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DICTIONNAIRE
GÉNÉRAL
DES SCIENCES
THÉORIQUES ET APPLIQUÉES
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DICTIONNAIRE
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CHIMIE INDUSTRIELLE
Par MM. BARRËSWIL et AIMÉ GIRARD
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Ce dictionnaire est précédé d*un volume d* Introduction qui comprend les Notion$ élément
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DICTIONNAIRE GÉNÉRAL DES PÈCHES
PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES
DU MINISTRE DR LA MARINE ET DES COLONIES, DU MINISTRE DU COMMERCE ET DE L^AGRICULTURE,
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Ce Dictionnaire comprend non seulement l'histoire naturelle des poissons, mais des renseignements
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Jurisprudence et de statistique qui s*y rattachent.
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DICTIONNAIRE
GÉNÉRAL
DES
SCIENCES
THÉORIQUES ET APPLIQUÉES
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COMPRENANT
POUB UBS MATH&MATIQUBg : L'mrUhmétique, l'algèbre, U géométrie pure et appliquée ; le calcul infinitésimal ;
le calcul des probabilités ; la géodésie, l'astronomie, etc.
POUE LA PHYSIQUE ET LA CHIMIE : La chaleur, l'étectricilé ; le magnétisme, le gahanisme et leun applicalions ;
la lumière, les instruments d'optique ; la photographie, de. ;
la physique terrestre» U Bsétéwologie, etc. ; la chimie générale ; la chimie industrielle ; la chimie agricole ;
la (abrkatioa des produits chimiques, des substances industrielles ou alimentaires, etc.
POUB LA MECANIQUE ET LA TECHNOLOGIE : Les machines à irapcur ; les moteurs hydrauliques et autres.
Ici MMrtiincf-oatilii ; la métallurgie ; 1«m fabrications diverses ; l'art militaire ; l'art naval ; l'imprimerie ; la lithographie, etc.
POCR L'HISTOIBK NATUBELLE ET 1.A MÉDECINE : La soologie ; la botanique ; la minéralogie ; la géologie ;
la paléontologie ; la géographie animale et végétale ; Thygiène publique et domestique ; la médecine ; la chirurgie ;
l'art Yétérinaire ; la pharmacie ; U matière médicale ; la médecine légale, etc.
POOB L'AGBICCLTOBB : L'agrieultnre proprement dite ; l'économie rurale ; la sylviculture : l'hortieultare ; l'afitoriculture ;
U lootecbnic ; les industries agricoles, etc.
AVEC DES FIGURES INTERCALIÊES DANS LE TEXTE
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Tïroislème édition, revue, corrigée et augmentée d*un Supplément
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1880 .
Tous droits réservés.
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LISTB ET SIGNATURES
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A. M.
B.
0-L.
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B.R.
F. B.
F. B».
F. L.
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C-t.
L« GvioimT.
/f^J^IJ^IPAUX COLLABORATEURS
A>. FociLi9liHtMelC0r d« l'ÊcoU rapérieur Col-
bert, ancien professeur de sciences pb^siaues et
oaUirellet au lycée Loais>le-Grand, membre du
jury intenutioBai des Bspoettiuns universelles
det655ell8ft7.
A. Do BaiciL, prefettenr d'arborlcullnre an Con-
senratoire des arts et métiers, membre de TAca-
démie des sciences, lettres et arts de Rouen, cor-
respondant de la Société centrale d'agriculture
de Parle, ete.
Aaoam M Aariir, professeur de physique à Sainte-
Barbe, et de technologie à rÉcofe supérieure du
commerce.
BooTAiii inspecteur général pour les sciences.
Bakkal, secrétaire perpétuel delà Société nationale
et centrale d'agriculture, membre des jnrys in-
ternationaux de 1855. 1856, 1862 et 1867, direc-
leur du Journal de rAçrieultwre,
BAtik.Mf ofDcier d'artHlcrie, anoien élèvv dt l'É-
cole {tolytechnique.
Bos, professeur dt mathématiques au lycée Louis-
le-Grand. ,
OasoiaT, lihraire-édit«>ur, l'un des directeurs du
JHctwnnairê de Biographie et du Dktionnaire
dee Lettret et ArU.
D» GAmut.
Uocaa. professeur de mathématiques à la Faculté
des sciences de Montpellier»
EaaiL, ingénieur civil, répétiteur à l'École eentrala
des arts et manufactures.
FiLn Edou, commandant de chasseort à pied.
F. LAOAnaiooB, professeur de sciences.
FociLum, docteur en médeeina, ex-médecin de
ru6tel des Invalides.
L. GooAt. botaniste, l'un des rédaeteort de U .
ReeMê horticole. f. .•*• V .' , , . .
• • •• •• ••
DESSINATES R6:*;T*«GRkVE
H. C. OossiR, professeor de pbytlqM an Pryfanée ai
litaire de la Flèche.
H— ■• D* nirrstsnaia, lauréat de llnsUtat, proCessenr
de pathologie nerveuse et d'éltctrothéraple.
L« LacBABTiaa, professeur de ehipiie à la Fkcalti
des sciences de Reims.
L*. LiBoimi, expert chimiste près le Iribobal de la
Seine, préparateur au lycée iouis-le-Grand.
L. B. Biaooir, directeur des télégraphes dans le dépar-
tement de la Sarthe, ancien chef du tervina od»*
tral au ministère de l'Intérieur.
L. Faii. L£om FAïaHAma, membre de la Société cnéomo-
logique de France.
Liv. LsmvaB, professeur de ■elcncei physf^nn an
lycée de Saint-Quentin.
L. F. Lion Foucault, physicien de robservatoira
L. G. Gosmsu, ingénieur civil.
U— T. Maillst, ancien élève de l'École polytechnique,
ingénieur aux mines de Ronchampis.
U. D. UAaiA-DAVT, directeur de l'Observatoire météo-
rologique de Montsouris.
II..S. MoLiBVAux, ingénieur au chefnîn de fer du Nord
de l'Espagne.
U. G. GiBAB»,proressear de physique au collège Rollin.
M. M. MuaiAS, officier d'artillerie, ancien élève de l'É-
cole polytechnique.
p. D. PaivAT-DascaAwai., proviseur du lycée de Yaaves,
ancien professeur de physique au lycée Louis-le-
Grand.
P. 6. Paul GaavAis. professeur d'anatomie comparée
au mnsénm d'HistoIro nalarelle.
lU. RAULiir, agrégé de l'Université.
R. RoussBUM, professeur de physique an lyeéa da
Coutances.
%^, : * *. AaoLm Smv, docteur en médecine
• • • •
Ingénieur civil.
Dessinateur du ministère de TAgricnlture, gra-
veur de l'École des ponU et chaussées» de
l'École centrale, etc.
L. RouTsa.
E. Woansaa.
Dessinateur du mivistère de l'Agrienlture et de
la Société nâtionnaled'aecIimataUon«
Professeur de dessin an Conservatoire doa arts
et métiers.
PRÉFACE
Ce Dieiiwmaire est le troisième ouTrage de ce genre que nous offrons au public. Il vient
eompléter les deux premiers et procède de la même pensée, celle de mettre à la portée de tout
le monde, sous une forme précise, les faits, les connaissances et les inrentions par lesquels se
manifeste Tactivité humaine. Le Dictionnaire général de Biographie et d'Histoire est un réper-
toire des faits et gestes des hommes et des nations. Le Dictionnaire général des Lettres, des
Beaux-arts et des Sciences morales et politiques présente une sorte d'inventaire des produits
deFactiYilé humaine dans Tordre moral ; un tableau des efforts de Tesprit humain pour con-
naître le beau, le yrai, pour se connaître lui-même dans ses rapports avec ses semblables et
avec Dieu son créateur. Enfin, le Dictionnaire général des Sciences théoriques et appliquées est
le livre des conquêtes de l'activité humaine sur le monde matériel ; c'est un dénombrement des
connaissances, découvertes et inventions nées de l'étude des propriétés de la matière brute ou
vivante, et des forces qui l'agitent et la modifient. Les Sciences, h notre époque, ont vivement
fixé l'attention publique par de nombreux et brillants progrès dans l'ordre théorique, par de
Biémorables créations dans l'ordre pratique. Aussi croyons-nous répondre à un besoin très*
général en réunissant ici, sous une forme succincte et dans un langage aussi rapproché que pos-
sible de celui des gens du monde, les principes fondamentaux, les faits les plus incontestables
et les applications diverses des sciences mathématiques, physiques, chimiques, naturelles, mé-
dicales et agricoles. Cette tùche offrait de nombreuses difficultés pour la délimitation même d'un
si vaste sujet ; pour le choix des renseignements à donner à nos lecteurs, à qui nous ne de-
vions et ne pouvions tout donner; pour l'expression de tant d'idées étrangères au langage
habituel, que nous nous sommes efforcés de rendre, sans avoir recours au langage spécial que
chaque science a dû adopter. Nous avons fait appel au concours de collaborateurs exercés par
fai pratique de l'enseignement ou par l'habitude des publications destinées à vulgariser la
science. Nous avons recherché aussi Tassistmce d'hommes spécialement initiés, par l'exercice
même de leur profession, à un ordre particulier de connaissances technologiques.
En procédant ainsi, nous espérons avoir assuré à notre travail des garanties de précision,
d'exactitude, et l'avoir mis en harmonie avec le langaj^e et les habitudes d'esprit do l'immense
aqorité du public. Mais cette collahocatf^D' mUltlp/i^^ôuyait avoir un inconvénient, c'était de
fonpre la liaison indispensable ènt^e lé&'diVei^art^jes^e rapportant à une même science. La
l^e des directeurs a été de rendre ix^e.*St cûy^ge^iiiinité qui aurait pu lui manquer, et dont ils
avaient eu soin d'arrêter les bases ent^é pm\ (hC 'se i^eltant d l'œuvre . Pas un article n'a pris place
dans les colonnes du livre, sans avoir^^^sô li^uG à {igné sous les yeux de l'un des deux direc-
tean et souvent de tous les deux. Cb&cun <l'eux & cru en outre nécessaire, pour harmoniser les
diverses parties d'une même science, de rédiger personnellement un certain nombre d'articles
qd sont demeurés sans signature parce qu'ils sont réellement l'œuvre delà direction.
Dans la partie des Sciences mathématiques et physiques, confiée spécialement à M. Privât-
Deschanel, il se présentait un embarras particulier, celui du choix à faire dans un ensemble
aoasi vaste. Après de mûres réflexions on s'est décidé à passer sous silence quelques-uns des
points qui constituent, à proprement parler, l'enseignement classique. Nous avons pensé que
le public n'avait point à chercher dans un dictionnaire les bases mêmes de son instruction
VI PRÉFACE,
scientifique, mais bien plutôt des renseignements divers sur chacune des sciences en parti-
culier. En se plaçante ce point de vue, on a dû nécessairement sacrifier Tunité logique de
Texpositîon, qu'on recherche avec raison dans les traités spéciaux, à Tunité du but qui est de
fournir à chacun, à un moment donné, quelques indications précises, de nature à satisfaire son
esprit ou à faciliter ses lectures. Ainsi quelques-unes des opérations ordinaires de Tanthmé-
lique et de Talgèbre ont été en partie omises ou traitées très-brièvenïent, tandis que d'autres,
comme la division arithmétique, la numération, les logarithmes, ont reçu des développements
assez étendus.
Le même principe nous a guidés dans Texposition des hautes parties des mathématiques et
de leurs applications. Nous n'avons pas renoncé à en parler, et nous avons suivi dans les arti-
cles qui s'y rapportent, le langage et la notation scientifiques. Il est en elTct impossible de son-
ger à donner une idée quelconque du calcul différentiel, du calcul intégral, du calcul des va-
riations, etc., aux personnes qui sont dépourvues de toute instruction mathématique ; mais il
peut être utile de faire connaître le but de ces branches.des mathématiques et leur utilité à ceux
qui, ayant déjà une certaine instruction scientifique, sont en mesure de saisir l'esprit de ces
méthodes de calcul et le principe de leurs immenses applications. Nous avons même fait des
efforts pour que quelques-uns de nos articles pussent renseigner utilement les professeurs dé-
sireux de se procurer rapidement quelque indication sur des points qui exigeraient quelque-
fois d'assez longues recherches.
En ce qui touche aux Sciences physiques et mécaniques^ notre tâche, quoique fort éten-
due, était toutefois un peu plus simple ; il s'agissait ici de faire connaître à nos lecteurs l'en-
semble des découvertes et des machines qui ont, depuis cinquante ans, si profondément
modifié notre état social. Nous avons appelé à notre aide les hommes spéciaux, nous nous
sommes entourés des documents les plus récents et les plus exacts, et nous nous sommes
efforcés de les classer et de les exposer le plus clairement possible.
M. Ad. Fociilona spécialement donné ses soins aux articles concernant les Sciences natu*
relies^ médicales el agricoles. Il a reçu, dans cette tâche assez lourde, un utile concours de M. le
docteuir Focillon, son père, qui, depuis plus de quarante années, exerce la médecine à Paris. Il a
paru nécessaire, pour plusieurs de ces sciences, d'arrêter certaines règles dont l'indication
peut être utile aux lecteurs.
En ce qui concerne les Sciences naturelles^ il était indispensable d'adopter pour l'indica-
tion des divers groupes des classifications un même guide dans chaque science. Le dernier
ouvrage d'ensemble publié sur le classement des animaux, et généralement accepté par les
naturalistes de tous pays, étant la 2' édition du Règne animal de notre illustre G. Cuvier, il
a servi de guide pour tous les articles relatifs aux espèces, genres, familles et autres groupes
d'animaux. On a pris soin néanmoins d'indiquer toutes les modifications à cette méthode que
l'assentiment de la plupart des zoologistes semble avoir consacrées depuis trente ans. Pour la
classification des plantes, on a adopté les groupes établis par M. le professeur Ad. Brongniart
dans le jardin de l'École de Botanique de Paris, au Muséum d'Histoire naturelle, et consignés
par lui dans son Énumération des genres de plantes cultivées au Muséum d'Histoire naturelle
de Paris. La méthode suivie par M. le professeur Delafosse, dans ses cours à la Faculté des
Sciences et au Muséum d'Histoire naturelle, a été reproduite en général dans les articles de
Minéralogie. Enfin, en Géologie, ou j'^crû'^^UToiiV^ej^oafoçriver aux divisions que M. le pro-
fesseur Alcide d'Orbigny a adoptées,APs2^fÇs*lt^ tr^yWx^tbd^* géologues modernes les plus cé-
lèbres, dans son Cours élémentaire de Pàl€gtU^jf^et4f .Géologie.
Dans les Sciences médicales^ on a dcT^j^^&ll^i&if Isfûs cesse que notre Dictionnaire^ des-
tiné aux hommes du monde, aux jeune^j;(^9M^e>^«^^|tt^ se^xes aussi bien qu'aux jeunes étu-
diants, ne devait renfermer que des rens'éi^tiSHnèjîCc^ sommaires sur le traitement
médical ou chirurgical des maladies ; qu'il devait contenir surtout des conseils utiles d'hygiônc
et de médecine pratique de chaque jour, une indication exacte des premiers soins que chacun
peut être appelé h donner jusqu'à l'arrivée du médecin. Nous nous sommes surtout fait une loi
sévère d'écarter absolument de notre livre tout ce qui pouvait blesser Tœil ou l'oreille d'une
jeune personne ; nous avons voulu avant tout qu'il pût, sans inconvénients, être laissé sur la
table de la famille et sous la main de tous ses membres, et pénétrer <)ans toutes les maisons
d'éducation sans y apporter autre chose que des éléments d'instruction»
PRÉFACE. Vil
Quant aux Science$ agricoles^ nous nous sommes attachés à représenter avec exactitude le
mouvement général de progrés si remarquable qu'elles ont suivi en France depuis le com-
mencement de ce siècle, en recherchant avec soin les renseignements contenus dans les plus
récentes publications, et les résultats des expositions et des concours agricoles.
En résumé, ce Dictionnaire a été conçu dans Tesprit qui vient d'être indiqué pour servir,
eomme les deux précédents, aux gens du monde désireux de quelques notions sur les sciences,
aux jeunes gens et aux jeunes personnes préoccupés de s'instruire pour compléter leur édu-
cation ou satisfaire aux exigences des examens ; enfin même aux personnes qui enseignent et
qui, dans leurs travaux, éprouvent souvent le besoin de retrouver rapidement des renseigne-
ments incomplètement connus d'elles, ou qui se sont un peu effacés deleur mémoire.
Uaccueil que nous a fait le public nous a appris que nous avions atteint ce but sincère*
ment et vigilamment poursuivi. Nous avons d'ailleurs conscience de n'avoir rien négligé
pour faire un livre utile et vraiment digne d'encouragement. Les efforts personnels des
directeurs, les collaborateurs spéciaux qu'ils se sont choisis, nous font espérer que rien
d'essentiel n'a été omis dans la champ si vaste que nous nous sommes assigné. Nous nous
faisons d'ailleurs un devoir de solliciter, en même temps que la bienveillance, les avis et les
critiques de nos lecteurs, nous réservant d'en tenir compte s'il y a lieu, et de faire disparaîtra
dans une seconde édition les inexactitudes qui auraient pu se glisser dans celle-ci.
Nous avons été heureux de voir qu'on nous tenait compte, non-seulement de l'importance de
cet ouvrage et de la sollicitude qui a présidé à sa rédaction,mais encore des sacrifices de toutes
sortes qu'il nous a fallu faire pour le rendre accessible aux ressources pécuniaires comme
i l'intelligence du plus grand nombre, et pour en faire néanmoins, en même temps qu'un livre
rraiment utile, un livre vraiment beau. Ne croyant pas que l'enseignement des sciences puisse
être réellement fructueux sans le secours des figures qui en sont comme la démonstration pal-
pable, nous avons voulu avoir le concours des dessinatcu.s spécialistes les plus habiles. Leâ
très-nombreuses vignettes intercalées dans le texte en forment comme le commentaire le plus
lucide et le plus saisissant. Ce ne sont pas des images comme en ont la plupart des livres illustrés
qu'on publie en ce temps ; c'est la reproduction scrupuleusement exacte du sujet décrit. Les
hommes qui sont initiés à la fabrication d'un livre, apprécieront combien de difficultés maté-
ncues nous avons dû rencontrer dans l'agencement des figures et du texte de ce Dictionnaire.
Voilà quel a été notre but, quelles ont été nos constantes préoccupations et les difficultés
fréquentes qu'il nous a fallu surmonter, et voici quel a été notre résultat : le public le jugera.
Nous espérons qu'il accueillera ce troisième Dictionnaire avec l'estime empressée qu'il a
accordée à ses deux devanciers. Ce serait la plus douce récompense qu'il pût nous donner
pour avoir entrepris et mené à fin cette encyclopédie usuelle en trois parties.
Les EoiTEims.
DICTIONNAIRE
GÉNÉRAL
DES SCIENCES
THÉORIQUES ET APPLIQUÉES
ABAISSEMENT {Hédcclne). — Vovu CiTtucn.
AKUSSEHENT DIS ^ririONS. — Vofei fiocATibns.
iBABWDRS (HC5CLE9) (Anatomie). — On donne ce
khd au miiselee oui conconreat à I nboiiseinem d'une
Itmle qœhMnqae du corps : leli sont VabaisKur du
flio*e rfe l'(ril ou droit inférieur de Vint; ï'abaitsevr de
laite du nei on trn/rli^orme; etc. D'tatnt mtuclei, sani
runs ]k nom d'ibaissenn, le méritertleul par leon
bocdoDi ; ainsi, les muEclee petit dentelé et Mangulairt
i* ilenaan conranreni h abti«er les c4les: Tépaole
M itmimfi! par le petit pectoral^ le 50iij-c/aiii*n-, le
gnndHaitelé (Toyei Mcscles.)
tBAJODES (Zoologie) slgniOe peat-«tre au bai du
}<•"'. — Plnsieun eepèc«e d'uiimaai maminirËns, m
Boontauiit d'ailleon de matièns régétiles, portent, dam
l'éjafeaear d«s cbsin de chaqne Joue, Due poche roem-
nenl dfnséspar qoelqaea coops de dent*. Ce wnt lortout
ki Snim de faneien eonlinent tgentt» Guermti, Mma-
Via, Cytiaefyhaler, liandrilli de G. CuTier] qui poss^
•BDI cet minet de garde-manger natureb; «ans eesae en
■nooraneiit mi milieo des branches d«B arbres. Os s^ai»-
wit t 11 htle et font passer dans leurs aln^nee lee ali-
nats qalls reucoatrent, pour les mlcber k loisir loraqoe
Ri rfaenolTB sont remplis de façon i fournir un repas
•aUsut. Les Hamsters, le» Spermoptâles, parmi les
*"?*"«, rapportent i leur terrier dans leurs ab^oaea
Ih paim qu'il* emmagaatpeat poor subsister pendant
nUffr. IfaatrM ron^ors, tes Georaysou Pteudotlomtt,
M de* ab^onea qui s'onncnl à i'eilérieiir sur chaque
cWdelaface.Et.Geol&oySaiat-Hiiaire a décrit dans un
pars decbaaTe»«anrb, les Nyetéret, mte sorte d'ab^oue
qni •«aUe confbnnje de manlfeTe à pennettre que l'air
tlMear aspira par la boncbe pénËtre son* la peau du
cwi»trtft-pêa adhérente aux churs.
ABAKO (Hédediie, Eatu mininiles]. — Petite rille
'Italie i B kitomËtres de Padoue, célèbre par ses eaux
*™il«s [8Î" eentigr.) iodo-bromurées. Cette station,
Kjl en grande r^palation à l'âpoque romaine, est renom-
mée eoDlre Ica lûladiee de la pean , contre les alTections
rtitDBatkmaleB et eerofbleuaes. On emploie les eani et
l le» bouea d'Abano sons la forme de bains et en
les parties malades. Les Boorces sont
, a la principale est celle de jtfonfe Ortone.
AWQtm (cavpma : du grec abai, table, tabJeao). —
htiie machine à calculer emplojée, dans les école» pri-
■a^a et dans les salles d'asile, pour apprendre aui
~ ' ' 1 principes de la formation des nom-
*C«e pedia machine est composée d'un cadre de bois
'.'^ la flgDre i), dans l'iniérieur duquel sont tendues
ig»«ttaJ«nteiit 8 dd 10 tringles passant cbacune an
""vs de 10 boolea de bois qui peuvent gllss«r libre-
"**> mr elle». Les bouk* de la piemlËre tringle r»-
pr^Dtent les anità, celles de la seconde les ditainês,
at alnd de suite. Pour écrire un nombre, on commenc«
par incliner l'appareil de manière t faire glisser toutes
les boules vers la gaucbe, par exemple, pais on rc-
porte sur la droite et sur chaque tringle autant de
MuIrs qu'il ; a
d'unitds de Tor-
dre auquel cor-
respond la lrin>
gle. C'est ainsi
que se trouve re-
présenté sur nO'
tre gravore te
Dombrfl7 34iefl!.
Ou peut, n'aide
de cet appareil,
effectuer très-Tlta
les opérations fon-
damen laies de l'a-
rithmétique, sur-
toat les additions.
L'abaque, usité
en France dans
les salles d'asile
et quelques éco-
les primaires sous
lenon)deADu/[>r
compteur, est en-
core tr4e-com-
moD en Buasie
oA presque toutes
les classes de la société l'emploient i leot* calcnli jour-
Au mojren Ige on appelait abacui ou table de Pj/tha-
gore des tablcaui graphiques formés de colonnes Tertl-
calee dans lesquelles on inscrivait les chiflres d'après leur
valeur relatt\e . Plus tard on a étendu le nom de table dt
Fylhagore k divertes tables de calculs, et notamment i
la table de muttipliealion.
Les ancims désignaient ausai sous le nom d'abaque,
des tables, recouvertes de sable fin ou de poussière, sur les-
quelles ils exécutaient leun opérations ou traçaient leurs
ligures de géométrie.
Dans les temps modernes, on a donné par extension le
même nom i divers tableaux serrantà faciliter les calculs;
on doit en particulier k H. Léon Lalanne, on abaqae
ou compteur univeriel, table i double entrée qui fonniit
immédiatement et k simple vue le produit et le quotient
de deux nombres, leurs carrés, leurs radnes canées, la
circonférence et la surface d'un cercle, etc. Dans les ab-
plicationa Industrielles où les calculs n'ont pas besoin
d'atteindre k un grand degré de précision, l'uAsge d'un
abaque peut Ftre avantageux par l'économie de temps
qu'il procure. M. D.
ABATAGE un mus (Srlvicultur«). — Cette opération te
ABA
pratique tantôt sur des arbres oa futaies^ tantôt sur des
taillis. On emploie deui procédés principaux pour Vaba-
iage des futaies : — 1* La coupe à ôtoiic Jadis pratiquée
à raide de la cosnée seule et pour laquelle Mooteath a
proposé remploi de la sde dite/MUte-p^r/ou/ {Forester's
guide ^ par Monteath). Quel que soit riostrument mis en
oBu?re, le procédé est au fond toujours le même : tout
à fait à la base de la tige et du côté où Ton veut Cèdre
tomber Tarbre, on pratique une entaille oénétrant à peu
près Jusqu'au centre du tronc ; on en fait ensuite une
seconde, du côté opposé. Jusqu'à ce que l'arbre s'abatte.
Dans la méthode de Monteath, la cognée sert à commen-
cer chaque entaille, et la scie, mue par deux ouvriers,
achève Topération; en outre, dans la seconde entaille, on
introduit un coin que l'on chasse lentement avec un
maillet et qui provoque la chute de l'arbre. — 2* La
coupe en pivotant donne un peu plus de longueur au
bois (40 à 50 centimètres de plus), et cette raison la
rend préférable aux yeux de certains forestiers. On pra-
tique une tranchée dans le sol tout autour du pied de
l'arbre et l'on coupe successivement toutes les racines
latérales qui le fixent. Jusqu'à ce qu'il tombe faute de
soutien.
Lorsqu^on abat un arbre, il importe de prendre cer-
taines précautions, dont la principale est de diriger sa
chute de façon que les arbres réservés, placés à l'entour,
ne soient pas encroués^ c'est-àndire endommagés. On doit
veiller aussi à ne pas écraser ou mutiler les Jeunes plants
sur lesquels l'arbre pourrait s'abattre. Il convient pour
cela d'élaguer d'abord l'arbre Que Ton veut couper; cela
a l'avantage de prévenir les dommages que pourraient
éprouver les branches de quelque vaueur. Voici les s^
laires qu'il est d'usage d'accorder aux bûcherons : Hêtre
ou chêne de 0",70 à 1 mètre de tour, abatage à la cognée,
0',18 ; à la scie, 0',36 ; en pivotant, 0^,54, par pied d'ar-
bre; Chêne ou hêtre de l",7& ^ 2",60 de tour, abatage à
la cognée, 0^,70; à la scie, r»3S; en pivotant, 2',00.Pour
les bois tendres, ces prix diminuent d'un quart
Vabatage des taillis doit être fait en vue de ménager
la production des nouveaux Jets qui peuvent partir de la
souche et régénérer le taill& On coupe habituellement
les brins de tf'Uis sur la souche, sans toucher à celle-ci;
mais il parait préférable de ravaler ou retrandier la
souche iounédiatement au-dessus du collet, ou de la oou'
per entre deux terres^ c'est-à-dbe, au-dessous du niveau
du sol; les brins nouveaux prennent alors radne et
peuvent survivre à la souche-mère, d elle venait à périr,
il ne faut pas ravaler ou couper entre deux terres tous
les tailHs indistinctement, car u arrive parfois que beau-
coup de souches ne repoussent pas : on appliquera ce
procédé avec succès aux souches de charme, d*orme, de
tremble et aux vieilles souches de chêne et de frêne.
L'époque préférable pour l'abatage des bois est l'hi-
ver; on abattra les taillis vers la fin de cette saison
pour que la coupe ait moins à souflHr des rigueurs du
temps et repousse plus vigoureusement Contrairement
à une opinion reçue, les forestiers les plus instruits ne
pensent pas oue les phases de la lune doivent être prises
en oonsiaération pour fixer l'époque de l'abatage.
ABATARDISSEMENT (Hydène). — Toute espèce ani-
male ou véffétale s'abâtardit dans une de ses races, lors-
3ue celle-ci s'écarte du type qu'elle doit à la nature ou
e celui Que les soins de l'homme lui ont fait prendre.
L'abâtardissement d'une race dépend essentiellement des
conditions qui président à sa reproduction ; des parents mal
conformés ou placés dans de mauvaises conditions trans-
mettent alors aux nouveaux êtres leurs défauts plutôt que
leurs qualités. On volt souvent l'abâtardissement se pro-
duire chez l'espèce humaine, soit chez certaines familles,
soit même chez des peuples entiers (voyez Hoviib) ; cette
altération de la race est due à des causes physiques ou
morales, et se manifeste à la fois par une décadence des
forces et de la beauté corporelles et par un amoindrisse-
ment de l'énergie morale et du caractère. Chez les ani-
maux domestiques l'abâtardissement résulte tantôt d'inex-
périence ou de maladrese dans le choix des parents
d'où doivent provenir les nouveaux animaux (voyez uitx
articles Racbs, RBpaoDUCTEons) ; tantôt ^e Tinsuf
fisanoe des soins donnés aux jeunes, pendant l'élevage ;
tantôt enfin de la transplantation d'une race loin du
pays où elle s'est formée. ^ L'abâtardissement des plantes
cultivées se produit par des causes analogues, mauvais
choix des graines, des boutures, etc. ; imperfection dans
les procéda de culture ; impropriété du sol où les végétaux
sont placés. On abâtardirait infailliblement une espèce
végétale en employant, pour ensemencer un terrain,
ABC
les grames récoltées sur ce même terrain; il importe ds
régénérer l'espèce en la reproduisant par4des graines
venues dans des circonstances diflérentea de celles où on
se propose de les faire développer. Ad. F.
AfiAT-roiN (Agriculture). — Terme usité pour dési-
gner des ouvertures que l'on ménage souvent dans le
plancher supérieur de l'étable ou de l'écurîe, au-dessus
des crèches ou des râteliers. Elles servent à distribuer
les fourrages sans perte de temps, le grenier étant alon
situé au-dessus du local occupé par les Anin^aTT. n im-
Eorte d'adapter aux abat-foin des trappes pour les fermer
ermétiquement après le service ; car, outre les chutes
qu'elles pourraient occasionner, ces ouvertures laissent
monter dans le grenier les émanations animales, qui
échauffent les fourrages. Mais le plus souvent la négli-
gence des gens de service rend cette précaution inutile,
et beaucoup d'agriculteurs préfèrent supprimer ces ou-
vertures.
ABATS (Économie rurale). — Voyez Viande.
ABATTEMENT (Médecine). ^ L'abattement physique
ou moral est toujours le symptôme d'un trouble dans Is
santé ou d'une commotion violente de l'âme. Il ne faut le
combattre, ni par des fortifiants, ni^par ime alimentation
plus abondante, avant d'en avoir recherché la cause.
Cet état se produit très-facilement chez les personnes
nerveuses, et il n'y a pas lieu de s'en alarmer beaucoup.
Mais il faut y faire la plus sérieuse attention lorsqu'il se ou-
nifestechez des êtres habituellement actifii et énergi<ioes,
et surtout chez de Jeunes si^ets. L'abattement annonce
alors très^ouvent l'apparition prochaine de quelque ma-
ladie ou révèle l'influence de quelque émotion niorale
trèHNiissante. — Ces réflexions s'appliquent aussi bien
à la •santé des animaux domestiques Qu'à cdle de
l'homme, et elles doivent prémunir contre le danger d'a-
voir trop tard recours aux conseils d'un médecin.
ABATTOIRS (Hygiène publioue). — Voyez les Dic-
tionnaires de Biographie et d'Histoire de MM. Dezobry
et Bachelet, et des Lettres et des Beaux-arts de M. Ba-
chelet. — L'aménacement des abattoirs doit soitout
être conçu en vue de conjurer les causes d'insalubrité
Su'entralne nécessaironent l'accumulation, en un même
eu, d'un grand nombre d'animaux vivants et des dé-
bris de tous genres provenant des animaux abattos. A
ce point de vue le service des eaux a, dans la construc-
tion des abattoirs, une importance prépondérante. Ces
établissements rendent beaucoup plus facile la surveil-
lance que l'autorité doit exercer pour garantir la bonne
qualité des viandes livrées à la consommation, et Us pré-
viennent les dangers que présente dans les srandes villes
l'abatage d'un grand nombre de bestiaux dans des mai-
sons particulières. Les ouvrages les plus importants à
consulter, sur ce qui concerne les abattoirs, sont :
Sur les abattoirs généraux de la ville de Paris et sur
les viandes qui en proviennent (Annales d'hyg. et de
méd. légale, t XXXIX, p. 880). — Collection officieUe des
ordonnances de police de 1800 Jusqu'en 1844. 1. 1 et n.
Documents fournis par M. le Préfet de police sur U
commerce ae la viande^ Paris, Juin 1851. ^~ Diction'
naires de Findustrie manufacturière; — Général tf ad-
ministration, articles A battoirs, Échaudoir» Fondoir ; —
Du commerce de la boucherie et de la charcuterie de
Paris par Bizet, Paris, 1847.
ABATTRE (Art vétérinaire). — H est certaines opéra-
tions chirurgicales qui exigent que l'animal soit abattu,
c'est-à-dire couché a terre, pour les supporter. On choi-
sit avec soin le lieu où Ton doit abattre et on le recouvre
Eréalablement d'un lit de paille pour que l'animal ne se
lesse pas. — ABArras du pied d'un cheval, c'est re-
trancher assez de corne du sabot, pour le préparer à
recevoir le fer.
ABBECOURT (Médecine, Eaux minérales). — Source
minérale ferrugineuse bicarbonatée située à 24 kilomètres
ouest de Paris, canton de Poissy, commune d'Orseval,
dans les domaines d'un monastère aujourdliui ruiné. Ces
eaux, lëgëremoit laxatives, n'ont qu'une célébrité locale.
ABCÈS (Médecine), du latin abcessus,, séparation ; apo-
stème des Grecs. — Accumulation de pus (vulgairement
nommé humeur) dans une partie quelconque du corps,
1»resque toujours avec un gonflement bien apparent de
a pûlie où ce liquide s'est rassemblé. -^ On appelle
a6oéf chaud, celui qui est précédé de douleurs Tivea, de
fièvre, de chaleur, puis de rougeur : au contraire TabcCs
prend le nom d'abcès froid, lorsqu'il ne présente pas ces
symptômes, qu'il s'est formé lentement et qu'on n*apei^
çoit pas de changement de couleur à la peau. On distin-
guo encore Vabcès par congestion on syn^tomati^u^^
^CH odnJ qni M montra lUm dd point ploi oo nolni
Soimaê de celai oA tft ■appurstlon m pris DiisBuce :
àaa on en obterra Mnient &u pli de rtune duB le* mk-
Udies de 1s colonne vertébnie.
Ln qAc^j àiaudt, qui loat beaucoup plus communa
que les autres, provienoenc sourent de coups reçut, de
1» campreBiioD prolongée d'une partie du corps, d'une
lilnnore, surtout si un corps étranger s'est introduit
dios les duin et ; séjourne. Ils s'uinoaceut par de û
iDogenr et de U cludeur i I& peau, nne doulenr fiTe «tsc
diocoDBDts et on RoaHement plus ou moins considéra-
liie. En gtnérii il d'jt a pu i espérer que l'on puisse
tultriier le mal sans l'anisUuice du médecin; niais en
atwndant ion iatervention od aura atilement recoun aux
éatdlienta, tala que cataplasmes de fariae de graîoe
"" '*" '--— -*- -- ou même de mie de pain, lotions
guimauie, baiog simples ou émol-
— ' ultérieur sera prescrit par le
i grande fidélité,
t entraîner ___
dË»
doit
lio, de Canne de
aiec la décoction
liants, etc. Le „
médecin cl deïra être
InabcËsinal (oignés peuvent fiéquein ment entraîner
suitee licbeuses. D en surtout urgent de les <
qoe l'homme de l'art le Juge nécessaire, et 1'
qoe rarement eo laisser le soia 1 la nature.
La* abds fniiU recevront du médecin un i
euitaot, an nufen de pommades iodées, mercurielles
M antm; des emplltrea fondanli seront employés pour
actÎTer la npporatioa ; ces abcès ne doivent être ouverts
que le plus tard posaible, et bnqu'ils ne s'ooireat pas
ifeu-memcB; souvent an lieu du bistouri, on a raeoun
tui cwistl^es qnl détruisent la peaa dans le point où
anies appliqae et ouvrent une vole d'écoulement au pus
<^iaat aai abcè* par ixmgestiott, leur
la maia du chirurgien demande de grandes précsutions
pour anpécbor t'IotiDduction de l'air dans la tumeur.
Dans tous tes cas, et quelle quesoil lanoture des abcès,
on doit ouvrir de bonne beure ceui des doigts, des
maint, dei pieds, ceui qui ont leur siège près des gran-
des cavitéa, près des articutatloos ou dans le voisinsge
du siése. l' — n.
ootogjqoe] du latin abdtrt, ca-
— va nomme ainti chei beaucoup d'a-
nimaux une cavité intérieure
close de toutes parts et qui
d'ordinaire renTermeune par-
tie considérable des viscères
el en particulier le canal di-
gestir. On ne reconnaît de
réiilable abdomen que cbei
les animaui dont lea Tonnes
extérieures indiquent pluHOu
moins nettement la (uviiion
du corps on une léle et un
ihorax que auil Vabdonua.
Les mollusquet et lee loophy-
tea n'ont point d'abdomen ;
les Tiscèrea de ces onimaui
sont contenus dans une ca-
vild générale commune que
l'on nomme leur cavité ui5c^
Chei les Vertébrés on distin-
*i rjnr*»* gue eilérieurement la télt,
1™"'*'*!' puis le (ronc qui comprend
i. baUtuellement deux grêndes
'« cavitéa.lapoifrinconfAoï'ax
iti.i.THiMbi, H etl'aWonien ou ventrt. Cette
wii barbue. demiferecontienllecona^i/i'-
gatif, tes organes ann°xéi k
ce canal, tels que le foie, le panerias, la rate, puis les rdtu
etts Mtiie membraneuse où s'accumule le liquide sécrété
par CCI organes. Cliei beaucoup de Poissons, on ; trouve
encore on réservoir de g» qui sert sans doute i radliter
les mouTemenl* de l'anima] et que l'on nomme la veisie i
fatatoirt. Dans lea Vertébrés do la classe des Mammiffe-
rcs(^.3,„], l'abdomen est entlËrementséparédu thorax
par une doison musculo-iendineuse nommée le dia-
^agme; dans la classe des Oiseaux, cette cloison est
Kancoup moine évidente; diei les Reptiles et les Batra- '
tiens le diaphragme manque et l'abdomen est en libre
cenmanicatioa avec le thorai, de sorte qu'on n'en re-
Moalt plus les limites que par analogie avec lea verlé-
Ma tupérieors. Chez les Poissons, le tborax est réduit
"agulièrcaient, à cause des modifications de l'appareil
■Mpiraiaire; l'abdomen semble au premier abord Tonner
*Mita la caTilé viscérale. Le ventre des Vertébrés est ta-
K'ÏU:;',-;
i.":;a.-4ïi~: r
r4b<longii itftréU MT I
Cbei les animaux Annelés qui ont un abdomen distinct
classes des Insectes (/!;. S), des Arachnides, des Cnista-
és) cette partie du corps, toujours reconnaissable e»té-
mnent, offre une confonnation dilTérente suivant
i l'examine chei les Insectes, les Arschnides ou les
Crustacés. Elle renferme le canal digestlT (excepté la
bouche et l'œsophage) une portion du cordon oervcui
principal et des parties plus ou moins importantes des
ABD *
upvcUidedrculUionetdarespirttioii.aieilesInMClW
l'aLdomea ne porte Jamais de membres, pu pliu que
cUei 1« Ar»ehnldra. Souyent on troute k »od eitrtmiW
poUérienre de« appareils psrticuliera dont 1e> tonclions
trte-direnei sont curieuioi i connaître, et ont sonvent
tr^t à la ponte des laab. Cbci les Crustacés l'abdomen
est HDTUt muni d'appendices de formes et d'usaps t3-
AiMâEN on Vucras (Anatomie hmoaine), — l'une des
trais sr&ndes utritâs qui renfonneot les principaux via-
cèrM du corps hamain. L'abdomen est borné en haut par
le diaphragme, en bas par le bassin, en anibre par la
portion lombaire de la colonne vertébrale, en aranl et inr
le* cÛtÂs par diven muscles dont les llhres se croisent
dam des directions Tsriéee. On le dlrise en 6 fégions ;
:i sapérieures i Vtpigaitre (des mots gr«ca «pi, sur, aa-
dessos, et gaïUr ventre) au millen, et de chaque câté
r^^AonoFrf (du grec hypo, soos, etchonfJr(u,canilsge)
rfroi(etr%pocfti»irfrejaucA*,r^ons placées sous le» car-
dia^ des fausses cOteai — 3 moyennes : ta région om-
iijicafe (ombilic ou nombril) au miheu, les /tan» droiY
et gmiiAe sur les cûlâs ; — 3 inrârieum vhypogaitre
{hypo, en Aenaam, gaatir, ventre) an milieu, lea rtgiom
ilioaua (du latin itia, entrailles) drmle et gaudie.
L'abdomen est complètement rempli par les viscères
suivants -. dans l'hypochondre gauche, l'eitomae avec la
rii(f;dansl'hypocliondre droit,^/!)!'»; entre ces viscères,
an niveau de la région épigastrique mais en arrière de
l'estomac, le panera; en dessous la massedet initttins
rattachée à la colonne vertébrale par la membrane séreuse
nommée péritoine ; en arrière les grandw artères et les
Erandea ceinti du corps i et, de cbaque cAlé dea verté-
brée lombalm, l'on des deui rnni ; en bas, T«nlarégi<
hypo^lriqua, la vetiie unitaire. Le péritoine recouv
cas divers organes de son feuillet viacÀ^I, et son Ibuillet
pariétal tapisse toute la lace interne de la cavité abdomi-
nale. L'importance des orpnes renfermés du» le ventre
on abdomen eiplîquG la gravité des coups et blessnrea
(vojrei Bt-Esscas) ou des maladies oui intéressant cette
^nde carité (loyei Hai.idii). Le foin, le périloloe, les
intestins sont principalement le siège de maladies très-
redoutables. Lee coups sur le ventre, dont on hit trop
souvent un regrettable badinaae, peuvent quelqaefoî —
traîner de dangereuses cons&juences. Cette parti
corpsabesoin aussi de demeurer Ubr« de toute compres-
^on ; le Jeu de la respiration en serait gCné, et en outre
il en peut résulter une prédisposition aux hernies ou
descentes (voyei HEsnii]. L'emploi des corsets chei les
Ibmmes.surtcot pendant l'enfance et la Jeunesse, doit être
spécialement surveillé à ce point de vue (voyei Corset).
ABDOUIAAUX (Poissons) (Zoologie). ~ Nom donné
par G. Cnvier au 'J" ordre de la classe des foùioni,
ponr rappeler que cbet les poissons de ce groape les na-
geoires abdominal»! ou ventrales, conservant leur pod-
«iiioD naturelle, sont fixées sous le ventre en arritre des
oageobi* pectorales. Ce second ordre, désigné mus la nom
de MalaiXpUrygitni abdonànaux, téuail, *don Cnvier,
les caractères suivants i Poissons osseux, i branchies li-
bres; la mlcMre gopérieure moUle sur les oe du ftvnt;
les nageoires dépourvues de rayons éjdneui ; les nageoi-
res ventrales suspendues aoni rabdomen, en arrière des
pectorales et sans être attachées aux os de l'épaule. Le
nom adopté ici par G. Cuviw avait été imamné par Linné,
pois employé d'après lui par Lacépède et C. DumériL
Cet ordm comprend surtout des poissons d'ean douce ;
on « aibnet cinq familles : les Cijprinendet (carpes, bai^
beaux) : les Èiocet (broche») ; les Silurmdct (silures) \
les SaimoMi (saumons, tnittee) ; les Clupei (harengs,
ABDCCTEORS (Htocun) (Anatomie), du latin abdueert,
écarter. — Hnscles qui ont pour (bnction d'écarter de
la ligne moyenne du corps les parties qu'ils mettent en
mouvement. Les mtada abdueleurt ne se rencontrait
guère que dans les membres. Ainsi, dans l'espèce hu-
maine, la cuisse est écartée du corps et portée en dehors
par des musclée abdocieura, qui sont le grand, le moyen
et l« petit fessier ; ]e braa * ponr abducteurs les muscle»
deltiMt, coraeo^radùttl, sut-épineux ; k lamaln on peut
citer surtout le /onj et le courfafirfue'eur rfu pouce; eic.
ABEILLE (Zoologie], sans doute dérivé par corruption
dn mot latin aptcuîa, abeille, diminutif de opis. — In-
secte de rordr« des Hyménoptères connu de toute aoti-
qutté par set nceurs, ses instincts, ses travaux admira-
bles et par la précieuse faculté de produire le miel; aiud
l'abolie esl^lle soavent nommée moucUà miel.
Les caractères et la conformation de cet insecte, étant
beaucoup plus faciles & comprendre, lorsque ses mœurs
sont connues, seront exposés un peu plus loin dans cet
Mcfun desabeillet, — Les abeilles vivent réunies en so-
ciétés nombreuses, sortes dédiés régies perdes lois fixes,
renrermant plusieurs castes et où le travail, divisé d'une
^içon régulière, s'exécute avec un ensemble admirable.
Ces sodétés nous offrent, comme celles des Fodsmis, trois
sortes d'individus : les ouvrières, les reines et les faux
bourdons. Les premières sont spécialement chargées des
travaux que nécessite l'existence de la colonie; les deux
antres sortes d'individus sont les femelles et les m&les,
d'où naîtront les nouvelles générations destinées & la peu-
pler ou à émigrer au dehors. f
Lorsque des abeilles occupent une ruche vide, lenr pre-
mier srin est de clore les petites fentes qui peuvent exister
dans les parois de leur habitation et de n'y laisser qu'une
étroite ouverture dont l'entrée est toitjaura surveillée par
un certain nombre d'onvrières. Elles emploient à ce tra-
vail une sorte de résine d'un brun rongeàtre qu'on nomme
propolis, et qu'elles savent se procurer et mettre en ré-
serve [voir plus loùi).
Lorsque la mcbe est hermétiquement close, sauf l'en-
trée réservée, la colonie s'occupe de construire un gâ-
teau, c'est le nom que l'on donne i une double ran{^
de pluies hexagonales, adossées par leur fond. H. Hi-
chelet, en décrivant dana un livre récent (17;i.t«Ie, 18^9],
cette partie On travail des abeilles, s'&st iospiré d'an pu-
aage de Huber, qu'il semble bon de rapporter ici :
• L'ouïrièredonl les lamea de matièreàcire sont bonnes
D k être employées, fend la presse de ses camarades, les
■ force t se retirer... elle se suspend alors par les pattes
■ anlÂieures au centre de l'endroit qu'elle a déMAyé.
■ Nousla vîmes aussitôt saisir une des plaques qui débor-
« daieat ses anneaux (les anneaux médiuns de l'abdo-
• men). L'abeille tenait alors cette lame dans une poù-
■ tion verticale •■ nous nous apenjOmes qu'eUe la faisait
■ tonnier entre ses dents i l'aide des crochet» de ses
■ premières Jambes, qui, étant fixés k son bord opp(R.é,
■ pouvaient lui imprimer une direction convenable. La
• trompe repliée sur elle-même, lui servait de point d'ap-
« pu!, elle contribuait, en «'élevant et s'abaissant tour i
I tour, à faire passer toutes les portion» de la cjreonfé-
L renccsouslctranctiant des mandibules, elle bord de cette
I lame fut ainsi brisé et concassé en peu d'instants. Ces
I fragments, poussés par d'autres nouvellement hacJiés,
I reculèrent Ou cété de la bouche et sortirent de cette
I eapËccde filière sousls forme d'un ruban Tort étroit. Ils
1 se prfeenlèrenl ensuite à la lèvre inférieurOï celle-ci
< les imprtgne d'une liqueur écumense semblable & une
■ bouillie... Après avoir enduit toute la matière du ru-
■ ban avec la liqueur dont elle était chargée, la lèvre In-
I férieure poussa en avant cette cire et la força à repas-
• ser unedeuxif'ine fois dans la lu^me d Hère, mais ea sens
• opposé : le mouvement qu'elle communiquait i la cire
( la lit avancer vers la comte acérée des mandibules et
ABE
AbE
• à mesure qu'elle passait elle était hachée de nouveau.
• L*abeille appliqua eufin les parcelles de cire contre la
• TOÛte de la roche ; elle en plaça d'autres au-dessous
« et à eèté des premières... Cependant l'abeille fondatrice
« quitta la place après avoir employé ce qu'elle avait de
• matière à cire ; elle se perdit au milieu de ses compa-
« gne&i et une autre lui succéda. »
«D'autres, poursuit M. Michelet, continuent sans s'écar-
« t^ce qu'a commencé la prenodère. Si quelque novice inin-
• telligeote ne suit pas le plan adopté, les mal tresses abeil-
« les, savante» et expérimentées, sont là pour saisir le
• défaol et y porter remède. » (Huber.) Gonmie elles dé-
posait leur tire au mâme oidroit, les abeilles ne tardent
pas à ronner une masse irrégulièrê qui sert à creuser les
ceQulà du premier rang et qui fournit une base solide
aux eonstmctions qui vont se développer. Chaque cellule
est seolpCée dans le blœ primitif par les ouvrières. Les
i]ian<Bbol6s cornées dont leur bouche est pourvue leur
serventde ciseaux; leurs antennes sans cesse en mouve-
mentsondent en la heurtant l'épaisseur de la cire,et pren-
nent les mesures indispensables pour exécuter une con-
struction si régulière. Pendant ce travail d'autres s'occu-
pent à prolonger le gftteaa conmiencé, en accumulant de
nouvelle cire. Réanmur a constaté qu'un gâteau large de
3S centimètres est souvent l'ouvrage d'une seule Journée.
Dès que le premier atteint une hauteur de 7 à 8 milli-
mètres, un autre est fondé de chaque côté.
Lorsque la ruche est habitée depuis quelque temps, on
pevt y voir dans leur ensemble les constructions que ces
inectes y ont élevées. Elle renferme alors un asses grand
nombre de gâteaux généralement parallèles les uns aux
antres, parfois obliques, suspendus à la voûte de la ru-
che eten voèate temps attachés par leurs bords aux parois
latérales.
• n est aisé, dit Réaumur, d'apercevoir que les gâteaux
« ne se touchent point, qu'entre deux gâteanx U reste un
« espaee au moins assez large pour que deux abeilles
• puUsent y passer à la fois, oe sont les rues ou, si l'on
a renU les places publiques que les architectes ont ré-
a servéôi pour pouvoir faire usage de toutes les cellules
« de chaque gâteau. Outre ces grandes rues, on en re-
« marque beaucoup de plus petites, qu'on appellera
« peut-être plus volontiers des portes ou des passages;
« os sont des ouvertures ménagées dans chaque gâteau
• et qui le traversent. »
Les gâteaux se compœent d'un grand nombre de cellu-
les, ayant la forme
d'un prisme à six
pans , terminé par
un fond pjrramidal
résultant de la réu-
nion de trois losanges
égaux, également m-
cUnés quic oupent les
faces du prisme obli-
rtf.T.-cdifli«ioa«hc«i«coup4«suiTani qœment â lours arè-
Téf^t^r au giie». ^^ j^ gâteaux étant
formés par une dou-
ble couche de cel-
lules adossées {fig. 7
et 8), il en résulte que
le fond des cellules de
l'une descouches con-
stitue en même temps
le fond de celles de la
couche adossée ; mais
ces cellules ne sont
pas vis-à-vis l'une de
l'autre; chacune d'el-
les est, par son fond,
«Kitigiie â trois cellules de la couche oppoêée. Plusieurs
géooiètres distingués ont étudié aopoint de vue mathémati-
<j<att ce travail des abeilles {Armâtes des sciences naturel-
its^ 2* sâne, t. XIII). Mais qui nous dira quels procédés
<SA insectes mettent en œuvre? En tout cas la symétrie
<tei diverses parties de leur corps doit leur être très-utile
pour prendre les mesures diverses que nécessitent ces
^>pératioos» L'adosseraent des cellules par des pointements
A trais faces est la meilleure disposition géométrique
P«or ménager le temps, la dre employée et la place dis-
pooible. « Ainsi, dit M. Lalanne, tai abeilles, dans la
« eonstruction de leurs alvéoles, ont résolu un proUème
« es wiinimum^ et les parois de leur merveilleux édifice
* «at été disposées de la manière la plus économique, en
« épaignant te plus possible la matière et le travail, pour
^ vifohnse déterminé d'alvéoles. »
fif-t. — GaOolM oa «Néotos wimi da tua.
Frtppéi de cm fraodt traits, des Mg«t ont penié
Qu*un célMtf rayoo dans lear lein fut versé.
(C^r^tfMtff, Ut. IV ;
disait Virgile, il y a dix-neuf cents ans, et l'on ignorait
alors la plus grande partie de ces mœurs étonnantes!
Les cellules ou alvéoles, selon l'expression de M. Mi-
chelet, sont généralement, l'été des berceaux, l'hiver des
réservoirs de pollen et de miel, tm grenier d'abondance
pour la république.
« Lorsque, dit Réaomur, la récolte du pollen est si
« facile et n idMudante qu'il en vient plus à la rudie
<c qu'il n'en peut être conscônmé, l'abeille qui arrive avec
« deux p^tes de cette matière, attendrait longtemps
« avant de trouver des compagnes qui vinssent les lui
« éter. Toutes en sont gorgées; oelle qui en rapporte est
« probablement aussi rassasiée; mais elle n'a garde de
« laisser perdre le fruit de son travail. Il vient des temps
« où il y a disette de poussière d'étamines, et même
« dans la saison la plus favorable, il y a des Jours fâcheux
«I où les abeilles ne peuvent aller ramasser celle dont
« les fleurs sont chargées. D leur convient d'avoir, pour
« de pareils temps, du pollen en provision. L'abeille qui
« arrive chargée de deux pelotes de cette matière s'accro-
« che avec ses deux jambes contre le bord d'une cellule
« dans laquelle il n'y a ni ver ni miel; elle y fait entrer
« ses deux Jambes postérieures, celles qui sont chargées
« de pelotes, et alors avec le bout de chacune de ses
« Jambes du milieu, elle pousse dans l'alvéole la lentUle
« de pollen de chacune des Jambes postérieures. »
Dès qu'une abeille a commencé â déposer ainsi du
pollen, d'antres l'imitent en ayant soin de pétrir leur ré-
colte et de l'humecter avec du miel. Outre le pollen et
le miel destiné à la nourriture habituelle, les abeilles
déposent comme provisions, dans ces cellules de dre
presque incorruptible du miel incomplètement, préparé
et par cela mènie susceptible d'une longue conservation.
Toutes ces réserves ne sont employées aue dans les mo-
ments de grande nécessité, « quand la bise est venue. »
Aussi les cellules qui les renferment sont-elles herméti-
quement closes par un couvercle de dre soudé aux bords
de l'alvéole.
Quand vient le temps d'élever les petits, un certahi
nombre de cellules sont appropriées â cet usage. Chacune
d'elles ne reçoit qu'un seul œuf et protéjse durant tout
son développement le ver, ou larve, qui pendant cette
période ne sort Jamais de son berceau de cire. S'il arrive
par hasard que plusieurs œufii soient déposés dans une
même cellule, les ouvrières ne tardent pas à détruire
ceux qui font double emploi ou les répartissent dans
d'autres cellules. Les vers, ou larves, qui naissent de ces
œufii sont placés, non sur le fond même de la cellule, mais
sur une espèce de bouillie que les ouvrières apportent plu-
sieurs fois par Jour. Presque insipide dans les prenucn
temps, cette bouillie finit par devenir très-sucrée; c'est
par degrés que les ouvrières nourrices amènent les larves
à un état où le miel peut leur servir d'aliment Cette
bouillie destinée aux Uu'ves d'ouvrières, et même celle
qui est donnée aux larves de reines, parait être un mé-
lange de miel et de pollen dans des proportions variées.
Au bout de six à sept Jours, la larve cherche à s'allon-
ger; c'est le moment où die va passer à l'état de nym-
phe. Les ouvrières, reconnaissant qu'dle n*a plus besoin
d'être nourrie, ferment avec de la dre l'ouverture de la
cellule, tandis que pour préserver la délicatesse de sa
peau, au moment critique de cette métamorphose, le ver
s'empresse, comme certaines dienilles^ de tapisser de soie
les parois de sa prison temporaire.
Alnd sont élevés les ouvrières et les fkux-bourdons;
mais il en est tout autrement pour les reines. A leurs lar>
ves sont réservées des alvéoles beaucoup plus spadeuses,
plus solides, qui ont la forme d'un dé à cou<fre et sont
suspendues verticalement aux parties inférieures des
rayons; on les nomme les cellules royales. Une nourri-
ture spéciale est donnée par les ouvrières aux larves qui
les habitent
Dans une rudie qui contient quelquefois 20 000 ou
30 000 individus, dont 600 à 800 faux-bourdons, on ne
trouve presque toujours qu'une seule reine. Mais au prin-
temps, après réclusion des ouvrières et des (àux-bour-
dons, quelques Jeunes reines édosent à leur tour. Atten-
tives et vIglUntes, des ouvrières font la garde à l'entrée
de leurs cellules royales, les empêchent oe sortir dans la
ruche et fortifient avec la tire la clôture fragile que la
prisonnière s'eflbrce de briser; elle manifeste son)«npa-
tienee par un bruissement assez fort; l'ancienne reine
ADR
l'entend et le comprend fort bien. Émae d'une Jaloasie
peu maternelle, celle-d parcourt la ruche pour dé-
truire les Jeunes rivales auxquelles elle a donné le Jour.
Quelques-unes tombent sous ses coups et sont impitoya-
blement déchirées; mais des rassemblements d*ouTrières
Tarrètent bientôt et Tentralnent yers une autre partie de
la ruche. La plus ^ande rumeur règne dans cette dté
ordinairement si paisible; les provisions mises en réserve
sont livrées an pillage; enfin la vieille reine s'élance hors
de la ruche qu'elle abandonne définitivement, et une
nombreuse émiç*ation d'ouvrières et de (kux-bourdons la
BuH et forme amsi le premier essaim^ ou vulgairement
jefon, qui se détache de la colonie.
La ruche presque déserte volt bientôt revenir les ou-
vrières oui étaient occupées au ddiors à la récolte du
pollen; de nouvelles éclosions augmentent leur nombre;
les Jeunes reines libres enfin sont sorties de leurs cellules,
et la colonie va retrouver un chet GeHes-d en décident
le choix par un de ces oombata al poétiquement décrits
par Virgile, qui les avait vus lorsquils se livrent hors de
fa ruche mais racontés w Huber qui les avait observés
dans la ruche, même. Deux Jeunes reines sortirent en
môme temps de deux cellules voisines ; à peine se furent-
elles vues qu'elles s'élancèrent l'une contre l'autre avec
foreur et se saisirent de la manière suivante : chacune
d'elles avait ses antennes prises entre les dents de sa ri-
vale; tête contre tête, corselet contre coiselet, elles se te-
naient face à face, et n'avaient qu'à replier l'extrémité
de leur corps pour se percer mutudlement; mais elles se
dégagèrent et s'enfuirent, chacune, de leur côté. Sans
doute leur instinct défend un mode d'attaque où les deux
adversaires périnieut Plusieurs fois la même manœuvre
se renouvela, les ouvrières s'opposèrent à la fuite des deux
reines et les retinrent en présence; enfin la plus forte des
deux, profitant d'un moment où l'autre ne la voyait pas
venir, fondit sur son ennemie, la saisit avec ses dents
près de la naissance de l'aile, monta sur son corps et lui
plongea son dard dans le corps entre deux anneaux. La
victime tomba^ s'affaiblit rapidement et mourut peu de
temps après. Amsi se reconstitue l'unité monarchique de
la ruche et les ouvrières reprennent bientôt leurs travaux.
L'essaim qui a pris son vol au dehors s'éloigne peu de
son incienne habitation; il ne songe qu'à fonder une
nouvelle colonie. Généralement les abeilles qui le compo-
sent vont se poser sur les arbres voisins où elles se sus-
pendent en s^attachant les unes aux autres par les petits
crochets qui terminent leurs pattes, comme si elles se te-
naient par les mains. Il est assez fiidle de décider l'essaim
à entrer dans une ruche ; on a remarqué que dans cette
circonstance les abeilles font très-rarement usage de leur
aiguillon. A peine installées dans leur nouvelle demeure,
^es se mettent au travail avec ardeur, et, en quinze
Jours, elles en font plus que dans tout le reste de l'année.
Une ruche bien peuplée donne souvent deux et trois
essaims, mais le dernier l'affaiblit beaucoup et la met en
danger de périr pendant l'hiver.
On a souvent comparé ces laborieuses cités des abeilles
aux sociétés humaines, et il faut en oonvenhr, cette com-
paraison est fertile en rapprochements curieux. Mais il
importe de ne pas s'en laisser imposer par les mots et de
ne rien prêter de nos idées aux habitants des ruches. La
reine, qui semble le chef de leur <»lonie et que l'on a
longtemps appelée le roi (voyes les Géorgigues)^ n'est pas
une maltresse qui commande et gouverne. Le peuple
nombreux des ouvrières a ses devoirs tout tracés par une
loi mystérieuse; elles travaillent librement; si elles en-
tourent la reine de tous les égards d'une esp^ de culte,
elles veillent à ce nue celle-ci remplisse dans la ruche son
rôle de providentielle maternité, et si par hasard elle tente
de s'en écarter, les ouvrières l'y oontrai^ent avec une
sorte de fermeté respectueuse. C'est ainsi qu'au moment
où la reine va déposer les œuls, on voit marcher autour
d'^e un véritable cortège d'ouvrières. Cette suite nom-
breuse et vigilante la guide de cellule en cellule, lui four-
nit au besoin la nourriture qu'elle ne peut aller prendre,
et lui prête assistance dans sa tâche laborieuse. D'autres
fois, au signal de leur reine, elles suspendent leurs tra-
vaux pendant que celle-ci fait entendre un bourdonne-
ment particulier. Si la reine vient à périr à une époque
où l'on ne peut la remplacer par une nouvelle, chaque
soir les abeilles font entendre à deux ou trois reprises
une sorte de chant lugubre; le reste du Jour elles demeu-
rent inactives et silencieuses; enfin elles se dispersent et
finissent misérablement « Dans une de mes ruches, dit
« un observateur (M. de Frarière), une vieille reine, de-
• venue toute noire, sans poils, les ailes déchirées, mais
6 ABE
« qui n'en était pas moins chère à sa peuplade, mourur
« sans laisser de postérité. Son corps inanimé était tombé
« au fond de la ruche, les abeilles l'environnaient avec
« respect; la brossaient avec soin, lui offraient du miel,
t la retournaient dans tous les sens, et pendant plusieurs
« Jours elles traitèrent leur défunte souveraine avec tous
« les égards qu'elles avaient pour elle de son vivant. »
Puis quand elles comprirent que leur reine était morte,
le deuil commença. Pour conjurer ce malheur, les abeilles
ont reçu le privilège de pouvoir créer des reines avec des
larves d'ouvrières. Elles conunencent par. détruire les
cellules qui environnent celle où repose la larve prédes-
tinée à cette transformation. Cette cellule a biet.tôt reçu
la forme et les dimensions d'une loge royale ; en même
temps la larve change d'alimentation et reçoit des ou-
vrières nourrices la bouillie sucrée qu'on donne ordinai-
rement aux reines. Sous l'influence de ce nouveau régime
les larves se développent tout autrement qu'dles ne Tao-
raient fait et deviennent des reines. Ainsi tout est prévu
pour assurer aux abeilles l'indispensable présence d'une
reine qui, en assurant la perpétuité de la race, donne uo-
but aux travaux de son peuple.
Vii^e a célébré avec raison la sage distribution de
ces travaux. « Les unes, dit^l (en parlant des ouvrières),
« sont chargées de récolter la nourriture commune, et
« vont butiner dans les champs; d'autres, dans l'intérieur
« delà ruche posenUes premiers fondements des gâteaux
« avec la slu flexible récoltée sur les arbres, et y sus-
« pendent leurs cellules de dre ; d'autres élèvent et noui^
« rissent les petits qui sont l'espoir de la nation : d'au-
« très encore préparent le miel épuré et en remplissent
« certaines alvéoles. Il en est enfin qui ont pour misaîoa
« de faire sentinelle à la porte de la ru^e, d'examiner
« le ciel et de prévenir dès que le mauvais temps me-
« nace; elles reçoivent les fairdeaux Que rapportent les
« butineuses, ou vont en bataillon combattre et repousser
« le frelon ravisseur. » {Géorgiques^ 1. IV). Il i^oute un
peu plus loin que les travaux intérieurssont généralement
réservés aux plus vieilles ouvrières; les jeunes vont ré-
colter au dehors et combattent les ennemis, s'il en est
besoin. A la nuit tombante toutes rentrent à la ruche,
le silence se fait et l'aurore seule les rappelle aux champs ;
enfin le mauvais temps les empêche de sortir et eltos
semblent très-habiles à le prévoir.
Du mieL — Le produit le plus intéressant pour nous
des travaux de l'abeille est le miel qui pendant long-
temps a tenu lieu du sucre. Cette substance provient
d'une matière sucrée que recèlent la plupart des fleurs
au fond de leur calice, et que l'on nomme leur nectar.
Les plantes de la famille des labiées, telles que le thym,,
la lavande, la menthe, etc., foumiœent le meilleur nectar
aux abeilles. L'insecte se plonge dans la fleur pour
laper les liquides sucrés qu'elle renferme; il se sert pour
cela de sa trompe longue, charnue et flexible comme
une langue; le nectar remonte
Jusqu'à une ouverture qu'on
peut considérer comme le pha-
rynx ou arrière-bouche; de là
un canal ossophagien {fig.9)^
le conduit dans un premier
estomac, sorte de poche vési-
culeuse, où ce nectar s'élabore
et devient du mieL Ce pre-
mier estomac ou Jabot est
donc une sorte d'alambic dans
lequel, par une digestion spé-
ciale, les liquides sucrés de la
fleur se transforment et sont
tenus en réserve. Quand l'a-
beille veut offrir le nectar à
une larve, à sa reine, ou le
déposer dans une cellule, elle
le fait remonter à sa bouche
et le dégorge le long de sa
trompe. Le miel préparé par
une abeille est habituellement
divisé en trois parts, l'une
pour elle-même, une autre
pour la communauté, la troi-
sième pour les larves ; le surplus, dès qu'il y en a, est mis^
en r^rve pour la mauvaise saison.
Outre le miel, les abeilles récoltent sur les fleurs la
poussière des étamines ou pollen^ dont elles se nourria^
sent et qu'elles emmaga^nent également dans leur rucbe»
De la cire et de la propolis. — La cire est produite
par l'abeille elle-même, c^est ooe sorte de transsudatioiv-
r
Pif. f. .- CmwI aiMiUf 4« Ta—
btille doMMUqiM.' ». Booeh*. —
m, OBwpbtg*.— if J«bol.--t, !••
A DE
«n iierWon dont le produit l'unuM entra Im uinemi
de ribdomeQ de» onnlèrM. Longtemps oa a cm qas
cMa (otHUnce était préparée avec le pollen des flean ;
Réamniir IniniibQe putageftlt cette oôtnloa. Ce fut tm
limple eiiltlvatenr de la Losace qui dëcoaTrlt la Térl-
uUe nrighie de la dra; John Hunier, en Angleterre,
coDBnna ces premlferea obaervatioii«, et Haber, le câlËbre
taiRorien dea abdlke, mit le fait bon de doute. Il trooTa,
Moslesuneaiu de l'abdomen, dans le rapll qal Icsié-
pan les nos dea aatrea, dts plaquM d« ciré rangée* par
ftbtm dau de petiiea poebei. Chaque oanttre porte huit
de CM [daqnea; mala il Ikut uwer que ca n'eit pu eo'
cive la dra complétai; Uenqaeddjàftùlble, cette matifere
d'w encon ni Heiible d) blandM, et les abeUles l'éla-
boiwitaarbret à meanrc qn'ellea la mettent en «enne.
Hober Bt à ce aqjet de* apérieoees carieniea ; 11 r»-
foimat qœ lei abeillfle nooniea tiniqaaneni depoltenne
pesmit plus pradalre de dre.taodii que deUea font ali-
nHDtéeaaTecQDeliqMnraiicréeeUeBenpradDlient beaa-
Lorigioe de la matiËre r&inMiae qn'on nomme la
Ciolû D'est pu très-bien connue : HabCT leul a tu
abeiHea la reeneillir ru- dea bDorseon» de penpiien
et d'arbrea ftnaloguea. D'an antre côté, plndeim otMr-
ntenra ont renurqaéqn'eliei H manquent pu depr»-
polia dans des pays oâ II n*; a ancnn arbre de cMle
oiture; lia i^ntent qne cette matière parait dan* les ra-
cbw, en été et non an prinUnps. Peat-«ti« est-ce dani
In uihèrcs des étamines dont le pdleii n'est pas encore
lépanda en ponadbre, que les abeilles root cbarcber la
« pTaèifare de la propolla.
courbes; Ils sont
blanchltr«s et me-
surent } i 1 milli-
mètres. L'éctoslon a
liea de 3 k e Jonre
^tréa qu'il» ont été
déposés dans les al-
Té»les, et elle donne
ntdiSBnceàuDpetit
wr ou larve My.
lOn), k>ng enrlron
de 4 mUlimètres;
n cens eal blanc,
arquide rides ou
m; elle est dé-
im njfJHpIie où elles outrant ensuite dure 1 3 Jonn, pnis la
njnphe, se dépooillantde l'ëpiderms oâ elle a été empri-
MoiÂ, apparaît en abeille, ronge le couiercte de son al-
téole M se montre su jour. Ses ailes encore huinkles ont
bvotadeaeconaolideri l'air, et pendant ce temps la Jeune
abeille procède k nne sorte de toilette personntile après
laqaeDe elle prend part aux tratant. Les Jeunes reines aé-
}onrMBt plus iangteiiipa dans les alvéoles et naissent
et la puent
Iule royale, l __ , . ._
conleor gtnM, à l'abondance des poil»; les vieilles
• abeilles, et l'c
qiéOt êal U'durée de ta vie de* abeille*, et l'on b'étlle
eotte trois et sept années.
i V * . Les abeille» ounriéret on neulret,
\>^/-^ Uig. ti),que l'on considËre comme des
^^mt femelles stériles, ont une taille moln-
J^H dre que le) deni antres sortes d'indl-
^{^^^^ vidu»; Inus antenne* ont l! articles,
JB^^r~^ leur abdomen court et incomplètement
^/[M^Pv développé ne montra que 0
^•Jr ^ <='<^ d>^ l'extrémilé d
.}. men et qui, en piquant, versi
"-'-'3, où le plus souvent U n
ledan» la
piBiB, ou n piuB souveni u reste, un
Bqmde vénéneni. Hais les ouvrières sont surtout ramar-
qnMei par l'organisation dea pattes postérieures, qui
l^snt DQ grMDd rûle dans la récolte dû malérlaui d'où
pr*rfenn?Dl le miel et la dre. La Jambe postérieure
'fif. U) a la forme d'une plaque triangulaire articulée
vee Is cniaee, st oA«tt en dehors, vers l'catrémité, une
l^Kn cavité bordée de poUs qu'on appelle earbeillt : le
premier article du tarse est élarrf en nne Isme de Ibnne
juadrangulaire ..
cbe avec la Jambe, une es-
pèce de pinça qui tient lien
de main i ces insectes.
Cette pltce, nommée siéce
carrée, est liiee en dehors,
et couverte, k sa face In-
terne, de poils n)ides,flns,
serrés, ce qui lui a valu
aussi le nom de brom.
Tout le monde a vu les
abdlles se plonger dans
les corolles dea fleurs et
Jaune provenant de* éto-
mioes. C'est alot* que les
poils dont elles sont l>ëris-
sées leur sont d'an grand
elles sont
chargées en
balayant tout leur corps
avec lea tarées dea Jambes,
elles rassemblent le pollen
à l'aide de leurs brosses et
en fonnentde petites bou-
les que les patl«s Inlenné-
dioirea (!• palra) déposent sncceasiTement dans les cor-
beille».
La sécrétion de la cire, qui appartient lurtonl k la
Jeunesse des ouvrières, modille la forme de l'abdomen,
et Huber a distingué les ouvrières cirières et les nour^
ricer ou l«çrandes et petites ouvrière». Ces nourrices ou
petites onvrières s'occupent spédalement de l'Éducation
des petits et laissent sut sotr» plus jeune» le» travaux
pénible».
Les reiaei ou femelles {fig. IB) se font remarquer par
la longuenr de leur abdomen où l'on compte T anneaux
bien distincts;
elles ont d'^-
leurs la même
conformation
que les ouvriè-
res.saufqu'eltes
n'ont aux Jam-
bes postérieure*
beilles. Une rei-
ne abeille peut
donner la Jour
k tout un peu- ,
pie ; Résumura nma Igr. ului.]. bourdû (tr. stlur.l.
trauvé cbei nne
seule Jusqn'k 1 300 csuh 1 la fois, et Us sa reproduisent
i mesure qu'ils aonl mis au Jour.
Lea /âK^iourdoruou mUes {/!o, 14), ou Aourt/oni des
culiivaleun, sont plus gros que les ouvrières, plus pe-
tits que lesrdnes et ressemblent aui véritables bourdons.
n» se distinguent par une teta arrondie avec deux gros
yeux k fscattss qui se louchent sur le sommet. Dépourvus
M corbdllN et de brosses. Ils manquent sussl d'aiguillon.
Leur trompa ou langue eat plus courte que cbei les deux
antres sortes d'individus,
La bouche des obelDes olbe nne compositloa qui leur
permet de diviser de* corps résistonla et de laper des
liquides. De fortes mattdtbuiu (vulgairement nomméa
dents}, puis des mâehoirt» longues et munies d'an
palpe court, enfin au milieu et en deeraus la Ihire
inférieure {n^longée en une trompe ou langue molle ei
charnue.
La vue paraît très-perçante cbei les abeilles, car on
ne peut douter qu'elles n'aperçoivent de très-loin leur
rucher et ne se rendent en ligne droite k leur hsbilatlon.
L'onie semUerait exister aussi d'une manière pins évi-
dente que dsiM Iwaueonp d'antres Insectes, car le bour-
donnement des reines eat diOéreni de celui des onvrières
et parait exercer sur celles^i une bfluence très-grande.
D'dlleurs chacun aait que les cultivateurs, pour reeneillir
les enaims dans da nouvelles ruches, font retentir l'air
de sons métalliques discordants. Il faut dire cependant
que le bruit du tonnerre, celui d'une arme k feu, ne set».
blent pas aOécter les abeilles.
Le* antennes sont, comme chei presque tous le* In-
sectes, le siése d'un tsctparticuUerfortdâveloppéietron
en comprend toute la délicatesse lorsqu'on voit l'abeille
parcourir dan» l'obscurité tous les détours de sa retraite
ïbelUe, on 1» Toit se Jaisser UmberdM gttuiu et elle
no Urde pu i s'échapper de la roche poar n'y plus r«-
venir ; s'appliatunC i elle-même les loi* drMonienoea do
Ift sodéld où elle rit, elle s'exile de l'habiUlion oA, ne pon-
rent plue traT^lter, elle derlent nu» charge Inntlle.
Ennemit dt* abeille). — L'ennemi le plus redoutable
peut-Un de ce* iodoslrieai Inaecwsest I& teigne d' 'a
eirt, e«pèee de paillon dont la ebenille détruit les
gtteaui \ l'abri m longs tubas de aoie qu'elle m wo-
stmit et dont la soUdiié ddBe l'aiguillon dea abeill«B.
Les lairea de eertalna Inteclea coliioplèraa, le« clairons,
leur* sont aoul fort notsiblcs. Les dégits de «es son<^nia
de leurs dl^ poussent parfois le* abeilles t des actes
singuliers de brigûndagc. I.es paurre* b4WB ^migrent
en masse vers des ruches plus beureasoB; repooM^es
i coups d'aiguillon, ctia livrent un combat sobamé;
«aincuEs, elles se dispenenl et fflearent; victoiieuses,
elles enTohissent la rucbe attaquée, luent tout ce qui
reste des premières habitantes, et enlèraot le miel pour
le transporter dans leur rucbeh
II liant encore dter parmi les ennemis des abeilles les
rsia,tes loirs, eertslns oiseau tels que les euepisrsidp
nombreux Insectes, guêpes, frelons, philaotbe api-
Ton, ete : Ce dernier appron^onne chacun de ses œufs
de trais corps d'abeilles. Quant au sphinx tËle de mort,
on a certainement beaucoup exagéré le tort qu'il peut
Tdie est en abrégé l'histoire de l'abeille domestique
[Apù meilifita, h.). Les mœurs de ce peuple industrieux
ont eu, de tout temps, le privilège d'eiciter l'enUion-
aiasme des observoteun. On ne saurait an effet trop ad-
mirer une réunion de qualiiéssuasi nombreuses que celle*
dont un de nos nuturallates modemea donne ainsi le
résumé i « Amour de l'ordre et du travail; organisation
■ de la spédolilé ; économie savante dana les voies et
■ morenai surveHlance sévère de l'emploi du trésor pu-
■ blic; halM Tigoureose des travailleurs pour les oisifs
■ etexierniinationdeceux-d;lteitimiiéroiidée*urleprhi-
■ clpedslasonver^nelénalioDale; allbction dévoué», sans
• être aveugle, pour le ch^ de l'Biat: ^Ht^ation des
■ individos au profit de la cbose publiQnei application
■ constante, et souvent rigoureuse, de la maxime qui
■ établit que le salut du peuple est la suprême loi t otto-
■ cbemeot Inaltérable au lieu natal; horreur de l'Iuva-
■ slOD étrangère et vlgUauee iofatleable aux portes de Is
■ dté; admirables prâcautions contre l'anarchie qui ré-
< (nltetoit de la vacance du tnjae; voili quelquea^iues
■ des conditions du contrat sodsl que les abdlles eié-
• eutent ponctuellement depob la créatioD du monde.
■ Ce* inaecles étalent, chei b» Ëg^itiens, l'emblème
■ hiéroglyphique de la rovauté ; mais vous pourra tous
■ conraiDcre, en lee étuaiont, que si leur fitsi est oae
■ monarchie, c'est celle-lA sur-
• tout qui nérite d'être app»-
< léela meilleure dea républi-
Piqûre detabeitlet. — L'ai-
guillon dea sbeillei produit
une blessure douloureuse qui
souvent devient le point de
départ d'un inflammation os-
set considérable, parfois même
occaidoane quelque peu de fiè-
vre. On ■ vu des personnes
être fort malsdes 1 la suite
de plusieurs pioflres sinsutts-
nées (tiKB par plusieurs sbeil-
les et si elles étaient en trop
grand nombre un homme pour-
rait mourir de leurs suites.
Ces accidents provienneut fc
la fois du dard barbelé qui
se brise et reste habituelle-
ment dans la [riqûre, et du
FI 11 - » 1 »i venin préparé par un appa-
*.i'b.iiù.tr*.''-p^ii"c.'îi^ reil spécial [fia. 16), qui est
H lifulllH — n. Giudi t •«. instillé dan* la plaie. Ausai
ï°i"d*r îSi";î'.'n'i^,t''Jl; eonseille-t-on d'extraire d'a-
rtMinn! — «, fcHd<i'ii|iiii. bord l'aiguillon, puis de frotter
■"■ la ploie avec de l'huile ou avec
de l'ean IValche légËrement ai-
guisée de lin^re. On emploie aussi avec succès l'alcali
volatil étendu d eau. L'infiommation, si elle se manifeste,
cède d'ailleurs aux moyens oïdinairement employés pour
ABE
combattre cet état morbide quelle qn'eo soit k cMMei.
AtUrt» etpèeei d'abeillt*. — Outre l'abeille commoBe,
on tnrave sut les céiea d'Italie, en Grèce : l'AbeUle ligu-
rienne {Apia ligvttica, Splnols), qui paraît d'un netard
plus doux, car elle se laine enlever son miel sans Jamais
se détendre au moyen de son aiguilloa. L'AbeiDe d't
gypte est aussi une esptce dilllrente (Apii fixtôaUi,
Lûr.1, elle étaitélerée avec soin par les ondana Ëgyptleos,
qui, chaque année, au mois d'octobr«, remontaient lenis
ru ciies, sur des bitesni, de Is basse Egypte dans la hettie.
D'sDTès Columdle, le* Grec* Usaient aussi mmst lenn
ruches de l'Achafe dans l'Attiqne, lonqoe lee fleon diep»-
raiaiaieiit dan* la praraière de ces provinces dont la Ka^
pérsttne était plus diaude. Les autns «entrée* de l'an-
cien continent postèdeat quelques outre* espèces muns
remarquables.
On trouvera au nwt Ai-icei.Tiia(, les faits qni eoaoes
nent pins particulièrement l'exploitation des abeUles.
L'histoire naturelle de ce* merveilleux losedes a de tout
temps eidlé viveomt l'attention, et les snden* en mn-
nalasaient délt beMMoap de traits ouiqads se mtlalt
plus d'une emnr ( voyei les Géorfitriai de Viivile,
1. IV}. Lee ■odemea ont poussé fort lom cette cnriénee
étude, et nos couttoivancM actuelles sent aurMat doee t
Réaumur(iMnDtrwt BMtrserefr à VkùtmrtmatmreUt dtê
iiuecta, nlt-41),etk François Hub^r (NoiowUes Ohttr-
valioai tur lee aoeiliet, 1791, ï vol. in-8*) •• cee detn on-
vnges sont saoa contredit les plus curieux que le* nate-
ralislse aient Jamais éoita anr les mman des ODlmani,
et nous 7 reoroyoDS également l'étudiant et l'homme éa
monde. U Faau
ASEiLLs (Zoologie dasslqoe]. — Genre i'IntteUt de
l'ordre des Humémptèreà, section des Porle.<ii'9Ui7/ai^ fa-
mille des MèiUfèrtt de Lotreille. Le grand génie Ami ou
Abeille, de Linné, a été partagé par Latrdlle en I ne-
tioos comprenant 45 sons-genres, que l'on a coutume de
con^dérer ot^onrd'hni comme des genres. La !* section,
celle desjpioirws, compte parmi ses 37 genres, celui
des AbeiUet proprement dites ou genre Apii, dont les
caractères peuvent s'énoncer olnsl :
Caraeîèna! — enfermes fllï Formes et coudées; mandi-
Mtt en fbrme de cailler chei les individus neutres, bî-
dentées chei Iss mile* et le* femellei ; premier article
de» lartei du jembet poitirieurt» très^vdoppé et
carré, dans les Individus neutres, oi il porte intérieure-
meat une sorte de InoiBe Birmée de poils rsngéa eu ban-
des traosvenalsa.
■ " mW, et les
„ . . , idnctfan du
mid, le vulgaire désigne encon sous le nom d'aMIlei
divere4a*ectes appartenont 1 des georea voisins et que
font remorquer certaines pariicnlarliés de mœnre. —
L'Àbeitleperceioii on memittUiveUaiijonrd'hai la Vpe
du genre Xylaeope; VAbeUle mapMM et VAbeilU tap**'
liiri se rapportent au genre Osmi'e; les Aheitle» «mpra-
lea sont des Uégadnlei ;\m Abetlia nomade* de Fwri-
dus sont des Cueullinei, etc. On range dans le geat«
Mitipone diverses espèces dont le miel eat recherché dana
l'Amérique méridionale.
ABEREtATlON (AstiODOmie et Phytique), du latin abei^
■■are,s'éeorter. — Elbt produit psrlo déviation des rayons
lamlDem à*ia trois drconstance* diSérentl*.
AiEaaATiDii Di sfBisicrri (voyei HérLEXiON, Htaoïai,
RirascTioH, Lentilles]. — Lee rayons de lumière qui,
émsnsnt d'un point lumineux, vieiment se réfléchir nr
un mlrair spbérique, ne vont pas tous aprto la réflexion
converger rigoureusoneut en un même point, Image du
premier ; ils s'en écartent d'autant plus que le mmtir a
pi us d'étendue. Lo grandeur deTespaceafi [fig-Jt), danol»-
quel s'elTectue celte réunion des rayons réHécbis, s'i^^MUe
l'aberratinn de spbéridlé. Elle nuit beaucoup à la netteté
dn images. On la fait disparaître soit en plsfont devant
le miroir des diaphragmes qui restreignent son étendw.
Lis lentillei donnent Heu (il;. I1}àdes.
même genre. Ln rayona lumiiieux qui le* tnreneiit
iean bords, toat leadoi pu elles plut couTei^ls que
ceui qui travenent letm putiM centrale* et Tiennent m
cnûsar plm prte de U lentille. C'wl Misii i l'tidede
Htpbnffoet qn'oa obvie i ce gr«*e inciuiTéiiienL
AkUkATioH «■ RCraiRsuiuit. — Les rafons lumineux
de dîvene* conlenn qui cMn|io*ent la lumîËM blsnche
(TOjetLtiMifeiz, Dispersion), ne «ont («s jnlement
dérié* de leur dîieetioD ptt le* prismn et les lentilles :
le* nyou bleot le toat plus (ortement qne les rajons
jaune*, ceu-d que le* rayons nnges. Si donc nn même
point lumineni envoie lor nne lentilie de U lumière
mmponi'n de rafon* de différentes couleurs, comme cela
a loqjoiin lien dan* la nature, chaque rayon coloré sera
dévié OD rifraiM d'une manitre qui lui eat propre \ ce
loi donnera lieu k de* Imagée olfrant sur leurs bords
do fdnia iriiétt. On obvie k cet inconvénient, qni
rendrait impoMUe la construction d'une bonno lunette,
l'i) a^roatatùant le* leatHlea [vofM Loaims, Acnio-
Lea miroir* qui oi>6i«at par réfleiion de la lumiËre
•ont exempts de ce défaut et n'oat pas b«soin d'être
idumnatiôés.
AasaBAtiON DM asren. — Par Mite da mouvement an-
miel àt Ift terre conddoé avec la vitecee de la lumièra, les
ntaai
it dan* le del, autour de
attm, a été déeoavert par Bradiey, qui en a donné
l'eipHcatioa en 1191.
Voici un Tait bien simple qni peut rendi« compte de la
caasê de rabeiralion ; si dans un temps calme, la plnio
tombe Terticalement et qu'on aoil dans nne voiture ou verie
nr la devant t quand celle-ci marche avec rapidiié, la
pluie eom conune si elle tombait anlvant une direction
obUqne i le mouremeot par leqnel nous allons
cmtre la plaie fait qna celle-ci, en outre de sa
profn vitesse, non* parait pousiée bniioataleiaen t
en «CM oontraira de la narcbo de la voiture, et
llmpmsiDn que nom rocevoiN ert celle d'une dl-
rectlsB intennédialre ou oblique, représentée par
la diagmale d'un parallélogramme dont les cOtés
•môent k» viteeKe de la ploie «t de la voilure.
De B>éme an obaarvateiir placé i la aurtbce de la
lerrc n'est naa en rem*, il est emporté par elle dans
r du sadell t et quand il eat
r un rajon lumineux ER venant d'une
. lS),lera]ron loi semble venir suivant uno
er, intermédiaire entre celle que suit la
luiuiiteetceiledaBlobe terrestre dirigéesuivantTT.
^LavîtOMC de U lumiËre étant tr4*fraiide par rapport
' csDe de la terre, l'aberration eat IooJouib fort petite.
UstfiMade l'aberratiOD sont en outre variables d'un jour
i faalie, mais Us redeviennent les mêmes après une ^vo-
' '' -"ledela terTeautonrduBoleil,c'eat-i-dtreau
iticint p*
étoile OC;,
(Brecdoo
Un de l'an
Latgure 19 montra l'emonble des positions que parait
PL». !»._
Bt auni pour les plantteai mais (ci II f a de plus l tenir
compte du chemin que parcourt Ja plinete dans le temps
que la lumiËre met t arriver à la terre.
Ce phénomène, une fois constaté, peut être coo^déré
comme une preuve du mouvement de la terre autour
du soleil ; la meeure de son effet peut servir également
k déterminer ta vitesse de la lumière : c'est ainsi qu'on
a trouvé que U lumière metS'17'k parcourir la distance
moyenne du toMlà laterre. E. R.
(Vovtt Jnnm, Tiaat, LnutaK.)
ABIËTINEES (Botanique), du latin abiet, gapio. —
Groope de plante* arborescentes de la ramille des Coni-
fèret, quia ponr Ijrpe le genreSapin. Le* ablétinées qui,
pour la plupart dès auteurs, forment la deuxième tribu
de cette famille, sont en généralde grands arbrtt {parfois
des arbriiaeaniO chargés de nombreux rameaux et cou-
vttts de feuilles vertes même en hiver, roidca et poin-
tue* ; ce qni a fait nommer pluaieun ablétinées ar^i à
(àgviUa. En été, ces arbres danoent pour fruit un gros
oitne écailleui ou ilrobile. Les diverees eepècea sont sni^
tout répandues dans l'Amérique du Nord et dans la ré-
gion tempérée de rbémlsphère septeotrional ; on n'en
trouve pas en AHqne. — Caraetires dislinctifi : écalliee
des chatons mllei munies de connectih portant habi-
toellemeot chacun deux loges d'authËresi deuxouauatre
ovules suspendus k la base de chaque écaille du distoo
femelle. — Genre* prindpiiux : Sapin, Ptut, ÈUIèie,
CMrt, Fin, Araucaria, Dammara, Cuiwiingkamia
(voy. Pin etS*piN). G — a.
AELE, ABLET, ABLETTE (Zoologie), Ltueiieus, Cuv.
— Le* ablea, rulgaîrement nommés poinonr blana, for-
ment un genre voiiia de* carpes, des goujons, dee bai^
beaux et des tanches. VAbletle {Leucisnu Alburntu,
Cuv.), nommée aussi Atle, Bordt, Ovelie, est l'espèce
qui peut servir de type au genre i son corps étroit eat
argenté, brillant, les nageoires pkles, le museau obtm
avec la micboire Inférieure un peu plus longue que la
supérieure; le dessus de la léio et du dot est veidttre
avec de* lellels irisés et dorés; les flonci et les Joues brtl-
I. (1/1 \m
I.I.]
lent d'une belle couleur attentée mate (fîg. 30] ; ce pol»>
■on mesure H à le cenUmëtres. Il «at Irès-eooioiun dani
la Seine et dans loniea les eaux douces de l'Europe, où il
détruit beaucoup de frai de poissons. Il pond er """' ""
' ' Sacbair est peueatiDiéét
a miU et
ABB I
Dftdbre ■rgentée qnt là fait i«marqDer eat trt»-propr« A
celte indnitrie; on enlève fikdlementleB écaillesdeMpols-
um, et OD let lare avec soin poar en détacher Ift matiËre
argèntAe q3i,C0DserTée dAD» de l'alcali volatil élendaiam-
DHintamie], conatitae Yeumee d'Oriaii. Htlâe i de la dra
on fc da It colle de pobMO, cette matière eat iotrodalte dam
dea RlabulM du *erte « leur donne un éclat semblable i
celin des perles natnrellea. La fabrication dea raasaes
parlea t raaence d'Orient a etd inventée en Fraoee
ven I6S6 par an émulleur lur verre nonuné Jaquin. —
L'ablette, comniela plupart des poluana de aon genre,
se pècbe & la ligne ou au filst, qaelqaefoia même au
panier [lojei PtCBa}.
Caraetères du genre A bit. — Ce genre (Leveiteai, Qai.)
ap|>ulient 1 l'orare dea Paitsons Maltào^trygitat ab-
iomittaux, famille des Ci/primndes; nueoirea doraale et
anale conrles, ni éploee, oi btrtn1I<un, fèrrea limplea et
peu épaines. Les espfccea de ce genre peuplait la ri-
fièrea et les laea de la plut grande partie de l'Earope.
On y remarque : le Meunier ou Chevaine [ieuciiait Do-
bula, Cuv.) ; le Gardon (L, Idu», Cuv.) j la Aoim ou
Beusse {L. rutilui, Cuv.), la Vandoiie (/- vulgaria,
Flemm.) nommée aussi Dard Suiflt ou Soeffrt, Chiffe,
Hitu ; te Spiriin ou Epertaa de Seint [L. biputtctaiia^
Cuv.); le Vfron (t. plioximu, Cuv.)i la plus petite es-
pèce des eaui douces de France.
ABOVEUR (Zoologie). —Nom donné parTemmiock à
tu oiseau du genre Cn«va/i'er-rofiiM'iï(Gfotfti,BeebBt.)de
l'ordre des Echassieri ; c'est a Barge aboj/euse àeBaBoa,
Cet oiseau se rencontre commnnément en Europe sur les
borda marécageux des rivières, où 11 fait relentir son
cri quelque peo analogue i rabolemenl du chien. Celte
même espèce se retrouve dans l'Inde (voyei Cheva-
UES}.
ABRAHCHES (AnntLioEa) (Zoologie), du grec □ privatif
et branehia, brauchle. — Troisitime ordre de ta claaae
des Annélidea, comprenant dea vers dépourvus de tout
organe eilérieur de respiration et quliplong&dans l'eau
ou vivant dans l'humidité, respirent par la surface de Is
peau, ou par des cavités intérieures toaies spéciales
(cbei lea sangsues). On eu distingue deux familles : —
I* Abranehes sitigèrts, pourvues de soies servant à
l'animal pour se mouvoir : Genres Lombric, Naidea, etc.;
— :* Abranehes tam soies: Genres Sangsue, Dragon-
AfiREDVOlR (Agricullnre]. — Les eaux dont s'abreu-
vent lei animaux et dans lesquelles ils vont se baigner,
exercent une grande InQuence sur leur développement
et sur leur santé. Ces eaux doivent Être pares et
limpides et ne renfermer aucun insecte capable de nuire
aux bestiaux. Trop sonvent les agriculteurs négligent de
satisfaire i ces conditions. Les meilleurs abreuvoirs seront
(ot^Durs établis sur des eaux courantes, et pour les en-
tretenir il suffira d'empierrer les bords du cours d'eau,
d'eulever les plantes aquatiques trop abondantes, en un
mot de veiller t la propreté de ces eaax. S'il s'agit d'un
cours d'eau fort et profond, il est prudent de limiter l'v
brenvofrde crainte d'accidenla.A défaut d'eaux courantes,
on établit des abreuvoirs artificiels, dont la disposition
varie selon les lieux ; Il vaut mieui les placer hors de la
terme et dans son proche voisinage, parce que les enux
sont moins salies que dans ta cour intérieure. L'étendue
doit Être proportionnée au nombre des besUaux qu'on ;
abreuve ; on estime qu'il faut 40 litres par tète de groa
bétail, 14 3 litres par mouton ou porc, et l'on doit pré-
voir les temps de sécheresse en calculant ces dimensions.
La profondeur doit être telle que le bétail ne coure pas
risque de s'y noyer, et il faut cependant prendre garde
de donner ï l'eau une trop grande surface qui favorise'
rail l'évaporatlon. Le fond sera construit en béton pour
résister au piétinement ; une pente douce doit y liûsser
an facile accès, 11 importe de nettoyer souvent les
abreuvoirs et de n'y laisser écouler aucune eau impure.
Dans les fermes les moins heureuseoieQt placées on a
pour abreuvoirs desimpies auges en pierre que l'an rem-
plit d'eau de puits. En été on doit craindre aue cette eau
ne soil trop fraîche, et il importe de la tirer quelque
temps avant le retour des animaux altérés. Ces auges
exigent les plus grands soins de propreté. On ne doit
Jamais laisser dans le voisinage des abreuvoirs certains
arbres, et en particulier les frênes, où viennent habituel-
lement les mouclies cantharidcs. Ces insectes poussés par
la vent tombent dans les eaux et les animaux qui les ava-
lent en buvant éprouvent bientôt des coliques et d'an-
ti'es accidents redoutables.
Aisiuvoia (Chasse der oiseaux]. ~0n nomme ainsi, en
I ABR
terme d'oisellerie, les enoroits où tes obeani viennent
boire. On tes y trouve surtout ver* dix benres du matin,
deux heum de l'après-midi et le soir; la chasse aux
gluaui s'y fait avec succès, surtout si l'abrenvoir m dans
un lieu tranquille, voisin de champs oA Ici oiseaux trxiU'
des graines. La saison cfaaudé est la meil1eai« pour
! la fa-
miueuR* nomocw. — \jf senre a loumi a la Culture une
Kspèce importante, VAbneotitr commun [Àrmeniaca
migaria) {fig. Il et I}). Cette «spëce, originaire de
l'Annénie et Im-
portée i Rome vers
l'objet de cultures
étendues dans cer-
taines régioits de
la France, notam-
ment en Auver-
gne , aux environs
□e Paris et dans
le voisinage des
grands centres de
popularïon do Hidi. — Les fruits de cet arbre (abricots)
sont consommés  l'état frais, mais plus encore sou*
forme de mannelade* et de p&tes. On peut aussi les
Hure sécher.
Variétés. — L'tbricotier commun a fourni nn certaia
nombre de variétés parmi lesquelles on peut tvcomman-
der les suivantes rangées dans l'onlre de leurs époque*
de maturité:
BDUb mi-juillet.
Cnit SlInl-JHn flndejaitlcl.
Albergitr de Koplgamel jullicl clsodl.
Rdial .'.'.....'!.*..*. .''III ni-tsét.
WelM DDd'MK.
D« noor Bb d*Kpl«nbr«.
Climat et sol. — L'abricotier mOrit bien ses fruits en
plein vent au nord de Paris ; cependant sa floraison étant
très-précoce, la fructification y est souvent détruite par
les froids tardifs. On le place alors en espalier ; mais là
ses fruits sont beaucoup moins savoureux. Il convient
donc, dans cette région, de le cultiver sous forme de con-
ti-e-eipalier (V. Espalier) et de l'abriter complétemttil
Jusque vers la fin du mois de mai (voyei le mot Asau).
L'abricotier redoute écalement les argiles compacta
et les terrains secs et brûlants. Il aime les sols de conais-
tance movenue, profonds et ou peu calcaires.
MullipUixtion. — L'abricotier est presque tOQjoun
multiplié aumoysndela^rfjfcen A;u(jDn(voyeice mot).
Dans la régiion du nord et du oentre ou emploie comme
sujets les variétés de pruniersies plus vigoureuses, et l'on
choisit dea plantes obtenues de noyaux ;lessDjeu résultant
de rejetons donnent lieu à un trop grand nombre de dra-
geons. 1«B siOets de pruniers sont greBés en Juillet Dana
le Hidi on prélère les abricotiers grefléa sur de* sajeta
d'abricotiers ou d'amandiers obtenus de noyaux; leurs
racines s'enfoncent davantage et échappent auisi 1 la sé-
cheresse. — Les sujets d'abricotiers sont écussonné* ai
août et ceux d'amandiers en septembre.
Culture et taille de l'abricotier dans le jardin /Hii'
lier. — Dans le Jardin fruitier, l'abricotter doit ètr»
placé en conlre-eipalier abrité (emporabement. Li, on
lui donne la forme en cordon oblique (voyei Taille) en
plantant ka arbres à 0",tO d'Intervalle.
A DR
II
Rontlndiqaeronaka mot eortfoa obliqueU mode ia for-
miiiH) df en sortas de chtrpente, notu i]'»ons donc i
pirler Iti que de Im taille des ruueiax i fruits.
■Les bonUni i Oean de l'iUiricotier naittent lor dee ri>-
neau (fig- 13) développe* pendknt l'étj
précédait «t rcndas pea ngonreat ko
~~ iapineentenl [TopeiceRiol]. Cm
^1 De peurent fructifier qn'one
ttakbantmiea laisse entlei*; ils Ihic-
liDoMt et donneroat lien ren leur loin-
ramean inictifËre
pour rtmiéesiiiruite A {fig. tS): il l'on coatinne i ne Taira
•Boui retfuicliement, en romeaui deviendront de plu
« plut cMiiTs k mesore qu'ils ■'allongeront et flninint
ionUt pu- H denëcber complétenient. li convient donc
<le In ncconrdr en A {fig. 13), aSn, tout eo eonaenant
DD cataiD Domlira de boatom k flaon, de rerouler Fae-
>><n de U aéra ven la base ponr obtenir là les uou-
■eua baurgeoDS rmciinrei pour Fannée soiTanle, aa
'«u de iM faite développer an «onuoet. Ce mode d'opdrêr
imat, ta effet, lea rdsultata qoe DMUitM la flgare It.
L<n de la taille d'hiver sniranle «a taille en a le ra-
u B [fig. 14} et en ( le rameaa A. Ce* opérations font
est trSa-diflIclle d'en garantir Ips vergers et ti
1 moins de dépenses bon de proportion ave
des produit». L emploi de la fu-
mée donne cependant de bon» ré-
sultats (cojrej Celée ELixcas},
Quant aai jardins rruitlers,
l'opération est plus facile.— Lei
sortes d'abris do lient varier sui-
vant qu'il s'agit d'arbres en es-
palier ou d'arbre* cotlivés en
plein air.
Pour lea trbm en espalier,
on fait sceller an sommet des
mur» et de mètre en mÉtre, de
petites potences en fer {fia. ÎO)
qui présentent une saJIUe de "
ii-,BO. Vers le milieu du moisde ^.îJîi,", "
février, on flie sur c«a support» J^„ ^ ^, J
-■ ■" (A?. ïl) long» "f*"^
k de m de fer. Si
iJ'iEit-aiEBKiLSlllKÏB
IM.IiliiiW^
l'on a i redouter on froid un peu vif, on ^oate le procédé
solvant: Les paillassons étant placés an sommet du mur
ifig. ïS), flxeren Bune tmreise, putienfoncBrl ■■,&0
Cttltm de rabricolier dans iet vergeri. — L'abrico-
tà u'eK raltiré dan* les vergers qne là oA il peut se
PUHT d'ibris contre les gelées tardives. Daotoeeaajea
utres KM planté* à S ou 10 nfetnales nnadesantiea,
n M leur donne la forme d'artMs à baute tige. La tête
■** Tartm, idacée à environ ! mètres aû-dessni du sol,
nudndiapoaée en vaoe ou gobrlci (voyez TaiLu). Ce*
iftninesoDtpasaoïiiai* i une taille nouvellej on lecoTi-
Mte de retrancher, tons les six ou bnit ans, la moitié de
hlongnenr des brùcbea prindpalH, afin de les faire te
npnirde nineaui ïmctifirei. A. dd Ba.
âBRlS (Horticultare). — Lea abris sont destinés soit
t défeadre les cultures contre U violence dea vents, soit
I nraotir k* plante* dea gelém tardives.
Dam le premier C3» on emploie avec succès les planla-
tiin» d'atbres réaioeui disposés sous Tonne de rideau aor
Istmiile da terrain ouvert ani venu dominants. Dans le
^ Itq/prit pyramidal remplit parfaitement ce buL
l^ns ks antrea rteion* le* pini et les npùa donnent les
Ma** réMiItats. On peut paiement pour la culture po-
ugfai ■TOir reooor* aux mnia, ou, ce qui est moins co&-
i« placés verticalement. Les liges sËches
t\t. » - »i
ibtnoTiD
en avant du mur une ligne de pieu 0 hauts de 0>,80
et placés à environ |B,&U les uns dea autres; attacher
au sommet de ce* pieu une traverse E, tendre ensuite
do B en E uns toile continue, un canevas grossier qui
j laisse pénétrer les rajrona solaires. — Celle toile reste
en place Jusqu'à l'époque où tes gelées ne sont plu à
craadre.
Les arbres en plein air sont plus difficiles i abriter. —
Pour ceux qui sont disposés en vase ou gobelet à basse
ti^, ilconvtendradelea maintenir enveloppés d'un cane-
vas semblable à oelni dont nous venons de parler. Quant
au arbres dits en pyramide [vojbm Tmlle. nous avons
dit les motifs qui nous font conseiller de renoncer à celle
formequ'il est presque impossible d'abriter convenable-
meni. Noua y avons substitué les conttt-r-spalUrt (voyca
EsriLiEK). SIceu-ci sont disposés en lignes parallèles
placées à S mètres d'intervalle, comme nous l'avou re-
commandé, il suffira de tendre boriionialcmcnt cos.
niËmca canevas au sommet de ces contre .eapatlcr* et da
l'un à l'autre.
dD contrA-wpft-
lier des p&illu-
sons A, eoroncer
àO",G0enH«nt
de» krbr«B me
ïërie de pieux
D, pals flier «a
■ominet dn psil-
luMm F wm-
bUblw i OBQi
de la Bgnn 37.
Queb qaa loieiit
ployéï, 11 eon-
viendMt de le*
Îilseer ven le mi-
iea du moii de
Terrier et de ne
les enlera qu'a-
diré au milieu du
mois de mai, on
pliuUt,eDciiol-
elsunt pour cela
trop bruaqne pour lea arbras. À. dd Bb.
Abbu (Agriculture). — On désigae par ce uem dca
obetadea natureli on artifleieiE qui protègent contra les
rsTUgea du TCnt certaines dtendues de terrain. L'utililÉ
s abris n*«at bien comprise que dans lei ptn oA r^
Sent des vents Tiolenli, comme les cAtes mamiines ou
, Tallâes liiuées an roisinage de* montagnes. Pour ces
demièras contrées les forât* sont de* al>ris naturel* dont
la destmctloD a trop sonrenl chai^ le climat de la lï-
{on la plus l&cheuBe. Dans les antres, on a recoure à des
rideaux d'arbres, A des baies âleréea, planUês en lignes
perpeadJenl aires & la direction du reot Dan* lieaueoup
de parties de la basse PrOTence, on emploie avec succès
des rideaux compactée de laurier* ou de e;pris i. 100
mètres de distance ; sur les c4tes de l'Océan que désole
le TBDt de mer, comme dans les landes de la Gascogne,
du Poitou, de la Bretagne, on fait d'eicellenta abris avec
le pin maritime planté eo woes de 30 à 40 mËtns de
largeur, à tOO nètree le* noes des sutres.
JtBROUB (BoTiNiQUs), Abroma, Lin., du grec a pri-
Tttir et brôma Doorrlture, parce que les plantes de ce
-genre reasemblent au cacao;ër(T'^oirwna], mais ne four-
njisentpaacoiranelni une substance alimentaire. — Genre
de liantes de la Ihmille des BuibUrUmêa (roisine de
celle da HalTacëes). Une espËee de ce genre, VAbrome
à feuilletangulrttte*{A.angûsltt,làa.)tW»tiiX.TtKamïatt
,p*r le* bouqoels qne forment ses fleiin pendantes a'nn
beau range bran. C'est un petit artirisMan él^^t, oif-
ginain de l'Inde, h, feuillee ianes et dont le* rameau
sont reretu* d'un léger duvet On a réusd i le cultiver
-en France dans les serres cbaudce. Comme beaucoup de
plante* malTacées, les abromes ont nne écorce fllamen-
leuse qu'on emploie, danslenr pays natal, pour fabriquer
Abrolamtm, Lin. — Vovei Ansoni.
ABROUTIS, ABRODTISSEMENT(AgricuItuN). — Ces
«otsdtelgnentleaarbreset taillis brauti* par le* besUaui
«nlegibler,ettedëglt qui en résulte. La perte des Teullles
«tdes boorgeons menace trË^^avementreiistcnce me nie
de* vitaux abrontls ; le* bois redoutent particulièrement
ce genre de dommage, et les cbËvre* surtout j causent
le* pltu grands ravages. On r^ire l'abroutissement en
racépant le* taDIi* ou arbustes, c'est-à-dira en les con-
pant an ras de terre. Diverses dispositions du Code fores-
tier ont pour bat de prévenir l'abroutissement des bois.
ABRCS {Botanique}, du grec ninx, délicst, élégant ~
Jolis arbriàeaux, orif^cnalres de l'Inde et de l'Afrique, puis
transportés en AÎnénque ; leurs feuilles composée* pen-
nées sans foliole* impaires, ont une certaine ressemblance
■avec celtes du Robinier faux-ococia ou acacia vulgaire t
leara fleure rouges, dont l'aspect rappelle celle* de* hari-
cots, ont nn calico t f dents, une corolle papUionatéi et
9 étamine* mcnaâtlphei; il en provient une goiuM ou
. , rougeécarlateetm
oa bnme. Ce* graines, Uen connue* sous le nom de
poil ^Amérique, sont emplorées par les femmea xiDé-
ricaines pour Iklre des cwiiers, des chapelets, etc. ; «m
en tira parfois le même parti en Eurape. C'eet partico-
iiferemcnt l',Jtnu à e^pef«t((^. prtcaioriu>,'L.) qoi
fournit ces graines d'omenent, et on le cultive wrtoot
aux Antilles où ses tiges grimpantes et enroulées cou-
vrent souvent lea berceaux. On prétend qu'en Egypte et
dims l'Inde on mange lesgraines des abrus, quoiqu'elle*
soient pea savoureuses; certain* autears regaraent tneme
comme rénioeosea celles de l'sbrus i chapelets. La ra-
cine de cette plante est sucrée, ainsi que ses feuilles;
aussi, dans les Antilles, l'a-t-on nommée ftan« à régliut
ou fauue rigliiie. — Le genra Abrut appartient à la
fkmille des Papiiionaeiei, tribu des Phcufoléti. G — s.
ABSCISSE [Géométrie). — VoyeiCoosaonntia,
ABSn>ES (Licne ms) (Astronomie), du grec aptit,
voAte. — Grand aiede l'orbite d'une planète. Lea aènifu
en sont les sommeta ; l'un, le plus éloigné du soleil, en
est VapMie; l'antre, le plus procbe, eu est le périhélie
— " (Botanlaue). — Plante dtëeparKMCoride
et dé^i nommée tjjmnlhioit par les Grecs et absinlhium
par les Latins. (De a privatif, et ptinlhos, plaisir, parce
qu'elle est trto-smère.) — L' Absinthe {Arlemiiia Àbiin-
Ihivm) a refu de* botanistes le* noms de grande Ab-
mlAe, Absinthe o^ànale, Alumu; c'est nne plante t
racine vivaee, dont la tige herbacée s'élËve k 1 mbtre
uies neura composées icapiiuieaj, jau
r leur réceptacle de longues soie* b . _..
reaiHes sont alieraes, molles, trt*-dé-
coupées et d'un rat argenté (fig. 11 ).
L'absinthe se plaît dans le* tôrains
montueux et arides de nos climat*
d'Eurape.
Cette plante exhale une odear pt!-
nétrante M asaex agréable ; toutea ses parties ont une sa-
veur trè»-an)ère et fortement aromatique. Se* propriétés
méitidnaie*, qui sont ëner^quea et analogues k celles
de* antres bems do mfime Mnre (voyei AaHoisa), l'ont
recommandée comme SUaifagt, eidtanle, tonique et
vennlftige. On prépara en pbarmade avec ses fleura et
ses fouilles on nn, un sirop, nne conserve , nn extrait,
une huile et an sel qui n'est autra qu'un aous-carbonata
de potasse provenant du lavage des cendres d'sbstnthe.
Les princfpe* actifo de la plante «ont une résine fixe et
une huile essentielle volstile.
Ou introduit parfois dans la bièra. au Ueu de houblon,
les sommité d'sbsinthe en graines et séchées: la bièra
en prend l'amertiime. se conserve mleai et devient plus
enivrante. Enfln on prépare avec cette plante deux li-
qnenn alcooliques, VAMnthc juineet le Vermouth.
On cultive l'absinthe officinale dans nos Jardins^
on la multiplie par boutures en mare ou en octobre, ou
par semis aussitôt que les graines sont mûres.
Le genre Armoise renforme encore la pefif« A. [At
pontica), ot VA. maritime (A. FRnrilima), qui possèdent
avec moins d'énergie des propriétés analogues.
Aasinna (ficonomie domestique). — La liqueur d'Ob'
tinthe ou extrait ifainHthefOonnthe iuisn, on dmpl^
ADS
ment abnnthe^ etX une Uqaeur alcoolique où Ton a
di«£oiu le principe résineux et l'huile volaûle de la plante
et qui a été aromatisée arec dea essences de badiane, de
fenouO, d'anis et avec de Teau de rose. L*abeinthe yerte
est oolorée avec du safran. Cette liqueur a été vantée
comme proroquant Tappétit et favorisant la digestion
lorsqu'elle est prise un peu avant le repas. Les proprié-
tés médicinales de l'alttinthe confirment cette opinion ;
mais leur énergie même indique dans quelle mesure on
peut avoir recours à cet excitant. Cest à des intervalles
pnidemment espacés et à de petites doses que l'on devra
faire ussee de Tabsinthe pour révdller un estomac pares-
seux on fatigué. Malheureusement, la saveur forte de
cette liqueur invite à la prendre en quantités de plus en
plus grandes. Alors son principe ré^eux asit d'une
manière fatale sur les foncâons oigestives, et bientôt sur
les fonctions intellectuelles. Rien de plus commun, dans
les pays où l'usage de cette Uquenr est répandu, que de
rencontrer des buveurs d'absmthe qui, arrivés à en ab-
sorber chaque jour une quantité énorme (Jusqu'à un demi-
titre et plus), tombent dans un véritable abrutissement où
persiste seul le désir de boire encore le poison qui les
enivre et \m tue. L'estomac devient incapable de digérer,
son osyanisation s'altère, les intestins et le foie sont aussi
gravement lésés, et la mort vient mettre un terme aux plus
péniblea sooffirances. L'addition de l'eau ne mitigé guère
l'énergique action de l'absinthe, peutrètre même a-trelle
l'inconvénient de précipiter la matière résineuse et de
concentrer ainsi le principe funeste à la santé. Cette li-
3ueur est plus que toute autre capable de produire
livrene furieuse, et il n'est pas rare qu'elle mène à la
fblio ceux qui en ont abusé. Ne doit-on pas regretter, dès
lors, que les établissements où se débite une liqueur si
dangereuse se multiplient de plus en plus dans les gran-
des villes et tendent à propager des habitudes si funestes
et ^ nuisibles à tous 4;ards 7 F — n.
ABSOLU. — Terme adopté en chimie pour exprimer
qu'un corps est considéré comme pur ou dégagé de toute
aaodation avec un autre ooips ; le plus souvent l'eau.
Pour les addes, les bases et les sels, u signifie ordinaire-
ment anhydre ou sans eau ; mais il est plus particulière-
ment réoervé pour l'alcool. De l'akool à 86* centésimaux
contient en volume 86 p. 100 ai alcool absolu pur (sans
eau), uni à une quantité d'eau suffisante pour former
100 volumes du mélange, ce qui donne un peu plus de
14 p. 100 d'eau. L'eau et l'alcool, en effet, forment, par
leur union, un volume total plus petit que la somme des
volumea des deux liqueurs mélangées (voyei AixooMBTaE).
ABSORBANTS (Médecine), du mot latin abêorbere^ pom-
per, abcorber.— (tel donne ce nom à des médicaments dont
refTet est d^absarber les substances liquides ou gazeuses
produites dans certaines maladies. C est ainsi que l'on
applique sur les plaies, pour en absorber la suppuration,
des matières spongieuses ou poreuses, telles que la charpie,
l'amadou, le charbon pilé, etc. Les mêmes matières sont
appliquées sur des membrançs muqueuses accessibles au
chirurgien, et d*où exsudent des liquides trop abondants
ou de mauvaise nature. A l'intérieur on adnunistre, pour
absorber la gaz acides développés dans les voies digesti-
ves, dea agents chimiques de nature alcaline, carbonate
de duuix, magnésie, etc.; on emploie aussi dans le même
b«t le charbon pilé. On a r^remroent beaucoup vanté,
pour le pansement des plaies, un mélange de plâtre pul-
férulent et d'une espèce de charbon nommé Koaltar
(v<nrez pAasEMENTs). F — n.
AasoBBAifT (Poovoia) (Physique). — Propriété que pos-
sèdent les corps de se laisser pénétrer plus ou moins par
la chaleur qui tombe sur eux, suivant la nature de leur
surface. Le pouvoir absorbant est corrélatif du pouvoir
émissif ou rayonnant^ de sorte que les corps qui s*é-
ehanflent le plus vite, sont aussi ceux dont le refroidis-
semeot est le plus rapide. La nature et l'état de la sur-
face d'un corps exercent une grande influence sur son
pouvoir absorbant ; sa couleur, au contraire, n'en exerce
qu'une aaaes secondaire.
On vaM de métal poli s'échauflé lentement en présence
dn feu; n se refroidit avec une lenteur pareille; une
ooodie de noir de fumée ou de suie déposée à sa surface
rend TéchaulTement et le refroidissement beaucoup plus
rapides. Par une raison semblable, de deux calorifères
métalliques, l'un à surface brillante, l'autre à surface
arare^ le dernier dom^ra plus de chaleur que le pre-
mier.
La neige fond lentement au soleil à cause de son faible
pouvoir absorbant; on rend sa fusion plus rapide en ré-
pandant à sa surface du charbon en poussière ou des
13 ABS
débris organiques. Le faible pouvohr rayonnant de \%
neige protège les plantes contre l'action du fh>id exté»
rieur (voyez CnALBua aiYoniiANTc}.
ABSORPTION (Physique et Chimie), du mot latin
absorbere^ boire. — Phénomène en vertu daquel un corps
condense, ou fixe dans son intérieur, les liquides et les gar
qui l'entourent
L'absorption est tantôt purement physique, en ce sens^
que ni le corps absorbé m le corps absorbant ne chan-
Î;ent de nature ou ne se combinent chimiquement l'un à
'autre. Cest de cette manière que l'argile et les terres
poreuses absorbent l'eau.
Tantôt elle est accompagnée d'une véritable combinai-
son chimique. Lorsque la chaux absorbe l'acide carbo-
nique de l'air, il se produit un nouveau corps, le carbo*
nate de chaux, en tout comparable an calcaire, ce qui
explique le durcissement du mortier au contact de l'sir.
Le pouvoir absorbant très-développé dans certains char-
bons est utilisé dans l'industrie pour la décoloration et
la désinfection des corps (voyez Cassons).
On dit encore qu'il y a absorption, en chimie, quand, un
vase plongeant par son orifice dsna une liqueur, cette
houeur s'y élève peu à peu, soit que le gaz qui remplis-
ssit l'Mipareil se refh>idiss6 et se contracte, soit qu'il
disparaisse absorbé parla liqueur. On érite cette absorp-
tion en faisant usage de tubes de sûreté,
L. G.
ABSoapTioii (Physiologie), du mot latin absorbere^
boire, aspirer, pomper. — Acte très-commun dans les
corps vivants, au moyen duqud ils s'appro|nient. en les
pompant à travers le tissu de leurs m^moronet • les liquides
ou les gaz mis en contact avec cellesHci ; l'absorption-
a'eflectue principalement par le phénomène désigné soua-
le nom d*endosmose (voy. ce mot).
Absobptioii chbz uts AmMAOx (Physiologie animale). —
On nomme absorption^ chez les êtres organisés en général,
un acte physiologique par lequel une matière qui se trou-
vait en contact avec une des surfkces extérieures du-
corps organisé, est introduite dans l'intérieur de ce corps
en en traversant la substance. Ainsi, lorsque nous som-
mes dans un bain, la peau humectée absorbe une notable
quantité d'éau ; si l'on dépose sur la surface d'une plaie,
ou simplement d'un vésicatoire, une matière vénéneuse,
son influence délétère ne tarde pas à se manifester i le
poison a été absorbé. C'est par un phénomène de ce
genre que les produits de la digestion passent & travers
les parois de l'estomac et des intestins et pénètrent dans
le corps pour nourrir l'animal. L'absorption est donc
une des fonctions qui introduisent dans l'être vivant
des matériaux empruntés au dehors et propres à le nour-
rir ; on peut même dire qu'aucune substance ne pénètre
dans un corps vivant, si ce n'est par absorption.
De Vabsorption dans le règne onimaL — L'expérienœ
et l'observation ont enseigné que, pour être absoroée, une
substance, quelle qu'elle soit, doit prendre une forme
fluide, c'est-à-dire se présenter à l'état hquide ou à l'éUt |;a-
zeux. Il faut, en outre, que le tissu absorbant soit humide
dans sa profondeur aussi bien qu'à sa surface pour être
perméable à la substance fluide. Les animaux aquatiques
sont donc particulièrement bien placés pour se nourrir par
absorption. Aussi est-ce dans les eaux qui couvrent si
abondamment notre globe, que l'on rencontre ces milliers
d'espèces animales d une organisation extrêmement sim-
Kle, dont la peau absorbe sans cesse dans l'eau ambiante
» particules organisées propres à les nourrir. Les plus
imparfaits ne laissent même plus voir de canal digestif,
et toutes les substances dont ils se nourrissent sont absor-
bées directement. Mais dès que l'organisation est plus
compliquée, en outre de ces matières, les animaux éla-
borent par la digestion (voyez Digbstior) des aliments
qu'ils rendent propres à être absorbés en tout ou en
partie. Il y a donc, chez la plupart des animaux, deux
sortes d'absorption : V absorption générale^ dont le produit
se nomme la Lymphe tant qu'on peut le distinguer du
sang de l'animal, et Vabsorption digestive ou alimentaire^
dont le Chyle est un des produits. C'est seulement chez
les animaux Vertébrés que l'on distingue nettement la
lymphe et le chyle, du sang proprement dit.
Organes d*absorption, — ^Les membranes qui étendent
leurs surfaces sur les divers organes des animaux sont les
Sremiers instruments de l'absorption. Les phvslologistes
e Tantiquité avaient pensé que les liquides absorbée par
ces membranes étaient attira dans les veines et se mê-
laient ainsi rapidement au sang. Mais les travaux d'A-
selli (1622), de Rudbeck et de BarthoUn (1650), de Pecquet
(t6S4), etc., ont fait connaître chez les Mammifères, cliez'
14
AGA
l'homme et chet let VerUbrés «n général, nii lyitËme de
laiuesoi puticuliera qui réeolMiit la lycopbe >oui lea
divecMi menibnuiee et qui, «ou* U membratie muqueuse
dD canal digeslif, recueilleiit lei produits de 1» digsiuan.
Cm nisseaai portent le Dam géoéral de vaistaux igm-
phaliquet, et ceni anl sont en rapport avec les iatEsttni
ont reçu la déoomlnailon ap^ciale de vaiueaux ehyli-
firei. Les ans et let aotret le réunisBent dans un tronc
prioctpal nommé canal Ihoractgue {fig, 3ï) (Toyei ce
mol), qui monlB la long de la colonne rerbibrale len la
vane aous-davière gauche où il s'ouvre et va verser son
contenu dans le sang veineni. Ce système de vaisseaui
ne recaeille pas exclu si vement. comoK oa l'aiait cru d'a-
bord, le* produlu des ataorpUons; une partie considé-
rable de ces produits est Introduite djrecleinont dans le
wng & (nvera lea parois dea t tinea qui sont trt»«beor-
bantta. Cetta propriété des vaisseaui sanguins veiniax,
admise nar les anciens, a élé démontra de nos fon™;
sartoul pirMayer, Magendie, Westrumb, etc.
iUeanùme de Cattorption. — Lorsqu'on cherche i
rendue compte dn panage des matières fluides à traTt._
les tissus vivants, la premiire idée qui se présente est
celle de boucbes ou porea absorbanis dont cm tissus
raient percés ; néanmoins ces pores n'existent pas, et
fluides passent dans les intentices que laissent entre el
tes moléculesmalériellesi l'abeorpUon est donc, en grande
partie, nn pbénomboe d'imbibilion. Les fluidee ne pén6-
Ipent cependant paa simplement par capiilarité, mais
surtout par endotmoM.
Pour i'étude de l'absorption chei les animani on con-
sultera STec fruit les Iraitôs de pliysiologio de UUller, de
Béclard, el parliculièrement celui de M. le Prof. Lonaet,
Absofm-iom chu i^ v^oéTADi (PliysIologio Végétale).
— Celte fonction a le mime but chei tousles etresnvanis
et aa définition a éld donnée 1 l'article précédent Les
principaux organes d'absorption dans les plantes sont les
racines qui demaurenl plongées dans un milieu fanmide,
la terre végétale.
L'ateorption s'opère cbe> les plantes, comme chei le»
animaux, principalement par endosmose. Dans la période
acuvade la végétation les extrémités des radicelles sont
ronnéM de cellules récemment organisées, molles, pep-
méabjes et gonOées de sucs ou dissolutions aqueusa épais-
ses i 1 épidémie ne les recouvre pas encore, et elles sont
plongées dans les dissolutions aqueuses beaucoup moins
denses que reafenne la terre. 11 s'établit un courant
dendounosa qui introduit, dans les ceUules superfl-
aelles des radlcellea, lea sucs provenant du sol ; plus
eenirci sont fluides, mieux ils sont absorbés, entraînant
avec eut seulement les sabstancee tenues en dissolution.
Lorsque la eondie de cellules enérienres s'est ainsi gor-
gée des sucs nourriciers, la couche placée immédiate-
ment en dessous, en absorbe à son tour aux dépens de la
(t| f\ti- }'- — L« cuul Ibonciqui el lei iiiuciui cbrliter».
rurtioB de l'iotï'tin grjic iuipicndD« i un lambHD du mÉifii--
qni eoautnt W- lein» «i Ici Tiiueiui chTLlftm carrci
duU, — d, iptaragn». — f, Foia. — np, VeiDe-norle
-'--" '- M dellntaillu et » h noiiiitrduula fois
première : ainsi l'éUbUt le courant de la sève qui aweir
des radn«s vers ta tifte et les fWllM.
L'absorption qu'eiercent les rsdne* se fait par lenn
extrémités, et non par les aurfaoes latéralea de leurs £-
lamenta. Quelques botanistes avaient admis tm'h css ei-
trémités radîculaires 11 existait de petits organes apéciiui
d'absorption, qu'ils nommaient çxmotWei. On a recooDii
que c'était li une pure hypothiM et qne ces oisanes ne
pouvaient se distinguer à l'examen le plu atUntiL
Les plantes n'ubaorbent pas seulement par tes radxu '
leure pariiee vertes absorWit aussi dans l'atmonb^
certainsprlncipea.etparticulibrenientdeUv^ieurd'eau,
toutes les fois que l'air ambiant est lite-hniolde. Les >É-
gélaux aquatiques exercent par toute leur snrfltee ona
absorption tr«s-acti>e.
ABSTERGENTS(Hédecine).du mot latin lOtlenen
nettoyer. — Médicaments empl(>yéa antrefbls pour débar-
rasser la peau on les membranes muqueuses de inatièrei
visqueuses ou putrides eihalées dans certainea maladies.
C étaient, en général, des liquides savonneux et aimna-
liques (voyei DtrusiFSl.
ABSTIMkNCE (Médedne), du mot latin afcfdnert.a'al»-
, '«">''■ — C'est la privation partiello ou comiriète dâ sU-
metils. On a étudié l'abatinenee au point de vue physielo-
gique (lojti liUNiijoH) ; on t'a employée dans le trai-
tement da beaucoup de maladies (voyes Difcrt, Rtemi).
ABSTRAIT (NoMsiis) — Terme «f arithmétique (vofei
ABUTÎLON (Botanique), nom arabe donné par Avi-
œnne Inneplaote malvacée k fleurs Jaunes (Sida ncte.
Hooker; ^6u(i/oa strié). — Arbrisseau d'ornement origi.
naire du Brésil; ses rameaux sont effllé^ sw ftnilki
grandes ont U forme d'un cœut et sont portées sur de
longs pétioles. Les fleurs solitaires et pendant» sont
d un jaune d'or strié de pourpre. C'est une plante mo-
cila^neuse dn genre Sida, famille des Mahoùiet, Intro-
duite en France depuis longtemps, elle y Qenrit Danduii
toute la belle saison. En Chine, on en extrait onefllaste
inférieure i celle du chanvre et bonne pour la corderie.
— n croit spontanément dans tea marais du midi de ti
mnce une espèce i fleun jaunes qui est le Sida Atm-
lilon de Unné.
ACAaA ou AcACis (Botanique), du grec aU, pointe,
auu^n i la lige épineuse de beaucoup d'espèoM. _ Due
5.:'S^!
lina ca<e-iii[(ri
— 0, OHrina du cuul (hoticique, riw
Canal Ibanciiiua qui rejoii |m chj
t. ~ n>, Abgnchcmeiil du canal Iborx
i.r'sf^.îSï.xa.nTSS.&^Cï'ft.ïïr'
.-»,.ii.,b,M,îj„.j..i^2i3îîai;r' "~-
conftwioo ftchwse a WUppIiquer, par losgor» du monde
cenom bwn canna k d'autre, planlea qaa cell^S^Û
P.™ ntn.rjmn »..&ntdl,mM. «pèïiïîSîi
fioiimo oa Hunier. Ce genre appanienlil ii*î^
ACA
cooime le geore Acacia des botinbiM, à Ugrande chm
d» UgumineuseÊ ; mais dee différences importantes les
lépsrent fan de Tantre. La fleur possède une corolle pa-
pimtacée cbes les Robiniers^ tandis que cbes les vrais
Aeoda% elle est régulière et en forme de clochette; les
feoiUes, composéeê da&s les Robiniers^ sont décomposées
dans les Acacias,
Le genre Acada des botanistes {Acacia^ Willdenow) se
rspporte à la famille des Mimosées^ tribu des Acaciées ; il
comprend des arbres ou des arbrisseaux à feuUlsge très-
léger, grftce aux nombreuses et fi.. et folioles oui forment
leurs feuilles décom-
posées. Dans certai-
nes espèces, ces fo-
lioles avortent par-
tiellement ou com-
plètement, et alors
le pétiolese dilate en
une lame verdoyan-
te, nommée phyiio'
de et dirigée commo
une lame de sabre
suivant un plan ver
ticaL En glissant en-
tre ces lames verti-
cales, le soleil pro-
duit dans les forets
de TAustralie, où ces
acacias sont com-
muns, un mode d'é-
clairage très-bixarre,
qui étonna les pre-
miers voyageurs et
dont la cause n*a été
indiquée que par M.
R. Brown, botanbte
anglais. Beaucoup
d'espèces d'acacias
ont leur tige armée
de fortes ^ines ou
d'aiguilions; d'au-
tres en sont complè-
tement dépourvues.
Les fleurs sont grou-
pées en ^is ou en
tètes à l'aissefle des feuilles, vers l'extrémité des branches.
Habituellement petites, pourvues d'étamines longues et
très4)ombreiises, elles oflirent un calice à 4 ou 5 dents, une
corolle asses courte, en clochette ou en entonnoir, hypo-
gjriie, à 4 00 & divisions et colorée souvent en Jaune, par-
lois en rouge ou mâme verdAtre. Le pistil simple donne
pour fruit une conase sèche, s'ouvrant en deux valves,
comme cèQe du haricot, et contenant plusieurs graines
allongées.
Le bois des acacias est en général d'une dureté remar-
quable et souvent coloré d'une façon brillante ; mais ses
Ibres ne sont pas toqlours droites, et ce défaut en res-
treint TemploL Cependant parmi les bois utilisés dans les
arts, on peut dter VAnqica du Brésil oui est le bois de
ri. Angw^ le bois Dtababul ou à*Arariha oui pro-
rient de VA, arabica* L'écorce et les gousses des aca-
cias contiennent da tannin et sont employées au tan-
nage des cuirs dans diverses contrées.
Le genre Acacia renferme environ trois cents espèoes
r^iSDdiies dans les contrées équatoriales du globe, et par-
ticulièrement abondantes en Australie ; l'Europe en est
coomlétement dépourvue.
Vàeoida Cateefiu ou Cachoutier est une espèce de
ilnde particolièrement conunune au Bengale ; c est elle
<;» produit le cadum* nommé dans l'origine terre du
JapoL Le nom de cachou est une altération de l'indien
eatecku^ dans l^uel eaie désigne l'arbre et chu le suc
qo'on en extrait. Le cachoutier s'élève à la hauteur de
)*, 0 à l",gO; ses rameaux sont couverts d'uu duvet
bUfldiàtre. Le cachoa s'extrait par décoction du bois
Berne de cet acacia (voyez Gacuoo). Au Bengale et au
Japon, on prétend préserver les bois de charpente de l'at-
le&te des vefs, en les imprégnant du suc de cet arbris*
^3 ACA
Sénégal, d'après le rapport adressé par M. Audibert au
Jury de l'Exposition universelle de Paris (1856), est le
produit de VAcacie Verek; VA, Adansonit donne une
gomme rouge que les Maures mêlent à la première; de
boilla (1/10 d« 1» gnnd. uliir.).
On des principaux produits de certains acacias est la
fiDomeanaUnaue oa la gomme du Sénégal. Celte substance,
teanant de la 8éve« découle naturellement du tronc et
des branches de plusieurs espèces du genre Acacia, comme
n nrit, dams nos pajrs, une autre espèce de gomme
nioter des pruniers, cerisiers, abricotiers. La gomme
tnbiqm provient de VAcacie véritable; la gomme du
Flf' as. — AcacU œhoDttcr. rtai«ia
podul 40tti épit àê Scan.
rif . SI. — Aeada «tehoiiUcr,
fruit «a govn*.
VA. albida ou Sadra-beida exsude une gomme friable
très-dUTérente de celle de VA. Verek (voyei Gommb).
V Acacia vera^ Willdenow, Mûnosa mlotica. Lin.« en
français Acade véritable^ A, d'Egypte, Gonumer rouge^
est un arbre de 10 à IS mètres de hauteur, dont les ra-
meaux rougeàtres portent des feuilles finement décompo-
sées. Cet arbre élég^t croit aux bords du Nil, dans toute
la haute Egypte, en Arabie, au Sénégal où il parait four-
nir la variété de gomme dite gomme de Galam^ dans les
parties chaudes de la Chine et môme en Amérique. Des
gousses, non encore mûres, du gommier rouge on extrait
par expression un su<i brun rougeitre, qui, desséché en
petites masses, constitue le vrat acacia des pharmaciens,
employé autrefois coname astringent, et qu'il ne faut pas
confondre avec le sue de jpruneliier connu sous le nom
à' acacia nostra^ acacia (T Allemagne. Les Chinois tirent
une teinture Jaune des fleurs de l'acade véritable. Les
gousses et l'écorce de cet arbre servent au tannage des
cuirs; depuis quelque temps on les trouve dans le com-
merce sous les noms de Lablad^ Bablad^ BalirboMah
et Neb-neb,
V Acacia Verek est un arbre de 4 à 6 mètres de hau-
teur, dont la tice et les rameaux sont grisâtres. Il couvre
la rive droite du Sénégal et croit abondamment dans
toute la Sénégambie.
Parmi les espèces omeoDentales on doit citer : V Acacia
Julibrissin^ vulgairement, ileoeùi de Constantinople, Ar^
breà soie, bel arbre de 10 mètres, sans épines, dont les
feuilles sont munies de cils soyeux ; on le culuve à son
entier développement dans le midi de la FrancCi il est
originaire de 1 Orient ; — l'ilcocta de Pamése {A. Par^
nesiana\ vulgahrement Cassie ou Casse du Levant^ ar-
bre épineux de & à C mètres, importé de l'Inde en 161 1
dans le Jardin Famèse, à Florence, où il tai cultivé
Sour la première fois; — V Acacia blandidire (A, deal»
ata), d Australie, haut de 6 à 10 mètres ; — l'iloacta à
deux épis {A. lophanta)^ arbrisseau de 8 à 4 mètres, dé-
pourvu d'épines, originaire d'Australie; — et parmi les
espèces à phyllodes : les Acacias ondulé {undulata) ; velu
{vesttta) ; à longues feuilles (Icngifolia)^ provenant tous
de l'Australie.
Les horticulteurs prisent beaucoup aujourd'hui diver-
ses espèces d'acacias d'un aspect très-agréable. VA, Juli-
brissm et l'j^. à deux épis se laissent cultiver en pleine
terre, même sous le cumat de Paris. L'^^. decurrens^
VA. floribunda doivent, l'hiver, être rentrés en oran-
gerie; les autres, tels que VA. de Famèse, VA. véritable,
ne viennent qu'en serre chaude. Beaucoup d'espèces exo-
tîQues pourront être naturalisées dans l'Europe occiden-
tale. On multiplie les acacias par graines dont les rejetons
se tranapjantent au bout de deux ou trois semaines ; cette
culture se fait sur couches spéciales avec les précautions
que l'on emploie d'habitude pour les plantes tropicales.
G — s.
ACACIÉES (Botanique). — Nom d'une tribu déplantes
Légumineuses, section des Mimosées, adoptée par quel-
ques botanistes, en prenant pour ^pe le genre Acacia,
autour duquel sont groupés les Mimosa, Adenanthera,
Darlingtonia, Albizzia, Vachelia, Zygia, Inga, Prosopis.
ACADÉMIE DBS sciiNCBS. ^ Corps savant londé en 1 6C6
par Colbert; elle reçut un commencement d'organisation
en I67f, et prit place en IGOO parmi les corps officiels,
après avoir été libéralement réorganisée pur le roi. EUe
forme ai^ourd'hui l'une des cinq classes de l'Institut impé-
ACA
rial de France, et se troave elle-mâme divisée en onie sec-
tiODs (géométrie^ mécaniaue, astronomie, eéographie et
navigation, i^yuque générale, chimie, minmlogie, bota-
uique, éccrnooTie rurale et art yétérûiaire, anatomie et
aoolofpe, médecine et chirurgie). En dehors des sections,
deux secrétaires perpétuels sont chargés de Tadministra-
tion scientilBque de rÂcadémie et de ses rapports avec le
public ou les autres sociétés savantes. Le président est
élu annuellement L* Académie se recrute par l'élection ;
elle admet, outre les membres titulaires au nombre de
soixante-six, huit associés étrangers, dix membres libres
et un nombre assex considérable de correspondants tant
en France qu*à Tétranser. L'Académie décerne tous les
ans un grand nombre de prix aux auteurs de mémoires
importants sur les diverses branches des sciences. Elle
publie les comptes rendus des séances hebdomadaires
rédigés par les secrétaires perpétuels, les Méntoires de
l'Académie et les Mémoires des savants étrangers.
ACAJOU (Botanique). — Mot emprunté aux idiomes d'o-
rigine malaise, et qui désigne en général un bois propre
à être travaillé. — Dans notre langue, le nom d'^cc^ou
s'applique à quatre espèces végétalesoriginairesde l'Amé-
rique.
1* V Acajou à meubles^ qui fournit le bois d'acafou
des ébénistes, est un arbre de la famille des Cédréfées,
eenre Swietenia (dédié à G. Van Swieten, botanbte hol-
landais) ; c'est le Sw. Mahogoni de Linné (les Américains
nomment le bois d'aciJoUf Mahogany) ; arbre de fortes
proportions et d'un trèa-beau port, il atteint 35 et 40 mè-
tres d'élévation, sur 5 et 6 mètres de tour. Son bois
rouge&tre, si bien connu, est recouvert d'une écorce d'un
gris cendré, marquée de petits tubercules. Ses vastes
brandies portent des feuilles pei^iées, composées de 8
folioles lancéolées d'un vert brillant ; les fleurs sont pe-
tites, blanchâtres, étoilées, à 5 pétales et à 10 éta-
mines monadelphes. Le fruit est une capsule ligneuse
fort dure, de forme ovale, et contenant S loges rem-
SUes de graines nombreuses. V Acajou à meubles ou
fa^on a une croissance rapide ; il se plaît dans les
parties stériles des montagnes de l'Amérique où ses rap
cines serpentent sur le rocher pour pénétrer dans les
moindres fentes, et elles exercent, en grossissant, une
pression assex forte pour faire parfob éclater la roche.
Le mahogon est commun à Hald, à Cuba et en général
dans les ues et sur le continent du golfe du Mexique ;
cependant la grande consoounation que fait de son bois
l'ébénisterie européenne commence a le rendre rare sur
plusieurs points où 0 a été très-répandu.
2* V Acajou à planches. Cèdre Acajou ou Cédrel odo-
rant, est un arbre gigantesque de la même famille que
le Mahogon, mais du genre Cedrela, Cedrela odorata de
Unné. Comme tous tes arbres du même genre, celui-ci
possède un bois coloré, léger, poreux, d'une odeur aro-
matique, d'une saveur amère, inattaquable aux in-
sectes. Telle est la taille du cédrel odorant que son tronc
creusé en canot peut porter Jusqu'à cinquante hommes.
Il croit à Saint-Domingue et dans plusieurs lies environ-
nantes ; on l'emploie pour la charpente, la menuiserie et
les constructions navales; son fruit répand une odeur
d'ail qui se communique à la chair des perroquets lors-
qu'ils s'en nourrissent; son écorce a la môme odeur.
3* V Acajou bâtard de Sain^Domingue et de la Mar-
tinique est la Curatelle, de la famille des Dilléniacées,
voisine de celle des Renonculacées,
4* Enfin VActyou à pomme ou Pommier d'aauou est
une quatrième espèce, qui appartient au genre Anacar-
dium ou Anacarde, famille des Anacardiacées^ dont le
singulier fruit porte le nom de noix d'acajou et dont le
bois est employé dans la menuiserie et la charpente
(voyex Anacabdibr). G — s.
AcAiOD (Économie industrielle). — On connaît dans te
commerce diverses espèces de bois importées sous ce
nom. VAcojou ordinaire, Mahogany ou Mahony des
Américains, qui provient du Swietenia Mahogony, est
un bois ferme, serré, susceptible de prendre un beau
poli ; d'une couleur rouge un peu claire lorsqu'il est
fraîchement travaillé, il devient bientôt plus foncé et
enfin brun sombre au contact de l'air. CW le bois le
plus précieux pour l'ébénisterie; les vers ne l'attaquent
jamais. Selon les parties de l'arbre d'où il provient et
selon le mode de croissance, ce bois olTre au travail di-
vers aspects qui ont fait distinguer Vacajou uni, veiné^
moiré, chenille, moucheté, ronceux; ce dernier ^t sur-
tout recherché pour les beaux dessins qu'on en obtient
sur tes panneaux pleins des meubles. Le bois d'acajou,
si employé en France, nous vient d'Haïti, de Cuba et de
46 ACA
Honduras, par Bordeaux, Nantes, le Havre et Marseille;
il est débité, pour le transport, en billes de diverses lon-
gueurs de 2",30 jusqu'à 6 mètres sur 0*|S9 et Jusqu'à
un mètre d'équairissage. L'aci^ou d'Haïti, le plus employé
en France, est d'un rouge vif et pèse de 28 à 34 kilogr.
le pied cube; l'aci^ou de Cuba, Jusqu'ici importé en
France par petites billes, est un peu plus lourd que te pré-
cédent et moins vivement coloré ; celui de Honduras, qui
ne pèse guère que 20 à 25 kilogr. te pied cube, eat plus
poreux, d'une couleur un peu Jaunâtre; ses billes aoot eo
irénéral de fortes dimensions, tes plus grosses sont impor-
tées de préférence en An^eterre; la Fïance en reçoit peu.
On a fait autrefois, en France, les meubles en acajoa
plein ; mais tes droits énormes dont l'importation de ce
bois a été frappée en 1826, ont fait préférer te placage
sur bois blanc qui donne des meubles plus légers, aussi
beaux d'aspect et b«iucoup moins chers; ce procédé est
basé sur l'aptitude du bois d'acajou à se laisser (tiviser
en feuilles de 0^,002 à 0*,003 d'épaisseur.
L'acajou n'était pas connu de l'ébénisterie européenne
avant le xviu* siècle; dans les premières années de ce
siècle te commerce l'importa en Angleterre, la France ne
tarda pas à l'adopter, et te reste de l'Europe avec ^le.
On nomme Acajou femelle le bote du Cédrel odorant,
très-peu importé en France, mate que l'Aneleterre reçoit
en grosses billes comme l'aci^ou de Honduras. Le bois
à* Acajou à pomme ou &* Anacardier est recherché parce
que ses brandies tortueuses fournissent des planches
cintrées convenables pour les dessus de meubles ; ce bois
ne peut être compare à l'ac^ou ordinaire, il est moins
dur, moins odorant et sèche moins -vite ; il est d'ailteurs
presque blanc On a introduit dans le commerce, sous le
nom d* Acajou d^ Afrique, le bois du Cail'sedra {Kaua
Senegalensis) du Sén^al ; plus lourd et plus dur que 1*»-
c^Jou, ce bois est difficile a travailler.
ACALÈPHES (Zoologie), ou Orties db mbk, du grec
acaléphé^ ortie. — Classe d'animaux marins qui a pour
type te genre Méduse ou Ortie de mer. C'est dans la
méthode de G. Cuvier la troisième classe de l'embranche-
ment des Zoophytes ou Animaux rayonnes. Les Acalh
phes ont le plus souvent une forme drculidre rayonnée ;
leur cavité digestive est ordinairement un sac pourvu
d'un seul orifice pour l'entrée des aliments et l'expulsiQn
de leurs résidus ; leur ooips est mou et de èonsistance
gélatineuse, U se putréfie rapidement hon de l'eau.
Beaucoup d'espèces, comme les Méduses^ ont ta pro-
priété de détôminer par leur contact avec la peau hu-
maine une démangeaison brûlante comme celle que pro-
duit l'ortie. — G. Cuvier a partagé cette classe en
deux ordres t i* les A, simples (genres Méduse^ Porpite^
Vélelle) ; 2* les A, hydrostatiques (genres Pkysalie^
Physophore^ Diphye)^ animaux trëa-imparfkits, générale-
ment soutenus dans l'eau par une ou plusieun vésicules
3ui sont remplies d'un gaz et fonctionnent en manière
e vessie natatoire.
ACALYPHE (Botanique), du grec aca/é!pA^, ortie, parce
que plusieurs espèces d'acalyphes ressemblent à roi^ie
commune. —Genre de plantes de la famille des Euphor^
biacées, type de la tribu des Acalyphées; le nom vulgaire
de ce genre est Ricinelle. U renferme une soixantaine
d'espèces originafres en ^éral des contrées tropicales de
l'Amérique, et caractérisées par des fleun apétales mo-
noïques ou diofques en épis, 8 à 16 étamines, ovaire à
3 loges et 3 styles découpa.
ACALYPHEES (Botanique). — Tribu de la famille des
Euphorbiacées établie par Bartlinz et comprenant sur-
tout les genres Tragie, Mercuriale, Acalyphe, Ompha-
lier, etc.
ACANTHACÉES (Botanique). — FamiUe de plantes
Dicotylédones Monopétales^ qui a pour type le genre
Acanthe et lui emprunte son nom. Elle renferme des ar-
brisseaux, sous-arbrisseaux ou plantes herbacées à feuil-
les ordinairement opposées ; fleurs irr^guUères en grap»
pes, en épis ; calice à 4 ou 6 sépides soudés plus ou
moins hitunement ; corolte hypogyne irr^^ière bilabiée
(la lèvre supérieure avorte dans certaines espèces) \ 4 éta-
mines didynames ; ovaire biloculaire : fruit conformé en
une capsule ovale. Cette petite famille est très-rappro-
chée de celle des Scrophulaûinées, mais en diffère surtout
parce que dans les Acanthacécs chaque fleur est accom^
pagnée d'une bractée. Les Acanthacées sont des plantes
tropicales répandues surtout en Amérique. Elles comptent
une centahie de genres distribués en trois tribus : l* les
Thunbergiées: 2» les Nelsoniées; 3» les Ecmatacanthées,
— M. Nées d'Esenbeck a publié les meilleurs travaux
sur les Acanthacées {Lepidagathidis generis Aeantha^
ACA I
tMTWN Uhulralto mmagraphita, VnlIiUTiB IBreiliiil
1811 «( Plenite Asiaticœ rariort* àe Wallicli). G — l
ACA^TUE(BoUuliqae), do grec atoiifAo, jpiac, parce
qoe I«rcaillesontdeadeoleliiraa£piMUHB. — GBDrade
plum DicolyMont* llmooHales qui Mt deteuu te type
ds U Emilie dea AatnthaAi. Ltt Aeaathrs loni hertii^
(te le plu> ordiaaiicimiit, et lenn teujlJea, oppoadcs
pnfoQdéiDeni d£coiipéea«t géoirstement da gnndeidi-
let fleais, dûpmëec en é)
4 dents, irrégiilier, une corolle monopëtkie à uns nnic
ItTR, 1 étuniuefl didyname* ; le fruit est une upink
OTile à î loRei contenuil chacaoe ! gnuoei.
L'raptce priudpBle du genra est IMoonf Ae moite, fnl-
gwrement Brajunirtint ou BrontAe-Bfïine, -IcniiMtu
■Mi/A> de Linné. C'a! une belle plinte hiuls de 0>,40
i 0>,(>0 1 un feuilles, Ivga, ilnueusea, lisae* et dépoar-
TDGi de dents épineuses, al teignent Jusqu'à Ob,S0 de Ion'
fMvfjff. 31]:ellE3 Tonnent une b^ touffe d'où l'dlaO'
«^ «a mince» aieu, dea pouura él^ginta et qne sur
TOle un long épi de grande» Qeun blanches ligèremeni
W»«miiw»eaii It^ie et en Espagne ; on la trou»B dans
h «idi d. la ftMce. Lm Mlea £i^ de set touffes bM^
toaw poité ki sculpteurs i les introduire dans romemen-
tttooo des moDoments; salon Vilru«, le «eulpteor Cal-
BM<r« imapn. la belle disposition du chapiteau dit
<WT»2^ en » inspirant d'une loullé d'acanthe q
ï" «^PP*^ *or ta twnbeM d'une Jeune flUe i
ffntMrateille éyaaâe recouverte d'une lulle corrte .. 4„„
oL'ÎKiS'îlS"" li!''*?' f''' ^f°^- On panse a^l
l'nfm* AlcimMi
Iid-ui
^tMn eonnihien. U parait en effet nue cerm «nw
d'bui, dans le langage vulgaire, uivj espace du genre
Aiguiliat (voyei Ai(.uilutJ', un autre poisson, du genro
Cinttviiole, qui est Vépinoât commune, a reçu de <|uel-
quea lOOlogUtes le nom de Ceal. Acanlkiaa (voyet En-
ACANTHIE (Zoologie], mËme élymologie que le précé-
dant. — Genre i'/meelea de l'ordre des Hémiptères, où
Fabricius avait placé presque seule la puimite des litu
ICimtx ttetiitanut de Liunë] ; modifié par Latreille, Il
comprend maintenant sept ou huit espaces europ£eun«s
de petite UiUe. U type du genre eu VAcantkit sauteuse
[À. latlaioria. Lin.), que l'on trouve dnns le Toisinage
des eaux, aux environs de Pari». Ce genre rentre dans Ta
ramîlle de* Géoatriiei de Latreille.
ACANTHOPTËRYGIENS {Zoologie), du grec akantim,
Ép\ae,elptérygim, nageoire.— Nom donné par Artedii
un groupe de la dane des Poiuom et adoplé par G. Cu-
vier pour désigner le 1** ordro et te plus nombreux dans
ceu« mâine cTuw, Cet ordre eu ainsi caraciArisé i La
premitre nageoire dorsale oa !■ premltre partie de U
dorsale «nique, au lieu de rayons ordinairea, est soute-
nue par d«B baguettes osseuse* lennindes en poinie épi-
neuseï quelquâbia, au lien d'une première dorsale, ces
poissons n'ont que qndque* épines libres. Leur nageoire
anale a aussi quelques épines pour premiers ruons, et
il y en ■ générèlement une l cliaque ventrale. Djds la
deuxième édition du llégne aiiimài, Cuvler divise cet
ordre en I h familles comprenant un trtofrand nombre At
genres ; ces familles portent le* noms de PtreiÂdei, Jûutt
\tyf et mieux Teathiti, Pharyngimt labyrinlhifàr-
.llugilûidet,Gt>biàidei,pKlorùletpidiaUiet,tMbnii-
det, Boudiei ea flûte- >
ACAHIDES ou ACARIENS (Zoologie), du mot Atarm,
nom latin du ^ore Mite. — Groupe de la classe dea
Ai-aehHùlti qui comprend tout le genre Acaria ou Mile
de Luné. Latreille {Héyie animai do G, Cuvier) t fait
des Acarides ta. 2" tribu de la Emilie dea Holélra
dans l'ordre des Arachnide» traefieennes. Elle se distin-
gue delà C tribu, celle dw Phatanf/ieFuifaudieuri,ae.),
parce que les Acaridet, ayant toi^ours l'abdomen uni
en une seule masse avec le reste du corps, n'y monlreat
aucune trace d'anneani reconnaissabtes, et leur bouche
est conformée en sufoir. Les tnimani de ce groupe sont
connus sons les noms de mitei, eiromaa liront, ieignea,
tiques, elc Latreille a divisé celte tribu en quatre sec-
tions : f Acarides propres, 8 pieds uniquement propres
1 la course, des antonnes-pinces (genres TmnMdion, Ga-
"'"" ' ", etc.); 2* les Tiques organisés pour cou-
les précédents, mais dépourrus d'antennes-
pinces (genres lldelle. Ixode. Arn;,. eic ) ; a- les Wurfra-
uf'H^'kK-l P'*?' "*"' conformf^a jwur nager (genre*
«4, '.^«"«^ de Dioscoride, doi.t le» feuilles' "pe'uvent
*^'«" '^oTjié imitée par l'artiste corinlliie^
Cj. deux espèces sont lierbaoéee et rivace» etse tt-
pwto^t par semences on en divisant les racines en
«n* que i on confie A la lem>. On sème "■ ■'--
* que l'on confie i la
2S^?/™^"^*^"M-?,-Ji('^i/o('>'fJpeutrt8ister
^v_"--~^ -.„..o..o ont encore nommé AcanlAe
^«^«wApineux qn.,«an« dcnicestle lioux («mt, Lii
L'A-
„ , , - ,- — ormes poi
Hj/drachne, Limnoc/iare. etc.) ; ** le* Uicrophi
rides parasite» pourvues seulement de 6 pieds i
îait aujourd'hui n'èlre habituellement que des„-..„ ^„-
core imparfaits, dont les adultes appartiennent à d'autres
genres, etont leurs 8 pieds (voyei Mua).
ACARNE (Zoologie], aussi nommil tnr nos cStes Poqre
Pageau Pai/au. Pagel. — C'est un poisson de la Héciliei^
ranée, long de Û»,3i et dont la chair est dénealc. Il a le
corp» argenté, verditre sur ledos, sans une tache noire
Rousseau dcsHarseiltaiE.fientaodesEspuinoU.
VAo
ressemble.
est le Pagrut Aearne de G. Cuvier et appar-
h™, a^ a..- Acanthoptéi-ygieni. famille
l'ordre des „^.
de* f'paroides, tribu des Sparet.
ACARUS (Zoologie), du grec altarta, très-petit, d'où
un autre mot grec akari, ciron, mite. — Nom sdentiH-
que, aniouid'hui asses connu du vulgaire, qui désigne
les mifei, les cironj, les teignes, les tiquer et autres arach-
nides de petite (aille, fort commun™ sur les malièree ani-
males et végétales conservéeaoumîme vivantes. Le genre
Acarus de Lalreille est le type de la tribu des Acarides
et figure dans la I" section de ce groupe [»oyex Aca-
Binas) ; 11 comprend da petiles arachnides distinguée»
des genre» voisins par ! antennes-pinces didaclyle», des
palpea trèfrcouns ou cachiJs, un corpr mou ssni croule
écailleuse, à l'extrémité des 8 pattes une pelote vésieu-
leuso qui fait adhérer ranimai aux surfaces sur lesquell<îs
il marche, en se moulant exactement sur leur reliet
L'^caruï domestique ou Mile du fromage [A. domep
'•"" de DeReer) est l'espèce la plus commune; on In
ent sur la vieux fromage, sur la viandu
trouve sbcndan
FiR.88.— Aetrui
lu fromage.
(Grossi «OTiron
;o fol* en Ion
fueur.)
ACC 48
bèclie ou fuinée, sur les oiseaux, sur les insectes conser-
fés dans les collections, sur le vieux pain, les confitures
sèchéci, etc. On l'a peut-être trouvé parfois sur la peau
ulcérée de Thomme, car en 1812 Galte de
Belbi^e le représenta, fort à tort, conune le
ciron de la gale humaine et prétendit Tavoir
ti-ouvé dans les boutons mCmes où ne vit au-
cune acaride. C'est un petit animal blanc à
peine visible & Tœil nu {fia, 38). — Il faut
encore citer VAcarus de la farine {A, fa-
rina; de Degeer) qui vit dans la vieille
farine. — On a dutrait du genre Acarus les
cirons de la galo do l'homme, du cheval,
du diien, etc. ; LatreiUe en a fait un genre
distinct sous le nom de Sarcopte {woyei
Mite, Aiuchuidbs, Gale).
ACAULE (Botanique), du grec a privatif, et haulos^ tige.
— Terme employé pour désigner les végétaux que Ton
peut considérer conune privés de tige. En réalité la tige
ne manque Jamais chez les plantes phanérogames; et les
cryptogames amphigènes (algues, champignons, li-
chens, etc.)« auxquelles on n*appliquecepenaant guère ce
terme, sont seules véritablement acauies. Mais beaucoup
de plantes pJtanérogames ont une tige si raccourcie
qu'elle semble ne pas exister, les feuilles rapprochées et
accumulées au-dessus de la racine forment à la surface
d u sol une touffe ou une rosette, comme on l'observe dans
les primevères, les pâquerettes, les pissenlits, les plan-
tains, etc. On a quelquefois employé dans ce sens le mot
iniigé.
ACCÉLÉRATION (Physique et Mécanique). — Accrois-
sement de vitesse que reçoit un corps dans l'unité de temps
(la seconde), sous Timpulsion d une force continue et
constante. Cette accélération est de 0'*,8088 pour la pesan-
teur à Paris ; c'est-à-dire, qu'un corps pesant partant du
repos et tombant librement acquerrait, sans la résistance
de l'air, un accroissement de vitesse de 9*,8088 par
seconde.
Cette vitesse s'accroît en réalité on peu moins dans
l'air, à cause de la résistance de ce çaz au mouvement
des corps, et peut même devenir très-faible pour des corps
suffisamment légers ou d'une assez grande surface (voyez
RÉSISTANCE, Parachute). Les accélérations que plusieurs
forces d'intensités différentes impriment a une même
masse, étant proportionnelles à ces forces, peuvent leur
servir de mesure. C'est à ce titre que l'on dit que la pesan-
teur à Paris est de 9*,8('88 qu'on représente ordinaire-
ment par la lettre g (vovez Pesanteur, Mouvement). Les
forces qui donnent lieu à une accélération du mouvement
d'un corps sont dites accélératrices, et retardatrices cel-
les qui produisent un effet contraire. La pesanteur est
accélératrice pour les corps qui tombent, retardatrice
pour les corps lancés de bas en haut
AcciLÉnATioN DIURNE DES ÉTOILES (AstroDomle). — C'est
le temps dont avance, chaque Jour, l'instant du lever et du
coucher d'une étoile, ainsi que son passage au méridien. Le
mouvement du soleil d'occident en orient étant en moyenne
de 59^ lO'^S par Jour, l'étoile qui aujourd'hui passe au
méridien en même temps Que le soleil, y passera demain
plus tôt de tout le temps qu il faut à la sphère céleste pour
décrire l'arc dont nous venons de parler : ce temps est
de 3>n 56*, c'est la différence du jour sidéral au Jour so-
laire moyen. Mais conmie le mouvement vrai du soleil
n 'est pas uniforme, l'accélénition diurne des étoiles varie
de 8" 35* à t^ll* (voyez Ciel, Jour sidéral).
ACCÈS (Médecine), du lutin accessus^ accroissement,
augmentation. — On désigne par ce mot toute invasion
brusque et quelque peu violente d'accidents propres à
troubler la santé : un accès de toux, un accès d*asthme^
un accès de goutte, un accès de fièvre. Les maladies in-
termittentes sont caractérisées par le retour périodique,
et plus ou moins régulier, des accès, et ceux-ci ont alors,
en général, une forme particulière qui peut servir à dé-
terminer le genre de maladie (voyez Fièvre, Asthme,
Goutte, Épilepsie, Hystérie, etc.). F — n.
Accès (Théorie des) (Optique). ~ Voyez Anneaux co-
lorés.
ACCIPlThES ou AcciPiTRiNs (Zoologie), du latin acci-
pitei\ épervier. — Nom employé par Linné pour dési-
gner le 1*' ordre de sa classe des Oiseaux: Cuvier^ en
adoptant cet ordre, lui a donné les noms aOiseaux de
proie on Rapaces (voyez Oiseaux de proie).
ACCLIMATATION (Zoologie, Botanique), du mot fran-
çais climat^ et du latin a(/,qui exprime l'idée de rappro-
chement ; habituer à un nouveau climat. — Acclimater
«me espèce animale ou végétale, c'est k transporter do
ACC
son climat natal sous un climat différent^ !*y fkire itrr
et l'y propaçer. Il n'y a pas véritablement acclimatation
lorsque le climat nouveau est semblable à celui sous le-
3uel l'être vivant naît et vit habituellement ; car Tespèc:^
ans ce cas n'a pas réellement changé de climat, nud»
seulement de payï ; il y a eu simplement naturalisation.
L'acclimatation proprement dite est possible seulement
pour certaines espèces que Dieu semble avoir créées dans
cette prévision et que les naturalistes désignent sous le
nom d^espèces cosmopolites (habitantes du monde entier).
Ces espèces propres à l'acclimatation annoncent en gé-
néral leur aptitude à cet égard par ce fait même, qu'elle»
vivent naturellement dans plusieurs contrées de climats
différents. Les animaux et les végétaux domestiques,
dont le secours est indispensable à l'existence des so-
ciétés humaines, sont tous plus ou moins cosmopolites^ et
par cela même propres à 1 acclimatation que la plupart
ont, depuis longtemps, subie en diverses contrôw. La
simple naturalisation d'espèces est possible pour ua
beaucoup plus grand nombre, et ce sont généralement
des faits de naturalisation que l'on s'est efforcé de
provoquer sous le nom d* acclimatation d'espèces utiies.
Un mouvement trèa>prononcé entraîne actuellement les
esprits vers les diverses questions d* acclimatation et de
naturalisation.
Depuis les premiers &ges de l'humanité* marqués par la
conquête des plus importantes espèces domestiques ani-
males et végétales, l'homme a fait dans cette voie de bien
lents progrà, certaines époques célèbres par de grands
voyages furent seules fécondes à cet ^ard : l'expèditio»
d'Alexandre introduisit le paon en Europe; la déa)u verte
de l'Amérique provoqua l'importation du cheval, du bœuf^
du mouton, du cochon sur ce nouveau continent, et l'Eu-
rope reçut en même temps le cochon d'Inde, le dindon,,
divers végétaux. A l'époque de notre Henri IV, la fonda-
tion du Jardin botanique de Montpellier (1596) inaugura,
au moins pour les plantée médicinales, une nouvelle épo-
que où l'acquisition des végétaux étrangers fit de notables
progrès. D^à en 1577 Nicolas Houêl avait fondé à Paris
son jardin des simples de la Maison de la Charité ch^
tienne : peu d'années après, la Faculté de médecine eut
aussi le sien ; et Jean Robin, arboriste ou simplidste du
roi Henri IV, attirait toute la société élégante du temps «
dans son jardin des plantes rares, situé à la pointe de
111e Notre-Dame. Enfin trois médecins, Jean Heroard,
Ch. Bouvard et Gu^ La Brosse, obtinrent de Louis Xm^
en 1G26, la fondation du Jardin du Aot, connu aujour-
d'hui sous le nom de Jardin des Plantes ou Muséum
d'Histoire naturelle de Paris, Ces diverses fondations et«
pardessus toutes, la dernière, devenue une gloire natio-
nale, ont successivement développé la culture des plante»
étrangères et réalisé d'importantes conquêtes.
Le règne animal semblait oublié, lorsqu'on 1854 plu*
sieurs savants, agriculteurs et riches propriétaires, pré-
sidés par M. le professeur Is, Geoflroy Saint-Uilaire, fon*
dèrent la Société Impériale xoologique d'aoclimcUation»
Son but est de concourir à f introduction^ à Vaedimata'
tion et à la domestication des espèces d'animaux utiles
ou d'ornement^ au perfectionnement et à la multiplication
des races nouvellement introduites ou domestiquées.
Elle siège à Paris, rue de Lille, n* 19. Cette société n'a
pas tardé à étendre ses travaux aux végétaux utiles ; pro-
tégée par un grand nombre de souverains, et en parUcu*
lier par S. M. l'Empereur des Français, elle a pris une
extension rapide et ne compte pas moins de 2 500 mem-
bres. Le Lama, le Yack, la Clièvre d'Angora, le CoUn de
la Californie, le Ver à soie du ricin et celui du vernis du
Japon ont exercé surtout les efforts de cette société en-
core récente. Elle a enfin provoqué l'établissement d*ui>
Jardin d'acclimatation au bois de Boulogne, dans le Yoi-
sinage de Neuilly, près Paris. Le temps seul lui permettra
de i-éaliser des résultats que le public puisse apprécier ç
là plus que partout ailleurs, cet élément est de la plus
haute importance (voyez Domestication, Naturausa-^
tion). Ad. F.
ACCLIMATEMENT ou Acclimatation (Hygiène). —
Le» médecins désignent ainsi, pour ce qui concerne
l'homme, l'aptitude d*un individu à vivre sous un climat
différent de celui où il est né, sans se montrer plus si^ec
aux maladies que l'indice lui-même. Cette aptitude
est plus ou moins difficile à acquérir, et l'on peut en
résumer ainsi les conditions principales :
1* L'âge, le sexe, les constitutions, exercent sur l'ac-^
climatement une grande influence ; les enfants, les fem*
mes, les individus débiles, s'acclimotent difficilement^
V* L'époque du changement de climat doit aussi être prise
(I) Ck accord peut rester mutictlemeot le même lorsqu*on élève
** fM Ton tbume convenablemeat chacun des font qui le com-
PoÂI I tiusi do et êol forment on accord de quinte auiai bien
(I) 0« a remarqué que dam les monuments d*architcctnr6 les
PVÊkt ditiiioni dont l*eiiaemble latiafait pleinement l'œil, sont
^^n cQm dans des rapports analogues à ceux qui constituent les
accorda. Kewton aurait fait une rentarque analoèue sur les espa-
«HMcapés par les couleurs dans le spectre souire.
ACC 10
on considération ; les Baisons tempérées sont les plus favo-
nbles. 3* Le régime alimentaire des émJgrants doit être
séTëre, et basé sur les nécessités du nouveau pays qu'ils
rienocot habiter. 4* Les travaux seront d*abord modé-
rés> pour ne pas entraîner trop de fatigue. &* On devra,
•otant que possible, éublir les nouveaux habitants dans
dn endroits salubrés, un peu élevés, loin des émana-
tions marécageases, des eaux stagnantes, en un mot dans
les conditions les plus propres à éviter tontes mauvaises
influences, toutes les causes de maladie. F — n.
ACCORD (PhjTsique). — Coexistence ou succession de
deox ou de plusieurs sons produisant une sensation agréa-
ble. L'accord le plus simple est Tunisson. Dans ce cas
ptrtictilier, les sons, qui se fondent en quelque sorte l'un
dans l'autre, ont le même degré d'acuité ou de gravité
et ne diflèrent que par le timbre ou l'intensité ou par
les deux à la fois. Viennent ensuite l'octave, la quinte,
la quarte, la tierce n^jeure et la tierce mineure (i).
Lorsque deux ou pltisieurs corps sonores font entendre
no accord, on trouve que les nombres de vilirations
qolls exécutent dans le même temps sont dans des rap-
ports simples. L'unisson, l'octave, la qtiinte, la quarte
et les deux tierces se caractérisent et se déBnissent par
tes rapports simples I, 3, |, f, | et f ; ces rapports
cspriment que dans l'unisson deux corps sonores font,
dans le même temps, le même nombre de vibrations; que
dans l'octave l'un des corps fait deux vibrations pendant
3 ne raotre n'en fait qu'une; que dans la quinte, l'un
es corps fait trois vibrations pendant que l'autre en fait
deux, etc. (2).
Oo nomme accord parfait tnajeur la réunion de trois
wm correspondant à des nombres de vibrations qui sont
entre eux comme les nombres 4, 5, 6; tels sont les trois
accords Buivantsqui plaisent le plus à l'oreille: Az, la, ut
—a/, mi, sol — sol, si^ ré. — Le premier et le aeuxième
son d'oo tccord parfait majeur forment une tierce ma-
jeure; le deuxième et le troisième, tme tierce mineure ;
le preoucr et le troisième, ime quinte. On fait ordinaire-
ment suivre ces trois sons d'un quatrième qui est l'octave
da premier. Si Ton fixe sur un même axe horizontal
quatre roues dentées dont les nombres de dents soient
entre eux comme 4, 5, 6, 8, et, qu'après avoir imprimé
su système un noouvement de rotation assex rapide , on
présente le bord d'une carte successivement à chacune
des roues, on produira l'accord parfait majeur (voyez
Gainre).
ACCOUCHEMENT (Médecine et Hygiène), du mot cou-
éty lit — L'accouchement est tme opération de la
nature par laqaelle la mère donne le Jour à son enfant.
Dus les conditions normales il a lieu à la fin du neu-
Tièaie mois de la grossesse; assez souvent cependant
reniant naît seulement au bout de sept mois, sept mois
et demi, huit mois. Plus rarement la çrossesse se prolonge
tu delà du neuvième mois, et, sur l'avis des médecins,
les législateurs ont admis qu'elle pouvait durer Jusqu'à
(Bi mois. L'accouchement prochain s'annonce par des
douieors particulières dans les reins et dans les flancs;
il bot que le médedn soit appelé promptement. Ses con-
oaisianoes doivent le faire préférer à une sage-femme.
L'accouchement pouvant toigours entraîner certains dan-
eert, il importe que la personne qui y préside soit in-
struite; d'aill^irs il ne faut pas oublier que la loi oblige
la BSge-femme à faire appeler tm médecin dès que l'accou-
cbedent présente quelque difficulté. La chambre que l'on
destinera à cette opération, devra être spacieuse, aérée,
nos être Iroide ni sujette à des courants d'air, bien
éclairée et à l'abri du bruit; Il y faut maintenir une tem-
P<îratQrede 16* à 1 8* centigrades. La femme devra se vêtir
de ikçon à n'être gênée en rien ; le corset, les liens des
iopoos, les Jarretières devront être enlevés ou détachés.
U convient de n'admettre que peu de persoimes dans la
doffibre, une ou deux suffisent avec le médecin ; il faut
surtout veiller à ce qu'aucune parole indiscrète ne vienne
^uiéter la femme. On évitera le bruit, les odeurs fortes
^ pénétrantes, et en général tout ce qui pourrait la
fomenter et l'agiter. Alors, sous la direction du méde-
ACE
dn, on préparera ce qui est nécessaire pour recevoir et
habiller l'enfant.
L'accouchement est d'aillears, il ne faut pas l'oublier,
un acte naturel et non une maladie; le plus souvent il a
lieu sans que le médedn fosse autre chose que d'y assis-
ter en le surveillant. On estime que 103 fois sur 3(>0,
l'aooouchement se termhie sans acddents graves. Dès
que l'enfant est né, on le fh>tte avec de l'huile ou du
beurre, puis on le lave dans l'eau tiède et on l'habille
avec soin. La mère doit alon être maintenue en repos;
il {^viendra cependant de ne la laisser dormir qu'après
trois quarts d'heure ou tme heure, et pour cela on lui
présentera son enfant, et la personne qui l'a auistée cher-
chera à la distraire doucement et sans bruit. Il faut lui
donner une chaleur modérée, éloigner les importuns et ne
laisser arriver Jusqu'à elle aucune cause d'émotion, et
{)articulièrement les visites. Les boissons convenables sont
'eau de tilleul, l'eau sucrée, la tisane d'orge, l'eau gom-
mée tièdes, etc.; il faut attendre un certain temps avant de
permettre des aliments, et on le fera toujours discrètement.
Quelques femmes très-robtistes se remettent, peu d'heu-
res après l'accouchement, à leurs occupations habituelles ;
quoi que l'on ait pu dire pour prouver qu'ainsi le veut
la loi de nature, il y a toujours une imprudence extrême
à en agir ainsi. Le médecm doit être consulté et écouté
fidèlement pour fixer toute la conduite d'une femme ré-
cemment accouchée; la moindre désobéissance peut avoir
de très-graves conséquences. Trente-six à quarante heures
après l'accouchement il se manifeste un accès de fièvre qui
dure de quinze à vingt-quatre heures et que l'on nomme
fièt>re de lait ; puis la santé de la feoune rentre peu à peu
dans l'ordre accoutunoé. Cet accès est à peine marqué
auand la mère allaite son enfant. Au bout d'une dizaine
e Jours on la laisse se lever, puis quelques Jours plus
tard, suivant la saison, on lui permet cle sortir. Oo ne
saurait trop recommander aux femmes qui relèvent de
couches d'éviter soigneusement le froid. F — n.
ACCOUCHEUR (Zoologie). — Nom d'une espèce de
crapaud (voyez Csapadd).
ACCROISSEMENT des ftTSB} vivants (Zoologie et
Botanique). — Los animaux et les plantes viennent au
monde dans un état rudimentaire où ils ne doivent pas
rester; Il leur faut se développer et s^accrottre^ pour arri-
ver à leur taille et à leurs formes définitives, à ce que
l'on nomme leur âge adulte. Cet accroissement n'a ja-
mais Ueu chez les corps vivants par l'addition de nouvelle
matière à la surface de leur corps. Un tel mode d'accroisse-
ment, que l'on désignepar le mot dejuxtaposition {ponere^
placer ;7iix/a, à côté de), n'appartient qu'aux minéraux.
Les êtres vivants s'accroissent en prenant au dehors des
matériaux divers, tels que les aliments, les boissons, l'air
respiré; introduites dans leur intérieur, ces substances
sont âaborées, transformées en des matières semblables
à celles du corps et arrivent enfin à en faire partie : on
dit pour exprimer ce travail que les êtres vivants s'ac-
croissent par intussusception {suscipere^ prendre; inius^
à l'intérieur) ef par assimilation {assimilarey rendre
semblable à) ; on pourrait représenter les deux idées par
un seul mot se nourrir, nutrition. En même temps que
les êtres vivants prennent autour d'eux de nouveaux ma-
tériaux, ils en rejettent sans cesse d'autres hors de leur
corps (voyez RaspinATioif, Digestion, Exhalation, Se-
caBTioN, Nutrition). Leur accroissement ne peut donc
avoir lieu qu'à cette condition que la quantité des ma-
tériaux nouvellement acquis surpasse la quantité des
matériaux éliminés, ou, pour parler le langage des phy-
siologistesi pendant la période d'accroissement, le mou-
vement de composition est plus actif que le mouvement
de décomposition.
L'accroissement d'un être vivant est d'ailleurs d'autant
{>lus rapide que cet être est plus Jeune. En général aussi
'accroissement total d'tme espèce exi^ une plus grande
durée lorsque sa vie est très-longue, et inversement; mais
ce prindpe ne serait plus vrai si l'on considérait des êtres
vivants très-différemment organisés ; il se vérifie en gô-
nénd pour les plantes d'une môme famille ou les ani-
maux d'une même dasse.
ACÈNB (a^inn). — Mesure de longueur grecque valant
10 pieds grecs ou 3"*,08359. — Mesure de superfide dos
Grecs valant 9">S502307.
ACÉPHALES (Zoologie), du grec képhalé, tète, et a
qui marque l'absence. — G. Cuvier a désigné par ce
nom caractéristique la 4"* classe de son embranche-
ment des Mollusques. Les Mail. Acéphales n'ont point
le corps divisé de façon qu'on y reconnaisse une tète
distincte (exemple : l'huître comestible, la moule), leur
ACfi 3
boache e»l cachée soii* un repli àa mùnteau. Celui-«i,
eénéroleiaeni plii! eu deui, enveloppe le corps et porte
U plas MaTCat sur chacune de M* moitiés une coquîUe
«rticulée pw une charnière »»ec celle du cOté oppoaé
et rormiint iinti ce que l'on nomme une coquille àivalve.
Parfois les daux moiliéa ou lobei du manteau se réu-
nissent en arrière et Tonnent du edtâ de l'anus un tube
chunu contractile. La respiration a'eiécnle par des bran-
chics, cor toutes les espèces sont aquatiques. Curier Ica
divisées lordres : Ac. Uilucés^ Ac. tani coquiltts. Les pre-
mien, nommas au^ Lainellibraacha par de Blainville,
sont caractérisés par la pn^sencs d'une coquille bivalve,
ou rarcioenl multivalvo, et par la confonnatioa des bran-
cLies en longs rcuiUela nu nombre de quatre, régulière-
ment striés par les valsbcaui dans le sens de leur lar-
geur; an ossci grand nombre possËdent ce qu'm -ippelle
un bysius (voyez ce mol). On les divise ea&ramillea: les
Oalraeéi, les Mytitacéi, les Caruaeit, les Cardiaeéi, les
Enfermés. — Las^c. sani cofuiV^.nommds aussi JFuni-
ei>rJ, sont beaucoup aoinsnambreat qaetespréeddents;
leurs brancliiea ne Bom Jamais conrorméesen feaîllets; la
peau, dépourrue de coquille, est un tégument épaissi et
comme cartila^neui. G. Guvier en lait 2 famillea : les
Biphom, Bl les Aggri^ét remarquables parce que duns
ces espaces plusieurs individus vivent réunis sous une
peau commune et forment une masae vivante multiple.
ActpuAi.R (Tératologie). — Enfant ownstru eux venu au
monde privé de la tête; tantût la télé entière et une
portion du cou manquent, et le monstre est dit Acéphale
complet; d'autres fois on trouve encore des veati^ de
certains os du cr&ne. et on t'appelle un Acéphale incom-
vlet (voyei 'I'éiiatolooiï}.
ACËPIIALIEAS (Tératologie).— Nom d'une famille de
la clarification tératologiquo de M. Is. Geoffroy Saint-
Hilaire; elle comprend des monstres dépourvus de tfiie
etpréscnlant ordinairement d'autres anomalies en rap-
port avec cet important arrêt de développement.
ACËPUALOCYSTES, de a privatif, képhalé, tète, et
kyatUt vessie (Uédecine). — Espèces de vers intestinaux
3 ni se présentent sons la forme d'une vésicule remplie
'lin fluide incolore, sans iju'on j puisse, au premier
abord, reconnaître ai tète, ni aucun autre organe. Ces
vers sont connus sous le aotaâ'Hydatid'iiwiyei ce mot).
ACEH (Botanique). — Voyei Érable.
ACËnACfiKS (Botanique). — Voyez Acfai^iES.
ACERDËSE (Minéralogie), du grae akei-dés, non profi-
table.—Sesquioiyde de manganèse hydraté : Mn'0^,HO ;
minéral gria métallique, tlbrcui, très-semblable L la py-
lolnsito par ses caracitria eiiérieurs : moins riche en
oiygène, il ne peut comme elle servir à préparer ce gai,
et il n'est d'aucune utilité dans les arts. Les principe ni,
dépéts d'acerdise se trouvent dans les mines de Rancié
(Ariége), t LavouKe (Ardèclie], & Laveline (Vosges], t
Ihlefeld (Han, en Prusse), eic, L'acerdèse cristallise dans
le système du prisme dtvit rhomboidal. Densité : t,3!B.
— On a nommé aussi ce minéral Maiiganile, Ozyde de
•nang, prisTiuiligae, Mang. oxydé hydraté, Mang. oxydé
terreux, Mang. argentin Lef.
ACËRES (^Icgio], du grec kérat, corne, et a privatif.
— Grand genre do Mollutquet Gattéropodei Teclibraii-
chei créé par G. Cuvier [Rigiie animât) en réunissant
los BulUes et les bulles de IJunarck aux Acèret propre-
ment dites. — Caractères : tentacules t^lemeni raccour-
cis, élargis et écartés qu'il* semblent ne former qu'une
sorte de bouclier charnu sous lequel sont les yeua -, eslo-
mnc to plus souvent armé de piècesdures; coquille parfois
nulle. Plusieurs espèces répandent une liqueur pourpre
(voyes BuLLiSKS).
Actnis proprement dilea (Zoologlel, Doridium, Mect,
— Sous-genre du g. précédent, caractérisé par l'abwnce
de coquille, quoique le manteau en ait la forme eilé-
rteure. On en trouve dans la Méditerranée une petite
espèce, huila camoia, Cuv-
AcÈHES (ZooiMpe).— Walkenaéra appliqué ce nom t la
classe des AracKnulcs de G. Cuvier. — DÎ^ean a nommi
Acéré un genre i'inteeta Coléoptiret Pentamèrti.
ACËHmÉES (Botanique), à»Àcer, érableiAci-
KACÉEs de Undleyi Acérées on Émilu de L. de
juasieu. — famille de végétaux Dieotylédonet dia-
lupélala (polypétaUt), i étamines hypogfiws i on
n y range plusle marronnier d'Inde, mais seulement
tes vrais érables qui sont des arbres généralemeol
élevés, à feuilles opposées, simples, rarement pen-
nées. Leurs Heurs, d'un jaune verdltre, sont pua-
péesencorymbeaoa en grappes; elles sont régoUè-
res, souvent diolques ou polygames par avorteoienti
caliceà & sépales, rarement 4 19 ; corolle composée
comme le calice, quelquefois nulle; généralement
B étamines, insérées, comme la corolle, sur ua dis-
que circulaire charnu ; ovaire composé de S car-
pelles renfermant chacun ! ovules; trait en s*-
l mare double avec une aile dorsale souvent fort
longue. — Les Acérinéts habitent U région tem-
pérée de l'hémisphère boréal; leur sève aqueuia et lim-
pide contient du sucre que l'on extrait parfois; lenr
bois est employé dans les arts; 11 fournit ausai un bon
combustible, dette famille renferme lee genres Acer et
Negundium (voves Ssab!.!). G — e.
ACÉTABDLE on ActrABOLAïai [Botanique), du latin
acelaLuium, gobelet. — Genre de plante* Cryplogamti
marines de la classa des Âlgutt; on les a longtemps re-
gardées k tort comme des animaux de l'embrancbement
des Zoophytes. Les espèces do ce genre sa présentent
sous la forme de petits champignonB verts, en gobelpt
évasé, Hiés sur irâ pierres, tes coquilles ou les rochers
et qui, i leur complet développement, s'incrustent de sels
calcaires.
AciTABDLi, mesure romaine pour lea liquides, volant
O',0(i7*3li,
ACËTAL, C'HiK)'. — Produit intermédiaire de
l'oxydation de l'alcool violque. L'aoStal s'obtient en met-
tant la vapeur de l'alcool anhydre en présence de l'oxy-
gène de l'air et du noir de platine. L'action condencoata
exercée par ce dernier sur le mélange gaieuxsulOt pour
déteminer nne oxydation de l'alcool et engendrer un
liquide nouveau, incolore, qu'on peut rectifier sur le
chlorure de calcium, qui bout vers \ub' et que des lu-
Quences oxydantes plu* énergiques peuvent tranaformer
en acide acétique.
ACÉTATES. — Sels Ibrmés par la combinaison do
l'acide Bcéiique avec une base. Ils sont tous solublea
dans l'eau i dos degrés divers, et décomposé* par l'a-
cide sulfurique qui met en liberté l'scide acétique re-
connaiEiscible A son odeur de vinaigre ; ils sont également
tous décomposés par la chaleur rouge. Les uns, comme
ceux d'argent et de cuivre, laissent passeràla distillation
de l'acide acétique concentré et donnent pour résidu le
métal, l'oxygéna de l'oxyde ayant brûlé une partie de
l'acide; d'autres, comme ceux de chaux, de baryte,
donnent de Vacétone an lieu d'acide acétique et pour nS-
siilu du carbonate de cliaux et de baryte.
Les principaux acétates sent les suivants :
Acétate d'aliiiii»b. — Connu dans l'industrie sou
le nom de mordant de louge des indienneurs, il «et d'une
grande importance dans la teinture et l'impression sur
toile (voyei Teintube).
On le prépare par double décomposition. On dis'ODt
Dar,-mf\nt dans î'psu du «ilfjilp H'nluminp m lïn I'q^»^-
séparément dans
taiQ de plomb; o
Jasqu'ft ce que le précipité
lu sulfate d alumine et de l'acé-
is l'ai
, -- . ie produire. L'acida
sulfurique quitte 1 alumine pour se porter sur l'otydo de
plomb et former avec lui un sulfate de plomb blanc in-
soluble qui se dépose ; l'acide acétique prend sa place et
forme l'acétate qui reste dissous dans l'eau et peut être
employé dans cet état pour la tointure. Dans ce cas, le
sulfate d'alumine peut être remplacé par l'alun. Pour
isoler l'acétate, on évaporela liqueurdans le vide, parce
que, si on opérait t l'air, une portion de radde acétique
se dégagerait. On obtient ainsi nne substance incristalU-
sable ayant l'aspect d'une masse gommeuse.
L'acétate d'alumine s'emploie i froid dans la teinture
et donne ainsi des couleurs plus vives et plusnDurrie&.
Achats d'akuoneaqui {Esprit de Mir.déréraf), AiH',
HOiC'H'O'. — Produit par la combinaison directs d«
ACE
21
AGE
l'adde acétique et de rammoniaqae oa dn carbonate
d*ammoiiiaque, &e conserve mal, l*acide acétique s*y
transfbnnaot en acide carbonique ; ce sel est employé
en médecine dans les maladies inflammatoires, telles que
pneomonics, bronchites aigute, capillaires, chroniques,
dinsremplnrsème pulmonaire, dans les flèrres typhoïdes.
Sous son influence le pouls est moins agité, les sécrétions
de la peau et des muqueuses, ainsi que les urines, defien-
neot plus iadles et plus abondantes. Ce sont les pro-
priétés affaibllei de 1 ammoniaque.
AcéTATis DB ccivac — Il en existe quatre dont plu-
neara sont employés dans Tindustrie.
Acétate neutre^ Verdet^ Cristaux de K^ii«.~ S'obtient
en disiolTant Tacéute bibasique dans Tacide acétique et
értporant la liqueur à chaud. Il s'en dépose des cristaux
T8rt foncé contenant une proportion «reau. Si l'éyapo-
ratioo se faisait i une basse température, les cristaux se-
raient blois et retiendraient S proportions d*eau. — Ce
tel est employé dans la teinture en noir sur laine. Bouilli
avec do sacre de canne, il se décompose et laisse préci-
piter da protoxyde de cuivre Cu*0. La décomposition
est presque instantanée ai Ton opère avec du glucose.
StmHieëtate^ vertrde^ris^ (CuO)«,C*H»Oï-h«Aq.— Se
prépare en grande quantité dans le midi de la France,
en particulier à GrenoUe et à Montpellier. Dans cette
dernière ville on introduit dans des pots de terre, couche
par couche,- du marc de raisin en fermentation et de
minces lames de cuivre. Au bout de deux ou trois se-
Budnes on retire les plaques et on les expose à l'action
oxydante de l'air en les mouillant de temps en temps. Il
s'y forme une couche bleu verd&tre de sous-acétate de
enivre qu'on en détache en les raclant. A Grenoble on
expose dans une étuve chauflée, des lames de cuivre
mouillées de vinaigre. Le vert-de-gris ainsi obtenu est
{)Ias riche en acide acétique que le précédent. L'un et
'autre de ces wà& sont employés dans la peinture à l'huile
ou à la |»éparation de l'acétate neutre. Traités j>ar
l'eau, ib se décomposent en acétate tribasique (CuO)*,
C^HKH, qui prend la forme de paillettes criÎMaUines in-
sohUes et en acétates neutre et sesquibaslque qui tous
deux restent dissous.
n ne Ikut pas confondre le vertrde-gris (sou»-acétate
de cuivre) avec le vert-de-gris qui apparaît à la surface
des ustensiles de cuivre ou des pièces de bronxe ex-
posés à l'air humide et qui est un sous-carbonate de
enivre hydraté.
Lesaâtates de enivre sont très-vénéneux, et on ne sau-
rait trop se mettre en garde contre les dangers que peu-
vent occasionner les liquides qu'on a laissés refroidir dans
dei vases de cuivre, particulièrement si ces liquides con-
tiennent dn vinugre.
Malgré leurs propriétés toxloues, les acétates de cuivre
ont été employés même à l'intérieur, à très-petites doses,
il ett vrai, eontre certaines maladies rebelles; cet usage
a été abandonné. A l'extérieur on s'en sert contre des
ophtbahnies rebelles ou pour modifier des plaies de mau-
vais caractèTb ; mais c'est particulièrement au sulfate de
caivrequ'on a recours dans ce cas.
Lesandeos connaissaient le vert-de-gris, s'en servaient
dans la peintore et en médecine et le préparaient cooàme
nous.
Cofi/re^oiaoïM. — Blancs d'oeufs, fer réduit par Thy-
drogfeae, sucre en grande quantité. Concurrenunent pro-
voquer les vomissements.
Acétate dk rai. — Très-soluble dans Teau et incristal-
lisable. On le prépare pour les besoins de l'industrie en
traitant des ferrailles par l'adde acétique étendu. On
obtient ainsi une liqueur brun foncé appelée IxmiUon
noir et que l'on emploie comme mordant pour la tein-
tore en aoir. Avec Tadde acétique impur provenant de
la dietOlation da bois, et appelé acide pyroligneux^ on
obtient le pyroligniîe de fér^ acétate de fer que M. Bou-
cherie fait ssnir à la conservation des bois.
AciTATis M FLOifB. — On counaît quatre acétates de
plOBb, trois «euloasent sont employés.
ifl^te<eiM«/rff, oo M/(/eSafvme,PbO,C^HH>*-|-3Âq.—
S'obtient en (kisant agir l'adde acétique sur de la li-
ibirge (protoxyde de plomb), ou bien en exposant du
FioiDb au contact de l'air et de l'adde acétique. L'adde,
porion affinité pour l'oxyde de plomb qu'il dissout, fa-
vorise Foxydatlos da métal. Le sel de Saturne a une sa-
veur encrée d'abord, puis astringente et métallique. Il est
Mhible dans 40 parties de son poids d'eau et dans 8 par-
lai d'alcool U B^efflevrit à l'air, devient anhydre à 100*,
fcod vers 190*, et à une température plus élevée se
(nnrfnrme en acétate tribasique. Il s'emploie en mé-
dedne et en teinture pour la préparation des jaunes de
chrome.
Acétate tribasique, (PbO)8,C*H80'-+-Aq, — Se pré-
f>are en faisant digérer dans 3n parties d'eau 7 parties de
itbarge avec 10 parties d'acétate neutre de plomb. Il
est employé en chimie organique pour précipiter les ma-
tières gommeuscs, albummeuses ou extractives de leurs
dissolutions; mais son prindpal emploi est pour la fabri-
cation de la céruse ou carbonate de plomb (voyez Céa ose).
Extrait de Saturne, eau biatidw, eau de boulard (du
nom d*un chirurgien de Montpellier). — Ce composé, in-
termédiaire aux deux précédents, s'obtient en faisant di-
gérer 1 partie de litharge et 2 parties d'acétaten entre de
plomb dans 3,& parties d'eau. C'est un produit pharma-
ceutique.
Les acétates de plomb sont très-vénéneux ; ils donnent
lieu & des coliques riolentes et souvent mortelles quand
ils sont pris à doses trop considérables ; pris en petite
quantité, mais longtemps continués, ils peuvent produire
le même résultat Ils sont cependant d'une grande uti-
lité en médecine, et, convenablement administrés, ils
n'occasionnent Jamais d'accidents sérieux. Ce sont des
astringents puissants. L'acétate neutre s'emploie à l'in-
térieur pour combattre les djrssenteries, les diarrhées
rebelles, les hémorrbagies passives, les sueurs nocturnes
des phthisiquee. L'eau blanche s'applique à l'extérieur
dans les inflammations superfidelles de la peau, les con-
tusions, les brûlures ; plus rarement contre les ophthal-
mies où elle n'est pas sans inconvénient. En général le
plomb, quand il a pénétré dans nos tissus, n'en peut être
éliminé qu'avec une grande difficulté.
Contre-poieoM, — Eau sulfureuse, sulfure de fer hy-
draté, alun, toutes substances qui, en contact avec l'a-
cétate de plomb soluble, le transforment en un autre
sel insoluble ou peu soluble. U est utile en outre de pro-
voquer immédiatement le vomissement.
Kcttk-n DE POTASSE, KO,C*HH)*. ~ Autrefois appelé
terre foliée de tartre, déliquescent, soluble dana Veau
et l'alcool. Il s'unit à l'acide acétique pour former le biacé-
tate de potasse. Ce dernier sel, déliquescent comme l'au-
tre, fond & 148* et abandonne à 200* de l'adde acétique
monohydraté, ce qui est un moyen simple d'obtenir l'a-
cide très-pur.
AciTATB DE sooDB, Terre foUéè min^rû/e, NaO,C*HH)«
4- 6Aq. — Cristallise en gros cristaux (prismes rhom-
boldaux obliques), efllorescent à l'ahr sec, soluble dans
Teau, un peu moins dans l'alcool; fond dans son eau au-
dessous de 100*, très-employé dans les laboratoires et
dans l'industrie où il sert à purifier l'adde acétique
(voyex Acktification). M. D.
ACÉTIFICATION. — Transfcrmation de l'alcool du vin
en acide acétique ou vinaigre, par l'intermédiaire d'un
ferment aioté. L'alcool pur n'absorbe pas directement
Toxygène.
Le rôle du ferment dans cette opération est encore
mal connu ; suivant les expériences récentes de M. Pas-
teur, racétification aurait pour cause productrice la pré-
sence d'un végétal microscopique auquel il donne le nom
de mycoderma aceti, Co végétal aurait la propriété sin-
gulière de provoquer la fixation de l'oxygène sur l'alcool
et de le transformer en acide acétique. Cette théorie se
lie à l'ordre général d'idées par lesquelles H. Pasteur
explique len fermentations. Ainsi , dans la fermentation
alcoolique, le ferment serait constitué par une plante qui,
se nourrissant de sucre, produirait l'alcool ( voyez Fer-
mkntation).
ACÉTIMÊTRE, de acetum, vinaigre, et métron^ me-
sure. — Instrument destiné à mesurer le degré de force
des vinaigres (voyez ce mot).
ACÉTINES. — Produits neutres résultant de l'union de
la glycérine avec 1 , 2, 3 équivalents d'acide acétique, en
même temps qu'il se produit une élimination de 2, 4, 6
équivalents d'eau (voyez GLTciauiE).
Les acétines sont liquides, odorantes, peu solubles dans
l'eau, solubles dans l'alcool et l'éther. Il existe trois
acétines : mono-acétine, C»«H»«0« ; di-acétine, C»*H»K)'« ;
tri-acétine, C**HiK)i* ; la production de l'une ou de l'autre
dépend de la température'^ laquelle le mélange d'alcool
et diacide acétique est porté, du degré de dilution de
l'acide et des proportions relatives des deux corps. On
trouve la triacétine dans l'huile de foie de morue. La
production artifidelle des acétines est due à M. Ber-
thelot.
ACÉTIQUE (Acide), du latin acetum^ vinaigre. — Prin-
cipe actif du vinaigre, se rencontre combiné avec U
potasse, la soude ou la chaux dans les tiiaus de quel-
ACH
qaes plantes et dans la sécnîtion des animaux. Il est un
des produits constants de la calcination, en vase clos,
des matières organiques et notanmient du bois (voyez
\ iNAicnE). Toutes les liqueurs alcooliques , vin,
bière, cidre, etc., lui donnent naissance, en éprou-
vant, au contact de Toxygène, une fermentation acide
dite acétificaiion. — Au maximum de concentration, il est
solide au-dessous de 1 6*; on le nomme alors acide acé-
tique cristaliisable. — A une température plus haute,
c'est un liquide incolore, d*une odeur vive et pénétrante,
d'une saveur brûlante; sa densité à 90» est i,0C3; — sa
température d'ébullition, 12a»; — sa densité de vapeur
prise à 230*, 2,09 ; son action sur les tissus organisés
est comparable à celle des acides minéraux les plus
énergiques. — Sa stabilité est très-grande, sa vapeur
n*est décomposée par la chaleur qu^ une température
trèsHâlevée. — L'acide acétique se mélange en toutes
proportions avec Teau ; une contraction se produit, au
moment du mélange, d bien que la densité de la disso-
lution va en croissant jusqu'à ce que la quantité d'eau
ajoutée soit supérieure à 32 p<>ur 100.
Le dilore agit sur l'acide acétique monohydraté
22 ACH
AcHB DE MONTAGNE (Botani^uo). — Nom vulgaire de
la Livècfœ{Ligusticum Levisitcum^ Linl).
, AcHE DES CHIENS (Botanîque). — Nom vulgaire d'une
Éihuse [Mthusa cynapium^ Lin.).
ACHÉB (Botanique). — L'un dea noms vulgaires de la
Traînasse ou Renouée des petits oiseaux [Polygonum avt-
cularey Lin.).
ACHÊES. — Nom donné par les pêcheurs aux vers
lombrics dans quelques parties de la France. Pour se
procurer cet app&t, les pécheurs choisissent des prai-
ries fraîches et ombragées, puis, après avoir arrosé la
terre avec une décoction de feuilles de chanvre ou de
noyer, ils la trépignent avec les pieds, y enfoncent un bàr
ton qu'ils font tourner sur lui-même et font sor^ ces vers
par ce moyen. On a étendu le nom d'achées aux vermis*
seaux, aux larves qui servent d'appftts pour le poisson.
ACHILLE (Tendon d*) (Anatomie). — Large tendon
situé en arrière et au bas de la Jambe, et qui résulte de
la réunion des tendons des vanacleB jumeaux et soléaire,
ACHILLÊE (Botanîque), Àchillea, Lin. — Plante de la
famille dea Composées^ qui sert de tjrpe à un genre. Sui-
vant Pline, ce nom a été créé en l'honneur d'AchiDe,
élève du centaure Chiron qui le premier aurait employé
VAchiliéè millefeuille pour guérir les blessures; quoi
qu'il en soit de cette histoire, cette dernière espèce
qui a été découvert par M. Dumas.
C*H»0».HO + 3C1 = 8CHC1) + C*Cl«0»,HO
Ae. acétique*
Ae. chloracéliqac.
L'acide acétique s'obtient dans les laboratoires par
la distillation sèche de l'acétate neutre de cuivre {ver-
det), La liqueur obtenue est verd&tre ; une distillation
nouvelle faite avec précaution donne de l'acide acétique
dilué {vinaigre radical). Quand on le veut plus concen-
tré, on traite un acétate alcalin, l'acétate de soude, par
l'acide sulfurique ; le liquide qui passe à la distillation
est mélangé avec un excès de chlorure de calcium, puis
rectifié; cette opération fournit un acide très-fort et se
solidifiant vers lO*.
Usages, — A l'état de dilution, ce corps est employé
en grande quantité sous la tonne de vinaigre (voyez
Vinaigre, AcéTiFicATioN). Plus concentré, il sert à la fa-
brication des substances dites sels pour odeur. Les pho-
tographes s'en servent pour former avec le nitrate d'ar-
gent un acéto-nitrate et donner & l'image que feront
apparaître les agents réducteurs une plus grande netteté.
Historique. — L'acide acétique a été obtenu pour
la première fois assez concentré par Stahl, qui traita les
acétates par l'adde sulfurique. Ce n'est qu à la fin du
iviu^ siècle qu'on a su obtenir son hydrate à l'état de
ftureté, et" en 1852 seulement que Gerhardt l'a préparé à
'état anhydre. B.
ACÉTONE, Èther ou esprit pyro-acétique. — Substance
qu'on obtient par la distillation d'un mélange de 4 par-
ties d'acétate de plomb et d'une partie de chaux.
C'est nn liquide incolore, d'une odeur agréable, d'une
densité de 0,7921 ; il bout à 56*, brûle avec une flamme
blanche, et peut être employé quelquefois comme dis-
solvant Sa formule est C^HH)'. Les chimistes considè-
ÈmX aujourd'hui le corps précédent, découvert par Che-
nevix vers 1804, comme le type d'im certain nombre de
corps appelés acétones et qui dérivent des aldéhydes
(voyez Aldéhyde), par la substitution d'une mol&ule
hyorocarbonée à une molécule d'hydrogène : tels sont le
propione, le butyrone, le benzone, etc.
ACHE (Botanique), Âpium^ Toum., du mot celtique
apon^ eau, parce que cette plante se platt dans les lieux
humides. — Ce genre est intéressant pour la culture
potagère, qui a fait d'une de ses espèces, l'Ache odorante,
(Apium graveolens^ Lin.), notre câeri cultivé {Ap, dulce^
Miller), et une seconde variété, le céleri rave {Ap. râpa-
ceuniy Mill.) (voyez Célbei) ; une troisième variété est
TAche des marais {Ap. palustre^ B^ihin), type sauvage
de l'espèce ; c'est une plante qui ressemble au persil avec
des feuilles plus grandes et dont la racine et les fruits
sont employés en médecine comme apéritifs et diuréti-
ques ; elle entre dans la composition du sirop des cinq
racines apéritives. Le genre Ache appartient à la famille
des OmbellifèreSy tribu des Amminées^ Kock; il renferme
des herbes a racines épaisses au collet; à tiges rameuses,
sillonnées; à fruits arrondis, doubles; dont les carpelles
ont 5 côtes filiformes; columelle indivise. Le persil ( Pe-
troselinum, Hoflm.) forme, actuellement le type d'un
genre distinct de celui-ci (voyez Pensit). G —s.
tés qu'on lui attribue. Cette plante se rencontre aboD>
damment dans les lieux
incultes; elle porte des
capitules ou fleurs com-
posées blanches, grou-
pées en corymbes den-
ses {fig. 40). Quelques
variétés ont des fleurs
roses purpurines. Une
autre espèce mérite d'être
citée, c est l'A. ptarmi-
que {Â.ptarmiea^ Un.),
herbe à étemuer (du
grec ptarmosy étemu-
ment) ; elle croit dans
notre pays et se distin-
gue par ses feuilles indi-
vises, finement dentées.
On employait autrefois
sa racine contre les maux
de dents, à cause de ses
propriétés sternutatoi-
res. On obtient dans les
Jardins une variété à
fleurs doubles qu'on a
appelée bouton d'or-
genty nom qui a été donné
à plusieurs autres fleurs.
Le genre i4cAi7/ee appar-
tient & la tribu des Séné"
cionidées, sous-tribu des
Anthémidées ; ce sont
des herbes vivaces à ca-
pitules multiflores, en corymbes; les fleurons de la cir-
conférence sont pistillés; le réceptacle est garni de pail-
lettes transparentes. Les espèces sont nombreuses et
plusieurs servent de plantes d'ornement. G — s.
ACHROMATISME (du grec a privatif, et chroma^ cou-
leur.) — Destruction des efifets de coloration que l'on
observe dans les images des corps vus au travers des
prismes et des lentilles simples (voyez ces mots; voyez
également Lcmibee, Dispersion, Aberration de ai-
FRANGIBIUTé).
Si nous regardons un objet au travers d'un prisme, en
même temps qu'il nous semblera déplacé du cêté du som-
met du prisme, nous le verrons bordé dans le sens des
arêtes de l'instrument de bandes colorées en bleu et violet
d'un cêté, en Jaune et rouge de l'autre. En accolant en-
sembledeux prismes convenablement choisisl'un eo cristal,
l'autre en verre ordinaire, et les disposant en sens inverse,
la base de l'un dirigée vers le sommet de l'autre, on peut
conserver au système la propriété des prismes de chan-
ger la direction des rayons qui les traversent, tout en fai-
sant disparaître ces bandes colorées, en sorte que les
objets vus à travers ce système conservent exactement
leur aspect en paraissant changer de plan. On dit alors
que le prisme est achromatisé.
Des eflets de coloration analogues seraient produits
Fig. M). — Aehillée, base de la tig« et
eslrcmilé porUnl lei ft«ar«.
A Cil
dans de» lancttca dont l'objectif ou verre dirigé vers les ob-
jets n*aarait pas été achromatisé ou serait mal achroma-
tisé, et ce défaut, qui enlèyerait toute netteté aux lunettes
se corrige de la même manière. A une lentille convergente
en verre ordinaire {fig, 4 1 ), on accole une
lentille divergente en cristal. Si les deux
lentilles sont convenablement choisies, leur
ensemble conserve encore les propriétés
des lentilles conveiigentes et peut fournir
une image réelle des objets vus au tra-
vers; mais les rayons élémentaires de di-
verses couleurs qui entrent dans la com-
position de chaque rajron de lumière ordi-
naire ne se trouvent plus séparés les uns
des antres, chaque rayon émanant de
-_ .. . ««. l'objet conserve ses propriétés et l'image
"îli;;^,^™ reste semblable à l'objet dans sa colora-
tion tiomme dam sa forme.
Noos donnons ici, comme exemple, le mtème adopté
par le eâ^ne artiste Fraunhofer, pour lV>bJectif achro-
matique de sa lunette astronomique. La lentille convexe
de verre ordinaire {erovm^laM») est associée à un mé-
nisque divergent de cristal {flint-glats) ; l'ensemble agit
conmie une lentille sioiple d unemstance focale deO*,50.
Soient F cette distance, r, r', les rayons de courbure des
surfaces da crown, #, t', ceux du flint, le ubieau suivant
donne une idée complète du dispositif.
INDICES DE BÉFRACTION.
ftéfraet. ao}«Bn« louf*
Crown 1.53 l,5îl
riint !,634l9i 1.616707
Crown r = 0,73471 ÎO F
r' ss 0,λÎ57Î4 f
Flint «=0.M8I6«5 F
s' =s l,0695!3 F
Demi-ouverture = 0,033344! F
Fpniscear du crown = 0,0043^964î F
Épamenr da flint. = 0.0034601 18 F
Le ménisque divergent tourne sa surface concave du
«6té du crown-
On a cm pendant longtemps que V achromatisme était
impossible, c*estr4-dire qu'on ne pouvait pas. autrement
que par la réflexion sur les miroirs, changer la direction
d'un rayon de lumière sans le décomposer. Cette ques-
tion fut l'objet de longs débats entre les plus grands géo-
mètres, tels que Newton, Euler, Clairaut, (TAlembert.
Hsll en J733, JeanDollond en 1 7 57 résolurent les pre-
miers la question en construisant des lunettes achroma-
tiques. Aujourd'hui aucun doute ne saurait exister à cet
éf^, et cependant, malç^ les progrès de la sdence, la
recherche des formes qu il convient de donner aux sur-
faces des lentilles accolées ensemble reste encore tui des
problèmes les plus délicats et les plus difficiles, eu théorie
conune en pratique.de l'art de construire les lunettes.
Dans les petites lunettes terrestres, les lorgnettes de
spectacle, etc*^ tant de prédsion n'est pas nécessaire, et
on se contente d'une approximation assez grossière, qui
m serait pas tolérable dans une lunette astronomique.
Les deux lentilles qui s'achromatiscnt sont ordinaire-
ment soudées Tune à l'autre par un mastic bien transpa-
rent; quelquefois elles sont libres dans une monture
coounune. Dans ce dernier cas, si on a besoin de démon-
ter la lunette pour en nettoyer les verres, il faut avoir soin
de les mettre en contact par les mômes surfaces, autre-
ment l'achromatisme serait altéré, et la lunette perdrait
iKMablement de ses qualités.
(Voyez les grands traités spéciaux de physique etd'op-
IK^: Hexscnel, Traité d'optique^ Pouillet, Daguin, Jar
mm. Désains, etc. Traités de physique,)
ACHBOMATOPSI£.^^ffectJon particulière de l'œil (|ui
le rend incapable de distinguer les couleurs, ou du moius
certaines couleurs. Les personnes qui sont affectées d*a-
chromatopsle complète sont sensibles aux différences que
présentent les corps et leurs diverses parties dans leur
degré d'éclâirement, mais les voient tous colorés de la
même manière ; il en est d'autres qui peuvent distinguer
àeia ou trois couleurs, mais qui rapportent tous les tons
à ceux-là. n arrive assez souveut que ces personnes ne
se doutent nullement de cette imperfection de leur vue
etqa^eUes n'en sont averties qu'accidentellement. Aucun
tniiement n'est applicable à cette affection. Du reste, si
23 AGI
les noms que nous donnons aux couleurs nous sont com-
muns à tous, les impi^ssions qu'elles produisent en nous
sont tout individuelles, et rien ne prouve qu'elles se res-
semblent chez deux personnes différentes. M. D.
ACICULAIRES (Feuilles) (Botanique), du latin acus,
aiguille. ^ Feuilles étroites, rigides et pointues (voyez
Feuilles).
AcicouiRES (CnisTAci). —- Cristaux prismatiques allon-
gés comme des aiguilles.
AaCULES (Zoologie). — PoiU gros, rigides, piquants
et sans crochets, au nombre de i ou 2 à chaque pied
membraneux de certains Annélides,
ACIDE (Chimie), en latin ociWi^î,du grec akis^akidos^
pointe, piquant. — Nom donné à tout composé dont le
mode d'action se rapproche plus ou moins de celui du
vinaigre qui n'est lui-mûme que de l'acide acétique délayé
dans l'eau. Les acides, au moins ceux qui se dissolvent
dans l'eau, présentent, en général, les caractères sui-
vants : ils ont une saveur aigre, piquante, ils rougissent
la teinture bleue de tournesol ou le papier qui en est im-
prégné, ils décomposent la craie, le marbre avec effer-
vescence et sont plus ou moins nedteausés par la chaux.
Les acides les plus simples dans leur constitution sont
les Ayefracûfei; ils résultent de l'union d'un métalloïde
avec l'hydrogène, ce sont : ïemcidesfluorliydrioue^ chlore
hydrique, oromhydrique, iodhyariqtte, sul/hyarique^
sélénhydrique, teflurhydrigue ; et même l'acide ci/o/<-
hydrique ou prussique^ bien oue le cyanogène soit un
corps compose de carbone et d azote, à cause des analo-
gies qui existent entre le rôle chimique du cyanogène et
celui du chlore, du brome ou de l'iode. On appelle
oxacides^ les acides dans la constitution desquels entre
de l'oxy^ne ; ce sont les plus nombreux et les plus ^-
ployés. Exemple : acide sulfurique ou huile de vitriol,
acide azotique ou nitrique, connu sous le nom d'eati-
forte, acide phosphorique, les acides acétique, oxalique,
tartvique, stéarique, etc. Les acides sont diu hydratés
ou anhydres suivant qu'on les considère comme ren-
fermant de l'eau en combinaison ou comme n'en renfer-
mant pas. Les oxacides anhydres ne sont plus, à propre-
ment parler, des acides, et prennent le nom d'AMiYoniDES.
Cette circonstance est très-importante, en ce sens qu'elle
permet de rattacher les oxacides aux hydracides par
l'élément commun hydrogène, que ces deux classes
d'acides contiennent et qu'ils peuvent échanger en tota-
lité ou en partie contre un métal en donnant naissance
à diflérents sels. Un acide ordinaire n'est même, au
fond, autre chose qu'un sel à base d'hydrogène, l'hydro-
gène pouvant être considéré connue un métal gazeux à
cause de la manière dont il se comporte dans les réac-
tions. On distingue les acides en minéraux et en orga-
niques suivant la nature des corps dont ils proviennent
(ces derniers contiennent toujours du carbone); mais
cette distinction n'a rien d'absolu, attendu que l'on a pu
former de toutes pièces, à l'side des éléments fournis
par le règne minéral, des substances identiques à celles
que produisent les végétaux ou les animaux. On appelle
acides pywgénés les produits acides résultant de l'action
de la chaleur sur certains acides organiques, produits
3ui ne difiTbrent des acides primitifs que par de l'eau ou
e l'acide carbonique en moins, ou bien par les deux à la
fois. On appelle acide monobasique ou mono-atomique
un acide qui, dans les doubles décompositions, échange
toujours tout son hydrogène basique (hydrogène en quel-
2ue sorte disponible) contre un métal; oibasique ou
i-atomique celui qui peut n'échanger que la moitié de
cet hydrogène ; tribasique ou tri-atomique celui qui peut
n'échanger que le tiers ou les deux tiers du môme élé-
ment, etc.. Les acides bi-atomiques, tri-atomiques, etc.,
constituent le groupe des acides poly atomiques^ ainsi
nommés comme si la molécule d'un de ces acides ren«
fermait plus d'un atome d'hydrogène basique, ordinaire-
ment deux ou trois. Exemples : l'acide rnétapliospliori"
que, HO,POS et l'acide acétique, HO,C^H303, sont
mono-atomiques, et forment aes sels, HO,PO', et
MO,C^H^>, dans lesquels le métal M remplace l'hydro-
gène H ; l'acide pyrophosphorique, 2H0,P0'^, et l'acide
tartrique, 2H0,G^H*0i^, sont bi-atomiques, et forment
des sels neutres 2M0,P0>, et 2M0,CSH^0«>, plus des
sels acides H0,M0,P0\ et HO,MO,C«H^Oio. Enfin l'a-
cide phosphorioue ordinaire 3H0,P0'^, et l'acide citri-
que 3H0,C*'HS0^^ sont tri-atomiques et forment trois sé-
ries de sels, les uns neutres 3M0,P0s, et 3M0,C«*H»0i«,
les autres acides 2H0,M0,P0^ et 2H0,M0,C«HH)>',
plus H0,2M0,P0», et II0,2M0,C»*H50>«.
A l'époque où ont été posées les bases de la rombrcla-
AGI
24
AGI
TORB cniMiQUE 00 regardait roxvgène comme l'élément
générateur des acides, comme 1 élément essentiel à la
constitution de ces corps, et l'on considérait un sel
comme une combinaison formée de deux principes anta-
gonistes, d'un acide et d'un oxyde, tel que la potasse, la
chaux, Toxyde de fer, l'oxyde de cuivre, etc. appelé
base.
On a reconnu, depuis, l'inexactitude et l'in3uffisance
de cette manière de voir, et, tout en consenrant l'ancien
langage, on se contente d'exprimer le plus simplement
possible les résultats des réactions sans adopter d'hypo-
thèse absolue sur le groupement des molécules que nous
ne connaissons pas d'une manière certaine. Dans le sys-
tème unitaire, si simple et si rationnel, qui tend à pré-
valoir sur le système ancien dit dualistiquey on regarde
un sel conune un édifice moléculaire unique, dans lequel
l'hydrogène et les métaux peuvent se déplacer et se rem-
placer suivant certaines proportions. L. G.
Les acides Jouent un rôle extrêmement important dans
la chimie et dans les arts. Plusieurs d'entre eux sont
employés en médecine. Nous donnons ici la liste et la for-
mule des principaux d'entre eux :
S
ACIDES MINÉRAUX.
Arsénieui
Arsénique
Axolique
Borique
Carbouiaue
Chlorhyariquc
Chlori<}ue
Chromique
Fluorhydrique
lodique
MéUphoiphorique
Phosphonque
Pyrophospiiorique
Suicique
Sulfurique
Sulfhydîriqae
Sulfureux
AiO«
AsO>
AiOB,HO
BOS
C0«
H Cl
CIÔB.HO
CrO»
HFl
IO»,HO
PhO»,HO
Ph0^3IIO
PhO»,ÎHO
SiO»
SQS.HO
HS
sot
ACIDKS ORGANIQUES.
Acétique
Beaxoique
Butpique
Citnque
Formique
Gallique
Lactique
Malique
Margarique
Oléique
Oiali^ue
PruHiqne
Pyrogallique
Pyrotartnque
Stétrique
Tannique
Tartrique
C^HSQS.HO
Ct*H»Oi,HO
ClflTO»,HO
Cl>HH)tl,3H0
C«H05,H0
Ci*HlO»,3HO
CltHlOOiOiHO
C:»H*0«,ÎHO
C»H«»0>.HO
CMHtSQS.HO
C*0».HO
C*AsH
C«H«03
C*HSO*.HO
C»»Hï«0*,HO
ClSll*Olt
C«HH)IO.ÎUO
Essais des acides. — Presque tous les acides employés
dans les arts sont livrés par le commerce plus ou moins
étmdus d'eau. Pour déterminer leur richesse en acide
pur, on se sert ordinairement depéje-ootWe^ (voyez Aréo-
MiTRBs). Si l'on désire un plus grand degré de précision,
il faut neutraliser l'acide au moyen d'une liqueur alcaline
titrée à l'avance (voyez Alcau). On prend une certaine
quantité, 10 grainmes par exemple, de l'acide à essayer,
onl'étend d'eau, s'il est trop concentré, et on y ajoute un
peu de teinture bleue de tournesol qui devient inun^a-
tement rouge. D'un autre côté, on verse dans une burette
graduée une liqueur alcaline préparée de telle sorte que
100 parties de cette liqueur mesurées dans la burette,
puissent saturer complètement 10 grammes de l'acide
pur. On verse peu à peu la liqueur dans l'acide Jusqu'à
ce que la teinture redevienne bleue, et, d'après la quantité
dont le volume de la liqueur a diminué dans la burette
on évalue la quantité qui en a été employée. S'il en a
fallu 80 divisions par exemple, c'est que 1 acide essayé
renfermait 80 p. 100 d'acide pur, soit 8 grammes unis
à 27 d'eau (voyez chaque acide en particulier),
ACIER (Chimie, Technologie). ~ On peut aH)ourd'hui
définir l'acier, du fer pur retenant en combinaison du car-
bone dans la proportion de 0,00G à 0,02. L'ader a une
densité variable peu différente de celle du fer; il est bril-
lant, susceptible d'un beau poli ; sa blancheur dépend du
degnâ de carburation ; la nuance est toujours plus claire
que celle du fer, le grain en est toi^ours plus fin, aussi les
aciers n'ont presque pas la structure nerveuse. Il est plus
dur que le for môme à chaud ; mais il est plus aigre, de sorte
qu*il faut le travailler à une plus basse température. Sa té-
nacité est presque double de celle du fer, seulement il faut
le diarger lentement ; il est beaucoup plus élastique. 11
se soude d'autant moins facilement ^u il est plus carburé.
Conunele fer, il agit sur l'aiguille aimantée, de plus il con-
serve la vertu magnétique longtemps après qu'on la lui
a communiquée. Tous les aciers ne Jouissent pas de ces
propriétés au même degré, bien des causes les font varier.
L'expérience a prouvé que l'on conserve d'autant mieux
la ténacité, la dureté et l'élasticité de ce composé qu'il
est plus homogène et que les deux composants se rap-
prochent davantage de la pureté chimique.
Le^ recherches récentes de M. Fremy ont établi que
l'azote Joue un rôle constant dans la fabrication de l'acier,
qu'il existe dans toutes les substances aciérantcs, et
u'on le rencontre invariablement dans l'acier lui-même.
D peut aisément prévoir Timportauce qu'un pareil fait
peut être appelé à prendre dans la fabrication de l'acier.
Le rapport du carbone au 1er exerce surtout son in>
fluencesur la dureté du composé ; de là le classement des
aders, en aders dors et aoers doux selon la teneur en
carbone. Les premiers passent aux fontes, tandis que les
seconds se confondent par des nuances insensibles avec
les fers durs aciéreux, dits/erj à grains k cause de leur
texture grenue. Outre le fer et le carbone, l'acier peut
contenir du silicium, du soufre, du phosphore, de Var-
senic, de l'aluminium, du cuivre et divers autres métaux.
On est porté à croire qu'une faible quantité de silidum
ou de phosphore n'est pas nuisible, la dureté est aug-
mentée ; le soufre rend l'ader cassant à chaud ; cependant
l'ader de Styrie contient Jusqu'à 0,003 de soufre ; Tarse-
nie est beaucoup plus rare, il agit comme le phosphore;
l'aluminium est très-fréquent, le silidum favorise son en-
trée, l'ader indien en contient de 0,001 à 0,00?. Le enivre
est très-nuisible, rend l'acier cassant, et il est presque im-
possible de s'en débarrasser. M.B6rthier a constaté que le
dirome et le tungstène augmentent la dureté de L'acier.
En Allemagne on utilise maintenant un alliacé de fer,
de carbone et de tungstène. L'analyse d'un échantillon
a donné 6 p. 100 pour U proportion du tungstène.
L'homogénéité est la cause qui influe le plus sur les
qualités de l'acier, surtout sur sa ténadté. C'est pour l'ob-
tenir qu'on fait subir un si grand nombre d'opérations
aux aciers de choix.
On peut augmenter la dureté et l'élasticité de l'acier à
l'aide de la trempe, le fer ne Jouit pas de cette propriété. —
Pour tremper un ader, on le porte à une haute température,
et on le refroidit brusquement dans un liquide ou un métal
fondu. La trempe est d'autant plus forte qu'on l'a porté
à ime plus haute température, qu'il est plus carburé, et
qu'on l'a refroidi plus brusquement. On se sert ordinal*
rement du mercure et de l'adde azotique concentré pour
une trempe très-forte. Si on reporte l'acier à la même
température et qu'on le laisse refroidir lentement, les ef-
fets de la trempe sont détruits ; si on le reporte à une
température inférieure, on les diminue dans la même
proportion. C'est ce qu'on appelle le recuit.
On Juge fadlement de la température à laquelle od
porte l'acier, il sert lui-même de thermomètre. On a
reconnu oue l'acier chauffé à l'air se recouvre d'une
pellicule d oxyde transparente donnant le phénomène des
anneaux colorés. On a d'abord Jaune pâle 230*, Jaune-
paille Î32", Jaune-orange 243*, brun 254, ponrpre 277,
bleu clair 288, bleu foncé 292, bleu noir 316; à 860* la
coloration disparaît Le môme phénomène se reproduit,
mais avec moins d'intensité, à 500*. En chauffant à Tabri
de l'air, dans de l'huile, par exemple, ces colorations ne
se produisent pas. Tous les instruments en ader, d'abord
trempés, sont ensaite recuits.
L'oxvdation ne se produit pas seulement à la surface,
elle p&ètre à l'intérieur, le carbone s'oxyde et l'ader
perd ses qualités. Jamais il ne faut placer une barre (|ii'od
chaufle dans la zone où il se produit de l'acide carboniqae.
11 est tHo-fadle de distinguer le fer de l'acier, on j
parvient immédiatement en versant à la surfoce de deux
lames une goutte d'acide azotique étendu, il reste une
tache noire sur l'acier après qu'on a lavé, tandis qu'il n'en
reste aucune sur le fer. Si la lame est polie, on peut
môme par ce procédé Juger Jusqu'à un certain point de
l'homogénéité.
Un bon acier étiré en barre très-mince ne doit pas se
gercer, doit se bien souder; on doit pouvoir le travailler
Jusqu'à une très-basse température. Cassé, il doit présenter
un grain homogène et uniforme ; Quant à la finesse, elle dé-
pend de la grosseur delà barre : l'ader fortement carburé
a im grain fin et brillant, à moins qu'il ne soit fortement
trempé.
Selon le procédé de fabrication, on distingue dans le
commerce : l'acier naturel obtenu directement avec le
minerai de fer ou en oxydant partiellement le carbone de
la fonte; l'acier cémenté obtenu en faisant absorber du
carbone au fer sous l'influence de la chaleur. En réalité
on emploie fort peu d'acier naturel et d'acier cémenté
isolément, on les fond ensemble ou on leur fait subir un
ou plusieurs corroyag^es pour augment^^r l'homogénéité.
On a ainsi les aciers /onausei corroyés. Enfin on a l'ader
Wootz ou acier Indien.
Les consommateurs d'ader peuvent eux-mêmes se di*
viser en deux classes, les. anciens et les nouveaux. Les
premiers appliquent les aciers cémentés et fondus, durs et
tenaces à la confection des outils et instruments; les acier»
irculcr eu dmoiu, d'autrei miira Iw relient enUe elles
et sTce !«• pvoU du ronr. 0 ou S outerlure», percâea
prte de» paroû kin^uidiii*[«a duu la Toate, Ibreent lea
*'"'"ffft i lécher Ma pirob. Lee chMge* lODt nriiUcs,
e chûge de 10000 kU. puelt prefârable.
1 des CBi'iHa f «rlMit a<r«c la cha^ et la qua-
lîtl dn eooibustible, la Oainim doit nionier Jusqu'au haut
ilrt firBri La largeur na doit pis dépasser i}', 711 A O',80
pour qiK la cbaleur pénètre brcn ei eo peu de temps
juaqa'aa centie. Comme looitueur on ne dépasse [ùs
S t G mfetne. Il faut qae l'ouvrier puisM Jeter te com-
taMihle Juiqu'au bout de la grille qui n'a que O',40 de
lu^or. La liauteur de« caiwos lane de 0-,W i. I',70.
Deu p«iita cameanipeinietlsnt d'introduire des barres
de Ter tMOintdes témoin* et qui indiquent le degré de
earfauntion auquel eo est arriré.
Le bar oeaf eat tëdié, cbanflé lentement, puis on le
Umc itfraidir et on durge. Dans cliaque caiue on place
m coocbe de <P,1 S de cëmeni, puis une coucbe de fer;
la tarras toot sépaiAoe par uu intervalle de quelques
niaicaètna, poit une autre couche de cément et de fer.
I« 1er occupe i peu pria lea 0,3b du volume lolsl. Les
>ÎBes MDt leiiudo» P>r ime couche d'argile damée qui ne
.Ml pu K gercer. Lea porte* aoDt ensuite (Ënnéea, et
■ cbaBft peu * peu ponr arriver an rouge Wt en deux
D trots Joon. Au bout de 6 à S Jour* pour uoe chaige
I ACI
de 30000 kit. l'opération eat terminée, en boacbe 1^
grille, on ferme le cl«pcc de ts cheminée et on laisM re-
froidir; H Jours apt«e, an peut décharger. Toutes le*
barres lont classées, on fait deni ou trois classes d'acier
•eloa te degré de carburation et l'Iiomogénéiié du grain.
C'est une opération trts-délicate eiigetml beaucoup dlia-
Utadc; Cet scier est ensuite corrojé ou Ibodii. Souvent
II se produit k Is surface des barres des soufflure* pro-
venant du dégsgement de l'oxyde de carbone, d'où la
nom d'acier ampoule ou poule donné t l'acier eémoité.
La dépense moyenne est de 70 kil. de charbon de bola
par tonne d'acier et de 700 ï gno kil. de bouille, lad^
pense totale peuts'élever à 4l>fr. en moywine.
Acier corroyé. — Quand on a de» cylindres à sa dis-
position, le corroyige de l'sder se fait comme pour le
fer, en plaçani les lopins cingli^ ou le* barra plate»
réunies en paquets dans des foun A râverbère. On
cbanlfe lentement pour éviter l'oiydaiiou, et même on
entoure chaque paquet d'une couverte formée d'un mé-
lange d'argile ou de quarts et de battiturea. H ne fsut pas
dépasser le rouge cerise, car l'acier devient cassant à
cbaud. On le porte ensuite au marteau, pois aux cylin-
dres. Si on n'a qu'un petit martinet pour faire l'éiirage,
on doit aToir uu foyer de chaufferie. Deui foyers sont
accoléa afln de n'occuper qu'un ouvrier! ils ont la ménw
face de tuy^m ; dans l'un, marctisnt t la houfjle, on
échauffe le lopin, on le finit dans l'autre qui marche su
coke; le martinet frsppe de 200 i son coups par mi-
nute. Le déchet est de 10 pour lOO ; la consommation en
combustible de 50 pour 100. On peut classer les barre*,
en former des paquets et réchauffer de nouveau ; on a
ainsi le* acten oeui et trois fois corroyés.
^ci'er fondu. — Parles corroyages on décarbure beau-
coup l'acieT, mais on ne psrvient pas ft twe homog^
néilé complète ; on a donc été conduit k tenter la fusion.
Lee premiers essais ont eu lieu en Angleierre. Elle sa
fait dans des creusets Ibnnés, chauffés su coke ou k la
houille 1 ce dernier procédé est récent. Pour faire tes
creusets, on se sert d argile réfrsctaire de première qu»>
liié mélangée avec une certaine quantité d'argile calcinée
et broyée ou de coke pulvérisé ahn de diminuer le retrait
k la cuisson.
Le four k cuire est un simple fburueïu k vent dan* le-
quel on place pluatcuts creusets sur des fromages. L'in-
tenralle entre eux eat rempli de coke, et on chauffe lente-
ment pendant 13 heures k l'air et sans tirage. Les
creusets sont salis psr les cendres du coke ; c'est pour
l'éviter qu'on emploie maintensnt des fours semblables
i ceux qui servent i la cuisson des briques rérracloires.
Le four de fusion (fig. i3) est k courant d'air naturel,
légèrement rétréci k la partie supérieure pour mieui coo-
cenlrer la chaleur. On a des Iburs k ! et k t creusets. Les
premiers ont l)',40 perpendlcujiiremeot k la cheminée
sur 0",5S k 0-,00î les seconds ont 0-,nO sur 0-,eO k
0',TO selon la qualité du coke; entre les creusets se
tronve un intervalle de 0*,03 k 0',n3S. La profondeur
est de I mbtre, ta section du rampant est le sixième de la
grille, Is hauteur n'est que de V^IB k O',!?. Dn n^
|1|. **. - FlW 4l tDÊlom d> ncuT.
gistn piscé dsns 1* cheminée permet dérégler le tirage t
les parois du fbumeau sont eu pisé très-réfracti^re (ar-
gile ou grès qusriieux pilonné). Le* fbnrs réunis sur une
même file sont séparés par un intervalle de O',30 k 0-,40.
Chacun d'entre eux est fermé par un cadre en fonte ren-
fermant des briques réfractajres. Le four cet séché pen-
dant 3 uu 3 Jours t petit feu, puis on le nettoie et on le
remplit de coke Incandescent. Apr{« 6 heures environ le*
briques sont au rouge blanc, le four M. de nouveau net-
AGI
26
aCO
toyéf et on transporte rapidement les creiueU et lears
froinages cbaufllés au ronge dans le four de coiMon ; ils
«ont reconyerts de petites rondelles réfractaires, et le
Ibumean rempli de coke est fermé. Après une deoii-heare
à I heure les creusets sont au blanc et ramollu ; on charge
30kiL enyiroo d*acier concassé en morceaux de 0*,04 à
€*,0& de côté, généralement avec addition de 0^,500 de
manganèse; pour faciliter Topération, on se sert d*nn en-
tonnoir en tôle, le fourneau est de nouveau rempli de coke,
«t on cbaufle ausd Ihrtunent que possible. Après 4, ô ou
6 heures la fusion est complète et on procède à la coulée.
Un ouvrier saisit le creuset avec des tenailles, un autre
détache le couvercle, et Tacier est versé dans une lingo-
iière en fonte préalablement chauffée. Cette lingotière
«st formée de deux parties prismatiques réunies par un
«rampon. Le creuset est aussitôt replacé dans le four, et
20 minutes ou une demi-heure après on peut faire
one nouvelle diarge qui dure ordinairement 4 heures,
pois une troisième, et les creusets sont réformés. Le
îbumeau peut résister 3 semaines; il faut 8 Jours pour
le réparer : on peut donc avoir 51 coulées par creuset et
par mois, soit une production de 45 à &0 tonnes par
four de 4 creusets et par an. Le déchet est de 2 à 3
ixrar 100 provenant surtout des creusets cassés pendant
la fusion ; on consomme 2G0 kil. de coke pour lOO kil.
4l'ader fondu. La consommation est plus forte dans les
fours & 2 creusets; les frais de fusion de 100 kil. d'acier
peuvent se répartir ainsi :
Mtiii-d*œurre 3 f . 00
t creusets i (f, 67 3 34
Coke, 160 kil. à t^50 les lOU kil. ... 6 50
Entretien des fours 0 DO
Frtli généraux 1 OO
Total 15 3i
"Sans les frais généraux, on compte ordinairement I3 à
14 francs.
Dans ces derniers temps on a obtenu des pièces d'acier
fondu de 1 000 kil. et au delà. On se sert pour cela d'un
chaudron garni intérieurement d'argile, percé au bas
d'un trou conique pour couler, on y réunit l'acier des
creusets et on coule quand on en a suffisamment.
La fusion à la houille se fait dans un petit four à ré-
Terbère sans ponL La section de la sole égale celle de la
grille. Le rampant est en contre-bas afin de forcer les
flammes à lécher la sole qui est en quartz fortement
damé. Le four est souffié. La charge se fait par le haut.
l.eB creusets résistent à 6 opérations qui durent en
moyenne 4 à 5 heures. La consommation est de 300 kiL
de houille pour lOO'kil. d'acier fondu.
L*acier fondu est cristallisé, on doit le réchauffer et
l'étirer en barres.
Acier indien, — On obtient d'abord du fer qu'on car-
Imre en même temps qu'on opère la fusion. Les Indiens
opèrent la réduction du minerai dans des foyers ayant
1",20 environ de profondeur et 0*,30 à 0",3& de diamètre
intérieur, souvent ils sont plus larges & la base. Le lit de
lusion se compose de minerai mélange & une grande
t)uantité de charbon de bois sans addition de fondant;
aussi d'un minerai contenant 55 à 60 pour lOO d'oxyde
ne retirent-ils que 1 5 de fer. Les loupes battues pour en
exprimer les scories sont coupées en morceaux. On en
place 500 grammes environ dans des creusets en argile
réfractaire mélangée de paille de ris hachée, on recouvre
<ie bois sec coupé très-menu, de feuilles vertes et d'ar-
gile humectée et fortement tassée : 20 ou 25 de ces creu-
sets sont empilés dans un four à courant d*air forcé et
chauffés aus^i fortement que possible pendant 2 à 3 heu-
res. Les creusets refroidis sont cassés. Lorsque la surface
du culot est régulière et couverte de stries rayonnant du
centre, on regarde l'opération comme réussie et l'acier
^t d'excellente qualité.
Pivcédé Chenot. — La méthode employée pour fabri-
3uer l'acier indien fournit une confirmation intéressante
es idées de M. Fiemy sur raciération. On voit en effet
que la cémentation directe y est remplacée par la fusion
avec des matières azotées. Sans doute, l'azote contenu
dans l'acier est au point de vue atomique en quantité in-
signifiante, et le nom d'azotocarbure de fer qu'on a voulu
Jui donner ne se trouve point justifié ; mais on sait très-
bien que de petites quantités d'un élément peuvent mo-
difier notablement les propriétés physiques d'une sub-
stance, et on est porté k croire que 1 azote joue un rôle
de ce genre dans l'acier. On a fait du reste plusieurs es-
sais récents pour remplacer la cémentation par la fusion
avec les cyanures ou ferrocyanures alcalins (procédé
Rnolz), et l'on a obtenu des résultats asses satisfaisants.
Le procédé Chenot, tel qu'il est employé aujourd'hui,
présente une pratique de ce genre. Noos avons dit plus
haut que ce procédé avait pour objet de donner de l'a-
cier en partant du minerai. A cet effet, on introduit dans
im fonr ovale et cylindrique, ayant la forme d'une sorte
de cornue et chauffé en dîebm, des couches altematifcs
de minerai et de charbon de bois; on obtient ainsi do fer
plus ou moins carboné portant le nom d'épongé et d'uue
nature pyrophorique. Cette circonstance oblige de laisser
refroidir la matière avant de décharger; on peut néau-
moins concilier la continuité de l'opiération avec cette
nécessité par le moyen suivant. Un waggon est amené au
dessous de la cornue et élevé jusqu'à la grille : on enlèvo
les barreaux, la charge s'affaisse et s'appuie sur le fond
du waggon ; on enfonce de nouveau les barreaux, et le
wsggon est enlevé. Les éponçes sont ensuite pulvérisées,
assortie^, comprimées en petits cylindres, nprès avoir ét*^
mélangées d'un pou de manganèse et de charbon végétal
ou animal. Ces cylindres sont enfin fondus, et l'acier ob-
tenu est soumis aux opérations ultérieures.
Procédé Bessemer. — Ce procédé, qui a eu beaucoup de
retentissement et qui peut subir encore de nombreux per-
fectionnemcnts, a jusqu'à préseotdonné de meilleurs résul-
tats pour l'acier que pour le fer. il consiste à diriger aa fond
d'un grand cylindre dans lequel on a versé la foute fondue
un courant d'air énergique, à l'aide de tuyères nombreu-
ses. L'airoxyde d'abord le silicinro,puisle carbone ; la tem-
pérature s'élève beaucoup, la matière se boursoufle, une
flamme blanclie volumineuses'échappedo cylindre,et fina-
lement la conversion de la fonte est accomplie. M ?- t.
ACINIER (Botanique)^ du grec aké^ pointe. — Nooa vul-
gaire do l'aubépine dans certains cantons de la France.
ACNÉ (Médecine), du grec ^iMzd, je démange, et a aug-
mentatif, ou, suivant d'autres, du grec achné^ efflorescence
superficielle. — Maladie de la peau ou espèce de dartre
légère, qui consiste essentiellement en une inflamoiation
des folhcules et siège là oi^ ces follicules sont surtout
développés, c'esUà-dire aux épaules, sur le devant de la
poitrine et au visage. V acné simple ^i caractérisée par
le développement de boutons ou de pustules rouges, iso-
lées et pointues ; <|uelques-uns de ces boutons s'endam-
ment et donnent issue à une gouttelette d'humeur; en
tous cas ils se dessèchent au bout de plusieurs jours en
laissant lue tache rouge qui s'efface peu à peu. Cette
affection sans gravité ne s'observe guère que dans la jeu-
nesse, n ne faut jamais la combattre sans être guidé par
les conseils d'un médecin consciencieux. V acné ponctuée
se reconnaît aux nombreux points noirs qui marquent les
follicules enflammés, sur le nez, aux tempes, au fh>nt, etc.;
elle n'a pas plus de gravité que la précédente. Vacné *é-
bacéCy signalée par une sécrétion grasse, une rougeur et
une grande sensibilité à la surface de la peau, exige les
soins d'un médecin. La couperose est souvent regardée
comme une variété d'acné, c'est Vacné rosacée (voyes
COUPBROSB, DAATRB).
ACONIT (Botanique), Aconituniy du grec akoné^ pierre,
parce que cette plante croit dans les endroits pierreux. —
Genre de plantes vivaces, et de pleine terre, la plupart
indigènes, élevées de 0«,70 à l'»,30, remarquables par la
forme et la beauté de leurs fleurs bleues ou jaunes, gran-
des, imitant un casque et disposées en gnmpe on panj-
cule terminale d'un |oli effet. SI l'on joint à cela la faci-
lité de leur culture, on comprendra pourquoi elles sont
recherchées comme plantes d'ornement, bien que toutes
contiennent dans leurs diverses parties une substance
vénéneuse. Parmi les nombreuses espèces, on doit citer :
1° Esp. à fleurs jaunes : — VA. lue4oup {A, lycocto^
nurn^ Lin.), qui, en août, épanouit ses grands épis d'nne
pâleur livide, au-dessus de ses feuilles sombres, larges et
un peu velues, dans les bois et les prés des montagnes
et surtout des Alpes; VA. des Pyrénées n'en est sans
doute qu'une variété ; — 1'^. solifatre{A. Anihora^ Lin.),
beaucoup plus délicate que la précédente; — t* esp. à,
fleurs bleues : — VA. Napel (A. Napellus, Un.)
{fig, 44),jolie plante d'ornement, dont certaines variétés
sont à fleurs blanches, ou roses, ou panachées. Elle fleu-
rit en juin et juillet, en gros épis serrés de fleurs rappe-
lant la forme d'un casque; feuilles découpées en lobes
étroits {flg, 44), luisantes et sombres; cet aconit croît
dans les montagnes de l'Europe, on le nomme parfois VA
tue-chien. — On cultive dans nos jardins 1'.^. panicuiJ'
des Alpes ; 1'^. bicolore, d'Italie, de Bohême ; l'.*. à crtZ
chets, de l'Amérique du Nord ; VA. du Japon.
Le genre Aconit (Aconitum), famille des Renonculacécs
tribu des Helléborées^ a pour caractères : 5 sépales pétai
ACO
Mitt, lD«gaai, le aapériear en euqnei GIS péUla
trts-inégBni, Im î ■upérienra Mob bian dévcloppéiiDn-
^ tris-kUoDgd ; tTalt, 3 à f> rolliculci acomiDéB.
Le* pro^uiétés Ténënetuei dca Aconit* m majiifcatent
«il pv l'uiBettion do certiinet pirties de la plinu, wit
* aciiT que
n,.w--
wnoot par calla d« l'eitrail alcooliqae, pli
TeitTail aqueux i bientM m développait uae oeuuuan an
brtlim et de douleur à ''"f"""*. det vomisumeau, des
odiqDea, îles vertige», de raMOupÏMeineat, dea panlyiies
laruellea, da refroidiEaemant, dca afiicopM, et tous les
ijmptOaaeade l'ettktoaoanenitiit dm \Mnareolk»4er^ ;
iMémétiquea doDi, pui» d'abr —
c iDËtDe acidulées wiit le* moyeu giuéiaiu
qs'il conrïeat d'employer contra c«t accident.
Le* ancien* qai counaitHient les ruoeate* eilTeu de l'a-
ooit le resardaicfit, dan* lean flctiona mythologiques,
M«Bme Dé de réeome de Cerbbre étranglé par Hercule.
Le> partiea adulte* de ce* pUuiea paraiueDt seulïa cou-
tecir ce poiaon, car on mange parrois cuile* dan* ta
graâat kè Jeune» pousse* de l'aconjt napeL
Le* iconita ont nue racine épaiaaa renlennant un prin-
cipe Midarittque, loaTent utilisé en médecine contre le*
■*■"— "— "— ^ la goutte, etc. Son aclien dépressive sur
IN co«ttr«cuona du ctsur, sîgnslée dans ces derniers
lampa par le professeur Scbral de Vienne, a été utilisée
par le* bomœopaltics, qui ont prétendu y IrouTer un
oMyen de remplacer la saignée en rslentissanl le mouve'
ment du aaog et en chuigcant pour ainsi dire SOQ cours.
On a titrait de l'aconit an principe actif véuéneui au-
qnd on a donné le nom d'econifine (Toyei ce mot]. —
Ôo rapporta que les anciens Germains trempaient dans
le iBcd aconit la Ter de leurs lltchcs et de leurs lances
pour rendre lea blessures venimeuses. F — n.
ACONITINE (Chimie). — Alcali végétal qu'on retire
dca feoillee de l'Aconit Ucoailum Napellut), IrÈs-véné-
setu, amer, peu solubte dans l'eau, trËa-solubla dans
l'skooL Sa formule est CkB>''AiOi^ ; il lo présente ordi-
uiienwnt en graioa blancs et pulvérulents.
ACONITIQUE on Equisétiqde (Acins) (aiimiej. --
tàde tiibasiqus [SHO.C'H'O*] retiré par H. Braconnot
iel'Eauitttum piviale [prële), par H. Baup,de l'Aconil
!<tpel(,fc««i(ii(r>JV(ipc/'M)etideDtigueàctlui qui résulte
ik la décomposition de l'acide citricjue [:tHO,C"ll'0"|
fsr Is chaleur. Il se priante sons la Tunne de croûtes ms-
mHooabm aoluble* dans l'eau, l'alcool et l'éiher. Cliauffé,
Dfroid u m couleur «mbrûe, fùnd & 140*, bout vers IRP"
Cl te décomposant eu acida carbonique et en acide
(TMOBIQOB qui distille, et se distingue ainsi des acides
nuaigiB et lui-tio»* qui ont ta mùmo composition que
kû. L'scide acoaitique, uni k la cliaux, se trinsTorme
---- -t de l'eau et du fromage
Dété.
n fai-
r ACO
carbonate de soude et tntiUnt ensuite sncceislTement
par l'aeonltnte de barfle et l'acétate de plomb. Cest de
l'acérutato de plomb qu'on relire l'acide. On peut lo re-
tirer de l'acide citrique en chauffant celui-ci dans une
cornue de verre. Le résidu est repris p.tr cinq fois son
poids d'atcDOl absolu, puis on fait passer un courant do
gai acide chlariiydrique dans la dissolution.
Il faut arrêter lentement cette distillation au moment
oïl les fumées blanches cessent de se montrer, pour cé-
der la place aux prodnila empyreumntiques. Par le re-
froidissement, on t'obtient sous forme de croûtes, com-
posées de cristaux mal définis. A 160* l'aciile acomtiqoe
fond et ^ar la chalour )1 se dédouble en acide carbonique
et en acide itaconique.
CiiHSOS.IHO = «jCQS] + ÇUBtQS.tHO
Acidfl logBltiqus. ao- Il
L'adde aconitique a été découvert par Peacliier dîna
les aconit*, par BrscoiiDOt dans les prèles, par Beneliu*
et Dahlstroem dans les résidus de la distillallon de l'a-
cide citrique. B.
ACOREES (BoUnique). — Tribu de la famille des^^rol-
déei, dont te genre Aconu est le type. — Curact. : Rhi-
zéme rampant, aromatique, feuijies ensiformea; spatiM
formée d'un phyllode conné avec le pédoncule, d'un as-
pect foliacé; (leurs périanUiéea à S folioles; e éiamiof*
à dleta membraaeux t ovaire de 3 carpelles ; fruit en l>aie
globnleuse.
ACOHUS ou Acoaa (Botanique), du ptakori, prunelle
de l'œil, à cause, selon Dioscoride, de ses propriété* cura-
tives pour les maux d'yeux. — Genre de plantas devenu
te type de la tribu dea Âcor^t (voyei ce mot) i la prin-
cipale espèce eet VAam arornalii/ue ou odorant {A.
Calamus, Lin.), originaire sans doute àea lude», mais
aujourd'hui très-répandue sur tes bords des étangs et
dans les marais de l'Europe et de l'Amérique leptentrio'
nale. On la iroure dans quelques mai-es de ta forêt de
Harly prËs Paris, Cette plante, qui s'élÈve si'UVcnt à
I mètre de hauteur, possède un rbizûme traçant, aroma-
tique, connu du commerce sous le nom de Calamui aro-
nialiaa et dont les fragmenta sent employés quelquefois
pour protéger les pelleteries par leur odeur. On s'm
servait Bulnfola en médecine tomme d'un agent excitant
et sndorlfiqne. Dans le nord de l'Europe on le prépare
confit dans du sucre et on le prend comme digestit
L'Acore odorant est souvent cultivé dans les Jardins pour
orner 1(* pibces d'eau. On a importé du Japon en 1 1(34
l'il. grùmintiit, dont une variété a les feuilles rtibanéee
de roaa, de blanc et de vert ; on le multiplie par éclata,
en orangerie ou sous chlsais froid, dans la terre de bruyËre
humide et ombragée. — Les caractères essentiels du
genre Acorus sont indiqués au mot Acoaits ; las espèces
u|)partien[)ent surtout aux Indes orientales. G — s.
ACOTYLËDONES (Botanique). — Nom donné par L. de
Jussieu A ton premier embranchement du règne vàiétal
renfermant dea plantes dépourvues de cotylédons et <r em-
bryons. Ce groupe correspond aux Cr^p fojnuf'ef de Linné,
aux Aganttide Ric)iBrd,Bux (7«//u/aii'«.tdodeCandol1eet
aux Acrogénea lit U. Lindliiy; enflnon a encore employé
pour le désigner tee mots de Acolyléi intmbryontt.
Ce grand groupe comprend des plantes d'une structure
tion se fait par des spores simples, homogènes, i. .
fermant pas d'Pmbryon, ordinairement iarmées d'une
seule vésicule, et n'adhérant par aucune communication
vascutaire sui parois de la cavité dite sporan'/e qui les
contient. Quelquefois ces sporanges sont accompagnés
d'organes d'une autre sorte, nommés anihëridies, que
l'on a comparés aux anilitres des plianérogamex et qui
renferment des corpuscules doués de mouvement, que l'on
a appelés des anthéioioidts. Beaucoup de plantes acoty-
lédones soiil formées uniquement de tissu cellulaire
végétal, ce qui explique le nom proposé parde Caudolle;
mais Ica plus élevées en organisation possédant du tissu
vBscutaire et même du tissu llbreui, il faudrait distinguer
les Àtxlylédona ceitulairet {Alr/ue). Chnmpignom, Li-
chou, Héuaiiquet, jfoussts) et les Acotyledones eascU'
lairts [Characéei, Éi/uisét'icées, Li/mpoitiacéet, Marsi-
léadts, Foagèi'ei). Prenant en cotuidération l'aheenceou
l'existence drun aie de végétation, plusieurs botanistes
ont partagé les Acolylédonra en Ae. emphigèves et Ac
aerogéiui, G — s.
Acn
ACOTYLÉDONIE (Botanique). — Nom donné par
L. de Juaftieu à sa première classe, la seule qu'il ait for-
mée dans l'embranchement des acotylédones.
ACOTYLÊS (Botanique). — Vovez Acottlédonbs.
ACOUCHI (Zoologie). — Espèce d'agouti (voyes ce mot).
ACOUSTIQUE (Anatomie). — Ce mot s'applique à plu-
sieurs parties de l'appareil auditif; ainsi le conduit
acoustique^ U nerf acoustique (voyez Oseille). On
nomme encore cornets acoustiques des instrumenta dont
se servent les personnes qui ont l'ouie dure (voyez Coenet).
Acoustique (Physique), du grec Acouit J'entends.
— Science des sons. Elle traite de leur production, de
leur transmission dans divers milieux, de leur nature et
de leurs rapports. C'est une science a la fois mathéma-
tique, phjTsique et artistique. Sous ce dernier point de
vue elle est aussi vieille que le monde et constitue Vart
musical» Sous les deux premiers, elle ne date guère que
du milieu du dix-septième siècle. L'acouatlque est une
des branches les plus importantes et les plus avancées
de la physique. Considéré en lui-môme, unson quelconque
est le r&ultat d'un mouvement vibratoire (c'est-à-ure
de va-et-vient) imprimé aux particules d'un corps solide,
liquide ou gazeux et transmis par l'intermédiairô de l'air
ou d'un autre milieu Jusqu'à notre oreille. Sans s'arrôter
aux phénomènes physiologiques de la perception, on re-
cherche, on déterâune la relation constante, qui existe
entre les impressions variables que reçoit l'organe de
l'ouïe et la nature, la grandeur et la rapidité de l'ébran-
lement produit dans le corps sonore et transmis de pro-
che en proche à cet organe par une suite non interrom-
pue de milieux élastiques ; on peut également étudier
la nature et la rapidité du mouvement vibratoire consi-
déré dans ses rapports avec la nature, la forme et les di-
mensions du corps sonore et de ses annexes, ainsi que le
mode de propagation de ce mouvement dans les milieux.
L'expérience seule étant souvent impuissante à dé-
brouiller les questions si complexes de l'acoustique, on
' s'aide de toutes les ressources des sciences mathémati-
ques, qui, de leur cété, trouvent dans ces questions des
exercices d'un haut intérêt et des motifii de perfection-
nement remarquables. Des maUiématiciens oe premier
ordre ont fait de l'acopstique l'objet de leurs travaux.
Depuis Sauveur (1653-1716) qui le premier aborda la
théorie des cordes vibrantes dont les fois expérimentales
déjà indiquées, en partie par Pythagore, venaient d'être
découvertes et démontrées complètement par Mersenne,
Taylor, BemouiUi, Euler, d'Alembert, Lagrange et de
nos jours Poisson, Cauchy et M. Duhamel, imprimèrent à
cette science une marche rapide. Parmi les physiciens
nous trouvons en première ligne le p^ Mersenne;
Ghladni, Savart,BiIM. Biot, Cagmard-Latour, Muller, etc.
Consulter les grands traités de physique, les ouvrages du
père Mersenne et les mémoires des sociétés savantes. M.D.
ACQUA TOFANa. Espèce de poison. — V. Aqoa tofana.
ACQUI (Médecine, Eaux-minérales). — Ville d'ItaUe,
chef-lieu d'une province du même nom, sur la Bormida,
à 31 kilom. d'Alexandrie et 60 kilom. de Gênes; dans
son voisinage se trouvent plusieurs sources minérales
chaudes et froides. Les eaux d'Acqui sont sulfurées cal-
ciguës (chlorure de sodium et sulfate de soude) ; mais ce
qu'on exploite surtout, au point de vue médical, ce sont
les sources chaudes (38 à 45* centig.} boueuses, éga-
lement sulfureuses, situées à 2 kilom. de la ville. On les
administre en bains, dans un établissement spécial, contre
les affections articulaires indolentes, certaines paralysies
locales, et quelques maladies indolentes de la peau. Un
hépital militaire et un bâtiment pour les indigents y ont
été installés par les soins du gouvernement starde.
ACRE (Agriculture). Sans doute du latin aoer, champ.
— Mesure de superficie employée par les agnculteurs de
diverses contrées. En France même on trouvait autrefois
et la tradition a conser\'é encore en plusieurs contrées
cette mesure, qui n'est plus légale. Vacre de Normandie
valait 81 ares 71 centiares; il se divisait en A vergées
contenant chacune 40 perches ; sa valeur variait dans
certaines campagnes jusqu'à 60 ares environ. Aans d'au-
tres provinces, l'acre était de 50 ares seulement Cette
mesure est encore en usage chez plusieurs nations et
voici les principales valeurs qu'on lui attribue :
I tcre tf Angleterre 40,4«7
tcre d'Ecosse 51,419
acre d'Irlande 65,549
acre de Saxe 55,099
acre de pré de Zurich 18,804
acre de bois de Zurich 36,004
acre commun d« Zurich . ......... 3t,404
28 ACR
ACHETÉ, AcamoNit (Médecine). — Les anciens méde-
cins désignaient par ces mots une altération supposée dei
humeurs du corps qui, devenues ftcres et irritantes, au-
raient causé certaines maladiea.
ACRIDIENS et non paa ACRYDIENS (Zoologie); du
grec ocm, sauterelle. — Famille de l'ordre des Orthoptères^
établie par Latreille et composée des genre Pneusnore,
Truxale^ Criquet et Tetrix^ qui sont des démembrements
du genre Gryllus de Linné. Dans la méthode du Kègrn
animal^ ils forment le genre Criquet au milieu du grand
genre des Sauterelles {Gryllus^ lin.) (voyes Cbiqoit,
Saotbbbllbs).
ACRIDOPHAGES (Ptoms), du grec acris^ saute-
relles, et phagein^ manser), mangeurs de sauterelles. Oa
a pensé qu'il existait des peuples qui se nourrissaieDt
non-seulement de sauterelles, mais encrai d'autres in-
sectes ; ce ne peut être qu'une exception rare et dans des
moments où toute autre nourriture vient à manquer;
ainsi des voyageurs rapportent que les Arabes font g^iv
ces insectes sur des chajrfoons pour les manger. Dans cer-
taines parties de l'Arabie-Pétrée, et dans quelques con-
trées de l'Afrique, les peuples font dei provisions d'in-
sectes et surtout de sauteô^les qu'ils sslent ailn de les
conserver pour les moments de disette. Du reste c'est un
aliment de trte-mauvaise nature qui procure une nour-
riture acre, irritante pour la gorge et fournit peu
d'éléments nutriUft.
ACRISIE (Médecine), du grec krisis^ crise, et a privatif.
— Ce mot désigne la terminaison d'une maladie sans
phénomènes critiques ; mais son sens n'est pas détermi-
né d'une manière bien exacte, et tandis que les ims dé-
signent par là une crise de mauvaise nature, les autres
l'impliquent à la période d'intensité de la maJadie, pen-
dant laquelle la crise ne peut avoir lien (voyes Crisb).
ACROBUSTITE (Médecine vétérinaire), du grec akro-
bustia^ fourreau. — Inflammation de la muqueuse da
fourreau diei les animaux domestiques; commune chei
le mouton, elle y a reçu, en certains pays, le nom de Mal
de Boutrv» Le défaut de propreté, 1 absence de litières
fraîches développent cette affection lente et souvent asses
tenace.
ACROCARPES (Botanique), du grec akros^ terminal, et
karpos^ fhiit. — Ce mot désigne, dans la famille ou la
classe des Mousses^ celles qui portent leurs ci^ules
fructifères au sommet des rameaux. M. Cam. Montagne
en a formé son troisième ordre, comprenant 27 tribus.
(voyez MoossES).
ACROCHORDE (Zoologie), du grecaJfcrocAofYfdn,Ternie,
parce que l'animal de ce nom est couvert d'écaillés rerru-
gueuses. — Genre de Reptiles de l'ordre des Ophidiens de
r. Cuvier, fanûlle des vratt Serpents^ tribu des Serpents
proprement dits^ section des non-venimeux^ reeonnais-
sable aux petites éculles uniformes qui couvrent le corps
et la tète en dessus et en dessous. On n'en connaît que
deux espèces, toutes deux aquatiques; VA. de Java vul-
gairement Oular-caron de Java dans les rivières de cette
lie: il atteint Jusqu'à l'',50 de longueur; VA, à bandes,
Oular-limpé^ habitant ces mômes rivières et signalé à
tort comme très-venimeux ; on le trouve aussi dans l'Inde
et les lies voisines de Java.
ACRODYNIE (Médecine), du grec akros, à l'extrémité,
et oduné^ douleur. — On a désigné sous ee nom une aflTeo-
tion sans gravité qui a régné épidémiquement à Paris
en 1828 et 29. Les malades se plaignaient de foonnille-
ments, de douleurs aux mains et surtout aux pieds, d4n-
somnie, de dérangement dans les fonctions digestives, le
plus souvent sans flèvre. On a reeardé cette maladie
comme une variété bénigne de la pellagre (voyes ce mot),
mais on ne s'est accordé ni sur sa nature précise ni sur
son mode de traitement ; elle n'a pas appelé l'attention
depuis cette époque.
ACROGÈNÈS (Botanique), du grec akros, à l'extrémité,
et genosy naissance, développement — Nom proposé par
M. Lindiey pour le groupe des plantes Acotylédones de
Jussieu ; dans ce système de nomenclature tiré du noode
de développement que l'on regardait comme caractériati-
que de chaque embranchement, ^les Monoeoh/iédanes
s^appelaient Endogènes; les Dicotylédones, Exogène.
Cette nomenclature a été abandonnée quand on a mieux
connu les faits dont elle donnerait une fausse idée. —
Certains botanistes, et entre autres Acfa. Richard, ont
nommé Acrogènesy seulement un sous-embranchement
des végétaux Inembryonés ou Acotylédones caraotérieé
par l'existence d'un axe de végétation et d'organes 9^
pendiculaires {Hépatiques, Mousses^ Lycopode$,Equisé--
iacéeSf Fougères), G— s
ACT
iCSKifilHE (Cfaimie}, du latin aar, tcn, st oleum,
rbnih [(?H'0'). — Liquide builcm, trts-volatit, irritant
ftrUoieit !■ muquraw da an et des yeui, loluble dam
l'an, DteMlubie dun l'alcool et t'éUier, itaorbant
l'sintoe de l'air et se changeant en un corps nouTeau,
l'itile iCTOlélciue ou acrylique C'H'O' ou HO.C'HH)'.
L'tcrolélue le produit toujoim dans la distillatioa
itthe do corps gros à base de glycérine et se [«connaît
i an odeur caract^rislique, mâme quand elle ne m
lonneita'ïa petite proportion. C'est cllo qui donne lieu
1 l'odeur à forte de la friture. On l'obtient en dïxttltanl
lielfc<ni)e[C*H>0*) au contact de l'acide pliospliori que
ulifdn,dui9 un i:[>urant d'acide carbonique, puis recti-
Suit l'unléine impure sur la lilharae et le clilorure de
caldnm. Utin cettit opération rscidc pliosphoriquo an-
hjdnmieiit 4 âquivalenls d'eau dont les éléments sont
pu 1 11 glycérine.
C*HSOS — 4H0 = C*HtO<
Glfcériu.
L'icrdéioe peut êtn comidét^ comme l'atdéhjde de
rnicodadjUaue (loyei AloIuidij.
De mfime, I acide p'-^^tJ^"»*^ «■ * "
qge l'icide acétique
CSOL, Acuiï iciTionE].
L'acroléiiw ■ été découverte par BerMiJm. B.
AOtOLËlQUE ou acrvlique (Acide). Adde orsaniqua
CH'O'. Provenant de loxy^natîon spontanée à l'air,
di riciotiiNi (royei Acdoleifie).
ICnOHlON (Anatouiie), du grec aJtroi, au sommet, et
mwf.épanle. — On donne cenom aune apophyse ijoyet
«mot) qui teroine en haut et en deliora, lapine de
roDioplati; elle l'articule avec l'eitréttiité externe de la
Q^uiÂi^ et donne aitadie aux muscles Irapizt et deltoïde.
ACROSTIC (Bolanique), Aerwlichum de Linnd ; du
grec ahiu, k la turbce, et ilidiot, rangée. Allusion aui
nncietde sores dispoaées à la surikce inférieure d«a feuil-
let. — Geure de plantes de la famille de* Fougéi'tt,
Itibu des Polmodiae^i.
t compieod des plantes habitant spécialement les
rtfioM inlectiopicales des dcui hémisphËres. L'A.grint-
Cil [A. tamient, Bory) vient i Caracas et t la Guada-
le. M* feuilles, graniles quelquefois d'un mètre, sont
il'û rert un peu glauque. Celte espj«e est d'un très-Joli
ftu duis les serres où elle s'enroula autour des piliers.
Vi.amtd'ilan (A. oiclcorne, Willem.) et VA. grand
{i.frtiuU, A- Brons.} sont deux belles espèces épî-
pti;rà,uec de gnuides feuilles palmée* ou rénifunnes.
On la cultiie dant les eerres. G — s.
ACHOSnClIIÉËS ou ACnOSTICiUCËES [Bolani-
qw). — Tribu de la famille des Fougéret établie par
CaBiUclund en prenant pour type le genre AenulieHum,
ipevftel autour de lui les G. Polyiolrya, Campium,
f^Sfmaopttru, Olftrria, etc.
iC&iB. — Mesura de capacité, J uire (4''°'i,ÏBl-
ACTL— Meaore de langueur des Romains valant
li^iSOUlL — Ucaura de auperflcie, aeti limplt [aelut
■lanu), ];o pieds romains de Iode, sur 4 de large, soit
4!*<,lltt!. Acte carn! (acfiu qacdrnlut lemii f juge-
'*")J» pieds romains en tous sens, soit 1 2"",80l08fl9.
ICTSE (Botanique), Aciœa, du grec oAiaiii, «urciiu,
Smipie Linné avait trouvd de la ressemblance entre
•es fruiu et ceux du su-
reau.— Genre de plan-
tée de la famillcdes Hé-
nonculoceei, tribu des
Rclléboriet, dont nne
esptcer.4. ipiée ou eii
épi ou A. compacte [A,
'i ipicala, Lin.) Tulgaire-
} jDfsaUierljtdeS.Ckri!-
topht , originaire du
Caucase, s'est répand u e
daits les parties tempé-
rées troidea de l'Europe;
et se renconue iiui eu-
vironsde Paris. Ses peli-
l«* fleurs blanches \t>^.
Ifi) donnent des Truila
Ft-it- /.(i,t, r«ilu«. noir*; mais c'est imo
plante vénéneuse <iui
fw niira snx bealisui t Mi ^lw^iae, ou pluUt son rhiiA-
l'.iBidaeen certaias pays sous le nom i'EtUbomnvir,
■ittaiployée autrefois en médecine; la pousse sérienne
■ihicotirou i l",30i c'est dans les boiimontueux qu'on
rencontre cette plante \ se
GfBcace contre la ver '
chaist-pwi a ise , ne B gi
plus dans le genre '
mais est devenue tt ,,.
d'un gpnre Cimkifuga.
— Caraclèrei du. -
Aciaa. — Fleura
ches; caliee de 4 A S s(>-
palespétatoldes; corolle
de 4 pétales étroits si-
mulant des étamines
stériles ; étarainea nom-
breuses; ovaire unique,
monocarpelle, stigmate
sesaile ; fruit en baie
graine. Ces plantes voisines des Aconila sont vénéneuses
comme eux. G. — e.
ACTINIAlRESouACTIMEN3(Zoologie).— Famille de
polypes formée par certains wologisles avec le grand
genre>lcfint>deG. Cuvier.
ACTINIES (Zoolo^e), Aclinia, du grec aktù, ravon d'é-
toile. — Animaux marins da l 'embranchement des Zoo-
phvla ou Rayoïinia de la classe des Poli/ptt, ordre des
Pol.elmmttsie G. Cuvier, où iU forment un grand genre,
dé»gné vulgairement sous le nom d'^nAnone» de mtr et
quelquefois d'Ortiei de mer pies. Ce» animaux exclusi-
vement charnus, peints de riches couleurs, ressemblent K
de grosses fleurs doublées, dont k's nombreux tentacules
rsngés en cercle autour de leur bouche rappellent des
pétales multiplié*. Baster, Béaumnr et surtout Dicqua-
mare ont fait sur les actinies des expériences qui révè-
lent chei elles une énergie surprenante de vitalité ;
ces polypes repiaduisonl plusieurs fois leurs tentscule*
coupés 1 ils se régénèrent cemplétemenr au moyen d'an
ft-agment quelque peu considérable dé leur corps. lis
supportent de longs Jeûnes, le Iraid de la glace pen-
dant llel Ib heures, le vide de la machina pneumatique,
sans paraître en souflrir; mais l'eau de mer leur est né-
cessaire, carilsp<iiiss«nt promptement dans l'eau douce.
Leurnourrilurecunsisteen petits mollusques, verset crus-
tacés, dont, apr4a 13 bouies environ , ils rpjrtient par
la bouclie les parties dures non digestibles : tes actinies
se reproduisent tantôt par une rupture de leur coips
qui projette au dehors des fragments destinés t se com-
pléter en de nouveaux animaux de la même espèce, tan-
lût par une sorte de pontei ■ Les petites actjnles, dit
G. Cuvier, passent da l'ovaire dans l'eelomac et sortent
par la bouche. • On trouve ordinairement ces polypes
adhérents aux rochers des rivages, ils glissent à leur sor-
face ou s'en détachent pour se di'placer. On a remar-
qué qu'ils épanouissent largement Icura tentacules sou*
l'influence d'une belle lumière ou d'un temps beau et
calme, tandis qu'ils se contractent en se refermant, sou*
des influences contraires.
Les espèces d'actinies les plus communes sur nos câtes
nt ! 1'^, coriace on à groi te'ifaculei (A. iriiiti), Lin.>
large de iF,06 A(r,07, d'une couleur orangée, deux
rangs de tentacules ordi-
nairement marqués d'un
anneau rose ; elle se trouve
dans le sable ; — r^.poMj^
[A.equifia, Lin.) oaA.
rochers de nos cotes de la
Hanche j sa peau douce,
finement striée, est colorée
m pourpre tacheté de
•ert ; elle est plut petite
|ue la précédente i — VA.
■laiu:/ie{A.plui/ioia,Cay.)
large de U",i'9 * 0" '"1"'
ressemble à un gros œil- fi(.ti. — Aciimt r<i>rpri inci
let blanc ; — ïA. brune •" •" »'"" " 'r""""*-
[A. effœla, Cuv.) d'un brun
clair, rayé de blanc iongitudinalcment, très-commune sur
les bords de la Uéditerranée. — La cbalr des actinies
n'est nullement malfai«ante; on en mange en quetiiues
pays. Les expériences et observations de Dicquemare sur
t actinie» se trouvent dans la Jountnl de pkysùjue,
in 1776, et dans les Tram, phil., t. LXIII.
ACTINOCRAPHES. — Appareil* A l'aide desquels on
mpare les intensités de lumières qui ne brillent pas st-
ullanémeut par le temps qu'elles mettent A impressioif
■t photographlquemcnl une surface sensible.
A DE
30
ADH
AGTINOMÊTRE. — Voyez Ptrréliombtiib.
ACTINOTE (Minéralogie). — Voyez Amphibole.
ACTION (Mécanique). — Voyez RtAcrioN, Thavaii.
ACUPUNCTURE (Médecine), da latih ams^ aigaine,et
punctura^ piqûre. — Moyen thérapeutique célèbre à une
certaine époque et qui consiste à introduire, dans les tissus
où siège le mal, des aiguilles, en or, en argent, en platine
ou en acier détrempé ; elles peuvent êtres pourvues d'une
tète en métal ou en cire, et sont en général d'une lon-
gueur de 10 à 12 centimètres; leur introduction s*opère
en les frappant avec on petit maillet, ou le plus souvent
en les faisant tourner rapidement entre le pouce et l'index.
L'acupuncture a été employée chez nous, dans le traite-
ment des névralgies, des rhumatismes, de certaines in-
flammations, etc. Pratiquée dès la plus haute antiquité,
par les Chinois et les Japonais, contre toutes les maladies,
cette opération fut apportée en Europe au dix-septième
siècle par le voyageur Kempfer ; abandonnée bientôt après,
elle fut remise en honneur par Vicq-d'Azyr, et plus tard
par M. J. Cloquet qui publia en 1826 le résultat de ses
observations dans un Traité de racuptmc/ure, Paris, 1826.
Cependant elle ne tarda pas à retomber dans on oubli
presque complet — Voyez aussi notice sur l'acupuncture^
par Pelletan, 1 828. F — n.
ADANSONIA (Botanique). — Voyez Baobab.
ADANSONIÉES (Botanique), du nom du botaniste
Adanson. — Tribu de la famille des Bombacées^ qui a
pour type le genre Adaruoma ou Baobab (voyez ce mot).
ADAPIS (Zoologie). — Petit mammifère pachyderme
fossile, voisin du Daman, découvert par G. Cuvier dans
les plâtres des environs de Paris.
ADDITION (Arithmétique, Algèbre). » Opération ayant
pour but de trouver une quantité qui contienne à
elle seule autant d'unités et de parties d'unité qu'il s'en
trouve dans plusieurs quantités données. Le r&ultat de
l'addition 8'ij>pelle somme ou total. Le signe de l'addi-
tion est le sigae -^ que l'on place entre les quantités à
additionner.
Pour additionner des nombres entiers, on fait séparé-
ment et successivement la somme des unités de cha-
que espèce, en ayant soin de tenir compte des unités
d'ordre supérieur obtenues dans chacune de ces opéra-
tions partielles. On opère tout à fait de même pour les
nombres décimaux et les nombres complexes. Pour les
fractions, on les réduit d'abord au même dénominateur,
on fait la somme des numérateurs, et on loi donne le
dominateur commun.
En algèbre l'addition consiste simplement à placer les
quantité à la suite les unes des autres avec leurs signes
et à faire la réduction des termes semblables. Ainsi la
somme des deux expressions suivantes (a*— 5ab-i-7bc),
(4a«— I2bc4-3ab— d*) sera a« — 5ab-|-:bc+4a«— 12bc
-hSab— d* ou en réduisant les termes semblables
5a'^ 2ab — 5bc — d *.
ADDITIONNEUSE.'— Machine servant & faire les addi-
tions. — Voyez CALCDLBa {Machine à).
ADDIX. — Mesure de capacité grecque (3i>S604).
ADDUCTEURS fMoscLBS) (Anatomie), du latin addu-
eere, amener. ^ Muscles dont la fonction est de ramener
vers l'axe du corps les parties auxquelles ils sont attachés ;
ce sont les muscles antagonistes des abducteurs; les
muscles adducteurs du bras sont le grand pectoral, le
grand dorsal et le grand rond; à la main, ce sont les
muscles fléchisseurs; aux doigts, les adducteurs sont les
inter-osseux et adducteur du pouce (il faut remarquer ici,
que l'axe du corps est remplacé par l'axe du membre);
à la cuisse on trouve comme adducteurs, le pectine et
les trois adducteurs; au tarse les muscles rotateurs sont
en même temps abducteurs et adducteurs.
ADÈLE (Zoologie), Adela , du grec adélos, obscurY
— Genre d'Insectes Lépidoptères; famille des Nocturnes^
section des Tinéites (Règne animal) et du grand genre
P/ialœna de Linné; établi par Latreille aux dépens des
Alucites (voyez ce mot) de Fabricius ; il est caractérisé
par des antennes fort longues, les yeux rapprochés, les
palpes intérieurs très-petits et velus; les ailes générale-
ment brillantes. Les chenilles des adèles vivent sur les
touilles des arbres; et de leurs débris, elles se font un
fourreau qu'elles transportent avec elles. Les adèles sont
de petits papillons trè^légants, nuancés de couleurs mé-
talliques qu'on peut comparer à celles des oiseaux mou-
ches. On en connaît plusieurs espèces qui vivent dans
nos bois; on peut citer, VAd. de Degéer {Alumta de-
geerella^ Fabr.), très-commune aux environs de Paris ;
— VA. de Réaumur [A, Beaumw^lla^ Fabr.) noire, ailes
sup. dorées.
ADÉNITE (Médecine), da grec aden^ glande. — In-
flammation des ganglions lymphatiques (voyez Bobon,
Glandb, ScaopoLEs).
ADËNOLOGIE (Anatomie), du grec aden^ glande, et
logos^ science. — Partie de l'anatomie qui décrit les
glandes. — > Le mot Adénotomib a été employé aussi pour
désigner l'anatomie de ces organes.
ADHÉRENCE (Médecine), du latin adhœrerCy être fixé
à. — On nomme ainsi en pathologie l'union intime de
deux parties organiques qui normalement doivent être
indépendantes l'une de l'autre ; l'adhérence est toujours
le résultat d'une inflammation qu'on appelle dans ce cas
adhésive; ainsi les adhérences peuvent avoir lieu à l'o-
rifice des ouvertures naturelles, dans l'intérieur même
des grandes cavité, dans les articulations, à lap^o
dans certaines cicatrices vicieuses, surtout à la suite
des brûlures, etc. L'art a souvent recours à cette pro-
priété pour réparer des déchirures, des coupures, réunir
des parties divisées, oiu des solutions naturelles de conti-
nuité dans certaines parties du corps (voyez Adtoplas-
TU, Bec DB LiàvBB, Brolobbs, Staphtlobrhaphib). F— a.
ADHÉRENCE (Physique) , lat. adhœrere^ être attaché à.
— Fait consistant en ce que deux corps restent fixés et
comme soudés l'un à l'autre, une fois qu'ils ont été mis en
contact intime. Le tain adhère aux glaces, la cire à cache-
ter au papier, l'encre à la plume que l'on y trempe, l'air
aux minces feuilles métalliques qu'il empêche de s'en-
foncer dans l'eau. Comme deux corps peuvent rester
adhérents l'un à l'autre, même dans le vide, c'est-à-dire
lorsqu'ils se trouvent soustraits à la pression provenant
de l'air extérieur (voyez PaBSSioN ATHosPHéniQOB), on est
condcdt à reconnaître l'existence d'une action perma-
nente qui s'exerce entre les deux surfaces en contact
(voyez Adhésion). Toutefois il ne faut pas négliger, dans
les cas ordinaires d'adhérence, la part d'effet due à la
pression atmosphérique.
C'est l'adhérence des matériaux entre eux qui donne
de la solidité & nos maisons, c'est elle qui retient les mon-
tagnes sur leur base argileuse et inclinée. Que l'argile se
détrempe, que l'adhérence faiblisse, et nous voyons se
produire ces catastrophes occasionnées par l'éboulement
de montagnes comme il s'en est présenté plusieurs cas
dans les AJpes.
ADHÉSION (Physique). — Force qui tient unis l'un à
l'autre deux corps amenés au contact. C'est un cas par-
ticulier de cette force générale nommée attraction (voyez
ce mot) qui tend sans cesse à rapprocher la matière de la
matière. Lorsqu'on établit le contact de deux disques de
verre ou de métal ou tout simplement de deux balles de
plomb firatchement coupées , par des faces bien planes
et bien polies de manière à éviter l'interposition de l'air,
on peut faire supporter au système une charge assez
considérable tendant à détacher l'un des corps de
l'autre dans le sens perpendiculaire aux surfaces de
contact, sans produire la séparation même dans le vide.
L'adhésion intervient dans le frottement (voyez ce mot).
Elle augmente avec la pression que l'on exerce pour rap-
procher les surfaces de contact, surtout si cette pression
est maintenue pendant quelque temps. •— Les liquides
adhèrent aux corps solides même à ceux qu'ils ne nu>uil-
lent pas : si l'on applique à la surface de l'eau ou du mer-
cure un disque de verre ou de métal suspendu horizon*
talemeut au-dessous de l'un des plateaux d'une balance
et tenu en équilibre par un poids convenable mis dans
l'autre plateau , il faudra, pour détacher le disque ,
surcharger plus ou moins ce plateau suivant les con-
ditions de 1 opération. Dans le cas de l'eau, le disque,,
en se détachant, emporte une couche de liquide; l'adhé-
sion du liquide au disque est plus forte que celle du li-
quide à lui-même et le résultat est indépendant de la
nature du disque. Dans le cas du mercure, le disque
se détache sec, sans rien emporter ; on a vaincu l'acUié-
sion du liquide au disque plus faible cette fois que
l'adhésion du liquide à lui-même. On s'aide de l'adhé-
sion pour opérer des transvasements sans perte de ma-
tière ; on applique le bord du vase contenant le liquide
à transvaser contre une baguette de verre déjà mouillée
et on produit l'écoulement le long de cette baguette ;.
{fig- 48) ; on a ainsi un filet liquide adhérent à la ba*
guette do verre et facile A introduire même dans ua
vase à ouverture étroite. Les gaz adhèrent et se conden-
sent à la surface des corps. Les corps poreux et les corps,
en poudre (vovez Carbone, Noir de platine) jouissent d'ujx
pouvoir conoensant remarquable. On peut dire d'une
manière générale que tout corps est enveloppé d'une
couche d'air adhérente comme d une sorte d'atmosphère»
ADi :
Oc U ces halles argcntfam qut appinlBseni ft 1> inrface
d'un corps solide plongC djms an verre contenknt de
I'mq, surtout quand OD plKs le verra sous le rëeiplent
da II machina poeunuidque et que l'an vient i donner
qodque» coDps de piston. C'est à caaac de radbâsion
qu'il est «î diffldte de bien pui^r d'air les biromfclr>;s
et 1«s IhermoniÈtrca.
L'air «dbéreat kux parois des cclloies formi^ par les
ptrtiCDles cristalliDes du sucre retarde !a diBsoliitiou
de cetl« tuljstauce en ginant la péuétraiion de l'eau
dus l'intérieur de la masse i mais cet air cédant A
la prMfiîoo de l'eau environnante s'élève sous forme de
, li emportent des fragmenta de sucre et
T 1 Ik surface du liquide où ils abandon'
ncnt leur eliarge. Les gai el lea vapeurs imprignent de
leur odeur lea corpa «Midet et liquides en adhérant k
L'adhésion qui s'exerce entra deux corps de nature
HBÉnale touche de IrËs-près à l'afanité chmiique (voyei
et Eut) si elle ne se confond pas avec elle. L. G.
ADlAIiTE (BuUnJque), .li/ianfum, du grec adianlin,
qui ne se mouille cas, parce que vainement on trempe
nttf plante dans I eau, elle reste stche. — Genre de la
(■miUe des FoiM^ref , tribu desPo^ynxJiiic^rs renfermant
àtt berbes qui habitent eu général Ite pays chaude, et
aoiquelles leurs feuilles minces, transparentes, et leurs
lign grilea ont valu le nom de Capillaire ; on en trouve
deux, espèces dans uos pays \ le Capillaire chevnx de
Vtau (â. CapiUui Veneris, h.) vulgairement Capil-
lixre de Montpellier, à pétiole nu, noirltre, luisant,
t feuilles trèa-déconpdea et agréablement aromatiques
luaqa'eUes sont deaséchéee ; on le trouve dans les grattes
bonuda et au bord des fontainea; et le Copillairt au
Canada, aanltaire m pédale {A. pedalam, L.], t pétiole
flabn, les feailles étalâes en pétales, d'un beau vert et
fl'aae odeur agréable; cultivée cbei nous, celte eapfce
CM originaire du nord de l'Amérique septentrionale, toutes
dem ODt des propriétés pectorales bien connues et on
to bit le tirop de capillaire des pharmacies. Caraclëi'CS
■ta pore^^lffionlum. Lin. i rhjiome rampant, feuilles ou
Inuies ardioairement composées , pennées une ou deux
tas. portant lea capsules A l'eitréniilé de leurs nervures
Todàes en réceptacle linéaire. ^~0d désigne encore sous
le mm de Capillairea trois autrca pla
le Cop. biane, . -„.. — ,,
n^i, lin.] le Cap. noir [Aapli
,1 {A^
rn Ruta mu-
ACiAUT^ES (Botanique). -- Tribu de la famille des
fHfè^, ât«blte par Gaudicbaud seulement pour deux
1 ! Adiante et ChàUmthx.
I ADO
tenue dans d«t cellalcs apécialcs,lei «dn'eKto •tfi^naer,
ik parois ettrémemeot minces, transparentes, visibles
seulement au microscope, et dont la réunion fonna le
littu adipeux.
ADIPIQUE (Aemi), du latin adept, adipit, grafai»
(Chimie). — Acide bibaiioue, Ci<ll'°0<, l'un des pro-
duits de l'oxydation des acides graa du snifel de l'acide
oMiqne par l'acide aiotique. Il se présente soug la forme
de cristaux groupés par masses arrondies et rayonnées;
par la sublimation, les aiguilles cristallines se disposant
comme les barbes d'une plume, sa couleur est un peu
brunltre. II est soluble dans l'eau el fond à i30*. Pour
l'obtenir on Iraite soit l'acide oléioua brut, soit le soif par
l'acide azotique de 1,40 de densité étendu de la moitié de
son poids d'eau -. ['action est d'abord vive, elle m calme
bientdl; on maintient l'ébullîtionjusqu'i ce que lamatibre
grasse ait disparu. II se forme, dans celte réikction, les
satine dana l'eau; puis les eaux-mèrea acide»
Boni cuiicentréei avec précaution pour expulser l'acide
nitriqnei la faveur duquel les acides adipique et lipigus
demeuraient dissous : alors ces derniers acides se dépiv
senti on Ifs sépare l'un de l'autre, à t'aide de l'élbér.
L'acide adipique a ét^ découvert par Laurent B. ,
ADIPOCinE, da latin adtp*, adipia, graJSM, et etrOy.
remarqua dam certains cadavres Ai
li6TedesInnDcentB,àParia, Fourcroy supposa que ce pro-
doit, qu'il considérait commeun savon ammoniacal mélfr
de phosphate de chaux, résultait de la décompoaitioD
lente de toute maLière animale autre que les os, le»
ongles el les poils. M. Chevreul a trouvé depuis [ISII>
dans cette substance de l'acide margarique, de l'acide
otélqae, une mstlbre colorante Jaune et odors ' '~
L'adipocire provient de la graisse qui préexiste dan»
la corps des animaux (Gsy-Lusiac et Chevreul] ea
ne se forme pas aux dépens de la chair, des tendons oia
des cartilages : on avait fait, en vain, des essais dispeit-
dieux peur convenir en adipocire, capable de aervir 4
la fabrication des chandelles et du savon, des cadavre»
de bétea i cornes exposés & l'action de l'bumidïlé. Voici
ce qui résulte d'une série d'eipdriences tkties par U. de
Hartkobl pendant 3& ana : il ne se fonne paa d adipocire
quand on enterre les corps des animaux dans un terrain
«ec; le contact de la terre humide rend la graisse des
cadavres savonneuse, fétide et incapable d'être transfor-
mée en chandelle au en savon ; las cadavres des manuni-
fËres donnent, aprfes trois ans de s^oor dans l'eau cou-
rante, une graisse pure, plus abonilante chei les Jeunea.
animaux que cbet les vieux; las intestins fournissent
plus de graisse que les musdesj on peut faire avec cette
graisse, sans la puriflcr, des cliandelles aussi belles et
aussi bannes qu'avec la cire blanche; eoSn on obtient,
aprte trois ans d'immersion, plus de produit dans l'eau
stagnante, que dans l'eau courante, maïs il faut alors.
puriHer la substance. On fait en Angleterre, des bouges
économiques avec de l'adipocire. L. G.
ADIVK (Zoologie). — Lnpi.'ce du genre Chien, nonunée
par C Cuvier focMc {Catâi Cortat, G".]. — Voyei
Reanneulacies, tribu des Animonées, d'un port élégant,
habituellement hautes de 0",10 i 0".15, à feuilles dé-
coupées en ianlÈrea Hues, (leurs solitaires Jaune* ou ron-
fBt, qti'ea trenie en abandance dani dm cbaïufn de
I. d'miloime {4,
, , nsangli
que le dioa Han Jalaai de J'avoir pour rival ; ton aiitg
tomba tat eeUe plante et leigait tes fleur» d'un beau
fonge vif; cette Table paraît être l'origiDi
pianle. L'espèce la plus connue eM 1 A.
^ulKHnatit,Un.),ia]gtitexneatùmDraée
par allnaloQ au rédt de la Fable ; elle ■ les sépales gl*-
Kw, étaKa, d'one pourpre noiritre; Ki pétalei d'uoe
bella OHileiir pourpre, wnt reoianiusbles par une tacbe
noire qui eitat« fc leur base. C'est one plante d'ornement
-cMnmiuie diiii noa Jardins. L'A. dété (à. œilivalù.
Un.), Tnlgairement ail de perdrix, dont lea gépalea
■ont Jaitalmt, datoea. appliqués Bur les pétales, ceui-d
«Hit d'nn nraM Tennillon on Jaunes. VA, /Inmboyante,
A. wuleur de fil {A. flammea, Jacq.) a des «épalea
d'un Janne Tefdltre, et let péialee d'un rouge vif:
One autn espèce, l'A. prialaniir* (A. vematii, Lin.)<
habite tortotit la France méridiiMale et se trouve dans
les vallées dea hantei otontagnea; «es flenn aolluîre*
«ont laïuiea, un peu verdUiea, la culture en a fait qne)-
-quea variètée, daoa noa Jardins. Caractferea da genre
JffMM .- — Calka à S iépalea, colorés, caducs, de t A tf pé-
tales BCMiles) trulU ea akène, oombreoi, nus, i une
•eole graine. G—*.
ADOS (Horticaltnre). — On appelle ainai une planche
'de jardinage disposée en talna fortement incliaé et dont
la partie b nina âlevéo ert ordinairement appuyée à un
mor. Les adoa sénA«leniant upoiés au midi et prêtées
par leur Inclinaison même et par l'ilri des mars contre
lea venta et les pinlea dn nord, sont employés pour la
culture des primenia, tels que lea Iraisea, le* pt^ etc.
Qnelquetai* auKl on dispose lea terrains en mm, lora-
qu'ib iont naturellement humides at qu'on vent faciliter
I écoaiecneat de* eaux \ dans ce cas leur direetioD (at
détermlDée par l'indiasiaou naturelle du sol (voiiei
BlLLONHASB, LlROUa}.
ADOUaSSANTS (HïDtCAHEirra^ (Médecine). — A
une époque où l'on attribuait ï one tcreté du sang ou
'de* humeurs un grand nombre de maladies, on nommait
Wdicamdiffadouciuanffceniqae l'on regardait comme
encace* pour corriger ces Icretés. En abandonnant ces
idéea on a attaché un autre sens aai mêmes mois ; on
Doaime aujourd'linl adoueissanl! le* médicaments mu-
cilagineot ou sucr^ qui s'administrent dan* la première
période d«a maladies iiinnmmatoires, rnmme les looclis
et autre* liquides émulsifs, le Isit, le miel , les prépara-
-tioni faite* avec le* plantes ou les substance» niucilai^-
neoaee, comme les gommes, la graine de lin, !«■ ae-
mencea de fotng, la guimauve, etc. Les bain* agisaent
an»! comme adoocissanla.
ADOXA (Botanique) du grec a privaUr, et dozfi. gloire,
'tclat. — Genre formé pour la Moscnttl/e, Moschateitino,
plante dont les petites fleurs verdures, sont dépourvuea
de tout Mat (voyes Hoscatillb).
ADRAGANT ou Koucucn, AnaasiNTHi (Matière mé-
dicale). — Voyet GoHUE.
ADULAIRB (Minéralogie). Ainsi nommé du Mont-
AduU on Sainl-Golhuri'. — C'est un feldspath ortbose
blanc, nacré et transparent (pierre rfe /une des Joaillier»)
dont on trouve de beaux cristaux au Saint-Goibard, en
Suisse (voyei FaLSPitTn).
ADULTE (Zoologie, Botanique, Médecine). — Voy. Aca.
ADULTERATION. — Altération d'un produit quelcon-
que et plus spécialement d'un produit chimique parun mé-
lange [rauduleui de substances de moindi-e valeur.
Pour les moyens de ta constater toir chaque produit.
ADYNAHIE IHédecine), du grec a privatif et dwia-
mis, force. — C'est on état d'alTaJblitsemeat trâs-mar-
qué de toute* les forces vitales -, le visage est altéré, ;iA!e
et sau* expression ; les moutements sont diSieiles ou im-
passibles) Joignes à cela ta mollesse et raffaissament
dw cbairs, la décoloration ou une coloration anormale
de la peau ; la présence sur lea dents, le* lècrea et Is
langne, d'une matièrs nolrfttre couleur de suie à laquelle
-on a donné le i»am do FuLieiitosiTt ; l'amoindrissement
de toute* lea sensations, ta paresse dans la perception et
dans l'eiprouion des idée», etc. L'adynamie ae produit
daiii toutes les maladies de mauvais oaraclËre, le typhus,
la flèvre jaune, le clioléra, et particulièrement la flèvro
typhoïde, dont une des formes portait autrefois les noms
de ptvre odunamigue, fièvre putride. F — n.
ADYNAMIQUB IFikvai) (Médecine). — Nom donné
lUT Pinel, et après lut par la plupart des médecins, Jus-
3u'k ce* demioi tempe, à la /More putride ; aujouN
'bol elle n'est plut considérée qne comme un des étûi
particulien de la fiinrt lypkoûte.
.EGAGRE (Zoolepej. — Nom de la cMvre aautngs.
frait.- . ,.
taie* et qui a pour Xjpe le genre Mgicënu, G>rtn.; élit
réunit des arboslea aquatique* fleuritsant eu oadielli!*
blanches, odorante* t corolle gamopétale, cinq étaminet,
ovaire libre, unilocalaLre \ Iruit en follictde. H. Ad. Broa-
gniari a placé lea Xpcérée* à la Bn de aa classe dei
PrHnuftiiAf ; dan* la Méthode de De Candolle elles suit
rangée* entre les Hyninée* el k* Tbéophrasiées. Cm
plantes habitent aunoat le* régions chaudea de l'Asie;
on cultive quelquefois dans nos serre* l'iC inq/u
à Dears blaoeiws de Gnrtn.
lEGILOPS (Médednej, du grec aix, atgos, chèvre,
ope, œil, loit parce qne lea chèvre* sont sujettes à cette
inaladia, lOit plutut parce que ceux qui en sont affec-
tés, tooment les yeui comme ces animaux. On donne
ce nom k on petit ulcère, tantôt simple, quelqueltois
Einueui,t bords calleui, profond, situé i l'anele interne
de l'teil et qui résulte ordinairement de louverture
d'ane petite tumeur nommée anchilop$ (voyei ce mot)
avec laquelle let anciens i)aratuent l'avoir confondue.
L'cgiiop* ùmpie guérit facilement et ae cicalriae bîentét
en lavant la plaie avec de l'eau de sureau, de l'eau de
guimauve; celui qui présente une ulcération profonde,
calleuse est souvent compliqué de carie de l'os, et de-
mande on traitement plus sérieux.
i£GlL0P5, £GILOPB (Botanique).— Dîoscoride a li-
gnalésaniraiàon cette plan te commccmcacc contre l'aBéc-
tion dont elle a pris le nom. — Les ^E^laps ou £ailopei
en français forment un genre de plantes MotoKolyudoàes,
de la famille des Gratninéet, tnbn dea Trilîcées ; ce sont
de* herbes annuelles qui croisant spontanément dans les
champ* de l'Europe méridionale et dans le Levant. On
trouve dans les plaines basses et arides des environs de
Pana \'£. allongé [M. triundntis. Lin.}, beaucoup plu?
commun dans le midi de la France. Hais une espèce
plus remarquable se rencontre dans les terrains ^ecs,
le long des chemins i Fontainebleau, dans noa dépar-
lemenlB du Hidi, en Italie, en Espagne, etc. ; c'est l'Ji.
ovale {X. mata. Lin,), haute de 14 & 10 centimètres «t
C|ui doit à son épi court et ovale nn aipeel tout particu-
lier {fig. 61). Cette espèce répandue an Sicile y % ^td
signalée souvent, depuis le voyage de Sestini, comma 1o
froment sauvage. C»ialpin avait en effet nomma TViA-
AËR
33 AER
am sytvettre aon gprain quelque peu semblable à celui
ëofrome t, et que les Siciliens mangeut volontien, légè-
ronot TùtL Récemmcait, en 1840, M. Esprit Fabre, ]ar>
tiider à .Agde et M. Dunal, avaient annoncé que des
graines de T^ triticoidea^ Requ. donnaient par la cul-
ture le Téritmble froment cnltiYé ; MM. Godrou, Regel,
Vilmorin, Groenland, Henslow en discutant ces eipé«
rifatesB ont démontré qu'il n'y a rien de commun entre
ii Froment et les iEgilopes quels qu'ils soient, et que
VM, tritieokies est un produit hybride àeVjE.omle et du
Froment, produit qui s^éteint souTent par la stérilité, et
M liwinepat une réritable espèce. G —s.
SGh&Of ou iEGREFIN (Zoologie). — Nom d'une
apèoe de Gade do genre Morob (voy. ce mot).
iEPYORMIS (Zoologie), du greca^»uj, erand, et omit^
oésosn.^ Oiseau gigantesque de l'Ile de Madagascar dont
M. Isidore Geoffroy Saint-Hilalre a nettement signalé
reilstenoe,le 27 Janvier iSôl {Ccmj^. rend, de fAc. des
te, de Paris I8SI et 1854) et dont M. Abadie avait pour
la premifare fois vu un œuf employé conune vase par un
Malffâche, en 18S0, à Madaoascar; deux autres œufs
semblaUeB ^ des ossements découverts par lui sont les
seules pièces qui aient révélé cet oiseau gigantesque, et
BOUS ne le connaissons encore que par ces délnis. Les
ttnh de l'iEpyomis étonnent par leur taille; le plus
grand que Ton ait trouvé a une capacité de 10 litres,
les autres mesurent de 8 à 0 litres ; la coquille a envi-
ron 3 millimètres d'épaisseur: ainsi la capacité d'un
de ces ceufii égale celle de 150 à 170 œun de poule,
de 16 à 17 œufs de casoar et 5 à C œah d*autruclie. On
peut conjecturer par là quelle doit être la taille de l'oi-
seau qui pondait de tels œufs ; elle atteignait certaine-
m^it i mèitres et allait peutrètre jusqu'à 4. D est peu
probable, malgré la croyance répandue parmi les Mal-
gaches, que cet oiseau existe encore au centre de Itle,
et les dâ>rjs que l'on a recudllis paraissent fossiles.
M. K Geoffroy SaintrHilaire a fait de cet oiseau, sous
le nom d'jE. maximus^ le type d'un genre nouveau qu'il
place auprès des Gasoars et des Autruches.
AERAGK, ASBAiio!^ (Hygiène, 'i\.'caiioiogie). On entend
en général par ces mots le ronouvellement de l'air vicié
dans UD Heu quelconque. Ce mot s'appbque cependant plus
par^ulièrement aux mines (voyes Yentilatiovi, Minis).
AÉRIFORMë (qui b la forme ou l'aspect de l'air). — Se
Jtt de» substances qui, sans avoir la nature de l'air at-
Biosphérique, en ont les propriétés pbvsiques, c'est-à-dire
la fluidité, la transparence, l'élasticité : tels sont les ^az et
les vapeurs (voyez ces mots).
AÉBOUTHES. — Pierres qui tombent de l'amot-
spfaère ; on les considère aujourd'hui comme des astérol-
dÏBs, c'est-à^Kiire de petits corps planétaires disséminés
dans l'espace où ils circulent autour du soleil suivant les
lois génâmles de la gravitation. S'ils viennent à s'appro-
cher beaucoup de la terre , ils deviennent lumineux en
pénétrant dans l'atmosphère avec une très-grande vi-
tesse, et peuvent tomber à sa surface. D'aprto cela, les
étoiles filantes, les bolides, les pierres météoriques se-
rait des phénomènes do même ordre : les étoiles filantes
pRonent le nom de bolides quand elles présentent un
tisqne appréciable, et d'aréolithes quand leurs frag-
ments atteignent la terre.
Malgré le témoignage des historiens et l'opinion du
vulgaire, on avait longtemps mis en doute l'authenticité
des chutes de pierres, lorêqu'en i803, le 26 avril, une
phûe de pierres eut lieu en plein midi près de Laigle
dans le département de l'Orne. Ce phénomène, décrit
avec beaucoup de soin par M. Biot, mit un terme aux
doutes des savants. Sur un terrain d'environ 10 kilo-
mèues de long sur 4 de large, il tomba deux à trois
nûfle pierres dont la plus grosse pesait 17 livres. Ces
pienes se ressemblaient et n'avaient aucun rapport
avec le terrain sur lequel on les trouva, tandis qu'elles
IR^sentaient les caractères déjà remarqués sur les au-
tres corps qui passaient pour être tombés du ciel. Depuis
lofs on remeilte avec soin les observations de ce genre,
Aon a réuni dans des catalogues les chutes d'aéroiithes
■KDtioQDées par les historiens. Le plus connu de ces ca-
talogues est celui de Chiadni.
wos le rapport de leur constitution physique on dis-
ih^goe les aéroHthes en pierreux ou métalliques, suivant
les corps Qui y prédominent. Le fer existe chez tous à
fétxt nati^ ou bien à l'état d'oxyde ou de sulfate. Au
nemeat }e leur chute on les trouve d'ordinaire forte-
ment édiauflés, mais non pas incandescents ; ils sont en-
foorés d'une écume noirâtre. On y rencontre du nickel
^ chrOme, du phosphore, des silicates de chaux, de ma-
gnésie, d'alumine. Ce sont bien les éléments chimiques
qui composent notre globe ; mais la manière dont ils
sont associés, dans les aéroûtbes, donne à ces corps un
caractère commun qui permet de les distinguer. Aussi
existe-t-il à la surface de la terre un certain nombre de
grandes masses que l'on rapporte, à cause de leur consti-
tution, à une origine météorique, bien qu'on ne les ait
pas vues tomber.
Mais ce qui est encore complètement inexpliqué, ce
sont les droonstances qui signalent la chute 4'un aéro-
lithe. Elle est ordinairenient précédée d'un roulement et
d'une détonation comparable à celle de la foudre ou à
l'explosion d'une poudrière éloignée. Des étincelles sui-
vies d'un nuage de vapeurs ou de fumée accompagnent
le bolide. Le ^us souvent un grand nombre de fragments
atteignent le sol, disséminés quelquefois sur un espace
très-étendu. L'aérolitbe tombé à Montrejean (Haute-Ga-
ronne), le 9 étoembre 1858, a présenté ces diverses cir-
constances. On les trouvera détaillées dans les communi-
cations dont il a été l'objet à l'Académie des sciences.
E. R.
A consulter, Astronomie populaire d'Ara^ ; Cosmos
de Humboldt; Det Météoresy par M. Goulvier-Gravier ;
Grand Traité de météorologie de Kaemtz.
AËRONAUTE. — V(qrei AéaosTAT.
AÉROPHOBIE (Médecine), du grec aér^ air, et phobosy
crainte. — On désigne ainsi l'horreur pour le contact de
l'air en mouvement à la surface de la peau ; sentiment
d'horreur qui est un des symptômes de la rage et qui
s'observe parfois à un nudndre degré dans les accès
d'hystérie.
AËROSTAT (Physique) (du latin aer, air, et stare^ se
teidr; vulgairement ballon). — Enveloppe mince et flexi-
ble, ordinabement spbMoue, que l'on gonfle d'un gaz
moins dense uue l'air ordinaire (d'air chaud, de gaz
d'éclairage ou d'hydrogène), pour avoir un svsteme plus
léger que Pair déplacé et par là capable de s'iâlever aans
l'atmosphère, comme un flacon rempli d'air et bouché
s'élève dans l'eau quand on l'abandonne à lui-même au
milieu de ce liquide.
Principe. — L'ascension a Ueu en vertu du principe
suivant : « Tout corps plongé dans un fluide (eUms un
« liquide ou dans un gaz) est poussé de bas en haut avec
« une fbree égale au poids du fluide dont il tient la
a place, » Ce prindoe découvert par Archiroède sur les
liquides^ porte, en physique, le nom de cet illustre sa-
vant (principe d'Archimède). Si le poids du corps est plus
faible que la poussée produite parle fluide environnant,
le corps monte et la force ascensionnelle qui le soulève
est l'excédant du poids du fluide déplacé sur le poids du
corps. Ex. : Un mètre cube d'air ordinaire pèse environ
1^,29, tandis qu'un mètre cube d^hydrogène ne pèse que
0^,09 dans la môme condition. Si Ton gonfle avec ce
mètre cube d'hydrogène une enveloppe pesant l\ le
ballon ainsi formé aura un poids total de 1^,09 et une
force ascensionnelle égale à l%29 moins 1^,09 ou à 0^,20.
On appelle particulièrement Montgolfières les ballons
gonflés d air chaud dont l'invention est due aux frères
Montgolfler (1782), et aérostats^ les ballons gonflés de
gaz (f éclairage ou de gaz hydrogène qui ont remplacé
généralement les premiers. C'est le physicien Charles
qui a construit le premier grand ballon à hjrdrogène
(1183) pourvu de ses accessoires et presque aussi parfait
que ceux que l'on emploie de nos jours.
Disposition des aérostats, — Une montgolfière se
compose d'une enveloppe sphérique de toile doublée
de papier et munie inférieurement d'une large ou-
verture au-de«^sous de laquelle on suspend un réchaud
de fil de fer avec de la paille, de la laine humide
enflammée : l'air, échauffé et dilaté par la com-
bustion, monte avec la fumée et pénètre dans l'in-
térieur du ballon qui se gonfle assez vite et ne tarde
pas à s'élever dans l'atmosphère, emportant avec
lui le foyer destiné à entretenir sa force ascension-
nelle. Dans un aérostat, l'enveloppe doit Ctre rendue
imperméable aux gaz aussi complètement que possible
pour pouvoir garder assez lon^emps le fluide dont
on la gonfle, d'autant plus qu'ici ce fluide ne peut se
renouveler, comme dans une montgolfière, une fois que
le ballon a pris son essor. Cette enveloppe est formée
de fuseaux de tafletas enduits sur les deux faces
d'un vernis élastique et cousus les uns aux autres. On
emploie encore un tissu que Ton obtient en interposant
une lame de caoutchouc entre deux feuilles de taflÎBtas
(voyez Caoutchouc). Un filet de corde dont on recouvre
le ballon sert à supporter une nacelle ou une corbeille
lëgl!i«(iriider<Hi<leanoiHdeb^diie,atc)M7.&*),d«m
laquelle m pl»«nl les lâroiiMtes atec dlMreiiU ol^Jei^
et répulil fa charge tolale *aT un srand Lombre de
poiott. Le ballon prétente niM «mentira inMcJMue par
laqoelle on Introduit le
gat, M une DuT«rtura su-
pérlrâre contra laquelle
•'applique, en dedam,
une soupape pnuée par
DU raMOTt; raéronante
TUtage ou poor ralentir
vu» deacente trop rapide ;
une banderole attadkéel
naie acaiionnaire, ou «i
l'on deK«ad; on peut,
de piiti, h t'aide du baromètra, calculer la hauuur
à laquelle ou parvient. EnRn on emporte loaTeDt nue
aaa« que l'on accroche à un point flie pour mettra
pied 11 terra et an Fiaxceim , appardi analogue t
on grand parapluie percé d'une ouTcrtura t ion aooi-
met, à l'aide duquel on peut le lainer tomber et deeeeiï-
dra lentecoant en ca« de danger».
GoR^mmf(feraA'0((att.— Pour gonfler le ballon, on le
tutpeiideDtradeniiiiltifAa. SI), par aa partie lapéman,
arec ion Blet et ea naeeOe, puii «i tait coramuniqiier
•on orifice inféileur, au moyen d'un tube Oeiible de
loile gommée, toit arec une conduite de gu d'éclairage,
aolt arec nn appareil dégageant de l'HtoRODina, ce
qui aat moins commode et ploi dispendieui. Voici d'ail-
leura le proc61é aniii lonqu'U dcTieot néceesalra d'em-
ployer rh*drag6ne : On met dei fragmenta de fer ou de
linc, de l'eaa et de l'adde «ulTiirique dans une série de
tonneaux dont chacun «at iormoni^ d'un tube qui Ta
déboucber sous on toiuteau central défoncé à sa partie
inlériearaetplongeant dans l'eau àla maniera d'un cuo-
HiraE. Le gai fourni par chaque lonnsan vient se later
dans l'eau et y laisser leasabetâncescornMivea entraînées
pendant la réaction ponr se rendra de ^i dans te ballon
3Di a 4lé mis en conmnnicatlon avec le fond supérieur
u tonneau central à l'aide du tube de toite gnmtnée. Ou
emploie l'hydrogène, aunout lorsqu'on vouis^élever k de
gnôdea hauteuis, Jjns on but scienliSque. Le gai d'é-
cUirage sufflt pour les ascensions ordinaires si fréquenta
de nos jours. Pendant l'opération du njmpliuBge, ao
ratient le balkm par U
La ballon ne doit pas 6t« »__, „
ment où il parti <*) éifat, i oe Hiement, la bree •ipan-
iireda gat enfbnné dans l'enfelvppe, est tanne en éqoi-
libra par la pTeaion almosptiérlque, mala ft maMu^itae
le ballon a'élfcre edle-d dimlnae [toyei A '- ' '
preiaioD istérieura !'« ■- -' ''
la pression atmoapbfirlque eat trop conméraUet cet
eicèa augmenta d'aitlems k OKaare que te ballen a'éùre.
Pour obtenir l'éqnlUbra des deux prêssiani oppaaéea, ca
laisne onlinairetnent libre l'oriflce inHrienr et od oone
même la aoopape dont on a déjl parié. De ploi, tant
plus grand en s'éleraot, la di
et celle du fluide extérieur diminuent; d'aprts cela, il
suffit de laisser an ballon chargé une fbrce ascMirioB-
r elle Initiale de quelques kilogrammes.
Dirtetion det atrialalt. — Halgré tous lea eflMts
lèntét Jnsqn'k ce Jonr, l'aéranaute n'a aucon moyen
certidn de diriger son embarcation qui va i la dérin
n gré du vent, il ne peut en r^ler que la descente Oi
Hscensionpar le Jeu de la soupape ou par la perte d'un
ortlDO du lest. ifseraltsaRS doute téméraire d'aUBrawi
aéra Jamais résolue t mais il eat
"' k peu pris iuabordable par
l'HScenskin
portion
que celte quesiion
hors de doute qu'elle est k peu pi
lu ressources actuelles de la mécanique. La surface d'
aérostat est en effet trta-grande, elle aérait naimeoi
énorme si l'on se proposait d'enlever des poids eonaidé-
rablea, hypotMee qu il fant abaolument cnrisafer il la
locomotion aérienne doit devenir one réalité pratique.
Ainsi le ballon b Géant, qui a servi ai '
beaucoup de 3000 mètres carrés. Cest certainemêit 3
surface supérieure k celle de touie la voilure d'un Tais-
seau de ligne. Or on a calculé que l'aciioa d'une bonne
brise saris grande voile d'un nsvirc équivaut à l'effet
d'une machine k vapeur de 500 cbevsui:c]u'an se repré-
sente donc la force qu'il faudrait pour maintenir en [dace
un ballon tel que le Géant, malgré l'aciiandnTeat, et anr-
tout |>oar le faln progresser contrairement à wlul-ei,
Le poids de la machine capable d'ui
°"°P
pni'l ' - - - . , - -
diminuer dans une énorme proportion le poids des mo-
tenn actnellement connus. C'est la voie dins laquelle
s'est engagé râsolOment l'bsbile et célèbre In*eulaur
de l'injecteur, M. Giffard. 11 a cherché k conalroire des
mactiioes k vs|>eur qui marcheraient sous les formi-
dables pressions de On, 100 et même 300 atmosphères,
et qui mettraient en mouvement une hélice attelée à la
nacelle.
D'autres inventeurs, H. Ponton d'Amécourt en parti-
culier, se soni propoisé de renoncer k l'aérostat et de
construire uue machine k hélice qui s'étèrerail comme
l'oiseau s'élève par l'action de ses ailes. La petits
machine essayée jusqu'k présent est imitée du Jouet
d'enfant appelé spiralilèrej l'hélice, en toamant, dé-
termine l'ascenaion de l'appareil-, en variant la vitesae
de rotation et le iagri d inclinaison de l'axe, on peut
obtenir l'sacension, la descente et la direction ; iDaia
le moteur qui produirait celte rotation est encore à
irojver, et, ainsi que nous l'avons dit, Ik est tout la
IGÏO de fsire le vide dans des ballon
grands et asset minces et d'attacher i ces ballons un
navire complet devant servir i voyager daui lea airs. L'ap-
pareil dont nous donnons la gravure fig. Si), d'aprèaon ou
vragedo temps, n'a pas été construit et ne pouirait l'être,
man l'idée die I» navigaiion aérienne k l'aide d'un aya-
tème moins pesant (fue l'air déplacé, fut acouise à la
science. Black, chimiste écossais, disait sans faire l'ex-
périence , qu'une vessie remplie d'hydrogène devait s'é-
lever dans l'air (Hul). Cavalto en ITSJ faisait moQlAr
^M dN Blobci M Pfin qn'ib Tirant s'tlenr, eomrae
OsTmitat prtTo.nuiiilBgulraTCTsantlep^Grrueen-
tloii éuit d« conrie
durée, lit reooncb-
reDtïlonirbrdro-
gËne M n'emplojb-
rcnt q QB l 'kir chaud.
{, Unepramifereupé-
,'- nencefattiilttiec
\\ taccts, à Avignon,
sa noTembre 1783,
fli répétée en grand,
i AiuioiiBf,1s&juin
17BI, eo prétènce
dot étMi paitko-
I liées du Viïanls.
Li méine «onée (II
ko&tUSS], ChariM
■Idé de Robert lança
•nCbampdeHtn,
le premier ballon k
gat hydrogène, aa
Qiilieu d'une Ibnle
dans lOQ enthoa-
■iasnif, une pluie
flf. M. — Rinn •()»■ êâ T. UuL TJolente. « Jamais,
dit Merder, leçon
d«phynqae ne hit donnée deraninn auditoire plus nom-
tmoi et plus attentif! ■ Le 11 septembre aatTaot, Ëtieni
tint lea coBinutaairea de l'Académie de« «elencea, puis
le m à VenaiU», an présence du roi, de tonte la cour
et d'une grande m nltiiude accourue de Parla et des villes
TOiiiaa. Le II octobre 17B3, PUlIre des Rodera et le
major marquis d'AHandes oe^reot se confler A une mont-
(0l8tn[/ff.&5J, et eiécatÈrent leprtmierïOfijeaMen.
■cdanatioH d'nn nombre (vodigtaix de tpeetaleni*
ijnant Joaqn'ani toits de* mj^sont. A dater de cett«
ipoque Im Toyagei aériem se maltiplitrent en France et
A l'étranger tantM dana nn but de pore cnrloillé, tantM
dons un bot ntile on fdenti&qae. Lea ballon* captlb,
c'eit-à-4Ire retenue par des cordes, ont servi ane aDCofei
A falradea recomiamaDcesinllitalTealTOfei Ataavruu),
— d'abord à rannte da nord eo IIM, et depuis en 04-
mé« et en Italie. Arago a propoeé lenr anplol pour d^
chaîner keoDigeaoragenx, mab il faudrait empfecber le
vent de rabattre ces ImIIoos A terre. On a fUt des «nais,
avec qnelqiHa uecèa, en aMociant A notwiloD captif w
eerf-TOlant que te rent tend tonjonn A soolerer. Le*
aéroatats ont déjt renda, et sont encore appdé* A tw
dra de Tdritablea serricea A la ideDM. La pranitre as-
cension •dentUlque ftn faite le 11 aodt laoi (e fhictldor
an XiJl par HH. Biot et Gaj'^.nâaae. <)ael<taes )oan
apria, le 16 septembre (» Ihictldor), GafUnaae l'éleTB
seol à nne baoïeur d'WTiron 1 000 mètres. Le barambtre
était descendu de 18«,S1 A >3«,SR, et le thermomUre d*
37*,TSA»*,San-deBsans deiéro. UsécbercMe de l'air
de ces réfions était si grande que le papier et le parcte-
min bunude a'f deaséchaient et s'jr crispaient comme
devant le feu. Le pouls et la respiration s't tronvalent
très-accélérés. L'air reeneilli dan* ces riions a in4-
Knté A l'analfse la mâme compodtion que l'alrde ta sur-
face du globe. Les obeerratlon* faite* par GaT-Lotaac
sont reUtives A l'électridtd atmoepbérfqne, A ilalenaité
magnétique du globe et au décrobsement de la tempéra-
ture. Parti dn Coosenatcto des arts et métiers, il de*-
candli leDtemtnt près de Rouen, uirte aii benreede na-
vigation. En 1S50 HU. Barrai et Biiio ont Ut deux m-
-jBqnes. Ils oe parent dép«eser de beanconp
. — .... . . jjj^ j,^ _,
ta haatenr de 1 000 mUns h laquéU
(«.«.- Mwifiisûi^aPtiUniHaiiitnKiririuj».
Oipartircsitdajardîn de iaUuette (situé au bois de Bou-
locne), en présence du dauphin et de sa suite, passËrent
■B-dessoB de la partie sud de Paris et descendirent
^oin la bannËre d'Eofer et la ttarritra d'Italie (barrièra
BC PiBialnebleBu), k 2 lieues du point do départ.
U lu décembre 1783 Chsrles et Robert s'élevtrent
■>■ le* airs avec un tullon A hydrogène réunissant
' poo près toute* les conditions de sécurité déairables. Ils
Htirait du Jardin des Toilerin au bruit du canon et
la parrieiuieat
ddcbirareqn,
se Bt k leur ballon, et qoi le* oldigea A de*GUdn «Tant
d'avoir terminé leur* obserrations. Pins ricemntcnt
HH. Claisber et Coxwell se sont élevés k plus de 9000>.
C'rst la plus grande baulear A laquelle riwnune soit
Jnmiis psrvfou.
Parmi lea aéronauiea le* pli
JacqD«a Gamarin, inventeur i .._,.. ...
Élisa Gameria, la ptemifere femme qui osa descendre k
l'aide de cet apparâll; Blaocbard qui conçut l'idée do
paracliuia réalisée par Gamerin et qui, te 7 Janvier i78S,
en compagnie du docteur Jefbiea, traversa la Hanclw de
Douvres A Calais et faillit périr avant d'atteindre ta céte
do France. Robertson, Green, Margat, Godard, Poitevin
bien connus de nos Jours. H. Green prétend s'être élevé
k plus de 1 000 mèlree-, Il a aossi renouvelé en Il&l la
traversée de la Hanche avec moins de diHlcaltés que
Blanchard. Quelqnes victime* de leur courageuse témé-
rité ont taissé un douloureux souvenir parmi les aéro-
n au tes. Pilaire Dearoiienen 1 7 S& voulut avec Romain re-
commencer le voyage de Blanchard, en attachant nn*
montgolfière A un ballon gonBé d'hydrogène ; ce dernier
gas prit feu, enflammé sans doute par une étincelle par-
lie au réchaud, le ballon se dégonfla lont k coup, re>
tomba snr la montgolfière, et les deiii ai^rooantcs, préei-
tilée d'une hauteur de 40D mètres environ, périrent sur
! coup. En isno, madame Blancbsrd, femme de celui
qui a été nommJé ci-dessus, périt d'une manière analogne;
tàlt s'éisvadn Jardin de Tivoli et fit partir de sa nacelle
un (eu d'artifice qui enflamma l'hydri^ne. On peut
citer encore les noms de quelques autres victimes de
l'aérostatlon, Zambeccari, liarrls, Sodler, Arban, Galle;
'looiefois, si l'on tient compte de la grande quantité de
voyages aérosiatiqnes eiécuiés jiigqd'i présent, qui dé-
pasM certainement le chiffre de l!,'X)0, nn pourra dire
que le nombre des accidents est peu considérable ; on en
conclut que le* toyagpsen ballon n'offrent pas autant ds
dangers que Tnc avait tien df^lc rmlr>- .iii orcmicr abord.
Oufr*ge*li.consulti-riifaoi)(in m'fforemw (mai ,18M);
Sur tel moyeiu Je airiger 7m aénulatt [par H. PrtD-
callet, Paris, IBtS); Âérotialion ou Guide pour Ki-oi'r à
l'hitloire et à la pratique Jm balloru, par H. Dapuio-
Deloourt (Paris, twijiBailoiii, histoire ce ta loeotnolim
H. Tui
t )0l
■.MF
hiiloire du
irgan
•rindpùiet aéeomtrtet Kieati/Squet triodemee, par
id.Loui8Ficnier,tomeIViParis IBSR). L. G.
AEROSTATIQUE. ~ Partie de la physique ou de la
mécanique qui traite dn conditions d'équilibre desgu
on des vapeurs. Ce* coodltloos basées sur l'eicesùve mo-
bilité do pariiculee de ces fluides sont aussi celle* dei'é'
quillbre dee liquides (voyei HTonosTàTEgca),
ASnOSTlEBS. — Corps militalnfonnâ Ml 17Bi,BurU
prapoutian de Coatells, pH 1b Comité àe Mdut publie.
Las MéMtlen étaient chu|;é9, i Tude d'ascendaa» ttixet
en bklloD etpiif, d*Dlwerver les mouvement* et les ap-
Cocbas de l^onemi, et da Taire connaîtra la résultat ae
art otoenaliou k l'aide d'un qraltme particulier de
signatu. Lea adrâtSen rendiient qoeiqaea servi cea aé-
rieni daoa lea premiers tempe de lenr formation et
DOtAmmeot fc la célfebre Jonmée de Flenrus; mai* on
conçoit comljien de pareilles manœuvrea aont i la foi»
iDcertalnea et périlleuaea ; auasl le corpa dea adroeiiera fut-
il eapprimé par Bonaparte à son reloar d'apte (Ti^ei
AfnoSTAT.
XSCVLVS [Botanique]. — Nom latin du Marromner
iTI'iile (ïoyei ce mot).
jESHNE (Zoologie], Ms/ma, Fabr. — L'on des trots
genres dans lesquels Cuvier, d'aprèa Réaamnr et Fabri-
ciuB, a dlTlaé son grand groupe on tribu des DtmoiseVts
ooLibelIvItt , Initetes niiiropfirei de la famille des
Subulieomti. Les .fsbnee diflirent des Libellules, pro-
prement dîtes, en ce que leun yani simples sont placés
sur une aaillie du front simplement transversale, carénée
et non vésicalaire; leur abdomen est toujours étroit et
allongé comme une baguette; le lobe Inlermédialre do
leur Ibvre plus grand et non divisé en deux Juaqu'k sa
base, lea deuipiËceslalérulM écartées armées d'une forte
dent et d'un appendice épineux. I^eurt mceurs et leur
confarmation générale rappellent d'ailleurs celles dea Do-
ntoisetles (vayei Diiioisellis, Lubi.lulei.) On trouve
aui environs de Paris \'M. grande (vEjAna gi-andis.
de chaque cûié du corselet, l'abdomen tacheté àe .^.
ou de jaunâtre et les ailes irisé**. On voit ce bel insecte
poursuivre d'un toi rapide les monchea et les mouch»-
1, i travers lea prairies et sur les bords des ruisseaux
précédente, mais avec la t£te jaune et portant une petite
lacbe noire oblongne à l'eitrémilé antérieure de chaque
aile;
, ... -e aussi aux environs de Paris,
.£T!I(JSE [Botanique), du grec ailM, je brille, allusion
à r&creté brûlante cfu auc de cette plante. — Vulgaire-
ment connue soua te nom de Pilite cîiué, Faux-Persil,
Adie-det-ehints {^. eynapiam. Un.'), cette plante ap-
partient à la famille dea OmMlifèrei, tribu i*tB Séséïi-
nées et forme le type d'un genre auquel elle a donné son
nom. Toute l'importance de cette espèce i suc tr6s-vé-
néneux consiste dans sa ressemblance avec le persil qui
L lieu à de dangereuses méprises. On
peut cependant reconnaître l'nthuse i ses reiiiltesd'i
l «ombra et non pas vert clair, t sa tige glauque et
- -a base de lignes rou^tres que le
flnement striée v
taissaot entre ses doigts tea feuilles de
la plante i au lieu de t'odenr frandiement aromatique
du persil, l'etbuse exhale alors une odeur fétide et nau-
séabonde. Les Deora de ces deux plantes se dtstingueol
tris-racilemenl, colles de l'ntbuse aont blanches et non
verdtlres. L'empoisonnement que produit l'cthuse serait
combattu par des vomitif, et après les vomissementa on
adminirverail du fiuaigre ou du jus de dtron étendus
d eau. .— Cette plante dangereuse est très-commune dans
lea Jardins et tes lieux cultivés. — Le genre JEthuie
tjEt/aao, Lin.) a pour principaux caractères : calice
entier, péiales obovtlea, échancrés, i looimet infléchi;
l AFF
fruit orale, globuleux, carpelles i i c4tea aaillautes, vat-
lécules à une bandelette, 1 bandel. k la lice eommiun*
raie, eolumeUe bipartite. G — s.
JETUE ou PIERRE D'AIGLE {Minéralogie], du grec
aefoi, ^le. — Variété de fer hy^iydd que lea anciens
reguaalent comme se rencontrant habituellement dans la
nid dea aigles. La pierre d'aigle est une géode renfermant
un noyau mobile ; ou en tnniTe, en Fruice, pris d'Alaia
et pria de Tréroui.
AFFILOIR (defll.] [Technologie]. — C'est, le plus son-
vent, nne pierre tdasievn serrant t enlever aux instru-
ments tranchants le morpl, petite lisière tris-mince, trfes-
Bexible et tris^oupante qui se forme tonqn'on les ai-
guise (Toyei ArrOTia] ou bien t leur donner le fil quand
ils sont émonisés. Le morceau de fer ou d'ader cylindri-
que appelé rusit, les cuirs snr lesquels on promène les
rasoira et lea couteaux sont des afntoire. L'affiloir s'nn-
Îlole tanUtt sec tantût mouillé d'huile ou d'eau; l'huile
une plus de Bnesse au fil ; ['eau fait mieux mordre la
pierre. En examinant un tranchant t la loupe on re-
marque qu'il est dentelé comme une scie ; cea dentelures
résultent des sillons creusés dans l'acier par les grains
de la pierre, elles ont nne grande influence aor les qua-
lités du tranchant; pour leur conserver lenr forée et leur
régularité, il convient de promener l'instrument sur ta
pierre de manière que lea sillons aient la même direc-
tion snr les deux faces). H. D.
AFFINAGE (Chimie, Technologie). — On désigne sons
le nom d'affloage l'opération par laquelle on débarmse
un métal des Bubstaoces étrangiiee qu'il contient; a'il j
a une seconde opération, c'est le raffinage.
AFFINAGE na u roNTB. — Voyex Foktb.
AFFINAGE dd cdivbe. — Voyei Ccivbb.
AFFINAGE DIS H^ADX méciEUX. — Cette opéra-
tion a pour objet l'extraction de l'or on de l'argent
contenus dans un alKaçe; elle a été appliquée en grand
i la refonte des monnaies ; on a ainsi ratiré dea propoi^
tiona notables d'or, des anciennes pièces de 3 lïarda et
de G liards; Ies anciennes pièces de S francs en ren-
fermaient encore un i deux millièmes de leur poids.
On peut avoir & traiter un alliage de plomb et d'ar-
gent provenant de l'extraction de plombs ai^jentif^ree,
on afllne dans ce cas par la coupellation (voy. lea mots
Ctrivne, Ploub). L'oijde de plomb est absorbt^ par la
coupelle, et ti reste un gStean d'argent au Utre M
seT/lOOO c'cat-i-dire preaqoe chimiquement pur, ou de
l'argent fin.
Les anciennes monnaies, les bijoux, le traitement des
minerais de cuivre foumisent un alliage d^nt l'aSinase
donna pour produit, de l'argent Dn, de l'or fln, et du
sulfate de cuivre-
Le traitement varie un peu avec lea usines, mais en
général on divise les matières à traiter en deux classes i
matiires ricket, contenant plus de (>/100 d'or, matière*
Matières riches. — On chai^ 30 Icilog. d'alliage dans
te* creusets en plombagine, on fbnd au fonmeaul
bout de 8 hetirea l'argent est bien liquide;
lie dans de l'eau animée d'un mouvement de gira-
tion pour le grenailler. On cbaufTe cea grenailles daoa
dea chaudif/res. ordinairement en fonte, avec î ou 3 foia
leur poids d'acide sulfurique i 60* ; au bout de deux
heures environ l'acide couimence i distiller, l'eflerves-
cence cesse, l'opération est fhiie. 11 se dégage de l'acide
sulfurique qu'on recueille dans des ehanibiti de ptomà
et da 1 acide suinireux qu'on peut transformer en kdde
sulfurique (voyci Acina scLrL'niQi'E). I.a lirgueur t^
froidie à 30* dans un autre vase, est va[?(c dttr^i ^n^
caisse en plomb remplie d'eau bouilianto; on y recueiU«
le produit de deux chaudières. L'or non dissous se pré-
cipite, entraînant avec lui un peu de sulbte d'argenti
on décante dans une caisse contenant des lame* de cui-
vre qui précipitent l'argent; celui-ci cet comprimé fc la
presse hydraulique, fondu et coulé en lingots.
L'or doit être puriflé, on le fait i l'aide de l'inçuar'
talion. On réunit l'or k on alliage plus riche, on fond
le tout avec un poids d'argent égal à 3 fois le poids de
l'or convenu, on attaque de nouveau par l'acide sulAi-
rique pour opérer le départ, et on précipite l'argent. Lï*
dépôt obtenu est de l'or fln, qu'on lave, qu'on sèche et
qu'on fond en lingots, il est au titre de il'J&/lOOO.
Pour les matières pauvres, on fait deux attaques A l'n.
dde avant d'ïnquarter. Dana le cas d'une trop gnmdn ri-
chease en plomb on doit coupeller après l'action des acides.
Dana le cas d'une trop grande richesse en cuivre, par
exemple s'il n'y a que U,1 k 0,1 d'or et argent, on fait
AFF
1 Dijde le cuirra, oi
d'itwrd no filage qui
l'adde Bulfunque UÎbta, ■■ muu MaauJK b uin ncmasu
de 0^ i 0,e peut ètn >Jon aSoé directement. Mt.
AFFINITÉ (Chimie). — Ham donné pu Boerhuve st
couerré depuis k I& force qui «nime 1^ moldcalM des
corpa de diSérents nuure st iei pouHe t former entra
ellà det coBUnaiEoni chioiiauM d'où réiallait de Doa-
Teanx corpi douée de proprléléi touM dUTérenUe de
celles que prtMataiant les première. C'eet en Tenu de
cette rorce ane l'oxygëue de l'ur s'nnit an 1er ponr fijr-
mer la ronitlei que ce mâme oxygène s'unit au charbon
qu'il fait diapuîJtic sous forme & gai inrUbles, que le
soufre s'unit au mercure pour fbrawr le cinabre on
▼ermilloo..... Sans cetle Torca, le souBra et le toercnre
paeiT«i«it Ctre palrérialm ensemhle anni Un qu'on tou'
dr^t, on o'aaraît qu'na shnple méUnge des deui pon-
dre* tm)onri fadlen à stparar et dontla couleur serait
nninâange des couleuia Jaune et grise du soufre et da
mficore en poudM.
L'afliiiiIé,qiioi<)tieperniaiienledans les corps, o'jrsem-
Ue pas UH^ôurs ésaleiDent aetlTe et dispoéée k maaf-
fester N* aflela. L'Mat des corpe, le* circonstances au
urilien deaqoeltee Ile n trouvent exercent une grande
bifloence. Dsui eorp* ne réagissent gubre chimiquement
Ton aor l'evtn, «1 l'oo des Mux m molnt a'iat liquide
oa fBieni. Du eoriM au moment où U échappe i une
--r""~**~' wt dans au état transitoire particulier qui le
raod plu ute k former de noatellM combloaisont. Cet
ttat prend le nom d'/(a( naUtanl.
L'aioie et l'oijgèM tont toq)oure «o présence duw
l'sir dont tla forment la prannie totallû, Us j sont slm-
w aroir de laodaoce i se eomUoer
électI^llM an mlliea du mélange stimule dans l'axygtoe
son aOiiiid diimique et le rend apte i s'unir directement
k l'aMte ponr former da l'adde nitHque. Une étincelle
électriqne passant an travers d'un mélange d'air et de
gss d'eidalrage donne lieu k une explosion due k la corn-
UnaisoD dn mâange; un corps en ignitlon, une Inogie
slhmiéeproduiraientle même eHbL Un mélange de chlore
H dlifdrogtae pourrait se conserrer longtemps intact
danslobsnnllé; k U lumière du Jour il se combinerait
peu k peu, k la Inmière solaire il te combinerait instan-
tanément avec une TiolMte «xploeion. Toute U photo-
graphie est Tondée sur les moullcalions que la lumière
vpecte dans les aJSnltée chimiques de certains corps.
Cependant c'est encore la chaleur qui forme l'agent le
ptas ordinairement invoqué par le chimiste, soit pour
pTOdidra les combinaisons qn il recherche, eolt pour dé-
sunir les éléments qu'il Teut isoler.
L'aOniid se rattache sans douto k cette grande force
le la naton que l'on nomme, suivant les circonstances
an mifieu desqodleB elle adt, attraction universelle, pe-
santeur, attraction moléculatra, force de cohésion, et".
Maâ eDe n'est pas constltnée par elle seule et ses mani-
festations sont tellement variées, elles sont soumiw» k
desinflaencea si comi^eies, la physique moléculaire est
enin si rodimenlaïre qu'il est impossible de se Ibrmer
une idée qadque pen claire de la nature de celle force
qai InteiTMit partout et toqjoors en chi-
nât Hoos ignorons complètement ce qu'elle
«st. La seule chose <|ui semble se dégsger
nsUaneni de la science, c'est que toutes
la mmbinaisoos chimiques doiment lieu
fur nsceptible de mesure, soit psi la
quantité d'électridié mise en Je», soit psr
la quantité de chaleur qui réaulie du mou-
vcment de réledricitéprodoLte; c'eatauBsl >
qu'il semble eiister un rapport de propor-
Donnaliié coiistanie entre l'énergie deraf- '
Iniié qui tend k combiner deux corps et ^
la quantité de travail mécanique, deeha-
lear et d'électridté qui résnlleronl de leur
onikinsivni. Cest li une nouvelle vole M.
^ s'ouvre ft la science et i l'activité dee H
Une bonne table des affinités mutuelles des corps
Knit d'une grande Importance en chimie, puisque eu
«•nme 1* chimie r«pose sur le Jeu dei affinités des corps.
Ga«rtij Laine (IliSj, Wentsel, Bergmsnn, Guyton de
Ikneau, puis récemment HM. Thentu-d et Regnault
tôt suuMlvemenl dressé des tables dans lesquelles les
•fiviTs corps simples sont rangés dans l'ordre de leurs
■Soiiés décroissantes ponr un même corps, ordin^re-
«n roin^ne (voyea Htr^ui .)
Noua plains ici nne autre table contenant les résul-
tats numériques, fàumis parhtpile, dans la mesure dee
affinités du chlore pour les métaux les plus généralement
Ftr
Sodium
T7S00
ItM
Biiin.!b"."".'
igtiewlng
iri;::;:::
Platlss
Cobill
Kiektl
Cadmkm
.. . tlItlO
. . . *im
.... IMOi
... JKW
10«W
HlBgUlêM
.... ItMO
'.'.'.' 411(1(1
... . UW
lïM»
Aux nombres donné* pour les trob promiera métaui,
qui ont été étudié* en diasointlau dans le mercure. Il faut
ajouter riflnité dn métal ponr le mercure, affinité
que le chlore a dQ vaincre pour s'unir au potassium.
Ce» tablas, que les proarte de la idence modideront
sans doute, niMent«lies rigonnnaement exactes, nlndi-
vu*. >wur uujQt uu ctassor, gih uruna puuvaui etnj aiEvni
et Jusqu'k un certain point renversé par des InAuenees
triâ-nombreuses et en particulier celle* de* ma«*e* des
CorjH mis en présence. D'un autre cMé, les affinités des
cori» changent avec leur température i elles paraissent
diminuer tontes fc mesure que la température monte,
mais elles diminueraient avec une Inépie rapidité, de
sorte que de* rapports vralt k un certain d^ré de cha-
leur ne le (ont plus k un autre degré. Ainsi aux moyen-
l'oxygène que le d , _. , ^
cide carbonique, doime lieu k on dépét. ile charbon en
poudre noln et k da la potasseï mais l'affinité du po-
tassium déiToissant plus rapidement qoe celle dn char-
bon, 11 arrive qu'au reuge blanc la charbon reprend an
Stassium son oxygène dans la potasse. Il IhuI admettre
ns cette hypolbtee que dans toute combio^son chi-
mique deux sortes d'affinités sont en présence, l'affinité
d'un corps pour lui-même etl'affinité n'un corps ponrun
autre corps. C'est U plus forte qui l'emporte. Maie dans
un grana nombre de circonstances la quantité de l'un
des cor>s peut suppléer i la Dslblesse relative de son
iinnité pour un autre corps.
Ainsi, lorsque nous faisons passer de la vipeur d'eau
dans un tuba de porcelaine contenant du fer chauffé au
rouge, l'eau est dlcomposée en partie, de l'hydrogtne se
déga^ et il se fait de l'oiyde de fer. L'expérience mvens
réujisit égiUement bien. Si nous fusons repasser cet
bj'dragène sur l'oxyda de for chauffé au rouge, une par-
tie du gai reprendra au fer son oxygène pour reconsti-
tuer de l'eau. Un mélange en proportions convenables
d'li>drogène et de vapeur d'eau n agirait ni sur le fer
par sa vapeur ni sur l'oxyde de fer par son hydrogène.
M. D.
°t4<f«i
diflérentes espèces de roches, qui d'abord, la plupart
du temps horiiontaie), et situées plus ou moins pit»-
foodément, se relèvent obliquement, ou même vertica-
lement, et viennent l'une après l'autre affleurer la stlr-
face du sol {ftg. ST); cette disposition est trts-hvorable
k l'étude des terrains, puisqu'elle met sous nos yeux
une coupe transversale dos couches , qu'il faudrait
aller découvrir à des profondeurs le plus souvent inao-
ct^bles ponr uiia, et devient une Indication prédouss
ponr lea Irarui de rocberchM et d'sifdiHUtlon des
ib1m9.
AFFBANCHISSEBIENT (HorUculture). — Si un ubie
fieffé en pied est plu-.td de hçoo i ce qae le point do
fooctioD de ta BrelTe avec le »u]et Boit eaterrd à (T.OS ou
(j*,(>Gau-deasouedelREnrreeedaM)l,il arrin souvent que
deBradneaapparaiBaent& la base delà greOb. Ce»raeinei
{t«nnent bieuUt un grand développement et rourniuent
l'arbre tout les principe» Dutritib qu'il a bewb de
puisordaoa le boI. On dit alors que l'arbre s'est affran-
t/ii; il vit par ses propres racines et non par cellei dn
•njet sur lequel oal aisit gf«ffé.QuanticeJuI-d, il pour-
rit blentAL Ce l'ait se produit souvent pour les polrlera
BtBé» sur eogtmitter, on les pommiers greflés sur para-
aû (voyei ces mots) lorsqu'on n'a pas le soin d'iMier du
•ol la base de la grelle. Lea arbres ainsi aflt'anchii ar-
qniËTent alors autant de vigueor que s'ils étaient greffés
sur des si^ela beaucoup plus vigoureux, le poiritr frime
» le pommier ft-tme, et la quantité et la qualité des
fruits en soui&ént souvent.
Parfois, 11 devient utile de prOTWjuer cet affraocbis-
•ement pour augmenter la vigueur inaufflianto dw ar-
bree. Lonque, par exemple, des variétés de poirier peu
vigoureuses sont gr^es sur cognassier et plantée* dans
un terrain sec et brOlsnt. Dans ce cas, on procide
ainsi : pratiquer i la base de la greffe, au commeo-
cernent du printemps, au point où elle forme une sorte
de bourrelet (A, fig, &8), quelques eDtaUea pénétrant
Jusqu'au corpa lignemt envelopper la base de l'arbre
d'une petite butte de terre B, tnaintenue bumido pen-
daot l'été. Bientôt des rendements cellulairet appara»-
AFFD810N (Hédecine), du latin affundere, verser sur.
— Opération qui consista à verser d'une petite hauteur
M en nappe, sur une partie quelconque du corps, une
Mrtalne quantltd d'eau simple ou chargée de principes
mMkameoteux : le» offiiswn.i diflèrent des doueliei en
oe que, dans celles-ci, une petite colonne d'eau eat diri-
aie BDr nn pcrint plus ou moins limité. Les affusiona se
Sût ordioalrêmeiit avec l'esu froide (lO* i liy centig.) ;
cependguH la lempérslure peut être plus éieviie quand on
Mlend quelque elfet particulier de cette élévation. L'af-
IkialoD froids s'emploie dani certains cas où l'on veut mo-
dérer la dMlsnr fébrile, et produire une dérivation puis-
sante; si elle est de coarte durée, la ' '
traut peuvent éprouver on soulagement marqua par
suite oe l'afflux du sang vers la surface du corps; u
elle «st prolongée, au contraire, la température t'abaisse.
et le sang esl refoulé i l'intérieur. On a ntiri d»
bons ellela de» effusions dans l'aliénalian mentale, daiu
toutes les affecUons nerveuses, dans ta cbloro-ané-
mie, dans le rhumatisme, la goutte, les inflammations
cârébralea, etc. F — R.
AFFUT (Artillerie). — On appeUe sffQt le ajatiime qd
porte la bouche i feu-
L'artillOTle française compte sii espèce d'affiU;
L'affût de campagne;
L'affUt d'obusierde montagnei
L'affût de siège;
L'airatde plarâet de cOtet
L'affût de mortier ;
L'affai de marine.
Les quatre premièrea espfcces constituent une dasw
d'affût que l'on munit de deux roues à l'aide desquelles
on les traîne, en acoochant lenr quene en crorw à une
antre voitore i deni roues. Dana l'obusier de moo-
tagne cette voiture est rcmplai^ par une limonière^
Quand ce» alTats sont en batterie, c'tat-i-dire dirlgts
sur le but A battre, ils reposent sur le sol par trais
point» : leurs deut roue» et la crosse.
Le* affûts de mortiers n'ont pas de rouea et reposent
directenent sw le sol.
Les affûts marina sont portée par quatre toulettes-
Tont unt reçoit la bouche A feu qu'il est destiné A
sotMlle» sont les en-
ÎKirte nue eatsille cylindrique
lin des tourillina de la pièce. Ces ei
autrementi des tonrillons.
La fomM et lea dimensions des affûta dépendent dn
but ^u'on se propose d'atteindre en les emplojant. Ainsi
l'arullerie de campagne destinée i se transporter rapide-
ment d'un point A 00 antre doit avoir dà affûts irts-
mobilea et très-légers; tandis que les affûta de mortier,
destinés élancer d'énormes pKdectile» sonsdes angles
qui vont Jusqu'à 46*, doivent être en mesure de réatâler
A la pression considérable qui agit sur eni et avoir par
suite ime grande masB&
Quant aui dinteiutODa et k la hauteur des affûta, «lies
dépendent de la commodité de la charge et dn poin-
tage. Pour toutes les pièces dont lee projectiles peu-
vent être maniés facilement, on emploie des affûts qn)
élèvent la pièce Ji hauteur de poitrine parce que le
pointage se fait aisément. Hds pour les mortiers, par
exempte, qui se chargent avec des bombes d'un poids
presque toujours considérable, il a été avantageux de
dire des affûta très-bas. Cette disiMsitian présâite en-
core l'avantage de s'opposer A l'écrasement des flas-
oues par ta réaction du coup. Noua ns parions pas
des pièces de place dont la hauteur d'affût « étd déter-
miné par la nécessité de les élever aoHleastis da pars-
pet. Les pièces de siège doivent avoir des affûta propor-
tionnellement plus loiud» que ceni de campagne, parce
qne leur recul est limité et ne doit pas dépasser un*
limite asseï faible.
En général, quand une pièce tire, k chaque coup, la
pression énorme développée sur le fond de l'kme par les
gai de la poudre se transmet k l'affût par lee points
communs k l'affût et k la pièce; et au sol, par les
points communs à l'affût et au sol. 11 en résulte donc
une tendance générale de la pièce k briser son affitt
qui se traduit par un rend et de» effort» sur lee flm-
3 nés et la vis de pointage, et en outre, des i^actiona
u sol sur les roues et sur la crosse qui se tradai-
sent par im soulèvement de la crosse. Plus une pièce
reculera facilement, moins la flèche courra le nsqu«
d'être endommagée ou n:ieme brisée par le choc Pour
lea nièces de campa^e, 11 f a donc avantage k lïkclli-
1er le recul, puisqu'il a lieu an profli de la eooservaiioa
de l'alTût.
Ced nous conduit naturellement k parier de l'immense
perfection nemeat apporté en 18S8 aux alîûts de campa-
gne par l'adoption de» canons rayés.
L'affût de cami>aEne doit et "
devi
Ad point de vue do transport, l'affût et se
train réunissent tous lea avantages possibles ei
deux trts-importanls ; une indépendance parfaite parca
que la lunette de l'affût s'engage dans un crochet placé
tout A fait derrière l' ai snl- train, et une étendue da
tournant considérable k causa du peu de largeur de la
raiïùt de canon dr ■ --' —-"•- •-•-
non, affût et avant-lrsi:
la voilure n'exige plus
AFF 3
qu'on p«at être assuré qae notra artillerie tnMfen Usn |
peu d'endrolu où elle ne pnfue paner. i
An poiai de Tue du tir, Toici qael a été le problème : |
constnire on «ITilt tégtr, ne recalaot pu trop qauid ,
Ift pièc« luiM HQ projectile usa loanL Or, qoud un
projectile put, il Iklaae m pitce enimée d'ime quntilj
de nooTement i pea prte égale i la aieiuN. Le neol
dépend de la cbar^ qui le lance, pour avoir _..
recnl, il fallait une Talble cbatp, et pour obtoiir un ré~ ,
■Qltat tnvc nne Ikîble charge II bllait oa projectile i
oSnot pea de priae à la rétiitaoce de l'air t l'IoTeft- {
tloa dai projectilea à ailetlet a réaola le praUtcM.
Lea finnms h&lant le poarriaaencflt dei boii, oa a
•01^ t faire des atFAla arec nue aatn matière. On a
fait daa «Mi* anr la fonte et le Ibr tbrgé. Hait & part
l'iDConréaient du poids qni rend eea altAti inadminiblea !
B faire offlce de vralt projectilea.
icutrAGH.— Il eat formé {/tf.llO)d'aDeO{._.
en bola partant fcl'niiedescaaitréinllÂadeaxIlaMiQMKir
loMjaeb r«poM laboacbe àfeo par Ma deni tourilioiu;
l'aatre extrémité de la flidie appelée crOM< ett poeée inr
te Ml, qoaod la pièce «t en batterie, on bien en portée par
l'aMnl-train, loilnre 1 deu roues et i timon qni sert i
iralMT la booche i feu. La Jonctloo de l'aTanl-train à («
cbe la lonelte d'
reçoive le tyslËm)
Outre la lu
I aortir quelque forte eecoam que
TOase porte encore dcui anneaux
deatinta 1 recevoir le levier de pointage 1 l'aide duquel
on donne i la pièce nne direcJon déterminée. Touiei
le* foia qu'on réouit rafflkt à l'avant-train, on dégag* la
levier de aea anneanx et on l'accrocbe nr l'un de* cété*
de la IKcbei on place de l'atitre c«té l'écouvillon, longue
lige munie d'un bmaaa pour nettoyer la pièce et d'an
refonJolr pour enhncer la charge. Cbaqoe affût porte
deux leviera de pointage et deux éconvUlons.
EnBo, i la pûtia de l'aflUt altnée aoua la cnlasae de
la pièM, ae trouve ono ri» dont la téie porte cette culasse
et qui sert i faire vaner l'angle de la pièce avec llwri-
(on. C'eat latni d« pointage.
On peut traîner la pitce atec l'avant-train sans en-
gager 1* hmetle dans te crochet dievîlle-ouTrière. Une
longue corde, la prolonge, fixée i l'avant-train par une
de ses extrémllës, porte à l'autre extrémité une tige en
fer qu'on engage dans la Innette. L'avant-tr^n peut
ainti traîner sa [dècet diatanee. Taut qu'où ne w sert
pas de sa prolonge elle r«alé ployée sur deux crochets
fixés derrière l'avant-train. Ce sont if* erociiett de pro-
Ce nouvel aSût pour canon rayé de t diBËre peu du
précédent. Il a de* roues beaucoup moindro, la pibce
est moins élevée, la flèche courte et légère. Da chaque
C4)té de la pièce et en dedans des roues, l'eesieu porte
deux coflrets, pouvant contenir ciiacun deux charges.
La tète de la vu de pointage porte le boulon de la cu-
lasse; cett« via eatplua longue et ses llleu sont arrondis
au lieu d'être aaillanla.
I par nne limonière (fig. fli) qu'on adapte à volonté à la
crosse de I affilt.
L'amt de montagne porte nn obusier de IS qui ptee
I 10» kit. i cet obusier se transporte avec son aflat et lea
fl|.«.-
Amrr de Bitei. — On en disdugoe deux qui ne diflb-
nit gnère qne par les dinienslons de quelques pièces.
L'on pour le canon de ji et l'obnsler de nége de 3J,
Tnln pour le caoou de I!.
L'affdt da aitee W plus grand et plus lourd que l'amt
^ taouMCoe. fi ne porte aucun levier de pointage sur
la eÂt£, ni anneau de pointage et lunette t la crosse.
fag. anat-tr«io ne porte pas de caisson. Enfin aa vis
i» pdotage est quelquefats remplacée par un coin en
Wh A l^trémil^ postérieure d«a Oasquea se trouve
■ talos servant d'arrêt II «st destiiké 1 servir d'en-
pour lea tourillon» de ta pièce dans la posl-
Quand on vent transporter la pièce à une distance nn
peu cooridérable, on la met dan* la position de roule,
c'eat-è-dire qu'on la recule Jusque sur l'avant-train da
manière à placer les tourillons contre tes srréts de l'afTili
dont nous avons parlé. Une partie du poids de la pièce
est alors portée sur l'avant-train.
AGA
ArrmsDi flui tr m cote. — On dktinBue quatre
■ITùts de place. Cltaciin peut receroir une ou ploBieon
1* L'airat d'obusier de plaçai
ï* L'alTat du canon de place de 2t i
3* L'aflQt du euion de place de 16;
4* L'affût du canon ds place de II;
Un mâme mode da construclioo a'appUque i tous cet
affùu
0 AGA
LadéfMMedeapIaoM et de» «flw» exigeant iw TMtt
champ de tir pour le* piëces qu'on y emploie, les aDdU
de cei pièce» le» élfevenl au-deesus du parapet, toul en
pannetunt de Ik manœuvrer sans trop ae décooTrir.
L'affût de place fig. a-l) eH porU aur deai chtoU
qui i'appujent l'un lur l'aulre. Le premier est la grand
ehdttù; le second est le petit ckâuù.
L'tlIÂt est pond directement par la grand chliai). Ca
damier w composa de Crois poutrellea boriiootalet M
nanlIMiH. rAuniea Dar dea entr^Uisee. Le» deul M>-
ArroTS ni houtiiis. — Il jt a S ainta de mortien ;
les aOftta de mortien da 32*, de 17', de 1!*, da \b' et
l'aBikt de mortier à plaaua de 33* en fonte.
Comme nous l'kTOnEdéJi dit, ces sffùls ne portent pas
de roues. Ile sont formés (/i^.US] de deuiBasqueaao fonte
réunies par deux entre- toisas et reposent comme tes pitces
de siège sur une plate-fonne en bois. Chaque flasque
pi>rte dam lenou* da mameuvre sur lesqueLi les aer-
vanls agissent k l'iide de leviers pour mettre Is pièce
dans une direction conrenabla. Un coin en bols main-
liant le mortier mus l'angle assigné.
ArruTs HiaiM. — Cet oITilt cat pour ainsi dire Inter-
médiaire entre l'affût t roues et le mortier. H eet portd
sur quatre roulettes M sa compose de deux flasques ea
bois réunies par une entre-toise. On amarre l'aSât A l'aide
d'une corde nonunée brague qui retient la culasse de
la piÈce. C'est donc plutdt la piëce qui est amarrée. La
culasse porte un évidement appelé rroc rf< ftr ^ - -
lequel on engage l'amarre.
APFUTER, AIGUISER, REPASSia (Technologie]. — un
atraie les outils tranchants ou pointus, qui ont été émous-
sés par l'usage en les frottant contre des morceaux de
grès Qn, compacte et surtout homogëna, ou contre des
meules de gi^ tournant rapidement. On diminue ainsi
l'épaisseur de la lame d'acier, et on lend son tranchant
plus vif; mais quand l'usure est poussée au deli d'une
certaine limite, le tranchant plie bous la pression, cesse
do s'user et forme une bordure très-mince appelée nwrftl.
On enlète le morfil par l'affilage sur une pierre trts-douce
k grain très-fin [voyei Affcloih).
AGALLOCHË ou Ar.LounjiN jïoyei AotirAtm).
AGALMATOLITHE (Minéralogie), du grec ogilma,
statue, et (i/floj, pierre. — Sorte do silicate akiiiii-
ncux potassique dont on fait les statuettes ditcri nia'
AGAHE (Zoologie), Agama, Dïudin :éiymologie obc-
cure, c'eet peut-être son nom de pays. — Genre de Ver-
librés de la classa des Heptiles, ordre des Saurions, famille
des Iguanitiu, section oe* Agam\tiu comprenant dea es-
pèceinallemeiitTeaimBDaaa,mda étrangère* A l'Europe;
leur upect rappelle celui des lézarda et lenra plu gran-
des diûeosioas ne dépassent pas 1 décimèti«. h' A. dti
coloni habite l'Afrique, l'A. ocelUl^ Nouvelle-Hollande.
AGAHE5(BDt&niquej,dngrec aprivatiC, et ^an^i'n, le
marier i allusion aux procédés mystérieux par lenuds
et» plantes ae reproduisent. — Ce mot est employé par
Suelqne* botanistes pour désigner le groupe des Aeolyfé-
unis on Cryptogames. — Voye» AcoTtLinoNES.
AGAMI IZoologle), nom de cet oiseau i Cayenne. —
Genre d'Oiiraux de l'ordre des Echaatiers, famille dei
Cultriroslrei, tribu des Grues, comclérisé par li briè-
veté du bec ) le cou at la l«ta [fig. et- sont reTètai
d'un simple duvet, le tour de l'œil est nu ; ces olseani
vivent de grains et de fruits dans les grandes forets
de l'Ajaérique méridionale; mus ce qui les a sorluot
sigiuaés i l'ati -
et a rendu immédiatement désirable
AGA
iaar Kdimatation en Europe, c'est te eorfeu ioatliKt
qire Jn«spècwdeee genre odi montré potir]ouer lupris
de l'homme an râla ■lulogue i celui du chien. L'espËce
li|iuB Moane, VA, trompette om Otseau-lrompette iPio-
p/àterepilmn*. Lin.). leprMe àlkdonieetlcAtioD tTecde
merreilMian aptitudeti aOéctoeiu, intelligent et docile,
cet oieeM ee mmtre Jalon de son malm dODt il M plaît
i pHtagB' lee habitudes ; t'û •'itoigne àa lodi. c'ait
[lOUT j rentrer fidèlement le toiri aui heurat dea itipas,
isBdu aaprèa de 1a table, il en écarte vjotetnment le*
autres uiimani domestiqua ; t la maiBoa, dons les niCB
coDuiie dam les cbamps, il ne redoule pas les atlaaoea
dtt chiena ni dea oiseaux de proie, et aait fort bien leur
tenir létCb Auiilialre riolant de aou mallre, l'igami
tiaite ua véritable eropm aar les oiseaux de la basse-
cour et eemble y établir une sorle de police i son ^.
Cet inseau, disent Daubenton et Bernardin do Saint*
Pjem, ■ «la fidélité du chien : il conduit un troupeau
de TDlJ^llea, et oténH un troupeau de moutons, dont il
sa lait obéir, (|Doii)u11 ne aolt pas plusgroa qu'une
poule. ■ Ce aingnUer i4le de l'agami dans la garde des
rmDpewu est également aOimâ par Soanim; quant
t Ms moanra daM la basae-cour. 11. la. Geoflhij les a
coDBiatéea à la ménagerie du Huséum de Paris, et noa
antre eaptee, l'A. à aUe$ btane/iei iPr. leucoplera, Spli],
l'M eoôduite de même. Cea inslincls prOTidentiels ont
rendu ragami trto-prédeni au Br^ail, i la Guvane où
on l'flèvB en domesticité. On n'est pas Jusqu'ici par-
Ttcu i le Baire reproduire bous noa dimais (h>Ids, mais
l'aw^matatlon de cetteespèceestaclivemenl poursuivie.
L'agami dtdt son nom d'Oùeau-(rompe"e an sou pro-
roud et aonrd qu'il Tait entendre dans son estomac et
que l'on odrait lolontleraproveuir de l'anus; aussi lui
a-t-on donné le non vulgaire dapou^ep^'eujc. L'Agami
trotaptllt est nn oiseau de la taille d'nn coq I0'°,1D
i 0>,TI de haoteor) ; ton plumage «et aoiritrek reSeta
TioMa mélatliqnes sur la poitrine, avec no manteau cen-
dré ; m» toI est lourd, mais il court très-iile. A l'état
Murage, il Tait un nid grossier au pied des arbres. On
dit sa diair agréable i manger. On le nomme Caracunt,
aui Antilles, selon te P. Dutertie. — Le gonre Psoplùa
TEnfenne deux antre* eapbcca moin* connues etori^airea
des mbnes paja. '
AGAHIEN5 (Zoologie). — G. Cuvier a donné ce nom
i la première section de la ramille des /yuan inu, ordre
' des Saartou; Ua diBtreot de cent de la deaxlëoie aec-
lioa, ceHe dea Igvcaiims propres, par l'abaence de denta
au palaia. On j distingue lea genrea Slelliant, Agamei,
GalMe$. hlium, DroffOnr. Pcui-Ctre, selon Cuviçr,
>ANTHE {Botanique), Agapanthiu, Lhér.,dogrec
t. ^mable, nnfios, Beur, allusion * la beauti de
juraaiquea, le Ptiroiiaelyh.
AGAPANTHE (Botanique], ,
agafélot, double, nnthost Qeur,
la plante. — Genre de la famille dea Liliarées, tribu des
Hém/rocaltidéei, dont l'espÈce ta plus répandue, 1'^ . en
oml.tlle {igapanlhvi umSeltatus, U\ir.; Crimim afri-
ciiaani. Lin-), ealunemagnifiquB plante originaire du cap
de Bonne- Espérance. Elle s'élève au moins t un mètre.
On la coltiTo souyenlen pleine terre, dans noslartina, où
lesBenrs bieQea,rtuniea an nombre de trenieiquaranie,
smt d'un lrts-]oli effet, Gt lui ontvalu le nom vulgaire de
ta'^oae bleue. Cette platile a plusieure vanétéaj 1m
piisdpakasont: celle i i]eursblanchMreï,et tmeautreà
feuilla ravéœ de vert et do blanc . On doit les rentrer dans
l'oaiserie depuia la fin de l'automne Jusqu'au printemps,
tarelle» craignent beaucoup le froid. — Caractères du
aenre : Pérlanthe 1 tube court dont le limbe est divisé
tnBpîteraîG étamlnea inégales Insérées sur le lioabei
ovaire prismatique à 3 loges renfermant plusleors ovules:
Ujk grêle; stigmate entier, obinsile fruit est uoecap
1^ membraneuse renfermant des graines presque ailées.
Radae tubéreuïe ; fleurs eu ombelle monics de 2 spathos.
Lea Agapanlhet habitent le sud de TAftique. G — s.
AtlAPASTHÉES (Botanique). — Souwndre de la fs-
miBe dtt Liliacéet adopté par Endiicher, et auquel il
éoQM poia caracttre» : Périantho tubuleui » B lobes,
ftiminea périgjnea, ovaire i 3 loges, (hiit en capsule,
gnlnes no peu comprimées daos une enveloppe mem-
brmeuae de couleur claire. — Genres principaux i Plior-
viirr, Agipantlie, Tubirtust.
AGAIUC (Botanique). — Ce nom, d'apria Dloscoride,
viœdrait d'une contrée de ta Sarmatie, nommée ^jarta,
«û te champignon croit abundanmieot — Pendant long-
Mmps on a appelé Agarics une sorte de ehampiyaùn co-
riace, presque ligneui, qni croit sur lea arbres et avec
AGA
fait Vamodou : c'est VAgarie des chiruF
glens (Toyei AniooDl ; et une autre espèce, nommé»
A. blanc, ou du Héltie, employée en médecine : aujoui'.
d'boi on a réuni ces deui espèces au genre Bolet (voyei
ce mot), n ne aéra question ici qne dos champignotu
que Linné a classés sona te nom à'agaricà, nom qui]
a appliqué à un genre dont quelques-uns croissent égale-
ment sur lee arbres, mais sont ordinairement peu épais,
et ont la surface inférieure du chapeau garnie de lames
rayonnant du centre à la circonférence, simples et
continues avec lui. Le pédoncule et te chapiun sont
souvent enveloppés complètement d'un voite, nommé
ifl/tra. qui se rempt dès que lo chapeau atleint son com-
Elel développement et dont on reconnaît souvent des dé-
ria après la rupinro. Persoon, qui a beaucoup travaillé
ce genre, l'a divisé i son tour en onze autres, parmi
lesquels se trouve un genre Agaric qui n'est qu'un frag*
ment de celui de Unné, et auquel il donne la caractéiis-
liqur anivante : Lames qui en vieillissant se dessèchent
sans noircir, recouvertes dans leur Jeunesse d'iuo
membrane qui se déchire ordlnafreraenl, et forme une
aorte de collier autour du pédicule. Le genre Ag3ric,ûi
que l'a établi Linné, est eiirémement nombreux en es-
ptces. On lea trouve généralement dans lea lieui bas et
humides, dans les prairies, sur les fumiers, les vicu»
bois pourris, dans les cavea; quelques-uns pourtant ha-
bitent dot lïeui secs et arides. On j trouve des espècef
li'ës-bonnes i manger, tandis que d'autres sont des poi
sons violents. Parmi les espèces comestibles, on peut
"■-ri i* 1'^. comeilible ou champignon de coucht{A.
iptstrit, edutis) : c'est le seul champignon dont la
te soit autoriséei Paris. II a un pédicule court, épais,
plein et blanc; un chapeau d'abord hémisphérique, et
inoui: dea limm d'nhnnl d'nnp mn.
1 de Moutteroa, dont l'odeur si
mnniqne aui mets aoiquela on l'incorpore, est très-re-
cherché; il a lo chapeau globuleux dan» sa Jeunesse, et
toujours tièa-eonveie-, il est blanc dans toutes ses par-
ties et d'une odeur agréable : on le trouve dans les pajti
secs et monlneui. î' L'A . oivmflf, qu'on mange dans
presque toute l'Europe s d'une couleur rouge ecarlale, et
dont le volua [espèce de bourse qui enveloppe le cham-
pignon) eatroni/iW. 4* L'A. ilevé iA- procrrut), espèce
triis-eommuno, et qui porte différents noms suivant lea
Jttys; etc. Parmi lee espèces dangereuses, on doit citer :
1* la Fauise Oronge {A. moucheté), espèce d'autant plus
dangereuse qu'elle ressemble beaucoup i l'Oronjeco-
mestibte et qu'aile n'en dilTÈre qu'en ce que son volixt
n'est pas complet! 3* I'-*- rouge sanguin, ûonX les ca-
radèrea sont ; chapeau rouge tendre, convexe, nu peu
splati an sommet, lames blanches et d'égale longueur,
^mmun dans les environs de Paris, vers la fin de l'au-
lomne-, trèwiangereui. Quant à ce qui concerne l'em-
poisoonement par lea champignons, la connaissance des
espèces bonnes ou dangereuses et la culture, voyet le
AGAHIC1^ËES (Botanique). — Noms donnés i divers
Rroupes anciennement adoptés dans la famille des ChOTO-
i rtmns. et qui avaient pour type le goure Agaric.
Agate (Mioéralogie),du grec /ic>ia«î, nom ancien de
ce minéral. — C'est une variéié de quarti k si
oonoJUonnée. Elle rontw le pluf wurcot de* Dwlulei
,. . j_ . ,. ... 1 «'est monlée
_.. _.. . . .._ . ,_ .. .__i prMreMont
__ reitérieur tbi* l'InUrienr : 1» •Dceesilon dés eoo-
chM eti uicatée p&r la diTemltd de cobratioD, et le
mode d'origiiw Mpem etndonleni, pnltque I'od troaie
lae» rognon» d'a^e une e*pèce d'en-
[ait par leqnel la maiiAre lUiceoM
a'ett introduite : en oatn, la ptrdt centrale dn nodule
est fréquemment vide ou oeenpée par des eri^iaui de
Înarli Qui l'y lont déreloppéa ioiM|ue le canal d'intro-
uction aéléboneh' "■ " " '" ""'"
La ditpoeitioD par
agatei d'une «ente couleur et *e reconnaît alors i l'eils-
leocede nnagea cooceDtriqoei loraqn'on lei regarde par
transparence. La couleur de l'agate wt trto-fariée ; le
S lus MUTCitt on j voit de* bande* ondulfea concealriques
E couleur» distincie» : ce sont alors des agates raba-
nées. Quand le* bandes, peu nombreuses, sont de couleur*
tranchées, l'agita prend le nom d'Onifr et sert dan» la
bijouterie pour faire des camées. Les oayi naturels
sont asseï rare», el le plu» louveot ceux qm serrenl i
faire des camées ont été obtenus artiSclelIement Le pro-
cédé employé consiste k impr^ner la couctae que l'on
Teut teindre en noir d'une huile que l'on carbonise eo-
snlte par l'acide sull^rique. EdBd on donne le nom d'a-
gates monssenees k celles oâ les conleun sont itr^lièro-
ment mélangées. Les agatn oot en aussi dee noms
diffiients suivant la teinta dont allée sont colorées. Ainsi,
le* calcédoines sont gris de perle, bleultrw, de couleur
claire et fortement translucideei les cornalineB «ont rou-
tes de sang, ou brun Jauufttie ; lee sardoinet sont range
brun foncé, ou rouge orangé ; la saphirine est bleu de
ciel, d'une teinte aiufonne et fortement IranBludde ; elle
se trouTe quelquefois en cristaox cubâqnee preTenaot du
remplacement de ta chaoi Auatée par la matlËie sili-
ceuseï la chiTSOprase eu vert-pomme; le plasma, reri-
pré, trte-traosludde : cette demiire Tariéié no se trouTe
que dans les pierree antiques; on n'en connaît pas te ^
sèment, aussi e»i-elle d'an prix fort élefé. Le princi^
gisement de l'aile eM le terrain de grès rouge, où cette
substance constitue de* nodule» de grande dimen»ion,
ordinainment créai. La principale et pour alosl dire
_..._ ipiaiutloneat celle d'Obenteln,danalaPnuie
Elle fournit toutes les agates employées en
Eurape comme pierrea d'ornement : c'est aussi de cette
localité que proviennent les mortiers d'agate employés
dans les laboratoires pour pDer les subslancea à soumet-
tre ï l'analyse. Lcr.
AGATINE (Zoologie}, Adatino, Lamartk ; dn nom de
ragaie dont ces coquilles rappellent l'éclat. — Genre de
coquillage* nnlvalre* classé* dans
les Gatléropodti fudmaaii ler-
reilrei (Rigne amman du grand
oenra Eicargoit (Htiix, Un.).
La principale esptee {Bulla œha-
tma. Lin.) fient de Madagascar, et
mesure près de 0°>,i &; triia-rectaer-
cbée des amateurs t cause deson
volume et de sa couleur blanche
colorée da flammes onduleusea
longitudinale» noires et bmoe»,
elleeMconnue de» marcbandssous
le nom de perdrix. L'agatioe ru-
banée {But.virymta, Lin.) {Jig. 06)
a cDTiixio 0>,OSO de long. I.ea aga-
rif u-A|>UHnbu^ tjne» sont redoutées dana lee pays
(t/i^ pMiiuriuiunni). chaud», parce qu'elles dévorent
lee arbres et les arinutes, comme
font cbei nous les linucee et lea escargols.
AGAVE (Botanique), Àgav«, Lin. ; du grec agauot, ad-
_;_L. _..,___. _,_. . ..?_ .1 ,^^j
tes épineuses de la plante. — GÔïre de ptanie» de la
triba des Agaate»^ famille de* Àmaryllidéei; il a pour
caracifares : AntliÈres versatiles, linéaire* i ovaire ji il loges
coaleciant un grand nombre d'ovulea i le fmlt est une
capaole coriace, angnlenae et «'ouvrant eo S valves.
Lea Agaves sont des ^aoles c^Mbles d'attendre une très-
grande tuuteur et un grand âge. Elles ne Deurissait que
très-rarement on rnSme une seule fois, parce que le déve-
loppement de tsnr InOoreacence ^ganteeqne (on y compte
Jusqu'à 1400 fleurs) épuise la plante et la lUt souvent
mourir apria la OoraMon i anal une erreur populaire
afOrme-t-elle que ce* beaux vécétani no fleurissent
qu'une fbia en un siAda. Lettre teuillss radicales sont
, ,__,,. .,__., , dumenoa . _
mirable; on i'Agmé, mère de i>entliée, qui, rendue
niriense par Bacchu», déchira SMi "' -"-'
n ai», allusion ai
l» Maguey ém HeiiciJM [A.tuUiuù, Siien.) eu une
KXn espèce qui croît i Cubk : elle nMemble k l'agave
d'Amériqae, et Touniit aui Mexicains iin« liqueur luerâe
qui a ^uelqna analogia *tk le cidre i on la nomme
Périantbe «n eutomioir, peniilanl; Umbe t S divl
G éUmin«s Insëréei eur le périaotlie, k Kttbènt rer-
utile», Unéains ; ormira 1 3 logM mnltloTiiléei i Ihiit
•a CMiole coriace, anguleuee, l'ooRMit pu- 1 nl?e».
G—».
AGEms iNiHADi (Zoologie]. — Lai loologiitea poeaè-
deDt peu de connaissiuicea ur l'ifçe de* tnimaai ^uo
lIioauDe o'ajamo» tenus ea domeMicItéonen caiil]rit4.
Cqwxlut ileet an gnoi Dombred'eepècM dont 1 aspect
extérieur mbit, kIdd les iges, on diangemait ''''
Ks BOT I tge. Cbei Im HammifiicB, on trome aoureal,
duu l'eiameD de* dcota, dans l'état dee cornes, dee sa-
bots, du pelage, de* lensdgneoieole «pproilmâtib tar
ce mCma poIuL On ponrr» vtAt an mot lUrABoarBOat
qud* changement» prolbadi earaetdritent ptrfob tîm le»
aniiuiu inEbieun^ca divene» période» de U'vle. — Le»
animaux doinettiqaes ont été étudiés arec on soin mlnu-
tieaii an point de me des signei Indicateurs de l'Ige ; on
dsTik, pour en arolr une idée, diercber l'article qui coii'
cerne uiacnn de cca animaux {rojrei pour i» durée de
d'aûde» bidélennlDé i «nfln le» plantes ligmutti (5'i
L CcfUio» arbn», tel» que i« baobab, semblent pou-
Tctr Tim indéaniiDent;OD ■ rencontré des chboeslgés
éa plu de six cents ans, das oiiTien de trois cents ans.
Ca pin dn Wermeland, en Suède, » duré plu* de quatre
^nte aiH. Les eèdra» da Li ban peuTent ■tuai Tin« un nom-
bre eoDBJdéraMe d'année». Pour airirer t caleôler l'Ige
des arfan», il sufllt de compter sur dm coupe transTer-
■le de» tronca les ligne» coDcentriQMtqai reptésentent
le» eoadws •nnaelln. De Candoua {Flort ftxmaif,
IKK, t I, p. 131) a démontré que la dorée des Tégé-
tMti n'a pat de lenrn piéds, et que lear mert réaulle
seolsnent d'accidents plus ou moins commniw lelon le»
euftcH et le» dreonstaoce» (coyei An»im, Lomfvné).
Sam ■■ u vm mmiHi. — Les phjrsiolagiKe* ont
dhriié da diverse» manlèn» 1» vie bumaine. Butta et
KiBUtwoat proposé do prendra ponr
<■* Ige», ebe* l'Iunume, la pèriod
I» Mt 4 lenialiie»), oA l'enfcnt rit
t, d'après
. . .je période' . _„ ,..
vainas en a amiéea (4 «em. X io*) i pnii un troiiiime
tpiytm adoinoence, de SOo sematMa on IS u» (1 aem. X
t fcislD*]; iin7iKi(ni»i«ligs,on doemdr, da IMO s»-
aaiam <m 14 année» (4 sem. X 1 toU I0>) ; enflo no cm-
tathM Ige, ov m'aV/MM, de I 600 »em ain«a on 1 1 an Dé«a
f4 iMn. X 4 IbU I(P). Ce principe matltéautiqae n'est
fMoeliii qu'on a te plu généralement suivi. — Solon
snit eoMldéré la via comme feniiée de dli périodes de
Kft année», épim à Venfa^ei ; Blppocraie admottait
épl^ceot la division de la vie en période» septénaire» ;
Mf^rta celte idée Linné en avait énuméré doute dans
' '\ dotée. Pythagore na voTalt que quatre lg«s
1 vingt année*. — Longet (frai'M de
I, t II, p. Bi4) partage la vie bumaine
~*, dont chacun se inijdivise en
jH^iolagie, IS80, t
h-isr ig.. - ;.«..«..... { ^"^ ip."'* Îj»^;,
ld«cr<pilud*(tpiti7lDii
géologia, l'Age relatir daa montagnes ; oa troarera à l'ar-
ticle UoRTteiiis iea principes de cette détermination,
Aci (Agriculture), du mot latin o^rrw, eondoira. — On
nonune ainsi une dé* principale» pièces da la charrue,
celle qui sert k Hier le couln. i contenir l'appareil ré-
gulateur.la chaîne, le crochet d'atlelage, etc., et qui par
suite refait le mouvement de pragrestlon et Is transmet
à la machine entîËre (voyai CuBaDi).
AGENAISE (Rica}, — Vofei Raccs acvinss.
AGENT PBTiiqoB. — Nom donné k certainea Ibrce*
pliyslquM attribnées aotrelbi» fc des lluidc» particuliers.
Ces sgents étaient an noml>ra de quatre i chaleur, lu-
mière, éleclridté,magnétisme.DeDO» Jour», la tendance
i rsttsïher ces force» \ de simples monvemcnti d'un
fluide unique, qu'on nomme Vithtr, dctieut do plus t»
plus manlfEsta. A co p<dat de vue, I» oMt agent devient
Mynonjma de forée .- la pesanteur serait no agent au
mémo titre que la chaleur,
AGGLUTINANTS on Aeoi.otiN«Tirs IHédedne), du
latin agglatinart, coller à. — On a donné ce nom aatre-
fois à dea médicaineiits pria k l'intérieur et que l'on
supposait propres k réunir le» parties divisée» | on ne
s'en sert plu* a>t|ourd'hiii que pour désigner dea médi*
canent» enemea qui servent 1 maintenir réunie» les
partie» divisée» par nne blessure ou one lésion qoelcoU'
que, 00 k Hier sur 1» peso dea empiktrea, Le» aggiuti-
nitift les plus usité» sont i le êparudrop, le diâolu/lim
goaùné, le laffeltu i'ÀKgleUntt Vemplûlrt d'André De-
iaeroix, sic La réunion des nartiei divisée» »e fait or-
dlnairsioent au moyen de oandeiettes agglutlnatives
d'une longueur et d'une largeur variable» suivant len di^
coosiancea daiks lesquelles on veut agir et la force
adhéaivo dont On a besoin (voyei Bahoilittis, StktA-
Mtp, DucRVLO!!, T*mu», EiirijtTiii. * F.
AGGRAVÉE (Médecine vétérinaire). — Haladlo que
l'on observe aui pieds des animaui qui ont marclié
ionglomps, surtout sur un sol dur et graveleui : les
cbieos, les moutons, les cochons et m£me Te* bceui», qui
ont été soumis k cette Tatigue, * sont sujets ; dons ce
cas, tes pieds sont gonflée, chauds^ doulouraui, quelque-
fols smpoulés. La iraitttnêat consista dans le repos, les
bains et tous las moven» adoucissant».
AGGRËGATION (Foaca a'|. — Vojei Adhésion.
AGGRÉGËS ou Aoaicis (Zoolo^), du latin aggre-
Sart, réunir. — Famille d'animau Mollmquet, âasse
n Acéphalataja coqaîUa A^ G. Cuvier; les aolmaui
de cette famille se font remarquer par la réunion de plu-
sieurs individus d'une mémo espèce taua one peao com-
muns oui en forme une seole masse, et ce caractère lecr
a ïslu leur nom. Ce fait s'observe encore parmi les ani-
maui Auyonn^r ou Zoop/iytet, maia chei un bien pins
grand nombre d'espèce» (voyei Polvpis). — Parou tes
Aeéplialti iani coquiltei aggnfgés, se rangent les genres
Botryllt, Pyrotomt, Poiyclinum, LamarcE avait cru de-
voir établir aux déJMn» da l'ordre de* Acéphalet tans
uillet, et surtout avec le genre BoIryUe, une classe
'~10Blle II svidt donné le nom da Tunieitr* ; Cuvier
__.as adopté cette diviaion, qni a été depuis remisa en
honneur par beaucoop de naturaliste» distingués.
Aecaietl (Botaaiqne), — Ce terme d'organogrephie
végétale s'applique atu iMibes Ibrmés par la réonlon de
plusieurs coymx, comme dans l'ail cultivé, et aux fleur*
agglomérées en pelote, en tête, comme la cuscute, la
mauve sauvage, la buis, l'orme champêtre. — Le» fruiti
aggrigtt sont ceni que forment le* piitQs dea diverses
Oeurs d'une inflorescence en se soudant les ans aux au-
tres de manière k former un corps unique. Ainsi les
cAne* ou [mlts des pins, sapins, cèdres, etc., résultent
d'une aggrégstion de cette oature. La soudure des gené-
vriers, arbres de la même famille, est encore plus remar-
quable ; car les bractées ou écailles, noupées et soudée»
en sphère elianiue, donnent an frott l'aspect d'une baie.
G — s,
AGNEAU, AoNELiGR, AcaiLLmiNT (Agriculture), da
grec agnoi, chaste, pur i l'agneau était la victime pure
et sans tache des sacriBces. — Pendant sa première
anoée le petit de la brelûs se nonune agneau (voyes
HouTon); la mise bsa dan* l'espèce ovine se nomme, k
cause de cela, agnelage ou agnelleraenl. La brebis porte
1 SO Joura ou 5 moi». Vers Janvier ou février elle donna
le jour k un ou deux petits, très-rarement à trois, A ce
moment ellea besoin des soinséelalrés du berger, ou tout
coquille
k laque
AGO U
au moliu de u •nrreiUuiM. AtudUt «prés M Diisunce,
te peut agneui *ers placé à porWe d« la mtra alla qu'elle
piuâe le canHcr de m tabgae, et pour i'j engager on
poam répandfe iur lui un peo de Ml ou de ion < en-
•nite on roocupera de le faire tdtar, eo aj«nt wln d'é-
carter la laine qui pourrait exister anpria do pb, et qui
gSncralt la sDccion, Lorsque quelque circuastaoee s'op-
pose à ce que la mère allslle son afnean, il hudra
avoir reeoun à une autre breUi qu'aa cherchera t tram-
per pour loi faire accepter ce nouTean noorrlaKHi ; ou
bien on le nourrira avec da lait de vache. Dam to«a le*
cas. Il faudra que la température de la bergerie toit on
peu plus élevéequedecoutume, et que ta nonrrttore dee
mèree soit plua substanticUe. Au bout d'une douzaine de
Jours on commencera i faire sortirles brebis mères; l'al-
laiiement derra contiDuer pendant quatre ou cinq moisi
au bout de ce temps, le sevrage commencera et se fera
progreuiTement, autant qu'il sera poulble. Pendant oe
temps, il sera bon de donner aux agneaux noe ration de
deui poignées de son et une d'avoine par Jour, et nirn
quantité double depuis le serrage Jusqu'i huit
mois. A cette époque, l'agneau pourra vivre eo
teste du trotipeau
AGND&CASTDS [Botanique], du
c agnot, pur, et
^ grec uyrium,
du latin eaitus, chaste. — Espèce de plante du Mnre
Galltlier (FiVn, Un,], plantea DicotyUdonéts de Ta ttr
mille des VerUnacéei, triba dea Vitieée». L'a^u»-
cBsIus, DOnmié aussi arbrt ou poivrt, petit poivre,
poivrt lauuage, poivie det moinei, t le Gatlilicr
contmm. C'est un arbrisseau bolssooneax de 1 à i mè-
trea de haut ) fbollles à folioles lancédéea, aemnliiées,
blandittres en deasous ; Oeurs violettes, dlaposéas en pa-
nlcùles aiillalrea et terminales; calice campannli; co-
rolle trois bis plus longue que le calice, i gorge rvnOée ;
étamioes tria^aillaiitea. L'agnat^astni fleorlt t la An de
l'été, dans les lieux bumldea des réglons chaudes de l'Eu-
Tope méridionale, de l'Ëg^pte, etc. On en trouve ansal
dans quelques départements du midi de la France. On a
attribué i cMte plante une InQuence favorable à la chas-
teté, qui explique son nom et n'est nullement démontra.
G — a.
0 exotique de l'aulmaL —
nalogue d
'Ckloromi . ,,. ___ _.
_e rapprochent davantage des eochont dlade
quels ils formaient le genre Caaia deUnné, etdont ils ne
se distio^ent guère que par leurs Jambes plus longues ;
du reste ils ont aussi quatre doigta devant, trabdemère,
qua re dents ntichelières partout, seulement, daos les
agoutis, elles sont presque égales, a couronne platelrré-
lultètemeot sillonnée, k contour arrondi. Les Jambee de
derrière Mnt d'an tiers plus longues que celles de de-
vant; c'est licequilcurdonDenaecertauiereesemblance
qu'elle ait un goQt sauvage. Leurs mœurs sont i peu
5 ris celles de nos lapins. On les trouve aux Antilles et
ans l'Amérique méridionale. Les principales espteea
sont î VAgouli (Coui'a ^cu(i. Un.], dont la queue est ré-
duite i un simple tubercule; grand comme un lièvre.
L'AiMu(Jii [Cavin Acuchi, Gmol.) ; un peu pins petit. Le
iiïerepampûï des créoles de Buénos-Ayres {Ca-iapata-
gonka, PennantJ, L tonguci oreilles, i queue tri«-courte,
AGR
est tu des plus grands rougeurs que a.
(hauteur, 0*,<S). Lea Indiens l'appellent Mara. — Dau-
benion avait recommandé l'Importation dans nos di-
mats et la domestication de ¥ Agouti, et H. le piofcsaaur
Is. Geoffroy Saint-Bllalre a récemment signalé an mènM
point de vue le Mara: cas deux animaux rendralmt les
mêmes services que le lapin.
ACHAFB ni VÂinma (Hédedne). — Espèce de pince,
à laquelle on a donné le nom de Valentin, son inveatenr,
AGRICDLTDRS, du latin agtr, champ, et ruffurn, cal-
tnre. — Ce nom désigne un art et une science qui occu-
pent une place conàidérable parmi les travaux et les
connaissances de l'espèce humaine. L'agriculture est en
effet, d'une manlèi* générale, l'art de bire produire an
sol sur laqoal l'homme s'est établi les plantes et lea ani-
num Déceasalns i la aadsffeetion de tons ses besoins. Dès
que les bommeaiie vireat plus à l'état de chwsenrs ot
- - ■ •• Aik r -
pour y former des dtds. Ils sont conlraliit* de faire de
l'agrleultare : inhabiles d'abord, ils traraillent mosièi
ment la terre et eo tirant un lUble produit; maisrexf
contrée
riencB lea conduit lentement A réformer iente pratique»
premières, et alnd ae constiuie peu i peu dans diaqua
pays un art agricole, empirique et traditloQDel, qui le
plus souvent est dana son ensemble benreusemeot appro-
prié au climat et A la natura de la contrée, bien que sus-
ceptible d'ailleurs de perfectionnements que les agricul-
taun devraient toqjoura s'occuper de rectoerdier avec
pmdaDce, mab avec ardeur.
La itientÊ agricole,oa l'agricultim conildérde comme
■eleoce, est une explication ratloonslle dea pincédda em-
ployés daits l'art agricole, et elle s ponr objet de faire
eoimirendre leur degré d'effleadté et de provoquer les
perlèctloi
, lonnements que l'expérience pourraif. apprendre à
y introduire. Comme on le doit comprendre; rart de r«-
griculture existe bien avant la science, car les hommea
ont eu besoin d'a^ipreodre bien dû cbiMes avant de een-
Etitner la science agricole. L'agriculteur, en eflet, coltivs,
snr une terre d'une composition très-variable selon les
contrées, des plantes et des anlmauit pour compreadiw
U y parvient, 11 faut connaîtra la p^
tique, qui explique les phénomènes aimospbMqnas de
chaleur, d'hnoiidtté, et«. i la chimitt qui analyse u t»re
même du champ cultivé, l'air, les pluies toujoun sa tKO-
port avec sa sur&ce ; la botaniqat, qui fait ctHinaltre la
. „ . . r sait bkn faire
venir du blé, du ftiin, sans toutes osa cponsisaaDcaa ;
mais il ne pourrait expliquer lea opératioas que l'expé-
rience traditionnelle lui a enaeignésa, et U les KMLprtaA
Ïi de son côté n
ai ces deux b
de l'autre A nueui fiLb«,ieBr concours est kKSgeaamé
des progito rapides de l'agriculture. Dans ce concoon
d'eflorts, le savant devra emprunter «u cnltivateur les
trésors d'expérience qui lui manquent, et le cnltivateur
devra se faire expliquer autant qne possible ce qu'il fait
et s'attendre qne souvent la edenco avouera son insoffi-
sance ; mais les lumières qu'elle peut donna' feront éclora
dans l'eeprii de l'homme pratique les idées de perfeetioa-
nemeol qui augmenteront les produiu du sol et reni*
plus fécondes les sueurs de celui qui les cultive. E
mot, pour faire entrer l'agriculiura dans cette vote oe
progrès où marche l'industrie mannfactiuière, U but
imiter l'exemple de celle-ci. Les physiciens et les ehi-
misleo, incapables de manufacturer eux-mêmes, gnideat
lus travaux des che& d'industrie ; de même, les nator*-
lisies, initiés ils physiologie des plantes et desanimaai,
et aux notions de chimie et de nbjnique, sont les honmes
destinés à guider les agriculteurs, sans être d'aUleon
aptes i cultiver par eux mêmes. Parfois ragricolteor
r<iunit an lui-même ■«s deux ordres de connaissances
tratiques et théoriques; il peut alors se montrer on
amme supérieur et exercer la plus heureuse InflusDce
sur l'agriculture de son pajrt et sur la prospérité pu-
blique.
Ai^ourd'hnl l'^^ri'cu'lure pourrait se diviser ea plo-
sleura branches constituant chacune un art et une sêiwM
collatérale, mais aucune divi^oo philosophique ds oe
vaste champ de nos connaissances n'a encora été adop-
tée. On a proposé, pour désigner la science agricole,
AGR
raotemble des théories concernant les pratique» de la
eoltare eo général, le mot Agronomie^ résenrant le mot
Agriculture pour Tart agricole. En tout cas l'agriculture
flD séoéral doit se partager en troia branches prindpalea:
1* la caltnre dea champs ou Agriculture proprement
dite ; 2* la culture des jardins oo Horticulture ; â* la cul-
ture dea ferèta ou Sylviculture, A l'apiculture propre-
ment dite ae rapportent comme subdivisons, la Zooteàmie
ou sdenot des animaux domestiques, VÉconomie n«-
nle oa adence de l'exploitation des propriétés fondèrea
consacrées à la culture, la Mécanique agricole^ etc.,
pois certaines branches spéciales, comme VArboricul'
ture (culture des arbres), la Viticulture (culture de la
figne).
Destinée à satisfaire les premiers besoins de l'homme,
ragricoltore a nécessairement été la première industrie
de toutes lea nations, et chacune l'a pratiquée selon le
•ol et le cUmat. Les Égyptiens, dans l'antiouité, ont
cultivé d'une manière très-parfaite la vallée du Nil périodi*
quement fécondée par le limon de ce fleuve. Les Grecs
paraissent leur avoir emprunté les premières notions
d'agrieutture et, dès le ix« siède avant notre ère, Hésiode
composait son poème les Travaux et les Jours^ où nous
trouvons une esquisse intéressante des procédés agricoles
de cette époque reculée. Les Romains ont longtemps allié
à leurs occupations guerrières une pratique assidue des
travaux agneoles, et Ton peut dter parmi les ouvratees
qu'As nous ont laissés sur ce sqjet les traités de Gaton
rAnden, de Columelle, de Palladlus, de Varron {Dere
nuticd)^ les Georgiffues du grand poète Virgile, les
Géopàmqwes de Cttsianus Bassus. — Ouvrages à con-
sulta : Théâtre d'agriculture d'Olivier de Serres ; Mai-
son ruttiqu» de Gh. Estienne; Nouvelle Maison rustique
de U^er; Court cTaoriculture de l'abbé Rosier; Slé-
snents d'agriculture de Duhamel; Nouveau Cours com-
plet dTaffriculture du xix* siècle par les membres de la
section d'Agriculture de l'Institut de France ; et enfin,
pamn les Inrres tout à fkit modernes, et en laissant de
cété un grand nombre de travaux sur des points spéciaux
d'agriculture, il faut dter : Maison rustique du xix* siècle^
amtinuée parle Journal d'agriculture pratique; Cours
d'agriculture de M. de Gasparin; Annales agricoles de
Baoille par Mathieu de Dombasle; Animaux domesti-
ques par David Low, traduction de Royer ; Cours élé-
mentaire d'agriculture de MM. Girardln et Du Breiiil ;
Dictionncâre raisonne d'agriculture et d'économie du
bétail pêr M. Richard (du Cantal) ; Précis d'agriculture
de^MJL Payen et Richard: Économie rurale par
M. Boussinganlt, et enfin le Livre de la ferme et des
maisons de campagne^ par P. Joi^neaux, qui est l'ou-
vrage le plus récent et le plus pratique qui existe sur la
matière. Ad. F.
AGRION (Zoologie), du mot grec agrios^ sauvage. —
Genre ^Insectes Névroptères, lamille des Subulicomes,
formé, comme le genre jEshne^ aux dépens du grand
genre Demoiselles ou Libellules de Linné. Les Agrions
[Agrion^ Fatnidus) se distinguent des Libellules pro-
prement dites et des jEshnes par leurs ailes perpendi-
culaires dans le repos et par 1 élargissement transversai
de leur tète dont les yeux sont lort écartés. L'abdomen
meon et filiforme est parfois très4ong et porte à son ex-
trémité, cbez les femelles, des lames en scie ; point de vé-
^cole au front, yeux lisses^ égaux, disposés en triangles,
lobe médian de la lèvre divisé eu deux Jusqu'il sa base.
Lm piindpales espèces sont: VA. vierge {A, virgo^ La-
trdue), bng de 0",07 à 0",08, d'un vert c'oré ou bleu
veK dont l'édat rappelle l'aspect d'une bobine de soie,
les ailes supérieures bleues ou marquées au milieu d'une
brge bande bleue ou brun Jaunâtre; Fil. jouvencelle
45 AGR
habituellement incolores et l'abdomen annelé de noir.
Ges deux espèces sont très-communes en France, pendant
l'été, sur les plantes aquatiques et dans les prairies au
volsinaM des eaux douces (voyes Libblldlb).
AGRIPAUME (Botanique), des mots latins ager^
champ, et palma^ main, allusion sans doute aux digita-
tiens des feuilles de la plante [Leonurus^ Lin.). — Genre
de plantes Dicotylédones^ famille des Labiées» L'espèce
la plus comnrane, VAgrip, Cardiaque (Leonurus Car'
diaea^ De Candolle] atteint 1 mètre de hauteur et porte
des (eoilles larges oivisées en plusieurs lobes, des fleurs
vdnes, petites, purpurines ou blanchâtres, en verticiUes
axiUaires serrés. Gette plante croit dans les lieux incultes,
le long des haies et des chemins ; elle passe pour avoir
des propriétés vulnértûres, toniques et vermifuges; on
lui attribuait aussi une certaine efficadté contre les pal-
pitations de cœur : de là son nom de Cardiaque. Ses fleurs
sont très-recherchées des abeilles. — Caractères du aenre :
Calice turbiné à S nervures et à 5 dents subulées un
peu épineuses ; corolle à tube non ou rarement à peine
saillant, nu en dedans ou garni d'un anneau oblique de
r)i]s, à limbe bilabié, à lèvre supérieure oblongue, rétrécie
la base, à lèvre hiférieure étalée, triflde ; éts mines à an-
thères rapprochées par paires, à 2 loges parallèles, à
valves nues. G — s.
AGRONOMIE (A^culture), des mots ffrecs agros^
champ, et nomos^ loi. — Science ou étude théorique des
principes qu'il convient de regarder comme devant ser-
vir décide aux agriculteurs pour tirer du sol les meil-
leurs produits aux moindres frais. On nomme Agronome
l'homme qui se livre à l'étude et à la recherche de ces
principes ; Vaqriculteur devient en même temps un agro"
nome^ lorsqu'il renonce à suivre aveuglément une prati-
que traditionnelle pour raisonner ses procédés d'exploi-
tation et se rendre compte de leurs motifs, de leurs avan-
tages et de leur d<^fauts ; Vagronome fort souvent n'est
Fif . ••.- AgrUm «iarf« {gnnàmt mlarallt)*
OU blette {A, puella^ Latr.), mdtié plus petit que le
frécédent, d'un éclat soyeux comme lui, mais offrant , ^ , -
dans sa coloration une grande variabilité ; les ailes sont | (voyes AcaicuLTuas).
Fig.70.— Agr«»Ude jonet du »em.
pas agriculteur, et il n'est pas nécessaire qu'il le soit
10 AIG
m«itt,oq Grand Aigle. oaÀigUdor^{Faiwehyialtai,
Lin.), qui M retpfiee la plaa ripandos dan Im «MtMn
moaUpMOMi de ttgtn pays, mab anprès doqnct n ^
cent beaoeaap d'avtm (tfKau dWgiidi aud danadiim
pap MMu )• nom d'i v^^^Alntl, taodli qM i'Aiglt nwoJ
«rt l'eapèço amuDDiM en Sulaw, on AUsmioe, «d Mb-
KM, an Econa, dam le aoii M l'orleot de ■'Bimpa, pub
dans l'Amériqû dn Itedila midi de l'Bnitwe toji ordi-
» VAigle iti^penal [Falco
imperialit, Tannlnck), qtil Mt uns dODte VAttot dn
Gren M V Amila dei LaUM| du nUe 1» mtmea meit-
tama novriMOit antd l'iAr/a crjonf, iVM Jfjr'« n
^i;n fMMtf(Jnj/a funite, CuTleF), pin* petit (Toa tien
et qui n'ajamala pa «tre coolbiida avec teprMdenb
D'auUw etpteea repréMotent ce même type daat dim»
tet matréca de l'AMi^ua, de l'Aile, etc. ; mais nona pu»
teroua anrtoat de l'aigle de notre paya; ploa loin H aan
traité do grcmpe d«a Aiglet et de leur distributlm né-
ibodlifae.
Va\gU royal m aigle commun «H nn olHan dont la
femeUe meaan l",» de iongueur de feitrémiid di bec
élincolant d'u _... , ,
de l'orbite, qui le recouvre comma nn toit arancd ; l'irii
est d'un beau Jaune clair, et brille d'an fen tite-nt;
l'humeur viUëe eat couleur de topaie; te crIitalIlD, qoi
eat KC et aolide, a le brillant et l'éclat du diamant. CatI*
diapo^tioQ dea panlea donne fc ion regard dm fonu-
che et puissante mijealé; son bec Ibrt, recoanrt i la
baae d'une peau Jaune nommée cire, le pidoue en nn
cOm de corne bleu&tre recourbé fera ion extMmilé en
une pointe acérde. Sou rude plumage est d'un aapect
sombre, fauTo, et même d'un roui doâ sur le derriëre de
laietei blanc i la moitié an pdrieore delà qneoe, UaKre
partout ailleurs une coloration noire ou Ihww obacui^;
k l'iga adulte les penne* de la queue sont rayto de ban-
des inigullÈres cendréea. Avant celte époque l'&igle a
diTeraet livrées on plumages qui annoncent son Age et
ont Ait rapporter i une espèce distincte dea Individus
encore imparbita de plumage. Ce puiuaut otaeaa est
armé de aerrea vigooreuses k ongles noirs et pointus ; one
peau éeaillenae et Jaune recouvre sei pattes courte et
trapues. S'il y a lien de croire que les andena ont décrit
et célébré comme oiseaa de Jupiter, dépoaitaire de la
bodre et mei*agerdeedieui,l',4/a/eimpAi'aJ,0D petit ap-
pliquer ceqa'ilaenontdilil'^i;7cro^a/ qui ne foi cède
guÈreseusaucuniapporLAla puissance des annM m^
tient de la nature, il joint la vigueur et la duret« du
com, Isforcedcsaileaet deajambea, la rapidité da rot,
la Aerté de ['attitude, la rue perçante. Buibu l'a comuM
au lion, et l'a considéré eu quelque sorte comme la roi
des olaeaui. L'aigle a ptusieura convenances physiques et
morales avec le lion i ta fore», la magnanimité; lia dé-
daignent également lea petits animaux, et méprisait
leurs Inauliea. Ce n'est qu'après avi- -"■* '""•-
voqué par tes cris importuns di
pie, que l'aigle se détermine à Iw r -v ..,.,... .„ .»,^
o ajoute le grand naturaliste, solitaire comme le lii^
M habitant d un désert dont il dÉkniî l'entrée et l'uaaffà
■ de ta chasse i tous les autres oiseaux.... Les a^les se
. tiennent asseï loin les uns des autres pour que l'espu»
( qn lis ae sont départi leur fournisse uoa amida aubws-
« tance.,.. On assure que lemémenid serti l'aigle pen-
• dant toute sa vie. Cest réellement unouTnue a«ei con-
■ sidérabiepoorn'ètrelUt qu'une fois, et asseï solide pour
• durer longtemps. Ce nid, qu'on appelle son "l'iv, est tout
■ plat et non pas creux comme celui de la Plupart de*
• auireioiseauxi placé ordinairement entre deux rodiet».
AIti
daatmi tiea teeetlntccessible, il est conttroit comme
00 plandier avec de petites percboB oa bâtone de cinq à
sa pieds ( 1 *,70 à 2 mètres), appuyés par les deaz bouts,
et trafersés par des branches soQiMesreooa?ertesde plo-
sieurs lita ae Jooe et de bravère. Ce plancher ou ce
nid rat lavge de ^nstenrs pieds (on en a troufé de
S pieds carrés oa 3^,89) et asses ferme non-eealement
pour flootenir l'aisle, sa nmdle et ses petits, mais pour
supporter encore le poids d'une grande quantité de ?i-
Yres. n D*eet point coorert par le haut et n*est abrité
que par Tavancement des parties supérieures du ro-
ch9. • Dans cette aire habite un couple dont Tunion
perMeJmqa'à la mort de l'un d'eux ; or la longérité de
l'aigle parait eoosidérahle. H est commun de trouver des
aires oA le même couple est Ifaié de mémoire d'homme;
on a gardé à Vienne un aigle captif pendant cent quatre
ans. Vers le m^ de mars, en Europe, raigle royal tra?aiUe
SYSC sataielle à réparer son nid au milieu duquel celle-ci
dépose bieotftt deux ou trois, rarement quatre orafli d'un
blanc sale, marqués de taches rousses, et gros comme
eofiroB trois omui de poule. La mère les cou?e trente
joon, et il en sort des aiglons con?erts d'un du?et blan-
châtre que lea parents soignent pendant trois ou quatre
OMMS, jêsqu'à ce que, se sentant asses forts, les petits
prennent leur vol pour ne plus revoir leur aire natale.
Les femiea n'ont pns qu'à lia troisième année leur plu-
mage d'adulte. Pendant que la femelle couve, le mâle
pouToit à ses besoins, et, pendant ou'il ne chasse
pas, il (hit au-dessus de son aire des évolutions oonti-
nociles d'une hardiesse et d'une rapidité merveilleuses.
L'extrême voracité des aiglons exig^ que les parents se
tivient à une chasse active pour les approvisionner.
Aussi tnmve-Wm à cette époque dans le voisinage de
Taire des animaux entiers, oes débris de tous genres. H
parait qu*Il leur déplaît en général d'en encombrer l'aire
elle-même, et que quelque saillie de rocher peu éloi-
gnée leur sert habituellement de boucherie. Le docteur
Jonathan Franklin dte le Ikit d'un gentilhomme écossais
près de la maison duquel habitèrent deux aigles pendant
plosiears étés : « n jr avait. ditpU. à qudquè distance du nid
une pierre d'environ m pieos ( 2 mètres ) de longueur
sur autant de largeur; sur cette pierre le maître delà
maison et sa servante trouvaient, pendant que le nid
rentSermait des aiglons, une provision de coqs de bruyè-
re, de perdrix, de lièvres, de lapins, de canards, de
bécasses, etparibis même des chevreaux, des faons, des
Il ifoute que plus d'une Ibis, pris à l'improviste, ce
geutAomme envoya faire pour sa propre table des em-
prunts an garde«ianger de ses voisins les oiseaux de
proie. Les aigles le souAraient sans résistance, pourvu
que Ton n'approchât pas du nid lui-même, et ils n^itaient
pas longtemps sans apporter d'autres vivres. « Mais lors-
• que le fruit de leur chasse ne leur était pas enlevé, le
« pèie et la mère vaguaient çà et là avec leurs petits
« jusqu'à ce que les provisions fussent tout à (ait épui-
• »ées.... Dès que les aiglons étaient capables de sau-
« tiller à la hauteur de la pierre, vers laquelle condnl-
« sait un étroit sentier suspendu sur un redoutable pré-
€ cipics, les aigles apportaient des lièvres et des lapins
« vivants et, les plaçant sur cette table de sacrifice, ils
« eierçaient leurs petits à tuer ces victimes et à les dé-
« pecer.... Ces deux aigles étaient fidèles l'un à l'autre
• et formaient d'ailleurs un ménsge égoïste et personnel;
« le père et la mère ne permettaient point à leurs aiglons
• devenus giands de s'établir et de vivre auprès d'eux ;
« ib les diaasaient impitoyablement à une grande dis-
• tance. • {La Vie des animaux^ par Jon. Franklin,
}* i^rie, ouvrage traduit par A. Ësquiros. ) Si l'on
pouvait comparer ces moeurs instinctives aux mœurs
librement voMntalres de l'espèce humaine, ce sont là les
sctees d'un rep^bne de bandits. Du reste, on a plus.^eurs
exemples dliommes ayant tiré du voisinage de I aigle les
oèmes ressources pour s'approvisionner.
«Le vol de Falgle est loura lorsqu'il rase le sol ; mais
i! devient léger, facile et très-puissant dans les hautes
rtgioos de l'air. Les ailes lar|;ement déployées et presque
immobiles, la queue épanouie, Toiseau glisse daiis Talr
srec une rapidité très-grande, mais que l'on a beaucoup
cugérée en l'évaluant à 78 kilomètres à l'heure. Naumanu
«fiinne qu'au Vol l'aigle n'atteindrait pas un pigeon.
Rismnoins, lorsque du haut de l'air, l'algie, planant
coeiae un point à peine visible, a découvert une proie
^ mn regvii perçant, il se laisse descendre vers elle
nvme une flèche ; ses serres sont ouvertes et saisissent
itTietime avec une force irrésistible; en même temps
47 AIG
quelques coups d'aile relèvent l'essor de l'oiseau et le
ramènent dans les plaines de l'air qu'il traverse en se
dirigeant vers son nid. On a beaucoup contesté que les
aigtes aient pu enlever des enfants ; mais, outre plusieurs
exemples dignes de foi, voici un fait rapporté par De-
gland dans son Ornithologie européenne et que M. Mo-
2uin-Tandon avait communiqué à FAcadémiedes sciences
e Toulouse : Deux petites filles du canton de Vaud,
l'une âgée de cinq ans, l'autre de trois, Jouaient ensemble,
lorsqu'un aigle de taille médiocre se précipita sur la
firemière, et, malgré les cris de sa compagne, malgré
'arrivée de quelques paysans, l'enleva dans les airs.
Deux mois après, un berger rencontra, aisant sur un
rocher dans la montagne, et à 2 kilomtètres de l'en-
droit où l'enlèvement avait été pratiqué, le «Mlavre de
l'enfant à moitié nu, déchiré, meurtri et desséché.
Pendant qu'il plane à la recherche d'une proie l'aigle
fait parfois entendre un cri rauque et sourd qui &t
trembler au loin et met en fuite les sutres oiseaux.
Glouton Jusqu'à s'alourdir en se repaissant sans me-
sure, l'ai^ supporte sans peine un Jeûne prolongé ; on
a eu tort de dire qu'il ne boit pas et se repaît de
sang.
Il serait d'ailleurs fort long de relever toutes les fkbies
qui ont été débitées au sujet des mœurs et du caractère de
l'aigle ; nous nous bornons à l'esquisBe que nous venons
d'en foire, de laquelle nous avons retranché tous les
faits erronés ou peu certains. L'aigle est un oiseau dé-
fiant, sauvage, d'une approche diCficile ; il défend ses
petits avec un courage que l'on a exagénS, mais qui ne
laisse pas une de s'être montré parfois reniarquable. Les
montagnards des Pyrénées en font souvent l'expérience ;
voici, d'après Gérard (Dic/. univ, dhist, nat,)^ com-
ment se fait ches eux la chasse aux aiglons s « Cette
« chasse se fait à deux; l'un des dénicheurs est armé
« d'une carabine à double canon, l'autre d'une espèce de
« pique de fer longue d'environ 0",60. Aux premières
« lueurs du Jour, les chasseurs arrivent sur la cime de
« la montagne où l'aigle a établi son aire, et pendant
« qu'il eat ailé chercher de la nourriture pour ces
« petits. Le premier se place sur le sonunet du roc, et,
« la carabine à la mun, attend l'arrivée de l'aigle
« pour l'attaquer ; l'autre descend au fond de l'aire,
« soitd'anfractuodté en anfractuosité, soit au moyen de
« cordes, n s'empare des aiglons trop faibles encore pour
« résister longtemps ; l'aigle a entendu les cris de ses
« petits, il accourt et se précipite sur le hardi monta-
« gnard, qui le frappe avec sa pique, tandis que son
« compagnon tire sur l'oiseau. » Le but de cette chasse
est de âtruire une race nuisible aux troupeaux. On
peut prendre l'aigle adulte au traquenard, pourvu qu'on
fixe assex bien ce piège pour que l'oiseau ne l'emporte
pas. Il ne paraît pas possible d'apprivoiser l'aigle adulte,
mais les aiglons élevés en captivité s'y accoutument
tout en conservant un caractère triste ; avec l'âge ils
deviennent parfois méchants et dangereux. On assure
que les Tartaros de l'Asie septentrionale dressent l'aigle
royal à la chasse des renards, des antilopes, des lièvres
et des loups. Tenu en grand honneur chez les Indiens
de l'Amérique du Nord, il leur fournit des plumes très-
recherchées comme ornements. La chair de l'aigle est
dure et peu savoureuse.
Les opinions plus ou moins exactes qui ont eu cours
sur les mœurs et le caractère de l'aigle ont engagé divers
peuples à adopter cet oiseau comme symbole. Les Perses
avaient reçu des Assyriens l'usage de porter pour ensei-
gne une ai^e d'or aux ailes étendues. Les Romains
avaient admis l'aigle parmi les quatre animaux qui figu-
raient comme enseignes de leurs bataillons ; depuis Mv
rius, elle (ùt seule employée, et se transmit successive-
ment aux empereurs d'Occident et d'Orient, aux empe-
reurs d'Allemagne, puis d'Autriche. La Prusse, la Rusr
sie, la Pologne, les Ëtata-Unis d'Amérique font figurer
l'aigle dans leurs armoiries ; la France a pris l'aigle pour
enseigne militaire avec Napoléon I" et l'a repris en 18SI
sous Napoléon III.
Aigles (Zoologie classique) [Aquila^ Guv.). — Genre
d^Oiseaux de proie diurnes formé par Guvier dans le
démembrement du grand ^ore Falco de Linné. L'ordre
do^Rapacesou. Ois, de proie [AecipitreSyLin.) a été divisé
par Guvier en deux familles : !<> Ois, de proie diurnes ,
2» Ois, de proie nocturnes. La famille des diurnes tut
partagée en deux tribus, celle des Vautours et celle
des Faucons. Gette deuxième tribu (genre Falco de
Linné) est à son tour partagée en deux sections : celle des
Oiseaux de proie nobles (Faucons, Gerfauts), et celle
L
AIG
des Oise^ua de proie ignobles (parce qu*on ne peut les
eoiployer eo fauconnene). qai comprend elle-môme six
divisions: lés Aigles^ les Autours^ les Milans^ les Buses^
les Busards et les Messagers ou Secrétaires.
La division des A igles^ caractérisée par an bec très-fort,
droit à sa base et courbé seulement vers sa pointa, ren-
lerme les plus grandes espèces d'oiseaux de proie. Cu-
▼ier avait admis dans cette division sept genres : Aigles
proprement dits [Aquila^ Guv.), Aigles pécheurs {Hali-
œtus, SanpiY) ^Balbusards {Panaion, Savignv), Circaètes
{Circaetus^ Vieillot), Harpies ou Aigles pécheurs à ailes
courtes (Harpyia^ Cnv.), Aigles-autours {Morphnus^
Caw,)^Cymincus ICymindis. Cuv.)*
Le genre Aquila ou Aigle proprement dit comprend
les aigles à tarse emplumé jusqu'à la racine des doigts,
dont les ailes sont aussi longues que la queue ; ils habi-
tent les montagnes et vivent de proie terrestre. — On
doit citer comm^ espèces remarquables t V Aigle royal y
Aigle commun, grand Aigle (Falco chrysaetos et fui-
vus des auteurs) ci-dessus décrit. — V Aigle impérial^
vulgairement Aiole de Thébes (Falco imperialis^ Bech-
steui, ou A. heltaca^ Savigny), souvent nommé Aigle à
dos blanc parce qu'il porte, à la base de l'aile, sur
l'omoplate, une grande tache blanche ; ses ailes sont
S lus longues, son corps plus tr^u que chex l'aigle royal.
1 habite les hautes montagnes du midi de l'Europe. —
V Aigle criard ^ A, tacheté^ Petit Aigle ou Canardière
{Falco nœvius et maculatus^ Gmelin), d'un tiers plus
petit que les précédents ; il a les tarses plus grêles,
le plumage brun ; queue noirâtre avec des bandes
plus pâles, le haut de l'aile parsemé de taches fauves.
On le trouve dans les Apennins, dans le midi de l'Europe,
rarement dans le nord : il n'attaque que des animaux
trè»-faibles. Guvier cite encore VAtgle botté {Falco pen^
natiÂSy Gmel., Brisson), moins grand que la buse, le bec
presque aussi courbé qu'elle ; le plumage fauve, tacheté
de brun, les pieds bleus : c'est le plus petit de nos
aigles; très-rare en France, il habite l'est et le midi de
TEurope ; on en a tué il y a quelques années on indi-
vidu à lHleudon près de Paris.
Les autres espèces, étrangères à l'Europe, sont V Aigle
griffard de l'Airique Diéridionale; V Aigle vautowin du
même pays, etc. ^
AiGLB-AOTOoa (Zoologie) Morphnus^ Guvier. — L'un
des genres admis par Guvier dans cette division des
Oiseaux de proie ignobles qu'il a nommée les Aigles
(voyex Aigles). — Caractères: Les ailes plus courtes que
la queue, les aoigts faibles. Ges aigles tiennent des éper-
f iers et des autours par leurs tarses grêles, et des aigles
par leur taille et souvent par leurs tarses velus ; on les
trouve surtout en Amérique. Les principales espèces
sont : V Aigle autour huppé de la Guyane [Falco guya-
nctisiSy Daudin), Petit Aigle de la Guyane ; ~ Vuru-
bitinaa {Falco Urubitinga, Daudin) \ — VAigle^utour
noir nuppé d'Afrique (rîalco ocdpitalis, Daudin). grand
comme un corbeau ; — VAigle^utour varié on Vrutau-
rana, Autour huppé. Aigle moyen de la Guyane, Eper^
vier patu d'Azxara {Smuiètus omatuSj Vieil.).
AiCLi PÈCBBua ou PTGARGOB (Zoologie), Haliœtus^ Sa-
vigny. — L'un des genres admis par Guvier dans cette
diviuon des Oiseaux de proie ignobles qu'il a nommée les
Aigles (voyez Aiglbs).— Caractères : Les ailes aussi lon-
gues que la queue, les tarses couverts de plumes seu-
lement <. leur moitié supérieure; ils habitent le voisinage
des rivières ou de la mer et vivent surtout de poissons.
Les principales espèces sont : V Orfraie ou Pygargue
{Falco ossifragusy Gmelin), répandu dans tout le nord du
globe (voyex Orfraie) ; — V Aiole à tête blanche {F. leuf
coecpAa/ti#, Gmel.), espèce amfricaine on peu plus petite
que notre aigle commun, tête et partie supérieure du cou
blanches, ainsi que la queue. C'est l'oiseau qui figure
dans les armes des États-Unis d'Amérique. Audubon,
dans son beau livre sur les oiseaux d'Amérique, a ra-
conté d'une façon très-dramatique une scène des chasses
de l'aigle à tête blanche, sur les bords du Mississipi.
« Quand vous verres deux arbres dont la cime dépasse,
s'élever en face Tun de l'autre , sur les deux bords du
fleuve^, regardez bien : Taigle est là perché sur l'un
d'eux ; son oeil étincelle et roule dans son orbite comme
un globe de feu; il observe, il épie Sur l'arbre opposé
sa femelle est en sentinelle, et de temps en temps son
cri semble exhorter le mâle à la patience. II y répond
par un battement d'ailes, par une inclination de tout son
corps et par un cri aigre et strident qui ressemble au
rire d'un maniaque; puis il se redresse immobile et
silencieux comme une statue..... Enfin un son V intain
48 AlCf
que le vent taài voler sur le courant arrive à Tooie dei
deux époux ; ce bruit retentit avec la raudté d'un in<
strument de cuivre, c'est la voix du cygne. La lenKlle
avertit le mâle par on appel composé de deux notes :
toutyie corps de l'aigle finémit; deux ou trois coupa de
bec, dont il fi«ppe rapidement son plumage, la préparent
à son expédition ; il va partir. Le cygne vient comme no
vaisseau flottant dans l'air, son cou de neige étendu en
avant, l'oul étinoelant d'inquiétude.,... Un cri de guerre
se fait entendre; l'aigle part aussi rapide que rétoile
filante, le çygna a vu sonbourreau..... une seula chance
de salut lui reste, c'est de plonger dans le courant ; matt
l'aigle l'a prévu. Se tenant sans cesse au-desaooa de sa
vicume, et menaçant de la frapper au ventre oa aous une
aile, il la Ibroe à rester dans 1 air. Le cygne a'aflaiblit, te
lasse et désespère de lui échapper; mius l'ai^ craint
que sa proie n'aille tomber dans les eaux du fleuve qui
coule au-dessous d'eux : un coup de serres frappe le
cygne sous l'aile et le précipite obliquement sur l'une
des rives..... On na saurait voir sans frémir la triomphe
de l'aigle. Il danse sur ca corps palpitant, il plonçe ses
armes d'airain dans la cœur du cyipe mourant; U bat
des ail^ hurie de Joie, s'enivre des dernières convulsions
de sa victime ; il lève vers la ciel sa tête blanchie et set
veux s'enflamment d'un éclat sanglant Sa femelle le re-
joint, et tous deux déchirant leur proie segoi^gentdu sang
chaud que leurs coups en font Jaillir. »
AïoLB pÊcHBoa A A1LI8 cooRTis (Zoologia). — Voyez
Harpie.
AIGREPiN (Zoologie). — Voyez Morir.
AIGRELIER (Botanique). — Nom vulgaire du Sor-
hier torminal ou Alizier des bois (voyez Ausier, Sor-
bier).
AIGREMOINE (Botanique), Agrimonia^ altération da
mot grec argemon^ taie de l'œil, ou plutôt dérivé des
mots a^nb^, sauvagD, et montai, solitaire. — Genre de U
famille des Rosacées^trihvi des Dryadées; caractérisé par
des tiges vivaces, herbacées, à feuilles composées; fleurs
jaunes, en longues grappes, à 5 pétales, 1 2 à 20 étajoaines,
1 à 2 ovaires qui mûrissent en akènes renfermés dans le
tube du calice. Nous possédons conmiunément en France
VAigr. eupatoire {A. eupatoria^ Lin.) <}ui croit danspres-
3ue tous les dinàats le long des haies, sur la Inière
es bois. Elle donne vers le mois de Juillet de petites
fleurs Jaunes disposées en longs épis grêles, et plus tard
un petit fruit hérissé des épines durcies du calice. Elle
est employée en décoction pour gargarismes, contre les
maux de gorge. Elle passe pour détersive et astringente;
on l'a recommandée dans quelques diarrhées rebelles.
Ses fleurs peuvent aussi donner aux étoffes de laine une
couleur d'or très-solide. G — s.
AIGRETTE (Zoologie). — Faisceau de plumes droites,
le plus souvent minces, effilées, qui ornent la tête de cer-
tains oiseaux, comme les paons, les hiboux, les ducs, les
hérons, quelques espèces de gruesy telles que la grue
couronnée, la demoiselle de Numidte^ etc. On a donné le
même nom à des bouquets de poils qu'on observe sur
le corps de certains insectes.
Aigrette (Zooloeie). — BuiTon a donné ce nom à un
singe du genre Macaque {Simiaaygulay Lin.), parce
qu'il porte sur la tête un bouquet de poils dressés : ce
n'est sans doute qu'une variété du Macaque commun.
— Plusieurs espèces de hérons portent le nom d'aigrette;
on les trouvera indiquées au mot Héron.
Aigrette (Botanique). — On donne ca nom à des
houppes de soies ou de poils qui surmontent certaines
parties des plantes, et le plus souvent le fruit; elles re-
présentent alors le limbe du calice, conune on pept
l'observer chez les Composées, les Valérianées, les Dip-
sacées. Lorsque les corolles sont tombées, ces aigrettes
deviennent tout à lait apparentes et s'étalent soayent
coDome dans le pissenlit, vulgaiiv^ment nommé à cause de
cela Chandelle des prés, par les enfanta. Selon Cassini,
la sécheresse fait diverger les poils dont se compose l'ai-
grette, de sorte qu'en s'appuyant sur les organes Toi-
sins, celle-ci détache et soulève le fruit qu'elle surmonte
et le vent ne tarde pas à l'emporter au loin. L'aigrette
est sessile dans les cliardons, les centaurées, le séneçon,
le cinéraire, tandis qu'elle est pédilée ou rétréde à sa base
en une sorte de support grêle nommé pédile , dans la
laitue, le salsifis, le pissenlit, etc. ; elle e&tpfumeuse daii'ï
les scorsonères, les circes, où les poils qui la composent
sont couverts eux-mêmes de petits poiû visibles a Tceil
nu. Elle est au contraire «imp/e, lorsque ses poils semblent
f>ré3enter une surface unie, comme dans les laitues, le
aiteron, l'érigéron, etc.; à la loupe, on reconnaît aéazk*
AiG ^
«mIm qve em pefl* WDt encan hiriné^ Lee kkënM,
Nffla da frniM mc*, lont dit* aigrttUt lonqu'iU sont
nrmontéa d'une >igrett&
AIGREURS (Médedael— Oodéaigne BÙntunetneoiDiiio-
dhé IMqiicnte coodatuit en des rapports acldM, eueai
'CQ liquide*, qni pendant le tnTail de la digestion re-
ifienneiit de l'eMonac. lia tiennent toit ï le nalare dei
aliiMota, aolt à nn état maladir haUtael de resiomac.
Dan» le pramler caa, on éri'er» lea ellmeala qai leapro-
ToqDent d'habitnde; dam le second, ai ellea sont Ustret
et rfcaitea, m prendra (l*,M 4 0^,81 de magnéaie dé-
«vbonMée le m«in, pendant une baitaine, on bien on
coBcoItera on médecin.
AIGUK (IbuDn) (Hédecine). — \ojei Hiusia.
AIGO&MARINE (llin«ra](«ie]. — Ëmerande dlapbaue
-de eoDlenr *ert d'eaa (royei ÉNeajtcDi).
AIGUILLAT (Zoologie), à cause de l'épine acérée
coiiiiDeiiiiea<oHi7/rquece poisson portesar le doe(.^pi'nax,
CuT.). — Cest un dea nombreai poissons du genre
Sqvah. ndgairemant nomméi chient lit mer; i'algoillat
-est VËs-cammon «nr noa manbési aon corps effilé, wra-
Tert dVine pesa chagrinée, brune NI dewns.Blanchltn en
deMO«u,eaeraredeO~,7StlmËtre de longueur: le* jeune»
lont tachetés de blanc Lrf première nageoire dorsale eat
année d'un a^Ulon cartifaglneui trte-acéré, mais non
Teoimeox. La cbair de l'afgaillat est filamentenie, dure
a peu aaTooreufle; dans certains pajre en recbercbe
beancDOp te Jaune de see oeufi. Sa PUn, comme celle de
U roniaetEe et du tCQafn, est employée, tous le nom de
peatt de ehtgrin, i polir le bois, l'ivoire, et même certains
mitaui. Il ae noiuril de poissons, de cruslacés, de mollus-
ques; on tire de son Toie une buile limpide employée
dans les arts pour préparer les peaui, et qui a élé van-
tée, B&nt braucaup de fondement, contre les rbuma-
Uames. — L'aiguillât [Spinax aamthiaa, Cuv.) est le tfpe
d'nn des nooibreu sous-geores du grand genre Sçuaie,
&miile des Sélaàms, ordre des Poiss'ms chtmdrupU-
rygirns à branchies fixes, selon la métbode de G. Cuvier.
le lous-genre Aiguillât [Spinox] se distingue des autres
Squales en ce qu il n'a pas de nageoire anale, mais il est
pourru d'éreots, d'one épine i la nageoire dorsale et de
petites dents trancbantea sur plusieurs rangs. Le Sagre
el le Manijin ou Aiguillât Blainville, àe Ris»), sont du
même sous-genre, et les trois espaces se pèchent sur toutes
l«s cAtes de la HCditerranée et de l'Océan.
AIGGILLB (Ctùrurgie). — On emploie dans la pratique
dûrurgjcale des aiguilles de formes et de dimensions
irès^ariées, en acier, en argent, en or, en platine, *ui-
imt tes uaàges auiqnels on les destine. U convient de
I* Uaignillt à acupuncture (voyei ce mot),
î* L'atgmlle à calaracte, destinée à opérer Vabaiiie-
iwnl oD dépmiion du cristallin cataracte (voyei Cati-
ajciEf ; elle ae compose d'une tige en acier longue de
n*,03aiO*,03&, droite, terminée en Ter do lance, t pointe
aigûé et k boid tranchant : c'est r^gniUe de ilMr; ou bien
«lie te termine, en se recourbant, par une pointe trian-
gnlahi lut^fle rf« Smrpoj, ou aplatie [oi;ui7'« l'f jDu-
puy/ren) : ces deux esp^es d'aiguilles ont d'ailleurs été
moulin par plusieurs diirurgiens. Quelles que soient
SQ dillérentei rormes, cette tige est montée sur un man-
che 1 quatre pans, sur l'un desquels existe un point blanc
coneqiondant tune des faces de ralguille,aSn d'indiquer
la pwidoo de l'instrument lorsqu'il a pénétré dans l'œil.
r Aiguillei à ligature. —Ce sont des aiguilles courbe»,
qudqncfBi» montéiés sur un manche, percées d'ane ou de
ploileon oovertures à une de leurs eiti^mités ; dies sont
^stinée» à passer un ou plusieurs Dis à travers les iImus,
autour d'un vaisseau, pour en faire la ligature.
»• Aiguille à selon. — C'est une petite lame d'ader
^gul, mince et étroite, tranchante dans one partie de sa
l0Dgnenr,et percée verv sa tste d'un trou destiné à recevoir
nœ miche de linge ou de coton ; cet instrument sert d'un
•col coap i faire le mjet du séton, et à porter la mËcbe
^m ce trajet (voyei Stion).
i'JiguiV/ediu/urc. — Les t^guillealsuture présentent
dca iiUieaces nombreuses, eu égard aux parties divisées
qi'oD veut réunir, ou aui vices de conformation auxquels
on TBUt (çmédier [voyra SiiTcai). F ~ K.
AuniLLES A cDi'DHE (Techuologiel. — Les aiguilles
Vûtcot livrées au commerce au prix de 10 i I& ft-ancs
If miQe, pour les qualités du premier choit, et de 1 & à
Cnna pour les secondes qualités, psosent successivement,
nul ÏUn terminées, par les mains de quatre-vingt-dix
1 ijnstre-vingt-quinic ouvrière, et ce n'est qu'i cette con-
tlilaa qn'oD peut les donner i un aassi bM prix. Leur fii-
I AIG
brication offre un de» exemples les ploi rtmaïquaUca do
la puissance de la division du travaiL Dn certain nombre
des opérationa qu'elle exige sont trtadélicates ; par l'ha-
bitude de faire toujours le même travail, les ouvriers
parviennent t le» eUcuier avec une rapidité et une
précision qui frappent d'étonnement tous cenx qu] !e»
voient à l'œuvre.
En Angleterre on fabrique les aiguilles avec de l'acier
étiré en tus ; sur le continent, et en France en particulier,
on emploie le plus souvent du Bl de 1er que l'on oimenle
anris qoe l'aiguille est dégrossie. Les opérations sont
ainsi rendues plus faciles, mais donnent des produits
moins pariaita. Les opérations direnes par l^uelles
doit passer une aiguille peuvent ae diviser en cinq séries :
1* Façonnage de l'aiguille ou couTarsion do fll métal-
lique en aignillOB brutes, comprenant une vingtaine
d'opération» ;
3* Cémentation, trempe et recuit des aiguille» brutes,
comprenant une domaine d'opérations ;
3* Polissage, dn() opérations répétées chacune dix fols,
et une demifcre qui ne t'exécute qu'une fois ;
4* Triage, cinq opérations ;
&* Deruer» tours de main , mise en paqueta, une
diialoe d'opérations.
Chacune de ces opérations est faite par un ouvrier spé-
ciaL Noos allons les passer sommairement en raroe en
insistant un peu pins sur les plus importantea.
1** tirit. — Les Sis sont esaayÀ k \% jauge pour
vérttler leur calibre ou leur groaaenr. La Jauge est ftir-
mée par nn disque d'acier sur le pourtour duquel sont
creusée» des fentes dont les largeurs correspondent aux
diverseegrosseurtdelll dont on a besoin. LesQls qui n'ont
pas le calibre voulu ou dont le calibre n'est pas uni-
rorme dans leur longueur sont renvoyés t la filière
pour y atre repris. Ceux qui ont satisfait t ce premier
eiamen tont essayés k la oémentalloa et à la trempe.
Les mdlleuna qualité» sont résertiee pour la fabrication
des ainiUles dites anglaises.
U m ainsi vérifié est dévidé sur de» dévidoirs Ifig. 1i)
dont ladlmeuaionest en rapport avec la longueur de» aigml-
lei Les battes formées defti HW tours sont coupées d'a-
bord en deux parties égales, pois cslle»ci réunies et coupées
en morceaux d'une longueor un peu supérieure au double
de celle d« l'^gnille flnie. Cette opération se fait avec
des dsaiUes mues mécaniquement, et nn seul ouvrier
peut couper en un Jour 'iOO 000 fils de deux aieulUes.
Les bouts obtenus sont courbes ; pour les redresser on
les réunit, au nombre de 5 ou flOOO, en paquets que l'on
roule au moyen d'une rËgle à jour appelée rd^ sur une
table de tonte chauffée au rouge cerise. On emplois or-
dinairement la règle k bascule [fig. Tt). Cinq on six
balancements de la ripe suffisent k cette opénlton qui
marche trës-vite.
L« fils dressés sont portés i i'aigulseiie consistant en
une grande pièce dans laquelle !â on 30 meules d'un
grès d'une dureté moyenne tournent avec une grande
rapidité an moyen de l'eau ou de la vapeur. Chaque
ouvrier, assis devant sa meule, prend dans sa main, entre
le pouce et rindei, ^ ou fin fils et les présente par no
bout k la meule en les faisant rouler entre se» dolgis pour
les user d'une manière régulière, ce qui est d'une trto-
grande importance. Comme dans leur mouvement rapide
il arrive assez souvent que les meule» éclatent, elles sont
recouvertes d'une forte feuille do tole n'ayant que l'ou-
verture nécessaire pour l'appointage de» aiguilles t nn
écran de verre sert en outre k préserver les yeux de
l'ouvrier des étincelle» de fer IneandcscenL
Une Ibis appointés par les deux bouts, Ips flU sont po^
i
AIG
50
AIG
Je pftquet «ur u
qusl dtnl de l'et
tés h Veafampage qui ■ pour bat de dessiner U donble ses deux mains et l'agite de droite t gaache et d'airièn
Kuliiire diiia Uquelle doit 6tre percé l'œil ou ch<:i de ' en aïint, et raniÈQB ainsi en quelque» ioiUuits toatei
iguille. pour estamper les flls, on proc^iia comme les aiguilles au narsliéliBrae. Pour les décrasBer, on oo-
IIbuU. L'aiguille jomelle est placée de tsllo sorte quo vrier place là à SOOOO aiguilles tant t côté les unes
des autres que bout k bout dans une toile serrée qu'il
étrangle et lie par Ifs deux extrémités; un antre dépose
' — ine table et l'y fait rouler en appayknt
e rigle en bois; i] trempe ensuile te pa-
ei le TaJi rouler de nouveau qudtqùea
iiiswnia.
On porta alon chaque paquet prte des poftles & re-
cuire, el on les déroule; deux ourricim j disposent les
niguillea encore mouillées sur deeplaqneade fonte chanF-
(èjs, en roimenc deux rangées qu'ils renient en appajant
sur ellea arec une rtgle de fer conrbo pour qo ellea re-
ïoivent successivement et également l'action du fen;
puis, quand ellea ont pris une couleur bleue, ils les jet-
tent dans une sébile doù elles sont prises pour être ds
nouveau mises en ordre conune plus baut. Du onvrier
les reprend alors une à une, les roule entre ses doigta
pour reconnaître celles qui seraient déformées M qu'A
doit redresser sur un petit tas ji l'aide d'un martean
pailiculier. U les Jette ensuite dans une botte où nn ou-
vrier les remet en ordre. •
'à' série. — Le polissage est l'opérstion la plus longue
dan» la Dtbrication des aignllles, mais elle ae fait aor
a & GOO 000 aiguilles k la fois.
Lorsque les aiguilles sont trempées, recuites et dres-
sées, on tes porte dans l'atelier destiné k la confection
des rouleaux. On dispose dam une auge en bois deux ou
trois carrés de toile, de manlbre qu'ils en couvrent la
fond et lea edtés et quils débordent au dehors; ou aug-
mente l'épaisseur de cette enveloppean moyen de plusieurs
bandes de toile lon^tudinales; sur le fond on étend une
couche de peiiles pierres de sdiiite qnartieoi micacé, de
silex, d'émeri, de calcaire compacte, on même de potée
d'élain si l'on «eut avoir un poli blajic. On range par-des-
sus une couche de 0",OI d'aiguilles sur une longueur de
D'itS environ, ce qui correspond Jk sept on huit lon-
gueur» d'aiguilles; on recommence une couche de nierres,
une couche d'al^itles ]usqu'i la cinquième qu on Te-
couvre d'une siiifeme couche de pierres, et on verse sur
le tout un demi-litre d'huile de cclia. On replie alors 1k
tolte par les deux bords, puis par les deux bouta, ou rerme
le rouleau que l'on serre fortement avec une ficelle, «t oo
l'envoie à l'atelier de polissage.
Le polissoir est formé de deux cbariota peaants se taoa-
vant alternatireœent en sens contraire, sor des madriers
en bois. C'est entre le chariot et les madriers que sont
placés les paqueta d'aiguilles qui sont ainsi ronlés son*
une forte prenlon; les cailtoni qu'ils contiennent s'é-
craaenl peu à peu, et leur frottement finit par donner i.
l'aiguQle le poil dont ellea besoin. Aprëadix-huit ou vingt
heures de ce travail, leâ rouleaux sont défaits, leur con-
tenu versé dans nne sébile où on les recouvre de sdurs
de bois ou de paille bacbée, puis dans un tonneau mobile
sur son axe où elles se nettoient, de là, enfin, dans un
van de cuivra où elles sont vannées à la manitra du blé.
Cette opération du poliss.'ige se
fois en changeant suecessivemei
employées. La huitième fois, o
la neuvième et la diiiËme, que
sec et dépouillé de farine ; enfin <
son milieu partant sur un petit bloc d'acier correspond
t 00 poinçon situé i la partie inférieure d'un bloc de
Ibnii: appelé mouton ; le bfocd'acier porte lui-même deux
siiilliea analogues I celles du poinçon. L'estampeur ap-
puie le pied sur l'étrier, soulève le mouton, plaM l'ai-
guille, laisse tomber brusquement l'outilqui dessine ainsi
par percussion les deux teiei, leurs gouttières el la plaça
^e leun chas. Un estampeur fait par Journée de dix
lioures de travail 8 à 10000 estampages correspondant K
IGOD 30000 aiguilles, ce qui correspond à 18 ou 17 coups
de mouton par minute.
Le perçage est nne opération analogue k festampage,
et se iidt par des femmes on moyen d'un balancier poc^
llnl tin donble poinçon dont les deux branches forment
lei deux ehas. Au fiir et h mesure du percement, les ai-
i;uillei sont prises par une petite fille qui les enfile dans
deux b-oebes da fer de 0',1â i (fiSiide long de manière
i le* fixer. Quelques coupa d'une lime triangulaire suffi-
sent pour séparer les aiguilles Jumelles en deni aiguilles
dont on arrondit les télés k la lime.
ï" t&it, — Les aiguilles arrivées i cet état sont sou-
mises k nn premier triage qui fait rejeter celles qui sont
défectueuses. On porte les autre* k l'atelier de cémenta-
lion. Les aiguilles y sont disposées au nombre de 2 ou
3U0 IK>0 dans des l>oltea ou marmites de fonte par ran-
gées bien régullËres alternant avec des lits de i^arbon ;
liuis le* boites, lutées avec soin pour empêcher l'accès de
r^kir, sont intriiduitas dans des fours que l'on chauffe au
rou^ pendant sept k huit beures, et qu'on laisse ensuite
re&^idlr lentement. Les siguilles se sont ainsi impré-
gnées de charbon et transformées en acier. Conuno dans
cette opération et les précédentes elles ont pu !c déror-
mer, on lea redresse k la ripe ou règle k bescule comme
la première fois. Les aiguilles sont alors pisées par tas
de IS klL contenant depuis ï&O Jusqu'à &IH)000 aiguilles
au'on met dans des boites séparées et qa'on parle k l'ate-
lier de trempage.
Un ouvrier é[^ les aiguilles sur les plateaux, au nom-
bre de S k lUUUO pour chaque plateau, que le trem-
peur iiose sur deux barreaux en terre cuite dans nn
fourneau cbaufié au charbon de bois. Quand elles sont
arrivées au rouge cerise, il les retire et les jette en les
éparpillant circulairemeat dans un baquet rempli d'eau
froide; il les en retire an moyen de crodicts et lea Jette
ptle-méle dans une caisse pendant qu'une autre charge
tlianlb an four. Un autre ouvrier prend celte boite de
t de polis
ture des matières
et que de l'huUe,
de fhtment gros,
oies aiguilles une
*• rfriV, — Ces diverses opérations, ■
sage, amènent un déelict notable dans le produii . . ..
dixième au moins doit être mis au rebut. Les aiguilles
sont donc transportées dans un atelier k part et trèsBcc ;
1&, elles sont d'abord détournées, c'eat-i-dire qu'un ouvrier
met toutes les têtes du même cété en mPme temps qu'il
iqjette toutes celles qui sont cassées par le milieu. Cn
second ouvrier prend les aiguilles détournées, les étale
sur une table, rejette celles qui sont cassées à la tête et
sépare les antres en deux classes suivant leur degré de
poti. Un troisième ouvrier lea reprend pour séparer celles
dont la pointe est cassée, sauf k les appointer de oon-
veau; un quatriëma redresse au marteau, sur une en-
clume en bois, celles qui se sont recourbées pendant le
polissage; nn cinquième les sépare toutes en trois tas
suivant leur longueur. Cette dernière opération a'eiécnte
au tact et pourrait être confiée k nn aveugle.
y sérit. — Bronïagi', drillage, bruniisage, mat m pa-
qu(l$. — Un enfant aligne sur une table en cuivre an cer-
tain nombre d'aiguilles, les têtes en dehors, et on ouTriêr
vient placer au-dessous des têtes une barre de fer ronge :
l'aiguille s'échnufl'e et prend bienléC une couleur blauB
A(G
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éonion toit les restes dans la gouttière du chas. Ce dits
tt\ encore icnparftût; un ouvrier le présente à la driiie^
ou bariu d'acier très-fin et animé d*an mouvement de
loittioD très-rapide; le chas est ainsi régularisé et ar-
rundi sur les bords afin qn*U ne coupe plus le fil. Cette
opération délicate, qui exige une grande sûreté de coup
d'oBil, se fait avec une rapidité merveilleuse par les ou-
rrien exercés. Reste le brunissage oui consiste à donner
à PiiguUle le dernier poli. Il se fait sur une bobine de
badle recouverte à» matières pulvérulentes de diverses
oatarss.On procède ensuite à la mise en paqueta.
On ouvrier coupe en rectangles d'une grandeur déter-
minée par celle des aiguilles, des feuilles d un papier bleu
ou Tiolet préparé de manière qu'il prenne peu l'humidité ;
ou devûtaie ouvrier armé d'une règle en fer dont le bord
supérieur est muni de cannelures d'une profondeur telle
qu une seule aiguille pidsse s'y loger, sépare du tas 1 00
aigoiOei qqH met dans le papier; un troisième achève
le pliais du paquet qu'il place ensuite dans une botte
portant le ooméro des aiguilles; un quatrième écnt sur
les paquets, ee numéro, le nom du fabricant et la mar-
que adopfée. €n cinquième réunit en un seul lO paqueta
de 1 00, les enveloppe de papier bleu ou violet, les lie d'un
fil blanc ou rouge et les recouvre quelquefois d'une feuille
de papier blanc portant des figures et des caractères do-
rés. Do cinquième enfin réunit ces paquets par cinquante
ieflrennant5000O aiguilles, les enveloppe de papier blanc,
pois d'une ou deaz vessies de bceuf desséchées, par-des-
sus d'une toile drée, et enfin d'une OsuiUe de papier gris.
Cest dans cet état qu'elles sont livrées par les Cabri-
cinta. M. D.
AicooLis (Chenains de fer).— Portions de rails qui ser-
vent à opérer les changements de voie. Ces aiguilles
peuvent tourner à l'une de leurs extrémités autour de
boulons verticaux et sont liées l'une à l'autre par une
trsferse qui maintient leur écartement. On appelle
ttiguHUur l'ouvrier chargé de manoeuvrer les aiguilles
(Toyei Cmnii »i via).
Amoiui AiBAirrii (Physique). — Lame d'ader de
forme ? sriable, aimantée, et suspendue par un de ses
;)oint8 autour duquel elle peut tourner librement (voyei
UxANT). L'aiguille aiouuitée forme la partie essentielle
des ktttsêies (foyes ce mot) ; elle jouit de cette propriété
ranarauable d'être dir^ée par la terre de manière que
l'oos de ses extrémités se tourne vers le nord et l'autre
vers Is Bidi. A Paris la direction de l'aiguiUe aimantée
D'est pas rigoureusexnent celle du nord au sud; sur la
plupart des points de la surface du globe elle s'écarte
pius OQ moins du plan du méridien terrestre, et l'angle
qu'elle forme avec ce plan s'appelle déelinaison (voyes
ce mot).
UaigniBe aimantée bien exactement suspendue par
•ou centre de gravité ne se tiendrait pas non plus dans
ooe poritloo horiaontale; l'un de ses pôles s'incline vers
la tene d'un angle variable d'un pmnt à l'autre de la
sBifaoe du globe qa'on q>peUe ùieiinaûon (voyes ce
mot).
i^Kvau M msÊL (Zooiode), Si/ngnathutacus^ Lin. —
Poisson du genre Syngnathe (voyes ce mot).
âIGCULLETTE (Zoologie), Bulimus acieuia^ Brug. —
Très-petite coquille qu'on rencontre partout sous les
BMsses, sur les fieillea murailles, et nonunée ainsi à
cMedeiafoma oiinee et allongée: elle appartient aux
^0^^. oc^bânop. puhnonés terrestres^ grand genre i?#-
f^got (i&tc. Un.).
AIGOILLOIf (Zoologie). — On donne ce nom à une ee-
rà d'arme oflensive et défensive dont sont pourvus les
'^«rpioQset certains Inaectes Hyménoptères, etqui, placée
i l'eitiénitl postérieure du corps, opère une piqûre, dans
^^^ttOs est versé on liquide venimeux. Dans les Hymé-
^P*^ cette arme, logée dans l'abdomen, a quelque ana-
^ iîee ee que, ches les autres Insectes, on désigne
■MB le nom de tarière et oviducte (voy. ces mots), du
^^t eOe n'existe que dana les femelles et dans les neu-
^ L'aigoUlon, qu'on rencontre dans les abeilles, les
P^pcs, les ftelona, les bourdons, etc., est une espèce
^^^oiOe très-fine, barbelée. Elle se compose réellement
^ dna dards trèe^ns, accolés et recouverts d'un étui
corsé fcnniQt intérieurement une gouttière où s'écoule
K Toin sécrété par une petite glande interne. Toutl'ap-
F***^ eet retiré pendant le repos et des muscles le font
J^ i^ec éner^ qaand l'animal veut s'en servir; par-
jKieause des dentelures du dard, celui-ci reste dans
^ nasore et la déchirure oui en résulte à l'abdomen de
'p*ete amène sa mort. Chex les scorpions l'aiguillon
^ Vautre cboee que le dernier segment de l'Abdomen
AIL
terminé par une pointe courbe, perforée pour donner pas-
sage au venin.
AiGDOLON (Botanique). — On désigne par ce mot
des piquants formés seulement de tissu cellulaire durci
et n'adhérant qu'à l'épiderme, de sorte que, conmie
dans les rosiers, on peut les détacher sans même offen-
ser l'écorce, ce qui le distingue de l'^pin^ proprement
dite que l'on trouve sur d'autres plantes. Lei aiguillons
peuvent niUtre sur la tige comme dans les rosiers et les
ronces, sur les stipules, les feuilles, les nervures et même
sur les fleurs. Ils sont tantôt droits, tantôt courbés; in-
fléchis quand Ils se dirigent vers les parties supérieures
du végétal (rosier moussu), réfltchis quand ils sont cour-
bés vers le bas de la plante (ronce commune). Parfois fls
deviennent assex minces (rosier, pimprenelle) pour res-
sembler à des soies, et on les nomme sétacés; alors il n'y
a plus de limite bien certaine entre les aiguillons et les
poils. G — 8.
AIL (Botanique), du mot celti(|ue a//, signifiant chaud,
acre, brûlant; allusion aux propriétés de la plante, i4//ium.
Lin. — Genre de plantes de la famille dos Liliacées^ tribu
des Hyacinthinées. — Caractères : Périanthe à 6 pièces
soudées à la base ; 6 étaraines; ovaire à 3 loges contenant
chacune 2 ovules; pour fruit une capsule à loges saillantes
et ventrues à l'extérieur. Les aulx sont des plantes her-
bacées, à bulbes tuniques, ordiniiirement doués d'une
saveur et d'une odeur spéciales et fortes. Leurs feuilles
sont creuses, canaliculées ou cylindriques. Leurs fleurs
sont disposées ensemble, enveloppées par une spathe, et
produisent quelquefois des bul billes. Ils habitent géné-
ralement les régions tempérées de l'hémisphère boréal On
en rencontre cependant un assex grand nombre dans les
climats chauds.
VAil ordinaire {A. saiivum^ Lin.) a le bulbe presque
ovoïde formé de toniques minces, blanches ou rouge&tres
et accompagnées en dessous d'autres petits bulbes : c'est
ce nui constitue le» gousses d*aiU Sa hampe atteint Jus-
qu'à une trentaine de centimètres et se termine par des
fleurs d'un blanc sale à étamines saillantes. La patrie de
cette espèce est incertaine. Dte la plus haute antiquité
on a connu l'ail comme une plante potagère, mais elle
croît spontanément en Egypte, en Grèce, en Sicile, en
Provence. Nous parierons plus bas de son emploi. Parmi
les espèces d'ail cultivées pour l'ornement, on distingue
l'Ail axuré (A, aiureum^ Ledeb. ), originaire de Sibérie et
donnant des fleurs d'un beau bleu d'axur avec une ligne
médiane plus foncée ; l'Ail Jaune(i4. /lotnim, Un.), espèce de
l'Europe méridionale et rare aux environs de Paris ; enfin
l'Ail rose M. ftweiim,Lin.); l'Ail de Naples(^. neapolita-
ntim, Cyrill. ) à fleurs blanches ; l'Ail des ours {A. ursinum^
Lin.) à bulbe allongé et à fleurs d'un blanc de lait; et l'Ail
Moly OU doré {A, Moly^ Lin.), plante célèbre dans l'anti-
3uité, dont les fleurs sont grandes et d'un beau jaune
'or. — Le poireau^ la rocambole^ la cive ou civette^
Vé*:halotte^ la eibou/e^ Voignon sont des espèces du
genre Allium), G — s.
Au. (Horticulture). — La culture de l'ail demande une
terre forte, bien assainie et Aimée, elle a besoin d'être
sarclée et binée; on met en terre les caieux^ ou gousses,
dans les premiers Jours de novembre ou au commencement
do mars, et l'on récolte en mai le plant d'automne et en
Juin celui de printemps. Les fanes doivent être nouées
pour les empêcher de monter en graine, et on arrache
quand elles sont dessédiées. — L'au forme un des assai*
sonnements les plus recherchés dans le BUdi, et tout le
monde sait quelle odeur forte il donne à l'haleine;
outre cet inconvénient, il peut, lorsqu'on en abuse,
échauffer les voies digestives et y produire une irrita-
tion plus ou moins vive. C'est d'ailleurs un assaisonne-
ment sain et parfois utile comme aromatique; les Méri-
dionaux le regardent comme un puissant préservatif
contre les fièvres intermittentes et contre les maladies
contagieuses. U ne saurait être considéré cooune très-
nourrissant ; mais c'est un excitant énergique, et on l'a
employé en médecine conune diurétique, sudoriflque et
surtout conmie vermifuge; on l'a recommandé dans les
hydropisies, l'asthme, la dîarrhée par faiblesse des intes-
tins. On en mange le matin pour chasser, dit-on, le mau-
vais air, d'où lui est venu le nom de Thériaque des
paysans. En le pilant avec du vinaigre on en a composé
un Uniment irritant que les Russes et les Polonais ont
vanté contre les premiers accidents du choléra Enfin il
entre dans la composition du spécifique antipestilentiel
connu sous le nom de Vinaigre des quatre fH)ieurs.
Ail (Essence d') (Chimie). — Essence sulfurée se présen-
tant sous la forme d'un liquide incolore, d'une odeur nao-
AIL 52
Béabonde, peu soluble dans Teau, beaucoup plus soluble
dans l'alcool et l'éther. On peut la considérer comme
étant rôther sulfhydrique correspondant à l'alcool acry-
lique. En effet :
C6H«0> — HO = O^HIO
Alcool acrylique. Éther acrylique.
L'éther acrylique peut lui-même être considéré comme
l'oxyde d'un radical (C«H*) qu'on avait d'abord nommé
iaUyie en considérant l'essence d'ail conune du sulfure
àallyle et qu'on doit maintenant nommer acryie. Or,
dans cet éther comme dans les éthers correspondants des
autres alcools, l'oxygène peut être remplacé par l'iode,
le brome, le sonf^,
G8H>I iodure d^acryle.
CftUtBr bromure d'acryle.
CfUSS sulfure d*acryle ou essence d*aiL
Par là on conçoit la possibilité de la production artifi-
cielle de l'essence d'ail. Cette production a été réalisée
par MM. Cahours et Hoffmann, en traitant l'iodure d'acryle
(G^HM) par le sulfure de potassium.
L'essence d'ail a été aussi obtenue en traitant l'essence
de moutarde par le sulfure de potassium. — Enfin, on la
produit directement en distillant l'eau sur des gousses
d'ail écrasées; une rectification au bain-marie et une dis-
tillation dernière sur le potassium suffisent pour l'obtenir
pure. — L'essence d'ail a été principalement étudiée par
M. Westheim. B.
AILANTE (Botaniane), Ailantus^ Desfont., de ailanto^
nom malais qui signifie arbre du ciei, — Ce nom désigne
un genre de plantes ou grands arbres de la famille des
Xa nthoxylées ou Zanthoxylées. — Caract. du genre : Fleurs
uni sexuées, 5 pétales roulés en cornet à leur partie infé-
rieure; 10 étamines ou seulement 2-3^ 2-5; ovaires cour-
bés, entourés d'un disque plissé et présentant chacun un
style latéral ; les fruits sont des samares membraneuses
terminées en pointe.
^VAUanie glanduleux (A, glandulosa^ Desf. ) est appelé
aussi faux vernis du Japon^ parce qu on a longtemps
cru qu'il produisait le vernis dit du Japon qui est fourni
par un sumac C'est un grand arbre à cime étalée, qui s'é-
lève à 20 mètres et plus. Ses feuilles composées imparipen-
nées portent de 15 à 29 folioles pointues et mesurent jus-
qu'à U",50 et 0*,60 de longueur. Ses fleurs sont blanches,
disposées en panicule ample, les mâles ont une odeur peu
agréable. Cette espèce est originaire de la Chine et est
arrivée en Europe par l'Angleterre où elle fut introduite
vers 1751 ; elle vient très-bien sous le climat de Paris où
elle se développe avec rapidité. Son bois souvent veiné
de vert est auwi beau que celui du noyer ; il est çlus
ferme et moins cassant que celui du chêne. On obtient
par incision de l'écorce de l'allante un suc résineux
qui acquiert une certaine dureté. Ce bel arbre, parfaite-
ment acclimaté en France, est un des ornements de nos
S arcs et de nos promenades publiques, par la mi^esté
e son port et rélégance et la richesse de son feuillage ;
si Ton joint à cela la rapidité de son développement, ou
concevra que son introduction et sa naturalisation en
France soient une conquête précieuse. Sa croissance est
de 1 mètre par an. — Dans ces derniers temps l'allante
glanduleux a pris une importance assex grande, qui
s'accroîtra sans doute, par suite de l'introduction d'un
nouveau ver à soie qui se nourrit de ses fouilles (voyez
Ver a soie).
VA, élevé (A, excelsay Eoxb.), autre espèce des Indes
orientales, a les feuilles persistantes et ne se cultive que
dans les serres chaudes. G ~ s.
AILE (Zoologie).~Membre conformé pour permettreaux
animaux do voler. Ghei les oiseaux, l'aile atteint sa plus
grande perfection ; c'est le membre antérieur dont la main
est ramassée en un moignon et qui porte de longues plu-
mes à son bord postérieur. Chez les chauves-souris, l aile-
est form^ par ce même membre dont les doigts grêles et
allongés en baguettes soutiennent un repli de la peau. —
Chez les insectes, les ailes sont distinctes des memtHres
destinés à la marche ; il y en a une ou deux paires formées
Sar une expansion aplatie de la peau et insérées au dos
u thorax (voyez Oisbao, GHiiBOPTÈRBs, Insectb).
Aile (Botanique). — On nomme ailes les deux péta-
les latéraux de la corolle papilionacée, qui représentent
en effet assez bien les ailes d'un papillon. Ordinairement
ces pétales recouvrent les deux pétales inférieurs, sou-
vent soudés et constituant la carène qui enveloppe les
oi^ganes sexuels, comme une nacelle (dans le pois de sen-
AIM
te'or). On nomme aussi ailes^ des lames membraneoaei
qui se développent dans certains fruits, tels que ceai
du frêne et de l'orme.
D'autres organes peuvent être encore dits ailés quand
ils présentent ces sortes d'appendices en forme d'aile»
(les tiges, les feuilles, les stipules, les graines, etc.). G-s.
AiLB (Anatomie). — On donne ce nom à diverses partie»
du corps t ailes du nez, ailes de l'oreille, ailes de Cos
sphémÂde^ etc. ... * , ^
AILERON (Zoologie).— Extrémité del'aile formée, chez
les oiseaux, par les peniies on longues plumes, au nooh
bre de trois, quatre ou cinq, qui s^insèrent à l'extrémité
de l'aUe ; c'est aussi le fouet de faile.
AIMANT (Physique). — Nom donné pnmitivemeniaun
minerai de fer jouissant de la propriété d'attirer le fer,
et ultérieurement étendu à des barreaux d'acier tuxqueh
on a communiqué artificiellement la môme propriété.
L'AIMANT MATiiaBL OU pierre d'aimant est formé par
une combinaison de fer et d'oxygène Fe^O^ appelé /er
oxydulé magnétique; U est d'un noir briUaot, et dojé
d'un aspect métallique. C'est un minerai trèsrnche, don-
nant du fer d'excellente qualité. On le trouve «nSuèdej
en Norwége, à l'Ile d'Elbe et aux ÉtatSrUnis. U était
connu des andeos qui en avaient découvert abondam-
ment dans une région de la Macédoine et dans les eim-
roni d'une viUe de l'Asie Mineure, toutes deux »PPCi6c8
nom de magnétisme attribué à la branche de U p^J-
que qui traite des aimants, ainsi qu'à la force qui rôade
en eux. ,. ._,._„^,
Les AIMANTS ARTIFICIELS, quo l'ou fait ordinairemeûi
avec des lames ou barreaux d'acier trempé, jouiasent ûe»
mêmes propriétés que les aimants naturels et même 4 un
degré beaucoup plus élevé, et comme on peut leur donner
toutes les formes désirables, ils sont à peu près les leuls
usités.
Lorsqu'on plonge un aimant naturel ou artificiel dans
de la limaiUe de fer et qu'on l'en retire, on te voit en
entraîner avec lui une quantité notable distnbuôe a «*
surface d'une manière plus ou moins régulière et formant
des filaments qui sont tous implantés sur le métal utte
disposition de la limaille en filaments est encore beau-
coup plus marquée si l'on place l'aimant horizontalement
sur une table et qu'on le recouvre d'une feuiUe de W»»
sur laquelle on répand avec un tamis la poudre œetai-
^^Ufer n'est pas seul attiré par l'ainaant ; le nickel «t le
cobalt aux températures ordinaire», le minçantte à -su-
ie sont [également, quoiqu'à un moindre degré, ws vk-
très métaux sont presque absolument insensibles à soo
action (voyez Dumaonétismi), mais aussi ils ne suppo-
sent nullement à la transmission de cette action. L mom
attire le fer, le nickel... au travers de l'eau, du veire, do
bois, etc., comme au travors de l'air on du vide.
La limaiUe de fer qui s'attache à l'aimant n est jama»
distribuée uniformément à sa surCace; die en occupe
plus particulièrement les deux extrémités, qu on appeiie
pôles de l'aimant. La partie moyenne n'en retient pas
d'une manière sensible et forme la région ou ligne
neutre {fig. 75, 70, 77). ^ ^ ^, ^„
Si nous mettons on barreau de fer doux an oontaa ou
Fis. 75. — Aimant nalurel.
Fif . Te. — Aiiunt arUfldtU
Fig. Tï. - Ai««rt
oa fer à eto«l«
simplement en présence do l'un des pèles d'un aimant,
nous le voyons acquérir lui-même la propriété d'attirer
la limaille.
Le fer doux s* aimante ainsi par influence avec un«
grande facilité; mais dès qu'il est soustrait à l'action de
l'aimant il perd avec une égale facilité ses propnôt»
nouvelles et transitoires. Le fer écroui, l'acier, et wrto»
l'acier trempé, sont plus rebelles à l'influence magnéu-
I que} mais aussi ils en conservent une modification dora-
ÂIM
53
AIM
ble. La fonx eoerdtive^ espèce de résistance passive au
déyeloppement des forces magnétiques dans ce^ corps,
s'oppose à leur disparition quand s*est éloignée la cause
qm les a (ait naître. C'est de Texistence de la force coer-
ritife que vient la possibilité de transformer les barreaux
d'ader trempé en aimants permanents.
L'action qoB les aimanta exercent les una sur les au-
tres n'est pas moins remarquable que leur action sur le
fer. Tandis que le fer doux est attiré également par les
devx p41es d'un aimant, ai nous présentons à ceux-ci l'un
des pdtes d'an second aimant, nous ?ern>ns se produire
dans l*im des cas une attraction, dans Fautre une répul-
sion. Les deux pôles d'un mémo aimant jouissent donc de
proinriétéB oordrairee, l'un repousse ce que Vautre attire.
De plus, dans tous les aimants, les paies semblables se re-
oottjsmi, les pôles dissemblables s'attirent.
Cet aiilagomsiiie des pôles se manifeste encore dans
l'actio* de la terre sur les aimants. Suspendons par son
mOien ira petit barreau on ai^ilie aimantée à un fil ou
mieux sor une pointe métalbque; en quelque position
qu'elle te trouve, elle tournera sur son point d'appui, s'il
est nécessaire, pour prendre dans l'espace une direction
déterminée ToisiDe de la direction du méridien, le même
pôle constamment tourné vers le nord. Nous aurons une
bous9<^. Le pôle qui se dirige vers le nord s'appelle /)d/f
nord OQ pôle austral ; celui qui se dirige rers le midi
s'appelle fâiesud on pôle boréa l (voyez Bodssolb , Aicoi ixi
AouirréE)* Cette direction des aimants par la terre a été
pendant longtemps expliquée par l'hypothèse que la terre
serait eUe-mteie on aimant <kmt les pôles austral et bo-
réal seraient situés à peu près sur son axe et dans le voisi-
nage de son centre, le premier dans l'hémisphère austral,
le second dans l'hémisphère boréal. Le pôle austral de
Taimaot mobile se dirigerait vers le pôle boréal de l'ai-
mant teirestre ou de la terre. ^
Si l'on rapproche deux aimants égaux par leurs pôles
oppœés Jusqu'à les faire toucher, on voit les propriétés
magnétiques de ces deux pôles décroître peu à peu et dis-
paraître plus ou moins complètement. Les forces antago-
nistes se neutralisent ou, comme on dit, se dissimulent y
sans disparaître réeDement ; car, si Ton sépare les deux
aimants, on voit ces forces se manifester de nouveau avec
leur intensité primitive. Réciproquement, si, après avoir
plongé un aimant dans de la limaille et avoir reconnu
que les forces magnétiques y sont extérieurement nulles
dans la partie moyenne, on brise cet aimant dans cette
|»aiticL en voit apparaître aux points où la rupture a eu
lieu, deux nouveaux pôles contraires, en sorte que cha-
que fragment forme un nouvel aimant complet avec ses
deux pâ» et sa ligne neutre. Ce phénomène ayant tou-
jours lieu, quelque court que soit 1 aimant, on en condut
que ks forces mapétiques restent groupées autour des
particules mêmes de Tacier, et que les forces contraires de
deux particules voisines se neutralisent mutuellement
d'une manière d'autant plus complète que l'on s'éloigne
davantage des pôles pour se rapprocher des parties cen-
trales de l'aimant
La forme que Ton donne aux aimanta varie suivant
fdsage auquel on les destine. Si l'on se propose d'étu-
dier leurs propriétés générales, on les forme de barreaux
d'ader de dim ensions en rapport avec la force qu'ils
doivent avoir. Dans les boussoles, on les fait généralement
de lames d'ader très-minces taillées en losanges très-allon-
gés; mais, comme ces divers aimants ne peuvent jamais
supporter isolément, à chacun de leurs pôles, qu'un poids
peu âevé, lorsqu'on désire augmenter leur force portante,
on les recourbe en fera cheval de manière à rapprocher
Tune de l'autre leurs deux extt^mités, qui, agissant simul-
tanément, multiplient mutuellement leur puissance. Les
aimanta en fer à cheval sont d'ailleurs d'une conservation
plus (kdle que les aimants droits.
La puiaaanoe d'un aimant, quelle que soit d'ailleurs sa
Ibmie, croit avec ses dimensions; mais, dès que les barres
d'acier dépassent un certain volume, il devient difficile
de les aimanter ; on préfère alors les composer de barres
plus minces que l'on aimante isolément et que l'on au-
Fig. 78. — Faitceaa de barreaux airoutét arméf.
perpose enouite pour en former des faisceaux. Il est bon
que les barres du centre soient un peu plus longues que
les autres. Les extrémités des faisceaux peuvent d'ailleurs
être libres ou enveloppées dans des armatures de fer
doux. La puissance d'un faisceau de barreaux aimantés
n'est jamais égale à la somme des forces des barreaux
isolés qu'on a réunis pour le former.
Conservation des aimants. — Les barreaux aimantés per-
dent peu à peu leur puissance, par l'intervention de
causes nombreuses, parmi lesquelles il faut ranger en pre-
mière ligne les actions qui s'exercent entre leurs propres
pôles, puis les chocs, les variations de température, etc.
On neutralise en partie leur action par divers moyens
appropriés à la forme des aimants. Les barreaux droits
sont disposés parallèlement deux par deux, les pôles de
noms contraires en regard et réunis par des morceaux de
fer doux appelés contacts ou armatures. Ces armatures,
s' aimantant elles-mêmes par l'influence des aimants, neu-
tralisent leurs pôles et contribuent à leur conservation.
Les aimants en fera cheval, à cause de leur forme, peu-
vent individuellement être munis de leur contact ; quant
aux aimants naturels, on dispose sur leurs deux faces po-
laires des lames de fer terminées par deux talons qui
deviennent les nouveaux pôles de l'aimant et que l'on
arme comme les aimants en fer à cheval.
Toutefois, malgré la présence des armatures, un aimant
chauffé au rouge perdrait entièrement sa propriété ma-
gnétique; le fer, quand il est rouge, cesse même d'être
attiré par l'aimant.
Usages des aimants, — Les aimants sont emplovés par-
ticulièrement à la construction des boussoles ; on s en sert
aussi pour reconnaître la présence du fer, même en petite
quantité d:ins les minerais et les roches, et pour séparer les
parcelles de fer mélangées à d'autres poudres métalliques
recueillies dans les ateliers et résultant du travail des
métaux à ta lime ou au tour. Enfin, ils louent le princi-
pal rôle dans certains jouets d'enfants, tels que par exem-
ple les cygnes en verre qui nagent sur l'eau et s'appro-
chent du pain qu'on leur tend à l'extrémité d'un bâton.
Un petit aimant est caché dans la tête du cygne, le bâtou
lui-même est formé d'une petite barre d'acier aimantée.
Bien que la découverte de faimant remonte à une très-
haute antiquité, ce n'est que vers le milieu du xii* siècle
oue l'on découvrit en Europe la faculté qu'il possède de
diriger ses pôles du nord au midi, et seulement au milieu
du XVI* siècle que Gilbert attribua cette action à une pro-
priété magnétique du globe terrestre. Knight, Duhamel,
Mitchel, i£pinus et surtout Coulomb, furent les physi-
ciens qui s'occupèrent le plus activement et avec le plus
de succès du perfectionnement des aimants. Aujourd'hui,
l'électricité nous permet d'en obtenir qui sont capables
de soulever plusieurs milliers de kilogrammes.
Les anciens Égyptiens avaient attribué à l'aimant des
propriétés curatives merveilleuses que Mesmer parvint à
ressusciter pour quelques jours et qui sont de nouveau
tombées dans l'oubli (voyez MAGNÉTisyE). M. D.
Aimant os Cbtlan (Minéralogie). — Voyez TocaiiA-
UNE.
AIMANTATION (Physique). — Opération qui a pour
but de transformer en aimants le fer, la fonte, et surtout
l'ader trempé. Le fer garde mal les propriétés magné-
tiques qui lui ont été données; la fonte procure de bons
aimants; mais l'acier est la substance le plus géné-
ralement employée.
C'est aux aimants que l'on a recours le plus générale-
ment pour en former d'autres.
Méthode de la simple touclie. — Le barreau ou l'aiguille
à aimanter étant placé horizontalement sur une table,
on appuie sur l'une de ses extrémités l'un des pôles
d'un barreau aimanté incliné sur Taiguille d'un angle de
30 à 35*. puis on fait glisser régulièrement l'aimant sur
toute la longueur de l'aiguille. Arrivé à l'autre extrémité
de celle-ci, on soulève l'aimant et on le reporte à son
point de départ. On répète ainsi huit à dix fois l'opéra-
tion toujours dans le même sens. Ce procédé ne peut
fournir que des aimants de peu de puissance.
Méthode de la double touche xémrée. — C'est elle qui
donne l'aimantation la plus régulière et qu'on emploie de
préférence à toute autre pour les aiguilles
des boussoles. Deux barreaux aimantés
d'égale force sont posés, les pôles de noms
contraires en contact, sur le milieu de
l'aiguille et inclinés sur elle d'un angle de
35", puis ils sont séparés et promenés ré-
gulièrement sur l'aiguille de manière à at-
teindre tous les deux en même temps ses
deux extrémités ; ils sont alors soulevés, ramenés dans leur
position première, et l'opération recommence autant de fois
■
qu'il est néceotira et mccwiytaamt nir chacnnedcs f>-
ces de raignille. Od peut rendre l'ainuotailon plosénep-
gique en appuyant lei deux eitrémlUs de la lame d'acier i
ir les deux pâlea d« noms contraires de deux
Forts ainuuita, de manière que Us pOles des aimaot* fliea
et mobiles soient les mCmeaii cliacune dee eitrémit^edc
la lame, ainsi que le montre la figure d-Joinle(jf;. 79).
La disposition que nous indiquons est due i Duhamel.
Mèlhodt de la double touche d'Mpituii. — opinas a
modillëce procédé pour les forts tuureaui almaniA en
inainteoant les deux aimants mobiles r£unis Torticalement
els^iarésrundel'satiesJmj)lement par deux petits mor-
ceaux de bds de U*,Di eoTiroo d'ëpaiesenr. Ces deui aî-
maiila, posés d'abord au milieu du barreau, ; sont aller-
nativement promenés deTunei l'autre de ses eitrémités
sans le quitter, Jusqu'à ce que l'aimantation soit Ju)^
suffisante. Celte métliode donne des aimants plus puis-
sants, mais moins réguliersque la prtcéilenie. Aujourd'hui
on substitue arec avantage ï ces méthodes l'emploi de
l'électriciié (ioy<!z Ëlectscmugnétisus).
Quelque procédi! ou'on emploie, il convient de pousser
l'aimoncatioa Jusqu'à sa demiËre limite, Jusqu'tmrvafu-
ration. L'aimant perd peu i peu son ext^ de magné-
tisme pour aniter i un état permanent tant que dee cir-
constances extérieures ne viendront pas l'afTaiblir.
La terre wfflt à elle seule pour aimanter les corps.
C'est A son action prolongée qu'il faut rattacber l'orinne
de* aimants Dslurols; c'està elle aussi qu'est daeî'aî-
manlatlon des liges de paratoDoerres et des outils ou
nsteosilec de Ter ou d'acier; mais, à part les aituonla na-
turels, les aimants obtenus de cettemaniËresonteitréme-
nteot lïtibles.
On savait depuis longtemps ^oe les déchïr^ des
batteries électriques peuvent, ainsi que la foudre, aiman-
ter l'acier ou renverser les pûles d'un aimant sans qu'on
en eUt tiré un grand parti; mais on reconnut plus tard que
l'électricité des piles voltalques pouvait développer dans
le fer doux des Bîmanta d'une grande puissance naissant et
mourant avec le courant qui tes produit. Ces aimants,
appelés éieclro-ajmanh, sont ai^ourd'hui d'un usage
extrêmement répandu (loyei ËLscTBo-MioiifariSHK, Ëlic-
TaO-A1H*IITS). H. D.
AINE (Analomle), du mot latin l'n^iun, dont on fit
d'abord nigne. — L'aine ou pli de l'aine est un enfonce-
ment diri^ obliquement de debors en dedans etde haut
en bas, qui sépare l'origine du membre inférieur de la
cavité abdominale. Ce pli constitue le bord antérieur
d'an enfoncement triangulaire dont lea cOiés sont formés
par l'os Iléon et le muscle couturier en dehors, elle pre-
mier adducteur en arrière. C'eatcequ'on '^^
appelle, i. pronrcment parier, l'aine, la f^ ^^^■i
niagninale. Cet espace est Intéressant
nnallre i cause de l'importance des
parties qu'on y rencontre et qui peuvent
être le siège tie maladies ou blessures tria-
graves ; cfs psrti:^ sont, de dehors en de-
dans, les miiKie] psoal et iliaque, le nerf
crural, Vartire etlatieine cruru/uelle
musc/e pKlifié; plua superficiel terne at,
existent des ganglions Isrmphatiquea qui
ruvent donner lieu kdea enyargemtnU^
des Imités; cette région est souvent le
siège de hernie),i'uM^rismet. F — h.
AIRlChimie).— Substance fluide, et as-
tique et compressible indispensable K la
respiration des animaux et des végéuui,
et lormant autour de la terre une enve-
loppe désignée do nom d'ofmoîpWre.
vivons nons paraît sans odour ni saveurs
vu sous une Tsible épaisseur. Il est Inco-
lore, maisenmasseilestbleuic'esiluiqul
domie au ciel sacouleo», et qui nous fait m ii - a,
voiraveclamémeteinlelesobjetséloignés. ^ '
Ce fluide est un corps pesant, ainsi que le soupçonnait 1
Galilée; son disciple Tarricellî le démontra en Iilt3. ou l
mofen du Aaroméfre (voret ce mot}. Un litre d'air Mc t II
température de 0* et sous la preasiOD normale de Q*, 'ta
de mercaie ptee I',293. On mètre enbe de iMmï lii
ptae dooc l',293.
points do globe. Il contient en outre ose trè»-
petite quantité Oxacide earbomque, et une ptopi^Don-
riableaev^iMrffMu.'il cet enfin leréceptadedeiwitei
las émanatlom qui s'échappent du aol ou detélraïqiiiw
baUtont la aorbce. Par wn oiygècw il eslietlaiithns'
pirallan dei animaux, «t permet la combnstloadei corps:
les plantât rpniseDl l'oinène, l'aiote, l'acide ewbom-
quo, nécesûlriB à leur aimantation \ la tapeur d'un
qu'il contient, se résolvant en pluie on losée, entretient
la fécondMdn ni ;i) sert devdilctila ludémBitiile
npTodocHoo de* plant«a «t d'un erand nomlae d'isi-
■naox mkrOMOpIqne* ; mais sumI U tnnqMMe d'an lie»
à l'antre des iMindpes miamatlquea Inaeeet^Mw I «es
Dtoyawd'aiMJjrteet trop souvent mortels ponrsoui-
Lavolsler est le premier qd ^ fait conuatm Is ma-
podtloci de l'air dans ooe expérience ménMrat4e qui fut
le point de départ d'une révolution profonde dans lidn-
mîe. Ayant renfermé de l'air dans une comne woltnini
du mercure {fig. 80) et dont le col lecourM veoah débou-
cher dans une éprouvelleP renversée aormi bain de mCT-
cure RS, pois ayant chauffé la cornue pendant dooKioun
presque Jusqu'au degré d'ébuIUtitm on liquide et rayujt
lais^ relhddir, il s'aperçut que le Tolume de 1'^^^
m. ». - App.Mil 4l U.oW« IW"! Mllp> »• «T-
ration. Mais, pendant l'opération, le nwreure s'étsl"*
couvert d'une poussière rouge qu'il rscneillit Cette pw-
dre (oxyde de mercure), chau(Keiimetempératnieji"s
élevée, redonnait du merctue et un gas (oxyg™*) *^
nomment propre i la combustion et i la raidratloo, et es
gai réuni au résidu gazeux de la premlbie expérience rfr
produisùt de l'air ordinaire. La naltin de ce gw élan
donc établie nettement. Sa véKiable composition, un»-
fois, ne ftit connue complètement que dans notte «WJt
La première analyse exacte dersir remonte à dnqusn»
ana à peine, et est due à BIM. Gay-LnHac et de Huoitwu.
AIR ï
Di j uominM en mlume 11 d'oirgène et TS d'wKe.
Celte iDtlyHft été reprise par presqualoot ItECtummlM
dut te but d'étudier 1m modificuiom que Ik jie dei
tpinuiii et des Tdgâlaui peut apporlar dkns la eompoii-
liott de J'iir et de mieux conualtre toutes le* MibaluicM
t'y troBTent mêlées. L'ualyie de l'air le compOM
'—■m Ml moins de denx opirâtiont que l'ou exdcnU
•t pûa d'ewi M vida peu ipeo parle robinet r(/l9. SI),
it aatDn que l'ean oni «'écoute lolt rempUcé» À nMsim
ptrdirair pmraauit du dehoia. Cet air, avant de pénflnr
Sait la léavntir, ettoUigé de tnTenor une lérie de tubea
nmnU* «o D et coetenant de la pierre ponça Imbibée
d'idde aoirarique concMitrd pour le* lubëa a, b, s, /, et
d'QoediMolutkMiooiKentrédepaïaaaepoarleattibeaeetd,
L'ùi ibandiiniM toaie mh) hniaidilé dan* IM tuba* * tt
/, a libM MU acide earboolqna dans lea tnbea d et
c ; B>1* tomme il npnod on pn dliomldiié k la p»-
tM», le tabe 6 la lui tetire. Le ôemiar tnba o ait dm-
lise i empêcher l'humidité de rebrouner chemin de
l'a^ralEor dans lea tabe* de droite. En pesant avant,
pni* aprta l'aipériencei d'une part lee deni tobei e et
/, et À l'aam lea troia tabea e, d, e, on obtient le poid*
dél'eaa et le poldi d'adde cariioaique coateaua dan* un
TDlnme d'air égal an volume du réiervoir.
Dana U seconde opération, l'aspirateur eet remplacé par
anoand ballon de verro M dans lequel on a fait la ride,
mtn que l'en) peut laiaaer remplir peu i peu an moyen
d'no niûnet R f,fig. 83). L'air, poussé dans le ballon vide
par lapRaâoa extérieure, traverse d'abord un appareil
tboaksi contenant de ta potasse et où il perd «on acide
cirbaniqne, puis deux tubes i acide sulfurique r, ooJ lise
doiicbe, puis enSn un long tube rempli de toumure de
cdm que l'on ebauffe an rouge. Le cuivre s'empare de
loDt l'oxn^De de l'air, en sorte qu'il n'arrive plus dans
le billoB qae de l'aiole.
Le biUon pesé vide, puis plein d'aioie, donne par diflé-
. e pesée, le poids de l'oiygène. On trouve
•laûqu LOD parlieBenpaidsd'atrpuret sec renrerment
D, I aoif gÈne et 7 B,9 d'aiote. Celte conipoaition corres-
pond en volume à la suivante i lur lOO litres d'air on
■note î0.9d'oiygËne et 79, i d'aiole, nombres peudiffé-
RntE de ceux qui ont été donnés par Gay-Lussac
l' diOÉrence que l'on remarque entre le rapport des
roluDea et celui de* poids tient i ce qu't poids égal
rn^tee ptse no peu plus que l'aiote. Quant aux autres
■Maoceaqoise trouventniËlées à l'air, elles sont enpro-
pKtNQ tellement petite qu'il faut des procédés spéciaux
fn les découvrir et eue souvent on ne peut que soup-
(etner leur eiiatence.
L'iir est on simple mélange des gai <|ni entrent dans sa
DXMitulion et non une véritable combinaison chimique ;
1^ H. Regnaolt a-t-il pu constater dans sa composition
«vsriuiDns senajblee quoique trja-raiblea, car la pro-
PwJoa d'oxyde peut varier de !l,B4îO,n,oldans cer-
|*'n9 cas, pariicnlitremenidans les pays chauds, descendre
l^.i. C'enice qui explique égalemeat pourquoi l'air dîs-
xntdioa l'eau est généralement plus riclie en oiygâce
I corpaet dans l'acte de la respiration dea an imaai
et remplacé par m» quanlilé eorreapandanle d'acide car-
bonique, on peut se demander al ta compotition de l'air
D'est paseipMée fc anUr une altération pragnadve qu'un
•ssea long espace de temps pourrait rendre sensible.
Heuretuenent la nalors j a ponm par l'iotermédlaire
des plantas, dont )e rdle inverse «at de tranaformer en
oi^èns l'acide cariMuique dont elle* *'a*siinilent Is car-
bone. La pradoction aaauelle de l'acide carbonique t la
(uifaee da globe est énorme. Sa supposant qu'un homme
enmorsoMbrAlaenrespinnt 10gr.de carbMie par beore,
la race bomaine à elle seule engendrerait par an plua de
leo milliards de mUrea enbe* d'acide carbonique aux-
quels Il hudr^t Jidndre la production de tous les ani-
maux du globe, terrcatres on aquatiques. D'un autre
Gété, no bKtare moyennement Tnmé et considéré soui
ime épaisseur de W,»li dégage toutes les 2i beui-es
ISO mètres cubes de cet acide. Ajoutons i cela les pro-
duite de no* combustions, les érupiiona volcaniques, lea
émanations de certaines sources minérales, nooa arrive-
rons à des sommea incalculables qui n'en Ibrmeront paa
moins une Traction imperceptible du volume de l'atmo-
sphère. Hais voyons maintenant la contrepartie de cm
faiia.
Dana les eaax, il se fait sans cesse
un travail de fixation de l'acide carboni-
que. Da nombre immense d'animaux se
recouvrent d'une enveloppe dont pris do
la moitié est formée d'acide cartionique,
et ces animaux on leurs débris s'accu'
. muieol en masses tellement coiisidéra-
- bits qu'elles forment dos montagnes et
des continents (voyci Acioa c^sBoni-
gui, annonATK de chavi).
D'un autre celé, le cliarbon que oou^
brûlons et que brûlont Ions les ani-
maux, dans l'acte de la respiration,
nous vient des aliments végétaux ou ani-
maux, et en demiiro analyse des végé-
Uni. Or ces végétaux l'tmt pris ii iV
dde carbonique de l'air, et comme il est
indispeosràle i lenr accroissement, cet
accroisaemenlmémeeetrooveré^ésnrla
production animale de cet adde, comme
t'accroiaieineni do l'aDimal est réglé snr
la production de matière végétale.
« Figurons-nous deux grands sjstè-
'•'*'•- t mes d'activité ; dajis l'on on voit 1"»-
■ cide carbonique tourneréternalleoient
( dans un cercteen prenant tantétlaformede gax, tsalAIla
■ forme d'âlreoi^anisé; dans l'autre, l'acide carbonique
■ qui se minéralisé, se transTorme en pierre et se dérobe
■ i Jamais à l'atmosphire sprte avoir passé à toavera
■ lee eaux. > (PIligot.)
On peut donc contidérer d'une manifcre générale la
composition de l'air comme Invariable, et elle a été
trouvée exactement la même aux plus hautes répons da
l'atmosphëre qu'au niveaudu sol. tl l'on y regarde de très-
près, on trouvera bien que dans un temps calme l'air
situé k la surface même de la mer sera un peu plus
pauvre en oxygène (Liwv); on trouvera ausd que la
dose d'acide carbonique pourra varier accidentellement'
d'une localité k une autre, d'une saison t l'autre ; mais
en somme l'agitation continnelle île l'air étabUt prompt»
ment l'équilibre. La vapeur d'eau seule varie dans des
Proportion* très-considérables, aussi aon étude fait-^lle
objet d'un chapitre important de la pbydqus, ÏHj/gro-
Nons ferons également une restriction i l'égard de ce*
principes, inconnus de nous pour la plupart, k cause de
lenr infiniment petite proportion, mais dont l'énergie
d'action sur nos organes est si grande.
En temps d'épidémie, le plus sage est de changer d'ha-
bitation ; dans tous las cas, et même en temps ordinaire,
il convient de vivre dans on air le mieux renouvelé qu'il
soit possible. C'est qu'en eSêt notre santé dépend non pai
de la composition générate de l'air, mais de la composi-
tion de l'air t l'eni&oit même où nous respirons. M. D.
AIR I
An (Hygitne, Agricnltarel. — Vojei AtmosphHe.
An eoHPKiut, — Quelqueioii employé comme réser-
voir de travail mécanique, comme dami le fuiii à vmt;
nnBlqaeroJB destiné i augmenler la rapidité de la com-
bustion dans les CBS oâroDabesoin d'une trÈs^anletem-
pératore. Une chandelle IntnMlnltedansnn air comprimé
à 3 «tmosphËres, et dont )» densité a pnr conséquent été
triplée, brale btcc nne telle rapidité qu'elle dure à peine
un quart d'heure en répandant en ontra oiw épaisse
fumée {Toyei Poma raouirm, Hachikb
tut contour linéaire. Pour mesurer one ain, on prend poui
unité l'aire d'an cane dont le côté serait l'unité linéaire ;
un rabtre carré psr exempta, ù on pi«nd le mètre pour
Dulté de ionguettr.
La géométrie ToDRiIt des moyens simples d'sToir la
mesura de l'aire d'une tgait plane rég;ullère dont les
celés auraient été értlaé» en mètres, par exemple i
L'aire d'un rtetangle a pour mesure le produit de aa
base par sa bantenr.
L'dire i^un parallélogramme a pour mesure le pro-
duit de sa base par la longueur de la perpendiculaire k
ce(I« bsM comprise entre celle-d et le cûté parallèle op-
poeé, ou ce que l'on appelle encore la hanletir An pa-
rallélogramme.
L'aire d'un trapète a pour mraure le produit de la
demi-aomme des eélés parallèles par leur distance ou par
la hauteur da trapèze.
L'aire eTim triangle a ponr mesure la moitié du pro-
duit de l'un de ses cAIÂ, par la distance de ce celé
an sommet de l'ange opposé, ou le demi-prodolt de i»
base itar sa bautenr.
L'oire (fun polyijone régulier s ponr mesure le demi-
produit de son périmètre par la distance de l'tui quel-
conque de aca cdtét an centn du polygone on par son
apot/i/me.
L'airt d'un cerele a de méoM pour mesure la moitié
du produit de sa circonférence. C par loo rayon R, «
comme sa clrconrérence elle-même a pour mesure te pro-
duit de son diamètre ou de deux fois son rayon par le
nombrp 3,l4I[i, ordinairement représenté par ic, l'ure
du cercle a aussi pour mEBure le produit de n par le
can4 du rayon.
Air«du c(rclc = -l-CxR — rRx R = «1I'
(Voyez SvarAca, cl les noms do chaque larhce en parti-
culier, et pour l'éraluation de l'aire d'nne courbe par
l'analy^. roy ci QMonATDBa).
Aiaa (Zoologie], du latin arM.aire à battre. — Nidde't
grands oiscaui de proie, et particuliËremeat des aigles
ei des vautours (voyci Air.iEJ.
Aiai t uTTRi (Agriculture], du latin area, qui a le
méroesena Largo aurfacc plane, unie, résistante, sur la-
quelle se fait le battage des grains, soit par le dépiqwjge,
soitparle/l''au. Dans le prcmiercas, l'aire est établie au
dehors en plein air; c'est ce qui se pratique dans les pays
du Hidi. Lorsque le battage a lleo au moyen du fléau,
l'airo est toujours placée dans la travée centrale dp la
grange. Dans tous tes cas, elle doit être asseï sotlde et ss-
sei résistante ponr supporter le trépignement des sni-
maui employés au dépiquage tyoya ce mot) ou les coups
du fléau. Lorsqu'on veut construire une aire, on choisit
de préférooco un temps chaud et sec ; après avoir bien
» aplani le sol et l'avoir rendn le plus solide possible, on
étend A la surface, et d'une manière très-égale, une cou-
th ■ iiâteuse composée de deax parties de terre franche
et d'nne partie de bouse de vache bien mêlées, et dans
lesquelles on aura lOonté du foin on de la paille hachée
menu, et mieux encore de la bourre ; lorsqu'on pourra y
mêler du marc d'olives, on aura encore plus de solidité -.
du reste, la composition d'une aire varie suivant les ma-
tériaux dont on peut dispoBi^r. Après celte première opé-
ration, on aura soin de la battre à phisieun reprises.
Jusqu'à ce qu'elle soit sèche et qu'elle ait atteint une
grande dureté. Lorsqu'on a la précaution de la réparer
SAuvent, une aire bien faite peut durer plusieureannéee.
Awa DR VEKT (Navigation). — Lph marins, supposant
l'horiion divisé en aS partlee, donnent ce nom à chacnne
d'elles avee une étendue de iS" S'. Ces aires portent te
nom des régions de l'horlton aoxqaelle* elles se rappor-
t AIR
tent;on les trace aor le carton qui porte l'aigidDedal»
boussole marine ; ce tracé porte le nom de row det wna
On connaît ninsi, d'après la directloD de ralguDlB, ladi.
ractlon même du vent. Les aitea s'appellent tnA rwÊd»,
demi-rumbi, ou (/uarU de rvmbt (Toyet Boommj.)
AIRELLE (Botanique), peDMtrepar ellipse de aifr«//r,
dérivé lui-même deai'^, — Genradeplantesdtsctotrto
tempérées et septentrioDales de l'Europe, vnlnii^KBt
CMun aoDS ie nom de «aeiet (du nom lalin delà pmu,
^;/«,«t nommée parles bôtaniatMjli>«//(rMT(Ji/«(Ftc
einium myriillu». Lin.). C'est un aouaitWwWB ^
rappelle le port du myrte i de là bob nen apécUqns. D
ba^te les bols élevés de l'Angleterre, de la mnce, de
l'Allemagne. Il est très^waenx.IiBnt dB0",30 kO",W; m
(builles sont alternes, ovalea, à borda finement àmUt;
ses fletmsont roséea, pédicdiéea, seUttira, et il pwte
pour frnlu des baies d'an bleu noMtre, qnl à leur mato-
rité ont une aarear aigrdette asseï agréable. On olsa^
it et scrnpuleux d«a mcean
a signalé cAfhilbd'nJieL. .
( tkui lanTagea qni contribuent le pins, dit-il, t
rit. n- - (imiEii iTilntla aitUlli (l/l <••)>« itt pu^ew ut-)-
( riture des populations septentrionales, ou qui Ber.«ii
• de pâture i une multitude d'animaux sauvaêes, app^-
I tiennent aux genres Ronce (fluiut. Lin,). Airelle (faf
«n'niu'n,Lin.),etc.,et comprennent au moins une diiaine
« d'espèces principales,,, Ellea croissent spontanément
« avec nne abondance dont on ne pourrait se former nje
« idée exacte lorsqu'on n'a pas parcouru ces conlrsw
■ pendant le« mois de juin et de Juillet... Celte récolte. I"'
• n'a d'autres limites que la quantité de bras qn'WJ î
1 peut employer, est d'une véritable importance jwur I»
• ouvrier» métallarpsles, pour le» chasseurs et lespt-
■ cheurs du nord de la Russie, de la Finlande et de la
• Scandinavie. Ces fruits sn mangent soit dins koi
• eut naturel et mêlés au lait, soit cuits et sEsilsonn»
« de diverses manières. En les associant au miel, ansu-
« cra, aux spiritueux, on en fait des conserver, qui, P^
■ dant les longs hivers de ces climats, introduisent dim»
■ la nourriture une agréable variété. ■ (F. Le Play, w
vritri européens, p. 34.)
La médecme emploie quelquefois tes haies de I airelle
dans les affections scorbutiques et la dyssenlerie ; on ai
tire par la fermentation une liqueur vineuse asseï esu-
mée. Le» baies de cette espèce ont servi i falsifler ie lin
en lui donnant de la couleur; et on en a extrait une ma-
AIX
57
AJU
tière eolortnte qui peat senrir pour U peinture. Let es-
pèon iouiasant de propriétés semblables sont VA, ponc-
tuée ( r. vitis idœa^ Lin.), petit arbrisseau couché dont
les feuilles persistantes sont marquées de ponctuations
noires en dessous; ses fleurs sont rosées et ses baies
roufeB. Eo Allemaéie, les fruits sont employés pour Tas-
MJBODDemeot des Tiandes. Us fournissent aussi une co«-
leiir rouge pour la teinture. VA, en corymbe ( V, corym-
ionfm, Uo.)« c*9i on plus grand arbrisseau, qui atteint
Boorent plus de 3 mètres ; ses fleurs^ disposées en grappes
cGortfls, sont blanches. Cette espèce est originaire du Ca-
osdt. uA» à fruits acides ou ctmssinette \V, oxycoccus^
Lin.), Tvlgairement canneberge, appartient au genre Can"
neberffe qui est voisin ; elle croit dans les marais fangeux et
ports deB fhiits extrêmement acides. — Le genre Airelle
{YÊcdnimn) a pour caractères : un calice adhérent à l'o-
Ttirei 4 on 5 diyisions effilées; corolle campanulée por-
tant S difisions : de 10 à 8 étamines insérées sur le limbe
da calice; le fruit est une baie globuleuse entourée par le
calice,à4. Son plus rarement 10 loges. Les airelles sont
des srbrineanx i feuilles aHemes ordinairement persis-
tsotea. Ce genre est derenu le tjrpe de la famille des
Vûtaniéts.
AIROPSIS (Botanique), do grec at*ra, irraie, et opsis^
tnect. — Genre de plantes de la famille des Graminées,
tnbu des i^vétoeéet ; on en troure dans notre pays quel-
ques espèces pea remarquables.
IISSELLB (Anfttomie humaine et fétérlnaîre), du latin
exUla^ aisselle. — Ge nom désigne un enfoncement bien
csonu de tout le monde et situé au-dessous de la Jonc-
tion do bras a?ec Tépaule : c'est ce qu*on appelle le creux
de VaiiteUe, Cette cavité est limitée en avant par le bord
inférieur des muscles y ran(/ et petit pectoral y qui forment
sa paroi sntérieore; en arrière par la pakie la plus
élerée du bord externe du grand dorsal ^ et le bord in-
férieur do (rrand rond : au fond se trouvent une couche
épaisse de tissu cellulaire et adipeux, des ganglions lym-
pihstiquei, l'srtère et la veine axillaires et le plexus bra-
chial. La pe&Q de l'aisselle, fine et extensible, est pourvue
de BOBbreux folUcoles qui sécrètent une humeur très-
odoraoteet de nature alcaline. On observe souvent dans
cette région des engorgements inflammatoires, des abcès,
des snérrismes : c'est là que se développent principale-
ment les bubons qui earaôérisent la peste.
b aosfeomie vétérinaire, ce mot d&igne le point d'u-
nion do membre antérieur au tronc ; extérieurement cette
région porte le nom à*ars.
AiasELLi (Botanique). — On dit l'aisselle d'une
feoille, d'un pédoncule et même d*un rameau, pour dé-
flign» l'angle que forme chacune de ces parties sur la
ti^e qoi les porte.
AISY (Économie rurale). ~ Sorte de petit-lait aigri
i^ puissant que la prâure ordinaire pour coaguler
tes dernières parties de matières caséeuses que renferme
encore le petit-lait, après la fabrication des fromages.
On prépare Taisy en diauffant du petit-lait entièrement
dépouillé de tout beurre et de toute matière caséeuse, et
on remploie en faisant bouillir le petit-lait non dépouillé
complètement auquel on i^oute l'aisy.
AIX EN PitovBifCB (Médecine, Eaux minérales) du
mot latin aouce^ eaux. — Ville située à 700 kilom. de Pa-
risetlSO kilom. de Marseille. Sources d'eaux chaudes (de
20* I 37*) bicarbonatées calciques. Ces eaux ne diffèrent
gu^ de celles de nos ririères que par leur température
et un &ible excès de carbonate de chaux et de carbonate
de migoésie. Les Romains avaient étiU>li à Aix des bains
Dsgm^es dont les restes sont assez bien conservés.
ADjoordliol l'on ne saurait accorder une grande impor-
tiDcei ces eaux que leur température recommande seule
comme adoucir santés et sédatives.
An vi Savoie ou Au-les-sains (Médecine, Eaux mi-
lénles). — Ville située à ô8l kilom. de Paris et à 17
Pilota, de Ghambéiy* dans un site élevé, sain et pitto-
reafoe; elle p<fêsède des eaux chaudes minérales abon-
dâmes, Justement renonmiées, et qui se rapportent à la
disse des eaux solfareuses sodiques. Leur température
est de 43<> à 4b<> ; on estime qu'elles contiennent de 3 à
4 centimètres cubes d'acide sulfhydiique par litre. Un bel
M)li»ement récemment agrandi y appelle un nombre
onsidéralble de baigneurs. Ces eaux ne s'emploient guère
eaboÎE»», mais plutôt à l'extérieur pourlaguérisondes
rtiamadsines, d^ paralysies, des maladies de la peau.
I^ eaux d'Aix-en-Savoie ne sont pas transportables. —
Oa s retrouvé dans cette localité des ruines de thermes
(otniins.
AIX-LA-CHAPELLE (Médecine, Eaux minérales). —
Ville des Ëuts prussiens, à 169 kilom. de Bmxdle8et,par
cette voie, à 538 kilom. de Paris. Analysées avec sohi par
M. Liebig, ces eaux doivent être rangées parmi les eaux
chlorurées sodiques sulfureuses ; cependant une des six
sources est ferrugineuse froide. Les cinq autres ont une
température de 4&* à 6â*. La source de V Empereur^ qui
est la plus chaude et la plot riche, contient t suUbre de
sodium, 0«',009 ; chlorure de sodium, 3«',639 : bromure
et iodure alcaUu, 0^,004 ; une substance orcâniqae, de la
silice et un peu de fer. Elle fournit l'eau de la fontaine
Elise qui Jaillit dans la rille. On emploie surtout ces
eaux, m bains et en douches, contre les maladies chro-
niques de la peau, les vieux nl^res, les plaies d'armea
à feu, les tumeurs blanches, les caries osseuses, etc. On
les prescrit également avec succès contre la goutte at<^
nique.
AJONC (Botanique), {Ulex Lin.), du mot celtique ae^
pointe. — Genre de plantes de la Camille des Papiliona-
eées, tribu des Loties, soua-tribu des Géiistée*. dent troia
espèces couvrent les Landes et les lieux st^ea des di-
verses parties de la France. VAionc d'Europe {U, euro--
pœusy Un.)« vulgairement nommé, selon les paya, atone ou
Jonc marin^ thuye, genêt épineux, jan, ^ruse, Jandier^
vigneau^ est un arbrisseau hérissé defesilles linéaires,
tot^iourt vertes et terminéesen pointes épineusesi la tige
a'éleveà2mètreaetn^;8es fleurs sont portées sur dea^
pédonctttoa très-courts, ses gousses mesurent 0>,020 de
lon^enr sur 0>,007 de large. VA. nain [U. namts^
Smith.) n'atteint que 0«,S0 à 0»,&0, et sa gouiie n*a
que0-,00«8ur0«,006. VA. de Provence {U.provineialis,
Loisel) a lea feuilles plus courtes que les deux premières
espèces, et sa gousse a les dimensions de la précédente,
bien que la plante toit plus grande. Ces trois espè-
ces donnent des fleurs Jaunes qui décorent les lieux
arides, souvent à une époque de Tannée où les autres^
végétaux n'ont plus de fleurs. L'ajonc forme de bonnes
clôtures; dans certai-
nes provinces où il est
abondant, on l'emploie
comme combustible ;
mais c'est surtout com-
me plante fourragère
qu'il a une grande im-
portance. En Bretagne,
où il couvre des lan-
des considérables, on
en tire le meilleur parti
pour l'élevage des bes-
tiaux; dans les contrées
voisines, on le cultive
régulièrement dans ce
but Cette culture se
retrouve au centre, à
l'est de la France et
vers les landes de Gas-
cogne; mais partout
l'ajonc redoute les ter-
rains calcaires et se
{>lalt dans les sols si-
iceux. Les bestiaux
mangent les Jeunes
pousses; mais dès que
la plante arieilli quel-
que peu, on est obligé
de la concasser pour
émousser les épines.
Converti en fumier ou
incinéré, l'ijonc est un
engrais très-estimé. —
Caractères du genre Ajonc : Calice à deux lèvres, la su-
périeure à 2 dents et l'inférieure à a ; corolle à éten-
dard dépassant à peine le calice, égal aux ailes, oblong,
échancré ; étamines réunies on un seul faisceau ; gousse
petite et renflée. G — s.
AJUGA (Botanique), nom latin donné par Bentham au
genre Hugle,
AJUGOIDÉES (Botanique). ^ Bentham a dlrisé les
Labiées en onze tribus, parmi lesouelles Dgure au 11*
rang, la tribu des AJugoiaées dont vAjuga est le type ; il
donne pour caractères à cette tribu : corolle tubuleuse,
4 étamines descendantes, saillimtes, sortant de des-
sous la lèvre supérieure très-courte, didynames, styles-
bifides au sommet. Elle comprend principalement les^
genres Amethystea^ Lin.; Teucrium^ Lin., plus connu suos
le nom de Get^andrée; VAjuga^ Lin., ou la Bugle (flw-
gula de Tournefort).
Fig:. BV. — Rdineau d*aJone (TEurop*
(tii\iron demi-grand, lular.).
AJUTAGES. — Tubes idditioDDeU qa'oa tppliqua »i
erificM des riserTOÎn poar au^enler !■ quuilité d'ei
en ucnnire is aepeiue.
pour en ucrottrela dépeiue.
Tous les ijaUgn rendent I* Tll«Me moliidre .
l'oriflce éuit pered du» uoe pirol un* draiuenr 1 1
sccnitMQt 1* dâpeoM, c'cat qu'en diminuaat la fi-
tMW ili augmentent dun une ploi fbrte proportion
U groNenr de ta Tdoe liquide à laquelle ili donnent paa-
■age (Tmi Ëcoolehiut dis uqdidu}.
AKËNB, AcBtn on Achaine (Bouutlqne], du gnc a
prÎTatif, et cAatnnn, s'auTrir. — Sorte de Trait mono-
■penne (à nue Mate graine), tndéliiicent (qni ne l'ooTre
puipontBnément)et «ec i m&turité, dont le péricarpe
n'ttt paa aoedd aut enveloppes de la graine. Nrâ:ker, qni
le preoiler emploTs ce moi, classait pu-mi tes akËne»
tout les frnila mouoapennes iiidéhiscants ; mais L. C. Ri*
ebard n'a admii wds ce nom que ceux dont la graine
n'adhtn pas an pdriearpe, ce qui les distingue du m
Hop»» dans leqoal les tégument* de ta graine et le péri
cvpe sont aendéa. Les fhilts d'un grand nombre de
ptanteade Ik bmiUe dca RenimcnlaoéM et caoi de* Com-
poeée* sont de* aUnea.
AKIS {Zoi>lasie}, dn grec akù, pointe. — ■ Genre d'/n-
Mcfet CoMmiMtw Ul&imire», binllle dea Mflatcmti.
On treoTS uns les mines et les décombres du mtdi de
où elles Rendraient k m déposer lor le Ibnd da TMe, n
les IntrodnH dans un Tase plus étroit recoaiert pir lo
chapiteau et plongeant lui-même dans l'eau de la cdciit-
bite. La distillation se lUt alors au bain-marit (tdtci n
mot).
L'appareil te plus parfait est celnl qid sert I reitno
don en grand de l'alcool dea liquenia (enaentées [lajn
DnnLL*Tion).
e fbnne tUtit, déter-
baada, TiÛe da l'Asie lllueare. — Les aneisnB donnaient
ce nom t bm pierre préclease dure et d'une couleur
ittnge Ibncé, que I'od urait de* mines d'Alabanda :
tait sans doute une Tariété de grenat. Ce nom a été a[ .
que récemment par H. Bendant au mangaatM sulfuré.
ALABASTRITE (Minéralogie). — Tiota donné par In
Greca A dea Tariétds d'albàtie calcaire et d'albâtre gfp-
aenx arec leequelles ils faisaient dos — - —
nommdi Altthutrtt (rojei Alutii).
ALACTAGA [Zoologie). — Espèce de Hanunifère du
senre GerMw.
ALAISE Médedna). — ToreiALlaL
ALAHBIG {Pbjilque, Arts cbimlanei), du grec ambixt
TUe «tistillaloire précédé de l'article arabe at. — Appa-
ru «nployë dana lea arts pour distiller, e'est-à-dire oonr
séparer par l'actlen de la cbalenr on liquide Tolatil de
aubstances Aies ou moins volatiles que lui.
L'alambic ordinaire [fia, 8S) est Toriaé de trois pari
distinctes : la mcurbite C, dans laquelle sont ptacéea le*
matlËres 1 distiller ; te chaptau ou ckapittau A, qui re-
couTre ta cacurblte et la mat en commnnicalioa arec le
réfrigérant; le serpaitin on réfrigérant S, dans lequel
ontueulacoudaosatloadesvapéaiieileur retourA l'état
liquide; mais SB fomie Tarie beaucoup suivant la na-
tuii; du produit que l'on vent obtenir.
Ijiiaiid on veut distiller des plantes pour en eilralre
lc>; essences qu'elles contiennent, au liea de tes placer
directement dans la cucurbile, ce qui leseipncerait i re-
cerob trop (brtement l'action de la clialeur, dans le cas
lasgi*
s. Csw
minée par tes conditions de i'opératian. A est le révnoir
d'ean de mer destiné A servir en marne lempg de Dlire.
De A, l'eau passe, au moyen d'un lobe i robinet dd, dm
1« réfrigérant B ; elle y arrive par le bas pour opérer m»-
ttiodiquement la condensation comme on le Fait <i>°'
tous les alambics. C est la cbaudière, son Tond cet gani
d'une «pirate qui s'élËve atu dent tiers de la b*nteiiT|'*
Tsse et qui est recouverte sapérieurement par une r *~
Sue de métal percée de trous, afin d'amortir tés m
ona que l'eau reçoit du mouvement du nsTire- \ _
chaude du i-érrigérant est prise i ta partie anpÉrieiBJ
par le tube gg, qui ae trouve interrompu par la coup'''
la figure; cette eau est amenée daos le iJservoir i', Btnl
ao-deesoas du cendrier, oA elle a'échautTe encon, P™
delA, par tetuyan a, elleaat Tsisée au centre de l*^
raie. A mesure que la distillation marche, l'eau parcoim
les aptres du centre vers ta circonférence en le salursffl
de plus en plus des sels qu'elle contient, et elle ^ '*'
Jetée de la chaudière dËa que son degré do coocentranon
est arrivé au point qu'il ne faut pas dépasser, La ^iP^^f
d'eau rooraie par la chaudière paaae par le tnjao M
dans le eerpentin et a'écoule, aprea aa condensatloa, pu
le robinet r. Enfin lachemtnéeEestfaited'unedoubleeD-
Teloppe de tOle garnie de saUe pour éviter la* inoenw^
ALANGIÉES (Botanique], ~ Pstiie IkmlUe de ptània
Diaiypitalis qui a pour ijpe le genre AlangiyM «(ni
renferme que de* arbres et arbrisseaux de I Asie trep-
cale. De CBudolle rapproche cette famille de colle »
P/iiladelpIiécs (qui a pour type le seringat) ; Broneniatt
la place entre les Han-amétidéei et les ISruniacée», daoa
la ctaaae des Hamamilinéa.
ALATEPNË [Botanique), altwt nommé par PUne. -
Plante du genre Nerprun, nnounée le Nerpran alatene
(fl/ioninui alatemui. Lin.), artirisseau de 4 k S mttnSi
trËs-rameui, A feuilles ovaln-eiliptiquea on lancdol^n,
dentées en scie, vprrp!-, luisantes et d'une teinte «>'»
bre I elles rtssemblent t>caucoup à celîSK dea HhnMl
wiin (l/I d>
en. Son bec fort et erodia lai fournit une «nne redoii-
Ci^: mil le» albatnx, malgré leur grands taille, sont
mai Uche) que grosaièremeat voraces. Ils suliefil mu-
hbi m mer la iikTina pendant pluilenn Joun, et
M latent prendre avec un hameçon amorcâ d'nn Bim-
flc morcean de riande. Les petits poigsoni et les me-
■n uiimsDi rorment leur nourriture habituelle. Ces
P" H patosaatc oiseaui rasent la lurTace de la mer
*if rtconant leur proie.etsauventllai'y posent et sem-
°'B>t j dormir; rottis dfea que t'ouraR*n aouRIs etagite
' 'Kr, Us B'élèTent dans l'atmosphère et l'j agiteDi en
pMuu no cri que l'on a comparé à la TOix de l'ine.
■'''ituis oïdinairea des mers du cap de Bonne^Eapé-
"«* et du cap Horii, les albatros, rera ta Bn de Juin, se
("KDt en grande» bandes tcts les eûtes du Kamtschatka
VpsMentsii semaines, pendant lesquelles ils engraissent
■"toup. A la Ad de «eptembre, de retoar dans les mère
'•"ma depuis plus d'un mois ei deoii, ili
) ALB
en argile an oid d'un mètre de haut, et v pondant en
S ranif nombre des œurs plus gros que ceui de l'Oie (longs
e U',13}, blancs tachas de noir au gros bouL Cas œiift
■ont bons i manger, mais la chair de l'oiseau est dure et
mauvaise ; les marins n'en mangent qae parnét^asité, et
eo la préparant d'une fafAn spécisle. Les Kamtschadales
ntlllsent lei oa de l'aile pour en Ure des tuyaui d« pipe,
des étais, etc.
Le gecve AIMroi a pour type l'espace dont il Tient
d'Ëti* question, «t la disposition da bec grand. But et
tranchant, celle dea pattas sans pouM et mtow lana ce
petit ongle qa'on reoïarqae dans lea pétrels, serrent k le
caractéHier. Unné loi a donné le mm latin de Diomedta,
eo soarenir de Dlomède, fils de Tydée. Selon les poBtes,
ce chef, ayant en le malbeur de Uenar Véooa an al^ de
Troie, ena sur les men, eiiM loin de sa patrie, Jusqu'an
jour oA loi et ses compagnons fnrent changés en dea
oiseau de tempêtes, qui, sans être des eygnee, dit Ovide,
s'en ruprocbeot beaucoup par leur blancheur.
ALBEHGIKR (Horticaltore). - Variété de l'abricotier,
que qtwlqoes honiculteuis rêgardeot comme une espèce
partwulitre, mais que le plus ç-and nombre, et entie
aatrea le* aôteim du fion Jardinier, et H. le professeur
Du Breoil, dans ton Cour* iUmentairt d'aràoiieitiluit,
n'bésitent pas i censidirer comme une simple rariété i
c'est, du T«Me, na arbre qui *e [noduit de noran, qncl-
queft^ eependisnt on le gnffe sur amandier. Il donne en
abondance de* fruits nommés atbergu, qui sont mOrs à
ta ml-aoUt Lanr chiir roDdaale et vineuse fait de trts-
bonnee confltareat on dislingue comme sotw-Tariéiés :
i'Aibtrga tUTouriat l' Alb. deilonigainti. Pour les autres
détails, Toyet Ab»icoties.
AI^INISHE (Physiologie animale}, du latin af6ii(,
blanc. — Anomalie congénitale, caraciériaée par l'alieence
des principes ctdoranls dans les parties extérieures des
êtres tivants. Dans l'espèce humaine, celte anomalie
s'obeerre et conititne chea certaine Indlfidus un état par-
ticulier qui leur a foll donner le itom d'a/At'not. Ils ont
la peau blafatde, quelquerols d'un blanc mat comme du
lait on du linge, les cheTeui el lea poils blancs ou inco-
lorea, l'iris d'une pUeor rosée, la pupille d'un rouge
foncé, comme cbes les lapins blancs i leunTeui suppoi^
tent dinicilement la lumiitrei ils ont les cnairs moUes,
ane Intelligence, en général, asseï bornée.
On a cru longtemps que c'était le caractère d'une r«ce
particnlltre, mais u est évident anjourdlnl qu'on en
trouve duu tons les pi^ et chet toutes les races hu-
mtinei; cependant cette anomalie eat plus Mquente en
AIHque, chea lee ntgiea, ce qui a fkit donner à ces albi-
nos le nom de nigrtt blanet. L'albinisme peut Itre ïont-
pUt, c'est celui dont noue venons de parler, ou iseom-
Sut ,'et ne eonsisier que dans la diminution dn pigment i
peut être toUU ou partiel; dan* ce dernier cas, il
produit cbes ka ntgres ce qu'on appelle les Nèi/rea piet,
qui «ont pins on mâns marbrés de nob et de blanc.
L'alUiUsme s'observe souvent cbes les animaux, et ce
phénomène physiologique est conshlM comme une dé-
générescence. On le rencontre cbei nn grand Don^bre
de mammifËres, comme le lapin, le rat. la souris, le co-
chon d'Inde, le UèTre, etc. On sait qu'il y a niéme une
race de lapins et une race de souris avec le poil blanc
et les yeux rouges qui caraciériaent l'albinisme. Panol
les oiseau, l'oie, le canard, la poule, le serin dea Cana-
ries et d'autres en offrent de nombreui eiemplea, et le
fameaini^^« blanc H.xiste eu réoHlé, el n'est pss autre
chose qu'un albinos. On en trouve aussi parmi les pois-
sons et même chei des animaux iuférieun comme l'écre-
Les vésétani offrent des phénomènes analogues k ceux
de l'albinisme (voyei CHLosorniLLi).
ALBINOS. — Voyex ALSiNJaiig.
ALBITE (Minéralogie), du latin albidvt, blanchitre. —
Feldspath i bue de soude, nommé autrefois sdmrl blane
du DaupLiuâi bien que ce minâral puisse o&ir diverses
couleurs, lea premières variétés connues élaieot toutes .
blanches, ce qui lui a valu son nom daua l'origlDe (voyei
fELnSPAVB).
ALBUCA (Botanique], dn latin e/hu, blanc— Genre
de plantée de la famille dea Liliada, onginaiiea du Cap.
Ces plsnles se cultivent cbei nous en pots, pour ornement.
(albuea blanc) donne en septembre des épis de
fleurs blanches rayée» de vert. 1,'Aibuea lutta major
(albuea Jaune; fleurit en mai ; ses (leuts sont en épie
ALB 60
ALBUGINE ou Albugo (Médecine), du latin aibus^
blanc — Tache blanche de i*œil , valgaircment nommée
/ate, produite par un dépôt de fines granalations de ma-
tière blanche entre les lames de la cornée : TaJbugo est
pins opaque et moins Vanspareot que le néphélion ou
nuagey et empêche la vision exi interceptant les rayons
luimneux lorsqu'il est en laoe de la pupille. On le dis-
tinguera (îadlement du /eticomâ, cicatrice résultant d'une
pUÎs, qui est déprimé, lisse et luisant Ses causes sont
presque toujours des ophthahnies répétées chei des en-
fants lymphatiques, quelquefois un coup sur le globe de
roelL La médeune combat cette maladie sans grand auo-
cès, surtout lorsqu'elle est ancienne, on que le sujet est
âgé-
ALBIHHNÉ (Anatomie). — On a distingué par cette
épithète des tiffius, des humeurs, des membranes que
caractérise leur blancheur; ainsi la sclérotique a été
nommée tunique albufjinée de t'œii^ Thumeur aqueuse
humeur aibuginée, — Ghaussier avait appelé /S^e albu-
giflée Tune des quatre fibres élémentaires qu'à avait ad-
mises ; de là le nom de membranes albugineuses donné
par lui aux membranes fibreuses. Gerdy avait noomié
tissus albuginés ou tissus blancs ceux qui ont pour élé-
ment anatondque la fibre du tissu cellulaire.
ALBUMEN (Botanique) , du latin albumen , blanc de
VcaaL «^ Dépôt de matière nutritive que Ton trouve, dans
beaucoup de graines, accolée à la Jeune plante qu'elle est
destinée à nourrir pendant la germination. Malpighi l'avait
conij^aré au blanc de l'œuf et lui avait donné un nom
qui rappelait cette analogie; de Juasien et Richard ont
mieux étudié cette partie, et lui ont assigné les noms, le
premier de périspermcy le second d^endosperme,
ALBUMINE (Chimie), d' albumen y blanc d'œuf. ^Prin-
cipe immédiat qui se rencontre dans la plupart des liquides
de l'économie animale et notamment dans le blanc d'œuf
et le sérum du sang, sa composition est très-complexe;
on Texprime par la formule t G^^H^As^^*, la même
3U0 («Ite de la fibrine. On y trouve en outre du soufre et
es sels minéraux ; par l'iJocinération elle laisse des cen-
dres. L'albumine se mêle à l'eau en toutes proportions;
sa dissolution aqueuse évaporée dans le vide donne de
l'albumine sèche en plaques blanches transparentes et
fendillées. La même dissolution soumise à l'action de la
chaleur devient opaline vers 6ô« ; la coagulation commence
à cette température et est complète à 75<». Dans cette
transformation de l'albumine il se forme coomie un ré-
seau qui emprisonne dans ses maâles les substances
que l'eau tenait en suspension. Cest sur cette propriété
qu'est fondé l'emploi du blanc d'œuf ou du sérum du sang
pour clarifier on coller les liqueurs rendues troubles par
la présence de matières solides très^visées. L'all)umine
coagulée par la chaleur est devenue insoluble dans l'eau ;
sous cette forme, elle est isomérique avec l'albumine or-
dinah^. L'alcool produit le même eflét que la chaleur.
L'éther coagule l'albumine du blanc d'œuf et non celle du
sang. — Void ses caractères distinctift : Abandonnée à
elle-même, elle éprouve la fermentation putride et de-
vient un fonnent aotit — Dissoute dans l'acide chlorhy-
drique concentré au contact de Tair, elle lui communique
une couleur bleue violacée. — Au contact de l'adde mé-
taphosphori(|ue, elle se coagule, tandis qu'elle n'éprouve
aucune modification par son mélange avec les addes pyro-
phosphorique et phosphoriquetrihydraté. — Dans une dis-
solution de bichlorure de mercure (sublimé corrosif), elle
forme un précipité blanc, en contractant une combinaison
avec le bichlorure ; aussi estrelle employée avec succès
conune antidote dans les empoisonnements par le sel
mercurieL Plusieurs autres sels minéraux précipitent
l'albumine de sa dissolution : tels sont l'alun, le sous-acé-
tate de plomb, le prussiate jaune de potasse. Unie à la
chaux, à la baryte, elle constitue avec ces bases une sorte
de mastic susceptible d'acquérir une grande dureté.
Pour obtenir l'albumine à l'éUt de pureté, on a re-
cours au blanc d'œuf ; celui-ci, délayé avec un peu d'eau,
est battu en neige, afin de déchirer les cellules qui con-
tiennent le Uauide albumineux. On filtre rapidement la
liqueur formée d'albumine et de quelques sels miné-
raux, phosphate de soude, chlorure de sodium ; on y verse
<iu sous-acéUte de plomb. Le précipité blanc d'albuminate
de plomb qui prend naissance est tenu en suspension
dans l'eau cure et soumis à un courant d'adde carboni-
que qui précipite l'oxyde de plomb; les dernières traces de
cette base sont enlevées par quelques gouttes d'une solu-
tion d'adde salfhydrique. Enfin, la liqueur darifiée par
un commencement de coagulation et par une filtration nou-
velle, est évaporée à 4 O» ; le résidu est de l'albumine pure.
ALC
L'albumine est employée en photographie, pour obtenir
des épreuves négatives sur verre et sert de véhicule a»
sel d'argent (iodure d'argent) impressionnable parla lu-
mière.
L.e8 végétaux contiennent aussi une substanee tonti
fait analogue à l'albumine animale, qui se coagule eomine
elle et présente une composition idenUque ; onra nommée
albumine végétale. B.
ALBUMINURIE (Médecine), de albumine et da Udn
urere^ uriner. — Maladie redoutable qui a pour spp-
tome essentiel la présence de l'albumine dans les unoes,
et que l'on nomme aussi maladie de Bright, da nom
d'un chirurgien anglais. On a critiqué avec raison cette
dénomination, parce que s'il est vrai ouedans h^milsdie
de Bright. l'urine renferme toi^ours oe l'albumine, il est
vrai aussi qu'elle en renferme dans pludeun autres mi-
ladies, telles que la scarlatine, le choléra, l'érésipèle, la
pneumonie, le typhus, etc. D'ailleurs, daro la mabdie dp
Bright, la composition de l'urine est altérée encore i
d'autres égards (voyex UamB). Il résulte de là qus l'al-
buminurie est, en général, le symptôme d'une léaon des
fonctions les phis essentielles de récimomie, et eo parti-
culier de celles de la nutrition, et qu'elle ne ddt consti-
tuer que très-rarement une maladie spédale. On signale
comme un miptôme fréquent de l'albuminurie un allai-
bHssement de la vue nommé amaurose albuminnriqwe.
C'est aux médedns seuls qu'il appartient d'indiquer nn
régime convenable et de donner des renseignements lor
les véritables caractères de la maladie de Bright ou albo-
minurie proprement dite. F — s*
ALBUNÉB (Zoologie). ^ Genre d'animaux annelés
classé parmi les Crustacés décapodes^ femiUe des if a-
crotiref, tribu des Hippides, Latr. €e genre établi par
Fabridus ne renferme qu'une seule espèce bien connoe,
VAlbmiea symnista de Fabricius, qui habite les mers d»
Indes orientales.
ALCA (Zoologie). — Nom latin donné par Linné an
genre Pingouin.
ALGADÉES (Zoologie), de alca^ pingouin. — Famille
d*Oiseaux Palmipèdes proposée rôocinment par qoelqa»
auteurs, mais qui n'a pas été généralement adoptée. Elle
aurait compris les genres Pingouin, Guillemot, Merguk,
Macareux,, etc.
ALCALIS (Chimie). — Composés chimiques doués de
propriétés entièrement opposées à celles des acides arec
lesquels ils ont une grande tendance à se oonabinerpour
former des sels neutres^ c'est-à-dire qui n'ont plus m les
propriétés de l'acide, ni les propriétés de l'alcali. Leur
saveur est acre et caustique, et ils ramènent an blea la
teinture de tournesol rougie par les acides. Àleali est
un nom de l'ancienne chimie qui ne s'appliquait autre-
fois qu'à trois composés, la potasse, alcafi minéral ;\^
soude, alcali végétal^ etl'ammoniaqu e, alcnli volatil. Us
chimistes modernes l'ont conservé da.ns la lansue osnelle
et l'ont étendu à toutes les bases solubles aaxa l'eau^
qui sont, outre les précédentes, la li^'ne, la chaux, Ift
baryte et la strontiane. On appelle souvent aussi alcalis
caustiques, ces bases quand elles sont pures, pour les
distinguer de leurs combinaisons avec l'acide carbonique
qui sont désignées sous le nom d*alcolis carbonates.
Depuis le commencement de ce siècle on a reth^ des
produits du règne végétal un grand nombre de substances
qui jouissent comme les alcalis de la propriété de saturer
les acides les plus puissants et qu'en raison de cette ci^
constance on a appelés alcalis végétaux, alcalis org(h
niques ou aicaloiules (voyez ce dernier mot).
ALCAUMÈTRE (Essus chimiques). — Instrument 8e^
vaut à mesurer les proportions d'alcali caustique on cs^
bonaté contenues dans les potasses ou les soudes toqiours
impures du commerce. Comme la partie alcaline est la
seule qui soit utile au consommateur, cette mesure sert à
fixer la valeur intrinsèque du produit qu'il adîète on qu'il
emploie.
La méthode proposée en 1801 par Descrolxilles,et mo-
difiée par Gay-Lussac, est le pins généralement employée,
comme étant la plus simple et la plus expéditive. On
commence par préparer une liqueur normale de la ma-
nière suivante. On pèse 100 grammes d'adde sulfuriqœ
concentré, marquant 6Go à l'aréomètre et on l'étend d'une
quantité d'eau telle que la liqueur refroidie occupe
exactement un litre; 50 centimètres cubes de cette liqnenr
contiennent donc 6 grammes d'adde sulAirique concen-
tré et peuvent saturer 4'%807 de potasse et 8'%?02 de
soude pure. Cela fait, on prendra 4 •',807 de la matière à
essayer si c'est de la potasse, et 3*',202 si c'est de lasoodp;
on les dissoudra dans &0 grammes d'eau pure dans un
ALC
Cl
ALC
TB9e de Terre. On versera dans une burette graduée en
«iemi-centimètres cubes, SO centimètres cubes de la li*
«lueur ttorroalc qui y occupera lOO divisions; puis, après
avoirooloré la liqueur alcaline par une dissolution bleue
é& tournesol, on y versera goutte à goutte 1 acide jusqu'à
ce qoe la couleur bleue devienne roupe. Si ralcalt avait
été pur, tout Tacide eût été nécessaure pour obtenir ce
n^ltat; si on n*en a versé que 50 ou 6u divisions, l'ai-
oli ne contient que 50 ou 60 p. 100 de matière pure.
Lorsque, dans cet essai, on sent une odeur d'acide sulf-
bydrique se dégager de la liqueur acaline, il devient né-
cessaire de recommencer l'expérience après avoir calciné
la matière avec du chlorate de potasse pour convertir
en suUkte le sulfure ou sulfite qui donne ifeu à Tappari-
tion du gaz et entraînerait à de graves erreurs dans l'é-
valuation de la richesse de l'alcali. M. D.
alcaloïdes (Chimie). —Composés organiques azotés
dooés de propriétés alcalmes et qui s'unissent aux acides
mioéraui on organiques pour constituer de véritables sels.
Les uns existent tout formés dans les tissus des végétaux,
libres ou en combinaison avec des acides; les autres sont
obtenus artificiellement dans les laboratoires par des
réactions appropriées sur des substances d'origine orga-
nique. De la, la division des alcaloïdes en deux classes :
clcaUÀdes naiureU^ aleaiciides artificiels.
Alcaloïde* naturels. — Leur découverte date de 1804.
Elle est due à Sertuemer qui découvrit dans Topium
le premier alcaloïde connu. Plus tard, Caventou, Pelle-
tier, Robiquet, Braconnot, Couerbe, Dcfifossés, Liebig,
Laurent, etc., parvinrent à en extraire un grand nombre
des divenea eq>èces végétales que la thérapeutique uti-
tisait depuis longtemps , comme médicaments. Les alca-
loïdes naturels sont , pour la plupart, solides, cristal-
lisés, en général peu solubles dans l'eau, plus solubles
<lans Talcool ou 1 éther, se décomposant par la chaleur
quand ils sont solides, au lieu de se volatiliser, i Tex-
ception pourtant de la ctnchonine. Us ont une composi-
tion quaternaire, formée de carbone, d'hydrogène, d oxy-
gène et d'azote; quelques-uns cependant, et ceux-là sont
volatils, sont dépourvus d'oxygène : tels sont la nicotine
C«H»*Az« et la conine Om^^Ai (voir ces mots). Ils ren-
ferment souvent un seul équivalent d'azote, quelquefois
deux ou trois. La proportion d'oxygène n'a pas d'in-
floencc sur leur capacité de saturation comme cela a lieu
hydracides
sels anhydres, tandis qu'avec les oxacides la présence d'un
équivalent d'eau au moins est indispensable; comme elle,
leur chlorhydrate forme avec les bichlorures de platine
et de mercure des sels doubles peu solubles dans l'eau.
Le chlore et le brome peuvent se substituer dans quelques
ras à une portion de leur hydrogène. La coloration déter-
Dûnée par le contact du chlore sert quelquefois dans les
toalyses qualitatives; ainsi le sulfate de quinine dissous
et additionné d'ammoniaque acquiert par l'action du
cblore une couleur vert-pré. Fondus avec l'hydrate de po-
tasse, les alcabides naturels dégagent de l'ammoniaque;
psr une lessive de potasse quelques-uns laissent dégager
des vapeurs qui contiennent un alcaloïde artificiel, la gui"
Molétne; la quinine et la dnchonine sont notamment dans
ce cas. Les alcaloïdes naturels exercent une action éner-
gique sur l'économie animale. La plupart sont des poisons
très-violents ; et cependant, à petite dose, auelques-uns
constituent des médicaments précieux; telles sont par
exemple la quinine, la narcotine, la morphine.
Le mode de préparation des alcaloïdes varie suivant
leurs propriétés. Sont-ils insolubles dans l'eau? on fait
di|érer la partie de la plante qui les renferme dans l'eau
aaduiée Jusqu'à épuisement ; comme les chlorures, sul-
&te&, azotates et acétates de ces bases sont généralement
solubles, il BufBt d'avoir 'choisi l'acide correspondant à
1 uD de ces genres de sels pour qoe la ligueur filtrée ren-
ferme l'alcaloide à l'état ne solution saline; on précipite
ce dernier par la magnésie, la chaux, l'ammoniaque ou le
carbonate de soude, et on traite le prépicité par l'alcool
pour obtenir une solution alcoolique qui laissera se sépa-
rer l'alcaloïde par voie de cristallisation. Sont<ils solubles
dans l'eau 7 on en obtient un sel soluble comme tout à
rbmire, un sulfate, par exemple, et après une purification
pliable du sel par le noir animal, l'acide en est précipité
parla baryte. Sont-ils volatils? le végétal qui les renferme
e^ mis en digestion, après écrasement, avec une lessive
alcaline très-Csible, puis le mélange est soumis à la distil-
lation. La >apeur d'eau condensée renferme une notable
V'oportion de la base volatile et aussi d'ammoniaque ;
on sature par un acide, on sépare à l'aide de l'alcool le
sel de l'alôUoIde du sel ammoniacal ; enfin, dans le pre>
mier de ces deux sels on met l'alcaloïde en liberté en fai-
sant intervenir la potasse et on s'en empare définitive-
ment par réther qui le dissout Des distillations fraction-
nées suffisent dès lors pour se i>rocurer l'alcaloïde tout à
fait pur. — • Voici la liste des principaux alcaloïdes natu<
rcls avec leur origine et leur composition.
FAMILLES
NOM
NATOmSLLM.
AlCiLMMI.
CtlNIITlOI
ou cniaiiTB
^ 1 1 INMTtn.
i
Morphine. ...
C»Hi»Ai0« .
Itrtnt
1 Codéine
PirATésAciBi. l Narcotine. .. .
1 Papatérine. . .
< Chéitdonine. .
C««HtlAzO« .
l«kUMt.
C«H»AzO<*.
Nro»« .
C*0HtlAzO«..
iTCk.
C»OHïOAzSO«.l«M«fNj. 1
Atropine
C»Ht3AzO«..
l(iB,€«iftrt(lMM 1
SoLARÛf ....
Nicotine
C*>UlUx«. . .
leiui M PMNt. 1
Solauine. . ..
C8MlMAxO».;ï«rmM. 1
STaTCBlfBIS. •
Brucine
CWHMArO»..
ftm\kf NCiTtatH.
^'^ ^ ^^m ^ ^^^f^ mw ^^^^^^ V w
Strychnine. . .
C*«H«lAz»Ok.
M.
Aricine
C*«HMAzîO*.
Mltder«tC«ri«i.
RoBiAcéu..
Cinehonine. . .
CM)HS*A«tO«.
Ml. «t Cmatoi.
*W^»^^#^«^P« ft 9 «
Qahtine
CWHtVAz?Ok.
M.
Caféine
Cl«HtOA2H)3.
hjiB.
OMBBLLirBBBf
(Conium
Conine.......
CWBtSAx....
Brute.
maculatam.)
PiriBiriBB...
(Piper.)
Pipérine
c»*in«Azo« .
ICflIlIt
BrrriiBRUciBt
(Caeao.)
Tfaéobromine.
Cl^H8Az*0V..
VMkrcKiiU.
ColcmicacÎbs.
Térttrine. . . .
CHHlïAxO«..
Iduaer.
AlcalMu artificiels, — Composés se rapprochant par
leurs propriétés et leur composition des alcaloïdes natu-
rels tenûdres qui se trouvent dans quelques végétaux
(conine, nicotine). On peut ramener la plupart d'entre eux
à an tjpe commun de composition en les considérant
comme de l'ammoniaque AxH' dans laquelle 1 , 2 ou 3
équivalents d'hydrogène sont remplacés par certains
groupes binaires. Aussi les a-tron nommés quelquefois
ammoniaques composées. Partant de cette conception, les
alcaloïdes artificiels peuvent être ramenés à trois groupes
principaux définis par les trois types suivants :
Ammoniaq. iimple.
H
Az^H
H
Ammoniaques composées.
!•' froapt.
' H
Al
H
R
f ffOBpa.
H
As{R
R'
•• froap«.
R
Ai{R'
R*
R, R', R'', étant des radicaux composés binaires. Les
ammoniaques du premier groupe se divisent en deux
catégories difTérant par leur -origine. Celles de la pre-
mière catégorie proviennent de la réaction du sulfhy-
drate d'ammoniaque sur des hvdrocarbures nitrés. Voici
la réaction dans laquelle l'hydrogène sulfuré intervient
seul ; la formule générale d'un hydrocarbure est CinH"' ;
celle d'un hydrocarbure nitré correspondant à C'bH'b'— ^
AxOS la réaction en question peut s écrire :
C-B-'-lAzO^ + 6HS=«S + 4U0 + C»H«'-tH«Ai
ou Ax
H
H
C«H«'-*
Les principaux alcaloïdes appartenant à la catégorie
H
Az l H sont :
L'aniliae.... Az
La toluidine As
H
H
Ci»U»=hydrocarb. correspond. CHH« benxîas.
H
H
QUB!! ^ «- Qi^Wi tola&ne.
La zvlodine. Ax i H
I C1«H«
CMHtOsylèM.
ALC 62
Les alcaloïdes de la seconde catégorie s*obtieunent en
faisant réagir la potasse en dissolution sur Téther cya-
nique de Tun des alcools connus. II se forme du carbonate
de potasse, et il apparaît un alcaloïde correspondant.
ALC
BiAcnoif :
C"H-*iO,C«AxO + îKO+2HO=î(KO,COt)+C»H-+*Ai
Étber cyanique. oo As j B
C-H- + Î
Les principaux alcaloïdes de cette seconde catégorie
sont :
III
H
CtHS radical méthvle.
H
H
C*H8 radical éthyle.
H
Uainylamine...*. Az
H
Cl*)!!!! radical amyle.
Les alcaloïdes du second groupe sont obtenus en unis-
^'ant Tun des éthers bromhydriques connus à Tun des al-
caloïdes du premier groupe, et détruisant ensuite par la
potasse Tespèce de sa qui a pris naissance.
HBACTIOH :
Cm'IIm'+l,Br + Ax
Élher bromh.
H
C»Hn» + I
H
-|-AiJ (>H» + I
Cm'Hm'+l
+ KO = KBr + HO +
Les principaux sont :
H
La diélhylamine... Az{ C^RS radical éthyle.
* C*Hl - —
H
L'éihyméthylamlDe. Az
L*éihyaniline...... Ai
C^RB radical éthyle.
CiRS radical métbyle.
Itt
C^RB radical éthyle.
Citas radical déjà admii dans raniline.
Les alcaloïdes du troisième groupe s'obtiennent de la
môme façon en opérant sur ceux du second groupe.
0'Hm' + i,Br+Az
tiACTioa :
H
Cn-Hm + l > + KO = KBr+HO +
CmHm-t-l
+ A2|(>'Hm' + l
Les principaux sont :
La trléthylamine. .. Az
/ C4H5 radical éthyle.
C*H» — —
C^H» — —
.. . ,. ( r>H» radical éthyle.
l elhydimétbylamlne Az ) CiHS . méthyîe.
(C2H3 — —
Les composés contenus dans ces trois groupes ont
aussi, dans leurs propriétés et leurs aptitudes chimiques,
de grandes ressemblances avec Tammoniaque. Pour ren-
H
nium Âz j u ; de même, avec les alcaloïdes précédents,
H
on peut obtenir des corps de la forme Az 5 ^1 O qu'on
peut considérer comme les oxydes de métaux composés
(R
rentrant dans le type Az | nv .
In'"
Ainsi, la triéthylamine s* unit à l'étber iodhydriqne pour
IC*H*
q;jI^ L En traitant ce dernier corps par
G*H5
Toxyde d'argent, on obtient de Tiodure d'argent et ie
ÎC*H»
C«H> ^ « qu'on a nommé, en suivant too-
jours la môme nomenclature, oxyde de félréthylamm-
uium. Tous les composés de ce genre ont des propriétés
basiques comparables à celles de la potasse. Ils chassent
l'ammoniaque de ses combinaisons, saponifient les corps
gras, et précipitent de leurs sels les bases insolubles.
Une autre série de bases volatiles a été obtenue en faisant
réagir une dissolution alcoolique de gaz ammoniac sor la
liqueur des Hollandais bromée : 2(C*H^Br,HBr,)-f S
(AzH3) = 3(AzH SHBr) -h C«H>0Az«,HBr. puis, sous l'ic-
tion de la chaleur, le corps C^W^Az* se dédouble et four-
nit trois alcaloïdes qui se séparent l'un de l'autre par la
différence que présente leur point d'ébullition.
J
m
C8fliOAzt=r ) <^^HSAz 00 Az. . CtRl l/i équÎT. de gaz oléf. OH^
( +C*H»AzouAz| «. — ii -
IH
eu 1/, équiv. de méthylène C>Bt.
CH — id. —
CSHS I /t équÎT. de propylèneCtil*.
C8tt» Vl ,î[. -
De là, trois alcaloïdes nouveaux dérivant de l'ammo-
niaque dans laquelle 2 équivalents d'hydrogène ou 4 re-
lûmes sont remplacés par le volume du gaz oléUant
{éihéniague) ou par le volume de méthylène (méthénia'
Que), ou par 4 volumes de propylène [propéniaque). Il
faut encore classer parmi les alcaloïdes artificiels it thio-
sinamine C*H*Az«S« provenant de l'action de l'ammo-
niaque sur l'essence de moutarde ; la méiamine CWAi»
provenant de la décomposition par la chaleur du solfo-
cyanhydrate d'ammoniaque. — Enfin le phosphore, l'arse-
nic et l'antimoine qui donnent, au moins les deux premiers,
des composés hydrogéné analogues à l'ammoniaque,
fournissent aussi de nombreux alcaloïdes dérivant de
PhH»,AzH',SbH», comme les alcaloïdes précédents déri-
vaient de AiU\ MM. Zinin, Wurtz, Gerhardt, Hoffmann,
Cahours, Dumas et Liebig, ont surtout contribué par
leurs travaux k la découverte et & l'explication de la vé-
ritable nature de ces curieux produits. B.
ALC ANNA (Botanique). — Voyez Henné et Ohcawettb.
ALCARAZAS ou Alcarraza, mot d'origine arabe.— Vase
poreux en forme de bouteille ou carafe très- usité dans
les pays chauds pour faire rafraîchir l'eau. L'utilité des
alcarazas repose sur la propriété que possède l'eau, ainsi
que tous les autres liquides, d'absorber pendant qu'elle
s'évapore une quantité notable de chaleur qui est empor-
tée & l'état dit iatenl par la vapeur formée (voyez Cha-
LEDR LATBKTB). Les alcarazas étant poreux, l'eau qui les
remplit suinte au travers de leurs parois, et forme à leur
surface extérieure une couche d'humidité qid s'évapore
peu À peu, d'où résulte le refroidissement du vase et de
son eau. L'agitation de l'air, en activant Tévaporation, fa-
vorise le refroidissement; aussi doit-on placer les alcara-
zas dans un courant d'air, au sec et à rombre. Le degré
de porosité du vase exerce une grande influence sur ses
qualités. Les meilleurs nous sont longtemps venus d'Es-
pagne où on les fait en terre cuite, avec une aiigile for-
tement calcaire ou bien avec un mélange de 8 parties
d'argile pure et de 5 parties de chaux. On trouve actuel-
lement en France de bons alcajrazas également en terre
cuite, mais on en fabrique aussi avec une pierre natu-
relle très-poreuse que l'on taille en forme de bouteille.
M. Fourmy, qui a le premier fabriqué des alcarazas en
France, les appelait hydrocérames,
ALCÉDIDÉES (Zoologie). — FamiUe d'oiseaux de l'o^
dre des Passereaux, et qui aurait pour type le genre M-
cedo ou Martin-Pécheur. Les oiseaux qu'on a proposé d'y
rapporter forment les çenres Martin- Pécheur, Cén/ie^
Ceux, Alcyon^ et appartiennent à la famille des Syndac-
tylts de Cuvier.
ALCEDO (Zoologie). — Nom latin du genre Martin
Pécheur, de Linné.
ALCÉE (Botanique), du grec alké^ secours; d'où aU
keoy sorte de guimauve. — Espèce très-connue du genre
ALC
63
ALC
Gmmtwe {Àieea^ Gavanillei). C'est la rose trémière
{Akea nsea^Un»)^ appelée anssi vulgairement Guimauvt
foie, rose de mer^ passe^rose^ mauve-rose^ rose d'outre-
mer H même rose trémière. Cette plante, qui est bisan-
Dttdle oa trisannuelle, a les tiges élevées de 2 & 3 mè-
Utt, dressées, épaisses, poilues; ses feuilles sont cor-
diibrmes, rugueuses, k 3-5 angles, crénelées. Elle donne
en Juillet et août de belles fleurs disposées en lonç épi.
La coltore eo a obtenu un grand nombre de vanétés,
direnenient colorées. L'aloée, qui est originaire d'Orient,
a été introduite dans nos Jardins k l'époque des croisades.
Gilibert t extrait de ses radnea et de ses fruits une ter
tint oouiriflBante plot ou moins sucrée. Sa tige présente
des fibres avec lesquelles on peut préparer des tissus et
fabriquer du papier. Quant k ses propriétés médicinales,
elles sont analogues k celles de la mauve et de la gui-
maure, plantes qui donnent un principe mucilagineux
émoDiait et adoucissant. Depuis quelque temps on a
oMeDu par la culture des variété d'alcées à fleurs
grandea, sfec les nuances les plus variées; on cultive
aosi nue antre espèce venue de Cbine {Aithœa sinensis^
CavaniDes}, dont les fleun panachées de blanc et de
po(n1lr^ sont du plui bel effet. G — 8.
ALCHÊBULLE ou Alchimillb (Botanioue), du mot
arabe al-kémelych^ alchimique, parce que les alchimistes
reeaeillaieot la rosée de cette plante pour la préparar
tion de la pierre phi-
losophale. — Genre de
plantes de la famille
des RosQcéeSy tribu des
ùryadéesy voisines des
Pimprenelles. Les espè-
ces de ce genre sont
des herbes à fleurs ver-
dàtres disposées en bou-
quets corymbiformes ou
en fascicules. L' A . comr
inune{A . vtdgaris^n,)
est appelée aussi pied"
fie-lion^ à cause de la
forme de ses feuilles
considérées isolément,
et manteau des dameSy
à cause de leur réunion,
de leur entrelacement,
qui les fait ressembler
iusqu'à un certain point
k l'objet ainsi désigné.
Cette espèce, à feuilles
réniformes, divisées en
&-8 lobes peu profonds,
est indigène. On a attri-
bué autrefois une foule
de vertus à sa racine.
La vérité est que celle-
ci possède des proprié-
tés vulnéraires et astrin-
gentes. VA. emumune
est en outre un très-
bon fourrage. VA, ar-
gentée ou des A ioes {A,
Alpina^ Lin.) a la face
inierieure de ses feuil-
les couverte d'un beau
duvet blanc soyeux et
satiné, tandis que le
dessus, d'un vert foncé,
^^ est bordé d'une sorte
de méré blanc. On trouve dans nos champs une petite
jpiee(/l. arvensis^ Scop.), vulgairement perce-pierre
^ekftmpt^ pour laquelle Linné avait établi le genre
2^»»ef. — Caractères du genre Aichemiile (Tourna
wt) : calice tubuleux persistant, k 8 divisions, dont 4
^ petites en forme de dents ; corolle nulle ; 1 à 4 éta-
noa très-courtes, insérées sur le calice; style court,
BB^ latéralement à la base de l'ovaire ; fruits, 1 à
* vkûtM renfermés dans le calice. G — s.
V^^BIJIIE. AaT sAcaé, Scibncb Buménopi, nom d'o-
ve arabe dérivant probablement lui-même du grec
J*j^% suc, ou cheïn^ fondre. — Science occulte dont
r^ comme celui de la chimie moderne, était de recher-
«w le» transformations qu'il nous est possible de faire
w aux corps et d'en tirer quelque produit qui fût utile
* laonuDe.
Oq ignore à quelle époque et dans quelles conditions
«duniie prit naissance. Dès les oremiers temps histo-
rtf. sa - lleMmlle eoui«M («Bviroa
I/t piadeur oaloreU*}.
riques on la retrouve enseignée et cultivée n^stérieuse*
ment sous le nom d'art sacrée par les prêtres de Tlièbes
et do Memphis, qui avaient établi leurs laboratoires dans
les parties les plus reculées des sanctuaires. Toutes leurs
croyances cosmogoniques et symboliques se rattachaient
& cet art qu'ils ne révélaient qu*i un très-petit nombre
d'initiés. Les découvertes qu'ils y firent, contribuèrent
sans doute à donner à la civilisation de l'antique Egypte
Téclat dont elle brilla pendant si longtemps, conmie aussi
elles durent fortifier rinfluence morale exercée oar ces
prêtres sur les populations égyptiennes.
Les Grecs, en recevant des Égyptiens l'art sacré, lui
donnèrent le nom de science hermétique^ de Hermès
Trismégiste on Thoth^ dieu à qui les Égyptiens at^
huaient l'invention des arts et des sciences et la rédac-
tion des livres hermétiques qui formaient la base de l'é-
tude de l'art sacré. Les doctrines qui s'v trouvaient
exposées avaient en réalité pour point de départ l'obser-
vaiion des faits et l'imitation de la nature, et on ne doit
pas être surpris qu'elles aient été cultivées avec ardeur,
non-seulement par les prêtres d'Isis, mais encore par les
espriu les plus élevés de l'école d'Alexandrie.
A dater de l'époque de la prise de celte ville par les
Arabes (G40), la science d'Hermès parut tomUff dans
l'oubli, bien qu'elle continuât encore & faire l'objet des
recherches seorètes de quelques disciples enthousiastes.
Mais dès que l'empire des califes Uxi fondé et que les
Arabes conunencèrent & cultiver les sciences connues de
leur temps, Tart sacré redevint, sous le nom d'alchimie, le
but des travaux d'un grand nombre d'hommes remar-
quables. En changeant de nom il conserva son huagage
symbolique et ses allures mystérieuses avec lesquelles il
traversa tout le moyen âge. Pendant cette dernière phase
de son existence, il subit la double transformation que doit
offrir toute science tenue secrète. D'un côté, l'alchimie
s'enrichissait et se perfectionnait d'une manière continne,
quoiaue lente, jusqu'au moment où elle se constitua au
grand jour en une science nouvelle, la chimie, dont les
progrès furent dès ce moment si rapides. De l'autre, elle
s'égarait de plus en plus à la poursuite de deux chimères :
la pierre philosophaie ou substance propre à convertir
les métaux vils en métaux précieux, or ou ar^^t, et la
panacée universelle^ remède capable de guénr tous les
maux, de n^eunir la vieillesse et de prolonger indéfini-
ment l'existence. Les travaux accomplis dains le but de
découvrir la pierre philosophaie et d'opérer la transmu-
tation des métaux, constituaient le grand asuvre,(\và dans
l'origine embrassait également la recherche de la panacée,
mais qui s'en sépara plus tard.
Les alchimistes étaient incontestablement dans une
fausse voie, dans laquelle ils perdirent d'une manière
pr^ue complète des trésors de persévérance et de génie ;
mais pour les juger avec équité il convient de se reporter
aux temps où ils vivaient. Aujourd'hui même que les
sciences, et particulièrement la chimie, sont arrivées k un
si haut degré de perfection, il ne nous est point permis de
repousser conmie une absurdité, l'idée de la transforma-
tion des métaux les uns dans les autres ; nous devons
l'écarter seulement, comme étant d'une réalisation impos-
sible à l'aide des forces ou des agents dont nous pouvons
disposer. Dans l'esprit des chimistes les plus distingués
de notre époque, il n'est nullement démontré que l'or
et le plomb par exemple, soient essentiellement diisthicts
par leur nature, qu'ils ne dérivent pas tous les deux d'une
autre substance qui leur soit commune et que la nature,
au moyen de forces qui nous sont inconnues, n'aU pu
opérer leur mutation de l'un à l'autre. Il est une antre
idée au contraire dont la science peut démontrer l'absur-
dité, qui implique dans ses termes une contradiction avec
l'essenca de nos machines : c'est la recherche du mauve"
ment perpétuel^ et cette nouvelle pierre phUosophale ren-
contre encore de nos jours un plus grand nombre de
croyants qu'on ne pense. D'ailleurs, en traitant des sub-
stances naturelles que nous travaillons encore aijour-
d'hui comme minerais d'or, mais dont ils ignoraient la
composition, les alchimistes ont souvent trouvé réelle*
ment de l'or, et de plus leur opiniâtre persévérance a sou-
vent servi la science en l'enrichissant de découvertes
véritablement utiles.
On cite parmi les alchimistes les plus connus par leurs
travaux, Ziosime, écrivain grec du v« siècle, auteur d'un
traité sur l'art de faire de l'or; Abon-Moussoh-Djaflar-al-
Sofi, si coimu sous le nom de Geber, écrivain du vin« siècle
et inventeur d'une panacée universelle qu'il appelait
élixir rouge et qui n'était qu'une dissolution d'or ; an
ix.« siècle, Mohammed Abou-Bekr-Ibn-Zacaria (Rhazès) \
ALC
61
ALC
«a %• Bfècle, Abou-Ali-HoBsein-Ibn-Sina (Avicenne) ; cti
xii« siècle, Ibn-Rochd (Averroea). A la suite des croi-
sades, au XIII* siècle, l*alchimie pénètre en Europe et
«eus trouvons aux promiers rangs de ses adeptes : en
Angleterre, le moine Roger Bacon ; en Allemagne, Albert
de Bollstad, é?êque de Ratisbonne (Albert le Grand);
en Italie, saint Thomas d'Aquin ; en France, le médecin
Arnaud de Villeneure, et son disciple Raymond Lui le, en
Espagne ; au xiv* siècle, apparattle célèbre Nicolas Flamel,
écrivain, libraire de TDniversité de Paris ; au «v« siècle,
'Basile Valentin, si connu par ses travaux sur Tantimoine;
au XVI* siècle, Paracelse, qui popularisa les préparations
•opiacées et opéra une révolution dans la médecine. A
partir de cette époque, Talchimie, devenue presque entiè-
rement médicale, perdit peu à peu de son empire sur )es
•esprits, tandis que d*un autre côté Paracelse en divul-
louant les secrets de la science & Bile dans la première
diaire de chimie qui ait été fondée dans le monde
(1627), préparait sa transformation dans la chimie
fnodeme.
Le docteur Price est le dernier des alchimistes dont le
nom ait quelque célébrité, et c*est avec quelnne surprise
•qu'on le voit, en 1 78 1 , exécuter publiquement a sept repri-
ses diflérentes, la transformation du mercure en or ou en
argent, au moyen de poudres de projection. Hais pressé
par la Société royale de Londres, dont il faisait partie, de
répéter ses expériences devant elle, il s*empoi8onna avec
^e rbuile volatile de laurier-cerise. Ce fut le coup de
^ce de l'alchimie ; & cette même époque la chimie
ae constituait définitivement. Ouvrages à consulter,
Hœfer, Histoire de la chimie et Dictionnaire de physique;
Dumas, Leçons sur la philosophie chimique. M. D.
ALCOOL, Esprit de vin, C^H«0* (Chimie\ de Tarabe
al cahol^ le subtil. — Liquide volatil, incoloro, très-
facilement combustible, dune odeur agréable quand
il est pur, d'une saveur brûlante, formant le principe
essentiel de toutes les liqueurs dites alcooliques, prove-
nant constamment d'une modification particulière des
•divers sucres pendant la fermentation des liqueurs su-
crées (voyes Fermentation), et s'extrayant des liqueurs
fermentées par distillation (voyez ce mot).
Alcools DU commebcb,Esprits, Eadx-db-vib. — Les alcools
'que l'on rencontre habituellement dans le commerce
renferment tous do l'eau qu'on n'a pu leur enlever par
le procédé ordinaire de distillation, ou qui leur a été ulté-
rieurement ajoutée. Ces alcools sont en outre colorés assez
fi'équemment par des substances de natures diverses, qui
sont étrangères à l'alcool pur.
Tal>l« «•• lltrM c< Moois eoMMB^rclavs d* dlv«ra al«o«l*.
HOMf DM ALCOOLS, dc raréoinèlre
Carlier.
Cau-de-?ie faible.... 16
• 17
» 18
Caa -de-vie ordinaire. 19
• 20
Cau-de-vie forte 21
• 22
Trois-cinq 29,5
Trois-six 33
Troif-sept 35
Alcool rectifié 36
Troi»-huit 37,5
Alcool à 40* 40
Alcool absolu 44,19
1^6 nombres qui distinguent les divers esprits font con-
naître la quantité d'eau qu'il faut y i^outer pour les
transfonner en eau-de-vie ordinaire ou à 19M:je trois-
aix par exemple doit être mélangé d'une quantité d'eau
^ui double son volume (3 d'esprit pour 6 d'eau-de-
vie).
L'aréomètre Cartier, que l'on emploie quelquefois encore
pour JuflBr de la richesse d'un alcool, ne peut fournir que
des indications purement commerciales et montrer si un
esprit a bien le degré qui correspond à son nom. On doit
à M. Gay-Lussac un instrument appelé alcoomètre, de
forme k peu près semblable, que l'on emploie de la
même manière et qui est gradué de telle façon qu'il
indique immédiatement combien il existe de litres d'alcool
pur, dans 100 litres d'un alcool ou d'une eau-de-vie quel-
conque, pourvu qu'ils ne contiennent que de Teau et de
l'alcool, condition exi^ pareillement par l'aréomètre
Cartier (voyez Aréomètre, Alcoomètre). L'emploi de
ralcoomî'tre de Gay-Lussac, seul admis pai l'Ét&t, a fdt
naître un nouveau mode de désignation des alcools. L'al-
cool à 85 degrés centésimaux, contient 85 volâmes d'alcool
pur pour 100 volumes de liqueur.
bolMOM», d'aprM M. Th
ékv
DFORKt
cenlc^imaitx
de rticuoniètre
bBlfStT]
Gaj-Lutsac.
37,9
0,957
42,5
0,949
46,5
0,943
£0,1
0,930
53,4
0,930
56,5
0,9S4
59,t
0,918
78,0
0,869
85,1
0,851
88,5
0,840
90,t
0,835
92,5
0.826
95,9
0,814
100,0
0,794
KOBf DIS TINS OO AUTlKt BOIStOK*.
Whiakey d*Eeosse (eau-dc-vie de grains) ...
Rhum
Eau-de-vle.
Genièvre [gin).
Lltsa
Vin de raisia sec [raisin toinr)
Madère
Madère du Cap
Téoériffe
Coostanee blanc
Lacryma-Christi
Xérèa
Lisbonne
Malaga (de 1666)
Connance rouge
Mufcat du Cap
Rousaillon.
Ermitage blauc
Malaga
Malvoisie de Madère
Chiraz
Lunel
Svracuse
Claret ou vin de Bordeaux
Nice
Bourgogne
Sauterne
Champagne.
Graves
Prontiguan
Cbampagae raouiseux
C6te-R6Ue
Ermitage rouge
Hock (vin du Rhin)
Tokay
Cidre le plus spiritueux
Vin de baies de sureau {elder winc)
Aie de Burton (bière)
Hydromel
Poiré
Bière forte brune [brown ttout)
Cidre le moins spiritueux
Porter de Londre»
Petite bière de Londres
raopoa-noRS
d'alcool put lor IM
parliei de U U^oMf
ta wliuM.
54,32
53,6a
53.39
51,60
15,41
15,lt
Îl,ï7
20,5#
J0,7I
19,75
19,70
10,17
«S, 94
(8,94
18,91
18,25
18,13
17,43
17,M
16.40
15,52
15,51
15,18
»5,10
14.6S
14,57
14,21
13,80
13,37
IV»
12.61
12,32
11,31
11,08
9,88
9,87
9,87
8,88
7.31
7,16
6,80
Ml
4.20
l.ll
Alcool absolu. — Alcool pur sans eau.
L'alcool pur est doué d*une eitrôme fluidité, d'une
saveur caustique^ d'une action très-énergique sur Tôco-
nomie animale et constitue un véritable poison. Il bout
À 78« ; sa densité est de 0,79 { Jusqu'à présent il n*s I»
être congelé par aucim froid artifideL Son avidité pour
l'eau est très-grande ; quand on le mélange avec uQeoe^
taine quantité de ce liquide, il se produit un dégagement
de chaleur et le volume de la combinaison est toi^ors
plus petit que la sonune des volumes d'alcool ot d'eso
mélangés ; versé sur de la neige ou de la fflaoe pilêe, il
peut faire descendre le thermomètre lusqu'à 31<>aiHUt-
sous de séro, en forçant la glace k fondre.
Cette grande tendance à s'unir à l'eau fait qu'il Teo-
lève même aux matières organisées qu'il racornit, ce
qui le rend très-propre à la conservation des objets
d'histoire naturelle ou des pièces anatomiques. On se
contente cependant pour cet usage d'alcool rectifié.
L'alcool absolu est extrait des esprits du commerce. Ceux*
ci sont versés dans une cornue sur un excès de chaux grasse
vive, réduite en fragments de la grosseur d'une petite
noix, après un contact de vingt-quatre heures on distille
au bain-marie. La chaux retient l'eau d'hydratation arec
laquelle elle s'est combinée et il passe im liquide plus ricbe
que le précédent. Le carbonate de potasse bien lec peot
servir au môme usage ; mais dans l'un et l'autre cas u
convient de répéter plusieurs fois l'opération. M. Ber
thelot est parvenu dans ces derniers temps à former direc-
tement de l'alcool en mélangeant dans un gnnà ballon
de l'hydrogène bicarboné et de l'acide sulfru^ue concen-
tré et en agitant les deux corps avec du mercure dont
l'action est ici purement mécanique. Après un contact
prolongé, l'adde sulAirique se colore ; on Tétend de plu-
sieurs fois son volume d'eau, on distille et on obtient
une liqueur qui a toutes les propriétés de l'alcool
L'alcool pur ou étendu d'eau n'est pas attaqué p^
ALC
65
ALC
foxyg^ de l*air; mais dans certaines conditions il s*en
«npare et donne Heu alors à divers composés.
Le premier degré d'oxygénation est Valdéhyde qoi
dérire de Talcool par la combastlon de 2 de ses 6 pro-
portions d'hydrogène.
Aldéhyde. Alcool.
Une oxygénation plus avancée donne de l'acide acé-
tiqœ.
OU«01 + 40 =: C^HSO^ + IHO.
Alcool. Oxygène. Ac. acét. Eaa.
Le chlore le transforme également d'abord en aldéhyde,
pais en chloral (C^HCl^oi). Au rouge, rhvdrate de po-
tasse le convertit en acétate de potasse. L acide solfuri-
4)Qe loi enlève les éléments d'une proportion d'eau et
donne de Yéther (C^H'O) ; son action se prolongeant, une
nouvelle proportion d*eau est enlevée, et il se dégage de
{'k^roaéne biearboné (C^H^). L'alcool peut cependant
se combiner avec l'acide sulfurique sans rien perdre
et donner ainsi naissance à de l'acide sulfovinique
(C*H*0*,?SO'). Toutefois dans ce cas le groupement des
molécules chimiques de l'alcool a été changé, car une
proportion d'eau peut y être remplacée par une propor-
tion de base dans les sulfovinates (Cm«0,M0,2S0')
(Toyex ces noots). La plupart des acides peuvent se com-
biner a?ec l'alcool en lui enlevant une proportion d*eau
i laquelle ils se substituent et donner ainsi naissance aux
étheri simplet on composés (vovez Étuers).
VsaaesdeCaleooi, — L'alcool dans ses divers états de
poreté et de concentration sert à un grand nombre d'usages
dans les arts, Tindustrie, l'économie domestique, la
pbarmade et la chiaiie. Il dissout les corps gras, les ré-
sines, les essences, les matières colorantes, les alcaloïdes.
D enlèfe à quelques sels métalliques, leur eau d'hydra-
tation, quand il est suffisamment concentré. On s'en sert
élément pour la conservation de diverses pièces xoolo-
giques ou anatomiques.
Hi$iorique,-~Vurt d'extraire l'alcool des liqueurs fer-
mentées, nous vient probablement des Arabes. Arnaud de
^^lleoenve, savant du xiii* siècle, ne flt qu'en introduire
rasage en Europe en en décrivant les propriétés. La
fÊÙfta essentia (quintessence) de Raymond Lulle et de
ses suceeaseurs, n'était autre chose que de l'alcool rectifié
4 OM trèfr^ouce chaleur. Jusqu'au xvi* siècle, Tesprit-
de-rin fut considéré comme médicament et ne se reî^con-
trait que dans les officines des pharmaciens ; mais avant
la fia de ce siècle il était déjà employé comme boisson dans
presque toute l'Europe. M. D.
Alcools (Chimie théorique). — Composés volatils,
odoranta, formant une série homologue des plus natu-
relles dont les diflérents termes offrent le môme type de
conpositioo et subissent des métamorphoses semblables.
Lear fiormale générale est de la forme C*"U**-t-30-. La
formule propre à chaque alcool s'en déduit en donnant
i a, sucoeasivement les valeurs, 1,2,3, etc.
Void les alcools connus qui rentrent dans cette série.
t. Alcool métnyliqoe (esprit de boit), éto- Oegrét.
^ ptiDcipalemeiil par MM. Dumas et
Pe%al...Vr. VT.
î. ilcftol tisiqve, le mieux conou
3. Akool propylique extrait des eaux-
dc-vitdemarc (M. Cmancil)
i. MmA batytique extrait des alcools de
brttcrare (M. Wukts)
S. Alcool aBvliqoe (hoile de pommes
de terre), décooverle par Schéeie et
piocipalement étodiée par MM. Dumas,
nlard et Caboars
f. Akool cu>roîlkiue extrait des huiles
daBare de raisu (PAarr)
8. Alcool capryliqae obtenu par ractiun
dnilcalis «or rhaile de ricin (Bouit) . .
t^. Alcool cétYliqae, ou étbal, extrait du
UiBC de baleiiM , et principalement
(tadié par MM. ChcTreul, Dumas et
Pélifot.Vr
^- Alcool eérotiqoe de la cire de Chine
^ |iaooii)...r:
**• Akool méliasique produit par l'action
dcUpoCasee sur la myriefaîe (Baooia).
L'éqnivateDt de chacun de ces dix alrools correspond &
^vohuaes de vapeur. Les points d'ébuUition sont liés par
^relatioD simple avec lesvaleubden. Cette relation est
r.tHK)t bout
c*H«m —
i 6ft
78
c«Rao«
—
06
C»HtOO«
—
112
ciOHiaot
..
132
CtlHlVOl
—
150
CieHieoa
—
179
cssea^oa
..
360
C»*HMO«
—
«
LiOHMOt
^_
î
exprimée par la formule f = 59 -f- (« — 1)19, où t repré-
sente la température d'ébullition qui se trouve indiquée
par la valeur que l'on assigne à n,
Sotunis aux déshvdratants énergiques, l'acide sulAi-
rique, l'acide pbospnorique, le chlorure de xi ne fondo^
chaque alcool produit un hydrogène carboné dont la formule
dérive simplement de la sienne.
L*akool viiiique OH<0i prtiduit Phydrof . biearboné C^H».
— propyliq. C«H«0« — le propylène r.«Ha.
• • . . . • eie.
Sous l'influence des oxydants, les alcools perdent
d'abord 2 équivalents d'hydrogène et se convertissent
en aldéhydes.
r>H«OS + 20 = 2H0 -f ^>H^)t (aldéliyde vinique).
ClOUltOS 4- 20 =:2U0 + CIOUIOOS (aldéhyde amyUqoe.
... ete.
ete.
L'oxydation peut être plus complète, et alors les alcools
fournissent des acides correspondants.
CiH^Oi + 40 = SIIO + caniO^ (acide formiqne).
C«H<Ot + 40 = 2H0 + C«UH>^ (acide acétique).
... ... ... eic.
Enfin les alcools engendrent des éthers simples et
composés qui leur correspondent (voyex ÉTHBas).
A côté des alcools précédents vient se placer un autre
groupe de composés ressemblant aux alcools et constituant
comme une série parallèle dont quelques termes seule-
ment sont découverts. La formule type de cette seconde
famille serait C^H^'O'. Le plus curieux échantillon de
cette série est l'alcool acrylique C*HH>*, dont Vacroiëine
C*HK)* serait l'aldéhjrde correspondante. B.
ALCOOLAT (Médecine), du mot alcool. — On emploie
beaucoup, en pharmacie, l'alcool ou esprit-de-vin, conune
dissolvant volatil des divers principes médicamenteux et
surtout des principes aromatiques. Ces dissolutions, que
l'on nommait autrefois esprits^ portent actuellement le
nom d*alcoolats» L'eau de Cologne, le vulnéraire, l'esprit
de menthe, etc., sont des alcoolats bien connus. On ob»
tient les alcoolats en faisant distiller l'alcool sur une ou
plusieurs substances animales ou végétales.
ALCOOLISME (Médecine). — C'est une maladie résul-
tant de l'abus des boissons alcooliques, et qui a été pour
la première fois signalée par Maçnus Huss. Cette redou-
table aifection, châtiment irrémédiable de l'ivrognerie, est
fréquente dans les pays froids, où ce vice est si commun.
En voici les principaux svmptOmes : au bout de peu d'an-
nées d'un usa^ habituel et inunodéré des liqueurs alcoo-
liques, il survient un affaiblissement général, des fourmil-
lements dans les membres, les jambà vacillent, l'appétit
se perd, un délire d'abord calme, puis sombre se mani-
feste, bientôt surviennent des colères non Jus-
tifiées, des illusions, des hallucinations, des
mouvements de fureur: des paralysies partiel-
les, des tremblements nerveux, enfin un amai-
grissement général , un affaissement profond,
précèdent la mort, qui est inévitable, si l'on
n'oppose au mal un traitement approprié, dont
la première condition est l'abstentioD des al-
cooliques. La nature des symptômes indiquera
au médecin le genre de traitement à employer.
Cette maladie oflre (quelques traits de ressem-
blance avec le deiirium tremens et la paraly
sic générale; c'est aussi une affection du sjrs*
tème nerveux. F — n.
ALCOOMÈTRE, de alcool et metron^ me-
sure. — Instrument destiné & mesurer la ri-
chesse en alcool des esprits ou eaux-de-vie.
L'alcoomètre le plus employé est l'alcoomètre
centésimal de Gay-Lussac {fig. 89), le seul ad-
mis par l'État II suffit de plonger cet instru-
-r
?
1
ment dans l'eau-de-vie à essayer, de noter
quelle est celle de ses divisions qui se trouve
au niveau de la surface de ce liquide et d'ob-
server en môme temps la température de ce
dernier, pour en conclure la proportion d'al-
cool pur qu'il contient
Il est indispensable toutefois que le liquide
ne contienne que de l'alcool et de l'eau ; toute
autre substance qui s'y trouverait mélangée,
altérerait la Justesse des indications obtenues.
L'usage de l'alcoomètre est en cfletbasé sur ce que les di-
vers mélanges d'alcool et d'eau ont chacun une densité qui
5
t
t->g.
ALC (
ml e«t propre, densité qui urtil modiliée par l'addition
il'uiio substance ëtr»ngËre. Comme la densité de ces
illTeis mélftiiges change aussi avec lu température, on
n dû établir des tables de concordance. Indiquant pour
cbaque degrâ de l'alcoomËtre la ricbesie correapondaote
des alcools.
La premiùra colonne Terticale de gaucbe contient les
indications de .S en &* de ['alcoomètre. La premiËre co-
lonne horiiontile eonticiu de î en !*, les tempéralurei
aniquelles les essais Bicoamétiiques ont été laits. Les
autres chiffres eipriment la richesse en slcool. Voici uti
eiemple de l'usage de ce tableau. Un alcoomètre marque
S5 dans un alcool dont la températtire est de !2* \ quelle
est !a ricbcsse de l'alcool 1 Dans la colonne venicale de
gauche, Je descends Jusqu'au nombre fS, puis. J'avance
dans la ligne boriioatale qui lui correspond, Jiûqu'i la
ligne verticale en tGto de laquelle so trouvé le nom-
bre ï!* ; Je trouve S3. La liqueur contient 83 p. 100 d'al-
eool anh]^lre.
L'alcoomËtre ne suOIC plus lorsqu'on veut délenniner
la richesse alcoolique d'une liqueur sucrée on fsnnentée,
vin, bière, cidre, etc. On a recours alors ï une eipérience
imaginée par H. Gay-Lusaoc et qui consiste il introduire
dans un p^tit alambic ifig. 90) en cuivre étamé 300 een-
1 le plongera uuuitt
dmètrea cubes de la liqueur que l'on veut essayer et à dis ■
ilUer an moyen d'une lampe. Le liquide condensé dans le
serpentin t tombe dans une épronvette H graduée en cen-
timètres cubes, et quand il s'y éltveila division lOO, on
arrête l'opération. Tout l'alrool n passé mélangé seule-
ment i de l'eait; on fait l'essai i r3><»amètre,eion divise
par 3 le résultat obtenu et corr^iii^ r'e la températura ; le
quotient est la teneur en alcool.
U.Silbermanaproposéunprocédérondésiirlapropriété
qu'a l'alcool d'Être trois Tois plus dilatable quo reau pour
une nt^me élévation de température. Ce proctfdé aTavui-
lage d'Hre rapide et applicable i lottle espèce de liqueur
ï Aï-C
alcoolique, les sels et le sucre ne changeant pu la dlls.
tabilité de l'eau et de l'alcool. On plonge une pipeiiacui-
venableinent graduée dans la liqueur préaliMemm
chautréei:&*;on aspire de manière qna la liqaewvin»
aineuier aa 0 de l'échelle graduée ; on tan* itora reiti»-
mltd inférieara de la pipMIafcratded'DnoteoiMeardiiiii
est mtmi l'appareil, puis on parte cetol-d dam de Vt»
chaDOée A 50*. Le liquide •'échaidh, ae dilate, et la diri-
sien k laqndle il l'arrête indique sa rlcbesw en aksol.
Ce procédé eipédHif est cependant moins piéds que ceku
deGaf4ju3ac.
La graduation de l'alcoomètre est une opération aiM
longue et minutieuse ; aussi chaque coostncUoi' né-
cutM-il pour lui, avec beaucoup de soin, tu aUamlln
étalon qu'il conserve et qui lui sert à graduer um la
autres par comparaison.
Pour graduer un étalon, on se lert d'une iprouxttf,
sorte de vase de verre allongé, diviséeen IMputitsJP'
les i partir du fond. On j veise de l'alcool absolu JoBqi'i
la division 100, et on y plonge l'appareil dont on rtgle
le poids de façon qu'il y allleure en un point ùtu< prti
du sommet de sa tige. On marque 1 no- en ce pMDt
On relire alors l'appareil, puis un peu d'ileool de (it»
qu'il n'en reste pins que 90 parties, et on ^Dule de l'en
Jusqu't ce que le volume du mélange redevienne IM;
l'appareil s'enronce moins dans ce mélange dont la *»■
site est plus grande que celle de l'alcool pur; an poini
où la tige affleure ta surface do liquide on marque Vf.
On retire de nouveau l'instrument, on enlève le mélinp
qu'on remplace par KO parties d'alcool pur, et on osa-
plètelevolnmeà lUOeny ajoutant de l'eau. On coniinw
ainsi Jusqu'à la fin. Au point où l'alcoomètre sfUenre
dans de l'eau pure on marque 0. Les intervalles 0 à ID<
10 i ÎO, !0 à 30, sont loin d'être égaui entre eui; B
sont asseï rétrécis de 0 vers 40 et notablement plnstuto
au delà (voyei fig. 89), Chacun d'eui est partsgé m
10 parties égales. L'échelle ainsi construite «et repartie
sur une règle. Pour graduei eiauile un alcoomètre ordi-
naire, on le plongera dans de l'eau pure et on marqucn
0 i son point darfleurements '" "'"
dans un alcool quelconque
dont l'étalon aura fait con-
naître la valeur, dans de
l'alcool i 90° par eicmplc :
on marquera 'JO an point
d'aflleurement. Ces deu:t
points déterminée sont por-
tés sur une feuille de pa-
pier en d et c tfig. 91| et
réunis par une ligne droite ;
parallËlement & cette ligne
on dispose l'échelle étalon,
on réunit par des lignes les
points 0 et d, IKi et c, puis
par le point oâ ces Jeux
D^e des lignes allant à chacune des divisions ds l'éli-
■en. La rencontre de ces dernières avec ac donne un»
les degrés de l'alcoomËtre. H. D-
ALCOHNOQUE (MMecine). — Écorce venue d'Ame-
nque, et que l'on vante depuis quelques années coouiie
astringente et fortifiante. On l'emploie t la Martinique
contre la phthisie, C'est seulement en 1821 que Pouden)
l'a fait connaître, sans démontrer suffisamment de qnel
arbre elle provient. F.
ALCYON (Zoolope). — Linné avait rangé les «B^
tini'Ptcheurt et les Ceyx dans nn même genre sons le
nom d'Alq/on; Temminck y avait ajouté les Gu^"»"
(voyei ces trois mots) ; mais Cuvier, sans adapter ce nom.
a placé ces trois genres dans la famille des Syiulacl'i>t';
— Les Grecs appelaient alcyon un oiseau qui fsisai'
I son nid sur le bord de la mer, et mCme, J> ce qu'il)
' croyaient, sur la mer. Suivant lents traditions mytholo-
Ï' ques. Alcyon, fille d'Éole et épouse de Céyi, roi de
rachine, à la nouvelle de la mort de son Ipoui «•
glouli dans les flots, se précipita dans la mer pour Is re-
joindre, et toua deui fiirent changés en alcyont (voyei
le Dictionnaire de biographie et ifliitloire). Ce no«i»
été employé par Aristote pour désigner une eepèee d'oi-
seau qu'on ne peut préciser aujourd'hui.
ALCions (Zoologie). — Animaux marins qni appc-*-
Uennent i I embrandiement des Zoop/ii/tet, et formrnt
dansla W^Moc/f tf'i l'^one onitna/,de Cuvier, laquatrième
tribu do la (amille des Polype/! corlieaax, ordre ds
Po'!/i>a à )>ol}tpiei:i, de la classe des Polypei {vorti «
Miot). Les Alcyons «ont des polypiers chamnà, lotai^ l'f
ALD C
- _ - ^''"1 grand nombre de petit» polypes, dont
ducuD ponède uttour de la bouche des leniaculea en
Mmtm wriïbie , cl possède an estomse d'où panent
fhaitvn Intestins qui se prolongent BOuTent dans la
OMDi. Leurs polypiers alTceient des formes variées; les
iBtMnt arbdrescenta, d'anires ont l'Mpett de chunpi-
(DODi, quelquefois ils s'étendent k la surfais des corps
«tawg*s, en une sorte de croûte peu épsisse, colorée
de antaces brillantes, qui se détruisent hors de l'eau, i
Il Inmitre directe. Les alcyons abondent dans toutes les
mtn, presque toujours à de grfmdet profondeur». On
bweiurnoscattslM/c. nui'n de mer (A'c. dinitahtm)
a rAlc. aot. V ne faut ajouter foi t aucune des pro-
priéiii médicioalei qu'on leur attribuait Jadis.
UXVOKELLE (Zoologie). — Genre de Polupei de
Il lamille des Plumalelïient,
Edv,, que M. Gerrais a réu'
DB sn Plitmattlles et aux
CrittoM/n, pour former *a
ALD
On comraancB par mélanger t'arlde tolfhiriqne et
l'eau, Bt après rcrroidisscmptil, on y «Joule l'alcool : le
bictiromale est introduit dans une cornue spacieuse,
qu'on entoure d'un mélange de sel marin et de glace,
et dans laquelle ou verse peu à pou le liquide refroidi,
lui aussi, au moyen d'un mélange réfri^nnl. Une fois
tout le liquide introduit, on enltvo lentement le mé-
lange réfrigérsot : l'ébultilion iw produit alors sponta-
nément, ei dès qu'elle se ralentit, on la ranime on
chauffant légèrement Ta cornue aussi longtemps qu'on
sent une odeur d'aldéliyde lorsqu'on soulève l'enlonnoir
qui a servi t l'introduciion de l'acide.
Lorsqu'il se sera réuni une certaine quantité de liquide
dans le récipient, on chauffe celui-ci, pour qu'une nou-
velle distillation s'opf're I travers un serpentin, qui
communiquera avec deiu éprouvolics, entourées d'un
. st«-
eDUtes dea environs de Pa-
lîL II» ont t\é décrits pour la
ptniÈre (bis, par BrugnJù-
ni,uusleDom A' Alcyons flu-
titille». Peut Être que les Plu-
BStelIc», les CriBtatelles et les
Alcyaoelles oe sont que des
alcjoMllesàdiRïrents toes. On
lcstn)ine«n abondance dans les
eau doocesi elles ont été ob-
■eriéei surtout dans les étangs
du PIcsùs-Piquet, de Bsguo-
M, 1 la mare d'A.uteuU [voy«s
PlDimiLE}.
ALDËBARAN. — ËtoUe da
ptemitregrandear dans la cou-
steUatien du Tat^rtav (royei
CounijjnoK).
ALDBBYDE (Chimie),
C'EK)*, par contraction des
mou o/coo/ déthydrogint. .
— Liquide incolore, très-
Ihiide, trèsHXimliustiblc, d'uno
odntrélhérée tout à fait spé-
citle, trta-volilil, bouillant i
n*, ifenllint d'ime oxydation
ioaunplète de l'alcool ot^i- ]
oûre et le traosTormant tris-
bdlement eu acide acétique
u contact de l'air humide.
Dae de ae» propriétés carac-
Ikieliqiies est la réduction
fis-promple qu'il détermine
de l'oiyde d'ai^nt, propriété
qne l'on a utilisée pour l'ar-
(Hilnre des surfaces de verre
cnrbes dans le vase qu'on
tm iifenter et qu'on s préa-
laUemcm nettoya avec tain.
Cki Tïtie une dissolution de
atlnle d'troeot additionnée d'
enuiie qoâqu es gouttes d'aldébydc, _. .
I>^ L'argent mis en liberté se dépose
tinne nlvillanle eur les paroii'du vase.
L'ildâiyde se produit en quantité notable qui
ipinle de platine incandescente est plongée da
trieur d'alcool OO d'éther mêlée k Tair ; mais quanu
M reot la recueillir en quantîténn peu grande, on pnut
asfloytr deai procédés. Dans le procédé de M. Liebtg
Hi traite Falcool par un mélange d'acide sulfurique et
^pcroijde demangsnèse et on distille avec pTécaulion.
l' imduit distillé est mia en contact avec de l'éther
'>'irt de gai ainnioniac. Il se produit une espèce de sel,
fililéhydate d'ammoniaque, que l'on fait cristalliser,
1H l'as redissout dans l'eau et que l'on décompose
nia pir Tacide sulfiirique pour obtenir l'aldéhyde pure.
fais le procédé plus récent de M. Stœdeler on •
"^ué le manganèse par le bichromate de potasse.
Ia proportions ft employer sont i 100 parties d'alcool,
ISO de bichromate de potasse en morceaux de Ingro»-
iBir d'un pois, et !«0 parties d'acide sulhirique qu'on
toid avec le tri)tle de son voluaie d'eau.
1, Coniuc ploo(;ic diu> 1* méling* ritrigirut de la biaiDa BB.
IB, BanlM conlenul I* Mlu^ ri[rl|[êraDl qui Mn rtoiplact pir I'mb ebtudc.
R, Rcoipital soDleau paru HipporlS et quîKr» légerfirenl thaoll* par la limtw à aici») L.
■ , StrpriiiiD ploDES <fiai de l'ciu dODl ta tcmp^ritura dail tire malDIcnne nire 9I)> et 110°.
(!', TtiernonirtrtidesliBtii taira tamlller lalnnpcriliin it l'tao ai, ettploaMIe ttipenllD.
timpérature qni «M entralanua taal par l'appui de l'aau chaad* d* U bouiHotla a, qut par
réfricirul où sonl ploniéei leideai jprenrella «, ^ .
Lbar aataydre dnline h condeater la portioB d'aldéhyde qui i
iléoBianaalarau*.
isdela
dont nne seule contient de l'éther
mélange réfHgérant, t
anhydre.
L alcool, l'aeétal, l'eau et la ploB grande partie du
liquide restent dans le récipient, tandis que i atdéhydo
se condense dans la première éprouvette tt dans l'étJier
de la seconde. Il ne reste plus qu'à mélanger le contenu
des deux éprourettea et & le saturer par do gai ammo-
En opérant ain«i, on obtient environ 40 pp. d'aldé-
bydate d'ammoniaque pour 10O pp. d'alcool employé.
Avec deui cornues qu'on adapte alternativement au
même récipient, il est facile de préparer en un jour
bsseï d'aldéhyde pour recueillir le lendemain mutin
bOO grammes d'aldéhydate d'ammoniaque.
Parce procédé on évite la perle considérable qu'an
éprouve en opérant d'aprte la loéthode de H. Liebig.
ALDÉHYDES (Chimie). — Groupe do composés dont
le type est l'aldéhyde ordinaire ou vinique et U for-
mule générale C"H'0'. Chaque espèce i'aleool, en per-
dant 't proportions d'hydrogène, peut engendrer une
aldéhyde analogue k l'aldéhyde viniqne par son mode ds
dérivation et aussi par ses propriéléc. Eiemplet i
CIBV» - IH = C»H'C«
Akool .ioiqu.. AWéhjde Yiniqu».
CI0H11OI — IH = c"»ni»o>
Aleaol imiUquc, AMili]^e uojliqii».
r.iBk> - iH = ciu«o
Alcool mêlhjli que. Âldétajda DMIh]lH|.
(Toyci Alcmu.)
On range aiusi dans le groupedes aldéhydes plusieurs
composés qui ne leur ressemblent que pv la propriéié
de a unir facilement avec 2 équivalents d'oxygène pour
engendrer un acide volatil, et de dégager de l'hy-
drogène à chaud au contact de l'hydrate de potasse ;
iuftis qui eu diSërent essentiellement par la manlËrc
dont ib se comportent avec l'acide Bulfhydriqas et
l'Miunoniaque. L«i nouvelles aldiihydes sont :
S— OUI d'anonila onifrci (ihUhTde bcuiHqiK, bwirun
d«b*uoïle) Cl'H«Oi
Butta lit cKnJn (bidnr* d« cniDyla) i:WH»0>
Ofdniredeialycile COHW
Ces noms d'hydntres ont été adoptés par plualeurrt
chimistes, et notamment H. LiPbig, {ùu- cetie considéra-
tion hypothétique qu'ils seraient formés par l'union de
certains radicaui, benioiie (Ci'H'O'), cumyle{C»H'iO>)
salicylo (C'H'O') avsc l'hydrogÈne. M. D.
ALE (quelesAnglais prononcent ^/e), — Espèce de bière
anglaise Imbriquée sans boublon. Elle est blonde, trans-
parente et sans amertume. L'aie léyèrt est ralralchis-
tante ; YàU dt garde est nourrissante, tonique et eni-
vre lacllement parce qu'elle contient une asseï fbrte
nroportion d'alcool (voy^i Biiai, Alcool).
aLECTORS (Zoologie), du grec a/rklrain, coq. —
Nom donné par Herrem & la première famille des Gai-
tinaàes; Curier l'a adopté. Ces oiseaui appartiennent i
l'Amérique, où Ils semblent représenter les faisans de
l'Ancien continent. Comme les dindons. Us ont une queue
large et airoodie, Ptuùeurs offrent des dispoutions siii-
guhèrea dons la trachée artère ; tels sont les fauxi, Ir.t
Suani ou Yacous, les Parraquas. Ils nichent sur les
tttree, dans l«s bois, et se nourrissent de bourgeons et
de ftniti j miJs ils s'habituent aaseï facilement i la vie
de nos baaae»cours. On y distingue aurlout les genres
ffocco (Crar, Un.), Pauxi (Oarax, Cuï.), Guan ou Va-
eou IPenelopr, Merrem), Parraqua \Orlal\da, Merr.).
ALBHBHOTH ou Sel m SAcisai (Médecine), mot clial-
dien qui sîgniOe chcf-d'o^uv^e de l'art. — Les alchimistes
nommaient ainsi un produit obtenu par la sublimation
du bichlonire de mercure (sublimé corrosif) et du sel
ammoniac. Soubeiran le préparait au moyen d'un me-
lon^ don* l'eau, par parties égales, de sublimé cor-
rosif et de sel ammoniac, qu'il concentrait Jusqu'à ce
qu'il obtint des ciistaux blancs. C'est un stimulant très-
actif, Dnpeu abandonné aujourd'hui,
ALÊNE (Zoologie). — Nom vulgaire de la Rait oxyr-
rhinqut, i cause de la forma oiguB de son museau,
ALËNOIS (Botanique).— On nomme crM.ion af^noù,et
non pas creiion à la noix, le Patteragt cultivé {Lepi-
dium lativum), plante potagère qui n'a d'autre rapport
que aa saveiir piquante st un peu Icra avec le cresson de
roatilna {Natlwtiam offcinaU, Hob. Brown), «i connu
sur noa tables. La vorlélé friàfe est recherchée (voyez
Pashiaoi, Cbduoh).
ALÉOCHARES. Àleodiara (Zoolo^e), étymologie dou-
lenie. — Soiu-gsim de Co/AmUret pentamérti, Emilie
des Bradtilytra, groupe de* Siaph^lùa. Ce «ont de pe-
tits liMBCtea donc tea «nteoiie*, iniériet entre les yeux,
■ont oD pan eourbéM «o hadUe, la tAla preeqne ronde,
le conelel ovale ou carré t les quatre pattes sont termi-
nées an oltM. On en trouve oni environ! de Paris, sous
les pierres, dons lea lieu bumidea, et la plui toovent
sar lea ebunpignons. Ils courant très-vita.
ALË50UI (Technologie).— OutUdeatinéi terminer des
mrfacas cyliBdri4{i]a concaves comme celles des cons-
sineti, des corps de pompe on des eylindrei de machines
LonquB les snrtocea à terminer ont des dimensions
reatreinte*. on se sert d'alésoin Ibnnés de barreaux d'»-
der cylindriques on trte^égèreoaent coniques tooniéa
svec bâaneoap de ioId dont on a enlevé à la lime detu ou
Doia sniftee* plinai paralUle* i l'ue du cylindre (^7. 93 ).
€8 ALE
J on degré variable avec la nature de l'adw et edie dg
métal qu'on veut (ravailler. Mais quand les surfacn soni
nn peu grandes, on se sert d'arbres en bois ou en fa
sur lesquels on monte des burins d'actcr
trempé et qu'on fait touraer m leor don-
nant en même temps un mouvement tK-s-
lent dans le sens de leur longueur; dans \
d'antrescas, l'arbre est flxc, et c'est la pièce
qui se meut. La première disposition est
la meilleure. Dins l'un et raulre cas, ni. n
l'oulii
peu considérable, se lauguu moins et uoimc uu uaii
plus rég^ilier.
L'alésoir employé pour les cylindres des grandes au
chines i vapeur est toujoora vertical. Nous eo donnoB
une coupe [fiq, SI). L'arhre A tourne verticalement su
un pivot ^ui repose sur une crapaudine flxéa au mI
de l'atelier ; il est maintenu à sa partie supéHeDie par
un support A coussinet solidement lié à on fres mur
et vers son eitrémiié inférieure par un second cousit-
net. Le mouvement de rotation lui est imprimé par
une roue di'ntée R engrenant avec une vis taoi fln U,
en sorte qu'il tourne avec une grande ientaor. Sorf^
arbre est montd le porte-outil // qu'il entraîne avK
lui, et qui de plus doit recevoir un mouvement de inos-
latton verticale. Ce dernier mouvement eet produites
la manière suivante. 0 est un anneau fixe dansl'ln-
lérienr duquel eetcreusé un pas de vis avec lequel vien-
nent engrener les dents d'une roue dentée r mobile avec
l'arbre, en sorte qu'à chaque révolution de cet arbre 1*
roua demie avança d'une dent. Cette roue porte un pi-
gooB qui engrène avec une seconde roue r portant
elle-même nn pignon qui engrène avec une crémaillènC
Au MMunetde cette crémaillère sont suspendues par une
travane dam tiges de ter limées dons deuJ entailles
loogitodinalw da l'arhre et soutenant le porie-stitii dont
la marcha sa trouve ainsi réglée parcelle de l'arbre Im-
méme. La pièce il aléser est solidement fi\i!'e au-d»=ui
ALG
09
ALG
d*iuk fort plateaa de fimte, au moyeo de lupports h
boaloas K dont la position Biir le plateau peut dianger
sahrant les dimensions du cylindre. L'arhre est enlefé
pour mettre le cylindre en place, puis remis dans sa
position Tarticale. Les burins montés sur le porte-outil
sont an nombre de deux ou trois. Le premier, qui est le
plus bas, dégrossit, le demi^ poNt Te travail qui est
linsi achevé en nne seule passe. Cet alésoir est uie
machine tonte moderne. M. D.
ALET ou ALETH (Médecine, Eaux minérales). — Éta-
blissement thermal d'eaux bicarbonatées calciques, situé
en France, département de l'Aude, arrondissement de U-
moux. Leur action a été vantée par M. Ed. Foumier dans
les affections nerveuses et dans celles du canal digestif.
ALEXIPDARMAQUES ( Médecine ), des mots grecs
ûlexéin^ repousser, pharmakon^ médicament, poison. —
Ce mot est synonyme d'antidote^ et désignait autrefois
des médicaments que Ton croyait propres A arrêter les
effets des poisons.
ALEYRODE (Zoologie), du grec aleyron^ farine, éidos^
apparence. — Genre d'Insectes Hémiptères ^ du grand
genre des Pucerons. Ces insectes ont le corps mou, fari-
neux (d*où Tient leur nom), les deux sexes sont ailés. La
seule espèce connue se trouve toute Tannée sous les
feuilles de la orande éclaire^ ce qui lui a valu le nom
d* A tewydes ^eOdonii»
ALEZAN (Zootechnie), en arabe Al-hezan. -- 0)uleur
fauve tirant sur le roux que présente la robe de certains
chevaux ; on a appliqué ce terme également à la robe du
bœuf.
ALÈZE. ÀLàsB, ALâiBB (Médecine), peut-être contrac-
tion de à taise, — Drap de toile plié en plusieurs doubles,
qu*on passe sous les malades pour les soulever et les tenir
propres ; on les faisait autrefois d'un seul lé de toile, d*où
vient le nom d'alèse, suivant quelques personnes.
ALFÉNIDE (Arts chimiques). — AUiage métallique
d*un blanc d'argent et servant à faire des couverts et
autres ustensiles employés aux usages domestiques. Sa
composition est analogue à celle du maillechort dont il
se rapprodie beaucoup ; il renferme pour 100 parties d'al-
liage, S9 p. de cuivre, 30 p. de xinc, 10 p. de nickel
et I p. de fer. L'aifénide se ternit à l'air; aussi la plu-
part du temps le recouvre-t-on A sa surface d'une légère
couche d'argent Sa composition est due à MM. Halphen,
et date de 18S0.
AUvALIE (Médecme), mot d'origine arabe. — Sonde
urînaire creuse pour permettre l'écoulement du liquide
contenu dans la vessie (voyes Sondk).
ALCUBOT rPon^aa n*) (Médecine), du nom de Victor
Algarotti qui l'a inventée. — On nommait amsi dans
f aodenne matière médicale une poudre très-employée
comme émétique et purgative, et tombée aujourd'hui dans
an oubli presque complet. On lui avait donné aussi le
nom de potMfretfevtV, d'autres la nommaient au contndre
pomdre de mort. On la prépare en traitant le chlorure
d'antinM^ne par l'eau distillée ; on obtient un oxychlo-
rare d'antimoine qui est précisément la poudre d'Algarot.
ALGAZEL (Zoologie). — Espèce d'antilope de l'Afrique
Kptentrionale (Nubie, Sénégal) , que Cuvier a regardée
comme l'animal nommé Onjx par les anciens. L^ mo-
Boments égyptiens portent gravées A leur surface de nom-
breuses figures d'algazels. Cest VAntiiope gaxeila de
Linné O[0yez Antilopb).
ALGEBRE (Mathématiques). — Cette branche des ma-
thématiques a pour but de résoudre d'une manière géné-
rsle les questions relatives aux nombres, au moyen des
relatioQsque l'on peut étabHr entre les quantités connues
«t les inconnues qui entrent dans la question. A cet effet,
OQ emploie les lettres de l'alphabet pour désigner les gran •
dan* nr lesqnellea on doit raisonner, et on représente
par des caractères particuliers, appelés signes algébiH'
;«ef, les opérations a fjsire sur ces grandeurs. On facilite
mû, les raisonnements et on les abrège en même temps
qo*oo en augmente la généralité.
Les premières lettres de l'alphabet sont réservées aux
quantités connues, les dernières lettres x. y , 2 , aux
quantités inconnues. Le signe + indique l'addition de
deux nombres et s'énonce plus. Le signe — indique
qu'un nombre doit être soustrait d'un autre et s'énonce
Le ligne de la mtdtiplication est X« ou bien cm simple
point que l'on place entre les deux facteurs. Souvent
«un 00 se borne à écrire les fkcteurs à la suite les uns
des antres, sans interposer désignes : ainsi a X ^ ou a6 ;
■ah cela ne peut pas se faire quand les facteurs sont
Le signe de la division consiste eu deux points que l'on
Î>lace entre le dividende et le diviseur, ou bien on écrit
e dividende au-dessus du diviseur en le séparant par une
barre horiaontale. Ainsi a : 6 ou ? est le quotient de «
par 6, et s'énonce a divisé par 6, ou n sur b.
On exprime ^ue deux <)uantités sont égales en les sé-
parant par le signe =. Si deux quantités sont inégales,
on inteipose le signe >, en ayant soin de tourner son ou-
verture vers la plus grande des deux quantités : ainsi
a > 6y signifie a plus grand Que b,
A l'aide de ces signes, on abrège les calculs et les rai-
sonnements; mais leur principal avantage est de gêné-
raliser la solution des proolèmea, comme on va le voir par
un exemple.
Soit A trouver deux nombres tels que leur somme soit 29
et leur différence S. Appelons x le plus petit ; s'il était
connu, le plus grand s^obtiendrait en lui ajoutant leur
différence & ; on peut donc l'exprimer par x -h 5. Mais
la somme des deux nombres doit être 39 : donc x -f- x
-4- & = 29, ou 2x -f & «= 29. C'est lA ce qu'on appelle
Véquation du problème. Or, si 2x augmentés de 6 don-
nent 29, 3x seuls valent 29—5 ou 24. Et enfin si 2x=24,
X est la moitié de 24, ou 12; par conséquent l'autre
nombre est 12 -4- & ou 17.
Nous avons employé ici, pour abréger, des signes al-
gébriques, mais en realité nous n'avons pas fait de l'al-
gèbre; et si nous avions A résoudre la même question
avec dob données numériquement différentes, si l'on vou-
lait que la somme des deux nombres fût 34, et leur dif^
férence 10, il faudrait recommencer la même série de
raisonnements. L'algèbre évite cet inconvénient en repré-
sentant les données de la question par des lettres, et elle
fournit la solution générale du problème.
Appelons a la somme et b la différence des nombres
cherêhés, soit x le plus petit , x + 6 désignera le plus
grand ; leur sonune 2x + 6 doit être égaie A a. On a donc
Péqnation 2x -^ b sa a. Raisonnant comme ci-dessus,
on trouve 2x « a — 6, et x =s J — | . c'est la valeur
du plus petit nombre. Le plus grand x + 6 <= ^ — i
4- 6 = î -f- s. Nous énoncerons ainsi ces deux résul-
tats : Le plus grand nombre s'obtient en ajoutant à la
demi-somme la demi-différence ; le plus petit nombre,
en retranchant de la demi-somme la demi-différenee.
Les expressions | "^ 2 ®^ 1 "^ î ^'^PP^l^^i^^ ^ formu-
les; elles renferment la solution de la question proposée,
pour toute valeur numérique des données, puisqu'elles in-
diquent, dans tous les cas, les opérations qu'il faut faire
subir A ces données pour en déduire les inconnues. Dans
la solution arithmétique, au contraire, le résultat numé-
rique auquel on parvient ne contient plus de traces des
opérations qu'on a exécutées pour l'obtenir ; et il suffit
que l'une des données soit changée pour que l'on soit
obligé de tout recommencer.
On appelle expression algébrique un ensemble de Quan-
tités repr^ntées par des lettres et réunies par les signes
algébriques : comme Zab — c 4- f< Les parties qui sont
séparées par le signe •+• ou le signe — s'appellent des
termes; dans l'expression précédente, il y a trois termes
ou monômes : c'est donc un trindme. De même un bindme
est une expression à deux termes, et généralement le mot
polynôme désigne une expression contenant plusieurs
termes.
Un terme est positif ou négatifs suivant qu'il est pré**
cédé du signe + ou du siç^ne — , Quand lo premier terme
d'un polynôme est positif, on se dispense d'en écrire le
signe. Lorsqu'un terme contient un facteur numérique,
on écrit ce facteur le premier, et on l'appelle le coeffl'
cient : dans le terme 3a6, 3 est le coefficient.
Si une même lettre entre plusieurs fois comme facteur
dans un produit, on ne l'écrit qu'une fois, en lui don-
nant pour exposant ce nombre de fois. Ainsi a^ signifie
uXaXuX^ii ot s'énonce a quatre, ou bien a quatrième
puissance.
On appelle racine 2*, 3*, 4*,... d'un nombre un au-
tre nombre qui élevé A la puissance 2, 3, 4,... reproduit
le premier. Ainsi ^ est la racine cubique de a, ou la
quantité qui, élevée au cube, donne a. On fait également
usage de ces notations en arithmétique.
Une expression algébrique est dite rationnelle quand
elle ne contient pas de radical; irrationnelle dans le
i
ALG
cas contraire. Une expression est entière^ si aucun de
ses termes ne contient le signe de la division : :ir* —
6x — 1 est un polynôme rationnel et entier. C'est aux po-
ivnOmes de ce genre que se rapportent exclusivement les
oëflnitions suivantes.
Le degré d*un terme est la somme des exposants des
lettres qui y entrent : ainsi \alt*x* est du 6* degré. Sou-
vent on n'a besoin d^estimer le degré que par rapport
à Tune des lettres : on dira, par exemple, que le terme
précédent est du 2* degré en x. Un polynôme est hom(H
gène Quand tous ses termes sont du môme degré.
Ordonner un polynôme par rapport à une lettre, c'est
écrire ses différents termes dans un ordre tel que les
exposants de cette lettre ûllent toujours en diminuant
ou toujours en augmentant. La valeur numérique des poly-
nômes n'est pas altérée par ce changement dans l'ordre
de ses termes.
Une ou plusieurs expressions algébriques étant don-
nées, on peut avoir à les ajouter entre elles, à les re-
trancher, les multiplier, les diviser, les élever aune
puissance donnée, ou en extraire une racine d'un certain
degré ; ces six opérations Tondamentales que l'arithméti-
que enseigne à exécuter sur dos nombres, peuvent l'être
aussi sur des quantités algébriques . à l'aide des règles
que l'on trouvera dans les traités d'algèbre.
Deux expressions séparées par le signe = constituent
une égalité. Si les deux membres de l'égalité sont égaux
quelles que soient les valeurs particulières attribuées
aux diverses lettres qui y entrent, l'égalité prend le
nom d'identité. Si Tégalité des deux membres n'a lieu
que pour certaines valeurs particulières, l'égalité est
une équation. Ainsi x — 3=x — 3e8t une identité ; mais
X* — 9 = 3x H- I est une équation, parce qu'elle n'est
pas satisfaite pour toute* valeur de x. Pour x = 8, par
exemple, le premier membre est zéro, et le second est
égal à 10. Mais elle est satisfaite pour x = &, qui est dit
racine de cette équation.
En généra], toute quantité qui, substituée & la lettre x
représentant l'inconnue, rend identiques les deux mem-
bres d'une équation, en est une racine. Dans l'équation du
problème résolu précédemment, 2x + 6 = a« la racine
est X = I — ^ . Résoudre une équation, c'est en cher-
cher les racines.
Une équation esinumérique lorsque l'inconnue seule v
est représentée par une lettre ; elle est littérale lorsqu'il
y entre des lettres représentant des quantités connues.
Transformations qu'on peut faire subir à une équation.
— On peut, sans troubler une égalité, ajouter & ses deux
membres ou en retrancher un môme nombre; on peut
encore multiplier ou diviser ses deux membres par une
même quantité. De lÀ, résulte le moyen de faire passer
tous les termes dans un membre : il faut pour cela chan-
ger le signe de chaque terme que l'on transpose. On peut
aussi chasser les dénominateurs d'une équation : il suffit
de multiplier chaque terme par le dénominateur com-
mun & toutes les fractions qui s'y trouvent.
A l'aide de ces deux transformations, on ramène tou-
jours une équation À la forme
qui est le type des équations algébriques à une seule
inconnue. Gela suppose, il est vrai, que l'équation ne
contenait pas de termes irrationnels. S'il en était au-
trement, il faudrait commencer par la rendre ration-
ndle.
Le dearéd^une équation s'estime par le plus fort expo-
sant de l'inconnue. L'équation 2x4- 6 = a est du premier
àmé ; l'équation x* — 9 » 3x + 1 est du second degré.
Une équation peut avoir plusieurs racines : elle en
peut avoir un nombre égal à son degré, mais elle peut
en avoir moins, ou n'en avoir même pas du tout, si l'on
ne considère que les racines réelles et positives. Par l'in-
troduction des quantités négatives et imaginaires (voyez
eee mots), la théorie des équations acquiert sa généralité,
et l'on peut alors formuler ce théorème fondamental :
Toute équation algébrique a au moins une racine; d'où
l'on conclut cette autre proposition : Toute équation al"
gébrique du degré m a précisément m racines [voyez
Equations (Théorie générale des)].
La résolution des équations est le but principal de
Talgèbre; celle des éouations du premier et du second
de^ sera donnée en détail ; mais on sait aussi résoudre
les équations du 3* degré dont le type général est
«* + ax« + te + c s= 0.
70 ALG
On peut former trois expressions algébriques qui re-
présentent les trois raisons de cette équation. De même,
pour l'équation du 4* degré,
c«-(-act + ^ + ec + tf = 0,
on peut écrire les faleurs des quatre racines par une
expression algébri<^ue des coefficients a, 6, c, <f , ou, comme
on le dit, en fonction de ces coefficients, liais on a rare-
ment à faire usage de ces formules.
Si maintenant on arrive aux équations du 6* degré, ou
d'un degré supérieur, il n'est dm possible d'en donner la
résolution algébricjue ou & raide des x^dicaux : il est
démontré qu'alors U n'existe pas d'expression algébrique,
propre à représenter les racines en fonction de ceeflBcien's,
sauf pour quelques équations toutes particulières. La
résolution algébrique des équations est donc impossible
au delà du 4* degré. Mais en introduisant do nouvelles
fonctions non algébriques, M. Hermite a complètement
résolu l'équation du 6* degré.
Les applications conduisant fréquenunent à des équa-
tions de degré supérieur au 4*, on a d& cheridier le
moyen d'en trouver les racines, sinon par des formules,
puisque cela n'est pas possible, au moins par des pro-
cédés de tâtonnement ou d'approximation. Ces procédés
constituent la résolution des équations numériques^ qui
a pour objet de calculer les valeurs exactes ou ai^^ro-
chées des racines d'une équation dont les coefficients sont
donnés en nombres. Cette question est ai^ourd'hui sus-
ceptible, dans tous les cas, d'une solution complète, et
les méthodes usitées sont même assez simples pour
qu'on doive les préférer k la résolution algébrique ,
quand on a à résoudre une équation du d* ou du
4* degré.
Historique. — L'origine de l'algèbre ne saurait être indi-
quée avec précision. Le plus ancien ouvrage qui en tnûtg
est dû à Diophante d'Alexandrie qui vivait vers le
IV* siècle de notre ère : on y trouve la résolution des
équations du second degré; mais Lagrange a fait remar-
quer que cette résolution ressort naturellement de quel-
ques propositions d'Eudide qui a vécu & Alexandrie 300 ans
avant Jésus-Christ. Diophante paraît avoir connu l'ana-
lyse indéterminée, et il s'est surtout occupé de questions
rôlatives aux propriétés des nombres, comme de partager
un nombre carré en deux autres qui soient aussi des
carrés. Cela revient évidemment à trouver des triangles
rectangles dont les côtés soient exprimés par des nom-
bres entiers : ce problème peut être résolu d'une infinité
de manières dont le plus simple est de prendre les c6tés
égaux à 3,4 et 5, ou bien 5,12 et 13.
On pense que les Arabes, qui ont cultivé l'algèbre, en
ont emprunté les éléments aux auteurs grecs, et princi-
palement à Diophante. Leurs connaissances se rédui-
saient & peu près à la résolution des équations du premier
et du second degré ; elles passèrent en Italie où elle
furent développées par Léonard de Pise dès le xiu* siècle.
La résolution des équations du 3* degré est due à deux
géomètres italiens du xvi*, Scipion Ferrei et Tartaglia :
c'est aussi à un Italien, Louis Ferrari, disciple de Cardan,
que l'on doit la résolution de l'équation du 4* degré. Mais
le véritable créateur de l'algèbre moderne est le Français
Viète ( 1 à iO-t GOO), qui a le premier employé les lettres de
l'alphabet pour désigner les quantités connues, et créé
par là les expressions ou formules algébriques. Il a <lt5-
couvert les règles de la transformation des équations, la
manière dont une équation se forme & l'aide doses racines
quand elles sont positives, enfin un procédé pour obtenir
ces racines. Après lui, l'Anglais Harriot reconnut l'exil
tence des racines négatives.
Descartcs a introduit la notation des exposants et les
principes de leur calcul ; mais sa découverte fondamen-
tale en algèbre est d'avoir le premier attribué des racines
aux équations quin'en ont ni de positives, ni de négatives,
de sorte que le nombre total des racines tantréellesqu'ima-
ginairessoit toi^ourségalau de^réde l'équation. Il a don né
le moyen de trouver les limites des racines, une règle
célèbre pour évaluer immédiatement le nombre des ra-
cines positives ou négatives, ou tout au moins une limita
supéneure de ce nombre. Enfin, par son application de
l'analyse & la géométrie, il a été conduit à la construction
générale des équations du 3« et du 4* degré, et à l'inter-
prétation de leurs racines.
Depuis Descartes, tous les géomètres ont cultivé r al-
gèbre, et il nous suffira de nommer Fermât, Wallia,
Newton, Lcibiiitz, Moivrc, Maclaurin, Euler, d'Alemb^^rt,
I Lagrange, L^place, Fouricr, Poisson, dont les travaux
ALG 1
ml imené ealte tciefiM i loo eut acluel. Purmi la
pracrta récente da l'ilsËbre, noua nom bornerons k si-
(awer comme les pin* ImporttoU, U i4«olaiioD de*
jqnUiQiu UnAmôa par Gaïus, Ira beaux travaux d'Abel
qni & démontrd 1« premier l'impauiUUtë de râsoudre
ilgitenquement on pu- rtdicaax les équationi d'un degnl
sapérinir ui 4*, le théortme de Sturni, ceut de Cku-
m, etc.
Pour étudier d'une manitre appralbadle la sdence qui
DaDSDceape,ilest indispeascbtede recourir aux ouTragos
orifiiiBui dea sBTanta que nous venom de nommer,
noua indiqtieran* principalement le treitj de la Héaola-
fMii dit tyuatioiit numtriqueStftx Lsicrange, VAnalyte
lia éipmtioiu de Fonrier, les htehercJiei arithmétiqua
de Ganaa, lea œutres d'Abel. l'Algébit supérieuit de
Sam ; et comme traités éléœent^rei, ceux de Lacroïi ,
de Lef^Kire de Fourcy, de A. Amlot, de Cboqnct. do Bei^
(raDd, de Briol, de Sonnei. etc., ainsi que le Court dr
mathématiquei puretde Franeoiur (voyei Ëqi'itionb).
K. R.
ALGIDB (Médecine), du latin algidui, glacial. — On
Doaime lUvrt air/idt, uns eapice de flévre pernicieuse
caradémée à l'iiiTBÙon de l'accia par un froid glacial
^ te prolonge qnelqneTois pendant toute sa durée. On
appelle piriodt algide du choléra, celle où le refroidisse-
ment envahit tout le corps du malade (voyni Cnoi.iR«].
ALGOL OD Itm DE HÉDtiSE. — Ëtoile changeante dans
la corMiellstîon de Ptriée (voyei Comstelution, Étoiles
ILGOtUTHHE. — Nom d'origine arabe employd quel-
quëtirft encore, soit ponr désigner la scioncc des nom-
hree, wh aosai poer désigner la méibode et la nota-
tion de dtaqne espèce do calcul. Alainlfime du calcul
des sliias, atgorithme du calent aiffërentlel et inté-
gral.
ALGDtS (Botanique), du mot latin alga, algues,
qui lui-même vient peut-être d'algidm, frais, parce
que ces plsnlea vivent dans l'eau. — Grand groupe de
plantes Aeolylédona, nommées aujourd'hui l'nycées, du
oom que les Grecs donnaient i ces plantes; de là le
mot de Pht/eologit pour désigner la science qui traite des
il/«urT.D'unegrande simplicité d'organisation, tes Algue)
offrent des foroioi, des colorations fort diOérenles. Les
plus simples, ï peme visibles à l'ceit nu, >e réiËlont sous
la loupe ou le microscope
dans les eaux devenues ver^
dttres par stagnation ; elle*
y étalent une végéteti—
nilie
de 11
t lésa
01 al eu les InNsoires. D'an
très, beaucoup plus appt
aideCon
M et y ce
« qu'oi
aussi le vrrt d'étang ,• quel-
ques-one», comme les Nos-
tocs , tapissent de leurs
masses gélatineuses d'un
vert sombre le bord des
cbeminH humides et om-
bragés. Ce sont encore des
Algues, et* herbes généra-
lement lomelleuses , ruba-
(i/i U tamUar ^^u^ maritimes fucus,
Kareclu, goém'ms. Enfin,
;e> d'un rouge vif et d'one délicatesse mcr-
teiliemqae l'on appliquesurdesfeuilles de papier et dont
00 fait souvent des albums de plantes marioes, sont des
ilgiini coanuet lofis la nom général de Floridiei. Toutes
cea plaaiea vivent en absorbant les matières organiques
n'y pidNnt Jamais rien. Les Algues marines montrent do
Il II !!■■«■ ràations avec les mers oâ elles vivent. Les
Jveaes «^ëces ont des tonea de profondeurs qui leur
*Ml pK^ms : les unes à la surface des Qots, les autres
ptai pnrfiuldémBot ; il en est qtil vivent Jusqu'il GO mitres
e( pins «D-desaous da niveau de la mer. La (aille des
Hgoea vmm avrc l'élendae des mers; les vastes océans
nourrisaeat de grandes espèces; tes men plus testreinies,
da* «pices moindres; enfin les mers intérieures n'ont
ne de petites espèces. Certaines algues, comme les
tmltiite; K>">*sent do la curieuse propriété de s'in-
cnHer de calcaire. Des végétaui si abonnants n'ont pu
[ ALI
rester Inutiles k l'homme. Les populations de l'Irlande, de
i'ÊcDsse et de la Norwége mangent ceiliinea algues ou
varechs (tnrioui des VlKir) pendant que In saison rigou-
reuse leur Interdit la pèche. Les aniniaui domestiques
consomment volontiers comme fourrages quelques autres
eapècei {divones laminaria). La fameuse hirondelle
douce et desséchés, les Fuau saethariaus et sUiquotus se
couvrent d'une efflorescenco sucrée analogue an ancre
cristallisé de !a manne. Dans plusieurs contrées mari-
times de la France on récotte périodiquement les varechs
pour les employer à l'amendement des terres cultivées.
Tout le monde sait enflnque toi cendres de varech servent
k la préparation de l'iode.
C'est dans la classe des Algues que l'on trouve les vé-
^taux présentant l'organisation la plus simple. Le genre
Pmlocnccui se présente sous la foiioe de vésicule» iso-
lées compi-cnant k la Tnis les org^nct de végétation et
ceui de reproduction. Dans 1c i;ci]re Nnstoclt, ce sont
dei utricutes réunies en chapelets et renfermées au mi-
lieu d'une substance gélatineuse. Dos vésicules contien-
nent de petits granules qui
■ont les spores ou organes re- /'~'
producteurs. Celles-ci sont "'
corps ODt-ils été nommés
lontpoiti. Les organes ro-
productetus se présentent de
diverses manières: quelquo-
fois ce sont des spores con-
tenues dans des cincepta-
ctes formés par des groupes
d'utricutes appel es xjioriV/i>.<.
On rencontre souvent avec
ces sporidies des anthéri-
diei représcnUint les organes
miles et groupés en bouquets
ramilles. D'autres fois ces
organes ne contiennent qu'un
seul des soies. UM. De-
caisne et Tliuret ont fait ^^ m — Vinch iMninn
connaître, en lBt5, dans les •'muiiikiuiurcuiiitnitiiftfH
Anixalei da tciencti naturel- israoïl- ««iit.).
/éi, l'organisation des Algues.
Ces plantes sedivisent en plusieurs tribus. Les N'>.'io-
ckinées comprennent en général des ptanics géladneuses
que l'on rencontre souvent sur la terra par un temps
humide; elles semblent disparaître avec la sécheresse et
se gonflent en redevenant apparentes dès que l'humidité
renaît. Les anciens, ayant observé cette particularité, les
avaient nommées émunalions du ciel. Il faut attribuer
aussi à de* nostocbs la coloration rouge que présente la
neige de certaines montagnes. Les Coii/e™iieft» habitent
principalement les eaux douces. Les Floridéet habitent
la mer et comprennent les plus belles algues par leurs
formes gracieusement rauiiliées et leur coloration très
brillante. Lea Fucacéa renfermonl les ïégélaui les plus
grands. Dans las mers polaires, certaines espèces attei-
gnent presque k 100 mètres de longueur.
Principaux ouvrages à consulter sur les Algues ;
Lamouroui, Essai tur lut genres de ta famille des
T/ialasiwpliytes non arliculdi (Ann. Hus. 1SI3, L XX).
— Kueliing, Phyeologia geiiei-alit. etc. (Leipiig, 1B*3|.
— Poitets et Huppreck, llluit. Algai-um, tic (Petro-
poli, ltl4J). — Camille Montagne, article Plii/cologie ài>
Dirlionnaii-e d'Iiisloirt natui-elle de d'Orbigny. — J.
Payer, Bnlanique <:ryptogamique {Plim,lS^O). G — s.
ALGYRF. (Zoologie), Aigyra, Cuv. — Groupe de fie/.-
lilei Saurieni du griira Lézard, dont quelques espèces sa
rencontrent en Algérie. Ils ne dimrent des Léiûds que
par l'absence de plis transverses formant collier sous la
ga[¥,e et par les écailles carénées du dos et de la queue.
ALIBOUFIËR (Botanique). — Nom vulgaire du génie
Slyrax (Toum. ), appartenant à la famille des Styracées,
démembrée géuéralument aqlourd'hui de la famille des
Ebénacies. Les AlitMuacrs sont des arlju^tes li feuilles
alteroes munies d'un pétiole court. Les fleurs, disposées
ea grappes aiillaires ou terminales, ont le calice k & dénia
ou entier; la corolle gamopétale, une dizaine d'étamines;
le fruit est globuleui ou ovoïde, uniloculaire. VAUIkm-
fier officinal liqaidamhar oriental [Styrax officinale.
Lin.) est un arbrisseau de ù 4 1 niùtrcs, origiuaire de la
ALI
72
AL]
France méridionale et cultivé communén en dans les
Jardins. Il donne une ^omme-résine d*uno odeur agréable
et possède des propnétés vulnéraires et détersives. Le
Sttfrax ber^'oin de Sumatra donne le baume appelé ben-
jotn (voyez Benjoin, Styrax). G — s.
ALIDADE, de l*arabeaMiV/acf , la règle. — Règle de bois
ou de métal, munie à ses extrémités de deux plaques
métalliques appelées pinnules servant & viser les ob-
jets et i déterminer leur direction dans la levée des plans
h la planchette ^voyez ce mot). La pinnule sur laquelle
on applique Tœil, est percée d'une fente verticale très-
étroite ; la pinnule opposée est percée d'une ouverture
plus large, au milieu de laquelle est tendu verticalement
un fil très-fin. Cette dernière peut être remplacée par
Fig. f7. — Alidadt.
une pointe. Pour viser un objet, on le regarde par la fente
et on tourne l'alidade Jusqu'À ce que le fil ou la pointe
paraisse recouvrir le milieu de l'objet.
L'alidade, au lieu d'être libre comme précédemment,
peut être fixée au centre d'un cercle gradué sur lequel
cUe tourne. Elle sert alors à mesurer les angles formés
par divers objets avec un autre servant de point de départ.
Dansce dermer cas, surtout, on obtient plus de précision
en remplaçant l'alidade par une lunette à réticiûe (voyez
Angles [Mesure des]).
ALIÉNATION mentale (Médecine), de mens, esprit,
et aliéna^ étranger. — C'est le nom générique sous le-
quel Pinel a réuni toutes les espèces de maladies men-
tales (voyex Folie, Démence, Monomanib). Ce mot est
devenu d'un emploi vulgaire pour désigner la folie en
général ; il signifie, d'après son étymologie, la perte de
la possession de sa propre intelligence. On en a fiiit le
mot aliéné synonyme du mot fou,
AUÉNÉS (Médecine). —Jusqu'à la fin du xviii* siècle,
les aliénés étaient privés de tout secours, et soumis aux
traitements les plus barbares ; confondus souvent avec
des criminels, ils étaient renfermés dans des cellules et
môme dans des cacbots comme des criminels; trop sou-
vent rendus fous Airieux par ces traitements barbares, ils
étaient en dernier lieu chargés de chaînes. Au commence-
ment de ce siècle, Pinel et après lui Esouirol, vinrent en-
fin appliquer & ces malheureux malades un traitement
plus humain, plus rationnel ; la folie, considérée comme
une maladie, fut soimuse à un ensemble de moyens pra-
tiques capables de la guérir ou, tout au moins, d'adoucir
les maux qu'elle entraîne. Enfin, la loi du 30 Juin 1B38
et l'ordonnance royale du 18 décembre 1839. ont réglé
tout ce qui a rapport aux établissements qui, à dater de
cette époque, ont été ouverts en grand nombre pour don-
ner asile aux aliénés.
AUËNISTES (MÉDECINS). — On désigne par ce nom
les médecins dont la spécialité est le traitement de l'alié-
nation mentale ; le médecin aliéniste doit avoir une ins-
truction très-étendue, il doit eu outre posséder des qua-
lités du cœur et de l'esprit d'un genre particulier, pour
démêler la cause des maux dont il est témoin, pour cor-
riger et redresser tel malade, animer et soutenir tel au-
tre, frapper l'esprit de celui-^, aller au cœur de celui-
là et les dominer tous par la puissance et l'ascendant de
sa volonté : tels sont les modèles que nous ont ofl'erts Pi-
nel, Esquirol, Ferrus et tant d'autres.
AUMENTATION (Physiologie, Hygiène). — Voyez Ali-
ments.
Alimentation des chaudiîires a vapeur. — Renouvel-
lement de l'eau dans les chaudières à mesure qu'elle s'y
transforme en vapeur. L'eau, se vaporisant d'une manière
continue pendant la marche des machines à vapeur,
s'épuiserait promptement dans les chaudières si on ne
l'y renouvelait à mesure qu'elle disparaît Ce renouvelle-
ment doit être fait avec assez de soin pour que le niveau
de l'eau ne s'élève pas trop haut, cas auquel la vapeur
se trouverait gênée dans son dégagement et sa force
élastique varierait dans de trop grandes limites, et pour
qu'il ne descende pas non plus trop bas, car alors toutes
les parties de la chaudière directement soumises à l'ac-
tion de la flamme pourraient n'être pas couvertes par
l'eau, ce qui deviendrait une cause d*explosion.
On s'est de tout temps eflbrcé de rendre l'alimentation
automatiqw^ c'est-à-mre de la régler par la machine elle-
même ; dans beaucoup de cas cependant elle reste sons
la dépendance du mécanicien chauffeur qui l'effectue au
moyen de robinets qu'il gouverne à son gré Les appa-
reil automatique eux-mêmes doivent être soumis a sa
surveillance et construits de telle façon qu'il paisse
obvier sans retard à une irrégularité qui surviendrait
accidentellement dans leur marche.
Dans les machines à baœe pression, l'alhnentatioQ
peut être opérée par le seul poios de l'eau placée dans
un réservoir situé au-dessus de la chaudière; son admis-
sion dans celle-ci est réglée par une soupape M [fig. 98),
a£:*«^
Fig. aa. — AUnenltlioa dtt ehaudièret à bssia presuoo.
gouvernée elle-même par un flotteur. La tige de la sou-
pape se prolonge en dehors de la chaudière et sert àja-
ger du niveau de l'eau à l'intérieur.
Dans les machines à haute pression, dans lesquelles
l'eau de la chaudière supporte une pression de plusieurs
atmosphères, l'alimentation est forcée par des pompes
foulantesdites;)ompe<f a/imen/atre^, mises en mouvement
par la machine elle-même, ce qui est le cas le plus gé-
néral ou par une petite machine indépendante.
L'alimentation peut encore être réglée dans ce cas par
un flotteur ; mais si la pompe alimentaire est mue par
la machine, comme son mouvement ne peut être accéléré
à volonté, elle doit être établie dans des conditions telles
qu'elle fournisse plus d'eau que la machine n'en con-
somme, et son action doit pouvoir être suspendue à vo-
lonté. La soupape d'admission est alors double.
Dans notre gravure (fig, 99), l'eau arrive de la jMmpe
foulante par le tuyau N, elle pénètre actuellement dans
la chaudière ; mais dès que le niveau de l'eau sera sufll-
«^amment élevé ùaiis celle-ci, le flotteur soulevé par l'eao
Fig. ta. — Aliinentalion do« c!iaudière« i haute prcMioa.
abaisNera les deux soupapes, l'ouverture qui donne
accès dans la chaudière se fermera, et l'eau s édiappera
par le tuyau P pour retourner dans son réservoir (oQ
oàche). Malgré les avantages que cette disposition psf
ralt présenter, on préfère cependant régler l'alimentatloo
par des robinets.
L'eau arrive à la pompe par les tuyaux A et pénètre
dans la chaudière par le tuyau à robinet B {fig, 100). Lors-
que ce robinet est fermé, cette eau retourne à la bàcbe
par un tuyau latéral placé en avant du robinet B et
muni lui-même d'un autre robinet
Une autre disposition très-employée consiste à relier
le piston de la pompe alimentaire à la tige qui le goo-
veme par une clavette que l'on peut ôter ou mettre à
volonté, et qui tient lieu des robinets. Quand l'eau
moyen de ikclnciic,
iDenuti<MieMBiifli5aDle,on ntireJKcIftTetU, nt lipainpe
l'ureu poar recommeocer un peu plus ord.
Daoï le* loeomotiTes où l'ilîmenUtion mt opérée pir
QDe aidtiiw tpétâtlt, il Buffit de donner de 1» vapeur k
cette machine mi mojen d'un robinet ou de la lui ratt-
rsr. On fnUte gdnitmleiDeiit de l'arrtt loi itatjons pour
Diilner la vapeur dereoue ntooieiiianâment aans uuge
pour raeharnr d'eao la chandlbre.
Lea niaduiMa à vapeur ordjnairea ddpenwnt par benre
el par dieral de 90 a 36 kil. de vapeur ou Utrea d'eau.
C'est Kirla eofuialuMiee de cette oépenie qnewnt ba-
atea lea dinMoaidïn k donner aux pompe» Mimenlains.
Oa dlmeoafoiM aootda reale d'autant pins grandes que
les pertes de la chaadiËro daivent être rdparte dans
an tempa plu* court. Eitea «ont an maiimum dan* les
locamotlTea à machine allmentain ludépendanle.
Drpoùqiwlques anncea on onploie de pin* en jdos un
mécaniamc direct d'injection imâi^né par H. GiCTard. qui
porte le nom d'iujecteur (voj. co mol)- (^t appareil est
dntinét inppriQier le« pompe» alimentaires, M. D.
.«LUIE^TS (Ptij^lagie), du latin aiere, nourrir.—
On appelle aiimaiti lea iubetancea qoe l'homme et les
■nimaoi introduisent pour se nourrir dam lea Toiea di-
fKativet. DÈS l'abord, on pent diïtiogaer les alimeols soli-
da et le* boiaeons. Lea alimenta solides Ingérés par lea
animani sent preaque uniquement des matières organi-
■te, vi^tales ou animales ; cependant 11 doit toi^ours y
enirer qœlqnea aubetaneei minérales : d'abord, parce
^ae lea matièrea organiques qu'ils mangent en contlen-
anit une petite quantité ; d'autre part, l'eau fait partie
de totite matière animale on végétale ; anfln, il est des
rarpa, comme le sel muio, par exemple, qne rbomme
tt pluaieurB animaux ont besoin de mêler 1 lenr noui^
tttiu«. En rénuné, jamais au animal ne peut «e nour-
rir eacInaÎTement de snbMances minérales ; mais tes
llïoaeiitsdoîrenl en contenir quelque peu, car chez pres-
ine tous lea animaui l'organisme en renrerme. D'autre
part, il eiiate an certain nombre de substances organl-
rou minérales qui, loin de nourrir, agissent comme
poisons. EaSn, une immense quantité de Diati6rea
aûnéralea et pinalenrs matières or^iquea sont indiflé-
rentn, c'en4-dire que, aans ttn téoéneusea, elles ne
Knt cepaidaut pai untritives. Il eat, du reste, k remar-
qntr qoB t>eaaci>np de poiion* ne sont que relatilï ; ainsi
BD grand Domtev de végélaui, doués pour l'homme de
poùiétéa Ténénenaea, servent d'aliments i des insectes
M à quelqiM* auiras espèces ploa ou moins éloignéee de
•cas par leur organisation.
aot é|
i%cU(
.... iideediHérenccsdaasralimeatattoo
n le réfimo. Ondbtûigue,en général, les divers animaux
■OBice rapport, en eantivorea, imeeliiKirti, fitrbivoifi,
fntfiairet, granivorti, omnivores : c'est-à-dire que les
ans mangent de la matière animale empruntée soit h la
tbair des aDimaui sapérieura ou aimplement charnus,
•oh au tiisos moins luccutents des insectes i les autres
WBoui LJwiMit de matière végétale. Iierbe. ft-uiis on graines;
min, il SI «>t qui mêlent dans leur régime les maUères
unalea et les matièras végétales; l'bomme éridemmeot
K nourrit de cette façon.
lo miliea de cette prodigieuse quantité de snlMtanees
I ALI
employées à nourrir, il est cependant facile d'établir une
assea grande unifarmiié, lorsqu'on tes étudie an point de
vue chimique. Laissant de cAté les matièrea minérale*,
qui n'ont qu'un raie secondaire dans l'alimentation , si
nous considéroD» les aliments organiques, nous savons
déjà que leur composition élémentaire est tr軫imple:
c'est ta cumpoeition de loate substance organique; ellene
pcni admettre que du earbonf, de l'«xygfne. de Ylij/drry
g'nt, de Vaiolr, et parfois quelques traces de jou/)vst de
pliorphore. Hais si noua examinons le» aliments organi-
ques, non plus seulement dans leur composillon, mail
dans leur nature chimique, nous arrivions à les distin-
guer en aliments aïolés et alimenlt non aioUi.
Ali"ienlt azoté». — Ils forment un premier groupe de
subatancea analogues les unes aux autres dans les denx
règnes, que l'on a déalgnéea sous les noms de lubilaKcet
piitléiquts, aibuminoidei, ou simplement axolét»; ce
sont, par exemple, pour les alimenta aiotéa de natnre
animale : P l'albumine (œuAi, cervelle et nerfs, glandes,
sang) ; 3° la fibrine (chair et aang] ; S" la caséine [lait,
fromage) ; 4° l'osmaiome (bouillon) ; &° la gélatine (ten-
dons, os, peau, etc.).
Pour les alimenta aiotés de nature végétale, nousaurons
à citer de» substances analogues i l' 1 albumine végétale
(sucs des végétaux, graines émulslves, comme lea aman-
des); J* la caséine végétale (haricots, pois, etc.); 3° le
gluten [grains des cdréales), que l'on peut comparer i la
Sbrine animale, et qui eat uni dans le blé 1 un mucilage
axoté et nutritif:
AlimenU non aîoUt. — Dans le second groupe de
substances alimentaires organiquea, nous trouvons deux
catégories bien distincies : d'une part, les ruÀifancci amy-
locéti ou laechariÀdti ; et d'autre part, les subitanca
gmitei.
Les snbstauees alimentaires amylacén proviennent
surtout du règne v^[étal. Leur nom est dérivé de celui
de Vamidon. qui en est le type principal ; on les nomme
aussi $atxharoidei, parce qu'elles sont susceptibles de se
transformer en luci;, du peuvent provenir d'une matière
sucrée. I.es principaux aliments amylacés sont : 1° l'a*
mldon ou fécule [farines, fécules, haricols, lentilles, pom-
mes de terre, etc.); I» la dextrine; 3' le sucre (frulla,
sève des plantes), glucose et sucre de fruits, sucre de
canne; 4° la gomme [graines, racines, etc.); b" certains
sucs addes des végétaux et aurtoat l'acide tactique -, G* le
sucre de lait on Tacloee (lait des animtui) ; 7° l'adde
lactique du lait aigri et de beaucoup de matières anima-
les. Toutes les personnes qui ont étudié quelque peu la
chimie organique savent quels liens unissent entre elles
ces substances. L'amidon, la deitriDe,ant la même com-
position chimique (C'>H'°0>']; en se combinant avec
les élément* de 3 équivalents d'ean, ils donnent le glu-
cose (CHt'O'i). La dextrine n'est donc qu'une trana-
formation isomériqne de l'amidon, et l'agent te plus actil
de cette transformation est une matière aïolée nommée
diatloae, que l'on trouve surtout dam le» grains d'orge,
d'avoine et de blé en germination. Cette même matière,
en prolongeant son action, change la dextrine en glucose-
Cette noorelle sabstance est. comme tous les sucras,
susceptible de tbrmenter et de se dédoubler en acide car-
bocique et en alcool (CO^H''), etc. H sutUt de rappeler
ces phénomène» fondamentaux de l'histoire des matières
Enfin tout le monde connaît les snbstances alimentaires
gratta; ce sont te» graisse» animales et les huiles ani-
males on végétales.
Lorsqu'on examine la composition du régime que l'in-
stluct naturel fait suivre aux animaux supérieurs, on
trouve qu'il y entre toujours, bien qu'en proportions rela-
tivement variables, une matière aïolée, et au moins une
matière amylacée ou une matière crasse ; chei un grand
nombre d'espèces, les trois ordres de substances Hgurent
dans t'alimenuition, et c'est eu qui arrive en partîcuUer
pour l'espèce humaine. De nombrousee expéiieiMei ont
été faites pour savoir jusqu'à quel point cette compcnltion
du régime alimentaire était indispensable A la nutrition.
Magendie a surtout éclairé cette question, et voici les
principaux faits qu'il a démontrés :
Un régime complètement privé de matière aMtée ne
nourrit pas : l«e animaux que l'on j soumet meurent
d'inanition. D'une autre part, il n'est presque ancua
principe immédiat aïolé qui, pris leul et è. l'exelusioD de
tonte autre substance, puisse nourrir : le gluten fait peut-
Stre exception . Administré» ensemble, deux t deux . trois
ï trcis, ces principes n'ont pas plus d'elTiciicité. Dn ré*
glme uatritii doit donc, en général, avoir pour basa de'
matlËreK uolée» milée» A d'ai
I lubsltncet prirres
ipé de cette question,
Un uivaiil qui l'esl beaucoup 00
Prout, & vu dans la /<irl la type
plète, »u moins pour les mamniiftrea. l. >
substance remarquable, puiaqu'rlle peut
Jeune animal qui se développe. Or, sa cûmpositi
errot, u.
I, les omiiicDres et
„ _ entière des principes précédents ; le
lait renferme dans un véhicule aqueu» une matitre aiotie,
la easéine; une matière saccharoidc, Ibjmci* détail ou
lactose; cnfln une matière grasse, le bturre. Prout a
pensé que c'était li le modfcle d'une alimcnution nor-
male et suffisant!!, et cette idiie, discutable peul-Ûlrejwur
certaines eipi.'ces eiclusivement
ioconleitablc pour l'I
nu^orité des hr>rbivo[
'— boissot
» animai "riiomméaloprivili^' cl le besoin do
v.irier aca boissons en y lotroduisuit des liqueurs al-
cooliques. Celles-ci founiisseni donc à notre corps un
principe de lanalttrcdea matières faccliaroldes, el qui
peut eiie employé de la mémo façon (loyoi Doissoijs).
Pour l'induenco des aliments sur 11 santé, voyei B*.
ClllE, iNaniTlOX, ESCaiISSEllENT, DlCESTiON, Matiebes
.n nombre
^sde 17.
ALIQL'OTE, du latin aliqtiol. — Se dit
ou d'une quantité contenue un nombre "
dans une autre : I, 3, 4, B, sont des aliquo
AI.ISILB(Bo1anique], Crn/a-ju», Lin. - _
sieurs arbres de la famille des RtwarfeJ, réunis aujourd hui
au genre Poirier (Pr/rus, Lin.). Le plus commun est le
Pyr, loi-minalis d'Elirhard, vulgairement Atijrelter, All-
er lianchaf>t,Mhier dit bi
tr des bois. Cento
arbre de I ! i I & niËtres, i feuilles OTsles-cordiformes penni-
nervéee, pennali-lobées, à lobes acuoiinés dentela, les in-
férieurs divariqués ; légèrement pubescentes en dessous,
gtabres à l'état adulte. L'alisier croît spontanément dans
les forèta d'Iiurope. Il douas en avril des fleura blan-
ches. Son bois est asset dur et s'emploie avec quelque
avantage dans la menuiserie. En Angleterre el en Alle-
magne on mange ses fruits, qu'on laisse mollir coaune
1m DËflesi ils prennent ainsi un gnùt acide.
Le P^rui ana, Ehrb., connu sous les non» A'Alisitr
alloucfiier , Al. Iilane, Sorbùr alisier, est une antre
espèce dont les fleurs blanohes sont en corymb^ et les
fruits d'uu beau rouge; son bois blanc, dur et serré, est
m- l»l - BriKlw dil.Htf J« bo>i J>»c hwu (1/1 ptniniuLi
a les feuilles grises, cotonneuses, les fruits ovoïdes, ormo-
gib, * pulpejaunitre et sucrée. G — a.
ALISUACÉËS (Botanique), — Famille de ploatea Jfo-
itocotulédcMts ayant pour type le genre Aluma ou FIm-
leau. Plantain d'eiiu. Elle a ^té établie par L.-B. Richard;
Robert Brown et Endlicher y réunissent la famille des
Joncaginées, et de Jussieu l'avait réunie à sa famille des
Joncs. Elle comprend des plantes d'eau tranquille ou de
marais, dont les (leurs, souvent vcrticilljes en panicules,
ont un périauihc régulier bien ouvert, formé de 3 fo-
lioles vertes, p<;niislantcs, alternant avec ^ falioles plus
grandes, colorées comme des pétalei. Ces plantes comp-
tent 0, 0 ou lî éiamiucs liypogynes et de nombreux
ovaires, le plus souvent uniiœulairi». Les fruits sont
pelits, secs. Les Alismacées lialiieni les régions lempérOe*
et méritent, la plupart, de Taire l'ornement des pièces
d'eau. Ce groupe compiend surtout les genres Ftuleau
(.l.'i'iica. Lin.) et Fit' luci-e Jiai/ilturia. Llii.). Leurs liges
ri'nferraent un principe Acre et leurs rliiiomes un peu de
ALISHE (Botanique), Àlisnia, Lin., de alis, eau en
langue celtique. — Genre de plmtcs de la romilte des
Alisniacèes, el appelé aussi Fluteau. Il comprend des
lierbcs vivaces A feuilles ovales en cœur, oblongiues
ou lancdolfos, A fleurs ordinairement disposéos sur
de longs pédicules, qui ao réunissent en grappes ou
en paniculci, décrites dans l'article précédent. Ù.Uisme
fitttettu, Plantata d'eau {A. plaiilagn. Lin.), est une des
plantes les plus répandues a la lurTacc du globe. On la
trouve aussi bien en Europe cl en Asie, qu'en Egypte,
aiis^ bien dans l'Amérique méridionale que dans lalfou-
velle-Holtandi-. Ses ligc-s triangulaires, élancées et lisses,
entourées de feuilles radicales avales, et terminées par
des panicules de petites fleura roses, sont d'un gracieux
cITet aui bords des eau^. Celic plante croît abondamment
dans les environs de Paris. On la trouve dans les fossés
aquatiques, et elle est, dit-on, nuiaiblo aux bestiaux iful
reste, que lo
i.fetIeW
d'alisme a été rangée autrefois parmi les remtdes cfflcaces
ALlZAItlNti ou Aliuri, C^M'O' (Chimie). — MaUferQ
coloroote qu'on extiait de la garance g aile se préseni«
ALI
75
ALL
U fitmie de cristaux aiguillés d*nne belle nuance
rouge pâle, peu aoluUes dans l'eau, solubles dans l'alcool
et &inant arec l'amnioniaque une dissolution de couleur
pensée d'une teinte très-ridie. Elle se sublime sans alté-
fstion à 2&0«. Sous l'influence des oiydants, et en par-
tioBlier de l'acide azotique étendu, elle se transfonne en
adde alîsarique.
O>U«0« + 10(0) = 4(C0») + C1«H«0«.
Àlisarine.
Ae. alixariqne.
On l'obtient simplement en soumettant en yase clos à
Taction d'une chaleur graduellement portée Jusqu'à 2&0%
la garaneine {rayez ce mot| ou charbon sulAirique de
la garance, produit ai:^oura'bui très-répandu dans le
commerce. Les cristaux d'alizarine ainsi préparés n'ont
plus besoin que d'être layés k l'éther. On en obtient une
phB gnade proportion en traitant de la môme manière
ta oolorûie (ycrâi ce mot).
L'aliaarine oonne à la teinture la même nuance que la
garance en Tariant la nature du mordant ; son prix
éleré s'oppoee seul à son emploi.
Elle a été découverte par Robiquet. B.
ALIZÉS ( VniTB) (Météorologie), que l'on dérive d'a/if,
fienx mot signifiant uniforme. — Vents soufflant avec
une grande régularité dans les régions intertropicales,
dans U direction de l'E. à' l'O., ou de rE.-N.-B. A l'O.-
S.-0. dans l'hémisphère nord, et de rE.-S.-E. à TO.-
N.-O. dans l'hémisphère sud. Les aliiés régnent d'un
bout à l'antre de l'année dans l'Atlantique et le Grand
Océan, s'étendant d'une part jusaue dans le voisinage
des eûtes des deux continents et de l'autre Jusque ven
le 2S on le 30* degré de latitude N. et S. Ces dernières
limites Tsrient un peu avec les saisons dans le sens du
déplacement du soleil. En moyenne, dans l'océan Paci-
fique te vent du N.-B. règne du 2* au 25* degré de lati-
tede N., oeini du S.^ va du 2* au 21* degré de latitude S.
Dans l'océan Atlantique, l'alizé du N.-E. est compris
entre le 8* et le ?8« ou le 30* degré N., et celui du S.-B.
entre les 3* degré N. et 28* degré S.
Les alizés sont dus aux courants d'air chaud qui
s'élèvent dans l'atmosphère, particulièrement dans la
mne torride et donnent lieu à des courants plus /h>ids
venant des régions tempMes des deux hémisphères. Si
la terre était immobile, ces derniers courants iraient
dn N. au S. au-dessus de l'équateur, et du S. au N.
au-dessous de cette Ugne. La terre tournant sur elle-
mème de l'O. A l'E. et les divers points de sa surface
•yant des viteases d'autant moins grandes qu'on se rap-
proche plus des pôles, les couches d'air qui viennent des
régioes temp^^es, en arrivant dans les régions équato-
riiJes, sont animées d'une vitesse moindre que celle-ci
dans le sens du mouvement de la terre, et par consé-
quent semblent avoir une vitesse relative rétrograde ou
ds rE. à l'O. Ce mouvement, en se combinant avec le pre-
mier, donne aux alizés leur direction oblique. Les alizés
qai régnent des deux côtés de l'équateur ayant ainsi des
obliquités opposées, s'influencent l'un 1 autre et ten-
dent an parallélisme, qu'ils acquerraient sous l'équa-
teur même, si les courants ascensionnels ne venaient y
paralyser leur mouvement h<niiontal. Il en résulte que
laH^ est la région des calmes ; les alités y ont perdu
leur Ibrce ; mais c'est aussi la région des tempêtes,
des tûTMuios ou iravados espagnols ou portugais.
Les courants d'air chaud qui sous l'équateur s'élèvent
dans les baatee régions de l'atmosphère se déversent en-
«nte sur les deux hémisphères, et, sous l'influence des
Bièaies causes, y donnent lieu à des alizés supérieurs
de directions inverses à celles des premiers. LÔs alizés
supérieurs régnent presque constamment sur le pic do
HaèriOè ; dM cendres lancées à une grande hauteur
dan» une éruption volcanique ont été transportées de
rE. à rO. de nie Saint-Vincent à la Barbade. Le 2ô fé-
mer 183S les rues de Kingston (Jamaïque) furent ainsi
lemplies par des cendres projetées par le volcan de Co-
ngnina dans l'état de Guatemala qui est au S.-O. de
roe.
Vers le 30* degré, plus ou moins suivant la saison, les
afizés supérieurs s'abaissent vers la surface du sol pour
te transformer en alizés inférieurs et y donnent lieu aux
esops de vents si communs dans nos pays au printemps
€t à l'automne.
La totalité de la masse d*air transportée vers les ré-
^M tempérées par les alizés supérieurs ne fait pas
nmédiatcment retour vers les régions équatoriales ;
ve partie se déverse vers les régions polaires en rasant
la surfiftce dn sol, ce qui produit nos vents du 8.-0., et
revient vers l'équateur après avoir atteint des latitudes
plus ou moins élevées en rasant encore la surface du soi,
ce Qui produit les vents du N.-E. U se fidt donc dans ht
régkms tempérées, dans iu plan horizontal, un doub:e
courant analogue à celui qui a lieu dans le sens verti-
cal entre les tropiques. Le double courant tempéré se
déplace à chaque instant à la surface du {dobe ; aussi
cette région est-elle remarquable par la monlité de ses
vents. Les vents du S.-0. prédominent cependant sur l'o-
céan Atlantioue et favorisent d'une manière très-mar-
quée la navigation des Ét»ts-Unis d'Amérique en Eu-
rope. M. D.
AUZIER (Botanique). — Voyez ALisogu
.VLKANNA (Botanique). — Voyes OacANsm, flamii.
ALKBKENGE (Botanique) , vulgairement Coqueret ou
Hêrbt à dogues, — Mot arabe conservé dans notre langue
pour désigner nue plante herbacée du genre Cogueret
{Physaiis^ Un.) et de la fkmille des Soianéès, Ses fleurs
sont remarquables par leur calice persistant, à S dé-
coupures, qui se renfle après la floraison et prend la
forme d'une espèce de vésicule {physaiis) colorée eu
rouge, ainsi que la baie qu'elle contient; celles! renferme
plusieurs semences aplaties et réniformes : elles sont em-
ployées comme diurétiques et sudorifiques; elles passent
pour avoir des propriétés anodines. Dans ces derniers
temps, M. le Dr Gendron, après une série d'expériences,
a cru pouvoir proposa les baies, les capsules, les feuilles
et les tiges d'ukéxenge, oonmie Jouissant des mêmes pro-
priétés médicinales que le quinquina. Cette opinion n'a
pas été adoptée.
AUCERMES (Matière médicale), de l'arabe a/, le, et
hermèsy écariate. — C'était une préparation pharmaceu-
tique dans laquelle entraient un grând nombre de sub-
stances excitantes, et en particulier le sirop de kermC's
qui se fait avec les grains écarlates du Coeeus iiieis (ker-
mès du chêne) (voyez KesHto). Ce médicament très-exci-
tant est abandonné aujourd'hui.
On appelle aussi aikermès une liqueur de table, tris-
recherchée en Italie, et surtout à Naples, à Florence, oà
elle se fabrique, et qui tire son nom des grains de koN
mes, au moyen desquels on lui donne une belle couleur
écariate. Voici la formule de cette liqueur fort agréable,
mais très-exdtante : feuilles de laurier, 600 gr. ; mads^
86 gr. ; muscade et cannelle, 60 gr. ; girofle, 8 gr. : fkites
infuser pendant six semsines dans 15 litres d'eau-de-vie $
filtrez et distillez pour en tirer 12 litres; on i^ouia
750 grammes de sucre et on colore avec les grains de
kermès.
ALLAITEMENT (Physiologie et Hvgiène). — L'allaita-
ment est, à propi ement parler, un mode de nourriture dans
lequel l'enfant ou le petit d'un mammifère suce le lait
de sa mère, celui d'une mère étrangère, mab de son e^
pèce, ou celui d'une mère d'une autre espèce ; ces trois
modes d'allaitement constituent V allaitement naturel.
V allaitement artificiel est celui dans lequel le petit ne
tette pas, mais où il est nourri avec du lait qu'on lui fait
boire. Souvent, dans ce cas, le lait est remplacé par du
bouillon, de l'eau de gruau, ou même de petits potages
l^rs ; on nourrit Tenfant plutôt qu'on ne rallaite réelle-
ment.
Vallaitement par la mère doit être préféré toutes les
fois que le permettent la santé de celle-ci, la quantité et
la qualité de son lait, et sa soumission à toutes les pré-
cautions qu'impose l'accomplissement d'un pareil devoir.
Mais nous devons dire, éclairé par l'expérience, que, k
moins de circonstances exceptionnelles de santé, de posi-
tion sociale, d'habitation, l'immense majorité des mères
ne sont pas bonnes nourrices, & Paris et dans les grands
centres do population. Dans tous les cas, la mère nour-
rice ne doit être affectée d'aucune maladie chronique
ou héréditaire de nature grave; son alimentation doit
être saine et de bonne nature. Elle évitera les mets trop
épicés, les acides, les crudités, les aliments grossiers,
d^une digestion difficile ; elle ne fera aucun excès de
table, ni de boisson ; elle sera tenue, autant que pos-
sible, & l'abri des préoccupations morales vives, qui
peuvent très-facilement altérer ou supprimer la sécrétion
du lait Généralement l'allaitement doit durer de douze
à quinze mois ; cependant le sevrag^ devra avoir lieu
f>lus tôt, si des circonstances pnrUcuiières dépendant de
a santé de la mère viennent & diminuer la quantité et
les qualités do son lait. II pourrait être aussi retardé si
l'enfant était délicat et trop faible pour recevoir une
nourriture ordinaire. Lorsque les différentes conditions
que nous venons de passer en revue ne pourront êtro
ALL
7C
ALL
remplies, il faudra avoir recours au second mode, Vallai*
tenietit étranger. Il en sera traité an mot NooaaiCB.
Enfin V allaitement animal devra être employé lorsque
des circonstances particalières font mie obligation de ne
pas avoir recours a une nourrice : telle serait mie mala-
die de mauvaise nature que le petit nourrisson pourrait
communiquer par le sein. Dans ce cas, l'allaitement se
fait très-souvent par une chèvre ; quelquefois il arrive qu'en
dehors de toute nécessité, des parents préfèrent ce moyen
de nourriture, soit par des préventions, qui nesontsouvent
que trop Justifiées, contre les nourrices, soit par tout
autre motif. Il est peu de médecins qui voudraient donner
ce conseil à moins de circonstances tout à fait exception-
nelles : la constitution chimique du lait des animaux pré-
sentant des différences très-notables, et les petits de cha-
que espèce devant oflHr des conditions spéciales pour
recevoir celui que le Créateur a destiné à les nourrir.
Vallaitement artificiel est une pratique encore moins
bonne. Les enfants sont nourris tantôt au lait de vache
coupé avec de l'eau, de l'eau de gruau, du bouillon,
ou avec des potages liquides de fécule, de croûte de
IMdn, etc.; ce mode d'allaitement ou plutôt d'alimenta-
tion se fait au moven d'un verre, d'un petit pot, ou d'in-
struments nomm& biberons (voyex ce mot). En général
ce mode de nourriture doit être proscrit : dans tous les
cas, si on est obligé d'y avoir recours, on devra toi^ours
donner le lait tiède ; dans les premiers temps surtout,
il devra être coupé avec im peu d'eau, d'eau d'orge, de
gruau, ou mieux encore, si cela se peut, ce sera du lait
du commencement de la traite, qui est plus léger pour
l'estomac et contient à peu près moitié moins de crème
que celui de la fin (voyes NouaRics). F — n.
ALLANTOIDE (Ânatomie), du grec allas^ saucisse,
eidosy forme. — Organe spécial du foetus; c'est d'abord
une vésicule ronde, puis pjrriforme, qui bientôt se sépare
en deux parties, une interne forme la vessie urinaire,
l'autre externe, l'allantoîde propre; celle-ci vient s'appli-
quer à la face interne du chorion^ entre lui et Vamnios
pour servir à la respiration du Jeune animal.
ALLANTOINE, C«H>ÂzK)< (Chimie), d'allantoide. —
Sorte d'amide naturelle, se présentant sous la forme de
cristaux prismatiques, incolores et brillants dérivant d'un
rhomboèdre ; elle est sans action sur le tournesol, asseï
soluble dans l'eau bouillante. Elle existe toute formée
dans la liqueur amniotique des vaches qu'il suffit de ré-
duire au quart de son volume par son évaporation mé-
nagée pour en obtenir l'allantolne cristallisée. On l'ob-
tient facilement en faisant bouillir une solution d'acide
urique dans l'eau et y i^outant progressivement de
l'oxyde puce de plomb Jusqu'à ce que ce dernier corps
n'éprouve plus de décoloration.
L'eau bouillante, l'acide azotique et l'acide chlortiy-
drique dédoublent l'allantolne en acide allanturique et
urée.
se
comme l'oxamide. On peut la
late anhydre d'ammoniaque moins a équivalents d'eau.
Î^AiH»,C10t) — 3H0 = L*H«Az«0».
Oxal. anhy. d'amm.
Allantoïne.
Elle a été découverte per Vauquolin et Bussière et obte-
nue artificiellement par Wœhler et liebig. B.
ALLÈGE (Marine). — Embarcation servant au charge-
ment ou au déchargement des navires que leur tirant
d'eau empêche d'approcher assez près du bord pour
âu'on puisse l'atteindre directement. Les allèges munies
e mâts servent aussi À la navigation côtière.
ALLÉLUIA (Botanique). — Voyez Oxaudb.
ALLEMAND (Hippiatrique). — Nom commun donné
par les Français aux chevaux des diverses races d'outre-
Rhin ; ce sont en général des chevaux de grosse cavalerie
ou de voitures de luxe.
ALLEVARD (Médechie, Eaux minérales). — ViUage
de France, dans l'Isère, arrond. et à 18 kilom. de Gre-
noble. On y trouve une source d'eau minénde sulfurée
calcique, tempér. 24* cent. Elle contient par litre : acide
sulfhydrique libre, Oi*S024 ; acide carbonique, Oi»t,097.
Comme toutes les eaux sulfureuses, celles d'AUevard
réussissent dans les afliections de la peau et dans les ma-
ladies de poitrine.
ALLIAGES (Chimie). — Combinaisons ou simples mé-
langes de métaux entre eux. Lorsque l'un des métaux est
le mercure, l'alliage prend le nom d'amalgame.
Au point de vue industriel, les alliages constituent de
véritables métaux Jouissant de propriétés spéciales phn
ou moins éloignées de celles qui appartiennent aux mé-
taux alliés. Au pohit de vue chimique, on peut les con-
sidérer comme de véritables combinaisons en proportions
définies, mais la plupart du tempe dissoutes ou noyées
dans la même en excès de l'im des métaux. Cette p•^
ticularité même constitue une des plus grandes diCRciil*
tés qu'on ait à vaincre pour obtenir des alliages bien
homogènes sous une masse un peu grande. L'alliage
défini qui n'est que dissous dans le métal en excès, s'en
sépare d'une manière plus ou moins complète pour se
rassembler en certains points : on dit alors qu'il y a
liguation.
La densité d'un alliage est tantôt plus grande, tantôt
plus faible qu'elle ne devrait l'être si les métaux étaient
simplement mélangés.
La contraction de l'alliage, qui amène son accroisse-
ment de densité, est généralement une preuve de grande
affinité entre les métaux alUés. Un alliage est toujours
plus fusible que le métal qui l'est le moins, quelquefois
même que celui qui l'est le plus. Il est également plus
dur, moins malléable, moins ductile, moins tenace que
le métal qui l'est le plus ; au contraire, son élasticité, ou
la quantité dont il peut s'allonger par la traction, reste
à p^u près égale k la moyenne des élasticités de» mé-
taux combiné».
Le mercure, l'étain, le bismuth augmentent la fusibi-
lité d'nn alliage ; le cuivre et l'étain augmentent sa té-
nacité ; le plomb, le zinc, le fer, le bismuth, l'antimoine,
l'arsenic augmentent sa dureté.
Chimiquement, les alliages se comportent à pea près
conune le feraient les métaux séparés ; cependant en gé-
néral l'état de combinaison dans lequd se trouvent ieufs
éléments, accroît leur résistance à l'action des agents
oxydants, l'air on les acides, à moins que l'un de» mé-
taux ne soit en grand excès.
La préparation des alliages se fait ordinairement par
la fusion des métaux que Ton veut unir. Si Tun d'eux
est très-oxydable, il convient de recouvrir le bain de poii-
dre de charbon, qui le préserve du contact de l'air; s'il
est très-volatil, il convient de le remplacer par son oxyde
mélangé de charbon. Le charbon réduit l'oxyde, et le
métal, à mesure qu'il se revivifie, passe dans l'alliage
qui lui donne de la fixité. On est obligé toutefois de
forcer un pen la proportion du métal le plus oxydable et
le plus volatil pour compenser les pertes inévitables.
L'alliage fondu doit être brassé, coulé et refttMdi anssi
rapidement oue possible pour diminuer les efléts de la
liquation et de la cristallisation de la matière qui aug-
mentent sa dureté, mais aux dépens de son homogénéité
et de sa ténacité. La pre^on et la percussion eaercéet
sur la matière au moment où elle se fige diminuent éga-
lement ces fâcheux effets; aussi dans la fonte des canooa,
le moule est-il dressé verticalement la culasse en bas, et
s'élève-t-il toqjours à une hauteur beaucoup plus grande
que celle ^ui doit être conservée pour que le poids dies par-
ties supéneures donne plus de compacité aux parties infé-
rieures. L'ordre dans lequel les métaux sont introduits
dans le creuset où doit s'opérer la fusion exerce égale-
ment une grande influence sur la qualité des produits.
Nous donnons ici la liste (tes principaux alliages en ren»
voyant aux articles spéciaux pour les plus importants.
AtliagM dont la densité e<t
plot gniHit que la densile moienne
et* méLtnx alliés.
Or «t zioe.
OretéUln.
Or et bismuth.
Argent et antimoine.
— et linc.
— et plomb.
— et étain.
-~ et bimath
Cuivre et zine.
— et étain.
— et bismuth.
— et antimoine.
Plomb et bismath.
— et antimoine.
Alliage d'argent et d'alumiiiidii. — Aluminium, 100 ^
argent, 5 : alliage plus élastique et plus dur que ralunû-
ni um, et prenant un plus beau poli tout en restant malléable.
Aluminium, 5 ; argent, 95 : alliage ayant la dureté et l'si»-
r!ct de l'argent monétaire, blanchiaisant au lieu de noircir
l'eau forte.
Alliage d'argent et de cuivre. — Plus dur et plua
élastique et cependant aussi malléable que l'argent; blanc
Allligefl dont la densité e«l
moindre que la den«ilé noyoni*
■wlaux qui la camlUaMil.
Or et argent.
— et fer.
— • et plomb.
— et cuivre.
Argent et cuivre.
Étaiu et plomb.
•.- et antimoine.
Caivre et plomb.
Zinc et antimoine.
Fer et bismuth*
— et plomb.
— et antimoine.
ALL
77
ALL
môme qaand le cuivre y entre pour moitié, mais moins
brillant qae Targent pur. L'argent allié au cuivre dans
4e8 proportions variables réglées par la loi, remplace
l^argent par qui serait trop mou dans la confection des
nxmnaieB oo des articles de byouterie ou orfèvrerie
(Toyex MoivHAie, Bijou).
Alliacé de ccivrb et d'alumiriuii. — L'aluminium
employé en Ikibles proportions augmente la dureté du
coivre sans trop nu&e à sa malléabilité, le rend suscep-
tifaJe de prendre un très-beau poli, et peut, suivant les
proportions employées, faire varier sa couleur du ton de
l'or pâle au ton de Tor rouge. Ces alliages sont remar-
quables, BOUS le rapport de Téclat et de la couleur, comme
imitatioQ de Tor. L alliage de 1 00 de cuivre et 5 d* alu-
minium a Taspect de Tor pur.
ALLiAfii DE CUIVRE ET d'antiiioiiib. — Saus ussgo;
Talliage des deux métaux en proportions égales, est d'une
belle couleur verte.
Alliage de cuivre et d'arsenic. — Cuivre blanc <m
t9mbat\ employé dans la fabrication des boutons.
Aluacb de cuivre et D'éTAiM. — Yoyez Bronze.
Aluage de cuivre et de zinc. — Yoyez Laiton.
Alluge d'étain et d'antimoine. — Ces alliages sont
anssi blancs que l'étain, beaucoup plus durs et moins
ductiles. Les ustensiles en étain contiennent 80 parties
d'étain et 20 d'antimoine : cet alliage est assez ductile
et assez dur pour être réduit en planches destinées à la
gravure de la musique. Le métal d'Alger est formé de
75 parties d'étain et 2& d'antimoine. Il est plus dur, plus
briUant, mais plui cassant que le précédent.
Aluaci d'étain et de bismuth. — Plus dur, plus écla-
tant et plus sonore que l'étain ; aussi ajoute-t-on un peu
de bismuth à l'étain pour les objets de luxe fabriqués avec
ce dernier métaL
Alluge d'étain et di pei. — 10 parties d'étain, I de
fer donnent un alliage facilement fusible, dur et tenace,
avanta^ensenent employé pour la fonte des caractères
d'imprimerie.
Alliage d'étain et de plomb. — Employé par les po-
tiers d'étain dans la proportion de 2 d'étam et l de plomb ;
plus dur que le plomb et même que l'étain.
Alliage d'étain et de zinc — Remarquable par sa
grande dureté et sa grande ténacité, qui égalent presque
cellesdu laiton ouandle zinc et l'étain sont alliés en propor-
tions égales, n fond entre 460 et 500* et devient très-fluide.
Alliage de fer et d'antimoine. — Blanc, Aisible,
très-dur, pouvant faire feu à la lime.
ALUACE DE FER ET D' ARSENIC — BlaUChAtre, dUT,
tigre, à cassure d'acier, susceptible d'un très-beau poli,
ce qui paraîtrait l'avoir fait employer dans la bijouterie.
Alluge de fer et de platine. — Alliage malléable,
nsceptible d*un beau poli.
Alliage d'or et d'argent. — L'or vert des b^outiers
est formé de 70 parties d'or et de 30 d'argent C'est un
alliage dur et recherché dans la bijouterie à cause de sa
beOe couleur rerdàtre.
Alliage d'or et cOivre. — Plus dur, plus élastique et
cependant presque aussi malléable que l'or pur qu'il
RBoplaee dans la confection des monnaies et des articles
(f orfèvrerie et de bijouterie. Les proportions d'or et de
«tivre sont réglées par la loi tant pour les monnaies
qne pour la bijouterie et l'orfèvrerie.
Alllags de plomr et antimoine. — L'alliage de 76 de
plomb et 24 d'antimoine est dur, très-ftisible et généra-
koient employé pour les caractères d'imprimerie; cepen-
dant il ne prâente pas encore toute la dureté désirable
pour les petita caractères.
Alliage de plomr et arsenic — Employé pour la fa-
brication du plomb de chasse dans la proportion de 2 à 5
d'arsenic pour 1000 de plomb.
Alliage de plomb et zinc — Le zinc donne au plomb
de la dureté et la propriété de prendre im beau poU sans
^Biinuer sa midléabflité.
Aluacm fusible de Darcet. — Remarquable par sa
pnqpriété de fondre dans l'eau bouillante, n est composé
de b^uth, d'étain et de plomb. Les proportions de ces
Huis métaux influent sur sa tempâ«ture de fusion
comme l'indique le tableau snÎTant :
»1S
InUeiSM*.
5 parties.
S —
% —
5 —
itAUl
ftuibl«à
S partiel.
I —
3 -
3 —
ru>«B roiirr db Foaioii
fMible i S3S«. da ralliagt.
i parties. 9lo.6
1 . 98o,0
5 — 940,5
t — 990,0
Ce dernier fut découvert par Newton.
Alluge polychrome. — Découvert par Biberel à la Cn
du siècle dernier, oublié, puis récemment réintroduit
dans l'industrie sous le nom qu'il porte at\|oiud'hui, c t
alliage est formé deO parties d'étain et 1 de fer; il c>t
appliqué avec quelque succès à l'étamage des ustensiles
de cuivre. Gomme il est moins fusible que l'étain, il peut
s'y appliquer en couche plus épaisse que ce damier métal.
Alliage Budi. — Composé de 89 parties d'étain, G do
nickel, 5 de fer, cet alliage a la propriété d'adhérer même
à la fonte quand elle est brute. M. D.
Aluage (Règle d') (Arithmétique). — Opération ayant
pour but de déterminer le poids ou le titre des lingots qu'il
faut employer pour obtenir un lingot d*alliage de poids et
de titre déterminés, ou bien encore do faire connaître le
titre du lingot obtenu en fondant ensemble des lingots de
poids et de titre connus*
1*' exemple, — Soit à trouver le titre de l'alliage qu'il
faut Joindre à un lingot d'argent de 320 gr. au titre
de 0,Ki)8 pour obtenir un lingot d'argent de 500 gr. au titre
de 0,924. Lo troisième lingot doit contenu* 500 X 0,934 «
402 gr. d'argent pur ; or le premier en apporte 320 X 0,8î{$
=s 287'',36 ; par conséquent le deuxième doit en avoir
462— 387«36«174,e4,et coouneson poids total est 60^
— 320b 180 flr., son titre s'obtiendra en divisant n4«C4
par 180, ee oui donne 0,970.
2* exemple. — On fond ensemble trois lin^^ts d'or,
le prender pesant 86 gr. au titre de 0,700; le deuxième
130 gr., au titre de 0,860; le troisième 4.S gr. au titre co
0,920; on demande le titre de l'alliage résultant La lin-
got total pèsera 260 gr. et contiendra un poids d'or pur
marqué par 85X 0,700 +130X0,850 -h 45 X 0,920 =13
211,4; son titre sera donc VîV^ = 0,813.
ALLIGATOR (Zoologie)^ du portugais lagarto^ lace* fa
des Latins. — Sous-genre de Reptiles Sauriene du genro
Crocodile^ connus aussi sous le nom de Cofmoytf, que les
nègres de Guinée donnent au crocodile. Il est caractéri a^
par un museau lai-ge, obtus, tandis qu'il est oblong et
déprimé dans le crocodile, grôle et très-allongé dans
le savial ; les dents inégales en grandeur et en volume ;
celles de la m&choire inférieure dirigées en dedans ; les
auatrièmes d'en bas sont reçues dans des trous et non dans
es échancrures de la mâchoire supérieure, conmie cela a
lieu dans le gavial et le crocodile; pieds demi-palmés
sans dentelures. On ne les a encore Vencontrés que dans les
grands fleuves de l'Amérique méridionale ; ils atteignent
Jusqu'à 5 ou 6 mètres de long. Gomme les crocodUcs,
dont ils ont les formes générales, ils marchent assez vite
en droite ligne, et ne se retournent qu'avec une certaine
difficulté ; mais ils nagent avec la rapidité d'une flèche.
Autrefois les alligators étaient très-conununs ; refoulés
aujourd'hui dans les forêts du centre par la culture des
provinces littorales, leur nombre diminue de Jour en Jour.
Les gens du pa3rs les chassent à coups de fhsil, et en
mangent souvent la chair, malgré son goût de musc pro-
noncé. Les nègres attribuent des vertus merveilleuses à la
graisse de caïman employée en frictions contre les douleurs
rhumatismales. Les espèces les plus communes, sont :
VAll, ou Caïman à lunettes {Crocod, sclerops^ Scbn.),
ainsi nonuné d'ime sorte d'arête transversale qui réunit
en avant les bords des orbites : c'est l'espèce la plus com-
mune à la Guyane et au Brésil. On y trouve aussi VAIU
à museau de brochet ICrocod, iucius^ Guv.), ainsi nommé
à cause de la forme de son museau ; il se diistingue aussi
par quatre plaques principales sur la nuque ; on Te trouve
dans le midi de l'Amérique septentrionale; il s'enfonce
dans la vase et tombe en léthargie dans les grands ttroids.
On peut citer encore VAll. à paupières osseuses {Crocod.
palpebrosusy Cuv.).
ALLOCHROITE (Mhiéralogie), du grec allos^ difTé-
rent, et cAroa, couleur. — Variété de grenat compacte d'un
gris verdÂtre, découverte par d'Andrada, dans une mine
de fer de la Norwége, près de Drammen (voyez Geena r).
ALLONGE (Médecine vétérinaire). — Mode de claudi-
cation ou boiterie du cheval, causée par une distension
des muscles ou des ligaments des membres postérieurs ;
l'animal tire alors la Jambe conune si elle s'allongeait. Le
repos, des lotions émollientes, puis légèrement toniques,
sont les moyens ordinaires qu'on emploie pour remédier
aux allonges.
ALLOPATHIE (Médecine). — Voyez Homgeopathib.
ALLOUCHIER, Aloochb, Ausibe blanc {Cratœgus
Aria^ Linné) (Botanique). — Espèce d'alisier dont le
bois très-dur convient particulièrement pour faire les
alluchons des roues d'engrenage et les vis de pressoir.
Son nom dérive de ce premier usage.
ALLOXANE (Chimie), C»H«AiH)8+ î HO.— Subftânce
i
ALL
7.S
ALL
qui cristallise eo octaèdres Tolamineuz tronqués au som-
met, et appartenant an système prismatique rfaomboidal
oblique; son odeur a quelque chose de repoussant; sa
saveur est salée ; elle est soluble dans Teaii, tache la peau
en Tîolet et rougit le tournesol ; par l'ébuUltioo prolon-
gée avec les alcalis, elle se transforme en urée et acide
mâsoxaiique.
CSHtAi90« + l(KO,HO)s AzH9,HO,ClAsO + G609,tKO.
Alloxane. Urée. Méioxtlate de
potasse.
Par les corps réducteurs tels que rhjrdrogène sulfuré,
le protochlorure d*étain, Thydrogène naissant, elle passe
à rétat d^alloxantine.
î(C8H«Ar«08) 4- ÎH=Ciee*A«K)t* + ÎHO.
Alloxane. Alloxantine.
Pour Tobtenir on «joute peu à peu de petites quantités
d'adde urique desséché dans l'acide azotique de 1,4 1 de
densité; une effenrescence assez vive se manifeste; on
la modère en refroidissant le vase dans lequel se produit
la réaction ; les cristaux se forment, car la ligueur se
prend en masse et se purifie par de nouvelles cristallisa-
tions dans Teau. Si l'action de l'acide azotique devenait
trop énergique, il se produirait de l'acide parabasique
C«H«AxK)\
RiiCTiorr.
C«0HlAx*O*,2HO + 4(Ax05,HO) =
Acide nriqoe.
C9BSAxt08,iHO + î(COï) + 6(AiOî) + 4(110).
Alloxaue.
L'alloxane a été découverte et étudiée par MM. J« Lio-
hlg et Wœhler. B.
ALLUCHON (Mécanique). — Dents en bois dont on
garnit l'une des deux roues dentées qui engrènent l'une
avec l'autre et qui. ne font pas corps avec la roue. Elles
•nt pour objet de donner plus de douceur aux engro-
iLaçeri, et leur indépendance de la roue facilite les répa-
rations. Les alluchons sont faits en bois dur (cormier,
charme, merisier sauvage, acacia, etc.), implanté dahout
dans la couronne de la roue afin de leur donner plus de
résisUnce (voyez Engrenages).
•ALLUMETTES chimiques (Arts chimiques). ~ Allu-
mettes garnies à l'une de leurs extrémités d'une matière
dont le phosphore forme la base, et qui prend feu par
simple frottement sur un corps sec et dur. Ces allimict-
tes ont presque entièrement fait disparaître les procèdes
plus ou moins ingénieux antérieurement employés pour
se procurer du feu.
Pour préparer ces allumettes, on prend de petits blocs
de bois ordinairement de tremble, de O^fOC à 0"',08 de
hauteur dans le sens des fibres ; l'ouvrier, armé d'un
long couteau fixé à la table sur laquelle il opère par
l'extrémité opposée au manche, fend chaque bloc presque
jusqu'à son extrémité d'abord en petites lames de 0'",0^2
a 0*,0U3 d'épaisseur, puis il fait de nouvelles sections
dans une direction perpendiculaire à la première, de
manière à obtenir ces petits prismes qui se tiennent en-
core par une de leurs extrémités, mais qui séparés for-
meront les allumettes. Les blocs do bois ainsi divisés
sont portés dans une étuve chauffée par-dessous ; ils s'y
sèchent, et en même temps la portion du bois qui est en
contact avec la sole du four se contractant plus que les
autres par la dessiccation, les allumettes se séparent en
forme d'éventail par leur extrémité libre : de cette ma-
nière cette extrémité peut sans empâtement Ctre garnie
de la préparation qui lui donnera la propriété de s'cn-
(lanuner. Les allumettes sont alors soufrcO^ par immer-
sion dans un bain de soufre fondu, puis garnies do l'une
des deux préparations suivantes, que Ton fait à cliacd,
au bain-marie, pour la p&te à la colle, et à froid pour lu
pâte à la gomme,
Hte i la coll«. Pâle à U gomme.
Phosphore «,5 s,5
Colle-forte 2 S,5
Eau 4.5 3
Sable fin S î
Ocre rouge 0,5 0,5
Vermillon ou brun O.t O.t
Bien de Prusse 0,05 0,03
Le sable fin, la colle ou goniuic et I:i matière colora:itc
sont incorporées avant le phospliore. La pâte bien battue
en émulsion est étendue à l'aiae d'une règle sur une ta-
ble de fonte que l'on maintient à une température de
30* au moyen d'un bain-marie placé au-dessous. Les al-
lumettes sont trempées dans cette pâte par leur extré-
wXté soufrée, puis séchées d'abord à l'air, et ensuite
dans une étuve chauflK^e régulièrement par une drcula-
tioQ de vapeur ou d'eau chaude.
L'introduction du chlorate de potasse dans la pâte
phosphorée la rend explosive et d'un emploi désagréa-
ble ; le nitrate de potasse la fait fuser seulemenu Les
formules ci-dessus donnent des allumettes qui s'eoflam-
meut sans bruit et qui sont généralement préférées.
Allumettes sans soupoe. — On a essayé avec asseï
de succès de supprimer le soufre des allumettes à cause
de l'odeur désagréable qu'il répand en brûlant. L'extré-
mité des baguettes de bois doit alors être desséchée Jus-
qu'à les faire roussir sur une plaque en fonte fortement
chauflfôe, puis ensuite trempée dans un bain très-peu
profond d acide stéari<^u\ Elles sont phosphordes à la
manière ordinaire ; seulement la pâte doit contenir db
nitre qui rend plus vive la combustion du phosphore;
4 ou 5 ouvriers en se partageant le travail peuvent fabri-
quer de 4 à &000 allumettes par heure. On rabot ima-
giné par M. Pelletier pour diviser les bois a permis de
porter ce nombre à 60 GOO.
Alldmettes-dougies. — Elles ont l'avantage de pou-
voir durer quelques minutes et sont garnies d'une pète
phosphorée semblable à la précédente. Le corps de l'allu-
mette se prépare d'ailleurs au nooyen de brins de coton
non tordus qui, se déroulant d'un cylindre et mainte-
nus écartés par un peigne, viennent passer dans un bain
de cire ou d'acide stéarique fondu, puis dans une filière
qui régularise la couche de cire, et enfin iont eoupéa
de longueur au moyen d'un couteau mécanique.
Les allumettes phosphoriques doivent être l'objet d'une
tK'S-grande attention dans les familles ; outre que pen*
dant les chaleurs de l'été elles prennent feu très-ùîcile-
ment et penvcnt alors occasionner de très-graves acci-
dents, il sufiit qu'une ou doux allumettes soient en
contact avec les aliments ou môme avec l'ioténeor des
vases qui servent à les préparer, pour qu'il en résulte des
empoisonnements dont tous les efforts de l'art ne peu-
vent pas toujours parvenir à conjurer les effets. Aussi art-
on fait depuis quelques années de nombreuses tentatives
pour remplacer dans les allumettes chimiques le phos-
phore ordinaire par le phosphore rouge ou phosphore
amorphe (voyez Phosphore).
ALLOMeTTES AU PHOSPHonE souGE (allumettos hygié-
niques de sûreté). — La p&te do ces allumettes est formée
par un mélange de soulre et de chlorate de potasse, qui
ne s:uirait s'enflammer par la friction, et qui est d'ail-
leurs totalement dépourvu de propriétés vénéneuses. Le
phosphore i'oukc est étendu sur un papier collé à la boite,
sur lequel seul les allumettes peuvent prendre feu, par
suite de l'aninité du soafrc et du phospliore. M. O.
ALLURES (Hippiatrique). — Voyez flinK)L06i£.
ALLUVION (Géologie), du latin aliuere, baigner. —On
donne ce nom à des dépOts irr^ulicrs, dus sans doute 4
d'immenses courants, à de grandes inondations subites et
p:i.ssagL*re$, ou à des transports lents et incessants opérés
pur les eaux courantes. Une catastrophe violente et pro-
longée a remué avec une force gigantesque les matières
que, pour cette raison, on a désignées sous le 00m de
ierraius de ttonsport; ce sont des graviers, des sables,
du limon, souvent des cailloux roulai et même des blocs
de rochers, qu'on nomme biocs env tiques (voyez ces
mots), que les eaux ont ainsi déposés. On distingue deux
époques dans ces terrains : les aiiuvions andennes ou
diluviennes^ et lc3 aiiuvions modernes ou terrains
post-diluviens. Les aiiuvions anciennes, situées au-des-
sus des terrains tertiaires les plus récents, souvent bien
au-dcssus d«^s eaux de l'époque actueil« e» sur dos pla-
teaux où elles ne peuvent se répandre, couvrent nos
continents et se composent de débris tirés des rochers
de la contrée. On les observe sur les plateaux, sur les
pentes des montagnes, partout en un mot ; ils sembleot
attester une submersion générale, qui a rappelé la tra-
dition du déluge, et a fait donner à ces dépôts le nom
de diluvium. Cependant cette catastrophe ne peut être
le déluge de la Bible, dont l'homme a été témoin et vic-
time, et que celui des géologues a dû prêcher, puisqu'on
ne trouve aucun ossement humain dans ces aiiuvions.
C*e>t darjs ces immenses dépôts qu'on rencontre les osae^
meiits ros>ilcs d'animaux inconnus aujourd'hui ^'voyez Fos-
siles. Quelquefois ces transports ont pénétré dans dca
ALO 79
fentei, des cavernes, où ils ont charri^^et accamulë des
masses de débris animaux, et ont constitué les cavernes
à oitemenis et les brèches osseuses (voyez BbIchcs). Les
aDavions modernes, produites par nos cours d'eau, par
les lacs, les mers, etc., ont pour caractère essentiel de
renfermer des débris de Thomme et de son industrie, des
onements d*mniroaux domestiques, et en général des êtres
oui vivent près de nous. Ce sont des calcaires, des sables,
des cailloux roulés; des dépôts salins, des tourbiè-
res, etc. ; enfin on des phénomènes les plus importants
de cette ^K>que, c*est la formation du sol arable.
ALMAGESTE, par abréviation de Tarabe lahrir^l-me-
gesli^ œuvre par excellence. — Nom du plus ancien traité
d'astrooooiie qui nous soit parvenu ; il fût eomposé par
Ptolémée, vers Tan 1 40 de Jésus-Christ, à Alexandrie. Cet
ouvrage contient un recueil précieux d'obserr4tions an-
ciennes, et en particulier de celles d*Hipparque, le plus
grand astronome de Tantiquité. Outre 1 exposition o*un
système du monde connu sous le nom de système de Pto-
iémée, et suivant lequel la terre est immobile au centre
de I*nnivers, on y trouve les éléments de la trigonomé-
trie, la théorie des éclipses, un catalogue d*étoiles, etc.
(TOjes Asibonoiiib).
ALMANACH. — TaUe qui contient l'ordre des Jours,
des semaines, des mois, des (êtes, pour une année. On jf
joint ordinainement les phases de la lune, et quelquefois
les heures du lever et du coucher du soleil, de la lune, et
des principaleB planètes visibles, etc. Le plus scientifique
des almanacbs publiés eu France est V Annuaire du bu-
reau des longitudes. U contient les renseignements les
plus usuels extraits de la Connaissance des temps, re-
cueil beincoup plus complet qui parait deux ou trois ans
à ravioce, et sert de base à tous les almanacbs pour le
calcul du calendrier.
ALOÊS (Botanique, matière médicale), du grec aloé^
nom de iapJante. — Genre de la famille des LiliacéeSy dont
les feuilles charnues renferment des vaisseaux remplis d*un
«ne amer qui, desséché , constitue Valoés officinale. Ce
fuc, dont le mode d'extraction n'est pas bien connu, pro-
vient surtout de VA. succotrin qui croit particulièrement
dans l*lle de Socotara (c*est le meilleur), ûeVA. ordinaire
et de r^. des Indes ^ tons originaires des Indes. On trouve
dans le commerce trois principales espèces d'aloès : 1*^.
jvooofn'n, Y A. hépatique et VA. caballin. 1« VA, succo"
irin, le plus employé en médecine, est en fragments brun
rougeàtre, demi-transparents, à surface luisante, comme
vernie, à odeur aromatique a^p-éable ; il se ramollit sous les
doigts; pulvérisé, sa poudre est d'un Jaune doré; sa
laveur est très-amère ; peu soluble dans l'eau froide, il se
dissout dans l'eau bouillante et dans l'alcooL 2« VA. hé-
paiique a une couleur rougeÂtre moins foncée que le
précédent; sa cassure est terne et presque opaque; son
odeur est moins agréable, sa saveur plus amère. 8<> VA.
calcllin est presque noir, a une odeur désagréable et
roiferme beaucoup de corps étrangers; son nom vient de
ce que Ton a prétendu qu'il était très-employé dans la
médecine vétérinaire, ce que nient les médecins vétéri-
naires, alléguant avec raison qu'il est à peu près inerte.
L'aloèa est un purgatif trèsnemployé en médecine; il
forme U base de presque toutes les pilules pursatives, et
ton action anr le gros intestin est remarquable : ainsi,
à la dose de 0*',I0 à 0«',60, il purge très-bien; et son
action lente, sept, huit, dix heures après son ingestion,
permet de le prendre au moment du repas; par suite de
cette action spéciale sur le gros intestin, on ra employé,
à petites doses répétées pendant quelque temps , pour
rappeler des hémorrholdes supprimées, ou pour les dé-
terminerdans les cas de congestion cérébrale ; on Ta con-
seillé aussi avec succès pour activer l'éruption des règles ;
dans ce cas on l'a assoaé avec avantage aux ferrugineux.
Quelques médecins l'ont encore employé contre les vers.
A l'extérieur, l'aloès en poudre ou en teinture est quel-
quefois prescrit pour aviver des ulcères atoniques ou des
trajets nstulenx ! il entre également dans certains col-
lyres. D fait la base de plusieura élixirs : ainsi VÈlixir
de Garus^ VÈl. de Paracelse^ VÉl. sacrée VÉl, de lon-
gue vie. fÂc
Caractères du genre : feuilles radicales, épaisses, char-
nues, à bords dentés et piquants, se réunissant à la base,
d'où s'élève on épi de fleurs rouges; la corolle monopé-
tole tubolée est plus ou moins divisée, et porte 6 éta-
miues hypogynes ; ovaire supérieur trilobé, capsule oblon-
goe à trois loges, remplies de semences membraneuses
*or les bords. F — h.
Aloés Bom d') (Botanique). ~ Voyex AQUii^AiaB.
ALOINÉES (Botanique). — Tribu de la famille des
ALO
Liliacéeu établie par le profcssenr Linck en prenant pov
types les genres Aloès et Yuecn,
ALOPÉCIE (Médecine\ du grec alôpex, renard, paires
que cet animal est sujet à une espèce de gale Qtû fût
tomber ses poils. — Par analogie, on a donné le nom
à* alopécie à la chute des cheveux et des poils; elle est
accidentelle ou sénile; partielle ou totale. Valopéde dif-
fère de la calvitie (voyez ce mot) en ce que, dans cette
dernière, la perte des cheveux est définitive. Los causes
de l'alopécie peuvent être, différentes affections de la
peau, les maladies syphilitiques, l'usage des cosmétiques
irritaints, les convalescences des maladies graves et de
longue durée, etc. Le traitement doit donc être basé sur
ces difléi-entes causes et réclame les conseils du méde-
cin; en général il faudra raser la tête, faire des lotions
émollientes s'il y a de l'inflammation, pois légèrement
stimulantes, résolutives. La pommade dite de Dupuytren
a souvent réussi dans ces oemiers cas; en voici la ibr-
mule : moelle de bœuf, 360 gremmes; acétate de plomb
cristallisé, 4 grammes ; baume noir du Pérou, 8 grammes ;
alcool à 2 1 *, tfO mmmes ; teinture de cantharides, 1 fr,t5 ;
teinture de girofle et de cannelle, de chacune 1 5 gouttes ;
mêlez. Tous les soirs on enduit le cuir chevelu avec cette
pommade (sros comme une noisette). F •» n.
ALOPECURUS (Botanique), du greca/^!|MX, renard, et
otira, oueue. — Nom latin du genre Vulpin.
ALOSE, Alosa^ Cuv. (Zoologie). — Sous-gemre de
Poissons du genre Hareno^ fkmille des Clupes^ ordre
des Malaeoptérygiens abdominaux : distingué dies Ha-
rengs proprement dits par une échanerure au milieu de
la m&chofre supérieure. Les principales espèces sont :
Alose {V) proprement dite {Clupea a/ofo. Lin.). Poisson
bien connu sur nos marcha et recherché pour la déli-
catesse de sa chair, peut-être un peu grasse et lourde, et
dont les anciens faisaient peu de cas, si l'on en croit le
poète Ausono. Beaucoup plus grande et plus épaisse que
le hareng, auQuel elle ressemble, elle atteint un mètre
de longueur ; elle habite les mers, près de l'embouchure
des rivières, qu'elle remonte au printemps à une très-
nimde hauteur. On en a péché dans la Seine Jusqu'à
Provins. C'est dans la Loire qu'on en trouve le plus
en France ; mais celles de Seine sont renommées. L'a-
lose se distingue des autres espèces par l'abseoee de
dents sensibles et par une tache noire derrière les ouïes :
elle se nourrit de vers, d'insectes aquatiques, de petits
poissons. On la pèche surtout au trainail ; elle meurt aus-
sitôt qu'elle est hors de l'eau. La Finie (Ciup. <Siifa, Gur.),
plus allongée que l'alose, a des dents aux deux mâchoi-
res, cinq ou six taches noires sur les flancs. On la retrouve
Jusque aans le Nil. Sa chair est peu délicate.
ALOUATE, Buff. (Zoologie), Aiouatte^ Cuv. ; Mye$les^
nig. ; Singe hurleur {Stentor^ Geoflh>y Saint-Hilaire). —
Sous-genre du genre Sapajou {Règne animal de Cuvier) ;
groupe de singes du nouveau monde ; comme ces der-
niers, il a 4 mAchelières de plus que les autres, 36 dents
en tout; mais il a la queue prenante des Sapi^ous; ses
caractères spécifiques sont : une tête pyramidale, un vi-
sage très-oblique, un angle facial de 30«, et surtout un
renflement excessif de l'os hyoïde formant un tambour
osseux dont la saillie est très-apparente à l'extérieur en-
tre les deux branches de la mâchoire inférieure qui re-
monte très-haut : il communique avec le larynx, et donne
à sa voix un volume énorme et une force eflroyable, telle-
ment que les premiers voyageurs qui l'ont entendu dans
les profondeurs des forêts de l'Amérique et au milieu du
silence des nuits, en ont éprouvé uce fraveur inexpri-
mable. Les principales espèces sont i VAi. proprement
dit (stentor seniculus^ Geoff.), qui a environ 0*,66 de
hauteur ; il habite le Brésil et la Guyane, où il est connu
sous le nom de singe rouge; VAI, ourson {St. ursinus^
Geofi.), d'un roux doré, différant peu du précédent;
VAI. à queue fauve {St. flavicaudatus ^ GcÂff.), d'un
brun noir avec strie Jaune de chaque côté de la queue.
ALOUETTE, Aiauda (Zoologie).— Cet oiseau, ce chan-
tre des airs, ce musicien des champs, comme on l*a appelé,
n'a pas besoin d'une longue définition ; tout le monde le
connaît Dès les premiers beaux Jours, à peine l'aurore oom-
mence4«lle à poindre, que l'alouette s élève dans les airs
d'un vol presque perpendiculaire; son chant d'allécresBe
retentit dans la campagne, augmentant de force a me-
sure qu'elle s'élève et ne s'arrêtant que lorsqu'elle est
redescendue sur terre; c'est le matin et le sohr qu'elle se
fait entendre; elle se tait dans les temps couverts et an
milieu du Jour; du reste, elle chante pendant toute la
belle saison. Dansia méthode du Règne animal^ V Alouette
forme un genre dans la grande famille des umirot frtff
AI/) I
erdre des Pmiereâux. CIj. l^onaparte en fait le genre
Alaudm/r,6eyH funilledee A/avdidœ,oràm des Paiatre».
LfiEenredesAlouettfsdeCuïier {Atauda,LÀD,] k pour ca-
ractères diïtiiicUrs : ongle du pouce droii, Tort et bien
plo* long que les autres ; bec ordinairement droit, cy-
lindrique, en forme d'atfne, eana écljancrure; taie
peti'n. garnie en dessus de plumes plus ou moins érec-
tiiea; queue de longueur moyenne, fourctiue. Ce sont
des aitmui insectivores et granivores ; toutes les espèces
nichent à terre; 1» plupart chantent en volant et s'élèvent
li baut que Muient on les perd de vue. On les tro
ton* 1« pays dt l'anden eoiitiaent. Presque
omithologiMes, Cuvier, Temminct, Vieillot, le* divisent
eo trois groDpas. Naiu citerona dans chaque groupe les
prinelpalM eepècM : — l" groupe : Bec droit, médiocre-
ment gros et pointu ; on y trouve : l'Alouette ntmnrun
Alovtttt rfei eham}!! (iiaada nrtwnsis, Un.l, i pli
mage brun dessus, blancbitre dessous, tacheta partoat
de brun plus Toncé, le» deux pennes externes de ta queue
blanches en dehors; mesurée de l'eitrémilâ du l>ec au
boat de la queue, elle a environ 0°>,iâ i 0»,1S de long,
et 0*,3& d'enverçure; le mile est uu peu plus brun
que I* femetle, il est pourvu d'une espèce de collier
iMir : une belle alouette pèse environ 60 à 6& grammes.
On s signalé comme rariétéa de cette espèce -- VAL bian-
dte, la noi'rf et i'iiabelte. C'est cette espèce, si répan-
due cbex nous, qui peuple nos campagnes aux premiers
jonrs da printemps; la femelle fait i terre un nid plat,
pen profond, composé d'berbe, de petites pailles, de
trini elle y pond quatre ou cinq ceulk, d'un fond gri-
sttre, tachetd de brun ; elle les couve quatorze ou quinie
Jours, et doute ou quinze après réclosion. les petits sont en
(tux de ae passer de ws soins : leur nourriiui-e se compose
do cbr^aalides, de ten, de chenilles, d'œufi de sauierellee.
M qoi damit bien engager lea cultivateurs 1 les ménager
«t a Bn délbndre bt destmcUon par le dénicbage et par la
dusse qa'oo leur bit avec (anl d'acharnement ; on répond
tc«laqa*i l'tge adulte elles mangent différentesgralnei;
mais eues sont loin, par ce léger déglt, de compenser le
bien Immense qu'elles ont bit dans les premiers tempe de
leur eilslMiee. Les alouettes s'élèvent trto-bien en cage,
et elles imitent très-facilement les chants qu'on veut leur
a(q>reiidi«;elleBdeTienuont aisément familières, au point
de nnlr manger dans la main. L'alonette, qui ne peut
perdierà cause du prolongement de son ongle postérienr,
marche avec gr&ce at agilité. En automne, cca oiseaux se
rassemblent en grand nombre, et la plus grande partie
émigré pour des contrées plus chaudes ; les autres se
retirent dans les lieoi abrités pour passer l'hiver. L'a-
louette n'existe pas en Amérique, ot chez nnus le nombre
paraît en diminuer; c'est un malheur que doivent déplo-
rer les agriculteurs, et il est bien temps que l«s gouvei^
nements avisent aux moyens d'empêcher la destruction
des petits oiseaux. Considérées comme gibier,les alouettes
portent le nom de Mauvietteê. Le Coclievis ou At. hap~
l^e lAl. cristala,
Gm.]. à peu près
de même taille et
de même plumage,
a la t£te garnie de
plumes qui peuvent
se relever en huppe;
mune que la précé-
dente, moins sauvage,
elle ne craint pas
l'homme et se lais-
se facilement sppro-
cher,et pourtant elle
clavage; elle s'élève
Fi|. 101. — iiDuHii imrrtt m tHiu-ii moins haut que l'a-
IKtdÉfiud.Hiui.) ip^gtte comniune, et
reste moins de temps
sans se poser : son chaut est doux ot agréable. L'AI, des
boit, CvjtHer^ Luiu (AI. arbortù, AL nttiiorosa, Gm.),
a une pêtile huppe moins marquée; elle est plus petite
et M distingue par on trait blanchitre autour de la lète.
Le mile a une petite touffe pointue derrière chaque
oreille. Elle habite en général le nord de l'Europe, on la
trouve aussi en France; Vieillot fait deux espèces distinc-
tes du Lulu et du Cujtlier. L'A. à hauite-col noir {A/.
alprilri], ftava,eiAl. tibirica, Gia,), front, Joue et gorge
tines, tache noire en travers de la poitrine ; elle habite
nord de* deux continent;. — I* groupe ; Bec si gros
^'do poorrait, sous ce rapport, les rapprocher des Moi-
0 ALP
neani ; la Calandit 'Al. enlandra, Gm.), la plus Ersnd»
espèce d'Europe; brune dessus, blancti&ire dessous, tacba
noiritre sur la poitrine du mile; dans le midi de I'Eu<
rope. VAL de Tarfarie [AL tnriorica et mutabilii et Ta-
nogra libirico, Gm. ), plumage noir, onde en dessns, grisâ-
tre, bec épais, brun à sa pointe et d'une iroulenr de cornCi
pieds noirs; elle passe I été en Tartarie et s'^are quel-
quefbisen Europe. — 3* groupe :Becallongé, un peacoiD-
primé et arqué: leStr/i (AL africana, Gm.j, les parties
supérieures variées de brun, de roux, de blanc, te oessoui
blanc taché de brun ; le bec noir, longueur, a>,iS ; ha*
hite l'AMque méridionale. L'Ai, bifascialata, Ruppél.
La chasse aux alouettes peal se faire au ftail, et
comme le départ de cet oisean est vif, c'est un excellent
exercice pour le* personnes qui veulent apprendre k lùea
tirer; du reste, elle est dédaignée par les chasseun
qu'elle ne dédommage pas aiseï du temps et de la (itigae
qu'elle occasionne ; Il n'en est pas de même de celle qui
se fait au mojen de nappes (nlets) avec le mt'roir, *ut^
tout lorsqu'on y ]oint les moquelles ou apptlanti; c'est.l-
dire des slouettrâ rivantes attachées par une flcélle ft un
piquet, et que l'on force à voltiger. Lorsque, avec les mi-
roirs et les moquettes on a attiré les alouettes, quelque-
fois en grand noisbre, dans l'cspau compris entre deux
nappes dressées k cet effet, on peut en très-peu de temps
faire une chasse ahondanie. Le temps le plus propice est
du commencement de septembre A la flo de novembre, la
matin au soleil [voyei Misoit, NAfpes, Hoqobttes).
On chssse aussi l'alouette au traîneau, Slel d'une di-
menùon considérable, qui n'a pas moins d'une quiniains
de mètres sur & ou 6 : tendu au moyen de perches. Il mx
traîné doucement sur la terre, dans un endroit où l'on a
vu les alouettes se c:intonner; lorsqu'on en entend ou
que l'on en voit quelques-unes s'élever, on laisse tomber
le filet qui quelquefois prend toute la bande. Cette chasse
se fait ta nuit et peut fitre très-productive.
Los gluaux sont encore un moyen très-destructeur;
lorsqu'on en place un grand nombre d.tns an espace
restreint, et qu'ils tombée delanuil, on rabat les alouet-
tes vers cet espace, on peut en prendre en quantité
[voyei GLVAint). L'appeau dont on se Eert pour faire ve-
nir les alouettes est un moyen accessoire très-uûle et
dont l'emploi produit de bons résultats (voyex Afpud).
ALODBmt DE KEa (Zoologie), Pelidna, Cuv. ; Ci'»-
état, Briss. — Sous-genre ù'Oisnaax du grand geora Hé-
mue (Seolopax), famille des Longiroslret, ordre (tes
Ediaitiert de Cuvler. Ce ne sont, eut Cuvier, que de pe-
tites maubèches k twc un peu plus long que la tète. L'es-
pèce connue, VAloaetie de mer on pei'le Maiibéc/:^
{Tringa cinclui et Alpina, Gm.;, de la grosseur de notre
alouette commune, d oà lu! vient son nom, blanche des-
sous et ta poitrine tachée de gris en hiver, et on été fauve
tacheté de noir, ne quitte point tes rivages de la mer. Ce
sont des oiseaux de passage dans plusieura contrées de
l'Europe; asseï communs pendant l'hiver en France et
an Angleterre, où ils se réunissent souvent en troupes
irta-scrrées ; ils font leur pèche de vera marins le long
dM rivages en courant; ils ne font point de nid et pon-
dent sur le sable trois ou quatre œuls très-gros, relative-
ment au volume de l'oiseau.
ALPAGA (Zoologie). — Voyei Lama.
ALPËE {Zoologie}, Alpaui, BoneL — Genre â'Tnsfrtrr
Coléoptères, Cum'.fjiies, Grandiiialpet, voisin des ^é-
bries et des Cainsomes.
ALPHEE(Zoologie),.i/pA«u(,Fabr. — Genre de Crw-
lacés Décapodes maeroures , section des Saiieoqaei ;
caractérisé par des antennes mitoyennes insérées au-de»-
sus des latérales; lea t pieds antérieurs terminés par
une pince didactyle. On n'en connaît qu'un petit nombre
d'espèces, toutes exotiques.
ALPHONSI\ (Chirurgie). — Instrument de diinirgie,
espèce de tire-balle, ain^ nommé du prénom de son in-
venteur, Alphonse Ferri, chirurgien du pape Paul III.
Cet instrument se compose de trois branches élastiques
renfermées dans une gaine qui leur permet de s'écarter
et de se rapprocher par leur extrémité libre comme an
port&^rayon dans sa virole. Complètement oublié aujour-
d'hui, il est avantageusement remplacé par le tire-balle
et lea pinces k gaines (voyei Tiag-aâtLs). F — n.
ALPHOS (Médecine), du grec alphos, blanc — Les
Grecs paraissent avoir désigné sous ce nom une espèce
derfirfif ou de /^)i'? d écailles blanches; mais WUtau
a mieux précisé la signification de ce mot en l'appliqnaiii
i une variété de lèpre qu'il appelle lèpre alphoide (voyei
ALPINIE (Botanique), Alpinia, Lin. (en mémoire do
— Genre de plinlei de Ii (k-
, Lin.1,
.... u Globba jxndiét. Elle s'élève i I -,50 en ri
a et donne, en élé, des fleura en grappes peiidantes-,
corolle i tegmenti eitérieun blaaci ou roses au som-
DKt, et i limbe inUrieur coloré en Jaune orangé arec
des Ifniei ronges. GelU Jolie planta rient du BengKlB,
d'oA elle ft M rapportée en 17B! par Buks, céltbre voya-
geaz amjaia. Sene cliaud& G — a.
ALPtffTE (Botwiiqne]. — Nom mlgaln d'un genre de
Graminées, tribu des Pnalaridéet, qui a pour nom acien-
linquePWarû,Lin. — L'J.fielCanarl«(PAa/a^lIca^a■
n>)»l>, IJn.}, pluite annuelle «□Jaud'bui naturslîaée en
Earope, présente dee fenilles d'un beau vert, et du centre
deaqaellea l'élance an Ergcieui épi orale ou Cf lindrique,
panaché de rert et de blanc Elle donne un eicelleni four-
rage poor tea besliaoi et les cbeiaui. Sei gr^cs, qui
sont cnnenibles, servent surtout i nourrir Im petita ai-
Mani. L'A, roieav [Ph. arvndinacea. Lin.) se plall dans
fea eodnita bamides, et même au milieu des étanga.
C*eit auaiiiin très-bon faurrsgeqol peut venir paiement
dans loa terres stchea et plerreuaes. Ses rariélis a léuiUes
oicnles élaÛn ou reieerrées en forme d'épi dont les épil-
leû sont imiflores; glome à deux Iblioles carénées, balle
t deoi paillettes dont la plus grande, placée inférieure-
ment, embrasse la sopérieure. Le fruit est un carlopse
oUong eomnioié. G — s.
AUQQE (Zool-we). — Tojei PmcouiN.
ALQUIFDUX iHviéraiogre). — Galène (plomb snlTuré)
bmte lédoite en pondre^ Cette subsUuice sert 1 faire le
Ternis des poteries groadferes : dans l'opération, elle se
tramfiiniie en iitharse, qui Ibod et forme autour du vase
OD endah «itrem JauiM, coloré aussi en vert ou en
bran par des oiydn de cuivre ou de manganèse. L'ai-
qoîToai teti encore k faite certalu papier* mét«llirbrea,
qoe Ton emi^oie pour couvrir des boites, des cot^^ts
comatuos (rojei GALknt]. Les temmea en Orient «'en
KrTcnl poor sC teindre les cila et les sourdls.
ALâlHE (Bottuique), Àttintt Lin., dn grec altoi, baie
ucré ■ nlne a dit -. L'alsine croit pria des bds sacrés [lucit)
et eue «n parte le nom. — Genre de plantes de la Ikmille
da Caryc^u//'e*,tTibD des Âliiniti. 11 est aujourdliai
reparti eotreles genres fia J/im(>,Sa;ifi«, Sfef/ai'rret 5a-
UtM.L'eapècelaplosimportanleest rHmiwmrrfi'a.Lln.,
diàgnée sous le nom de SUIIaria média de Smith, dsns
les unvimges île botaniqae modernes. C'est la Morytiinr
fda nMrfM gallina, morsure des poules, la volaille étant
ti4»aTMe de cette plante) ou jVouron b/am:. Mouron rlti
pcfib oiiMSUz, qa*it ne faut pas confondre svec le Jfouron
^ngMU, fsnnÙe des Frimular^. Suivant les obsenra-
lioas 4s Llmié Ûtes en Suède, ses fleura sont ouvertes
depab neof beorea Jusqu'à midi et se referment quand
3 pleuL Le mouroa des oiseaux croît abondamment par-
louL C'est noe des plantei qui se développent indiflé-
Konaait soos les climats les plus opposés. BUe passe
pour «voir des propriétés rabatchissanUs. Dans certains
psji, dis troiiTe sa place psnid Isa berbes potagfcres;
en la mange colM i pea |Ms comme les épinards. Ses
caractères eoat i tigea orties, rameuses, dilluaes, présen-
laot DM ligne loopiodinale de poils Bns, qui dlatingne
aisémsm U plante des espèces qnl loi reastmblent par le
fart ; taillée teodies oroosées, fleurs solitaires, blan-
Âok pertAaa sur de t(»ies pédoncules. G — s.
ALSOfËBS (BotHiiqnq. — Tribu delà famiUedesCo-
rjaJnfJUet, que H. A. firongoian met *u rang des fa-
millca dans as daase des Cory^y/ZinAj. Le genre ^ 'nne
loi a doué soa nom. EUo a pour caractères : cslice 11
^-i sépales libt«s on i p«dne soudés par leur base i-b oo
M élamiass bTP0g7i>e*- Pvoii ses genr« principani, on
rwkarqos : les CAvûtfi, les SalHiMt, les Slellaint,
kl So^ùK*. les Spargouie*.
ALSeOtnÉBS {Botanique). — Voffs ViOLàdas.
AISinfEMÈRE (Botanique), Aiitntmerie, Lin., d^
dlie pu Linné au aùm^iste suédois AlstraCnar. — Genre
^ la ihmllls dea imaryllidéa, renfermant des plantes
— 9fr|mT. toates remarqnables par la beauté de lenis
Isaf*: r*dne flbrcoae fascicules, tige pleine, dressée;
S étaBinas, aqâale preaqns globnlease s'ouvrent en val-
nsi Parmi ta «spècas, i peu près au nombre d'one di-
a>ae,4Be l'on cultive dans les jardina, on dislingue VA.
fnft i4, tartophytlto, Jacq.}, qui donne dsiM 1«
l ALT
senes chBudes,_ en février et en mars, des fleure rongea
et blancbes qui répandent une Odeur trèS'prononcée de
^rofle. Les autres espècee sont presque rustiques. VA,
jolit {A. pulchra, Sims.) est aussi une belle plante i
fleurs blancbcs qui s'épanouissent de Juin t septembre.
Presque toutes «ont originaire» du Chili ou du Pérou.
ALTÉRANTS '[H£dicahents), Altésanti (Médication)
[Uédeclne), du iatin allerare, changer, — Médicaments
oui changent par des actes ptiyslologiques insensibles
I état des solides et des liquidée; ce sont en lénéral des
toniques, dee eidtants, des reUcbaots, elc. Voici com-
ment H. le professeur Trousseau explique l'action dea
médicaments altérants : ■ Ds dénaturent le sang et les
bumeun diverses, ils les rendent moins propres i la
nutrition iDteratitielle, et i fournir des élémuits sui
pblegmaslcs aiguEs ou chroniques; peut-être agissent-lla
en rendant Impossible la génération des produits acci-
denlels épi génétiques. * Les alcalins occupent ans
grande place parmi ces médicaments; les mercuriaui,
les préparations d'iode, l'huile de foie de morue, l'araa-
nie, etc., sont des altérants. Uais k la léte de ces agent*,
il fsut, sans contredit, placer la saignée, qui ■ a poar
résultat, non^seuiement de spolier le système vaiculaiiv,
et par conséquent tous les liûus auxquels 11 porte U rie,
mais encore do changer la composition intime du sang, s
[TiODSSEAD, Trailide thérapeviiqut.) F — h.
ALTËRATION (Médecine), t u latin alltralio, change-
ment. — On entend par li un chon^ment, le plus souvent
en mal, dans la nature, la manière d'être, le Jeu dea
fonctions, les propriétés d'un ensemble d'organes, d')in
organe, d un tissu, d'un liquide, etc. On dit : altiralion
du seta de la vue, alliraiion des traits, alléralion du
sang, etc. 0 se dit aussi de^ changements qui peuvent
survenir dans des substances simples ou composées ; ainsi
altération des médicaments, dea alimenti dans l'esto-
mac, comme condition de leur digestion, etc.
aLTEHNAT (Agriculture]. — On appelle ainsi U suc-
cession des TéEétaux sur un sol cultivé ; sj l'on foulait
continuer toDsIes ans la cullnre d'une même plante dans
le mime cbamp, les récoltes dimin aéraient d'sn:^ ru
année) aussi le cultivateur eet-U obligé de changer sj
culture, à'atterner sea produite i par eiample, après du
blé, des planws sarclées, tellesquepommesoB terre, etc.,
puis de l'orge, de l'avoine, du mab, etc., pour racom-
mencer de même. C'est ce qui coiutitue la pratique d«s
A»aolr7«tnft [voyez ce mot).
ALTERNES (FioiLLas]. — Voyei Pbdilles.
ALTHËE (Botanique), Allhaa de Cavanilles, du grec
altM, Je guéris. — Genre de plantes de la famille dea
Kalvacéti, iHku ieaMalvétt, connn sou» le nom vulgaire
de Guimnuve (voyes ce mot). G — s.
ALTI8E iZoologie] , Atlita, Haïtien, Fabr., du grée o/-
likot, sauteur, parce que ces luectea ont la faculté de
sauter. — Genre
de CoUop tiret
tétramèTes, qui
appartient au-
jourd'hui lia IH-
budeaHrt(ii'drfej
de 11 grande fa-
mille des Phyln
phagei . Ce sont
ds petlls insectes,
en générai tis-
ses et brillants,
qu'on tronve sur
les plantes dont
lia se nounis-
seut-lls des dé-
gita considéra- -iiTIXîr'i*K
les potagbivs, et 3
font-llala déses- .,, ^, , , j .^
poir des culli- "<1 l.*i^uVdï,"bî;.7ïS^(.-irT'.', Vï?;
vateura et des ^ l'im» d» bnu, ptu\t « lab » Iui|ud.
horticullenr^qui
n'ont aucun moyen de s'en préserver. Ils s'attaquent sur-
tout va. planwa crucifères, aux betteraves, il la vigne, et
comoie ila se mnltiplleni beaucoup, et qu'ilssont nuisibles
k l'eut parfait aussi bien qu'à l'eut de larves, on conçoit
l'étendus dea ravagea qu'il* peuvent causer. Ce «ont
d'ailleurs des Insectes en cénéral parés de brillantat
couleurs métalliques, qui volent très-bien, et qui ont la
iinguUèra jwulié d'eiAcater des bonds ot des ssnis pr»-
¥
Urieax. Il eu eilite an grinà nombre d'wpècei, dont
quelques une* wnt «ppeléw Putxide terre, Tiqueti, par
Im uHculieura. En géuârsl, te* Unes TÎTeat dani de
pctiiM ealerles Qu'elles leeTeitMnt duu l'âpilueur de»
(énlllei et oA b11«b h
tiennent à courert. Pu-
mi c<B «pfeeee, U c»d-
Tient de cilerqnclqae»-
oneidMplai naltlbleik
tSiai ! l'A. du bail, qui
«enit mieni nommée i4.
det navets, k eauie dea
ravMtei qu'elle cente i
pltale pougËre,
1 une des plus pe-
tites espèces longue de
(r,0D3, elle eu d'an noir vif, i redets bleu lerdïtre; 1'^.
dti cAoHZ, plus petile ; VA. noire et euivretae, trfes-com-
niiiiie du» iee fudlni; VA. de la rave; VA. potagère,
dite aoasi Pucerotte.
l^a caracttoea du gmn Alliie sont, sniTsot Latreille i
aateoiKa ausd longues que la moitié du corps. Insérées
entra lea jeai, prèa de la bouche, et trto-rapprocliées i
teorbaseicuineaniatârieurea grosse», propres i sauter i
corps tantôt OToMe oa ovalelre, tantût hémisphérique,
toujoura lisse et sans potls ni duret Vorei, pour la dé-
tails, l'article ALTisa ds H. Guérin-HenneTllle, dana
VBnnclnpidit de fagrieuiture de H. Holli.
ALDCITB (Zoologie agricole), Alucila, Latr. — Petit
papillon aaseï semblable ani teignes de nMappaitemeata
et dont laciieaille déTore tes blw, lea orges et les seigles,
n a'est tellement multiplié dans certaines parties de la
France, qa'il constitue on des Oéani les pins rêdoDiaUes
ponr ragricailoie. On le connaît dtns ce* contrées sona lea
Doms de Papillon, Teigne, Pou volant, Alaeite, at nten
Ludle, par complion. D a été sotnrent conroodu arec on
autre ennemi des céréales, la Teigne dei bUt, dont l'aspect
et les mmiits sont différents. Ëtndiéa et décrite en 1760
par Ouhamel-Dumoncsaa et Tillet, dans l'AngoumoIa, oA
elle dévorait le* grains, l'aluclte n'a été classée par les
nataraliste* qu'en 1189 dans VEnrytUopédii méthodique.
C'est alors qu'elle reçut le nom afAiueile dei ciréalu,
Înl ne lui resta pas d'tiileur* dan* la adence. Dans le
ègm animal de G- CuTier, ce même insecte est rangé
par Latirille dao* le senre Œcophore, «ms le nom d'OEco-
pAora granelia; «nan. Il eat placé sajoardliul dans la
genre Bulale d« Treisclilie, et l'alndte a pour dénomi-
nation sdeDtlflqve i Bvtait dtt eér^tet {Butalie cerea-
Ulla, Daponchel).
Conformation et nmur* de FAtwelte (to oMalei. —
L'alncite eat un /iw«c(« Upidoptirt lÊoelvme, de la triba
dea Timide». 11 a 0>,006 à 0-,007 de long, et, dan» le
rspoa. Il porte tea aiha replUea le long da eoraa, de façon
à former an doa da Tanlmal on Mt Brroadl, preaqaa
plat. La tête «et déomie de poil» m poamw d'anteoiMa
BUrermesi M j fdt «n deaaooa one petite mape Irien
apptieate. Entre le* denanteniMeaedistlnsiMateoaune
deai petite* coraea reieréea en bant, et (kcilement reooD-
uaissablea. La eonlenr générale de I animal est d'an gris
couleur de café an lait. Lea deni paires d'ailes sont gar-
nies A lenr bord postérieur et i leur extrémité d^e
Frange touffue. Tous ces caractères distinguent l'aluclte
de la Teigne des btit (royei Taconi), La chenille de l'a-
ioeite est on petit Ter blanc, long de U>,uD6 à 0>,007
an dehors n'annonce ta prfMoea. Au boot de t^»,
inei enTÏran, la Ririne eat k pen pita compléii<-
meotdétmlte; la eheoille perce danslaeoqoe dn ^raia
on tron par leqael elle sortu* sona la forme de [n{nlloi^
pob elle «e tranalbnne en chrTsalide dans le grain même,
et enfin, sli on sept Joun apns, le papillon sort de cette
chrysalide et preod sa Tolte. La Tie dee papiilone d'alo-
cite ne dore pas iiabitaellemenl vingt Jonrs; H» In
pramlen rnooMUla, le» ceolk soat pondus et attachés par
CoeladsdiioaqalnieaDiépladaedréalea encore de-
t dans les ebampa, rasserabléa en moTettet eu «
meolea, m mtaie resserrés dans lei (ranges; ce n'est
qa'l délant de ces conditloos qnalea ceoA aoot déposés
iTletgi
Oo
ear 0-,ani de lirget elle éclat d'an petit mai rouge, :
long de î/1 de millimètre, et que le papillon a déposé I
sur tes grains t à peine née, elle cherche un grain bien \
sain, y péiiètn' pir un tmuA peine visible, pratiqué dang
la rainure du grsin, cl dévore Intérieurement la Tarlne
•n lalaeani louie la coque Usa IniBcu, de vanitee que
pense que cette eapice donna par anode deui gdoéralioni :
t'one profirat des oeub pondo* en automne et M produit
ses papillons que l'été ûivanti l'aotn ptorleot de* «ah
pondus en éie par la premitre, et donne ses papillons e»
automne, d'août en novembre. Lea mmara noctavnes de
rinsecla empêchent la plnpsft dea agrlenlteaie de voir
le* papaioaa d'aluclte envahir lea champa de cMstes et
j déposer leurs miift. Hais en tiûsant le» obeerrstiom la
nuit avec dea lanternes, on a m des nndaa da papilloni
éclos dans les grains provenant de la rdcotta pt«eédente,
sortir des granges et dea grenieti ponr *e répandre
dans loa chûnpa encore couverts de lenr récolte aur [ded
et J dépoeer leurs tenb aur le* épis.
navaget dt ralueil». — La chenille de Talndta atta-
que snrtoat le blé d'une manière désastrenie ponr cer-
Ivnes contrées. Le bM alndté diminue de poidsk mesure
qoe aa Ihrins est dévorée, et U perd rapidement de 40 1
50 pour i 00 de sa valeur. Il dinine nne farine Impare,
grise et terrema, tnreclée d'an go4lt de vermine Intolé-
rable. Les animaux dooiestiquea i«ftiaeat aheolimeat de
loocber au grains da ttié attaqués par l'aladte. Pour
le caliivateur, la préscMe de 1 alucite dana aa récolta
an» annoncée par la vue dea papillons qu'il s'étwUera t
bien reconnaît», par l'existence des grains plqnda qalli
laissent apite lenr sortieienfln.sl l'on prend une oettaine
quantité de grains et qu'on lea Jette dans tm seao d'eau,
tous Iront au fond si te blé est sain t si, an contraire, il
J a ilea grslna aladléa, ila somagerunt tous, et 1 en
pourra en néoM tempa constater le mai et évaluer à tant
ponr lOOaonimpertance. Lea cultivatearB accordent une
grande confiance k l'échaaShnent dea taa et croient que
ce tif/M aonoDce k coup akr la préteoea de rftladlo; il
J a Ik une erreor, on blé pent s'écbanlkr sans contenir
Buctu intecte, at rédpraquement or tdi mangé peat m
fa* s'édiauffari maia ce qa'il j t. à» mL «*eat que
écitaoS'ement da bM actira et provoque rddoaioa de
tonales germe* d'aludie que renjénnatantletp^ls*.
CeOéan désole sartont, datais 1100, ISOS et 18:o, la
Gaacegne, le Tooleosaia, l'Augonmola, b S^tof^e, le
Poitou, la ToaraiiM, le Benry, le Nlvenûi* et la Limagne.
Danachaenne de* année* i SIS et 1 850, le départMnmt da
Cher, par eienple> a,Be)onréTaliiationdell. L. Doyère,
perdn par lea ravage* de l'aludie te ctni|nièntp de s» t6-
coite, environ »0,000 hecioljtiw da ftooMat,
Moyen* de cornbaftrt le /Uau. — Deptda ptka d'an
Biède,on aprapeaé et expérimenté ldeadeiini7«BBpoar
détruira l'aladte. Onhamel et Tillet, envind* Mr la rai
en lltiO pour ebetcher an remède an flMn oana l'A»-
goaoïoi*, oDtsartoui étudié et reeoimDBDdé le cbanfTaga
des grains. Depuis l'introduction dea machines k tsttr«,
00 a pu constater que le choc mécanique Imprimé au
grains avec une vitesse de 600 k 800 mètre* par Bok-
nuie tuait les cbenillsa dans les gralna. H. te docteur
Uerpln, de Ueu, a construit sur cette indleattoa nn t»
rare bnte-inieelei, et H. L. Doyère on upanil qoi tient
'~ fols de* tarares et de* machinée k battn, et<p)*U •
moyen d'assainissement dee bl^ aladtéa. H. U Oeyèr*
a beaucoup étudié l'emploi de la chaleur pour détruire
l'aluclte ; ce procédé, qui daie de pins de cent ans, avait
été si mal employé qu'il était complétementtombéeadif^
viur. H. DayèreluiadonnéuneprdcistenadentlAqae qui
semble lui enlever la maji^ureporitedesea Inconvénients t
les jJréTentians dont 11 cet l'objet parùaent devoir rtAân-
moins entraver l'sdopiloQ de ce mojren d'ataalnleMsnenC.
Quanti le conurvBtion du Ué dana le* ailes, ea MO «».
sainissement par l'emploi dea vapears sneMMdqaes, «■
sont dea questions générales qai aaroot trsitéaa aax a
tlclBS Ga*i!is. Silo.
Les pnnctpaui ouvrages i ce
dte et ses ravages, se "'
ALU
83
ALU
9ir à rhistoire des hueetesj t. If, p. 486. — Dohamel-
Damoneeaa et Tillet, Histoire d'un insecte qui dévore
Us biis dams CAngoumois^ 1762. — Dapondiel, Supplé»
tmeni à ^Histoire naturelle des papillons de France, U lY^
p. 444, pL 85, fig. 3. — Bulletin de la Société d'agri»
culture dm Cher^ dÎTers mémoiresl—L. Doyère, Annales
de r Institut agronomique, 1853, Recherches sur tAludte
des céréales, — P. Joigneaux, le Livre de la ferme et des
maisons de campagne, 1861.
ALUDELS. — Vases-de terre cuite en (brme de poire
allongée, ourerts aux deux extrémités, ae réunissant
boQt à txKit poor former des tuyaux continus employés,
dans les mioet d'Almadep en Espagne, à l'extraction du
mercure (Toyes ce mot).
ALUMÉLLE, mimitivement alamelle^ du latin lamella^
petite lame. — En tabletterie, lame de couteau aiguisée
d'un seul côté comme le ciseau des menuisiers et servant
4 gratter le buis, l'iToire, la corne, l'écaillé... En marine,
plaques ds fer minces garnissant l'intérieur des mortaises
du cabestan pour les préserver de l'usure par le frotte-
ment des leviers ou barres,
ALUMINATE. — Combinaison de l'alumine avec une
bsae. On rencontre dans la nature plusieurs aluminates :
le spinelle^ aluminate de magnésie ; la gahnite, alumi-
nate de xlne; la cumophane^ aluminate de gludne, etc.
ALOMUŒ (Ghmiie), du latin alumen^ alun, oxyde
d'aluminiunt, verre aaiun f Ai*0*).
L'alnmine est une combinaiaon d^alwninium avec
Toxygèoe s 2 proportiona on (37) de métal pour 8 (34)
d'oxygène. On la trouve dans la nature à l'état de pureté
{cormdcn hyalin) ou colorée par des traces de divers
oxydea métalliques {rubis oriental^ saphir). On l'y ren-
contre aussi à l'état d'hydratation {gibsite, diaspore hv-
drargyrite), EUe est un oes élémâats de tous les sols
propres à la cultors, forme la base des argiles et constitue
le principe acdf des aluns employés dans la teinture.
L'aJomino des laboratoires est une poudre blaodie,
légère, happant à la langue, un peu rude an toucher,
résistant an plus violent len de forge, mais fondant an
chalnmean à gaz oxygène et hydrogène. C'est par ce
moyen que M. Gandin est parvenu à faire des mois ar-
tifideis ne dilEérant des mbia naturels que par leur
epadté et qui deviendraient probablement tout aussi
transparents ai on pouvait les refroidir lentement. L'a-
huttine est insoluble dans l'eau, et sans saveur, mais
soluble dans les acides tant qu'elle n'a pas été trop
fortonent calcinée. On la prépare soit en calcinant l'a-
luB ammoniacal, soit en précipitant l'alun de potasse
parle carbonate de sonde. Dans le premier cas, l'acide
snlforiqoe et l'ammoniaque sont diassés par la chaleur j
dans le second, la soude prend la place oe l'alumine ; il
SB dégage de l'acide carbonique, se forme du sulfate de
soude qui reste en dissolution, et l'alumine se dépose
ious fonne de gelée transparente soluble dans la potasse
et la soude caustiques. Dans cet état, l'alumine a une
grude affinité pour les matières colorantes avec lesquel-
Mi efle a'nnit pour former des composés insolubles appe-
lés laques. Le précipité formé par le carbonate de soude
ml recueilli, lavé, séché et trèa-modérément calciné Jus-
^*à ce qu'il ne garde plus que 10 p. 100 d'eau. Au delà,
Fslumlne perdrait la propriété de se combiner avec les
«ddes, tout en conservant celle de s'unir aux bases puis-
santes soQs l'influence d'une température phis on moins
âsvée. La teinture consooune annuellement dea Quanti-
tés considérables d'alumine, soit à l'état de sels umplos
<f ahmiioe {sulfate, acétate d'alumine)^ soit à l'état de
jcb doabiea {aluns) (voyes TBmToaB, Acétatb d'aldminb,
SsLTATi n'aunniiB, Alun). Ce fut Margraff qui en §754
reeoonot la nature particulière de l'alumine; mais le
métal (aJuminiom) qui entre dans sa composition ne Ait
iioié par M. Wœhler qu'en 1837.
ALnitiiB (Sbls o'). — ^Leurs dissolutions dans l'eau sont
reoonnaissables à leur goût styptique et astringent, à
leur action constamment acide, et au dépôt de cristaux
^alon, auquel elles donnent lieu lorsqu'on y verse une
&Mlotion de sulfate de potasse. Par les alcalis fixes
«Us fournissent on précipité soluble dans un excès d'aï-
cafi et qui prend une magnifique couleur bleue par sa
oldnation avec l'oxyde de cobalt.
ALrains (AcÉTATB d'). — Voyez Acétatcs.
AumNff iSiLicATBS D*). — Extrêmement abondants
éaoi la nature. Ils y Jouent un rôle très-important. Ils s'y
reacootrent quelquefois cristallisés ; mais c'est princi-
pslement à Tétat d'hydrates qu'ils présentent de Tinté-
fti pour nous. Les hydrosilicates d'alumine forment en
«ftt la base dea argiles ordinaires, et du kaolin ou
terre à porcelaine. Cette dernière matière, qui résulte
en général de l'altération spontanée et sur place d'une
roche feldspathique,estda silicate d'alumine à peu prte
pur (AlK>s,SiOM-3HO).
Les argiles ordinaires s'éloignent également peu de
cette composition, mais elles sont souvent mélangéea
en proportiona Tariables de sable quartseux, d'oxyde
de rer, de carbonate de chanx, qui altèrent considéra-
blement leurs propriétés physiques et diimiques (voyez
AaoïLBS, Kaolin, Mabiibs, Oous, Tnaa a foulon, TaaaB
01 SiBNNB).
Alominb (Sdlpatb 0*) (8S0',A1H)',18H0). — Combi-
naison de 8 proportions d adde sulAirique, de 1 propor-
tion d'alumine et de 1 8 proportions d'eau, ou en poida
de 15 p. 100 d'alumine, 36 p. 100 d'adde sulAirique
anhydre et 49 p. 100 d'eau. Tout nouvellement introduit
dans l'industrie, ce sel tend à se substituer aux aluns et le
ferait d'une manière complète si l'on pouvait le purifier
à bas prix. L'alumine est en effet la seule partie utile
des aluns dans la teinture. Tout ce qui est associé avec
elle est donc consommé en pure perte s'il n'est pas né-
cessaire à sa préparation ou à son emploi.
Le sulfote d'alumine se prépare en traitant par l'acide
sulfurique les argilea les plus pauvres en fer et en car-
bonate de chaux qu'on puisse trouver. Dans les environs
de Paris on ae sot à cet effet de l'argile de Vanves. L'ar-
gile est d'abord lavée par décantation pour en séparer
les sables et graviers, puis elle est modérément calcinée
dans des fours à réverbère pour augmenter sa porosité et
pour suroxyder le fer qu'elle contient et le rendra moins
attaquable par les acides. Elle eat ensuite broyée, versée
avec 46 p. 100 d'adde sulfurique à 53* dans des cuves
ou bacs aoublés de plomb. La dissolution de l'alumine se
foit peu à peu et se termine par l'intervention de la cha-
leur dans de grandes chaudièreaen pfomb peu profondes
appelées bastringues. L'attaque dure de 8 à 10 heures
et fournit lOO UL de sulfate d'alumine pour 43 kU. de
glaise emptoyée. La bouillie que l'on obtient dans les
bastringues est lavée méthodiquement dans une série
de curiers en plomb; les eaux de lavage sont évaporées
Jusqu'à ce que par refroidissement elles ae prennent en
masse; la liqueur eat alors coulée snr une aire en plomb,
concanée après son refrt>idissenient et immédiatement
mise en tonneaux, le sulfate d'alumine étsini déliquescent
et ne cristallisant qu'avec une grande difficulté.
Le sulfate d'aluoôine ainsi obtenu contient du fer qui
le rend impropre à la teinture en couleur clairo ; pour le
purifier, on concentre sa solution moins qu'il n est dit
plus haut et on la traite par une dissolution de prus-
siate de potasse qui précipite tout le fer à l'état de bleu
de Prusse; maia cette dornièro opération élève le prix du
produit d'une manière notable.
Le prix du sulfate d'alumine est environ de 33 fr. les
100 lui., bien qu*il ne renferme que o,l& d'alumine, ce
qui porte cette base au prix de '214 fr. les lOO kil. A
rexposition de 1856 l'alumine extraite du kaolin par
l'acide chlorhydrique était cotée 33 fr. les 100 kiL
Sulfate double d'alumine et de potasse. — Voyez Aloil
BL D.
Alcminb (Minéralogie), du latin ajumen^ alun« — On
trouve dana la nature l*alumine à l'état libre, et elle
constitue le corindon (voyes ce mot). L'alumine hydratée
et mélangée à la silice forme les diverses variétéa d'Ar-
gile (voyez ce mot). On rencontre aussi parmi les sub-
stances minérales un certain nombre de combinaisons
nommées Aluminates^ où l'alumine Joue le rôle d'adde
vi»-à-vis de certaines bases. Enfin, l'alumine entre
comme base dans la composition d'un grand nombre de
minéraux, tels que l'alun, Talunite, la webstérite, les
feldspaths, les micas, les grenats, les tourmalines, l'éme*
raude, la topaze, etc.
ALUMINITE (Minéralogie). — Nom employé pour dé-
signer plusieurs minéraux alumineux (alunite, collyrite,
webstérite), que l'on sépare aujourd'hui pour les rap-
porter aux genres indiqués ci-contre.
ALUMINIUM (Chimie). — Métal découvert en 1827
par M. Wœhler, qui l'isola sou» forme de poudre grise,
et obtenu pour la première fois en masse compacte par
M. Devilleen Ik64.
L'aluminium est blanc comme l'argent, mais d'un
blanc moins éclatant et légèrement bkiiàtre. 11 pré-
sente une résistance remarquable à l'oxydation, et peut
sans subir d'altération être fondu dans du nitre et
porté jusqu'au rouge, température à laquelle le nitre se
décompose. Il résiste également bien à l'action du soa-
I fre ou des suirures, tandis que l'argent et même l'or se-
ALU
84
ALu
nient attaqués dans ces conditions. Il est beaucoup plus
aensfUe à l'action de Tacide chlorhydrique et des chlo-
rurei, et sous ce rapport il se rapproche de Tétain ; mais
son innocuité complète le rend bien supérieur à Tétain
pour les usagea domestiques.
L'aluminium est très-malléable , trèa-dnctile , et pos-
sède aoe grande ténacité, malgré sa légèreté, qui est à
peu près cale du Terre ou enfiron 4 fois plus grande que
celle de Targent ; sa densité est 2,6, sa sonorité est re-
marquable. Il forme arec les métaux, et pardculièrement
le cuivre, des alliages qui par leur couleur présentent
Tanalogie la plus complète arec For.
Ce métal est encore d*un prix trop éleré pour qu'il
pénètre dans les usages domestiques; mais déjà la bijou-
torie en a tiré un excellent parti. Les b^oux qu'on
en a obtenus sont d'un aspect agréable ; ils se conser-
Tent bien, et quand ils se ternissent, il suffit de les laver
aTec de l'eau légèrement alcaline (eau de soude très-
étoodue) pour leur rendre tout leur éclat
L'aluminium s'extrait des kaolins et des aigiles qui
sont répandues à provision dans la nature et en renfer-
ment près do quart de leur poids.
L'alumine est d'abord transformée en chlorure double
d'aluminium et de sodium (voy. Alumin ion [Chiorure d%
€e sel mélangé avec du sodium en fragments est chargé à
la pelle dans un four à réverbère incandescent. Au bout
de quelque temps une réaction s'établit entre ces deux
corps, le sodium se substitue à l'aluminium qui se dé-
pose en plaques, en globules ou en poudre, et que l'on
peut séparer du sel inarin, soit mécaniquement, soit par
l'action de l'eau. Les globules lavés et sécbés rapide-
ment sont introduits dans un creuset de terre chauiié an
rouge; quand ils commencent à fondre, on les écrase
avec une baguette en terre cuite, le tout se réunit en un
seul culot que l'on coule dans une lingotière comme les
plaques obtenues directement La poudre eat perdue ou
à peu près, à moins qu'elle ne soit utilisée dans une opé-
ration suivsnte.
ALtiMiMiuM (CHLdaomB d') (Chimie), A1H3'. — Composé
de chlore et d'aluminium qui a acquis une grande im-
portance depuis la découverte de TaJuminium. C'est un
composé solide, volatil au rouge, blanc quand il est pur,
mais M^nairement coloré en Jaune. Il s'obtient en faisant
un mélange d'alumine pure, de charbon et de goudron
dont on fait une pâte qui est d'abord calcinée au rouge
vif, puis introduite dans une cornue que l'on porte éga-
leiDent au rouge. SI dans cet état on fait arriver dans la
cornue un courant de chlore, sous la double influence
du chlore et du charbon, l'alumine, qui résiste à l'action
du charbon seul, est décomposée* il se forme de l'oxyde
de carbone et du dilorure d aluminium que l'on condense
dans un récipient Mis en contact avec l'eau, ce chlo-
rure est décomposé ainsi que l'eau, il se forme de l'acide
chlorhydrique et l'alumine est régénérée. Il doit donc être
conservé bien à l'abri du contact de l'air humide. On lui
piMre le chlorure double d'aluminium et de sodium. On
peat cependant obtenir un chlorure d*ahuninium hy-
draté hXKX^ + 13H0 en dissolvant l'alumine dans l'acide
chlorhydrique et faisant évaporer dans le vide sec Jus-
qu'à ce oue la cristallisation se ioit opérée; mais par
I action de la chaleur les cristaux se oécompoeent, l'a-
lumine se régénère et l'acide chlorhydrique se dégage^
Alomiihdh bt sodium (Chlorure double d'). — Si au
mélange précédent d'alumine et de charbon on i^oute du
sel marin ou chlorure de sodium, on obtient par l'action
du chlore tu chlorure double, combinaison de chlorure
d'aluminium et de chlorure de sodium. Cette substance
volatile comme la précédente est de plus très-fosible,
eoulant comme de Teau et se figeant à m>id. ce qui rend
sa préparation en grand beaucoup plus facile et la fait
préférer dans la fabrication de ratuminium. M.D.
ALUN (Chimie et Arts chimiques). — Sel blanc, d'une
saveur âpre, un peu acide, rougissant la teinture bleue
de tournesol, soluble dans 18,4 parties d'eau froide et
dans 0,7& d'eau bouillante. Soumis à l'action du feu, il
fond d'abord dans son eau de cristallisation et donne par
le refroidissement une masse vitreuse appelée alun de
roche; chauffé plus fortement, U perd toute son eau, eh
se boursouflant, et se transforme en une matière pulvé-
rulente anhydrb appelée alun calciné. Sa dissolution
chaude, traitée par l'ammoniaque, donne un précipité gé-
latineux d'alunune; sa dissolution froide et concentrée,
traitée de la même manière, donne une pondre blanche
insoluble de sulfate tribasique d'alumine: enfin en fai-
sant bouillir la même dissolution sur de Talumine en ge-
lée, une portion de celles se combine avec l'alun et
forme un alun alumine insoluUe qui se précipite égale»
ment en poudre blanche.
L'alun se trouve dans le commerce sous forme de gros
cristaux octaédriques, plus rarement cubiques. D est
formé par la combinidson de l proportion de sulfate
d'alumine avec 1 proportion de sulfate de potasse ou'
d'ammoniaque et de 24 proportions d'eau, ou en poids :
Sulfate d« potaiM...*
Sulfate d*aluiii
Eau....
lumine...*.
18.34
86,t8
45,48
ALUlf » AMONIAQUB.
Sulfate d'ammoniaque. \l^H
Sulfate d'alumine SS^e v
Ean 48.4^
100,00
3S08,Al«08+S08,AxHH)+2»BO
100,00
3SOS,AI«08+ S08,K0 -f S4U0
L'alun se rencontre tout formé dans la nature, dans
certaines eaux minérales des Indes orientaies, et acci-
dentellement en efflorescences superflddles dans le voi-
sinage des volcans; mais la Quantité en est extrême-
ment faible, et c'est à l'hidustne qu'il faut demander le»
4 à S millions de kil. ()ui s'en consomment annuellemeot
en France pour la teinture. On le prépare au m<^yen de
la pierre d'alun ou alunite, des schistes alumineux ou
des argiles,
1« Préparât ion par Valwùte ou pierre tfalun.-'VBXvL'
nite est un minéral aoses rare que l'on rencontre à la
Tolfa près Civittà-YeccUa et à Piombmo en Italie, à
Bereghsiast et à Mustag en Hongrie, an Mont-Dor,
mais en ûuble quantité, en France. Elle se compote de
2 proportions de sulfate d'alumine, 2 proportiona de sul-
fate de potasse et 5 proportions d'hydrate d'ahunine.
C'est donc un véritable alun alumine qui est insoluble.
Le minerai est calciné avec précaution dana des fours à
plâtre ordinaire, ou mieux dans des fours à réverbère, de
manière que l'alumine perde son eau sans que, cepen-
dant, l'alun subisse de décomposition ; puis il est empilé
en tas de 0-,80 à 0",90 d'épaisseur à l'afar libre et
entretenu continuellement humide au moven d'an pea
d'eau qu'on y fait arriver. L'alumine déshydratée a perdu
son aflinité pour l'ahin, qui, devenu libre^ s'I^drate pea
à peu, se dilate et finit par se transformer en une masse
pâteuse qu'on lessive avec de l'eau chaude. Lea esox de
lavage sont clarifiées par lo repos et par décantation,
puis évaporées et mises aux cristallisoirs. Les cristaux
obtenus sont redissous dans de l'eau pure pour être puri-
fiés par une nouvelle cristailisation. Cet alun appelé
alun de Rome est cristallisé en cubes et le plus recher»
ché des teinturiers à cause de sa puraté.
2« Fabrication de talun au moyen des schistes aiumi'
neux. — C'est le procédé qui fournit la plus srande partie
de l'ahm consommé en Angleterre et en Allemagne, où
existent en abondance les schistes aluminenx arooisiers
mélangés de pyrites ferrugineuses et des matières chai^
bonneuses oo lâtuminenses les plus propres à cette fabri-
cation. Quelques localités de la France en possèdent éga-
lement qui servent au même usage.
Les schistes aases riches en matières charbonneuse»
sont simplement caldnés ou grillés au contact de Tair ;
pendant cette opération, le nnnerai se désaorége, et son
principe argHeux se modifie de manière a are beau-
coup plus facilement attaeuable par les addea; les
pyntes de leur cété se combinent avec l'oxygène de l*air ;
leur ter a'oxvde et leur soufre se transforme en acide
sulftirique. 'foute la portion de cet acide qui ne ae com-
bine pas avec le fer oi^é porte son action sur l'alomine
du schiste et donne ou sulfate d'alumine, n se fom^
donc d'abord du sulfate d'alumine et du sulfate de fer ;
mais par l'action proloneée de l'air celui-ci se siuxuiyde,
se transforme en sulfate de sesquioxyde de fer qui est dé-
composable par l'alumine, de sorte que finalement une
partie de son adde donne une nouvelle quantité de sal*
rate d'alumine. Pour opérer le grilla^ on stratifié lo
schiste avec de la houille menue, du bois de fagots ou dea
branchages de manière à en former des tas très-étendus
en surface, ayant i mètre à 1b,S0 en hauteur; on met le
feu au centre, et on conduit la combustion d'une manière
très-lente en ouvrant çà et là des évents. Plus le schiste
est riche en matière charbonneuse, nxHiis il faut y ajou-
ter de combustible. Les cendres provenant du grillage
sont lessivées, et les lessives sont concentrées iusque vers^
le point où elles commenceraient à laisser aéposer des-
cristaux. Pendant ce temps celles-d se son( dépouillées-
d'une grande partie des madères terreuses qu elles te-
naient en suspension ou en dissolution, mais elles ganlent
encore du sulfate de fer; on y verse do sulfate de potasse
ou d'ammoniaque ou du chlorure de potassium ou dia
chlorhydrate d'ammoniaque ; il te dépose des cristaux d*a»
ALU
85
ALV
Hu que l'on purifie par une seconde crisUUitation. Pré-
paré de cette manière, Talun est en octaèdres transpa-
rents, ttndis qae l*alunite donne des crbtaax opaques et
cabiqaes plus estimés parce qu'ils sont ordinairement
plus purs. Pour transformer l'alon octaédriqae en alun
«ubique, OQ en forme une dissolution saturée à 45», on y
Tone une lkit>le quantité de carbonate de potasie ) il se
pràripite du soua-sulûoe d'alumine qu'une légère igita*
tioii faii disparaître ; eo laissant refroidir la lioueur, 0
«'en dépœe de l'alun cubique aussi pvque ralun de
Rome.
9^ Fabrication de l'alun par le* argiles, ^^^e^i le pro-
cédé le plue gécéralement employé en France^ De l'ar-
gîte aussi puBrre que possible en carbonate de ebaux et
«xyde de fer est modéhbnent calcinée dans un feur à ré-
Terbère, de naanière à rendre l'arsile plus poreuse et à
snioxjder le fer pour le rendre moins attaquable par les
addei. Quand elle est ainsi rendue (Hable, on la pulté-
rise, on la mêle avec 45 p. 100 d'acide sulfurique à &t*
dans un bsssia de pierre siliceuse voftté en briques; et
•o iîttt armer sur la aurfkoe de cette bouilUe la flamme
d'un fiMimeau à réverbère en agitant de tempe en temps
la matière pour la cbaujfcr également en tous ses points;
au beut de qoelgocs Joma on la retire et on la dépose
dans un lieu bien chaud oà on laisse la réaction s'opârer
pendant sept à huit semainct. Ou lave la matière, en éva-
pore lea leasivea et on lea traite comme dans le seeond
procédés
Le réactif le plus sensible pour constater la présence
du fer dans l'alun est le prussiate de potasse qui donne
on précipité de bleu de Prusse ou une coloration Ueue
dans une liqueur qui contient des traces de fer. La noix
de çalle dans les mêmes conditions donnerait de l'encre;
mais ee dernier réactif est moine sensible que le pré-
cédent.
L'usage de l'alun nous vient d'Orient II existait, il v
a planeurs siècles, des febrioues de cette substance a
Roocha (Edessa) en Syrie, et c^est de là qu'est venu l'an-
dcn nom d'oom de roehe. On le febriqua ensuite à
Foya-mwa près de Smyme et dans les environs de
Constinfinople, d'où on l'importa Jusqu'au quinsième
«ède dsns l'Europe occidentale pour les teinturiers en
ronge. Vêts le milieu de ce siècle on commença à le fa-
Iriquer à la Toifa, à Viteràe^ à Volalerra en Italie, puis
la pHMloction s'en étendit successivement en AUemsgne,
€n Angleterre et en France; mais ce n'est que depuis les
récents progrès de la chimie que la fabrication de l'alun
acquit une grande importance. A la fin du siècle der-
Bier Caraudan établit la première fabrique d'alun artifi-
ciel à Javelle près de Paris ; vers la môme époque, Chaptal
«\ fondait une seconde à Montpellier. La production to-
ute de l'alun eo France s'élève à 3 millions de kil. dont
le département de l'Aisne fournit seul environ la moitié.
L'alun de potasse, outre ses applications industrielles,
aong grande importance en chimie, où il forme le type
iTiioe sérk de eompeeés semblables désimée sous le nom
àt série ou ammpe deê aiwu. Dans ces divers composés,
uotét cfest PahHnine, A1*0*, qui est remplacée par un
vstit oxyde ayant même formule, sesquioxyde de fer
F€X>*, sesquioxyde de chrome Cr*0* ; tantôt c'est la po-
uaK KO râi est remplacée par un protoxyde, ammo-
Dîaqee AxHK), protoxyde de ler FeO. Ces alnns de fer,
de dironi& d'ammoniaque, renferment toi:^oun 34 pro-
portions d'eau et cristallisent de la même manière ; ils
■rat dits ieomorp/èes, M. D.
ALoa ( IGnéralogie ) . Almnine sulfatée alcaline de
flaây. — Genre minéralogique comprenant des minéraux
^'auteurs aases peu abondants dans la nature, et consti-
t^ par un sulfate double hydraté d'alumine et d'une
baie akaUne (potasse, soude, ammoniaque ou magnésie),
t^ir composition chimique est toi^ours parfaitement
aitikae, et ils affectent à l'état cristallin des formes
^ai éinvent du système régulier ou cubique. On en dis-
tiagae quatre espèces : !• VA, potassique ou à base de
yotaiBs, le plus répandu dans la nature, bien qu'il n'y
«it jamais qu'en massen très-peu étendues : c'est un
<9rpa blanc qui offre tous les caractères de l'alun de po-
t«K artificiel (voyex Aujh [CAtmie]); sa formule chimique
«: AlX>S3SO* + KO,Sœ-f-24 Ao; — 2«1'J. ammo-
*^«os/o« Ammona/un^ dans les Ilgnites de Tschermig en
BeèiSK t fl est très-rare; — 3* 1*^4. sodique ou Natron-
''^ peu commun également ; — 4« ei In VA. magnésien
^ JLée magnésie^ dont on a rapporté des échantillons
pn^eDast de l'Afrique méridionale.
^1^ (Matière médicale). — Les préparations d'aluo
^ioyéà en médecine sont : lo Valun du commerce.
sulfate d'alumine et de potasse; }• quelquefois, et dana
les mêmes cas, le sulfate d'alumine et d'ammoniaque;
3« enfin Valun calcine, ou sulfate d'alumine et de potasse
desséché. L'alun est un des meilleurs astringents que nous
igrons : on l'emploie à l'extérieur et môme à l'intérieur,
en poudre ou en dissolution, contre les h^orrhsgies des
fesMs nasales, des gencives, du pharynx, contre celles de
l'utérus après l'accouchement, celles qui réstiltent d'une
plaie, d'une opération, lorsqu'il n'jr a pas eu lésion d'un
gros vaisseau ; contre les inflammations de peu d'étendue,
telles que celles des yeux, du larynx, du pharynx, des gen-
cives, de la muqueuse buccale, qu'elles aient le caractère
simplement Inflammatoire, ou qu'elles soient accompa*
Ipéesde fausses membranes pultacées, gangreneuses, etc.
On a encore employé l'alun, soit à l'intérieur, soit à l'ex-
térieur, contre les écoulements muqueux, puriformes,
simples, bénins, contre les diarrhées rebelles, etc. Plu-
sieurs praticiens distingués, et entre autres M. Gendrin,
l'ont vanté contre la colique de plomb. A l'intérieur,
l'alun s'administre à la dose de Of',50 à 1 gramme;
dans la colique de plomb, la dose a été portée à 4 ou
& grammes ; au delà, il agit comme un poison irritant et
peut en déterminer tons les accidents (voyex Poison).
Du reste, on le prescrit en potion, en boisson, en pou-
dre, en pilules, etc. L'alun calciné s'emploie à l'extérieur,
principalement lorsqu'on veut réprimer des végétations
charnues, fongueuses ; et encore, dans ce cas, on peut le
remplacer avec avantage par le nitrate d'argent ou
pierre infernale (voyez AiicE?rri F — h.
Aldn db plomb. — Sulfate a'alumlne naturel de tex-
ture fibreuse (voyei Alcnocèhb}.
ALUNAGB. — Opération qui a pour but d'imprégner
d'alun les étoffes qui doivent être mises en teinture, et
d'y fixer les couleurs en les rendant insolubles dans
l'eau fvojreaTeniToaB.)
ALUNITE, ou PiBBKB d'alun. — Minéral exploité pen-
dant longtemps à la Tolfe, près de Rome, pour obtenir
de l'alun. Cette pierre se rencontre tantôt cristallisée, et
tantôt en masses fibreuses. Cristallisée, Talunite affecte
la foime de rhomboèdres sous l'ansle de 92» 50^ ; sa pesan-
teur spécifique est d'environ 2,7. Sons forme fibreuse,
elle constitue des masses concrétionnées de couleur gri-
sâtre. La composition chimique de ce minéral, qu'il est
souvent dlfllcile de discerner à cause des matières étran-
Sëres auxquelles il est mélangé, conduit à la formule
:0,SOS-h3[Al*0\SOS)+6HO. (Test donc un mélange
d'eau, de sulfate de potasse et de sous-sulfate d'alu-
mine. Pour retirer l'alun de l'alunite, on la grille et on
l'arrose après l'avoir étendue sur une aire : la matière
effieurie n'a besoin que d'être lessivée pour fournir l'a-
lun. On donne ordinairement le nom d a/un de Home à
celui qui a été obtenu par ce procédé : il est recherché à
cause de l'excès d'aluniine qu'il renferme. Les terrains
trachvtiques de la Tolfa, de la Hongrie et du Mont-Dor
sont les gisements ordinaires de l'alunite : on la trouve
aussi, mais beaucoup moins pure, disséminée dans les
argiles.
ALUNOGÈNE (Minéralogie), du mot alun^ et du grec
gennaô^ J'engendre. — Minéral rare, rencontré en petites
masses blanches fibreuses dans quelques solfatares, et par
M. Boussingault dans des schistes argileux de la Colom-
bie. C'est un sulfate d'alumine hydraté que Boudant a
nommé ainsi parce que, s'il se rencontridt abondanmient,
il pourrait servir à préparer l'alun vulgaire ; il suflSrait
de dissoudre l'alunogène et d*y ajouter du sulfate de
potasse (voyex Alon).
ALURNES (Zoologie), Alurnus^ Fab. — Genre de Co-
léoptères tétramères^ famille des Cycliques^ tribu des
Cassidaires, Ces insectes, remarquables par leur forme
et leur couleur, quelquefois d'un rouse de sang, attei-
gnent Jusqu'à Ob,02 ou 0B,03. Ils habitent le Brésil. Ils
sont si voisins des Hispes, qu'Olivier et Latreille les ont
réunis à ce genre (voyex Hispbs). .
ALVÉOLAIRE (Anatomie). ~ Qui a rapport aux al-
véoles des dents : ainsi les arcades alvéolaires sont la
réunion des alvéoles^ qui constituent une espèce d'ar-
cade. — Les artère et veine alvéolaires sont les vais-
seaux qui entretiennent la circulation dans ces parties,
et qui sont des branches des artère et veine maxillaires
internes. — Les nerfs alvéolaires sont des raroAaux du
nerf maxillaire supérieur.
ALVÉOLE (Anatomie), du latin alueus, loge. — Petites
loges ou cellules que les abeilles ou les guêpes se cons-
truisent pour y élever leurs larves (voyex Abeilles, Guft-
PBS). — On a nommé ainsi, par analogie, les petites cavi-
tés dans lesquelles les dents sont enchâssées par leura
AMA
8C
AMA
racîBtfw Les alvéoles sont tapissées par un prolongement
de la gencive, qui se continue dans la cavité de la dent;
elles sont percées à leur fond de trous pour le passage
des vaisseaux et des nerfs dentaires.
ALvéOLcs (Botanique). — On donne ce nom aux petites
cavités du réceptacle où sont togées les semences ae cer-
taines fleurs, dans beaucoup décomposées par exemple i
on dit alors que ces réceptacles sont alvéoles,
s AL VIN ou Alevin (Économie rural^. — On donne ce
nom à tous les petits poissons qui servent à repeupler
les étanes.
ALYSIB (Zoologie). Aiytia^ Lath. — Sous-genre dVn-
êeetes hyménoptères du genre Ichneumon, Une espèce,
VA, tnangeur (4. manducator^ Fab.), se trouve aux en-
fironsde Paris; c'est un insecte noir avec les pieds fauves
et des antennes un peu velues. On le trouve à terre au
milieu des feuilles.
ALYSSE (Botanique), A lyssum^ Un., du grec a privatif,
et iussa^ rage. On prétendait autrefois qu'une espèce
d*alysse guérissait de la rage. — Genre de plantes de
la famille des Crueifères^ type de la tribu des Alyê'
Minées^ à sépales connivents, pétales ouverts à leur
partie supérieure, silicule orbicnlaire ou elliptique;
cotylédons à radicule latérale. Lamarck a établi, aux
dépens de ce genre Unnéen, le genre Vesicaria^ qui
se distingue par sessillcules ^obuleuses. VAlysse saxo-
ti/e [Alysswn saxatiU^ Lin.) est cette plante si bien con-
nue dans les Jardins sous le nom de Corbeille d'or et
quelquefois sous celui de Thlaspi jaune. Elle est basse,
presque ligneuse, et forme une touffe hémisphérique. Au
commencement;du printemps, elle se couvre de fleurs d'un
beau jaune d'or qui lui ont valu son nom et qui décorent
agréablement les parterres. Cette espèce eet originaire
de Candie. On la trouve aussi à Tétat spontané dans les
lieux arides ou pierreux de l'Autriche et de la Grèce.
Plusieurs autres espèces d'Alysses servent aussi à l'orne-
ment des Jardins. VA, de numiagne^A^mentanum^lÀn,)
et VA. calycinale [A, calycinum^ Un.) croissent aux envi-
rons de Paris. L'une a les calices caducs, tandis que
dans l'autre ils sont persistants. G — s.
ALYTE (Zoologie), Alytes ohttetricani, Wagl, du grec
m privatif, et luté qui délivre. — Reptile batracien
ûmcure, dont Wagler a formé un genre séparé des Cro"
pauds; Il en diflère par la conformation de sa langue,
et surtout par l'existence de dents à la mâchoire supé-
rieure et au palais, dents dont ces derniers sont tout à
fait dépourvus, c*est le Crapaud accoucheur de Curier
(voyez, pour les détails, le mot Ckapadd).
AMADOU, AMADODViBa (Botanique, Médecine), qu'on
a fait dériver du latin ad manum dulce^ doux à la
main. — C'est une substance molle, spongieuse, qu'on
prépare avec la partie interne d'un champignon de la
tribu des Byménomycètes^ genre Bolet, et connu sous le
nom d^Amadouvier (0. ungulatus). On le trouve com-
munément sur les arbres dés pandes forêts, le chêne,
le hêtre, le frêne, etc. H acquiert quelquefois une gros-
seur cenaidérable. On le distingue à son écorce noire,
à son aspect intérieur ferruginenx, et à ses tubes très-pe-
tits; il est connu encore sous les noms d* Agaric de chêne
ou de Boula, L'amadou peut être employé à différents
usages; à savoir: contre les hémorrhagies, la chi-
rurgie y a recours pour airêter les écoulements de
sang ; en second lieu, on le dispose pour prendre
hu avec le briquet ; il a besoin pour cela de subir
une préparation particulière: après avoir choisi les
plus beaux morceaux du champignon, on ôte l'écorce
pendant qu'ils sont encore f^ais, et on en sépare toute
la partie tubuleuse, puis on coupe la diair par tranches
minces, et on la bat avec un maillet, en la détirant et la
mouillant de temps en temps ; ensuite on la fait sécher
et on la bat de nouveau à sec : enfln on la finotte entre
les mains Jusqu'à ce qu'elle soit douce et moelleuse ;
c'est dans cet état qu'on la livre an commerce pour les
usages chhrurgicaux. Lorsou'on veut en faire une matière
propre à allumer le feu, il faut, après cette première
préparation, la faire tremper dans une dissolution de
nitrate de potasse ; on la bat de nouveau, en l'imprégnant
chaque fois du même liquide; on la foule soit avec les
mains, soit avec un instrument préparé à cet effet; enfin
on la fait bien sécher à l'air libre. F — n.
AMAIGRISSEMENT (Médecine). — On désigne sous
ce nom l'état d'un homme ou d'un animal <^ui perd son
embonpoint habituel, généralement ou paruellement. 11
diflère de la maioreur (voyez ce mot) en ce que oelle^i
est une suite de l'amaigri sseroent ou un état permanent
normal pour certains individus, et qui peut être parfai-
tement compatible avec l'état de santé ; l'amaigrissement
{général peut tenir à TinsufiSsance de l'alimentation, aux
atigues, aux excès de tout genre, aux chagrins, aux pro-
grès de l'â^ ; il peut tenir aussi à l'usage de substances
peu noumssantes, indigestes, de mauvaise quaUté;
enfin an développement lent, cadié d'une maladie interne
que le médecin doit mettre tous ses soins à découvrir et
à soigner à temps. Enfln Tamaigrissement partiel de
quelque partie dn corps, comme une jambe, un bras, etc.,
peut dépendre de la cessation des fonctions actives que
remplissait cet organe, ou d'une maladie cachée ou ap-
parente quLgêne sa nutrition. F — n.
AMALGAMATION. — Nom donné à l'un des procédés
suivis pour séparer l'or et l'argent de quelques-uns de
leurs nunerais. Ce procédé repose sur la propriété qu'a
le mercure de dissoudre ces deux métaux quand ils aont
disséminés à l'état natif ou méUUiqne, ou à l'état de chlo-
rure dans la mine (voyez MBacoai, Miraixiiae», Os,
AaoBirr).
AMALGAME. — Nom générique donné anx alliages
du mercure anrec les antres métaux. Les alliages de mer-
cure et d'argent, d'or ou de cuivre... sont appelée amal>
games d'argent, d'or, de cuivre..* Les amalgansee sont
tous décomposés par la chaleur et laîMcnt volatiliser
leur mercure. Plusieurs d'entre eux sont liquides à la
température ordinaire. Les amalgames d'or et d'argent
servent pour Taigenture et la dorure an mercore. L'a-
malgame d'étain est employé pour l'étamage des glaoa ;
l'amalgame de bismuth est employé aux mêmee usages
pour les globes de verre. Le plombage des dents se fait
souvent en France avec un amalgame d'argent et en An-
gleterre avec un amalgame de palladium.
AMAND (Saint-), (Eaux minérales). — Ville de France
(Nord), à 12 kilomètres de Yalenciennes et 190 N. ds
Paris, près de laquelle on trouve plusieurs sources d^eaux
minérales sulfatées caldques. Température, i9o. Elles
contiennent un peu d'adde carbonique, en assez grande
quantité des sulfates de chaux, de soude et de magn^
aie, un peu de carbonates de chaux et de niagnésîe, ds
chlorure de magnésie, etc.; elles sont administrées en
boissons, mais on les emploie surtout en bains, et parti-
culièrement à l'état de boues. C'est contre le rfaumnrisme
et les altérations qui en sont la suite qu'on en a obssrvé
les meilleurs effets. Saint-Amand peut aussi être fré-
quenté avec succès par les malades aflectés de paralysies
générales, d'atrophies musculaires, etc. - F.
AMANDE (Botanique). — Fruit de Vainandier (voyez
Faun). C'est aussi une partie de U^atns(V« ce moi).
Amansbs AMàaas (Essbnci d') (Chimie). — C'est le
type des essences oxygénées, ou si l'on vent des hydra-
res de radicaux non isolés. Sa formule est: C*^HH>> ou
Ci^H^O^H. Le corps C^^H(^0>, radical hvpothéUque, a été
nommé benzoile, et, par suite, l'essence d'amandea amères,
hydrure de benzoile. — C'est un liquide incolore, ayant
une forte odeur d'acide cyanhjrdrique, une saveur Acre;
brûlant avec une flamme fuligineuse. H bout à 180*, sa
vapeur ne se décompose qu'à une haute tempéminre en
présence d'un corps poreux ; elle ae dédouble en ^^'^«i'M»
et en oxyde de carbone.
C1^H«0> = CiîH* +.t(CO).
BmxiiM.
L'hydrogène uni au radical benzoile peut être re»»
placé, par voie de substitution, par plusieurs corps sim*
pies et par quelque radicaux.
An contact de fair : Cl«HK>tH + SO = Ct^H«Oe.HO
Ac. beoioSqac hydcalé*
Par U eUora : Cl^flSOtH + ta = Ct^H^sci -h HQ
Chlomre de bensoîlc.
Par Taetion modérée de l'acide atotique fumant :
Cl^HlOtH + AiOS^HO = Cl^HS(AtO»)OS + SHO
Hydmre de nitro^bentolle.
On obtient l'essence d'amandes amères soit en distl^
tant de l'eau au contact des feuilles de laurier^eriae, se A
en laissant macérer dans l'eau les tourteaux d'amandes
amères d'où l'huile a été déjà extraite par la pression, et
procédant ensuite à la distillation de cette espèce de
bouillie. Le liquide distillé est a^ité avec la chaux et la
protochlorure de fer, puis distillé sur la chaux vive.
L'essence ne préexiste pas dans les amandes amèrea ; ea
AMA 87
lilnnce de TeAa s'opère une Térîttble fermentation ;
ramjgdâline est dédoublée sous l'influence de la synap"
fofe JoQint le rôle de feiment (voyez Feumemtaiio.i).
Par KL oompontion et ses propriétés on peut comidérer
l'essenoe d'amaodes ainères comme une aldéhyde (yoyez
ALdiHTDlS). B.
Ajuiira M Ttaai (Botanique). — C'est le Souehet
comestible (Toyea ce root).
AMANDIER ^Botanique), Âmygdalus^ Lin., du grec
emygdalé^ amande. — Famille des Rosacées^ ^rpe de la
to«Minille des Am^gdalées^ avant pour caractères :
caUee urcéolé à 6 divisions^ 5 pétales insérés à la sorge
du calice« Ib à 30 étamines insérées avec les pétales, à
fHels fllifomies distincts, ovaire sessile uniloculaire con
tenant deux ovules collatéraux pendants, style terminal,
stigmate presque pelté, drupe coriace, fibreuse on diar-
nœ» à nojaa rugueux, comme percé de trous, contenant
une seule graine. Ce genre se divise en deux sections : la
première comprend les Amandiers proprement dits, ca-
ractérisés par leur drupe coriace, fibreuse, pubescente,
veine, non sucrée ; la seconde, les Pêchers^ qui s'en dls-
tincoent par leur drupe charnue, succulente, veloutée ou
gwbe (vejei PAcau). Parmi les premiers, le plus coonu
est TA, commun {A, eommunis^ Lin.), arbre de 6 à 6 mè-
tres de hauteur, à feuilles oblongues, lancéolées, dente-
lées, aiguës, à fleurs axiUaires, solitaires, au calice cam-
paoulé, de couleur blandie ou rosée, et s'épaoouissant dès
les premiert beaux Jours, ce qui les expose très-souvent
à être gdés ; il réussit bien dans les terres légères, sa-
bteoneusea. Originaire du Levant, de l'ancienne Grèce, de
la Barbarie, d'autres disent de l'Asie, il s'est acclimaté
daoa le midi delà Fïrance, où il fut introduit en 1 548. L'a-
mandier commun nous donne deux variéUte principales,
rime à amandeft smères {A. amara, J.), dont la graine
contieDt de Tadde^anhydrique; l'autre à amandes don-
(A. dukù, Banh.), qui produit celles qu'on emploie
AMA
•n s graude quantité en pharmacie, dans la confise-
rie, etc. ; éOeê produisent rhuile si connue sous le nom
^hmie tteamandee douces; on en fait aussi la pâte d'à-
WÊomUs damées <m amèrts. Le bois d'amandier est dur,
bien coloi^ et susonMlble de recevoir un beau poli ; il est
recberdié par les ébénistes et les tourneurs. Cet arbre
produit une gomme qu'on peut employer à défaut de la
gomme anblqne. L'amandier se multiplie très-bien de
semb, mais pour avoir de plus beaux fruits, il est mieux
de le greffer, toit sur lui-même, soit sur prunier; on
greflè très-BOurent sur lui le pécher, l'abricotier, etc.
G-a.
AHAimna, Amygdalus (Arboriculture). — Ce genre,
de la femBle des Rosacées^ fournit à la culture trms es-
pèces prindpales. Les deux premières employées pour
romement des Jardins, la troisième, la plus importante,
cultivée comme arbre fruitier.
Amamdier nain ou de Géorgie (A. nana. Lin.), ori-
ginaire d'Asie. — Bel arbrisseau de i ",50 do hauteur.
Flems d'un beau rose qui s'épanouissent au printemps.
D en existe une variété à fleurs doubles. On la multiplie
tu m^yen de noyaux, de drageons et de la grefle en
Amandier satiné on du Levant {A. argentea^ Lam. ;
i. erientmiis^ Ait.). — Petit arbre à branches étalées;
MQm argentées sur leurs deux faces; fleurs roses s'é-
panooissant an printempi.
Asmandier commun (à, communie^ Lin.).~ Originaire
de TAiie et du nord de l'Afrique, cette espèce a une im-
portance âmes mnde pour les régions où elle prospère,
■otaoBMnt an Espagne, en Algérie, en Italie, en Sicile
et dans le midi de la France.
Variétés, — Les diverses variétés de l'amandier com-
BBu sont partagées en deux groupes : celles à fruits
aoefa, celles à fruits doux. Les meilleures variété de
ces deux groupes sont les suivantes, rangées d'après leur
époque défloraison.
Amandier à pruits doux, — A la dame, princesse,
■Mtheroo, à trocbets, grosse verte, petite verte.
Amandier à fruits amers, ~ On ne connaît que cette
seule variété, cultivée de préférence dans les localités
f ipMséiia à la maraude.
CHmat et sol, — La floraison de l'amandier a lieu dès
le mois de lévrier, aussi appartient-il au climat du Midi.
Oo le voit suivre la culture de la vigne Jusqu'à sa der-
idèru limite vers le nord ; mais là sa fructification est
pnsqw toi^ours détruite par les gelées tardives. C'est
Wiltwifnt sous le climat de l'olivier que ses produits sont
iboodants et constants.
L'amandier préfbre les sols légers et profonds et un
peu calcaires. Il redoute les terrains siliceux purs et les
sols compactes et humides dans lesquels il devient gom-
meux.
Multiplication, — Les diverses variétés d'amandier
sont multipliées au moyen de la greffe en écusson (voyex
ce mot). On se sert, comme sujet, de jeunes amandiers
à fruits amers obtenus au moyen des semis. On forme
d'abord la tige de ces sujets, puis on pose la greflTe vers
le sommet au commencement de septembre.
Culture, — L'amandier est presque toi^ours cultivé
dans les vergers sous forme d'arbre à haute tige. On
donne à la tôte de 1 arbre la forme d'un vase ou gobelet.
Les arbres doivent être placés à environ 10 mètres les
uns des autres. La tète des amandkn étant constituée,
il convient de la soumettre tous les deux ans, en novem-
bre, à une sorte de taille qui consiste à supprimer com*
{ilétement tous les rameaux gourmands, surtout dans
'intérieur de la tète de l'arbre, à raccourcir le prolonge-
ment des branches principales et à enlever le bois sec,
ainsi que les branches languissantes. D sera également
utile, lorsqu'il commencera ï vieillir, de le ri^eunir en
coupant la moitié de la longueur des branches princi-
pales. On lui appliquera en même temps une fumure
abondante. Pendant l'été, on supprimera les bourgeons
surabondants. Ce ndennissement pourra être répété plu-
sieurs fois pendant la vie de l'arbre.
L'amandier est aussi cultivé dans le Jardin fruitier,
mais seulement en dehors de sa région naturelle et pour
avoir des amandes vertes. Dans ce cas, on le place en
espalier et on lui applique tous les soins indiqués pour
le pécher (voyez ce mot). A. Du Ba.
AMANITE (Botanique), Amanita^ Friee, du grec
Amanos^ montagne de la Cilicie où ce champignon crois-
sait en abondance. — Genre de champignons de la tribu
des Hyménomycètes, Démembré des Ajurics par Haller,
il y est conservé par Pries et M. Lévcuiilé. L'amanite est
renfermé pendant son Jeune âge dans un volva oui per»
siste à la base du pédicule. Son chapeau est le plus sou-
vent couvert de verrues, débris du volva : lames rayon-
nantes, nombreuses, libres, serrées; pédicule allongé,
nu ou muni d'un anneau. Deux espèces prindpales sont
utiles à distinguer en oe sens que rune est extrêmement
dangereuse et l'autre comesuble. Ce sont les Amanite
oronge {A. aurantiaca^ Pers.) et A. fausse oronge (A,
muscaria^ Pers.]. La première, très-bonne à manger,
a le volva complet, le rihapeau lisse, sans verrues ni en-
duit visqueux, strié sur les bords, les feuilleto Jaunes et
le pédicule Jaune, lisse ; la seconde, vénéneuse, a le Tolva
incomplet, le chapeau un peu visqueux, non strié, les
feuillets Ûancs et le pédicule de môme couleur, un peu
écailleux. Toutes deux présentent à leur chapeau une
belle couleur oraneSe. G — s.
AMARANTACÉES (Botanique). — FamUle de plantes
voisine des Cbénopodées et rangée par Bl. A. Bron-
gniart dans sa classe des Caruophyilinée.f, Elle est placée
entre les Barellées et les Nyctaginées dans la dassifi-
cation de De Candolle. Caractères i herbes ou sous-
arbrisseaux à feuilles simples non stipulées; fleurs à calice
de 3 à 5 sépales, soudés ou libres, persistants; corolle
nulle ; 5 étamines hypogynes opposées aux sépales ; ovaire
uniloculaire; fruit ordinairement membraneux s'ouvrant
circulairement par un opercule. Les Amarantacées se
divisent en plusieurs tribus et sous-tribus qui difl^rent
spécialement par la nature du fruit et des anthères. Elles
habitent en général les régions tropicales et abondent en
Amérique et dans la Nouvelle-Hollande. On y distingue
les geiûres C^osie, Amarante^ Gomphrène, etc. (voyes
ces mots). Ouvrages monographiques : Willdenow, HiS'
toria Amarantorum^ Turid (Zurich), 1790. — Jussieu,
Observations sur la famille des Amarantacées^ Paris,
1803. — Martius, Vertrag zur kenntniss der Amaranta-
ceen, Bonn», 1825. G — s;
AMARANTE (Botanique), ilmaran/i<«,Toum.,du grée
amarantos^ qui ne se flétrit pas, parce que les fleurs
d'amarante ont la faculté de conserver leur éclat lors
même qu'elles sont sèches. — Genre de plantes, type de
la famille des Amarantacées^ comprenant des herbes à
feuilles alternes, à très-petites fleurs pourpres ou vertes,
polygames ou monoïques, accompagnées chacime de trois
bractées et disposées d'ordinaire en panicules ou en épis
composés. Ces plantes sont presque toutes exotiques.
L'Europe n'en possède qu'un très petit nombre. Il est
beaucoup question de l'amarante dans les écrits des an-
ciens ; mais on ne sait à quelle espèce rapporter ce qui en
est dit On voit dans Homère que les Tbessaliens étaient
couronnés d'amarante aux funérailles d'Achille. Générale-
AMA 88
ment considérée comme un symbole d*immorUlité, on la
consacrait aux morts. Elle était portée en signe de deuil et
plantée autour des tombeaux (voyez Gomphrèke). Les
poGtes Tout souvent employée comme allégorie; et nous
voyons dans une ode adressée par Malherbe à Henri IV :
Ta tootnge, dans met rert
D*ain&raiit« couronnée,
iTanra «a fin terminée
Qu*en celle de Tunivera.
Les espèces cultivées pour l'ornement des Jardins
•ont : VA. tricolore {A. tricolor^ Lin.), plante annuelle
donnant de juin en septembre des fleurs vertes ou pour-
AMA
d'un mètre; ses fleurs, d'un vert teinté de rouge plus
ou moins sanguin, s'épanouissent à la fin de l'été. Elle
est d'un très-Joli eflet, ainsi que ses variétés diverse-
ment colorées. VA, gracieuse (A. speciosus^ Sims) est
aussi une trè&joUe espèce venant du Népaul et donnant
à ]a même épooue des fleurs d'un beau rouge pourpré.
ITy a aussi VA. à queue. Queue de renard {A. eau-
datus^ Un.), appelée ainsi à cause de son épi terminal,
qui est très-long et flexueux; IM. mélancolique {A.melan-
cholicus^ Lin.),dont le feuillage et les fleurs présentent un
aspect assez triste. Murray a remarqué que ses feuilles,
d'un vert rougeàtre très-sombre, deviennent du rouge le
plus vif en les mettant dans l'eau chaude. Les autres
espècesdes climats tempérés sont inslgnifiantes,si ce n'est
qu'on les mange sous forme d'épinards dans certains pays
et spécialement en Italie. Quelques autres amarantes de
jardins, telles que celle dite Amarante crête de coq^ etc.,
se rapportent au genre Celosia (voyez ce mot). Caractères
du i^nre Amarante : sépales ordmairement au nombre
de 6 quelquefois 3, glabres, égaux, dressés; Sou 3 éta-
mines disunctes; ovaire à une loge; styles courts ou
nuls ; stigmates 2 ou 3 subulés, filiformes, étalés. Fruit
atriculslra ovale, terminé par deux ou trois petits becs t
il est plus ou moins enveloppé par le calice, indéhiscent
ou s'ouvrant transversalement, et ne contient qu'une
seule graine. G — s.
AMARANTINE ^tanique). — Voyez GoMPHaiNB.
AMARYLLIDE (Botaniaue) , Amaryllis^ Un., nom poé-
tique et mythologique, du grec amarussô, je brille. —
Genre type de la famille des Amaryllidées, Les amaryllis
sont, en général, originaires de l'Amérique tropicale. On
en trouve aussi au Cap de Bonne-Espérance, et plus rare-
ment dans l'Inde. Ce genre, qui ne comprend pas moins
d'une quarantaine d^espèces cultivées comme plantes
d'ornement, a nécessité des divisions en sous-genres. Nous
ne citerons que les principales espèces. VAmaryllide de
Virginie {A. Atamasco^ Un.), dont la hampe s'élève
quelquefois à 0«,30, donne en mai et juin de grandes
fleurs blanches, à tube beaucoup plus court aue le
limbe. Elle peut supporter la pleine terre. VA. blanche
{A. candida, Undl.) présente une fleur blanche qui ne
s'étale qu'à l'ombre. Elle est extrêmement abondante à
Buénos-Ayres, sur les rives de la Plata, qui présentent
un aspect ravissant de blancheur à l'époque où toutes
ces fleurs s'épanouissent Non-seulement elle est de
pleine terre, mais elle peut supporter des froids rigou-
reux. L'^. magnifique {A. formosissima. Un.), rappor»
tée du Mexique en lô93, est une niagnifiaue espèce. On lui
donne souvent le nom de Lis Saint-Jacques ^ Croix de
Suint-Jacques, Sa fleur est grande et colorée d'un superbe
rouge carmin velouté, qui donne des reflets au soleil et que
l'on croirait parsemé de poudre d'or. Elle croit aussi dans
l'Amérique méridionale et à Sainte-Hélène. VA, bella-
donne {A, belladonna, Un.) et VA, agréable {A, blanda,
Ker) donnent de belles fleurs roses et sont originaires du
csp de Bonne-Espérance. L'^. deGuernesey{A, samiensis,
Un.) présente une ombelle de huit à dix fleurs d'un beau
rouge^rise; elle fleurit de septembre en octobre. Cotte
plante, originaire du Japon, s'était naturalisée à Gueme-
sey, à la suite d'un naufrage que fit en 16S9,sur les cétes
de cette lie, un navire qui rapportait du Japon une grande
quantité d'oignons de cette amaryllide.ElIe reçut ainsi le
nom de sa nouvelle patrie. Les espèces suivantes méritent
aussid'ôtre citées: lMmary//i^eôri//ûn^c(i4.aM//ca, Ker],
de mai en juillet des fleurs d'un brillant rouge écarlate ;
enfin l'^^. a bulbilles {A, bulbulosa)^ qui vient du Brésil
et de Buénos-AyrMi. Caractères : bulbe tunique; hampe
munie d'une spathe de laquelle sortent une ou plmkwa
fleurs à périanUie légèrement tubulé, et dont le limbe
est partagé en 6 lobes recourbés ; étamioes insérées à la
gorge des divisions du périanthe, à filets libres et à an-
thères versatiles ; ovaire à 3 loges multiovulées, surmonté
d'un style Krèle allonge et d'un stigmate à loges recour-
bées ; le fruit est une capsule membranenae contenant des
graines globuleuses ou comprimées, bordées ou ailées,
quelquefois devenues solitaires par avortement ; dans ce
cas, elles sont charnues et ressemblent à une baie. Her-
bert a donné une classification des nombreuses Taiîélés et
hybrides de cette espèce dans sa belle Monographie dt la
famille des A maryllidées, G — s.
AMARYLLIDÉES ou AMAavLLiDAciBS (BotAniqm). —
Famille de plantes Monoeolylédones établie par Robert
Brown avec la section à ovaire infère de la faniUle des
Narcisses de Jussieu. Elle comprend des plantaa ordi-
nairement bulbeuses, à feuilles linéaires on lancéolées
formant une gaine à leur base. Les fleura renfermées
pendant leur Jeunesse dans de grandes bractée» ont le
périanthe supère composé de trois sépales et do trois pé-
tales tous colorés. Les étamines sont insérées sur on
disque épigyne ou sur le périanthe; l'ovaire esl infère,
à 3 loges renfermant des ovules nombreux attachés on
deux rangées à l'angle interne. Le firait est ans capsnle
s'ouvrant en 3 valves renfermant de nombreuses grai-
nes quelquefois ailées et présentant an embryon qrlin^
drique situé dans l'axe de l'albumen et plus eonrt que
celui-ci Les amaryllidées se rencontrent spécialeneot
dans les régions les plus chaudes du globe, surloat dans
l'Amérique méridionale. Elles sont abondantes an cap de
Bonne- Espérance. Quel<^es espèces apparlsiuiit aux
genres Narcisse, Perct-netge et Leucojwn eroisaeni spon-
tanément en Europe. Les amaryllidées fournissent on
grand nombre d'espèces à l'hortictUture. EUes sont pré-
cieuses comme plantes d'ornement. Genres principaux t
Narcisse (Narctssus^ Un.) ; Panerais [Pamcratiwn, Lin.) ;
Hémanthe (Hœmanthus, Un.); Amaryllide {Amâryllts,
Un. ) ; Nivéole ( Uucçfum, Lin.) ; Perce-neige {GaUmihsse,
Lin.); Alêtrémère {ÂUtrœmeriu^ Un.); Agave {Agaee^
Un.; Fourcroya,\eat,).
M. Herbert a donné une Monographie très-estiniée de
cette famille. On trouve aussi dans les Liliacées de Re-
douté et de De GandoUe de nombreuses figures d*am^
lyUidées. G — &
AMATHIE (Zoologie). — Genre de Crustacés décth
podes brachuures^ éubU par M. Polydore Roux . fid-
sant partie de la tribu des Triangulaires de Cuvier, et
très-voisin des Pises; ce sont les Péricères de Cuvier. La
seule espèce connue, 1'^. rissoana de Roux, est longue
de 0B,04 avec deux pointes en avant qui forment plus du
tiers de sa longueur ; sa carapace est armée de longues
pointes ou épines algues ; ses pattes sont grêles, sans épi-
nes ; on la trouve dans les ports de Toulon et de Marseille.
AMAUROSE (Médecine), du grec amaurôsis^ obacor-
cissement, appelée aussi goutte sereine, cataracte noire.
— C'est une diminution ou une perte complète de la
vue, ^terminée par la paralysie du nerf opôque on de
la i^Stine ; elle peut être essentielle, c'est-à-dire prove-
nir d'une maladie du nerf optique même ou de la ratine ;
elle peut être symptomatique, c'est-à-dire avoir sa cause
dans une maladie de l'encéphale ou dans une affectioo
éloignée dentelle serait un symptôme, comme dans l'albu-
minurie, par exemple ; enfin elle est sympathique quand
elle dépend de la lésion d'un organe éloigné, comme dans
certains embarras gastriques, etc. Elle complique aoo-
veot d'une manière fâcheuse la cataracte (vojes œ
mot). Les causes principales de cette maladie sont, en
première ligne, les travaux assidus sur des ot^iets bril-
lants; les lectures habituelles à une lumière vive, l'expo-
sition prolongée aux rayons du soleil; puis les chagnos
prolongés, les excès de tous genres, l'ivresse répétée^ In
pléthore sanguine, la suppression des sueurs, d'un éaoDc-
tolre, d'une némorrhagie habituelle, la rétrocession d'un
exanthème, de la teigne, des dartres, de la ^otte; l'bjrs-
térie, Tépilepsie, l'apoplexie, les hémorrhagies trop abon-
dantes, ralbumlnune, l'embarras gastrique; les violenoes
sur le globe de l'œil, les maladies organiques de l'encé-
phale, etc. Le nombre et la diversité de ces causée prou -
veraient, au besoin, que les principales r^ident dans
l'organe lui-même ou dans le cerveau et dans \&k pré-
dispositions organiques : quoi qu'il en soit, la maladie
peut se déclarer subitement ou ne venir que lentement ;
elle peut être complète ou incomplète^ ^aermanemte oa
périodique ; lorsqu'elle n'est pas compliquée de cata*
racto, elle se présente sans aucune altération apparenta
AMB
89
AMB
étVteSiy si oe n'est quelqaefob une légère teinte ffrisAtre
«o fond de Torganc ; l'amaurose est une maladie très-
grare, surtout lorsqu'elle est ancienne, qu'elle ne recon-
naît pas pour cause la plétliore sanguine, ou une maladie
d'un oraane éloigné ; lorsque la pupille est déformée et
que le fond de l'œil présente la temte grise dont il a été
question plu» liaut. On conçoit que le traitement doit
varier suifanl A» symptômes et les causes : ainsi la plé-
thore sanguine exigera des saignées, des dérivatif ; l'em-
barras gastrique, les éméiiques ou les purgatifs ; si la
paralysie est essendelle, on aura recours aux excitants,
aux irritants locaux^ aux vésicatoires, à l'électricité, etc.;
faroaurose albuminurique demandera le mCme traite-
ment que cette maladie (voyez Albuminueie, Embabras
«ASniQCC, PamALTSIE).
L'amaurose a été observée chez quelques animaux do-
mestiques^ où elle oflre les mêmes caractères que chez
l'homme : dans le cheval elle doit être étudiée avec soin,
parce qu die n'entraîne pas la rédhibition de l'animal
qui a été vendu, l'acheteur ayant pu s'assurer do l'exis-
tence de la maladie. F — n.
AMAZONE (Zoologie). — Buffbn avait réuni sous ce
nom, tous les Perroquets (voyez ce mot) du nouveau
continent qui ont du rouge sur le fouet de l'aile; ces oi-
seaux, connus en Amérique sous ce nom parce qu'ils vien-
nent du pays des Amazones, sont très-beaux et très-rares,
dit le même auteur ; on ne les trouve guère qu'au Para.
Buffbn en avait distingué cinq espèces avec plusieurs var
riétés: l® 1'^. à tête jaune [Psitiacus ockrocephalus.
Un.); 2^ le Tarabewi A, à tête rouge {P. taraba^ Lin.);
a« VA, à tête blanche (P. leucocepnalus. Lin.); i^VA.
faune, {P. aurora, Lln.};5o VA, aourou-couraou (P.
sestivus^ Lin.).
AMAZONITE, Piebec des amazones (Minéralogie). —
Pierre précieuse nommée aussi Jade vert foncé; c'est une
espèce de feldspath, opaque, très-dur, d'une belle cou-
leur verte, dont on fait toutes sortes de petits objets de
fantaisie, tels que boites, socles, pendules^ etc. On la
trouve sur les oords du fleuve des Amazones, d'où lui
vient son nom ; les naturels, au dire des voyageurs, en
font dos haches, des caase-tète, des idoles (voyez Jade).
AMBASSE (Zooiode), Ambassis, Comm. — Genre de
Poinont acanthoptirygiens^ famille des PercMes, qui a
pour caractères principaux : préopercule à double denture
vers le bas, opercule miiasant en pointe ; les deux dorsales
contiguCs, avec une épine couchée au-devant de la pre-
mière; ce qui le distingue des Apogons (voyez ce mot)
dont il a à peu près la forme. L espèce la plus remar-
quable, A . de Commerton, est un petit poisson très-com-
mun à 111e Bourbon où on le conserve dans la saumure
comme les anchois, il atteint à peine Û",12 à 0",15 ; plu-
sieurs autres espèces abondent dans les cours d'eau de
l'Inde.
AMBT.K (Hippiatrique). — Sorte d'allure dans laquelle
an animal effectue la progression en levant et posant en-
semMe les deux membres du même côté, alternativement
droits et gauches. Cette allure paraît naturelle au Cha-
meau et a la Girafe. Les Jeunes chevaux vont générale-
ment l'amble. Jusque vers l'âge de deux ans; plus tard
cette allure n'est plus guère que le résultat de l'éduca-
cation (vovez Cbeval, Hippologie).
AHBLYOPIE (Médecine), du grec ambius^ émoussé, et
fyé, vue. — Diminution de la vision ; c'est le premier
degré de Tamaurose : le malade ne peut déjà plus voir
que les objets d'une couleur brillante, ou trèspéclairés
(voyez Amaobosb%
AMBRE GBis (Zoologie). — Substance aromatique, de
couleur cendrée, tenace, flexible, légère, d'une nature
dltuile ou de cire concrète, qu'on trouve à la surface de
la mer ou sur les rivages qu'elle baigne, en masses d'un
volume variable (on en a rencontré qui pesaient plu-
sieurs centaines de kilogrammes) opaques, iirégulières,
arrondies, disposées par couches, d'une cassure écailleuse ;
elle est insipide, se ramollit et se fond à la chaleur, ad-
hère aux dents lorsqu'on la mâche, brûle avec une clarté
vive, en répandant une odeur qui rappelle celle du musc
ou du castoréum. On a beaucoup discuté sur la nature
de l'ambre gris ; on l'a considéré tantôt comme une sorte
de plante marine se détachant du fond de la mer en
s'ag^omérant; tantôt comme des excréments d'oiseaux
nanns qui vivent d'herbes odoiiférantes; d'autres fois,
comme une masse de résine végétale modifiée par son
séjour dans l'eau ; la plupart l'ont regardé comme un
produit bitumineux élaboré au fond de la mer. Cepen-
dant il est à remarquer que presque tous les peuples chez
lesquels on le recueille, ont dit qu'il était produit par la
baleine : ainsi les Japonais, les Cliiliens, les hàbtttnta ée
Timor, etc. : d'après les travaux du docteur Swédiaur,
consignés dans le Journal de physique, 1784, t. H,
p. 278 , l'ambre gris n'est tntre chose que l'ex-
crément durci du cachalot à grosse tète {Physeter
macrocephalus^ Un.). On le trouve à Madagascar, aa
Brésil, au Chili, au Japon, etc.; employé autrefois eo
médecine comme stomachique et antispasmodique, il
n'est plus guère recherché que par les parfnmenrB ; fl
fait la base d*ufl grand nombre de cosmétiques agréa-
bles, dans lesquels il développe son odeur suave.
Ambse jadrb, Kababé, Succin (Minéralogie). — Voyez
Sdccir.
AMBAETTE(Zoologie),Sucpiiieâ,Drap.— Genre de Ifo/-
lusques gastéropodes pulmonés terrestres appartenant
au grand genre Hélix, Lio.« créé par Drapamaud, et
caractérisé par une coquille ovale, â ouverture pins haute
()ue large, columelle évasée; l'animal a 4 tubercules cy-
lindriques, les inférieurs petits. On n'en connaît qu'un
petit nombre d'espèces qm vivent au bord des ruisseaux
dans les lieux humides. Geoffroy a décrit une espèce, qu'il
a nommée Ambrea^ dont l'animal est noirâtre, glntineux,
et qui parait appartenir â ce genre : on la trouve sur
les bords de la Seine.
Ambbbttb (Botanique). — Nom vulgaire d'uoe ea-
pèce de Ketmie (Hibiicui^ genre de Malvaeées)^ la
Kelmie musquée {H. abelmoschus. Lin.), abelmoech^
latinisé de son nom arabe qui vent dire graine de m^so;
CCS graines en effet répandent une forte odeur de nusc.
Caractères s arbrisseau de l mètre environ ; tiges hispides;
feuilles velues, cordiformes, acuminées, comme peltées^
â 7 angles dentelés, les supérieures â 8 lobes; fleurs so-
litaires, axiUaires, â pédoncule plus long que le pétiole t
calicule â 8-9 folioles linéaires, plus court que le caJiœ ;
capsule soyeuse. L'ambrette originaire de l'Inde donna
de juillet â septembre des fleurs Jaune-soufre, pourpres au
centre. Elle est employée eo parfumerie pour (klaifler le
musc; elle entre aussi dans la composition de ïk poudre
de Chypre^ Dans certaines parties de l'Inde on la mêle
au café pour en modifier l'arôme et lui donner de nou-
velles propriétés.
AMBROISIE (Botanique), Ambrosia^ Toum., du grec
ambrosios^ inmiortel, divin. Allusion â l'odeur de ses feuil-
les. D'après cela on a donné le nom d'Ambroisie â une
plante qui répand une odeur forte et agréable lorsque
l'on firotte légèrement ses feuilles. — Genre de la famille
des Composées, dans la tribu des Sénécionidées^ section
des Mélampodiées suivant la classiflcation de M. Bron-
gniart Les espèeesde ce genre sont la plupart du Canada;
parmi cellet admises dans nos Jardins, V Ambroisie du
Pérou (A. peruviana^ WiUdw) réclame seule la serre
tempérée. Les autres se cultivent en pleine terre. VA»
maritime {A, marititna. Un.) est une plante haute
de 1 mètre et couverte d'une épaisse villosité blanchâtre.
Elle croit spontanément sur les côtes d'Espagne. On la
cultive en pleine terre sous le climat de Parfs^ â cause de
sa bonne odeur. Elle était très-estimée des anciens comme
cordiale et stomachique : toutes ses parties ont un goût
aromatique un peu amer, mais agréable.— Caractères : ner-
bes ou sousarbrisseaux â feuilles inférieures opposées, les
supérieures alternes ; capitules mâles munis «r un involu-
cre â écailles unisériées, soudées en une sorte de cupule;
réceptacle rami de paillettes ; étamines non adhérentes â
la corpUe. Capitules femelles uniflores, réunis plusimirs
en fascicules entourés d'un involucre conunun ; corolle
nulle; style â branches allongées sortant de l'involucre,
persistant souvent, denté au sommet G — s.
Ambboisib (Favssb) (Botanique). — Nom vulgaire que
l'on donne â une espèce d'i4n«^riite (Chenopodium ambr<h
sioidesy Lin.), nommée aussi Ambroisine, Thé du Mexi-
que, Thé des Jésuites. — Cette plante est une herbe an-
nuelle, â tiges rameuses élevées de 0>°,40 à Ob,^Û. Ses
feuilles sont d'un vert clair en dessus, oblongues, légère-
ment dentées, ses fleurs de couleur verte sont disposées
en épis glomérulés, denses, lesquels forment des grappes.
Le calice fructifère est fermé. La, fausse ambroisie parait
être originaire du Mexique. Elle est naturalisée dans
l'Europe méridionale et cultivée dans les Jardins pour ses
propriétés. Elle répand une odeur très- agréable et s'em-
ploie comme stomachique et apéritive ; on l'a aussi vantée
contre les crachements de sang. Elle se prend en infu-
sion ; de là le nom de Thé du Mexique qu'on lui a donné.
Elle a été très en vogue pendant un certain tempe (voyex
A MO vil I III V^ Cv ^^^ ft
AMBROSINIÉES (Botanique). — Tribu de la famille
des Aroidécs établie, par Schott et correspondant en partie
AME
00
AME
sont-ordre, Aroidées vraies^ de Robert Brown ,
drâelérisée par des fleurs unisexuées, sans périanthe.
Ses caractères sont : spathe persistante ; spadice appeo-
diculé au sommet portant inférieurement une fleur fe-
melle et supérieurement les fleurs mâle8,^qui en sont
séparées par une sorte de cloison. Ovaire à une ou plu-
neurs loges, stigmate étoile. Les ambrosiniées qui crois-
sent dans la Barbarie, les Indes orientales et la Chine
sont en outre vivaces et présentent un rhisome stolonifère
et des pédoncules très-courts. Les genres de cette tribu
sont : VAmbrosinie qui lui a donné son nom {Ambrosi-
nia, dédiée à Bartolomeo Ambrosini, intendant du Jar-
din botanique de Bologne, mort en 1657), et le Crypto-
coryne, Fiscb. (de kruptos^ caché, et koruné^ massue).
L'ambrosinie est une petite plante qui croit en Sicile ;
elle estYlTace, à racine tubéreuse et charnue; entre ses
feuilles tonguement pétiolées, s'élève une hampe qui ne
porte qu'une fleur verd&tre. G — s.
AMBULANCE (Médecine), du latin ambulare, marcher.
— On donne ce nom à un établissement temporaire des-
tiné à toivie les troupes en campagne i>our porter se-
cours anx blessés ou aux antres malades. Une ambu-
lance peut être établie en pleine campagne, sous une
tente , dans un bâtiment quelconque , à portée de la
divi^n à laquelle elle appartient : le personnel se eom-
sur les hôpitaux militaures : trois ou quatre caissons sont
chargés dn transport de tout le matériel nécessaire pour
le serfioe. tels que vêtements, denrées, objets de panse-
meooktv mâdicaments, instruments de chirurgie, etc. Au
moment dn comlMit une section de l'ambulance, sous le
nom d*A, volante, se porte en avant,va donner les secours
d'urgence anx blessés Jusque sons le feu de l'ennemi, les
fait enlever et transporter en arrière ; l'autre section, sous
lenomd'J . de réserve, établie plus en arrière, à l'abri du
danger, reçoit et panse les malades, elle peut être conver-
tie en hôpital temporaire. Un drapeau rouge est toujours
placé sur le point culminant de l'établissement d'ambu-
lance.
Historique. — C'est dans les légions romaines de
César, en Afrique, qu'on trouve les premières traces
d'ambulances; un auteur rapporte qu'après une bataille,
le général fit transporter sur des chariots, ses blessés à
Adrumetum, port de mer à cette époque. Plus tard, au
u* siècle de notre ère, Hyginus Gromaticus, dans un
traité De castrametaiione ^ Indique la place que doit
occuper dans un camp, le vaietudinarium ou hôpital
Après cela, il faut arriver à Henri lY au siège d'Amiens
en 1597, pour trouver le premier hôpital destiné à rece-
voir les soldats malades ou blessés. Cependant il faut
bien croire que les chirurgiens qui suivaient les princes
à la guerre, devaient soigner les blessés : ainsi on voit à
la bataille de Fontanet ou FontenaiUes près d'Auxerre,
en 841, les vainqueurs prendre le plus grand soin des
blessés. Beaucoup plus tard, notre immortel Ambroise
Paré, en Italie et au siège de Mets, où il Ait reçu si chau-
dement par la garnison, prodigua aussi ses soins aux
blessés. Mais toutes les créations du môme genre n'eurent ^
rien de permanent, et c'est véritablementdaos lesgrandes
suerrea de la République et de l'Empire, et par les soins
dePereyetde Larrejr, que les ambulances ont été formées
sur des bases solides et durables, et la supériorité acquise
par les armées françaises dans cette partie des services
militaires n'est que le développement de la belle création
de ces illustres chirurgiens. *^
C'est sur le modèle des ambulances militaires que dans
ces derniers tem|» on a formé des établissements tempo-
raires pour distribuer rapidement les secours pendant
les épidémies, et dans les moments de troubles auxquels
notre pays a été en proie. D'après des instructions éma-
nées au comité consultatif d'hvgiène, l'administration
doitnrocéder le plus tôt possible a la nomination des com-
mianons de secours, alfecter certains locaux propices au
service des ambulances, veiller à l'acquisition du maté-
riel nécessaire, assurer ou faire assurer par l'autorité
supérieure les services médical et pharmaceutique, pom>
voir anx moyens de faire transporter dans ces établisse-
ments on dans les hôpitaux, les malades qui ne pourront
être traités à domicile, etc. (voir Supplément). F. — n.
AMÉIYA^ (Zoologie). ^ Nom brésilien Q*un Reptiie
saurien^ famille des Lacertiens^ dont Cuvier fait une
subdivision du genre Monitor (voyez ce mot) ; ils difib-
rent des lézards proprement dits, par leurs dents uni-
formes, simples, comprimées latéralement : ils n'ont
point de dents au palais ; queue ronde garnie, ainsi que
le ventre, d'écaillés carrées ; ils habitent l'Amérique, et
ressemblent à nos lézards, dont ils ont les mœurs et
les habitudes. Parmi les espèces, on peut citer le Teyus
ameiva^ Spix, long de 0*,30, vert, le dos plus ou moins
piqueté et tacheté de noir; le T. q/aneus^ de Merrem,
de môme taille, bleuâtre, à taches rondes, blanches sous
les flancs.
AMÊUE-LES-BAINS (Médecine). — Village et bains à
3 kilomètres d'Àries (Pyrénées- Orientales) et 32 de Per-
pignan. 11 y existe de nombreuses sources thermales
sulfureuses, dont la température varie de 40 à 64* cent.,
et la sulfuration de Oci',008 à 0tr,021. Employées contre
les dartres, les rhumatismes, les scrofules, etc. Pour les
maladies de poitrine, on respire le gaz sulfureux dans
des appartements spéciaux. Le gouvernement y a créé un
établissement permanent pour les militaires.
AMRfifiB (Botanique), Amellus^ Cass. Virgile a men-
tionné sous ce nom une belle plante qui croissait sur les
bords dn fleuve Melia» — Genre de la famille dea Com"
posées, n comprend des herbes ou des arbrisseaux do
Cap à feuilles inférieures opposées, à feuilles supérieures
alternes, à fleurs ordinairement bleues. VAmefle-mi-du
Christ^ rentre dans le genre Aster, sons le nom de Aster
amellus^ Lin.
AMÉNAGEMENT (Sylviculture). — On appelle ainsi
cette partie de l'exploitation des bois qui consiste à di-
viser une propriété boisée en parties égales, destinées à
être mises en coupe à des époques déterminées et régu-
lières. Plusieurs raisons s'opposent à ce qu'une grande pro-
priété en forêt soit exploitée d'un seul coup, surtout
si elle est d'une étendue oonddérable ; car, outre l'incon-
vénient d'être obligé de vendre à plus vil prix une trop
grande masse de bois, il y a encore celui de ne pas aroir
a compter sur des revenus annuels. Il est donc d'une
bonne administration de diviser les bois en autant de
parties qu'on voudra, pour que les produits soiont plus
avantageux à la vente; ainsi 10, 15, 25 parts, de telle
façon que tous les 10, 15 ou 25 ans, les mêmes portions
soient remises en coupe périodi(}uement; c'est ce qu'on
appelle aménager une forêt. Voir, pour plus de détails.
Maison rustique du xix* siècle^ de la Librairie agricole,
t. IV; — Enq/ciopédie de V agriculture, F. Didot, 1859,
1 1'^'^, article AiriNAGEMBiiT.
AMENDEMENT (Agriculture). — On appelle ainsi
toute opération qui consiste à introduire dans le sol
arable des éléments qui ont pour efliet d'en modifier plus
particulièrement la nature physique dans le but déter-
miné de l'accroissement des produits agricoles : il ne sera
pas question ici des engrais (voyez ce mot), dont le rôle est
plutôt destiné à modifier la nature chimique du sol. L'a-
griculteur doit considérer la nature physique (te ses ter-
res sous deux points de vue principaux : P leur degré de
cohésion ; 2o leur degré de sécheresse ou d*humidité. Dans
le premier cas, si le sol est serré, compacte, argileux, il
faudra le diviser en y incorporant du sable, des pierres
concassées, les débris provenant de la réduction des mé-
taux dans les forges, connus sous le nom de laitiers^
des schistes, des marnes calcaires ou siliceuses, etc. Si,
au contraire, on a affaire à une terre sablonneuse, fria-
ble, légère, on la modifiera au moyen de l'araiile nata-
relle ou calcinée, des marnes argileuses, etc. Lbb terres
pour être fertiles ont besoin d'un certain degré d'humi-
dité, en rapport toujours avec la nature des plantes qui
doivent y végéter; mais, poussée au delà de certaines
limites, cette humidité devient nuisible : on y remédie
au moyen des fossés, des empierrements, des Jabourages
en Ullons, et surtout du di*ainage : le colmatage, les la-
bourages profonds ont aussi leur degré d'utilité. La chaax
est un de ces amendements phyuico-chimiques dont l'em*
ploi demande la connaissance de la composition intime
du sol ; ainsi il peut convenir aussi bien dans certaines
terres argileuses que dans d'autres composées de débris
schisteux, granitiques, sablonneux, etc. (foyex Enoraib,
DaAlNAGI, Masmags, AaoïLB).
AMENTACEES (Botanique), de amentum^ lien, corde,
toute chose allongée. — Famille de plantes Dicotylédones
apétales établie par de Jussieu, et correspondant aujour-
d'hui aux familles des CupuUfèreset des Bétulacées^ gé-
néralement adoptées par les botanistes modernes (voyez
BÉTULiNÉBS et CupuLipèsBs). M. Brougniart désigne sous
le nom d'Amentacées sa soixante-sixième classe caracté-
risée par des fleura diclines, à calice imparfait, souvent
adhérent à l'ovaire, corolle nulle, un pistil à 2, 8 ou 6 car-
pelles, surmonté de 2, 3 ou 0 stigmates. Les ovules sont
solitairei ou géminés; le fruit est indéhiscent, diono»
AMI
91
AMI
ipenne; les gnines soDt dépoorroes d'albumen, et pré-
tentât an embryon ordinairement à radicule inférieure.
Cette claiee comprend les familles des Jugiaudées, Sa/i-
eùiéet, Quercinees, Bétulinéeê, Alyrieées^ Casuarinées
(f oyes ces mots) ; on t troure k» grands et beaux arbres
qui font la richesse ne nos forôts. G — s.
AMER (Anatomie). — On désigne ainsi quelquefois la
vésicule du flel du bœuf, dn cochon, etc.
AMERS (Matière médicale). — On donne ce nom, en
médecine, à on grand nombre de substances végétales ca-
nct^^»ées par une amertume plus oo moins considéra-
ble; les plantes qoi présentent cette propriété appar-
tioinent principalement aux familles^ des Gentiaoées,
des Polygonées, des Rubiacées, des Euphorbiacées, mais
plus parUcolièrement à celles des Labiées et des Com-
posées. Tons les amers doivent être rangés dans la
médicatioa tonique ; cependant on peut les distinguer de
la manière suivante; I* les toniaue» proprement dits
comme la gentiane, le trèfle d'ean, la petite centaurée, le
terre, la pensée sauvage, lliysope. la menthe; 4« les fé'
bnfuges^ l'ôcorce de qoinquma, celles de chêne, de saule,
de maiTcmnier dinde; 6<* les purgatifs^ la rhubarbe, Ta-
loès, la scammonée, la gomme-gutte, etc. Les substances
amères doivect cette propriété, tantôtà un principe volatil
aromatiqoe, une huÛe essentielle, comme dans Técorce
d*orange, tantôt à on principe le plus souvent gommo-ré-
sinenx hitérieorement uni A un extractif féccdent comme
dans le fruit du mairoonier dinde. On désigne sous le
nom d*espèce« amére*^ un mâange par parties éoales de
sommités flenrtes d'absinthe, de petite centaurée et de
feuilles sédiées de gomandrée.
AMÉTHYSTE (Minéralogie), amethuttéê^ en grec. —
Variété de quartx hyalin, coloré en violet par de l'oxyde
de manganèse, probablement A l'état de silicate. Cette
coloratioD n'est pas unifonne dans toute la masse, et le
cristal ainsi coloré semble formé de lamelles perpendicu-
laires A l'axe, de quarts et d'améthyste. Cette substance
diffère en ontre du quartx hyalin ordinaire en ce qu'elle
est dépourme de la polarisation rotatoire. L'améthyste
taillée est employée comme parure (voyes Quasti).
Amétbtstb oaiENTALS. — Voyei CoamnoN.
AMÊTHYSTÊB (Botadiaue), Amethystea^ Lin., afaisi
nommée A cause de la couleur de ses fleurs qui rappelle
la pierre précieuse connue sons le nom d'améthyste. —
Genre de plantes de la famille des Labiées^ tribu des
J^ngMétM, VA. bleue {A. cœmUa^ Lin.) est une Jo-
lie petite plante annuelle présentant une teinte bleuA-
tre dans tontes ses parties. Ses corolles dépassent peu
les calices qui sont colorés anssL Cette espîèce est ori-
gindre des monts Altal; ses fleurs répandent une odeur
suave; on la cultive dans nos Jardins. Caractères du
genre : corolle A tube glabre intérieurement, plus court
que le calice, A & dents égales, limbe découpé en 6 lobes
dont on, llniérienr, plus grand ; 7 étamines fertiles fai-
sant saillie A la surfoce antérieure de la corolle; anthères
A t loges divariquées. . G — s.
AMEDBL1SSEMENT (Agriculture). — On ameublit une
terre par des labours fréquents, plus on moins profonds,
et dont reflet est de mettre tontes ses particules en rap-
port avec les éléments ambiants, la lumière, le calorique,
rair atmosphérique, l'humidité, la pluie, la nd^, etc.,
et c'est lorsqu'elle a été modifiée par toutes ces influen-
ces qu'elle est apte A recevoir les semis. Les amende-
menu divers dont il a été parié ont aussi une grande
part dans l'ameublissemeut des terres. H ne faudrait
pourtant pas pousser trop loin ce degré de friabilité, de
légèreté : d'abord le sol trop perméable se dessécherait
plos facilement; d'autre part, les plantes pourraient
avoir A souflrir de cette division extrême de la terre, et la
germination s'y développer irrégulièrement.
AMIANTE, AssBSTB ^Minéralogie). — Voyes Asbestb.
AMIDES (Chimie). — Il en duste deux groupes : les
ans neutres, les antres acides.
I* Amidei neutres. — Groupe de corps qui dérivent
d*un sel ammoniacal neutre, par la perte de 2 équi-
valents d'eau. Le ^pe de cette famille est l'oxamide dé-
couverte par M. Dumas en calcinant Toxalate neutre
d*ammoni^,iae.
AzBS,HO,CSOS - ÎHO = C«0«,AiHt.
Oiamide.
Les amides s'obtiennent d'une manière plus commode
en décomposant les éthers composés par rammoniaqne
en dissolution dans Tcau ; ainsi l'éther acétique, on réa-
gissant sur l'ammoniaque, donne de l'alcool et de l'acé-
tamide
C»H»0,C»H«01 + AiH« = C»H«0« + C*H»0«,AiH«
Alcool. Aeétamide.
si bien que chaque éther composé a to^|ours une amide
qui lui correspond.
Par une acûon hydratante prolongée, le contact avec
l'eau bouillante, par exemple , les amides prennent
2 équivalents d'eau pour reconstituer le sel ammoniacal
duquel elles semblent dériver. Ces amides qu'on nomme
neutres se comportent cependant quelquefois comme des
bsses faibles; le caractère commun qui les distingue des
éthers, c'est de déipger de l'azote au contact de l'acide
azoteux en reproduisant l'acide du sel qui les a produits.
2^ Amides acides. — On a donné le nom d'amides
acides on d'acides amides aux corps qui résultent du
dédoublement des sels ammoniacaux acides sous l'in-
fluence de la chaleur. L'adde oxamique découvert par
M. Balard a été obtenu par la distillation du bioxalate
d'ammoniaque.
AsHS.SCCiOSfHO) slHO + C*HS,AiO«
» ■ ■ ■■ »
Acide oxamique.
A leur tour, les amides acides peuvent reprendre leurs
2 équivalents d'eau pour régénérer le sel acide d'am-
moniaque.
Aucune amide n'a encore d'usage pratique, l'impor-
tance de ces corps est surtout tiiéorique ; Gerhardt loa
fait dériver de l'ammoniaque par la substitution A l'un
des équivalents d'hydrogène d un radical variant d'une
amide A l'autre.
Ammooiaqne . As
Oiamidc As
H
H
H
C»0«
H
H
(C»H«Ot
Acétimidc... Az) H
|H
Traités par des agents de déshydratation, les amides
abandonnent 7 équivalents d'eau et engendrent de non-
veaux corps, les nitriles,
C^H>Ot J^zHt =r IHO -h C^RtAi
Acétaaide. Acéto-nitrile
Les nitriles sont anx amides ce que ces dernières
étaient par rapport anx sels ammoniacaux neutres;
ce rapprochement est fondé, car, sous l'influence des
alcalis, les nitriles s'assimilent 4 équivalents d'eau et
font reparaître le sel ammoniacal neutre.
A leur tour, les acides amides peuvent abandonner
2 équivalents d'eau et engendrent les imides. Oo peut done
avec les sels ammoniacaux obtenir deux séries parallèles t
Sel ammoniacal aaolrt .
Amide neotrt.
NitrUe.
Sel ammoniacal acide.
Acide amidé.
Imide.
Dans chaque série chaque terme difl%re du précédent
par 2 équivalents d*eau en moins. B.
AMIDOGÈNE (AzH>). —«Composé hypothétique d'a-
zote et d'hydrogène dérivant ne l'ammoniaque AzH'.
Ce composé n'a jamais été isolé, mais on retrouverait
ses éléments dans les anùdwes et les amides (voyez
ces mots).
ABUDON (Chimie) (C"Hi<>0'<»). — Coros neutre se dé-
veloppant comme un produit organisé, dans les cellules
des plantes et particulièrement dans le périsperme de
certaines graines, dans quelques tubercules et bulbes. On
réserve plus particulièreiaoent le nom d*amidoH A la ma-
tière amylacée des graines de Graminées, de céréales, de
Légumineuses, et on appelle fécule celle qui existe dans
les tubercules, comme la pomme de terre, l'ï^name, la pa-
tale ; dans les bulbes du colch ique^ de l'orcAu-morto, dans
la racine de la bryone^ dans la tige du palmier. L'amidon
est constitué par des granules blancs, distincts, arrondis,
formés de couches concentriques, aboutissant toutes en
un même point placé à la périphérie dugranule et qu'on
AMI
92
AMM
4H>iniae le hile. C'est par ce point que le grain d*ami-
•<)on adhère à la paroi de la cellule qui lui a donné nais-
sance; c'est par là qu'il reçoit les sucs nourriciers qui
^accroissent La structure par couches est rendue sensi-
ble quand on écrase le grain d'amidon entre deux corps
•durs, les deux lames de verre du porte-objet du micro-
scope, par exemple. Les grains d'amidon sont en géné-
ral très-petits, il faut pour les distinguer recourir à la
iloupe ou au microscope; leur diamètre est rariable avec
leur origine. Tandis que l'amidon du blé a un diamè-
tre de (^,050 environ, celui de la ponmie de terre est
^e. 0-»«,l40
du sagon 0 ,070
des pois 0 ,050
des lentilles. 0 ,067
des haricots 0 ,036
des paines de chenopodium quinoa. ... 0 ,002
L'amidon, qui est insoluble dans Teau iVoide, an con-
»tact de l'eau chaude se convertit en empois, La transfor-
'Cnation commence entre 50 et 60* ; l'épaisslssement de la
■matière augmente ensuite jusqu'à 100*. Il est dû à l'hydra-
tation et surtout au gonflement des couches qui forment
le grain d*amidon. Aussi, par un froid convenable, ces
■couches se contractent-elles et l'empois se trouve à peu
près détruit. A 200*, l'amidon sec éprouve une mo-
Kliflcation isomérique, il devient soluble et est converti
-en dextrine. Sous l'influence des acides étendus, tels
K)ue l'acide sulfurique et l'acide chlorhydrique, il passe
^'abord à l'état de dextrine Gt<Hi«0'o, puisa celui
<ic glucose G^^H^^O^^ L'acide acétique est le seul acide
-^soluble qui ne produise aucune action ; Tadde exo-
tique concentré dissout l'amidon et le transforme en
jcyloidime. Sous l'influence de la diastase^ l'amidon est
•converti en sucre; cette dernière transformation se pro-
duit spontanément dans les graines des céréales au
moment de la germination. — Les caractères distinctib
-de l'amidon sont : l» d'être précipité en blanc, quand il
«st dissous dans l'eau bouillante par l'acétate de plomb
ammoniacal; le précipité a pour formule (PbO)'Ci<H>0*;
2<> de former avec l'iode un composé bleu, soluble dans
l'eau et qu'on nomme iodure d'amidon ; ce composé se dé-
colore vers 70* pour reprendre ensuite sa couleur en ro-
Iroidissant : l'iode est pour l'amidon un réactif d'une tr^
grande sensibilité ; 3* ^'être précipité do sa dissolution
par l'acide tannique. — L'amidon de blé s'extrdt par
•deux procédés : Dans le premier, la farine de blé mé-
langée à une asaes forte proportion d'eau est soumise à
l'influence d'un ferment, les eaux sures obtenues dans
•tine opération antérieure. Une fermentation lente se dé-
veloppe, à la faveur de laquelle le gluten que contenait
la farine devient soluble; l'amidon inaltéré peut être
alors facilement isolé à l'aide de lavages suffisamment
répétés. Dans la seconde méthode, la farine est malaxée
•d'une manière continue au contact d'un filet d'eau qui
entraîne les grains d'amidon et laisse le gluten de nature
visqueuse. L'amidon tombe dans un vase plein d'eau et
se dépose au fond, en vertu de sa plus grande densité.
Dans les deux cas, la couche d'amidon ramollie est di-
visée en IVugments et égouttée; on la fait ensuite sécher
•au contact de l'air et finalement dans un four à air chaud.
L,es fragments d'amidon, en se séchant, éprouvent un re-
trait qui amène un fendillement assez régulier dans leur
•masse, do là le nom é^amidon en aiguilles,
La fécuie de pomme de terre est obtenue par un pro-
cédé semblable. La pulpe de ce tubercule est malaxée
sur un tamis en présence d'un courant d'eau par un
-agitateur que fait mouvoir une machine. La fécule est
•entraînée mécaniquement à travers les trous du tamis et
se dépose. L'eau laiteuse qtii forme le dépôt et qui
contient de l'albumine est enlevée par décantation et plu-
sieurs fois remplacée par de l'eau pure. La fécule recueil-
lie est séchée avec précaution par les moyens ordinaires
<voyez FicoLE, Fécolebib).
L'étude chimique de l'amidon est due principalement
à MM. Payen, Braconnot, Pelouze, Keller, Hoffmann,
Lassaigne. B.
AMIDONNERIE. — Voyez Fécolerib.
AMIDURE (Chimie). —Combinaison d'axote, d'hydro-
:^ène et d'un métal, argent, mercure, etc., dont la com-
position à l'état libre est encore incertaine. Quand on
verse de l'ammoniaque dans une dissolution de bicblorure
<le mercure, il se forme un dépOt d'une poudre blan-
che (HgCI)»,AzH«Hg qui est une combinaison de bicblo-
rure non décomposé et d'un corps formé par la substi-
tution d'une proportion de mercure à 1 une des trois
|)roportions d'hydrogène de l'ammoniaque. C'est ce corps
AsH'Hg que l'on appelle amidure de mercure» Giios
à ce dépét, te bicblorure de meroure est le réactif le
plus sensible de l'ammoniaque en dissolution dans l'eau.
Les amidures que l'on peut former directement en di»>
solvant les oxydes de mercure, d'argent, d'or dans de
l'ammoniaque sont dangereux à manier parce qa'ils dé-
tonent violenuneDt sous l'influence drâ plus faibles
causes.
AMIB (Zoologie), Amia, Lin. — Genre de Poissant
malacoptérygiens abdomimaux^ famille des Clupes^ très-
voUins des Erythrins, pour la forme de son corps qui
n*est point oomprimé, l'A. chauve (A, ca/va. Lin.), la
seule espèce qu^oq connaisse habite les rivières delà Gi-
roline, <dle se nourrit d^écrevisses.
AMIRAL (Zoologie). — Nom donné à une coqaille da
genre Cône (voyez ce mot), de la classe des Gastéro-
podes. Cette espèce ofl^ des variétés assez nombreuses,
dont plusieurs sont très-recherchées dans le commerce.
VA, grenu {Conus granulatus) est particulièremeot
estime des amateurs.
AMMI (Botanique), Ammi, Toum., du grec ammot^
sable. (L'anunt croit dîians les lieux sablonneui.) * Genre
de plantée de la famille des Ombellifèresy wpe de la
tribu des Amminées, Ce genre ayant beaucoup de npport
avec la carotte, est facile à en distinguer par ses frats
qui sont lisses, tandis que ceux de la carotte sont héris-
sés d'aspérités. VA. grand (A. majus^ Un.) est ane
espèce indigène dont là graines aromatiques sont apéii-
Uves. VA, visnaoe (A, visnaga^ Lamk), am)elé ainii
Herbe aux cure^ents parce que les rayons de ses cm-
bellee sont employés oonune cure-dents en Turquie, pos-
sède des propriétés aromatiques dont on tire pârd. Elle
croît aussi spontanément en France. Caractères: feuilles
pennatiséquées ou multipartites; calice entier; pétales
obovales; fruit ovale-oblong, comprimé latéralement;
carpelles à 5 côtes filiformes, égales. C — s.
AMMINÉES (Botanique). — Tribu de plantes adoptée
par Endlicher dans la (kmille des Ombetlifères, Carac-
tères : fruit comprimé latéralement ou contracté au mi-
lieu ; carpelles à 5 oétes filiformes ou ailées, tontes égales;
graines arrondies ou renflées, convexes. Genres princi-
paux: Ciguè {fiicutay Un.); Aohe (Apium^ Eoltau); Per-
sil {Pefroselinum^ Hoffm.] ; Ammiy Toum. ; Cam [Ca-
rtim, Koch.); Boucage {Pvfnpinella^ Un.). G — s.
AMMOCOETE (Zoologie), du grec ammos^ sable, et
koitè, çtte. — Duméril avait clané l'ammocoete comme
un Poisson de la famille des Cyclostomes : les travaux
récents de M. Aug. Muller, de Berlin, ont prouvé qae ce
n'était qu'un état transitoire, que Tammocoete est la
larve de la Lamproie de rivière {Peiromvzon planeri, BL),
et qu'elle subit une vraie métamorphose (voyes LkWr
PROIE). Dans tous les cas, elle se présente sous la forme
d'une petite anguille longue de (r,20, le dos verdàtre et
le ventre blanc. Elle vit profondément dans le sable et
se nourrit de petits poissons. On la trouve à l'embouchore
de nos grandes rivières et particulièrement de la Seine.
AMMODYTES (Zoologie), Ammodvies^ Un. ; Equilles,
Guv. ; du grec ammos^ sable, et Stonutî, pénétrer. —
Genre de Poissons malacoptéi^ygiens apodes, famille des
Anguilliformes ; les principaux caractères sont : corps
allongé, cylindrique, nageoires dorsale simple et longue,
anale également assez étendue, caudale distincte et four*
chue, pectorales petites; pas de nageoires ventrales. Le
museau de ces poissons est aigu, leur mâchoire supé-
rieure est susceptible d'extension ; ils n'ont pas de vessie
natatoire, et se tiennent enfoncés dans le sable, ce qui
leur a fait donner le nom d* Anguilles de sable^ à cause
de leur ressemblance avec ce poisson. On trouve sur nos
cotes VA, Lançon {A, tobianusy Block), qui a la mâchoire
inférieure plus pointue; ce poisson s'enfonce dans le sable
à la profondeur de 0*,20 et y reste presque constam-
ment pendant l'hiver; une seconde espèce, VEquitie^
proprement dite {A. lancea^ Cuv.), a les maxillaires
plus courts, et la nageoire dorsiUe commence vis4-vis
du milieu des pectorales; elle est très-commune sur nos
côtes; ces deux espèces, longues de 0",îO à 0",2S, d'un
gris argenté, sont très-bonnes à manger. On s'en sert
aussi comme appât pour la pèche, ce qui fait donner à
la première, le nom à^Equille appât,
AMMON (CoRNRS D') (Zoologie). — C'est le nom vulgaire
de V ammonite^ il vient de la ressemblance de ses volutes
avec celles de la corne d'un bélier.
AMMONÊES (Zoologie fossile). — Famille établie par
Lamarck, parmi les coquilles Multihculaires céphalo-
podesy très-voisines des Nautiles ; elles se distinguent
par des cloisons einueuses, lobées et découpées dans
a grud nombre dus les
AMU
coDcbM second aires, !«■ [
HUM Àmmonitei, BaenMes et Turrililta appartiennent
Icetlebmille. Étadi^es d'abord eCcluséespu'Lamarck,
(U« ant lUt l'objet d'une publicfttJoD de de Uuui, miu te
tim de Manograp/iia da Ammonila [Leyde, 18I&], et
plot rAcaunent de de Bnek, dtn> on oiiTrage «Uemuid
tndnit et bH4r4 OÊiaMm Amalet dei nimixi naturtltti
(t. XXIX).
AMMOtTlAC (Sel). — Vofei AHwmuODi (Cflunni-
•UTIP'I.
AHHOMACAUX (CoiirasÉa on Siu) (Chimie}. —
CcoAinuBont formées par l'union de l'unmonlkque k*ee
in antre cwps Jouant le rAle d'ftdde. On les reconnaît
■II caractb^s solvants :
11* sont pneqne toni solublcs dans l'eau ; leur diHolti-
INO tnltéa par le ehlomre de ptatine dtnins an prA-
dpil4 Jaune canotAriulqae de la prâeence de l'ammo-
maqua. Tdd* MMt TOtatila on dâcompcaés par la chalaur ;
toM abkndooiMat leur aaunoalaqne en prisenee d'une
base solnble (potaMe ou Mode), et douient alnd des
Tapeni* qui UeotaMDt le papier nage da lomieaol,
derlCDDent Wfl'«T»'« et épusseï en pciseoee de l'acide
ddorhydrlqoe " "' -'■-■-
et;
L'ammimiaqDe anhrdre M eomUne dlieetement avec
les bjrdradd» également anhydre* pour foniier de véri-
uUm Mil. ATOt lea addee l]ITgéaé^ l'interreniion d'une
proportloa d'eaa eM nécessaire, ^on pour qne la cent-
hiaaiMa a'opbn, da moins pour que le produit dbtenu
raésaaia leacanctiret dea aali. Le ehlorlnrdrate d'animo-
niaqu a pour brmale CIH.AiH* do ClAiH'i celle du
soUaU d'ammoniaqoe est SO>,AiH>H0 ou SO'.AiBK),
Dana ce dernier compoaé, l'annDonlaqae hydratée AiB'O
Dt Mie remplacée par nne aatie baw, potasse, loude...
tteilut de l'nnion de l'adde sollbrique anhydre avec
rammoniaque anb^dra, SO*,AtH>, ne se pr<te ^us à un
semWabte échange, ce n'est pins on ael. Cette parlicu-
lariié oui rapprôciie beaucoup ploa l'amiDonlBÎiQe des
slealoidea qn« dea alcaU* proprement dlla, a tUt admettre
par ptoaieari cl)loU*lei l'exliteiiee d'nn radical h;po-
ibétiqM AiB' nommé ammoniMm qui loverait le rôle
d'os T<rtuUe métal et dont l'eijde AiHH), Ibnnerait la
baae dea tels anmioolacaui à oiaddea. Cet oiyde, en s'u*
DiMant B*ec l'acide chlorfavdrlqua par exemple, doune-
rejt llea à on équivalent deao éliminé, comme cela w
paNC avec la potaaee. Cette manière de voir, tr«>«)m-
ateâm k certains égard*, a perdu toute «on Importance do-
rant ta progrès de la chimie, et comme elle eniralneralt
r^misBon d'autant de radlcaui hypothétiques qu'il
■■^11 d'alcakridee, elle n'eat géoéralettent pins adoptée.
Od ne peut plDi admettre, en eflet, que ce soient lea der-
niK« dteent* dea ooipa qui s'anlssent le* an* anx autre»
dsM leu» eomUn^MH)*. D cet inAniment plus probable
que la rtaetions te paaaait entre des groupe* moléca-
lairee riu va moini compleiea. Et *i en n'est plos sur-
pris de voir 1« cj/mogint IC*Ai), composé de charbon et
j^siate, se eomportar comme un corps rimple et Jouer le
rt(e do cblore, non* ne deron* pas faire plus de dini-
collé d'admettre qoe le groupe moléculaire AiH'OJone
k rffle de baâe, comme le hit le groupe KO. Si la plu-
part de* base* sont fbtméea par l'union d'un métal avec
roiygtate, ri«a ne nou* montre dans cotte union la con
ition eicloaire de Imir existence. H. D.
AmONIAQDB, 6u smhouuc (Chimie], AiH>. —
Cotnpoaé reeoonaiiaable i son odeur tIto et pénétruite
qd pnroqoe la snftieatloo et le larmoiement, à sa ~
nw ftcM et brfllanle, el à sa propriété de ramenai
bien la teinture de tanmesol rougle pur un adde, de
dir le drop de Tlolette, de tnimir le cnrcoma, de donner
fipaime* Tapettn blancbea en présence de l'acide cblor-
bTdriqne, et de (bnner un précipité blanc abondant
nec le UcUortire de mereure. Ceat nne dta bases le*
pta pnlHaniea : die aatore com^étemant les addea les
plwéDCT^qnea.
L'ammoniaqoe k l'état de puieté et san* sac
i la température ordindrei elle se liquéfie par
tempénture de 40» ao-de*sous de 0*, ou i
s orÂnatie *ous la pression deo ou T at-
. Faraday eat mène parvenu t la congeler
rïnfloenc« d'un froid tr*»-Tlf. Dans cet état, son
■pect tal celui d'une suleiance bUncbe cristalline et
inraparente aysnl peu d'odeor k caose de la tr**-faible
teosian de sa vapeur.
L'ammoniaque est eitrémemect solubla dans 1 eau,
tni, t la tempiraima ordinaire, a peut aMorber do S
nteeae i
lelieidi
bicmpé
i 700 fol* sou Tolume ; auiai, quand
l'eau un flacon d'ammoniaque bien pure, l'eau s'y pré—
cipite-1-elle arec tant de Torce qu'elle le brise quelquefois,
La plus petite quantité d'air ou d'un autre eai suffit
pour ralentir consldéraUement l'ataorptlDn. Cest cette-
dUsoluUou appelée annnont'aotu liquide ou simplement
amman 109 tir, qui e« exclusivement employée dans las-
laboratoires et l'industrie. Elle Jouit des mèmea pro-
f ri étés que l'alcali ganux; mais elle est peu stable t
ébullillon BulBl pour en chasser tout l'ammoniaque qui
se perd Clément peu à peu par évaporation an cootlet
dei'alr. EUe doit tXn eon*erv4e dans des flacons houchés-
avee beaucoup de soin.
L'ammoniaque est employée dans les laboratoires d»
chimie i la préparation d'une foule de composés; ell^
sort aux teinturiers pour dissoudre ou nuancer certains-
prindpes colorants, aux dégr^isseurs pour nettoyer le»
tissus, etc. Appliquée sur la peau, elle la rubéBe et la.
cautérise ; elle est employée pour combattre le» edyla-
de la morvure des animaux venimeux ou malades. Son-
râle dans la nature est encore plus important, car dle-
entre pour une proportion notable dans la nutrition das-
plantei.
On se procure l'ammoniaque dans lea laboratoire* e»
mélanieantda chlorhydrate ou du sulfate d'ammoniaque
avec de la chaux caustique et introduisant le mdituige
dan* on ballon da verre B {fig. lOSJ que l'on chauBe mo-
La chaux prend la place de l'ai
, Le gai desséché en D eat rec
_. _ _ liaque oui
_rdé«*ge. Le gai deétécbé an D eat recueilli dans de»
épninvettee reposant sur la cuve t mercure C Quand on
veotpniparer l'smmonlaqueen dissolution, on fait passer
le gai dan» uw série de flacons ft tids totnhires {Hg. 1 10>
[appareil de Woolf), contenant de l'eau qui le dissout.
En grand on remplace le ballon psrune diandlèie enfljnte
on en tûle, les flacons par des vaseaen terre on en plomb,
disposé» de mime en série. U premier vase, appelé /u-
Hfur. sert i purifier le gsi. La diMolutlon ammoniacale
livrée par le commerce marque ordinairement de II à
Sî' i l'aiéomètre de Baume et contient on poids 18 ou
ÎO p. 100 d'ammoniaque, 83 ou 80 Ç- 100 d eau.
pepuii quelquM années, on utUue avec succès pour
AMM
94
AMM
l'extraction de Tammoniaque les eaux ammoniacales
provenant de la purification du gaz de Véclairage. Ces
eaux de condensation du gaz renferment entre antres
produits du carbonate et du sulfliydrate d'ammoniaque,
et marquent à l'aréomètre de 1 à 6*, en moyenne.
On les distille dans des vases en tôle ou en plomb sor
de la chaux éteinte ; l'ammoniaque, mise en liberté par
la chaux, se dégage et est recueillie comme plus hauL
Les produits ainsi obtenus sont généralement colorés par
un peu d'huile empyrcumatique ; mais outre qu'on peut
les en débarrasser, elle ne nuit en rien aux usages in-
dustriels de l'ammoniaque. On trouve cependant quel-
quefois plus d'avantage à employer directement ces
eaux comme engrais liquide pour les prairies ou les
cliamps de céréales. On soumet à un traitement ana-
logue les eaux vannes provenant des urines des vi-
danges.
L'ammoniaque eaxeuse est formée par la comblndson
d'une proportion (14) d'azote, et de trois proportions (3)
d'bydrôgène, ou bien de *i vol. azote et 6 voL hydro-
gène se condensant par leur union en 4 voL ammo-
niaque. L'oxygène est sans action sur ce composé dans
les conditions ordinaires ; mais si l'on fait arriver un Jet
d'ammoniaque dans un ballon plein d'oxygène et qu'on
allume ce Jet, il continue à brûler avec une flanmie p≤
si on mélange 4 vol. d'ammoniaque gazeuse et 3 vol.
d'oxygène, qu'on y i^oute un mélang^ d'oxygène et
d'hydrogène dans les proportions nécessaires pour former
de l'eau et qu'on en approche un corps enflammé, ou
qu'on y fasse passer une étincelle électrique, une déto-
nation a lieu ; il se forme de l'eau par l'union de l'oxy-
gène et de l'hydrogène^ et l'azote est mis en liberté ; le
mélange d'hydrogène et d'oxygène intervient dans ce
cas par la dialeur qu'il dégage pendant la combinaison
de deux gaz, et cette chaleur favorise la combustion de
l'hydrogène de l'ammoniaque; de même, si l'on fait
passer sur de l'éponge de platine (platine trèa-divisé
et très-poreux) légèrement diauflée un.mélange d'am-
moniaque gazeuse et d'air, il se fait une combustion
lente de l'anomoniaque, et l'on obtient de l'acide azotique.
Le chlore en dissolution décompose également l'ammo-
niaque liquide; il se fait du chlorhydrate d'anunoniaque,
«t l'azote se dégage; mais si le chlore est en excès, il
peut s'unir à Tazote et forme alors avec lui un composé
(chlorure d'azote) très-détonant et très-dangereux à
manier. Le brome et l'iode donnent dans des conditions
semblables des bromure et iodure d'azote également
détonants quoiqu'à un dcgréf un peu moindre. Le bi-
chlorure de mercure (HgCl| mis en contact avec l'am-
moniaque donne un précipité blanc très -abondant
(HgCl*,AzH*Hg) qui permet de reconnaître les moindres
traces d'anunoniaque dans une liqueur.
; L'ammoniaque prend naissance toutes les fois que
l'azote et l'hydrogène se rencontrent à l'état naissant au
•ortir de combinaisons qui en contenaient et qui se dé-
truisent spontanément on non. Elle est donc le résultat
presque constant de la putréfaction des matières orga-
niques azotées à la surface du soL Reprise par les
plantes, elle leur fournit en partie l'un de leurs éléments
Ms plus essentiels, l'azote.
Elle apparaît également dans la calcination de ces
matières préalablement mélangées à de la soude ou à de
la chaux. Tout l'azote qu'elles contiennent se dégage
sous forme d'ammoniaque, ce qui fournit l'un des moyens
les plus commodes et les plus précis de déterminer la
quantité d'azote contenue dans une substance et en
particulier dans les engrais (voyez GAaBONATB, Soltate,
Chlorhydrati d'ammonuqdi).
L'ammoniaque en dissolution était connue des alchi-
vûstes, mais ce fut Priestl^ qui le premier l'isola à
l'état gazeux. Les anciens Egyptiens et après eux les
Arabes savaient préparer le sel ammoniac dont nous re-
tirons encore l'ammoniaque dans nos laboratoires.
M.D.
ÂMMONIAQCI ( GllU>aHT1»aATI »' ) « SbL AMMOmAC,
ClH,AzH'. -i» Combinaison à volumes égaux d'acide
chlorhydrique et d'ammoniaque. On le trouve dans le
conmierce sous forme de masses blanches translucides, à
cassure fibreuse, douées d'une certaine flexibilité et dif-
ficiles à réduire en poudre. U se volatilise au rouge sans
fondre; se dissout dans son poids d'eau bouillaote et
dans 2,7 fois son poids d'eau (h>ide, en produisant un
refiroidissement très-marqué dans l'eau. Chaufié avec le
fer, le zinc, le cuivre..., il se décompose en donnant
naissance d'une part à un chlorure de fer ou de zinc, et
de l'autre à de rbydrogène et de l'azote. Ces propriétés
le font employer dans les arts pour le décapage d6s mé-
taux et en particulier du cuivre, pour l'étamage et la
soudure à l'étain. Dans les laboratoires il sert à préparer
l'ammoniaque. ^
Autrefois, tout le sel ammoniac que Ton consommair
en France provenait de l'Egypte, où on le retirait de
la suie provenant de la combustion de la fiente dei
chameaux. On se le procure aujourd'hui à beaaeouf
meilleur marché en France, en traitant le earbonatt
d'ammoniaque fourni par la calcination des matières
animales, par de l'acide chlorhydrique, lorsqu'on peut m
Krocurer ce sel à bas prix, ou, dans lecas contraire, de
i manière suivante. On verse du sulfate de chaux
(plâtre) dans la dissolution de carbonate d'ammoniaque.
Une double décomposition a lieu : du carbonate de chaox
moins soluble que le sulfate se dépose et du sulfate d'am-
moniaque reste dans la liqueur. Celle-ci est concentrée
Jusqu'à 19 ou 200 iie l'aréomètre; on y verse alors du
chlorure de sodium (sel marin) ; une double décomposi-
tion nouvelle a lieu ; une partie du sulfate de soude ainsi
formé, se précipite et est recueilli, on concentre de nou-
veau. Le sulfate de soude étant moins soluble à chaud
qu'à fh)id, tandis Que le sel ammoniac est au contraire
beaucoup plus soluble à chaud qu'à froid, pendant la
concentration du sulfate de soude seul se déposera, tan-
dis que, par le refroidissement, ce sera le sel ammoniac,
dont la séparation est alors facile. Le produit ainsi ob-
tenu est impur; on l'introduit dans des bouteilles eo grès
que l'on chauflè avec précaution, le sel te sublime et va
se condenser dans la partie supérieure et moins chaude
du vase.
Ammonuqub (SoLFATi d'). — Combinaison d'acide
sulfurique et d'ammoniaque hydratée (SO^,AzHK)), sert
aux mêmes usages que le précédent, et se prépare de U
môme manière. Dans les usines où on fabrique le sel an>-
moniac au moyen du carbonate d'ammoniate, du plâtre,
puis du sel marin, on obtient le sulfate en s'arrâtant à la
pren^ère phase de l'opération. On obtient alors un sul-
fate à meilleur compte que le chlorhydrate et qui est
employé de préférence pour la préparation de l'alcaiL
Le carbonate est trop volatil pour servir à ce deniier
usage. *
Ammoniaqdi (Gaebonatbs d*). — Combinaisons d'adde
carbonique et d'ammoniaque. D en existe un assez grand
nombre. La plus répandue dans le commerce est le sesqui-
carbonate (sel volatil d'Angleterre); il est formé par
2 proportions d'ammoniaque et d'eau unies à 3 propor-
tions d'acide carbonique ; sa formule est 3CO*,'2AzH^O.
il est en masses blanches, translucides et à texture
fibreuse; il répand une odeur fortement ammoniacale
sans être désagréable. Sa saveur est urineuse, sa réso-
tion alcaline; u est soluble dans son poids d'eau, mais
par l'ébullition tout le sel disparaît entraîné par les
vapeurs.
Le carbonate d'anunoniaque s'extrait par la ealdnatioo
dans des cylindres en fonte des matières animalea de
toute nature, à l'exception des graissée. Les urines ea
renferment des quantités notables, et les vidangea de
Paris en fournissent à elles seules presqu'un mllhoa de
kilogrammes. Il est employé en médecine, dans lea 1»>
boratoires aux analyses chmiiques, dans l'industrie à la
préparation des autres sels ammoniacaux, et parait ap-
pelé à Jouer un grand rôle comme source d'azote dana
l'agriculture, lorsque sur toute la surface de la France oo
se sera habitué à ménager davantage les matières excré-
mentitielles. Le sesquicarbonate doit être conservé dana
des vases clos, car â l'air libre une partie de son anuno-
niaque se dégage peu à peu, et il se transforme eo bicar-
bonate d'ammoniaque.
Ammonuqui (Nitrate d*). Azotate D*AiraoNUQU«. — -
S'obtient en traitant le carbonate ammoniacal par l'àcida
nitrique ou le nitrate de chaux; n'a d'importance qpm
pour la préparation du protoxyde d'azote.
Ammoniaque (Solthyorates d'). — Composés très-Tol»-
tils et d'une odeur extrêmement fétide se produisant
spontanément dans les fosses d'aisances par la déoompo*
si lion des matières qu'elles renferment. Mis en présanctt
d'un sel de plomb, de fer, de cuivre, ils sont décomposés;
l'acide sulfhydrique s'unit â l'oxyde pour former un
sulfure fixe et sans odeur. Ces sels sont donc désiufeo»
tants. Les sulfhydrates d'ammoniaque sont des réactif
très-employés en chimie. M. D.
Ammoniaque liquide, Alcau voLAva (Matière mé^
dicale). — Substance fréquemment employée en méde-
cine tant à l'intérieur qu à l'extérieur; a I intérieur à la
dose de quelques gouttes dans l'eau ou dana un autro
AMM
95
AMO
lAilenJe, ^Ue excite généralement le système nerveux, la
drcoUtion et les sécrétions, mais d*ane manière passa-
gère; dès Ion CD y a eo recours toutes les fois qu'il s'agit
de donner une secousse yiolente à l'économie : ainsi lors-
qa'ane éruption cutanée ne peut se faire, ou même lon-
qoe l'érupàon est développée et qu'il y a prostration
profonde, comme dans quelques scarlatines. On l'a vantée
comme antispasmodique, surtout contre la migraine à la
dose de S à 6 gouttes dans une infusion de tilleul ; elle a
été prescrite contre l'épilepsie, le rhumatisme, la syphi-
lis cunsiltatioiiiielle ; mais on l'a préconisée surtout pour
ses qualité! alcalines dans le diabète sucré. Les méde-
cins vétérinaires l'ont employée avec succès contre le
météorime ches les ruminants ; enfin on en a éprouvé
de bons effets dans la chorée, dans quelques laryngites
chroniques avec aphonie, dans l'empoisonnement par les
addea, dans l'asthme nerveux, dans quelques ophthal-
mîes dironiques (surtout en vapeurs), enfin pour com-
baUre rivresae. A l'extérietu*, comme rubéfiant, et môme
comme vésîcatoire instantané, elle a rendu de grands
services, surtout lorsqu'il s'agit d'appliquer sur la peau
dénudée on médicament énergique, dans des cas urgents.
Elle entre dans la composition de la pommade ammo'
m'aeale ou de Gondret, du baume Opodeldoch^ de l'eau
de Luce, etc. Le carbonate d*ammaniaque a les mêmes
propriétée, auds plus faibles; le «trop de Peyrilhe en
contient une petite quantité, etc. Le tktorhydrate d'am"
montamie {tel ammoniac) entre dans la composition
des bote de Fùeher^ des sachets résolutifs^ etc. Enfin
Y acétate d ammoniaque^ prescrit dans k» mêmes cas,
mais à plus hante dose, est un agent diaphorétic^ue très-
employé. L*ammoniaque à haute dose à Tintérieur est
on poison caustique très-énergiqae. F — n.
AMMONIBÊBS (Zoologie). — Voyei AmiONéBS.
AMMONITES (Zoologie), Ammonites, Brug., du grec
ommos^ sable. — Genre de coquilles fossiles de la classe
des Céphalopodes^ famille des Âmmonées; c'est une co-
quille disooide, en spirale, à tours contigus, tous appa-
rents ; distinguées des Nautiles parce que les tours de
spire sont tous visibles, leur syphon est placé près du
bord, laors cloisons «nguleuses, quelquefois ondulées,
maisie plus sou-
vent déchique-
tées sur leurs
bords comme
des feuilles de
persil ; on les
trouve en abon-
dance dans les
couches des ter-
rains salifères,
et surtout dans
celles de l'é-
tage néocomien
des terrains cré-
tacés; on n'en
trouve plus au-
dessus de l'étage
sénoDÎen. Ces
coquilles sont
connues aussi
sous le nom de
Cornes d'Am-
mon. Leur gran-
deur varie de-
puis celle d'une
lentille. Jusqu'à
celle d'une roue
de voiture ; res>
pèce décrite par
Scfalotheim sous le nom d*Ammon colubratus, a, dit-on.
Jusqu'à 2 mètres de diamètre; leur test étant fort mince,
ce n'est que sur leur moule intérieur qu'on peut les étu-
dier; celui-ci est quelquefois à l'eut pyriteux, ou quart-
ttox, offrant dans son intérieur les plus belles couleurs
Bétailiquet ; d'autres sont convertis en agates, et peuvent
recevoir leplus beau polL -
AMMONIUM. — Nom donné à on composé hypothé-
tique d'axote et d'hydrogène AxU^ qui Jouerait le rOle d'un
métal dans les comptés ammoniacaux (voyex Ammo-
KiAOOB). L'ammonium n'a Jamais été obtenu à réut libre ;
cependant, al l'on fait dissoudre du potassium dans du
»>crcare et qu'on verse sur l'amalgame une dissolution
de chlorhydrate d'anunoniaque, on voit le mercure se
gonfler, «foubler ou tripler de volume et prendre une
eeoiistaoct butyreose. Le potassium a décomposé l'eau
Flz- m* — Ammonite Jmoo.
fig. lit. — Ammoaile perlée.
pour s'emparer de son oxvgëne et former de la p(K-
tasse ; l'hydrogène devenu libre se serait uni à l'anunonfri -
que déplacée par la potasse de sa combinaison avec l'a-
cide chlorhydrique, et l'ammonium formé se serait uni
avec le mercure. On arrive à un résultat semblable en
faisant communiquer une petite coupelle de sel aanno-
niac avec le p61e positif d'une pile et versant dans la
coupelle un f^u de mercure dans lequel on fidt plonger
^le pôle négatif de la même pile; le weH ammoniac et
l'eau sont décomposés en même temps; l'oxygène et
l'adde chlorhydrique ou simplement le chlore se por-
tent au pâle positif; l'hydrogène et l'anunoniaque se
portent au pôle négatif, où ils s'tmissent au mer-
cure qui au^ente rapidement de volume en devenant
piteux. é
Dans l'un et l'autre cas l'amalgame abandonné à lui-
même se décompose peu à peu en dégageant de l'hydro-
gène et de l'ammoniaque.
AMMOPHILES (Zoolo|;ie), Ammophila, Kirbi, du
ffrec ammos, sable, pA//ein, aimer. -» Genre A* Insectes
nyménoptères , famille des Fouisseurs^ Guy., Guêpes
ichneumoni, Réaum. Ihi ont les mandibules dentelées; les
palpes filiformes presque égaux ; la languette très-longue
en forme de trompe, fléchie en dessous. VA. des sables
{Sphex sabulosa. Lin.) est noire, l'abdomen d'un noir
bleuâtre, rétréci à sa base. Il est curieux de voir, sur
le bord des chemins, la femelle creuser un trou dans
le sable, et v déposer une chenille qu'elle tue avec son
signillon ; elle y pond un osuf et ferme le trou avec des
grains de sable, cette précaution a probablement potir
but de nourrir la larve qui sortira de cet csuf. On peut
citer encore 1*^4. des chemins {Pepsis arenaria, Fab.) ; ces
insectes, communs dans nos pays, vivent du suc mielleux
des fleurs.
AMNESIE (MédecUie), du grec a privatif et mnésis^
I souvenir. — Perte de la mémoire; elle est le plus sou-
I vent symptomatiqne d'une maladie ou cachée on appa-
rente : ainsi elle peut dépendre d'une affection profonde
du cerveau, ou être le résultat de coups, blessures, In-
flammation ; elle peut offrir des différences nombreuses,
être complète ou incomplète ; certaines personnes per-
dent le souvenir des noms propres, des dates, des gens de
leur connaissance, de certains détails, sans autre déran-
gement des facultés intellectuelles; d'autres fois l'anmésie
est incomplète, et dans ce cas elle est presque toujours
déterminée par les progrès de l'ftge.
AMNIOS (Anatomie). — La plus intene des membra-
nes qui enveloppent le fœtus, dont elle n'est séparée que
par un liquide limpide, un peu Jaunâtre, que l'on nonmie
eau de Vamnios.
AMOMB (Botanique), Amomum^ Un., du grec, amô-
mon, nom d'une plante. — Genre de plantes de la famille
des Zingibéracées, tribu des Gingembres. La plupart
de ses espèces ont servi à former le genre Gingemb) a
{Zingiber, Gertn.) (voyex ce mot). Voici, tel qu'il est
établi ai^ourd'hui, les caractères qui le distinguent :
feuilles distiques ; inflorescences radicales, en épi; ca-
lice tubuleux â 3 dents ; corolle â tube court, â limbe
extérieur divisé en 3 lobes dont les latéraux sont plus
étroits que le postérieur, â limbe intérieur sana lobes laté-
raux et réduit ainsi À un labelle grand, étalé et aplani;
filet pourvu de deux petits lobes; capsule le plus souvent
charnue s'ouvrant en 3 valves. Les espèces de ce genre
sont des herbes vivaces^ â racine articulée rampante;
elles habitent les contrées intertropicales de l'ancien con-
tinent. VA, Meleguete {A, Melegueta^ Roxk) est une
plante élevée de 2 mètres et donnant de magnifiques
fleurs Jaunes marquées de lignes rouges. Elle produit
cette sorte de poivre que l'on connaît dans le conuneroe
sous le nom de Me/guetn. VA, très-grand {A, maximum,
Roxb.) donne des fleurs Jaune-citron. Il est oridnalre des
lies de la Malaisie. G — s.
AMOMÉES (Botanique). •— Famille de plantes Jlfo-
nocotylédones établie par Ant. Laurent de Jussien, et
désignée généralement aujourd'hui sous le nom de
Ztngibérncées (voyez ce mot). m '
AMONT. — Côté d'où vient on cours d'eau. il//«r en
amont signifie remonter le cours d'eau. Le bief d'amont
est la partie de ce cours d'eau situé au-dessus d'un bar-
rage. Amont est l'opposé d'aval.
âMORPHA (Botanique), du grec amorphos, informe,
â cause de l'irrégularité de sa corolle. — Genre de plantes
de la famille des Papilionacées, tribu des Lotées^ sec
tiens des Galégées dont la corolle n'a ni ailes ni ca-
rène. Il comprend des arbrisseaux glanduleux à feuilles
imparipennées, composées de folioles très-nombreuseS|
AMP
pouctuôes rnlîneiSdeDtiiéleodardci
va, ongnîculd.
lloottcee est sTortd i 10 étsmlnes
monidelplMB, Baillantes ; oraire bm-
sile, UOTuléi itjta droit, flUTonne,
glsbra I itl^iuita ilmpls ; gousse
oblongne, comprimée, i I oa ! eral-
nes. Ijm espËces d'amorpha habitent
rAmériqne septentrianaJe et prind-
paiement la Caroline. On les cultive
daai «M Jardins comme bordurca de
iQaodlh où elle* sont d'un JoH efleL
VA. fmtùmeax {A. fruticcsa Lin.),
liomiM vulgairement indigo Miaro,
parce que ses feuilles ressemblent à
celles ie l'indigo, donne en Juin et
juillet d«a fleurs pourprée ilispoiées
enloogiépis. L'A. laineute [A. cro-
cto-tanala, Walt.) est un irbristeaa
pubescent jTi»àtre. VA. herbacé (A.
\trbacta, wali.) a des tlgei hertM-
, câei, se* fleura en épia sont Ueuea.
VA, dû LetoiM {A, Leaitii, Loddig.)
est glabre, et ses fleur* sont d'un
violet haeâ. G ~ s.
-Jl« J,*;; - "?" AMORPHE, sans tonne fiiet —
*™»,*, rnu»^. g^ jjj ^^ ^ ^^^ cristallisé.
AHORTISSEHENT. — ExdncUou d'une dette ou d'un
capital e^loyd [TOjei I>t'c(ùu»ai>( det htirti et art*
AMOURETTE (Botanique).
vulgaire da |
II- lit, - luunll. yj-iM IMiJiu, Ll».).
I, Lin.), du grec btitiuin, poncber.
épillels de ceitf plante se
aensement au moindre tl.,. , ,.= „^. .^i, .n.—^ ..^ ,,„,,..
irèft^li^gantt., et c'est cette double circoastaoce qui lui a
Tait donner le uom d'amoureitt ; elle constitue un genre
appartenant i la famille de* Graminéet, tribu des Fe.ilu-
eocAf. il comprend en ^nérol des herbes annucltrs,
indigènes, i panieule formée d'jpilleti pédicellâs, conio-
oant plusieurs fleurs dhtique* et imbriquiSea ; glume
de 1 rolîolcs prïsi^ue arroodJca, membraneuses, concaves
et ventrues ; J paillettes membraneuses dont l'inrârieura
e*t presque arrondie, en cœur i la bue, arrondie nu
sommet, tandis que la supérieure ett beauconp ptui
petite et bicarénée. La Brize Irii-grandt ( fi. nia-
rima. Lin.) est une trfes-JoLe planta qui croît spontan6-
ment dans le midi de ta France et de toute l'Europe. Od
l'eoiploiesoment pour faire de aracïPuÈea bordures autour
des corbeilles defleuradiins les Jardins. La 0. rnoyennt (6.
mcrfia, Lin.], porte aussi avec te nom i'Amourelle ccui
de Pam doiataa, de Gramm Iremb/anl. C'est la plus
communément répandue dans dos environ*. Elle est vi-
vace, s'éltve uavant de 0>,3& i V^fiO. Elle fait un
bean (burrage tite-redierché par lea montons i cause
de M &iiene;elle a l'avantage de réussir très-bien dam
Iw teiTslni arides «t sablanuem, et sa présence dans les
herbani eat, pour le cuitivatenr, l'indice de leur bonne
qualité. Enfla la Pelilt B. (B. mi'nor) on B. â pelili
ianieult, quoique plus petite, est d'un trUtel edét daoi
les champs.
On donne encore le nom d'Amourette: l*k^Saxifragt
ombrant {Saxipraga ombrosa. Lin. ) ; !■ i une espèce du
genre Pafurm, le Paluria trûgrutti». Lin., dite ausû
Petite Amourette; 3° k la Lythnide fleur-dt-eoucou
(tycftnw ftns-cucu/i. Lin.), lampretle, ixillet des prêt.
AMPÉLIDEES (Botanique). — Famille de plantée Di-
(otylédanei dialvpétalei, à étamioes hjpogynes, ovatn
i 2 loges, baie globuleuse, adoptée par Kunth et eowna-
pondant auiTini/ïrcide deJussieuet aoiSnrmfntdc^n
de Ventenat Cette famille tire son nom du genre Ftlit,
vl^e, en grec ampeioi : die contient les trois genres
Ciuut, lia.; .Impetopsis, Nich,; Fifi'i, Lin. G — a.
AMPELJS [Zoolc^e]. — Nom donné par Unné au oi-
seaux du ^nre Colingo, Cuv. [vovei ce mot].
AHPËUTE, PiEHsi a tigri (lt&ndralogîe|. — Espèce
de schiste noir, bitumineux, connu aussi sons le nom de
P/iarmaeite; la propriété qu'elle a de s'eflleurir t l'air
permettait de la répandre au pied des vipie*, toit conuM
engrais, soit pour détruire les Insecte*. One variété d«
cette pierre, nommée par A. Brongoiart À. graphigut,
est connue sods les noms de Pitrrt noire, Pierre à deê.
liiier, Pierre des eharpentiert, et eat trèâ-empioyée par
Im gr'ns de bâtiment, et surtout le* menulaien et 1«
charpentier*. Ce minéral est ramp^si; d'anthracite avec
schistes tJlqueui et pyritei.
AHPËRE (Table n']. — Appareil de phfdqDS imaKlné
Sar le physicien dont il porte le nom et servant à éta-
ler le* action* eiercé«a par le* couranta électriques
«oit *ur eux-mêmes, soit sur les amants (voyei Electbo-
tlHlHT*, SOLlnolDBS).
AMPBIARTHnOSE (Anatomle), du grec aTop/ti. dei
deux cdléa, et ar( A ron, embultetnent. — On appelle ainsi
une irllculation dwis laquelle le* surfaces articulaire
plane* sont unies dan* toute leur étendue par un ûbro-
cartilage inter-articulaire, qui ne permet que da* mou-
vements bornés, sans glissement : ainsi Varticutalioit du
eorpe det vertibrei, la lympkyie du pubit, etc.
AMPHIBIE (Zoologie), du grec amphi, des deux cAtés.
et biot, vie. —On a donné ce nom i la quatrième classe
de* animaux Yertibrit, Ibrmée par de Blainville et adop-
tée par Quvernoy, aux dépens de la ciasao des Reptilet
de Curler. Ils présentent nécessùrement avec ccUe-ci
des conformilés remarquables. Oviparei eu ovo-vivip»r«a
comme le* reptiles, ils ont, comme eux, le eanj fioid,
la cirrulalion incomplète, un seui ventricule <l| toaur
la reapiration pulmonaire. Hais tous ce* caractères ne se
montrent qu'd l'dje adu/ie. Les Jeouea amphibiœ sor-
tent de l'cBuf avec une ferme et ime organisation trte-
analogue i celles des poissons, et n'arrivent à cet ice
■dulie qu'après avoir tubi de* métamorphoiu et dans
leurs forme* extérieures et dans leurs organes internes.
Le jeune, que l'on nomme souvent Télard, et doiH no*
eaux stagnantes renferment de nombreuï exMnples ( ifi-
tards de greoouilles, de crapauds], a un corps ramaasé
dépourvu de membres, et terminé par une queue aplattà
et une longue nageoire verticale. Ce UtanI respire p«r
des branchies) il a l'organisation Inbirieare d'un poisson.
Avec l'Ige il perd peu t peu se* branchk»; aoa deux
AUP I
pnmoni M dérdoppeal, el lou apparail cireulilolre ae
modifle pour le prêter m mod« d« respirHlion pulnio-
nuire; les membres se déreloppast, la quouc diminue au
disjwnlt cocaplétemeni. Quelqn» eapâcn comerrenl i
ri^ idulU Icun branchies &toc des poumoiu (tes lio-
loUs, tû prottes, les sir{<neij. La cUne des unphibia us
pDui goèra former qu'un mil ordre, celui de* Balrocitni,
diibé m quatre ramilles : le* Caeitiet, les Anùuret. lern
tlraditet, \ta Pérmnibrancha (rofei BtittcuHl).
Ammiku (Zook^e). — Petite tribu da Mammifèrer
ttniitortr Mjumtiqaea, qui compreitd Kulcment le*
niapuf {Phoea, Lin.) et lea Moriti (fijcÂK/iiu.
Liikl, leur mtchoire «apérirure «M «mée d'énormea
difeiun dirieéei en bu. On lear fkit la chusc pour
eaiecneiUir rîToire, particulliremfiat propre k U tibri-
ution da« dent* ailiBciellei; leur peau ctt buhI très-
recherchée pour la earrouerie. tu viennent des men
poliiro. Ce lont des animaiii monadelplic!>t k qai-
ue meinWea trto-eoarts oi^aniiét pour la nage; corps
eau pouériemment «n forme de poluons i membres pos-
térieun dUicé* en arrlèM.de raçon k former une double
nijOHn i l^iMmiU posUrieure da carpe; poils ne et
Knti contre la peau t régime carni* on i dentition ana-
locDs à celle dai caruintfea terrestre*.
AHPfUBOIf (HinéraloBie), du erec amp/ii, ambigu,
k CUBE de aon analogie avec d'autre* minéraai. — Sous
k nom de SdtorI, on a*alt réuni une multitude de pierres
de tout** aortes et deconleortfariées. HaOj vint i bout
d'en eitraire un «Dre, le Sehorl noir, auqual il donna In
moi i' âmphiboJif BTM le* caracltre* soiTsnt*: strac-
tore lamelleiMe daos un sans, raboteose dans l'autre t
Mat aneiTtfi doreté pin* grande que ceU* dn verre; p»-
MUear, S.O k ^,1; erlstanx dérirant d'un prisme riiom-
botdal k base obUqne, dont l'angle obtua varie entre
t>4*M' et in>. Cette roebe est Ibrmée d'nn silicate
donble de cbaoi el de magnfsle, coloré p*r une quan>
liié varîaÛe de pcntoifde de fer.OaendiaÛngDedeDie*-
ptcea nfndpale* : !■ la rfyflio/ifc.dela vallée daTremol a,
prt* in mont Saint-Gotbard, où on la trouve auriout;
eUe comprend le* variété* k cnuieun daîres, est moins
dore qne l'aatro espèce, et abcte aouvent une texture A-
hreaH>, /teiible, conatituaot dans ce cas tue espèce i'À-
Bioafe DO iibalt : lorsqu'elle est cassante, elle prend le
nom de Grvmmaiitt, bûndie ou venUtrei I* VAclàtote
M impàito/i te comprend des variétés noires, vertes, bien
roacé:eUe eM beaucoup "'" ' '
raje le veim ; ta teilore
nie : unie au (eldtpatb, elle coibuhh u uiut-i»,- au
Enil, la ^fAufe d'Égypta; l'actlnote noire est I'Hotti-
»ât. L'amplilbole est pea emplejréet en en a c^>endant
bit des boutons, de* mencbea de conteaux, etc.
UiraiGOHE (Zoologie). — Genre HlnaKlet eoléo-
plrrtt pentamirtt, de la tribu da Scarabéida, établi
par lAtreiUe ; confonda witreftd* avec le* Hannelont,
dont U dllRre torlout par les méeholres, la languette
1 pays
BIGENE (Minéralogie]. — Borta de pierre re*-
Ksoblaitt par *• forme k une variété de grenat, connoe
tmà Bpaa les noms de Gravit biane, de GrtnaHIe, de
Uueitt Ivoyei Laocrre).
AMPHINOME (Zoologie), Jni^iAMomf, Brog. — Genre
CAanélid*» dortibranthei, qui a nna paire de bran-
th)M «1 lormedehouppe eude panacbe;rj. cba/elue,
Brug. [Terebella flava, Gm.), est trèa-remarquable par
m loi^ faiaceaux de soie* couleur de dtroD et lee pa-
■acbes pourpros de ses branchies; une crête verticsio
HD- le nuaeao. Elle habite le* mers de l'Inde.
AHPHIOXCS (Zoologie), du grec amp/a, double, et
itut, pointu. — Animal considéré d'abord comme une
■MIC de ver, puis reconnu pour le plu* imparfait des
i'erUàrét et placé k lu flo de la classe des Poiiioru. Son
»□( prftique incolore est mu par des vaiueiux contrac-
'Lliâ, à dâfont de ccBur ; la colonne vertébrale n'est plus
lia'on conlon Bbreui, le cerveau est un limple renQe-
oeot nenreui. Il a l'aspect d'un petit poisson, long de
'^fii, et pointu A chaque eitrémiië. La boucbe porte
te cïrriies te^udés k tort comme des branchias; ce
lui lui K valu Bii«i le nom de BrtmchiMtotite (v. Ann.
iaSc.m.l., 18t&)'i ifAnoirrde H. A. de QuatrefagesJ.
AKPHIPODES (Zoologie), du gtee lanpbi, qui aiprlme
ItdOQte; "Jl liout.padai, pied. — Lea Amphlpodea for-
mu le trOWËme ordre des Crutlaeéi raalacottraeét, les
mb qni aient des jeux sessilee et immobiles; ils ont le*
ntodlbnlesrounietd'unepalpcetlesappendiceesouKau-
éaca loujoms trts-apparetits res&einblenc à de fsusse*
Int dure Que l'antre esfvËce e
it lamelbure, quelquelbB mai
elle coattilM la IHoTii*; ai
AHP
panes (d'oà leur nom A'Aaiphi'podei) ou k r~—-—-
gemres. Pliiaieura offrent des bourse» réiicnlaire* pla-
cées entre le* patte* ou k leur baie extérieure, dont l'usage
n'est pas encore bien déterminé ; Ua ont la *éte distincte
du tronc, avec deoi yeux et quatre antennes presque tou-
jours sétocées, et le corps le plua soofeot comprimé et
arqué. Le tronc eat divisé en aept anneaux portant cha-
cun une poire de pieds, et se termine par une queue de
six k sept article* avec d q paires de pieds-nage oirei.
Ce* crustacés na-
bi tent le* ruiaseam
et le* fontaine* ,
les autre* le* eaui
salées. Cuvier, dans
son Aé.fne animal,
n'en forme qu'un
Eand genre, lea
■tvtUa \Gantma-
ru..Fah.} qu'il auh
divise eu sections
et Bous-gentes, dans
lesquels on distingue si
frrr, le* Crénelle» ou ta
Cor^phiet, etc.
AHPHIROE (Zoologie). -~ Genre de Polyuei établi
par Lamouroui au dépens de* Cor«llùnt de Linné ; il*
sont articulé*, rametu, k rameaux épan; artieulalklnt
séparées lee une* de* autres par une aubstanoe nua et
- biBpli d'iHpklpnli. '
S.KUS
AHPUISBËNE (Zoologie^ du grec antp/iit, des deux
côtés, et£ai'nd,Je marche. — Nom qne lea Grecs, grand*
amatenn de merveilleui, donnaient k un senwnt auquel
ils attribuaient la Tacnlté de marcher en avant ou en ar-
rière, parce qu'ayant «n volume égal dan* toute l'éten-
due de sou corpe, il* avalent pensé qu'il avait deux tétea.
Le* natiirali*t<s moderne* oat adopté ce nom d'iprt*
Linné, pour désigner un genre de Sei'penU d'Amérique et
de* Aniille* qui préwntent cette singulière conformation
d'être k peu pria crllndrique* et d'avoir la queue lusti
ra^Mse que la tête i classé* dans l'ordre des Opiudiau oa
Serpents, Cunille des l'ratt SerpenU, triba des Doublet
marcheuT», ils ont pour caraclire*, la (Me obtuse, arroo-
postérieure t dea dent* petites, presque âple*i un seul
poumon. Us *e nourrissant d'insectes et surtout de toar-
mi*. Ds ne tnt pas venimeux. L'A . alba de '
1'^. fUligiraaa d* Séba habiteul l'Amérique
nate ; et, eonune elles se tiennent souvent dans nz imu-
miliàres, le peuple a cru que les grandes fourmis les
nourrissaient t ces ampblibène* lOnt ovipares. 11 y eu a
une autre k la Martinique, VA. cœca de Cuvier, entière-
ment aveugle, dit cet auteur. Lacépëde se coutente de
dire qu'elle a les yeux trto-petitsiSpix avait dit iLea yeux
sont à peine visible* locu/i uir ctnuvicuii.
' AHPHISTOMA [Zoologie], Amphttlomat Dudolphi. -~
Geiû« de ver* de la classe dea Inlatinavx, ordre des
Paratchimattux, famille des Trératlodet, voisin des
Dovnet, dont il a été détaché par Hudolphi. Ils ont une
ventouse k chaque extrémité, un corps mou, aplati, peu
allongé, une couleur blanctaklre. On le* trouve dan* l'intes-
tin des oÎkhux, des amphibies et de quelque* mammiFËres,
AHPHITRITE (Zoologie], Aûiphitrile, Cuv. ~- Gente
à'Annilidet tuhiixlet, vulg. Pinceaux de mer. Les Am-
[diitrites ont pour caracttres d'être renfermées dans de*
tubee plus on moins homogènes ; d'avoir k I* partie anté-
rieure de la tète de* puille* de couleur dorée, rangée* en
peigne* ou en couronne, sur un ou plusieurs ranp ; au-
tour de la bouche sont de nombreux tentacules, et sur le
commencement du dos de cliaque cOlé, des braucbiei
en forme de peignes. Parmi leurs eapËces. les unes se
construisent dea tuyaui légers en cûne* réguliers, qu'el-
les transportent avec elles ; ce sont 1'^. auricoma bel-
giea, Gmel., dont le Cube a 0°>,0& de longueur, et qu'on
trouve sur nos cétes; et VA. ouricoma eaptnais, Psll.,
encore plus grande, qu'on trouve dans la mer du Sud.
D'autres habitent de* tuyaux factice* tliés k diffârenls
corps 1 ainsi sur nos cOie* \'A. à ruche ISabe/la alveo-
lata, Gm. j Tubiimrn artnosa. Lin.) dont lee tuyaux uni*
les uns aux autres ressemblent aux alvéole* des abeilles;
enfin VA. ùtlrearia, Cuv., établit se* tubes sur les co-
quillee d'huîtres, et nuit, dit-on, k leur propagation.
ABIPHIUUB (Zoologie), Imphiuma, Garden. — Genre
Aup g
da ttepliUs 'Batraciens, pinces pir Cuvi«r 1 \% lutre dM
Solamanilrfs (lOyei ce mot), sinquellra îlt rPMCioblent
LeiuGoupi comme ih Ici perdent tana doute de trËS'
bjDiieheure,lIipiBseat pourn*«Toir lami,!* de braacliks.
Corps buirorme très^longé, quttre pieds tr«»{»uru,
trt»4iitaiiu l'un da l'autre. Ou ne connaît q^oe 1'^. à
dtux dcigh et 1'^. à li-oit doigts. Ce dernier mlteiiit
Josqu'i on mètre Je louguenr. On loi trouve en Amérique
dan la vase des âtanga. Il* «ont inoSeniifs.
AUPUORE (Métrologie) [qaadrenta/, un pied romain
en tous aeoi]. — Ûnllâ de meaure dei Romaina pour tei
liquides, Talant 2â'",S9M2. On consenul une ampliora
étalon au Capîiole.
AUPLEXICAULE tBotanique). — On donne ce nom
aux org»aes do Tégétatioa qui cmbrauent la lige. Les
IbulIIcs du aatsifis des prés, du cliardou-marie, du pa
*ot, etc., etc., qui de leur base éUrgie embrasaent la
tige, tout par conséquent dîtes ainp/exieaulei. Les mû-
rien, les flguiersont desatipulosonifi/ejn'ciiu/M.
IMPLITUDE (Géométrie). — Grandeur d'
dcuxdirectiansextrâinesqu'ilprendi chaque oscillation.
Vamplitude de jet d'un projectile est la distance qui
■épare son point de départ de son point d'arrivée.
AHnjTVpB (Astronomie). — Arc de l'boriion com-
pris entre le point du lever et le point du coucher d'un
"- - -"s tables donnant jwur chaque jr— -"-
ir la diiôclioa dn mé-
Bn (Toret HtaiDinitE).
urOULB (Médecine), dn lalia ttmpulla, flole i gros
ventre. — Le mot ampou/e, lynonyme do clochr, ptuyc-
, a été réservé pour désiçuer plus particuliËrement
de petiuw Wneun qui aurtiewieiii aux pieds ou aui
mtlna, i la suite des bttttemunts répétés, des compres-
aloiu Tfolenles par des corps durs: ainsi, des marches
forcées, des chaoïsum trop étroites et dures, des travaux
mtooelsrudet surtout pour des mains peu habituées, elci
quelle qu'eu soit la cause, il (aui ouvrir le plus tôt possi-
ble ces ampoulée, évacuer lasdrosité qu'elles contiennent,
et ai eue* lout douloureutes, les panser avec de l'eau
blancbe, sans enlever l'épiderme, à moins que l'smpoule
ne soit ancienne et que la sérosité qu'elle contient ne soit
devenue purulente et Téiide.
Les ampoules se développent quelquefois à la langue
du boeuf, dars une maladie grave nommée glotsanlhroj:.
Cette affection se déclare spontsnémeol avec le carac-
tire épiioolique et tait périr beaucoup d'animaui si l'oii
na l'arrête pss à temps (vofesGLOSMiiTBBAx). F— h.
AHPULBX (Zoolope). — Genre d'/nirrtN, établi par
Jurine dans l'ordre de« H!/ménoplèrts, bmille des Fouù-
tmm; l'espËce qui sert de type i ce geoie, est le CA/o-
rion eomprtsium de Fabricins, Ainpultx efonprttsa de
Jurine. n est commun k l'Ile de France, où 11 fait la
~lalla kakerlaa on Rcmtts, au grand cod-
AHPCLLAIRE (Zoologie), -tm^u/Zan'ii, Lamk, du latin
ampttUa , vase k gros centre. — Genro de Gaitéivpodet
pecliaibi-anche.'', îamillc det Trochoidtt de CuTier, établi
Car Lamarck dans une petite famille àlanuetleil sdMiné
I Dom de Pinilomient. Il est caractérisé par une co-
quille ronde, ventrue, à spire courte comme celle de la
plupart des hélices; ouverlure plus haute que large,
munie a un opercule; coinmelle ombiliquée. Une espèce,
l'A. idole t,A. rugùsa\, habite le Hiaaissipi', c'est une des
plus ftrones que l'on conaaiBie : ses stries d'aecroisse-
l AMP
meut sont trè>-pn)noocées.L'^. cordiM bUu {â./iutialàt
est recounaiusble par les sonea bleuts qui teignent son
dernier tour.
AMPUTATION [Chirurgie), du laUn ampuiare. cou-
per. — Opération cliirurgicaie qui cousisu- i enlever au
moyen do l'instrument tranchant un membre, une por-
tion de membre on quelque autni partie du corps, comme
le sein, etc. Cepeudknt ce mot s'applique plus spéciale-
ment aux membres. L'amputation peut se pratiquer dans
les articuLitious : alors on l'appelle ampuialiondantrar-
licie: mais le plut souvent c es; dans U LOniinuîtt des
membre* qu'elle se Cail j quoi qu'il en soit, on no doit re-
trancher d un membre que le moins de parties possible,
si ce n'est k lajambe, où l'usage d'un membre artificiel
devient tj:te-géD*nt lorsque l'opération n'a pas éie jirv
tiquée au lieu dît d'élection, c est-è-dire qnatra ou duq
travers de doigt aa-detiou* de la tubénisité du tibia. On
a pratiqué lea amputaliona des membres d'aprËa deoi
procédés autour desquels viennent te grouper un grand
nombre de modidcauous : ce sont les omputalions cirât-
lairei et lee amputaliom à lambeaux. 1° Vampulaliom
circulaire consista d'abord è faire, comme son ainn l'in-
dique, une incision circutiire et d'un seul trait, Jusqu't
l'os ; il en résultait uu moignon conique, puis ta saillie et
la dénudationde l'os, et parauite rupture fréquente de la
cicatrice, etc. Plus tard J. L. Petit, si l'on en croit lea
Français, Cheselden au dlro des Anglais, firent l'opération
en deui temps; ils incisaient d'abord la pean par nne
sectioosuperOcielte, puis, celle-ci étant lortemsnt tirée en
haut, l'opération était complétée par une seconde inci-
sion des musdei Jusqu'à l'os. Cette métliode oSnit déjà
de grands avantagea sur la premltret cependant la ré-
tr«ctiot) des muscles n'était pas égale. Louis en eut luectM
reconnu la cause; il porta la première incision et sarla
peau et sur la couche superficielle des muscles, eu termi-
nant par la section des muscles profonds : cette méthode,
par la iuccie qu'elle donna, eut denombreuiimitateiin.
Enfin Dupnjtren, voulaut abréger tous ce* temps de I'»
pération, l'exécuta de la manière suivante: Is peau étant
fortement tirée en haut, il faisait son incisioD i deux on
trois travers de doigt de l'endroit où il voulait sdcr l'os ;
il pénétrait circulairement d'un seul trsit Jusqu'à l'os;
puis, l'aide continuant la traction an haut, il en résultait
un côue dont il incisait la base par une nouvelle section
encore jusqu'à l'os. Par ce procédé on a en moignon
convenable, où l'os ne fait pas saillie, et c'est sans con-
tredit la modification la plus heureuse de la méthode cir-
culaire, méthode qui est la plus généralement employée
aitjourd'buL î- Vamnulalion à'oinAeauxconaisteà uil-
1er un ou plusieurs lambeaux deetioës i couvrir |,'exli4-
mité du moignon, comme une espèce de coussin. Noua
n'insisterons pas sur les nombreux inconvénients qui ré-
sultent de l'existence d'une plaie aussi étendue que oollee
des amputations à lambeaux ; il noua suffira de diro qn'ellet
, . _ . . qnelà
on n a ^aa le choix de la méthode et qu'il faut aviser à
recouvrir le mieux et le plus lOt possible lea surfaces arti-
culaires; c'est ce qui te fait pour les amputatiouB des
doigts, du pied, du poignet, oials sartoul pour rd|Huile et
pour l'articulalion de ta cuisse avecle bassin. Sans entrer
dans la description de cet opérations de grande chlrargie.
noua dirons tenlenient qu'elles ont donné de beau suc-
cte entre les mains de Ledran, de Lafave, de Lamj, de
Dopuvtrea, etc. Une dernière modification de ce procédé
est cdie qu'on désigne sous le nom d'timpulalion obliqut
et que M. Scoutetten propose d'appeler ova/oire; cette
opération consiste à couper les parties molles obliqae-
isent en bec de note. Quel que soit le mode suivi pour la
section des psrties molles, il resteàscier l'os ouïes os et à
lier les art^«, et ce n'est pas nominalement telle ou telle.
réunion dite par première intention t>
de bandes, etc. Cette méthode, qui compte dea euixte
remsrquables, a été suivie parfois d'accidents fonnida'
blés. L'auti« méthode consiste à préparer la suppuration
des parties par un pansement à plat avec les eÂt«kui C«
charpie, tontenui par des compresses, etc. La chimrgia'
moderne emploie depoia quelque temps, sous les nom»
d'Jne(fA^«iÇti«s, des mcwent propres à éteindre la aeuaibtH
lilé, pendant les opérauont, et parUculiëremenl pei '
les amputations {vojpi les mots ANESTutaiE; Cai
rosHi, ËTHÏaisATiori).
Les amputations exigeant un arsenal complet et «p^
I ANESTutalE; CaLOB<kl
AMT UQ
dal, on a formé des aj^Mireils on bottes à amputatiom
contenant tout ce qui est nécefleaire pour pratiquer cet
opérations. Aind, des moyens anesthésiques, des ob-
jets de pansement, des ligures de tout genre, des ai-
guilles, des pinces, des tourniquets, des couteaux de
isatis formes, des scies, des bistouris, des tenailles inci-
sif es, des bandelettes, des éponges, etc., etc. F~ n.
Amputation (Vétérinaire). — On n*est que très-rare-
ment appelé à pratiquer lesamputationsdes membres chcx
les grands ammanx domestiques : un cheval, un bœuf,
prifés d*un membre, ne peuvent plos rendre de services,
et, lorsqu'ils ont éprouvé un de ces accidents qui en ren-
dent la conservation impossible» il vaut mieux les abattre
pour utiliser leurs dépouilles : on a pratiqué quelquefois
des amputations sur le chien. Du reste, ces opérations,
soit par les métliodes à employer, soit par les modes de
pansement, soit par les précautions à prendre, rentrent
dans les règles qui ont été exposées pour celles que Ton
pratique sur rhonome. Il ne sera donc question ici que
des ampuutions spéciales des cornes, des oreilles, de la
queue, renvoyant pour tout le reste à rarticio précédent
Vamputation des cornes se pratique quelquefois pour
des cas pathologiques, le plus souvent pour remédier à
des vices de conformation, à une mauvaise direction des
cornes dans l'espèce bovine, et aussi dans les cas où un
animal de cette espèce, ou bien im bélier, devient indo-
cile, méchant et dangereux. On se sert le plus souvent de
la sde pour couper la corne d'un bœuf ou d'un bélier;
on a aiûsd proposé, dans ce dernier cas, d'employer le
dseaa et le maillet, en raison de la dureté de cette corne,
mais ce moyen ne donne pas une section nette et a l'in-
convénient d'ébranler trop fortement la tète de l'animal.
VampulaiUm des oreilles du cheval était de mode
vers la fin du dernier siècle ; à ce point de vue, c'était
une diose ridicule, et on ne doit y avoir recours que pour
remédier à un cas pathologique. Cette opération se pra-
tique assex souvent sur les chiens, quelquefois sur les
chats, et nous dirons, comme pour le cheval, qu'on ne
doit y avoir recours qu'en cas de maladie, l^e n'offre,
du reste, ancone difficulté, et on peut se servir ou du
bistouri ou de forts ciseaux.
Vamputation de la queue, bien quelle soit souvent
aussi une affaire de mode, est quelquefois nécessaire,
surtout poor les dievaux de trait ou d'attelage et pour
ceux qui fout le service de halage. On coupe la queue :
1* ea balai, lorsqu'on laisse dans toute leur longueur les
crins qui adhèrent à la pdrtion conservée; pour cela, on
se sttl d'un instrument nommé coupe^ueue, et, après
avoir relevé les crins au-dessus de la partie où Ton veut
faire la section, on l'opère d'un seul coup ; si l'hémor-
rfaagie est inquiétante, on cautérise avec le fer chauffé à
blanc. Les maréchaux la font tout simplement en appli-
quant la queue sur un boutoir (voyez ce mot) et en
frappant deasos avec un biton ; c'est un mauvais pro-
cédé. S» La queue écourtée est celle qui a été coupée à
0*,M eovirofi de sa racine, et sur laquelle les crins ont
été aussi cou(>és au même niveau. 3° Dans la queue en
catogan, oo laisse de chaque câté du moignon une mèche
de crins le dépassant de 0",7 à 0",8. On coupe la queue
des chiens avec des ciseaux ou un bistouri. On coupe
souvent la queue des nM^'nof, parce qu'elle leur est inu-
tile et C{n*elle a rinconvénient de se couvrir d'ordures;
c'est vers la An du premier mois qu'on fait cette opéra-
tion aox agneaux. F — n.
AMYGDALÊfiS (Botanique), du erec amugduU,
amande. — Famille de plantes Dicol^lédones dtalypé"
taUs^ extraite des Rosacées de de Jussien par les bota-
nistes contemporains. Elle comprend des arbres ou des
arbiisseaux stipulés, à feuilles alternes, simples. Carac-
tères : fleurs axillaires en grappe, corymbe ou ombelle ;
calice r^ulier à 5 divisions; & pétales insérés sur un
disque charnu ; étamines indéfinies insérées aussi sur
ce disque ; ovaire unique, libre, à une seule loge renfer-
Qiant deux ovules coUatéranx pendants; le fruit est une
drupe charnue ou coriace fibreuse, à noyau osseux, ou
hpeox. Les Amygdalées habitent principalement les ré-
gions tempérées de l'hémisphère boréal. On en rencontre
p»i dans l'Asie et dans les Amériques tropicales. Genres
pnocipaux : Amandier {Amygdalus, Lin.), Prunier (Pru-
«a*. Lin.). G— s.
AMYGDALES (Anatomie). — On donne le nom d'a-
^f^gdales ou tonsilles à un groupe de follicules mu-
noeia qui occupent de chaque côté l'intervalle des piliers
da voile du palais. Elles ressemblent assez bien à une
4ffisiide. Chez certains sujets elles existent à peine ; chez
d'autres elles sont volumineuses au point de gêner la dé-
AMY
glutitîon et la respiration. Les amygdales sont constituées
par une agglomération de follicules qui font suite à ceux
de la base de la langue. Ces follicules s'ouvrent dans do
petites cellules qui communiquent au dehors pai des
trous dont est criblée la face interne de la glande, et qui
laissent suinter un mucus transparent et visqueux destiné
à lubrifier le fond du gosier poor faciliter la déglutition et
la digestion : malgré l'importance de cette fonction, on est
obligé, dans certains cas, d'en faire la résection (voyez
Am todales [Resection des] , Amxcdautb). F — - n .
AmycdiAles (RésBCTiON DBS) (Chirurgie). — Il arrive
fréquemment ^'à la suite d'amygdalites répétées (voyez
Amtgdauti), chez certains sujets, ces organes restent
durs, gonflés ; il v a im engorgement extraordinaire de
tout leur tissu : de là, gène de la parole, de la dégluti-
tion, sentiment de strangulation, de suffocation conti-
nuel; il n'y a pas d'autres moyens que d'enlever tout
ou partie des amygdales. On a proposé, pour cela, le
caustique, la ligature, la réfection avec l'instrument
tranchant : le dernier procédé est le seul employé au-
jourd'hui. Indépendamment du bistouri ordinaire, plu-
sieurs instruments spéciaux ont été inventés pour cette
opération; le plus usité de nos jours est le sécateur de
ralmestock. Il se compose d'une canule terminée par ua
anneau elliptique; dans cette canule, glisse un mandria
armé en haut d'un autre anneau tranchant, et terminé
en bas par un manche ; vers le milieu de la longueur de
la canule existe un chevalet à bascule, sur lequel est
montée une aiguille terminée en fer de lance, et qui, en-
foncée dans l'amygdale, sert à la fixer et à la faire sail-
lir dans l'anneau, au moyen du mouvement de bascule
imprimé à l'autre extrémité de l'aiguille par le doigt de
l'opérateur Lorsque ces préliminaires de 1 opération sont
terminés, le chirurgien tire vivement à lui le manche de
l'anneau sécateur, et la résection a lieu d'un seul coup.
Le plus ordinairement, il n'y a qu'un écoulement de sang
insignifiant, et la guérison ne se fait pas attendre long-
temps. Plusieurs modifications plus ou moins heureuses
ont été faites à cet instrument F — n.
AMYGDAUNE (Chimie),' C*0H"A2O" + GHO. —
Principe immédiat, de composition très<:omplexe, qui
existe tout formé dans le tissu des amandes amères ; on
l'obtient en lessivant des tourteaux d'amandes amères par
l'alcool absolu et bouillant. La liqueur alcoolique, ulté-
rieurement concentrée, laisse déposer des paillettes cris-
tallines d'aspect soyeux ; ce sont des cristaux d'amygda-
line. Mis en contact avec de l'eau et un ferment particulier,
la synaptase, ce corps éprouve un dédoublement spontané
qui lui permet de fournir, à l'aide de la distillation, Ves-
sence d^ amandes amères. En effet, dans 1 équivalent
d'amygdaUne C^^H^^AzO" se trouvent à la fois les élé-
ments de 1 équivalent d'acide cyanhydrique, de 2 équi-
valents d'essence d'amandes amères, de 2 équivalents
d'acide formique, de 1 équivalent de glucose et de 3 équi-
valents d'eau.
L'amygdaline pure ne parait pas vénéneuse; ponrtant,
les amandes amères prises en trop grande quantité ont
causé des empoisonnements véritables : cela tient proba-
blement à la présence de la synaptase qui produit dans
l'estomac le dédoublement dont nous venons de parler
et met ainsi en liberté de l'acide cyanhydrique, quoique
l'influence de la synaptase soit notablement affaiblie par
le contact du suc gastrique.
L'amygdaline a été découverte en 1830 par MM. Robi-
quet et B^utron-Charlard ; MM. Liebig et Wœhler en ont
proposé l'emploi en médecine à la place de l'eau distillée
d'amandes amères et de laurier-cerise. 0.
AMYGDALITE (Médecine), du gr^amugdalé, amande,
et de la terminaison ite, inflammation des amygdales ; on
lui donne aussi le nom d* Angine ionsil laite {voyez An-
ginb). — Elle peut être simple ou compliquée de l'in-
flammation des autres parties de l'arrière-gorge : le plus
souvent elle affecte les deux amygdales à la fois, quel-
quefois successivement. Un refroidissement subit, l'humi-
dité du soir, sont les causes principales de cette maladie ;
mais les prédispositions individuelles jouent un grand
rôle dans sa production, et la rendent souvent très-fré-
quente chez les mômes individus. La maladie débute par
un malaise subit, le frisson, la fièvre, le mal de tête ; bien-
tôt surviennent de la difficulté à avaler, de la gdne dans
la respiration, un certain empâtement dans Ta parole,,
de la sécheresse dans la gorge ; la bouche laissb échap-
per une quantité plus ou moins considérable de mucus
que le malade ne peut avaler ; en abaissant la langue, on
aperçoit, entre les piliers du voile du palais, les amyg-
dales rouges, saillantesi quelquefois au point d*intercepter
abcte dMH le lim menie
lécouire d'oufrir cet ftb-
de lui-mtma su dehon. Scnfent,
AHY 1
preuiM rwilrfe do godar, etc. Le tr^ement comble
dnr» l'emploi aigenKcit réglé de» wigné™, de» auipaee,
idlTBiit II Tiolenre du mil et lei lonet du malade, des
cataplumW, dra bain» de piadi, des girgarùawi Smol-
llenu, alumineu* »i rinOamuMiUon n'Mt pai trop in-
tense, dei bnlMOiu adondiMntea tlëdea; qoriquefiHs ■—
. itib sont Indiquas, m ' ' '" " '"'
CoQTrant de petits points _
dra le déTeloppement de fw
ladie se termln
de ia glande ;r
ds, qui tu tait Jr
restent „--. „- .
rôle, loat une cause taujeun pnMute
Cidives, et il peut duT^lr nécssaslre de les enlever en
tout ou en partie ; c'est à l'aide de l'initrnment tran-
chant qu'on procMB le plus ordinairement t cette opé-
ration (ïoyei AiiïC0AL« \Hétection d«l). V — n.
AMÏCDALCiiDE (liiénlfpt). — Tertore ffiine roche k
fond uni cil le dessinent des noyaui d'une sutre couleur.
AMYLËNE [Chimie], Cfli». — Hvdrogtne carboné
liuuideilatempérBtureordinaire.lncolore; il bouta lO»;
sa deuailé da Tapeur est 3,4 S. H dérive de l'alcool amyliqae
de la même manière que le gai oléflaiit dérire de 1 alcool
rinique. n sufBt de traiter l'alcool amyllque par l'adde
Bulfuriqae ou le chlorure de rinc pour lui faire perdre
les élémenta de 2 éqiiiTalenls d'eau et le convertir eo
une ou plusieurs amygdalilearipété», cet owanea
it en», gênent la reaptratloa, la dMutition, la pa-
ient une cause taufoun présente de nouvellet r6-
Cioii»o> — Il
Alcool iBTliq. AuTlini.
On obtient par la distillation, quand la température s'
lËre, des composa Uomériques de l'amyliine ■■
iniliat
A 300", I. méUmilèm C«iHW
L'amylËne a été employé dans ces derniers temps
comme aneslhésique pour remplacer l'éther et le chloro-
forme i l'insensibilité est produite rapidement! mais les
expériences ne sont pas assez nombreuses pour établir
ton innocuité.
L'amylène a été découvert par U. Balard. 1
AHYUQUE (Alcool) (Chimie), huile de pomcDi
terre, C<''B"0>. — Liquide huileui. Incolore, brûlant
avec une flamme hieuacie d'une odeur spéciale earac-
térislique; sa vapeur est irritsnte pour la membrane
pulmonaire et détermine la toux-, s» saveur a quelque
chose de corrosir. Ubout i 132°; sa densité i la tempé-
rature ordinaire est de 0,816 ; sa densité de vapeur, 3,1 S.
Il se coDiporle, dans ta plupart de ses réactions, cemme
l'alcool ïinique (voyei le moi Alcool), et l'on peut aussi
le considérer comme l'hydrate de l'oiyde d'un radical,
VamyU C'^H". On connaît :
L'oiide d'unito CtSRtlO os Mktr amirliqi».
Uchlorun d'amiic... C"i>Hi'CI.
U luKure - .... aoH'IS.
L'acide iDiro-ainiliqtîi'! CWK>>oil^SOt)HO.
rianique en dégageant de l'hydrogène.
C10RI101 -t- |KO,HO|s KO.CtOHlvO* + 4B
Al^^^T^liq. Valitiiule
L'acide valénanique est donc analogue à l'acide acétique
[voyez Alcools). Soumis à l'action des déshydratonta
énerinques, l'alcool amyllque donne l'amylfene C'^H" qui
est le pendant du gai oléflant C'H'. L'alcool amyllque s'ex-
trait de l'eau-de-vie de pommesdeterrei on l'obtient aussi
dans la distillation du marcde raisin. Quand les produits
toIntJlB provenant de cette distillation donnent en m con-
densant un liquidelaiteui, c'est qu'il passe del'alcool smy-
tique qui vient former <L la surface du liquide obtenu des
gouttas huileuses; on recueille ces dernières, on les lave A
l'eau, on les met en contact avec le chlorure de calcium,
et eailn on procède i une nouvelle distillation en recueil-
.'ant seatementle produit Totaiil qui se dégo^ yen 133°.
L'alcool amyllque et ses principaux dénvée ont été
découverts par M. Balard. B.
.AHYHIDÉES ou Ahvsidacées (Botanique). — Famille
de plantes autrefois réunie aux Térébinth"cées , pnis éta-
blie par IL Brown, qui lui donnait asseï d'étendue.
D ANA
Kuath la restreigolt et n'y renlbniia, pour ainsi dira,
ouelegeiuvBaffD'nisrMmyrù, Lin.]. Celte famille com-
prend do arbres i sue léùneui, A feuilles oppoaéBs, M-
nées ou pennées avec impaire. Ils habitent l'Aménqua
intertropicale.
AHYRIS (Botanique), Amyni.Lin. — Voy. Baiauou.
ANA, ou plulftl â S (Médecine). — Mol grec que les oté -
decins inscrivent dans leurs formules après une énumé-
ratlon de plusieurs substances, pour indiquer qu elles
doivent y entrer en quantités éguea. HJppocrste se ser-
lil déjade ce (igné.
ANABAINE (Botanique), Anabaina, Boiy de Sainl-
inc, du grec anabainô, je monte, parce que quelques
iptceo de te genre croissent au fond de l'eau et onl
tendance i s'élever ï la surface en prenant pour soutien
les plantes voisines submergées. — Genre i'Ali/uet de
la famille des Zootperm^tt, tribu des Noitochinéa. D
est trè»-voi«n du Noaloc, une des plantes le» phis sim-
plement organisées. Les anabaines, qui sont d'un v«t
plus ou moins Weuâtre, se présentent sous la fonne de
S lamenta simples, muquenx, formés d'articulalions glo-
buleuses ou oblongues, cylindriques i l'extrémité. L'ac-
croissement s'opore par la duplication des articles. Cec
planlos avaient d'abord été mises au rang des Zoophyt^^ !
on en compte au moins une vingtaine d'espèces habi-
tant le* eaui douces do l'Europe. Ou distingue VA. ««
/bnn<rfeiieAM(i./ii;fteiii/or»iij,Bo[y), qui se développe
sur la terre humide, et VA. marine {A. marina), qui eM
abondante t Granville, où elle croit principalement bot
les sables un peu vaseux de la plage. G — a.
ANABAS (Zoologie], du grec anabamO, Je monte- —
Peilt genre de Poissons acanihoplérygifns, famille de*
Phan/ngieiu labgrinlhiformes : une particnlariié remip-
quable dan* cette famille, c'est l'eiislence de cell^ea
aquUËres fonnées par des lamelles de l'os pliarynglen
supérieur, qui tiennent constamment humides les bna-
chie» au-drasus deaquellea elles sont situém et permM-
ni- tll. - ApputU rarinUiri àà l'Aniku '. on Ttll lt> mUuIh HDlNm
tMt i l'animal de vivre un certain temps hors de l'aia;
le genre Anabaa présente cette disposition au plus
iMUt depé de complication Ifig. 1l8)i se» autres c*r*c-
tère» sont i corps rond, couvert de fortes écailles; tête
large, museau court et obtus, bouche peUie\ le bord
des opercules fortement dentelé; ouïes A & rayons. La
seule espèce connue est r.1. lestudineua, Cuv-, noiit-
mée en m^sbar Panéiri ou Monttur aux arbres. Elle
a la propriété remarquable de pouvoir vivre longtemps
hor« de l'eau, et il n eat pas rare d'en rencontrer se
traînant sur la terre ou sur l'herbe, dans de» endroits
asseï éloignés de l'eau; Daldorf prétend mâme en &vair
trouvé un A S pieds au-dessus de l'eau dans une fente de
l'écorce d'un palmier, qui s'efforçait de grimper en-
core ; ce qui parait difficile A concevoir, en raison de ik
conformation peu favorable à ce grmre de locomotion t
quoi qu'il en soit, ce poisson, qui atteint A peine Ob.iS
A OBje, et dont la chair est fade et de mauvais goût, est
recherché par las habitants du pays, qui lui attribuent
des vertus médicinales, et surloat celle d'augmenter le
lait des femmes et de donner aux bomme» plus de CnrDa
ot je vigueur.
ANABLEP8 (Zoologie), du grec ono6/<peîn,reg»rdex en
haut — Ce nom a été donné par Anedi i nn poiaaoD irte-
slngkilier de la Guyane, lequel est le type du genre de ca
nom formé par Block, adopté par Cuvier, et classé p&nni
les MataropUrygitns abdominaur. bmille de* Cifprimii~
rffs. Les caractères de ce» poisMtns, confondu» pendant long-
tempe avec les Loches, sont : un corps cylindrique, couTert
defortesécailles.Srayonsauxonie», la leie aplatie, le ma*
aeau tronqué ; mais ce qu'ils oSreut de plus curieux, c'est
ANA I
OM coalOniiBUiiii dn yeui, qa'oa Da rmconln chei au-
tnii aaln verUtard t îi» toni trta-MdUaata, et I* eontéa
trii-boml)éee«pmrU((ée«ndeDxpv uoebùide traiWTer-
Mlc, de telle >orte que In portion inpMeare de U eoniée
Bt du» un p1*j] diffiirent da nlui de la portion lofé-
rieun, et que chacone d'ellee appartient i nne ipUre
liKrentfc A iraTon ehacoM de CM poTtloni, oa aper-
(oit us itÎB distinct ei une prunelle taiei grande, et au
daii on leul cmtalljo limple et tphdrlqite. D'aprto cette
ditpoaitlon, eca poinoni paniMent avoir la facnitt
Edoi a
« lf> ^tit> naissent déjà trèa flirts. On ne connaît que
rcaptce dite Cobitii anablep* de Lin., Aiiabtepi letro-
tklMlmMM, de Block, qui baUte lei riTières de laGoyane.
ANACANTHE (Zoologla), Ehnob. ~ Genre de Poia-
«a> mrtilagîMMx, déucbé du genn dw Raiei de Cn-
ficr : ils ]«M>mhlent ani PatlmagtÈti (IV^fon, Adans.) i
Biaû leor qaeue, iDngm el grtle, n'a ni nageoire ni al-
^Ihu. Oa en troDTe dana la mer Ronge une eaptce dont
it garni d'an Kalncbat (peaa rude et chagrinée)
(Dcore pins gro« que dans la ScjiAtn [Trygon itphen) et
i gnias étoiléa.
ANACARDIACËES iBolaniqne). — Famille de plantes
Diâ>t^léd«ntM diaifpélalu, ttabliv ponr une tribu de la
bmiUe de* TéribinlaeeAi de de Justieu. Ce sont dea a^■
tâea on dn artariaaraiii produisant de la résine on de la
ganoM. Lenn Eaniliea lont allernea, dépourvues da atl-
palea. Elles baUmit principalement les réglons Interlro-
pkalea dn globe. GenrM prindpaai i PiilaeAier {Piita-
eta, lia.); SHmoe [Uiuê, Un.); Mangmer IMangifera,
UiL)i ilMicarda (Jntfoiirtfïiim, Rottb. 1 1 Honfrin { S/wii-
(fioi. Lin.). CaracièraB t fleurs en général unieeiaée*
régulièraBi calice aidlnairenafli llbn, rarement adbé-
nnl i l'ovaire I l-b pétale*; élamioe* en même nombre
«a double; disque périgjrne; le* fleun fémeJlea préaen-
leol dea étaminai stérile* on slmplemeiit rudimentairee ;
•Implemei
lu plosienra stylea; fruit i
B dra,>e cbari^ne, qaalqi
plosienra Uylea; fruit indébiieent, ordi'
le graine.
s capsulaire.
ANACARDIER (Botaoîque), Anaimnlîum, Rotlb., du
grec cardia, ccear; le fruit d'une espAcs a la farmed'iin
caor. — Genre de plantu de la ramiUe dea AnoL-ardia-
fiet. Caractèr«9 : calice 1 & ditiiions ; h pétales Intérés
aa fond du calice; lO étamiace, une est plus longue et
■ért)e;lerruit est une noit rénironne, latéralement por-
tée sur le pédoncule eitrémement renflé , cbamn, en
fan» de pcnre. VA, oecidenlal {A. oteidtntale. Lin.},
appcié ausei Acajou à pommts (voyei Acuno}, est un
pëtji arbre k tronc noueoi, k feulllca ovalea, enlltres,
obnnes, Cerme*, un peu éehancrées. Ses fienre, diiposées
en panicules isrminalea, sont aecompagnéea de bractées
1iafi'fihy<i ec préaenteot une coloradon Jauottre. Celte
aaptee est originaire de l'Amérique méridionale. Son
ma mi blanc et s'emploie dan* la canttroction et dans
tanenoïserSe. L'écorce infoséa eat reconunandée comme
pT^uiame, chex les Indiens, pour le traitement des
aptaihes; elle donne aussi une gomme propre i dl0U-
>Mi> nuacn. La pomme d'aeujou est le pédoncule renflé
le fruit et qui est beaucoup plus
Saa suc donne ane boiwaQ rarràlchtasante ; on en obtient
ausri par la Temientation une sorte de vin, de l'esn-dc-
Tle et da rinalgre. Rlle sert en outre à faire des compo-
KB ut» estimée». Qnant au fruit, bien connu sous le nom
4e ttoix d'acajou, 11 possède dans son enreloppe une
hoile eaostiqae tris-Inflammable, que ion ïcreié fait em-
(dojer contre les ulcères foogueui et certaines affections
danmises. L'amande, au contraire, est douce et d'una
B*eor iigtéable ; auaal la mang«-t-on fraîche ou rOtie
noa la ceodra comme lee marron?. Dne sorte de cbo-
calat «at préparé avec cette amande. G — s.
ANAOYOÛËNE IZoologie), du grec onoifuomai*, je
•ors de l'eao. — Lamouroui a formé aoua ce nom un
flcore da Poly^irri, composé* d'articulations fleilbles nS
fuUtranent disposées en branches de substance verte,
BïlkHioées de nervures symétriques, semblables i une
teodarie : ■ L'inadyomène, dit Cuvïer [Hègne animai,
1* édition, t. III, p. lOB), est vulgairement connue sons
!• oocn de Momie de Corte. n Le genre auquel ello ap-
partienl» été établi parmices corps qu'il a ainsi désignés
(p. 305) : • Il eiisie dans la mer des corps assez spmbla-
fla ani polypiers par leur substance et leur forme
ItoénJe, o l'on n'a )hi encore spercevoir de polype
I ANA
Leurnature eat donc doutense, et de grands naturatialea,
tels que Pallaa et autres, les ont regardés eommo de*
plaotei : cependant il en eat plusieurs qui les regardent
comme des polypiers i polype* al t cellules extrêmement
ANAGALLIOB (Botanique), Anagallit,Toum., du grec
anagelaô. Je ri* : alloalon aux propriétés ds celte plante
qui passait pour eielter la gaieté. — Genre de planio
de la ntmille des Primulucées, tribu dea Primalétt. Ca-
ractbres : corolle caduque, i
plus
le calice, 6ét«mlnes i fliela
barbus; anlhèrei Aiéee par lu
dos, Introrse* ; le Ihiit eat nno
pyxide ou capaule {fig. ll'J]
dont la déhiacence s'opère
transversalement de manière
t simuler une boite avec aon
couvercle ; la placentation est
centrale et les grainea sont an-
guleuaea. Ce genre eat désigné
vulgairement aou* le nom de
Jf oupon. L'^ Hogallide oc
ron de* champs {A. an_ ....
Lin.ieatune herbe annuelle qui
croit dans les endroits cultivés ;
■ea tiges sont couchées, rameu-
sea, et sa corolle roiacée dépasse peu le calice . Deui varié-
tésde cette plante onlétéconsldâréeaeommedeiii espècos
dialinctea, rune à fleum rouges |J. phanitta. Lamki,
et l'autre A fleura bleuea {A, agrulea, Schrb.]. Il ne faut
pas confondre le Wouron dei champs avec le Mouron des
oiseaux lAliine, Un. i SItllaria média, Villars) IvDvei
ALStna). Le Moumn des champs a été très vanté autretois
poor guérir de la folie, de la rsfte, de l'épilepsie et des
■■enimeose». Sea propriéléssontunpeu déchnea
irigi-
Un.) est une herbe indigène qui croit do préférence dan*
les endroits humides. Elle se distingue du lUouron des
champs par ses corolles dépassant de beaucoup le calice.
Ses Heurs sont rosées. G — s.
ANAGALLIDËES (Botanique). - Tribu de plantes de
la famille des Primulades, et caractérisée principale-
ment par un rruitenpyxicfr, c'est-i-direun fruit quis'ou-
vre A la maturité comme une boite à Sftvonnetle [fig. tlU|.
Genres principaux : Jfouron {Anagatlis, Tourn.l, Cenlt-
nille {CenlwKutus, Lin.'. G — s.
ANAGrRE(BDtanique),^nooyri'(, Lin^dugrecana^ti-
i'iUinom d'une plante chez les Grecs. — Genre de plantes
de la famille des Papilionaciei, tribu des Podaluriéet,
dont l'unicuB espèce cultivée dans lea jardina est r Jna-
t/ure fétide [A. fatida. Lin.), appelée aussi floj» puon(.
C est un arbrisseau qui s'étâre sou?ent A plus de 3 mè-
tres, el qui ressemble asseï par son port au faui ébénîer.
Ses foljofes sont lancéolées, algues, entières, pubescenies
en dessous, et sa gousse est terminl'e en pointe. II donne
en avril et mai des tleura jaune ptle, A étendard ladié
de brun. L'anagyre fétide se trouve, dana le midi de la
France, en Espace, en Italie et en Grèce, sur tes ro-
chers, duns les lieui montagneux. Ses feuilles, légère-
ment froissées, répandent une odeur très-désagréable, que
les Grecs avaient conalatée. Ils avaient même un pro-
verbe qui peut se traduite par lecouer l'ana^yre. Selon
Hordan t-Del au nay, c'était pour caractériser l'imprudence
de celui qui parle de fait* qu'on peut lui reprocher, ma-
Dière de s'exprimer que nous rendons plus délicatement
par l'antiphrase remuer le pot aux roses. Certains thé-
rapeulistes ont prescrit les feulllea d'anagyre comme put^
gaiives, et ses graines comme émétiques. Caractère i
Feuilles trifollolées, d'un vert pUe, calice campanule à
5 dents, étendard arrondi; carène de i pétales distlncla,
droits, un peu plus longs que les ailes et l'éiendard i
fleura en grappe Ibulllée k 1* base; gousse pendanti> ati-
pitée, coiuprimée,Aune loge interrompue par des lame*
qui séparent lee graines. G — s.
ANALCIHE (Minéralogie), du grec a, privatif, et al-
kimas, fort, parce que aes propriétés électriques sontliès-
faibles. — Substance mlnéralr dans II, composition de
laquelle entrent la silice, l'alumine, Ih cbaui, la soude et
l'eau; elle varie de couleur du limpide au blanc mat veiné
de rouge incarnat; cette pierre oai asseï dure pour rayer
le verre. Elle n'a encore été trouvée que dans les produite
de* volcans, en Sicile, près du mont Etna, et dana le*
ANA
KM
ANA
la?e8 de Dambarton en Ecosse. On en oonoatt deax Ta-
riétés : VA, triépointé eX VA. trapézoïdal.
ANALE (Nacbowe) (Zoologie). — Voyez Locomotion.
ANALEPTIQUES (Médecine), du çrec analéptikos, pro-
pre à redonner des forces. — Médicaments ou aliments
capabl^'s de réparer les forces : ainsi on peut dire que
tous les toniques sont des médicaments analeptiques. Les
bouillons gras, les consommés, les gelées de viande, les
viandes succulentes, le chocolat, les œuls, sont des a/i-
wents analeptiques. Il faut pourtant faire une remarque
très-importante, c*est que ces moyens sont employés, en
glanerai, chez les individus faibles et délicats, ou dans des
convalescences lentes et qui ne marchent pas franche-
ment; or il peut arriver que ces différcnta états soient
entretenus par une inflammation latente d'un organe
intérieur : on conçoit alors la réserve qu'on dovra mettre
dans l'emploi des analeptiques, qui, dans ce cas, loin de
réparer les forces, pourraient, en augmentant l'inflam-
mation, les diminuer de plus en plus. F — n.
ANALYSE, du grec analuà^ délier, résoudre, dissou-
dre. — Réduction d'un tout en ses parties constitutives.
Le sens propre de ce mot varie avec la branche de nos
connaissances à laquelle il s'applique tout en conservant
sa signification générale.
Analyse chimique. — Se dit de l'ensemble des opéra-
tions à l'aide desquelles on parvient à décomposer un
corps en ses éléments constituants, soit pour en recon-
naître simplement la nature [analyse qualitative)^ soit
pour déterminer les proportions en poids ou en volume
dans lesquelles ces éléments se trouvent associés dans la
formation du composé {analyse quantitative ou dosage).
Les procédés d'analyse sont quelquefois très^complexes
et varient beaucoup suivant la nature des éléments que
l'on doit isoler ; comme ils sont tous fondés sur les pro-
priétés particulières à ces éléments, il est indispensable,
avant de procéder à l'analyse quantitative d'un corps,
d*cn faire l'analyse qualitative.
La plupart du temps, les conditions dans lesquelles
un corps s'est formé doiment sur sa nature des indica-
tions précieuses qui simplifient beaucoup la marche à
suivre ; mais lorsqu'on n a aucune donnée sur un cono-
posé, il faut nécessairement procéder avec méthode et
suivre rigoureusement une marche systématique. On
fait alors usage de réactifs^ substances chuniques destinées
à provoquer des réactions^ c'est-à-dire de nouvelles com-
binaisons ou décompositions chimiques. Ces réactions
doivent être nettes, sensibles et fidèles, et permettre de
diviser tous les éléments existants ou ceux entre lesquels
on hésite en classes ou sections parfaitement tranchées.
Chacune de ces sections doit comprendre, autant que
possible, un nombre à peu près égal de corps, possédant
tous au même degré les réactions communes qui ont
servi à les grouper. Par Temoloi d'autres réactifs on éta-
blit ensuite des divisions et aes subdi^ons dans chaque
section.
En opérant ainsi, on circonscrit de plus en plus, par
exclusion des autres, le nombre des corps parnu lesquels
se trouvent ceux dont on recherche la nature, et lorsque
ce nombre est suffisamment limité, on détermine d'une
manière spéciale les éléments auxquels on peut avoir
afi'aire en se servant alors de leurs caractères spécifiques.
La nature des éléments d'un compcœé étant connue,
l'analyse doit être reprise en vue du dosage de ces élé-
ments. Les réactifs employés dans cette seconde phase
de l'opération doivent avoir des qualité autres que dans
le cas précédent ; ils ont en oflet spécialement pour but
d'engager l'élément connu dans une combinaison stable
parfaitement définie, facile à isoler et dont la composition
soit connue avec précision. Le ferrocyanure de potas-
sium, par exemple, qui accuse d'une manière si nette les
plus légères traces de fer ou de cuivre dïins une liqueur,
ne pourrait servir à doser ces métaux parce que les pré-
cipités qui se forment dans ces circonstances n'ont pas
une composition bien constante. Il est digne do remarque
que les corps se dosent presque toujours sous la forme
qu'ils affectent dans la nature, parce que cette forme est
])récisément la plus stable et se prête lo mieux aux ma-
nipulations.
Pour l'une et l'autre analyse les réactions provoquées
ont lieu par voie humide ou par voie sèche. Dans le pre-
mier cas, les réactifs sont employés en dissolution dans,
l'eau et mb sons otte forme en contact avec la substance
à analyseï paiement dissoute. Dans le second, la sub-
stance et le réactif sont mis en présence à l'état sohde
et soumia à l'action d'unu chaleur plus ou moins forte.
liOS opérations à faire pour le dosage de chaque élé-
ment d'un corps par voie humide, la plus généralemoit
suivie et la plus exacte, se succèdent ordinairement dans
l'ordre suivant : On commence par peser exactement la
substance à analyser préalablement réduite et dont on a
{>ris environ un granune. On la dissout ensuite dans un
iquide approprié, ordinairement l'eau, puis oh précipite
à l'aide d'un réactif convenable l'élément qu'il s'agit de
doser. Ce précipité est recueilU sur un filtre, lavé avec
soin pour le débarrasser de toute substance étrangère,
d«»éché d'une manière très-complète, souvent même cal-
ciné au rouge, et enfin pesé. Du poids du précipité on
déduit par le calcul le poids de l'élémrat. Cette première
précipitation n'a souvent d'autre objet que d'isoler plus
facilement l'élément à doser. Dans ce cas, le prédpité est
redissous, puis l'élément précipité de nouveau sous une
forme plus convenable au dosai^e.
Un autre mode de dosage qui prend actuellement une
grande importance consiste à faire usage de réactif
en dissolutions titras «t à mesurer le volume de ces
dissolutions nécessaire pour précipiter complètement la
substance à doser. Du volume de la liqueur titrée on dé-
duit par le calcul le poids cherché de la substance. Cette
méthode est dite volumétrique. Elle a le double avantage
d'être très-rigoureuse et très-expéditive, mais à la con-
dition que la An de l'opération soit accusée d'une manière
très-nette.
Il nous est impossible, sans sortir du cadre de notre
oovnijge, de donner une idée précise de la manière dont
on doit conduire une analyse ; nous renvoyons le lecteur
aux ouvrages spiciaux, et notamment aux traités de Henri
Hose et de Gerhardt et Chancel. M. D.
Analtsi organiqdi (Chimie). Opération ayant iH>ur
objet de reconnaître et de séparer les divers principes
ou éléments dont se compose une matière orgamque. On
distingue deux sortes d'analyses, Vanalyse immédiate et
VaneUyse élémentaire.
Analyse immédiate, — Opération par laquelle oo
sépare les unes des autres, dans le but de les doser, les
substances à composition définie (principes immédiats}
qui, par leur mélange, constituent les différents produits
du règne animal et du règne végétaL Le mode de sépa-
ration dépend, dans chaque cas, des propriétés du corps
k analyser et des aptitudes chimiques des principes im-
médiats qu'il renferme. Le produit organique contient-il
dtis matières volatiles? c'est par des distillations conve-
nablement fractionnées qu'on parvient k isoler ces der-
nières. Telle est la méthode smvie pour estimer dans le
vin la proportion d'alcool absolu qm s'v trouve. S'y ren-
contre-t-il des composés à réaction acide? on les unit k
une base avec laquelle ils puissent former un sel inso-
luble dans l'eau : ce sel lui-même est ultérieurement traité
par un acide minéral qui lui enlève sa base et met en
liberté l'acide organique. C'est ainsi qu'en mélangeant
le suc clarifié de l'oseille {Rumex acetosella) avec l'acé-
tate de plomb en dissolution, on obtient un précipité
d'oxalate de plomb qui , soumis à l'action de l'acide sul-
furique, donne du sulfate de plomb insoluble et de l'acide
oxalique libre. Les composés banques sont isolés par un
procédé analogue. Quant aux produits neutres, leur sépa-
ration à l'état de pureté est, en général, difficile; il
faut, le plus souvent, pour les isoler, recourir à des dis-
solvants appropriés à leur nature chimique: eau, alcool,
esprit de bois, éther, chloroforme , huiles essentielles, et
faire agir le dissolvant au degré de température et de
concentration le plus favorable.
Analyse élémentaire, — Le principe immédiat étant
obtenu tout k fait pur, il s'agit d'estimer la proportion
des éléments simples, carbone, hydrogène, oxygène, azote^
soufre, phosphore, etc., qui en font une espèce chimique
distincte. Tel est le but de l'analyse élémentaire. Deux
cas doivent être distingués, selon que la matière organique
est azotée ou ne l'est pas. Quant au soufre et au phos-
phore, on ne les rencontre que rarement.
1* Analyse d*une matière organique non azotée. —
Elle s'opère en effectuant une véritable combustion , de
manière à doser le carbone à l'état d'acide carbonique
et l'hydrogène k l'état d'eau ; l'oxygène sera obtenu par
diflérence, en retranchant du poids total de la matière
organique employée, le poids du carbone et de l'hydro-
gène précédemment évalués. L'oxygène nécessaire à cette
combustion est fourni par l'oxyde noir de cuivre, CuO,
provenant de la décomposition à chaud de l'azotate de
cuivre ou du grillage des planures de cuivre; cet oxyde
fournit en pr^ence de la matière organique tout Toxy*
gène nécessaire à une combustion complète. Cela pose ^
voici les principaux détails opératoires :
ANA 1
Hua lia tube de verre Tert de 0"^ de Ion|;iieur
1^.9. t!0), fcnnd i 1« Jkntpe ï l'ime ds tra extrémités,
laquelle a été d'arance cffllée, est introduit d'abord
de l'oiyde de cuirra wc et chaud dans une lon|[ucur de
0~,08 i 0~,IO, piii* un mélange ds nouvel oiyde de
«uivTG avec lii matière i analyipr peafe d'avance et aé-
titée avec soin. On remplit ensuite la parlie restante du
tube d'oiyde nair mélangé de piMiurea grillâe» jusqu'i
0",0: ou 0-<,03 de l'eitrémitd ouvcrle. Cette ùaniibn est
fmnée par un bouchon de liégc muni d'un tube A con-
Imant du chlorure de calcium ou de la pierre ponce
imprépiée d'acide sulfurique concentra. A la auilc du
Pt- I
tube k chlorure, et commnafquint
r^pareil à boules B de Liebîg, toi
lulion de potasse caustique ; vieat enBu un dernier lubo
C eoutenant des fragiiients de potasae siclia. Le tuba
de verre vert repose sur uue grille de fer semblable à
celte (lu'emploicni les repaueutes. Oo commence par
cbauftir au rouge la portion de ce tube la plus voisina
du tube à cblomre. en plaçant sur la grille des charbons
•llumâi, et proiégeant te bouchon et la parlie moyenne
du tube qui contient la maiiire organique par des
écrans en lt)le placfo comme à cheval sur le tube 1
combustion : de proclie en proche, Ica dïlTérentcs par-
lies de tube sont soumises i une température élevée,
jusqu'à l'extrémité (ermâe, aBn que la matibre organique
puisse hrHIer complètement. L'eau qu'elle Touruil i
l'Ftat de vapeur est retenue par le chlorure de calcium
et l'acide carbooiijiie par la potasse du lube k boutes ; de
peur que quelques bulles n'échappent i l'aclioD conden-
satricB de la dissolution alcaline, ta poiasse du tube C esc
U pour les retenir. Enllu le lube i combustion est main-
tenu ab ronge pendant quelques instants daiis toute sa
longueur, et la fln de l'opâ'ailon se Iroave indiquée par
ta cosatioD do dégagement des bulles dans le tube B.
Oo laisse refroidir, puis, on recueille les dernières pcr-
tloDs de vapeur d'eau et d'acide cirboniqoe cjui rrmplia-
seui encore Je tube i combustion en y Taisaut circuler
QD courant d'air. A cet ellcl, on casse la pointe eOilée,
qa'oo met en communication avec un appareil de dossîc-
calion, on aspire par l'eiirémité ouverte de C. Les tubes
condenseurs, qui araienl éié pesés avant l'expérience,
le SDUt encore aprÈs; l'augmentalioa de leur poids donne
tai quinlités d'acide carbonique et d'eau produites dans
U combustion el, par suite, les proportions de carbone
et d'hydrogène contenues dana la maliËre organique.
î* Analme d'une matière organique azalée. — Il faut
une secoode combustion pour doser t'oiote i cette fois, la
partie da tube de verre vert voisine du bouclion contient
une longue colonue da rognures de cuivre. Oo main-
tiem celui-ci au ronge pendant toute la durée de l'opé-
ratioa. afln de détruire tes composés oxygi^néB del'aioio
qui peuvent ee produire et le laisser d^igcr tout k Tait
for. Seulecneot, comme on rccudilc eu mtnic temps
13 ANA
l'aioie alinospbérIi)iie qui remplit le tube, on commença
p.ir laver celui-ci avec l'acide carbonique que laisse dé-
gager, en te chauffant, du bicarbonate de soude plaré
vers l'extrémité eflilée; ce niËme lavage est répété k la
Dn de l'opéraiion pour balayer les dernières trace» d'à-
loie. Tout le gtt Tourni par la matltra organiqne ^t
ainsi réuni en totalité dans une éprouvette V. placée aitr
pOratnre et k une pression connues, el du volume on dé-
duit le poids. Quelquerois on dose t'aiote & l'étal d'am-
moniaque. Pour cela, on incorpore i l'avance un poids
connn de la matière organique k un excès de (Ai'iz
sodée (mélange intime de chaux caustique et de sonde),
puis le tout est cniciné dans un tube k combustion. De
cette façon, l'aiote est converti en gaz ammoniac et re-
cueilli dans une dissolution titrée d'acide sulfurique,
qu'on place dans nn lube k boutes. On a déterminé d'a-
vance quel est le volume d'une certaine liqueur alcaline
qui est nécessaire pour neutraliser le volume de la dis-
solution sulfurique employée; on refait le même essai
sur l'acide qui vient d absorber le gai ammoniac : cette
fois, le volume de liqueur alcaline (jul produit la neutra-
lisation est moindre, la différence ^ut connaître quelle est
)a Traction du volume de l'acide que le gai ammoniac a
saturée, par suite la proportion de ce dernier, et enHu
celle du gai aïole. La liqueur alcaline habilusllemcnl
employée est produite par une dissolution de chaui
dans 1 esu auci^ (saccharate de chauxj.
tnSn, le produit organique conlienl-il du souti« ou du
phosphore, ces corps sont dosés séparémeot par les mé-
tliodca usitées en chimie minérale.
Lavoisler avait entrevu la méthode précédente d'ana-
lyse élémentaire; mais c'est surtout aux travaux Je
Gay-Liissac, de Thénard, de MM. Dumas, de Liebig, de
Will, de Wan-enlr.ipp, de Bineau el de Péligot qu'on en
doit la découverte el les perfeclionnemenls. B.
ANiIlvsi HiiTiitH*Tii}L'i. ~ Brancho des maihémoil-
3uei ayant pour objet l'étude des propriétés des gran-
cura considérées d une manière abstraite et indépen.
dammcnt do toute valeur numérique. Oo embrasse
aujourd'hui sous la nom commun d'analyse diverses
partica des mathématique?, telles que l'algèbre ou analyse
algébrique, le calcul difri'renlicl et le cdcul intégral ou
analyse inflnitéaimale. On peut dès Ion distinguer dam
lea malhémaliquca pures trois branches principales :
arithmétique, anaii/se et g^oméhie. Les applicaliuns de
l'analyseli l'arithmétique constituent \a théorie dei nom-
brei- l'application i la géométrie s'appelle géométrie
aiialy ligue,
L'Analyse algébrique comprend tes règles du calcal ou
la transformation des oipri-ssions algébnqiies, la résolu-
tion des équations, Is théorie des séries. \i'Ànabjse in-
finitésimale renferme le calcul différentiel et InUgral,
celui de* différences llnles. Uals aussi tét que l'on d!^sss
les éléments de ces sciences, on reconnaît qu'elles sa
touchent et se confondent même fort souvent, ce qui
explique l'emploi du mot vague d'analyse pour em-
brasser k I* fois toutes tes recnerches qui en dépendent
(vovei MttHiUiÀTiouas).
Un emploie quelquefois le mot analyse, p^r oppodilioo
au mot iifnthise, pour représenter un oértain mode de dé-
monstration ou d'exposition. Employer la méthode analy-
tique, c'est prendre la marche de l'inventeur, c'esl-i-dire
procédercODslammenl du connu i l'inconnu. E. B.
AHitLTsa iNDHanuiNis (Maliiématiquea). — Partie ds
l'olgcbre qui a pour objet do résoudre en nombres en-
tiers les problèmes indéterminés. Lorsqu'un problème
conduit à un nombre d'équatiooa inférieur k celui des
inconnues, il est indéterminé, el l'on y peat satisfaire
d'une infinité de manières. Pour fixer les idées, considé-
rons une seule équation entre deux inconnnes x nty : en
donnant i l'une d'elles une valeur tout il fait arûtraire,
(M pourra trouver pour l'autre iuconoue une valeur con-
venable. Hais si la nature de la question exige que tes
valeurs de x et v soient entières, cette nouvelle condition
pourra testreindre beaucoup le nombre des soluiioos.
Prenons pour exemple l'éijuation Bx -|- 3y ^ 11, Ti-
rons la valeur de y
puis donnons i x trois valeurs consécutives 0, [, I, par
exemple. De cet trois valeurs, l'une rendra y entier, et
donnera pir conséqurnt une solution : ici c'estj; = l.
i'oiiy = 2. Ce procédé est général et peut ttre ai
démontré.
)t renferma dant ha
( éunt tme Indélenoinée i laquelle on peut donner telle
Tileur entière qu'on Toudri. Oa vérifie, en effet, que
l'équïtion devient identique par la Eubatitution de
Les aotutiooa ainsi obtenuei peuvent Être poailEiea on
n^^atÎTes : or la queition peut exiger qu'eliei soient po-
■itive*. Dua chaque cai, on Tera la diacusaion oécea-
taire, c'eat-i-dira qu'on cherchera les valeur* de t pour
leaquellrâ z et y aonc poaiEib. L'équation pTéeédeii(« n'a
qu'une aolutioD entière et positive, qui eat z:=:v = !. Le
probibne qui aunit conduit à cette équation aérait donc
Voici une question le rapportant k l'analyM indéter-
minée ; On vent payer ig [rancs avec det pièces de & Tranea
et de 2 (Hoca, sani aucune autra monnaie. Soit x le
nombre des piècea de & IVanca et y celui det pKce* de
I franc*, on devra avoir
MToir, en donnant H pitces de 2 franc*, 9 de 1 ft-ancs
et I de a rt-ancB, ou bien t de 3 franca et 4 de b francs.
On peut également chercher h résoudre en nombres
entiers les équations indétermini^GB du second degré.
Mai* Ici le problème se complique; car, pour que lasva-
lean des inconnues soient entières, il faut préalablement
qu'elles soient rstiou pelles. Aussi n'entrerons-noui daus
■Qcun détail sur ce genre de question. E. R.
ANAMORPHOSES (Physique]. — Jeui d'optique fon-
das sur la déformation qu éprouvent les inagea des objets
vns dans un miroir conique, cylindrique ou de toute antre
forme. On trace sur des carton* dilKrents dessins d'une-
apparence bliarre, maJs qut ont étd
qu en plaçant le miroir sur un point du carton, i'imige
Tne dans le miroir représente un objet déterminé. La
construction de ces dessins est d'aiJieur* trèo-eimple car
a suffit de représenter l'objet qu'on *eu[ obtenir, pareil &
I image qu on aperçoit, quand on place cet objet lui-
même devant le miroir. ■■
ANANAS (Botanique, HorUcullure), Ananassa, Lindi.
Genre de la famille des flromrtiortM.-L'espèce iutére»-
tante du genre, VAnanai commun {Brormlia ananai Un 1
«ouine piMie vivace à racine* fibreuses, qui ne forine u
*'*^i3"' '^mio MU floraison; i feuilles Unéaires
Senuères o» épineuses, dentelées, couvertes d'une poudre
auque. Ver» la troialime année, il s'élève du centre
I ce* bniUet une t^ fwte, droite, charnue suc-
«lente, trto.«mple, de 0-,M & O-.Hj, terminée par
MfaiaceaB de petites fenllles, appelé couronne, aii-
dwMMduquel ««développent de. ûeuw nombreuses,
OMuairea, sessiles, Ibnnant ud «pi, et qui ont pour ca-
raelËre dd pdrianthe épigyne, 8 étamlne* au«^ épigynea,
anihires inimrses. biloculair«s i ovaire infère, trih>-
cnlaire, stvie Allrorme,
stigmaiea dreatés, frao-
gés ; baies ordinairement
uniloculairei, graines so-
litaire* à lesta membra-
iieuBe. Lorsque les Oeurs
sont Ckodes, les ovaires
sondés ensemble (crossi*-
sent, devinouent charnus
et forment an seul fruit
ovoïde on conique, taillé
i facettes comme une
pomme de pin, Jaunttre
ou violacé lorsqu'il est
mdr, exhalant une odeur
des plus suaves, et conte-
nant dans sa chair fon-
dante une eau ancrée, lé- ^. m. _ soibm m i'uuc nr.
gèrement acidulée, d'un »u> l^i iMoqa.i 4> rmiin; ^
fiarfum qui rappelle le i*™'» i'iu tneiii»™.
ramboise, ta pèche, la
fraise, etc. La culture a produit tieaucoup de variétéi
plus ou moins nuaucée* de rouge, do violet^ de noir, etc.
L'ananas, découvert par Jean de Léry dans un voyage
au Brésil en i&GS, importé d'abord en Angleterre, ne
fut cultivé en France que aous Louis XV, en I7U,
pour la première fois, et encore dana les Jardins rojani
et diei quelques grands seigneun. It fut oublié pen-
dant la Révolullon et l'Empire, et sa culture ne tht
reprise que sous le règne de Louis XVIII, par un ancien
gardien da chiteau de Choisy-le-Roi, qui en avait con-
servé la tradition ; aujourd'hui elle paraît arrivée à son
plus grand degré de perfection. Coite culture, tout tu-iiH-
clelle, se fait soit sous les chissis, soil en serre; la tem
de bruyère est celle qui convient le mieux, et la tempé-
rature la meilleure eat celle de 30* cent, il faut beau-
coup arroser au pied et sur les feuilles, eicepté daas les
grands froids et lorsque le fruit commence à mûrir ; c'est
' ■'■ "■ ■ '" ■ " qui dpaiande une longue pratique
fleuri, ou de la couronne de feuilles verte* qo'on plai
de feuilles . .. ^. _,
coucbe préparée spécialement t cet
Dans ces derniers temps on en a aussi obtenn aa m
graines; c'est par ce procédéqu'oQ faicdes
nouvelles ;
lyen
télêM
la plante ne donne de fruits qu'à
la i^uairième on cinquième année. Parmi les nombreuses
Tanétés de l'ananaa, on peut citer : VA. commun ou dt
la Martinique: c'est la variété préférée par lea conft-
■aurs; VA. de Cayermeà feuille» tissr.; Irès-gro* et trè*-
bon; VA. Jamoique violet^ qui atteint Jusque 0^,30 de
hauteurt VA. Saint'Domingue^ fruit en pain de bdck;
VA. de la Havane; VA. èTOIaili; VA. poli blanc, gms,
cylindrique, etc. Pour ta culture de l'ananas, consnltei
le Bon Jardinier, par Vilmorin, etc.
Anarab de* sois tBotaniqne). — Nom vulgaire d'aiie
espèce de Tiltandsie (voyei ce mot).
AnsnAs-psAiBiSB (Botanique), espèce de Fraite.
AnsnAB Di usa [Zoologie). — Nom vulgaire de VAltrét
ananas. tMadrmora ananas, Un,l (voyei Asthme.)
ANAHNAK (Zoologie], Anarnacus, Honodon ipurita
Fab., Ancylodon Ilig. — Espèce de Célad du nnre
Narval, qui habite Ies mer* du GroEnland ; U c'a que
deui petites dont* i la mlchoire supérieure et une na-
geoire dorsale ; il ne doit pas beaucoup s'éloigner de*
at/piroodont.
ANARHHIQUB (Zoologie), du grec anarrhiiAômai,
grimper. — Poisson nommé ainsi par Gesauer, parce qu'on
a dit qu'il montait sur les rochers, ce qoi ctt loin d'étR
prouvé : c'eel le type d'iio genre qui appartient k l'ortli«
à^ Acanthoptérygiem, famille des Gobioides, trte-TOMia
des Blenniïs, et qui s'en distingue par l'absence de nageoi-
res ventrales. Ses caraclèros sont : la nageoire dorsale,
composée de rayons simples, commence à la Quqne et
s'étend, ainsi que l'anale. Jusqu'auprès de celle de U
queue, qui est arrondie aussi bien que les pectorale* j
leur corps est llaw et muqueui ; mais ca qu'ils présen-
tent de plus remarquable, c'est que les os palatins, le
vomer et lea mandibuie*. sont armé* de gro» tuberco-
les osseui qui portent i leur sommet de petites denu
émallléee ; les dent* antérieures sont plus longues et co-
niques; cette organisation constitue une aimure redoti-
lable, et en fait un poisson des plus féroce» et des plua
dangereni pour le* habitants des mers, et même pour
ANA 1
hi pCcbeqn qui ont l'imprudeace de s'en approcher de
tnpprts. L'espèce la plm cammane, qu'on appelle Tulgal-
nnentleloHp monn.CAùn marin, Chat matin (Anar.
hipiu. Un.), baUte lee mers àa Nord et Tient MDvent
•ar DiM cMM| il attdat plus de î mËIrei de long ; Il est
trac vree dea bandea noageDwapIus foncées, iia pecbe
iBl uw Rrande ressonres poar l« Islandais qui le man-
pnt lécM M nié, emploient sa - -
a peftD pour leurs nsages
nnt lécM M nié, e
MOKailqiHi et ioa Bi. _ __ _
ANAS (Koeloglo). — Nom àontsi par Unni aa genre
Canard (met a mot).
AHASARQDE (HMecbHl, du me ana, k travers,
mr*. tarba, cbair, «ons-CDlendq «aa, c'eat-i-dire
na A trmtri la e/ioirt. — Ceat dm tamMkcUoo
générait on parlUlte du corps, déterminée par une in ~
ttadoo daoa le tiisa Mllultilre Intermosculaire et loi
caiaoé. Loraqa'elle est partielle, elle prend le nom d'
*mf, et awn siège partknlitmmant aoi pan pitres, a ._
pieda, au mains, au scroum, etc. Lanaiarqne est
«MOra oa taentielU on tymptimnligue; dans le pre-
mier aa, elle rewonalt pour caoae le tempérament
■rmphaliqiie, la«ieilleNe,lWiitatloa daosdeellani hu-
mides, dant les priions, les cachots i la iuppreulon d'une
Baaqriralioii abondante, d'un ëcoalemeni; une cenva-
InceoM longue et pénible-, les soites de la rougeole,
de la scartaUM, lorsque iee malades ae sont eipoxés
trop tM à im air (Md et homlde. Daoi ces dilTé-
iwta cas, la pean derient plie, luieanle ; il jr a nne tu-
■tteboa géoiÉrale qnl conaerre l'eraprelnia dn doigt
iVrta la pietaiw, le* tirlnea derlenneat rares, il y a
perte d'appétit, etc. Lee principaai rooyeaa cnratih con-
daiant dans l'onploi des dlurétiqoea, des porgatilb, des
adtanlB à la peau, de la chaleur, dea toniques, d'une
' e DOORhan, etc. L'anasarque snnptomstique se
it de tumeura dans la carilé abdominale, etc. Elans
PMI qoe OMS iToni décrit plus haut ; sa gravité est en
niwa des maladies dont elle n'est qu'an snnptdme, et
«Oa lédana lea mêmes irallements (Toyei i^ mots Aa-
an, Bnaoraii). F— n.
tJIABPE (Zoologie), dn gne a, prifUlf, et atpù, boa-
diar roBdl, et par oileosion écusson. — Genre de Co-
Uiptirtâ Mléromérti, famille des TracMlidei, tribu des
MardtiUmet, voisin dos Mordellti proprei (rofei ces
mon), dont ils ae distinguent par leurs anteonea simples
K qoi TODt en grosalsaut, par l'éduncnire de lenrs feui
faaillea dea arbres qu'ils dérorent. On v ronarqne lea
wptwa A. fronlalir. Un., laltralii. Lin., thonicico,
PÛr., jbna. Lin., atm, Fabr.
ARABTATIQUB (Botanique), Anailaliea, Gartn., dn
gMC anatlatii, rÀ^nrrectlon i allusion A la propriété
^oe pMBèdeot lee branches denéebées de cette plante, de
se relow lorsqn'on la met dans l'eau. — Genre de
gantes de la famille des Cmeifèrtt, type de la tribu des
Amêttttiîcie*. Caracttns : ailicoles tenninéea par 2 ap-
pandicea allée i Tal*esk elcdson* tronqtiéea oUiaoemeot.
VA. on Jimte liygromélrt {A. AierocAunfùui, Lin.), plus
caonne aoa* le nom de Koted» Jineho, est une petite
pkne annuelle, Telue. Ses faaiUea aont spaluléee, den-
tées, dnreléea. Ses Oenrs sont Utnefaltres. Elle croit
daaa les lieni aridea de l'Arabie et de la Ptieatine, où
"~" ~ is le nomdelCa/'nHiryam.molsarabes
R dé Marie. Lorsque la plante se des-
aecM sur pied, ses branche* et ses rameaux se rainassent
tti one bonle de la groeKor du pohig. Un vent un peu
fart la déradne taeileiDent et la bit rouler comme une
btfnle dam les sables dea déserte. Vient-dle à loncber un
Hea faomide, elle reprend tout son éclat. Cette propriété
«odate même, quelqae sËche qne soit la plante. Auasi se
swven de c«lte-ct comme d'un bygromjitre. Dans les pays
«AeUecnilt, la Ktue de Mriehomt l'objet d'une snpùsti'
- D trta-
faut, oa place le bout de la tige de cette plante A l'état
aec daaa an *aae rempli d'eau, et l'aeconchement a lieu,
da-oa, «lèa qu'elle a repris aa fraîcheur. G — s.
AIUSTOMOSC (AnaUmie), du gms ana, ensemble,
mi (ftMHi, boncbe. — C'est la communication on l'abou-
rtiement de deux ralMeani ; les anastomosée sont d'au-
tant p)tH fréquentes que les vaiseean sont plus petits.
eUea peuvent se Ure par inoteufatian on par nreorfe.
chent par leur eitrëmlté t par eommattiealion tratintr.
tait, lorsque den» troncs parallèles se cemmuniquent par
tine branche tranivenale; enfla par fonuergtnce, lormue
deui branchée le réunissent k angle aigu : celles des
reinea loni plus nombreuses qne celles M artères, —
On a admis aussi des ontu'omosM nsraeuwi, parce qu'on
soppoBail J'eilslenced'un fluide circulaatdans les nerfs;
mais l'anatomle démontre que, dans ce cas, il n'y a pas
abouchement, mais seulemenijax taposition des llfamenn
qui arrivent de pointa dlfférenia. P — n.
ANATASE. — Acide tilanique naturel, de couleur
bleue, et cristallisant eu prismes droits à bsse carrée
(voyei Rtmi.E).
ANA'nOËES (Zoologie).— Famille deI'ordr« dea Pal-
mipédtt de Cuvier, qui répond 1 celle dea LameUirof
très (voyei ce mot).
ANA'TIPE (Zocdogie). Aaaiifa, Brug., du latin ùnai
canard, et fera. Je porte, fc cause de la fkbie qui en fu-
sait naître les canarda. — Genre d'animaux Artieutéi,
ordre des Cirrhipèdes, clasae des Crmlacé: Ses carac-
tères sont : coquille à S valves, deni de chaque cété, la
cinquième sur le bord dorsal, rapprochées et réunies en
forme de cOne par une membrane qui lee borde et les
maintient ; ces valves sont soutenues par un pédicule ta-
buleui, k parois musculaires et mambraneuseï, fleilble,
susceptible de s'allonger et de se contracter, ^t toujoura
filé sur diflérenta corps marins, le plus souvent sur la
cale des vaisseaui, ce qui fait probablement qu'on le*
retrouve dans toutes les mers. Ses espèces sont peu nom-
breotes, et Lsmarck n'en compte que cinqi l'espèce la
pins communo daim nos mors est ï'Analifère iLaiat
anafiftra. Lin.), ainsi nommée k cause de la fable dont
il a été parlé plus haut. C'est sur l'anatife qu'ont été
bits les beaui travaux de H. Uartin Saint-Ange, pour
oémoire intitulé : Otaeruatioiu faiiu lur iei Ana-
. . uiiianU , et qui, en définitive, ont déterminé les
lOoloRistee k retirer de l'embranchement des Mollusqut$
l'ordre d«s Cinhipédei, pour le reporter dans celui
-"ne Articuléi (voyei CinsHtrints).
ANATINE, ^nafine, I^mk (Zoologie). — Genre d'^ce-
pAaf» lalacés, famille des £n/'emi^f, voisin des ify«i pro-
prement ditea (voyei ces mots). lia s'en distinguent parce
que chaque valve a une petite lame sailtsnto en dedans,
et que le ligament va de l'une A l'autre. Les espèces les
plus remnri^uablea sont t'^t. loltn, Cbemniit. et l'A. hii-
piilula. Cuv., remarquable parce qu'elle est couverte do
petites épinea. Ce genre est trèa-volsin de* Corbules ei
' « H u picole*.
ANATOHIE ;Sdeocee naturelles), du grec ttnino, Je
coupe, et ana, parmi, traduit exactement par ie mot dit-
lecfion. — L'Anstomle est la science qui a pour objet
l'étude et la coonaistance des partiea qui composent les
êtres organisés, de leur forme, de leurs dimensions, de
leura rapporta, de leur itructure, etc., soit au moyen
de la diûéctioa, soit par tout autre mode d'inveitiguiao
et de rechercha.
HUIoriijMt. — DansTantiqullé, lea mteurs, les doctrines
ANA
106
ANA
pbilasophiques, les croyances religieuses, tout s'opposait
a\ix études anatomiques, dont les dissections sont la base ;
aussi n'en trouve-t-on aucune trace chez les Égyptiens, les
Indiens, les Chinois, etc. C*est seulement chez les Grecs
2u'on commence à entrevoir le goût de ces études : on
es derniers disciples de Py thagore, Alcméon de Crotone,
qui vivait vers le milieu du vi* siècle uvant J.-G., paraît
être le premier qui ait disséqué, mais seulement des ani-
maux, c'est-à-dire <}ue Tanatomie humaine a été précé-
dée par celle des animaux : moins de cent ans après, pen-
dant le y siècle, Démocrite, les Asclépiades au milieu
desquels brille le grand nom d'Hippocrate, Empédocle,
Anaxagore, se livrent à des dissections sur les animaux
et font des découvertes importantes. Enfin Dioclès de
Caryste, le plus célèbre des successeurs d'Hippocrate, écrit
le premier sur les préparations et les démonstrations
anatomiques; dès lors ranatomie est constituée comme
science et comme art. Puis Aristote parait (quelques-
uns ont prétendu qu'il avait vécu avant Dioclès, c'est un
point obscur d'histoire difficile à élucider) ; il enseigne
vers 330, et dès lors, sous la protection et par les en-
couragements d'Alexandre, le (domaine de Tanatomie et de
l'histoire naturelle s'accroît prodigieusement ; cependant
on ignore si Aristote a disséqué des cadavres humains :
Tliéopliraste, son disciple et le compagnon de ses travaux,
crée l'anatomie des végétaux. Moins d'un demi-siècle
s'écoule et la fondation de l'école d'Alexandrie, la pro-
tection des PtoléméeSf appellent les savants de toute
part; Uérophile, Erasistrate, dissèquent des cadavres hu-
mains et font raire à l'anatomie des progrès remarqua-
bles ; mab à dater de cette époque, sous la domination
romaine, tout s'éteint Jusqu'au règne de Néron, c'est-à-
dire pendant un siècle et demi ; enfin, vers le milieu du
1*' siècle de l'ère chrétienne, Marinus. cité avec éloge
par Galien, qui le nomme le restaurateur de l'anatomie,
reprend l'étude de cette science: Rufus d'Ephèse, sous le
règne de Tralan, Galien, sous Marc-Aurèle, viennent
clore la série des travaux onatomiques de cette époque;
Galien surtout, qui est, de tous les médecins de l'anti-
quité, celui qui a écrit avec le plus d'exactitude sur l'a-
natomie : n'oublions pas non plus les travaux de Celsc, de
Pline, d'Arétée. Cependant l'Europe tombe dans la barba-
rie, le foyer des sciences s'éteint, un faible rayon seule-
ment est recueilli par les Arabes; mais la loi de Mahomet
inspire l'horreur des cadavres; et les Arabes ne font que
traduire, dénaturer les livres de Galien ; les études ana-
tomiques sont abandonnées. Enfin, après la chute de
l'empire grec, Frédéric II, empereur d'Allemagne, en
1^38, défend aux chirurgiens d'exercer leur art s'ils n'ont
étudié l'anatomie ; on ne disséquait pourtant encore
que des animaux, lorsqu'on 130U et en 1315, Mondino
étudia enfin publiquement à Bologne sur deux cadavres
de femme ; après lui, viennent Nicolas Bcrtuccio, Pierre
d'Argelata, Benedetti ; ai. xvi* siècle paraissent AchilUni,
Massa, Eustachi, Fallope, Ingrassias :1a France leur op-
pose déjà avec orgueil Charles Etienne, puis Rondelet,
Sylvius, Vésale, et notre immortel Ambroise Paré qui
ne fit faire tant de progrès à l'art chirurgical qu'au
moyen de ses profondes connaissances en anatomie. En
1619, Harvey démontre la circulation du sang; un peu
plus tard Bartolin et Rndbcck découvrent les vaisseaux
lymphatiques; pu js viennent Pecquet, Stcnon, Willis;
enfiu Théoph. Bonnet réunit dans un ouvrage cx)mplet les
découvertes faites avant lui. Le xviii* siècle s'ouvre par
l'apparition de Valsalva, de Lancisi, de Heister, de
Ruysch ; enfin paraissent Hallcr et Bcerhaave, ces brillants
fénies qui laissent pourtant encore à glaner à Winslow,
Lieutaud et à Vicq-d'Azyr. La fin de ce siècle avait vu
naître à la science celui que le xix* devait voir mourir
presque à son aurore, Bichat, l'un des plus grands hommes
de notre époque et qui nous a laissé des travaux immor-
tels ; nous n'avons pas besoin de dire que depuis lors la
science a continué ses progrès incessants, mais ils appar-
tiennent à une époque trop rapprochée pour qu'on puisse
encore les Juger.
Anatomie en oéiiiBAL. — Elle embrasse les deux
grandes divisions du règne organique. Lorsqu'elle s'oc-
cupe de l'étude des animaux, elle prend le nom d'ilna-
lomie animale ou zootomie {tôon, animal). On l'appelle
Anatomie végétale ou Phytotomie (phutun^ plante) lors-
qu'ello a pour objet la connaissance des végétaux en gé-
néral.
Anatomib aniualb. — Suivant les différents points de
Tue sous lesquels on l'envisage, on l'a subdivisée de la
manière suivante : l'anatomie spéciale de l'homme a reçu
le nom V Anthiopotomie {anthrôpos, homme); l'anatomie
vétérinaire est celle qui a pour bot de nous faire connaître
la structure des animaux domestiques. Quand l'anatomie
embrasse dans une étude générale la série des Miiman^,
en examinant comparativement chacim des organes dans
les divers groupes, elle prend le nom d'i4. compati et o&>
lui d* A, philosophique^^ loraqne de la réunion et de la com-
paraison des faits particuliers, elle déduit des résultats gé-
néraux, des lois générales d'organisation. Considérée du»
son ensemble, l'anatomie se divise en A. générale et Jl. </ei*
eriptive, VA, générale ne s'arrête pas aux qualités exté-
rieures, à la surface des parties, elle pénètre par l'analvse
dans leur substance, les décompose en tissus simples,
générateurs, en éléments anatomiques, qu'elle étudie in-
épendamment des organes qu'ils forment, et montre les
secrets des organisations les plus complexes et les plus dif-
férentes en apparence ; elle s'occupe successivement des
parties simples ou élémentaires, des principes immé-
diats, etc. , et enfin, sous le nom d'Histologie {histos, trame,
tissu), elle embrasse l'étude des tissus qui entrent dams la
composition des organes. VA, descriptive, an contraire,
s'attache spécialement à faire connaître la fomie des
parties, leur situation, leur volume, leur fignre, leun
rapports ; elle nous apprend leurs noms, nous en donne
la nomenclature; elle trace en un mot la topographie de
l'être organisé. L'anatomie descriptive prend difiérentes
dénominations, suivant les diflérents points de vue soot
lesquels on l'envisage : 1* VA, descriptive proprenoeat
dite s'occupe de l'étude successive de toutes les parties
du corps, sans autre but que la connaissance (te tous
les organes ; elle comprend : la Squelettologie {skele'
tos^ desséché), étude des parties dures, divisée elle-mâme
en Ostéologie {osfeon, os), étude des os, et Syndesmologie
{syndetmos, lien) ou étude des ligaments ; et la Sareol^
ote [sarx, sarlu>s^ chair), étude des parties molles, qoe
l'on divise en Muologie {mus^ muos, muscle), étude des
muscles; Angéiologie (an^eton, vaisseau), celle des t&is*
seaux ; Névrologie (neuron, nerf), celle des nerili; enfla
Splanchnologiejsplanchna, entrailles) qui s'occupe de
l'étude de tous les organes intérieurs, tels Que ceux de
la digestion, de la respiration, etc. ^* VA, chirurgicale
ou A, de régions s'occupe de l'ensemble deb applica-
tions pratiques qu'on peut faire des connaissances anato-
miques à la médecine et à la chirurgie; elle a ponr but
de déterminer dans une région ou une étendue qncdcon-
2ue de la surface du corps, les parties qui y oorrespon-
eut à diverses profondeurs, et l'ordre de leur superpo-
sition, d* VA, artistique des peintres et des sculpteurs
se rattache à VA, descriptive, comme étant une de ses
dépendances ; c'est la connaissance de la snrface exté-
rieure du corps, soit dans le repos, soit dans les difié-
rents mouvements; elle comprend l'étude des formes es*
térieures dans les animaux aus«i bien que dans lliommeL
Dans tout ce qui vient d'être dit sur les (Ufléreales
manières d'envisager l'anatomie, on a supposé que cette
étude avait pour objet les êtres organisés à l'état sain :
lorsqu'elle s occupe de rechercher, de décrire et d'analy-
ser les altérations que peuvent éprouver les organes,
leurs tissus, leurs principes élémentaires, elle prend alors
le nom d*A. pathologique, Gelle-ci ne date véritablemena
que du xvi* siècle; Vésale, Femel, A. Paré, Colombo,
FaUope, et surtout Théoph. Bonnet et Morgagni, etc-t
en furent les créateurs.
Enfin on a appelé A, artificielle, l'art de modeler, et
de représenter avec de la ciI^e, du carton ou toute antre
matière, les différentes parties du corps de l'boaune ou
des animaux ; lorsque ces pièces peuvent se démonter
pour la facilité de l'étude et des démonstrations, on lui a
donné le nom d*A, élastique (e/ad. Je brise).
Nous avons dit que l'anatomiste avait recours à plu-
sieurs modes d'investigation autres que la dissection ;
en effet, les actions physiques et chimiques, les réac-
tifs divers, les impressions tactiles, l'odeur et la saveur, la
dessiccation, la coction, la fermentation, la putréflactioa,
l'action de l'électricité, etc., sont des auxiliaires puissants
qu'il met à profit; mais lorsqu'il pénètre dans l'étude dos
éléments anatomiques, des principes immédiats, ou lorsque
ses recherches ont pour objet des êtres infiniment petits,
le microscope est appelé à rendre lee plus grands aei^
vices, et son emploi nous révèle un ordre de faits qai
constituent V Anatomie microscopique, nommée aussi
Micrographie anatomiaue, ou bien encore Histologie,
Ouvrages généraux a consulter : 1* pour l'anatonoie
du corps humain, ceux de Bichat, de J. Ouveilbier, de
C Sappey, et les atlas de H. Gloquet, de Bourgcry ai
Jacob, de fiouamy, Brocn et Beau ; 2* pour l'anatomie
comparée, ceux de G Cuvier, de Meckel, de Carus, ds
R. Wuni?r;S*poiirranK(omiegdnénJe, ceuideDicbat,
dïBïciant, de KOlKkertt* pour l'anmlomie vëlilrinalrp,
Anatohie vÈstriLE ( BoiBoiqne ). — C'est celte pu^
tK de b science qui a pour but l'étude et la connais'
uncedes crânes chargé» d'ci^cuter Ica dilTérenies fonc-
lioni qai ccnatitaent la vie d'un végâlat : on la divise en
Aaatoaie detrriplUe ou des organes, et Anatomie g6-
*értlt on (f« tiiTtti ; 11 ne sera question ici que de cette
di^ltra : ponr la première, il en sera traité au moU
OuiUIC9 et VtDlTlL.
Lh parties qui constituent un Tégélnl ne sont for-
nteqne d'un petit nombre d'éléments. Le microicope
nom montre tout organe d'un v^tal comme compiK^
de «(bdaaa ulricuîes; ce soDt de petits sacs variables
dun Iran fbrmea ou leurs dimensions, mais toujours
tFaanap trop petits pour Ëtie aperçus t I'œII nu. Ces
cellules accolée» en tous sens les unes aui autres fbr-
ipeit un tissu génént qui est U maUËre première de tout
On diitiiJgue dans tes régdtanx trois tissus élémentai-
res! 'DUS trois sont composés d'utricutei ou cellules, et
wDlégalementâestissns cellulaires ou utriculaires; mais
la Atrme des cellules, trts-différenle dans chacun d'eux,
leur doDEH on aspect, des propriétés et des usages pat^
hiiBDctit distincta. Ces trois sortes de Uasua végélaoi
élimentairea sont : 1* le linu ulrieiilairt on cellulaire
piDpreiMDt dit; I<> 1b lisiu ulriçuiairt fibreux; 3° le
(ita virinlaire eateulaire,
]■ ritni ulriatlaire on ctilulaire. — Ce tiun, auquel
M) donna le Dom de moelle, liitu médullaire, pareii-
cAyme, est caractérisé pftr les dimensions égales en tous
sent que Kootrent «es utricnles. Elles conservent leur
fonoe amodie, ^obuleuse ou ovale dons les organe* où
ailes ne i"at jus Mrrées les unes contre las autres ; niais
dti qn'ella se prMseol entre elles, on les voit prendre
l'sqKcl de polyèdres régalien on irrégniicrs. Lorsque le
dao DM ittré laisse «ix cellnles
lennttnnef srrondles, on observe
«Dtn elles des inierTalles (fig. \
li&) qne l'an ddoum le* mM*
taf(rc*//B/inrvt. Parfois on trouva
sDmflieDdes coules déi espaces
lides plas eodsldâraUes compris
eoln elles, qoi ont reçu le nom
d« laeiatet. On remarqne dans
nrlaiiw tteos ccUolaires les eeH-
laln disposées par rangées paral-
Itkt Kdîlîgnes ; aJor* elles pré-
Knimi ordinairement un léger allongement dans le sens
nsmede ce» rangées.
Pirmi les cellules du lissu cellulûre proprement dit,
9 en nt qnelqneroÎE qui sont ponctuât, rayées, spirales
[Bian]D£es d'un réseau irrégulier). Dana certains lissiu
KDnlaires, les parois des cellules s'épaississent peu k
pn, da ra;oa qne leur cavité s'amoindrit ou oiiSme s'o-
Hiltn complètement i la cbair des rruitt, la rarine, lonl
dts Hmos de ce genre.
ï* Tissu fibrtuT. — Ce second tissu élémentaire est
«rauKëde nbrea accolées parallèlement; mais ces fibres
rénllenide cellulns allongées toutes dans un mCmesens.
Onliaaïreiiiont cfGlées aux deux boula, et sonvent asseï
'mgnea pour Tonner de vériubtes tubea fermés en pointe
•u deax extrémités, elles constituent en g'accolanC une
Disse Sbr«use dont le bois, par exemple, est esaentielle-
unt composé. I^ tissu fibreux a reçu de certains bota-
aiiUaleooin Je prostnctiyme. Ces cellules peuvent aussi
tre pancfK^i, rayées, ipiralti, etc. , comme celle» du
tiwi précédent.
7 ANA
>• ni5u vasculaire. — Les cellules du dian Tâsetil^i*
sont tnssi très^alloDgéca dans un même sen^, et on lear
donne aloia le nom de ttaisteaux. Le tissu viucu/oirr
des plantes est formé de ces cellatw eOîlées, dont ch»-
cane peut Tormer déjk par elle-même tin long lobe d'un»
finesse gi^uéralcmcnt capillaire.
La surface des vaisseaux n'est Jamais lisse, mais ton-
jours on y aperçoit dos rayures spiriformos, annulaires,
rOtîculées, ou des ponctuations telles quo certaines cel-
lules en montrent assez souvent dans la tissu utricul^rp
proprement diL En outre, le diamètre des cellules Tascv-
i.iircs ne demeure pas unirormément le même : la disp»-
sition spirale des dessins qne l'on aperçoit sur leur*
parois leur a sonvent fait donner le nom général de om^
seaux spiraux, et parmi eni l'on distingue habituell«-
njentles erais, ou Ira'^hees et les /liuz.qui reçoivent Jm-
noms de i<ai>r«iiix annulaires, réticulés, potKtvf*,
rauéi, otc
Les trachées sont des tubes i^Undriques contenant
dans leur paroi un M spiral cectlnu, régulièrement en-
roulé d'un bout h l'autre de la cellule vasculaire, et ont
souvent se déroule lorsqu'on vient à la rompre en déchf*
ruit le lissu dont elle fait partie. Cette circonstance len»
rélirutés. Leur enroulement
marche ordiual rement de
gancbe i droite . en suppo-
sant te végétai dans sa posi-
tion naturelle, nt l'observa-
teur en race de lui. Les tra'
"-.«îT.;
chées se trouvent habituellement, chez les Dlcotylédono^,
dans le canal médullaire, au centre du bois; dans lo pé-
tiole et les nervures des feuillea, et dans la plupart de»
parties de la (leur. D.ins lesMonocotylédones, leatraché»
s'observent à la partie interne des Taisceaux ligoeni.
Les "aisseaux antiuluii-es ou anaelés ont été souvent
nommés faitssf.s trachées, parce qu'ils simulent grossiè-
rement l'aspect des vrais vaisseaux spiraux. Leurs paroi»
membraneuses sont soutenues inlérieurement par de*
auncaui épais, régulièrement placés les uns & la suite des
autres. Lorsque Tes anneaux moins réguliers dans leur
direction se ]oi|;ncnt en outre par de nombreuses bande-
lettes intermédiaires, les vaisseaux sont réticulés, D'an-
ires vaisseaux sont slmplenicnt rayés, et souvent alors
ils affectent ta forme d'un prisme dont chaque face porta
une séria de raies parallèles et régulièrement superpo-
sées. Cette disposition rappelle celle des barre^iux d'un»
échelle, et leur a valu le nom de vaisseaux raves scaln-
Hformes (ko /a, échelle).
Les vaisseaux ponctués sont ceux qui atteignent le*-
plus grandes dimensions. De distance en distance, on
;^rçoît sur le vaisseau un espace circulaire complet»-
ment dépourvu de points ; souvent ï ce niveau se mnnf-
fcsie un étranglement qui, répété régulièrement, donna
BU vaisseau Paspect d'un chapelet et lui vaA alors k»-
nom» de monitiforme {momie, collier] ou iiermi/omae
[vermei, ver). Les vaisseaux ponctués, qui s'aperçoivent
très-bien sur une coupe transversale du bois, sont com-
munément désignés sous le nom de pores.
Tissu ligneux et fifirei textiles. — Les botanistes ap-
S lient ei
r, évidemment fltveux, qui Tonne le boli. Loraque, sur
an Iragment d'u-bre, on examina ]« conitituticin du bois,
-on jr TC«ttDnklt deux tltsus jlâmentiiret : I* le tlwali-
breui ; !< tes faili ralneaui spiraux. Ôitqas coacbe de
bois est une masse de fibm v^gftales ta milieu desquel-
les sont dispersés des vaisstaux ponelaés, des vairiêaux
rayés, et rarement dts uaiMeaai nnnu/oire». Le» cellolee
qui rormenlcesnbressontsIlongëesileurapaioiiépBisseB
iranrermeDt det couches dont le nombre augmente avec
J'Ige. Souvent elles présentent des ponctuations nom-
chaque couche ligneuse est interrompue i de courtes
distancea par des lames de tissu cellulsire qui ta trave>
sent perpendiculairement \ sa direction ; c'est ce quo
nous nommerons plus tard les rayùjis mëdutlaira; ils
font partie du bois, mais non pas du tissu ligneux.
Les fibrti taxUles sont entlÈremenl analogues, pourla
parler. Ce se
dcurs couches i
t fortifiées et enraidiCE
mais nu lieu d'être unies et accolées.commeon les trouve
dans le bain, elles sont restées isolées par petits raJBceaui
ou petites bajideleitos flexibles, et forment des fils résis-
tants que nous tissons pour eu obtenir nos toiles de SI et
de lin. C'est sous la Tace interne de l'écorce desTégétaui
dicDlvlédonés que se trouvent habituellement les âbres
textiles (!e Chanvre [cannahii lativa], le Lin [linum lui-
lalisiimum]). On grand nombre d'arbres ou de plantes
berbacées pourraient, suivant les paya, rendre îles ser-
vices du même genre. D'autres écorcea ronmissent des
tissus plus grossiers; ainsi les cordes à puits sont Tabri-
Séesavecls couche iniernedes fibres ligneuses ou libtr
l'âcorce du tilleul. I.ea Monocotjrléoonet présentent
souvent dans leurs feuilles, ou même dans leurs tiges,
des faisceaux ligneux plus ou moins isolés et plus ou
moins grêles et flexibles que l'on a pu utiliser comme
fibres teililes : tes llnnanirrs (Ifuin sapitntum; M. tex-
lilit, etc.) sont pnrticullferement dans ce cas, et l'on
peut citer aussi les Bbre* de YAqave, vulgairement
Al'ièi {Agave amtrkana], il répandu dans tes contrées
chaudes et sablonneuses.
Vaissetatx dt la teveel du me propre. — Les vaisseaux
'dont il s'agit maintenant sont d^une double nature : la
lève et le luc profre ou lalex sont deux liquides que la
Elupart des bolauîstei s'accordent & regarder comme
ien distincts l'un de l'autre, et les tissus où on les ob-
serve sont bien différents. La 5^uedu printemps, ou sirvc
ascendante, cironle dans le tissu cellulaire, les vaisseaux
«t [es flbres du bois; la sève élaborée, ou sève descen-
dante, dans les libres et les vaisseaux de l'écorce. Les
cAAi. etc., ne sont nas les principales voies que la sévo
doit suivre; loin de la, on les trouve le plu» souvent rem-
plis de gai i^u'ils semblent conduire auisi à travers les
diverses parties de la plante; c'est surtout daus le tissu
cellulaire et dai>s les cellules tubuteuics du tissu libre ux,
que la sève parait se mouvoir habit uotlemenL
Les vaiiseauj: iiroprtt, vaisteaux laticifèrti, an da
lue propre, sont des lulies membraneux développé» entre
les cellules du tissu environnant, et qui ne se mon-
trent Jamais eux-mêmes comme composés de cellules. Ils
paraissent dans l'origine être de simples cajiaux lacuneui
» ANC
lormAi par l'iSeartement spontané des eellulea eniiron.
nanies; puis ces canaux m revêtent d'une meoibrinc
qui leur constitue des parois, et leur organisation oi
•lors complète. Ces tube* memtvsneui cammnaiquEni
entre eux par des branches transversales qui leur dan-
aeni la dispo^tlon d'un réseau tris-eompliqai, si lli ut-
Kt> 4ui l'cdiln. *™ OeUIh prit dut Pnrtiiti.
ft«nt une bien gronde analogie avec les valaeesni te
animaux. Le laiex oa tue propre, qui cirenle dans ces ré-
seaux vascnlaires, est un liquide incolore ou coloré, ctiirgè
de granulations opaques (vofei Lâtei, Stvi, Tiebi).
On consultera utilement pour l'anatomie lifiliit:
Ad. de Jussieu, Coura élém. d'Hisl. nal., Sulanigix,
A. Richard, Now>. élém. dé Botanique, T Miiion, «
un grand nombt« de mémoires de Dutrochet, Amid, it
Hirbel, M. HohI, Ad. Brongniart, Decaisne, etc., diiu
les Ann. det Se. nal., !•, 'i', 3', *• séries.
ANATROfE (Botanique), du grec analropé, renvene-
ment. — Tenue appliqué par de Mlrbet à uns directiw
de l'ovule végétai (voyci lûcnt tiJifru.). .
ANCHILOPS (Hédccine), du grec atich, pris «,.«
opi, œil, — On doune ce nom & une petite toTnenr in-
flammatoire située à l'angle iiiteme de l'œil, * Ç™ «
au-devant du sac lacrymal ; qnelqnefolB elleiotémie "
sac, et alors elle constitue une véntable tuininr la-
crymale (voyei ce mot', ie plus souvent elle en est ■ep*
rée et forme un petit abcia isolé ; U peut arriver qM
l'inflammation disparaisse, et il en results an ja/i'i
(voyeice mot). Ordinairement la tumeur s'•be*d^ a t f"
écoule du pus, et II survient un petit ulcère qai porU t
nom d'iEgilops (voyei ce mot). r — li.
ANCHOIS (Zoologie), Engraulis Cuv., en grec 'Sj-
grautis. — Ce petit poisson , dont la longueur ne bi-
passe pas Q",lS à0",18, forme un genre danilonlre
des Malacopiérygim aMominaux, famille des C/»p"i
asiei voisins des Harengs (voyei ca mot) ; Us «o diR-
rent par la bouche, fendue Jnaque loin derrière la
yeux, par des ouïes plus ouvertes ; on petit masein
pointu, sous lequel sont fixés de tr6»-petitt iolemiuil-
iaires, fait saillie en avant de leur bouche ; les maiiHuns
sont droits et allongés, et le plus souvent hérissés, nliui
que la mâchoire inférieure, d'une inflnilé de dents citrf-
moment fines; leur corps est allongé, étroit, couiert
d'écaillés qui se détachent si facilement qu'on acruqu lU
en étaient dépourvus. La couleur de Yandms est bruue.
nuancée de vert sur le dos, nacrée sous le ventit. U*
principales espèces sont 1'.^. vulgairt {Clupea «iff«
sic/i"/uJ, Lin.),qui se pèche en quantité innomtrable
dans 11 Méditerranée, et qui constitue un des n»ta le
plus répandus ; le MeM [EngrauL mttttia ' Cuv.;. plu»
petit et à profil moins convexe, qui habile aussi la MédP
(erranée-, enfin l'Amérique en aplosieurs espËces.par^i
lesquelles ou doit en citer une entièrement privée se
dents, VEnj/. edentului, Cuv. C'est dans les nwit «*
■d, Jola et JoiDel qM H lUt U ptebe dea kocboli 1 t«n
celle ipoque, aprte iTOtr .quitté à 1» fla de rbiverles
prafouKun oe la mer, où lU vifeot en troapM comme
In bireng*, ik •'■Tancent tci* te ddtroit de Gibraliv, et
pénetrMil dàai U Hëditemnée pour venir frmyer sur
lncAia;klonl« ptehealieapenotntleannlUobiKure».
1/s pAchem réunit toot ponniudetroubwques, l'une
■onuii de* feu allnmés ■ xtuics Jusqu'à B ou S kilom.j
In pobMOi le réunissent en troupn anlour de cette
nuniàii, et Ieedi4iii autres tnntaes portant chacune une
HuWté d'un long Ulel qui » au moins 40 brasïes de
longueur sur B i 10 mètrea de bailleur, avec des maille*
Rm«s,eaUiQreptU première. Cela Tait, le feu est éteint,
ks pMieurs bottent l'eau de leurs ramu et les doIuods
rilnyAt Tont, en se sauvant, se mailler dans le fllet. La
pédie (aitD, on oonpe 1» lËle aux tncboU, on leur ûte les
•nir^esj ils sont ensuite IsTés plusieurs fois, puis pla-
cte HT lits dans les bvils, aiteniativemeni arec une
(•Bdw de Ml eo pcudre mâle d'un peu d'oen. Ainsi
prépsrii, ils peuTeot se conserver plas d'un Kt. Les bons
ucbcn, dans cet état, doivent Mn pMlta, noaretuix,
Uua iliMiH. Tenneils dedana, le do* rond. C'est avec
u det Gnn «t dea Romaloi, que
i.d^lfcci
raltU •
» «t Mtimée sor toute* les tables.
W--
punj ta* Colivptht* puUmhvr, tribu des Carabùiuet.
lIioatlêeMMlMMfMinedeciBortronqud, le corps peu
ipliti;(«loal des Imectea de petite taille, ordinairement
lerls on coinéi : on les trauve an bord dea eaux, dans
1m lieoi hiunidea; VA. albipei, ftb., «t trtfr«ommun
•or )ea bord* da U Seine.
AIICHOBE (Botanique). — Vovei Biictoisa.
ARCHUStES (Bataïliqm), — Bcii»tribu de plantes ap-
pwienani i la Iribu de* Borraginétt dao* la bmille du
totale DOBL EUeae dictingiM par se* aUnea an nombre
ik t, distincts, ooiloeulaires, *• (badant enanlte, cir-
eilskwaeat da 1« baw an «ommet, enfoncte dans on
lécepôde épalai un atvle (TMbasiqne ; ime corolle ré-
(Dlite, garnie de poils on d'écaillé* t la go^. Le*
Aocfaoeées, qui doivent lenr nom an genre Anditua, ap-
pdé nlgautnMnt Bugioete, tenTeriDenl dea genrea im-
pertants dont voici léa principaux i N<Min«a. Hedlki
Wt«cA( {Borrago, Tonroefort) ; Contottde ( Symphy-
rn.Tenin.); LMopn't/e (ifCopM/,Ua.)s «t eufli) laSu-
f^MM, dont D virât d'êm question. G — s.
ANCILLAIBB (Zoologie), Anciilaria, Lamk. — Genre
itMoliamiet établi par Lamarck dans *a famille de En-
ntUt, ordre des Trùdiélipodrs, entre les Porcelaines et
les OUvesi adopté par presque tous tes conchjliologittea,
il n'spaiété admis par Ca^er, qui en fkit un sous-genre
du genre Bmccin , Aunille des BuecimAdet, ordre des
PeclMJirMcAe* .- voisiiMa dea Olives, les Andllaires s'en
diMingaent par leurs plis colomellairts réunis en forme
de tma^ «t par l'afaeênce du canal spiral. L'animal
reaemble i eeloi des Olives, avec le pied plus développé.
Ce genre, Gompoaé aujoard'hol d'une quarantaine d'es-
~'"i. dont la axddé fbariie*, renferme des coquille* tou-
P*«fc*
ANGOUE (Botanique), AquUtgiat Totini. Ancoiie
eu U corruption d'aquilegia, qui vont dire >>mc, parce
4M sM pétale» ont cette forme : d'autres disent que
■e Mctaii«* sont contournés, aigus, et ont élé comparé*
ï la serre d'un aigle. — Genre de
plante* de la famule des Aenoneu-
lacéei, tribu des Hellitorét). Il
comprend des plante» vivaces à
calice compoeé de b sépales colorés,
i b pétale* bilsbiéi. Leurs ovaire*,
aa nombre de b, deviennent des
follicules dressés, dlstaicu, termi-
nés en une pointe, qui n'est autre
cboae que le style persistant; ce*
Traits renferment des graines nom-
jart«,Lln.), Gantt de Notre-Dame,
Aigltmlint. Colombine, est une
hMM ramense, ud peu vehie. &es
réunies tODt découpées en seg
, . ment* et en lobes inosés d'nn vert
t^ U* mÛm *^i ''■>■■<' ■" deMDS et glauque eo des-
■wTiMiij5«ii<i u tous. Ses fleura sont terminales,
•"■'••"■ "'■'**)■ pendantes, colorée» d'une teinte
<ini larie du blea au rouge, an violet et an blanc Cette
Cuie croit dana les bols et le lot« des baiea de la plu
9 ANC
part de* contrées de l'Europe. On a attribué atitrelbis II
i'ancolie vulgaire des propriété* médicinales Impor-
tantes. C'est i la foii dans sa racine, ses feuilles, ses
néon et ses graines, qu'on avait cm reconnatti« des
principes apériliPs, diurétiques, antiscorbutlquea. On fait
Bujaurd'bui irè>-peu usage de cette plante. En général,
le* esptces de ce genre sont, aiiui qu'un grand nombre
de plante* de 1« fvniJle des RenonctUacift, un peu acres
et narcotiques. VA. gIaruhileuut,A, alandulota, Fiscb.)
de Sibérie a les ntmesux temiiikés le plus souvent par
une seule fleur d'un beau bien. L'A. du Canada lA.
canadeniis. Un. ), VA.dii Alpei^A. Alpina. LIn.|, VA. dt
Sibérie {À. Sibirica, Lin.], sont toulos de* esptcesqnl
font l'ornement de nos parterres. G - s.
ANCONË (Anatomie), du grec anMn, coude. — Huscle
du coude. Il va delà tubéroaitéeiiemederhuméruBiépl-
condj-le) su cûté eiteme del'oldcruie et au bord posté-
rieur du cubitus lépicondyltxubilal de Chaussier .
ANCÏLODON (Zoologie}. — Nom donné par lliger i ua
Cétacé du genre Narvai, Anamak de Lacépide (voyei
AnciLODON (Zotdogle), dn grec anJuiini, crodia, et
du génitif odimt'a, dent ~ Genre de Poiuoat acan-
Ihoptirygiens, famllledes Seiéncldei, trËtnpprocbé de»
Otolithes.à museau trits-court, dent* inféneures tris-
loogue*, qnene poialDe.On n'en connaît que deux espices,
În'on trouve à Cayenne, l'A. à deuil e» fliche {A.jaew
idtnt, Car. ; A. loneAunu, Bl.), et I'^. à jtetilet no-
gtoirti [A. parvipùnnu, Cuv,).
ANCRE (Terme de marine). - Pièce de fer à double
crochet variant de gro&seur et de poids suivant la Ibrcs
du navlio, douton se sert pour l'arrêter dans samarclie-
loTsqne l'on arrive dans un
port DU sur une rade. L'un
de ses crochets, que l'on
appelle bec, s'enfonce au
fond de la mer, dan* le sable
on dans Is vase. A l'eitré-
mité de la verge de l'an-
cre, c'est-à-dire de la forte
pl˫a de fer B i forme cylin-
drique qui s'élève du mi-
lieu des deui becs, et qui
tient à eui par deui autres
pièces également en fer,
peu recourbées C, F,
méiu pallei, se trouve
un anneau A, appelé orga-
iieau, sur lequel est flié le
cible. Mil en fliin, toit "
le navire par une ouverture
pratiquée sur son avsnt,
ouverture que l'on nomme
dément Qié. Le foi de l'an
soit en bois, qui, placée su-
transversalement aux deux patiee.sert k les faire tenir an
fond de l'eau dans une pccitioo droite, de manière qu'un
ries deux becs puisse mordre dans la vsse. Le* foru bt-
limentide guerm ont général en leni cinq ancres k peu
pri?sdn la mémedlmeiuiOD pourlemouiltagc,et plusieur»-
étabiâr, et qui y e
re est la pièce, soit eo ler,
■'organeeu en IT,
autres bien moius forte* qui serrent à divert usages.
Toutes ces ancre» se placent, en nombre à peu près égal,
en dehors de chacun des eûtes du navire, excepté toute-
fois la plus forte do toute*, que l'on appelait autreroi»
aitcre Jespirance, qui »e trouve souvent dan» l inlérieur
AND
IfO
AND
4a bâtiment Jeter Panere^ laisser tomber l'ancre^ mouil'
iery synonymes, actiond'enyoyer l'ancre au Tond de la mer.
La Cibrication des ancres demande des soins d'une
«lature toute spéciale^ afin de conserver au fer la téna-
cité exeeptionnelle, qui est id indispensable. A cet effet
on assemble les pièces de façon à n'avoir que peu de ré-
chauffages, lesquels brûlent le métal à la longue et altè-
vent sa solidité. Les essais des ancres se font k la presse
liydraaUque (voyez ce mot). Le poids des ancres varie
«B peu suivant la nature des bâtiments ; on admet comme
rfegle moyenne un quarantième du poids de la charge ;
silnsi un vaisseau de 1 000 kil. doit avoir une ancre de
25 quintaux métriques.
ANDA (Botanique), nom brésilien. — Genre de plantes
de la famille des Éupttorbiacées^ tribu des Crotonées,
U comprend de grands arbres k suc laiteui, à feuilles
alternes, dépourvues de stipules. Leurs fleurs sont dispo-
sées en une sorte de panicule. VAnda de Gomez ou
4e Pison (deux auteurs qui, avec Marcgraff, sont les
premiers qui aient signalé ce végétal), est connu au Brésil
aous le nom vulgaire de Àndaaçu. On lui attribue des
propriétés purgatives assez prononcées. G — s.
ANDALOU (Cheval) «Zoologie hippiatrique). — Race
«Se chevaux de l'Andalousie (Espagne) (voyez Races).
ANDALOUSITE (Minéralogie). — Voyez Maclb.
ANDëRSONIA (Botanique), Andersoma^ R. Brown (dé-
^é au botaniste anglais G. Andersen). — Genre de plantes
de la famille des J^pacrid!^ef. 11 comprend des arbrisseaux
de la Nouvelle-Uollande. VA, faux sprengelia [A, spren-
^lioidesy R. Brown) présente des feuilles coriaces, en
forme de capuchon à leur base, et de» fleurs en épis,
f<osées, â corolle tubuleuse, dont les lobes sont barbus
tnférieurement. G — s.
ANDOUILLERS (Zoologie, Vénerie). — C'est le nom
^'on donne aux branches ou rameaux qui se détachent
^ies bois de cerf.
ANDRÈNE (Zoologie), Andrena^ Fab. — Sous-genre
•^Insectes de la section des Andrénètesj du grand genre
Abeille {Apis^ Lin.), famille des Mellifères^ ordre des
Hyménoptères porte-aiguillon (voyez ces mots). Les
caractères de ce sous-genre sont d'avoir la languette en
"iBr de lance, repliée sur le côté gauche de sa gaine, et
3 ceUules cubitales aux ailes supérieures; semblable
en cela aux Dasypodes^ il ne s'en distingue que parce
que les femelles des dernières ont le premier article des
tarses postérieurs très-long, hérissé de longs poils en
forme ae plumasseau. La plupart des espèces sont pro-
l>res à l'Europe, et plusieurs se trouvent aux environs
de Paris; ainsi VA. des murs {A. flessœy Panier), lon-
gue de 0'*,012 k On^Oié, qui a rabdomen d'un noir
bleuâtre, les ailes noires, dos poils blancs sur la tête et
le corselet. La femelle creuse dans le sable des trous au
fond desquels elle dépose un œuf et un miel de la cou-
leur et de la consistance du cambouis.
ANDKÉNÈTE {Zoologie). Andi-eneta, Ls^ir. — Itisectes
^tyménoptères porte^iguilîon^ famille des AfeZ/i/éi^e^ for-
mant la première section du grand genre Abeilles {Apis^
lin.) (voyez ce mot), qui a pour caractère la division
intermédiaire de la languette en forme de fer de lance,
plus courte que sa gaine, et pliée en dessus dans les
vnes, presque droite dans les autres. Ces insecles, qui
vivent solitaires, n'ont ^ue des mâles et des femelles. La
femelle creuse des trous comme les Andrènes. Parmi
les genres de cette section, on distingue les Hylées^ les
Andrènesy les Dasypodes, les Halyctes^ etc.
ANDROGYNE (Zoologie), du génitif grec andros,
tiomme; et de quné^ femme. — On appelle androgynes
les animaux qui sont pourvus des deux sexes, et qui ce-
])endant ont besoin du concours d'un autre pour se re-
iproduire : tels sont les Limaces,
Androgynb (Botanique). — Terme qui s'applique prin-
cipalement aux inflorescences composées â la fois de
fleurs mâles et de fleurs femelles. Les épis de quelques
«spècesde Latche (Carex^lAn.) sont androgynes.
ANDROMÈDE (Botanique), Andromeda^ Lin. Nomem-
Jrunté à la mythologie par les astronomes qui l'ont donné
une constellation du pôle arctique, par analogie les bo-
tanistes ont appelé Andromède un genre de plantes crois-
sant dans les régions glacées do la Sibérie et de la La-
ponie. — Genre de plantes de la famille des Éricacées,
uibu desEricées, La plupart de ces espèces sont actuel-
lement réparties entre les genres Gaylussacia et Vac-
'Ciniumy de la famille des Vacciniéesy et les Zenobia,
Lyonia^ Oxydendrum, Leucothoe, de la famille des Éri-
<acées, et enfin entre les genres Phyllodoce et Dabœcia,
de la tiibu des ïihododendrum. Caractères : feuilles al-
ternes, calice â h segments, aigus, non imbriqués; corolle
globuleuse urcéolée, â 5 dents, contractée â la gorge; 10
étamines, non saillantes, â filet barbus; anthères conrtes
munies de deux arêtes ; stigmate tronqué ; capsule â S
loges s'ouvrant en 5 valves. VA, à feuilles de pouliot
(A, poliifolia^ Lin.) est une espèce européenne que Ton
cultive dans les Jardins, ainsi que plusieurs de ses va-
riétés, qui diffèrent par la forme et la grandeur de
leurs feuilles. Elle donne, de mai â septembre, des fleon
rosées disposées en une sorte d'ombelle. Linné, dans sa
Flore de Laponie, a donné une curieuse descriptieo de
cette plante. Il s'est plu â comparer ses parties et leur
position avec celle de l'Andromède de la Fable. C'est du
reste une plante narcotic-âcre, pernicieuse pour les mou-
tons. On la trouve aussi dans les Alpes. G — s.
Andromède. — Constellation composée de 59 étoiles,
située près du pôle arctique, dans le voisinage de Cas-
siopée et de Persée. Dans les cartes célestes, elle est re-
présentée par une femme enchaînée rappelant la foUe
d* Andromède (voyez Constellations).
ANDROPHORE (Botanique), du génitif grec amiros^
mâle ; et phérAAe porte. — Terme de botanique créé par
de Mirbel pour aésigner le support des étamines^ quand
il porte plusieurs anthères. Celui qui n'est ternùoé
que par une seule anthère conserve ie nom de filet,
L'androphore est rameux dans le Ricin; il est tubuleox
dans les Malvacées^ annulaire ou en forme d'anneau dans
V Anacardier^ plante qui donne la noix d'acajou ; en forme
de corolle (corolliforme) dans le Gomphrena globosa,
cucullifère ou portant des appendices en forme de cor-
nets, dans les Afclepias, etc.
ANDROPOGON (Botanique), du génitif grec andros,
homme, et pogon, barbe. Les épillets de ce genre sont
souvent accompagnés de poils, que l'on a comparés à
la barbe d'un homme. — Genre de plantes nommé vul^
rement Barbon^ et appartenant k la famille des Gra^
minées^ tribu des Anaropogonéès, 11 se distingue par
ses épillets géminés, et ceux de l'extrémité teri&; run
d'eux complet et aristé, l'autre ou les deux autrea im-
parfaits, stériles, mutiques : l'épiUet complet présente
deux fleurs, l'inférieure neutre, à une paillette, la su-
périeure hermaphrodite, à deux paillettes; ces ^iUets
forment une panicule rameuse ou des épis solitaires. VA,
odorant {A, schomanthus^ Un.), appelé aussi Jonc odo-
ran t , est une espèce
de l'Inde et de l'A-
rabie que Ton cul-
tive dans les serres
chaudes. 11 est très -
estimé dans les pays
où il croît spontar
nément, à cause du
parfum agréable que
l'on extrait de ses
feuilles. Quelque-
fois celles-ci sont
employées en infu-
sion comme le thé.
VA.sorghum, Brot.
{Sorghum vulgare,
Pers.) est le sorgho
auquel on donne
souvent les noms de
Grand millet^ etc.
Il est originaire de
l'Inde et cultivé
dans beaucoup d'en-
droits pour son
grain, plus ^s que
celui du millet, et
dont se nourrissent
pi usieurs peuples de
l'Asie : chez nous,
on en fait quelque-
fois des bouillies;
mais il sert le plus
le Languedoc, cette espèce, k laquelle on donne le nom
de Ralajos, est cultivée k cause de ses panicules, qu'on
emploie pour la fabrication de certains balais. Le Sor*
gho noir {A, niger, Kunth), le Sorgho incliné {A. cer-
nuusy Roxb.) et le Sorgho a* Altp (A. Alepensis, Sibib.),
sont aussi cultivés pour leur grain. Le Sorgho à sttcre
{A, saecharatus, Roxb.), que Linné appelait Holew,
saccharatus et Persoon Sorghum saccharatum, <»st une
espèce qui a pris uno certaine importance, dans ces
derniers temps, à cause de la grande quantité d»
Fig. IST. — Àndropogon aorgh».
souvent k nourrir la volaille. Dans
ANE
ft tige. Ella eu «ppelée i rendre
... ^» «enlce* ponr 1» production de l'ilcool, et,
par U inite, aairuit dîKrenu ■alsnrt, elle poum
remplicET 1» vigne 1 cet <gani Die peut être cultivée
CD Fitnee ; mais prlnclpaknuint du» tes dép&rte-
meoti mérldiontnx. Comme pluile (betoHkle, le sor^lio
Hcré peut Être ■nul employa ftTCc KTintage. H. Si-
ord «a a eilrut une belle couleur j&une qu'il s tp-
pslée gommt-gutle de sorgho; ea outre, 11 n obtenu
ie 11 moelle on carmiu tris-Tif. Cet inventeur n pa-
.1 trtï-Tif. Cet inv(_ . .
_... _ie lionograplite de la canne à twre de la Ch\ .
diit nrjho stûri. De plui, on » recnellli du torgho la-
ai Due DMtiÈre analogue i la cire, et que l'on ■ nom-
née tirotie (TO;ex Soacaot. Toutes cei plantes, qui
portaient la nom de Sori/ho, appartenaient au genre
Holaa; elles eu ont été d^ucliée* par Kuiith et rdtinlBs
■ni Mropogont. L'A. muriqué [A, muricatitt, Reu),
Mtori^naire dealudcs orientales, el connu mjs le nom
de Vitittr: ce sont ses racines sèches que l'on emploie
ûcommuoément en parfumerie, IL cause de l'odeur agréa-
Ûe qu'elles répandent, et qu'elles doivent à l'buile t^
KDiielle qn'on en peut obtenir par distillation : ou lui
ittrâiue la propriété de préserrer le* étoffes des vers,
d'oi lui rient son nom vulgaire de VéHver (du latin veto,
ie défends, et verrues, les vers). G — s.
ANE [ZiMlogie). — Cet animal, que l'on a parfois
iTgardé comme un dieval dégénéré, est réellement une
ofh:* du genre Cbeoat; il se djslingne des autres es-
p^es de ee genra par la longueur de ses oreilles', par la
iMsppe de crins qu'il porte au bout de la queue, tandis
^x celle du cheval an est entièrement couverte ; par ta
croii noire que l'orv' "iX sur son échine et ses épaules ;
oiSu par Hiu cri di^onLmt nommé braimtnlon français.
Des Dguies parfailemenl reïonnalsaablea sravées sur les
■loniuaeau â^pllcns nous rértlent que 1 &ne était em-
duction de l'espèce asine en SuMe et dans le nord de
l'Europe, est uu fait encore réceuL Ce qui paraît hors
de doute, c'est que, origiiialni des pays chauds, celle
esptce dfgén^ifi, s'amoindrit dans les contrées du
Nord où le cheval acquiert su contraire de grandes pn>-
portioTiB, Les Espagnols ont Imporlé l'âne en Amérique,
en mEme temps que le cheval, le bceuf, etc.
L'Ime vit normalement de !& t 30 ans, comme le
cheval. Notre climat et les mauvais traitements bornent
communi<ment sa vie à I& ou IG. Sa croissance dure
3 ou 4 années: ses dents se développent i peu prfes
comme celles du cheral et fournissent des signes ana-
loguei ponr reconnaître l'ige. Les ineues meitriol bas
ordinairement en mai et en Juio, aprte un an de gesta-
tion. La taille varie selon le» races et les climats : dans
nos paysclle est de l niËtret [',40 (au garrot] ; dans la
Midi, ou trOQve des races plus grandes. Du realc, il faut
se htter de le dire, l'â^ie étant la plus négligée de tontes
nos espl-ces domestiques, et la culture ayant transformé
do la (aton la plus variée toute* relies que l'on a voulu
améliorer, il est impossible de prévoir ce que l'espicfl
saine pourrait devenir si on entreprenait de la soumet'
tre & un élevage soigné et méthodique. Cette idée d'un
grand progrte agricole a été indiquée nettement par
Buflbn, et personne n'a tenté de la mettre i exécution.
Produit et élevé presque an hasard, privé des soins da
palefrenier, mal nourri, battu el surchargé de travail,
l'Jme reste, aupi-fes du chevs,!, nn animal dégradé, mal
coufbnné, souvent fantasque et obstiné, mais sobre, rus-
tique et patient : il a, en un mot, loua les défauts et
toutes les qualités des races primitives. Il paraît incon-
tottable que les ânes de Syrie et de Perse soni bieii sujié-
ricurs aux nétrcs. En Barbarie et en Espagne on en
trouve de fort belles races. Le pelage est généralement
gris cendrd , sauf la croix noire du dos et des épaules ;
lurelle de l'Ane; Il a la
(rot court, dur ei sac-
cadé , et galope avec
peine. Ses muscles oui
une grande énergie, et
d'une eilrËuM Mlidilé.
Son pied muni d'un sa-
bot dur et étroit, la dé-
marche posée te rendent
particulitremenl propre
aux chemins escarpés
des montacncs. Il Iralne
ou porte de lourds far-
deaux, et rend, èi cet
égard, les plus grands
services aui pauvres
campagnards. La clialr
de rtue est.dit-on, trfaa-
cstimée en Perse; frap-
pée, ctaei uouB.du même
préjugé défavorable que
celle du cheval, elle est
abandonnée aui équar-
rUaaurs ; mais ceui-ci
la reclierclient conime
beaucoup plus délicate.
La peau est employée
pour faire les lambours,
lea cribles, les tamis, les
grosparcliemtnsdesEsu-
ptoyé comme bêt« de somme en Egypte, dès la plus
Wle autiquité. bepnlslevayige d'Abraham dans ce pays,
Tâoe est mentionné trte-fréquemment dans la Genèse, et
par conséquent 11 ét^t très-répandu en Judée. Aussi le
rt^atde-t-on conune orignnaire de l'Asie et du nord-est
de l'Afrique, où lea Individus sauvages du type primitif
«tient encirre bous le nom à'Onagres (en grec, Anet
ttnaga). Plus tard, cette espèce se répandit peu k peu
en Barbarie, en Grèce, ou Italie, en Espagne et vers les
(oDtfées plus septentrionales de l'Europe ; Aristote af-
Iraie que de «on temps (ven 30O avant J.-C.], Il n'en
□istaii paa en Scythie [Russie méridionale), ni mSme
éiniles Gaul«i (FraaceJi et ButTon peat« que l'intro-
■a de Si
On ne s'occupe d'élever l'ioe, en France, que dam le
Poitou et la Gascogne ; mai» c'est uniquement pour le
croiser avec la jument et eu obtenir des Mulelt (voyei
ce mot). Le croisement beaucoup plus rare du cheval
avec rtnesse donne le Bardol [voyei ce mot]. Le lait
d'inrase, peu chargé de beurre, est d'une digestion fa-
cile, et fréquemment employé arec succès par les con-
valescents ou les penonnis d'une faible constitution.
ARÉUIE (Médecine), du grec aima, sang, et a privatU,
privationde sang. — Genre de maladie qui était attribuée,
nvaiit ces derniers leoips,à une diminution de la quantité
du sang, d'où lui vient son nom; et Lieuiaud dit uiËma
que quelquefois les vaisseaux eu sont, pour ainai dira.
ANË I
■bwdDiDuiit «Idet; mkis les progrte i^esDla dM obMrr*-
liou microMopJquea, ont démonlrd qu'elle est dueplaUt
iladiiiiûitillDndÀ9Elobateidiii>ng.Énelfet,llrâsuttedc3
r«cbm:besdeHlI. Andr«letGBTarrat,et da cellei de plu-
tlears&iitreainicrogrsphn, que laproportiou desgtobules
k diminué environ d'un tien dans l'anémie, tandis qun
dwii la eblorou elle Ta à plus de moitié. Voici les chif-
tna : dai]f l'ëUt de laotd, la moyenne de« globales est
de 117 sur 1000 ; à go la mité se trouve à^i KraTemeDt
compromit; enfin, d*ni li ehlorote, le chiffre descend
i 60 et mâme t SO. A mesure que les globules dimioueul,
lu quanllM d'eau aagmenle, les autrfs principes restant
t peu près les mêmes. L'anémie est déterminée le plus
souvent par l'insufllsance et la mauvaise qualité des
alimenU, par le aéjour dant des lieui bas et humides,
par la respiration babiluelle d'un air vidé, par les cha-
grins, par le» hémorrhagles abondâmes, etc. Elle vient
quelquefois sans cause apparente! le* sjmptiimes qu'on
rcmaî^ue sont r affaiblissement, uue décoloraiion parti-
culière de la peau, qui prend l'apparence de la cire,
des lèvres, des surfaces muqueuses visibles, un trouble
tfnéral des ronclious, souvent des douleurs névralgiques,
I perte de l'appétit : cette maladie réclame l'emploi des
ferrugineDi, des préparations de quinquina, d'autres to-
niques, d'une nourrîinre fortiflante, et surtout, lorsqu'il
y ■ lieu, d'un changement d'air et d'habitation.
On a aussi décrit sous le même nom d'Anémie ou d'A-
némasr, nne maladie épidémioue observée pannl leiou-
Trien, dans certsiuem mines de la Honj^ie, vers la Bn du
siècle dernier, et en France, en IB03 dans une gale-
rie d'une des mino de houille d'Aniln : cette affection
offrait pour «ymptâmea principsui, coliques violentes,
gtnedsna la respiration, palpitations, prostration des for-
ces, déjections noires ou vertes; an bout d'une diiaine de
loan, pouls faible, concentré, accéléré, peau décolorée,
d'une teintejaune, marche pénible, visage bouffl, sueurs ;
cet étal qui durait souvent plusieurs mois, se terminait
presque toujours par la mort. Les toniques, sous toutes
leslbraies, furent d'abord administrés sans succès; enfln,
Halle leur adjoignit les ferrugineux et surtout la limaille
de fer, et il réussit * merveille, F. — ir.
ANEUOHÈTilE, du grec anemot, vent, nutron. me-
sure. — Appareil aervanl 1 mesurer la vitesse du vant,
comme les girouettes ordinaires en Indiquent la direc-
tion. Ces appareils ont reçu toutes les formes. La plus
simple consiste en une plandie de bois ou une lame de
métal mobile autour de son arflte bon lontale supérieure,
que l'on eipose au vent perpendiculairement a sa di-
rection, qui se tient verticale d:ms un air calme, et qui
s'incline 1 l'horiiDn sous la pression variable du vent.
Cet appareil doit être gradué par des eipériences di'
rcdes, faite* dans des courants d air de vitesses connues,
ou bitti sur un convoi se monvant dans uu air calme
avec une vitesse déterminée.
L'anémomètre de Combts {fig. i30:< se compose d'un
moulinet Irfes-léger, formé de quatre ailetics inclinée* sur
.'aie comme les ailes d'un nwulin h vent, et destinées à me-
lurer la Hitesse du vent, d'aprcs la rapidité avec laquelle
Il lourriB. BOUS l'aciion du courant tfair. Le uoaibre d«
rtivolulions qu'il ciéCDte pendaJit un temps déterminé.
lées, Kppe\é compltar, dont 1'
moment voulu par l'opérateur, av«c une Tisnns Bn V,
montée sur l'axe du mouliiwt, M mu'die ainsi d'une
dent icbaque révolution decet axe, tandis que raatreR'
marcbe d'tme dent i chaque tour complet dk h pre-
mière roue. Le moulinet dtant exposé en plein s ra-
tion du vent, et ayant pris toute sa vitewe. on engrène
k un moment marqué sur une ntontn à secoadei; pois,
au boni d'un nomlne déterminé de aecondea, oq désan-
grène et on compte, sur le compteur, le nomtve de
révolutious opérées, nomlnv que l'on divise par le temps
évalué en secondes qu'a duré l'opération, pour obterdr
le nombre de tours eDectués par seconde. G>nnaisssal
nombre n, on eu déduit la vitesse U du vKit an
U ^ 0-,UTt -f Ml« >■.
Il exista actuellement dans qitetques obsarTatoirei mé-
téorologiques des Ànénmmètrti tnrtgiiIreiàTi inscrivaoi
eux-mêmes leurs indications sur une feuille de papier,
i laquelle un mouvement d'horlogerie imprime un mon-
vemsut de translation régulier. Ils sont fondés sur l'un
ou l'autre des deux principes précédée la, particulièranent
le premier.
ANÉMONE [Botanique}, d'après Pline, cenomviuiitda
grec antinoa, vent, parce que l'anémone ne s'épanonit
qu'au soufQe du vent, que la plupart des plantas de m
genre croissent dans les eudroiia élevés et exposés as
vent. — Genredeplantes de la famille desfi«n*»>ci(ia<A),
et type de la tribu des Anéinonèa. 11 rrnfercoe des
plantes vivacest feuilles radicales, bî pennées ou digitées,
du milieu desquelles s'élève une hampe portant une
fleur solitaire. L'anémone était, cbei les anciens, l'em-
blême de la maladie. On sait qu'Adonis fut mdtsmor
pbo»é en anémone, Qeur de courte durée, et que Iss
vents ont bientat abattue, ainsi que le disent les
poètes. Ce genre comprend environ uue êinqiimntaina
d'espèces connues aujourd'hui en horticulture. VA. pui-
talille lÀ. pulmtilia. Un.), nommée aussi vulgaire-
ment Coquetourde, Ctiquerelle, Htrbt du vtiit, eat uiw
cliarmante plante indigène. Ou ta trouve abondam-
j^ Paris, pendant le priatouips, si
bauie de O-.Sâ à 0-,8a, porte une grande fleur rioletle
foncée et velue à l'extérieur. La pulsatille ét*ii eo
faveur dans l'ancienne médecine, contre les paralysies,
les rhumatismes, les maladies de la peaiL LÀ. ^loilie
{A. iteltala, Lantk ; A. horltraù. Lin.) donne de belles
variétés t fleurs doubles et colorées de violet, de lilaa
ou de rouge. L'^. ail de paon (il.pationinii,Laaik) est
originaire du Levant) saflenr, q^tia épaooniten niai, est
rouge au sommet et blanchâtre à la base. VA. des boit
ou Suivie [A. nemorota, Lin,) est une trfes-gentille {jante
3ui décora agréablement nos bois dès les premiers jours
u printemps ; ses fleurs sont d'un blanc souvent pur~
punn. Elle est quelquefois employée comme révulsifdaiis
le rhumatisme, Is sciati-
que, etc. Enfin, r,4- à
lileuti {A. apennina,
VA. à fleuri jauttet {A, to-
tiuricu/oïrfc». Lin.), sont fré-
quemment employées dans
la décoration de* jardins.
Une espèce des Alpes du
Dauphiné, de l'Auvergne,
\' A. tyhtsiri] , croit aussi
i]ature]lenient dans quel-
ques localités sablonneuses
des enviroiu de Paris.
Caractères du genre : L'involucrc est à 3 ou i roiioles
et situé i plus ou moins de distance de la Oeur; S à
IS sépaict pélaloldes; corolle nullei étaminea nombreu-
ses portée» sur des filets de moitié plus courts que Is ca-
lice; otairea nombreux, devenant ocs akènes comprimés
laineux ou plument. G — a.
L'boriiculture a produit par le* semis un grand nom-
bre de variétés d'anémones qui ornent admirablement
nos jardins : eu choisissant les plus belles couleurs, les
leurs les plus largos, les plus rOguIières, cdies dont tas
tiges sont les plus fortes, on obtient de bonnes graiuaa
qu'on sème en auionuie ou au printemps suivant le cli-
n«. lu).
Il S)1ri>.
ANE
113
ANG
mat, poar avoir eo Juin des paiia ou racioei, <ju*od soi-
i;ne coQime les renoncules,
ÂiffiMOiiB DB meh (Zoologie), du srec anemôné^ ané-
oone^ fleur. ^ Sur les côtes de TOcéan, oii donne ce
Qom aux actinies, parce que, lorsque le temps est
«erein, on ?olt paraître dans la mer, sur les rochers on
SOT le laMe, ces beaux xoophytes épanouis, et resaem-
blint aox Jolies fleurs de œ nom qui ornent nos Jar-
dins (Toyei AcrmiBS).
ANÉMONÊ£S (BotaidqQe). — Triba de plantes éta-
blie par de Gandolle, dans la famille des Renoncu lacées.
Caractères : calice oorolUforme à préfloraison imbri-
quée; pétales nuls s akènes quelquefois terminés par
on long style ptameux ; palnes pendantes. Les Anémo-
nées sont des herbes à feuilles alternes. Genres princi-
psox : Pigamon {Thalietrum^ Lin.); Anémone {Ané-
mone^ Un.); Hépatique [Hepatiea^ DC); Adonide
{Adonis^ LhiJ.
ANENGÊPHALE (Tératolo|ie) , du grec enkephalos,
cerveau, et a privatif; qui n^s pas de cerveau. — Isid.
HeÔÊnf Saint-Uilalre,dans sa ciassillcation des monstres,
a fiiit des Anenafphale* une famille de l'ordre des Ju/o-
tites (voyes ce mot). Cette Ikmille a pour caractères
d'être fMrtTée da cerveau et de la moelle épioière ; le
crâne est ouvert dans* toute son étendue, et le canal ver-
tâMal n'est qu'une simple gouttière. Du reste, l'absence
da msafescMbro-spinaleB n'est Jamais complète.
ANESTHÊSIB, ANorBÉsiQUi (Médecine), de aisihésie^
sensibilité, eti privatif. — On donne lenomd'AnesthésIe à
une privation complète ou incomplète de la sensibilité,
qu'eue soit partielle ou générale, qu'elle soit le résultat
d*nn état maladif on dMermlnée par des moyens arti-
ficiels t eependanu dans ces derniers temps, ce nom a
été spécialeroent réservé pour désigner un état particu-
lier d'insensibilité que le dilrurgien obtient, au moyen
de certains agents dits anesthésiques^ lorsqu'il veut pra-
tiqua* une opération douloureuse. Depuis longtemps les
dnrurgiens s'étaient préoccupés de cette grave question,
et ils avaient essayé tour à tour, et avec peu de succès,
le froid, la compression, les opiacés, et surtout l'usage
4e la mandragore {Atropa mandragora^ Lin.) ; mais il
4talt réservé à notre époque de découvrir les moyens de
supprimer totalement la sensibilité et de pratiquer des
epérationa sans produire de douleur, x ces moyens sont
l'étber, le chloroforme, l'aroyiène, etc. (voyes ÉTHianâ-
TUm, CBUOBOroaVB, AMTLàllB).
ÂNETU (Botanique), Anethum^ T., du grec anélhon^
fenouil. — Genre de plantas amiuelles, quelqueftiis bis-
annuellea, et même vivaces si on les empêche de tfeurir;
^e \k (kmiîte des Ombeiiiftres. Ce genre détaché, peut^trs
sans raison, de oelid du Fenouil de Linné (vojrei Fbiiooil),
dont II ne formait qu'une espèce, nous offire principalement
VAnetk odorant {A. graveolens^ Un.), vulgairement Fe-
mouii bâtard ; c'est une plante aromatique que l'on cultive
«irtont dans nos départements méditerranéens, en Es-
pagne et en Italie. Elle a une odeur forte, piquante, asses
^rêable ; ses g^nes, qui sont très-aromatiques, sont
employées par les conilseurs, en guise d'anis, pour faire
des dragées ; par les cuisiniers, qui les font entrer dans
leurs marinades, etc. En médecine, elles ont été recom-
mandées comme résolutives, stomachiques et carmina-
tives; elles Amt partie des quatre semences chaudes ma- 1
Jeares. On en exprime encore une huUe essentielle,
otiUBée en médedne, et dont les gladiateurs de l'an-
cienne Rome se senraient, divon, pour se frictionner,
à cause de la propriété qu'on lui attribuait d'augmenter
les finceo. Dans leurs f^stfais, les Romains se couron-
naient d'aneth, probablement à cause de la bonne odeur
quil eihale. On peut encore citer VA. des moissons
{A. segetum. Lin.). Ces deux espèces se trouvent dans
les champs de céréales. Caractères du genre : ombelle
onivenelle dépourvue de collerette, limbe calicinal à
h doûelures, S pétales égaux très-entiers ; style court,
recourbé ; péricarpe ovale ou elliptique solide, graines
adhfrentes, piano-convexes, 3 par 3 appliquées l'une
contre l'autre.
AHÉVRYSME (Médecine), du grec aneurusma^ dilata-
tion. — Richerand a proposé de donner le nom à^Ané-
fuysme^ d'après sa stricle étyniologie,aux seules tumeurs
freduitea par la dilatation d'une artère ; mais Pusage à
prévalu, et le nom d*Anévrysme wrai désigne une tumeur
produite par la dilatation artérielle; celui d'Anévrysme
famxyuae tumeur située sur le tn^et d'une artère, mais
produite par l'épanchement du sang hors de cette ar-
tère ; et enfin VAnéorysme du cour y la dilatation du coeur.
!• VA. vrai est la dilatation des membranes arté-
rielles; le plus souvent spontané, ou sans aucune cause
apparente, U tient évidemment à une disposition parti-
culière des tissus, et les causes externes n'y ont que
peu de part Lorsque la maladie a son sl^ à rintérieur,
elle est très-difDcile à déterminer, à moins que les pro-
grès du mal ne l'amènent à se montrer et à faire saillie an
dehors : mais lorsqu'on aperçoit sur le tn^et d'une artère,
située peu profondément, une tumeur, petite d'abord,
augmentant prosressivement de volume, si sa surface est
lisse, non bossdée, arrondie, si elle est indolente, molle,
sans changement de couleur à la peau , on est porté à
soupçonner 4u anévrysme ; la chose devient à peu près
certaine, si en portant la main sur la tumeur on sent des
battements en expansion qui correspondent exactement
à ceux du ccsnr, et si en comprimant entre le cœur et la
tumeur on (kit cesser les battements dans celle-d, à moins
pourtant que la tumeur ne soit soulevée en masse, ce qui
ferait penser qu'elle n'est que située sur l'artère. L*ané>
vrjrsme est une maladie grave, et elle l'est d'autant plus
qu'elle afTecte un plus gros vaisseau. Les gnérisons s|Mm-
tanées sont extrêmement rares, et celles que l'art peut
obtenir n'arrivent presque Jamais que par l'oblitération '
de l'artère. Ainsi on a employé les débilitante, les saignées,
la diète, sans beaucoup do succès, et souvent avec quelque
danger, à cause de la faiblesse extrême qui en résulte x
c'est la méthode dite de Valsalva, son auteur; on a
emplové la compression lorsque la tumeur est accessible
et Qu'elle est récente ; enfin la ligature, qui consiste à
lier l'artère en un point situé entrele coeur et la tumeur,
ou bien à ouvrir la tnmeur après avoir appliqué nne
ligature au-dessus et nne au-dessous.
2* VA. faux reconnaît presque toi^ours pour cause,
une blessure. On l'appelle faux primttif^ lorsque dans
la l^essure d'une artère l'ouverture de celle-d et celle
de la peau ne se correspondent pas ; le sang s'épaaclie
alors dans le tissu cellulaire, s'y infiltre, fbrme une tu-
méfaction subite, lie de vin, et la granjprène, suivie de
la mort, peut en être le résultat, â on ne se hflte d'y
remédier, surtout lorsqu'on a aflaire à de grosses ar-
tères. L'anévrysme est faux consécutif lorsque l'ouver-
ture, très-étroite, ne laisse échapper le sang oue goutte à
goutte; alors celui-ci presse, écarte les lames du tissu cel-
lulaire, et forme une poche ou tnmeur anévr^rsmale. On
l'appelle A. variqueux lorsque dans une saignée mal-
heureuse, par exemple, on ouvre simultanément l'ar-
tère et la veine ; le sang de l'artère passe dans cette
dernière, ses parois se dilatent, et il en résulte en-
core une tumeur du même genre. La ligature de P ar-
tère au-dessus du point blessé est le moyen qu'on
emploie dans le traitement de ces différentes foi-mes
d'anévrysmea.
3<^ VA. du cœur consiste dans U dilatation du ccsur (
ainsi c'est à tort qu'on a donné le nom d^anévrusmf
à l'épaississement des parois de cet organe, dont 1 eflet
est au contraire de diminuer l'étendue de ses cavités :
on désigne plus spécialement cette dernière maladie sous
le nom &'kyvertrophie (excès de nourriture). Le véritable
anévrysme du cœur est un amincissement de ses parois
qui, en diminuant la force de ses contractions, détermine
ces ^>asmes, ces palpitations, ces anxiétés précordialea,
symptômes ordinaires de cette maladie. Les moyens qu'on
lui oppose sont, dans le début, les saignées, un régime
sévère, une alimentation douce, le repos, un air pur, le
calme, etc. ; plus tard, l'emploi Judicieux des opiacés, de
la digitale, des dérivatifs, etc. F — n.
ANFRACTUOSITÊS (Anatomie), du latin anfractus^
détour. — Se dit des enfoncements sinueux qui séparent
les circonvolutions du cerveau ; elles varient en nombre,
en profondeur, suivant les différents animaux (voyes
CasvEAD, Circonvolution).
' ANGE (Zoologie), Squaiina^ Dumér.— Genre dePoiV
sons ainsi nommés à cause de la couleur blanche et de l'é-
tendue assez considérable des nageoires pectorales, ou'on
a comparées k cause de cela aux ailes des anges s il est
classé par Cuvier parmîles Chondroptérggiens à branchies
fixes, famiUe des Sélaciens {Plagiaitomei^ Dumér.), U
semble lier les Squales aux Raies, avec la forme allongée
des premiers, le corps déprimé et les yeux verticaux des
seconds ; il difRîre pourtant des Squales par la bouche
fendue au bout du museau, et non dessous, et par les
yeux k la face dorsale et non sur les côtés. Ces poissons
ont la tète ronde, et les nageoires pectorales séparées du
dos par une fente où sont percées les ouvertures des
branchies. Parmi les espèces connues , deux se pèchent
sur nos côtes t le Squatina anqelusy Cuv. CSqualus
tquatinoy \An.\ qui atteint Jusqu'à près de 3 mètres de
8
AN(]
414
ANC
long ; il a la peau rnide et de petites épines aa bord des
pectorales. Le Squatina aeuleata^ Dumér., porte le
long du dM une rangée de fortes épines.
ANGÊlOGRAPHIEf Aroiogeaphib (Anatomie), du grec
wigéion^ vaisseau» et graphe, description. — Voyei Aii-
fitlOLOGlB.
ANGÉIOLOGIE, Aroiologib (Anatomie), dn me on-
gèUm^ Taisseau, et logos^ discours, description des Tait-
seaux. — Partie de ranatomie qui a pour bat la con-
naissance des organes de la drculation ; elle comprend :
!• l'étude du onrur, on centre d*impuIsion du sang ; 2« celle
des artères on artériologie : ce sont les vaisseaux qui por-
tent le sang dans tontes les parties du corps ; 8* celle des
veines on phléhologie : les veines rapportent le sang de
toutes les parties du corps dans le cosnr ; 4« eelle des vais-
seaux Ivmpha tiques ou anaiohudrologie^ qui charrient de
la lympne ou do chjrle, et aooudssent an système veineux,
dont ils peuvent être considérés comme une dépendance
(voiresCciaR,ARTàBB8,VBiNB8,LYiiPHATiQin8t Kai#ieatix]).
ANGÊLICÉES (Borique). -> Tribu de niantes adop-
tée par Endlicher-dans la famille des Ombellifères. Ca-
rscteres : fruit comprimé à bords dilatés, ailé; carpelles
à 5 côtes, dont 3 dorsales filiformes ou ailées et 2 laté-
rales plus larges que celles-d, toujours ailées, graines un
peu convexes sur la face dorsale et planes sur la face
antérieure. Genres principaux : Livécke {Levisticum^
Kodi), Anqéliqve {AngeUca^ Hof&n.), Archangélique
(Archangeiica^ HofTnL). G— 8.
ANGÉLIQUE (BotaniQue), Angelka^ Hoflkn., dérivé
ik^angelw^ par allusion à son odeur très-agréable et à
ses propriétés médicinales. On nonmialt aussi dans le
même sens celte plante Herhe du Saint-Esprit* — Genre
de plantes de la lamiUe des Omt>eliifères^ tribu des
Angéiicées^ comprenant des herbes à feuilles bipennati-
séquées, i fleurs blanches disposées en ombelles termi-
nales, munies quelquefois d*un involucre à folioles peu
nombreuses et d*un iovolucelle toujours polyphylle. Le
fruit est entouré de 2 ailes de chaque côté, les car-
pelles sont k S côtes , dont 3 dorsales filiformes sail-
lantes, et 2 latérales dilatées en* ailes membraneuses
plus ou moins larges. Les principales espèces sont : VAn-
gé tique Razouis {A, Razoulsii. Gouani, dédiée à Ra-
soûls, qui trouva cette plante dans les Pyrénées. G*est
une herbe vivace, légèrement pubescente, dont les
fleurs blanches s'épanouissent de Juin en août VA. des
f)iOntagnes {A, montana^ Schlotth.}, que Ton trouve dans
les Alpes, s élève à peu près à 0",(>0 , conmie la pré-
cédente. Elle se distingue par ses feuilles à segments,
acnminées, glabres et bordées de fines dentelures mu-
cronées. LM. sauvage (A. sylvestris^ Lin. Imperato-
ria^ DG.) présente des tijges souvent liantes de 2 mètres.
Elle vient en Espagne ; on lui a reconnu, dans la tannerie,
des propriétés aiiaïoeues à celle de Técorce de chône. On
extrait aussi de ses feuilles une teinture Jaune. LM. lui-
sante {A, iucida^ Un.) originaire du Canada. Ses tiges
sont glabres et ses feuilles a segments éçaux, incisés et
dentelés. Enfin, deux autres espèces qui croissent dans
les Pyrénées: VA. pyrenœa^ Spreng., Jeseti, Lin., et
VA. seattre {A. scahra^ Petit; Selinum scabrum^ La Peyr.).
L*une est élevée de 0",7S et ne présente guère que des
feuilles radicales; Tautre dépasse à peine <>",i&; ses
pétales sont garnis de poils glanduleux, rudes. VA. of'
ficina/e^ qui appartenait autrefois k ce genre, constitue
aujourd'hui, d'après Hoflhiann, le genre Archangélique
(voyez ce mot). G — a.
Angélique (Petits). — Nom vulgaire du Bouoage à
feuitie^d'angétique^ Éoopode des goutteux^ Herbe à Gé-
rard [Mgopodium poaagraria^ un.).
Angélique épiniosb. — C'est VAralie épineuse {Ara»
/l'a spitwsa).
Angéliqu* db BoaniAux. — Nom d'une poire à cuire
et à compote ; elle est un peu fondante à sa parfaite
maturité, et a une eau douce et sucrée ; elle mûrit eu Jan-
vier et février.
ANGIECTASIE (Médecine), du grée angfion^ vaisseau ,
et ektasts^ extension, dilatation. — Le docteur Gnefe, de
Berlin, a désigné sous ce nom toutes les dilatations mor-
bides des vaisseaux.
ANGINE (Médecine), du laUn angere, et du grec on-
chéin^ suffoquer. — C'est & proprement parler le mal de
gorye^ qu'il soit srave ou léger. Ce mot est synonyme
d'tf^^utraunctV, Qui n'est plus guère usité : en un mot,
Vangine est une inflammation qui a son siège dans les or-
ganes do la déglutition on dans ceux de la respiration,
!• A, gutturale ou des organes de la déglutition. —
Elle peut aflécter l'isthme du gosier, le voile du palais,
les piliers du voile, les amygdales, la luette, l'cBsophage,
ensemble ou séparément ; alors, dans ce dernier cas, on
aura une A, tonsillaire (voyes AuiQhAisn) pharynaée^
oesophagienne j etc. Quels que soient la nature et le siégs
de Vanffine, elle reconnaît pour causes prindpaleBle
froid, l'humidité, la suppresuon d'une sueur, les bois-
sons froides lorsqu'on a chaud, les grands eflbrts de voix,
la scarlatine, que Tangine accompagne toi^nrs, etc. La
maladie débute par du frisson, de la fièvre ; il y a gon-
flement dans quelques points dn gosier, rougeur, chaleor,
doule*^.^ surtout pendant la déglutition, etc. Le traite-
ment consiste principalement dans les saignées, les sans-
sues, les boissons douces, tièdes, les bains de pieds, la
repos, la diète ; des gargarismes, si les mouvements qu'ils
nécessitent ne déterminent pas de douleurs : dans cei^
tains cas, les vomitifr ont rendu de grands services.
i*A, desorganes respiratoires, — Elle aflécte le larynx^
la trachée^rtère on les hronehes^ ensemble on séparé-
ment. Dans le premier cas la voix est très-altérée, la
région du larjrnx est douloureuse; cette doulenr, do
reste, s'étend et descend si l'inflammation sagne la tra-
chée et les bronches. Dans tons les cas l'anmne des voies
respiratoires est caractérisée par la gène de la respira-
tion, qui devient sifflante, doulonreose et très-difildle
(voyez pins loin Angine de PorraiNS).
Anpine couennetue^ Croup. — Quel que soit son siéae,
l'angine peut afibcter une autre forme beaucoup ploa
grave; c'est celle qui a la propriété de produire des cou-
ches membraneuses morbides, auxquelles on a donné la
nom de fausses membranes; dans les voies respiratoîrea,
elle constitue le croup (voyca ce mot); lorsqu'dle occupa
les amyçdalea, les piliers, le pharynx, c'est VA. oouei^
neuse: dans ce cas, quelques points blanch&tres parala-
sent d'abord, le plus souvent sur les amygdales, pub Ua
s'^ndent peu à peu et tapissent bientôt tout le fond de
la gorse. Quelquefois cette fkusae membrane est JaanA-
tre, devient plus ou moins brune, lardacée, épaiaae,
les lambeaux qui s'en détachent offrent l'apparence d*ea-
carres cangréneuses, ce qui avait fait donner à oeftta
variété Te nom d*A. gangreneuse maitgne^ mal de gwrge
gangreneux; mais ce n'est évidemment qu'une nuança
plus prononcée de la maladie. Le traitement de ces dif-
férentes variétés consiste & diminuer l'inflammation par
les antiphlogistiques (saignées, sangsues), les dérivatifr
(sinapismes^ vésicatoires), à cautériser les fkusses menu»
branes et a les fafre évacuer par les vomitifs répétés
autant qu'il est nécessaire.
VA. a^émateuse^ oedème de la glotte^ sera décrit*
an mot Glotte.
VA, de poitrine^ décrite par plusieurs auteurs comme
une aflectioo apasmodique, a été considérée avec ploa
de raison par Selle, par Reil et par d'autrea conune
une inflammation intense des canaux respiratoires, et
surtout des bronches, caractérisée par les symptôoiea
suivants : douleurs lancinantes dans la poitnne, poola
dur, toux douloureuse, respiration difQcile, crachsta san-
guinolents, voix aigre semblant s'échapper d'un tube
d'airain, imminence de suffocation, etc. Le pronostic
d*uoe semblable maladie est très grave. Le traitement
doit être le même que celui de l'angine franchement in-
flammatoire. F. — R.
ANGIOLEUCITE (Médecine), du çrec angrion^ vais-
seau, leucon^ blanc, et la terminaiHon iie. — C'eal
l'inflammation des vaisseaux lymphatiques; les symp*
tomes de cette maladie sont la trace d'une traînée
rouge, bosselée, irrégulière, sur le trajet de ces vais-
seaux, l'augmentation de leur volume, etc. Elle mi
souvent déterminée par des pi<^ûres de mauvaise na-
ture, des écorchures, des contusions. Le traitement con-
siste dans le repos» les bains, les cataplasmes, quelquefois
des sangrsues.
ANGIOSPERMIE (BoUnique), du grec angeton^ vaas»
réceptacle, et sperma^ semence. — E^uxième ordre de la
quatorsièroe classe (didynamie) dans le système de Linné.
Il comprend les plantes à étamines didynames et grainea
renfermées dans une capsule. C'est l'opposé du premier
ordre, qui comprend des plantes k graines que Linné con-
sidéra conmie étant nuea. De Jussieu en a fait aa lia-
mille des Labiées. Principaux genres s Acanthe^ Eu-
phraise^ Mélampyre^ Lantana^ Scrofulaire^ Digitale^
Muflier^ Riowme. »
ANGIOTENIQUE (Fièvai) (Médecine). — Pinei appelle
ainsi la lièvre dite inflammatoire par quelques patholo-
gistes; il la considère comme une irritation du syatèose
vasculaire sanguin (voyes FiÈvai).
ANGLAISER (Hippiatrique). — Mode qu parait nous
ANG
115
ANG
fcolr des Anglais, et qoi censiste à couper les muscles
abiiaaeurs de la queue a'un cheval ; les muscles releyeurs
le tronyaDt sans antagonistes, celle-d reste dans une
position horizontale. Cette pratique, qui n*est pas sans
danger, a été suivie quelouefois de la maladie des os
coccygiens et d'autres acodents oonsécutib : d'ailleurs
une croupe rentrée ou avalée^ comme on rappelle, avec
one queue qui se redresse artificiellement n'oOTO rien de
gracieux à Tceil.
ANGLE (Géométrie). ^ Ëcartement de deux limes qui
•e coupent. Ces lignes s'appellent f.-ôlés de l'angle; leur
point de rencontre en est le tommet. L'ande est recti-
liyne^ quand ses côtés sont droits ; il est curviligne^ quand
lei cétés sont courhes ; mixiiliyne^ quand l'un des côtés
«t droit et l'autre courbe.
Da angle est ordinairement désigné par une lettre
placée en son sommet, et, lorsau'il pourrait y avoir
ainsi conftision, on v idoute deux lettres placées sur les
c6tés en énonçiant la lettre du sommet entre ces deux
dernières. Deux angles sont dits égaux^ lorsque, super-
posés l'un à l'autre, leurs deux côtés peuvent coïncider
eiactement. On nomnae^ suivant les degrés d'écartement
de leurs côtés :
ÂngU9 droits. ^ Les angles formés par l'intersection
r^
L
rig. lU. — JUglef draUi.
B
Fi|. 1^1. <— Angles eomplcaieii-
Uire et tuppléneoUire.
Fiff.lM.
Am$
de deux lignes perpendiculaires l'une k l'autre. Tous les
anglts droits sont égaux (fig, 141) ;
Angle aigu, — Un angle moins ouvert qu'un droit
{CSD.fig, 142);
Angle obtus. — Un angle plus ouvert qu'un droit
{CAk.hg. 14Î).
Angles complémentaires. — Deux angles dont la
sQomie égale un droit (CBD et CBE, fig. 142).
Angles supplémentaires. — Deux angles dont la
somme «t égue à deux droits (CBD et CfiA, même fi-
gure).
Arcu niioRB {fig. 143). — Portion
indéfinie d'espace comprise entre deux
plans qui se coupent suivant une ligne
appelée arête. Les deux plans sont les
faces de l'angle. Un angle dièdre se me-
sure par l'ange plan fermé par les deux
perpendiculaires élevées en un même
point quelconque de l'arête dans les
deux plans.
AlIGLI TSlàl^aB, POLTioSB, SOLIDE. —
Portion indéfinie d'espace comprise en-
tre trois ou plusieurs plans qui se cou-
pent en on même point appelé sommet. Chacun des
angles plans formés par ces intersections s'appelle face
de l'angle. Les ancles solides se mesurent par les angles
de toutes leurs faces, par les angles dièdres qu'elles
&m entre elles, ou finalement par la portion comprise
entre les fkces die la surface d'une sphère dont le centre
serait au sommet de l'angle.
AncLs DB coiiTniGBRCB. — Angle infiniment petit
iarxné par deux éléments infiniment voisins d'une courbe
csosidérée comme on polygone d'une infinité de côtés
(vmrex iHfiHrrisiKAL, InniiiiiBiiT petits).
imoLE ummu — L'angle d'incidence le plus grand
sous lequel un rayon de
lumière puisse rencontrer
une surface transparente
sans cesser de la traver-
ser. Cet angle est de 4 P 48'
pour le verre (voyes Ri-
FBACTION).
Si dons nous prenons
un prisme de verre ABC
(Jig. \\M dont l'un des an-
gles soit droit et 1(» deux
autres de 4ô'>, que nous
Casions tomber un rayon lumineux sur une des fSaces
f^f . tu. — BéScsim loUlt.
de l'angle droit perpendiculairement à cette turflMe,
ce rayon la traversera sans déviation, tombera sur la
surface opposée AC, sous un angle de 46« supérieur à
V angle limite; il ne pourra la traverser et sera réfléchi
en totalité^ en sorte que cette surface fera l'office d'un
miroir parfait Pour l'eau, l'angle limite est de 48*;
aussi est-il impossible de voir des objets qui, sous l'eau,
sont dans une direction telle, que les rayons oui iraient
de ces objets à l'œil fussent inclinés de plus de 48» sur
la verticale. Le mirage est dû à un phénomène de ré^
flexion totale produit par la même cause (voyes Mi-
aAGB).
Icar In4le« <!• réfk-acllOM.
NOMS DES SUBSTANCES.
INDICES
Itrftactin.
Cbromate de plomb.
Diamant
Soufre ,
Zircon
Grenat
Spinelle
Saphir
nubU
Topaze
Flint
Crown
Quartz
Alun
Eau (liquide)
t,01t
1,470
Î.040
2,015
1,815
1,811
1,768
1,77»
1,610
1,600
1,533
t,548
1.451
t,»36
ANGLES
llml«.
13,53
19,11
19|4S
33,17
33.30
34,16
11.11
88,14
8:^,41
40,43
40.15
43,10
43,10
Angle visuel ou optique. — Angle formé par deux
lignes droites allant du centre de 1 œil aux deux extré-
mités d'un objet. Nous jugeons de la grandeur d'un ob-
jet d'après sa distance présumée et retendue occupée
Î^ar son image sur la rétine; or, oBlle-d dépend de
'angle visuel de TobJeU lequel angle est toi^ours dé-
terminé. Toute erreur dans l'évaluation de la distance
en entraînera donc une correspondante dans l'évsiua-
Uon de la grandeur, ou réciproquement.
Angle de polarisation maxima. — Angle d'iocidenee
correspondant au maximum de polarisation de la la-
mière par réflexion (voyes PoLAaisATioN).
Angles (Instruments pooa MEtuaEa les) (Astronomie,
Géodésie). — Presque toutes lea recherches de géodéaieet
d'astronomie conduisent à mesurer dee angles. Les an-
ciens employaient à cet ellét un limbe on cercle gradué
muni de deux règles ou alidades (voy. ce motj, mobiles
autour du centre du cercle, et portant à leurs extrémités
deux petites plaques dites pinnules percées de deux
fentes parallèles. Si l'on se place au sommet de l'angle
à mesurer, et qu'on vise run des objets à travers Tes
deux pinnules d'une alidade, la direction du rayon visuel
mené à cet objet se trouve fixée. Avec la seconde alidade
on visera de même l'autre objet. L'angle compris entre les
deux alidades se mesure sur le limbe. Tel est le principe
du granhûmètre.
lies instruments employés en astronomie sont tout à
fait analogues, mais ils donnent une plus grande préci-
sion, parce que les alidades y sont remplacées par des
lunettes munies de deux fils croisés k angle droit au
foyer de l'objectif. Viser un point, c'est placer son
image à la croisée des fils; le rayon visuel coïncide
alors avec l'axe optique de la lunette, c'est-à-dire avec
la droite qui va de la croisée des fils au centre de l'ob-
jectif.
Comme exemole de ce genre d'instruments, nous ci-
terons le thindolUe^ le cercle répétiteur (voyez l'arti-
cle Répàtitcur).
La direction de deux rayons visuels étant fixée, Il
reste à apprécier sur le limbe l'angle qu'ils font entre
eux. Or, à moins de donner au limbe des dimensions ex-
traordinaires,, ce qui aurait de graves Inconvénients,
on ne peut y tracer les secondes. Sur on cercle de
Oa,45 de diamètre, par exemple, un degré occupe
un arc de O'*,0o30, une minute un arc de 0",(K)()66
et une seconde un arc de O^tOOOOOl. On ne pourra le di-
viser réellement que de 5 en 5 minutes, encore faudra-
t-il une loupe pour lire les divisions. Afin d'apprécier
les arcs pluspeitits, on emploie un vemier a {fig. 146}, aa
ANG a
Boycn duquel on pourra obtenir I» lOO* ptrtio dco di- '
ïUioiu moéta, M qui fen ^ ^ — ^ 3". Do cerdfl
ainsi coutruit donnaen donc les uieles i 3" pria.
En empiofRnt un cercle
de dimension plus grande,
on peut arriver t mesurer
les aiules k I" près; Dwis
c'est II une limile extrême,
dlIBdIe 1 titeindre; on le
conceTrft trëa-blea d l'on
renurqae que l'angle de I *
al celui tous lequel on Tolt
me longueur de O",!, à l»
diitance de t! kllDcoètrea.
Cependant, ai l'angle est
trto-petit, comme celui que
(ous ' tendent le* étoileB
ni.iM - vwvurdnniiin. doubles, en emplarantdea
procédés panicullera, on
peut atteindre à tine approiimatlon de 1/10 de aecoude.
C'est l'objet du micrométrt.
Le mlcTODiËtre à Bla paratlËlea, nui wrt i délennlaer
le diamètre apparent du soleil on des planèlei, consiste
dans an réticale placé an forer de l'obiectiT et formé de
deux Bis parallèlesdont l'un est fixe et l'antra mobile au
moTon d'une fis. On amène les deni IIU t être tangeota
à limage drcnlalre qui m liirmaan fojrer. L> vii en
gniduje de manière i connaître, poor chwone de les
positions, la diamètre «ppareat de l'objet, n aofBt pour
cela d'obMrrer, à une grande distance, de* obleti con-
nus, tds que de* cercles blancs placée inr nn fond
noir. Le rappott de leur divnètre i la distaon foomlt
ImmAdiatement le diamètre apparent, et l'on pent ainsi
former niw table de con-esponaance entre ce* dlamUres
apparenta et le nombre des tours de la tI*. L'épalwwr
des flli limite le defré d'approiimarïoa qu'on peut ob-
tenir dana le* mesores de ce genre. Ansàl emplde4-on
dM SU très-dos, flln d'araignée oo de platlna t ces der-
nier* ont l'aTantafs de n'être ni combuttiUe* ni hj-
Le miuromitre lalHnêaw pHot remplacer «tac grand
aTtntage le Tenler dans la
mesure des anglea. Lors-
qu'une dlvi.tion ne tombe
!pas eiaclement sur la croi-
sée de la lunette micro-
métrique {fif/. lie), on
déplace cette croisée au
moyen d'une v{| dont ta
tète est graduée, Jusqa'i
ce que la coïncidence ait
lieu. L'anrie dont la vis a
tourné Indique la rraction
ru iH. — MieniBUrt, de diiîaloD dont la croisée
*' itall éloignée de la dlrlsion
■or laquelle en ■ ameoé la eolncidence.
La figure MT pent donner une idée ds la Taleor d'u
Ajwli BOauBi. — Angle Ibrmé par deoi plan* menés
par Taie du monde (royes CooRooMatra).
AnoLt l'ÀCiAL (Anatorole, Phyalologio). — An^e Qu'oe
•nppote résulter de la rencontre de deux lignea, l'un«
lionioatale, qui passerait i la hauteur du conduit audi-
tir eiteme et de l'épine da maxillaire supérieur, e1
l'antre approchant plu* oo moina de la parpendicu-
■aire, passant par te point le plu* *alllwit du bmt
et l'épine nommée d-oeasut. Camper a prétendu me-
surer la capadié du cri» d'après rangla nrmé par ta
rencontre de eea deux Unett quoique celte aMwtton
ne polaa paa ttre conddMe comme exacte, d'une mv
nière absolue, en raison de la saillie |das ou moina
>e dea éminaicae désicnéea et de la proéml-
8 passible de* mlcholre*, il fant
tant qu'il J a U quelque cbwe de gtoéraii
et que plu* cet angle eei ourert, ^us U ; -
d'avoir nn grand dilTelappement de la maase encépha
léraiemanl vrai,
U jr a chance
.... _iaase encépho-
. , it par suite de l'intelligence. Ainsi l'angle facial
des Européens mesure de sn* k B&*| Il est de Ta* dans
la race mongolB; dp Tir chei lea nècrest le JnpItCT
o^mpion et TApoilon du Belv4dite dépassent W. Au
ANG
contraire, ai l'on eiamioa le* slngn, on troaTS us
dégradation progresalre depuis l'orang-onlanE, sv, jos-
quaui demiera repréMniaiils du genre oùl'ajigle n'i-
que 30*. A mesure qu'où descend dans l'éclielle animale,
1 angle lïtclal devient de plus en plus aigu g ainsi il att
de 2b' k 30°cheile cbient de H°i :&*cheslB nioiitMii
' 1 1 1° ebei le cbeval, etc.
ANGOIU (Zoolode). — On a donné ce nom à nos
rariété d'animaux de geniea différente originaires d'J»
Een Analoliei ce sont le Chat, le Lapin st la Ckèm
a ce* mots). Us sont remarquables par l'eitrtm
se et la Uancbenr de leur poU.
AKGRBC (BotaolqDel, Ançracum, Dupetlt-Tboiun,
ot fiwmé dn nom Indien Angurtk, que portait pla-
deurs espèces. — Genre de plantes de la famille des
Orchidéa, qui croissent sur d'autres plantes uni w
tirer leur substance, tribu des Vandéa. D comprend
des plantes épipbïles canlcscentea. VA. iocin [A.
tbanuum, Dupelit-Thouarsl présenle la hampe aiDlsire
terminée par 8 t 1! grandes fleure diriiée* de mbue
coté. Leur labelle est d'un Joli blanc d'ireire. Celle
espèce croit dans le* parties chaude* de l'AttMiie, I
Maurice, A Bourbon, etc. L'A. à queut (À. caadatwn,
LindL), originaire de Slerra-Leoa», eit très-Diipn>)
par sea Aeure pendante*. rerdUna, arae le labelle Usne
et l'époon HHurttre, Ulobé an aomnMt et atteipHnt
Boarentplua de 0~,lbde k —
_._. , — . -iB u-,i»«o wun — „
ANGOILLE {Zoologie), Murtma, Lin. — Gland gmn
de Pf)i$Miu Toaloeoptérygiau «podet, caractirii* par
luiea petits, «ntonré* par le* rayons, bruchM
irtiéttipi
liéâ par la peau qnl enreloppe oee parties et M s m-
que fort eu arriéra par une eapbee de tuyau : dup»-
m qui explique comment cea pobson* peut ent dflua-
._jï longtemps hors de l'eau sans périr. Les allgm^
it le corpa long et grèle : leur peau grasse et epuse
-- -■-- Tofrlea 4-' ' ■••'■"'
M pwmet de Uen i
s écailles que lorsqa'dletK
desséchée. Ce genre a été subdivisé en un grand
de sons-genrea, dont le* prtodpani aont : Les iiiy»"-.-
aubdiriKlea encore en AnoMillts proprement dites ttJa-
çmlttM vraiu; le* Cmgrtt, les OpAimra, lei MviMt
proprement dites, etc.
AnoDiLLaeconcHa*, Anjuilla >nun»to,LiD.-8in*-
dirislon des angnlUes rrale* ; ce* poissons bien Mona,
aux formée lonooea, grêles, effilées, qui nagent avec u*
^ti^e,--— —• ■ ' "■'-'■
Romain*, la* anguilles étaient a
I. CbeiK*
^.Jiemd'annlUeaéûle
„ oootrlbatkML
Pendant le]onr, les augnliles *e tfannent au tond des
eaux, dans la vase où elles a'anfbncBiit, et dan* dNtioet
qu'elles *e pratiquent eilesméaMa, et dso* l***)"^^
en rencontre eoureot plusieurs ensemble ; mais pe?^
la nnit, tnrtoat li le temps cet *ombre, s'il est tonK »>
la iduie, souvent elles tortant de l'ea ■"' — ' "*
qu'à de*di*Unee* *•■«« iitdMinlilia
, dea larw*, *•
poiàâons, da* petit* p(ri**niB, _._
_. On dit mjfne qn'elk* attaquent de petit* qx,
as et des oiseaux aquatiques: mais, k Isur tanr,
nt dévorée* par le* loutres, oertadu* oiseaux aqn*-
lea pot poiesona voraesa. Dan* tous les cas, b
Tant éviter d'en mettre dsns une ptèea d'eau qn'so vs«-
dra lepanpler de petit* pelaaens.
n est t pea |àia avM anJoord'hDl qne le reprodee-
tlen dea aûuiliea a'oplte dans la mer, prèa de t'emboo-
diiiie dea mièna t aa priniempe, tca Jeunea s'avanoent
en iroapea (erré** et pnilbndea dans la* court d esa,
aa'elies mtonteat Jnsqoe près de leurs sources, en >*
oirisant en eolonnee de mains en moin* nombi«nM>*
meenre qu'elle* rencontrent dea aflluenl* i prèades bw*
de la mer, lorsque 1* migra^oo commence, ce sont dea
myriades de petit* vers blanca transparents qui enoo-
brent les petiu ruisseaux, les pr^riea inondées, Mqu.
sons le nom de mimlée, se pèchent en quantités prodi-
Keuses i mais blenidt on n'apperçoit plus rien, paroqes
■ petites anguilles prennent rapidement la couleur pM
d abord, puisbrune de leur *ge adulte, et qu'elles *M»P'
pent aux regards. Ce poisson croit avec tue grande wa-
laur et peut vivre, ditHin, plu* d'un alède.
AiS'G 1
L'anguille eit dëporurns d« nageoire ventrale, et prei-
que de pectorale ; les donsie, cftadale et anile se ^u-
niaMmt pcmr fomier ane espïce de rjuneqnl conutftae la
qneae. Sa deux nicboirei et la partie antérieure du
palais sont garnies de plualenn rangs de petite* dent«.
L'angaille commune dont il rient d'Être question ap'
pcrtieat an genre Anguille {Aiguilla, Tbutiberg, IHu-
rttna, Block), qnl se sons difise en Anguilles proprcmmt
dite» et A nguilUs oraiei ; c'eat daiu ces dernières que sa
IroaTe notre an^ille comoinnet les p^beurs y di«t[n-
(tient quatre lanétÈi, que les aateurs cotirondent tooi le
nom dé Mtiritnii anguilla, lin., et qu'ils appellent A.
■ernûtvx. c'est probablement la plus commune, A. long
ter. A . pial Aer, A , pimpemaux.
ANGIIILLirOIUlES [Zooloi^e), da latto anguilla, an-
Saille, forma, forme. — Famille qui fbrme à elle wnle
ordre des ttalacoplirygiau apidet, quatrième de la
dasee des Poittom. Eue a pour caractères : Tonne ■!■
toDgAe, pean épaliee et molle, louTent gluante, qui lalsM
i peine T<rir de trta-petltes écaille* ; peu d'arMes, pai do
lUgeoiraa TOntrales, pa* de c«»CDmai preaqne tonloars
■me Teseie natatoire, aourent de formea Eingalières. Cette
bmille le compose dM genres AnguilU, Sacet^tliarjpix,
&fiiuiote, Gymttarehiu , LeptocéphaU , Donuitt et
Equil/t (Tojei ces mots), dont quelques-ou te subdivl-
Eliraiberg a réuni anus ce nom ptuiienn ven eitrfime-
maiit petits, confondus par tea aadeni natorallstea arec
les Vibriona. Les espècea lo plus connoea sont : celles
du finidgra (A. acrti] \ caliea de la colle (A. glulini)), qui
riveot dans la cotle de pâte, surtout dans celle qui, près-
qoe deuécliéc, ae rouie en écalltea; celtes du bl6 niellé
[A. triltci), qui remplacent la fécule daos les graini de
bU où elle* sont entûsée* utos forme da fibrilles sècbes,
canantes. Cette espèce a donné Heu i de grttodes eon-
Innenes, i cause de la propriété que lui assignent la plu-
part des auteurs de pouTOir se dessécber sans périr, et
cela i pinsiean reprises, et de rereulr à la vie lors-
qu'elles sont humectées; peut-Ctre faut-il attendre de
noiiTeUes eipérlencee plu* décisives pour fixer ce point
litigieat. Enfln, Ton tnuTe des Bogulliulea dans ta terre
humide, dans lea eaui stagnante*, dans iet molaissurea
qui se forment k la surface da sot; quant t eeilea nui
eiistersîeot dans l'intérieur du corps des lombrics, des
chenilles, des insectes, il faut sans doute j roir de* Fi-
lairtt (Toyei ce mot).
ANGIJlS (Zoologie), mot latin, synonj^me de tir-
pent. — Linné, qui i introduit ce nom dans ta science,
en avait (bricé un genre qo'il aiait placé un des der-
nie* daos la classe des Replilei. Dans ta méthode du
ttègne animal, ks Aogiiit constituent la première Dt-
mille de l'ordre des Ophidiens ou Serpenti ; ce sont
de* reptiles fc corps allongé, cylindrique, dépourros de
m^mbnes apparents, msis dont l'organliatlon se rappro-
cbe beaucoup de celle de* léiarda t te* dents sont petites,
DombreusM; U tsn^e libre, courte; les yeux petits,
marna de trois paupières; un poumon de moitié plus
grand que l'autre. Cette familLe entrait toute entière
dans le genre Orwf {Ànguii, Un.) (Toyei ce mot).
ftKGUSTURE [Botanique médicale). — On donne ce
nom 1 deux éo>rces très-diffé-ente* surtout par leurs pro-
priété* : l'Anguilart vraie el ta faujie Arigualure, (Jn'll
eu très-important de distinguer, parce que la première
est un médicaoïent précieux, tandis que la seconde est
lut poiaon Tlolent. La Traie Anensture est l'écorcs du
Bomplandia trifoliata de WUdenoir, Gatipea cutpa-
ria. artw« de la famille des Diorméet, robine des Ru-
ticées, tribu des Catpariéa, laquelle est earaclérUâe
par un calice campanule, fi pétales, 6 à fl dtamines,
OTilre ft S loges. Cet arbre, très^leré, a une écorce gri-
sâtre, des fleurs blanches en grappes dressées. Ls
traie angustureesi en plaques roulées de O^.ib i i<",'JO
sur (r',003 ou 0",(io( d'épaisseur, minces vers le» bords ;
nconrerte de son épiderme, l'âcorce est iniéHeorement
d'BD Jaune fauve, d'une cassure compacte, résineuse;
■a saveur est amère. aromatique, un peu kere. Cette
écorce s été vantée comme Kbrifuge par plusieurs méde-
tiat ; et lea naturels du pays où oo la técolie la regar-
dent comme aupérieure au quinquina dans le tiaitement
des Ûrres tntemiltteDies; cependant, si l'on en croit
IL b«Ionneaa do Toors, elle serait tout k bit inerte :
la vériiii pourrait bien être entre ces deux assertions al
cootradicioires. Elle a été préconisée aussi contre ta
djaemerie. Apportée en Au^eterre vers la fln du siècle
dernier, eU< ttixt trèikeiiipleyéa comn» EHirif^, lorsque
n ANH
tont h coup elle produisti des empolaonnenenla : on r»-
connut alont^u'elle était mélangée avec uiie antre écorce
nomtnée depuis /àiuirun^ui'urï,' on crut d'abord qu'elle
Srovenalt du Bruera anlidgstertltrica on /eri'uot'nota.
'où est venu le nom de brueint, donné à tort tTalcsIl
végétal qu'elle renlérme ; enfln on sait aujourd'hui pour
les travaux de MH. Baïka d'une part etCbristison de
l'autre que c'atTécorco du Slrychaas nuxvomica. Quoi
qu'il en soit, la fausse angusture est plua ép^sse, plus
rugueuse à sa surface, d'une couleur plus foncée que la
vraie, et, de plus, ses tords sont talllte k pic. et Jamab
en biseau; l'acide nitrique [caraciire ttitnliei] la colore
en rouge k cause de la bracioe qu'elle contient, ce qui
a'ajamaislicu avec ta vraie aogusture. F. — u.
ANHËLATiON (Physiologie, Médecine), du latin anhe-
tort, haleter, respirer avec peine, essoufflement. Elle
eat synonyme de Dyipnét. — L'anMlalion, qui est carao-
térlsée par une respiration courte et fréquente, est na-
turellemeot la suite d'une course rapide ou de mou-
vamants violenta ; mais elle est souvent un aymptûme
imporlaot dans un grand nombre de maladies, et par-
ticuliiremeat dans celles dus organes coolenus dans la
Poitrine : ainsi dans Patltune, les maladies du caur,
hj/drotharax, etc.
ÀNHËHA5B ipixooTiqoa (Hédodne vMirinaIrs], du
pee aima, sang, et a priiatit — Maladie de* trta-
JetiMS nnlets, observée et ainsi nommée par Celle dans
le département des Oeux-Sèvrea, où elle Bt périr un grand
nombre de ce* animaux. Elle s'annontail par l'abatte-
iiieot,la prostration; l'animal reelaltcoucbésor sa litlËre;
le pouls était petit, accéléré, la respiration ft^uenle, le
ventre douloureux ; les excréments étalent durs et noirs.
Cette affeciion, presque toiOoun Dmrtolie, durait de (; k
34 heures. A rauto|«ie , on trouvait ls sang rose plie,
séreni, déponnu de Sbrine i le* poumon* étaient plies,
atbiantrdi.
ANHINGA (Zoologie), Plolui; Un. - Nom donné chci
les naturels du Brésiïk un oiseau dont on a formé un genre
de l'ordre des Palmipèdu : U* ont la col allongé, avec
nna petite tète,uu bec droit, greis et pointa,! bords den-
tlculéi; la face et le deesoo* du bec nuai lea ailes lon-
gues et obtuse*, la queue grande et large, le* pieds gros
et courts, qui neleurpennettentqa'une marche péolUe;
ils ont, du reste, un vol élevé et perchent sur les arbres,
où il* nichent. Leur nourriture se compose de poissons,
et, comme ils plon^^ent admirablement, ils les attei^ient
k une aaseï grande profondeur. Leur gi«i«eur n'excède
pas celle du canard, m^s leur cou est plM long. Quoi-
qu'on ait dtd plusioun espèce* d'anhlngattl parait établi
qu'on n'en connaît qu'une aenle, VA. mtlmogatter, dont
quelques variété* exlatani k la Guyane, i Cvenne, au
Sénéf!»], etc.
ANHYDRE (Chimie) , de a négatif, et hmt. eau, qui
est sans eau. — Terme employé pour distinguer certai-
ne* lubstaneea privérâ d'eau da ces mèmas substances
unies en proportions variables avec l'eau. On dit acide
on sel anhydre par opposition k sel ou adds hydralé.
Atf HVDRIDES (Chimie). — On désigne aous ce nom
les acides anhydre». Ils se divisent en dcu» classes, scion
qu'ils previennent d'acides liydmiés bibadqqes ou d'ad-
des monolMtiqaea. Les acides anhydres de la piemiin
ANI
fl8
ANI
catégorie sont depuis longtemps connus ; on les obtient
m soamettant à raction d'an déshydratant, ou simple-
ment k l'action de la chaleur, l*acide hydraté correspon-
dant; einsi l'acide lactique t
CIIHIOOIO.IHO — 1H0«:I(C<B80I)
Acide lactique
hydraté .
De même l'adde succi nique
CSHH)<,tHO — IHO
Acide lactique
anhydre.
C«HH)^
Aeide sueeinique Acide tuccinique
hydraté. anhydre.
Les acides anhydres de la seconde catégorie ne peu-
rent être obtenus d'une manière directe ; M. Gerhardt
les a produits dans ces derniers temps seulement, par an
procédé remaranable auquel 11 a été conduit par cette
oonsidératlon tnéoriaue : que les acides monobasiques
peuTent être attlmlles pour leur équivalent à un double
iqolfalent d*eau dans lequel un équivalent d'hydrogène
est remplacé par an radical composé correspondant à
l'adde hydraté que l'on considère. Ainsi l'adde acétique
ordinaire C^HK)* peut être écrit
C*HH)» B Oi { ^^^ ^^^ ^^^'
Dt mène que Fean t'écrit s 0> | ^
Maintenant substitues à l'équivalent d'hydrogène res-
tant dans racide acétique un métal plus métallique le
potassium par exemple, vous aves l'acétate de potasse.
oijc»H»Ot
Mettes en présence de ce dernier corps le chlorure du
même radical acétyle C^H'O'Cl, le chlore s'emparera du
potassium, et vous aurez
0« { ^*°'^ + C»H«Oia = KCl + os j ^ÎJÎgî on CiH«OI
AeéUte
depotasM.
Chlorure d*a-
cétyle.
I équivalents d*aeide
acétique anhydre.
Cette méthode est applicable à tous les acides mono-
basiques. Si même on met en présence du sel correspon-
dant k un certain radical le chlorure d'un autre radical,
m obtient un sel anhydre double. Ainsi >
0. ( !"•«»» + MXW = KO + Ot { ^'^
Benioate
de
potasse.
Chlorure
d*aeétyle.
Anhydride acéto»
bensoîqne
C*»H»0>,C*H«0». B.
AlIHYDRITE ou KAasriiirra (Minéral.). — Sulfate de
chaux naturel anhydre que l'on rencontre tantôt cris-
tallisé, tantôt en masses fibreuses ou saccharoldes. Les
cristaux dérivent d'un prisme droit rhoroboldal et pos-
sèdent la double réfraction k deux axes. Il est asses abon-
dant dans les Alpes et est employé quelquefois comme
marbre à cause de sa dureté ; il ne peut servira fabriquer
da plâtre (vojrez Gypse).
AN! (Zoologie), Crotophaga, Lin. — Genre d*Oiseaux de
l'ordre des Gn>nf)eiir«; c'est le nom indigène qu'il porte
à la Guyane et au Brésil ; celui de Crotopnagus a été ima-
giné par Brown, parce qu'à la Jamaïque il vole sur le bé-
tail pour prendre les taons et les tiques, en grec krotôn.
Dans nos colonies de l'Amérique méridionale , on l'ap-
pelle Bout dêjpetun ou Bout de tabac ^ Oiseau diable.
Perroquet notr, etc. Ils ont le bec gros, comprimé, ar-
que, sans dentelures, et surmonté d'une crête verticale et
tranchante. Toutes les espèces sont d'un noir intense, les
plumes bordées ^ plupart de vert ou de bleu luisant.
Ce que ces oiseaux o(n%nt de plus remarquable, c'est un
instinct sodal très-développé ; ainsi vivant par troupes de
dix, vingt, trente, ils se tiennent sans cesse ensemble, le
temps des couvées même ne les sépare pas, et leur so-
ciété ne parait Jamais troublée par des discordes. Les
m&les et les femelles travaillent ensemble k la construc-
tion d'un nid qui puisse servir à plusieurs femelles k la
fois; la plus pressée de pondre n'attend pas les autres,
qui agrandissent le nid pendant qu'elle couve. Qodquo-
fois les œufh se mêlent, et à l'éclosion des petits la mbmt
Intelligence continue à régner ; les mères donnent à man-
ger Indistinctement aux premiers venus, et les miles ai-
dent même à fournir les aliments. Ces oiseaux rirent
d'insectes, de grains, de petits reptiles, etc. Parmi les
quelques espèces connues, on doit citer VA, des palCu-
viers {Crotophaga major, Lath.), qui est de la grosseur
d'an seal, et VA. des savanes (Crotophaga ani, Litlu),
moitié moins gros.
ANIL (Botanique). — Espèce du genre Indigotier
(voyei ce motV.
ANILINE (Chimie). — Ce corps tire son nom do mot
portugais anil, qui signifie indigo, parce que ce fat en
étudiant les |Mt>auit8 de la distillation sèche de l'indigo
aa'Unverdorben en fit la découverte. L'aniline est un
qaide Incolore, d'une odeur aromatique, d'une s&Yeur
km et brûlante, exerçant sur l'économie animale nne
action éneiviqae ; à dose minime, elle détermine des
spasmes violents suivis d'oppression et de paralysie com-
plète. Sa densité est de 1 ,028 ; elle est peu soluble dans
f'eaa, soluble en toutes proportions dans l'alcool et Té*
ther. Son point d'ébuUition peut être fixé à 181* environ.
L'aniline Joue le rôle d'une base faible, susceptible néan-
moins de se cond>iner avec tous les acides en donnant
des sels parfaitement définis et cristallisables. La ro^
mule qui représente sa constitution est la suivante t
/ C»H»
Ci^ff'As qu'on peut écrire As { H exprimant aiaii
I H
qu'elle appartient à cette classe remarquable de eom-
/ e
posés dont l'ammoniaque As } H peut être considérée
I H
comme te type ; dans cette manière de voir on arrive-
rait à l'aniline par la substitution d'une molécule da
radical phényle O^VP k une molécule d'hydrogène H
dans l'ammoniaque.
Parmi les différents procédés an moyen desquels oa
peut se procurer l'aniline, nous citerons le suivant, <]ui
est le plus avantageux au point de vue économique, et le
seul employé aiyourd'hui pour la préparation indus^
trielle.
La distillation de la houille dans la fabrication du gsi
d'édafatkge donne lieu, entre autres produits secondaires
à une mnde quantité de goudron condensé dans des
appareus spédauz : ces goudrons distillés à leur toar
fournissent des huiles de différentes densités; les plus
légères contiennent une certaine quantité de benane,
sorte de cardure d'hydroeène liquide; la bensiae soumise
à l'action de l'acide nitrique donne la nitrobenzine, sub-
stance douée d'une odeur agréable analogue à celle de
l'essence d'amandes amères, et d'un emploi asaes Dé*
qaent dans la parfumerie, où elle est connue sous le nom
a'eMence de Mirbane, Enfin l'hydrogène naissant, produit
par un mélange de limaille de fer et d'acide acétique,
transforme la nitrobensine en aniline. Malgré ^impo^
tance de ses propriétés chimiques, l'aniline était restée
Jusqu'à ces derniers temps sans aucune application in-
dustrielle. Bcrzelius, Gerhardt, Hoffmann et plosieuri
autres chimistes avaient observé toutefois les remarquap
blés phénomènes de coloration auxquels donnent lien uo
grand nombre de corps en réagissant sur l'aniline oo sur
ses sels ; quelques-uns même étaient considérés oooime
caractéristiques de la présence de l'aniline : il était na-
turel de diercher si parmi ces réactions diverses quelques-
unes ne donnaient pas lieu k des corps stables et capat*
blés de se combiner aux tissus, de manière k constituer
de véritables matières tinctoriales. Les travaux dirigâ|
dans ce sens furent couronnés d'un plein succès. En tSSo
M. Perkin obtenait par l'action du bichromate de potasse
sur le sulfate d'aniline une magnifique couleur violette
pouvant s'appliquer sur la soie, la laine et le coton, et
résistant mieux à l'action de l'air et de la lumière que
la plupart des teintures violettes employées auparavant
C'est en Angleterre que fut réalisée cette première et
importante application des dérivés colorés de l'aniline;
mais un succès pareil était réservé aux recherches des
chimistes et des manufacturiers français. En 18&9 M. Vc^
guin, de Lyon, en faisant réagir le bichlorure d'éuio
anhydre sur l'aniline, obtint une magnifique couleur rouge
cramoisi capable de s'appliquer avec la plus grande racf-
lité sur les tissus : on lui donna le nom de fuchsine 9k
cause de sa couleur assez semblable à celle de la fleur dt
fuchsia. ^Bientôt après divers expérimentateurs déiuott"
ANI
119
ANI
tièmt que ÏMê^ Ttadâ» anéoiqiidp l'idde nitrique, les
■itrâtes de mereore et un grand nombre d'antres corps,
pouTaient donner lien à des matières semblables ou ana-
togoes. Tous ces produits se présentent à Tétat solide
SOQS la forme de petits cristaux, d'un yert doré, sembla-
ble à celai des ailes de scarabées. Us se dissolvent en
grande quantité dans ralcoo],et la dissolution est tantôt
d*an rouge firanc, tant^ d'une nuance plus ou moins
fîolaoée, suirant le mode de préparation employé. Disons
enfin, pour compléter cetexposé très-sommaire, qu'en fai-
sant rMglr TaniUne en excès sur le composé rouge dont
Booa Tenons de parier, MM. Girard et Delaire ont obtenu
une série de teintes de plus en plus violacés, et ont pu pas-
ser par tous lestons delà ganoîme du rouge au bleu pur.
Toatea ces substances sont remarquables, sinon par une
mnde solidité, an moins par leur richesse, par l'éclat
de leurs reflets et par l'extrême intensité de leur pouvoir
colorant. On comprend facilement l'importance des résul-
tats que nous venons de mentionner; c'est un nouvel
exemple de l'intérêt que peuvent prendre au point de
vue pratique des composés regardés longtemps comme
de slniples curiosités de Isboratoire, et des ressources
imprémes que la sdenœ théorique peut fournir aux arts
etàrtodostrie. La.
ANIMAL (Zoologie). — Être organisé, vivant et sen-
taat, et fléneralement doué d'organes distincu chargés
des flMicoons de nutrition, de sensibilité et de locomo-
tion. Ces OTKanes toutefois s'efllscent de plus en plus à
mesure une 1 on descend dans la série anmiale, et vers
les derniiera degrés il devient souvent difficile d'éublir
une limite entre elle et les points extrêmes de la série
^^oêtate.
L*exiatence d'un système nerveux forme le caractère
fondamental de Fanimalité. Ce système est d'autant
pluM abondant et plus varié que l'animal est plus élevé
dans l'échelle des êtres ; il est en effet l'organe essentiel
de la aaosibilité, et il diffère des autrea éléments organi-
qnes par sa nature anatomique, en rapport avec son
rûle spécial ; il préside à toutes les fonctions des ani-
maux^ et il en est le régulateur aussi bien que le premier
mobile. Les autres organes du corps lui sont subordon-
nés dans leun fonctions, et leur rôle consiste surtout à
exécuter les ordres qu'il leur transmet, et qu'il varie
suivant ses propres perceptions. Eux-mêmes servent, sous
sa direction, à l'élaborauon dea principes alimentaires
que l'animal s'est procurés ; ils cnarrient dans les diffé-
rentes parties du corps les fluides alibiles que leur a
fiximia l'absorption ; ils se développent, se multiplient
et se spécialisent, s'accroissent en dlmensionCM trans-
fiorment, renouvellent leurs matériaux chimiques, ou,
dans certaines conditions, assurent la propagation de
Pespèce tout en restant les auxiliaires ou les esclaves de
■es propres besoins. Quant à la locomotion, ses rapports
avec l'innervation sont très-faciles à démontrer, puis-
qu'on peut, dans la plupart des cas, la suspendre ou l'a-
bolir ea comprimant simplement ou en coupant les nerfo
qui sont chargea de la dlricer. Elle permet aux animaux
leurs mouvements de translation, et ils lui doivent aussi
la faculté qu'ils ont de transporter, dans une partie de
leur enveloppe constituant ce tube digestif dont nous
avons déià parié, les substances qu'ils ont recueillies pour
se nourrir, c'est-à-dire pour réparer les pertes occssion-
nées par l'activité vitale dans leur propre substance ou
pour acquérir les matériaux de leur accroissement. C'est
cette espèce de locomotion nutritive que l'on désigne par
le mcft, très-convenablement choisi, de digestion (signi-
i^t transpart) que l'on donne à cette autre fonction ca-
rsctéristique des animaux.
Le tube digestif n'est qu'une simple modification de
Penveloppe extérieure des animaux, une sorte de rentrée
de cette enveloppe dans l'intérieur du corps comparable
à celle de la cavité d*un manchon. A cette enveloppe,
ainsi uKxlifiée pour l'usage de la digestion, s'ajoutent des
ernoes divers, les uns sécréteurs fcomme les glandes
sahvairea, le foie, le pancréas, etc.); les autres triturants
(denta). La peau proprement dite, ou l'enveloppe exté-
risore des animaux, présente anssi des parties accessoires,
bdépendamment des qualités de dureté, d'épaisseur, de
pernMéabilfté« de mobilité et de sensibilité générale qui
tt distinguent, elle doit d'autres propriétés à certains or-
canea particuliers comme les glandes de la sueur, celles
domocua, les écailles, les boucles dans les raies, les plu-
mes, les poib, et même les bulbes seosoriaux, tels que
rœil et l'oreille qui en multiplient les fonctions, surtout
ebes les espèces supérieures; au contraire, chez les ani-
nanx moins pafiUtSiOn remarque qu'elle est de plus en
plus simple et de plus en plus uniforme, et qu'elle est à
peine différente suivant les âges. P. G.
Akimal (RiGNs) 'Zoologie). — Voyez RicicK.
ANIfifALCULES (Zoologie). — Animaux tellement pe-
tits qu'on ne peut guère les observer qu'au microscope ;
on les a, pour cette raison, nommés animaux micro-
scopiques; et. comme ils ont été observés surtout dans
les eaux où 1 on avait fait infuser des matières organi-
sées, on les a plus spécialement désignés sous le nom
d'animaux ou animakuies infusoires. C'est sous ce der-
nier nom qu'ils sont aujourd'hui plus généralement con-
nus s il en sera traité au mot IiiFDsoiaBS.
ANIMAUX DomsTiQOBS (Économie domestique). — Les
animaux domestiques sont ceux qui partagent le genre de
vie de l'homme, naissent, vivent et meurent près de lui,
font pour ainsi dire partie de sa maison {domus, en latin,
maison). A l'article Domestication seront indiquées les
modifications que produit chez les espèces animales cette
cohabitation avec l'homme. Les services que ces espèces
rendent k la nôtre sont de plusieui^ genres, et, d'après
cette considération, Is. Geoffroy Saint-Uilaire a divisé
comme il suit les espèces domestiques. Leur nombre, sui-
vant lui, s'élève à 47 ; Il nomme auxiliaires, celles qui
nous aident dans nos travaux ; alimentaires, celles qui
nous fournissent des aliments ; industrielles, celles dont
notre Industrie tire des matières premières ; il nomme
enfin animaux domestiques accessoires, ceux que nous a
fait rechercher leur beauté seule ou Quelque autre circon*
stance étrangère k nos besoins. Voici la liste dressée psr
le même zoologiste, et classée dans l'ordre méthodique
des naturalistes.
N. B. — Dans cette liste, on a fUt suivre d'un asté-
risque le nom des espèces domestiques communément
répandues en France.
I. — CIMM é— NMBMirèrM.
Ordre des Carnassiers,
U Le Chien *, animal auxiliaire.
2. Le Fui^t % animal auxiliaire.
8. Le Chat % animal auxiliaire.
Ordre des Rongeurs,
4. Le Lapin^, animal alimentaire et quelque peu ii^
dustrieL
5. Le Cochon d'Inde\
Ordre des Pachydermes,
6. Le CocAon ^, animal alimentaire.
7. Le Cheval*, animal auxiliaire, industriel, et tUmen-
taire chez plusieurs peuples.
8. VAne *, ammal auxiliaire, industriel, et parfois ali*
mentdre.
Oi^re des Ruminanis,
9. Le Chameau à deux bosses, animal auxiliaire, ali-
mentaire et industriel.
tO. Le Dromadaire, animal auxiliaire, alimentaire et
IndustrieL
U. Le Lama^ animal auxiliaire, alimentaire et Indus-
trieL
12* VAlpnca^ animal auxiliaire, surtout alimentaire et
inuustrieL
13. Le Renne, animal auxiliaire et alimentaire.
14. La Chèvre*^ animal alimentaire et parfois industriel.
15. Le Mouton*, animal alimentaire et industriel, auxi-
liaire par exception.
IG. Le Bomf commun*, animal auxiliaire, alimentaire et
industrieL
17. Le Zélm (espèce de bœuf), animal auxiliaire et ali-
mentaire.
18. Le Gyall (bœuf des jongles), animal alimentaire.
19. L' Yak (espèce de bœiil), animai auxiliaire, alimen-
taire et industriel.
20* Le Buffle (espèce de bœuf), animal auxiliaire^ ali-
mentaire et industrieL
21, VAmi (espèce de bœuf), animal auxiliaire et ali-
mentaire.
11. — CI«M« 4c« OUc««x.
Ordre des Passereaux,
22. Le Serin des Canaries*, animal accessoire*
Ordre des Gallinacés.
23. Le Pigeon*y animsl alimentaire, parfois auxiliaire.
24. léà Tourterelle à collier*, animal accessoire*
ANI
i. Le Faiion «Mn)nun*,uiimal iliinentaire.
i. Le Faimnà collier', uimftl alimentaire,
r. Le Faiian argenté*, nnjmal acCfaMîre, quelqusfoii
allmentalte.
I. Le laiton dori*, animal aeiMBoire, quelquelUi ali-
mentaire.
). La Povle', antnwl alimentaire.
). Le Ci'nrfon*,anlmalalimentaii«et parfoUladOBtrld.
1. Le Paon', animal aceesBOlre, paima alImenUire.
!. La Pintade*, aalmal aUmentaln.
Ordre du Palmipèdes.
I. Ij'Oitcomnuine', animal alimentaire et industriel.
\. L'Oit de Guinée, animal acceasoire.
1. VOie du Canada, animal accessoire, parfois alimeo-
i. l.e Canard commua', animal alimentera.
:. Le Canard de Barbarie, animal alimentaire.
L Le Cygne', animal accaiaoire.
SS. L« Carpe vaXgaire*, animal allmentair*.
40. Le Potf^onroujeouCarpedor^e'.animilacceawlre,
alimentain qaelqueToia,
4P. L'i4(<i//cordùMir«*, animal alîmen taira et Induatriel,
4?. L'J6«i7/eft;uricn>i«,anima]alimentaIraetlndtutriel.
4^. VAàeùle à bandée, animal alimentaira et IndnadieL
41. La Cochenilltdu Nopal, animal InduitrieL
4&. LeFcrâ«aûoaBDni£yzifiinii]ri>r*,anlmatjndDatrlel.
46. ta Ver à ttiie du ricin, animal indoiUiel.
47. Le Veri me del'aitaale, animal indDatriel.
11 ImtNHta de comtaier t !■ qus quatra davet aeule-
meot do lègne aidinal nons ont jasqa'id donné des
animam domeellqnef t !• qne la plupart da eas animaux
aont des H ammilËrea berbirarea et dei (Hseaox gallioa-
céa ; 3> que 33 espicea, anr 4T, eiislent MtoelKoient en
France i l'état domeetiqne.
rsrmi lea question* le* plus IntilroMante* qM poIiM
soulever l'étnae de* animaux domestiqnea, ae pi^sentent
sitrlout le* deux suiraole* i 1* Quelle espèce aanTage
a serri de ssocba l telle on telle espbc* donuailqne 1
en d'autre* terme*, qaeUe «at Vorigtne uologiqut de
cette «qièce 1 —!• De quelle contrte telle MpëM dooe*-
tlqne est-elle ori^naira, on quelle est «m oHgintgiiH
onipUnierPonr avoir la (olntlon de ce* qoeMons, on
devra cfaerdier l'article o»re*pondani à chacun de* anl- '
maux domeatlquu. Il suffit de dira ici que la domeetica-
tion de la plupart de* eqibce* ramante à la plus baute
antiquité. Les Grecs, a*«nt la conquête romaine, ont
snccessiTemeot domestiqué le raisaa, l'oie, le paoo et ta
' ~ ~ ' I, i* 1^^. ■« Air«t et la canard.
odolten Europe du temp* de l'em-
pareor Jostînlen ; le buffle l'a* ait été un peu aotérieure-
mant i au xvi* siede, les Européens connurent le Lama,
l'Alpaca, la eodion d'Inde, le serin de* Cauriae, le
dindon, et pins récemment dlven oiseaux nurfn* connus,
tels que l'oie du Canada, les raisans doré et argeniA. —
Voir la. GeotDvy Salnt-Bilaira, Acclimataiio» et domi^
Ikalion dtt animaux ulilet. Paris, 4* édJL 1S6I. Ad. F.
ANnsAux n insicna mcisiilks aux akbbu rsniTiias
(Arboricultura frultitr^. — Tontes les esptees d'arbres
fruitiers nourrissent on nomhra plus ou moin* grand
d'animaux ou d'ineecte*. Dans le* circonstances ordi-
nidres, le dommage quils détermloent eei peu impor-
tas!; mais,Boosrrnlln«needeMrt*iBe*drcoiMtanM*nt-
vorablesi leurdéveloppeiDent,cee lueetesse multiplieut
danadetdiee ... .-j . ._j-. .
leur destrucl. .
ariwe* qu'As attaqneoL Halbeurausemant
CCS iniecteesaiK, pour la plupart, encora peu connues, de
aorte que le cultivateur reste souvent déaarmd en Tace
de oee tléaiii. Nous n'indiquons id que lea eaptces dont
les ravagds sont les pliis Mquents.
Mammifèrvê. —Les lièvres etlflB /opin* dévastent sou-
vent les (eunco plantations d'arbrea fruitlen pendant
riiiver, alors qae la neige qui couvre le sol leor dé-
robe leur nourriture habiiuelle. Dans ce cas. Ils rongent
complètement Véeorce de ces arbres, qui succombent
souvent à cette mutilation. Pour prévenir cet accident,
il suffit, au commencement de l'biver, de badigeonner la
tige M lea rameaux de eea Jeunes arbres avec une bouil-
lie épaisse composée de cbaoi éteinte et d'une certaine
quantité de soie. L'amertume de celte dernière sub-
stance le* étoigoe eompléiement. Il Ikot bien se garder
ANI
d'employer le goudron de gai ou eoRar r
poar cet usage. Il éloigne en effet ces anhusai, mui
U détruit aussi lea Jeunes éeoree* avec lesqnalln on It
met en contact.
Divarsea espèces de rate et de nurii sent énleoMl
à CTalndre ; ils rangent les Jennes bourgeons des cips-
liets an printemps et, plus tard, dévorent la Ihilti.tM
appât* empoisonnée et lea piégea, ^ua ton! le monde ran-
nalt.sont lea seuls morena de détruira cesanimaai.il coi-
vlendra auelda boucher solidement, sur les mmsd'aps
lien, ton t«a lea anfraetuoeitéa qullenreerveat dsnAge,
Oijeaax, — Dn grand nombre A'oiieaux causent selsj de
rands ravigeeen mangeant les rruila.Oopeattnfaneiic
que les 0
ne %'■} habittMDt
pas. L'un des
melUeunmorens ,
consiste dans
l'emploi de pe-
tiu mirairs k
double face dispoaia eomoM l'Indique I* Ignni 4 9, qne l'si
aaoe Bu-dessns on an avant des arbres et que l'on flie w
ibranches en le* rapprodiant asseï le* uns des salrei
Ipété pendant piusietue années deiuiu
abranchesenleen
Leur anploi rép<
et pendant toute Is
dont la chenille ronge les feuille* de toute* Im «sptos
d'arbna fruIUers. — Détruira le* nids de cbenilm spiv»
lachute desfeuillea, .
Bombyct à cul dori {Bombyx cttrysorihaa) (/!?■ >" "
"'■'"■ "iâTLi!*
tS»), attaque aussi tous lee arbre» fn'i'jei»- "T^i;""^
IbidW de dienilles comme pour l'oipèee préeéden»-
ANl 1
NoelutlU Piy. — L& cfaenille rongo let bnillot at le*
leur* du pomniler. Le pipill«D tanBlle, oal éclAI ta
pnntcnps, e*t prl*d d'wle*. Oa peut l'empAeliar de mon-
ter sor !•■ ubns pour j tkire *m poBte «ueoloarant la
htM de l« tiga d'uoe bûd* de p^ler coanru de goa-
ki Md*uU I enlarer elbrAIer les grappe* et les
tlaqnéee; Deodut lldrer, passer lee écbilae ta
tiMrpoardétrulnleaiaub; à li minie époqus eoleTer el
lir4krlnTleiUesécorcw
qaj coovnnl le* cepai
•ofio, ui mbiM moment,
écbander les cep* sTee
de l'eui boulU aille.
ilMlviUer.
PUridt de Fathitr { Pltriseralagi ). — Papillon
diorne dont lee cbenitles mangent las hoillea nalwûotea
de l'amandier et font tomber Isa fruiO. EnleTW le* nid*
de cbeaUlea tur lea rameaai pendant l'hlTer.
CoUàplira. — Va certain nombre de coléoMtrea h
•ont pas moin* k criladn poor Ita artna dent ooaa
parion*.
Hatmeiom commua (Metotontlia vulgarù, fb, 169 «t
ISO).— Lea larrcs, connues soas lea noms de Maru,
Vtrt MwKi, Turei, rongent lea racines dee arbre*'
boaqoels de
iairoduil dent
le* jeunes fruits, qu'elle
lait tomber araat leur
Datante. Pu d« moyen
de dealractioii.
fta. iiT. - titrât a
et les Tont pdrir. Le* imeetea parfait* dévorent le»
(baillée. Enlever lea banneton* en eecooant lea arbres.
Quant aui larTH, aemer en mal de U graUe de lelUie
sur le* plate* bande* d'arbre* frulticn ; auasildl que le»
jennaa plant* eommancant à aa ddfalopper, vWter les
ptate»-b«>d« ton* le* Ymn dans la aolrde et ealarcr
iDulea le* Jeonet laltœa qni soat tanéea. On treiiTa aD<
pied nne on pinalaaim de aea larrea, qne l'en fcraaa. Lee
plates-bandes en aoot alnal dthMWwdra.
Etanol/it de la n'jne (SertMWi). — L'iaaeale parftût
au-deaMMi* de l'épiderme et rongent la paieachfme. ,
On voit alors apparaître de large* tache* brune* »em-
UaUea i cellei indiquiea par la Hgora lU. Ce* feuille*
•&
) ronge les reuillos du U
--- de
; Iratant
_ _, 61}. Il atL&que aussi
le* jeune* raisins. A l'état de
de la rignr. Pour détruire
cealarvea, U. Paul Theuard
coDaeille de répsudre sur
le sol , au moment de la
première Tsçan qu'on lui
donne, i 300 kil. par bec-
lare de tourteaux oldagi-
neui Induits en poudra ,
et qui ont été peu ch3utri]s
et peu lavée. Le* enterrer
immédlaiemenL L'Iiuile es-
sentielle de moutarde qu'ils renrerment détruit ces lar-
ve*. Répéter cette cpération tous les trois an*.
ANI 13
AllelaU d» la vtgtu [pg. 183). — LTiMeeta pwftîi
Iliaque MHi Im feuille* et le*
^^^^k bourgWDS. La femelle pond ns
,^^^^^^k cBub dam les (ïuillei. ()u elle roule
^.MB^^^^m comme un cigare. Enleier e«a (buil-
Zfj^^^^ lea elles brûler.
*Tf >> \ 4/(iM i/fw M//i"e« olertieea,
-' '' ^ fis. 161). — L'iniaete parfait M
"r>. iM. - t'Miki. les Ikrre* attaquent 1m feuillea et
les Jeunes grappaa, Pour le dé-
, trulre, on emploie en mal, dia le
I matin, une aorte d'entonaolr en
I lér-blânc tite^Taad, échancré sur
det allas et terminé par un
Placer cet appareil de rafon k
ce que l'échancrum embraïae la
base de l'arbre, aecouar celuf-ci
- ---t—iiH'-itf brusquementî les Insecte» lombeol
Ë^~ ''^âS^^^ alors dan* l'entonnoir.
K -'^^Î'-'S CharaKfoH* fCurtuiit,). — Pln-
K. ;:-^SKf^V: aiear* de ces Insecte* coonaa des
Fifr Ht. — AKiK. enltlTatenn «oui les noms de_ U-
ittltf Coupe-iiourgtont, occaajon-
Dtnt de* raTagei asseï combwnblei en coapant les
bourgeon* de* Jeunes arlre* pendant le mol* de mal.
Us rendent alnd IrtediAdle la formation de Ik €b»f
pente de ce* arbrea. Lee dtonlre à l'aide da procède
Indiqu' "■"■
• VAltiu:
linge blanc fliends sor U
ter eninlte lea Insecte* tombée
F l'entonnoir par un
* dea arluea, M Tf-
ortilla {PorfiaUa uurtcu/arial, dérorent lea fruits tnr
lea eapaliers, aa momeat de leur maturité. Pour lea àé-
truire, *u*nendre contre lea mura dea tige* CROaea de
dahlia on de roaeaa dans leeqacllea ce* tnaecles h reti-
rent pendant le Jour. Seconer cea tiges una lea matins
■nr un rase cootenanl de l'eao.
PiS'If lit Folitiâr [Pmtta otea) [fig. 16S et IMI. —
Ce petit htmlpière rit t falssellB des rouille* et à la base
desgrappes de l'oIlTier. Ses larves couyer" """ " '"'
blanc rempli de gouttelettes gonuneuiei
n|rl_H.-PMlI* K«. HT. -(
cent la s^to an point de lUre avorter lea fleurs. Cell
Îul résistent sont rendues stériles par l'abondance de . .
uvet blanc qui les enveloppa ifig. Iij7). On n'a pas en-
can trouvé de moyen efficace pour la destruction de
gnées de* arbrea fhilticr* dont elles attaquent le* (ïuita.
Les ralsini de table sur les treille* ont surtout k soufTrir
de leurs aueintes. Le seul moyen de les en
consiste à enrelopper chaque grappe dan* t
MoutihaderoiiiM [Daaa oleai ifig.laS). -
de celte mouche se nourrit de la pulpe de l'olive ; elle
s'y iraïuforme en cocon, et celui-ci éclat lorsque les
olives, complètement mûres, tombent sur le sol. On dé-
truirait tous ces insectes si Urécolte était Taite avant
la maturité complète des fhiits. On perdrait un peu
■ur la quantité dhuilei mal* on gagnerait sur la qua-
lité.
Laa bumis roofent U* Jannu psMH
de* arbres en eapaller an printemps, et emaMni
les buits lorsqu'ils sont mfln. Le procédé nlisnt m'a
toujours riutsi pour te* détruire. Suspendre
rempliront UenlAI chicane de ces bouidlles. Lonqn'sllei
•e Aiil
brut d .
dani eoucltea de c
ton* le* Jour* secouer cette ooUe sur un «e*D pltis
Pueermu [Àphii). — Piuaienn espbce* de pacerorn,
Puccrow mtIi, Puceron* noiri, sont irèi-redauiihiN
pour le* arbres frultien. H* s'attachent i la fue hH-
rienre des Jeunes fouilles, piquent le* tlnns et dirv-
(Unt ninil ce* feuilles, qui se plisaent, te coDloaniui
flf. in. - ■nr|t
dans loua lea sens, ««aient leurs fonclioni et «upeadNl
la végétation ffig. ITO).
31 quelques bourgeons seulement sont atteints, )■
plonger dans une décoction refroidie de tabsc Si I*
mil s'étend sur toutes les parties de l'arbre, monilltf
complètement toutes lea partiti vcrtas avec de l'ean of
diniire, puis envelopper I arbre de toutea parts arec tu»
toile k tisau serré et que l'on a moui]tée> InlnidulN
au.dessoas le peilt appareil indiqué par la Bgure lîl ^
y faire brûler du tabac un peu bumïde. Laisser IsAio^M
se condenser pendant cinq on sis benrea, enleier li
toile et mouiller de nouveau très-fortement, SI la imI
est trèB-lntea*e, renouveler cotte opération tinit Joun
Puceron lanigirelllfitoxyliarnali) Ifig. n7).-ReDiit-
quable par le duvet blanc qui l'enveloppe, l'indiddu fe-
melle n'attaque ordinairement que le pommier, n p'<l<»
l'épiderme des Jeunes r&meaui, ilylUt ualiredeasiN-
tosos Ifig. 173; qui rendent l'arbre languissant. Pour dé-
truire cet insecte, appliquer de l'buile de poisson ut
tous les points qu'il occupe, et cela aossitOt aptti »
chute dei feuillGs.
Fiji* ifinjuj. — Ce trës-pelit infecte a'aliache * I"
AxNi
123
ANI
face inférieure des feuilles et ronge répidenne. Ces
feoilles tombent bientôt en très-grand nombre^ et Tarbre
F«K. 17t. - Faetron Itnifèrt frowl.
, IndiTiJo «ll«. ■• tadiTMa f«Mili«.
91$. m, '^ StaOot fwBiftlQirt.
Fiff. 171. — Eiotlo.
Mt prodalUf par
U piqÉr« réeent*
du pae«roa Itni-
fèrtraruncbnuH
ihtdapoiamlar.
poit socoomber par suite de cet accident On ne eon-
oilt malheareuaeinent aacun mojren pratique pour la
teroction de cet insecte.
Kermès, Galiinseeie^ Coche*
nille {Coceus\ {fig. 174). —
Plusieurs espèces appartenant
à ce genre, sont trts-funestes
aux arbres fruitiers. La vigne
{fia* 174), les figuiers dans le
Biidi {fig, 175), ToliTier, les
orangers, les arbres à fruits à
norao en espalier sont parti-
culièrement envahis par cet in-
secte. Les individus femelles of-
frent Taspect de petites coquil-
les de couleur brune appliquée*
sur les Jeunes rameaux. Au
printemps, les œufs renferniés
sons cette enveloppe desséchée
de rindividu femelle éclosent
et donnent lieu à des myriades
de nouveaux individus qui se
répandent sur toutes les parties
vertes et les épuisent en y su-
çant les fluides qui y ôircu-
B!
\
A. Mvtdo «liU croMi.
Ç, hdtndM fcoMlU».
Flg 17t. — lennti 4a Igoltr.
Int. Le meilleur mode de destruction consiste dans
remploi d'une bouillie épaisse composée de chaux viv3
Pif. 17t. - r—
Ul karmè* Mir
un rane«u 4«
poirier.
rendue plus alcaline an moyen de lessive et de savon
noir employé dans la proportion de SOO gr. pour 4 litres
de lessive. On applique ce mélange, en
liiver, sur toutes les branches et les r»>
meaux*
Une autre espèce de très-petit Kermès
[fig. 176) attaque aussi les pommiors et
les poiriers. On le détruit de la même
façon.
Enfin certaines espèces de Limaces et
de Limaçons {Hélix) causent des ravages
considérables dans les vignobles, en dé-
vorant les jeunes pousses de la vigne, au
printemps. On les enlève lorsqu'ils sont
attachés sur les ceps ou les échalas.
A. Do Brbdil.
ANIMÉ (RésiiiB) (Botanique). — Sorte
de résine qui découle du tronc d*un arbre
de la Guyane, VHymenata Courbaril ou
Caroubier de la Guyane (voyes Coorbarii.,
RésiNi).
ANIS (Botanique), de ditiràii, son nom
arabe. — Espèce de plantes appartenant
au genre Boùcage {Ptmpinella^ Lin.), fa-
mille des Ombellifères. C'est le Ptm-
pinella anisttm^ Lin., dont les tiges sont
annuelles, glabres, liautes de 0",30. Ses
feoillea radicales sont cordifonnes, arron-
dies, lobées, dentelées; dans la partie in-
termédiaire, elles se rétrécissent et de-
viennent tout à fait linéaires snpérieuro-
ment. Les fleurs sont petites, blanches
et disposées en ombelles. Les graines, de
couleur grisAtre, sont recouvertes d'une
fine pubescence dans leur Jeunesse. L'a-
nis croit en Egypte, dans le Levant et
en Sidle. On le cultive en grand dans
plurieurs provinces de la France, près
d'Angers et de Bordeaux , en Espagne , à
Malte, à cause de ses graines d'une sa-
veur aromatique et d'une odeur douce et suave. Gellea-d
sont employées en médecine. Mais la confiserie et la
parfumerie en font surtout un très-grand usage. Recou-
vertes d'une sorte de sucre, elles constituent de petites
dragées qui facilitent la digestion, et répandent dans la
bouche un parfum très-agréable; celles de Verdun sur-
tout sont très-renommé^ ainsi que celles de Flavi-
gny (Côte-d'Or). La liqueur de table connue sous le
nom d*anisette^ est souvent composée avec l'essence do
ces graines; mais celle qui est faite avec l'i^oi* étoi/é
on Badiane anisée est bien préférable (voves Badiane).
VAnisette de Bordeaux surtout Jouit d'une grande
réputation; quelques personnes lui préfèrent celle
d'Amsterdam. On extrait aussi des graines d'anis, une
huile essentielle, utilisée fréquemment dans la prépara-
tion de certains parfums. Enfin, dans quelques pays,
particulièrement en Iulie et en Allemagne, on mange
souvent l'anis avec du pain, on le mêle aussi à
la pAte avant la cuisson, et partout il est employé
dans la confection de quelques pâtisseries. En médecine,
les semences d'anis ont Joui d'une réputation asseï mé-
ritée : ainsi elles ont été recommandées comme cordiales,
stomachiques, carminatives ; on les a prescrites dans
l'asthme, dans les toux tenaces : mais c'est surtout dans
les coliques, chei les enfants et même chex les adultes,
qu'on en a retiré de bons effets, lorsqu'elles sont causées
par la présence des gaz dans l'estomac ou dans les in-
testins.
VAnis de Paris est la graine du Fenouil {Aneihum
fœniculum^ Lin.) que Ton cultive à Paris, où elle est em-
ployée surtout par les confiseurs, qui la substituent à
celle de l'anis, pour faire des dragées et des liqueurs de
Ubie.
VAnis étoile est la Badiane anisée (voyez ce mot).
VAnis acre ou Anis aigre est une espèce de Cumin
(voyez ce mot). G — s.
Ams (EssBNCB d') (Chimie), QsoHt'O*. — L'essence
brute qu'on retire des semences d'anis est un mélange de
deux corm, l'un liquide à la température ordinaire,
l'autre solide. Ce dernier peut être isolé par l'élimina-
tion du liquide à l'aide de la pression exercée sur l'es-
sence brute entre des doubles de papier sans colle et
«par une cristallisation dans l'alcool. Les cristaux obte-
tenus constituent l'essence d'anis pure. Elle a, sous cette
forme, une odeur agréable d'anis; elle fond à IK* et
bout sans altération à 220. Sous l'influeace de l'acide
ANN
154
ANN
Buirurique, elle 5 6 transfonne en un corps isomérique,
VAnisoine, Sons l'action dfe Tacide axotique trèa-dilné,
elle se convertit en deux produits distincts, l*un liquide,
huileux, d'une couletTr d'un brun rougeâtre : c'est 1'%-
drure (fanisyle, C»*H'OSH; l'autre, plus oxygéné que
le précédent, solide et cristallisable : c^est l'acide anisi-
que, C»«H«0«.
ANISIQOE (AciDB). —Corps résultant de l'oxydation
de Vhydrure d'anisyle par roxygône ou les corps oxy-
génants.
Hydr. d*aniiylc.
Ac. anisique.
S
Par la potasse, l'hydrare d'anisyle est converti en
anUate de potasse. L'acide anisique ressemble beaucoup
à l'acide bensolque; il fond à ns** et se volatilise sans
décomposition. Par l'adde azotique un peu concentré,
il donne l'acide nitranisique C^^H^ { AxO») 0« dérivant
de l'acide anisique Ci*H7(H)0* par substitution (de AïO^)
à H. C'est principalement à M. Cahours qu'on doit la
connaissance de l'hydrare d'anisyle et de ses dérivés. B.
ANISOPLIE (Zoologie), Ânisoplia^à}! grec anisos^ iné-
;al, et oplé^ ongle des animaux, à cause de l'inégalité
les crocheta quiterminent les tarses. — Ce sont des Co"
léoptères pentamères lamellicornes^ tribu des Scarabéi-
des. Confondus avec le genre Hanneton^ ils en ont été
séparés à cause de la forme de leur corps qui en dilière
parleur chaperon rétréci antérieurement; l'écusson est
p?tit, arrondi ; les pattes postérieures sont robustes. Nous
avons dans notre pays VA, des champs {A. arvicola^
Fab.), de la taille variable de 0",009 à 0",01S qui man-
gent avidement, à l'état parfait, les Jeones feuilles des
arbres et les pétales des ileurs.
ANISYLE (UmaiTAB d*). — Coros analogue à Vhy-
drure de benzoîle pouvant être considéré comme résultant
de l'nnion du radical GKff'O^ (anisyle) avec l'hydro-
gène.
▲NKYLOBLEPHARON (Médecine), du grec ankulos^
resserré, et blépharon^ paupière. — On donne ce nom à
l'union contre nature, complète on incomplète, du bord
libre des deux paupières, qu'elle soit congénitale ou ac-
cidentelle : qaelles qu'en soient la cause et la nature, il
est urgent d'en opérer la séparation au moyen de l'in-
strument tranchant.
ANKYLOSE (Médecine), en grec arikulé^ roideur
d*une articulation. — Maladie des articulations, dans la-
quelle il y a perte plus ou moins complète du mouvement,
L'ankylose peut être vraie ou complète^ fausse ou in-
compfite. Dans le premier cas, les surfaces articulaires
sont soudées iirévocablcment, et, quelle qu'en soit la
cause, il n*y a plus rien à faire ; toute tentative pour
ramener les mouvements serait non-seulement inntile,
mais dangereuse. Dans l'ankjrlose incomplète au con-
traire, le mouvement est possible à un certain de^ .
si la maladie est survenne à la suite de rinamobilité
exigée pour le traitement d'une fracture, d'une luxation,
d'une contusion, d'un abcès; s'il n'y a plus de douleur
dans l'articulation, alors la difficulté des mouvements
tient à la rigidité des muscles, à l'épaississement des
ligaments, au défaut de sécrétion de la synovie ; le trai-
tement consbte dans ce cas à imprimer des mouvements
légers, souvent répétés, à avoir recours aux bains tièdes,
aux Aimigations émollientes, aux bains gélatineux, aux
eaux de Balaruc, de Baréges, de Bourbonne, d'Aix-la-
Chapelle, etc. Mais si l'anlcyloso incomplète reconnaît
pour cause une maladie de l'articulation, telle que carie
des os, gonflement et inflammation des extrémités de ces
mômes os, maladie, érosion des cartilages, des liga-
ments, etc.; alors une des plus heureuses terminaisons
de la maladie sera la soudure complète ou l'ankylose
complète, et Fart doit tendre à la favoriser le plus pos-
sible par le repos le plus absolu (voyex Timua blan-
che). Cette maladie peut être due an progrès de Tftge;
on a vu aussi des sujets chei lesquels l'ankylose com-
plète s'est étendue à presque tous les membres ; on con-
çoit, dans ce cas, la gravité de la maladie, et le peu
d'efficacité des moyens employés. F — n.
ANNEAU (Zoologie), du latin annulus, » On a donné
ce nom aux pièces qui forment, par leur réunion , la
partie extérieure du corps des animaux, que pour cette
raison on a nommés annelés. Ces anneaux, unis par
une membrane, sont disposés en recouvrement de ma-
nière que le premier s'enchâsse dans le second et ainsi
de suite. Des muscles leur impriment des mouvements
qui permettent à la plupart de ces animaux de s'il-
longer et de se raccourcir à volonté. Cette dispositioo
qui se remarque au plus haut degré dans les Àtmélide$
et les Insectes^ n'est guère apparente dans les Crvtiacés
et encore moins dans les Arachnides, «
Arnbad ( Anatomie). — On nomme anneaux des OQTe^
tures naturelles, circulab*es ou ovales, que préKnteot ce^
tains muscles ou aponévroses, et qui, le plus sonveot,
donnent passage à des vaisseaux, des nerfe ou d'sutni
conduits : ainsi V Anneau inguinal ou sus-pnhim est
l'orifice externe du canal ingumal, creusé dans l'épais-
senr du muscle grand oblique (costo-abdominal), et par
lequel s'engagent les viscères dans la hernie inguinale:
V Anneau ombilical est celui oui donne insertion aa
cordon ombilical que traversent les vaisseau ombilieaai
dans le fœtus, et dont la cicatrice fbrme l'ombilic Chaos*
sier a donné le nom d* Anneau diaphraamatique à l'oa-
verture par laquelle la vdne cave inferieuie tiiTene
ce musde. Plusieurs tnatomistes ont appelé AmieoM
crural ou fémoral^ le canal crural par lequel se font
les hernies crurales (voyez Ingdiiiau OusûiaL. Du-
FBBAGMB, Cbdral). On S aussi appelé Anneau dliaire^
le cercle ou corps ciliahne (voyes QEil). F— h.
Aunbaux colobIs (Physique). — Colorations géné-
ralement très- vives que présentent tous les corps dia-
phanes solides, liquides ou gazeux lorsqu'ils sont réduits
en lames suflBsiunment minces. Ces colorations sont does
à l'influence mutuelle des rayons lumineux réfléchis par
jes deux surfaces de la lame. On les observe dans les ùsof
res du verre, entre les lamelles de certains cristaux, sor
des feuUles très-minces de mica; à la surface des métaat
polis qui se recouvrent d'une pellicule d'oxyde ou d'oo
autre corps. Une goutte d'huile étalée rapidement sar
une grande osasse d'eau, présente ainsi toutes les nuan-
ces du spectre ; mds c'est surtout sur les bulles de sa-
von que le phénomène acquiert un édal remarquable.
Ces bulles, à mesure qu'on les gonfle davantage, se noan-
cent des plus vives couleurs qoi se succèdent dans on
ordre constant à partir du point le plus élevé de la balle
Jusqu'à ce que celui-d devienne noir et qoe la bolle
éclate. Newton est le premier qoi ait donné l'eiplicatiop
de ce phénomène. Comme pour y parvenir il 1 étudiait
en plaçant une lentille de verre convexe sur on plan
poli, de manière que la lame d'air interposée entre eui
s'accrût régulièrement tout autour de leur point de con-
tact, les irisations formaient des anneaux conoentriqnes,
qui ont servi à dénommer le phénomène dans toutes le»
conditions où il se produit. Newton reconnut ainsi:
1* que dans chaque substance les couleurschangeotSTec
l'épaisseur de la lame et avec l'obliquité des rayons ré-
fléchis ; dans tous les cas elles disparaissent quand la
lame est trop mince ou trop épaisse ; 2* que quand on
opère avec de la lumière homogène, c'est-à-dire exclosi-
vement composée de rayons d'une même cotileor, rongCt
Jaune, bleue..., les anneaux sont altemativeinent bnl-
lants et obscurs ; 3* que ces anneaux sont espacés de
telle sorte , que les épaisseurs de la couche d'air qni
produit les anneaux brillants croissent comme les nom-
bres impairs : I, 3, 5, 7, 9, tandis que les épaissenis
correspondant aux anneaux noirs suivent la série àa
nombres pairs : 0, 2, 4, 6; 4* qu'en passant d'une ooo-
leur à une autre, les diamètres d'un anneau de même
rang sont d'autant plus grands que la lumière eoi-
ployée est moins réfrangible, on que dans la série des
couleurs du spectre on va du violet an rouge; 5* 9P^
conséquemment lorsqu'on opère avec de la lumière Man-
che qui est formée par la réunion de toutes les ooo-
leurs du spectre, ces diverses couleurs, donnant ao-
tant d'anneaux brillants qui ne se superposent pu exae-
tement, oroduiront les irisations qui nous occupent;
6* qu'enfin, pour une même épaiôenr de la couche
mince, la couleur de l'anneau produit change avec la
nattu^ de cette couche ; mais que l'épaisseur de eelle-ci,
décroissant de la môme manière, les anneaux s'y 8U(^
dent dans le même ordre. Si au lieu d'une lame d'air
d'épaisseur variable, on opère sur une lame à faces pa-
rallèles, elle sera teintée uniformément de Is niêiiM
nuance que le point de la couche variable qui a mênM
épaisseur que cette couche uniforme.
Le phénomène des anneaux colorés est très-fréQoeffl-
ment reproduit dans la nature, car c'est à lui quil W^
rattacher les couleurs si brillantes et si variées des sil^
des papillons et du plumage des oiseaux. La couche
qui lui donne naissance est une pellicule épidermiqp^
qui recouvre chaque écaille de papillon ou chaque barbe
de plume.
ANN
Lm inKani »)oris penTOnl dgilenmit Hk ru par
Iraiumistion tn traren d«e tames mlnew. Ils «ont «Ion
bcaocoap ptja plies, pirw qu'il* le ironTâot lavéi du»
DM gr«nd« qoMitilé de lumiera non modilMe.
Newton Mt kUHi parvoDU t reproduira cet uineaai ku
MtjfB dea Umet ^p^net, en le wntnt de miroin con-
c>TeieaT«tTaéUtiîi. UnrajondelumitoeentnduiiDDe
cbMabre noira pkr luw ooTertora drcalaln d« (l^,00i
1 tr,0u6 de dJwDètre. Il Umba vu nn miroir coneafe
de Tvn dumé qui le renole exMUment daoi m direc-
tion dlnddeoee i en ntit tppwreim antonr de )'oaTe^
Ure, inr oo cuton Uaoe «tpoaé k cet eSH, une téri»
d'vinekin ttte-éclatania. C'est nn deapliu beaoi pbtao-
mëOM de l'optique, lorsque l'oo « solo de placer le mi-
roir k une diatance de l'oarertore double oe la dlitance
beale prindpale, et que l'on a terni légèrement la pre-
mibe aorbce dn miroir, wit en j projetant aon haleioe
on QM pondre Une comme de la lartôe, aoll en la cou-
TTint d'nae coucbe de lait diandu d'eau qui y adhtoe an
w^dhant.
Cei dfrcn pUDomtoea anient iti eipllqnda par
Newton an moyen de aa rUorie du «ccit. Cette tMorie
uppow «ne lea moléealaa lumineuaa pattMii alternati-
lemnt d'an état phjdque qui le* rend propre* i «tre ré-
IMchlea, à un état oppoaé où «Ile* lont woprcB k tu«
tnwianiiaea, on d'an acds de facile réflextoak mi accit
de faale troKMmitnon , c'eat évidemment une hjpothéM
palolle calquée uniquement sur le (Ut qu'il s'agit d'ex-
otiqoer. Aujoard'iiui la théarii da ondulalûmt, généra-
it admise, ptraM de l'en rendre compte d'une ma-
_. . .._ , LDMiâaa, "
13B
ANN
re rigonreote et oxnplfete
n, IinMBrtaLnKMj.
iTOyei 1
, Ondcu'
Orsagé mage I49,ts
iaiD* onagc ItlTO
Tfrt jiMne iîl.Bi
Indigo blM.'!.' .'.'.'.' .'.'.' .'.",'.'.'.' .'.'.".'!.'.!! lit!»»
TnKl iadigu lOt,»
.'"'■'•-"'" •"■" KX
AHNE£. — Ou diitingne pluiieorawn'te* d'annéw. L'an-
né* lidér*!* e*t te temps qui l'éeonle entre deux retouri
coniéeBtl& dn snlcil k la même étoile. L'année tropiqat
•s éqitÛÊOxiaU e*t te tempe qui sépare deux retours con-
séeâîib dn soleil k l'équinoie du printempi. Cette der-
mtteeat nn peu plu* courte que l'année sidérale, k cause
du petit d4>lBcanant qn'éproure le point équinoilal de
l'oneot rars l'occident, et qui est coonn lous le nom de
préMirioii. 0 an réaullé, qne ce P<dot équiooilal qui se
ovnnlt dans la cousteilation du BéUer, il j a deui mille
an*,dnteaipsd'Bippatqne, a rétrogradé aujourd'hui d'en-
Tiron W at se nwne plu* k l'ouest, dans là eonsiellatlou
du Pnbson. llest clair que le ioleil,dan* lonmouremeni
snnuet qui a'eiécute de l'ouMI k l'est, doit arriTor k l'é-
quÎDoiB BianI d'aroir attaiat réelleoMnt le point où 11 le
iroimlt l'année précédente.
La durée de l'année tropique est de Sd&l &k tS> &1>, et
la dwée de l'année lidénUe de 30&i 6^ »- 11*. C'est l'an-
née tropiqoe qui nom raœbie le* taitom, et par luite
la pbénooikMa atmosphériques qui an dépendent i U
tea^idrûnn, les nroduelloDS du sol, le* traraui de l'si-
picnltore. C'est donc pour lea hommes la période la plus
uoportautn. JJuai lertreUa de baie an Caimdritr [Toyei
<a nnt I . E. H.
Aanu CLDUviaiqin. — Lea ancien* donnaient ca
nom k eertniaee époque* de la rie, dam letquellea 11
- l'epAvit dea diaugement* marquéi [TOyai CfJUUTi-
AflNELâS [Aimun} (Zoologie), dn ladn annu/nr, an-
■eaa. — Le* natnrallitea moderaea ont donné ce nom au
psnd embranchement de* .irfinifûde CuTÏer, nul, dani
cMUiMnTel]edJTÎdoo,Desantptuaqa'unsaus-einbr«oeh»-
Bait, comme on le Terra tout k l'heure. Le corps des Ad-
ndéa, dlrisé en tronfOD*, semble eompoaé d' une suite d 'bo-
icaia placés t la Ua les nik* des autnet cbes quelque» tua,
^ aniwaui anot aenlemant Sinnés par des plis tranner-
Hui de la peau, qui ceignent le corps t chei la plupart,
Tuimal est r«nrermé Ma* une eepéce d'armure solide,
o^osée d'une térie d'aïuwatii MNidâs eotce ena ou
rémib de m
cette annnr
I iniérlenre dea anlinain rertébrés, on l'appelle sou-
Tent iqitettitê ntéritur; il ne budralt pourtant pai j
Toir l'analegne exacte ih squelette dea Vertébiés, car ce
n'est, en réalité, qpe la peau derenne dure et rigide,
aouTent enenAtée d'un éplderme calcalrei ce serait donc
plalél nn iqutUtit Ugvmtnlairr. Ces divers anoeatu se
mstnblentbeaneonpt chacun d'eux peut porter deux pai-
lectes et des Cmstscée, et
buitu
rurvuiïnUaO
«n'en noomalea antannas, les divvs oiganea de masilca-
non, lea pstlea, les nsgeoirei, etc. Le* pattes sont, en géné-
ral, an nomlM de 3, 4, & ou 7 palresj quelqocrois on en
■ ' » fois elles manquent
La dispoBition du ejûtme nerteui eat ré-
générai, diaqueaanear ■^^
de çûglion* nerreni, réonis par des ce
marquableten
tan poMëde
cordons de <
une paire
cation; lia coostitoent ainsi une double chaîne sur la
ligne médian* da corps. Hais lorsqu'on s'élève aux ani-
maux les plus parfaits de cet embraDchement, ce* gan-
glions se rapprochent et Unissent par se confondre snr la
UgDO médiane eo ona seule série : quelquefois même il
u^iiste plus pour tous le* anneaux quedeui masses ner-
veusea (dans certains Cnbes], l'une 1 la télé, l'autre au
thorax. Quelques anatomlstes désignent les ganglionsdf
la tétesaualenomdec<rMau,el ne voient dans U chaîne
ventrale que le représentant de la moelle épinlère. Les
animaux anneÛa ont donc nn système nerveux plus déve-
loppé qne calni dea Mollusques i ils ont en général des
membres et une espèce de squelette tégumentalre ; mais,
moins parfaits en général, manquent quelquefois.
Les animaux anneléa, qu'on appelle encore Snlomczoai-
' ' été diriaé* en deoi poupes ou son^embranche-
ta : I* ka articuUt proprement i
II, caractérisés par des membres
articulés; !■ le*
Aimeiéi, soue^mbrandiement des Vtrt. — Ce sont des vert
k sans rouge, k corps très-allongé, mon, et dont la peau,
qui oOre souvent dM reflets Irtséa, est divisée transversale-
ment en un grand nombre d'anneaux ; ils sont ordin^re-
meat munissnrie* eété* d'une série de «oies roide* réunies
par loulfea snr dea tuberctilas charnus, et presque tou-
jours ce* tubercule* portent k leur biise no appendice
plui ou moins Plongé, mon et cylindriqnei lesAnnélide*
déponm* de ces toU* j suppléent par des ventouses
placées aux extrémités du corps. LaUtedeces animaux
préaoïieaouTeot de* fllaments appelés antenne* ou elrrhea
teataculairea qui paraissent aei^r au tact. Presque Unu
lea Annélides sont marin* et respitent par des branchle*
extérieures, déformée! déposition trfes-variables; beau-
cDupsont armés de mkchoires cornée* et attaquent même
les petits poissons. Leur phosphorescence est trâs-mar-
ANN
lâO
ANN
/|ii4e, «t pluiieoii aiiteun croient qa*ilt coacourent à
produire celle qu'on obserre dans la mer à certaines
époques. On les di?ise en quatre ordres, savoir :
Les A» errants^ qni se meuTent et nagent facile-
ment; cependant ils vifent le plus souvent enfoncés
dans le sable, et enveloppés d'une couche de mucus qui
facilite leurs monvements. Noua citerons parmi eux les'
Arénicoles {Arenicoiaoùtcatorum, Lin.), que nos pêcheurs
de la Manche et de l'Océan recherchent cooame le meil«
leur appât pour amorcer leurs lignes ; aussi donnent-ils
lieu à un commerce asseï important pour certaines lo-
calités; Us s'enfoncent dans le sable à une profondeur de
0*,S à 0*,6, mais leurs retraites se décèlent par de
petits cordons de sable dont le ver s'est vidé, et qui
aboutissent à son trou. Les Néréides^ extrêmement com-
munes sur nos côtes, sont aossi recherchées pour la poche.
Les A, tubiooles, ainsi noosmés parce qu'ils habitent
des tubes plus on moins solidM, sont remarquables par
les appendices que porte l'extrémité antérieure de leur
corps, dont les uns sont des branchies, et les autres ser-
vent à saisir les aliments, ou accidentellement à la loco-
motion. Parmi elles, les Térébelies{Terebelia conchylega^
Lin.) constmisent des fourreaux ouverts en avant, pres-
que fermés en arrière, membraneux, et les entourent de
frasments de coquilles on de grains de sable ; les Set'
puies habitent des tubes cakairea très-solides et con-
tournés.
Les A, terricoles vivent dans la terre on dans la vase
des étangs et des ruisseaux ; les lom^tcr ou Vers de terre
sont le type de ce groupe.
Enfin, les A. suceurs sont caractérisés par l'existence
d'une ventouse à chaque extrémité du corps; les Sang^
sues en sont le ^pe (voyez les mots Lombric et Sang-
wb). L. Faib.
ANNUAIRE no bobbad dbs longitudbs. — Calendrier
ou almanach que publie annuellement le Bureau des
longitudes depuis 1798. n renferme de nombreux ta-
bleaux et renseignements. Mais il a dû surtout sa popu-
larité aux notices qu'Ârago y insérait, et dont plusieurs
sont d'un pnnd intérêt (voyes Connaissancb des tbmps}.
ANNUELLES (Plantes) (Botanique). — Plantes qui
meurent dans la première année. On les a nommées
aussi plantes monocarpiennes. parce Qu'elles meurent
Suand elles ont donné une fois des graines. Elles sont
ésignées dans les ouvrages de botanique par le signe 0.
ANNUITÉS, du latin annuus^ annuel. — Versements
ou payements égaux effectués chaque année pendant un
certain laps de temps, soit pour se constituer un capital,
Boit pour éteindre ou amortir une dette.
L Constitution d'un capital,— Plaçons annuellement,
pendant 20 ans, une sonune de 1 000 fr., au taux de & <>/«,
et laissons chaque année les intérêts s'i^outer au capital;
au bout de ces 20 ans nous nous trouverons possesseurs
d'une somme de 84 719^,27 ou de 330(>S',97, suivant
que les annuités auront été versées au commencement
ou à la fin de diacune des 20 années.
La table I fait connaître les valeurs par lesquelles
passe le capital constitué par une aimuité de i franc placée
au Uux de 3 «/o, 4 «/o, 5 •/o, 6 «/o, pendant un nombre
d'années s'élevant à 50. A chaque taux correspondent 2 co-
lonnes. Dans les colonnes A l'annuité est supposée versée
au conmiencement de chaque année ; dans les colonnes
B elle n'est supposée versée qu'à la fin. Nous allons ap-
pliquer cette table à l'exemple que nous nous sonmies
proposé plus haut. La première colonne comprend Tin-
lication du nombre d'années que dure le placement,
nous y descendons au chiffre 20 ; de là, nous allons ho-
rizontalement Jusqu'à la colonne des & V»> Nous tombons
^si d'abord sur le nombre 34,71927. Une annuité de
1 franc à & ®/o versée pendant 2n ans, au commence-
ment de chaque année, donne droit à la fin de la 20"' an-
née à a4',7 1927; une annuité do 1 00i> francsdonnera droit
dans les mêmes conditions à une somme l OOO fois plus
forte ou à 34 71 9^,27. A côté de 3 1,7 19:^7, nous trouvons
33,0(iS97, ce qui nous donne 33005,97 pour le capital
constitué à la fin de la 20"* année, par 20 annuités de
1 000 francs à 5 % versées à la fin de chaque année au lieu
de l'être an commencement.
La question pent être posée d'une autre manière. On
peut se demander, par exemple, quelle est la valeur de
l'annuité qu'il faudrait verser pendant un certain nombre
d'annéeb, soit pour constituer une dot à une fille, soit
pour produire à un garçon une somme suffisante pour son
exoitération du service militaire. La solution est tout
aussi facile au moyen de notre table 1. Je veux consti-
tuer 20 UOO francs en 10 ans par des annuités à 5% versée!.
par exemple, à ia fin de chaque année. Je dMcends m
chiffi*e 10 de la première colonne: J'avance horisontile-
ment Jusqu'à la colonne B des 5 */f, J'y trouve 12,67791.
Reste à faire une règle de trois. 10 annuités de 1 franc o»
donnent I2',57791, autant de fois 200(i0 frana coodeo-
dront 12',57791 s autant de fois chaqne aunuité contien-
dra de frmnca. Je divise donc 200<)0 par 17,57791, ce qoi
donne pour valeur de l'annuité 1590^,10; tandis qnH
faudrait chaque année 2000 francs, si les intérêu n'é*
talent pas cumulés.
Quelque simple que Boit ce dernier calcul, noos pou-
vons l'abréger encore au moyen de la table n, qni donae
immédiatement l'annuité nécessaire nour constitœr va
capital de 1 franc auboutd'un nombre d'annéess'élersat à
50, aux taux de 3 «/a, 4 «/e, 5 ^/o, 6 <>/o. Les annuités y loot
supposées versées a la nn de chaque période aonuelk,
parce que cette table est en même temps une table d'a-
mortissement. Si nous descendons la colonne des annéii
Jusqu'au chiffre 10, que nous marchions horixontaleiBgat
Jusqu'à la colonne des 5 ^1^ nous tombons sur le ehift»
0',079â05. C'est l'annuité qu'il nous faut vers» pov
constituer 1 franc en 1 0 ans. Pour constituer 20 000 fraM»
il faut 20 000 fois i^ua ou 1590^,10.
U. Extinction ou amortissement d'une dette, — Lei
annuités sont aussi trèa-fréquemment vafAcjém pov
éteindre ou amortir une dette contractée.
SuppoeonB que J'emprunte lOoOO francs à 5 */f Si
chaque année Je paye à mon créancier une somme de
500 franca, Je ne lerai que m'acquitter envers loi da
loyer de la sonmie prêtée; la dette conservera sa vileor
entière, et à la fin de la durée du prêt J'aurai encore i
rembourser 10000 francs. Or, il est souvent plus com-
mode d'effectuer ce remboursement par parties en y ap-
pliquant le système des annuités. Si, en effet, Je feux
éteindre ma dette en 10 ans. Je n'ai qu'à augmenter mm
intérêts de l'annuité capable de constituer en tO sm,!
S %, la somme de 10 000 francs ; et comme ici lesioiârte
sont toujours payés à la Un de chaque période aooneUe,
notre Unie U noos donne immédiatement la solution de
la question. Nous y trouvons, en effst, à la 10* ligne dei
5 */• 0^,079505, somme nécessaire pour amortir I fraoe
en 10 annuités. 11 nous faudra donc 795',05 pour amortir
10000 francs dans les mêmes conditions. En somme, dm
versements annuels devront comprendre 500 francs nia-
térêta plus 795,05 d'amortissement, ou un total de
]295',05. ;^
Formules algébriques, — Voici maintenant oommeot
r algèbre a condfuit à la construction de ces deux tables et
peut donner la solution de toute question du genre de
celles qui font l'objet de cet article. Désignons par a
l'annuité, par n le nombre de versements, par r le ceih
tième du taux ou l'intérêt annuel de 1 franc, et enfla par
C le capital constitué. Supposons de plus que les vene*
ments soient faits au commencement de chaque année. U
première annuité aura été placée pendant n snoées
entières et vaudm, avec ses intérêts composés (voyei ce
mot), a{\ + r)^ ; la seconde vaudrs de même a (t 4*'*}^'*
l'avant-demière a(\ + r)*, et la dernière a(l -f-rj. U
capital G sera formé de la Bonune de ces fi quantités.
Nous aurona donc :
C=a{l+r) + a(l+r)«+... +<1 +r)*-» +a(l+rf
C=:«j(l+r) + (l+r)i-|... +(l+r)«-t + (l+rf|
La somme des termes de la progression géométri^
(voyez ce mot) comprise entre les parenthèses est égale &
(l-|-r) iilb!!L=:?, et nous en déduirons
(l+r-)-i
CA)
C=aCl+r)
Si nous supposons, au contraire, que chaque annuiti
soit versée à la fin de chaque période annuelle, nou
aurons :
C = a + aO-|.r)-|. -|-a(l +r)*-» + a(i+r)''-*
C»a 11 +(«+'•)+... + (l+rr-» + (l+r)»-»j
(l+r)«-l
(B)
Csa
La formule (A) nous a donné les colonnes A ou premier
tableau, la formule (B) les colonnes B de la même taWs.
Pour construire cette table, nous avons fait dans chaque
ANN
127
ANN
fMBnIc a égal à 1 (huic, nom a?oni donné à n sncceati-
fanent les valenn 1, 3, 8, 4, 6, etc., et noos afons fait
r égal à 0«03, à 0,04, à 0,05, à 0,06.
Le calcul te fait par /o^an'Mmef (voyes ce mot). Nous
allons en donner un exemple tur la fonnule B. Soppo-
sons raO,0&, ii=20 et a=s 1000. Notre formule défient
dins ee cas particulier t
c-.oot (''"»>*-'
0,05
Iflf l,05«B0.0tll89SO.
Lof (t .OSps «.Olf I tftO X Mb 0,4t978«.
Hombre dont le lofmrithnM «tt 0,419181 b 1,6888.
(i,05)M-- 1 = 1,6533.
0,05 '
Dans ce calcul nous avons supposé Tannuité connue, et
nous avons déterminé la valeur du capital constitué.
Dans le second ubleao la question est renversée, c'est le
capital qai est donné et Tannuité oui est Tinoonnae. Or,
notre égalité (B) nous donne immédiatement :
m a-
(l + r)*-i
dans laquelle nous avons fait Csi franc, r égal à 0,03,
0,04, 0,0&, 0,06, puis n ésal à i, ?, 8, 4, S.... Du reste,
pour un cas quelconque, le calcul de cette formule se
ferait par logarithmes, comme précédemment.
La fonnule (R) donne aussi la valeur de la somme qu'il
faut ajouter à Tintérêt annuel Cr d'un capital G pour
éteindre ce dernier. On aura la valeur de la somme to-
tale b qu'il faut donner annuellement, intérêts et amor-
tissement compris, par la formule
Cr
(H-r)"-l
+ 0
0(t-i-r)*
(i + r)*-l
1. TABLEiU DES TiLEORS DU CAPITAL GONSTlTCt
rAR une A!f501Té DE 1 FIAIIC FLACÉI AU TAUX ChDESSOUS PINDANT UN NOMSRE
L*AsmtEB s'^LEVAirr jusqu'à 60.
(*)
fafts
i» cteftt Miét. •— (B) Tmmbmu bHt I It it I« eto^t auM.
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»•^
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1,09000
3.I63S3
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30.70M1
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4f ,90367
3140173
54.07763
56.73017
S»*46S08
i3,lTS0l
63,17431
6S. 15043
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SI413I7
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88.04830
91,71094
0540144
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103,40439
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t II. 70685
>16,IN7a
1,00000
1.03000
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649133
10.15910
Il.a387
11.80779
14.19101
15,61 no
11.06631
10,59690
10,15687
11.76158
13.41448
15.11686
1647037
18.67548
30,67648
81,58677
84,41646
36,45915
39«55303
40.70963
43,93091
45.11884
47,57541
50,09367
51,50175
55.07783
57,73017
60.4610S
64.17504
60,174tl
60.15945
71.134U
75,40113
78.66327
81.02317
85.48387
89.04839
91.71964
06.50144
00.39648
04.404138
08.54063
11,79635
«Vo
1,04000
1,11160
3,14646
441631
5,63t97
6,89819
841421
0,58179
11,00610
11,48634
14,01579
15,60681
17,17109
10,00177
10,80371
11,67669
14,61459
16,65041
18,70716
3040838
33,17715
35,54707
88,01179
40,57509
43,14093
46,01340
48,89671
51.89547
55.01411
58,15751
6143065
65,13871
•8,78700
11,58141
76,5*750
8043143
84.80951
89,33833
§3,95471
98,75571
103,74878
108,94156
114.34106
119,95858
115,79976
131,87458
138,19140
144,76293
151,59624
158,70196
»7o
1.00000
1,04000
3,12160
444646
5,41632
6,63197
7,89810
94I4<1
10,58179
11,00610
13,48634
15.01570
16,60081
1847109
10,00177
11,80371
13,67660
15,6U59
17,65041
19,70716
3140838
34.11715
36,54707
30,01170
41,57509
44.14093
46.01340
49,89671
5149547
56,01412
59,15751
61,63065
66,13871
69,78709
73.58141
77,51750
81.63143
85,89951
90,33833
94.95471
99,75572
104,74878
109.941 ^6
115,34206
120.05658
126,79976
132,87458
139.19140
145.76293
151,59626
1,05000
1,1 M50
341013
4,51564
5,80191
7.14201
8,54911
10,01658
11,57701
13.10680
14.91714
16.71300
18,59865
10,57858
11.65751
14,84038
17,13240
19,53902
32,06507
84,71 or
37,50583
40,43049
41,50101
45,7171 1
40,11346
5147913
56,41359
6043371
64,44986
68,77180
71,30084
7747478
81,07797
8743181
9244934
9844116
104,72257
111,10805
1 1741880
114.85170
13146478
140,00637
148.15604
156.71310
165,60810
178,13246
165,03840
195,43967
206,36000
21741740
1,00000
1,05000
3,15850
441018
5,51564
6,80191
8,14101
9,54911
11,01658
11,57791
14,10680
1541714
17,71300
19,59865
2147858
13,65751
15,84038
18,13140
30,53901
33,06597
85,71917
88,80513
41,43049
43,50101
46,71711
50,11346
53,67913
5741359
61,83371
65,44986
69,77180
73,30984
18.07478
83,07797
88,33131
93.84934
9944116
105,71157
111,10805
118,81180
115,85179
133,14478
141,00637
149.15604
157,71319
166,69820
176.13246
186,03840
196,43967
107,36000
1,06000
1,18360
3,37362
4,63610
5,97433
7,39285
8,89648
1040033
11,17081
13,97066
15,8699«
17,08116
10,01409
11.17499
14,07155
17,11190
19,90467
31,75901
35,78461
38,99175
41,39131
45,99485
49,81460
53,86353
58.16540
61,70478
67,52713
72,63882
78.05721
83,49070
89,57880
96,03110
101,87178
110,12381
117,80990
115.95715
134.59324
143,74749
153.45100
163,73671
173,63958
185,19661
197,44706
110,43254
124.19715
138,18764
154,15356
170,64743
888,024*93
306,44508
%
1,00000
1,06000
3.18360
4,37361
5,63610
6,97433
8.39185
9,89648
11,49033
18.17981
14,97066
16,86996
18.08116
1141409
13,17499
15.67156
18,11190
30.90467
33,75901
36.78461
39,99175
43,39131
46.99488
50,81460
54,86353
59,15540
63,70478
68,52113
73.6398S
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8449070
90.57880
97,03219
103,87178
111,12331
118,80990
11645715
135,59314
144,74749
154,45100
164,73671
174.63958
186.19661
198.44706
111,43154
125,19715
239.78764
255,25356
271.64743
288,02493
8. TABLEIO IIS AimUlTfS RlCISSilUi
rooa coNtTiTVBa 00 avobtib
n offlial it 1 t$Ê» M bMC i*« wèri I'
S'iLITlHT IVfOU'l 10, AUX TAUX Cl-I»l
l*Mnill Ml nffÊÊéê nnêê I la 8t
I
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1
1
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11
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U
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16
17
18
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31
82
Taam «• rUiOéréS.
<Vi
34
35
36
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39
40
41
41
48
44
45
46
47
48
49
50
1,000000
0491611
0,323530
0,139017
0,188355
0,151598
0,1305u6
0,111456
0,09(1434
0,087231
0,U78077
0.070 »61
0464030
0,('58326
0,053767
0.0*9611
0,045953
0442709
0,039814
0,037216
0431871
0,03!747
0,030814
0,0 £9047
0427428
0,025938
0,014564
0,0*3293
0,022115
0,011019
0,019999
0,019047
0,01. H 156
0,017322
0,016^39
0,«»1>S804
0,015111
0,014459
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i).013262
"),01Î71.'
1,012192
•,0 11698
1,011130
1,010785
1,010363
»,00i961
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1,009213
f,008866
^%
1,000000
0,490196
0,3io349
0,235489
0,181627
0,150761
0,126610
0,108518
0,094493
0,083191
0,074149
0,066351
0,060141
0454669
0 04994!
0,045820
0,042199
0,038993
0436139
0,033582
0,03120
0,0291 99
0,017309
04.-5^87
0,024018
0,022567
0,0il239
(•,02*1013
0,01<i880
041^830
0,Oi68j5
0,01 919
0,01510;
0414315
0,013577
0,0128'<7
0.012240
0,011632
0.011061
0410523
O4IUOI:
0 000540
0.009090
0,0<i8665
0,00^263
0,007 '8i
0,007522
0,0 '71 81
0,o« 6958
0,006550
»Vo
1,00000')
0,487805
0,317209
U,23<012
0.180975
0,1 470 7
0,122 FtlO
0,104722
0,090690
0,079504
0470389
04' 2 '25
0,056456
0,051021
0,046341
0.042270
0,038699
0.035546
0,032 45
0,030243
0,027M96
0,025971
0.014137
0,021471
0,0-095:
0419564
0,018292
0,017123
0416046
0415051
0,014131
0,0131<0
0,«'li490
0.011755
0,01! 072
0,010434
0,009^40
0,009284
0,08765
O,O0<<278
0 007821
0,007395
0,006993
0,0»6616
O,0*'6262
0.005928
0,005614
0,005318
0,oo5o40
0,004777
•/o
1400000
04f5437
0,314110
0,228591
0,177397
04(3363
0,119135
0,101036
0487011
0,075866
0,0b6793
0459277
0.052960
0,047585
0,042963
0438981
0,035445
0,031357
0,029dll
0,017188
0425005
0,013040
0421270
0,019679
0,018117
0,016964
0,015697
0411593
0,013580
0412649
0,011791
0,011002
0,010173
0,009598
0,00S974
0,0083W
0407857
0,007356
0,006894
0406461
0,006059
0,005683
0,005333
0.005006
0,004701
0.004VI5
0404148
0,003898
0,003664
0,003444
ANO 1
ANNOLAIRB (BcLint). — Unt ieiljtu est uiDaltdre
Jorsqne le loteil éclipsé déborde tuUur du diique de U
ïuno comme un uuieau lumioeui (Tovei ÉCLir»).
ANOBIUH (Zoologie), Anobium, Fibr., du grec aneu,
•ans, ei hiot, rie. — Imtelei coléoptèrti, linsi nomméi
parce qu'il» Tont les morU quand on le» louche i ils sont
plus coanus sous le Dom àeVrilieHu (TO;ei c« mot).
ANODINS (UMifere medicile), du grec oduné, douleur,
et a prindr. — On donne ce nom à d«a médiMunenU
qui ont It propriété de ctlmer lei doolenrt. Le* émol-
iienU, les mudliglDeax, les gélMioeui i l'inUcteur et à
l'eitérimrt lai btlna, le* ckUplHniei, le* coqw graa à
l'extérieur K>nt des anodimi mais «eut qui mériteni plus
ptrliculièrenieiit ce nom, ce »oot les oircotiques à petite
■doM 1 sdasi le wumt. la taitae, la moretie , la âguè, la
jiiiquiamt, la hellaiont, malt surtout l'optum et tontes
■es préparalio
aMOdont;
grec mimitoatof lédënté. — Mollutqutt ^ ,
hunille des Mglitaeét, forme un genre de caquilles Ou-
Tisiilea, trte-T^^ dee MulelUa, svee leeqoeb 11 offre à
peu de dillireâce, qn'il hudra probablement les réunir.
■C'est une coquille éqaiTahe. à charnibre linéaire, aans
dénia, avec on ligament qui en occupe toute la lengneur ;
elle est mince et médioeremeni bombée, l'angle antérieur
arrondi comme le postérieur. L'animal manquedebjrasus,
son pied, trèa^grand et con^irimé, est à peu pris quadri-
latère et lui sert à ramper »ar le sable on lor U *aM :
e'eatla tfoH/r i^Mtffonji. Les Anodonlea Tirent dans les
«aux douce*. L'A. dilata {Mj/tiiuteyeneui.hia.; A.q/-
enra), qne l'on trouTs dans toutes nos eaui i Tond rsseux,
alteintJuiqu'LD>,13etiO*,lb. Ses «aires, minces et lé-
«6ree, serrent k écrâmer le lait. Elle est d'un goût trop
^de pour être mangée. On peut citer encore 1'^. dei ca-
nard* là. analina), plui petite que la précâlente.
AH0L13 (Zoologiel, Anolius, Cuv. — Nom Indigène
-d'un Reptile taurita de la boillle des Iguaniens, section
des IgwtHÙKt propra. Les Anolis forment un genre qui,
arec tontes les brmee des Iguanes et snrtoat des lûr-
brét, ont nn carscttre dlatinctir trte-particulier i ta peau
-de leois doigts t'étvglt eo dessons en un dîiqae orale,
atrié en IntTeis, qui leur permet de a'attacber am sur -
&ces où Its se cramponnent; la pluput porlent sou» U
gorge un fanon on on goitre qu'il» enflent et Ibnt chan-
ger de couleur dana la coltre. Plusieurs ont, comme le
caméléon, la fkculté de faire Tsri^ la couleur de leur
pean ; ils habitent les Antilles et le continent de l'Amé-
rique. Los Anolis sont vilk et courent trËa-Tile ; ils mor-
dent fortement, mai» leur monute n'est pas renimeuse.
Les espaces les mieux déterminées sont i le Grand A. à
créU[A. iw/i/«r, CuT.), lePehV A. i (rétt iA. bimaeu
luta, Spann.), le Grand A. à écliarpe {A. tquatrii,
Ubti.uVA. ra]/é {A. lineatui, Daud.), elc
ANOHALIE. — On donne ce nom, en aatronomie, 1
l'angle décrit par le ravon vecteur mené du loleil i une
plaabte. On distingue l'A. vraU, VA. moyeant, VA. ex-
ttntriqvt; tous ces angles sont comptés k partir da péri-
li^lie (TOf CI Punkrial.
ANOMALDHE (Zoologie), du grec anômato*, qol n'est
pas régulier, et aura, queue. — Genr« de Mammifèrei
ronyeurs, établi par H. Waterbonse ponr classer an ani-
mal que H. Fraser avait rapporté de Femando-Po. Re-
marquables par une membrane qui s'étend sur 1m Banc»
«ntie les qaaire membres, et leur permet de TOler facile-
menl d'arbre en arbre, ces animaux se distinguent aussi
par tin caraclère particulier, ce sont des écaifle» toUdes,
•onslabaiedelaqneueid'où Tieatteurnom, Auresie,ce
matnmlfère a paru difficile k placer parmi lee Rongeurs :
les uns l'ont rangé k c6té des polatouches, k cause de
l'espèce d'ailes dont 11 est pourru : H. Waterhouse le
croit voisin des tuirs; enflu H. Gervaia, aprËs un exa-
men sérieux, le range provisoirement dan» sa famille
des Hutlriddit, qui a pour tjrpe le porv^pit. Quoi qu'il
en iolt, il s beaucoup de rapports eilârteois avec les
polatouchea, d<»it H oiStrc p«urtant par sa nambrue
aliforme s'éiendant entre les caisses et la bsae de la qoeue
qui j est engagée; mais le caractère le plos tingulier,
c'est rexlïtence des grosses écailles dont il a été question.
Imbriquées le* unes sur lee antres, qui garaliseol la base
de la qneue en dessous i celle<i est lo^ue, terminée en
forme de psoacbe, et l'animal la perle relevée k U m^
nière des écureuil* dont U a le* alliues vives et légères.
On n'en connaît que deux espèce* : VA. dt Praati- {A.
Frateri, Water.), qui a le poil dou et moelleux : dix
écailles soui la queue. On l'a trouvé k Femando-Po,
cote occidentale d'Afrique, et l'A. dt HiH {A. Ftiei,
B ANO
Temni.), ventre bUna, bmn noirltre en deesnst qoiua
graMesécailleaaoastaqueuei cAle occidentale d'AftiqiK
ANOHIE (Zoologie), Anomia, Brug., du grec tunanet,
Irrégnlier. — Genre i'Ac^ihatei ttitncéi, famille des Os-
traaii, vcdsin de* Hultiesi k deux valves minces, iné^-
ipment, qui est petit et logé, de part « d'antre,
dans une Ibssette comme dans les huîtres Ifig. IT9]. La
plus grande partie du moscle central travene celte en-
veriore pour s'insérv k sua Inrislème pièce on fdaqoe
par laquelle l'animal s'attache au antres corjM, et la
reale de oe mnsds sert fc Joindre m» valve à l'aumu
L'animal a nn petit vestige de pied qui te glisaa enue
l'édiancrure et la plaque et sert peut-être k Uire arriver
l'eau ver* la boucne qui eU veiiine. On trouve lee Ané-
miée Rxées k dlBHrents coq», comme les huUrea, D j en
a dans loolea le* mer». L'eqièce la plus commane habite
la Hédlienanée, la ^Uoehe, l'Océan. On la coonalt sous
le nom de Ptlwt d'ùigmm, et lee habitanis des Cétes la
mangeât comme des huUies. On a encore daasd dans les
Anémies la Patelle aitomatt de Huiler ; mai» Cuvler l'a
E lacée dans le genre Orbioàle, daase des Motliu^tiet
i-achiopodei.
iMlani nlnaiHlUliiHiete ul OtuflipHÎlDi uinliilH pl>«H
ANOHOUBES (Zoologie}, du grec oanmM, Irrégulier,
et our«, queue. — Dans sa clasaiâcatioa des Cnatacéi,
II. Hil ne-Edwards a proposé d'établir entre la aeetioa
dea Braehuurei et celle dee Macrourei un sous-otdre, au-
quel Il a donné le nom d'.inoTnourC(. Les caraetferw de
ce aons-ordre se confondent par leur point de contact
avec ceni de» deux sections précitées, de telle sorte qu'il
cet difficile d'en donner qui lui aoient propreai cepen-
dant ou peut dire que le céphalo -thorax est beaueoup
plos développé que la portion tiidomlnale, qn) est
presque toi^oure mince et lamelleuse; en généra, lee
antemiea interoea sont grandes et ne peuvent ae replojvr
sons le ventre; te plus souvent le dernier segment da
thorsx ne se soude pas au précédent Le» branchies sont
tonjoun lamelleoees, comme cbea lee Brachuvrei, mais
elle* sont pin» nombreuses. H. Hiloe-Edwards le* divisM
en deux fkmilles i les Apl^rurti et le* Plértiguret.
AMONACËES (Botanique). — Famille de plante* tfia-
li/pélaUi que H. Brongnlart range dans sa daase dea
iiagnolinéet, entre la lamUle de* UrrUtloée* et celle de«
llaga<dlacée*. Bile comprend de* arbre* en des artirla-
seaui k (Mlles aliemes aimplea, aana ■Upalea. Leurs
Heurs sont k calice composé de 1 sépalea, k eorelle de
8 pétales Insérés sur deux rangs. Les étamlnes sont oum-
breuses on déOnles. Ces plantes habitent les pue inter-
tropicaoi de l'ancien et du nonveao coolineoL Elle* sont
en gtoéral très-aromatique*. Le* genres principanx sont ■
Jnonc [Anona, Adans.), ^mt'nMr {Atimitta, Adane.),
Cuatltrie [Gualteria, Ruii et Pav.), etc. Dunal a donné.
ud» la Soc, dt p/tj/t. tt d'hiil, i
n 1831.
ur. d« Gemtv
ANÔNB (Botaniqne), Anom, Adans., Lin. D'aprt*
Rlinmphius, ce mot vient du nom malais manoa. Aax
Iles Mtduque*, on nomme e* genre MmoKa. Linné faia
venir ilnona de annona, en latin aliment, vivre*, parce
nue le* Américains se nourrissent de ses fruits. — Gear«
ne plantes tvpe de la Ikmllle de* Anviiaeétt, dont ka es-
pèM* que l on eoltlve Id en «erre chaude comme alm^e
cnrloalté, sont, en Amérlqne et dan» lee Indrs, ciiltivéâa
pour leur* fruits, dont la plupart sont d'un goatdélldeuE.
VA, & fruîtt liérùiét li. muiieala. Lin.), appelée anaai
Pomme de eantitll», Cmhimentiir et Cvnmol, cet un
arbre peu élevé. Il est originaire des Antilles et pi<sona«i
de grandes fleur» solitaires, d'un blanc JannAtre. VA. tf^
ANT
Mm {J. cAo-ûno^). Oérimalitr, wt du uMncu 1
frulu imadii de U eroaetu- d'one pomme «t trËM4g(te-
HainpAb VA. rélieulte ou eœar d» àaufiA. rlU'Ot-
lalt, lia.] e*t no gruid uiira i haillea iMcMéH, pobi-
iDM«t leart Tei4iUM.ll Tient del'Amériqn» mjridioiitla
a podolt DB trait brun sjuit I» forme d'un etear, qui
l'aiHutéqM par Imuwuiu de hunt «wr. SoadeoNe
tWfuM ooatn 1» druenterie. CancUne 1 1 e^ee k
ta«réiiaie{Bp«talM«MiMl*,le(lnMrieim Nue peilti
sn mb i AamliiM iiombreDaMi camUM nambrenx, m»-
in^groM, féonia en tele Muile à feorce nmriqnte, put
KMMdedans. G — i.
tMWÏHB (Huiimiftni). — Ce nom a ité dooiid par
BdIh an Fennec, de Broee, Comû terda de Gmel.
INOPLOTHÉRIDU (Zoologla), du pec anoplot, lani
irnM, ISérion, animal. — AÎinul Ibàilte trooT^ poar ta
pmltoc Ma, en 18M, par G- CuTicr dam la grande car-
rib« 1 ;Utr« de Montmartre, au mlliea dea /«rraini dita
terHàra àfirieuri, terrain* parititns, terrain» todntt.
Cm déMi, épara anr cinq humenti dilTéreati, ont étd
kUuiA arec tant de aoloa ei o^inielUgence, que, malgré
qndqiiM lacnnea dans le aqneletle, CuTter a pu «o den-
ier là caractèrcB arec autant de préclaloo que pour 1m
toiawii dogt lea esptcM noua aont conaerrdei. Depula
ta tpoque ploaieoja aatrea ont étA encore relrouTâi fc
^ fc Psntin, etc. Il a éU potaible fc CuTier
e puia tant de alËdea et aûqnt
utigni pour caractËTsa : 4t'denla, dlsposéea an aérlia
codOOMi comme dan* l'homme, 6 IncUifea k chaqne
^cboln, 1 eanioaa, 14 molalreai t pied* didactjrlea
léma, une atbctlon organique de la muquenaa, etc., pea>
Teat auaal en £tre la canae. F — r.
ANOSTOUE (Zoiriogiel, AitoMoma, Lamk. — Coqoille
trte-ringulière au grand gfnre EêMrgot [Btlix, Lin.),
Îoj a pour caraelfcra que la apire, api%* l'etre enroulée
t la manière haUtueUe, ae ncourte subiicment au der-
uior leur et pnnd une rorme Irrâgullirre et plluée. Csat
peut-itre de cette diapoaiiion que lui rient aon doid, da
grec a, qui indique le commenceneot. et na*fo«, ratour ■
reionr aur le commeneemenL Cette Irr^larlû en faTi
une dea coqnillea le* plu* rarea M lea plui recherchéea i
c'eat VA. rigtm de Cnemoila, Tomagfre de Hoatrort.
ANOURES (Zoologie', du grec a privatif, et aura,
queue. — OnmAil et la plupart dea naturaliatea moder-
nea dâsigneni ioaa ce nom aa groape, comprla daoa la
aoua-classedea Jn^iiûf onfiafracKnf,qtit rlTenldarw
l'eau et respirent par dst branehlea pendant leur Jea-
"l- IN. - (fHMMJ-^iui
toaune 1«> Huminwila, et léparéi comme dana le chameau.
Lu ieni prindpalea eapèeea iont : t'A. eommune, grand
taawe nn petit cberal, bas sur Jambes, queue forts et
iMgae ) OD pcDse qn'il faabludt lea bords dea ea», où il
Njouraah le ploa noarent et où il allait cherchor lea tiges
K ie> radnea dea plantea aqnatlqiie* t c'eat l'eapèee dont
Hintroord le plu* de débris, h' A. médium présente des
a Uen dilKrentea; lea membres sont allongea, la
tulle panlt plus élancée et plut sTelle i l'animal devait
tu* it0)T k la ooorae: il dorait paître les berbo* des
^■Inesjlea eolllnea roiaines de ta place oA Paris existe
r>~i^jDW coiiiiKB (DHinss ne ut pisce du i-nns «ine
H^oardliBL Ces deui eapfecea tout d« l'duge tertiaire
fûiaen, où eUea ont été retrouTées depuis peu dana l'Ile
ileWi^t en Angleterre et eo Suisse; la troisième eat
de l'étage tertiaire Bttbapeni
iSOPSIE [Médr- '"' ■■ ■
>aaL - Strabisai
(rûret SimbibbeI.
inOREXJE (Physiologie', du grec orexit^ appétit, et
«prinliC — AbaeiiiGed'appdtitiC est le synonyme d'iruf>
pfletœ (Tores ce mot).
AlloàilB ItUdeciM), du grec orné, et a priraUt —
uadoBtion on perte compile de l'odorsti l'anoamie
B'ot TétitaUement une aifoction essentielle que lorv
qo'dla dtpeod du ajjour liaUtael au mUleu d'une atmo-
RAh« cbarsfe d'odenra fortes et irritantes, comme c^
tlwsartonCcbea le* partumeora; le moyen de la guérir
Mûia aluTB aimplemeat k se •outlralre k oetle cause, en-
"nbatli qo'elle n'ait pas agi trop longtemps I dans tous
la lotna cas. l'anoamie est symptomatlque d'une autre
uladie et demande le même iraitemenl qu'elle. Ainsi le
wim, la Mtre typbolde, l'hystérie peuTent la déterml -
aireaamenant, aolt lasécbnesaedelB membrane pitui-
■ain, suit une adcrétkn abondante de mucus plus ou
Kûi iltiré i plusienn anttw maladies, telles que l'ec-
dent lenr queue lonqu'l
ment le premier ordre dana la seos-classe des Amphibie*
établie par Duremoy. Ce aont les genres Gretumille,
Crapaud, Rainette et Pipa.
ANSER tZoologie). — Nom latin donné par Brisson an
genre Oie Iroyei cenotV >
ANSËRINS (Botanique], Chtmpodium, Lin., du grec
cMn, oie, et pout. pcàot, pied; pied d'oie. Plusieura es-
pèces de ce groupe de plantea priMUtent dea fouilles larges
et anguleuses qui ressemblent t la palte palmée de l'oie.
- Genre de plantes de la familla dea CMwpudie*. D
ompreud généralemaat dea berbee k fouille* altemea.
déprinoé. Ce genre renXenne de ni.
breusea esptcea. VA.fauÊieaittbroiti», Thé
du Jfszt'fM, ThédM Jéeuilei, Ambroiiie
IChem^iodiiimanibnuiaidei,Ûa.)eÊt nne
espèce natoralisée dana l'Europe néridio-
nale, maia otifiDalre du Mexique. Elle est
aromatique, ta sSTear KsaemUe t celle
du enmin. Elle paaae pour atomaehiqiie,
VA. mllietminikique (C: anIMminthi-
cura, IJn.| a été rangée aussi parmi lea
plantea médidnalea k cause dea proiiriélé*
TermiTuges qu'on lui attribualL L'^. aro-
matique, on Boiryi,on Piment {C. boirui.
Lin.) aat ori^alre de l'Europa mdrldu^
DBle ; elle estdottde de propriétéa SMeaaro-
matlqueaquiroatfoltemployeranlntusioa
j_ k ^^' ^ Eoaladies de poîtrioet on s'en est
' * "* "™" sarri antal pour chasser le* teignes dea
étiAes de laine. Parmi lea eapècea iodlgèoea
dea enrirons de Paris, on diallnxue i l'A. blanehe (C. oJ-
iiun, Lin.), eitrémemeoi abondante dans lea ehampak
ta Bu de lété, et l'J.ttu/iiaire, JrrocAepuaa/e \C. vul-
varia. Lin.}, espèce répandant une odeur très-Utide; on
lui arait attribué la propriété de calmer tes douleora
après l'accouchament. G — s.
ANSËRINP.S iZoologie), du latin amer, oie, — Sous-
Famille établie dans l'ardre dea Palmipédrs de Curier,
diîpendant de la fanillle des Awilidéi de U clos^illcation
d'Ia. G«Dihif Salnt-Hilalre i elle ne comprend qoe le
seul genre Oie du même auteur, qu'il divise eu deui soua-
genres, les Oie» et les Bernachit.
Anstanikn (Botanlqae). — Tribu de plantea établie
par U. HooulDTandon dans ta Tamilte des Chéitopad/ei,
sous-ordre de* Cgeiolobéei, caractérisée par an embryon
annulaire. Elle comprend des plantes heriueées k feuillea
souTont triangulaires rhomboïdes. Genres principaui :
Se(feniiv(fif(a.Tourn.}', Antirine{Chenopoaium, Un.))
Blèle on B'etle (Blilum, Un.], etc. G — s.
ANTAGONISME (Uédecloe], du grec anii, cooire, et
aginiliomal, combattre. — C'est une puissance ou une
ràdstance qui s'oppose k une autre puissance. Ou a a.^
pliqné la dcètrine ae l'Antagonisme k cPriaiocs maladiea
par rapport kd'autrea; ainsi on a dit qu'il y avait anta-
gonisme entre les Bënea palustres et la phihisle pulmo-
naire; cette aaserlion est loin d'être prouvée, et cepeudant
U eat poaaible que le problème posé rournisse dea données
enriensea pour l'alnerTstian.
ANTasontSTi (Anatomie). — On nomme muscles ania-
gonislei ceux qui agissent en sent contraire les uns des
autres ; aioai dans ba membres les muscle* fléchisseurs
sont antagonistes dea extenseun, et vice oertà; toua lea
muscles ont leurs antagouistea.
ANTÉDILOVIEN (Paléontologiel. — Ce mot, qui a la
prétention d'être adentlflque, ne peut avoir une délennl-
ANT
130
ANT
nalion fixe et précise; car pris an point de yae du déluge
de la Bible, il devrait comprendre toutes les phases de
révolution du globe terrestre, l'apparition sur la terre
dos plantes, des animaux, de l'homme, en un mot, de
tout ce qui a existé avant le déluge. Telle n*a pas été
pourtant Tidée de ceux qui ont voulu l'introduire dans
la science; par cette expression, ils ont entendu parti-
culièrement l'époque pendant laquelle ont vécu les êtres
organisés dont on a retrouvé les traces dans le sein de
la terre à l'état fossile, et particulièrement les grands
Îuadrupèdes, dont les espèces ont disparu, tels que les
^alœothériums^ les Anoplothériums^ les Mastodontes^ etc.
Mais si on réfléchit combien cette expression est vague,
on comprendra pourquoi elle doit disparaître du lan-
gage scientifique (voyez Fossile).
ANTÉMÉTIQUB et Amn-ÉMénQui
(Médecine] , du grec âti/t , contre, et
emetikos^ vomitif. — Remède contre
le vomissement déterminé par une trop
forte dose d'émétique ; on a administi^
dans ee cas avec succès la décoction
de quinquina, qui parait avoir une
âualité anti-émétique spéciale; cepen-
ant un autre médicament a Joui et
Jouit encore d'uue vogue bien plus
grande , c'est celui qui est connu sous
le nom de potion anti-émétiqué de Ri'
vière. Voici comment elle est formulée
et administrée : Prenex eau commune,
(.0 grammes; eau de menthe poivrée,
80 grammes ; bicarbonate de soude cris-
tallisé, 2 grammes; sirop d'écorce de
citron, 15 granmies; faites dissoudre
le tout ensemble : ayei, d'autre part, 1 S grammes ou une
cuillerée à soupe de suc de citron ; faites avaler la moitié
de la potion et du suc de citron, pour que le gaz acide
carbonique se dégage dans l'estomac ; au bout d un quart
heure donnez la seconde moitié. F — ii.
ANTENNÉES (Zoologie). — Dans la classification de
Lamark, le deuxième ordre des Annélides portait le nom
d'AnietMées; il correspond aux Dorsibranches du Règne
animal de Guvier et aux Annélides errants des natu-
ralistes modernes.
ANTENNES (Zoologie), Antennœ^ ainsi nommées par
analogie avec les antennes des navires. —Petits organes
en forme de cornes^ articulés, mobiles, situés sur la tète
des Insectes, des Myriapodes et des Crustacés, que les
naturalistes regardent comme la première paire de mem-
bres : elles sont au nombre de deux dans les Insectes, et
de quatre dans la plupart des Crustacés. Le nombre et la
forme de leurs articles varient beaucoup. Elles peuvent
^re filiformes^ q/lindrigves, monili formes^ sétacées^
ensi formes, fUsi formes , en lamelles^ en palettes, etc.
Lm fonctions de ces organes ont donné matière à de
grandes discussions parmi les naturalistes. Les expérien-
ces d'Huber fils semblent confirmer qu'elles sont des
organes de toucher. Cependant, tout en se rangeant à
cette opinion, Latreille adopte le sentiment de ceux qui
regardent paiement ces organes comme le siège de l'odo-
rat, se fondant surtout sur ce qu'ils sont généralement
plus développés chez les m&les toujours occupés à la re-
cherche de leurs femelles et de leur nourriture.
ANTENNULES (Zoologie). — Filets articulés et mobiles
ftdsant partie de la bouche chez la plupart des Insectes
(voyez Palfbs).
ANTENOIS (Agneau) (Économie rurale^ — On donne
te nom à l'agneau qui a ses deux premières dents d'a-
dulte [pinces) ; il est alors dans sa deuxième année, et
fl conservera ce nom Jusqu'à la sortie des premières mi-
toyennes.
ANTÉVERSION (Médecine), du latin versus, tourné,
ante^ en avant. — On appelle ainsi une affection mala-
dive dans laquelle l'utérus subit une inclinaison de telle
sorte que le fond est en avant, appuyé sur la vessie, et
le col en arrière sur le rectum. Le traitement de cette
affection consiste dans le repos, un bandage approprié,
et l'emploi des antiphlogistiques, si l'on reconnaît l'exis-
tence d un état inflammatoire; mais, au contraire, des
toniques et d'une bonne alimentation si l'on a affaire à
une femme affaiblie et débilitée. F — n.
ANTHÈLÈ (Botanique), du me anthêlé^ panicule ve-
lue. — Dans sa Monographie du genre Juncus, qui ren-
ferme presque toute la famille des Joncées^ Meyer a
donné ce nom à l'inflorescence de ces plantes.
ANTHÉLIX (Anatomie), du grec anti, à l'opposé, et
hélix^ spirale. — C'est cette éminence du pavillon de
l'oreille située entre la conque et 'l'hélix, ao-devaot da
celui-ci. ^
ANTHELMINTHIQUES (MaUère médicale), du grec
anti^ contre, et du génitif Ae/mmMof,ven intesUnil. —
Ce sont les remèdes contre les vers (voyez Vitiiinmis).
ANTHÉMIDÊES (Botanique). — Sous-tribu de plantes
appartenant à la tribu des Sénédonidées, dans la grande
famille des Composées, et ayant pour type le genre de
plantes connues sous le nom de Camomilles {Anthémis^
Lin.) (voyez Camomiixb).
ANTHERE (Botanique), du grec anthéros, fleuri. —
Partie supérieure de l'étamine qui se présente ordinii-
rement sous la forme de petites bourses ou sacs presque
toi^ours Jaunes, et renfermant la matière fôcondsnte
des plantes, autrement appelée le pollen. Chaque cafité
Flg. ISl. — Forma divertet d'aulbèrM tnriiioiitanl la pêHto sopéricore dM iUmioM (1)
de l'anthère porte le nom de loge. Quelquefois Tan-
thère est uniloculaire, c'est-à-dire Qu'elle ne comprend
qu'une seule loge, comme dans la guimauve. Dans
la plupart des végétaux, l'anthère est 6t7octi/atre. EUe
est rarement formée de 4 loges ou guadriioeulaire. Ces
loges forment chacune une saillie distincte, visible à l'ex-
térieur. La déhiscence (de dehiscere, s'ouvrir) (voycx ce
mot) de l'anthère est l'acte par lequel les loges s'ouvrent
pour émettre le pollen. Elle a lieu le plus souvent par une
fente longitudinale. L'anthère présente alors deux faces
hien distmctes. Lorsque la face qui offre l'ouverture est
tournée vers l'intérieur de la fleur, l'anthère est dite
introrse; celle-ci est, au contraire, extrorse, dans la pi-
voine, les magnoliers, quand ses loges semblent regarder
l'extérieur de la fleur. — Pour les développements et
Tor^nisation de l'anthère, voir l'intéressant travail ds
M. Purkinje [De cellulis antherarum ftbrosis, etc,in-4S
18 pi. Breslau, 1830). G — s.
ANTHÉRIC, Antherieum (Botanique), de anUierikos,
nom grec de l'Asphodèle. — Genre de plantes de la fa-
mille des Uliacées, dont quelques espèces habitent en
France les bois, les prairies élevées. Tels sont : YA.ror
mewa:, vulg»' Herbe à l'araignée {A .ramosum, làn.),iyp6
du s. genr. Phalangium, Toum.; 1'^. à feuilles planes
{A. f)/ant/b/tum, Lin.)» type du s. genr. Sti»i«Mtf,Kunth.
Leurs fleurs sont, blanches ou rosées, en grappes ou en
panicules. D'autres espèces sont des parties chaudes
de l'Europe et de l'Asie ; de l'Australie, du Cap. VA- ca-
lyculatum, Lin. est aujourd'hui le Tofieldia paluslrit,
Huds. (fam. des MilantUacies),
ANTHÉBICÊES (Botanique). — On donne ce nom à
une tribu de plantes monocotylédones, adoptée par En-
dlicher et qui appartient à la Camille des Liliacées, Elle
se distingue par un périanthe étalé, un (hiit caf»ulaire
et une ri^ne fibreuse ou tubéreuse. Genres principaux :
Asphodèle {Asphodelus, Un.); Asphodéline (Asphode'
Une, Bchb.); Héméroealle [Hemerocaiiiê^ Lin.); Pha-
langère ( Phalangium , Juss. ) ; Paradise {Paradisia,
Mazz.}; Èulhine (Bulbine, Lin.). G— 8.
ANTHÉRIDIE (Botanique). ~ Nom donné à oerUias
corps reproducteurs qui, dans les végétaux cnrptogames,
passent pour représenter l'organe mftle ou anthère des
plantes phanérogames. Hedwig est le premier qui fit
connaître ces organes. Ils se présentent sons la forme
d'une sorte de sac dont la disposition varie suivant les
familles. Il renferme dans son intérieur un amas de cor-
puscules qui observés à un certain grossissement par^
sent doués d'un mouvement de rotirtion asses prononcé,
(I) Anlhires et iUminet : — 1, De Unufe: c, loge rcrtlle de ranmèrc;
à, Ion •lèrilc; e, eonneeUf. —1. De la pervench« : «i, anthères: 6. tltt —
a, D'un laurier I c. lofe del*aBthire oa?erte; ft, fliet; c, éUaiaaa aTortées.
~ 4. De la bourrache : a. appendice ; 6, flIcL — ' t, Du n«rprwt : «, anthère (
à, filet. — 6. De rilchimille, mêmes lettres, ainu que pour laa eahraal*.
— 7, Du tilleul. — 8, Du aénuphar Jauae.
ANT
131
ANT
qsi défient encore plua sensiblo dans Teau, où ils pren-
oeot l'ippftrence complète des animalcules infusoircs.
Us oot, comme ces derniers, un renflement qui simule
en quelque sorte la tète, et une extrémité effilée qui re-
préieate la partie postérieure de l'animal ; ces espèces
d'aaiinalciiles ont reçu le nom d*anViérozoides, Dans les
Ghana, ces corps se trouvent dans des cellules unies
bout i boQt On a comparé chacune de ces cellules k
00 gnifl de polien et les animalcules à la foviUa. ^
G — 8.
ÂNTHÈSE (Bvtanique). — On nomme ainsi une époque
fMUtcalière de la vie des végéuux : celle où, les organes
de II fleur ayant atteint leur entier développement, Té-
paooninânent a lien et se trouve accompagné très sou-
reot par la déliiacence des anthères et l'émission du
poUen. En an mot, ce terme est synonyme de floraison
(rovex Fuoa, Floraison).
AXTHIAS (Zoologie). — Nom donné par Block à un
genre de Poissom percoides, qui appartient au genre
barbier on Serran»
iJVTBIDlE (Zoologie). Anthidium^ Fab., du grec an-
thoi, flear. — Genre à: Insectes de la famille des MeiH'
fèret, section des Apiaires (voyez ces mots) , qui a les
pilpes maxillaires d'un seul article, caractère unique
dans cette division ; le labre est en carré long, l'abdomen
est convexe. Ces insectes, auxquels Latreille donnait
d*abord le nom d^ Abeilles cardeuses^ sont en général
propres aox paars chauds et paraissent dans nos climats
Ten le solstice d'été ; on voit bientôt les femelles voltiger
sur las fleors des Labiées surtout, et y arracher un duvet
cotonneux dont elles remplissent en partie le trou où
elles déposent leors œufs; elles préparent ensuite la
pâtée mieUeuse qui doit les nourrir, puis elles bouchent
le troQ svec le môme duvet. Les msectes en sortent
dans le courant de l'année suivante. Parmi les espèces
de nos climats, on doit citer VA. à cinq crochets (A. ma-
nieatvm, Fab. ], longue de (TjOlO àO",ol5, noire, tachetée
de Jaone, les cuisses postérieures Jaunes ou rougeâtres
dans les femelles; VA, florentine {A, florentinum,Fa,b,)^
OD peo plus longue que la précédente, qui se trouve dans
le midi delà France, en Italie, etc.
AirmiE (Zool(^e), Anthia, Wéb., Fab. — Genre
à' Imectes coléoptères pentamireSftiibu des Carabiques,
Ce sont de grands carabes noirs, souvent tacheta de
blaoc, qoi habitent l'Afrique et l'Asie méridionale. Ces
iflsecties, très-recherchés des amateurs. Jettent par Tanus,
dit Leschenault, une liqueur caustique lorsqu'on les in-
quiets. VA. à six gouttes [A. sexauttata, Fab.), dont la
larre est longue de plus de 0*,06 habite le Bengale : l'in-
tectepyfait a au noolns 0",04.
ARTHOMYIE (Zoologie), Anthomyia, Meigen, du grec
fntkos, fleur, et mu ta. mouche, la mouche des fleurs. —
Genre é*Insectes diptères, sous-tribu des Anthomytides,
Us ont le port des mouches ordinafa^ et vivent sur les
INn où ils pullulent à rinflni. L'espèce A, des pluies
iMuscê plumalis^ Uil) est très-commune dans notre
pajs ; die est cendrée, avec des taches noires sur le thorax ;
^ est fort incommode dans les temps de pluie, parce
qu'elle s'attache aux yeux des hommes et des animaux.
ANTBOMYZIDES (Zoolop;ie), du grec antkos, fleur, et
*naa, mouche. — Sous-tribn d*Insectes diptères, de la
triba des Muscides; ils vivent dans les bois, dans les
berbes des ch&mps, sur les excréments, sur les fleurs.
Us larves vivent dans les débris des végétaux et sur
lei animaux en patréfactjon. Les Anthomyies, les Dry-
^^1 les Cœnosies, les Ériphies, en sont les principaux
genres. g
AHTHOPHORE (Zoologie), Anthophora^ Latr., du grec
^thot^pkora, vol des fleurs, parce que ces insectes en-
lèvent le pollen des fleurs en voltiffêant rapidement de
l'aaeà Fantre. — Us font partie des Mellifères de Guvier,
triba des Apiaires^ et forment un genre à mandibules uni-
j^Btées au cOté interne et à palpes maxillaires composés
°e rix articles distincts ; ils ont de remarquable que,
^>as tes femelles surtout, le cété externe des pattes et
<^ taises postérieurs est fortement garni de poils roides,
^ illongés^dans quelques mâles. Leur vol rapide fait
^^urs entendre un bourdonnement assez fort VA, des
^^ lÀ, pcprietina, Fab.) se trouve aux environs de
■^1 c'est elle qui construit sur les murs ces tuyaux
TlÛMmques an fond desquels se trouve le nid, préservé
^»d des parasites.
AirrHRAQTE (Ifinéralogie), Dolomien, du grec an-
^A^, Carbon, à cause de sa couleur noire. — Matière
Boire, le plus souvent brillante, sèche an toucher, brû-
^ aiec difllcalté soos l'action du chalumeau, sans
flamme ni fumée, et se couvrant d'an léger enduit de
cendre blanche , ne produisant autre chose que de l'a-
cide carbonique; cest donc un corps simpld Plus
1 urde que la houille, elle a un poids spécifique de 1,4
à 1,8. On lui a donné les noms de houille éclatante,
houille sèche, charbon de terre incombustible, L'anthra-
d e est d'un noir bleuâtre ou grisâtre parfaitement opa-
que; elle se présente en masse tantôt compacte, tantôt
^Miilletée, quelquefois granulaire; elle appartient aux
terrains de sédiments, quoiqu'on la rencontre aussi
dans les terrains primitifs, où elle se trouve quelquefois
enchâssée au milieu des dépôts de oistallisation. Elle
ne parait pas constituer des gîtes étendus eonune
la houille.^ Cette matière peut être employée comme
combustible, et produit une chaleur très-intense ; mais
eonune elle est difficile à allumer, elle exige des four-
neaux où l'air puisse passer en grande quantUé. C'est sur-
tout dans les fonderies qu*on if en sert avec avantage, à
cause de la haute température qu'elle donne ; mais comme
elle ne brûle Qu'autant qu'elle est en masse, on ne peut
l'utiliser Que dans les travaux en grand. Un des inconvé-
nients de l'anthracite, est d'éclater au feu, et de s'y briser
en petits fragments qui s'entassent et interceptent le pas-
sage de l'air. Avec l'anthradte et la houille pulvérisées et
un peu d'argile, on forme ce qu'on appelle les bûches éco-
norolques qu'on met au fond du foyer des cheminées. On
rencontre cette matière en Savoie, dans diflérentes parties
des Alpes, dans le Graisivaudan et surtout dans les terrains
de transition de la Tarantaise. Au petit Saint-Bernard, le
schiste bitumineux qui accompagne les couches d'an-
thracite, présente des empreintes végétales distinctes
qu'il est impossible de nier ; on en trouve aussi de sem-
blables près de Moutiers.
On distingue plusieurs variétés d*aDthracite dont lot
principales sont :
\*VA, feuilletée, c'est lapins conununet on I»
trouve dans le département du Nord surtout ; 2* VA,
compacte : on en trouve au Creuset qui est irisée et
très-éclatante.
Les principaux auteurs qui ont écrit snr cette ma-
tière sont : Guyton-Morveau, Mémoires de V Académie
de Duon; Daubenton, Dolomieu, Héricart de Thury,
dans le Journal des mines, t. XIV, p. IGI à 187 ; Bro-
chant de Villiers, Journal des mines, t. XXIII, p. 3&7 et
suiv., etc.
ANTHRAX (Zoologie\ Anthrax, Fab., ainsi nommés
à cause de leur couleur noire, du grec anthrax, char-
bon. — Genre d* Insectes diptères, famille des Tanystomes,
très-voisin des Bouibilles, volant comme eux avec une
grande rapidité, planant au-dessus des fleurs sans s'y
poser, en introauisant seulement leur trompe dans le
calice pour y puiser les sucs; le tout avec un bourdonne-
ment aigu : souvent ils se posent à terre, sur les murs
exposés au soleil et sur les feuilles ; ils ont le corps dé-
primé, la tète haute et large, les antennes et la trompe
courtes, quelquefois même celle-d retirée dans la bouche.
Ils sont généralement velus. On en a formé plusieurs sous-
genres, parmi lesquels le sous-genre Anthrax proprement
dit renferme une espèce, VA, morio, commune dans les
environs de Paris.
AMTHaAX (Médecine), du grec anthrax, charbon (bois
brûlé). — Tumeur inflammatoire du tissu cellulaire sous-
cutané (sous la peau) ; on en distingue deux espèces: fVA,
malin ou pestilentiel on simplement le Charbon (voyez
ce dernier mot) ; 2* VA, bénin, W ne sera question ici que
de ce dernier. C'est une tumeur inflammatoire dure,
très- douloureuse, circonscrite, d'un rouge foncé, chaude,
offrant l'aspect du furoncle, mais avec tous ses symp-
tômes beaucoup plus développés; il s'accompagne orai-
nairement de fièvre, de perte d'appétit, d'insomnie, etc.
Cette maladie, dont les causes sont peu appréciables,
est caractérisée par l'inflammation de plusieurs des pro-
longements du tissu cellulaire sous-cutané, et chacun de
ces prolongements, étranglé par les progrès de l'inflam-
madon, ne tarde pas à se détacher et à former ces
bourbillons dont le furonds nous off^ un exemple en
petit. Le traitement de cette maladie consiste à modé-
rer l'inflammation par de larges applications de sangsues,
des cataplasmes émollients et anodins, des bains, le
repos, la diète; il faut ensuite pratiquer des incisions
en croix sur la tumeur pour opérer le débridement.
Pendant les premiers pansements on fait sortir par la
pression lé pus et les bourbillons qui sq^ détachent ;
on panse avec des plumasseaux de charpie enduits de
cérat, et le tout est recouvert de cataplasmes. Jusqu'à
ce que la maladie soit réduite à une plaie simple qu'on
pnsa HK U cbkrpltt à plnt 11 M Auit pu onUler qoe
raathrai, eo rsiHD da km éundan, est une maladie
loogoe darte, qu'elle peut ie compliqiKr d'-L
■ nitrique on inuatinal, on de quelque Kitr
pToi oo a»bia pave qni doit eiieer on trafic
embame nitrique en Inteatinal,
■(■pMal.
NTUaËHB
genre de CoUopfiru pentamèitt du grand genre Der-
t'Uttt de Liand. Ce KQt dei Insecte» très-poliu, k deui
aile* menibnaeiiiee eacbéea aoas des étuis dun, dont le
corpa eat orale, preequeglabuleut le* pieds sont courts
et M imppTOcbent dû corpt au moindre danger. Ou
les imaTepar milliers sur les fleurs, où ils font l'eflët
de goaUelettes d'an liquide qu'on j aurait répandu, d'où
rient lenr nom, du crée imthot, fleur, et rainô, J'arroee.
Oa les tnmire anau dans les maisons et dans les col'
leciieiw looloelqneB où leurs larfes font da grands ra-
TOgea. Panai ui espèces on doit mentionner VA. onde
{à. Ktvphutmm^ Fsb., Oliv.), d'un noir foncé, l'A, à
àa»d*s iSyrrAur verbasci, Liu., OUt.)< et VA. dtslrue-
leur {A, mutaorum, Fab., Olif.)- û'eU l'cimeuii le plus
ledouiable des collections d'iiistolre naturelle.
ANTHRIBB (Zoologie), Aaifiribui, Geor. — Sous-genm
i'IntteUt toléoplèrei iiti'amèra, genre des Brucht.
CoTpa obloog, ovcrids; yem entière; les éiuis ne recou-
vrent pas l'aona. Us ont un peu le port des cti.irsnfons;
quelques espèces liabilent notre paya où on les IrouTO, aoit
■UT lea fletns, Nh snr les yieui buis, ou sous Vitart»
des arbres. L'J. laliroitrt. Fab., long d'environ COU,
d'uD n<^ enhimé, le dessous de l'abdomen Jauntcre,
liobite lea enflroDS de Paris.
anthropoïde (Zoologie), du grec anthrôpot,
liomme, et eidoa, apparence. — Ce nom a été donné par
Vieillot k un genre i'Oùeaux qu'il acrOé aui dépeoa
des Gmei de Cuvier, et qui ne contient que deux espè-
ces : I* la Drmoinllt de NumidU [Ardea virgo. Un.) ;
3* VOiteau royo/, Grtie couronnée [A . pauquio. Lin.)
(rqrei Gioa).
AHTHROPDUTHE, (PaléonlologicJ , Anih, Jixiilhiu,
Un.; Zoolilinu Inminii, Gessn.; du grec anthrôpot,
homme, et lilhat, pierre. — On a donné ce nom i de
prdtendjis os humains TossilM, découferls en différents
endraiti. Aind, en 1700, auprès d'Aix en Provence, de*
osumenta fossHca furent pris pour des oshumsins; déjà
Eres de 11, en i&g3, on avait trouvé des débris scmbla-
Iss i GuetUrd {Uémoirci de l'Académie des jcioimj),
Lamanon {Journal de physique, IIBO), et enflii Cuvier,
dans MO travail sur les Tortuet fotiilct, prouvèrent que
ces débris n'appartenaient pas k l'Iiomme : le» deux doN
niers établirent qoe c'diaient des os de tortues. Un sutre
fiialle plus célèbre, la fameui bonune fossile, rffomm« f^
mai» du délugt, de Scheochin*, trouvé dans les schistes
e^cabes d'CBningenfdueht de BiideJ, fut reconnu par Cu-
vier pour nn reptile batnxiejt [fig. IS3]. Ou s découvert
dana les Bricttt oaeutei (vojr» ce moi) des rochers qni
bardent lea cdias de la Mëditei ranée et les Iles de l'Ar-
cUpet.deTdritableaoasenienls humains, maie on sait que
ces brèches oseems contienaent des depuis d'alluvion
da (brmadOD récente qui se sont amassés sur les ossc-
moQls d^ià accumulés pendant une longue période^ pour
admettre i)ua l'homme a été conlcmporain des espaces
auxquelles appartiennent ces oa, il faudrait supposer
qu'il a vécu i l'époque pliocène, et les terrains de cette
ardent aocane trace : il est donc bien évi-
brii humains < '
dent que ces a
it dû être apportés posté-
'■le époque - "
on peut en dire autant dee squelettes bumaius trouvés
dans cette partie de la Guadeloupe nanunée la Grande-
Ten«) lli MNit englobés dans une pierre très^ure, com-
poeée de petilspains de calcaire compacte et de débris
de coquilles, de madrépores ci autres xoophytcs. Eia-
mioée et décrits par Cuvier dana son Ducourt tw lei
r^eolutioru du globe, et par Alei. Brongniart (A'ouu.
ButUl.de la Société phiiom., lBl4), ils avaient déjA
fait l'objet d'un Mémoire de Cb. Ktenig. Enflo, en IBS3,
une partion de sqaeletle bnoutin, mêlée svec des co-
3uiI1es marines, a été trouvée dam les brtdies osseuses
e rite de Candie; elle figure dans les galeries du Hu-
•Aum d'blatoire naturelle de Paris; et, comme il a été
dit, tous ces terrains sont dea couche* d'altuvion mo-
didées.
ANTHYLLIDE (Botanique), Anlhyllis, Lin., en gra-
anihullii, — Genre déplantes de la famille dea PapiUo'
nacéei, tribu des LaUei, aoua-lrlbu des GéuiUes. Carac-
tères : ailes de ta corolle adhérentes à la carène pkr leur
limhe ; carène terminée par un petit bec; ROnne Gomnri-
mée, sUpilée, renfermée dans le calice Tciiflé. VA. «u/n^
rairflA tiufnerart'a. Un.), Vulgairement Vulnirairt, e*t
uue herbe indigène, i feuilles composées, terminées pkr
une ToUote beaucoup pi us grande que les autres. Ses fleura
sont Jsnnes, disposées en bouquets lerminaui. Ella ^1
irès-nsllée comme vulnéraire. La plupart des Anlbyllides
sont dignes de Hnirer comme plantes d'omemeut. Lai
Barbe'Jiipifer {A. barba Jovii, Un.j est un [nli arbris-
seau de l',&0,ï feuilles persistantes, et folioles lancéolées,
sof i^uses et argentéesen dessous, qui donne, en avril, da
petites Qeurs jaunes en bouquela.
ANTIjJUS (Botanique médicale). — Genre peu n«in-
breui qui contient queliiues arbres laiteui, et qui
appartient k la Itoille des Urlicdes; on y trouve parti-
culièrement r.-l. (oxicâri'a, srand arbre de Java. Par ii»-
cillOQ U découle du tronc de cet arbre un suc jaûnltr^
ttlUax, qui Mt UD ûoÎÈOa tris-Tioleat conna boub 1o nom
i'Ùpai antiar, Bohon Upat. On & prétendu, sur ]« fol
d'un chirurgien bollindnii, cjae dlns l'intérieur du plyi
il j uâil Due forCi de cw irbrei, dont on ite poaiMt
tppnicber bods s'ei poser à la mort ; le aouTerain de Jitk,
»joatùt-il, envoyait de« condamoâi pour recueillir ce
ptHBOD u difDcile k obtenir, et 11 n'en rerenait qu'un
petit nombre poucsseun de cette labalmce; tnais cette
ntoire ■ éii di^mentle, et la teule cltOM vraie, c'est que
ha naturels préparent aiec le luc de l'Anliarii nn cotn-
' ■ " lenra flèche*
leîDtlSmè-
l^rea, monol-
en forme de
lonld de dei»
donné, anii,
la» remtdea
llser les pol'
[» tnerlee et
rSn de citer
s conlre-poi-
l'atsenlc ; le
ilimé eoiTMif
lin, la décoc-
itdre, et urec
i les eela de
ith. Il ne rhut
I le plus lat
-elle il n'y a
I on chaque
m agent spé-
enu dtstinés
du lait, ou ï
!ulcment des
9tte sécrétion
. . . , rtçimedébi-
filaDt,(DCiM QD peade difete, le* botseous sudoriflques,
dlnréùqnea, les b&ios de pieds, les purgatifs, tout cela
tdmlniatt^ avec (^scernemeat. Il y a ensuite les acci-
dents, les maladies qui peuvent amener brusquement ta
perte du Uit obéîtes femmes qui dou prissent : aintl toutes
lesmaladies an peu graves, un écart de régime, une iiidl-
gestioii, un accès de colÈre, etc., sont autant de causes
qui jâodui&eDt cet effeL Uais 11 Importe de mettre le pu-
blic en gArde contre les prétendus aniilaiteax qui ont eu le
plaide Tosne: comme la nienIlie,]aperTencbe, la racine
de canne de Prov(:ncc et bien d'autres auïsl peu efBcaccs.
Parmi lei médicamenla composés, nous deroQS men-
tionner leoetit-lait de Wtiti, purgatif daos lequel eU'
trent les follicules de séné et le sutTate da soude ou de
magoésie; et l'i^lixir américain de Courcellti, médi-
cament tri»eiciiant , et qui doit être Interdit dans
pKtqne tous les cas. Les maladies dites laileuseï, les
iaiti répnjidus, tout dos allectiont qui surviennent chei
dis femmes ayant ou non allaité, mait elles n'ont avec
cette foiicilon qu'un rapport de coïncidence, et non de
cause i effet, et ne dumoiideiit aucun trniiemcot particu-
lier et ^cial, F— M.
ASTILOPE [Zoologie) Genre do. Wa"in,i/ei-M rumi-
mohIi, & cornes creuses, faisant la transition entre les
ictb d'une port, les cbtvres, les noulona et les baufs
de l'aulic Les animaux de ce genre se distinguent par
leois oomes creuses, entourant un noyau oaseui solide,
et sans porcs ni sinus comme le bois des eerta, dont ils
te rapprochent au reste par la légèreté de leur tulle,
b vitesse de leur coune, leurs fonnet gracieuses; ils se
distinguent du reste par la Snesae de ta vue, de l'ouïe
et de l'odorat. Timides, paisibles et sociables, ils mon-
trent quelquefois une audace et uce vigueur remar-
quablea en face du dan^r, et surtout dans le moment
du nit, ou lorsqu'il s'agit tto défendre leur progéniture.
Quoiqu'on en trouve en Europe, en Amérique et en
Asie, c'est surtout en Afrique que la plupart de» espè-
ce» baUtenl de préférence. Ce genre, qui comprend de
mmbrenses espèces, a beaucoup occupé les naturalistes
par la diCBculié de trouver des ctractËret aseei lailluit*
3 ANT
pour les classer ; et an milieu des divisions qui ont été
proposées par les auteurs, tMUs cbotatrons de prélërënce
la méthode du Rifftu animal, Cuvier partsgeee grand
genre en onie sons-genres, dont il dcnne les canuttns
sans leur assigner dis noms : I* Corna aiiaeliet, à don-
bh courhurt, poCnfti tn avant, outn dtdaru,ouenhmtt,
la Gaielle, la Corinne, te Kevel, le Sprtngbock eu Ga-
telle i bonne, le Saïga, h Ifangner; 3* Corna un-
ntl^ à triple eowbare, l'A. des tndes, l'A. de Nubia
ou Addai ; 3* Coma anntléa à double courbvrt, mait
en leiu tonlmirede* prteidenla et la pointe m arrHit,
le Bubale, le Caama on Cerf du Cap \ 4* Petite» conuj
drrtHei ou prtt courbéa. la plupart dei femella tons
corn», l'A. laineuse on CheTreullduCap,rA. plongeante,
le Sautenrdes rochers, la Grimme, leGnevel; 6* Corn»
anneléci, courbure limptt, la pointe en ouinf, le Nagori
e* Corn'ianneléei.droitetoupeaeoHrbiles.pluilonniirt
aueia f^/«, TA. t longues cornes droites on Passade Buf-
fon, l'Algaiel) 7* Cornes anne/éa à courbure timple, la
pointe en arriére, l'A. Hene, l'A. chevaline, l'A. de Su-
matraj S* Corne* à argle ipirale, le Coudons, le
Canna ou Élan du C«p ; 9» Cornes fourrhuei, l'A. furoi-
fcra ou le Cabrll des Canadiena; 10* Quatre eornei, In
Tchicarra; 11* Deux i»rnes iijset, le NyJg au, te Chamois
ou Ysard des Pyrénées, le Gnou ou ninn. (V. Guelu).
ANTIUOINE, RécDi.1 D'*NTiMO(iB lChlmte).en latin
SlMiim. —Métal blanc bleultre, très-brillant, dégageant
par le frottement nue odeur alliacée. Sa densité est de
S,T5. n présente nne atruciarelsmeltense, est trts-cav
>ant et se laisse facilement pulvériser dans un mortier.
11 fond vers 4S0°, se volaiilise au roage bluic, et brûle
an contact de l'air «n répandant nne lumière vive et
d'abondantes ftimi^es blanches à'nxyde if antimoine. L'air
sec est sans action sar lui ; mais 1 air bnmide le terntt:
l'acide nitrique l'oiyde sans le dissoudre, et 1« conrcT'
tit en acide anlimoninae on antimonieux; l'uotate et
le chlorate de potasse forment avec Inl des mélanges ei-
plosib à une baute (empéralure; le chlore t'attaque vi-
vement en produisant l'incandescence du métal ; l'eau
régale le dissout rapidement, l'acide chlorhydrique avec
lenteur en dégageant de l'IiTdrogène : il se forme dans
ces trois cas des chlarurei d^anlimoine.
L'antimoine s'aille i tout Ici métaui, augmente leur
dureté et les rend cassants. Les caractères d'Imprime-
rie, les plancbcs i stéréotypes, le métal anglais dit mé-
tal de la reine, le métal d'Alger, t'étaln de certains
nstensllea de ménage, sont autant d'alliages dont l'anti-
moine fait partie. La facilité avec laquelle il s'unit k l'or
lui avait tait attribuer une origine noble par les alchi-
mistes qui l'appelaient regu/us, petit roi.
L'antimoine edate dans la nature i l'état natif ou
métallique, m^s en trop petite quantité pour être l'i^
Jet d'une ciploliation régulière. Son véritable mlner.ii
est le tulfiire d'aniimoinc que l'on rencontre en masses
fibreuses ou ^nucs, de couleur grise et tris-flisibles,
dans les terrains anciens, en Frsnce, en Angleterre, en
Saie, en Suède, au Harti, on Hongrie, en Sibérie, au
Meiiqne, aui Indes orientales, cic. Le minerai concassé,
trié, est chauffé dans des creusets on des fours i réver-
bère pour séparer par fusion le sulfure de sa gangue qui
est généralement formée de quarts, de sulfate de tiaryte
DU de carlwnale de chaui. Le sulfure (anfl'moine cru)
est ensuite traité par du fer. It se forme dn sulfure de
fer et de l'antimoine métallique qui se séparent pendant
la fusion. On obtient an rendement pins considérable en
métal en mélangeant ItX) parties de sulhire d'antimoine,
GD de battitures de fer, \h à ^0 de carbonate de soude,
et III de charbon de bois pulvérisé. Les scories sont alors
plus fusibles, plus li'gères et se séparent mieux du mé-
l:ii. Celui-ci est fondu avec no dixième de son poids de
verre d'antimoine {ox^itutfure) pour îui enlever le sul-
fure qu'il retient en dissolution, puis livré au commerce.
Il retient encore des traces de cuivre, de fer, d'arsenic.
Une nouvelle puriScaCion est nécessaire quand ou veut
l'appliquer aui besoins de la pharmacie. L'antimoine,
en effet, donne lieu à un grand nombre de composés em-
ployés en médecine, et dont plusieurs constituent des
médicaments très-énergiques. Son nom vient, dit-on, des
accidents martels qu'il produisit cbei des moines qui en
tirent usage les premiers sur les Indications de Basili-
Vatentin, moine du iv< siècle, ï qui est due la décou-
verte de ce métal. Le sulfure d'antimoine était cepeU'
dant déJA connu d'Hippocrale.
diauhorélique. — Combinaison en propor-
iious irra-variablcB d'oiyde d'oniimoinB et de potasso.
On le prépare en Jetant dans nn cnuseï préalablemeni
ANT
134
ANT
cbauflfô au roage, un mélange de 1 partie d*antiinotne et
S^artie» de nitrate de potasse, et continuant de chaufter
pendant une demi-heure. Le produit repris par l*eau laisse
comme résida une poudre insoluble {Antimoine diapho"
rétique lavé), La liqueur «dle-mème, traitée par un acide,
laisse déposer une poudre blanche appelée Magistère
{TantinunnÊ, Céruse d'antimoine. Matière perlée de
Kerkringiue, et qui est Toxyde d'antimoine.
Protochlorure (Sb*Gl*), Beurre d'antimoine^ Uanc gri-
sâtre, de consistance sirupeuse; solide, Tolatil et cristal-
lin quand il est anhydre; déliquescent, lolublesans dé-
composition dans une petite quantité d*eau, surtout
quand elle a été acidulée, mais au contact de l'eau en
excès donnant de Tacide chlorbydriquo et on oxychlorure
insoluble (Sb'Cl^?SbK)>,HO) appelé autrefois jaoudre
d*Alaarot . D distille sans décomposition par la chaleur.
On robti ent en traitant le sulfure d'antimoine par l'acide
chloriiydrique concentré. 11 se dégage de l'acide sulfhy*
drique. La liqueur obtenue est évaporée, puis distillée
pour isoler le chlorure. Il sert à bronzer les métaux.
Perchlorure d'antimoine (Sb*Cl*). Incolore ou légè
rement iaunâtre , liquide, très Tolatil , et répandant à
l'air d'abondantes fumées blanches et suffocantes. L'eau
le transforme en acide chlorhydrique et acide antimoni"
que. On l'obtient en chauffant de l'antimoine dans un
courant de chlore sec en excès. Le liquide recueilli est
saturé de chlore, puis distillé dans une petite cornue.
Cxyde d'antimoine (SbH)^), Fleurs argentines d'anti-
moine^ Neige d'antimoine. — S'obtient parla calrJnation
de l'antimoine au contact de l'air dans un creuset in-
complètement fermé, ou mieux en versant par petites
portions une dissolution do chlorure d'antimome (Sb'CP)
dans une dissolution bouillante de carbonate de soude.
L'oxyde d'antimoine se sépare sous forme de petits cris-
taux. Si on le chauffe à 400* et qu'on y mette le feu, il
brûle comme de l'amadou en se transformant en acide an-
timonieux. 11 s'unit aux acides et il forme la base de Vémé-
tique (tartrate double d'antimoine et de potasse). Il s'unit
également aux alcalis pour former de véritables sels dans
lesquels il Joue le rOle d'acide (pour les combinaisons
plus oxygénées, voyei ântimonieox, Antimoniqub).
Oxy sut furesd'antimoine^Verrtd' antimoine ^Foied* an-
timotne, Crocus. — Ces divers oxysuifures sont produits
par le grillage plus ou moins avancé du sulfure d'anti-
moine naturel. Le verre d'antimoine contient 8 parties
d'oxyde et t de sulfure ; il est rouge, vitreux et transpa*
renu Le crocus contient 8 parties d'oxyde et 2 de sulfure ;
il est opaque, d'un rouge Jaune. Le/bt> d'antimoine con-
tient 8 parties d'oxyde et 4 de sulfure ; il est opaque et d'un
brun foncé. Ces divers composés sont employés pour la
préparation de l'émétique et dans la médecme vétéri-
naire. Le kermès minéral et le soufi*e doré d'antimoine,
réservés à la médecine humaine, sont également des mé-
langes de sulfures et d'oxyde d'antimoine obtenus géné-
ralement par voie humide (voyez KKBMiss].
Sulfl/ure </'aii/tiiiot>2e(Sb*S'ji, analogue de l'oxyde d'an-
timoine que l'on rencontre dans la nature en filons
dans les terraini anciens, et qui forme le seul minerai
d'antimoine. Il est toujours cristallisé, le plus souvent en
masse confuse, quelquefois en cristaux isolés, apparte-
nant au svstème prismatique droit à base rhombe. Il est
gris foncé, doué d'un éclat métallique prononcé, très-
fusible, donne des vapeurs abondantes au rouge blanc et
peut se distiller dans un courant d'asote. Sa densité est
de 4,62.
Chauffé au contact de l'air, il se grille facilement en
donnant de Tacide sulfureux et de l'oxyde d'antimoine
pur ou mêlé de suirure non décomposé.
L'hydrogène et le carbone le décomposent au rouge,
en donnant de l'acide sulfbydrique ou de l'acide sulfo-
carbonique (sulfure de carbone) et de l'antimoine plus ou
moins pur. Le fer, le sine, le cuivre, le décomposent éga-
lement, et le premier métal est généralement employé à
l'extraction de l'antimoine. L'acido chlorhydrique concen-
tré donne avec lui du chlorure d'antimoine et de l'acide
sulfhydrique; l'acide sulfurique concentré et bouillant
donne de l'acide sulfureux, et l'acide azotique de l'acide
sulfurique et de Voxy de d'antimoine insoluble. Les alca-
lis caustiques ou carbonates Tattaouent également par
voie sèche ou par voie humide en donnant des oxysul'
fures.
La poudre d'antimoine, appelée kohl en arabe, est em-
ployée par les femmes d'Orient pour se teindre les sour-
rils en noir. Les femmes grecques et romaines l'em-
ployaient au mûmc usage, d'où le nom de platyophthaU
mon (grand œil) qu'il portait anciennement.
•
Sels d'antimoine, — Formés par la combinaison d'un
acide avec l'oxvoe d'antimoine ; ils sont tous vomitifs et
vénéneux à faible dose. On les reconnaît chimiqaemeat
aux caractères suivants : par la potasse caustique^ pré-
cipité blanc d'oxyde d'antimoine hydraté, soluble aaos
un grand excès o^aicali ; par l'ammoniaque et les cor-
bonates alcalins^ précipité blanc insoluble dans on exoèi
d'alcali; par le fannm, précipité blanc; par l'acù/^nt//'*
hydrique et le sul/hyarate d'ammoniaque^ précipité
Jaune rougeAtre de sulfure d'antimoine ; par le %inc oq
le fer, précipité noir d'antimoine en poudre.
M. D.
Antimoine (Minéraloeie). — A l'état natif, on Ti
trouvé dans la mine de plomb de Sabla, en Suède, à Al*
lemont dans le Dauphiné et dans le Hartz; il entre daos
la constitution d'un certain nombre de minéraux dootlei
principaux sont :
Antimoine arsenical^ d'un gris d'acier, d'une itroc
ture testacéeet d'une densité d'environ 6,6.
Antimoine oxydé. Autrefois fort rare, ce minerai ar-
rive ai^ourd'huiabondamment des mines de Seusa, pm.
de Gonstantine (Algérie).
Antimoine svUfwré on stibine (Boudant), le plus im-
portant de tous parce qu'on en tire l'antimoine.
ANTIMONIATES. — Sels formés par It combinaison
de l'acide antimonique avec une base.
ANTIMONIAUX (Médicaments) (Médecine). -Ce sont
tous les médicaments aue la matière médicale a tirés do
préparations antimomales; ils sont classés pinniies
contre-stimulants les plus employés ; et un eflét i peo
près constant de leur ingestion, c'est le vomissement :
quant aux phénomènes éloignés qu'on observe, les plus
constants sont le ralentissement de la circulation et de
la respiration; la sécréUon urinaire augmente , si les
antimoniaux ne déterminent ni vomissements ni porga-
tions ; du reste, ces préparations assez nombreuses et
dont l'action se ressemble, à l'intensité près, produi^nt
d'autant plus d'effet qu'ils sont plus solubles, à l'cacep-
tion peut-être de l'antimoine métallique pur,qui^agij
presque aussi énergiquement qne l'émétique, bien qn il
soit insoluble. Dans tous les cas, s'il existait une inflam-
mation de la muqueuse gastro- intestinale, non-seol^
ment elle pourrait être augmentée par TadministratioD
des antimoniaux, mab encore les effets indirects des
médicaments ne seraient pas obtenus ; dans ce cas, il
faut donc s'en abstenir; mais toutes les fois que ces contre
indications n'existeront pas et qu'on pourra y avoir re-
cours, ils rendront d'immenses services, dans U pneumonie
aigué (surtout le tartre stibié à haute dose\ dans le riio
matisme aigu, dans certaines hémoptysies, dans le ca
tarrhe des vieillards, dans certaines dyspnées, certaines
suffocations qui accompagnent les maladies du cœur, etc.,
etc. Les principales preparations antimoniales employées
en médecine sont : 1* l'émétique^ tartre stibié (vo/ez
ÉMiriQUB) ; 2* les oxydes d'antimoine^ comme expecto-
rants ; 3* le sulfure (Tantimoine, peu actif; 4* le kermè*
minéral (hydrosulfate d'antimoine), très-employé comme
expectorant: c'est l^ poudre des Chartreux; b* le soufre
doré d'antimoine, produit mêlé de kermès et de snlnire
moine diapftorétiqueiai^, employé dans les maladies de
la peau, et surtout dans les pneumonies ; c'est ce qu*oo
appelle généralement et improprement oxyde blanc a an-
timoine; 8* le chlorure df antimoine (beurre d'anthnoine),
blanc, solide, mais très^oluble dans une petite quaoUte
d'eau, et constituant un caustique éner^^que beaucoup
employé autrefois et n^ligé peut-être à tort atjourd'bni;
9* l'antimoine métallique, en poudre porphyrisée, i 1»
dose de 0«',40 à 2 ou 3 grammes, a été employé tri*-
avantageusement dans la pneumonie et le rhumatisme
articulaire (voyex Antimoine [Chimie]). F — Ji.
ANTIMONIEOX (AcidbJ. SbO«. — Poudre blanche.
Semble devoir n'être consiaéré que comme une combinai-
son d'acide antimonique (SbH!)v et d*oxyde d'antimoine
(Sb'O^). Sb»0»-hSb«0»=4SbO». En effet, l'acide tartri-
que lui enlève l'oxyde d'antimoine et laisse l'acide anti-
monique, tandis que la potasse caustique lui enlève
l'acide antimonique et laisse l'oxyde d'antimoine. Cest
un composé infusible que IVb obtient, soit en calcinant
l'antimoine à l'air libre, soit en décomposant l'adde an-
timonique par la chaleur.
ANTIMONIQUE (Acide), SbK)», Bézoard minéral,-'
Combinaison de 2 proportions d'antimoine avec 5 d'oxy-
gène. On l'obtient, soit en traitant l'antimoine par d<
ANT
133
ANU
procédé employé pour la préparttioD. Par le premier,
Tadde est uni à I proportion d*eaa et oe peat le com-
biner qii*a?ec I proportion de base : c*est 1 acide meta-
antimonique: le second fonmit Tacide antimonique
propremoit ait, uni à 2 proportions d*eaii et poarant se
combiner arec 2 proportions de base. La chaleur enlève
teor eaa à fon et à l'autre, et donne Tacide anhydre qui
est jaune. Les acides hydratés sont blancs.
ANTIMONIORES. » Combinaisons de Tantimoine avec
on autre métal ou avec Thydrogëne. On rencontre plu-
sieurs antimoniures dans la nature, notamment Vanti-
momwre dT argent {diicroie), Yantimoniure de plomb
{plomb antimonié)
Aini-ODONTALGIE (Médecine), du grec anli, contre,
wiontDt, dent, algo9, douleur. — Remède propre à com-
batte les douleurs de dents (voyes Odontalgib).
AiniPATHBS (Zoophytes). Anttpathes^ Lin., du grec
ùntipathei^ contraire: vulgairement corail noir, —
Cenre de Polypes à polypiers^ famille des Corticaux; ils
sont constitués par un axe intérieur dont la substance
braodiue et d'apparence ligneuse est simple ou rameuse,
épatée et ftxée à sa base; elle est recouverte d'une croûte
géladneose qui te détruit par la dessiccation, et il ne
reste fdos que ces axes ou tiges solides, si communes
dans les coOectioiis qu'elles ornent par l'élégance de leurs
rtmiflcations.
ANTIPÊRISTALTIQOE (Physiologie).— Cest l'opposé
du mouvement péristaltiqne : pour fadltter la progression
des matièrei aUmentaires dans le canal digestif, l'esto-
mac et toi intestins exécutent un mouvement de contrac-
tion de bas en haut. Ce mouvement s'appelle péristalti-
tnte (v(»y. ce mot). Lorsque, par ime cause quelconque,
f«s intestiiis se contractent dans un sens opposé, les ma-
tières qu*ils contiennent sont rapportées en sens inverM,
et ^est par un mouvement antipéristal tique que s'exé-
cute cet acte anormaL
ANTIPHLOGISTIQUE (Médecine}, du grec phlogisios,
enflAmé, et an/i, contre. — On donne ce nom aux
médicaments destinés à combattre tes inflammations. Le
traitement antiphlogistique consiste dans remploi des
saignées locales ou sénérales, des boissons aqueuses,
mucilagioeuses et acidulés, des eaux de veau, de poulet,
des bains tièdes locaux ou généraux avec les décoctions
de son et de plantes émollientes, des cataplasmes, des la-
vements émoUients, dans l'abstinence plus ou moins com-
plète des aliments, etc.
AirmUlHINlDEES (Botanique). — Deuxième sroupe
de la famille des SerofUiarinées ^ établie dans Ta mé-
thode de De GandoUe. Ces plantes ont une corolle à pré-
floraison imbriquée, bilabiée, à lobes non plissés; on les
subdivise en six tribus : les Calcéolariées, les Veràascées,
le^ Bémiméridéeêt les Ântirrhinétt^ que M. Bron|;niart
adopte comme une tribu, les Chélonées et les Grattoiées.
ANTIRRHINUM (Botanique).— On devrait, à l'exemple
de PHne, écrire anthirrhinon, du grec anthot, fleur, et rtit,
nex, museau, c'est-à-dire fleur en museau, à cause de sa
forme, qui lui a fait donner en français le nom de Mufle
de veau. Muflier,
ANTISGORBUTIQUE (Médecine). — MédicamenU em-
ployés dans le traitement du scorbut Cette maladie, qui
reret diflérentes formes (voyez Scorbut), se présente le
plus souvent avec des svmptômes de cachexie, do mol-
lesse des chairs, de faiblesse générale: cependant elle
peut offrir psrfois des symptômes inflammatoires qui ré-
clament des moyens spéciaux ; mais ces réserves faites,
on peut dire que les antiscorbutiques sont puisés géné-
ralement dans la classe des excitants et des toniques;
ainsi le sirop antiscorbutique se prépare avec le cochléa-
ria,le trèfle d'eau, la racine du rufort sauvage, le cresson
de fontaine, les oranges amères^ la cannelle, le vin blanc
et le sucre; le vin antiscorbutique ^ en faisant macérer
pendant huit Jours dans I kilogramme de vin blanc,
30 grammes de racine de raifort sauvage, f 5 grammes de
(aiilles de cochléaria, et autant de trèfle d'eau et de
graines de moutarde noire, 8 grammes de sel ammoniac
et 1& grammes de teinture de cochléaria; on passe avec
expression et on filtre. Enfin on obtient les sucs anti-
scorbutiques^ avec parties égales de feuilles de cochléaria,
de trèfle d'eau et de cresson. Quelquefois on ajoute à
ces moyens le houblon, la fumeterre, le quinquina, la
gcn liane, la quassia amara, etc., le changement de di-
But^ d'air, de pays sont des auxiliaires paissants des
Bié<Scaaients antiscorbutiques. F — n.
ANTISCROFULEUX (Médecine). — On désigne ainsi
des substances employées pour combattre les scrofules ;
elles appartiennent presque toutes à la classe des amers
et des toniques en général. Mais celles que l'on admi-
nistre avec le plus de succès aujourd'hui, sont les prépa-
rations d'iode et l'huile de foie de morue ou de squales.
Parmi les principales préparations antiscrofuleuses, nous
citerons : 1* la teinture de gentiane; racine de gentiane,
30 grammes; carbonate d'ammoniaque, 8 grammes; al-
cool, 1000 grammes; faites macérer pendant huit Jours,
passes, filtres; la dose est de f cuillerée ou 2 par Jour;
2* on prépare VÉlixir antiscrofùleux de Peyrilhe, en
remplaçant les 8 crammes de carbonate d'ammoniaque
par 10 grammes de carbonate de sonde, même dose ;
3* on fait aussi des pilules antiscro/Uleuses^ dans les-
quelles entrent la scammonée, le sulfure noir de mercure,
1 oxyde blanc d'antimoine, le savon médicinal, et aséme
les cloportes préparés. F— n.
ANTISEPTIQUE (Médecine), du arec anti, contre, et
septihos^ qui engendre la putréfaction. — On donne ce
nom aux remèdes qui s'opposent à la putréfaction ; pla-
sieurs maladies offrent une tendance particulière à une
dissolution putride; ainsi les fièvres typhoïdes, le ^rphus,
les fièvres des csmps, des prisons, le scorbut, la gan-
grène, etc. Un grand nombre de moyens peuvent être
employés dans oe caa, tels sont t le froid, les poudres
absorbantes comme le charbon, le quinquina, le coal-
tar ou goudron de houille, les acides plus ou moins con-
centrés, les toniques tels que le quinquma, les astrin-
gents, les amers, les aromatiques, les alcooliques, etc.
ANTISPASMODIQUE (Médecine), du grec on/i, contre,
et spamnos^ spasme. — Remède employé contre les
spssmes on les convulsfons. Le spasnie peut reconnaître
diflérentes causes. Ainsi il peut tenir à une excitation
générale, à la pléthore sanguine, etc. 11 peut dépendre de
PaflÛblissement, de ratonie ; souvent les spasmes sont
produits par les poisons acres; enfin l'hystérie, la danse
de Saint-Guy, l'épilepsie, en sont fréquemment la cause.
On doit donc être extrêmement réservé dans l'emploi des
médicaments propres à combattre une affection qui re-
connaît des causes aussi diverses. D'après ce qui précède,
nous diviserons les antispasmodiques en s 1* ceux qui ont
pour effet de diminuer Texcitation nerveuse, tels que les
débilitants, les calmanu> les bains, les narcotiques,
les odeurs fétides conrnie l'assa fœtida et le castoreum, la
saignée ; V* ceux oui sont pris dans la classe des stimu-
lants : ainsi les huiles essentielles, volatiles, empyreuma-
tiques, ammoniacales, la corne de cerf brûlée, l'huile
animale de Dippel ; 3« enfin les toniques, le quinquina,
les ferrugineux, les aromatiques, et généralement les
amers (voyex Spasme). F — h.
ANTISPASTIQUE (Médecine), du grec anti, contre, et
spastikos, sujet aux spasmes (voyez Antispasiiooiqub).
ANTITHÊNAR (Anatomie), du grec anti, opposé, et
thénar, paume de la main. — C'est cette partie de la
main qui s'étend de la base du petit doigt au poignet, à
l'opposé de la paume de la main.
ANTITRAGUS (Anatomie), du grec on/t, opposé, et de
tragos^ bouc — Languette triangulaire qui lioiite la
conque de l'oreille en arrière et en bas, à l'opposite du
tragus. *
ANTOFLE ou Anthoplb (Botanique). — On donne ce
nom aux fruits du Giroflier [Caryophyllue arwnaticus.
Lin.), arbre de la famille dos Myrtacées. Ils sont
oblongs, arrondis, noirâtres, de la ^prosseur du gland, et
renferment une amande ovoïde noire, dure, fortement
imprégnée d'une matière gommeuse. Ces firuits, que l'on
nomme ausi^i dous-^matnces^ mère des girofles, ont une
odeur agréable, aromatique, et constituent, confits dans
le sucre, un excellent dessert auquel on attribue des pro-
priétés stomachiques et digestives.
ANUS (Zoologie), mot latin passé dans notre langue
et qui désigne l'ouverture terminale de l'intestin, par
laquelle sont rendus les excréments. — Cette ouverture
est munie d'un sphincter ou anneau musculeux qui
empêche que les matières ne s'échsppent involontaire
ment. L'anus présente des différences msrquées dans
toute la série animale : ainsi, dans la plupart des Mol-
lusques, il est situé dans un point plus ou moins rap
proche de la bouche (la sèche, la limace, etc.); d'an-
tres fois il est sur les côtés du corps. Les Insectes et les
Crustacés et en général, les Annélides, l'ont à la partie
postérieure du corps. Un assez grand nombre de Zoo*
phytes n'ont pas d anus; ils n'ont qu'une seule ouver-
ture par laquelle ils prennent leurs aliments et en ro**
Jettent le résidu.
A ou
136
APÈ.
Anus (Ghirargie). — Vanus peat être le siège d*aa
grand nombre d*afféctioaa plus ou moins graves, telles
que fistules, fissures^ hémorrhoides^ ulcères de toute na-
ture, déchirures^ abcès^ etc.
Anus contre nature. — On appelle ainsi une ouTerture
remplaçant Tanus, et par laquelle sortent, en totalité ou
en partie, les matières fécales ; elle peut être située près
de rombilic, dans l'aine, sur un autre point quelconque
de l*abdomen, ou même dans la vessie. Vanus contre na-
ture est accidentel, quand il est le résultat d'une blessure
qui a intéressé l'intestin, ou de la gangrène de ce même
intestin à la suite d'une hernie étranglée; on l'appelle
artificiel, quand il a été pratiqué par Te chirurgien pour
remédier à un vice de conformation congénital, connu
sous le nom ^imperforation de Vanus. Dans ce cas,
l'homme de l'art a pu choisir l'endroit le plus convenable
pour la réussite de l'opération. Littré a pejnsé, et avec
raison, que c'était au-dessus de l'aine ; Callisen préfére-
rait les lombes du côté gauche. F — n.
AORTE (Anatomie), en grec aor/^. — La plus considé-
rable des artères. Elle s'étend du ventricule gauche du
cœur Jusqu'à sa division en iliaques primitives, an niveau
de la quatrième ou de la cinquième vertèbre lombaire. Sor-
tie, comme il a été dit, du ventricule gauche, qui lui donne
naissance par son angle supérieur interne, elle passe
entre les deux oreillettes, se dirige un peu vers la tête,
puis se recourbe pour prendre, entre la colonne verté-
brale et le cœur, une durection tout opposée d'avant en
arrière. Cette courbure forme ce qu'on appelle la crosse
de Vaorte ; ensuite elle prend le nom iuorte descen-
dantCf souvent d*aorte thoracique ou aorte abdominale^
suivant qu'on la considère dans la poitrine ou dans le ven-
tre ; arrivée dans cette dernière cavité, elle va se termi-
ner, comme nous l'avons dit, au niveau des quatrième
ou cinquième vertèbres lombaires. Dans ce trajet l'aorte
donne des branches importantes : dans la poitrine, on
trouve chez l'homme le tronc innominé ou brachio-cé-
phalique, la carotide et la sous-clavière gauche ; dans le
ventre, le tronc cœliaque, les mésentériques supérieure et
inférieure, etc.
L'aorte, dite aussi grande artère ou artère dorsale,
est destinée à porter le sang rouge dans tous les or-
ganes*
Elle présente des différences assci remarquables chez
les animaux t ainsi, dans les grands Manmiifères, peu
après son origine, elle se divise en aorte antérieure, qui
donne les artères brachiales et céphaliques, et aorte
postérieure, qid devient l'artère thoracique et abdomi-
nale, et fournit les mêmes branches que chez l'homme.
Il v a peu de différences chez les Oiseaux. Dans les Croco-
diles et les Serpents, l'aorte a deux crosses, l'une naltdu
ventricule unique par un orifice particulier. Dan^ les
Tortues on trouve encore deux crosses, mais elles ne se
réunissent pas directement pour former un seul tronc ;
dans les Poissons où il n'y a pas de cœur gaucho, les
veines branchiales qui ramènent le sang rouge, se réu-
nissent en un tronc unique, qui s'étend le long de la
M>lonne vertébrale, et qui rempli tics fonctions de l'aorte.
Dans les Mollusques gastéropodes, le vaisseau qui sort
du cœur distribue le sang dans tout le corps ; il en est
de même chez les Crustacés.
Aorte (Maladies de l') (Médecine). — L'aorte peut être
le siège de maladies très-graves : la plus fréquente est l'a-
névrysme ; lorsqu'il a son siège dans la partie supérieure, à
la crosse de l'aorte, il détermine, à peu de chose près,
des accidents semblables à ceux des maladies du cœur;
quand il affecte l'aorte descendante, surtout à sa partie
inférieure, quelques chirurgiens, entre autres A. Cooper,
ont tenté la ligature, mais sans succès, quoique cette
opération ait réussi sur des animaux.
A0RT1QUE (Anatomie). qui appartient à l'aorte. -
Ainsi on a appelé valvules aortiques les valvules sig-
moides ou semi-lunaires ; sinus aortiques de petites di-
latations qui répondent à ces valvules, et une plus con-
sidérable qu'on remarque près de la convexité de la
crosse; ventricule aor tique, le ventricule gauche; cour-
bure aortique^ la crosse de l'aorte, etc.
AORTITE (Médecine). — Inflammation de l'aorte, ou
plutôt de sa tunique externe. On conçoit la difficulté
qu'il y a à ^ rendre compte de la nature et des symp-
tômes de cette maladie, et à plus forte raison des moyens
euratifs.
AOUT (Travaux du mois d') (Agriculture). — Ce mois
est un des plus importants pour le cultivateur; il va
commencer ses grandes récoltes, ou plutôt les continuer,
car une partie de celles qui se font en août ont été
commencées en Juillet : ainsi le seigle, le méteil, le fro-
ment, le blé de mars qu'on a soin de couper ua pea av&at
la maturité, puis l'orge de printemps, l'avoine qa'on fia-
che, à moins qu'elle ne soit trop élevée ; on récolte encore
dans ce mois les lentilles, le millet. Ordinairement on ar-
rache le chanvre m&le (improprement appelé femdle dans
quelques pavs) , le lin, et on procède à leur rouissage.
L'honicultenr n'a pas moins à se féliciter des ri-
chesses de ce mois que l'agriculteur; indépendammeiit
des fleurs de toute espèce (^u'ii lui prodigue, telles que
roses, géraniums, dahlias, remes-marguerites, béliotiopies,
fùchdas, vervânes, etc., il donne des flruits en qaantité :
cerises, abricots, prunes, fraises, framboises, melons,
pêches, raisins précoces, etc.
Mais le travail du mois d'août ne se borne pas à la
récolte, il faut travailler en vue de l'aonée suifaste.
Dès que les grandes récoites sont enlevées, il fout &ire
un labour pour préparer les semailles d'autonme, ou
bien fumer les terres pour recevoir le colza, les navettes,
les vesces, etc., qu'on sème vers la fin de ce mois. Dans
les Jardins on sèmera les chicorées sauvages, lesoaiTets,
les sabifls, les scorsonères, les épinards, des haricots
pour l'automne, etc.; on plante le céleri, l'oseille, les
escaroles, les fraisiers; on recueille let graines dont on a
choisi les pieds avec soin. C'est aussi le moment de
pratiquer la taille d'août, de greffer en écussoa, à ceil
dormant presque toutes les espèces d'arbres à froits.
Les plantes d'a^ment vivaces ou annuelles qu'on
prépare pour le printemps ou l'été suivant, seront se-
mées dans ce mois. On fera aussi les boutures de^foebsia,
de géranium, de pélargonium, d'hortensia, de rosiers
Bengale, etc.; enfin, on repiquera les fleurs d'automne,
œillets d'Inde, reinet-marguerites, balsamines, colchiques,
muguets, fritillaires, etc.
APALANCHE (BoUnique), Prinos ^ Lin., du grec
priein^ scier. Les Grecs avaient donné ce nom à iTeuM
{Quercus ilex) à cause de ses feuilles dentelées en scie.
— Genre de plantes de la famille des llidnées; calice et
corolle à 4-6 divisions ; baies contenant 4-6 novaux i une
seule graine. Les espèces de ce genre habitent l* Amérique
septentrionale. VA. à feuilles caduques^ A, vertfrinot
verticillatus, Lin.), a des fleurs blanches et des baies glo-
buleuses d'un rouge vif.
APATITE (Minéralogie). — Phosphate de chaux natu-
rel. D'après les analyses de M. Rose, ce minéral renferme
toujours du chlorure ou du fluochlorure de calcium, com-
biné au phosphate calcaire, et sa formule est: CaO,PhO^
-h Ca j PI j • L'apatite est presque toujours cristallisée
ou du moins cristalline ; on trouve cependant quelques
échantillons compactes. Ce corps est assez dur : sa densité
varie de 3,16 à 3,28. Les cristaux affectent ordinairement
la forme du prisme hexagonal régulier; ils sont d'une
teinte qui varie du vert d'eau au vert foncé et quelquefois
au violet : complètement hyalins, ils sont assez rares. La
chaux phosphatée appartient aux terrains anciens; le
granit, les schistes talqueux ou chloriteux, les rochee
volcaniques en renferment assez fréquemment : on le
rencontre aussi dans \e& filons métallifères, dans ceux du
Cornouailles, ou d'Arendal en Norwége, par exemple.
APEPSIE (Médecine), du grec pepsis^ coction, diges-
tion, et a privatiC — Ce mot étant presque synonyme
de Dyspepsie^ nous y renvoyons le lecteur.
APEREA (Zoologie). — Espèce de rongeur du genre
Cobaye (voyez ce mot).
APÉRITIFS (Médecine), du laUn aperire, ouvrir. -;-
Ce sont des médicaments qu'on croyait propres à di-
viser les molécules du sang, de la Ivmplie ou des hu-
meurs épaissies par une cause morbide, à faciliter les
sécrétions et les excrétions en rendant les liquides plus
ténus, en un mot, en ouvrant les voies, en disàpant
les obstacles qui s'opposaient au cours des fluides :
ces théories ont fait place à des idés plus saines, basées
sur les connaissances physiologiques. Ainsi dans les ûè-
vres inflammatoires, dans les phlegmasies des viscères
des séreuses, lorsque la source des liquides sembie,
pour ainsi dire, tarie, les meilleurs apéritifs sont Ks
calmants, les émollients, les boissons aqueuses, rafraî-
chissantes, relâchantes, les lavements. Au contraire,
dans les affections chroniques avec infiltrations cellu-
laires, relâchement des tissus, inertie des fonctions de
nutrition, ce sont des purgatifs, des excitants des toni'
3ues, les racines d'aiche, de fenouil, de petit Uoux
'asperge, de chiendent, de chardon-Roland, de frai
sier, d'arrôte-bœuf ; puis des toniques amers, le pisscn
lit, la chicorée, quelques ferrugineux, les eaux minérale
APH
137
API
alcAUnes, femi^euMs, etc. Oa donne le nom à*espèces
(tp&itives 00 diurétiques aux racines de fenouil, de petit
hoox, d*acbe, d'asperge et de penil. C'est anssi arec elles
que se prépare le sirop connu sons le nom de sirop dès
cinq radnesap&itives, F — il.
APÉTALES (Botanique), du grec a pri?atif, et petaionj
p^ale, qui n*a point de pétales. — Tonmefort s'est senri
de ce terme pour désigner les plantes qui sont dépour-
mes de covolle. De Jussieu a Pituite établi la distinc-
tion Boifante dans sa méthode natorelle; ses cinquième,
sixième et septième classes sont comprises dans le sous-
ontffanchement des Apétales, La première a les étamines
épines et comprend les Aristoloches: la deuxième, des
étamines périgynes et comprend les Cnale/s^ les Thumé^
Uts^ les Protêts , les lauriers^ les Polygonées et les
Ârroches; enfin la troisième, qui présente dès étamines
bipogynes, renferme les Amarantes^ les Plantains^ les
Nyclages^ les Dentelaires,
APHÉLANDRE (Botanique), du grec aphelés^ simple,
et da génitif andros^ mâle ; anthère à une seule loge. —
Plante de la famille des Acanthaeéesy originaire de l'A-
mér^ne du Sud, à llMiillee opposées, fleurs en épis ou
solitaires. On cultire en serre chaude t 1* VAé à créte^
qui donne en août de superi)es fleurs, longues, tnbu-
leaies, d'un beau rouge Termillon, en épis; 2* VA, écla--
tânie donne en septembre des fleurs d'un rouge éclatant;
3* ri. oranaée, fleurs d'un Jaune d'or, en épis très-
denses; 4* VA, panachée^ fleurs en épis terminaux d'un
Jaune fit Toutes ces plantes de serre chaude demandent
une terre légère et de fréquents arrosements.
APHÉLIE (Astronomie). — Point de l'orbite d'une
planète qui est le plus éloigné du soleil ; c'est par con-
séquent l'une des extrémitSi du grand axe de son ellipse
(royez Punètb).
APHIDIENS (Zoologie), Aphidii^ autrement les Puce-
ron. — Famille d* Insectes hémiptères homoptères, dont
les tarses n'ont que deux articles, et les antennes sont
fiHftmnes ou en (orme de soie, plus longues que la tète.
Ot sont de petits insectes qui ont le corps mou et les
étais presque semblables aux ailes; ils pullulent prodi-
gieasement et vivent du snc des Totaux ; les prind-
paox genres sont : les Psylles {Psylla , Geof.), les Thrips
[Tkrips^ Lin.), les Pucerons {AphiSy Lin.),
APHIDIPHAGES (Zoologie). lifangeurs de puceron». —
On donne ce nom à une famille de Coléoptères trimères;
Qi ont les antennes plus courtes que le corselet; le corps
hémisphérique avec le corselet très-court A l'état de
larres surtout lie détruisent une multitude de pucerons.
Les Coccinelles (Coccinella) sont le genre le plus intéres-
sant de cef.e famille (voyez Gocciiiblli).
APHIS (Zoologie). — Voyez Pucbrons.
APHODÎE (Zoologie), Aphodius^ Ilig., Fab. — In-
sectes qui vivent en général dans les exdréments (du grec
efhodos^ excrément), conmie les bousiers dont ils fai-
saient d^abord partie. Ils forment maintenant un genre
parmi les Coléoptères pentamères lamellicornes^ tribu
des Scaraùéides ; ils ont le corps ovalaire, convexe en
éessus, plat en dessous, Tabdomen bombé, et sont généra-
laneot d'un noir luisant. Ces insectes forment un genre
nombreux ; on trouve surtout en France VA, du fSmier
[A.fimetarius^ Lin.), long de 0",006 ou 0",007, très-com-
omn dans les bouses; VA. fossoyeur (A. fossor^ Fab.),
longdeO-,OiO à 0"^012.
, APHONIE (Médecine), du grec phoné, voix, et a priva-
tif. — C'est la privation de la voix ; elle diilère de la
nmtité en ce que dans celle - ci il y a des sons émis,
mab qui ne sont pa^ articulés; et de Vextinetion
de Toix en ce qu'ici la voix est éteinte; elle est brisée,
inais peut encore être entendue. Dans Vaphonie^ surtout
ti elle est complète, les mots ne sont pas articulés, et il
n'y a pas émission de la voix. Lorsqu'elle reconnaît pour
cause one frayeur, l'impression du (h>id, les eflbrts du
<^t, de la déclamation, les cris, la colère, la frayeur,
n?re88e, certaines névroses, comme l'hystérie, etc., cette
>SM^on cède ordinairement très-bien et proroptement
u repos, à une alimentation douce, légère, aux bois-
sons tièdes, émoUientes, aux cataplasmes autour du
COQ; mais elle peut tenir à des causes plus graves,
st, dans ce cas, le pronostic est plus sérieux. Aihsi
la inflammations aiguès on chroniques du larynx et
^ la trachée-artère, la bronchite, l'angine gutturale,
la phthisif lar3mgée, le croup, l'angine couenneuse,
^« ulcères vénériens, la produisent presque inérita-
Uemeot Elle est un des symptômes caractéristiques
du choléra. On l'observe quelquefois dans certaines
fl^rres typhoïdes graves, surtout dans les formes ataxi-
ques et adynamiqoei. Le traitement de l'aphonie doil
nécessairement varier d'après les causes que non» ve-
nons d'énumérer. Les gargarismes émollients, 1er \r<fu-
sions de mauve, de guimauve, de violette, les décoctions
d'orge, les (umigations émollientes, les saignées, les sang-
sues, les bains de pieds, les frictions avec la pommad»
stibiée ou l'huile de croton tiglium, les vésicatoires, les
sétons à la nuque, les vomitifs, les purgatifs, les insuffla-
tions d'alun, la cautérisation avec la solution de nitrate
d'argent, etc.; tels sont les diflérents moyens dont l'em-
ploi doit être approprié aux indicaUons que le médecin
veut remplir. On retire quelquefois de très-grands avan-
tages des eaux minérales sulfureuses, telles que celles
de Cautereu, des Eaux-^nnea, etc. F — n.
APHRODITE (Zoologie), Aphrodita, Lin., du grec
Aphrodite^ Vénus. — Genre drAnnélides de l'ordre des
Dorsitranches, à corps aplati , pourvu de deux rangéea
longitudinales de larges écailles membrsmeuses qui re-
couvrent le dot, auxquelles on a donné bien à tort le
nom d*élytresy et sous lesquelles sont cachées les bran-
chies en forme de petites crêtes charnues; le corps est
plus court et plus large que dans les autres Annélides,
uA, hérissée {A, aeuleata^ Un.) , qui habite nos côtes, est
un des animaux les plus admirables à voir, les faisceaux
de soies flexueuses qui naissent de ses côtés, brillent de
tout l'éclat de l'or, et changent en toutes les teintes de
l'iris, et elle ne le cède en beauté ni au plumage du
colibri, ni à ce nue les pierres précieuses ont de plus
vif; elle a 0",18 à O^O de long. Les pêcheurs la nom-
ment taupe de mer,
APHTHE (Médecine), en grec Qphthaï, — Ce sont de
petits nlcte^s superfideU, qm se développent sur les par-
ties internes de la bouche, sur la langue, sur la muqueuse
du canal digestif. On peut à peine donner ce nom à ces
légères pfalegmasies de la bouche qui se présentent sous
la forme de plaquea plut on moins larges, qu'elles soient
ulcérées on non. Les vrais af^thes commencent par do
petites vésicules transparentes, d'un gris perlé, entou-
rées bientût à leur base d'un bourrelet gris ou Uanc ; au
bout de quelques Jours elles s'ouvrent et format de
petits ulcères. L'éruption des aphthes peut ^bn discrète
ou eonfluenle : dans le premier cas, elle se borne ordi-
nairement à la bouche et ne constitue qu'une légère in-
disposition; lorsqu'elle est eo&fluente. elle s'étend au
phanrnz et à toute l'étendue des voies digestives ; alors il
survient de la fièvre, de la soif, la sécheresse de la bou-
che, de la difficulté dans la déglutition. Le traitement
dans l'éruption discrète se bornera au repos, aux bots-
sons douces, telles que l'eau de veau ou de poulet, l'eau
de mauve; mais lorsqu'elle est confluente, on ajoutera,
à ces moyens des coUotoires, qu'on portera surtout sur
les gencives, dans l'intérieur des Joues, avec des décoc-
tions de guimauve, de pavot, miellées, coupées avec du
lait ; lorsque les ulcérations seront deutoureuaes» on les
touchera avec un léger pinceau chargé de nmcilage de
graine de Un, de crtaie, de Jaune d'œuf, de sirop de pa-
vot ; puis, lorsque les douleurs auront cessé, on aura re-
cours aux astringents, légers d'abord, puis aux acidulés
et enfin aux toniques. Chez les enfants on rencontre sou-
vent une éruption du genre des aphthes, mais qui en
diflèro par qoeloues caractères ; on lui a donné le nom
de Muguet^ Millet^ Blanchet (voyes Mogdbt).
Les aphthes affectent aussi certains animaux domes-
tiques, surtout de l'espèce bovine. On les obsore alors
non-seulement dans les voies digestives, mais aux ma-
melles, entre les onglons des pieds et à leur couronne. Ils
compliquent souvent certidnes épizooties, et en particu-
lier la cocote chei les Ruminants. Le traitement des
aphthes simples est le même que nous avons indiqué
plus haut; quant à ceux qui accompagnent les épizooties,
voyez an mot Cocotb. F — n.
APHYE (Zoologie), Gobius aphya, Lin., Gmel., La-
cép. — Poisson du genre Gobie^ appartenant aux Acan-
thoptérugiens f famille des Gobioùes; nommée aussi
Loche de mer. à cause de sa ressemblance avec le Cobite^
appelé Loche Je rivière ; ce petit poisson, qui atteint Oi», f 0,
se trouve dans la Méditerranée et dans le Nil. Le nom
d'i4i>%e s'apptique aussi à un amas de petits poissons,
de rreun, tels que goujons, sardines^ anchois, etc.
API (Horticulture), du latin Appius, nom d'homme
romain. — Variété de pomme dont la culture remonte
aux temps de l'ancienne Rome ; l'arbro qui la produit est
de moyenne taille, à rameaux longs et redressés, il donne
beaucoup de fruits ; ceux-ci sont petits. Jaune pâle, d'un
beau ronge vif du côté du soldl, fermes et croquants. On
peut les conserver Jusqu'en avril. Cotte pomme est do
API
138
APO
bonne (|aaHlé. On en a fait plnsiaiin Tariétéi, mais elles
tontde beaucoup infiérieures à VA. ordinaire ; nùim VA,
wotr, à peao d*tin ronge très-brnn, VA, gros ^ Pomme-rote^
dont le fruit est plus gros et sent la rose.
APIAIRES (Zoologie), du latin apis, abeille. — Insectes
formant la deuxième section de la famille des Mellifères^
ordre des Hyménoptères^ division des Porte^iguiilon.
Elle comprend les espèces dont la dlmion moyenne de
la languette est aussi longue au moins que le menton ou
M gaine tobulaire ; les mâchoires et les lèvres sont très-
allongées et forment une espèce de trompe coudée et
repliée en dessous dans l'inaction ; leur tète est triangu-
laire, les antennes de 12 articles dans les femelles, de 13
dans les mâles. Ces insectes rolent a?ec rapidité de fleur
en fleur pour recueillir le miel dont ils se nourrissent,
eux et leurs larres. Les lanres de tous les apiaires sont
de petits rers blancs un peu courbés, rétrécis y&n les
deux bouts, la tête armée d*une bouche écailleuse où se
trouve une filière (royex Abbillis). Cette famille se di-
vise en A. solitaires et A, sociales; dans les premiers,
chaque femelle pourvoit seule ou Isolément â la conser-
vation de sa postérité. Les principaux genres de ce groupe
«ont les Hophites^ les Panuraes^ les Xylocopes^ les CérO"
tines, les Anthidies^ les MéqoehileSy les rfomades^ les
OxéeSt les ilotin/Aoper: dans les secondes, on trouve les
gfion» Euglosse, Souraon^ Abeille^ Mélipone^ etc. (voyez
ces mots et surtout Abeille).
APICULTURE (Zootechnie), du latin apis et cultura^
culture des abeilles. — On ^>pelle ainsi cette partie de
l'agriculture qui s'occupe de l'élevage des abeilles. La
pronière chose à faire, c'est de bien choisir l'emplace-
ment de ses ruches. En général, de petites vallées, bai-
gnées de frais ruisseaux, des touflés d*arbrisseaux, des
bouquets d'arbustes, des bois, des versers couverts d'ar-
bres donnant des fleurs odorantes, des pralrtos natu-
relles ou artificielles, parsemées de plantes aromatiques,
une pelouse on toute autre place un peu découverte
devant l'entrée des abeilles ; dans le voisinsge, de grands
arbres â fleurs ; tilleuls, fanx-ébéniers, acacias, etc. ;
telles sont les conditions principales qui conviennent le
mieux au\ abeilles : on évitera les Ueux âevés où le
vent souffle avec force, les grands espaces découvens et
trop exposés à un soleil ardent, une trop grande hu-
midité, le voisinage Inmsédiat d'une grande rivière, des
pièces d'eau, des étangs. Sans établir ses ruches trop
près des habitations, on ne les Isolera cependant pas trop,
dans la crainte qu*elles ne deviennent sauvages, mé-
chantes et dangereuses; d'une autre part, il faut prendre
garde de les placer sur le passage oes animaux domes-
tiques, il pourrait en résulter des accidents. Dans tous
les cas, on établira son rucher de manière à pouvoir
circuler tout autour.
Quant à l'habitation même des abeilles, il en sera
traité an mot Roche, et nous y renvoyons. Nous dirons
seulement ici que, quel que soit le genre de ruches qu'on
adopte pour loger un essaim (voy. Abeille), 11 y a à
prendre quelques précautions préalables ; ainsi elle doit
être propre et exempte de mauvaise odeur. Si elle est
couverte d'un enduit, on aura soin qu'il soit bien sec,
puis on la passera sur une flamme sans ftimée et on
la frottera de miel intérieurement. Lorsque l'essaim aura
été mis dans la ruche, il sera bon de lui donner un peu
de miel pour ménager celui que les abdlles auront em-
porté avec elles, n sera bon aussi, dans les ruches ordi-
naires, de donner un supplément de nourriture aux
abeilles pendant l'hiver, surtout si l'on a eu l'impru-
dence de leur enlever tout le miel lorsqu'on a fait la
récolte. Pour éviter cet inconvénient, on aura dû cou-
server quelques-uns des rayons qui contiennent du pol-
len ; on les gardera avec précaution sans les briser, pour
les donner aussitôt que les froids commenceront. A dé-
faut de cette nourriture, qui est de beaucoup la meil-
leure, on pourra faire usage d'un sirop fait avec du miel
ou de la cassonade et quelques gouttes d'eau-de-vie.
A l'article Miel il sera traite de sa récolte.
On a compté au nombre des ennemis des abeilles,
quelques oiseaux, les souris, les crapauds, certaines
araignées mais il est prouvé aujourd'hui que ces ani-
maux ne produisent en général que des pertes insigni-
fiantes. Il n'en est pas de même de la fausse Teigne de
la cire, de Réaumur, Galerie de la cire^ de Cuvier [Ga-
leria ^reana^ Fab. ), qui fait, di^on, de grands d^ts
dans les ruches dont elle pe ce les rayons. Ouvrages à
consulter: Debeauvoys, Guide de i' Apiculteur; Féburier,
Maison rustique du xix* siècle^ art. Abeilles, Ruc/ies,
àliel^ Cire; de Frarière, Traité de l'éducation des
abeilles; id. Guide de l*éleveur d'abeilles; Bamet, imt
de lafermej art. Apiculture.
APION (Zoologie), en grec apion^ poire, sans doute i
cause de leur forme. — Sous-genre à* Insectes coléôptèrti
tétramères^ genre Attélabe (voyez ce mot). Ils lonttrèi-
petits, leur museau n'est point élargi à l'extrémité et se
termine souvent en pointe ; l'abdomen est très-renilé. A
l'état de larves, ces Insectes font de grands ravsgei duu
les champs et dans les vergers ; parmi les nombreoseie»-
pèces, on distingue VA. rouge {A. frumentarium^ OU?.),
rouge, avec les yeux noirs, regardé comme le type da
genre; VA, des vergers {A, pomona, Oliv.), noir, trompe
allongée, terminée en alêne ; il vit sur les irbres frui-
tiers.
APIUM (Botanique), nom latin do genre Ache (Toyex ce
mot).
APLOMB (Hipplatrique). Ce mot se dit d'une ligne
perpendiculaire au plan de l'horison. — Dans la sdeoce
hippique, on définit en extérieur (voyes ce mot) lei
aplombs du cheval, la répartition régulière du poioi da
corps sur les quatre membres, de manière qu'il soit sup-
porté le plus solidement et le plus favorablement pour
l'exécution des mouvemenu (voyes Cheval, HiPfOLOsn).
APLYSIE (Zoologie), Aplysia^ Lin., do mot grée
r' fm, saleté. — Genre de Gastéropodes tectibran'
, qui ont un corps charnu, oblong, bombé en
dessus, élargi en des-
sous, coqjoint avec
le pied dont les bords
sont redressés en crê-
tes flexibles et entou-
rant le dos de toute
part ; 2 tentacules su-
périeurs creusés com-
me des oreilles de
Suadrupèdes; sur le
os, des branchies
en forme de feuillets
très-compliqués, at-
tachées à un large pé-
dicule membraneux
et recouvertes par un
petit manteau égale-
ment membraneux,
qui contient dans son
épaisseur une coquil-
le cornée et plate.
Une glande particu-
lière verse une hu-
meur limpide qu'on
dit très-àcre dans cer-
taines espèces, et des
bords du manteau
suinte une liqueur
pourpre foncé dont
l'animal colore l'eau
de la mer lorsqu'il
veut échapper à un
danger. Ces animaux,
autrefois connus sous
le nom do Lièvres ma-
rins, ont été l'objet
des fables les plus ab-
surdes ; ainu, non-
seulement on leur a attribué desqualités venimeuses, msii
encore on a affirmé qu'une femme enceinte ne pouvait eo
supporter la vue sans danger d'avortement : les travsnx
des modernes ont fait Justice de toutes ces erreurs ""^
Fig. tes. . ApIjiM.
rien n'a Justifiées. Les espèces connues sur nos côtes sont
VA, bordée^ VA. ponctuée , VA. dépilante,
APOCYN (Botanique), Apocynum^ Toumi, du grec
<t/)o, loin de, et cudft, chien , dont on doit éloianer les
chiens. Pline a prétendu qu'elle était morteUe pour
ces animaux. ^ Genre de plantes de la famille des ifocy*
nées^ tribu des Eckitées, Il comprend des herbes soos-
frutescentes, dressées, la plupart originaires do nouvesa
continent Leurs feuilles sont opposées, molles, in°^
nées, parfois bordées de dents coriaces. VApoqfn apoe-
mourhp A ftiHiUes d'androshne {A, andt-osœmifoltumi
Lin.) est une plante vivaoe de 1 mètre de hauteur enn-
ron. Ses fleurs, qui s'épanouissent peudant tout létét
sont d'un blanc rosé. Cette plante, originaire de 1 Amé-
rique septentrionale, tient son nom vulpire de ce çoo
plusieurs espèces d'insectes, pénétraïf^ dans sa fleur, y
enfoncent leur trompe au point de ne plus PO"^ *?
dégager, VAn çfmnvrin {A, cannabinu^^ Un.) est égal»*
APO
130
APO
ment Tivacc. H non» timit de U Caroline et donne des
fleurs d'un jaane ?erdâtre; par le rouissage on en obtient
une bonne filasse. En général, toutes les espèces de ce
Sre sont ftcres^ laiteuses et plus ou moins ? énéneuses.
ice quinqué-partit; corolle campanulée à gorge nue,
à tube niani d'appendices membraneux ; étamines à an-
thères plus longues nue les filets et adhérentes a?ec le
stiemate. (Griscom, OotervaiUm» en the Apocynum cari'
nalinum. Philadelphia, 1833.) G — s.
APOCV^ A OOATB iBotanlque). — Herbe à ouate (voyez
ASCLOUS).
APOCYNÉES (Botanique). — Famille de plantes ga-
mopétales <)ue M. A. Brongniart range dans sa classe
des Asel^tadinées^ entre les Loganiaoôes et les Asdé-
piadées. Elle renferme des plantes à suc laiteux, à fleurs
régulières ordinairement oisposées en cymes; corolle
gamopétale à limbe découpé en 5 lobes ; 5 étamines insé-
rées sur le tube de la corolle; oraire entouré d'un disque
cbanm ou de & glandes, alternant avec les 5 lobes du ca-
lice. LesApocynées habitent particulièrement les régions
tropicales. Quelques espèces se troufent dans l'Amérique
du Iford, l'Asie moyenne et s'a? ancent même Jusqu'à la
région xnéditerranéenne. If. A. Brongniart divise cette
famille en quatre tribus, savoir: les STrycAn/ef , qui ren-
ferment le genre Strvchnos et produisent la noix vomique
et la five de Saini^Igmace (certains auteurs rangent cette
tribu dans les Loganiaeées)^ les Ophioxylées^ les Plu-
mériéet, qui renferment le genre Pervenche ( Ftitco, Un.),
enfin les Echitées^ dont le genre Apoeyn et les Lauriers-
rotes (Nerium, Lin.) font partie. G — s.
« APODE, du grec a privatif, et du génitif podos, pied.
— Ce nom a été appliqué à plusieurs groupes dans les
classiflcatioas soologiques ; ainsi Linné a donné ce nom
A un de ses ordres des Poiaone qui sont privés de na-
geoires ventrales ; Guvier, à sa famille des ÂnguiHifor»
mes; M. Diunéril et Lacépède les ont placés à hi tète
de chacan des huit ordres de cette classe ; do Blalnville
en a (ait an ordre des Poissons et de plus il a donné ce
nom aox Serpents et à un ordre de ses Lacer toldes; La-
marcL, à un ordre des Jitn^/Mfe^/Latreille, au cinauième
type de cette classe. Enfin les entomologistes ont désigné
tous ee nom les larves d'insectes dépourvues de piâs.
APOGÉE. — C'est le point de l'orbite apparente du
solefl qui est le plus éloigné de la terre (voyes Solsil).
APOSGON (Zoologie), Apogon^ Lacép., do grec apôgôn^
sans barbe, parce qu'Û n'a pas de barbillons. — Genre
de Poissons de la famille des Perco2(f ex, ordre àe^Acanr
thiptérygiens ; ils ont le corps court, garni, ainsi que les
epercnles^ de grandes écailles, qui se détachent facile-
ment; les deux dorsales très-séparées et un double re-
bord dentelé au préopercule; ils sont le plus souvent co-
lorés en ronge : leur taille va^ entre 0">,05 et 0",I5. La
plupart des espèces vivent dans la mer Rouge ; une seule
hafatte la Méditerranée, sur les côtes de Malte, c'est VA.
commum^ vulgairement le ilôt des rougets {A. rex mul'
lonsm, Cuv.; Muiius imJberbis^ Lin.; A, rouge^ Lacép.);
il est long de 0",08 à On,IO, d'un rouge magnifique,
piqueté de noir, et tot^ours une touche de cette couleur
de chaque côté de la queue. Sa chair est délicate et
agréable au goût.
APONÉVROSE (Anatomie), en grec aponeuràsis, —
Ainsi nommée, parce que les anciens la regardaient
c=(aiune une expansion nerveuse, toutes les parties
Ipisncfaes étant pour eux des nerb. Quoi qu'il en soit,
(PO eoteod par ee mot, aujourd'hui, une sorte de mem-
brane plus ou moins large, d'une couleur blanche, lui-
sante, satinée, d'un tissu dense, serré, élastique, peu
extensible, très-résistant, essentiellement composé de
Caisceaux de fibres du tissu cellulaire. Les aponévroses
préBeotent dans leurs dispositions des différences remar-
quables; d'après leurs usages, on peut les diviser en
deux sections : 1* les apfmévroses gérkt'uies, d'enveloppe,
capsuUdrts de (^haussier, forment une enveloppe con-
teotive aux muscles; leur face interne est en contact
avec ces demie», et envoie oitre eux des prolonge-
ments membraneux, qui donnent insertion à oes fibres
ffluscnlaires, leurs extrémités s'attachent au périosta;
ainsi VA. fémorale ou crwrale^ nommée communément
famia lalOy enveloppe et recouvre les muscles de la
coiflBe; 2* les aponévroses musculaires entrent dans la
eompoeitioo des muscles larges, ou en sont la terminai-
ion; an moyen des gaines ceUuleuses des fibres muscu-
laires qui se continuent au delà de ces fibres, dles pren-
nent la structure fibreuse, puis vont se confondre avec le
tissu fibreox du périoste; les unes, nommées A, d'inséré
UoA, se remarquent surtout à l'extrémité dos muscles
larges dn bas-ventre; les autres, connues sous te nom
d'il. d*iniersecliom, interrompent la continuité d*un mus-
cle, tels sont le centre tendineux du diaphragme, les
intersections du mnacle droit de l'abdomen. F — n.
APOPHYSE (Anatomie), du grec apophusis, excrois-
sance. — On donne ce nom à des éminencdi osseuses
naturelles, qui forment une pointe, une saillie assex
considérable; chacune de ces saillies, de ces apophyses, se
développant par un point d^ossification |»rticulier, il en
résulte que, pendant le premier âge, elles ne tiennent au
reste de l'os que par une substance cartilagineuse ; dans
ce cas elles prennent le nom ^*épiphyses (voyez ce mot).
Ce n'est que plus tard qu'elles se soudent complètement
et font corps avec l'os ; c'est alors qu'on les appelle véri-
tablement apophyses. On les désigne soit d'après Vexxn
formes, A* stvlmde, A. eoracoide^ A, coronoide; leur
position, A. ùasilaire de l'occipital; leur direction,
A. montante du maxillaire supérieur, etc.
APOPLEXIE (Médecine), du grec apopless^, flrap-
per, stupéfier. — L'apoplexie est une maladie qui a son
siège dans le cerveau, et dont l'invasion est le plus son-
vent subite : elle est caractérisée psr nne paralysie com-
plète ou incomplète du sentiment et du mouvement, et
par un assoupissement plus ou moins profond, sans alté-
ration notable de la respiration et de la circulation.
Cette paralysie dépend généralement d*un épanchemcnt
sanguin dans les membranes du oervean, dans les ven-
triculeé on dans la substance cérébrale elle-même ; c'est
la forme la plus générale de l'^wplexie, celle à laquelle
on a donné le nom d'il sanguine. Dans une seconae es-
pèce, nommée A. séreuse, l'épanchement est formé par
de la sérosité. Enlhi, ma» plus rarement, on ne trouve
aucune lésion matérielle apprteiable, et dans ce cas on
l'a appelée A. nerveuse. Getta dernière espèce est loin d'être
généralement admise.
VA, sanguine est la plus commune ; parmi les causes
qui la déterminent, ou doit dter: le tempérament san-
guin, pléthorique, ime tête volumineuse, un col ouvert,
un régime trop substantiel avec une vie sédentaire,
l'excès des travaux intellectuels, des passions vives, l'Age
môr et la vieUlesse, l'exposition an soleil, à nne chaleur
intense ou A un froid trop vif, l'interopéranoe, l'abus
des boissons alcooliques, des narcotiques et en particu-
lier de l'opium, la suppression de certaines évacuations,
telles que les hémorrholdes, les saignements de nez, les
règles, nne saignée habituelle, un cautère ; les coups, les
chutes, en un mot, tout ce qui peut déterminer un ébran-
lement cérébral et &ire affluer le sang vers le cerveau.
Les hommes y sont plus sujets que les femmes ; elle pa-
rait héréditaire dans certaines familles. Quoiqu'elle soit
ordinairement soudaine, la maladie est asseï souvent
annoncée par des maux de tête, des éblouissements, la
rougeur de la face, des étourdissements, de la tendance
au sommeil, des pesanteurs de tête; bientôt survient de
la somnolence, les étourdissements augmentent, 11 y a
des palpitations, des tintements d'oreilles; puis la parole
s'embarrasse, l'intelligence s'engourdit, il survient de la
pesanteur, des fourmillements dans les membres, et sur-
tout dans tout un côté du corps ; la face se colore davan-
tage ou devient d'une pâleur anormale, les veines des ex-
trémités semblent vides de sang, les Jugulaires se gonflent,
la parole est de plus en plus difficile. L'ensembte de ces
symptômes caractérise ce que Pinel a désigné sous le nom
(^A. faible: Jusque-IA on peut espérer que l*hémorrhagie
cérébrale n'a pas encore eu lieu, psr conséquent qu'il
n'y a pas épaochement. mais secuement ce qu'on ap-
pelle congestion cérébrale, vulgairement coup de sang,
mais si des secours énergiques et efficaces n'ont pas en-
rayé la maladie, les sjrmptômes deviennent plus graves
et le danger est imminent; en effet, bientôt la parole
est impossible, le malade articule tant bien que mal
des mots sans suite ; l'engourdissement, la pesanteur
augmentent, la paralysie affecte tout un côté du corps
{héniplégie)^ la bouche se tourne, l'intelligence s'éteint,
l'assoupissement est de plus en plus profond, le pouls,
ordinsirement fort et plein dans le début, devient plus
lent, plus faible, quelquefois intermittent 11 peut y avoir
des mouvements convulsifs dans les membres, dans les
muscles de la face; on observe un rire sardonique, du
ptyalisme, etc. Quelquefois l'enchaînement de ces symp-
tômes est si rapide, que la mort arrive en quelques
heures, elle peut même être instantanée : c'est ce qu'on
appelle A. foudroyante. Dans le traitement de 1 apo-
plexie, on doit avoir égard A l'âge, aux forces des indi-
vidus, A la violence des symptômes ; ainsi, en général,
on combattra les premiers accidents par des saignées lo-
APO
140
APP
cftles ou générales, desdérifatifo, teto que btins de pieds,
porgadfe ; des boissons délayantes, fraîches, la diète, le
repos, etc. Si les symptômes sont plus grayes et que Tin-
yasion de la maladie soit soudaine, on déshabillera le
malade, on le mettra au lit, dans un lieu aéré, frais, la
tète âevée et décourerte ; on lui tiendra lès pieds chauds,
on éloignera tout ce qui pourrait agir trop fortement sur
les sens, comme le bruit, une lumière trop vi?e; on pra-
tiquera une saignée de &00 à 1 000 grammes, suivant les
circonstances ; on prescrira des sangsues à la nuque,
deirière les oreilles, ou à Tanus, des ventouses scarifiées;
on mettra sur la tète des compresses d'eau froide ; on
aura recours aux sinapismes, aux purçatils, à tous les
moyens qui pourront réveiller la sensibilité, etc. Mais,
quel que soit le succès qu'on obtiendra de ce traitement,
si la paraljrsie ne cède pas dans les premiers moments,
on doit craindre qu'elle ne soit incurable (voyes Paba-
ltsib). Dans tous les cas, les récidives étant fréquentes,
à la suite de cette maladie, il fîaudra d'abord autant que
possible éloigner toutes les causes appréciables qui ont
pu agir pour produire le premier accès, puis, suivant les
circonstances, avoir recours aux petites saignées, aux
bains de pieds, aux puisatifo légers, etc.
On a donné le nom ifA* des ttouveati-fi^ à cet état
dans lequel se trouvent quelques enfants dont la cir-
culation a été gênée pendant le travail de l'accouche-
ment; la rougeur universelle de la peau, la turgescence
et la lividité de la face caractérisent cet état, qui cesse
ordinairement en frdsant couler par le cordon ombilical
une petite quantité de sang.
V apoplexie fiiippe assez souvent les animaux domes-
tiques et surtout les chevaux : ib tombent tout à coup
sur la route et meurent avant qu'on ait eu le tempe de les
secourir ; ce sont les animaux vigoureux et pléthoriques
qui V sont sujets. Cette apoplexie peut être déterminée
par la plus grande partie des causes qui la produisent
chez rhomme. Le traitement est celui que nous avons
indiqué plus haut La maladie est tov^ours très-grave,
et il est rare qu'un animal qui a été frappé une fois,
guérisse radicalement. F — n.
APOSTÈMB, Apostumb (Chirurgie}, en grec apottéma^
abcès. — Voyez Abcès.
APOTHÈME. — Perpendiculidre abaissée du centre
d'une circonférence sur le côté d'un polygone régulier
inscrit dans cette drconférirace. Voici le tableau des
lonffueurs des apothèmes des principaux polygones ré-
guliers inscrits dans des circonférences de <Ûvers rayons :
Triangle équllatéral.
Carré.
Pentagone
Hexagone
Octogone
Décagone. .........
Dodécagone........
RATONS.
IBM.
«■IL
aaèt
4 Bel.
0,500
1,000
1,500
2,000
0,707
1,414
2.121
2,828
0,800
1,618
2,427
3,236
0,866
1,732
2.598
S,464
0,9U
1,848
2,771
3,695
0,051
1,902
2.853
3,804
0,066
1,032
2,898
3,864
&BM.
2,500
3,535
4,045
4,330
4,619
4,755
4,830
Du reste, à Taide de ce tableau, il sera facile d'avoir
l'apothème d'un de ces polygones réguliers dans une cir-
conférence quelconque. Soit à trouver l'apothème de
l'hexagone régulier inscrit dans une circonférence dont
le rayon est 0"*,552 : il suffira toi^ours de multiplier ce
rayon par le nombre 0,866 correspondant à l'apothème
de ce même polygone dans la première colonne, celle qui
est calculée pour le rayon I mètre; on a 0,652X0,860=
0",478.
APOTHICAIRE, du grec apothéké, lieu où l'on tient cer-
taines choses en réserve. — Un apothicaire est celui qui
{)répare et vend les remèdes simples ou composés, d'après
es ordonnances des médecins ou les formules d'un codex.
Chez les anciens^ les médecins préparaient eux-mêmes
leurs médicaments. En France, Charles VIII donna aux
apothicaires des statuts et des règlements en l'an 1484,
et ils formèrent un corps de marchands ; confondus avec
les épiciers, c'était le second des six corps de marchands.
Cet état de choses, qui subit quelques légères modifica-
tions^ riotamment sous Louis XIV, dura Jusque vers le
milieu du xviii* siècle; on comprit enfin que la pharmacie
était une profession savante, et en 1777 on sépara les
apothicaires des épiciers ; les premiers ne pareot plus
vendre au poids du commerce, ni les seconds aa poids
médicinal. On érigea le corps des pharmaciens de Pa-
ris en un collège de pharmacie, chargé de l'instruction
et de la récepUon des élèves ; ce collège subsista sans
interruption Jusqu'à la loi de germinal an XI, qui établit
les écoles de pharmacie (voyex Phamiacie}.
APOZÈME (Médecine), du grec apozéin, faire bouOlir.
— On appelle ainsi une décoction, une sorte de tisane
chargée de principes végétaux, auxquels on ijoate divers
autres médicaments, tels que des sels, des sirops, des
teintures. L'apozème ne diffère du bouillon que parce que
celuid est fait avec des substances alimentaires. D se
prépare plutôt avec des racines, des bois, des écorœs ou
des fruits, qu'avec des fleurs. On fait des apozèmes pur-
gatifs, fébrifuges, etc. Ce médicament est toi^oars très-
chargé de prindpes, et comme il est soumis à tme assez
longue ébulUtion, on n'y admet que rarement des sub-
stances aromatiques ou volatiles, dont la décoction dissi-
perait les vertus. D se prend ordinairement à froid, et ne
sert Jamais de bodsson habituelle comme la tisane. Ou
ne l'emploie plus guère aujourd'hui, à cause du dégoût
qu'il inspire aux malades. F — a*
APPAREIL (Anatomie). — On entend par appartil
un assemblage d'organes divers concourant tous kltm-
dce d'une même fonction ; tandis qu'un système com-
prend toutes les parties torméeê d'un tissu semblable;
ainsi le système nerveux [ voyei Sisrfaii). Bichat a
beaucoup insisté sur cette distinction, et il en fait la
base de son Anatomie descriptive et de son Anatmie
générale. Dans la première, U divise les appareils ea
ceux de la vie animale, ceux de la vie organique 9i ceux
de" la reproduction. Parmi les principaux appareils, ou
remarque les appareils locomoteur, digestif, respira-
toire, circulatoire, absorbant, etc.
Appareil (Chirurrie), du latin parare, préparer. -
On donne le nom (C appareil de chirurgie k un assem-
blage méthodique de toutes les choses nécessairei pour
pratiquer une opération ou faire un pansement; et on
appelle de même le plateau à compartiments sor lequel
sont placées les pièces nécessaires pour les pansements,
comme bandes, compresses, fils, attelles, lacs, charpie,
plumasseaux , etc. V appareil anti-asphuctiipte est la
botte qui contient les instruments et médicaments des-
tinés à porter secours aux asphyxiés. On appelle aussi
appareils les diflér^nU procédés de lithotomie; ainsk
on dit le haut appareil, Vappareil latéral, etc. (Toyez
TAILLB, LiTHOTOMlB.) . ,
APPAT (Chasse, Pèche). — Substances auima.eB,
quelquefois végétales, que les chasseurs ou les pécheurs
emploient pour attirer les animaux. Les appâts de chasse
varient suivant l'espèce animale contre laqodle es
pièges sont tendus et suivant leur nourriture bamttieue.
Ainsi : la chair pour la chasse des carnassiers ; les fruits,
les noix, le lard grillé pour ceUe des nmgeure. Us tppp
de pèche sont beaucoup plus employés ; suivant les cl^
constances, on se sert des vers de toute espèce, psrmi les-
quels il faut placer au premier rang les vers de viande ou
asticots { V. Mouche i ; viennent ensuite les lombrics, les
vers blancs, les mouches, les sauterelles, quelques sa-
rabées et une multitude d'insectes de diverses espèc^
Les grenouilles, les Ihnaces, de petits morceaux de
viande font un excellent appât pour les pêches aw
écrevisses. Enfin, pour les espèces de poissons très-
carnivores, on trouvera de très-bons appâts dans les pe-
tits poissons.
APPEAU (Chasse aux oiseaux). — On appelle ainsi
une espèce de sifflet au moyen duquel, en imitant leurs
forme et la dimension de l'instrument. A son défaut, le»
chasseurs se servent quelquefois d'une feuille de lierre
ou d'un morceau d'écorce de cerisier amincie; par ce
moyen, si l'on n'imite pas le cri des oiseaux, on pvnm
à exciter leur attention et leur curiosité au point de les
attirer en assez grande quantité. Certaines personnes
produisent avec leur bouche un bruissement particulier
qui produit le môme effet, La pijp^e, ou chasse aux
gluauxy repose sur l'emploi de ces différents procédés .
APPENDICE (Anatomie), du latin ad penrfere, pendre,
tenir à. — Partie adhérente ou continue à un wrp*
quelconque, auquel elle est comme ajoutée. Ainsi, eo
anatomie, Yappendice xiphoîde ou sternal, qui termine
inférieurement le sternum, les A* épiplotaues, prolonge-
ments qui régnent le long du côlon ascendant, VA, ver-
APP
141
APP
mv/^trme oa ccBcai, qai existe à côté da cœeiuii {\oyez
XlPflOlOE, ÉPIPLOOII, CcecDM).
Ea Zoologie^ on a donné )o nom d'appendices aux di-
fera» sortes de membres, soit des Vertébrés^ soit des
àriiculù: dans les premiers, ils peuvent être pairs et
constituer les membres, ou impairs et placés sur la ligne
médiane comme les nageoires des poissons; dans les se-
conds, ces appendices sont ou des ailes, ou des pattes,
des mâchoires, des antennes, des branchies, des trachées,
quelquefois des balanciers, etc.
En Botanique^ on a désigné sous ce même nom des
écailles qui entourent quelquefois ro?aire, des pro-
loQ^ements de la fleur, de la feuille ou d'autres organes,
tels que vrilles, stipules, épines^ etc. On appelle A. ter-
minai le petit filet qui se prolonge au-dessus de l'an-
tbère; A. basilaires ou soies, de petits prolongements
qu'on remarque quelquefois a la partie inférieure des
loges de r&nthère.
APPÉTIT (Physiologie). — C'est une sensation, un dé-
sir qui nous porte à mettre en Jeu certains organes de
récoQomie: dans son sens le plus ordinaire, ce mot ex-
prime le désir de prendre des aliments solides ou liqui-
fles, manifesté par un état plutôt agréable que pénible,
bien <âfi(rent de la faim, qui est un besoin impérieux,
plos ou moins pénible. L*appétit peut^ du reste, être con-
sidéré eonuie le premier degré de la faim ; celle-ci ne
peut être ni excitée ni provoquée comme TappétiL II peut
deraiir quelquefois un symptôme de maladie, soit par
ton eugfration, comme dans la boulimie; par sa per-
reitioo, comme dans le pica, la malacie ; enfin, lorsqu'il
est détroit et remplacé par le dégoût des aliments, comme
dans tanorexie (voyei ces mots). Ces diflërentes anoma-
lies de l'appétit ne sont que des symptômes d'autres ma-
ladies, le plus souvent des organes digestiCi.
APPUCATA (Hygiène), mot latin qui veut dire choses
cpptùpÊhs,— n est employé en hygiène pour désigner
iescboees qui sont appliquées à la surlace du corps.
Halle les divisait en cinq ordres : I* les habillements;
2* les cosmétiques ;^* la propreté; 4* les frictions et
oKlions; &* les applications médicamenteuses,
APPLICATION DB L'ALGftBBB A LA GÉOMÉTBIB. — On
spptiqoe l'algèbre à la gé<miétrie lorsque, dans une ques-
tion de géométrie, on repr^nte par des lettres les Ion-
gaenrs, surfaces ou volumes, et qu'on exprime par des
équations les relations existant entre ces aiverses quan-
tités cQooues oujnconnnes. Ces équations peuvent servir,
^t à établir de nouveaux théorèmes, soit à trouver la
faleor de quantités inconnues. Dans ce dernier cas,
on pent chercher à construire ces valeurs, c'est-à-dire à
déterminer les opérations graphiques qu'il faudrait oxé-
coter sur les lignes connues pour trouver les lignes in-
coosnes.
Cette méthode de résolution des problèmes de c[éom4-
trie ne doit pas être confondue avec la géométrie ana-
lytique. Dans cette dernière science, on représente, sui-
vant one conception de Descartes, les lignes et les surfaces
par des équations qui les caractérisent et dont on peut
(itMuire toutes leurs propriétés.
Ex. L Trouver le volume d'un tronc de pyramide,
connaissant ses bases et sa liauteur, — Soit a le côté du
carré équivalent à la base inférieure, 6 le côté du carré
^oivalôat a la base supérieure, h la hauteur du tronc
AppeToDs X la hauteur inconnue de la grande pyramide
^ot le tronc a été détaché, et y celle de la petite pjrra-
^oiàe. Les bases de ces pyramides, étant semblables,
sont comme le carré des hauteurs. On a donc :
y* A* y o '
Ifelàontire:
a- b h , bh
6 y a — 0
«=:
ah
a-'b
Les volumes des deux pyramides seront donc t
I a'A ,1 68A
- . et
3 a-b
3 a^b
et l'on voit que le volume du tronc est équivalent à la
sonune de trois pyramides qui ont la même hauteur que
le tronc, et pour bases, la base inférienre, la base supé-
rieure et une moyenne proportionnelle entre les deux
bases.
Ce théorème bien connu résulte, coouue on voit, d'une
simple transformation algébrique que l'on fait subir à
l'expressioo primitive de ce volume considéré comme
étant la différence de deux pyramides.
Ex. II. Partauer une droite AB en deux segments dont
le rectangle soit équivalent à un carré donne. — Soient a
la ligne donnée, x et a —x les deux segments, c le côté
du carré ; 11 faut que xifl-^x) — c«, ou x« — ox -fc* =*= 0.
De là on tire :
La différence | • \^ b ®*P*^™® ^® volume du tronc Or,
*> l'on effectue la division indiquée, on trouve i
X = - dr
t
/ai T a /«î
Ou remarquera que chacune des deux valeurs de x re-
présente 1 un des segments demandés. Le problème est
résolu analytiquement, et la discussion de la formule in-
dique les conditions do possibilité, x sera réel 8ic*<^ ;
la plus grande valeur que l'on puisse supposer à c>
est donc j , et alors x = a — x = | , d'où l'on voit que le'
plus grand rectangle que l'on puisse construire avec les
deux segments d'une droite est le carré qui a pour côté
la moitié de cette droite.
Voyons actu^ement conunent on pourra construire la
ligne X, ou diviser géométriquement la droite donnée a,
de manière à satisfaire aux conditions de l'énoncé. Cette
construction se déduit de la valeur algébrique de x; le
radical représente le côté d'un
triangle rectangle dont l'autre
côté est c et rhypoténuse *.
On construira ce triansle en
décrivant sur la droite donnée
AB une dejni-circonférence, et
lui menant une parallèle A la
distance AC = c. Joignant M
au centre O, le triangle MPO sera le triangle cherché
et 0P = y ^ — C On a de plus :
AP = --OP, BP
? + 0P.
ia»A + i Wi-\-^.abhi
13 3
Donc le point P divise AB en deux segments dont le rec-
tangle est c\ C'est en effet la construction indiquée er
géométrie
Nous nous bornerons à ces deux exemples, et renver-
rons pour plus de détails le lecteur aux traités spéciaux
(Lefébure de Fourcy, Briot et Bouquet, Sonnet et Fi*on-
tera, etc.) Nous dirons seulement qu'en appliquant l'algè-
bre à la solution des problèmes de géométrie, on introduit
danscette solution un degré de généralité que la géométrie
ne comporte pas elle-même. C est de la sorte que souvent
on trouve desrésuHats en apparence étrangers A la ques-
tion directe, mais qui correspondent à un problème gé-
néral dont celui qui est directement traité n'est qu'un
cas particulier. Les quantités négatives fournissent no-
tamment des ressources précieuses, en permettant de te-
nir compte, non-seulement de la grandeur, mais encore
du sens des quantités.
Toutes les rois que des quantités ont une origine com-
mune et peuvent être comptées en sens inverse, oa affecte
les unes du signe -\- et les autres du signe —, pour les
distinguer. Ces deux conditions sont essentielles, car il ne
peut y avoir de quantités négatives que par opposition
directe A d'autres quantités de même nature prises posi-
tivement. , , „
De cette façon, si Ton a posé l'équation d'un problème
en donnant une certaine acception A l'une des données,
et si, cette donnée conservant la môme valeur numéri-
que, on lui donne une acception inverse, il sera généra-
lement inutile de recommencer le calcul : l'équation du
nouveau problème pourra se conclure de celle du pre-
mier, en changeant le signe de la donnée dont l'accep-
tion a varié (voyez GéoMiTBiB analttiqob). . E. R.
APPUI sua LBS BABRBS (Hippiatriquo, véténnaire). --
On appelle appui proprement dit. en hippiatrique, le
degré de pression des mors sur les barres (intervalle qui
existe entre les dents canines et les molaires) du cheval,
APT I
pirce que c'est U qae l'ininiBl pttni Mit peint d'appui
qaandll se Matlent bufIr bride (voyei BiiRia]. Loréque
les dievsDi ont t& boache Bne, l'appui eU Uger ; il est
lourd. lorsque li boache est dure el que ranimai piae k
la maiD ; On dîi alon qu'il a trop d'appui.
On Domme lempt d'appui, en terme i'attum des
nnimâui (V. Hippologie), celui pendant lequel un aut'
ni»l Usse son pied posé sur le sol pendunt la marclie.
L'obienatioD eiactedu ltaij>t iTappai tml aourent pour
le vétérinaire on moyen de tvconnaltro l'eiiatence d'une
toilerie obaeon et difficile i délennlner, le membre ma-
lade reaiaot toujours moias longtemps sur le sol que les
autres (TOrez Boman).
APBON (Zoologie), Atpm, Car., in Min otper, Ipre.
—Genre de Poiuoai acanthôpUrygitru ptreôUt» distln-
edci Pertbea par le museau bombé, plue BTancé que la
cbe, M par la séparation qui eiUe entre le* dorsales i
lis ont la lue déprimée, des dent* «D Telonn aux mkcbol-
n s lecorps allongé i Ma Dueolraa rentralea trt»-é]oigné«i t
le palab hérissé de «us. Ces deux scnlea eapèeaa connnos
haUteot les eaui douces de l'Eiirope. L'une, A. commun
iâ, mUgarit, Ca*., PerMoiprv, Un.), setronTedansIe
RhAne et ses sBluents I les pïchenn le connafnent Bona
le uom de Sorcier ; U est rerdttre, allongé et t peu prte
roud: S en t bandes mticale* nolrities, S épines à la
pranjbre dorsale. Il attdnt i peine 0",?(l. Sa chair ait
blanche, Ugère et d'un goQt agréable; Il aime les eani
Sir«s et Tires. L'autre espèe^ A- cingle {A. anget,
av., Perta anget. Lin.), habile le Danube; les Alle-
mands l'appellent Sb-tbert ou SIrabtrIj k BlUe, Kult,
dans quelque* pays d'Allemagne, Pfifferl. Il est plus
grand qne le premier et attrint Jnsqn'i 0»,40 i 0^,5".
Sa chair, encore plus délicate et plus ferme, est servie
SUT le* tables les plus recherchées. Il as nourrit de petita
poissons.
APTÊNODTTE (Zooiode) {Aûtenodyte», Forst), da
rec aplén, sana aile, et duût, plongeur. — Nom donné
l'i^seau appelé Meatekot [loyex ce mot).
APTËBES (Zoologie], du grec a privatif, et pteroa,
nile. — On a donné ce nom koes anlmani articulés, sans
ailes proprament dites; on l'a même appliqué aui insec-
tes pourvus d'élvtres, mais privés d'aile*. Unné d'abcntl
appelait ainsi les Cnutacét, les Arachnides et lei In-
sectes sans ailes. D'autres natnralistea. Rai, de Géer,
Olivier, aofln Latreille, Cuvier, ont employé ce nom
pour déitener des groupca pluS ou moins reettëints d'ani-
maui articulés, et surtout d'insectes t mais presiue tou-
JoBis comme éidibile serrant à préciser une unalillcation
d'un ordre, d'une famille, d'un genre. Lamarck cependant
avait désigné lous le nom S! Aptère* le dernier ordre de
aa dSMe des tnteetu, qui ronlkiiBe les Pvete. Bnfln,
dans k Mgitt animal de Caria-, cette même classe des
insectes «t partagée en deux grkndei divUoiia, dont la
premlire comprend les Apliret et renferme qiMtre or-
dj-es : las Myruipoda, lee TkyaHtMitti, Us Paraiite* et
\nSaceuTi, [voyai Pou, Puea}.
APTËR0D1CËJ1ES (Zoolf^), du grec apleroa, sans
ailes, et dtieero), deux coniei. — Nom d'aue sons-claese
i'Ineeett* établie par Latreille dans son (Jmers Cnutù-
etontm el hutetomm, et formée de «eux qui sont Apte-
re* (Tojtescemot), ont ! antenuat été pied», et ne su-
bissent pas de mÀamorpboses ; ce sont M deailtme et
le troisltoe ordre de la méthode du Signe mimai, o'e^
à'direlesrApMnourM et les Poranfei (vovei ces mots),
— 1 j._. ij jjjjj partie des Araàmidti anlat-
gne animal, Latreille avait divisé tes Mollusques en
qui ont on pied, le* Pléygietu, et ceux qui en »...
privés. le* ApUrygieru. Cette dassiflcation n'a pas été
adoptéeparles naturallilea, et entre autres par Lamarck
et parCurier ivovei HoLLnsgtiss].
APTERYX [Zoologle),du>reca privatif, Mplentx, aile.
— OUeau (tonnant i lui seul un genre Aptéryx, Shaw, et
pour le classement duquel H. Lesson a proposé d'établir
une famille de* nullipeima, parce que, se liant par son
bec aux Ecbatsiers et par ses pieds aux frais Gallinacés,
il ne pouvait entrer dans aucun des cadres omitiiologi-
qucs connus. Cet oiseau, A. autiratis, Sbaw, d'une con-
foimation singulière, a le bec long et droit, i potoie ren-
flée, M recourbant un peu à son extrémité < les allés
presque nulles, garnies de quelques plumes peu appa-
rente* et terminées par un ongle acéré, robuste; la qoeu*
nulle. I[ eai de la grosseur d'une poule ; liabiie la Noa-
velle-Zélande, et se tient dans les endroits ntarfcisnii,
au milieu des fbrêta profondes, où il constrait an dIiI
m seul osuf er
Sa canard. Les indlg^MS l'appeileut Jnin.
APTINE (Zoologie}, Aptima, Booelll, du grec opm,
sans ailea. — Genre de CaUoptèree pentamère*, famille
des CUrnamen, tribu de* Carabiqaee, section des Trun-
caftpemm. Ôa ont le dernier irtide des palpes on peu plu
gros que les précédentai antennes filibiraeei udûnes
ovale aaseï épais, renfermant les organes séoétenrsd an
liquide caustique, qui sort par l'anus avec expleaioB tan
vaporisant, et répandant une odeur pénétrante: ce carac-
lire leur eet commun avec leeBrachinea, et pourrait les birs
confondre avec eui, si ces demlen n'étaient poorroi
d'ailes dont les Aptines sont privé*. Latreille le* « léo-
ois (voTez BucBiNS). Quelque* «spËce* habitent l'Eu-
rope méridionale ; idnsi on tioore en Espagn» VA. U'
railleur U. ditplotor, Dufour, A. baliilo, Dejean), long
de 0",0I2 à Û-,OIS, noir, corselet fauve i i'A. da Pyri-
née» [A. Pyrentius, DcJean), daos le midi de la France,
long de 0-,008 à 0<°,00e, noir foncé, antunnea el palpes
buvest paitfs d'un Jaune roossUre. f
APDS [Zoologie), du grec a augmentaUr, et vota,
pieds. — Genre de Cnutacii, de l'ordre des 5rMAt«pi»
dej monocle», caractérisé par un test parUtemsnt lîlire
depuis son attache aniérieun, qui recouvre la lei* et le
thorax i c'est une grande écaille comée, mince, fonwni
on bouclier ovale, convexe, entallté et dentelé eo arrière;
pattes »Ë»-nembrensea {emiron 60 paires), dont la 11*
paire porte I capsules rantanoant le* «eob. Ces ammaui
habitent le* fossés, tes marea, lea eaux donnantes, pres-
que toujours en sociétés inoooibrablaa i qnolqnebls en-
levés en masse par dea venta violenta, on en a vn tomber
sou* forme de pluie. D* attdgneat 0-,02 on ir,n<le
longueur, se nonirissont surtout de petits iâtards,ei K^
vent enx-méme* de pliure t l'oiseau connu eons le nom
de HocAe-f uauc ou lavandière. On peut citer comme »
pèce«ri.proAMa^(tf()iiocu/u«apM, Lin.),Otl'^<»""^'
fyrme iBiaocit 6 queite en filet, Geof.).
APYHEUE (Hédeclne), du grec purexit, fibne, et a
privatif. — C'est l'interralle qui sépsie les accès due
les flèvre* Intermittente* ; ainsi on dit le temps de VapS-
Texte, il y a apyrejie complète (Voto> FiiraB).
AQUA-TOFFANA, Aqda DiLLà Torrau, Acodww bi
Nafoli (Toxicologie). — On dévgne sous ce* diSirM|^
d'autre* aubstancei I mais on n'ajamals connn au Jnie
sa compoaltion. La Toffana commença à en faire tusg*
en 1050, et ce ne fut qu'en 1709 qu'elle fut Incarcérée «
étranglée en prison. Au nombre de ses Tictimes, on
compte plusieurs papes.
AQDATIQUES (Plahtss) [Botanique). — On nomme
aioù lea plantes qui habilent les eaui douces. Quelqne-
foUelles sont dites aouafi7e> lorsqu'elles Bon).SDbale^
gées comme lea Cératophrllee, les Hf riophTlkSr et 1 on
réserve le mot ojuûifçM pour celles qui, comme les Sénn-
ARA I
ptan, Mnent en partis de l'un. Lm T^gdtMi unati-
^es oot IM parlia nitMaerBéM coraplétamaat dépoui^
toM d'épideriDe M da uoinatM, orcûet qui n'anMeoi
ri liaM)u« leur rormmtion t'ett DToduiu (001 nnOueiice
l'air. C'en lurtoat au point da *ue de la récondatiou
qoa lea plantes aqQall()Dei ont nu crand iat«r«C phyiio-
logiqiie. Ceue fonctioa du Tégdtal ne peut arolr IIbu
qu'autant que le pollen eit dana dea drconslancca ttf
Torablea pour opérer lea transfonDatlODs. Il est nécei-
uln qu'il lolt à l'abri da l'eau euTironnanie ; auid
\m aeur» des plame» aquaiiquei a'âpaaouluent-ellea
au-deaaaa de la surface dei eaux ou dam dea cavité*
[ilnoea d'air. Le Fluteau nageant [Atitma natanM) et la
Renoncule aquatique {Kanuneulu* aqualUit] ont leur*
houuna miula d'une bulle d'air eoiourant le* organei
moela, afln que la fécondation palMe s'opérer aana dao-
l«r. D'antra planiïs, telle* que lea Potanwgdtona, Ira
Réauphan, dlbreot leun pédoncole* ou leur tim pour
melue hora de l'eau le» fleun à l'époon* de ranîbtae. A
ce momeni atiwi, les pjiiolea de la Chllaigne d'eau ta
nDllent,sereinpliB*entd'alr,et*auIèreiitalmi la plante
denanlferei porter lea Oeun aunkswii de la surface de
l'eau. Lenqae la fécondatioa e*t terminée, cet pétiole* se
défooflent et la plante redeecend au fond pour mOrir se*
panes. On Terra k l'aïUcle ViLusHÉaia la description
da pbénomène, qui est, sans contredit, nn des plu* Intd-
rassants de ce genre. G *
àQDEDUC (Anatomie). — On a nommd ainii difK-
r«Dt* conduits qui ne donnent panagei aocun Duidc,
codkme le nom semblerait l'Indiqur :
Aqueduc dr Fallope (canal splrelde du temporal). —
LoQf canal creusé dûs la portion plerreutd du tempor
qui a'onnv, d'une part, an fond du conduit audiuf II
ittoe, M TB d'autre part, entre les apopbfses aijlotde et
maitolde, se terminer ^ar le tron stylo-mattoldian :il
étone passage au oerfliicial. Improprement appelé por^
lÉM dura de la T* paire.
K du veitilmU, — Ce eondi
Il fetdbale par on petit pertni* oui s'outts aur la psnii
pouMenra de cette carlté, en dedans de i'oriflce des
.. e carlté, en dedan* de l'oriBcè
I deo)i«irculairra, et fa le tenniner sur la Ikce
poswrleniv da rodier par on antre pertuli.
A^iudue da limafiM. — Il est oarert, d'une part,
dans la rampe interne du limaçon prtt de la fitoétrs
reode. d'autre part, au boid inférieur du ncher, à cOté
deUfiia*eJngulair«. Ceadeni conduits sont des csnaui
t. Aipitdftedittitbaratlttquadriiu-
lédiairt du vtntriatlei, de Cbsos-
AipÊêducdeSflt
Cmal mlmnédiai
der.— Canal obliqne,crcasé dantl'épaissenr'del'lithme
*traicé|Aalesn-deBsoaadea tubercnlea qnadrijumeani,
nr la fine médiane, qui étabUi une cemmuolcatioD
Mit le If et le 4* rentricule (Tentiicate moven et ren-
iricule du cerralet). F — h
jïQBIFOLIACËES IBotanlque], — Synonyme de l/iei-
«itÊ (royn ce mot I, qui est plus généralement employé,
psRa qn'U vient du Dom générique de son type i Ilrx
(keoil, et qne Aquifoliacéu est tué du nom de l'Mptêe
frinclpale (f. ajuifolium).
AQOILA (BniWHil. — Nomgéoériqnederit^/clTOfei
AQUILAIRE (Botanique). Aquilaria, Umk, de
faU, aigle en latin. Udc espèce de ce genre est con~
•se dans le commerce sons le nom de Aoii d'aigu. —
Geare de plantes de la petite famille des Agui&riéa,
•sUociles TCréUnthacées. Il oonprend des arbres on
aitasua de llnds t ramesui cylindriques t Oeurt aller-
nea, entières, sans stipulai caltee coloré, cortdle nulle,
éuaine», 10; oTsire unique libre, capsula ligneuse ou
conace, VA. de Uaiaeea, Boit itaialt {A. Malaeeumi,
Luak) est un arbre k raawani grbitres. Son bois rat
uanc légèrement rerditra et répand, quand on le brûle,
Me edenr aromatique agréaUei c'est un parrnm que Ira
ixeniplnlent dans leurs Ittea et que l'on paie plus
wids d'or. Les mêmes pr^riétéa, dura t nns ms-
■"•a*-Keetrésineaae,seretn)a*entd)Uksrjl. boitiTa-
laét, Ayalloche, Pao d'agila, en portugais, Calambae
[J. ùffallodta, Roib). Cet artnc, indigène au Thibel,
piénûle >n bois traTOné de veinn foncées. Lra deui e»-
pf«ea se cnlthent en terre chaude. G— a.
AQDILEGIA (Botanique), nom latin de l'ifnes/ie (lojei
P»«pe <
Gnte.o
<|H WD poids d'
quene étsgée, pofnlue; dra Jonra dénudées de plumes
et recouvertra d'une membrane généralement blanche,
qnl se protonse sur la base de la mandibule Inférieure;
le bec, dom la mandibule aupér^eore est mobiln, est
fort et crochu dès sa base. Les Arss habitant entre les
tropiques dan* le iMUTeau monde t Ib rolent en treupra
et se perdient lor les branches les plus élerées dra ar-
bres. Lu gralnra et Ira fruit* font leur nourriture. La
femelle pond deui œuft blanra qu'elle couTe alternati-
vement avec le mAle. Ce sont Ira plut beaui perroquet)
qui edaient i paré* dra reflets de l'aïur, de l'or et de la
pourpre, leur longue queue, leur démarche majeetaeuse
ira fout rechercher comme otseaui d'ornement, et leur
docilité permet de Ira apprivoiser sans peina; mais ils
ont ta TDlx rude, criarde et (rèanJésagréable. — On
en connaît une dlisine d'Mpècra dont Ira principaira
sont I \'A. Uacao, qui atteint près de 1 mètre de lon-
gueur, de l'extrémité du bec k celie de la queue i l'A.
aracanga, inolnt grand et d'un rouge moins foncé que le
précédent; l'A. irieolor, encore ^ua peliti t'.l. ara-
rauna ou Ara bleu, Irèa-connu en France {fig. ISS) t il ^
le dessus du corps d'un beau bien d'aïur, «t le deaaoaa
d'un jaune brillant.
ARABE (Chbval) IHippiatrique]. — Crat la race que
l'on regarde comme le type duquel sont sortira toutra
les races connura (voyet Ricas).
ARABETTE (Botanique), ir^it. Lin., du mot Arable,
quoique cm plantra erolssent beaucoup plu* en Europe et
en Amérique que dans l'Arabie. Peut-être Ira aQra44n
nommera aînd pareequ'ellra aflectlooaenltee lieui aridra
et pierreuit — Genre de pisntrade la famille des Cru-
eifirer, type de la tribu dra Arabidéti ; caractérisé
par une ttiiqne linéaire ; dra graines oorapriméea, ovale»
ou orbiculatrrai radicule latérale. Parmi les nombreuse*
disllogue 1 VA. dei Alpts, A.
. alpina. Lin.}, dont M. Sp
fait le gcare Arabidiwn, qui fleurit dana
dea touffes verte» arec dra
fleurs blanche* un peu odorante*. VA. d'Allioni (A. A.-
lionii, DC.) s'élève qaelquefots Jusqu'k 0-,60. Elle vient
dans le Piémont et en Italie. L'.L rote (A. roeea, DC)
est blsanuueliei aes fleura, d'un beau rose purpurin, s'é-
AHA 1
MnoulsMDt eo DUTB. CcUfl eip^M noui «imtdah Cali-
bre. ToulM CM pliuUs croiuent en généra] daoi loa ter-
ratQistbloDDeiixles plus secs. G — a.
ARABINE (Chimie), G'>H"Oi' i lOO*. — Sutetance qui
•liaMà l'état (te pureté dan» la gomme arabique, dont elle
fonne la majeure partie. Elle est incolore ineipide, iûfu-
aible, ioluble dans l'eau en toutes proportioû», et formant
avec Doe petite quantité de ce liquide un mélange trto-
^pais. Elle est dure, friable, d'une densité de 1,36. Quand
on la chauffe i i f 6* daOE le ride, elle perd un équivolenl
d'eau et devient C'^U'^O". La dissolution d'arobine eai
prédpilée sooa la forme de Qocons blanchitres,^ par le
sous-acétate de plomb, par le
donne, en ét^ te fleon Joana* diiposéeti l'alusllelN
feuilles; lesanpérieurei stérilet retteat aérieimei, Unlii
^a ^ celles qui aoDt placées luKrieurement, se recourbeal
d'oiydule de d
par l'alcool concentré. Le sulfate de sesqui-oijrde
donne, par soa mélange avec la solution d'arabioe
précipité Jaune sole, soTuble dant les acides.
de fer donne, i
iQ métangf
r.~ j sole, soTiL -..
soluUon d'arobine ne fermente pas ; exposée à l'air, ellf
se couvre de oioisusures. Avec l'acide azotique, elle
donne comme toutee les gommes de l'acide mudque
(C"H'0",!HO). — En mêlant 79B parties da gomme en
dissolution dans 17ît parties d'eau avec 160 parties
d'acide sulfurique monohydraté étendu de 200 parties
d'eau, et portant le tout i la température de BS>, la
gomme se convertit lotiilement en glucose qu'on peut
easuKe foire fermenter. La solution d'orabine dévie i
gauche le phn de polarisation.
La gonmie arabique est le produit de l'exsudation d an
certain nombre d'espfece* û'Àcacias, tels que loa A. oera,
À. Sénégal, A. arabica.
L'arabinc a été principalement étudiée parVauquelin,
Brugnatelli etM. Petsoi. B.
AAACARI (Zoolorie), Pterogloiaa, Illg., du grec
pleron, plume, et giôsia, longue; lançui
jwiiri, du genre Toucan, de Guvier. Hs dillËrent net
Toucans proprement dits par une taille plus petite; le
bec, moins long et moins gros, est revêtu d'une corne
plus solide; leur aueue eat plus longue en général el
trèi-étagée ; le fond de leur plumage est ordinairement
Yert, avec du ronge ou du Jaune sur la pt^trine. Ils ha-
bitent les contrées les plus ehaudes de lAmérique et se
nourritteat de fruits et d'inottcteo.
AR&CATCHA (Botanique). — VoyeiAiatciCH*.
ARAGËES {Botanique), nom donné par M. Sthotl t
la famille des ArvMées {jojei c« mol).
ARACBIDB (Botanique), Arachis, Lia., du grec a pri-
Titif, et rac&w, branche, mns branche. Pline a décrit,
sons ie nom de Aracoi, une plante qui, disoit-il, n'a ni
feuille, ni tige, el qui consiste presque uniquement dans
une racine. — Genre de plantes de la fomilie des Papi-
lionaeéri, tribu des Héaysarécs, et nommée Tu1aait«-
ment Pùlachf de terre; caractères : calice bilabié,
corolle recourbée, ûtamlnee dladelph^, ovaire stipilé,
renfermé dana le tube du calice, stlpe court, s'oUongeonl
apréa la fécondation, gouue ovale, oUongue, In^his-
centi, à 3-4 gr^nes épai&sea, oléagineuses, VA. souler-
raint {A, hypopcea. Lin., A. asialica, Louroir.], cultivée
dans tous les eublîsseroents entre les tropiques, à cause
i'c son fruit que l'on mange sous le nom de Pùtathe
de ttinv, est une plante annuelle qui peut s'élever tus-
qu'h 0>,3a. Seafeuillea sont i 4 folioles, sans vHIlea;
ses stipules sont allongées et adhérentes au pétiole. Cette
esplce,qui croit natonllemeut en Amérique méridionale,
Fif. IB», - OtuUu HuUmin* (i. Hrof*")'
vers la terre aussitét après la fécondation, et ; ofaiiMDt
leur Jeune fruit; c'est à piusieun centimfeuesdepivbo-
deur qu'il achève de se déf elopper, et qu'il accMiipfit »
maturation. C'est donc dons lo terre qu'on va dwrdier cm
graines, qui se mangent entles dons l'eau onglées Md
la cendre. Elles sont de la grosseur d'une noisette M ont
saveur agréable ; on en retira une huile giaiss coidm-
■ — -■-- - ■ - !■ jmjndas dooesi diM
, qpslqo»-
al ^ midi
fois, dans û confection du chocolat. Le c
de la France lui convient parfaitemenL C'est m iwv
qu'on l'a cultivée pour ta première fois dana le ddpiite;
ment des Landes, d'oA elle s'ert étendue dsoilenliii
de la Fronce. Celte plante paraît originale de l'AfrisM
occidentale el de l'Amérique. Voyei le TraiUJi rJrt-
chide, par Sonnini (Paria, 1B08), et GrtgeJatl, DfcM
Ararhiae l'ptigea (Rmito, IS3«|. G— 9.
■ARACHNIDES [Zoolf^el. — Oasse i'Arliedù r»
fennont les Araignéa, les Scorpions, les Pauàttn,
les Mites, etc. Ce sont dea animaux toujonrs dépourvu
subissant pi nsieun diBD -
"'■'ÏÏS
presque toqjoun B patlee;
téie, déponme d'antennes, cm
confondue avec le thorax, et
ne porte que des yeux lisses ; Ils
respirent par des trachées; beau-
coup ont un cisnr et un appa-
reil de circnla^onasseï complet;
leur abdomen eat tantôt presque
globuleux ou ovalaire, d'une
seule pièce, taotét formé d'une
suite d'anneaux; leur bouche se
compose, soit de mandibules ar-
mées i l'extrémité d'un crodiei
mobile avec des micholres por-
chacuno un grand palpe
t<utlUi.
ITktriHf ■
r^.
_ petite trompe doù
sort une espèce de lanceito foi^ ..
mée par les michoires. Presque toalea les AracluuM»
sont csmasaières, et lo morauie do quelques P*^
espèces est redoutée; plusieurs sont paraaitea «t™'
fort génonle», quelquefois dangereuses pour U" "™*|r
et mime pour l'homme; mois la plupart «e noui^wn*
d'insectes : quelques-unes se trouvent doni la fariDJ."
fromage, etc. Celle classe se divise en deux ordres : I
Pu/in«nai>«r, qui ont un cceur avec dos voiateajia vr
AEÂ
i4i
AIIA
tioeti et des sacs polmonairM renflennânt des organes
topintoires en forme de peignes ou de branchies i elles
fonMot deux familles : les Aranéidet on Fiieuses et les
Fédipalpes; 2» les Trachéennes^ cbei lesquelles la respi-
ntk» ropà« par des trachées; elles forment trois fa-
nQtai : les FauX'Scorpttms (? oy. TaACBiimiss: , les Pye-
t^gonides et les Holètre», L. Fin.
ARACHNmS, AaacHNolDiTB (Médecine).— luilamma-
doQ de rtrachooIdB (? oyes Mtemcm).
arachnoïde (Anatomie), du grec arUM^ toile
d'iraignée, et eidoe^ Image. — !f(un donné d'abord à
jriarieon membranes que leur extrême ténuité a (Sait
oofDparerà une toile d araignée, appliqué maintenant
à uoe membrane séreuse Intennédialre a la durê-mère
et à la pie^nère; c'est une sorte de sac sans ouTerture qui
eoTdoppe le cerreau, le corelet^ la moelle allongée et
la ffloâle épioiëre. Elle présente un feuillet fiscéral et
no feuillet pariétal : le premier est uni à la plennère par
lia tlwi cellulaire lâche, dont les mailles sont Infiltrées
deséndté; il se réfléchit sur les troncs nerveux en leur
forasot des gaines, et ya se continuer avec le feuillot
pariétal qui adhère à la face Interne de la dure-mère.
Les deux feoillets^de l'arachnoïde sont séparés par une
idrasité particulière, à laquelle on a donné le nom de
Uqfdde MkalO'rQchidien. 8 — Y.
ARACwîOLOGIE (Zooloffie). ~ Vojres âiaignIi.
ARACHNOTBÊRES (Zoologie), du grec aractmé. arai-
cDée, et théntâ^ie chasse. — Genre d^Oi*$aux de Tordre
des Pûsweaux formé par Temminck aux dépens des
Sotà-Mangas^ dont Ils ne diffèrent que par le bee plus
fort et sans dentelure ; l^r langue est courte et cartila-
gineuse : on n'en connaît que de l'archipel des Indes.
ARAGONITE (Minéralogie). - Voy. Spath d'Islande.
AAAIGNÊS (Zoologie), du latin aranea^ qui a la môme
ligniflcation. — On désigne communément sous ce nom
tout animal analogue aux Insectes, mais pourvu de 4 pâl-
ies de pattes, privé d'ailes, et dont le corps est formé
d'an abdomen globuleux précédé seulement de la portion
W\g, ISO.— Ani|Bé« domeiUqoc.
^oi porte les 8 pattes, et dans laquelle on doit recon-
naître le thorax et la tète confondus. Dans le langage
des oaturalistea, ce mot a un sens mieux défini ; il dé-
■^ un genre de l'ordre des Aranéidee^ classe des Arachr
«dci, qui a pour type V Araignée domestique {Aranea
omeeiiea^ Lio.). Le genre Araignée LArtmea^ Latreille)
le distingue des genres voisins par les caractères sui-
*uts : les ftnz^ aa nombre de 8. disposés 4 par 4 de
«aque côté» sur le bord antérieur du céphalothorax
^ et thorax solides) suivait une ligne courbe d'avant
la arrière ; les deux filières (voyex Faiinis) supérieures
•nt tris^aillante» et dépassent les 4 autres ; la l** et la
T paire de pattes doot plus longues que la 2* et fa 3*.
Us espèces de ce genre habitent dans nos demeures les
^'^' des murs, des planchers, des charpentes, ou vivent
sur les haies et les arbrisseaux ; elles tendent une t(4k
grande, horisontale, et munie dans sa parde la phas
élevée (par exemple, au sommet de l'angle de deux mum)
d'un tube tissé comme la toile, ouvert en avant et aussi
en dessous. L'araignée s'y tient à l'aiTût toute prèle à
s'élancer sur le premier Insecte qui s'embarrassera dans
ce filet si délié. C'est aussi dans ce tube, véritable repaire
de Taraiffnée, qu'elle entraîne sa vicume après l'avoir
percée d'un premier coup de ses mandibules (voyet
AaACHHinis), qui versant dans le oorps de l'inseete uo
venin mortel pour les petits animaux comme lui. Là,
cachée pour se repaître comme elle l'était pour attw
dre la proie, elle auoe le sang de l'insecte, dont la dé»
pouille est ensuite abandonnée et reste desséchée dans
sa loge. La toOe de l'araignée n'est pas seulement on
engin pour chasser sa proie, c'est aussi son logis ha-
bituel et le nid de ses petits. Vers la fin de Juillet elle
dépose près de l'ouverture antérieure de sa loge 60 à 70
cBn& blanchâtres, arrondis; ils sont aussitôt renfermés
dans un cocon tissé conune la toile, et qui se confond lia>
cilement avec elle. Les petits, qui en sortent 16 ou 20
jours après, commencent aussitôt à filer et vivent eo so-
ciété Jusqu'au premier changement de peau ou mtie
(voyes ce mot). Leur accroissement est rapide, et comme
les araignées vivent plusieurs années, il en est qui attei-
gnent une asses crande taille. Le mAle est plus petit une
la femelle; mala u a les nattes nlus longues. Lesmoucmas
font la n<Mirriture prindpale de l'araignée domestiqot ;
elle sert elle-même de pâture à des niépes et à plusleum
autres insectes. La répulsion qu'inspire l'animal qui noas
occupe, et l'aspect sordide des toiles qu'il tend aux aar
gles des appartements, expliquent seuls rachamement
que l'on met à les détruire ; car ses habitudes ne sont
nullement nuisibles, et il nous rend plutôt des servies.
Quant à l'opinion que leur oMrsure est venimeuse, c'est
une erreur en oe qui concerne l'araignée domestique, et
en général les aranéides de nos pays. La deatrueoon
que font les araignées, des mouches et antres djplèiis
qui Catiguent le bétail dans les étables, a sana dotte
donné lieu à l'opinion des paysans oui considèrent leur
présence comme favorable aux bestiaux, et se gsrdent
bien d'enlever les tdles qui en tapissent les lambris. Bst»4I
besoin de rappeler ici la bixarrerie repoussante de l'as-
tronome Lalande, qui mangeait l'araignée domestique et
prétendait qu'elle avait le goût de la noisette. On dis-
lingue dans ce genre plusieurs espèces parmi lesquelles
on peut dter t VA. domeetique ( A, domeeika . Un.),
commune dans les appartements négligés, dana les éta-
bles, diuàs les greniers, où sa présence se reeonnatt par la
direction toujours horisontale des toiles ; puis VA, lab^
rinthique {A. iabyrinthiea. Un.), qui tend ses toiles hori-
zontales, comme toutes celles des arachnides de oe genre,
sur les haies, les buissons, au bas des arbres ou sur
différents végétaux toufTus et particulièrement sur Vêyme.
Les diverses espèces d'i4rat^ii^ que l'on rencontre dans
nos demeures ne sont pas toutes ou genre Araignée; on
y trouve communément, outre ^*A. aomesiiqme^ le PAo^
otie phalangiste (voyes Pholcos), ou A. domeeiique à
longues pattes^ certaJoes Epéires (voyei ce mot), le Sol-
tique chevronné (voyes Saltiqoi), etc.
ARAIRE (Agriculture), du latin anore, labourer. — On
donne ce noml une espèce de charrue simple sans avant-
train et sans roue; c'était la charrue primitive qui, taUe
qu'elle était, ne pourrait rendre que bien peu de serviees
aujourd'hui; mais, perfectionnée oonmie eUel'a été par
M. Mathieu de Dombasle et par plusieurs autres agroaa-
mes, elle a pris rang parmi les instruments de labourage
(voyei CHAsaoB, Labooragb).
ARALIACÉES (Botanique). — Petite famille de plaoles
Phanérogames^ que M. A. Brongniart range dans sa cla«e
dos OmSellinées^ entre la lamllle des Ombelhlères et celle
des Cornées. Elle comprend généralement des arbres ou
des arbrisseaux à feuilles le plus souvent alternes sans
stipules; corolle à 6-10 pétales. Ces plantes habitant
particulièrement les réglons tropicalea et extratropicalss
de tous les continents. Le plus grand nombre est répamiu
dans l'Amérique septentrionale. Elles renferment en oéné-
ral un principe aromatique résineux comms les Ombelli-
fères, dont elles sont, du reste, très-voisines, et diffèrent
par leur inflorescence et la nature de leur nruit. Genres
principaux t Moscatelline (Adoxa^ Un.); Panax IPanax,
Lin.), dont le Girneng est une espèce; Aralie (AstUia^
Don.) ; Lierre {Hedera^ Swarts).
ARAUE (Botanique), Aralta, Don. Sarrasin, étant à
Québec, envoya à Fagon une espèce de ce genre aoas le
nom d*Aralia^ qu'on suppose être d'origine
iO
ARA
i46
ARB
— Genre type de It familto des Àraliaoées, Il comprend
presque exclusiTement des plantes lignenses à feoilles
simples on composées et à pénole engainant; calice adhé-
rent à l'ofaire; corolle à 6 pétales; h étamines; oraire
infère, fruit dmpacé, renfermant de 6 à 10 nojraux à
une graine. Le nombre de ses espèces s*est accru de-
puis quelques années par suite des découvertes faites
dans TAmérique septentrionale. Les plus connues sont :
VA, à tige nue (Aratia nudicaulis. Lin.)« plante élevée
an moins de i mètre, ayant des racines à saveur d*abord
légèrement sucrée, puis amère, et une odeur fade qui ser-
vent à remplacer frauduleusement la salsepareille ou
plus ordinairement à la falsifier ; VA, à fleurs en grappe
{A. racemosa^ Lin.)* à tiges hert>acées, pétioles à 3 divi-
sions; VA, épineuse {A, spinosa^ Lin.), fort arbrisseau
qui s*élève jusqu'à 4 mètres, garni d'aiguillons, fleurs
blanches, ainsi que celles des espèces précédentes, ori-
ginaires , comme ce dernier, de l'Amérique septentrio-
nale. Ces plantes ne sont cultivées que comme arbris-
seaux d'ornement G — s.
ARANÉIOES, AsACHMiDES pilbosbs (Zoologie). — Cest
le nom sous lequel on désigne la 1** famille des Arack-
nides pulmonaires^ d'après la classiflcation du Règne
animal. Ce groupe renferme la grande minorité des Arach-
nides que nous connsissons vulgairement sous le nom
é* Araignées^ qui vivent dans nos champs, dans nos bois,
dans les vieux murs, les caves, les greniers, les apparu
tements, etc. Ces flocons blancs qu'on voit voltiger dans
la campagne à certains Jours, et qui sont connus sous
le nom vulgaire de fils de la Vierge^ sont produits par
diverses jeunes aranéfdes, et notamment par des épélres
et des thomises ; ce sont les Ivcoses qui construisent ces
Als qui se croisent en si grande abondance sur les sillons
des terres labourées. CW à l'aide de ces fils de soie
que les espèces sédentaires toutes carnassières filent et
tissent les toiles, qui sont autant de pièges où les insectes
viennent s'embarrasser et se prendre. Qui n'a pas vu
Quelqu'une de ces aranéldes, embusquée dans un coin
de sa toile, ou cachée dans son voisinage, s'élancer tout
à coup sur sa proie, ainsi empêtrée, la saisir, lui enfon-
cer son dard aans le corps et distiller son poison dans
sa plaie P C'est avec cette soie que les femelles construi-
sent les coques destinées à la conservation de leurs osufik
• On a demandé pourquoi la soie des araignées ne
pourrait pas être utilisée t Mais outre la difficulté de
réunir nn asseï grand nombre d'araignées, dilBculté des
plus grandes, puisqu'on estime qu'il ne faudrait pas
moins de 700 000 de ces animaux pour produire une
livre de sole, il y aurait encore l'imposnbilité de les
nourrir, puisque toutes ces espèces étant carnassières,
il faudrait d'abord élever un grand nombre de mouches
ou d'autres insectes pour leur usage. On a beaucoup
parlé aussi des dangers de la piqûre des araignées : la vé-
rité est que, dans nos pays, elle est tout à fait innocente;
mais il faut dire que, dans les pays chauds, il y a des
espèces très-venimeuses, et que, dans le midi derEurope
et même de la France, quelques espèces ne sont pas tout
à fait sans danger. Les principaux caractères de cette fa-
mille sont : palpes en forme de petits pieds, sans pinces ;
mandibules terminées par un crochet mobile très-pointu,
ayant en dessous une petite fente pour la sortie du venin,
renfermé dans une glande de l'article précédent; tou-
jours deux mâchoires; thorax ayant une impression en
forme de V; abdomen mobile, ordinairement mou, muni
de 4 à 6 mamelons charnus percés d'une grande quantité
de petits trous pour le passage des fils soyeux : une ou
deux paires de cavités pulmonaires, s'annonçant à l'exté-
rieur par des taches Jaunâtres ou blanchâtres. Au sortir
des mamelons dont nous avons parlé, les fils de soie sont
gluants, mais ils sèchent bien vite à l'air, et peuvent
être employés aussitôt par l'animal.
D'après les travaux de M. Léon Ou four, Cuvier a di-
visé cette lamille en deux grands genres ou sections, sub-
divisés en un grand nombre de sous-genres : dans le
premier genre il range les aranéides qui ont deux paires
ne sacs pulmonaires, ce sont les Mygales; le second
comprend celles qui n'en ont qu'une paire, ce sont les
Araignées, — Consultez les ouvrages de Walkenaêr.
ARAUCARIA (Botanique), de araueanos^ mot espagnol
qui veut dire «ec, brûlant. Une province d'Amérique
porte ce nom, et les Chiliens ont appelé ainsi nn arbre
conifère qui y est très-répandu. — Genre de plantes de la
famille des Conifères^ de de Jussieo, et de la famille des
Abiétinées^ dans la classe des Conifères^ de M. A. Bron-
gniart. Il renferme des arbres souvent trèa^levés. Leurs
fameaux sont verUdilés, leurs bouiigeons nus et leurs
fleurs diolques. Le feuillage de ces arbres est msgniflqiM
et Justement apprécié pour l'ornement. LA, du Chili
{A, tm6rtotif(r, Pav., A, Chilensis^ Mirb.) s'élève soaveot
dans son pavs natal 1 plus de 50 mètres. Ses branches
sont verUdlfées, dressées, étalées; ses rameaux, oppoiéi
ou épars. sont garnis de feuilles ovales, luisantes et ter-
minées par une pointe aiffuê. UA, de Cunningham (i,
Cwminghammi^ Ait.), arbre de Moreton-Bey, VA, éievé^
Pin de Vite de Norfolk (A, excelsa^ R. Brown) et VA, de
Cook {A, Cookii^ R. Brown) rapporté de la NoavelM^
lédonie en 1851 , sont de très-remarquables et de trèMié*
denses espèces. Le bob de ces arbres est en généni de
qualité supérieure. Leurs graines, assex volumineoiee
et préparées de diflérentes façons, senentd'alimeatBàde
nombreux indigènes. G — t.
ARBALÉTRIBR (Zoologie ). — Nom vulgaire qn'oo
donne dans le Midi au Martinet noir {Hirundo apuif
Lin.) (voy^ ce mot).
ARBBNNE (Zoologie). — Suivant Buflbn, dans la pi^
tie de la Savoie qui voisine le Valais, on donne co nom
à la Perdrix blanche {Telraolagopus, Lin.) (voyes Pu-
naiX BLANCHI, LACOPitDB).
ARBORICULTURE. — Ce mot indique l'eneembie da
opérations appliquées aux plantes ligneuses eo vue
d augmenter la quantité et la qualité des produits pour
lesquels on les cultive. L'Arboriculture peut être divisée
de la manière suivante :
Arboriculture forestière, qui comprend la culture t
Des bois et forêts ;
Des plantations de lignes ;
Des haies vives ;
Des oseraies.
Arboriculture ffomemenf,qvd comprend la culturel
Des parcs et Jardins ;
Des plantations de lignes pour l'ornement
Arboriculture économique^ qui comprend la culture t
De toutes les espèces ligneuses non comprises danslei
autres divisions, telles que les mûriers, le sumac, les
arbrisseaux à parfums, etc.
Arboriculture fruitière, qui comprend la cnlCore t
Des vergers ;
Des Jardins fruitiers ;
Des vignobles. A. Du Bn.
ARBORISATION (Minéralogie). — Dessins oatords
ordinairement noirs, représentant des parties de végé-
taux plus ou moins considérables, qu'on rencontre dans
difTéreotes pierres, surtout dans les agates ; ce eoot les
plus estimées. On en trouve aussi dans les schistes,
dans les ardoises ; il y en a de très-jolies dans la marne
dure qui recouvre les bancs de pierre â plâtre de Vont-
martre. Les arborisations sont formées par des infil-
trations d'eaa chargée de particules métalliques, qui
pénètrent par des Joints on (usures de la pierre, de sorte
qu'on peut sder et polir la pierre sans les fiUre dispa-
raître. Lorsqu'elles sont superfidelles, on leur donne le
nom de Denarite,
ARBOUSIER (Botanique), Arbutus, Toum., de ar^
âpre, et boise^ buisson en celtique ; nom ainsi donné &
cause de l'âpreté du fruit de ce genre. Arbutus est je
même nom latinisé. — Genre de plantes de la fiimille
des Êricacées^ tribu des Arbutées^ de de CandoUe, ou
des Ericées, de BI. A. Brongniart II comprend des ar-
brisseaux toujours verts, â feuilles alternes, coriaces,
persistantes, à fleurs disposées en panicules ou en grappes
terminales, garnies de bractées; ovaire placé sur un dis-
que plus ou moins épais; Ihiit charnu globuleux. LA
commun (A, ttnaio^ Lin., de tintim-«</o Je mange un seul,
parce que les Aruits de cette espèce étant mauvaii, o»
n'en peut manger qu'une petite quantité), arbre de 3 à
5 mètres, croissant dans l'Europe méridionale, donne en
automne des grappes de fleurs blanches auxquelles suc-
cèdent au commencement de l'hiver des (hiits ronges
ressemblant â des fraises et possédant une saveur aigre-
lette qui les fait rechercher des oiseaux. On Ta nommé
aussi Fraisier en arbre^ et on peut retirer de ses frmis
du sucre et une boisson vineuse. Cette espèoj;, qui vient
de préférence dans un terrain humide, a plusieurs va-
riétés cultivées comme plantes d'ornement et difiérantpsr
la coloration de leurs fleurs. VA. hybride {/.^andra»'
noides, Link, A. hybrida, Ker.) est un petit arbre ori-
ginaire d'Orient, à fleurs blanches légèrement verdâtres
et disposées en grappes paniculées. VA, raisin aosfV,
A, Busserole {A, uva urft. Lin.) Adt aujourd'hui partie
du genre Arctostaphylos^ soiis le nom de Aretost^wa
urst, Spreng. C'est un sous^arbrisseau â fleurs blaocbes,
ARB
U7
AHB
qoi croit djms les pa^ montucux. On la trouye sur le
nont Cenis; ses fruits ont une agréable saveur. Une
antre espèce, qu'on a encore réunie au même, genre est
VA. des Alpes [A. Alpina, Lin.^ ArctosL Alpina, Spreng.),
petit arbrisseau presque rampant, à fleurs bUncbes au
sommet des rameaux, baies noir&tres et d'une saveur
agréable. On le trouve dans les lieux humides des mon-
tagnes de la Suisse, en Sibérie, en Norwége ; leâ habi-
tsDU en mangent les fruits. G — s.
ARBRE (Botanique), du celtique ar^ article, bor^ arbre,
(foà ttrbor eo latin ; de ce même mot bor nous avons
IkU le mot ^11). — On nomme ainsi tout végétal ligneux
qui dëpaM sensiblement la hauteur d'un honune. Pour
les Jardiniers, l'arbre ne commence qu'à 6 mètres; au-
deasona de cette dimension, les végétaux ligneux sont
des arbriamaux et des arbustes. L'arbre se divise en
bnncbea à sa partie supérieure. Sa base, oui en est dé-
pourvue, porte le nom de tronc II peut s élever à une
trè»fi;rande hauteur. Il n'est pas rare de rencontrer, dans
les lorèts de l'Amérique du Nord, des arbres atteignant
150 mètres. Comme intermédiaires entre les arbres pro-
prement dits et les arbrisseaux, on désigne souvent dans
les descriptlooa sous le nom de arbuscuiœ ( petits arbres )
des srbres de petite dimension, tels que pooamiers, cer-
tains pruniers, etc. Les rameaux ou branches des arbres
se développent ordinairement à l'aisselle des feuilles ; ils
soot dita alors rameaux axillaires. Quelquefois, leur
position est on peu au-dessus des feuilles, en face ou à
côté. Dana ces conditions les rameaux sont supra-axii'
iairef ou extra-axUiaires. La ramification de ces ra-
meaux a lieu en général d'une manière analogue. Ceux-ci
divergent plua ou moins de la tige principale, ou bien
ils sont dressés et donnent à l'arbre une forme pyra-
midale, comme dans le peuplier. Lorsque leur divergence
a lieu d'une manière pour ainsi dire horizontale, les
rameaux sont dita étalés^ comme dans le cèdre du Liban.
Dans certaines variétés de frêne et de gincko, les ra*
meauz sont rebroussés et inclinés vers la terre. On dit
alors quelquefois qu'ils sont pendants^ mais on préfère
réserver ce terme à des rameaux qui, naissant dressés,
retombeni vers la terre à partir d'un certain point de
leur origine, subissant ainsi l'influence do leur poids et
de leur grande flexibilité. Les rameaux du saule pleu-
reur oflhsnt cette disposition. Quant au frêne pleureur,
0 diffère en ce que ses rameaux sont, dès leur ori-
gine, dirigés vers la terre sans que le poids et la mol-
lesse en soient cause, puisqu'ils sont doués d'une
rigidité très-appréciable. Les rameaux, par leur ensem-
bk, forment ce qu'on appelle la cinui de l'arbre, la-
quelle offre des différences de forme suivant les espèces.
La nature a aflécté une organisation spéciale pour
les arbres qui habitent les pays chauds et ceux qui doi-
vent subir les variations atmosphériques des climats
tanpérés et résister quelquefois a des hivers très-rigou-
reux. Dans ces derniers, les bourgeons, composés^ comme
on sait, d'organes à leur premier développement et
par conséquent très-délicats, sont garnis d'écaillés ré-
sisianies, enduites d'une matière r&ineuse qui les ga-
rantit des atteintes de la gelée. Au contraire, dans les
arbres des pays chauds, les bourgeons sont dépourvus de
ces parties pi^servatrices ; aussi ne peut-on parvenir à
cultiver ces arbres dans nos ch'mats qu'en leur donnant
des soiiis tout particuliers et en les abritant pendant
l'hiver. «- En agriculture, on distingue les arbres en
srbr» de haute futaie, de haut vent, de demi-vent ou de
dendrtige^ Les premiers sont ceux qui, abandonnés à
eux-mêmes dans les forêts, y atteignent quelquefois des
fimensions considérables et parviennent à un grand fljge ;
tels sont les chênes, les hêtres, les châtaigniers, les pins,
les samins, etc., dans nos climats. Les autres expressions
s*sppiiqoent aux arbres fruitiers. Ceux qu'on abandonne
à leur nature dans nos Jardins et auxquels on laisse la
dimeioion que leur organisation leur fait acquérir sont
les arbres de plein vent. On cultive d'habitude comme
arbres de plein vent les pruniers, les pommiers, etc. Ceux
qu'on fait ^lenir en espalier et dont on limite la hauteur
i 2 mètres environ sont des arbres de demi-vent ou de
demi-tige; tels sont ordinairement les pêchers, les aman-
dkn, les abricotiers, etc. Enfin, on distingue encore dans
les Jardins fruitiers les arbres nai'ni. qui sont ceux dont
OQ a restreint la taille à une très-petite dimension, ainsi
^ letir nom llndique. — Suivant nos besoins et la ma-
tière dont il faut les traiter, les arbres ont donné lieu à
éei études spéciales qui constituent pour la connaissance
éei forêts la science forestier e,\SL sylviculture, Varbori'
ti/tere, qui s'applique plus généralement à l'art de tail-
ler et de cultiver les arbres fruitiers, enfin la pomohgi*^
qui comprend principalement l'étude des arbres frui-
tiers an point ae vue des ressources qu'on en peut tJrcr.
Quelques anciens auteurs, entre autres Aldrovande, ont
nommé Dendrologie (du grec dendron^ arbre, logos^ dis-
cours; la science des arbres. G — s.
AasRB A l'ail. — Plusieurs végétaux du Pérou et du
Brésil ont reçu ce nom à cause de l'odeur d'ail qu'ex-
halent certaines de leurs parties. Ils appartiennent aux
genres Cerdana^ Ruiz et Pav., et Segwera, Lin.
Aasas aux anbmonbs. — Nom donné au Caljrcanthe
de la Floride, à cause de ses belles fleurs qui rappellent
Jusqu'à un certain point les anémones (voyes Calycam-
TUS).
Aasas d'amods. — Voyes Aasas db Juoéa, GAimsa.
Arsrb d'arobnt. — Voyez Paorés.
Aasas avboolant, Agalioche. — Arbre des Indes orien-
tales appartenant à la famille des Euphorbiacées. C'est
VExceecaria agallocha de Unné. Son suc laiteux et acre
est très-irritant et détermine de graves maux d'yeux.
AsaSB DES BANUIIS OU BANYAKS. — VoyOS BANIARS.
Aasas a BBunns. — Voyez Bassib.
Aasas a bourrb. — C'est VArec chevelu,
AasRB 00 Baésiu — Voyez Cêsalpinib.
Aasas oo castor. — Nom que l'on donne dans l'Amé-
rique septentrionale au Magnolier glauque {Magnolia
y/uuco. Lin.).
Aasas A cuanoelles. — Voyez MoscAoïsa {porte"
suif),
Aasas a chapblbts. ^ Voyez AzioASAcn.
Abbrb a cins. — Voyez Ciaisa et CéaoxYLB.
Aborb ob coraiu — Voyez Erytubina coballodbii-
dron.
Asone dk Cytubrb. — Voyez Spo.^oias.
Abbbb ou duels, Sablier exf^iosi/, Pet du diable
{Hura crepitans.Ut^y — K»pèce de la famille des Km-
phorbiacées. A la maturité, la dOhiscence de ses coques
est accontpa^née d'une assez forte détonation.
AasRB DE DiKO, Figuier religieux {Urostigma reU"
giosunif Gaspar., Ficus religiosa^ Lin.). — Voyez Fi-
GtiF.r..
A H uns d'encens. — Voyez Balsamibr.
Arorb ob fer. — Voyez Sioêroobndron, Sidérojyle.
Aasas A fsaisbs. — Voyez Arboosibr comiidii.
Arbbb a prangbs. — Voyez Coionanths.
Abbrb a la galb. — Nom donné au Sumac vénéncui
(nhus toxicodendron), le suc des feuilles de cet arbre
cause sur la peau des démangeaisons violentes.
Arbre db la ci.d. — Voyez Uoux.
Arbrb a la gomme. — Voyez Eucalyptb , Mbtbos:-
DÊaos.
Abbrb a grives. — On donne dans le Midi ce nom au
Sorbier des oiseaux, parce que les grives surtout sont
très-friandes de ses fruits.
arbre de Judée. — Ce végétal croit non-seulement en
J. ent, mais aussi en Grèce, en Italie, en Espagne, etc.
— Espèce du genre Galnier (voyez ce mot).
Abbrb a lait. — Voyez Aasas a la vache.
Arbre de Sainte-Lucie {Prunus Mahaleb). —Son nom
vulgaire lui a été donné parce qu'à Sainte-Lucie, près
de Commercy, où il croit en abondance, on en faisait on
assez grand commerce pour la fabrication des petits
meubles (voyez Prunier, Cerisier).
Arbre de mai. Espèce de Panax de la Guyane.
ARBRE A LA MAIN. — Nom vulgalro d'un arbre du
Mexique appartenant à la famille des Sterculiacecs,
C'est le Cheirostemon à feuilles de platane {Cheirostemon
plalantÂdeSj Humb. et Bonpl.). Le nom générique vieui
du grec cheir, main , et stemon^ étamine. Les 5 étu-
mines de cette espèce sont groupées et simulent uue
main de singe.
Arbbb a la migbainb. — Voyez Pbbmnb.
Abbbb ob mille ans.— Nom donné au Baobab, à cause
de sa grande longévité (voyez ce mot).
Abbrb de Moîsb. —Nom vulgaire du Mespilus pyrw
cantha^ Buisson abdbnt (voyez ce mot).
Abbrb de neige. — On donne souvent c^ nom à des
arbres différenu, entre autres à la Fibnie boule de neige
et au Chionanthe de Virginie.
Ardre a pain. — Voyez Artocabpr.
Abbrb a papibb. — Voyez Broussonbtu.
Arbbb a pbbbuque. — C'est le Sumac fustet (ilAM# con-
nu*. Lin.), à cause de ses panicules de fleurs dont les pé-
doncules s'allongent après la floraison et forment des
panaches légers assez semblables à une chevelure mè ée
(voyez Fustet).
ARB
i48
ARD
Akbrb a m pistache. — Voyex STAPnvLfBS.
Arbbk au poiVBB. — Nom ?ulgaire de VAgnui castus
(voyex ce root), et du Poivrier du Pérou {Schinus molle.
Lin.). Arbrisseau de U famille des Anacardiacéés, et
dont les fruits ont une saveur aromatique poivrée; cet
arbre n'a rien de commun avec le Poivrier {Piper ^ Lin.).
Arbbb puant. — Voyez Fétidibr, STBacuuBR.
AsBRB AUX QUARAirTB ECUS. Lo Gînko bilobé ou Salis-
buria à feuilles de capillaire (GinJto biloba, Lin.« Sali»-
buria ûdiantifolia, Smitb). — Arbre du Japon nommé
ainsi, parce qu'à l'époque de son introduction en Europe,
en 1764, les pépiniéristes le vendaient 40 écus. On Ta
nommé aussi Arbre de Gordon^ parce que Gordon passe
pour le premier botanbte qui Tait fait connaître en Eu-
rope (voyez GiNKO).
Arbbb saint. — L'un des noms vulgaires de VAzédor
rach (voyez ce mot).
Arrrb a sang. — Voyez Millrpbrtois.
Arbre de soie. — Nom vulgaire de l'Acada Julibrissin,
Willdw (voyez Acacia), qui lui a été donné à cause des
longs et soyeux filaments de ses étamines.
Arbre a suip. — Espèce de Stillingie {Stillingia sebi'
fera^ Michx, Croton sebiferum, Un.). Genre de plantes de
la famille des Euphorbiacéès, Les graines de cet arbre sont
entourées d'une épaisse couche de matière ^asse très-
blanche qui, mélansée avec de Thuile de lin et de la
cire, est employée à la confection des bougies en Chine et
au Japon . L'arbre à suif est aussi cultivé aux États-
Unis pour cet usage.
Arbre de Saint-Thomas. — Les chrétiens de l'Inde
avaient donné ce nom an Bauhinier panaché {Bauhinia
varifigata. Lin.), parce qu*ils croyaient que les fleurs
pourpres de cet arbre avaient été teintes du sang de
saint Thomas (voyez Bauhinia).
Arbre triste [Arbor trislis. Lin.). — Espèce du genre
Nyctanthes appartenant à la famille des Apocynées, Ses
belles fleurs blanches et d'une odeur suave restent con-
stamment closes pendant le jour. A peine la nuit est-elle
venue, que leur épanouissement conunence. Le mot nvc-
tanthes vient du g^c nux, nuit, et anthosy fleur. Cet arbre
est originaire de Tlnde.
Arbre aux toupes. — Voyez Tulipier.
Arbre a la vache ou Arbre a lait. — Espèce du
genre Brosime [Brosimum, Swartz), appartenant à la fa-
mille des Artoearpées, C'est le Brosimum galactodert'
droiif D. Don {Galactodendron utile^ Humb. et Bonpl.). —
Galactodendron vient de deux mots grecs qui signifient
littéralement arbre à lait. Cet arbre atteint une çrande
dimension. Ses feuilles sont alternes, oblongues, pétiolées ;
ses fruits sont verts, globuleux, de la grosseur d'une noix.
C'est à Caracas que croit abondaomient l'arbre à la va-
che, duquel on obtient par incision un liquide qui a beau-
coup d'analogie avec le lait de vache. Il est sJimentaire
comme ce dernier et sa saveur est un peu balsamique.
BIM. Rivero et Boussingault ont fait une étude très^a-
vante de ce suc
Arbre a velours. — Nom donné au Veloutler ou Pittone
argentée (Toumefortia argeniea^ Lin.), à cause du duvet
blanc, soyeux et très-épais, qui recouvre cet arbrisseau.
Arbre au vermillon. — Nom vulgaire du Chêne au
kermès (voyez Chêne).
Arbre au vernis. — Voyez VsnNis, Badamier.
Arbre de vie. — Nom donné aux espèces du genre
Thuva (voyez ce mot), à cause de leur verdure perpé-
tuelle.
Arbre du voyageur. — Ainsi nommé parce que lorsque
l'on coupe ses feuilles au bas du pétiole il s'en écoule un
liquide limpide très-rafhilchissant, qui est d'un grand
secours aux voyageurs à Madi^ascar. Cette espèce, qui
appartient à la famille des Musacéesy est le Ravenale
de Madagascar {Ravenala Madagascariensis^ Poiret,
Uriana ravenala^ L. C. Richard). G — s.
Arbre de Dune ou Arbre philosophique (Chimie). —
Nom donné par les alchimistes à un amalgame d'argent
cristallisé en petites houppes brillantes réunies en forme
de végétations, que l'on obtient en abandonnant pendant
quelques Jours du mercure dans une dissolution un peu
concentrée de nitrate d'argent Le mercure décompose
peu à peu le nitrate, s'y substitue à l'argent, et l'argent
réduit, s'unissant au mercure eo excès, forme ces végéta-
tions.
Arbre de Saturne. — Dépôt de plomb métallique et
cristallisé présentant quelque apparence d'une végétation
minérale, et que l'on obtient en abandonnant une lame
de zinc suspendue dans une dissolution d'acétate de
plomb.
Arbre de couche. — Voyez Mouvements (TransfoN
mation des).
Arbre de vie (Anatomie). — On donne ce nom à
l'aspect que présentent certaines coupes du cenrelet; eo
effet, si on le coupe verticalement d'avant en arrière, il
résulte des dispositions particulières de la substance grise
et de la substance blanche, une figure élégante conoae
sous le nom d* Arbre de vt>, probablement à cause de si
ressemblance avec le feuillage du Thuya on Arbre de vie;
d'autres pensent que c'est a cause de l'importance doo>
née i cette structure du cervelet. Cette coupe peut s'exé-
cuter de deux manières : ou sur la ligne nuSdiane, et on
a V Arbre de vie médian; ou sur les côt(te, et ou a VArhre
de vie des lobes latéraux, F — r.
Arbres (Économie rurale). — Les arbres peavent être
classés de la manière suivante, au point de vue de la na-
ture des produits qu'on veut en obtenir :
Arbres et arbrisseaux forestiers^ cultivés pour leur
bois :
A feuilles caduques (Hêtre, etc.);
A feuille? persistantes (Chêne-vert, etc.);
Résineux (Pins, etc.).
Arbres et arbrisseaux d* ornement, cultivés pour ^o^
nementdes parcs. Jardins et promenades publiques.
Arbres et arbrisseaux économiques, cultivés pour des
usages autres que ceux indiqués dans les autres divi-
sions :
A soie (Mûrier, etc.);
A écorce (Chêneliége, Sumac, etc.);
A parfums (Rosiers, Jasmins, etcl.
Arbres et arbrisseaux fruitiers, cultivés poor leon
fruits :
A fruits propres aux boissons fermentées (Pommier,
Vigne, etc.);
A fruits de table ;
A fruits oléagineux (Olivier, etc.}. A. do Ba.
Arbres verts (Botanique). — On donne ce ooo
aux arbres dont les feuilles, se conservant pendant l'hi*
ver, sontdites persistan tes . Tels sont le Lierre, le Laurier
cerise, les Yeuses^ l'Arbousier, les HouXj certains Chi-
nes, etc., etc. Ces feuilles devraient plutôt être nommées
bisannuelles ou trisannuelles^ car elles finissent tonjoan
par tomber à leur deuxième, ou, au plus tard, à leor
troisième année. Si ces arbres ou arbrisseaux sont nom-
m^ arbres toujours verts {sempervirentes), c'est qae
leurs feuilles, au lieu de tomber tontes à la fois en an-
tonme, conune celles de la plupart des végéuux, se re-
nouvellent graduellement et partiellement, en sorte que
le feuillage a toujours le môme aspect
Ce sont surtout les arbres de la uunille des ConifènSf
les Pins, les Sapins, les Ifs, les Cèdres, les Ciyprès, etc.,
etc., qui sont appelés Arbres verts ^ parce que le carac-
tère des feuilles persistantes se trouve général dans la
famille. G — ^
ARBRISSEAU (Botanique). — On nomme ainsi des
végétaux ligneux, ramifiés de la base, conune les arbres,
mais différant par la taille beaucoup moins élevée qo»
c^e des arbres proprement dits. On n'a pas de cara^
tères bien tranchés pour différencier les arbrisseaux d'a-
vec les arbres. Le caractère de ramification, dès la base,
ne peut pas être adopté, car il arrive souvent qae les
arbrisseaux ont une tige ou tronc simple, tandis 9P^^
végétaux qui, par leurs dimensions, peuvent être classés
dans les arbres, présentent des ramifications dès leur
partie inférieure. Les Lilas^ les Noisetiers^ le Sureau,
sont des arbrisseaux. Dans le Jardinage, on est conveDO
de donner le nom d*arbrisseau à tout v^étal lîp^
présentant les caractères de l'arbre, mais offrant une &é-
vation de Ob,50 à 4 mètres. On tient compte, bien eoteodo,
de la dimension proportionnée de la tige.
Arbrisseao (Soos-) (Botanique).— Terme par lequel on
désigne tout végétal un peu bgoeux, mais ne iBpassaot
pas la moitié de la hauteur d'un bonmie. Les sous-ar*
brisseaux tiennent le milieu entre les arbustes et ks
plantes herbacées. Leurs tiges sont ligneuses inférienre-
ment, se ramifient dès la base et persistent, tandis qo»
les Jeunes rameaux herbacés se détruisent tous les atf*
La Vigne-vierge, le Mille-pertuis, la Rue, etc., sont des
sous-arbrisseaux.
ARBUSTE (Botanioue). — On désigne sous ce nom w
végétaux dont la tige Ugnease, ramifiée, ne dépasse gu^
1 mètre de hauteur. Les arbustes représentent i® PJ^
d'un arbre ei; miniature. Ce qui les distingue des artw
seaux, avec lesquels on les confond souvent, c'est W
développement, qui ne se fait pas par des botufoons
comme dans ces derniers.
Ane lAutoa^], du UUd artiu, ut. — L'are du ] lioleti. A chiqae couleur conwpondr» dooe u
ctioa Mt mUb çorti«a du groa int«slin qui l'âUnd du | tinet, et la Juitapouiian de Un» cei tnx coiiceatriijQCs
n lombain gaucAt; oa
EODUna inul côlon Iraniaerie,
Aie ttniLt (l'atbologle), aliéritioa de la cornâe qui 1
yinSi rteilter d'an dépût de graimlalioiiB grsùaeuws :
ilK déreloppe tcitjoun égâleiaent aur tei deux yeax.
Au[Gdo[nétrie}. — Poraon limitée d'une liftm couriie
inticoaqDe. Li droit» qui Jolnl les deux eilninilt^ d'un
ut l'ippelle u corde. Ls flèche eet la perpendiculairo
■taiséeiorla corde, du poml da l'arc qui en eatle plu» I
tlojpé; dua le cat A'an are de cercle, la lliehe Joiot le '
Bibra de l'arc au milieu de la corde.
U* «rct d4 cere/e (qu'où devrait appeler dei orei de j
(irtcnf&oKt) soDt l'objet de plusieurs iliéarËmea que ,
l> tfooélrie démontre, et dont TOici Ici énonce i ,
uni hd Brime cercle ou dau dei cercles égaux (c*e«t-
Uire de mime rayon), deui tngka au centre ^anx
compHBDCot GDtre leun cûldi des arci égaui, et vice !
Daû UD mtma cercle ou dam des cercles égaux, deux
■Ki jgtoi Mat Bou»-teadu« par de* cordci égalée , et
tKt orrai. On appelle arc d'un degré un arc égal à la !
W fntit de la circoorérenee i laquelle il «ppmienl i
l'arc dune minule eil [a 60' partie de l'arc d'un degré, |
H l'arc diàne tteonde, U 60* partie du précédent. La ,
liia|iieiir d'un arc a'estime donc parle nombre de degréa, .
de niDuleaetde secondes qu'il renferuie. I
Deu tn> de cercle qui ont le méoie centre aont dit* i
(nœifrùMt. Le cenirt d'un arc de cercle l'obtieot par
le puioi de rencontre des perpendiculaires dlerées aux
■iiini des corde* d? deux parties quelconques de cet I
Ud ar« de courbe quelconque est dll convexe ^uand 11
K peut tut toupé par une droite qu'en deux points.
Ucourfaire {rofe» oe mot) d'un arc conieie quelconque
M l'ugle des tangenlei aux deux extrémités de cet arc,
m, ce foi revient au même, l'angle des deux nonnalei
icfci ce mot] à ces extrémités. Si cet angle est, par
naoplïjd'iutdegrë, on dit que l'arc tui-mËme est un arc
d'M degré.
IRC-Efl-aEL, IBU (Météorologie). — Ares lumineux
iôdU du couleoiB du prisme, dont le centre est situé
uir le pmkingeawiit de la ligne qui va du soleil k l'ceil
<le rotMmteur; on les Toit apparaître quand un nuage
M réMot en pluie dans Is région du ciel oppotét k celle
qni at occupée par te soleil, et que ce nuage est frappé
far les rayoaa solaires. Ces arcs sont génëralenient an
•oubede deux. L'arc iolérlenr est celui dont les cou-
Iwi «wi In plus vives et les plus pures g le Tiolet s'y
a<Hb« en dedans, le rouge en delion. La disposition lO'
<a*e a lien dans l'arc exidriear, qui manque sonTeni et
W imJddts plus pUe.
l'iro«D-ciél est produit par la rifraelirm des rayons
HlÙRs dans da goutte* d'eau ; aussi peut^n l'apërce-
<«r prit d» cascades, des Jet* d'eau ou derri^ les
'Mnda bateaux A vapeur.
Om tayona aolaiies tombent sur des gouttes d'eau
£111); uoe partie en est réOécble, l'autre pénËIre
rean, aprte aroir subi une déviation dan* sa direc-
■o, et éprouve dausrinlérieordelagoatte une ou deux
iMeÙDai, comme on voit sur la figure en u, r pour l'are
"linim et o# et r( pour l'arc extérieur. Les rayons so-
liins qui couvrent la goutte d'eau émergent ainù dans
1^ érections lea plus diverse*, et leur divergence le*
ledbieaiMInipempUbles; msis 11 existe pour chaque
PKteawposiikiodu rqmi incident telle iiue le* rayons
M flo) voteins émergent dans des directions parallèlea
H MMrvat par conséquent leur lateoailé A toute dis-
^>M. Ce sont ces rsyona appelés effleane» qui produisent
|"t«>*leL Pour le* rayon* rouges, l'angle formé par
■1 myons iiKidenta et la droite qui va i l'œil de l'ob-
"■««wr 0 est de 4ï* S', s'il n'y a qu'une réflexion inlé-
neare, d'oA U suit que toutes les gouttes d'eau qui sont
H'eti* nu la snrface d'un c4ne dont l'axe paaserait par
■ ukU et par l'ail de l'obserratenr et dont l'angle au
■<H«wt serait de 43* I' «iverront A cet observateur des
conMituera l'arr:-en-ciel iiitérlear, L'arc-en-cicl extérieur
i; seulenient les rayons effi-
caces ont subi deux réflexioD* dao* cliaqne goulie d'eau
avant d'éprouver leur secoude réTraction, ce qui ren-
verse l'ordre des teintes et en diminue considérablemeut
l'éclat.
Le point ciUminant de l'aroen-del Intérieur faisant
dan* le plan vertical uu angle de W V avec la dlroe-
tion dea rayons solaires, ai le soleil est élevé au-dessus
de rborlion d'un angle lupérîeur A 4S', l'arc-en-del sers
compris en entier au-dessous de l'horiion et deviendra
invisible pour nous, A moins que l'on n'observe d'une
position trÈs^levée; aussi ne voit-on babil uellement le
phénomène que te soir ou le matin.
La lumièrâ de la lune donne lieu quelquefois, mais
rarement, A des arcs-en-ciel toujoun ptlea.
Antonio de Dominis, archevéïue de Spalatm, e*t le
premier qui ait teolé d'expliquer le phénomène de l'arc-
en-ciel par une réflexion de ta lumière A l'intérieur de*
gouttes de pluie, dans son traité De radiii viiit et lotit
[Venise, 1611]. Hais la véritable iliéorieen a été donnée
pour la prcmiÈre fois par Deacartea, dans sa Dioptrique,
U. D.
ARCACËES (Zoologie), du latin area, coRVe.— Famille
da Mollusciuet, que deBlainville afonnée du gi'iiDd g'^nre
Arta, de Linné. Elle se compose des NiieuTei, des Pf-
lonclii, àeiArcha et des Cuculléa, suxqueltes plusieurs
auteurs ont «Jouté le* Trigotiies, que Lsmarck, toutefois,
n'a pas voulu y admettre. Cuvier,dBns ItRi^ne animal,
a conservé la division de Linné, en plaçant le genre Ar-
che [Arca) dans les Aciphales leslacéi, famille dea Ot-
tracès t muscles valvaires Ivoyei Aschb). '
ARCADE (Anatomlel. — On nomme Arcade alvéolaire
ou dentaire, l'espèce d'arc que forment le* alvéole* et
les dénis sur le bord libre des os maxillaires; A. orbi-
taires, les bords asillants des orbiles; A, iourcilièret, les
Buillies du coronal qui répondent bu\ SDurcils. VA. cru-
rale rat un repli formé par l'aponévrose abdominale à aa
partie inférieure, qui est fixé d'une part A l'épine iliaque
antérieure, de l'autre au pubis. Les A. palmaires pro-
fonde et tuperficielle sont formées dans la paunte de la
miin par le* veine* et artères radiaira et cubitalesi les
A. plantaire! par Ira veines et artère* plantaires. VA.
lugomalique est formée par la réunion de l'angle postd-
e l'os malaire a
c l'apophyse lygomatique du
etdcai
' loi n
inni i«o^ Chacun des rayons colorés qui
" Is tumi(:/« blanche donnera lieu A un effet tem-
ae ; mais comme ces rayon* sont inégalement réfrae-
^ par l'eau, l'angle de déviation changer» pour chacun
""■ " — — a plus que de ♦0' 17' poor le* rayons
''«lU D
AttCAN&ON (Agriculture). — On donne vulga
ce nom A la réaine de liribenihine, ou rétine ce
du commerce (voyei Calophafs*).
ABCHANGËUQUE (Botanique), yircAan^e/ii'a,Hoa'm.,
du grec archos, chef, c'eat-A-dire la meilleure des an-
eéliquea. — Genre de plantes de Is famille de* Ombel-
lifèrea, tribu dea Anyélicées, Il comprend des herbe*
vivaeea A feuilles peoniséqnéea, pétiole très-ample, 5 pé-
tales, 6 étamines altemAs avec eux tjig. 10!, A). U»
fleur*, blanches ou verdllres, ont un (nvelucre souveut
A lie
«neinale, Angélique des boaHqun,Angiliqm cvlhvfe I pvMmeot; ligament eiWneur
Va. offidualit, Hoffm-, Angelica arcliangelica, Lin.) wl mit» dam le ubls, i pen de d
une pianie qni l'ëlèTe wureot JuBqo-à i-,M. Se« tige* le» e»pèa» .wnt maHne». Ce
MDt glabres, amiKUe», alriée» (fig. ISÎ|i »or '""'" ■"— '- '' '
. -- -, .edupé-
it trèi-dilat^i fruit biloctilaire. en deux caques
nai reetenl suspendues au sommet de ta rotumelle B.
Cette espèce croît particulièrement diiis le nord de l'Eu-
rope. Cependant on la rencontre aussi dans les monts-
pies de la Suisse cl duis les Pyrénées. Elle est trës-ara-
matique,pl dans certains pays on emploie ses tiges comme
■Ilmenta. On les TbIi confire, et ainsi préparâes,elics sont
un condiment tonique et stomitchique. Des semences de
cette plante on tire une leintnre, un baume et une liulle
suivant difréreotes préparations. La ncinc est employée
en médecine comme diurétique et sndoriflque. Elle entre
dant la cnmposliioa de l'eaa de mélisse des Carmes et
dans plusieurs autres médicaments. G -' s.
ARCHE (Zoologie), :lrM, Lin. — Genre d'^c^pAa/r»
feifar^f, famille des Osfraci'j; elles ont deux muscles aui
__ . la plupart rlfent eoler.
distance des cdtes. Tonies
inre comprend comme
sous-^rea les A. proprement dite*, les Citailléa,\a
Pétonctu, le* Nucuieê.
Aacna proprement dite. — Un des tont-genres do
genre précédent, caractérisé par la charnière recUlioe;
coquille plus allnueée dans le sens parallèle à U cur-
niére; le milieu des valres ne ferme paa bien; na
ruban tendineux lui tient lieu de pied, ponr tdbérer
aiii corps sous-marins. On en trouée quelqaet espaces
dani la Méditerranée. Ua plus remartjiubles M les plu
recherchées des smateun sont l'A. hutourTtte {A. lor-
Iwaa, Cbemn.) {fig. 103); elle cat de couleur rouMitit
ou d'un blanc ùie, et VA. demi-lorit, [rins grande quels
précédente et qu'on tronre à la Noarelle-Hol lande.
ARCilÉE (Physiologie), du grec arcM, prinnpe, poa-
TOir. — Cenom, inrenté selon lea un* par BatUe VklMitiD,
selon d'autres par Paraccise, fut adopté par Van Helmonl
qui en étendit la signification. Pour luil'arcbée reprAMMe
à l'esprit la principe intérieur de nos monTemoaia et de
nos actions ; l'arcliâe et la matlb» lont le* cauMa natu-
rellesde tout. La maiibre reçoit de l'archâe le mouvement,
l'ordre, la dbpodtioQ, laDgârejc'est l'agent intérieur qui
la pénètre, l'esprit qui l'agite, l'élabore, la transforme,
l'aftère, la change. Elle pittide k l'odorat, aa goQt,an choii
des allmenli, au jeu régulier de loua les oi^arnSfà l'exé-
cution de toDiee lea fonctions. Outra cette arcbée domina-
trice dont Va» Helmoal place le «^ à l'oriflco ■upëriaor
de l'estomac, il y en a d'autre» aecondaliea dans chacua
des riecèree, et qui sont dans la dépendance de r>rcbée
principale. Les ordres de celle-ci sont ponctneUecieat
exécutés, et si par bauni qaelquea-niu de cea aobalto-
nea manquent i l'obélsBance, il en réaolte des trouble*,
de* détoidres dans l'économie, qni peuvent engendrer d«s
maladies. On volt que sous la fonue poétique que Vaa
Helmont a sa leur donner, ces idées dînèrent bien peo
de cellea des animistes, des vitalistes, etc. Il n'y s gniie
de changés que les mots, et c'est toujours, m Mmitr ré-
iullat, te grand problème tant cherché et à Jamala inso-
luble du principe de la vie. F — n.
A RCHëR (Zoologie), roxo(ef,CuT.,motgrecqai aignile
archer. — Genre dePot'jsonj acanthopl^gietu mtatnmi-
pmnM, voisin et tisinite du groupe des C&rfoaonrdoni
ils ont encore les nageoires écailleusea (TOyei Cbetosos,
etSQDitiiiiTi>ii<riB]; niaisilsen différent par les duita qui
ravËtent les palstins et le Tomer. Corps court et com-
primé; dorsale trâs-reculée sur le dos, à épinee tr^s-Tortei;
A rayons aux ouïes, des dentelures Irès-Hnes aa lioid in-
rérieur du sous-orbitalre et du ptéopercale. La seule es-
pèce connue, 1'^. angulaire {T0X0U3 jaculaloTt Cur., la-
èntfj'ii<i/ia(or, Shaw), deJais, est devenu célèbre par
t'instinct qu'il n de lancer quelquefois 1 I mètre de hau-
teur des gouttes d'eau sur les insectes qui se tiennent sur
lus berbM aquatiques et de les faire tomber dans l'eau
pour s'en saisir II partage du reste avec le C'Aee/orfon
roifrnfiu, Lin., cette propriété,qul te fait rechercher dca
habitants de Juvs et di?s Chinois-, ils l'élèrent eonune
objet de curiosité, sltn de lui voir eierccr son adrene,
on mettant sur des flls ou des bâtoDR suspendus k ts
portée t« mouchée et les fourmis qn'ils toi deatlneot.
Il a 0",I1 k 0°<,I5 de longueur.
ARCBIATRE (Médecine), du grec orcV, pniBWKe,
et ia(roj, médean. — Ce mot d'ArchUlre reut-il dire
le premier médedn ou le médecin du princel Cette der.
nière opinion a prévalu, et déjk sous les emperetirs ro-
mains, Andromaque, médecin de Néron, portait le titre
i'Archiitrt : il en avait été de même d'Antonios Musa,
médedn d'Augtisie, auquel le sénat avait fait élrTer une
statue en face de celle d'Esculape, pour avoir gaéri l'a»
perenr d'une maladie grave 1 cette marque de I> recoo-
naiseancepubliaue mérite d'être citée de nosjour^ Cha-
ilclës, médecin oeTibère.n'était paa tout à fait aussi biea
trailé.carayant un Jour saisi la main de l'empereur pour
la baiser en signe de reconnaissance, celui-ci. croyant
qo'il voulait lui tAter le pouls, lui intima durement l'ordiv
de rester tranquille. Si des empereurs romains nous pa»>
sons aux rois de France, il parait certain que le m6m*
titre a été accordé i leurs médecins, dont quelqae»4uw
ont même reçn celui de Areliialrorum comei : nooe tdte-
rens parmi les archiitres, Tranquilllnus, uédpcîn de
Clevis; le Juif Sédécias, médecin de Chariea le Chauve;
Adam Fumée, maître des requêtes et garde des sceam,
médecin de Charles VII et de Louis XI ; le bmeni ]acn.
CotUer 00 Cectier ou Coitier, président de la diMnbn
de* comptes, médedn do mèms Lonii XI t Fraoçol» 1U>
ARC
151
ARG
ion, néded^ da Charles VIII ; Jean Fernel, de Henri II;
ridus Vidiiis, de François !•'; Charles Bonrard, de
l4Nii8 XIII; Fa^n, de Louis XIV ; Lemonnier, de
Louis XVI ; GorYisartf de Napoléon I«'. F — n.
ARCHIMÈOE (Paiiir.iPB d') (Physique), afaid désigné du
aomdo philosophe grec qui le décooyrit le premier. — Ce
principe consiste en ce que im e(vrp$ pitmgédana un fluide
qmhnufue (air« eao, etc.) est pouné deàas en haut avec
me /b«Te égale à celle du poide du fluide ou'il déplace.
Si le poids du corps est supérieur au poi(u d'un même
vohum du fluide, ce corps tombe avec une force égale à
la difESience des deux poids. On dédmètre cube de houille
pèn dans l'air lk,32S, un décimètre cube d'eau pèse
I kHog. ; la houille placée dans l'eau n'y tombera donc
qo'arec une force de 0k,338, et semblera n'y peser que
0^,128. Si le poids do corps est moindre que le poids d^n
égtl Tolome de fluide, comme cela a lieu pour le liège et
reao, pour un ballon plein d'hydrogène et pour l'air, ce
corps étant poussé de bas en haut avec une force supé-
rieure à son poids, qui tend à le faire tomber, s'élèrera
SQ contraire Jusqu'à ce que l'équilibre se soit rétabli entre
les deux forces. C'est sur ce principe que sont fondées la
théorie des corps flottants et celle des ballons, l'explica-
tioD do mouTement ascensionnel de l'air dans les coemi-
oées, la détermination des densités des corps, etc.
On peut donner do principe d'iU^himède une dé-
monstration purement expérimentale. L'appareil employé
Fig. itV. — DétaoïtstralioB du principe d'ArcUimèd*.
i cet usage se compose {fig, 194) d'un cylindre creux A et
(ToD cyliûdre plein B dont le volume est égal à la capa-
trté du premier. Le cylindre plein est attaché par un fil au-
taons du cylindre creux, et celui-ci est suspendu à l'un
^ plateaux M d'une balance E, dont l'autre plateau est
^ti^ de poids de manière à ce que l'équilibre soit établi.
Si dans cet état on passe un bassin V au-dessous des cylin-
orea et qu'on y verse de l'eau, dès que l'eau atteint le
cylindre inférieur, l'équilibre est rompu, la balance in-
cline da cété des poids, comme si les cylindres étaient
devenus moins lourds ; on peut rétablir cet équilibre en
îCTsaot de l'eau dans le cylindre creux à mesure que le
cylindre plein baigne davantage. On trouve à la fin que
I équilibre persiste lorsque, le cylindre inférieur plon-
^aot tout entier dans l'eau, le cylindre supérieur a été
^^^ rempli d'eau. La perte de poids du cylindre
wimergé est donc exactement compensée par l'addition
d on vdome d'eau égal au volume de ce cylindre.
Oo peut également rendre sensible par l'expérience la
gje de poids apparente éprouvée par les corps, par
reOiBt de leur immersion dans l'air ou les gax. Aux deux ex-
Plg. 191 — BaroMope.
trémités du fléau d'une balance très-sensible, on suspend
une petite balle de cuivre et une boule de Uége beaucoup
plus volumineuse, d'un poids tel que l'équilibre existe
entre ces deux corps. Si Ton introduit sous une cloche
de verre ce petit appareil
appelé baroscope {fia: 1 9i) ,
et qu'on fasse le vide au-
tour de lui, la balance in-
cline d'une manière très-
sensible du c^ de la sphère
de liège. Celle-ci pèse donc
plus dans le vide que la
balle de cuivre, et si l'équi-
libre a lieu dans l'air, c'est
que le liège, déplaçant un
volume de gM plus consi-
dérable que la balle, est
plus fortement pouué de
bas en haut ou subit une
perte de poids plus grande
que cette balle. Si, après
avoir fait le vide dans la
cloche, nous la remplis-
sions d'acide carbonique,
nous verrions la balance incliner, au contraire, du côté
de la balle de cuivre, parce qu'à volumes égaux l'a-
cide carbonique pèse plus que 1 air. M. D
Archimbdb (Vis d'). — Voyex au Supplément.
ARCTIB «Zoologie), du grec arktos, ours. — Genre
d'Insectes lépidoptères, famille des Nocturnes, dépen-
dant du grand genre des Phalènes de Linné, section des
Faux Bombyx de Cuvier, éubli par Schrank, qui lui a
donné ce nom parce que, dans plusieurs espèces, la che-
nille est noire et velçe conmie un ours. Ce genre constitue
le sous-genre des Ecailles de Geofiroy, adopté par Cu-
vier, et des Chélonies de Godard; Il a été conservé par
Latreille ; il diffère des Bombyx par la présence d'une
tronipe, et des Callimorphes par ses antennes qui sont
pectinées dans les mâles, avec les deux filets courts et
ordinairement dii^oints : les ailes sont en toit, les palpes
inférieurs très-velus et la tronope courte. Les chenilles ont
1 6 pattes. VA, chrysorrhée, Écaille queue d'or de Obvier,
IBombffx cknjsorrhasa ^ Fab.), Phalène blanche à cul
brun d'Engramelle, longue d'environ 0"*,02, a les ailes
blanches, sans Uche ; sa chenille, désignée sous «le
nom de Commune, parce qu'on la trouve abondamment
dans nos bois, dans nos Jardins, dépouille quelquefois de
leurs feuilles des forêts entières ; cW un vrai fléau. VA.
cul doré {Bombyx auriflua, Fab.), est la Phalène blandie
à cul jaune; sa chenille vit sur les arbres fruitiers, dont
olle ronge les boutons. VA. caja (Bombyx caja, Fab.),
Ecaille martre d'Engramelle; aies ailes supérieures
brunes, les ailes inférieures et le dessus de l^bdomeo
rouges. Sa chenille vit sur l'ortie, la laitue ; on l'apoelle
aussi VHérissonne, VOurs, le Lièvre.
ARCTIQUE (PôLB). — C'est le pôle nord ou bor€al,
seul visible en Europe; le pôle sud ou austral s'appelle
aussi antarctique (voyex Ciel).
ARCTOMYS (Zoologie), du grec arktos, ours, et mus,
rat, ratrours. — Nom donné par Gmelin au genre Mar*
motte (voyez ce mot).
ARCTONYX (Zoologie), du grec arktos, ours, et onux.
ongle. — Nom donné à un Mammifère carnassier planti-
grade, plus connu sous le nom de Bali-Saur^ blairMu
de l'Inde (voyez ce mot).
ARCTOTIDËCS (Botanique). — Sons-tribu des Ca-
lendnlacées, dans la famille des Composées, d'après
M. Brongniart. De Candolle en fait une sous-tribu de la
tribu des Cinarées. Ce sont des plantes k capitules mul-
tiflores, à fleurs femelles ou neutres, akènes turbines ;
aigrettes entourées d'un rebord saillant Cette sous-tribu,
du soncL Genres principaux : Arctotis^ Gaertn. ; Yeni-
dium^ Less.; Gorteria, G»rtn. ; Gazania, Gasrtn. (Voyex
ThUnberK, Arctotis, Upsaliœ^ 1799.) G— s.
ARCTOMYOES (Zoologie) , du grec arktos, ours, et
mus, rat. — Nom donné par Latreille, dans sa classifica-
tion, à une famille de Mammifères, qui a pour type le
genre Arctomys, Marmotte (voyez ce mot).
ARCTOTIS (Botanique), Arctotis, Gertn., du grec
arktos, ours, et ous, génitif ôtos, oreille, à cause de la
forme et de la surface velue du fruit — Genre type de la
sous-tribu des Arctotidées { voyez ce mot) famille des
Composées. Ce sont des plantes herbacées à feuilles pé-
ARD 1
lUéa*, owmbnneuKt, i fleurs Jannea on d'une iBinle
verdure. VA. ataule, A. trico/ore {A. otaulù. Lia.)
en DM planui d'omement cidI donne en ]aln des fleurs
rtdlde» malenr de soDrre.p&tes en dedsos.roage unguin
en deben, disque pourpre força, d'nn Joli eflel. On cul-
tive auâtl VA. roiea, k flears roa«s, etc.
ARCTURDS (Astranamle). — Ëtoite de premlëre gran-
deur dans U eonstellatioD du Boavier (vojei Cohîtelu-
TIOHS'. E. H.
ARCURE DBS BaucBis (Arborfcuttare fruitière). —
Opération qui consiste i courber les brancbea de façon
i en diriger l'extrâmitâ Ters le sol. Ce mojsn a pour but
de dloilouer la vigueur des ramiSutioni tlost arqoéee et
d'r faire développer des boutons à fleun. On sait, en effet,
que la lève agit avec d'&utant plus de force aor le dére'
loppement des nuniflcations, qqe celles-d sont plus rap-
•i AHD
famille des LoHgirùitm, et retraorïiemail des CgcH»
et du Caura/e placé par Carier comme trauutàon mm hi
Grues et les Hérons (royei ces mots, et snrtoat Cduii>
nosiBs).
AH0ENNA15 (Canu.) (Hlpplitriqn^. ~ ABdant
race trte^iiinée, qui a pteeque dispani de Pnoee, »
dont on retronve encore quelques tjpf» dans les piorifr
ces de Namor et de Lmemboorg (nnret IUces}.
ARDBNTS (Hu. un) (MédedM). - Vorei HÀi.
ARDISIACBES (Botanique), Jrtfùi>lt> de Schmm.-
Troiaièim tribu de la ramtlle des Uyninéa. Bile Mt pi»
cipalement eanctérisée par sa eonille giawpétalMn
ovaire snpère contenant des ovules en plus «a miii
grand nombre. Le genre Arditia [vo;ei ce mot),Scln)M,
lui ■ servi de type.
ARDISIE (Botanique). Ardiiia , Schvarli , do pn
ardit^i dard. Les anibârea de ce genre sont [ermiMn
Ile aigué. — Genre de la famille des Myriiiéa,
ta Ardait, comprenant des arbrîsaesui à tenillci
tes, euUeres ou dentelées, i pétiole court Leurs
>lancbes on rosées sont en pioicales on en grsf-
e> eapèces de ce genre sont ssset nomlmMi,
9 toutes se cultivent dans les «erres disadii.
■itpée (A. crima, Alp. DC | est un aibriwssa
lètres, à feuilles torineM. Ses Oenn blswte,
pbes convexes, petites, maculées de pourpre, H
Ils drupacéi d'an beau ronge, te tr
l'Amérique ,
Eroehées de la ligne verticale. On sait aussi que les
Dutons i fleurs sont d'autant plus nombreu. sur une
orancfte que celle-ci est moins vigoureuse ; d'où 11 suit
que les branches arquées pousscol moins vigonreusement
et M couvrent d un çrand nombre de fleurs. L'arcure est
employée pour la nuse i fhilt des arbres trop vigourem.
Uflgure lie montre un poirier tallJé en cène et soumis
àoitM opération. Un cerceau A.flié autour de l'arbre,
sert de point d attache i des «celles liées i l'eilrémité
de srs branches. A. Du Bb.
AROEA 'Zoologie). — Kom latin conservé par c'uvi«r
■"?r."^'ïîï^ ™ oiseam du genre Héron (voyer et motl
AHDÉ&ES f&,ologie), da latin «rdÂylSi^-
M. de Lafresnaye a donné ce nom à une Tsmllle de sa
classlflcation des Oistvux, et qui répond h celle des Cui-
fnrMtrts de Guvler, avec addition des t',is, genre de la
OISK (MiDéraloife], SehùU Umilainit, Biif
-.tAUliM, qu'on peut fendre.— Variété desdibu
t da groupe des rocbea silicatAes. L'itdoiM,
le iwuE la coonainons, est en Anilleis plot on
grands, minces, légers, trt•.dt«it^ belles à sépa-
apparence homocâte, sonore kmqu'oD laEnm
] corps dur, si die eat de bonne qn^ié ; ne fîl-
m eflervescence avec let aeides, d'un grlsbtiiUiN
jrantsur le noir, qu'on a appelé pour celle niiOD
trdoiie : on trouve pourtant dw gisements d'eue
différente, rougettre, violette, vert-oUve. Elle h
e ordinairement en couchen verticales ou Irta-is-
rarement borisontalea. Le schiste ardtdsierip-
1 aux terrains de transition, on Urrahu im-
'es primordiaui, dito Itrrairu aimbritni : on v
re trfes-souvent des emprelntca de coips ofgaai-
nrtout de végétaux, plus rarement daolmsntt
alËres appsrtieiiaent a quelques palssonB ettdca
a trilobites, ammonites, etc. L'ardoise a peu '
é pour l'eau ; elle résiste trte-blen aux influences
lériqaes, i l'humidité, i la chaleur. GesqoaliU*
id lie précieuse pour certains usa^W domMiqDat
le a été utilisée d'une manière presque absolM
< couvertures des maisons, et, btea que rien se
liquequ'elle ait été employée par les socieu.sM
^monte déjà bien loin dans l'histoire des euoOrac-
lions modernes, et elle est devenue, surtout es
France, l'objet d'une exptoiution coasidérsUe.
Depuis un certain temps on fait usage danslM
écoles, et mCme dans les maisons partienlitns,
de tablettes d'ardoise sur lesquelles on fsil
: écrire, calculer et même dcaslDerlesenhnts an
' moyen d'un crayon de schista grfa tendre, «
I on efface très-facilement les caractèNs tracés,
avec une petite éponge humide : cet usageqai
se généralisera dans nn grand nombre de dt-
consiances peut rendre des serrices dans une
foule de détails d'économie domeatique. Tontes
les massée ardoisières ne sont pourtant pas pro-
pres * être employées de celle manière, i cause de fl»
possibilité de ftrndre en feuillets minces et légers quel-
quemncs de leurs variétés; dans ce cas, commîl'atdoiie
est susceptible de recevoir un beau poli, on s'en sert
pour des dessus de Ubles, de guéridons, des consoles, des
cheminées, des coupes, etc.
On trouve des ardoisières en Angleterre, en Suisse, en
Italie dans la province de Gènes i mais c'est surtout ta
"•"<* l^e «eWo Industrie a pris une extension considé-
rable, par I importance des masses que renfenne boo sol :
ainsi dans 1 Anjou la masse s'étend de Tr«laie à Avril»
sur un espace de 8 kilomètres, et à une profomtear ex-
ploitée de près de 150 mètres. C'est ordinalrementiciri
ouvert qne se fait l'eiptoiltfion de ces carritree i kirv
"" »" - enlevé la terre végétale et ce qu'on appelle lu
— • ardoise solide qui se débite
mori-lerrain, on trouve u;
. » en fonillett, et ce n'est cutre qu'à 6 mètres
. » renoocitM le /ytmc-quarlier qu'on exploite par fbO'
rtw «ncceiilTei jueqn'à la prorondenr de KiODittree : les
nlni qa'OD en otiUgi da pratiquer pour éviter lei dbaa-
taniau ne permettent pu de deeeendre ploi bM, ce qnt
Mt nn grand dommage; car l'ardoise est d'autant mnl-
Isi» qu'elle Tient des Moches plus proibndea. Pour
puer à cal InconTénient, et surtout lorsque la couche de
norMerrain eM tn^ épaisse, on a recouc* an galûies
lODKnainM qui se moignent par des pulti creusés obll-
^Donent C'est dans la carrière mfine qu'A Taut dlilaer
les bloea, parce que, NtraDt la remarque de Patrin et
de IL Le PUy< ils perdent rapidement à l'air libre la
pTDpriété da *e tendre (keileaient va feuilleta mlocee. Ln
cwrib«8 des Aidenocs eont riches en ardoises d'une
boDH enatlié, et qne)qn»-ane» paraissent même snpé-
rieoresa cdles de Trélaid pour la solidité et la daréei on
ks exploite ordiiHtlrement par de* galerie* eouterraines
qni vont Jusqu'à 110 mètres de profijndmr. Lee princl-
oMiei iIb OiarleTille . .
k II* alèele one conMrié d'ardoiders'. D'aatrei carrières
DoiJia prodnctine eiistent encore «n Normaudle, en
BTTtague, dan* le Dauphioë, dans te* départeraentï de la
Ms^enDB, de la Sarthe, etc. On trouve dans le Diclityn-
mrr de» arli tl métitrt ua article rwnsrquahle do
K. PelouM snr cette matiËre, qu'il est bon de consulter;
n disUiiKtie hait qaalilëa d'anioises, dont les premlËres
et le* plu* estimée* sont, par ordre de qualité : I* Is cai^
rie fâte, tectangulaire et sans tache: elle a eoTiron
V*^ anr 0~,30 ; I* le grfn noir, ardoise plus petite ;
1* le poiV noir, en featifeti plus minces que la précé-
dente ; 4* le poil tacM, semé de taches rousiea ; S* le
poWn>«z,-cea deux dernières sont déjà desardMses com-
fflsMa; tiennent ensuite S* la carie, plus mince et plus
petite qne la carrée; 1' Vhéridelh: eoHa S* lacoffln! ji
saHace ctmrbe : ces trois dernières sont rarement hbrl-
JDt«. Lei meillenres pour l'nsage des conieniires sont
ores, pesantes, de couleur bleu clair; ellp* tant eom-
pKtf* et n'absorbent pas l'humldiié ; de telle sorte qos
s: l'iNi lût tremper dbus l'eau une feuille d'ardoise suspen-
due Tcitjcalement, elle ne doit pas s'humecter au-dessus
du nreande l'eau.Onaimagiaé un moyen de donner aux
aidolBes une durée beaucoup plus lon^e qne celle qu'el-
le auraieut naturellement, en les Taisant cuire dans un
(bar 1 briques. Jusqu'à ce qu'elle» sient pris une cou-
ienr lenpeAtie. Cette cuisson leur donne, comme à toutes
les mitiËree argileuses, une durïté considérable, i tel
point qn'ii Tant avoir la précaution de les façonner et de
la peicar arant celte opération.
AHE, du latin tarta , surface. — Nouvelle meiare de
uperflde. Sa valeur est celle d'un décamitre carré, ou
d'un carré dout chacun des eûtes aurait 10 mètres de
loof. U équivaut donc à lOO mètres carrés. On le divise
a tmliarei ou centième* parties de l'are, qui sont des
attires carrés. L'are équivaut t 16 toises carrées, oa
î wrdiM de I andeu sfsième des mesures agraires
noté en France.
AREC (Botanique), Àrtea, Lin. D'après Humphins,
00 appelle alnd dans le Malabar ta principale espèce
du genre quand elle est igée; on la nomme paynao lors-
qu'elle est Jeune. — Genre de plsnles de U famille des
Mmiert, type de 1* tribu des irécinéei. Il comprend des
ntces géo^alement asseï élevés. Leurs feailles sont ter-
Banales, pennées à pinnules étalées. Les fleura monol-
Ïe* dab* chaque spadice sont sessiles et accompagnées
bractées. Le fruit est une drupe à chair Qbrouse et à
de cette e*pèce (voyei CÂcnou), tandis .
Ifisioto, s'élève souvent Jusqu'à 16 mètres, li est cultivé
dans le* Indes- orientales, et forme la base d'un com-
Bercs coDsidérable à cause de son fruit connn sous I '
••m de iMtz d'aret. Celui-ei renferme une grune dont
le y»i*psruie. acre' et slyptiqae, entre dan* la compo-
sition dn bétel, employé comme mattlcatnlre par les lu-
Cens «I ks Malais. Cette matière, dont iti ne peuvent
«e paner, est eitrémement astrin^te, et son nsage fré-
qiMnt noindt les dents, les gale et les tlilt tomber promp-
lenKiA'ivaTei BtrtL). Dans la Nouvelle-Zélande, on
■uBge tes Jennes spadîcea de VA. lapide {A. tapida,
Saland.|;r.4.Afaael^(i'6a, Boryjetr^.raufcM-Tu^ra.
iorf) sont également de grand* et beani palmiers des
BcE de France et de Bourbon. G — s.
àRfiCINËËS IBoUntqoel- — Tribu établie par M. de
lUrtîB* dans la fkmille des Potmwrt. Elle renferme àoi
13 ARE
végétaux à Ibnints peon^ on pennaiilldes, à Saur* sei-
ailes; généralement plnaleurs spathea les renferment)
Le IhfTi est quelquefois nne dnipe contenant de I à
S noyaux à une graine- Genrea principaux : le Cham»-
dorta, Wllld., qni comprend aciaellement tl espèce* |
YButerpe, Hart, qui possède une espèce à Iwnrgeon co-
roestlble (chou-palmiste) et nne autre» fruit Irès-estlmé et
connu au Brésil sous le nom de Cocoi àtJiaara ; VŒno-
carpiu, HarL, qui bumlt m>e halle douce ; \'Aref:a, Lia,
ou .^Fee, genre t)^; Vlriarlea, Ruii et Pav., qui fournit
de la cira, \'Arenga, Labill., du sucre.
ARBNAIRE (Botanique), Areiiaria. — Voye* SasLtin.
AHÉNATlOlf (Médecine), en latin ar«natio, de arena,
sable.— Opération par laquelle on courre de sable chand
nue partie ou tout le corps d'un malade ; cette pratique,
"ifsée par Dioscoride, par Gallen, contre l'hydre-
. par d'antres, contre t asthme humide et la goutte,
est ai^rd'hui peut-être trop oubliée. On ne l'emploie
plus gutre qne lorsque, dans lea cas de ligature* d'arlère,
on reut entretenir la chaleur et la vie dans un membre.
On remplit alors de sable chaud des aacheis dont on
l'entoure i on en a fait usage aussi dans le choléra pour
réchauffer les malades.
ARENG (Botanique), .il rvnQa, Labill., nom Javanais. —
Genre de plantes de la tkmille des Paltiiien, tribu des
Aré:iitéei. Il comprend des artires élevés croissant aux Iles
de la Sonda, aux Philipirines, aux Holuqnes. Lenrs feuiltei
sont terminales, pennAea, longues souvent de & à B mè-
tres. L'esptee prindpsle et rune des plus Importantes
de la famille est VA. à mcp* {A. iacdiarifera, Labill.).
On obtient, par une section faite à ses
spadieas mâles, une sève chargée abon-
damment de ancre. Cette espèce contient
aussi une (icule analogue à celle du sa-
gouiler. L«s Bbres trè» résistante» de
son tRMC MDt employée» à une foule
d'usages mtnie eu Eorops, alnai que les
flbres d« se* feoUlea qnf (bmilMeat u»
bonne matière textile.
ARËN!COI.£ (Zooto^e), du ladoiirena,
BBble,eteo/o, J'habite. — Genre d'^Jn-
nilidt» de l'ordre des Doriihrtmclit$,
de Cnvler, établi par Lamarck, et ca-
ractérisé par un corps allongé, mou , à
tète peu distlncisi la bouche est une
trompe charnue, pins eu moins dila-
table, sans yeux, ni mtrht^ret, ni an-
tennes; l'extrémité postérieure manque
non-seulement de branchies, mais en-
core de* paquets de toiequlgamlatent le
rwteducorpai le* pieds wmt dissembla-
bles, le» brancMes au nombrs de I a. Les
Arénicole» hsUtrat les rivagg* sablon-
neux de toutes lea mars da l'Europe. L'es-
pèce connue eat l'.t. de* pAAeurt,de
Lamarck (UintArrCiu nan'iKW, Lia.),
adopté par Cuvler-, elle eat très-coounune
dan* tes «aUes de* bords de la mer ; cite
est longue de prie do 0",83, d'une cou-
leur cendrée, rongeàtra, svee les «oies
d'un brun doré éclatant; elle répand,
quand on la louche, une liqueur jaune
abondante. Tous les péchenr» de nos cè-
les, et ceux dn Havre en particulier,
s'en servent comme d'appât pour la pè-
che des poiMons de mer. Lorsque la ma-
rée est basse, on creuse avec une bêche
à une prorondeur quelquefoia de b',50 1
I mètre ponr l'atteindre.
AatHKOLis (Zoologie). — Nom donné
par GuTler et Latreilla à la dMiiième
section de la tribu dei Scarabiidet, fa-
mille des Lamelliœmei de l'ordre de»
Coléoplères pentamérei. CesScarabéldes ,|, ,„. »,*n;tiiiÉ
ont pour caractères: un labre coriace qui iu piêbiun.
déborde le plus souvent le chaperon ; les
mandibules cornées, ordinairement saillantes et arqiiévst
à quelques exceptions près, le* antennes sont composée»
de 10 DU II arucles. Ils vivent d'excréments, se creu-
sent des trous profonds dans Is terre, volent plus spécia-
lement le soir, et font les morts lorsqu'on les toucb&
Celte section comprend trois coupes se divissnt en difTi--
renta genres ; le principal est celui drs Giotrupei.
AttBOLË lAnaiomie), du latin arta, aire, petite aire,
petite surface. — On donne ce nom à de petita cavlléa,
de petit* espaces que laissent entra eux les falaceaui ds
ARE
154
ARE
'",1
fibres, les lamelles, les mailles d'an tisso ; ainsi les
aréoles du tissu cellulaire, — On appelle encore aréole
un cercle plus ou moins coloré qui entoure le mamelon
d*une manière permanente ou passagère ; aréole inflam-
matoire^ celui qui entoure un point enflammé; Varéole
vaccinal est celui du bouton de vaccin, etc. Dans ces
diflërentscss, lorsqu'il s'agit d'un cercle coloré, Cbaussier
préfère le nom d* auréole (Voyez ce mot.) F — h.
Aréomètres, du grec araio»^ léger, metron^ mesure.
— Petits instruments, quelquefois en métal^ plus ordinai-
rement en verre, très-utiles dans Tindustne où on lenr
donne des noms en rapport avec l'usase spécial au-
quel chacun d'eux est destiné : pèse^ciae^ pèse-alcali,
pèse-ul, pèse^liqueur. pèse-lait^ alcoomètre^ etc. Us ser-
vent à apprécier U densité relative des corps, et par-
ticulièrement des liquides dans l^uels on les plonge,
et par suite à donner des indications utiles sur la na-
ture ou le degré de pureté de ces^ substances. Leur
emploi est fondé sur le principe d'Archimède (voyes
AacHiMèoB) et sur sa conséquence : que tout corps flot-
tant dans un liquide plonge d'une quantité telle que le
poids du liquide déplacé par lui soit éj^l à son propre poids.
Les aréomètres se divisent en deux classes distinctes :
1* ABÉoMftTRES A POIDS CONSTANT, dout la forme exté-
rieure est assez variable dans ses détails , mais qui se com-
posent tous (/S^. 108 et 1»9) d'un
réservoir moyen, vide, au-dessous
duquel s'en trouve on plus petit
contenant du mercure ou de la
grenaille de plomb formant lest^
et ayant pour objet de forcer l'in-
strument à se tenir droit dans un
liquide, le tout surmonté d'un
tube droit sur lequel sont mar-
quées des divisions.
Ces petits instruments sont à
peu près pareils à ceux que les
anciens connaissaient sous le nom
de bary liions ou hydroscopes^ et
qui ont été décrits avec beaucoup
de soin dans un poème de Rhem-
uius Palémon, contemporain de
Tibère.
Volumètre, — Aréomètre {fig,
109) dont la tige cylindrique est
partagée en longueurs égales, et
dont les divisions sont tracées de
telle sorte que le chiffre qui cor-
respond à chacune d'elles exprime
le volume de toute la poruon de
l'appareil qui est située au-des-
sous de cette division. Pour les
i graduer, on les plonge d'abord
i dans l'eau pure, et on marque 1 00
I au point où affleure le liquide, en
J^ représentant ainsi par H»0 le vo-
%M lume de la portion de l'appareil
^ qui plonge dans l'eau pure. On
rie.iie.Aréonèiref.Pif. iMles introduiteuiuite dans une li-
queur dont la densité connue d'a-
vance soit^ par exemple, les 4/6 de celle de l'eau. 5 volu-
mes de cette liqueur ne pèseront pas plus que 4 \ olumes
d'eau pure. L'aréomètre dont le poids est toi^ours le
même, devra donc y plonger d'une quantité égale en vo-
lume à 135. On marquera ce nombre au point où il
affleure. L'intervalle entre lOO et n& est partagé en 2!» par-
ties égales, et des divisions semblables sont étendues à
toute la longueur de la tige.
Le volumètre donne rapidement la densité d'une li-
queur. Supposons, par exemple, qu'il affleure dans un
acide à la division 75; 75 volumes de cet acide pèsent au-
tant que 100 volumes d'eau, sa densité est donc ~ =: 1 ,38.
Pèse^cide ou Pèse^lcali de Baume\ destiné à titrer
de liouides plus denses que l'eau. Plongé dans l'eau
pure, il y affleure en un point situé près de son extré-
mité supérieure et que l'on marque 0* {fig, 198). On le
plonge ensuite dans une dissolution de 15 parties de sel
marin sec, dans 85 parties d'eau, et on marque 15* au
point d'affleurement L'intervalle entre les divisions est
partagé en 15 parties égales, et la graduation conti-
nuée sur tonte la longueur de la tige. Cet aréomètre
marque 66 dans l'acide sulfuriquo concentré. En général,
si dans un liquide l'affleurement a lieu à un degifé n, la
Pèse^ioueur de Baumé^ destiné à vérifier la riehasM
des liquides moins denses que l'eau, tels que l'sleool,
l'éther, etc. Cet instrument est gradué de mani^ qa'U
marque lO» dans de l'eau pore et 0* dans une dissolatioo
de 10 parties de sel dans 90 parties d'eau. L'ioterviUe
est partagé en 10 parties et les divisions étendues à toute
la tige. Contrairement au pèse-acide, le zéro est id pUcé
vers le bas de l'échelle. La densité d'un liquide, marqotnt
n au pèse-liqueur, est donnée par la formule D=— ^.
Aréomètre de Cartier^ servant aux mêmes usages qœ
le pèse-liqueur. Les règles de sa graduation ne sont pat
bien précises ; les constructeurs le fabriquaient sur des
modèles donnés par la régie. On l'a remplacé par To/-
coomètre.
Remarquons que ces appareils servent non pas piéd-
sèment à mesurer les densités, mais à reconnaître par
une simple immersion si cette densité et. par suite, si le
titre de la lioueur est ce qu'il doit être : c est tout ce dont
on a besoin dans l'industrie.
Alcoomètre centésimal de Gay-Lussac, destiné à titrer
des liqueurs alcooliques (voyes ALCOOMkrai, Alcool).
Pèse-lait, (LiCTOMfexiiE).
2* Aréomètres a volume constant.— Espèces de balan-
ces servant à déterminer la densité des corps solides oa
liquides.
Aréomètre de Fahrenheit^ imaginé par Fahrenheit daitt
les premières années du xvm* siècle. U sert pour les li-
quides, n est en verre.
L'ampoule inférieure C {fig. 301 ) contient le lest qoi
rend l'appareil bon flotteur. La capsule A sert à receroir
les poids complémentaires nécessaires pour faire affleurer
l'appareil en un point d'affleurement D marqué sur sa
tige courte et grêle. On détermine une fois pour toutes
le poids de l'instrument et le poids additionnel néces-
saire pour le faire affleurer au repère D : soient 20 gram-
mes et 5 grammes ces deux poids, en tout 25 grammes.
Le poids de l'eau déplacé par l'appareil est donc égale-
ment de 25 grammes. Cela posé, nous le plongeons dans
une liqueur et nous trouvons qu'il faut mettre 10 grammes
sur le plateau pour produire l'affleurement au repère.
Le poids du volume déplacé de cette liqueur est donc
lU
densité est donnée par la formule D-^rrr-^
£VCx'»s^jS
rig. 100. Aréuoètre de Mcholsvn. Fig. Ml. Arcemèlre d« i:*«breabeit>
30 grammes. Deux volumes égaux de liqueur et d'eau
pèsent donc 30 et 25 grammes, et la densité de Is li-
queur par rapport à l'eau sera 15 = It^*
Aréomètre ou Balance de Nicholson {fig. 200), du nom
de son inventeur, servant plus spécialement à prendre is
densité des solides. Il est en métal verni. Il a, à proprement
parler, pour objet de déterminer le poids des corps et le
poids d'un volume d'eau égiU à leur volume. A vide u
flotte à la surface de l'eau, et il faut placer on poids com-
plémentaire sur son plateau supérieur A pour le nirs
affleurer À son repère D s soient i5 grammea ^V^'^
Mettons sur ce plateau un corps d'un poids inférieur a
15 graounes, et supposons qn'U faille lui i^uter 5 grsm-
mes pour que l'affleurement ait encore lieu. H est clair
que le corps produit sur l'appareil le même effet ^^'*
10 grammes qui manquent, ou qu'il pèse 10 *"
ARG
155
ARG
RMommenoons l'expérience en plaçint le cohm, non
plus sar le plateau A dans l'air, maia snr le plateaa G
dans Teaa. 11 nous faudra, par exemple, 9 grammes en A
poor produire l'afflearement; le corps dans l'ean ne pèse
plus qae 6 grammes; donc, le poids du rolame deaa
qa*il oéplace est de 10 — 6 oo 4. Donc, à volume égal,
le corps pèse 10, Tean 4, et la densité du coips est ~ ou
2,5 (voyex Dbnsités).
La balance de NicholMn, à cause de son transport fa-
cile, est particulièrement employée par les mioéralo-
g»tes pour mesurer la denuté des roches ou mi-
néraux. M. D.
ARÈQUE, ARÉQursa (Botanique). — Voyex AaBC
ARÊTE. — Intersection de deux plans formant les
lices d'un polyèdre, d*un tngle polyèdre, d*un angle
trièdre, ou d'un angle dièdre (voyez Anolb).
£n ipénéral, dans un prisme on désigne plus parti-
culièrment sous le nom d*arétes les intersections des
laces latérales entre elles. Dans une pyramide, on ap-
pdle arêtes les lignes qui Joignent le sommet de la py-
ramide aox sommets du polygone de base.
Aatn (Anatomie companâe), du latin art>/a, barbe
(i*épi. — On donne ce nom aux os longs, minces et poin-
tus, qui entrent dans la composition du squelette des
poissons : ainsi la colonne vertébrale, armée de ses lon-
gues apophyses, constitue la grande Arête; les côtes, les
apophyses épineuses, les apophyses transverses, les os
inter-epineux qui supportent les naoeoirea dorsales et
anales, sont les Arêtes proprement oiteB. Les poissons
cartilagineux n'ont point d'arêtes; parmi les poissons
oiseox, ceux qui n*ont que des côtea très-courtes ont pea
d'armes qui soient incommodes : tels sont les pleuro-
œctes (turbots, soles, etc.).
AatTB (Botanique). — Filet plus on moins roide qui ac-
oHnpagne souvent les glumesetles glumelles des plantes
lie la Camille des Graminées, Ces organes sont alors
dtts aristéê, Ua sont, au contrabe, mutiqties quand ih
sont dépourvus d*arètes. Palisot de Beauvois distinguait
la soie de l'arête. Selon cet auteur, celle-ci ne laisse
apercevoir aucun indice de son origine au-dessous de son
peint d'attache, tandis que celle-là est le prolongement
d'une ou de plusieurs nervures. L'arête est droite dans le
seigle, le blé, les bromes, tandis qu'elle est géniculée,
coudée dans l'avoine, ou torse dans l'agrostide canine.
Elle est plumeuse et caduque dans la stipe plumeuse. En
général ^e persiste. Son origine est souvent variable.
Quand elle termine le sonunet, et c'est le cas le plus ordi-
naire, eUe est apicilaire; quand elle prend naissance
sor le dos de la glome ou de la glumeUe, elle est dor^
wde. comme dans l'avoine, l'agrostide canine; elle est
hasuaire^ c'est-à-dire naissant a la base, dans le Potypo-
gen vaainatum, La culture Dût souvent disparaître les
arètesoe certaines espèces. G — s.
ARÉTHCSE (Bounique), Arethusa, Lin., nom my-
(bologiqoe. Diane métamorphosa la nvmphe Aréthuse en
fontaine. On a donné ce hom à une plante qui croit dans
les endroits hnmides. — (Senre de plantes de la famille
des Orchidées» VA. bulbeuse {A. bulbosa^ Lin.) est une
petite plante terrestre nui vient dans l'Amérique septen-
trionale. Elle donne à rextrémité d'une hampe une Jolie
deor purpurine. VA, à deux plumes (A, biplumatn^
Lin.) est indiquée à Magellan.
ARÊTHUSEES (Botanique). — Tribu de plantes éta-
blie par M. Lindiey dans la famille des Orchidées. Ces
plantes croisaent principalement dans les régions tempé-
rées des deux hémisphères, surtout dans l'hémisphère
austral. Elles ont an port très-variable; quelquefois ce
•ont des espèces sans feuilles, parasites sur les racines
à la manière des Orobanches, auxquelles elles ressem-
bleot poor le fades; souvent ce sont aussi des plantes
tetiesues à feuilles membraneuses ou succulentes et à
Oeors vivement colorées et élégantes. Genres principaux:
Chlorée [Chlorasa^ LindU, Limodore {Limodorum^
Tsum.), Céphalanthère (Cephalanthera, L. C Rich.)*
Sobralie [Sobralia, Rnix et Pav. ), {Epistephium^ Humb.
et BonpL), enfin, la Vanillt {Vanilla^ Plum.). G— s.
ARGAU DB SiBéan tZoologie), Ouis ammon, Lin.,
Argali, Shaw. C'est le nom mongol donné à une es-
pèce de grand mouton sauvage qui habite les montagnes
de la Sibérie méridionale et de toute l'Asie (du mot mongol
arga, montagne). — Il se distingue des espèces voisines,
et sortont des Mouflons, par une taille plus grande, et
des com« d'une dimension extraordinaire; ches les
■làles, elles sont également très-grosses, à base trian-
galaîie, aplaties en avant, striées en travers ; le poil d'été
est ras, gris fkove; celui d'hiver épais, gris rongeàtre.
Il a, comme le cerf, un espace Jaunâtre autour de la
3ueue qui est très-courte. Il devient grand comme un
aira. Sa chair et surtout sa graisse sont recherchées des
habitants du pa^ où il vit. Les argalis sont très-forts et
très-agiles, et ils sautent de rochers en rochers avec
une légèreté remarquable.
ARGALOU (Botanique), nom vulgaire du Paliure pn
quant {Paliurus aeuteatus^ Lamk.).
ARGANE, Bmsn'AaoANB (Botanique), nom vulgaire du
Sideroxylum spimmtm,
ARGÀS (Zoologie), Argas^ LtAr., Rhunchoprion, Herm. ,
nom grec d'un ammal noialfaisant. — Genre à* Arachnides
trachéennes^ famille des HolêtreSy tribu des Acarides
très-voisin des Ixodes, dont elles se distinguent par la
situation inférieure de leur bouche, et par les palpes qui
n'engatnent pas le suçoir; elles ont une forme conique.
VA. bordé [Ixodes reflexus^ Fab.), d'un Jaunâtre pâle,
avec des lignes couleur de sang foncé. On le trouve sur
les pigeons, dont il suce le sans. VA. de Perse^ décrit
Sar les voyageurs sons le nom de punaise venimeuse de
fiana^ d^un rouge sanguin clair, est très-redouté en
Orient, où il paraît assex commun.
ARGB (Zoologie), nom d'une espèce &inseete lépidop'
tère diurne du genre Satyre.
ARGÊMA ou AaoiMOR (Médecine), dm grec argos,
blanc. — Maladie de l'œil caractérisée par un petit ulcère
de la cornée, succédant à une phlyctène dont la rupture
laisse après elle une plaie transparente, d'une teinte
blanchâtre, d'où lui vient son nom. VArgéma diffère du
Bothrion en ce que celui-ci est un ulcère plus profond
(voyex BoTBaioN).
ARGÉMONE (Botanique), Argemone^ Lin. Les Grecs
donnaient ce nom dérivé de argetna^ taie de l'œil, à une
plante qui passait pour guérir cette maladie. — Genre de
plantes de la famule des Papavéracées. 11 renferme des
herbes annuelles à tiges contenant un suc Jaunâtre.
Leurs feuilles sont glauques, glabres, penninervées; car
lice quelquefois à 8 sépales, 4-6 petites, étamines nom-
breuses, capsule obovale uniloculaire, s'ouvrant par le
sommet et renfermant des graines sphériques attachées
sur des placentas linéaires. Ces plantes viennent la plu-
part en Amérique et particulièrement au Mexique. L'Asie
équatoriale en renferme cependant quelques-unes. VA.
du Mexique {A. Mexicana^ Lin.) appelée aussi Pavot épi"
neux à feuilles roncinécs^ anguleuses, épineuses, fleurs
assex grandes et de couleur Jaune, fruit aussi armé de
piquants; ses graines administrées contre la dvssenterie
sont très-narootiques. VA, à grandes fleurs {A. grandi-
flora. Bot. Reg.). En général, ces plantes contiennent un
principe acre et très-purgatif, qu'on utilise, en médecine,
au Mexique et aux Antilles ; au Brésil, on l'emploie contre
la morsure des serpents. (Viguier, Histoire des pavots et
des argéntfmes. Montpellier, 1814.)
ARGÊMONÉES (Botanique). — Première sons-tribu de
la tribu des Papavérées dans la famille des Papavéracées y
telle qu'elle à été adoptée par Endlicber. Les plantes
qu'elle comprend se distinguent principalement par le
suc laiteux très-souvent Jaunâtre qu'elles renferment et
qui est anodin et très-narcotique. Les genres principaux
sont ! VArgémone^ le Pavot^ la Sanguinaire, la Glaucie^
la Méconopside, etc., etc.
ARGENT ((%imiej, Ag =■ 108. — Métal d'un très-beau
blanc que ne peutégaler aucun autre métal ni aucun alliage
métallique, pouvant prendre un poli qui ne le cède guère
2u'à celui de l'ader, le plus malléable et le plus ductile
es métaux après l'or, mais n'occupant que le quatrième
rang pour sa ténacité. Un fil d'argent d'un millimètre de
diamètre peut supporter un poids de 24 kilogrammes sans
se rompre. A la filière, 1 gramme d'argent peut donner
un fil de 2 400 mètres de longueur et se réduire sous le
marteau en lames de 0,004 de millimètre d'épaisseur sans
se déchirer. La densité de l'argent est de 10,5 ; elle est un
peu plus grande pour le métal fondu, comme cela a lieu
pour la ^ace et l'eau, car l'argent surnage un bain du
même métal; il fond vers lOUO* (3(»" du pyromètre
Wedgwood), et donne des vapeurs sensibles à une tempé-
rature plus élevée. A l'état de fusion, il Jouit de la singu-
lière propriété de dissoudre environ 32 fois son volume
d'oxyeène, qu'il abandonne en se refroidissant ; aussi,
quand un bain d'argent fondu est en voie de se congeler,
voiton sa surface déjà solidifiée se boursoufler, crever, et
donner lieu en petit à des esptees d'éruptions volcaniques
qui sont dues à l'expansion et au dégagement du gax
encore contenu dans les parties centrales. On dit que
l'argent roche. A l'exception du plomb, une petite quan-
ARG
i56
ARG
tité d'un métal étranger aUié à l'argent suffit pour empê-
cher le rocbage.
L'argent est inoxydable dans les circonstances ordi-
naires, ce qui le rend très-utile dans les transactions so-
ciales ; il résiste aux alcalis, même sous l'influence de la
chaleur ; l'acide sulfurique ne peut l'attaquer que quand
il est concentré et bouillant; l'acide chlorhydrique l'atta-
que à peine, mais l'acide nitrique même étendu le dissout
rapidement. L'eau régale le transforme aussi trës-Tite.en
un chlorure blanc insoluble. L'acide sulfbydrique le
noircit presque instantanément en formant à sa surface
un suUùre d'argent noir. Aussi l'argenterie doit-elle être
préserrée avec soin des émanations sulfureuses. Un la-
vage à l'eau de soude lui rend toutefois tout son bril-
lant, quand il n'a pas été attaqué trop profondément.
C'est une cause semblable qui noircit l'argent mis en
contact avec les osuis qui contiennent du soufre en quan-
tité notable. Le sel ternit également l'argent en formant
avec lui du dilorure d'argent ; aussi les salières d'argent
doivent-elles être dorées à l'intérieur.
L'argent peut s'allier à un grand nombre de métaux,
particulièrement avec le cuivre (monnaie, argenterie,
bijoux). 11 peut entrer dans des combinaisons.asses nom-
breuses dont plusieurs se rencontrent toutes formées dans
la nature. Les principales sont des alliages; des chlo-
rures, bromures, iodures; des sulAires simples ou com-
binés avec des sulfures d'autres métaux ; enfin divers
sels.
Oxyde d'argent (AgO), formé par Tunion d'une propor-
tion ( 108) d'argent et d'une proportion (8) d'oxygène, s'ob-
tient en décomposant le nitrate d'argent par la potasse
caustique en excès, lavant à grande eau le précipité ob-
tenu et le desséchant avec précaution ; il est gris brunâ-
tre, est ramené à l'état métallique par l'action de la
chaleur rouge ou môme d'cme insolation prolongée ; jouit
à un haut degré des propriétés basiques et forme avec
les acides des sels parfaitement neutres. Eb contact avec
Vanunoniaque caustique, il se transforme en une poudre
noire extrêmement détonante (amidure d'argent) appelée
argent fulminant (AxH^Ag), et qu'il ne faut pas confon-
•dre avec le fulminate d'argent (AgOCyK)*). La compo-
^tion de cette poudre est mal connue et ses usages sont
nuls. Elle est d'tm maniement dangereux.
Oxydule d'argent (AgK)), contenant le double d'argent
pour la même quantité d'oxygène; obtenu par Wœhler
«n décomposant le mellitate d'argent par l'hydrogène.
Bioxyde d'argent (AgO*), renfermant, au contraire, le
double d'oxygène pour Ta même quantité d'argent; s'ob-
tient en décomposant par la pile ime dissolution de ni-
trate d'argent
Les oxydes d'argent, gr&ce à la facilité avec laquelle
ils se réduisent, ne se rencontrent jamais dans la na-
ture.
Chlontre d'argent (AgCl). — Composé d'une propor-
tion (36,&) de chlore et d'une proportion (108) d'argent que
l'on obtient toutes les fois que l'on verse de l'acida chlor-
hydrique ou une dissolution de sel marin, bu d'un chlo-
rure quelconque dans une dissolution d'un sel d'argent.
U se forme alors un précipité blanc caillebotté de chlorure
d'argent, insoluble dans l'eau, très-l^èrement solubte
dans l'eau salée, plussoluble dans l'hyposulAtede soude,
l'ammoniaque, et surtout le cyanure de potassium, très-
altérable à la liunière qui le noircit rapidement en le
ramenant partiellement à Tétat métallique, d'où ses ap-
plications en photographie. Le fer et le xinc le réduisent
immédiatement avec dégagement de chaleur; ces métaux
s'y substituent à l'argent qui redevient métallique. Le
mercure produit le même effet, mais avec plus de len-
teur ; il se fait un amalgame d'argent et de calomel. Il
•en est encore de même du protochlorure de cuivre qui
réduit le chlorure d'argent. Enfin, mis en contact pro-
longé avec les sulfures, le chlorure d'argent échange avec
ces derniers son chlore pour s'unir au soufre ; il se forme
du sulfure d'argent et des chl<N*ures des autres métaux.
C'est ce qui explique pourquoi dans les gîtes métalliques
sulftirifères on rencontre toujours l'argent à l'état natif
ou à l'état de sulfure; il n'existe à l'eut de chlorure que
près de la surface du sol.
Le chlorure d'argent fond vers 260* et se fige en pre-
nant l'aspect d'une matière cornée qu'on peut couper au
couteau. C'est à cet état qu'on le rencontre dans la na-
ture sous le nom d'argent cotvté. Il est peu commun dans
les mines d'Europe, mais forme un des minerais les plus
riches du Chili ; il s'y trouve ordinairement en petits
cristaux cubiques blancs ou bnmàtros et noircissant à
l'air, disséminés -dans des couches ferrugineuses dési-
gnées dans le pays sous le nom de paeos et decofonutot.
Le chlorure d'argent se produit en assex iprandes quiih
tités dans les ateliers de photographie, ainsi que d'autres
résidus de sels d'argent ; on peut aisément les revivifier
et les transformer de nouveau en nitrate d'argent A cet
effet, les liqueurs étant mêlées avec une disaolutioii de
sel marin, et les précipités étant recueillis sur un filtre oa
par décantation, piris séchés, on les chauffe au ronge
avec du carbonate de soude. L'argent réduit se réunit en
culot On peut encore se contenter de plonger une tige
de fer au milieu du précipité mouillé avec de l'oaa sd-
dulée par un peu d'acide chlorhydrique. Le fer se sulh
stitue de proche en proche à l'argent qui se dépose en
poudre grise.
lodure d'argent (Agi). — Composé jaune d'une pfopo^
tion (126) d'iode et d'une proportion (108} d'argent qoe
l'on obtient en versant tme dissolution d'iodore alcaUn
dans une dissolution d'un sel d'argent II est insoluble
dans l'eau, un peu soluble dans les hyposulfites, plus so-
luble dans le cyanure de potassium et très-altérable à la
lumière qui lui donne promptement une teinte bistre
d'abord, puis noire. Il joue un très-grand rôle dans la
photographie. Vauquelin l'a découvert dans les mine*
rais du Mexique.
Bromure d'argent (AgBr). — Composé blanc de 80 de
brome et 108 d'argent, passant instantanément an jaane
sous l'influence de la lumière difliise et conservant en-
suite cette couleur, même aux rayons solaires ; il s'obtient
comme l'iodure auquel on l'associe souvent dans la pho-
tographie. U a été découvert récemment par M. Berthier
dans les minerais du Mexique, où il paraît assex com-
mun et où on le trouve en grains verts cristallins.
Sulfure d'argent^ argyrose, argent vitreux. —Mi-
néral d'un gris d'acier ou de plomb, que l'on trouve dans
la nature en filons ou amas plus ou moins riches, dissé-
minés dans les terrains de cristallisation ou dans les
terrains de sédiment qui les avoisinent U se présente
quelquefois cristallisé en cubes ou octaèdres ; mais le plos
souvent il est amorphe, en deudrites, en filaments con*
tournés ou en petites masses mamelonnées. Il est on pea
malléable, presque aussi noir que le plomb et se laisse
couper au couteau. II fond facilement à la simple flamme
d'une bougie, n renferme 85 parties 100 d'argent, mais il
est rarement pur, et presque toujours on le trouve mé-
langé ou combiné à d'autres sulfures, tels que ceux de
plomb, de cuivre, d'antimoine, d'arsenic (voyex plus bas).
Le sulfure d'argent soumis au grillage se décompose
en argent et soufre qui se dégage à Tétat d'acide sollu-
reux. Grillé avec le sel marin, il passe à l'état de chlo-
rure ; il subit le même changement à firoid au contact da
bichlorure de cuivre seul, mais plus rapidement si le sel
marin intervient ; le protochlorure de cuivre humide le
réduit, donne de l'ar^t et du sulfure de cuivre. Toutes
ces réactions sont mises à profit dans le traitement mé-
tallurgique du sulfure d'argent.
Les dépôts les plus abondants sont, en Europe, ceni
de Hongrie et de Transylvanie, de Kongsberg en No^
wége, de Sala en Suède, de Freyberg en Saxe ; mais les
mines les plus riches sont au Mexique et au Pérou.
Sidfures (f arpent et d'antimoine ou d'arsenic (a^
gent rouge). -^ Il en existe trois variétés :
!• Argyrythrose, argent antimonié sulfUré,cotAfiawt
60 p. 100 (l'argent pur, d'un rouge foncé tirant sur le
noir, mais prenant par la pulvérisation une belle couleur
rouge : ordinairement cristallisé en prismes hexaèdres
présentant à la fois un éclat adamantin et métallique;
2* Myargyrite contenant une proportion trois fois
moindre de sulfure d'argent ;
8* Prousiite dans lequel l'antimoine est remplacé par
de l'arsenic
Ces minerais, surtout le premier, se trouvent à An*
dreasberg (Harts), Joachimsthal (Bohême), Freyberg
(Saxe), Kongsberg (Norwége), Schemnitz, Kremnitz (Hon-
§rie) ; mais ils s'y trouvent en petite quantité et sobo^
onnés aux gîtes d'argent sulfui^ ; au Mexique, il fonne
au contraire des dépOte considérables.
Ce sulfure est quelquefois accompagné d'un sulfure
analogue, mais gris et donnant une poudre noire, et
qu'on appelle argent sulfuré aigre; une autre variété,
appelée polybasite , contient du sulfure de cuivre, et se
trouve surtout dans l'Ersgebirge saxon.
Cuivre gris argentifère. — Combinaison de sulfiuts
d'argent, de cuirre et d^antimoine. On en trouve dans les
mines de Freyberg qui contient 30 à 32 p. lOO d'argent
Galène argentifère. — Presque toutes les galènes on
sulfures de plomb contiennent une petite quantité d'ar*
ARG
157
ARG
pat On les considère comme riches quand elles en con*
tinment 0,00& de leur poids, et on peut encore en ex-
trtire quelquefois Targent avec avantage qaand cette
proportion est dix fois moindre.
Argtnt antimoniat. — Alliage blanc d'argent d'environ
77 parties d'argent et 28 d'antimoioe. On le trouve à
WouSKh JForôt-Noire), et dans quelques mines du Harts,
tantôt cristaUisé en prismes rectangulaires, tantôt en
masses concrétionnées. Il est d'ailleurs rare.
JffTCMre orgentaL — Amalgame d'argent, d'un blanc
trè»4clatant, tendre, se laissant couper au couteau. Se
rencontre en quantité asseï notable dans k» mines du
Chili (Goquiœbo, Arqueros); il renferme 86 p. 1 00 d'argent.
Argent natif, — Il existe dans la nature de l'argent à
Tétat natif oa métallique asses ordinairement allié à une
petite quantité de métaux étrangers. Il s'y trouve tantôt
cristallisé en cubes ou en octaèdres, tantôt en feuilles, en
fileta tortueux ou en dendrites, tantôt en masses amor^
phea on pépites qui peuvent atteindre des dimensions
considérablea et peser phnieurs centaines de kilogram-
mes. Le plus souvent on le rencontre dans des filons, dans
les terrains primitils (granit, gneiss), plus rarement dans
les sdiistes ai^gileux et la grauwacke des terrains de
transition, accompagné de substances quartseuses ou cal-
cafires et de sulfures. Les localités principales qui en
fouinlBBent sont : Konssberg, en Norwége ; le Sclilangen-
bers, en Sibérie ; Frej^bers, Schneeberg, Johangeorgen-
stadt, en Sax6( Joachimsthal, Przibram, Ratisboniu, en
Bohême ; Schemnitx, en Hongrie ; Kapnik, Felsebanya,
en Transylvanie; Andreasberg, au Harts; Allemont, en
France. Mais les mines les plus célèbres sont en Améri-
que, an Mexique et au Pérou.
Seli fVargent, — Combinaisons d'un acide avec l'oxyde
d'argent AgO. Ils sont généralement incolores, d'une sa-
fe«r métaOique et astringente , noircissent par l'action
de la lumière, qui leur fait subir une décomposition par-
tieUe.
Les sels d'argent solubles donnent, avec la potasse et
la soude, un précipité brun clair d'oxyde d'argent hydraté;
avec les carbonates alcalins un précipité blanc de carbo-
nate d'argent ; avec le chlore, radm chlorhydrioue. les
chlorurea soluUes, un précipité blanc caillebotté de cnlo-
rare d'argent insoluble dans les acides, soluble dans l'am-
moniaqne, noircissant à la lumière; avec les sulfures
alcalins et l'acide sulfhydrique, un précipité noir de sul-
fore d'argent ; avec les arséniates alcalins, un précipité
roQgfr-brioiie d'arséniate d'ai^gent. Le fer , le sine, le
caivre, l'etain... précipitent l'argent de ses dissolutions
tous forme d'une poudre gris blanc, prenant l'éclat de
Fanent sons le brunissoir.
Aiotate iTargent^ nitrate {Forgent (AzO',AgO). —
Sel formé par l'union d'une proportion (54) d'acide axo-
tiqoe avee une proportion (116) d'oxvde d'argent. On
r<A)tieot en dissolvant l'argent dans l'acide exotique ; une
Ktie de Fadde est décomposée, l'autre partie se corn-
e avec le métal oxydé aux dépens de la première. Il
is dégage pendant l'opération d'abondantes vapeurs rou-
ges vactde kypoaxoUque^ et en évaporant la liqueur on
Wt déposer le sel sous forme de lames rhomboldales in-
eeloros, transparentes et très-caustiques.
L*aio(ate d'argent fond avant la chaleur rouge , et
larsQu'il est maintenu en (bsion pendant quelque temps,
I noirdt et donne par le refhridâsement la pterre infer-
nale^ dont on fait un fréauent usage en médecine. Une
tmpérature plus élevée le décompose entièrement et
donne pour résidu de l'argent métallique. Il est soluble
dans son poids d'eau froide et dans la moitié de son
poids d'eau bouillante, n est facflement décomposé par
les matières organiques, qu'il noircit, surtout sous 1 in-
Heaee de la lumière. On l'emploie en médecine pour
désorganisa superficiellement les tissus malades ou la
peao, sur laquelle il produit l'oiTet du vésicatoire quand
il agit asses longtemp» sur elle ; dans les usages domesti-
ques, pour marquer le linge. A cet effet on humecte la
partie du linge à marquer avee une dissolution de car-
Donale de soude, puis, quand elle est sèche, on y appli-
que un timbre en buis portant les caractères à imprimer
st trempé dans une dissolution de nitrate d'argent épais-
sie par de la gomme, ou on écrit simplement avec cotte
dissolution au moyen d'une plume d'oie. Le nitrate d'ar>
Pit est décomposé par la potasse, et l'oxyde, altéré par
lomière, fait paraître en noir les caractères devenus
indélébiles. Les coifléurs vendent, sous le nom d*Eau de
^erte ou A^Bau de Chine^ une dissolution de ce sel pour
teindre les cheveux en noir. Mais c'est particulièrement
■1 photographie qu'on en fait usage, et dans les labora-
toires, où il sert à préparer tous les autres sels d*aiigent*
Lorsqu'on le prépare soi-même avec des pièces de mon-
naie ou de l'areentorie, il renferme du cuivre ; pour le
purifier, il suffit d'en précipiter le cinquième par un
excès de potasse, de laver avec soin le pnkipité d'oxyde
obtenu, de le mélanger avec le reste du sel et d'abandon-
ner le inélange quelques heures dans un lieu tiède. L'oxyde
d'argent chasse entièrement Toxyde de cuivre, auquel il
se substitue. Le nitrate d'argent n'existe pas dans la na-
ture. C'est Glaser qui, le premier, en 1U63, parla de sa
préparation.
Sulfate d'argent, •» Combinaison d'adde sulAxrique
et d'oxyde d'argent (AgO,SO>). Peu soluble dans l'eau,
qui en dissout à peine 1 p. 100 de son poids ; très-soluble,
au contraire, dans l'ammoniaque. Cette dernière dissolu-
tion évaporée laisse déposer des cristaux de sulfate d'ar-
gent ammoniacal (AgOSO't^AzH'). On l'obtient soit en
chauffant de l'argent métallique dans de l'acide sulfùrique
concentré, soit en versant de l'acide sulfùrique ou du
sulfate de soude dans une dissolution bouillante de ni-
trate d'argent. Le sulfate d'argent se précipite sous fbrme
de petits cristaux prismatiques. Dans le second cas. Il y
a échange d'acide ; dans le premier, une partie de l'acide
sulfùrique se décompose en acide sulftireux qui se dé-
gage et en oxygène qui s'unit à l'argent.
Hypoeulâte (Varoent, — Sel composé d'acide hyposul-
fùreux et d'oxyde d argent. On le prépare en versant une
dissolution d'hyposulnte de soude dans une dissolution
de nitrate d'argent : on obtient une poudre blanche qui
noircit promptement à l'air, en donnant du sulfure
d'argent. En faisant digérer de l'oxyde d'arfçent dans
une dissolution d'hyposulflte de soudis, il se fai^ un hy-
posulfite double de soude et d'argent cristallisant d'une
manière très-nette. Les chlorure, bromure, iodare d'ar-
gent donnent le même résultat. C'est à cette propriété
qu'est dû l'emploi de l'hyposulflte de soude pour fixer
les images en photographie. Les hypoeulfltes doubles
soumis à l'ébullition abandonnent do suU^ire d'argent et
se transforment en sulfkte de soude.
Acétate d'argent, ^ S'obtient en versant de l'acéute de
soude dans une dissolution chaude et concentrée d'aio-
Ute d'argent. L'acétate d'argent cristallise par refroidis-
sement en petits prismes. On peut encore, pour l'obtenir,
pi^cipiter le nitrate d'argent par une dissolution de
carbonate de soude, recueillir et laver le précipité blanc
de carbonate d'argent, et le dissoudre dans l'acide acé-
tique.
Métallurgie de r argent » L'extraction de l'argent de
ses mineratt se fait par deux procédés bien distincU :
la coapellation et la chloruration,
La première est applicable aux sulfures de plomb ou
de cuivre argentifères que l'on traite d'abord pour plomh
ou cuivre; ces derniers sont repris pour en extraire l'ar-
gent (voyez Plomb, Coivas.
La seconde est employée pour les minerais d'argent
proprement dits, dont la g»ngue ne contient pas de métaux
étrangers en asses graime quantité pour qu'on trouve
avantage à les extraire.
!• Procédé américain. — Les minerais exploités en Amé-
rique sont d'une nature assez complexe : ils contiennent
de l'arsent natif, du sulfure d'argent simple, des sulfurea
multiples, des chlorure et bromure d'argent ; on j ren-
contre aussi de l'arsenic, de l'antimoine, etc. Lanchesse
en argent y varie de 0,002 à 0,003. Le minerai bo-
cardé, broyé en poudre fine, est réuni en tas de 50 à
70 000 kilofframmes dans une vaste cour dallée (pafto),
où on le mêle avec 2 ou 3 p. 100 de sel marin et de 1/3 à
1 p. 100 de magistral. Cette nouvelle substance est fbr-
mée de pyrites cuivreuses grillées, et contient de 8 à 30
p. 100 de sulfate de cuivre; on mélange la masse à la
rlle, puis on la fait piétiner par des chevaux en y versant
trois reprises différentes une quantité totale de mer-
cure égale à 10 fois environ l'argent à extraire, et
examinant de temps en temps la marche de l'opération
d'après l'aspect que prend le mercure. Si elle est trop
rapide, on lyoute des cendres ou de la chaux pour neu-
traliser l'action trop vive du magistral ; si elle marche,
au contraire, trop lentement, on ausmente la quantité
de magistral. Au bout de deux ou trois mois, on procède
au lavage des matières dans des cuves en bois ou en ma-
çonnerie ; le mercure tombe au fond et se sépare ainsi
des boues, qui sont entraînées. Le mercure est pwsé
dans une toile à voile; une partie coule à l'état liquide
et est réservée pour une opération ultérieure; l'autre
reste à l'état d'amalgame solide, d'où on retire l'argent
par distillation du mercure.
ARG
158
ARG
La théorie de ce procédé est taset complexe s pre-
mièrement, le sel marin et le sulfate de cuivre du ma-
g;Î8tral se décomposent et donnent naissance à du bichlo-
rore de cuivre qui commence l'attaque du minerai. Ce
bichlorure cède la moitié de son chlore à de l'argent
natif, et le transforme en chlorure. Le protochlorure de
ôdvre restant décompose le sulfure d'argent qu'il trans-
forme également en chlorure d'argent On a donc en dé-
finitive du mercure, de l'argent natif, des chlorure et
bromure d'argent en présence. Ces derniers sont décom-
posés par le mercure en ealomel^ ou protocblorare, et
nromure, iodure de mercure, et en ai^gent qui s'amal-
game avec le mercure. Le sel marin aide à cette réac-
tion en dissolvant les chlorure et bromure d'argent Dans
cette méthode, il y a perte de mercure (calomâ) et perte
d'argent, car les sulfures doubles résistent d'une ma-
nière presque complète à ces réactions. Des méthodes
beaucoup plus parfaites ont été proposées ; mais dans les
conditions particulières de VexplcitatUm mexicaine l'ab-
sence de combustibles et de voies de communication a
toujours fait revenir à l'ancien procédé, tel qu'il fut in-
venté par Bartholomé de Médina, en I&S7.
2^ Procédé saxon, — Le procédé d'amalgamation de
Preyberg, adopté en Europe depuis la fin du siècle der-
nier, est plus conforme aux indications de la théorie. Les
minerais qu'on y exploite renferment au plus 0,0o3
d'aiigent dont la plus grande partie est à l'état de sul-
fure ; ils doivent contenir aussi de 20 à 30 p. 1 00 de pyrite
de fer qui Joue un grand rôle dans l'opération. Si le
minerai en contient moins, on en ajoute; mais il ne doit
pas renfermer plus de 5 p. lOO de plomb et 1 p. lOO de
de cuivre, autrement il faudrait recourir au procédé par
fusion.
Le minerai additionné de 10 p. 100 de sel marin est
grillé dans des fours à réverbère. Sous l'influence de la
âiaîeur et de l'air, les sulfures métailiques, notamment le
sulfure de fer, se changent d'abord en sulfates; plus tard
ils se décomposent en dégageant des acides sulfureux et
solfurique; ce dernier acide réagit sur le chlorure de
sodium (sel marin), donne du sulfate de soude et de l'a-
cide chlorhydrique qui attaque l'argent et les sulfures,
et les transforme en chlorures. Quand le minerai est
ainsi grillé, on le pulvérise et on l'introduit dans des
tonneaux avec le tiers de son poids d'eau et 5 ou G fois
son poids de fer en petites plaques ; on fait tourner les
tonneaux pendant une heure, puis on ijoute du mercure,
et on remet les tonneaux en mouvement pendant IG ou
18 heures; le chlorure d'argent est réduit par le mer-
cure ; il se forme du chlorure de mercure qui est réduit
à son tour par le fer. Quand à l'argent, il forme un
amalgame qui se rassemble au fond des tonneaux ; on le
soutire, et par la distillation on obtient l'argent
Tabicaa ém la prodaetloa «■■«•ll« aïoy^BB* dm rargcat
Mir la ■«rrnca ém glok« (D«k«tf«).
AlliBIQOI.
/Mexique (1840) 491^000
Bucnos-Ayrei (république de) 300000
Pérou et BoUvie 167 500
Chili 4U50
États-Unis de TAmérique du Nord.... 103 3^5
Total 1 103 075
Asii.. .. Russie d'Asie.
Evaori.
V
Espagne (1840)
Hongrie, TrausyUanie, Baoat et Bu- )
kovine |
Saxe (1841)
Hartx (1838)
N'orwége (Koogsberg , Sala)
Bohème (1841)
Prusse (1841)
Angleterre ( 1 835)
Bords du Rhin (Alzan, Holzappel,
Ems, eie.)
France (1846)
Suéde
Savoie et Piémont
Salzbourg.
Divers
22 500
40 000
tl 000
16 560
11 830
7 900
5 965
5 864
5 325
2000
8 027
I 700
600
200
200
144 671
Total ahnuil 1 247 74^
représentant une valeur de 277 000 000 francs environ
ou une sph6re massive d'argent de G mètres de diamè-
tre. Ces nombres déjà anciens se rapportent à l'sunée
18 iO; depuis la production a un peu diminué. M. D.
AacBiiT (Minéralogie). — A Tétat natif, l'argent le
rencontre avec ses principaux minerais, surtout le chlo-
rure, le sulfure d'aiîgent et Targent rouge. Il est souvent
cristallisé, et les masses qu'il forme présentent alon,
comme le cuivre natif, des pointes de cristaux sur leur
surface : fréquemment aussi ce sont des morceaux oa
pépites sans formes définies, et qui peuvent peser jusqu'à
1000 kil. Les crfataux d'argent appartiennent au sys-
tème cubique; mais ils sont assez rares, et ceux que 1 on
possède comme échantillons proviennent presque toos de
la mine de Kongsberg, en Norwége : ce sont presque 100*
jours des cubes ou des octaèdres. L'argent natif est rare-
ment pur : il contient quelquef(^ de l'arsenic ou ds
Tantimoine ; plus firéquenunent il renferme du cuivre
dans une proportion qui va Jusqu'à 10 p. 100. L'argent
se trouve encore sous une autre forme asses remirqus-
ble : il constitue à la partie supérieure de certains filoni
un mélange avec des matières terreuses colorées par de
l'oxyde de fer : ce mélange a reçu, en raison de sa cou-
leur, le nom de merde d'oie; les petits cristaux d'ar-
gent n'y sont pas visibles; mais on les extrait par l'amal-
gamation. Le mercure sépare le métal de la gangue avec
laquelle il est mêlé et forme avec lui un composé d'où
on l'extrait ensuite.
Les principaux minéraux argentifères sont les suivants:
Argent amalgamé, — On le trouve en cristaux on re-
couvrant comme un enduit la surface de certaines rocbes.
Sa densité est 14,12. Cbauflé, il donne de l'argent par
l'expulsion du mercure.
Argent antimonial ou discruse (Beudant). — Ce mi-
néral, d'tm blanc d'argent, possède une structure lamel*
leuse. Sa densité est U,5. Au chalumeau, il donne des
fumées d'antimoine et un bouton d'argent métallique.
Argent corné ou kérargyre (Beudant). — Ce nom a
été donné au chlorure d'argent naturel, à cause de sos
aspect et de la facilité avec laquelle il se laisse couper
au couteau. On l'a longtemps regardé cooune asseirare;
mais il est fort répandu et exploité au Chili, où on le
trouve mélangé au bromure et à l'iodure. Ce minerai est
en cristaux appartenant au système cubiquo. ou Inenes
masses vitreuses. Il s'altère très-rapidement au contact
de la lumi^ et il passe au violet. Sa densité est S,)8.
Au chalumeau, O fond et donne au feu de réduction on
globule d'arçent. Il est très-ordinairement accompagné
d'argent natif.
Argent rouge, — Ses deux espèces se distinguent
par la présence de l'antimoine dans l'une, de l'anenk
dans l'autre : on leur donne les noms d*argyrithr9te et
de proustite.
Argent sulfuré. — ^L'un des minerais d'argent les plus
riches et les plus abondants (voyez AncTaosa).
AncENT (PaéPARATioics n') (Matière médicale). — Us
préparations
10
£fll/(
est de beaucoup le plus employi ; on peut dire que c'est
un des médicaoaentaqui rendent le plus de services, et la
liste est longue des maladies dans lesquelles il a été ad-
ministré avec succès. Ainsi, à l'intérieur on l'emploteen
solution, et, dans ce cas, on se sert du nitrate d'argent
cristallisé : dans l'hy^j^isie, comme purgatif drastique;
dans les diarrhées à glanres sanguinolentes des eniÎMitB,
dans les diarrhées chroniques des adultes ; dans certaines
dyspepsies, dans certaines gastralgies ; dans Tépilepsie ;
dans la danse de Saint-Guy ; dans les affections syphili-
tiques; dans la coqueluche, etc. Les doses doivent être
extrêmement fractionnées. Un des fâcheux effets de l'em-
ploi du nitrate d'argent à l'intérieur, surtout lorsqu'il
est continué pendant im certain temps, c'est de donner à
la peau une teinte brune ardoisée indélébile ; pour ériter
cet inconvénient, on a proposé de remplacer le nitrate
par le chlorure d'argent qui ne produit pas le même
effet. L'iodure et l'oxvde d'argent ont été proposés dans
les mêmes cas que le nitrate. A l'extérieur, la ])ierre
infernale (nitrate d'argent fondu), est un des caustiques
les plus employés pour réprimer les diairs fongueuses; le
nitrate cristallisé en dissolution et même la pierre infei-
nale sont d'un usage journalier dans les phlegmasies
chroniques de toutes les muqueuses, de la bouche, do
pharynx, du larynx, des fosses nasales, de l'utérus ; dans
plusieurs inflammations aiguës d'un mauvais caractère,
iecroup, l'angine couenncuse, les ophthalmies blennor-
rhagiques; mais surtout dans les ophtlialmies purulentes.
La dose du nitrate d'argent à rintérieur est de or,01 à
08^,03 et Os^Oi par jour, graduellement; celle des autres
préparations est un peu plus forte : pour collyre, 2 gram*
ARG
159
AIIG
oMi de nitnle pour 30 à &0 grammes d*e&a distillée. A
hsate dose, le nitrate d*argeot est un poison corrosif
«Mot (r^es PoisoR). F — n.
iRGENTlNE (Zoologie), Argentina^ Un. — Poisson
de l'ordre des Maittcoptérygiens abdominaux^ da grand
pmnSaitman; elles ont la bouche petite et sans dents
«n mâchoires, comme les ombres, mais cette bouche est
déprimée borisontalement, la langue est armée de fortes
dents crochues, comme dans les truites et les ^rîanSt
dont rargentine se rapproche par son corps allongé et
peo comprimé, mais dont elle se distingue surtout par
MB six ravons branchiaux. La seule espèce connue est
VA. tpkyrine {A, sphyrcena^ Un.), long ae 0^,20 à 0*,?S,
qoi hamte la Méditerranée et les côtes d'Italie ; sa vessie
Dsutoire, très-épaisse, est chargée de cette substance ar-
gentée (easenoe d'Orient) si précieuse pour la fabrication
des Crasses perles ; on la trouve aussi dans d'autres parties
du eorps de l'animal, et surtout sur son enveloppe exté-
rieure à laquelle elle communique un éclat argentin des
phis romarquables ; c'est à cause de cette substance bien
phis que pour la diSlicateese de sa chair que ce poisson
eet rechecché. La manière de la recueillir ne diffère en
rien, du reste, de celle qu'on emploie pour Table (voyes
Ablb, Essenctt d'Obibnt.
ÂifiEimm (Botanique). — Nom vulgaire donné au
Cérûisie cotonneux {Cerastium tomentosum) et à la Po^
lentille ansén'ne {Potentitla ansen'na) (voyez Céraisti
et POTCKiTlLLB).
ARGENTURE. — Application d'une couche mince d'ar-
gent à la surface des objeu qu'on veut argenter. On n*ar-
geote guère que le cuivre, le laiton et le maillechort
Cette opération se fait par trois procédés divers : l'aryen-
ture en feuilles^ Vargenture au pouce et Vargenture
électrique*
Vargenture en feuilles est le procédé le plus ancien.
Les pttos convenablement finies sont chauffées au rouse,
pbngées dans de l'acide nitrique étendu (eau seconde)
pour les décaper, puis poncées à la pierre ponce et à
Tean. On les chauffe de nouveau à 1 10 ou 120« pour les
remettre à l'eau seconde, afin de faire naître à leur sur-
fsce de petite» aspérités qui retiennent l'argent ; si ces
aspérités n'étaient pas Jugi^ suffisantes, on pratiquerait
sur la pièce de petites hachures au moyen d'une lame
d'ader desûoée à cet usage; enfin« on fait chauffer de
nouveau les pièces Jusque ce qu'dies prennent une
teînie bleuâtre, et on les maintient à cette température
pendant toute la durée des opérations suivantes. C'est
alors qu'on appliaue à leur surface cinq ou six feuilles
d*argent battu ou on y fait adhérer en les fkt>ttant fone*
ment avec oo brunissoir en acier. On met successive-
ment de U même manière de cinq à dix couches de feuilles
d'argent superposées. Ce procédé est dispendieux et n'est
applicable qu'à certains objets : l'usure de l'aigent est
assex rapide, et quand le cuivre parait en certains points,
il faut réargenter toute la pièce.
Vargenture au pouce est encore moins solide, mais
beaucoup ii^ua prompte. On prend une partie de poudre
d'argent oDtenue en précipitant le nitrate étendu d'eau
par une lame de cuivre, 2 parties de sel marin, ? parties
de crème de tartre, on broie le tout ensemble et on en
forme une bouillie avec un peu d'eau. On s'enveloppe
eosoite le doigt avec un linge fin, on le trempe dans cette
pète et on fit>tte la surface bien décapée de l'objet k ar-
genter qu'on lave ensuite dans de l'eau de lessive tiède,
puis à 1 eau pure, et enfin on essuie avec un linge blanc
et on fait sécher à une douce chaleur.
On doit à M. Mellawits un procédé d'argenture très-
solide, facile à léparer par parties et qui est applicable
aux pièces les plus délicates. On humecte avec un pin-
ceau trempé dans de l'eau salée la surface de la pièce
piéalablement bien décapée et on tamise au-dessus une
poudre formée de i partie d'argent précipité de son ni-
tfste par le cuivre, I partie de chtoruro d'argent lavé et
•écbé, 2 parties de borax purifié et calciné ; on chauffe
ensuite la pièce au rouge, on la retire avec dés pinces et
so la plonge immédiatement dans de l'eau bouillante con-
tenant ua peu de sel marin et de crème de tartre. Cela
fiût, on applique avec soin au pinceau une pAte formée
dn mélange en parties égales de la poudre précédente
vnc du sa ammoniac, du sel marin, du sulfate de zinc,
du fiel de verre (écume qui surnage le verre fondu dans
les pots de verrerie et est principalement composée de
mUate dp soude), que l'on a broyés avec jon peu d'eau
gommée. On chauÎBé encore au rouge cerise et on recom-
BKoce quatre à diiq fbis, suivant l'épaisseur que l'on
veut donner à la couche d'argent. L'aigenture est mate;
pour la rendre brillante, on la passe au brunissoir.
L'argenture des miroirs do télescopes se fait par un pro-
cédé particul ier, qa'on trouvera à l'article Télescopes. Pour
rargenture électrique, on opère comme pour la dorure.
ARGILE (Minéralogie), en grec argilios, ^- Une des
substances minérales les plus curieuses et les plus intéres-
santes par les services immenses qu'elle rend aux hom-
mes. Très-répandue dans la nature, elle est composée d'un
mélange d'un quart de silice environ, d'alumine en asseï
forte proportion et d'eau. L'arsile n'est point d'une na-
ture paruculière qu'on puisse déterminer par des carac-
tères essentiels ; elle en a peu qui soient importants et
très-distinctifs : seulement elle se délave dans l'eau et
peut former une pAte onctueuse, facile à couper au cou-
teau et susceptible d'être polie avec l'ongle; elle est ex-
tensible et dSine certaine ténacité ; chauflée, elle aban-
doime plus ou moins l'eau qu'elle contient, diminue de
volume et peut se durcir au point de faire féu sous le
briquet; elle est alors imperméable à l'eau et ne peut
plus se délayer. Ces caractères distinguent les argiles
des trapps, des serpentines et d'autres pierres à cassure
terne et terreuse qui ne font Jamais pâte avec l'eau ; ils
les séparent aussi des marnes et des craies qui peuvent
bien se délayer dans l'eau, mais sans prendre de ténacité
et sans durcir au feu. Les argiles happent à la langue à
cause de la grande affinité qu'elles ont pour l'eau : les
espèces impures et ferrugineuses répandent une odeur
particulière par l'insofflation de l'haleine. La pureté des
argiles peut être altérée par différentes substances, telles
que la chaux carbonatée, la magnésie, l'oxyde de fer, le
sulfure de fer, les combustibles en partie décomposés.
On ne sait rim de précis sur la nature et la formation
des argiles ; celles ae la nature ne sont Jamais pures et
f)araissent formées de plusieurs terres parmi lesquelles
'alumine est celle qui leur donne les caractères cités plus
haut. Parmi le grand nombre de variétés de cette sub-
stance, il convient de citer : l*L*i4. commune^ A. glaire,
terre à potier^ figuiine, très-douce et onctueuse au tou-
cher, qui forme avec l'eau une p&te tenace ; plusieurs aont
colorées et acquièrent par la cuisson une couleur rouge vif:
elles sont fusibles. On emploie cette argile pour les faïen-
ces et poteries grossières. Celle û*Arcwil, près Paris, d'un
brun bleuâtre, devient d'un rouge assez vif par la cuisson ;
les sculpteurs l'emploient pour modeler; c'est avec elle
qu'on glaise les bassins. 2« VA, calcarifère^ A. marne,
renferme une grande quantité de carbonate de chaux
(voyes Marne) ; elle se trouve à Argenteuil, à Virofla^^
à &vres. On rencontre à Montmartre une variété gri-
sâtre mêlée de brun, connue â Paris sous le nom de
pierre à détacher; on s'en sert pour enlever les taches
de graisse sur les étoffes de laine. 3* VA, smectiaue^
terre à foulon, est une des plus utiles par ses qualités
savonneuses propres à dégraisser les draps et autres
étoffes de laine, etâ leur donner le lustre; les ôsements
les plus remarquables sont en Angleterre, d'où l'expor-
Ution est prohibée, en Saxe, en Suède, etc. On en trouve
encore à Rittenau en Alsace (v. Dégraissage). 4* VA,
kaolin^ friable, maigre au toucher, fait difficilement pâte
avec l'eau; absolument infusible, lorsqu'U est pur, au
feu des fours de porcelaine. Les vrais kaolins, presque
tous d'un beau blanc, sont employés â faire de la por-
celaine. Les plus connus se trouvent en Chine, au Ja-
pon. En Saxe, il est d'une légère teinte Jaune qui dispa-
raît au feu. En France, les principaux gisements sont
près de Limoges, à Sain^Yrieix. On en trouve aussi près
d'Alençon, près de Bayonne, près de Cherbourg, dans le
Bas-Rhin, dans la Loire ; en Angleterre, eta Tous ces
kaolins sont dus à la décomposition du feldspath fvoyes
Kaolik, PoRCELAma). 5oL'i4. plastique, compacte, douce,
onctueuse, se laisse polir par le doigt, donne une pâte
tenace, longue : infusibles au feu de porcelaine, ces ar-
giles prennent une grande solidité; on les trouve en
quantité à Abondant, près de la forêt de Dreux, â Mau-
beuge, à Montereau, où on en fait une espèce de porcelaine
opaque, â Gournay et â Gisors, à Forges-les-Eaux , dans
plusieurs comtés d'Angleterre, etc. On en fait des pipes,
des faïences, des étuis pour cuire les porcelaines, etc.
6* Enfin on peut citer encore V-A, ocreuse^ crayon rouge
ou sanguine (voyez Sangoine) , dont une des variétés est
le bol d'Arménie, Une autre, la terre de Bucaros^esi em-
ployée en Portugal pour faire des vases poreux propres à
rafraîchir. ?• L' I. ocre jaune ^ dont les principales variétés
wonuXa bol jaune de Vierzon^ V ocre jaune de Taunay^ la
terre de Sienne^ etc. Les argiles existent assez rarement
dans les terrains primitifs, ou les trouve plus souvent
dans ceux qui font la transition aux terrains secondaires t
inj leadJTiBeot, les déBugréseni
im qui t«s rendent propraal la
i MÙsi rhonune, proaiut des
ARG 1
mib e*Mt inrloat dans le* terraiot eidealrai gacondidres
CI dans lea aueniMementa qu'ell» Mot en abondance.
Independamiiietit dea Berricct nombreux que tes ar-
giles reodent aoi arta et 1 ['îaduUrie et dont doub n'a
ton* pu indiquer que quelqoea^m, elke eu rendent
tneore d'immenses i noauiageidonieatiquesetà t'agrj-
cultuie, ainsi toutes le* eaux qui ■'iaflllrent dans In
terre iraieut se perdre dans ses profondeun, si elles n'é-
talent retenue* par des couchM d'argile qui leur per-
mettent de couler à leur surface et d'allar s édiapper aa
fond des vallée* en source* bieaTaisaoIes pour les besoins
dea ttres rlTants, et fScondantes pour l'agriculium :
d'un aube t6ié, I impenôéabilité des argilea rendndt le
■ol improductif et st^e, si Je Créateur ne lea "-'' -*
UcB i d'autres matitre* qui lêadiTiseot.lea "
•t leur donnent des qualilâ* ' *
EUCtion des végétaux ; AUb» ■ uviuuKit irivutau» VVB
is que lui donne la nature, a^il mêlé ces diT«iMs
lances aux argiles lorsque cellea-ci existent en trop
graitde quantité daos le soi t de cetl« bçon il peut, d'oii
sol tout k taxi ttérlle, faire k lolonlé des terres fertilos.
Potir le* diflérsoli matériaux qu'on peut mËlerani terres
trop ar^leosea, Toyei AmrinniucT. — Un autre moyen
non moins prmeui et qni tend k faire écouler les eaux
Îua cea mânes terres retiennent nn trop grande abon-
ance, c'est le Drainage (voyes ce mot).
Pour plus de détails il faut consulter larticleAssiLE du
Dietiotm, dti tcieneei riaturellei ptr A. Brongniart; —
Traité dt nunéralogie par HaQf ; — Otctionn. if/xitloire
nalurelle de Déterrille, article AaciLK ; — Sacyctopédit
dt l'agrieuKure par H. HoU, nrticlt Ancit.E.
, ARGILOUTHE, AaoïLOPHlaB (Piurk d'jIsoili) (Mi-
néralogie). — On donne ces noms k des roches de grte
rouge, niélé de parties argUeuses plus compactes, qui
passent Bonreut au porpbyie et flnusent par renfermer
oes cristaux de feldspath. La caison de cnlis subatanee
est compacte, quelquefois écaillwse; quelques-nnei de
iee variétés, surtout celles qui ont de la ressemblance
avec les pétrosilex, «ont translucides dans lenn parties
minces. C'est l'argile endurcie de Weraer.
ARGONACTE fZooIogle], Argonaula, Lin., du grec
argonauléf, nom des béros qui a'embarquËreat sur le
10 ARG
Ce sont, dit Curier, des Poulpei ayant deux ranp de sa
coin sur chacun des huit pieds qui entourent leur boncht.
armée elle-mSme d'un bec iioirdice, cocAé, en Tonne d*
beb de perroquet; la paire de pieds la plus voisiiie do
dos ae dilate à son extrémité en une large menibriueqni
semble uoe eapèce do voile. Cea mollusques babltent in*
coquille mines, uniloculalre, cannelée lymétriqueneit h
roulée en spirale, dont le dernier tour est si grand, qv'tUe
a l'au a'une chaloupe dont la spire serût la ponpe. EUS
est tout à, fait extérieure, et l'animal se contracte 1 >•■
lonté dans son intérieur, sans que pour cela son cm»
pénètre jusqu'au fond ; il n'y adliÈre par lucun moKls,
et la soutient avec ses bras membraneui'. c'est et
qui a (Ut penser que l'animal qu'on j titMve ne l'biUit
£m qoalité de paraailet cette opinion, ■oalaaagur
aalears d'one antonté respedaUe, n'a pas éU *ifai>-
lée par lea naturalistes modernes, qui lui ont oppoié Mt
otdeetioM assez fortes dont le développement d^HN-
rait lea limitée de cet article, et qu'on tronrera dam <na
les onTrages de iooloe>e. Parmi les eapècas pea dob-
orensea de ce sousgenre, du reste fbrt ienblsUet entrt
ellea par 1m animaux et les coquille*, la plus remsrqnaUi
est VA. papyracé {A. Argo, Lin.), nommé vnlgalieiBtol
Nautile papuraeé, quoiqu'il diBère des «roii jy«li|<i
dont plusieurs portes ont chanté les merveilles, onniDf
ont iVimi aux bonunes les premiers éléments dr li
iiBtnictlon dei mvires et les principesde lansvIniiHi
m p»r>Il-:l
bras éao' "
_.■, redescend »
r Jusqu'à CB HJ'
val»Mn Argo. — Genre de Tordre des Mollutquei
«BflfoDodw. Vmanl dans la méLbbde du Règne animal sont très apparents, Plosieum autres argonffler»™v
un sous-genre du grand |enr« des SricAej [lojrei c« mot). maloieDam dans le genre Sliephtrdie. Ce gw" »"
sans accorder toute confiance aux rable* Inveol-
siijet par l'ardente imagination des Grecs, ti anu d»
merveilleux, on ne peut s'empêcher d'admirer le sf*^
ticle qu'offrirait uoe troupe d'argonautes nsiignM' ' <*
surface d'une mer calme, comme autant de petiws a^
oellea, employant six de leurs bras en guise de rso». "*
relevant, prétend slt-on. les deux supérieurs, qui lont
élsiîls et palmés, pour en faire des voiles irnsuji_»n
devient-elle agitée, sjoutalt-on encore, ~ '
quelque danger, l'animsl retire tous i
coquille, se contracte pour s'j concentrer
s'enfonce dauB les profondeur" ^" —
tout danger soit pasié; mBlneureusemei» '• i>- 1" —
que ce spectacle Bit tout à fuit imuinaire. _,i,..
ARGODSiraniotanique),ffràpDpfirf,LlB.,0["Jj™"5
pot, cheval, et piad.J 'éclaire. î« «Ktens avaiMtW"
œ nom i nue plante qui passait poor P»*™'*. -lïïtai
d'yeux dea chevaux. — Genre de plantée de is nnoue ">
Éléagnéety dont l'espbM unique, l'J. rMamm^'"'
rhtamtoidet. Lin.), aolt daos les parUea moyeoMji «
iud-nst de l'Europe. 11 Tient auMl en Asie «t se 1»;"^
tlcnlièreiMnt dans les sable* maritimes, qu u ■ffV'T^
k flier. An«l l'ompbrio-Mn dans certain» eodW",
bord de la mer pour maiiuenir les dunes. H '?''^ui
trtetiea dana les lardina pour Bwtner de» ''«'Jrc*
feuillage i teinte asses foncéerend plus P"*i>r^!!^ niu
on Erand arbrisseau très-rameux, pouvant s ™*~[^iL,|
de I mMns. Ses brandies et ses rameaux » <f*^^
par des épines. Ses feuilles sont alternes, ^^^^
d'un vert grisktre an dessus et ou peu argenté» v
sons, avec de petite* tadiea d'un brun '"■■^'?u^
fieurs, qui s'épsnonissenl en avril, sont M""*?fLBf*,
patttes) mais te* truita, d'un beau Jsamsoave"^^!
trèsapparenti, Plo»ieuniai""-"™ius«rs'™ _
161
nctérlid pkr de* flaon Aolqaes, doot las milM ont
t étamiuM : fruit baccUlinae eo lÀliaiDa eDTaloppâ ur
laniicBdBTtaacbuiHi. {Lebrat, Notie» tur l'HippopM*
rlmmnoitltt. Bouen. ISII.) G — I.
ABGOLB (Zooloeiel, Argului, HQU. — Genre de ON*-
(MA pœiiopodf, àMmé d'uord ptr Cnner WM le
MH SOtoU. Jnrine Hta toi ■ lertitai ton nom i'Argkik
eouTCrtde tadie* ronde», blancbn, a , ^
M centre. Ce i^li appartient ta genre Condor*.
Aune {Aradinide]. — Valckenair a dooDi ee oom fc
DM eeptee d'anlBOAe appartenant aui Arachnida put-
monairu fUiatt, grand genre Araignét (JranM, lia.),
SKtlOD dM Sédmlaini,
Aacoa (Inwcie]. — Sort à désigner le Papillon bleu
. . ,_ .. ., ...,^_ . _
des eoiIrtNM de Parti |
AacD* (Oiieaii) (PAmAmim argiu. Un. | ilryai gigan
Itmt, Tm.), maéniBqne eqitca do genre Fatian, Tem
nbtk et aprèa Inl Vieillot en oat hit an geora; mai
_. IPapilio elrxn, Hflbn., Argui
I bieu de Ceolbojr). Upidnptire, irta-eonnn, de la (kouUs
i I des £>i*ur7i«, da grand genre de* Papiltoiu, soua-geate
dea Polyommat«3,
I Aaera (Hollaïqiie]. — Ce» une coquille enwrtentiit
' aoi GaïUn^otUi peelinibranchei, du genre Porcelaini
(CyprMor^l, preaqoe turbinée, pananëe d'jreai arec
qoati* tacbei brime* en deuoaa. Dani la mer de* Inde*
et rAlluitiqae.
I ADGYLIB (BManlqne), Armiia, Don, dédlie au dne
d'ArnIe. — Génie de plantée de la famlUe de* Bignuitiif
céer^fe de la tribu «ue Argj/létf. Il eamprend quelqnee
capèees pnprei au ChilL Ce lont dei plante* à rsulUM
alMnea, pdllolëe^ peltée*, (Hgltâe*. Le ^pe dn genre en
le Bignonia raihala. Lin., dont lei llenn loot dI*po>Âe«
en pappet terminée* et colorie* de Jaaoe arec dea
ponctnalloiM roagei.
ARGYnNB (Enlooiolc^e), Arifi/mit, Fab. — Geme
d7ni«erei/AM'^apfcr(5,i!labliparPabrlcîu9. lllbnnedani
lamétboda éa Bégne animal ontouti genre àet Papîllont
£ de l'Asie, i t«e et
a presque ni
J tant entier ayant eavlnm l",iO, lea plum_
aecondairea des lilïs excesslTemenl alloagdn et dlargiea,
coarertes »ar toute leur longoeur de tacliee en forme
d'yen!, qal, lorsqu'elles unt étaléee, donnent A ranimai
ua aipect extraordinaire {/(g. VU). C'eat de là que lui
Tient te nom d'Argul.
Akds (Poisaoni). — Ce nom a éit donna comme spâ-
□Bqoe i plusleun espteea de poiisons ; niuai : I* le Cf-
f nlùiJiolit argua, de Block, est un ^(anihoptérygien
ftroAdt dn genre Serran, dont te corpa «at leme de
pointtB de coulean plot ou moin* rirea ; 3* te Chatodtm
erpu, lia., est on AcanlhopUrygieu tq'iammipenne,
dn genre Chtetodem ; il paste pour dévorer de préféreoce
les eacrâments humains (toyez CueTODON); 3" le Chro-
mû argut, vâlenc. , Ilumboldt, est un Acanl/ioplérugittl
lairàde, du genre Chnimis ; enSn i' le PIturonecK ar-
9*M, Block, cat un Matar:optirygiea ittbbrachien, famille
des Poûaoni ploU, genre Pituronreir, aoos-genre Turbo!
iToyta ces mots).
AacDs {Reptiles}. — Plusleure reptile» portent ce nom:
linû parmi lea Saurieni, famille des Larerlieni, genre
lf!>ni7or, VAmeina arçu», Seb., ï Tond vert on grisâtre,
■ree dn tache» de couleur* plus vite», arrondies comme
Fl|. •». - Aniiiat Ptfllli, mUt IgnsdlDI niliinllt],
(/iKmef, dan* lequel Curier, d'aprte Latreille, a corn-
pria 1« Utlitvtt. Ce sont en général de beaux papillon*
qal hâUteDl les boia «t se laiîaent difficilemeot appro-
tbeft I na grand nombre «e trontent aui enTlron» de Paris.
D* Wt les aolenne* lermlndea par une espèce de boU'
ton, palpes épaiases, avec un trUcle algu; leurs chenille*
sont djdMuaei et liTent sur les fleura, partleuliËremeni
surbaTloleitea. La section ^ ArgymKi proprea t. its
taches nacrées sou* le* ailes ; les cbeniltee ont dea épines
dont deai plus loognei sur le cou. Lea espèces le* plu»
commune* sont : VA, labuc d'Espagne {A. Paiihia, Lin.,
¥t.b.) Ifig. 30&},Iaige de plusdeOB.oeSi ailes fauve foncé
avec tache* noires; VA. petite violtlt» (A. Ka, Un.,
Fab.), large de CiOi, fauve en dessus, arec la base et lea
tache» no^i l'i. ^rand nacré {A. Adippe, Fab.}, qui a
Ot-fib de iMge, ailes faute foncé, avec des taches noire* ;
VA. atUier argenté [A. Euphroaine,lÀu., Fab.), large de
(1>»,0*, elles fauves, base ooiriire; VA. petit naer^^A.
Lal/ionia.Un., Fab.) [fig- ïOii), liune de irfiOt, te dessni
de» aile» fauve, tactie» argenlées au sommet îles ailes et
ARG
162
Alil
surtout des inférieures. Dans la section des Meiilœa^ la
ckeoiUe a de petits tubercules velus ; les ailes sont tache-
tées en manière de damier, le nacre est remplacé par du
Jaune ; on y trouve, entre autres : le Damier {A. Cinxta,
Lin., Fab.); VA. Athalia M. Athalia, Un., Fab.); le
grand Damier^ VA. Phœbe [A* Phœbe, Lin.)« etc.
ARGYRB (Zoolorie), Aryyra ,Macq., du me arguros^
argent — Genre a^Insectes diptères^ fiuniUe des Tany^
siomei, tribu des DoUehopodeê, caractérisé par un front
déprimé, Csce étroite ches le mâle, large chex la femelle,
troisième article des antennes comprimé et pointu, jeux
vdns, appendices de Tabdomen filiformes : ce genre, formé
de la première division des Porphyros de Meigen, a été
nommé ainsi parce que plusieurs espèces ont le corps
couvert d*un duvet aif^enté. La principale espèce connue
est ri. diaphane (A. diaphana, Bfacq., Dohchopus dia-
yhanu$, Fab.), qu^on trouve dans toute TEurope en mai
et en Juin.
ARGYRÉB (Zoologie), Argyreus, du grec arguros^ ar-
gent. — Genre dlmectes formé par Scopoli dans l'ordre
des Lépidoptères, famille des Diui-nee^ et appartenant au
grand genre des Papillons {PapUio^ Un.). Ce genre,
composédes Hespérées ruricoles, Fab. , n'a point été adopté
par les naturalistes ; il est caractérisé par ses ailes ornées
de bandes dorées ou argentées, avec des taches ou des
points en forme d'yeux. « A peine pourrait-on, dit La-
treille, fonder sur de tels caractères des divisions de
genre. >
ARGYRITHROSE (Minéralogie). — Sulfure d'argent et
d'antimoine. La belle couleur rouge qui apparaît lorsqu'on
brise ou qu'on réduit en poussière ce minéral, et mieux
encore lonqu'on le gratte avec une pointe, lui a valu le
nom d'arrait rouge, qu'il partage avec la Proustite (voyex
ce mot). Ge corps est fréquemment cristallisé ; il affecte
des formes qui dérivent d'un rhomboèdre obtus sous
l'angle de 108» 30". Sa densité est 5,75 ; il fond au cha-
lumeau, d^^age des fumées antimoniales blanches et
donne un bouton d'argent II accompagne le sulfate
d'argent dans les mines de l'Amérique méridionale.
ARGYROLEPIS (Zoologie), du grec arouros, argent,
lepis^ écaille. — Genre d'Insectes iépidoptéres nocturnes^
établi par Stephens et adopté par Doponchel. qui l'a
placé dans sa tribu des Ptatvomides. Dans le Régne ani"
mal de Guvier, il appartient a la sixième section des Noc-
turnes^ les Tordeuses {Phalcenœ iortrices. Lin.). Toutes
les espèces de ce genre sont remarauables par les raies
et les taches argentées qui diaprent leurs ailes. Une seule
espèce se rencontre qudqucfois aux environs de Paris,
mais plus souvent dans le midi de la France, c'est VA,
de Baumann {Pyraiis baumannia^ Fab.), qui se voit en
plein été ; les autres espèces habitent, en général, l'Eu-
rope méridionale.
ARGYRONÈTE (Zoologie), Arm/ronefa, du grec ar-
auros, argent, et nétos. filé. — C'est V Araignée agua-
ligue [Aranea aquatica iota fusca^ Geoff.)* Genre d'i4nicA-
mdeSfàonX la seule espèce connue entièrement aquatique
est des plus intéressantes à observer ; c'est dans l'eau
qu'elle vit. Qu'elle chasse et qu'elle file, et cependant
elle respire 1 air en nature au moyen de poumons : ce
phénomène, longtemps inexpliqué, a été enfin mis en lu-
mière par le père Lignac, oratorien, dans un Mémoire
pour servir à l'histoire des araignées aquatiques^ Paris,
1 7 49. Voici les procédés ingénieux qu'elle emploie pour se
procurer l'air qu'elle respire au fond des eaux. L animal
commence par attacher quelques fils aux herbes aaua-
tiques dans l'eau même; puis après cela, remontant à la
surface, elle nage sur le dos, tenant au dehors son ab-
domen qui paraît brillant et comme enduit d'une matière
argentine : bientôt elle se retire vivement dans l'eau,
entraînant avec elle une bulle de l'air qui s'est attaché
à son abdomen ; elle le transporte au-dessous des fils
qu*cdle a tendus; cenx-d en retiennent la plus gnmde
{>artie. et, en recommençant cette manœuvre plusieurs
bis, eue accumule au fond de l'eau une bulle d ahr asses
considérable, pour construire sur cette espèce de moule
une coque ovale, crosse comme la moitié d'une très-petite
noix, remplie dair, tapissée de soie et fixée par des fils
aux plantes aquatiques : c'est là qu'elle s'établit ; elle s'y
met en embuscade pour guetter sa proie, qui consiste en
petits crustacés, «oophytos ®tc Elle les transporte dans
cette habitation, puis elle y dépose son cocon qu'elle
farde assidûment, et s'y renferme pour passer l'hiver.
ile habite plus particulièrement les eaux dormantes ou
coulant très-lentement On la trouvait autrefois fré-
.quenmient à la Glacière, à Charenton, près Paris; mais
depuis quelque temps elle en a disjMoru ; on la rencontre
encore en Champagne, mab surtout dans le nord de
l'Europe. VArgyronète aquatique (iranea aqwtÙA,
Lin.), est longue de 0",OiO à <r,Oi), broo n^MÛre,
légèrement velue, abdomen plus foncé, mou, ovtle dus
la femelle, ayant sur le dos quatre points enfoocék Le
genre Argyronète appartient aux Arachnides wlrno-
noires, famille des Araneldes ou Pileuses^ grand genre
Araignée de Cuvier. Ses caractères sont : huit jnx
rapprochés, presque égaux entre eux, foimantdeu li-
gnes transversales panllèles; filières extérieures à pea
{)rès de la même longueur; m&choires inclinées vu U
anguette dont la forme est triangulaire; mindibnltt
robustes et verticales. F. — h.
ARGYROSE (Minéralogie). — Sulfure d'argeot utn-
reL Ge minerai est asses abondant : on en troate dios
les mines de Saxe, de Bohème et de Hongrie; miâ li
plus grande partie de l'argent qui est en drcalation pio-
vient des mines d'argent sulfuré exploité» au Menqoe.
Sa surface, d'un gris d'acier, ne tarde pas à s'altérer pir
l'action de la lumièro et devient tout à lait noire. On
connaît ce minéral sous forme cristalline, en moroetiu
amorphes et en dendrites : il se laisse entamer ta cou-
teau, fond très-fadlement, se réduit au chalameaa en
dégageant des vapeurs sulfureuses. Sa densité est 7 eoTi*
ron : il cristallise dans le système du cube et possède do
clivages parallèles aux faces de ce solide. L'argyrose se
rencontre en filons à gan^e quartzeuse située dans lei
schistes argileux intermédiaires.
ARUIZES (Botanique), du grec a privatif, rhizafnr
due. — L.-Claude Richard, ayant basé les caractères
des plantes Cryptogames sur le défaut de corps radico-
laire de leur embryon, avait créé ce terme pour désigner
celles-ci qui ont d^à pour synonymes les mots Acotyli-
dones et Inembryon^s (voyez Acottléoonbs et CsTrro-
CAMES).
ARIANE (Zoologie), nom de la Fable. — Di?isoo
û* Ara^tnides d\ï georo Dysdera deWalckenaèr.dootSi*
vigny avait formé un genre. Elle appartient à la iJuniUe
des Pileuses, ordre des Pulmonaires (voyei DTSDàii)>
ARICIE i^Zoologie), Aricia{nom mythologique).- (îe&re
à*Annélides dorsibranches^ voisin des Néréides, à corps
grêle, allongé, portant sur le dos deux rangées de cirrbei
lameUeux, pieds antérieurs garnis de crêtes dente)^
Plusieurs espèces habitent nos cétes, entre autres Xà.
Cuvierii^ Audoin et M. Edw. L'^. sertulatOy Savig-teit
figurée dans l'ouvrage d'Egypte.
AaiciB (Zoologie). — Genro d* Insectes diptères, tJ^
des Mouches, section des Anthomysides, très-vonin da
genre Mouche {Musca). On les trouve dans les lieux frais
et humides; les larves se développent sur les matières
végétales en putréfaction. L'espèce la plus commaoe est
VA . fordaria ou Musca, Fab.
ARIA CATTIVA (Médecine), air contagieux.— Nom par
lequel les Italiens désignentles émanations marécageuses
de la campagne de Rome, nommées aussi Malaria.
ARILLE r£)tanlque).— Expansion du ftiniculequelop
remarque oans la graine de certaines plantes, et qoi,
quelquefois, outre le test, forme un tégument entelop-
pant complètement la semence, comme dans le Nénu-
phar et dans le Fusain^ où cet arille est membraneux et
coloré d'un Jaune orangé vif. Dans le Muscadier^ il est
grand, charnu, ramifié, brodé à Jour, et constitue cette
enveloppe de la muscade que nous appelons le tnacu.
DaxaVÔxalide^ l'aiille est mince, élasUque, blanrbâlre;
il se otve quand la graine est arrivée à la maturitô, et
la lance au dehors par l'efiet d'une force contractile. Us
Boccania^ Polygala^ Sterculia ont aussi avec leurs grain»
des arilles qui se présentent sous des aspects difléreots
dans chaque plante. , ,
ARION (Zoologie), Arion. —M. de Ferussac difise les
Limaces proprement dites (qui sont des Moflustptesgù^
téropodes pulmonés terrestres) en deux sections : 1«*
Allions et les Limas; les premiers se distinguent par »
présence d'un pore muqueux situé à l'extrémité de leur
corps, et par l'orifice de la respiration situé vers U ptf*
tie antérieure du bouclier; il n*v a dans le bouclier qa«
deà grains calcaires; les principales espèces sont : l^
Limace rouge (limace des empiriques) {Umax rufwi
Lin.),U Limace blanche {L a/iw*, Mttll.), la Limace tfe»
Jardins {U hortensis^ MQll.) (voyez LniAca).
ARISARUM (Botanique), Àrisarum^ Lm. Les (^
nommaient ari> et orofi, legoueL JriMrttm résulte de u
réunion de ces deux mots. — Genre de plantes de i»
famille des Aroidées, tribu des Dtaomculinées { à spadice
andropyne sans interruption ni organes rudunentairea
comme dans les genres voisins; anthères à 2 val>ti
AHL
i63
ARM
inégales; baie presque spbérique conteDant de 2 à 8 grai-
nes. Lee herbes de ce genre ont le rhizome tabéreoz, la
tpêûm colorée d*iin pourpre lifide. VA. commun (A.
9u/^are, Arun* arisarum. Lin.) ae trouve dans TEurope
méndiooale et dans rACrique septentrionale.
ARISTOLOCHE (Botanique), Arûto/ochia, Toum., du
grec arùios, très-bon, et iochèia, accouchement, plante
trËs-bonne pour l'acconcbement. ~ Genre de plantes type
de la Camille des Arisiotochiées, Il comprend des plantes
herbacées. Tivaces et sonyent ligneuses inférienremeut.
Leurs feuilles ahemes, entières, ont quelquefois, outre la
côte médiane, deux fortes nervures latérales qui s'étalent
dans un sens ou dans un autre. Parmi les espèces prin-
cipales, on peut citer VA, serpentaire ou SerDentatre
de Virginie {A, serpentaria, Lin.), plante méoidnale;
aux États-Unis, les médecins em])loient sa racine dans
la fièvre tji^olde, contre les vers intestinaux, et surtout
contre la morsure des serpents venimeux (voyez SeaFCM-
tahi). VA. siphon [A. sipho^ L'hériu), vulgairement
Fqte de tabac, est une superbe espèce grimpante, dont
ies grandes feuilles, les ileurs irrégulières, ornent les
murs et les tonnelles de nos Jardins. Elle est originaire
de l'Amérique méridionale. VA. clématite, sarrasine,
aristoloche {A. clematitis. Un.), est une plante indigène
qm fient souvent dans nos cultures ; il ne faut pas la
coolbndre avec la clématite conmiune (voyez Clématite).
Elle est employée en médecine comme apéritive, tonique
et vulnéraire. Le genre Aristoloche, qui no comprend pas
molos de quarante espèces cultivé» dans les Jardins ou
dans les serres, en possède dans ce nombre qui atteignent
d'énormes dimensions en hauteur. Leurs fleurs présen-
tent aussi des proportions gigantesques. C*est même dans
ce genre que foo rencontre les plus grandes fleurs du
rèçie v^ul. Telles sont surtout celles de VA. grandi»-
flora et de 1*^4. labiosa. Les aristoloches ont une corolle
colorée, tobuleuse, 6 étamines, une capsule à 6 loges
contenant des graines nombreuses. (Baier, De aristolO'
dkia. Altdorfi, 1819.) G» s.
AfUSTOLOCHIÊES (Botanique). — Famille de plantes
Dicotylédones que différents auteurs placent comme in-
termédiaires entre les Monocotyiédones et les Dicotylé-
dones, et que M. A. Broogniart range dans sa classe des
iiorineetf entre celle des Santalinées et celle des Cucurbi-
tinéea. Ce sont des plantes à feuilles alternes, à fleurs axil-
laires, étamines 6 ou 12 gynandres, fruit capsolaire ou
un peu charnu. La plupart des Anstolochiées habitent
r Amérique tropicale et la région méditerranéenne. Gen-
res principaux : VAsaret^ et V Aristoloche^ type de la
ûtfniUe.
ARISTOTÈLE (Botanique), Aristotelea^ établi par
L'héritier en Thonneur d Ariiîote. — Genre de plantes
nommé vulgairement Maaui, au Chili où 11 croit sponta-
oément. Cest un petit arorisseau à feuilles persistantes ;
ses fleurs sont blanches, disposées en grappes aiillaires,
et ses baies, noirâtres, comestibles, légèrement addes,
servent à préparer une boisson qui passe parmi les Chi-
lieos pour un bon fébrifuge.
ABkOSE (Géologie . — Ce sont des roches dont les
âéments trè»-divers, produits de fragments primitivement
désagrégés, ont été de nouveau agglutinés et plus ou
moins consolidés par diflférentes causes, telles que Tin-
flliration d'un ciment siliceux aidée de l'influence de la
chaleur : on conçoit dès lors la variété et la nature des
éléments qui les composent ; ainsi VA. friable couvre
des suHaces assez étendues de terrains à Tétat d*arène
ou sable granitique. Quelquefois ce sont des bancs so-
lides formés de Jaspes roulés, empâtés par la barytine
on spath pesant. D'autres fois, dans 1*^4. granitotde^ par
exemple, rempAtemcnt offre des grains de quartz hyalin,
de fddspath et de mica. L'extrême dureté de quelques
arkoses de roches cristallines permet de les exploiter
comme meules de moulin. On en a construit aussi des
chefflinép&. des hauts fourneaux.
ARLEQUIN (Zoolo^e). — Ce nom a été donné à plu-
sieurs aoîciaux ; ainsi, en ornithologie, il a servi à désigner
ime espèce de Colibri, le C ar/et/uin [Trorhttus multi-
eo/of, Gm.) (voyez CoLisni). Klein a aussi donné ce nom
à un oiseau d*Asie, qu'il dit être un rossignol. En entomo-
lofie, I* VA, de Cayenne est un bel Insecte cotéoptère de
ta tribu des Lamiaires, genre Acrocine; c'est VAcrocine
longiifMue {C^ambyx longimanus. Lin., Oliv.'; 2*1*>4.
doré est le nom donné par Geoffroy à la Chrytomè/e
cér^aif [Chrys.cerealis) ivoyfz ce mot); 'A* VA. velu de
Geoflhjy 3n la Cétoine velue {Cetonta hirta) (voyez
CiToiiit% Enfin plusieurs coquilles ont reçu le nom d'^f^-
ic*jmme; ce sont deux porcelaines, la Cyprœa histrioy et
la Cypiœa arabica, nommée aussi fausse Arlequine
(voyez PoRceLàiNi).
ARLES (Médecine) (Eaux mihésales) . — Voyez Améue-
LB8>BAIR8.
ARMADILLE (Zoologie), Armadillo,L»tr.^GenTii de
Crut faces isopodes^ grand genre Cloporte de Linné, sec-
tion des Onitcides de Latr., ou des Cloportides de Cu-
vier; ils ont de très-grands rapports de forme et de ma-
nières de vivre avec les Cloportes (voyez ce mot), dont
ils se distinguent surtout pairoe que leur corps se roule
en boule. VA, commun {Oni^cus armadillo. Lin.)
est d'un gris plombé, le bord postérieur des anneaux
blanchâtre; on le trouve très-souvent sous les pierres;
VA. mélangé {Onise. variegatus^ Villera.) est noir,
avec des taches blanchâtres; midi de la Franee. VA.
des boutiques, espèce d'Italie, a été employé autrefois
en médecine comme diurétique et pectoral.
ARMARINTBE (Botanique). — Voyez Cachrts.
ARMATURES ou Asmires. — Pièces de fer doux dont
on munit ordinairement les aimants pour leur conserver
leurs propriétés magnétiques. Dans tout aimant, les
forces magnétiques tendent â disparaître par l'effet même
des attractfons qui s'exercent entre leurs deux pôles;
elles ne se conservent qu'en vertu de l'inertie de 1 acier,
ou de ce qu'on appelle sa force coercitive; il en résulte
que les chocs, les ébranlements quelconques, les varia-
tions de température les affaiblissent et les feraient peu
â peu disparaître entièrement On arme les aimants pour
les faire mieux résister à ces influences fâdieuses.
Les aimants artificiels prismatiques sont réunis deux
par deux, disposés parallèlement, les pôles de noms con-
traires en regard, dans des boites et réunis â leurs deux
extrémités par des morceaux de fer doux. Ces fers s'ai-
mantent, les pôles qui s'y forment, agissant par attrac-
tion sur les pôles des aimants, contribuent â leur con-
server leur puissance.
Les aimants artificiels isolés sont ordinairement recour-
bés en forme de fer â cheval, et leurs deux eitrémiiés
réunies par un barreau de fer doux. Ils présentent dans
cet état un phénomène curieux et encore inexpliqué. Si
un aimant peut porter d'emblée 10 kilogrammes, par
exemple, en le chargeant avec lenteur pendant plusieurs
Jours, on peut parvenir â lui en faire supporter 1 5 â 1 C ;
puis, si l'on dépasse la limite extrême et que l'armature
se détache, l'aimant ainsi nourri retombe immédiatement
même au-dessous de son intensité primitive, et pour la
lui rendre, il faut le nourrir de nouveau de la même ma-
nière.
Los aiguilles aimantées ne s'arment pas; on se con-
tente de les laisser suspendues librement sur leur pivot
et se diriger sous Tinfluence de la terre. Les aimants na-
turels sont garnis sur leurs deux faces polaires de lames
de fer terminées par une masse de métal appelée talon.
Les deux talons deviennent, par influence des pôles, de
même nom que les faces qui leur correspondent. On ob-
tient ainsi une espèce de fer à cheval que l'on arme à la
manière ordinaire.
ARME A FED (Médecine). » Voyez Put» pas aeiib a
rio.
ARMER (S') (Hippiatrique). —Par ce mot, on entend
la résistance que met un cheval â se soumettre â l'action
des mors de la bride, en se défendant contre son cava-
lier ou contre ses aides ; on dit alors qu'il f'ar me. Ce vice
peu dangereux tient, ou â une mauvaise adaptation du
mors, et dans ce cas il est facile d'y remédier, ou â un
caractère craintif, et on vient â bout de le (guérir par la
douceur et la patience (voyez l'article Hippoixmie).
ARMERIA (Botanique), >4rfiierf a. Willd.,du celiiquear
mor, au bord de la mer. — Genre oe plantes çazonnantes
de la famille des Plontbaginées â feuilles linéaires, lancéo-
lées, ou oblongues. VA. maritime [A, ^naHtima^ Willd.,
Statice maritimn, Laterr.) est une herbe gazonneuse à
fleurs rosées. Elle est très-employée pour former àes
bordures dans les Jardins où on la connaît sous le nom
de ^tcrxon d'Olympe^ et offre un fait assez rare dans la
géographie botanique; ainsi l'on a rencontré lo Gazon
d'Olympe aussi bien sur les côtes maritimes de l'Océan
qu'au sommet des Alpes et des Pyrénées.
ARMES BLANCHES. — Voyez Sabbb, BaIonnettb. —
Voy. supplément.
Abu ES A FEU. — Fusil^Pistolet^ Bevolver. Les canous
obusiers, mortiers, pierriers s'appellent plutôt bouches à
feu (voyez ces divers mots).
Abmes (Botanique*. — On nomme parfois ainsi en bota-
nique ces pointes plus ou moins dures et aiguës, nom-
mées épines ou aiguillons (voyez ces mots), qui nais-
ARM 1
wnl snr dlIKrenti oifaiMa de cerUiiu végdtmui, leli qoe
les raaien. Ces onnes serrent en qaelqne sorte à pré-
urrerles [duiles dei mttMjDes de leurs eDoemii. Giranlia
peiua ■ qa'on devrtit anm mettre au nombre dee armts
des Tëoétaui ces enieloppei dures , solides et tinieuses
qui recUent entre leurs pvols, comme dons un Ibrt qal
Îiaralt inexpugnable, l'amande de certaînea espftcM de
ruits. On poarraii égsleawni compter parmi les armes
en approcht
ARMILL^
IMILLAIRE (SratHB). ~- Voyei CooBDotmtn.
AriHOISE 'Boianiquei, Arlemiaia, Lin., dMr/dnù,
nom que doiinident lea Grecs à la Diane de* Latins,
Par cmniplion, noos en BTeoB (ait armoitt n fran-
çais. — Genre de plantes de 1* famille des Compotéti,
tribu des Siàéâoni-
déa, Mni-lriba des
Anthimiilia, ou, se-
lon certains auienn,
typa de la tribu des
Artémitiitt. Il com-
prend des hertiBB ou
sous-arbriMeaux coo-
tenant un principe
ameret aoe baileea-
■entialle, aromatique,
et dont lea propriétés
loniqnes sont nlili-
<«lfe«).
On compte plu* de
soixante espèce* de
ce geare. Lea prin-
cipafes sont : VA. et-
iragon [A. drocimeu-
liu. Lin.), Tulgaire-
inen l iTj frajon, herbe
de l'Europe méridio-
nale dont une rariélé
I rfes-odoraote est cul-
tirée^ On s'en sert
surtout pour aroma-
tiser te Tlnaigre et les
salades. VA. auront,
citrontlU . garde-robe
(A.abrolanum, Lin.),
espèce d'Italie, que
l'on cultive dans tes
Jardins A cause do son
odeur agréable. VA.
commune tA. vulga-
ris. Un.) (fig. iûl)
eMrlTaceelindigbne.
I D'uneodeurpeuagré-
abte, d'une saveur a-
mËre, cette plante a
p.usé pour un puissant emménagogiie dans les temps lea
plus anciens; ellea beaucoup perdu do sa vogue aiïjour-
d'hul \ on emploie ses nonunitâi en infusion comme anti-
spasmodiques et toniques. Ellepa9»e aussi pour ruinerai re
eidétcnive. VA. de Judée [A. Judaïea.Ùn.i donne, par
Bi^scapituleaetsespédooeules, te miWcament connu sous
le nom de seT/im-cnnlra de Barbarie, leqnel forme la bsso
da plurfeurs préparations vermifuges. VA. en épis {A.
ïpicDfo, Jacq.i^. rup«(rtj. Vil.) est une espèce trèfresli-
niée en Suisse pour ses propriétés vulnéraires. EnSn \'A.
ii'ismllie [A, absinlliium , Lin.; Abiinlhiwn vulyart,
Lomli] pour laquelle nous renvRrrons au mot AasinTHa.
Le genre Amiota a des feuilles niteroea diversement dé-
coupées, 4 cipitulesAoBculeui, petits, disposés enc^pis ou
en grappes pnniculéts. Ils sont en forme de dîsquos; les
fleurs de II circonférence sont uni'^riiïes, celles du disqne,
i S dents, tiermnplirodiies ou stérilt» par avortemcnt, in-
votucre i. i^cniilrs imbrii|uées, réceptacle plan ou conveie,
d^'^aml de paillettes, quelquefois frangé ; akùnes compri-
AltMOnAClA(Elôlaniqne), Cochltaria armoracin. Lin.
Dérivé du mot Armorii^ut, DOm de la B.isso-Brelagne oiï
ceilo plante croit pan icii lit renient. — t>pÈce du gi>nre
C;rhieana dans la famille des Crucif>n3, tribu des
Alyssirtét!. Elle est désignée vulgairement tous les noms
ie moutarde d'Allemagne, moutarde dea Cir^iucini, eo-
ddiària rustù/ue. eranion rusliquf, mérédick, raifort
tauvage (qu'il ne faut pas confondre avec le raifort cul-
tin', lafanui salivus). C'est une plante vivace & racinra
I) s« tigo atteint Jusqu'A 1 mètre de tiauienr;
>4 A KM
celte-ci est di«ssée et raœnse au sommet. L'snsorsdt
croit dans les lieui Iminidcs, sur la bord des nÛHCSDi,
dans le nord de l'Europe. Il est abondant en France et en
Angleterre. La racine de cette plante est douie de
propriétés antiscorbuliques. On l'a administrée comiw
stimulante et verminige. Dans certains ^droits, oi lï
mange comme de gros radis, ou bien on U râpe trti-
mcnue, et l'on s'en sert en place de moutarde pourl'it.
soisoanement. 3a saveur est si forte et ai piqntuiisijM.
mÉlée avec du vinaigre, elle peut produira l'eSstd'oD
féskotoire. Elle se distingue par des (ïnllies t«dicslM p^
tiolées, ohlonguei, crénelées, des feuilles canlinains lin.
céolées, dentées, des fleurs blanches en grqtpc Le fniil
est une aiiique elUpilque. G — s.
ARMURES (Arboriculture). — On donne ce nom m
appareils dont on entoure leearbreslk haute tige pour ht
défendre, pendant leur jeune Ige, «tntre les moiiltlisai
auKquellesiIssont eiposés. Dans les vergers conucréan
mémo temps au ptturage, la tige des arbres fmitisnni
souvent mutilée ou ébranlée par les animeni donKili-
que». Le meilleur mode d'armnre est celui indique pu
les figures !0t et -Itn. Quatre lattes en bois de eheoe A,
longues de ffiO sur <ffi3 de largeur et 0",0i5 d'épsi»-
seur, garnies de quatorze pointes de Paris n* 16. IMuon
enire elles ces quatre lattes, en les mointenantà C*,"
l'une de l'autre par trois flls da fer B n* I*. En (onoet
une sorte de cylindre dont on entoure la tige des trbco
et qui a'sppuiB sur to sol. Un iwurrclet en vieui diM-
vre C est tlxé au sommet et k la base de l'annun pour
empècl)er l'arbre d'être blessé par le froitomenL Caie
armure coûte environ I franc et peut durer huit •>»■
Dans les terres labourées ou sur le bord des cbcdua)
Irès-fréquentés, les arbres à haute lige sont eiprais'''
choc des inalrumonts aratoires, des voilures ou l I*
malveillance des passants. Dans ce cas, la meilleure >^
mure est celle que montre la Dgure ÎIO. Deux pieni «»
bois dur, de (i",nB carrés sur une longueur de l",SO ei
un peu cintrés A leur base. Les plscer de chaque cut^ <ir
la lige en les Joclinant un peu l'un vers I luirc I"
miinteiilr 1 l'aide de sit traverses A. Attacher une pw
f.née de paille B sur la tige, au point où elle sort »
l'armure, pour rempêclior d'être meurtrie par le tWll*
inenU Celle armure peut se conserver en bon éi»t p""'
dani dis ans. Au t>out de ce temps, les arbres plsoii»
dans les terres latwurées ont acquis as^ei de force poiir
lie plus être renversés par les instrunienU aratoires, ni>i>
leur écorce peut encore S're dérhiivo pnr le chur. l*"
n'ULpIacc alors rurniiire prOtOdciitc l'iir une corde en
Au 11 prticitre année de pkntalion, d'Btra ^branlfs 1
Ifig, lis). Si Ift lurrKe planite devmltetie pucounie pM-
lesmoutiMa oalca chÈvm, II lertit utils dBOfelopper I*
tige de bruche* d'épine A. Dd Ba.
ARNICA (BouniqDe ],_Amieay Lia. , qo'oo dit Stra une at
, tdruloiidQgTecp(annuM,qaibitAtenitMr.— Genrede
r la TamUle dw Comjioiéti, Irinu de* Siniciimidiet ; plan-
I, LiD. [Oarei
. plement orai'», plante ( . „ ... ._
nom* de bétoing ati montagne, laàâe du Yoiftt, do-
rante à feuille» de plantain, ailUK-' ""
ïéo» de l'Earope, et MutO"" '-'- '"
anast dans noi taidins, ot .. _ .... .....
visut pieds. L arnica est trte-empiayé en imëdeciDe,
conune TulnérilraMirtfiut; il est considé:^ au»ai comme
diurétique, toniqne, fébriruge, anti-anhritique; on em-
Eloie u racine en décoction et ces deun en inrusion.
ei paytaot dea montagnes ie eonnajaienl tiè>-bien et
i s'en serrent en guise de tabac k Aimer. U est derena
d'un niage tfte-rréqueiit entn les maina des homoeopa-
. Ûtû, qui s'en serrent k tant propos, prindptleoMal dao*
lei maladJes que le* médecins allopaibea traient par
les saigntes: telles «ont les pneomonJea, le rhumatisme
aign.Papapleiie.etc. Il a la tig« d'un rert pAle, poilue
an sommet, Teuillee fentes, sessilea, pabescentes en
[ dessus, Oeart do rsTOn pictiUées, celles du disque, ber-
I maphrodiies, iavoluen campaoulâ, réceptacle relu, co-
I roUe A tube velu, aUnea ^lindriquM «oilncit aui dent
, bouts, tous on du iw^na cent du diaqae courannés par
une aigrette de soies asset roidea. F. — n.
AROIDËES {Botanique). — Famille de plantée Mono-
, eotyltdriaea, établie par de Jussiea et désignée depuj*
! «oos te nom i'AracéeSy Schott. Elles habitant principale-
ment les régions situées entre li>a tropiq uns t on eu trouve
I peu d'esptces dans lo Nord. GeurCB prlaeipauc Goutt
, {Arum.lÀa.), Aritarvm,Ti}iira.,Coiocaiia. Ray, Calla-
I diiim, Veat.. Riehardta, Kanth, Calia, Lin., Aeorus,
lia., etc. Les Aroidées sont en généra] des plantes her-
bacé. Il rbisuoe souTeat tubérêui, charnu. Leur*
I feuilles, engainantes par te pétiole, présentent des ner-
vuras Tories et ramifiées de différenlee manières. La
I hampe se termine par un spadice enlonré d'une fçraude
I spatbe ordinairement colorée. Elle* ont des étaminee k
d'an tuteur \ Hteta souvent tri*.courts oa nuls, anthères biloeuialres t
c dominant i stigmate sessUe; haie indébiscenlch H. Schott » donné
ARO
IGC
Anp
sur cette famille un important travail dans lequel elle est
divisée en neuf tribus qui ont été adoptées depuis par les
botanistes. G — s.
AROMADENDRON (Botanique), Aromadendrum ^
Biume, du grec arôma, arôme, et dendron^ arbre. L'é-
corce de ce végétal renferme un arôme très-agréable. —
Genre de plantes de la famille des Jâagnoliacées, tribu
des Magnoliées, Il comprend de très-^grands arbres à
feuilles alternes entières, coriaces et portées sur des pé-
tioles assex courts. Leurs stipules sont linéaires et cadu-
ques. Leurs fleurs terminales et solitaires sont grandes,
blanchâtres et très-odorantes. L*espèce connue, A . élégant
{A, eleqans, Blume), est un bel arbre croissant dans les
forêts de Java. On le nomm^ kelatrang et kilunglung
dans cette Ile, où le bois très-solide et très- résistant de
l'Aromadendron est employé dans la construction. On
tire aussi un parti avantageux de Tamertume et de Ta-
rome contenus dans son écorce dont les propriétés passent
pour toniques et stomachiques. Les feuilles un peu amères
et très-aromatiques entrent également dans la médecine
javanaise. G — 8.
AROMATE (Matière médicale), du ^tecarùma, arôme,
odeur. — On donne ce nom à des substances qui répan-
dent des odeurs plus ou moins pénétrantes, plus ou moins
suaves ; ils sonbpresque tous tirés du Règne végétal, et
doivent leurs propriétés à des huiles essentielles et à des
résines; ils sont employés soit comme médicaments, soit
comme assaisonnements, soit conune parfums ou cosmé-
tiques. Les pays chauds, et particulièrement l'Arabie,
les fournissent en quantité; ceux dont on se sert le plus
souvent en médecine sont : Taloès, les baumes, les téré-
benthines; plusieurs sont en même temps employés à
d'autres usages signalés plus haut : ainsi la vanille, la
cannelle, le poivre, la muscade, le piment, Tanis, le gi-
1 ofle, le gingembre, la cascarille, le benjoin, la myrrhe,
Ta coriandre et une foule d'autres. Le musc, le castoréum,
Tambre gris, sont du petit nombre d*aromates qui ap-
partiennent au règne animal. Les aromates agissent
rapidement sur nos organes; ils stimulent vivement l'es-
tomac et tonales systèmes; ils sont toniques, excitants,
antispasmodiques, cordiaux; les habiUnts des pays
chauds en font un usage fréquent, surtout pour donner
du ton aux organes languissants par l'eflet de la chaleur
et de rhumidité (voyex Aromatiques (Plantes), Casto-
niuM, Mosc, SucciN.
AROMATIQUES (Plantes) (Matière médicale), du grec
aràma . odeur. — On appelle ainsi les plantes qui exhalent,
un arôme plus ou moins agréable, plus ou moins piquant,
par leur écorce, leurs feuilles, leurs racines, leurs fleurs,
etc. Plusieurs ne deviennent odorantes qu'à la suite de
certaines préparations : ainsi la racine de valériane fraîche
cîst à peu près inodore ; elle devient aromatique par la
dessiccation seule; cette propriété tient à l'existence
dans la plante ou au développement, par certaines cir-
constances particulières, d'une huile volatile, d'une résine,
sécrétées par des glandes vésiculaires spéciales : la plu-
part de ces plantes sont emplovées en médecine, dans les
arts, dans rindustrie ; soit qu^on ait recours à certaines
parties de la plante ou aux produits qu'on en tire, tels
que les huiles volatiles, les essences, les résines, etc. Cer-
taines familles végétales sont presque exclusivement com-
posées de plantes aromatiques, d'autres en renferment
seulement quelques-unes; il en est dans lesquelles on
n en rencontre aucune. Au premier rang se présentent les
Labiées; on y trouve les menthes, les thyms, le basilic,
les mélisses, les romarins, les lavandes, la marjolaine le
dictame, la sauge, la germandrée, etc. Viennent ensuite
dans les Ombellifères^ Tache odorante, U coriandre le
fenouil, le carvi, le myrrhis odorant (cerfeuU musqié)
l aneth, 1 angélique, l'anis (anwuiw), les férulas dont une
espèce produit Vassa fœtida^ une antre probablement la
gomme ammoniaque, etc., dans les Composées ou Sunan-
thérée^ les camomilles, la matricaire, les pyrèthres
larmoise, l'année, l'absinthe, la tanaisie commune etc.'
pans les Légumineuses, le mélilot, le fénugrec, le plora-
llf'.' L*. f'?*^^^ ^« Chine, la gfisse odorante, l'agalloche
(bois d aloès), le courbaril qui produit la résiné animé
je copayer, le caroubier, le myroxylum toluiferum, etc!
Parmi les Hurséracées, le balsamodendron Icnlnf d'où
provient la myrrhe, \^ bosweliia serrata, qui donne
o/i6aw, le balsamodendron gileadense, d'où l'on tire
e baume de la Mecque, Vicica icariba {tialsam. elemi)
le burset^a gummifera {résine chibou, etc.». Presque
toutes les Hespéridées sont aromatiques ; ainsi le citron-
nier, l'oranger, le cédratier, le bigaradier, etc. Dans les
Myr lacées, les myrtes, le mélaleuca cajepnti, le giroflier,
les eucalyptes, le piment des Antilles, le goyarier, etc.
Dans les Laurinées, le laurus nobilis, le sassafras, le
laurus cinnamomum (la cannelle), le laurus camphora
(camphre), etc. Dans les Anacardiacées, le pistachier
lentisque qui produit le mastic, le pbtachier térébinthe
{térébenthine de Scia), les sumacs, etc. Dans les OrcAh
a^ef. la vanille, Vangreecum fragrans (thé de B(iarbon|,
etc. Dans les Euphorbiacées,\^crotoneluteria{ttiii:xèm\,
le croton balsamiferum (une espèce d'encens), le crotm
lacet ferum (une espèce de laque), etc. Enfin on tronre
encore le muscadier {Myristicées) ; le piment on capsiem
annuum {Sdlanées) ; l'aois étoUé {Magnoliacées);\eBOr
gembre {Zingibéracées)i le Uquidambar {Balsami/lms)\
les pins et sapins {Conifères) ; l'amande amère, le lau-
rier-cerise {Rosacées); le café {Rubiacées) ; le thé de Qiioe
( Temstroimiacées) ; les ananas {Broméliacées) ; le poiTre,
le bétel, le cuhèhe (Pipéracées) \ la citronnelle, l'cgiphile,
le gattilier agnns-castus ( Verbénacées) ; les styrax, le
benjoin {Styracées) ; les valérianes ( Valérianées); le sa-
fran, l'iris de Florence {Iridées ; et une foule d'aotre^
que nous ne pouvons nommer ici. F — R.
AROMATITE (Minéralogie). — Pierre prédeose dont
parle Pline, et qu'il disait venir de l'Arabie ou de TE-
gynte; elle avait la couleur et l'odeur de la niyrrhe; ^
il dit que les reines et les princesses en portent ordioai-
rement. On ne sait pas aujourd'hui de quelle pierre Pline
a voulu parler.
AROMIE (Zoologie), du grec arôma, parfum, à cause
de Todeur de quelques espèces. — Genre de Coléoptèrts
établi par M. Serville et Dejean ; il répond presque an
genre talHchrome de Latreille.
ABONDE (Zooloeie), Avicula, Cuv,. Brug. — Genre
de Mollusaues acépJtales testacés, très-intéressant àame
de la proauclion des perles et qui correspond à celoi
é*Avicu/e plus généralement adopté (voyes Avicou).
ARONDELLE. Aeondb, Arondeau, Aro?idelet (Zoo-
logie . — Noms donnés à VhirondeUe dans quelques pro-
vinces du Nord.
ABONDBU.B (Pêche). — Espèce de ligne de pêche doot
on se sert sur les bords de la mer.
ARONIE (Botanique), Aronia, Persoon. ^ Genre de
plantes de la famille des Pomaoées, dans la classe des
Rosinées de M. Brongniart. H est aujourd'hui presque to-
talement réparti dans le genre Poirier {Pyrus). Les a^
bres ou arbrisseaux qu'il comprend donnent des fleon
de couleur blanche disposées en cimes ou en conrmbes.
Ils habitent particulièrement l'Amérique septentrionale.
Les espèces de ce eenre sont cultivera pour l'omemeot
des bosquets. Leur bois a des qualités qui peuvent le faire
employer dans la menuiserie. VA. rotundifoUa dePe^
soon est Vamélanchier commun de la plupart des au-
teurs modernes.
ARPENT (Mesure ancienne). — Unité de surface au-
trefois employée pour mesurer la superficie des terrains.
On la divisait en 100 perches; mais sa valeur variait
d'une province à l'autre. Les trois principaux arpenta
étaient :
Varpent tf ordonnance ou des eaux et forélM valant
100 perches de 22 pieds de côté, ce qui formait un carré
de 220 pieds de côté ;
L'arpent commun valant 100 perches de 20 pieds de
côté, ce qui formait un carré de 200 pieds de côté ;
Varpent de Paris, plus petit, valant 100 perches de
18 pieds de côté.
Le tableau suivant donne en hectares la valeur de ces
trois sortes d'arpents.
ai
VALEURS EN HECTARES, ARES ET CENTIARES
m ^
<tt irftus 4'«Nmi.
éctarieiueWBUi.
imêtttUhftA
b. a. e.
b. a. c.
h. a. «•
1
0 81 07
0 4S SI
0 84 19
S
1 02 U
0 84 42
0 68 88
8
1 53 SS
1 26 62
1 Ot 5T
4
S 04 S9
t 68 83
1 36 75
5
S 55 86
î il 04
1 70 94
6
8 06 48
S 53 25
2 65 13
7
8 57 50
2 95 46
2 89 32
8
4 08 58
8 37 67
8 73 5!
»
4 59 65
8 79 87
8 07 7*
10
5 10 72
4 S2 08
8 41 ^9
ARR
167
ARR
ABPENTAGE. — Se dit toit de l'eiMeinble des opéra- i
tkms qui ont pour but la mesure d'un terrain, soit de
Fart qôi enseigne à exécuter les diverses opérations qui
•*j rapportent, voyez Plans au supplément).
ARPENTEUR (Zoologie). — On appelle ainsi dans
^OM^ues prorinces le Grimd Pluvier {(Edienème ordi*
astre, Charadrius cedicntmas^ Lin.) (Toyei Punrisa).
ARPENTEUSES (Zoologie), Phalœnites^ Latr.; Geo-
metrœ. Lia «— On donne ce nom {Règne animal de
Qifier) à la septième section du gnùid genre des Pha-
Unes de Linné, appartenant aux Inseetee lépidopièrte
mdumes. On les appelle arpenieuses^ parce que, lors-
(pi^eUes marchent, elles se fixent d'abord par les pattes
intérieures, elles élèvent ensuite leur corps en forme de
boucle pour rapprocher Textrémité postérieure de celle
qui est fixée, et elles répètent ce mouvement, comme si
eOes mesuraient le terrain. Caractères : oorpê grêle;
trompe molle ou peu allongée ; palpes inférieores
petites et presque cylindriques ; ailes amples, étendues
on en tott aplatd ; thorax toujours uni. Les chenilles n'ont
le plus souvent ^ue dix pattes, et les analM existent tou-
joins. Cette section ne comprend que le sous^nre Pha^
/ése, dans la méthode de Latreilie.
ARQUÉ (Cheval) (Hippiatrique). — On dit qu'un
cheval est arqué lorsque ses genoux sont portés en avant
scddentellement, ce qui détermine une grande disposi-
tion à s'alMittre et à se couronner, par suite du défttut
d'aplomb qui en résulte ; ce défaut est presque tonjours
ciitté par une grande fatigue. Quelquefois cependant
cette conformation est naturelle, et dans ce cas les con- |
séquences en sont beaucoup moins graves : on dit alors '
qu'il est braxsicouri.
ARQUEBUSADB, Coup d'abqoebdsb (Médecine). — On
sppelait autrefois coups, plaies d'arauebusade^ les blés-
sores laites par des armes à feu ( voyei Plaie d'armb a fed ).
L'eoti (farqwbusade était une eau vulnéraire qu'on em-
ployait à l'extérieur contre les plaies d'armes à feu ; elle
est «tcore usitée dans le peuple conune un bon résolutif.
Toici la formule de l'eau d'arquebusade de Theden qui
Jouissait d'une grande vogue : alcool rectifié, 7àO gram-
mes; vinaigre d'Orléans, 7&0 grammes; acide sulfuriquo
foiUe, 160 grammes ; sucre blane, 190 grammes; mèlei :
on applique des compresses imprégnées de cette liqueur
sur les parties nouvellement contuses.
ARRACACHA (Botanique), Arracaeha, Bancroft. Nom
r» porte cette plante à la Nouvelle-Grenade. — Genre
plantes de la famille des Ontbelliféres. VA, comestible
[A. eseulenta, Dec), qui vient à Santa-Fé de Bogota, est
une herbe vivace, à racines tubéreuses très-charnues, et
qui a de précieuses qualités alimentaires dont on tire
parti à la Nouvelle-Grenade. Aussi avait-elle paru d'uno
bdie importance comme aliment, qu'on la regardait déjà
comme propre à remplacer la pomme de terre dans un
momeat où la maladie sévissait avec force sur la pré-
cise solanée. On a tenté de l'introduire et de l'acclima-
ter dans notre pays ; mais on a échoué dans sa culture
et les essais ont été abandonnés ; ih pourront être repris.
Cette espèce a pour caractères : ombelles de 7 à 1 4 rayons,
manies d'un involucre à une seule foliole; les ombellules
de iS i 20 rayons sont glabres, avec tm involucelle à plu-
àeurs folioles. Ses fleurs, qui s'épanouissent de juillet en
octobre, sont d*un violet foncé ou jaun&tre. De CandoUe,
Sotice sur Varmcadia, Genève, 1829. G — s.
ARRACHEMENT (Plaie par) (Médecine). — Voyex
PUIIB PAR arrachement.
Arbacbement des dents. — Voyez Extraction.
En chirurgie on praiique certaines opêralions par
irrachement. afin d'enlever les tissus morbides.
Arrachement de polypes. — Voyei Polype.
ARRÊMON (Zoologie), du grec arrémôn, qui ne dit pas
le mot. — Genre de Passereaux dentiroslres^ Cuv., très-
voisin des Moineaux ordinaires, établi par Vieillot dans
son ordre des Stjlvainx^ famille des Pésicalles ; correspon-
dant aux Tftnaffrinées de Swainson. Il ne renferme qu'une
espèce, l'Oiseau silencieux de Buflbn; Tanagra silens de
Latham, Arrémon à co///er de Vieillot, qui atteint de 0", i ô
à 0",I6 de longueur. Cet oiseau a le bec un peu fort, à
bords recourbés en dedans; mandibule inférieure droite,
fopérieure échancrée et fléchie vers le bout; il a les
cOtës d'un beau noir, un demi-collier sur le devant du
ma; la poitrine et le ventre blanch&tres; les pieds d'un
isone verdatre, les parties supérieures d'un vert ohve
Ibocé. Il habite la Guyane, où on le trouve ordinairement
à terre dans les lieux couverts; d'un naturel tranquille,
solitjire et presque siupidc, il se laisse prendre fïicile-
oient. Sonnini prétend qu'il est constamment silencieux,
d'Aiara dit lui avoir reconnu un client agréable, diffé-
rence qui tient peut-être à l'époque de l'année où les ob-
servations ont été faites.
ARRÊT DB DévBLOPPBMEirr (Physiologie). — On dit
qu'il y a eu arrêt de développement dans une partie quel-
conque du corps, lorsque, dans le temps déterminé par la
nature, elle n'a pas atteint ses dimensions ordinaires. Par
une cause qu'il n'est pas toujours facile d'apprécier, le
mouvement de composition ne l'emporte plus sur celui
de décomnosition (voyez Niitrition) ; l'équilibre s'établit
entre oeaoeuz actes de la vie, et l'accroissement s'arrête;
c'est à ce fait qu'il fant rapporter un grand nombre de
monstruosités.
ARRÊTE-BGEUF (Botanique). — Nom vulgaire d'une
plante ainsi nommée pards que sa racine traçante fait
souvent obstacle à la charrue ; c'est la Bugrane commune
{Owmis spinosa^ Un., 0. procurrens^ Wallroth) (voyes
Bograne).
ARRHÉNATHÈRE (Arrhenatherum, Palis.), du grec
Arrhên^ mâle, et athéry arête. (La fleur m&le de ce
Senre porte une arête.) — Genre de plantes de la famille
es Graminées^ tribu des Avénacées^ et démembré des
Avoines. Il comprend des herbes vivaces croissant en Eu-
rope. On la désigne souvent sous le nom de FromentaL
VA. commune on élevée ifig. VU) (A, avenaceum^ Palis.;
frtg. %\%. — ArrfaéntUière éieTé.
A. elatius, Mert. etKock; Avena eialior. Lin.) est une
plante haute souvent de l",f>0 et répandue très-commu-
nément dans nos prés et nos bois. VA, commune à chape-
let^ A, bulbeuse. tA, avenaceum precatorium^ Palis. ; A,
precatonum ^Dieir, ; Avena preratoria^ Thuill.) est con-
sidérée comme une variété de la précédente. Elle se
distingue par sa tige renflée en petits tubercules. On
Aitll
I6&
ARR
la rencontre très-abondamment dans nos moissons. Ces
plantes, que Ton nomme souvent ray-grast de France^
sont employées comme fourrage. G — s.
ARRIMAGE (Marine). — Arrangement, disposition, à
bord d*un navire, de tous les objets qui servent à son ar-
mement, du matériel et des vivres nécessaires pour en-
treprendre une campagne, ainsi que du chargement ou
de la cargaison, c'est-à-dire des marchandises qu*ii doit
embarquer. Au fond des flancs du navire, autrement au
fond de la cale est premièrement arrimé le lest dont la
quantité a été calculée d'avance de telle sorte que le bâ-
timent entièrement armé et ayant tout à bord, ait on ti-
rantd'eau convenable, il est composé généralement de mor-
ceaux de fer appelés gueuses^ parallélipipèdes rectangles
très>allongés, du poi<is de 50 et de 25 kuos. Ces gueuses
se placent dans le sens de la longueur, les unes à Ta suite
des antres en se touchant, d'un bout à l'autre du bâti-
ment de chacun des côtés de la quille jusqu'à une oei^
taine hauteur des flancs. L'intérieur du bàUment est di-
visé en plusieurs compartiments variant de position,
suivant sa construction et l'idée du constructeur. Un de
ces compartiments et un des plus vastes, situé le plus sou*
vent sur l'arrière, la cale au vin, reçoit le vin de campa-
gne, contenu dans dos fûts en bois de 8, 6, 4 et 2 hect<H
litres, ainsi qu'une partie des salaisons et autres denrées
destinées à être cousonmiées à la mer. Également sur
l'arrière, la soute aux poudres renferme les poudres con-
tenues actuellement dans des caisses en cuivre. De cha-
que côté des flancs se trouvent les soutes à biscuit pour
les biscuits de mer, les soutes à légumes renfermant les
haricots secs^ les pois secs, et les gourganes ou fèves
sèches, les soutes à charbon, etc. Sur l'avant la soute à
voiles contient les voiles de rechange destinées à rempla-
cer celles qui servent, si elles étaient enlevées par le vent,
ainsi que la toile à voile nécessaire pour les réparations.
Le plus grand de tous les compartiments, appelé la orande
eale^ et qui s'étend du grand màt presque sur ravant,
penferme les caisses en tôle de 2000, 1 800 et 1 000 Utres
contenant l'eau douce; dans cette cale se trouvent les ci-
bles et grelins en fllin, les manœuvres «ie recnange et pres-
que la totalité du matériel.
Les bâtiments de commerce, ménageant l'espace autant
que possible dans l'intérêt du chargement, lui consacrent
presque exclusivement la grande cale, et, ne prenant
qu'un matériel fort restreint, le répartissent dans les au-
tres parties du navire.
Il serait difficile, pour ne pas dire impossible, à une
personne qui n'a jamais visité de bâtiment, et même à
celle qui, en ayant déjà visité, n'a pas pu bien se rendre
compte de l'arrimage, de s'imaginer ce que peut contenir
le corps d'un bâtiment^ tant le plus petit espace y est mé-
nagé avec soin, tant chaque chose y trouve sa place.
Un bon arrimage, c'est^-dire une bonne disposition de
tout à bord, est du reste essentiel pour ne pas nuire aux
qualités du bâtiment, notamment à la stabilité méca-
nique, qui dépend de la position relative du centre de
gravité et du centre de poussée, pour rendre ses mouve-
ments à la mer le plus doux possible, et pour que la
différence de son tirant d'eau soit la plus convenable
pour la rapidité de sa marche.
ARROCHE (Botanique), Atriplex^ Lin., dérivé du nom
de cette plante en grec atraphaxis, qui n*est pas nour-
rissant ; parce que ce genre fournit des aliments insipides
et relâdiants. — Genre de plantes de la famille des Chéno"
fiodéeSf sous-ordre des Cyclolobées, tribu des Spinadées,
d'après M. Moquin-Tandon, ou type de la famille des
AiriplicéeSy adoptée par Adrien de Jussieu dans sa clas-
siflcation. Les arroches sont des herbes souvent farineuses
eu des sous-arbrisseaux à feuilles alternes pétiolées. VA,
des jardins f Arroche^pinard, follette, bonne^ame{A.
horfensis, lin.), est une herbe annuelle glabre, qui s'élève
à la hauteur de 1 à 2 mètres. Ses tiges herbacées sont ra-
meuses, anguleuses, et ses feuilles assez grandes sont
d'un vert clair des deux côtés. Cette espèce, originaire
de la Sibérie, est une plante potagère qui peut remplacer
répinard. Elle a une variété {A. ruhra^ lin.) colorée d'un
i*ouge sanç foncé sur ses tiges, ses feuilles et ses bractées.
On la cultive souvent dans les jardins d'agrément à cause
de cette particularité. L'^l. halime^ Pourpier de mer {A.
halimus^ Lin.) {fig, 215), est un arbrisseau vivace qui
croit spontanément dans les haies sur nos côtes de France.
Ce genre a pour caractères : fleurs unisexuées, les mâles
ont un calice à 3 ou 5 sépales, et 3 à 5 étamines ; les
femelles ont un calice semblable ; le fruit est un péricarpe
membraneux. G — s.
ARROSEMENT (Hygiène). — L'arrosemetit des rues
fc
a un double but : ou il est un complément, un auiiUsiredu
balaya^ dans le bat de les nettover et de les débarras»
8erde8unmondice8;ou bien il est destiné dansi» grandei
chaleurs à rafratdiir l'air, à abattre la poussière. Dans
tous les cas, et oonforméinent aux règlements de police
sur la matière, il est expressément défendu de se aenrir
pour cet usage de l'eau stagnante des ruisseaux ; il est
également enjoint de flUre écouler les eaux des rois-
seaux, pour en éviter la stagnation ; sans ces sages pré-
cautions, l'arrosement des rues, laissé à la discrétion des
propriétaires et des locataires, serait plus nuisible qu'a*
tile ; en ce que, pendant les chaleurs de l'été, il eonve^
tirait les rues en flaques d'eau ou de boues plus ou moini
liquides, qui ne manqueraient pas d'exhaler des miasme
cent fois dÂus dangereux <|ue ne le seraient la sécheresse,
l'aridité de l'air et la poussière qui en serait la conséquence
AaaosniBiiT, AaaosAOB (Horticulture). — Toutes Ici
plantée ont besoin d'eau ;
mais en général, celles
ui ont des racines pro-
bndes, qui sont pour-
vues d*un chevelu abon-
dant, résistent mieux à
r!d>sence des pluies : ainsi
les grands arbres, la vi-
gne, etc.; par opposition,
les plantes herbacées, et
surtout les plantes an-
nuelles ayant des racinea
moins étendues, souffri-
raient de la privation
d'eau pendant l'été, si l'on
n'y suppléait par l'arro-
sement dans les jardins ;
on conçoit qu'il ne peut
être question d'arroser
les plantes en pleine cam-
pa^; ceci rentre dans
le système des irrigations
lorsqu'il est praticable
(voyéx Irbigation). Les
arrosages se pratiquent
depuis le printemps jus-
qu aux pluies d'automne :
en général les plantes à
feuilles molles et velues
doivent être arrosées en
pluie; celles dont les
feuilles sont roides et lis-
ses, comme les choux, le
seront de préférence au
pied. L'eau ne sera pas
épargnée dans la |ûre-
mière période de la ger-
mination, surtout s'il s'a-
git de plantes cultivées
pour les tiges et les
feuilles; celles qui sont
destinée à produire des
fleurs ou des fruits en ont
un peu moins besoin.
Dans tous les cas, les
meilleurs arrosages sont
ceux du matin et du soir ;
si on les pratiquait pen-
dant la chaleur du Jour, il
faudrait que l'eau fût en
rapport avec la tempéra-
ture ambiante. On aevra
aussi de temps en temps
arroser la tôtedes arbustes pour laver les feuilles, et pour
cela on aura recours à une petite pompe. Les plantes de
serres auront besoin aussi d'être arrosé», pendant l'hiver,
avec de l'eau qu'on y aura laissée séjourner, pendant sa
moins dix ou douze heures.
ARROSOIR (Zoologie), Aspergillunu — Genre de Jfo/-
lusques acéphales testacés, famille des Enfermés de
Cuvier, très-voisin des Fistulanes et des Olavagelles.
(voyez ces mots). Il est caractérisé par une coquille
formée d'un tube en cône allongé, fermé, au bout le plus
large, par un disque percé d'un grand nombre de petits
trous tubuleux, et ayant quelque ressemblance avec une
pomme d'arrosoir. L'animal, enfermé dans cette co-
quille, ne communique avec l'eau que par les tubulures
de son disque. L'espèce la plus connue est VA» dt J9Mi%
Martini, longue de U*,18 à 0",20.
Fig. 211. — Arrocbe halint.
AR8
169
ARS
AiiosfMRB (Horticuluire}. — Tout le monde connaît le»
amMoin dont on se aert dans les jardins. Les plus solides
is tet en cuivre, quelques personnes se contentent d*ar-
raiMiteD for-blanc, on en fait même en sine ; mais ils sont
d» pea de dorée. Pour les arrosages des grandes planclies,
ks]irdinien maraîchers se serrent de ponunfs dont les
trou lont assez grands^^ mais les amateors dliorticul-
tore délicata emploient de préférence des arrosoirs à
petits troos, pour ne pas tasier la terre et coucher les
pUntes; du reste ils imitent bien mieux la ploie. Les
lodens arrosoirs étaient ronds, cylindriques oo à rentre
ploft 00 moina saillant ; aqj^^i^ h°^ on M sert de pré*
léreDce de ceux qoi ont les côtés plats et qui, par cette
rsisoo, sont plus fadies à transporter. Il y a encore one
«pèce d*arn)90ir, dit anglais^ muni d*an long tube qui
npporte la pomme, et qu*on emploie surtout pour les
lOTCs et lonqo*on reut porter Teau sur les plates- bandes,
à une assez grande distance, ao pied même des plantes
(voyez AaaosBiiBNT}.
ARROW-ROOT (Économie domestiqoe), mot anglais
qoi signille raeitèe à flèche^ parce qoe les naturels du pays
zttriboent à la racine qui produit cette substance, des
propriéiés pour guérir les blessures faites psr les flèches
mpoésonnées. — On donne ce nom à one recule qoe Ton
eitrait dea rhizomes (racine) do Maranta arundina-
cff«, «t du Jf. indica. Pour Tobtenir, on ripe cette ra-
cfaie en laissant tomber la pulpe dans Teau poor la laver,
on recneille ensuite sur un tamis le dépôt qoi s'est fait
SQ food de Teao, dans laquelle le lavage a été opéré. La
fécole qu'on en retire est moins bUnche que celle de la
pooone de terre; mais elle se compose de grâins plus fins;
eDe est plus douce an toucher et plus compacte; elle
ateorbe pins d'eau, et est très^ropre à préparer des
boeillies pour les enfants et 1m convalescents ; c'est un
ilimeot doux et de facile digestion ; on en fait aussi des
mets sacrés, délicats et très-recherchés. L'arrow-root
qoi noQS vient de la Jamaïque est le plus estimé ; mais il
ert loaveDi falsifié.
ARS (Analomie vétérinaire). — On donne ce nom à un
iiOeo peu marqué qui marque Lia limite entre le poitrail
K le membre antérieur du cheval : ce sillon longe la veine
de r Jrr, et la peau dans cet endroit présente des plis
fermés par les mouvements étendus qui ont lieu dans
cette partie. On dit qu'un cheval est frayé nux ars, lors-
que eette partie s'est excoriée psr suite de la fatigue et
de la poussière, sortoot peudant les grandes chaleurs ;
le repos, des bains, oo seolement des lavages répétés,
guéfjsscnt fiidlement ces petits accidents.
ARSÉNIÂTBS (Chimie). — Sels formés par la combinai-
son de Tadde anénique avec une base, et tous vénéneux à
desdegrés variables. Les arséniates sont généralement fo-
sAlesct indécomposables psr l'action de la chaleur seule ;
nais par rintervention du charbon ils donnent lieu à un
d^gagjwnent de vapeurs arsenicales reconnaissables à leur
ûdbor alHaoée. Le résidu est formé d'un sous-arséniure
quand le métal du sel est réductible, ou d'un simple
oxyde quand il ne Test pas. Les arséniates dont la base
est insoluble sont eux-mêmes insolubles dans l'eau ; mais
ils peuvent se dissoudre dans les acides forts ou dans une
ssfaition bouillante de carbonate de soude qui les trans-
fiome en arséniates soInMe de soude. Les arséniates solu-
Ues se reconnaissent aux caractères suivants : avec le
nitrate d'argent ils donnent on précipité rooge briqoe
d'anéttiate d'argent; avec les sels de cobalt, un précipité
esuleorde pécher caractéristique; avec les sels de plomb,
de baryte, de chaux, un précipité blanc ; par l'hydrogène
■■tfiire, on précipité jaune de sulfure d'arsenic qui n'ap-
pvatt quelquefois qu'après plusieurs heures.
Le srâl arséniate utilisé dans l'industrie est celui de
potasse; on le prépare en grand, en Saxe, en fondant un
nflings d*acide araénieox et de nitre dans des cylindres
ai mie; on l'emploie quelquefois dans l'Impression des
iatera€s en bouillie avec de l'eau gommée et de la terre
4s pipe pour faire des réêerves^ sur lesquelles les mor-
éssîs et par conséquent la couleur ne prennent pas.
L'anéniate de soude est employé en médecine en disso-
lation dans l'eau, sous le nom de toiution de Pearson^
omn certains cas de fièvre intermittente rebelle.
On rencontre tout formée dans la nature les arséniates
M cbaox (pharmacoUthe ou arsénicite). de cobalt (éry-
ilBiae), de fer (sidérétine), de plomb (immétèse), etc.
M. D.
AASENIC (As=»=7S), d^arrhénkon^ nom de Torpiment
oeaUiire d'arsenic chez les Grecs. — Métalloïde d'un
pk <rscier quand il est pur, mais se ternissant rapide-
mm k ralr et y devenant noir. Il est cristallin, cassant,
volatil sans fondre sous la pression ordinaire, sans saveur
ni odeur, combustible et répandant, par le grilhige ou
quand on le projette sur des charbons ardents, des (àméea
blanches d'une odeur alliacée caractéristique. On le ren-
contre dans la nature, à l'eut natif ou métallique, soit
pur, soit allié à l'antimoine, au cobalt, au nickel, an fer,
etc. ; quelquefois à l'eut d'acide arsénieux, mais surtout
à l'état de sulfure Jaune {orpiment^ ou de sulfura /ongo
{réalaar) . Il est surtout abondant sous ces diverses for-
mes dans les dépote méullifères de la Saxe, de la Bo-
hème, de la Hongrie, du Haru, de la Souabe. L'arsenic
métallique a un emploi très-limité. En poudre il constitue
la mort aux mouches; il donne avec le cuivre et l'éuin
un alliage dont on fait les miroirs des télescopes, et entre
dans la composition de quelques autres alliages. Mais ses
combinaisons chimiques, toutes remarquables par l'éner-
gie de leur action sur les êtres vivante, ont une cerUine
importance dans les arte et l'industrie. On en introduit
dans la composition de certains verres et on les emploie
dans la peinture et dans l'impression des indiennes et
des papiers peinte. Les principales sont les acides arsé^
nieux et arséaiquet et leurs sels, les sulfures jaune et
rouge, orpiment et réalgar.
Au point de vue purement chimique, il se fait remar-
quer par des analogies très-grandes avec le phosphore
qu'il peut remplacer dans un grand nombre de composés
sans en altérer ni les formes ni les propriétés.
L'arsenic était inconnu des ancieiw, qui donnaient ce
nom à l'orpiment. Il parait avoir été connu de Paracelse,
mais Brandt est le premier qui, en 1 733, l'ait bien étudié.
Dans le commerce on appelle souvent arsenJc, l'adde a>
sénieux. M. D.
AassNic (Prépasations d'i (Matière médicale). — Les
personnes, étrangères à l'art de guérir, comprendront
difflcilement qu'un agent aussi redouUble aue l'ar-
senic ait pu être employé en médecine. Rien nest plus
vrai, pourtant, et entre des mains habiles, il a rendu de
très-ig^ds services, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.
C'est surtout en Allemagne, en Angleterre et bien plus
Urd en France^ que ce médicament a été employé; on a
dit que dans quelques contrées de la basse Autridie et
de la Styrie, les paysans avaient l'habitude de manger
de l'arsenic pour entretenir la firalcheur de leur teint et
se donner de l'embonpoint. M. le professeur Trousseau,
sans nier le fait, nel'amrme pourtant pas; voici comment
il s'exprime : a Mais les données, sinon les plus positives^
au moins les plus curieuses que la science possède, sont
assurément celles qui ont été recueillies sur les mangeurs
d'arsenic qu'on rencontre dans différentes parties de l'Al-
lemagne. » Toi^urs est-il que, dans les fièvres intermit-
tentes, il a procuré de grands succès à plusieurs méde-
cins, entre autres à M. le docteur Boudin, en France et sur-
tout en Aigrie : au moyen de doses fractionnées d'acido
arsénieux, il a pu guérir un grand nombre de fièvres inter-
mittentes rebelles au quinauina (voyez Trait, des fièvres
intermitt, des contrées paludéennes, suivi de Becherdies
sur remploi des préparations arsenicales^ par le docteur
Boudin. Paris, 1842). On l'a aussi administré avec succès
contre les névralgies à type périodique, contre l'épilepsie,
l'asthme, différentes espèces de dyspepsies ; il a été vanté
aussi contre les maladies de la peau, et contre les vers. Les
préparations employée de préférence à l'intérieur sont :
1* V Acide arsénieux^ oxyde blanc d'ar.<enic^ vulgairement
arsenic^ qui entre dans la composition de la liqueur de
Fowler; de la poudre de fi*ère Cosme ou do Rousfelot^ etc. ;
2* les Arséniates d'ammoniaque^ de fer^ de potasse^ de
soude; ce dernier entre dans la composition de la liqueur
de Pearson; 3* les Cigarettes arsenicales du professeur
Trousseau contre l'asthme (voyez son Troiléde thérapeu^
tique^ S* édiu, 1. 1*', p. 319, etc.). A l'extérieur, les pro-
priétés escharotiques de l'arsenic ont été utilisées de la
manière la plus avantageuse, pour détruire des tumeurs
de mauvaise nature, et surtout les cancers superficiels
de la peau, les dartres rongeantes, etc. Dans ces diffé-
rente cas, on a employé les poudres arsenicales de fk^re
Cosme, do Rousselot, de Dubois, de Dupuvtren ; la p&te
arsenicale de frère Cosme, etc. Toutes les fois qu'on a re-
cours aux préparations arsenicales, on doit agir avec la
plus grande réserve, et le médecin seul doit être appelé à
manier ce précieux, mais dangereux agent thérapeutique.
Depuis une vingUine d'ann^ on a découvert l'arsenic
dans un grand nombre d'eaux minérales, d'abord de l'Al-
gérie, puis de la France ; l'expérience pratique n'a pas
encore prononcé son jugement sur un fiit dont tout le
monde comprendra l'importance au point de vue de la
thérapeutique; les eaux minérales qui contiennent de
MIS
no
MIT
rareenic en proportions notables sont : l* la Bourboule,
(Pay-de-Dôoie), 0«',008 par litre; S^Bussang, 0«',0036;
:;• Vicby (source de rHôpital), 0«%Wil : 4» Mont-Dor,
O^fOOl d'areéniate de soude; et des traces dans un grand
nombre d'autres sources, telles que Luxeuil, Plombières,
Cnsset, Bourbonne, Forges, Ro^at, etc. ; en Allemagne,
Wiesbaden, Spa, Pyrmont, Kissingen, etc. L*arsenic a trop
souvent été employé dans an but criminel, pour ne pas
en dire ici quelques mots ; en effet, plus des neuf dixiè-
mes des empoisonnements ont lieu avec l'arsenic du com-
merce vaC"/tfordC*/i>tir) voyez pour les symptômes Poi-
sons iBBiTANTB}; la première chose,danscecas,c'estde
faire vomir le malade avec Témétique, « puis de le gorger
de peroxyde de fer hydraté en gelée, c'està-dire 1 ou 2
kilogrammes; si on n*en a pas sous la main, on aura re-
cours au safran de mar^ apéritif [carionaiede fer) encore
à plus haute dose » (Boucnardat) ; quelle que soit la rapi-
dité des secours, il est impossible qu*une partie dn poison
ne soit pas absorbée ; il se déclare alors des sjrmptôraes
généraux : 8*il y a fièvre, chaleur intense, ce qui est rare,
on a recours à la saignée; si au contraire il y a refroi-
dissement, abattement, syncope, etc., on emploie les
stimulants, le café, le punch, etc. (voyez Poison).
ARSÉNICITE (Minéralogie). — Nom donné aux arsi-
mates de chaux naturels ; ils présentent de très-petits
cristaux, ou des houppes blanches cristallines, le plus
souvent accompagnées et même colorées par Tarséniate
rose de cobalt On lui a aussi donné le nom de pharma-
colithe (poison-pierre).
ARSENIE (Htdrogbnb) (Chimie). ARsiNiUBB d'htdbo-
ûtn (AsH'). — Composé gazeux, formé par l'union de 1 pro-
portion d'arsenic et 3 proportions d'hydrogène d'une den-
sité égale à 2,695. Il est incolore, d'une odeur repoussante
et très-vénéneux. Le chimiste Gehien pént en 181 S pour
avoir flairé un vase qui en renfermait. 11 brûle avec une
flamme blafarde, se décompose sous l'influence de la cha-
leur en hydrogène et en arsenic, abandonne à la lumière
une partie de son hydrogène, et se convertit en une matière
noire connue sous le nom Ahydrure d'arsenic. Le chlore,
l'iode, le soufre, l'acide nitrique et l'acide sulfurique le
décomposent également On l'obtient à peu près pur et
sans mélange d'hydrogène en traitant par l'acide chlorhy-
drique, l'arséniure d'étain préparé lui-même en fondant
dans un creuset 3 parties d'étain et 1 partie d'arsenic
La propriété de l'hydrogène arsénié de se décomposer
|)ar la chaleur, sert de base au célèbre a/)/)aret7 de Marsh
(voyez Marsh).
ARSÉNIEUX (Acide), Arsenic blanc. Mort aox rats
(AsO'}. — Combinaison d'uii# proportion (75) d'arsenic
avec 3 proportions (24) d'oxygène. On l'obtient ordinai-
rement comme produit accessoire du grillage des mi-
nerais de cobalt et d'étain, à Altenberg (Saxe). Quelque-
fois cependant, comme à Reichensteiu (Silésie), on le
prépare comme produit principal par le grillage du mis^
pickel (fer arsenical). Ce» deux localités livrent annuel-
lement au commerce environ 150 000 kil. d'arsenic blanc,
sous forme de masses compactes, vitreuses^ transparen-
tes, d'une densité 3,73, à cassure conchoide, presque in-
colores, offrant seulement une légère teinte Jaun&tre ;
mais par le temps sa surface devient blanche, et de pro-
che en proche la ma&se prend un aspect porcelanique
jusque dansxles parties centrales. Ce sont deux états
moléculaires différents, n'entraînant aucun changement
dans la composition chimique de la substance ; on peut
les reproduire à volonté. L'arsenic vitreux est amorphe;
l'arsenic opaque est dû à la fo/'mation spontanée dans la
masse d'un nombre infini de cristaux microscopiques,
(lont les facettes interceptent la lumière en la réfléchis-
f4int à la manière de la neige. Chacun de ces petits cris-
taux reste lui-même transparent Sa densité n'est plus
alors que 3,G9.
L'acide arsénieux est dimorphe. Il cristallise par la
voie sèche en tétraèdres, et en octaèdres par la voie
humide. 11 est peu soluble ; il ne se dissout que dans
100 fois son poids d'eau froide, mais l'eau bouillante en
prend 1/8. 11 se dissout encore mieux dans de l'eau aci-
dulée, par l'acide chlorhydrique.
L'acide arsénieux répand une odeur alliacée caracté-
ristique, quand on le projette sur des charbons rouges ;
mais sur une pierre cbauflée au rouge, il se vaporise
sans odeur. En répétant cette double expérience avec de
l'arsenic métallique, l'odeur d'ail se manifeste dans les
deux cas. 11 n'y a point d'odeur, au contraire, quand on
le vaporise dans un ballon plein d'azote. II S(*.mblerait
donc que cette odeur n'appartiendrait ni k l'arscLic ni à
l'acide arsénieux, qu'elle serait un simple effet de loxy-
dation de la vapeur d'arsenic au contact de l'tlr.
L'acide arsénieux est très-employé dans les drts, dtos
les manufactures de toiles ou papiers peints, dus la fi-
brication du verre, de l'orpiment artificiel, da vert de
Schéele, etc. La dissolution d'acide arsénieux eM em-
ployée dans les essais des chlorures décolorants (foyei
CHtx>noRB ne chacx). U. D.
ARSÉNIQUE (AciDB), AsO*. — GombhiaisoDd'oiygèoe
et d'arsenic renfermant 2 proportions d'oxygène de
plus que l'acide arsénieux. On l'obtient en traitant Ti-
cide arsénieux par un mélange bouillant d'acide chlorfay*
drique et d'acide nitrique (eiu régale). Anhydre, il est
blanc et amorphe, et se dissout lentement dans l'etu; hy-
draté, il est en gros cristaux, et immédiatement solabîe.
Dans les deux cas, la chaleur le décompose en acide v-
sénieux et oxygène.
L'acide arsénique est plus soluble, et cependant moins
vénéneux que l'acide arsénieux; il semble même qu'il
n'acquière ses propriétés toxiques qu'à la condition de le
transformer en aade arsénieux dans nos organes. L'icide
arsénique a été découvert par âcbéele en 1715. U se ren-
contre dans la nature en combinaison avec plusieurs bi-
ses (voyez ArséniatbsX
ARSÊNITES. — Sels formés par la combinaifloo de
l'acide arsénieux avec les bases. Ils se reconnaisseottioand
ils sont solubles au précipité d'un beau vert qu'ib fonneot
avec le sulfate de cuivre, et au précipité jaune cUir qu'ils
forment avec l'azotate d'argent Traités par on excès d'a-
cide chlorhydrique, puis par l'acide sulfhydrique, ils foN
ment presque instantanément un précipité d'un beaojaooe
d'orpiment ( AsS^) soluble dans l'anomoniaque. La présence
de 1 arsenic peut être constatée dans tous les ariéniie$
en les chauflant avec du charbon, ce qui donne lien à
l'apparition des vapeurs arsenicales et de leur odeor
caractéristique, ou au moyen de Vappareil de Martk
VA. de cuivre entre dans la composition du vert de
Schweinfurt et forme le vert de Schéele, employés en
peinture et dans l'impression des papiers peints. VA, di
potasse est un liquide visaueux, incristallisable, acre et
très-vénéneux; il forme la base de la liqueur de Powltr,
employée en médecine.
ARSÊNiURES. —
Combinaison de l'araenic avee no
métal. 11 en existe plusieurs, soit simples, soit oomplexest
dans la nature. Les arséniures simples principaux sont:
l'arséniure de cobalt (smaltiue ou cobalt arsenical), et
l'arséniure de nickel (nickeline ou nickel arsenical).
ARTABI^ — Mesure de capacité des Perses, évaluée à
51 ',7 8. — Les É^ptiens avaient une mesure portant le
môme nom, mais qui ne valait que 35 litres.
ARTÉMISIÉES (Botanique). ^ Tribu de plantes de la
famille des Composées, et ayant pour type le genre ir-
moise {Artemiua), Elle a beaucoup d'affinité avec les
sections des Hélianlbées et des Ambrosiées. Caractères:
capitules en forme de disque, composés de fleurs d'un
seul sexe ou des deux à la fois; fruits dépourvus d'ai-
grettes. — Genres principaux : Armoise, genre type; Ta-
naisîp^ etc.
ARTÈRE (Anatomie). — Ou fait dériver ce mot du grec
aér^ air, et térein^ conserver, parce que les anciens pen-
saient, dit-on, que les artères contenaient de l'air. Qud-
ques-uns d'entre eiu les ont confondues avec les fcioes.
Érasistrate paraît être le premier qui se soit servi de ce
nom. Quoi qu'il en soit, les artères sont des vaisseaux
qui naissent des ventricules du cœur, et qui portent le
sang, soit aux poumons, soit à toutes les parties do corps:
ce qui constitue deux systèmes d'artères; l'une sort
tricule gauche, et va distribuer dans tous les organes le
sang rougeoMsang artériel, c'est Vurtèreaorte^ \Agr<mit
artère et ses nombreuses divisions. Les artères se présen-
tent sous la forme de canaux cylindriques, d'une couleur
Jaune gris&tre, qui devient plus rouge dans les petites
artères ; comme leurs parois ont plus d'épaisseur que les
autres vaisseaux, leur calibre ne s'efface pas aprî» la
mort Dans leur trajet, les artères subissent un grand
nombre de divisions, et se terminent enDn en abouti^^sant
au système capillaire, où elles se continiient avee les
veines. C'est pendant ce tri^eiquc les différentes divisions
de l'arbre artériel communiquent entre elles par des
branches qui tantôt se détachent de troncs différents et
éloignés, tantôt unissent l'un à l'autre deux rameaux d'un
même tronc ; c'est ce qu'on appelle anastomose (voyex
ce mot). Les artères principales ont, en général, uue
direction rectiligne ; un grand itombre de ces vaisseaux
ART
171
ART
présentent des flezuosités plus oa moins prononcées.
Un des caractères dlstinctifs des artères, c'est le batte-
ment qui constitue le pouis (voyez ce mot) ; il est déter-
miné par l'impulsion que le cosur imprime au sang, et
ptr réiasticité des parois artérielles : lorsqu'une artère est
onTerte par nne simple piqûre, le sang s'en échappe en
arcade, et le Jet saccadé est en rapport exact avec les
mon?ements du pouls.
Trois toniques superposées constituent les parois des
artères : 1* la tunique externe^ généralement nommée
eeiluieuse^ se continuant en quelque sorte avec le tissn
eellQlaire ambiant; elle est formée par un tissu fllamen-
teox, arAoIaire, et M. Croreilhier pense qu'on doit lui
rapporter tous les phénomènes de contractilité attribués
généralement à la membrane moyenne ; 2* la tunique
fWffenne^ tunwue propre, tunique élastique, tunique ar-
tértelle; c'est à elle surtout que les artères doivent leurs
propriétés caractéristiques : elle est composée de fibres
circulaires, élastiques. Jaunes, non musculeuses; elle est
extensible, fragile, se coupe sous la ligature ; 3« la tuni-
que interne est une pellicule transparente, mince, ténue ;
rest celle que Bicnat a nonomée tunique commune du
tuttème vasnilaire à sang rouge; elle se continue avec
l'endocarde (voyes ce mot) ou membrane interne du cœur ;
dépourvue de vaisseaux, elle est lubréflée par de la sé-
rosité. Quelques auteurs Tout appelée séreuse des ar-
tères: Haller et Morgagni lui ont donné le nom de mem-
brane nerveuse. L«i parois' artérielles reçoivent des
artères et des veines, peut-être des nerfs (voyex CInct^-
UTI0!«). F — N .
ARTÈRE (TaACBiB) (Anatomie). — Voyes Tsachéb-
AlTiSE.
ARTÉRIEL (Anatomie), qui appartient aux artères. —
Canal artériel; dans le fœtus, rartère pulmonaire, après
avoir donné deux petites branches aux poumons, se ter-
mine par un tronc nommé canal artériel^ d'un calibre
é^al an sien, suivant la même direction, et qui va se
joindre à l'aorte près de sa crosse ; lors de la naissance,
il s'oblitère et se convertit en un cordon fibreux qu'on a
aussi nommé ligament artériel et qui s'étend de la crosse
aortiqiie à rarière pulmonaire.
ARTËRIOTOMlfi (Chirurgie), du grec artén'a^ artère,
et tomé^ coupure. — C'est Ta saignée pratiquée sur les
artères, pour en tirer du sang artériel ; cette saignée,
& peu près abandonnée aujourd'hui, ne se pratique guère
que sur les artères temporales superflcieûes et auricu-
laires postérieures, parce ^ue leur position superficielle
piarnet de les atteindre facilement, et que les os du crâne
sur lesquels elles rampent oflrent un point d'appui
sûr et facile pour exercer la compression lorsqu'on veut
arrêter l'écoulement du sang.
ARTÉRITE (Médecine), du grec artéria, artère, avec
la terminaison ite, — Inflammation des artères. Cette
maladie dont la nature, la cause et les symptômes sont
encore peu connus, est ordinairement bornée à la mem-
brane externe ou tunique cellitleuse. et peut dépendre
d'une lésion externe ou du voisinage d*nne partie enflam-
mée. Quand il existe, dans une région traversée par une
artère, une augmentation dans les battements, de la cha-
leur, qu'U ▼ a un malaise indéfinissable, on peut soup-
çonner qu'if y a artérite,
ARTÉSIEN (PoiTs). — Voyez Sources.
ARTHRITE (Médecine), du grec arthron^ articulation,
et de la terminaison i7e, qui indique une inflamma-
tion. — Ce mot veut dire inflammation d'une articula-
tion; cette inflammation peut dépendre d'une cause
externe ou traumatique, ou d'une cause interne et con-
stituer le rhumatisme articulaire et la goutte ; nous ne
parlerons ici que de la première espèce, l'autre ayant
reçu des noms spéciaux et offrant des caractères tout
diflérents (voyez Gootte, Rhumatisme). V Arthrite par
cause externe ou trauntatique est la pblegmasie des
tissus fibreux et séreux de l'articulation déterminée par
One blessure, un écartement rlolent, une chute, des
coups, etc. Elle se manireste par du gonflement , de la
douleur, de la chaleur, la difficulté ou l'impossibilité
d'nécuter les mouvements de cette articulation ; ce qui
la djsdogue en général du rhumatisme articulaire, c'est
qu'elle ne quitte pas l'articulation sur laquelle la cause
a agi, elle est fixe, et parcourt ses périodes sur le même
point. Le traitement consiste dans l'emploi du repos, des
aotiphlogistiques (sangsues, bains, cataplasmes émol-
lients)^ d'une manière d'autant plus énergique que l'ar-
tkolation est plus étendue, et que la violence extérieure
B agi plus fortement ; lorsque les symptémes inflamma-
toires diminuent, lorsque la douleur, la chaleur ont
presque disparu, on a recours aux résolutift. F — n,
ARTHROCACE (Médecine), du grec arihron^ articula-
tion, et cacos, mauvais. — On a donné ce nom à un grand
nombre d'affections diverses, telles que carie, ostéosio*-
come, ulcère fongueux, ayant leur siège an voisinage
des articulations ou sur les surfaces articulaîres elles-
mêmes. On l'a donné aussi à l'ostéite articulaire (voyez
OsTÉTTE) et à l'inflammation des surfaces articulaires.-
ARTHRODIE (Anatomie), arthrôdia en grec; genre
d'articulation où les os sont peu emboîtés. — On appelle
ainsi les articulations dans lesquelles les surfaces articu-
laires sont planes, en presque pianos: ainsi les arUcu-
lations des os du carpe, des apophyses articulaires des
vertèbres; elles sont maintenues par des fibres liga^
menteuses irrégulièrement placées autour de l'articula-
tion : leurs mouvements s'opèrent par glissement (voyes
ASTiCULATlON).
AaTURooiB (Zoologie, Botanique), du grec arifn^
dia, articulation. — Ce sont des productions qui se pré-
sentent sous la forme de taches vertes flottant sur les eaux
douces de la Sicile, et que M. Rafinesque considère
comme un végétal, dont il avait fait un genre apparte-
nant à la famille des Arthrodiées, Bory de Saint- Vincent
les regarde comme des êtres intermédiaires entre les ani-
maux et les végétaux, et en forme un groupe à part et
tout à fait distinct (voyez Asthrodiébs).
ARTHRODIÉES iBoUnique), du grec arthron, arUcu-
lation. — Groupe très-considérable de végétaux Crypto^
games dans la classe des Algues^ établi par Bory de
Saint-VincenL Caractères : filaments généralement sim-
ples, formés de deux tubes dont l'un extérieur, transpa-
rent, contenant un filament intérieur articulé, rempli de la
matière colorante. Cette famille se divise en quatre tribus t
les Fragillairesy les Oscillaires^ les Conjuguées et les
Zoocaruéés, On pense qu'elle réunit quelques infùsoires
et qu'elle pourrait bien entrer pour cette raison dans le
règne intermédiaire des végétaux et des animaux, pro-
posé et nommé Règne psychodiaire par Bory de Saint-
Vincent Il arrive en effet un point, dans l'étude des
êtres, où l'on ne peut pas encore établir de limites bien
prononcées entre les végétaux et les animaux.
ARTHRODYNIE (Médecine), du grec arthron^ arti-
culation, et odunéy douleur. ~- On donne ce nom à des
douleurs vagues, indéterminées, sans chaleur ni gon-
flement, dans une ou plusieurs articulations ; on peut tout
au plus les rapporter ou au rhumatisme chronique ou à
quelque névralgie.
ARTHROSPORÉES (Botanique), du grec arthron^
articulation, et spora^ semence. — Groupe de Champi»
gnons composés de filaments articulés dont chaque arti-
cle peut se séparer et reproduire une nouvelle plante.
Ces articles sont autant de spores. Les champignons ainsi
organisés ont donc les organes de reproduction et de vé-
gétation confondus entre eux. Les principaux ^nres
sont : Penicillum, Aspergillus^ Oïdium^ etc.
ARTHROSTEMME (Botanique), Arthrostemma, Pa-
von., du grec artkroo^ J'ajuste, et stemma, couronne.
L'ovaire de ce genro est muni de poils formant une
couronne à son sommet ? (Étymologie douteuse). — Genre
de plantes de la famille des Mêlas tomacées^ tribu des
Mélastomées^ selon M. Brongniart, ou des Osbeckiées,
suivant de Candolle. Il comprend des herbes ou des ar-
brisseaux habitant l'Amérique tropicale. VArtlirostemme
à diverses couleurs {A. versicolor DC), est im élég.nnt
sous-arbrisseau au feuillage teinté de plusieurs couleurs
et aux fleurs solitaires, terminales, colorées de rose et
s'épanouissant en septembre. VA, luisante {A. nitida^
Grah.) a les fleurs d un beau lilas pâle. Ces deux espèces
sont de serre chaude. L'une vient du Brésil et l'autre de
Buenos-Ayres. Caractères du genre : calice campanule,
persistant, à 4 lobes ; 4 pétales ; 8 étamines ; capsule à
4 loges polyspermes. G — s.
ARTICHAUT (Botanique, Horticulture), cinara, nom
grec de l'artichailt. — Genre de la famille des Compo-
sées^ tribu des CinaHes (voyez ces mots), dont une es-
pèce, le Cinara scolymus de Linné, est notre artichaut
commun ; une autre espèce est l'artichaut cardon [C,
cardunculus, Lin.) (voyez Cabdon). L'artichaul com-
mun est une plante potagère vivace qui vient, suivant
les uns de l'Ethiopie d'où elle s'est répandue en Egypte
et chez les Hébreux, suivant d'autres de la Sicile, de la
Toscane, etc. Quoi qu'il en soit, sa racine grosse, fibreuse,
ferme, pourvue d'un long chevelu clair-semé, luissc échap-
per de son collet des feuilles longues, lancéolées, du mi-
lieu desquelles s'élève une tige droite, rameuse* sur-
montée d'un grand involncrc évasé, formé d'écaiilos
A-RT r
Milenr buaet terminée* en pointe; lenragglo-
mérttlop constitue tine etptce de prâninc, guuiel son
Intérieur d'une marne d'aspect s^tnc^ qn'on appelle lul-
gûreiuent le foin; ce roin ett coustitué par les lleun
petilei. *erré«s les onea contre les aalrei ; on y observa i
tonne quinquéflda. Blet* papllleni, style renflé en nœod
•n loniniM, Mleniate cohérent, llear ifun bleu TtoIeU L&
culture de l'irtichaut eiige une lerre profonde, fraîche et
fertile ; en raison de ses racines ^ssea et longues, elle
demande dea arrostigea el dea biaagea Tréquenta; k la
Teille des gelées, on aura soin, après aïoir coupé les plus
Erandes reiiillea iO°>,3(lde terre, de ramasser et d'amon-
celer la terre autour dccesplantrâ, c'est ce qu'on appelle
butter : en gi^nËral les liiven rigoureux leur sont très-
pr^udiciables et eu détruisent un grand nombre de pieds.
On les multiplie par ailUlont; ce aont des rejetons
qu'on enlËTe au printemps autour des gros pieds, et
qu'on replante dans de bonne i^rre, profondément labou-
rée, bien fumée et bien ameublie. Un plan d'artichaut
ne donne guËre que pondant quatre ans ; on eu fait qucl-
quefbie des aemis, m^s rarement. Les principales varié lâs
■ont : le giot verl de Laon, le meilleur de loas, le plus
estimé à Paris ; le gros camiu de Bretagne; l'A. de
Provenu, bïtif, mais très-sensible i la gelée ; le malet.
Lltif, peu gros, bon k la poitrade, etc. On a easa>;é en
médecine l'emploi des feuilles d'arUcliaut comme toniques
M lébrifugesj ces cipéricnces étaient basées
e piaule d'un principe s
; elles «
aies
.w— it peut-être besoin d'être reprises. > — n.
On sertsur nos tnbles lecapiiulo de l'articliaut, avai
la floraison; on y distingue ilo /"ourf ou pùrlefeMiUe, i\i
est te réceptacle charnu portuntles fleurs; les (e
ou bractées, & base diarnue, de l'invo lucre i le loin >»■ —
xatafiB des Heurs non épanouies, mâlées à des poit&
ARTICLE (Zoologie). On nomme ainsi dans les insec-
tes le mode de réunion des dilTércntes parties qui les
composent; le corps est dirisé en un nombre d'aiti-
cles trÈs-variable, les myriapodes par exemple en offrent
le plus grand nombre. Dans la plupart des autres ordres
oa distingue la lete, le corselet, le thorax, l'abdomen, qui
ont un nombre d'ai'ticles déterminé : les antennes, les
palpes, les tarses, sont aussi formés par des articles dont
le nombre et ta disposition ont été utilisés pour la dassi-
Scation de ces animaui.
AiTiGLE (Botanique). — On a appelé ainsi une série de
piËces placées k la suite les unes des autre» et articulées
entre elles ; ainsi les Ptties, certaines Algues oITrent un
article entre chaque nœud ; dans tes Papilionacites, cer-
tains fruita sont formés de parties séparées par un étran-
glement, au niveau de la Jonction ; on dit alors qu'ils
soûl continues de idusieurt artkU',
n AilT
I ARTICULAIRE (Anatomie), Qui a rapport aui ant
I culations. — Capmlu ariiculairei (vofei Cahules).
— Ligaments articulaires (voyei Ligaments), etc. ,
ARTICULATION (Anatomie), en latin artimliu. ca
! grec arlhron. — Mode d'union et de conneiion des m
' entre eni, quel que soit leur de^ de mobilité l'un su
I sur l'autre; on leur a encore donné le nom de jainluru,
et on a appelé arlhrologie ou si/ndesmalogie I étude des
articulations. Ou doit considérer dans cette élude [d«-
sieurs choses importantes, sa«oIr : les turfacei articu-
laires, c'est-Ji-direcellesparlesquellesiGaos tsIondWDt;
i les ligaments ou moyens d'union; les nientraaw M
capsules synoviales, qui favorisent le gl'uwœnt des
I surfaces; enfln les mouvements dont Jouit l'artinl*-
' tion. On a généralement distingué les articolalisM ta
I" A. mobiles on diarlhroses {dia, préposition qui indique
le mouirement, et arthroa] immobiles ou stfKarihrmi
[sua, préposition qui indique l'union). A cm dau divi-
sions, Winslow en a «Jouté une irolsième sons le ii«n
d'^. mixtes ou amphiarthroses [amphi, des deui, c'ol-
à-dire qui participent des deux autres genres). U»
diartkroses ont été divisera par H. Cniteilhier to i
I* inarlhrases, lorsqu'une tête est reçue dans nue a-
vité; A. coro-fémonue ; 2° À. par emboîtements récifrt-
'lues:tiD^l'A. du trapéit avec le premier mitacarpia;
3" A. condgliennet, condyle reçu dans une cavité cUip^
tique: 1'^. lempoTo-marillaire ; *" A. trocklitniiei on
gingiymes, engrènement réciproque des surfaces irlko-
laires: A. tibio-fémorale, À. atbito-humirali; i* A,
trochoide, axe reçu dans un anneau : A. radi(HMiti^t,
A. de l'atlas ave iaxii; 6' arikrodiu, sortoeé» «rUcn-
laires planes ou presque planes; A. des os du carpe. \m
sijaarthroses sont dea articulations par surfaces attim-
laires armées de dents qui s'engrènent réciproqncmeati
on leur a donné aussi le nom de sutures ; aiml les "ii-
culations de» os du crdne. Les sutures sont éeailltMia,
dentées ou harmoniques, suivant que lei surfaces aitint-
lairessont en écAilles, disposées en dents, ou slmplemeot
rugueuses- La tchindélèst, ou articulalioa d'une lime
osseuse reçue dans une rainure, n'est pas admise par
Cniveilhier, non plus que Itgomp/iose. qui n'est pis ok
articulHiion, mais une implantation dn dents dans le)
alvéoles. Dons les amphiarlhroses, les surfaces articulai-
res planes on presque planes sont en outre contl^DCseï
en partie continues i 1 aide d'un tissu Hbreui : ainsi 1«
articulations dit corps des vertèbres. Ce genre d'articu-
tation a reçu la nom de symphgse dans oertaloas pi'-
ties : ainsi on dit la symphyse du fubis, la lympinu
AbTICUUTIOR ACCIDHPIIELLE, ARTICtlLATIOn COBTne »»-
1 0HE, Facssb ahkcvlatio:*, PsEUDAKTnaosE [Chirurgie).—
On donne ces différents noms A une articulation anonnale
qui s'établit soit entre les fragments d'une fracture non
consolidée, soit entre la partie articulaire d'un osluié, et
la partie non articulaire de l'os voisin ou même les p>^
tiea molles. De l naturellemeni deux espèces d'attiôili-
t ions accidentelles ; dans le premier cas, elleestdlKn"^
numéraire: elle reconnaît pour cause l'indodlilé des
malades, des pansements trop multiplita qui dérangent
la situation reepeciivedes parties, l'tge avancé, quelques
maladies du syst&me osseux, etc. Il arrive alors que tan-
I6t les fragments ne tiennent l'un A l'antre que par dc^
liens fibreux, qui flnisaeot par se convertir en flbro-csrii-
lages et permettre aux pièces osseuses de Jouer l'une sur
l'autre; d'autres fois leurs eitrémilés s'arrondissent,
s'encroûtent de cartilages, ou bien l'uu des fragments m
creuse d'une cavité articulaire qui reçoit l'eitrémiié di
l'autre fragment. Lorsque la maladie n'est pas Ir^s-an-
cienne, on tAche d'enflammer les extrémités des frai^
raents, soit par le frottement, soit par un séton; Ion-
qu'elle est incicnne, on s proposé la résection dn
eitréoiilés osseuses qu'on rapproche ensuite l'une de
l'autre, comme on le fait dans une fracture (voy e* Rbic-
TioN, Fractche). La seconde espèce û'articulation onr-
deiilelte s'appelle surnuméraire ; ici l'os luxé se creuse
une nouvelle cavité dont le fond repose ordinaireoient
sur une partie osseuse ; il se forme tout autour, aux d^
pens des parties molles, un bourrele^ d'abord flbreiii,
fibro-cartilagineui, enfln osseux; la cause de cet sccidciii
est une luxation non réduite, et on conçoit qu'arrivée à
cet état, la maladie est incurable, et on ne concerraïi la
possibilité de réduira la luxation que si le travail de la
nouvelle articulation ne faisait que commencer, c'tn-k-
dire dans tes premières semaines, ou i la rigueur dans
les premiers mois (voyez l.i iatlon).
AnTictiLATioHs (Ualadies oES). — Los artlculBtJixB
A UT
173
A UT
peurent être le tAige «fan grand nombre de maladies ; il
eo sera traité aux mots soi?ant8 auxquels nous ron-
foyons, Ahktlmb, Diastasb, Entorse, Luxation, Plaii,
RaniATisMB, GoirrTB, HTOAaTHaosB, TcuBim blam-
cflif etc. F— -II.
ARTICULÉS (AniM aux) (Zoologie). — Go nom ayait été
donné par CuTier à sa troisième grande division du Rèfne
mimai, nommée aussi Embranchement des ÂrticuUt;
les Annélides 8*y trouvaient naturellement compris,
parce qu'ils offrent les caractères primordiaux de ce
nonpe et surtout la dispositioD du système nerveux.
Cependant comme ils manquent du caractère qui a fait
donner ce nom, c*est4-dire qu'ils sont dépourvus de
pieds articulés, les soolojgistes modernes ont remplacé
le mot Artieulfy par celui &Annelé$^ c'est-à-dire olfrant
une série d'anneaux plus ou moins distincts, plus ou
BKrfns complets, existant cbex tous les animaux de cet
embranchement : puis ils ont divisé ce grand groupe en
deux sona-embrancheroents , qu'ils ont nommés : i* les
Artkufés ; 2* les Vere^ qui comprennent les Annélides.
AancoLÉs (Le sous-embranchement des) proprement
dits, ou des Arthnipodairef (de /irfAitm, articulation, et
du gteitif podùs^ pied) renferme des animaux qui ofl^t
les caractères suivants : Pieds articulés au nombre de six
au moins ; chaque article est tubuleux et contient dans son
intérieur les muscles de l'article suivant {fig. 217 et 218) ;
le premier constitue la hanche, le second la cuisse, le
Plg;tl7.— ArlieiiUOiitMtt). -
Fif. SIS. - Articalé (eraaUeé).
Cloporte (ArmudiUo futtuUUa),
troisième \%jambe^ et les suivants réunis forment le tarse;
ils ont en général des ;^eux tantôt simples ou lisses, sous
la forme (Tune très-petite lentille ; tantôt composés ou à
facettes, dont la surface est divisée en une infinité de
lentilles différentes nommées facettes : un tas&i grand
nombre d'animaux de ce groupio, les insectes surtout, ont
des antennes y filaments articulés, dont il a été parlé au
mot AiiTEiiifES, qui tiennent à la tète et paraissent con-
sacrés à un toucher délicat, et peut-être à quelque autre
genre de sensation. Leur bouche, en apparence très-dif-
férente, offre cependant une grande analogie dans les
divers groupes, comme Ta démontré Savigny , dans ses
savants Mémoires sur les animaux sans vertèbres, qu*il
(aut consulter si l'on veut avoir une idée Juste des nom-
breuses modifications qnc présente cette partie impor-
tante de l'organisation des Articulés. Leur peau est en
général cncrâtée d'une matière calcaire ou cornée te-
nant i une excrétion qui s'interpose entre le derme et
répiderme, et dont l'analogue dans l'homme porte le nom
de tissu muqueux; c'est aussi dans ce tissu ^ue sont dé-
posées les couleurs souvent brillantes et si variées qui les
décorent. (Règne animai de Cuvier, 18*29, t. IV, p. l'*.)
Le sous^emoranchemcnt des Articulés est divisé par
M. Milne-Edwards en quatre classes : P les Insectes;
T les Myriapodes; 8* les Arachnides; 4* les Crustacés,
dans ces derniers sont compris maintenant les Cirrhi-
pèdeson Cirrhopodes,déitichés des Mollusques depuis les
travaux de M. le docteur Martin Saint- Ange.
ARTIFICE (Fbox d') (Arts chimiques). — Les feux
d'artifice sont essentiellement formés avec les éléments
de la poudre, nitre, soufre et diarbon, que Ton môle avec
diverses substances destinées à donner plus d'éclat à la
combustion et à colorer la lumière produite. On peut se
*enir potir leur préparation de poudre de guerre, soit en
grains à moitié écrasés, soit réduite en poussière très-
fine. La poudre de chasse n'est pas employée, seulement
parce qu elle est d'un prix trop élevé.
Le nombre des pièces d'artifice diverses employées
ûans les feux est tré-considérable; nous ne citerons que
I^ plus communes en indiquant leur composition. Pres-
<lae toutes sont formées d'une enveloppe extérieure ou
cartouche en papier ou en carton, que Ton peut faire
soi-même en enroulant une feoQle de fort papier enduit
de colle sor un moule cylindrique en bols, puis en étran-
glant l'une des extrémités du cylindre qu'on lie avec
une ficelle. On étrangle ordinairement aussi l'extrtaiHé
supérieure des cartouches, afin de donner plus de rapi-
dité au Jet de fiou qui s'en échappe pendant la combas-
tion ; on ne lui laisse tonte son ouveKure que lorsqu'on
veut obtenir un feu lent et sans bruit. La charge est la
plupart du temm fortement tassée dans la cartouche
pour donner an fen plus de durée.
Fusée commune, — Poudre pulvérisée 16 parties, chai^
bon 8 parties. Quand elles sont un peu grosses, on rem-
place le charbon par 4 parties de limaille de fer, de fonte
on d'acier, qui donne au feu plus d'éclat en brûlant à l'air.
Feu chinois. — Brûlant avec un bouquet d'étincelles
couleur Jasmin. Poudre à canon 1 n parties, nitre 8 parties,
charbon 3 parties, soufre 3 parties, tournure de fonte
fine lO parties.
Lances. — Lonsues fusées d'un petH diamètre faites avec
des cartouches de papier chargées à la main sans aucun
moule. Leur extrémité ouverte n'est pas étranglée et
porte seulement une mèche. La composition de la charge
est trèt-variable. D'après M. Ruggieri, pour les feux
blancs, prenei x nitre 16, soufre 8, poudre à canon 4.
Pour les feux blanc bleuâtre, prenez : nitre 16, sou-
fre 8, antimoine 4. Poor les feux bleus, nitre 16, anti-
moine 8. Pour les feux Jaunes, nitre I6, poudre à ca-
non l6,soufire 8, succin 8; on niieux nitre i6, poudre à
canon 16, soufre 4, colophane 3, succin 4. Pour les feux
verdàtres, nitre 16, soufre 6, antimoine 6, vert-de^ns 6.
Pour les feux œillet, nitre 16, poudre à canon 3, noir
de (ùmée l.
L'emploi du chlorate de potasse au lien de nitre pxo-
duit des couleurs beaucoup plus belles. La base de la
préparation, d'après M. Meyer, est alors un mélange de
80 parties de chlorate de potasse et de 20 parties de
soufre fmélange n* 1), auquel on ijoute, pour produire
une couleur
Rouge. 30 parties carbonate de strontiane en poudre.
Rose foncéy 40 parties craie (carbonate de diaux).
Rose clair, 30 parties spath-fluor (chaux fluatée, fluo-
rure de calcium).'
Jaune, 50 parties carbonate de soude fondu.
Bleu foncé, 30 parties sulfate ammoniacal de cuivre
et 80 parties sulfate de potasse.
Bleu clair, 30 parties sulfate de potasse.
Vert, 20 parties carbonate de baryte.
Vert clair, 30 parties acide borique.
Violet, 20 parties sulfate de potasse, ?0 parties craie.
Orange, 30 parties carbonate de soude, 10 parties craie.
Pour les feux de théâtre qui doivent être accompagnés
d'une lumière blanche très-vive qui les fasse ressortir,
on forme un second mélange (mél. n* 2) de 75 parties de
nitre et 35 de soufre, que l'on combine au premier et à
d'autres substances colorantes ainsi qu'il suit, toujours
d'après M. Meyer :
Rouge clair, mélange n* 1, 50 parties, mélange n* 2,
50 parties, craie 20. Pulvérin ou poudre à canon pulvé-
risée 10.
Pourpre foncé, mélange n* I, 50 parties, nitrate de
strontiane desséché 76, soufre 34.
0/eti, mélange n* 1, 50 parties, mélange n* 3, 50 parties
sulfate de cuivre ammoniacal 40, sulfate de potasse 20.
Vert, mélange n* 1, 35 parties, nitrate de baryte des-
séché 30, soufre 30.
Jaune, mélanee n» 1, 50 parties, mélange n* ?, 50 par-
ties, carbonate de soude fondu 40 parties.
Violet et orange, mélange de bleu et de rouge, de
jaune et de rouge.
Feux de Bengale. — Ces feux, dont l'éclat est extrê-
mement vif, se ront avec 7 parties de nitre, 3 parties de
soufre et 1 partie d'antimoine. Le mélange est fortement
tassé dans des écuellcs de terre, et on jette quelques mor-
ceaux de mèche à sa surface. On peut colorer ces feux
comme précédemment.
Fusées volantes. — Ces fusées, qui s'élèvent avec une
rapidité extrême à de grandes hauteurs, ont une struc-
ture particulière. L'enveloppe ou cartouche est faite & la
manière ordinaire ; mais, en la remplissant du mélange
combustible, on a soin d'introduire dans son axe une pe-
tite broche en bois, que l'on retire ensuite de manière à
laisser vide une cavité centrale appelée âmeôe la fusée.
Cet espace est ensuite occupé par la mèche ou étoupille
formée d'une mèclic en coton trempée dans une pâte
faite avec de la poudre pulvérisée, un peu d'eau-de-vie et
de gemme arabique que l'on fait sécher et qu'on enroule
ART
174
ART
dans une feuille de papier miace. La mèdie a pour objet
de conduire plus rapidement le feu dans le corps de la
fusée et de donner ainsi lieu à une force ascensionnelle
plus TifO. La fusée porte en outre un pot ou tube de
carton un peu plus large que la cartouche, ayant le tiers
de sa longueur et serrant à loger la garniture, c'est-à-
dire les étoiles^ les serpents, les pétards, les pluies de
feUf etc. Une baguette, ordinairement en saule , sert à
diriger Tappareil dans son vol. La composition de ces
fusées est ne nitre 16, charbon 8, soufre 4, limaille d*acier
ou tournure de fonte 4. Les étoiles les plus ordinairement
employées comme garnitures des fusées volantes sont de
petits corps ronds ou cubiques qui prennent feu en s*épar-
pillant à la fin de la course de la fusée, et dont la pré-
paration est analogue à celle des feux colorés indiqués
précédemment.
Chandelles romaines. — Ce eont des fusées volantes
dont la charge est mélangée d'étoiles qu'elles abandon-
nent pendant leur course.
La composition des feux d'artifice est connue des Chi-
nois depuis la plus haute antiquité. Ce sont eux qui en
apprirent Tusage aux Romains, ^ui les employèrent au
IV* siècle dons leurs représentations thé&trâles. Ce sont
eux également qui transmirent à Callinicus, architecte
d'HéUopolis, le /eu grégeois qu'il apporta aux Grecs en
673, et qui différait peu de notre poudre à canon. Ces
découvertes restèrent presque oubliées pendant le moyen
âge, et les feux d'artifice ne reparurent qu'avec la poudre
à canon. Les plu$ belles inventions dans ce genre de feux
sont dues aux Ruggieri père et fils. M. D.
AnTiPiCB DB uuEnnB. — Voyez Fubéb de cuEuns et
DOIIDB.
ARTIFICIER. — Nom donné à celui qui confectionne
les pièces d'artifice, soit de réjouissance, soit de guerre.
A l'armée, la confection des artifices est confiée aux ar-
tilleurs. Le maître artificier est un sous-officier, ayant le
grade de maréchal des logis, chargé dans chaque régi-
ment d'artillerie de la direction des travaux pyrotechni-
ques.
ARTISON, AsTosoN, Astoison (Zoologie). — Nom vul-
gaire donné à tous les Insectes qui détruisent les sub-
stances végétales et animales, et surtout les pelleteries et
les étofies. Ils appartiennent à des ordres et à des genres
diflérents (voyez AntoiiAnb, Dbbmbstb, Teigne, etc.).
ARTILLERIE. — Lenomd'ar/t7/frt>étaitdonné, avant
rinvention de la poudre, aux anciennes machines de
guerre. Outre le bélier, masse énorme qui agissait par
le choc sur les obstacles à renverser, on se servit primiti-
vement de machines fort compliquées, où l'on utilisait
l'élasticité des corps pour lancer des projectiles énormes
à des distances assez considérables. La vitesse de ces
coups était bien inférieure à celle que donnent nos bou-
ches à feu actuelles, mais enfin la masse suppléait à la
vitesse et les eflets produits étaient encore assez remar-
quables.
« Les balistes (Piobert, Traité d'artillerie) pouvaient
•I projeter des masses de ?& à 30 kilogrammes avec assez
<i de force pour tuer cinq à six hommes d'un seul coup à
« la distance de 250 pas. Les mangonneaux lançaient des
u projectiles du poids de 150 kilogrammes; les caiapul-
«< tes, des pierres de .SOO à 750 kilogrammes, à la dis-
n tance de 400 pas. On dit même qu avec de semblables
•( machines on lançait des blocs de /> & (iOO kilogrammes,
K jusqu'à la distance de 1 000 mètres. »
Ces machines imparfaites et grossières luttèrent avec
avantage pendant plus d'un siècle contre les premières
bouches à feu, parce qu'on apprit très-lentement à se ser-
vir avantageusement de la poudre.
La découverte des propriétés balistiques de la poudre
ne remonte pas au delà du xiv* siècle. Employée bien
avant cette époque par les Indiens et les Arabes qui la
connaissaient, assure-t-on, au va* siècle, elle ne servit d'a-^
bord Qu'à confectionner des pièces d'artifice et à incen-
dier. On croit que la poudre était connue en France dès
le xu* ou le xiii* siècle, mais le fait est contesté.
Quoi qu'il en soit, vers 1320, un accident découvrit la
propriété que possède la poudre de lancer de grandes
masses, fin mélange de salpêtre et de matières combusti-
bles ayant été laissé dans un mortier de laboratoire et re-
couvert d'une pierre, prit feu par hasard et la pierre fut
projetée avec une forte exnlosion. Telle fut l'origine de
la première bouche à feu. Ou l'appela mortier {fig. 219).
Cette bouche à feu eut d'abond une forme évasée et
put recevoir des projectiles de difiérentes grosseurs ; on
s'aperçut bientôt que la plus grande partie de la force de
la poudre, était perdue parce que dès que le projectile
était soulevé, ce qui avait lien avant que toute la poodn
fût brûlée, une large issue était laissée au gaz provenant
ds la combustion. On commença
donc par rétrécir Tàme du côté de
la bouche et l'on finit par la fidre
entièrement cylindrique. Ces pièces
s'appelèrent t)oméardes. On en
construisit d'énormes, lan^t des
projectiles en pierre d'un poids très-
considérable. En 1 380, tous les États
de l'Europe étaient armés de bouches à feu de ceU«
espèce.
Les bombardes Ifig. 220) étaient composées d*im caooo
en fer for^, autour duquel on soudait entre elles dai
barres de ler longitudinales, qui étaient entourées ensuite
Fl(. ill. ~ Mtrtkr.
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■' -^^^x .^$>:^^-;a:
\\
ijJi
^ X 1
l
Fig. t2o. — Bonbardc.
de cercles en fer. La cavité qui recevait la poudre était qr-
liodrique ainsi que l'àme, mais d'un diamètre moindre.
Quand on commença à se servir de projectiles en fonte,
il fut permis d'employer des charges plus fortes; oo
augmenta les chambres dont le diamètre se rapprocha de
celui de l'àme (1480), et finit par se confondra STécloi.
C'est ainsi qu'on arriva, peu à peu, à la forme usitée
aujourd'hui.
L'emploi des équipages d'artillerie considérsblesdate
de l'an 1500 environ. Tous les eflbrts tendirent dépôts
lors à alléger les pièces, à augmenter leur mobilité, à
rendre leur service commode. Gustave-Adolphe et Fré-
déric le Grand se sont beaucoup occupés de la qaestioD,
avec plus ou moins de succès. Sous Louis XIV enfin, le ma
tériel de l'artillerie acquit un très-grand développemeot
à cause des grandes armées qu'on mit en campsrae et
du nombre considérable de sièges qu'elles eurent à ufrer.
Personnel» — A son origine, le service de l'artillerie
fut d'abord confié à des maîtres bombardiers, artificien,
etc., formant des corporations qui avaient leurs compa-
gnons et leurs apprentis comme un corps de métier o^
dinaire. Depuis et après Louis XI, ces maîtres fiuwt
soumis à l'autorité des maîtres généraux de l'artillerie.
Sous François I**, le maître général prit le nom de
grand mattre de l'artillerie, et la charge de grand mai'
tre des arbalétriers lui fut réunie définitivement
Depuis cette époque jusqu'en 1755 où la charge fût sup-
primée, on compte dix-neuf grands maîtres. Parmi eux se
trouve Sully. Aux grands maîtres succédèrent les inspec-
teurs-généraux d'artilltrie. Abolis en 1789, ils lurent
rétablis quelque temps après, et on en compte une
dizaine environ depuis leur fondation jusqu'en 1815.
Avant Louis XIV, les canons furent servis en France
par les maîtres canonniers brevetés du grand maître.
On en formait des compagnies à la guerre, on les licen-
ciait à la paix. Pendant longtemps on confia la garde dfs
pièces à de l'infanterie. Charles VIII, le premier, confia
son artillerie aux Suisses, réputés la meilleure infanterie
de l'Europe ; plus tard ils devinrent ennemis de la France
et furent remplacés par les lansquenets. Enfin, sous Fran-
çois I*% les Suisses, redevenus nos amb, reprirent la
garde des canons et la conservèrent jusqu'à Louis XIV.
Ce prince est le premier organisateur de l'artillerie. U
créa en IG7 1 le régiment des fusiliers du roi, le premier
qui ait fait usage de la baïonnette. Il y i^outa bieot^
le régiment royal des bombardiers et douze compagnie
de canonniers. Plus tard le régiment des fusiliers prit le
nom de royal artillerie^ et les canonniers lui lurent in-
corporés.
Le 5 février 1720, Louis XV rendit une ordonnance pi^
laquelle les bombuxliers et les mineurs furent réunis à
l'artillerie. Enfin, le 5 mai 175R, la dénomination de r^
gimetd d'artillerie fut remplacée par celle de corps royal
a'urtilUrie, Le train d*artillerie prit naissance le 18 ni"
vése an VIII par un arrêté des consuli qui organisa en
corps les charretiers d'artillerie.
Gribeauval,qui fut inspecteur général de TartiUerie, lui
a fait faire des progrès immenses sous tous les rapports.
Il prit, pour l'organisation de l'artillerie, une basie diffé-
rente de celle de l'infanterie. Les six hommes servant à
AUX
175
AUU
kBMMMifra d'une piice IbniifcrAat une escooide. el sii ciitnlaion 1'» oftturftUsd wud dini Ira lona intorUn-
«onxlw co^nposènuil nue compagnie eominuidte pw , piuloi do l'Amériquo. G'rat ua rteëul, tinon le plui nrij-
^.'^^■^ '^'Si^^ lieuWEan«wi»iMonJn». , ciom.du moin» and» plusimporUnl. pour Iwb.bitiil.
LMiUlerie » été réorguusée en iSïU. Pour donner une . dra merida Sud. Ooen tire uoa foule de produit» utile».
Idée nette de wn orgsolMUoa ocLuelIe, iiou* erapruntona , Se* fleure mllia donnent ua bon ani»dou. Sa »econde
iM Ugoei Hlrutea au TraiU d'ariilUnc au général : écorce fournit de» tùaiu durables i un bois ejt emplord
"""f*- I "l*iM I» «ttstruction ; aes reuUles sarvant à couTrir Ua
■ On noQTean matériel d artillerie de *iége, de campa- [
• p>e,de moniale, déplace et do côte, ayant remplao) i
■ en France l'ancien qritème, on changea auul en 1829
. • recsutoation dn eorpa et on l'âiaUit aar de nouTelle»
• tmëa. TeuB lea bommea qui figuraient devant l'en-
■ nemi aoit en Berrant, aoit en conduisant une boudie à
■ Ibo, flrent partie d'une daue de canonnien j lea tuu m
• le» autres eoreat le mCnie rang et le même droit i |
< l'aiancenieaL En temps de poii comme en tcnip» de
• goiRC, tout le personnel affcclâ i l'exécution de» bou-
• dira i feu et à la conduite de» cheraui néceacuires
• aui attelaxcï, ne Torma <|u'ua seul et même tout, dé-
-. ligoé BOUS le nom de bailerie et commandé par un ca-
• pitaine. Ces dispositions appliquées aui détacbemanls
• de tnupes d'artillerie chargées du service des bouclies
1 i Ceu BUT le cbamp de bataille, firent composer ces i
• li^terie» de canonnière serranli, de canonniers cou- '
• dueieurs, de chevaux de selle pour monter Ira aoui-
■ officier», brigadiers, etc., et de dievoui de trait pour ,
• ratlelagc des boucbra à feu, dra coiisoo* et dra voi- i
• turea qui lea accompagncnL |
* Des batterira i cheval, des bUteries montera et dra .
■ batteries non tnoatées dratinéea au scrvlco des parcs j
• et des places, mais pouvant an besoin remplacer les
• autres, entrèrent dans la composiiion des régiments;
• cra régiment» furcnl tous composés de la mOme ma 1
■ niii« et cliacun put fournir le personnel dra batteries
• et de rotat-maJor d'artillerie nécessaire t une fraction ;
■ d'année.sansqu'aucuneparlioducorp» dût changer de '
• chef, en entrant en canipogne, la constitution du per-
■ sennel et les rapports de service et de discipline res-
• tant lea mémra.
I En 1833, toatcs les battsriee i pied furent montera ; I
a ma^ depuis, on a rétabli les bauerira non montées el '
■ l'état acuid de l'artillerie comprend 131 batterira dont I
« II fc cheval, ]3C montera el &G non montées. EUra |
■ unt réparties en H nigimenis de 10 batteries chacun. .
■ Les pontonnîen forment actuellement un régiment de ,
■ 13 compagnie* ; Ira compagnie* d'ouvriers sont restées
■ léparée* ife* autres troupes d'artillerie, et rien n'u été
■ changé dan» leur organisation. Elles sont au nombre
■ de il. Enfin 11 a été créé une compagnie d'armuriers.
• 1a portion du penonnet dtï>tinée k conduire Ira at-
■ lelage* de» parcs de campagne, dra équipages de siège
• M de ponts et de tous lea transports d'approvisionne-
> ments d'artillerie, a ptis te nom de frain dti parci et
■ rat restée organisée en escadrons.
■ Cette organisatioii donne au personnel de l'artillerie
• le c«r««tfer« d'homogénéité et de spécislilé que com-
■ portent sea moyens de guerre el son mode de combal-
■ tre. Elle le constitue pourle temps de pali, d'une
• manière analogue 1 ce qu'il doit Être en temps de
• suem, et ellelui donne lo degré de célérité qu'eiigent
• Ira perfection nciuents du matéiieL ■
Disons en tenniuant, que depuis que cra lignes ont
été écrites, de légères modlBcationa ont encore élé faites.
Eu lut, l'arlilleiie se composait de 17 régiments, U i
pied [pontonnier» compris), 7 monrés, 4 k cheval, plus
lesdeox régiments de Uesrdeitn^jérisle. En ISGO, endi-
Biinaant le nombre des batteries de chaque régiment, on
1, MUS changer le nombre total des baiterira, porté les
répmenia à 10, non compris la garde impériale. Quant
au train d'artillerie, supprimé eu [Hô4, il a été rétabli
•n IS60. — Voyei le aupplémeiii ; voyei le Dic-
rMtnuiirf da biographie et d'fiLloin, et le Ûieiionnatre
ia Uttret et arts, de Deiobr; et Bacbelet. H*.
ARTOCARPS (Botanique; , Ârlocarpui, Un., du gr^c
orlat, pain, et karpot, R-uit ; Ihiil-pain. — Genre de
plante*, type de la famille des Artocnrpfa, tribu des
Arlootrj.'^a vraies, établie par H. Trécul dans son tra-
lail mooo^apbique sur celte famille. L'rapËce ta plus
inlérewanie, V Arbre à pain, A. incsé de Jacquier {A. in-
eûa. Lin.) (fig ïîl}< rat im arbre d'environ là mttrra, i
grande» feuilles trilobA» ou petioatiadra. Sra fruits, qui
*e sont autre chose qu'une masse commune formée par
DOS aggKMoérat'on d'achainra plus ou moins nombreuses,
Mccédant aui niflorescencra remelles, atteignent Jusqu'à
(N,30 de dlsuofelre, Ol arbre se rencontre peu k l'état
Fia Ml. — Âivaift (u
habitations; le su
uao glu einpiojée
bouilli ou grillé est un aliment nutritif et sain, K u
rappelant Ta mie de pain trais mélangée avec dra artj-
ctiauts on dra topinamlmurs. C'rat la base de la nourri-
ture d'un grand nombre de peuplades. VA. à feuillet
enlièreiiA. inffjri'/'ofifi. Lin.], vulgairement nommé Jock
aux Antilles, atteint aussi de fortes proportions < fl est
très-répandu dans tes Iles de l'océan Pacifique et dra
Indes orientales. Ses fruits, souvent tris-pesants, sont
portés par de grosses brancbra ordinairement étalera k peu
de distance de la terre. Leur pulpe est sucrée et se mange
cmeimaiaonratobligédeU taire préalablement tremper
d.-ins t'eau pour lui faire perdre une certaine odeur lott
désagréable. Lra amandra sont l>onnea grillées ou booil-
lies comme do» châtaignes, el le sue loiteui épais qu'il
fournit sert aux mêmes usages que te précèdent. Les ha-
bitants dra Iles de ta mer du Sud nomment ce genre At'mu.
Nous le désignons en français sous le nom do Jacquier,
mol dérivé de Tijncamnrant en malabar. Les srtocsrpra
sont des arbres laiteux des partira iroprcalcs de l'Inde et
de l'Océanle. Leurs fleurs sont monoïques. Ira mllra dit-
posées en chatons, épais, cylindriques; calice k !, 3 sa
1 te pal es ; uue ïeule élaniiiie cetilrale, saillante; Ira
femelle» sont composées d'un calice tubuleui, entier
{TOm UlTIClBËU), G — s.
ARUM (Boiantqne). — Vapa Goubt.
ARUNDINB (Botanique], Armdina, Blume, du latin
arurtdo, roseau, parce que cra plantes ont par leur port
quelque ressemblance avec Ira roseaux. — Genre ds
SlanlM de ta famille des Orehidici. VA. à feuillet dt
jmbou [A. bambuiîfoUtt, LIndI.] a les fleu.s en grappe,
purpurines el présentant un labelle rouge poumre. Cette
Etante vient dans le Népal, 1,'A. '~ '
indl.) croît k Singapore. Sra n
d'un beau rose violacé avec le labella
boridé de rouge.
ARUKDINACÉES botanique).- -^'^■-'--' — --
wîrwt f Mt cultivé dans ira Moluques et du» l'O- i bile pnr Kunlb dans la famille dra Graminéei. Ls genre
ASA 1
*a] lai ■ serrl de type. eit« ■ des fleun
9 ou moins de \onp poih mous. Genr«s
prindp&ax : Calamagrotiia, Rokou, Phragmiie, Gyne-
lium, Ammophilo.
ARUNDINAIRE (BoUuiiqae) , Arundinaria, L. a Rl-
cbmrd, du Islin arundo, roseau. — Genre de plantes de
la r&milie des Gramitiéfs, tribn des Feilucacéet, iouv
iriba des Bambuséei, Grandi THgélaux arborescents des
rdgioas chandea de l'Asie et de rAmériqne. On trouve
cependant dans les parties méridionales des Ëlats-Unis,
i>rd
le hauteur.
plus elleasoQt tits-purgalives. L'asaret d'EDnpeileDi.
temps passd pour Strs doué de précieuseï Terlm ni-
dicinates; roais aujourd'hui il n'est guire emplari ij»
comme atematato&e. Il entra dans la composidû de
la pondre dite de Saint-Anoe. On a ntlrf de l'isarei
□ne couleur rert-pomme, qui, pir éhullithm proton^
cepeni. ._ , .
l'J. à Imguei graines [A. macrospcrma, Hicbi). Il J
croit dans les endroits humides, au bord des eaui, et at-
teint ainsi Jusqu'i plus de 18 mËlrea de hauteur.
ARDNDO (Botanique], du celtique uni, eau, aquati-
que. Lee plantes de ce genre croissent dans les lieui
liumides. — Nom botanique d'an genre de Graminiti
plus conoa sous le nom de Bateau.
AnDRA Ifiroura). — Mesure de superflcie des Grecs
ARVICOLA (Zoologie). — Nom donné par Lacéptde
au camiiagnot (Toyei ce mot).
ARYTÉNOIDE [Anatomie), du grec arutaina, sorte de
coupe, et eidot, apparence. — On donno ce nom t deux
petits cartilages situés A la partie poslérieure supérieure
du larvDx : ils ont la forme d'une pyramide, sont dirigés
verticalement et déjelés un peu en arrière. PoMérieure-
ment ils présentent une Tace triangulaire concare remplie
par le muiele arylénoidim qui s'étend de l'un à l'autrf :
en aTanl, lia répondent & la eordt voi-.alt avpérieurt :
leor base s'articule arec le cartilage cricoidc, et se ter-
mine par deux apophyses dont l'antérietire donne inser
tion A la corde vocale inférieure : le sommet, mince et
recourbé en arrière et en dedana, est surmonté de deui '
petit) appendices cartilagineux déliés, que l'on a appelés
téli du eartilagt arylénoide, tubercules de Sa»ltirini,
earlitage comiculé. \
Giandts trrylénoi'lei. Elles sont situées au-devant des !
carÙlagBs du même nom, dans l'épaisseur d'un repli de la ;
muqueuse, soudéi» eu un seul corps glanduleux, dispo- I
séos sur deui lignes réunies A ongle droit soo* la ToriDe
d'une L. |
AS. — Les Romains désignaient par ce mot une untlé
quelconquei les sous-maltiples de l'as portaient des noms i
particnlîsrs, quelle que fût la nature de l'unité : as=i3 I
oncss, deunx^ 1 1 , deitana-» iO,dDdrBns=!), bel nu
dea^B,Beptani=1,semif=6,qaincuni = &,triena=4, i
quadraos ou temacias=3, sextans^i, seecuDX'=I[,
uncla, once.
Les différentes espèces d'unités ou d'ss étaient pour les
lungueun le pied, pour les liquides l'amphore, pour les
choses sèches le modius, pour les poids la livre, pour les
monnaies i'as^pondium. ~ On dfetgiiail plus spéciale-
ment sous le nom d'os les unités de poids et de monnaie.
ASAGR^A (Botanique). — Planto dédiée par H. Lind
Icf ao botaniste américain Asa Gray. — Genre de la
famille dta Milanlhacéti , tribu de* Virat'ée$. Carac-
tères : Heur* polygames ; divisions du périanthe pré-
sentant fc leur base une glande nectarifère; 0 étammes
dépassant le périanlhei ovaire à 3 coques contenant cha-
cune t à 6 ovules -, capsule munie de 3 pomtcs ; graines,
2 dans chaque luge ei accooipognées d'une aile mem-
branBaie.L'/).t)fflciWeM.offir:iiiaiii, Lindl.iVeiafrMni
oj^cinafe,Sc1iteclit)est une planteduHeiique. Elle s'éltve
souvent à plus de 1 mètres. Ses fleurs, en grappe ullongée,
&ont d'un blanc Jaunittre. Cccie espèce, confondue d'abord
dans le genre Veralrum, s'en distingue par les segments
cicaves de son calice et par la forme de ses anthères
(TOyes ViaiTnuu). C'est cette plante qui fournit le médi-
cament extrêmement énergique connu sous le nom de
ccvadille itoya ce mol). G — s,
ASAHET|Loi.iiiique),<liai-u«j,Tourn.,dugrecnjA(U,
rebuta, paj'ce que les anciens ne faisaient point figurer
cette plante dans leurs couronnes. — Genre de plaines
de la famille d«s Arisloluchiées. VA. d'Lurope {A. £u-
ropaum. Lin.) est vulgairement appelé ronilelU, oreille
d'homme, de la forme de ses feuilles, ou cutaiel, k cause
des propriétés qu'on lui attribuait do faire rejeter le vin
pris avec eicÈa. C'est une petite plante lierbacùe, vivace,
croissant dans les Ueui humides et ombragés de l'Eu-
rope, On la rencontre aussi, mais rarement, aux en-
virons de Paris. Ses fleurs sont solitaires, portées sur
des pédoncules courts, et colorées d'un pourpre nuirl-
Ire. Sa racine répand une odeur fortement .pénétrante
et aromatique) la saveur en eM Acre, aiiière et nau-
léeuse. Elle peut tumplacer l'ipécaetianha comme émé-
liq'.ie. L(^ feuilles po»ftlenl aussi celle propriété, el de
mordant. L'^l. du Canada (A. canadense, L ,
eB|ièce plus grande, A grosses (leur* cotonneus» «[ ftj"
dues en 3 lobes. Caractères ; calice campanule t W<
irflde, lî étamioes, ovaire infire i e loges, slyls an»
en G branches, cspsule coriace A 6 logea. [Grcger, W
aiani Euronceo. Gœilingœ, 1830.) G — s.
A3ARINEE3 (Botanique). — H. Brongniart mojm
ahisi dans son tableau des classes du Règne vtgtial ii
cinquinte-septiÈme classe; ce soni des plautesàfleu» sou-
vent diclines; un calice à 3, 4 ou û sépales, coroUeauW-
Les principalesfamillus qui composent les AaariaéesiMi':
les Ci/tinees elles Âriiiolochiées.
ASARUM (Botanique). — Nom latin du genre Jw«'
(ïoyei ce mot). , ,
ASBESTE (Minéralogie), en grec aj4w(oj, IneiHii!»-
ble, nommé aussi Amianle (incorrupiible). — Ces' 1"''
des substances les plus curieuses que nous !oi)i^
le règne minéral; pat son aspeci, «a texture, s» «•!■
bilité, elle a pu en imposer aux anciens au point de l>
comparer aux substances végétales, de telle sorte qu'"'''^
pensé que l'asbesie était un véritable lin fossile, dessecU
par l'ardeur d'un soleil brûJanl (Pline), Mais la vérité »
qne c'est une substance minérale qui se présente soui U
forme de fibres quelquefois un peu roides, élssUqai*.
le plus souvent déliées, flexibles comme de la soie m
du lin, dont elles rappellent la souplesse el le bnllini ;
de couleur vcrle, gri>.Aire ou blanche. L'asbeste se tond
assel facilement au chalumeau, lorsqu'on n'y eipt^
qu'une petite quantité de ses Blamems; maisea mssM
; il est très-dimcile A fondre. Ces caractères suffii^ealpoiir
I le distinguer de lou le autre matière minérale; loolefo*
: par sa nature, ce n'est point une substance qu'on pol^
I classer d'une manière exacte dans le cadre mlti^nlniil-
I que; et en effet la majeure partie des matières Ibrtissj
qu'où désigne sous les noms d'aibetle et t'ainianieff
rapportent aux substances mognésiennesi ainsi I»»''
, Iteniines piiSsenij'nl so uv en l des fissures remplies déco
matières tantôt A fibres assii grossières, laïUdt, au cW
ASC
in
ASC
tnura, A fibns fines et loiiplei comme de U foie. Les Py-
ro9ém» oireDt «ossi des passages à des msUères flbreu-
Nf, soeples et smreuses; mais ce sont surtoat les
Trémolilet qui préaeoteot fréquemment ces sortes de
oodificadttos (voVes ces mots). Ptrmi les matières alo-
mmeuMs, rÉpioùtw hna» qoel^oefols one espèce d'As>
besleQu*OQ a auasi nommée amtantMe. 0*après la oa-
tore angolière de cette substance, il n'est pas étonnant
^Q6 lei anciens aient cherdté à Tutiliser : unsi ils enmt
futdes toiles pour brûler les morts, de lorte que les oen-
dr«i des perrâmes qui leur étaient chères ne se mêlaient
pai sfec des corps étrangers; ils en faisaient aussi des
mèches iocombostibles pour des lampes qui ne devaient
pis i^étdndie, et dea toiles i leur uiage qu'on jetait an
fen peur les nettogrer. De nos Jours, cette substance ne
uruit guère <|B*à faire du papier et des dentelles, lorsque
dam MB derniers temps on a eu l'idée d'en Cure des vè-
lenNoti incombustibles pour le serrice des pompiers. As-
•61 nis autrefois, l'asbeste est devenu très-commun de
ooijosn. Ainsi VA, fiexibie^ en filaments longs, déliés,
fleiibleB, à l'aspect soyeux et brillant, se trouve en Sa-
foii, dan^ les montaçies de la Tarantaise; fl nous en
fieot saan du Brésil. C'est cette variété qu'on a surtout
appelée AmimUe, VA. enirelaeé, cmr fotnie, papier
pMt, iiéçt fbsftie^ dont les fibres entrelacées rappel-
test cei diverses substances, se rencontre en Saxe, en
Carinthie, en Suède, etc., et en France dans plusieurs
ptrtiesda département du Gard. Dans les Pyrénées, sur-
toot près de Baréges, on en trouve dans les fissures d*une
rocbe micacée. La Corse donne auisi en très-grande
aboodioce une variété inférieure de VA. flexible.
>SCAG5E (Zooiode), Stmi'a pétawrUta^ Gm. — Bspèce
de dnge du genre deè Guenon»; il est brun olivâtre en
denuf, gril en dessous ( visage bleu, net blanc, touffe blan-
oèedenuDt chaque oreille, moustaebe noire«
âSGALABOTES (Zootojgie), Ascaiabotes, Cuv. - Ck jnd
genre de BepiUee sauriens^ famille des Geckotiem^ et
phacoonus sous le nom de GeeAo#.
ASCALAPHB (Zoologie), Aseoiaphus^ Fab. — Sons-
ffttt% ^hmeiê» névrcptères^ du genre Fourmilion (voyes
CCI iDoto)t antennes longues et terminées brusquement en
beoten ; abdomen orale oblong ; ailes nroportionneUement
plui Isiiges et mobtt longues que celles des fourmilions.
Ce aoot de jolis Insectes ayant asses l'aspect des iibel-
lols; Islg^ du genre est VA. italieu», de l'Europe mé-
ridionale. etqn'oM trouve même en Fhmce, aux environs
<ie Feataiiebwaa.
ASCARIDBS (Zoologiel, Atearif^ Lin. ^ On donne ee
nom à un genre de Vers intestinaux,
éont une esptee, connue de tout le
■londe, a la plus grande ressemblance
a(vee les vers de terreu c'est VA. lonk-
brieMe. Les ascariaes ont le corps
lend, aminci aux deux bouts ; la bou-
clie gwnie de trois papilles charnues,
d'entre lesquelles saille de temps en
temps on tube très-court. Us consti-
Ineat un genre très-nombreux en ee-
pèees. La plus connue est, comme
noBs venons de le dire, VA. lombric
eai^ Tulgairement Lombric de» inte»*
tm» {A» lombricMe»^ Lin.), qu'on
ftieove sans différence sensible dans
rhomme, le cheval, l'âne, le xèbre,
l'béadone, le boeuf, le cochon. On en
a vu qui avaient jusqu'à 0*.40 de long.
Sa couleur est blanchâtre i U peut cau-
ser dei maladies grave», surtout ches
les eoftmts (voyei pour le traitement
iemotVsaiiiFtGRs). Une autre espèce
très-commune aussi est VA. vermicu-
iairtÇA. vermicularis,Un,\ Oxyuru»
vertmeuloris^ Bremser). connu gâné-
ralement sous le nom d'Oxyure vermi-
euiaire : c'est un petit ver, il a le corps
rood,plQSgrosan milieu qu'aux extré-
mités; le mâle est long de o*,004 â
0>»,00^ la femelle de 0»,007 â 0*,008.
On le rencontre surtout ches les en-
iiyits, quelquefois ches les adultes à la
marge de ranns, où il cause des dé-
mangesisonsinsopportab'cs: il n'est
pastouiouff^faciledi s'en débarrasser;
dari. 1 j î , cependantonobtioiJtdfboiisrésuluis
«einwle de ricin comme purgaUf.des laveme.udinru-
■woa atoauuhede se :nencontra,desfrictiousmorcuri jUcs.
lottbnc«ii4«.
e genre Ascaride appartient â l'ordre des CaniUùrf*
cla e des Intestinaux, embranchement desZoophytes {Hè-
gn tnimal de Cuvier). — Voyez Vsas intbstiiiaox.
.SCENDANT (Botanique), terme de botanique s'ap-
iquant en général aux organes qui, étant horisontaux â
ur base, se courbent pour devenir verticaux. ^ La tige
st ascendante dana la véronioue en épis, la circée des
ilpes. le trèfle des prés, le th&ium â feuilles de On. La
àvre inférieure de la corolle bilabiée est ascendante lors-
iue, solvant d'abord la direction du tube, elle se relève
ers son extrémité comme dans la stachyde annuelle, la
>éioUie officinale, hi cataire â longues neurs. Les péta-
es sont aussi dits ascendants lorsqir ils se pcnrtant vers la
partie supérieure de la fleur comme dans les espèces du
:enre Cléome. Les étamines sont également ascendantes
ians un grand nombre de Labiées. La graine est ascen-
iante quand le bile, de niveau avec le placenta ou â neu
près, est situé un peu au-dessus du point le plus bas
de lA mine, dans la loge du péricarpe. Les graines du
pommier, du néflier, etc., présentent cette direction dana
te flruit.
AscsiiaAiiT(Anatomie).— On désigne par cette épithète
la direction plus ou moins verticale de bas en haut de
quelque partie du corps; ainsi on appelle aorte aecen-
âante le tronc supérieur de l'aorte; le côlon aeeendont
est la portion lombaire droite de cet intestin ; la t^etne
catie ascendante est celle qui rapporte le sang des parties
inférieures au coeur.
ASCENSION oBOiTB. — Ande que le plan horaire
d'une étoile fait avec le plan horaire mené par féqui-
noxe du printempa. L'ascension droite se compte de
0 â 360*, d'occident en orient On peut aussi Texprimer
en temps, de 0 â 34 heures, â raison de 16* par neure.
On la mesure au moyen de la lunette méridienne et de
l'horloge sidérale (voyes CoosnoNNiss , Ciel, Irstm-
milTS D'ASTaONOMIB).
ASCIDIE (Zoologie), Ascidia^ Lin., du grec askidian,
petite outre. — Geme de Mollusques acéphales, ordre des
Acéphales sans coquille»; première famille (celle dont
les individus sont isolés), us ont le manteau, et son enve-
loppe cartilasinense, souvent très-épaisse, en ferme de
saca fermés m toute part, excepté a deux oriflcea dont
l'un sert de paasage â l'eau , l^tre d'issue aux excré-
ments; les branchies forment un sac, au fond duquel est
la bouche; manteau fibreux et vasculaire. Ces animanx
se fixent snr les rochers et ne se déplacent nullement.
On les trouve en grand nombre dans toutes les mers t
quelques espèces sont comestibles. Cuvier et Sarignjr les
ont divisés en quatre sous-genres : les Cynthies, les Phal-
lutte», les Clavelline», les Bolténies^ subdivisés en un
grand nombre d'espèces.
ASCIDIÉES (Botanique), du grec askidion, petite ou-
tre. — Terme de botamque créé par de Iflrbel pour qua-
lifier les feuilles terminées par un appendice creux, duaté
en vase et aurmonté d'un opercule mobile, comme dans
les Népenthes,
ASuDIENS (Zoologie). — Dans la classification de
Lamarck, ee mot déaigne le deuxième ordre de aa classe
des Tunieier» ; dana celle du Règne animal de Cuvier,
les Aseidien» forment le genre Ascidie (voyes ce mot).
ASCIES (Zoologie), Ascia^ Meig., du grec askion, ne-
tite outre. — Genre iV Insectes diptères athéricères, tribu
des Syrphides. Ils ont l'abdomen rétréci â sa base et^en
forme oe massue ; la palette des antennes est courte ou
médiocrement allongée, soit presque orbiculaire, loit
presque ovoïde. L*espèce la plus conunune est VA. poda-
Srica qu'on trouve partout; c'est le Syrphus podagrieus
e Panser.
ASCITE (Médecine), du grec askos^ outre. — On appelle
asdte ou hydropisie du oas-ventre^ un amas de sérosité
dana la cavité du péritoine (voyes ce mot). Cette maladie
reconnaît les mêmes causes et présente les mêmes symp-
tômes généraex que les autrea hydropisies (voyes ce mot).
Le si^ caractéristique de l'asclte consiste dans le déve-
loppement du bas-ventre,^al et régulier quand le malade
est debout ou couché sur le dos, et dans la fluctuation
qu'on imprime au liquide, lorsou'en frappant un petit
coup sec sur un des points de l'abdomen, la main ap^i-
nuée â plat sur un point élolgnéperçoit la sensation du Ilot
d'un liquide. Le traitement est le même que dans les au-
tres hydropisies : lorsque, malfré ce traitement^ le liquide
continue â s'accumuler, les pieds, les jambea, les cmmes
deviennent gonflés, oedémateux. le.. volume du ventre
prend des dimensions telles ou'il faut donner issue an
liquide ; on a recours alors â laponc/toii ou parocaUà^
(voyes ce dernier mot),
12
ASE
178
ASP
A8CLÉPIADÉES (Botanique). — Famille de plantes 6a-
mopétaiet, rangée par M. Brongniart dans sa classe des
Afciépiadinées entre les Apoqrnées et les Gentlanécs. Ce
•ont des herbes laiteuses ou des sous-arbrisseaux quel-
qoefois grimpants, rarement des arbres; feuilles rîmples
et entières; calice quinquépartlte; corolle hypogsme regu-
nère; 5 étamines; 2 ovaires; 2 follicules dont un avorte
quelquefois ; gr^es ordinairement couronnées par une
aigrette soveuse. Cette funille asses nombreuse est divi-
sée en tribus et soos-tnbus. Les Asclépiadées habitent
pMlicnlièrement les régions intertropicales. La plus
grande putle parait être âpandue en Afrique, surtout au
cap de Bonne-Espérance. Ces plantes ont souvent des
racines Acres, stimulantes, quelquefois émétiques et su-
doriflques et les écorces fréquemment purgatives.
Genres principaux : Dompte-venin {Vineetoxieum^
Mœncb.); OxystelmOy R. Br., qui donne la Scammonée
de Smt/me; Cynanchum^ Un. ; Ase/epias, Lin., type de
la famille; Hoya, R. Br. ; Siapelia, Un., qui donne des
fleurs appelées vulgairement Fleurs de crapaud. (Son-
■ini, Trotté des AseTépiadées,P9iThy 1810.)
Robert Brown a fait connaître le mode de (écondatioD
de ces plantes. [Transactions of the Lùmean Society ^
1833, et Prodr. À. Nov. HolL 408—1810. G— s.
ASCLÉPIAS (nom grec d'Esculape, dieu de la méde-
cine), Asciepias^ Lin. — Genre de plantes type de la fa-
mille des Asclépiadées y tribu des Asclépiadées vraies^
voisin des Apo^néok Les Asdépias sont des herbes vi-
vaces à fleurs disposées en ombelles interpétlolaires. Ca-
fice profondément qninquépartite ; corolle à S divisions
et à préfloraison valvaire; les (hilts sont des follicules
parcheminés, lisses ou hérissés d'épines moUes, inégales
et renfermant (tes graines à aisrette. VA. de Syrie on
A. à ouate ^ Plante ou Apocyn a ouate^ Coton sauvage^
Plante à soie (A, Syriaca^ Un.), qui s'élève à I ou 2
asètres. Il donne en Juillet et août des fleurs pourprées
disposées en ombelles multiflores. Ai4ourd*hui, pour ainsi
dire naturalisée en France, cette espèce contient dans
ses tiges une asses bonne matière textile. On a cherché,
à des époques où le coton était rare, à le remplacer par
les aigrettes longues, blanches et soyeuses de PAsclépiaB
de Svrie ; mais on n*est pas parvenu à des résultats sa-
tisfaisantflk Cette maUère est peu résistante et on n'a
guère pu remployer que pour rembourrer les coussins et
les canapés. La médecine a fait usage aussi pendant un
certain temps du suc laiteux acre et caustique que con-
tiennent ses tiges, et ses graines ont servi de purgatif.
VA. tuhéreux {A, tuberosa , Lin. ) se cultive dans les
Jardins pour la beauté de ses fleurs d'un jaune oranee
et disposées en ombelles unilatérales; il est originaire de
l'Amérique septentrionale et s*est très-bien naturalisé
ches nous. VA. de Curaçao {A. curraxsa'Vicay Un.) a des
fleurs écarlatea. Ses racines sont émétiques et employées
pour cet usage par les nègres. Elles portent dans le com-
merce le nom de faux ipécacuanha des Antilles. G — s.
ASCOMYS (Zoologie), du grec askos, sac, et mus^ rat,
rat à sac — Voyes Gbomts.
ASCOPUORE (Botanique), Aseophora, Tode, genre
de Champignons microscopiques, voisin des Moisissures
dans la tribu des Hypomycêtes. — L .4. tnucedo forme,
sur les matières animales et végétales, sur la vieille colle,
dans le pain, de petits groupes dont les individus sont
distincts.
ASELLE (Zoologie), Asellus, Geof. — Ce nom a été
donné par GeoflTroy à un petit Crustacé d'eau douce, qui
est devenu le type d'un sous-genre de la section des Asel"
Mes [Asellota^ Latr.), du grand genre Cloporte^ ordre
des Isopodes Ces Crustacés, indépendamment des carac-
tères des Asellotes (voyes ce mot), sont remarquables par
deux stylets bifides à l'extrémité postérieure du corps,
les yeux écartés, les crochets du bout des pieds entiers.
La seule espèce connue* VA. d'eau douce, de GeofT.
fSaui//e aseile^ Deg. ; Idotea aquatica^ Fab.), se trouve
fréquemment dans les mares des environs de Paris ; elle
«t longue de 0*,012 à 0",01S. brune, tachetée de gris
et de jaun&tre en dessus, CL-adrée en dessous. Elle rrsr-
ebe lentement, à moins qu'elle ne soit elThivès; au prin-
temps, elle sort de la vase où elle a passé rhivcr.
ASELLIDES (Zooloftie). — Leach avait établi sous ce
nom un groupe de Crustacés isonndes^ dans lequel se
trouvait compris le genre Aselle: fl correspondait, à peu
de chose près, à la section des Asellotes (voyes Asblli,
AsELLore).
ASELLOTES (Zoologie). Aseflota, Latr. — Cest la
cinquième section du grand genre Clofiorte^ des Crusta-
tés isopodes; caractérisée par quatre antennes très^ppa»
rentes, sétacées, terminées par une tige à plosleors uH-
cles, deux mandibules, quatre micwires, queue d'an
seul segment, avec deux appendices an bout Cette sec-
tion comprend les sous -genres Aselle {Asellus, (jsof.),
Oniscode {Oniscoda, Latr.), Jœra {Jmra, Leadi).
ASIDE (Zooloçie), Asida^ Latr. — Sous-genre dVfiiee-
tes coléoptères hétéromèrest srand genre B/apt: corps
ovale, peu allongé, étuis soudés; corselet traoBveml,
presque carré, avec les bords latéraux arquée Cet io-
sectes se trouvent dans les lieux sablonneux; la seule
espèce des environs de Paiis est VA. grise (A. gritn)^
longue deOB,Ot2, noire, mais paraissant d'un grU terreux.
ASILE (Zoologie), Asilus, Un. Nom d'une nxmdie pi-
quante, cité par Virgile. — Grand genre de l'ordre éa
Diptères, de la famille des Tanystomes, Caractériié ptr
une trompe saillante, dirigée en avant, la gaine do loçoir
presque cornée ; palpes petits; Ils volent en boordoomm,
sont carnassiers, trè»-voraces, et saisissent des moocbes,
des tipules, des coléoptères, etc., pour les sucer. Léon
larves vivent dans la terre. Suivant la méthode du Kèpe
animal, on les divise en deux sections, les Asiliqm
{Asilici, Latr.) et les Hybotinis, Latr.
AsiLi paoPSBMBffT DIT. — L'uu dos sous-genres de li
section des Asiliques (voyes ce mot), distingué dei an*
très par : antennes de la longueur de la tète, dont le pre-
mier article est plus long que le second; le dénier, pointa
an bout, terminé par un stylet trèspdistinct en forme
de soie; l'abdomen en cône auongé, très-pointu dans la
femelles. La larve de ces insectes vit dans la terre et s'y
transforme en njrmphe. On trouve dans toute rEonme,
vers la fin de l'été et dans les lieux sablonneux, VA, frt'
Ion {A. crabroniformis, in.) , long de 0^,025, d'uDjiOM
d'ocre, les trois premiers anneaux de l'abdoneod'oo
noir velouté, les ailes ronssâtres ; l'il. cendré {A. fora'
patusy Un.), long de 0*,01 &, gris cendré, balancier isaoe,
ailes obscures : il est très-commun dans les Jarm et
dans les bois en automne.
ASIUQUES (Zoologie), Asilici, Latr. — Première sec-
tion du grand genre Asile, de l'ordre des Insectes diptim.
Ils ont la tâte transverse, les yeux latéraux et écartés
entre eux, trompe aussi longue ao moins que la tête,
ftpistome (partie située au-dessus de la bouche) tontoors
barbu. Ces insectes se trouvent dans les champs, lei Jar>
dins, les prés, vers la fin de l'été; ils volent aveenpi-
dite, surtout pendant les chaleurs, et font entendre no
bourdonnement asses fort; tons sont camaasierk Ui
principaux sous-genres de cette section sont : lei L»
phries, les DasypogonSy les Dioctries^ ïBê Asiles proprt'
ment dits, les Gonypes.
ASIMINIER (Botaniqne), ÀHmina, Adans. Ifoo ca-
nadien, synonyme Orckidoearpum^ Mlch. — Genre de
plantes de la famille des Anonacées, dont les fhilts bacd-
formes sessiles renferment plusieurs graines unisériées. Di
sont fondants et mangeables, qucHk|u'un peu fades : De^^
vaux leur a donné le nom d*asinunes. Les espèces de ce
fïnre appartiennent en général i U Géoi^'e sméric e(
la Floride. VA. à grandes fleursiA. grandiflom^dnn,)
présente des rameaux garnis de poiu roux en dessous. Cet
arbrisseaux ont ordinairement des fleurs d'un poarpre
très-brun. Quelques espèoea sont cultivées comme plantei
d'ornement.
ASIPHONOBRANCHES (Zoologiéy, du grec asiphàn,
sans siphon, et tn-anchw, branchie. — Ordre de UoUiO'
ques gnstéropodeu établi par de Blain ville, et qui est
caractérisé par l'absence d écliancrure et de canal peur
un siphon du manteau, l'animal n'en ayant pas ; ils co^
respondentà la famille des TrodkÀdes et à une (>srdede
celle des Capuloides du Règne animal de Cuvier. I/>
Asiphonobranches forment le deuxième ordre de la souS'
classe des Pnrat-épHalophores dioiques de de BlainîiliCi
qui représentent les Pecltniàranches de Cuvier.
ASLA. — Mesure de superficie des Juils, éqnivalaol
à 127",80625i;i5.
ASPALAX (Zoologie). — Voyes Rat-tadpi. LoiHiiic.
ASPARAGÉES (Botanique). — Tribu de la Csinllls à»
Ul lacées, dans le souspordre des AsfJiodé/ées, d*sprès
Endlicher. Elle comprend des herbes vivaces, des arbn^
seaux et des arbres à radne tubéreuse ou fibreuse^
feuilles ahemes, opposées ou verticillées, et remplacées
quelquefois par des écaillée. Le calice, souvent colorai
pétalolde,està 6 ou 8 divisions plus ou moins profondes;
étamines en nombre égal à ces (Hvisioos et insérées à leor
base; l'ovaire libre à 3 loges, plus rarement une seule;
style simple; stigmate trilobé. Le fruit est une baie glo-
buleuse ou une capsule à 8 loges. Cette tribu de plautes
est répartie sur un grand nnnibrA de points du gtob^
ficUM priDdpwu : Dragtmitier {Dractma, Vwideltl), qui
dooM le aang-ilngOD et qal reoreniM des trbrM poUTiot
rinlbar ft*M le plus groa du rigne Tdgéi«I; Àtperne
Mjpôrdfiif, Lin.)i tjipe de la tribu i Convatlaria, Otà.,
dont ta oragaet fklt pwtle ; le Pragm épiti«tix ou pttit
Bsmx (llHKiu. Toiini.}; Smilax, Tourn., qui fonnilt U
■■twinirrilln. fitr . ntr > G — ».
ASPARAGINE (Oibnle), C>H)AiO). - Subitutce ueii-
m qui M tnuTe tonte Ibrin6e dtni Im Jeunei pouMei
■- Elle»
p*i«aisi elle eu uldble duu l'eau chaude, Imo
daia rétlwr et raleool anhrdra. Per u conitltDtloL, ...
mot U coneldérer eonu&e l'amide de l'kdda maliqu»
cn*0*,2H0, qui eat bibanqne. En eflbt
On obtient faolemeDl l'eiparaglne en coocentrut,
urie rmTotr ddc^oré, le Joaquerournineiit per Ikpra»-
■MO les poosee* d'uperget. La Uqneur abandonDée t elle-
nSnte laine déposer des eriitsai d'aspaïuliM-
ASPjUUGINËES (Botanique). — FamlUe de ptanUa
Momoeotglédouri établie par de Jusilen. Aulourd hul mi
m Ût uiM tribu des LUiaeée$, mnh le non iAtpantgée*
(roja ca mot).
&PART1Q0E (Aana), C'B'AiO'.ÎHa — Proddt pu
l'actka dea alcalis sur l'aeDSit^e. Oa peut le cooaidé-
nr fift^nw une amide acide dérivant da blmalate d'sm-
■onlaqae par la perte de 2 équivalents d'eaa.
)],B0 — IHO £1 ClHlliOS, tHO
A«ld«
iip«rUqa*.
ASPERGE (Botanique, Bortlcnltani], Jvaraaw, Lin,,
do grec ojparuycu, aq)erâch — Genre de la tiibu des Aê-
fBragitt, liuiiiTle des Litiaeta; c'eM une de née mell-
leoTea plantes potagËres, dout la culiure se fait en grand
daoaptwque <4iute la Fnnceireapèceiype,dl.aj}lnna/«
^. offcinatit, 'Ua.}i l'asperge, en on mol, dont tes Jeonea
pouMes (m lurion» sont il conniu, ol&v deux Tuiétëi
prinôpaies, la vtrlt ou fommiiw, et la gntte uioltlU
ta atparge de Hollandt, fc bouifeou TJolet ou rongeâtre :
c'est la pins eatlmâe et on j recoDuatt dea toua-Tariâlda
qui ne sont sans doute que des dlfléreocee de tCfraln t
ainsi on connaît VA. de VendÔmt VA. tCVlm, VA. de
Pologne, VA. de Betançon, etc. L asperge craint l'eau
■frc"'""* t n radnet «un! le* terre* I^trea, sabloa-
neoaee, perméables, loi convienneat, et cependant elle
dHitande beaucoup de nonnitore et d'engnJ* i c'eU ce
bit que, dans les terrains bumidee, U Tant raira
ftiMH profDtMiea pour sMalnir te sol, et le* remplir
âavee de* terre* toarbeuaes, de*
nions consomoié*, de* curage*
oe iMsé*, etc. L'asperge se mul-
tiplie par graine* qu on «tme
quelqueTois en place, plus sou-
reut en pépinières, aOn de
mieux former les planchea en
repiquant le* griffât toute* te-
nues; du reete, (es planta m
rontondp/ai, c'est-iHliredaM
UD ternuD foriement fumé, la.
bonié i fond et disposé en [jan-
cbe, on en adut, c'eat4-dlre
danidesTosses dont on a retiré
la terre qu'on di-pose en butte
>ur les bords : au bout d'un an,
et même mieux au bout de
deux ans de semis, on établit
son plsn^ et 1 la iroiiième an-
née on peut couper quelques-
unes des plus belles pouisos;
mais il faut mieux attendre
encore nue unée. Un beau
plut d'aspergei him culiliées,
et cela demando beaucoup de
•ta. m. - kmm» •M'tfi» soins, peut durer riogi à ringt-
-i ' \: Il \r^\ '—' ^4 *"*■< ""^ après dli ou
douze ans il commence t diml-
nnerde produit*. L'asperge eat un aliment lain et de
nne «deur Ibne et déugrétUe. Celle planie a été et eat
Ë
9 ASP
encore tons tes ]oun employée e_ , ,__.,__
fratiden* lui ivconnaissent des propriété* sédatlTes de
action du cœur, et en cela se* effets se rapproclicraient
de oeni de ia digitale; luad l'a-t-oo fréquemment lacoio-
mandéa dan* les aOectlons da eet organe (le sirop de
pointe* d'atperget)i la radne a été aoiei vantée comme
un puliaant diurdllqiiat dmI* toaiea cea propriétés n'ont
pa* tonJonT* été conarmée* par la pratique et l'observ»-
tion exacte des fait*.
Cm» plante «M earaelMeée par une souche borixon-
taie, I Bbie* épalMci, donnant ton* te* an* de* pousK*
Marichea terminée* par an boargeonferdlire, rongettie,
Titdet, et comeatible : ai on ne le conpe pas, 11 produit nna
tige nunenM, A renille* mince*, llMe*, des fleurs Jann^
tn*; calice k S lépaleB, t étaminesi oralre à 3 logea,
■^le simple ; baiea d'on beau rouge contenant t, ' , on
gnlartdanaaacfaMiUc
corolle A prtBoralson Imbriquée jétamln i en nombre égal
aux dlTldona de la corolle M «Itemant arec elle*. Pistil
à 1 carpelle*. Fruit i 4 aktoe*, drupes à 4 nncnlea ou
capsnka, GralDe* A périsperme nul, on plu* on moina
épais. Embrjon droit. Cette classe comprend les famillea
dea CvrdiaeéeM, Borraginée*t Hydnphyiliet et Hj/dro-
iiatiet, Qnebtuea anleôrs ont appliqué te nom A'aiptri-
foliét$ fc la EÛnille des Bormginlei, Leiunann, dan* sa
MonograpUe, a désipid ainri ces plantée iPtanla e fa-
mifta Atpmfotiarmn. HarabargI, 1811). [Schrader, De
Atperifotiû làmm. Gottinn, Wd.)
ASPSRVLE (Botanique), Atpervla, Un., du latin ar-
'-— -lue les renillea de quelque* espèces Bfl-'
de* Aatiaert
per. Apre, parce que les Teni
ntdM, — Geaie de plantée
de la famille de* hutiatiet.
type de U tribu des Aipémlieit selon H. tfrongtiltrt.
VA. dei chnmpt [A. anxniis. Lin.) est uns Jolie petite
plante Indigène, A fleur* variant du Ueu au lUas, dont
ASP
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ASP
la racine donne une couleur qui avait passé pour succé-
danée de la garance ; mais elle est loin de vafoir cello-cL
VA, herbe à l'esquinande {A . cynanchica^ Lin.) est aussi
indigène et a pané longtemps, ainsi que son nom l'indi-
que, pour posséder d'importante! propriétés médicinales.
Aujourd'hui sa racine est seule emplovée pour teindre la
laine en rouge, dans quelques pays du Nord. VA. odo-
rante [A. odoratOy Lin.), jtetit muguet, muguet des bois,
reine des bois, crott dans nos environs. Ses fleurs, cam-
panulées et blanches, répandent une odeur luave qui
la fkit cultiver pour l'omement. Cette espèce, auttvfois
préconisée en médecine, n'est plus guère employée. On
la retrouve seulement dans la composition des vulnéraires
suiraes. Prise en inAision théiforme . elle est tonique et
stimule avantageusement l'appareil digestif. On raconte
que Stanislas, roi de Pologne, faisait tous les matins usage
de cette boisson. Les caractères du genre sont t calice à
4 denta ; corolle en entonnoir ou campanulée, à tube plus
ou moins allongé; 4 étamines ; fruit sec non couronné par
les dents du calice. G — 8.
ASPHALTE, BiTDMB asphaltb. Bitume solidb (Bliné-
ralogie). — C'est une des quatre variétés établies par
Broogniart dans l'espèce minéralogiqae connue sous le
nom de Bitume; ces quatre variétés sont i le Bitume
naphte, le Bitume pétrole^ le Bitume meUtke, le Bitume
asphalte; il en sera traité au mot Bitumb.
ASPHODÈLE (Botanique), Asphodelus^ Utu {aspho-
delos des Grecs). — Genre de plantes de la famille des
Uliacées^ tribu des Alotnées (Brongniart), ou tvpe du sous-
ordre des Asphodèle (Endlicher) L'asphodèle était en
faveur ches les anciens; ib la semaient autour des tom-
beaux. Lucien dit que les m&nes, après avoir traversé le
Styx , descendent dans une longue plaine remplie d'as-
phodèles. Homère dit qu'Ulysse vit aux enfers une grande
prairie toute seroée d'asphodèles. Ce genre corapnmd des
plantes vivaces, à racines fasciculées; les fleurs dis-
posées en grappe ; 6 étamines insérées sur la base du
périanthe ; ovaire sessile presque globuleux, à 3 loges
biovulées. Capsule à 3 loges contenant ordinairement
2 graines» VA, rameuse ou bâton royal {A, ramosus^
UL) peut s'élever Jusqu'à 1",50. Elle croit abondam-
ment dans toute rËurope méditerranéenne, le nord de
TAfrique et les Canaries. Cette espèce est aujourd'hui
l'objet d'une industrie très-importante, principalement en
Algérie. Ses tubercules fournissent de l'alcool très-pur,
et avec leur résidu, k» tiges et les feuilles, on fait du
carton et du papier. M. Dumas s'exprime ainsi sur les
qualités de l'alcool de l'asphodèle. « n est limpide et in-
colore; son odeur flranche est celle de l'alcool même;
mélangé avec deux fois son volume d'eau, il donne un
liquide dont l'odeur ofl^ quelque anaio^e avec celle que
l'iàcool de vin donne en pareille circonstance, n ne con-
tient ni acide, ni sel, ni matière huileuse ; il brûle sans
résidu et sa flamme est parfaitement idenàque à celle de
l'alcool pur. En résumé, l'alcool d'asphodèle est d'une
qualité très-marchande, d'un titre élevé et d'une pureté
qui ne laisse rien à désirer. » Un hectare, moyennement
garni d'asphodèles, peut donner de 26 à 30 000 kilogram-
mes de tubercules représeutant 20 à 2S hectolitres d'al-
cooL VA, Jeanne, verge de Jacob, bâton de Jacob, que
Reichenbach a classée dans son genre Asphodélirte , est
une plante dont la tige, de t mètre de haut, est garnie de
petites feuilles triangulaires disposées en spirale, et ter-
minées pendant Tété par un bel épi de fleurs d'un beau
Jaune. Elle est du midi de la France. G— s.
ASPHODÉLÉES (Botanique). — Premier 8ousK>rdre de
la famille des Liliacées, d'après rarrangementd'Endlicher.
Ses caractères sont : périanthe tubuleux ou partagé en
6 segments, régulier j 6 étamines hypogynes ou périgynes
par reflet de leur usertion sur le périanthe; ovaire à
3 loges contenant en général chacune de nombreux ovules.
Fruit capsulaire ou en baie, renfermant des graines glo-
buleuses ou anguleuses, couvertes d'un tégument crustacé
noir. Herbes à bulbes, à tubercules ou à racine fibreuse
fàsciculée. Ce sous-ordre se subdivise en deux tribus : les
Asparagées et les Hyacinthées,
ASPHYXIE (Médecine), du grec sphuxts, pouls, et a
privatif, privation du pouls. — État de mort apparente
provenant de la suspension de la fonction respiratoire,
amenant successivement celle de toutes les autres, et en-
fin la mort réelle. Les différentes causes qui peuvent la
produire ont fait distinguer l'asphyxie en : A, par sub^
mersion. A, par strangulation, ou suspension, ou suffo-
talion. A, par gaz non respirables^ mais non délétères
(asote, hydrogène, protoxyde d'azote, air non renou-
velé, etc)| A, par gaz délétères (le plomb des fosses d'ai-
sances) {voyez Ploms), la vapeur du charbon, les gsi pit>-
venant des cuves de raisin, ceux des marais, da mine»
de charbon ; A . par la fàudre, le froid; enfin A. dts nou-
vtau-^s. L'asphyxie provient de ce que le sang veineui
n'a pas été changé en sang artériel, par son contact ifec
un air de bonne nature dans l'acte de la respiration. Daâs
le traitement, il faut donc d'abord éloigner tontes le»
causes qui ont pu amener cet état. Ainsi dans XA, par
submersion^ on couchera le malade sur le côté, la bou-
che libre; on tâchera ^u'il rende l'eau qui pouirait ob-
struer les bronches, mais sans lui mettre la tète en las,
comme le font imprudenoment quelques personnes; on
pressera légèrement et altenuuivement la poitrins et le
bas-ventre dans le sens des mouvements respiratoires:
le corps sera essuyé avec soin, enveloppé de couvertures,
la tète couverte aun bonnet ; on reviendra de temps eo
temps à la pression de la poitrine; si les mâchoires sont
serrées, on les écartera et on Im maintiendra dans cet
état avec un bouchon de liège; on réchauffera le noyé
par tous les moyens possibles, sachets de sable, bsui-
noire, etc. On fera des fHctions avec de la laine chaude
sur les bras, les cuisses, le long de l'épine, sur la r^oo
du cœur ; on brossera foitement, et â pinceurs reprises^
la plante des pieds et la paume des mains. Si le ooyé
donne quelques signes de vie, on continuera tous ces
moyens ; si au bout d'une demS-heure on n'obtient rien,
on aurait recoun aux insufflations de Aunée de tabac
dans le rectum ; on pourrait les faira au moyen de deoi
pipes abouchées , l'une chargée de tabac et allumée, jin
des tnyaux placé dans le rectum et l'autre dans la doo-
che de la personne qui insufflerait : on les ferait do reste
avec précaution. Toutes ces opérations seront répétée»
avec discernement jusqu'à ce que le malade ait respiré,
ou jusqu'à ce qu'on ait perdu tout espoir. On eo a tu re-
venir après six heuree^de tentatives (voves Noté). Les
autres asphyxies ne demandent que Quelques modificar
tiens tenant â la nature de la cause ; ainsi dans celle par
les gaz délétères, outre les moyens indiqués plus haut et
appucablea â la circonstance, le malade sera porté an
giând air t si c'est par le gaz des fosses d'aisances^ il sers
arrosé d'eau chlorurée ; si c'est par un autre gaz, d'eau
froide. Aussitôt qu'il pourra avaler, on lui fera boire de
l'eau vinaigrée, etc. VA, par la foudre réclame à peo
près le même traitement, aussi bien que celle par strMr
gulation, suffocation. Par le /VoiV/, ce sera l'emploi ju-
dicieux d'une température graduellement de plus en plus
chaude, etc. Dans tous les cas, lorsque le malsde aura
donné des signes de vie bien évidents, si des acddeotade
pléthore locale surviennent, on pourra les combattre par
les sfaiapismes, la saignée, les sangsues, etc. Dans YÀ»
des nouveau-nés, qui se distingue de Tapoplexie en ce
rS dans le prunier cas, l'enfSnt est pâle, flasque, oo
t le ranimer par des frictions, des pressious légères sur
la poitrine, etc., et ne pas se hâter de couper le cordos
avant qu'il ait donné signe de vie. M. le ptéki de poUce
a (kit publier et afficher, â la date du I7 juillet ISSiNune
ordonnance, suivie d'une longue instruction du conseil de
salubrité, sur les secours â donner aux asphyxiés et aux
noyés, n est bien â regretter que cette instruction, aiosi
que toutes celles du même genre, ne reçoivent pas une publi-
cité encore plus grande et qu'elles ne soient pas afficbéei
dans Paris le plus souvent possible. — Gueraid, Obserut
lions sur les secours à donner aux noyés et aux asphyxiés,
(Annales d'hygiène, eta 1850, t. XLlV, p. 274.)
Chez nos animaux domestiques, l'asphyxie peut te pro-
duire â peu près dans les mêmes circonstances que dans
l'honmie ; cependant il est une cause particulière qui doit
être signalée dans les Ruminants, et plus spécialement
dans le bœuf et le mouton : lorsque ces animaux ont
mangé une certaine quantité d'herbe fraîche {trèùe, lu-
zeme), il peut se développer dons le rumen (la panse)
(voyez RoMHN) une quantité de gaz telle qu'elle refoule
fortement le diaphragme (voyez ce mot) en avant, et,
d'après la conformation en cône étroit de la poitrine de
ces animaux, leurs poumons sont fortement compriméi
et ils sont rapidement asphyxiés. La ponction du rumeo
au moyen d un trocart les débarrasse ordinairement
(voyez Ponction, Ttiipanitb). F — m
AsPBYXiB DBS ARBRES (Arboriculturo). — Les rscines
des plantes ont besoin, pour remplir leura fonciioos, de
recevoir l'influence de Tair atmosphérique. Si un arbre
est planté trop profondément, ses radnea pourrissent et
il meurt bientôt. Si un terrain planté en arbres depuis
Clusieun années est tout â coup surélevé par un reni-
lai d'un mètre d'épaisseur, par exemple, les racines ne
reçoivent plus qu'une action insuffisante de l'air, les ar-
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ASP
tres derienoent languiMants et disparaisient bientôt. Gos
acddeots sont dos à une véritable a8ph3nde des racines.
Pirfois, oepeodant, quand il s'agit ae Jeunes arbres à
tois DMXi, la base de la tige donne lien à an nouvel ap-
pireil de racines qui viennent remplacer celtes qui sont
sitoées trop profondément. Mais c'est un fait trop excep-
tionnel pour qu*on puisse to^Jour9 y compter; il sera
donc plus prudent d*enlever le remblai dès que les arbres
présenteront ees signes de souffrance. A. Do Ba.
ASPIC^ Asns (Zoologie). — Espèce de serpent très-ve-
rnmeux et*câèbre dans Tnistoire de Rome et de rÉgjrpte,
ptrla mort de Qéopâtre ; on sait que cette reine d'Egypte,
dont les charmes avaient subjugué César et Antoine, était
tombée entre les mains d'Auguste après la bataille d'Ao-
tium t ne voulant pas servir à parer le triomphe du
Tiinqneur qu'elle n'avait pu séduire, elle résolut de
mourir et se fit apporter dans une corbeille de fruits, ou
de fleurs, suivant d'autres, un aspic dont la morsure la
fit pair a l'instant : de là vient le nom d^aspic de déo"
pâirt donné à ce serpent. Il est difficile de savoir an Juste
quel était cet aspic des andens ; cependant les natura-
listes s'accordent généralement à penser que c'est VHaJe
'Cùluber haje^ Un.), et c'est ropinion bien arrêtée de
Covier, qui s'exprime ainsi : « C'est Incootestablement
le serpent que les andens ont décrit sous le nom d'aspic
d'Egypte, de Cléopàtre, etc. » Et en eflet, Lucain jPAÔr-
-ait, Uv. IX, vers 701 ), dans rénomération qu'il adtdet
serpents de LIbjre, contrée, conmie on sait, voisine de
t'f^gyp^i regarde Vaspis comme la plus dangereuse ea>
pèce, et il le caractérise d'une manière remarquable
par ce vers; atpida somniferam tumida ctrviceleva-
vil; l'aspic somnifère au col gonflé t or il n'existe que
àeu% serpents anxquels on puisse appliquer ce caractère,
d'offrir an gonflement reniarauable du cou, ce sont le
Saja de Clnde ( Coiuber naia^ Lin. ), dont la patrie, comme
on voit, est bien éloignée de l'Egypte, et VHaJe d'I^igypte
(voyes Naia, Rub, Vipfcaa). L'nije aont il est ici ques-
tion appartient an sous-genre NaiOy genre Vipère {Vi-
perOf Daud.). Ce sont des serpents venimeux a crochets
isolés, ordre des Ophidiens. (2e mot aspic ou aspis em-
ployé encore par quelques naturalistes n'est cependant
pas resté géxiéralement dans la sdence ; mab il continue
encore à avoir cours dans le laneage ordinaire : ainsi la
Vipère cherséa de Lacépède est V Aspis d*Aldrovande ; la
Vipera oeetiata de Daudin et de Latreille est V Aspic de
Lacépède; le Céraste d'É^pte est l'i^^ic céraste de
fltânger; enfin, linoé désigne sous le nom de Coiuber
Qspis uDe variété de la Vipère commune, chez laquelle
les taches du dos et des flancs forment une bande lon-
gztodiiiale ployée en sigzag : on la nomme Aspic dans les
environs de Paris. « C%st cette variété, dit Cuvîer, qui
s'était multipliée il y a quelques années dans la forêt de
Fontainebleau. » Sa morsure est aussi dangereuse que
celle de la Vipère comnuuie (voyes Vipàaa).
Aspic (Botanique). — Nom vulgaire de la Lavande
me (ixLwukdnla spica) avec laquelle on prépare Vhuile
aaspic.
Aspic (Huile d') (Matière médicale). — On désigne
soos le nom d*hutie d'aspic une substance oléagineuse,
bUnche, volatile, limpide, transparente, très-inflammaF-
Ue, d^one odeur et d'une saveur Acre, peu agréable, qu'on
obtient die la distillation des fleurs de la Lavande spic^
et qu'on prépare surtout en Provence. On l'emploie
qu^qoefois en médecine, soit en frictions dans les para-
lyôea, eoit à l'intérieur, A la dose de deux on trois
(sottes. Comme celle de 'outes les autres Labiées, cette
faoile esaentielle renfenue du camphre et même en assez
grande quantité.
ASPICARPA (Botanique), Ricb., du grec aspis, bou-
clier, et karpoi, ftnit, A cause de la forme du fruit —
Genre de plantes de la famille dos Malpighiacées, tribu
des Gauaichaudiées, U comprend des plantes qui pré-
sentent cette singularité, qu'elles ont des fleurs de deux
sortes : dans les unes, disposées en ombelle, un calice A
& diviiioos, corolle A S pétales onguiculés, 5 étamines,
1 stvie et 3 ovaires ; les autres sont apétales, très-petites,
verdAtres, ayant un calice aussi A 5 divisions, avec une
leole étamine et 2 ovaires sans style. VA, tirent, Lagasca
{.L hort€tia, Rich.) est un arbrisseau pimpant, presque
ligaenx, trts-poilu. H est originaire de la Nouvelle-Es-
pagne. On le cultive en serre cbaude.
ASPIDIÉES, Gaudichaud, ou AspioiAcéss, Presl (Bo-
tanique). — Tribu de Fougères ayant le genre Aspidium
pour Qrpe. Presl la divise en deux sections : les Néphro-
di4esy qui ont le tégument réniforme et les Aspida-
ri^^ qui ont les capsules recouvertes par un tégument
arrondi ou ovale, ombiliqné et inséré par son mlUetu
ASPIDIUM (Botanique) (voyez Aspidiées). — Genre de
plantes de la tribu des Fougères, section des Aspidariées
de Presl ; les sores sont recouverts d'un prolongement de
l'épidermede la fronde (indusie) : la fougère femelle fai-
sait partie de ce genre.
ASPIDOPHORES (Zoologie), du erec aspidophoros^qoi
porte un bouclier. C^est VAgonus de Block et de Schnei-
der, le Phatangisfa de Pallas. — Genre de Poissons
Acanthoptérypiens, famille des Joues cuirassées. Nos
côtes de l'Océan en possèdent une espèce, 1*^1. (f Europe
(Cottus cataphractnsy Lin.), petit poisson qui n'atteint
Suère que 0",iO A 0",I5, qui a la bouche ouverte en
essons et la membrane dos ouïes garnie de petits fila-
ments charnus. On le trouve dans les mers do Nord, A
l'embouchure des grands fleuves; on le prend au filet
et A rhantecon et on le mange après lui avoir coupé la
tête et enlevé la cuirasse.
ASPIBATEUR. — Voyez Écodlbmbiit des LiQriDss.
ASPLÊNIACÊES (Botanique). — Tribu de la famille
des Fougères ayant pour type le geiire Asplenium. Ca-
ractérisée par des capsules généralement linéaires «
Quelquefois ovales ou arrondies, groupées le long- d'une
es nervures secondaires, rarement vers son extrémité ;
le tégument qui les recouvre, naît latéralement de cette
nervure. Presl a divisé ce groupe en cinq sections dont
les principales sont : les Blecnnacées, les Aapléniacées
et les Scoiopendriées,
ASPLËNiUM (Botanique).— Nom latin du genre Doka-
DiiXB (vovez ce mot). *
ASPREDES ou PutTTSTcs (Zoologie), Aspredo^ Lin. ;
Platystacusy BL — Genre de Poissons malacoptérygiens
abdominaux, famille des Situroïdes, caractérisé surtout
par la tête aplatie, la partie antérieure du corps large, la
queue longue et flprôle. L'osnèce la plus connue est le
Silurus aspredOy de Linné, Platystacus leenis^ de Block,
qui habite les fleuves de l'Inde ; il est d'un brun violacé
en dessus, blanchAtre en dessous.
ASPRO (Zoologie), Cuvler, du latin asper, rude. —
Genre de Poissons acanthoptérygiens (voyez Apro?i).
ASSA FGETIDA (Chimie). — Gomme-résine qui se
prâsente en petites masses d'un brun rougcAtre, d'une
odeur fétide; on en extrait un produit résineux de com-
position définie C^H**0^^ Par ta distillation de l'eau
sur VAssa fœtida^ on obtient une essence sulfurée, d'une
odeur Infecte, très-^Iuble dans Talcool ; sa formule se-
rait C^'H'SK). Cette essence, broyée avec Toxyde de mer-
cure, donne du sulfure de mercure ; au contact du potas-
sium, sous l'action de la chaleur, elle engendre do
sulfure de potassium et abandonne une matière char-
bonneuse.
AssArPOTioA (Matière médical^, et mieux, suivant
quelques-uns, AsA-poEriDA, du persan asa, résine, et du
latin /œdda, puante. — Gomme-résine qui découle par
incisions faites A la racine de la plante nommée Ferula
af«a/ts/t<fa, famille des OmbeUiféres, L'arbre qui la pro-
duit croit dans la Perse et dans l'Indoustan. Elle a une sa-
veur Acre et une odeur fétide qu'on a comparée A celle
de l'ail, mais elle est beaucoup plus repoussante ; et
pourtant les Asiatiques la rechercnent comme assaison-
nement et en font grand cas : elle était aussi, dit-on, très-
estimée des Romains. Quoiqu'il en soit, cette gomme-
résine nous arrive de la Perse et de l'Inae, par la voie
de Bombay et de Calcutta, en masses assez considérables,
brunes, rougeAtres, d'une consistance un peu molle, lais-
sant voir quelques petites larmes blanches un peu trana-
fiarentes; elle répand une odeur forte, pénétrante, qui
ni a fait donner le nom vulgaire de stercus diaboli, L'assa-
fœtida se dissout facilement dans le vinaigre fort, l'alcool
faible. Cette substance a été très en vogue autrefois en
médecine, mais aujourd'hui elle est peu employée; ce-
pendant on la prescrit encore comme anti-spasmodique,
surtout dans l'hystérie. Son odeur et sa saveur re-
poussantes ne permettent guère de l'employer en disso-
lution autrement qu'en lavement : on la prescrit en pi-
lules (1 ou 2 grammes par Jour) ou en teinture alcoolique.
ASSAINISSEMENT (Hygiène) , du laUn sanus, sain.
— L'assainissement consiste dans la recherche et l'em-
ploi des moyens propres A faire dbparaltre les causes
d'insalubrité. C'est dans l'air, l'eau, le sol, que l'homme
et les animaux puisent les principales sources de la vie,
et leur altération peut amener la maladie et la mort ;
l'hygiène publique a pour but d'entretenir leur pureté
par les grands travaux do défrichement, de desséche-
mens, de culture, etc. Dans une sphère plus restreinte
Tencombrcraent des hommes et des animaux domestiquée
AS8
dana dra capaeei trop limilés, \e» cimpa, loi hAplluu,
les itUlea d'itsnnbUâ, «te. i 1> ciéaUoii d»gMnd»£u-
blUseinenti induitridi, l'exôdce dea jwnftiMiriiii tiiMla-
brea, etc. t Miit de* etoM* qui loniw pmif eut rider l'ftlr,
les eau. Imprégner même le «ol de mUlfem dâlitârea
ni rédtuneat pour rMoaiuimenieal, de* rneBOres de polk
rxppropri&tîon ,.., .,
■ont émanent d'une srande importsDce dam l'hjBieiie
pab)iqueetpT{Tée,et Udolt enttre tenu grand compte,
duu W diSimiM drtoaitiacea énumérdc* plna bmaL
EuJn rwealnliMmeni peut Motr pour ol^ l'hygltoe tout
I hit priTto, et le mo/ea de corHoer 1m ctnwi dlosa-
labrité de nos betdtUJoiu > tàoà l'bnmfdité, le ddfant de
reDoiivallement d'air, lei procédés de cbaolTage, deTen-
tilation, et& [tm» EMuNncrion, Desseciiihent, Ëpid£-
«c, ËFiiooTii, HvciÉm, Hauis, ctcl.
ASSAISONNEMENT (Hydène). — Subataocea desii-
néea à fouler à la asTeur des alimenta et à stimuler les
ronetloni digestires. Leur usage eat ai sëDéral qu'ila peu-
vent etie regardée comme iudiapensables i l'boinine : il
rautponrtjjitea rMer l'emploi, car leur alMu peut être
tria-pré]adidabl« k la aaaté an Introduiaont en trop
grande quantité dana l'économie des principes Acrea et
malTalaanta. Le profeaaeur Reqofn a dirisé les assaiaon-
nenaots en i I* talint, comme le nitre M lunont le lel
()ul parait iodlapenaaUe à l'homme ; I* acidtt, liaim,
veijua, diront 3* iere* , ail, ciboule , drette, klta.
Iota, oignon, poiieaa, moutarde, ciprëa, cafacincs,
crevon, radis, raifortai 4* an>matiqtiet, ania, canndie,
ceriïuil, ntrâgon, girolle, persil, aerpolet, truBM,
thym, Tanille; &* aromadco-dcru, gingembre, moa-
CBOF, piment, jM^vrei S* arvmatieo-omer*, imandea
amèrea, eau de fleura d oranger, aalran ; 1* tueréi, locre,
miel; 8* gras, bulle d'oltTO, de noix, d'amandes dooeea,
graisse, beurre. Quelques auirea aaaaisoniiemanta com-
poaéa, tels que viandti ftiiiiéet, fruiti eonfitt dan» le ni-
noigrtt poissons conservés et marines, le thon, le* mi-
ehoiM, etc., sont en même temps des aliments,
ASSEMBLAGE. — Liaison Oie ou mobile de pUeca de
bois ou de métal titeMqnemmenl employée dan* le* arts
ou l'indostrie.
Lei modïB d'assemblage sont extrêmement Tarie*, et
le but de cet article ne nous pennet pai d'entrer dam
de grand- iétails A ce sujet, non* nous bornerons 1 Ikire
remarquer c|ne les aasemblagea peuTenl être Dim ou
mobiles, qn'ila peuvent s'appliquer i des pièces de bois,
ou i des pièces métalliques. On distinguo auni lea as-
aeiubJagea dt bout deslloéa A allonger les pièces, les
assemblages de champ pour le* élargir, le* assemblagea
ongvlairu et leB aMemblages arl^Ué», Nous dterons
particulièrement parmi les assemblages fliea de bout
usités daiM la menoiaerie et la cbarpente, l'ajsemblaga
k Iraili de Jtaûler, rapréaenté dans notre figure !îe'.
Le destin repréiente l'épaisseur de ta planche, on voii
par le profil des denx jnecea, qui peut être en flûte ou
^uarn, qu'il ; a an espace vide en D et 0 Tonuani
une mortsise) on chasse dans cette mortaise et en sens
invene, deux coins ou cle/i en bois pour serrer le Joint
et le rendre plus soUde. On emploie, en outre, généra-
lement des anneaux Ou ftetîet en Àr pour jouter en-
cor* à la solidité de ce s^tème.
ÏJA. de champ, principalement usité en menuiserie
pour élanlr des planches trop étroites, se ''ait A feuillure
mi bois, k rainure el longtitfle (fii/. 2".(i']on k clef. Dans
ce dernier cas on consobde la clef dans lea mortsjses de
chaque pièce, outre la colle forte, au moyen de chevilles
Les A. angulaires sont trèa-uoiiibreuii on les fait k
mi-bois fixé avec de la colle, dna clous ou des chevill^
i qutut d'aronde ou eThirunde ffig. 3)6'), moyen fré-
quemment employé ponr lea boites on tiroirsi à tenon
ri mortaise (Jig. ÎÏ6'(, à onglet, etc. Ce dernier mode,
employé pour la réunion des pièces décorées de mou-
lures, est en outre k clef ou bien les deux onglets sont
simplement réunis par de la colle et des cloua.
Les assemblages Bxea des pièces métalliques se Tont
partie comme d-desius, partie au moyen de chevilles ri-
vées, de vis DU d'écrouset boulons.
L'A. nrtiailé est à peu près exclusivement réservé
aux pièces de métal. Quand on l'applique au bois, c'est
presque toujours par l'inlermédiaire de parties métalli-
3ues, telles aue charnières. Dans les machines, l'une
es pièces de l'assemblage articulé esi terminée par une
lourchette entre les deux bras de laquelle pénttro l'ex-
trémité de Pantre pèce ; le tout est tnveiri pw mt
tige c^ndrique pouvant tourner à (htltament dom nr
l'une des tige* ou bien Ifig. ZK'i l'une des piècta w
nt-tw.-AKiHv
latéralement par un bouton qu'embrssse à Trat-
tement doux l'extrémité m façonnée en iinnenu ^' l'auU?
pièce (voyei Bielli, VaPiDa (HsimiNBs ij Hoevuut
ÎTatHFOaMinoii m).
ASSIHIIATION (Physiologie), du latu tutànilart,
rendre semblable. — Lea physiologistes donnent ce h»
an pbénomfem de la transTonnaUon dea substaneca «a-
pnintéea au debora eu lasubatanoe proprede no* ont-
nea. L'animal, par cet acte, asaiinile à se* tissot «*
maUères primitivement dlOérente* et dtnéM an debcn.
Cea matières sont empruntées aui aubstaoees dont h
nomrlt l'animal, ou A celle* qnll absorbe àl'élatliqiiida
ou gaieni, et on y retrouve ton* lea élément* ou te
ferment les tissus des animaux, le carbone. VhydrogiH
'uxjjgènt Ml'azote. L'oxygène In
respiration
, le earbone. V^dr^gène,
lui urive par l'acte de Is
'h^drogÈne par l'eau que le corps pend de
louscoies : i origine de l'aiote et du carbone ne peot (lie
déterminée que par les aliment* que l'animal digtrs.
C'est le sang qui porte partent les élémenta dont nens
venons de piu-ler ; or le sang [voyei ce mot), entre hs
graines, le sucre, matières non aiotées, est riche snrto«t
en substances atotées, tellea que ta BbriiM et l'albumlM
qui renferment de plus tous tee élénwntsdont M s été
question : Comme il les transporte A l'état liquide, H e*
aisé de comprendre qu'il nourrit no* chain qui soot, es
Ïiielque sorte, de la fibrine et de l'albumine solidilléfs.
'est donc évidemment le sang qui effectue l'assimila
tien, et les principes siot es sont panieulièremeoi pnpns
k cette transformation et semblent être la malièie pre-
mière de no* I Issus.
Nous n'avoua rien A dire du travail pbTsIologiqDa qui
s'opbre dan* le phénomène de l'assimilatlDn ; 11 se psiie
daoa nos organes une série de métamorphoees, de muta-
tions des matières aïolée* amoruntAes à ■»* slImMit*
pour venb prendre place pi
rûle et eo être éliminé* lo .
semble être la véhicule par lequel se... _ ^
les résidus qui proviennent de* mntatlons de cea mstIèrM
aiotées ; en effet, elle contient nu corps spécial, riche to
asoie, et que l'on connaît sous le nom d'ur^: celle-ci
forme près de moitié des parties solides de l'urine et
contient environ 0,47 de son poids en atote.
Quant aux matières saceharaldes et grasses, elles os
paraissent avoir aucune part dans l'assimilation qui r«-
constitue nos tissus, elles semblent plutôt foomlr à la
respiration les éléments de la com&urtiofi ou oxydation
qui a lieu dans Vhtmatose.
Puisque c'est par t'asalmilation que s'efl'ertne ledéte-
loppement des animaux, on coufoii qu'il n'est Jamsit
plus actif qu'anx premiers temps de la vie. A cette ép^
que, en effet, l'organisme a le pouvoir de produira dw
parties nouvelles, et peu t peu l'animal se complète eo
transformant en ses organes les matériaux qu'il puisa
sans cesw au dehors. Chei les animaux les plus simples,
cette force assimilatrice conserve «on énergie pramiM
pendant toute la vie : il en est même cheslwquel* elles*
ASS
483
AST
fiÊtiiùmÈm par la fkcolté de reproduire des parties plus
<m moins considérables de leur corps lorsqu'ils les ont
perdues; c*est ce qu*on remarque surtout chez certains
Zoophytes^ lîeaacoup d*Ânnélides, et particulièrement
les i^ombrics on Vers de terre, se prêtent à de semblables
régéoérationt. ÀTec l'âge, Tenergie assimilatrice diminue
dsDs les animaux et laisse prédominer les fonctions op«
poiâes qui R|letlent hors de nous certains matériaux, et
déeompcmeniïe corps qne compoie Tassimilation; cest
iinsi que ce corps s*épuise peu à peu et que la fie ne
peot plus s'yexercer.
ASSIMINIER (Botanique). •» Voyez Asiniiubr.
ASSIPONDIOM {As. libella). — Unité de monnaie
chez les Romains ; première monnaie employée par les
Rooains, fut primitivement une masse de cuivre d'une
Ûvre, sans effigie ; plus tard on y représenta une brebis
{fiaa^ peeumn), — Vers l'an 490 de Kome (26t a?. J. C)
Alt réduH à un seitant (2 onces rom.)i puis en 537
(217 ST. J. G.) à une once; l'effigie fut alors un char à
deu on quatre chevaux. L'an 563 de Rome, la loi Papi-
ria réduisit Tas à une demi-once. Jusqu'en 536 sa valeur
fbt de O',08 et de 0^,05 de 536 à 7*.o. Quand les mon-
naies d'argent devinrent communes, Tas tomba en dé-
suétode et on compta par sesterces (vovez le Dictionnairt
général ae»Lilbrêê et Bêaux-arts), f
ASSOLEMBUT (Agriculture}, du mot français «o/e. — -
On Dooime ainsi la division des terres d'une exploitation
rurale en on nombre déterminé de parties égales qu'on
appelle «0/4», la fixation de l'étendue qui doit être don-
née à cbaame d'elles, et Tordre dans lequel les récoltes
doivent s'y succéder, de manière que dans un cours de
culture tnennal, par exemple, la première partie soit en
jachère, la deuxième en blé, la troisième en avoine, et
qu'après ces trois années expirées, on reprenne pour les
snivtntea l'ordre que l'on a suivi pour les trois premiè-
ns; c'est ee que 1 00 nonmie encore rotation,
La néoeasité de l'altonance de diverses sortes de râ-
ooltes mr le même terrain était parfaitement connue des
andenr, J:ials Jusqu'à ces dermers temps on n'avait pu
ei^fiquer les causes qui la rendent indispensable; depuis
la fin do dernier siècle, les progrès de la chimie et de la
physiologie végétale sont venus Jeter quelques lumières
sur cette question. On avait remarqué depuis longtemps
rinsnccès de certaines récoltes se succédant à elles-mêmes
00 à certaines autres espèces; qu'en général, par exem-
ple, les produits du blé, du lin, du trèfle, de la luzerne,
diminuaient dans une forte proportion, quelque soin qu'on
prit de fiuDer convenablement; que le froment réussissait
mal a|»rès les pommes de terre et les betteraves : on a
enfla expliqué cela par l'état dans lequel ces plantes lais-
sent le sol qui les a nourries, et qui ne convient plus
aux besoins des nouvelles récoltes. Il suffit donc de re-
placer le sol dans des conditions convenables ; ainsi le
dépérimenieot du blé tient, en grande partie, à l'abon-
dasoe toujours croissante des plantes nuisibles : la
fanene, le lin, le trèfle, se succédant à eux-mêmes, dé-
périssent, paroe que leurs racines pivotantes et peu ra-
mifiées épuisent le sol à une trop giânde profondeur. Les
ponmies de terre et les betteraves sont un mauvais pré-
cédent pour le blé, parce que leur récolte tardive ne
permet paa de semer à une époque convenable, et que
ces racines ameublissant profondément la terre, celle-ci
se tasse pendant l'hiver et déchausse le blé.
Il cet bien prouvé que les racines des plantes absorbent
indistinctement toutes les matières dissoutes dans l'eau,
même celles qui leur sont nuisibles; cependant il est vrai
de dire que ta proportion des principes absorbés n'est
pas la même oour les diverzes espèces de plantes. Ainsi
en trouve par l'analyse que la pomme de terre absorbe
une plu» g^'ande quantité de potasse que n'en contient
habituellement le fumier, et que, quoique la terre reste
diaiigée d'une quantité notable de principes azotés, elle
ne réussira que difficilement, si on continue sa culture
sans i||ooter de la potasse aux engrais qu'on lui don-
oenL Le blé, an contraire, absorbe moins de potasse et
une pins crande proportion des sutres principes fertill-
saata. Maua les plantes ne vivent pas s eulement aux dé-
pens du sut, elles puisent aussi dans l'atmosphère au
moyoi de leurs feuilles une partie des élé ments qui les
funt virre ; si cette fonction diss feuilles est très-active et
remporte sur celle dœ racines, on aura des plantes qui
époiseront moins le sol qne dans le cas contraire. ZJne
antre cause d'épuisement de la terre, c'est que la même
e^>èce de plantes sera d'autant plus épuisante qu'on de-
vra attendre pour la couper l'époque de la maturité.
Enfin, les plantée puiaent dans le sol, en raison directe
du poids ' de leurs produits. On conçoit par là ^impo^
tance de ces faits, dévoilés par les travaux chimico-
physiologîques modernes dans la théorie des assolements,
Qt on voit combien il est intéressant oue le cultivateur
se rende un compte exact de la perte d engrais éprouvée
par la terre après chaque récolte; de là découle aussi na-
turellement la connaissance de la quantité et de la na-
ture des engrais qui devront être omplovée dans telle
ou telle culture (voyez ENoaAis).
Les bornes qui nous sont imposées ne nous permetteil
pas d'énumérer toutes les données du problème à résou-
dre par l'agriculteur pour la détermination de son asso
lement. Ainsi la culture des plantes favorise plus ou
moins la multiplication des herbes nuisibles, suivant
qu'elle exige plus ou moins de façon, ou suivant que,
par la nature de leur végétation, elles étouffent plus ou
moins les plantes nuisibles. L'obligation de donner à la
terre un degré d'ameublissement convenable pour cha
3ue récolte annuelle, influe sur le choix des plantes qui
oivent composer le cours de culture et sur l'ordre de
leur succession. Il importe aussi d'adopter un assole-
ment qui permette de répartir à peu près également les
divers travaux de culture entre toutes les saisons de
l'année. La quotité du capital d'exploitation, la réalisa-
tion des produits, les influences du sol et du climat, sont
des considérations qui doivent être mûrement pesées par
le cultivateur au moment d'opérer la division du ternln
qu'il destine à une exploitation agricole. C'est sur ces
idées, et sur un grand nombre d'autres, qu'il ne nous
est pas possible d'exposer id, qu'ont été formulées un cer-
tain nombre de propositions sur les assolements^ dont
voici les principales :
1* A ime récolte d'une espèce en faire succéder une
d'une espèce différente ; on évite ainsi la multiplication
des plantes nuisibles et l'épuisement des couches pro-
fondes du sol.
3* A une récolte absorbant certains indndpes nutritifs,
faire succéder une plante avide des éléments négligés par
la récolte précédente.
3* Livrer aux récoltes fburragères la moitié des terres
de l'exploitation, à moins qu'on ne puisse se procurer
des ttigrais à un prix avantageux.
4* Faire succéder les récoltes nettojrantes. soit ssrcléos
(betteraves, pommes de terre, carottes), soit étoufTantes
(pois, vesces), aux récoltes salissantes (blé, orge, etc. ).
5* Choisir une succession de récoltes qui donne entre
chacune d'elles un temps suffisant pour préparer conve-
nablement le sol à recevoir un noorel ensemencement.
6* Ne composer l'assolement que de plantes qui s'ao-
commodent parfaitement du climat et de la nature du sol.
Il y a plusieurs systèmes d'assolement ou de rotation ;
ce que M. de Gasparin appelle cours de culture : ainsi
la rotation peut être biennale, triennale, quadrien-
nale, etc. Dans l'assolement triennal, par exemple, la
preoôière année peut être en Jachère pour détruire les
mauvaises herbes, ou en plantes étoufTantes (légumineu-
ses) ; la deuxième année en blé ; la troisième, en avoine ou
orge de printemps. On des plus suivis en Angleterre, c'est
rassolement quadriennal : première année, radnes binées
et fùnoées (navets, carottes, féveroles, etc.); deuxième
année, blé, orge d'hiver; troisième année, trèfle, pois,
vesce; quatrième année, avoine, orge, blé d'hiver. Dans
les terres argileuses où les plantes légumineuses réussis-
sent mal, Its assolements sont plus courts que ceux des
terres légères : ainsi i» fèves fumées et sarclées; 2* blé.
Nous n'avons pas besoin d'i^^uter que les assolements
varient à l'infini, et que leur étude pratique est un des
objets qui doivent le plus occuper les méditations des
cultivateurs sérieux. — Voyez, sur les assolements, les
Traités de Thaôr et Schwertz, les travaux de de Caudoie,
les ouvrages de Pictet, Yvart, Morel de Vindé, de
MM. Boussingault, Joigneaux, et le Manuel d'agricul»
ture de M. MolL
ASSOUPISSEMENT (Médecine), eu latin sopor. —
C'est un état voinn du sommeil dans lequel, bien que les
fonctions de relations soient suspendues, quelques-unes
d'elles s'exercent encore imparfaitement Ce phénomène
s'observe dans un grand nombre de maladies, dans les-
quelles il est souvent un symptôme fâcheux.^ La somno-
lence et le coma, le premier d'un degré moindre, le se-
cond plus profond, ont pourtant de grands rapports avec
l'assoupissement.
ASTACUS (Zoologie). — Nom grec et scientifique de
VÉcrevisse 1 voyez ce mot).
ASTARTÉ (Zoologie).— Belle coquille qui appartient à
l'ordre é»Acéphales testacés et, qui forme un sousgcnre
AST
(hi fSBon Vénut. Elle est tllongée, aplatie, seulement
deix 4aHa diTorgenlea i U charaièra, et ud ligament ci-
iMew, valves ëpaisaee, comptetw et parfaitement do-
Ht; M en IrouTe piluieurs espËces dans les mer* da
Nord, et Jutque dan* la Héditerranée.
ASTATES{Zooloeie),Aitala,lAtT.iDimorplia,laT.\da
gtecoitaM, Je change sotivent de place. — Soas-genre
i'iHteeltt de la famille des Guépfi ichnfumons, genre
des Spkex; Ils ont le corps asseï coart, la KM Iirge. On
IM tiwne dans les lieu sablonneux, en France et dû»
le Midi de l'Earope; leur nom fient de ce qnlls sont
taoJMca en monvauent L'espère la plus connue eat i'A.
akaewànaU [À . aMominalis, Latr.). La fenieliei d'en-
nna «■,000 de long, eet noire, luisante, l'abdomen
ABTÊaE (Botanique), Atter, ^ees, du grec aslér,
toïe. Tontes les fleurs do ce genre, él^amment radiées,
nMCnhlent t des étoiles. — Genre de plantes de la
fMallie des CompoHet, tribu des AtUraeit*, aoua-tribn
d« Atlérit» (claea. Ad. Brons.). Ce genre, qui renlénne
juaqn'àcent Tlngt eapéoeacoltlvéea dans lesjardli», a éU
séparé en plurieon genres par les botanistes modernes.
IlMaqtreod, en ginéraL des plantes d'an tris-Jolï «Set
dMS Ma parterres, qu'elles ornent éUgammeat par lenn
les looffes de lleun de différantes eoulenrs. L'i. orf/ tf«
t( {A, amellut. Lin.}, est une espèce europâenne, qni
lniMUite des lleun en corjrmbe, à disque Jaune counn-
aie» ds rayi»» d'un beau bleu. L'^. de la Noueellt-
Belmi^iu (i. Novi Btlgii, Heee) est originaire de l'A-
raMqae septentrionale. Ses n?on» lont d'un bleu pals.
Les espèces dn geni« Asttr se cultivent presque toutes
en pleine terre. La Rclne-margueriie est aussi une Astère
qae Unoé a nommée Aittr Chinentii. AoJOurdliui cette
belle plante, d répandoe ^nsl que Mm varUtés dans noe
Jardina, appartient au genre CallUlephui ; elle a été dé-
signée sons le nom de Cnli. Chinmni par Nées, et Coll.
AortoutrnarCaaalni |va;eiRiiNi-ii*acoiBm). — (Neas
von EaenSeck, Gênera et ipeciet Ailerearum. Vratiala'
vie, ffireslao), IS33.) G — s.
ABTfiRIS (Zoologûj. Atteriai, Un., dn gnx aslér,
éwii& — Famille de Zoophyln tdmodermet, ordre des
PédicelUi, ainsi nommés parte que leur corps est divisé
en rajww, le plua souvent an nombre de cinq, comme
dea éuDM, ce qol leur a valu auiil le nom A'BIniln de
mer : an centre ot en dessaos est la boncbe qui aert en
même temps d'anua : de petilei pièces osseuses, teUee que
d«sépiiMS,deatnberculesoa des échues implanléas dans
nne peau coriace et direnement conbloëes, composent
la charpente de leur corps qui eat déprimé et de forme
orbienlaiie. On les InaTa en quantité sor tontea nos
cdtea, et quelquefois en ai grande abondance, qu'ellea
servwt d'engrais pour les terreo. U famlllo de» Âslériei
comprend le* genres : i* ComatuUt, Lamk [Alaeto,
L«acb) I î* Euryala, Lamk {Goryonocephi '.ei, Leacb) t
i- Opkiuts, Lamk; i' Aatirit» prcprementdita.laoA
ou ÈtùiUt de mer.
AsTtaiB proprement dite. — Dans ce genre, cfaaqne
r^on a en disons un aiUon longitudinal aoi côtés m-
qiïel sont tous les petiu trous qui laissent paner les
pieds rétractilBS, on y volt ttaA dea épines mobiles. La
surface est également percée de pores qui laissent passer
osssesto
Càriit{A
B4 AST
/■'(, Un.), qui a souvent plus de <I*,U de diamttoe;l'4,
oran'j^{A. auranfiOM, LJn.],lBpluigrBndeeapt(Cd«
nos pays; VA. à aigrttia [A. papiia, Link|,qui a pin
de cinq rayons, etc.
AsTÉHii, AsT£sis>((Hinéra]og:ie}. — OndgDHceiua
à nu phénomène de rélleiion d'une lumitrs vivedSTut
une certaine variété de saphir, qol monue nu éuUs
brillante à ^ rayons. On s'est apertaqn'U easslds
tatiae en regardant la loroière d'ane boogit à Iraren la
plerrei seulement Ici c'est par réA«ctian. On t'est anmé
depuis que ploaieunsulielances donnaient égalemon 6a
étoiles k branches |due ou moins nombrooses. H. BsbiM
a rattaché ces phénomène» i ceuides léseani de icrtei
parallèles, tractes sur une lame de verre à tnven tt
quelle on ragarde une bougie.
ASTÉRINEES (Boianiqne). — Soue-triba pnmitae es
la tribu dea AiténMia, dan* la famille des Comrâte
de de Candolle. Elle répond k présent k la ioii»4iAo en
Atléréei de U. Brongniart dans sa tribu des AiUnda.
Caractères; capitales Jamais dlolquea, sonrsnt tidilii
rjcefitacle souvent dépourvu de paiUetteai aoditntéi-
pourvoea d'appendices k leur baaa, Lea génies priad-
paui compris dans les Aalérjoéessontt ilnwAitiCaNialt
Asiirt [Atter, Neeaji B«j/iiun, Un.| Pâquerette, Mv
guérite [Billis Lin.) ; Gerix d'à' on r«Ty« ^^or (SoK-
aago, Un.); CJtryrooome {CAryaocome, Un.JgelCMïit,
ASTEEtkAL (Aoatomie), da grée «(«non, et a i^i
marque raUence. — On appelle Cite* asteriialti, ah*
qui ne s'articulent paa avec le sternum ; on les a in-
proprenwnl appelée* fatasu cSlet.
ASTfiROIOEES (Boianiqnej. -— Dii-septième doMée
plantée dans la cIsHiOcation de M. Brongniart. Elle coai-
prend des plantée Gamapétaltt pMgyiut. CoioUe k pré-
floraison valvaire. Elle ranbnae la vaste famille ibt
Compoties,
Anfaoltif n (Botanique), AjtertMea, Lesalng. — C<ti
ie nom donné i la troisième tribu -des Com^oiéudsos la
méthode de de Candolle. Ses caractères iwit les ni-
vanis t capitules souvent radiée, rarement diiMtdai
style des fleurs hermaphrodites, cylindrique et bilde an
sommet ; celui des fleun du rayon k brancbes linéajie%
00 peu planes en dehors ; llgiNB stjgnuitiqne* tsillaiMa,
atteignant ou dépassant pan la paitle moyenne des biu-
cbek Cette tribu se subdivise en quatre som-cribot, sa-
voir : les à$l4ratéei, les TorcAoïuinf^r, les liadtet H
les BufAUiatmit».
astéroïdes. — On désigne ordiuaiiement ainsi ha
petits corps plenétalies auquels on attribue le pMvo-
mène des bDltilee. Qoelquas astroooines continneal aun
k donner ce nom aux petit»* ptanitet, c'eat-k^iie aoi
planfelea découvertes depiaia le commencement de ce lit-
de, dans l'intervalle qui sépare Han de Jupher. E. R-
ASTÉROPBVlilTES (Botenique fonile), de grec «■
tir, étoile, et phuHott, feuille. — Famille de Hanla
foëiUei, établie par M. A. Brongniart, et diitingiiée et
tontes les antre* par de» feuilles nombreusee i^unka ce
verticillea et dispMées en éteilca. Ces plantes se reecoo-
trent en grand Domine dans ka terrains houlUert de
l'Europe et de l'Amérique septentiianalet on n'en a as-
core trouvé aoenne trace dana les terrains piasTécwis.
ASTHËKIE (Pbyiiokigle), da grw */Amo«, (brca, et <
privatif. — Diminution, privation dea brtea. Ce mot,
ainsi one llndique son origine, désigne une diminu-
tion générale on partielle dea forces.
ASTUHE (Hédecine), du çrec aslhnta^ courte haMpt,
asthme. — C'est une afléctwn apasmodtqne, ordreaiie-
ment intermittente desorganca de la respiration, q~' ~
vient paraccèapluB Oum"~~ ' ' "
j—r malMHe do crnor, das poo-
on dea gros valMeani; dans ce cas, il iM ItsdK-
férentee phases de ces maladiBs (voyet EHMisktii nir
aoiuiBi, BipaoTBOSAX, AMtvaitiai ao amm.]. Lorsaali
est eataotid , c'ett dm névrose de l'appareil rewiie-
toire. Lea principales «aosee prédiaposaotee sent l'héré-
dite, one conformation victeoee de la poitrine, OM via
sédentaire et oisive, ta vieilleese, lea travaui qui pron^
quentune accélération babitueUede la respiration, etc.
Parmi k« causes déterminantes, on doit ranger l'io —
des tabea plus petits queles pieds, destinés probablement
k absorber de l'ean. Les principalae espèces de ce genre
sont: VA. mlgaii-e ou rougMIre {A. rubetu, Lin.), la
plus comnrane dans nos men i VA. glacialt {A, glacia-
AST I
.ae des mbnes miims; slmi Im «1ianeo>
mentsdA lempa brusques, les brouillards, les dégels, Tes
anfi*, ki grsiidB vents, l'hamidité, les grandes chi-
tean, k sdjour tu milieu d'une grande nïuiimn, un se-
cte de colfen, l'asagp des liqueurs alcooliques, la fiim^
de tabac, etc., suSiseitt pour les nnouveler. Alon, teplus
Mnreot aux approches ou dans les preoiiferes heures do b
nuit, dca btjiieraeots, de la somnolence, Is gonflement
du lentro, nne tristesse, une aniiété générale, de» balte-
menta, àe» pubalions dans )> riglon éptgaslrique, an-
ooncent i'approclie de l'accis ; d'autres nis son invasion
ett Hibite : 11 survient une gCne plus grande dans la
raqaraUoD, Il y a des douleurs vagues, le malade est
(bnéde se tenir dcbonl, assis ou pencliésur ses genoui,
il recbercli« l'air Troit!, il s'agite et craint d'iitoulTer; U
ropiration eat pn^cipiiéc, halciante, sîmantc, la toui est
pénible, suffocante, la parole est entrecoupée et k peiae
artirulée, le Tlaage est altéré, plie, quelquerois gonflé et
rouge, les Iferres livides, le ponls est petit, serré, r»re-
*"' 1, retpec(or«tiaii est difficile, il y
iD d'une nriiie abondante, aqueute; qoelqueTo^,
is et les latfns se ivfroidisaent, les dpaulrà s'âl&-
cile, le malade reod aae urine plus foncée, et souvent
sHimeateiiaB, M les «ccideou te cdraent ; il r a cepeu-
dtat encore un sentiment de conauiction du tfaorai, qui
oe CCMC que par le repos. Ces accts se renouvellent plus
en mdos fMquemment, suivant la violence de la mala-
die et le retoor des causes qui les ont déterminés. L'asthme
emntiel est rarement mortel. Lorsqu'il est invétéré, et
qi'H ot bérdditsire, il est presque iucurable. Le tr^te-
laatt de la maladie, en général, consiste surtout dans
l'emploi des moyens hygiéniques, l'air pur de la campa-
giM, UQ pays tempéré, asseï sec sans être trop éleié, des
Jdimentj dom, ractles k digérer, un eierdce modéré, les
voyages, urte babitation saine, vaste, une température
dnïice, des Tëtements chauds, des IHctions sur la peau,
me viecaime et tranquille. Pour traitement médical, des
boJHonB pectorsles, tégument aromatiques, qnelqucs
petites Mses d'ipécacuanba, comme eipectoruii plutél
que comme TOmitif; des frictions te long de la colonne
reriéfarate, arec des esui distilla aromatiques [voyei
AsoxATMiuEa [Plantes]] ; de légères si^gnées, s'il y a eu
uppresaioa d'bémorrlioldes (voyez es mot] ; dea bains de
{M^ etc. Pour le traitement des accès, il Taut mettre
le malade dans les meilleures conditions pour qu'il res-
1^ tia air pur ; dana au lieu bien aért, dans une posî-
ÛMi preBi]ite droite; on aura recoure aui antispasmodi-
qoea, tels que les eaui distillées de chardon bénit, de
lUleul, de Qeun d'oranger, quelques gouttes d'étber, une
ds l'accte l'a quelquefois arrêté ; an ap|: ._ ..
ptans ani Jambes; le malade Fimiera. s'il le peut, dea
dgarettea da feuilles de belladone, de stramoin^, de Jus-
qaiame; les cigarettes dite» d'Espk rendent souvent de
grands serriccs : les préparations de belladone surtout
ioai un des moyens im plus efficaces. On a employé
nec iocci* l'eau distillée de laarler^erlse; enfin, si le
milade est sanguin, s'il y a rougeur de la face, plénitude
du poals, OD aura recours ï la saignée du bras et même
da ped. Il ne faut tenir aucun compte des dénominations
d'ailAme m et d'aithme /tumidc; elles ne sont dues qu'à
la (orow de l'accès dont te premier se termine sans ei-
penoTstion. On a décrit sous le nom d'ailhme aigu des
enfatU une affection qni n'est autre cboM qu'nn spasme
nerreiu, dont les symptdmei débutent plus brusquement
tin daD« l'astliine ordinaire.
iSTKlOTS (Zoologie). — Voyes Moccna.
ASTRAGALE (Aiatomle], du çrec tatragalos, ossdet,
talsn. — C'est un des sept os du taise dont il occupe la
partie antérieure et stipérieure; cet os, d'une funne i peu
pis enUque, s'artleate en baut et en arrière avec le (i-
na,eD baaavec le eafconAim, en avant avec le.n:apAo{(/(,-
ea arrière. Il offre une coulisse dans laquelle passe le
teadon du ioiig fléchitntir du gn» orteil j en debora, il
lépoad «a jiétâti, et en dedans, i la dieeiUt on malléole
do ijbiB (tnleme].
Dan* les luxatityns da pied, l'aatragale abandonne
melqnBlbia aes rapports avec les autres os du tarse;
aaos ee ne, H y a loa|oars un désordre considérable, et
rtiiirpation de l'astragale devient une ressource extrême.
AsrataiLi (Botanique), Aitragalui, Lin-, du grec
<Krafa/w, vertèbre, talon. Alluami i, la (onne de la
B AST
graine ou de la racine. — Genre de plantM de la Ihmllle
des Papi/ionac*j, tribu dea ioW«; ses principaux carac-
tères sont : Calice tubuté ou campanule i ii divisions t
étamines diadelpbes ; gousse biloculaire. Ot> en cultive à
pen près une cinquantaine d'eapiccs, VA. à feuilles dt
régime [A. glyctphyllot. Lin.) est une plante indigène
qui donne en Juin et en Juillet des épis ovale» oblongs
de fleurs jauoitres. Elle vient dans les bals, les prairies
ombragées ; on lui donne souvent les noms d'AiIngalt
réglUsier, Kégliite tauvage, Béglitit bàlarde. C'est an
fourrage trèB-nourrissanl. VA, baticui, espèce de grande
taille, donne une quantité considérable de gousses conte-
nant chacime une diialne de grains : quoique originaire
Fi(. m. - «.lrit>l< 11/1 (Wl. M!.).
du midi de l'Europe, elle réussit très-bien en Boèoe oiï
on l'a cultivée comme succédanée du café. On meie les
deux graines dans la proportion de deui tiers de caH,
on brûle et on moud comme le café ordinaire ; mais les
espèces le» plus intéressantes sont l'A. ^mnit/ïr, LabiU.,
et VA. wruj, Oliv,, qui produisent la gomme adruante,
surtout le dernier (V. su nictGouHp). Quant i 1,4. de
Marmlle(A. (rojacoiitto. Lin.), malgré son nom, U n'en
donne pat et n'a d'autres rapports avec les deux autres
qu'une grande ressemblance : ces trois espèces sont épi-
neuses. On peut consulter, sur les plantes de ce genre,
te beau travail de De CandoDe sor les Ailragalei, Paris,
I80Î, in-4*, flg. G— s.
ASTRANCK (Botoniqne), Àilrantia, Toum., du grec
aller, étoile. Le* fleure de ce genre ressemblent à une
étoile. — Genre de plantes de la famille du Omfrf/fi/érei.
tribu des Banioilétt. U comprend des herbes vivaces
aramaUqnes, ï racme notrttre, k feuilles radicales pédo-
léea ; les canllnaires pen nombreaies, lessiles ; fleors blan-
ches ou roses, poly^mes, réunies en ombellulea régn-
lières ; ombelles irr^lièies ; ^It comprimé snr la partie
dorsale. Lee espèces d'AsIrance habitent principatanent
l'Europe. Elles sont d'an très-loll effet dans les Jardins.
L'A, grande, vulgairament Raiiiairr, Sanicle feiiitlU tA,
major. Lin.l, croit dans le* Alpes et les Pyrénées. Ses
Heure loot rosée* ou rougeitrea. Sa racine a passé pour
AST
186
AST
pQrgatiTe« elle est àereetamère. VA» mineure [A. minor^
LinO, Petite Radiaire, est moitié plus petite que la pré-
c<Sdente. On la trouve dans les Alpes. (Slevogt, De As'
tranliœ charactere, lens, 1721.) G — 8.
ASTRAPÉE (Zoologie), Asirapœus, Gravenborst. —
Sons-genre d'Insectes, du grana genre Staphylin, de
Linné ; ses palpes sont terminés par un article gros, pres-
que triangulaire. Ce sont de petits insectes qui vivent en
général soos les écorces des arbres. L'espèce la plus com-
mune est VA. de l'orme (A. ulmi^ Pani. Staphylinus
ulmL Oliv.), noir, luisant, avec la base des antennes, la
boucne, les étuis, ravant-demier segment de l'abdomen
d'un fauve marron, oonelet très-lisse. Sons les écorces
d'orme en France et en Italie.
ASTRE, corps céleste. — Voyes Astbonoiiib.
ASTRÉE, petite planète trouvée le 8 décembre 1845
par Hencke (de Driessen). — 11 n'avait pas été décou-
vert de planète depuis 1807, et l'on ne connaissait de ce
groupe que Gérés, Pallas, Junon et Vesta. Aii^onrd'boi
le nombre des petites planètes observées dépasse 100.
AsTRÉB (Zoologie), Asirea, Lamlc, du grec aster, étoile.
— Sous-genre de Polypes^ du genre Madrépore^ Lin.,
appartenant ans Polypes parenchymaleux de de Blain-
Tille. Ils se présentent sons la forme d'une large surface,
pierreuse, épaisse, le plus souvent bombée et creusée d'é-
toiles lamelleuses et sessiles, dont chacune a un polype
armé de bras nombreux, sur une seule rangée, au centre
desquels est la bouche. Comme ces animaux se reprodui-
sent le plus souvent par boureeons, il arrive que, ne se
séparant pas entre eux, ils forment alors des masses
épaisses a^omérées, qui encroûtent souvent les corps
marins solides auxquels ils adhèrent Ces agglomérationa
peuvent affecter différentes dispositions : ainu, si c'est une
surface plane, ou en larges lames, on les nomme Expia-
naires; si elles sont rameuses, on les nomme Pontes; s!
la surface est creusée de lignes allongées comme des val-
lons, ce sont les Méandrinesj £.amk ; si les collines qui hss
séparent sont élevées, ce sont des Pavonies; enfin, si ces
collines sont en cônes, Lamarck les appdle ifon/icu-
laires. On les rencontre en abondance dans les mers io-
tertropicales. VAstrée annulaire de Lamarck est une bdle
espèce qu'on trouve dans les mers d'Amérique, ses étoiles
sont cannelées en dehors; elle est d'un blanc jaunâtre.
ASTRINGENTS (Matière médicale), du latin astrin-
gere, resserreiv ^- On donne le nom a^ astringents à une
classe de médicaments qui ont la propriété de resserrer les
tissus avec lesquels ils sont mis en contact : on les em-
ploie généralement pour arrêter les évacuations morbifl-
ques sanguines ou immorales, et cette propriété de cris-
per les fibres de nos orsanes, de réveiller leur tonicité, les
range naturellement dans la grande catégorie des toni-
ques : ainsi ce sont des acides plus ou moins étendus ; l'a-
lun, l'acétate de plomb, la bistorte, le cachou, la tormen-
tille, le quinquina, le simarouba, les fleurs de roses
rouges, le suniac, la ratanhia, la noix de galle, les prépa>
rations ferrugineuses et une foule d'autres substances.
ASTRODERME (Zoologie), Asti^ermus. BonnellL —
Genre de Poissons aoanthoptérygiens scomhàxMes^ voi-
sin des Gorypbènes, ils ont la tète élevée et tranchante
comme eux ; la bouche peu fendue, des écailles découpées
en étoiles ; la seule espèce est VA. tacheté {A, gut talus,
Bonn.), argenté, tacheté de noir, nageoires rouges ; il
habite la Méditerranée.
ASTROITES (Zoologie), du grec aster^ étoile. — Nom
donné par quelques naturalistes aux Polypiers à cellules
étoiiées^ tels que les Astrées (voves ce nu>t). On donne
encore le nom d^AstroUes ou Astrées fossiles à ces
madrépores fossiles, qu'on trouve souvent dans les mar^
bres, dans les pierres calcaires tendres, d'où on peut les
dégager asses facilemenL
ASTRONOMIE. — Cette science a pour objet l'étude
des mouvements, des distances, des dimensions et de la
constitution physique des différents astres qui peuplent
l'espace. Elle peut se diviser en trois parties : la Cosmo^
graphie ou description de l'uni/ers, qui est l'exposiûon
synthétique des divers phénomènes célestes ou un tableaa
au système du monde tel qu*il résulte de l'ensemble des
découvertes anciennes et modernes; VAstrononàe pro-
vrementdi^ compreiïidii la description des instruments,
leur usage, et les méthodes d'observation et de calcul ;
enfin VAstronomie mathématique ou Mécanique céleste
dans laquelle, en partant du principe de la graviution uni-
verselle, on établit les lois du mouvement des différents
astres, et les phénomènes qui résultent de leur attrac-
tion mutuelle. Ces divers sujets seront étudiés dans dos
articles spéciaux ; nous allons ici présenter un résumé de
l'histoire de l'astronomie, en suivsnt VExposilim du
système du monde, par Laplace, à laquelle nous ko-
voyons pour plus de détails.
Le besoin de distinguer les saisons et d'en connaître U
durée a conduit tous Tes peuples, dès la plus haute sati-
quité, à observer le lever et le coucher des astres, ainsi
que la longueur de l'année par le retour du soleil à one
même étoile. La durée du mois lunaire ou période des
phases, la connaissance des planètes, et la divisioQ da
ciel en constellations le rattachent à cette première
époque de l'astronomie.
Les plus anciennes observations qui nous soient ptr-
venues sont des observations chinoises sur l'obUqoité de
l'écliptique, qui datent de 1100 av. J. C, et lesob6e^
vations d'éclipsés faites par les Chaldéens, 720 av. J. G.
Ces derniers ont connu la période Saros de 221 lu-
naisons ou 18 ans et 11 Jours, qui ramène la lune ait
même position à l'égard de ses nœuds et du soleil, et
qui permet de prédire les éclipses futures, au moyen de
celles qui ont eu Ueu dans une de ces périodes.
Les Égyptiens ont connu la durée (3CS J. I) de la ré-
volution tropique du soleil; bien qu'aucune de leurs ob-
servations ne nous soit parvenue, il parait qu'Us avaient
quelques idées exactes sur la constitution de l'aniTen,
puisque c'est ches eux que les Grecs ont puisé leurs piin*
dpales connaissances astronomiques. Thaïes, Pythagore,
Eudoxe et Platon étudièrent en Egypte *, ils connorent
la cause des phases de la lune, celle des édipses, laroih
deur de la terre, l'obliquité de l'écliptique, le mouvement
des planètes. Pvthagore alla plus lom : il admit le doaUe
mouvement de la terre sur elle-même et autour du soleil;
on enseignait dans son école que les comètes sont des as^
très analogues aux planètes, que celles-d sont habitées,
que les étoiles sont oes soleite,etc Mais ces grandes véi>
tés manauaient de preuves, et elles étaient trop contrai-
res aux Illusions des sens pour ne pas rester méconnues.
Méton, 400 av. J. C, introduiut dans le calendrier
crée, qui était basé sur le mouvement de la lune, le cycle
de 19 ans correspondant à 235 lunaisons, an iMot du-
quel le calendrier lunaire se retrouvait d'accord avec le
mouvement du soleil, à| de Jour près.
pythéas, vers le temps d'Alexandre, observait à lUr-
seille la longueur méridienne de l'ombre du gnomon an
solstice d'été, et en concluait l'obliquité de 1 écliptique.
C'est la plus ancienne observation de ce genre après celle
de Tcheou-Kong en Chine; elle confirme la diminution
progressive de Pobliquité de récliptique.
L école d'Alexandrie, qui commence à briller vers 300
av. J. Cnous présente un ensemble d'observations ré*
gulièrement exécutèss avec des instruments propres à
mesurer les angles, et calculées par les méthodes trifo-
nométriques. Le système astronomique de cette écolet
réellement inférieur à celui de Pvthagore, a été beau-
coup plus utile, parce qu'il était fondé sur l'expénenee,
ce qui otùctài un moyen de le rectifier et d'arriver par
degres au vrai système du monde.
Parmi les astronomes qui ont illustré cette école, nous
citerons Aristarque de Samos, auteur d'ui\e ingénieuse
méthode pour trouver le rapport des distances an soleil
et de la lune à la terre. U admettait le mouvement delà
terre, et la considération que ce mouvement n'aflecte
pas sensiblement la position des étoiles les lui fait Juger
incomparablement plus éloignéiea que le soleil. Erato-
sthène, auquel çn ooit la première mesure de la terre,
fixa la latitude d'Alexandne et de Syène.
Hipparque, de Nicée en Bithynio (ii« siècle av. J. C)t
le plus grand astronome de l'antiquité, est remaixjaable
par sa méthode, par le grand nooôbre et la précision de
ses observations, par les conséquences qu'il a su en tirer*
U détermina la durée de l'année tropique, et reconnut
l'avantage de se servir pour cela des observations d'équi-
noxes, ce qui lui donna lieu d'observé l'inégalité de
durée des saisons, et par suite l'excentricité de l'orbite
du soleil II donna des tables du soleil et de la lune. Ptf
la comparaison de ses ol»ervations d'éclipsés avec celles
des Chaldéens, il trouva les durées des révolutions de la
lune relatives aux étoiles, au soleil, à ses nœuds et à son
périgée. Il détermina aussi la parallaxe de la lune, d'où
il essaya de déduire la distance du soleil. Une nouvelle
étoile qui parut de son temps lui fit entreprendre un
catalogue qui renferme 1 625 étoiles. En comparant ses
Sropres observations à celles d'Aristilleet de Timocharis,
reconnut l'augmentation de toutes les longitudes, et il
l'explique par un mouvement direct de la sphère céleste
autour des pôles de l'écliptique, ce qui constitue le pbé*
nomène de la précession des équinoxes. Hipparque a an*
AST
187
AST
•eigBé à flxflr la position des lieux de la tem par leur
loi^tode ''t leur latitude ; il se servait des éclipses de
hme pour déterminer les longitudes. Il perfectionna la
trigDoométrie sphériqoe, fit un grand nombre d'obsora-
tioQS de planètes, etc. Malheureusement il ne nous reste
de ses travaux que ce que Ptoléroée nous en a transmis.
Ptoléfflée, né à Ptolémals en Egypte, vivait à Alexan-
drie vers Tan 130 de notre ère. iTsuivit les idées d*Hip-
parquft tt easaja de donner un système complet d'astro-
nomie. D découvrit l'une des ïnégalités dé la lune, et
donna le mo^ren de la représenter par des épicycles, c*esl-
i-dire en Haïaaot mouvoir la lune« non plus autour de la
terre, mais sur on cercle dont le centre lui-même tourne
lotonr de la terre. C'est par des systèmes analogues ou
plos compliqués qu'ont été représentés tous les mouve-
ments célestes Jusqu'à Kepler, Les progrès de l'astrono-
mie finirent par surcharge d'énicydes le système de Pto-
iémée^ au point de Justifier le mot bien connu du roi
Alphoott de Castille. Copernic débarrassa le système de
tous les épiçydes qui tenaient au mouvement de la terre,
mais il laÎMa subsister ceux qui expliquaient les inéca-
lités de œ mouTement. Quant à ces derniers, Kepler les
It diipandtre en admettant Tellipticité des orbites. Con-
riddré comme un moyen de représenter les mouvements
oâestea et de les soumettre au calcul, le système de Pto-
léffiée, dit Laplace, fiût honnetv à sa sagacité, et il a
lervi la sdenoe en permettant de lier entre eux les pbé-
Bomteea et d'en déterminer les lois. Ptolémée a recueilli
tout» les déterminations connues de longitude et de la-
titude, il a jeté les fondements de la méthode des pro-
pour la construction des cartes géographiques;
Jectiotts
ilaexpc
a expOÊé le phénomène des réfractions, et il a rassem-
blé ses tbéoriee et ses tables dans VAimageste, en né-
lesobser-
ancienno,
dont les Arabes nous ont conservéet transmis les connais-
ianoes, mais sans les augmenter notablement, sauf quel-
ques peKéctionDements dans les moyens d'observation.
L'astronomie reparaît dans l'Europe moderne, grâce
aux écrits de Boêoe et de Gerbert, et aux encouragements
d'Alphonse X et de Frédéric II, qui fit traduire de l'arabe
ai latin VAimageste de Ptolémée.
Copernic (147S-1&44), né à Thom, dans la Pologne
pnoàenne, chanoine à Prauenberg, établit enfin sa théo-
rie do mouvement de la terre par trente^ix ans d'étude
et d'observations. ChoQué de l'extrême complication du
qrstème de Ptolémée, u chercha dans les anciens pliiio-
K^ihes quelque hypothèse plos simple. H y trouva que
les Égyptiens sopposaSeat Vénus et Mercure en mouve-
ment autour du soleil, que Micétas faisait tourner la terre
sur ion axe, aiEranchissant ainsi la sphère céleste de l'in-
ooncevable Titcsse qu'il fallait lui supposer pour accom-
plir ea un Jour nne révolution complète ; enfin que les
pythagoriciens (isJsaient mouvoir la terre et les planètes
lutoor du soieiL Ces idées frappèrent Copernic : il les ap-
pUopa aux oboervatioos, et les vit se puer sans eflbrt à
U théorie du mouvement de la terre. Dès lors la révolu-
tion diurne du del ne fut plus pour lui qu'une illusion
(hie àla rotation de la terre; la précession deséquinoxes,
m mouvement de l'axe terrestre ; les mouvements rétro-
crades des planètes, des apparences dues au mouvement
de translation de la terre. Ce système de CopemiCy aussi
sisqtle qu'érident pour un esprit non prévenu, avait mal-
beureosement à combattre les illusions des sens, et ne
pouvait être établi définitivement qu'après la découverte
des lofe fondamentales de la mécanique, lois dont les an-
deas n'eurent aucune idée.
Tydio-Brahé (1546-1601) observa pendant vingt ans à
Cnunbourg, dans la petite lie d'Huène, à l'entrée de la
mer Baltique. On lui doit un nouveau catalogue d'étoiles,
de nombreoees observations des planètes, qui ont servi
de base anx lois de Kepler, tme connaissance plus par-
tûte des réfractions, ladéeouverte de l'équation annuelle
et de la variation lunaire, la remarque que les comètes
se mentent fort an delà de la lune. Frappé des objections
&ites an mtème de Copernic, il en aoopta un nouveau
qui, dans l'onlre logique, aurait dû précéder celui de
Copîemic. Leé apparences j sont les mêmes, seulement
ea transporte à tout le del les deux mouvemenu de la
terre, qui redevient le centre immobile de l'univers.
Llgnorance absolue des lois de la mécanique Justifie
cHte répulsion que l'on éprouvait pour le mouvement de
la terreu Ainsi l'on ne concevait pas comment les corps
détachés de la terre pouvaient en suivre les mouvements.
Les partisans de Copernic eux-mên»es n'admettaient pas I
qu'un corps pesant tombant d'une grande hauteur doit
rencontrer le sol sensiblement au même point, quel que
soit le mouvement de la terre. Pour établir ce principe,
il sufOsait cependant d'invoquer l'expérience de la pierre
qu'on fait tomber du haut d'un mât sur un navire en
mouvement.
Galilée (1564-1642), né à Pise, montra que tons les
corps tombent dans le vide avec la même vitesse; il
trouva les lois de la chute des corps, des oscillations du
pendule, du mouvement des projectiles. Il perfectionna
les lunettes que le hasard venait de faire découvrir, et,
les dirigeant vers le ciel, il reconnut les phases de Vénus,
le système des quatre satellites de Jupiter ; il mesura les
montagnes de la lune, reconnut la nature de la voie lac-
tée, la rotation du soleiL Toutes ces découvertes ten-
daient à confirmer le mouvement de la terre. Aussi Ga-
lilée adopta-t-il les idées de Copernic, mats sans pouvoir
encore les faire prévaloir.
Képler(l&71-16ai),élèvede Tycho-Brahé,quiluiléffua
la collection précieuse de ses observadons, s'occupa d'a-
bord de la planète Mars : choix heureux^ parce que l'or-
bite de Mars est une des plus excentnques, et Qu'elle
approche beaucoup de la terre dans ses apparitions.
Kepler essaya d'abord de représenter ce mouvement par
des épiçydes. comme Ptolémée et Copernic Après un
grand nombre de tentatives, il osa abandonner le mou-
vement circulaire que les andens regardaient comme
seul possible, et il reconnut alors que 1 orbe de Mars est
une ellipse dont le soleil occupe un foyer. H constata
également la loi des aires, qui consiste en ce que le rayon
mené du soleil à la planète décrit des aires éaales en
temps égaux. Plus tard il étendit ces résultats a toutes
les planètes, et publia en 1626 ses tables rudolphines.
Pénétré des idées pythagoridennes sur les nombres et
leur rôle dans l'univers, Kepler soupçonna que les dis-
tances uK^ennes des planètes sont liées entre elles, de
même que les durées de leur révolution. Après dix-sept
ans d'essais infructueux, il découvrit que les carrés des
temps de révolution des diverses planètes sont entre eux
comme les cubes des grands axes de leurs orbites.
Kepler eut aussi Quelques vues exactes sur la pesanteur
des corps, leur gravitation mutuelle, la cause des marées.
On lui doit un ouvrage sur l'optique, où il donne la théo-
rie des lunettes et de la vision. Mais, séduit par des idées
préconçues sur l'harmonie du systèioie solaire, il s'égara
dans la recherche de la cause motrice des planètes. Aussi
ses contemporains, Descartea et Galilée, ont-ils méconnu
l'importance de ses lois; elles ne furent sénéralement
admises que lorsque Newton en eut fait le fondement de
ses théories.
Huvgbens (162^1695) perfectloima la construction et
la théorie des lunettes ; il découvrit un satellite de Sa-
turne, expliqua les apparences de son anneau. H appliqua
le pendule aux horloges ; et par ses théorèmes sur lea
développées et la force centrifuge, il ouvrit à la méca-
nique une voie nouvelle. S'il eût combiné ces prindpea
avec les lois de Kepler, il aurait enlevé à Newton la
théorie des mouvements curvilignes et la loi de la gra-
Titation.
La création de l'Académie des sdences de Paris en
1666 maraue une époque importante dans l'astronomie
d'observauon. Louis XIV attire en France Helvétlus»
Cassini, Roémer et Huyghens ; et c'est au sein de l'Aca-
démie que prennent naissance l'eppllcation du télescope
au quart de cerde pour la mesure des hauteurs des a»^
très, l'invention du micromètre et de rhéliomètre, la dé-
couverte de la propagation successive de la lumière, de
la grandeur de la terre, de la diminution de la pesanteur
à réquateur.
Picard donne le premier une mesure exacte de la terre
par des procédés que l'on suit encore aiHourd'hui. Richer,.
a Cayenne, où il fut envové par l'Académie, constate la
diminution de longueur du pendule à seconde. Roémer
mesure la vitesse de la lumière, et invente la lunette méri-
dienne. Dominique Cassini détermine les mouvements dea
satellites de Jupiter ; U découvre quatre satellites de Sa-
turne, constate la rotation de Jupiter et de Mars, signale
le prunier la lumière xodiaeale; u donne des tables de ré-
fraction et une théorie complète delà libration de la lune.
Ces progrès de l'astronomie, et les progrès simultanés
de l'analyse et de la mécanique, ne pouvaient laisser plus
longtemps inconnues les lois fondamentales du mouve-
ment des corps célestes. C'est à Newton qu'il était ré-
«ervé de les reconnaître.
Newton (104*2-172:), en possession à vingt-sept ans du
calcul des fluxions et de sa th^rie de la lumière, dirige
AST
488
ATE
«es pensées Yen le système du monde. H soupçonne que
ila pesanteur est la cause du mouvement de la lune au-
tour de la terre et cherche à confirmer cette idée; mais
t^imperfection d'une mesure des dimensions du globe faite
•en Angleterre l'empêche de la vérifier. Plus tard, la me-
sure effectuée en France par Picard lui permet de consta-
ter l'exactitude de sa supposition, et d'affirmer que la
lune tombe à chaque instant jen la terre en vertu d'une
ftrrce 3 600 fois moindre que celle qui produit la chute
•des corps pesants à sa surface. En étudiant le mouvement
d'un projectile qui serait lancé autour d'un centre, il
reconnaît que sa trijectoire est eflTectivement une ellipse
^yant ce centre pour foyer et satisfaisant à la loi des aires
proportionnelles au temps. La comparaison de ces résnl-
uts avec les lois de Kepler lui indique immédiatement
•que le mouvement des planètes autour du soleil est dû à
leur vitesse initiale combinée avec une force par laquelle
•chaque planète pèse et tombe vers le soleil ; la nature
-^iptique de leurs orbites démontre l'égale pesanteur de
toutes les planètes vers cet astre. On verra à l'article
Mécanique! céleste comment Newton a étendu la loi de la
gravitation à toutes les parties de la matière, en établis-
-sant ce principe ^néral, que chaque molécule attire toutes
les autres en raison de sa masse, et réciproquement an
carré de sa distance à la molécule attirée.
Parvenu à ce grand principe. Newton en voit découler les
srands phénomènes ou système do monde, l'attraction
•des sphères, l'aplatissement de la terre, les fois de la va-
riation des degrés et de la pesanteur à sa surface, la
•cause des marées, la précession des équinoxes. Ces der-
nières découvertes ne sont, il est vrai, qu'ébauchémdans
Je livre des Principes de la philosophie naturelle publié
•en 1687 ; près d'un siècle devait s'écouler avant que ces
•conséquences du principe de la gravitation fiusent déve-
loppées par les successeurs de Newton.
L'astronomie pratique continue à se perfectionner :
Flamsteed construit ses cartes et ses catalogues d'étoiles.
Halley calcule, d'après les méthodes de Newton, l'orbite
des comètes connues, et reconnaît ainsi la périodicité de
la comète qui porte son nom, et dont il annonce le re-
tour pour 1759. Il indique également le passage de Vé-
•nus sur le soleil en i:61 comme pouvant servir àdéter-
•miner la parallaxe du soIeiL ^
' Bradley découvre en 1737 Vabei^ration des étoiles et en
donne l'expUcation. En 1745 il reconnaît la nutation de
•l'axe terrestre et ses lois.
Lacaille, l'un de nos meilleurs observateurs, vérifie la
«méridienne de France, construit des catalogues d'étoiles
•et de nébuleuses du ciel austral, dm tables du soleil et
•de réfhiction. II me'>ure un degré du méridien au cap de
Bonne-Espérance, et y observe la parallaxe de la lune.
C'est l'époque des grandes expéditions envoyées par
la France en Laponie et au Pérou pour la mesure du
iglobe terrestre dont faplatissement se trouve mis hors
•do doute. Quelques années plus tard, les passages de
Vénus en 1761 et J 769 donnent lieu à d'autres voyages
scientifiques auxquels diverses nations prennent part, et
qui concourent aux progrès de la géographie et de la na-
vigation.
Les télescopes de Newton et de Grégory avaient rem-
placé les lunettes depuis longtemps, lorsque la décou-
verte de Vachromatisme par Doliond rend la supériorité
•à ces derniers instruments. Citons encore le perfection-
nement des tables lunaires, celui des montres marines,
la construction du cercle répétiteur de Borda, pour les
-services rendus à la navigation dont les progrès sont in-
tfmement liés à ceux de Tastronomie.
La fin du xviii* siècle est surtout célèbre par les trar
vaux d'Herschell, dont on trouve une analyse détaillée
dans V Annuaire au bureau des longitudes pour 1842, et
parmi lesquels nous mentionnerons seulement la décou-
verte d'Uranus en 1781, et les recherches sur les nébu-
leuses et les étoiles doubles.
Le xix^ siècle s'ouvre par la découverte de Gérés par
Piazzi à Palerme. C'est la première de ces petitea pla-
nètes toutes comprises entre Mars et Jupiter, dont le
nombre est sans doute très-considérable, puisqu'on en
•connaît déjà plus de 60.
La mesure de la méridienne occupe encore les astro-
nomes. A l'occasion du nouveau système des poids et
mesures dont le mètre devait former la base, Méchain
«t Delambre avaient repris la triangulation de la France
de Dunkerque à Mon^ouv, près de Barcelone ; Biot et
Arago la continuent jusqu'à Formentera. Depuis lors, de
nouvelles mesures ont été efibctuées en d'autres con-
trées, notamment en Russie. On a ainsi mis en évidence
les irrégularités des divers méridiens et déterminé sres
plus de précision l'aplatissement terrestre.
L'application de la télégraphie électrique à la déter-
mination des longitudes a réaUsé de nos jours an perib^
tionnement important pour la construction des cartes et
la connaissance de la forme de notre globe; m^ on ne
l'a utilisé jusqu'ici que pour le calcul des longitudes n-
latives de Paris, Greenwich et Bruxelles.
Noos n'avons pas à parler dans cet article des tni?ai»
de Lagrange, Laplace, Poisson, Le Verrier, travaux qui
se rapportent particulièrement à la mécanique célefte.
Nous signalerons seulement les reclnrebes modernes va
les étoiles doubles, sur les parallaxes et la lUstance des
étoiles, les comètes, les petites planètes, etc. ; eÔes se*
ront exposées à chaque article spécial avec l'indicatiMi
des principaux astronomes qui y ont pris parf«
Il existe un très-grand nombre dTouvrages consacrés ft
la science qui nous occupe ; nous citerons parmi les plus
utiles à consulter le grand Traité de Lalande en % votâ-
mes in-4«, celui de Delambre et les abrégés qu'en ont
donnés ce8aetronome8,r£2po9i7iofli<ftfi3f«/émeifvmoiidp,
par Laplace, le Traité élémentaire d'aetrtmomieàB Biot.
Pour l'astronomie descriptive , V Astronomie populam
d'Arago, et le Cosmos de Humboldt. Enfin, comme trai-
tés élémentaires, la Cosmograpjhie de M. Faye, edie de
M. Briot, le Cours étastronemie de M. Delannay, XVrif
nographie et V Astronomie pratique de Franeœv, les
ouvrages dVerschell fils, de Quetelet, etc. B. H
ASllIPTOTES (Géométrie). — Vasymptote d'une
courbe est une droite dont une brandie de cette courbe se
rapproche indéfiniment sans jamais rattdndre^ La flgore
229 nous présente l'hyperbole comprise entre deux droites
qui sont ses asymptotes. Cette particularité de deux lignes
s'approchant constamment sans se rencontrer, étonne
toujours les personnes peu familiarisées avec les notions
mathématiques; ce
n'est, en réalité,
autre chose Qu'une
forme de l'idée de
la divisibilité d'une
grandeur à l'infini
On conçoit que si un
point, par exemple,
se meut vers un au-
tre, de façon que
dans chaque unité
successive de temps,
il ne parcoure que
la moitié ou en gé-
Ktg. 1Î9. — Hyperbole.
2
néral une fraction quelconque de l'espace qui lui reste
à parcourir: le mouvement se continuera tot^oursaim
ue le second pomt soit atteint. Le nom d*a<ymptote tiiot
u grec a privatif, et sympiptein, se rencontrer.
ATAXIB (Médecine), du ginec taxis^ ordre, et a priTS-
tif, sans ordre, désordre. — État de désordre des phéno-
mènes nerveux dans certaines maladies, et particulière-
ment dans la fièvre dite ataxique (voyet Atauqoi)*
C'est tot^ours un symptéme f&cheux et qui indique one
complication plus ou moins grave du côté dncenrean;
on observe alors une perversion des sensations ; des con-
vulsions ou une immobilité anormale, l'irr^aritéda
pouls, les soubresauts dans les tendons, le délire, lin-
somnie ou la somnolence, la stupeur, etc.
ATAXIQUE (FiàvRB) (Médecine). — Pinel a consacré
ce nom, qui avait déjà été employé par Sydenham, peor
caractériser cet ensemble de phénomènes dont 11 a été
question au matataxie^et qui s applique aux fièvres nom-
mées autrefois malignes, nerveuseSy à cause des irrégulap
rites et des anomalies qu'elles présentent dans leur
marche. Aux symptOm*^ cités plus haut, il fkut i^ter
une indiflérence apathique, un air hébété, quelquefois
une crainte excessive de la mort, absence de dooleoiSi
fièvre irrésulière. langue aride et souvent sans seift
d'autres fote humide, quelquefois une soif ardente, sécbe*
resse de la peau sans chaleur, etc.
ATÈLE (Zoologie). — Genre de Mammifères quoêrti^
mânes, établi par Et. Geoffroy Saint-HHaire dans la ses-
tion des Singes du nouveau continent, sotis-genre Sapa-
jous, caractérisés surtout parce que dans leurs mafais ttr
térieures le pouce manque, ou qu'il est caché en grande
partie sous la peau ; c'est ce qui leur a valu leur nom (en
grec atélès, imparfait); ensuite leur queue, très-longue
et très-mobile, est essentiellement prenante et est tout à
fait dépourvue de poils en dessous à son extrémité, fis
habitent tous l'Amérique méridionale, vivant en troupes
sur les arbres, où ils se tiennent aussi bien avec kvi
ATH
189
ATM
^veue qu'ETee leurs maios. Utae noamaseot de frulu, de
ndneSf et mftaie de vert et d'insectes. Lear naturel est
plos doux, nxûas pétulant que celui des autres singes* En
doœstidté, ils s*attacbent asseï facilement; ils sont très-
Maoi, et lorsqa'ila sont réunis, ils te tiennent serrés les
uns contre les anlres pour se tenir chaud Oo leur a
donné le nom de Singes vfiieurê, parce qu*ils ont une Toix
ùôble et fiûtée. Leur forme grêle leur a aussi valu celui
de Sinues araignées. On y trouve les espèces suivantes :
i* Le Chamek {A. pentadaetglus, GeofL). 2* Le MiUri {A.
kyfoxanihus du prince Max). Ces deux espèces ont un
trè»iietit pouce. 3* Le Cotnia (Simia paniscu», Lin.)
csvferi d*UQ poil noir; il n'a pas de pouce non plus que
Ittffinvaiita. 4» Le Beliébuth {Simia ikf /xtf6uM, Briss.),
ooiren dessua, blanc en dessous. &> Le Chuva, Hamb.
(i. marginaiuiy Geùli,)j noir, avec un bord de poils
Uaacs autour de la face. 6* Le CixiUa fauve {A, arach-
nmdes^ GwSL)^ ois fauve ou roux, sourcils noirs.
ATÊLÉCYCLE (Zoologie), J/e/t^/ta,Leach, du grec
aiilèit imparfait, et cgelos, «erde. — Sous-genre de
Cnutâeés décapodee brackyures, laisaut partie du grand
genre Cr4ibe^ w&ctionàOÊ Arqués, Us ont pour caractères :
tait presque orbiculaire ; antennes extérieures avancées,
gnwsiB et veines ainsi que les serres, qui sont fortes, avec
ksoaina oompriméeti on n*eo connaît qu'un petit nom-
bie d*eH>ècea ; Tune d'elles habite les côtes de France, tant
de la Méditerranée que de l'Océan, c'est VA. ensanglanté
{JL cnteniahUt Desin.), à test asses large. Ils habitent la
Bwr à des profondeurs asses grandes.
ATEUCHU8 (Zoologie), Web. et Fab., du grec a priva-
ûi^ et tesie/êoê^ arme. ^ Genre de Coléoptères peuto-
mèn», tribu des Scarabéides^ section des Coprophagesj i
déUcfaé par Weber du srand genre des ScarabéuQB Linné
(vojes ces mots). Ces uiBectes diffèrent des Bousiers par
la forme des jambes postérieures, qui sont longues, grêles,
presque cylindriques: corps large, o\aleou arrondi; les
pattes postérieures gamies de poils au côté externe. Ces
«Dsectes, comme leurs larves, vivent dans les excréments.
Aa printemps, ils enferment leurs œuib dans une boole
de ftnte et même d'excréments humains; ils la roulent
avec leurs pieds de derrière, aidés souvent par d'autres,
Jusqu'à œ qu'ils trouvent un trou pour la placer et Ten-
fouir. Elle ee grossit en route et forme une espèce de
grosse piKiIe, d où le nom de pilulairee qui leur a été
donné par quelques auteurs. Ces insectes habitent les
pays chauds; deux espèces très-connues autrefois îtir
saieat partie do culte religieux des anciens Égyptiens,
et on les retrouve dans tous leurs hiéroglyphes ; leurs
monuments nous les représentent quelquefois sous des
gigantesques ; on employait même pour les
replanter les substan-
ces les plus précieuses,
comme l'or; on en for-
mait des cachets, des
amulettes qu'ils suspen-
daient au COU; on en a
même trouvé renfermés
dans leurs cercueils. La
première espèce est VA,
rocrrf d'Oliv., Scarabée
setùré de Linné, qu'on
trouve en Egypte et dans
l'Europe mSidionale; il
est noir, le corselet et
les élytrés lisses; une
antre espèce, nommée
par Cuvier A, des Égyp-
tiens est verte avec une
teinte -- dorée, corselet
peoctué, excepté au milieu du dos. Cuvier pense que
cette espèce est le Trai Scarabée, objet du culte religieux
— Al«ucbvs (Seanbét (Ut
■fTptiMM).
ATUÂMANTHB (Botaoiqee), Athamoniha, Koch (de
Athamas^Toi de TfaM>es, qui, le premier, dit-en, mit cette
plante en osage, et de Antkosy fleur. Suivant d'autres
é^ymelogistes, ce nemauraitété donné à cette plante parce
Qu'elle croissait sur le mont Athamas, en Tbessalie. —
Genre de plantes de la famille des Ombellifères, Ses
principales espèces, que Linné avait établies, rentrent
aujourd'hui dans plusieurs autres genres. VA, de Crète
U. Cretensis^ Lin.; Petroearvi Cretensis, Tausch.) est
«na plante des eodroiia montagneux. On la trouve eti
Crète, dans le Dauphiné, en Suisse, en Autriche, etc. Sa
tige est élevée de OB,ao. Ses feuilles sont décomposées à
tesEmeoU en 3 lanières ; ses fleurs sont blanches, dispo-
iéesea ombelles terminales à 8 ou 10 rayons. Cette plante
possède une saveur aromatique piquaate dans las graines,
et Acro dana les autres parties. On a employé autrefois
VA . de Crète comme pkmte carminative, incisive, mais,
l'usage en est complètement abandonné ai^md'lnii»
G — si
ATHÉRICÈRES (Zoologie). AtheHcera;, do grec athér^
pointe, et kéras^ corne. — C'est la chiquième fomille des
insectes diptères^ et la plus nombreuse de toutes. Les
Athéricères, dont un très-petit nomûe sont carnassiers,
se tiennent sur les fleurs, les fouilles, quelquefois sur les
excréments. Cette famille comprend les quatre tribus
des SyiphidcH^ des OEstrides^ des Conopsaires et des
Museides, divisées elles-mêmes en genres et sous-genres.
Usent une trempe ordinairement membraneuse, terminée'
par deux grandes lèvres ; larves à corps très-mou , con-
tractile, annelé, pointu en devant ; elle ne change pas de
peau, celle-ci devenant, en se solidifiant, une espèce de
coque pour la nymphe.
ATUÉRINES (Zoologie), Atherino, Un. --Genre de
Poissons aeanihoptérvgiens établi par Cuvier et placé
entre la fomiUe des Mugiloldes et celle des Gobioides,
parce que, dit-il, il ne se laisse complètement associer A
Vienne autre. Ils ont le corps allongé, deux dorsales
très-écartées, bouche protractile, garnie de dents très-
menues ; une bande argentée le long de chaque flanc, six
rayons aux ouïes. Les espèces les plus connues sont, dans
la Méditerranée : le Suuclet du Languedoc^ Cabassous de
Provence {A. hepsetus, Cov.) A tête pointue, neuf rayons
épineux A la première dorsale ; le Joël de Languedoc, Ca»
bassouda d'fviça (A. Bayer, Risso), tête plos large, plus
courte, sept épânes A la première dorsale. Une autre
espèce, qm habite l'Océan, est le Prétie, Abusscau ou
Ao/ere des côtes de l'Océan {A. presbyter, Cuv.), ainsi
nommé parce que ses bandes argentées simulent une
étole. Toutes ces espèces vont en troupes comme les
Clupées. et leur cliair est très-délicate (voyea Clcpb).
ATHERIX (Zoologie), Meig., Fab. — Sous-genre d* In-
sectes diptères, du genre Leptis : le premier article des
antennes pliu grand que le second, épais ; le troisième
lenticulahre et transversal; palpes avancées. VA. ta-
cheié, qui a des bandes noires aux ailes ; et VA. imma*^
culé, ou elles sont transparentes, habitent nos pays.
ATHKRMANE. ~ Se dit en physique d'une substance
qui ne se laisse pas traverser par la chaleur rajronnante,.
de môme que les substances opaques ne se laissent pas
traverser par la lumière (voyez Dutbeiiianb, CeALS^a
KÂionnàim).
ATHÊROME (Médecine), du grec athéré, bouillie. —
Espèce de loupe enkystée (contenue dans une poche), sans
bosselure, élastique, indolente, sans changement de cou-
leur A la peau, qui contient une matière blanchâtre, une
espèce de bouillie, comme l'indique son nom. On le ren»
contre principalement sur le cuir chevelu, et on peut
facilement le confondre avec le lipome et le stéatôme
(voyex LoDPBS, Lipome, Stéatômb). Le traitement consiste
dans l'emploi des caustiques, ou mieux dans l'excision
avec enlèvement du kyste.
ATLAS (Anatomie), Attotde, Chaussier. — On donne
ce nom A la première vertèbre du cou, parce qu'elle
supporte la tête comme Atlas supportait le monde, sui •
vant la Fable. Cette vertèbre, qui ne ressemble pas aux.
autres, est une espèce d'anneau irrégulier divisé en deux
parties : l'antérieure reçoit l'apopliyse odontolde de l'axis.
(2* vertèbre), la post4?ncure donne passage A la moelitr
épinière; en haut cet os s'articule avec le condyle de
V occipital, en bos avec Vaxis,
Les luxations de Patlas, soit avec Toccipital, soit avec
l'axis, sont mortelles.
Atlas (Zoologie), Bombyx atlas, Fab. — Insecte lépi-
doptère noctwme^ g<'nro des Phalènes^ section des Bom-
bycites. C'est une grande et belle espèce, dont le corps
est d'un rouge fauve, les antennes fauves et pectinées,
les ailes étendues horizontalement dans le repos, et por-
tant au milieu une grande tache triangulaire transpa-
rente, encadrée de noir, ce qui lui a fait donner par les
marchands le nom de Phalène mrte miroir de la Chine.
On le trouve en Chine et aux Iles Moluques.
ATMOSPHÈRE (Physique), du grec atmos. Tapeur
«pÂatVtf, sphère. — Nom généralement donné A la couche
gaxeusequi enveloppe la plupart des corps célestes, et par-
ticulièrement attribué à la couche d'atr 4ui recouvre la
■urface de notre globe.
Quelque léger que nous paraisse l'air, il a un poids
très-appréciable, un mètre cube de ce gax sec, A la terop(^-
rature de 0°, et sous la pression barométrique nomtale
0,7 G, pèse l^,?9d. En raison de son immense étendue»
ATM
190
ATM
VatmoBphère doit donc peser d'un poidt énorme à la sur-
iBK« de la terre. Cette pression ne saurait être mesurée
J*une manière directe, parce aue. d*nne part, le poids
d*an mètre cube d*air va en diminuant à mesure qu'on
te considère à une hauteur plus grande au-dessus du
«ol, et que, d'autre part, nous n'avons aucun moyen di-
rect d'évaluer l'épaisseur totale de l'atmosphère. Hais le
t>aromètre vient nous donner des indications que nous
chercherions vainement ailleurs (voyez Basomètiib). L'at-
mosphère pèse sur le sol d'un poids qui est en moyenne
de 10 836 kii. par mètre carnS. Cette pression, qui se
transmet dans tous les sens, est environ de 176(X) kil. à
la surface du corps d'un homme de taille ordinaire. D
n'en résulte aucune gène dans nos mouvements, parce
que cette pression se distribue uniformément autour de
nous, et qu*elle s'y équilibre; mais elle exerce une grande
influence sur les gai qui sont dissous dans les liqueurs
dont sont baignés nos tissus. Si on fait le vide en un
point de notre corps, nous sommes fixés par ce point à la
machine qui a servi à faire l'opération ; le sang y est éga-
lement refoulé par l'eflet de la pression maintenue sur
les autres points ; la peau s'y gonfle et rougit. Lorsque
nous nous élevons à une grande hauteur dans l'atmo-
sphère, la pression que nous supportons diminuedans une
forte proportion; eUe n'est plus que de S 760 kiL sur la
surface du corps au sommet du mont Blanc dont la hau-
teur est de 4 800 mètres; à ces grandes hauteurs nos gas
intérieurs se dilatent et produisent une turgescence de
nos organes, et un suintement de sang par les yeux, le
nez, les oreilles, la bouche; nous éprouvons en même
temps des éblouissemttits, des vertiges, dus à l'afQux
anormal du sang au cerveau, et auxquels contribue aussi
pour une assez large part l'insuffisance de la respiration.
A la surface même du sol, des variations Journalières so
produisent dans la pression atmosphérique, moins éten-
dues il est vrai, mais suffisantes cependant, surtout lors-
ou'elles sont brusques, pour produire quelques troubles
dans des organisations déjà altérées.
La hauteur de l'atmosphère n'est pas connue exacte-
ment. Si sa densité était partout la môme, cette hauteur
serait 770X 10,3 « 7 931 mètres. On sait, en efiét, que
la pression atmosphérique peut être équilibrée par une
colonne d'eau de 10",3 d'élévation; et comme l'air est
environ 770 fois plus l^er que l'eau, la hauteur de la co-
lonne d'air équivalente doit être 7 70 fois plus grande. Mais
cette limite est beaucoup trop petite, parce que, en vertu
de la compressibiiité de l'air, sa densité décroît à mesure
qu'on s'élève. La loi de ce décroissement serait bien
«mole 9i la température était constante : en vertu de la
loi de Mariette, pour des hauteurs croissant en progres-
sion arithmétique, la densité décroîtrait en progression
géométrique. Dans cette hypothèse, la hauteur de l'atr
mosphère serait illimitée, du moins en ne tenant pas
compte de la force centrifuge due au mouvement de ro-
tation de la terre, qui termine nécessairement l'atmo-
aphère à une distance de & à 6 rayons terrestres. Mais
rabaissement de température, que l'on constate quand
ittk s'élève, doit changer la loi du décroissement des den-
sités, et cette loi n'est pas encore assez bien déterminée
pour pouvoir en tirer cCbs résultats certains.
I^s phénomènes crépusculaires oui conduit à assigner
4 l'atmosphère une hauteur de 15 à 10 lieues (70 kilom^
très). Ceruins astronomes ne lui accordent que 40 à 50 ki-
lomètres, tandis que d'autres vont jusqu'à aoo. A cette
distance, l'air serait plus rare que le vide le plus parfait
desmachines pneumatiques, et incapable de réfléchir sen-
siblement la lumière. Quant à sa forme, elle doit être à
peu près la même que celle de la terre, un peu exagérée,
c'est-à-dire celle d'un sphéroïde aplati aux pôles et renflé
à l'équateur.
La température de l'ahr est extrêmement variable à la
surface de la terre, suivant les saisons et les climats ;
mais elle varie également dans un même lieu avec la
hauteur à laquelle on s'élève au-dessus du sol. Dans nos
slimats, cette variation est en moyenne de l» par i50 ou
200 mètre» d'élévation. Le 27 Juillet 1860 la température
je l'air a été trouvée de 40» au-dessous de zéro à la hau-
teur de 7 0(10 mètres, à laquelle étaient arrivés MM. Bar-
rai et Bixio dans leur ascension en ballon. Aussi rencon-
tre-t-ou sous toutes les latitudes, même dans les régions
tropicales, des montagnes dont les sommets plongent dans
la couche d'air dont la température moyenne annuelle est
inférieui^ à zéro, et qui restent, par conséquent, toute
l'année couverts de neige.
L'atmosphère Joue un grand rôle en astronomie par
son influence sur les observations. L'air est transparent.
mais il absorbe une partie des rtyooi qui fe tra? «neot,
De là résulte que les astres sont plus lumineux au lénith
qu'à l'horizon, où les ra^ns ont une couche plus é^sim
à traverser. L'air réfléchit la lumière, sans cela ooos ne
verrions la clarté des astres que sur ht directioo dei
rayons qu'ils nous envoient : le ciel nous psrsltrsit conuno
un fond noir parsemé de points brillants. Au conutlre, le
soleil et même la lune éclairent l'atmosphère, suitoot
dans leur voisinage.
f Le ciel parait bleu, parce que l'air est bleu ; ou que,
parmi les rayons des diverses couleurs oui constituent li
lumière blanche qu'il reçoit du soleil, il réfléchit le blea
en proportion plus forte; mais ce n'est qu'en griode
masse que sa couleur est sensUde : aussi, quand ooi'é'
lève, f oit-on le ciel devenir bleu noir; la clarté réfléchie
f>ar l'air diminue de plus en plus; et en se pliçtntà
'ombre, au sommet d'imetrte-liaute montagne, ooYemit
les étoiles en plein Jour. Mais si les rayons qui sont ré-
fléchis par Tair sont bleus, ceux qui le traverseat doi-
vent manquer du bleu et présenter dès lors uoe teinte
orangée qui devient en effet très-sensible au lever et u
coucher ou soleiL Si cette nuance disparait dans le mi-
lieu du Jour, c'est, d'une part, que l'épaisseur de la cou-
che d'air traversée étant moindre, la coloradoo est motn-
dre, et, en second lieu, que cette coloration est masquée
par l'abondance de la lumière non modifiés (voyeiAo-
aoas, Cr6pi)Sculb).
L'action réfléchissante de l'air produit encore d'antiei
effets : elle nous éclaire avant le lever du soleil et aprèi
son coucher. Enfin Tatmoephère, en retenant dans aei
couchea inférieures une grande partie des rsyons calori-
fiques qu'elle «'eçoit du soleil, y maintient uoe tempéra-
ture bien supérieure à celle des espaces interplsoétaires,
et V rend possible l'existence des êtres organisés.
L'air ne se borne pas à étendre une partie des rajr su
lumineux qui le traversent, il les dévie. De là le phéno-
mène des réfractions. Un astre n'est Jamais vu à la vé-
ritable place : à moins qu'il ne soit au sénith, il «»
paraître plus élevé qu'il ne l'est réellement AThoriioD
la réfraction est de plus de 33^ ; elle diminue rapidemeot
à mesure que l'astre est plus voisin du zénith.
La réfraction nous fait Jouir plus longtemps de la pr^
sence des astres : en les élevant de 33% elle les rend ^-
sibles avant qu*ils aient réellement atteint le plan hori-
zontal, et encore après qu'ils l'ont dépassé à leur cuocber.
Le diamètre du soleil est de 92' environ ; il s'eosoit Qoe
lorsqu'il nous parait toucher l'horizon par son bord in-
férieur, il est réellement au-dessous et le touche par ajo
bord supérieur. L'influence de ce fait sur la durée do
jour est variable suivant la déclinaison du soleil et la
laUtude du lieu. A Paris elle est de 4> 6" le matin et au-
tant le soir, au solstice d'hiver.
C'est encore Is réfraction atmosphérique qui Cut pa-
raître le soleil et la lune aplatis à leur lever et à leur
coucher. Elle change les distances apparentes des étofle6|
déforme les constellations. Ce phénomène avait conduit
les anciens astronomes à soupçonner les réfrsctions, car,
en mesurant, par exemple, la distance de la polaire a one
étoile lorsque celle-ci est le plus prto de l'horiion, et
lorsqu'elle en est le plus loin, on trouve deux résultais
différents, tandis qu'on ne saurait admettre que la dis^
tance réelle ait changé.
Ces efleu ne deviennent sensibles que par des oo^f^
assez précises. Il en est d'autres du même g^[^v^!J
{»lus coasidérables, qui sont dus aussi à la présence oe
'atmosphère, et où Ui réfraction ne Joue aucun rôle. Ptf
exemple, le soleil et la lune nous paraissent plus groa t
l'horizon qu'au zénith ; mais ce n'est qu'une illusioa,car,
en mesurant au micromètre le diamètre du soleii, on
trouve qu'il est le même au sénith qu'à l'horizon. Une
illusion pareille a lieu pour les étoiles t leurs dlttsocei
mutuelles paraissent plus grandes lorsqu'elles sont moioi
élevées ; et les coustellations semblent alors occuper un
plus grand espace dans le deL Cela est frappant pour
la grande Ourse : le soir, en été, elle semble petite,
parce (qu'elle est très-haut; en hiver, elle est très^haa »
paraît immense.
Voici, d'après Laplace, la cause de ces apparences*
Si Toeil pouvait distinguer et rapporter à leur vraie pls^
les points de la surface extérieure de l'atmosphère. u<Htf
verrions le ciel comme une voûte surbaissée, pubqoo
nous ne sommes pas au centre de cette surface, qui est
sensiblement sphérique. Quoique noua ne puissions pv
distinguer la limite de l'atmosphère, cependant les rayooa
2u'elle nous renvoie, venant d'une plus grande proloo-
eur à rhorizon qu'au zénith, nous devons la juger pis*
ATM
191
ATR
élendM dans le premier sens. C'est idnai, en effet, qae
noQB parait la toute céleste : elle forme un rideaa sur
lequel les astres Tiennent se peindre, et an même objet
parait d'autant plus grand que nous 1 y rapportons à une
plus grande disûnee.
On a encore proposé d'autres eipUcations pour rendra
compte de cette illusion. Nous ne Jugeons pas de la gran-
deur réelle des objets par leur diamètre apparent, mais
aussi par la distance que nous leur supposons; et cette
ittstanoe, nous l'estimons par celle des corps qui soToient
A peu pi^ sur la même direction. Quand l'astre est au-
dsKus de nos tétes^ rien ne se trouve interposé; quand
il est près de l'horiion, nous voyons, entre lui et nous,
des maisons, des arbrea, dea montagnes, etc. Dans le se-
cond cas, nous le Jugerons instinctivement plus éloigné,
et nous l'estimerons plus grand. Cette cause peut con-
courir avec la précédente pour produire Tapparenoe
qu'a s'agit d'expliquer. Ce qui prouve, du reste, que
cette apparence est en partie une illusion, c'est que les
ofaservateura ne s'accordent pas du tout sur la quantité
iont la voûta céleste leur parait surbaissée.
L'alr,ià cause de son extrême fluidité, de l'inégalité
de sa température en ses divers points et dea variations
de poids qn*il éprouve, à égalité de volume, sous Tin-
fluence de la chaleur, doit être dans un perpétuel état
d'agitation. De là en effet naissent tous les vents (v<^es
ce mot). E. R.
AmoerataBs des cobps célestes. — Il y a lieu de
croire que les différents corps célestes sont enveloppés,
comme la terre, d*une atmosphère plus ou moins éten-
due qui participe à leur mouvement de rotation. Mais
Texistence de ces atmosphères n*a pu être constatée que
pour un petit nombre d*astres. Nous dirons, en parlant
de chaque pianite, ce que Ton sait à ce sujet.
Le 9oieii a une atmosphère très-étendue dans laquelle
flottent des nuages lumineux. Jusqu'ici on n'a pas con-
staté sur la lune d'atmosphère appréciable. Enfin, ches
les com^ies^ l'atmosphère atteint des proportions énor-
mes : elle y donne naissance à la nébulosité ou cheve-
lure, et à la queue dont plusieurs de ces astres sont ac-
compagnés.
AmosmiaB (Mécanique). — En mécaii'«que le mot a/-
morphèrt est employé pour désigner l'unité de pression
daoa Tévalustion des fortes pressions, particulièrement
dea pressions dues à la vapeur d'eau. Ainsi, quand on
ifit qa*nne machine à vapeur marche à la pression de
7 atmosphères, on veut exprimer que la force de la va-
peur qui la met en mouvement est telle que cette vapeiu*
presse sur les parois de la chaudière et la surface du
pistoQ avec une force égale à 7 fois la pression moyenne
de ratmosphère ou à 7 fols 10 336 kil. par mètre carré
desuKace <voyes VAPEDa).
A-mospasas, Aia ATiiosPHiaiQiJi f Physiologie, Hy-
fièDe). — Cest un fluide gaseux indispensable à Ten-
tretieo de la vie des animaux et des végétaux, et lors-
qu'on être vivant en est privé pendant un certain temps,
a përû ; partout où il y a vie, il faut qu*ii y ait de l'air
atmosphérique. On pourrait croire, d'après cela, que les
aowwn^ qui vivent toujours au fond de l'eau, comme les
poissons, et en général les animaux aquatiques, sont sous-
trattsàeette loi; il n'enestrien, car l'eau contient en disso-
lottoo une certaine quantité d'air qu'ils peuvent en sépa-
fer au moyen d'organea spéciaux et qui suffit à l'entretien
de leor vie ; il ne leur est pas possible d'y exister, si
reao a été purgée d'air,et ilsy meurent promptement. Les
n^iporu de Tair avec les êtres organisés constituent on
des phénomènes les plus intéressants, la fonction de lY^
péraifom nroyes ce mot). On a pu voir aux mots Aia et^
AraosmeaB (Physique), la composition de l'air que nous
tmppctieffons en peu de mots; 100 parties d'air contien-
iHBt 7V d*aiote et 21 d'oxygtoe, plus une très-minime
partSe d'acide carbonique (nJ^) et une plus ou moins
grande quantité de vapeur d'eau dont on ne tient pas
compte dans la «orroole. On sait qu*un seul de ces gax
est employé dans l'acte de la respiration, l'oxygène : eu
effet, SI Ton place un animal dans un vase rempli de gas
azote, il y périt promptement ; d'une autre part, si Ton en
place on dans l'air pur et que celui-ci ne puisse pas se
renouveler, il meurt au bout d'un certain temps, et par
fanjJyte chimique on trouve que cet air a perou la ma-
jeure parité de t>on oxygène : au contraire, dans l'oxygène
Fur, 1 animal respire avec plus d'activité même que oant»
air ; c'ps» donc à la présence de l'oxygène que l'air at-
vnosphériqtff doit ses propriétés vivifiantes. Mais la puret*
de Tatmosphère, indépendamment de la vapeur d'eau
Su'elle contient, peut encore être altérée par la présence
'antres substances : on a signalé dans certains cas l'hy-
drogène proto carboné ou gaz des marais, que quelques
observateurs ont considéré comme renfermant les miasmes
palustres (des marais) dont les redoutables effets se font re-
marquer dans les contrées marécageuses par la production
des fièvres de mauvais caractère ; de récentes observa-
tions tendraient même à faire soupçonner, dans certains
cas, l'existence de molécules animalea de nature morbide,
surtout dans le voisinage des hôpitaux, d» prisons, etc.
La sdenoe, qui poursuit ses recherches avec persévé-
rance, n'a pas encore, sur toutes ces questions oifficiles,
de solutions bien précises. On a encore signalé dans l'at-
mosphère des animalcules qui ont même été décrits par
Ehrenberg ; les travaux de M. Chatin tendraient aussi à
prouver qu'il y existe de Viode, Enfin Schœnbein y a dé-
couvert un principe odorant, l'oxone, qui parait n'être
que de l'oxygène modifié par l'électricité. Tous les corps
étrangers à l'air pur, et qui viennent d'être signalés, peu-
vent bien, au moven de l'atmosphère agitée par les vents,
être transportés a des distances plus ou moins grandes,
et devenir ainsi les agents de transmission de certaines
épidémies : aussi n'est-ce pas sans raison que les mé-
decitii* Recommandent d'éviter autant que pMsible les
grandes agglomérations d'hommes, et tout au moins
prescrivent le renouvellement fMquent de l'air {voyez
Vertilation). On comprendra aussi d'aprèa cela la dif-
férence qui exbte entre l'air des pays de plaines, des
plateaux, des montagnes, et celui des vallée», des con-
trées marécageusea t on comprendra encore combien il
importe que rhvgiène publique, dans un grand pays, s'oc-
cupe d^ Mire étudier sérieusement tontes les questions
2 m ont trait à l'assainissement de l'air et à sa pureté,
l'atmosphère des bords de la mer ofl^ au médecin un
sujet sérieux d'observations, sur lequel il est bon de
s'arrêter un Instant; il est évident que l'air marin con-
tient une quantité notable de vapeurs d'eau, ce qui avait
fait penser à Keraudren que c'était une des causes du
scorbut ; le chlorure de sodium y a été constaté d'une
manière certaine dans ces derniers temps, aprèa avoir
été annoncé d^à depuis longtemps par le médecin anglais
Mead ; si l'on Joint à cela la ploa grande densité de cette
atmoaphère et la pression plus considérable qu'elle exerce
sur les organismes, de plus, quelques autres différences
signalées dans sa constitution chimique, l'activité parti-
culière que l'agitation des vents imprime aux influencée
atmosphériques, on aura une idée de l'ensemble des effets
physiologiques, oui peuvent en être la conséquence. Tou-
tefois il est bon de noter, comme un fait d'expérience et
de pratique, que le séjour des bords de la mer est favo-
rable aux constitutions débiles et lymphatiques et qu'il
est souvent nuisible aux tempéraments excitables, prédis-
posés aux alTections nerveuses et inflammatoires (voyes
ATMOsmèRB IPhysique]). F — m.
ATOMES. — Nom donné aux dernières particules de
la matière, celles auxquelles doit s'arrêter toute diviafon
des corps. Ce nom est quelquefois synonyme de molécule;
cependant, le plus généralement, on considère les mo-
léculee comme formées par l'union d'un plus ou moins
grand nombre d'atomes. Nous ne connaissons rien ni
sur le poids ni sur le volume des atomes ; on a cepen-
dant admis qne les corps simples se combinent atome à
atome, que la molécule d'eau, par exemple, est formée
de 1 atome d'oxygène et de 2 atomes d'hydrogène; dans
ce cas, les poids des atomes seraient proportionnels aux
équivalents ou nombres proportionnels (voyex ÉQOtVA-
LENTs), et cette hypothèse rend en effet très-simple l'ex-
plication de Quelques lois fondamentales de la chimie ;
ce n'est tooteiob qu'une hypothèse et on s'en préoccupe
de moins en moins dans la science.
ATONIif Çlédecine), du grec tonos^ tension, a privatif,
défaut de ie^ion. — Ce mot, lorsqu'il signifie la faiblesse^
s'applique plus spécialement, comme l'indique son étymo-
logie, à celle des organes contractiles tels que les muscles ;
ce n'est véritablement qu'un relâchement, un défaut de
fermeté des tissus. V atonie diffère de Vitnttiérue^ en ce
que celle-ci est plutét un défaut de forces en général
Royes AsTRénii). On combat l'atonie par les toniques
oyexcemot).
ATRABILE (Médecine), du latin airn^ noire, et Ai7t>,
bile, bile noire. — Les anciens donnaient le n<>m d*afra'
bile à un lioulde noir&lre, épais, formù selon eux par
une partie limoneuse du sang et de la bile, et quMls
croyaient engendrer la mélancolie et la manie; tout cela
est bien obscur et bien hypothétique, et Bartiiolin n'a
rtoo trouvé de mieux, pour l'expliquer, que de regarder
\
ATT
102
ATT
comme organes sécréteon de l'atrabiie les captuieMsur-
rénalesy auxquelles il a donné pour cela le nom d*a/ra-
bilaires. De nos jours Texistence de TatrabÛe est regardée
comme imaginaire, à moins qu'on ne veuiûe donner ce
nom à un liquide plus ou moins acre, et d'un brun foncé
qu'on trouve quelquefois dans le tube intestinal, et qui
n'est autre chose que de la bile elle-même altérée, d'une
couleur ;^lu8 noire, et qui a acquis des propriétés irri-
tantes par son séjour dans l'intestin.
ATIUGÈNE (Botanique), Atragenus^ OC. Théophraste
employait ce nom pour désigner une plante offrant beau*
coup de ressemblance avec la clématite. — Genre de
plantes de la famille des Renoncuiacées^ tribu des Clé'
matidéeê, U est caractérisé principalement par des fleurs
lans involucre, à pétales nombreux. VA. des Alpes {Cle-
malis alpina. Lamk) et VA. de Sibérie {Clemaiis ocho»
tensis^ Poiret) sont de très-lolis arbrisseaux. L'un a les
fleurs blanches, grandes, velues en dessus ; l'autre a les
pétales également blancs.
ATRIPLICÉES (Botanique), de Atriplex (Arroche),
genre type. ~ Famille de plantes apétales répondant aux
Arroches de de Jussieu, aux Chinopodées de Ventenat et
adoptée par Adrien de Jussieu qui la caractérise idnsi :
calice S^partite, herbacé; étamines en nombre égal,
opposées} f-6 stigmates distincts; ovaire à une seule log»
renfermant une graine en embryon annulaire ou spirâ,
amphitrope sur le c6té ou tout autour d'un périspenne
farineux (voyez GHÉRopooiEs).
ATROPA (Botanique), nom latin tiré du genre Atropa
belladonaJyGyei Belladohb).
ATROPHIE (Médecine), du grec a privatif et trophée
nourriture. — Arrêt de développement, ou décroisse ncnt
sensible du mouvement de nutrition d'une partie, d*où
résulte une disproportion dans le volume ou la masse de
cette partie, dans ses rapports avec les autres organes
à l'état normal : cette manière de définir l'atrophie s'ap-
plique particulièrement à celle qui est partielle ; quand
elle est générale, elle se révèle par une dimiuoti n de
tout le corps, qui constitue plutôt l'amaigrissement d'a-
bord, la consomption, etc. Alors c'est un phénomène
syraptomatique de QuelQue affection grave que la sagacité
cfu médecin doit chercher à découvrir. Quant à ratro-
phie partielle, tout ce qui peut ralentir l'abord du sang
dans une partie peut la déterminer : elle résulte ordi-
nairement d'une compression prolongée, de la diminu-
tion de l'influence nerveuse, du défaut d'exercice d'un
organe ; elle peut être aussi la suite d'une maladie, ainsi
le rhumatisme, la paralysie, etc. On conçoit, d*apiès ce
qui vient d'être dit, que ratrophie,étant l'effet d'une autre
maladie, ne réclame du médecin aucun traitement spéciaL
Atbophis MisiHTÉaiQOB (Médecine). — Induration ou
tuméfaction des glandes au mésentère, qu'on observe
chez les enfants; cette maladie est plus généralement
connue sous le nom de carreau (voyez ce mot).
Atbofhib MDSCDLAiBB PBOGBESSivB (Médecine). ~ Gette
maladie, décrite récemment, est une affection partielle oa
générale du système musculaire ; elle commence par des
contractions invobntaires, légères, libriUaires des mus-
cles, accompagnées de tremblements et bientôt suivies
d'un affaiblissement notable ; ceux-ci cessent d'être sensi-
bles àl*électricité. Les forces décroissent rapidement ; les
muscles diminuent de volume ; peu à peu les malades ne
peuvent se tenir debout, la paralysie augmente, et ils
succombent parce qu'ils ne peuvent plus avaler, et sur-
tout parce que la respiration ne peut plus se faire. A l'au-
lopsie, on trouve les muscles d'une teinte Jaune rosé,
parsemés de granulations grisâtres; ils sont d un volume
très-sensiblement diminué, ayant abouti à une transfor-
mation définitive du tissu musculaire en tissu graisseux.
La science n*a encore pu formuler aucune donnée pour
le traitement de cette terrible maladie. ^ Con^^ultcz \o%
travaux de M. le D'. Duch«Mine (de Boulogne).
ATROPINE (Matière médicale). — Nom donné â vie
substanc« reUrée de la belladone (Atropa belladona).
Ce pnncipe immédiat cristallise en aiguiUes blanches,
brillantes ; il est très-peu soluble dans Peau et dans l'é-
Uier sulfurique; mais il se dissout très-bien dans l'al-
cool. L'atropine est très-vénéneuse et dilate très-forte-
ment la pupille, propriété qui a été mise à profit dans
certaines maladies des yeux. M. le docteur Béhier a
employé avec succès, contre les névralgies rebelles,
une goutte d'atropine en injection sous<utanée.
ATROPOS (Zoologie), nom spécifique du Sphinx atro-
pos, Lin. (Voyez Sphinx).
ATTACE, Attacide (Zoologie), Atfacus, Lin. — In-
sectes lépidoptères nocturnesy qui forment, dans la cIm*
siflcation de Linné, la première divisioi de son gread
genre Phalœna comprenant tous les Noelumes, uun
caractères étaient : ailes écartées^ antennes pectinées
ou sétacées ; point de trompe, ou s il en existe une, Àe
est roulée en spirale. Gette division, d'abord indiquée
Sar LatreiUe, ne figure pas dans la classificatioo do
êyne animal de Guvier (voyez PiaiiufB).
ATTAGÈNE (Zoologie), Attagenus, Latr. - Sous-
genre d^Insectes coléoptères^ du grand genre Dermeste;
diffère des Dermestes proprement dits par les ao-
tenues, dont la massue est allongée, presque en sde; pir
les palpes maxillaires plus allongées et plus grèleB, Le
corps est ovoïde, court, peu convexe. Parmi les espèces
connues, on peut citer VA. onde {Dermestes umiaUu,
Fab.), oblong, noir, une tache blanche de chaque côté
du corselet, le préstemum s'avançant sur la bouche: on
le trouve sur 1^ arbres aux environs de Paris.
ATTALÉE (Botanique), Attalea^ Humb. et BonpI., dé-
rivé du nom d'Attale. — Genre de Palmiers de la tribu
des Cocoînées, Il renferme des arbres à tronc épais et plus
ou moins élevés; leurs feuilles sont grandes et tenmiia-
les. VA àpordes {A. funigera^ Mart.) habite les forêts
vierges du Brésil. Ses feuilles fournissent des fibres fit*
quenunent employées en Amérique pour la fabricatioD
des cordages. VA, magnifique (A. spectabilis^ Mail) aie
tronc très-court et les feuilles souveQt longues de 7 mè-
tres. Plusieurs autres espèces qui figurent dans les lerres,
renferment dans leurs graines ooe huile presque sossi
précieuse que lliuile de coco.
ATTAQUE (Médecine^. — On donne ce nom & toute
invasion brusque et subite d'une maladie, avec le déve-
loppement instantané de tous les symptômes qui la ca-
ractérisent; ainsi on dit une attaque de nerft pour dé-
signer des spasmes et divers phénomènes nerveux qu'oo
observe plus particulièrement chez les individos uh-
irritables; xuiB attaque d'apoplexie^ d*épilepsie^dt gouUe,
de rhumatisme^ ^asthme : cependant les retours de ces
trois dernières maladies portent plutôt le nom d'oecéf,
tandis que ceux des preouères que nous avons citées gar
dent toq|onrs celui d* attaque.
ATTB (Zoologie), Atia, Fab., du grec attô. aistô, je
saute. — Insectes hyménoptères de la cinquième divi-
sion du grand genre Fourmi^ famille des HétérogyM
(voyez FetiBHi), nommés aussi par LatreiUe CEcodomes^
pour les distieguer dee araignées qui portent ce aom.
Les attes ont les palpes très-conrtes, et les mMiUairea de
moins de six articles, du reste se rapprochant des Myr*
mices (voyez ce mot), parce qu'ils ont comme eu uo
aiguillon. L'espèce la plus conirae est VA. grosse^élt
[A, eephalotes^ Fab.j, connue bous le nom de fiiwmide
visite^ dont les ouvrières sont presque de la taille d'ooe
petite guêpe; le corps brun, la tète taisante, trèsfraode,
les pattes longues. Les femelles sont beaucoup plui
ffrandes. Ces insectes font dans la terre, à une piofoo-
deur de pluade 2 mètres et demi à a mètres, des eavei
qui, suivant mademoiselle de Méiian, ont quelqoefoii
près de 2",&0 de hauteur : c'est là qu'elles traospor
tent les dépouilles des arbres dont elles enlèvent qoel-
qoefois toutes Iob feuilles en moins d'une noit. Si Poo
en croit les récits venue de Paramaribo, eolonie bol-
landaise, et transmis par Hombert à l'Académie dei
sciences en «701, ces fourmis, marchant en troupes, ex-
terminent les rats, les souris, les kakeriacs et sutiei
animaux nuisibles ; au point qne k« habitants regsrdeot
leur passage comme un bienfait. Elles habitent U partie
centrale de l'Amérique.
ATTE, Attos (Zoologie). — Nom donné par Wai^
kenaèr à un genre d*Araolmides^ nommées vuigairemaat
araignées sauteuses^ et qui forment, dans le Règite osùM^
de Guvier, le sous-genre des Saltigue^,
ATTEINTE (Vétérinaire). — On donne ce nom à des
contusions, des Uesaures faitee aux pied» des chevam,
•nr la couronne^ au paturon ou au boulet; soit par eux-
mêmes avec leurs fers, ou contre un corps dur, soit par
les autres chevaux, dans les marches, comme cela a Ueo
pour les chevaux d'armée. Gette atteinte prend le nooi
d'encornée lorsqu'elle pénètre au-dessous de la coroe;oo
l'appelle sourde lorsque c'est une simple contusion. U
traitement consiste dans le repos, remploi des émoi*
lients d'abord, puis des résolutif
ATTÉLABE (Zoologie), Attefabus, Un., Fab. — Gcmt
a' Insectes coléoptères té tramer es ^ famille des Porte-otc
ou Rhjnchnphores, Ge sont les Becmares de Geoffroy ; ik
n'ont pas de lobes apparents; palpes tr^petites, coni*
ques ; le prolongement antérieur de la tète représente oa
bec ou une trompe ; antennes droites, les trois denûeii
ATT
193
AUB
artklet réunis en une matsae, tromp#«ourte, point de
eoQ tpptrent, Jambes terminée par dem forts crocheti.
G» iasectos rongent les feuilles, les (leurs et les fraits, et
euueiit souvent de grands ravages. On les a divisés en
quatre sons* genres : 1* les il;io^é*e£àtète rétrécie, avec
mit sorte de co«; Tespèce principale est 1*^1. Du noise'
lier (A, eoryli^ Lin.)t noir, le corselet, les élytres et les
féfliari d*anroiiM vif; 2* les Àttélaàes proprement dits^
BMMean court, élargi an beat ; espèce type, A,charan-
fm {A. atrcuHoniaeê^ Lin.), long de 0n,005 h 0^,006,
noir luisant, élytres et corselet ronges : on le trouve sur
la boalamn, le chêne, en France et souvent aux en vlroni
de Paris. Sa larve, molle etdépourvtie de pattes, dévore
les feuilles et les {enne» tiges de ces arbres; Vlw RhyncM-^
^^^ tes, museau aiHMige,un peu élargi
^^1^^ au bout ; espèce type, A. Bacchus^
^^^^^^k Oliv., d'un rouge cuivreus, les
^wl^^K^Ê antennes et le bout de la trompe
^*W ^>|\ noir» (/f^.Sdl ) ; ses larves,connues
f j_ \ aussi sous les noms de Lisette,
nt. «.- AiiéUbeBâc ?^''*?^ font les grands dégâts dans
diM la vigne quelles dépouillent quel-
quefois de toute sos feuilles ; cet
iniecte se laissé tomber comme s*il était mort lorsqu'on
feat le prendre ; 4* enfin les Apions (voyex ce mot).
AITELLfi (Médecine)^ en latin assula, ferula, Du-
eange prétend ^oe ce mot vient de artula, qui dans la
basse ktinité signifiait copeau. — Une attelle est une
lame ordinairement de bois, qu'on enveloppe de linge et
qu'on applique le long d'un membre fracturé, pour le
maintenir dans sa rectitude natnrelle et empocher le dé-
placement des fragments (voyez FaacTUBB). La longueur,
lalargeur^ la forme et l'épaisseur des attelles sont déter-
minées par l'usage auquel on les destine. Les plus lé-
gères peuvent être en bois blanc ; mais lorsqu'il s'agit
d'oposer une . grande résistance, comme dans les frac-
tnres de la cuisse, du col du fémur, elles doivent être
eobètre et même en chêne. On les fait aussi, dans cer-
tains cas, en écorce d'arbre, en cuir, en fer- blanc, etc.
SoQvent on emploie à cet usage un carton épais, qu'on
mouille afin qu il se moule sur le membre fracturé, et
cet attelles sont maintenues au moyen d'un bandage
roolé ; cet appareil devient d'une grande solidité lors-
qu'il est moulUé avec une dissolution dedextrine (voyez
DEXTBias). Les attelles sont appelées aussi éclisses. On
donne le nom de semelle à une espèce d'attelle qui sert
à soutenir le pied Celle qu'on emploie pour la main
s'appelle palette,
ATTERRISSEMENT (Zoologie), du latin ad, vers;
terrem, la terre. — On donne ce nom aux dépôts que
les eaux agitées amènent et laissent accumuler lonque
leur mouvement se ralentit. Les fleuves se forment par les
taux des différents affluents qu'ils recueillent en des-
cendant des hautes vallées vers les plaines ; le resserre-
ment et la pente de ces vallées convertissent en vérita-
bles torrents ces cours d*eao, que les orages ou la fonte
des neiges enflent démesurément à certaines époques ;
mais ces torrents produisent sur les rochra et les terres
qui lorment leur lit des dégradations qui nous expliquent
la présence des débris sans nombre que roulent les fleuves
dans leur cours ; les galets et cailloux roulés, les gra-
viers, les sables, les terres, le limon, etc. A mesure que
la vitesse des eaux se ralentit, ces nuûériaux se déposent,
les plus lourds d'abord ; les sables fins, les terres, le
timon, parviennent seuls Jusqu'aux embouchures ; à cet
endroit il y a un arrêt provenant de la résistance de la
mer, et cet arrêt détermine le dépôt de tous ces ma-
tériaox, qui produisent alors les bancs de sable, les
barres, les allovions, les atterrissements en on mot, si
communs aux bouches des fleuves. C'est ce travail lent
<t continu des atterrissements qui a formé et accroît
avec le temps les deltas des fleuves.
ATTRACTION orivbkbbllb ou miwtoniennb. — Nom
donné à ^la cause inconnue en vertu de laquelle deux
molécules de matière tendent à se porter l'une vers l'au-
tte. L'attraction est une propriété générale de la ma-
tière; elle existe dans tous les corps, qu'ils soient en
rrpQs ou en mouvement, et indépendamment de leur na-
tnre ; elle se produit à toute distance ainsi qu'au travers
de toutes les substances. Mais elle est quelquefois neu-
tralisée par une tendance inverse attribuée à la chaleur
ou à Vékctricité^ ou au magnétisme^ ou à la force cen-
trifmge (voyez ces mots).
Qûmd eue s'exerce entre les astres, l'attraction s'ap-
pelîe aussi gravitation universelle; quand elle a lieu
^tre la terre et les corps qui sont à sa surface, elle
prend plus particulièrement le nom de pesanteur; on loi
donne le nom d'attraction moléculaire quand elle unit
entre elles les particules des corps.
Les philosophes de l'antiquité, Démocrite, Épicure,
avaient adopté l'hypothèse d^me tendance de la matière
vers des centres communs^ la terre et les astres; Kepler
admit une attraction réciproque entre le soleil, la terre
et les planètes ; mais c'est Newton qui, le premier pai^
tant des lois de Kepler, formula d'une manière nette les
lois de la gravitation et démontra que tous les corps de
la nature s'attirent mutuellement en raison directe et
zon^x>sée de leurs masses, ou des quantités de matière
?u'ils renferment ^ et en raison inverse du catré de
eurs distances. Depuis Newton, cette attraction a été
vérifiée expérimentalement et mesurée par Cavendish
entre deux sphères de plomb ; son existence est univer-
sellement admise, sans qu'on puisse affirmer toutefois
qu'elle ne soit pas elle-mêoae la manifestation d'une
force plus générale, encore imparfaitement entrevue.
Dans l'esprit même de Newton, le mot attraction ne fut
jamais que l'expression d'un fait général, et non d'une
cause ayant une existence propre. Le mot force avec sa
signification vague exprime la même pensée.
AITRAPE-MOUGHB (Botanique), Dionœa, Ellis. l'on
des noms de Vénus qu'on a appliqué par allusion à une
plante qui a la propriété de saisir et de retenir ce qui
l'approche. — Genre de plantes de la famille des Drosé'
racées, V Attrape-mouche proprement dit ou Dionœa mus-
cipula. Lin., est une petite plante dont les feuilles sont
douées d'une particularité qui lui a valu son nom« Leur
surface est munie de cils et de glandes, et quand les in-
sectes viennent s'v poser, les deux lobei se rapprochent,
les tiennent emprisonnés et ne s'étendent que plus tard,
lorsque déjà ceux-ci sont morts. Cette singulière plante
se trouve dans l'Amérique septentrionale, et principale-
ment dans la Caroline.
On donne aussi le nom vulgaire à'Attrape^mouche aux
plantes suivantes : à VApocyn à feuilles cTandroséme,
parce que les mouches qui viennent sucer le pollen de
cette plante se trouvent souvent prises entre les filets et
les anthères de manière à n'en plus pouvoir sortir; au
Dracuncule chevelu, Gouet chevelu {Dracunculus crini"
tus, Schott), à cause de l'odeur cadavéreuse que répand
l'inflorescence de cette espèce et des soies de la spathe
qui retiennent les mouches attirées en grand nombre par
cette odeur; enfin au Silène muscipula^ Lin., vulgaire-
ment Gohe-mouche, plante extrêmement visqueuse, dans
les poils de laquelle les mouches se trouvent engagées
sans pouvoir en sortir. G — s.
ATWOOD (Machine d'). — Appareil de physique ima-
giné par le physicien dont il porte le nom, et servant à
étudier les fois de la chute des corps sous l'influence de
la pesanteur (voyez Chute des corps).
ATYPES (Zoologie), Alypus, Latr. — Genre d'ilracA-
nides pulmonaires, famille des Pileuses ou Aranétdes,
qui se distingue des Mygales proprement dHes par ine
très-petite languette presque recouverte par la base des
mâchoires, les yeux très-rapprochés et insérés sur un
tubercule. C'est l'espèce connue sous 1< :iom d*Aranea
picea de Sulzer, sous celui d*Olétèra de Walckenaêr,
qui a servi de type à Latreille pour établir ce genre sous
le nom de Atypus Sulzeri; elle a le corps enuer noirâ-
tre, le thorax presque carré, déprimé en arrière, renflé,
élargi et tronqué par devant. Cette araignée, longue de
0»,018, se creuse en terre un bor«ai cylindrique d'en-
viron 0",20, dans lequel elle se me un tuyau de sole
blanche, et où le cocon est fixé. On la trouve en quan-
tité, au mois de juillet, dans les environs de Paris.
ATYPIQUE (Médecine), du grec tupos, type, et de a
privatif, sans type. — On nomme maladies atypiques
celles qui, bien qu'aflectant une forme périodique, comme
les fièvres intermittentes, par exemple, ont des accès qui
reparaissent sans aucune régularité de forme.
AUBÉPINE (Botanique), Aube épine, francisé de alba
Spina, épine blanche. — Espèce d'arbrisseau de la famille
des Rosacées. Gasrtner la rangeait dans le genre Néflier
{Mespilus) ; mais aujourd'hui elle est généralement adop-
tée comme espèce du genre Épine {Cratœgus, Lindl.), et
l'on a ainsi conservé la synonymie linnéenne. C'est donc
le Cratœous oxyacaniha. Lin. (Mespilus oxyacantha^
Gœrtn., du mcfixus, aigu, et acantha, épine). On l'a
aussi appelée Épine blanche. Bois de mai. Tout le
monde connaît cet arbrisseau auquel se rattachent quel-
ques détails historiques et légendaires assez curieux. Chez
les Grecs, l'aubépine présidait aux mariages, et les flam-
beaux desUnés â éclairer les nouveaux mariés, dans la
IS
AUB
chambre nupll^e, dcTsioDl être faits cii boisd'iub^plt
La JlDriiion d'un pied d'aubépine su cimetiire des
fùiiits-Iunocenti, le 26 BAfltlSTl.leiideiniJn du massacre
de la S»iat-B»nliélemy, fut diïereement inierprét^ L«
«upentltion y tttribua uns foule de causes ayant rapport
t l'éTéoeiEent de l'époque. Il n'y a pas longtemps encore,
los pHyains étaient convaincus que l'aubépine eémiasail
pendant la nuit du Vendredi saint. On prétendait aussi
que la suavo odeur de cet arbuste hliajt la putrélketion
Ou poisson. Toujours est-il que te nom de ce Joli arbris-
seau se lie a tout ce Qu'il y a de gracieui t il nous rap-
pelle tas beaui Jours du printemps, le parfum des fleurs,
le chant des oiaeaui, ot surtout celui du rossignol, qui
le choisit souvent pour y faire son nid. On cultive fré-
quemment dans les Jai-dius des vari lés et sous-rariélés
de l'aubépine, qui difl^rent entre elles par la forme des
feuilles, leur panachuro et la couleur des fleurs. Les au-
bépines Ji (leurs roses ou pourpres, et quelquefois doabtcs,
sont Iffea-jolios. L» variélé oi'jacanthoidt {Cralagjii
oxijaOintha oblufatn, DC-! C. oiyacanlhiàdfS, Thuill.},
3U1 croît communément aux environs de Paris, diflËre
u type par ses feuilles i lobes assez ku^es et ses calices
glabres. L'aubépiue s'élève & peu prts Jusqu'à S oa
6 mâtres. Ella donne des fleurs le plus ordinairement
blonchee, trËa-odorunteB, et d'un Joli cITet dans tes buis-
sons. Lea baies rougceel ovales d] cet orbusteont une
saveur douce; elles sont astringenict et nourrissaotea;
on en obtient une liqueur spirJLHouse par la fennentA-
tion. Ces fhiits ont été quelquefois recommandés contre
la dyssentorie. L'aubépine forme do bonnes déturte et
se soumet IrËs-bien, par la taille, aui formes qu'on reut
lui donner. Son bois est un asseï bon combustible. On
l'emploie souvent pour les ouvrages de tour. G — s.
AUBERGINE (Botanique). — Variété d'une espèce de
Kortl/e [Solanum, Lin.i appartenant à la famille des
Satanées. C'est la iloiille metongène (S. meiongma.
Lin., mot altéré du nom arabe do la plante), variété au-
bergine [Esculenlum ou Solarum aculiatum, Dunal).
On lui donne encore le nom de Xéringtanne, Mélan-
tane, Mayenne. Elle se distingue par aes tigei, ses
feuilles et ses calices plus ou moins épineux et sea pé-
r/
r^- <1S- - *<il»fT>H [mortU. Bt)a,fi„,.
Ameutes solitaires fertiles. Son fruit est une enisse
baie allongée variant du violet au rouge, du blMo au
h|.'iSf,;/'r",r"!'""* *^f^ Plusieu^ «.Variétés d'au-
berguiB. Celle^;l est cultivée en Europe pour ce fruit
a AUD
que lonqu'elln sont parfaitement mûres, laos qitd rites
pourraient incommoder par leur Icreté et I canie <|«
ta lolanmi (y. Sountas) qu'elles contiennent en suei
grande quantité. La Uortilt rniloïK/iae, plante à œnf
ou pouto qui pond [Solanum otigcmm, Dunal], ut uns
autre variété dont le &uit ressemble loni 1 Ùtà on
œuf de poule. G ~l
AUBES. — Palettes dont on garnit le pourlour des
routa liudrauliques, dites rou«d<iuiei(voreic<s mou).
ADBË-VIGNE (Botanique), du latin alta vilii, ligu
blanche. — C'est un des noms vulgaires de la Clémlile
da haies {Clemalii vilalba. Lin.) (voyei CiimTm],
AUBIER (Botanique), nom [rancisé à'aiburmia tjM
mur primitif o (Eu/, blanc — Jeune bois, ortioaireiMnl
blanc, qui se trouve immédiatement sous l'écorce « qui
recouvre le bois parfait des arbres dicotylédonéç- Il a»
imprégné de sucs liquides nuiquela il est pcmiéable;il
est plus tendre que le cœur du bois on bois piifaii,<l
se distingue parfaitement de celui-ci qui pnistnte ima
teinte plus foncée. Ainsi, dans le palissandre, l'iujou,
l'ébine, te bois parfait eitrémemeiii coloré tranche ta
l'aubier encore blanc Dons les arbres de nos cUmals, la
changement est moins brusque. Le peuplier et le uiùt,
par eiemple, offrent leur bois porfaitsans cotoniion; li
transition de celui-ci ï l'aubier qui le recouvre estdoec
i peine setuible. Hais ce dernier est plus poreui ; en qd
mot, il est imparfait. L'aubier est destiné 1 se ciiiiip|r
en bois paHait avec te temps. Cliaque année en produit
une couche eue l'on peut rérifler par ta section hariiw-
laie d'un arbre. On voit ainsi des lignes conceoitiiiiKi
3ui serrent k calculer l'àge du végétal. C«s eoodws sont
'une épaisseur fort inégale. Dana les arbresà bois In-
dre qui croissent avec rapldild, elles sont plm larps.
tandis que dans les bois durs, <|nii)e se développent que
lentement, l'épaisseur eet beaucoup moinr pranoscic.
Cette épaisseur, du reste, varie dans le même artire,iu'-
vant tes circonstances où il s'est trouvé placé. Us ia6-
golîlés que l'on peut remarauer dans la sectioD don
nous venons de parler, dépendent aussi destaiMosp»-
dant lesquelles le développement s'est ptni mi meiiB
bien effectué. Dans les arbreaqui croissent nMeplanent,
quelques espèces des régions polaires, par eiasiile, la
lignes conceatriçiues sont trte-pea visibles. Nons venons de
dire que l'accroissement de cbkqiwioDes'aclievait du» le
courant de l'année. Arrivée & ce pcjnt,elle Ibrma ineione
de limite 1 laquelle viendra s'^outer la lone de rsnnée
suivante. A mesure que les organes élémeniainsiieil-
lissenl, la proportion des liquida dont ils étaienlianpUi
dans leur jci.no tge diminue aui dépens de la Ibnntiioo
des solides \ alors les parois de chaque organe s'épiifiii^
sent i cause des matières qui se durcissent sooi l'in-
fluence de l'évaporaiion dee liquides, et par l'aédiLùn
des couches qui s'emboîtent les unes dans les autres. On
explique ainsi la formation du ligneuidcsplaiius-l<'i"~
hier a aussi la faculté de perdre ou d'absorber iris-Tici-
lement l'humidité. Il pourrit facilement lonqu'oo i tii'
levé l'écorce qui ie protège. Celle-ci est, au contraire, pn
hygrométrique. C'est une dee cansM qui font sortir jor
là fissures de l'écorce les gommes et irâ résines secrt-
têts intérieurement dans le corps lîgneui. C— f-
AUBIFOIN (Botanique). — L'un des noms lulpiia
du Bleuet (ïoyei ce mot).
AUBIN iHippiatrique). ~ On doime ce nom i BBeil-
lui« vicieuse d un cheval, dans laquelle les membies in-
térieurs exécutent les mouvements du galop, laiidii i)M
les postérieurs font ceux du trot. C'est toujours un ug^
de faiblesse, d'usure ou de grande fatigue; le ctm>li
après avoir enlevé le devant du corps, n'a plus la fom^
faire exécuter la délente des membres postirieiui fa'
rejeter le corps en avant (voyex Hippologie).
AUCUBA (Botanique), Àueu/>a, Thunb., uom jiponw
de celle plante. — Genre de la famille àa Com*"-
Carai:tËres : fleurs dioîques ; calice à i dents; cornUt 1 '
* pétalesovales d'un pourpre vineux; les mileseni * *"'
mmea alternes avec les pétales; lea femellw, un ois»*:
adhérent au calice, à 4 facettes au sommet; fhiil d»-'
nosperme, cliarnu. VA. du Japon (il. yo;«"irfl,'Ili»'iW|
est un arbrisseau de î mètres. &» feuilles toujouiiveri»
sont lisses et panachées de Jaune. Cette espèce, qwi
décore agréablement les bosquets, donne en mai O j"*
de petllM fleurs brunes. L<b Japonais croient que M
arbrisseau, dont les panachures sont souvent d'un js""*
très-ïif, contient de l'or. G— s.
AUDINAC (Médecine, Eaux minérales), villuç •
France, arrondissement et i ID kilomètres de Sais t-Ci""*
lAriége). -- Eaux sulfatées colciquei
AUN
495
AUN
lenpéntQre, 72* ; diuMUques et laiatives, on les emploie
contre les affections des organes digestifs, le catarrhe v<5-
wcil, etc.
AUDITIF, ArDiTiON (Anatomle. physiologie). — Pour
ee qui concerne ces mois, voyei Obeille, Ouii.
AUGETS. — Compartiments mônagus sur le pourtour
dn roues hydrauliques^ dites roues à augets (loyex
nODES HTDBADUQUES, ROUB A AOGBTS).
AUGIB (B<»tanique), Augia^ Loureiro^ du grec auge,
éclit, à cause da brillant Ternis produit par cet arbre. —
Genre de plantes rapporté avec doute à la famille des
T&ibinfhaeées. L'augie de la Chine {A. sinensis, Leur.),
Il leule espèce connue, est on arbre de dimension
moyenne. Ses fleurs sont grandes, en panicules lèches.
D'a|H^ Looreiro, le térltable vernis de la Chine serait
le produit résineux de cet arbre. G — s.
ADGITE (Minéralcgie), du grec auge, éclat — On dé-
siste sous ce nom les variétés noires du genre Pyroxène,
UK^ours à poussière brune, dont le clivage rhomboldal
est plus apparent, et qui se trouvent plus particulière-
iDfiit dans les laves anciennes et modernes, dans les ba-
saltes, rarement dans les roches trachytiques ; la com-
poaitioi] en est généralement altérée, mais les caractères
cristalIographiQues sont les mêmes, si ce n'est que ordi-
Diirement les formes sont plus simples.
AULNE (Botanique), Alnus^ Toum., ancien nom fran-
çais de TAtKB (vovez ce mot).
AULOPES (Zoologie), Auiopus, Cut. — Sous-^nre de
Poissons malacoptérygiens abdominaux, famille des
Salmones ; ils ont les nageoires ventrales presque sous
les pectorales, douze rayons aux branchies ; la Héditer-
rtnée en fournit une espèce, VA, filamenteux iSalmo
filamentosus, Blok.), qui est d'un rouge violet sur le dos,
avec le ventre d'un blanc argenté (voyex Saumon).
ACLOS (Médecine, Eaux minérales). — Village de
France, arrondissement et à 7b kilomètres de Saint-oirons
à tO S. de Massât (Âriége) et 6 kilomètres N. delà fron-
tière d'Espagne. Eau minérale sulfatée calcique; tempé-
rature, 30» centigr.; un peu laxative ; employée contre
l'atonie de l'estomac et des intestins : elle se rapproche
dee eaux de Gontrexeville.
AOMALE (Médecine, Eaux minérales). — Ville du dé-
partement de la Seine-Inférieure qui possède trois sources
d'eau minérale ferrugineuse bicarbonatée.
ADNATRE (Botanique). — Nom vulgaire du genre Al»
naster, démembré du genre Aune (Alnus) et établi par
M. Spach, famille des Sétulacées, Ce sont des arbris-
seaux qui tiennent le milieu entre les Aunes et les
Bouleaux, dont ils se distinguent par les caractères sui-
vants : Chatons mAles sortant de bourgeons latéraux et
terminaux, ayant 2 à 3 fleure à Talsselle de chacune
de lears écailles ; calice formé de folioles, à la base de
diacnne d'elles s'attache une étamine ; chatons femelles
disposés en grappes latérales, sortant de bourgeons la-
téraux. — floraison ayant lieu au printemps lorsque
1^ feoilles poussent. LAunâtre vert {A, viridis, Spach ;
Alnus viridis, DC) est un arbrisseau des Alpes. Ses
branches ont une écorce d'un brun foncé, ses rameaux
sont grisâtres et ses feuilles d'un vert foncé en dessus
et pâle en dessous. G — s.
AGNE (Botanique), i4/ftii«, Toum., dérivé d'un mot cel-
tique qui veut dire bord de rivière. Cet arbre croit dans
les vallons au bord des eaux. — Genre d'arbres de la fa-
mille des Bétulacées, dont les espèces sont presque toutes
propres aux parties tempérées de l'hémisphère boréal.
VA* grisâtre (i. incana, Willd.) s'élève quelquefois Jus-
que 6 mètres. Son écorce, longtemps d'un gris argenté
et luisante, finit par brunir irrégulièrement. Il habite le
nord de l'Europe et peut endurer les plus grands fh>ids.
Le bois de cette espèce e6t susceptible d'être travaillé.
n fournit aussi un excellent combustible qui rend de
grands services dans les montagnes du Nord. L'aune gri-
sâtre croit très-rapidement En cinq ans, dit-on, il peut
acquérir une hauteur de 5 mètres et un diamètre de
0«,I0 à 0»,I2 à sa base. VA, glutineux {A, glutinosa^
Gntn. Beiula alnus. Un.), appelé aussi A, commun
Verne, est l'espèce la plus importante du genre {fig, 733).
Cest un arbre qui peut atteindre de grandes dimensions.
n est en général touffu et conique. Son écorce est d'un
▼en-olive foncé sur les tiges Jeunes et sur les branches,
elle devient d'un brun foncé sur les vieux troncs; ses
feuilles sont ovales, arrondies ou échancrées au sommet,
l^us ou moins visqoeuses et d'un vert lustré sur les deux
faces. Ses graines sont très-petites et très-légères. L'aune
ginttneux habite toute l'Europe, mais ne s'avance pas
a&tant dans le Nord que l'aune grisâtre. Il croit aussi ea
Sibérie, en Orient, voire dans l'Afrique septentrionale
Le bois de cette espèce présente une couleur hlanc ver-
dâtre. Il donne un des meilleurs combustibles pour le
chauffage des appartements. D'après M. Th. Hartig, il
produit à poids égal une chaleur équivalente à celle que
donne le bois de hêtre. Il a en outre l'avantagé sur ce
dernier de Aimer et de pétiller moins ; il se conserve
très-longtemps dans l'eau. Les pilotis de Venise sont,
dit-on, faits de ce bois. Il s'imprègne très-bien de matières
Fig. lis. — Aune codhuii {kehila alnui) tfte cbtlooi de têvn «1 frvilf.
noires, ce qui le rend utile dans certaines branches de
l'industrie et surtout dans l'ébénisterie. Son écorce ren-
ferme du tannin en grande quantité ; on s'en sert quel-
quefois en guise de noix de galle. Elle a passé pour être
douée de propriétés très-fébrifuges et digne ainsi de
remplacer le quinquina ; mais elle est reje^ de la mé-
decine actuelle. Ces arbres ont des feuilles tombantes, k
bourgeons pédicules n'ayant pour toute enveloppe que
2 ou 3 écailles. Leore fleure sont monoïques, en chatons ;
les mâles ont un calice quadripartite et À étamines oppo-
sées â ses lobes ; les femelles sont réduites â un ovaire
biloculaire et biovulé, surmonté de deux longs stigmates
grêles; le fruit est un strobile ovoïde consistant en nu-
cules ligneuses pourvues d'une aile.
M. Spach, dans la deuxième série, t. XV, des Ann, des
sciences natur., a donné un très-bon travail sur les
Aunes. G — s.
AuNB (Métrologie],du latin ulna, bras étendu, an-
cienne unité de longueur appliquée au mesurage des
étoffes. — Elle variait d'une province â l'autre. L'aune
de Paris avait 3 pieds 7 pouces 10 lignes 5/6 et équi-
valait k tB,t884. b aunes équivalaient donc approxima-
tivement â G mètres. Pour former la transition de l'an-
cienne aune au mètre, l'arrêté du 28 mare 1812 portait
que l'on pourrait employer provisohrement pour les
étoffes une mesure de i">,2U appelée aune usuelle.
L'unité de mesure correspondante â l'aune porte dans
les divers États de l'Europe les noms vare, brasse, canne,
palme, yard. Elle varie de 0",Sf, valeur qu'elle a dans la
Dalmatie, â 2*,00I6, longueur de l'aune romaine.
Nous donnons dans le tableau suivant la valeur en
mètres d'un certain nombre d'aunes et de fractions
d'aune de Paris.
AUIfB
VALEUR
FRACTIORS
VALEUR
BB MBlt.
BU vàTBBS.
P*ACNI.
BU vfcTBBt.
1.1884
«/«
0,8941
2,3769
1/3
0,8961
1,5658
t/8
0,7911
4,7538
«/4
0,1971
5,9411
8/4
0,8913
7,1307
1/6
0,1981
8,3191
B/6
0,9904
9,50T6
1/8
0,1485
10,6960
8/8
0,U56
10
11,8845
5/8
0,7417.
AunBGaBCQUiouORGYB,valait6pieds grecs, ou 1",8S.
AUR
196
AUR
AUNÊE (Botauiqae), nom qui Tient de ce que la plante
croît dans la terre grasse et numide parmi les aunes. —
Espèce de plantes du genre Inuia^ famille des Composées,
sous-tribu des Inulées. ^'est VInula kelenium de Unné
{Corvisartiu heieniumy Mérat). L* année, que Ton nomme
vulgairement inuie campane, inule awiée^ est une herbe
vivace s'élevant souvent à plus d'un mètre; ses feuilles
sont aignfis, dentées, les raidicales ovales, les caulinaires
semi-aroplexicaules ; ses capitules sont pédoncules, dia-
posés en corymbes ; les alcènes sont glabres. Cette belle
espèce, qui ouvre ses capitules à disque d'un Jaune d'or,
eu Juillet et août, croit en Angleterre, en Hollande, en
Allemagne, en France et en Italie. La racine d'année, qui
est amère et aromatique, est employée en médecine. Elle
contient un principe volatil et une sorte de fécule grise
odorante découverte par le chimiste Rose et nommée,
par Thompson, Inuiine (voyes ce mot).
Sa décoction sert à faire un onguent employé contre
certaines maladies de la peau. On a fait aussi avec cette
racine un vin, un sirop et une sorte de confiture, dont
les propriétés toniques ont été utilisées dans les fièvres
ataxiques, dans la chlorose, les cachexies, l'asthme hu-
mide, etc. En outre on peut en extraire une belle couleur
bleue propre à la teinture. G — s.
AURA (Physiologie). — Mot latin employé en médecine
pour désigner une vapeur, une exhalaison subtile qui
s'élève d'un corps. Van Helmont croyait que le principe
vital consistait dans une émanation gazeuse, un esprit
volatil qu'il nommait Aura vUalis, Plusieurs ont désigné
sous le nom ^Aura sanguinis la vapeur qui s'élève du
sang. Enfin, il arrive souvent que, dans Vépilepsie, le
point de départ de la maladie dépend de l'irritation d'un
nerf du pied, de la cuisse ou de quelque autre partie,
et que l'accès soit précédé d'une espèce de vapeur, de
frémissement nui s'élève du point affecté vers la tète; on
a désigné ce phénomène sous le nom d*Aut*a epilepiica
(voyes ÉMLBPSiB). Ce (ait mérite attention, car il suffit
pour avertir l'épileptique et lui (aire éviter un danser
auquel il serait exposé s'il était surpris par une invasion
bruisque de l'accès.
AURAOE (Zooiode), et mieux Daurade. — Nom du
djpare doré (voyez Spabb, Daubade).
AURANTIACEBS (Botanique). — Famille de plantes
Dialypétaieshypogynes que M. A. Brongniart range entre
les Burséracées et les Gédrélées dans sa classe des Hespé-
ridées. Elle comprend des arbres ou arbrisseaux dont
toutes lee parties sont ordinairement parsemées de petites
Î glandes contenant une huile essentielle. C'est dans cette
amille que nous trouvons les orangers, les citronniers, les
cédratiers si précieux pNOur nous à tant de titres. Les
Aurantiacées habitent principalement les Indes orientales
et, en général, toutes les régions tropicales de l'Asie.
On en rencontre aussi aux lies Bourbon, Maurice, Ma-
dagascar et en Australasie. On divise ordinairement
cette famille en trois tribus : les Limonées^ les Clausénées
et les Ciirées. Leurs propriétés sont importantes à signa-
ler, surtout dans les orangers et les citronniers, dont lea
fruits renferment de l'acide malique et de l'acide citrique
en fortes proportions. L'huile essentielie que contiennent
leurs feuilles, leurs fleurs, et l'enveloppe de leurs fruits
est très-employée comme antispasmodique. Indépen-
damment des oranges et des citrons, qui se recomman-
dent partant de qualités agréables, les fruits de plusieurs
autres espèces de cette famille sont aussi comestibles.
Les principaux genres de cette famille sont : Atalante
{Ataiantiaj Corréa); Triphasie {Triphasia^ Leur.); Li-
monie {Liinonia^ Lin,); Giycosmis^ Gorr., Bergère
(Bergera^ Kœn.); Oranger^ Citronnier {Citrus^ lin,) ;
Wampi {Cookia^ Sonn.f; Clausène {Çlausena^ Burm.) ;
Féronie [Feronia^ 0)rr.). Les caractères de cette famille
sont : feuilles alternes à une ou plusieurs folioles ponctuées,
glanduleuses. Fleurs récoUères et disposées en corymbes
ou en çrappes, quelquefois solitaires ; calice libre, petit,
urcéolé ou campanule, plus ou moins denté ou presque
entier. Corolle à 4 ou à 6 pétales, quelquefois à 8, libres
ou légèrement soudés entre eux , à préfloraison imbri-
quée. Êtarnnes, en nombre double ou multiple de celui
des pétaleb, insérées sur le réceptacle; filets libres ou
eadelphes; anthères à 2 1o^ s'ouvrant longitudina-
iui ; ovaire libre, à S loges ou plus; style terminal,
simple, épais; stigmate simple et capité ; le fhiit est une
baie sèche ou charnue, à 2 ou plusieurs loges, souvent
uniloculaire, et contenant une ou plusieurs graines. ,
L'épicarpe ou enveloppe externe , appelé vulgairement j
écorce^ dans ce fruit, est d'ordinaire épais et rempli d'une
balle eiaentiellei '
Les prindpaoi travaux monographiques sur cette fa-
mille, sont : Corréa, Anru du Muséum^ IV; — Mirbel,
Builet, de la société pMiomat,, 181S ; — De CaodoUe,
Prodromus^ I, p. 635 < <» Poiteau et Bisso, Histoire m-
tureiie des Orangers, G —s.
AURATëS, du latin aurum^ or. — Sels formés par
l'union de l'oxyde d'or. Jouant le rôle d'acide avec ooe
base.
AURÉUES (Zoologie). — C'est le nom que les aociem
donnaient aux Chrysalides des insectes lé|rfdopt^
(voyez CHavsAUDBS).
AuaiLiBS (Zoologie). •- Sous-genre de ZooDhyta
établi par Pérou dans le genre des Cyanéts, famille dei
Méduses,
AURÉOLE (Médecine), du latin atireo/t», couleur d'or,
ou aura^ lumière. — Chaussier désisne par ce mot ces ce^
des ou disques colorés et superficiels qui sont dbpeaéi
autour d'une partie qui leur sert de centre : ainsi oo
appellera de ce nom ce cercle coloré qui entoure la bue
du mamelon, le cercle rouge qui entoure les boutons de
vaccine; il préfère ce nom à celui d'aréole dont la sigoi-
fication est tout autre (voyez AaéoLB).
AoaéoLB AcciDBNTBLLB. — Golontiou qui appa-
raît habituellement autour des <^Jet8 vivement éclairéi
sur lesquels on fixe les veux. L'impression de l'aoréole
est opposée à celle de 1 objet, c'est-à-dire que l'auréole
est obscure si l'objet se détache en clair, ou réciproqoe>
ment; elle semble verte si l'objet est rouge, bleue s'il est
oranee, etc.
AUREUS ou SounoB, monnaie romaine. — Son poids et
sa valeur changèrent plusieurs fols; Il ne pesa d'abord
qu'un scrupule^ puis deux et trois et varia contioneUe-
ment Jusqu'à Constantin, qui fixa son poids à quatre
scrupules. Sous la république, sa valeur était de 20S38;
sous Galba et Domitien, elle n'était plus que de 17',S9.
AURICULAIRE (Anatomie).— Qui a rapport à l'oreille.
Doigt auriculaire^ petit doigt ou cinquième doigt de la
main, ainsi nommé parce que sa petitesse permet qu'on
l'introduiBO en partie dans la conduit auditif externe. -
Conduits auriculaires^ muscles auriculaires^ artères et
vetfief auriculaires^ etc. (voyes Obbillb).
AuBicDLAiBB déslguo aràl ce qui a rapport aux oreil*
lettes du coeur (voyes Cosiia).
AuBicoLAiBB (Botanique^, Aurieularia^ Persoon; di-
minutif d*atirt>, oreille. Les champignons de ce genre
ont la forme d'une oreille plate. — Genre de Champi»
gnoHs^ tribu des Fonginées^ sous-tribu des Agarieks,
Caractères : chapeau coriace, gélatineux, en entonnoir,
ou seulement auriculé; membrane aéminifère extérieure
en grillage, contenant des sporules nus épars. L'iiun-
cularia mesenterica^ Pers., est un champignon gris rou-
geàtre à disque purpurin, plissé. On le trouve aux en-
virons de Paris sur les vieilles souches, surtout celle des
noyers en autonme. En
général les auriculai-
res changent de forme
suivant les individus;
aussi y a-t-il eu confu-
sion dans leur classifi-
cation.
AURICULE (Zoolo-
gie), Auricula, Lamk.
—Genre de Mollusques
gastéropodes pulmonés
aquatiques à coquille,
11 se distingue de pres-
que tous les autres pul-
monés aquatiques par
une col umelle marquée
de grosses cannelures
obliques; coquille ova-
le, oblongue, l'ouver-
ture haute a paru avoir
quelque ressemblance
avec une oreille d'hom-
me ; on ne sait pas au
Juste si elles vivent
dans les marais ou seu-
lement sur les bords.
On n'en connaît en
France qu'une espèce,
sur les bords de la Mé-
diterranée : VA, mt/O- Kg . ta4. - AuncuU, oTtÛM d« iwm
sotis, I^pam.; Co- -^
ryehium myosotis^ Férus,, dont l'animal n'a qu^ «"
teotacttles, et les yeux sont à leur baae. On peut ciur
AUR
197
AUS
encore tM. de Mtdas {Volutaauris Midœ^ IJn.)« coquille
terrestre de 0*,10 à 0*,I2 de long, de Tlnde et des lies
qui en dépendent
ÂraiccLB (Zoologie), du latin oiirtcu/a, qui veut dire
petite oreille. — Nom donné, par les ornithologistes, à
des espèces de crêtes formées sur les côtés de la tète
de certains oiseaux par les pennes les plus élevées,
comme cela se voit dans plusieurs espèces de chouettes.
AvaicuLB (Botanique). — Espèce du genre Primevère,
type de la famille des Primulacées, C'est le Primuia
eurieula de Linné. On la nomme aussi vulgairement
Oreilie {Tours, Cette plante présente des feuilles épaisses,
dahres, glanques, farineuses. Ses fleurs viennent à
Feitrémité d'une hampe de 0-,08 à 0",]a Elles sont dis-
Msées en ombelle munie d'un involncre composé de
trectôes ovales, obtuses; corolle en forme d'entonnoir.
L'soricole croit naturellement dans les Alpes et les Py-
rénées. Ses fleurs s'épanouissent au printemps; elles
varient de couleurs suivant les variétés extrêmement
oooiliroiises de la plante. Celles-ci ont été divisées en plu-
iieon sections principales : les A, iiégeoises dont les fleurs
Mot glabres; les A» anglaises à fleurs recouvertes d'une
iorle de poosaiëre blanchAtre, etc. Les Flamands ont été
Ispemiers à cultiver les anricules; ils en ont obtenu
à fleurs doubles, à fleurs panachées, et d'une variété in-
Ifade de nuances.
AoaicvLSS. — Les botanistes désignent sous ce nom
certains appendices arrondis en forme d'oreilles, qu'on
rencontre à la base des feuilles de la sauge, par exemple :
tel pétiolea de Voranger et les stipules de quelques
eipèoes d^ hépatiques^ sont garnis d'appendices foliacés
ioxqods on a donné le même nom.
AURICULO-VENTRICULAIBB (Anatomie). - On ap-
pefle orifices auricuio^ventricuiaires ownqm établissent
k communication entre les oreillettes et les ventricules
du cœor. On appelle quelquefois Valvules aunculo-
•entriculaires : 1* la valvule centrale oui se trouve à
l'ouverture auriculO'Veniriculaire gauche; 3* les val-
vules tricospides, kVotifke auricuh-ventriculaire droit
(nqrex Ccnm).
AURIQUB (Aani), AuH>*. » Combinaison d'or et
d'oxygène que Ton obtient en traitant le sesquichlorure
d'or par une dissolution de potasse que l'on porte à
réballition, pois, traitant la hqueur par un léger excès
d'acide ac^^ne. Il se forme un précipité Jaune pulvéru-
lent de sesqutoxyde d'or Jouant le rôle d'acide avec les
bases (vovez Os).
AUROCHS (Zoologie), Bos urus^ Gm. Urus, Bison des
anciens, Zuàr^ des Polonais, Bonasus^ d'iûistote. —
Espèce da genre Bcsuf{Bos, Un.), appartenant à l'ordre
des HÊunmants fvoyes ces mots). Au milieu de la confii-
rion qui existe dans les auteurs et parmi les naturalistes,
sur la synonymie de ce? différents noms, il est difficile de
se former une opinion bien arrêtée. BuflTon pense que
Faorocfas on oms est le même animal que notre taureau
commun, dans son état naturel et sauvage, que le bison
■e diffère de l'aurochs que par des variétés accidentelles,
et qu'il est de la même espèce que le boeuf (Buffbn,
artide Bcma, etc.). Pour Cuvier Vaurochs est le même
qne le tnson des anciens, mais ce n'est pas leur urus^
et il n'est pas davantage la souche sauvage de nos
bêtes bovines (Cuvier, iiègne animal^ 2« éd., t. I«%
p. 319; Milne-Edwards, Eléments de Zoologie, 1834,
p. 4M). IL Ronlin r^ette absolument l'idée que Vaurochi
poiMe être l'uiia de J. César (Diction, de D'Orbigny,
artide Aesocas; Comment, de César, De bello gallicot
tiv« Vlj. Voici, du reste, quels sont les caractères que
Cuvier ass^eà l'aurochs : « Il se distingue par son front
bombé» ptos large que haut, par l'atta^ de ses cornes
aft-deMO«s de la crête occipitale, par la hauteur de ses
iambea, par ses côtes au nombre de 14 paires, par une
espèce de laine crépue qui couvre la tête et le cou du
mAle, et par sa voix grognante. C'est le plus grand des
quadrupèdes de l'Europe. • En effet, il mesure 2 mètres
de haolear, an garrot, eeqni a sans doute amène Buffon
à y reconnaître Vurus des forêts de la Ganle, car on lit
duis César(/oc dt.): li sunt magnitudinepaulo infra ele-
pkanios: ils (les unis) sont, par la taille, peu au-dessous
des éléphants. Du reste, c'est un animal farouche ; il
habitaitautrefoislesgrandesforètsmarécageusesderEu-
me tempérée; on assure qull n'en existe plus aujour-
dliolque dans deux provinces delaRussie(P.Gervais,
Bit. nat, des Mammifères)^ dans la forêt de Bialowiexa,
■Duvemement de Grodno, d'où vient celui que possède
\k ménagerie du Muséum de Paris, et dans la province
d'Aurhasie (Caacase).
AURONB (Botanique). * Nom vulgaire d'une espèce
d'iirmoûe (voyez ce mot) appelée aussi Citronnelle, Au-
rone mâle, et désignée par Linné sous le nom deilr/e-
misn abrotanum. Dans certains endroiu, on l'appelle
encore Garderobe, parce que Ton met quelques-unes de
ses tiges parmi les vêtements pour en éloigner les mites
et autres insectes destructeurs. C'est un arbrisseau
dressé, dépassant quelquefois un mto« de hauteur.
Toute la plante Jouit des propriétés de l'armoise com-
mune, mais àun moindre degré; elle est aromatique et
s'emploie en médedne comme vermifuge. On la cul-
tive dans les Jardins pour son odeur pénétrante.
A usons fEMBLLB (Botaolque). — Nom vulgaire de la
SofUoline cyprès (voyes ce mot).
AURORE.— Crépuscule du matin(voyes CaiPOSCULc).
AUROREBORÊALE(Météorologie).— Phénomènelu-
mineux extrêmement remarquable qui apparaît presque
chaque nuit au pèle boréal et probablement aussi au pôle
austral, et qui de là peut s'étendre àde très grandes dis-
tances. Noos extraVons du Traité de météorologie de
MM. Becquerel la description suivante des aurores bo-
réales observées à Bossekop, dans la Laponie norwé-
gienne à 70o de latitude, dans l'hiver de 1838 à 1839.
Le soir, entre quatre et huit heures, la brume qui règne
habituellement au nord de Bossekop se colore à la partie
supérieure. Cette lueur se régularise peu à peu et forme
un arc vague d'un Jaune pâle tournant sa concavité vers
le sol, et dont le sommet se trouve sensiblement dans le
méridien magnétique. Bientôt des slaries noirâtres sépa-
rent régulièrement les parties lumineuses de l'arc. Des
rayons lumineux se forment, s'allongent et se racoourds-
sent lentement on instantanément, leur éclat augmentant
et diminuant subitement. Les pieds de ces n^ons offrent
toi:^ours la lumière la plus vive et forment un arc plus
ou moins régulier. La longueur de ces rayons est très-
variée, mais tous convergent vers un même point du ciel
indiqué par le prolongement du pôle austral de l'aiguille
d'inclinaison. Parfois les rayons ee prolongent Jusqu'à
leur point de concours et figurent ainsi une immense
coupole lumineuse. L'are conunue à monter len le ié>
nitb, présentant dans sa lueur un mouvement ondula-
toire. Parfois un de ses fneds, on tous les deux, aban-
donnent l'horiion; l'arc ne forme plus qu'une longue
bande de rayons qui se contourne et se sépare en plu-
sieurs parties en formant des courbes gracieuses aont
l'ensemole constitue la couronne boréale. L'éclat des
rayons, variant subitement d'intendté, atteint celui des
étoiles de première grandeur; ces rayons dardent avec
rapidité, les courbes se forment et se déroulent comme
les replis d'un serpent ; puis les nappes se colorent, leur
base est rouge, leur miUen est vert et leur bord supérieur,
conune la bande à laquelle dles paraissent suspendues,
conserve la couleur Jaune pâle. Enfin l'édat diminue, les
couleurs disparaissent, tout s'affaiblit peu à peu ou dis-
paraît subitement.
La commission scientifique du Nord a observé 160 au-
rores boréales dans un intervalle de 200 Jours ; et il paraît
gu'aux pôles les nuits sans aurores sont exceptionnelles.
e mettre peut être visible à la fois à des distances con-
ddérables du pôle et sur uneinomense étendue ; quelques-
uns été vus en même temps à Moscou, à Varsovie, à
Rome, à Cadix.
La nature des aurores boréales est encore assex mys-
térieuse. La direction constante de leurs arcs, par rap-
port au méridien magnétique, et les perturbations vio-
lentes qu'elles apportent pendant toute leur durée dans
la direction de l'iuguille aimantée, leur ont fait attribuer
une origine éleetriQue. U est probable qu'elles sont dues
à l'énorme quantité d'élecMcité qui est versée Journelle-
ment dans l'atmosphère par l'effet de l'évaporation très-
rapide qui s'efléctue à la surface du sol dans les régions
équatoriales, et qui serait transportée par les vents alizés
supérieurs yf en les régions polaires, où elle retournerait
au sol (Toyes ÊLBcraiciTâ ATMOspHéniQtiB, Induction).
AUSCULTATION (Médecine), du latin autcultare,
écouter. — Action d'écouter ; en effet Vauscultation est
raetion d'écouter attentivement, et à l'aide de tous les
moyens possibles, les bruits, normaux et anormaux, qui
se produisent dans nos organes, à l'état de santé ou de
maladie. C'est bien véritablement la volonté dans VaudU
tion, ainsi que l'a définis Buisson dans sa thèse inaugu-
rale. Indiquée déjà par Hippoerate, peu pratiquée pen-
dant les longs siècles qui se sont écouléadepuis. ce n'est
que de nos Joursque Laônneo, en 1816 l'a remise en
honneur pour préciser surtout le diagnosticdes maladies
de lapoitrine;aepaiB cette époqttc,éiadiée et perftcUon-
A UT
i98
ADT
née de plus en plus, Tauscultation est devenue entre les
mains des médecins instruits une méthode d*apprécier
les moindres nuances des bruits qui se produisent dans
la poitrine, et de préciser avec une certitude presque
math^atique les lésions des poumons , du cœur et
des gros vaisseaux. Deux méthodes peuvent être em>
ployéos : la première, qui porte le nom à*auscuHation
médiate^ se pratique au moyen d'un instrument nommé
stéthoscope (vovez ce mot), que le médecin interpose entre
son oreille et la poitrine du malade, et qui sert d'inter-
m^aire pour transmettre le son ; la deuxième méthode,
nommée auscultation immédiate^ consiste dans l'appli-
cation immédiate sur la poitrine du malade de l'oreille
du médecin, qui perçoit directement, et sans intermé-
diaire, les sons qui se produisent dans les organes. Il
existe encore un autre mode d'auscultation véritable,
c'est la percussion directe, ou indirecte par l'intermé-
diaire du plessimètre de M. Piorry. Il en sera traité aux
mots Percussion, Plbssuiètrb.
On a employé encore l'auscultation dans d'autres cas
que les maladies de poitrine : ainsi, dans les grossesses
douteuses, elle peut faire reconnaître les battements des
artères du fœtus, ou le bruit de ce qu'on a appelé le
souffle placentaire; par les mêmes indications elle peut
faire découvrir au mlédecin si le fœtus est vivant dans le
sein de sa mère. Elle a servi quelquefois k préciser le
diagnostic des fractures et de quelques maladies du bas-
ventre, etc. F — N.
AUSTRAL, du latin auster^ vent du sud. — Se dit en
astronomie, comme en géographie, de l'hémisphère sud,
ou des astres qui y sont compns. En physique, on appelle
pôle austral d'une aiguille aimantée celui qui se tourne
vers le nord (voyez Aiguille aimantée. Aimant, Magné-
tismb)
AUTEUIL (Médecine).— Village qui fait partie aujour-
d'hui de la ville de Paris, IG* arrondissement; il y a une
source d'eau ferrugineuse fh>ide qui contient, entre autres
principes minéraux, 0<',7l5*de sulfate double d'alumine
et de ror protoxydé, et un peu de manganèse ; employée
contre les gastralgies, la chlorose, l'anémie.
AUTOMATE.— Machine qui, par l'effet d'un mécanisme
caché, imite les mouvementsdes créatures vivantes. Dans
la plupart des automates le moteur est un ressort d'acier
agissant par un système de roues dentées, de leviers et
de cordons sur les pièces mobiles de la machine. On la
monte alors conmie une montre ou une pendule ; toute-
fois, dans un certain nombre de Jouets d'enfants, le
mouvement est produit par du sable fin qui tombe d'un
réservoir sur les palettes d'une petite roue. Pour les re-
monter il suffit de tourner la boite sur elle-même de ma-
nière à reporter le sable dans le réservoir supérieur.
Vers la fin du xiii* siècle plusieurs horloges, entre autres
celles de Lubeck, de Prague, d'OhnfttE, et surtout celle
de Strasbourg, qui a été restaurée récemment par
M. Schwilgué, faisaient mouvoir des mécanismes remai^
quables. Deux automates du célèbre mécanicien français
Vaucanson excitèrent au plus haut point l'admiration
publique dans le courant du siècle dernier. Le premier,
qui fut terminé en 1738, était un Joueur de flûte, de
1B,67 de hauteur, y compris son piédestal, et qui exé-
cutait plusieurs airs par l'insufflation dans la flûte d'un
courant d'air modifié par la langue et par un mouve-
ment convenable des doigts sur les trous et les cleis de
l'instrument L'autre était un canard qui imitait plu-
sieurs des mouvements de cet oiseau d'une manière sur-
prenante. Vaucanson eutdesimitateurs, parmi lesquels se
distinguèrent Droz, de La Chaux-de-Fouds, et Frédéric de
Knauss, de Vienne. Ai^ourd'hui on n'exécute plus de ces
tours de force, l'industrie réclamant ou absorbant toute
l'intelligence des mécaniciens pour la construction de
ses automates, bien autrement utiles que les précédents.
I"indu8trie d» autooutes est restreinte à la confection
des jouets d'enfants, dont il se fait un grand commerce
dans la Suisse française, dans la Forêt-Noire et aux
environs de Nuremberg. On doit citer à Paris maintenant
les beaux automates de M. Thëroude.
Les principaux automates connus sont, de Vaucanson :
Le Joueur de flûte (voyez plus haut).
Le Joueur de flageolet^ qui s'accompagnait en outre du
tambourin.
Le Canard^ qui battait des ailes, nageait, barbotait et
avalait des aliments. Ce chef-d'osuvre de mécanique n'a
pas été conservé.
Les Têtes parlantes^ de l'abbé Mical, qui mourut de
misère.
Le Dessinateur et le Pianiste^ de Droz.
Le Joueur d'échecs, de l'Allemand Compelen.
(Voir Borgnis, Traité des machines imitatii^s,) M. D.
AUTOMATIQUE. — Terme employé par le docteur
Ure, et adopté en Angleterre, pour désigner tout système
de manufactures dans lequel les produits sont fabriqués
au moyen de machines marchant d'elles-mêmes par l'ac-
tion de l'ean ou de la vapeur, et où le rôle de l'homme se
borne à une surveillance destinée à éviter *es arrêts a^
cidentels ou à y remédier. L'invention dea machines di-
verses appliquées à une même industrie n'est réellement
complète que lorsque ce résultat est atteint dans tontes
les parties du travail qui constitue cette industrie. Cest
là le problème que l'industrie moderne tend chaque Joar
à résoudre dans toutes les directions, et qui a déjà reça
de nombreuses solutions partielles extrêmement rema^
quables. Les découvertes obtenues dans cette voie depuis
moins d'un siècle sont devenues la sodrce principale de
cet accroissement prodigieux de puissance et de richesse
qui s'est manifesté presque tout à coup en Angleterre, eo
Amérique, en France, en Allemape... Nous en citeroos
un seul exemple. Lors de la réalisation du premier sys-
tème automatique de la filature du coton, en 1770, par
Arkwright, l'Europe entière ne consommait pas annuel-
lement 5 000 000 kil. de coton, dont 2 000 000 ponr l'An-
§leterre. Aujourd'hui ce nombre dépasse 300000000,
ont près de 200 000 000 pour l'Angleterre seule. H. D.
AUTOMNE (Astronomie).— En astronomie, l'automne,
troisième saison de l'année, commence le Jourdudeaiièoie
équinoxe, le 23 et quelquefois le 22 septembre, an mo-
ment où le soleil entre dans le signe de la Balawx^ et
finit le 21 ou le 22 décembre, lorsque le soleil entre dans
le signe du Capricorne, Sa durée est de 89i IG* 30" (royei
Saisons). Les Jours vont en diminuant pendant toute la
durée de l'automne et y sont plus courts que les nuits,
abstraction faite des crépuscules.
En météorologie l'automne commence au l*' septembre,
fin de l'été, et se tennlne an l*' décembre, commeoce-
ment de l'hiver.
AoTOMNB nilédedne), Autumnus. — Saison de l'ann^
qui s'étend de l'équinoxe de septembre au solstise d'hi-
ver, mais qui pour le médecin doit être restreinte et cou-
sidérée comme intermédiaire entre la saison chaude et
celle où le froid commence. C'est dans cette saison que
la fraîcheur des nuits, l'humidité des matinées et soirées,
l'alternative des pluies et des brouillards avec un temps
chaud et ora^ux concourent à produire un grand nom-
bre de maladies ; de là la nécessité de ne s'exposer que
le moins possible à ces influences morbifiques, d'être bien
vêtu, d'éviter les refroidissements, les cbangemeots brus-
ques de température : d'autre part, il faut user stcc
modération des fruits de la saison, les choisir bien mûrs
et surtout éviter les vins, cidres, poirés, nouvellemeot
préparés.
Les principales maladies qui régnent en automne soot
les fièvres intermittentes, les diarrhées, les dyssenlene*%
les affections catarrhales.
Automne (Travaux d') (Agriculture). — Les travaw
des champs pendant cette saison sont très-variés et très-
différents entre eux ; ainsi d'une part, les vendanges, Il
récolte des plus beaux fruits, des légumes secs, des pom-
mes de terre, etc., d'autre part, les semailles de blé, de
seigle, d'orge, embrassent un ensemble de considérations
qui rendent préférable de renvoyer ce que nous avons
à en dire à chaque mois do cette saison (voyez Sef-
TEMBRB, Octobre, Novembre).
AUTOPLASTIE (Médecine), du grec autos, soi-même,
et plastos, modelé, modelé sur le malade môme. — Opé-
ration chirurgicale qui consiste à remplacer une pvtie
détruite, en prenant sur le malade lui-même les parties
nécessaires à cette réparation. Ainsi, lorsqu'on prend sur
le front un lambeau de peau pour refaire un nouveau
nez, c'est de Vautoplastie, qui, dans ce cas, prend le nom
de rhinoplnstie (voyez ce mot).
AUTOPSIE (Anatomie pathologique), du grec mi^o^^
et opsis, vue, examen par soi-même. — En médecine ce
mot n'a pas toujours eu la signification que nous lui
donnons aujourd'hui ; suivant Galien, c'était l'obserf»-
tion et la mémoire des faits que diacun a examinés par
soi-même. De nos jours le mot autopsie, môme lorsqa on
n'y ajoute pas l'épitbète cadavérique, veut dire ouvj^
ture d'un cadavre^ examen de toutes les parties, à re»^
de constater les difiérentes altérations des organes dans
un intérêt scientifique; ou, en médecine légale, pour con-
naître quelle a été la cause de la mort, afin d'édairer
l'autorité et la justice sur toutes les questions qui peu*
vent surgir à cette occasion. Lorsque l'autopsie est faîM
AUT 1
duHiio intérêt Ki«iiliA<lue, e'Jc peut avoir lieu dan» un
bApiuU, et il r.e peut y eire procÂlil que dans le tas où il
n'y a pas d'opposition Tormulâe par Écrit de la part des
par«Dis, on si le cadavre n'est pas nïclnniâ. Si c est dans
l'iniérieur des ramilles, elle ne peut Sire l'aile que du
«onaïuitement dea parents, npKiidjcIaraiicn au eoaunû-
missaîre da police, i Paris, et au maire ilnns les coni-
atuoea rurales, et lorsqu'il s'est écçuliS ringt-quaira heures
depuis la déclaration du d^cèa. S'il s'ngii d'un caa de mé-
decine légalu, l'autopsie sera faite à la réquisition du
procureur impérial, qui, aprËi avoir Jugé qu'dle âtait né'
cei&aire, sur le tu du procfes^erbal consuunt la levée
du corps, aura délégué des bommes de l'art pour procé-
der i cette opéraUoti. F — H.
AUTOSITE iTËratolo^}, du grec auloi, soi-iiiCme, et
jtfoj, qui se nourrit soi-même, — Is, Gcoffroj Saint-
Hjlaîre a donna ce nom au premier ordre des nunuirtt
mnitairei ly. Tébatoldcie,. Les .iu/ooVci ont pour carac-
tère principal d'Être pourvus d'organes qui rendent la vie
possible «prËs la naissance pendant un temps dont la
dun'e varie beaucoup suivanl les espèces.
AtlTOUa (Zoologie), Cu»., A,ilur, Oocbstein ; D^lt-
liun. Savig, — Genre de l'ordre des Oisraux île fii-oie,
fooiille des Diurnes, formant la dcuiii^me division de la
section des Ignobles, du grand genre des Faucois [Ftilco,
Lin.} (voyei c» mots). Ce genre se divise en drui sous-
genres, les Autouri proprement dits, et tes bpem.ers
(loyei ce mot), et a pour canictÈi'cs communs les aitea
{dus courtes que la queue, et le bec courbé dès sa base ;
quant aux Auloura proprement dits, ils ont !o bec court,
convexe en dessus, les doigts longs, les tarses écussoa-
néi et plus courts que ceux de^ éperviers. la. seule es-
PÈce connue en Europe csi r.4. ordinaire {Falco paliim-
Wi'iu, ila.; Falco gallinaiius, Gm.); il est bnm en
dessus, à sourcils blancliitrca, blanc en dessous, raya en
iravera de bnin dans l'adulie, et olîrant sur son plumage
des espèce* d'étoiles, d'où lui vient son nom asiur, du
grec aslerias, étoile ; il habite nos montagnes et nos col-
lines baisées, et se nourrit de pigeons, de poules, de la-
pins, de rats, etc. Son vel est bas et il fond obliquement
sur sa proie. Comme dans tous les oiseaux de proip, ta
temclle de l'aulour est beaucoup plus grosse que le mâle,
ce qui a (ait donner i celui-ci le nom de lifrœlel, c'est-
à-dire un tiers plus petilque]* femelle, qui égale en gros-
seur un gros chapon; ainsi on dit un liercelcl d'uutiiur,
uo tiercelet d'éiieriiier, etc., pour désigner le mile de
chacun de ces groupes. Outre l'espèce de nos pays, on
en remorque une de la Nouvelle-Hollande, Falcn A'iiite
Hoitandiir, qui ^t souvent tout entier d'un blanc de
D^K. On peut citer encore l'^. nmlliraie {Fiilco slria-
latKs) du Brésil et de la Guyane; 1'^. mélanope (Fn/eo
mtlannpa) de la Guyane. Pour la chasse avec l'aulour,
AUTOUHSERIE (Chasse). — On a donné ce nom h !a
chasse qui se pratique au moyen des autours et des ôper-
^ier^ et à l'art qui consiste à élaver et à dresser ces
oiseaui pour cet objet. On l'appelle encore du nom de
rAoue du bas vol, pour la distinguer de celle qui se fait
avec te fancoQ, et qu'on appelle clause du haut val ou
fauconnerie. Lee autours, n^ayant pas un vol lrÈs^Sleïé,
étaient employés à la chassedospordni et autres oiseaux
de bas vol qu ils laisaient lever devant eui, qu'ils pour-
luivoïeiit Jusqu'au millou des buissons et des taillis, et
qu'ils BOisiasaient mÈroe quelquefois avec leurs longues
pattes; et, comme ils étaient trÈs-souvent sur le poing du
chasseur et qu'ils revenaient aussitat qu'ils ét^eat ré-
clamés, ils étaient dits oiseaux de poing. Du reste, ils
n'étaient pas chaperonnés. Les faucons, au contraire, dès
qu'ils étaient décliaporonnés, s'Élançaient au haut des
»in où on les abandonnait à eui-mCmes ; on les voyait
alors planer et tournoyer au-dOissus des spectateurs, jus-
qu'à ce qne, le gibier éiani levé et parti, ils se laissaient,
pour ainsi dire, tomber sur lui comme un trait i cette
deniiËi« chasse par sou importance, par le Ime et
prodigalités qu'on y déployait, él^t
des ici* et drà princes, tondis que 1'
•ervée au simples particuliers et aui i
Pour avoir des autours propres i. la chas
&ier et les dresser d'une manlÈre partie
ne doit prendre les petiw, qu'on appelle
qae les plumes commencent àprendre uue teinte noire;
M leur donne * manger de petits oiseaui qu on à soin
de plumer; on 1» tient dons un lieu cbaud, et, dès
qu'il» commencent à aepercher, on lesbabituflàse tenir
HT le poing et i se lalser msnier; on les habituera
oossi i toir le inonde et tt entendre le bruit i on les mË-
9i) AUT
I neraà lâchasse de bonne heure, et oi
leur laisser manger les pt«miers gibiers qu'ils prendront ;
mais on se gardera do leur faire connaître la volaille et
les pigeons; enfin, lonqu'à force de soins et de patienct,
on est venu A bout d'assouplir leur caractère larouche,
1 vol; 0
pas les perdre de vue dans les commencements, parce
qu'ils pourraient bien manger leur chasse. Dp peut, avpc
lea autours, chasser les perdrix, les faltODS, les canards
sauvages, les lièvres, lea lapins, etc.
AUTRGCHE (Zoologie^, Slrulhio, Lin. — U grande
espbce des oiseaux île ce gonrc que nous voyons dans no*
Jardina loologiques d'Europe est cello dont les longues plu-
mes blanches des oilea et de la queue deviennent, por
lenr mollesse et leur flexibilité, un objet de parure n>-
cherché avec avidité, et dont il se fait une si grande
contoramstîon en Europe, aussi bien pour ombrager la
tète des guerriers, que pour flotter mollement sur Ja che-
velure de nos élégantes, et pour former des touffes lég6-
res au-dessus des riches ameublements. Les auintche»
forment pour Cuvier (ftcjrne animal) un genre de la fa-
mille des HréDipeiutes, ordre des Échassi'is. Cli. Bona-
parte les range dons sa famille des Slrulhionina, nràv
des Stralhionei [Rudipennei), fous-closse des (ira lia-
tures ou mieux Prtfoces. Plusieurs auteurs les ont clas-
sées parmi les Gallinacés. Klles snnl caractérisées par
des ailts courtes, et cependant encore assez longues pour
accélérer kur course, revêtues, aussi bien que la queue,
plumes lâches, molles et flexibles dont il a été parlé
] haut : le bec est déprimé liurizontalemcnl, l'ceit
grand, tes tarses el les Jambes d'une hauteur remarqua-
ble; entre leur Jabot qui est énorme ot le gésier, elles
ont un ventricule considérable: elles sont pourvues d'un
vaste réservoir où s'accumule l'unne, comme dans une
t; ce sont en eilel les seuls oiseaux qui urinent,
ae les autres Brévipeones, elles n'ont pas de pouce.
On n'en connaît que doux espèces, et Guvicr pense qu'on
pourrait eu faire deux genrea : 1° L'.-l. de I ancien Cin-
■ nent, A. d'Afrique {SIrulhio ciimeUis. Lin.), iioai-
lée ^.-cAamrau, à cause de la conformation de ses
ieds, do sa manière de se coucher en trois temps, comme
«hameau, deses moeurs, de sa manière de vivre comme
li dans le désert, etc. (A?. ïSIi)- C'est le plus grand des
était ré-
?, ii M ait les
lij.quelors-
olseaux vivan
serfOkil. 11:
i; il peut atteindre î",50 de hauteur et pi'-
e dislingue par deux doigts à chaque pied,
, de moitié plus court que l'autre, est dé-
AVA
Sninte tnib du poids de 1 500 gr»
épOKDt Bimplemeiit au soleil dans le sable ,
bioltenl un pays très-chaud ; ullcnn elle* couient
■IterDatireinenl avec le mile. L'sutrudie vit d'herbage
et de graines, etc. ; amis elle est si voraco qu'on l'a vue
■Taler des cloos, des ferrailles, des morceaui de fil de
fer, htléa dans la boite d'un ireillageur su Jardin de*
Plaot£s, Aucun animal ne peut atteindre à la course
l'autnicbe, et elle lance des pierres en arHËre Bvec une
grande vigueur. Plusieurs peuples de l'Arabie I» chas-
sent pour s'en nourrir; mais, pour le plus grand nombre,
c'est un objet decommerce,icauïoac ses plumes. Dans
quelques lieux de l'Afrique, on élève des troupeaux d'au-
truchea, et on parvient & les appriioiser de manière i
s'en servir comme de montures. Depuis quelque temps,
00 a proposé d'acclimater l'aulruche au Séa^al, en Al-
gârie, où on a déJA obtenu de bons résultats. î° L'A.
tfAm&tque, Nandou {Slrulhio rhea. Lin.), près de moi-
tid moins grosse, plnmea moins fournies, d un gris uni>
forme; elle se disiinme par troi^ doigts, tou* mnnii
d'ongtee {fig. ïSII). On la rencontre dans l'Amérique mi-
ni. «H. - AnlneM iTAKtriqnt (JVonAiu).
ridionale ; elJe eoDTt et nage avec rapIdiUU «t vit moins
m troupe que l'autre espèce. Ses plumes ne peuvent
servir qu'ï faire des balaia ft épousseter; elle rewemblc
da reste à l'autruche d'Afrique, el vit de mSme.
■ AUVERGNATES (Bices) (Agriculture). - Types de
races de boeufs et de chevaux apparlonant A l'Aurergne
(voyei Racss).
AVAL. — Cfliâ vers lequel descend un cours d'eau;
a(;ep «n aval, c'est descendre un cour» d'eau. Le hief
d'aval «il la partie du cours d'eau située au-dessous d'un
AVÀliui
AVÀLUHE (Vâtérlnaire), du vieux mot t^Ln^ala avaler,
descendre. — On donne ce nom au dâvBloppemeut irr^
Sitlier, partiel ou général du laiof du cheval, par vico
e sécrétion de la corne, k la suite d'une Ueasure ou
d'une opération ; par le pus d'un furoncle on de l'en-
(louurt. Quand la maladie attaque la totalité du uboi,
on dit que 1b cheval fait pitd neuf. Des plumassesui de
térétienthine, d'onouent de pieds, suffisent pour aider ta
guérison, lorsque ! avaiure est superficielle. Lorsqu'elle
est profonde, il est bon d'amincir la corne pour en rendre
la sécrétion plus régulière.
AVANCE i>iiTiKoiH.-Vo^et au mot \inBs{Machineà).
— Si l'arrivée ou admission de la vapeur dans le corps
de pompe d'une machine à vapeur, el son évacuation ou
idiappement dans le condenseur ou A )'aJr libre se fai-
saient insiantnméneni, l'admissioii devrait commencer
10 AVË
BU moment précis oA le pisU», arrivé li l'uBedesMA
mités doeorpsde pompe, va revenir snries pas et I'Mm])-
pement avoir lieu au nomcntmètne où le piston lemiiM
chacune de ses osdllatians. D n'en est pas ainsi.sarUm
pour l'échappement ; la vapeur met pour sortir dn ctipi
de pompe untempatouJouraappTédBUe.etdMIiadiiris
est queiqueftib une fraction Importknte de ladniéadtls
CDorae dn pistou lui-nrtme. Sa loree âastiqna, 11 «stvnd,
dimioue rapidement; mais il n'en rtsnlte pas mdnsme
pression nul, si elle pertistalt pendant le retour as »
Hère du plstoo, conadlnsckit une onitrv^mnw tan»
lant iine partie de la pressUn) de la vapeur staiH,<l
conaéqnemment tr(s> unlslUe. L'adndssioa et sonsot
l'édiappenKnt doivent donc être en avance sur ternir-
che du piston. Tel est le but de l'otranw du tirait. Ce
rûsultat est obtenu par le ealo^c on l'^Dstemeot, nr
l'arbre moteur, de Vtxeentriqvt qui gouverne le dniir
ou Ici sonpapes.
LlmporUnce de cette disposttloii avait été piesicotia
par Watt dja iSOS; mais la pratique suivie A cet égud
dans ses ateliers avait été mjrstériensement conservée pit
les constractenrs anglais, ses élèves. A la laile de re-
ctiercbes poursuivies avec persévérance, pour décoonir
les causes de l'infëriorité des macbinca fhui(at«siDT
loe machines anglaises, H. Recta, ingénieur de 11 mwint
de l'État, avait reconnu que ces causes résldaieni dut
l'avance du tiroir adoptée par les mécaaidena an^^ rt
non par nous, et l'avait signtlé dans un tnémaire idrsit
au ministre de la marine, le b décembre 1836. Qmliian
années plus ttud, cette dUposltion, signalée par H. de
Pambour dans son ouvrage sur la jMorie dee maekina
ù napeur, était l'objet d'un travail approfondi ds HH. Fis-
chat et Petiet dans leur Guide du méeaaùienprtlitim,
publié en 1810. C'est h M. Clspeyron qu'est dos la dit-
position Bénéralcment adoptée maintenant ponr les to»
motiveihmex ce mot).
AVANT-BRAS (Anatomie). - Partie du nembninpé-
rieur ou tfaorocique, comprise entre le bras et It mus.
Il j ^ deux os A I avant-bras, le radiât en dehon, comi-
poDdanlauponce.et le nubituten dedans. Due vingtsbK
de muscles forment la partie charnue de l'avaat-brts,
et presque tons sont destinés aux mouvements qu'axécu-
teni la main, le poignet, et surtout les doigts. Ceni qui
occupent sa bce antérieure servent, en général, i I*
flexion de ces parties; ce sont la radial anlérisôr, It
palmaire grêle, le cnUtal âDtérienr, leDéchlss«nrsn|Kr-
llciel on snbltnM, le fléchisseur prorood, le long lUclil*-
scur du pouce ; deux seulement, le rond pronateor ei 1s
carré pronaieur, eiécutent le mouvement de pronitiM
qui porte la paume de la main en arrière et l'exlrémité
inférieure dn radius vers la partie interne du corps;
c'est alors que deux antres muscles, le long el le csun
supinatcur, situés tous les deux tout i fait î la partit
externe du bras et de l'avant-bras, et agissant l'no lar
l'extrémité inférieure du radius, l'antre sur la psitii
supérieure de cet os, autour duqnol 11 s'enroule, ninè-
neolcelte extrémité dans la supination. Enfin en debon,
et surtout en arrière do l'avant-hros, d'sulres amadei
servent à l'extension de la main et des doigta i ce moi
Icsdeux radiaux externes, l'extenseur commun des doigts,
le cubital postérieur, l'anconé, le long abducteur ds
pouce, son long et son court extenseur, et l'exteaNot
propre de l'index. On rencontro ù l'avanl-bras les srlèrei
et les vcIncB radiées et cubitales, et plusieora veiao
superficielles; des vaisseaux Ivmpbatiques, dei nerb,
complètent l'ensemble des parties qui le forment.
AVANT-CQECR (Vétérinaire). — On s donné es nom
aux tumeurs de diverses natures qui penvMilse dév»-
lopper au poitrail du cheval. Ces tumeurs peuvent rester
slationnaires, sans donner lieu k aucun accident. 6oa-
vent elles cèdentiun trailcmeatsitnplementTésolatlr,au
à la médication iodée. H peut arriver encore qu'elles aient
un caractère charbonneux, et, dans ce cas, tl faut s'em-
presser d'employer les moyens énergiques pt«icriUconiis
le charbon [voyei ce moi).
AVÉLANËDE (Bounique). — Nom que l'on donne su
n-uits d'une espèce de Cni^ne exotique (Ouerciu jEgilopi,
Lin.; Qatrtus i-e/nni', Qliv.) (voyei Cnln). Ce sont des
glands, longs deO<°,04 A 0*>,06, enfoncés dans une ennuis
hémisphérique, épaisse, légère, sèche, résistante, d'un
~" rougeAtre; le gland, cylindrique et trèMros, pré-
k son sommet l'ombilic trte-pronoDcé: U eU m«-
»«ux et rempli d'une poussière noire qui n'est antre
chose que le produit da la décomposition de sa partie
ciiarnne ; il est hIanchAtre dam la partie cachée par la
cupule, et rougettrc en dehors. Les arélonèdes servent
AVE
201
AVE
pour le Unnage d«e cuirs et poar la telntore en noir. Hs
sont même, en Orient, l'objet d*un eommerce important
ftortoat ayec llulie. où la difficulté de trouTer du tan en
1B86I grande quantité force à recourir à celni oui tient
du Le?ant, elles remplacent aussi sans inconTénlent ta
noix de galle, qui est beaucoup ' moinscommnne. On s
délia cherché à naturaliser l'arbre sous le climat de
Piris» mais il n'a encore pu résister aux gelées de notre
P*y». G — s,
AVKLHIE (Botanique;, du latin aneUana. noisette, dé-
rifé lui-ooème à*ÂveUa^ ai^rd*bui AveUino^ Tille dn
rojrsnme dUtalie, près de Naples, où TaTelinier croissait en
abondance. —On appeUe ainsi le ftruit de TAvelinier, variété
da Noûetier ou Coudrier. C'est une noix enreloppée par
on in?olucre coriace, irrégulier, découpé sur ses bords ; elle
est lignetve, ovale^ unie et présente à sa base une grande
ctcacnee ; Tamande qu'elle contient est euTcloppée d'une
pettîcnle (teita) lisse plus ou moins brune ou rouge, et for-
oée, pour U plus grande partie, par un gros embryon
coatenant de l'huile et présentant une sateur douce. On
distin^ dftDs le commerce plusieurs espèces d* Avelines;
\m pmcipaleB sont : les A, Je la Cadière, nommées aussi
tout simplemeot Cadières ou Acadiéres^ parce qoe la
localité <HJk elles se récoltent le plus abondamment est le
fiUage de La Cardière, dans le département du Var, à 17
ou 18 Idloaiètres de Toulon. Elles sont remarquables par
leur groeseorf et ce sont les plus belles qu'il y ait Leur
bois est épais, dur, plus ou moins arrondi , un peu rou-
nitre, contenant une amande d'un blanc de cire, à pel-
Bcule blanchâtre, présentant intérieurement une ca-
fité allongée et séparée en plusieurB endroits par une
peOlcBle mince, h» A. du Languedoc se dlsânguent
par répuaseur de leur bois, la tache de leur base qui
est grisiiure, la couleur rouge brun de leur surface, le
dum qui les recouvre en dehors de l'inToIucre*, leur
amande remplit ordinairement bien la cavité, et la pelli-
cole qui recouvre celle-ci est à peu près de même teinte
qoe le bois. Enfin les A, du Piémont sont petites, ar-
rondies, luisantes, d'un Jaune pAle avec une pubesconce
bisBchàtre au aonunet. Leur amande, asses pleine, est
enveloppée par une pellicule grisâtre. On sait que les
sf eUnes sont un alim^t agréable. L'huile qu'on en extrait
est surtout employée par les luthiers. G — s.
âVÉNACÉES (Botanique). —Tribu de plantes établie
par Konth dans la famille des Graminées et dont V Avoine
est le type. Caractères : épillets à 2 ou un plus grand
nombre de fleurs ayant celle du sommet ordinairement
radtmentaire ; glumeà 2 folioles herbacées membraneuses;
glomelle inférieure, portant le plus souvent une arête qui
cet fréquemment dorsale et tordue. Genres principaux i
Cù»ebi CAira^ Kunth), Lagure {Laourus, Lin.), Avoine
LImms, Lin.), Fromentai (Arrhenatherum^P, deBeauv.),
Danthcmie {Danthonia^ DC). G — s.
AVENTURE (Mal d^ (Médecine). — Nom vulgaire du
fûsmris (voyez ce mot) .
ÂYEirrURlNE (Minéralogie).— Minéral fbrmé de quarU
hyalin dans lequel sont disséminées des paillettes de mica
Jaune à reflet doré, qui, lorsque le quarts est poli, forment
\ 8asarÂu:e une multitude de points scintillants. Quelque*
fois la scintillation est due, non plus au mica, mais à du
quartt cristallisé en petits grains au milieu de la masse.
La plupart des aventurines du commerce sont artificielles
et sont produites par de petits cristaux tétraèdres de cui-
vre dispcnés dans un émail de couleur variable (voyez
Yssas, Émaux).
AVERANO (Zoologie), Catmarhynehos^ Tem. — Sous-
diriiion ^Oiseaux de l'ordre des Passereaux^ du genre
Cotmga; avec les Procnias proprement dits, ils forment
le sous-genre Procnias, Les averanos, qni ont le bec plus
Cûbie et plus déprimé que les cotingas, l'ont fendu Jus-
que sous l'oril ; ce sont des procnias à gor^ nue. Une
cqièoe connue sous le nom d'Ampelis vanegaia^ Un.,
D'est autre que VAverano de Bullon ; le mAle a toute la
partie nue de la gorge garnie d'un grand nombre de ca-
roocules charnues, aplaties, bleu&tres, et qui deviennent
rouges lorsque l'oiseau s'anime. Il a la tête rousse, les
tUes noires ot le reste d'un gris blanchâtre. Une autre
cspèee, Casmarhynchos caruncuiata^ est blanche à l'état
ptffaU; les Jeunes et la femelle sont verditres. Tous ha-
ntent les forets du Brésil.
AVESNE (Médecine, Eaux minérales). — Villsge de
France, arrond. et à 16 kilomètres 0. de Lodève, et au-
tant N. de Bédarieux (Hérault) ; eau minérale bicarbona-
tée mixte, température 28« cent, sels à base de soude,
tbaox et magnésie. Onctueuse au toucher; employée à
la toi» coaune sédative et tonique ; on la dit très-puis-
sante contre les afléctions cutanées humides, crustaoée»
et pustuleusse.
AVEUGLE (Médedneh du vieux mot lathi aboculusy
dérivé lui-même de ocuius, œil, et ab privatif; privé des
' yeux. — La privation de la vue ou la cécité est complète
ou inconmléte : lorsqu'elle est incomplète, H est encore
possible ue distinguer le Jour de la nuit, et même un peu
de se conduire. La cécité est ou native ou accidentelle r
lorsqu'elle est native, elle peut tenir à l'occlusion congé-
nitale des paupières, à celle de la pupille, à l'adhérence
de l'iris avec la cornée, à une cataracte de naissance, etc.
Dans ces diflérents cas, elle n'est pas toujours incurable.
Lorsqu'elle est accidentelle, elle peut provenir de certaines
professions, telles que celle de graveur, d'horloger, de
ciseleur, de verrier; de blessures intéressant m deux
Jreux, ou un seul lorsque déjà l'autre est perdu ; ou être
a suite de maladies propres de l'osil, telles que Tamau-
rose, la cataracte double, des ophthalmies répétées, des^
taies, des cicatrices, suites de blessures ou oe la petite
vérole, etc. : quelques-unes de ces causes peuvent être
combattues avec succès; mais le plus souvent la cécité
est un accident incurable. La cécité accidentelle peut
encore tenir à des causes générales nui agissent sur des
masses d'individus A la fois; ainsi, dans le Midi, l'éclat
des rayons solaires, la vive réverbération de la lumière,
les sables, la poussière; dans le Nord, la blancheur, le
brillant des glaces et des neiges étemelles sont autant de
causes qui produisit de nombreuses cécités dans les cli»
mats de température extrême. La privation de la vue,
native ou accidentelle, doit nécessairement amener des
changements notables dans l'existence physioue, morale
et intellectuelle des aveugles; on se ferut oifflcilement
une idée du développement que prennent les autrea sens,
et surtout celui du tact, et même ceux de l'oule et de
Todorat ; et dans l'impossibilité où nous sommes de nous
étendre sur un sujet aussi ourieux et aussi intéressant,
nous nous bornerons à citer: l'aveugle-né, auquel le chl«
rurgien anglais Cheselden fit l'opération de la cataracte
à l'Age adulte, et qui fut pour lui l'occasion des observa-
tions les plus neuves sur les impressions Qu'éprouve l'a-
veuffle lorsque l'œil s'ouvre pour la première fois A la
lumière: l'aveugle-né du Puisaux, petite ville du GAti-
nais; celui que Réaumur opéra en 1749; enfin l'illustre
msthématicien anglais Saunderson, aveusle-né aussi, qui
écrivit un Traité sur les éléments d'algèbre, traduit par
de Joncourt en 1756: qui inventa une machine simple et
ingénieuse A l'aide de laquelle il faisait tous ses calculs
algébriques ; qui professa les mathématiques dans l'uni*
versité de Cambridge avec un succès étonnant. Il donna
des leçons d'optique; il prononça des discours sur lor
nature de la lumière et des couleurs; il expliqua la
théorie de la vision; il traita des effets des verres^ des
phénomènes de l*are-^n<iel, et de plusieurs autres ma*
tières relatives à la vue et à son organe. Les lecteurs
qui voudront plus de détails pourront consulter, la Lettre
sur les aveugles^ par Diderot, d'où nous avons tiré le
passage souligné plus haut ; l'^^^aï «tir Céducation des
aveugles^ par V. Hatiy; V Essai sur l'instruction des
aveugles^ par le docteur Guillé; Des aveugles, leur état
physique^ moral et intellectuel , par P. À. Dufau, ou-
vrage couronné par l'Académie.
Malgré la commisération dont les aveugles avaient été
l'objet dans tous les temps, saint Louis est le premier roi
qui ait songé A leur ouvrir un asile. Ce fut en 1260,
quelque temps après son retour de Palestine, qu'il fonda
rhospice des Quinze- Vingts pour recevoir 300 aveugles ;
et ce n'est qu'en 1780, cinq cents ans après, que, pour la
première fois, on osa envisager la possibilité de les faire
Jouir du bienfait de l'éducation. Valentin HaOy, frappé
de la dégradation intellectuelle et morale des aveugles
qui croupissaient dans une ignorance complète, eut l'heu-
reuse idée de créer pour leur apprendre A lire tout un
système de figures en relief; il fit imprimer des alpha-
lîets, des ouvrages d'après ces modèles, et fonda, en 1784,
l'institution des Jeunes Aveugles. En 1791 elle Ait recon«
nue comme établissement d'utilité publique, et quelques
mois après réunie à celle des Sourds-Muets : enfin, en
thermidor an III (Juillet i79G),le nombre des places gra-
tuites fut augmenté, et elle reçut une nouvelle organisa-
tion. En 1838 cet établissement tai transféré de la rue
Saint-Victor sur le boulevard des lovalides, où il existe
aujourd'hui. L'institution reçoit 60 Jeunes garçons et 30
Jeunes filles. L'admission ne peut avoir lieu avant dix ans,
ni après quatorze. La lecture, l'écriture, la géographie,
l'histoire, les sciences, la littérature, la musique, les arts
et métiers, sont enseignés aux jeunes aveugles. Mais mal»
AVO 2
beoreuMment la nombre dea admisalaiu est beaucoup
trop restreint, puiiqu'i peine il est de lOOpensioiiniirea,
Il V ■ en France 30 à iO 000 aveugles.
Le nombre proponicMuiel dea aveugles varie BDivant les
différents pa;f Ainsi, suivant H. de Girando, en Angte-
terre, il seraiv A 1 sur i (m liabitants, et, suirant le
docteur Julien, de I sur I 600 en Prusse, de 1 sur 1 (MO
«n France et en Belgique, et de i sur BOO en Danemark.
L'Europe et l'Amérique poGièdrnc aujourd'hui un grand
nombre d'établissements destinés aui Jeunes aveugles.
Les plus considérables sont ceux de Londres, de Liver-
pool et d'Edimbourg. En France, où a eu lieu la pre-
mière randstion.il n an e liste qa'un, F — n.
AVICENME [Botanique}, Aoieennia, Un. En mémoire
d'Avlcenne, Tameui pLilosephe et médecin persan du
II* siècle. — Genre de plantes de la Tamllte dea Va-bé-
aadet, type de la tribu dea AvicttutHett 11 comprend des
arbres i ieuitlea persistantes, coriaces, blandiitres en
deaaous. Leurs Oeart aont àpédoneules solli aires, accom-
pagnés de bractées cilîén, la corolle est petite etun peu
«irlace.L'i.êri7/an(e,Pa/^(i«ii«r grii (.1.niliya,Jscq.)
est un petit arbre de la Guadeloupe. Ses fleurs sooc ro-
sées. L'^. tomenleme {A. tomenluaa. Lin.) croit au bord
de la mer, dans tes para Irapicaui. Cet arbre euude
unerésineodoranteque les nouveaux ZOIandais emploient
comme ulimeni. Sa racine contient beaucoup de mucilage
«t est regardée comme aphrodisiaque par les Arabes. Les
grainesdecettcespËM sont aussi employéesdans la méde-
cine des Indiens. Ils les mangent quelquefois, lorsqu'elles
aont bien mûres. G — s.
AVICEPT0LX)G1E (Zoologie), du latin miU, oiseau ;
eopere, prendre i et du grec ioyo», discours. — C'est t
pnHirement parler lâchasse aui oiseaui. Nons lenrerrons
aui différents oisetmx qui ont été ou qui seront traitas
dans ce diclionnaire, et aui mots Vëner[s, Oisucx.
AVICULE (Zoologie!, -Jt^icu/a, ^^p- Arondt de Cuv.,
du latin aii[eu/n, petit oiseau. — Motfaiijiie acép/iole tes-
lacé, faniille dea Ùslrae^s Tormanl un genre que Cuvier a
désigné sous lo nom d'Arondes, ik cause d'une certaine
lessemblance de sa coiiuille avec une queuo d'hirondelle.
Le) Bvicules ont une coquille bivalve, 1 cliiriiiËre recii-
ligne, ligament étroit et allongé; une écbancrure t la
»alve gauche; muscle iransverse antérieur ttts-petiL
Toutes CCS coquilles sont marines et lisbilcnl presque
toutes lea mers. L'esptce la pluscéltUre est VArondeaux
Fif. MT. — Jtiitali {PênuiUiu feHUn,.
çerlei [Mylilus margarilifti-us. Lin.), dont la coquille,
■du diimÈlredeO'°,lîùOi-,IS. presque demi-circulaire,
lerdAd'e en dehors, est de la plus belle nacre on dedans.
On emploie cette nacre pour toute sorte do bijoui. C'est
<]aDS Tmléiicur de ces coquilles que se trouvent leuperlu
ftnet ou perles d'Orient dont la pficheest faile par des
plongeurs, i Ccylan, au cap Comorin, et dans le goiro
Persiqup. Elle appartient au sous-genre Pin/ûrfi"nei(Mnr-
garila, Leach.). Dans un second sous-genre, celui des
Aricultt prolirtmnil dites, se trouve VAronde oiseau
{V'/tîlui hirua'ln. Lin.), remarquable par les oreillettes
pointues de sa charnibre; son byssut ressemble i un petit
vbre. Cotle espèce habite la Héditerrnnéo.
AVIVES (Vélérinaire). — On donne ce nom i un
«ngorgement oui a son siège dans la région paroiidienne
4lu clieral, et dans la glande parotide elle-niCme; il vient
da latin agua viva, parce qu on prétendait que les clio-
vaui contractaient cette maladie en buvant des eaux
vives. On disait fmllre Ici avives, d'une opération bar-
bare qui consislait S saisir, avec des tenailles, les paro-
tides fngar^écs et A le* li-apper avec une verge {voyez
Varotibb).
AVOCATIER (Botanique). — Nom vulgaire d'une
«spûca de Laurier lLauru4 pertea, Lin.), faisant panio
i AVO
aujourd'hui du genre P<tim tPrr$ea gralàtima,
GKrtn.), famille des Lavrinéa. C'est an grand et bd
arbre, croissant naturellement dans l'Aménque éqoMo-
riale et aux Antilles, maia cultivé, i cause de son frail,
dans tAutes les colonies iotertroplcales. S<9 feniUMisai
alternes, longues, ovales, acuoUntest les Benn disposéa
en panicules corymbiformes. Le frultest une baiei pn
SrËs grosse comme une belle polredont llalafi)nK,N
ont la chair eai épaisse, succulente, Irte-caSmée et it-
cberchée. Les animaux en sont tris-IHonds. 'ktte pulpe
butyreuse et fondante est comparée pour le geat i ni»
tourte A la moelle de bœuf; aussi semble-teUe it princ
abord osseï fade aux Européens. On la mange ordiiiiis-
ment comme le melon avec des viandes et du seL Psrfbii,
adssi, on l'accommode avec da vinaigre ou du citron.
L'amande, qui n'est pas bonne A manger, donne, quioi
on la broie, un suc qui rougit A l'air et sert 1 mirqm
le linge, pour unsi dire, d'une façon indélébile. Le hiil
de cet arbre porte le nom à' Avisât ou Poire eCcaocal,
aux Antilles. On a longtemps pensé quecetteespèceéuil
l'arbre désigné aouB le nom de Pcriga par les bolaniilB
do l'antiquité | mais DcUle a proDvé, dans un mémoin
lu A l'Académie des sciences en 181 B, que le Ptttea m
pouvait eu^ autre chose qn'une espèce des Oluinies le
Ximenia jEgitpUaca, Lin. G— k
AVOCETTE (Zoologie), fleciirtino**™, lin. -Ceaw
d'Oùeoux de l'ordre des Éehasiitri , famille des Lcnji'
rotlrei; ils tiennent A la fois des oiseaux nagenn pu
leurs pieds palmés presque Jusqu'au bout da àaiç*,
et des bécasses par le tarse élevé, lea Jambes 1 moiU
nues, le bec long, grêle, pointu, lisae et élastique; nais
ce qui les distingue particulièrement de tous lis aut»
oiseaux, c'est la forme même du bec, dont la poiiu
membraneuse est fortement recourbée en haut, i» ms-
niera A former une concavité (rè»-man)uée daniceKUi-
ïf. us. • à<««ll< d'Eunifi.
C'est au moyen de ce bec si faible et si singulièremcnl
conformé, que les avocettes vont cliercher daiu la (i^
des rivières qu'elles fréquentent les vers, tes petit» nwl'
lusqucs, les frais de poissons, etc., qui constilucnl leur
nourriture ; mais la faiblesse même de cet instrument qiu
est un moyen do défense dans d'autres espaces, explique la
sauvagerie, la timidité et la déRonce de cet oiseau. Au^
la chasse en est-elle très-diincile, et il est rare qo'oo les
prenne vivants. La femelle fait son nid sur la (erre, et j
pond trois ou quatre œufs.
Les avocettes recherchent les pays froids, et sont àa
oiseaux voyageurs i on lea trouve le plus souvenl au tnn
de la mer, près des embouchures dea rivièns. Panni
les cspècee connues, une habite l'Europe; c'est \'A. f^
premeni dite [Beeuniiroifra avoctlta. Lin.); elle «•
blanche, avec une calotte noire et trois bandes de mf^ae
couleur Eur les ailes, elle a da 0',4n à O-.&O de longueur.
Sa taille élancée ei gracieuse, la lilonclicur édaïauw u
AVO
903
AVO
y
$m plumage, en font un des pltis Jolis olseanx des edtes
de rOoétn, qu'elle fréquente de chaque c^ du détroit,
pendant lliiver.
AVOINE (Botaniqne, Agriculture), Avena des Latins,
Bnmot des Grecs. — L'une des céréales les plus intéres-
itntespoor la nourriture des chevaux, et même des bes-
tiiax et de plusieurs autres espèces domestiques. Quoique
lei aateurs ne soient pas d*accord sur Torigine et la patrie
de raîoine, on la croit généralement originaire do nord
de l'Eorope, où elle croit en abondance. Il n*est pas
bieo sûr qu'elle ait été connue des anciens; et Pline
sesible la dédaigner comme un blé dégénéré : il dit pour-
ttnt ooe les Gcraiains remployaient comme aliment : un
peu plus tard on la donne à manger aux chevaux, et elle
eotre même dans la nourriture de l'homme. Maintenant
Yh4r<M trouvée à l'état sauvage dans le Chili, dans les
temins incultes de la Pcrset Cela parait douteux ; ce qui
m Test pas moins, c'est qu'elle provienne d'une avoine
aorage, telle que VA, folle (Avena fjatua. Lin.). Dans
ton les cas elle forme la base essentielle de la nourri-
tm do cheval, dans les pajrs du Nord surtout, où par
le moTen de la substance aromatique et excitante
qu'elle contient, elle contre balance l'influence débili-
tante du froid, comme le
fait chex l'homme l'usage
de la viande et des li-
queurs alcooliques dans
les mêmes circonstances.
Les races ardentes de che-
vaux du Midi éprouve-
raient de fâcheux effets
de cette nourriture sti-
mulante, aussi lui pré-
fère-t-on l'orge. L'avoine
entre aussi dans là nour^
riture des bestiaux et de
la volaille : elle augmente
le lait des vaches et des
brebis; elle donne une
chair fine et savoureuse
au cochon ; elle accroît la
ponte des poules. L'hom-
me en tire aussi quelque
parti pour sa nounriture;
elle fournit un pain lonrd,
compacte et peu nourris-
sant à un certain nombre
de populations du Nord ;
on en fait de la bière, de
Teau-de-vie ; enfin elle
sert surtout à faire le
Grtiati,bien connu de tout
lo monde. La paille d'a-
voine est une des plus ri-
ches en substances nutri-
tives; elle est employée
à la nourriture des va-
ches ; et aussi à ouelques
autres usages domesti^
ques et industriels (voyex
Paille). On fait avec la
balle d'avoine, des pail-
lasses ou paillassons pour
les enfants, pour les ma-
lades, pour les appareils
de fractures.
L'avoine {Avena^ Lin.)
constitue, dans la grande
famille des Graminées^ un
genre delà tribu des Avé-
nées ou Avénacées dont
les principaux caractères
sont : EpiUets de 2 à 5
fleurs stamino-pistillées
dont la supérieure avorte
le plus souvent; 2 glumes
membraneuses ou herba-
cées; 2 glumelles dont
l'inférieure bidentée est
munie sur son dos d'une
^ arête coudée et tordue in-
«neorement; d étamines : sUgmate terminal sesaile ou
*<it»«MUe, plumeux.
On cultive en grand quatre espèces d'avoine :
a1 JTim • *<>''»'"«*'>^ {A. saliva. Lin.), caractérisée par
«iepMiet* à 2 ou 8 fleurs, glomes plus longues que le
Fi; 140. — Avoine coartt.
Fi|. 831. . Avmifte commaa».
grain, panicule lâche à embranchement ramcux. C'est
Pespèce la plus cultivée; on en a fait un certain nombre
de variétés : A. VA, commune d* hiver ^ qui supporte bioii
les froids de nos hivers ; semée e& automne, elle donne
des grains pesants et nombreux. B. L'A. commune du
printemps ; variété la plus cultivée, moins rustique que
la précédente, elle mûrit plus tard. C. VA. de Géorgie,
de Sibérie, du printemps^ grains Jaunes, pesants, gros,
à écorce rude, la plus vigoureuse et la plus précoce de
toutes. D. VA. patate, du printemps, grains blancs,
courts et ronds à écorce flne ; elle est souvent atteinte
du charbon.
2* VA. de Honfrrie [A. orientalis, Schreber), panicule
serrée, grains inclinés tous
du même côté. Du prin*
temps; une variété à grains
blancs ; une â grains noirs
trës-pri>dnctive.
3* VA. courte {A. bre-
vis). A. à deux barbes^
Înedde mouche, Panicule
âche, légère, unilatérale,
grains petits, courts; bar-
bes persistantes : culture
dans les terrains médiocres
et sur les montagnes; très-
précoce,
A* VA, nutf. A, de Tar-
tarie {A, nuda), ÉpilleU
de 4 à 5 fleurs en petites
grappes, srains non atta-
chés à la balle. D'un faible produit, elle est préférée pour
faire du gruau.
L'avoine craint les grands froids ; aussi ne la sème-t on.
guère en automne que dans les pays où l'on n'est pas ex-
posé à un grand froid continu atteignant 10 à 12». Mais
elle s'accommode de tous les terrains; ainsi, à l'exception
des sables arides ou trop calcaires, tout lui convient ; les
sols tourbeux, les argiles compactes, les étangs desséchés,
les sables frais. Toutefois, dans les terrains qui manquent
de Télément calcaire, il est bon de lui donner des engrais
alcalins, des mamages ou des chaulages, car les princi-
pes qui dominent dana l'avoine sont les silicates et
les phosphates de potasse, de magnésie et de chaux. EKe
peut auccéder â toute espèce de culture ; cependant elle
est mieux placée après les récoltes qui remuent profondé-
ment le sol, comme la plupart des plantes sarclées.
Le choix des semences de l'avoine doit être fait avec
certaines précautions â cause de l'inégalité qu'on remar-
que dans le degré de maturité des grains d'une même
panicule ; nous avons dit plus haut les circonstances qui
doivent guider le cultivateur pour les époques de Tannée
auxquelles ces semailles doivent être faites suivant les
pays et les variétés d'avoine employées ; nous dirons
seult^ment ici que dans le midi de la France, on sème en
septembre les variétés d'hiver ; dans le Centre et le Nord
on retarde Jusqu'en février ou mars. La semence est or-
dinairement répandue à la volée et enterrée au moyen
d'un labour superficie, ou ce qui est mieux d'un hersage,
précédé et même suivi du rouleau.
. AVOINB FOLLE, FOLLB AVOIIIB, ÂVRO?f, AVOINI POL-
LCTTB, Avena falua , Lin. — Une des plantes les plus
nuisibles à l'agriculture : épillets à 3 fleurs ; axe très-
poilu; panicule lâche; glumes dépassant les fleurs, glu-
melle inférieure bidentée et munie d'une arête dorsale
longue, robuste, tortillée. Cette plante vigoureuse, rus-
tique et plus précoce que les autres céréales, fait le déses-
poir des cultivateurs dans certaines contrées. Sa destruc-
tion est très-difficile. Justement en raison de sa maturité
précoce, qui fait que ses grains se répandent sur le sol
avant la récolte. Les seuls moyens de la détruire sont :
l'arrachement par les ouvriers qui sarclent au printemps;
des labours un peu profonds donnés â la Jachère; enfin
l'incinération par un temps sec du chaume et de la partie
la plus superficielle de la terre après l'enlèvement des cé-
réales.
AVOUIB A CHAPBLBTS, ChIENOBNT A CHAPELETS, AvCna
bulbosa, Wild. — Plante nuisible aux céréales et aux
prairies artificielles; remarquable par son chaume à
nœuds inférieurs pubescents et surtout par les bulbes
superposés à la base de sa tige. Pour la détruire, il faut
par des labours et des hersages successifs rassembler
les bulbes oui ont la (acuité de reproduire, les faire sé>
cher au soleil et les brûler.
AVORTEMENT (Economie rurale). — Mise au
monde des petits par leur mère avant le terme naturel.
AXE
ft04
AXl
AVRIL (Agriculture), du latin apenre, ourrir. — Le
mois d'avril est un mois de sacrifice pour le cultivateur,
il va être obligé de confier à la terre une partie des pro-
duits qu'il a recueillis en automne pour assurer la récolte
prochaine ; ainsi il plantera les pommes de terre, à rai-
son de 20 hectolitres par hectare, s'il les plante entières,
ce qui est la meilleure manière ; or devra semer chacune
des plantes suivantes dans les terrains convenables, et
que nous ne pouvons expliquer id, les luxemes, sainfoins,
trèfles^ ^esces et autres plantes fourragères ; c'est aussi
le temps de semer la moutarde blanche ; les betteraves le
seront vers la dernière quinzaine ; dans les pays de pro-
duction du houblon , c'est aussi le temps d'enlever et de
planter les rejetons détachés des vieux pieds. On don-
nera un premier binage aux plantes semées en mars,
telles que carottes, choux, etc., et on fera le premier
labotir des^ jachères. C'est à cette époque aussi qu'on
interdit le pAturage des prairies pour laisser croître
l'herbe qui doit être fauchée.
Il serait trop long d'énumérer seulement les travaux
d'horticulture du mois d'avril, nou nous bornerons aux
principaux ; ainsi c'est le moment d'achever les planta-
tions de' toute sorte, on plantera les œilletons d'artichaut,
les choux-fleurs, (hiisiers, oseille, ciboule, les tomates,
les aubergines, les romaines, laitues, céleri, etc. On sè-
mera toutes les plantes cucuii>itacées, les chicorées et
auti-es salades, et légumes pour l'été, les salsifis, pois,
fèves, carottes ; enfin les haricots, etc. Il faudra aussi
prendre soin de couvrir au moyen des paillassons ou des
abris (voyez ce mot), pendant la nuit et la matinée, les
arbres en espalier qui seront en fleurs ; on s'occupera
aussi des greffes en fente et par approche (voyez
Greffe). Pour tous ces travaux on n'aura encore dans
ce mds que de minces récoltes ; ainsi des épinards, de
l'oseille, des champignons, et sur couches des laitues,
des radis, des choux-fleurs ; çiais vers la fin du mois on
sera dédommagé par la pousse des asperges.
AX ( Médecine, Eaux minérales). — Petite ville de
France, arrond. et à 35 kilomètres S.-E. de Foix (Ariége).
On n'y compte pas moins de 63 sources d'eau sulAirée
sodique, dont la température et la richesse en principes
minéraux varient beaucoup. Au reste, les sources affectées
au service sanitaire sont aménagées dans trois établisse-
ments : Couloubret, Teich et Breilh, La source des Ca-
nons a une température de 7&* cent On les emploie contre
les dermatoses, les rhumatismes, les scrofules, les ulcè-
res, les maladies des os, etc. Ces eaux n'ont pas toute la
vogue qu'elles méritent.
AXE, du grec axôn^ essieu, pivot. — Se dit en astro^
nomie d'une ligne ima^naire autour de laquelle s'eflisctue
le mouvement de rotation d'un corps céleste sur lui-même.
La terre tourne autour d'un axe qui passe par son centre
et dont les extrémités s'appellent paies terrestres. Les
effets du mouvement terrestre étant en apparence les
mêmes que si, la terre étant immobile, l'univers tournait
autour de son axe, l'axe terrestre s'appelle aussi axe du
monde. On nomme encore axe d'un cercle la ligne per-
pendiculaire à son plan et passant par son centre. L axe
^e la terre est incliné de 66* et demi sur Pécliptique
(voyez Terre).
En géométrie, on appelle axe une ligne droite antoui*
de laquelle tourne une figure plane pour produire ou
engendrer une surface ou un solide de révolution. C'est
ainsi qu'on suppose lasphèreengendréeparlarévolution
d'un cercle autour de l'un de ses diamètres, le cône par
la révolution d'an triangle rectangle aotourde l'un des
côtés de l'angle droit, etc. D'une manière plus spéciale
et par extension, on appelle axe d'un cercle ou d'une
sphère une ligne passant par le centre du cercle ou de
la sphère et venant se terminer à deux points de la cir^
conférence du cercle ou do la surface de la sphère; axe
dun cône^ d'une pyramide.., la ligne qui va de letur
sommet au centre de leur base ; axe d'un cylindre ou
dun prisme^ la ligne qui joint les centres de leurs bases.
Dans V ellipse et ï hyperbole, l'axe principal est une j
ligne qui passe parles deux foyers ; Vaxe conjugué est
perpendiculaire sur le milieu du premier ; ïaxe de symé-
trie d'une figure est une ligne autour de laquelle tout
est symétrique dans cette figure,c'est-à-dire telleque,si
d'un point quelconque de la figure on mène sur l'axe
une ligne d'unedirection déterminée^etqu'onlaprolonge
au delà de l'axe d'unequantitéégale àelle-mème,rextré-
mité de cette ligne prolongée appartiendra à la même
figure. Tels sont les diamètres du cercle ou de la sphère.
En mécanique^ on nomme axe toute ligne autour de
Uquelto ttn corps peut tourner.
Eo optiifue^ on appdle axe d'un miroir ou dwneleih
tille^ une ligne droite passant par un point lamhwnx
quelconque et par le centre de courbure du miroir ou le
centre optique et la lentille. Vaxe principal d'un miroir
passe en outre par le centre de la surface du miroir, et
Vaxe principal d'une lentille passe par les centres di
courbure de ses deux surfaces; Vaxe optique ou visuel
est la ligne qui va du centre de l'osil à l'oblet fixé par
cet œil ; l'axe d'un limant est la ligne qui paseepar les
pôles.
Axes (Cristallographie). — On donne en cristallo-
graphie le nom d'axes k des lignes imaginaireB qui
joignent deux parties terminales semblables d'un cristal,
et qui passent par le centre : elles aboutissent, par
exemple, à deux sommets d'angles solides égaux, àdeax
milieux d'arêtes égales, aux centres de deux faces oppo-
sées égales et parallèles. Pour faire comprendre Ympot-
tance de ces lignes, il n'y a qu'à considérer le syitème
des axes d'un cristal simple, d'un octaèdre régolier, par
exemple : si nous joignons les sommets opposés, doos
aurons trois lignes é^es et perpendiculaires entre elles.
Ce seront, si l'on veut, les axes de première espèce;
en joignant les centres des faces opposées, on obtient
quatre axes é^lement inclinés entre eux. Enfin, par b
Jonction du milieu des arêtes opp<»ées, on formera an
troisième système de six axes ^aux entre eux et égale-
ment incliné^ Bxamine-t-on le cube : on retrouve les
neuf axes égaux et rectangulaires dans les lignes ({d
joignent les centres des faces opposées ; le second svstème
s'obtient en joignant les sommets des angles eolides; le
troisième, en unissant les milieux des arêtes opposées.
Ces deux cristaux offrent donc les mêmes systèmes d'axes
considérés comme de simples lignes géométriques, il es
serait de même dans tous les cnstaux du système.
Mais les axes possèdent encore dans tous les cristaox
d'un même système un autre caractère qui se transmet
à la symétrie extérieure, et qu'il est important d'exa-
miner. Ces axes ne sont pas, en d!et, de simples lignes
géométriques; mais bien des files de molécules aatoor
desquelles sont groupées celles du cristal. Si l'on consi-
dère, par exemple, les axes rectangulah-es de l'octaèdre,
on voit, dans la disposition du cristal autour de cet axe,
les mêmes faces se reproduisant dans quatre directions, ce
sont les quatre sommets; cet axe est quadrilatéral. D
en sera de même de l'axe analogue dans le cube et dans
tous ses dérivés. D'une forme à l'autre d'un svstème^ les
axes conservent donc avec eux leur caractère de polarité,
et l'on peut dire que c'est là le principe de la classifi-
cation des formes cristallines : des formes seront compa-
tibles, elles appartiendront au même svstème cristailiOt
quand elles posséderont les mêmes systèmes d'axes, sTec
le même caracière de polarité. Il faut, toutefois, faire
une remarque relativement aux formes hémiédriques. U
partage par moitié des parties terminales qui dcnne
naissance à l'héroiédrie, atteint aussi la polarité des
axes. Dans le tétraèdre, on retrouve les trois axee^aax et
Dans le prisme hexagonal, l'axe principal est à six lac^
il n'en a plus que trois dans le rhomboèdre et ses dé-
rivés. Pour terminer ce qui est relatif aux axes, il ^
nécessaire de définir une expression souvent usitée es
cristallographie. Quand on veut étudier et comparer les
cristaux d'un système, on les place de manière que '^
six axes soient parallèles; on dit alors que les cristaux
sont en position parallèle.
AXIE (Zoologie), Axius, fjohch. — Sous-genre de CruS'
tacés décapodes^ du genre Ecrevisse ; ils se distinguent par
des serres presque égales et le carpe ne fait point partie
de la pince. La seule espèce connue est VA. stirkynque
{Axius stirhynchus^ Leach.), qu'on trouve sur tes côtes
d'Angleterre et de France.
AxiE (Botanique), Axia^ Lonreiro,du grec flxio, ^^^1
valeur. — Genre de plantes peu connu et sur la pi»<*
duquel on n'est pas encore d'accord. On l'a rapporté aux
Nyctaginées et aux Valérianées. Loureiro n'a slgn»»
qu'une espèce de ce genre. C'est un arbuste de u *^
chinchine, dont les tiges sont rampantes, nombreuses*
rougeàtres, à feuilles ovales, lancéolées, velues, in^^
opposées. Ses fleurs sont petites, en grappes et d'un W»uc
rosé. La racine de l'axie de la Cochinchine pwse pou*
sudorifique et fortifiante. Elle remplace en Cochinciune
le Gin-seng des Chinois. ^„j
AXILLAIRE (Anatomie), du latin axilla, «i««*^®'JS
a rapport à l'aiascUe. — Artère axillaire, wit» <*® *■
AXO
i05
AZA
tem9<lamère, M. CniTeiUiier lai lafligne pour limite en
hftot la cUvicale, en bas le bord infénear du grand peo-
uml au nireau duquel elle prend le nom de brachiale;
tOe founiit cinq branches t VaenmiMtrackiale^ la Mo-
rmque inf^ieurt ou mammaire externe, la ecaputaire
mf&iêure^ une circonflexe antérieure, et une posté'
riiure. — Veine axiilatre, elle accompagne Tartère au-
à^tnt de laquelle elle est située. — rferf axillaire
m drcon/Uae; fourni par le pleins brachial, ses ra-
nesax se distribuent aux muscles Toisins et surtout au
delteide. — Giandet axitiaires, glandes lymphatiques
iuquellee aboutissent les vaisseaux absorbants du mem-
brs tapérieur ; elles sont souvent le siège d'engorgements
jailimmatoires ou d*autre nature.
in botanique, le mot axillaire s'emploie pour dési-
gner les orgwes placés à l'aisselle d'un autre organe :
siini les flmtrs axillaires sont placées entre la feuille et
te rtmeau. F * n.
AXINITK (Hinéralogie), du grec axtn^, hache. — Sub-
rtsace minérale remarquable par la forme de ses cristaux
tranchants comme une hache, et oui contient comme la
toannaline une petite quantité de bore ; de plus U entre
éuA sa composition plusieurs silicates, du fluor, du
chlore et du soufre. C'est une belle substance de collec-
tion, surtout dans les variétés qui proviennent des mon-
tignies de TOisan (Isère), où elle se trouve dans les fls-
lores de protogynee : elle se distingue aussi par sa couleur
le |dQs souvent violette, qu'elle doit au manganèse.
AXIS (Anatomie), Axoide^ Chaussier, du grec axôn,
sie. — On donne ce nom à la deuxième vertèbre cervi-
cale, qui s'articule en haut avec l'atlas et en bas avec la
troiiÂàne vertèbre cervicale, elle est surtout remarqua-
ble par une éminence aUongée qui sunnonte le corps de
Tos, et qu'on, nomme apophyse odontcUde, C'est cette
s|XH>hTse qui, reçue dans la portion antérieure de l'an-
sesc de Vatlas (voyex ce mot), sert de pivot au mouve-
BMat de rotation de la tète.
Azn (Zoologie). — Espèce de mammifère du genre
Cerf (voyez Caap).
AXOlJOT Cuvier, Axolotl des Mexicains (Zoologie).^
Animal vertébré qui forme un genre de l'ordre des
ftf'hles Batraciens, (umiWeàeB Pérennibranchee, LAseule
enèce connue est l'Axolotl des Mexicains; il ressemble
leflement à une larve de triton, que longtemps on l'a pris
pour un individu du premier âge de quelque espèce de ce
genre; void coomient Cuvier lui-même s'explique dans la
2" édition du Ré^ne animal : « Ce n'est encore qu'avec
dtmUque je piacê Caxolot parmi les genres à branchies
permmenles; mais tant de témoins assurent qu*il ne les
perd past que je m'y vois ootigé, o Cuvier avait raison dans
ses doutes sur l'axolot. En 1867 le prof. Aug. Dumérila vu
des axolots se transformer en des animaux d'un genre
de salamandres nommé Amblystome (voir UrodSlbs).
Les axolots ont comme les têtards des tritons : 4 doigts
aux pieds de devantes derrière, 8 branchies en forme de
bouppes suspendues et flottant surlescêtés du cou, sans
être enfermées dans une tunique, queue comprimée
latéralement; les autres caractères sont : tête grande,
déprimée, arrondie en avant, fortement fendue, langue
courte, non protractile; dents en velours aux mAchoires
et à deux bandes sur le vomer ; yeux petits, dépourvus de
paupières ; peau mince, garnie de granulations, d'une
coQienr gris d'ardoise; l'axolotl parvient à 0*,20 ou 0",26
de longueur ; il vit en grand nombre dans les lacs élevés
du Mexique, et surtout dans celui de Mexico. Le» habi-
tants du pays s'en servent comme d'aliment
AXONGE (Zoologie, Économie domestique), qui vient,
dit-on; du latin axis^ essieu, et ungere^ graisser. —
Matière molle, graisseuse, que Ton retire de Tépiploon
ou panse des porcs; celle qu'on obtient des moutons porte
phàdt le nom de suif. Pour la séparer des portions de
oMflafaraaes, des fibres charnues et vasculaires et du sang
qu'elle contient, on est obligé de la laver k l'eau chaude
ca la malaxant, puis on la fait fondre au bain-marie,
OQ la passe A travers un tamis serré, et on la conserve
dans un lieu frais ; elle se présente alors sous l'appa-
mce d'u corps gras, mou, plus ou moins blanc; c'est-
^dire que si ^le contient un peu d'esu, elle est très-
hlancbe, un peu opaque, et se conserve moins bien. Elle
ett composée d'un pruicipe organique liquide, Voléine, et
d'un pruicipe solide, la stéarine^ comme le suif ou graisse
dt mouton. Les principaux usages de l'axonge sont en
phtfmacie pour la préparation des onguents; dans la
pvftunerie elle entre dans la composition d'une foule de
casmétiques; et enfin on l'emploie dans la cuisine pour
cvtstnes préparations culinaires» L'axonge de qualité in- |
fôrieure est aussi employée par les carrossiers, les cor-
royeurs, et pour le graissage des essieux de voitures.
AYAPANA (Botanique). — Nom donné par les naturels
des bords du fleuve des Amaxones à une espèce (ÏEupo
toire que Ventenat a décrite sous ce nom: Eupatoria
sous-fhitescentes à la base. Ses léuilles sont sessiles, op-
posées, lancéolées, acuminées, presque entières, glabres.
Ses fleurs sont réunies en capitules pédoncules, raasero*
blés en petit nombre, en corymbes lAches. Cette belle
espèce, qui donne d'août en octobre des fleurs lilao^
est employée en médecine comme sudoriflque; sous forme
d'infusion, elle se rapproche beaucoup du thé pour le
Soût. Quant aux propriétés qu'on lui attribuait autrefois
e guérir le choléra, la fièvre Jaune et la morsure été
serpents, on n'y croit plus aujourd'hui.
AY&AYE (Zoologie), C/iéiromus^ Cuv. — Genre de
Mammifères placé d'abord dans l'ordre des Rongeurs^
comme appartenant au grand genre Écureuil^ par Geo^
froy et Cuvier. On s'aperçut au bout de quelque temps
qu 11 en différait beaucoup, et qu'il se rapprochait au«
tant des Quadrumanes, par la conformation des mem-
bres; les antérieurs ont & doigts comme les posté-
rieurs, les doigts de devant sont allongés, surtout l'an-
nulaire; le pouce, quoiqu'il soit écarté de l'index, n'est
pas réellement opposable ; mais les pouces postérieurs le
sont oomplétement comme dans les Lémuriens ; d'un au-
tre côté, il ressemble à l'écureuil par son port et par sa
queue, par l'absence de dents canines, par la présence
d'une paire de fortes incisives en haut et en bas, sépa-
rées des molaires par un espace vide. Quoi qu'il en soit«
et après une appréciation exacte de tous ces caractères,
la plupart des naturalistes sont convenus aujourd'hui de
classer l'aye-aye, parmi les Quadrumanes et d'en faire la
genre Chéiromys, voisin des Tarsiers et des Galagos.
Cet animal, rapporté de Madagascar par le voyageur
Sonnerât, est de la grosseur du chat, il a le fond du pe-
lage fomié d'un duvet fauve clair, traversé sur le dos par
dn longues soies rudes et brunes; les membres sont bruns,
la queue, noire; il est d'un caractère doux, mais très-lent
et paresseux ; il se nourrit d'insectes et de vers qu'il tire
des trous des arbres avec ses longs doigts ; cette espèce
est très-rare, et on n'en possède en Europe qu'un exem-
plaire qui est déposé au Muséum d'histoire naturelle de
Paris, et qui est probablement celui de Sonnerât.
Son nom est une imitation de son cri ; propre à l'Ile de
Madngascar, cet animal y est peu, même tn''s-pen répnndu.
AZALÉE (Botanique), Àzalea^ Lin., du grec axaleos^
sec, aride. Les plantes de ce genre habitent ordinaire-
ment les endroits stériles. — Genre de plantes de la fa-
mille des Éricacéès, tribu des Rhododendrées, Ce genre
ne comprend guère qu'une vingtaine d'espèces, mais la
culture en a obtenu une quantité considérable de variétés
et d'hybrides. Ce sont des arbrisseaux A feuilles caduques
et A fleurs extrêmement variables de coloration. L'^.
visqueuse {A. viscosa. Lin.) est originaire de l'Amérique
septentrionale et donne des fleors en corymbes feuilles.
SA corolles sont poilues, glutineuses, à tube deux fois plus
long que les lobes. VA, à feursnues {A, nudiflora^ Lin.)
vient du Canada, et se distingue de la précédente par ses
corymbes non feuilles et ses corolles dépourvues de vis-
cosité. VA. remarquable {A. speciosa, Willdw) est origi-
naire de l'Amérique septentrionale. Ses fleurs, ordinaire-
roeniécarlates, ont la corolle soyeuse, ciliée, A lobes obtus.
VA, calendulacée {A. calendulaceot Mich.) appartient
aux mêmes contrées, présente des fleurs de couleur Jaune
foncé écarlate, et le tube de la corolle plus court que le
limbe. VA. pontique {A. Pontiea, Lin.), originaire de
Turquie, est caractérisée par ses bractées caduques, ses
fleurs plus ou moins Jaunes, ses étumines et son style
saillants, courbés. Enfin, VA, de Chine {A, Chinensis,
Lood.) présente les lobes du calice ciliés, les éiamines A
peu près de la lenteur du limbe et A filets un peu velus.
Cette espèce, ainsi que son nom Tindique, nous vient de
la Chine. Les azalées sont de charmantes plantes d'orne-
ment dont la culture a fait peut-être plus de cent varié-
tés. D'avril A Juin, elles donnent une profusion de fleurs
•d'un éclat ravissant qui varient du blanc au rouge et A
l'écarlate; elles ont de plus l'avantage de se conserver
très-bien dans les appartements. Elles réussissent dans la
terre de bruyère, et demandent un arrosage modéré.
Caractères du genre : calice A S dents ; corolle bypogyne
en entonnoir à 5 lobes irréguliers ; 5 étamines non sou-
dées sur la corolle ; anthères s'ouvrant par 2 pores au
AZE S
M[nmet;al;te allongi, saillant, non éptisd >nwnunet;
Heure en corymbe. G — a.
AZËDARACIl DU LiUB desIndes (Botaniqae médicale),
en arabe, ariwe vénéaeax. — Genre do la famille des M4-
liacies qui ne eonaeot qne deux arbre» ; VA . bipinne est
iinjtdi arbrecui atteint joi I3 ntttrefl de baut, originaire
de l'Inde, de U Syrie et de la Perap, d'où 11 a été irans-
poné aTOc succis en Espagne, en PorIuf;a], dans les par-
ties mérid ion aléa de la France et eu Amérique; sea
fleura, de couleur bleuStre, disposées en grappes au boni
des nuneaai, ressemblent i celles du lilas. Rien de plus
gracieux que cet aiédsracli lonutu'il commance k entrer
en fleurs; aussi les Américains l'appellent-ilsrorjun/ Je
l'Inde : ses fruiia sont disposés ea grappe dont chaque
n'n de la grosseur d'une petite cerise, rond, pulpeux,
iB saveur amire, renferme un principe Ténéneui et
une matiËre grasse avec taquclle on fabrique de* bougies
dans qnelquea endroits; il contient un noyau alloDgé 1
cinq côtes, dont ou se sert en Italie pour faire des ciia-
pelela. On l'a norooié aussi /Uai de la Chine, fnux
tyeomore, arbre à chape et ai-brt, suint. Les différentes
parties de cet arbre ont été employées en oiédeeine. Au
rapport du botaniste Michaux, on Tait nsage en Perse de
la pulpe du fruit mêlée à de la graisse, pour guérir la
gale et la teigne. Depuis longtemps, en Amérique, les
difTéreutea parties de cette plante Jouissent d'une grtinde
réputation comme TermlAiges, ainsi G i 8 grammes de
la racine en décoction dans SSfl grammes d'eau, édulco-
rez i le docteur Vatentin, de Nancy, pendant son lélour
en Virginie, a eu plusieurs fois l'occasion d'ei
Iss bons effets. LA'. aiU, Melia azadirachta,
lève plus que le premier; ses fleun sont plus petites et
Jaouïtres; ses fruits donnent par eipreesiou une huile
dont Ire habitants du Halabar font un usage li^quent
contre les plaies, les piqûres, etc. [Yalentln, Notice sur
le Melia aiedarach, 1810, in-G°,)
AZEROLIER (Arboriculture fraitiÈre), Cratagui ate-
ro/uj. — Famille des Roiacées{fig.2tl et 31!). Arbre de
I tSmètrca de bautenr, à rameaux courts, IrU-rameui,
■S. — Boufecit fnicElfïra da Paiiri
AZO
Italie, «a EapagU, ewniiie arbn
truitier.
On distingue plo^eura variétéa caractérisées par la
conlenr et la fomwdea frulta.
Aierole ronde, muge, ou de Prorenca; — gitiase, rvuge,
ou du Val; — longue, rouget — blaucbe onde Florence i
Cet arbre ne donne de bons pradoita que sous le cli-
mat méditerranéen. 11 préfbre In sois légers, secs, on
peu calcaires. 11 redoute les lerraius humides.
L'aierolier est cultivé le plus souvent au moyeu ne
la greffe en ieuisonàail dorinanHyoj.GiLtm).Onea-
ploie Vau/nfpine comme aujet [voyei ce mot). Cet arbre
est cultivé seulement dans les lergers. On lui donne là la
forme d'arbre i haute tige. Sa végétation est abaudoonée
i oUe-méme, quant aux rameinx k fruîL II commencek
donner des produits alKindaiila lers l'tge de vingt ans.
Sa durée est trËs-longue. A. De Bh.
AZIHDT. — Angle compris entre le plan vertical mené
par un astre et le plan du méridien. L'oximot se mesiire
au moyeu du thiodoiile (voyea CooBuoKKiiH, AataoKO-
AZOLLE (Botanique], J 10 J/a, Lamk. — Genre doplwi-
tes aquatiiiuea établi par Lamarck, dans la famille da
Naiadea.U comprend de petites plantesaçiualiques ayant
le port des Juugarmanues. Leurs tiges, pinoées ou bi pla-
nées, s'étalent en rosette et flottent k la surface de l'eKO.
Leura feuilles entiirêment cellulaires sont trËs-petites ,
ovales, obtuses, ponctuées. Ce genre comprend quelques
espèces croissant dans lea eaux stagnantes de rAïnériqut
et k la Nouvelle-Hollande. Commerson, k la suite de £«n
voyage an détroit de Uagellan, avait rapporté la premier*
espèce nommée, décrite par Lamarck dans VSneycloptdit,
lorsque plus tard Robert Brown recueillit fc la Nourtdle-
Hollaude d'autres espèces qu'il St figurer. U. Hartins a
donné une sat ante description du genre Âaille dans ses
Icônes selecla planlamm Cryplogamicarvm BratHieit-
ii'j.p. lïS.
AZOTATES (Chimie]. —Sels formés par la combinidsoi
de l'acide aiotique avec les bases. Les axolates sont tons
lolubles dans l'eau, fuseDt ouaud on les projette sur
des charbons allumés, et parfois même détonent quand
an les chauffe après les avoir mélangés avec du charbon
en poudre. Mêlés avec de la limaille de fer, et chWTiffés
avec l'acide sulfurique, ils donnent lieu à un dégagement
de vapeurs rutilantes d'acide bypo aiotique. Ladialcui
les décompose tous en laissant pour résidu, tantôt de
l'oxyde pur, tantûl !e métal k l'état de liberté, quand son
oxyde est réductible lui-même par la chaleur. Tels sont
ceux de mercure, d'argent, de platine.
Les principaux azotates sont les suivants :
AxoTATR D'iacBHT. — Voyci Aboemt.
Azotate de chiux et de yAGNÉsiE. — Sets qui fonnoit
la m^eure partie des composés aiotéa des uitrières ar-
tificielles, et que l'on convertit ensuite en nitrate de po-
tasse ou de soude (voyez NiTnï].
AtoTATE UE HEnciiRE. — Voyei Hescdbb.
Azotate de ploiib. — Voyei Ptoiin.
Azotate de potasse, Nitre, Salpêtre. —Sel employé
en grande quantité pour la fabricatioa de la potiiue
[voyez PocDRE, Potasse, Nctsej,
Azotate db sovde, Nitse cuii^Si Salp^the dd Cbiu.
— On le prépare comme l'aiotatc de potasse ; nais ré-
cemment on l'a découvert au Pérou, notamment k Ata-
cama, sous de l'argile en couches d'une épaisseur varia-
ble, mais d'une étendue de plus de 500 kilomètres. On
le trouve également dans quelques laoi d'^ypio afec le
natron (carbonate de soude). On le substitue arec avan-
tage au nitrate de potasse, principalement dans la fabri-
cation des acides sulfurique et nitrique, parce qu'il coûte
moins cher, et qu'& poids égal ilrcnfenne une plus grtuide
quantité d'acide azotique; mais comme il est plus hy-
grométrique que l'aioiatG de potasse, il convient moins
pour la préparation de la poudre qui iloit rester aèdie,
même dans un air humide.
AZOTE [Chimie), Kitbocèhe, Aie péPBLOCimiiiif , dn
grec a privatif, zof, vie. — Coq» simple gazeux, non li-
quéfiable, incolore, sans odeur ni saveur, éteignant les
torpaen combustion, non susceptible d'entretenir la res-
piration, mais n'ayant du resie aucune propriété vèoé-
oeuse. Sa solubilité dans l'eau est très-faibic, car no mt-
Ite cube d'eau n'en dissout que Î5 litres.
Ce gaz est doué d'une gruide inertie chimique, et ne
se combine guère qu'à l'état naissant arec lea antres
corps; il s'unit c«p«idaDt directement avec l'oxygrni
otonité {yoyti Oksi]. Aucune de ses coubinaùooi ne
qu'i lén)
□a liti« de ce gu p«M i*',ib6. Il fonoo «n loluine Im
(<,701 de l'air atmosphériqae, «st an des âlémenU wen-
tieli des UsBos dei Tâçétaiu et des animaux, se rencoa-
tR dun ta nature minérale, parti culiËrement k l'état
d'aiotate, et se dégags en abondance de certaine» tourc«i
minérales, leltes que celle de Link, pria de Gemmi
(Suisse), et dans quelques localités des Pyrénâas, da l'Ile
dt Cejlao, et des deux Amériques.
Oa *e procura ce gai par plusieun méthodes :
■ • Par le phosphtm. — Ou fait brûler un morceau Je
pbospliore EOia une cloche {fig, 143) reposant sur l'eau ;
il H forme de l'acide phospho-
rique qui te dissout dans l'eau. Le
résidu gaieux est formé d'aioie
renfermant encore quelques ceu-
tifemet d'oxygène, dea traces de
vapeur do phospliore et l'acide
carbonique ac l'air. On le trans-
vase dons des âprauietCes, où on le
/ laisse quelques loura en contact
arec des bltons de pliosphore, que
'^ l'on retire quand ils cesseut d'élre
plioephorEscents dans l'obscurité.
Quelques bulles do chlore enlèvent
iraTapeurt de phospliore, et un peu de potasse dissoute
cnlfeTe i son tour le chlore en excès ei l'acide carbonique.
Il teste de l'aiote pur, mais humide.
1* Par le cuivre mtlalUque. ~ A l'aide de l'appareil
\fg. !4t}, un aiet d'eau coule par le siphon S dans un
)7 AZO
nitrique {AïO*), acide bjpo-aiotique (AïO^), adde uoteui
(AiO>), bioijrde d'aiote (AïO*), protoxyde d'aiote (AtO).
il forma avec l'hydrogine l'ammoniaqao [AiH') ; il s'unît
■u chlore, an brome, k l'Iode, pour produire des raoï-
pDsés détonants; il s'unit pareillement d'une manlbv
peu «table à certains métaux, potassium, 1er, cuiTre, etc.
Il s, au contraire, une très-grande aDiuîté pour le bore
auquel il so combine directement à l'aide de la chaleur,
et avec lequel il forme des composés trits-^tables (voyei
Bosi). Il s'unit aussi asseï facilement avec le diarbon
former du cyanogène et des eyanurts [voyez tes
nots).
L'aiote n'a été reconnu comme gat distinct ei
qu'en i17î, par Itulterford. Jusque-li on l'avait conio no u
avec l'acide carbonique, qui éteint comme lui les corp»
en combustion.
AiOTE (PaoTOiTDa d'), Gkt bilabant (AiOi. — Gai in-
colore, inodore, d'une densité égale & 1,3, inaltérable k
l'air, se liquéllant i 0* sous une pression de 30 atm»>
sphtres, devenant solide k IDU* au-dessoul de iéro,M
produisant par son évaporatlon dans le Tîde, queud il
est liquide, on froid excessivement intense.
Le protoiyde d'aiote a une saveur légèrement sucréet
l'eau à IS* en dissout la moitié de son volume. II entre-
tient la combustion des corps portés il une température
asseï élevée pour en opérer la décomposition, ei déga-
geant asscx de chaleur en brûlant ponr être maintenus
il ce degré. Quand il est parfaitement pur, Il entreiienli
auelque temps la respiration et pi'Oduit une ivresse gaie,
'où son nom de gaz liilareut, gai rtu Paradîi. L'expé-
rience, ([ui n'est pas sans danger, fut faite pour la pre-
mière foi> par Humphry Davy, le 1 1 avril 11 DO. Daiy, dèA
cette année, avait reconnu que es gu
possède des propriétés antsthétiqiits,
""'■' pouvait suspendre les douleurs
gin
e l'er
a ta
ciété savant
e grande elTusion de sang
'cment de ce siècle, onc so-
e de Toulouse s'efforça de
iniuver un succédané à ce gai dont
l'emploi peut devenir mortel, et avait
fait, à ce point de «ue sur l'éther, des
expériences qui, trente ou quarante ans
plus tard, devaient être répété es en Amé-
rique et nous revenir comme une dé-
couverte nouvelle.
Le proloxyde d'axote fut découvert en
Vît par prieslley, sous le nom de 901
nitreux dii)hl(iijisliqué. On le prépare
en décomposant par la chaleur (fig. it&)
l'aiDlato d'ammoniaque.
AlO>AlH
O^IAlO t
luu.
flacon F, primitivement plein d'air. L'air ainsi chassé
peuipendu flacon vient traverser: i' deux tubes en U,
t tt I', contenant, le premier I, de la pierre pouce imbi-
bée de potasse caustique pour absorber l'acide carboni-
qaï; le second f, de la pierre jKince imbibée d'acide
Kilfurique concentré, pour arrêter ta vapeur d'eau; 'i' un
tube en verre peu fusible T, rempli de cuivre en copeaux
a cbauflS su rouge. Le cuivre absorbe cntiÈremcnt l'oxy-
gène; l'azote pur continue seul sa route et est recueilli
dans des éprouvetles E renversées sur le mercure ou l'eau.
a* Par la aîolitet de Volasse ou d'ammoniaque. — On
peutencoreseprocurer de grandes quantités d'azote, soit
« décomposant i'azolile d^auimoolsquo [AiO'A»H',HO)
par la chaleur,soit en traitant l'aiolltc de pelasse parle
chlorhydrate d'ammoniaque |Corinwindei) ; dins le pre-
mier CBS, il se formcde l'eau et de l'aiule (AzO'AlH'IIO
=}Az-(-4l<0]; dans le second, du chlorure de polas-
liuDi, de l'eau et de l'aiole (AïO'KO +AiH'C!H = lLa
-miO-l-ïAi).
t* Par U chlore et l'ammoniaque. — Eitfln, en met-
not en présence du chlore et de rammoniaquc liquide,
il se forme de l'aride chlorhydrique et de l'aiote ; mais
[i dans cette expérience le chlore est en eicès, l'azote
naissant se combine avec du chlore et forme du chlorure
itautle qui détone même spontanément cl avec une ex-
trême violence, et doit par conséquent être manié avec
les p'écautionE les pins rigoureuses.
Malgré ses affinités si peu prononcées, l'azote forme
siec i'oiygèue cinq combinaisons : acide azotique on
Azote (BioxTDi d') (AzO').— Composé
gazeux, fixe, incolore, mai^ devenant tout a coup rouge
par son contact avec l'air qui le trajisrormo en acide
Us. su. — Appartll fàmrlt rtfpanUan «■ flMaifdt iTuaU.
hypo-azotlque (AzO^). Le chlore humide pi«dult le mém»
etTet; les deux gai agisaant simultanément chacun sur
l'un des éléments de l'eau décomposent celle-ci. Il se
fonne de l'acide chlorhydrique et des vapeurs rouges.
L'acide nitri<|iiecf:de également de son oxygène au bloxyde
d'aiote, et reproduit les colorations auxquelles donne lieu la
AZO 9
dhaolutlon de l'acide liy paaio tique dun l'acide aiodque.
Malgré celte affinité mar<iuài pour l'oxygèue, le
bioiyde d'aiote pent entretenir La comboitlon de* corps
conum le protoiyde, plus viTemeot même; maiiiCoaiiiM
pour ce gai, il but que leacorpsy soient introduit! i une
tempénlnre axseï élevée pour <me la décomposition du
Fit> 1K, — AppATflil pour 11 pr^pvtUoB du dauLoird* d^aïaU.
bioxyde ait lieu. La combuitlon a donc lieu réelleraenl dans
uu mélange d'azote el d'oxygèue, trëa-riche en oiygi^no.
Le bioiyde d'uote e»t absorbé par les sels de protoxydc
d« for, qu'il colora en rouga. Cette propriété sert à sé-
,parer ce gai des autres gii auxquels il pourrait se trouyer
mélanKé.
On le prépaie on traitant le mercure ou le cuivre par
l'acide aiotjque étendu. Le métal s'oiyde sui dépens
d'une portion de l'acide, et l'oiydo formé se combine
" ' ' u début, des vapeurs rou^ apparaissent
w de l'oiygène de l'air qu iî contient.
4Art» + 3CuO = 3AiOH:iiD + lit».
Ce gai fut découvert parHules et étudié par Priestley,
Davy et Gay-Luasac.
Aïonut (AciDi) (AïO*). — Liquide très-instable, d'un
bleu Indigo foncdi bouillant au-dessous ^~ "~ " "
aniter dans un tube en U, rerroidi à — 4(i>, un mélange
[Ole et d'uDTolume d'oiy-
mais unt à l'eau, en dé-
l'acide hypo-aiotique li-
quide. Il se forme de l'acide azotique et de l'acide uoleux
qui se séparent, le dernier étant le plus dense des deux.
L'acide aioteui a été isolé récemment pour la pre-
mibre foii par H. Frttiscbe. Avant lui on no le connais-
sait qu'uni avec les bases dani les aiotllei.
AioTigDi (AciPE KTPO-l(vspenrs nllreoses, vapeurs ru-
tilantes). — Liquide bouillant 1 10° au-dessous de 0; se
produit toutes le; fois que J'acide aiotique ou les nio-
tat«s se décomposent au contact de l'air. On l'obtieni
i l'état de purelé en décomposant par la chaleur l'aiotalc
de plomb. En présence des bases 11 se décompose en
acide aiotique et acide aioteui; ce n'est donc pas il
proprement parler un acide, de lit le nom d'hypo-azolide
qu'on lui donne quelquerols.
Azotique (Acide), Aciue kiteii^de, Eid-poete — Com-
binaison d'aiote et d'oiygène plus ou moins hydratée.
L'acide aiotique au muimum de concentration ou mo-
nuhi/draté (AiO'>HO] est un liquide d'une densité de
t,ai, incolore, mais jaunissant sous l'inQuence de [a lu-
mièrà qui te décompose parliellemenl en oiyg<:ne et en
acidehypo-aiotique(.UO^);rumant à l'air; il se congùlc
1 —Sa* et bouti 8b*. Il est asseï peu stable et se trans-
forme racilemcot par la chaleur en oiygtnc et on acide
hypo-aiotique. C'est un des oxydants les plus énergiques.
Ildétruil la plupart des matières coloranti» vi^cétates,
et en particulier l'indigo ; il désorsanise lea tissus aui-
naui en commençant par les jaunir, propriélés dont on
se sert pour colorer en jsuno les foulards de soie et les
lisières des draps teints en pij^ce.
Tous les métalloïdes, i l'eiceptlon du chlat«, du brome,
du bore, du silicium et du carbone, le décomposent en
l'emparanl de son oxygène; les métsui produisent le
même eSet, t l'exception de l'or, du platine, de l'alumi-
nium etdequelques autres. Hélé A l'acide chlortiydrique,
il constitue i'tau régalt qui dissout l'or, le platine.
D degré de
monte peu A peu Jusqu'à 133* où elle'devienl st
naii«; sa composiiloa est alors AiO*,4HO.
Aeidt awtique anhydre. — H est solide, cristallisé eo
ritmea droits, k base tbunbe, fusible à I9*,5, bouillui
t&*. Il a été obtmn en iS&l par U. Devilleen tniiui
du nitrate d'aroMit bien sec par un courant de cUoit
également kc Cet adde est irtMieu stable et difficile 1
conserver Dkéme dans des lubes fermés II la lampe, ot it
peut se décomposer spontanément avec eiplosion pro-
duite par l'oiy^ne qui s'en dégage.
L'acide aiouque est un prediut naturel) 11 se forme
loumiitlcment dans l'air ou surlesoiencombinslioDnK
les bases, soude, potasse, chani, ammoniaque... On le
rencontre h l'état d'aiotate de soude en couches qn^itus-
fols considérables, particulièrement en Amérique. On re-
cueille ces sels que l'on utilise en nature pour les besciat
do l'industrie, ou qui sont employés A la pt^paralion d*
l'acide aiotique libre. Noua donnons Id une coupe de
l'appareil qui sert A (stte préparation. Dsjis une cbiu-
dièrccn fonte C, dont le diamètre est de l*,33 et la pro-
fondeur 0*>,gO, on introduit 3S0 kiL d'atoMte de aouile a
IdO Ul. d'acide sulfbriquo concentré. On fenne la chsii'
dière avec son couvercle c qu'on Iule avec soin, puis le
fourneau lui-même au moyen de la plaque a; enfin otiéii-
biit, au moyen d'une allonge en Terre A, une communies-
lion entre la chaudière et unesérie de bonbonnes engrt»
B.,. et on chauffe. L'acide aiotique est chûsé de la com-
binaison saline par l'acide sulfuriqne qui prend sa place;
il distille et vient se condenser dans les bonbonnes; il
reste dans la cbaudiËre du bisulfate desonde. L'allonge de
verre permet de suivre la marche de l'opération. Au coiii-
mencement on voit se dégager d'abondantes vapeurs m-
lilantes qui reparaissent A la Bn et qui sont duo dans le
premier cas A ce que l'acide, se trouvant en contact avec
un excès d'acide sulfiirique, se déshydrate et se décompose
en partie, et dans le second casl ce qu'il faut donner un
coup de feu pour terminer la réactloii. Dans les Isbon-
toires on opère avec une simple cornue de verre (fig, !ISX
L'acide livré par le commerce est étendu d'eau et rendu
BAB 2(
■flwigti au nitrite de Made du eomuierce, de r&puim
ainmea protfnkiit d'iuta dijcoin position partielle de
l'icide aicrique pendant u préparation. Punr l'obtenir
pur et concentré, on y lenie un prti de nitrate de baryte
qui précipite l'acide sutfurique i l'état do sulfate de ba-
rjleÎDulubke, et on peu dn nitrate d'argent qui précipite
lecbtmi l'état de chionire d'argent insaluble ; on laisse
reposer, on décante, puis on distille la liqueur éctaircie
myijoutanl I p. 1<iO de bicliromate depoiiis.<equio^yde
letrapean niireuseset les transfomie en acide niirique.
L'appareft distiltatoire doit être en Terre ou en plsiine,
lutbDodMnade liège qui seraient attaqués par les va-
Hnn acides. Le premier tiers da produit recueilli a poar
ïeuité i,^!et pour composition AïO'.tiO; c'est l'acide
Mmohj'Ua'é; il est k son msiiionm de concentration, la
Rse ■ une donsit* d'environ I Si et nne composition se
ripprothani de AiO'liO+3HO. Pour trsnsionuer celui-
ci as acide monofaydraté, il sulllt de le mélanger avec son
lOlgiiK d'acide aulfurique et de distiller avec précauiinn.
L'idde aiotiqae est très employé dans les labornloi-
i«i H l'iaduslrie comme oxydant. Il sert i la fabi'ica-
lion de l'acide salfbrïque, du coton- poudre, de ladeilrine,
^l'idde Dialfque, i l'entretien des pilea dites de Bun-
KD, de ftbumkorfr, etc. Les leinturien, les griveure sur
aàm « sur ader, les lithograplie», les easayeurs, en
(ont tgaleoient un grand usage. La consommalion de
— --■"- -] mmce s'élÈve annuellement 1 plus de
tMWH
UI.
Le cblnriite arabe Geber au n' elècle ml le premier
qui ait fait mention de l'adde azotique et de son emploi
canne disMilvaiit. Raymond Lulle lui donna le nom
tfoi-fnrie i cause de son action sur les métaui. Ce ne
hi ^'en 1TB4 qae Cavendish Ht connaître «a compoal-
àiio. Son extraction du nitre (aiotate de potasse) par
rtdde Miirurique s éiâ lodiqude par Basile Valentin,i la
Eu do XI' siècle. M. D.
AZOTITES (Chimie). — Sels Ibrmé» par i'unkm de Pa-
CUio^r^ que, trkités par l'acide suirurique
^«erde
fcu«eux(AiO>) ,
« ilécompoftc eu adde atotiqne (AïO") et en bioiyde _ ..
lole (Arf)') qui par son contact avec l'oxygène de l'air
KtiûAnneen adde hypo-aiotiqae (AtO'J.
Les aniitea se décompoeenl par la chaleur comtn^! lee
uMMM i auQiDe eux ib lisent sur les charbons allumés
Et délligrent quand on les chauffe avec du charbon en
lii M ptodniscnt ej3 calcinant avec précaution les aïo-
'"» alcaling qai perdent une portion de leur oxygène et
9 BAB
antre corps. — Ce» composds l'obtiennent tons par des
moyens dulouniés et Jt l'eiception de Vazotiire d'bijdro-
gént laniinoniiqe). ils aoni tous remarquables par leur
Instabiliilé. Les prinripaax sont :
L'axoiure d'hydrogène (voyei Ammomaque;.
Laioture do carbona (voyei Ctamooène,.
Les autures de clilore, iude, brome (loyciCHLOBunu,
BROKUlUit, loDUSE* D'alUTS).
Pour les aioturoa tnotalUqaei (voyez les Métaux cor-
respondants).
AZl'D, par corruption dn mot arabe Laïur, bleu de
clelj. Couleur d'un bi'au bleu clair. — 1 .es principales
ii.ttières cilorantes blea d'aïur sont; V.iiiir du cuio-e
(loyei AzDsiTil; U ijierit d'Aiur ou Lujii) Laïuti
(Tuyoi Lazcletb et BlboJ.
AZL'niTE (Minéralogie). — Cuivre carbonate bleu na-
ture).— Ce minéral est reconnaiaïable i ses crisiani delà'
tanta d'une belle couleur bleue. Sa densité est 3fi3.
Chauffé avec le borax, il donne un vert émerande. 11
cristallise dans le système du prisme oblique i base
rhombe : l'inulinaison des faces latérales est de tii'i'i' :
celle de la bâte sur chaque face est de 01*53'. La mine
de Chèesy, dans )e département dn RbDni, Toumit k peu
près toua les échantillons des cristaux' d aiurite. Ce
minéral conititne ausïi quelquefois des masses concré-
tioonées dont la natore se reconnaît aisément A la cou-
leur bleue et aux réactions cblnioiies da cnivrs carbo-
nate.
AZYGOS (Vkine) lAnaUmie], du grec mjKM. paire,
couple, et 1 négatif, non paire. — Gros tronc reineui qui
établit une communication entre les veines caves snpii-
rieure et inférieure. Située le long du cOId dnùt antérieur
de la colonne vertébrale, elle naît, soit direetenem de
la veine cave inférieure, soit de la réunion des petits ra-
meaux qui eonsiitoent la circulation veineuse vertébro-
lombaït« et veriébn>-ci>9talc ; pass^ presque immédiate-
ment dans la poitrine It travers l'ouverture aorliaue du
diaphragme, et au niveau do la quatrième cûte, et s'ouvra
nètre dans le péricarde, après avoir cooioumd la bronâie
droite; elle retoit. dans son iriO^, la bronchique droite.des
(Bsophagiennes, médiasiine" """ '"" '— -—
branche ni
le dfmi-aiygo*; i
auche, quefqnein
e lapin*
itdeta
. . le long du celé gauctts des TerUbres, et ti
TTir dans la veina aiygos, soit perpendkulaireaienl, soit
obliquement, derrière la canal Ihoracique.
Muscle aiyga», — Hoi^agnl a donné ce nnm à la réu-
nion det deux muscles palaio-staphylins, qu'il considérait
comme un seul muscle (voyei Loette).
BtBEDRRB, Larr de MtFaai, Lan iasattC, Battdre
(EauHHiiie docnestique). — On donne ce nom A une espèce
ie liquide blanc, d'un goût aigrelet assez agréable, qai
Ksépattda beurre dam le battan delà crème, qui ne
K concrèla pas, et qui ressamUe A du lait écrémé. C'est
DU pelli-tait qui tient encore en sasponsion une petito
^Dantiié de beârrc et de fromage qu'on en extrait dans
^tttains paya. Dans d'autres, il sert d'aliment aux
l»ruos qui y font tremper du pain po>ir le manger.
0 uat avoir soin dans la fabrication dn b^rta d'en sé-
parer entitremeot le babeurre, qui lui donnerait un
oauvsls go4t en s'aigrissant ; on y parvient par des la-
OfMi plusieurs eaux. Cetteliqueurnllaialive comme
It petit-lsit [voyei BEcraai, BanArn).
BABICHOn (Zoologie). — Espèce de chien épayneal
(layH Rac»).
BIBIROUSSA (Zooli^e), Srit habirutsa. Un., de deux
ovit malais qui signifient cxhnn-cerf, nom sous lequel
<in le d^ùgne encore. — Cet animal placé par G. Cuvier
^ans le genre Cocfion (Su, Lin.), dont il ne serait qa'une
nptce. en a été détaché par F. Cuvier, pour former un
pure spécial, distingué du genre Stu, par les dents an
'wmbre de quatre incisives en haut et six en bas, douie
mollira i diaqua mlcholre, et quatre canines : an ar-
n^ det iodùvBs lupérieures, à Is pisea des canines,
ftlT^e le dirige an haut et donne naissance, dans le
"ik, k ane doit <|ui sa projetu en avant, perce la peau
du museau, s'élève de plusieurs pouces, sa courba
en arriéra sur elle-ffléme en formant un demi*cercle,
vient s'appuyer sur la peau du dront, et s'implanta iOu-
dans l'os Oonlal ; cette disposition singulièra en
imposé d'abord, et on avait pris ces défenses pour
irncs, d'où lui est venu le nom de nrf ajouté A ce-
B cochon 1 les canines de la mlchoire infériauni
flAC
iiO
6A0
s'alloo^Dt à la manifere de celles du sanglier, et tout cet
ensemble donne à la physionomie de ranimai un aspect
des plus étrange» Le Babiroussa, du reste, a les formes
trapues et arrondies, les pieds assez courts, déjetés en
deliors, la peau inide et épaisse, la queue petite et non
tortillée, le museau allongé et pointu, les oreilles petites.
11 habite les forêts marécageuses de l'Archipel de Tlnde,
les Moloques, )es Célèbes : il vit très-bien en domesti-
cité, se nourrissant à la manière du cochon ; et sa chair
est très-bonne à manger. MM. Quov et Gaimard en ont
rapporté deux individus, mftle et femelle, oui ont vécu
quelque tempe an Muséum d'histoire naturelle, où la fe-
melle mit bas six mois après. U parait avoir été connu
des anciens.
BAfiLAH, Bablad, Ij^blad, Bali-bobolah, Nbbnbb
(Botanique). — On désigne sous ces difTérenta noms, dans
le commerce, les gousses et Tecorce de l'Acacie véritable
{Acacia vera. Wildw). On s'en sert pour le tannage des
cuirs et la teinture (voyei Acacib).
BÂBORD (Marine). — Côté gauche d'un navire quand
on regarde de l'arrière à l'avant. Le côté opposé s'ap-
pelle tribord,
BABOUIN (Zoologie), Simia cynocephalus , Cuv. —
Ge4ire de Quadrumane^ famille des Sinoes, sous-genre des
Singes proprement dits on Singes de Vanàen continent.
Ils sont caractérisés par cinq tubercules aux dernières
molaires, les fesses calleoses, des abijoues, museau al-
longé et comme tronqué au bout ; queue d'une longueur
médiocre, pelage verdàtre, touffes des Joues blanchâtres,
visage couleur de chair ; plusieurs naturalistes ont con-
fondu le Babouin avec le Papion {Simia sphinx. Lin.)
(voyex ce mot), dont il diffère cependant en ce que celui-
d a le visage noir, la queue longue, les touffes des Joues
fauves. En général les uns et les autres sont des singes
d'asses grande taille, effrayants par leur lérocité. Ils vi-
vent en AfHque, surtout en Guinée.
BAC, mot d'origine celtique. — Bateau plat employé
à la traversée des rivières dans les points où manquent
les ponts. Gomme il doit servir, non-seulement pour les
hommes, mais encore pour les animaux et même les voi-
tures, il doit présenter do grandes facilités à l'embarque-
ment et au débarquement, quelle que soit la hauteur des
eaux, avoir une grande solidité et un faible tirant d'eau.
On lui donne donc ime forme rectangulaire ; ses parois
latérales sont verticales ; mais à l'avant et à l'arrière elles
sont inclinées parallèlement aux rives, et sont munies de
deux ubliers que l'on tient redressés pendant la traver-
sée et nue Ton ^baisse sur le rivage pour faciliter l'en-
trée ou la sortie des bestiaux. Pour effectuer le passage,
on utilise la force du courant tout en maintenant le ba-
teau au moyen d'un cordage. Dans les cours d'eau peu
rapides le cordage ou grelin est tendu d'une rive k Tau-
tre, à demeure et as«ez lâche pour que, tombant an fond
de l'eau, il n'entrave pas la navigation. Vers chacun des
quatre coins du bac et sur les grands côtés sont situés
deux rouleaux verticaux entre lesquels on place le gre-
lin de manière qu'il aille d'un angle à l'autre da bateau.
Celui-ci, se présentant obliquement au cours d'eau, en
reçoit une pression qui le force à marcher en avant.
Quand le fleuve est très-large et le courant rapide, au
lien de tendre un grelin transversalement entre les rives,
il vaut mieux planter au milieu du fleuve un pieu très-
fort ou y Jeter une ancre ; on y attache solidement un câ-
ble qui est soutenu au-dessus de l'eau par de petits p'm-'
tons et dont l'autre extrémité se termine au bac. Ce câble
doit avoir une longueur au moins égale à la largeur du
fleuve. Pour opérer la traversée, il suffit de dégraver le
bateau et d'en diriger le flanc au moyen du gouvernail de
manière qu'il se présente obliquement au courant qui le
pousse d'une rive à l'autre. La même obliquité peut être
obtenne en terminant le cMe par deux brins de lon-
gueurs inégales venant s'attacher aux deux extrémités
du bateau. Le bac et son câble s'appellent traille. Les
trailles sont très-usitées sur le Rhin, le Pô. V Escaut,.,
Mais malgré les avantages qu'elles présentent, elles sont
rarement employées en France où on leur préfère des
cordages dont les deux extrémités sont fixées aux sommets
de deux pyramides tronquées situées en face l'une de
l'autre sur les deux rives et assez élevées pour que le
grelin n'entrave pas la navigation. Sur ce grelin roule
une poulie dont la chappe retient l'extrémité supérieure
d'une seconde corde partagée à son autre bout en deux
brins inégaux qui servent à retenir le bac par les deux
extrémité. La traversée s'opère du reste comme précé-
demment.
BACAR, Baccar, Baccaris (Botanique). ^ Plante citée
sous ces trois noms par le auteurs grecs et latins^ et
qu'on s'accorde aujourd'hui généralement à reconnaître
pour VAsaret à feuiiles rondes {A^arum rotundifalum)
(voyez ce mot). Théophraste et Dioacoride en parient.
BACCHARIDE (Botanique), Baccharis, Lin.' )iom que
tes anciens donnaient à une plante aromatique oonsscrée
à Bacclius. — Genre de plantes de la famille des Comrnh
sées, II se distingue par des capitules multiflorss diol-
ques, et des fleurs à corolles quinquéfldes dan« les be^
maphrodites et à limbe entier dans les femelles. Les es-
pèces très-nombreuses de ce genre croissent la plupart
dans l'Amérique méridionale. La Bacdutrid ou Bac-
chante de Virginie {B, halimifolia^ Lin.)* appelée aossi
Séneçon de Virginie , est un bel arbrisseau de J à
4 mètres; ses feuilles, parsemées de points blancs ar-
gentés, ressemblent à celles de l'Arrocbe halimei de U
son nom spécifique.
BACCHAaiDEES (Botanique). — Sou»-tribo de la fa-
mille des Composées^ ayant pour type le genre Bwchani
et classée la cinquième dans la tribu des Astéracéu, par
M. Brongniart. Genre type : Baccharis, Lin.
BACILE (Botanique). — Nom vulgaire du genre Crith-
mum^ Toum., {appartenant â la famille des Chmbellifim,
tribu des Sésélitiées , k racines charnues, pivotantes, à
fruits cylindracés, spnongieux. La Badle ou Hacili ma-
ritime {Critft, maritimum. Lin.), que l'on désigne vol-
«drement sous les noms de Perce-pierre, Passe-pierrt,
Uriste marine^ Fenonit de mer, etc., s'élève qoelqnefois
Jusqu'à (r,GO ; ses feuilles, dont la saveur est aromatique,
piquante, salée, s'emploient fréquemment poar assaison-
ner les salades ou confites dans le vinaigre. Elle se trouve
sur les rochers voisins de la mer dans l'Europe méridio-
nale. On la cultive aisément dans les terrains secs et
pierreux.
BACILLAIRE (Zoologie, Botanique), du latin haàllut,
baguette, Infusotre Polugastre, — Genre de la famille
des Baci/iariées, dont il est le type. M. Ehrenberg les
range parmi les animaux, tandis que d'autres natoraUstei
les regardent comme des productions végétales. Ce sont
des corps microscopiques qu'on trouve dans les eaux
douces, et môme dans les eaux de la mer.
BACINET, Bassinbt, Bassin d'ob (Botanique).— Roms
vulgaires donnés k diverses espèces de renoocoles, la
Renoncule acre, la Ren'tncute rampante, la Renonctdt
bulbeuse (voyez Rrnoucolb).
BACTRIOLES. — Rognures ou feuilles d'or défec-
tueuses provenant du travail du batteur d^or; on les cm
ploie quelquefois dans la dorure (voyez ce mot).
BACUUTE (Zoologie fossile), du latin baculus. petit
bâton. — Genre de coquilles fossiles, de la classe des Cé-
phalopodes^ que Bruguières avait placées dans son mnd
Snre Ammonite et qui appartiennent aujourd'hui i Is
niille des Ammonées, Ces coquilles pa-
raissent avoir appartenu à un mollusque
d'assez grande taille, car on en trouve
qui ont Jusqu'à I mètre et 1",40: ses ca-
ractères sont : coquille multiloculaire,
non spirale, droite, cylindro-conique, re-
pr^ntant une corne droite, la partie
supérieure non cloisonnée, le reste par-
tagé par des cloisons. Du côté dorsal, un
siphon multilobé. Les Baculites se ren-
contrent dan^ les anciennes couches des
terrains intermédiaires, au-dessus de la
craie ; on les trouve très-rarement en-
tières. L'espèce type de ce genre, peu
nombreux du reste, est la Biculite ter-
tébrale {B, vertehralis^ Lamk.) qu'on
rencontre en France et en Belgique.
BADAMIER (Botanique), Terminalia, Lin. t nom doop^
à cet arbre k cause des feuilles qui naissent à l'exlnimité
des rameaux et qui les terminent Celni de BadamiertA
une corruption de bois de t)ami^, — Genre de plantes (te
la famille des Combrétacées^ tribu des Terminatiée<» D
comprend des arbres exotiques â fleurs souvent polyga-
mes; calice campanule; corolle nulle; étamioeâ lO,
plus longues nue le calice ; un ovaire renfermant deu
ovules; le fruit est une drupe souvent sèche. LbB, du
Malabar [Terminalia Cata>pt, Un., (de Cntnpm
nom que l'on donne â ce végétal aux Iles Holuqucs),
est un arbre qui s'élève Jusqu'à 7 mètres environ. Ses
feuilles sont obovales, ses fleurs blanches et 'lisposées
en épis axillaires. Ce beau végétal est originaire des Indes
orientales, il est commun aussi dans les forêts des Molu-
qui^set du Malabar. 11 sert d'ombrage sur les places p***
bliques à Batavia. Ses fruits, connus sous le nom de Uf/nr
Baioalilt.
fiAD
m
BAâ
io/oMf, à^ coolair roiiMet ont enfiron 0",û7 à 0",08 de
loag Mir moitié de large ; ils oiit na côté conca?e et
l'aQtre convexe s le noyau contient une amande trèa-esti-
mée des Indiens, «I avec laquelle ils font de très-bonne
boUeetdes émaUions. Elle peut être comparée pour le
fDùt et la couleur à la noisette. Dans l'Inde, on emploie
le sue des feuilles contre quelques affections de l'estomac
liBnà feuiHet étroites [t.anqustifàlia, Jacq. ; Cafappa
btiaoin, Sartn.) est un arbre a peu près de même
frandear qne le précédent et A fleurs également blan-
ches; il habite les mêmes résions. Cest un des arbres
qui foamisaeot la gomme-résine dite Benjoin , Benioin
(fojes ce mot) employée en médecine et en parfumerie ;
00 s'en sert quelquefois pour remplacer l'encens à Java,
à Sumatra, dana le royaume de Siam et la Cochinchine.
Cette substance s'obtient en faisant des incisions an
tronc de l'arbre lorsqu'il est arrivé à peu près à sa
âxièffle année. Le bois du Badamter à feuilles étroites
est trèsestimé dans ta menuiserie. Il s'emploie sumI
poor Iktre des charpentes. Les indigènes construisent
dei pirogues avec ce bois. L'écorce renferme une ma-
tière colorante et du tannin ; aussi on s'en sert souvent
pour tanner les cuirs, et pour teindre en rouge. Selon
Umarck, on aiitre Hndamier {Jerminatia vemtx, Lamk)
foomit le vernis de Chine, qui est produit aussi par une
espèce d'ila^'e, et qui ue parait pas être le même que le
vernis du Japon, lequel provient d'un Sumac {Rhus
vetnieipim)»
BADEN (Autriche) (Médecine, Baux minérales). — Pe-
tite ville & 24 kilomètres S.-0. de Vienne. Eaux sulfatées
cydqoes, d'une température de aS* à 4»* cent. Elles ren-
fenneot <tes sels à bayse de chaux, de soude^ de potasse et
de BSDiésie, et des gaz suirbydrique, acide carbonique,
inte. Elles sont empTciyées contre les paralysies, rhuma^
tisoses, maladies de la peau, scrofules, plsiies, affections
câiairbales. Il y a des piscines et des bassins pour la
ntatioa.
BâtiR (Suisse) (Médecine, Eaux minérales). — Petite
riUe à 20 kilomètres N.-O. de Zurich. Célèbre par ses
fîanx aÛDérales : les sources très-nombreuses donnent
(feseiax sulfatées calcaires, d'une température uniforme
de yor cent., employées contre les névroses, la goutte,
les engorgeu^ents des viscères ; il ^ a aosal des malades
de la poitrine qui viennent y respirer les gas sulfureux
qui jr sont, du reste, en très-petite quantité.
BADEN-BADEN (Grand -duché de Bade) (Médecine,
Baux minérales). «-Jolie ville, à 32 kilom. de Carisruhe
et Ks de Strasbourg. 11 y a plusieurs sources thermales
cUomrées sodiqnes, particulièrement celle de VUrspnmg
(ori^), dont la température est de 4 4<> à (i7* cent , et qui
contieat,8ur 3*',(ilo de principes Axes par litre, V*'^(»80
de cfalorare de flôdiom. £es eaux redonnent do ton aux
orpoes et stimulent doucement l'économie; elles con-
neooeot dana ceriainea affections rhumatismales on
rooueuses, les névralgies, les névroses, etc.
BADIANE (Botanique), nom vulgaire d'un genre de
plantes appelé Ulicium^ de i7/tcto. J'attire, parce que
les espèces qui le composent attirent par une odeur
spéable d'anis. * Ce genre est le type de la tribu des
lukiées, dans la fiuuille des MngnoUacéf^, Quatre es-
pèces sont cul tivéeb en pleine terre dans les serres froides,
u B. sacrée ou //et pagodes {lUicium religwsum, Sieb.l
est 00 bel arbre du Japon. 11 s'élève Jusqu à 8 mtoi», et
deuoe en mai des fleurs d'un blanc verdàtre. Les Japonais
jeiegardent comme une plante sacrée ; ils l'offrent à leurs
idoles et en brûlent l'écorce sur leurs autels, comme un
psrfiim. Ils en étendent même des branches sur les tom-
beux de leurs amis. La 0. du la Chine ou Anis étoile
(/. oiisatum. Un.) est un arbrisseau trto-aroroatique,
s'éferaot environ à la hauteur de 4 mètres. Il estremar-
<)siblepar ses belles feuilles lancéolées, qui ressemblent
à celles des lauriers, et par ses J|eurs jaunâtres et odo-
rsQtes qui s'épanouissent en mai. L'anis étoile, dont les
csp&Qles aromatiques s'emploient ici pour donner à l'a-
DiMite de Bordeaux et à celle de Holl.mde son parfum si
c>timé,est en grande faveur chez les Chinois. Us se servent
de son bois dus les ouvrages de marqueterie et mangent
to graines pour se parfumer la bouche après le repas.
Gelleft-ci sont aussi prises en infusion pour rétablir les
fKcsB abattues. La B. rouge ov de la Floride {L Flori-
ftamtm. Lin.) vient de la Floride occidentale, et donne
des fleurs rouge brun et d-s fruits à odeur suave. La
B^ à petites flws i /. paroi fl-yrum. Vent.) a la môme ori-
po^ ma» diffère par ses fleurs petites, d'un blanc soufré
>t ffooe odeur plus forte. Ses caractères sont : calice à \
^ sépales pétaloldes ; 9-ao pétales } 6-30 étam nés ; en> |
viron 20 ovaires, autant de styles et stigmates; fhiits i
capsules en étoiles s'ouvrent supérieurement en 2 valves
mooospermes. G — s.
BAF, Bip (Zoologie). — On a supposé quu l'union
du taureau avec la Jument pouvait donner un produit
qu'on a appelé du nom de baf. On a appelé àif celui
(]ui proviendrait du cheval avec la vache: l'un et l'autre
indistinctement ont reçu le nom de jumarts (voyez ce
mot). L'existence de ces mulets n'est pas admise par les
naturalistes modernes.
BAGACES, Bacassbs (Botanique). — Nom donné
dans les colonies aux cannes à sucre dont on a extrait le
suc ou vesou au moyen de la presse. Les bagasses deûé-
chées sont employées commn combustible dans le traite-
ment ultérieur ou vesou. On donne également ce nom
aux tiges de l'indigo lorsqu'elles sont retirées des cuves
après fermentation vvoyez Socsb, Indigo).
BAGADAIS (Zoologie), Prionops, Vieil.; Le Geoffroy^
Vail.; Lanius p/u/7ia^u«. Shaw. — Genre de l'ordre des
Passereaux, établi par Vieillot dans la famille des O^fi-
iirosires, qui semble intermédiaire entre les Fourmi-*
lier^et les Pies-grièches, dans lesquelles Cuvierles avait
placés. Ses caractères sont : bec alluiigô, à base lar^e,
aplati en dessous, garni en dessus de plumes dirigea
en avant ; il est un peu recourbé, très-crochu, denté :
mandibule inférieure amincie et redressée h la pointe ;
narines oblongues, recouvertes par les plumes du front,
qui se dirigent en avant ; le tour des veux occupé par
une peau nue, festonnt^e et formant rebord ; tarses mé-
diocres, ailes moyennes, queue asses longue. On n*on
connaît qu'une seule espèce du Sénégal, le 5. deGe"ffrog
{Prionops Geofft-oii, Vieil.), qui a la huppe et les Joues
d'un blanc pur, la tète et les plumes des oreilles d'un
gris de fer, le cou, la gorge et les parties postérieures
d'un blanc de neige, 1^ pieds et les. ongles Jaunes, le
bec noir. Il est de la taule d'une grive.
BAGASSIER (Botanique), de À/i^at^a^ nom que donnent
à cet arbre les naturels de la Guyane. — Genre de plan«
tes imparfaitement connu et paraissant appartenir à la
famille des Artocarpées. On lui donne aussi le nom do
Bagau, Aublet a le premier signalé ce végétal de la
Guyane. C'est un arbre lactescent, dont les feuilles sont
opposées, à 3 lobes. Le fruit, gros comme une orange,
est composé de nucules ovales. 11 est reclierch«^ comme
aliment par les Indiens, qui se servent du bois de l'arbre
pour rnît-fl des pirogues.
BAGNÈRES-DE-BIGORRE (Médecine, Eaux minérales).
— Ville de France (Hautes-Pyrénées), chef-lien d'arron-
dissement à 2(1 kilomètres S. de Tarbes, qui possède des
sources d'eaux minérales : les unes, sialines ferrugi-
neuses, ferrugineuses sulfatées, ferrugineuses bicarbona-
tées, sont excitantes et conviennent pour relever les
forces dans l'anémie, la chlorose; les autres, salines
simples (sulfatées calriques), sont calmantes et sont re-
commandées dans les névralgies rhumatismales, la cho-
rée, les palpitations nerveuses, etc. Bi. Const James
pense que lepe^; de gas suif hydrique qu'elles con tien uent
ne suffit pas pour les ranger dans la clause des eaux sul-
fureuses, dont, au reste, elles ne possèdent pas les qua-
Utés.
BAGNÊRES-DE-LUCHON ou simplement LUCHON
(Médecine, Eaux minérales). — Petite viUe de France
(Haute-Garonne), à 46 kilomètres S. de Saint-Gaudens :
il y a de nombreuses sources d'eaux minérales, dont la
température varie entre 20* et C8* cent, et la sulfura-
tion entre <i*',006 et (»>',077 par litre. Elles sont classées
dans les sulfurées sodiques et les ferrugineuses bicarbo-
natées. Elles conviennent dans les rhumatismes chro-
niques, les scrofules, les rétractions tendineuses, les ca-
ries, les nécroses, certaines dermatoses (eczémas, lichens,
impétigos), les cachexies saturnines, etc.
BAGNOLES (Médecine, Eaux minérales). — Sources
d'eaux minérales salines, légèrement sulfureuses, auprès
de la forêt d'Andaine (Ornei, à 3 kil. du village de Cou-
terne, à 30 kiU O. d'Alençon, arrondissement et à 18 kiU
S.-E. de Domfh>nt. Elles contiennent des sels de chaux,
et surtout du sulfate : employées contre les scrofules,
les blessures, les ulcères, les maladies de la peau, quel-
quefois les gastralgies (maux d'estomac).
BAGNOLS (Médecine, Eaux minéralesl. — Village de
France (Lozère), à i ? kilomètres E. de Mende. Eaux ther-
males sulfurées sodiques, température ^0* cent., un peu
onctueuses au toucher. Elles sont excitantes et possèdent,
mais h un moindre degré, quelques-unes des propriétés
des eaux sulfureu«u«8des Pyi'enet».
BAGUENAUDIER (Botanique), nom d'un genre d'ar^
BAI
312
BAI
briaseaui qui irient de baahenodad^ signifiant niaùer en
celtique d*Ariiiorique, d'où baguenauder en fhtnçais,
parce que Ton s^amuse souvent a faire crever bruvam-
ment les pusses du baguenaudier. En latin, cofutea^
dérivé do grec eoldaô, faire du bruit. — Ce genre ap-
partient à la Aunille des Papilionacées. n a été rangé
dans une division {Galégées) de la tribu des Lotées de
M. Bronguiart. Le B, commun {Colutea arborescens^ Lin. ),
appelé aussi Faux Séné, parce qn'on avait prétendu,
d'après l'autorité de Boerliaave, que ses feuilles et ses
gousses purgatives pouvaient remplacer le séné du Le-
vant , est très commun en FVance et s'emploie pour
Tomement des Jardins et des bosquets. C'est un arbris-
seau très-rameux , pouvant s'élever à plus de 2 mètres.
Son fenillage, composé de folioles imparipennées, est
léger et très-élégant Ses fleurs sont d'un beau Jaune et
disposées en grappes lâches. Ses gousses sont complè-
tement doses. Loiseleur-Deslonchamps a employé comme
émétique ses graines à la dose d'un scrupule ( U'.2&). Le
B, (tOrient iC. cruenta, Ait ; C. orientalis, Lamk} s'é-
lève à plus d'un mètre et donne des fleurs d'un rouge
pourpre, marqué de deux taches Jaunes. Ses gousses sont
ouvertes au sommet, tandis Qu'elles sont closes dans lé
B, dtJJep (C. alepicù, Lamk), autre espèce qui donne
pendant tout l'été des fleurs jaunes. Ses caractères sont :
calice campanule à S dents ; étamines diadelphes ; ovaire
renfermant de nombreux ovules.
BAeOBTTli DIVINATOniB.— Yoy. COODIIIFR
BAGUETTE-D'OH, liATON-n'oR. — Voy. Giroflée.
BAI (Zootechnie), de l'espagnol baio, brun ; désigne
la couleur rouge-brun de la robe du cheval.
BAIE (Botanique). — Terme par lequel on désigne une
sorte de fruit syncarpé (ou formé par la réunion de plu-
sieurs carpelles soudés ensemble) et indéhiscent (qui ne
s'ouvre pas*. }1 est ordinairemest succulent et contient
ses graines dans une on plusieurs loges situées au mi-
lieu d'une pulpe. Les baies peuvent cependant être dites
sèches lorsqu'elles sont ligueuses ou foliacées. La baie est
sphérique, globuleuse, dans les groseilles, le raisin, l'as-
pefge, la tomate, la mandragore, la belladone; adhérente
quand elle fait corps avec le calice comme dans les gro-
seilliers ; elle est couronnée aussi dans ces plantes, parce
qu'il y reste le limbe du calice. La baie peut être à i loge
(cucubale), à 7 (troène), à 3 (asperge), à 4 (parisette), on
plus, etc., etc. Elle est alors dite tmi, 6{, /ri, quadri^mul-
tiloculaire.
BAILLARD (Botanique). — Nom vulgaire que l'on
donne à une variété d'orge appelée aussi baillarge^
baillorge, du vieux mot bailler, à cause de sa produo>
tion abondante; d'autres disent, parce qu'autrefois le
froment étant de droit réservé au maître, il ne restait
au teneur de bail que Forge pour faire son pain (voyex
Orge).
BAILLEMENT (Physiologie). — On désigne sous ce
nom un des actes mécaniques de la respiration, produit
par une certaine modification des mouvements ordinaires
de cette fonction. Il est tantôt un Jeu expressif, tantôt
un simple phénomène respiratoire : dans le premier cas,
il dénote l'ennui, le désœuvrement ou le besoin de dormir;
dans le second, il exprime la faiblesse, le malaise, il pré-
cède et suit la syncope, il accompagne les premiers symp-
tômes d'un accès de fièvre. Le bâillement consiste dans une
Inspiration plus large et plus profonde qu'à l'ordinaire,
avec un mouvement spasmodique des muscles de la bou-
che, du voile du palais et dn gosier, accompagnés de
l'écartement des deux mâchoires, de l'abaissement de la
langue, du larynx et de l'os hyoïde; cette inspiration est
suivie d'une expiration plus ou moins prompte. Le bâil-
lement a pour but de porter dans les poumons une
quantité d'air atmosphérique plus grande que dans les
inspirations ordinaires, afin de remédier aux eflets pro-
duits par les causes signalées plus haut, c'est-à-dire une
altération plus ou moins profonde dans les conditions
chimiques et physiologiquesdu sang (voyex Respiration,
Circolation). F — N.
BAILLÉ RE (Botanique), Bailler ia, Aubl.; Clibadium,
Lin. — Genre de plantes établi par Aublet dans la fa-
mille des Composées, tribu des Sénécionidées. Il com-
prend des herbes appartenant à la Govane. et répond au
genre Clibadium de Linné. La B, franche {B. aspera,
Aubl.) est une "^pèce vivace, qui passe pour enivrer le
Kisson par sa saveur amère et son odeur aromatique. En
mployant à cet usage, les naturels prétendent rendre
leur pèche abondante.
BAILLON (Médecine). — Ou appelle ainsi un morceau
de bois, de liège, un tampon ae linge ou de charpie,
qu'on met entre les dents molaires d*iui malade lonqt'oii
veut tenir les mâchoires écartées pour inspecter le InmI
de la gorge, et surtout lorsqu'on veut y porter les doigts
pour pratiquer quelque opération. M» Zoisean (de Mont-
martre) se sert avec avantage, dans ce cas, d'une espke
d'anneau en fer, large de o*,02S environ, dont il arms
le doigt indicatenr lorsqnMl relève Tépiglotte avec ce
doigt, pour cautériser la trachée-artère et les brondiet
dans le cronp (voyex ce mot).
On donne le nom de bâillon dentaire à nne plaque
métallique, en or ou en platine, que l'on fixe sur «me dsot
molaire pour tenir les mâchoires un peu écartées, lon-
qu'on veut ramener en avant une ou plusieurs inrisifei
ou canines (voyei Dent). Cet écartement a poor but
d'empôcher la rencontre des dents déviées avec celles de
l'autre mâchoire. F— k.
BAILLOQUES (Zoologie industrielle). — On appelle
ainsi des plumes d'autruche, employées par les plunKis*
siers telles qu'elles ont été tirées de dessus l'oiseau, aprèi
avoir été seulementsavonnées pour leur donner de féclat;
les plumes ordinairement ne se teignent pas; elles sont
naturellement mêlées de brun obscur et de blanc
BAIN (Médecine, Hygi^ne), bafneum^ des Lstins, b(h
hneion, des Grecs. — L'idée du bain^ c'est l'inunersieo
et le séjonr plus ou moins long du corps entier ou d'aoe
partie du corps dans l'eau simple ou chargée de princi-
pes minéraux ou organiques ; qu'elle soit à l'état li<)aide
ou à l'état de vapeur : on donne encore ce nom aux bsini
de boues minérales, de marc de raisin, de sable, de cen-
dres, etc. Ils peuvent être pris dans on bot d'bygiëoe
et de propreté, ou dans un but thérapeutioQe : lenr
température varie beancoup.
Les bains froids d'eau commune sont ceux dont li
température est au-dessous de 36* cent. ; au-dessous de
18*, ils sont flroids proprement dits; de 18 à 36*, ils sont
frais. Lorsqu'on entre dans l'eau froide, il y a tout à
coup soustraction d'une grande quantité de ^lorique et
refoulement du sang de la circonférence au centre; il ^
prodoit un ébranlement nerveux général d'autant plus
marqué, que le bain est plus froid ou qu'on y est moins
habitué, et qui se traduit par le spasme et laiougeur
de la peau, par un léger tremblement convulsif ; la respi-
ration devient irrégulière, le pouls s'accélère. Ces plié-
nomènes s'observent bien dans l'eau vive et courante
des rivières, mais surtout dans les bains de mer: id
l'eau chargée d'nne grande quantité de matières saunes
et oiiganiques produit des effets bien plus énergiques^
augmentés encore par le fouetteinent des lames et de la
marée ; le bain froid pris dans ces conditions doit être
tonique: Il convient dans la chlorose, l'anémie, lacbo-
rée, les scrofules (voyex ces mots), etc. Mais s'il est pro-
longé au delà de cinq ou six minutes, et qu\>n le prenne
en repos, il est calmant; en efTet, bientôt la respiration
devient régulière, le poub se ralentit, la peau cesse d'être
rouge, tout annonce une diminution notaMe d'action dans
tout le système; anssi le conseillera-t-on dans quelques
inflammations, certaines névroses, les maladies 'menta-
les, le tétanos, etc. Toutefois, les personnes malades ne
devront y avoir recours que sur la prescription de lear
médecin ; car il p>ut devenir très-nuisible, surtont pour
les personnes afiectéés de toux, de diarrhée habituelle,
d*asthme, de maladies du cœur, d'hémorrholdes, de da^
très, de dispositions apoplectiques, etc. (voyex ces nota).
L'effet général des bains froids pris avec mesure, dsas
l'état de santé, est de donner au corps une force et une
activité remarquables, de provoquer l'appétit, de rendre
le sommeil calme et régulier, surtout si ron s'agite dans
l'eau avec modération, si l'on se livre à l'exercice de la
natation; cependant s'ils ne produisaient pas ce résul-
tat, s'ils diminuaient les forces, il faudrait les cesser.
Galien avait d^à dit, en parlant des bains froids i Os
ils raniment les forces, ou ils les abattent et produi-
sent Caffaissement, Pour prendre nn bain ftt>id, suf
tout lorsqu'on n'en a pas l'habitnde, il faut toi^ours
laisser écouler au moins quatre ou cinq heures après
le repas, ne pas y entrer en sueur, et, autant qo0
r«ible, y plonger tout le corps à la fois, pour se netut
l'abri des inconvénients dont iJ a été parlé plui
haut.
La température du bain tiède ou /«mp^n^ doit être de
38 à 36* cent. Ce peut être de l'eau ordinaire ou chargée
de principes médicamenteux : cenx-ci v>nt tellenieat
nombreux, que nous en indiquerons seulement quelques-
uns; ainsi, parmi les émollients, les décoctions de son,
de guimauve, de graine de lin, le lait, les émulsions, la
gélatine, etc. Parmi les toniques et les excitants, lesprd-
ftnàoa* ■ulhireiiMê, iodées, le ssl de cuisine, le* dé-
cDcdotn déplante* aromatiquee , tonfqaes, exdtsntes
(tojvi «1 mots). Les propriétés midicilei de cb&cune de
cniDbiUuee* indiq uent inffiuumnen tduisquelleicircan-
stuiMaelIradoiTeniÉir* prescrite». Le Èoiiifem/ifr^d'esu
commaDe ou cbaiigée de principes âmollienti est le plii^
cmplayé; on jr l recours Uates les fois qu'il s'a^t de
combaitni des alTections inflainmatolrea, nerreuses, etc.
Col eu outre le bain hygiL'nlque psr eicelleuee, et dans
ce eu 00 j (Ooute souvent quelques substances arom»-
liqua, CMeoce, plie d'amande, eau de Colosue, etc.
Le Mm eAnua au-dessus de ^0* cent produit d'abord
on pmnier eSbt qui a quelque ressembla ii ce avec le bain
truid, c'est le spaime et la rougeur de la peau i lûuniût
eelleri se gonDe ainsi que la face, le pouls s'accélère. Il
y a un malaise général, la peau ruie-selle de sueur, on
Éjiratiie de la soif, les antres du con et des tempes bat-
ton aTK Ibrce, Il y a des vertiges, la syncope, et enOn
drs acddenta plus grafea peunat lurvenir. Ces efleta
durent mettre «a ^rde contre l'usage de c« baio , qui
jieiil produire les résultats tes plus ndteui, s'il n'est pas
Ddiqud et surveilla stec soin par le médecin.
Us iamt peuvent timpartieli, lorsqu'on ne plonge
dam l'ean qu'une partie do corp* quelcouquet comme
daai le cas du bain entier, ils peuvent être, et ils le Mi^t
k ptiu souvent, chargé* de principe»
qoi varient suirant les indication* qu'c
BW nn mot des trois suivant» : l' le tain de tiége, le
plu Havent dmoUlent , est Indiqué dan* tea innamnia-
lioDi des organat aituéi audeasous de la t^on ombili-
cale,» peut Ëtra prolongé plus ou molna longtemps sui-
vui les ca* spéciaoi : on a encore recoun au baio de
■léfe chargé de principes aromsliqueB, suirureui, iodte,
W;, suivant qu on a alTaJre i drà aflMtions iTmphall-
luea, dartreuses strumeoses, eici S* le bain dtmam on
naa'Kse, et 3* le bain de pieds oa pédilm>e,M prennent
«djnaireoieat trè*<chauds, comme dérivatifs, le bain de
pieda,sDrtaQt,estwuveat rendu plus actif par l'addiiion
da kI de cuisine, du vinaigre, de la farine de moutarde,
del'adda cblorbydrique, eic On le* prescrit particulib-
laoent dana les rTections qui ont leur siège i la t£le ou
llapoibrtne.
Les iaâu de valeur sont ceux dans lesquela on eipo*e
uul le corps ou seulement une pArtiedu corps, so)t t la
cbilenr lèclie [éltives aMiei), aoiti la vapeur d'eau seule
(riluMv AuiaûiM}, ou cbai^ de principek loédicamen-
leui Tolatila, suUureni, iodeui, aromauquea (voyoi csa
nuls], etc. lia *e prenaieot autrefolB dans des ctûoibras
tiaijiàa par de* tuyaux qui parcouraient leur* parois,
tt portaient partout la chaleur aècbe ou de la vapeur
d'rao : aujourd'hui, lia sont adminittrés plus générale-
uieat au moyen d'appareils simples, portatifs, dans le«-
4ael> on ioiroduit ordinairooienl In corps tout entier,
euepié la lËie. Les bornée da cet article ne permettent
luida décrire ces appareils; nous dirons seulement qu'ils
pmteot Ëtt« transporté* partout, que le* malades pcu-
vau recevoir la vapeur directement sur quelque partie
in corps quo ce aoit, debout, atsia, ou couché* dans un
lit- En général, le* bains de vapeur H>qt des a^nla toni-
foea, comme od peut le supposer d'après leur lempérA-
tosélnée, de 60 à 70* cent. Aussi les emploie-t^n avec
Bceia dans le rbumatisme, la sclatiqae, les dartres et
uve* affection* chronique* de la peati, etc. (voyei ces
■"Ms), et louuB les foia Qu'on veut produire uoe réaction
twlFMe sur la peau.
Pour les pratique* accessoires dea bain*, voyei Faic-
'»M*, Amaiom, LinmanTS, OtiOTUiHS, HAMk«n,
DtnuTiiiBB*. Pour les bains d'eau et de boue* minâ-
nl**, Tojrai Bans aiNéBAiâs, Boeas MintnaLM. Tout ce
^i ■ rapport & l'HiHOTHtaAna, sera traité i ce mot.
Hûlorieat, -— L'usage de* balua remonte k ta plus
Wi« antiquité. L'boavnt* »aa* les climau cbauds a dû
■e bu|ner dana les rivières, et même dans la dmt- Les
tayririM, les Égyptiens, le* Pertes, lea Grec*, eu ont
[>it ustgt. Bomiire met dans la bouebe d'Dlywi une
duimaaie description du baio qui lui fut préparé par les
4io[AKa dan* le palai* m:i«ique de Circé. Hippocrate
B PRScrivait dans un grand nombre de maladie*, et les
Gréa, suivant Mercurialis, avaient auprès de leurs gym-
Dncs de* balik qui en dépendaient.
Hais c'est surtout chei le* Homain* qae aet usage de-
*>Di un besoin ^niral. [1* eurent d'abord de simples
faciari oA l'on venait nagrr et se laver {iaaalrina) ', k
lea patriciens en possédaient dans leurs maisons parUca-
Uëtéi. Mais c'est sous les empereurs que sa développè-
rent ce* édiflces somptueux, dont le luxe e,. fa magnifl-
cence dépassent tout ceque l'imaglnatiDn peut concevoir.
Trois mille penonnes ponvtient se baigner i la Ibis dans
tea itiermes de Caracaila, et au temps dt Constantin, Il
etiïiaitkRoma quinze do ces thermes miignlllques;e'e»t
au milieu dft leurs ruines qu'ont éié trouvés le Laocoon,
l'Hercule Fsrnèsp, le torse de l'Apollon du Belvédère, la
Flore et les deux Gladiateurs 1 Outre ces ihirmes publics,
chaque maiKon richn avait sei bains particuliers, égale-
ment décorés avec grand luxe. Ce* établissements se
composaient, en général, d'un aounriam
d'un uasarium, salle conten. ' '
itède et froide : venaient ensi
chauds et tes étuvc*, précéd
•e déshabillait ; puis on en
ensuite dans le lepidan'um, o
et tiède; on y paasalt queli;
le bain tiède, lolt assis sur
riuni, étuves s*ches,où la te
suKiKante; en sortant de Ik,
on revenait dans le ttpidantà
tractaloret et des wtetoret; il était essuyé, massé i on
lui ratissait la peau avoc le »triyil, puis il était frollé
d'hiiiiei et d'onguents parfumés : il y avait encore au
milieu du /V-ioi't/arimiune piicine pour le bain froid. Tel
était l'ensemble des thermes cliei lea Romain*.
Les bains des Turcs et des Ëgypiions se prennent éga-
lement dans des salles chaufléca progreasiveroent, et dans
lesquelles ils peuvent choisir le bain tiède, l'étuve hti-
miae ou l'étuve sèche; le* parties les plus essentielles
de ces bains sont les frictions, le* massages, le* onctions,
l'épilatjoa, et surtout les parfums.
Le bain mise, qu'on a importé en France depuis quel-
que temps avec les modiflcution* convenables, consistait
simplement en une salle dans laquelle existe un large
fourneau de fonte rempli de cailluui de rivière rougit;
les baigneucB sont assis sur de-i banquettes tout amour
de lu salle ; ta chaleur y est suabcanie ; on verse, de cinq
en cinq minutes, de l'eau sur ces cailloux rougis, l'étuve,
qui était sèche d'abord, devieut humide, et une vapeur
ardente environne lu* baigneurs, k lu Un du bain, on se
fait fouetter avec des verges de bouleau ; on est lavé &
l'eau tiËde, puis à l'eau froide, et souvent avec de la
neige. Voyex, pour l'usage des baina chei les modernes
et pour de plus grands détails sur la partie historique,
l'article Bslii du Oitlioanaire des Ittiru et det i™ux-
arti, de MM. Di-iobry cl Bachelet. P— N.
fiiiHl.— Pourle chauffage de l'eau des bains, voyea
Bauia Cflaon* (supplément).
BatH-kuaii. — Uaiu d e:iu chaude dans lequel on
plonge les corps dont on vaut élever ta température d'une
manière tiès-ménagée. Le bain-marie est particulière-
menl employé dans la distilletion des plantes aremati-
ques. dont le parfum serait altéré si ces plantes, étant
distillées k feu nu, venaient ce déposer sur le fond de
l'alambic. Uiur température pourrait être portée k un
pour qu'eUea aubis-
ment de décompo-
sition içtée, don-
nant lieu k des hui-
le* empJTenmati-
que* d'un- -■— -
éable. I
snpé-
. . k iim*, t
dissout du sel dans
l'eaudu bain. Quel-
quefois, cependant ,
on se con tente d'in.
traduire dans l'a- m. m. -BiiiB^HbttMiaiHiiu.
lambic un double
bod percé de trous on fonaé d'une toile métallique qui
BDulient la substance armnailque k une certaine distança
du rond de l'alambic (royei DiHTiLi-tTioN, Alahsic].
Le bain-marie est aussi fréquemment employé dans
le* laboratoires de cblmie k l'évaporaiion des liquides «t
kladassioeaiiondescorps. Onyoïoploia encore au même
BAL
SU
BAL
usage un bain de sable chaud, dont nous donnons la
gra?ure {fia. 251).
Bains (Médecine, Eaux minérales). -^ Petite ville dn
France (Vosges), à 14 kilomètres E. de Plombières, arron-
dissement à 22 kilomètres d'Épinal; il y a deux princi-
pales sources d*eaux thermales légèrement salines (chlo-
rurées sodiques), et d*une température de 60* cent, pour
celle dite la Grosse Source, et 33o cent, pour la Source
tiède. Elles sont fortifiantes et cahnantes tout à la fois.
BAÏONNETTE. ~ On a donné le nom de baïonnette à
une lame pointue qu'on adapte au bout d'une arme à feu,
afin d'en laire une arme de main. La baïonnette parait
avoir été employée pour la première fois au commen-
cement du règne de Louis XIV, aux environs de Bayonne ;
c'était, dans l'origine, un simple poignard dont on en-
fonçait le manche dans le canon de l'arme. Quelque
temps après, on souda la lame à une douille qui entou-
rait le canon, ce qui permit de laisser la baïonnette pen-
dant l'exécution des feux. Les lames de baïonnette ont
beaucoup varié; la baïonnette française a une lame 4
section triangulaire aplatie, dont les côtés sontévidés;
3uelques puissances ont adopté une lame à section carrée
ont les côtés sont évidés.
La baïonnette se compose de trois parties : Ihlame
est en acier naturel, trempé et asses fortement recuit; la
douille est en fer; c'est un cylindre creux qui reçoit le
bout du canon ; le coude, qui relie la lame et la douille,
ne forme qu'une pièce avec cette dernière. La douille
est fabriquée avec du fer plat, de 0*,1({ sur nu,45; on
étire au bout de la barre la partie qui doit former le
coude, et on le confectionne au moyen d'étampes; on sé-
pare de la barre le morceau nécessaire pour faire la
douille ; on l'aplatit, on le roule et on le soudo comme
une lame à canon (voyex Canons de fusil). Pour fabri-
quer la lame, on prend une barre d'acier en forme de
pyramide <|uadrangulaire et on la soude au coude. La
lame est étirée et ébauchée au moyen d'étampes; on la
trempe en la chauffant au rouge-cerise et en la plongeant
dans l'eau, et on la recuit an bleu. La douille est forée
et tournée, et on pratique au burin et au poinçon les en-
tailles qui donnent passage au tenon pour fixer la baïon-
nette. La lame est aiguisée au moyen de meules en grès,
dont quelques-unes portent des cannelures pour aiguiser
les parties évidéps de la lame ; on la polit et on la brunit
avec des meules en bois, recouvertes d'émeri ou de pou-
dre de charbon. La douille est entourée d'une bague en
fer, qui sert à fixer la baïonnette en se plaçant sous le
tenon du fusil. M. M.
BAJET (Zoologie). — On a désigné sous ce nom une
espèce d'huître des côtes du Sén^ial. Les uns pensent
3ue c'est la P/icatule, Larok, les autres l'O^^reo cristata
A Poli (vovez Htiirav).
BAJOYERS. — Nom donné en architecture aux murs
ou /it7«f# des culées des ponts ou aux murs de revêtement
d'une chambre d'é''/use (voyex <Ianal de navigation).
BALiEMCEPS (Zoologie), du latin balœnn^ baleine ; et
caputy tête, tête de baleine. — Genre de l'ordre des Érhaf"
sien. C'est un oiseau de i ",30 de haut, ressemblant à une
cigogne par le corps, les ailes et les pattes, mais qui sans
la moindre palmure, se rapproche beaucoup des 7o/i-
palmes. On pourrait le prendre aussi pour un très-grand
Savacou, Sa tète énorme, munie d'un bec très massif,
rappelle la tète de la baleine, et le voyageur Parkins qui
Ta tué en remontant très-haut le Nil blanc en I85n, l'a
comparée 4 celle d'un enfant. M. Gouid l'a nommé fia-
lœniceps rex, {Communication de Ch, Bonaparte à VA'
cad, des sciences^ 6jam), i8àl.)
BALANCE (Physique), du latin bilanx^ ou 6tf, deux,
/aux, bassin. — Instrument servant à déterminer le
poids des corps, et connu dès la plus haute antiquité.
Ses formes ont varié beaucoup suivant les époques et les
usages auxQuels on la destine. Les anciens en faisaient le
sirae de la justice.
Balance ondinaibe. — Elle se compose d'une barre
horixontale, en cuivre, en fer ou en aaer, qu'on appelle
fléau^ mobile autour d'un axe central formé par Tarète
d'un couteau qui partage le fléau en deux parties égales
appelées bras, et aux deux extrémités duquel sont sus-
pendus deux plateaux ou bassins de même dimension
ifig, 2h2). Le corps à peser est placé dans l'un des bas-
sins, dans l'autre on i^^ute successivement des poids
Jusqu'à ce que le fléau devienne horizontal. Si la balance
est Vuife, la somme Jes poids marqués est précisément
égale au poids du corps.
Justesse, — On s'assure de la Justesse d*une balance
de la manière suivante. Les deux plateaux étant vides,
le fléau doit se tenir horixontal ; et pour qu'on eo poisse
Juger plus facilement, ce fléau porte une aiguille mobile
avec lui au-devant d'une pièce fixée au support de la bs-
lance et sur laquelle est marqué un Aoint de repère où
doit s'arrêter l'aiguille. Si celle-ci incline à droite ou à
gaudie, c'est que le plateau de gauche ou de droite eit
trop léger ; il faut dans ce cas le recharger avec no pes
d'étain qu'on applique en dessoua ou bien réduire le
poids de l'autre au moyen de la limé. Cette première vé-
rification faite, on prend deux poids égaux, on poee cbt-
cun d'eux dans l'un des plateaux ; la balance doit encore
rester en équilibre ; s'il en est autrement, la balance est
mauvaise et sa rectification est souvent difficile, parce
que le défaut vient de l'inégalité de longueur des deux
bras du fléau. P<ins le cas où l'on n'aurait pas à sa dispo-
sition deux poids égaux, on peut placer dans un des bi»>
¥\f, fit. — BalaoM ordinaire.
sins un corps quelconque, lui faire équilibre avec des
pièces de monnaie, des grains de plomb, dn sable, etc.
Puis quand l'équilibre est établi, sans changer ks bas-
sins de place, échanger entre eux leurs charges. L'éqoilh
bre doit encore exbter après cet échange.
La Justesse d'une balance dépend de l'égalité rigou-
reuse des deux bras de levier; c'est là Justement la con-
dition la plus difllicile à remplir. On y satisfait grossiiîre-
ment dans les balances communes, avec beaucoup plos
de soin dans les balances fines ; mais il est rare qu'on
puisse en approcher d'asseï près quand on a besoin d'one
extrême précision dans les pesées. Heureusement elle
devient inutile dans ce cas, grâce à la méthode des dm-
blés pesées imaginée par Borda.
Methfide des doubles pesées, — Pour peser un corps
par ce procédé, on le met dans un des plateaux de It
balance et on lui fait équilibre en versant dans l'antre
de la grenaille de plomb, des barbes de plume, etc.,
puis on enlève le corps et on met à sa place des poids
marqués Jusqu'à ce que l'équilibre soit rétabli, n est
évident que les poids marqués, produisant rigonreose-
ment le m^me eflet que le corps, doivent peser autant
que lui. Nous avons, il est vrai, deux fois l'éQuiKfare à
établir; mais lorsqu'on a un grand nombre de pesées
à faire sur des corps dont le poids rarie dans des
limites asses restreintes, on peut avoir de« lares fri-
tes à l'avance. On mettra dans le plateau de droite
50 grammes par exemple, dans celui do gauche on po-
sera un petit flacon avec son bouchon et on iffisten
dans le flacon de la grenaille de plomb, des ftvg^aaents de
liése ou de papier Jusqu'à ce que l'équilibre ait lien,
puis le flacon sera bouché et numéroté. Si on veut peser
un corps dont le poids sera moindre que &o grammes, oo
le placera dans le bassin de droite et on complétera lé-
quilibre en y ajouunt des poids marqués ; en retraiH
diant ce nombre du poids de 5<i grammes, on aura le
poids du corps.
Si par la méthode de la double pesée la Justesse de s
balance cesse d'être nécessaire, il est de rigueur que sa
sensibilité soit le plus grande possible. La seiMdbilité
d'une balance est mesurée par le poids qui, placé dansuo
de ses plateaux après qu'elle a été mise en ^uiHbre, suf-
fit pour la faire trébucher. 11 existe des balances asbet
BAL t
■emlUïs pour perdre leur équilibre mub le poids d'uiio
lilc de mouche. Plasieun coadltioM sont i remplir pour
■pprocber de ce rteultat.
]• Le couteau par lequel le fléui ippiile lar son sup-
port doit Ëlrc en kcier très-dur, £ire aussi tranchant que
le comporte la charge que doit porter la balance en
DOjenDet il doit reposer aar un plan poil trës^urlui-
nhoe tx ordinairement en agates
!• Les bassin» dniveni appuyer par un seul point ou
ptrnaeareie viTB sur les eitrémltés des bras du llâau; à
CM effet, ses eitr^milds ponenl un rout*au dont le tran-
chut giMraleinent concave ot tourna en haut % lee bas-
ÙB portent de plus un crochet dont la concarité esl
(DMntfM taillée en couipau, ou une plaque d'aclfir ou
d'igtie qid appuie sur l'arËle rectiligne du couteau.
DiD! le prmiiar caa km deui tranchants m croisent t
angle inll et appuient ainsi l'un sur l'autre par un seul
point C'est le second qui est repr^nlj dan* notre gra-
lon [!U, SU).
I* Le centre de gravita du fléau, toujours situé au-des-
madn pointd'appul de celle tige, doit en être le pliis rup-
soua touteales charges, il faut que le fléau ne^abne Se-
chir soui ces charges et que son point d'appm se trouve
situé sur la ligue droite qui passe par les deux points de
suspension des bassins, plutôt au-dessous qu'au-dessus
de cette ligne.
SA Toutes autres choses égales d'ailleurs, nne balaDM
sera d'autant plus sensible qu'elle surs plus légère, qa«
sea bras de lener seront plus Iodes, qu'elle sera destinée
i peser des corps plus légers. On a fait en Bîutnlnium
dea balaneea sensibles i un diiîémo de milligramme, ou
à la cinq-centiime partie du polda d'an graio de blé.
Lei balances de précision doivent toi^ours être renfer-
mées dao* des cages de verre qui les atirlleat contre les
courants d'air; au repos le fléau doit être tuepeudu sur
un supporta deux branches appelé fourritette, pour que
le couteau ne se Faligne pa« Inutilement i lea bassins, par
la mCme raiiun, doivent rester délacbéi du fléau,
La forme des balance* a beaucoup varié suivant lea
temps et les usages auxquels on les emploie.
BituNci Di noBiRvtL. — Elle Jouit depuis quelque*
années d'une grande Tsveur dans le commerce de détail,
Soua le rapport de la commodité de leur emploi, ces nou-
velles balances présentent en eflet d'asseï grands avanta-
ges sur les ancienneai maii leur usage est beaucoup
moins sOr. Lors m^me qu'elles sont Justes, elles peuvent
fournir de* pesées fausses 1 cause du Jeu du ligrâ de fer
sur ic fléau supplémentaire. Dans ces balancer, les bat ■
slns,au lieu d'être suspendus au-dessous du fléau AB, sont
port^ au-dessus de lui par des tiges de fer cylindriques
qui descendent verticalement dans la pied de l'appareil,
La charge tend donc à faire basculer ces basai ns. Pour
obvier i cet inconvénient, Isa extrémités inférieure* de ces
tiges «ont rwenues par un second fléau DE parallèle au
premier, situé au-dessous de lui et caché dans le pied.
Halgréceiie complication qui a pour effet d'abord de di-
minuer lasensibiiiiédorapparei), une semblable balance.
Juste quand tes poids sont placiis bien eiactemeat au
centre de* platenui, devient quelquernïs fausse quand ils
sont écartés de cette position. On doit donc se tenir en
garde contre leurs indications. Certaines balances de Ro-
berval fubriquées à Lyon sont à )'&bri de cet Inconvé-
nient. Leur prl:t est un peu plus élevé.
BjiLiNca aASCDLi, Bascule balanc* de Qdintini, nom
de son inventeur. ~~ Tris-emptoyée dans le commerce
et les administrations de transport. Nous en donnons une
vue Ifig. l&8|,et une coupe [fig. 2&9J destinée t mieux tUre
KKbé possible, en sorte que la balance étant en équlllbte
>mpi«Qdr« les détails do sa construction. Un plateau
AB dont un des bord* se relève en BC est destiné k rece-
voir les objets k peser. Ce plateau qui fait corps avec la
pibce D a'appuie d'une part sur le levier fti. et d'une
autre part il est accrodri dans on anneau qui termine
infdrieurem^nt la tiinglo K. Le levier FG construit en
(onne de fourcbe et que nous avons da**Iné de profli est
mobile en F ftatourdeaextrëmitéadeieideai bruiclies;
celles^, aprè* t'âlre réunira l'unQ i l'autre, Tlenaenl
l'appuyer en G sur l'eitréinité infiiiieura de la eecondo
tringle GL- Cea deux triogles à leur lonr aonl suspeaduea
en L et K 1 l'un des bras d'un aâuu de bftlance à braa
loégani mobile autour du couteau H et dont l'autre
liraa, le plus long, supporte k son extrémitâ N la pla-
teau des poids. La distance KM est habituel lement la
dixième partie de la longueur HN ; LM en ent la moitié.
11 résulte de cetiE disposition que qusod le poid* P des-
cend de 0>,10, les pointi K et B ne remontent que de
<F,(\i , on dix rois moins, tandis qno les points L et G
temontent de l)',Oâ{ mais te point E est situé k une
distance du polal flte F, égale au cinquième de la lon-
gueur FG ; les déplacements de F ne sont donc que le
cinquième aussi de< déplaccunents de G, et par consé-
quent le point F, comme le point H , ne montem que de
O'.OI. De cette manière, le plateau AB reste toujours
boriiontal, et ses mouTements sont réduits au ditième
de ceui du plateau P. Cette balance cooserre sa Justease
en quelque point de AB que soit placé l'objet, et de plus
l'otqet j eat équilibni par des poids réduits an diiifime
placés dans le plalesu P. 10 kil. posés dons ce plateau
7 équiralent donc & 100 ItH. posés aur la table AB, ce
ijai radlile beaucoup les fortes pesées.
Ptmr plus de Tadlllé encore, le bras de lerfer UN est
Mutent traiTlTimid en bras d« romaine. Il est alors di-
Ttaé sar sa longueitr, et c'est d'après la position qu'on
doit j donner au poids mobile qu'on Juge du poids de
l'oljet.
Dans la bascule comme dans la balance ordinaire,
avant de Taire une pesée il fant d'abord s'assunr qn'fc
Tide la balance est Jasia et ponr cela que les deux ap-
ndlcn b M c dont l'on est flie et l'autre mobile avec
léan restent en regard l'un de l'autre. Ils doivent en-
can s« ma*er en regard quand la balance chargée est
en équilibre, Pour ne pas fatiguer inutilement les cou-
teaux, quand la balance est su repos, le bras de levier
UN reste soulevé par une manivelle. Dans cette position
te plateau AB repoao sur le pied de la bascule. Au reeio
e«te machine destinée i évaluer de fortes charges ne
aaurait, k cause de la muiljplicilé des pointa de snspai-
slon, présenter le degré de sensibilité des bonnes balances
Balanc* aoHaiNE, RoHAine. — Espèce de balança très-
qut l'appelaient rialera. Elle s
S BAI,
compose d'uu levier prismatique en fer, suspendn pu
un point C autour duquel il peut tourner. Vers l'oiir^
mité A du plus petit bras de levier se trouve luipendu
un crochet, quelquefois on plateau destiné i receroir
l'objet k peser. L'autre bras de levier porte nii loo
arête Bupërieure des diviiions équlUistantei sur lesquel-
les peut glisser un anneau D supportant un poids coa-
atant Q, Pour peser un corps, aprËs l'avoir suspeada m
crocliet, on fait glisser l'anneau sur le levier BC jnaqu't
ce que le fléau se tienne horiiontal. La division oA il m
trouve correspond au poids cherché. Pour vériner ^et■^
titude de i'spparcil. Il faut pendre au crochet des poidi
Kiarqué» et opérer comme si on voulait les peser. U b>
/imce romaine est asseï ordinairement munie de deui
couteaux de suspension i chacun desquels corresporai
une division spéciale. L'emploi de ces deux coulcul
donne plus de latitude pour les pesées.
La oalmux romaine peu sensible est peu Bmplovft n
Franc", si ce n'est dans quelques contrées du gidl, Kle
a r«para cependant dans les balances-bascules.
La slalért antimif était souvent remsiquaUe par
l'élégance de ses formes; mais l'emploi d'anneani 11
oïl nous faisona uaage de couteaux i ar«tes vives, ne pe^
mettait d'arriver oii'i une appraiimation asseï gnMNin
dans l'évaluation des poids.
La balanix danoise est encore plus simple qae U n-
maine. Elle se compose d'une tige en fer ou ea boii
dur terminée A l'une de ses eitrémités par une msMtile
piomb et à l'autre par un crochet auqud on HKpead
le corps t peser. La tige passe dans un anneau qui sert
k la suspendre et dans lequel elle peut glisser libraMU.
Pour peser un coii» suspendu au crochet, on Tait glioir
t'aoneau sur sa tige Jusqu't ce que I* maisa de phmk
fasse équilibre au corps. Ladivfsion delà tige odt'anttt
l'auneou fait connaître te poids cherché.
Baunci rÈsi-unraK. — Balance i nn leal pUuio
destinée k peser les corps sans poids marqua M gradua
spécialement pour le tariCage des lettres. Il sa cobimw
d un levier coudé mobile autour du point C, dont le bru
extrémité A un petit pli
teau E, et dont rautr«
bras oblique est muni
d'une loiiiille G faisant
mineenalguilleB mobile
sur un cercle dîvi»^ D.
Quand on charge le pla<
u>Bu, le levier s'incline,
l'aiguille nwnto le long ,
du cercle gradué et . '
arrête en un point ci
r«spondsnt au poids
corps et pouvant servir
k le mesurer. Cet appa-
reil doit être gradué à l'avance. On place
le plateau successivement la série ara poids tolétà pu
l'admioistration des postes, et aux points oiï s'àrréle l'u-
guïlle, on marque des divisions avec la valeurdei fcH*
correspondants ou le prix du port de la lellr«. CM °>>
instrument commode et d'une précision suffisante poiu
l'objet auquel il est destiné.
Le pemn est un appareil de pesage sans poids fondé ur
le mËme principe que le pise-httre, qui n'est autre dioN
qu'un pesou gradué pour un usage apédal. En dehm
des applications de ce genre, le pt«oD est un Instruineol
qu'il faut rejeter.
Balances A aessonv, Pasom. — InstnimooW de pesé*
fondés sur l'élaatidté des lames ou spirales d'acier, {lojn
DvKAKOMKna.}
Balakcb DR Toasion, Balancï nt Coolomi, BitiiKi
Di Cavenoisb, du nom de leurs inventeurs.
Appareil de physique destiné k mesurer des Rtitsi at-
tractives ou répulsives d'une très-faible inleaiilé, <*
fondé sur cette propriété qu'ont les llls métalliques tonh»
autour de leur axe, de tendre à reprendre teur jin-
miËre position avec une force appelée fbm de li>rftt"i
qui croit proportionnel leoMDt k l'anglo dont ilt onléie
tordus (voyei ËLASTiciTt).
La balance de Ionien a été «mplorét par Coulo^
ponr étudier les lola suivant lesquelles se rspoiiSMO* l'a
corps ilectrlsés ou aimantés de la même miDitn.
Son appareil porte son nom(*oyei ËLicTaTcrrt.MASKf-
m ta globe terrestre (roy.
BUiKt m Nrboiadh. — Vojbi AafamfcnB.
BiUM» BiDiMTATiQnt. — BÂluice onliiilire k pl»-
leiui éterâa imiginée pir Galilée, pour peser tes corps
itiiH l'eaa [>o;ei A*cuiiibde [pniiape ti^, DensitI}.
BiLuei d'uo. — Msclilne hydrtaUque d'une ei-
irinK simpticité et pouvant dan> certain» eu (tra em-
plsf^ iTBC avantage k came des Trais peu contidârablea
qa'aignit un étabtissemeat et son entretien. Elle est en
puIicDliar sonrent usitée dans les usines k fer pour éle-
iKmrla ptaie-forme du haut fourneau le combustible et
1< DÙBenl. Elle *e compote d'une tonne Diuoie fc son
hid d'uDe soupape à queue a'ourrant de bas en haut et
nofKDdDeà l'ailrdmité d'un cible qui s'enroule sur un
KotL Sur le mttae ti«tul s'enroule eji sens contraire un
«uld cible à i'extrdmlté dnquel on attache les fardeaux
i|M l'on Teat soaleier. La tonne étant au haut de sa
aune, ta j fait Brrirer t'eau d'un coors d'eau t dès
^D'elle en « reçu nue quantité suffisante, elle descend en
ut dans aou mouTement par fermer au moyen
anisme Irts^imple le robinet d'alimentation,
Lt Je fardeau qu'elle sonlËTe pendant sa
Arriiée an bu de M course, la queue de la soupape
lian boier contre qd obstacle ; cette soupape se loufèTe,
Il tomie M vide, remonte, et en reTenant à sa première
pUce raurre le luvan d'alimentalioD. 11. D.
BtLANCEDR (ZooloRle). — Nom vulgaire donné k une
npèce d'oiiaaui du genre des Grot-Ua Idiceolhraiulea,
(jji.), de la famille des C^mirotlr^, ordre de* Paijt-
nttr, paît» qu'il voie en se balançant. Il habite l'Amd-
riqM n^dionale.
BlUMUER. — Voyei ÉcmtnMtm, HDai.OGaatc.
BujuKiia (Mécanique). — En méeaoiqoe on appelle
àe a nom udp macbine Irto-tréqueminent «nployéa
dint l'industrie pour découper les métaux k l'emport»-
pièce. OD pour leur donner des fiHmoa dttennÏDéM pkr
uiM iirU compmision entre des moules de fonte on
Un compose d'une forte ri* en fera flleti oarréa dont
lepu SH plus OD moins allongé suivant la puiMaace
de la machine et dont la t^tu est munie d'un levier hori-
unul géoéralemeiit terminé k ses deux mtrdinilés par
dis nisaees pesantes C [fig. 362). C'est ce levier dont le
lt de va-et-vient a donné son mmi itoniela
La vil est mobile dans on écrou en bronie porté k
Ttiobaité supérieure d'une pièce de fonte solAsûnment
i^Uote ; en tournant le levier dans le sens convenable,
Mbit lemonier la tis dans sou écran. Quand elle «et
■Rirte aiaei haut, on imprime i l'appareil un moave~
■unlaminirequi, se trouvant favorisé par la poids delà
'un de aon balancier, devient ttte-rapide jnaqu'k ce
l'airémité inférieure de la lia, Tmoentrant un obstacle,
le bràe on s'arrête bmaqnemenL Dans ce dernier eu
If ûac M la campre»^Dn sont oitremement violents et
ptoporliannéa d'ailleun aui dimensions de la machine et
1 II vlttase Imprimée au balancier.
QntDd on vput découper les métaai i l'emporte-pièce,
l'ntréiuit^ inférieure de la vis porte un poinfon d acier
hnaani trempé dont la face inférieure ou section
teuctemeot la forme de la portion qu'on veut déla-
d» delà plaque métallique. Sur )a table du balancier
» posée nne plËce d'ader également trempée , percée
tu* no centre d'niM onvertare reproduisant en creui
\i hnus du poinçon, mail allant en s'évaiant d'une ma-
"Sèrefentible de la face sapérienre à la fitce Intirieure,
>lta de donner nn dégagement plua heile aux parties
■"^uniques enlevées. La plaque de tnAal appuie «nr
*iw dernière pièce qui est du reele solidement fliée par
<ln TÙ es fer. A chaque oonp de balancier le poinçon, pé-
n'triot dans la plËce inliirieu>e, s'ouvre on paùâge an
tn<m du métal et en détache une partie dont la Kirme
«ftgléeparcelledn poinçon.
P^odani longtemps, les médiûUea et monnaies ont été
^>péa par un procédé serablable i aujourd'hui, le b*-
luKitr monétaire n'est plus employé que peur les mé-
diita; pour les monnaies proprement dites, il a été
«nplscé par (s prtut monétaire de M. Thonnelier
l'Wi UomtTES).
<W qu'il en soll, on eotuprend sana peine que le poln-
V^ ia balancier doive être dirigé dam sa marche aTec
IM pinde précision pour ne pas venir heurter centre
» jHiqiie d'acier ; il ne doit thu non pins suivre la vis
un tgn mouveoient de rotation sur elle-même. Aussi ce
poinçon, an lien d'Être porté directement par la vis, atr
il «Juste dani une pièce k part appelée iollt coulante.
Cette pièce est creusée latérjement dans le sens de sa
hauteur de daai fortes rajnnreaeo Ibnoe de coin creui i
m- tn. - Biiuicicr BOBtuirt.
la monture du balancier porte en relief deux coins verti-
caux semblsbles, en sorte que la boita ajustée entre ces
deux coins peut se mouvoir verticalement, mais que tout
autre mouvement Ini est Interdit. Cotte botte porte en
outre & sa partie supérieure un collier qui embrasse une
rainure circulaire creusée sur te pourtour de l'extrémité
[ofdrieure de la vis. Cotlo-ci tourne dans le collier qu'elle
soulève ou abaisse avec elle.
Il exista des balanciers qui peuvent percer des trous
de plusieucB ceutimètree de diamètre dans des plaqnei
de fer de 0",(il d'épaisseur." et d'un autre cûté, c'est
avec des balanciers qu'on perce l'tell ou thaa des ai-
guilles les plus flnes. Ces machines peuvent donc sei>-
Tir aux asagralee plus dtrert. comme machines k impres-
sion, emporte- pièces, eic.
BAI.«I<CIEK du HACHIKIS lt VArEU*. — Vuycz VjIPEUH
BtLANCitR HVDaAuuQDE. — Hochino de formcs très-va-
riables, mais cnmposéeenprincipededeiix vase* asdllaut
aux deux extrémités d'un balancier et d'un système de
soupapes disposées et manienvréea par la machine de
telle sorte que chaque vase reçoive l'eau quand il est au
haut de sa course et se vide quand il est au bas. Il en
résulte uu mouvement alternatif qui peut Être utilisé.
C'est une assex mauvaise machine & peu prfs iuusitée.
H. D.
BiLAKCtEas (Zoologie). — On a donné ce nom k deux
petits flleta mobiles, minces, terminés par une espèce de
iMutOQ BrTOndi,placéBSOusrorigine des ailes des [nutltt
diptèra. Dans quelques genres on les trouve au-dessous
des ailerons ; mais ceux-ci manquant souvent, les balan-
ciers se trouvent k nu. On an sait pas encore k quoi ser-
vent cespetits^peadiees; on a pensé qu'ils avaient pour
fonction do soutenir rinsecle en équilibre lorsqu'il vote,
ainsi que son nom l'indique; mais leur petitesse comp a-
rée k la puissance de l'aile dans le vol ne permet pas de
s'arriteràcelte idée : d'autres ont avancé, avec aussi peu
de raison, qu'ils servaient, en frappant sur les nierons, k
produire le bourdonnement que font entendre cea Insectes
en valant ; mais on répond k cela que ce bourdonnement
existe dans les genres qui n'ont pas de balanciers. Tout
ce qu'on sait, c est qu'en volant l'insecte les agito avec
beaucoup de vitesse. Linné les a donnés comme un des
caractères de l'ordre des Diptères, et en (■ffei, on ne le»
rencontre nulle part ailleurs.
BALANÇOIRE. — Voyei Escarmlettc
BALANE (Zoolittie), Balanut, Brug., Gland tfe mer,
Cuvier ; du grec baJatUM, gland. — Famille de Crustacés,
ordre des Cirrhipédei, placés d'abord comme tout ceux
de cette section dans lea Uollusques, par Cuvier, qui ce-
pendant écrivait qu'ils • établissent par plusieurs rap-
porta une sorte d'intermédiaire entra cet embranche-
ment et celui des Articulés. • Depuis cette époque, les
travaux de H. Martin Saint-Ange sur VAnati/e, en ]us-
tiSanl cette réserve du grand naturaliste, ont éclairé la
question, et aujourd'hui la section des CirrUpèdes ap-
partient au sous^embranchemenl des Articulés (vayel
CiBiHirCDi). Les caractèrea de cette famille sont ; co-
BAL 3
qnllle eoniqae, MDvent Infléchie, composée de ili rntvci
articulées, Bt dont l'ouTeKure se ferme plus ou moins
par un opercule ds quatre Tslvea mobiles, triangulaires ;
les brtnchtea sont des appendices en fbnne d'ailes, seni-
blables i celles des Anatift*. Ces animaux s'allachcnt
aux corps loua-marinB ; et tes roclit^rs, les vaisseaux,
sont souïeot couvert» de l'espÈce dite lepas balanus.
Lin. L'espèce fla/ûniu (ût/iniuii«/um,Lin.,vulgaîreroenl
nommée G.<md de mer. Tulipe, est regardée en Chine
conuns un mets délicat.
BALANINE (Zoologie), Baliminu», du grec balaninot,
qui provient du gland. —%au%-^anA'lnsedetonfoptèret
tétramèrtu, famille des Kmdiopiiores on
Porte-bet, grand genre Charançon [Cur-
culio. Lin.), démembré des R/iynelianei-
de fabricius. Il est caractérisé par ud
corps OToIe, de Terme presque navicii-
loire; la trompe grfile dépasse souvent
la longueur du corps. L'espice la plus
nuiiarquabla eat le Charançon det noi-
ttlttt (A. nncum, CUT.; Rkynchanus
nurum, Fab.|. Arec ta trompe eTBIée, il
perce les noisettes qui commencent i se
oi .« >., I former, K travers 1» enveloppe», et la
naù^n^ P""'« '"'iJ* ''"'H ■•« '» coquille, y in-
■aiHiio. trodult un ceuf, et la Jeune larve qui
en aort vit aux dépens de l'amande; i
M métamorphoso elle fait un trou au fhill pour en
sortir, et pénètre en terre où elle ae transforme en
nymphe. Cette espèce, longue de 0~,O0T, i 0,0fl8~,
est noire, couverte d'un poil Jaunitre qui la fait pa-
raître d'un gris vert,
BALAMTE (Botanique), Balanile$, H. Delile, du grec
6a&ino9, gland. — Genredeplaniesapparlcnanlilapeiile
famille des Ofactn As. Le tf. d'Éyyptt \B. iHgypliaca, De-
lile; Xymetiia ^gypfiaco. Lin.) est un arbre propre à
l'Egypte, k la Nubie et à l'Abyssinie. It y est aujourd'hui,
d)t-on, extrêmement rare. IWeneau-Delile penseque l'on
doit rapporter i ce végétal, le Pertea des anciens, arbre
célèbre décrit par Tliéopliraste et que l'on a longtemps
considéré k tort comme étant l'ABorali^. Le bainnite
porte dsossa patrie le nom de Drglig, Delile croit an^i
que ce dernier n'est autre chose que le Lebackh dont tes
■nciena Arabes parlent en vantant «on fruit 1 saveur
douce, agréable et préseniani quelque analogie avec la
dslte.
BALARUC (Médecine, Raux minéralcsl. — Village de
France t la pointe N.-E. de l'étang de Thau, arron-
dissement, et i W klL S.-O. de Uontpcllier (Hérault).
A U kilom. N. de ce village, etiste une source deau
thermale chlorurée aodique. Temp tS* cent. Elle laisse
dégager un peu d'acide carbonique, et renferme par
litre 9'','>80 de principes Oies, principalement chlorure
de sodium, (iMiNOï; chlorure de magnésium, fiOTt;
bromure de magnésiam et de sodium, U^,0'i&. Ces eaui
Jouissent d'une p-ande réputation contre les paralysies,
contre l'apoplexie même, le rhumatisme chronique, etc.,
en bains et en boissons.
BALACSTB (Botanique). ~ Terme employé quelque-
fois pour désigner un fruit muliiloculaire, indéhiscent,
adli^nt, L enveloppe dure et à graines entourées de
pulpe sans perdre leurs pointa d'attache. Les loges sont
superposées, ce qui provient, d'après H. Lindley, de
ce que deux veriicitles de carpelles existent, adhé-
rents l'un au-dessus de l'autre, entre eux et avec le
tube du calice, ce dont on ne peut se convaincre que
dans la fleur. Le fruit du grenadier présente celle or-
ganisation. La grenade est donc, botaniquement parlant,
une balnuste.
Le» fleurs do grenadier, employées en décoction polir
certaines sfrcetlons, portent aussi dans les pharmacies
le nom de Bnlnusttt.
BALBUSABD iZaologie),P(inrfiofi,Savig. — Sous-genr»
de l'ordre des Oiitnitx de pmie oiurnef, irand genre
Faueiitu, section des Oiteaux de proit ignotlet. Ils out
le bec grand, comprimé sur les cités, [es ongles forts,
très-crochus, ronds en dessous, queue dépassée par les
•Iles, la seconde plume des ailes dépassant les autres.
Ces oiseaux vivent de poissons, aussi ne qultlenl-ils les
bords des lacs, des étings, dis rivières, que lorsqu'ils
veulent nicher; alors ils vont établir leur aire dans des
crevasses de rochers escarpés ou sur le haut des grands
arbres. On n'en connaît bien qu'uneespèce, le Balbusarit
IFalcohalirrhu,'Lm.){fig. 364): longueur totale, 0-,«0,
Wnoir, manteau brun, ledessous du corps blanc, (sclies
brunes sur la tète et la nuque, tarses Jaunes k écaille
* ta surface de l'eau, souvent mène il plonge pour!»
attraper ; il attaque rarement les oiseaux d'eau.
BALEINE (Zoologie), Bal^a, Lin. — Genifl de Ififfl-
mtferts c^aeéi, que le vulgaire prend généralemMil pour
un poisson i cause de sa forme extérieure, de Ma bsbi'
tudes, de son habitation constante dans leseaoïdili
mer, etqui pourtant, examiné scienlinquement, préwK
tous les caractères des Mammilères; en effet, la baleiiK
est rivlpare. elle respire par des poumons l'air eiiéneur,
elle a le sang chaud, un cœur à deux ïentri:iilei,ifl(
met bas un seul petit, rarement dem. qu'elle sllalts u
moyen de mamelles placées près de l'anus. Cet énornv
céiacé, qui n'a pasmolusde !i k 10 mètres de king dum
l'kge adulte, a uno tèta d'une grandeur démesurée, d'ia
moins le tien delà longueur totale du corps; la boncle
dépourvue de dents est garnie di-s deux eûtes à s» oii-
cboire supérieure de grandes lames minces, iransven»-
les, serrées les unes contre les autres, au nombre de 1 1
900 de chaque cété et longues de 3 mètres eniirni,
c'est ce qu'on appelle fanoiu : ils servent, lorsque I'
baleine a englouti dans sa vaste gueule un grand valuiua
d'eau contenant en quantité des vers, de petits molliu-
ques des loophytes, de petits poissoua dont elk se
lonrrit, k les retenir comme ferait un crible: lonqu^
'animal veut se débarrasser de cette masse d'eau qui lui
devient inntile, il le fait au moyen de deux ouverture»
placées directement au-dessus ds sa téta nomu^
éuenfs et par la pression de sa langue, de ses miBcl»
ibsryngieoi et d'un appareil musculaire spécial. '
•■ hauteur de 10 k 12 r " ■" '""
d'eau qui s
s deux colooaes
<T desembarca-
asseï grandes. La haleine a
chsrnue, fort épaisse; aou gosier étroit ne lui ftf
met de se nourrir que de (K's-peliw animaux, ell'
de la groseaur de ceux du bœuf, et l'çu^
™t Bne 1 elle n'a que deui membres repr*-
senUs par deux nageoires pecloraiet dans lesqudlcs m
retronve toutes les parties du membre aniérieui des
UammirciM ils partie poaUrieure de Ma corps est tu-
BAL
2i9
BAL
mioéepar une espèce de nageoire horixontale. La baleine
nage arec nue extrôme rapidité ; elle s*en fonce ft-équem-
meot dans les profondeurs de la mer, mais comme elle est
obligée de Tenir assex souvent respirer, elle se tient plus
généniecnent près de la surface des eaux. Autrefois ces
pgiDtesques cétacés fréquentaient nos côtes, et les pô-
cbeonbasques les trouraient en abondance dans le golfe de
GaKogne, dans la Manche et Jusque dans la Méditer-
no^; de nos Jours la p^he a reculé successivement
vji lei contrées septentrionales, les côtes d'Islande, du
(iroâolaod, de la baie d'Hud>on ; et le nombre des ba-
leines diminuant même dans ces contrées, il a fallu re-
brousser ?ers le pôle antarctique, à Tembouchure de la
Mata, nr les côies de la Patagonie, du cap Hom, etc.
Oo t IrieD dit à la vérité que Tespèce qui vivait Jadis sur
DM eûtes D*éiait pas la Baleine franche, si recherchée dp
B» Jours à cause de la richesse de ses produits, et qui
oe se rencontre pas dans nos mers : mais bien une autre
espèce voisine, beaucoup moins avantageuse pour les
p&cfaeon, le Rorqual, dont il sera question plus loin.
Cette aasertion peut être vraie, mais ce qui ne Test pas
Doim, c'est que le nombre de ces animaux de toutes les
opèces a considérablement diminué sur nos côtes depuis
les progrès toujours croissants de la navigation.
Parmi les espèces encore peu nombreuses que nous
cooQAisMns, la plus intéressante est la B, franche
{B. mystiekus. Lin. ; Nord-caper^ Lacép.). Elle n'a
Mot de nageoires sur le dos comme quelques autres
Cétacés. Cesi cette espèce surtout que des flottes en-
tières de pêcheurs vont poursuivre dans les mers du
Nord pour se procurer l'huile que produit en hi grande
()eantité son lard, épais quelquefois d'un demi -mètre, et
ces fanons noirâtres et flexibles connus sous le nom vul-
gaire de balemes. On dit qu'un seul individu peut don-
ner jusou'à 120 tonneaux d'huile; on en retire 6 à 8 ton-
iteaiu (le la langue seule. Sa peau, épaisse de près
de 0*,03, est souvent recouverte de coquillages qui s'y
lUadi^ et y pullulent comme sur un rocher : Il y en
a même, dit Cuvier, de la famille des Balanes qui pé-
nétrait dans ion épaisseur. Ses excréments, qui n'ont
point de mauvaise odeur, servent à teindre les toiles en
une belle couleur rouge bon teint
Us aatres espèces de Baleines ont été réunies par Lar
r^pède sous le nom de Balénoptères ; elles se distinguent
k la preoiière parce qu'elles ont une nageoire dorsale ;
on j trouve les espèces suivantes : le Gibbar {B. phij-
«/w, lin.); la Juiarte det Basoues {B. Boods^ Lm.),
«le Hortfuaf de la Méditerranée {B, mitscutus^ Lin.)
(voyez BAiiKOPriRE).
Les bornes d'un dictionnaire ne nous permettant pas
Je dotmer une description détaillée de la pèche de la Ba-
^, poor laquelle les nations maritimes de l'Océan
l'iMiit de nombreux navires: nous dirons seulement
Vie lorsque les pécheurs réunis en grand nombre sur les
ttibarcations aperçoivent une baleine, ils mettent aus-
âtôt leur chaloupe 4 la mer, et s'avancent en silence.
L*QQ d'eux, le plus robuste et le plus adroit, se tient de-
boot anné d'un harpon, espèce de dard attachiî à une
'^'ogue corde ; aussitôt qu'il est à portée, il lui luice de
^te tt force cette arme qui pénètre plus ou moins pro-
^^odément;8e sentant blessée, la baleine s'enfonce dans
1*^0 arec la rapidité d'une flèche, emportant dans ses
lïQcs le harpon dont la corde se déroule et est entraînée
^^ lai ; mais bientôt prisée par le besoin de respirer,
^rerieot à la surface ot^ son ennemi l'attend de pied
^^6; 00 la harponne de nouveau, et le même manège se
''^■xnvelle Jusqu'à ce qu'épuisée par la lutte et par la
P*^ de son sang, elle ne peut plus fuir ni se défendre,
^^ eno^née par les pêcheurs qui l'achèvent et la
*^^P^ceQt: toutefob, tant qu'elle n'est pas morte, ils évi-
tent atec soin sa terrible queue, qui d'un coup ferait voler
^^Mats leur firéle embaîrcation. Lorsqu'on s'est assuré
]1° jfeest bien morte, on enlève par tranches le lard qui
» i«eoavre et on le fait Ibndre pour en exbaire l'huile.
J|*pMiedtt cachalot, qui se fait plus particulièrement
^ la ner du Sud, offre les mêmes difficultés, les mêmes
°^^pni elle a le même but (voyes Cachalot).
Llmils de la baleine est employée pour l'éclairage,
^f Is fabrication des savons, pour corroyer les cuirs,
p«v détremper les couleurs, et pour mille autres usages
^^f^Qilien. Les fanons que le commerce livre à l'indus-
^I^J^ >^ plusieurs préparations tendant à les net-
|2|f«jB> avouplir» les dresser, en un mot 4 les rendre
^*^ AUX usages auxquels ils sont destinés; c'est-à-
■«'les montures des parapluies, h» corsets, les baguettes
ge (uaU, les cannes, etc. Quant au blanc de baleine,
connu sous le nom bizan-e, dit Cuvier, de spetina ceit^ Il
est produit par le cachalot et n'a aucun rapport avec la
baleine (vtyex Cachalotj. Dans certains pays, on se sert
des intestins de la baleine pour remplacer le verre des
fenêtres ; on fait aussi des filets avec ses tendons ; sa
chair fraîche ou salée, dont quelques peuplades du Nord
se nourrissent, a été souvent très- utile aux équipages des
pêcheurs basanes.
L*homme nWpas le seul ennemi des baleines ; malgi^
l'énoruiité de sa taille, la force prodigieuse de sa redou-
table queue, elle trouve à côté d'elle des ennemis terri-
bles. Un des plus acharnés et des plus cruels est une
espèce de Squale {Sqwiluspristis, Lin.), connu vulgaire-
ment sous le nom de Vivelte ou Poisson-scie; son museau
se prolonge en une lame solide, plate, garnie de chaque
côté de fortes dents et d'une longueur de ii",SO à (r,80 ;
c'est avec cette arme redoutable que ce poisson attaque
la baleine, elle la loi enfonce à plusieurs reprises dans les
chairs et la fait périr comme le ferait le harpon des pê-
cheurs. Un autre ennemi non moins 4 craindre pour elle
est le Marsouin épaulard des Saintongeois {Deiphinus
gladiator, Lacép.), long de 7 4 8 mètres ; c'est en troupe
qu'ils attiiquent leur proie, ils la harcellent Jusqu'4 ce
qu'elle ouvre la gueule; alors un d'eux s'v enfonce har-
diment, s'attache 4 son énorme langue, d'autres le sui-
vent et font de même, et ils la déchirent, la lui arrachent
et la dévorent.
Balbinb (Zoologie industrielle). — Nom donné aux fa-
nons de la baleine (voyez plus haut). Ces fanons nous
arrivent du Groenland en paquets de 10 4 12 et se ven-
dent dans cet état de 126 4 37. S fr. les lOO ki1. suivant
leurs qualité et l'abondance de la pêche. Après les avoir
sciés de longueur convenable, on les ramollit dans l'eau
bouillante, on les fixe dans un étau de menuisier et on
les débite en baguettes dans le sens des fibres 4 l'aide
d'un outil qui se compose d'une plaque de fer munie de
poignées portant une entaille directrice et un couteau
circulaire 4 l2\me horizontale dont le tranchant descend
au-dessous du sommet de l'entaille d'une quantité égale
4 l'épaisseur que l'on veut donner 4 la baguette.
La baleine ramollie par la chaleur peut se mouler
comme la corne et Técailleen tabatières, cannes, pommes
de cannes, etc. On en polit la surface avec du feutre im-
prégné de pierre ponce finement pulvérisée, et on termine
avec de la chaux éteinte 4 l'air libre et tamisée. A cause
de sa légèreté, de sa force et de sa souplesse, la baleine
est employée 4 un grand nombre d'usages.
BALÉNOPTÈRE (Zoologie), Cuv.; Btùéinopfère de La-
cépède. — Genre de Mammifères cétacésy détaché par
Lacc^pède des Baleines, dont elles ne diffèrent sensible-
ment que' par la nageoire dot^ale qu'elles ont vers la
partie postérieure ; elles oflTi-ent du reste tons les ca-
ractères des Baleines {\oyei ce mot). On les a parta-
gées en deux sous-genres, selon qu'elles ont le ventre lisse
ou ridé. Le premier sous-genre ne renferme qu'une es-
pèce, le Gibbar des Basques [Balcena physalus^ Lin.),
Firtnfisch des Hollandais, aussi long, mais plus mince
que la Baleine fi anche: il est peu recherché des pê-
cheurs, parce qu'il donne peu d'huile, et qu'il est difii-
cile 4 pêcher et même dangereux. CuTier dit qu'il n'est
pas prouvé que ce n'est pas une Jubarie mal observée
et dont le nom a été altéré. Dans le second sous-genre, on
trouve IdkJubartê des Basques {Ba/œna Boops^LitL), plus
longue que la Baleine franche, et qui n'est pas plus avan-
tageuse pour la pêche, et le Borqual de la Méditerranée
{B. musculusy Lin.), qui en diffère très-peu. Pour tout ce
qui tient aux détails particuliers, voyez Balbinb.
BAU-SAUR (Zoologie), Arctonyx, Fr. Cuv. — Nom
indien d'un animal singulier, de la famille des Planti-
grades^ dont Fr. Cuvier a fait le genre Arctonyx, d'après
un individu observé par Duvaucel, et qu'il a placé 4 côté
des Ours: son museau est en forme de boutoir ; il a six
incisives a chaque m4choire, de fortes canines, des mo-
laires plates ; son nom de Bali-saur veut dire cochon des
sables, La seule espèce connue, Bali-saur de ùuoaucel
{Arctonyx collaris, F. Cuv. ), a les oreilles courtes, le groin
couleur de chair, le poil rude, d'un blanc Jaun4tre, la
gorge Jaune ; il mange de tout. Si on l'irrite, il fait en-
tendre une sorte de grognement, et se dresse sur ses
pattes de derrière comme les ours.
BALISIER (Botanique), du mot espagnol balifa, enve-
loppe. Les larges feuilles de ces plantes sont employées
dans l'Anoérique méridionale pour envelopper une foule
de denrées. — Nom vulgaire du genre Canna, Lin. (de
enn, roua, roseau, en celtique), type de la famille des
Cannées ou Cannacées^ entre les Orchidées et les Mu-
triDde, et rintérieur h deux lËrres. L'élamîiie est
que el présente ton anthtre snr on des bords du fliet
pjiKloide. L« /ruit nt capaultlra et présente des tuber-
cules i sa surface. Ce genre comprend un nombre asseï
coasidërtble d'eapËces bibitant en général l' Amérique,
el plus rarement les Indes orientâtes. Elles sont spécta'
lementcaltivéea pour l'omement des jardins. Le II. df>
Indes [Canna Wica.LIn.) oe s'élève guère à plus d'un
mètre. Ses feuilles sont grandes el larges, et mis Oetin
d'un beftu rouge m£lé de Jaune & leur base. Les graines
de cette plante, dures, globuleuses, d'un noir luisant,
sont employées t faire des chapcleis dans les Indes. Elles
renrerment, dït^in, une couleur pourpre assez vive. Le
B. de Lamiiert [B. Lamherti, Sot. reg.1 atteint Jusqu'il
4 ou & mèlrei; originaire de l'Ile de la Trinité, it dnnne
pendant l'étâ des fleurs d'un rouge écarlate magnîlicjiie.
La plus Jolie espèce du genre est le K. à flruri d'iris fC.
iriaiflora, Ruit et Psv.), qui croît spontanément nu Pé-
rou, et dont les corolles, longues de(r,tfl, sont colorées
du rose le plus vif arec quelques taches Jaunes sur la
lérre inférieure, G — b.
BALISTE(Zoologiel,Sa/i>frT,LiD.— Genre de Poi'motu,
ordre des Plnlosmil/iei, famille des Sdéradermes, carac-
térisé par un corps comprimé, buit dents sur une seule
rangée ï chaque mâchoire, peau écaillsuse ou grenue, mais
Doa ftbsoloiDent osseuse ; première doiule oITrani ua ai-
Silllon ardculé et se relevant brusquement i la volonté
I l'animal. Cuvier les a divisés eu quatre sous-genres :
1* les Balistts proprement dits; corps couvert de grandes
écaillée trËa-duresj la première dorsale a trois Aiguillons,
dont le premier est de beaucoup le plus grand; nous en
avons une espèce dans la Méditerranée, Ro/ufeica/iriictu,
Lin.,d'ungris br un itre, tachetée de bleu ou deverdllre,
chair peu estimée; ?* lea Monai^antlifa n'ont qu'une épine
i la première dorstlls, l'extrémité du bassin saillajile et
éfilneuse; 3* lea Alulèrts ont une seule épine k la pre-
mière dorsale, maii le bassin est caché sous lapcau)
1* les Iriaeatillies ont une grande épine i la première
dorsale, et trois ou quatre petites. Presque tous tes Ba-
llsies babitenl la lone torride.
Balisti, ClTAPtrLTt.— LM:alai/tt(le était une machine
de guerre employée avantrinrontion des armesji foui elle
était en général destinée au tir courbe. Entre deux forts
montants en bois {pg, '^;u], on plaçait un écheveau de
cordes ou de nerfs de bceur. fortement tordu; dans cet
écheveau, on engagent l'eilr^mité d'une forte pièce de
bois creusée Al'autre bout en forme do cuillcrH; lesdeui
monianis étaient reliés à leur partie supérieure par une
forte traversa. Pour employer la catapulte, on abattait,
■□ OMyen d'un treuil, la pièce de bois ; on plaçait le pro-
jectile dans la cuiller, et par un déclic on laifk^ait l'éche-
veau se détordre ; la pièce de bois venait frapper contre
la traverse suj)érieure et le projectile était lancé.
Pour obtenir avec la catapulte un tir rasant, on aup-
primait la cuiller et on adaptait un augct perpendiculai-
rement hla trarerse; on plaçait le projectile dans l'angpt
le nanii-rt qa'U dopasslt un peu. Oo aorte que, frapj'i^
par la pièce de baU, il était projeté lioriiontaletnent.
Lm ballMes ont éprouié pendant le moyen Igt
nombreuses transformationa, et leur nom « étésncce
vement donné par les autears da la basse latinité t des
machines qni en différaient beaucoup, iiiangemneauT,
trébueheli. arbnUtet, et même idi premiers canons, ce
qui a donne llea t de singuliâres méprises de la part dei
traduclean. des chroniques du mnyen Ige. — Voyez
LoDis-Napoléon, Dm paué et dt Cavenir de l'artillene.
0 DAL
BALISTIQUE. ~ La balitliqut Mt la icietce du mo»-
veinent des corps pesants dans l'espace en géoénl. nuit
elle n'applique plus particulièrement aux pnjectllet de
l'artillerie. Il est néc^saire de déterminer tontes les à-
constances du monvemeoc des projectiles pour arriTO'à
une grande Justesse dans le tir et L une grinde eOa-
rilé. Ainsi il est néo^sssire de connaître la vitose d'us
projectile en un point, afin d'apprécier les eHWsdfsme-
tifs qu'il peut j produire, l'inclinaison de tstnjninn
afin de savoir si le projectile peut ricocher, la dni* do
trajet pour pouvoir confectionner les fusées i'tnam
des projectiles creux. Jusqu'au milieu du xvt< (iède,li
trajectoire fut considérée comme une ligne droite pur
le tir A grande vitesse et sous de petits angles, et comme
composée de deux lignes droites réunies par un src île
cercle pour le tir sous de grands angles (bombes). Tsf-
laghn démontra que la trKJectoire était une courbe, et
GnlilA, que dans le vide elle serait une par^Mle,
Pour des projectiles gros et lrès-Hlenset,Isncéslpeliie
vitesse, la trajectoire dons l'air est Eenslblentestimept
labole, coimne dans le cas du mortier-épniuvetle m
ployé aux épreuves des poudres, dont le projecille de
If,l9 de diamètre, pesant :s kiL, n'est lancé qo'lîU
DU !3il mètres. Dans tous les autres cas, la léuilsncedi
l'air influe d'une manière sensible sur la trajectolrr^oD
a résolu la question en supposant ta résistance de fur
Sropaiiionnelle au carré de la vitesse; œ^ les r^iiillia
s l'eipérience ont encore été en désaccord ivcc 11
théorie pour les grandes vitesses et les petits piojectiln;
on n'a obtenu une solntion satisfaisante qu'en faisut
entrer dans l'expresûon de la résistance de l'ili u
terme contenant le cube de la vitesse. Dans l'air, It
trajectoire des projectiles présente les prapriélés mi-
La vitesse diminue dans la branche ascendante, ei «a
ment elle augmente; si le sol n'y mettait ob<Iact^e^l
augmenterait Jugqu'i ce oue la résistance de l'sir lût
égale au poids du projectile. Le rayon decontbondl-
mlnue dans la brnnche ascendante, et le minimums tin
au delà du sommet, mais plus près que le minimum de
la vitesse; au del&, le rayon de courbure snginenieK
tend vers l'inAni. L'angle de pins grande portée est plu
petit que i'i', La trajectoire calculée diffère très-pet di
Ib trajectoire observée, comme le démontre le ttbiuo
suivant, qui donne la trajectoire calcolée d'un touM
.„„..„.
.„.
«oo»
,-.]«....
Ocdo-n^H obier-
OrdDDDttt cilto-
a-,»n
s-,»tj
4-,lîO
. 0-.OOJ
- i-,:ii
de IG tiré k Ta char^ de l'.S^S, imprimant oi
de 4<I6 mèires par seconde, ot sous l'angle de
st la tatJ'-ciDire moyenne observée snr IDO <
raJecTolre dans le vide diffère beaucoap.dan
a trajectoire réelle, Car aux mêmes dli>[anei~
lées de la parabole seraient 3',9II6.5',&ÏÎ. _ ,
iGi*,3. La figure IST donne le tracé de la panW
et de la irajecioire observée:
B^ les «rdo»
Les projeetilea. en sortanldes armes, battent CABtnl'
parois ; ces battements leur caamDBtqoMit un «osn
ment de rotation autour d'un aie irès-var4abl*. t(
mouvements de rotation influeot d'une manière ti^
sensible surisportéeet la dlran Ion dapreJnetile-PoiiM
a démontré que, par soile du froliemeni de I* surfK
dn boulet snr la coacbe d'air adjacsnlt.loraqaa la nt
tlon a lieu aniour d'un axe vertical, la déviation a Ile
1 gaiiebe ou à droite du plan de projection, selon q<
l'hémisphère antérieur tourne do gtucke A droite, on i
droite k gauche, par rapport h un observatear plate t
',delaboucbeàCenellaregsrdant;iiraxeeathariio<
BAL
321
BAL
ul et dans le pian de projectiou, il n'y a plus de dévia-
tioo; si Taxe est horizontal et perpendiculaire à ce plan,
le projectile est élevé ou abaissé, et p:ir suite la portée
au^entée on diminuée, selon que rhémisphère anté-
rieur tourne du haut vers le bas ou du bas vers le haut.
Mais cet effet du frottement est insufflsant pour expli-
quer rétendue des déviations, et même leur sens qui a
»uYent lieu en sens contraire; il faut f^ire intervenir
luégaliré de densité et par suite de pression du fluide
uDbiiot (Didion). Les déviations qu*on observe sont donc
le résaltat de ces deux effets. Les faits ne se passent ainsi
()Qe lorsque Taxe de rotation est un des axes principaux
(Tioertie du projectile.
Le vent exerce une influence notable sur la trajectoire
des pedts projectiles; cette influence est même sensible
pour les plus gros, lorsqu'ils sont lancés h faible vitesse.
Un boulet de 13, lancé avec la vitesse de 500 mètres
pir seconde à la distance de COO mètres, soumis à Tac-
tioo d'un vent d'une vitesse de 5 mètres par seconde
etfiisaot avec la tn^ectoire un angle de 130*, éprouve
mte déviation latérale de 1*,36. M. M.
BAUsnQOE (Pendolb). — Appareil destiné, soit k
énloa la force d'expansion de la poudre, soit à mesurer
lavitene avec laquelle on projectile sort de l'arme qui
sert à le lancer. Il se compose (fig. 368) d'un bloc de
bois 00 de fonte suspendu par un cadre en bois ou en
fer à Qo axe horizontal autour duquel il peut tourner,
creosé dans sa masse d'une cavité qui doit recevoir le
dioc du projectile, et dont le fond est garni de matières
-nmM» iMlMlqM.
o^pTMiblea. Le bloc est en ootre muni à sa face infé-
neire d'une aiguille <)iii te ment en même temps que le
pesdule dans une ramare concentrique et qid pousse
g.^'yteg dont la position après l'expérience peut indi-
"*^lMlgaeor du cbemin parcouru par l'appareiL
iMit où le projecule vient frapper le pendule,
»«s partage entre les deux masses en contact qui
bK d'un mouvement coomian, de telle sorte
i-MiHipIiaBt la somme des masses du pendule et
■ P^ectile par leur ritesee après le choc, on obtienne
^P>«dait sensiblement égal à celai du projectile mul-
yW P» ta vitesse avant le choc (vojei Choc dis corps).
w K^lcol démontre que la ritesse do pendule à Tin-
"»fd« choc est égale à celle que prendrait un corps
^nnbant verticalement dans le vide d'une hauteur
^^ ^ la diflérenœ de niveau des deux extrémités
* fwe parcouru par ce pendule ; il suffit donc de
r">»tapher cette vitesse, faale à cateuler, par le rap-
n de la maaae totale do pendule et du projectile
•"".aiase do prQ||ectile pour avoir la vitesse de ce
'"'Bier. NoQs obâerveroos seulement que, dans ce cal-
«Il œ l'est pas l'arc de cercle décrit par l'extrémité
« rupuUe qu'il faot considérer, mais celai qui est
parcouru par le centre (Poscillation du pendule. Void
un exemple. Le pendule balistique pèse 13^5; sa lon-
§uenr depuis l'axe de suspension jusau'à l'extrémité
e l'aiguille est de l",50, mais, en le faisanl osciller li-
brement, nous voyons qu'il bat une oscillation par se-
conde^ et, comme nous savons que li^iongoeur au pen-
dule simple qui bat la seconde à Paris est de • %9938, soit
1 mètre f voyez Pbndolb) , nous en conclurons que la
distance du contre d'oscillation de notre pendule balisti-
que à l'axe de suspension est de 1 mètre. Gela posé, nous
lançons contre ce pendule une balle du poids de 0^,033 ;
sous l'impulsion reçue du choc de cette balle, l'aiguille
décrit un arc de cercle dont les deux extrémités sont à
une différence de niveau de 0",076S. Cette différence est
réduite du tiers ou égale à 0",05i pour le centre d'oscil-
lation. Si nous remontons maintenant aux lois de la chute
des corps, nous trouvons qu'un corps qui tombe de cette
hauteur acquiert une vitesse de I mètre. Le produit du
poids du pendule et de la balle par sa vitesse ( 1 3,5 -+- 0,033)
X 1 = lt,S33) est donc égal à I3,&33, et, comme ce pro-
duit est égal au produit du poids de la balle 0,033 par sa
vitesse, on doit avoir : 13,533» 0,033 XV ; noos en eon-
duons que la vitesse V est égale 4 13,533 divisé par 0,033,
ou à 410 mètres, ce qui est la vitesse moyenne des balles
lancées par les fusils de munition.
Pour les boolets, les pendules balistiques sont beau*
coup plus loonk, et leor poids peut s'élever Jusqti'4
4000 kil. On peut également construire des pendulet
balistiques servant eux-mêmes de bouche à feo. Les gai
qui se forment pendant la déflagration de la poodre pren<«
nent leur point d'appui sur le fond de la culasse pour
lancer le projectile. Leur action sur l'arme est donc la
même que sur le projectile lui-même, et par conséqoent
les vitesses des deux masses sont en raison inverse de
leurs poids. On trouvera à l'article PaoJeOTiuts la des-
cription d'appareils à l'aide desquels M M. Pouillet, Sliultz,
Navet, etc., ont résolu la même question d'une façon
beaucoup plus précise. Consultei* le Traité théorique
et pratique d*artHlerie. par Piobert
• M.D.
BALIVAGE, fiAUVBAOx (Sylviculture). — On appelle
balivage une opération au moyeu de laquelle, aa moment
d'une coupe de bois, on désigne un certain nombre de
pieds d'arbres qui doivent être réservés^et auxquels on
donne le nom de baliveaux. Cette désignation se fait au
moyen du martelage^ c'est-à-dire qu'avec une hachette
dont le talon se prolonge de quelques centimètres et
porte à son extrémité une empreinte en creux, on lait
d'abord une petite entaiUe qui intéresse une partie de
l'épaisseur de la peau, et d'un coup frappé vigoureuse-
ment avec le talon de 1 instrument, on grave l'empreinte.
Le balivage se fait suivant certains principes qui ont
pour but la conservation des bois : ainsi, la production
des graines qui tombent et constituent un semis sans cesse
renouvelé ; l'ombrage que portent les baliveaux sur un sol
dénudé après la coupe et qui y entretient une certaine
fraîcheur surtout dans les terrams arides. On devra cou-
server des arbres de toutes les essences et de diflérenU
à^, veiller à ce que des jeunes soient réservés près des
vieux, afin que, si dans la coupe suivante on veut abattre
ceux-ci, ils se trouvent remplaicés de suite; sur un terrain
plat les réserves se feront d'une manière uniforme; sur les
coieaax exposés au midi on veillera à ce qu'il y ait le
plus d'ombrage possible : enfin, dans le choix des Jeunes
baliveaux, on donnera la préférence à ceux qui viennent
de semis; les rejets de souches ne seront réservés que
faute de mieux. Une précaution importante, c'est de
veiller, pendant les premières années qui suivent la
coupe, 4 faire détruire les bourgeons ou branches gour*
mandes qui pullulent sur le tronc du baliveau, et qui
nuisent 4 la végétation des branches qui forment la tête*
BAIXE (Technologie). — Les balles sont les projectiles
lancés par les armes à feu portatives. Elles sont en plomb;
leur forme a beaucoup varié dans ces derniers temps, ré-
cemment encore quatre modèles étaient en service dans
l'armée française : la balle sphérique^ la balle Nessler
formée d'une demi-sphère, et d'un cylindre de même dia-
mètre terminé par un plan perpeudiculaire 4 l'axe. Cette
balle a un petit évidement 4 la partie postérieure*, au
fond de l'évidement se trouve un petit téton, La balle cy^
lindro conique y composée d'un cône 4 profil o^valse rac-
cordant avec un cylindre légèrement aminci en arrière
et terminé par un plan perpendiculaire 4 l'axe de la
balle ; le cylindre porte trois raindres drculaires. La balle
évidée ( /!^ . 269 ) : elle a 4 peu près la même forme que la pré-
cédente, mais la pointe du cône est abattue, et il n'existe
qu'une teula rainure i cette bille est évidée i l'intérieur,
elle offra une cavité présent«at ï peu prËs I* Ibrme d'un
(ronc de pjruiiide tri&nguliire dont la grande bue serait
iuacriie à U face poatérieare de la balle. Ce dernier mo-
dèle a été adopté exeluBivement pour toute l'année fran-
çaise, depuis que toutes les armes i Feu ontélé rajéea;
lors de la déflagratiou de la poudre, la prssion drâ gas
lUl agrandir la cuvité de la bille et Torce le métal k en-
trer dans les rajures en si.- dilatant. Cène balle pèse
Sï grammes, et Ih balle sphérique de même calibre 37.
Les balles sont Tabriquées au moyen de m'iitles; les
moules pour balles spliériques et cylindro-coniques se
composent de deux parties pMsentant en creux la furme
d'une dcmi'balle ; les moules pour balles Nessler et éri-
déas sont formas de trois pièces, deux destinées 1 mou-
ler l'extérieur de la balle et la traisllune l'évidenienu
Balles en foi-te et en fer. — L'artillerie emploie comme
mitraille dn balles en Tonte de plusieurs calibres, les plus
petites se font en Ter forgé, elles ont .(!",& de diamètre.
Les balles en fonte ae fatiriquent comme les boulets, on
en moule <1 à iHdans un même cliftssis. Les balles en
Ter sont fabriquées arec du fer en barreau rond de ï<i'',&;
on chaulTe l'eitrémit^ du barreau au blanc sondant, on
le place entre deux étsmpes présentant en creux une ca-
lotte sphérique et on te bat fortement jusqu'à ce qne la
balle soit façonnée; on la détache alors et on la finit en
la tournant entra les élampes.
Ces Imlles sont quelquefois appelées hUcnxms. Pour
les employer, on les place en nombre lariable suivant
te calibre de la pitce dans des cylindres de fei^blanc
fermés aux deux Iwuis par des rondelles de tOle ; dans
les interstices des bidlea on tasse fonemeot de la sciure
de bois pour empSclier In ballottement; ces projectiles
portent le nom de hoUea àbaliti.
Balles à feu. — Dan» les siège», pou réel ai ter les travain
de l'ennemi, on emploie des matiâras inflammables enve-
loppées de manière à pouvoir être lancée* au loin ; dans
un sac en toile on place une composition de 8 parties de
salpêtre, 1 de soufre pulvérisé et l d'antimoine liumectée»
avec t; de leur poids d'eau ; an fond du sac on flie un
des trODs d'amorce sont percés en des point* '
dle<. Les balles fc feu sont lancées su moyundes mortiers
jusqu'à (iUU et 7114) raétivs (Voir au S(i|>plémenl), M. H.
Balli ou Bai.1 iBoiamquej, on celtique ùat, signlHani
enveloppe). — Nom donné am deux bractées qui enie-
toppenl la fleur des (iramlnées. L'une est eitdrieure et
se termine souvenl par une arête plus ou moins allon-
gée; l'autre est opposée, légèrement intérieure, disposée
du cOté du rachis, bifide et formée de deux parties unies
par une membrane. Unné donnait ii ces deux bractées le
nomdecoro/te, de JuBsieu celui de calice^ Robert Brown
ITait proposé le mot perianthium pour les désigner;
mais aujourd'hui cette enveloppe est générolemcni
noimnée glameilf, expression beaucoup plus simple et
beaucoup plus facile i retenir lorsqu'on emploie déjà
S (lime et yiimeUute pour désigner d'autres organes de
. Heur des Graminées. Palisot de Beauvois appelait
MU on legmtn la glume que forment les deux bractées
écaillenses situées 1 Is base de chaque épillet. La glu-
melle était alors, selon cet auteur, la ttragaU. On con-
naît l'nsage de ta lialle d'avoine pour faire des coussins,
drs paillasson» pour les enfants. On en donne aussi i
manger BU r bestiaux. G — s.
BALLON [augmentatif de 6a//?). — On les formait
•uirefoia en gonflant avec de l'air comprimé une vessie
renfermée dans uuo enveloppe de peau. La vessie est
aciDellement remplacée par r--- ' -■-- --
^ BAL
ctutateboac, gonflée de la mteiie bçon. Cot» UttUffl
même a reçu une épaisseur asaei grande pour pouvoir h
passer de l'enveloppe protectrice ee peau.
Ballon aIsostatiqui (voyex AtaosTAT).
BALLOTTE iBotaniquei, Ballola, Un., nain dscalte
plante en grec. — Genre de la Itoille des UAîta, Iribu
dn Slachydits. Plantes qui ont en général une Ddénr ^^
poussante. Les ballottes sont des berbei viiacn, nM-
quefois dessous-arbrisseaux à reirilles rugueaMS, 1 Shu
subveriicillées garnies de bractées aoatieni épiiimn
Ces plantes sont généralement asseï insigniAuio. Sus
espice est Indigène, c'est la B. notre, vnl^renwDiKiir-
ruAenoir(S. niçro. Lin,; fl. /"œ/trfa, Lamt) ; M li tto-
conire communément dans les lieiii incultes sur teturt
des chemins; fleurs blanches ou rougeàtres :an l'in-
commajidée comme stimulante.
BALSAHIER (Botanique), Balsamodendnm, luQih,
du grec baisamim, baume, et tfmi/ron, arbre.— Gnitdt
plantes de la famille des Hurséracéei. Il coaipreiiil in
arbres diolques à calice campanule, à corollseompoi^dt
1 pétales, élamines an nombre de H. Le fruit est m!
baie ovotde pulpeuse i 2 noyaux renfermant ducgo
une graine. Le B, de Giléad (S. gileadenii, Kunili;
Amyrù giieadtniU, Lin.; A. opob'itsamuni. Fondai
on arbre de moyenne grandeur. Son écorce et tra-
nltre et ses rame:iux, rir couleur moins foncée, toaldt
vergentai feuilles alternes, enlii^res, ia-5 folioleii Ifun
terminales, solitaires; pétsle* ublongs, oiiieri h le
B étamines aussi longues qne ces derniers. La bile o
ovale, pointue, glabre et renferme une pulpe lutiirust
On a rejri-ontré ce bolsamier dans divers lieux àe l'At*
bie. Cn fut Pierre Belon qui donna les premien reon
gnenients sur ce v^talqui tire son nom d'an i^nnili
JudéQBppnléeré)pundeGiléad,GalaadouGatM.LaiMi
à'opobaitamum, employé par beaucoup d'autenn, vim
du grec opo', suc C'est Forskohl qui acréé ce rM «^
aïoirtrouïé, près deMédine, en re3, rari)red<Miiilo«
voyaun rameau à Linné. Lebalsamler, aindque pinsieur
espèces d'ilnii/iiî, fournit les imamede /aJfec^,*'™"
d'lii/yple,liiiiime l/lanc, baume de Jm/^r, inimi' rf( C"
ttantinople, etc. C'est pendant les grandes cbs'jan ^
s'écoule, i l'aide d'indsiont, ce suc ruineux d'iM oéin
três-suave. On lui fait ensuite subir ditTéreaies prF|u
rations suivant l'ussge qu'on veul en (aii\ 3 1»^
pour avoir de grandes propriétés. Les Ttircsy vsicnl u
remède infaillible contre la peste. Suivant les Ëgpiiu
nés, c'est nn cosmétique et un parf tun qui comene I
beauté en en relevant l'éclat. Elles pensent qa'U It
cesser la stérilité. Le bois se brOle comme de l'aKCE
dans les temples et les palais de Judée. Le baliaiaiir
donné naissance A une fouladedissertailons,deii(iies.d
monographies. Voir pour les principales la liste ip
donne la Flore médicale de Chaumeton. Le B. dt Cq
lan {S. Zeilanieum, Kunih; À-'f/rii Zei/oaica, Btt
est tm arbre plus élevé que le précédent; il attaiin ju
qu't 10 mètrea. Ses (leurs sont disposées en ptppi
interrompues, tomenteusos. Le calice est petit, U bi
est sèche. Il a Doyaux. Cette espèce produit aussi i
baume de la même nature que celui de la précédai
et qui doit être souvent confondu avec lui. G— s
BALSAMIFLUËES (BoUnique). —Petite famille <
plantes apétalea pérîgynea établie par M. Blumeetnnc
Sar U. Brongntart entre les Platanées et les BamuM
ées. EJIe comprend un seul genre, le Copali"* (U^'
dambar. Lin.) qu'Antoine L. de Jussleu i^uoissattl)
Amentacées A fleurs monoïques. Les BalsamiBuéts M
de grands arbres contenant dans leur écorce on sac tri
balsamiquequi en découle par incision, eique I'm conai
sons les noma de liquidiimbar, huil' de copalne, itv"
liquide (ïoyei ces mnis). Leurs reullies sont aller"
Les fleurs sont, dans les mâles, composées oniquaiie
d'un grand nombre d'étamines, et dans les femdlea.d'i
ovaire A deat carpelles mnltiovalés. Les fruits wel '
capsules réunies en une sorte de cône. Cette faioiUeb
bite l'Amérique septentrionale, l'Asie Hineora et n
de Java Ivoyei aussi Bavhs).
BALSAMIXË (Botanique), de Aa/iamuni,bainDe,psr
que les anciens employaient la balsamine dans ta <oi
position d'un baume bon pour les plaies. — Nom vulgii
d'un genre de plante appelée en latin ImlMtiena.p
métaphore, A cause de l'élasticité de la capsule qui )'«
cité dès qu'on y touche. Les Balsamines sont le type '
la famille des baltamin/iei. Les vingt et quelques espèc
qu'elles comprennent sont partagée en deux tectioa
l'one Ifia/joinina , Riviii} est caracK^isée par des p
BAM
^teulM uDluies aDÎOores; «nthëm bllobéei, atig-
Duet dâtincai l'autra {Impalitts, Ririn] se distingue
pir ta pédonctiles uîllaires pniliiltoreg, i anthères dont
2 inilaculajm, itigmalea loudés. Dans la première,
ncMB' ''opèM la pliu répandue est In S. 'les jardiiu
[IMtmaàa. Uo.)> origiiiBire des Indea orientales et
nifonjeco I&»6. La culture en a Tait jnn foule deviuiâ-
«, aoilkflpara siaipiïs, aoit à fleurs donbles, roupies,
nn,rialetles, panachées et blanches. C'est nne plante
■iimUedont la multiplication est facile par grdoea. De
Mqoanel iboodanli arrosements lui sont faTorablea.
Dam 11 Kconde KCtion, on trouTe la fi. det boit
.laf. m/i Uagtm, Un. ; Imp. patlidn. NutL). Elle est
tincs et croit sponianéaient en Europe. Son nom de noii
laifnt{o'y loucliei pas) lui a été donna pirce qu'elle
etearars pins impatlenie que loi auina, pil'onaesaa-
nii «ncber à «a capsule milre qu'elle ne saute eu l'air.
Scsr«uillca. quoique pnftendues rénéncuses, sont m;ii>-
^ comitie des éploarda, dans quelques contrées du
Noid.iiaclcaflwrs; elles ont ausû la propriéid de leln-
dre ta Itiue en jaune. Elle est aussi remarquable que
l'uLie par la Tanétâ de ses fleurs. G — s.
UiSAIIlNte:i ( Botanique), rkmilla de plantes pbi
lAwuBea pi
„ , à feuilles le plus
■lltma, k Baurs irrtgDlières; 5 ëlunims; styles nuls;
iUiliMUt sessiles, distincts ou sondds; capsules à
ilafft poljnpennee, s'ourrant avec élasticité. L'îrrégiila-
lU d«la corolle rapproche ces plantes des Troiiéoléei,
luvOe des Capucinei. Le» Baisuminées ne composent
qKdcaigGorea i Impaliem, Lin., et Hydioeera, Bium.
EDacniueDt dana lee lieui humides et ombragés et
bliiew principalement les portiia chaudes ou tempérées
de l'bw orientale. On n'en compte qu'un petit nombre
ftuèca répandue* en Afrique et dans l'Amériqiie du
Kori Dm seule espèce croit spontanément en Europe,
t'« l'Impeliau rviii langert.
OamcEB principaux sur cette famille : Kunth, Mém,
Sk. (fAuf. nal. Par., III. iBi7. — Undley, Intr. lo Ihe
itv.igtl., ISÎO. — Rœper, De flor. el aMn, baltam.
BA13AM1QUB (MatîËre médicale], qui tient des bau-
UB- -~ linii il y a iBtwlvUi bal'amiques de Horion ;
k linif baliamiijiit de "Tolu ; la leinlurr bnisamiqae nu
ia»(rficomin<in^ri"-,le baume du Pérou, le baume
nsqoitle (tdt. Bauhi).
BU.SUirTB (Botanique), MUamiia. du grac l.aUa-
■M, biDiiK, parce que cette plaul« répand une odeur
"'s-mmujque. — Genre de plinies établi par Deafoo-
Uiaei n apparteoMit k la famille des OmipOféti, tribu
'o SittcHoudèet, aous-tribu des Antb&midéei. Il se
irnKsniMird'hui réparti dans les genres C^ryinnt/inite,
rmaùw, P%iKt et Pmliia. L'espèce principale est ïî-
"t. kerbacée, *doutée, 1 capitales Jaunes. Voici ses
yicjat) : Chiysanîhemum lanaeetwn, Pt/retfirum
'^mdion.deCand., Tanaalum baUamila, Lia., Balaa-
""intjarù, Willd-.S. ttiavtoltm, Per*. Cette plaute
witela France méridionale.
Iftanisi une eipËce de Chrysnnthhne qu'on appelle
■* ksJnute,' c'estle Chri/ianlhemam bauamila, LJn.
t'W'nan iàliamita, Willd. i, qui est une plante velue,
"xdiàtrB, I capitules rayouiiants blancs. Elle nous
"(DUl'Orient G — B.
tUSAMODENORON (Botanique). —Voyez Bals*-
^U^AiIBS (Hippiatriqne). — On donne ce nomk des
l^dKi bUocUs qu on remarque quelquefois k la partie
"'^— -■- ■ dfta chevaui. C'est uu signe im-
B les sigrialemenls, el on ne doit
>™«> j manquez'. Elles peuvent èire plus ou moîos
P"^; ellci penfent mËme faire le tour de la cou-
'"■X; dies peuTent étn mouchetées ou herminéea ; elles
Munnt laricr beaucoup en nombre.
lUlBOO IBotanique], ll"m/)aaa, Scbreber. mol lati-
-^ le I indien AamW.— Genre de plantes de ta famille
"> Gramméet, tribu des Festiicaeéet, type de la sous-
■"l» te B<nnbatéet. Il comprend des vi^géiaui arbores-
■^frtofleté); leurs nunnaui, nombiv^ui et dirlsés,
"''«aide* iKBudsde leurs grosses tiges. Les épilleta sont
l'^^ M formel de 3 ou un plus grand nombre de fleurs.
'' oncière principal de ce genre est de présenter a éta-
||°°>' Le H.rcataa [H. anindinocea, Willd.; ^runifo
"l'w, lia.) l'éltve souYBnt k plus de ÏU mètres. Ses
■^"111 WDt Irès-norabreui, Oeiibles, ponant aux
■*«> 1 M 1 épiiKt fotM» qui avortent souvent par la
t3 Ban >
culture. Ses feuilles sont oblongnes, lancéolées, arron-
dies k la base, aiguës an sommet et k gaine un peu poi-
lue. Ses épilleissont oblongs, comprenant de 2 Kti fleurs.
Cette espèce est très-sbondante aux bords des esui dans
les lndesoriealales.Leff. gtMrfuais guadiui, Siimb. et
Bonp. 1 Guai/ua est le nom qne donnent k ce bambou les
habitantsde l'Amérique mâridioualejs'élève k 11 mètres
environ. Ses entre-nieuds sont longs de D'Isa et pleins
d'une liqueur agréable au goQt, qui porte le nom de la-
baj/àr. Le Guadua forme des Ibrèis située* principal»-
ment dans 1ns endroits un peu élerés et présentant
une température douce. Le H. a^tstù, mentionné par
Loureiro dana n Flore de Giclanc/iine, est aussi une
très-belle espèce garnie de fortes épines, qui la font em-
ployer pour former des palissades. On signale aussi
comme espèce cochin chinoise le B. mitit, qui s'é-
lève souvent k plus de Ifi mètres. Il est probable
qu'il eiisM une grande quantité d'espèces de bambous,
mais elles sont peu connues an point de Tue botanique ;
car leurs tîgoi arrivent toutes coupées en Europe, el
dénuées ftinsi de tout caractère disiinctif. Los usa!ges
de ces Tégétaux soni nombreux. La liqueur mielleuse
qui se coagule sous l'inlluence de la chaleur, et que l'on
élirait des liges de toutes les espèces, était le sucre ded
anciens. Le bois, qui est très-dur et très- résistant, est
employé k toute sone d'ouvrages ; ainsi les Jeunes tiges
sérient à faire des cannes, des raoncbes de parapluies,
d'ombrclle«, etc. Plus tard, il entre dans la construction
des maisons, et enfln avei' son écorce on tresse des cor-
beilles, des nalles et des paniers élégsnti. C'est en frot-
tant rapidement deux morceaux de bambou l'un contra
l'autre, que les Indiens obtiennent du feu. La pellicule
des ti^es de bambou s'emploie k falro du papier chez les
Chinois. Auguste Saint'Hilaireaparlé da ver du bambou
nommé pai- les indij;ènes hicho de lactmra, et que La-
treille a reconnu pour uno chenille du genre co$sut on
du genre hépiale. II est regardé au Brésil comme un ali-
ment délicieux. D'après les indigènes, le lube intestinal
de cet insecte contient un principe narcotique qui a sur
le cerveau une influence telle que ceux qui en font usage,
tombent dans un sommeil extatique, accompagné de
songes menreilleux. G^s.
BANANIKH [Botanique], du mol ^nonn, que les hahi*
taillade la Guinée donnent au fruit do ce végétal; il dési-
gne en français le genre Uxaa, Tourn. [de mma, mou*.
H(. KO. - BinMiUr.
nom arabe d'une espèce, lelon Forakaht, ou, selon Linné,
dédicace f^is k Ûusa, médecin de l'empereur Auguste);
appartenant k la f;imille des MiiiicérK, k laquelle il a
serri de lyne. — Ce genra comprend de grandes herbes
vivaces, k hampes entourées de gaines de feuille* em-
boîtées, consllluant ainsi les liges. Les Bananiers habitent
les régions tropicales el subiroprcales Le H. f/mmun
(M. jfiraditiùca. Lin., nom métaphorique dnnné 4 ca
régétal pour exprimer k U foi' le goitt de son fruit et la
magnificence de son feuillage), appelé auMi fiijuier
d'Ad'im, parce qu'on a supposé que le premier homme
se couvrit de ses feuilles en sortant du paradis terrestre.
BAN
224
BAN
/élève à 4 oa 5 mëtres. Ses tiges bont épaisses, coniques,
et termif^es par un trto-gros bouquet de feuilles, lon-
gues quelquefois de plus de 2 mètres du centre desquelles
naît une hampe terminée par une grappe couverte de
larges bractées damnes, les supérieures stériles et les
inférieures se changeant en fruits {bananes)^ qui se man-
gent cuits et ont un goût de beurre frais légèrement su-
cré. On dit vec raison que, gr&ce à ce bananier, per*
sonne ne meurt de faim dans les contrées où la culture en
est possible. En effet, chaque pied, par an, produit 50 kil.
de fruits ; et une bananerie rapporte cent trente-cinq fois
plus qu*un champ de blé. La cosse du fruit n'est pas
comestible et s*enlève facilement; dans l'intérieur, se
trouve la pulpe molle, partie alimentaire qui, suivant le»
différents degrés de maturité, est plus ou moins fari-
neuse, ou acide, ou sucrée. Cette substance donne par la
fermentation une liqueur vineuse. Les feuilles sont em-
ployées pour une foule d'abris. Le R, des sages (Af. sa-
pientium, Lin.) a les fruits plus sucrés que ceux de l'es-
pèce précédente ; aussi sont-ils servis de préférence en
dessert, ils se mangent crus ou rôtis sur le gris et ont nnc
chair fralclie et abondante. On les nomme figues-bananes,
bacoves ou cambwi en Amérique. Le 1^. de la Chine
(Af. Chinettsis^ Swet. ) arrive à mûrir en serre. Son régime
porte de cinquante à quatre-vingts fruits. Le B. textile
(Af. textilis. Née), appelé chanvre de Manille^ présente
dans sa tige des fibres qui donnent une bonne filasse et
?ui servent à faire des tissus précieux. Il croît dans les
hilippiues. Ses fruito ne sont pas comestibles. Caractères :
fleurs en groupes nombreux à l'aisselle de grandes brac-
tées. Êtamines au nombre de 6. Fruits en baies, renfer-
mant un grand nombre de graines au milieu d'une pulpe
abondante, où elles avortent souvent. G - s.
BANC A TiRBR (Mécanique industrielle). — Machine
servant à faire passer les métaux au travers d'ouvertures
de formes très-diverses, et à leur donner la forme même
de ces ouvertures, soit par l'effet de leur malléabilité,
soit parce que les bords de l'ouverture, étant taillés en
arôtes vives, découpent le métal à sa surface. Cette ma-
chine se compose a' un banc en bois formé de madriers
assemblés et solidement fixés au sol. A l'un des bouts du
banc se trouve une forte pièce de fonte sur laquelle on
aluste la plaque d'acier trempé, appelée filière^ dans la-
mk.y'.
■yy:-//-
///'y ,
,y-y //.y /'/ '<yy ■/>' y': -
'^ y , ■ -y - y-y,--y'/ y- - //y,.
//yy V
Ptg. S71 — Banc i tirer.
quelle est pratiquée l'ouverture indiquée plus haut A
l'autre bout se trouve un système d'engrenages c^ / mû à
la main ou à la vapeur, et engrenant avec une crémaillère
ou une chaîne en fer articulée. La tige métallique est
apointie, à l'un de ses bouts, à la time on au marteau.
Cette extrémité passée au travers de la filière a est saisie
par une pince s fixée à la chaîne ou à la crémaillère, et la
traction s'opère avec lenteur pour que le métal ne se fa-
tigue pas trop. A mesure qu'il passe au travers de la fi-
lière, il prend extérieurement la forme et les dimensions
de celle-ci, soit par un itirage^ soit par une espèce de ra-
botage^ enlève l'excédant du métal.
Banc a bmboistir. — Nouvelle machine imaginée
dans le but d'augmenter les ressources que présente le
banc à tirer. Dans ce nouvel appareil, le métal, au lieu
d'être tiré au travers de la filière, y est, au contraire,
poussé au moyen d'un mandrin d'acier logé dans sou in-
térieur. On est ainsi parvenu à transformer des rondelles
de cuivre ou de fer en tubes creux, de longueur presque
indéfinie et sans soudure. Le travail est d'abord préparé
au balaucier (voyez Balancibr, Emboutissagb) , puis,
quand \e tube a acquis une certaine longueur, on le
monte sur un mandrin cylindrique en acier poli, et on
le force par la pression à passer à travers des filières de
plus en plus étroites. Les tubes obtenus de cette manière
peuvent rester fermés à l'une de leurs extrémités : c'est
ainsi que sont fabriqués les tubes de fer étamé pour le
moulage des bouges et chandelles, les porte-plamei cks\
en méUkl,etc. Mais lorsqu'ils ont acquis une certaine km.
gueur, on les crève par le bout et on continue & les éteo-
dre au banc à tirer. L'usage de ces tubes w répand de
plus en plus à mesure que leur fabrication s'étend, sa
perfectionne et devient plus économique.
Le cuivre rouge supporte focilement le travail de
l'emboutissage et de rét&age ; le laiton, et surtout le 1er
et l'acier, exigent plus de précautions. Tous ces métui
doivent être recuits après avoir passé deux ou trois fins
à la fiUère. M. a
Banc d'Hu^pocbatb (Médedne), Scarnnun ffijEp
ciaticum, — Machine inventée par fUppocrate pour U
réduction des luxations et la coaptation dans kes {ru*
turcs de la cuisse. Elle est complètement abandonnée lo-
Jourd'hui ; cependant Scultet Ta figurée dans son àhm-
nuntarivm chirurgicum.
BANDAGE (Chirurgie). — Application méthodique des
bandes, compresses, et autres pièces destinées à maime-
nir un appareil sur une partie du corps. Il dé8i|;ne aosû
tout ce qui compose cet appareil Ini-mème : vm les
bandes, les compresses, les bandelettes, la cbarpie, les
attelles, les planchettes de bois, les coussins, les fa-
nons, etc. On y ajoute même les tourniquets, le fanya
(voyez ces mots), tous les bandages à hernies et beau-
coup d'autres. L'art d'appliquer les bandages n'a riet
d'absolu, il est tout entier dans l'habileté mamiflOe da
chirurgien et dans sa Ikcilité de conception. La forme
de la partie malade, la région do corps où le bandaçe
doit être fait, la disposition des snrfkces, le but <)a'M
veut atteindre, sont autant d'éléments du proUème qoH
s'agit de résoudre, et font de cette partie de l'art an
branche importante de la chirurgie. Toutefois, il ea e^
quelques-uns dont les pièces sont tellement détennioéei
qu'elles ne peuvent être employées que d'une setde ma^
nière. La matière première pnncipale des bandages ot
la toile de chanvre ou de un ; le coton peut aossi eut
employé, mais dans les circonstances où on ne cnint pal
de mamtenir une trop grande chaleur : le linge doit eui
demi- usé et blanc de lessive. Les diflTérentes pièces (H
composent un bandage doivent être appliquées médiodi
buement. en faisant le moins de plis possible; le deçt^d
constriction doit être modéré, à moins que l'on n'ait be
soin d'une forte compression; en général, il doit êtreéa
lement compressif dans toutes ses parties ; les bandas
peuvent être appliqués à sec ou impn^és d'eau noiipl
ou chargée de substances diverses, telles que do ad cou
mun, deTeau de-vie simple ou camphré4>, desdéooctiofl
de quinquina, de plantes émoUientes, de l'amidon, et<
Suivant le but qu'on se propose, ils peuvent être owiH
tifs, compressifs, imisscmts^ eic Les bandages ont red
des noms tirés soit de leurs formes, de leurs usages, i
leurs directions, etc. Ainsi il v a le bandage ^/oiVe,!
t'inverse, le circulaire^ le apica (en épi), bandage crol
dont les tours de bande sont disposés autour d'un mes
bre, comme les épillets des Graminées le long de ki
hxe^^ gantelet, \e.cou*}re<hef^ le suspensoir^ Vétrier,\
scapulaire. dont les noms indiquent les usages; les bai
dages en T, en 8 de chiffre^ Vécharpe^ le fMmodew
un seul œil, le binocle pour les deux veux, le nœud ià\
balleur, le bandage de corps destiné à maintenir les ^
pareils sur le tronc, le bandage de Galien ou des pot
vres, qui entoure la tête du sinciput au menton,
bandage à dix-ftuit chefs ou de Scultet^ pour In fract
res des membres, etc. U y a encore les bandages poi
contenir les hernies. Il en sera parlé à ce root. P. — ^
BANDE (Chirurgie). — On appelle ainsi une pièce <
toile dont la longueur surpasse de beaucoup la larget^
ainsi une bande peut avoir de 1 à 4, 5, 8, 10 mètres <
longueur; en général, elles doivent être d'autant ph
longues qu'elles sont plus larges; ainsi les bandes!
corps, de cuissCy pourront avoir 7 à 8 mètres de lon^
jusqu'à 0",08 ou 0".10 de largeur; celles qui serve
pour \& jambe, le pied, le braSy Vavant-bms, le poignt
auront de 2 à 5 mètres de longueur sur 0*,05 à 0*,OI
enfin, celles qui serviront pour les doigts muront m
longueur de 1 à 3 mètres sur 0">,02 ou 0",03 environ i
largeur. Les bandes doivent être en toile un peu usée, <
même en coton, coupées droit fil et non déchirées, sa
ourlet. Les différents bouts oui seront réunis pour k
mer une bande seront cousus a plat.
Bandb (Anatomie). — Une aponévrose en lanière allô
gée porte le nom de bande aponévrotique ; on en i
autant d'une lanière ligamenteuse : c'est une botnie hf
menteuse (voyes Aponévrose, Ligament).
BAO i
BAKDBAn (Chirurgie). — E»p*« de baadige qn'on
anploie p«nr iD«iiitenîr un appareil sur le fronl, lea
Teni, la lempw txi l'occipult c'est ordfiiairemenl une
[Jè« de toile longue de l",ÎS, el d'une largeur qui per-
(penada la plier pu deux ou même en quatre, on bien
uM bande de 1 Ji 3 mètree de long ; on fait ce bandage
m appliquant d'ibord le miliea sur le Ikinl et en por-
lutWdeuichebiKirt'ocdputoùilsBOntcrobdi, puli
muait ta avant, etc. On les Sis avec des épinglee, lur
la cités de la tête autant que possible.
BINDELETTE [Chimi^e). — On » donné ce nom
pelqnelUi à de petitea Itandea longues de I mktn à
i>,M et de 0>,0t de large, qui serrent pour ptnatr les
rlM peu voIunlneoMi, telles que les doigts, les orteils.
■ppdle handetetta agglutinalioei de petite* lanlfr-
rad'iuMlargenr deO>,OI àO-,n!, que l'on coupe dans
lu morceau de toile enduite de diachylon (sparadrap) oa
de liffeUs d'Angleterre, etc. (voyei ces mole!, et dont
DD u iert en général pour tenir rapproebéei les pattie*
ditiries qu'on rent réunir par prerni^ Mention (yajv
KisKnjtj. Cea bandelettes doivent être de longnenr et
de lugeor diUBreDlea, snivaiit Im partiee oh on doit lea
ippUtpw; en général, elle* seront inolni laiies an milieu
que dus le reste de leur longuear. Pour les appliquer,
M le* npoiera au-desens d'un fourneau de bralM ou de
tfairbini, afin qu'elln adhèrent mieux {voyei Aoolitti-
aUlDOLlNB, de batvitiiu. — Substance mucila^-
Mow extraite dee pépins de coing ou dee graines du
^tliiiD], et arom&tleM par les pariumettre. Elle sert i
mùDtoilr les cbereux lisset.
BINIANS (Arb» dm) (Botanique). — Espèce de B-
incr (Pinit Indien, Un. ; Piau Bngfialiniù, Un.)
qui Toitre aojourd'huî dans le genre Vrwtigmate, aoaa
le MS de C*. Beng/ialriuû . Gaspar. C'est un grand
ubn 1 Sranebes horiiont^i», à écoree d'un gris ceo-
drf,l(<uille9longu(.incnt pétiolées, coriaces, couvertes
de petits peneiuatioQs. Bon réceptacle est i peu près
de il pcMeur d'une prune. Le figuier des Banians ou
Stnjtat est l'objet d'une grande vénération de la part
dalsdleiM. Les branches de cet arbre émettant des
ruànea aériennes qui viennent s'implanter dana ta terre
.. itque le* oUeftui riennent dépoaei
u pdiûer, le fiorowtu flabeUi/ormù, des grkiae* de oe
wiaUerTégétalt cell**.ci * germent alors. Des raclnei
w diveioppent e( bientdt de noaveaoi individus arri-
mt l entourer oomptéteowDt le palmier. Oe là le culte
<les ia^gtee», qui Kcardent catte parlicnlatité comme
on Doion t^nle faite p*r 1* Providence. G— s.
BAOBAB (Botaiilque), de bahabab, nom de cm arbre
en Ëppte. — G«Qre de plaote* appelé Adaïuimia, Lin,
iWicaee Uta par Bernard de JiMsieu A Hiehei Adao-
M, botuiste (FaoçBi*, «ni donna le premier de Joatea
ootkuK MF cet arivel j 11 appartient fc la bmiUe dee
SItnMatém, tribu «a* Btmlmréet. Caractbrea prin-
pui : i pélslee ; étamlnes iodélloie*, monadelpliea i uvie
tiMoag, terminé par plueieun atigraatesj capeule In-
dObcentel 10 loges on plus, renfermant pluaietirs
{niiei au milieu d'nne pulpe Tarlneute. Le B. digiti
'Jdeuenia digital». Un.), appelé auMS Paim de linge,
Fine qne sa capsula est remplie d'une snbeMnce fari-
Moae, sigre, trto.r«ebercbée des singe*, est ud des plus
(na régéuoi que l'on eonuieae. Il s'élbre à SO misiree
ravirooi na tnnc a 4 mètre* an plue; mais I* circon-
tJKSce de celnl-d acquiert Jnwiu'k 1& A 30 tnitree. Les
IS BAR
Adansoo, Al sn le Baobab a 0^,OS A 0^,04 de diamitre
BU plus; A:0 ans, 0-,30; A 30 ans, 0-,aO; i 100 ans,'
l',30;A 1000 ans, & mètrei ; A24O0 ans, 6 i 7 mbtn«|
et enfln A S l&O ani, 10 mètree. < Il est viA'ctmblable,
dit Adanson dans son mitgninque mémoirv prtseeté A
l'Académie des sciences [Mém.de l'A-.aa. det tcienoude
Parti, 17Si,p. ÏIB), que son accroissement, qui est tria-
ient rélslivement A sa monstrueuse grosseur, doit doter
plusieurs milliers d'imnées, et peut-être remonter Jus-
qu'au déluge, bit asseieingullerpour faire croireqnele
baobab serait le plus ancien des monuments vivants que
puisée fournir l'iustolre du globe terresliv. » Le célèbt«
naturallaie a observé aux liée du cap Vert un bsobab sur
lequel des voyageurs anglais, trois cents ans auparavant,
avaient gravé des lettres. En entaillant le tronc, 11 a re-
trouTd au-dessous de trois cents coucbes ligneuses ce*
mêmes inscriptions, et il a mesuré l'épaisseur de* coo-
chesqui lea recouvraient C'est ainsi qu'il s pu «a ren-
dre compte de l'acCRiIssemeat de l'arbre. Le Baobab
présente des propriétés émollieaies mudlagineuiea *na-
logues i cellee des mauves. Les fenillei sAcbées et pul-
vérisées coDsliiueut le lalo, que le* nègres mêlent Ateon
aliments, surtout an fousroia, poor arrêter l'excès de la
transpiration. La tisane (aile avec ces feuilles est cal-
mante. Adanson l'a emplovée avec saccès centrales Sè-
vres ardentesdu Sénégal. L'écorce du tniix est employée
par les nègres pour faire du savon. Enfln, ceux-d creu-
sent souveol l'arbre de manière A former de vastes ca-
vernes où ils Tiennent pendre les cadavres de ceux qu'ils
Jngent Indignes de sépulture. G — s.
BAQUET HMiiiiTioiis (Médecine). — Espèce de petit
réservoir autour duquel Uesmer et se* adapte* faisaient
leurs pratiques de magnétisme : c'était une petite cuve
ronde, ovale ou carrée, de l',io environ de diamètre, de
0",&0 de profondeur, fermée par un couvercle en ieux
pièces qui s'enchAssait dans la cuve. On plaçait an fond
dee bouteilles eoucbées, de manière A former des rayons
convergents, tous les goulots étant tournés vers le cen-
tre du baquet. D'autres, placées su centre, étaient dispo-
sées en sens contraire; toutes étaient remplies d'eau,
bouchées, magnétisées par la même main, autant que
poseible; on mettait souvent plndeun lits d« ce* bou-
teilles; on remplissait le curedemanitreA les recouvrir.
Le couvercle était percé de trous pour laisser passer des
trlngjesen for, mobllee, plus ou moins longue*, afin de
pouvoir étra dirigées sur différente* partie* au corps de*
nudades : c'était autour de ce baquet, dans un appar-
tement mystérieux, éclairé par on (!emi-Jonr,que les ma-
lades venaient a'asseoir pour être magnétisési Us devaient
se rapprocher le pins possible entre eux pour se toticber
par lesgenoux, les pieds, aSn de talreciretiler plu* aisé-
ment le fluide magnétique (voyei HientnMB AiiiHU.).
Ce fameux baquet, d'abord ilmpllDe, fut bientét aban-
donné tout à fiJt. r— ".
BAQUOIS, Vaouois (Botanique). — Voye» Pandands.
BAH, BiBS ( Zoologie) , Labrax. Cuv. — Genre de
Poissant établi parCuvier parmi les Acanthoptérygiens
et, entraînée* par leur poids.
it presqt
<deL Les feuilles sont compoeée* A 5-7 folioles inégales,
"•iM, iitula. Lee fleurs sont lolltairei, axlUaires, pen-
*ntM et Uancbe*. Elles ont 0-,10 de diamètre. Le fruit
Mmw capsule onle, ligneuse, atlelpiaotiouveatO'°, 40
de leogneor: il est couvert d'un duvet épais, verdAtre,
•ttOHlent daloAH twea renfermant de âO A 60 grai-
HiiMtensM, DoIrAtres, misantes, réniformes et entou-
fin d'one duir spongieuse qui devient firineuse. Le
kuiiabcrahdaailes terres lablonneuseB de l'A&iqueoc-
Qdentaie.stprincipalementauSénégBl.Oaratranspond
en Amérique, ob il se développe parfaite m on t. On en si-
^« de trte-gros individus A ta Uarlinlque, A Saint-
™>ingne.Dan>son Jeune Age, te Baobab s' accruliirès-
npiméent, tandis qu'à l'Age adulte son sccroisiemeiit
dtviesttrts-lent. Ainri, d'aprbs uu tableau dressé p-r
wreoida, Irte-voiain des Perches, dont il no difllre que
par ses opercules écailleui terminés en deux épinee, et
par sa langue couverte d'ipreté (dan* la Perche, 1 oper-
cule est osteui,la langue lisse). La Bars est d uae couleur
sris Weu d'acier, avec des reOeU argentés sur le do* et
wut A fait blanc son* le ventre ; il atteint 0-,70 A 0-,80
de longueur. Le B. commun, loup, Louiine des Prouei*.
eaux {Labrax lupus, Cuv.; Perça lahrai, iJn.), qui a
neuf rayons aiguillonnés A la première dorsale; eat un
beau et grand poisson dont la chair eel excellenlai on le
pècbe souvent sur nos cût^s de l'Océan, mais il abonde
suriont dans la Méditerranée; en Normandie, en Bre-
tagne comme en Pro»eoce, il a reçu le nom de Loup, ce
DAR 9
qui ne iticae gain de doute que ce ne KÎl le Lupiu de*
anciens Romains, la Laimx des Greci. Il oiEsie aux
Éi«ta-Uniï une autre belle et grande espèce de Bar»,
dont la chair délicate est encore supérieure. Il est plu»
grand que le nûtra i il a le museau plus aigu, les dents
plus Fortes et le dos njé lonsitudinalement de uoirltre,
c'est le S. rayédei Amtncami {Labrax linealuft Cur.]
(loyei Perche),
BARATTE (Économie rnmle). — On déwpw sous ca
inl au moyen duquel □□ réunit en mas-
is considérables, les molécules de beurre
isle lait ou dans la crËme. On sait que I*
1 grasse du lait eit renlermâe dans des espèces
d'enreloppes irÈs-miuces de caséine i le problème du ba-
rattage consistedonc par un moyen quelconque il décbi-
ter ME petites enveloppe*, afin que les globules puissent
se réunir, adhérer entra eni «t former le beurre. Le pro-
cédé le plu* simple, celui que l'expérience a enseigné de
tomps Immémorial, est u« a^tatioa rapide et violente
du lait ou do la crtimequi, produisant un mtlemem inces-
sant dw globules les ant sur Ii* antres, Bnil par déchirar
leurs enicloppea, et détermine l'^glemdration du beurre
en petite* mtaiei, qui se rduninenl pour constituer le*
nusees plus grotaes que tout le mnode connaît. Le bat-
ieam ot^lnaire (fig, 113) icmpUssait bien cea conditiDni
pour de petites quantité*; mais, outre qu'il e*t tr«s-fati-
gant à manier pour un mince résulul, il eat encore in-
suffisant pour les grandes eiploltations ; voici du reste
en quoi il consiste : c'est une espèce de seau très-alloogé,
de (r,SO à 0~,90 de haut, plus étroit en haut qu'en bas,
en cène tronqué. On le remplit an
3 uari environ de crème; alors nn
isquedeboisperréd'unemultitude
de trous et d'un diamètre moindre
que la baratte est agité dans son
intérieur par dos mouvements ra-
pide* de haut en bas au moyen d'un
b&ton auquel il est emmanché et
qui sort par un trou à l'aise prati-
qué dans le couvercle; ce manche
dépasse en longueur la baratte d'en-
viron 0-,M et sert i manœuvrer
l'instrument. Il n'est pas possible
de citer ici tous les [Krractionne-
meals qui ont été apportés depuis
quelques années t cette machine
primitive, il ne sera question que
des principsui. La baratte fouie/
a une grande analogie avec la pré-
eédenie, leulemeut l'agitateur est
flf. ri. - ■umii H composé de quatre petites ailes per-
iui-k>urTi. cées de trous, fliées sur nn arbre
en Ter, et mises en mouvement
par une petite roue à manivelle agissant sur nn pignon
conique qui termine en haut l'arbre en Ter. C'est un bon
instrumem. La baratte de M. Seignelte est horiiontale,
c'est uae caisse, plus longue que large, dans laquelle se
meut avec une grande rapidité un double piston percé de
trous qui ne se correspondent pas, et mis en mouvement
par une espèce de roue eiceairique qui a certaines ana-
l<^es avec celles qu'oo remarque dans lea locomotives de
chemin de fer : an moyen de cette baratte on extrait le
beurre directement du lait dans un temps trAs-court,
trois ou quatre minutas par oiemple. On peut citer en-
core comme curiosité la petite baratte de U. Howlaille,
su moyen de laquelle on peut faire du beurre sur Uble :
t'est un vase en verre dans lequel tourne avec rapidité un
agitateur évidé en forme de lyre ei mis en mouvement à
l'uldo d'un archet semblable k celui dont se servi^iil les
serruriers. Il serait trop long de citer toutes li>s autres
barattes, qui ont été inventives dans ces dernière temps.
On pourra en voir les détails dans les trsités spéciaux.
Consultes le Livre de la ferme («oyei Bsuass),
BAnBACOU (Zoologie), Cuï., Motuua, VieîL — Genre
d'O/iraitr de l'ordre des Gr-mpeuri, classé par Cuvier
parmi les Coucou*, mais que Vieillot et Lfsson ont placé
avec raison dans leur famille des Ba--hus; ils difi&rent
des coucous ^r le* narines cachées par lessoiesdu front,
le tour des yeux nu, les tarses robustes, tes deni doigts
imemcs les plus couru, la queue plus longue que les
ailes; cea oiseaui nommés Barbacous, parce qu'ils res-
semblent 1 la rois aux barfiia et aux courou!, babitent
l'Amérique méridionale, ont des mieur^ noclurnes, vivent
d'insectes et nichent dans des trou* d'arbres. On en con-
naît plusieurs es|tècei.
B\RBARËP. (Bolauiqvie), Bm^ana, R. Brown. Plante
BAR
nti appelée pan
im iTlierbt de £
Sainte-Barbe. — Genre de la rimille des
Crucifères, tribu des Arabidéei. La Barbara, Herbe Je
Sainte-Barbe {B. vulgarit, R. Brown), appelée aand Bar-
barée commune, Julienne jaune, est une ptaala bsale de
Oifib envlrdn, 1 tige dressée, striée, rameuse, i tnilles
lisses et lyrées. Ses Heurt, disposées en thyne lenniail,
s'épanouissent en mai et sont d'un beaa jaooe. Cette
tlante est Indigne. Elle *e développe de préférenet dani
9 lieux humides. On la cultive quelquelÛs dans la
Jardins k cause des fleurs doubles qu'elle j doiwfc Ses
propriétés sout amères et antiscorlMitlqueB. Elle edco-
ployée parfois dans certains pays peur •ssaiioiuia' ks
salades. La B, prinlaniire (B. pracox, R. Brown) s k
tign plus petite et les fleurs plus piles. EU» est égile-
ment indigène. Les Barbarées faisaient autretit* partit
du genre Eri/timum, G — a
BARBAZAN [Médecine, Eani mtnéralee). — Village ée
n^nce, arr. et t 8 Lil. S.-O. de Saint-Gaudens (Biuls-
Garonne), Il y a trois sources d'eau sulfurée caldqne «a-
tenant une asseï forte quantité de ter. Elias moi unlqu
et astringentes. (Bains et boissons.)
BARBE (Anthropologie), Barba. — On désigne Kot ce
nom la réunion des poils qui garnissent le niealoo,la
Joues etls lèvresupérieurechezl bommeic'eKenqudqn
sorte l'emblème de sa force et de sa puissance, puleque
les Jeunes garçons en sont privés jusqu'l la pubmé, el
que les femmes, i quelques rares exceptions pris, fl'm
ont]amait.La barbeoSre de grandes variétés de couleur,
de densité, de longueur, qui se rapportent en généniau
tempéraments, aux climats, 1 l'ige, i l'état de fores etds
vigueur, i la natnre des atimeois. etc. Noirs, durs, mi,
~ ~ dans les tempéraments bilieux et dani les psyg ni-
. pays froids et humides; avec a
Bucculenie, avec les aoins du corp«, lee wuoai ov
quenies, la propreté, la barbe devient douce, nul)*; eUt
est rude, âpre au loucher, dure, dans l*a condittoos
Quant à la strocture des poils de la barba, i leur
Eroduction, à leur mode d'accroisaement et ne iti*-
té, etc., voyei au motPEjkv.
Biass (Zoologie). — Par analogie on a donné ta non dt
bvbe it de long* poili qui recouvrent la deMou* d* Is
mïcboit« Inférieure de certains singes, du bouc, de 11
chèvre; aox longs crins qui dépassent le* bnoDS de* ba-
leine*. Chei les oiseaux les HIamenta qni gamissoil ta
deux côtés d'une plume portent aussi la nom de berie,
aussi bien que les faisceaux de petites plumes qui pr'
nisBcnt la base du bec dans certaines espèces.
Baibs, (Botanique). — On nomme ainsi la pdBie
3ui termine l'enveloppe extérieure de la Qeur ou glunt
ans un grand nombre de Graminées. C'est un proio»-
gement piquant et ferme de la nervure médiane. Chi l'ep-
pelle souvent ai-éle.
Un organe est ditiorAuQuand II en recouvert dspoDi
réunis en touffe en nombrelndéBni. Ainsi le Blet des éls-
mines est barbu dan* l'épbémÈre de Virginie, dan ta
genres Mourvn, Boui/ton btaiie, Li/cirt, Anibérie, etc.
L'anthère est turbue dans l'acanthe, la pédiculalre, Is
plupart des lobélies, le charme, etc. Le style prtaol*
aussi ce caractère dans plusieurs sauges.
BiKBi-Di-*oiic (Botanique), — Nom vulgaire du laliiOa
On appelle aussi tiarbe-de-boue ou Harbe^t^^îthire, u»
espèce de S^in' '" ' " '
blanche d'hivei
BsaBi-DR-JupEvsa (Botanique), — Nom que Ton dooM
I une espèce du genre ifn'Ay//i(/e(:1ntWfi'< '.aebaJotii,
Un.),* ■ ■
des (bnilles très-Bnes et très-soyeusci éa
3ii appelle Biasi-be-Diao, le So^ëom (Jir
. On
di-opoi/01. Un.). „ _
Basbi (Cheval) (Hippiatrique). — Choval de Barte-
rie. très-estime, comme cheval de guerre surtout inftt
Rates).
BARBEAO (Zoologie), flarliu, Ciiv. — Sous-genit de
Poiontu de l'ordre des Malaeopdrygieni abdiminent,
famille des Cyprindidei, genre Cyprin. Les Harbraia
sont caraciériâés par une nageoire dorsale •'t une snalt
counm, uns forte épine pour second ou troisième rsyoo
dp la dorsale, quatre barbillons dont deux sur le bout et
deux uui angles de la miclioire supérieures L'esiièce 1*
plif» connue est le Barbeau commun [Cupriina eerbt.
Un.), il a la tète obtongoe, le corps allongé et arrondi
eomoM le brochet, olivttra en dessus, bleultre sut In
BAR 9
tAtéi. 11 babiU In eaui clkir«a et rives des riviËm <le
l'Eiirop«: Bi longueur ordinaire est de (TitO i tr,&0.
Cutier dit <iu'il itteint quelquefois plus de 3 iDËtres. Sk
diiir est blanche, délicate et de bon goUt. On a dit que
la isati éiBieni un purgutif duigereui ; Blocb s'est as-
luij qu'ils étaient aussi bons que ceui de la carpe.
KtuuD iBoianique) , l'un des Doms vulgaires du
Ikutt. — Ou notome aussi Uariea» vivace, la Centaure
mlaeit dei monlagiies (Csifaurni monrann, Lin.) ; Bar-
lratjaMne,lACenlaur^odoranltlC. if micrioi, Lamklj
fiarMsH tmugtié, la Centaurée nauquét ou Blaiet du
UamlfC, maiel\âla,lin.,Amber6oa mofeAota,deCand.)
(tna CDTHtiaii), G — a.
BAABBT (Zooli^e), — Nom donné Turgairement anx
Mulia de CaTiw, Mrtoat ta Rouget et au Barbeau oom-
wi« (Tqjei eea mats].
BiSKT (Zoologie). — Variâtd de Chien i longs poils
(njvi Rues),
BARBETTE. — Une barbette est un massif de (erre
qn'on Mve coatra le talus iniérieur d'un parapet de for~
iiEcatini, aSn de po'jToIr tirer le canoa par-desMï les
afat* de l'ooTTage daiia un dismp de tir pins étendu.
BARBICaN «Zoologie^, Barbiam, BufTon, Pooan^,
Uig. — Genre d'Oifcaux grimpeurs, Tamille des Biarbut,
anObltt par nu« oa dem dents fortea de chaque cdtâ
ie la miitdibule aupdrieura, dont l'arew ast moasia et
>niu4e; le boc garai t m base, tnr les C4t^ en de«us
tt en deawns, de barfaee trte-rorlm. Us babileat l'AlHque
B les [odea, et f Iteot de trujta plus spédaJeneat qiM les
Ultras flar/iw. Leur nom vient de ce qu'ils tieunant i
Il Toi» des B^biu et de» rouooiM.
BARGIU.ON (Zoologie). — Rom donne par Broot-
uuiM i une espèce do SqvaU iS^uoAit Barbill<m, I
SfHb foUtilfé, Lacép.) (lorei Sqdâi^). On a an*^
tppclé auisi lea petits barbeaux.
iBiuuxou (Zoologie). — Espèces de fllaiaeiita qnl se
tmoTCDl auloor do la bouche de beaucoup de poisson*,
H ijnl nat probablement des organe* de touctier. Ou les
nmu^ surtout chet lei lilures, les lodigt, les cyprin»,
!7 BAR
I«*.fro»cAff(CoA</(5 6ar*a/Mfa,Lin.);etAla£o((ecrM-
mww (Gaduf Ma, Bl.) (Toye* ce» mol»).
BAHflOTlNE (HatiËre médicale). — On donne son-
vent ce nom daosie commerce au Sanen-ciuilni, qui n'est
an un mëlaoçe des sommités de rA'ientiiia tudtiim,
de lArlemina eonira, et souvent de quelques autres
P^ï,'?»!" '°*'^ **'"■* f'"?™ SiÉlBII-CONT»»).
BARBOOOUET (Médecine véiWoaire). — Espèce ds
.rlTP r..>l .«■=,.- i^ . |^,,ygj BOHQUiT, NoiK MD'
dartre qui affecte les ic
IL).
Barbue (Zoologle), Pleuroaeetet Rhombut, Un. —
Mpèc» de Poiïto-.» du tous-genre Turbot, grand aeni«
Pleunnecle, famille des PoùmM plali, nrén des Mala-
i^lérygiens suibrathiM. aous- erabranchemeot des
^1'T"t°J1^,- ^ ***"' • ta corp. plus oMie
que le Twbot (vojrei ce mot ) (le turbot est presque
BiâaïuoM (Zoologie). ~ Quelques eolomologlste* oi
e diflér«nies qui accompagnent la bouche d.
poqua ton* le* iiucctea.
BiaaiuoRa (Vétérinaire). — Les vélérinalrei donnent
et Hul de petit* corps cartilagineux qui protègent, de
chaque câté, l'orifice des canaux partant de* glandes
miMDaiillaires cbd les chevaux et le« bœuls. Queluuea
ipmata, soua prétexte que ces corps qu'ils regardent
coDUM dea eicroiBs&oces les empêchent de boire et de
BUger, les coupent avec des ciseaux. C'est une opé-
niieii qui on peut étn d'aucune ntilJté si elle n'est paa
saisi ble.
BARBOTAN (Hédedne, Eaux minérales). —Village de
Fnoce, arr. et A 30 kil. 0. de Condom (Gers), I4 S.-E.
dEiue. B j a de nombreuses lourcee minérales d'ean
famginense biculKioatée, d'une température de £]* 1
tt* Mit.; ellea dégagent no peu de gai sullbydrique, au-
Và dits dolfent tour propriété inédicale. On emploie
•onoQt les boue*, qnl mleniienl des carbonates, des
uirutadepotassaetdechaui, de* chlorures, du fer, et
«iliires, U roideur des articulai ions, etc.
BARBIER (Zoologie), Anihiaa, Blocb. — Sooa- genre
ie PotMoni de l'ordre dea Acanlhoiiérygieni, bmille
*a tertOdea, do genre Serran [Serranui, CuT.). Ils
Ut, conune léa peirbea, le préopnrcnle dentelé, l'oper-
mleosnnx, terminé an une ou pi usienr* pointe*, et se
'xtingoent des autres Serrarts en es que les deux dU'
tboires et la bout du museau sont armés d'écaillés trts-
"oiiblea; c'eat de là que vient leur nom de Barbiert.
Cas charmante espèce existe dans la Méditerranée, le
tmiitr de la Midiierranie {AniKiai tacer, El), c'est
u joli poisson, d'un beau, rouge de rubis, changeant en
Veto) argent, arec des banda Jauaei sur la Joue.
fi.UlBIO!( (Zoologie), Microjxigon, Tonim. ~ Sons-
PWe d'Oiieaui grimpeurt, rsiiiille des Hiirbu! (voyei ce
un], caractérisé parle bec long, aigu, faiblement courbé,
Bbubeiqoi sont A sa bue trèscourtes ; lesdoigu snlé-
rïrarswDt réunis iusqu'A la dernière phalange; ai Ira et
I. Ces oiseaux, trèa-peu connus, hsbiteut
' — '"'"et le capdeBonne-
bUlBOTB (Zoologie). — Hom «olgaîre donné à la
aussi haut que long), la peau lisse et sans tubercules,
de plu* les premiers rayons de la nageaini dorsale sont i
moitié libres, et ont leur eitrémilé divisée en plusieun
laniËres. Ce poisson, que l'on trouve dans toutes les mer*
où on pèche te Twoot, a une chair tendre et délicate,
presque aussi estimée que celle de ce poisson (voyei Ttia-
BARBUS ou BucconAcs (Zoolo^e), Sucro. Lin. — Ce
sont dea Uùeoux de l'ordre des Faasertaax grimpeurs,
dont Cuvier avait fait un genre divisé en trois soos-
Ïmrei i le* Barbicans, les Barbus proprement dits, les
amattas. Aujourd'hui, d'apris Lessoo, les Barbus con-
■tituentnoe famille comprenant cinq genre* i les Barbus
proprement dits, les Barbicans, les Coucoupici, les Sari-
oacou!,les Tainatias. ei Caractérisée par un bec conique,
renflé sur les cOlés et garni A sa base de plusieurs fais-
ceaux de barbes roides dirigées en avuit, qui lui ont valu
son nom ; les ailes courtes, le vol lourd. Ces Grimpenn
habitent les partie» cbaudea des AmériquHBi il* se nour-
rissent de fiiiiis, d'in*ect«t; mais le* grande* espèce*
attaquent quelquefoia les petits oiseaui : ils vivent aoli-
tair«s ou en troupe* peu nombreuse», dan* te* fbrèu
le» plus sombres, et rtstent soutent d« beorw «ntiire*
perchés sur la même brvwbe.
Basius proprement dits (flucco.CuT.i Copifo, Vieil.];
ils ont le bec umpleoMot conique, légèrement comprimé,
l'aréte motiste, tio peu relsvée au milieu, et ganile de
soles langue» et sente*. Il y a dea espAcea de ce genre
dans les deox eontinenn, et plusieurs sont peintes da
couleurs vives. Lesson subdivise ce genre en quatre »ou>-
genres! 1° lea Po'ioniat, qui ont le bec dilalé et renOd
sur le rvbord de la mandibule supérieure : ils sont tou
d'Afrique; 7° les Vrai' Barbus; bec A bords lisses, la ba*o
renflée et arrondie i on y trouve un grand nombre d'es-
pèces, tontes d'Asie; 1° les BariioNJ (voyei ce mot)|
4° les Harbuserics; bec Iriaugutsire à laliase, pointa,
queue on peu fourcbue, aile» tri»«oiirtes i il» habitent
ton* l'Amérique méridionale.
BaasB* (Poiwous), il(tr6iit,Cuv. — Kom latin du genn
Barbeau (voyeice mot).
BAHDAIXE (Botanique), de l'Italien banta, couverton
de cheval, A cause de reiiréme largeur de se» reniUes. —
Nom vulgaire du genre Lappa, 'Toum. (de tlap, nain,
enceliiquei le fruit de ce genre e*t hérissé et a'accrocke
A tout ce qu'il louche |, appartenant i 1* famillo dea Cob^
p-néft, tribu de» dnaries, sous-tribn des Carduiaéei. Il
comprend des lierbee rameuse» A fenillea péllolée*, coi^
dtformea, plus ou moins tomenleuiea en dessou». La
H, t'-menieuse {t-oppa Itimenloaa, Lamk; Arelium bar-
dani Willdw] est une planta bisannuelle, élevée de
1 mètre envinm et *e distinguant »] ' ' '
BAR
228
BAU
inTolacres chargés d'une pubescence qui resBemble à
des toiles d'araignée. La B, grande (L. nu^or, Gerto.)
et la B. petite (L minor^ UC.) ont : la première, son
involucre glabre, à folioles vertes, même les inté*
Heures ; la seconde, son involucre glabre, à folioles, «a
moins les intérieures, colorées en violet purpurin. Ces
Bardancs croissent dans les mauvais terrains et sont
toutes trois indigènes. Plusieurs auteurs considèrent
toutes ces plantes comme des variétés d'une seule et
même espèœ. La B. commune (L. comimmtf , Germ.,
Cosson; Arciium lappa^ Lin.), connue 'vulgairement
sous les noms de Baraane^ Giouteron, etc., a une racine
longue, charnue, grosse comme le ponce, vantée ooomie
sudoriâque dans les rhumatismes} Alibert la recomman-
dait dans les maladies de la peau, et surtout dans les
dartrea squammeuses et furfiiracées avec sécheresse de
la peau ; on l'a aussi prescrite comme succédanée de
la salsepareille dans les maladies vénériennes. Perçj a
emplove avec succès le suc et les feuillet dans les ex-
conatfons légères, les croûtes de lait, la teigne squam-
meuse; c'est cette dernière propriété, bien connue des
anciens, qui lui avait valu le nom d^Herbe^tLC-teigneux.
On la trouve sur le bord des chemins. G — s.
BARDOT, Acad. Bardbao, Bufl., Milne-Edwrds (Zoo-
logie domestique), Hinnus^ — Mulet qui provient d'un
cheval et d'une àncsse; comme les métis ressemblent
plus A leur mère qu'à leur père, le bardeau se rapproche
plus de l'âne que du cheval : il est asses rare, et on le
regarde généralement conune plus robuste et plus sobre
que le mulet ordinaire qui vient d'un Ane et d'une Ju-
ment,
BAaMAo (Terme de bAtiment). — Morceaux de bob
que l'on dispose à cdté les uns des autres sur les solives,
pour recevoir le terré ou terre argileuse qui sert A don-
ner de répaisseur aux planchers et A former le lit sur
leonel on établit le carrelage.
BARDOTTIER (Botanique). — Nom vulgaire d'une es-
pèce iTImbricarie appartenant A la famille des Sapotées,
C'est Vbnbriean'e petioUe [Imbricaria petiolaris, AIp.
de Cand.), appelée aussi bots de natte, (^tte espèce est
an arbre A rameaux cendr^ roux au sommet et pubes-
cents. Ses feaUles sont longuement pétiolées, ovales-
arroodies; ses fruits sont gros et bons A manger. Le Bar-
dattier est originaire de l'Ile Maurice, où on l'emploie A
Adre des lattes (nattes dans le pays) ou bardeaux pour
couvrir les maisons; la nature de son bois le rend très-
propre A cet usage.
BARÊGE. — Etoffe de laine légère et non croisée qui
tire son nom de la ville de Baréges, quoique ce soit A
Bagnères-de-Bigorre (Pyrénées) que sa fabrication ait
pris le pins d'extension.
BARÉGES (Médecine, Eaux minérales). — Établisse-
ment thermal, arr. et A 18 kll S.>E. d'Argelès, A 36 kil. S.
de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Il y a neuf sources sulfurées
sodiques d'une température de 3|o A 46* cent, et qui
conuennent de 0*',020 A 0*',040 de sulfure de sodium ; de
plus une substance azotée, connue sous le nom de ba-
rëgine. Ces eaux sont très-exdtantes; elles sont vantées
dans les vieilles blessures, dans les paralysies, dans les
vieilles entorses, dans les ulcérations herpétiques, et au-
tres variétés des maladies de la peau.
BARÉGINE ou Glaibinr. — Substance gélatineuse, de
nature organique, que l'on rencontre dans certaines
eaux min&ales sulfureuses, particulièrement celles de
Baréges. Cette substance, A laquelle on attribue une par-
tie des bons effets des eaux de Baréges, n'est pas encore
Uen connue. Dans les eaux artificielles, on la remplace
par la sélatine.
BAREME. — Livre de calculs tout faiu A l'usage de la
eoroptabilité domestique et du petit commerce. H tire
son nom de Barrème^ auteur du premier livre de ce
genre. Ces sortes d'ouvrages sont acgoard'hui très-nom-
breux.
BARGE (Zoologie), Limosa, Bechst. — Sous-genre
d'Oiseaux échassxers^ fkmille des Longiroeirts , grand
genre des Bécasses {Scotopax) \ caractérisé par an bec
droit, quelquefois mdme légèrement arqué vers le haut,
et encore plus long que ches les bécasses ( une palmvre
entre les bases des doigts externes; une taille beaucoup
pins élancée et des Jambes plus élevées qoe les bécasses.
Elles se plaisent autour des marécages, des marais salés
et des bonis de la mer; elles aiment la boue,y pton^ent
leur long bec pour y chercher des vers, de petites plantes
dont elles se nourrissent : ce sont des oiseaux timides,
soupçonneux, qui ne se laissent point approcher; on
les rencontre en bandes, et les chaleurs de Tété les
chassent dans les contrées froides et hun^des. On s ob-
servé que le mAle est toujours plus petit que Is femelle.
Les espèces les plus connues sont : la B. abobeute oa
à queue rayée {Scolopax leucophœa^ Lath.; Se. lâponica^
Gm.), qui est d'un g^ brun foncé, A plumes bordées de
blanchAtre en hiver; rousse et A dos brun en été; la B. à
queue noire (Se. €egoeephala et belgica^ Gm.; Limon
melanuray Lelsler); en hiver, gris cendré, ventre blanc;
en été, tète, oou, poitrine, roux. Ces deux oiseaux ont
le double de hauteur de la bécasse.
BARIGOULE (Botanique). — Espèce de cfaampigcon
du genre Agaric (voyet ce mot).
BARIL. —Petit tonneau de bois destiné A contenir éei
|»oduitsaeca ou liquides, et dont la capacité varie beau*
a suivant la natiife de ces produits. Pourraocien
français, cette capacité était d'environ 30 litres, le
huitième d'un muld ou 18 boisseaux de Paris. Le btrii de
poudre contient 50 kiL, le baril de savon, 126 kiL,le
baril de harengs, I 000 de ces poissons.
BARILLET (voyei HoaLOCtRiB).
BARITE, BAinm. — Voyex Babttb, BiaYcm.
BAROCENTRIQUE (Courbb) (Géodésie). — La terre
n'étant pas exactement sphérique, les verticales élevées
sur le môme méridien ne se rencontrent pas en un mêine
point; leurs intersectionB successives donnent liea i
une certaine eonrbe indiquée pour la première fois pir
Manpertnls; cette courbe a reçu le nom de etmrbe baro'
centrique.
BAROMÈTRE (Physique). — Instrument de phrdque
iestiné A mesorv la pression exercée par l'atmosphère i
la surface du sol en un lieu quelconoue. Sa forme exté-
rieure est très- variable; quelle qu'elle soit cependaDt,
on peut la rattacher A deux types principaux, le baro-
mètre à cuvette et le baromètre à siphon^ qui tous deox
reposent sur le même principe d'hyarostatioue.
BaromAtbb a cuvbttb. — U se compose d'un tube de
verre de 0",0I0 A 0",0i& de diamètre de 0",90 do haa-
teur, que l'on a rempli exactement de mercure et purgé
d'air, et que l'on a renversé, l'ouverture en bas, dans
Ha
il
B
A
c
riff. f7B. " Banaèlra
k cuveUc.
ftg. fie. — barooiMn à ciif«U««lu
une cuvette contenant elle-même du mercure. La flgurt
27 S représente ce baromètre dans sa plus grande simpn-
dté. La colonne de mercure BC qui reste suspendue dans
le tube s'appelle colonne barométrique; la hauteur du
sommet C au-dessus du niveau du mercure dans la cu-
vette, hauteur barométrique; l'espace vide AC, chamurt
barométrique, ,. . '-.
Dans les laboratoires, le baromètre est ordinalremen»
libre, le tube soutenu seulement par une pince près a un
D.\R «
nnr. On idmdk m liauKur au moyea d'un c&théUi- ;
oiiUfl (TOjei ce mol), ei, pour y par»onir plus lûremeui ;
e( n'être pu gtné par loi parois de la cuTOtte, on dis-
paM>u-deMo»ileee]le-ciiinsviiidetiipoii»mD(^7. 316);
•n rail aflleurer 1 la larface du mercure 1b pointe inré-
rieure (?e leUa ïi», M on mesure u cuhétoniètre la
distance fwticale dn sommet de la pointe snpéiieuro «d
aoromet C de la colonne barométrique. Il aalGl d'ajouter
iTOlr II bantenreharcliée. EnBn.ce biromMïe eil mon)
""1 IhBrmomfttre qui indique la temp'^riiure. La fl-
■ npieit
gur«279repréien(elebaromètrad«ForUnai
s'ert pai porUUf; pourta rendre mnel,
en le 9ie généralement (nr une planche en bofi qui
p«ne en outra une échelle divisée, dont le léro corres-
pond au niveau moyen du mercure dsna la curelte. La
diiidon de celte écbelte, k larfoelle correspond le sora-
npi C de la colonne, indique immédialement la hauteur
ipprochée du baromètre.
On contait, eu eflut, que ce procédé de mesure ne
ujirait fournir des résultats bien précis. Alors même
qm l'on détenniiieralt arec aaclitade la dirixion on
fradin da divialon à lunelle conMpondrait le sommet
C, «D n'anmft que la distance da ce sommel an-denna
du liro da r^chelle, et pour que celte distance mesurit
m néne temps Is bautenr du baromitre, il budr«it
tmlanirean da mercure dans la caiette correspondit
«ucUmeat et toujours k ce aéro. Or le baromètte
M sans cesse rariable; quand il monte, du mercure
MM da la cuvette dans le tube, lo niTeaii baisse daua
la cotatts; c« oiTcau monte, au contraire, quand le
UfMDètre deMendt il est donc perpétuellement chan-
geant. I>oardiitiIiinar ses oscillations, on se sert de Iris-
1 ,. 1 -"onojnt jn ^^ pj^g j^ prtdsion k
Ce pallia
> palliatiT, cependant, ne suffit pas encore quand on
lit ailcindre au degré d'eiactitude eiigé dani les opè-
raiioDisdattiSqaes; on a recours alors au baromètre de
Fortin.
BuOlkTSt DB FOHTIK, 1 CDVETTI MOIIILK. — DanS CO
tafDDttre, la cuvetu est 1 fbnd mobile; elle y est tor-
B^paron (^lindra de rerre ifig. m) fermé supérieu-
remeot par nu plateau en bois on en Ter évidd en son
tenire, pour donner passage au tube de ferre qui y est
ftié par une peau de chamnis et portant une pointe d'i-
min D, dont l'extrémité inférieure ploneedansla cuvette
elconeipODdauaéro de l'écLelle graduée. Ce cylindre est
en outre ftrmij inférieurenieut par une peau blanche an
brme de lae, dont le centre porte un petit plateau de
bois qui vient appuyer sur l'eitrémité d une via V. Celte
rii eHe-mteie irafcrse le fond d'un cylindre de enivre
qui enveloppe ta petn
et la proiéfie en mCme
temps qu'il sert de
poiut d'appui 1 la ris.
Hn tournant celle-ci
dans un sens ou dana
I qu'elle eon-
1 sorte que l'oo
ijouraàtolonté
faireaffleurerlenireau
du liquide k l'eiird-
mité de la pointe, et
far suite au léro de
échelle graduée. Dana
ce genre de baromètres
sppelés baromilrrt dt
Fortin ou de SrmI,
a de son ioven-
i du mécanicien
ramené à dea
Ions pluaporta-
lires, le tube de verre est renfermé dans un étui en ciii-
ne, fisse à la table supérieure de la cuvette, «t portant
daas ses deai tiers supérieurs une double rainure longi-
tudinale an travers de laquelle on peut apercevoir l'ex-
trémité supérieure de la colonne. Sur l'un des bord^ de
cède rsinure est tracée l'échelle graduée en millimètres ;
Bs cqraear mobile sur l'étui [flg. ■ns , et dont l'eatrémit^
sapérlenre a bien dre&sée, est abaissée jusqu'à ce qu'on
csMe de voir le jour entre son bord inférieur et le aom-
net de la colonne mercurielle. Il suffit alors de lire sur
rtchelle k quelle diviaion et (raction de division de celle
WmUs conespoBd le point de repéra i dn cnneur pour
du noi
qui lui permet de se tenir vertl-
[PH0I4. — Le tube barométrique, nu
os un réservoir diallact, se recourbe
ne un stplwn tfig. } 8(1 J en une brandie
courte B, ouverte supérieure me ni et fusant elle-mânie
fonction de cuvette. Dans les baromË Ires communs, celle
courte branche doit être large, alln que les variations de
niveau du mercure y soient aussi faibles que possible; le
zéro de l'échelle correapond k la position moyenne de ce
Dana les baromttres k siphon, de précision, construits
surle modèle imaginé par Gay-Lussacl^ff. î8J),la coone
" nensions on largeur que la grande
n tube étroit destiné 1 empêcher
rair oe pénétrer oanaia chambre barométrique. BuQlen,
pour rendre cet accès encore plus difficile, a disposé sur
le milieu dece tube de Jonction un réservoir de garde CD,
destiné k loger lei bulles d'air qui pourraient, par acci-
dent. Franchir l'cpace BC. Dans l'un et l'autre cas, la
courte branche du baromètre ne communique avec le de-
hors que par une ouverture O, a.^set large pour laisser
passer l'air, trop étroite pour laisser écouler la mer-
cure; l'échelle est double; le léi-o commun est situé sur
la partie moyenne du baromètre; l'une des échelles va
eu montant vere la partie supérieure du tube, l'autre
descend vers la courte brandie; deui curseurs servent à
mesurer la distance de chacune dea dem colonnes de
mercuie k ce léro commun : la aomnK de ces dietancet
BAR S
tonM Ib hintenf totale du bvomUre. Le bMwnèlrB i
tiphoD de G»y-LuBsw on de Bunten e«t du reste tantôt
flié mr une table en bois gtmie de rtglM divisé» en
cuUrB, tantôt abrité dwi» un éliii en cuivre psrcé de
reloureï longilndinalee dont let bordxMiit gridué*. et
n
n
sur lequel elîssenl lei deux cnnenn. Dans I'ud et l'iu-
ire tu, le bnromttre est toaloars muni de son thermo-
BAKoiitnis i GUDiAK. — Ceit un baromitre à siphon
dont les variations sont indiquées par uns aiguilla mobilu
sur un cadran {flg. ïgl|. Dans
, ._ la branche ouverte A, plonge un
petit tube lesté par de la gre-
/ 'i\ naille ou du mercure, et qui
!! \ (lotie à la Burlace du mercure
du baromètre. Ce tube est sus-
pendu i un fll de soie qui s'en-
roule sur ta gorge d'une poulie
Irta-mobile P, et dont [autre
eiirëcnité es! tendue par un pe-
tit cotitre- poids B, moins lourd
3ue le premier poids; sur l'aie
e la poulie est fixée l'aipuille.
S>uand le haremËtiy monte oa
cscend, le mercure descend ou
manie dans la branche ouverts
et entraîne dans ses monve-
menta le poids qui flatte k la
■urbce, et par lui la poulie et
~ 1 aiguille. Le baromètre i
î
cadran est loujoun u
aolt le luie d
Théorie du baromilre. — C'est la pression exercée
par l'air aimnaphériqui hla surface du mercure situé
dan* la cuvette des baromètres i cuvette, ou dans ta
branche ouverte des baromËtrea k siphon, qui tient suf-
pendoe la colonne barométrique. Dana un baremetre
bien construit, la hauteur de cette colonne est telle que
le poids du mercure qui la compose soit juste égal ï la
preasinn exercée par l'air snr une surface de mime éten-
due qne la base de la colonne baramétrique. Ainsi, au
niveau de la mer, la hauteur barométrique moyenne est
de ti',I6 ; 1(. pression atmosphérique moyenne sur une
iurfaoi de I mËtra carré y est donc égale au poids d'une
colonne de mercure de 1 mètre carré de base et de 0",7e
de hauteur. Levoluiiiede cette colonne aérait tleu",iUO
ou de It»l litres. el,c»mnte i litre de mercure pèsel3>,e,
cette prcwloa est de lOKM kil.
I, UCBt
qae cette assimilatien dM pradHU k
barométrique, atienda qee cette
pesée diminuerait d'autant la hauteur de cette coIodd».
11 est donc niceaaaira que la chambre baromédiqae toit
vide d'air ou de tout autre gat ou vapeur, et qu'ellew
conserve dana cet état,
Poursatiafairei cette condition, on remplit le tube bi-
rométrique, avant de le monter, avec du mercunbiea
pur I puis on le place dans une position Inclinée, l'ou-
verture «m bant, au dusus d'un faumeau ailutné, da
manière 1 hire bouillir le mercure dans tonte itliM-
gueor, eo allant graduellement de l'eitiémilé rermée i
Peitrémité ouverte du tube. Les vapeurs du mtrcun ca
ébullIlioD balayent le tube et le dépouillent eiacienwnl
de toutes lea aubalances volaiiln ou gaieuies qui pour-
ront adhérer t aa aurface interne. On met le lubeca
ilace dana le baromètre quand il a été complètement i«-
place di
penche peu à pi ...
la colonne de mercure a'allon^
tube pour conserver m
parvenir en contact av( _
entendre alors un bruit sec et métallique da au choc da
Dès que la moindre bulle di
e modiAcailon H pro-
ie baromètre est bim de service t Dbutiemplir
son tuba k nouveau Ce remplissage eat aaeei bdie dan
les baromètres t cuvei te pour que chaque pb^aicieii puliM
l'opérer partout t le baremËtre i siphon de Gay-Luanc
préaenle des difficultés plus grandes; atud s-t-oii prii
dana aa construction dm précautlona parlknlitra poarf
empêcher la rentrée de 1 air.
Ùtagei du baromètre. — Le baromètre sert dlrgdt-
ment k meaurer les pressions aimoa^hériques, et loM-
diairement t étudier les variations qui ae produlMnl dim
l'état de l'atmospbère, ou k mesurer let hantean da
divei* pointa de la aurface du globe aa-deesos du niveta
Lorsqu'on suit attentivement les indications dubuo-
mètre, on s'aperçoit blenUt qu'elles varient perpétoel-
lement. Lea venta sont la cause la plua active de ces v»
riationa dans nos contrées. A Paris, et d'une oianlb*
générale, c'est par le >. S4> B. qne la baromèliee^
moyennement le plus haut, et par le S. S<0. qu'il m
tient le plua bas. Cas directions changent nn peu avec tas
aaiaons. Ainsi, en hiver cilea sont N. et S.-S.-0. ; eo aa-
tontne, N.-O. et S.-S.-O. ; au printemps, N.-B. et3.-S.-E.
Ces faits nous expliquent l'intérêt que l'on accordevul-
gairementen France aux variations baromdtriqusscomiM
pronostics du tem|jB. La hausse ou ta baisse du baro-
mètre n'indique pas d'une manière directe le beau temps
ou la pluie, mais la prédominance des vents du N. oo
du S. Comme la pluie, k Paris, est le plus souvent ame-
née par le S. ou 6.-0., l'abat&semenl du baromètit la
présage d'uno manière asseï exacte. A Péterabourg, oA
il pleut iiidilTéremmenl par tous les vents, les indicatioiu
barométriques sont sans valeur. Au reste, i Pari» mhie,
le haramètra se trempe une Toia sur cinq envlran. Sup*
Cos que le vent du N. rf;gne dans l'atmosphère, l«
mèire est haut; a'il baissé lentement, d'une maoièrs
Erogressive, on peut annoncer avec une grande pnbt-
ililé qne le vent du N. cède la place à un vent du S.
on S.-0. ; souvent même on remarque déjà qu'il rtgnt
dans lee hautes régions; ce vent étant trèa-ehartë de
vapeur, la pluie est probable; elle peut cependant m
paa tomber ai l'air était primitivement tr(s-sec et que Ifi
venta du S. ne durent pas trop longtemps; d'nn autre
cété, U peut pleuvoir par nn vent du N. quand il arrin
broaquement dans une atmosphère chaude et charfria
de vapeur; mais, dans ce cas, la pluie dura générale-
ment peu.
Lea cultivateurs qui ont le plus dUntjrM à prévoir les
chan^emenle de temps, acquièrent souvent une grand*
intelligence des signes météorologiques, et le baramèire
les trompe beaucoup moins souvent que let baUtants
des villes.
Les variations brusques et considérables du baromètre
ont n ne signifie aii on plus positive encore; elles sont im
indice de perturbation dans le temps et un présage d«
tempête, lis» grandes tempêtes sont toujours précédée
■ ■ '' baromèlred'autantpluagrand^u'r-
BAR 3:
nHrs mit baiisé brusquement de (T.OSI en Anglfr-
wn,d«U',niB iO>,OJO en France et en AUemiBiie.de
0*,oal Eeulement i Rome. En debon de ces variMioni
dHa aaidrnleUey, puce qu'elles ne sont soumisea i
iDCune r^le connue dans leur succession, le bxromËtre
tfmin chsque Jour deux csdllatioas régulières qui
dû) DOS elimsis sont perdues dtns les Tuiaiioiis kcI-
iktieUes, nuis qui détiennent d'auluit plus apparentes
ijq'm l'spprocbe da plus l'équateur. Dans les région*
iiiFrUvpicaln, elles ont saseï d'amplitude et de régu-
luilé pour qu'ellei puissent presque senir 1 indiquer
IM hearrai par mntre, les tarlatioa» accidentelles j
KOI preKiue nulles, et nn écart de <J*,UOI ou O'.Uâl
nlSi pour f préauer les plus riolents ouragans. Au
nae, Eomme le poids total de ratmosphËro est inta-
liible ou i peu près, I cause de [a 1res faible proportion
taa qa'elie contient, si le baromètre baisse en un lieu,
Q bnl qo'ii monte en d'autres lieui. C'est, en déHuitÎTe,
Il diiihbution inégala et changeante de la chaleur h 1*
nr&M ilu globe qui est la cause première de ce* oscil-
Ls lojpennon de la colonne de mercare dans le baro-
oèinéUnt due i la pression de l'air, on comprend que
u hiuleur doit diminuer à mesure qu'on s'élËve dans
ritiii«iptatre;1a pression aticosphéri()ue diminue en eTet,
tanicïsdrconsiances, de tout le poids des couche» d'air
qu'on lune au-dessous de sol. Au^i un baromètre réglé
IPuiiKstera-l-il obstinément à ttmpéle. s'il est trins-
pntd vu une inantagne élevée. Au niveau de la mer, une
■ctuion de lO mètres entratneuoe diminution de 0',00l
(ETiion dans la baatenr du bammj^tre, le mercure étant
10000 ItAt environ plus dense que l'air. Ou conçoit donc
qielsbanoiètre puisse serrirl mesurer I* hiuieurdcs
nuUpieLDeiii baromètres sltaéslnn aupicd, l'autrenu
vmn» d'une montagne j auront deui hauteurs ioi^gs-
les, dool 11 diDéreoce pemHitra de conclure la dilTérence
ds hamesT des deni Mations, Le calcul s'effectue au
mcjn de formules que l'on trouvera dans les traiUs
ipûitu auiquels nous renvoyons. Le calcul se trouve
d'sillnus singulièrement simplifié et mis A la portée de
mi le noDde, par l'ussge des tables d'Oltmans qui se
(nnient repioduliee, chaque année, par ÏAntiuairtda
(imir da iBngitudtif où elles sont accompagnées d'une
tiptlutian déiaillée snr la manière de s'en servir.
Quoi qu'il en soit, ponr ce lenre de déterminations, tl
otnécewireque 1» mcsuredelapreMion acquière une
(nadE eiaeiitude. On ne devra donc Taire usage que da
DuwDfties de predsion, tels que ceui de Fortin ou de
Bonleo: de plus, comme, uns que la pression baromé-
trique duoge, la hauteur du baromètre varie avec sa
Hmpi'niure par l'ctfet de la dilatation du mercare et de
l'fchelle, il faut toujours corriger les observations des
deuds Is chaleur, en les ramenant fc ce qu'eiles se-
nitct li la température du baromètre était invariable-
niait l 0*. Ces corrections se Tout aussi au moyen de
tibln eilcDlées d'avance. C'est pour connaître la tempé-
ninn du baromètre au moment de l' observai ion, que cet
isilninienl ni toqjours mun] d'un thermomètre. Enfin,
pu l'eRelde la cnmltariU, le sommet de la colonne mercu-
li^ilfecle une forme convexe qui lendi déprimer cette
ooloooe. Il faut encore écarter celle cause d'erreur en fai-
iist nuge de tables spéciales.
Gililée paraît avoir en le premier l'idée du baromè-
tre. Dm fontainiers de Florence ayant H6 amenés à
oMitraire nue pompe dont le tuysu d'aspiration dépa»-
Nit lO mètres, et très-snrpris de voir que l'eau ne pou-
njt iiriver jusqu'au cylindre, étaient venus le consulter
tor {S bit dont ils ne se rendaient pas compte. On at-
tnbuit alors l'ascension de l'eau dans les pompes t
nwrreur do la nature pour le vide. Galilée leur répondit
<|M 11 nature n'avait horreur du vide que jusqu't
>1 piedi ; mais, comprenant la rutilitd de celte réponse
truiie, il chercha la cause du fait qui lui était signalé
■list 11 pesanteur de l'air et la pression qui en était la
tKuéqnence. Hais ce Tut Tomcelli, son disciple, qui
oHBiruiiit le premier baromètre en IlilS. Depuis, on a
Ut wUr 1 cet instrument des perreclionnemeuts qui en
<M1 uQ de nos ippaieilt les plus précis.
BisoKfciBi ■^ALUQOB tHÉKOlot. — Baromètre sans
urninei à parois métallique*. Ce genre de baromètres,
hidé lor l'élasticité des métaux, principe essentielle-
tnent dHKirnt de celui sur lequel repose le baromètre
''dinaire, a été inventé en 1847 par H- Vidy. La Terme
•dopite par l'inventeur éUiC un pou compliquée. U '
Wecwutnictenr français, M. Bourdon, mettant i \.
rUe de Vidr et la propriété découverte par le Prussien
extérieures, réalisa une forme plus pratique,
adoptée généralement aujourd'hui.
Le baromètre de Bourdon tfiQ. IH3]se compose d'un tuhe
de cuivre, large et fortement déprimt!, de manière que ta
section transversale ail la forme d'une ellipse très-al-
_ . . ileiube lui-même aiiTapparance d'un épais
ruban de cuivre. Ce ruban est courbé en arc de cercle
formant un cercle presque complet i il est Sié par sa
lartie moyenne m dans une boite circulaire; il est Ibrmé.
I ses deux exiréniilés et le vide y est fait exactement i
'intérieur. Les deux extrémités a et i de ce tube loni en
uire réunies par da petites ligea de cuivra aux deux ex-
trémités d'un petit levier mobile autour de «on centre, et
■uquel est fixé un secteur de roue dentée gh à grand
rayon qui vient engrener avec on pignon o portant une
aiguille c d, dont les déplacements sur un cercle gradué
servent t indiquer la pression atmosphérique. De» que la
pression augmente, te tube s'aplatit d'une quantité cor-
respondante, sa courbure s'accroît, ses deux extrémité
te rapprochent et l'aiguille tourne dans un sensj quand
la pression diminue, cette BérIed'efTeta se pnidult en sens
contraire et l'aiguille marche dans une direction oppo-
sée. Ce baromètre a l'avantage d'être léger, peu volurat-
neul, point fragile; il eal exact et sensible; mais, comme
l'élasildié du métal peut changer avec le temps, il est
nécessaire de vérilier de temps en temps son léro. Ce ;o!l
baromètre de cabinet ne pourrait pas remplacer le baro-
mètreè merciu^danslBsobservationsdeprédsionimait,
anocié i ce baromètre, il peut rendre de grands services
dans les excursions scientillquet. M. D.
«oireD:
BABOSCOPE. — Voy. Aschimbob [pTmcijie tf).
BARltAGK [Hydraulique]. — Obstacle temporaire on
permanent à i'écoulemrjit naturel des eaux. Les humées
ont tantôt pour but d'élever le niveau des eaux en un pomt
de leur cours pour créer u'"
e forci
10 chute d'eau que l'i
BAR
232
RAR
diminuant ainsi la vitesse de I*eaa, on en accroît le volume
dans le môme rapport. L'établissement des barrages, en
effets ne change pas sensiblement le débit du cours
d'eau ; la même quantité d'eau continuant à passer en
chaque section du lit du cours d*eau, si elle y coule
moins vite, sa section sera nécessairement plus grande.
C'est ainsi qu'on parvient à rendre navigables certaines
rivières, et c'est sur le même principe qu est fondé Téta-
Uissement des canaux. Les barrages fixes sont ordinai-
rement construits en maçonnerie à double talus, celui
.d'aval beaucoup plus prolongé que celui d'amont Ces
barrages sont souvent une cause de désastres pendant
les inondations ; anssi doit-on toi:^^^!^ ^^^r préférer les
barrages mobiles formés tantôt par des portes d'écluse
suffisamment résistantes, et qu'un seul homme peut ma-
nœuvrer, tantôt par des madriers en bois couchés bon-
lontalement les uns au-dessus des autres, et retenus à
leurs extrémités par des obstacles en maçonnerie... Leur
forme, du reste, est assez variable (voyex Canal)..
BARRAS (Botanique industrielle). — Espèce de téré-
benthine qui recouvre les parties latérales des incisions
faites aux pins, et qui se concrète sous l'influence de
l'air ; on l'enlève à la fin de chaque saison par un grat-
tage, et on la met à part : cette térébenthine consistante
est rendue impure par les différents corps étrangers
qu'elle contient, surtout les débris de bois et d'écorce
entrain^ par le grattage (voyez Galipot, TÉRéBBNTBiNB).
BARREAU AiHANTÉ. — Voyez Aimant.
BARRES (Hlppiatrique). — On appelle barres dans le
cheval un grand espace vide qui existe entre les dents
canines 0t les molaires, et dans lequel on place le mors
de la bride. Lorsque les barres sont minces et tranchan-
tes, la membrane des gencives se trouve comprimée sur
la crête saillante de l'os maxillaire, et il en résulte une
iouleur plus ou moins vivOj qui exige beaucoup de légè-
reté dans la main du cavalier : cela a lieu surtout pour
les jeunes chevaux ; on dit alors que ces chevaux ont la
bouche tendre, délicate: on aura soin, dans ce cas, d'avoir
des mors très-gros; en général, les vieux chevaux ont la
bouche moins sensible, parce que les barres se sont ar-
rondies par suite de l'action prolongée de la bride. Lors-
qu'elles ont été blessées par un mors mal fait, il faut
laisser le cheval au repos. Lorsque, par une violence
Juelconque du cavalier, la bouche a été déchirée et fen-
u6, il peut se faire que le mors sorte des barres et se
porte en arrière sur les molaires ; alors le cheval ne peut
plus être maîtrisé, il premf le mors aux dents; c'est de
là que vient cette locution.
BARTAVELLE (Zoologie). — C'est la perdrix grecque
(voyez Perdrix).
BARTONIA (Botanique), dédié par Sims. au docteur B.
S. Barton , professeur de botanique à Philadelphie. —
Genre de plantes de la famille des Loasées, Calice à 5 lo-
bes; 10 pétales; étamines indéfinies, distinctes. Le B.
blanchâtre {B, albescens^ Gill. et Amott.) est une herbe
du Chili ; ses Veuilles sont sinuées et ses fleurs Jaune
pâle. Le B, orné {B. omata. Nutt.), plante bisannuelle
qui croit au bord du Missouri, est, comme la précédente,
une plante de serre tempérée, à feuilles lobées et à fleurs
blanches.
BARYTE, Barttb caustique (Chimie) (BaO), du grec
barus, pesant. — Combinaison d'une proportion (68,6) de
baryum et d'une proportion ^8) d'oxygène. Découverte par
Schèele en 1774, la baryte se présente sous forme d'une
masse spongieuse, friable, infusible, d'une couleur grisâ-
tre. Elle est vénéneuse ; sa saveur est &cre et urineuse ;
elle forme une base puissante, soluble dans 2 parties d'eau
bouillante et 20 parties d'eau froide. Son affinité pour ce
liquide est telle que si l'on en verse quelques gouttes sur
elle, il se produit un bruit analogue à celui d'un fer
rouge plongé dans l'eau. Aussi, exposée A l'air, elle en
absâi)e l'humidité, se délite et tombe en poussière; elle
s'empare également de son acide carbonique, et la dis-
solution de baryte se trouble à l'air, parce que le carbo-
nate de baryte qui se forme est insoluble.
La dissolution de baryte évaporée dépose des cristaux
qui retiennent 10 proportions d'eau, dont 9 seulement
peuvent être chassées par la chaleur ; la dernière est fixée
avec une srande énergie et ne peut être éliminée que
par les addes. Cet hydrate fond à la chaleur rouge.
La baryte forme avec l'acide sulfurique et l'acide
chromique des composés insolubles qui permettent de
distinguer cet substances l'une p|ar 1 autre; la combi-
naison, surtout avec l'adde sulfurique, se fait avec assez
d'énergie pour que l'alcali devienne incandescent. La
tMiyte Jouit en outre de la propriété de se combiner au
rouge sombre avec l'oxygène de l'air, d'en fixer linsi une
proportion égale à celle qu'elle contenait d'avance, et
de se transformer en bioxyde de banfum (BaO*). Ce
bioxyde à son tour, chauflé au rouçe vif, laisse dégager
son oxygène en excès. Cette propriété, constatée poor
la première fois par M. Bonssingaul, fournira pent^ut
le moyen de se procurer industriellement l'oxygèoe à
bon marché (voyez Oxicî^kr),
La baryte se rencontre en assez grande abondance
dans la nature à l'état de sulfate et de carbonate qai 8e^
vent à préparer tous les sels de baryte et la baiyte ell^
même. Le carbonate de baryte (BaO,CO*]. chadié aa
rouge blanc, perd son acide carbonique ; la decompositioo
est rendue plus facile si au carbonate on mâangedn
eharbon. On peut ésalement dissoudre le carbonate dan»
l'acide nitrique qui le transforme en nitrate de barjte,
et décomposer le nitrate par la chaleur Pour retirer là
baryte de son sulfate, on mélange celui-ci avec da cfav-
bon en poudre et de l'huile ou des graisses, de l'amidoo,
de la résine, et on le calcine fortement. Le charbon s'em-
pare de l'oxygène du sulfate qui est transfonné eo sol-
mre. Si l'on veut obtenir de l'hydrate de baryte, on peat
laver le résidu de la calcination et faire bouillir la kààn
sur de l'oxyde de cuivre ; il se forme du sulfure de eni-
vre insoluble et de l'oxyde de baryum hydraté qui se dis-
sout et qu'on fait cristalliser par évaporation. Hais b od
veut avoir la baryte anhydre, il faut traiter lesoUàrede
baryum par l'acide nitrique qui le transforme en nitrate
de baryte, et calciner ce dernier sel.
Barttb (Sels db). — Sels blancs, à moins que l'adde
ne soit coloré par lui-même. On les distingue va cane*
tères suivants s lorsqu'ils sont solubles, les cartonatis
alcalins y donnent un précipité blanc, très-peu soloble,
de carbonate de baiyte, tandis que ranunoniaque pore
n'y donne rien, ce qui les distmgue des sels d'alumine et
de magnésie. Les sulfates alcalins et l'acide sulforiqoe
y donnent un précipité Uanc de sulfate de baiyte com-
plètement insoluble.
Les chromâtes solubles y forment un précipité janoe
de chromate de baryte, ce qui les distingue des seb de
strontiane.
Les sulfures alcalins n'y produisent rien, ce qui les
distingue des sels de plomb.
Dissous dans l'alcool ou mélangés avec ce liquide, ils
donnent une flamme Jaune verdàtre, tandis que les tels
de strontiane donnent une flamme d'un beaa ronge
pourpre.
Lorsque le sel de barsrte n'est pas soluble, il fant le
rendre soluble en traitant, par exemple, le cariwoate ptr
les addes nitrique ou chlorhydrique, et le sulfate par le
charbon.
Tous les sels solubles de baryte sont vénéneux à dose
assez faible. Us ont peu d'usages dans l'industrie.
Barttb (Azotatb dr) (BaO,AzO^). — Sel anhydre so-
luble dans 8 parties d'eau froide, dans 3 parties d'eta
bouillante et moins soluble dans un excès d'adde. Os
l'obtient en traitant le carbonate de baryte oo le snlfore
de buyum par l'acide azotique. C'est un réactif aseex
employé en chimie, mais très-peu dans les arts.
Barttb (Carbonate de), Barttb cARBONATés, WiTii*
RITE (BaO,CO>). — Combinaison naturelle d'adde carbo-
nique et d'oxyde de baryum. Minéral blanc fibreux, d'âne
densité égale à 4,3. U est vénéneux, ce qui le fait désigner
en Angleterre sous le nom de pierre contre les rats,
Barttb (Sclfatb de), Barttb sulfata — Combinaisott
d'acide sulfurique et de baryte caustique {BaO,SO')*6ûi
poids considérable et son très-bas prix le font souTent
employer pour frauder les produits de l'industrie, et en
particulier la céruse ou carbonate de plomb. Ponr dé*
masquer cette fraude, il suffit de verser sur la céruse
de l'adde nitrique étendu qui doit la dissoudre en entitf*
si elle est pure, et qui est sans action sur le tel de
baryte (voyez Babttinb).
BARYTINE (Minéralogie).— Sulfate de baryte naturel;
sa pesanteur spécifique, qui est environ de 4,4, le dis»
tingue d'un grand nombre de minéraux et lui a valu le
nom de spath pesant ; on l'appelle encore pierre puante^
à cause de l'ooeur fétide que lui communique U présence
du bitume. Le sulfate de baryte naturel est ordinairement
pur ou quelquefois mélangé de suUkte de chaux ; on le res-
contre en cristaux ou bien en masses fibreuses, oomps^
ou terreuses. A l'état cristallin, la baiytine offre unw
grand nombre de formes dérivant d'un prisme droit rbom*
boidal dont l'angle est de 101* 42'. La barytine est quel-
quefois hyaline, et alors elle possède la double rôfirscuep
à deux axes optiques faisant entre eux an angle de 37* 41*
BAS
233
BAS
Le solfate de baryte est essentiellement an minéral de
filon ; 00 le trouve dans les mines du Cnmbcrland, en
Angleterre ; en France, A Royat iPuy-de-Dôme) ; mais la
Hoogrie fournit les plus beaux échantillons. Ce minéral
s*j rencontre dans des filons qui fournissent du tellure
irgenUfère : les mines d'éiain sont les seules où on le
troure plus rarement. Sa présence dans un filon est,
conune celle du spatb-fluor, un indice presque certain de
rexistence de minerais métalliques.
BARYUM (Ba « 68,6), du grec barw^ pesant — MéUl
d'un blanc d'ai^t, assex malléable, fusible avant la
cbtleiir ronge, difficilement volatil, trèHoydable à l'air,
décomposant l'eau avec rapidité pour le transformer 6o
bvyte (BaO)« et d*uoe densité égale à 4,97; du reste,
peu connu à ca«e de la difficulté de sa préparation et
de sa conservation qui le rend sans usage. Ses combinai-
sons avec J*osygène, le chlore, le soulre, etc., sont au
contraire aseea fréquemment employées dans les labora-
toires.
Le bsnrum Ait découvert en 1807 par H. Davv, A Taide
de la pile. On forme avec de la baryte l^dratee une pe-
tite capsule que Ton met en commonication avec le piéle
i»ytif d'une (brte pile, et onr verse dans la capsule on
peu de mercure dans lequel on Adt plonger le pôle né-
gatif de la pUe. La barrte est décomposée peu à pen, et
no métal se dissout dans le mercure. En soumettant
entmte Tamalgame à la distillation, on volatilise le mer-
cure, et le baryum reste dans la cornue. On l'obtient
ujoanThni plus facilement en c^uffant au rouge vif de
la bar;^e dans un courant de vapeur de potasuum ou
de Bodmm qui s'empare de son oiygëne.
Banni (Oxtdbs db). — On en connaît deux :
Le fjrotoœyde de baryum (BaO), ou Baryte. — Voyez
ce mot
Le bhxyde de baryum (BaO*), Baryte oxygénée, —
Combinaison d*wie proportion (68,6) de baiyum avec
2 proportions (16) d*oxygène. Substance poreuse, grise,
d'an upect semblable A celui de la baryte, et que Ton
obtient en chauflTant de la baryte au rouse sombre dans
00 coorant d'oxygène, on simplement a*air sec. Cette
aobstaoce peut se combiner aisément A l'eau pour for-
ner on hydrate peu soluble qni se décompose même A
It température de l'eau bouillante, en oxygène qui se
dégage, et en barvte qui se dissont. Le môme effet a lieu
M roQge vif par l'action seule de la chaleur. La baryte
oxygénée n'a que dea usages limités dans les laboratoires :
00 s'en sert pour préparer Veau oxygénée,
Baitom (SoLTones as). — On en connaît plusieurs :
himonotulfiire (BaS), analogue A la baryte et Jouant
le rAte d'une base énergique en présence de sulfacidee.
n fooniit un grand nombre de suifbseU, On l'obtient en
esldnaot le sulfate do barvte en présence du charbon
qui loi enlève son oxygène. La matière obtenue est lavée
i Peso, la lessive est évaporée et laisse déposer des
cnstaox lamelleox blancs de monosulftire.
U pentoiuifure (BaS*) que l'on obtient en faisant
booflnr do soufre dans une dissolution de monosulftire.
Ea réglant convenablement la quantité de soufre sur la-
qoeUe on opère, on obtient des sulfures intermédiaires
>Qt précédents. Ces sulfures peuvent également être pro-
duits en calcinant un mélange de soufre et de baryte.
B&iTtm ^CHLoaoai db) iBaCl). ^ On le prépare aisé-
ment en dissolvant le carbonate de baryte naturel dans
fadde cblorfaydriqne, ou bien en dissolvant dans le môme
icide le sulfure de baryum résultant de la caleination d'un
mélange de charbon et de sulfate de barjrte, ou enfin en
calcinant dans un four A réverbère du sulfate de baryte
en poudre avec la moitié de son poids de chlorure de
oiciom provenant de la fabrication de l'ammoniaque.
U masse retirée du four est agitée vivement avec de
Teaa froide, décantée rapidement et évaporée. Le con-
1^ 00 peu prolongé de l'eau détruirait le composé ob-
tena pir l'action du feu. Le chlorure de barvum est
selabledaDs 2,3 parties d'eau froide, 1,3 partie d'eau
bodUante; par Vévaporation ou le refroidissement on
obtient des cristaux d'apparence nacrée, d'une saveur
piqnante, Acre et désagréable, d'un hydrate contenant
} proportions d'eau (Baa,2H0) qu'il perd A 100».
U chlorure de baryum est un r^ncf i/souvent employé
<Uk les laboratoires^ Les autres combinaisons du baryum
tvec les métalloïdes sont sans usage. M. D.
BAS (Mérita a). — Voyez Bonneterie.
BUkSALTE (Minéralogie). — Roche d'origine ignée, ana.
"(rae par sa composition aux dolentes et formée, par con-
séquent, de cristaux de pyroxène (silicate de chaux, de
■^^néeie, d'alumine et de fer) et de labrador (silicate
d'alumine et de chaux) intimement mélangés. Ces cristaux,
sont d'une si grande ténuité que la roche a l'aSr tout A fait
compacte. Le basalte est toujours d'un noir bleoAtre ; i^
renferme des cristaux de pyroxène isolés, mais peu de-
labrador sous cette forme. La présence du péridot (sili-
cate de magnésie et de fer) est caractéristique de cette-
roche qui contient, en outre, du fer oxydulé^ de Tamphi-
bole, des pyrites, dazircon et du mica noir. La densité
du basalte est environ 3,3. Il est répandu en grandea
masses qui affectent souvent des formes très-remaroua»
blés et d'un aspect tout particulier dû A son mode d ori»
gine. On ne peut douter, en effet, que cette roche n'ait été
produite par des actions analogues aux éruptions volc»>
niqnes et qu'elle n'ait été poussée au dehors A l'éUt li-
quide sous l'action de forces intérieures puissantes. La
forme de nappes plus ou moins puissantes, ou de filons
qui, en pénétrant dans les fissures des roches stratifiées,
les ont plus ou moins modifiées, assimile en tout point
les basaltes aux laves des volcans modernes. Répandue
ainsi A l'eut liquide, la roche s'est refroidiet, et, pendant
ce refrt>idissement, elle s'est fissurée dans plusieurs direo>
tiens perpendiculaires A la snrf^ce de refroidissement^ U
en résulte que la masse semble partagée en colonnes pria-
matiqnes qui ressemblent au premier abord A de gigantes-
ques cristallisations. Cette disposition se retrouve duis lea
chaussées de géants (comté d'Antrim en Iriande), nappea-
de basalte répandues A la surface du sol et qui semblent
formées de pavés prismatiques accolés les uns aox antres.
Les masses de basaltes prismatiqqes forment aussi dea
grottes dont la plus leman^uable est La grotte de FlngaU
lie de StaSa, l'oBe des Hébndea. Quelquâbis ces colonnes
sont diviséeaan petita tronçons et rossembleot alora A dea
disques empilés : telle est la grotte des Fromages (Kfise»
grotte)^ sur les bords du Rhin, entre Tnives et Cologne.
Dans les filons verticaux, le refroidissement s'opère par
les parois latérales, aussi la division eo prismes est-elle
honxontale au lieu d'être verticale comme dans lea caa
précédents. Lea dispositions les plus curieuses du basalte
s'observent en Ecosse et en France dans le Yivarsis.
BASANE. — Peau de mouton, brehk ou bélier, tra-
vaillée an tan ou A l'alun.
Les usages de la basane sont très-nombreux, et les ap-
prêts qu'on hd fidt subir varient avec les qualités qu'on
veut lui donner. La basane tatmée ou de couche^ pré-
parée comme le veau, est plus particulièrement destinée
a faire les tapisseries de cuir doré, 1m dessus de ban-
auettes ou de fauteuils. La basane aiude préparée A
ralun au lieu de tan est préférée pour les couvertorea
de livres ou de portefeoilleB.
La France fabrique anaoeUement nne grande quan-
tité de basanes pour sa consommation intéineareet pour
l'exportation. Oa les prépare dans les départements, lor-
tont ceux du centre, et on les termine A Paris.
BAS-BORD. *- Terme de marine (voyei Baboed).
BASCULE. — Instrument de pesiage (voyes Balance)»
BASE (Chimi^ — Nom domié en chimie aux combinai-
sons des métaux avec l'oxygène, jouissant de la faculté de
s'onir aux addeo et d'en neotraliser les propriétés carac^
téristiques, en formant avec anx des sels. Ainsi les bases,
quand elles sont sohibles dans l'eau, bleuisient la tein*
ture de tournesol raagie par on add^ et bruniasent la
teinture de curcuma qœ les addes, au contraire, ramè-
nent au Jaune clair s on ael, oombiadson en proportiona
convenables d'un adde et d'une base, restera sans ac-
tion sur le tournesol et le cnrcama. Toutefois, tous les
addes et toutes les bases ae peuvent pas produire d'une
manière complète oe dernier résultat. Les bases, comme
les acides, ne sont pas toutes également puissantes.
Un petit nombre de bases sont très-sol ubles dans l'eati
pure; on les appelle alcalis (potasse, sonde, lithine);
d'autres le sont peu, ce sont les bases alcalinihterreuses
(baryte, strontiane, chaux). Les antres bases sont insolu-
bles ; ce sont les plus nombreuses. Il est cependant des
bMOS qui, dans certains cas, peuvent Jouer le r61e d'a-
ddes : telle est, par exemple, l'alumine. L'eau est basique
en présence drâ acides et adde en présence dea bases
(voyes Oxydes).
Le mot base s'étend aussi A des composés que l'on ne
peut considérer comme des oxydes et qui Jouissent ce-
pendant de la propriété de fonner des sels avec les ad*
des : tels sont en particulier les a/ea/i> organiques (voyes.
ce mot).
Base (Mathématiques) j dans le levé des plans, on appelle
base une ligne droite mesurée avec soin et servant de point
de départ dans la construction des diverses lignes qui
serviront à déterminer les distances oa les positions dos
BAS
234
BAS
points à relever, ou des superficies à é?sluer (voyes
Lev< des plans, aa supplément).
En cutronomie. la diKitn ce mesurée sur la terre entre
deux points très-éloignés pour en déduire la longueur
des dq^i^ du méridien, et par suite les dimensions de
la terre« ôo ses distances au soleil ou aux diverses pla-
nètes (TOjeS TaUlCGOLATION).
En géométrie^ celle des lignes on surfaces d*uue figure
géométrique servant à évaluer la superficie ou le volume
de cette figure. Cest ainsi que Ton dit que la surOice
d*un triangle a pour mesure le produit d'un de ses côtés
servant de base par la moitié de la perpendiculaire abais-
sée du sommet opposé à la base sur cette base ello-
néme; que le volume d'une pyramide est égal au produit
le sa base (surface opposée au sommet) par le tiers de
la distance de ce sommet à la base (voyei Soifacbs,
AiBES, Volumes et le supplément).
En arithmétique^ le nomnre qui exprime le rapport
existant entre les diflérentes unités successives d'un
système de numération. Ainsi notre système usuel, dont
la base est lO, est appelé système décimal^ parce que
cbaque unité ne vaut 10 de 1 ordre immédiatement infé-
rieur. Si, au contraire, chaque unité en valait 12 de l'or-
dre nrécédent, on aurait ce qu'on appelle le système
duodécimal dont la base serait 12 (voyei NoiréBATiON).
Dans le calcul des logarithmes^ on nomme base le
nombre qui a pour logarithme l'unité (voyez Logabithmes).
BASELLB (Botanique), Basella (d'après Rheede, ce
nom est malabar). — Genre de plantes type de la famille
des BaseliéeSt voisine de celle des Cbénopodées. U se dis-
tingue par un calice double, des étamines soudées entre
elles par leur base et en fruit globuleux enveloppé par
le calice devenu diamu. La B. rouge (B. rubra^ Lin.),
appelée aussi Êpinard du Malabar^ Brède dTAngole on
Gondole^ est une herbe qui atteint souvent plus d'un
mètre. Ses tiges sont grimpantes et teintées d'un pourpre
fituye, et ses fleurs en épis sont d'un rose plus ou moins
vit Cette espèce, originaire des Indes orientales, donne
par ses fruits d'un pourpre foncé une belle couleur rose,
qu'on n'est pas encore parvenu à fixer. Les indigènes em-
ploient pour leur alimentation les feuilles de cette plante
en guise dlépinards. La B. blanche (B. alba^ Lin.), vul-
gairement Epinard b/anc du Malabar^ diffère par aes tiges
verdAtfes, ses flieurs blanches et ses fruits de même cou-
leur.-«jes racines de cette plante, qui croit aussi an Japon,
contiennent, dit-on, un principe laxatif. La B. tubéreuse
{B, tuberosa^ Humb.) est cultivée comme herbe potagère à
cause de ses racines alimentaires. G — s.
BASILAIRE (Aoatomie), qui sert de base. ^ Cette épi-
fhète a été donnée à plusieurs objets : ainsi os basilaire
ou sphéruHHxijpital , plusieurs anatomistes ont décrit
sons ce nom roccipital et le sphénoïde réunis. L'apo-
physe basilaire ou angle inférieur de toceipital est un
prolongement de cet os qui s articule avec le sphénoïde;
sa Uyce inférieure rusucuse forme la voûte osseuse du
pharynx, sa face supérieure porte le nom de gouttière
basilaire, — Artère basilaire, c'est le tronc artériel qui
résulte de l'anastomose par convergence des vertébrales.
Logé dans la gouttière basilaire sur laquelle il repose,
il commence vers le bord postérieur de la protubérance
annulaire, et fiait au-<ievant de son bord antérieur en
se bifurquant pour former les artères cérébrales posté-
rieures t l'artère basilaire fournit la cérébelleuse anté-
rieure et inférieure et la supérieure.
En botanique, le mot basilaire sert à indiquer qu'un
organe est à la base d'un autre t ainsi un stylo est basi*
laire quand il naît de la base de l'ovaire.
BASILÊE (Botanique), Basiiaa, — Genre de plantes
établi dans la famille des Liliacées par Zuccagni, et
fondu aujourd'hui dans le g;enre Eucomide.
BASILIC (Zoologie), Basiliscus, Daudin. — Genre de
Reptiles Sauriens^ famille des Iguaniens, section des
Iguaniens propres; les Basilics se rapprochent des
Ophryesses en ce qu'ils manquent, comme eux, de pores
aux cuisses, qu'ils ont des dents au palais, et le corps
couvert de petites écailles; mais ils en diffèrent par leur
Crète <^ui est continue, élevée et soutenue par Im apophy-
ses épmeuses des vertèbres : leurs membres sont allon-
gés, les doigts grêles, ceux de derrière garnis en dehors
d'une frange dentelée. L'espèce connue est le B. à capu-
chon {Lttcerta basiliscus. Lin.), long d'environ 0"*,fiO A
0^,70, dont la queue fait à peu près les trois quarts ; il se
distingue par une proéminence membraneuse conique
qu'il porte sur l'occiput, en forme de capuchon, soute-
nue par du cartilage. 11 se nourrit de graine; on le
trouve à la Guyane.
Le basilic des anciens était un animal fiibulenx, uni
redoutable que le nôtre est innocent : il causait la mort
non-seulement par sa piqûre, roab encore par son regard
seul, à tel point qu'il se foudroyait lai-même, lorsque
pour le prendre on lui présentait un miroir dans l^ael
il voyait son image. Les charlatans d'autrefois moatnieot
dans les rues et vendaient comme basilics de petitetraiei
auxquelles ils rompaient la colonne vertébrale, st ({n'as
façonnaient d'une manière bizarre.
Basilic (Botanique), du grec basilikos^ roval, à esose
de son odeur suave et des plus agréables. — Nom frsoçiig
du ^enre Ocimum, Lin.), appartenant à la famille éa
Labiées et type de la tribu aes OcimMées, Les bui&s
sont des herbes ou des arbrisseaux à fleurs esmpoaéei
d'un calice quinquédenté, d'une corolle à limbe bilolié,de
4 étamines à filets libres et d'un disque hypogyse. Lei
fruits sont des akènes renfermant souvent a la msturité
une sorte de mucilage. Le B. blanc (0. coittim, 8imi.)de
l'Afrique tropicale, le B. trèp-agréahle (0. gratissùmm.
Lin.) des Indes orientales, sont des espèces vivaon os
sous-ligneuses qui se cultivent en serre chaude. Le &
commun (0. basilicum. Un.), vulgairement appelé Otnss*
ger de savetier, est annuel et ne s'élève guère à plus de
0*,30. Ses tiges sont très-rameuses et pubescentes. Sei
feulUes ovales, glabres, sont un peu dontées et pooctoées
en dessus. Les feuilles florales, souvent coloiéei, loat
garnies de dis et dépassent un peu le calice en loogoeor.
Cette Jolie espèce^ qui nous vient d'Asie et d'Afriqae,
est trte-répandue et se cultive à cause de son excellente
odeur. On l'a recommandée souvent en infusion théiforme
pour les maux de tète. Sa saveur est très-piqusote et
aromatique. On connaît d'assex nombreuses variétés de
cette plante. Le B. nain, vulgairement Petit-Bailic [0.
minimum. Lin.) est l'espèce la plus ornementale, et par
conséquent la plus répandue dans les Jardins d'agrémeot.
Elle est originaire du Chili et donne en été des fleart
blanches disposées en grappes simples. G— 8.
BASILICUM ou Basiucon (Matière médicale), da grée
basilikos, roval. — On donne ce nom généralemeot à
tous les médicaments auxquels on attribue de grandes
vertus; cependant U a été réservé spécialement à ofloo-
guent que l'on croit propre à favoriser la formation do
pus. L'onguent basilicon est composé de quatre substan-
ces : résine de pin, 60; poix noire, 60; cire Jaune, 60;
huile d'olive, 2a6 : le nom de tetrapharmacum (en grec
tettara pharmaca, quatre drogues) lui a été donné à
cause des quatre éléments dont il est composé.
BASILIQUES (Ybiiibs) (Anatomie), du grec basilikos,
royal, parce que les anciens pensaient qu'elles Jooaleot
un rôle important dans l'économie animale. — Ce nom a
été donné à ^ deux troncs veineux du bras : l* la F. i«-
silique propre est une de celles sur lesquelles on pratique
la saignée : née à la partie interne du pU du coude, au-
devant de l'artère humérale, de la réunion des veines cu-
bitales et de la médiane basilique, eUe se dirige d'abord
obliquement d'avant en arrière, puis verticalement eo
haut le long de la partie interne du bras, au-devant da
nerf cubital, et va se terminer dans la veine brachiale
ou dans l'axillaire ; 2* la V, médiane basilique^ tronc
situé superficiellement, qui monte de dehors eo dedans
de la lûédiane commune à la cubitale pour former la
basilique. C'est sur une de ces deux veines qu'on pratique
très-souvent la saignée du bras ; la disposition et lei
rapports des veines du pli du coude seront exposés plm
au long à l'article Saignéb.
BASIQUE (Chhnie). — Nom donné, soit aux combi-
naisous qui Jouissent de la propriété de s'unir aux acides
et d'en neutraliser plus ou moins complètement les pro-
priétés (la chaux est une base ou un composé basique),
soit aux sels qui contiennent une proportion de base su-
périeure à celle qui correspond au sel neutre (le spus-
acétate de plomb est un sel basique). Un sel bibasiqu«
contient 2 proportions de base pour 1 d'acide ; un sel
tribasique en contient 3, etc. On dit encore qu'un acide
est monobasique, bibasique ou tribasique^ suivant qu'il
lui faut J , 2 ou 3 proportions de base pour former uo
sel neutre. L'acide pbosphorique ordinaire est tribaaiqu^;
par la calcination, il devient bibasique ; un degré de
chaleur plus élevé le rend monobasique (voyes Siu, Bi*
SES Acides)
BASSET (Zoologie). — Race de chiens de chasse tr^
estimés : la plupart ont les jambes torses; il y en a aosai
à jnmhês droites (voyez Races).
BASSIE (Botanique), Hassia, Kœn., dédicace faite «
Bassi ou Bossus, professeur de l'université de Bologne. —
Genre de plantes de la famille des Saootees, comprenant
BAS
235
BAT
4es irtres de TAsie et de l'Afrique tropicale, de 10 à
IS mètres de hauteur. Leure tiges coniiennent un suc
lâitwn; les reoilles sont entières, alternes ; les fleurs,
irillaircs, fasciculées ou disposées en omlK^lle ; la corolle,
ompanulée tubuleuse ; le trtxïi est une baie oUongue
M gtobuleuse renfermant de 1 à & graines. La 0. à Ion-
gm feuilles {B. lonffifotia. Lin.) est un grand arbre à
ramerai Telos présenunt une couleur rousse au som-
net. Sa feuilles sont lancéolées, acnminées, un peu
(Ddaléei, moDes; lesétamines, au nombre de 16 à 20, pré-
leotant des anthères très^allongées et se terminant par
jdeots; le fruit est une baie grosse comme une belle
amne, elle est recouverte d'une légère villoslté. Cette
iipèee,qai porte dans le Malabar le nom indien de///u-
Ki, est employée à différents usages ches les indigènes;
ainsi on mange les corolles que Ton fait rôtir; elles ont,
dit-oo, aoe saveur analogue a celle du raisin. On extrait
àa grailles une huile grasse comestible. L'écorce et les
baiaeoatiennent un suc très-astringent dont on a fait
Qsage contre les maladies de la peau. Le fruit, soit mûr,
loit iraot sa maturité, se mange en bouillie. Enfin, le
bois est précieux pour sa dureté, sa solidité, et pour
U résine qu'il contient en abondance. La B, à largei
fetiilUi {B. latifolia^ Roxb.) a des feuiUes oblongue^
dliptiqoes ou orales, aigués ; baie oblongue, de la grosseur
d'une petite pomme. Cette espèce, qui croît spontané-
meotdaoB l'Inde ainsi que la précédente, fournit par ses
graines une huile propre à remplacer celle du palmier.
SoQ bois ert auân très- dur, et ses fleurs, dont les éco-
redis sont très-Mands, sont recherchées par les indigènes
pour prépara une sorte de lioueur alcoolique. Le B. bu^
tf^tea de Roxb. {Arbre à beurre) renferme dans ses
graioei oiie substance analogue au beurre, mais qui dur-
cit pioopteoeot; les indigènes la regardent comme un
boD remède contie les rhumatismes, c'est le beurre de
Galam, Cet arbre croît au NépauU ^ .7" *•. .
Bassin (Ânatomle et Zoologie). — On appelle ainsi
cette ceiotore osseuse qui forme dans l'homme la base
do troDC; Il termine l'abdomen à sa partie inférieure
OQ poÂérieore et s*H>ptde sur la région sacrée de la co-
kmne Tertébrale. Les Tertèbres sacrées, au nombre de
cinq, soodées ensemble forment le sacrum, de forme
{lyraaidale dont le sommet situé en bas s'articule a?ec le
coccjx} de diaque côté il s'unit à un os considérable,
ipliti et contourné en une sorte de demi-cercle très-irré-
iDlièrrâeDt Aguré ; les deux extrémités antérieures se
pigoent en STsnt l'une à l'autre par une espèce de sou-
dore qa'oo appelle la symphyse du pubis. Ces deux os se
ooffloeotles os iliaques (iVio, entraiUes), les os coxaux
\paj\ hanche), on os de la hanche. On distmgue dans
dttCQiideces ostn^ parties qui, dans leieune âge, for-
Diinit trais os séparés ; Vilium, partie élargie qui con-
ititoe proprement la hmnche ; le pubis^ Qui, en s'uniasant
à 100 lo^Mue du cAté opposé, ferme le bassin en avant ;
etedtal'ifeAûw, tubéroâté osseuse dirigée en arrière et
ea bis cbei l'homme, et qui fait saillie du côté de
ftooi. Le point de Jonction de ces trois portions est re-
nvqoable par son épaisseur et son rétrécissement en
ferme de col ; c'est dans cette épaisseur qu'est creusée en
debofs la cafité colloïde qui reçoit la tète du fémur. Le
baido donne atttdbe aux muscles de l'épine, du bas-
^eotn, des cuisses; il contient une partie des oivanes
d«Ii digestion, et cens delà sécrétion urlnaire etc.;
il les protège contre les corps extérieurs.
L'homme setil a nn bassin large, é?asé, et pourvu de
oasseï musculaires aussi puissantes, capable d'assurer
lesaintleo de la station verticale; aussi est-il déjà beau-
coop ptna étroit ches les autres mammifères : chez cer-
Uios carnassiers, tels que la uupe, les os illaques sont
trb-reiBerrés et le détroit antérieur est d'une petitesse
citrteM; on peut en dire autant de la roussette et de
<}«lqQeB autres. Dans les marsupiaux ou animaux à
boorie, le bassin est d'une petitesse remarquable; mais
ceqoi le distingue sortout, c'est l'existence d'un os par-
ticolier et mobile sur le pubis: il soutient la poche dans
Joëlle l'animal porte fies petits après la mise-bas. Le
Mo des cétacés n'est formé que de deux osselets sus-
pendos dans lek chairs. Les oiseaux ont le bassin très-
graod et ouvert par-devant, excepté dans l'autruche. Les
Vmtm qui n'ont pa^ de nageoires ventrales n*ont pas
de bMsin. Chez les reptiles, il manque dans la famille
dwSerpents vrais, parmi les Ophidiens.
&ÀSSINET DO aBin,PBTrr Bassih (Anatomie). — Pe-
tite podte membraneuse située derrière l'artère et la
veioe finale, au niveau de l'échancrure postérieure de la
«■rare du rein ; ce n'est, à proprement dire, que l'ori-
gine en forme d'entonnoir de l'uretère; on ne l'observe qn*;
chez les Mammifères (voyez Rei», UarrèRB).
Bassinet on Bacinkt. — Nom vulgaire de la renoncule
rampante ou bassin d'or (voyez Rbnoncolb).
Bassinet. — Terme d*arquebuserie (voves FosiL).
BASSORINE (Chimie).— Mucilage qui forme en grande
partie la gomme adragante; au contact de l'eau froide, il
augmente considérablement de volume sans se dissoudre;
par l'ébullition longtemps prolongée de ce liquide, il se
convertit en arabine. La bassorine bêche ressemble à la
gomme ordinaire; mais sa transparence est moindre et
elle n'est point pulvérisable. Ses caractères distinctib
sont : 1» de bleuir par la teinture d'iode; ce qui tient à
la présence à peu près constante de granules d'amidon
dans sa masse; 2» de donner une solution limpide dans
l'eau par l'action des alcalis ou du verre soluble ; 3* de
ne donner aucun précipité dans la dissolution de sulfate
de sesquioxyde de fer.
La bassorine a été étudiée, pour la première fois, par
Vaoqiielin et Bucholz.
BASTINGAGE. — Système de chandeliers de fer et de
filières disposés sur les plats-bords et le long des gaillards
d'arrière des vaisseaux de guerre, et supportantdes filets
garnis de toûe peinte auxquels on suspend les hamacs
de l'équipage durant le Jour.
Pendant un engagement, les bastingages garnis de leurs
hamacs forment une espèce de rempart qui protège, con-
tre les effets de la mousqueterie, les honunes de service
sur le pont.
Les navires de commerce n'ont généralement pas de
bastingage.
BASTINGUE. — Toile matelassée dont on se servait
autrefois pour le bastingage.
BASTION (Artillerie).— Un bastion est un ouvrage de
fortification, en général de forme pentagonale {fig. 288| ;
ab et de sont les deux flancs, bc et cd les deuv faces^ ae la
gorge généralement ou-
verte du côté de la place ;
c est Vançle saillant ou
flanqué: beid sont les an-
gles d*evauley a et e les
angles ae flancs. A l'ori-
gine de la fortification, les
remparts étaient tracés
en ligne droite; mais on
sentit bientôt le besoin
d'élever des tours en sail-
lie sur l'enceinte, afin de
défendre le pied des mu-
railles ; lorsque, A cause ♦.«....i^ i^
des effets de l'artillerie, on ftit obUgé de terrM» lai
remparts, ces tours devinrent trop petites ; mais en les
agrandissant, par suite de leur convexité, une de leure
parties ne fût plus vue de U place; on imaghia alors de
les terminer par deux plans tangente, vus par les tonri
voisines; on eut ainsi les bastions. On i^tn\m leur Jn-
ïenUon à Achmet-Pacha, qui /orUfla Ol«nte en HSa
Les première bastions étaient ,^P«^*» » "J^. «5 j^
agrandit successivement jusqu'à pouvoir éubto dans
leur intérieur un retranchement Le bwtion ertl oib
rreee d'une place qui est le dernier attaqué, et dont la
priie entraîne celle de la ville, à moiM que le letren-
chôment qui doit exister dans son intérieur, ou qu on a
dû y élever pendant le siège, ne puisse supiwrter un nou-
vel assaut, ou au moins permettre d'obtenir une capitu-
lation honoreble (voyez roRTiricATiow). BL M.
BAS-VENTRE (Anatomie). — Voyez AiDOinii,VBiiTaB.
BATARA (Zoologie), ThamnojJiilus.y^L-
de l'ordre des Passereaux, établi par Vieillot. famiUcdes
Dentirostres,dvi genre Pies-grièc/ies de Çuvier {^Lamus.
Lin.). Ces oiseaux ont le bec robuste, élarçi & .a base,
resserré à la pointe, l'arête supérieure droite dans m
longueur, et crochue seulement au bout ; les tarses al-
longés, la queue longue et très-étagée. « Leur forme,
dit Cuvier, passe par des degrés insensibles à oeUe des
fauvettes et des autres becs-fins. » Trèi-voisms des Van-
eas. ils n'en diffèrent guère que par leure tarses plus
rig. ts4 -BuiiM.
elles se nourrissent d'insectes; les principales sont : la
Pie-^ièche rayée, de Cayenne {Lanius doltatus ou ror
(/SSj, Spix.), longue de 0-,15 à 0-,l6; *« ^.«^.^
tara (FAzzara ou Th. mngnus, qui a plus de 0-.20 de
long; le B. Tchagra de Vaillant, etc.
BATARDEAU. — Encaissement temporaire construit
BAT 9
«n ^lU dau le lit d'une rivière pour empècber re*u
d'amter en un point ds ce lit, où on veut eiécuter
qnelqnes travani de con»triiclion. On les étiblit ordinu-
remeut, aoit au moyen d'une double rangée de plsui réu-
ni» par dei planches formant nne double paroi que l'on
remplit d« terre battue, Hit surtout qaand lldoltsToIr
peu de hauteur, au moyen d'une leule nagée de piqueta
rdunii par de» brancbegoi en forme de claie, le long de
laquelle on amasie la terre. Dana le» [ortiBcationi, on
nomme àalardeau un massif de maçonnerie qui ««i t
retenir l'ean d'un fossé.
BATATB (BotaDique). — Voyw Patate.
BATEAU a vinua, PTaosc^PHi. — Nom auei gâné-
ralement 4tendn aux bàtimeni» de transport aar mer,
iDssl bien qn'aui batsani qui desserrent les fleuie», ri-
tikna ou canaux, lorsque les un» et lea aulies sont nui
)ar la vapeur.
Afafrur. — Lm machine» les plus gâuâralemeut tat-
p\otéM toT le» baleaui k vapaar sont eneora lea ma-
chine» à balancier, aystème de Watt (Toyei VAPEtrn, lU-
CHiau i| ; seulement le balancier est double |uurcluM|ue
corpa de p«mpe, et rejeté au pied de la machine pour eu
diminuer la hauteur, en condenser davantage tes diverse»
piËcM, offrir pins de résistance aui dâformatlone inérl-
lablea dane le» bateaux i vapeur par suite du tangage
et du roolii, et abaisser, autant que possible, le centre
d«gnvltë du syilème. Ce» macblnei sont ordinairement
couplées I lea deui pislon» adasent sur denx manivelles
d'un mCme arbre, disposée» a angle droit pour aider t
franchir les point» mortset donner plusdeiéguUritéila
marche. Elles offrent le grave iuconvânient d'Être en-
oombranles par leur volume et leur poids, et de trop
restreindre le volume et la charBi disponibles du blti-
menl; aussi a t-on fkit de noinbreux eesaie pour leur
substituer desmaehines plus simples et plus légères. Les
machines oscillantes imaginées par Muudsiiy, de Lon-
dres, Importées en Fruce et perfectionnées par H. Cave,
avalent d'abord paru satisfaire aui conditions exigées;
mais, dËs qu'on voulut atteindre des forces un peu con-
sidérables, on fnt srreté par les énormes frottements
éprouvés par les tonrilloDs du cylindre. Il convient mieux,
quand on veut faire a^ir directement la tige du piston
sur l'arbre de l'appareil propulseur, ce qui présente un
avantage réel, de disposer tes corps de pompe dans une
G»ition Inclinée et même horiioiitale, poor donner aux
ellea une soSisante longueur sansque la machine fasse
trop saillie aiHlessus du pont du bateau. Cette disposition
est d'uiUeura la seule praticable dans las bateaux i hé-
lice, où les machines doivent marcher avec une grande
rapHlité, ^ mnse dp l'ubliquiii^ iie l'impulHlon.
LA iKUse prtuioti, aTec détente et eondetuatton, eet
•Hclusivement employée en France et en Angleterre dans
la marine de l'État; les depuis de matière saline que pro-
duit l'eau de mer, les déplacement» de l'eau dans les
chandlbtt par l'efTot du tangage et du roulis, et, par
suite, la mite t sac d'une portion de la surface de chaufl»
3ui U recouvre d'eau quelque* moments après, ren-
raieot ima pression élevée trop dangereuse sur mer;
aussi la» accideots sont-ils très-fréquents en Amérique,
où on M craint pas de l'employer. Il n'est pas douteux,
cependant, qnel usage de ta vapeur i 1 ou 3 atmosphères
ne produisit des avantages réels sous le rapport de la vi-
tesse, et celte pratique est asseï généralement adoptée
dans la navlgauon IluTlatile.
Lm chaudières à vapeur sont k tùmbeait iVoyei Cbau-
mtai A TAPEUB) pour les basses pr(«sions, leur nettoyage
et leur entretien offrant une grande simplicité. Cepen
dont, pour les grandi bltimentu de la marine do TËtat, on
prédire générale D:)ent, surtout en AiigtFterre,'les chau-
dières carrées i foyers intérieurs multiples et dans l'Inté-
rieiu- desquelles circulent l'air et les gai du foyer dans
des conduits en Ule repiiéii sur eui-mtmes, soit horiiun-
talemenl, soit terticalement. Ces cliaudii^res ont une
grande puissance de vaporisation, mais elles sont d'un
nettoya^ difficile et d'un entretien coûteux ; or, ce net-
toyage doit être fréquent en o^er, k cause de la grande
Quantité de sel que contient l'eau de mer.
Les cheminées des bateaux i vapeur sont peu élevées;
elles sont faites eu tôle qui se laisse facilement traverser
par la chaleur, on ne peut donc y pi'oduire un tirage .
suffisant qa'k la condition de laisser aux gai provenant I
de la combustion une température éluvée, ce qui occa-
sionne une perte notable de chaleur, ou de produire un '
tir.ige artificiel an moyen de ventilateurs, ce qui a été
essayé, puis abandonna.
Propùlteur, — L'impulsion est donnée aux bateaux i
Ifig. 38i>| on pafeltet disposées de chaque cûté du baten
et plongeant dans l'eau parleur extrémité inUrfeondi'
O'.OS k 0*,I0 au-dossna du bord intérieur de paletM,!
tantél par une roue unique k palettes bélicaUalet placée à '
l'arrière du navire, eotièrêiiient submeT^ée et appelé*
W/i'ee.
Les rones i aubes sont à peu pria exelnsivtaDNit em-
ployées snr les rivières, od elles ont, potirlainarclie,u
avantage réel «nr l'hélice; elles ont été conserréa éga-
lement Jusqu'à ce jour par les compagnies maritinMs frsD-
çaiaes, quoiqu'une grande partie de leurs avantages dn-
paralssent rjuand la mer grossit Sur lea bàlimeili de
l'Eiat, l'hélice, au contraire, se sobsiilue de pltis en plu
aux roue» k aubes. Tout l'appareil propulseur eat ihn
situé an-dessous de la ligne de flottaison et, parwoié-
qnenl, k l'abri des boulets. L'hélice a un mitre av>Dtsge
précieux pour les voyages au long cours «t poor la Bu-
rine militaire, c'est qu'elle permet de ne rlon dtai^er su
formes extérienres du navire et de la (kire mkidMr «a-
curremment k la voile et k la vapeur, cà béulments, ap-
pelés mixtes, et dont le JVam/An offre le type le plu
parlait, prennent de jour en fonr nne plus grsDde oud-
sion dans les marines mililalre et marchand^ Llitiicf.
de plus, esta peu près seule praticable sur les canani.l
cause des ondulations de la surface de I'cbd qui suireot
InsbalesuxkrouesGtdégraderatent rapidement les beit^
La première idée de l'Iiélice comme agent propulitir
appartient 1 deux Franesis, Dn Quet et Panneton, m
remonte à I7IT. Le capiialnedn génie Delisle l'avait n-
prise en IS!1 et en avait fait l'objet d'une prwpwdiiOT
au ministère de ta marine, mais nous ne l'aTons expéri-
menléo qu'après que les Anglais l'entant déJA fail paisfr
'' — la pritiqne. C'er" '"-
SDilogue» k celles que
DAT
237
BAT
rbéUco est composée de denx segments hélicoïdaux, for-
naotcliacnn une demi-révolution autour de Taxe et incli-
nés sur loi d*un aogle moyen de 4&o environ. Sur lo
napoléon^ avec leqoâ on a obtenu la vitesse considérable
¥if. tas. - Héliea du NapoUon,
âetOMRMfr (I8kii,56) à rheure, en navigant sans voile,
et de I3,S nœuds (25 kilomètres) à Theare avec l'aide de
îoiles, Hiélice est formée de trois ailes inclinées sur Taxe
tt rormaot chacune moins d*un quart de révolution.
L'hélice entièrement submergée tourne rapidement sur
ion axe de manière à refouler l'eau en arrière, tout en lui
imprimant on moovement de tourbillonnement sur elle-
^"^foe; h résistance du fluide due à son inertie donne lieu
^ Qoe réaction qui pousse le bâtiment en avant.
Force des machines. — En général, on calcule la force
i donner aux machines d'après le tonnage du bateau et
U vitesse monrenne qu'on veut lui faire prendre, et A
*>ÛQQ de 1 cheval-vapeur par 2 tonneaux pour les ba-
teaox de riviez qui sont à grande Titease. Un bateau
poaTant recevoir 200 tonneaux ou 200 000 kilogramme-
•^ charge devrait donc avoir une machine de 100 ches
nowapeor. Sur mer, où la vitesse est généralement
B^dre et les proportions des bateaux plus grandes, la
{^ mi environ de 1 cheval par 4 tonneaux ; sur les
"tjneots mixtes et les remorqueurs, elle est encore
Qjoiodre. Le tonnage, en eflet, pour des b&timents sem-
Dublei de forme, croU comme le cube de leurs dimen-
^ linéaires, tandis que la résistance qu'ils rencontrent
^uns leur marche ne croît que comme le carré de ces
oAaet dimensions. Un bAtiment d'une longueur, d'une
IJ'ipv et d'une profondeur doubles pourra prendre un
^«iieoient huit fois plus lourd et n'exigera qu'une force
jy> ^ plus grande pour se mouvov avec la même
y^yw^H f a donc de smenx avantages à employer des
^^vaipts d'un très-fort tonnage pour la navigation au
'^WRH^Lspaqu^Mt anglais le Perm Jauge 8657 ton-
fJÔ^ w^'i'^uiQ^ Q^i ttt double, est de 1 200 chevaux^
Inouds ou 30 kilomètres à l'heure, vitesse énorme
mer. L'ingénieur Brunel a mis en chantier,
. un paquebot géant dont le tonnage est de
tonneaux et la force motrice de 2600 chevaux,
^ ^* dieval pour 9 tonneaux environ. Api^ de nom-
°f^*Mi vidssitudes, ce bAtiment, connu sous le nom de
^^^nw>S<u<em, a pu effectuer sa première traversée s
°w« A ton deuxième voyage pour l'Amérique, il a été
>>ttim par une tempête qui la désemparé compléte-
t^t et mis, pour quelque temps du moins, hors de ser-
vice.
fonne^ — Les bateaux A vapeur, comme les barques
a rames, ont une forme plus effilée que les bAtiments oa
bateaux A voile. Ia ]>reasion du vent contre les voiles,
presque toujours oblique par rapport A l'axe du bâti-
ment^ oblige A donner A celui-ci une plus large assiette
pour qu'il ne puisse être renversé; tandis que dans les
bateaux A vapeur proprement dits la voUe n'est qu'un
accessoire et ce qu'on cherche avant tout c'est A dimi-
nuer la résistance qu'ila éprouvent A se mouvoir dans
l'eau. Cette résistance croit sana doute avec la longueur
de leurs parois, A cause du fh>ttement de Teau contre
leur surface, mais ce finottement est très-fkible. Au con-
traire, le bateau, pour a*ouvrir un passage, est obligé de
rejeter devant lui ou de chaque côté une masse d'eau
{iroportionnelle A sa largeur, ou mieux, proportionnelle A
'étendue de son maître couple^ portion de la plus grande
section transversale du bAtiment située au-dessous de la
ligne de flottaison ; de lA résulte la plus grande résistance
au mouvement Cette section doit donc être le plus faible
possible, sauf A gagner en longueur ce que l'on perd en
largeur. Sur les rivières et sur le Rhône en particulier,
la longueur des bateaux A vapeur n'a d'autres limites
que celles qui naissent de la nécessité de pouvoir tour*
ner dans toutes les parties du fleuve. De semblables pro-
Sortions seraient impraticables en mer, où les inégalités
e la surface de l'eau, faisant porter A faux le bateau,
soit par le centre, soit par les deux extrémités, en amè-
neraient inévitablement la rupture. On a donc dû se res-
treindre A une longueur cinq ou six fois plus grande que
la largeur; mais le rapport de ces deux dimensions, me-
surées A U ligne de flottaison, n'est que de 3,50 A 3,75
pour les bAtiments A voiles.
En dehors de ces dimensions, l'avant et l'arrière d'un
bateau A vapeur doivent être terminés en forme de coin :
A Tavant, pour que l'eau soit divisée sans être refou-
lée; A l'airière^ pour que l'eau puisse graduellement
reprendre la place que vient de quitter le bateau sans
donner lieu A des remous, qui retarderaient singuliè-
rement la marche. M. Barlow a, en eflet, déduit. d'un
grand nombre d'expériences que, pour un navire bien
construit, la résistance A la progression est environ de
quinxe A vingt fois moindre qu'elle ne le serait pour une
surface plane de mêmes dimensions que le maître couple ;
tandis que pour d'autres elle n'est que six ou huit fois
plus faible. C'est lA une des causes principales de l'iné-
galité souvent énorme que présentent sous le rapport de~
leur vitesse deux bAtiments semblables en apparence.
Dans tous les cas, cette résistance croît d'ailleurs conmie
le carré delà vitesse ; elle devient quatre fois plus grande
pour une vitesse double, ce qui explique le haut prix des
transports par eau A grande vitesse, la force motrice et,
par conséquent, la dépense devant croître dans le même
rapport que la résistance A vaincre.
Nature des matériaux, — Les bateaux A vapeur sont
généralement construits en fer ; leur coque est ainsi plus
tôgère, plus solide, moins exposée aux incendies ; ils coû-
tent plus cher, mais ils font un plus long usage, et quand
ils sont hors de service, leurs matériaux sont d une vente
S lus avantageuse. Leur grand défaut est dans le manque
e la souplesse qui fait les bons voiliers. On crovait
autrefois que les vaisseaux mixtes construits en bois
souffraient moins du boulet que les bateaux en fer, mais
de nouvelles recherches relatives aux vaisseaux dits
cuirasaés, paraissent devoir modifler profondément les
anciennes idées A ce sujet; on a réussi en elTet A con-
struire des vaisseaux cuirassés tout A fait inattaquables
par les projectiles les plus puissants.
Historique. — - La première idée de la navigation par
la vapeur reooonte A Dénia Papln (1695). Le bateau qu'il
avait construit et qui avait marché sur la Fulda, près
Cassel, fût détruit par les bateliers de Munden au mo-
ment où Papin voulait le faire passer en Angleterre pour
y continuer ses expériences. Le marquis de Jouffroy re-
{>rit ces essais un siècle plus tard ; un bateau A vapeur
ong de 46 mètres et construit par lui put marcher sur
la Saône en 1781 ; mais la machine A vapeur était encore
trop imparfaite, l'art du constructeur trop peu avancé
pour qu'on pût obtenir des résultats sérieux. Ce n'est
qu'après l'apparition de Watt que le problème pouvait
recevoir une solution définitive. Ua Américain nommé
Fulton, qui avait assisté aux expériences de JouSroy sur
la Saône, s'associant avec un autre Américain, Living-
ston, auteur de semblables essais faits en 1798 A New-
York et chargé par son gouvernement d'une mission en
France, repnt le problème de la navisatloo A vapeur. Le
début fut désastreux; leur premier bateau, trop faible
pour supporter sa machinCf se rompit en son milieu ; un
BAT
238
BAT
second, essayé le 9 août 1803, devant d'une commission
de l'Académie des sciences, se comporta si bien qu'un té-
moin oculaire le qualifiait dès loi^ do brillante invention.
Le premier consul attacha néanmoins peu d'importance
à un procédé de navigation que Fulton lui-même, à cette
époque, ne croyait applicable que sur les rivières; il ne
voulut pas même consulter l'Académie des sciences. Ou
a donc tort d'accuser sans cesse cette compagnie d'avoir
méconnu une invention sur laquelle elle n'eut pas à se
prononcer. Il est juste d'ajouter que la France ne pouvait
guère en tirer parti en ce moment : nous ne possédions
alors ni usines ni ouvriers capables d'exécuter les travaux
nécessaires. Un matériel comme celui qui eût été néces-
saire est long à créer et le temps pressait. Fulton retourna
dans sa patrie, et après plusieurs tâtonnements, il réus-
sit à construire le premier bateau à vaoeur qui ait fait
un service régulier. Ce bateau, appelé Claremont^ avait
60 mètres de long, langeait 150 tonneaux etéuit monté
par une machine de 18 chevaux, sorti des ateliers de
Watt. Son premier voyage eut lieu le 16 août 1807, entre
New-York et Albany, avec une vitesse de 7 500 m^tr's
par heure. La navigation à vapeur était créée, mais c est
seulement en 1816 qu'elle fut appliquée aux transports sur
mer , voyez LFiGuiEn, Uecotxv.scient.mod ). L'Angleterre
fut la première à imiter l'exemple des États-Unis, puis
vint la France; mais notre marche fut lente, et tandis
qu'en 1838 l'Angleterre possédait »0G bateaux à vapeur,
nous en avions à peine 160, tous d'un petit tonnage.
Depuis cette époque, la puissance industrielle de la
France a considérablement grandi, et nos bateaux ou
bfttiments à vapeur se sont multipliés. Ce n'est cepen-
dant qu'en 1838 qu'un service régulier par bateaux à
vapeur fut établi entre l'Angleterre et l'Amérique. Au-
jourd'hui ces bateaux parcourent les mers les plus loin-
taines, et au mois d'avril 1862 le service des paquebots
transatlantiques français a été inauguré à Saint-Nazaire.
M. D.
BATELEUR (Zoologie), Le Vaillant; Fafco ecaudatus^
Shaw; Terathopiw^ Lesson. — Espèce du sous-genre
Circaètes^ tribu dea Aigles^ de l'ordre des Oiseaux de
proie ignobles. Le bateleur a la queue d'un roux vif,
très-courte, rectiligne, tronquée, dépassée par les ailes;
il est remarquable par la belle variété de son plumage;
la cire (membrane) de son bec est rouge. Le Vaillant lui
a donné ce nom parce qu'il fait des cabrioles en volant.
Il habite l'Afrique et se nourrit le plus souvent de proie
vivante. On ne connaît que l'espèce Bateleur à courte
queue {Terathopius ecaudatwt, Lesson).
BATH (Médecine, Eaux minérales). — Ville d'Angle-
terre (Sommerset) à VO kilomètres E. de Bristol et à 250 ki-
lomètres O. de Londres. Il y a trois sources d'eaux mi-
nérales sulfatées calciques, d'une température de \\^ à
460 cent Elles contiennent du gaz acide carbonique, des
sels de soude, de la silice et un peu d'oxyde de fer. Ces
eaux sont toniques et conviennent dans la goutte et le
rhumatisme atoniques.
BATITURES ou BArrrrusis. — Écailles qui se déta-
chent d'un métal que l'on forge. Les batitures de fer sont
formées d'un oxyde de fer de composition mal détermi-
née et comprise entre celles du protoxyde (FeOj et du
tesquioxyde (FeH)').
BATON DB Jacoi (Botanique). ~ Nom vulgaire de
VAsphodelus luteua^ Lin. (voye^ Asphodèlk).
Baton blahg (Botanique). — C'est V Asphodèle ra-
meux.
Baton kotal ou pastoral. » Voyez Aspuodèlb.
Baton oi Saint-Jban. — C'est la Perstcaire ou Re-
nouée d'Orient,
Baton d'or. — Nom d'une variété de Giroflée (Chei-
ranthus fruticulosus).
BATRACIENS (Zoolop;ie), du grec 6a /roc^, grenouille,
type de ce groupe d'animaux. — Cuvier avait donné ce
nom au quatrième ordre de sa classe des Heplites. Mais,
d'après les idées émises par de Blainvilleet Duvemoy, et
adoptées généralement par les naturalistes modernes, la
classe des Reptiln a été démembrée ; on en a retiré les
Batraciens, dont on a formé la quatrième classe des Ver-
tébrés, sous le nom de Amphibies ou Bntracietis, Très-
semblables aux Reptiles proprement dits par beaucoup de
dispositions de leur organisme, ils s'en distinguent cepen-
dant nettement par les caractères suivants : leur coeur est
encore à trois cavités, mais les oreillettes ne se montrent
1>as bien distinctement doubles, elles communiquent avec
e ventricule par an orifice unique placé entre )fts deux.
La circulation est incomplète, le sang froid, et il charrie
des globules elliptiques très-volumineux comparativement
à ceux des autres vertébrés. A l'âge adulte, les Batradem
respirent par des poumons; ceux-d sont d^ sacscello-
leux peu compliqués, dont les deux bronches vont 8*oih
vrir dans le larynx sans avoir formé une trachée^^t^
Fie'. -St. — L» Gr«i.»uille Terle (Batracien;.
Dans le jeune Age, il existe une respiration branchiale,
les poumons ne sont pas encore développés : l'animal vit
comme un poisson, respirant l'air dissous dans Tean. Puis,
en arrivant à l'âge adulte, il développe ses poumons co
môme temps que ses formes extérieures se modifient : alon
les branchies se flétrissent et finissent par disparaître,
excepté dans quelques espèces qui les conservent toute
leur vie (les Prêtées, les Sirènes). Avant rapparitioo des
poumons, l'aorte se partageait au sortir du cœur en aatani
de rameaux qu'il y a de branchies de chaque côté; les
veines branchiales ramenaient de ces organes te mt
oxygéné et le rassembhiient dans un vaisseau unique le
long du dos, comme cela a lieu ches les Poissons. An wo-
ment où paraissent les poumons, les veines brandiiales se
mettent en communication directe avec les ramiflcatioQs
de l'artère qui portait le sang aux branchies; celles ci se
flétrissent: les crosses Usultiples de l'aorte se forment à la
base des branchies atrophiées, qui bientôt ne laisseot
plus de traces. Une petite branche née de l'artère prioci-
nature; mais, comme les tortues, ils ne peuvent l'iosm-
rer par la dilatation de la poitrine, car ils manquent de
côtes, et le font pénétrer dans les poumons par ime véri-
table déglutition.
La peau des Batraciens est nue, c'est-â-dire dépourme
de poils, plumes ou écailles. Un épiderme mince et pe^
méable la recouvre, et, grâce à l'état humide où ils main-
tiennent leurs téguments, la respiration cutanée est cba
eux très- active. Ils ont généralement quatre membr^i
rarement deux ; leurâ doigts sont presque toqjours dé-
pourvus d'ongles. Les uns manquent de queue comme
tes grenouilles, les autres en ont une fort longue oonune
les salamandres. Ils vivent dans les mares, la vase des
marais, où ils s'enfoncent l'hiver pour demeurer en-
gourdis jusqu'au printemps; l'humidité est une condi-
tion e^ssentielle de leur geure de vie. Le petit n'a pas de
membres et possède pour organe de locomotion une
Fi;, tn.
Fif. Ml.
MéttmorplMMf «a forati divtrMi 4« la gmioaUI* Ttrtt ftuk^ m
JeaM igc.
grande queue comprimée en nageoire verticale {fig- 392}i
il est connu généralement sous le nom de têtard, et
peuple nos mares et nos marais. C'est là que s'ofère U
curieux phénomène de ses métamorphoses; lorsqu arrifc
le moment où se fait le changement qui va le traôafon&of
BAT
239
BAI
•■ aalmal aérien, les pattet oommenoent à se montrer {
cbei les grenouilles {fig. 293, ce sont d'abord les pattes
posiérieurea, elles acquièrent tout de snite une longueur
OMHJdérable; cbcs les salamandres ce sont les aniô-
nenrea qui paraissent les premières. La queue s'allonge
dana les salamandrea et les prêtées; dans les grenouilles,
au contraire, elle s'atrophie peu à peu et finit par dis-
paraître complètement.
BATTAGE dbs cbainb (Agriculture). — Opération agri-
cole qai a pour but d'extraire de leurs enyeloppes ou
épia les nmines des céréalei et de quelques autres espèces.
U y a diflérentes manières de l'exécuter suivant les pays,
roeage auquel on destine les tiges et les graines, et la
aatore elle-même de cea graines.
Dana la plus grande partie de la France, et en général
dans le Nord, le battage ne s'exécutait autrefois guère
qu'an fléau, avant l'infention des machines à battre.
Dana le midi de la France et de l'Europe, on fait fouler
les grains par les pieda des animaux ; mais on v Joint
soufent aussi le fléau. Cet instrument se compose de deux
Doroeanx de bols de longueur inégale réunis i>ar un s^
tème de courroie qui leur permet une grande mobilité
TuB aor l'autre ; le plua court, beaucoup plus gros oue
l'autre, est celui qui est destiné à frapper sur le grain;
le plus long ou le manche est manœuvré par le batteur.
Le battage au fléau se fait, dans les granges, sur des airet
(foyei ce mot) préparées à cet effet ; quelquefois aussi,
dan le Midi, on dispose des aires en plein air. Le bat-
tage par les pieds de» animaux n'est guère pratioué que
dsDs lea grandes exploitations ; il se fait ordinairement
aa moyen des mules d'après certains procédés qui seront
iodiqués au mot EnaniACB. On exécute quelquefois aussi
cette opération au moyen de rouleaux en bois ou en
pierre. Enfin, lorsqu'on veut conserver la paille des cé-
réales pour les usaôes domestiques, on bat sur une table
ou an tonneau défoncé d'un bout ; ce dernier procédé
s'emploie aoesi pour battre le chanvre (voyei BAirai
BATTANT aaocHiim. « Machine à l'aide de laquelle
sont tiaséea les étoffes de soie à bouquets ou dessins sé-
parés.
SI on examine dea deux cdtéa les étolfes brochées,
telles que lea cbâlea, on reconnaîtra qne le deasin en est
obtenu en faisant passer le fil de couleur destiné à le for-
mer aor certaine fila de la trame et en dessous de tous
les antres (voves JAOQoaaT, supplément). Il en résulte que
peur une petite partie du fil ntSisé tout ee qui paase en
dessous du tissu est perdu et qne dana les dessins compli-
qoés cette dernière partie, augmentant conaidérablement
le poida de l'étoflé, il &ut la couper. Le dessin n'est pins
alora Ibrmé que de bouta de fils isolés et retenus seule-
ment par le serrage. Dana les châles de laine cet incon-
vénient n'est paa très-grand, parce que la laine ae feutre ;
m^ pour les étoffes de soie 11 n'en est plus de même ;
les fils coupés s'échapperaient (iusilement par l'usage, et
rétoflé serait promptement hors de service. Le battant
brocheur imaginé par M. Meynier, de Lyon, remédie à
cet inconvénient Les fils colorés de la chaîne n*ont, dans
le broché fait avec cette machine, qne U longueur du
dessin qu'ils sont destinés à former; ils sont utilisés en
levenant aur leurs pas comme dans leur tnjet direct et
sont formés d'un seul bout dans toute la longueur de
chaque d«aain. Ce résulut est obtenu en disposant dans
le sens de la largeur de l'étoffe autant de porte-navettes
fane eonstruction particulière que le dessin s'y trouve
reproduit de fois, et comme chaque porte-navette peut
ètn» garni de fils d'une couleur particulière, tous ces des-
sIdb peuvent être teints de nuances différentes. Le bau
taot brocheur est déjà utilisé pour faciliter le tissage des
cachemires français, et il est probable qu'il fournira le
nojen de fabriquer par des orocédés mécaniques le ca*
€b«nire foçon de llnde Jusqu^à ee Jour obtenu à la main.
M.D.
BATTEMENT. — Oscillation périodique et régulière
dans rinteoMté de deux sons rendus simultanément à
une petite distance l'un de l'autre, et ayant quelque ana-
logie avec le /ri7/«, quoiqu'elle ait mie autre origine. Le
pMoo.-n^e des battements ne peut se produire que lors-
que \e% deux sons simultanés sont très-voisins. Les renfle-
ments do son se manifestent à des intervalles d'autant
plos éloignés que les deux sons primitifo diffèrent moins
nm de Vautre. Tous les instruments sonores ne peuvent
pss leur donner naissance; les instruments à embouchure
de flù e sont ceux qui permettent de l'obtenir le plus fa-
cilement, puis viennent les instruments à anche. En exa-
uoant avec attention deux anches qui font entendre des
battements, on voit que Tampleur de leur mouvement vi-
bratoire, qui reste constante quand chaque anche parle
aeule, est soumise à des variations périodiques alternant
entre les deux anches, l'une étant à son maximum quand
l'autre est A son minimum, et réciproquement. C'est done
dans l'instrument lui -môme, beaucoup plus que dans l'o-
reille et par l'influence réciproque des deux mouvements
vibratoires, qne les battements sont engendrés. Les batt^
ments peuvent être asseï rapides pour constituer nn vé-
ritable son que l'on a quelquefois utilisé dans les Jeux
d'orgues. Mais pour que ce son composé soit Juste, U
faut que les sons composants aient une très-grande pré-
cision; aussi s'altère-i-il très-facilement M. D.
BATTiMaiiT (Physiologie). — On donne ce nom au phé<
nomène produit par les contractions et les dilatations, on
autrement les mouvements de systole et de diastole du
coBur. Ces battements ne se succèdent pas à intervalles
égaux : on entend ou on sent d'abord un battement asses
fort, bien marqué, et oui heurte manifestement la paroia
antérieure de la poitrine; on peut l'attribuer à la dilata-
tion des ventricules ; la pointe du cmur, se relevant et
se dé^jetant vers la gauche, frappe la paroi thoracique, en
môme tempe que le sang poussé par l'oreillette heurte les
parois veotriculaires. Le second bmit se fait entendre nn
peu plus haut ; il est sourd et profond et doit être occa-
sionné par le choc du sang qui rentre dans l'oreillette
lors de sa dilatation. Ces d«ux battements successife ré-
pondent à une diastole {diastole, dilaution) ; mais après
vient un moment de silence qui marque la systole (sys»
tolé^ contraction) ; puis les deux battements se renouvel-
lent, et ainsi de suite (voves Cobob, Circolation).
On remarque quelquefois des battements accidentels
dans certains muscles, tels que ceux des paupières, dea
cuisses, des bras, ou dans les muscles intérieurs : teJs
Que le diaphragme, l'estomac, la vessie» etc. ; d'antres fois
dans différentea parties du corps pendant le cours dea
maladies aignfis.
BATTERIE (Artillerie). — L'artillerie donne au mot
batterie des sens très différents (voyes AaTiLi.iBiB). Noua
ne considérerons que le caa où il signifie un emplace-
ment disposé pour recevoir des pièces qui doivent tirer
sur place et de manière A abriter le mieux possible lea
honmies et le matériel. Les batteries prennent différents
noms t !• suivant l'espèce de pièces dont elles sont ar-
méea, batterie de casons, trobusien on de mortiers;
2* auivant leur destination, batterie de siége^ de phce,
de c&te, on de campagne; ^ auivant leur coostmction,
batterie à barbette, à embrasures^ blindée, easematée
(voyes BASima, Embsisobb, Blindage, Cashuti))
4* suivant le genre de tir auquel elles sont destinéea,
batterie de plein fouet ^ à ricochet (voyez Tia); S* sui-
vant la direction de leur ligne de Ur avec l'obiet A bat-
tre ; une batterie est directe lorsque sa ligne de tir est à
peu près perpendiculaire au front de la troupe ou à la
face de fortification qu'elle doit battre; d*écharpe^ lorsque
sa ligne de tir est sensiblement oblique; é'enplade^ lora-
qu'eUe est presque parallèle, et enfin on dit qu'elle bat
à revers lorsqu'elle est établie en arrière du prolonge-
ment do ttùai de la troupe ou de la face de fortifica-
tion.
Une batterie se compose de denx parties principales t
une masse couvrante, appelée en général épaulement;
elle eat presque toujours en terre, et im terre-plein^ sur
lequel sont établies les pièces. Dans les places, la masse
couvrante est fournie par le parapet de la fortification
ou par les murs des casemates. Mais dans tous lea antrea
cas, il faut l'élever an moment où on veut établir la
batterie et en général sous le feu de l'ennemi. Les terres
nécessaires ponr faire la masse couvrante sont fournies
par des fossés que l'on creuse en avant et en arrière du
trou de l'épaulement, lorsqu'il n'y a paa d'inconvénient
à ce que le terre-plein aoit plus bas que le terrain natu-
rel, et par nn fossé creusé seulement en avant dans le
cas contraire ; dans le premier cas, il faut lO A U heures
pour construire une batterie et Tanner, en employant
8 canonniers et 14 soldats d'infanterie par pièce ; dans le
second, le travail dure au moins 3C heures^ Les pièces
sont établies sur des plates-formes, afin de rendre le tir
plus certain et la manœuvre plus commode; ces plates-
formes sont fsites avec des madriers pour les canons et
obusiers, et avec des lambourdes pour les mortiers. Les
dimensions de l'épaulemeut varient avec la nature dea
terres; l'épaisseur entre les deux crôtos doit ôtre de
tt mètres pour les terres sablonneuses et de 7 mètres pour
leâ terres argileuses; le talus extérieur varie de 2 mètres
do base sur 3 mètres de hauteur, pour les terres fortes, A
BAT g
4inMT«9detMuepoitrJ mttTM de haateDr.paar les terres
JégÈreo [ le talii» inlérieor n, dans tous les ca», S mftlre»
■de base pour 7 mètres de hauteur, et il est revËta en
-RHblaaB, aancisaona ou gaiong {vojei Gibiok); Is crête
inljjrfeare doit être du mains t !b,30 au-denui du terre-
Lorsque le terrain sur lequel la batterie doit être ccO'
Btruite ne peut pas roumir Ift terre néceualce, on l'ap-
porte d'alUeundaus des sacs; 60 sacs Tont environ I mËtre
■cube. Dans ce cas, on construit la b&tterle soit en raieant
les reretemenla eo sacs fermés et en vidant U terre i
l'intérieur, soit en faisant loiil l'épantement en sacs fer-
mas. Par la premiËre méthode, une batterie de 3 pièces
eifge ï 500 sacs fermés et 8000 ouïcrta; 100 hommes la
conBtruisent en 8 nu 10 henres, en supposant que le rem-
plisBUgedessars n'apporte aucun retard; parladeutlbme
tnétbode, il ne faut que SOOO sacs f^méa : aussi doit-
00 l'employer quand on a de* ucs en quanUté BofB-
santé. U. H.
B*TTHU ÉLEcnitQtii. — Voyei Bouteille de Lbtde,
COBPEMiTBir», ELECTElGtrf.
BAITEUR p'oB, d'argent et n cdivie. — Artisan
Soi bit lea luDee d'or, d'argent ou de cutTre nour les ré-
aire an marteau en feuilles minces destinées A la dorure,
& l'argenture ou à leur imitation. Les procédés employés
pour ces trois métaux étant les rnSmes, nous ne noos occu-
perons qnedu battage de l'or.
L'or fondu en lingots est élire au marteau, puis au la-
minoir en rubans de 0°>,001 d'épaissenr environ, puis on
le découpe en quarlieri de 0",OïT de large^Jr sur 0",mo
de longueur. On assemble ces quartiers par paquets de
:t que l'on bat sur une enclume en ferjusqui ce qu'ils
■oientrédnitsil'épaisseurd'une feuille du paplerleplus
mince et aient atteint lea dimensions d'un carré de 0",060
de cQt^. Les feuilles ainn obtenues sont superpoaées au
nombre de 80 et séparées l'une de l'autre par de» catrt» de
Télinde(r,ll) t 0*,i2decâlé; au-dessus et au-deasoQB du
«arré sont en outrediaposéesSOfcuillesde vélin destinéesà
amortir le coup du marteau. Le tout est renfermé dans
-deux fourreaux de fort parcliemin disposés de telle aorte
Sue l'ouverture du premier fourreau corresponde an fond
u second. On a ainsi fbrmé le prtmitr eaucAer, que
l'on bat sur un bloc de marbre poli avec on marteau i
manche très-court, du poids de 7 kil. environ et dont la
panne drculaire légèrement convexe a If.li i 0',IS de
dlamËtre. On défourre de temps en temps te caudier
pour eiaminer l'état des quartiers qui ne s'étendent Ja-
mais tous également, séparer ceux qui sont arrivés an
{wlatTOola et continuer de battre les antres. LeafeuilIeH
du premlef eancber sont coupées en quatre au mo^
d'un couteau à pointe mousse, et lea nouveaux quartiers
■ont réunis aa nombre de 11! pour former un second
caucher sémUable au premier ; ce caucher, battu, donne
de nouvelles feuilles que l'on coDpe encore en quatre et
qui servent fc Adre un troisième assembli^ appelé diau-
drei et dan* lequel les carrés de vélin sont remplacée par
des carrés de baudruche. Les feuilles du chaudrel, après
le battage, sont encore coupées en quatre et issembléee au
nombre de SOO pour former une mou'r. Enfln, lea feuille*
de la moule, couvenablemeot battues, sont coupées en
Îaatre et placées dans les juarleronj, petiU livrets
ont le pai>icr de couleur roage-oronge donne nn plus
beau reOct a la feuille d'or et qu'on a eu soin de IVotter
préalablement avec un peu de terre bolaire, espace d'a^'
|ile douce au toucher, de même couleur et destinée à
prévenir l'adhén-nce du métal. En somme, chaque quM-
tierde 0™,CN)1 d'épaisseur est étendu sur une surface 83!
fois ^1us grande et est réduit à une épolsseur de I/SOOde
millimèlre environ. L'amincissement do l'or au marteau
Sourrait être poussé plus loin encore; mais le peu de
urée de la dorure et les difflcoliéB d'emploi des reuillea
couvriraient largement la légère économie (ju'on réaiiso-
rait sur la matière première. Les déchets obtenus dans
le battage de l'or Mmt employés à faire l'or «n coquille
(Toyei 0«).
M. Favrel, batteur d'or, a imaglnd une batteuse méca-
nique pour réduire les métaux en feuilles ; le maneaa
est mis en mouvement par la rapenr et t^ppe avec one
grande régularité ] les cauchera ou chaudrets sont eux-
mémee mis en mouvement sur le bloc de marbre au moyen
d'un ch&s^ dans lequel ils sont maintenus et mis en mon-
.0 BAN
BATTRE (Machines a) (Mécanique agricole). — tes
machines k battre le blé sont connues depuis longtemps;
mais leur emploi , Jusqu'ici , léservé seulement an
grandes exploitations oe s'était pu généralisé. D^uli
quelques années ces machines ont pHs un grand ispt
d'extension et ont été singulièrement pcrfectioiuiéei ;
il y en a de forces très-diverses^ on peut d'alQean In
mettre en mouvement soit i bras, soit par un manén,
soit par une chute d'eau ou une machine à vapeur. Le
cadre de notre ouvrage ne nous permet pas d'entrer I ce
sujet dans de grands détails; nous nous bomeron 1
donner id la gravure et la description succincte d'une
des macUnes à battre les plus connues et les plus simples.
A est 00 tambour batteur formé de douze bams a
bois filées sur deux cerclée de fonte; l'axadeee tsmbrai
peut éprouver de légers déplacements de manière à biit
varier la distance an cooli«-battear E Ce derdw eU
formé d'une série de dents t rochet dont l'ensemble cm-
stitue une auKace concave concentrique au tambow. U
irla
de m
ter successivement leurs divere points su choc du mar-
teau. Si ci.'tte machine n'a pu encore reçu son dernier
degré de perfection, elle présente cependant déjk des
Avantagea considâ«tilM sur le battage iU main, ILD.
blé on les céréales qu'on Tant battre aoot placés va um
table indlnée T et poussés par un homme entre les deoi
cjlindree cannelés H; de là ils passent entre le balteu
et le contre-batteur et s'éeheppent à l'exlréffliié de es-
Ini-cl.
Le mouvemeat de la mocfaine s'obtient de la façon sui-
vante : l'axedn cylindre cannelé inférieur perle on grande
roue dentée qui engrtne avec un pignon ailué sur Tue
du batteur; cea daui roues, placdee aor le* flâna de
la machine, ne se voient pia aor la flgui«. O «JBt 0*
Ion, pour faire tooetioaner l'appareil, d'ntUiacr un n»-
leur quelconque peur mettra en motiveaieDt lapaade
nue dentée (V. Eohiiui, iMTumiMts tfaicotts).
BATTUE (Chasse). — Bepèce de chaase oiganls^
pour la deatmction dea lonpo, des renards, deasanglicn
et autres bêlas fhufes nuisibles, et dans laqueUs eo Ut
avec des bttnna, et i grand bruit, lea bois et lea laillK
pour en faire sortir les animaux. De tout tempe, le gs»-
ture. Le Directoire, par un arrêté duï Hvrier I1S7,
renouvelé cette preecrlption, et a organisé, par l'aulorilt
des préfets, ces bouuea auiquellea doivent prtniit f"^
les habitants valides des communea soit comme tireuis,
soit comme rabatteurs: une ordoneance du 30 aoAtlSIIi
une insInieHoa ministérielle da II Juillet ISIS; l'ioaliiK-
tion de l'administration fiweeUère dn !3 mare 1811 ; en-
fin, la loi du 8 mai I84t, sur U pdiee de U cbane, tel »■
l'ensemble de* mesurée qnl ont réglé U manlèie de pro-
céder aux balUMa pour ù- destnietion de* animaux sd)-
Bibles; nous y renvoyons lea leciaon ddsireu d'avoir
des renseignements spédani (voyes Vinan).
BAUBl (Zoolo^e). — Variété du chieo dooKriiqaF,
qu'on emploie pour la chasse dn sanglier, du raoara. 11
a la carpa plus épais, la téta plus courte et les oniUei
moins longues que le ekim ftxmçeù; on l'appeDa utti
eliitrt normand {ïoyei RacbI.
BAUD (Zoologie). — On donne en nom k une variéii
du cbii;u domestique propre i la chassa des bêles bu'ae
et du cerf: on le dit originaire de Bu-barie. On le dé-
signe aussi sous les noms de chiaKerf, ekien nutt
(toyex Races).
BAUDET (Zoologie). — Nom qu'on donna vulgaue-
ntent à l'dRe, et particulièrement à l'ine entier, A l'U*
étalon (royal Aiu),
BAU
U\
BAU
BAUDRIER DB NirroNB (Botanique). — Espèce de
fvedi, U Laminaire saccharine (voyû ce mot) {Fucus
meckarinus^ Laminaria saccharina)^ qui croit dans les
■ers de l'Europe. La forme rameuse des larges et très-
Isofoes frondes simples et membraneuses de cette algue
hii a Tala œ nom.
BAUDROIE (Poisson), Lophius^ Un. — Genre de
Tordre dee Acanthoptérvgiens , IkmUle des Pectorales
pédieulées (yogres ce mot), caractérisé par une tète trfea-
erande, xroese, large, déprimée , épineuse, queue très-
Rodoe, oents pointues sur les palatins, les mâchoires et
le vomer, de nombreux barbillons à la mâchoire infé-
lieure, deux dorsales distinctes, Tantérieure détachant
fB avant quelques ravons qui sont libres et mobiles sur
la t£te, au-dessus de laquelle Tanimal les fait flotter : la
Baabraoe des ouïes soutenue par six ravons branchiaux
très-allongés. Ce poisson atteint Jusqu'à près de 3 mè-
tres, il habite la Méditerranée et TOcéan, et est aussi re-
marquable par sa laideur que par sa voracité. On dit
qo*il s*enft>oce dans la vase, et que, laissant flotter les
rsjroos qui surmontent sa tète, il attire ainsi les poissons,
qui les prennent pour des vers; parmi les espèces qui
habitent nos mers on peut dter la B. commune^ Raie pé-
tkeresse. Diable de mer {Lophius piscatorius, Un.), et la
B. è petites nageoires {Lophius parvipennis, Cuv.)*
BAUDRUCBB (Zoologie industrielle}. — Espèce de par-
chemin très-mince que Ton prépare en dégraissant avec
soin une fine pellicule tirée du gros intestin du bœuf et
éa mouton. La baudruche est employée par les batteurs
d'or pour former les deux derniers moules dans lesquels
ils réduisent l'or et l'argent en feuilles exoessivemeut
années (voyes BAmca n'oa). La baudruche est quelque-
ans empierrée par les chirurgiens pour soustraire cer-
tiines plaiee au contact de 1 air. On en fait aussi de
petits ballons ou aérostats très-petits et qu'on remplit de
^ss hydrogène.
BAuFFB (Pêche). •* On donne ce nom à une grosse
corde le long de laqueUe sont distribuées un certain
nombre de lignes garnies d'hameçons : les pêcheurs la
nomment aussi la maîtresse corde. La bouffe sédentaire
est simplement enfouie dans le sable au bord de la mer,
sa retenue par de grosses câblières.
BAUHINIE (Botanique), Bauhinia. Linné a créé ce
BBore en l'honneur des deux frères Bauhin, célèbres ho-
tanlAes du xvi« siècle. Les feuilles des Bauhiniers pré-
lenCent deux folioles soudées à leur base; en nonmiant
ainsi ces plantes, l'illustre Suédois a donc fait ingénieu-
iemeot allusion aux deux frères. — Genre deplantesde la
bmOle des Césalpiniées^ à calice cylindrique, à & Ion-
goes divisions, S pétales inaérés au sommet du tube du
cadiee, 10 étanrines soudées en un seul faisceau, ovaire
stipîté, gousse linéaire, comprimée, bivalve et renfermant
plusieurs grainea.Les arbres ou arbrisseaux que com-
prend oe genre sont la plupart originaires de l'Amérique
nMlioii& ou des Indes orientales. Ils se cultivent chex
MUS dmos les serres chaudes; et donnent en Juillet de
grandes et belles fleurs blanches et en grappes. Plu-
stcora sont épineux.
BAUME (Chimie), de balsamon^ balsammn. ^ Ce
mot ne s'applique pas à des composés chimiques définis,
■lais à des mélanges. On retendait, dans l'ancienne
pharmacopée, à une foule de matières résinoldes, semi-
Ihiidea, durcissant à l'air, ainsi les B. de copahu, du
Carnada et de la Mec^ue^ etc. Actuellement ce nom a une
sco^doo plus restreinte, il s'applique à des substances
résiiMsaaes, primitivement liquides lorsqu'elles découlent
par incision des végétaux, mais s'épaississant peu à peu à
f air et se colorant par transformation de leurs huiles es-
mtieiles en résines et en deux acides définis. Dans les
baumes de la première classe, cet acide est l'acide bon-
toSqne (C^^HH^^tHO) : tels sont le Benjoin^ les Storax;
dans ceax de la seconde classe, cet acide est l'acide
dnnamique (C'^H'^O^BO) : ainsi le B. du Pérou, le Styrax
Htfmde^ le 0. de Toiu. Quelques baumes paraissent of-
frir à la fois ces deux acides, ainsi les lÀquidamlHxrs^
peut-être le B. </f Tolu^ car il donne à la distillation un
mélange des deux acides. Tous ces baumes offrent une
odeur douce et suave qui est due, non pas â ces deux
addes, produits d'oxydation et inodores à l'état de pu-
reté, Boids à diverses huiles essentielles formées sous rac-
tioo de Is vie dans les végétaux divers, pas toujours
bien défêrminés, d'où l'on tire les baumes. On peut
donner comme caractère chimique commun de ces
»ab«tances qu'elles sont insolubles dans l'eau, solubles
dans l'alcool et l'éther, que l'eau les en précipite en
temps qu'elle leur enlève les acides benzolque ou
cinnamiqne. Ces deux addes volatils so rencontrent dans
les produits de la distillation des baumes. Les baumes
sont inflammables et dégagent en brûlant une odeur
agréable. Si on les fait bouillir pendant quelques heures
avec un lait de chaux, on obtient un benzoate ou un
dnnamate de chaux, sels oui, décomposés par l'acide
chlorhydrique, donnent à rétat de pureté l'acide du
baume.
Baomi do Piaoo (Chimie). — Substance extraite, par
incision, du Myroxylum balsamiferum qui croit au Pé-
rou et dans la province de Cartnagène. Elle est tantôt
solide, tantôt liquide; sous cette dernière forme, qui est
la plus habituelle, elle contient deux produits immédiau :
la cinnaméine (G*^11*H>*), corps liquide d'une odeur
agréable, tachant le papier comme le fait une huile fine,
et la métaeinnaméine (C'*HH)'), corps solide, cristallin,
isomérique de l'hydrure de cinnamyle. La cinnaméine,
sous l'action des alcalis hydratés, se dédouble en acide
cinnamique et péruvine .
GimSM as 2(C1SH70S) + CtSHltQt
Cinnaméine. Ac. cinDamique. Péruvine.
La cinnaméine et la métaeinnaméine en s'oxydant, pro-
duisent l'acide cinnamique ; cette réaction explique la
présence de ce dernier acide dans le baume du Pérou.
L'étude chimique du baume du Pérou est due à
M. Fremy. B.
Baomi ob Tolo (Chimie). — Corps résinolde qui dé-
coule du myroxylum toluiferum^ qui croît en abondance
aux environs de la ville de Tolu ; il C4>utient, en même
temps que l'acide cinnamique (Ci^H'^O'), deux résines
qu'on sépare facilement l'une de l'autre, en se fondant
sur leur inégale solubilité dans l'alcool froid.
Rétine a C»HSOS
Résine 6 CMHSOOIO
Ces lésines soumises à l'influence des agents d'oxyda-
tion, notamment l'acide azotique, donnent de l'hydrure
de benxoile ; soimiises à la distillation sèche, elles donnent
4es acides benxolque et cinnamique et on hydrogène
carboné, le bemoene.
C'est M. H. Deville qui a étudié, avec une grande saga-
cité, tous les produits que fournit le baume de Tolu. B.
Baumb (Botanique). — On donne ce nom vulgairement
à diverses plantes ooorantes : ainsi, au Mimulus moscha-
tus (Scropnulariées)^ dont les fleurs Jaunes exhalent une
forte odeur de musc; à VOâmum basilicum, aux Mentha
sylvestris^ pulegium, aquatica (B. des champs^ B. aqua-
ttque)^ Labiées dont les fleurs et les feuilles, criblées de
véiicules pleines d'une huile essentielle, dégagent des
odeurs agréables et pénétrantes; au Tanacetum vulgare^
à la BalSumita suaveolens (B. des jardins ^ Menthe^oq)^
plantes de la famille des Composées.
Baohb (Matière médicale), du grec baisamon^ baume,
parfum. — Substance végétale, résineuse, liquide ou so«
lide et d'une odeur agréable. Pendant longtemps il a
régné une grande confuuon dans ce qu'on devait entendre
par baume; toutes les résines liquides, une foule de pré-
parations pharmaceutiques diflérentes les unes des au-
tres, portaient œ nom ; appliquées d'abord dans la pra-
tique des embaumementa pour empêcher la putréfaction
après la mort, on a pensé que ces substances avaient des
propriétés analogues pour éloigner les causes qui tendent
a amener la décomposition des éléments organiques pen-
dant la vie ; de là, sans doute, leur réputation chez tous
les peuples, de là le titre de baumes donné à une foule de
médicaments vantés par le chariatanisme, et acceptés par
la crédulité publique. Aujourd'hui^ et surtout depuis les
travaux de Buquet, on a établi une différence nette et
tranchée entre les baumes proprement dits et les sub-
stances naturelles ou pharmaceutiaues auxquelles on
avait donné ce nom : on n'appellera baumes que des pro-
duits végétaux qui présenteront les caractères suivants :
sucs colorés liquides ou concrets, réfdneux, très-odorants
et aromatiques, solubles en entier dans l'alcool, dans les
huiles, et surtout dans les huiles volatiles, à la manière
des résines dont ils se rapprochent beaucoup, mais dont
ils diffèrent particulièrement en ce que, lorsqu'on les ex-
pose an feu, ils dégagent une vapeur blanche d'une odeur
pénétrante, oui est de l'acide benzolque, ou de l'acide
cinnamique dans les baumes de Tolu et du Pérou, d'après
M. Fremy. Les liqueurs alcalines chaudes dissolvent cet
acide et forment avec lui des benxoates, et alors le ré-
16
13 AU
242
BAU
sida D6 diffère plus des résines. Les baumes découlent de
l'écorce des arbres ou naturellement ou par incision, ils
prennent de la consistance à Tair et se colorent davan-
tage. Les principaux baumes sont ceux du Pérou ^ de
TolUf le Benjoin, le Sturax, les B. de cannelle, de va-
nille, etc. ; et d'après les principes posés plus haut, il
faut mettre dans la division des térébenthines, les B, de
la Mecque, de copahu, de Hongrie, etc. (voyez Résines,
Térébenthine). Cependant, dans la suite de cet article
et pour nous conformer à l'usage, nous serons forcés de
conserver le nom de baume à des substances qui ne sont
connues dans le monde que sous cette dénomination. Les
baumes sont employés en médecine dans les circonstances
où on veut une action stimulante sur les tissus capil-
laires et muqueux, surtout sur Testomac et les poumons ;
on a recours aussi à leurs propriétés aromatiques et
antispasimnliques pour ranimer l'énergie du système
nerveux.
B, acétique, — Employé en frictions contre les douleurs
rhumatismales ; il est composé de : savon animal râpé,
10 grammes; camphre, i8 grammes; éther acétique,
80 granmies; huile volatile do thym, 30 gouttes; faire
dissoudre à une douce chaleur dans un flacon bien
bouché.
B, d'acier ou d'aiguilles, — Employé comme le précé-
dent; on fait dissoudre 8 grammes de limaille d'acier
dans 30 granunes d'acide azotique et on ajoute huile
d^olive et alcool rectifié, de chaque 30 grammes. On
chauflîB et on triture, on a une pommade d'un rouge
brun.
B. acoustique. — Contre les surdités accidentelles : il y
entre plusieurs huiles, essences, teintures, etc. On peut
y ajouter un peu de créosote.
B. d'ambre, ambre liquide, — Voyez Liquidaubar.
B. anodin de Bath, — Contre les névralgies et les rhu-
matismes chroniques; il est composé de savon blanc,
opium brut, qu'on fait digérer dans l'alcool camphré et
aromatisé.
B. d'Arcœus. — Très-vanté contre les coups, les contu-
sions, et pour h&ter la cicatrisation des plaies ; c'est une
sorte d'onguent mou, composé de suif de mouton, 60 gr.;
térébenthine pure et résine élémi, de chaque, 45 gram-
mes; graisse de porc, 30 grammes. Faites fond^ eu^
semble.
B. du Canada* » C'est une espèce de térébenthine
d'une odeur moins désagréable que celle de copahu dont
elle aies propriétés médicales; elle coule naturellement
ou par incisions d'une espèce de pin du Canada.
B. de Chiron, — Tonique et adoucissant, ce baume est
composé d'huile d'olive, de térébenthine, de cire jaune,
de batime noir du Pérou, de camphre, le tout coloré avec
de l'orcanette ; son nom vient, dit-on, du centaure Chi-
ron, célèbre autrefois par son savoir en médecine.
B. du Commandeur, — Ce baume stimulant, qu'on ad-
ministre à l'intérieur à la dose de 12 à 15 gouttes, s'em-
ploie surtout à l'extérieur ; voici sa formule : racine d'angé-
lique, l& grammes; bypericum, 30 grammes; alcool à
310, 1000 grammes; myrrhe, 15 grammes; oliban,
15 grammes; baume de Tolu, 90 grammes; benjoin^
90 grammes ; aloès, 1 5 grammes.
B. de copahu, — C'est une térébenthine qui coule du
Copaifera ofpcinalis^ Lin., arbre du Pérou et du Mexique,
de la classe des Légumineuses; elle est liquide, trans-
parente, s'épaissit un peu et prend une teinte jaune ;
elle a une odeur forte, une saveur Acre, amère, très-
désagréable. C'est un stimulant très-actif, et l'expé-
rience a prouvé qu'elle avait une action spéciale sur
certaines inflammations des membranes muqueuses;
aussi en lait-on un çrand usage en médecine. On l'em-
ploie liquide, en potion, dans de l'eau sucrée, ou bien on
la solidiJQe au moyen de la magnésie fortement décarbo-
natée; on peut encore la prendre liquide, enveloppée
dans des capsules de gélatine ou de gluten.
B. decopalme^ B. (Tambre, Ambre liquide, —Utiû^re
liquide, recueillie, par incision, du Uquidambar styraci-
fluoy Lin. C'est un vrai baume ; il est liquide. Jaunâtre,
d'une odeur agréable, d'une saveur acre et aromatique;
il devient solide en vieillissant Très-employé autrefois,
non-seulement en médecine, mais même par les parfu-
meurs , il est aujourd'hui presque abandonné (voyez Liqoi-
OAMBAR, Styrax).
B. de Fioraventi, — Stimulant très^ergique, recom-
mandé en frictions contre les douleurs rhumatismales.
On s'en sert aussi dans quelques cas d'ophthalmies chro-
niques ; pour cela, on en met quelques gouttes dans la
main, dont la chaleur suffît pour le réduire en une vapeur
à laquelle on expose l'œiL Voici sa compoiitioDs tM-
bentliine, 150 grainmes; résine élémi, résine tacamaqœ,
succin, styrax liquide, galbanum, myrrhe, de chaque de
ces six substances, 30 grammes; aloès, 10 gramnei;
baies de laurier, 40 grammes; galanga, zédoaire, girofle,
gingembre, cannelle, muscade, de chaque, 16 gramma;
feuilles de dictame de Crète, 10 mmmes; sItodI à 31«,
1 000 grammes. Après avoir mit macérer pradiot
quelques jours, on fait distiller au baininarie ; lepraoier
produit de la distillation est ce qu'on appelle ih.de
Fioraventi spiritueux, le seul qu'on emploie loiloaN
sd'hui ; il est liquide, piquant et sent fortement la téré-
benthine. En poursuivant la distillation, sur le marc de
ce produit, on obtient encore un B. de Fioranenti hù'
leux, et un autre noir^ qui sont inusités aojoard*traL
B. de Geneviève, — Employé comme le baume d'Arorai
et dans les mêmes circonstances. En voici lafionnale:
huile d'olive^ 3G0 grammes; cire Jaune, CO gramoies:
poudre de santal rou^, 15 grammes; téràenthii»,
120 grammes. Faites digérer à une douce chaleur, et
ajoutez: camphre, 2 grammes.
B. de Giléad, de Judée, de la Mecque. — CfMihti-
rébenthine du Canada (B. du Canada),
B. hypnotique, — C'est une dissolution huileuse pt»
ou moins aromatique, préparée avec des sucs de plaoïa
narcotiques, de l'opium, du safran, de l'huile de ido>
cade; il a beaucoup d'analogie avec le baïune tranquille,
et a les mômes propriétés.
B. hystéiique, — Très-employé autrefois, on en disait
respirer et on l'appliquait sur le ventre dans lei accèi
d'hystérie; c'était un mélange d'huiles essentielles et de
sutetances résineuses fétides ; il était composé de faitoBe
de Judée, aloès, galbanum, labdanum, de chacuB,
5 grammes; assa fœtida, 15 grammes; castoréomei
opium, de chaque, 2s^,50; battei exactement daosoB
mortier; incorporez-y ensuite : huiles volatiles de roeet
de succin, de chaque, 13 gouttes; huiles volatiles d'ab-
sinUie, de sabine et de pétrole, de chaque, iS goutttt;
beurre de muscade, U^OO. On formait du tout une m»s»
demi-solide, qu'on conservait dans tme boite d'étaio.
B. des Jardins, plante. — On a donné ce nooi
plusieurs espèces de Menthes.
B. deLaborde ou de Fourcroy, — Employé contre le
gerçure» de la peau, les douleurs, et pour hiter ladcatn-
sation ans plaies : il est composé d'oliban, éetèt&m-
thine, de storax, de benjoin, de plantes aromatiques, ^
Senièvre, de thériaque, le tout infusé dans de \*\i^
•oUve.
B. de Lectoure^ de Condom. — C'est un stimulant tife-
actif; on le prend par gouttes, sur du sucre, comme sudo-
riflque; il sert aussi conmie aromate, c'est un mélaoïe
de safhin, de musc et d'ambre gris, tenus en diasolutiott
dans des huiles essentielles.
B. de Lucatei, — Employé utilement pour panier la
plaies et les ulcères atoniques, il a été reoommaDffl
dans la phthisie puhnonaire; il est composé detbaij^
d'olive, 45 grammes; cire jaune, 30 grammes; vifid»
Malaga, 10 grammes; faites chauflier sur uq feu doux,
retirez ensuite et ajoutes : térébenthine, 45 graouDa;
poudre de santal rouge, 5 grammes ; baume noir da
Pérou, 8 grammes. On peut voir qu'U a beaucoup d'ana-
logie avec le baume de Geneviève. ^
B. de Aforte.— Résine liquide qu'on obtient par iodsoB
du Calaba balsamaria^ de la famille des Guttiféret; il ^
employé en médecine (voyez Bàdmb vbrt.)
B. de la Mecque, — Voyez TéRéfiENTHiiiB M Jt^
B. Nerval. — Employé en frictions contre les rboo»
tismesetles entorses; en voici la formule : moelle de
bœuf, huile épaisse de muscade, de chaque 60 gramma:
huile volatile de romarin, baume de Tolu, de chacaoe
4 grammes; huile volatile de girofle, camphre pulvénsti
de chaque 2 granunes ; alcool à 34* Cartier, 8 gramms-
B. oôodeldoch, — Voyez Opodbldoch.
B. au Férou, — Il est souvent employé comme eio-
tant pour fortiflerle système nerveux, ranimer et exciter
les vieux ulcères; il convient dans les catarrhes pulmo'
naires anciens, à la dose de O^.IO à 0*',50 par joâr da»
un jaune d'œuf ou en pilules : il entre dans beaacoapde
médicaments composés. (Voyez B. no Piaoo [Chméjù-
B, du Samaritain, — Composé d'un mélange ptf
parties égales de vin et d'huile qu'on fait bouillir A petit
feu : il a des propriétés rel&chantes corrigées parl'actiaa
légèrement tonique du vin. On s'en sert souvent et afsc
succès dans les ulcères douloureux, suites des pUi^
d'armes à feu ou d'amputations. On en fait aussi dei
I embrocations.
DAV
243
BEC
B. de Sanchez ou anii-arthritique, -» Employé en
frictioûB cootre les douleurs articulaires ; est composé
de, ssTOQ animal, 20 grammes ; faites dissoudre dans ;
esprit de layande, 30 grammes ; camphre, S grammes ;
baila essentielles de menthe poifr^, de cannelle, de
laTtnde, de muscade, de girofle, de sassafras, de chaque
lOgcattes; éther acétique, 20 grammes.
£ de soufre, — Il est composé d*huile de noix,
SO grammes; soufre sublimé, 15 graomies; faites dis-
soQoe au iMun de sable. Si on se sert d'huile d'anis, on
t le baume de soufre anisé^ qui a une belle couleur
nm\ 00 remployait comme stimulant et carminatif.
Uùoumede soufre térébenthine CBt préparé avec Thuiie
de térébenthine ; il était prescrit dans les maladies des
reias et de la vessie.
B. de Tolu, — C*est le plus précieux do tous les sucs
balsamiques. II est très-emplové dans les affections catar-
rhales, et même dans la phthisie, dans ()uelques enté-
lita chroniques, dans la colique des peintres, etc. On
Fadmiaistre en sirop, en teinture, en pilules, en fumiga-
tioQg, etc. (Voyez B. db Told [Chimie]).
B. taxon. — Mélange à froid d*huile concrète de
Boscade avec des huiles essentielles de lavande, de suc-
do, d'oripn, de sauge, de menthe, de rue, etc. Il est acre
et trèsHKiorant ; on l'emploie en frictions, quelquefois
tnn oa quatre gouttes sur du sucre dans les dyspep-
liâ.
B. trarupdlle, — Très-emplové en frictions dans les
rbumitisines chroniques avec douleurs; en voici la for-
mule : laites cuire à un feu doux dans 1 kilogramme
dlmile d'oUve, feuilles de belhidooe, de Jusquiame, de
moreile, de tabac, de pavot, de stramonium, de chaique
4Sgnoime». Laissez digérer pendant deux heures, pas-
Kx aTec expression, et versez cette huile chaude sur :
lomfflités d'hysope, d'absinthe, de lavande, de menthe
aquatique, de menthe-coq, de marjolaine, de millepertuis,
de rue, de aange, de thym, de fleui-s de sureau, de fleurs
de romarin, de chaque l G granmies. Laissez macérer pen-
dant 00 mois en vase clos et au soleil ; passez, décantez
et conserrez à l'ombre ; il a une odeur aromatique et
ooe couleur vert foncé.
B, wr/, B, de Calaba, B.de Marie, — H y a deux sortes
de baome vert, l'un découle du Calaba a fruits ronds ^
trbie des Indes : il est verd&tre, d'une odeur agréable
etpssaepour vulnéraire et anodin; c'est la résine iaca"
nahaca ou tacamaque de Maurice. L'autre est produit
ptrone variété du taiaba^ qui croit à Saint-Domingue,
c*ist 00 suc gommeux verdàtre, qui s'épaissit et devient
d'un vert foncé. Les Espagnols en font, dit- on, un si
inod cas, qu*ils l'ont appelé pour cela Balsamum délia
Maria,
B, vert de Metz ou de Feuillet^ Huile verte. — On
remploie pour panser les ulcères atoniques avec chairs
baveuses. C'est un mélange pharmaceutique d'huile de lin
(t d'olife, de térébenthine, d'huile volatile de genièvre,
dUe volatile de girofle, de carbonate de cuivre, de
sulfate de zinc et d'aloès.
B. de vie d'Hoffmann. — Dissolution alcoolique dans
Quelle entrent les huiles volatiles de lavande, marjo-
i^'oe, girofle, macis, cannelle, citron, baume du Pérou,
k chaque 2 grammes ; ambre gris, huile volatile de rue,
<^ sucon, de chaque 1 gramme. Alcool à 37% 400 gram-
^; 10 à 20 gouttes dans un verre d'eau sucrée contre
m coliques venteuses.
B.de vie de Lelièvre. — Voyez Éuxm ns longdb vib.
B. vtibtéraire, — C'est le baume du Samaritain dans
i^oel on a fait macérer des plantes vulnéraires. F — n.
BAUUlËR (Botanique). -^ On donne quelquefois ce
Qom à des végétaux oui fournissent des produits balsami-
9Qtt; tels que le bahamier^ les mélilots^ le sapin bau^
«»«• on de Giléad (voyez ces mots).
BàVAROlSB. — Inmsion de thé chaude additionnée
000 peu de lait et sucrée avec du sirop de capillaire,
pie tut son nom des princes de Bavière qui la mirent à
Umode k Paris au commencement du siècle dernier.
Cest une boisson agréable qui favorise la transpiration,
ciime la toux et provoque le sommeil.
BAVE (Médecine). — Liquide gluant composé de salive
^àe mucus qui s échappe quelquefois involontairement
de U bouche des vieillards, et très-souvent de celle des
^ts pendant le travail de la dentition (voyez ce mot).
^°donne aussi ce nom au liquide écumeux qui sort
ioaquefois de la bouche dans certaines maladies,
'"J^uûe l'épUcpsie, la salivation mercurielle. Enfin
tttt un symptôme à peu près constant de la rage
(ïoyèz ce mot), et c'est dans la bave des chiens enra-
gés que se trouve le véhicule de cette terrible maladie.
BDELLIUM (Matière médicale), en grec bdellion, ^
Gomme- résine qui nous vient de l'Arabie et des Indes
orientales par le commerce du Levant. Les botanistes ne
sont pas d'accord sur l'arbre qui le produit ; cependant on
pense ^néralement, d'après Lamarck, que c'est un
balsanuer de la famille des Térébinthacées, On rencontre
dans le commerce plusieurs espèces de gommes-résines
distinctes connues sous le nom do bdellium ; la première
qui vient de l'Inde est très-rare et la plus recherohée;
elle est en fragments irréguliers, ou eu grains arrondis
d'un rouge foncé, d'une cassure vitreuse, elle se ramollit
par la chaleur et répand partout en brûlant une odeur
agréable analogue à celle de la myrrhe (voyez Myrrhe).
Une deuxième espèce qui vient du Sénégal, mêlée avec
de la gomme, de couleur Jaune ou rougcâtre, à cassure
vitreuse et grasse, n'a point d'odeur, elle adhère sous la
dent, et est d'une saveur fade et amère; enfin une troi-
sième espèce oflire souvent dans sa cassure des yeux rem*
plis d'un liquide transparent, et a une odeur un peu
alliacée, qui a fait penser qu'elle était mêlée avec d^au-
tres gommes-résines provenant des Ombellifères. Les an-
ciens employaient le bdellium conune excitant et résolutif
à l'extérieur et à l'intérieur, dans les catarrhes chro-
niques de la poitrine, de rintestin, de la vessie. Son
usage se borne aujourd'hui à entrer dans la composi-
tion du diacliylon gommé, et de quelques autres prépa-
rations (voyez DlACHTLON).
BDELLOMÊTRE (Médecine), du grec bdella^ sangsue,
et metron^ mesure. — C'est le nom d'un instrument in-
venté par le docteur Sarlandière en 1819, pour remplacer
les sangsues, et à l'aide duquel on connaît exactement
la quantité de sang tiré. Cet instrument se compose d'un
verre en forme de ventouse, contenant dans son intérieur
un appareil armé de lancettes qu'on fait Jouer au moyen
d'une tige pénétrant par une tubulure placée en haut :
un peu sur le côté est une autre tubulure à laouelle est
adaptée une pompe aspirante pour faire le vide : à la
partie inférieure une troisième tubulure reçoit un robinet
pour faire écouler le sang contenu dans le verre. Lorsque
l'on a appUqué la ventouse (voyez ce mot), la pompe est
mise en Jeu pour faire le vide, la peau se gonfle, elle est
incisée au moven des lancettes placées dans Tintérieur ;
la ventouse étant graduée, il est facile d'apprécier la
quantité de sang évacué. Cet instrument est p^employé.
Le scarificateur le remplace.
BEC (Chirurgie). — Par comparaison avec le bec de
certains oiseaux, on a donné ce nom à plusieurs espèces
de pinces recourbées sous différentes formes, et qui
servaient à l'extraction des dents ou des corps étrangers i
ainsi il y avait le bec de perroquet, le bec de grue^ le bec
de cane^ le bec de vautour^ etc. (voyez Dents [Extraction
des]^ Corps érnANCERs).
Bec (Zoologie). — Organe particulier aux oiseaux et qui
diffère essentiellement de la bouche des Mammifères
dont il est l'analogue : à Textérieur il n*v a plus de lèvres
ni de Joues charnues; à l'intérieur plus de dents; les
deux mâchoires, plus ou moins prolongées en pointe,
sont recouvertes chacune d'une lame cornée qui prend
le nom de bec. On y distingue une mandibule supérieure
à la base de laquelle se voient les deux narines, et une
mandibule inférieure ordinairement plus courte et plus
faible que la première. Elles se modifient dans leurs
formes et leurs dimensions pour constituer un organe de
préhension approprié aux aliments, ou une arme pour
se défendre ou attaquer. L'extrémité de la mandibule
supérieure est quelquefois crochue et coupante {aigle
balbuzard)^ elle est droite et perforante (cigogne, héron\
d'autres fois elle est recourbée et disposée de manière à
faire l'office d'une patte pour grimper et s'accrocher aux
arbres (perroquets). Dans tous les cas sa conformation est
partout en rapport avec le régime alimentaire de l'animal,
et fournit les meilleurs moyens pour juger de son genre
de vie et de ses habitudes.
Bec (Zoologie). — Ce mot désigne aussi, chez les lor^
tues^ la bouche qui est conformée en un bec court compa-
rable, quant à la structure, à celui des oiseaux. On donne
encore le nom de bec aux mandibules cornées des sèches
et des poulpes^ et en général à celles des mollusques cé-
phalopodes qui ressemblent beaucoup à un bec de per-
roquet. Certains insectes coléoptères (le charançon) se
font remarquer par une tête prolongée en forme de bec.
Les hémiptères, tels que les punaises des bols, les cigales,
les pucerons, etc., ont la bouche armée d'un bec tubu-
laire et cylindrique, compliqué, dirigé en bas et en ar-
rière. Dans ceux qui vive^it aux dépens des animaux, le
BEC
2i4
BEC
Fig. IH. — Téta du
bec-croisé.
bec est très-robuste, il est grêle chez ceux qui se nourris-
sent du suc des plantes.
Bic (Botanique). — On nomme ainsi certains prolon-
gements pins ou moins consistants et aigus des organes
des plantes et dont la forme se rapproche de celle du bec
des oiseaux ; ainsi Jacquin a donné le nom de 6ec à la
pointe qui termine les cornes intérieures de la couronne
suuninale des Stapélies. Ce sont surtout les feuilles et les
fruits qu'on trouve le plus souvent terminés en bec, ainsi
dans le genre Carex. La forme du fruit a môme valu au
géranium le nom de bec-de-grue^ au pelargonium celui
de btc^e-cigogne^ enfin à verodium le nom de bec-de-
héron. On a nommé aussi bec-de-pigeon une espèce de
géranium {G, colombinum).
BEC-CROISË (Zoologie), Laxia^ Bris., du grec loxos^
oblique. — Genre d*oiseaux de Tordre des Passereaux^ fa-
mille des Conirostres de Cuvier ; famille des Frinyillidœ,
tribu des Oscines^ ordre des Passeres, de Ch. Bonaparte ;
caractérisé par un bec comprimé^ les deux mandibules
tellement courbes en sens inverse, que leurs pointes se
croisent ; il est d'ailleurs fort, élevé, et assez allongé, et
cette forme leur sert admirablement à arracher les se-
mences de dessous les écailles des pommes de pin. Ces
oiseaux habitent en général les fo-
rêts de pins des contrées septen-
trionales. Les principales espèces
sont : le B, commun ou des pins
(L. curvirostra^ Lin.), plumage
verdàtre en-dessus. Jaunâtre en
dessous ; on le trouve dans le nord
de l'Europe; dans les premières
années de ce siècle, il en parut aux environs du Havre,
une quantité prodigieuse, qui firent beaucoup de tort
aux pommes ; ils les mettaient en morceaux pour mander
\e& pépins. Cet oiseau a 0">,]G de long. Le B. leucopiere
[L leucopiera^ Vieil.), un peu plus petit, le bec noi-
âtre; se trouve dans l'Amérique septentrionale. On cite
ncore le B. des sapins {L pityopsittacus, Bechst.) et le
/£. de Sibérie (L. Sibirica^ Lath.).
BEOCROCHE (Zoologie). — Nom vulgaire de VIbis
rouge (vovez ce mot),
BECDE-CUILLER (Anatomie). — Lame osseuse très-
mince qui sépare la portion osseuse de la trompe d'Eus-
tache, du canal par lequel passe le muscle interne du
marteau. Selon M. Huguier, le prétendu bec-de-cuiller
n'est autre chose que le conduit réfléchi du muscle in-
terne du marteau.
BEC-DE-LIÈVRE (Chirurgie), en latin iabium lepori-
num, — On donne ce nom à une difformité caractérisée
par la division d'une des lèvres, le plus souvent la su-
périeure, parce qu'en effet elle om*e quelque ressem-
blance avec la fente qui existe naturellement à la lèvre
supérieure du lièvre. Le bec-de-lièvre est le plus sou-
vent naturel; il peut être accidentel^ et résulter d'une
plaie qui n'a pas été réunie, et dont les bords se sont
cicatrisés. U peut être simple^ c'est-à-dire à une seule
division, ou double^ à deux divisions. Il peut être compli-
qué de l'écartement des os maxillaires supérieurs et de
la voûte palatine ou de la saillie des dents. Le traitement
consiste à rafraîchir, à aviver avec l'instrument tran-
chant les bords de la division, ensuite à les rapprocher
et à^ les maintenir en contact au moyen de la suture en-
tortillée (voyez Sctorb) et d'un bandage unissant. Le
bec de-lièvre naturel est très-rare à la lèvre inférieure.
des Liridcty ordre des Anseres, de Ch. Bonaparte. — Les
Bcc-en-ciseaux , voisina des Hirondelles de mer, aux-
quelles ils ressemblent par leurs petits pieds, leurs longues
ailes et leur queue fourchue, en diffèrent, et se distin-
guent particulièrement par un bec extraordinaire,
apinti lutéralomcnt; la mandibule supérieure beaucoup
plus courte que l'infé-
rieure, a ses deux bords
rapprochés en dessous do
manière à former, depuis
sa base, une rainure étroite
comme le manche d'un ra-
soir, dans laquelle entre un
peu lamandibule inférieure
plus longue et brusquement
ftg. W5. ~ Tét* de bec-«n>cis««nx. rétréclo dès sa boso. Eu
volant mollement à lu sur-
face de la mer, ils tiennent le plus souvent dans Teau
cette mandibule inférieure^ afin d'attraper le poisson et
d'autres animaux marins, qu'ils serrent centre les larao
de leur bec ; c'est aussi ce qui leur a fait donner le oom
de Coupeurs d'eau. On les trouve sur les côtes de rW
rique. On n'en connaît qn'un petit nombre d'espèces; k
B, proprement dit {B, nigm^ Lin.), long de 0",50, rwir
sur les parties supérieures, blanc sur les inférieures et
sur le front ; le bec rouge à sa base, noir au bout, les pieds
ronges. On peut citer encore le B. ftavirostrit^ Vieil
BEC-FIGUE (Zoologie). —Buffon et Brisson ont décrit
sous ce nom un oiseau, qu'ils ont présenté comme ooe
espèce particulière; de son côté, Cuvier, à l'article Fai-
LocsB ou Aloubttb DES PRÉS (Àlauda pratensis^ Gm.;
Anthuspraiensis^ Bechst.) dit : a Elle engraisse singaliè-
rement en autonme, en mangeant du raisin, et ser^ber*
che alors, dans plusieurs de nos provinces, sons les doob
de bee-figue et de vinette» — Buffon avait déjà dit que
son bec-figue^ qu'il désigne sous le nom de Motacilla
ficedula^ Gm., portait en Bourgogne le nom de vinttte.
Vieillot pense que ce bec-figue n est autre que le gobe-
mouche noir, d'autres le gobe-mouche à collier, etc.
Il résulte de tout ce qui p^cède, d'un examen itteniif
et de l'observation des faits que les différentes espèces de
fauvettes, et presque tous les oiseaux à bec mince et
effilé, qui pendant l'été vivent d'insectes , maofem eo
automne des raisins, des figues surtout, dans le Midi et
en Italie, ce qui leur a valu à tous sans distinction le
nom de bec- figue; que cette nourriture les engraisse et
communique à leur chair \m goût exquis, qui eo fiit im
mets très-recherché dans le Midi, où ils devienoeot
l'objet d'une chasse assidue, soit au filet, soit et» des
nappes ou des lacets. 11 parait donc douteux qu'il t
ait une espèce particulière a laquelle on puisse donner k
nom de bec-figue^ et n fkut se borner à reovotyer in
articles Faovettk, Bec-hn, Alouette, etc.
BEC-FIN f Zoologie), Motacilla , Lin. — Groupe de
Passereaux dentirostres^ composant une très-nombreose
famille reconnaissable à son bec droit, ^lé et en altee,
dont la base est plus élevée que large; la mandibule su-
périeure quelquefois échancrée à sa pointe, rinférieoje
toujours droite. On y trouve presque tous les petits (»•
seaux chanteurs de nos bois; elle est comprise tout en-
tière dans la tribu des Oscines (chanteurs)^ de Ch. Boni-
parte; Cuvier la divise en genres, sous les noms de
Traqueis {Saxicola, Bechst); Bubiettes {Sylvia^VloUd
Mejrer ; Fica/u/a, Bechst. ); Fauvettes {Curruca^ BechsL);
Boiteletson Figuiers {Begulus^ Cut.); Troglodyie$ {Tro-
glodytes^ Cuv.); Fariouses {Anthus^ BechSL)» Hoche-
queue {Motacilla^ Bechst.), comprenant les Hoche-(jveve
proprement dits ou Lavandières {Motacilla, Cuv.), et les
Bergeronnettes{BudyieSy Cuv. ). On a, depuis^ détacbé des
fauvettes, VAccenteur {Accentor, Tem.), pour en faire w»
nouveau genre. Tous ces oiseaux vivent d'insectes, de
petites graines et de fruits (voyez les différents geore^
cités plus haut).
BEC-JAUNE ou Béjadnb (Fauconnerie). — Ce tenue,
qui vient de ce que les très-jetmes oiseaux de proie ont \f
bec Jaune j est employé en fauconnerie pour désigner te»
oiseaux niai^qui ne savent encore rien faire; il estpta^
dans le langage vulgaire; on dit, d'un Jeune hoaune
simple et sans expérience, qui a fait une étonrderie :
Il a eu son bec-jaune ou béj'aune.
BéC-OUVERT (Zoologie) (Hians, Lacép.; Anaitomtn^'
Hig.). — Genre û Oiseaux échassiers^ famille des Cu/fri*
rostres j tribu des Cioognes {Bègne animal) ; de la famift
des Ardeidœ^ tribu des Anseraceœ^ ordre des Gratis j^
Ch. Bonaparte. Les Becs-ouverts, très-voisins des Cigo-
gne-s propres, s'en distinguent parce que les deux mto-
dibules de leur bec ne se Joignent que par la base et NJ
la pointe, laissant dans le milieu un intervalle vide: w
* reste, ce bec est plus long que la tôte, comprimé latérrie
ment; les doigts sont allongés, le pouce portant à terre sa
toute sa longueur; les ongles courbés, pointus; on n'ei
connaît que deux ou trois espèces qui se trouvent tf
Indes orientales, ib se tiennent dans les marais et ao bffi
des rivières ; où ils guettent les poissons et les reptiH*
B. ou Anastome blanc (Ardea Coromandeliana^SooDer^l
Anastomus albusy VieU.); le B. de Pondichéry , Ànostc^
cendré (Ardea Pondicenana^ Anastomus ciner«»,Vieu4
La plupart des ornithologistes pensent que ce n'est qu a>
seule espèce prise à des àgœ différents, pcut-êuti
dernier n'est-il que le jeune âge, dit Cuvier. U B*i
lames {Anastomus lamellioer^ Temm.'^ est remarqua*
parce que chacune de ses plumes a sa tige terminée p
une lame cornée qui dépasse les barbes.
BÉCARD (Zoologie}. — Nom vulgaire du Barlecm
mun (voyez Harle).
BÉC
245
BÉC
BkJM (Zoologie). — Espèce de Saumon.
BÉCARDE (Zoologie), tiuffon ; Psan'Sj Cuv. — Sous-
genre d Oiseaux du grand genre des Ptes-grièches {Lo'
niuiy Un.), de Tordre des Passereaux, Les Bécardes ont
le bec conique, très-gros, rond à sa base, la pointe légèro-
meot comprimée et crodiue, la queue égale et arrondie.
Od n'en connaît (ju'un petit nombre d'espèces, toutes de
l'Amérique méridionale; la plus connue est la Pie^rièche
grise de Cayenne [Lanius Cayanus^ Gmel.), cenorée, la
tête, les ailes et la queue noires.
BËCASSE (Zoologie), Scoiopax, Lin. et Lath.; Rusii"
tola^ Vieil — Cuvier, dans son Rèone animal^ avait fait
(les Bécasses un grand genre d'Échassiers^ qui compro-
(ult presque toute la famille des Longirostres^ moins le
genre peu nombreux des Avoceltes; il divisait ensuite
ce genre en 16 sons-genres, dont les principaux sont :
I» Ibis^ les Courlis, les Barges^ les Maubèches, les
Âl<mties de mer, les Combattants, les Tourne-pierres^
les Chevaliers, le« Échasses^ enfin les Bécasses propre-
maU dites; il ne sera question ici que de ce dernier
soQS'fenre. Void les caractères que lui donne Cuvier ;
bec long, droit, dont le bout, renflé en dehors pour dé-
passer la mandibule inférieure, est mou et très-sen-
sible ; pieds sans palmure ; un caractère particulier à ces
ciseaox, c'est d'avoir la tète comprimée, et de gros yeux
plscés fort en arrière, qui donnent à cet oiseau un air stu-
pide que justifient parfaitement ses habitudes; du reste,
lei bécasses ont la queue courte, cependant plus longue
que les ailes, les doigts libres à leur base, offrant dans
qneiqoei espèces deB vestiges de membrane intordigitale.
Ce soQs-geore comprend plusieurs espèces de Bécasses et
de Bécassines (voyes ce mot). La B, commune {Scolopax
mticola^ Lin.; Rusticota vulgaris^ Vieil.) est assez con-
oae par son plumage varié en de^^sus de taches et de
t — '
Fi;. Ii6> — Bccaue cuiuuiune.
biodes grises, rousses et noires ; gris en dessous avec
alignes noirâtres : on la distingue surtout par quatre lar-
ges iMindes noires, qui se succèdent sur le derrière de la
tête. Elle habite Tété sur les hautes montagnes boisées
«t descend chez nous aux premiers froids; le Jour, elle
tiit la chasse aux vers dans les bois, en retournant les
feoiUes avec son bec ; mais le soir, elle se dirige vers les
diamps fraîchement remués pour y chercher d'autres
^; elle reste peu dans les plaines pendant l'été et nous
<}Qitte au mois de mars pour retourner sur les monta-
sses. La bécasse est un gibier très-estimé, surtout de
oovembre à février où elle est grasse et charnue ; sa
diiir est fine, noire etn*est pas fort tendre, ce qui fait
^'oQ b garde assez longtemps avant de la manger afin
l^'eUe prenne le fumet qui la fait rechercher. Elle est
pea défiante et se laisse approcher assez facilement, aussi
tt chasse est^le productive surtout au mois de novem-
^; elle peut se ndre au fusil, au coller, au filet, etc.
Cest surtout le Jour, à la brune, en temps de brouillard,
^Q'eDe réussit le mieux ; cependant, lorsqu'on a reconnu
ia fieoz que fréquentent ces oiseaux à letirs fientes qui
^ou de larges taches blanches et sans odeur, on peut les
Ç>^tter au clair de lune, c'est le moment qu'elles choi-
XMntpoor venir chercher leur nourriture. Les endroits
^'eOes fréquentent de préférence sont les bois feuilles et
^^^ et quelquefois les bords des fontaines et des mares.
i£ pli» souvent, elles se tiennent cachées sous les feuilles
P^odaot le Jour, et il faut des chiens pour les faire lever,
tatremeot elles partent sous les pieds du chasseur.
BécAssi (Zoologie). <» Nom donné à plusieurs Poissons
de genres différents ; on Ta aussi appliqué à plusieurs
^^CASB M HSB (Zoologie). — Deux oiseaux sont ajv-
Poéi ainsi vulgairement VHuitrier et quelquefois le
wjr/ii (vcyez ces mots).
"^CASSÉAO (Zoologie). — Ce sont des oiseaux de ri-
^ ^oi se tiennent tur les bords de la mer, des lacs ou
des étangs et qui se nourrissent de vers, de larves et d'in-
sectes. Leur classement dans le cadre ornithologique est
loin d*6tre bien déterminé ; quelques zoologistes en ont fait
un genre sous le nom de TringOy en y comprenant seul&>
ment les Bécasseaux et les Ccmbattants (voyez ce mot).
Lesson, en adoptant ce genre, l'a considérablement étendu
et l'a divisé en quatre sous-genres. Cuvier et Vieillot ont
tout simplement fait des Bécasseaux des espèces du
genre des Chevaliers ( Totanus^ Cuv.). Ainsi considéré, le
Bécasseau est un Échassier longirostre^ du genre des
Bécasses^ du sous-genre des Cfievaliers, On distingue le
B. ou Cul'blanc de rivière {Tringa ochropus. Lin.; Tôt.
ochropus^ Cuv.), noir&tre, bronzé en dessus, blanc en des-
sous, moucheté de gris au-devant du col, la queue rayée
transversalement de blanc et de noir, pieds cendrés
verd&tres, longueur totale, 0",30; il niche dans le sable
au bord de l'eau et vit isolément : c'est un fort bon gibier
qu'on trouve dans toute l'Europe. Le B. des bois {Tringa
ylareoia^ Cm.; Tôt. giareola, Cuv.) diffère du précédent
par sept à huit rayures sur la longueur de la queue; il
est un peu plus petit, habite les bois marécageux et
niche dans les marais boisés du Nord.
BÉCASSINE (Zoologie). — Les Bécassines forment dans
la classification de Vieillot un genre, et dans ceUe de Les-
son un sous-genre ; pour Cuvier {Règne animal)^ ce ne sont
que des espèces du sous-genre des Bécasses proprement
dites^ grand genre des bécasses. Les espèces principales
sont : la B. proprement dite {Scolopax gallitmgoy Lin.),
plus petite et le bec plus long que la bécasse, deux larges
bandes longitudinales noir&tres sur la tête, le cou mou-
cheté de brun et de fauve, le dessus noiràtre, le ventre
blanch&tre^ le bas de la Jambe dénudé, les formes élancées,
l'ongle du pouce plus long que le doigt lui-même. Elle se
tient dans les prairies marécageuses, sur le bord des
étangs, dans les herbages. En France, elles paraissent on
automne; presque toujours seules, elles partent de loin
d'un vol rapide, et, après trois crochets, elles Aient hori-
zontalement ou s'élèvent à perte de vue; au printemps,
on les trouve en grand nombre ; elles nous quittent pen-
dant l'été, en général, et nicl' nt à terre dans des racines
d'arbres. La bécassine a env.^on 0">,25 de longueur, on
la trouve presque partout. La Double Bécassine {Se,
major, Gmel.), d'un tiers plus grande, a les ondes grises
ou fauves de dessus plus petite.s et les brunes de dessous
plus grandes et plus nombreuses; elle a le vol moins
rapide que la précédente, droit et sans crochets ; elle pré-
fère les eaux clahres aux eaux vaseuses. On la trouve en
France et surtout en Picardie, en Provence. La Petite
Bécassine ou la Sourde {Scolop. gai linu la, Cm.), presque
de moitié moindre que la première, n'a qu'une baude
noire sur la tête, elle reste dans nos marais presque toute
l'année et se cache dans les roseaux, sous les joncs secs
au bord de l'eau ; il faut presque marclier dessus pour la
faire lever, ce qui lui a fait donner le nom de sourde. Son
vol est moins rapide et plus* direct que celui de la bé-
cassine commune, elle est plus délicate à manger que
celle-ci. Elle habite l'Europe et l'Amérique septentrionale.
La B. grise (Se. grisea. Cm.; Macrommpnus, Ch. Bo-
nap.) a une deim-palmure entre les doigts externes;
on la trouve aussi en Europe. Les bécassines se chassent
au fusil, au collet. La chasse au fusil exige une ccrt:iinc
habitude à cause de la manière dont l'oiseau se lève, file
et fait ses crochets. Du reste, il tombe au moindre grain
de plomb qu'il reçoit.
BECCABUNGA (Botanique). — Espèce de plante vi-
vace du genre Véronique^ famille des Scrofulariées^ qui
a pour caractères : souche rampante, tige glabre, feuilles
pétiolées, ovales, obtuses, arrondies à la base, fleurs en
grappes axillaires, corolle un peu plus longue que le ca-
lice, capsule orbiculaire, renflée, graines petites, bicon-
vexes. Cette plante, qui croit au bord des eaux et qui a
quelque ressemblance avec le cresson, a été nommée,
pour cette raison, Véronique cressonnée. Elle a une saveur
l^èrement acerbe et amère, et agit à la manière des Cru-
cifères, aussi l'emploie-t-on comme antiscorbutique^ an-
tidartreuse, etc.
BÊCHE (Agriculture). » Instrument de labourage em-
ployé surtout pour les Jardins maraîchers et autres et
quelquefois dans la grande culture, pour les endroits
inaccessibles à la charrue. La bêche se compose d'un
manche fort et solide long de 1 mètre à l"',50, terminé
en haut par une partie renflée en forme de pomme, quel-
quefois par une manette ou une béquille; en bas, ce
manche, plus effilé, est reçu dans une douille pratiquée
dans l'épaisseur du bord supérieur de la lame ou fer.
Celui-ci est un quadrilatère plus ou moin> régulier pré-
BÉG
246
BEH
sentant des deiii càiés une snrrucc plane et dont Tépais-
seur doit être calculée de manière à ne pas rendre l'in-
strument trop lourd, et cependant, lui donner assez de force
pour pénétrer dans un dol quelquefois dtrr, et supporter
le poids d'une motte de terre de 8 à lO kil. La longueur
du fer de la bêche Tariera entre (r,26 et 0",35, quelquefois
plus, sa largeur est d'environ (r;20 à O't^S. Le bord su-
périeur mousse est assez épais pour supporter le pied de
TouTrier surtout lorsqu'il laboure une terre forte, le bord
inférieur est tranchant, les bords latéraux le sont souvent.
Quant à la forme du fer de la bêche, il présente aussi
de grandes différences; celle des environs de Paris, par
exemple, est un quadrilatère presque régulier, tandis que
dans les pays à terres fortes, le bord inférieur va en dimi-
nuant de plus en plus de longueur, et on arrive ainsi suc-
cessivement à la bêche hollandaise à tranchant triangu-
Inire, ce qui lui donne une grande facilité pour pénétrer
dans les sols tenaces et durs (voyez Labooh).
BËCHE-USETTE (Zoologie). — Nom sons lequel on
désigne, dans quelques provinces de France, une espèce
d* Insecte du grâre Attélabe^ le Rhynchite Bacchus (voyei
Attélabe, Rhtuchttb). C'est encore le nom qu'on donne
vulgairement à VEumolpe de la vigne (voyez ce mot et
Animaux nuisibles).
BÉCHIQUES (Matière médicale), du grec béx, béchos
toux. — Médicaments contre la toux ; ce sont, en général,
ces émollients, des adoucissants, des pectoraux (voyez Pec-
toral, Toux, Bronchite). — Les espèces béchiques sont les
fleurs sèches de guimauve, de pied-de-chat, de pas-d'àne
et les pétales de coquelicot. — Les /Vut/t béchigues ou
fruits pectoraux sont les dattes débarrassées, de leurs
noyaux, les Jujubes, les figues sèches et les raisins secs.
BÉCUNE (Poisson). — Ce nom a été donné vulgaire-
ment à plusieurs poissons, et entre autres à une espèce du
genre Sphyrène^ de Cuvier.
BEDEAU ou BÉDEAUDB (Zoologie). — Nom donné vul-
gairement à plusieurs insectes dont le corps présente deux
couleurs : ainsi la chenille d'une espèce de Vanesse ( Va-
nessa gamnia), dite aussi Robert'le-Diable^ a les quatre
premiers anneaux fauves et le reste du corps blanc ; de
même la Cigale bédeaude, Geof., Cet'cope écumeuse (Cer-
copis spumaria^ Lin.), est brune avec deux taches blan-
ches sur les élytres.
BÉDEAUDB (Zoologie). » C'est aussi le nom vulgaire de
la Corneille mantelée,
BÉDÉGAR ou Bédéguar (Botanique). — On appelle
ainsi une tumeur ou excroissance spongieuse produite
sur diverses espèces de rosiers, et notamment sur l'églan-
tier, par la piqûre d'un insecte parasite, Cynipsrosœ, Lin.
(voyez ÉGLANTIER, Ctnips). Cette excroissance, d'une
forme ovale, quelquefois du TOlume d'un œuf de poule,
d'une couleur verte rouge&tre, naît et se développe sur
diverses parties de la plante, le fruit, la tige, les feuil-
les, etc., et c'est dans son intérieur que l'insecte dépose
ses œu& ; les larves s'y développent et y vivent jusqu'à
leur métamorphose. On a beaucoup vanté les vertus du
bédégar comme astringent; mais aujourd'hui il est à peu
près tombé dans l'oubli.
BÉGAIEMENT ou BécATEiiENT (Médecine), en latin
iinguœ hœsitatio^ hésitation, embarras dans la parole,
répétition saccadée de la môme syllabe et quelquefois de
certaines svllabe» spéciales, suivie parfois de suspension
et d'empêchement complet d'articuler les mots. — Le bé-
gaiement est quelquefois si léger qu'il ne constitue pas
véritablement une infirmité ; d'autres fois il est porté à un
point tel que les malheureux qui en sont affîectés ne peu-
vent prononcer deux mots de suite sans des efibrts inouïs et
sans que presque tous les muscles de la face participent
aux contractions de ceux qui font mouvoir la langue et don-
nent à la physionomie une expression pénible. Cette infir-
mité parait être plus fréquente dans l'homme que dans la
femme. Les causes n'en sont pas faciles à saisir ; il est cer-
tain qu'il ne tient que rarement à un vice de conforma-
tion de la langue, et en effet celui-ci donne plutôt lieu à
une mauvaise prononciation, à un grasseyement exagéré
(voyez ce mot), etc. Dire que sa cause réside dans la fai-
blesse des muscles, dans un état nerveux et spasmodique,
c'est en quelque sorte avouer notre ignorance à cet égard,
et c'est pour a'avoir pas voulu en convenir, c'est parce
qu'on n'r considéré que quelques données anatomiques,
sans s€ fendre compte du rôle physiologique et de l'in-
fluence cérébrale, qu'on a proposé une série d'opérations
dont le succès n'a pas répondu aux bonnes intentions de
leurs inventeurs : ainsi on a fait la section horizontale
de la base de la langue, avec différentes modifications,
l'excision d'une partie de la pointe de la langue, la sec*
fion des muscles génio-glosses, etc. Ces opérations, prati-
quées surtout il y a une vingtaine d'années, sont ai^our-
d'hui abandonna. Plusieurs autres modes de traitement
ont été employés pour remédier an bégaiemeot ; dé^à, en
1817, on connaissait la Méthode d*ltard^ qui irait eu
quelques succès, lorsqu'on 1825 M. Malbouchc ioiporta
en France et perfectionna la Méthode de M** Letg^ de
New-York, dite Méthode améncaine. Basée sur nue ob-
servation exacte et minutieuse des mouvements de la
langue pendant le bégaiement, cette méthode en recon-
naît plusieurs espèces, soit que la langue reste abdsBée
derrière les dents, soit que, portée en haut, elle reste ap-
pliquée au palais; oc bien, ce qui arrive le plus sonrent,
qu'elle se i^tracte sur elle-même. Ces différentea espèces
de bégaiement sont combattues par an ensemble d exer-
cices de la langue, des lèvres et des muscles de la bou-
che, en rapport avec la nature de la maladie, le tout sous
l'empire d'une volonté forte, d'une constance et d'une
fermeté qui ne se démentent pas. Colombat (de l'Isère) et
M. Serres (d'Alais) sont partis de la même idée et sont
arrivés à des résultats satisfaisants. Colombat, qui en a
fait l'étude de toute sa vie, divise le bégaiement en labiO'
choréique et on gutturo-téfanique, suivant la partie de
l'appareil vocal qui lui semble affectée et la nature de cette
infirmité, qu'il regarde dans le premier cas comme ayant de
l'analogie avec la chorée (voyez ce mot), et dans le second
avec le tétanos (vovez ce mot). Ces principes poaés, la
traitement consiste a remédier à ces mouvements tumul-
tueux de la parole par une série d'exercices qu'il divise
en Quatre espèces, pectorale, gutturale^ UnguaU et /o-
biaUy et auxquels le malade (bit se livrw avec nne vo-
lonté incessante. Cette méthode compte un grand nombre
de succès; on peut en voir tous les développements dans
le Traité complet de tous les vices de la paroie^ omrraça
couronné en 1833 par l'Académie de médecine et l'Acad^
mie des sciences. F — r.
BÉGONIACÉES (Botanique). — Famille de plantes 4
pétales périgynes que M. Brongniart, ainsi que la plupart
des auteurs modernes, rangent à côté des Cucurbitaoées.
La place qu'elle doit occuper dans la méthode naturelle
est cependant trèsincertaiLe. Les Béyoniacées sont des
herbes annuelles on vivaces. Les tiges sont noueuses, arti-
culées; les feuilles alternes, péiiolées, simples* Les fleurs,
unisexuées, se composent, dans les mâles, de 4 sépales
colorés, pétaloides, dont 2 extérieurs plus grands, et
de plusieurs étamines insérées an centre; dans les fe-
melles, d'un calice à 4-9 divisions et d'un ovaire à 3 loges
et 3 aÛes, surmonté de 6 styles courts, épais, cylin£i-
ques, bifides. Le fruit est une capsule à 3 loges et munie
de 3 ailes membraneuses. Les graines qu'elle renferme
sont nombreuses, très-petites et striées. Cette famille,
qui ne comprend qu'un seul genre, duquel elle tire son
nom (Bégonia, Lin.), habite les lieux numides, les ré-
gions chaudes des deux continents, mais plus spéciale-
ment l'Amérique équatoriale. 6 — &
BÊGONIE (Botanique), Bégonia^ dédicace faite par
Linné à Michel Bégon, intendant général de Saint-Domin-
gue et promoteur de la botanique. — Genre de plantes
type de la famille des Bégoniacées, Il renferme un grand
nombre d'espèces cultivées dans les serres chaudes à
cause de leurs feuilles bizarrement irré^lières et pré*
sentant de très-remarquables couleurs, ainsi que de Jolis
dessins de panachures. Les Bégonies se divisent en deux
sections : d'un côté, celles qui ont le calice simple «t les
sépales de même couleur, et de l'autre, celles qui ont
un calice à sépales presque égaux, les intérieurs blancs»
les extérieurs rouges. Dans la première, on remarque la
B, à feuilles de géranium (B. gerani/blia, Hookl), la
B, à feuilles de potiron {B, peponifolia, Ad^ Brong.), la
B. à feuilles de vigne {B, vitifolia^ Scbolt), la B. à feuille»
de platane (B. platanifolia, Schott), la B. blanchâtre
{B. incana, Lindl.), la B. sanguine (B. sanguinea, Haddit,
la B. coccinée (B. coccinea, Hook.), la B. toujours fieur te
(B, semperflorensj Link et Otto), etc., etc.; et oaiis la
seconde, la B. à tiges rouges (B. rubricaulis^ Hook. ), la
B. blanche et rouge {B. aïba coccinea, Hook.), etc., etc.
La culture a obtenu, en outre, une grande quantité
d'hybrides de ces plantes. G — s.
BÈGUE (Médecine). » Celui qui est affecté de bé-
gaiement (voyez ce mot).
BÉHEN (Botanique, Matière médicale). — Les Arabes
appelaient Behmen abiad ou Béhen blanc une racine gris
cendré à l'extérieur, blanche à l'intérieur, ridée « de la
grosseur du doigt. La plante qui la produit, peu connu«^
vient du mont Liban. Tournefort pense que c'est le Cas*
taurea behen de la famille des Composées, Ou attiiba«|i
BEI. S
diTVKi praprféiéi i cotte ricine : ainai, aile a étd can-
liàtrét comme tonique, antispasmodique, vermiruge.
Aajouni'hui elle e»t peu uBîlée.
Le Béhen rouge est une autre racine, sËche, comnactp,
Id nous irriTe eoapée en tranchis d'un rouge Inncé ;
'llg CM anssl d'une weur aromatique, d'une Biveur styp-
ilque. Oo ne connaît paa au Juite la plante qui la pro-
Aiilt:<ia« dit que c'était le Slatice limonium de Linni>;
d'iulrcs pensent que c'est le Statice lolifoiia, de la
[nûOe des Pinmbagînées. On l'apporte da LeTanl, ou
elr nt regardée comme tonique et aitrlngente. On nu
Kmploie plus aujourd'hui.
BIhu iunc (Botanique). — Nom rulgatradela Silé-
•tt gmjUt iCiKuMm brhen, lin.), de la ramille des
I êryopliyHées, tribu ieiSilénéet, de Cand., genre Site-
née. Ceu une plante à feuitlci oblnngues lancéolées; pé-
ukt blauca ou purpurin»; capsules oioldes. SesTeuillee
«e mangent camme latade ou comme légumes cuits ; elle
ritnl dans les pâturages «ecs.
BimioccE IBotanique). — C'est le CenteanthtTwigt
(CnfronlAu ru6rr, de Cand.}, vulgairetnent Valériane
injr, Barbe-de-Jupiler, qu'on trouve sur les vfeui miirt
(nya Gznthiivthe).
BËJAUNE (Chasso]. — Voyei Bec-jaune.
U£L£MMT£S (Zooingle fossile;, du grec Ixlmmon, Bè-
Àche. — Oo a dooné ce nom i un groope de
coquilles fossilea qui ontlafarmed'un doigt,
d'une Oèche ou d on fer de lance et qu'on
trouve en trè*-grande quantité dans le» dlf-
rérentes couche* terrestres depuis iBliaxjus-
qu'aux régions supérienres du terrain cré-
tacé, sans qu'on en ait Jamais retrouvé
eune trace dans les bassins tertiaires ; elles
»e composent d'an osselet corné, élargi en
avant, et pourvu de deui petites eipan-
sions iBtératea qui se réunissent poster
rement et forment nnevasfe cavité conii. .
divisée en un grand nombre de petites loges
percées latéralement d'un siphon el
nant de l'air, pnis en dehors un dépi
Caire également conique, quelquefois très-
I; '" — '" '-
r-t d logée dans le corps de l'animal. Ces caquilii
f t- ont été l'objet des fables le» plus ridicule»:
IgrJl ^'"^ "" '^ ' regardées comme des pierre)
de fouiirt, Am pierres de tonnerre ; d'au-
l^^J^în "^- s'imaginaut que c'étaient des pétrifl-
■itrioiiui, calions de l'urine du lyni, les ont appelées
pieri-es de lum, dont les savants avalent
fcil lynatrioa (do génitif grec iujikos et ouron, urine),
'foyei le Mémoire de de Bloinvillc, Sur les Bttenrnitet,
Piris, lin, in-i*, et celui de J. S. Miller, dans les rron-
wiioni s^loaiques, Londres, 18!P.[Voyei Fossiles).
BELETTE [Zoologie), Mu»(f/a vulgaris, Lin, — Espèce
àtManwiiféres cornaiiiera digiligrades, appartenant ta
triDd genre des Martes, sous-gcnre des Puloù. On l'a
Koieoi confondu avec l'Hermine ; mais des différence»
nomtHïoscs l'en distinguent. Ainai la belette »e tronve
mljuinoemenl sons tout les climats ; l'hcmiine, au con-
mire. habite les pays froids : il est vrai que parmi les
Ivieiiu il en est quelques-unes qui deviennent blanche*
le (r,tS à 0~,I&. Elis Wt généralemeul
ndenrfsuve.àl'eieeption d'une teinte Jaune clair sous
le ventre, l» belette, contrairement k l'hermine, vit au-
|>isdeno«balHlatioiu; l'biier, elle s'établit même dans
la dépendances de nos maisons, dans des trous de rieux
ami, dans des greniers, des granges; elle vient même
*"' — ''la bice lea petits du» le foin de no* âcuriett
I, légères, qui n
it par pe-
et des colombier»! lorsqu'elle peut
[toujailler, la belelte tue tous les Jeunes et les erapono
les uns apria les autres; elle feit aussi la guerre au\
Jeunes lièvre» el lapins, aux rats, aux souri», etc. C'est
un des animaux les plus carnassier»; elle cboislt la nnir
pour faire ses etpédiiion»iet elle dort presque tout le jour.
Comme le putois et le fiirel, elle a une odeur trte-forte,
surtout en été. On chasse les belettes au fusil, mais ce
moyen est peu sûr i cause de la difficulté de les sur
prendre; le meilleur moyen est de leur tendre ôm pièges
3u'on amorce avec dei morceaux de viande. On ne le»
étroit du re»te fju'en raison du dérit qu'elles causent.
leur fourrure n'ayant presque pas de valeur.
BELIER (Économie rurale}. — Le mile de la br«bis
Tout ce qui a rapporta l'espèce ctinesera traitéaumni
MouTOr. et au moi n,rrs oune».
BiuïBBTDBACLiou (Mécanique). -Machine destinée*
I élévation des eaux et imaginée par Montçoifier en 1 798.
Lagrtvnre que noua donnons \c\IJig. îngjest une conpe
du bélier hydraulique lui existe au château de la Celle-
SainHIIoud, près Paris, et qui y a été établi par Mont-
golfler lui-même pour l'élévation de l'eau néccaa^re aux
besoin» du chllleau.
L'eau d'un réservoir alimenté par des sources est ame-
née au bélier par le tuyau A et »'écouIe librement, comme
l'indique la figure, par une ouverture au-desioui de la-
quelle est suspendue une eoopape B suffisamment pe-
sante. Lonque l'écoulement a acquis une rapidité asseï
grande, la soupape entraînée par l'eaB est soulevée et
vient brusquement fermer l'oriflce d'écoulement. La co-
lonne d'eau contenue dotia le tuyau A se trouve donc
arrêtée au moment où sa TÎtesse était maximum j elle
presse «lors fortement contre toutes les parties den paroi*
qui la contiennent et soultve le; soupapes E, E. Une par-
tie de l'eau monte ainsi dans le n-scrvoir F et de là dans
le tujrau d'ascension G. Ce réservoir F est formé, conmie
l'indique la figure, de deux cloche» en fontes concentri-
ques et renversées, l'ouvorture en bi». C'est ver» l'extré-
mité inférieure de la plus petite cloche C que sont pra-
tiquées les ouvertures k soupape E, E. Elle retient donc
toujours une certaine quantité d'air i sa pirtie supé-
rieure^ Cet air Joue un rûlo Important dans la marche du
béUer. Si, au moment où a lieu la fermeture de B, I»
arrêt serait trop brusque, le coup de bélier serait trop
sec et la machine »e détériorerait trop rapidemenii l'air,
faisant fonction de reBM)rt, amortit le choc sans en amoin-
drir ÏBffel quant à l'ascension de l'eau qu'il faYOi;jae ai
contraire. Les soupape» E, E ont, en eObt, le lem|
L la preiaion. L'air conleou dans la graude cloi
un rûle semblable; il empêche que l'impulsii... ^ —
trop brusquement transmise i la colonne ascendante G>
L'eu «UlucnU w loge eo F, dont elle comprime le gu,
et celui-ci, réi^MMit k «on tour, refoule l'esn dw» la
luv»a d'ucension G. Pendant ce temps, la soup^i B reste
appliquée «ur l'oriflce d'écoulement i mai» qnand le coup
de bélier ■ été produit, que l'équilibre a'eat réubli. cette
Mupape retombe, l'écoulemeat recommence avec une
ritease croissante Jusqu'à ce que la soupape soit de nou-
veau soulevée H qu'un second coup de bélier soit donna.
L'air dee deui cloches C, F diapaniUralt asseï promp-
lement, entraîné par l'eau dans laquelle il se dissout, s il
n'était renouvelé 4 mesure. Le tuyau laléral H est destiné
à ce renouvellement. L'air cum primé eu C i chaque coup
de bélier réagit sur la colonne liquide k laquelle il im-
prime une Tûesso rélregrade. Sous rinlluencs de cette
vitesse, son élasticité desiciid au-dessous même de l'élaa-
licite de l'air eilérieur. La soupape intérieure qui ferme
le conduit H s'ouvre alors et livre passage i quelqut»
bulles d'air qui viennent remplacer l'air dissous.
Le bélier hydraulique marclio de lui-même, presque
sans NurveiUancet quand il a été établi dans de bonnes
conditioos, il peut donner Jusqu'à SO p. 1011 du travail
moteur (vojea Travail Machiner). L'effet qu'il pro-
duit est BUpértenr k celui de toutes les autres machines
élévaioires; malheureusement, il ne doit avoir qne de
faibles dimensions, parce que les secousses qui résullenl
du jeu même de l'appareil amènent la destruction rapide
des assemblages des diverses pitces qui le comptent
dis que M» dimensions sont un peu grandes. M. D.
BÉLIER. — Machine de guerre des anciens. Cette ma-
chine, qui serrait à abattre les portes ou le» muraille*
dw places assiégées, n'était primitivement qu'une poutre
d'une longueur et d une grosseur considérables. L'une de
ses eitrémiiés était armée d'une masse de fer, le plus
souvent en forme de tête de bélier, oe qui lui St donner
soo nom (arùi). Dee soldais, quelquefois au nombre de
cent, la portaient sur leurs bras et la poussaient avec
violence contre le» mon auxquels Us voulaient taire
brèche. C'est ainsi qu'on le voit représenté sor la co-
lonne Trijane. Plug tard, la machine se perfecuonna
un peu ; on suspendit la poutre à l'aide de gres cAbles
ou de chaînes ne fer k an cliissis de bois, de façon
lea soldats employés à la maiiŒuvrer n'avaient qu'l
imprimer un mouvement de vibration en la retenani
arrière, puis en l'abandonnant ou même en la poussant
arec force. Enfin, on recouvrit la machine avec une ' '
ture de planche* (Jig. 300) pour garantir les soldats ce
les traits de l'ennemi, et l'on monta le tout sur dea
leaux ou sur des reuss qui permettaient de l'ava
plus facilement Jusqu'au pied des remparta attaqués.
C'est ainsi que cette machine est représentée sur l'arc de
Septhne Sévère.
Lea Romains se servaient aussi sur mer d'une espèce
de bélier nommé axier; c'était encore uim mratre, mais
notnagrOBseet moins longue qne sur terre, dont les deui
extrémités étaient garnies de pointes de fer. On la sus-
pendait comme une vergue sui m&U des navirea. Pous-
sée avec violence du c6ié où les ennemis tentaient l'abor-
dage, elle trouait leurs vaisseaux, en entamait te grée-
ment on renversait lea hommes qui les mootaicnt. (voyez
VilmTf, ï-, Végècp, De rt mil. iï.)
BELLADONllIBatanique), Belladona, mot italien qui
v«nt dire liflle dame. En Italie, on tirait de la plante
nue eau qu'on regardait comme infailUble pour faire
disparaître les lâches de la peau et entretenir la blan-
cheur du teint. — Espèce de plantes de la famille des Su'»-
nftj et appartenani au genre Atropa, Lin., du nom my-
thologique A IropO!^ celle des trois Parques qui tranchait
le Ht de la vie des hommes ; (l' Atropa porte un fruit moi^
tel). La Belladone commune {Atrnpa beliadona. Un.)
e herbe rivace qui s'élève quelquefois i plu* d'
belladone habite les lieui montuoui et omhragi» ta
climats tempérés et fleurit en Juin et Juillet. Isdfpai
damment de ses nombreux usages en médedae, ttiit
plante i^nferme dans le suc de ses baies cueillies smn
leur maturité, un beau vert dont les peintres es minb-
turatirent un parti avantageux. Lorsqu'elles sont nlni.
leur suc est d'un beau pourpre. Caractères : calice qui»-
quépariile; corolle hypogyne campanulée; S étamisi» à
Blets ffUformes et insérés au fond du tube; antbèRst
déhiscence longitudinale; ovaire i 3 It^ei reofenasM
un grand nombre d'orales ; le fruit est une baie sixod'
pagnée par le calice étalé. C — >■
Bellsimni (Toxicologie , Matière médicale). — Twio
les parles de cette plante sont vénéneuses; mais m ko'
les baies qui offrent le plus de danger k cause delsui
ressemblance avec une cerise et de leur savenr donc*;
les propriétés les plus activease trouvent dans la rsdM;
le suc exprimé dea feuilles est ausù très^erfique. 1^
principaux symptûmee de l'empcûsonnement par la bel-
ladone sont les suivants : nausées, sécheresse de Is bn-
elle et du gosier, ébloulssements, dilatation et immoMiti
de la pupille, embarras de la tète, vertiges, couTusindi
la vue, regard fixe, hébété, quelquefois cécilé complile-
délire Bitravaganl, h:iIlucinaiioDa, etc. ; très-rtnon'
de la fureur. Quelle que soit la gravité de c» sjojtt-
mes, on cite très-peu d'exemples de mort Le trslifiiiiii|
est celui de l'empoisonnement par les narcotiques : tii»
les vomitifs, les pui^aiilt en Isvements, si ou espère W-
cuer une partie du poison ; sinon, les acides, le aU,^
excitants extérieurs, les bains, enfin le» émuaions su-
guines s'il y a ciHigestion vers la tète.
Il n'y a guère qu un siècle et demi qu'on a owbm»<*
i utiliser les propriétés de la belladone en médecine. As-
joupd'hui, c'est un des médicaments les plus prérieui *
la thérapeutique, mais son usage ne doit être conBé qo'»
médecin,* cause de ses propriétés toxiquesi ù dose mo-
dérée, la belladone a été employée avec succès duti
quelques cas d'épilepsio, dans lea gastralgies et la mté-
rslgies, dsng les maladies des yeux, dans la colique u
miterert, dans la dysménorrhée, dans le» vomissemoiii
qui accompagnent la grossesse, dans la tcaHatine, dini
les douleurs en général ; elle a aussi réuasi quelquefois
dan» le rhumatisme, la goutte, quelques eu de panly-
aie 1 mais elle a été efficace eurtoat comre la coqndad»
et l'asthme, et même dans tontes lea maladie» qui >o"i
accompagnées de gène de la respiration. Dana ces der-
niers ca», on fait fumer aux malades de petila* cigarK»*
de feuilles de belladone; du r«ste, en l'a employée en
inrualon [è rpitérieur), en poudre, en extrait, en linifi
etc., à l'intérieur. F — K.
BELLE-DAME (Zoologie), Popilioeardui, Lin.-Cee*
troy a désigné sons ce nom une espèce de l^}iiii<M if isr^
BEM
240
DEN
da genre Vaneœ^ caractérisé par des ailes dentées, le
dessus ronge, varié de noir et de blanc, le dessous mar-
bré de gris, de jaune et de brun ; cinq taches en forme
d*jeux, bleuâtres sur leurs bords. Sa chenille vit sur le
duffdon ; il y en a de brunâtres ou de rouss&tres, avec
des raies Jaunes. On trouve ce Joli papillon à la fin de
l'été, presque partout, sans que la différence des climats
le fasse varier.
Belli-Dâmb (Botanique). — On donne vulgairement ce
oomà Y Amaryllis belladone et à VArroche des jardins
(Toyei Amaryllis et Arrochb).
BELLE-DE-JOUR (Botanique). — Nom vuleaire du U-
tertm tricolore {Convolvulus trieolor, Lin.). — Cette
opèce, qui est annuelle, présente des tiges velues, hautes
de 0*,SO, des feuilles sessiles, ciliées a leur base. Les
fleon sont solitaires et s*épanouissent pendant tout Tété.
Qles sont bleues sur les bords, blanches au milieu et
jaones au centre. La Belle-de-Jour croit spontanément dans
l'Afrique australe et dans TEurope méridionale. Elle
forme dans les jardins des touffes et des bordures d*un
agréable effet. Sion abondante floraison la rend surtout
très-précieuse pour Tomement des jardins. On en cultive
aussi plusieurs variétés qui difl^nt par la nuance des
corolles.
BELLE DE-NUIT (Zoologie). — C'est l'oiseau nommé
Rousserole (Voyez ce mot).
fiiuj-OE-NtiT (Botanique). —Nom vulgaire d'un genre
de plantes de la famille des Nyotaginéts^ tvpc de la tribu
des Mirabilées et nommé MirahiliSy Lin. (aidmirable par
soQ odeur). De Jussicu a nonmié ce genre Nyctago (du
génitif grec nuctos^ nuit, parce que les fleurs de ces
plantes s'épanouissent la nuit). Les Belles-dc-nuit sont
des herbes à tiges articulées, à feuilles opposées, à fleurs
manies d'un involucre monophylle. Le calice est corolli-
Torme, tnbuleux, à limbe étalé ; les étamines, au nombre
de S, sont soudées inférieurement en disque annulaire. Le
fniit est enveloppé par la base du tube calicinal. La B.
jahra {M. jalapa^ Lin.), faux Jalap, est une belle plante
du Pérou dont les fleurs varient du pourpre au jaune ou
ou au blanc et s'épanouissent vers le soir, entre six et
sept heures. De là le nom de belle -de-nuit, La B. hy-
bride [M, hy brida, Lepell.) a les fleurs rouges ou roses,
et la 0. à longues fleurs [M. longiflora , Lin.) des fleurs
blanches panachées de pourpre ; elle est du Mexique. Ces
plantes possèdent, en général, dans leurs racines des pro-
priétés purgatives. G ~ s.
fiELLE-D*ONZE-BEURES, Dave-db-onze-bevres (Bo-
tanique). — Nom vulgaire de VOmithogale, Lin., en
ombelle.
BELLE-D'UN-JOUR (Botanique). — Nom donné dans
quelques pays à Vhémérocalle,
BELLIS (Botanique), du latin bellus,\o\ïy mignon. —
Genre de plantes généralement connues sous le nom de
fàqueretie hoyez ce mot).
BELLOTE ou Ballots (Botanique). — Nom vulgaire
d'une espèce de cbéne \ Quercus ballota^ Desf. ; On le donne
cependant plus conununément à ses fruits qui sont comes-
tibles et qu'on emploie souvent, torréfiés et moulus, pour
falâfler le café. Cette espèce, qui a beaucoup de rapports
aiec le chêne-yeuse, est un arbre de 7 à 10 mètres, &
feoilles elliptiques, coriaces et roides, glabres en dessus,
cotonneuses en dessous. Ses fruits sont allongés, cylin-
driques, longs deO*,02 à 0*,05, épais de 0*,010à0",012.
O chêoe croît spontanément en Espagne et en Algérie
où ses fruits servent de nourriture à un grand nombre
^abiunts de l'Atlas (voyex Chènb).
BEMBEX (Zoologie), en grec bembex. — Genre d'/n-
f^ies hyménoptères , de la famille des Fouisseurs^ sec-
tion des Porte-aiguillon^ du grand genre Sphex^ de
Uoné ; ils ont un corps allongé terminé en pointe. Ces
issectes ont un vol rapide, s'arrêtent siur chaque fleur
^ font entendre un bourdonnement aigu et coupé; plu-
neun répandent une odeur de rose ; on ne les trouve
qu'en éié. Les femelles se creusent dans le sable des
trous où elles déposent leurs œufs; elles y entassent
^ cadavres de mouches et d'autres petits insectes. Les
pnndpales espèces sont i le B, à bec (B. rostrata^ FabX
»agd environ 0",015 à 0"',018, noir, avec des bandes ne
jaune-citron : le Pamopès incarnat {Pam. carnea^ Fab.)
Tient faire sa ponte dans son nid ; mais le Bembex le
découvre quelquefois auparavant, alors 11 le poursuit,
« s'il l'atteint, il cherche à le percer de son dard, que
celui-d évite en se mettant en boule et en lui présentant
«BM sa peau dure et solide. Le B. tarsier {B, tarsata^
Ut) est un peu plus petit et a les épaules Jaunes ; il
«^ihale une odeur de rose.
BEMBIDION (Zoologie) , Bembidium , GyUenhab. —
Genre de Coléoptères carnassiers^ tribu des CarabigueSf
genre Carabe^ qui a pour caractèrâ : l'avant-dernier ar-
ticle des palpe» exténeures grand, renflé en forme do tou-
pie, et le dernier grêle et fort court Ces insectes ont da
grands rapports avec les élaphres ; ils ont le corps oblone,
luisant, souvent tacheté de Jaunâtre. On en connaît m
nombreuses espèces presque toutes d'Europe t le B. d
pieds Jaunes {B, flavipes; Élaphre flavipède^ Oliv.), long
de O'jOfH à 0"*,00ô, a le dessus du corps bronzé, marbi^
de cuivre ; il est très-commun aux environs de Paris, sur
le bord des eaux, dans le sable, ou courant très-vite sur
la vase; on peut dter encore le B. littoral (B. littorale,
Lat), le B, riverain (B. riparium^ Lat), le B. mélangé
(B. varium^ Lat.).
BEN OLÉipÈRB (Botanique). — Espèce d'arbre de la fa-
mille des Moringées et appartenant au genre Moringa.
C'est le Moringa pterygo'^perma^ Gertn.; M, oleifera^
Pers.; Guilandina moringa^ Lin.; Hyperanthera mo-
ringa^ Wahl. Le ben s'élève à ime hauteur de 5 à
8 mètres. Son tronc est droit, à écorce brunâtre, ses ra-
meaux ont le bois très-blanc et l'écorce verte. Sra feuilles
sont pennées, avec impaire ; les folioles, de 5 à 9, sont
petites, ovales, inégales, courtement pétiolées. Ses fleurs,
disposées en panicules axillaires et terminales, sont blan-
ches, & calice quinquéfide, à coroUe de S pétales oblongs-
linéaires, péri^nes, à 10 étamines insérées sur un disque
et dont 5 sont ordinairement dépourvues d'anthères;
celles des 5 autres sont Jaunes et orbiculaires ; enfin,
l'ovaire est pédicellé, uniloculaire. Le fruit est une longue
capsule en forme de silique uniloculaire, bosselée, pré-
sentant trois angles et s'ouvrant en trois valves. Cet arbre
croit sur les côtes du Malabar, dans plusieurs contrées
de l'Inde et dans l'Amérique méridionale, à Ceylan,
en Egypte. On pense que c'est lui qui donne le bois
néphrétiaue des pharmacies, ainsi nonuné à cause des
propriétés énergiaues qu'on lui attribuait dans les affec-
tions calculeuses des reins. Ce bois, répandu dans le com-
merce sous la forme de gros fragments de couleur Jau-
nâtre à l'extérieur et d*im rouge brun à l'intérieur, a
une savemr amère et acre et répand une odeur agréable
lorsqu'on le ratisse. Son fruit, connu sous le nom de
noix de 6en, renferme une amande blanche dont on extrait
une huile dite hui/e de ben, qui ne rancit point et dont
les parfumeurs se servent pour conserver Todeuf des
fleurs dont elle s'imprègne facilement, sans la modifier,
étant elle-même inodore : elle a été employée aussi eo
médecine comme purgative, enmiénagogue et aussi, contre
certaines maladies cutanées; mais les mauvais efliRts
qu'elle produit sur l'estomac l'ont fait proscrire de la
médecine. L'écorce de la racine et du tronc offre une sa-
veur forte qu'on utilise dans quelques assaisonnements,
et sa décoction a été vantée contre le scorbut On em-
ploie dans l'Inde presque toutes les parties de cet arbre
contre différentes maladies. G — s.
BENGALI (Zoologie). — Nom donné à plusieurs oiseaux
du genre Fringille et du sous-genre des Linottes^ parce
qu'ils nous venaient du Bengale; ainsi Fringilla BengO"
luf ivoyes Linotte, Fbiiigillb).
BÉNITIEB (Zoologie).— On désigne vulgairement soua
nom deux espèces de coquilles : l'une, le Grand Béni-
ce
lier ou la Tuilée {Chama gigas^ Lin.)i fameuse par sa
grande dimension, appartient au genre Tridacne (voyei
ce mot) troisième famille des Acéphales testacés^ celle des
Camacées, L'autre appartient au genre Peigne^ de la
famille des Ostracés (voyez Peigne).
BENJOIN (Matière médicale), Bentoin, Assadulcit.^
C'est un baume qui découle par incision du Styrax ben-
zoin, de Dryander, famille des Styracées^ et probablement
de plusieurs autres arbres des espèces voisines ; il nous
vient en sénéral de Smnatra, de Siam, de Java, en masses
solides, vagiles, d'im rouge brim. On donne le nom de
Benjoin amygdaloîde à celui dont les morceaux contien-
nent dans leur intérieur des larmes blanches que Ton a
comparées à des amandes liées par un suc brun. Une
autre espèce, le Benjoin en sortes^ est moins pure^ d'une
teinte brunâtre presque uniforme; celui-ci nous vient de
Santa-Fé, de Popayan, dans l'Amérique méridionale. Le
benjoin est composé d'une résine, d'une huile volatile et
d'un acide particulier, V acide ôenzowwtf (voyez BbneoIqoi
[actrfe]), dit aussi fleurs de benjoin ; il a une odeur suave,
une saveur aromatique, et lorsqu'on en JeUe quelques
fra^ents sur des charbons ardents, il répand une fumée
épaisse, blanche, d'une odeur très-agréable. Le cosmé-
tique connu sous le nom de lait viratnal se fait en met-
tant dans de l'eau quelques gouttes de teinture alcoolique
BEN
250
DËH
de benjoin. Cette sobstance joue tm certain rôle en mé-
decine comme agent thérapeutique ; ainsi il possède au
nprâme degré les propriétés excitantes qui se trouvent
dans toutes tes substances balsamiques, soit qu'on veuille
agir sur les organes de la circulation, sur les sécrétions
ou sur les organes digestifs ; c'est surtout contre les mala-
dies des organes respiratoires qa*on a vaoté son emploi,
au point de le nommer le baume du poumon. Ainsi il a été
prôné dans rasthme humide, dans les toux chroniques, etc.
On 1 a conseillé aussi en vapeur contre le rhumatisme.
On peut le donner en bols, en électuaire, en sirop h Via
térienr; à Textérieur, en teinture, en vapeur. F — m.
^BBPiJoni (Chimie). — Appartient à la classe des Bau-
mes-résines» 11 contient Tacide benzolque tout formé ; on
l'en sépare par voie do volatilisation. U renferme, en
outre, trois résines différentes qui ont été isolées et ana-
lysées par M. Van der Vliot.
Rétine a CTOB*«Ol*
Résine 6 C*0U««O9
Rétine 7 CMHlOOS
Le benjoin est en partie soluble dans Talcool (teinture
do benjoin) (voyez Acide bbnzoîque).
BENOITE (Botanique), de herùa bentdicia^ herbe bé-
nite, à cause des propriétés salutaires qu'on avait attri-
buées à cette plante. — Nom vulgaire du genre Geum
(du grec geuma^ goût, parce que les racines de cette
plante ont un goût amer prononcé). Il appartient à la
famille des Rosacées^ tribu des Dryadées^ et se distingue
par on calice tubuleux, concave à la base, à 5 divisions,
accompagné de 5 bractées ; une corolle de 5 pétales; des
étamines indéfinies; des akènes nombreux, secs, termi-
nés par le style persistant, disposés sur un réceptacle
presque globuleux. On cultive une dizaine d'espèces de
benoîtes, toutes des climats tempérés. La B, officinale^
B. commune {Geum urbanum , Lin.), est une espèce
indiffène. Ses fleurs, petites et jaunes, sont communes
pendant tout l'été. Longtemps employée en médecine
comme vulnéraire et sudorifique, sa racine, amère et
aromatique, a une odeur agréable qui se rapproche du
girofle ; elle est presque abandonnée ai^ourd'hui, quoi-
qu'elle ait été beaucoup vantée par Frank, qui l'a em-
ployée avec succès en 1804, comme fébrifuge. Dan:» cer-
tains pajTS du Nord, on mélange sa racine avec le houblon
dans la fabrication de la bière, afin de donner à celle-ci
un goût agréable et de l'empêcher d'aigrir. Les .feuilles
de la benoîte urbaine se mangent quelquefois en guise de
salade. Sa racine est aussi employée à tanner le cuir; elle
donne une teinture brune mêlée de rouée. La B. cocciuéc
ou écarlate (G. coccineum^ Sibth.), origmaire d'Orient, a
des fleon pourpres qui décorent agréablement les par-
terres. La B. intermédiaire (G. intemiedium, Ehrh.)
donne aussi des fleurs jaunes et croît en Europe dans les
endroits ombragés, ainsi que la B. des ruisseaux (G. ri-
nale, Lin. ), qui affectionne les endroits humides. G — s.
BENZAMIDE. — Substance chimique de la classe des
Amides, Sa composition peut être représentée par celle
du benzoate d'ammoniaque moins les éléments d'une
proportion d'eau (voyez Amides).
BENZINE iC'*H«) (Chimie). — Hydrogène carboné li-
quide incolore d'une odeur empyreumatique éthérée
quand il est pur, entrant en ébullition à S3*. Sa densité
est 0,85, celle de sa vapeur 2,77. C'est un dissolvant
précieux pour les hydrogènes carbonés solides, pour le
soufre, l'iode et les matières grasses; aussi, depuis quel-
ques années, l'eaiplole-t-on de préférence à l'ammoniaque
pour dégraisser les habits. Le chlore, le brume, l'acide
azotique, en réagissant sur la benzine, engendrent des
dérivés par voie de substitution. L'acide azotique donne
la nitro-benzine.
Cim« -h AxO»,HO = CltH8(AxO*) + tHO
(Nitro-benzine.)
Celle-ci, à son tour, par son contact avec l'hydrogène
à l'état naissant, produit de l'aniline ifi^^WAi) (voyez ce
mot) et de l'eau. La benzine se produit quand 00 soumet
U vapeur d'essence d'amandes amères à l'action d'une
température élevée ; elle (ait partie des produits volatils
de la calcination du benzoate de chaux ; mais, pour les
besoins des arts, on l'extrait en grand du goudron de
houille. L'huile de goudron distillée donne une foule de
produits différents; on recueille les plus volatils, on pro-
cède ensuite à des distillations fractionnées, et c'est le
liquide qui bout vers 83* qui est seul conservé. Ce dernier,
placé dans un mélange réfrigérant, se prend en masse
comme le camphre ; dans cet état, il est soumis à l'action
de la presse, qui en élimine un liquide non encore congelé
qui altérait la pureté de la benzine. La benzine aonsi
obtenue conserve toujours une odeur manifeste de gou-
dron. B.
BENZOATES. — Sels formés par Tunion de l'acide ben-
zoique avec les bases. Les principaux sont : le benzoate
d'ammoniaque ( AzH',HO,C*^HK)'), employé comme
réactif pour doser les sels de sesqnioxyde de fer et les
séparer des sels de protoxyde; le benzoate de chaox, qui,
par la calcination, donne la benxone (C**H>H)>}, sorte
û*acétone (voyez ce mot).
BENZOILE. — Composé hypothétique <)ue certaim chi-
mistes supposent entrer dans la composition de prodmts
chimiques dérivant de l'acide benzolque et de l'essence
d'amandes amères (voyez Amandks ambres [Essence f]),
BENZOINE (C «H'0<). — Ce corps est isomériqne avec
l'essence d'amandes amères (voyez ce mot) ; mais le grou-
pement moléculaire est tout à fait distinct. L'acide azo-
tique employé à chaud et le chlore transforment U
benzolne en un corps C*^H^O', qui n'en dérive pas par
voie de substitution : ce corps n'est pas le bemolle,
mais il est isomère avec lui ; on Fa nommé le betuvle.
Par une forte chaleur, la benzolne éprouve une modifi
cation dans la disposition de ses atomes élémentaires ; elle
se transforme partiellement en essence d'amandes amères ;
réciproquement cette dernière se convertit en benzoine,
quand on la mélange d'abord avec une petite quantité
d'acide cyanhydrique et ou'on la soumet ensuite à l'ac-
tion de la potasse à chaud. B.
BENZOIQUE (AciDBj (C'^H^O'.HO). — Corps solide
cristallisant en lames blanches et nacrées on en aiguil-
les, sans odeur à l'état de pureté, avec une odeur bal-
samique quand on l'extrait du benjoin, très-soluble dans
l'eau chaude, l'alcool et l'éther. Il fond à \10\ bont à
240*. Sa densité de vapeur est 4,275. Soumis à l'action
du chlore, il peut perdre successivement 1, 2, 3 équiva-
lents d'hvdrogène qui sont remplacés par un nombre épi
d'équivalents de chlore; de même, traité par l'acide
azotique, le radical AzO^ se substitue à rhydrogène.
Cl*H»0«.HO -h AiO»,HO = D*H*(AiO*)05,HO + HO
Ac. beoioîque. Aeidenttro-henzoîqae.
L'acide benzolque dérive de l'essence d'amandes amères
(voyez ce mot) par voie d'oxydation, II existe tout formé
dans le benjoin, d'où on l'extrait à Taide de la sublima-
tion. Le benjoin pulvérisé est introduit dans une marmite
en fonte close avec une feuille de papier à filtre collée
sur ses bords ; un cône en carton est posé sur la mar-
mite. On chauffe ; l'acide benzolque dépose, en tamisant
à travers le papier, les traces d'huile cmpvreumatique qni
altéreraient sa pureté ; il vient se condenser contre les
parois du cène. On en obtient une plus forte proportion
en décomposant le benzoate de soude par Tacide solfu-
rique. L'acide benzolque ingéré dans l'économie animale
s'y convertit en acide hippurique qu'on retrouve dans
r urine ; réciproquement, ce dernier, traité par l'acide
sulfurique et la chaleur, donne de l'adde benzolque.
Gerhardt l'a obtenu à l'état anliydre. B.
BER ou Boa, Boni et Pbrir-Toddau. — Noms indiens
du Jujubier commun {Ziziphus jujuba^ Willd.) (voyez
ce mot).
BERBÉRIDÉES (Botanique). — Famille de plantes di-
cotylédones dialypétales qui sert de type à la classe des
BerbérinéeSy établie par M. Brongniart. Les Berbéridées,
qui ont pour type le genre Berberis ou Épine- Vinette^
sont des plantes herbacées ou des arbrisseaux à feuilles
alternes; leurs étamines sont en nombre égal aux pé-
tales (4 ou 6) et opposées avec ceux-ci ; leurs anthises
s'ouvrent par des valves élastiques de bas en haut; il
n'y a qu'un seul ovaire renfermant de 1 à 3 graines. I/s
Borbéridées habitent spécialement la sone tempérée de
l'hémisphère boréal. On en rencontre aussi an Chili*
Leurs propriétés sont quelque peu astringentes dans cer-
taines écorces et acides dans leurs baies. Genres princi-
paux : Berberis y Lin.; Mahonie (Mahonia^ Nutt); Sa^
aine {Nandina, Thiinb.); Épimèide {Epimedium, Un.];
Leontice , Lin. Voir pour une bonne monographie de
cette famille le second volume du He^ni vegetabilis sys»
tenia naturaîe. par de CandoUe (Pans, .'821). G — s.
BERBERIS (Botanique). — Voyez Épine-Vinette.
BERCE (Botanique), Heracleum, Lin. (pUntc consa-
crée à Hercule}. — Genre de plantes appartenant i la !••
BER 2
mlDe des Ombellifèret, tribu d« PeucHanéfS. Les BeriPi
wnt ><« grandes lierhes A r«iiillcs pennalisiSquét» doni le
pfllola torme une Torlft g3lne. La B. trnnc-urjine (llfrn-
rlean tphondylivm. Lin.) nominéc Tulgïirenwnt panais
Jo lai/ies, angéUi]ue tauvage, aeantht d'Allemagne,
"H
TlEll
mofft les Tniiu qu'il prodiiii. I,e Bersamotler ordlnilre
est design ri sous Ipnom de Cifrntherg/imia vulgaris, par
nUso Cl Poiienii, C «cas «lui de Cilru» limtlla berga-
mia, par Duhamel. C'est un arbre i rime&ui menns ou
munis d'jptnes courtes. Ses reuili», à pétioles quelque-
fois liléi, sont oblongiies, denito,, aciiminâis, obtuses;
ses fleurs, petites, trte-odorinles, ont 30 élunines ; ses
fruita d'un jaune p&le. à véhicules concsTes, sont souvent
en forme de poire; leur pulpe est un peu acide et d'un
goût trèt-agr«able. Uy a plusieurs Tiriétds de Berguw-
tier, entie attires celle 1
fruil rugneui, celle k petit
ijuik, puis m iijpiinrir^u, Ht enfin la mellarose à fleurs
doubles. L'âcorcn de la bergamole est douée d'une odeur
particulière, mais trËs- agréable. On en entrait, ainsi
que des fleurs, une buile essentielle, qu'on nomme hvilt
lie lierwmole, qui entre dans une TouIp do prépara-
lions de parrumcrie. L'éeorce Tidée et aéctiée sert aussi
à faire de petites boîtes qui conserrent Iris-longiemps
leur parfum. Consultes le Cour» rTarborieulture de
U. du Breuil, 5* édition, IBOI, artideOunDta. G— s.
BESOinoTE (Arboriculture), — Variété de poire, dont
le goAl parfumé se rapproche de celui de l'orange de c«
I ,
/o/e;la B. de Ptnirritt, (
r;laB. o
ei tiès-coiiunuiie daus nos cliiDats au bord des rulsscaui.
Elle est bisannuelle, sa tige est droite, telue, rameuse,
baole de plus d'un mËlre, ses fleurs sont blaucbea, et
Hinnenl de larges ombcll» enjuia et Juillet. Elle afme
ks prairies fraîches, qu'elle entahtt quelquefois un peu
Inip, parce qu'elle ne fournit un bon fourrage que lors-
qu'elle est Jeune, et i la faucbaison, ses tiges élaat dures,
le bétail ne peut les manger lorsqu'elle» sont faudes. Cette
plante sert d'aliment ft ceriaina habitants du Nord. Ses
radoea sont iudsires et cArminaliras. Ses feuilles et ses
gnioes Mot employées à faire une boisson alcoolique
cha les Polonais et les Lithuaniens. C'est ce qu'ils ap-
pefleat le barsioi ou parat. G — s.
BERCEAn D> U ViEKGs (Botanique). — C'est un des
Boms nilgaires de la Clémalife'dei haies [toyzi eemoll.
BBRGAUOTIER et Berc*iiote. — Ou nomme Berga-
•Wier un Ijpe du pure ÛT'oR^'^ifroniiwr, et Berga-
iDj qui est chargé de soigner nn troupeau de Mies i
laine et de le conduire au pSturage. Modestes en appa-
rence, ces fonctions sont des plus importâmes dans une
eiploilaiioo agricole, et le berger devrait être certaine-
ment le premier domestique de la ferme, et par la nature
des devoirs de toute sorte qu'il a k remplir, et par les
connaissances spéciales qu'on doit eiiger de lui ; auaal la
prli rémunérateur de ses services devrait fitre une ques-
tion bien secondaire pour un cultivateur iuleljigi^nt, lors-
qu'il est asseï heureui pour rencontrer un bon berger.
En eOet, i lui incombe toute !a responsabilité d'un trou-
peau, et lorsqu'il est composé de bcies de prix, sa bonne
DU 'M mauvaise gestion est d'une importance considé-
rable. Un bon berger ne doit Être ni trop jeune ni trop
vieui, de trente A cinquante ans; trop jeune, il n'a pas
toute l'expérience nécessaire, trop vieui, il n'est plus
capable de supjwrter les fatigues d'un métier aussi rude i
il faut qu'il soit doux et patient pour TÎrre dans un
contact conliuael atec des animaux dont rintelUgerxa
bornée met souvent sa patience Jl une rude épr
forme pour dresser ses chiens, s'en faire obéir et
(tre dociles; il doit être fort pour transporter et établir
son parc sans l'aide de penonne, pour parcourir quel-
quefois une asseï grande distance chargé d'un mouton
malade on blessé qu'il faut rentrer i la bfrgprie', d'une
constitution robuste pour braver rinMmpérie des sal-
sOEW; Il sera courageui ponr défendre son troupeau et
ses cliiens contre l'stiaqne des loups; il faut encore qu'il
aoit Instruit dons la pratique de quelijues petites opéra-
tions cUrurgi cales, telles que la saignée, la clavéliBU-
tloD, les pansements, tous les soins, en on mol, qui
n'exigent pat que l'animal soit rentré à la bei^rls; il
aéra obligé qu^quefois aussi d'aider ses brebis dans te
travail de I agnelage. L'observation joumalliire aura
doiuié au berger des connaissances pratiques de météo-
rologie qu'il mettra i profil pour rapprocher de la ferme
et rentrer son troupeau lorsque le tempa sera mena-
çant. Un bon berger connaît lonles ses bét«a; il étudie
leurs habitudes particulières, leur aptitude à eonlracrpr
certaines indispositions; il saura les petit* soins qu'il
faut donner à tels ou tels de ses moutons, res précau-
tions dont 11 devra user I leur égard, etc. Il est à
peine nécessaire de dire que le («rirait que nous venons
d'esqnisser n'a penl-étr^ son original dans aucune Tenue :
mais un agriculteur inleiligent mettra tous ses soins li
choisir et surtout i conserver h tout prii celui qui se
rapprochera le plus de ce modèle. C'est surtout dans les
pays de montagne que celte considératioa devient capi-
,r"^
BëR
252
BËU
tiJe ; ici, en effet, U arrive souvent que le troupeau,
après avoir passé l*hiver dans la bergerie sous l*œil du
maître, est confié entièrement aux soins du berger pour
être conduit pendant la belle saison au pâturage de la
montagne, où il passe quelquefois plusieurs mois; on
conçoit quelle responsabilité lui est imposée, et combien
il importe qu'il soit doué tout an moins des principales
qualités que nous avons énumérées. Lorsque le berger
est dans ces conditions, ou seulement que ses moutons
doivent 6tre parqués, il est utile qu'il soit armé d*un
ftisil, qu'il laisse dans sa cabane, pour s'en servir au
besoin : il doit surtout, comme on sait, porter une
houlette long bâton de 2 mètres environ, terminé à un de
ses bouts par une espèce de petite bêche en forme de
cuiller qui lui sert à jeter de la terre à ses bêtes ; il
aura aussi avec lui un bissac, ou un panier contenant
un couteau, une lancette, quelques pots d'onguent, un
flacon d'alcali volatil, un peu de linge, une éponge, etc.
Il aura aussi pour mettre par-dessus ses vêtements un
surtout, autant que possible, imperméable.
On consultera pour plus de détails le Dictionnaire
d'agriculture, à l'article Bbrgbi, et surtout V Instruction
pour les bergers^ par Daubenton, publiée en 1782, et à
cet égard qu^on nous permette de citer le curieux certi-
ficat de civisme, délivré à l'auteur par la section des
sans^ulotte, l'an II de la République. On y lit : Appert
que, d'après le rapport faite de la société. .... sur le
bon civisme et faits d'humanité qu'a toujour témoignés
le berger Daubenton, l'assemblée arrête qu'il lui
sera accordé on certificat de civisme, et le président
suivie de plusieurs membre lui donna Idcolade.
Signé : Dardel, président
BERGERIE (Économie rurale). — C'est la partie des
bâtiments d'une ferme, qu'on destine à l'habitation des
animaux de la race ovine. Lorsque l'on a & choisir l'em-
placement d'une bergerie, il ne faut pas perdre de vue
ce principe que, de tous les animaux domestiques, les
moutons sont ceux qui redoutent le plus l'humidité, et
auxquels elle est le plus préjjudiciable : ainsi on devra la
placer dans un endroit un peu élevé ; le sol sera nivelé
avec une pente légère pour faciliter l'écoulement des li-
quides; elle sera mise à l'abri des eaux voisines, etc.
Pour le reste, on ne peut mieux faire que de transcrire
les sages préceptes donnés par Tessier dans le Diction-
naire d*agricuitw'e : « Les dimensions d'une bergerie
sont subordonnées au nombre de bêtes À laine qu'elle
doit contenir; elles seront calculées suivant la position
des crèches^ de manière que toutes les bêtes puissent y
prendre aisément leur nourriture en même temps, sans
qu'il y ait de terrain perdu. La position des crèches n'est
pas la même dans toutes les bergeries : ainsi dans celles
qui ont peu de largeur, on fixe les râteliers le Ions des
murs de côtières, ou on les place dos à dos au nulieu,
dans le même sens; mais lorsqu'elles sont assex larges
pour y placer un plus ffrand nombre de rangs de crèches,
on les dispose tantôt dans le sens de la longueur, tantôt
dans celui de la largeur ; on les nonmie alors bergeries
doubles» La meilleure disposition est de placer les crè-
ches dans le sens de la longueur, parce qu'il y a moins
de terrain perdu et que le service est plus facile. Voici
maintenant les données pour les dimensions des berge-
ries. Une bête à laine en mangeant â la crèche y tient
une place d'environ 0",4, suivant sa grosseur; la lon-
gueur développée à donner aux crèches sera donc au-
tant de fois o"',4 qu'il y aura de moutons ; d'un autre
côté, les crèches, râteliers compris, ont une largeur de
0*,50 , et la longueur moyenne d'une bête à laine est
d'enriron 1"*,50; d'après ces chiflrcs dont il sera facile
de faire l'application, on trouvera qu'une bergerie à
deux ran^ de crèches et deux longueurs de moutons
devra avoir 4 mètres de large ; celle â quatre rangs de
crèches, 8 mètres; celle à six rangs de crèches (deux
doubles et deux simples), 12 mètres. Maintenant la lon-
gaeur développée qu'il faudra donner aux crèches étant
connue par le nombre de moutons que la bergerie doit
contenir, il sera facile d'en calculer la longueur défini-
tive, n ne sera pas plus difficile, d'après ce qui vient
d'être dit, de déterminer les dimensions de la bergerie,
ii les crèches devaient être placées dans le sens de la
largeur. Quant à la hauteur des bergeries, elle doit être,
tous planchers, de 4 mètres d'hivernage et de 3 mètres
Sour les bergeries supplémentaires. » L'emplacement à
onner à chaque mouton, toi^ours d'après Tessier, doit
être de 1 mètre carré et 0"',75 pour un agneau.
Les bergeries bien ordonnées devront être placées à
l'exposition du midi, pour éviter les brusques change-
ments de température ; mais comme, d'un antre oôtA,
les moutons souffrent beaucoup de la chaleur, il est né-
cessaire que l'air puisse s'y renouveler facilement et Iré-
quenunent, et par conséquent les ouvertures y seront
nombreuses. La bergerie de Rambouillet, fondée vera 1786
par les soms de Daubenton, et celle de Gévrolles. de créa-
tion beaucoup plus récente, sont des modèles a tons les
points de vue.
BERGERONNETTE, BBacBaETTB (Zoologie), Budytes,
Guv. — Sous-genre détaché du genre Hoehe-quetie, triba
des Bec 'fin , famille des Passereaux dentirostres {Règne
animal de Guvier), famille des MotadlUdœ^ triba des
Oscines^ ordre des Passeres de Ch. Bonaparte. Garaeté-
risé par un bec grêle, la queue longue et mobile des Fo-
che-^ueuCy les plumes des scapulaires longues et couvrant
le bout de l'aile repliée ; l'ongle du pouce allongé, pea
arqué, ce qui les rapproche des farlonses et des alouettes.
L'espèce la plus conunune est la B. du printemps {Moto'
cilla flava)y cendrée en dessus, olive an dos. Jaune des-
sous, les quatre pennes latérales de la queue, Uaiicbea,
le bec et les pieds noirâtres, l'ongle du pouce presque
droit, plus long que le doigt : tout le monde connaît la
grâce aes formes sveltes de cet oiseau, la légèreté et la
prestesse de ses mouvements, lorsqu'il poursuit dans nos
prairies, au milieu des troupeaux de bestiaux, sur les-
quels il se pose souvent, les petits moucherons et antres
insectes ailés qui viennent voltiger autour d'eux ; qni ne
l'a vu suivre de près le laboureur, eL dans le sillon qu'il
vient de tracer, saishr dans la terre Oralchement remuée
les petits vers Qu'il a mis à découvert, et pourtant cet
oiseau, qui semble rechercher la société de l'homme, ne
peut vivre en esclavage ; il y meurt bientôt Répandue
dans toute l'Europe, cette espèce pose son nid dans les
prairies ou sous une racine d'arbre ; la femelle y pond six
a huit œufs. G'est un oiseau voyageur ^ui nous yi^it dès
les premiers Jours du printemps. La B. jaune {M, boaruio^
Lath.), malg^ son nom^ estmoinsjaune ouela précédente ;
elle reste chez nous toute l'année, mais elle est moins com-
mune et vit solitaire.
BÉRIBÉRI (Médecine), d'un mot indien qui signifie
brebis, suivant Bontius, parce que ceux qui en sont af-
fectés marchent péniblement en imitant la brebis. — On
a donné ce nom â une maladie particulière à quelques
contrées des Indes orientales, spécialement au Mala-
bar et â Geylan ; c'est dans la saison pluvieuse qu'os la
remarque, â cause de la différence de température do Jour
et de la nuit. EUe arrive quelquefois subitement lorsque,
après avoir souffert de la chaleur, on boit en abondance
la liquem tirée du palmier ; alors surviennent une lassi-
tude spontanée» de la difficulté dans les mouvements,
l'en^urdissement des membres, un trouble général de la
sensibilité et de la motilité, une titillation violente et
douloureuse dans les doigts et les orteils. Les causes et les
symptômes de cette maladie lui donnent une grande res-
semblance avec le rhumatisme, et surtout avec le lum-
bago. Le traitement établit encore une nouvelle analogie ;
il consiste dans l'exercice, les frictions stimulantes, des
bains aromatiques ; enfin, quand la maladie est devenue
chronique, dans les tisanes de bois sudorifiques.
BÉRIGHON, BéaiCHOT (Zoologie). — Nom vulgaire
donné dans quelques pays au Ti^oglodyte {Motaeilla tro"
glodytes^ Lin.) (voyez TaoGLODVTB).
BERLE (Botanique), Sium, Koch, du mot celtique «iip
qui veut dire eau. — Genre de plantes appartenant à la
famille de^Ombellifères^ tribu des Amminées, Les Beries
sont des herbes à feuilles pennatiséquées. ombelles ter-
minales à rayons nombreux, fleurs blanches. Le CAertis
ou Berle des potagers, Sium sisarum, est une espèce cul-
tivée dans les jardins en Europe pour ses racines, que
Ton mange comme celles du céleri. Deux autres esp^'oes
croissent au bord de nos étangs, l'une à larges feuilles
(S, latifolium^ Lin.), et l'autre à feuilles étroites {S. an»
gustifolium^ Lin.), nommée aussi ache d*eau. Leurs ra-
cines peuvent être dangereuses pour l'homme. G — s.
5fERLUE (Médecine). — On donne ce nom â une aber-
ration du sens de la vue, dans laquelle on a la perception
de corps imaginaires qui ne sont pas devant les yeux ;
on peut s'en faire une idée par les sensations de lumière
brillante, ou de couleurs variées qu*nn éprouve lorsqu'on
reçoit un coup sur le globe de l'œil, ou qu'une pression
subite est exercée sur lui, on dit alors qu on a la berlm.
Souvent, en fixant un objet éclatant, on aperçoit des bulles
lumineuses qui montent, descendent, voltigent ; qudqu<^
fois ce sont des taches, des lignes, des insectes, qui vo-
lent ^ les objets paraissent tronqués, etc. On a donné
aussi â ces phénomènes les noms d* imaginations^ do
DËR 3
w^ixhei Mioniti (Toyct ces mota). On > dii que la beriue
tuii an tympUme de l'tnuiarose commeotuti*, de U
ctiiarMie, de l'epopleiiei cela peat être qoelaoeRri*!
oatt le plot MDT«nt elle tient i nm aévroM de 1b f'i-
non, «tu n'est pai rira de U voir disparaître tprte kToir
loomeutd les malade* pendant un tempe plue ou moine
iDnitdeeeoUrrei rraliet légèremeni rieelutilb, leibalni
ie pledi. le repoa, une luim(:re douce, sont lee moyens
kl pins rationnels k employer. Il peut arrlTer que la
Iwloe tienne à on dtat lariqaeui de quelques Talneaui
de la idtine [voyn ce mot). Dans ce ca», elle est beau-
coup plus gmre : pour les autres cas, Tuyet lea mots
luvso», Cmakcn, Am?lii».
BEIINACHE(Zoalogie),iiuufeucopM,Beelut.— Son»-
genre d'Oùratix du grand genre M* Canardi {inùr,
lin.}, famille des Lamellirottm, oidre des Palmipède» ;
caracltnié par un bec ptas menu, plus court que eelni
deaates ordinaires, et dont les bords ne laissent pas Tolr
Incilréiiiilés des lamelles i ces oluiui, qui habitent les
puties les plus froides de l'Europe septentrionale, de la
Sibirle, etc.. Tiennent quelquefois en France pendant
Ihirer. Les principales esptces sont : Anai trytkropiu,
Gnt,, al mieux Anai Itucopsù, Bechst., quia leminleati
[EBdr<, le COQ noir, le front, les Joues, la gorgeet leven-
ue bluca, le bec noir, les pieds grie i c'est celte espèce
qui rient en Fraace 1 elle est céltbreparla fable ridicule
qui la Tait naître d'an aniuial de l'ordre des Cirrhipèdet.
i'AMlifi; on bien bot les srbret dont elle sendt le b-uit.
Le CrùBoitt (A. Acntic/a, Gin.),du mbne pays, est plus
poil qpe l'oie at que \'A- Iniopiit, moins dpJs et plus
lii^.le bec QD peu large, teta petite. La É. amie ou
<rj;Hfiie,tfu Cap. ^Egypte {A. ^jyp«aco,Gni.),etc,
m pen motus grande que l'oie sauvage, se distingue par
l'éelsl de sa parure, oCi se meicnt les couleurs marron
cliir, cendre, roussitre, blanc, rert t reflets broni^,
(hii^eaot en violet, etc. EnHn, elle est remarquable par
Icpetit éperon desea allés. VOie renard {Clienaiopex)
Ti-olii par les andena Ë;jptiens. Ces deut dernlferes
espècas n voient nrement aux eniirons de Pari^
BuMÀCBï (Zoolode). — Nom vulgaire de l'Analife
'ÙK, genre de Cirrhipèdt, Comme toutes les espèces du
P^nn, cdle-ci s'attache aux rocliera, aux qolllea des
"iMsaoi, qaelquefols eu si grande «quanti lâ qu'elles cou-
<mil eniJirêiiieDt tes flancs des nsTires [voyei ANiTcri).
BBRAARD l'buhiti (Zoologlel. — On a donné le nom
i'Herjiùle à tons les animaux du genre Pagure, de la
f«nillsdesJ(acroiire»,ordrade8Cruj(ae«j décapodes : co-
pcodantll Bét4 plosspédalemeutemployé pourdt^slgner
"ne (spÈeo de ce genre, le Beittard rHermiU, Cancer
Btnliardiu, de Un., Pagurui ilrebionyx, Leach., qui
t Isa serres Mrbaéea de piquants, avec les pinces en ccenr,
la droite plUB grande; les derniers articles des pieds
Hil'ajils lont également épineni, Ou les trouve en quan-
liUdaQs tontes les mers de l'Europe [voyei Paouse).
BEME [Marine]. — Se dit de l'état du pavillon dont
\a plis sont serrés à la tinmpe par des liens, de ma-
niire qae la pointe inférieure Doue seule au vent. Met-
ire Le pavillon en berne est un signe de détresse ou de
dauU pour tontes le* nations maritimes el compris de
1001 les narlrea, qai s'emprcesent de porter secours,
qneik que soit leur nationalité. Les navires munis de
nnoes appuient ce signal d'un coup de canon. Les oa-
*iRi dn commerce se servent encore de a: signal pour
rtppeler leur équipage il bord au moment du départ, ou
pour demander un pilote.
■■' BER
BEKNOOILLI(Lois m. --(Voyex Tuiadi sonoan).
BfiROfia (Zoologie). — Genre de ZuophylcM de la
ctaaie des Aealèp/tei, ordre des ÀcaUphet simple; voisin
des Hédoies, dont U a été détaché par HQllei, caracté-
risé par un corps ovale on globuleux, garni de côtes aall-
lanles, hérissées de Alamenta allant d\n pâle i l'antret
la boocbe cet t une extrémité, «Ue conduit dans nn w>
tomac qnl occupe l'axe du eorpa. Ces animaux, composé*
d'une sorte de gélatine tranaparents, se résolvent en eaa
lorsqu'on les Uësse en les touchant ; lis ne peuvent vivre
nn inatant bon de l'eau. On lea rencontre quelquefois
qui convreot la mer t ptoi^n Ueuea, et, comme Ils
sont trte-pbcsphorescenta, Ils produisent un effet des plus
nMmdlleux; lorsqnlls sont isolés, la lumitire qn'il* pro-
jettent ressemble a des étoiles. Le È. globuUux [B. piltiu,
Gm.), est commun dans la Hanche, sur nos cAies.
BÉRTEIBLOTIE (Botanique), Berlhelolia, Delesa., dé-
diée à Berthelot, botaniste thuiçals. — Genre de plantes
de la bmllle des Compoêtei, ttlbu des AsIéraiiéeM. Il se
rappiMbe du genre Conîia et comprend des p
~n>pres aux région* chande* de l'ancien coniinen:
ipece a les corolles hermaphrodites velues; elle croit
dan* le Sénégal. Coe autre présente, au contraire, des
fleurs dabres ; elle baUie l'Inde tropicale.
BERTHOLLET (Loi* nij [Chimie}, du nom du chimiste
frantab qui le premier tes a établies. — Ces lois résument
d'une manière shnpie les conditions dans lesquelles les ba<
ses, les acides et les sels peuvent réagir sur les sels pour
donner lieu i de nouveaux composés. D'une manière gé-
nérale, iA on met en contact avec un sel on autre sel, un
acide ou une base, il se fait nn partage dos élémenis acides
et basiques entre eux dans la proportion de leurs afHniléa
mutuelles; mais s'il arrive que l'un des nouveaux compo-
sés disparaisse, ou parce qu il se volatilise ou parce qu'il
est Insoluble, l'équilibre toujoura déinJl tend toaloors 1
se reformer Jusquï épuisement des éléments capables de
le produire. C'est ainsi que al nous versons une dîssoltt-
liondH carbonate de soude dans une dissolution de nitrate
de chaux. Il se rorme un abondant précipité de carbonate
dedianx Insoluble; que l'acide cblorbyariqua décompose
le carbonate de chaux et en cbaase radda carbonique
gâteux ponr prendre sa place; que l'acide suif uriqtie pré-
cipite l'acide silidqDe insoluble des dissolutions dt's sili-
cates alcalins, tandis que sous l'inllueuce d'une chaleur
rouge ce sera l'adde sillciquequi chassera l'acide sulFu-
rique volatil A cette haute température. L'influence des
affinités chimiques est donc loin d'être absolue dans tes
réactions qui nous occupent ; les conditions de fixité el
de sotubilité, variables d'ailleura arec la température et
le dissolvant, peuvent la masquer d'une maniûre presque
eomplèle et donner lieu i dos résultats qui lui semblent
étrangers. Pious ijoulcroas qu'il en est de même des con-
ditions de masse entre deux corps ayant des affinités A
Ru prèe égales. C'est ainsi que l'acide carlranique et
cide sullbydrique, tous les deux gaieui, peuvent se
déplacer mutuellement suivant que l'un ou l'autre se trou-
voraen quantité prépondérante (royei Ssls).
BERTIIOLLËTIE (Botanique], Rumb. et BonpI., dédi-
cace faite A fiertliollet, chimiste français. — Genre de
plantes de la famille des Ucyl/.idées, voisine des Hyrta-
céea. Caractères : calice it i divisions caduoues; corolle
A 6 pétales; étamine* monadclphest ovaire inféra t
4 loges ; fruit capsulaire, ligneux, cbama Intérieurement
La H. yiganlisque [B. excelsa, Humb. et Bonpl.} est an
arbre qui atteint, dans l'Amérique méridionale, sur les
bords de l'Orénoque, Jusqu'i 30 mètres de hauteur
(voyet figure 30a, p. 351]. Ses feuilles sont alternes,
-'■' . Ses fleurs, disposées eu grappes, sont
3 ta des étamines blancs. Cet arbre,
appelle vulgairement cAdfoijniw du Brésil ou
t qui est cultiviS il Cayenne mus le nom do touka,
I longues grappes do fruits dont lea graines, au
nomote de i6 à 2ii, triangulaires, se vendent souvent
dans les rues de Paris sous le nom de noix d'Amériq'ie.
Lea amandes qui sont comestiblos rapjielli-nt un peu le
goût de la cbair du coco. Poiicau a publié, dans le
treiiiime volume des Mémoires 'lu Muséum, une note
avec figures sur cet intéressant végétal. G — s.
BËRUI.E (Botanique), Itcnila. — Genre de plantes
établi par Koch dans la famille des Ombellifèrei. On le
fait généralement rentrer dans les Hertes {Sium, Kochl.
Il répond A la Berle à feuilles étroites {Sium anyusli-
folium. Lin.) (voyez Behi.kI.
BERUS (Zoologiei. — Kom scientifique de la Vipère
commune [Coluber terut. Un.) (voyei Vii'Éas).
donne d<
B&RYL (HinéralDgie). — Nom que l'on donne aui éai&-
nudn truupueoi«i, et lartout aux belles émeraiidcs
du Pérou (Toyei Ébemudi).
BÉRYX |Poi£MD}i Btryx, Cuir. — Genre de Poûions
Fi(- M». - kriluTIlUl
mamOioplérygiens. Tamille des PtraÂdes, voisins des
HolocentTums et des Uyripris^, ayant, eoaune ces pois-
Bdiu, plu» da Kpt rayons aux branchies, et \ leurs na-
ceoires ventrales une épine el au moins sept rajons mous.
Cm paissons sont d'un beau rouge brillant, mêla de
teintés dorées i on en connaît deui ou trois espbces :
l'une, B. decadactylus, Cuv. et Val., bablie la partie
nord de l'Atlantigua intertropicalc, elle est ainsi nommée
du nombre des rayons mous de sa ventrale; une autre
espèce, B. linealui, Cuv., rouge rsyâe d'or, d«s mers de
la Nouvelle-Guinée.
BEKZELITHE (UinératoçleJ. — Nam donna k la péta-
lile, en mémoire de Berzeliua [loyei PiTALiis).
BESAIGRË (Ëcoiioiuie domestique). — Maladie qui
attaque le vin dans certaines circonslancoa données;
ainsi, lorsqu'il a été déposé dans une cave peu ft-alcbe,
ou qu'il est mal soigné, ou encore lorsque la qualité n'en
est pat bonne : on dit alors qu'il tourne au betaigre,
e'est^-dire qu'il devient presque comme du vinaigre.
BESICLES, du latin bis oculi, doubles yem. -- Lunettes
dont se servent les presbytes et les myopes pour corriger
leur Tua et acquârir une vision distincte des objets k la
distance moyenne de 0*,î& t 0',30. Les verres des pres-
bytes sont couverRents, i long foyer, et roaclionnent
comme de faibles louptt; Ils dloiRnent et grossissent les
images des objels [voyei Lodpi). Les verres des myopes
sont divergents, au contraire ; ils rapetissent et rap-
prochent les objets. Les uns et les antres doivent avoir
une forme telle i^ue l'objet étant placé i une distance de
I'œII égale k la distance ordinaire de "" "' "■' '■" '" —
pour l'un ou pour l'autre (voyez Lentilles, Vi
L'invention des besicles est attribuée à Roger Bacon ^j
ji Alexandre de Spina, dominicain (nso-lSi I] ; mais on
les trouve mentionnées dans un poËme grec dts il&o.
Elles sont usitées de temps immémorial en Cblne, et les
aodena coondastlent dâja la loupe,
BESLÊRIE (Botanique), BetUiia, Hsrt., dédié k Bes-
1er, pliarmaden à Nuremberg — Genre de plantes de la
famille dw Gttnériaeéts, type do la tribu des Beslériées.
n compreiid des arbrisseaux k tiges quadrangulaires, k
feuillet opposées ; corolle campanulée; 4 étamines didy-
names ; n-uit charnu, globuleux. La B. Jaune \B, lulea.
Un.] a des tines un peu ligneuses et qui s'élèvent ji
I mitre environ. Cette espèce, originaire de ta Guyane,
donne, de Juillet en août, des fleurs Jaunes, La S. A
t/i'andit feuilla (0. grandifolïa , Scboit) se dislingue
tar ses feuitlra molles, poilues en dessous et ses fleurs
corolle tubuleuse dont les lobes tnrârieurs sont roulas
en drâsous. Elle eai originaire du Brésil. La B, é/^ganle
iB. puichfila. Don] croit dans l'île de la Trinité. Ses
(leurs sont jaunes et striées de lOiige. La b. languine
A D£T
[B. inearnala, Aubl.) a lei fleura pourprées, ses ùiùt%
sont rouges et peuvent être mangés. Elle vient du Brésil
Toutes les besidries sont de serre cbaudi^. G — s.
BÉTAIL, BssTiÀDX (Économie rurale). — TessierdâBnli
ainsi le bétail •■ Tous les animaux d'une ferme, mélairie,
grange, bergerie et des autres exploitations rurales, ex-
cepté les chiens et les votoillea (Dicfibnnaire dti leiencet
nalurtUci). 11 distingue le bétail en gros et menu. Gros
bétail; l>lesMf«icAf«a/inM,lecheval, l'&noet lemulet;
1' le* bétet bovinei,, taureau, bœuf, etc.; 3* les bufflu;
i' le* chameaux et dromadaires. Menu bétail ; i* les
béiti à laine; I* les bêles à poili, boucs, châvres, etc.
cochons (voyez chacun de ces molsW
L'élevage du bétail est un des points les plus impor-
tants dans l'exploitatiDn .'igricoie, non-seulement par le
travail que donnent plusieurs espèces des animaux qui
le constituent, tels que le cheval, le mulet, l'ine, le
iKBuf, etc., par les engrais qu'on eu retire et qui fournis-
sent une dos ressources les plus précieuses pour i'agrl-
culture, mais encore par les bénéfices que peuvent donner
l'élevage lui-même et la vente des produits, tels qne Ui
laines, le laitage, par exemple. Cn cultivateor ftctif,et
intelligent s'efforcera donc d'avoir dans sa ferme oa usù
grand nombre àa tëtei de bétail qu'il pourra eu noorrir,
choisi avec discernement, suivant le climat, la natundii
sol, la disposition des lieux, parce qu'au moyen des en-
grais qu'ils lui donneront, d'une part, il sa procurera des
nerbagea, des prairies artiflciellea Indispensables k la
i^usùle de son élevage, et, d'autre part, des céréales
d'autant plus abondantes que ses terres auront été miem
fumées; en edet, pas de bétail, pas d'engrais; pas d'en-
grais, pas ou peu de produits agricoles, et k la auite. la
stérilisation de la terre et la ruine du cultivateur. Crt
ïériléB,peut-êtreunpeu tropnéglÎBilesen France jusqu'à
ces derniers temps, sont entrées depuis longtemps i^ta*
les pratiques agricoles de quelques pays étrao^rs, et
surûiut en Angleterre (voyez lUcu).
BËTEL ffiotanique). — Nom, probablement d'orlejne
malabare, du Piper 6rte/, Lin., du genre Piper. Lebéiel
est un arbrisseau larmcnteui grimpant que l'on croît
originaire des Iles de In Sonde; il est abondamment
cultivé dans les parties chaud» de l'Asie k cause de ses
feuiKes qui conslituent un masticatoira que les Orientaoi
désignent sous le nom de »'ri(faun. Ses reuiltes, trop amb-
res lorsqu'on les mïcbe seules, sont mêlées aTec de te
noix d'arec et un peu de cbaui. Ainsi préparées, elltt
eicltent les facultés digcslivcs aflaibiies par la clùlenr.
L'abus de ce masticatoire, tel qu'il existe malbeorente-
ment dans l'Inde, nuit considérablement aux facôltls lô-
ledectuellea ; d'ailleurs, il altère les denta, le* imlrcil,
les pile et les fait tomber [voyei Anac). G — i.
BËTES iconnEs. — Tessier comprend dans M Dombn
les bêtes bovines, les bêtes k laine, les buffles, le> cbbms
(voyez ces mots).
BtiK A Dieu, Bëte a bok Dieu, BIte a Ha>iii (Zoo-
lo«o]. — Voyez CoccinlLLE.
B£tb a rstj. — Que(ques Lampyres, des Taupins, le
Fulgor porte-limterne.
BStb iGramie), — Pfom donné par quelques voyagenn
an Tapir^ snr lequel ils racontaient des particuluités
fabuleuses; ainsi le P. Gumilia dit que la grande bétt
coupe aisément les arbres avec un gros os qui loi son
entre les deux yeux, elc (voyez Tafib).
BfcTt A LA OSANDE DENT. — VoyeZ Moafl.
BtTB À uiKE. — Voyez HotlTOM.
Btra DB LA HOST. -- Nom ruigaire de VBffràit.
BfrriNOiUDESBOiiUHGEHS.— VoyezBLATTE, TiHtiaioih
BtTE PUAtiTt. — Petit animal carnassier da génie
Marte (voyez Moofettk).
Btn aoDCC — Espèce de Tic/ue (Acarut) qui cause de
vives démange slsons. (voyez LepteI.
BËTOINK (Botanique], Belonica, Toum., de betoaie
en langue celtique, ben, léte; Ion, bon, bonne, à cause
des propriétés céplialiques et steruulatoires de la prin-
cipale espèce. — Genre de plantes de la Tarn ille des Laoiées,
tribu des Slacbydéel. Il comprend des berbes vivscw t
fleure composées d'un calice campanule k b dents, d'une
corolle à tube égalant ou dépassant légèrement le eslke
et garni intérieurement d'un anneau obUqne ; lèvre supé-
rieure concave; lèvre in férieura étalée, Viflde 4 wbe
médian plus grand ; étamines placées sotis la lèvre supé-
rieure; anthères A loges parallèles ou divergentes. La 0-
offlanale [B. offtdnalii. Lia.) est une herbe poilue s'éle-
VBnt&0',40 environ. Ses fleurs, disposées en fini rertkO-
tes rapprochés en épis oUongs tnterrompusklabase.wnt
rouges ou blanches et s'épanouissenten juillet et aoQLCeiU
^ice eM indigtoe ; elle répand une odeur p^tnnte
quimoDUt la lètc-, la racine pulvi^rîeée k donne comme
émétique el purgalÎTe; toute la plante est astringente,
on peu tonique, bes feuilles ont uue sareur désagréable,
on peaamèré; elles lont quelquefois fum^ en guise de
Ubae. DsDB quelques localités, on boit l'inruaion tbéi forme
de celte plftote. Réduite eu poudre, elle sel employée mu-
itntcoiiune alernutalolra. On obtient auaai delà bétoinii
tlBdnale une Kioture brune qui ae coniinaniqae trËa-
biei iDi laines itnprégDéea d'une dissolution de bismot]!.
La B. ^uent dt renard (A. alopecuros. Lin.) est cultiTée
dinilMJardioB i eatue de sea beaux épis defleon Jaunem.
Sle croit spontanément dana les Pyrénées. L» B,du U-
tant [B. Orienlaliiy LiQ.1, originaire du Caueaae, qui
doue de> fleura d'un rouge pourpre, et U B. à gntniia
llars{B. giandiflora, Willd.), do Sibérie, à fleura rouga
tîoIk^, sont aussi d'un joli cÎTeL G — t.
BETON, de l'anglais blelong^ poudingue factice. —
UéJBDge de mortier hydmuLiqua et de cailloux coticaaiés
eo (ngmenta de la grosseur d'une noii. Le béton s'em-
ploie poDT garnir le load d'un canal, d'une écluse, pour
UMdir les fondations des coostructions exécutées enr
r^iu oo dans les terres bumides ou pour former le lit
sur lequel on pose le bitume des trotloirs. On en failéga-
lement des blocs do picrrea artiflcieiki pour les traraui
Diritimea. Le béton rendd'immensea services dana toutea
leiconttraetioas hydrauliques. Il est d'autant plus résis-
tioiqu'ilBâtéplutrortemeot tassé ou pi'^mm^ au moment
de la pose (Tojei CB«irx, HoRTiaBS^
BETTE (fiotaniquel, Btta, Tourn., de btti, qal veut
dire ravive en langue celtique ; les racines de ce genre sont
ce gén^ de cette couleur. — Genre de plantes de la
funille des Chénopodif, tribu des Cydolobiu. Il com-
prend dci berbes à racines cbomues, i, feuilles alternes
«otitres. Lee Heurs sont sessiles, hermaplirodiles; calice
à h diiisioaset se durcissant k la maturité; à étaminea
presque périgyncs; OTalre déprimé, semi-infWe, entouras
d'ns diiqae annnlajreou obscurément pentafione; un seul
Sis lurmontâ de ! on 3 stigmates lubulés, la B. cuUi-
(fi.ni/«irii,Uoqnlni B. vulgarii et manlima,Lia^),
ijos l'on désigne aiu«i sous le uom de betterave, est la
seule esptce importante du genre. Elle comprend trois
principales TariËt,és qui chacune te subdivisent encore
et de nombreuses sous-variélés. Ces variétés sont : fia
Ketli proprement dite (fi. manlima. Lin.), dont les ra-
dacs sont cylindriques, ténues et dures et tes (leurs soli-
(lires OD réunies par deux ; 3° la Poirée {B. cycla, Lin.},
dont b racine est cylindrolde, on peu épaisse, i peine
cïmiue et les fleura aggloméréea par I ou 3: t° enfin la
Sellerave [fi. râpa, Dumort), àradiw fusiforoie cbar-
nae, saccbaril^re, rouge. Jaune on blanche, à fleurs glo-
mirulée* par ï ou t. Elle conatitue un aliment d'un usage
joarnalier; tanUt, aes Jeunes pousses, eesfeuillesse man-
ant comme des éplnarda; aa racine culte fait partie de
ini salues, ou bien, desséchée, torréfiée et réduite en
poudre, on la mêle quelqnefuia au café, soit pour en
mtigerla force, soit dans un but frauduleui. Eaflnrhis-
loirede SIS propriétés saccharines et de ses autres ap-
plications induHirielles est trop inléressanle pour ne paa
tire trait ëa à part (Toyei BaTTBaiïa). G — ».
BETTERAVE (Botanique industrielle}, Beta râpa, Uu-
nort). — tlne des Tarlélés de la Beltt commune (fi. vul-
jorii, Hoq.), dont la culture, assez négligée Jusqu'au
commencenient de ce siècle, est devenue tout à coup une
' pluie agricole de premier ordre par suite de l'extraction
du ancre de sa racine. On la dît origlnure de l'Earope
loéridionale et notamment de l'Espagne et du Portugal.
(Miiisr de Serres nous apprend que c'est vers la an du
ivi' siècle que la betterave rouge Tut importée d'Italie
l'B France, et il est i remarquer qu'elle ne se trouve
plus i l'ét&t sauvage. Ou en cultive plusieurs >ous-va-
li^lés qui se distinguent surtout par U couleur de leur
ruine; ainsi la B. rouge ordiiume, B. rouge de Cas-
'eb^audanj, dont la chair est flne et serrée i la fi. rou^e
nndi précoce, B. rose ou de Bassano, dont la cbair
bluicbe est veinée de rose ; la B. jaune ordinaire; la B.
ia«iK à (liai r blanche j la B- jaune (f Allemagne; ennn la
B. blanche, dite dePiwie ou de Siiisie, qu'on a nommiio
Mt taeebaiina [fig. 30') :c'est1a plus riche en matière
faaie, dans loua les sols et, par conséquent celle qu'on
citliivede préférence ponr l'extraction du sucre; ou peut
citer eacore la B. diampitre [fig. 308], introduite d'Alle-
<ia{De, et connus i gaiement sous les noms de Racine de
•liKlleo\ d'abondance. Betterave lur terre; celte der-
"fère s'emploie surioni pour nourrir le bétail. Confiidùi^n
nnrnne plarrtc alimentaire pour l'Iiomme, la betterave est
BEI'
de facile digestion; on mange sa racine
cuite sous la cendre ou dansi eau, assaisonnée ite diverses
manières, et en salade, seule ou avec la chicoréo. On en
fait aussi une liqueur vineuse que plusieurs personnes ont
comparée BU vin, et dans ces der-
niiires années, surtout pendant la
grande cbertédes vinseï eaux-de-
vie, on a établi en grand des dis-
tilleries de betterave qui ont pro-
curé de beaux bénéflces. Enlln on
a même essayé de faire du papier
avec la pulpe de 1» betterave.
Ce sont les Allemands qui ont
conunencé i cultiver cette plante
pour la nourriture des besliaui,
dès le milieu du siècle dernier;
mais ce n'est que vers la Rn
qu'elle fut introduite en Lorraine
sous le nom de Bettei-aor ch'tm-
pétre, raeint de ditelte. Aujour-
d'hui elle est considérée comme
une des plantes fourragères les
plus importantes, bien supérieure
aussi précieuse que la pomme de
terre pour ses qualités iiutriLi-
vcs ; elle favorise merveilleuse-
ment la formation de la chair
grainM. Mais,
Fi|. un. - B.
s l'at
isdit,
au point de Tue de l'industrie suctière que la bctterare
même d'être euTiaagée, et, sous ce rapport, c'est la va-
riété dite fi. blanchi de Siléiie qui aoit avob la pré-
férence. Contrairement ï ce qu'on aurait pu croire, elle
est d'autant plus riche en sucre qu'elle croît dans les
pays plus septentrionaux; aussi est-ce en France, enBcl-
gique, en Allemagne, en Prusse, en Pologne et même en
itussie qu'elle réussit le mieux. Une terte menble et riche
en liumus lui est favorable ; elle doit avoir au moins une
profondeur de 0~,M, afin que sa racine pivotante ne loit
pas gênée dans son développement. On conseille généra-
lement de ne pas employer pour cette culture un engrais
trop chaud, tel que le bon lumier de bosuf ou de che-
val dont l'eftet serait d'introduire dans la plante de
l'anamoniaque et de la polasso nuisibles à la fabricatlor
du sucre. Des récoltes enfouies en vert lui sont partien-
lièrement favorables ; anssi le mieux est de semer aprta
l'avoine ou louie autre céréale qui
auit le défrichement des trèfles, des
luiemes, etc., et sans nouvel engrais.
Les aemailles de betterave se font
en France du là avril au I& mai, en
rayons, en pépinières ou à la volée-,
cette dernière méthode, où l'on em-
ploie, suivant H. Baiily de Her-
lieux, 10 à 12 kil. de graines par
hectare, luivanl d'autres Gculemcni
I a moitié, cette méthode, disoua-nous,
est presque géuéralemont abandon-
née dans les bonnes culturea. Pour
semer en rayons, 11 but moitié moins
de graines ; on trace des sillons de
,' D>,OG de profondeur et espacés do
(l>,10h t:r,&<i, dans lesquels on dépose
quatre ou cinq graines ensemble, en
laissant 0',30entrechaque groupe. Si
l'on sème en pépinière, il faut repi-
quer quand la racine a acquis la gros-
seur du pclit dol^, du I" au l&Juin
environ: on choisit pour cela un temps
pluvieux, et on a la pnJcantion de
couper les feuilles eitérieuresà U', 10
du collet. On doit faire des sarclages
et des binages répétés, afin d'éviter
l'envahissement des mauvaises herbes
étrangères et le durcissement de la
terre. La récolle se fera vers le milieu
d'ociobre et mfima plus tard, si on n'a
pas i craindre les giclées un peu fortes,
c'esl-i-dire jusque vers le là novem-
i__ _._.. en général, 4 cette époque j ^^ _ m,,,,,.
tieplu)
- Lcrée. Cest par l'arrachement qu'on
y procède; il se fera, s'il est possible, p»r un temps sec,
afin que la terre se détache facilement. C'est aussi i ce
moii'Cut qu'on cliol^it les parte-graines ; ce sont les ra-
BEU 21
dne» les plm *igoarau«es, celles qui ont les plus bellM
proportion», mais sans ramiflcallon»; après les atoir dé-
barrassa des feuilles, SUIS nuire su collet, onles dImc
detwul, reeouïerles deMble sec, dans un œllier frais,
pour passer ITiiTer. Au printemps, on le» replante dans
tomne, on recaoïUe
les grMaes, qai MO-
Fif. m. — puRi-Enuii il
Les betleravea sont
«Qjettes i quelque*
maladies et pkrticu-
liËreincnt i celle
qu'on Domme pied-
chaud; la plante
cesse de croître, et
la racine brunit, se
dessèche et se Oétrit
en tout ou en partie,
elle guârit quelque-
ToU spontanément.
Un insecte redouta-
ble pon r cette plan le,
c'est la larve du Aon-
ne (on, connue ïulgai-
^ de l'er blanc, et ses
déglls sont d'autaiii
plus nuisibles qu'elle
I. attaqua la radne
lorsque celle-ci a
ùi]k UD certain développement et qu'il est presque tou-
jours trop tard pour la remplacer par te replqâement.
C'est au milieu du siècle dernier, vers 1 146, que Msrg-
araf, chimiste prussien, découvrit du sucre cristallisable
dans les racines de navets, de carottes et surtout do bet-
terave 1 mais ce ne fut que beaucoup plus tard que celte
belle découverte fut appliquée en graod par Adiard, autre
ddmisle do Berlin. Depuis celte époque l'eitractlon du
sucre de betterave a pris une cïtension prodigieuse, non-
senlemenc en France, mais en Ik'lgiquc, en Allemagne,
eo Pologne, etc. Ivoyei, oour tout ce qui regarde celle
industrie, au mol Sucre], . G — g.
BËTCUNB , de beluia, bouleau. — Huile volalile con-
crtle, ou espèce de camphre qu'on eilrait de l'épidémie
da iMuleau blanc Sans usages.
BÉTULINÉES (Botanique], Bétulaeées des auteurs. —
Petite Tamille de plantes Du^otyUdonet apétales, que
U. Bronaniart range dans sa classe des Amcnlacérs, en-
tre les Quercinées et les Mfricées. Elle comprend des
arbres et des arbrisseaux li fleon monoïques di'^posées
a chatons. Les fleurs miles ont un calice régulier, ou
aeulement de petites écailles et 4 étamiuesj Tes Heurs
femelles sont nues et Tonnées d'un orsire à ! loges. Les
fruits agglomérés consistent en nucules anguleuses ou ai-
lées. LÙ Bétulinées habitent principalement les contrées
froides et tempérées de l'bémlspbËre boréal. Elles ne se
composent que de deui genres: Bau/e(iu[Se'uJo,Touri).)
nAum [,4/jiui, Tourn.).
BEURRE,du grec iop.fjfron, du latin iu/ffrum.— Sub-
stance grasse, de couleur dtrine, que l'on trouve sous
forme de globules Irès-lins en suspension dans te Tiit de
tous les animaux à mamelles. Le beurra ordinaire est
fourni par la vache. Lorsqu'on regarde une goutte tria-
mince de lait, soit au moyen d'une trés-forte loupe, soit
mieux att microscope, on voit Irès-dislinctemonl ces glo-
bules arrondis nager au milieu d'an liquide transparent.
Ils ne semblent cependant pas r être complètement li-
bres, car l'éther qui dis'^oul bien le beurre ne peut pas
enlever au lait son principe grs<i, si on n'a pas eu le soin
l l'avance d'ajouter au lait quelques gouttes d'acide acé-
tique concentré et de porierls mélange îil'ébullitioQ. On
admet généralement qu'ils y sont renfermés dans une
enveloppa Jrto-miuce d'albumine coagulée, analogue k
beurre que lorsque la rupture de celle membrane leur a
permis de s'agglutiner entre eux. C'est par le liaVage du
beurre, elTfciué au moyen de barattes (voyct ce mol),
que l'on obiient ce résultat.
1 BEU
On extrait lelKurre solE dirccletttent dulail,Mtt,flH
ordinairement, de la crème.
Plusieurs conditionsBont nécessaires pour que la crènt
donne un produit de bonne qualité. Il importe d'atunl
Ju'elle ail été obtenue fc une température de lOiir
'un lall provenant d'une vache saine, ayant vïlé da-
pnis au moins quatre mots; U faut en oulteque le lait
n'aigrisse pas pendant la séparation de la crème; condi-
tion difficile 1 réaliser, mais que l'on favorise néanmoim
en ajoutant au lait une faible quantité de carbonaieét
sonde. D'après H. Villeroy, I p. 100 de carboniU di
soude eo blver, 1. 1/3 p. lOO du même sel en été, eopt-
client le lait de s aigrir, accélèrent beaucoup la iépùa-
tion des globules graisseux, et rendent cette téptratim
besucoup plus complète. EiiHn, il faut battre la cièm
pendant qu'elle est fralcbe, vingt-quatre heures an plus
après sa rormation en été. Ce n'est qu'en obserraiitca
règles, que la Normandie, ta Btetagne, la Hollande, Cslni-
queoldesbeurressisavoureuxetsi tins. Ajoutons loînelais
Sue l'Introduction de certaines plantes dans la nounitnn
es vacbes laitières peut altérer d'une manière ir(»A-
cheuse la qualité des produits, en dehors des soins donnés
i leur préparation.
Le moment que l'on doit préférer pour te baliap nt,
pendant l'été, le matin ou le soir, et pendant l'hivo' le
milieu du Jour. La température est seule k considéisr
dans ce cas. La plus favorable est celle de 1 1 1 12', el,
comme pendant le battage la température de U crèiae
s'élève de 3* environ, on peut dire que dans les condi-
tions les plus soignées le beurre se rormei U*i 1 18*, le
beurre est mou, spongieux et moins atwndaDt ; au-dmom
de 10*, la prise serait difficile; aussi convient-il d'ea<
tourer la baratte d'eau k la température convenable, à
quelque époque que l'on opère.
L'opération même du battage exige une certaine ha-
bitude; il doit être modéré, uniforme, non inlerrompt.
Si le mouvement de la crème est irrégulisr, le leiun
formé se divise de nouveau dans la icatse du Uqdh
(i/abeurrr, beurrée, lait de beurre] ; s'il sst violent IW
trop sccéléré. le beurre acquiert aoe s&venr désagréable,
et, surtout pendant l'été, il perd de sa couleur, de U c(o-
aistsnce et de son goût.
On reconnaît que le travail marcha bien, au son que
rend le battage. Dans les barattes ordinaitfs, ce ira eu
grave, sourd et profond, puis il devient pliu fort et ploi
eclalaot; c'est le signe que le beurre commence ii«
former. Dans les barattes tournantes, on est averti de ce
résultat par le bruit que rendent les grains en frappuH
' - palettes de l'instrument, La durée du battage est ir»
lable ; elle peut aller de quelques minutes i jitutieiut
Heures, suivant la forme de la baratte et la manièredoci
elle est conduite, et suivant la saisou et l'eut de It
crème. Quelquefois le beurre ne prend pas ou prend trte'
uial ; on accélère l'opération on ramenant la tempéralDit
h de meilleurea conditions, ou eu ajoutant i la crème an
peu dejusde citron, de présure, d'eau-du-vie, ou sio-
plpment de crème acide, ce qui a fait dire k des pni>-
ciens qu'un peu d'acidité de la crème était nécoaalra i
la prise du beurre. C'est une erreur f&cheuse, car la
crème aigrie ne peut Jamsii donner que des beartes de
qualité inférieure et d'une conservation peu prohnigte
Les beurres si fins de la Prévalaie sont même oblsms
généralement en barattant directement le lait dès qx'il
est trait; mais il est cher, parce qu'il est moins abon-
dant et qu'il s'altère vile. En Hollande, en Danemark,
en Suède et en Norvège, presque tout le tait al tiinl
battu directement sans attendre que la crème s'en Hit
réparée. En Angleterre, dans les comtés de Somerset,
CorowBlt et Devon. la crème est poriée k une tempérs-
ture voisine de l'ébulliiion avant d'être battue, et, t
re qu'on assure, le tieurre est abondant et de bonm qua-
Uté.
Au sortir de la baratte, le bourre est en grumcim
nageant dans un liquide blanc, appelé An 6e urrr, laildi
beurre ou beurrée; ou le réunit en une seule masse •^m
l'on doit pétrir avec soin dans de i'ciiu fraîche, qus t cm
renouvelle jusqu'à ce qu'elle reste claire. Celle opéri-
tion, appelée dilailuye, a pour but de priver la beuiR
de son lait de beurre. Cette dernière substance, eoedet,
entrant facilement eu fermenlatioD, fei'Sit rapldeuieoi
rancir le beurre. Le pétrissage doit avoir lieu avec des
rouleaux ou des battoirs de bois, et non avec la main, il
ne doit pas être trop prolongé, car le beurre trop laii
ppi'd de son paifum, ci pourvu qu'il ne tarde pas iropl
L-lre consomme. Il n'est que plus agréable au goût, «'il
contient un pou do lait de beurre. Aussi, en Btetague, le
l'arfabl
BEU
257
BËZ
déliltage t^UÛ Uea à sec, au moyen de rouleaux. Cette
derolère opération est plus délicate à exécuter.
En Amérique, on prépare le beurre sans battage et
sans baratte. Ce procédé, que Ton commence à pratiquer
dans plasieurs localités de la Normandie et du Berry, est
le suivant : La crème, an sortir des pots, est versée dans
«m sac de toile ni trop fine, ni trop épaisse; le sac est
lié, pois enterré à ane profondeur de 0*,40 à 0*,S0.
A|»è8 vingt-cinq heures, on retire la crème qui est fort
dure ; on 1 écrase avec un pilon après y avoir s^outé on peu
d'eau. Le beurre se sépare immédiatement du petit lait
On peut opérer dans une cave avec du sable. Ce procédé
si simple donnerait un produit abondant et d'excellente
qualité.
Le bearre bien préparé doit avoir une belle couleur
jione, bien qu'il existe des beurres presque blancs, de
bonne qualité ; son odeur est légèrement aromatique, sa
saveur douce, délicate, agréable ; son aspect est mat, sa
consistance moyenne, sa p&te fine, se laissant couper oetr
lement en lamet minces.
Les causes qui influent sur les qualités du beurre sont
ooratrooses el souvent diflBdles à saisir. U y a des races
de vacbea qui paraissent privilégiées pour donner de bon
lait, et conséquemmentde bon beurre, et cependant, sous
rinfioence de causes qui échappent, souvent leurs pro-
duits perdent de leurs qualités.
Od attache aussi, et avec raison, une grande impor-
tance à la nature des pâturages, bien que Ton ne soit
pis encore parvenu à préciser nettement le genre de
plantes qui convient le mieux aux vaches laitières. Le
beore du printemps ou de mal est le plus aromatique et
le plus substantiel ; les herbes de certains bois donnent
nn beurre d'excellente qualité. D'un autre cété, depuis
que le tumeps ou rave du Limousin est devenu en An-
xtetarre la base do l'alimentation des bestiaux, la dété-
rioration du Ururre y a été reconnue d'une manière évi-
dente. Dans les environs de Rennes, où se fabrique le
beurre de la Prévalaie, on a reconnu que los fleurs de
châtaignier, dont les vaches sont très-avides, donnent au
iail et an beurre un ^ût détestable. On blâme l'usage
pour les vaches des feuilles avariées, du chou, des fanes
de pomtoea de terre, des cosses de pois verts, de trèfle
blaoe, de luieme, de renoncules et de fourrages avariés ;
au contraire, les prairies naturelle, la spergule, les
feuilles de mais, k» carottes, constituent la nourriture
qui ooovieDt le mieux aux vaches laitières.
La bonne qualité du lait est donc une des conditions
dont on doit le plus se préoccuper; mais les soins, l'in-
teUigence et la propreté Jouent également un grand rôle
dans la qualité du beurre obtenu.
Pour cooserver le beurre, il faut éloigner los causes
qui peuvent amener la fermentation du babeurre dont
on n'a pu le dépouiller d'une manière absolue. Ces
causes sont la chaleur et le contact de l'air. La fonte
du beurre, en faisant disparaître toute trace de lait de
beoire, reâ<l la fermentation impossible ; le sel paralyse
le ferment et empêche également la fennentation de se
produire.
L'eflet dm la fermentation est de développer dans le
beoire un a^'de particulier (acide butyrique), doué d'une
odeur trèe-forte, d'une saveur brûlante, et qui, à dose
trte-faible, produit le goût de rance. Ce défaut ne peut
disparaître que par la fusion avec un peu de carbonate
de soude ; on le masque en lavant et pétrissant le beurre
dans de l'eau froide, le salant et y shootant une demi-
ooce de sucre en poudre par livre. L'addition d'un peu
de sd de nitre au sucre et au sel permet au beurre de
se conserver très-longtemps en vase clos.
La proportion de beurre contenue dans un litre de lait
est très-variable suivant l'animal dont il provient, et
aa«i suivant le régime auquel il est soumis et l'espace
de tempe qui s'est écoulé depuis qu'il a vêlé. 11 faut, en
Boyenne, de ^0 â 25 litres de lait pour 1 kilogr. de beurre.
Ia production moyenne d'une bonne vache â lait est de
90 â 100 kil. de beurre par an (voyez Lait).
Les meillears beurres de France sont : les beurres de
Gomnay et d'Isigny, en Normandie, ou beurres en mot-
ta, parce <]u'on les expédie â Paris en mottes de 50 â
100 klL Ces beurres ne se salent pas et sont consommés
frais; les beurres de Bretagne, salés â demi-sel à raison
de 80 grammes de sel par kilogr. de beurre ; le beurre
ée Flandre, complètement salé. Auti-cfois, on fondait
beaucoup de beurre dans le centre de la France. Cet
iisage commence â s'y perdre.
L'usage du beurre était inconnu de l'antiquité grecque,
il existait, au contraire, de temps immémorial chex les
Genualns, qui le transmirent aux Romains. PUne dU
que le beurre est un mets très-estimé des Barbares, ce
qui prouve qu'ils n'avaient pas encore su l'apprécier.
Du reste, aujourd'hui même il est médiocrement estimé
dans le midi de la France.
I^ beurre n'est pas un produit simple ; il est composé
par un mélange de plusieurs matières grasses réunies en
proportions inégales. Si l'on abandonne à la température
de 20** du beurre fondu, on voit se former dans sa masse
des grumeaux blancs cristallins de margarine (voyes ce
mot), dont la proportion est de 66 p. 100. Le reste se
compose d*oléoàutyrme et de petites quantités de bufy-
rine, caprine et caproine.
Le beurre fond à 3S* environ ; chaufl'é avec une les-
sive de potasse, qui le saponifie, il donne beaucoup
d'acide margarique, une quantité moindre d'acide oléo-
butyrique, et des traces d'acides butyrique, caprique
et caprolque, tous les trois doués d'une odeur vive et
désagréable.
I^nom de beurre a été étendu â certaiues matières gras-
ses de nature végétale : B. de cacao^ B. de muscade, de
coco, de Galam, de palme, etc.
Les anciens chimistes donnaient le même nom â cer-
tains chlorures liquides, ou d'une consistance analogue
à celle du beurre : B, d^aniimoine, B, de bismuth^ B, de
zinc B, dytain, etc. m. D.
B. de cire, composé d'acides et de corps gras obtenus
par distillation de la cire.
B. de Bamboug. B. de Galam. — Huile végétale con-
crète, blanche, qu'on retire du Bassia butyracea, arbre
du Népaul (voyes Bassib).
B. de cacao. — Matière végétale huileuse, concrète,
qu'on extrait des semences du Theobroma cacao (voyes
Cacao).
B. de coco, — Voyez Cocotier.
B. de muscade ou plutôt Suif. — Voyex Muscadieb,
c'est le M» porte^uif.
B. de palme, — Plus connu sous le nom d'huile de
palme. Substance d'apparence oléo-butyreuse qu'on
extrait d'une espèce de cocotier (voyez ce mot).
B. de mango, matière grasse qu'on peut retirer des
poires du Manguier, arbre do la famille des Anacar-
diacées,
BEURRIËRB (Industrie agricole). — Nom vulgaire de
la baratte (vovez ce mot).
BÉVDB (Médecine), dfu latin bis visus, vu deux fois. —
Maladie des yeux dans laquelle on aperçoit les objets
doubles, ou plusieurs fois répétés : il est synonyme dedi'
plopie (voyez ce root).
BËZOARD (Zoologie). — Mot arabe qui sert â désigner
une concrétion calculeuse, qne l'on rencontre dans les
intestins et dans l'estomac de certains animaux, et sur-
tout des ruminants; on en a recueilli aussi de très-volu-
mineux dans les éléphants, les hippopotames, les rhino-
céros, les chevaux, etc. U y en a de deux espèces : le B.
oriental, que l'on trouve dans l'antilope des Indes, daus
la chèvre sauvage {œoagré), le porc-épic; et le B. occi-
dental, qui vient du charoo», du bouquetin, de la chèvre
d'Amérique ou du Pérou, du caïman, du castor, etc.
On attribuait aux bézoards des vertus merveilleuses :
ainsi ils chassaient, disait-on, tons les venins, ils étaient
des antidotes pour tous les poisons, ils préservaient de la
contagion ; aussi étaient-ils arrivés à un prix excessif :
on cite un bézoard de porc-épic qu'un Juif d'Amsterdam
voulait vendre 2 000 écus ; en Portugal, on les louait 10
â 12 francs par Jour pour les porter au cou; cet engoue-
ment de la crâulité publique pour les propriétés sur-
naturelles des bézoards, engagea bientôt les charlatans
empiriques à inventer des bézoards factices. Ils réussi-
rent assez bien dans leur coupable industrie, en compo-
sant une pâte avec des yeux d'écrevisse porphyrisés (ce
sont des concrétions pierreuses qu'on trouve sur les cô-
tés de l'estomac des écrevisses), du musc ou de l'ambre
gris et de la gomme ; mais on découvre facilement la
fraude : ainsi lorsqu'on scie en deux les vrais bézoards,
ils paraissent formés de coudies concentriques et feuille-
tées, et on remarque des couches cristallines dans leurs
fractures ; les bézoards factices, au contraire, paraissent
homogènes.
Anjourd'hui on ne croit plus â la puissance médica-
trice des bézoards, qui ne figurent plus que comme objets
de curiosité dans les collections d'histoire naturelle,
et sont seulement des sigets d'observation et de com-
paraison pour la médecine. On les regarde comme le
produit d une maladie analogue â celle qui donne nais-
sance dans l'homme aux calculs biliaires ou â ceux des
17
BIC
258
DIE
reins. Il eiiste bien encore une antre sorte de bézoards;
mais ce ne sont que des concrétions formées par ies poils
que les animaux ruminants avalent en se léchant, et
que les mouvements de l'estomac ont pelotonnés en bou-
les ; il s*y est Joint des débris de végétaux et des matières
calcaires : on les rencontre principalement dans Testo-
mac de la chèvre sauvage ou œgnore, d'où leur est venu
le nom de œgagropUey sous lequel on les a désignés. On
les a aussi appelés bézoards (f Allemagne.
BizoABD MUiéRAL. — Anclon nom de Tadde antimo-
Dique (voyez Antimoihb).
BIBERON (Médecine), du latin 6t6e»'e, boire. — On ap-
pelle ainsi un petit vase en terre, en faïence, en verre,
en argent, en fer-blanc, pourvu d*un col plus ou moins
long, plus ou moins recourbé, au moyen duquel on fait
boire les malades. On s'en sert aussi pour faire boire les
enfants au berceau. Nous avons dit notre avis à l'article
allaitement y sur remploi du biberon, et nous ne sau-
rions trop répéter que c'est une pratique à laquelle il ne
faut avoir recours que dans les cas où il est impossible
de faire autrement. Plusieurs espèces de biberons ont été
inventées dans ces derniers temps ; tous se composent
d'une petite bouteille à goulot et d'un petit appareil
par où le lait doit être humé par l'enfant, cette dernière
partie se compose en général d'un bouchon de liège, de
bois ou de métal terminé par un bout en forme de sein,
qui est tantôt en caoutchouc (biberon de Salmer), ou
bien en tétine de vache préparée (M^"* Breton) : quel-
quefois, c'est une petite fiole dont on bouche l'ouverture
avec une petite éponge fine coiflée d'un linge, retenu
autour du goulot par un fil. Mais le meilleur de tons
est incontestablement celui de M. Charrière, il est des
plus simples et son embout ou bouchon est en bois ter-
miné par une espèce de mamelon en ivoire ramolli
(voyez IvoiRB) ; cette substance, devenue molle et flexible
comme de la gélatine, est douce à la bouche de l'enfant,
elle est inaltérable, ne contracte Jamais de mauvaise
odeur, et on pourrait dire qu'elle ofire presque toutes
les qualités du bout de sein maternel. Dans les derniers
temps M. Charrière a remplacé la vis en bois qui par la
dilatation pouvait devenir difficile à dévisser, et se fendre
f>ar une vis métallique; nous devons dire que pendant
ongtemp nous avons employé le biberon Charrière sans
le moindre inconvénient de ce genre ; du reste, une pré
caution sur laquelle on n'insiste pas assez, c'est de main-
tenir le bout constamment dans l'eau firalche et non pas
seulement une demi-heure avant de s'en servir, comme le
dit le rapport de TÂcadémie de médecine. Dans tous les
cas, il faut le nettoyer très-souvent, et une extrême pro-
preté est de rigueur.
BIBIONS (Zoologie), BiWo, Geoff.; Hirtea, Fab. —
Genre d*lnsecfes diptères^ famille des Némocères, du
grand genre Tipule de Linné ; caractérisé, parce qu'il a
neuf articles aux antennes, formant une massue presque
cylindrique et perfoliée. Ces insectes ont de la ressem-
blante avec les Tipules propres ; ils sont lourds, volent
peu et restent longtemps en place : très-communs dans
nos jardins, ils y sont connus par des noms qui rap-
pellent les époques de leur apparition ; ainsi : les mouches
de Saint- Marc , les mouches de Sainte ean. Le B,
précoce {Tipula hortulana^ Lin.; Hirtea hortu~ lana,
rab.). dont le mâle est noir, et la femelle avec le thorax
et l'abdomen rouges, le reste du corps noir ; abonde sur
les fleurs an printemps. Le B, caniculaire {B. Joannis)
a les pattes rousses, les ailes blanches, marquées d'un
point noir. Les larves de ces insectes vivent dans le fu-
mier ou dans la terre. Quoi qu'en pensent les gens de
la campagne, la conformation de leur trompe s'oppose
à ce qu'ils soient nuisibles aux plantes.
BICARBONATE. —Sel formé par la combinaison d'une
base avec une proportion d'acide carbonique double de
celle qui entrerait dans la formation d'un carbonate
neutre {voyez Carbonatb).
BICÉPHALE (Tératologie), qui a deux têtes. —Monstre
à deux têtes (voyez Tératologie).
BICEPS (Anatomie), du latin bis^ et caput^ qui a deux
têtes. — Nom de deux muscles, l'un au bras et l'autre k la
cuisse, ainsi nonmiés parce qu'ils ont deux portions su-
périeurement. Biceps brachial ou humerai ^ situé à la ré-
gion antérieure superficielle du bras ; de ses deux por-
tions supérieures, l'une plus courte s'attache au sommet
de l'apophyse coracoide. l'autre à la partie supérieure
de la cavité glénofde de l'omoplate ; en bas à la tubéro-
sité bicipitale du radius {scapulo-radial^ Ch.). Il fléchit
l'avant-bras sur le bras et le porte dans la supination.
Biceps crural ou fémoral; situé à la région postérieure
de la cuisse, il s'insère en haut par l'une de ses portioM
à la tubérosité de l'ischion, par l'autre à la ligne âpre
du fémur, en bas à la tête du péroné {isçhio-fémoro-pé*
ronicTy Chauss.). Il fléchit la Jambe sur la cuisse.
BICHE (Zoologie). ~ Femelle du cerf (voyez Cbav).
BICHET. — Ancienne mesure de capacité spécialeoient
employée au mesurage des grains. Oatte mesure variait
d'une province à l'autre. Le bichet de Lyon, employa
dans la Bourgogne et le Lyonnais, contenait enTiron
40 litres.
BICHON (Zoologie}.— Variété du chien (voyez Racd).
BICIPITAL (Anatomie), qui appartient au hiaps. -^
On donne le nom de aouttière ou coulisse bicipitale i
une espèce de sillon placé en avant de la tête de l'hu-
mérus, et dans lequel glisse un des tendons du moiscle
biceps.
BICORNES (Botanique), du latin bis, deux fois, et
coimuy corne. — Nom que Linné avait donné aux brayè-
res, parce que les anthères de la plupart de ces plaates
sont fourchues, se renversent et présentent alors uoe es-
pèce de croissant
On appelle aussi bicornes les espèces du genre Jfor*
tynie, parce que la capsule de ces plantes est tenninée
par un long bec qui, a la maturité, se sépare en deux
cornes arquées.
En général, ce mot s'applique aussi aux organes des
plantes qui présentent deux prolongements en forme de
cornes.
BIDENT (Botanique), Bidens^ Un., de bis, deux fois,
et densy dent. — Genre de plantes de la famille des Com-
posées^ tribu des Sénécionidées, sous-tribu des HéliM-
théèSy ainsi nommé parce que les akènes sont couronnés
par deux arêtes. Il comprend des herbes le plus soureot
annuelles, à feuilles inférieures opposées, les supérieares
alternes. Leurs capitules sont presque toujours Cannes.
Ce genre compte une vingtaine d'espèces environ, qai
sont de peu d eflét pour Fornement. Le B, tripartitt
{B. tripartifuy Lin.), vulgairement Chanvre d*eau, répand
une odeur forte, et donne aus» une teinture Jaone, et
le B. penché {B, eemua, Wildw), Eupatoire amiatxqwy
est conunun dans les fossés, les marais, an bord des
ruisseaux ; elle donne, pour la teinture^ diverses nuances
de Janne aurore très-solide. G — s.
BIDET (Hippiatrique). — Petit cheval de selle, trapa,
solide pour la course, très-commun autrefois avant les
perfectionnements des moyens de transport ; le fermier,
le maquignon, le petit propriétaire campagnard, le mé-
decin, etc., avaient leur bidet; celui-ci, sauf quelques
rares exceptions, n'avait pour ainsi dire pas de type,
c'était un cheval ordinaire du pays. Mais le vrai bi<K
c'était le bidet de poste, celui qui précédait les équipages
des pcus riches, en voyage ; celui qui servait pour les
estafettes, avec lequel on courait à franc étrier ; il était
solide plutôt qu'élégant, d'une qualité de membres par-
faite, bien assuré sur ses aplombs, allant presque tou-
jours au galop et pouvant soutenir longiemps cette allure.
Les meilleurs bidets de France se tiraient de Bretagne,
de Normandie et d'Auvergne.
BIEF ou BiEz 'Hydraulique). — Nom donné en hy-
draulique à un canal servant à détourner ou à soutenir
à une certaine hauteur l'eau d'un cours d'eau pour pro-
duire une chute. On appelle également bief la portion
d'un canal ou d'une rivière canalisée, comprise entre
deux écluses ou deux pertuis (voyez Barrage, <:anal}.
Le bief compris au-dessus de l'écluse du pertuis ou
de la chute d'eau est le bief d'amont ; le bief com-
pris au- dessous est le bief d*aval.
BIELLE (Mécanique). — Tige rigide en fonte on es
fer, articulée par ses deux extrémités à deux points mo-
biles, les tenant à la même distance, unissant leurs mos-
vements et servant ainsi k transmettre la puissance d'un
point à l'autre. Les bielles sont employt^ en mécani-
que : I* à transformer un mouvement rectiligne ou circa-
laire alternatif en un mouvement circulaire oontino
(ex. : machines à vapeur, rouet des fileuses), ou in?erse-
ment (ex. : scieries mécaniques) ; 2* à transformer un
mouvement rectiligne continu en un mouvement circu-
laire continu (ex. : roues couplées des locomotives).
Dans ces diverses transformations, la bielle agit too-
Jours à l'extrémité d'une manivelle qui est ou conducteur
ou conduite. Pendant son mouvement de rotation, la
manivelle forme avec la bielle des angles sans cesse va-
riables de 0" à 900 et de 90* à 0*. L'efiScacité de la trans-
mission varie dans les mêmes limites, quand c'est la bielle
qui commande la monivelle; maximum quand la bielle
et la manivelle sont i angle droit, elle devient nulle
BIÈ
259
BIÈ
quand ces deax organes sont aitaés sur la mâme ligne t
00 dit alors qu'ils sont à un point tnort. Les points morts
Kot toujours doubles et ordinairement sitnés aux deux
otrémités d'un même diamètre du cercle décrit par le
bouton de la manifelle; ito sont franchis an moyen de la
litaHe acquise de la machine. Pour que ce résultat soit
oblena plos facilement et que la marche de la machine
wU plus régulière, on munit celle-ci de volanU quand
cUeest fixe, on bien on accouple sur un même axe deux
jBsniyelIes inclinées Tune aur l'autre, à angle droit, et
commandées par deux bielles à mouvement:» croisés
(YOyeZ VaPBOB [EtUDB CéNÉRALS DBS MACHIMES a].
Dans plusieurs machines à vapeur, la tige du piston
est animée d'un mourement rectillgne alternatif, qui se,
transforme sur l'arbre de cette machine en un mouvement
de rotation continu au moyen d'une bielle
et d'une manivelle {fig. 3 1 0) ; cet arbre, à
son tour, transmet à la tige du tiroir V
un mouvement rectiligne alternatif au
moyen d'un excentrique Q et d'une bieUe
S,S {fig. 31 1) (voyez Excbntriqub). L'ex-
centrique, qui Joue ici le rôle d'une ma-
nivelle commandant le mouvement au
lieu de le recevoir, ne présente plus les
inconvénients précédemment signalés
pour les points morts; l'eflbrt transmis
pourrait être, au contraire, infini daas
le voisinage de ces points, et cette parti-
cularité est utilisée dans les machines à emporte-pièce
et dans la pt^sse monétaire, en particulier.
Dans l'un et l'autre cas, le mouvement alternatif direct
ou transmis diminue peu à peu pour s'éteindre entière-
ment au moment où il va changer de sens, ce qui est une
Flf. SiO. — Diellé et
iMaW«ll«.
Fig. SU. ~ Eiccotriquê cireoUirt.
condition favorable pour que la quantité de travail utile
transnise wït le plus grande possible.
Les locomotives destinées au transport des marchan-
dîKs sont portées par deux ou trois paires de roues d'un
diamètre exactement pareil, et réunies l'une à l'autre au
aojea & deux bielles. Ces roues, dont les mouvements
aoQt invariablement liés l'un à l'autre, deviennent alors
lootes des roues motrices. On utilise ainsi tout le poids
delà locomotive pour produire l'adhérence aux rails qui
doit déterminer son mouvement de progression. Mais
cotte liaison donne lieu à des frottements que l'on évite
géoéralement dans les locomotives à grande vitesse qui
n'ont qu'une paire de roues motrices, l'adhérence étant
(oojoars assez grande pour la faible charge qu'elles ont à
traîner. M. D.
BIÈRE (Chimie industrielle). — Boisson fermentée,
préparée avec de l'orge germée et aromatisée avec du
Mmuon qui contribue en outre à sa conservation. On a
<S>lement étendu le nom de bière à plusieurs autres
boissdns de qualité inférieure, telles que : les bières de
sapin, de genièvre, de sarrasin, de mélasse, etc., qui
tontes consistent en une liqueur sucrée ayant éprouvé
une fennentation vineuse, plus ou moins avancée et aro-
matisée avec des substances diverses.
Toutes les céréales pourraient être employées à la fa-
brication de la bière ; pendant la germination^ les prin-
cipes azotés qu'elles contiennent fournissent un ferment
particulier appelé diastase, qui jouit de la propriété de
transformer leur amidon en sucré, de le rendre soluble.
et par conséquent abeorbable par la Jeune plante qui
l'eu nourrit, en attendant que ses racines puissent lui
permettre de puiser ses aliments dans le soL Ce sucre,
par une nouvelle fermentation, fournit l'aftcool de la
bîère. Mais Is Mère . non plus que le vin, n*est pas de
Tslcool étendu d'eau; les matières nombreuses qui en-
trent dans la composition des céréales contribuent en
même temps que le houblon à lui donner ses qualités
particulières; aussi l'introduction directe de matières
incrées dans les cuves des brasseurs, dans le bnt d'éco-
nomÎBer l'orge» estelle une habitude fâcheuse que les
loii interdisent en Angl^erre dans un but fiscal, il est
vrai; mais cette habitude, assez générale dans nos brav
Kries, n'en est pas moins la cause principale de l'infé-
tiorilé de nos produits sur les produits similaires anglais
on allemands.
De toetes les céréales, l'orge est sans contredit celle
qoi fournit la. bière la plus parnite ; ausd estrelle presque
cxcloflivement employée à cet usage.
La fabrication de la bière embrasse trois séries d'opéra-
tions principales, qui sont : 1* le nudtage ou germination
^ l'orge; 2® le brassage proprement dit, formation du
9fuûttueréex houbUmnage ; 3« la fermentation du moût,
Maitaoe, — L*orge est jetée dans des cuves avec
Quatre nis son poids d'eau; elle s'y gonfle peu à peu;
lorsque les grains sont uniformément gonflés et se lais-
sent facUement écraser sous l'ongle, on les égbutte et on
les porte au germoir. L'orge y est déposée en couches
de 0",50 à 0*,60 d'épaisseur. Sous l'influence de l'eau
qu'elle contient, de l'air et d'une température de 1 5 à IG*,
la germination commence et s'annonce par l'apparition
que de 0"',tO lorsque la germination est arrivée au degré
convenable. Le printemps est la saison la plus favorable
à cette opération ; c'est en mars et avril que la germina-
tion parcourt le plus régulièrement toutes ses phases ;
aussi la meilleure bière est-elle appelée bière de mars,
LorsQue la radicelle a atteint les 2/3 de la longueur
des grains d'orge, on transporte ceux-ci d'abord sur le
plancher d'un grenier à l'air libre, puis dans une étuve
à courant d'air chaud, appelée tourailie. La tempé-
rature de cet air doit s'élever graduellement à mesure
que la dessiccation de l'orge fait des progrès jusqu'à 100*,
où elle est complète. Aprâ le tourailiage, les radicelles
sont devenues cassantes; on les détache et on les sépare
au moyen du tarare; elles sont employées comme en-
grais sous le nom de tourailions. L'orge germée, séchée,
débarrassée de ses radicelles, est concassée entre des
cylindres de fonte et constitue alors le ma//, qui ren-
ferme de la diastase en quantité suffisante pour les opé-
rations qui vont suivre. Le malt peut se conserver long-
temps.
Brassage, — Lorsqu'on veut fabriquer la bière, on in-
troduit du malt dans de grandes cuves en bois A (fig. 312),
appelées cuves -matières^ munies d'un double fond B, C
Fi^. 31t. — Cuva de brasMG».
.^<*>
percé de trous. Le faux fond destiné à supporter 1 orge
est placé à quelques centimètres au-dessus du véntable
fond ; entre les deux se trouvent le robinet de vidante r et
le tube DB destmé à amener l'eau chaude qtii doit être
^ —
filË 3
le ploi pure possible. On introduit d'abord dans la cuve
de l'eau 1 S0«, es quantité âgals t uns fois et domle le
poids du roalt; on brasit fortement le mélange arec des
espèces de ronrches, appelées fouraueltei; puis, aprte
lUie demi-heure de repos, on tiitrodult de l'eau ft M* Jut-
qn'i ce que la maue ait atteint 70 ou 75*. On braaae de
noQTeau, on TeriDe la cure et on lalste reposer pendant
trois heures. La liqueur qui preud le nom de moût est
soutirée et transportée dans des chaudières pour être
soumise au koublonnage. Cetl« première opération n'é-
Cuise plu le malt. Apras le «outiragc, on introduit dans
1 cuTB de l'eau à 80°, on brasse. OD laisse reposer une
heure, on soutire et on ajoute la liqueur & la précédente.
Cn troisième et m£me un quatrième traitement doani^nt
un moOt plus pauvre, employé à li fabricatioa des petila
bifrei. Le malt épuisé el bien ilgoutlé est employa sous
le nom de drfche i l'alimentation dos bestiaui, et parti-
culièrement des vaches laitières.
La première addition d'eau ï G0> a pour eB^t d'hydra-
ter l'amidon du malt et de disaoudra la diastase; sous
rinfluence de la température de lu*, la dla^iase agit sur
cet amidon hydraté et le transforme d'abord en dexirint,
puis peu à peu en glucose Ofitucn d'amidon qui donnera
de l'alcool pondant la fenneniation.
Le houblon est une plante de ta famille des Orliei,
qui produit des cènes formés par l'agglomération de brac-
tées renfermant nu principe atner, appelé lupuiine, et
une huile aromatique exerçant une certaine Influence
sur la conservation de la bière. Le moflt étant porté à
100° dans les chaudières i houblonner (fig. 3i3), on j
introduit I liiL de houblon par hectolitre de liqueur pour
uue dissolutiaa de colle de poisson ou qnelqun Uinci
d'ieoT battu* pour roDpt« les ceiloka qui enierreoi VA-
bumine. La lélitjae ou l'albumine agitées dans la birn
pour opérer Te mélange s'y coagulent, j forment na ré-
seau de mailles largei qui, en m ""' "
du ferment ou de l^lcool, enlrali
non dissoutes dans la liqueur. D
jours une certaine proportion de -,
de ferment, la fermentation ae continue dans les ba
les, et l'acide carbonique produit, ne ponraot aedé
se dissout et rond la bière mouBS€use. Haii, la It
iflMuu tuuiuiuoiii Buij tuur?, L aJcuui m: irmuBJorme pou i
peu lui-même en acide acétique : la bière aigrit.
Dans Ir. préparation de l'aie de Preston-Pani (Ëcuic)
et de la bière de Bavière, la fermentation s'eSectaedais
de grandes salles basses, fralchec, maintenues à la ton-
pérature de g ou 10* seulement; elle se fait leoiemm',
dure longtemoa, et le liquide reçoit le contact de l'iirur
une très-gnuiie étendue lie gluten derorsBdlawudMi
lemoQt a'tllftre aloispeuà peu, devient Inaolubls i> se
principe do ferment, et «on alcool «et aoostnit au
chances d'acétiflcatlon. Ces bière* se conservent trè«.
longtemps.
La tùère de bonne qualité eat tonique par la bonU»;
elle est eu même temps tktralchissanle et antiltin:
mail l'introdaction du glucose lui t^t perdre cei qnali-
tés et peut même lui en doimer de cr ' ~' ~~
La bière, ou du moina une lit.
avec l'orge et d'autres céréales, est c -~ — , -
liante antiquité. Les anciens Égyptiens en fusaient leur
boisson habituelle; il en étailde même des Ibères, dn
Thracea, des nations qui habitaient le nord de l'Asie
Mineure, el de tous les peuples du nord de l'Europe. Ea
Grèce et en Italie, au contraire, elle était peu nnlée,
comme on le voit du reste encore de nos joura. Les R*-
maini l'appelaient eervitia, vin de Cérès, d'où est vos
le nom français de cervoise. La bière est, après le rin, li
boisaon fennentée la plus saine. Ses qualité, commesoa
go4t, varient du reste beaucoup, suivant son node di
préparation et les proportions des ingnldienta qui euLr-nt
dîna aa fabrication. Les principales bières snglaiMBsoiii!
l'a/«, le porter, leWouf, lejinotrAwr- lesbièteabelgM
•ont I le fhro, la lambic, la bière blanàtt. H. K
les bièi-cs de table et 3 UL par hectolitre pour les bières
de garde ; on ferme les chaudières pour éviter l'évapo-
ration de la substance huileuse, et on agite la liqueur
pour faciliter l'infusion. Quand elle est laminée, le moQt
e«l versé dans des bacs peu nrofondi, où il doit se relïoi-
dir trèa-rapidement pour éviter qu'il ne a'allËre. On pré-
fère actuellement le faire écouter dans des coodoiti entre
lesquels circule en sens contraire un courant d'eau
froide, qui le ramène plus prompiemoit k une tempéra-
ture convenable.
Fermentation. — Le moQt refroidi est Teraé dann une
cuve appelée guilloire et placé dans tme pièce main-
lenoe k une température de 20* environ. On y verae de
1 k MO grammes de levure de bière par hectolitre de
moQt; la fermentation a'éiabhl rapidement et dure de
14 k 4fl beorea. Elle est accompagnée d'un abondant dé-
gagement d'acide carbonique, qu'il faut eipulserde l'at».
lier par une bonne ventilation, et d'écumesqui débordent
et sont conduites an moyen de rigoles dajis un tésmoir
particulier. Pour faciliter cet écoulement, la cuve doit
toujours être maintenue ptdne. Le moût fermenté est
Bouliré dans des cuves pliv, petites ou dans des tonneaux
de 100 ou ÎOO titres, appilés'niiarf/.où la fermentation
reparaît bientûti il s'en écoule alon une mousse abon-
dante et épaisse qui, exprimée dans des
la levure de bitre.
mentatioD dans lea quarte. Comme elles ne penvent gutoe
■e conserver plus ae cinq t six semaines, on est oUigé
de le* clariiler rapidement; os y parvient en j TCiMOt
Tin* de Bourt;ii(K, de > à U 0)4
ro\H^\',\V/^'.'.''.\\\'.\\'.'.'.''\'.\ » 4 7 -
BUn d* Straiboiira Si 9 — '
BiiradiLUIt i
BtèndsParii i à 1,S —
Boarlon al< (,1 ^
Bdûbuivb aie i.^ —
Porter 4 à i.) -
Pclita bièr* lagiilu 1,1
BlÈVnB (Zoologie). — Ancien nom du Catt:r </'£'«-
roM (royei Cutom\
BŒZ. ~- Voyei BiEr.
BIGARADIER (Botanique)— C'est un des ^pes da|a r>
Citronnier- oTOHger, désigné par Poiteau et Riaso nm
lenomde tJi/riK bigaradia {C.vuloarit); Ù sedlslioji*
par ses raiAeaux épineux, ses feuilles elliptiques et un
fruit de moyenne groasear, à surhce toameniés, uû
peu rude, rouge orangé foncé, présentant une éàme
amère et odorante, un suc acide aster. Le BEgirsditr
comprend une trentaine de variétés. Le B, (tme, orip-
naire de la Chine et de l'Inde, se cnltln particnUrâ'
ment en Andalousie, d'où l'écorce des bigandti «*t<B-
Toyée en Hollande pour y bbriqner ta uqDSur coonna
sons le nom de ctirofoo, Lee fleura de cette lui'ié
sont fort rechercbées pour la ptéparalioq d'eau di*-
tillée et d'huile esseotielle. Il existe k VerwUlts dw»
l'orangerie, un B. frane, dont l'âge peut être énlu*
k plus de 100 ans. C'est le premier qui fui Inirodoil <•
France. Sa hauteur est de 8 mètres environ. II a pta ilt
IS mètres de circonférence. Le B. chinois a les bvia
G lits. On les cueille d'ordinaire avant leur loalurité pi»'
faire conflre au sucre. Its sont alors connu* am l<
nom de cAtnoii. Le B. hitarrerie eat une des curiMi>>3
Tteétales les plus extraordinaires. H porte sur le niM
Individu Jnsqu'k dno sortes de fruits i cédrah, oraiif^
bigarades et des fruits mélangés moitié cédrat, aon'i
orangt, Cetio Tariétd « été décnuTerte en 1644 pw i^
Il(.ltl.-»
— Cfmft in tn».
kme rugueuse, d'un Janoe rouge&tr«i pulpe J»une,
tdde, peu unfcré. (Corunliei la Coup» tTaTborienllvrt
hM-Do BKafI, article OmHCE*.) G — t.
IIGARREAU (ArtMiieultore. | — Vmriété de eeri»ei qui
Bnrriail, uiiTUit H. Du Breail, de 1« deuxième eipËce
le origer, )e Mtrisier (Pruniu miium) et qu'il désigne
Flf. vit. — BlgiTTïtii it mii-
i^ te Dom de Bigamati de mai. Cette cerise «t
pDM, n>uge oa btaoclie, d'une clitjr fenne et bignrree
• rMge et de blanc; en pleine maturilé. Il est rare
Ëtile ne renferme pu de ver. C'est une cerUa da qua-
nMîocre, mtis qui donne beaumnp.
BIG?<0NIAC£ES (BoUnique). — Famille de plantes
^«mof^talft hyjioffynet, appartenant t la e1»Me des Prr-
•■•wi dans la dassiflcatlon de H. BrongniarL Carac-
tîv ! calice & 5 lobeii corolle hypogiyne, caduque,
riqD^liibé«; élamlnes, \ h b inaéréea dans le tube
la coitdle; anthères Ulocnlaires; ovaire libre, bilo-
nlabe; capsule biralve, Uloeulalre, rarement ï 4 Ic^esi
PiDCs nombreosea aplatks. Les Bignonlac^ sont des
pMttii dressdes ou grimpantes, k teuilles oppoiéer, le
Jjoi KQTent dépoDiTiieB de stipnlea. Elles habitent la
FVpart Ira régloM équaloriala de l'Amérique. Ou n'en
tsnotre aucune en Europe. Genres priudpaui i fli*-
il UN
gnonie \Bignonia , Toum.]] MUUnglmia , tjn. ; S^po.
Ihodea, Pal.,Beau>.i Tecoma,iaaa.iCalalija,Seap,\
Jacaranda, Juss-i Calehaatitr {Cresanfia, Un.], etc.
BIGNONIE (Botanique) {Bii/nania, Toum., dédiée i
l'abbé Jean-Paul Bignon, bibiiotliécairedu roi Louis XIV).
— Genre de plantes type de la rioiillc des Bignoniaeéet.
n comprend des arbres et des arbrisseaux grimpant* à
feullleB opposées. Ciliceh h dents-, corolle bilablée on
presque régulière! anlbëres glabres; capsule t cloiuns
parallèles aux lalves. Les espèces asseï nombreuses de ce
genre >e cultirenl dam les serres chaudes, où leurs fleurs
et leur feuillage sont d'un loli efTei. La fi. orangte (0. oa-
Êrenlata,\Aa.) rëuale seule k la culture en pleine terre.
Ile est origiiiaire de la Caroline. La 0. chica (B. chiai,
Kunlli.), eepèi-c propre t, l'Amérique méridionale et don-
nant de belles fleurs pourpres, contient dans ses TcuillM
une sorte de fécale «Tun li«s-beau rouge que les remmee
de la Noutdle-Grenade emploient pour se farder. La B.
équimm'ale (A ofHinoclio/if, Lin.), plante des Antilles
qui donne des fleurs pourpres souvent reinées de rose,
renferme aussi dons ion écorec une teinture rouae- Ses
ranicaui sont uliliséa par les indigènes ponr rdre des
paniers ou des ioslroments de pèche. G — s.
BIGORNE, Blgornuu, Bieaunnuo (Zoologie). — Sur
les cotes de l'Ocâao, on donne vulgairement ces noms
au Vigneau [Turbo litloreui, Lin.\ mollusque du genre
des Lillorinei (voyei LiTToaiai, Vigriau).
BiGaFNi (Technologie). — Petite enrlume dont les deux
extrémités sont amincies en pointe. L'une de ces extrd.
miles est co nique, i section arrondie; l'autre est k qua-
tre faces, en forme de pyramide.
BUOl) (Technologie). — Objet de luie et de parure,
tirant son prix, soit de b matière employée, soit du travail
que celte matière a subi. Lca substances employées A b
conreclion dee bijoux sont trts-variables, la finesse du
travailpouïanlsuppléeraudériutdevaleur delà matière
premiËre. Les bijoux fim sont en or ou argent, seuls ou
ornés de pierres précieuses ; les6(/uiLc faux sont en chry-
•ocale, espèce de laiton doré ou argenté, et les pierres
qu'on y emploie sont artlBcioIles, ordiuairejnenl en strass
blanc ou coloré. Les bijonx, surtout les bijoux faoi, dont
la forme est le seul mériie, sont dereous pour la Francs
la base d'une immense industrie dans laquelle, griM au
goût de se* artistes, elle ne reconnaît pas de rivaux.
Depuis quelque temps on fait en aluminium des bjjoui
qui peuveui être considérés comme occupant une place
intermédiaire entre les deux eapècâs précédentes.
L'or et l'argent, k cause de leur éclat et de leur inal-
térabilité, ont été de tout temps employés à la confection
des bijoux ; ils y sont toujours alliés avec un peu de cuirre
qui leur donoe la dureté qui leur manque. Les demitrea
luis prescrivent trois titres li;gaui pour lesbyoui d'or et
deux poBr les bijoux d'arBent, Ce sont, pour l'or :
>.0r...
Pour l'aident !
I»l|tr«, ArgiDt
Avec une tolérance de S p«rtle« en moins pour l'argent
Cea titres sont vériAés à la Monnaie par des procédés
particuliers (voyei Essira], et k chacun d'eux correspond
un poinçon particulier que l'on applique k chaque bijou.
Mou{a9f.>- On a quelquefois encore recours a la fusion
pour donner leur forme aux bijoux. Le moulage se fait
ordinairement dans des os de sèche, La partie tendre de
deui os est dressée par ^ttement sur une pierre plme;
puis te modèle, préparé à l'avance, de l'objet k mouler
eet placé entre les deux os que l'on pnsse l'un contra
l'autre. Le modèle s'y incruste en y dessinant exacte-
ment sa forme. Avant do les séparer, on perce ces os de
part en part de deu» ou trois trous qui serviront de re-
pères pour remettre bien en place les deul parties du
moule an moyen de chevilles. Chaqne os est ensuite de»-
séché au-dessus d'une lampe et se recouvre ainsi d'une
trèa-légère couche de noir de fumée qui, sans nuire en
rien k la flnesse des empreintes, bouche les pores de la
sèche. On creuse les rigoles qui doivent servir k l'Intro-
duction du métal, on réunit les deux pièces du moule et
on y coule le métal liindu en se mettant au-dessus d'un
vase rempli d'eau, aftn de recueillir plus facilement M
DIL
S62
OIL
sans perte les Jets de matière. La fbslon donne des bijoux
ïoiads et coûteux auxquels on préfère les bijoux creux.
Autrefois, le travail des bijoux creux se faisait au repoussé^
espèce de sculpture au marteau à laquelle prenaient part
de grands artisteB, tels que Benvenuto Cellini ; mais ce
procédé, long et délicat, a été peu à peu délaissé pour
des méthodes plus expéditires, dont la "principale est Ves'
tampage (voyez ce mot). Chaque bijou est ainsi formé
d*au moins deux parties qui sont ensuite soudées par
leurs bords. Pour les b^oux qui représenteraient, par
exemple, des fleurs, chaque feuille est estampée sépa-
rément et unie au tout par la soudure. La soudure est un
alliage de même couleur que le b{Jou, mais d'une nature
difl'érente et plus fusible. On en emploie trois pour Tor
contenant l /4, 1 /3, i /-2 d*alliage et dites au quart, au tiers,
an demi. Cet alliage est formé lui-même de 2/3 d*argent
fin et de 1/3 de cuivre. Les soudures d'argent sont for-
mées d'argent et de cuivre Jaune et contiennent 1/G, 1/4,
1/3 de enivre jaune. On soude les pièces à la méthode or-
dinaire au moyen du Wax, comme fondant, et du chalu-
menu (voyez Cbaliiiiiaii).
Mise en couleur, — L'alliage d'or ou d'argent qui
forme les bijoux fins est loin d'avoir l'éclat du métal pur ;
on le lui rend par la mise en couleur^ qni consiste à trem-
per le byou poli dans des liquenrs qui rongent superfi-
ciellement le cuivre et laissent à la surface une mince
couche d'or ou d'argent pur. Pour les bi|oux faux, cette
couche est appliquée après coup (voyez Dordrb, AacBii-
TDBB).
Sertissement des pierres, — Les pierres fines ou fausses
sont montées sur le bijou dans de petits chatons qui y
ont été pratiqués par soudure ou par enlèvement et qui
présentent un petit rebord mince. Lorsque la pierre est
mise en place, on refoule sur elle ce rebond ou on la pince
en quatre ou cinq endroits. M. D.
BIJUGUÊ (Botanique), du latin bit, deux fois, etjugttm^
joug. — Se dit des feuilles qui portent deux paires de
folioles sur le même pétiole, comme dans plusieurs espèces
de Mimosa.
BILABIÉ (Botanique), de bis, deux fois, et labfum,
lèvre. — Terme qui désigne certains organes floraux pré-
sentant deux principales découpures. Tune supérieure,
l'autre inférieure, un peu inégales et entr'ouvertes comme
deux lèvres. Le calice et la corolle sont bilabiés dans les
plantes de la famille des Labiées^ ainsi nonmiée, comme
on voit, de cette forme des enveloppes florales. Les pé-
tales sont aussi dits bilabiés lorsqu'ils sont tubulés avec
un limbe à deux lèvres, comme dans les Hellébores^ les
Nigelles, Vhopyre, etc.
BILATÉHAL (Botanique). — Terme de boUnîque qui
s'applique à la direction que prennent certains organes
des végétaux. Les feuilles sont bilatérales quand elles se
rejettent de deux côtés opposés, comme dans Vif et plu-
sieurs Sapins, Les lobes de l'anthère sont bilatéraux lors-
qu'ils sont attachés des deux côtés opposés du filet, comme
dans lePodophyllum, le Begotiia dichotoma. Dans V Éphé-
mère de Virginie ces lobes sont attachés aux deux côtés
opposés du connectif. Cette direction se présente aussi pour
les graines dans les péricarpes. Les parties sur lesquelles
elles sont attachées et que l'on nomme placentas, peuvent
donc être aussi bilatérales ; ce caractère se rencontre
dans les Groseilliers,
BILE (Anatomie, Physiologie), bilis, des LaUns ; c/io/<?,
des Grecs. — Liquide sécrété par le foie ; d'un vert som-
bre, d'une odeur nauséabonde, la bile a une saveur amère
qui laisse un arrière-goût fade et douce&tre; elle est ren-
due visqueuse et filante par le mucus qu'elle contient.
Versée dans l'eau, elle çagne d'abord le fond du liquide,
et si on l'agite, elle se dissout presque totalement en foi^
mant une liqueur mousseuse ; elle dissout facilemeut les
matières grasses addes, ce qui l'a toujours fait considé-
rer comme une espèce de savon ; elle a une réaction alca-
line, et c'est, suivant Berzelius, une combinaison dos
acides gras (oléique et margarique) et de certains acides
résineux avec la soude et une base organique, la bi/ine.
Dans un travail remarquable (1838), H. Demarçay dit
que la bile résulte de la combinaison de la soude avec un
acide résineux et azoté qu'il nomme acide choléique,
Strecker (1848 et 1849) regarde la bile comme une com-
binaison de soude avec deux acides organiques azotés,
Vacide choUaue et V acide choléique; la plupart des chi-
mistes ont adopté ces résultats. Dans la bile du porc, il
a trouvé un acide particulier qu'il a nommé acidehyocho-
léique; cet acide est uni avec la soude et n*a encore été
rencontré que dans la bile de cet animal. On trouve en-
core dans la bile d'autres parties moins essentielles, telles
que : une petite quantité d'une snbscance grasse eriital-
llsable, la cholestérine, des addes gras et divers sels i
base de potasse^ de soude, d'ammoniaque et de magnésie.
Il ne faut pas oublier, dans cette énumératioo, l'eau, le
mucus et surtout une matière colorante verte qui se rap-
proche de l'hématoaine, et que Berzelius a noaunée it
biliverdine; c'est elle qui, dans l'ictère, se concentre
dans le sérum du sanç et colore en jaune les bomeurset
les tissus. Du reste, il importe de dire que, qaoiqu'ua
grand nombre de chimistes se soient occupés de l'analyse
de la bile, on n'est pas encore bien fixé sur sa nature;
cela tient en grande partie aux métamorphoses que peu-
vent subir ses principes en présence des agcnu cliimi-
ques.
Actionf physiologiques, — A mefore que les matlèrei
alimentaires pénètrent dans le duodénum, elles sont miseï
en contact avec la bile; celle-ci arrive par un tronc partant
du foie et communiquant dans son trajet avec une poche
membraneuse qui lui est adhérente, nommée la vésicu^t
du fiel, habituellement distendue par de la bile; il soit
de là qu'il y a véritablement deux sortes de bile : l'une
qui vient directement du foie et qu'on nomme bile hé»
paiique; l'autre qui a séjourné plus oa moins longtemps
dans la vésicule du fiel, la bile cystique^ plus épaisse, plus
Jaune et plus amère.
Le rôle de la bile dans l'acte de la digestion n'a pas
encore pu être déterminé d'une manière précise, et 0
paraîtrait même résulter d'expériences nonibreuses qu'e//<
n'est pas indispensable au travul de la digestion, que
pourtant son écoulement continuel au dehors n'est com-
patible avec l'entretien de la vie que si une copieuse ali-
mentation compense cette perte incessante. Quoi qu'il eo
soit, à son arrivée dans le duodénum, le chyme (voves ce
mot) est arrosé par la bile et le suc pancréatique ; U pre
mière lui communique une coloration jaune légèrement
verdâtre, bien tôt apparaissent à sa suriace des filamoits
d'uno matière blanche lactescente, très-riche en graiae,
et que l'on nomme le chyle. Dans ce travail, il parait bien
qu'il y a une véritable incorporation de la bile, que celle*
ci n'est pas un simple liquide d'excrétion^ a qu'elle
concourt à la digestion d'une classe en ière d'aliments,
les matières grasses (voyez Cbylb, Digestion). La bOe
peut être altérée dans sa constitution et subir des in-
fluences morbides relativement à sa quantité, à ses qua-
lités physiques et chimiques, ces altérations constituent
des états pathologiques nombreux que nous ne poufous
exposer dans un article de dictionnaire (voyez Foie). •
Depuis longtemps la matière médicale a enregistré dans
son catalogue la bile de certains animaux comme agent
thérapeutique s ainsi, la bile de bœuf a été surtout vantée
pendant un grand nombre d'années comme médicament
stomachique, stimulant, contre les faiblesses d'estomac,
l'engorgement des organes digestifs, etc. On ne s'en sert
plus aujourd'hui. Dans l'industrie, on emploie encore le
fiel de bœuf pour enlever les taches d'huile ou de graisse
sur les étoflcs de laine. La bile entre aussi dans la pcé-
paration de plusieurs couleurs.
La bile est toujours plus on moins alcaUnc au papier
de tournesol ; elle se décompose promptement à l'air, ne
se coagule pas par l'ébullition et donne lieu à un préd*
pité abondant par les acides. La constitution chimique
de la bile est très-complexe et peu connue. D'après les
travaux les plus récents, la bile serait formée par une
combinaison de soude avec les deux acides cholique el
choléique; le second de ces acides est sulfuré. On trouf^
en outro^ dans la bile, en petite quantité, une matièrt
grasse neutre (cholcstérinej, des. acides gras, des sels de
potasse, de magnésie et d^ammoniaque. Lo principe colo-
rant de la bile a été nommé bilivefxiine, F— n.
BILIAIRE (Anatomie, Médecine), qui a rapport a la
bile. — Appareil biliaire : c'est l'ensemble des parties
qui concourent à la sécrétion et à l'excrétion de la bile
(voyez Foie, Bile). — Canaux biliaii-es : ce sont les radi-
cules qui, en se réunissant, constituent le canal bt^ps-
tii^ue. Ils se distinguent des autres couduits vasculairesdu
foie par leur couleur Jaun&tre, par le liquide qu'ils con-
tiennent et par l'aspect de leurs parois. -« La vésicule bif
liairc ou vésicule du fiel est un réservoir membraneux,
pyriforme, situé au-dessous du lobe droit du foie, dans un
enfoncement nommé fossette cystique Maintenue par le
péritoine qui la recouvre presque en entier, elle est taptsp
sée à l'intérieur par une membrane muqueuse, teinte eo
vert ou en Jaune suivant la coloration de la bile ; elle
communique avec le foie par le C€tnal cystique, qui Im*
même s'ouvre dans le canal hépatique pour former la
canal cholédoque; ainsi la bile arrive à la vésicule par
DIL
863
BIL
k canal qfstiqae et en sort par la môme fOie (voyei Foie,
Bile). Cet organe manque dans l*éléphant, le cheval, le
chameao, le cerf, le surmulot, les perroquets, les pigeons,
te coucou, la grue, le merlan, la lamproie, etc. — CalcuU
biliaires: Us se développent dans la vésicule, dans le foie
en dans le canal cholédoque (voyez Calcol).
BILIEDX (Médecine, Physiologie), qui a beaucoup de
Ule. — Tcmpérofnent bilieux dans lequel la Mie prédo-
flnne ; il est caractérisé par une peau d*un brun Jaunâtre,
d» cfaeveoi noirs ou bruns, des muscles bien accusés,
des former durement exprimées, une charpente forte, un
embonpoint médiocre, un pouls fort et dur, la vivacité,
raadace, la disposition à la colère, une volonté forte, une
imagination vive, etc. ; les Individus bilieux sont sujets
an ailëctions de Testomac, du foie, aux flèvres, etc. Leur
régime doit être rafraîchissant, léger, peu substantiel
(voyet Tm péaAMBNT). Les maladies bilieuses sont celles
dans le^oelles il y a surabondance ou altération dans la
sécrétion de la bile, coïncidant presque toujours avec un
dérangement des fonctions di^tives; ainsi Vembarras
gastrique, Vemharras intestinal^ les fièvres dites bi-
lieuses (voyez ces mots), etc. La fièvre bilieuse simple est
nne des formes de Tinflammation de la muqueuse gastri-
que, de celle du duodénum, de rinflammation du foie,
avec sécrétion abondante de bile ; la fièvre bilieuse des
pays chauds ou le causus^ avec vomissements bilieux,
peaa Jaune, fièvre ardente, etc., est encore une forme de
maladie bilieuse (voyez Fièvsb, Causds).
BlUN (Médecine, Eaux minérales). —Ville de Bohême,
à 8 kilomètres S. de Tœplitz, célèbre par ses eaux miné-
rales froides, les plus alcalines de TAllemagne et peut-
être de l'Enrope. Elles sont bicarbonées sodiques et con-
tiennent, d*après M. Redtenbacher, par litre : carbonate
de soude, 3c,0086 ; carbonates de chaux et de magnésie,
0i,54S.S ; sulfate de soude, Ci ,8260 ; du chlorure de sodium
et quelques traces do fer. Cette eau est piquante et aigre-
lette, saturée d*acide carbonique. Son usage se rapproche
beancoop de celle de Vichy (voyez ce mot).
BILLARD, du français bille, — Table longue de 3 à
4 mètres, large à peu près de moitié, recouverte d'un
tapis de drap bien exactement tendu, bordée tout autour
de bandes en bois garnies à Tintérieur d'une lame de
caoutchouc recouverte de drap et percée généralement de
troQs ou blouses^ quatre aux quatre coins et deux au mi-
iien des deux grands côtés. Nom également donné au Jeu
qai s'exécute sur cette table au moyen de billes lancées
par des tiges en bois appelées queues.
Le mouvement des billes peut se déduire facilement
ocs lois du choc des corps (voyez Choc) toutes les fois que
Ton peut négliger les frottements des billes sur le tapis
on les bandes ; mais les eflets obtenus se compliquent
beaucoup quand ces frottements y Jouent un rôle ; les
joueurs habiles savent en tirer un grand parti en frappant
la bille de manière à lui imprimer, en outre de son mou-
vement de translation, un mouvement de rotation sur
eQe-même approprié à l'effet qu'ils veulent produire. On
% fera une idée de Tinfluence de ces frottements en con-
^dérant un Jeu d*enfant qui consiste à lancer en avant
on cerceau auquel on imprime en même tempe un mou-
vraient de rotation inverse sur lui-même. Si le frottement
du cerceau sur le sol use son mouvement de translation
avant son monvement de rotation, il revient en arrière
en v<fftu de ce dcnmier mouvement. On trouvera dans le
aavaot ouvrage de Coriolis {Théorie mathématique du
jtu de billard) l'explication des phénomènes complexes
et curieux que présentent les mouvements des billes par
Mite du frottement.
Le Jeu de billard est très-anciennement x:on nu en An-
^ietene où il fut probablement inventé. Il fut mis à la
mode en France par Ix)uis XIV, auquel il avait été re-
commandé comme exercice après le repas. M. D.
BILLABDBR (Hippologie). — On dit qu'un cheval bil-
larde lonqoe dans la marche, et surtout le trot, il porte
itt Jambes de devant en dehors de la ligne du corps.
Outre ce que cette allure a de disgracieux, il est clair
qu'il y a là l'emploi en pure perte d'une force qui fatigue
ranimai pendant sa progression.
BILLON, BiixoRNAGB (Agriculture). — On appelle ainsi
an labourage en ados plus ou moins lai^ge et bombé
qu'on pratique ordinairement dans les terrains plats, sur-
^otit lonque la présence de l'argile rend le sousrsol im-
PorméaUe. On donne le nom de petits billons k ceux
qui ne sont formés que par un petit nombre de raies de
charrue et qui n'ont qu'une largeur de t)",50 à (r,80.
Ce procédé est en usage sortent dans les contrées où les
terr<% sont pauvres, mais perméables. Les btllons larges
varient entre 3 et 5 mètres de largeur. En général, le»
billons sont d'autant plus élevés qu'ils sont plus larges ;
cette hauteur varie entre 0",16 et 0*,40. On emploie
beaucoup ce mode de labourage dan la Brie, dans les
plaines sableuses de la Basse-Bourgogne, etc.
BILLON (Chimie appliquée), étymologie incertaine, de
vellon^ monnaie de cuivre {moneda de vellon^ espagnol),
ainsi appelée de vellus^ toison de brebis, animal dont la
figure était marquée sur la monnaie de cuivre des Ro»
mains; ou, suivant Ménage, de bulla^ bille, petite boule.
— On donne ce nom, en chimie appliquée, à des aUiages
où domine le cuivre et qui rentrent par là dans la famille
générale des bronzes. Ces alliages servent à faire des mon-
naies destinées aux achats minimes et Journaliers et qui
ne peuvent servir que d'appoint aux monnaies prind«
pales d'or on d'argent. Le décret du 18 août 1810 ne rend
obligatoire la monnaie do billon que comme appoint de
la pièce de à francs. Les monnaies de billon ont été d'abord
des monnaies d'argent à bas titre. La dernière monnaie
de ce genre est la pièce de lo centimes du poids de
*i granunes, au titre de Hf; (lo> àa 16 septembre 1807),
portant en effigie la lettre N couronnée. Beaucoup de ces
{>ièces^ reconnaissables à leur teinte rouge, n'eurent pas
e titre légal. On applique aussi le nom de billon à des
monnaies de cuivre dont les métaux étrangers sont autres
que l'argent. Avant le décret du 12 mars 1850, on comp-
tait en France diverses monnaies de ce genre, à savoir t
les sous rouges de Louis XV et de Louis XVl^ en cuivre
du commerce, ne contenant que 0,50 on 0,75 p. lOO de
métaux étrangers ; les sous de cloches simples et doubles,
en métal des cloches provenant de la fonte des cloches
des églises et des couvents sous la Révolution, contenant
environ 86 p. 100 de cuivre et 1 4 p. 100 d'étain, avec un
peu de zinc, de fer, de plomb, des traces d'arsenic, de
soufre, d'antimoine. Ce billon était très-beau, très-dur,
et s'est à peine oxydé pendant plus de soixante ans
d'usage. On a ensuite frappé des sous de 10 et de 5 cen-
times, à tète de la Libertfé, et des centimes (lois des
24 octobre 1796 et 17 février 1709), avec les poids de
VO grammes pour 10 centimes, 10 pour 5 centimes, 4 pour
2 centimes et 2 pour 1 centime, la tolérance étant des tt-W
du poids. Ces monnaies provenaient du métal des cloches
affiné par la liquation et contenant en moyenne 96 p. lOO
de cuivre et 4 d'étidn. Il y avait encore des pièces de ^ix
liards, en alliage blanchâtre à Hrrt ^^ deux liards et
des liards, en cuivre, monnaies à effigies généralement
détruites, très-anciennes et dont la circulation impliquait
de la part du public une extrême tolérance. Sous Charles X
furentfrappés des sous pour les colonies françaises, fow
mes de 1)4 à 96 cuivre, 4 à G étain et jj^ à rrrr de 'inc*
Un belle monnaie de billon, recherchée des numismates
par la délicatesse des empreintes, était constituée par les
monnerons ou médailles de confiance^ faites à la fin du
règne de Lou|s XVI et destinées à être échangées contre
les assignats. Les monnerons contiennent tt* ^ r^ ^^
cuivre et 7I7 à ;It de zinc et d'étain, en proportions à peu
près égales. Toutes ces monnaies ont été retirées en exé-
cution de la loi du 19 avril 1852, promulguée le 6 mai, et
remplacées par un alliage de biilon contenant 95 cuivre,
4 étain, 1 zinc. Les pièces destinées à ne servir que de
faible appoint n'ont pas la valeur intrinsèque selon le
principe en usage dans divers pays et dont les sous de
Monaco, à l'effigie d'Honoré V, avaient déjà donné un
exemple. Le tableau suivant indique les conditions légales
de la seule monnaie de billon actuellement reconnue en
France :
mitAia
ftnùTU
liMIIIiîlOI
roiis
_ «.Ift •■«!■•
ou
DIS PlBCIt.
KSACT.
il Hi'> » |lM
MOOULI
•1 n Beiis.
a nitliiiMrM.
C«nUinei.
gramme*.
•
»
10
10
10
30
S
5
15
î
î
15
20
1
1
1
15
La plupart des monnaies de billon étrangères sont ea
cuivre rouge presque pur. Très-brillantes d'abord, ainsi
que notre billon actuel, toutes ces monnaies, trop riches
en cuivre, noircissent promptement par formation d'oxyde
de cuivre et finissent par se couvrir de taches vertes de
BIN
<264
BIN
aous-carbonate. On a frappé récemment en Belgique et
en Suisse des basses monnaies où entre le nickel. On a
aussi fait usage en Suisse de monnaies de cuivre argenté
à la surface. M. G.
BILOBÉ (Anatomie en général). — Se dit d'un oi]gane
séparé en deux lobes ; il s'emploie surtout en botanique.
Ainsi on dit un stigmate bilobé; l'épisperme est bilobé
dans les graines à deux cotylédons ; dans ce cas, il est
synonyme de dicoh/iédone (voyez ce mot).
BILOCULAIRE (Botanique), du latin 6i>, deux, et /o-
eulus, loge. — On emploie ce mot pour désigner le ca-
ractère de deux loges ou cavités de ceruiins organes.
Ainsi Panthère est quel<^uefois biloculaire. L'ovaire est
biloculaire lorsque sa cavité est divisée en deux lozes par
une cloison générale; exemple : la giroflée^ le liias. En
un mot, un grand nombre de fruits peuvent présenter ce
caractère. On dit aussi d'une espèce de lobélie [bobelia
dortmanna) que ses feuilles sont biloculaires , parce
qu'elles sont creuses et divisées en deux loges par une
cloison.
BIMANES (Zoologie), du latin hiSy deux, et manus^
main. — Cuvier a donné ce nom à son premier ordre de
lu classe des Mammifèrts ,(\}i\ ne comprend qu'un genre,
et, suivant la plupart des physiolo^stes, qu^une espèce,
V Homme : on sait qu'aujourd'hui beaucoup de natu-
ralistes ont renoncé à classer l'homme parmi les ani-
maux, et qu'ils en ont fait le type d'un rt^e à part, le
règne humain ; cette manière de voir est plus vraie et
plus conforme aux principes d'une saine philosophie et
aux doctrines de la foi chrétienne. Toutefois, il est bon
de donner ici les principaux caractères assignés à
l'homme, soit qu'on en fasse un ordre des Mammifères,
ou bien qu'on en constitue un règne humain : le premier
et le plus important est l'existence de deux mains aux
membres antérieurs seulement comme instruments de
préhension et de toudier; les doigts sont longs, flexibles,
soutenus à l'extrémité par un ongle plat; un de ces
doigts, le pouce, est disposé de façon à pouvoir être op-
posé aux autres, et à constituer avec eux une sorte de
pince. Cette disposition suffirait pour caractériser exté-
rieurement l'esp^ humaine (voyez Houmb).
Bimanes (Zoologi^, CAtrofe^, Cuv. — Genre de Reptilet
SaurienSy famille des ScmcMiens^ établi pour un petit
reptile du Mexique, long de Ob,?6, gros comme le petit
I Hiirt, et qni n'a que les membres antérieurs.
BINAGES (Açriculture). — Espèces de labour» très-su-
perficiels que 1 on donne aux terres postérieurement à
leur ensemencement, dans le but d'entretenir leur ameu-
biissement et de les débarrasser des mauvaises herbes.
Peu usités dans la grande culture autrefois, ils sont au-
jourd'hui fort appréciés et ils s'y propagent tous les jours
davantage ; l'expérience ayant prouvé que non-seulement
ils rendent de grands services par la destruction des
Elantea nuisibles, mais encore que leur eflet sur l'ameu-
lissement des terres est des plus eflScaces par la rupture
de la croûte dure et plus ou moins compacte et imper-
méable qui se forme à la surface du sol, et qui est extrê-
mement nuisible au développement des jeunes plantes
Qu'elle soustrait ainsi aux influences bienfaisantes de
1 atmosphère ; cette espèce de labour se fait avec des
instruments à main, ou mis en mouvement par des ani-
maux. Le binage à la main, le meilleur, mais le plus
long et par conséquent le plus coûteux, exige une cer-
taine habileté afin de ménager les jeunes plantes tout
en enlevant avec soin toutes les mauvaises herbes; il se
pratique avec la ratissoire, la binette ou la houe (voyez
ces mots). On bine de cette façon les vignes, les pommes
de terre, les betteraves, les carottes, les colzas, et la ma-
jeure partie des plantes potagères, rarement les céréales ;
le binage par le moyen des animaux se fait avec des houes
à cheval (voyez ce mot), dont il existe plusieurs variétés ;
mais il est bon d'avertir que, pour rendre possible l'usage
de ces instmmeots, il est indispensable que les plantes
soient disposées en lignes régulièrement espacées, pour
que les lames des instruments puissent passer sans tou-
cher aux jeunes plantes; et par conséquent il ne peut
plus être question de ce procédé pour les plantes qui ont
été semées à la volée (voy. LABoua).
BINAIRE, du latin 6mi, deux à U fois. — En arith-
métique se dit du système de numération proposé par
Leibniu, et d'après lequel tous les nombres seraient re-
présentés par deux diiiTres 1 et 0, au lieu des dix chif-
fres 0, 1, 2, 3, 4, 6, 6, 7, 8, 9, presque universellement
employés dans le svstème décimal. Dans le système bi-
naire, chaque unité d'un ordre quelconque équivaudrait
à deux unités de l'ordre immédiatement inférieur. En
dehors du bouleversement que l'adoption du Kystëine
binaire ou dyadique apporterait dans les baintudes de
tous les peuples civilisés, il présenterait cet autre incon-
vénient d'allonger démesurément les nombres écrits on
parlés.
En chimie^ on appelle binaire ou composé binaire qd
composé formé par la combinaison de oeux corps sim-
ples. Ex. : eau (HO), chlorure de sodium (QNa), acide
sulftireux (S0>), sulfure d'antimoine (8b>S*). Le solfate
de baryte (SO'BaO) serait un composé ternaire^ parc»
qu'il renferme trois éléments, soufre (S), baryum (Ba^
oxygène (O). L'alcool (C^H^O') serait également ud com>
posé ternaire»
BINETTE ou SBRrouBTTB (Agriculture). — Instrument
bien connu et dont on fait un très-fréquent usage, eo
horticulture surtout. Son manche est tr^long, et le fer
porte d'un cûté de la douille une lame étroite et plate, et
de l'autre, deux et quelquefois trois dents ; on se sert de
la lame pour détruire les mauvaises herbes, et du bident
pour travailler et remuer la terre entre les plantes qae
l'on doit respecter. En agriculture, elle ne s'emploie
I guère que pour les plantes semées à la volée et pour
celles qui sont en lignes très-rapprochées.
BINOCLE (Chirurgie). — On donne ce nom à un ban»
dange destiné à maintenir un appareil sur les deux yeux.
Il représente nn double X couché, dont les croisés se font
l'un en arrière sur l'occiput, et l'autre en avant sur le
bas du front et la racine du nez. On l'appelle aussi </|-
ophthalme, du grec dis^ deux fois, et ophthalmos^ oeil
(voyez Ba!«dagb)1
BiMOCLB, de bisy deux fois ; ocuiut^ œil. — Espèce de
de lunette de myope ou presbyte que l'on tient à la niain
pour s'en servir et dont les deux verres se replient rnn
sur l'autre entre deux lames de corne, d'ivoire, d'écaiUe
ou de métal qui leur servent de gatne et les préservent
des accidents. On a également étendu ce nom aux lor
guettes doubles plus ordinairement appelées /ume//et et
particulièrement employées dans les salles de spectacU.
Leur nom de binocle vient de ce qu'elles permettent de
regarder avec les deux yeux à la fois. On l'appliqne
aussi aux lunettes pince-nez.
BINOIR, BiNOT (Agriculture). — Sorte de charruedont
le soc est en fer de Tance, et qu'on emploie surtout eo
Flandre et en Belgique; elle a quelques rapports avec la
houe à cheval et sert principalement pour recouvrir les
semences.
BINOME, de 6i>, deux; nomè^ partie. — Se dit cq
algèbre d'une quantité composée de deux parties ou termu
réunies entre elles par le signe -h ou le signe — ; exemples:
tf-|-ô, ax— --; etc.
Binôme de Newton. — Formule découverte par New-
ton et propre à développer une puissance quelconque
{x-^-a)^ d'un binôme. Sa démonstration repose sur la
théorie des combinaisons. Commençons par former le pro-
duit de plusieurs binômes x -H a, x -h é, x -l- c..., ayant
le même premier terme, mais diiréà*ant par le second
terme, nous trouvons successivement :
{x -{■ a){9 -{■ b)^sfl + [a -{■ b)g •\- ûb
{x-{-a){g-{-b) («+c)=x»-l- (a+6-l-c)x« {ab -f- ac -f bc)*'^abe,tk.
En examinant attentivement la loi de formation de cea
produits, on reconnaît aisément que : 1* le nombre des
termes est égal à celui des facteurs plus on ; 2* l'expo-
sant de X va en diminuant d'une unité depuis le premier
terme jusqu'au dernier; 3<* le coeflSdent du premier
terme est l'unité, celui du second terme est la somme des
seconds termes des binômes, le coeflScient du troisième
terme est la sommeMies produits différents de cessecoods
termes pris deux à deux, le coeflScient dn quatrième terme
est la somme de leurs produits trois à trois et ainsi de
suite.
Cette loi reconnue, concevons que les binômes mnttt-
pliés soient en nombre m et que leurs seconds termes
deviennent tous égaux à a, nous devrons aind obtenir le
développement de {x -f- o)*, qui renferme, par consé-
quent, m -f- 1 termes dans lesquels les exposants de i
décroissent d'une unité jusqu'au dernier où cet exposant
est nul. Quant au coefficient, celui de x* est 1 unité,
celui de x*~>, la somme des seconds termes, se réduit
à a répété m fois; le coeflScient de x*~» se réduit à a*
répété autant de fois que l'on peut former de produits dent
àdeuxavecmlettres,c'est-A-direà îlfcL""') ai. Lecoefli-
1 ■ m»
cient de x--» sera de même "'("'rlH*"'*) fl«... Donc
I. •• s.
mfio
(X + a)** = x*" -f m a a: "*"•' -H
BIP
ÎC5
nis
w(m— I)
! . î
ûSx'
m— ï
M(m — l)(Nt-l)
+ -; T-^ a5x"«8. + etc.
On peut remarquer qa*un coefficient de rang quel-
conque se forme au moyen du coefficient précédent en le
moldpIiflDtparrexposant de x dans ce terme, et divisant
par le nombre de termes qui précèdent celui que Ton
considère.
A l'aide de cette loi, on développera sans peine une
puissance quelconque. Ainsi, par exemple :
(x-|-fl)»=*S + 5ar* + 10a«xS + iOa^kfl -f 5«*x + a».
Si Ton forme les coefficients des puissances successives
é'ïïn binôme et qu*on les écrive en colonnes verticales,
à la suite les uns des autres, on obtient le tableau sui-
vant,
I I I 1 i 1 1 I . . .
1 s 8 4 5 e 7 . . .
I 3 e 10 15 11 . . .
1 4 10 10 35 . . .
1 5 15 35 . . .
I 6 11 . . .
17...
1 . . .
qd porte le nom de triangle arithmétique de Pascal et
qui, une fois formée pourra servir à faciliter la forma-
ttoD des puiaaances. Ls septième colonne, par exemple,
donne immédiatement les coefficients du développement
de (x + o)** Or, on voit aisément sur ce tableau qu'un
terme quelconque se forme en ajoutant le terme corres-
poodtnt de la colonne verticale qui précède avec le terme
qni eit au-deesos.
Si Ton considère le tableau par bandes horixontales,
00 7 trouve ce qu'on appelle les nombres figurés, La
première ligne ne renferme que l'unité, la seconde les
sombres Daturels, la troisième les ni^nbres dits triango-
Wres, la qmtrièine les nombres pyramidaux, etc. (voyez
ComniAnoiu).
La ibimole générale de Newton a été gravée sur son
tombeau à Tabbaye de Weetminster comme une de ses
plos grandes découvertes ou mieux comme synthétisant
de la manière la plus simple le génie de ce grand mathé-
natiden. E. R.
BIOLOGIE, du grec bios^ rie, et logos^ discours, c'est-
à-dire sdence de la yie. — Envisagée do cette manière,
qui paraît rationnelle, la biologie embrasse dans sa gêné-
nHté U connaissance de tout ce qui a trait aux animaux
etinx végétaux, aux êtres organisés en un root. Quelques
livants ont cru devoir donner à cette expression un sens
plos restreint et n'en ont pour ainsi dire fait qu'une syno-
ovmie du mot physiologie générale, qui s*occuperait ex-
clQiivement de l'étude des actes manifestés par les êtres
organisés. Oette manière de voir n'a pas pvu logique à
la majeure iMutie des naturalistes qui ont vu dans la
création de œ mot une idée heureuse dont l'application
réunissait dans un seul faisceau tout ce qui a rapport à
Fétode et à la science de la vie.
inOXTDE,deux fois oxyde. — Oxyde renfermant pour
la même quantité de métal deux fois autant d'oxygène
que le premier oxyde ou protoxyde (voyez Oxtdb}.
BIPEDE (Zoolo^), du latin 6t'-z)e«,& deux pieds. — On
appdle de ce nom les animaux à deux pieds ; l'homme
est essentiellement bipède et ne se sert véritablement de
«s pieds (lue pour marcher. Les oiseaux sont aussi bi-
pèdes, mais il yen a quelques-uns pour lesquels ces
membres sont en même temps des instruments de pré-
hension.
BiriMs. — CuTier a donné ce nom à un petit genre
de Beptiieê sauriens^ qui diffèrent des Scinques et des
Seps m ce qu'ils manquent absolument de pieds de de-
vant, leturs pieds de derrière seuls étant visibles ; il
n'y a qu'un pas d'eux aux Orvets, Il y en a une petite
espèce du Cap {Anguis bipes^ Un.; Lacerta oipes,
Gffld.), dont les pieds se terminent diacun par aeux
doigts inégaux. Le Brésil en produit une autre {Py^opus
«artooooea, Spix) verdAtre, avec quatre lignes longitudi-
nales MÛrAtres.
BtiiM. •— En économie du bétail, on entend par bipède
la réunion des deux pieds, soit de côté, soit de devant ou
de d»Tière ou en diagonale; on dit le bipède antérieur
poqr les deux pieds de devant, etc.
BIPENNÉE (Botanique), deux fois pennée. — Terme
de botanique qui s'applique aux feuilles composées dont
les folioles sont rançées comme les barbes a'une plume
( pennées) sur des pétioles secondaires attachés eux-mêmes
sur un pétiole commun. Les feuilles du carvi, de la fume-
terre, du févier monosperme, du mimosa Julibrissin et
d'une foule d'autres plantes de la classe des Légutnù
neusfs présentent cette disposition.
BIRMENSTORF (Médecine, Eaux minérales).— Source
d'eaux minérales purgatives froides (sulfatées magnési-
ques) à 2 kilomètres de Bade, en Suisse (Argovie), & 20 ki-
lomètres N.-O. de Zurich ; elles contiennent par litre ;
sulfate de magnésie, 14 «',30 ; sulfate de soude, ("^bh ; sul-
fate de chaux. 0»»,67. Ces eaux minérales, par leur
richesse en sulfate de magnésie, qui les place parmi les
plus activer, peuvent être appelées à une grande vogue.
Elles ne s'emploient que transportées.
BISAILLE (Économie rurale) ou Pisaille — Voycx
Pois GRIS.
BISANNUEL (Botanique). — On applique cette qualifi-
cation aux plantes qui naissent et produisent des feuilles
dans la prânière année, fructifient et meurent dans la
seconde; exemple : plusieurs campanules^ l'onagre ou
œnothère bisannuelle, le bouillon blanc, etc. On les dé-
signe par ce signe (S ou ®.
BISCAIEN. — Voyez Balles en fer.
BISCUIT (cuit deux fois). — Nom donné à du pain en
forme de galette et passé au four deux ou un plus grand
nombre de fois, afin qu'il soit d'une conservation plus
prolongée.
C*est la nourriture ordinaire des marins dont la ration
est de trois biscuits par Jour; on en fait usage aussi quel-
quefois pour les armées de terre en campagne.
Le biscuit était connu des Romains et fut introduit
dans l'alimentation des armées er campngne sous le règne
des Antonins.
BiscoiT DE MER (Zoologio). — Ou désiguo vulgaire
ment sous ce nom une espèce de coquille ovale, épaisse,
bombée, composée d'une infinité de lames calcaires très-
minces, parallèles. Jointes ensemble par de petites colon-
nes creuses, qui y constituent des espèces de cellules ;
cette coquille, à laquelle on a donné ie nom û*os de la
sèche, se trouve dans l'épaisseur du dos de cet animal,
auquel elle sert de soutien; on la rencontre plus ou
moins développée, quelquefois seulement rudimentaire,
dans la plupart des mollusques céphalopodes ; mais les
plus grandes se trouvent dans la Sèche {Sepia, Lamk);
elle est trèsrcommune sur les bords de la mer; on s'en
sert pour polir certains ouvrages et on la donne aux pe-
tits oiseaux en cage pour s'aiguiser le bec.
BISE. — Nom donné vulgairement au vent sec et fW)id
qui soufllle du nord-est. Dans le midi de la France et en
Italie, on l'appelle tra montane (de tra^ à travers ; mon'
tana^ montagne), parce qu'il passe au-dessus des Alpes
ou des Apennins.
BISERRULE (Botanique), Biserrula, Lin., du latin
bis, deux fois, et terruta, petite scie. — Genre de plantes
de la famille des Papilionacées^ tribu des Lotées^ sous-
tribu des Astragalinées. Caractères : calice campanule à
S divisions partagées en deux lèvres; étendard plus grand
que les ailes et la carène ; étamines diadelphes ; oraire
sessile, multiovulé; gousse à 2 loges et dentées des deux
côtés ; de là l'orisine du nom générique. La B. commune
(B. vulgaris, Lui.) est une nerbe annuelle Qui donne
des fleurs pourpres et qui croit spontanément dans l'Eu-
rope méridionale.
BISET (Pigeon) (Zoologie). — Voyez Pigeon.*
BISMUTH (Chimie) (Bi = 106). — Métal d'un blanc
gris un peu rougeAtre, d'une structure lamolleuse, cris-
tallisant en trémies pyramidales dérivées du cube et
formant ainsi des cristaux très-grands et magnifiquement
irrisés, ce qui tient à une très-mince couche d'oxyde qui
se forme à leur surface. On obtient ces beaux cristaux en
faisant fondre plusieurs kiloprammes de bismuth bien
})ur, puis les laissant refroidir lentement. Dès qu'il s'est
6rmé une légère croûte solide à la surface du bain, on
la perce à l'aide d'un charbon rouge, on fait écouler la
portion encore liquide du métal et on enlève la croûte
avec précaution; les parois du vase restent tapissées
de cristaux d'une netteté parfaite. Mais la pureté com-
plète du métal est indispensable au succès de l'opé-
ration.
Le bismuth a une densité égale à 9,8 ; il est cassant et
se laisse facilement réduire en poudre, il fond & 264», se
ternit lentement à l'air humide, s'oxyde par le grillage,
et si la chaleur est assez élevée, il brûle avec une flamme
BIS
bleiw en répandanC ie» Tumées Jïunes. 11 esl peu atta-
qiiublQ par tes acides mbiie coacenlrfs, t l'eicopiioii de
I acide njtiiquo qui le dissout uoei rapideaienL Conime
la glace et quelques autre* substaaces, il esl plus deiue à
VéiM liquide qu'à l'état ulide ; il se dilata eu se congé-
but.
Le bismutn métallique et pur est i peu prËa saus
usaecs, mais 11 entre dtaa la compodtioa de plusieurs
alliages udli^ dans les arts ou lindustrie; il abaisse
loujour* d'une manière trÈs-notable la température de
fusioa des ra£laui auxquels il s'aille. Avec te oiereure, il
rorme un amalgame coulant employé à rétamage des
Tcrrca courbes.
Le blamutb te rencontre fréquemment i l'état natif ou
nKJlallique daus la nature; ses mincnii sont, au cod-
Iroirc, iris-rLires; son irnilcment métallurgique est donc
lies plus limples. La roche qui lui sert de gangue est
concassée, triée et introduite dans des tuyaui au tôle ou
en fonte disposés dans uji fuur suivant une dinjction
inclinée. Une ten.péralun: peu élevée fait couler le mé-
tal que l'on recueille dans des capsules chauffées et
que l'on verse ensuite dans des moules. Los résidus de
ce traitemeot sont ordinairement cobaltifèra et ter-
rent à la préparation du verre de cobalU Le métal
ainsi obtenu couiicni du soufre, de l'arsenic et quelques
méuui étrangers j on le puriQe en le fondant atec un
diiiâme de son poids do nitre faiotate de potasse). Pour
l'avoir chimiquement pur, il faut fondre dans un creu-
set de terre un mélange de eous-aiotate de bismuth et
de (lux noir. Le bismuili peut s'unir k la plupart des
métôltold».
Le bismulh était confondu par les aacient avec d'autres
métaux analogues, é tain, plomb. Ce n'est qa'au ivi* siècle
qu'il a été distingué et décrit par Agricola.
BlSKUTU (OiïDE, SESQViniïDE Di) [Di'0>]. — A l'état
anhydre, il est pulvérulent. Jaune clair, fusible au rouge,
et donne un verre Jaune plus foncé BluquAot Hvec une
grande éneiyie les creusais de terre cuiie. Sa densité est
de S,tâ. On l'obtient en brûlant le bisinuth à l'air ou en
décomposant le sous-Biotate de bismuth par la chaleur.
A l'élst hydralé, il est en poudre blanche et s'obtient
en décomposant le sous-aiotale do bismuth par un alcali.
Si on le fait bouillir avec une dissolution de potasse, il
perd son eau et se transforme en une poudre cristalline
Jaune qui est de l'oxyde anhydre.
BisuuTu (SouB-oaTUE de). — Poudre noire, de composi-
tion mal connue, se produisant quand on cliauSo du liià-
Diuth ï l'air K une température do 300*. A une tempéra-
ture plus élevée, cet oiyde l>rùle comme de l'amadou et
se transforme alora en acide bismuiliique (Bi^O'}.
BiskiuTiiiguE (Acide) (Bi'O^]. — Poudre d'un rouge clair
perdant une partie de son oiygtne par l'action d'une
température peu supérieure & lnu* qui le transforme an
oxyde salin tliiO']. On obtient ccl acide soit en Taisant
passer un courant de clilore dons la potusse contenant
de l'oiyde de bismuth en suspension, soit en cliaulfant
longtemps au contact de l'air un mélanec da potasse et
d'oiyde de bismulb additionné ou non d un peu de chlo-
raiede poiatsedonlla présence abrège la durée de l'opé-
DisiivTii (C1II.0IIVRE de) (Bi'CI'). — A l'état anhydre, il
forme une poudre blonclie facilement ruslblc, attirant
pi-omp'.cmeni l'humidiié et ^e tran'^formunt en un 01110-
nire qui cristidlisG. Ou l'obtient anhydre soit en treiiant
direciement le bismiiih par im cQurvnt de chlore gueux,
soit on distillsnl dans une cornue un mélange de bismuth
en poudre et de bichlorure de mercure. Le même chlorure
hydraté se prépare en dissolvant le bismutli dsnt l'eau
régslo et évaporant la liqueur.
Le ctalonire de bismutb se dissout sans attératioa dans
de l'eau chargée d'acide chlorhydrique ; dans l'cnu pore
en eicca, il se décompose en partie; il ie forme de l'acide
chlorliydrlque et un oiycblorure do bi^mutli (Bi'CI',
Bi >0>,'lHO) employé comme ^'l'ic de fard et appelé blùiic
ItisHUTH (Siii^uaa de) (Bi'S'). —Composé gris doué d'un
éclat métallique ei présenlaot une cassure fibreuse. Il se
rencontra tout foi-mé dans la nature ou se prépare direc-
tement on fondant ensemble un mélange oe soufre et de
bismuth en poudre. Le sulfure artificiel est employé en
'1\H; DIS
ChLoatitEet NiTitATE]. Lcurdissolution peu étendue M,
lée par la potnsse ou l'ammoniaqua donne un jirtri^fé
blanc d'oxyde hydraté da bismuth insoiubledansun eicèi
d'alcali et devenant /aune pari' ébuLliion. Le» Carbon u»
alcalins donnent également un précipilé blaac de carte-
oare i peu près complètement insoluble dans od euii
d'alcali carbonate ; l'hydmgënc sulfuré et le Bulfbjilrale
y donnent un pi-^cij>iW noir de sulfure insolubln; lefa.
racyanure, un précipité blanc l'iodure de poiaasiiun, ni
pi^icipilé brun noir ; le chromate de potasse on précipiiJ
EnBn te bismuth n'est pas précipité de se^ dis^uIiaDs
Bu l'adde sulfarique, ce qui le distingue du plomb dont
se rapproche le plus.
BcmuTii lAEOtiTE ou NiraiTE de). — Lese.i(desselidi
bismuth qui présente quelque intérêt. L'azoïate ds bi»
mnth, que l'on prépara en dissolvant lo bismuth dus de
l'acide nitrique, est décomposé par j'eau et y fonne u
précipilé de Kui-a^lale dont la composition varie ttee
la proportion d'eau employée. Ce précipité blanc c^qi-
pelé suus-nilrale de biimul/i, nuiqiitért de bismulh i
employé en médecine. On l'emploie aussi conm» hiimc
de fard; mais comme il est trts-impressionnabia i l'io-
lion do l'hydrogène sulfuré, tes personnm qui ea fait
usage s'exposent A voir leur teint devenir blaTud ta
même noir, et celte coloration ne disparaît qut irtsles-
lemenl avec l'épiderme ; d'ailleurs, l'emploi fréqueatd'u
pareil fard flétrit ht peau et la vi^it avant le tamja.
H. D.
BlSMt^TH (SoUS-HIiaATR OU SOBS-UOUTI DC) (HtlieH
édicalel. — L'usanB de " -- '■■- * '■ -
BisHDTH [Sels de).— L'oiydode bismuth (BiH)*) est une
bnse faible, qui Ibrme cepeudsnt avec plusieurs acides des
sels suscepubles da cristalliser. On les reconnaît aux ca-
tacirros suivants -. généralement incolores, Ils supportent
auti le contact de l'eau quand ils y sont tolubles [voyet
médicale). — L'usage de ce médicament date du sièda
I introduction dans la thérapeutique et du
■ - U était
A Odicr de Genève (17S6J, cependant il était tombé dsot
l'oubli lorsque Brutonneau et le professeur 'rrousseial'od
remis en honneur. La décjiusidération qui l'avait frippl
tenait probablement à ce que, lorsqu'il n'a pas été biss
préparé, il contient une certaine quantité d'areenic qai
B pu donner lieui quelques accidenta (voyeiBbai^TÉ);
mais lonqu'U est pur, il est (ont à fait innoceut et pecl
même être donné i des do-es IrÈs-coosldérablea, et d'a-
près les indications de H. Honnerat, nous avons pu sa
donner avec avantage jusqu'à une cuillerée à câtl M
pUij. 11 a surtout rendu des services danc les sJfectioDiéi
l'estomac avec disposition k la diarrhée, dans les cboli-
rincs, dans le cholâra; dans les diarrhées îles enfants M-
bitcs, surtout au moment du sevrage et dans les dCQli-
tioDs; il réussit aussi contre les spasmes, les crsinp«
d'estomac, etc. La dose ordinaire ds ce piédlcsineol
varie de 1 ï 3 ou 4 grammes donnés par moitié avut
chaque repas.
BISON DES AKciENS (Zoolocie). - Vojui A
BttOH D'AHÉaiguE, Buffalû des Angio-A
Bas americanui, Gm. — Espèce (te Mammifèn
uonis du genre Bœuf, qu'on rencontre dans toutes 1"
parties tempérées de l'Amérique seplenlrionate. un ■
dit. Il tort, que c'était le même qne i'Awoefit, oulonlaii
moin» que c'étaient deux variétés d'une mBme «spèrt.
mais il en diflère assex pour constituer une espèce i ps>^
par le plus grand développcmpoi de ta crinière, par i*
plus grande longueur des apophyses épineuses de» v«-
ttbrcs dorsales, pa.- sa couleur plus brune et »"^'»P?'
l'i'iislence de iS paires de eûtes, tandis que laoroeDi
n'en a que H (voycx Aosoctis), En admotlani donc qj"
l'auroclis soit le l.ison dw anciens, ce qui parait prebabM.
il c-tl certain qu'il existe en Amérique un animal appaj-
trnant au même f^nre, auquel on a donné le nom «
bison d'Amérique et qui constitue une BspEW k pan. u
BIS
267
BIT
I fat tète 0886086 très-semblable & colle de TaurochB et
coorerte de znfime, amsi qae le coa, d*une laine crôpao
qui défient fort longae en hiver; mais ses Jambes et
surtout 8a qaeue sont plos courtes. Il produit avec nos
rubes dans l'état de demi-domesticité. Les bisons sont
d'un naturel farouche, surtout pendant le temps du mt
et Iorsqu*ito traversent en troupes innombrables les vastes
plaines de l'Amérique pour aller chercher de nouveaux
pâturages à dévorer. Cependant, pris isolément, ils ne
sont pss très-redoutables, et toute la ville de New-York
i pu voir, il y a une quarantaine d'années, le voyageur
français Milbert faisant conduire par les rues de la ville,
avec une simple corde, on bison qu'il envoyait baigner
dans rHadson ; c'est le même que les Parisiens ont va
plus tard an Jardin dos Plantes. La viande de bison peut
fournir une nourriture de bonne qualité ; les voyageurs
TBQtcot beaucoup, conmie un mets délicieux, la bosse qu'il
porte sur le garrot.
BISSECTRICE (Géométrie^, du latin bis, deux fois; M-
cart^ couper. — Ligue qui passe par le sommet d'un angle
et parttgie celui-ci en deux parties égales.
Les principales propriétés géométriques de la bissec-
trice sont les suivantes :
La bissectrice de l'angle intérieur ou extérieur d'un
triangle coupe le côté opposé en segments proportionnels
aux cétés adjacents.
Lei trois bissectrices des angles d'un triangle se cou-
pent en on même point qui est le centre du cmle inscrit
dam le triangle, etc.
BISSEXTILE, du latin 6t>, deux ; stxtilif^ sixième. —
Année de 366 Jours ou comptant un Jour de plus que
l'année onÛnaire. Dans la réforme julienne opérée dans
le calendrier romain par Jules César, 47 ans avant J.-C ,
ce joor intercalaire se plaçait G Jours avant les calendes
de mars et s'appelait bissexio eaiendas^ d'où le nom
d'année hmexiiU* Dans le calendrier grégorien, toutes
ies années dont le millésime est divisible par 4 sont bis-
seiti]ies,à l'exception des années séculaires dont les cen-
taines ne forment pas on nombre divisible par 4. Ainsi
Tannée 1900 ne sera pas bissextile, 2000 le sera (voyex
GiUHotm).
BISTORTB (Botanioue), Bùtorta^ du latin 6i>, deux
fois, et tortuu tordu, à cause des racines entrelacées de
la plante. — Espèce du genre Renou^^ famille des Po-
lygtméa» La Bistorte {Polygonum bistoria^ Lin.) pré-
sente un rhizome épais, replié sur lui-môme plusieurs
(bis. Ses feuilles sont ovales-lancéolées. Ses fleurs, dis-
posées en une sorte d'épi, sont purpurines. Elle est indi-
gène, et habite spécialement les prairies et les pâturages
des endroits montagneux. Sa racine, très-astringente,
contient du tannin et de l'adde gallique ainsi qu'une
matière tinctoriale. Les feailles de cette plante se man-
iât quelquefois conmie les épinards. G — s.
BISTOURI (Chirurgie}. — Le savant Huet prétend que
ce mot vient de la ville de Pistoria^ ai^ourd'hui Pisloie,
^ Toscane, où était la meilleure fabrique de ces instru-
ments. Le bistouri est une espèce de petit couteau très-
sourent employé en chirurgie soit pour pratiquer les
petites opérations telles que ponctions, ouvertures d'ab-
<^ inciiiotts, etc., soit dans presque toutes les ^andes
<1)intiooa, où son usage est réclamé à chaque instant.
Cet inatrument se compose d'une lame de 0",0(> à O^fOS
(le longueur, montée sur un manche. Ordinairement, cette
l^me est mobile et se ferme entre les deux châsses du
manche; lorsqu'elle est ouverte, elle est retenue au moyen
d'un Rsaort on d'un autre mécanisme plus ou moins in-
^ieui. Dans tous les cas, le chirurgien devra choisir
celui qui maintiendra le mieux l'instrument ouvert; ceci
«st un point important pour la manœuvre des opérations :
c'w pour éviter cet mconvénient qu'on a imaginé des
tiiitoaris à lames dormantes, c'estrà-dire fixées sur le
manche, de véritables scalpels (voyez ce mot). Mais ils
ont Pincoorénient de ne pouvoir entrer dans une trousse
{fojez ce mot}, que le chirurgien doit to^jours porter sur
iai. La forme de la lame est la partie la plus importante de
U construction d'un bistouri ; elle est généralementdroite,
poîntoe et pyramidale, c'est le bistouri ordinaire. Elle
pentôtre convexe par le tranchant; on s'en sert pour
^ des incisions sans ponction ; c'est avec ce bistouri
que Dapuytren débridait dans la hernie crurale ; cette
H>nne de bistouri est peut-^tre la plus utile, et à l'ex-
option des cas où on doit commencer par une ponction,
il o*y en a pas où il ne mérite la préférence. La lame
P^ avoir son tranchant sur le bord concave, c*e»t le
bi^ri de Pott, auquel Astley Cooper a fait subir une
modification -heureuse; la partie tranchante commerce
à 0*,013 ou 0-,0t3 de la pointe et n'a que 0».O15 à
0^,018 d'étendue; elle servait aussi pour le débridemem
dans les hernies (voyes DisaiDEifBNT, Hbriiir, Kéloto-
MiB). En général, tous ces bistouris sont boutonnés, c'est-
à-dire que la pointe est remplacée par ua renflement ou
bouton, à la manière des fleurets boutonnés ; Ses bistou-
ris droits le sont aussi très-souvent. Le bistouri royal
était à lame étroite courbe, à tranchant concave, terminé
par un stylet boutonné ; c'est celui dont se servit Fé-
lix pour pratiquer l'opération de la fistule à l'anus à
Louis XIV. Il V a encore le bistouri gastrique dont se
servait Morand pour dilater les plaies du oas-ventre;
le lithotome (voyes ce mot)^ etc. F— n.
BISTRE. — Couleur brune que l'on emploie de la môme
manière que la sépt'a et Vtncre de Chitte^ à l'eau, et Ja-
mais à l'huile. On la prépare avec la suie de bois, parti-
culièrement de hêtre. La suie brovée, passée au tamis,
est lavée à l'eau froide, puis à 1 eau chaude pour ea
extraire les sels solubles et incorporée a?ec un peu de
gomme pour lui donner du liant.
BISULFATE (Chimie), Sulfate acide. — Sulfate con-
tenant pour une même Quantité de base une quantité
d'acide double de celle qui entre dans la composition det
sulfates neutres, tels que le sulfate de chaux ou pl&tre
(voyes SuLFATs).
BISULFURE D'oTDBOofciiB (Chimie), Acide sulfhydri-
que sulfuré. — Composé de soufre et d'hydrogène *(HS*)
correspondant à l'eau oxvgénée (H0>) et renrermant,
pour la même quantité d'hydrogène, le double de la
quantité de soufre qui entre (!ans la composition de l'a-
cide êulfhydrique ou protosulfure d'hydrogène. C'est
un liquide oléagineux Jaunâtre très-peu stable que Ton
obtient en versant une dissolution de polysulfure de cal-
cium ou de potassium dans de Tadde chlorhydrique*
Il se décompose promptement au contact de l'eau pure
et de l'air en soufre et acide sulfliydrique (voyez Sdlpht-
dsiqub).
BITESTACÉS (Zoologie), du latin bis, deux fois, al
testa, coquille. — Quelques naturalistes ont donné oe
nom aux crustacés de Tordre des Branchiopodes^ dont le
test est formé de deux pièces ou valves conmie celles de
la coquille d'une moule, c'est ce qui a lieu dans les Cy-
pris, ou bien encore lorsque ce test est plié en deux sans
charnière, comme dans les Daphnies.
BIT-NOBEN (Médecine). — C'est le nom que donneol
les Indous à une préparation dont la composition nous
est complètement inconnue, et dont ils font un usage
fréquent. C'est ime substance blanche, saline ; ils la r^
gardent conmie un spécifique dans les obstructions du
foie et de la rate, et presque dans toutes les maladies
chroniques.
BITUME, Asphalte» — Substance minérale noire oa
brune, d'une composition mal définie, formée de car-
bone, d'hydrogène et d'oxygène, comme les matières vé-
gétales dont elle est originaire, et toujours mélangea
avec du sable et du calcaire. On le sépare de ces der-
nières substances par Teau bouillante, et il porte alors
le nom de brai gras, qu'il ne faut pas confondre avec le
brai, résidu de la distillation du goudron. Sa cassure est
brillante, analogue à celle de la poix, d'où le nom de
poix minérale qui lui est quelquefois donné ; sa denûté
varie de 1,07 à 1,16; il fond à 100*, s'enflamme aisé-
ment et brûle avec vivacité en répandant beaucoup de
fumée. Chauffé à 280*, il donne une huile volatile par-
ticulière, appelée par M. Bousaingaultp^/ro/^iie (C^^'H**),
un peu d'eau, une petite quantité de gaz combustibles,
des traces d'ammoniaque et un résidu charbonneux ren-
fermant, outre le charbon, l'asphaltène (C^<>H3>0M« 61
une très-petite quantité de substances minérales, si-
lice, alunune, chaux, oxydes de fer, de manganèse^ etc.
Le bitume a été employé dès la plus haute antiquité à
la confection de ciments d*une grande dureté ; on le ren-
contre à cet état dans les vestiges de la tour de BabeL
Il entre dans la composition des vernis noirs, appelés
vernis du Japon, qui servent à couvrir les boites à thé.
On prépare un vernis très-beau en dissolvant 12 parties
de succin fondu, 2 parties de résine, 2 parties de bitume
dans 6 parties d'huile de lin siccative et 12 parties d'e»>
sence de térébenthine.
Les gisements de bitume sont très-nombreux ; le plus
ancieimement connu est le lac Asphaltile ou mer Morte
(Judée), qui en contient des quantités immenses que les
flots rejettent sur le rivage, et qui constituent la plus
grande partie du bitume livré au commerce. Le plus re-
marquable est le lac de Poix, qui en est rempli, dans
l'Ile de la Trinité (Antilles); ce bassin situé au point cul^
DLA
268
DLA
minant de i'ile, et d'où s'exhale à 16 ou IC kilomètres à
la ronde une odeur extrêmement forte, a S kilomètres de
tour et est entièrement rempli d*an bitume solide à une
dela-poix (Puv-de-Dôme). Dans ces localités, près du
gisement de bitume proprement dit, se tronre un cal-
caire poreux imprégné de bitume qu*on exploite à part,
qn on laisse sécher, qu'on puhrérise et qu'on mélange in-
timement avec un cinquième de son poids de bitume fondu.
La matière est ensuite coulée dans des moules rectangu-
laires en pains, qui sont lirrés au commerce et employés
{)our la confection des trottoirs en asphalte. A cet effet,
e bitume fondu est mélangé avec la plus forte propor-
tion possible de sable, et coulé en plaques minces sur
une aire plane et sablée, où il est étalé au moyen de pelles
en bois après avoir été recouvert de sable fin. Le bitume
eftt quelquefois remplacé par le goudron provenant de la
distillation de la houille, et rendu suffisamment résistant
par Tadjonction de matières calcaires ou sableuses.
M. D.
BIVALVES (Zoologie), du latin bis, deux fois, et vaivœ^
portes. — On a donné ce nom aux coquillages composés
de deux pièces nommées valves ou battants, jointes en-
«emble par un ligament et une charnière. Les coquilles
bivalves peuvent être équivahes, c'est-à-dire composées
de valves égales, ou inequivalves lorsqu'elles sont inéga-
les. Les animaux qui vivent dans ces coquilles sont des
Mollusques qui appartiennent à la classe des Acéphales
(voyez Mollusques, Acéphales).
BIX A (Botanique), Lin., nom américain adopté par
les botanistes. — Genre de plantes, type de la famille
des Bixacées, et plus connu sous le nom vulgaire de
Roœu (voyei ce mot). G — s.
BIXAGEES, Kuntb, ou Bixinébs (Botanique). — Petite
famille de plantes Dicotylédones dialypétales. nommée
Flaeourtianées par L. Richard. Elle comprend des herbes
et des arbrisseaux à feuilles alternes, simples et accom-
pâmées de stipules géminées, très-caduques; étamines
indéfinies, hypogynes ; ovaire à 1 loge \ fruit capsulaire
ou charnu, à plusieurs graines. Les Bixacées, qui sont
ranges entre les Cistinées et les Temstrœmiacées, dans
la dassification de M. Brongniart, habitent les régions
tropicales du globe, et plus particulièrement celles de
l'Amérique et de l'Afrique. On les trouve en abondance
à nie Maurice. Genres principaux : Roccu {Bixa, Lin.),
Rnmontchi {Flacourtia, L'Hérit.), etc. (voyez Rocou). —
Consultes : Kunth, Nov, gen* amer.^ V, p. 331 ; — de
CandoUe, Prodromus^ I, p. 250. G — s.
BLAGK-DROPS (Matière médicale), mots anglais qui
signifient gouttes noires, — C'est un médicament fort
usité en Angleterre ; il se prépire de diverses manières,
qui se réduisent toutes au niélanse de l'opium avec un
adde végétal, tels que les acides citrique, malique, etc.
Pelletier a proposé de les imiter avec une solution
aqueuse de suc de réglisse et tme quantité déterminée
d'acétate de morphine. Les médedns qui les prescrivent
prétendent qu'elles n'irritent pas l'estomac, qu'elles ne
causent pas de vertiges, de nausées ; enfin qu'elles n'ont
pas les propriétés excitantes de l'opium.
BLAIREAU (Zoologie), Meles^ Storr. : Taxus^ Geoff. —
Genre de Mammifères carnassiers ptaniiorades ^ que
Linné plaçait dans le genre des Ours, et qui en a été dé-
taché avec raison pour en former un à part, à côté des
Gloutons. Ce sont des anhnaux srands comme un chien
de taille moyenne, bas sur Jambes, et ayant la physio-
nomie du mâtin. Le blaireau a les veux très-petits; à
chaque pied, dnq doigts armés d'ongles forts et crochus ;
sa tête est blancne, excepté le dessous de la mâchoire
inférieure, et deux taches noires qui commencent au
museau pour aller se terminer denrière l'œil ; la plus
grande partie do corps est noire ou d'un gris roussâire ;
les côtés, la queue et les alentours de l'anus sont d'un
blanc sale. Il porte, entre l'anus et la oueue. une poche
d'où suinte une matière grasse, très-iétide. 11 a six dents
indsives â chaoue mâchoire et detix canines ; cinq mo-
laires à la mâchoire supérieure et six à la roâdioire in-
férieure; la composition et la disposition de ces dents
indiquent que le blaireau se nourrit â la (bis de fruits et
de viande. C'est un animal solitaire; il se creuse avec
ses on^es au terrier oblique et tortueux, où il passe la
plus grande partie de sa vie, et d'où il ne sort que la nuit
pour chercher de la nourriture, ou une femelle dans le
temps du rut II vit de miel, de fruits, do petits qua-
drupèdes. La fcmcllo met bas trois ou quatre petits
auxquels elle a préparé un lit d'herbes et de moosse
au fond de son temer, qui, du reste, est toi^oors teon
très-proprement. Le blaireau est un animal paresseux,
défiant, rusé, et qui pourtant s'apprivoise assez facile*
ment. Sa chair est mangeable, et on fait avec sa peau
des fourrures grossières, des colliers pour les chiens, et
avec son poil des brosses pour les peintres en bàtimesti
et pour la barbe; sa peau est aussi employée par les
bourrdiers.
La chasse au blaireau se fait au fusil et avec l'aide
d'un chien basset qui s'introduit dans son terrier comme
pour le renard ; celui-d, du reste, s'empare soavent de
celui du pauvre blaireau qu'il en chaase Impitqjrable-
ment
Le genre Blaireau ne renferme véritablement qa'uoe
espèce : le B, d'Europe {Ursus mêles, lÀn, ; Meks taxta^
Schreb.), vulgairement Taisson, Il est grisâtre en destos,
noir en dessous, une bande noirâtre de chaque côté de h
tète, n existe une variété dont quelques naturalistes ont
voulu foire une espèce, c'est le B. d'Amérique {Mekt
hudsonius)^ qui n'en diffère pas beaucoup.
BLANC (Pathologie végétale). — On appelle vulgaire-
ment blanc ou meunier une maladie des vésétaui dam
laquelle ils sont recouverts dans une étendue plus oq
moins considérable d'une couche de poussière blanche,
comme s'ils avaient été saupoudrés avec de la farine;
examinée au microscope, cette poussière. présente uw
multitude de petits champignons du genre Érysipke^ très-
voisin du genre (Hdium (voyez ce mot). C'est principals*
ment sur Tes feuilles qu'on a observé le blanc; il peot
attaquer les deux surfaces, mais plus souvent la supé-
rieure : plusieura moyens ont été proposés pour guérir
cette maladie, et aucun de ceux qui ont été conseiiléi
n'a donné des résultats aussi avantageux que le sou-
frage, qui a pour efltet de détruire le petit diainpigDOQ,
cause apparente de la maladie ; nous disons apparente,
parce qu'il est probable que le champignon ne pullule
que sur des végétaux déjà malades, et qui lui oilreflt
toutes les conditions favorables â son dé? eloppemeot Et
en effet, il y a cinquante ans, bien avant qu'il fût qaestioa
de ces champignons parasites qui sont aujourdlioi la te^
reur de l'agriculture, Mirbel avait observé que Usarbrtt
que Von rogne^ que l'on pince, ou qui sont couverts de
mousse y de chicots^ de chancres, etc., y sont phuiujtt»
que les autres.
Blanc db championobi (Botanique). — Espèce de ilU-
ments blanchâtres, feutrés, qui constituent la plante da
champignon de couches. Agaric comestible {A, edulis)^
on les trouve dans le fumier qui a servi â la coltoredci
champignons. C'est avec lui que l'on prépare les cou-
ches destinées â le reproduire^ et il a la propriété de re>
vivre après avoir été conservé â sec pendant plusieun
années. Le meilleur est celui qui se trouve dans les cou-
ches qui n'ont pas porté fruit ; on l'appelle blanc vieroe.
On en trouve encore quelquefois de bon quand on défait
les couches â melons (voyez CiuimGiians). G— >•
Bunc d'argent. ^ Céruse ou blanc de plomb, de qua^
lité supérieure (voyez Blahc db plomb).
Bunc db balbihb, Sperma eeti. — Substance bUncbe
â texture cristalline, sans odeur, ftnible â 49<», etseigeast
en une masse â larges lames entre-croisée». Elle est is*
soluble dans l'eau, très-soluble dans l'alcool bodUairt,
les essences et l'éther. Purifiée par l'alcool, elle prend le
nom de o^/iite,et sa formule chimique est C*^H*K>^Ce^
une substance combustible, brûlant avec une beltfl
flamme; aussi l'emploie-t-on à la confection des boudin
de luxe (voyez Bodgibs).
Les vastes cavités de la tète du cachalot {phy^if^
macrocephalus) sont remplies d'une huile qui tient es
dissolution le spermaceti ; cette matière s'en sépare soui
forme cristalline après la mort de l'animal. Quelques vt
très animaux marins contribuent, avec le cadislot, I
nous fournir le blanc de baleine; mais la baleine nés
donne pas, contrairement à ce que semblerait indiquer
le nom donné par erreur à cette substance (voyes U*
chalot).
L'importation annuelle du blanc de baleine est ^
150000 kiL environ. Il est presque entièrement eœplor
â la confection des bougies.
Bunc DB céansB. — Voyez CiaiiSB. ,^
Blanc d'Espaonb. — Argile blanche, très-fine, punMi
par lavage, puis moulée, après dépôts en pains quos
sèche â l'air. . .
Blanc db fabd, Soits<i%otaie ou sous^itrale ae»r
niuth (voyex Bismuth).
Blanc db Hambovbo, db Hollanob, db Vbuise. -*
BLA
2G9
BLA
Blanc de plomb, plus ou moins mélangé de sulfate de ba-
ryte, employé en peinture (vo^ex Ce n use).
Blanc db MeuDON. — Craie ou carbonate de chaux
trte-pur. On le prépare pour Paris, à Bou^?al, en
broyant la craie, la lavant avec soin, recueillant les
eau de lavage après quelques instants de repos pendant
lesquels se séparent les grains de sable, puis laissant
déposer et moulant la matière en pains qu*on fait sécher
i l'air.
Blirc db plomb (Cérqsb).— Vo^ez ce mot.
Blanc db zinc — Oxyde de zinc que Ton obtient en
brûlant du zinc au contact de Tair. Il présente ce double
avantage de ne pas noircir au contact de Tacide sulfhy-
drique, comme le fait le blanc de plomb, et d'être pres-
que sans aucune action fl&cheuse sur l'économie, tandis
que le blanc de plomb est très-vénéneux et occasionne
louvoit chez les ouvriers qui remploient la terrible ma-
ladie appelée colique des peintres. Dc^jà, à la fin du siè-
cle dernier, Guyton de Horveau, préoccupé du sort des
nombreuses victimes de l'emploi do plomb dans la pein-
ture et la fabrique des papiers peints, avait préconisé
Toiyde blanc de zinc; mais, d'une part, le prix de cette
snbstamce était trop élevé, et, d*une autre, on restait en-
core dans Tobligation de faire usage de siccatifs Uthar^
gyriséf^ dans la composition desquels entre le plomb, de
lorte que le probltoie n'était que très-imparfaitement
résolu. M. Leclaire a repris cette question, et les cou-
leurs qui sont livrées au commerce par son procédé,
ODtre qu'elles sont à peu près complètement inoffen-
sives, pHîUTent encore lutter sans trop de désavantage,
ao point de Tue de l'économie de l'emploi, avec les cou-
leurs anciennes, bien que plusieurs peintres reprochent
encore an blanc de zinc de couvrir moins bien que
le blanc de plomb quand il n'a pas été assez fortement
caldué.
Le blanc de zinc se prépare le plus ordinairement avec
le métal dans des appareils analogues, soit aux tours
servant à la préparation du zinc métallique (voyez Zikc),
soit aux fours montés pour la fabrication du gaz d'éclai-
rage (voyez Éclairacb). Les moufles ou cornues sont por-
tée an ronge vif, puis on y introduit une charge de zinc ;
le métal fond rapidement, puis distille, et les vapeurs
Qu'il fournit sont brûlées, à leur sortie de l'appareil,
dans un courant d'air déterminé par une cheminée d'ap-
pd ou un ventilateur. Cette opération pourrait évidem-
ment être produite dans les usines mêmes où on extrait
le zinc de son minerai En dehors de son application à
la pemture, le blanc de zinc peut encore être substitué
an mimum (oxyde salin de plomb) dans la fabrication
des aistaux. Comme les silicates de zinc sont moins fu-
tiblos que ceux à base de plomb, il faut ajouter de
Tacide borique à la matière fondue. On obtient ainsi de
irts-bcaox cristaux.
BLANCHâHD (Le) (Zoologie), Falco aibescens, Shaw.—
LevaiUant a désigné sous ce nom no oiseau de proie ^ du
genre Aigle autour {Morphnus^ Cuv.). Il a le plumage
blaoch&tre, une huppe sur l'occiput, le bec bleu&tre et
les plumes soyeuses. C'est un biseau vorace et belliqueux ;
3 habite les forêts de l'intérieur dans le voisinage du cap
éb Bonne-Espérance.
BLANCHIMENT (Chimie appliquée). — Opération
phs ou moins compliquée dont l'objet est d'enlever aux
matières textiles : coton, chanvre, lin, laine, soie...
brutes on tissées, les substances étrangères qui les co-
lorent ou qui pourraient avoir une influence préjudi-
ciable sur les opérations ultérieures de teinture. Chaque
eepbce de matière textile est soumise à des procédés par-
tîcnllers de blanchiment appropriés à sa nature et à sa
destination ; ces procédés ont cependant un fonds com-
mun, qui varie seulement suivant que la matière est
d'origiiie végétale ou animale.
I. ^ Parmi les matières végétales, le lin, le chanvre
et Ce coton sont les plus généralement employés en Eu-
rope. Leur substance colorante est insoluble, mais, en se
combinant avec l'oxygène, elle devient soluble dans les
alcalis étendus, et peut être entraînée par le lessivage.
Le phis ancien procédé suivi à leur égard consiste à les
étendre sur on pré exposé au soleil, et dont Therbe soit
assez longue pour que l'air puisse circuler librement sur
les deux ùuk» du tissu entretenu dans un état d'humi-
dité constante. Sous l'influence simultanée de l'air, de
Teau et de la lumière, la matière colorante s'oxyde peu
à pea, puis on lessive. L'exposition au pré et le lessi-
vage doivent âtre répétés plusieurs fois pour arriver à
Qoe floflbaote blancheur du tissu, ce qui entraîne de
Rrandes pertes de temps et exige des espaces considéra-
bles. On accélère beaucoup le blanchiment en exposant
le tissu à l'action du chhre dissous, ou mieux de l'Ay-
pochlorite de chaux (voyez CnLons). Le chlore agit dans
ce cas comme un oxydant énergique ; mais, pour qu'il
n'attaque pas le tissu lui-même, il doit être manié avec
précaution, et surtout l'étoffe doit être lavée avec le plus
grand soin après l'action du chlore.
blanchiment du coton, — Les étoffes de coton, en so^
tant des ateliers de tissage, sont imprégnées : 1* d'une
matière résineuse inhérente aux filaments du coton;
2* de la matière colorante propre à ce végétal ; S* du
parou ou parement du tisserand, composé de matières
farineuses qu'on laisse ordinairement fermenter avant de
les employer, et qui ont pour but de faciliter le riisse-
ment et d'augmenter la solidité des flis pendant l'opé-
ration du tissage ; 4* d'une matière grasse avec laquelle
le tisserand assouplit les fils- quand le parou est trop sec;
5" d'un savon cuivreux résultant de l'action de la ma-
tière grasse sur les dents de cuivre des peignes em-
ployés au tissage; 6* de saletés provenant des mains des
ouvriers; 1" d'oxydes de fer. de quelques substances ter-
reuses et de poussière. Pour enlever parmi toutes ces
substances celles qui sont solubles dans l'eau, on com-
mence par faire tremper les tissus dans ce liquide
bouillant ; on les lave ensuite par un procédé mécani-
2ue, généralement au moyen de la roue à laver (voyez
avagb). Ce lavage est d'une grande importance pour
les opérations ultérieures du blanchiment et doit être
répété plusieurs fois, surtout en hiver, où il devient
plus difficile. Dans ces deux opérations , le tissu perd
environ 16 p. 100 de son poids, tandis que dans les
opérations suivantes il n'en perdra plus guère que 0,4
p. 100.
An sortir de la roue à laver, on fait bouillir l'étoffe
avec un lait de chanx qui dissout le parou et forme avec
les matières grasses un savon calcaire, que le tissu re-
tient à sa surface. Ce savon, ainsi que le savon cuivreux,
et la partie des matières colorantes qui s'est déjà oxydée
dans les opérations précédentes, sont enlevés par une
lessive alcaline faible, marquant tout au plus 1,35 à
l'aréomètre.
A ces opérations succède l'exposition au pré ou, plus
ordinairement, un traitement à l'hypochlorite de chaux
en dissolution marquant au plus 2*, et que l'on maintient
à une température de 30* environ au moyen d'un courant
de vapeur d'eau; traitement que l'on fait suivre d'une
immersion dans de l'acide sulfhrique ou chlorhydrique
étendu. Les matières colorantes oxydées par le chlore
sont enlevées par une dernière lessive alcaline, que l'on
fait suivre d'une dernière immersion dans l'eau acidulée,
et on flnit par un bain de savon et un rinçage. L'action
du chlore doit être très-ménagée, et il vaut mieux la ré-
péter plusieurs fois que de la mener trop rapidejnent.
Les tissus doivent également être lavés à grande eau et
avec le plus grand soin, pour leur enlever l'alcali ou
l'acide qu'ils pourraient retenir entre leurs fibres et qui
les altéreraient à la longue ; mais quand ces opérations
sont bien conduites elles, ne diminuent en rien la résis-
tance des tissus.
Blanchiment du lin et du chanvre. — Les opérations
sont en général les mêmes que pour le coton ; toutefois
leur nombre est plus considérable, parce que la quantité
du principe colorant à faire dispiaraltre est beaucoup
plus iprande. Dans les bonnes blanchisseries françaises,
on fait succéder jusqu'à douze lessivages à autant d'expo-
sitions sur le pré ; on passe deux fois au chlorure do
diaux et à l'acide sulfurique étendu, puis ou lave au sa-
von noir, et ensuite à l'eau pure.
Toutefois, nous devons ajouter (]ue le traitement que
nous venons d'indiquer d'une manière générale subit, de
la part de chaque blanchisseur, de nombreuses modifi-
cations qu'il serait impossible de préciser ; mais, quel que
soit le procédé adopte, le blanchissage est toujours suivi
d'un apprêtage (voyez Calandre).
IL — Les matiùres textiles, d'origine animale, telles
que la laine et la soie, ne supporteraient pas l'action du
chlore. On substitue à cet agent l'acide sulfureux.
Blanchiment de la soie. — La soie brute ou écrue^
telle qu'elle vient du cocon, est blanche ou jaune, et re-
couverte d'un vernis qui lui donne de la roideur et une
sorte d'élasticité. La plupart des usages auxqueb on la
destine exigent qu'on la dépouille de cet enduit naturel
par une série d'opérations qui constituent le déci^vsage
et qui comprennent le dégommage, la cuite et le blan-
chiment.
Le dégommage s'opère en maintenant pendant une
BLA
270
BLA
deml-heore la loie en échereauz, supportée par des bâ-
tons appelés lisoires, dans an bain de savon chauffé à
9(.*, et contenant pour 10 kil. de soie^S kil. de savon et
350 kil. d*eau. >
jLn sortir de ce bain, la soie est introduite dans des
poches, sortes de sacs en gros canevas, et plongée dans
un bain savonneux, moins ctiargé de savon, et où on la
(kit bouillir une heure et demie. C'est ce que l'on nomme
la ruite.
Enfin, la soie est transportée de nouveau dans nn bain
chauffé à 95s ®^ contenant de '00 à 750 grammes de sa-
von blanc de Marseille par 300 kil. d'eau, et une tr^s-
petite quantité de rocou ou d'indigo fin, suivant la
nuance du blanc que Ton veut obtenir. Quand la soie
est destinée à rester blanche, on la transporte au soufroir
où elle subit l'action de l'acide sulfureux.
Les soies destinées à la fabrication des blondes et des
gazes, devant conserver leur roideur naturelle, ne sont
pas soumises à ce décreusage. On choisit à cet effet les
soies écrucs les plus blanches, on les fait tremper et on
les rince dans de l'eau claii'e ou dans une très-légère
dissolution de savon, on les tord, on les soufre et on les
txure. Les Chinois, pour obtenir leurs plus belles soies
blanches, n'emploient pas le savon, qu'ils remplacent par
de la farine, du sel marin et une espèce particulière de
^es blanches, très-petites.
Blanchiment de la laine, — La laine est recouverte
aussi d'im enduit particulier, qu'on nomme suint ^ mé-
lange de matii res solubles dans l'eau et de matières
grasses, d'autant plus abondant que la laine est plus
belle. Le désuintage peut s'effectuer en partie par de
simples lavages effectués sur le dos de ranimai. On ap-
pelle laine lavée au dos celle qui a été ainsi traitée, et
laine surge celle qui provient d'animaux non lavés. Dans
Fun et l'autre cas, on ne peut compléter le désuintage
que par l'action de l'eau mêlée d'urine putréfiée, ce qui
revient à dire dans de l'eau ammoniacale. Les laines
snrgc et lavée sont traitées concurremment. A cet effet,
on plonge pendant dix minutes 3 ou 4 kil. de laine surge
dans un bain chauffé à CS*, composé de 300 litres d'eau
et de 75 d'urine putréfiée ; on répète cette opération Jus-
qu'à ce qu'on ait fait passer 40 kil. de laine; on ajoute
alors au bain 0 à 7 kil. d'urine putréfiée, et l'on y passe
en deux fois 90 kil. de laine lavée, après quoi on ajoute
une nouvelle dose de 6 à 7 kil. d'urine, et on y lave
20 kil. de Ininc surge. Le désuintage a Heu dans ces
conditions, et par le carbonate d'ammoniaque de l'urine
putréfiée, et par les matières savonneuses abandonnées
par la laine. La perte de poids est, dans cette opération,
de 45 p. 100 pour les belles laines et de 36 p. tOO pour
les laines communes. ,••
Hprès le désuintage, les laines sont soumises au la
vage en rivière dans des paniers d'osier; celles qui doi-
vent rester blanches sont soumises à l'action de l'acide
sulfureux ; toutefois, cette dernière opération donne un
produit plus blanc quand elle a lieu sur la laine filée. La
laine soufrée est devenue rude an toucher; on lui rend
sa souplesse par des immersions réitérées dans de l'eau
de chaux, suivies de lavages à l'eau pure.
BLANCHISSAGE ou Nbttotagb do lingb (Économie
domestique). — Cette opération si importante, et qui
constitue, même pour les ménages aisés, un article do
dépense assex considérable, est généralement exécutée
d'une manière grossière, amenant rapidement la des-
truction du linge le plus solide.
Le blanchissage comprend neuf opérations principa-
les, qui sont :
!• Le triage ajrant pour but de distribuer le linge à
blanchir en plusieurs tas, suivant son degré de finesse
ou de malpropreté.
2* Le trempage ou première imbibition d'eau froide,
que l'on fait ordinairement subir au linge dans des ba-
quets.
3* Vessangeage ou premier lavage du linge dans do
Teau froide, pour enlever tout ce qui peut être dissous ou
entraîné par l'eau. Cette opération se fait en tordant et
battant brutalement le linge avec des battoirs en bois,
€6 qui le fatigue beaucoup.
4® Le cou/aye, qui consiste à faire pasfîcr au travers
du linge entassé dans un tonneau une dissolution alca-
line de soude ou de potasse obtenue au moyen des sou
des du commerce, ou par l'emploi des cendres de bois.
C'est l'opération la plus importante du biancliissagc do-
mestique Elle se fait ordinairement dans un envier en
bois, percé en son fond d'une ouverture à moitié bou-
chée par de la paille. Quaud le cu\ ier est ploin presque
jusqu'au bord de linge mouillé, on étend à la surface de
celui-ci une forte toile appelée charrier, sur laquelle on
étend une épaisse couche de cendre de bois. On verse
également à la surface de ces cendres, de l'eau que l'on
chauffe graduellement jusqu'à la fin de l'opération. L'eau
traverse les cendres dont elle dissout la potasse, filtre au
travers du linge, s'écoule par l'ouverture du cuvier etcst
recueillie dans un cuvier plus petit, d'où on la retire i
mesure pour la verser dans la chaudière. Cette eau,
chargée de carbonate de potasse, et entraînant peu à peu
avec elle les impuretés du linge qui lui communiquent
une teinte plus ou moins brune, s'appelle eau delessin
ou lessive. Cotte opération peut durer une journée tout
entière.
5" Savonnage. — Après le coulage, le linge est repris
pièce à pièce et savonné, frotté, baUu, tordu, pour ache-
ver d'enlever les impuretés qui auraient échappé aux
opérations précédentes, et comme cette opération oe
marche pas assez vite, les blanchisseuses 1 abrég^t en
frottant le linge avec des brosses, à l'action desquella il
ne résiste guère longtemps.
6* Rinçage. — Complément du savonnage pour enlever
le savon, et qui s'applique ordinairement au gros linge
dès sa sortie du cuvier sans passer par le savonnage.
7* Égouttage,
8* Scchage.
9* Enfin, étirage, repassage^ pliage.
Depuis longtemps on emploie dans toute la Belgique
flamande et sur notre frontière du nord des lavandières^
appareils généralement trte-simples, dans lesquelles le
linge est soumis à une agitation régulière, qui en opère
le lavage avec rapidité el sans fatigue pour lui. En rem-
plaçant l'eau pure par de Peau de savon chaude, on opère
de même un savonnage qui peut tenir lieu du coulage et
du savonnage ordinaires. Une lavandière semblable figu-
rait à l'exposition de 1855. Elle se compose d'une caisse
en bois, doublée de zinc intérieurement, dans iaqiclle
plonge verticalement un cadre en bois dont la traverse
inférieure est formée do deux règles entre lesquelles on
pince le linge, et qui peut recevoir d'un balancier ou
d'une manivelle un mouvement plus ou moins rapide
d'oscillation verticale. En versant de l'eau de savon dans
la caisse et^ inti-oduisant 100 ou '200 boules de bois, et
agitant le hnge au moyen de son cadre, le nettoyage se
fait rapidement.
L'égouttage se fait également avec nne extrême rapidité
au moyen des appareils à /b;w centrifuge.
Quant au coulage, l'appareil le plus parfait pour le
produire est encore celui de M. René Duvoir, qm a été
adopté dans plusieurs établissements publics ou blan-
chisseries particulières, et dont notre gravure figure une
coupe verticale.
En B (fg. 318) est une chaudière en cuivre dont le cou-
vercle est maintenu exactement fernié au moyen d'une vis
do pression. Sur ce couvercle est dî^posée une soiipapfii
flotteur 0 qui s'ouvre d'elle-même quand le liquide est des
cendu au-dessous d'un certain niveau dans la chaudière.
En C est un cuvier dont les douves en bois de chCne sont
maintenues réunies par des cercles en fer, et que l'ou
peut fermer par un couvercle en cuivre mobile au
moyen d'une corde et d'une poulie. A une petite distance
du fond de co tonneau e^t disposé un faux fond I en forme
de grille en bois supportée par des tasseaux, de manière
à ménager au-dessous d'elle un espace où la lessive
puisse se réunir. C'est sur cette grille ou faux fond qu'on
entasse le linge après l'essangeage. La chaudière et le cu-
vier sont réunis : I* par un tuyau H qui vient déboucher
au fond du tonneau et qui se ferme au moyen d'une sou-
pape d s'ouvrant de haut en bas ; 2" par un second tuyau
plus long F s'élovant jusqu'au sommet du cuvier. La roar
chc de cet appareil est simple, a lieu d'ellc-mônie et
n'exige presque aucune surveillance. On met le sel de
soude ou de potasse au fond du cuvier, et on y verse de
l'eau jusqu'à ce que la chaudière soit remplie, et que le
niveau du liquide soit arrivé & la hauteur de la grille
supportant le linge. Le cuvier étant chui^gé, ^n chaulîe-
La pression de la vapeur d'eau dans la chauditre force
cette eau à monter par le tuyau A et à se déverser en
nappe circulaire sur le linge. Mais pendant ce temps 1»
chaudière se vide, sa soupape s'ouvre. La vapeur ayant
une issue, sa pression sur 1 eau et l'expulsion de celles
cessent aussitôt. C'est alors au tour de la soupape du pe-
tit tuyau d de s'ouvrir ; la lessive qui a traversé le Moge
se rend dans la chaudière qui se remplit et dont la sou-
pape se ferme, et le mOmc effet se reproduit. L'emploi de
cet appareil donne économie de main-d'œuvre, de chm'
!TI
DLA
ftff et da MTOD, para qoB la llnga mieui chanSé l'y 1
oettoia pliu raeUement. Les iuandena oTdiaalitt con-
' «iw* euïiera alEmcalëi par la |
BCnie chauditre t on renouvelto la charge de l'un pcn-
dui qa'oo leaaire l'autre.
Cesi Oiaplal qui, le premier, lenU do aubsliiner nu
procfdé primiurde Icsaivage du linge la blancliiuai^ 1
il rapnr, depuis longiemps employa pour le blanclii-
Bxnt dD eoton écro. Cette métliode fut perfection nés par
CarandMD, aul la recocamanda au public dans un e&ui
nr le bttmeiÛMtagt à ta va/ieur (1806). Il n été adopiâ
ponr l'armde par ua décret du 10 décembre 1 863. La mé-
thode de U. René DuToir lai eit cependant préférée dans
la ënUinementa à poste fixe.
Jlepaia quelqae* années on préconise un procédé de
Muwhiwge llîcUe t idaliier dans Isa ménagea, et qui
rem y rendra de grands leiTices. Avec I kilogramme de
HTCO noir et on peu d'ean cbauds, on fait une bouillie
«OB l'on étend de 4S lilns d'eau; on ajoute une cuillerée
aoKnee de térébenthine et deux cuillerées d'ammonia-
qae, et l'on fouette avec un peiit balai. L'eau doit éire
chaude au point qu'on ; puisse K peine tenir la main.
On j introduit le linfce sec, od bouche le tase et on (ait
Buârer pendant deux heures. Aprèa ce temps on sa-
None le linge, on le rince i l'eau tiède et on paeae au
Ueo. Le baia récibauffé avec addition d'une demi-cuille-
ried'easence et d'une cuillerée d'ammoniaque peut ki^
Tir OM spconde fois. H. D.
BL&NCHISSHRIE. — ËMblisaement destiné au blm-
diimml des étoflè* ou matières leililea. Le Uanchiiiage
ds linge se fait dana les buindents.
BL&NC-HAJtGER (Uatière médicale). — Espèce de
Incenli et aux gens valéiiidinairea qui ont l'ealoinac
délieat: c^eat une nourriture douce, légère, asseï sutetan-
tidle, et qui oe fatigue paa les organes digesiirs; elle est
eonposée d'émulaion d smandes douces, de gelée de
tiude, qu'on remplace quelquefois par de la gelée de
(oriM de Carf ; on y ajoute dn sucre et on aromatise avec
it l'ttn de fleura d oranger, ou quelques goutlaa d'ea-
Moce de citron on de Tanille, etc.
&L&NC-RA1S1N DU BLanc-RBABis (Matière médicale).—
Eapèca d'onguent siccatif employé centre les bralurea.
luelqua plaie» et certaiues maladies de la peau. En voici
la lonnole : Faites dissoudre 30 gramines de cire blan-
dM dana 100 granunea d'bujle ; faites couler le mélange
daoi un mcntîer de marbre, et agitei Jusqu'i ce qu'il soit
KEnidi et qu'il ne paraiasa aucun grumeau ; incorporel
It grammes d'oxyde blanc de plomb ; agitei jusqu'il ce
^ le mélange aoit exact.
En peinture, en appelle blone* de* matières colorante*
it niiiuca diveraes employées, soit k blanchir lee surfa-
en, Boii à étendre les autrea coulenn pour dégrader leurs
BLANQUETTE, BLaNeoim (Bolaniqae). — NomTul-
pïit d'nne eapîce d'Aiaérint iCheaopodium marili-
«an.Uii.; Stiada mantima, Hoqofn'Tand.]. Ceit une
plante herbacée, nmenae, diSuse, i rameaux droits,
IQtlqiKloia conçus. Sea feuilles sont longues, convexes,
timmiéea ed pointe, chimues, succulentes, molles. Ses
faors sont ««ssilei, réunies par 3-3 glomérniei aiillai-
NBj la calice eM renflé à la inaturidi. Cette eapèce croît
au bord de In mer. Elle se rencontre antlent sur lea cMei
de l'Océan et de la Uéditerranée.
On appelle anttl blanqnstie nnevariéid de Figuier
{Ficus carica. Lin.) qui don-
ne un rrail de qualité mé-
diocre, dn dlamÈtre de (r,026
à tr ,030 ; il mûrit vers le mi-
lieu dn m<^ d'août. Cette
variété à figues blanches est
une de* pTus cultivées au
nord de la r^on des oli-
Tîers. et surtout i Pari*.
LaMiche, Valériane/te der
niaraklierr ( Valenanella
o/t7orin,M(Bnch}, porte aussi
le nom viilgniro Atbianquella
ou blanehellt. G— a.
Buxquam (Viticulture).
— On donne ce nom à une
espèce de vin blanc produit
par un cépage importé, dit-
on, du Levant, et qui se dis-
tingue par les caraclèrra sui-
; vanta i feuille* un peu colon-
) nenses en dessoos, grains un
, peu allongé*, Uanca, t goOt
agréable ; grappes fortes,
abondantes, se desséchant promptement sur la souche ;
il mûrit dans le Midi, vcn la On d'août. C'est ce cepacs
qui produit le viu connu sous le nom de b/onquelle </e Li'
maux lAudej. La récolte de cette contrée ne donne paa
moinadelMIOt 30011 bectolilrea dans les bonnes années.
BLAMOCirm, BuBotït (Horticulture). — Variété de
poirra d'été : on distingue le Gro» BlanqutI, Roi Louit,
fniit Jaunltre, parfois légèrement rosé, chair cuaanle,
bonne qnslité.qul mûrit enJulHett etle Peiil Blati'iutl,
bon h manger vers la fln d'août.
BLAPS (Zoologie). — Genre i'Irueela mUopUret.
tribu des Èlaptioea, famille des Mélanmei; caractérisé
par de* antenoea Bliformea, plus courtes que la moitié du
corps, le troisième article long, les derniers glebuleuit
la bouche munie de doux lèvrea, de mandibules k peine
dentelées, de m&choirca bJHdes; ils ont le corselet pres-
que can4, l'abdomen ovalaire, tronqué Ji sa base ; la plu-
part man(|uent d'ailes. Ces inseciesne courent paa tris-
vile; on les irouve dans des troua, sous les plp^res, dsns
des caves, etc. Ils répandent une cdeur létide. Parmi les
espèces d'Kurope, on doit citer le B. mvcroné, B. porte-
tiial/iiur[B,mnrlijaga.O\iJ.; TentbriomorlisagaXloÂ,
long de O'.ll, d'un noir peu luisant, sans aile*; on le
trouve dann les lieux sombres, malpropres, près des la-
trines; il lisbltc lo nord de l'Europe î le B. liste {B,
lœvii^nla, Tah.] est beaucoup plus court, très-convexe.
Fabnciuj dit que tes femmes turques mangent cet io-
secle, cuil avec du beurre, dans le but de s'engraisser.
BLASTftME (BotaniqufiJ.du grec Wnt^Atin.qui pousse,
qui pullule. — Nom donné par de Mîrbel k l'embryon
végétal, moins les cotylédons, comprenant les deux ger-
mes priiici{>aui Iradicule et plumule) llxés baae à ba<e
par une paitie (nlermédiaire nommée collet. G -~ i.
BLATTK (Zoologie) . Blalta, Lin. — Genre d'Ituectet
-^Iboptém . famille t'es
CouT-eun, caractérisé par
forme de soie*, insérées
près du >)ord interne des
yen», articles trèfr^ouns,
peu distincts, palpes lon-
gues, corselet en forme de
bouclier; cinq articles à
tons les tarses ; aile* pliées
seulement dans leur lon-
Euenr; corps ovale ou er-
blculair« et aplati ; jambe*
garnies de petites épinest
pattes IrÈslongues, sur-
tout les postérieures ; han-
ches et cuisaea larges et
aplaties : ce siHit dtt In-
sectes a DClDmea, a niquels
lea anciens avaient donné
le nom de ivritugt, qui
rnient la lumière; ils sont vit. si». - ■'^" ^ "i-hm.
très-agiles et vivent dann
le* cuisines, dans les boulangeries, dan* les magasins
(arin*i quelquea-nna habitent la campagne. Il* sont e
BLÉ S
Mmetnent Tomces et dévoreot □on-Mulemoiit dm co-
meidblcs, mais eucore les étoffes de laine, de soie, et
mtiae le cuir. On eu conaalt un isseï er&nd nombre d'es-
piceL parmi tcëquclles cinq oa six haBilent l'Europe : la
B.o>-ieitla!e,B.deicui3inea{B.orienlalis,Un.){fis.3\9),
longue ds plus de (T-fii, d'un brun marron rouraitré,
antennes composâos d'un ^and nombre d'article» ; pattes
fpineuKt; abdomen tenuiné par deux appendices. Ori-
gmaire de l'Aaie, et suiranL d'autres de l'Amérique mé-
ridionale, Importée d&ns le nord de l'Europi!, où elle c*t
nn flâan pour les habitant*; la fi. dt Laponir (fi. /o/w-
nica,Lin.|, d'un brun noiritre; ellemango le poiwon dont
les Lapons font provision ; la fi. knkerlac ou kakkerlae
{B. amtricana, lÂo.) a près de n'fiî de long; on ne la
eoniiall que trop dans nos colonlea, où elle cause les
plus grands dé^ts en rongeant le« étoffés et gitant les
proriâons de bouctie : elle a une odeur infecte.
BLÉ, rsoMENT (Botanique), Triliciim, Lin. — Genre
de plantes Mo/iocotyUdonts, de la famille des Grami-
néet. Le blâ est une plante lierbicéc, L tige cylindrique,
creust, à nœuds pleins : les feuilles naissent des nœuds,
elles sont alternes, à pétiole en ^aine fendue, embrassant
Ift tige; 3 étamines, '1 styles; il est caractérisé par des
épillets stamino pïstjllés, des épis simples, soliiaiiw,
2 dûmes presque opposées, glumelle inférieure convoie,
wistéeka BOiiiiiiel.oamucrunéeou mutlque; ï glumel-
lûles eniIËrei) oralre poilu au sommet; 'i stigmates sub-
seaslles. Csiyope oblong, libre ou soudé avec les glu-
melles. On y disliagne plusieurs espèces dont la culture
a fait un grandoombrode variétés intéressantes au point
de vue de l'alimentation.
Blï (Agriculture]. — L'étude des nombreuses espaces,
variéiés, •ous-variélés du genre Blé ou Fromtnt oSrt
de grandes difficultés; plusieurs classillcatious ont été
proposées pour facililer cette étude, et nous adopterons
celle qui nous parait présenter témoins d'imperreclionsi
c'est celle de L. Vilmorin. Les espèces et variétés du ce
greupe sont d'abord distribuées en deui genres : les Frt>-
mtnli et le^Eiieautm; les froments renfenneut toutes
les espèces dont les grains se détachent nus de l'épi par
la battage. Ils Torment deux grandes sectians i la sec
tioD des grÙDs tendras et la section des grains durs. La
section des grains tendres comprend les louselUs , les
teiieliei et les poulards.
I* Les touselUSf froments sans barbes ou k barbes
très-courtes et peu nombreuses, et à paille creuse ; elles
renferment on grand nombre de variétés ou de sous-va-
rjélés en froments d'automne ou froments de mats connus
sous le nom de Irémois. Dims le nombre inllni dee va-
riétés d'automne, ou trouve entre autres : A. Le /romenl
d/,iMrooniinun(/îj.aïO):épJJaunStre,pyramidal,graia
roussitre et long i c'est le plus cultivé dans le nord et le
' centre do la France; il en ciiste une sous-variélé, dite
bU anglaù, blé rouae d'Ecosse: elle est plus produc-
tive—B. Le /"romenfitoicife Flandre, froment de Ber-
guet: é)d blanc, fort et bien nourri, pain blanc, oblong ;
une des variétés les plus belles et les plus productives
dtuis les botmes terre». — C. Le fromtnt de Hongrie, oo
bUanglait dw environs de Blois {fig. 321] : épi blanc,
ramassé, presque carré, gndn blanc, arrondi, de très-
bonne qualité, Vltis lourd que le précédent. — Ô. La lov-
letle blanche de Provence; épi très-blanc, A épillets écar-
tés, grain long, Jaunitre, de première qualité; c'est la
meilleure variété pour le midi de la France, trop délicate
pour le nord, où elle dégénère, — E. La ricbelle blan-lie
deNaplet: ép\ blanc avec quelques arêtes courtes, grsii:
oblong, remarquable par sa beauté et sa qualité ; terre
on peu légèroicrdat tes grands &old». ~ f. ht froment
d'Odessa, sans barbes, touselle rousse de Provence, b/e
meunier du Comiat : épi nn peu irrégulicr, d'une teinte
rongeâtre nu enivrée, craint le froid, résiste à la séclie-
tesse et réussit dans les terrain» à seigle. — G. Le fro-
ment de Snui'ivr {fîg. a'2i) : grain gros, bien plein, paille
irès-blancbe ; variété asseï délicate, donne beaucoup
dans les bonnes terres de l'Anjou. — H. Le froment de
haies, bli de Tanstall : épi carré, épais, régulier, cou-
vert d'un duvet blanc velouléi grain court, blanc jauuA-
Ire^de bonne qualité; cette vanéié est une des plus pré-
cccea. Parmi les tansellcs de mars, on peut citer : a. Le
froment dt mort commun ; épi plus conrt que Celui
d'automne, grain plus court auisï et presque dur : c'est
le Irémois du nord et du centre de la France. — b. Le
froment du Cap; grain blanc,
!. Le froment bleu ou de l'Ile
"» précocité, est propre aux dem saisons.
2o Lnuuettet soiti des variétés en géitéi'sl colorées,
'■S;'hV;,
^■LV^
bes; les plus connues sont : A. Le froment barbu dli-
ver, t épi comprimé, grain : ougcilre ou Jaunâlte, moim
rechercné que le IVoment d'Idvor commun. — B. Le />»•
ment barbu de printempa Utg. 313), connu soin la noia
de Mmoi'i.- épi blancbAtreï barbe très-dévdopp4e;piia
gros, renflé, demi-tendre ; s'accommode du terrain skÎ-
gle. — C. Le froment à chapeau, de Toscane, son»-ia-
riété appauvrie du précédent; paille fine, altonëie, riv
cherchée pour la fabrication des chapeaux d'Italie, nu»
peu estimée pour son i^pi peu productif. — D. La seiul'i
de Provei'Ce, la première de celte section pour la qoj-
lilé, bâiive, quoique d'automne ; craint le froid du noid
de la France j elle occupe lar^oo des olivier».— B. La
froment hénsson {flg. SH) : épi compacte, i bsrboi di-
variquées, variété Ir&s-prodnclive, grain court, fem,
rougeitre; craint l'hiver.
3° Les poulards ou pélanieltes ont le chaume vl^i-
reux, la feuille très-dé velopoée: ces variétés eonneo-
nentaux sohi humides et aui défricliés riches en terTOO;
elles tallent beaucoup, produiseDt abondamment, mail se
vendent moins cher, parce que leur grain rend beaucoup
de son, et que sa farine est médiocre. Elles ont les barbes
persistantes ou caduques, la paille dore et peu esliiitc;
les principales sont : A. Le poulard carré (épeantn
blanc du Gltinais), i épi blanc ou ronge, Utseï caliii'
dans la Savoie, où il sert & faire du gruau.; — B. Le pw-
lard carré à barbet noires, garagnon, regagnon da Lan-
Eiedoc : épi blanc, barbet blanches ou noires, piillt
ngue et forte; cultivé dans le Hidi. — C Le fromeot
de miracle (/romenl de Smgme) {fig. 3îSl : épi rameni,
productif dans les terrains riches, aeniible au froid, !*■
rine rude et grossière.
1^ section des grains dure comprend les aubaines si
les froments ou blés de Pologne : I* Les aubaines, i>-
riétés de froments dure des climats chauds, tels que In
blés <r Afrique et de Taganrock, sont partagées en au-
haines ft barbes routses, noires, blanchet, parmi Irsqni^l-
les se trouve le irémoii iarbu de Sicile ; et en aabain"
à épi comprimé, Irès-bean type cultivé en Egypte, à i^l"'
i;2'\e,rrom,
u de Pologne, ont de grands (
1. __ I!. . ..jj eiiraurdinaire.
. . _ long! épis, des bsl-
i«a u une dimension eilraurdinaire, des grains ir(s-il-
'ongés, glacés et comme transparents : on les cnltîi*
Jani rukrsinc et la Valachle. En général, les Mes dort,
ridies en sJnKa et eo aniidon, mai* difficiles à pétrir,
nol réieiTéf poDr li pi^urUlon in Termlcrilei et lu-
irai pttes d'IUKe.
Lu éptaulrei lont de* blta àiat le grain neM «ipire
pu de U btUe ta batuge ; ili h ptrtigent Mtarelle-
■nirate de ceine ou k l'âneDlc i elle eetdingerause. Le
procéda des lemaitits ter» eipoid à ce moL
Le blé «et eujet i quelque* maladie*, pinnl leeqnelle*
"" doit Doter Ee mitliat, aorte de ineur lûqueiûe, la
terrain* irapbumide* jet ta ea-tt, qui attaque rintérienr
m«Di o) deux espèces ; A grand ipeautre et le pttif
éptaulrt. I- l« grand ipraulre (fig. ïîB), plus ronûta
V>e ha fttimeots nus, est cultivé «utout dans t«
proriocea des bords du Rblo ; il r ^ des Tariétés blan-
cln et ronce, barbue et sans barbe, d'automne et de
I*liitenip*. L'/pmutre blanc tai^ et l'amiiltmnirr blane
M ièmeni sa mars. 1° Le pttil épeautrt [engrain, lit-
atia) crelt dans lea sols les ploi manvals; il mûrit tar-
diiemenl,
Qsauti la qualité dfli froments pour le commerce, le;
«Mwnnt les phis estimés, parce qu'ils rendent moins
de m j lea rvagei, i leur tour, pageeat pour avoir une
wlDtquj a plus de corps; il j a encore dans le com-
inerceane sorte de blé compM^ d'un mélange de plu-
>inn Tariété* : on l'appelle bit bigarri; les meuniera
en li»t aaaei de eu.
Ea géoéral, le bl£ aime les terres rortest quelque*
nn* Tiriéiëi réouissent don* lea terres ligtreo. Tous
la engr^a faTorisent le développement dii froment. Ce-
pendant, ou des meilleun cet nu mélange de ftuuler '
f taula avec de la cbarrée (cendre de Icsaive) , des o*
pnlrtriija, de la colombîne, etc. ; m^s il est prdTéra-
bfe da ftmier capîensement la recolle qui pTteède, la fti- .
■oxre ditecte donnant une végétation trop fiingneiiw et |
>ineitut la verse. Le cboii dee semeacee eat nue chose
ah-impnrtant« ; en général, il faut qu'elle* «ofent prîtes
°ut le pava mËme; elles doivent provenir d'une bonne
'iriétf; etleadoirenl être d'une maturité complète, Gtra
"i^in le plus longtemps possible dans les épi* après la
'*ollï,avoir été battues léjjèrcmeni, parce qoeeesont
Un^ooti lea plus beaux grains qui tombent les premiers
n battage; enfla. Il hnt qu'elles soient de ladeniière,
M lout aa moins de l'avant-demlère récolte. Avant de
tookr le grain k I& terre, il nt aaseï d'usage de le pas-
!|°-rl la chaox {voyez CuDLsca) pour le préserver, dit-on,
■''la earfe ou do charbon; mais une pratique Qu'il faut
tODd*fflner, c'est celle qui conaisto i passer le blé au
n|. JW.-IMdinlncU.
fis, 1M.-W,
do gratn elrépind une odear détestable.
Sur lea nisrcliés on admet quatre classe* de blés :
blés de choli pesant au moins 80 kil. l'hectol. ; blés,
de 1-* qoalilé, 73 k 79 kil. ; bUa de 3* qualité, 76 k
Tl kil. 1 blé* de 3* qualité, li kil. et au-dreioni.
BLEi:UNB (Botanique), Bltchnum, Smith, en grec
bléchnon, — Genre de plaotea de U classe des Fougèrts,
IaDiillode*Po/^;>OfJiW«(, Il se distingue par se* organe)
reproducteiire en ligne solitaire, placés de chaque cflié
et psrallHoment k Ta eéte moyenne da la fronde. Une
espèce est commune aui enviroas de Paris ; c'etlle bUck-
rmm ipuant, Sm. (i — a,
BLElMB (Vétérinaire), du grée ftlAnn, coup. — On
donne ce nom k une maladie de la *ale (vovei ce mot) du
pied, produite par la pre*aion, ou une brûlure du fer, ud
conp. Elle amènelabwlertedu cheval, et pourrait causer
des ravagea si on n'y portait remkde. Pour cela, oS dé-
ferre le cheval, on amincit la partie de la sole qui wt le
siège de la maladie, on donne i**ue au pu*, s'il f en a, oa
t>
CLE
Î74
BLE
panse avec des étoupes imbibées d'un peu d'cau-de-vio
étendue d*eau, et la guérison ne tarde pas à arriver.
BLENDE (Minéralogie), Sulfure de Mine naturel, —
Ce minéral est presque toujours associé aux mines de
plomb et d'argent On le rencontre le plus ordinairement
cristallisé on en masses lameUeoses et grenues. La den-
sité de la blende est 4,lG; elle est innisible au chala-
meau. Ses cristaux appartiennent au système régulier et
surtout au dodécaèdre rhomboldal. La forme la plus or-
dinaire est le tétraèdre. La couleur des crisUux présente
toutes les teintes de Jaune et de brun : leur éclat consi-
dérable a vain son nom an minéral. Dans les variétés la-
mellaires, réclat est toi^oars très-grand, mais la couleur
ist généralement plos foncée. La blende accompagne sou-
rent les filons de plomb et d'argent; on la troave dans
ies Cévennes, à la surface de séparation des roclies an-
ciennes et des terrains secondaires. La blende a été
longtemps sans usage, mais on est parvenu à pratiquer
le grillage de ce minerai dans des fours particuliers,
et elle entre maintenant pour une proportion notable
dans la fabrication du âne, notamment en France (voyes
ZlRC).
BLENNOPHTHALMIE (Médecine), du grec 6/biiia,
morve, mucus nasal, et ophthalmia^ inflammation des
yeux. — Quelques médecins donnent ce nom à ces in-
flammations de la conjonctive, qui ont pour principal
caractère une sécrétion abondante de fluide muco-pu-
rulent, telles que l'ophtlialmie des nouveau -nés, l'opli-
thalmie d'Égjrpte ou ophth. épidémique, Tophibalmie
catarrhàle (voyei Ophth almib).
BLÊPHARITE (Médecine), du grec blepharon, pau-
pière. — Inflanmiation de la paupière, soit en totalité,
soit seulement par son bord libre en y comprenant les
follicules pileux et muqueux. Dans Tinflammation aiguè
du corps de la paupière, il ▼ a gonflement, tension, rou-
geur, chaleur, souvent sécrétion de liquide ftcre, imtant.
Le tridtement consiste dans les émolÛents, les bains de
pieds, les boissons délayantes, la diète; quelquerois des
saignées et mieux des sangsues, enfin peu à peu des réso-
lutifs. Lorsqu'elle affecte le bord libre des paupières et
les follicules dont nous avons parlé, elle devient souvent
chronique, et se lie le plus souvent a un vice scrofùleux t
lejtraitement, d'abora antiphlogistique ^ doit devenir
premptenoent résolutif; on on viendra aux astringents,
aux toniaues, aux antiscrofùleux (voyes ces mots). C'est
cette variété de la maladie qu*on a appelée aussi lippi*
tude, psorophihalmie^ teigne des paupières. F — h.
BLESSURES (Médecine), en latin lœsio; du grec plés-
sein, frapper. — Cayol définit la blessure, unelésion lo-
cale produite subitement par une violence extérieure.
D'après cette définition, on ne pourra pas confondre la
piaie avec la blessure; celle-d, en eflfet, donne Tidée
sénérale d'une lésion ; la plaie donne l'idée particulière
d'une blessure arec solution de continuité de la i>cau ou
d'un autre orçane. Du reste, la loi confirme parfa.toment
cette distinction, et partout le mot blessure exprime
l'idée d'une lésic: en général; ainsi, les blessure < com-
prendront les plaies, les contusions, les diste m tis^ lea
arrachements^ les brûlures^ les luxations^ les ^c-
ftiref. etc. ; elles peuvent être déterminées par le feu, les
caustiquee, les armes à feu, les coups, les chutes, les
instruments piquants, tranchants, contondants, dilacé-
rants, etc.
Médecine légale. — Les médecins légistes avaient di-
visé les blessures en : !<> Lésions mortelles^ qui se sub-
dirisaient elles-mêmes en lésions de nécessité mortelles,
et lésions mortelles par accidents; ces dernières com-
prenaient les lésions directement mortelles par aeci'
dents, et les lésions indirectement mortelles par acci*
dents, 2* Lésions non mortelles, subdivisées à leur tour
en lésions complètement curables et lésions incomplète^
ment curables. Les termes mêmes par lesquels on a établi
ees divisions et subdivisions, expliquent suffisamment ce
qu'on doit entendre par chacune d^elles.— La législation
pénale de la France a surtout pour but de Juger et de
punir ceux qui se rendent coupables de blessures, lors-
qu'ils ont agj volontairement, et d'aggraver la peine lors-
qu'il y a eu préméditation. Ainsi, l'art 309 du Code pé-
nal porte s Sera puni de la peine de la réclusion, tout
individu gui aura fait des blessures ou porté des coups y
^il est résulté de ces actes de violence une maladie ou
incapacité de travail de plus de vingt tours. (La loi de
1832 a alouté t ju au moins une année d^emprisonnc'
ment.) s'il y a eu préméditation, l'art 3iO élève la peine
aux travaux forcés à ttmps. L'ait 3il porte que l'au-
teur des blessures, etc., qui n'auront occasionné aucune
maladie ou aucune incapacité de travail^ sera pmi (f m
emprisonnement d'un mois à deux ans et d'une omnide
de seize à deux cents francs. S*t/ y a eu prémidUatm^
remjnisonnement sera de deux à cinq ans^et CatMade
de cinquante à cinq cents prancs. Dans tous ces cts, le
coupable a agi volontairement Mais si les blessaros ont
été faites involontairement, l'emprisonnement sera as
six jours à deux mois, et l'amende de seize à cent francs.
Les art 321 et 4G3 portent ensuite des peines plus ri-
goureuses à raison de la qualité des personnes Nessées,
et spécifient les cas où les blessures sont excusables. In-
dépendamment des peines portées par le Gode pénal , sur
la demande de la personne blessée, l'auteur des Uenores,
qu'il les ait causées directement ou indirectement, poom
être condamné à lui payer des dommages-intérêts, qoi
seront appréciés par les tribimaux, et dont les considé-
rants seront basés sur les circonstances de la caose et sur
les rapports des hommes de l'art (art 1382 à 1386 da
Code civil). F — s.
BLÈTE ou Buts (Botanique), nom fhmçais d'un genre
de plantes appelé en botanique blitum^ blùon en Krec-
Les Blètes appartiennent à la famille des Chêtépodétu
EUes se distinguent par les caractères suivants : cslice à
3 divisions, corolle nulle; une seule étamineet un oraire
surmonté de deux styles. Le (ruit n'est qu'une seule graine
recouverte
nant ainsi
la grosseur d'une fraise,
asjMct dans les Jardins et font cultiver souvent les blètes
comme ornement Plusieurs espèces croissent en Europe.
La B. en tète {fi. eapitatum^ Lin.) et la B. effilée [B, mfr-
gatum. Lin.). Toutes deux ont des propriétés émolIiMites
et peuvent être mangées comme les épinards On emploie
auelquefois la teinture rouge do leurs fruits pour donner
e la couleur aux vins trop pâles. G ~ s.
BLEU (Chimie industrielle). — Nom donné soit à U
couleur en elle-même, soit aux substances qui présentent
cette couleur. Les substances colorantes bleues employées
dans les arts et l'industrie sont très-nombreuses; les
unes sont exclusivement minérales, les autres sont vé^
taies ou extraites de matières végétales, telles oie l'is-
digo et le toumesoL «
Blbo d'azdr , ou simplement Axim , d'un bbM Mes
de ciel; on l'obtient par la pulvérisation d'une pierre
naturelle appelée lazulite (voyes ce mot). On fU)ri-
que de l'azur artificiel au moyen du cobalt (voyez Bin
COBALT).
« Blbo cobalt. — S'obtient en faisant fondre ensemble
du minerai de cobalt grillé, du sable blanc et da carbo-
nate de potasse. Pendant la fusion, il se réunit ordinaire-
ment au fond du creuset une certaine quantité de spàst
(sulfo-arséniure de nickel), parce que le minerai reofenne
toujours d'autres métaux mélangés arec lui; mais Is
masse principale est formée d'une espèce de verre blea
appelé smalty ou'on pulvérise sous aes meules et qui
forme l'azur artificiel ou bleu cobalt On le prépare aio»
en grand dans la Saxe, la Hesse et la Silésie. SiuvaQtqoe
La poudre est plus ou moins fine, on l'appelle osur
<r émail ou azur à poudrer; il est également dit depr^
mter, deuxième, troisième ou quatrième feu^ snlTsnt le
degré de vivacité de sa teinte. On peut obtenir de trè»-
bd azur de la manière suivante : on dissout dans Tesa
100 parties d'alun, on y scoute 2 parties d'oxyde de cobalt
préalablement dissous dans un acide, puis on vene daus
le mélanine du bicarbonate de potasse. Il se forme un pré-
cipité ()ui doit être chauflé à une très-forte chaleur pour
acquénr toute la vivacité de sa couleur. On emploie le
bleu cobalt dans la peinture à l'huile, dans la peinture
sur porcelaine, dans la fabrication des émaux, dans Vvo^
pression des tis&us ou papiers peints ; dans le blsocbi-
ment des étoffes ou des p&tes à papier, afin de leur
enlever la teinte Jaun&tre qu'elles conservent ordiaair^
ment. Employé à l'huile, le Ueu cobalt a rinconvénient
de sécher, trop vite.
Bleu db composition, bleu en liqueur. — Dissolution
d'indigo dans l'acide sulfuriquo fumant, employée en tein-
ture.
Blbo db montagiib. — Carbonate tribasique de eaivre
hydraté ^ue Ton rencontre dans la nature sous forme os
beaux cristaux bleus. Cette substance, réduite en poudre,
porte le nom de cendre bleue naturelle, et est emplovée
dans l'impression des papiers peints. Elle est habituelle-
ment remplacée par une cendre bleue artificielle que Too
prépare en précipitant une dissolution d'azotate ou de
chlorure de cuivre par de la chaux pure, et en tritaranl
avec de la chaux le dépOt presque sac. Cette belle coo^
BLE
275
BLO
leur, malheureusement pea stable, est donc un inélaoge
de chaux et d*oxyde de cui?re hydraté. En Angleterre, on
prépare, i>ar on procédé tena secret, une variété do
wtdi^s àieu4i remarquableB par leur stabilité, et dout
la compositioo ett la même que celle du bfeu de mon-
Buo o*ooraiMBa. — De même nature que le bleu
d'asur, et obtenu par la pohrérisatiou des plus belles qua-
lités de iaxulite outramer^ tirées de Perse, de Chine et
de Bookarie. On prépare également de l'outremer factice
oa bifu Gmimet.
fiuo smiiiT, da nom de son infenteur. — Cest un
falee d'oatremer artificiellement préparé par l'union des
âémeotsqni entrent dans la composition de l'outremer
aatoreL On l'obtient en faisant agir par dea procédés
psrticohers et tenus secrets, du solnire de sodium sur de
rugile très-aloflaioeose. Ce produit ne saurait remplacer
daas tons les cas roatremer natorel ; cependant, par sa
teiate éclatante. Il rend de grands services aui arts et à
riudostrie. U s'en consomme annuellement des quantités
considérables pour la peinture, pour la teinture et pour
l'impression des toiles et papiers pdnts.
Bleo db PaossB, Blbo m Pasis. — Substance a'une
composition asses variable obtenue en versant une disso-
iotioD de sulfate de fer dana une dissolution de pnusiate
é pUasie (vojfea l'article CTANvais. Les bleus pnrs
aeot mêlés Uâis de Pans; les bieut de Berlin sont mé-
langés d'alumine. La beaaté dn produit dépend du degré
de pureté dea matières employées à sa fabrication. Pour
leiiQrtes les plus fines, on se sert de prussiate de potasse
parifié par une ou plusieurs cristallisations; pour les
bleus communs, on se contente habituellement de la dis*
•olation bnite de prussiate, et pour les variétés infé-
rieoiea, » utilise les eaux-mères, résidus de la cris-
lalliyaion du ael. Le aulfate de fer suroxydé par une
expondoD proloDcée an contact de l'air est à peu près
cscinmment employé à la fabrication du bleu de Prusse ;
msis le nitrate de peroxyde de fer donne un produit de
besocMp supérieur. Dans tous les cas, le sel de fer doit
fût rigoureusement exempt de cuivre. Les prusaiates de
pensas impofls contiennent toujours du carbonate de
pensas qnij aa contact du sel de fer, donnerait lieu à un
précipiti d'oxyde de kr dont l'effet serait d'altérer la
cealev; d'un autre côté, le sel de fer employé n'étant
Jtmaii entièremeat suroxydé, la suroxjfdation se com-
plèle par le contact de l'air sur le précipité, ce qoi donne
eseors Uen à on dépM d'oxyde de fer. Pour obvier à ces
Ineenfénients, dans la fabrication des bleus de Berlin
«ooflMBis, on mélamgft de l'alun au prussiate, ce qui in-
tredoit dans le précipité de l'alumine. Cette dernière
eafaetance donne plus de consistance au bien, maia dimi-
aas son pouvoir oolorani en augmentant inutilement son
poids; fl vant mienz traiter le précipité par de l'acide
ddorhydrione étendu. Quel que soit le procédé de labri-
citiao emfwyé, le bleu de Prusse doit être lavé avec
keaaooup de soin et à grande ean.
U bien es Prusse dn commerce est en masse plus ou
amas compacte, à cassure terne ; il est d'un bleu foncé
ireistfouflBàtie, et prend par le (hittement un bel éclat
nétalliqne btonaé ayant quelque analogie avec l'indigo ;
il est complAtement insoluble dans l'eau et l'alcool, et
iiswaqnsMe par les acides étendus ; l'acide nitrique con-
centré le décompose entièrement ; l'acide sulAirique le
fusforme eo une niasse blanche qui revient à sa cou-
lev orimitive par l'action de l'eau. Sous l'action de la
limière ou d^une chaleur modérée, il déaage du cyano-
se et devient d'un brun Jaune, d'un bon service en
Nitare;mate le contact de l'air dans l'obscurité lui rend
•i eottlenr qui cependant s'af&dblit à chaque intermit-
<<oeek Après SToIr été pendant 24 ou 48 heures en oon-
Uct avec l'adde chlorhydrique ou sulAirique, il devient
«aabiedaas radde oxalique étendu de 26 fob son poids
^esa. Cest ainsi qu'on prépare l'encre bleue,
U bleu de Prusse est employé dans la fabrication des
papiers peints, dans la peinture à l'huile, dana l'axurage
des pètes de papier, dans l'impression des indiennes et
des tissus de latne et de soie et dans la teinture de ces
ti— s; maia dans ce dernier cas, la couleur est ordimd-
■taeot produite sur place, en mordançant les tissus avec
on ael de fer et les trempant ensuite dans une dissolu-
tede prussiate. La découverte du bleu de Prusse fut
(iite, par baaard, en 1 7 1 0, par Dieabacli, fabi ic;int de cou-
leats à Berlio. C'est Wodwar qui, le premier, reudit public
CD nsi le procédé de préparation Jusque-là tenu secret.
Blio Tnanaan, du nom de son inventeur. — On le pi>§-
Ptts eo cakinaat le phosphate ou l'arséniste de cobalt
avec de l'alumine en gelée. Ce irè»-beau bleu noircit mal*
heureusement sous l'influence de la lumière.
Blbu db TouaNBflOU • Voyes Tooshbsol.
BtBO n'uiDiGO. — Voyes Indioo. M. 0.
Blbob {maladie). — Voy. Ctanosi.
BLEUET, Bf.DBT (Botanique), Centaurea cyanwt^ Lin.,
nom vulgaire d'une espèce de centaurée ; cyamu, du greo
cymiof , bleu. — On sait que
le bleuet est remarquable par
ses fleurs d'un beau bleu qui
décorent ai agréablement nos
campacnea aux premiers Jours
de 1 été. Linné a donné aussi
à cette plante le nom de Ja-
oea 9egetum. On la nommo
communément barbeau^ au-
bifoin^ de album fœnum^ foin
blanc, parce que aa tige est
blanch&tre, blavelle^ et quel-
ouefois catse^uneltes^ à cause
dea propriétés ophthalmiques \J/^
qu'on lui attribuait autrefois
en prescrivant l'eau distillée
de bleuet pour rendre la vue
plus claire. Le bleuet appar-
tient à la grande famille des
Composée* dans la tribu des
Cinarées, section des CentaU'
rées. C'est une herbe annuelle
couverte d'un duvet flocon-
neux; sea tiges sont dressées,
rameuses, et peuvent attein-
dre un mètre; ses feuilles li-
néaires, entières, sessiles : les
inférieures plus larges atté-
nuées en pétiole, dentées ou
pennatifides; ses capitules sont
dépourvus de bractées, les ai-
grettes plus courtes que les
akènes. Cette Jolie plante in-
digène croit abondamment
dims les champs cultivés, et
Klus particulièrement avec les
lés. Elle fleurit de Juin en
aoûL La culture produit des
variétés doubles. On en ren-
contre quelquefois à fleurs
blanches ou roses. Ses fleurs
peuvent donner ime belle cou-
leur violette qui, traitée par
l'alun, devient bleue, mais se
passe très-vite. Aussi n'em*
ploie-t-on d'habitude cette
teinture que pour la coloration rif^ str . — iBluet.
de certaines crèmes. G *— s.
Blbobt (Zoologie). — Nom qu'on donne vulçdrement
en Provence au Martin-pédîmÊT (Alcedo Msptda) (voyes
HaaTin-pftcHBua). , , .
BUNDAGE (Fortification), de l'allemand hlenden^
aveugler). — On appelle blindages des abris faiu avec
des pièces de bois et du fasànage. et le plus souvent re-
couverte de terre, éublia dans le but de se préserver
de la chute et de l'explosion des bombes. Les blindages
sont horixonuux ou inclinés; les blindages borisontaux
résistent mieux à l'explosion que les blindages inclinés.
Un blindage horixontal, composé de poutres de chêne de
0",30 d'équarrissage, espacées de 0*^0 et recouvertes
d'un lit de saucissons de Ob,32 de diamètre, Jolntifk et
placés transversalement aux poutres, résiste bien aux
efleta de chute et d'explosion des bombes.
On blinde également le pont et les flancs des navires
de guerre au moment da l'action, et on se sert à cet effet
de niatelas ou de vieux cordages. M. M.
BLOCAGE (Technologie), dimhiutif de bloc — Eclate
de pierres ou pierrailles dont on garnit dans im mur
l'intervalle existant entre les pierres qui forment les
paremente du mur.
En typographie^ on appeUe aussi blocage des lettres
renverwes destinées à tenir provisoirement la place de
celles qui n'ont pu y être mises pour une cause quel-
conque au moment de la composition.
BLOCiCHAUS (Fortification). — Un blockhaus est une
petite maison en bois, organisée de manière à fourror à
une troupe le moyen de résister A un ennemi plus nom-
breni. On donne aux blockhaus des formes différentes,
suivant le résultat quon veut en obtenir; en général
BOA
276
BOC
queUe que soit leur forme, ils n*ont que des angles droits,
saillants oa rentrants, ce qui facilite beaucoup leur dé-
fense et leur construction.
Le blockhaus a été, pendant nos campagnes d'Afrique,
un des ouvrages de fortification passagère les plus em-
ployés ; chaque colonne expéditionnaire portait avec elle
un ou plusieurs blockhaus démontés, et en très-pao de
temps les troupes du génie les araient construits. Ils ser-
vaient, soit de postes isolés pour occuper des points ira-
portants, soit do réduit à des ouvrages de fortification
passagère dans lesquels on les enfermait Les blockhaus
que Varmée d'Afrique employait étaient de forme carrée,
et avaient un étage qui débordait le resnie- chaussée. Les
parois d'im blockhaus sont formées d'un ou deux rangs de
poutres de 0*,30 d'équarrissage ; dans le second cas, les
poutres sont Jointives ou séparées par une couche de
terre de i",30. Des créneaux sont percés au rex-de-
chaussée et à l'étage ; de plus, dans la partie de l'étage
qui déborde, on fait des mâchicoulis ou créneaux qui
permettent de voir le pied du blockhaus. Les blockhaus
sont capables d'une grande résistance, tant qu'ils ne sont
pas attaqués par de 1 artillerie ; ils ont de plus l'avantage
de fournir un logement aux troupes qui les défendent.
M* M.
BLOCS (Géologie). — On appelle ainsi des fhigments
de roches plus ou moins considérables, de formes variées,
que l'on remarque à la surface du sol, dans le lit on au
bord des torrents, des rivières ou des lacs et oui ont été
détachés par les courants, transportés, charriés par les
eaux, par les torrents boueux, par des masses de glaciers
brisés qui, en se fondant, ont laissé déposer ces fragments
Ju'ils avaient enfermés. Ceux qui ont été transportés et
éposés par les eaux sont roulés par les frottements qu'ils
ont éprouvés pendant leur migration ; il ne prennent, du
reste, le nom de blocs Que lorsqu'ils dépassent la gros-
seur de 0",20 à 0",25 de diamètre ; ceux d'un volume
moindre prennent le nom de caillou* roulés^ de galets;
cevnt qui ont été transportés par les torrents boueux ou
par des fitigments de glaces sont ordinairement à arêtes
vives et on en trouve d'une grosseur qui va quelquefois
à 6 ou 800 mètres de diamètre. En raison de leur nombre,
de leur dispersion sans ordre, sans arrangement aucun,
on leur a aonné le nom de blocs erratiques. Mais com-
ment sont venus à des hauteurs quelquefois de plus
de 800 mètres et paraissant souvent avoir traversé des
vallées profondes, ces nombreux débris qui couvrent cer-
taines parties des avant-postes des Alpes et le Jura même,
et qu'on retrouve dans les Pyrénées, dans les Vosges,
dans les Ardennes, en Angleterre, aux États-Unis, etc. ?
Ce |>hénomène encore inexpliqué a soulevé de graves dis-
cussions parmi les savants. Toutefois, c'est en général le
lon^ des bords des glaciers, contre les flancs des vallées
qu'ils s'accumulent, puis, lorsque plusieurs vallées vien-
nent s'aboucher avec la première, tous ces blocs s'en-
tassent en collines allongées auxquelles on a donné le
nom de moraines (voyez ce mot).
BLUTAGE. — Voyez Houtcrb.
BOA (Zoologie). — Nom donné autrefois à un grand
serpent d'Italie, probablement la couleuvre à quatre raies,
ou le serpent d'Epidaure, parce qu'il suçait, disait-on, le
pis des vaches [bos). — Aujourd'hui, il forme un genre
de Beptiles ophidiens, tribu des Serpents proprement
dits, non venimeux, famille des Serpints vrais; carao
térisé par un crochet de chaque côté de l'anus, le corps
plus giros dans son milieu, la queue prenante, de petites
écailles, au moins sur la partie supéneure de la tête. Une
circonstance anatomique particulière, c'est que le boa a
on petit poumon qui n'est que moitié plus court que le
grand, tandis que presque tous les autres serpents de
cette tribu n'ont qn^in grand poumon avec un petit ves-
tige d'un second. Ce genre renferme les plus grands ser-
pents connus; quelques-uns atteignent 10 à 12 mètres.
L'espèce la plus remarquable est le B, devin {B. constric-
for. Lin., B. empereur, Daud.). Il est reconnaissable par
ime large chaîne de grandes taches noir&tres, alternant
avec des taches p&les qui régnent tout le long du dos et
y forment un dessin très-élégant. Les détfirmTnations de
ce genre présentent une assez grande conAision dans les
auteurs; ainsi, l'un de ceux qui font autorité dans cette
matière, Lacépède, nous parait s'être trompé, lorsqu'il
dit que le devin habite les plaines sablonneuses du nord de
l'Afrique, et qu'il prend pour un boa le fameux serpent de
t20 pieds cité par Pline, et qui fût tué auprès du fleuve
Bagrada nar l'année de Réçulus, au moven de balistek
Cuvier, dont l'opinion pariut plus près ae la vérité, af-
firme que ee ne pouvait être qu un python (voyei ce mot) :
et en effet, le boa a été rapporté de la Guyane par Le
Vaillant et Humboldt, et le prince de Wied l'a trouvé de
son côté au Brésil ; c'est donc un serpent d' Amérique, et
il habite particulièrement les rivagos noyés de la Guyane
et les pallies basses et humides des forêts de l'Amérique
méridionale. « Le devin, dit Lacépède, est, parmi les 8e^
pents, comme l'éléphant on le lion parmi les quadru-
pèdes, n surpasse les animaux de son ordre par sa gno-
deur comme le premior, et par sa force comme le seccmd. »
Il atteint, disent les voyageurs. Jusqu'à 1 5 ou 16 mètres
do longueur, et se fait remarquer par la beauté de srs
écailles et la vivacité des couleurs dont U est peint Si
l'on réfléchit un instant à la longueur prodigieuse de ce
serpent, à son diamètre, qui dépasse quelquefois (r,âO,
à la puissance musculaire d'nn corps souple, flexible,
dont les mouvements peuvent exercer une pressloo exacte
sur toutes les parties du corps qu'il a saisi, on ooocerra
qu'il ose attaquer presque tous les animaoi, depuis les
plus petits Jusqu'aux gazettes, aux chèvres, aux cerb^et
même aux taureaux ; il les enlace, les enveloppe, les
étouflis dans les replis de son corps, et sous la Mesâm
de ses muscles puissants. Lorsque sa proie est d'an vo-
lume considérable, il l'entraîne ordinairement contre uo
arbre, et, se servant de celui-ci comme d'un point d'ippui,
il la comprime contre son tronc, après avoir enroulé fas
et l'autre dans les anneaux de son vaste corps; c'est alors
que, par des mouvements répétés et ondulatoires, 0 pétrit,
malaxe, allonge cette proie qu'il arrose en même temps de
son abondante salive, et enfin il l'avale en continuant à
l'allonger de plus en plus pour en faciliter le passage à
travers son large gosier. Mais quelquefois il tfrive que
cette proie est trop considérable pour être engloutie en
une seule fois ; c'est alors qu'on a vu le devin, dans ot
état d'engourdissement qui accompagne sa digeitioD,
tenir dans sa hideuse gueule ouverte, une proie dont une
f>artie est encore au dâiors, tandis que l'autre subit àtài
e travail de la digestion dans son estomac. Dans l'état de
torpeur où est plongé le serpent après son horrible repas,
il n^est plus à craindre, et il reste dans une fanmobitité
complète pendant plusieurs Jours, tusqu'à ce que la faim
vienne de nouveau le réveiller et lui redonner son agflité;
alors ses mouvements reprennent toute tour souplesse, et
il se met en chasse; il s'avance au milieu des brôoMsilles
ou des hautes herbes^ semblable à une grosse erloogue
poutre poussée rapidement par une fbroe invisible. 1^
animaux (Uient à son approche ; mais r4en ne l'airète: ù
les fleuves ^u'il traverse à la nage, ni les arbres, dont il
atteint les cimes les plus élevées, ne sont on reftige eootie
sa poursuite. La puissance redoutable du boa avait i»
pire aux peuples de l'Amérique, et surtout aux Mexi-
cains, une terreur superstitieuse qui l'avait fait regsider
comme un être surnaturel et un ministre de la pomnce
divine ; aussi était-il devenu l'objet de leur adoration et de
leur culte religieux, de là son nom de devùu
BOCARD (Mécanique industrielie). — Appareil fésé-
ralement employé piour broyer les minerais servant à
l'extraction des métaux, n se compose d'un certain noo^
bre de pilons périodiquement souleivés par une roue à
eames^ puis abandonnés à eup-mêmes et retombant lissi
par leur propre poids sur les matièreB ou'on veut pulfé*
riser (voyez Minerais).
Le bocard dont nous donnons le dessin est celai de U
mine de plomb de Huclgoat, en Bretagne. Un cours
d'eau est amené par un canal de bois au-ctessus du som-
met d'une rone hydraulique à augets, dont l'srtmiê
prolonge d'un côté de la roue et passe devant tes pilons
qui sont rangés, au nombre de douze, verticalement à U
suite les uns des autres dans un plan parallèle à l'arbre,
et partagés en trois groupes ou batteries de quatre A»r
cune. En face de chacun des pilons, on a fixé sur fsrtft
un anneau portant quatre cames en fonte A, A^ Chaque
pilon est formé lui-même d'une pièce de bols prismatique
C, mobile verticalement entre de» glissièraa et année i
son extrémité inférieure d'une masse de ftHite; il poj^
en outre vers son milieu une pièce de bois B, appelée
mentonnet. Pendant le mouvement de l'arbre, chacune
des quatre cames vient successivenient'AappereoBtreaoB
mentonnet, soulève le pilon, puis l'abandonne. Poor qa«
les résistances soient distribuées à peu près unifonBémeot
sur toute la circonférence de la root, les anneaux sont
disposés de manière que les quatre pilons de chaque batte*
rie soient soulevés tour à tour à des intervalles de te^
égaux entre eux. Au-dessous de chaque batterie eii»
une auge dans laquelle on introduit le minerai ; un cotih
rant d'eau pris sur le canal qui abouUt à la i"OW •^JJ
dans cette auge par le tuyau D et la rigole B et •*é€bappt
BCË
277
liGB
arttaeouT«rta»griUée,eatraIi)uit«ve<:lui \ jongla {8. fronialù), qui it»»uuiw va
i miaerai qui Mot r«duit» en poudre atKi ) lîqiie et rend Im mima terricsa dms les conirte mon-
UgiieuM^ du N.-E. de l'Iiidp, 6' la B-fle du Cap (Am
caffer), animal très-grand et trta-Kroce,
habite 1<» bois do la C«frerle. La Basuf
muffu^ d'Amérique IBot miuthatui),
cooudérd par Curier comnM une Mpèce.
ronne anjourd'bui, d'aprëi In tn*aui
de de BlaiaTJlle, un genre «oqueleeM-
T»nt a dannd le nom iànibot (voyea ce
mol). '
BÇEDP DOMiSTioiri ^Economie rurale},
it bcn
nt-aa-
Due dspositiOD leoililablemet en mouvemeiit les pilon*
d(lTOueqaiKnentiUrftbricatloQdelBpoudre.H. D.
BOCKLET (Uédedne, Eau minânlea).— PeUt village
di;Bnièn,IGO UtOoËtni N. d« WuiUbourg et B de
liw««la) Il Mnleme plaiieon wurcn remigineaBe&
nwkosuéaafroideaiellMceatteaiwiitea outre jiuqu'à
>',<ll d'addecarboDlquB t eioellent Unique.
BOOB (Loi m). — Voyet PLanins.
nSDF (ZiM)k>|d«). àot àa LitJM, bout de* Grec*. —
Gnnde Mammifirt* rumùiaiiti,Uibadn Corna treu'
"•liifUMÙnaltCiïf.]; ordre de* £im/qu«j. >ou*«rdre
<n* BiBWMab, bmille de* BmiidA, tribu dw BovÛM.dau*
utlMdBcatioii de H. lo profesMor Ger*«U. Ce genre*
iwr caracUna I dea eotnei revËtuM d'une galM eorode
t> bniéea iDlMenremeot par un prolonRenMnt de l'os
*" frott, dlrigâtt de cAié, puis recourbée* en baut et
n *>m Ml forma 4e croissant. Ce sont de grandi an!'
■MOI à nnifle largo, t tailla trapue, 1 Jambe* robuste*
"■^ piedi fonrtba*. La* principales espèces du genre
■"X; I* )« B. ordinaire {B. laums. Lui., Buff.)i »<>")
■f^ciBqM qui dâugne Cal) eclii émeut le Jeune Iveauj, le
D^ (Unreau] et la femelle (vacbe). U se distingue par
°<> Irait plat, plus long que large, et de* coraes ronde*
f^^ su deui eitrdmit4i de la ligne qui sépare le
^ide l'oedpnt. Cnrier dit que c'est à tort qu'on a
°M<>'il Tenait de l'aurochs, et, en eSeï, ce dernier a le
n« bMiib£, plus larEe qoe haut et, entre autrea ca-
jVUnsdilIénnti^ il a aoe paire de côtes de plu> que
It boof (njes AvaocHS). Indépendamment de l'utjliié
I'»* retire du Ixauf comme animsl domestique, pree-
<13S ttotea ka parties de son corps sont employées par
'«ulriei ou Ut de la colle forte avec les rognum
^ ■> peau bouillies; tout le monde connaît l'eKcellence
«Ml adr, MB pout tertent à faire de la bourre; les
wjMs not uploltéa par U tableterie pour faire des
^°EM*,destDCriera,etc. Sagraisse,*on saog, seaoa, la
"™rïnï qui recouTre »ea intatins entrent dan* le do-
™«*e l'industrie, etc.; ï" VAurocht (voyei ce mot);
j '"•'lie (Toyei ca aM)l)i 1» l' Vack ou vache grognanlt
« Strlarie {loya. !*«)[ if Le Gyatl ou bauf du
tible de mieui s'engraisafir et donner de la viande de bou-
cherie. Considéré dans une acception plus générale, ce
mot désigne le* animani compris, en langage d'économie
agricole, «ou le* déDomlnatiaas de rocs ou Mpéc* AotiiM,
bêles boiinêt. Le boanf est un animal cnamopolite, qu'on
retronTadaastonMleepartiMdo monde, et qui présenta
un nombre Infini de Tanëtéi qu'on désigne généralement
BDui le nom de rûtti ; il comprend du reste dans sa gé-
néralité : I* te UbuT proprement dit ; 2' la TSche ; 3° le
laureaa. Tout ce qu'il fui dire du premier peut s'ap-
pliquer aux deui autres, sauf les môdiflcatloos que la
ibnclion laitiâre Imprime i la vache, et celles que le rdls
de reproductenr détermine cbei le taureau. On peut
dire que le bœuf est un daa animaux, dnon le* plus pré-
cieoi, an moins nndea plus utiles à l'acricutture; et l'on
pourrait presque oieeurer arec certitude la richesse agri-
cole d'un pajs, et partant d'une exploitation ruralBj au
nombre et surtout k la qualité des bfite* bovines qui s'y
trouvenL Autrefois la destinUiou principale du bceof
était le Iraiail, la consommation de Is viande de bou-
machine organisée qu'on appelle bœuf «^veloppalt, par
un eierdca journalier et continué pendant plusieurs an*
nées, les parties de son corps qui ne donnent h la bou-
cherie que des viandes de qualité inférieure, telle* qn*
la tête, le cou, des membres démesurément allongés par
le travail, et ennout une ossature grosse et lourde. Au-
jourd'hui ungraod changement s'est opéré : d'une part,
la viande entre pour une quantité cousldérable dans
l 'al j mon talion publique) d'autre part, le cheval fait nn*
partie des travaux do la campagne; et enfin l'invasioa
d'un Douveeu moteur agricole, la vapeur, va réduii*
de plus en plus le rûle du bœuf comme travullcur.
Aussi ca[nmeiice-t.on Ji concevoir que le vrai progrts doit
consister aiijourd'liui ï élever la bœtir comme aninud
de boucherie, et non plus comiue animal de travail, qu'il
faut martre tous ses soius i lui faire produire de la
viande par uue bonne oourrilure , pas ou peu de tra-
vail, et donner par ce perfectionnement des bùiéScel
KUtiTét ku ealUvateur et t l'élevear. Voici & qneli signes
OD reeonoillra le bœuf de bmi':herie \fig. 330) ; il aura
\m membres courts, la talDe relatiTement peu élevée, le
rou rnlriM et pen muMie, la Ule Une, courte, les cornes
peu développées, fouMnre mince, légËre, le tronc am-
ptedans tom les sens ; la peaa Hne.MnpIe, le poil Ini-
tant, doni ; pas on tres-pen de fanon, cnnlralreineDt i
l'opuifan eminte de quelques élereun ; la ptnwonomie
calme, placide; eo un mot, sa forme eiurfeDre sera
d'autant plut avantagense, qa'D se rapprocliei* plus de
S BfE
la flgure d'n» paraHélogramme; ce sera ii la tn« le Ii
beauté du bcBulde baocherie, Uen éloigné de l'idéal de
]a beauté artistique ; mais qui rétlbeta tontes ka don-
nées du raoblème dont la solation cff , la [Ani lirte pro-
portion de Tlande llnable & la coneemnwtlon. Quant ao
OŒUfdt travail, celui que nooa venons de décrire Kn
lotùonn capable de roamir une somme saffiiaote de tn-
vsll pour le but auquel il sera destiné dans les iMniveaai
modes d'eiploititiont mralea : «ans doute, et ht don-
nées physiologiques iK— "
fif . no. - Cbgii 4t bo
du pays, le genre de Iravuil, ta constitution de l'antmat,
la nourritare qnl lut sera donnée et le temps que du-
rera la période de labeur anquelil sera soumis, imprime-
ront qnelqnes modiflcationa a la machine organisée ; mais
all'oDadebenstypesprimitift, ces modiflcations seront
d'une médiocre Impoitonce et n'altéreront pas d'on? ms-
nlire senrible Isa qualités eaamtleliea de l'animal de
boucherie. Du reste, avec les progréa de l'agriculture, le
travail du bcauf tend h diminuer et Unira probabiement
par disparaître tout à fkit. Ce qui vient d'être dit peut
l'appliquer t la vsche, quant & la production de la
vlsnde, et, aprËs avoir été mËre, nourrice et laitière
pendant un certain nombre d'années, spr6s avoir même,
dans certains pays, un pen travaillé, la vache prend très-
liien l'engraissement et produit une viande de bonne na-
lure, en dépit du pr^ugd qui la Arappe d'un discrédit
immérité. Hais c'est surtout en raison de ses qualité de
laitlfere qu'elle est précieuse et qu'elle Iburait un appoint
considérable ani hén^ces de l'agriculteur. On peut dire,
en général, que le rendement du lait est enrapport avec
l'abondance et la richesse des herbagee : la grande vache
flamande, qui vit dans les plaines fertiles de la Flandre,
du BoulonMs, de la Picardie, et surtout la belle et ro-
buste normande, nourrie dans les graa et fnin plturages
du Cotentin, donneront Jusqu'à 30 on AO litres de lait,
tandis que la petite, mus vigoureuse bretonne, qui vit
au milien des maigres herbes de la lande, ne donnera
que S, 4 ou S litres de lait, mais à ta vérité d'nne délica-
tesse exquise pour la confection du beurre. Les bornes
qui uons sont imposées ne nous permettent que de dira
quelques mots sur les principales variétés de l'espèce
bovine. I* La race des Pyrénéet, SMei bonne pour le
travail, le lait et la viande, présente pourtant ces qua-
lités en rapport avec la nature nn peu miUgre dq sm
e tarages. Elle a la robe Jaune ou rouge plie, les cornes
tes, toujours très-relevées, les membre* solides, le
corps im peu long. Elle est sple au travail. V La rate
{anmnaite, grande, belle, bonne pour le travail, prend
ien la griiiaea; elle est médiocre )raur la production du
latt Elle s'éteM à tonte la vallée de la Garonne, et con-
rac« agmaiM. Elle eel haute de taille, fortement n
■t it VnHkoli [Dort»).
bréo, le corps allongé, la poitrine vaste, la lËte cMrt^
de grosses comeeiplatiee et dirigées en avant et m bai:
elle est couleur fauve clair, souvent nuancé de brun tli
tête. S* La race limotaine, une des meillenres, bonne u
robe jsune, la taille bsute cbes le bœuf, petite dx* la vs-
che, le corps asseï long, te tr^n de derrière peu dévrloppe,
la tète forte, les cornes groeses, dirigée* en avant et aw-
veuten bas. 4* l» race de Salersoa OKDrrffsarr, qm >
perdu de son ancienne réputation depub qe'eOe a étt
mise en concours avec d'autres bonma races; elle ■
pourtant des qualités; mate elle i'engrdsie avecp^**
sa viande est peu estime. Haute de l'.tO i l'.M.dU
a la robe rousse, son poil est doai^ luisant, preaqMUiD-
Jours d'un rouge «If; la tête courte, le fMnt large, cArM
courte», grosses, luisantes, ouvertes; reneolurs W*i
les épaules groste*, le poiirail large, le corps ^pa^v^
massé, le ventre volumineni, la croupe et la fcnc
laroes, l'allure pesante. Cette race est douce et dcola
5* La race ardennaite, très-bonne lal^ère, médiocrtiwe'
la boucberie. Elle tient des races flamande et *wfa»-
dain; elle a le corps long, la poitrine étroite, la tw
légère; ses cornes sont petites et recourbées en avu^
ton poil est couleur pie blanc et noir, ft* La rocr t^
tonne, tits-nombreuse, petite, mais solide, peu IrsvMl-
ieuse, engraisse assea bien, donne pen de lait, mais a ^^
qualité supérieure. Elle est sobre et vigoureuse. Ou^i*
trouve dans tonte la Bretagne, et elle compte plus *"
million d-lndividos. Cette race ■ la télé Une, lamm
minces et longues, arquées et relevées, la mwwa
grêles, [le corps nn pen long, le ftoon pen nwwna,
rencolure mince. 7* La race ftamandt. trts-tense lai-
tière, est essentiellement traTatHeose, peu pndociiN
pour la viande. Elle est extrêmement Dombrene et "•
donne pas moins de SOO 000 individus, sa robe W do^
rouge plus ou moins brun; d'une taille mojreaDS, we
a la tèie fine, les cornes écartées i leur naissance, H
r Jetant en avant et en tns, pour se relever essoits;
poitrine est on pen étroite, l'épaule nn f" PJf
et médiocrement musclée, go Ls roce normande, gran*'
forte, bonne sous tous les rapport*; se tubdiiùe «<
variété eotenline et variété a ""' ""*
ndl I* Uti dei m>K)i<« pu u force et u corpn- 1 «ipdriorité, n'iTkil rien lait pour l'unéliorer, w fiant
lonee {Fig.Sll), liUtièra tupârienra p*r la quantité nt «aulemoit h la richesse de ses pàtorases; mais stimuM
par U qualitâ du benrra qu'elle pnduiaail, elle était enRn parles résultauqui w pn>duisajeni autour de Inl,
ituriTalei et l'élenur normand, comptant trop anr la I désabosé par quelques signes d'infériorité dans lei con-
Fij. ai. -
MKi. il ■ enfin compris qu'il était temps de se mettre k
Tanrt, et, éclairé par noe récente eipérience, U ■ tu
fu la premiferecbosei faire élall la mppresalon dn trt-
iiil dont l'effet derait être de dlmlnner la grosse et
poisMUte Msalnre de son bouf, défaut capit^ de la race
au proAt do développement de sa rlaude et de sa graisse.
9° La raet charolaiie. Inconnue, il y a cent aus, liors de
son pays natal, e*t aujourd'hui une des plus Importantes,
sinon la plus précieuse des races françaises. Orïgiiinire
du Cliarolais (Sa0ne-et-Lo>re}, elle s bientôt pénétré dnn*
Fi|. m. - iw c
la psyi Toisiiu, partlculitrement dans la Nifevre, le Cher,
ruîiET, et a pris une eilen^n considérable, gr&ce à la
ulnre et t la qnalilé des berbagea. Dans l'origine, cette
>u« était UDÏfonnémsnt blancbe; elle avait le corps
cjlioliHuo « pesant,
wme, laree, des naseï
longueur moyenne, lisses, l*^:èrenieDt relevées vers la
pointe, le regard doui, eiprimant la confiance ei uns
certaine énergie; le poil fin, lisse et peu tassé, presque
p4s de fanon ; les cmlseinents opérés avec 1m races voi-
sines et particuliferement arec la niiemalse, ont bien in<
Iroduil quelques oiodiOcalioni dans le type des anciooi
BOI
280
BOI
Charoliis; mais le fond est resté le même, et telle
qu'elle est constitaée M^oord'hui, cette race oflDre les prin-
cipaux traits soif ants : très-peu laitière, mais éminemment
propre à Tengrais à l'herbe, très-apte et très*?igoareaae
an tra? ail, chose nui parait d'abord contradictoire, mais
confirmée par les faits. Comparée à la race cotentine, la
race jCharolaise est supérieure sous le rapport du rende-
ment et de la qualité de la viande. (Rapport de la com-
mission choisie en 1856 dans le syndicat de la boucherie
de 1^8.) n exbte encore en France bien d'autres races
estimées, mais que nous ne pou? ons même dter faute de
place ; oo«i8 en excepterons pourtant, la race d'ilu^roc
(Afeyron): la race oressane; la race landaise; la race
morvandelle; la race parthinaise^ etc. Les principales
races étrangères sont celles de la Suisse et de l'Angle-
terre, parmices dernières celle de Durham surtout (voyez
Races bovines : elles nous ont fourni dans ces derniers
temps un grand nombre de reproducteurs précieux, mais
dont il ne faut se servir qu'avec beaucoup de discerne-
ment Les personnes qui voudront des détails plus éten-
dus consulteront avec fruit les travaux des im>fea6eur8
Grognier, Magne, de MM. le marquis de Dampierre, Le-
four, Bodin, Riessel, V Encyclopédie de l'agriculture^ le
Livre de la ferme, etc. (voyei Vache, Veau, Lait, Tao-
SBAO, Races).
Bciup d'Am6riqdb. — Voyez Bison.
BauF A BOSSE. — Nom vulgaire du bison d'Amérique
et du zébu [voyez ces mots).
Baop DBS MARAIS (Zoologie). — Nom vulgaire du Butor
{Ardea stellaris) (Oiseau) (voyez Butor, Héron).
Bacp MARIN (Zoologie). — On a donné ce nom aux £a-
mantinSf aux Dugongs et, en général, aux animaux de
la famille des CétacA herbivores^ parce qu'ils sortent de
l'eau et viennent paître l'herbe sur la rive comme les
Ruminants.
BOGUE (Zoologie), Boops, Guv. — Genre de Poissons
acanthoptérygiens ^ famille des Sparoides, voisin des
Oblades, avec lesquels ils forment une tribu caractérisée
par ses dents tranchantes; ils en diffèrent seulement
parce qu'ils ont les dents du rang extérieur tranchantes,
sans dents en velours comme les Oblades, la bouche petite
et non protractile. On trouve dans la Méditerranée plu-
sieurs espèces de ce genre ; ainsi le B. vulgaire {Sparus
boops, Lin.), nui a le corps rayé en long de couleur d'or
sur on fond d'argent; sa chair est délicate; le Spare
soupe {Sparus salpa^ Lin.), plus ovale; les raies d'or
sont plus brillantes, courant sur un fond d'acier bruni; sa
longueur est de Ob,30 environ ; sa chair est moins esti-
mée : ces deux espèces se nourrissent de très-petits
poissons et de plantes marines.
BOIS (Zoologie). — On donne ce nom aux cornes rameu-
ses et caduques nue portent les animaux du genre Cerf^ de
Cuvier ; c'est-à-dire les Cerfs proprement ditsy les Elans^
les DaimSf les Chevreuils, les nennes. En môme temps
Qu'elles sont un ornement, ces cornes servent d'armée
éfensives et offensives à l'animal. Les femelles en sont
dépourvues, excepté celle du renne. Au commencement
du printemps, on voit poindre sur l'os frontal, dans les
jeunes, deux proéminences qui végètent, s'allongent ra-
pidement en soulevant la peau dont elles restent cou-
vertes pendant quelque temps ; elles ont à leur base un
anneau de tubercules osseux qui, en grossissant, oblitèrent
les vaisseaux nourriciers; alors cette peau se aessèche et
tombe ; les proéminences, mises à nu, se ^parent elles-
mêmes, au printemps, du crâne auquel elles tenaient,
tombent aussi et l'animal reste sans armes. Mais pendant
l'été, il pousse un nouveau bois destiné aussi à tomber et
habituellement plus grand chaque année que le bois pré-
cédent. Chez beaucoup d'espèces, le bois porte des
rameaux ou, en termes de vénerie, des andouillers.
Le bois des cerfe diffère des cornes des autres animaux
du groupe des Ruminants à cornes en ce qu'il est pure-
ment osseux et solide. Aussi a-t-il été exploité par l'in-
dustrie pour de nombreux usages ; ainsi on le travaille
comme toutes les autres substances dures et solides; on
eu fait des manches pour une multitude d'objets de cou-
tellerie, des ponmies de canne, des tuyaux de pipe, etc.
La corne de cerf rApée, souvent employée en médecine,
entre dans plusieurs composés pharmaceutiques, la dé-
coction blanche de Sydenham, par exemple.
BOIS. — Nom donné à la partie de l'arbre qui est
recouverte par l'écorce. — Au point de vue chimique, la
nature du bois est assez complexe. Chaque fibre ou cel-
lule y €8^ extérieurement formée par de la cellulose
(voyez ce mot), et intérieurement tapissée par une ma-
tière incrustante dont la composition est mal connue et
I semble assez variable. Les matières textiles, et en pntf-
culier le coton, le vieux linge, sont formés de cellalose
presQue pure (G<<H<H)i*) ; dans les bois blancs et légers,
la cellulose Joue encore le principal rôle ; mais la matière
incrustante devient d'autant plus abondante que le bois
est plus Agé, qu'il est plus dur et plus compacte, et,
conune elle est plus riche en carbone et en ijydrogène
que la cellulose, elle dégage généralement plus de cha-
leur par la combustion (voyez Lignecx).
En dehors de ces deux substances principales, le bois
renferme en outre des matières gommeuses ou résineu-
ses, et des matières colorantes ou azotées tenues en dis-
solution ou en suspension dans la sève qui imprtene tout
végétal à l'état frais, et jouent un grand role dus l'al-
tération ou la conservauon des bois. Enfin, lea bois,
quand ils sont verts, contiennent de 30 à 50 p. 100 d'eau;
après un an de coupe, ils en gardent encore 20 à 3S
p. 100; ils sont tous plus on moins hygronoétriqaes, et
quand on est parvenu à les dessécher complètement dans
une étuve chauffée à 120 on 130», ils reprennent 8 A 10
p. 100 d'eau par leur simple exposition A l'iir dans une
chambre sans feu. Ces variations dans les quantités
d'eau contenues dans le bols en produisent de très-mar-
quées dans son volume. Le bois change peu dana le sens
de ses fibres, mais ses dimensions transversales aux
fibres s'accroissent ou diminuent d'une manière très-
marquée par l'humidité ou la sécheresse.
Le bois se conserve indéfiniment dans l'air sec et dans
l'eau privée d'air ; mais quand il est soumis alternative-
ment ou simultanément A l'action de l'air et de l'humi-
dité ou de l'eau, il s'altère peu A peu, absorbe l'oxygène
de l'air, dégage de l'acide carboniaue, se désagrège el se
transforme en une poudre grise ou orunAtre : on dit qu'il
se pourrit. Le chlore blanchit le bois sans le dissondre ;
l'acide nitrique le jaunit ou le rougit; A l'état de eoooen-
tration et bouillant, 11 détruit sa cohésion et finit par le
transformer en acide oxalique. L'acide sulfuriqne le noir-
cit rapidement, et quand il est en excès, il le transforme
en une matière gommeuse qui, sous l'influence de l'eau
bouillante, se change elle-même en sucre de raisin. La
potasse chaude et en dissolution concentrée dlisoat éga-
lement le bois en formant ainsi une liqueur limne qui
renferme des acides oxalique, acétique et uim^ue. Le
bois est plus dense que l'eau ; mais conmie il est très-po-
reux et que ses pores, surtout quand il est sec, se trou-
vent remplis d'air, le plus souvent il surnage l'eau. On
ne peut fixer d'une manière précise ni sa composition ni
sa densité, l'un et l'autre variant, pour un mâme bois,
avec son Age, avec la nature du terrain qui Ta produit,
avec son état de dessiccation. Quoi qu'il en soit, VAn'
nuaire du bureau des longitudes donne pour densité
moyenne apparente des bois, obtenue en négligeant leun
pores, les nombres suivants, celle de l'eau étant égale A 1 1
Chêne 0,8S5
Hêtre 0,851
Frêne 0,845
If 0,807
Orme 0,800
Pommier 0,733
Sapin jaune 0,659
Tilleul 0.604
Cyprès 0.598
Cèdre 0,561
Peuplier blaae... 0,519
Sassafras 0,481
Peuplier ordinaire 0,981
Liège 0,140
Le poids du bois cordé ou du mètre cube de bois de
chauffisge dépend en outre de la grosseur et de la fome
des morceaux, et surtout du soin plus ou nx>ins grand
avec lequel ils sont rangés. Plus les morceaux sont gros,
plus le poids du mètre cube augmente ; mais un mélange
convenable de gros et de petits morceaux l'augmente en-
core. En général, on peut admettre que le rapport du
vide au plein est de 44 A 56, ce qui donne pour le poids
du mètre cube environ 495 kilogr. (vovez DsksitÂL
On divise les bois en bois blancs, bois durs, bois de
travail et bois résineux, A chaque dénomination se rat-
tachent des idées de propriétés et d'applications différen-
tes. Le peuplier, A cause de sa légèreté, est réservé par-
ticulièrement A la fabrication des enveloppes grossières,
caisses, tonneaux, et des panneaux des menuiseries com-
munes. Cependant le peuplier de la Caroline serait
supérieur aux bois les plus durs pour la menuiserie. Le
bouleau^àoni le tissu est plus sérié que celui du peuplier,
sert A faire des objets plus soignés, bottes, tabatières, etc.
On l'emploie également A la confection de cercles pour
cuves, tonneaux... On le distille également pour en tirer
une matière goudronneuse qui, mêlée avec des Jaunes
d'oeuf et appliquée aux cuirs par le corrovage, leur com*
munique I odeur et les qualités des cuirs de Husaie. D*ao^
très bois légers, tels que aunes, bourdaines, filleuis,
BOI
381
601
fktâint^iouUM, tiges éc<Mrcées de chanvre, sont employés
I U prépartUoQ des alhimeUes oa d*an charbon très-
combastible. jfoy. Essmcis UGNeosts. Fosbtb.
iMbois durs Indigènes, que Ton utilise le plus com^
Don^neat pour le chauffage et pour la menuiserie, sont
ceax de chite^ de hétre^ de charme, d*orme, de frêne,
de cftrmieTyie noyer , de châtaignier et d'ococût. Ce der-
nier bois, remarquable par la rapidité de sa croissance
et psr 8on bdle accommodement aux terres les plus mé-
dioats, ne Test pas moins par sa grande dureté et par
ta rémtance an frottement et à la pourriture. Ainsi les
dents des roves (Pengrenage, les bobines des filatures de
lin^kêchevilieê^ kk gwmbles (cberilles des narires),
tel ms des roues, les coins des rails, les traverses des
diemiâs de fer^ le» échalas des vignes, les tuteurs des
oéùinOres, etc., d'acacia offrent le double avantage de
ts boane qualité et de l'économie. On doit donc regretter
qœ ce bois ne soit pas plus cultifé en France.
A ces bois de travail tiennent s'^outer les bois exoti-
ques employés sortont par l'ébéniâerie pour le placage
oa le plein : l'aco/ou, Vébéne, le citronnier, le pâtisson^
art. le gaiac, le ùoiû de férole ou de feroè, de Cayenne,
(e f%fi,et autres bois a'Afrique. Lemr beauté tient aux
ffliUères colorantes et incrustantes qui ont injecté leur
tœo. Db peuTont se débiter en lames très-minces et pren-
Deatuibeanpoli.
Ptoiiears de ces bois répandent une odeur agréable,
qoi les M rechercher pour la confection de petits meu-
bles et pour garnitures et ol^ets de luxe : tels sont les
bois d'o/oé^, de cail-cédrat^ de citronnier, de cèdre, de
girofe, de canneile giroflée, de gayac, de rose, de sœ-
toftoi, de santal citrin, etc., qui sont tous pour nous
d^ bois exotiques.
Les bois dits résineux, tels que le pin, le mélèze, le
^rt^, doif ent à la résine dont ils sont imprégnés de
résiiter longtemps aux agents atmosphériques , et de
donner eo brûlant plus de chaleur que les bois blancs.
'^Le prix du bois varie essentiellement suivant les usages
auqueU on le destine «st les qualités qu'il présente, eu
^prdi ces usage». Goinme combusdble, il doit se payer
soriOQt en raison de la quantité de chaleur qu'il dégage
es brûlant. U résulte des expériences comparatives du gé-
oénl Morin, que, sous ce rapport, l'usage et la pratique
SFsient équilibré d'une manière asses exacte les valeurs
▼âule et réelle de chaque bois.
Le bois, quelles que soient sa dureté et sa compacité,
sobHtét ou tard une altération profonde sous l'influence
combinée de l'air et de l'eau. Le principe azoté qu'il con-
tient est le point de départ de cette transformation ; il
se modifie et devient par rapport aux antres un vérita-
ble ferment (voyes FeaMBNTATioii). Un travail lent s'étar
blit, qui a pour crfEst la désorganisation du bols, la dé-
composition de la cellulose et de la matière incrustante,
flt mt transformaUon en une poudre brune de composi-
tion incertaine, renfermant de vhumus ou acide humique
^da bois non encore entièrement transformé en humus
(Tojet ce mot). Ce môme principe azoté exerce encore
QW antre influence également f&cheuse : pouvant servir
^ ooorriture aux insectes, il les attire sur le bois qu'ils
pénètrent en tous sens et qu'ils détériorent rapidement ;
il forme également Tun des aliments principaux de di-
verses végétations cryptogamiques qui, se développant à
U lorfaoe et Jnsooe dians le centre des bois les plus ré-
sistants, y occasionnent des dég&ts auaai grands que
^»a produits par les insectes. Le Foudroyant, vaisseau
de 80 canons, lancé en 1798, dut être radoubé et refondu
pTtsqoe en entier en i$02 ; les cryptogames l'avaient tel-
^eoeot envahi qu'il tombait en pourriture. H y aquel-
m années, les termites se propagèrent avec une telle
rapidité dans les ports de Rocheibrt et de la Rochelle,
^'ea peu de temps des travaux considérables furent dé-
truits. C'est surtout dans les pays sans hiver que les
>B^es font les plus grands ravages (Y. Fjiploi obs bois).
Conservation des bois. — La destruction rapide du
bois dans des conditions où sa conservation serait si im-
P<)rtante, a liait rechercher de tout temps les moyens qui
pourraient en accroître la durée. Les anciens semblent
^ parvaius, à cet égard, à des résultats assez remar-
^^^^bles, si Ton en luge par les échantillons de bois pré-
*tttés récemment a l'Académie, et qui proviennent du
^^ le Carihage dont la construction remonte À plu-
neors milliers «Tannées. Pline et Vitruve décrivent l'un
2 i*sotre le procédé employé dans l'antiquité. L'arbre
«sut debout et en pleine sève, on pratiquait en aui pied
^ trait de scie intéressant tout l'aubier et s'arrêtant au
^<BQr, et on l'abandonnait à lui-même. La sève coulait
en abondance par la blessure, entraînant avec elle la
plus grande partie des matières solubles et azotées. Puis
quand l'écoulement avait cessé, l'arbre était abattu ; il
se séchait rapidement et résistait beaucoup plus IoDff«
temps aux causes de destruction. On arrive A un résul-
tat a peu près pareil en laissant le bois séjourner quel^
ques mob dans l'eau. C'est ce qui se pratique dans nos
ports de mer pour les bois de construction des navires,
et on sait à Paris que le bois de charpente flotté.se garde
mieux que le bois neuf amené par terre ou par bateaux.
L'exposition du bois à la vapeur d'eau produit encore lo
même eflet, et les luthiers traitent souvent de cette nui-
nière les bois destinés à la confection des tables de leurs
instruments à cordes, qu'ils rendent ainsi plus sonores et
plus durables. Ces procédés, toutefois, ne constituent que
des palliatifs ; aussi les bois qui sont exposés aux Intem-
péries sont-ils recouverts à leur surface de préparations
ayant pour but de les préserver de l'action de l'air et de
l'eau. Tel est un des objets principaux de la peinture à
rhuile, du goudronnage, etc. Dans quelques chantiers
de constructions navales, on applique au pinceau sur
toutes les surfaces des pièces de bob à conserver une so-
lution bouillante de soude ou de potasse caustique ; douze
heures après, la première application étant sèclie, on la
recouvre d'une dissolution ne pyrolignite de fer ou de
plomb, et quelquefois ces prépanUions sont remplacées
par une d&solution de sublimé corrosif, à raison de
2 kîL de sublimé par hectolitre d'eau. Ces divevses ap-
plications ont une grande utilité, mais elles ont un dé-
faut dont on saisit sans peine la gravité ; elles s'arrêtent
à la surface du bois qui seule est préservée; qu'elle se
Assure, et les parties intérieures, rendues accessibles aux
causes de destruction, pourront s'altérer ; aussi voit-on
assez souvent des bois peints (^ui extérieurement parais-
sent intacts, tandis que l'intérieur en est pourri.
Le problème de la conservation des bois n'a été résolu
d'une manière complète que dans ces dernières annéea.
Les premiers essais, dus à M. Boucherie, datent de 1832.
Des billes de bois injectées dans toute leur masse de
substances salines diverses furent enterrées dana la forêt
de Gompiègne, en même temps que d'antres billes de
même nature, mais sans préparation. Au bout de dix
ans, les premières étaient intactes et les secondes entiè-
rement pourries. Les procédés d'exécution de M. Bou-
cherie sont très-simples. Lorsqu'il peut opérer sur l'arbre
encore sur pied, il pratique vers son extrémité Inférieure
deux incisions à quelques centimètres de distance,* de
manière que par elles deux il intéresse presQue toute
l'épaisseur du sujet, en ayant soin de le consolider par
des cordes sur sa base ainsi sffaiblie. Puis il enveloppe
le tronc au-dessous de Tincision avec une toile goudron-
née, formant ainsi un sac dans lequel il Cait rendre la
liqueur conservatrice contenue dans un tonneau. L'as-
piration qui s'effectue par les feuilles fait monter la li-
queur Jusqu'au sommet des branches au travers de toute
la masse du bois. L'opération se fait aussi rapidement et
d'une manière conunodo sur un arbre récemment abattu*
pourvu qu'on lui ait conservé une partie de ses feuilles,
surtout celles du sommet. Ce procédé, toutefois, ne réus-
sit d'une manière complète que pour les bois tendres et
Vaubier des bois durs. Le cœur ne se laisse pénétrer que
difficilement et d'une manière irrégulière, les canaux y
étant presque entièrement obstrua par la matière in-
crustante. Pour les billes des chemins de fer et les po-
teaux des lignes télégraphiaues, on se contente de les
placer dans une position inclinée et de garnir leur extré-
mité la plus élevée d'une toile goudronnée formant ré-
servoir dans lequel on verse le liquide à injecter. C'est
alors le seul poids du liquide qui le fait pénétrer dans le
bois. L'opération est plus lente, mais elle donne encore
de très-bons résultats. Les substances généralement en»-
ployées sont : \e pyrolignite de fer, le sulfate de cuivre,
les chlorures de calcium, de zinc, de mercure, etc.
Le procédé de M. Payne, imaginé par IL BréanI, donne
encore de meilleurs produits; mais il exige le concours
d'appareils dispendieux. M. Payne se sert de grands cy-
lindres très-résistants, en tôle de fer, dans lesquels il in-
troduit le bois à iujecter ; il en chasse l'air au moyen d'un
courant de vapeur d'eau, puis il le ferme. Le vide s'y
fait par la condensation de la vapeur. Au bout de quel-
que temps, en tournant un robinet il met son cylindre en
communication avec le réservoir de la liqueur conserva-
trice qu'il y refoule à une pression de dix atmosphèreft,
au moyen d'une pompe foulante Au bout de six à douze
heures, suivant la nature du bois, la pénétration du li-
quide a eu lieu Jusque dans le cœur.
BOI
28^
BOL
En fiisftnt usage de Hooeon présenratrices colorées, on
conçoit que tout en rendant le bois inaltérable, on poisse
encore lui donner des qualités dont les arts de Inxe pois-
lent profiter. La coloration do bois s'eflectoe, soit par des
cooleors fésétalea s'incorporant an ligneux, soit par des
cooleon minérales insolobles. Dans ce dernier cas, on
injecte ioccesBifement deox sels en dissolution dans Teau,
qoi, réagissant Ton sor l'antre, donnent FeffiBt désiré. C'est
ainsi qoe le prossiate de potasse et le solfate de fer donnent
an beau bien; l'acide arsénieox et l'acétate de coifre,
one ricbe coloration verte. Une seole dissolotion peot
même suffire. C'est ainsi qoe le platane injecté de pjrro-
lignite de fer prend des teintes très-recherchées dans
rébénisterie.
Poor les effets de la chaleur sor le bob, voyez Car-
bonisation, Combustible. M. D.
BOISSEAU. — Ancienne mesore de capacité pour les
grains oo matières sèches. Le boisseao de Paris conte-
nait 656P«,78, et se subdivisait en 16 litrons. Le bois-
seao était formé d'un cyUndre en bois de 8p,)^S de haut
et 10 pouces de diamètre ; on employait des mesures
d'un demi-boisseau, un quart et on demi-qoart Le bois-
seao de Paris valait à peo près 13 litres actuels.
Par arrêté do 8 mars 1812, on créa one mesure pro-
visoire, appelée boisseau, valant 12 litres 1/2. Actoel-
lement, on d^gne souvent le décalitre sons le nom de
boisseao.
BOISSONS (Pîiysiologie). —On appelle ainsi les sub-
stances liouides que nous introduisons dans l'estomac par
un mécanisme spédal qui constitue l'action de 6otre. La
quantité d'eau que nous prenons avec nos aliments soli-
oes est déià très-considérable, et ponrunt elle ne suf-
firait pas à maintenir et renouveler Journellement la
proportion de liquides nécessaires à l'entretien de la vie
(70 sur 100), si les animaux aériens supérieurs, particu-
lièrement, n'y ajoutaient les boissons. L'eau seule consti-
tue la boisson des animaux; l'homme et les animaux
domestiques v ijoutent d'autres liquides dont nous dirons
un mot plus loin. Quant à Veau elle-même, on ne saurait
oublier qo'elle ne ae troove pas dans la nature à l'état
de pureté parfUte (oxygène et hydrogène) ; qu'au con-
traire l'eau pluviale, la plus pure des eaux douces natu-
relles, contient aussi one certaine proportion de matières
étrangères minérales pour la plupart (carbonates alca-
lins, sulfates, chlorures, etc.), qui, avec beaucoup d'autres,
entrent dans la composition des parties solides et liquides
de l'organisme; on se rappellera aussi que l'eau pure,
l'eau distillée, est difficile à digérer parce qu'elle est pri-
vée d'air, condition indispensable à sa bonne qualité et
que toutes les fois que, par une cause quelconque, par
rébullition, par exemple, on l'a privée d'une partie de cet
air, on l'a rendue plus rebelle au travail de la digestion.
11 est donc bien évident que, d'après sa nature complexe,
l'eau Joue dans l'économie un rôle important et qu'elle
favorise, par l'entremise des substances salines ou orga-
niques qu'elle contient, le développement de l'être orga-
nisé à la manière d'engrais ou d'aliments; voilà pourquoi
• la privation de boissons aqueuses est suivie, au bout de
peu de temps, d'une série de phénomènes d'une gravité
telle que la mort en serait bientôt la conséquence, si ce
besoin impérieux n'était pas satisfait. La quantité d'eau
Introduite en boisson dans le corps de Thomme ou des
animaux, dans un temps donné, varie suivant une foule
de circonstances d'â^, de sexe, de tempérament, d'ha-
bitude ; on ne peut rien établir de général à cet égard, la
nature des aliments ayant aussi une grande influence
sur le plus ou moins grand besoin de boissons. Mais indé-
pendamment de l'ean, au moyen de laquelle les animaux
remplacent incessamment les parties liquides expulsées
par les différentes voies excrétoires et compensent les per-
tes que fait le sang pendant son trajet, nous avons dit
que l'homme ingérait encore d'autres boissons; ce sont
a'i^rd le vin, la bière, le cidre et les autres liquides
fermentes et en première ligne la base de tous, Vaicooi^
qui prend le nomd'eaii-</e-vie lorsqu'il contient seulement
/^ a /^ d'alcool, seule forme sous laquelle il peut deve-
nir potable. Ces boissons ont pour effet de faire pénétrer
dans rorganbme des substances amylacées ou saccha-
roUies^ et constituem par là de véritables aliments non
asotés^ c'est-à-dire respiratoires^ suivant l'expression de
Uebig. D'autres boissons, telles que le thé^ le café^ le cho-
colat, etc., renferment, au contraire, des matières albumi-
noMes ou azotées et tentrent dans la classe des aliments
plastiques du même auteur. De sorte que ces liquides,
bien que contenant une forte proportion d'eau, sont com-
pris dans la catégorie dtt aliments^ Enfin xme dernière
boisson, sur laquelle on a beaucoup dlswrté dans ces der-
niers temps, c'est le bouillon de viande. Void comment
s'exprime à cet é((ard M. le professeur Longet : « Ssot
admettre qu'on puisse appder le bouillon laçnnitetiesce
de la viande^ nous croyons qu'on ne pourrait hd reftner,
indépendamment de sa sapidité, on certain pouvoir oa-
tritif qui semble, en partie an moins, être dû à rinto*-
vention d'une légère quantité de gélatine et aussi soiioat
à la présence d%léments salins, médiateurs indispensa-
bles de diverses transmotations organiqoes » (voyei Vrx,
Eao, Biàaa, Cidbb, Alcool, Booillosi, Càrt^ Tai, Cso-
COLAT, AlIMBNT). F^R.
Boissons naMorriis. — > Voyes FnvBRTATioN alcoo-
UQOE.
BOITERIE, Claudication (Vétérinaire).— Cest l'iné-
golarité do mouvement des membres dans la msrcbe
d'un animal ; elle est plus oo moins intense, soivastU
cause qui la produit; et celle-ci n'est pas tot^ours f$âk
à découvrir. De tous les animaux domestiqua, le ebeial
est celui qui est le plus souvent affecté de ôoiïene; c'est
aussi celle qui a le plus d'importance ; car elle est danée
dans les vices rédhibitoires, et le temps de la gsrsotie
est de neuf iours. Parmi les boiteries, les unes soot per-
manentes, d'autres sont intermittentes : ainsi oo Toit
quelquefois des chevaux boiter en sortant de l'écurie, et
au bout d'un certain temps de marche, ils ne boitest
plus ; ce genre de boiteries'appelle à froid ; d'antres fi»,
c'est le contraire, ils ne boitent qn^après avoir un peot
travaillé. C'est la boiterie à cftaua. Quoi qu'il en soH, 1»
cause de la claudication edste presque toujours dans le
pied, qu'il faut examiner avec le plus grand soin en net-
toyant la corne et en en sondant bien toutes les parties.
M. le général Jacquemin, ancien comnaandanten secooé
de l'École de cavalerie de Saumur, est un des auteon
qui ont le mieux étudié la question des boiteries daos too
Tz-aité d*hippiatrique à nuage des officiers et sousofir
ciersde cavalerie.
BOL (Matière médicale), en grec bôlos. — On doone
ce nom a une préparation pharmaceotique dont la con-
sistance molle tient le milieu entre c^e de la pilule îi
celle de Vélectuaire (voyes ces mots). Le bol diffère eoc^
de la pilole en ce qu'il est d'un volume plus considérs-
ble ; on lui donne une forme globuleuse oo quelquefoii
ovoide poor en rendre la déglutition plus facile ; il n
prend roulé le plus souvent dans une poudre inerte et
enveloppé dans du pain azyme. La consistance mode
de cette préparation a une certaine Influence sur ^a^
tion des médicaments; ils se délayent plus facileoieQt
dans les liquides que contient l'estomac et sont mis plus
facilement et plus immédiatement en contact avec lei
surfaces gastro-intestinales.
Bols, TsaaES bolaisbs, Teasis sraitLéss (Matière
médicale). ^ Espèce de terres argileuses, douces an
toucher, savonneuses, que les anciens employaient oonuDe
absorbantes, alexipharmaques, et auxquelles ils attri-
buaient des propriétés merveilleuses comme médict-
ments ; le nom de tem sigillée^ sous lequel on connaissait
la /f/*re de I^mnosetle bol d* Arménie^ Inl venait de l'em*
preinte (sigillum) appliquée sur les petits gâteaux de cette
terre qui parvenaient en Europe, de Perse et d'Arménie ;
on en trouve aussi dans plusieurs contrées de l'Europe,
en Toscane, en Silésie et même en France. Cette sob-
stance est en masse compacte, pesante ; son tissu est
terreux, sa couleur rouse (oxyde de fer). Elle est graeie
au toudier, et happe à la langue ; on l'employait coaune
astringente et hémostatique (voyez ces mots). Les méde
dus les plus célèbres l'ont préconisée à l'enri ; ainsi
Van Swieten, BoGrhaave, Cullen, Sydenhann. Pline en
avait d^à parlé avec éloges. Les chirurgiens ne dé-
daignaient pas de s'en servir dans les ulcères àtoni-
ques, les plaies avec hémorrhagies, etc. La dose de la
terre bolaire, lavée et décantée, est de 6 à 8 grammes
daus une potion de 120 à l&O grammes qu'on prend de
deux en deux heures. Le bol d'Arménie entre dans la
composition de la tliériaque, du diascordium, etc.
BoL ALniBNTAïaE (Phvsiologie). — On donne ce nom à
la masse que forment les aliments lorsqu'ils ont été soo-
mis à la mastication et à l'action de la salive. Ram^
sur la face supérieure de la langue, le bol alimentaire
glisse sur ce plan incliné, parvient au pharynx et est
λrécipité dans l'cBsophage et de là dans restomacjc'esi
'acte de la déglutition (voyez BIastication, DÉGLormo^i,
DioESTion).
BOLET (Botanique), Boletus^ du grec bôlos, bonle,
parce que le chapeau de la plupart de ces plantes estclo-
buleux ; de là vient que les Italiens les nomment an géo6-
BOM 283 BOM
rai woli, dérlré iTuddo, cenf). -- Genre de Cliampimms i funille d«i SUrculiac^. Sa cirtctèrM Mnt t ttgs 11-
cliaé MDi la tribu dw Hyménnmycfles, et établi pir I. gnense i TeuitlM pftlméM. trët-ramiMnl siinDlesi Mlles
Pcnoaa itk c«b cancttm : cbapeaa héml^phériaue
éuM, t nirfkM inUrfean fonnée de tubes libre», cf lln-
dri^Mi, diulocts, rapproché* el ■dhérenti antre em,
doiK la mHM paut ar adpuv du chapeau, contenant dan»
iHirioUrienr de petite* captalea cylindriquee (organn
rqit«dncteim que l'on nomme thËquea). Ce se ' '
dumirigiHins à chapeaa cliarnu, stipitA, central, g
itàeii. lia diflèreni das Polrpores par l'at
iiilab
L «Dais , , „ , —
it blancs et [Mssent an Janoe nrdàti*.
Unentàieiredans les bcri* pendant toDil'étd. Sacbair,
toms K épaisse, cet douée d'ane ■créaUe aaTenr qai
npp«lle la noiselte. On eo (Ut an asseï grand conmerce
dus le nddi de la France, principalement ani aoTirons
lie Bardeau. Le B. t rmtf,Ceps on Gendarme noir (B.
ernt, BdU.) Est également comestible. Certains amatEurm
le prilMot même an précédent. Son pédicnle eU solide,
Im^, JaoDC clair. Son chapeaa est épais, compacte, non
bneM, k vibe» coorts et d'nn Jaune toafré. L* diair,
Uudia on légèrement Jannfttre, Terdit un ppn à l'air.
!(,ÂoiiuiV/e,Gyro/f«(S. Kober, mea) présente
JeaDoôgé, gamiftsaparliesnpérienTede pelit«a
B;iumiDalanU»iiairàtica,tantat de couleur cinabre plus
M molM roDCte. Sa chair eai blanche, mollaase, acidulée.
Sondispean est cendré on faUTO. Il est également comes-
tibl«,Le B. aurantiaeut, Bull., l'est aassl lorsqu'il est
jeuat. Sa clialr prwid une teinte Tineuse quand on l'en-
tame. Le B.pemicieux
(B. luridia, SthaM. ;
B, perniciofui , Yia-
ques) (^ff. S] S ) acqniert
qnelqaeîois Jusqu'à
U>,20dediainïtre.San
pédicule est long, mar-
qué de lignes ronges
i *a partie supérieure.
Son chapeau, t surrace
d'un brun olirltre. S*
chair, Jaunltre, de-
vient blene quand on
la casse. Cette eaptce,
quoique suspecte, est
souvent mangée dana
BJeaMsesans qu'il ; ait il craindre d'accidents. Le S.
luijarùr (S. cyanrnwu, Bull.) a le pédicule roux pâle
K renU à La base. Son chapeau, de même couleur, eat
no pea cotonneux et ttte4arge. Ses tubes sont librea, vc
nndii, btann on Jaunltre*. Il a le* mémea propriétés
quel* précédent. Il faut a'endéfler. On le mange en Pié-
wou Le fi. tvhértmx \S. tuUrMtu, Bali.t B. bovima.
Lin. ', S. nuft'j, Per«.) présente un pédicule court, très-
imni 1 sa base. Le eliapeao est ilride, k surface sèche et
)n tabès d'un vert roageltre. Il acquiert d'nsseï grandes
<l>s>eDsions. Comestible, Il pent serrlr de nonrriturs aux
biUa boiioci) aiBn, le fi. uiaii'arui. Agaric du chêne
M imadomier, d'oâ on tlie l'amadou (tajes Amadou,
AiiaontEa, Actaïc, CnAHFtoiioa). G — s.
BOLIDES (Hétéoralogie). — Corps lumfneui qui tra-
'KMDt parfois l'atmoephËTo commodes éloîl» Slaoles,
Biii eo diflËrent en ce qu'ils possèdent un dtsqne sen-
•ibie. On a m de* bolides éclairer le ciel d'unein mifere
Mti (iTS poor (tre appréciable même en plein Jour. Ils
■MlqoeliiDefbiiaccompacnéadetralnées lumineuses, de
mes et ded éumation. K leurs débris tombent à torre ,
il> cMsIiiui-nt ce qu'on nomme lee âA^i7A<i.
Ou M oHHidère paa aujourd'hui les bolides et les
fim'ïi filantes catana deai ordres de phénomÈnea dis-
^■tUt il o'y aurait entre eai de diflérence qae par lee
™a>siona. On pense généralement que les étoile» fllan-
lt>i le) bolides, les pierres météoriques, sont des ailé-
"'àa, c'est-i-^ire de petit* corps qui se meuvent aatour
'<> wUl, en décriranl des section* conique* et obéissant,
ttnaelesplanëtea, aui lois de lagraTitation. S'ils rien-
Hnti s'approcher de la terre et à pénétrer dana son at-
'xaplita*, ila s'échauffent asseï par leur frottement
le, molécules d'air pour devenir incandeacent*
- Tribu do plante* delà
leuse 1 reuitlas palmées, trës-ranment simplesi calice
S Jivitlon*; corolie inégnliire, trto-raremeat nulle;
fruit capsulairoi graines entourée* de fllament* laineux
de leur* grtlne* u
duvet q
i sert ft (aire de^ eousdna.
. . imager IBombax, lio.): Eriodendivn,dtC*nd.;
uu>-<[>. Lin., etc. Certains aaleois Itant une Aunille de
cette tribu. G — s.
BOMBARDE (ArtOlerieJ, de bombe. — Bonche à reu
courte et d'un trèa-fort calibre en fer Airgé, destinée à
lancer d'énormes pienes ou des baoïbes contre las rem-
parts. Ces armes, difficiles i mantauvrer, et crevant
assea soarent, ont été remplacées par las morlitrt.
Dans la marine, on donne le nom de bombarde t dea
bliimenu h fond plat, d'uii faible tirant d'eau, k bordige*
croisés diagonalement pour augmenter leur résistance et
destinés k porter un on pluaieure mortiers. Duquenne
lit le premier essai des bombardes au bombardement d'Al-
ger en 108^.
BOHBAX (Botanique), Celia.Lin. — Nom latin du Fro-
mager [voyes ce root).
BOHBE (Artillerie). — Les bombe* MDl des prMectîlea
creuienltonte, qu'on remplitdepoudreetde mattërM in-
cendiaires; le feu «at communiqué k la charge intérieure
par une fusée d'amorce dont on règle k volonté la durée
(voyei roBés). Le* bombe* sont lancées par les mortiers ;
elles produisent trois efiets distincts; linges soua de grands
angles, tb' ou CO*, et k forte charge, elles écrasent les
éiliBee* et les abri», elles font explosion et causent l'in-
ccndie. On n'sat pas d'accord sur l'époqne de l'invention
des bombes; les unsprélendent que Jean Bureau, matlre
général de l'artillerie de France, les inventa en Hhi au
siège de Bordesui; d'autres attribuent leur découverte à
un bourgeois de Vanloo, vers 1SKS. Daus l'origine, pour
lancer les bombe*, on les séparait de la charge du mor-
tier au moyen d'un gaion, on allumait la fusée d'amorce
et ensuite on mettait le feu au mortier; cette méthode
était trèa-dangereusa par anlte dea explosions fréquente*
des bombes dans le mortier ; an remarqua plus tud que
la Oamine produite par la poudre enveloppait le projec-
tile et mettait le feu k la fusée lots mSme que celle-ci
était opposée k ta charge.
Les bombes son t ipbériqns*, la cavité intérieure est une
■phère concentrlqne à la surfkce extérieure, mais donl
on a enlevé une calotte i cette partie plus épaisse se
nomme cu/o(. A l'extrémité du diam&tre qui passe par le
oen tre du cntot se Irouvela /umiéi-f; c'est l'ouverture qui
permet de chargw la bombe et qui reçoit la fusée d a-
morcei les bombes portent deux menlonneis dans In-
3uelB sont engagé* de* anneanx. Le culot a pour objet
e renforcer la partie la plus exposée au choc des gai et
qui, dans le tir k forte charge, pouirait être défoncée,
et d'empécber la bombe de tomber sur la fusée.
Le moule des bombe* s'exécute, comme celui de* boulet*
t/lg. S3t), au moyen de deoi demi-otodile* ; on d'eni porte
le* modèleades mentooDet* qui sont compoéés de deux piè-
ces et peuvent se retirer du moule en laissant les anneaua
de la bombe qui y sont pla-
cés; le mime demi-modète
ist percé d'un trou circulaire
dans lequel on engage une
tige qui réserva dans le moule
la place de l'arbre sur lequel
est fait le moulo du vide in-
térieur de la bombe et de la
lumière. Autour d'une tige
ab, an moyen d'un modèle,
ou fait en sable k mouler le
moule du la lumière ccf, on
enroule en dessus une chaîne
ou des torons de paille, et an
moyen d'un nouveau modèle,
on construit le mouledu vide r,g, m». _ Hcgii s, htnïi.
intérieur ma; cnsdeux mou-
les terminés, ou les place dan* le moule de l'extérlear
de la bombe, et au moyen de» pointa de repère situé*
sur le chkssis fc mouler, on les établit au centre de la
bombe. Lorsque la fonte est refMIdie, on dégage le»
bombe* du moule et on les ébarbo comme les boulels,
mais on ne Icn lisse pas et on ne les rebat pr~ ~ "'
on alê*e la Inmîère afln de lui donner ses d
rtelementairâ.
Le* bombe*, dana l'artillerie française, sont
BOM
%4
BOM
par lean diamètres exprimés en ceDtimèires. Le taUeaa
suivant indique les différentes bombes et leurs poids.
Poidi.
BOMBE
ëe)le.4ecèlé
kil.
90
4« 31 e.
ë« 17 e.
kU.
7Î
kil.
49
unt-
kiL
22
■. M.
BOMBICITES, BoMBiLiBBS, etc. — Voyez Bombtcitbs,
BoMBYLiEns, etc.
BOMBYQTES (Zoologie), Bombycites.Cvtv.^ Deuxième
section des Insectes du grand genre Phalène (Phalana ,
Lin.), de la famille des Nocturnes, ordre des Lépidojh
tères; caractérisé par une trompe tot^ours courte et
simplement rudimentaire, ailes étendues ou en toit, les
inférieures débordant latéralement les supérieures, an-
tennes des mâles entièrement pectinées ; les chenilles
vivent sur les végétaux dont elles rongent les parties ten-
dres ; la plupart (ont une coque de soie dans laquelle elles
se changent eu chrysalide. Cette section se divise en
trois sous-genres : le premier, dont les ailes sont éten-
dues et horizontales; ce sontlesSa/iimïe^deSchrank.Le
second a les palpes inférieurs en forme de bec, ce sont les
Lasiocampes. Dans le troisième,!» palpesinférieures n*ont
point de saillies, ce sont les Bombyx»
BOMBYUERS (Zoologie), Bombyiiarii^ Latr.; Bom-
bylii, Lin.; BombUles (sic), Cuv. — Tribu à' Insectes de
Tordre des diptères^ famille des Tanystomes, qui a pour
caractères : antennes de trois articles, trompe saillante,
filiforme ou sétacée, corps ramassé, court, ailes écartées,
balanciers nus; ces insectes ont les palpes petites, grêles,
les pieds longs et déliés ; ils volent avec rapidité, sucent
le miel sur les fleurs avec leur trompe, et font entendre
un bourdonnement en volant, d*où vient leur nom (du
grec bombos^ bourdonnement). Cette tribu comprend
les fBdDieiBotnbilles (sic) propr^^ Cuv., Usies^ Phthiries^
PloaSy Gérons, etc.
BOMBYLLES proprement dits (Zoologie), Bombylla^
Miln. Ed. . Bombviius, Meig. — Genre d* Insectes diptères,
de la tribu précâente, se distingue par la longueur de sa
4rompe, qui surpasse de beaucoup celle de la tète, le pre-
mier article des antennes beaucoup plus long que le sui-
vant; ils ont les palpes très-apparentes, le corps garni
d'un duvet abondant et laineux ; ces insectes sont très-
agiles; ils volent au-dessus des fleurs, et sans s*y poser,
ils v introduisent leur trompe pour en tirer la liqueur su-
crée dont ils se nourrissent Plusieurs espèces habitent
l'Europe. Le B. bicfuon {B, major ^ Un.), long de 0"',OiO à
0",0l2, couvert de poils gris uiuve, a une trompe longue
et noire, les pattes longues, grises, les tarses noirs ; on le
trouve aux environs de Paris. Le B. ponctué^ B, peint^
Fig. 831. — BonbiUe m Bonftylt peîat.
Miln. Ed. {B. médius^ Un.) {fia, 335], couvert de poils
roux, a les pattes noires, habite les environs de Paris.
Le B. brillant IB. nitidulus, Macq.) long de 0",009,
noir, ailes teintées, pattes blanchâtres, des environs de
Paris.
BOMBYX (Zoologie), en grec, bombux^ ver à soie, espèce
type de ce eroupe. — Sous-genre é* Insectes Lépidoptères
nocturnes, du grand genre Phalœna de Linné, section des
Bombycites de Cuvier. Ils se distinguent par une trompe
trèfr-courte, tout à (ait rudimentaire. des ailes entières
formant un triangle avec le corps, des antennes pecti-
nées, un abdomen très-volumineux dans la femelle ; ils
ont pour caractère spécifique que les palpes inférieures
o'oat point de saillie remarquable. A cOté des espèces les
Fig. t» . -^ Bowbjx proccsiwBMirc.
plus précieuses au point de vue de leur ntilité, celles qui
produisent la soie, les bombyx nous en offrent qui aoot
un vrai fléau pour nos vergers et nos forêts dont elles
dépouillent quelquefois complètement les arbres de leim
feuilles, dans Fespace de quelques Jours. Les llmitei de
cet article ne nous permettront de dte> que quelques-
ones des espèces les plus intéressantes & ces deux points
de vue. Nous trouvons d*abord en première ligne le B.
de la soie, ver à soie {B, mori^ Un.); il est blauchâtiv,
avec deux ou trois raies obscures, transversa et ium
tache en croissant sur les ailes supérieures ; sa cbeniUe
est connue sous le nom de ver à soie (voyez ce mot). Ou i
beaucoup étudié et on a fini par acclimater, dans ces der-
nières années, une autre espèce, le B. du ricin LB, Cyn
thia), orighiaire de Tlnde. .^^ *-" »
Depuis longtemps déjà ,
dans plusieurs districts de
ce pajs, on fabrique avec
la soie de son cocon des
étoffes pour vêtements
d'hommes et de femmes.
C'est surtout à MM. Milne-
Edwards et Guérin-Menne-
ville qu*on doit Tintroduc-
tion en France de ce pré-
cieux auxiliaire du B. mon.
Enfin le même M. Guérin-
MenneviUe s*occupe acti-
vement de Tacclimatation
d'un nouveau ver à soie, le
B. de r allante, et les ré-
sultats qu'il a déjà obtenus
permettent d'espérer que
ses efforts seront couronnés
de succès (voyez, pour tout
ce qui concerne ce si^et,
au mot Vbe a soib).
Parmi les espèces nuisi-
bles, nous mentionnerons
le B, jyrocessionnaire (0.
processionnea , Réaum.)
{fig. 336 et 337), assez pe- pi^. tsr. -Larft da bmbyi pro-
tit, d*un gris cendré, avec e«i»ioo«»ire.
deux raies obscures et une
noirâtre; la chenille, d'uo gris bleuâtre ou roogeatre, est
hérissée de poils
fort longs; elle vit
sur les chênes en
quantité quelque-
fois si prodigieuse
qu'elle les dépouille
entièrement de leurs
feuilles. Le B. à eu/
doré {B, chrysor-
rhaa), espèce toute
blanche, à antennes
Jaunes ; sa chenille,
couverte de poils,
est d'un brun foncé,
avec plusieurs raies
longitudinales. Elle
attaQue las arbres
fruitiers et les Jeu-
nes chênes. Le B.
livrée {B, neustria,
Fab.) (fig. 338 et
339), de moyenne
grandeur, d'un rou-
ge brun ; une bande
ou deux raies ob-
scures au milieu des
ailes supérieures.
La chenille est rayée
longitudinalement
de blanc, de bleu et
de rougeâtre , d'où
lui vient le nom de
livrée; elle est très-
nuisible aux vergers
et mCme aux arbres
des forêts. Le B.
feuille morte ou
feuille de chêne {B.
guerdfolia, Geoff.),
Jaune feuille morte,
antennes, palpes et Jambes noires; chenille trè»{roii«t
Pig. SS8. - Bonbji Ufré«.
Fig. S8». - Urte du bonbit tt^rtt.
BON 2
loogiie it plus de O',06, nree deux ucbes tnui*vera&1ei
Ueattea trrière de U tetet on Ik traoTS en Mptembre
ta Im arbrw rniiliera ■oiqael* elle fait beaucoop de
urt. Le fi. çrandBooji {B. jjactmie meiior^Ttb.), 1« plai
■nnd d« ceax qnon trouve m Enrope, ■ lutqu't 0',ia
je Iwgenr, Us ulas étendues. Ailea giiiet i Isrge blinde
bnme, bordées de blue, tuba (eillée lur cbscune. Sa
elMilIe est tits^belle ; i sft dernièn mue, elle est d'un
titi-beui TGK d'éneraude, «t chkqae tanew «M garni
de htdt tobercules élevés, de couleur blea de cobslu On
la Inan va les arbres fhiitien et surtout sur l'orme.
Le B. pêlil paon de nuit {B. pavonia mt'iior, GeolT.)
Ulf. UD], ailes npéiienTM roogeàtrea. iDOrleures jaiK
fil. M. - Boliii pitil p«i ^ nU Ifitai. mtm.).
nltn*, mm tache anWét sur chaque, une rouge et Uan-
cbc 1 l'angle externe de la supérleare: de moitii^plua
fedtque le précédent; sa chenille a des tubercules roses
n Jaânfr^nrore; on la trouve, ana environs de Paris,
'A'iHitfaJ, ia B. moine [fl. monaeo), ...
apècBi pJoa on moine oolsiblea. — Voyei Ihsectm
, Riuiiuf ici rontn, ioi jAaDiiis. — Consuliei: Co-
dânl et Doponchel, Hitt. mit. dei Upidopt. dt France.
BDR-CHRETIEn (Poini de) (Arborlcultiini). — On ap-
pelle lintl une variélâ de poires dont la culture a fait
9Kdi|HB aona-vari^ié* ; elle est de trte-bonne qualité
Vj. 141], «t m&rlt tout i fait dans rarrière-salioD, m
■m M avHI. fia chair est cassante, son eau socrde et an
F** iwfcmée. On la Domme encore, Puire d'anooiitt,
fc SùîHl-Martin, Bon-ehHlien de Tours; cette poire de-
■laade <m ttH Hebe, profbnd et an peu ^aia; elle était
*^ eiltivéa dans l'ancienne Rome son* le nom de
^uluwaiim on de Volemum [de la Qnintlnje]. L»
«*<*rrtwi« Napolton, obtenu en 1808, a été apporté
n^franee en iS24; il mOrit en octobre et Dovembre.
WoMenu en Angieierro im bon-chrétien qid
PC. On rappelle Bon-chrétien Vnt-
BONDE, BonBOR. — Boacboo I^^rement conique sn
"BdartiDé k fenner les tonneaax. Lorsqne toute Termen-
l'Ma aleooliqae cet épairtc dans le vin, la bonde esI en
™> phdn et destinée à empêcher autant qne pouible
1.*?^ dtl'ah- dans l'inlérienr du tonneau. Hala pendant
jiteiiixination pralongée des vins blancs, il fant qne la
tande Ufate échapper le gai acide cartraoique Ibrmé. On
(.1. .1 n Champagne ■
°|trit an leptembre. i
•» *■ iioortouv d'un petit réservoir d'ean dans le-
ya «I renverse un capuchon également en rer-blanc.
t mnn que le gat acide se d^age, il déprime l'ma
5 BON
dani riolérieur du capuchou pour s'échapper par Isa
trous dont ce couvercle eat percé vers son rebord in-
H. Sebllle-Anger et H. Haumené remplacent cette
bonde par une boude ordinaire en bois percée en son
centra d'une ouvennre qui la traverse de part en part.
Une soupape à ressort ferme cette onvenure de manlbra
h laisaer échapper l'adde carbonique «t 1 empêcher la
rentrée de l'air.
BOn-HOHUE (Bolaniqne). — Rom vulgaire du Bouil-
lon b/ane et dn Narcitit favx-tuireiite [voyci BoDULon
■L4IIC et Rascisse).
BoH aoHHi MisEiiMi (Zoologle). — Rom vulgMre du
Bouge-i/erge (Oi^au).
DONDREB (Zoologie], fm^t>,Cuv. — 8ou»genred'Oi-
teaiix de proie diamei, du grand genra des Faueonê,
section des Olteaux de proie ignoblei; caractérisé par
un bec bible, noirltre, Janne sur lesonglesi laclivduD
bran noir, lai^, trte-conrte, et ce qui distingue parti*
culUirement cet oUean, c'est que llntervalle entre l'oedl
et le bec, qui est du cmi tous !«■ autres faucons, est ici
courert de plumes serrées et coupéa en écailles; da
reste, les tarses sont i demi emplninés vers le haut; Is
quene égale, les ailes longues. Nous n'avons, en ?rancs,
que Isa. commun* [Faleo apiaoru», Lat.; Buteo apiioo-
ru). VlelL], [dus petite qœ la buse ; elle a environ V*,6&
de long, elle est imite en dessus, ondée de bmn et de
blaochatra en dessous, I^ bondrée vole peu, mala elle
court trte-vite; elle cbasae lea mulola, tes grenouilles, les
léiards; elle nourrit ses petits avec des chrysalîdea d'In-
sectes, surtout celtes de guêpes ; c'est donc nn animal qui
a son utilité et (tn'Il ne but pas détruire, comme on le
Tait en Auvergne, al l'on an croit Belon. L> B. huppée
de Java {Pemie eriitala. Cuv. ; Bulto erittatui, VleQ.),
toute bniue, à queue noire, avec une bande htanchltre
au milieu, une huppe brune i l'occJpuL On U trouve i
Java et à la Nouvelle- Hollande.
BONGARB (Zoologie). — Cenra de Beplilet opAiV/imr,
Tamille dea Fraù Serpente, tribu des SrrTMn/rproprw-
tnenldilt; ils sont venimeux et préwalent une Misniaft-
(Ion partlcoliète des mtchoires, eo c« que lea os maiil-
lalres simt armés de dents fixes, camme Muu les aerpenta
non venimeux, k la diflérence que la pt«mlèic dent, pins
grande que lea autres, est pcotee pour conduire le venlo
sécrété par une glande, et sans qu'il j ait de oocbet isolé
et mobile, comme cela a lieu cbn les autres aerpenis ve-
nimeux: ce sont donc des serpeoi* dangereux i du resta.
Ils ont, comme les boas, lea crotales, des plaques tiaples
:1e dos caréné et garni d'une rangée lon^tudinals d'é-
caille* plus larges que les laléralea. Ils fasbilent l'Inde,
OÙ on les appelle serpents dt roche. Le £■ â anneaux
(5anoaruian)iH'(iri(,I>aDd.,Ba]/VtJc)(ifa), longdel mè-
tres \ }",50, a le corpe anoelé Bltematlvecnent de bien
noirttre et de janoe cli^r. Le B. bleu [Boa lineala), noir
UeuAtre, est beaucoup plus petit ; ces deni espèces le
tronvent dans l'Inde. Le fi. â dtmirband*e, asseï voisin
du premier, est de Jsva.
BONITE DES TBOPiQCïi, DU Tkok k VDTTa* batI (Zoo-
logie) {Scomber pelamys. Lin.]. — Espbee de poissons dn
genre Thon, famille des SeombémÛtt, ordre des Àcaii-
thoplirygims, caractérisée par quatre bandes longlladi>
nales sur chaque côté du ventre (voyei Tboh). On a en-
core donné le nom de Sonilsk d'antres poiasonsdu génie
des Scomfire».
les feuilles alternes, pétloMés, trtangnlaires-hastées. Le
Bon-Henri eat employé dans quelques pays cooune plante
potagère. On mange aee Jeune* poussas comme le* as-
perges, et ses feuilles comme les épinard*. Tonte la
plante a des propriétés émollieDtes (vojei Bi-Ate).
BONDDC (Bouinioue). ~ IVom vulgaire du genra Gui'
landina de Linné, ae la famille dea Ccesalpîniées, dans
la grande classe des Uguminotéts. Il comprend des ap>
bres et des arbrisseaux à tiges et péiialea armés d'aiguil*
Ions hérissés, et i fleurs disposées en épis ou en grappes.
Parmi lea quelques etfiax de Bonduc, la plus impor-
tante est le fi. l'auHC ou Guénic, Cniquier, iHit-dt-chat
{Guiiandina bondve, Alt). Il est originalra des Indes
orientâtes ; c'est un arbre de \ mitres, à fleurs petite* st
Jannltres. On extrait de lou fruit nne bnile iBodore qui
BON
la ruc^ pM, et qui est empk^ée pour
16 UOH
Entre ces idguillM, lont jumcilics dit pihw de
I bois S {fig. 3t4) trls-niacet appeléee plUiDa, pouiui
s'Élever au s'abaïs- _
ser h volante t une
liauteur détemiin:^
Voici quel eo est l'ob-
jet : les mailles do la
derniËra riDgiSe de
tricot sont montées
cliacuQO sur une ai-
guille, et repouasiiea
jusque vers la base
de cet aiguilles. On
étend transvereale-
ment aur celles-ci
UD fll llcbe-, ou
dénloppement du Dl, de manière à pioduire bot u lon-
goenr one idrie d'onduluiona ««nveotlile, poil, u II
ainri plié par l'eOËt même de» platlMs, Mt gUNdoui
le dôébet qui H lénnei enfla, le* mailles Matroomatci
de l'aiguilM, patMot par-dràu* tel crocbeu Hnoliei
Tieniiait lomber duw tes plis du dernier fll.
La nMUTement de* pluloei l'obtleat de la nukre
inlvante. La corde ef fidl un Unr complet anloor de li
pauUe T, laquelle eu mlae en monTement par le> dcu
pédales CDitMpMulaniei ( et e. A cette coida ttf Ibt n»
curaeor métallique qui peut eue ainsi pooMé ilunli-
veiiient de droite t gauclte et de gsuctae à droite. Ce U-
placement «'opëJe au-desaona des pibcea 1 (fig. llt)V-
peléet oadet t«naat aai platinée et à gaucbe de I* cbtf-
nifere B ; la posilioo ainii obteoua persiste, joMn'i a
que la barre F abalme toute* les oodea fc la (bai i*Wt-
semeut de F est obCena par te mouTemeot dt te jUaii
iDtarmédlaire a. V<dd mainiaoant en pen d» iMii li'
din>oaltlOQ générale du oaétler indiquée par notn tv**-
M U «ont les montants en boà du batl, ptéMPUat n
haut plusieurs traverses, notamment les téla N. L, L
sont les leviers en Torme de croissant qui Boatteuient la
presse F. Cea leiicn sont réunis par une irin^ en kr
qu'un ressort en arc de carcle S soutient à Taida d'une
corde m, tandis qu'A l'aide de la pédale a on peatl'»-
baisser. En R sont deux poteaux uius par go* eottMiit,
au sommet desquels passent les tourilloat de l'a^t
centre du mouvement des ptetlrKs Ot des oudea Du
sTstËme de lerien angulaires M de Uellea 0 peimM I
I ouvrier d'obtenir i volonté un mouveoient vettiul m
d'avant en arriëre g tout le (fttème étant équiEM pir
le ressort T, il d't a pas plua de difflcullé i oUnir ■>
mouvement que l^aatie. X est le banc aor lequel l'«s-
Trier est assis et d'où il tait mouvtdr dan* l'oidie Mi-
venable In diverses parties de ta machiûe.
Le métier à bas ne rail, comme on voit, que dn 'jiMl
en nappe I pour confectionner les bas, 11 bnt tailler »
coudre aoaai soUdeotant qu'on peut lea deoi botdi dg
tissu. Depuis quelques années cependant, on a oMi
des métieiB i tricoter circulaires automatiqiMai U aefft.
an moyen d'une rnsoivelle, d'imprâner an métter u"
mouvement de rotation aur son axe pow que le tisfu
s'; opÈre de lai-m&me d'une manifere cootlâua. I^ àta
est alora (^lindrique, sana coulure, et pent ttia liua^
diatement employé comme Jupon ou taïUé pour ceoiK'
tionner dlvei* objets.
Le métier à tricoter Ait inventé sous Louis XIV parut
aerninier bas-normand qui, le premier, put offrir a« tu
une paire de bas tricotée an métier. Les maroltandi bon-
netiers, alarmés de cette découverte, pairinrent i Rtpc
un de ses valeta de chambre, qui coupa qudquea maïUK-
de sorte que le roi, chaussant ees bas, chaque txaiU'
coupée Bt un trou, et l'invention fut réjotée. L'aoteir
passa en Angleterre oà il fut au contraire accueilli *•«
empressement. William Leefut tepremiarqiidétabiitiine
fabrique de bas mécanique A Oxlvtrton, prts Sotlits^t",
et ce n'est que quelques années aprte, qu'un nommé O
vellier, de Nimes, s'éiant Rravé dans la tête la campoo-
tion du métier dont les Anglais étaient trifr-jalom, pûxiM
à te réimporter en France. Depuis cette époque, et mi-
■■ ■■ ' ' * ■ ce stèdo, le m«i« •
' armeiuor
I1.L.
BORACITB, BOBATB na KÀGatsii (Hioéralogie}- "
Substanca minérale qui crisMllise en cubes remsrqni-
blea par leur défaut de symétrie : on la rencontre en cr.t-
taoi disséminés dans le gypse de Luuebourg, en Bruus-
BOR
387
BOR
vkk, et de Sageberg, en Holeteia; c*est, da reste, an
nioM uses rare.
BORATES [Chimie]. — Sels formés par U combinaison
de l'acide bonqae avec les bases. Ils sont reconnaissables
à la cdoration ? erte qu'ils donnent à la flamme de Talcool.
Pour obtenir cette coloration, on rédnlt le sel en poudre,
00 le mélange avec an peu a*adde lulfuriqae concentré,
et on le délaye dans TalcooL II existe des borates neutres
et dei borates acides. Le borate acide de soude est le seul
employé dans les arta (TOyez Borax). On rencontre tout
Ibroés, dans la nature, lee borates ae soude {Bonuc), de
fflignésie {Boracite)^ de magnésie et de chaux {HydrO"
boradte)
BORAX (Chimie), Tuikal, BoaATS ot soodb, Ç?B0S
!U0), de l'arabe oaurach, — Combinaison d*aciae bo-
riooe afee la sou<to contenant en outre, quand il est
cmtalliaé, S ou 10 proportions d*eau par proportion de
id, soifant qa*il est en cristaux octaédriques ou pris-
oatiquaSi
Le borax prùmatique est un sel natif que l'on trouve
abondamment dana rlude, la Chine, la Perse, IMle de
Gejrlao et l'Amérique du Sud ; on en a même rencontré en
Europe dans le royaume de Saxe. Recueilli sur le bord de
petits lacs dans lesquels il est dissous, on Fimportait au-
trefois 60 Europe en grande quantiuS, sous le nom de
tinkal; mais aifjourd'hui Tindustrie préfère le préparer
eUe-méme au moven de Vacide borique de Toscane, ce
qui loi a peimis d'abaisser des trois quarts le prix de ce
prodidt. -
Dans une grande cuve en bols, doublée de plomb, conte-
naot 7 à 800 Utrea d'eau et chauflée à la vapeur, on fait
dÎKoodre 1 200 klL de carbonate de soude cristallisé, puis
oo y iotioduit par fhu:tions 1 000 kiL d'acide bori()ue de
Toicaoe; œluirci chasse l'acide carbonioue et s'unit à la
soude. La saturation étant complète, on laisse reposer pen-
dtnt doQse heures, puis on décante la liqueur claire dans
dci cuves peu profondes, également doublées en plomb,
et oà la cristallisation ne tarde pas à s'opérer. En lais-
siat refroidir la masse avec lenteur, on obtient des cria>
(au très-volumineux prismatiques à 10 proportions d'eau.
Od d60% au contraire obtenir des cristaux octaédriques
aoalosaesaQ tinkal^ en forçant la cristallisation à se (aire
entre les limitea de température de 79* et de SO» par une
plot grande conceotration de la liqueur mère ; ils ne con-
tienœot plus aJon que & proportions d'eau, et par con-
léqueot, tous un même pouls, renferment plus de matière
otik. CeUe décooTerte est due à M. Payen. Quelle que
Mit d'ailleurs sa forme cristalline, le borax perd toute
•00 eau par l'actloo de la chaleur, devient anhydre ,
Uaoe, spongieux, pulvérulent; et si la chaleur est poua-
<ée plus loin, il se transforme en un liquide Tisqneux,
tnoipareiu et incolore, et disiolTant les oxydes métal-
liques avec une extrême ûidllté. Sur cette double pro-
priété reposent l'emploi du borax dans l'industrie et son
7B dans les essais au chalumeau,
lert dans la braaore du fer avec le cuivre, et de l'or
avec diven alliages. La soudure, pour qu'elle puisse se
Ure, exige que les surfaces métalliques en contact soient
parùitement décapées; tel est l'eflét produit par le bo-
ru, qui s'empare des oxydes métalliques en formant avec
eux un verre fusible, et oui forme de plus à leur surface
an vernis qui s'oppose à une oxydauon ultérieure. Le
boru est également employé depuis longtemps comme
(oodaot, dans la préparation des couvertes pour la porce-
laine aoglaiee ; il oommence à entrer dans la fabrication
te glaces et cristaux fins. Le verre, formé par la disso-
lotioa à chaud des oxydes métalliques dans le borax est
^èùttatax fosible au chalumeau ordinaire, et présente
te colofations nombreuses qui servent à dbtinguer les
Jntenx les uns des autres. Ainsi, le manganèse lu donne
Qoe teinte violette, le cobalt le colore en bleu intense , le
^eo vert bouteille, le chrême en vert émeraude, le
cuivre en vert clair ou en rouge viC M. D.
BORBORYGME (Médecine), en grec, borboruymos^
de 6G«i6oniz/ifi, bruire.— On donne ce nom à une espèce
ue bruit qui semble parcourir les ciroonoolutiom (voyex
ce mot) de l'intestin, et qui est produit par les déplace-
'iieati des gas : ce bruit se lie en général à l'état des or-
pMi digettUir et au plus ou moins de réffularité de
Kun fonctions; ainsi, dans l'intestin grêle, il est ordi-
pairemeat pur, ionore et aérien^ comme dit Galien, et
^^^^V"^ que l'intestin est vide; dans le sros intestin,
^l«Ki contenant des liquides, des résidus de la digestion
ptoi ou moins liés entre eux, ce bruit présente à notre
^''^ U sensation Que nous connaissons lorsque les gaz
ti^Teneat des liquides s c'est le plus souvent lorsque
la digestion a été pénible, imparfaite; on obsore en-
core cette espèce de borborygme dans les entérites^ les
diarrhées^ la dyamterie^ le choléra^ etc. (voyex ces
mots).
BORDAGE (Terme de marine). — Assemblage de plan-
ches très-épaisses qui recouvrent extérieurement la mem-
brure d'un navire.
BORDÉE (Terme de marine). <— Espace pareooru par
un navire sans virer de bord. Lorsque, ce qui est le cas
général, le vent ne souffle pas dans la direction même
que doit suivre le navire, on oriente suooeBsivement les
voiles de façon à suivre des chemins oui font de part et
d'autre un certain angle avec la route a suivre; le navire
décrit ainsi une sorte de chemin en xlgzag, formé de
portées successives qui sont chacune une bordée. C'est
ce qu'on appelle courir des bordéei^ louvoyer.
BORE (Cnimie). — Corps simple qui, par sa combi«
naison avec l'oxygène, donne Vaeide borique, puis les
borates. C'est à peu près uniquement à ces deux états
qu'on le trouve dans la nature. Au point de vue phy-
sique, cette substance est remarquable par ses analogies
avec le charbon. Le charbon existe sous trois états bien
distincts : l'état amorphe (charbon ordinaire), l'état gra-
phitolde (graphite, plombagine), l'état octaédrique (dia-
mants noirs ou blancs). Le boie peut être également
obtenu sous ces trois états.
Le bore amorphe a été découvert par MM. Gay-Lussac
et Thenard, en traitant l'acide borique anhydre par le
potassium, il forme une poudre brune prenant feu à l'air
ou dans un courant de nioxyde d'axote, sous l'influence
d'une chaleur rouge, et infuaiUe au feu de forge.
Le bore graphitoiae a été obtenu par M. Deville, en
dissolvant du bore dans Taluminium fondu, puis atta-
quant ce dernier métal par une lessive bouillante de
soude, de la même manière qu'on obtient le charbon
graphitolde en dissolvant du charbon dans de la fonte en
fusion, puis traitant le mélange par un adde. Le bore
obtenu est en lamelles ou paillettes offrant une grande
résistance aux agents d'oxydation. #
Le bore eristaUieé^ diamant de bore^ a été découvert
également par M. Deville, en exposant pendant cinq
heures, à une haute température, 80 parties d'aluminium
en poids, et 100 parties d'adde borique fondu. On obtient
ainsi du bore cnatallisé dans la masse de l'aluminium en
excès. Une lessive de soude concentrée et bouillante en-
lève le métal et laisse le bore en cristaux transparents,
de couleur graiat, due au cuivrt aue contient l'alumi-
nium, doués d'un grand pouvoir réfringent et d'un éclat
adamantin. Ces cnstanx sont d'une dureté comparable à
celle du diamant noir, et leur poudre a pu être emplovi^'O
avec avantage à la place d*égrisée^ ou poudre de dia-
mant, pour la taille de cette pierre précieuse.
Le bore cristallisé résiste avec une énergie extrême à
l'oxydation, mab il s'enflamme an rouge dans un courant
de chlore et donne du chlorure de bore gaxeux. .
Boas (CHLoaoai ot) (BCf). <— Composé gaxeux que l'on
obtient, soit en brûlant dire^ement le bore dana un cou-
rant de chlore gaxeux sec, soit en faisant passer le chlore
sur un mélange de charbon et d'acide borique chauffé
au rouffe. L'affinité du carbone pour l'oxygène de l'acide
vient s>|outer dans ce dernier cas à l'affinité du chlore
pour le bore insuffisante à elle seule pour opérer la dé-
composition de Tadde borique. Le chlorure de bore est
gaxeux et (ùmant à l'air, parce qu'au contact de l'humi-
dité de l'air il se décompose en acide chlorhydrique et
acide borique solide.
Boas (FLpoaoRB db) (BFI>).— Gas tellement avide d'eau,
qu'il charbonne et noircit les matières organioues avec
lesquelles 11 se trouve en contact ; aussi répand-il à l'air
d'abondantes fumées blanches. L'eau peut en dissoudre
7 à 800 fois son volume. Mais si l'on étend d'eau sa dis-
solution concentrée, il se décompose en acide borique et
en acide hydrofluoborique compMé peu connu.
Boas (SoLnma db) t^). — Composé amorphe grisâtre
3 ne l'on obtient en faisant passer un courant de sulAire
e carbone en vapeur sur un mélange de charbon et
d'adde borique chauffé au rouge. Au contact de l'eau, il
réfiénère de l'adde borique et dégage de l'adde sulfhy
dnque.
BORËAL. — Se dit en astronomie comme en géogra-
phie, de l'hémisphère nord et des astres qui y sont conte-
nus. Lepd/e boréai d'une aiguille aimantée est celui qui
contieat le fluide magnétique supposé exister dans l'hé-
misphère nord de la terre. Ce pôle se dirige vers le sud
et s'appelle aussi pOle sud (voyes MAOMirisiiB, Aimant,
Bodssolb].
BOR 2
BORGNK (MMceinB). - Qui n'« q.i'up œil, qui ne voit
que d'ua œil. On s rcDContré des Tœius monstrueui qui
n'cralenl qu'un œil, quelqaerofs lu milieu du rrout. Cer-
Ulm enfiDti Tiennent »u monde kreugle» ou borgne*, et
cette InfinnlU est plus ou moins grave euirant I& miladie
El'a produite. La perte d'un œil peut Tenir d'un accl-
t, coup, blessure, etc., ou d'une maladie propre de
l'odl ; dans ce cas, on peut louioun craindre que l'autre
M Mil affecté de U mf me manière, et on doit prendre le
oluigrandwlnd'ÉTlterle* causes qui ont pu déterminer
U maladie du premier,
;B0RGiia (Anatomie). — Cette dânominallon s'applique
i~eertains conduit» qui n'ont qu'on orifice. Alnal, dans
l'oi [reniai, le trou borgne ou épineux est situé au bas
de la crête frontale, sur la ligne médiane, 1 la bce in-
terne de cet os. A l'angle de i^unton des deux branches
du V Tonné par les grosses papilles de la langue, en ar-
riÈre du sillon superflclel, se voit un trou borgne [fora-
mm caeum de Mori/agm).
BoacKi (Chirurgie]. — Les Bstulea A l'anus qui n'ont
qu'une ouTertore sont appcléas fittules borgnet; ai l'ou-
Tertntfl est etieme, 1» pilule est dite borgne exttme;
lonqne l'oiiflce unique est dans l'intestin, c est une fis-
tule borgne interne (Toyei Fcsthli).
80R1QDG (Agidi) (Chimie) iBO'). — Composa Dsturel
Ibnnd par la combinaison d'une proportion de bore et
de troii proportions d'oif gËoe et produisant les borates,
par son union avec lee bases.
Découvert en 1702 par Hombcrg, cet actde a'eitrayait
autreTois eidosiiement dn borate de soude naiurel ou
linkal, que l'on traitait par l'acide sulfurlque, Pt prenait
en médecine, où 11 était osiU, le nom de sel sédatif de
Eombtrg. Les lagoni de Toscane en fournissent aujour-
d'hut dëi quantités telles ou'il sert, au contraire, i ta
nrodaetian du ttnkal artiSciel ou borax [totci ce mot).
Dan* oertainea localités de la Toscane, il s échappe des
(ferassea du sol des courants très-chauds d'un mélange
complexe de goi et de vapeun entraînant avec elles des
sabstaBcea ordinairement solides, des sutratea d'ammo-
niaque, de fer, de diaui, d'alumine et d'adde boriijue.
Autour de ces crerasses MoSlaotM appelées soffioni, on
a eonslrult des baulna circulaire* A {fig. Ui) appelés
rif. H«. - liqiliN Jh iifii^ tl PhM* iui^é n fbiw H
tajnni (petits lacs), M dbpaa«s par gr«dlna les uns au-
oetSDui des autres | on fait arriver dans le plus éleré
reau dci sources roisiiM*. Mi que l'eao est asseï abon-
dMUe peu- pénétrer tUas les ererasw., elle m refoulée
Var le miiaiige Rueux, KnitmiSe en petlu eOnes qui «
déciiirenl pour donner pass.ige à une colonne de vapeurs
Uaaehktres; elle se charge en mbne temps d'adde bo-
rique. Aa bout de Tingt-quatre heures, l'eau est devenue
presque bouillante « contient une quantité notable d'a-
dde. On ta bit écautcr dans le bassin Iminédidtclimnt
Inférieur et on recharge d'eau celui qui rient d'être ridé,
A hieeuie qu'nlle descend vers les baadns InfdifauTs,
leau s'eoifcbit de plus en plus d'adde. Quand elle
marque i,S à l'aréomètre Baume, on laUtpaMerdirt
des bassin B, D où, par le dépAI, eUe abaMonae me
grande quantité de matiËie terreuse, puis quand die ist
Éclalrcic, elle pasae eneees^cement dans une airië de
bacs en plomb o, b, e, d, larges, peu profonds et f^
rallcnient disposés en étages; an-<leesons de ctalacs,
on dirige les mélanges gazeui qui s'échappent de wî-
Soni trop mal situés pour qu'on puisse j former des h*
gonl, et ces courants sulAsent pont produlie l'éi^»-
ration du liquide. Ce liquide, sufflsamment concentri,
s'écoDie finalement dans des crlsUllisoln C oft II dé-
pose de l'adde borique bml employé i la lUritatioc
du borai. La préparaiion de cet acide n'eitge donc si
force mécanique ni combostible; l'indln^n du temis
et les courants de tapeur chaude font tout le IhtiU.
lOOOOOOOO de kil. d'eau sont ainsi évaporés amisd-
Icment et produisent 1 000000 de kiL d'adde boriqw
cristallisé.
L' adde borique cristallise en écailles Daeréet(DOM-)B0]
contenant 4,S6 p. lOO d'eau qu'il perd au rouge n Ibo-
dant. Il se dissout dans 3& fols son poids d'eau t U (en-
pératnre ordinaire. Il se dissout un peu dans rsicool «t
dans l'esprit de bois dont il culora la flamoK esTtK.
Cette coloration verte, qui eet surtout tr£s-inarqQie>nc
l'esprit de bois, sert à reconnaître de petites i)iLutiI&
d'acide. L'acide borique in volatilise a une tKS-hwu
température, surtout dans un courant de gai on de vipenr.
Cette particularité explique ta présence de ce une dui
Toscane et a été mise 1 profit psr BkI-
cide borique fondu et évaporant celui-ci par la di
est slngulJÈrement facilitée par la vapeur d'eav, tt tat
évidemment lA la source de l'adde borlnue dans bils-
gonl. Cette snbe tance eiîtte dans leeprofoiideaitdnfol:
tirée par la vapeur d'eau qui l'entratie pwr
ordinalrentent couvertes depdlt ^a
ou moins longs et roides. L'Ioton»
cence est en épi, en cyme scorpiride
ou roulée en forme de cmw. Calice I
b lobes) corolle ordinifremeot qib-
quélobée I 5 éiaoÂies, 4 oriires ul-
ovuléa; Ihilt composé de 4 titna i
une ieule graine dépourvue de p^
sperme. Les Borraginées te rippif
dient des Labiées, elles habitent la
régioti eitratropicalea dm deu con-
tinents. Le genre SourrocAfest la >j|M
de cette DuniUs; Elles se rtonaingi
surtout sbondimment dsm la létlt"
méditerranéenne et l'Asie ccotnle.
Leurs propriétés sont, en ftoini,
émollleoles par le mudlige qs'iDa
renferment. Genres principaui : H''
liotrope [BeliotropiuK- '"- ' "■*"'
indpaui :
Consôudt IS]/mpl\yium, Touni.',
cAuiïon BuglosniAne/iutcW-iy^S'
eoptide iLyeopiii, Un.), PulmoMirit,
Tonm. ; Myoïolâ, Lin.; Cynngtostm,
Toum. G— 1-
BOSSE (Anatomie), en latin, fiiiM
— On désigne lous ce nom cnUisis
proéminences qn'on observe i la nr-
hce de quelques os du crlne; ahoii
lee fi, fivnfala, au-dessus dea sourelli; la B. nvclt,
entre les arcades eonreitières ; les B. pàn'élalit, la caoOi
dee pariétaux ; la fi. occipitale, sor la ligne médiaoe 4>
l'os occipital, un pen au-ilewas du trou ocdpital (tovd
ces diBérenlB mots). On donne aussi, vulg>lrï(B«I,l>
nom da ftoiie* aux protubérances du crâne qui sotBI
de base fc la erin-otoqie dans le STsttme de CiB M*'
CsiniOLDOII, PHHiilOLOCCl).
Bosse rPnthologlr). — Les médecins ont donna le do»
de iOJje* toute détiitionjOHtTlcoHeeonformationieioa
qnl constituent le tronc, et panlcullôremontdelicobnni
vertébrale et dn fternnm. Ces dé»Fatlons penvont M*
congénitales ou ne se produire que pint on mdaalour
BOU
unpi iprta II ntûunce ; ellM dépendent géofcvlcnieut
iaxnfalcs, da racbititme, d« 1» syphilia conKiitution-
wUa bérédiiiire on à'oae malulie pirTlcallËre des ai-
iiliges,dei<»,at& Qntnd cette dilTormitéett«n arriéra,
die pnod 1« nom d« gibbtailé; en uant, celai de cam-
in(r(,/onfoir;aur In cûUa, ea l'appelle DArd'pofion. On
^»eaceT«leao«]4teAMiM*at inmenra qui l'élèvent
iibJlOKnt après oneconteslan turlea parties motles qui
rtoKiTranlMo* dacrliM;eUeepruTentaTolrMeu aussi,
qiulqM rareiDeDt, sar d'antres parties do corps par la
s/aat tMot. Elles «ont rermées de saog épanché oa Eim-
pJoiMDt Innitré ; il eat rara qu'elles ns cèdent pas rapi-
dmieiilaDi ritolulift {tOTei ce mol).
Boan (Zoologie]. — On appelle boifet cerlaines gros-
Kon que quelques animani ont nalarellement sar le
dm; ûnA le dromadaire Irhamtau iTArabitj en a une;
|g chtamn prapremenl dll [chameau éi Bartriant) en
ideoii labiMni d'Amérique en a une sar les épaules;
leiébn une ou deni sur le Rarrot, Ces boues qui soin des
déptu gnisseui, sont recherchée* cdrnme trte-bonne*
I Diingtr (tojpi Chakud, Bison, Ziau).
BOSWELUE (Botanique), BosmUia, Roxb., dédié an
docleiu' Boswel, d'Ëdimboorg. — Genre de plantes de la
Iimllk des Ainrj^j-nr^j.qai a pour earadt^res : fleurs hcr-
EBphndiin; calice ii dents; h péialei étalas i 10 éta-
minei: capsule drupacée à 3 loges monospennes. La II.
itilttér[B,itrrain. Stackli.j est un arbre éleva, t reuille:
pceaén ireo impaire. Ses fleura sont petite* et blunchi-
im. Elk trait dans les mnoiagnea des Indes orientâtes.
C«, selon Roiborgh, celle espice qui produit le léri-
UHt mena ou gonimi rtOli/xin »ns Tarme do gomme
rtsneuK odorante, qa'on obtient au moyen d'incisions
hiles aa tronc La B. gloire {H. glatira, Roxb.; Crma-
nm ittiiamîferum.Wittd.) est an arbre du CoroiDsn-
drL Ella donne aussi une résine abondante, que les ha-
Utiau du Bengale emploient comme do la peix. Ces
ajkn Mot de serre chaude. G — s.
BOTAL (TioD de) (Anstomie). — On donne ce nom
1 une oaiertore gui eiiste chei le Tastus, en arrière et
en ba de la cloison qui sépare les deui oreillettes du
oEiir; de sorte qu'il f a à celte époque de la Tie une
camnaniration en tre les deux oreillettes et que te sang
pesi pesHT dans l'oreitletia gaudie sans traver^r le
pwnwo iTojei Circclatiok). Cette ouieriare a'oblitère
tprè) la naltaance et 11 n'existe plus aucun mélanite da
usg noir arec le aang rouge; cependant, quelqueTois
teueocdnsion n'a pas lieu complètement, et alors près-
fae loujoara cet accident donne lieu k une maladie coo-
DU loui le nom de q/anoit ou n.alatlie bleue (vojet
CiiiiasE). Le nom de Irou de Bolal a été donné â celte
««•miire 1 cause de Boial, eéltbre médedn du ivi*
■itcle, qui, dii-on, en a parlé le premier, quoiqu'elle ait
«il été connue de Gslicn [vo;ei Couaj.
BOTANIQUE, da grec botattt, plante, 00 Phytolooii,
di pec pim>on^ plante. — Scfence qui s'occupe d«
Ime, delà dr«criptioit et de la clBasIflcition des vé-
B0THfllON[Hâdecine), dn grec Ao'Mon, petite Hmm.
— Cbb un ntctre do la cornée, commençant par «ne
pfcljciène, comme r/i-m^mo, dont il ne diffère que parce
lo'it nt nliia profond ^ojpj AaGtHA).
BOTHIOCEPHALB (Zoologie). — Voy. Tilm*.
BODG (Zoohicie). — C'est le mile de la CMert.
GODùkGE iBounîqBe), da gott des boues poar cette
^Ife ippirtient i U ramille des OmMUprn^ tribu des
'■uwfex, et a pour caractères : calice entier ; pdlales en-
tlm, réfléchis ; fruit orale, oblong, sirié i carpelles t b
léM égales i valldoiles à plusienn bsndelelles. Le H.
ni>(K wnjnm, Ltn.) est l'erpèce la plus Importante
le n gmre i cause (te sel graines aromatiques, si eon-
na Mes le nom d'onù et employées dsns la conflserle
ellapsrfainerie pour leur huile essentielle. Dans la fa-
Matioo de l'aniseile, l'anls étoile est préférable. La
"Mecine fait aassi usage de ces graines comme eor-
*iil(s et stomachiques. Originaire de l'Egypie, catia
»ftcs le euUJTe dans quelques départements mérl-
lioiiKi de la Pranoe. Le Gmiuf Bnueage (f. magna,
lio.] en UDO grande lierbe indigène dont les radnes
f>Maic« autrefois pour diurétiques et resolutiTee. Il
«ndt on boa feurrt^e ainsi que le B. taxi/rage (f,
■ut/raoa, Un.;, espèce irte-comraune dans nos prai-
rto. nie a les flears blanebea, les tiges grCles et ramen-
ât, et vent sur les pelouses srides. G — i.
0 fiOU
BOOCAlfAGR. — Procédé gnnsier de conserradondel
itsidn^ en lea enfumant sur un gril nommé Aoiican.
BODCHE (Anatomie), frucca, des Laiin») iinmu. des
Greoi. — On appelle sinsi une e*»ité sltai''" i l'entrée des
voies dlgestlTes,n)tre les deux midioires, limitée en haut
par la voBte palatine, en ba^ par une grande partie de
la langue, en arrière par leTOiJe du palais, en avant par
les ièires et par le* arcades alréolsires et dentaires. Ses
parais tsté nues sont Ibrméei par ces mêmes arcades et
par les deax Jones : une ouverture (mstérteure la fait
communiquer avec le phairni ; en raison de son élroi-
lesae, elle a reçu le nom iùrhme du gosier; enfln, l'ou-
verture antérieure est ce qui doit vérl ta bli' ment porter le
nom débouche |du grec 4ud,]e bouche). La eapariij de la
bouche varie à l'infini, depuis l'état d'ocdnsion romptète
ofl lea mli^irea étant rapprochées ne laissent aucun
vide entre elles. Jusqu'à l'état d'écartemenl extrême où
cette cavité représente une pyramide dont la liase est
l'ouverture buccale. C'est dans la bouche que s'opère la
fonciion qui constitue le sens du ^tl(. ainsi que la mss-
ticution, l'insahvabon des aliments, première phase du
travail chimique de la digestion et le ommeiicement de
lu déglutition. C'est lik aussi que l 'articulation des sons
Boi'cna (Zoolooib). — Cette cavité varie beancoop de
formes dans la série animale, et les principales diflé-
renccs qu'on y remarque tiennent en général aa genre
de vie; ainsi, les animaax Carnivores ont une bouche
pins large, pins gnnde que les Herbivores. Dans les
Vertébrés, elle est toujours formée d'' drun mirlioires se
Hammil^res ont des dents; les Oiseaui on: un bec qai
offre de nombrenses modiflcsllons ; parmi 1m Reptiles et
les Poissons, les ans ont des dsnts. les .iiitres en sont
dépourvus. Dans les Mollusques, la diversité dee atimcnts
a lia déterminer de nombreuses modiHcatliins dans la
bouche; ainsi. lesCéphalopode.-'ontun bec formé de deux
mtchoires de corne semblables au bec d'un perroquet;
plusieurs Gastéropodes ont dsns la bouche une niasse
musculaire et une langue garnie de petila erocbetsi
d'autreaonl une bouche en fonne de trompe plus ou moins
allongée. Dans la plupart des insectes. Is bouche est com-
posée do six pièces {fio. a^G et 347) ; quaire sont placées
par paires, deux de chaque dite, et se nnntent latéra-
lement; la paire supérieure s'appella les mandibules, la
paire inférieure retient le nom de mdelioirti; dee deiii
antres pllees, l'âne qu'on appelle labre, est dtiiée au-
dessus de la paire des pièces supérieures ou mandibules,
et l'autre au-dessous de la paire inférieure ; elle porte la
nom de l^itre, elle est elle-même formée de deux parties,
l'une, plus solide ei inférieure, est le mmtvn, la supé-
rieure, qui porte souvent deux païpes, est la lauguettf.
Parmi les Insectes suceurs, les uns ont do petites lames
en forme de soies ou de lanceties, roques dans une gatne
tenant lieu de lèvres: tels sont les Duniiii«,les^eri, etc.
D'autres fois, on ne trouve que deux palpes supportées
par la livre, les mlcholres ont acquis unu longueur ei'
traordinaire, et forment une espèce da trompe, ae roulant
en spirale, et qu'on nomme langue. Les Crustacés ont
plusTeura mtchoires transversales qui ont quelque ana-
logie avec celles des Insectes. Dans les Arachnides, la
(t) s, AdKdiks. — t. jïui cnmpoiét. — e. oeelUi. — d.
Ubn. - », minilibulei. — f, niclwircs. - g. Itugusilc. - h.
'Il «, lilin. — é, aias-lilislss. ~ s,nlelwir». — d, Bisntoa.
ËOU
390
BOU
bouche est année de mâchoires. Chez les Annélides, la
bouche est souvent armée d*une trompe protraaile et de
mâchoires ayant la forme de crochets cornés. Les vers
intestinaux ont des suçoirs ou ventouses souvent armées
de pointes dures. %nfln, les Zoophyies ont rarement la
bouche munie de pièces dures (Oursins), mais souvent
entourée de tentacules (polypes, holothuries). Ad. F.
BoocBB D'AaGBNT (Zoologle). — Nom vulgaire du Turbo
m'àyrostomus, espèce de mollusque du genre Sabot.
BoocBB MN6UUITB (Zoologie). ' Nom vulgaire du
Buccinum hœnuutoma (voyes Buccin).
Plusieurs autres coquilles portent encore le nom de
bouche,
BoucHB-BN-FLUTB (Zoologio). — Famille de Poissons
acanthoptérygiens^ caractérisée par un long tube au-de-
vaot du crâne, prolongement de Tethmoide, du vomer,
des préopercules, inter-opercules, ptérygoldiens et tym-
paniques et an bout duquel se trouve la bouche; les in-
testins n*ont point de grandes inégalités ; les côtes sont
courtes on nuUes ; ils comprennent les genres Fistulaire
et Centrisque,
BOUCHER, BoucHBBU (Hygiène publique). — La
viande étant un des éléments les plus importants de Tali-
mentation publique, on conçoit que la question de la
boucherie ait dû préoccuper de tout temps les gouverne-
mentSj et qu'ils aient senti la nécessité de réglementer
cette industrie, non-seulement pour assurer les appro-
visionnements dans les grandes villes, mais surtout au
point de vue de Thygiène publique et de la salubrité :
aussi Texistence d'une espèce de corporations des bou-
chers se trouve-t-elle déjà à Rome, où ils avaient
leurs lois, leur police, leurs tribunaux spéciaux. Dès les
premiers temps de Thistoire de Paris, on trouve que tout
ce qui regarde le service de la boucherie, les achats, les
approvisionnements'^ le débit, est confié à un certain
nombre de personnes qui élisent ce qu'on appelait le
muitre deè oouchers. On sait le rOle que joua cette cor-
poration pmiisante dans les troubles qui ensanglantèrent
Paris pendant la déœence de Chartes VI, lors des terri-
bles luttes des Armagnacs et des Bourguignons ; plus
tard, au lendemain de l'assassinat de Henri III, le 12 Jan-
vier 1&90, intervint uœ sentence du Châtelet qui i^e
le mode d'éluction des quatre Jurés chargés de gouverner
la communauté des bouchers; enfln, la révolution de
1789 avant eu pour conséquence l'abolition d»i corpora-
tions, le commerce de la boucherie devint libre par toute
la France: plus tard, cependant, la boucherie fut de
nouveau r^lementée à Paris, et le nombre des bouchers
limité (en IKU). Aojouid'nui, par l'ordonnance du
24 février I8S8, on est revenu, après divers essais d'assex
courte durée, â un régime de liberté, quant au nombre
des bouchers et au prix de la viande tempéré par des
mesures de polices, protectrices de la salubrité publique:
ainsi â Paris, un étal do boucher n'aura pas moins de
2",50 de hauteur, 3*,50 do largeur et 4 mètres de pro-
fondeur; il ne doit y avoir ni âtre, ni cheminée, ni four-
neau ; die sera séparée de toute chambre à coucher par
on mur, sans pouvoir communiquer directement avec
elle; elle ne doit être fermée sur la rue, et seulement
pendant la nuit, que par une^'lle en fer. Les bouche-
ries seront construites de manière à n'admettre qu'une
faible lumière, et à avoir toujours une température au-
dessous de l'atmosphère en été, aAn d'en écarter les
insectes et les mouches qui peuvent nuire â la conser-
vation de la viande ; elles seront tenues avec une pro-
preté telle qu'elles n'exhalent aucune mauvaise odeur,
grâce à l'abondance des eaux qu'elles reçoivent et
qu'elles peuvent laisser écouler avec facilité. One autre
question intéressante pour l'hygiène publique est celle
qui a rapport au transport des animaux de boucherie ;
on a reconnu que lorsque les animaux étaient surme-
nés, il pouvait en résulter des accidents graves pour la
salubrité; aujourd'hui on amène dans des voitures les
porcs, les veaux et souvent d'autres bestiaux dont la
chair est bien plus susceptible de s'altérer ; et on fait
en sorte de faire voyager les bœufs et les moutons â
plus petites journées. On a beaucoup disserté aussi sur
les inconvénienu que présentent les vi:uides déjà avan-
cées et en état de décomposition au point de vue hy-
giéni<jue,* la science a naguère proclamé l'innocuité de
ces viandes comme aliments; mais il est probable que
de longtemps l'opinion publique ne sanctionnera cette
décision (voyez ABATTOin, Viardb, etc.). Consultes sur
cette matière : Biset, Du commerce de la boucherie et
de la charcuterie de Paris^ et des commerces qui en
dépendent, Paris, 1847; — Guérard; Sur le transport
des animaux destinés à la boucherie^ Annales d*hy*
giène), etc., t. XXXV, p. G5, 1846; — Notice sur k
régime du commerce de ta boucherie , publiée par le mi-
nistre de l'agriculture et du commerce, Paris, 1850; —
E. Mil Ion, De la liberté du commerce de la bouckerie^
18&1. — Pour les produits de boucherie, voy. Vurk.
BOUCHES a rao (Artillerie). — On a donné le non
de bouches a feu aux armes à l(*.u de gros calibre ut d'uo
poids considérable, en réservant celui d'armes à feu pour
les armes de faible calibre et facilement maniables pour
tm seul hoomie. A notre époque, on distingue trob es-
pèces de bouches à feu : les canons, les obusien et les
mortiers.
C*est vers la fin du xiu* siècle *(voyes Astiluiu)
3 n'apparaissent les armes à feu ; dès l'origine on tronre
es armes de petit calibre, c'étaient les arquebuses dont
l'arc avait été supprimé et remplacé par une boite mo*
bile s'f^ustant au tube et renfermant la poudre et k
projectile; elles tiraient des balles ou de petits boulets «
plomb. Ces armes prirent différents noms : caooDs, se^
pentines, arquebuses ; leur poids était trop considérable
pour qu'un homme pût les porter; elles étaient placées
sur de petits chariots et manœuvrées par on ou deoi
hommes. On employait en même temps une pièce com-
plètement différente, c'était la bombarde; elle était com-
posée de lames de fer et même de bois reliée fortemeot
entre elles et solidement assujetties sur de fortes cbv-
pentes. Le calibre de la bombarde était très-oonsidérsble,
le boulet de pierre pesait quelquefois Jusqu'à 1 500 li-
vres; l'âme était divisée en deux parties : la partie aoté-
rieure, destinée' â recevoir le boulet, était troncooiqueet
cylindrique ; la partie postérieure oo chambre, destinée
à recevoir la charge, était cylindrique et d'un diamèut
beaucoup plus petit
Vers 1400, l'arquebuse Ait remplacée par la coi^fm^^i
fondue en bronze d'une seule pitee, pesant 18 à 24 lims
et manœuvrée par un homme ; cette pièce devint rspide-
ment l'arme de l'infanterie. Les services que cette pièce
rendit décidèrent â augmenter son calibre ^ ss loo-
gueur; on obtint ainsi une excellente pièce ayant on
tir suffisamment précis et une grande portée. En même
temps , l'emploi des boulets de fonte permit de dimi-
nuer le calibre des bombardes, qui mrent faites m
bronze et un peu allongées; on put alors employer une
plus forte cha[rge et supprimer la chambre; on obtint
ainsi le canon.
L'artillerie ne se composa bientôt plus que de la coo-
levrine de poids et de calibre moyens et de grande loo-
gueur, du canon de gros calibre, de petite longoeur et
Elus lourd que la couTevrine, et enfin du mortier reiseo*
lant aux anciennes bombardes et que Jean Bnreaa em-
ploya au tir des bombes en 15i2. Lis plus grande confa-
sion régnait dans la fabrication de ces pièces ^ dsos les
calibres. Louis XI réussit le premier â étabUr oo pro
d'uniformité et fit établir par Jean Bureau des piècti
types; aussi l'artillerie française fut-elle bientôt la pre-
mière, et lorsque Charles VIII partit pour l'Italie, il em*
mena avec lui un parc remarquable par le nombre des
pièces et levr uniformité.
A partir de cette époque, tons les pays s'efforcèrent
d'imiter la France ; pendant la paix, 1 uniformité s'éts-
blissait, mais durant les guerres étrangères ou dviles
de nouveaux calibres s'introduisaient ; suivant le gsore
de guerre les bouches â feu variaient de poids et àt
calibre ; dans les guerres de siège, l'artillerie derenait
lourde et grosse, dana les guerres actives légère et de
petit calibre. Au commencement du zyu* siècle, le tir i
mitraille se répandit; de 1 601 à 1604, an siège d'Osteode,
un Français inventa les obusiers.
Gusuve-Adolphe donna à son artillerie une légâreté
qu'on ne connaissait pas encore. Sa principale artillerie
se composait de pièces de 12 et de 8, courtes et légères ;
il donna aux bataillons de son infanterie de petites pièœi
de 4 en fonte pesant 525 livres, destinées a tirer à mi-
traille, et, quelque tempe après, il leur donna dos caodoi
du même calibre. Après les guerres àe Louia XIV» i'«-
tillerie française se trouva dans une grande «XMifbsion;
elle fut réorganisée par Vallière en 1 732 \ le système était
très-simple, les pièces bien construites, stiffisammaot lé-
gères et de 5 calibres diflérents, 24, 16, 12, 8 et 4; oo
adopta l'obusier de 8 pouces (le calibre des obusiers H
des mortiers est exprimé par le diamètre de l'âme) et les
mortiers de 8, 10 et 1 2 pouces et un pierrier de U pouces;
le pierrier est un mortier de grande dimension destioé à
lancer des paniers de pierres, de grenades oo d'obus. Ce
système ne dura que jusqu'en ]7G& et lUt remplscé par
60t
291
60Ù
Cela! de Cribean^al, nui, arec quelques modifications, a
été le système français Jusqu'en 1853. Gribeaa?al a?ait
établi la séparation complète de Tartillerie de siège et de
ftitillerie de bataille : pour la première, il admettait les
esiibrea de 24, 16, 12 et 8, un obusier de 8 ponces et les
mortiers de même calibre que ceux de VidUm; pour l'ar-
tillerie de campagne, les calibres de 12, 8 et 4 et un obu-
sier de 6 pouces. Ce qui distingua ce système, ce Ait le
soin apporté à la construction des affûts, qa'on avait né-
gligée Jusqu'alors , et Tuniformité complète de tontes
les parties du matériel. Les affûts furent cbangtte en
1S25, mais les bouches à feu ont été conservées, sauf
le 8 de siège, le 4 de campagne, les obligera de 8 et de
6 pouces.
En 1853, Tempereur Napoléon m apporta une sim-
plification considérable à notre artillerie de campagne ;
on adopta le canon-obusier de 12 et on supprima le ca-
non de 8 et Tobnsier de (r,15. L'artillerie de campa-
gne ftit alors composée du canon de 12, qui prit le nom
de 12 de reserve, de l'obusier de 0"*,16. formant avec ce
canon les batteries de réserve et de position, et du canon-
obusier de 12 employé dans toutes les circonstances or-
dinaires. Enfin, en 1858, tout le système d'artillerie Ait
chsngé en France, sauf les mortiers.
L'artillerie de campagne se compose du canon de 4 rayé
de campagne et du canon de 12 rayé de réserve qui est
l'ancien canon^busier de 12 rayé.
L'artillerie de montagne se compose du canon de 4 rayé
de montagne.
Les canons de siège ont été rmnpiacés par le canon de
12 rayé de siège, qui est l'ancien canon de 12 de réserve
rayé. — Voir au supplément. M. M.
BOUCHON, BoccHON db Liées. — Les bonchons de
liège sont fabriqués avec l'écorce du CMne liège {Quef-
eut sftber), qui croît en Espagne, en Italie, en Algérie et
dans le midi de la France. Leur forme est légèrement
conique ; ils doivent être bien arrondis, élastiques, unis,
secs, tonnants et sans défauts. Du reste, leur qualité est
extrêmement variable et, par suite, aussi leur prix.
Les bouchons sont fabriqués à la main par un ouvrier
appdé bouchonnier. Le liège est d'abord coupé en bandes
plus ou moins étroites, puis débité en morceaux qua-
drangulaires dont on abat les angles pour dégrossir le
boucnoa.
Dans cet état, chaque morceau de liège est pris par le
boucbonnier armé d'un long couteau à lame large, mince
et bien affilée. Le couteau est fixé sur le bord d'un établi,
le tranchant en haut; le bouchonnier, tenant son bou-
chon des deux mains, le présente sur le tranchant, sur
lequel il le fait glisser longitudinalement en le tournant
ifir loi-méme entre ses doigts de manière à conper le
Kége en le sciant, ce qui donne une section plus nette.
Cette opération marche très-vite entre les mains d'un
ouvrier exercé.
On a imaginé plusieurs machines destinées à fabriquer
les bonchons par des procédés mécaniques. Le travail est
amsi plus rapide et plus régulier ; mais le déchet est tel
qu'on a dû y renoncer. Le liège, en effet, n'est pas un
produit homogène; il est sillonné par de nombreuses
veines, dures, friables et perméables aux liquides et aux
gis. La machine passe au travers de ces défauts sans
socnn choix, et les bouchons qui les présentent doivent
être mis an rebut ou taillés à neuf; l'ouvrier les évite,
u contraire, et passe à côté; il obtient un bouchon plus
petite mais de bonne qualité.
Les boacbons de qualité très-médiocre suffisent encore
poor les boissons ordinaires. Les vins non mousseux que
Ton met en bouteilles pour la consommation ordinaire ne
donnent pas de pression sur le bouchon, et pour peu que
eeini^ soit un peu serré et qu'il ne soit pas trop défec-
tueux, la fermeture est suffisante ; mais pour les vins
%m^ de garde, et surtout poor les vins mousseux, on ne
doit faire usage que de bouchons de premier choix. La
cire ne pourrait être utilement employée, comme pour
les vins rouges, à complf^ter la fermeture.
BOUCHOT. — Voyez Modlb.
BOOCXE (Vétérinaire]. ~ Anneau en fer ou en cuivre
que Ton passe à travers le boutoir du porc pour l'empê-
cher de fouir la terre.
On donne le nom de boucle à des vésicules qui se dé-
veloppent dans l'intérieur de la bouche du porc affecté de
stomatite aphthcuse ; ces vésicules se terminent par la
formation d'une eschare. On emploie contre cette ma-
ladie les lotions avec l'eau aiguisée d'acide snlAiriqne, les
boissons rafraîchissantes, etc.
BOUCLÉ, BovcLÉB (Poisson). ^ On a ajouté cette épl-
thète au nom de certains genres de poissons pour in^-
3uer des espèces particulières qui prâentent sur le corps
e gros tubercules osseux garnis d'un aiguillon recourbé
nommé boucie^ comme dans la Raie boudée {Raia c/avata^
Lin.), ou qui ont la peau toute samie de petites épines,
tel que le Squale bouclé^ Lacép. [Squalutspinosus^ Bloch)
(voyez Raib, Sqoalb).
BOUCUER (Zoologie), Silpha, Un.; Peltù^ Geoff. -
Genre d* Insectes coléoptères pentamères^ famille des Cla-
vicomesy tribu des Silphales; caractérisé par : le corps
en forme de bouclier, un peu déprimé ; corselet grand, oi-
laté ; élytres fortement rebordées ; palpes filiformes ; tarses
compoMs de 5 articles. La plupart de ces insectes vivent
dans les matières en putréfaction et exhalent une odeur
infecte; quelquefois ils laissent échapper par la bouche
et par l'anus une liqueur très-fétide; ils recherchent les
lieux sombres et retirés, où Ils trouvent les cadavres ou
les excréments des animaux, n y en a qui vont souvent
sur les arbres à la recherche des chenilles; leurs larves,
qui sont aussi agiles, vivent de la môme manière ; parmi
les espèces d'Europe, on remarque : le B, thoraci-
que {Silpha thoracica, Lin.), le corps noir, le corselet
rouge, qui habite nos bois; il est lon^ de O^OiS. Le B,
Î quatre points (S. quadripunrtata^ Lin.), noir, le corse-
et Jaune, qui vit de chenilles sur les Jeunes chênes. Le
B. obscur (S, obscura)^ d'un noir obscur, long de 0",0I5,
très-commun. Le B. réticulé {S, reticulata^ Lin.), d'un
noir opaque ; aux environs de Paris.
BOUE (Médecine), en latin cœnum. — Mélange de dé-
tritus minéraux, vitaux et animaux qui se forme dans
les rues et sur les places publiques, dans les villes et les
campagnes et sur les routes et les chemins. L'enlèvement
des boues dans les rues des grandes villes constitue un
point très-important dans l'hygiène publique et dans le
service de la police de salubrité ; les substances végétales
et animales qu'elles contiennent et qui sont en voie de
décomposition, dégagent des gaz et des exhalaisons très-
nuisibles à la santé dans les temps humides et chauds. Il
faut donc, comme cela se pratinue à Paris et dans les
grandes villes, que l'autorité veille avec le plus grand
soin à ce que le balayage, l'arroseraeot et l'enlèvement
des boues soient faits le plus souvent possible et que les
habitants secondent efficacement l'administration dans
l'exécution des mesures Qu'elle prend à cet égard. Mais,
à un autre point de vue, les boues des villes, mélange de
substances animales, telles que résidus de cuisine, de
boucheries et autres et de détritus végétaux de toute es-
pèce, deviennent un engrais très-éneiigique et très-fertili-
sant; aussi, dans presque toutes les villes, elles sont
affermées à des cultivateurs ou à des industriels qui en
font une spéculation ; mais c'est dans les villages, dans
les petites localités, que l'on voit avec peine une masse
de ces boues presque perdues pour l'agriculture par Tin-
curie et l'ignorance de nos paysans, qui non-seulement,
en les utilisant, assainiraient leurs villages, mais encore
feraient tourner au profit de l'agriculture des principes
funestes à la santé publique ; dans les campagnes , les
poues des marais, des mares, des fossés, des canaux ap-
Jtellent aussi la surveillance des magistrats, et il est bien
i désirer que, par une mesure générale, ce remuement
des boues, ces curages, en un mot, se fassent à une épo-
que où les miasmes qu'ito dégagent soient moins dange-
reux ; ainsi Jamais au printemps ni en été, à moins que
les boues ne soient enlevées immédiatement, mais vers la
fin de l'autonme et au commencement de l'hiver. F — n.
BooB DES cooTBLiBBS (Matière médicale). — Voyez
GiMOLÉe (Tbrrb).
BooBS MINÉRALES (Matîèro médicale). — On donne
ce nom à des dépô.s des eaux minérales, ou à des terres
imprégnées des matières que les eaux charrient et qu'el-
les abandonnent soit sur le sol, soit dans les réservoirs.
Elles sont assez peu consisttantes pour qu'on puisse y
entrer comnje dans un bain ordinaire. Les boues miné-
rales diffèrent suivant qu'elles sont composées exclusi-
vement d'éléments minéraux, ou qu'il y entre une plus
ou moins grande proportion de matières végéto-thermales
on de conferves. En général, ces bains n'ont pas de pro-
priétés spéciales autres que celles des eaux minérales
dont les boues sont le produit ; seulement elles doivent
posséder une plus grande énergie d'action, en raison do
la pression plus considérable, du frottement plus fort
subi par la peau, de la forme plus concentrée des prin-
cipes minéral isateurs , des matières organiques qui y
existent (Quelquefois en quantité notable, des gaz nou-
veaux qui se produisent et de la fermentation qui y a
lieu : on obtient donc une médication plus excitante et
BOU
283
BOU
plos tonique que par Jes eaux minérales ordinaires. T^es
principales boues de France sont celles de Saint-Âmand
(Nord), d'un brun noir&tre et répandant une odeur pro-
noncée d'acide sulfbydrique ; on les prend ordinairement
à la tem[>érature du bain ordinaire tempéré, et on y
reste plusieurs heures ; en «n sortant on se plonj^ dans
un bain dit de propreté. Il y a aussi des boues mmérales
à Bourbonne. Celles où prédomine l'élément végétal se
trouvent à Néris, à Bagnëres-deLuchon, à Dax. Mais
c'est surtout en Allemagne qu'on trouve les boues miné-
rales en plus grande quantité. F — n.
BOUÉE (Marine). — Corps flottant attaché à un orin
ou cordage mince, servant à marquer la place où a été
Jetée Taocre d'un navire, et à la retrouver dans le cas où
le c&ble de l'ancre viendrait à se rompre par accident. La
bouée est formée, pour les navires marchands, d'un mor-
ceau de bois de sapin ou d'uu tonneau vide; et pour les
gros navires, de doubles cônes en boi» ou en tôle formant
un vase creux qui surnage l'eau de mer. Des bouées de
dimensions plus grandes sont employées dans le voisinage
des côtes à signaler un écueil, un danger «quelconque, ou
la direction d'un chenal ou d'une passe difficile. L'orin
est alors muni à son extrémité inférieure d'une ancre de
bouée qui le fixe au lieu marqué.
lAhouée de sauvetage e&i un grand plateau de liège ou
un cylindre creux en tôle, lesté sur une de ses faces et
portant sur l'autre une hampe de drapeau destinée à le
faire voir de loin, et qu'on Jette à la mer lorsqu'un homme
y est tombé. Elle a pour but de donner au naufragé un
point d*appui en attendant qu'une barque aille à son se-
cours.
BOUFFISSURE (Médecine), en lathi inflatio. —Gonfle-
ment, le plus souvent partiel, occasionné par une infil-
tration de sang, de sérosité, et même de gaz dans le tissu
cellulaire ; quelquefois la bouffissure est tout à fait acci-
dentelle et tient à de la fatigue. La bouffissure sanguine
peut être la suite de fortes contusions. L'emphysème
traumatique {loyeE Emphvsèiib) détermine une bouffis-
sure plus ou moins considérable du tronc ou de la face;
c'est de l'air échappé du poumon. Il y a souvent bouffis-
sure dans les hydropbies par infiltration séreuse.
BOUGIE (Chimie industrielle). — De Bougie, ville du
littoral de l'Afrique algérienne, d'où la France retirait
la plus grande partie de la cire nécessaire à sa consom-
matien.
Le nom de bougie fut d'abord exclusivement réservé
aux chandelles de rire, puis il fut successivement étendu
à celles que l'on fabrique avec le blanc de baleine et avec
Vacide itéarique,
BocGin DB CIRE. — L'usage de la cire comme moyen
d'éclairage parait avoir été connu des Arabes dès la plus
haute antiquité ; il fut importé en Europe au viii* siècle
par les Vénitiens, alors maîtres du commerce de l'Orient ;
mais le prix élevé de la cire en fit to^iou^l un objet
de luxe.
Les bougies de cire se fabriquent soit à la cuiller, soit
au moule. Par le premier procédé, on fixe les mèches sur
le pourtour d^un châssis circulaire suspendu au-dessus
d'un bain de cire fondue dans une chaudière de cuivre
étamé; on verse avec une cuiller la cire fondue succes-
sivement au sommet de chaque mèche, le long de la-
quelle elle coule et se solidifie. Lorsque, par des dépôts
suffisamment sépétés, la bougie a acquis une grosseur
convenable, on la détache et on lui donne la régularité
convenable en la roulant sur une table en noyer poli,
au moyen d'une planche rectangulaire également en
noyer poli. Pour la fabrication des cierges, on procède
un peu différemment ; la mèche étanc suspendue vertica-
lement, on ramollit simplement la dre dans l'eau chaude ;
on la prend par portions que Ton pétrit avec les doigts,
que l'on applique sur la mèche et ouc l'on roule entre
les mains. La régularité est ensuite donn^ à l'ensemble
entre dem plateaux de bois. Les dessins do.nt les cierges
sont ordinairement chargés sont faits à la main.
On fabrique également les bougies de cire au moule, en
coulant de la cire fondue dans des cylindres en métal
a^ant intérieurement la forme que doivent avoir les bou-
gies, et 4ans l'axe desquelles on a tendu les mèches à
l'avance. Ce procédé exige d* assez grandes précautions
à cause de la difficulté avec laquelle la bougie se détache
du moule ; on est cependant parvenu à vaincre cet obsta-
cle assez complètement.
n existe une autre espèce de bougie, appelée bougie
silée^ rat de cave^ que l'on obtient en Taisant plonger une
mèclie d'une lenteur indéfinie dans un bain de cire
Ibndue, puis la faisant passer dans une filière qui régu-
larise la couche de cire déposée. Cette opération est ré-
pétée autant de fois qu'il est nécessaire pour dooner 4
fa bougie la grosseur convenable. C'est de cette manière
que l'on prépare le corps des allumettes-bougieB.
Bougies de blanc de baleinb, Boooibs diaphakes. —
Elles sont remarquables par leur bUndieur, leur trio»*
Earence, la pureté et l'éclat de leur lumière. Les ploi
elles sont obtenues au moyen du blanc de balcioe raf-
finé, que l'on trouve dans le commerce en grosses masan
à texture fortement lamelliUre, et sèches an toudier. Ob
les obtient toutes par le moulage & une tempéntore
de 60*. Le blanc de baleine, toutefois, ne peut Être em-
ployé pur ; sa texture cristalline rendrait les bougies trop
fragiles ; on le mélange toujours avec une proportioo
variable de dre très-blanche. La matière coulée dans le
moule se contracte beaucoup en se refroidissant; eo
sorte qu'il se forme dans chaque bougie et autoar de la
mèche^ un vide qui peut atteindre la moitié de sa loo*
ffueur et que l'on doit remplir après coup. Les boagiei
Iroides sont retirées des moules, et on leur doone le
dernier poli en les roulant entre les doigts avant de lei
mettre en paquets.
Les bougies diaphanes sont assez souvent colorées eo
Jaune, en rose ou en bleu. A cet effet, on i^ute i la
matière en fusion de petites Quantités de carmin, de
chromate de plomb ou de bleu ue Prusse, préa!ablemeDt
broyés à l'huile, et on mélange intimement avant la coq*
lée. Les matières colorantes sont en quantité si faible,
qu'elles ne peuvent nuire à la pureté et & l'éclat de la
flamme (voyez Blanc ob balbinbj.
Bougies sriAsiQUBS. — La fabrication des bougies
stéariques, qui a reçu depuis quelques années une ex-
tension considérable, a pru naissance à Paris, des tra-
vaux de M. ChevreiU sur les corps gras. M. Cbefreol,
associé à M. Gav-Lussac, prit un brevet en France et en
Angleterre, et fonda une fabrique de bougies qoi, mal-
gré l'excellence des procédés de fabrication, n'eut qu'un
médiocre succès ; les mèches se charbonnaient et avaient
besoin d'être mouchées fréquemment. L'un des succes-
seurs de ces deux éroinenis chimistes imagina de substi-
tuer aux mèches cylindriques les mèches plates, (resato,
employées actuellement, et cette simple modificatioo
suffit pour assurer l'avenir industriel de la fiabricaiioa
nouvelle. Par cette disposition, la mèche en se charbon-
nant se recourbe, sou extrémité sort de la flamme, et, se
trouvant ainsi en contact avec l'air, ae brûle d'une m>
nière complète en laissant quelques cendres, que Too
réunit en petits globules brillants, au moyen d'un peu de
borax dont la mèche est en outre prëalaolemeot unpré*
gnée. Les procédés de fabrication, qui, à part la confec'
tion des mèches, n'ont subi aucune modification impo^
tante depuis leur origine, peuvent se diviser en dosie
opérations dont voici ranaJyse.
i* Saponification, — La matière première emplo}'éeeet
le suif de bœuf: le suif de mouton, plus dur et d'un ^i
un peu plus élevé, est généralement réservé à la fabnca*
tion des chandelles. Le suif, d^à purifié par une première
fusion, est introduit dans une cuve en bois AA \fig> 3tS)
au fond de laquelle est disposé un tube annulaire, percé
de trous et mis en communication avec une chaudière à
vapeur. Cette cuve est recouverte par un couvercle fe^
mant exactement, et traversée exactement dans sou axe
par un arbre 6 muni de bras ce, servant d'agitateur et mis
en mouvement au moyen d'un manège Le suif est fondu
par la vapeur; on verse alors peu à peu dans la cuve, pour
100 parties de suif fondu, un lait de diaux composé de
12 parties de chaux vive, éteinte dans 100 parties d'eau,
en ayant soin d*agiter continuellement la masse et d'en-
tretenir l'arrivée de la vapeur. La masse est d'abord pi-
teuse ; mais au bout de deux heures l'eau commence i
se séparer du savon calcaire, et la matière prend la con-
sistance d'une pâte molle et graisseuse. On cesse d'a^
tout en continuant à chaufibr. Le savoa calcaire peod
alors une consistance de plus en plus grande $t fimt par
acquérir une cassure terreuse ; on cesse alors de chauf-
fer, on laisse reposer et refroidir lentement, la cuve étant
exactement fermée, puis on fait écouler la liqueur qui
s'est séparée du savon. Cette liqueur est lOrmée par de
l'eau tenant en dissolution de la glycérine (soyei ce mot
et l'article Savons). Il reste dans là cuve un mélange de
sléarale^ de margarate et d*o/énte de chaux sous forme
de savon très-dur. La durée totale de la saponificatiofl
pour, S<iO kil. de suif est de six à huit heures' La qualité
de là chaux exerce une grandie influence sur ta réussite
de l'opération ; elle doit être aussi pure que possible, et
surtout exempte de fer ; le lait de chaux est Allré dans
993
BOD
m tuoii très-An qui rabsnt tt» gromeaui m
biirodait dm» 1» ean.
1* iM Mvoi» c&leairM sont pulvérMi eai
U d'être I l'ue do chicun d'eni Ht tendue duc mèche de colon
1 tifsMSe, prdaliblenient trempée dtuu une ditMlmioa de
de* ejr- boru et lëcMe. Cfaw]M appucil eat en outre pend diiu
ane eaiua I double enveloppe CC, iniilnterae i one teo;-
péralur« on peu lardrieura k la leaipArMon de ftuioa
de» addea au moyen de **peiir d*eaa qui eircttle entra
lu deux euTeloppee. Loi acide* fondu* aont oouli>* k
— e température trtt^oitine de leur point de mngéla- '
tindre* brojreure ou aons des meulea Terticalc*, puis In-
troduiti due les cuna i décomposition.
1* La décompoiiiion du Mvon s'opère par l'acidn sut-
rariqoe; elle alira dans de* cuve» analogues à celles qui
Kneat à la siponiScatinn, mais doublées de plomb k
lUitaieor. La imtod pulvdhaé ; eu agité aiec de l'eau
froide, de manière k former une bouillie claire, puh on y
■jnm U kil. d'adda sointnqna éteodu préali "
Il ponrlDokil. deeaifMpoDlfMit
)tlM-
qoMuamt. L'adde sninulque l'empare de la ^-_ r-~
fermer do «Dl&tte de cbani, M mot en liberld le* addea
niwitpe, mtguiqm et oUiqna. Lonqoe catio lâtclioa
M tetninée, ob lUt arriver «bna la cuve nn counnt de
nptir d'eaaj ioih llnflneoee de la chaleur, le «olTate
*etiani se riewmble m fond de 1> cuTe. Isa acMee gras
uodoitetilefuieiit aorDiger U liqueur i il* toot déeamé*
ilm ona troteibnK cure.
i' Le* tddBs ajiui tépirëa tonl lauéi d'abotd atec de
I dn légèrement acidolte par de l'acide snlTarique pour
miner l'excès de chant, puis introdoit* dan* u«e qua-
iritae care, où ila aonl laTéa de naurean à l'eau pure
pûflrIeidébaTTaBaer de l'acide Mlfurlqoe.
!f Ua HDt eoAn soutiré* dans des moulas en lier^blane
(< m H congdant, il* forment de* p&iiu du poids de
!i UL enrina, d'une couleur Jannitre et d'iu upect
dtavéable.
t* Cet pains aont toitpéi jar un couteau ndcMlque
(Dfngmentsmincea, at intmdnlta dam deaaac* en fane
■«le, on le* étend en couche pen épùase.
>Lh tacs «ont eniuite saperpoeéa sur le plateau d'une
PMe hydraulique, et aonmis k nue premièra eompnt-
nntlMd.
t* Dne seconde comprtuiim à cbaod cet opérée au
""JtB d'une seconde presse hjdranllque chaulKe à U
nfKor. Dant ces deux demièreeopératiaiM, l'acide oléiqoe
ËMt liquide ae sépare d'une manière preaque complète
•cide* tiéarique et margarique solide*.
^ Oe doiden iiibieeein enfin une épuration Bnale
^h* rend prapres i la fabrication de* twngle* ; k cet
»i> 00 le* fond au beln^narie, oo lea filtre dan* une
™»* de laine, pui* on les transporte dan* le* cuTee
•nwatioa où ils tant lavé* d'abord i l'eau acidulée par
'■odtaalfnriqneet ensuite à l'eau pure. Leauit, après
><xiMEea manipalation*, e*t réduit aux 0,45 de sou
, ■(* Le mon/age de* bougies exige eeiUiBes prteau-
bODSl cause da reiraiieooBidirsble iprouTé par le* acides
ManoEutoù ils se congèleiit, etdelenrtendaoce à la
I. Oa eat parrenu de la manitoe suirante à
I^Wcédte frmboutitîage ; ces tube» »e
*ed« to par trois rangées de 10 au fond d'ui
'"oxnane i, tiui que le montre notre gravur
tion, puis le* oKiaie* sont enleTés et transportés dans un
endroit (Taiaoù la prise de» acides se fait asteaptompie-
meut pour que la cristallisation ne puisse avoir lieu.
Pour combattre tes effets du retrait de la matière, on eu
rerse dans l'ange une quajitité beaucoup plus^andeque
celle qui est nécessaire i-our remplir le» moulesi le reirait
porte alor* lur cet excédant que l'on enlbre ensuite.
On [ait avec des graisses communes et de très-peu de
valeur, telle» que le* graisse* d'oa, las dépOu dlinllea, le»
résidus d«a cunines, etc., une aepèce de hongie io(é-
risure i U précédente et beauconp ntoins cbtoe, en eo>-
ploysnl uo autre procédé de saponification dit par distil-
lation. Ce prooédé consiste k traiter lea maliens graises
par l'acide sulTurique i la temi>érature de 100*. L'acide
ibnne, après divencs réaction* iatermédiairea, des com-
posés doubles Mec le» acide» graa i ce aont le* acide*
mifo-oUique, mlfb-margarigue , tulfo-tUarique. Ces
acides, devenue libre* par l'action de l'eau et de la cha-
leur, lout soumis k la distillation sous l'action de la va-
peur snrchaufléa et à faible tension ; ils sont ensuite sé-
pani* de l'eau et traité* comme il a été dit piécédcm-
-enL H. D.
BOUGIE (Chiranle),— On adonné, i cause de quelque
lalogie de forme, le nom de bouyie k un instrument de
chirorgle plus ou moins flexible, destiné soit à dilater
l'urètre [Toyei ce motl, loit k pwter dans «on intérieur
des substances médicamenteuses ou d«s caustiques, soit
ft explorer l'état du canal on de la veeue et de son coït
cet instrument, dont le diamètre varie de 0*,U01 k
a',0OâO',i)OUetméme plu», est d'une langueur deO',11
k 0",M environ i les bougies peuvent être en cire, en
roatihre emplastiqne, eu gomme élastique; ta base eat
presqua to^louim une bandelette de toile roulée, et
~ ~ pée daiw de la cire fondue, ou recouverte de cou-
successives d'huile siecaiive (huile de lin et li-
tharg*), de sucdn, d'huile de térébenthine, de résine,
de ftomme AastlqQe, etc. Le* bougie» de métal, de ba-
leine, de corde k boyau, ne sont plu* guère usitées, k
" 1 de leur rigidité et de lenr dureté: celles en cire
gomme élaMqoe aont bien piei'draUea ; leur mol-
et leur Bexibilité en rend l'usage beaucoup plus
fkcile M nxdns douloureui. Quant k leur forme, elles
peuvent Mre «uniques, cylindriques ou hisirormes. Les
bougin diflireat de» nmaés en ce que les première* mhh
M, taodia que les autres sont crpusesJToyBi SoNDs).
_.. «i^tM nsMioamnifeiuM sont cellee dans la com-
podtlon desquelles U entre certaine* ubetancee preptes
à ^ir sur les tiasos, ou Uea celle» au moyen desquelles
on peut tronspofterdee matières niédh:amenten»eii les
bongiesde Doran, entre autres, ont eu une grande vogue
dans le siècle dernier. Ces bougies ont été pour la plo-
psrl abandoonéee. Il est difllcile de savoir aqjourd'hni fc
qui on doit l'invention de» bougies ; toutefois. Il parait
bien poaitirqu'elie ne remonte pas audelidumillen du
avi* aiècle : maintenant l'honneur en ravieiit-ll au mé-
decin eepagnol André Lacuna, au charlatan portngaia
Philippe, au médecin Amatue Loailanu*, au pro(es*eur
Aldereio, de Salamanque, ou au médecin napoliuin Al-
phonse Ferri on Ferriusl bien plu», faut-il remonter jus-
qu'à Alexandre de Tridie» (vi> siècle), suivant le mten
Ferri et A»truD T F — n.
BOUGRAINE, Bodgmhs (BoUulque). — Nom rulgtira
de I» biiffrotu.
BOUIU£DBS. — LoDg> i^Uadrw de lôle dispM4s au-
deMou«de*cli«adl«reikTtpeur,pu«]l6lenientAi»scl)au-
iitxw «t Minmiiiilqaaiit arec «11m chtcan par deui oa
iraw tabnlnret. Le» bouillenn «ont deiiiote i iDçnienter
rétaidM de U nr^iuedf eAauf^, i recevoir la pnnciptie
■etioD de la chaleur dn fojrer et i ménager ainsi la corps
principal de la chaudière. Il* doivent paaroir fitie rang-
placés Awilenient quand lia aontuaét (voyei CiuDpikai).
BOOILLIB (BygiiM). — Espèt» d'olimpnl compoaéde
(ïrioe de frament, de atigle, de mali, d'aToine (gmau],
qoe l'on délaye M que l'on fait cuire dana da lait jusqu à
une certaine coualstance; on m prépare aussi quelque-
foi* & l'eau en j ^outanldee Jaunes o'ceufs, avec ou sans
ancre. Cette noumtnre, lorsqu'elle est bien préparée,
qu'elle f«t cniie i point, eat na euellent aliment pour
lea petits eoranis dis l'âge de quatre on doq mois. Etee-
pendant elle a reoeontré de Dombreux et puisaanti dé-
tracteun, qui n'ont pas manqué d'arguments pour ap-
Eujer leur opinion; c'est ainsi quils ont regardé la
mlllie comme uns cinse Mquente da carreau (voyei
ce mot). On pourrait peut-être trouver l'eipllcatian d'une
pat«il]e antipathie, d'une part dans ruûge eidn^ret
trop abondant d'nne seule eap6ce de bouillie chei les
mêmes enfants, d'autre psrt dun ta négligence apportée
dans la cuisson de cet aliment; Il faut en effet qu'il aott
cuit à point, comme il a été dit plus haut, sans quoi II
fatignwa ces petits estomacs et lea prédisposera certai-
nemoit aux affections des organes digeetih. Il faudra
donc, pour obtenir de bons rânliats, varier autant que
pwaible les fkrlnes qui devront être emploj'ées. On pourra
même «(onterfc celles dont nonsavons pûlé la brine de
lii, la recula de pomme de tMre, le sagon, le salep, le
tapioka, etc., et même la croûte de pain bouillie dans
l'eau, avec un peu de beurre et deselou dn sucre; mais,
nous le répétons, tout le secret consiste i Uen préparer
la bouillta et i en cb&oger souvent la nature.
BOUILLON (Hygiène]. — C'est véritablemeol une dé-
coction, h plus souvent de viande de besuf dans une
qnantitédétennlnéed'eani cette décoction ou ce bouillon
se prend seul, comme ane boisson, chaud, quelqueMs
mais rarement froid ; d'autres fols avec du pain II consti-
'le la soupe, ou Ueo 11 tertde vAienle de cocllon ponr
• pi . - . .
dlflérences, suivant ta manière dont il eat préparé. Ces
principes sont en général l'albumine, la créatine, une
matifere grasse, puii dea sela à base de baryte, de potasse,
d« magnésie, etc., enfln la fEdalIne i il est bien difficile
da sa rendre eiaeiemeot compte du r4le que peuvent
louer ces diSïrenta principes danslaconfection du bouil-
Mo; H «n est un qu'il faut d'abord mettre bots de cause,
e'eit la gélalim précooMe par les travaux de Darcet,
dent le nom eat resté attadié 1 son blstoirs; on sait au-
jourd'hui que Don-seulement sa présence dans le boaillon
n'eet pas nécessaire, msis encore qu'elle ■ dérange les
tbnclions dlgesdves diei un grand nombre d'Individus ■
(ternies dn rapp(M de Bérard). Quant aux aairee prin-
cipes, faut-il croire avec les chimistes que l'albumine, la
fibrine et l'hémaio^ne, matlËres eoagulables par la cha-
leur et Insolubles dans l'eau, ne sauraient paner dans le
bouillon 1 Je le veux bien, puisque les diimlates ledl-
sent; mais alors que devient l'observation sur lapnissance
nutritive et réparatrice du bon bouHbm , que lea méde-
cins ont eu l'sndace d'appeler la quinltêMttee de la
viaKd-; H pontvvll bien en Ëtrede cette qneatian comme
de celle des eanx mlnéraka, dont ta putasaoce ihérapea-
tlqne n'est pas toujoun en rapport avec ce qu'y découvre
la chimie. M. 1% proliFaseur Longet s'«tnime ainsi t
■ Sana admettre qu'on puisse appeler le booUlon la
auMeiMiKe de la eiande, nous croyons qu'on ne saurait
loi refuser, indépendamment de sa aapldlté, un certain
pouvoir nutritirqul semUe, m partie au moins, être
m t llnierventiwi d'âne Ugére quantité de gélatine, et
anial surtout i la ptéssnee d'élémenls salins, médiateurs
Indispensablei de diverse
Indépmdamment
tue, d'éerwlsaee, de llmatous, etc. Us sont, en général,
prescrits dans lea maladies inflammatolrea eidans tontes
celles qui ont nn caractère d'irritation. Voyes Rapport
de Dérard (Sk/Mi'h d* rAcadémie de médecine, u XV,
Paris, mi). F — H.
A 60D
BOOILLON-BLANC (Botanique). — Espèce d« plsots
appartenant au genre Moléite [Verbtueum, Un.), dut U
famille des Serophularinées, tribu dea KrrWéet. Elle
est désignée sous'le nom de Vrrbascw Thapetu^ Lia,
(de 7AopKU, dans la mer de Sicile, dont laplanlecaton'
Ï'nalrefi on la désigne aussi vulgairement tous les nom
1 moJfne, bon-homme. C'est une herbe vivace ou bis-
annuelle, revêtue sur ses organes de végétation d'an do-
vet blanc ou Jauoltre. Sa lige, haute souvent d'un mtUt,
est droite; see Heunjani ._. .. _ ..
vent interrompues fc la base, s'épananiaseiit de hita n
août; on la trouve dans lea terrons seee et srlte, "i
bord dea chmlns. Le calice est tomenteux, 1 lobes tan-
céolés aigus, la corolle à gorge concave, et les étandow 1
fileta oouverU de poil* MancUtrea. Le bouillon blanc osH
apontanémenl en France. Ses bolUe* eont dmolUeuNs, •>
ses fleurs souvent employée* en Inlbsion dans las braiii^
tes. On extrait de celle»«l, dqmis peu, nn prindpe nw-
rant qui peut teindre le coton en an laone aoUde. G — ^
BODLANCEB, BoDiARcesiB (HnciènepubliiDel.— W
ne sait pas Uen quelle eat l'étymolocie de ce moL VieoMl
de AuccW/uriui (d'après Ménage), celui qui avait Is garda
du pain dans le* armées romiinesT ou de tiulla [d**;*^
Diicange], parce qu'en pétriHant on tounie la plte m
bouteT Dans tous les cas, la jmfmdoa de boamgtr »
uns des plu* andennea que l'on connaisse. Daos l'ui-
cieune Rome, on appelait les boulanger* pùfofw, pwt
qu'ils étaient d'abord chargés da piler dans des mortim
le blé préalablement torréfié, avec lequel les femmesii^
trisaaient et faisaient cuire le pain; plus tard, pris «
six cents ans après U fondation de Rome, ces^'' —
durant ausni faire le pain, et les établissemenU ol
diuW-
temps de PuU Victor, il y en avait Jusqu'l dsuj «si
trente. Le psln qu'on fabriquait «tait tomentéetlslefun
était hit de pkte pétrie avec dn *ln doux, au rqipot »
Pline, les Romains pensaient que ceux qnl mangesisM
du pain fermenté éulant plus vigoureux. Du reste, ks
ptsteura romains faisaient le pain la nuit comas W
boulangen ; et on leur avait accordé certains niviléps
qui en faisaient un corp* aasea Important; ib étsiwi
constitués en un collège jouissant de grands Usas- a°
France, dis l'orlglDe de la monarcbm, l'admlnlitra'
tion persévéra i peu près dans le système romain, is"*
te&ls en soumettant la boulangerie t une Tégkmats-
tion qui avait pour but de conjurer les aises sUeM-
taire* et de maintenir le pain au meilleur marché pos-
sible ; cet état se maintint avec des chat^anenls vinO
jusqu'à la révolution de 1189, où le* corpwattoBS 1^
abolies avec les prlrilégee et les charges qui en étsieei
la consdqnence. Hais, le IS vendémiaire an X, le «»<»-
nement consulaire, frappé des abus Introduits ■■"'^
vement dan* cette industrie au détriment du bien 7^"^
la i^lemeota de nouveau, sans pourtant liuiitv l|
nombre des boulangers, en leur imposant toolefnii on
conditions d'approvisionnements pour empêcher qu ""
BOU »
M fat tbtmUe p«r le premier vena ; par loite an nom-
bwuM modiOctlMni «pporréaB saccMBlTemcot à la po-
lice de l* bouluigerle, le nombre de cei éiabiiuemeot*
rot lindid et 1» tue du p&ln éuUie ; de plas, l'ippro-
iMeanemnit de la ville de Paris dut fitre garanti par
lUffi réierte de lis SS3 quinuux de farine d" première
^alité, aoit Uenie deux joun de consommittion (aocleii
Puû).Ce sfiUme a âtd diiculd i^aguère par le conseil
d'Ëut. k Ik auiie d'un rapport do l'un de lea mem-
bf-s, M. Le Play. Cnnromiément aux concluiloiia de ce
tniail, le idgime de I > liberté » ^lé adoplâ pour celle
JDdaicrie; le nombre dei banlaDgeriei n'eai plui li-
mita; le prix do pain n'est plui Hié pur une taie orfl-
d'tlB; la réi«r>e des farinea a été inpprim^e iDécr. du
1 jaillet I8S3J. Plusieurs queatJoDs d'Iijrgiene se ralin-
tbënt i la profession di' boulanger ; noua dirons un
mot sur ctaaciipe d'elles. Antr^rois le trani: se taisait
du* nue chambre au rei-de-chaussâe, le plus souvent
afrée dei deui côtda; aujourd'hui il se tnlt presque gé-
nërakment dans des caves étroites, mal aér^, don! li'S
mon aulntent le plus souvent, et dana le- dégradations
de>qadlesB'abri(«olunetouled'in4ecua plut ou moins dé-
ptAiants; soas ce rapport noassonimea loi'i du progrès;
peut-ein;.! Iiréril^, serons-nous débirraasâa arant peu
du mode dcpétrissagequele pétrin mëcaniqoe, bien |>ei^
lotianné. ne peut manquer dn remplacer bïentai. La
pfofèaaion de boulang>'r est-elle plus malsains qu'une
autre t Saas contredit elle résume en elle plusisursuo-
Ks d'insalubrité; ainai le travail de nuit, la cbaleurei-
castve du feu du Tour et celle que détermine le dor
tnraii dn pétritMige, la poussière de U larine, sont dee
eaiaei inceasanleaqnl doivent produire des rhumatltmea,
àtt aSectionB de la poitrine, elc On a parlé anni da
danger des réserroira en plomb dans lesquels les boulan*
gen cooserrent les eaax ; mais la quesiion examinée. Il ft
été reconnu qu'il n'en pouvait résulter aucun danger,
mrtODt ai l'on pose les robjneu à (r,OS du tond du ré-
asrvoir, les aeli de plomh qui peuvent se former étant
JDnhibiea (Tojei BlI, PaiN, etc.;. On consulter» : Notiez
ntr té régime du eormntrct de la tou/angtrie dt Paris,
par H. Jnlian, Paria, ISSOj — Queitioa de la boulan-
gent de ParU; Deuxième rapport au eoiueii d'Etat,
par H. Le Plar, conseiller d'État.
BOULE-DB-MARS (Médecine). — Boule» vulnéraires
qui sont on proto-tartrate de potaise et de fer i elles ae
p^arent avec ; limaille de fer, 1 partie, t*rtnite m1-
dole dp potasse, 3 partie*, qu'on fait chaulfer avec de
reao-de-nei on » win d'en ajouter i metara qu'elle sa
votoliline ; puit On fbrme, avec la plie qui eo résulte, dea
boules de difféifiniaipaaienra. OnMeappellekiMsi Aouf»
de Nancy, parce qu'on en fabrique beaucoup dana cette
lUe. filiée s'emploient fc la snlto de* coopa, de* enlones,
dea chatea, etc. Pour cela, on a^te nnedaceaboulea, pen~
dasi qnelque temp*, dans une certaine quantité d'eau.
Jusqu'à ce que le liquide soit d'un brun miigeltre, et oji
ncouTie 1» partie malade de comprenaea trempée* dan* ce
ïqnide, qui est astringent et résolutif. Ceal ce qu'on ap-
fdû eau de bn\de.
BOULE-D&NEIGE (Botanique]. — Jolie variété cul-
liiée de Viorne aubier (voyei ce mot) ( yibarnum opulus.
Lin.), dn genre Viorne^ famille de* Capri/btiariet. On
l'upelle Bossl rose dt Gaeidrtt, pain-blanc. C'est un
snritaeBa de 3 à 4 mâtrea de hauteur. Ses feuille* sont
i 2 lotiea kCDioIné*; ■«• fleur* à corolle amplifiée, en
nrjrmlie eervé, e'épanouisaant en mai et Juin, elle* sont
teoKB BtdrUei et TMaasséee en boule, G~s.
BOOLEAO (Botanique), Behàla, Toam., iebetu, bou-
kaa.en langue celtique; sdvantd'autrea, du latin balvo.
Je frappe). — Genre de plentes tjpe de la famille des
BétuéaiMM. n renfenne dea arbre* et dee arbrisaeaut 1
feDjBee aheniea non penistantea. Lenn Oeun sont mo-
Miqnca, «o cbauint cyliDdrIqaeai le* mile* sont nne*
poidant l'Itiver, tandis que les femelles sont sbrli^cs pur
des écaille*. Le* fhiit* consistent en nucnles leniicu'
blm, ailée* de* deui câtés. Le B. rnuge {B. nuira,
■icbt), est nn arbre qui atteint jusqu'à :o mitres. Son
bene préaente aloi* I mitre environ de diamËlre. Il est
itoodant dana lea pattiea méridioDalea des Ëtata-Unis,
M M Tégëtation devient pin* vlgonreute «ou* ItnQuence
et b dtalear, anaai neommande-t-on sa propagation
dao* le midi de la n«nce et l'Italie. Le B, vtrruqutua
1B. verryeota, Ebrti.1, dédgné ansai sons le nom de B.
tlamc, B. commun {fig. 361) de* auteurs [B. alba, non
U>l), est on arbre un peu moins grand que le précédent.
n estélancé, giile: Il croît de préférence dana les terres
l'Eoiope at oe la Sibérie. La couleur
5 BOD
blanche de son écoree et d'un effet trèe-plttoreaque
dans le* jardins paysagers. Ce bouleau est important
comme arbre forestier, parce qa'll végète dansle* terre*
maigres; *» cul-
Inre est des plus
faciles, et il croit
qu on en fasse la
coupe 1 peu prt*
eu égsrd fc l'usage
auquel on le des-
tine. L'écorce, qui
qui, pour cette
les habitant* du
Nord à couvrir
cabanes, k
faire des corbell- wi%. wi. — BohIhi huu,
les, de* chtussu-
nattées, des cordes, elc. Son bois e»t solide, moin*
durdans no* pays que dans le Nord. On en U.xt des
ustensile» de ménage, dessabots, dn charron nage, etc.
■■ donne du re*te un bon combustible employé souvent
lurle chauffsge des fours. Son charbon esirecherclié
>ur les forges. Il sert «ui dessinateurs et entre dan*
compoaition de la poudre à canon. [^ sève de celte
pèce est un peu sucrée, et donne par la fermenta-
m une liqueur vineuse et un bon vinsigre. Les feuilles
servent h nourrir le* bestisui et contiennent une ma-
tière colorante Jaune. Le suc de bouleau a été vanlé
comme diurétique et vermifuge-, lécoree a été admi-
nistrée comme fébribuge Le B. fubetctnt iB p«bef
cent, Ehrh.) est encore moins élevé que le précédent.
Il croltdanalBspsrties froides et humide» de l'Europe-,
branches sont plus forte», étendue» et fbrmant une
large cime ; ses Jeunes pousses sont recouvertes d'une
popyranea, Wîlld.) s'élève souient k 10 mitres. Il croit
'--- l'Amérique
intrionale, où
I. Son bois est
rougeltre vers le
centre; son écoree,
ainsi dire in-
deetroctible. est
._iployée k faire
de* canots, pré-
cieux par leur lé-
gèreté. C'est par
la soudure et la
degrandes
déwcbées
adroitement de
l'arbre, que les
Canadiens excel-
lent dans cette fa-
briciiion, La gran-
de résistance que
préaente cette
écoree, fait qu'on
amie de papier, ,
on peut encore l'employer* une foule d'autres usages. Le
B. tnerisitr. B. oilUirant [fl. tenta. Ua.) (/ij. 3-.Î) est
un grand arbre d'Amérique. S* cime est pyramidale ;
»onl)Dis. qui peut recevoir on beau poli, a une odeur
aromatiqueagréabte; 11 poHtde une qualité lupéneure
à celle des autres espèces ; aussi l'emploie-t-on beau-
coup en menuiserie, Lesjeunes poutae» de ce bouleau
sont aromaUqnes ; mlchées, elles laissent un bon goût
dans la bouche. On les prend souveivan infusion mé-
langée avec du lait. Le H. jaune [B. lutta, Michi) est
également américain. Il donnn un boia de charpente et
d'ébénistarie moins estimé que le précédent: son écorcf
est estimée pour le tannage. G — ».
BOD .
BOULET (Vétérinaire], — On appelle ainal, dans le
cheval, le renflenteat tortai par l'articulation on eaaon
avec la premlira phalanga om l'oa du paturon (TOyei cm
mots). Le boulet doit etr« arrondi. Mil diamètre doit Être
plus long d'avant en arrière qnedaas l'auVeicna; il uf
doit pi» avoir de bmwlura. Les engorgemenU du bou-
let «int toujoun lonn à guérir : lia détsrmlnenc dea
bolterie* jTOjei ce mot] qui demandent aouvent l'emploi,
du Teu. Un cbcval qui « le baulet trop DexiUe ne peut
résister i un travail pénible, il eat bientAt lïtigoé et usé.
— Comparé avec le pied ou 1* main de rbooiiDe, le boulet
représente l'ariiculatloi) du métacarpe ou du métatarte
(le canon] avec la premiËre pbalange {paturon).
BotJLn (Anillerie). — On appelle boutei tes projec-
tiles pleins [aocâa p«r les cauons; pn général. Us sont
spbérique*. Dans l'origine, les boul Eté étalant de pierre
dure, et quelquefois de très-gros calibre ; il eu existait
du poids de 10U à ISO livres; Uabomet II, au siège de
Conslantinopte, avait tme bombarde qui laofait un boulet
de pierre pesant environ \îno livres, mais elle éclata
après quelquea coups. Les bouleu en fer commencËrent
iétreemployéssous Charles VIL Les boulets actuenenient
an usage dans l'artillerie sont en foni« de fer; U Toula
qu'on emploie poar leur fabrication doit éire teintée on
légèrement grise ; la Ibnte blanche donneradtdes boulets
tres^un mais très-csassots, et la fonte fcrise dea boolsta
trop mon*. Les boulets sont moulés en sdble i on se sert,
pour confoctlonaer le moule, d'un modèle compost ds
la fbnte, dans le conta|e, tendant 1 agrandir l« diamètre
qui sa trouve vertical. Le moulage et le couisge s'opèrent
par les procédés ordinaires. Lorsque la fonle est rel^i-
Ole, on démoule, «t on d#tNirras*a les boulets du sable,
d«a |ets et dea coutures, à la main, ce qui constitue î'é-
barbage. Ensuite on tes fait tourner dans un tonnt^au en
fonte, faisant quinie tours par minute; enfin, pour polir
les bouleu, on les cbauffe au rouge brun ou blanc, sui-
vant la qualité de la fonte, et on les frappe 4 coups de
t le nom de liêsage et de rtbattage. Les
boulets ont été Juaiju'ici dé^nà par leurs poids expri-
més en livres i ainsi, le boulet de huit pise a livres.
Ou appelle houleli rotiçet, des boulets qu'on s cbauF-
fés au rouge blanc, et qui sont destinés i Incendier; cra
projectiles étaient employés avec avantage contre les
valsseani, mais on lot a abandonnés pour Isa obus, qui
produisent des effets d'eiplosion en même temps qued'in-
cendio; pour tirer les boulets rouges, Il suOlt de les sépa-
rer de la charge par un bouebon en fnin et un bouchon
en argile, ou simplement par un bouchon de foin mouillé.
On désignait aatrelbis sons le nom de houteUendiatnés,
deui demi-boulets creni réunie par une chaîne de Ter qui
se renfermait dans leur concatité, et sous le nom de
io«>f«(rramA,deuidemI'boulcts ou boulets traversés par
nM barre de ht au bout de laquelle ils sa plaçaient dans
le mouTémrnt : ces projectiles sont abandonnés. H. H.
BOULETfi, BooTf (Hippiotriqne].— On dit qu'un che-
fs] est bmtUté, lonque le boulet est porté eo svant de
l'aie du membra (voyet BooLtr) par le raccourcissement
du tendon dn muscle perforant on fléchtseur profond ; Il
est bouli, quand cette déviation est considérable ; alors,
le boulet étant IbrtemenI en avant, le point d'appui ne
peut plus avoir lieu que sur la pincr (voyei ce mot). Dans
l'état normal, le boulet, le paturon et la can"R doivent
former une ligne droite ivoyei ces mots;. Ce vice est dé-
terminé p»r )a fattgue, et surtout par un travail préma-
turé dea Jeunes chevaut; si le sujet est Jeune, le n'pos
peut le remettre en partie; mais, s'il est vieux, il n'y a
BOUUUIE (Médecine), du gren limot, taiai, et ^u,
particule aiigfflcniaiivo). — Appétit vomce; c'est une
anomalie des ronclions digestives, dans laquelle les per-
soanes qui en sont afTeciécn ^nt tourmentées par une
faim insatiable. £n général, la bnulinile doit être regar-
dée comme une nétroBe des orgoni^ de la digi-stion, ou
bien elle D'est qu'un sympiéme d'autres mslsdiesi ainsi
on l'observe dans plusieurs afTectious vermineiisea, et soi^
tout dans le tama (vnyei Vks, T:ani*j. IlIIb accompagne
quelquefois la grossesse ; mais il peut arriver aussi qu'elle
ne tienne à aucune de ces causa, et dépende d'une dispo-
sition particulifere do l'estomac, ou d'un développement
anormal de l'inmlin, etc. Lorsque U boulimie persista
depuis quelque temps, la surcharge d'nlimenis qu'elle
impose i l'eatomac entraîne la maigreur, la flevreJiec-
« BOU
tique, l'hydropisie, etc. n font donc coaibal&e les asl»
diea dont elle est une complicsllon, et régW la ré^iM
du malade de manièf« à ne pas donner à l'attomic pla
d'alimenis qu'il n'en peut digérer (voyei ArrirtT, Fua,
r-a.
BOUQUET ou NoiH-HvsuD (Médecine véiérinaln).-
C'est le nom d'une espèce de dartrequlaflécteleDCt^
moutons ; elle s'étand quelquefois sur les cétés lusqi'ui
lamprs et aux oreillo. Le traitement consista luas rem-
ploi des pommades soufrées et de l'hnile de Cwle (vofci
ce mot), etc. CAtte maladie aregn diftérentanooisnivuii
le pays: ainsi, bouquin, tmriauqMel, fatix-in\tttaii,dia>*
bon, i.enf inï, fru sarri, etc.
BOUQUETIN (Zoologie], Copia ihtx, Bov^iirlii ia
Alpei ou Bouqy'tùi proprement dit — Espèce daJbn*
mtfère nminani du genre Chèvre, remBn|oab)« par la
forme de ses cornes, tri« longues chei lamUa, irès-
grOBSfls, recourbées, carrées en avant t la boa aolériniit
plate, ridée, avec des nrétes longitudinales H de* cMci
tranaverBale*saiIlante8tlatéteeBtconrte,lemi
comprimé, lea yeux peàta, vib ; les cornes d'une csulenr
liride; la queue trè»<ourte, d'un brun noir ni desia,
blanche en dessous ; pelage gris brunAtre, avec une nie
noire le long du dot; en hiver, lia sont recouverts depuis
longs et rudes, enlremËIés de poils Ans et touffus. Ca
animaux ont envi-on I mètre a i",!!! de loagiieortar
n',HO k (r,90 de hauteur. Selon Pallss, las bou>|ueihi)de
Sibérieont Jusqu'i IVO * ■*<&'> de longueur. On troun
les bouquetins sur toutes los grandes chaînes de ■noait'
gnes de l'ancien continent et plus paniculièremeot sur
lea rochers les plus escarpés et tes plus arides t d'où liwi
leur nom, en allemand S'ri'i ioci, bouc dea rocben. Dos
autre espèce, le B. du Cauease {Copra cauaaiea, G>il<l.).
se distingue par de grandes comea triangulain» obtum
et non carrées en avanL On en connaît encore deux an
trois antres eqiècea.
BOUQUIN (Zooli^e]. — Nom vulgaire, donné quel-
queTois au 6oiic, et surtout an uieuz oouc. Les cbaiseun
donnent aussi le nom de bouquin au lUnrt mAlt (mjn
Cr.BVR
ÉïSEl.
BOURBILLON (Médecine]. — Corps blancblttre, grume-
leux, tenace, plus ou mnlnii volumineux, qu'nn moconin
au fond des /"uronc/w ou i/ant parvenus a l'élatdr siip-
purauon. C'est une portion de tissu relliilsite frappi' w
mortiflcation par l'inflauimalinn. S'il ne sort pas srnl,
une prRwion plus on moinii forte parvient à l'eipalnri
il en rétnilfl un trou aiwei profond qui se remplit tiiM-
tût, et In giiépiaon s'opère (voyai FnaoacLSi.
BOURRON-LANCY iMédocine, Eaux minérales). -
Petite Tille dn France [3anniMit-LQir«), arr. et i U l:'!-
N.-O. de Charollcs, 30 E. de Moulins. Sources d'eu»
minéralea faiblement salines, chlorurées sodiquss: ùi
sont thermales, d'une température do Ui* k W cent. Cu>
est froide (an*). Elles coniiennent par liu^ :ehlorn«d(
sodium, 1"',i"0; carbonate de chaux, 0«',!1(I; lulfs'eil"
soude, 0'',130; un peu d'acide carbonique mélsn^ d's-
lote. Leurs propriétés médicales sont oiseï analogues i
celles de Néris (voyei ce mot).
BOURBON -L^ARCHAUBAULT [Uédecins, Eaux mt*-
lies). — Petite ville de France (Ailler), arr.elàïD liL 0.
! Moulins. Eaui thermales salines, chlorurées sodiqM*)
BOU
Umpéntura, CD* c«nt. Elles eontiennonl i chlomrB de lo-
dinm, 1",140; bicarbonate* ■lolina, I<',ï4t i bromure
tluiin, Vfi'li; I/O en Tolnoie d'acide euboolque. Ce>
état, lri»«iclluiles, BOot ordonoéee contre le* maladie*
leoAileaMade* m, lei pannes, l« rfaamaUsme, le* eo-
■ngnseal* articalairea, etc.
B00RBONNE-LES-BAINS<UUedas, Eaux minâralei).
- Patile Tille de FraDW (HaiU»'IIanie}, air. et à 30 kit.
- - - " - - troit Mwrc«a lallaêa tbennalfls chlo-
le tempdruiin detS*& SB* oent. qei
û chlorure de todium, ^,783| ael de aMgôA-
a. oran ; bramore de lodlum, O^fitHi, et quelque*
ua» lal* de potaiK, de ehaiu, de br. Elle* «ont eicl-
luta. Oa lu preacrit *UTtout contra le* paralyiiea, le*
le LancraB. II jr a
«M uiuqne», a'ui
pUieid':
dattm
t> preacnt
ȈlBll,U
Btnei iDlermittenlM, le* taïuaea ankylotcs, l«a cariaa,
BOCBBOUILLES (le*) (MâdediMj. — Nom donnd dan*
l'iDde k 1» maladie connue *oui le nom de lichen tropi'
□u d« Johnson <T(iyei Lichih]. Cette maladie, qui cauM
dn dfauuueaiaoDi iflaupporlablea , est irËB-eomaïune
du» ritâwuenMat Itanfaii de KArikal (Cûle-de-Coro
mudsl), aoriout panni lès Europâana , dan» les pr«-
Dien nxHi qoi auifeol leur arrivée.
BOURBOULB (la) (Médecin^ Eaui miDérsleel. — Pe-
là tiUige de Fnuice (Pny-de-IMiDe), ï 6 kilom. du Uoll^
Dm, tiT. et i 30 kilem. O. de Clennont. E&di ulinïs
(UHH* tliermaki (clilonirieB sodiaues) d'uoe tempf-
ntgrsdeU* cent. Dn litre d'eau contient JoMia't 1"',:3T
d'idile cirboniqne, et chlorure de sodloiD y^lOi ^ sul-
lUe de uode, l*","!!' t bicarbonate de «oudo, ftSMI et
f ,<1U d'aneoic ; ce sont lea plu* aneaioJe* qu'on con-
DMK. Xmiqun et foniBantes, elles réusÙBseut dau* les
' 'il de la peau, le* scrotolea, les Mvres inlennit-
jiîquei.— Nom Tulgaire d'une espbce
ie NBjmn {Hharrutut frmgula. Un.), appelje aa»l
BmrfiM, BoU àpoudr» et iwM noir. Celte plante est
Bon
receroir le polteu drs flenrs, et une broue sur le oMé
bitemedu premier article deleuia tarses; lli ont lea ml-
choirai et la lËrre protortgéoi en une espèce de trompe
qui se replie en deasou*, les Jambes terminés* par deux
épines. Les boonloiM, qtil ne sont pat les miles de
abeilles, eonune le cralent certains cultlvaiaon,
généralement plu* grandsi Us ont le corps ptoa
«pal», pin* éleré et bérlaaé de poils. Les romelles et le*
mnleia aont umé* d'un aiguUkm t ce* Insecte* foat en-
teodre en *oUnt un bonrdonnenieiit d'où fient lenr
■MM», Le* beurdons vif eot dans de* babUatimii seuler-
mines, rduids en eodété* de cioquaotet eoliante Indivl-
dua, quelqnebi* plas : le* mUes d'une petite taille, la
tête moin* (nrtei tes femelle* ploi grand** MB les dem
autres aorteai enSn les muleta ou lea ounMn*, d'une
taille imer^dialre. Cette société dure Joaqu'aui pr^
mlers froids, auxquels ils ne résistent paai 11* périawnt
■en*, 1 l'eiception d'un certain nombre de (Bmallas, qui
te cacbent dana les Baannts dea mun ou dans le* trou*
arbrest aui premien beaux jours, elles font leur
pondent, les ceuT* écloseot, et une nouvelle société
mmeoce. On troure dan* no* enTirona les esptee*
soivantes : le B. ierrttlrt (fl. ttrreitrit, Lin.|. nob,
tongdeO",ntS,uDebandelaQoe-citron an corseleli leB,
(J«f pierrei (fi. lapidcriui, lia.Ufig. 3U), tout noir, long
Flf. Ht. — iHiMiH •• Bin|lM.
m arbriiaesa de 3 à 1 mËtres, trèï«onunun dans lea fonda
huaida de nos boia. Son to)rce eat noirllre, ponctuée
de bltnC' »a liée unie) ae* feuilles aont aliernes, cntiè-
m, ofalei, maranéea de veines parallèles. Ses Qeura
ml heiinaphroditea, petites, vordltrea, réuniea en pe-
titi tooquets. Ses fruita aont des baies alobuleuBes long-
■oopt njHgea, puis Doir&lrea. Le bois de cet arbrisseau
M UaaG et fragile. Son charbon eat un de ceux qu'on
IriKre pour la fabrication de la poudre i canon. Son
étorce unère et Icre passe pour un purgatif SMei vio-
ICDt; rUe donne, aioai que les baiea, une couleur rou-
pltie dont la leinta varie auivaiil le degré do oiaturitéi
miiic'eM la couteir verte qu'on en obtient le plus coin.
Ibt. — Geiue A'IitMtta kyminaptèrtt, de la bmllle dea
Mtilifém; diatingoé des autres genres de cette famille
par lés caractères auiiants : il y a troie aorte* d'indivi-
du, leamdfe*, les femellu, lea neulrvf ou »iuf«f«.' pieds
tnwfriean, excepté dans les miles, ayant ft la face exié-
liMie de la Jambe un enfoncement uommâ corbeUle, pour
de (r,01Q,bitson nid dans la terre, d&M lea pierre*; le
B, dti moimei [B. mutcorum. Lin.), fauve, ventre ]anne,
long de irfiM ; le B. dta rochers [B. ruderalut, Fab, ),
ressemble au B, dti iiierm, mais ses i^les sont noiiitres.
BODRDONnEHEMT (Médecine). — On donne ce nom
t laaenaatloo d'un brait semblable A celui que produi-
sent certain* insectes eu volant. Itsrd diaUngue le bour-
dontMmeot en trroi et en fuux ; le B, vrat œt celui qui
est déterminé par une caoae réelle existant dansl'organe
Budidf: ainsi une dilaution anévryamatique, nn étal con-
gestlfde la téio, un corps ^îtrauger, une accomulalion de
c(runien(Toyei ce mot), etc. Le B. faux est idiopalhiçue
lorsqu'il dépend d'un ébranlement violent du " "
roule,qui a lalasé une impression profonde dai:
veau. Il eMïumpiomafioue.lorsquil dépend duuc hc-
vrose, de l'byslérje, des aliénations mentales et dune
multitude d'autres aflËcdon* éloignées,
BODRDONNET (Chirurgie]. — On appelle ainsi un
...... -■- ^- 'irmeolivaire, de la grosseur
Dulsnt mollement ta charpie
aina, et dont on se »erl pour
s, en maiutenir les borda écartés, lorsque
profonde dans le o
Quand
bnurdonnet par le milieu avci
nûrtr plus facilement On y
le tamponnement (voyei ce n:
rhagica, et souvent pour le incum
membrn amputé (voyei AuMTiTiod).
BOORGÈKE (Botanique). — Nom vulgJi
m afin de pouvoir le
, recours aus^ poor faira
II] dans cerlalnea bémor-
idelaB
BOCRGEON (Botanique). — Le bouryfon eat le pre-
mier Ige d'une branche dont les fbuillea rudimentsice*
sont rapprochées sur un aie très-court. On peut le com-
parer à un germe adhérent au végétal, 1 un embryon m
développant sur la plante dont il fait partie ; on l a quel-
quefois nommé pour celte raison nn embryon fixe. U
bourgeon est d'abord un petit globule de tissu cellulaire
BOU
298
BOU
à ce premier état où on le nomme vulgairement un œil. Le
bourgeon naît ordinairement dans Vaisselle d'une feuille,
et diacune en abrite ainsi on ou plusieurs ; mais il y en
a sourent qui naissent isolés, indépendamment de toute
feuille. Paiîni eux, on distingue le bourgeon terminai^
situé constamment à Textrémité de Taxe primaire du vé-
rlal, et dont les analogues se retrouvent ordinairement
l'extrémité d6 chaaue branche; d'autres bourgeons,
nommés adventifk ou latents^ se montrent, soit sur la tige
et ses ramifications déjà anciennes, soit sur des racines
exposte à l'air, soit sur les bords ou môme sur la sur-
face de certaines feuilles ; enfin on distingue sous les noms
de turions, bulbes, bulbillcs (vojrex ces mots), diverses
modifications de bourgeons dont il sera traité ailleurs.
Les bourgeons spéciaux qui contiennent une ou plusieurs
fleurs sont désignés vulgairement sous le nom de bou"
Ions. Les bourgeons axillaires et terminaux ont, en géné-
ral, la même structure. A l'eut d'œil, c'est un petit corps
arrondi, conique ou ovale, dont la structure est en har-
monie avec les influences qu'il doit subir ; en géné-
ra], développé pendant que la feuille épanouie remplit
ses fonctions, il doit, après sa chute, résister aux ri-
gueurs de l'hiver, pour se développer au printemps en
une branche chargée de feaillâ et produisant de nouveaux
bourgeons. Dans la prévision de cette épreuve, les feuilles
les plus extérieures du bourgeon, rapprochées entre elles,
enveloppent les autres et les prêtant; ces feuilles exté-
rieures sont modifiées en écailles dures et sèches, souvent
imprégnées d'une matière résineuse et par cela même
insoluble dans l'eau et propre à conserver la chaleiur (peu-
plier); quelquefois leur face inférieure est doublée d'un
duvet moelleux (saule). Ces écailles sont ordinairement
imbrionées comme les tuiles d'un toit Linné avait donné
à ces feuilles protectrices le nom poétique d*hibemacula
(logements d'hiver). Entre elles se trouve la jeune pousse
qui s'allonge et se couvre de feuilles. Cette nouvelle bran-
che reçoit souvent le nom de scion. Lorsqu'elles ont atteint
un certain développement, les feuilles renfermées dans
les écailles se plient, s'enroulent pour se conformer à la
capacité du bourgeon ; la disposition qu'elles affectent
alors se nomme préfoliaison ou vemation. Dans les pays
chauds, où les végétaux n'ont pas à redouter l'hiver, les
bourgeons n'ont pas d'écaillés protectrices; ils sont nus
et ne peuvent résister aux rigueurs de nos hivers. Quant
aux bourgeons adventifs, comme leur développement est
complet en une saison , ils sont également nus et s'é-
Î>anouissent immédiatement en un rameau chargé de
éuiUes.
BooRGEONS CHABNOS (Psthologio). — On a donné
ce nom à de petites élevures ou granulations coniques
rooge&tres, qni se montrent sur la surface d'une plaie
suppurante et précèdent la formation de la cicatrice. On
les a appelés ainsi, parce qu'on leur a trouvé de l'ana-
logie avec les bourgeons d'un vé^tal; on les croyait
comme eux le germe d'une production nouvelle, mais on
sait aqjourd'hui que les chairs ne se régénèrent pas. Les
bourgeons charnus sont des productions qui se forment
d'autant plus vite que le tissu sur lequel existe la plaie,
est plus celluleiix et plus vasculaire ; d'abord mous et
saillants, ils s'afliaissent bientôt et forment une vraie
membrane pourvue de vaisseaux sanguins ; ils sont com-
posés surtout de tissu cellulaire , d'un élément fibro-
pl astique, de capillaires, et constituent le tissu des cica-
trices (voyez Cicatbicb).
On appelle aussi bouraeons ou. boutons^ certaines élé-
vations tuberculeuses de la surface de la peau du visage ;
on dit des personnes qui en ont qu'elles sont bourgeon"
nées (voyez Boutons, Couperose).
BOURRACHE (Botanique), Borrago^ Toura.— Altéré,
dit-on, de corago; cor^ cœur; aoo. Je donne, à cause de
ses efléto cordiaux, selon Apulée. — Genre de plantes
type de la famille des Borraginées et de la tribu des Bor-
raginéts vraies. Caractères : calice ouinquépartite ; co-
rolle rotaoée ou presque campanulée, a tube court ou nul,
à gorge garnie d'appendices échancrés alternant avec
les étamines ; étammes à filets épais, courts , 4 akènes
ovoïdes implantés dans le réceptacle. La Bourrache offi-'
cinale (B, officinalis^ Lin.) est une herbe qui ne s'élève
guère a plus de 1 mètre; elle est hérissée sur ses tiges
et ses feuilles de poils hispides. Ses fleurs, disposées en
grappes unilatérales, sont d'un beau bleu et s'épanouissent
pendant tou^ Tété. On soupçonne que cette plante est
originaire d'Asie Mineure, quoiqu'elle se soit naturalisée
depuis un tempb immémorial dans nos climats. Elle est
sudorifique, précieuse dans les maladies inflammatoires,
•t facilite l'expectoration. Ses propriétés émollientes et
rafraîchissantes sont dues à l'abondant mucilage el an
nitrate de potasse qu'elle renferme. La plante à l'état
sauvage est employée de préférence, parce que la culture
diminue la force de ses propriétés. Dans certains pays, on
mançe les Jeunes feuilles de bourrache dans les potages,
ou bien on les fait frire. On se sert souvent des fleurs
pour orner les salades. Quelques personnes prennent la
bourrache en infusion comme ooiasod d'agrément et l'ap-
précient autant que le thé. On cultive encore la B,
laxiftora, à fleurs petites, bleues. On appelle mlgaire-
ment Petite Bourrache, la Cynoglosse printanière (Cyno-
gtossum omphalodeSy Lin . ) . G — s.
BOURRELET (Hygiène). ^ Espèce de couronne qu'os
met sur la tôte des enfants qui commencent à marcher
pour amortir les coups qu'ils peuvent se donner à la tète en
tombant; c'était d'abord un coussin circulaire Ikit avec
de la ouate de soie ou de coton et couvert ordinairement
avec du velours, du taffetas ou du satin; il fallait qu'il
fût d'une certaine épaisseur pour remplir le bat auquH
Il était destiné ; de là un inconvénient grave à cause de
la chaleur qu'il portait à la tête de l'enfant d^à prédis-
posé aux affections cérébrales. Aujourd'hui, on leur sub-
stitue avec avantage des bourrelets à claire voie, en osier,
en baleine ou en acier, qui sont légen et n'ont aucun des
inconvénients des anciens.
BouRRBLBT DU CORPS CALLB0X (Anatomie). — Partie
du corps calleux (vo^es Cerveau, Calleux [Corps]),
Bourrelet f Vétérinaire). — Renflement de la peau de
l'extrémité Inférieure du membre au point où commence
le sabot du cheval, des ruminants et du porc Ce bour-
relet, pourvu de glandes qui sécrètent le sabot et les oo-
glons, est logé dans une cavité particulière nommée biseau
ou cavité cutigérale.
Bourrelet (Botanique). — Maladie des arbres que
M. Léveillé classe dans la quatrième seeàon , dite des
lésions physiques, de la pathologie végétale. I^es bourre^
lets se rencontrent à la surface des troncs et des branches
sous forme de tumeurs allongées plus ou moins volumi-
neuses. Us résultent de contusions ou d'incisions. Les
lianes qui s'enroulent sur les arbres |m)duisent sur ceux-
ci des bourrelets par la constriction. On voit même dans
nos climats ces accidents résulter de plantes grimpantes
assez faibles, le chèvrefeuille, par exempla On inovoque
souvent le développement de ces tumeurs pour former des
dessins ou des spirales sur des branches destinées à être
travaillées en canne. A cet effbt, on applique des fils de
fer sur la branche, et on les dispose de façon à produire
les dessins que l'on veut obtenir. Quand les bourrelets
résultent d'incisions, les fibres prenant une direction p**
rallèle à l'axe du végétal, et l'accroissement ayant lieu
au point de contact avec le bois, dans la partie entamée,
il y a recouvrement par la partie extérieure dont le déve-
loppement est arrêté. Une chose digne de remarque, c'est
que, quel que soit l'obstacle qui arrête le mouvement
naturel de la sève, celle-ci s'accumule au^essus, y dé-
veloppe de nouveau bois et une nouvelle écorce en plus
forte proportion que partout ailleurs, et y forme le bour-
relet dont nous parlons ; ce qui prouve que la sève des-
cendante est la sève nourricière qui a été élaborée dan^
les feuilles au contact de Tair par un acte analogue à
celui que subit le sang, chez les animaux (voyes lUsn-
RATION DES PLANTES). G — 8.
BOURSES (Anatomie). — On appelle bourses muqueuses
de petits sacs membraneux formés par du tissu cellu-
laire condensé, et humectés par un liquide plutôt aéitmx
que synovial, qu'on rencontre sous la peau dans les pointa
où il y a de grands frottements: ainsi au genou, au coude.
Bourses synoviales. — Petites capsules membraneuses
placées sur le trs^et des tendons pour faciliter leur glis-
sement au moyen de la synovie qu'elles contiennent;
elles sont vaginaJes lorsqu'elles accompagnent les gaines
des tendons ; dans les autres points, ce sont de petites
ampoules arrondies.
Bourse (Botanique). — Membrane qui enveloppe cer-
tains champignons avant leur entier développement;
sjrnonyme de mfva (voyez ce mot).
BOUSAGE rrechnologie). — Opération importante de
l'impression des indieimes, succédant au mordaiiçage et
ayant pour objet :
10 De fixer complètement le mordant aux places où il
a été déposé et de l'empêcher ainsi de couler sur les au-
tres points où il produirait des taches ;
2* De saturer ou d'enlever les acides du mordant ;
S* D'enlever une partie des matières employées pour
épaissir le mordant ;
4* D'enlever l'excès de mordant.
BOU
Le bouMM ■'effiKiiw m Crampant l'indlemie daat nn
Mbi formé de 1 700 i 1 &00 Utrca d'eiu et de 30 UL de
(XBH de vacbo pouvant larvlr pour m ou 60 piice« d'in-
dinae, tairMit U aoalitë et la quantité du mordant La
boDH di tacba «rit prinàpalement par Mn albumine,
qui, t'unboant t rtlomine ou i l'oxjiile de br, lea rend
iintulila et Ihs Rie au tissu. L'alcali ecHKenn dani la
tooMCDatribueauMii neutraJiier l'acJde du mordauL
Dam l'application de certaines conleun claire», on
istatitM le MO à la bouae de Tache i mal* celle-ci eat
pliudBcace. UH. Uercer etBIytbe, deHaOïcheater, >ont
pinMQi i fabriquer économiquement en p-and un sel
propre lu bousage et composé de phosphate de toude et
dFcliiiu. H. D.
B0DS1ER8 (Zoologie), Coprû, Ceoï, Pab.; &>ira-
tmi. Lin. — Genre de Cofénpiirea petilamirtt,tium\\e
tafdMcf/iœriKf, tribu des SaaraMidn.du grand genre
Scorabaiu, de Linné, section des C(i/)rapAâ;er(DiaageutB
d'eicrtmeots); caractérisé ainsi : antennes terminé» par
ujw masiue à trois feuiHets, labre caché son* le chaperon,
pslfas laUalsa à Iroîa article* distiikcts, dont le premier
piM piod, le* qnatra Jambea pcatérieuree en tomw de
Oac slloD^, ftirtemenl dilatée*, tronquées h lenr eitré-
nJi^.niécDHOo ni Tide à sa place. Ce sont de* intactee
I cona toqjonra épaia et dont les mlieg ont souTent sur
II ma ea sur le corselet des élération* en Airmede cor-
na : plntieniB espèces étrai^ère* «ont remarquables par
Il biumtle de la forme de leur conelet et par tenta
... ( leur séjour ordi-
re dus le fumier, le* bouses de vache, etc. On en
ult nn grand nombre d'espèces, surtout eioliques ;
parmi les iDdigtuies, on
peut citer le H. lunaire
{Se, lunarii,Ua.),long de
(r.0l5 à 0-.0]8, noir,
trte-lnisant, chaperon
échancrâ en devant, por-
tant une corne élevée,
plus longue et poiatue
dansle mile; c'est le sent
2u'on trouve aux environs
e Paris; le B. rtpagnol
( Cop. hiipania, Fab.) ,
Fif. M. - twilii ■■■■Ici, nofr, nne corne longue et
recourbée sur latClc, cor-
devaot ; 11 eat long de [r,0!0
•durant obliqnenimt... „.„.. „ ,>
i '■''{n.i. On le trouve dan* le midi de la France et en
fcpifwe.
BOOSSOLE (Physique}. — Instrument de physique
<Bvut à reconnaître ta direction des forces magnétiques
inMns et t étudier leur* variations. Comme U direc-
lin de en force* est i peu près celle du nord au midi,
It liooiole est aoasi vulgairement employée k trouver le
mrd d'un lien ; en mer, elle sert au marin 1 se guider
dus u route.
U tooKtrie est eesentiellemeot Guinée d'une aiguille
liiuiiiis mobile autour de son centre; mais l'appareil
duH Inael elle eat installée varie dan* ses formes géné-
n)<*nlvaatle but ipécial qu'on te propose d'atteindre.
BoDwxj B'aapuiTiiia. — L'aiguille aimantée y a la
bnud'an losange très-allongé; elle eat suspendue sur
n pitM très-court situé au centre d'un cercle gradué ;
It Ml M logé dans une cavité cylindrique, cr«isée dans
«oc pUncba de bols can4e et tenait par
— ■ ■ ■ •eraiBi
,— j-B par les srpenleui
uBuofav loiraole i aupposona qu'il eiistn sur un ler-
wi éam 00 veut lever le plan et que l'on ne peut abor-
wiliBilonUsses parties, trois points que nous désigne-
"01 par les lettres A, B et C. Nous voulons mesurer
r»^ qoe fOol entre elles les directions AB et AC. Nou*
'**l>liTo*i notre boussole au point A, sommet de l'angle ;
islalunetteouralidadedanaladiiectioaAB
lur le cercle gradua i quel degré corres-
t nord de l'i^guille : soit 16*. Cela fait,
..^ l'alidade dons la direction AC: l'exiré-
*w tard de notre aiguille se trouvera en regard d'une
■on division, &0* lar excnpie. L'aiguille aura donc
^^rcbé, nliilivtmeni au cercle, de fiO* moins 15 ou de
Vf, m. cenina, en iMiié. l'aigoille e»t itelée sensible-
nenlimmotile, c'est le ce^e qui a tourna de 36<>, et
^ fc nmore l'angle formé |Hir le* lignes AB' et
"■ Cette bOMSole, («u eompliquie et d'un transport
BOU
BoussoLi DM oicLiNSiaoK (vojret Dicuhaison, l_
TisHi). — InstrumentservMit à mesurer pour citaque lieu
la déclinaison de l'aiguille ^maniée, e'est4-din l'angle
que fait la ligne qui passe par se* pèles dvec le méridien
terrestre. Cette mesure est d'une grande importance en
mer, oA l'on n'a souvent que la boussole pour m, diriger
dans sa route; aussi est-elle depuis longtemps et fréquem-
oient l'objei des recherche* dea offiden de ta marine des
divers Ëtats. La boussole ordinairement employée sur
mer i cet usage est représentée dans notre gravure W .
Elle est disposée de telle sorte que, malgré les oscilla-
tions du navire, elle se tienne toujours dans un plan ho-
riiontaL Elle se compose d'une hoWe hémisphérique AA'
lestée au fond et suspendue, suivant le système de Car-
dan, par le moyen de deux aies indépendants et croisés
à angle droiL Dans l'Intérieur de cette boUe est suspendu,
sor nn pivot d'acier, un disque de talc ou mica D au-des-
sous duquel est collée l'aiguille aimaatée. Le disque est di-
visé en oe^rés; A son niveau, dans l'intérieur de la twite,
est un trait verticsl servant de repère. Enfin, sur le bord
de la boite s'élËvenl, aux deui extrémilés d'un rnSme
diamètre, deux pinnulea F et K. L'une F est percée
d'une ouverture asseï large qui se tronve divisée en
deux parties par un fli ) plomb llié i son rtirard supé-
rieur. L'autre, au coatraïre, n'est fendue que d'un trait
de scie très-Hn paratlËle au SI à plomb. Contre cette se-
conde plnnule s'appuie un miroir incliné L, dont le poli est
tourné vers le bas et i la partie supérieure duquel une
petite bande d'étamagc a été enlevée dans la direction dn
rayon qui va de le fente K au Hl à plomb.
Pour faire une observation avec cet instrument, on
place l'œil en K. et on dirige le plan des deux pinnules
vers un astre connu près de l'horiion; on regarde en
même temps, par réHexion sur le miroir, la division du
limbe qui passe dans ce plan. Le numéro de cette division
dom)e l'angle que fait le plan vertical de l'astre avec le
plan du méridien magnétique; pois, en consultant les
tables de la connaissance det ftmps. publiée» chaque an-
née par le Bureau det longitude/ de Pari», on trouve la
valeur de l'angle formé dan* le lieu et A l'heure de l'ob-
scrvatiou par le plan de l'aatre avec le plan méridien
terrestre. La somme ou la différence de ces deux angles
donne la valeur de la déclinaison cherctiée.
Sur terre, on préfère àta boussole précédente celle que
représente notre gravure SiS.
L'aiguille ainiantéey est suspendue sur un pivot d'acier
tué au centre d'un cercle gradué HH' renfermé dans
le caisse cylindrique A en cuivre et fermée supérieure-
eni par une glace. Sur cette caisse sont fixés deux mon-
tants en cuivre B, B', dont le premier B s'élardt infërieu-
lit en un arç de cercle gradué BD et qui tous deux
Mrreni à aiipport«r l'aiQ boriiopit] FF d'une lunette
utrononiique rciiip1«c«nl avec tTUittge Im deux pin-
nules de la bouBiofe tnufne. L'axe an rotation de cette
lunette pute par te centre du cercle gradué BD; son bo-
ritomaiité eit conMitte pv le moyen d'un niveau à bulle
d'air 0. L'enaemble de toutes ces piËcea est portd sur
un cercle gradué CC' boriwDtal et peut toorner autour
de son ceutre.
Pour Taire une obsenfttkn wec cet instrument, on
dirige la lunetle vers un astre connu. Les tablea de la
CommitiaiKH de» tempt donnent, pour le lieu et l'heure
de robwrvatioD,l'anélequerait le plan vertical de l'astre
ftvee le niéridieii lerreatret eu tourne la caiBse A d'un
angle pareil, afin d'amener dans le plan du méridien ter-
restre'a ligne 0-iSO du eerde gradué HH'. Il suffit akin,
pour nvoir la déclinaison cherchée, de lire sur le même
cercle l'angle dont l'aiguille s'écane de cette ligne.
H, Gambey a construit une boussole de déclinaison
beaucoup plut précise que ta p/^cétlcnte et dont voici la
disposition générale. L'aiguille aimantée j est remplacée
par un barreau d'acier aimanté suspendu par un ralsceau
de fils de soie «ans torsion et portant k chacune de ses
eitrémités un petit anneau de cuivre garni de deux fils
Ans croisés 1 angle droit La lunette supérieure eat con-
struite de maniËre que l'on puisse y voir les objets très-
voisins aussi bien que tes astres L'ensemble des pièces
qui supportent cette lunette et l'aiguille est monté tarnne
plaque de cuivre munie d'un vernier et mobile sur un
cercle gradué flïé au pied de l'instrument.
On commence par disposer l'appareil de maniire que
l'axe de la lunette soit dirigé sur le point de croisement
des fils; on note la division du cercle gradué en regard
de laquelle eat alors le vemier ; puis on tourne la lu-
nette vers un astre connu et on note l'angle dont l'ap-
pareil a tourné sur te cercle pour obtenir ce dernier
résultat. Cet angle est l'angle formé par le plan vertl'
cal qui pasie par l'astre avec le plan du méridien ma-
gnétique. Les tables faisant connaître, pour l'beure Pt le
lieu de l'oliservaiioii, l'angle du plan vertical de l'astre
avec te méridien terrestre, une simple addition ou sons-
traction des deui angles donne la déclinaison cbercMe.
Boussole d'inclinaison. — Boussole servant i mesurer
l'iDc/inaixon ou l'angle que fait l'aiguille aimantée libre-
ment suspendueavec l'horizon. — Cette boussole, repr^n-
tée figure SM.secompospd'un cercle gradué vertical AA',
au centre duquel est situé l'aie lioriionial d'une aiguille
aimantâe ab qui ne pent se mouvoir que dans le plan du
cercle. Celui-ci, ain^ que la cage BB' qui l'enveloppe, est
portd sur une table horizontale mobile sur le centre d'uD
■econd cercle gradué horizontal CC. Ce dernier sert à dé-
terminer avec la boussole même ta direction du pi an du
méridien magnétique et i tourner le cercle gradué verti-
cal dans ce plan. On lit alors sur l'appareil l'angle doal
l'aiguille s'incline au-dessous de l'horizon. Seulement,
comme l'aiguille présente toujours quelque léger défaut
de centrage ou d'aimantation, il faut recmumencer à
quatre reprises t'ohserva^ou en toumaiH son aie bout
pour bout, puis réaimantant l'oigaille en sens inverse et
BotlSSOLB lUKlNB, CoHrU BB VasUTlOR. — BoQWlls
trËa^npIofée sur mer, où elle sert i. guider 1h uiim
dans leur marcbe. Celle boussole est sembUbla 1 nella
qu« DOns avons i«pr<ientie dam iwUe flgim)&I,àqDd-
quet OMdifieatwns prte. Chaque bUiment poatidt erii'
nairement deux bouaaolea, odo qui est établie dsH k
cbambredo capitaine, l'antre qui est iiwtalUeiiir le pan
sous lee ;eai du timonkr qui tiMt ea mab bt bsm da
gomecoail. Celte demitre eat sa» pbmuktt nili U
caisse est percée inlérietiTeiBent d'aoe oonRore nàa-
de laquelle mx situé un miroir incUoé i IV, le pdi
chis TGTtlcalflment Tiennent éclairer par-denoua le disqi»
de talc gradué qui porte roigullle aiiiituitée, de telle mft
que les divisionsde ce disque restent visible* pendanlli
nuit. En dehors des 360 divisions de ce diaqed gndmi,
on l'a ponaité en 32 paniea égales appelées air*t dt fl
ou rtimAt. séparées par autant de pôfnfx dont l'an port*
l'Indication Hnrri. L'ensemble a'aooollelaroMrfMKXb.
Enfin, dons l'intérieur de ta caisse et sur sa paroi &*•
gée vn* l'aveot du bâtiment, est un trait Terllcal iiii>'
dans le plan qui passe par le pivot de raignllle ei psr
l'axe du bttioient. Le timonier, l'eail fixé aar as bou*
sole, peut donc lire à dtaqne Inatant du Jour «t de li
nuit l'angle que fait la direction de aaboHM^ avec l'su
du bltiment, et si, d'un antre cdlé, oo connaît l'an^
que hit la boussole avec le méridien terraure, on pei><
en eonclore la directioD du naTire oa lut donner ciUe
qu'il convient qu'il preunch
On ne peut, tonteTois, en mer, se Eer d'une vaniM
absolue aui indications de la twntsole. Le navire, ao lin
de aulirre exactement la diiectioD de ion aie. dérive i<w
Jours plus ou moinsBout l'action du vent ou de* eourann
marins dont il faut pouToir appréder Itnlluaice; d'ia
autre cAtd, la déclinaison de l'aiguille aimantée variiM
d'un point l l'antre du globe, il eM néceaaalre de eaMsi-
ter les cartes qui font coimalire ce* variations; solo. 1*
direction de l'aiguille aimantée est encoie influencée ht
im bâtiment par les masses de hr qui entrent dais m
construction ou ion chargemntit. Toutes ces causai d'W'
reur ont peu d'importance dans le* Tajage* de pee de
durée, on tant que l'on reste danedeepareges cornus «
fréquentés ; l'habitude permet de «'y Kiiâiraite sma
aisément. Hais dans lee voyagea de tt^eJong cmts ^
d'exploration, il est indispensable de faire uaage de tœut
tes ressourcée que ta sdenoe met t la diipoeitioa dnii*-
rin pour assurer sa marclie. On corrige aJon llnflusoce
du navire sur la direction de sa boussole av oioyendi
compaaatruT de Barlovy (voyex ce mot).
BÔossoLi ms vsBunoKS. — Instrument de piMiioa
servant k observer et i mesurer les variatloDa très-UM
Sue l'aiiuille aimantée snbitjourneliement dans sa dirW'
on, eoit d'tino manière régûlttre, soit accideuteUenwi
BOU
301
BOU
ifflya Déct4iai80if , BIagnétisiii TSBREsnie). Le plus
S H des instraments de ce genre est celni qnl a été
iné et eoitttrait par Gambey» II se compose d*on
bureta d*iider de 0* 60 de long, suspendu en son milieu
pr on liibcean de fils de sole sans torsion et rer/ermé
dan noe caisse rectangalaire. Les deux extrémités du
btrrMoaoot manies de plaques d*iToire portant des dl-
TîiioM angulaires très>fioes« au-dessus desquelles sont
esta hisettes ?ertîcales portées par la caisse et mobiles
div une direction transTersale au moyen de tIs micro-
■écriqoes. C'est au moyen de ces lunettes qu*on peut
NDire STec une précision très-grande les oscillations du
bureso.
L'origine de la boussole est des plus obscures. Suivant
qodqoes auteurs, le P. Gaubil, Histoire de l'Astronomie
(kmàse; Barrow. Nouveau Voyage en Chine; Hager,
Mémoire sur la boussole orientale, etc., l'usage de la
bomolc remonterait en Chine à uu temps immémorial.
Les Chinois auraient communiqué cette invention aux
Anbes, qui rauralent importée eux-mêmes en Occident
Ten le xii* siècle. On pi^ut s'étonner, si cette opinion
est aacte, que la boussole, employée 1000 ou 2000 ans
iraDti.G.dans]e8mers deTInde, n*aitété connue ni des
naTÎgateurs égyptiens, ni des Grecs de Constantinopic.
D'aillears, des doutes très-sérieux out éié élevés sur
r&Qibenticité des textes dans les quels quelques-uns des
uteurs précités ont puisé les éléments de leur opinion.
(Goosalter te XLVl* voL des Mémoires du TAcadémie
desiascriptions.) On peut donc admettre comme vrai-
semblable, qu'en cette circonstance ainsi qu*en bien d'au-
tres, OD a fait aux Chinois un honneur immérité. La pré-
tention qui attribue aux Arabes l'invention de la boussole
ne parait pas mieux fondée, et les érudits les plus auto-
rités supposent au contraire que ceux-ci ont emprunté
riostniroeot à l'Europe. En effet, dans aucun des ouvrages
arabes antérieurs à l'époque où la boussole était connue
en Ocddeot, il n'en est fait mention.
Les Grecs et les Bomains ne connurent certainement
pas la boussola, car pludeurs de leurs auteurs, notam-
ment Lucrèce et Plioe, ont parlé avec détails de la
pierre d'aimant, et leur silence sur une propriété aussi
corieo&e que celle de sa force directrice, prouve sura-
bondamment qu'elle leur était inconnue. On ne saurait
préciser au juste l'époque où, en Europe, il a été question
pour la première fois de cet instrument, encore moins
loi auriboer un inventeur proprement dit. Toutefois il
est incontestable que le célèbre Albert le Grand (né en
1193, mort en 1280) indique comme un fait connu, dans
lou traité de Mineralibus^ les propriétés de la pierre
d'aimant. Le cardinal de Vitry, dans son Historia orien'
t(Uii, publiée vers 1215, parle en termes non équivoques
de la boussole, comme d'un instrument indispensable
ani marins et d'un usagn déjà répandu vers 1204. Nous
citerons encore un document devenu classique dans cette
diaeussioo ; ce sont les vers de Guyot de Provins, tirés du
poème satirique appelé Bible, ouvrage qui fut composé
Ten l'année 1200. L'opinion ^néralement accréditée
qai suppose que la boussole était d^à répandue vers le
commencement du xii* siècle, parait donc fondée. A cette
^ae, la boussole était furm'^e d'une aiguille aimantée
qo^on taisait nager sur l'eau en la soutenant par deux
brins de paille uu par un morceau de liège. Ce procédé,
très incommode, devait se trouver souvent impraticable
pv suite de l'agitation de la mer. C'est Flavio Gioia,
jTAmalfl, né vers la fin du xiii* siècle, qui eut l'Idée de
It toipendre sur un pivot ; mais c'est à tort qu'on lui a
>tg^aé tlnvention même de la boussole. M. D«
BOOTbi scm (Médecine). — On donne ce nom à on
prat mstmment en caoutchouc on en ivoire ramolli,
JJjToo «dapte au nutmelon des femmes enceintes ou
JJ«|»Jjnent accouchées pour former le bout que l'en-
■iHto saisir pour téter. Sourent aussi, lorsque le sein
malade, on que le mamelon se crevasse, pendant
nent on l'applique sur le sein, et l'enfant saisit
Bioo artificiel de l'instrument pour téter fvoves
(groisil). Le sable ferrugineux lenferme de la silice et de
l'oxyde de fer ; les cendres fournissent de la potasse, l'ar-
gile de l'alumine. La fbsion de tontes ces matines donne
un Terre qui est une combinaison de silice avec diverses
bases, c'est-à-dire un composé de silicates alcalins (de
potasse ou de soude), alcalino-terreux et terreux (de chaux
et d'alumine), de silicate d*oxvde de fer. Les matières
premières qui fournissent les éléments du verre sont de
BBu de valeur, à cause du bas prix auquel il importe da
?rer les bouteilles.
Quant aux proportions suivant lesQuelles ces diverses
matières entrent dans le mélange* elles sont nécessaire-
ment Tariables. Voici la composition de l'un de ces mâ>
langes:
Sable
Cbauv
Sulfate de soude.
Sottde et tel
Groisil
pour téter (voyes
CtOaitement
jeoameioo i
«JJJJMU ALLAITCireNT).
JOOTBjHlppiatrique).— Cheval bouté (voyex BooLirré).
BODTEILLB (Médedne vétérinaire). — On donne ce
2»» une tumeur molle, produite par HnAItration du
Jljw ceDolalre qui se forme sous la gorge des moutons
«Mhcocteae aqueuse (Toyex ce mol).
"OOTHIJLES (FâBaicATiON des) (Technologie). Matiè'
J^ y^^wtfref. rf— Le verre à bouteilles se prépare avec
•••Na fenugineux, des cendres neuves, des cendres
2^, des soudes brutes de varech, du sel, du sul&te
* Wilde, Ce l'argile Jaune et des morceaux de verre
Sfkil
10 91
I 07
8 11
tu
tOQkOO
Principes, — Le verrier doit connaître les propriétés
des diflérênts silicates qui composent le verre. Les silica-
tes alcalins sont les plus fusibles de tous. Plus ils ren-
ferment d'alcali, plus ils sont fusibles, mais plus aussi ils
sont attaquables par l'eau ; plus ils renferment de silice,
moins ils sont attaquables par l'eau et les acides, mais
S lus ils sont difficiles à fondre. Ils ont aussi la propriété
e ne pas cristalliser par le refroidissement. Les cdlicates
terreux ne sont pas attaqués par l'eau, mais ils ne fon-
dent qu'à des températures élevées et ont une certaine
tendance à la cristallisation. Le silicate d'oxyde de Cor
fond très-facilement.
Le silicate multiple qui résulte de l'association de ces
silicates simples peut avoir un point de fusion inférieur
h celui du silicate le plus fusible, être peu altérable par
l'eau et par les acides et ne pas cristalliser par le re-
froidissemeot, toutes conditions recherchées par l'in-
dustriel.
L'oxyde de fer, qui donne de la fusibilité au verre,
donne aussi aux bouteilles une couleur verdAtre que l'on
lait disparaître presque complètement, en ajoutant au
mélange une quantité convenable de peroxyde de man-
ganèse.
Fabrication^ — Le four de fusion, rectangulaire et
chauffé à la houille, renferme ordinairement quatre cren*
sets placés sur deux banquettes disposées latéralement
de chaoue cété do la grille. Au-dossus de chaque pot est
une embrasure qui sert à le charger et à cueillir (prendre)
le verre.
Les matières mélangées sont toti^ours calcinées {frit*
tées) avant d'être introduites dans les creusets de fusioa.
Quand la fusion est terminée, on écume, on ralentit le feu
et on règle la chaleur de manière que le verre s'épaississe
et se calme, puis ou commence le travail.
Avec une canne (tube) de fer longue de 1 mètre envi-
ron, et percée dans sa longueur d'un canal de 0"*,003 de
diamètre, un ouvrier cueille du
verre à plusieurs reprises Jusqu'à
ce qu'il ait ramassé à l'extrémité
de la canne une pelote de verre suf-
fisante pour ffûre une bouteille, n
passe alors la canne au maître ver-
rier, qui façonne sur une plaque de
fer le goulot de la bontdlle, souffle
ensuite dans la canne pour gonfler
le verre et lui donner la forme d'un
Soire (fig, 361), puis l'introduit
ans un moule qui lui donne enfin
la forme et les dimensions vou-
lues {fig. 362). Lorsque la bouteille
est bien formée, le souffleur la re-
tire du moule, la relève en haut et
pousse le fond en dedans avec une
petite feuille de télé rectangulaire dont il appuie un des
angles an centre de la bouteille, pendant qu'il tourno
celle-ci avec la canne. Enfin il détache la bouteille, la
retourne, la reprend par le fond avec le sabot qu'il
tient de la main gauche, cueille dans le creuset du verre
qu'il allonge en filet autour du goulot pour faire la ba-
gue, pais il réchauffé le goulot et façonne l'embouchure.
Recuit. — Comme la différence entre la température
de la bouteille et celle du milieu où elle se refroidit est
considérable, elle subirait un refroidissement brusque
qui la rendrait très-ft-agile, si on ne faisait recuire.
rit. M\.
Bouteille
coiomtMé*.
Boat«it1«
ftnDée.
Misent est trte4ei]t. Pour éviter le dâpôt des madères
ebarbouMaBes qui m proénnent dsns le chtnffags à !&
houille, on cbauflé w) bote les finin à
Btsai des bouteilla. — Les bouteiltes dolTent pré-
senter ploB 00 molni de rénistuice, suiTant l'nsige au-
quel elles sont destinées. Les bouteilles à Tin de Cliam-
psgne peuTont Stre Eoumises à une pression intérieure
et coDtinae de 12 stmosphèreB. Aussi, avec les bouteillM
ordinaires, la casse s'élère dans les celliers Jusqu'ï !0
et M p. lOa. Dans certaines usines, on borique des
bouteilles spéciales, qu'on essaye atsni de liTrar su com-
merce. L'usine de Ch&l0[t-<u>Saane fabrique des cham-
pmoiset qai, soumises k la machine de M. Collardeau,
résistent à une pression mojenua de :s atmosphëres
(Toyei Vbssb. L.
BouTsiLLE DS LiTDB (Phjsïque). — Instrument de
physique destina k contenter une quantité plus ou moins
consitlérable d'élcctridté, que l'on puisse ensuite em-
ployer à lel objet qu'on se propose.
Elle sa compose (fig. 363] d'an flacon ou bouteille de
Terreï parois minces et d'uneépsisseur uniforme, dont la
surface eitérieure est recouTerte Jusqu'à une certains
dislance du col, d'une feuille d'étain que l'on appelle
armature «xterne. L'Intérieur est rempli de feuilles de
clinquant, froissées et légèrement
T8, qui ■ -
!t le crochet eL. ,
chine tilecirique en
tn>e de la inachini
Sftit par Inftnence
eitnmn, et ei
e col du flacon est
qu'on puisse aisé-
, . main, le clinquant
Bst rempiscé par une seconde feuille
d'flaln qui produit Is mRme effet.
Dans l'un et l'autre cks, la bouteille
ir un bouchon de liiSge
une tige decuirre re-
courbée en forme de crochet, termi-
née à son extrémité supérieure par
une boule de cuivre, et communi-
quant par son extrémité oppo^
avec rarmature Interne dont elle
„ ^ forme la continuation et dont elle
porte également le nom. Toute la
partie extérieure du verre qui n'est
d'étain, l'est d'une couche de vemia k la
Kommelaqueqnilapréserrcde l'humiditdet larand plus
isolante.
Pour charger d'électridlé cette bouteille, on la tient
ordinairement k la main par l'armature externe, et on
contact avec le conducteur d'une ma-
] activité. L'électricité positiva ou vi-
9 se répand sur l'armature interne,
BU travers du vprre sur l'annaiura
B k elle l'élflciricité négative ou rtsi-
; celIfl-rJ, mtnnuo k la surface du verre qui s'np-
l son passage, réajrit i son tour sur rélcctrir.ité de
iture interna qu'elle eond^nao en l'aitiranl, et per-
met ainsi k cettP armature de sa charger d'une quantité
d'électricité positive, beauconp plus grande qu'elle ne la
fcrnit si elle était seule.
Si, tenant toujours la bonteilte d'une main, on tou-
chait le crochet avec l'autre main, les deux électricité
empêchées par le verre de le réunir se rccom bineraient
au travers du corps; uneétlneelle Jaillirsii, et on éprou-
verait une secouBso brusque, d'autant plus violente que
la bouteille serait de dimensions pluR grandes et plus
fortement chargée. En rénnissant ensemble plusieurs
bouteilles, on forme ce que l'on appelle une batterie
éledriqiie dont la puissance peut devenir redoutable
(voyei CoHDinaiTEUn, Eti[icsij.b).
Bouteille oe Laue. —C'est une bouteille de Leyde
ordinaire D (fig. 3C4}, Hiéa lur on pied portant en antre
une tige de verre A mobile au moyen d'une vis micro-
métrique V. Au sommet de cette tige de verre s'en trouve
une seconde en cuivre, terminée par une boula de cui-
vre a, qui se trouve liusi élevée k ta hauteur de la
boule 6 de l'armature interne de la bouteille. Les deni
boules o et 6 peuvent donc être placées k uue distance
variable l'une do l'autre, et mesurée au moyen de la via.
SI on met cet appareil en couimnnication avec une bat-
terie que l'on charge, chaque fois que la quantité d'élec-
tricité sera aumsanic, une étincelle Jaillira entre tes
deux boales a et 6; le nombre des étincelles ainsi pro-
duites pendant la chargR totale des batteries sera pro-
portionnel à la quantité d'électricité employée. Lt bou-
teille de Lane fournit donc un moyen de mesurer des
quantités d'électricité et devient ua véritable Aasfr*.
inéfrï (voyei ce mot).
Ce rat eo 17W que Huascfaenbroek «t deux latns
Fit. W- loiiKUlc 4i Uh.
physiciens hollandais, Cunéas et Allaman, okenrtitiil
pour la première fois et fortuitement k Li^da hstf-
fets de la bouteille de L^e. L'un de cea phjniciMt,
Cunêus, voulait éleclriser, en présence des deux autres,
de l'eau contenue dans an vasedererreqalt tenailàli
main, et, pour j arriver. Il faisait plonger aa initiMds
liquide une pomte qui communiquait a j — —
d'une machine. Lorsqu'il ,'
approcba le doigt de la si _ .
reçut une commotion incomparsbtement supérieurs à
celle qu'il pensait recevoir. L'euu et ta main avaient ùit
l'omce des deux armatures de la bouteille. HuisclKa-
broek répéta l'expérience, l'étudia avec smn et la H
connaître k l'Europe savante, qui l'accueillit avec imrif
intérêt. On remplaça ultérieurement l'eau et la maia pv
des feuilles métalliques; mais l'appareil causerva le niim
de la ville où il avait été découvert. H. D.
BooTEiLLE inÉFDi&tBLB [Physlquo uDosante}. — Vojici
ENTonnoin hagiqui,
BOUTOIR (Zoologie). — Le museut ou groin duua-
gller et du cochon domestique, après s'être amiacl sa-
slblement, est tronqué k son extrémité et tennioé sa-
devant de la mAchoire supérieure par un cartilage plit,
arrondi, nu, marqué de petits pointa et nui déborde ptf
les cétés, et surtout par le haut, la peau de la mkdwlts,
c'est ce qu'on nomme le boutoir. Il est percé par les deu
ouvertures, petites et rondes, des narines, entre les-
quelles existe, dans te milieu du boutoir, un petit oi
qui sert de base ei de point d'appui à cette partie et qui
contribue i lui donner de la solidité et de la flvce poiir
fouiller la terre. On remarque une diapaâttioD i peu
près analogue dans le museau du tapir, da bali-saBr, do
coati, etc.
BoDToia (Vétérinaire). — On donne ce nom à as
instrument au moyen duquel les mapéchaux-ferrant* cd-
lëvent l'excédant de ta corne du pied da cheval toK-
qu'ils lo parent pour le ferrer. C'est une espèce de
lame ou gouge aplatie, qui termine une forte tige en ftc
coudée e1 flxee solidement k aa mancbe de bois. Les mi-
réchaux s'en servent aussi pour couper la queue d'oa
cheval ; pour cela, ils l'appuient sur le tranchant du boa.
toir et frappent dessns avec ud btton; c'est une msa-
V aise pratique.
BOÙTO.'V (Conchyliologie]. - Ce mot aert A désigner
plusieurs espèces de coquilles : ainsi on a nommé Soitlai
de camisole ou Bouton de Pharaon, te Trodius Flicrao-
nis; Grand Boulon de Chine, la Trochiu iHocuklu;
Boulon de Chine, le TrfKhm nitotv:us, tous trois da
genre Toupie (Trwhus, Lin.) [voyeica mot); Boutanik
rose, le Bulla amptwira, du genre Builée (BuUaa, Mb.)
{voyei ce mot) ; Boulon terrestre, VHelix rotundaln, ih
genre des Kicurgoli {Hélix, Lin.) [voyei ce mot).
BoDTON (Uédèclne). — La signiiicailon de ce motcat
loin d'être déterminée d'une maniâre absolue; cepeo-
dant Alibert en a circonscrit le sens d'une maniera aMSi
rigoureuse pour qu'on l'adopte. Suivant lui, les ioslou
sont de petites tumeure cutanées, lubercutaiises, iioUea,
plus OH moins dures, à peine douloureuses, ne se i««ù-
naot Jamais par suppuration, mais pudesi/uamiiiaHm
(voyet ce mot) : réduits k ces termes, ce qu'on appeUs
boutoits est une affection légère, qui guérit presquaNOle,
maia qui peut ae renouveler souveoL Pour les aatns at
rections avec lesquelles ils pourraient être o
voyei PauatcD, ParuL"
BOU
303
BOU
BooToii o'Alip. — Maladie particulière à la Byrie^ et
entre aotm lax Tînes d*Âlep et de Bagdad, et qui Q*af-
fBcte, dit-on^ qu'une seule fois dans la fie; les rensei-
gMoients le» plus compléta que nous ayooa sur cette
naladie sont «enfermés dans un mémoire envoyé à la
Sodélé ro^ de médecine, par M. Bo, médecin. Elle at-
taque iodistiocteroent les indigènes et les étrangers;
qadqaefois il n*y a qu'un seul bouton, on rappelle alors
éoH/M mâle; quelquefois il y en a plusieurs, et cette
nriété se nomme bouton femelle. Les enAmts sont su-
jeto à cette maladie; le bouton d'Alep est un tubercule
iotéreiBant répaisseur de la peau et croissant pendant
quatre ou cinq mois ; alors il défient douloureux et la
sapporation commence ; puis il se forme une croûte qui
se denèdw, tombe et se reforme Jusqu'à la guérison ; la
maladie dore environ un au. Le traitement est nul; on
M bons à quelques applications émoUientes.
BooToa (Chirurgie). — Instrument dont on se sert
du» ropératioo de la taille (foyei ce mot), et qui oon-
liste eo une tige d'acier d'une longueur de 0>,20 à
0«,2S. Une de ses extrémités est terminée par un bouton
oliraire; il est armé sur toute ta longueur d'une crête
lof laquelle on fait glisser les teneltes (voyes ce mot) ;
l'autre extrémité de l'instrument est une espèce de cu-
rette ivee laquelle on s'assure qu'il n'y a plus rien dans
la fcaaie, lorsque l'opération est terminée.
Boston ds rso. — EspèM de cautère actuel, dont l'ex-
tréoité cautérisante se termine eo un bouton de forme
oiiraire (?oyes CAUTsaB). F. — n.
BooToa (Anatomie végétale), gemma, ^ On désigne
aoQS ce DOffl un peUt corps arrondi, un peu allongé, quel-
qoefbis pointu, qui se forme aux aisselles des feuilles ou
à rextréokité des rameaux dans quelques plantes herba-
cées et dans les arbres et les arbrisseaux. Lorsque le
bootoo commence à paraître, on lui donne le nom d'œi/.
Dtos DOS climats* les boutons des arbres sont protésés
pardei écailles extérieures, sèches et dures, par un du-
m particulier, un soc visqueux, etc., dont l'usage est de
les défendre contre le froid et la pluie. Les boutons peu-
vent être à fleure : alors ils sont plus gros, plus courts,
Boiln pointus; ou bien à feuilles : dans ce cas, ils sont
minces, allonge et pointus ; dans quelques espèces ce-
pendiot, ils sont arrondis, conune dans le noyer^ et très-
gros, eoomie dans le marivnmer dinde. Quelquefois le
bontoQ est mixte, et il produit des feuilles et des fruito.
La boutons reçoivent encore différents noms, suivant
leor position sur l'arbre ou les produits auxquels ils don-
oeot lieu; ainsi on nomme bouUmi radicaux, ceux qui
«■■sent près de la racine, et qui, comme dana le (ram-
Maier, mt exemple, doivent recevoir une destination
NrtieolièrB lors de la taille. D'autrea sont nommés bou'
^ Hifulaire*^ etc. La plupart des boutons s'épanouis-
KQt so printemps ; à cette époque, l'ascension de la sève
canoMoce à se Cîire avec force, la base du bouton se
Koofle, renveloppe écailleuae s'entr'ouvre , les feuilles
csBUDsocent à |»raltre, et le bouton passe à l'état de
Wyeon (voyez ce mot).
miOR (Botanique). — Ce nom a été donné à plusieurs
plioteB de groupes très-différents, et surtout d'après la
wneet la coolear de la fleur ; ainsi on a appelé :
BooTOR n'AsoBirr, l'Achillée stemutatoire (Âchillea
plvmicù^ Lin.) ; la Camomille romidoe {Anthémis nobi'
uf, Lio.); la Matricaire coounune {àÊatricaria parthe^
"«Ml, Lfau); la Reooncule à feuilles d'aconit (AanimcM-
Itu wmitifolius^ Un.).
Beviofi nt BACBBtna, Booton db la mabiéb, la
fyduûde visqueuse ^Lydmis viscaria. Un.) (voyez
LKasiu).
BooTon nota, la Belladone {Àtropa belladona^ Un.)*
fioenni n'oa, l'Immortelle Jaune {Gnaphalium orien^
wt, Lin.) ; la Renoncule Acre, variété à fleurs pleines
immeulus ùcrie^ LIo.); la Renoncule rampante (Aa-
•»««»/«« repens^ Un.).
BocToH aœcB, le Gainier du Canada (Cercis canaden'
«w^Un.).
BooToa (Tedusolode). — Petite pièce du vêtement
y plaçant les agru», cordons, rubans, aiguillettes,
^nckt, usitées par nos ancêtres. Les premiers boutons
^«t formés d'une petite pelote recouverte de la même
«cwjoe les parties du vêtement qu'ils devaient réunir,
^te nnne incommode a été ultérieurement remplacée
Ptf la forme plate ou légèrement concave ou convexe
*ào^ aïOourd'hui.
^jai boutons sont Ikbriqués avec des matières très-di-
fBises. Ceux qui doivent être recouverts de soie ou de
wite autre étoflè^ sont ordinairement en bois ; pour les
autres, on emploie l'os, l'ivoire, la corne, ^écaille, la n»>
cre, les métaux; Tous les boutons, à l'exception des bou-
tons métalliques et des boutons en corne, sont découpés
et percés an tour. L'outil varie aulvant que la pièce <toit
avoir un seul trou en son centre ou en avoir plusieurs ;
mais, dans l'un et l'autre cas, la matière première doit
être débitée à l'avance en petites planchettes d'une épais-
seur égale A celle des boutons.
Bornons à un seul trou, — L'arbre dn tour porte à
l'une de ses extrémités une mèche de vilebrequin ; l'autre
extréndté est creusée d'une gorge qui est embrassée par
un levier que l'on gouverne A la main, au moyen d'une
manivelle ; de cette manière, l'arbre du tour peut être
A volonté poussé de droite A gauche ou retiré de gauche A
droite; il reçoit en outre un mouvement de rotation ra-
pide d'une roue de rémouleur. En face de la mèche est
un petit plateau sur lequel est appliquée la planchette,
la mèche est avancée, sa pointe centrale fore le trou,
et les deux ailes découpent drcuiairement la i^anche
A moitié de son épaisseur. On recommence la même opé-
ration du même côté, Jusqu'A ce oue la planche aitété tra-
vaillée ainsi dans toute son étendue, puis on la retourne.
La pointe centrale de la mèche étant introduite succes-
sivement dans les divers trous, et la matière étant de
nouveau découpée circulairement Jusqu'A mi-épaisseur,
les boutons se détachent et viennent tomber dans une
caisse destinée A les recevoir.
Boutons à plusieurs trous,'— Ces boutons sont d'abord
découpés au tour, comme précédemment avec une mèche
dépourvue de pointe centrale et intéresaant d'un seul
coup toute l'épaisseur de la plandie ; ils sont ensuite
percés au moyen d'un tour composé de quatre arbres por-
tés sur un même support et terminés par des crochets.
Les quatre mèches, sunpiement accrochées aux extrémi-
tés des quatre arbres, sont soutenues A leurs bouts libres
par un chevalet en cuivre qui lea traverse librement
Les boutons, disposés en pile sur un support cylindrique,
sont poussés peu A peu sur les mèches ; oelles-ci, mises en
mouvement toutes A la fois, forent en même temps les
quatre trous.
Queloues boutons en os ou en ivoire sont en outre or-
nés de dessins que l'on erave A la main.
Boutons en corne, — Ces boutons sont quelqnefbis trai-
tés comme précédemment ; mais le plus souvent ils sont
moulés, grAce A cette propriété qu'a la corne de se ra-
mollir dans l'eau bouûlante et de reprendre sa dureté
primitive en se refroidissant La corne est d'abord taillée
en plaquea d'une épaisseur uniforme ; ces plaques sont
ensuite découpées en petits carrés dont on abat les angles
pour en former des octogones; puis ensuite on les intro-
duit entre les deux mors d'une large pince portant cha-
cun six coins d'ader ayant en creux le relief A donner
aux boutons. Les octogones ayant été ramollis dans l'eau
bouillante et posés sur lea coins, on serre les mors dé la
pince et on introduit cea mors sous une presse A vis très-
puissante. Au bout de quelques minutes le moulage est
terminé. On retire les boutons, on abat les angles avec
des pinces A couper et on arrondit A la lime. La oueue de
ces Doutons est ordinairement formée d'un demi-aiioeau
de laiton placé A l'avance dans le coin correspondant
A la face inférieure du bouton, et ses deux extrémités
s'incrustent solidement dans la corne pendant le presr-
^Boutons métalliaues,^ Les boutons métalliques étaient
primitivement coiués dans des moules de sable A la ma-
nière ordinaire ; puis la oueue, formée d'un demi-anneau
métallique, était soudée a leur face inférieure ; on les po-
liraait enfin sur le tour. Ces opérations ont été considé-
rablement shnplifiées par l'emploi du balancier. Le métal
employé, ordinairement formé d'un alliage d'étain, de
cuivre et de zinc, est d'abord laminé en feuilles d'une
épaisseur convenable, coupé en bandes d'une longueur
arbitraire et d'une largeur peu supérieure A celle du
bouton, puis introduit sous le poinçon du balancier.
Chaque coup de l'instrument détache de la bande le disque
qui doit former un bouton, et perce les trous du bouton
suivant Les boutons ainsi enlevés A l'emporte-pièce sont
introduits entre les poinçons d'un autre balancier sem-
blable A celui qui sert A frapper la monnaie et en reçoi-
vent la courbure qu'ila doivent avoir et en même temps
la légende du fabricant de boutons, ou plus souvent du
confectionneur de vêtements. Ces boutons sont ensuite
polis au ronce d'Angleterre et légèrement dorés ou ar-
gMités. Les 6ot4/oiw militaires ou de livrée sont généra-
ment formés de deux pièces ; l'une d'elles, qui est en
laiton mince et a reçu la légende d'un coup de balancier.
BOU
304
BOY
est on pea plut grande que ne doit être le bouton ter-
miné ; elle s Apphque sur une autre pièce formant moulet
à laquelle a été soudée la queue, puis ses bords sont re-
pliés ou sertis sur le moule. Cest encore par un procédé
semblable que sont fabriqués les boutons semt''métai^
ligues^ composés de deux rondelles métalliques entre les-
quelles est pincé un dbque de coutil, et sertis Tun sur
Tautre, ^e manière qu'ils restent intimement unis.
Boutons en pâte céramique. — Ces boutons, destinés
à remplacer les boutons de nacre emplc^és dans la lin-
gerie, ont été imaginés en 1840 par 11. Prosser. Dans le
procédé de fabricauon dû à rinrenteor, des matières légè-
rement fusibles, telles que le feldspath, le phosphate de
chaux, étaient réduites en poudre, mélangées, à une douce
chaleur, à une petite quantité d'un corps gras, tel que le
lait, et destiné à donner un peu de liant a la pâte, puis
la poudre ainsi préparée était moulée à Taide de petites
machines à balancier qui frappaient les boutons un à un.
Ces boutons étaient ensuite placés à la main sur des ron-
deaux en terre cuite, et introduits dans des manchons
que Ton superposait dans un four à cuire la porcelaine
tendre. Ce procédé a été amélioré et la fabrication ame-
née à un degré fabuleux de bon marché par un fkbricani
français, M. Bapterosse.
M. Bapterosse fabrique deux espèces de boutons t les
boutons dits agate et les boutons strass, La p&te des
premiers est formée de feldspath lavé aux acides pour le
débarrasser de l'oxyde de fer qu'il pourrait contenir, et
additionné d'un peu de phosphate de chaux ; celle des
seconds est composée de feldspath pur. Dans l'un et
l'autre cas, un peu de lait sert a donner le liant néces-
saire. Le moulage a lieu dans des presses pourant donner
&00 boutons à la fois et t ou 3 coups par minute. En tom-
bant de la presse, les boutons viennent se ranger sur une
feuille de papier tendue sur un cadre rectangulaire en
fer et servant à les transporter. La cuisson s'effectue dans
des fourp circulaires contenant cliacun une soixantaine
de moufles autour desquelles drcule la flamme, et con-
tenant chacune une plaque en terre réfractaire, de Is
grandeur de la feuille de papier qui porte les boutons.
Lorsque l'une de ces plaques est rouge, on la retire, on
pose dessus la feuille de papier garnie de ses boutons ;
cette feuille brûle^ et les boutons sont ainsi déposés sur
la plaque dans l'ordre où ils sont sortis de la presse ; on
enfourne, et au bout de 10 minutes la cuisson est termi-
née. On retire la plaque, on enlève avec un rAble les
boutons qui la garnissent, et comme elle est rouge elle
peut recevoir immédiatement une nouvelle charge. Les
Doutons ainsi obtenus peuvent évidemment recevoir toutes
les formes exigées par les caprices de la mode et par des
mélanges de divers oxydes à la pAte, être colorés de
nuances diverses. M. D.
BODTURE, BooTORAGB (Horticulture). — On donne le
nom de bouture à una partie d'un végétal qui, séparée
de son pied-mère, est mise en terre pour y développer
des racines si c'est un frsgment de la tige (racines adven-
tives), ou des bourgeons u c'est un fragment de racine:
ainsi, prenez un rameau de saule ou de peuplier et pla-
cez-en une extrémité quelconque dans l'eau on dans la
terre humide, cette extréndté se couvrira promptement
de fllets radiculaires, qui SDnt des racines adventives, et
transforment le végétal en un nouveau plant capable de
devenir un arbre comme celui dont il a été primitive-
ment détaché ; cette opération constitue ce qu'on appelle
le bouturage^ et le rameau prend le nom de bouture. On
Csit des boutures de diverses manières s tantôt, on opère
comme il vient d'être dit; c'est le bouturage simple. Si le
végétal appartient à une espèce qui développe moins faci-
lement ses racines adventives, on enterre partiellement
une branche flexible et tenant encore au vé^tal \ c'est ce
qui se pratique lorsqu'on couche la vigne, ou bien on
passe cette branche dans un pot à fleurs rempli de terre,
et l'on ne sépare la bouture de la plante-m^ que lors-
qu'elle a poussé ses racines. Cette opération porte encore
le nom de marcottage. Certains végétaux émettent des
racines adventives sur des parties qui ne sont pas plon-
gées dans le sol ; ces racines, poussées dans l'atmosphère,
pendent vers la terre, où elles vont s'enfoncer après un
trajet plus ou moins long ; on les nomme racines aériennes.
M. Du Breuil distingué de la manière suivante les prin-
cipales espèces de bouture {Cours d'arboriculture) : l * par
rameaux : c'est le mode dont il a été parié plus haut;
2* par rameaux avec talon ; ici on coupe le rameau tout
près du point où il s'unit à la branche et on l'enlève avec
le talon qui est à sa base; 8* par crossettes: on enlève
avec le rameau une certaine étendue de la branche qu>
lui a donné naissance. Cette méthode oflÎFe plos deehtotti
de succès que les précédentes ; 4* par platiçons: c'est une
branche de trois à dnq ans, droite et vigoureuse, de 2 à
8 mètres, que Ton taille en pointe aiguë et qu'on eoAtsce .
dans la terre à 0"*,50 de profondeur (peuplier, snle,
aune, etc.) ; 5* par étranglement; on place use ligatore
au-dessous d'un bouton; il s'y forme un bourrelet; su
bout d'un an, on coupe la branche au-desseus du boorre-
Ict et on la met en terre ; 6* par ramées : on enterre qm
branche garnie de rameaux que l'on redresse et «nie l'on
coupe hors de terre en laissant deux boutons à dnean;
7* bouture semée: on coupe par petits fragments monii
chacun d'un œil une branche de 1 année précédente et on
les sème en rigole, en terre légère, au printemps (mû-
rier); 8* bouture au moyen de fragments de racine: <m
divise par tronçons de 0",to à 0",t& des racines dét»-
chées an pied-mère; on les plante en laissant leur gm
bout sortir légèrement de terre.
BOUVIER (Zoologie). « On a donné ce Dom, !• an
Gobe-mouche gris^ parce qu'il a l'habitude de voler sa-
tour des bœnn dans les prairies pour attraper les mou-
ches ; }• à la Bergeronnette ou Lavandiérey parce qu'elle
voltige dans les prés autour des bestiaux; 8* qaelquelbis
eu Provence au Motteux^ espèce de Traguet.
BOUVIER (Économie agricole). — On désigne sous ce
nom le domestique chargé de soigner et de condaire iei
boeufs de travail ou ceux de l'enmis. Par eitensioQ, on
a aussi donné ce nom à celui qui fait leserrioedesmao^
chés de bêtes bovines et qui est chargé le pins souvent
de les soigner et de les conduire Jusqu'au moment où ib
arrivent à l'abattoir. Une grande partie des qualités ds
berger doivent être aussi celles du bouvier (voya Btscn);
ainsi la vigilance, l'exactitude, la ponctualité et sortoot
l'édité de caractère, soit qu'il s'agisse de condtih« les
animaux au travail, soitqu'il ait k dresser déjeunes beeofc;
et qu'il se persuade bien qu'il ne fera rien s'il ne montre
pas une grande douceur, car la brutalité n'engendre qve
la résistance. Il devra aussi distribuer la nooirtaire à
des heures régulières et en quantité convenaUetilfeil-
lera à entretenir la propreté de ses bêtes et fl mettra tom
ses soins k avertir son maître des moindres indispositioD!
qui pourraient leur arriver, aussi bien qu'à leur donner
tous les secours nécessaires Jusqu'à l'arrivée du vétéri*
naire, s'il est appelé. Les bceufe à l'engrais devroat eus
l'objet d'une attention toute particiilière, et le boofier
devra veilla encore avec plus de précaution à la bonne
distribution de la nourriture ; on devra, à cet égard, loi
recommander une sage réserve, une nourriture trop sboo*
dante pouvant compromettre le bot qu'on te prspeie.
Enfln, le bouvier cbiargé du service des mardiës n'en*
bliera pas que, indépendamment de la nonrritme et da
soins particuliers qu'il doit donner aux animaux qiri Isl
sont confiés, il faut qu'il évite avec soin de les sonDeoer,
de les faire marcher trop vite et surtont de les irmppor
brutalement, comme ceia se voit trop souvent.
BOUVREUIL (Zoologie), Pyrrhula, Bris., Cav., dj
grec jiurros, rouge&tre. — Sous-genre d*Oiseaux du gnad
genre des Moineaux^ femille des Conirostree^ ordre ds
Passereaux de Cuvier; de la famille des FringUliw,
tribu des Osdnes^ ordre des Passeres de Ch. Bonaparte;
caractérisé par un bec très-court, tsèa-gros, très4ÎMnbé,
également renflé partout, et assez fort pour pouvoir
briser les semences les plus dures. Panm les espèce»
de ce sous-genre , nous citerons » t* le & osdinain
{Loxia pyrrïmlay Lin.), cendré dessw, rouge vinen des-
sous, calotte noires cW un des oiieaiix lespHis cba^
mants de notre pays, remarquable par son JoM pl^"^
sa belle voîx, son gosier flexible ; il ne l'est pas to/m
par la facilité avec laquelle il devient famUier, par les
chants harmonieux qu'on parvient à hil faire répéter, et
par l'attachement dont il est suseeptible four eeax ^
l'ont élevé ; cependant, avec tootea ces qualités, le bon-
vreuil est un oiseau assez nuisible à f agnevitnre psr les
dég&ts qu'il fait en mangeant les bourgeons des artms
fruitiers. Son chant naturel est un sifflement trèii>ar
d'abord, suivi bientôt d'un gazouUlement enroué tennioé
en fausset ; il n'est composé qne de trois notes. Il y en s
une variété pins grande d'un tiers. Parmi les espèoei
exotiques, on peut citer t 2* le A. vert brunet ^FHngm
butyracea, Om.), qui a le firont, les tempes, ^ ^^^
tanne d'or, le dessus vert ollv&tre; on le trouve aa eip de
Bonne-Espérance, etc.
BOYAU (Anatomie). — Nom vulgaire de VAiMi».
BoYAO roLURiQOB (Botaniquo). — LortqnNm^raiDde
pollen est déposé wt le stigmate^ Il se gonfle, l'iovelopps
extérieure {exhyménine) se rompt, et alors la menbrant
BOY
305
BOY
Mme Imdkifméttm) flOttaiUie, t'iKongl, pénétra dans
le stirle, forme on Térftafale boyan terme oontenint la
fma; €*«( là w qa'oo norniM Je B, poUinique^ fila-
oeot trèa-délié, Yiaible aealeiiieiit ao miaoBeope; arrivé
dus la cafité de Toraira, U reocontra le micropvU de
Torale, le travene ; anivé aa aonmiet da nmeile^ u s'ap-
dMae cootve le #ae embryonnaire^ ete'eil là que e'dptjre
\t péoondeMom,
fiOYAODBRIE rTechnologie). — Induitrie dent l'objet
«it la traoalbttnatton des inteedat (bmraai) des animaux,
keaf^ chef al, âne, o&ieii, mouton, en difefa prodoits dont
1« Dnndpaox sont les boyaux iou0Ut pour chareoCiers,
la (aydruche^ et lea diverses espèees de cordes à botMm,
Cède indoatrie eal une des plus fétides qn'on puine ima-
lior ; M. Labarraqœ est cependant parveno à fUre dis*
pinlà^ presque entièrement l'éponvantaUe infection
Ï'eUe répand, et à accrottre en même temps la qualité
ipredaks olytenns. H est arrivé à ce résahat an moven
do ehlonure de sonde, dont nous indianerons remploi et
dont les propriétés sont expttqoées à rartide GHLoaoKB.
U boyanderie est one indume complète qui se par-
tage en ploaienrs brancfaesqoe nouseiamioeronB sépa-
thueotm
BoifomaB ineuglés servaat d*eoveloppe anx iandsses et
ansaaelasons. — Les boyaux empM^yés sont ordinalre-
anat lea Intestins grêles des bopuls on vaches, qniont été
dAsiraasés par le boncber de la plus grande partie du suif
qui les envdopnait Ces intestins dmvent être, le plus t6t
pmStàt^ dégnoBsés d'uns manière plus complète. A set
cftt, après les avoir trempés dans Teau, on les attache
pimn de leurs beats à on anneaa, et Touvrier, les ten-
dant avec la main gasche, rade leur surA^ce de haut en
bas avec un contean de charcotler. Cette opératleB eoi-
Mte d*an bout à Tautre dn boyau, et tocyours dans le
oéois sens , en chasse en même teaape la plus grande
partie des matières fécales qn*ils contiennent La graisse
aioai obtenue est lavée, séchée, puis fondue, et donne
d» snifc de qnaHté inlîMeure.
I^s intestiiis, dégraissés à Textérienr, sont retoamés
de manière que la membrane interne vienne en dehors,
pola soumis an ratissage, dont le but est de séparer la
mqqnense interne de la tunique fibreuse qui doit seule
ttre conservée. Cette opération dn ratissage ne peu( se
iaire sur les Intestins irais ( il faut que ceux«d aient déjà
SQbâ UB commencement de putréllMtion, après laquelle
k Bnqneuae, en partie décomposée, s'enlève aisément
tous la pression de roiM;le.
Les intestins, ratisses et lavés avec soin, sont noués
par un fll à l'une de leurs estrémités tandis que l'autre
ut passée war le botit d'un tuyau dent l'ouvrier se sert
pour les gonfler d'air. La seconde extrémité est alors
oouée eonmie la première, et la membrane ainsi tendue
«tt portée au séchoir. Après la dessiccatloa, les boyaux
leot percés à un bout, dégonflés, réunis par paquets de
IS à 20 mètres, puis expceés dans un Ueu où us puiaaent
ilaoïprégner d*httmidité et portés ensuite dans le seufroir ;
li, Ik sont exposés pendant 4 heures à la vapeur d'adde
nlfiireuz qui lea btamdilt et empêche la fermentation de
t^ établir nltérieuremest; ils sont de nouveau sécbés,
puis emballés dans des sacs avec du camphre et du poivre
pour être livrés an commerce. Pendant cette s^e de ma-
olpulationa, les boyaux répandent une odeur infecte que
l'on peut détruira en très-grande partie en se servant
pour la macération des intestins, au neu d'eau pure, d'une
diasolotiuB de I IdL de chlorure de soude par lOo kll.
d*eaa. L'opération marche d'une manière plus régolière
et moins pénible pour les ouvriers, qui peuvent travailler
d'une manière plus continue, et les produits ont un
meillear aspect.
Cordée à bovaux. — Elles sont de grosseurs et de
qualités trèsHUverses, suivant les usages auxquels ou les
destina. — Les |»1ndpales espèees sont les cordes des
rénmtleure^ dites des horrams. Les cordes à raquette^ à
/oiie^ etd'nrc^^ et les cordes des instruments de mu-
aîque.
Cordée des rémouleurs ou cordes de tour, — Elles se
fcot avec les boyaux de cheval, débarrassés de leur
fraime et de leur membrane muqueuse, comme il a été
dit plua haut. Le boyau, encore fétide, est passé par un
de ses bouts sur une boule en bois fixée à l'extrémité d'un
eouteau à 4 lames convexes, disposées de manière i for-
oaer 4 angles droits. Le boyau est ainsi coupé dans toute
•a tengneur en 4 lanières d'égale largeur. On réunit en-
ndte 4, •, g. 10 lanières, suivant la grosseur que l'on
vent donner à la corde, on les tend parallèlement entre
«Iles par bouts de 10 mètres, puis <m donne à rensemble
un premier dmé de torsion. La corée ainsi tordue est
tendue entre deux eheviUea et abandonnée à elle-même
pendant 4 heures ; après quoi on donne une nouvelle tor-
sion, puis une troisième 15 heures après la seconde, et
la coitle est frottée dans sa longueur avec une corde de
crin humide qui l'unit, ce qu\>n nomme étricher. Un
dernier tordage est effectué S heures après, et la corde
est sédiée tendue.
Cordes de raquette et d'archet. — Elles se font avec les
Intestins de mouton. Ces intestins doivent être vidés avec
soin dès qu'ils sont extraits du ventre de l'animal, à l'abat-
toir mênse, et apportés dans cet état à la boyauderie. Là,
on lea plonge pendant un Jour ou deux dans de l'eau que
l'on renouvelle de temps en temps. Une ouvrière prend
alors un des Intestins qu'elle rade vers l'un de ses bouts
avec le dos d'un couteau. Si la macération est asses avan-
cée, la membrane péritonéale doit s'en détadier aisé-
ment; l'ouvrière prend alors le bout libre de cette mem-
brane, et l'enlève ordinairement dans toute la longueur
du bovau en deux lanières ayant chacune une largeur
égale à la moitié du pourtour du boyau. Cette opération.
Qu'on nonune fiier, ne réussit bien toutefois qu'à la con-
dition de commencer par le petit bout de l'intestin. La
partie membraneuse détachée est la filandre^ dont on
se sert comme de fil pour coudre les boyaux, et que
l'on emploie également dans la confection des cordes à
raquette.
Les boyaux filés sont remis dans l'eau, et le lendemain
on les ratisse dans toute leur longueur, en les faisant
glisser sur un banc de bois incliné sous la lame mousse
d'un couteau, ce que l'on nomme curer. On les raplonge
dans l'eau de puits, et le lendemain on remplace cette
eau par une eau alcaline fbrmée par la disitn!<ition de 1 kil.
de potasse dans 60 on 70 litres d'eau. Le iraitement par
la potasse dure quelques heures, est suivi d'un ratissage
sur toute la longueur du boyau, et se renouvelle un plus
ou moins grand nombre de fois, suivant la qualité du
produit qu'on veut obtenir.
La cortfe à raquette est fabriquée avec les boyaux de
qualité inférieure préparés comme il est dit précédem-
ment ; s'ils ne sont pas assez longs, on les coupe de biais
à ieun extrémités, et on les coud bout à bout avec de la
filandre , on donne un premier degré de torsion, puis on
réunit parallèlement deux, trois, quatre boyaux que l'on
tord ensemble en une seule corde que l'on étricfae avec
soin, et que l'on met en couleur en la trempant à une
ou deux reprises dans du sang de bosuf ; puis on donne
une dernière torsion, et on laisse sécher la corde tendue.
Pour les cordes parfaites, on ne prend qu'un boyau que
l'on renforce avec des filandres.
La corde à fouet se fait avec un seul bojrau, rarement
deux ou trois ; on la soufre une fois on deux, et quelquefois
on met en couleur noir, rouge ou sert» : les boyaux pren-
nent bien la teinture.
Corde des chapeliers ou d*arcon, — Beaucoup plus
Kosseetplus soignée que la précédente, elle se fait avec lea
yaux de mouton les plus gros et les plus longs, que l'on
réunit pour les tordre au nombre de 6, 8, 10 on 12, selon
la grosseur de la corde qui a de 8 à 10 mètres de long, et
ne doit présenter ni coutures ni noeuds. La corde est
soufï-ée oeux fois, et à chaque fois mouillée à l'eau de
potasse et étrichée avec beaucoup de soin.
Corde des horlogers, — Cette corde, extrêmement
mince, est faite avec les plus petits intestins, bien travaillés
par la potasse et tordus seuls, ou le plus souvent avec des
intestins coupés en deux dans le sens de leur longueur.
Les horiogera emploient cependant aussi des cordes plus
grosses que l'on prépare comme les cordes des instru- .
ments, mais avec moins de soin.
Cordes des instruments, — Pendant longtemps, Naples
eut le privilège de la fabrication de ces cordes; cepen-
dant celles que l'on prépare à Paris ne le cèdent sous
aucun rapport aux cordes d'Italie, bien que l'on continue
à les vendre sous ce dernier nom. Il n'y a que pour les
chanteralles que nous ne puissions encore lutter avanta-
geusement avec Naples, ce qui tient uniquement à ce que
les moutons c|ue l'on consomme à Paris sont plus gros
que les napolitains. Pour obtenir de bonnes cordes, les
boyaux doivent être vidés encora chauds et avant d être
portés à l'atdier. Là, on les met dégorger dans de l'eau
de Seine fréquemment renouvelée, et on cure le plus têt
possible avec le dos arrondi d'un couteau. On fait ensuite
macérer le boyau dans des eaux alcalines renouvelées
deux fois par jour, et d'une force progressivement crois-
sante, afin de les débarrasser le plus possible de leur ma-
tière grasse , et à chaque renouvellement d'eau, on les
DRA
306
BRA
ratifiée a?ec un oogle en cuivre formé d*an dé oaTert que
l*on met au pouce. Le soin avec lequel ces opérations
sont exécutées, et le choix du moment où il faut y mettre
fin pour filer la corde, exercent une grande influence sur
la finesse et la qualité du produit. Avant de filer la corde,
on lave les boyaux à l'eau courante ou fi^uemment re-
nouvelée, puis on les réunit au nombre de trois ou quatre
pour les tordre ensemble. On les soufre et on les huile
avec de bonne huile d*olives. Elles prennent de la qualité
en vieillissant, aussi doit-on les conserver longtemps en
magasin avant de les livrer an commerce.
Baudruche, — Elle se prépare avec la membrane pé-
ritonéale de Tintestin cœcum du bœuf ou du mouton. Cette
membrane, détachée par les charcutiers, est livrée sèche
aux boyaudiers ; ceux-ci la font détremper dans de Teaa
de potasse faible, la ratissent, la font dégorger dans de
Teau, puis rétendent sur une planche en ayant soin de
poser en dessus la surface qui était en contact avec la
membrane musculeuse de Tintestin , et Tautre surface
ou la fletu' du boyau en dessous. Sur cette première
membrane, ils en étendent une seconde la fleur en dessus.
Ces deux membranes se collent inUmement Tune à l'autre
et se sèchent avec rapidité, puis on les détache de la
planche en en coupant les bords, et on les livre i un autre
ouvrier qui leur (ait subir un second apprêt pour les
rendre propres au battage de Tor (voyez Batteub d'or).
A cet effet, la baudruche est collée sur les bords d'un
diàssis en bois, lavée avec une dlMolution d'alun, puis,
quand elle est sèche, recouverte au moyen d'une éponge
a*une dissolution de colle de poisson dans du vin blanc,
dans laquelle on a fait macérer des substances aroma-
tiques telles que girofle, muscade, gingembre, camphre,
qui préserve la baudruche des insectes; enfin, cette
baudruche est recouverte d* une couche de blancs d'oeufs.
Il ne reste plus qu'à la couper en carrés de (r,13
de côté, que Ton soumet à la presse pour les aplatir,
puis à les mettre en tas ou livrets qu'on vend aux bat-
teurs d'or.
Crin à pécher^ crin de Florence. — Sa fabrication n'est
pas bien connue. Selon M. Regnart, on obtiendrait de
bons crins de la manière suivante : on prend des vers à
soie au moment où ils vont filer leur cocon, et on les met
macérer 24 heures dans de bon vinaigre. Au bout de ce
temps on leur rompt la tète, et en tirant celle-ci, on la
voit suivre d'un fil ^ui s'allonge de plus en plus, et qu'il
suffit de sécher à l'air entre des b&tons pour lui faire ac-
quérir une grande consistance. M. D.
BRACHÊLYTRËS (Zoologie), du grec, brachus^ court,
et e/u/ron, étui, à cause du pou de longueur de ses élytres
qui ne recouvrentqu'une partie de l'aboomen. — Deuxième
îamiUQ à.* Insectes coléoptères pentamères ^qul présente les
caractères suivants : ils n*ont qu*une palpe à chaque
mâchoire, quatre en tout; les antennes le plus souvent
filiformes, composées d'articles lenticulaires; les étuis
beaucoup plus courts que le corps; celui-ci étroit, al-
lon^; deux vésicules près de l'anus; l'animal les fait
sortir et rentrer à volonté, et il s'en échappe une liqueur
subtile qui se volatilise rapidement et a le plus souvent
une odeur d'éther sulfurique. La plupart des espèces ont
la tête grande et aplatie, les mandibules fortes, les an-
tennes courtes ; ils vivent en général dans la terre, le
fumier, sous les pierres; quelques-uns habitent les lieux
aquatiques; ils sont voraces et vivent d'autres insectes,
marchent très-vite, et pour peu qu'on les touche, ils re-
lèvent avec force le bout de leur abdomen ; leurs larves
sont longues, ressemblent en quelque manière à l'insecte
parfait et se nourrissent de même. Cette famille ne com-
prend que le grand genre Staphylin {Staphyiinus^ Lin.),
que Cuvier subdivise en cinq sections et en plusieurs
genres t !<> section des F issi labres^ eenres Oxy pores ^
Staphylins propres, etc. ; 2* section des Longipa/pes,
genres Pédéres^Stènes, etc. ; 3* section des Denticrures,
genres Zirophoies, Coprophiles, etc.; 4* section des
Aplatis, genres Omaites^ Protéines, Aiéochares, eic. \
&* section des Microcéphales^ genres Loméchuses, Ta'
chines, Tachi pores, etc.
BRACHIAL ^Anatomie), qui a rapport au bras. —
Muscle brachial antérieur, situé profondément sous le
biceps, à la partie antérieure et inférieure du bras, em-
brassant en bas l'articulation du coude. Ce muscle s'at-
tache en haut aux faces interne et externe et aux bords
antérieur, interne et externe de l'humérus et en bas à
l'apophyse corouoide du cubitus (Aum^ro-cu6i7a/,Chaus.).
U fléchit l'avant- bras sur le bras. — U artère brachiale ou
humérale, continuation de Vaxillaire, conunenoe au bord
inférieur de Taisselle, est placée d'abord en dedans de
rhuméms. descend le long da bord interne da bleq», se
trouve en bas placée au-devant de l*hnmérus ; arrivée an
pli du coude, aie en occupe la partie moyenne, devient
soperfidelle et n'est séparée de la peau que par l'aponé-
vrose du biceps et par la veine médiane basiliqne qui la
croise à ang^e très-aigu ; cette disposition est très-4mpor*
tante à coiâdérer dans la saignée (voyes ce mot) ; enfin,
elle te bifurque en radiale et cubitaJe. L'artère brachiale
donne de nombreuses branches à tons les muscles do
bras; on remarque surtout V humérale profonde et la
collatérale interne. — Vaponévrose brachiale, formée
d'expansions des tendons du grand dorsal, da grand
pectoral et du deltoïde, enveloppe tout le bras. — Los
nerfs brachiaux tirent leur origme du plexus brachial ,
ce sont Vaxillaire, le cuiané, le musculo-<utané, lé
radial, le cubital et le médian (v<>yes Haas). F -» il
BBACHINE (Zoologie), Brachinus, Fab. Web., da grec
brachein, craquer, faire da bruit. ~- Soua^^enre de Co-
léoptères pentamères, funille des Carnassiers, triba des
Carabiaues, da grand genre Carabe, section des Étms'
tronqués; caractérisé par les palpes filiforaies on pea
plus ^presses au bout. Jambes antérieures écbaocntes an
cété mteme, élytres tronquées à leur extrémité; tète et
corselet plus étroits que l'abdomen ; voisins dos Aptines,
dont ils se distinguent seulement parce qu'ils sont pour-
vus d'ailes et qu'ils n'ont pas de dents à l'éclukocnire du
menton; ils s'en rapprochent par leur abdomen ovale et
assez épais, renfermant des organes sécréteurs d'an li-
quide caustique qui s'échappe de l'anas avec explosion
en se vaporisant aussitôt et laissant exhaler une odeor
pénétrante. On trouve ces insectes sous les pierres, dans
les décombres, souvent en grand nombiê. Les plus
grandes espèces sont exotiques ; tel est le B. aplati {B.
comnlanatus, Fab.), long de 0",01ô à 0",018, Jaune roux,
les élytres noires ; il est commun à Cayenne et aux As-
tilles. On trouve aux environs de Paris le B, pétard {B.
erepitans, Fab.), lon£ de (P,008 àO"*.010, fauve, élytres
bleues ou vertes; le B, pistolet (B, sclopeta^ F^b.), qui a
les élytres d'un rouge fauve; le B. bombarde ^8. bont'
barda, Uig.); le B, exhakms et le B, eausltcus sost
deux Jolies espèces qu'on trouve aux environs de Mont-
pellier.
BRACHIO-CÉPHALIQUE (TmoNC) (Anatomie). -^ Ap-
pelé encore tronc innominé; c'est le tronc cooiiimn do
artères soiis-davière et carotide primitive droites; D
naît de l'aorte au moment de sa première courbure ; sa
loneueur est de 0*,028 à 0*,030, situé en avant et à
droite des autres artères formées par la crosse de Taorte ;
derrière le sternum, en avant de la trachée-artère, ce
tronc se dirige obliquement de bas en haut et de de-
dans en dehors.
BRACmONlDES (Zoologie). — Famille d'animaux ùi-
fusoires, microscopiques, placée entre les Crustacés et
les Zoophytes. Ils vivent indifléremment dans les eaux
douces et salées.
BRACHIOPODES (Zoologie), du grec 6r«icAid;i, bnu,
et pous, podos, pied. — Gasse de Mollusques établie par
11. Duméril et adoptée par Cuvier dans la MéUiocle du
Règne animal. De Blainville,sans admettre cette dénomi-
nation, en a fait l'ordre des Palliobranehes de sa classe
des Acéphalophores et mieux Acéphales, Quoi qu*il en
soit, la classe des Brachiopodes, de Duméril et de Cu-
vier, est caractérisée de la Qianière suivante : animaux à
coquilles bivalves, fixés à des corps solides, dépounrus de
locomotion; ils ont, comme la classe des Acéphales, ds
Cuvier, un manteau à 2 lobes, toi^ours ouvert ; la bouche
située entre les bases de 2 bras charnus, qu'ils ont ao
lieu de pieds, et pourvus de nombreux filaments ; ils peu-
vent les faire sortir ou rentrer en les enroulant en spi-
rale. On les trouve rarement vivants, parce qu'Us habi-
tent les eaux de la mer à de grandes profondeurs; maia
on en connaît un grand nombre de fossiles. Cuvier les
divise en trois genres : les Lingules {Lingula, Brug.]^
les Térébratules {Terebratula^ Brug.) et les Orbtcules
{Orbicula, Cuv.).
BRACHIOPTERES (Zoologie). — Dans sa division des
Poissons, de Blainville donne ce nom à la quatrièooe f^
mille de la sous-classe des Gnathodontes hétérodermes,
elle correspond en grande partie à celle des Pectorales
pédiculées, de l'ordns des Acanthoptérygiens, de Cuvier.
BRACHYPTÈRES (Zoologie), du grec bratitus, courti
ptéron^ aile.-- Cuvier a donné a la première famille de son
ordre des Oiseaux palmipèdes le nom de Plomreurs ott
Brachyptères. Duméril a donné le même nom à la troi*
siëme famille de ses Gallinacés, Vieillot à la sixième
famille de son ordre des Nageurs,
BRA :
SfUCHYORES (Zoologie], du grec brachusy coort, et
aura, qaenB. — famille dG Cruilaeis décapodes, éU-
blitparUkimlleetdoat II. HUit«-EdwardsaIait uaeKGC'
tioD,qii1l> ont nommée toua deux Décapodei brachyures ;
ili compKnneat loailoCriuUeéi nommés gdnérftloinent
Cmhet (grand genre Craba, Cuv. ; Cancer, Lin.). Ils
Mt pour c&ractires : une quene pini courte que te tronc,
un nageoire k son eitrâmilé, et mi reployuit en deuoua
duii le repos; les bnnchle* en noe seule pyramide K
deax rangées de feuillets vfelculeui ; io tronc, recou-
nxt d'une carapace d'oae seule pitce, portant les yeux,
les iuiteiuiei et les parties aupérleures de la bouche,
est lautdt en segment de cercle ou presque wri, tantût
«rroodiiOToldeou triangulaire j les auteunes sont petites,
Ibniifes d'un piidoncule de trois articles et Iss eitâriouros
inséra près du cûlâ interne des yeni i les quatre pieds
mlcboirea inférieura sont courts, larges et trÈs-comprl-
més ; les pieds in&cholres extérieurs recouvrent toute la
bouche comme une sorte de Ibvre; la pn>mitre ptiire de
pieds se termine par une serre. LÀtreille divise cette fa-
mille en sept sections : 1* les Nageun; 3° les Ar/futi;
î" les Qaadrilalèra; {• les Orbiculairei ; h' les Trian-
gvtairet; 6* les Cryplnpoda; T les Nolopodei: lous-
oJTisi5ea en cinquacie-sii «ous-genres. L'aut«ur, frappé
de quelques rapprochements peu naturelB dana cette dis -
tributioa, changea plus tard Tordre des sections et leur
donna te nom de tribus, répondant i autant de genres
partagés en Mius-teDrcs ; ainsi, première tribu : 1* Ice
QuadrUatairei ; î* les irquti (fig. 3G5); 3* les Crylo-
podet; !• les Orbiaiiairti ; S' les Triaiipulaiiri ; 6* les
, Notopodes ; les Nasiurs Turent supprimés et rtpartia
dau* iei antres tribus. M. Hilne-Edwards s divisé les
bracbynres en quatre famiLJes : les Oxyi
Cyflojiiétopei -^ -■■' ■-'•-■--' '-
BRACHYSI
tente. — On nomme aîusi la courbe que 'doit suivre
poinl mktériei pesant pour descendre d'un point à uu
autre duia le iemp« le plus court possible. La reclierche
de cette courbe fut proposée aux géomètres p&rJean Eler-
Donilli ta mois de Juin de l'anu^ 1606. Il donnait six
ouris ^ur résoudre la question. Peu de temps après,
Leiboiti lui envoya une solution. Le délai fixé avant été
proloogé Josqu'l Pïquea, Jacques Bemoullti, L Hdpital
M Newtoa donnèrent de nouvelles solutions. Euler a aussi
étudié cette courbe et en a trouvé plusieun propriétés
Le calcul des Tariations permet de trouver très-simple-
moit cette courbe. C'est une cyclolda dont la base est
bortiontale et dont l'origine se trouve au point le plus
élevé. Si Ua deux pobti donnés, au lieu d'être lixes, sont
simplement assujettis t rester sur deux courbes données,
la ir^etoîre est loujoun une cydolde et, de plus, celte
dendbc est perpendiculaire aux deux courbct donnéea
«IX pointa de départ et d'arrivée.
La question peut être généralisée et posée de la ma~
nière suivante : TrouEtr la courbt (/ut doit suiwt un
(mut matériel soumis i dei forces qutlconguts pour aller
daat le femps le plia court possible d'un point à un
autre. Eiilp-, dans sa Mécanique, a traité le cas où la
force donnée e«t dirigée vers an centre Bxe et proportion-
nelle k la dl^itauce. La courbe suivie par le mobile est,
dans ce cas, une épicyclolde dont le cercle générateur
roole, soft i l'iniérieur, soit h l'extérieur du cercle Hie
auiraiit qoe la force est attractive ou répulsive (voyei
le Diefiontuure des seieneet mathémaiiquti, par Mciit-
lèrrieT; V Histoire des malhémadaues, par Uontiicla :
Arim enid., Lips., VM «t l(iV7 ; Mémoires de rAauU-
^ BRA
mie de* ttltitcêsdt Paris, ntS;]MM BemouilU, pjnfra,
t. II; ComiTurcitijnepûtoficumiLeibn. et Bern. , eplat. iti
Phitosoph. Tranf., iesi ; Euler. Mec/i., t. ni
BRACONNAGE, BnAconsiEa (Cliaase). — Le bracoQ<
nier est, à proprement parler, celui qui chasse contraire-
ment aux prescriptionsdelaloi; autrefois ce mot s'sppli-
qualt aux valets chargés d'entretenir et de conduire les
chiens (du mot braque, nom d'une variété de chien), mais
siijaard'hui il se preud toujours en mauvaise pan et dési-
gne Indistinctement l'hommequi chasse en temps prohibé,
ou sans permis de chasse, ou sur las propriété d'autruL
A ces diJTér^ila points de vue , le braconnier est un être
dangereux, et le moindre mal qu'il puisse faire, c'est de
contrevenir h la loi et de s'habituer au mépris de son auto-
rité et de sesprescrlptions.el de plus de détruire le gibier
en toute saison; mais ce qui est bien plus grave, c'est
que le bracontiier contracte dea habitudes d'oisiveté, de
paresse, souveot de maraude, et que plus d'une fois le
garde auquel est confié le soin de faire respecter la loi
est tombé sous ses coups. Aussi, de tout temps, le hr&*
eonnage a-t-il été sévèrement puni, et l'iacienae légis-
lation avait édicté contre lui, selon les circonstances, I«s
peines les plus sévères, depuis l'amende Jusqu'aui galb-
res, etmème la mort La loi actuelle est iollnimeni plus
douce; elle n'ét^iblit pas une catégorie de braconniers et
ne prononce de peine que contre les délita de chasse ; en
cas de récidive, par exemple, lia peuvent être punis d'une
amende et même de l'emprisonnement, suivant les cir-
constances énoncées dans la loi; celle amende peut être
portée à 1 0W rHtncs, et la prison h deux ans, si le délit
a été commis pendant la nuit ; et, dans ce cas, le délin-
quant peut être privé du droit d'obtenir un permis de
chasse Jusqu'au délai de cinq ans. Vojrei, pour tous lei
leignements, la toi duim
I8U.
bractées si . ,
estes des feuilles. — Terme de botanique s'appliqua
aux feuilles qui accompagnent les Qeurs et qui offrent en
Siielquo sorte la transition entre les feuilles proprement
ites et le calice, composé ordinairement de parues folia-
cées. QueLquefois même, les bradées prennent la coli>-
ration de la fleur. A mesure qii'ellee s'élèvent sur la
Elanle [ainsi, du reste, que les feuilles ordinaires), les
ractées deviennent plus petites. C'est à leur aisselle
que naissent les axes lloraui ; les bractées sont dites sté-
riles lorsque ceui-d ne se diéveloppeni pss. Dans cer-
taines plantes, telles que les crucifèrfs, les bractées
avortent complètement. Souvent elles sont extr^menleat
caduques et ont ainsi donné lieu k des méprises dans les
descriptions qui signalaient leur absence lUocs qu'elles
avaient réellement existé. Quant à la forme des bractée»,
elle se l'apporte i peu près k celle des feailles. Dana le
mélampyre des prés, les bractées sont pennatifldee et pcc-
tinées ; dans le mélampyre crête de coq, ainsi que aaus
certainea espèces de saugeet de moutarde, elles sont Irts-
vivement colorées. Les bractées sont on peu épineuses
dans la soude, la molucelle, etc. Les spalnes qui entou-
rent les fleurs d'un grand nombre de piaules monoco-
tylédones, l'tnno/unv et Vinvolucelleaix accompagn(?nt
I inflopcseence dea Ombellilères, le calicule qui n'est en
quelque sorte qu'nn calice extérieur, comme dans les
Halvacées, la cufiu/« qui accompagne les fleura femelles
de certains arbres amenlacéa, enfin les organes connus
■OUI les non» de gl-umt, glumelle et glumetlule et
entourant les fleurs dea Graminées, ne sont autre chose
que des bractées. G — s.
BHADYPE (Zoologie), du grec bradupou». ciul marche
lentement, de bradus, lent, ei pous.pied.— C'est le pa-
resseux, genre de mammifères, aussi remarquable par la
singularité de ses formes extérieures que par ses babitudes
de lenteur qui lui ont valu ce dernier nom. Du reste, cette
lenteur dans les mouvemenla provient de sa bisarre
construction ; ses cuisses aont toujours écartées k cause
de l'extrême largeur du bassin, les membres antérieurs
plus longs que les postérieurs, les pieds de derrière arti-
culés obliquement sur !a Jambe cl n'appuyant que par la
bord externe, les doigts réunis ensemble et ne se mar-
quant au dehors que par d'énormes ongle» crochus ; tout
cela constitue un ensemble qui rend les mouvements irAs-
lents, on sorte que quand ils marchent ils sont obligés de
le traîner inr les coudes; aussi sont-lit essentiellement
grimpeurs ; ils vivent sur les arbres au milieu des bran-
ches, où ils se tiennent souvent snspendus en le crani>
iDyen des puissants crocbets formés par
M àa Kaimilta, Im «Tsient clMié* pumi Im Prima-
it ; niBia celle apiuion n'a pn h loutenir deitot un
ciBmea Bérieni. Lm Bradyptt appàïiitaaenl k l'ordre
dM EdmUt, tribu dea Tardigrada, de Cu*ier. Ouue
qn'ili Duaquant de denti «iir la devant des m&choires,
ils ont dw molaim cylindriquei et dea caninei aigufisi
dau mamâllea sur la paitriae ; la femelle ne (kit qu'un
petit qu'elle parts sur le dos. Us Tirent d'herbe» et de
(riiita. IL le profeaseur P. Gervais fait dei bradype» use
famille qu'il dliise eu deui genres : I* Lea CMMpt* {Cho-
Jiipui, lJig.;(/n<iN,BuiroD[TOyex[}iiau|)i V\»Brodypes
fnopreiiMat dits. Le Bradypt {B. tridaelylut. Lin.; Àt, de
Buffon) (/fj;. 3<i6) atroliDaslei tria-longaàlout lespieda;
aes braa ODt la double de Ta longueur da lea Jambea; le
poil Ions et (rower qui le recooTre tout aniier, est prea-
âae cotnma de Tbarbe fanée ; sa couleor est grue ; il eat
de la grosseur d'un chat. C'est l'cepèce où la lenteur et
le» détail» d'orgaDlutioD qui la produisent sont portés
au pina baut degré. On rencontra ces animaui, ainsi
qae loua ceux du même poupe, dans tes parties les plua
ebaudca de l'Amérique, lu B^il, au Pérou, ï laGuyane.
BRAI (Botanique Industrielle). — On appelle ainsi la
poli oue l'on retire du pin et du sapin, et qui, par l'ac-
tioa dé l'air, s« solidifie et devieni cassante et vitreuse.
Le tvaiaeprdaealeuDB plusieurs aspects différents; tantiH
IL résolu de la distillation de la Idrébenthine, dont on
TCot extraire l'huile eaiantielle, alors le résidu prend le
Mm de bnù ttc, colophane, aramnm; dana oel état, il
— --■--■■ — e foule d'usagea iDdastriels, tëlB qgels
itaniuoe,lemaBtîednr,eten pliarmacie
pour 1» eooltactiDii de certains emplâtres; snHn, lee mu-
ddana s'aosotent poorlrotterlescrins de leurs archets,
d'où Tient «on nomd'orcoruan. Lea vieui bois de sapins,
brtlAsdaiu un bumeaa, donnent la goudron ou bi-ai
iiquilU, qui eat un mélange de sére et de suc réainnui
IWTçi Csuuaon). Entia, le brai gra*,
provient d'addition da brai secpendan
produit le brai liquide, oudel'éiaporBtlan dea goudrons
de pin; on la prépara aoiai au moyen d'un mélange de
brai aïe, da goudron, de poix noire, qu'on lait fondre
le chaudière da Ibnte ; les braissontempIejéssBr-
e fabriquent surtout dans les paya du Nord
M tant l'objet d'un grand commerce intemationaL
BRANCHES (Anatomie}. — On donne ce nom à cer-
lalnea diyisioas des vaisseaux et des nerls ; ainsi, tandis
^na lea prlnclpalea divisions portent le nom de (ronf,
et lea plùa pMitea celles de rameaux, de TamvKula,
\m moyaniiea s'appellent brancku. On désigna en-
eoN aona ce nom certaina prolongemanta des oa ; ainsi
1«B ironcAM du puAù, la hranclw montante du maxil-
BkaïuiBM (Botanique^ — On appelle ain»i les dlri-
■laiii priacipales et secondaires da la tige d'un végétal;
on rtaerve toutefois presque eiduaivement ce nom pour
Iw arbre» « lea arbriaMtaas. Ellea résultent de l'évoln-
tioD et de l'allongemeot dea boorgaons qui ont d'al>onl
omaiitué dea ntmeaui, dont chacun, à aoa tour, se cou-
vrira de bourgeon» nouveaui, ta développant en ramiS-
caljan» nonirelln et préparant une troisième, une quh-
trifeDM pfaéralioD. Du reate, cm brandies et ces ramaaui
KOnt cDmpoaéa. dea méUK» partie» que la tige, et il oe
leur manqua que la radae pour être uo petit arbre;
aussi a-t-OD imaginé da couper lea plu» Jeunes branche»
pour lea mettra en terre et avoir un nouvel arbre, et on
a aouveat rtuiai. On distingoe plusieure sortes de bran-
diaa dan» le* irbrea fruitier» soumit à la taille : les S.
■MlfrMfn m mtret-liraBchta, qui l'snnant au tronc et
firfl f tWI lu antM» ; lea i>. A boit, B.wiu-mirtê, qui
e»t emplovd à i
«Ire A cacneier
ST^Tl
sn't la co.
B BRA
forment le» eitrémitéa daa braocbe»; «Bas ne dstrcot
pas porter de fruits l'année aoivaala; lea S. ftrliaim,
qoi naineat sur lai prtcddenteet le» B. ik /'ruifj.B.coD^
lOHttet, fias (klfalea, A bout*aa nmib, qui nibantta
branchée à bois de l'année préeédeoiei on peot «Doirt
dtar lea B. foUei, ehiffomia, courte» <t OMOMs; la
fi. gvjurmondn, qui prennent trop de noorriinieM qu'il
faut couper; enfin, le» B. aoûUt*,^ ont acqtdiipift
le mois d'août la cODaittance oéeaiiaife poor I opéntion
de la f^fl'e et résister à la gelée.
BRANCHIES (Zocriegia], du ffts brmaia, bnnchld,
— Les braiKhKj aant dm ongaoes de twpirallan sqDi-
tiqua caractérisés parce lUt, qn'ila tant an gMnl »il-
lanla t la surface du corpa ëc ■'iffg"4' dana l'eu tMs,
sans que celle-ci, comme l'air duw la ponimiM, »{t
obligée depéoAtûrdaninneaafilé tnténeareoit leno[
et l'élément raspirable vont pour aind dira aa-dmoi
l'un de l'autre. La Ibrme des branchloa varie eitrecR-
ment. OiU les poissons, ce sont des lamas arqoéai au-
temeat disposée» comme de» peigne», et dont enaqoe ica
contient une portion du résean capillaire respirtioin.
Ces lames sont situées de diaqne cdtédu ooa, silenn
interstices communiquent avec la cavité buccale. It
poisson attire l'eau dan* ta bouche en l'ouvrant lir^
ment, puis en la refermant il chasae ce liquida veti ti
partie poatérienre de cette cavité. A droite et k gaccbf,
cette eau rencontre lea fentea qui séparent lea arc* tsnn-
chiaui et glisse entre eui pour aller s'échapper par la
ouvertures eitiiricures de l'appareil hrandiiaL Cet «PP»-
reil cet en effet recouvert par une lame ploi on moiis
mobile, nommée l'opercuJf, etcommanianeavectadtlun
de chaque eOté du cou par une fente unique od nDllipk,
amené aux branchies par l'artère née du veolricnle oui*
''(sî'l!.ui"giir. r«c,réMDt
Dt lillorin* lillormie tirit
BIT, muK B rr rm fur pur que ini ^ ^ _^^
BiU
30»
BRA
coM»; toi «TwlMiSvte clah«|»odes, la plant det aa-
QflkiM; oreaqoe tout les molliuqae» ont U re8[pirAtion
hrinfhiaw. Da reste, e« organes prôseoteot de très-
oiodei diîHénencQi dans ces anims!*i.
BRAfiGfflOraDBS(2eelogie), du^rec ôranehia, bran-
dàOt tipou$,podoi^fà6d, — Premier ordre de la divi-
lioii des Cruitaeék mtemutraeés (dans ie hèune ani-
fluO, qm reofBnBe des aoimaiiz w^imi» microBoopiques,
pour la ploptrt, et caractésisés par des ,pîed8 propres à
a fiM A la nacB et à Oa res^atioa, en garnis soit de pe-
tits feoUtets cmâa^aoit d*«vpeodioas branchiaux ; la bou-
che en ooflDpoate d'on iabre, de deux mamMbolfiB, d'une i
laogiietie, d^one on denx ipaires de mâdialiea: beanooi;^p
0^ qu'oBseul œil; le corps da plos grand nombre est
nccrfert d*an test corné, souTent membnneax i la tâle
eft/tremeot distincte du tronc Ces animani sont aooa-
âqseSfJesBnslMUteDt la mer, les autres les eaax doo-
csi; Hiaagent tiès^hieu, et pieoqne totOonrs sur le dos;
ma qui BoatsaceMs Tifent sartout dans la mer, où ils
l'itticfaeotà la peau des grandi pmssoos doot lia sucent
ienag. Db sont aqjetaà des métaaorpboaes eaamie les
bttnàeiBi L*ordre des BrattcMopodes ne oempcand que
k^eore daslfoMOcisa, de Linné^qui a été difiséparCafier
CBdaajectienB^ t« LealopmopmaubdiiFlsés'en trois
ptapn :lei Gomiioicisai où 1^ treute les fsnses Zatf,
CycMMc, elc^ Jea OttfroeMisi, genres C^Atfr^, Cypns;
m Cioioeèrm^ genres Mypkème, Daphmm^ i^fmaée;
S> l« HffUcmi^ Bubdifiaés aussi en deax çtiupea: les
CMop^Waiar, gemea iànmadiê, BraadbipjM, et les
JipiMorsr, genre ApÊU. LatieHIe Joignait aux Brojt-
ckopoou nue tiaiaièine aaction, celle dea BoKiicpêt^
dont (Meriittl le denBdèmeonlre des MtUêmo^traeA.
hWKSBÛ&TÈGR (imatofflie oompaiée), du grec
^/vaeftM, Imaobie, et «iefd, je couvre. — Terme par
l-^qnel oo déngne, chas les poiaaona, Voperatle aasanx et
namtensiB qui foesattrei'oEifloB extérieur de la cavité
tnacbiale et dea moacleB qui le jneuvent.
BRAKCHIOSTOME (Zool(«ie> — Voy. Amphioxus.
jUUNC-OBSilNE, BBAMcn-OBSon (Botanique). — On
i donné «e nom proague indistinotement à dea plantes
<iii(inotei : ainsi ou on a appelé brmêCHirênK oa Famse
BrÊÊtcaràiw, la beroe hrano-uraine (Beradeum tpon-
df^iMm^ Lio^; Branc4trsme eu Braachê-urtine, i*acan-
tbenoDeC^caiiMitf mo//M, Lin^; BvwKhâ^trnm sau-
^9*t k chardon des tpiés {Carâum ou Oucui oieraeeui^
LÎB.) et ooe autre espèce de chardon {Carduus Utberomê).
BRAKDES (Botanîoae^ — Vcnrec LàUDia.
BRAQCE (Cflim) fChaaae).— Race de chienade chaase
laoaeaa épais, à jioil ras, A oreilles larges et pendan-
ta; îk sout bons pour la plaine et pour les hroussaiHea,
Nat légBnet Tigoareia, ont beanoeup de flneaao d*odo-
nt et ooe quête brillante. Lachideor ne les incommode
PM iotaot que lea «aHea fifaiena de plaine, et ila sont
ottoi leosOdea ans épinea. Jla ne uot féritahlement
Qt'oaa seule et mâne race arec le ddem courant et le
^ttmtj car dans la même portée on trouve quelqueibis
te mos courante, dea braquée et dea baaaela, le père
âtt! ladistineteneat uaidea troia. I^^raçue du Bengate
o« diAw de oelni-d ^ue par aa robe qui eat mou-
châée.
BEàB (Anatoni^, hradUum. des Latins. — Dans le
l^BCiie ordinaire, on appeUe attai èoat4e membre supé-
no»; il ne doit déaigner eqieadant que la portion eom-
I*iie eotrs répaula et leooude ; aa ionne est à peu près
^ludrique, plus acrondie dies la HBomie dont la graisse
M plu abondante et les muscles plus fiiibles. Un seul
01» qu'an Boaime humérut^ en oonetitue la partie ceo-
l^e^^ftei Honéaoa^ J^tn muaclea l'entourent et a'ia-
neatsar lui, aaia qwUae aenleoient appartieuient en
Propre an braa; en aont lea mnadea <rtoqw 6rne^ta/ (MO-
mi^^iéeranien) Chaus. en anrièae, torotto-troekiai {co'
yjfcwi^ro/) en dedans, hmclml amtériewr (Anm^t>-<ti-
^^^^hkepÊi^tcafiukHrmiiûi)vàW9MiXi Dn nmaole qui
f ttticbe à la da«6eale et à l'omoplate, le i20/toi(/e (tfou#-
2^Mw4iafiéna/) , apcèa aiair coatitibué an relief que
w répanle,ee teiBiine en pointe et vient s'insérer sur
itnaérnseo formaDt «ae dépiessloa àlapartiemogrenne
f ttteme da braa. Cette d^nesaion eat utile A connal-
^^^iNsaédedna ^ttiaisaentce point pour vacciner et
WVKT des «antèrea, A «auae 4le rabondaoce de la
puas qui ensie aft^deasous de la peau dans œtte ré-
Pn* L'ttltee piincipale du braa eat l'artèro Aaméro/e
M«adkia/e,qoi lait suite A Tartère azUiaire; sadirec-
»« «it celle d'une iigae qui s'éteodrait obliouement du
cKon da l'aiaaeUe A la partie nuwenne du pli du conde
<)BpMtaeotir aea battementa A la partie interne du
membre, au-desaoua de raisselle. Dans re pelal,'13arftére
humérale repoee immédiatement sur Toa, <y gui permet
de la comprUner et d'arrêter ainai une hémorâhagie qui
résulterait de la blesaore de quelquea-uaea dea bran-
chée situées au-deasona. lie bvas poaaède deux 'vetnes
principalea souB-cutanéea« la kaaiUqut en dedans et la
céfihaiiaue en dehors, deia veines luofondes aocompa
gnant rarttee. Les nevCi sont au nombre de cinq : lea
nerfs médian, radàU, cubital^ muÊCuia<uiané et 6ra-
ckial cutané interne» S — x.
BRA6A(GE (Technologie). -* Opération qui a pour objet
de aouderenaemble et par leurs hordadea .pîèoea defes,
de ouivre ou de laiton, au moyen d'un alliafce erdiaaive-
roent compoaé de enivre et de aino additionné quelquefoia
d'un peu d'étaia, en ploa flaieaient d'un alliage de ooivie
et d'argent.
Les surfecesque l'on veut braaer doivent Otre^ifettoyéaa
avec soin A la lime ou au biuia ; on les rappro<&e et on
les tient réunies au mqyen de qudques toors de fil de
fer fin et recuit; puis en applique anr le Joint une bouil-
lie tiaite de borax en ponare et d'eau a:vee l'alliage ap-
pelé êoudure^ que Ton troiMre dana le oonunerce tout
préparé et réduit en graine ou grenaille. La pièce eat
alors mise au Isa et (chanfiée ivMqu'A ce que l'on voie
couler la soudure. Le borax fbnd b^BU avant œ .moment
en fimnant A ht aarOsee du métal un vemia qui le pré-
serve de l'oxydation « et qui dissout en même temps
roxvdequi aurait pu ae finmer avant que le ael ne fût
foncHu
On aeude le ploa ordinairement le iinr au fer aana mé*
tal intermédiairab A otteffiBt, on chauflb lea deux ^ècea
au blane étinoelant. en projetant A leur eurface un peu
de eaUe aiUoeux qai, en fondant, produit le même effet
que le borax,; on applioue l'un aur l'autre lea bouta A
réunir et on marteUe rapidement, afin que Ja Jonction aoit
bien complète avant que la température ae soit notable-
ment abaïasée, et auaai peur expulser leaeéoriea ferru-
çinnnMi provenant de l'action de la eilice aur l'eayde de
fer. ?
BRASQUE. — Mélange d'argile faamlde et de charbon
en poudre dont on garnit l'IatéBieur des creuseta dans
leaquela on veut réduire lea minemia oxydés ou ies
' oxydes.
BRASSE. — Ancienne mesure de loneneitf empbyéa
dana la marine pour mesurer la profondeur de la juer;
elle valait 5 pieds, A peu près la longueur des deux bras
étendue, d'où lui eat venu son nom. Bwtimée en<nouveUe
meaure,la braese vaut 1*^24«
BRASSICA (Botanique). — Voyex Cneu.
BBASSERIE (Technologie}. — Voyes BiAaa.
.ÛUSSIGAIRËS (Zoologie). — (Seofiroy adf jné oenom
A un petitgroupe d7jwacie« qui ISniment aidoc^'hul parmi
les lÀpidoptèreSy le aoutf[enre Piéride» du genre Papiùa,
de Linné, Camille dea DinmoB, dont lea chenillea ae nour-
rissent plus spécialement de plantée orucifèrea, et dont
quelques-unes dévorent lea choux de nea Jardina (veyex
pour lea caractèrea 4u genre, le met PiAaoïa). On y re-
oiarqueles espècesauWantea: la IHérideduchou^le grand,
FapiUon Manc du ehou {PapiHo éraaiea. Lin.); ailes
blanches en dessus, les supéneures tachées de noir, avec
un peu de Jaune pAle aux inlérIeurBa ; la chenille estrayée
de jaune et de bleuAtre, avec des points neirs, d'où il «ort
un poil; long. 0",027, liu^. Oa,OgS; elle déeore lea dioux
et autres crudrbres. La Piéride de la rave {P, rapcSy
LiaOt P^tit Papillon blane du cfum, Geoff., semblable
A la précédente, mais plua petite; aa chenille vit anr le
chou, aur d'autres crucifères, sur le réséda. On l'a nom-
mée ver du eœur, parce qu'elle s'introduit dana leur inté-
rieur; elle eat verte, une ligne plua pAle aur le dos. La
Piéride du nao^ {P. nnpi. Lin.), Papillon blanc veiné
de vert; cette espèce eat moins répandue; elle habite les
prairies près des bois. La Piéride de la moutarde LP.
sinapit^ Lin.), Papillon blâme de hdt; il est petite les
ailes plus allongées ; on le trouve-dana les bois; sa chenille
est peu connue. On peut encore ellar le Pa/nUon blanc
marbré de vert^ (>eo£C (P. daplidiœ^ Lin.), le Papillon
aurore^ Geoff. (P. oardamines^ Un.). Presque tentée ces
espèces se trouvent au printemps (voyei Pitama, peur
les autres eraèces du geare)«
BRASSIC&S (Botanique). — Tribu de plantOB de .la
famille des Crutifèree, et ayant pour type le genre
Chou {Braseka). Lea diriaiona généralement adeptéea au-
jourd'hui (méthode de H. Endlicher), pour la ùamUedia
Crueifèree^ r^etteat cette tribu. Ses principaux (mnoea
étaieiit : Moutarde (SiiMjMr, Un.); Roquette (Bruca^
Teum.) ; Câou (Brassica, Lhi.) (voyex Caeo). a— a.
BRE
310
BRÉ
BRASSIGOUBT (Hippiatrique). —On donne ce nom à
on cheval qui a le membre arqué naturellement et non
par suite de fatigue ou d'usure, ce dernier cas est beau-
coup plus graTO que le premier (foyei AnQui).
BRAYER (Médecine), en latin brdcherium, — Ducanee
prétend que ce mot Tient de braccœ, braies, parce qu^il
se mnt sous les braies; quoi qu'il en soit, on donne ce
nom à une espèce de bandage destiné à contenir les her-
nies inguinales et crurales (voyei Hbruis). Ce ne fût
d'abord qu'une ceinture de toile ou de laine, montée
sur une plaque de fer par une de ses extrémités et ter-
minée par une courroie; la plaque était garnie d'un
morceau de liège ou môme de plomb creusé pour servir
de pelote. Aujourd'hui on se sert de bandages élastiques
qui ofl^nt bien plus de résistance : ils consistent dans
une lame d'acier très-élastique, contournée sur sa lar-
geur, garnie d'une substance molle recouverte d'une
peau & chamois, et dont une extrémité se termine par
une plaque de fer que l'on garnit d'une substance moUe ;
c'est \^ pelote; eelle-ci peut être creuse dans les cas où
la hernie est irréductible, on l'appelle alors brayer à
cuiller. Dans les brayers à raquette, la pelote est rem-
placée par un simple cercle de fer, dans lequel est cousu
un morceau de toile recouverte de peau. Frappé des
nombreux inconvénients du bandage ordinaire, un mé-
canicien anglais, affecté lui-môme de nemie, confectionna
le bandage dit anglais; fi embrasse le corps du côté
opposé à la hernie et prend un point d'appui en arrière
sur la colonne vertébrale, au moyen d'une pelote qui
fait opposition à celle qui est en avant sur la hernie;
celle-ci est montée sur un pivot qid la rend mobile. Ce
bandage, qui peut se passer de courroies et de soui-
cuisses , offre des avantages incontestables dans beau-
coup de cas. Pour appliquer le brayer^ il faut ôtre con-
ché sur le dos, à plat, les Jambes pliées, les cuisses rele-
vées : lorsque la hernie peut être réduite, il faut qu'elle
le soit enuèfement avant d'appliquer la pelote; celle-ci
doit ôtre à nu sur la peau, et non pas sur la chemise,
comme le font certaines personnes; lorsque la pelote
est appliquée, il Atut Meo s'assurer que la hernie est
contenue exactement et qu'elle ne s'échappe pas; car
dans ce cas, il faut la réduire de nouveau et ne jO'
mais laisser le bandage en place sur tme hernie non
réduite : ce serait le moyen n'amener des accidents qui
pourraient devenir graves. F — H.
BRAYÈRB (Botanique), Brayera, Kuntb, dédié au mé-
decin botaniste allemand Brayer. — Genre de plantes de la
famille des Rosacées^ tribu des Spirées, La B, anthelmin'
tique (B. anthelmintiea^ Kunth) est un arbre d'Abyssinie
qui s'élève à G ou 7 mètres au plus. Ses feuilles sont compo-
sées, à folioles finement dentées ; ses fleurs ont un calice
d'un vert passant au rouge pourpre; les pétales, an
nombre de ô, sont blancs. Cet arbre parait ôtre le cusso
des Abjrssins que James Bruce figure dans son Voyaoft
en Nm6i>,sous le nom de Banksia Abyssinica, mais qu'ail
ne faut pas confondre avec le genre Bankna de la famille
des Protéacées, Les fleurs de la brayère passent pour ôtre
un puissant anthelmintique. Bruce raconte les heureux
effets de ce médicament dans les maladies vermineuses
dont sont affligés les Abyssins. G — - s.
BREBIS (Zoologie), Ovis^ des Latins. — La femelle du
bélier; il en sera traité au mot Races ovines.
BRÈCHE (Artillerie). — Une bt^he est l'ouverture
qu'on exécute dans les remparts d'une place, afin de
pouvoir donner l'assaut. On fait brèche, soit en minant
une partie des murs et les faisant sauter (voyes Mines),
soit en les détruisant à coups de canon.
Lorsque l'artillerie employait des boulets en pierre, on
aurait perdu beaucoup de projectiles en tirant de prime
abord en plein mur; aussi faisait-on brèche en commen-
çant par la crôte du mur et descendant peu à peu;
lorsque l'usage des boulets en fonte de fer se rut répandu,
on reconnut l'avantage de couper le mur i une certaine
hauteur ; la partie coupée entraîne dans sa chute le ter-
rassement placé en. arrière, et la brèche est tout de sîiite
praticable.
On emploie pour faire brèche les canons de 24 et de 16,
et exceptionnellement ceux de U, tirant à la charge du
tiers, et môme de la moitié du poids du projectile. On
coupe ordinairement le mur au tiers de sa hauteur à
partir du sol ; les pièces du centre de la batterie de brèche
font une tranchée horizontale, en tirant leurs premiers
coups espacés de & à 8 diamètres du proiectile, afin de
Eoèter de l'ébranlement produit autour du logement du
ulet; les deux pièces extrêmes commencent chacune
one tranchée verticale limitant la brèche; lorsque la
tranchée horiiontale est arrivée aux terres du rempirt,
on travaille activement aux trandiées verticales; li 1«
mur ne s'écroule pas, on en commence une troisième i
égale distance des deux premières ; cette nouv^ tno-
chée est presque toujours nécessabe dans les polies on
culaires ou polygonales ; lorsque le mur s'est écroulé, il
ne reste plus qu'à abattre les parties de> terres qui tien-
nent encore. Une brèche a ordinairement de 20 à 35 mëtm
d'ouverture. Avec le canon de 24 , la brèche s'eiécnte
plus rapidement qu'avec le canon de 16 . mais avec ce
dernier, on dépense moins de poudre et de fonte ;dau
un mur de 2",20 d'épaisseur, le canon de 24 tiré à It
charge de la moitié du poids du projectile, oontoome
52^,90 de poudre par mètre courant de Mdtt , et le
canon de 16, 47S70.
On peut fUre brèche en tirant obliquement, iosqn'à
l'angle de 26* à 30^; dans ce cas, on commence Utnih
chée par l'extrémité la plus rapprochée de U batterie,
et la pièce la plus éloignée du mur qui voit cette extré-
mité le moins obliquement tire la promit; tooteiln
autres tirent successivement sur le môme point, aflo de
profiter du trou fait par la première. M. H.
BaicHB (Minéralone), de ritalien breceta, brèdie; np-
ture. — Nom donné a un aggrégat pierreux de fragneoti
anguleux, non arrondis comme les poudingues, tout u
plus émoussés et dissénUnés sans ordre dans une pâte;
ces fragments ont rarement l'aspect cristallin dans leor
cassure, et ne l'ont Jamais dans leur forme ; et da reste
lia ne se pénètrent Jamais et ont toujours leurs eeotoon
nets. On observe encore que la pAte et les fragments qui
composent ces roches n'ont pas la môme origine et n'ont
pas été formés dans le môme tempe. Parmi les nom-
breuses variétés de brèches connues, on ]>eot citer lei
divisions suivantes : B. siliceuse; elle appartient en géné-
ral à la variété <)u'on désigne sous le nom de silex agste,
B. silicéchcaicatre^ composée de fh^gments anguleux, de
craie durcie réume par un silex pyromaque, voisin do
silex agate. B. calcaire, variété la plus commune i li*
quelle on doit rapporter tons les marbres nommés brè>
die, marbre d'Alet, près d'Aix (Provence), marbre bro*
catelle, etc. (voyes Makirb). B. granitique, composée d«
fragments de granit, môme de porphyre (brèche dore
d*Eg;ypte). B, schisteuse^ formée de fragments angokux
de divers schistes agglutinés par un ciment à pelbe fisi-
ble ; A. Brongniart ra trouvée près de Saint-Jean de-Loi
(Basses-Pyrénées).
Brèches ossbosbs (Géologie). — On appelle ainsi des
amas formés d'ossements bnsés on intacts, mais unis pir
un ciment rouge et ferrugineux, et qui, dans une melti-
tude de lieux, remplissent les fentes des rochers et 1«
cavernes qui ont Jadis communiqué avec la sorlke de
soL Elles ont sans doute été formées par ces çrandei
inondations, ces immenses courants qui, en chamant les
débris rencontrés sur leur passage, ont trouvé des feotei
plus ou moins considérables, surtout dans les temios
Jurassiques, ont pénétré dans des cavernes contenant dei
débris organisés, s'y sont môIés, accnmulés avec eertaiv
produits minéraux, et remplissent aujourd'hui ces fSeotei
et ces cavernes. Tout le bassin de la Méditerranée offre
à son pourtour des brèches de ce genre.
BRECHET (Zoologie). ~0n désigne généralement um
ce nom la partie antérieure du sternum et l'appendice
xiphoide ches les oiseaux, principalement lorsque ces o>
présentent une espèce de carène saillante et loogitodi-
nale, destinée à donner plus de force aux muscles abai»^
seurs de l'aile, qui s'y insèrent ; c'est ce qui a heo cbex
ceux dont le vol est puissant; au contraire, cette carèoi
manque ches ceux qui ne peuvent pas s'élever dans ^
airs et qui n'ont que des ailes rudimentairea, tels sont le
casoar et l'autrudie : quelquefois ce nom serti désigner
seulement l'appendice xiphoide.
BRÈDES (Botanique). — Nom collectif que l'on dooBi
dans les lies Maurice et de la Réunion, aux plantes be^
bacées qu'on mange en guise d'épinards. La BtHef»
excellence est la Marelle noire (Solanu/n nigrum. Un.)*
dont on fait un grand usage en la préparant cuite dafli
l'eau, assaisonnée de saindoux, de sel, de piment, de gio*
gembre, etc. ; la variété sauvage, dite B. Martin, est plot
acre. La B. de Malabar, ou Épinar^i de Malabar, t^
une espèce d'amarante armée d'épines à l'aisselle des
feuilles, V Amarante épineuse{Amarantus spinosus, Utih
Elle est annuelle et s'élève Jusqu'à f mètre. Ses fiouilMi
sont longuement pétiolées, ovales ou oblongues-laoc^
lées. Ses fleurs, de couleur verte, sont en épb ^Ij^
driques aigus, et ses fhiits, un peu rugueux, sont termi-
nés par deux ou trois pointes. Cette espèce croit daoi
URB 3
tlodi I fl r a eiKON blea d'utiM pluitM poUgfere» qui
[«ruai le nom de firM«i, G — i.
' ' ~ vaiacoptiryaitm ahdominaax, bmiUe de*
iti, du gnnd genra ds Cyprini, qai ■ pour
<MtU pUeée en •rriËra des vcntralei , Digeoire anate
Bb^oDgne; cet poisMiu bibiunt Ie< esui doacea de
lOBtei In rÎTitra de l'Europe, et mime dai grands laça ;
kardi^, tans être trët-délictle, est uset bODua à mtn-
pr, M eonuiie ils multiplient beaucoup, ilt cei '"
ut da goini ha plut précieoi too* le rapport
DeUatÏDniWin'ea connaît que deuietpècet: \a ij.com-
M» (Cmrnui brama. Lin.) [fig. 36e), Irte-abondante
dut liEeiDe,aù l'on aditqn'ileDcxistaiiiroboaquaere
iiriétéi; tile a 39 rayons k sa nageoire anale ; la Pelile
Brimt, la Bor^etiirt on Haulin [C. Olieea. C. laliu,
Gai.)tl4rifoaB k l'anale, lea pectorales elles Tenlralee
uotniD^àiRti elle est plat petite que l'atitni ta chair
ta jKo cHJinée.
Bifaii Di ma [Zoologje), ^arut brama, Lin. — Voni
Cuniii.
BfiSSlUNE. — Matikre cristaUJaable qni s'eilrait du
trà de BtitU {Caiaipinia ediinata Bratilietuù], Elle ae
prtetteiaiit labrBM de cristaui aigniltrit d'une couleor
iniige, toladlltablea partiellement par la dwleor, to-
Istta dans rean, l'alcool et l'ither. Sa réaction caractA-
nXltiie, c'est de te colonr en pourpre Tiolet au centact
ia ihsiis. Seua rinOïKnee de rammonlaqne et de l'air,
db N trïBsbnne en bratUéiit. La découverte et l'étude
u Met dut i H. Owneol, qui a pu l'extraire aosil dsa
bu> de PDDamtwne, de Salnte-HAnhe, etc. i ausii la
«omne-ten quelquebla rougt dt Peinamboue.
BHSSILLET [BotanJqael. — On doone ce nem à plu-
setin Esptee* du genre Citalpinie (fimtalpima. Lui.).
lusl, le A Je Pernamboite est le Caiaipima eaiinata,
Umki kB.dei Inda est le Cittalpinia Sappan, Lin.
ligm CttaLpaiii).
BBET£LLES. — Les brgltllei élaitimiet ont été poi-
dui Imigtampe forméei an moyen de Bts de laiton en-
noUttor em^nteiea en tpirea A^ea et serrées composant
uunl la petits reasortt k boudin. Ce* petits ressorts,
le>dDi pinllËlement d'une certaine qusntiu^, é:^i'nt
<>°iH entte deni bandée d'étoffe qui se TrontaJeDt dès
^ Itienorfa duieot abandonnas k eui-mem^ de ma-
Kwt à ce que l'enreleppe ne eénkt pas leur élasticité t
>l>JuieBt ensuite eouaua parleurs eitrémilé* k dea \a-
°*nt de p«au qol Mitaient lea bontennitres.
WfDit que HH. Battler et Gutbat oot imaginé de fller
■ WatcboDc et d'en compoeer d'eicellents élaMiquet,
<^^ ont presque enliËrement remplacé les élattiquee
a luun (Toyei CaoDTcaoec).
BBEVE(ZMloi^).Bulien,CuT.i Pif fa. Vieil.— Genre
f**>*<ii aussi mal déterminé qu'il est mal connu ; ainsi,
l«ra eo lait une famille, TemDÛDck un genre, d'autres
tt pltcMt let etpèeet dans diBéients genres ; nous sui-
"vsU mtOiode de Carier qui en fait un genre détacbé
«t II difltioa des Fourmilier! [Myolhera.lliK.), famille
°n Dtaliroilra, ordre des Paiiertaux, caract&lsé aiiui :
«*Uopgé,ft>rt,robutie,erochti; queue courte, rectiligoe
w gghêuiaut cuniîronne ; formn lourdaa, masalTet, en
mni plumage Cm brillant. Cm oiseaui habitent les
jJutiesKcQléaa de l'Afrique, de l'Asie et de l'Australie)
Oi ntent d'iosectee, et surtout de fourmis Ses prind-
Fws tÊfitm sont i la B. commun* tCorvut A^clty-
1^1 Gn.), de la cote d'Angola; ta B. à venlrt rouge
'pli* tn/throgaïUr, CuT.), de Hanillei VAtarin {Tur-
I BKE
terte ou une tuTentlon industrielle obtient du eoaTera^
ment, k l'elTet de s'assurer sous diverses conditions, et
pour un certain temps, le droit eiclusif d'eiploiter ou de
lïire eiploiter celle diiceuTerte ou InTention.
Cette ddnoœination de brtvel (du latin ii-nie, court),
s'appliquait d'à boni à une sorte d'eipédition, non scellûe,
par laquelle les rois aecorddieut autrefois certaines grlcps,
certains arantages ou certains titres. On appelle encore
aitjourd'faui actes en brevet, des actes, carume une obli-
gUion, une transaction, une procuration, dont le notaire
ne garae pas minute, et qu'il délivre sans y mettre la
fbrmnle exécutoire. Le nom de brevet a été depuis étendu
k tous lei titres et dipldmes délivrés au nom d'un gon-
vemement, d'un prince souverain, etc., comme le titre
d'un grade dans I année, le titre d'une pension, et eiiHn
certaines déclaratiana qui établissent lee droits et les pri-
vilèges det inventeurs, des importateurs de quelque dé-
couverte industrielle, dont la natnre est déterminée par
des r^Iemeota tpéciaui k chaque nation.
L'usage de coucéder de pareils titres date des temps
Dana l'antiquité, tout travail industrie! était regardé
comme avilissant et ne pouvant être le partage que des
esclaves, des vaincus et des ser^ Il s'ensuit qu'il était
sans aucune protection do la part det lois. Ce n'est que
bien plus tai^ qu'il a cotiquia enflu le respect et les
Siranties qui sont dus k cette application u utile et si
conde de l'activité humaine, k cette source légitime de
propriété de laquelle dépend aujourd'hui i un >i baiit
point la prospérité des États.
En France, par eiemple, avimt 1790, les lois offraient
plulét des entraves qu'une Juste protection k l'esprit de
découverte et de petfeetionaeuient dans l'industrie. L'iuv
titulion des Jurandes et des maîtrises, qui put Être mile
k son origine, eut bientùi pour résultat d'eiclure les in-
venteurs eui-mémea de l'eiploi talion de leurs décote-
vertes, s'ils n'avaient ^int acquis le droit et la liberté
du travail par leur afGhation aux corps d'arts et métiers,
affiliation souvent trte^néreuse et très difficile k obtenir.
Ces Jurandes et maîtrises prirent naissance dans les cor-
porations que lee artisans adonnés k un même métier
durent former pour te protéger au moyen Ige contre las
violences dea seigneurs, det gens de guerre et même du
clergé. Simples statuts d'abord, elles se tranaformirent
peu k peu en institutions tyrannlqueB , dont les abus
quels Henri ni, t
II dsni l'eiitieQce de c
t, en régularisèrent m Cm
léme qu on alla Jusqu'k p
formation. On prétrnd
pober eu principe que le druit
travailler était un droit royal, que le prince pouvait
vendra et que las sttJets devaient iu:hcter.
Voici let réflexions que cet état de choses inspirait au
vertueux Turgotdana cet édit de J77G que nous vcnoni
de rappeler :
a Dieu, en donnant k l'hamine des besoins, en lui ren-
■ dant nécessaire la ressource du travail, a fait du di'oit
■ de travailler la propriété do tout homme, et cette pro-
• priété est la première, la plus sacrée et la plus impres-
I criptible de toutes, — Nous regardons comme un des
■ les plus dignes de notre bienfaisance, d'affrancliir jids
« sujet* de toutes les atteint«a portées k ce droit iualié-
• nable de l'humanité ; tious voulons, en conséquence,
■ abroger ces institutions arbitraires, qui ne pei'metteiit
• pas k l'indigent de vivre de «on travail ; qui repoussent
■ un teie k qui sa faiblesse a donné plus de besoins et
t moins de leesources, et semblent, en le condamnant 1
■ une misère inévitable, seconder la séduction et la dé-
■ bauchei qui éloignent l'émulation et l'industrie, et
■ rendent inutiles Tes talents de ceux que let circons-
■1 lancée excluent d'une communauté ; qui privent l'Ëial
1 et Ui arts de toutes les lumiërce que les élran^ere y
• apporteraient; qui Mtardentle progrès des arts pur les
• difflcultéa multipliées que rencontrent les inventeurs
■ anxquels les dilTérealeacommunautés disputent le droit
■ d'exécuKr les découvertes qu'elles n'ont pain' faites;
■ de payer pour acquérir la ftuulté de travailter, par les
■ exactions de toute e^i>èce qu'ils essuient, par des s^iisitt
■ multipliées pour de prétendues conirav en lions, par les
I dépeiûes et les dissipations de tout genre, par les pro-
« ces Interminable» qu'occaaionnent entre toutes ces com-
■ munautés leurs prétentions respectives sur l'étendue
■ de leurs privilèges exclusib, turcbarf^t rindutiris
BRE
312
BR£
« d'an impôt énorme, onéreux anx aajets sans «ucnn
« frait pour TÊtat; qui, enfin, par la facilité qu'elles
« donnent aux membres des communautés de se liguer
« entre eux, de forcer les membres les plus pauTres à
« subir la loi des riches, doTiennent un instrument de
« monopole, et favorisent les manœuvres dont l'effet est
« de hausser au-dessus de leur proportion naturelle le
« prix des denrées les plus nécessaires à la subsistance
« du peuple... »
Getédit si sage n*eut pas de durée, il fit, dès la même
année, place k un autre édit tout contraire ; mais la ré-
volution de 1789 vint bientôt faire triompher les idées de
Turgot.
Dans la nuit du 4 au S août 1789, l'Assemblée consti-
tuante , proclamant le grand principe de la liberté du
commerce et de Tindustrie, supprima les corporations
d*art8 et métiers, les jurandes et les maîtrises, et si elle
méconnut d*abord les droits des inventeurs, elle ne tarda
pas à réparer cette erreur par les décrets du SI dé-
cembre 1790-7 Janvier 1791, qui sssurèrent une Juste pro-
tection aux auteurs de découvertes industrielles. Un décret
du 25 mai suivant réglementa l'obtention des brevets.
L'idée fondamentale de ces Ids peut se résumer en
quelques mots :
Garantir à tout inventeur, non un droit de propriété
perpétuelle, mais, pendant un temps donné, la Jouinance
exclusive de sa découverte, à la condition de la livrer à
la société à l'expiration de son monopole.
Ce principe prédeux avait été ad<mté en Angleterre
depuis 1623, et aux États-Unis d^uis racte constitution-
nel de 1787.
Une loi des 9-12 septembre 1791 interdit d'accorder des
récompenses nationales à ceux qui ont pris des brevets
pour leurs inventions.
Un arrêté du 17 vendémiaire an VU (1798) ordonna
la publication de plusieurs brevets dont la durée était
expirée.
Un arrêté du 5 vendémiaire an IX déclare que sur
chaque brevet sera indiqué que le gouvernement, dé-
livrant les brevets d'invention sans examen préalable,
n'entend garantir en aucune manière ni la priorité, ni
le mérite, ni le succès d'une invention.
Divers autres règlements s'i^outèrent aux précédents,
mais l'expérience ayant fait voir, dans les lois relatives
aux brevets d'invention, des lacunes et même quelques
erreurs, on dut se proposer la révision de la législiûion
sur cette matière. Depuis le IS oeiobre 1828, sous le mi-
nistère de^V. de Saint-Cricq, Jusqu'au 10 Janvier 1843,
le nouveaJ projet de loi Ait à l'étude ; enfin, le lO Jan-
vier 1843, M. Cunin-Oridaine, ministre du commerce, le
présenta à la chambre des pairs et en exposa les motifii
dans un travail très-remarquable. Le & Juillet 1843,
M. Philippe Du pin fit son rapport au nom de la commis-
sion. Un nouveau rapport fût fait à la chambre des pairs
le 4 Juin suivant par M. Barthélémy, et cette chambre
adopta le projet le 13 Juin suivant La sanction royale
ayant été donnée le 5 Juillet 1844, la loi a gardé le nom
de cettodate. Ge n'est pas une création nouvelle, mais
plutôt une amélioration sérieuse à la législation, qui la
fait classer parmi les lois les plus achevées produites à
cette époque.
Les limites de cet ouvrage ne nous permettent pas
d'en rapporter le texte complet, que toutes les personnes
?|ui en auront besoin pourront trouver au Bulletin des
ois^ dans le Gode, ou dans les ouvrages spéciaux trai-
tant de cette matière.
Nous nous bornerons à en indiquer quelques points
fondamentaux :
Sont considérées comme inventions ou découvertes nou-
velles :
L'invention de nouveaux produits industriels ;
L'invention de nouveaux movens, ou l'application nou-
velle de moyens connus pour 1 obtention d'un produit ou
d*un résultat industrieL
Ne sont pas susceptibles d'être brevetés :
Les compositions pharmaceutiques, ou remèdes de toute
espèce ;
Les plans et combinaisons de crédit ou de 6nances.
La durée des brevets est de cinq, dix, ou quinze années,
à la volonté du breveté, et chaque brevet donne lieu à
une taxe de 500 francs pour cinq ans, 1 000 (hmcs pour
10 ans, et 1 500 francs poor quinze ans; cette taxe doit
être payée par annuités de 100 francs, sous peine de dé»
cliéaace, si le breveté laisse écouler un terme sans l'ac-
quitter.
La demande en brevet est déposée au secrétariat de la
préfecture du dépariemeot o* eH le donkiledia
deur, accompagnée d'une desoîption et des éemim on
échantillons nécessaires à l'ioteUigenQB de la descfiptiia»
Les brevets dont la demande aura été régoliènBsat
formée, sont délivrés, sans examen piéalabie, au risques
et périls des demandeun, et sans garantie, soit de la réa>
lité. de la nouveauté ou du mérite de l'invention, soit de
la fidélité ou de l'exactitude de la description.
Un arrêté du ministre constitue le brevet.
Une ordonnance publiée au BuUêim des lois^ proclame»
tous les trois mois, les brevets délivrés.
La durée des brevets ne peut être prolongée que par
une loi.
Le breveté ou les ayant-droit an brevet ont. pendant
toute la dorée du brevet, le droit d'apporter à Vlnven-
tion des changements, des perfectionnements on addi-
tions qui sont consutés par des certificats délivrés dana
la même forme que le brevet principal avec lequel ils
prennent fin. La taxe est de 20 firancs.
Nul autre que le breveté ou ses ayant-droit ne peut,
pendant une année, prendre un Inevet pour on change-
ment, addition ou perfectionnement à une découverte
d^à brevetée.
Quiconque a pris un brevet pour une découverte, in-
vention ou ^pUcation se rattachant à l'objet d'un autre
brevet, n'a pas le droit d'exploiter l'invention d^ brevetée,,
et rédproooement, le titulaire do brevet primitif ne peut
exploiter rinvention, objet du nouveau brevet.
La cession totale ou partielle d'un brevet, eoit à titi^
onéreux, soit à titre gratuit, ne peut être faite que par
acte notarié et après le payement int^al de la taxe.
Les descriptions, dessins, échantillons et modèles des
brevets délivrés restent. Jusqu'à l'expiration des breveta^
déposés au ministère de l'agriculture et do eommerce,
où ils sont communiqués, sans fhûs, à toute réquisitloo.
Un recueil des descriptions et dessins, et le catalogue
des brevets, sont publiés et déposés ao ministère de l'agri-
culture et du commerce , ainsi qu'au secrétariat de la
préfecture de chaque département, où ils peoveot être
consultés sans frais.
A l'expiration des breveta, les originaux des descrip-
tions et dessins sont déposés au Conservatoire des arts et
métiers.
Les étransers peuvent obtenir des brevets en Fnoce»
môme quand la découverte serait déjà brevetée à rétran-
ger ; mais, dans ce cas, la dorée du brevet ne pooira ex*
céder la durée des brevets pris aotérieureeseot à l'étran-
ger.
Sont nuls, et de nul effet, les brevets délivrés dans las
cas suivants t
1* Si la découverte n'est pas nouvelle ;
20 Si la découverte n'est pas susceptible d'être brève»
tée;
80 Si elle ne porte que sur des conceptloos théoriques
dont on n'a pas indiqué les applications industrielles ;
4* Si elle est contraire à Tordre, à la sûreté poUlque»
aux bonnes mœurs ;
5* S'il y a eu fraude dans la demande ;
8* Si la description n'est pas snflteante ;
7* Si le brevet n'a pas été pris dans le temps vooln«
Le ministre de rintérieor annule le brevet, lorsque les
annuités ne sont pas pavées régulièrement ; si rinreotkMi
n'est pas mise en exploitation dans le délai de deux ans^
ou reste sans exploitation pendant deux ans, sans que le
breveté puisse Justifier son inaction.
Une amende de 50 flrancs à 1 000 fHmcs est MypflcftUe
à quiconque se dit breveté sans l'être, ou mentionne sa
qualité de breveté ou son brevet sans y ijouter ces mots :
sans garantie du gouveimement
L'action en nullité et l'action en dédiéanee peuvent
être exercées par toute personne y ayant Intérêt.
La contrefaçon est punie d'une amende de 100 à
2 000 francs.
Dalles, Répertoire méthodique et alphabétique é9 ié-
gislation.
Homberg, Guide de l'inventeur,
Perpigna, TraiM des brevets.
A. Ch. Renouard, Traité des breveta d*inventiok,
L. Nouguier, Traité des brevets d'im*ention et de tm
contrefaçon, 1866.
Loiseau et Vergé, Loi sur les brevets,
Tardieu, La léaislation en matière d*inventiO!u
Variet, Recueil des lois et règlements en usugê é»
Belgique sur les brevets d*invtntion» B.
BRËVIPENNES (Zoologie). — Famille é'Oiseaux d#
l'ordre des tchassiers de Cuvier, dont de BlainviUe et Cih.
BRI
313
BRI
Bonaptrte ODt formé un ordre, le premier sous le nom de
Coureurs (Ctir«ore#), le second soui celui de Struthione$.
B^n qoe semblable sous plusieurs rapports aux autres fa-
milles de cet ordre, ceUe-eia'en distingue par un caractère
tnncbé, la brièf été des ailes, qui 6teà cesoiseaux la faculté
de Toter; du reste, ikont le corps massif; le sternum, en
simple bouclier, est dépourvu de l'arête qui s'obsetire
cbei toos les antres, et qui sert d'insertion aox muscles
de l'aile, si puissante dans lea espèces à grand toI; par
contre, les musdea des cuisses et des iambes ont une
épaiaear énorme, qui explique la rapidité de leur mar-
cbe. LeoTB plumea sont formées de barbes et de barbules
d'une dbposition et d*un aspect tout particuliers, qui les
font rechercher pour la toilette des daines : ils sont privés
de pooce. La nourriture de ces oiseaux se compose de
Eniaee, de Cruita, d'herbes, de Jeunes pousses, et même
d'ioBectîas, etc., ce qui leur donne de nombreux rapports
aicc les Gallinacés. On les divise en deux genres : les
Autruches et les Catoars,
BRIDES (Chirurgie). — On désigne sous ce nom des
flilments noembraneux, qu'on rencontre au centre de cer-
tain» sbcte, où ils a'opposent à l'écoulement libre du pus
et déterminent aoavent des adhérences videuses. On
troa? e aossi des arides dans le tn^et des plaies d'armes
à fea; ellei proviennent des lamelles de tissu cellulaire
on des portions d'aponévrose qui n'ont pas été détruites
psr le projectile. Otai donne encore ce nom aux fllaments
ceUalo-îSsculaires qui forment les adhérences Qu'on ren-
contre après les inflammations des séreuses. Enfin, on ap-
pelle brûles eertaises adhérences qui surviennent quelque-
Ibiidsns l'orètre à la suite d'ulcérations de ce canal; elles
wnt besacoop plus rares qu'on ne le croyait autrefois.
BRlGfiT (Il ALAniE DB) (Médecine). — Voyei MALànis,
BRINDONIBR ou BainoioRtia (Botanique). — Noms
BOtn lesquels les anciens botanistes voyapeurs dans l'Inde
ont désigné plusiears espèces de Gorcinia, Lin., et entre
antres le Mangoustan, G — s.
BRIONE (Botanique). — Voyes Bavom.
BiUQUeS (Technologie). — Prismes de terre cuite, de
(mes et de dimensions variables, employés aux cons-
trsctisiis.
Les briques destinées aiu constructions ordinaires se
fibriquent en quantités énormes, dans les pays surtout où
la piôrs à bâtir est rare. Elles sont fkites avec des ar-
giles plos ou moins sableuses, eu des marnes argileuses,
calcahes ou Umoneoses.
Les briques employées à la construction du revêtement
interne des fours et fourneaux ou foyers, devant suppor-
ter one température très-élevée sans fondre, sont labrl-
qaées avec des argUes particulières, appelées ré/hictai"
nt, qu'on lave et qu'on dégraisse, pour les briques de
preauer choix, par une addition de un ou deux volumes
de ciment de la même argile, c'est4-dire d'argile cuite,
pois pulvérisée plus ou moins finement ; et pour les bri-
qnes de deuxièoae qualité, avec dea sables siliceux, beau-
coip Ddns diers que le ciment réfractahre.
Préparation des terres, — Les terres à briques ordi-
saini varient dans chaque localité. Lorsqu'elles sent trop
tifOeuits, elles sont sujettes à se fendre et à se défor-
mer pendant la deMiccation et la cuisson ; il faut alors
lei nMSlaoger ou les dégraisser avec des matières sablen-
M et calcaires ; lorsqu'au contraire elles sont trop pan-
ons en w|^e, ellea manquent de liant, se (kçonnent
difficilement et s'émiettent à la dessiccation. On leur
donne du liant par l'addition de marne ou de chaux,
nrement d'argile plastique. Toutefois, ces mélanges ren-
dent les terres facilement fusibles, ce qui empêche d'en
potuaer bien loin la cuisson. Les briques restent donc
poreoses, friables et fiadles à se désagréger sous l'in-
fluence des agents atmosphériques. Dans quelques Atbri-
qnea cependant, et particulièrement en Angleterre, on
ponaae la cuiaseQ Jusqu'à la ritriflcation des briques, et
0) favorise môme ce phénomène par l'addition anx terres
de marnes calcafa^ee, d'escarbilles ou cendres de coke. Les
briqoes ainsi préparées sont plus compactes, plus sono-
Kl et plus durables ; mais, pour une même quantité de
terre, elles ont moins de volume, parce que la terre y a
mbi one rétraction plus grande.
La préparation des terres exerce une grande influence
inr ta qualité des produits ; on la rend beaucoup plus
l'cile quand on prend la précaution d'extraire l'argile en
Wxiseat et de la laisser exposée tout l'hiver à la selée
pow ne l'employer qu'au printemps. La gelée la désa-
P^ et en améliore ainsi beaucoup la qualité. Quand
u Vf m employer cette terre, on la détrempe peu i peu
I avec un peu d'eau et on l 'étend sur un sol uni, où un ou-
vrier U pétrit avec ses pieds, ce qui s'appelle mareher la
terre. Cette opération fatigante a en outre l'inconvénient
d'être très-défectueuse; le mélange des diverses partie»
est incomplet, le pétrissage imparfait, et si la terre contient
deslhigments de pierre calcaire, ces fhimnents y restent
avec leur volume et ae transforment en chaux pendant la
cuisson; puis, dèsquel'humidlté la pénètre, la chaux s'hy*
drate, se gonfle et fait éclater la brique. Aussi, dans les tui-
leries un peu mieux histallées, remplace-t-on le marchage
par le passage plus ou moins répété de la terre entre des^
cylindres cannelés ou unis, qui la réduisent en pkVd plus
fine et plus homogène, ou même par un broyage entre dea
meules tournantes. On emploie au même nsagedes tirmes
ou tonneaux oorrc^eurs munis d'un axe de rotation ver-
tical, armés de couteaux obliques disposés en plans in*
cUnés, qui divisent la terre, la coupent, la recoupent un
grand nombre de fois, et l'obligent en même tempe de-
desoendre, parce qu'ils agissent i peu près comme une
vis pour la pousser de haut en bas, et lafaire sortir par
une ou plusieurs ouvertures pratiquées à la partie infé-
rieure do la tinne. Le mélange de la terre avec du ci-
ment, du sable, des escarbilles, etc., se fait par les mêmes
procédés.
Façonnage des briques, — La plus grande partie des
brioues se façonnent encore à la main au moyendemoulea
ordinairement tout en bols, quelquefois doublés intérieu*
rement en métal Ces mouiea ont la forme d'un cadro^
allongé, sans fond supérieur ni Inférieur etdedimension»^
variables solvant la grandeur des briques et le retrait
que subit la terre en cuisant L'ouvrier mouleur sable
son moule intérieurement pour empêcher l'adhérence de
l'argile, puis il le pose à plat sur une table, le remplit de
terre à brique à l'eut de pâte dend-dure, comprime cette-
terre et en enlève l'excédant à la main, et l'unit à la
surface au moyen d'un couteau de bois appelé plane, ^
tranqïorte ensuite le moule et sa briaue sur une planche^
sablée que tient un apprenti, détache le moule par un
choc léger, puis l'apprenti porte la brique sur l'aire de la
tuilerie^ dont le sol est bien uni par le battage et sablé.
Aux environs de Paria, une compagnie de orlquetiers^
se compose de quatre ouvriers : un qui mêle, mardie et
prépare la terre; deux mouleurs, dont l'un se détache de
temps en temps pour aller chercher la terre prépvée ; et
un garçon pour transporter les briques sur ralre. Cette
compagnie fiait, en mojrenne, 7000 briques ordinaires^
par 12 neures de travail eflectif, ce qui fkit environ 5 bri»
ques par minute pour chaque mouleur.
Les briques éprouvent à plat sur l'aire un premier de-
gré de dessiccation, qui leur donne asseï de fermeté pour
qu'on puisse les mettre sur chsmp et hâter leur assèche^
ment Quand ellea ont pris asseï de consistance peur être
transportées à la main sans se défonner, un ouvrier les.
pare^ c'est-à-dire qu'il les prend une â une sur un bans
et les bat sur toutes les faces avec ime batte pe«r leur
donner plus de cohésion, et en même temps régulariser
leur forme. On les met alors en haie^ en les disposant de
champ les unes sur las autres, de manière â en former
une espèce de muraille â dadre voie pour oue leur ëessio^
cation s'achève. Il ne reste plus qu'à les faire cnire.
Cuisson des briques, — La cuisson des briques se fait
tantôt en plein air, tantôt dans des fours. Dana le premier
cas, les briques sont diq>osées par lits alternant avec do
combustible ; le tout est recouvert de terre qui empêche
la trop rapide déperdition de la chaleur et permet aux
briques superficielles de recevoir un degré de cuisson à
peu près suffisant Ce procédé n'a d'autre avantage qoe
de permettre la fabrication des briques à l'endroit même
où elles doivent être employa; il est usité dans quel-
ques pays, comme la Belgique, aux environs de Bruxelles,
où le combustible est à bas prix, et où. Immédiatement
au-dessous de la couche arable, on rencontre la terre a
brique.
Les fours â briques sont â section ordinairement carrée
ou rectangulaire, et formés de murs épais, afin de con-
centrer autant que possible la chaleur. Ces fours sont
quelquefois entièrement découverts ou simplement sbrités^
contre la pluie par un toit ordinahre, placé â ime hau-
teur snflSsante pour que la charpente ne puisse prendre
feu ; d'autres fois on les recouvre d'une voûte cylindri-
que, percée d'un grand nombre de trous destmés â don-
ner issue à la fumée et aux gai provenant de la com-
bustion ; ces ouvertures doivent être disposées de telle
sorte que la chaleur se répartisse aussi exactement que
possible dans toute la masse. A la partie inférieure de
ce fourneau se trouvent les foyers, que l'on charge de
BRI
314
BRI
houille, de tourbe ou de menu bois. Les briques sont
disposées dans le fourneau au-dessus de voûtes qui les
téparem des foyers, et qui tantôt font partie du four-
neau, tantôt se constniisentà chaque opération au moyen
de briques simplement séchées à Tair. Dans Tun et raa-
tre cas, ces voûtes sont percées de trous nombreux pour
laisser passer la flamme. Les briques à cuire doivent
également être séparées par de petits intervalles ménagés
entre chacune d'elles, toujours dans le môme but de per-
mettre une diffusion plus facile et plus complète de la
chaleur.
La mise en feu du fourneau doit être très-ménagée et
très-lente. En effet, les briques simplement séchées à
Tair conservent encore beaucoup d*eau et subissent un
retrait considérable pendant la cuisson, et, d*un autre
côté, la terre dont elles sont formées est un mauvais con-
ducteur de la chaleur ; elles se trouveraient donc sous
rinfluence d'une chaleur trop rapidement croissante, dans
un état d'inégale tension dans leurs divers points, qui
amènerait la rupture d'un grand nombre d'entre elles.
Les combustibles à longue flamme sont les meilleurs
pour la cuisson dm briques, parce qu'ils chauffent plus
également. On se sert donc de menu bois, de tourbe ou
de houille grasse. La durée de la mise en feu varie sui-
vant les conditions dans lesquelles on opère et la masse
de produits que l'on traite à la fois. Dans un bon four-
neau en maçonnerie, 48 heures suffisent pour 20 000 bri-
ques environ ; au bout de ce temps, on bouche toutes les
ouvertures du fourneau pour permettre à la chaleur de
8*y répartir uniformément, et on lidsse refroidir lente-
ment. Le défoumement n'a guère Ueu qu'au bout de
quinze Jours, trois semaines.
Dans quelques briqueteries fonctionnant sur une grande
échelle, on remplace les fours rectangulaires par six ou
huit fours prismatiques, qui, par leur réunion, forment
«me galerie circulaire divisée verticalement par six ou
huit murs, dont la direction passe par le centre de l'es-
pace compris dans l'intérieur de Tanneau. Ce fourneau
composé travaille d'une manière continue; l'un des com-
partiments est en chargement, tandis que les autres sont
en feu ou en voie de refinoidisisement, ou en voie de dé-
foumement Ce système économise la place, et aussi le
combustible, parce que les gaz chauds qui s'échappent
du compartiment mis en feu peuvent être conduits au
travers des compartiments voisins et commencer à les
échauffer; on utilise ainsi la chaleur perdue dans les
fourneaux ordinaires.
Le caractère que présentent les briques bien cuites , et
celui auQuel on les reconnaît, est le son clair qu'elles
rendent à la percussion. Quand le son est voilé, la bri-
que est fendue, ou bien la cuisson est incomplète, et la
brique ne résiste pas à la gelée. Ce grave défaut, du
reste, est plus ou moins prononcé, suivant la nature des
terres employées à leur confection.
Ou nomme briques réfraciaires celles qui peuvent ré-
sister sans se fondre aux températures les plus élevées.
Elles sont d'un prix notablement plus élevé que les
briques ordinaires et sont exclusivement employées à la
construction des fourneaux. Leur fabrication est la môme
que celle des briques ordinaires; toute leur qualité réside
4ians le choix de la terre employée, et aussi dans les soins
apportés à sa préparation. Les argiles réfractaires sont
des argiles pures, ne contenant que de la silice, de l'alu-
mine et de l'eau. La magnésie n augmente pas la fusibi-
lité de l'arsile, mais la chaux, et surtout le fer et les
alcalia, produisent ce résultat à un haut degré ; aussi les
brioues qui forment le revêtement intérieur des foyers
fonaentreîles peu à peu à leur surface, parce qu'elles
s'y combinent avec les cendres fournies par le combus-
Uble.
BRIQUET. — Instrument destiné à se procurer du feu.
BaïQUBT oaDiNAiiB. — Il se compose tout simplement
d'un fragment de silice appelée pi«rre à fusil, à cause de
son ancienne destination et qu on bai avec on morceau
d'acier de forme variable dont on fait glisser vivement
le bord sur l'arête de la pierre. Ce frottement détache
de l'acier de petites parcelles qui se trouvent en môme
temps portées à une température assez élevée pour s'en-
flammer dans l'air. Ces parcelles incandescentes venant
toucher l'amadou qui recouvre la pierre y mettent le feu.
Dans les anciens fusils à pierre, c'était, au contraire, le
silex qui venait frapper vivement la platine d'acier, mais
le nîsultat était le môme.
Le nom de briquet a été ultérieurement étendo à des
appareils qui n'ont avec le précédent d'autre rapport que
celui de fournir du feu. '
Briqcbt a gaz htdrogbnb. — Ce briquet, imaginé pu
Gay-Lussac, était assez répandu avant l'ioveotioa des
allumettes chimiques.
Il se compose d'une petite cloche de verre ouverte par
le bas et communijjuant par son extrémité supérieure
avec un tube de enivre recourbé horizontalement et que
l'on peut ouvrir ou fermer à volonté au moyen d'un ro-
binet Dans l'intérieur de cette cloche est suspendue, par
un fll de cuivre, une masse de zinc descendant on peu
au-dessus de l'ouverture inférieure de la cloche. Celle-ci
est placée au milieu d'un vase de verre que l'on remplit
en partie d'eau acidulée par de l'acide sulfuriqoe. Enfin,
en face de l'ouverturOidu tube à robinet, se trouve tme
petite colonne creusée à son sommet d'une cavité laté-
rale contenant de la mousse de platine (voyez Putike).
Lorsqu'on veut monter cet appareil, on ouvre le robi-
net en masquant la mousse de platine au moyen d'un
couvercle de cuivre ou d'un morceau de papier. L'eau
acidulée prend dans la cloche le môme niveau qu'à l'ex-
térieur et baigne conséquemment le zinc Uue action
très-vive se manifeste; le zinc est attaqué. On voit se
former à sa surface de nombreuses bulles d'un gaz qui est
de l'hydrogène à peu près pur (voyez Htorogànb). Lors-
qu'on Juge que ce gaz a chassé de la cloche l'air qu'elle
contenait, on ferme le robinet. L'hydrogène continue à se
dégager, mais, ne trouvant plus d'issue au dehors, il s'ac-
cumule à la partie supérieure de la cloche, d'où il refoule
l'eau acidulée, de sorte qu'an bout de quelque temps le
zinc est à sec et que la production de l'hydrogène est
suspendue. L'appareil est monté. Lorsqu'on veut s'en
servir, on découvre la mousse de platine et on ouvre le
robinet Un Jet d'hydrogène vient frapper la mousse, qui
rougit, et bientôt le Jet s'enflamme et brûle avec une
flamme pâle, mais pouvant très-aisément allumer nue
petite bougie ou une petite lampe. Pendant ce temps, la
cloche s'est en partie vidée d'hydrc^ène, mais l'eau aci-
dulée qui s'y est élevée, venant au contact du zinc, com-
pense promptement la perte éprouvée. L'appareil est
donc toujours prôt De temps en temps seulement il faut
ajouter un peu d'acide ou renouveler à neuf l'eau acidu-
lée quand des cristaux de sulfate de dnc oommenceot
à y apparaître, ou enfin remplacer le zinc lorsqu'il est
osé.
BaïQDBT PHOSPHORTQOB. ~ Également moins emolojré
depuis l'invention des allumettes chimiques. On le iabri-
que de plusieurs manières. Le plus ordinairement, on
fait fondre, à une très-douce chaleur, un peu de phosphore
dans un tube de verre long et étroit; lorsque le phos-
phore est en fusion, on plonge dans le flacon une petite
tige de fer rougie au feu ; le phosphore s'enflamme; oo
agite pendant quelques instants, et lorsque la couleur est
devenue bien rouçe. on retire la tige, on bouche le flacon
et on laisse refroidir. Il ne reste plus qu'à fixer le flacon
dans un étui métallique pouvant contenir, en outre,
quelques allumettes bien soufrées. Pour faire usage du
briquet^ on introduit une allumette dans le flacon ; on lui
imprime un mouvement de rotation sur elle-même en
appuyant sur le phosphore dont on détache ainsi quel-
ques parcelles, et on la retire ; l'inflammation de ces pa^
celles a lieu aussitôt et se communique au souûe.
Souvent, au lieu du fer rouge, on projette dans le fla-
con renfermant le phosphore fondu de la ma-
gnésie calcinée que l'on agite avec une tige
de fer Jusqu'à ce que tout le phosphore soit
réduit en poudre ; on bouche alors et on laif^se
refroidir. Le phosphore ainsi divisé devient
spontanément inflammable à l'air et sert
comme précédemment.
Enfin, on se contente quelquefois de faire
tondre le phosphore dans le flacon, de bou-
cher et de laisser refroidir. Le briquet est
alors de plus de durée ; mais les parcelles de
phosphore qu'on détache de l'allumette n'é-
tant plus spontanément inflammables, il faut
les firictionner sur un corps doux, tel que le
liège, le drap, le feutre.
Les allumettes chimiques sont de vérita-
bles briquets phosphoriques , chaque allu- ni
mette portant avec elle sa provision de phos-
phore (voyez âlldmbttb).
Bbiqubt pneumatique. — Instrument de
physique servant à démontrer que la com- ^-^^
pression des gaz développe en eux de la cha- •^'*****Jj
leur. Il se compose d'un tube do verre AB {fig. 370) tem
par un bout et dans l'intérieur duquel se meut un pis*
ton D. Lorsqu'on introduit le piston dans le tube, une cer-
BRI
315
BRO
taine quantité d'air a*y tromre empriaonné. Si on le pooaae
rapideinent, cet air est comprimé oruaquement, et dégage
noe quantité de chaleur auffiaante pour porter le gaz au
rouge et enflammer de Tamadou qu*on place préalable-
meot dans une petite cavité ménagée aoua le piston. M. D.
BRIQUETTES. — Prismea ou cylindres de charbon
lerraot de combustible dans les fourneaux où Ton n*a
pas besoin d'un feu très-Tif, ou lorsqu'on veut l'entretenir
longtemps sans veiller à son entretien.
ùs briquettes se fabriquent avec la poussière de char-
bon mélangée avec une bouillie daire d'argile grasse ou
ierrf çiaise. On en forme une pâte épaisse que l%n moule
en bnqoes et qu'on fait sécher à l'air. Les bûches écono-
miques, pour former la partie postérieure des feux de
duânioée, se fabriquent de la même manière. — Les bri-
quettes peuvent très-bien servir au chauffage des appar^
tements si l'on a soin de les y associer au bois.
n y a encore, pour allumer ou ménager les feux de
locomotives de chemins de fer, de grosses briquettes
onadrangulaires, longues de 0*,38, larses de 0",19,
éjpaisses de 0*, 14. Ellea sont faites avec du poussier de
boollle et des résidus de diarbon mal brûlé, repris sous
la grille des fourneaux. Le tout est agglutiné avec du
Sadron provenant de la distillation du charbon, dans
\ grands appareils à gas, et fortement pressé dans un
monle.
BRISE. — - Nom donné à un vent Arais et léger, mais
spécialement réservé par les marins aux vents qui ré-
gnent sur les côtes aux différentes heures du Jour. En
Fibience de vents généraux, il s'élève sur les cétes, vers
dix OQ onze heures du matin, une brise de mer allant de
la Dtr vers la côte et qui tient à ce que la surface du sol
«t plus fortement échauflée par les rayons solaires que
la snriiice de la naer. L'air chauflé par le sol, tendant tou-
Joofi à monter, clisse le long des côtes vers l'intérieur des
terres et donne lieu à un appel d'air de ta mer. Cette brise
dore Jusque vers le soir. Quelques heures après le coucher
do soleil, elle est remplacée par une brise de terre allant
de la terre à la mer et due à ce que c'est alors la terre qui
s'est plus refroidie que la mer par l'effet du rayonnement
nocturne. L'air firoid tendant, au contraire, à deacendre,
an eflet inverse au précédent se produit.
Des effets analogues ont lieu dans les pays montagneux,
surtout dans les principales gorges. Les brises de monta-
ones vont de la plaine à la montasne pendant le Jour, et de
U montagne à la plaine pendant la nuit. C'est à ces brises
qo'il Cuit attribuer le froid que l'on éprouve en
traversant une gorge ou vallée pendant la nuit
Dans certaines vallées des Alpes elles acquièrent
one intensité sufBaante pour former de véritables
vents.
Les brises * narines sont d'un grand secours aux
marins dans les pays chauds pour pénétrer dans les ports
ou pour en sortir. Le mot brise a été peu à peu étendu
à tout vent qui n*est pas très-violent, quelle qu'en soit
d'aflleun l'origine.
BRISE-PIERRE (Chirurgie). — On donnait ce nom à
nne espèce de pinces ou de tenettes, qui servaient à bri-
ser la pierre en plusieurs fragments lorsqu'elle était
d'un volunoe trop considérable pour sortir à travers l'ou-
verture pratiquée par l'opérateur; son usage est aban-
donné auloura*hui (voyes Taille). Dans l'opération de
Ia/i7Aotrt^te,on s'est servi aussi, pendant quelque temps,
d'ao brise-pierre avec lequel on écrasait par la pression
les petites pierres ou les fragnoents de pierres. Amussat
eut le premier l'idée d'employer cette méthode; en 1822,
il proposa un brise-pierre droit, qui, d'après l'expérience,
ne pouvant agir sur dai calculs entiers, fut réservé, aussi
bien que le brise-coque de M. le baron Heurteloup, pour
les fhkfinents résultant de la peKoration et de l'évide-
meot Plus tard, en 1829, M. Jacobson fit connaître un
brise-pierre qui a Joui pendant quelque temps d'une im-
portance méritée^ surtout après les améliorations et les
perfectionnements que lui avaient fait subir MM. Leroi,
AfBustat, Charrière, etc. Mais l'expérience ayant révélé
l'insuffisance de la pression seule appliquée au broiement
de la pionv, M. Heurteloup eut l'idée d'employer la per-
cussion, et inventa son percuteur à marteau; ce fut un
progrès réel dans cette partie de la chirurgie. Construit
Kir le principe du podomètre des cordonniers, cet instru-
nwat a la forme d'une sonde à courbure terminale un
P^ brusquée ; il se compose de deux tiges glissant faci-
wment l'une sur Tautre et terminées chacune par cette
partie recourbée qui, en se séparant à la volonté de Topé-
nteor, laisse entre chaque courbure un espace dans le-
nuel vient se loger la pierre i lorsqu'elle est solidement
fixée à cette place, le chirurgien fhippe avec le marteau
sur un bouton qui termine Instrument au dehors et qui
conomunique le choc au calcul ; celui-ci se brise plus ou
mohis vite, et on s'en aperçoit au rapprodiement des
deux mors de l'instrument. Plusieurs modifications ont
été encore apportées au percuteur par MM. Amussat, Sé-
galas et Charrière (voyes LirHorairiB). F -- n.
BRISÉES (Chasse). — Marques que l'on fait en chasse
pour indiquer l'endroit où est la bète et de quel côté on
l'a détournée. Ce sont ordinairement de petites branches
que les chasseurs cassent aux arbres et qu'ils sèment sur
leur chemin, en ayant soin de tourner le gros bout du
côté où va l'animaL Lorsqu'elles ne sont pas faites avec
cette précaution, elles détournent de la voie, et on les
tL^peUe fausses brisées,
BRIZE (Botanique). — Genre de plantes de la famille
des Graminées (voyez Amoobittb).
BROCARD, BaoQUA&T (Vénerie). — Les chasseurs don-
nent souvent ce nom au chevreuil mâle, « Tous les che-
vreuils mâles qui ont passé deux ans, dit Buflbn^ et que
nous appelons vieux brocards^ sont durs et d'assez mau-
vais goût. »
BROCATELLE (Minéralogie). — On a donné ce nom à
des variétés de brèches calcaires (voyez BrIcchb) dont les
fragments sont petits et à peu près de la même couleur
que le fond, mais ils sont moins foncés; ils constituent un
marbre précieux dont la couleur générale est Jaune doré,
et qui a quelque ressemblance avec ces anciennes étoffes
brochées d'or, d'argent et de soie, connues sous le nom
de brocart. Le plus remarquable se trouve à Tortose en
Catalogne ; sa couleur générale tire sur le rouge vineux,
tacheté de Jaune Isabelle, de gris et de blanchâtre. Quel-
quefois aussi on a donné ce nom â des lumachelles ou
marbres composés de fhigments de coquilles réunies par
un ciment calcaire (voyez Lcimacbillb).
BROCHET (Zooloffie), Bsox^ Un. — Genre de Poissons
Malaeoptérygiens aodiminaux^ famille des Ésoces, dont
il est le type ; c'est un grand poisson, caractérisé par une
ouverture de la bouche grande, de petits intermaxiliaires
garnis de petites dents pointues au milieu de la mâ-
choire supérieure ; mais les maxillaires des côtés n'ont
pas de dents; tout le reste de la bouche et même les ar-
ceaux des branchies sont hérissés de dents en carde ; le
museau oblong, obtus, large, déprimé, le corps allongé,
fusiforme, couvert de petites écailles obloiigues et dures;
une seule nageoire dorsale vis-â-vis de l'anale; estomae
.s*-^as»à4ij?^'ëi^-îi-
Fig. tTl. — Broehtt ordinaire.
ample, plissé, se continuant avec un intestin mince et
sans CGSCum ; vessie natatoire très-grande. On ne coimalt
qne trois espèces de ce genre : le B, ordinaire {Esox lu*
ciu5,Lin.)(Ap-37 l),qu'on trouve abondamment dans toutes
les eaux douces de l'ancien et du nouveau continent, si
connu pour sa voracité et dont la chair est assez estimée ;
sesdento sont fortes, acérées, inégaies; les unes immobiles
et implantées dans les alvéoles, les autres mobiles et at-
tachées seulement â la peau. Le brochet ordinaire, par-
venu â une certaine grosseur, a le dos noirâtre, le ven-
tre blanc, avec des points noirs; ces teintes varient,
du reste, suivant la nature et la pureté des eaux, et
aussi suivant les époques de Tannée ; il parvient com-
munément â la longueur de 1 ou 2 mètres, et on en a
vu de beaucoup plus grands ; on raconte Thistoire d'un
brochet qui fut pris a Kaiseirsiautern, en 1497, et qui
pesait, dit-on, 350 livres, et avait plus de 6 mètres de
long; son squelette est â Manheim; mais on prétend
qu'il y a dans sa colonne vertébrale des vertèbres qui ne
lui appartiennent pas. On lui trouva au cou un anneau
extensible, avec la date de 1230; il le portait par consé-
quent depuis 267 ans. Le brochet grandit très^vite: ainsi,
â la fin de la première année, il a ordinairement 0",30
de long; â deux ans, 0",40; â six ans, près de 2 mè-
tres, etc. Il vit de poissons; mais il est si vorace qu'il
s'élance même sur des oiseaux d'eau, des ratt», de jeunes
chats, et même de petits chiens tombés â l'eau. La chair du
brochet est assez agréable au goût ; elle est blanche, ferme
et de facile digestion ; mais comme elle prend facilement
le goût de vase, on concevra que les brochets qui habitent
les eaux limpides, et où leur nourriture abonde, sont bien
meilleurs que les autres; on les reconnaît surtout â ce
BRO 3
1B*ib ont ta dM TSit, et la dwir ^ni moUm Véfiae
grille de même couleur. Lee teob sont diOdlei t mgt-
rer, DislMim i ib «idtent le» niiuta M pargnt enet
Tiolemment. On p£ebe le braefaet wree toolts eipicee de
Bleut on le pedieaiiMi àUnava,* leHgneiil mord
eseei EkcUeoieiit à l'hameçen emerei d'un petH peiaBon,
~ ~~""it de goQjm. Dmw cerUinM eontiéê», et loriont
»i — I .. .-t. .. .^ jjiijj |g hwdiet.
... . .. . , isde /amçoia,
laneeroiu; Oa tpptUeat tu mejreni, poignard»; lei grot,
bntelieli-eaTrtaux on potMOM^uii. Lt Mcenm eeptee,
!'£. relkularù, Leenenr i B, mneneemu, Ltcdp., «, enrlei
flanci, des Honea latmitmani fora — " ' — •-'
ks Hgnee Immitra qui fonDcnt qnàlqMfoli im
Iklroisième.rP. Mror,L«siMiir, aie corpaaemâ
de tachce raodes et nolr&lree ; ces dem eeptcee bsbiient
les eaai douces de l'AnMqne «eptantrionile.
BROCOU (Horticeltare), eo italien la^oceoio. — Va-
rlélé de ckou-flear,nui se diuiugnc parées fenlllee ploi
ODduUes, par ee* dimenaloiii [riai grandes et par ses
raulenn; m principale» Taridtés sont : Le B. blanc, qei
donne une pomme lemUable à celle du chou-deor, miis
de inelllea»aiiaUtd|OD a lUt en Angleterre, bobs le nom
de mmiimouth, une soa^Tarlété de brocoli blanc, d'on
folome anid conafd£rable qne les pins gros (Aoai-Senrs
et ml panlt compMtiniieol roitiipie. Le £. viW«( (xan,
leme en mai od jniD, pomme dès l'anUmne salraM. Il j
a auwl des B. rottga, vert; jatmàtm; mais les meil-
teurs sooi le violet et le Mené. G— s.
BROIEMENT (Chiraije). — Broiemeot de la pierre
l'acide bromique «*ee une base. Les bromaue ont une
grande aotloèie a?ec lea chlorates ; ils fusent comma
eui sur les cbarbctks ardents, et le ddoompoeent en
abandonnaiit leur oxygÈne sons l'influence de la cha-
leur; mais ils s'en dtsiioguenl en ee que, traités par
l'acide loUtnffiii ou l'eau de chlon. 11* ee cobrent
en Jaune rougeàtre par du brvne ml* en liberté {voyes
BROME {Chimie) (Br^ 60), dngrae brdmor, Otide.—
Corps simple présentant de grandes aaaloRJes arec le
chlore et que I on rencontre ^ petite quanlltd dans cer-
taines eaux minérale* (Bourbonne^s-Bains , Lon»4e-
Saolnio-), dsn* le* mines du Chili à l'étal de bromure
d'argent, dans les plsnles marines et dans l'eau de la
mer, également k iVtat do bromures alcalins. C'est un
liquide d'un rooge brun ou pourpre, iris-TéaéBeiu, d'une
saveur repoussante, d'une odeur brta et pénétrante rap-
' pelant Celle du chlore. 11 attaque fortement la peau qu il
corroiid et colore en Jaune. Sa densité eot prts de irais
fois celle de l'eau (7,966) \ il se congtie & ïl" au-dessous
de lëro, bout i 6î* et se lolstllise rapidement i ta tem-
pérature ordinalro en donnant des vapeurs d'un Jaune
orangé. Sa stdubllilé dans l'ean est trte-faible, bien qu'il
fbnne avec ce liquide un hydrate. Ce composé cristslllaé
bran rouge se détruit à 1 5 ou 20*. Ses dissolvants natarels
sont ralcool « l'éllier.
Le brome n's qu'on petH nombre d'usages. En médo-
cinc, il exerce une action asseï éner^que snr les appa-
reils glsndnlenx et est emploj^ contra lee scroTnles con-
— c riodeien photographie, " '" '-
nièro favorable le (on des épreôres.
Le brome a été découTert en 1H16 par M. Balaid dans
les eanx mères de* marais salants i l'état de bromure de
msgndsiniQ. Ce* eaux mferes, résidas de l'extraction du
sel par l'éraporatlon de l'eau de mer, sont traitées par
la cbaui, qui précipite la magnésie, et filtrées ; la chaui
en est précipitée t son tour I l'état de sulfate de chani
par le sulfate de soude. On filtre une seconde fois, et on
obtient une liqueur qui ne contient plus que du bromure,
de l'ioduro et du cblontre de sodium. La concentratiDn
de la Uqneur en élimiue presque enliferemeiit le sel ma-
rin ; puis on Is dlsUlle avec du peroxyde de manganèse et
de l'adde sulfurique. Les bromure et iodnro sont décmn-
posés. Le brome mis en liberté se dégage le premier; puis,
qunod les Tapeurs d'iode commencent & apparaître, ou
change de rédpienlDournepas mélanger les deux sob-
stioccs. Latotalité au brome livrée actitellement an com-
merce provient du traitement dos eaux mères des sondes
de varech [voyei VitaecH, Socmi).
Le brome forme avec l'oxygtne et l'hydrogène des com-
posés analogues \ ceux que donne le clilore ; mais son
sISnité pour l'hydrogbne est un peu moindre et son sRt-
B BRO
nM p<Mr l'otygfene un peu plus forte q«e cdie da âflmv
pou ce* mtaMB gai. H. B.
Bmnsi [Botanique), Bromaf, Un., de AreBMf, im
que lt* Grocs donnaient i une stMe d'avoine; du aM
Mnif, nourriture. — G«nredeplanIe*deUfamineà*
CramrnAf, tribu de* FtefucocAs. II comprend des bo»
bes annuelles ou Tlvsces, qui eroisMnt dam la chmslt
' ^-^ ''" "hémisphère boréaL Leurs feuilles mu
planes. Leni* épillet* contieniKdm de eloq àdii ■■nrs.gn
même daivantage. Las glnaas sent hariiutéw et nniqnM-
llelnJUteoreert coaraxe, nen e)«énée,bideaiét
La glamellel
ou Sfide, et
fide, et mnnla d*uD« « . ,
3' ue par avorteraent, le* S stigmatea nnlisaat v(f* »
lieu de l'une des faces de l'oraire. Les hrom**, «*•*>'
déiée comme plante* fourr*g6re*, domteot en gM»'
un foin dur qui se desshche promptement et qoe letm
longue* bsrbes, leon valves acérées et leurs feullese**-
ponu^s font rejeter psr les besUaax. On recoBaands pmr-
tanllefi. liejpnit <S.pratMii>,L*ai.,K«seler){)tf:l"
CI STS), remanjuable y«r ses parucoles drolIw,«e* épiUMs
DblongskB on lOfleuntermlnéespar desbarbasdinl'*;
les fbuiDealnlBrleuresléctoaaent velues ainsi qHlw^
ges ; c'eet nin espAce TiTace, hante de l)*,tt, qai doans
un fomTsge twdlf; c'wt lapins atilt du genre, et elle du*
Jusqu'à quioie ans dons les sols*ablonaein,c*l<itii«sM
silioeni. Il eat bon cependant de la Mre fhndiw eu pl-
lurer de bonne beure, B. d« Sekradv (B. Seàrtdfrt,
Kunde) Voy.ScBiitD£ii.}Lessiitre*eipéee*qn1*etroMHI
aux environs de Paris sont les snivantsi : le B. UéHt
(S. tta-itis. Lin . ] et le B. des toitt { 8. Ucloi-vm, Un.)<|«l
ontlenrsfleuralalériileemunieBd'ar6testrès-lDngne*<t
égalant colle* desfienrs sapérNiire*< l*
pnmièn » lei dpilleU tfabrw ; la wconde 1m * pabcv
cents. Le* uëU* dea flenn UtëraleB août plu> coarte*
■ le £. tfrwi/ (S. crecfw. Hod*.), qui a Iw reuillei
' \, ti àAm ]a B. rudt iB. atfier,
■ont largM et planes. Ces drâi
Lea tniranU Mot «nnnels i U 8. dei
^_ , .Un.) a laa épilleu élniib, Uneéo-
11», te quîlediMjngDedeetTOMdeniierStquient letépil-
lala DTOidesoD oblODpi le fi, m$b (B. McaJima.ua.)
akuoliMa dwtéuUleegtabNai et eoia le B. mollet, B.
maliS, Un., et le fi. d orm* {B, rocamntt, Smitb)
■nt caractérisée Van pdacipaloÔMat vu Me dpillMB
iDoIlBDieat pubeaceott, rautre par aet dpUMi glabfee on
pmqoe glafarea. Lea fi. drtêÊé, rude et molkl lOOt wwi
tecwnmandé» comoie plantae httffagèfe»; qoelqan ee-
picei eot des gninea iMei KNnM pour qu'on pufaae le»
mËler fc des céréales pour fun da pain. G — i.
BB01l£UAC£ES CBetanliiBe). — Famille da pbniea
mimeeotyUd<Mei dtablia par A. I> de Joaileu et rangée
par M. Broapiiart dans la daaia dea BramélMdtes^ Ûle
<omi»«Dd dea bntiea qaelquefi)lB sonaÀaleeeenut pi«-
pns aux tégiona chaudea de TAmériqna. Lenii fleurs
■ont hvoiaptiradiiea, compoadM d'ua calice Ubn ou pin*
oamoina adhérent, i SBépalea,d'nnecoi«llede 3 pétales,
de G étainiiK& L'ovaire eai 4 a logea coateunt les orales
nidinairainant an grand nomlve. Le Iniit eat nue baie on
une a^ienle a'oanant ea S «alies. 1m grainea ont un
ptrisperoM abondant. En atleadanltuie meilleure clBisil-
catian da œtta Tamille, oa dlrlae lea Brwaéliacées en dem
icetionai ainai qne A. L. de JuMieu l'a lûtdaiia son Gr-
aero. 1a praoïiére compnod lea gemea ï frnita ea bais
et & ovain IntËre, et la seconde ceni dont le fruit est
UH capaale. L'oraiie de ceui-ei est auaii infire, ï l'eicep-
' n dea rUcairaies dans leeqoelles il est dam-infËre.
Genna prindpaai section A
Uadl.!,
Sectka B : Piteaimie iPileaimia, L'Hérlt.}, Tiilaiidtie
(riUaiidtta,Iia,t,SaitapiirI«a, Rtdi et Pav., Gntma^nit
{GHMmannia, Ruis et Par.). 6 — *.
BROMËLIE (Botanique), aro»t«fia. Lin. t dédié i Otaus
Bromôl, botaniste suédois. — Genre de plantes type ils
la (totiUe dea BnaiHiaeéa. Caractirea ■ fleuri aecom~
[ispiUna d« bracléea; aépalw drcaaéa cartaést pétales
awolatéaaana écailles baajlatrea; Gétamlnea eoartea à
Ueta coanéB; Oiaira t > logea oODlenant on grand noo-
btn d'avalw; aQtle t I angles; 3 stlpnaiei, courts et
tbarnnai bMleoialaauofaloague. LeaeaptccademgeDre
habîteu |*lndpalidi«nt l'Anétique troplrale. Ellea prA-
KBSeQtaODTUt uabean lïotllace^ilnenitàBt d'un ronge
plos oa moina éelaunt et qui est d'an trts-}oll eOM dans
la serras chaude*. Oa a retiré des broméliea lea ananas
peur e» Taire ua Mora à part (Torei Aaani^
BHOHbS os Baaena (Zoologie), fironmw, Cur. —
Grande poiMaoa du genre Gmdt, qni balMUnt las nwra
dn Nonfi loa geoa dn pua le* saleat et lea (bot sécher.
BROHIIYDIUTES (dhunte). — Sels bmés par U com-
binsiaonde l'acide brwBhydriqua avec le* bases. Lebmn-
' ' ' " ~ ' lue eat le asnl qoe l'on adt an droit
a reuTermant de l'adde bniuhydri-
la métoUiqaea aont canlambis a*ec Isa
■eialogne h celle de l'adde diloi^-
t abdb préeeote lea nias graadaa
• QMtea stable que loi at qu'il «at
décompiiBé par M (Uwe. L'adda teWhTdriqoe eat trèa-
Blable dMa t'eaa, naîa sa disacriatioa s'alUt* peu i peu
H canlaet de l'air : l'hjdrogtaeda l'acide est brftié, du
bnane dencnt Bbte et colore la liqueur en bran.
Si l'm Tarse de l'acida solfari^M anr on bronnia. il
s* fcnaa d» l'acide bfombjrdnqoe qui se dégage, mate
Nt défnMpnné an parti* par l'acida suUierique. 11 vaut
dent laiBax, panr le Trépirer, lemptacer l'adde snlftt-
npe par da l'adda phoaphoriqna on faire psasw des
npanta de b«ame sur dea rragmanta de [^Mapliore bn-
■aale, an enta (ruter f eaaenca de téaébanlhine on nae
Wsate qoaleonqaa par la ironiei.
BWMUQOB (AciDB) (BrO',HO). —Combinaison de
tnimaaaecrnintaa. Liquide incoioie, aana odeur, très-
Hdaat Irèa^ttérabla. B donne dea bromales en s'unis-
>ut SOI basea. On l'obtient en versiut dn bnme dans
aae disaointioa da potasse, n se larme du bromiua de
fWMrtam et da biôinate de potasse qae l'on sépare, par
asiedaerislalliaatioi], du bromare beaucoup plussoluble
q«a IbL Le bcMDBte eat traité par ïacide hydrofluotili'
1 BRO
ciqur, qni Iwine un bf draBooailicate de potassa Insoluble
3ue l'oQ sépara par flltratioii. Mais, comme on a été obliEé
'Introduire od excta d'acide, on Iraita la liqueur par de
la baryt& O se forma un hydraOuoeiticate de baryte iuso-
lubl* et uo bromata de baryte toluble. Ce dernier est
enAn décomposé par l'acide snlhuique. L'adde mis en
liberté est coocenlré dans le vide.
lA brome tonne encore a»ec l'MnAoe deux combinol-
■ons : les acidoa bronrax et kj/patroneux, analogues
au addta lUoreux et bjpedihireai, mais Ut sont peu
BBCMOFORHE (C>HBr>]. ~ SubsUnoe analogue par
tea propriétés et aa préparation an chloroforme (C'HQ').
C'eat us corpe liquide d'une grande dentilé (l.I ), faible-
ment Tolatil, se tranaformant bellement, par l'actioD de
la potaaae, en ionniaie de potaaM et bromure de potas-
On peut le considérer comme dérivant de l'acide fbr-
miqoe anhydre par la tnbetiiutlon de 3 équivaleott do
iHDcae i 3 équiTaleota d'oijgbne.
On le prépare ea lUsant réagir i diand l'bypobromile
de clutuiaar l'alcooL Le bromoltarme a été décourert par
U. Dumas. fi.
BROMURE. — Cooibinaison de brome arec un autre
corps. Lfs bromuret ont lea plus grandes analoglea avec
les cblorures i ils ont presque tous lea m£mes caractËres
et s'obtiennent de la même manière ; mais ils sont asseï
^aérulemeet colorés. On les distinane des cliloruroa quand
ils sont blancs par la coloration jaune rougeACre qu'ils
prcnoeol quand oo les met en contact arec une dissolu-
tion de chlore ; du brome est alors mis en liberté. Le bro-
mure d'argent se rencontre dans quelques minet ; le bro-
mure de magnésium existe avec les iodure* et chlorure*
dant l'eiiu de la mer et dans plusieurs eaux minérales i
tes bromures de Ter, de mercure et de potaaajum sont uti-
lisés ptr la médecine.
Ce s
(veyei TaacHtE-AnTiia). Ces deui
diviakinB vont l'ane au poumon droit, l'autre au poumon
gaudie;labrODCbedrslteestplDagraaae,maitpluaci]urte
que U ginche ; c^e-d e»t embrassée par la crosse de
l'aorte, l'aotre parla veine aiygot; à la radnedeapau-
mopt, leabronchea se divisent de nouveau en deux brtiH
cbea, et succeeaivement chaque branebe se bifurque 1
(on tour; dans ce trajet, les brometiea sont rormtw par
BBO
318
BRO
une série d'arceaox cartilagineux incomplets en arrière
et séparés par autant d*anneaux fibreux { elles sont, en
outre, poiurvues de fibres nrasculaires et tapissées par
une membrane muqueuse à l'intérieur ; enfin, dans les
dernières ramifications des bronches, on ne trouve plus
d*arceaux cartilagineux { celles-d continuent à se diviser,
et chaque ramuscule se termine dans un lobule pulmo-
naire (Yoyei PooMoii). F — h.
BRONCBIALES, Bbonchiquis (Anatomie), qui a rap-
port aux bronches. — Artères bronchiques : ordinaire-
ment deux de chaque cdté; elles naissent de la sous-da-
vière, ou de la mammah^ interne, ou des intercostales ;
elles accompaenent les bronches. — Cellules bronchiques :
ce sont da petites vésicules formées d'un tissu cellulaire
lâche, qui, par leur réunion, constituent les lobules pul-
monaires où aboutissent les ramuscules des bronches et où
s'accomplit le phénomène chimique de la respiration (voy.
Rcspibation}. — Glcndules bronchiques : petites glandes
ovoides, aplaties, accolées à la face externe de la mem-
brane fibreuse, entre celle-ci et la couche musculaire et
dans l'intervalle des arceaux cartilagineux ; leurs fonc-
tions sont inconnues. — Nerfs bronchiques^ fournis par
le pneumo-gastriaue (vovez ce mot).
BRONCHITE (Uédecine), du grec bronchas^ gosier^
d'où 6roncAta» les bronches. — On donne ce nom à l'in-
flammation de la membrane muqueuse qui tapisse les
bronches (voyex ce mot). Cette affection s'appelait au-
trefois catarrhe pulmonaire, et simplement rhume^
lorsqu'elle était légère. Les causes qui prédisposent à la
bronchite sont : une constitution débile, le tempérament
lymphatique, les temps froids, humides, les variations
brusques de température, les saisons pluvieuses; puis
viennent comme causes déterminantes, un refroidissement
subit, le froid humide aux pieds, etc. Que ces causes
soient appréciables ou non, la bronchite aébute ordinai-
rement par du frisson, des lassitudes spontanées, la fièvre,
le mal de tête, un picotement à la gorge, qui provoque
une toux sèche, sifflante, sans expectoration ; la peau est
sèche» aride ; il y a de l'oppression, de la gène dans la
respiration, perte de l'appétit, quelquefois de la soif, etc.
Cet état dure ordinairement deux ou trois Jours, avec plus
ou moins d'exacerbation vers le soir ; alors la toux, qui a
été plus ou moins fatigante et sans expectoration, devient
moins déchirante, elle est plus humide, les crachats sont
moins rares, la peau s'humecte, il se fait peu à peu une
détente générale, la fièvre diminue, et tout rentre dans
l'ordre dans un espace de huit à dixlours. Voilà l'histoire
générale de la grande minorité des bronchites; quelque-
fois la nuance est plus l^ère, les symptômes moins vio-
lenta et la santé revient en deux ou trois Jours : c'est le
rhume simple. Mais souvent la brondiite est plus intense
et présente une série de symptômes plus graves; il y a
une grande difficulté de respirer, les crachats sont sou-
vent un peu sanguinolents, la fièvre est plus intense, etc.
La maladie alors peut se prolonger Jusqu'à cinq ou six
semaines, se compliquer de pneumonie, de pleurésie
(voyez ces mots); dans Quelques cas particuliers, ce peut
être l'origine ou plutôt le commencement d'une phthisie
(voyex ce mot). Le traitement d'un rhwTie simple consÀsie
dans le repos, la diète, des boissons pectorales, etc. Si la
bronchite est un peu plus intense, on joint à ces moyens
les bains de pieds, les loochs blancs, les potions pecto-
rales, les infusions de mauve, de violettes, de coquelicot,
le séjour au }it, etc. Enfin, si elle est intense, on aura
recours aux saignées, aux sangsues, aux sinapismes, aux
cataplasmes émollients sur la poitnne; puis, vers la fin,
les vésicatoires, les emplâtres oe poix de Bourgogne, etc.
A cette époque de la maladie, les purgatifs seront quel-
quefois trèflhefBcaces. La bronchite capillaire est une
variété dans laquelle aux symptômes de la bronchite
intense se Joignent comme si^es caractéristiques par
l'auscultation les râles sibilants, muqueux et sous-crépi-
tants, quelquefois une sonorité exagérée. La grippe est
une maladie épidémique dans laquelle la bronchite Joue
un très-grand rôle (voyez Gaipps). F — n.
BRONCUOCÈLE (Médecine), du grec bronchos, gorge,
et kélé, tumeur. — Tumeur au-devant de la gorge, plus
connue sous le nom de goitre {voyei ce mot).
BRONCHOTOBUE (Chirurgie), du grec 6ronc^^gorge,
et /om^, division, coupure. — On donne anjourd'hui le nom
générique de bronchotomie max opérations par lesquelles
on ouvre le canal aérien dans la région du cou ; parmi
les causes nombreuses qui peuvent nécessiter ces opéra-
lions, on doit citer en première ligne : 1* la présence d'un
eorps étranger engagé dans les voies aériennes, qu'il est
urgent d'en extraire sans retard, si l'on veut éviter une
suffocation imminente ; 2*4e croup: Ict la qaeition est
moins facile à trancher, et un grand nombre de bons es-
prits hésitent à tenter une opération aussi ^aneeose,
malgré les rares succès qu'on a cités. On peat donc dire
aujourd'hui que la question est encore à l'étude ; noos ne
parlerons pas des autres cas où elle est réclamée. On
admet généralement qu'elle peut être pratiquée sur quatre
points diflérents : 1* sur les premiers anneaux de la tra-
chée; c'est véritablement la trachéotomie ; 2* sur le ca^
tilage cricolde et les premiers anneaux de U trachée; elle
{>rend le nom de trachéo-larvngotomie ; 8* Ici le carti-
âge thyroïde peut être seul inëressé ; c'est la laryngo-
tomie thyroïdienne, ou bien c'est la laryngotomie crico-
thyroldienne, lorsque l'incision porte seuiemeot sur la
membrane de ce nom; 4<» enfin, lorsqu'on traverse la
membrane thyro-hyoldienne , on l'appelle broncbotomie
sus-laryngienne. F— a.
BRONZAGE (Technologie). — Nom donné à deux opéra-
tions bien distinctes : l'une a pour but de recouvrir dei
objets d'une nature quelconque d'une couche ou eadoit
nui leur donne l'apparence du bronze ; l'autre a pour objet
de modifier la surface de certains métaux de manière
à les préserver de l'influence des agents atmosphé-
riques.
L'opération du bronzage varie suivant la nature da
corps à bronzer et suivant le résultat que l'on veut obtenir.
Bronzage du bois. — On recouvre d'abord le bois
d'une couche uniforme de colle forte ou d'huile sicca-
Uve, et quand l'enduit est sur le point de sédier, on le
saupoudre à l'aide d'un petit sachet avec la poudre à
bronzer, formée d'étain, de laiton, d'or, d'or mos8i^po^
phyrisé, ou de cuivre métallique obtenu sous forme pul-
vérulente par sa précipitation par le fer de ses diasolo-
tions salines. On frotte ensuite la surface des objets arec
un linge humide. On peut aussi mélanger à l'avance les
poudres métalliques avec de l'huile siccative et les ap-
pliquer au pinceau.
Bronzage du papier, — La gomme remplace la coUe
ou l'huile dans le bronzage du papier. Après dessicca-
tion, la poudre est alors soumise à l'action du brunissoir
qui lui donne plus d'éclat
Bronzage du plâtre. — Pour recouvrir les statuettes
et autres objets en plâtre d'un enduit vert très-dorabte,
qui les protège bien contre les agents atmosphériques et
leur donne une couleur imitant le bronze antique, on se
sert d'un savon ferrocuivreux que l'on obtient de la ma-
nière suivante. On prépare un savon ordinaire avec de
l'huile de lin et une lessive de soude caustique; on y
scoute ensuite une dissolution concentrée de sel marin et
on évapore Jusqu'à ce que le savon vienne nager en grains
à la surface. On filtre alors au travers d'une chausse de
toile, on dissout les grumeaux de saron ainsi recueillis
dans de l'eau bouillante, et on filtre de nouveau pour en-
lever les impuretés. D'un autre côté, on dissout dans de
l'eau diaude 4 parties de sulfate de cuivre et 1 partie
de sulfate de fer, puis on verse la liqueur dans la disso-
lution de savon, lentement et en agitant constamment
Jusqu'à oe qu'il ne se forme plus de précipité. Ce préci-
pité est le savon ferro-cuivreux indiqué plus haut, c'est-
à-dire un mélange de savon ferrugineux, rouge brunâtre,
et de savon cuivreux, d'un assez beau vert. Ces deux
couleurs mélangées donnent une teinte vert brunâtre,
assez semblable au vert antique. Pour purifier le savon,
on le recueille sur un filtre, on le fait bouillir quelques
instants dans la dissolution de fer et de cuivre, puis oo
lave à l'eau pure bouillante, puis à l'eaa froide; on
l'égoutte et on le sèche le mieux possible»
Pour bronzer un plâtre, on fait un mélange au bain-
marie de 300 grammes huile de lin cuite et épm^.
160 grammes savon ferro-cuivreux, 100 grammes cire
blandie; on fait fondre le mélange et on l'applique au
phdceau sur le plâtre chauffé à l'étuve à 90*. On répète
au besoin l'application et on termine par on s^our de
quelques instants à Tétuve. La préparation pénètre eo
entier dans le plâtre dont elle remplit lea pores sans
changer en rien la finesse de détails du dessin. Loraqu'oa
veut préparer soi-même un si^et d'une petite dimension,
on peut se contenter de le plonger dans le mélange co
fusion, de le laisser égoutter et de le placer devant le feu
Jusqu'à ce que la composition ait pénétré dans le plâtre.
On termine en frottant doucement la surface avec oa
tampon de coton.
On argenté quelquefois les figurines de plâtre en les
frottant avec un amalgame formé de parties égales de
mercure, de bismuth et d'étain, puis les recouvrant d*ua
vernis; on leur donne une couleur gris de plomb mé*
BRO
319
BRO
talUqoe en les fh>ttant wec de la plombagine réduite en
poudre fine.
Bronzage du fer, ~ Pour bronxer le fer ou la fonte, on
commence par tes décaper aTOe soin au moyen des acides
étendus, puis on les plonge dans une dissolution de sul-
fate de cnifre à laquelia on a ajouté un peu d*acide sul-
Au^oe. Le métal se recouTre rapidement d'une pellicule
de cuifre rouge que l'on peut brunir. L'intenrentlon de
rélec^dté donne plus de durée au produit (voyei Tar-
ticle Galvanoplastie). Le fer cuirré peut être ensuite
brouté comme le cuivre ; mais on le brome aussi directe-
ment à l'aide de procédés très>Tariés. On se contente
Quelquefois d'exposer le fer à la vapeur d'acide chlorhv-
driqae, ou de le mettre en contact avec de l'eau régale
trè^étendne. Le plus souvent on cbaufle légèrement le
métal et on le frotte vivement avec un mélange d'huile
d'olive et de beurre (tantimoine ^ et. répétant plu-
sieurs fois l'opération, on lave ensuite a l'eau seconde,
pois à l'eau pure ; on fait sécher et on polit avec un
brunissoir d'acier ; enfin on frotte l'objet avec de la cire
Uancbe ou on le recouvre d'un vernis (orme en dissolvant
dans de l'esprit de vin 16 parties de gomme laque et
3 parties de sang dragon.
Bronzage du cuivre, — Il a pour objet de développer
i la surface du cuivre une pellicule extrêmement mince
d'oxjdule, qui lui donne une teinte mat^i brun rougeà-
tre, très-aigréable à l'œiL
Le bronxage des médailles s'eflTectue de la manière
wiTante, que l'on peut appliquer paiement aux objets
plos volumineux. On dissout dans du vinaigre 2 paities
de vert de gris et 1 partie de sel ammoniac; on fait
boûUir la dissolution, on l'écume et on l'étend d'eau Jus-
qu'à ce Qu'elle ne forme plus de précipité blanchâtre par
aoe addition nouvelle d eau. Cette dissolution est mise
de uoBvean sur le feu, et on la verse bouillante sur les
médailles que l'on retire, dès qu'elles ont pris la teinte
désirée, pour les laver immédiatement à l'eau pure. La
couche d'oxydule est très-adhérente quand l'opération a
été bien conduite et arrêtée à point. Les Chinois em-
ploient dans le même but le procédé suivant : ils pulvé-
tiieot et mélangent 2 parties de vert de gris, 2 parties de
doabre, S de sel ammoniac, S d'alun, et 2 parties de bec
et foie de canard ; puis ils en forment avec du vinaigre
uue pâte qu'ils répandent sur le cuivre bien décapé, lis
exposeot celui-ci quelques instants sur le feu, laissent
reiroidir, eseuleat et reconunencent autant de fois qu'il
est nécessaire pour arriver au ton désiré. En ajoutant
au onélaoge un peu de sulfate de cuivre, on obtient une
couleur plus brune ; plus Jaune, au contraire, par l'addi-
tioade borax. L'enduit ainsi obtenu est extrêmement résis-
tant et conserve sa beauté à l'air et à la pluie. M. D.
BROriZB (Chimie industrielle). — Alliage très^iur de
cuivre et d'étain, auquel on ajoute quelquefbis du xinc et
du plomb en quantité variable, et même du fer. La com-
position du bronze n'a rien de fixe; elle varie avec la
flature ou les usages des objets qu'on veut couler; elle
^iSQge d'un fondeur à l'autre, et même d'un moment à
l'autre dans une même fusion. Cependant la composition
chimique de l'alliage et l'ordre dans lequel les métaux
Mot introduits pendant la fonte, sont d'une grande im-
portance pour les qualités du produit. Les frères Keller,
^oudeun bien connus du temps de Louis XIV, dirigeaient
tonte leur attention sur ce point, et leurs bronzes sont
restés Justement célèbres.
Bronze des statues. — Les statues coulées à Versailles
ptr les fk-ètes Keller ont donné à l'analyse :
■OJMOC.
Çtthrt 91,40
Itain. 1,70
Zinc 5,53
PkNttb 1,37
SiatM
de LooU XV.
8Î,45
4,10
10.30
3,15
Brome des médailles, » L'alliage le plus convenable
pour les médailles que l'on doit frapper est : cuivre, de
SS i 90; étain, 8 à 10 ; xinc, 2 à 3. Le zinc fait prendre
au brooze sous l'action de l'air une plus belle patine
(teioie verdAtre si admirée dans les bronzes antiques).
Bronze des canons, — L'alliage employé généralement
w formé de cuivre, 90 à 91 ; étain, 9 à la Mais il est
Jj^^-diJficile que, pendant le refroidissement de ces gran-
ott masses, l'alliage ne se sépare en parties inégalement
Q^QKs ou fusibles, et que l'homogénéité de la substance
ne toit détruite. On cherche à obvier à ce trèsisrave in-
convénient en fondant le canon debout, la culasse en bas
tt eo lui donnant une longueur beaucoup plus grande
que celle qu'il doit conserver, afin que le métal utile soit
soumis à une forte pression au moment où il se fige
(voyez Cakom).
Bronze ou métal des chehes, — La proportion d'étain
est encore accrue; elle «st de 22 pour 78 de cuivre. Cet
alliage a un srain compacte, est très-fùsible et très -so-
nore. L'introdfuction d'autres noétauz est plutôt nuisible
qu'avantageuse.
Brontedes tamtams et deseymbales,^Cxilnt^ 78 à 80 1
étain^ 20 à 22. C'est à M. Darcet que l'on doit la décou-
verte du procédé à l'aide duouel on peut travailler cet al-
liage. Après la fusion,il est fragile comme du verre. Mais
si on le porte an rouge-cerise et qu'on le plonge dans
l'eau fh>ide pour le tremper, après l'avoir placé entre
des plaques de fer, s'il est besoin, pour l'empêcher de se
voiler, il devient malléable et se travaille au marteau ; en
le chauffant de nouveau et le laissant refroidir lente-
ment, il reprend toute sa rigidité et sa sonorité. Cette
particularité de la trempe du bronze, si opposée à celle
de l'acier, se retrouve dans tous les alliages de cette na-
ture à des degrés divers.
Bronze pour la dorure. — Cette espèce de bronze doit
être très-fusiUe, devenir très-fluide pour bien prendre la
forme du moule, et présenter assez de compacité pour ne
pas absorber trop d'or à la dorure. Une des compositions
qui parait la plus favorable est : cuivre, 82,67 ; zinc,
17,481 ; étain, 0,238; plomb, 0,024.
Bronze des timbres de pendule* — GuiTre, 71 ; étain,
27 ; fer, 2.
Le bronze s'oxyde oomme le cuivre, mais moins rapi-
dement, et le composé qui se forme, appelé par les nu-
mismates patine, de ritalien patina, contribue à sa
conservation en lui formant une espèce de vernis. On
imite cette couleur sur les bronzes modernes, an moyen
de vernis dont on les recouvre, ou bien on leur donne
une teinte vert bleuAtre en les chauffant avec une solu-
tion composée d'oxyde de cuivre, 600 grammes ; ammo-
niaque, 4'',76 ; acide acétique, 2 litres; eau, 10 litres.
Pour analvser le bronze, on le traite par l'adde nitri»
Que. Le cuivre, le zinc, le plomb, etc., se dissolvent à
1 état de nitrates; l'étain forme, au contraire, un préci-
pité d'oxyde d'étain que l'on recueille et que l'on pèse.
En multipliant son poids par 0,736, on a le poids de
l'étain qu il renferme. La pnâsence du plomb est accusée
par l'acide sulfùrique qui, versé dans la dissolution des
nitrates, donne un précipité de sulfate de nlomb dont le
poids multiplié par 0,684 donne le poids du plomb. Le
cuivre est précipité <te sa dissolution par une lame de
zinc ou de fer et pesé* Le poids du zinc est obtenu par
différence.
Le bronze fût employé par les Ënrptiens et les Grecs
pour la confection de leurs armes et de leurs outils, avant
que la manière de travailler le fer fût généralement ré-
pandue. L'art de fondre des statues de bronze remonte
également à la plus haute antiquité et avait acquis déjà un
certain degré de perfection entre les mains de Théodoros
et de Rhœcus de Samos,environ 700 ans av. Jésus-Christ ;
mais ce fût sous Alexandre que Lysippe parvint, par de
nouveaux procédés de moulage, aux r&ultats remarqua-
bles qui se sont en partie transmis Jusqu'à nous. Bientôt
après on coula de véritables colosses, dont 111e de Rho-
des ne possédait pas moins d'une centaine ; et les statue»
de bronze devinrent tellement communes, que le consul
romain Mutionus en trouva 3000 à Athènes, 3000 à
Rhodes, autant k Olympie et à Delphes, quoique dans
cette dernière ville on en eût d^a enlevé un grand
nombre. M. D.
BROSIME (BoUnique). — Genre de plantes de la fa-
mille des Urticées^ établi par Swartz et auquel, suivant
Kunth, doit être réuni le Galactodendron, de de Hum-
boldt (voyez ce mot).
BROSSES (Zoologie). — On appelle ahisi des houppes
ou paquets de poils plus longs que les autres, bruns ou
noirs, que l'on remarque au haut du canon des Jambes
de devant de quelques mammifères ruminants du genre
Antilope,
On donne aussi le nom de brosses^ en entomologie, à
de petits poils courts, serrés et roides qui se trouvent
sous les tarses de quelques insectes ; vus à la loupe, ces
poils paraissent crochus à leur extrémité, et c'est par
leur moyen que l'insecte peut marcher et se sout^ir dans
toutes les positions et souvent sur les corps les plus lisses.
Les petits poils serrés qui se trouvent sur les Jambes pos-
térieures et le premier article des tarses des abeilles et
qui leur servent à transporter la poussière des étamioes»
ont encore reçu le nom de brosses.
BRO
320
BRU
BROU (Botanique). — On donne souyent ee nom à
renveloppB pins on moins fibreuse qui revêt certains
fruits. Cesi la partie nommée mésoearpe en organogra-
1>hie Tégétale. Ainsi, la partie sèche et fibreuse qui entoure
a coque de l^aaaande est le brou. Certains botaidstes don-
nent aussi indistinctement ce nom à la partie charnue
et succulenie qui constitue la pulpe des drupes, ainsi
Tabricot, la p^e, la cerise ; quoique d'une autre con-
sistance que celle de Tamande^ cette partie est égale-
ment le mésocarpe du frut.
Depuis longtemps, et ayant les diflërentes acc^onsqui
précèdent, on a donné àréoorcede la noix, fruit du noyer,
le nom de brou, et aujourd'hui encore on n'emploie plus
guère ce nom que pour désigner cette enveloppe et ses
produits. Oa obtient du brou de noix une couleur brune,
très-solide, dont les menuisiers et les charpentiers se ser-
▼ent pour donner an bois blanc une couleur de noyer.
Par son infusion dans l'eau-de-yie, on obtient une liqueur
«onnue sous le nom de brou de noix, employée souvent
•en médecine comme stomachique, et que l'on sert quel-
quefois aussi sur nos tables. G — s.
Baoo, Baoo (Mal de). Bois (Hal de) (Médedne vété-
rinaire). — Maladie qui attaque les bestiaux (bœu£i), et
qui est considérée par lea vétérinaires comme une gastro-
entérite et dont elle présente tous les caractères ; elle atta-
<|ue les animaux qui ont mangé de Jeunes feuilles d'arbre,
-et surtout des bourgeons de chêne, d'où lui vient les
jnoms de mal de bois, mai de brou (de brouter]. La soif,
Ja clialeur de la bouche, la rareté des urines, la consti-
pation, une Hem ardente, la roujgeur des veux, etc.,
«ont les premiers symptômes; puis viennent l'ahattement,
<iuelques selles dures, teintes d'un sang noîr&tre, fétide,
l'intermittence du pouls ; le frisson ; enfin la peau froide,
la bouche écumense, les selles liquides, sanguinolentes ;
-et la mort qui survient du douzième an quinzième ou
vingtième jour. Les saignées abondantes, les boissons
rémanentes, les lavements, la diète, de fréquents bou-
chonnemeots, constituent la base du traitement Les soins
KréseryaUft cooMstent à n'envoyer les animaux dans les
ois qu'avec modération et avec les plus grandes précau-
tions. Cette maladie est très-grave : elle attaque aussi,
-mais rarement, les moutons et les solipèdes.
BROUILLARD (Météorologie). ^ Ordinairement formé
^ans nos climats par un amas de vapeur incomplètement
condensée, on de globules d'eau d'une dimension exces-
sivement petite, mais cependant visibles à la loupe. Dans
les pays frmds, au contraire, vers les régions polaires, ils
sont eoiàposés de lamelles ou aiguilles de glace excessi-
vement tenues.
Le brouillard apparaît toutes les fois que la tempéra-
ture de l'air descend asses bas, ou que cet air devient
assez humide pour que tonte la vapeur d'eau qu'il tient
en 8uq)ension ne puisse y garder l'état gazeux. Si la
température de l'air est supérieure à zéro, le brouillard
est aqueux ; il est formé par des aiguilles de c^ace lors-
que cette température est inférieure à zéro.
La vapeur qui s'échappe d'une locomotive ou d'une
machine à vapeur forme un brouillard limité et fugitif,
parce qu'il se redissout dans de l'air non saturé d'eau.
Les nuages sont des brouillards situés à une grande hau-
teur, ou bien les brouillards sont des nuages en contact
avec le sol.
On rencontre quelquefois cependant des brouillards
secs. Ils sont généralement formés par des cendres lan-
cées par quelque volcan et entraînées au loin par les
vents; d'autres ont une origine et une nature inconnues.
La vapeur, en se condensant pour former les brouil-
lards, balaye l'atmosphère de toutes les émanations qu'elle
contient; aussi répandent-ils souvent une odeur fétide,
surtout dans les grandes vflles ou les contrées maréca-
geuses ; ce qui, Joint à la grande humidité qui les ac-
compagne, les rend toujours plus ou moins malsains.
M.D.
BR0D8SIN (Botanique). — On donne ce nom à une
espèce de tumeur bosselée, inégale, qui se développe sur
les tiges, les branches et les rameaux des arbres, parti-
cuHèiément des frênes, des buis, des ormes, des érables ;
ces derniers étaient surtout recherchés ot pavés fort cher
dans l'ancienne Rome, qui n'avait pas nos bois de mar-
Sueterie. Les broussius sont quelquefois veinés et colorés
'une manièrs^ très-agréable, et servent à faire de petits
meubles d'ébénitterie ou de marqueterie i les souches de
buis dont on a coupé plusieurs fois les branches, consti-
tuent des broussins diversement veinés dont Je« table-
tiers font une grande consommation pour la confection
•des tabatières. Ces tumeurs résultent de l'a^lomératioo
de noyaux de substance ligneuse, dévdoppée dans ré-
paisseur de Técorce, et qu'on appelle nodules; elles lofit
déterminées on par un état maladif, ou par un acddent,
tel qu'une constriction, an coup, etc. Les loupes et les
exostoses sont des maladies du même genre t les phis re-
marquables sont celles qu'on rencontre sur les rsdoes
du Taxodier distique ( Taxodium distiehum, Rich.), fat
gairement le Cyprès chauve,
BROUSSONETIA (Botanique), Vent, dédié à V.Broos-
sonet, naturaliste et voyageur français. — Genre de plas-
tes de la famille des iiorées. H comprend des artHr» t
fleurs diolques t les mâles, disposées en épi serré, on: 4
étamines ; les femelles, ramassées en capitule globnieox
serré, présentent un pistil posé sur un support qui i^il-
ïonge à mesure que le fruit se forme ; œlui-d se eompoee
d'achaines charnus enchâssés dans le gynopfaore dereno
rouge, succulent, et enveloppant les achaines psr ses
bords. Le B. ^ papier {B, papyrifera^ Willd.; Jfomf
pajpyrifera^ Lin.), nomnàé vàssA Mûrier à papier^ est un
arbre élevé, â fcmillage sombre, et découpé de divenei
manières. Il croit dans la Chine, le Japon et la Polynésie.
Les peuples de ces pays font bouillir la couche corticale
de cet arbre et préparent une pâte qui sert à fabriqoer da
papier, fort en usage dans le pays. Sous ce rapport, il
pourrait peut-être devenir d'une grande utilité en msce,
s'il y était cultivé en grand. On en fiait aussi des étoOes
propres aux vêtements. G^s.
BROWNISME (Médedne), doctrine de Brown, célèbre
médecin. — Néeo Êcosseen 1 786, mort â Londres en 178?,
Brown tat un médecin systématique, dont les doctrisea
ont eu un grand retentissement en Europe pendant la
dernière moitié du xviii* siècle. D attribuait tmis les
phénomènes de la vie â une propriété qu'il nommait lo-
eitabilité; tout ce <^ était capable d*agir sur letoHTS
vivant était des jnttssances incitantes, et le résultat de
l'action de ces puissances était Vincitation, La mort de-
vait arriver si les puissances incitantes cessaient d'agir
sur VineitabUité; la maladie résultaft de l'action en plm
ou en moins de ces puissances : de là deux disses de
maladies, celles par excès d'indtatlon {maladies sthéni*
çuef), et celles psr défaut d'incitation (maladies esthé»
niques) t le traitement consiste â diminaer ou à augmen-
ter l'action des puissances incftantes; en un mot, à
rétablir l'équilibre. Comme tous les S3rstèmes besés sur
des idées théoriques, et celle de VineitabUité est du
nombre, le brownisme n'a eu qu'une influence éphé»
mèrô sur les doctrines médicales, et la vivadté, la vio-
lence même que son auteur mettait â le propager et i le
défendre, n'ont pu le garantir du discrédit dans lequel il
est tombé. Voici comment s'exprime M. le profeseear
Trousseau â cet égard t « Brown a la prfeomptioo, l'au-
dace, la brutalité même au service d'un talent eéomé-
triaue aussi bref et aussi exclusif qu'une ligne droite;
il discute peu, aflfirme beaucoup, etc. i» L'ouvrage où il
a exposé ses idées a pour titre : Eiementa medicina»
Edimbourg, 1 780, in-t2 ; traduit en français par Fonquier.
Paris, 1805, in-8. F— w.
BRUANTS (Zoologie), Emberiza, Un.— Genre de Poi-
«ereoux, de la fanuUe des Conirostres, de Cuvier, foi*
mant, dans la méthode de Ch. Bonaparte, le genre Ent'
beriiinœ, famille des Fringillidœ , tribu des Oscints^
ordre des Passeres: ils ont un bec conique, court, droit;
un peu comprimé latéralement, pointu; mais le carte-
tère distinctif des bruants, c'est Que la mandibule sapé-
rieure, plus étroite et rentrant dans l'inférieure, a au
palais un tubercule osseux, saillant, longitudioal ou a^
rondi ; du reste, ils ont les narines ouvertes, les tam^
médiocres, la queue fourchue. Ce genre se compose d'oi-
seaux assez petits, mais nombreux dans chaque espèce*
Ils vivent de grains, de semoices, d'insectes qu'ils tneot
avant de les avaler. Plusieurs de leurs espèces sont re-
cherchées comme un gibier délicaL Ces oiseaux se fi^
nent en général sur la lisière des bois, dans les haicst
dans les champs ; la plupart émigrent pendant la saison
froide pour gagner des climats plus doux ; ooelqaes es-
pèces, cependant, restent ches nous, et pendant rbitrer
se mêlent aux moineaux et aux pinsons qui vivent près de
nos habitations. Leur chant n'est remarquable ni par m
variété, ni par son étendue et sa grâce, et les cooleors de
leur plumage sont peu brillantes. Rs nichent ordinaire'
ment à terre au milieu d'une touffe d'herbe, ou sor on
buisson peu élevé. Les bruants sont les plus imprévoyants
de tous lei diseaux , et se laissent prendre à tons 1^
pièges qu'on leur tend ; du reste, ils s'accoutument Sa-
lement à la domesticité et vivent très-bien en cage. On s
cru devoir établir deux divisions dans ce genre: U pro>
BKU
331
DRU
mière, composée des B, proprement dits^ est caractérisée
par Tongle du pouce qui est court et crochu; les prind-
piles espèces de cette division sont : l^ le B. commun^
Verdier des oiseleurs^ Verdier paiUet {Bmberiza ci/n-
srf&i.Llii.), long de 0*,I4 à 0",I5; le dos faure tacheté
de war ; la tête et tout le dessous du corps Jaunes ; du blanc
la bord interne des pennes externes de la queue. Très-
common en France et dans toute l'Europe, il fait son nid
dans one touffe d*herbes, il fréquente les haies, la lisière
dei bois. }• Le B. des funes^ ou Ztxi, Verdier des haies
{E. cirlus^ Un.), la gorge noire, côtés de la tête Jaunes ;
hibite le midi ae la France. Il ne faut paa confondre cet
oiseaux avec le Verdier proprement dit {Loxia cMoris^
Uttb.). 3* Le B. fou {B. ctVi, Lin.), le dessons gris rons-
sàtre, côtés de la tète blanchâtres ; habite le centre de
l'Earope, il est de panage. Son nom lui rient de ce
qa*il donne dans tous les pièges qa*on lui tend ; on l'a
Aossi nommé oiseau àéte, 4* Le Proyer {B. miliaria,
UnX II plus grande espèce de notre pays (voyex Paoran).
i» VOrtofan { B, horhtiana, Lin. ) (voyei OaroLAii) . 6» Le
B, des roseaux (E, scheeniclus. Lin.) a sur la tète une
<aIot(e noire, le dot roux ; il niche au bord de Teau, entre
les râdnes des arfoostes. 7* Le A erocotes ou à tête noire
\e. melan eephala^ Scopoli), la tète noire, foure en dea-
Miiy Jaune en dessons. Dltalie. 8» Le B. des pins, à cou-
rome lactée {B, pityomis^ Pallas), d'un roux marron. En
OHent, en Turquie, en Hongrie, etc. La deuxième divi-
rioo comprend les B. éperonniers^Mkoxïi l'ongle du pouce
long et peu arqué ; Meyer les désiane sons le nom de Pleo
trophanes. On v trouTe : 9* le B. dlf neige ( B» nivalis^
lin.); 9 habite le nord et derient presque tout blanc en
hhrer. 10* Le B. moniain {B. calearata^ PaU.), Ucheté
de noir snr fond fati?e. Du même pays.
BRUCËB (Botanique), bmcea, Mill. Dédiée par Joseph
BiDb an foyagear James Bruce, qui le premier intro-
daidt cette plante d'Abjrssinie en Angleterre en 1772. ~-
tienre de plantes de la famille des Zanthoxytées. H com-
prend des arbrisseaux diolques, à calice quadripartite et
i 4 pétales ; les flenrs mâles sont à 4 étamines, les fleurs
tetelks à 4 orairea ; le fruit se compose de 4 capsules à
Qoe leule graine. La B. ferrugineuse (B. ferruffinea,
L'Hérit; B. antidyssenterica^ Mill.), s'élèTeà 4 mètres
eoTiron. Sa tige est grisAtre, et ses rameaux sont chargés
d'un do?et couleur de fer. Ses feuilles sont persistantes,
épansB, composées de 9 à 13 folioles poilues. Les fleurs,
qiii s'épanouissent au printemps, sont Terdàtres et dis-
posées sur on long pédoncule par petits paquets presque
«essUes. Bruce raconte, dans son Voyaae en Nubie et en
Ahussinie^ comment il toi guéri d'une violente dyssenterie
à raide de la poudre d'écorce de cet art>ri8sean qu'un in-
digène lui fit prendre. Pendant un certain temps, on crut
qw son écorce était la fausse angusture (voyes ce mot).
^ c'est pour c^a qu'on donna à tort le nom de hrucine a
Tslcali végétal qu'on retire de celles. La brucée ferrugi-
oeose porte dans son pays natal le nom de Wooginoos, et
crott sortont sur le bord des vallées du KoUa; elle est cul-
tivée depuis longtemps dans nos serres, où on la multiplie
de boutures et de niarcottes. G —s.
BROCHE (Zoologie), Brudius, Lin., du grec bruko,
|e ronge. — Genre &mseeies couoptères iétramèresy fa-
onlle des Porte^bec ou Rynchophores^ établi par Linné et
adopté par Cuvier dans son Régne animal avec les carac-
t^ suivants : un labre apparent , lo prolongement an-
^^neor de la tète court , large, déprimé, en forme de
onsean; des palpes ti^viâbles, filiformes, ou plus
Si^Ksea à leur extrémité. Leurs larves^ oblongues, sem-
blés à un petit ver mou, blanc, dépourvues générale-
loent de pie&, rongent les végétaux et causent souvent
degnnds ravages ; plusieurs de ces insectes nous nuisent,
°>^ à l'état parfait; souvent ils piquent les bourgeons
«Q lei feuilles, et se nourrissent de leur parenchyme : le
^^at Bruche se divise en deux sous-genres , les Anihribee
ei les Bruches proprement dites (voyez Anthrides).
^itcnn prt^irement dits^ Bruchus, Fab., Milabres
Geol.; elles fonnent un sous-genre caractérisé par les an-
^nes en sdeon pectlnées, les yeux échancrés, deux ailes
Jf^mbraneoses, repliées; élytres nn peu plus courtes que
I abdomen ; bouche munie de lèvres, de mandibules , de
''•Wwires bifides ; cuisses postérieures très-grosses, qua-
^•rtidcs aux tarses. Très-voisines des Charançons,
<B« s'en distinguent par l'absence de trompe, la tète dis-
^JJ^da corselet; leurs larves ont le corps gros, renflé,
^^**'<oort, la tète petite, garnie de mandibules très-du-
UJ^dlcs exercent de grands ravages sur nos plantes
^gnmiîieDses. La B. du pois (B. pisi. Lin.), longue de
•■#004 ou 0*,005, est noire, avec des poils cendrés;
l'extrémité de l'abdomen blanchâtre; sa larve vit dant
les pois, les lentilles, etc. En France, en Allemagne.
BRUaNE (Chimie) (C^'H^AxO*). — Alcaloïde naturel
contenu dana la ndx vomiqne, d'où on l'extrait mélangé
avec la atrydmine. On le sépare de cette dernière base en
se fondant sur la solubilité plus grande de la brudne dans
l'alcool ; la strychnine se dépose de la solution en cristal-
lisant, tandis que la bmcine reste dissoute. Se» carac-
tères distinctife sont : coloration ronge de sana par l'adde
aiotique, devenant violette par l'addition du chlorure
d'étain ; coloration en blanc sous l'influence du brmne ;
production de vapenrs d'esprit de bois quand on la chauflé
avec la potasse. Elle est vénéneuse, mais moins que la
strychnine. Elle a été découverte par Pelletier et Ca-
ventou (voyes AlcaloIdb).
BRUCKENAU (Médecine, Eaux minérales). — Petite
ville de Bavière, à 7 0 kilom. N . de WOrtsbourg, et i S kilo-
mètres N. de Kissingen. Il y a trois sources d^eaux mi-
nérales, dont Tune ferrugineuse bicarbonatée froide et
très-diargée d'acide carbonique libre; lea deux autres
sont carfoonatées mixtes ; elles sont fortifiantes.
BRUINE, du latin pruina, pluie froide. — Petite pluie
résultant de la condensation des vapeurs qui forment les
brouillards.
BRUGNON (Arboriculture). — Variété de pêches très-
commune dans le midi de la France ; elle a la peau lisse,
la chair adhérente au noyau, plus ferme et moins succn*
lente que celle de la pèche proprement dite. Le B. muS"
qué^ B. tno/e/,est un fruit moyen, violet, à chair vineuse,
musquée, sucrée si le fruit est parfaitement mûr. Il mûrit
en septembre et doit être gardé pendant quelques Jours
à la fruiterie. Le B. de Stanwick^ à amandes douces, a
été importé depuis peu de Syrie en Angleterre, puis en
France en Ig&i.
BRULAGE, BaoLÉs (Agriculture). — Nom vulgaire par
lequel on désigne cette opération, qui consiste à brûler
la croûte supierfidelle du sol couverte d'herbes ou de
plantes ligneuses, pour en répandre les cendres sur le
sol; c'est ce qui constitue la pratique connue sous le nom
d'écobuage (voyex ce mot).
BRUIT (Physique). — Impression exercée sur l'oreille,
sans que celle-ci puisse en appréder directement le ton.
Un bruit est tantôt formé par le mélange de sons qui
n'ont entre eux aucun rapport simple, comme le bruit de
la mer, le bruit d'une chute d'eau, le aifilement du vent
ou de la vapeur. Dans ce cas, on peut parvenir à isoler
ces sons les uns des autres, ainsi que M. N. Savart Ta
f^it pour le bruit de la mer. Un mur étant élevé parallè-
lement au bord de la mer, si l'on applique l'oreille à sa
surface, puis qu'on s'en éloigne peu à peu Jusqu'à une
distance de 8 mètres, par l'effist des réactions qm s'exer-
cent entre les sons directs et les mêmes sons réfléchis par
le mur, à chaque distance un des sons prédomine sur
tous les autres et peut ainsi être séparé et noté. Ces sons
ont une énergie remarquable.
11 arrive aussi très-souvent qu'un bruit n'est qu'un son
trop bref pour que l'oreille puisse en apprécier le ton.
Ainsi, les explosions, le daquement du fouet, le bruit
résultant d'un choc ou de la rentrée de l'air dans une
bouteille qu'on lébouche, ne sont pas ordinairement des
sons apprédables à l'ordlle; mais si Ton reproduit à de
petits intervalles une série de bruits semblables entre
lesquels existent des rapports convenables, l'oreille peut
très-bien avoir la perception d'un accord ou d'une gauune.
Cette expérience peut se faire aisément en prenant une
série de tubm de longueurs assorties, et que l'on dé-
bouche successivement. 11 n'existe donc pas de limite
absolue entre le bruit et lo son. Du reste , la sensibilité
d'une oreille exercée est d'une grande influence sur la
facilité avec laquelle un bruit peut être apprécié musi-
calement, et M. Savart a trouvé par l'expérience qu'il
suflisatt qu'un son durât rrr; de seconde pour qu'il en
rt connût lo ton.
BRULURE (Médecine), en latin, ustio, — On appelle
ainsi une lésion produite sur les tissus vivants par l'ac-
tion plus ou moins prolongée du calorique. La brûlure
varie beaucoup suivant la nature du corps brûlant, le
temps du conUct, l'étendue de la partie brûlée, l'inten-
sité, la profondeur, etc. La grandeur et l'étendue des
eflfets du calorique avaient fait diviser la brûlure en trois
degrés; Dupuytren en a admis six ; les deux premiers de-
grés sont les mêmes dans les deux dassincations. —
1** degré : Irritation superficielle de la peau avec rou-
geur, chaleur, tuméfaction sans plilyctèues {cloches}.
— y degré: Afflux des liquides, exhalation séreuse,
soulèvement de l'épiderme, phlyctènes. — 3» dt;yre des
tl
DRU
3-22
BRU
anciens auteurs : Désorganisation de la peau, du tissu
cellulaire, des muscles, etc. Cest ce troisième dcgnS
que Dupuytren a subdi?îsô avec raison en quatre au-
tres; ainsi, il distingue d'abord comme 3* degrés désor-
sorganisation du corps papillaire de la peau ( vojrez
Pkao) ; puis, 4« degré: Destruction complète du derme.
~ 6* degré : Brûlure des autres tissus Jusqu'aux os. —
6« degré : Enfln, désorganisation et carbonisation com*
f)lète d'un membre. Cette manière d'envisager la brû-
nre nous parait bien plus rationnelle, et elle a le mérite
d*6tre plus pratique au point de rue thérapeutique. La
rivité de la brûlure est en raison de la profondeur
laquelle elle a pénétré ^ et surtout de l'étendue de
la surface sur laquelle a agi le calorique. Ainsi, une
brûlure seulement du deuxième degré, sur une large sur-
face, peut être très-grave, en raison de l'étendue de l'épi-
derme enlevé et de Tabondance de la suppuration qui
s'ensuivra. Le traitement, dans les deux premiers degrés,
consistera à atténuer l'inflammation et à empêcher l'af-
flux des liquides par l'emploi des réfrigérants et dos as-
tringents. Ainsi, si la disposition des parties le permet, on
les plongera dans de l'eau froide ou dans de Veau blan-
che {eau végéto-minéralé)^ et on les 7 maintiendra plu-
sieurs heures; les cloches seront percées pour évacuer la
sérosité, mais sans enlever l'épiderme; on peut encore re-
couvrir les brûlures avec des compresses trempées dans le
même liquide. En général, on devra s'abstenir d'avoir
recours aux moyens irritants, tels que l'éther, l'alcool,
l'eau de Cologne, etc. S'ils ont pu réussir quelquefois, ils
ont souvent déterminé des accidents graves. Un très-bon
moyen encore, c'est, après avoir évacué la sérosité et
avoir bien nettoyé la partie brûlée, de la couvrir de coton
cardé, ^u'on laisse en place en ayant seulement la pré-
caution d'enlever et de remplacer les couches superfi-
cielles du coton. Jusqu'à la guérison. Si les movens
indiqués plus haut ont échoué, ou s'ils n'ont pas été ap-
pliqués dans le commencement, il laut avoir recours aux
émoilients. Le traitement au troisième degré difl&re peu ;
on ajoutera seulement le pans^nent avec un linge fenêtre
enduit de cérat, des san^ues autour de la partie brûlée
s'il y a beaucoup d'inflammation. Au quatrième et au cin-
quième degré, on couvrira les brûlures de cataplasmes
émoilients, afin de calmer les douleurs et de détendre les
parties ; lorsque les escarres (voyez ce mot) seront tom-
bées, on pansera avec un linge fenêtre enduit de cérat
simple ou mêlé avec l'extrait de satume, le tout recou-
vert dç charpie pour absorber la suppuration qui est tris-
abondante. On n'oubliera pas que dans les brûlures, pour
peu qu'elles soient profondes, il y a destruction de tissus,
par conséquent la cicatrisation se fait par le rapproche-
ment des parties saines, et les cicatrices seront toujours
vicieuses et avec rétraction , si dès le début on n'a pa«
soin de tenir les parties dans la plus grande extension
possible, et de maintenir séparés les organes qui doivent
rotrc naturellement, comme les doigts, etc. Les brûlures
ûAi sixième degré exigent presque tou|ours l'amputation
du membre. F — n.
BnuLORB DES BLés (Agriculture). — Voyez Charbon.
BnuLURB (Arboriculture). — Souvent il arrive que, vers
le mois de Juillet, les feuilles et les Jeunes bourgeons des
arbres fruitiers, et particulièrement des poiriers, pren-
nent une couleur Jaune plus ou moins prononcée ; c est à
cette maladie qu'on a donné le nom de brûiw^; elle est
due à une atonie du tissu cellulaire des parties vertes
chargé de préparer les fluides nourriciers. Cette altéra-
tion a toujours pour cause l'état maladif des racines et
résulte, dans ce cas particulier, de la mauvaise qualité
du sol, qui est ou trop sec ou trop humide ; le seul re-
mède est de changer la nature du sol, soit en l'assainis-
sant, soit en le défonçant profondément.
BRUME, du latin bruma, brouillard. — Se dit, surtout
en marine, de toute espèce de brouillard ; mais on appelle
particulièrement ainsi le voile de vapeur qui s'élève par
un temps calme de l'horizon de la mer. La brume peut
nalti\ par un temps sec et chaud quand l'air est très-
calme ; elle apparaît le plus ordinairement le soir pour
continuer la nuit, le matin, et se dissiper au lever du soleil,
mais aussi elle se forme quelquefois pendant la plus forte
chaleur du Jour. Dans ce dernier cas, sa cause est assez
complexe et assez mal connue.
BRUNELLE (Botanique), Brunella, Un., du mot alle-
mand àrâune, qui signifie esquinancie, k cause des pro-
priétés qu'on lui attribuait en Allemagne pour guérir cette
maladie ; certains auteurs écrivent prane/Za, mais Tétymo-
logie indique assez qu'il faut dire brunella. — Genre de
plantes delà famille des Labiées, tribu des ScuUllariées,
n comprend des herbes vivaces indigènes à fleurs réunies
par six en fiiux verticilles et composées d'un calice ordi •
nairement à 10 nervures et à 2 lèvres, d'une corcllc i
lèvre inférieure réfléchie divisée en 3 lobes et d'étamioct
à filets bifides au sommet. La B. à grandes fleurs IB,
arandiflora^ Moenchlest souvent admbe dans les jardins
a cause de ses belles fleurs en épis, grandes, bleu pourpre,
rosées ou blanches. La B, commune (B. vulgans, Lm.),
à corolle violette, est astringente et vulnéraire; c'est
celle qu*on a vantée contre l'esqninancie et les aphthes;
on la trouve dans les prés et les bois. G — s.
BRUNSFELSIK (BoUnique), Bruns felna, Swartz ; dédi-
cace à Othon Brui^els, botaniste allemand du xvi* siècle.
— Genre de plantes de la famille des Scrophularmées,
tribu des Salpiglossées, U comprend de Jolis arbrisseaux
très-recherchés pour la beauté de leurs feuilles et sar-
tout pour leurs fleurs grandes et odorantes ; ils soat dési-
gnés souvent dans le commerce sous le synonyme de
Franciscea. Leurs feuilles sont alternes, entières, souveot
luisantes. Leurs fleurs, à corolle hypocratérimorphe, sont
disposées en cimes terminales. Les brunsfelsies habitent
principalement le Brésil et sont cultivées dans les serres
chaudes. On distingue surtout la B. des Antilles {B. orne-
rtcana. Un.), dont les fleurs longues, blanches, répandent
pendant tout l'été l'odeur la pins suave; la 6. à larges
feuilles (B. latifolia^ Lin.), à grandes fleurs d'an bleu
tendre, odorantes ; la B. remarquable (B. eximia, Un.),
à fleurs d'un bleu pourpre qui passe au bleu pâle ; elles
ont (r,06 à (r,07 de diamètre. G — s.
BRUNIA (Botanique), Brunia^ Un. ; dédié au voyageur
hollandais Corneille Bruyn, plus connu sous le nom de
Lebrun. — Genre de plantes ^pe de la petite Camille dfô
Bruniacées, Il comprend des arbrisseaux du Cip. Leur
feuillage épars ressemble à celui des bruyères. Ces plantes
ont des fleurs blanches ramassées en capitules globuleui
dans un involucre commun. On en cultive une dizaine
d'espèces dans les serres froides.
BRUNIACÉES (BoUnique).— Petite famille de plantes
Dialypétales périgynes que M. Brongniart range la dei»
nière dans sa classe des Hamamélinées. Elle renferme
des arbrisseaux ou des arbustes à fleurs hermaphrodites
et feuilles linéaires alternes qui ont quelque ressemblance
avec celles des bruyères ; le fruit est sec indéhiscent, oa
capsulaire se divisant en deux coques. Les plaut» de
cette famille habitent toutes le cap de Bonne-Espérauce.
BRUNONIA (Botan!que),Smith ; dédié k Robert Brown,
célèbre botaniste anglais. — Genre de plantes type et
unique de la famille des Brunoniacées, La B. de C Aus-
tralie (B. ausiralis, R. Brown) est une herbe vivace dont
les hampes pubescentes et terminées par un seul capitule
s'élèvent à 0",30 environ. Ses feuilles sont entières et
spatulées et ses fleurs sont bteues. Cette espèce, ainsi
que son nom l'indique, habite la NoaveHe-Hollaadc ,
ainsi que la H. sericea.
BRUNONIACÉES (Botanique). — Petite famille de
plantes Gamopétales périgynes que M. Brongniart rap-
proche de la famille des Composées. Elle comprend des
herbes qui ont le port des scabieuses, avec des feuilies
radicales très-rapprochées et des fleurs hermaphrodite;
disposées en capitule; calice à tube court ^uinquéfide;
corolle h;^pogyne infundibuliforme ; 5 étamunes ; ovaire
libre; fruit sec à une seule loge, contenant une graine
unique ; graine dépourvue de périsperme. Les Brunonia'
cées, qui ne renferment que le genre Brunonia^ Smitli,
habitent l'Australie.
BRUYÈRE (Coq de) (Zoologie). — Voyez Tétras.
Broybrb (Botanique), dérivé du celtique bi-ug, syoo»
nyme de grug^ qui veut diro arbuste; oruy^re, en cel-
tique, se dit aussi frych; de là l'expression de terre en
friche pour terre inculte. — Genre de plantes type de U
famille des J^riicac^e^, et désisné en botanique sous le nom
d'Er/ca, Lin., du grec ereicô. Je brise, à cause de la pro-
priété qu'on lui attribuait de rompre la pierre dans la
vessie. Ce genre renferme des sous-arbrisseaux rameux,
à rameaux roides et cassants, à feuilles très-souvent li-
néaires, acéreuses, bords enroulés en dessous, à fleurs
ridicellées, accompagnées de bractées. Caractères : calice
4 divisions; corolle à 4 lobes ; étamiues ordinairement i
8 anthères souvent munies d'arêtes ou de crêtes s'ouvraot
par des pores ou une fente longitudinale; ovaire à 4 ou
rarement 8 loges ; capsules s'ouvrant en 4 valves elnJPO^
tant avec elles une partie des doisons. Ce genre est, dans
le règne végétal, un des plus nombreux en espèces. Pen-
dant longtemps, on ne connut qu'un très-petit nombre
de bruyères, c'est-à-dire les dix à douze espèces qui cr^is*
s^^ut spontanément en Europe. On avait déjjà r.ipporié du
DRY
383
BRY
ap de fionoc-Espérance une grande quantité de vëgétaax
et la Hcbe collection de bruyères qui s*y trouvent avait
été à pdne entrevue. Mais les voyages si célèbres de
fennann, Bergius, Thunberg, Wendiand, Andrews, Sa-
lisbary, dans cette importante pnrtie de rArri(^ue, firent
découvrir, surtout aux trois derniers, la profusion de di*
rerrité de formes et de couleurs que la nature a mise dans
ces belles plantes. En 1787, cependant, les iardins anglais
et hoUandais ne réunissaient guère plus a*une vingtaine
de bruyères, y compris les espèces indigènes. En 1789,
Aitoo en indiquait 41 en Angleterre ; douze ans après, ce
Dombre 8*élevait à 130. Hibbert, grand amateur de ce
genre, eo accusait 238 dans son Jardin de Clapham; mais
il est probable que, parmi elles, il comptait les très-nom-
breases variétés et hybrides. Quelques auteurs ont con-
foDda plusieurs espèces entre elles ; de là est résulté un
chaos dans la classification. Le genre Erica est devenu
ainsi on des plus litigieux, et la détermination des es-
pèces offre beaucoup de difficultés, à cause des variations,
soovent à peine sensibles^ et des caractères extrèrae-
meot polymorphes de celles-ci. Dans le Prodrome de de
Caodoile, Bentham a cependant réussi à en donner une
boone classification. It y décrit 42 1 espèces, sans compter
les variétés et hybrides. Cet auteur divise d'abord le genre
en quatre sons-genres : !• Ecfasit, anthères terminales;
2' Syringodea^ anthères latérales, corolle tubuleuse;
Z'Steilanthe^ anthères latérales, corolle hypocratéri-
morphe; 4* Enerica^ anthères latérales; corolle urcéolée
OD eampanulée. Ces sous-genres constituent quarante-
neuf sectioos. En France, nous ne possédons gnère
<)o*ime dizahie d'espèces de ce genre remarquable. La
Â. «I nrbrt (F. arborea , Lin.) peut s'élever Jusqu'à
iS mètres; ses rameaux sont tomenteux ; ses fleurs, très-
combreoses. wnt en grappes paniculées : la corolle est
blaocbe, eampanulée. Cette plante habite les lieux stériles
de l'Europe méridionale. Elle est aussi très-coounune en
Barbarie. \a B. à balat\ que les Provençaux appellent
i^ru«p,etqai sert, ainsi que son nom l'indique, à confcc-
tionoer des ]l)alais Tendus en Provence sous le nom de
<cf>wio de brusCj a les rameaux blanchâtres et les fleurs
Tcrtes. Cette espèce, qui couvre des localités très-éien-
daes de certaines parties de la France, est fort rare aux
«avirons de Paris. La B, cendrée (£". cinerea^ Lin.) se
distisgoe par ses feailles et son calice glabres et par sa
corolle urcéolée d'un pourpre foncé , avec des reflets
Ueoitres. La B. télratix {È, tetralix. Lin.) habite les
marais tourbeux et donne de Jolies fleurs purpurines; ses
renilles et ses calices sont longuement ciliés, ainsi, du
reste, que ceux de la B. ciliée [E. ciHaris^ Lin.), espèce
des terrains sablonneux et présentant de belles et grandes
corolles purpurines ou violettes. La B. vagabonde {E, i«a-
9<i^s, Lin.) présente une corolle eampanulée et des éta-
oioessaiUantes, tandis que celles des espèces précédentes
8ont incluses ; elle croît sur les rochers arides qu'elle
àkon agréablement de ses fleurs nombreuses et d'un
^0 rose. La bruyère la plus commune, et que Linné a
nommée Eriea vulqaris^ fait aujourd'hui un genre spécial
^s le nom de Calluna et établi par Salisbury principa-
lement à cause de sa corolle pins courte que le caUce.
Cette bruyère, extrêmement répandue dans toute i Eu-
rope, couvre les plateaux arides des environs de Paris.
Dans eertiins endroits, on l'utilise pour tanner le cuir et
pour remplacer le houblon dans la fabrication de la bière.
Elle est astringente, et c'est elle qui passait autrefois
pour dissoudre les calculs. Ce n'est guère qu'au commen-
^onent de ce siècle ^u'on a commencé à cultiver et à
«r.oltiplier Ifô bruvères en France ; depuis cette époque,
d^ insucc^ nombreux ont fait renoncer à la culture des
«^Pèces diflBciles pour s'en tenir à celles qui , par leur
''«^oté, répondent aux soins qu'on leur donne. Très-re-
*«théc8 par les Jardiniers comme plantes d'agrément,
^Ms ne le sont pas moins par les amateurs comme
plantei d'appartement, à cause de l'élégance de leur feuil-
'»g^ des couleurs et des formes variées de leurs fleurs ;
'Jne terre particulière, dite terre de bi^yère, composée
d'an sable très-sec et très-fin mêlé avec des détritus de
'^gétaux, est indispensable pour la réussite de cette cul-
^^^^ Leur multiplication se fait par wmii, par marcottes
« par boutwres (voyez ces mots). G — s.
Bfcciiai DO Cap (Botanique). — C'est la Phylique à
mUft de bruyère (voyez Phtuque).
BRY (Botanique), Bryum. Lin., du grec ftrwon, mousse;
«04 on nomme aojourd hui oryologie la science qui traite
^^W5 plantes, — Genre de Mousses qt)l présente, tel
^ic'iaété constitué par HookeretTaylor, les caractères
•"vsois : urne ovoïde ou oblongue, terminale, pédicellée,
pendante ; péristome double, l'extérieur à 16 dents aiguës,
l'intérieur membraneux à la base, plissé, déchiré en la-
nières entières ou perforées, placées alternativement;
coifl'e cuculliforme. On compte à peu près une vingtaine
de brvs aux environs de Paris. C est le genre type de la
famille des Bryacées.
BRYACÉES, BarÉBS (Botanique).— Groupe de plantes
Cryptogames^ de la grande famille des Mousses^ dont
M. Payer a fait une tribu sous le nom de Bryées^ renfer-
mant des mousses terrestres, vivaces, à feuilles disposées
sur deux ou plusieurs rangs; coifle en capuchon ; péri-
stome simple à 3t dents à un rang de cellules et portées
sur une membrane bastlaire. Los principaux genres sont :
Bryum, Dill. ; type de cette tribu : Mnium^ Dill. ; Cni-
clidium^ Swartz, etc.
BRYONE (Botanique), Bnfonia^ Lin., du grec brud,le
végète vite, à cause de l'accroissement très-rapide de cette
plante. — Genre de plantes de la famille des Cucurbita'
cées^ tribu des Cticurbitées, Caractères : fleurs miles;
calice campanule à S dents; corolle à S dents; 6 éta«
mines en trois faisceaux insérés
au fond do la corolle ; anthc^res à
lobes cotu*bes : fleurs femelles;
calice presque globuleux ; ovaire
infère à 3 loges; fruit globuleux
à 6 graines ou moins par avor-
tement. Les bryones sont des
plantes vivaces, grimpantes, or-
dinairement à fleurs d'un blanc
verdAtre. La B. dioique (B.
dioica^ Jac) présente de ti^*
longues tiges, avec des feuilles
à b lobes palmés. Ses fleurs sont
en grappes ; son fruit est globu-
leux rouge. Cette espèce, connue
vulgairement sous les noms de
Vigne blanche, Couleuvrée^ Na-
vet du diable. Navet fbu. Navet
galon t,eie,^ croit en abondance
dans les haies qui entourent les
Jardins ; elle possède une racine
très-volumineuse, blanche, char-
nue, succulente, qui contient un
principe amer, acre, vénéneux,
désigné sous le nom àe bryonine;
il est pu*gatif à dose modérée.
La quantité notable de fécule
qu'elle renferme aussi a récem-
ment appelé l'attention de cer-
tains cultivateurs. Ou a pro-
posé de séparer par des moyens très simples le principe
vénéneux de la fécule, en faisant ainsi de la bryone, qui
croît très-facilement partout, une importante ressource
pour l'alimentation. Les graines, très-nombreuses, peu-
vent aussi être utilisées pour l'huile qu'elles contiennent
et qui peut servir à l'éclairage. A l'état frais, la racine de
Pi(. VrS. — BryoM dioiqtM.
médicales ont peut-être éié un peu trop négligées. La B.
à fleurs blanches (B. alba^ Lin. ) est la plus répandue dans
le Nord. Ses feuilles sont rudes, marquées de petites cal-
losités, cordiformes,à 5 lobes dentés. Ses fleurs sout mo-
noïques et son fruit est noir. La B. à feuilles laciniéêê
(B. laciniosa)^ est une plante de Ceylan. Elle est remar-
quable par ses fleurs poilues, tomenteuses, et ses fruits de
la grosseur d'une cerise, striés de blanc Enfin la B. d'A'
frtque (B. afHcana, Thunb. ) possède une racine tubéreuse
que l'on pourra peut-être uuliser. G — s.
BRYOPHYLLE (Botanique), Bryophyllum^ Salisb., du
grec hruô^ Je végète , et phullon^ feuille, parce que les
feuilles de cette plante émettent facilement des bourgeons.
— Genre de plantes de la famille des Crassulacées. Ca-
ractèi^ : calice quadrifide ; corolle à tube cylindrique
très-long, presque tétragone à sa base ; limbe à 4 lobes
triangulaires; 8 étamines incluses, insérées au fond da
calice ; 4 ovaires, munis à leur base de 4 glandes ; les
fruits sont des follicules en renfermant plusieurs. Le B.
à grand calice {B. calycinum, Salisb.; KalancJtoe pin*
nata^ Pers.) est un sous-arbrisseau à tige charnue de
0",65, originaire de l'Inde et des Moluques, que l'on cul-
tive en serre chaude pour ses fleurs d'un Jaune rougoàtre
qui s'épanouissent depuis avril Jusqu'en Juillet^ ït même
en août et septembre, et son feuillage à segments créne-
lés. 11 existe à l'aisselle des crénelures de petits maraeloos
\
ODB
324
DUC
qui émetteot des bourgeons lorsqn'ou fixe la feuille sur
U terre et reproduisent ainsi très-facilemeut cette espace.
Ses fleurs en panicules ôtagées, pendantes, tubuleuses,
grandes, lavées de pourpres à la base, rouge fauve au
sommet, sont d*un très-bel effet. G — s.
BRYOPSIS (Botanique), Lamouroux. — Genre d 'Algues
de la famille des Zoospennées, et renfermant une quin-
zaine d'espèces qui babi'^nt les mers des deux hémisphères
tempérés. Leur port est élégant et leurs frondes membra-
neuses, tubuleuaes, cylindriques et composées do ramules
conmie les barbes d'une plume, sont d'un très-Joli effet.
La M^iterranée en fournit beaucoup. G — s.
BRYOZOAIRES (Zoologie), du grec 6rtion, mousse, et
:don, animal. — Oridre établi dans la classe des Polypes
pour les mieux organisés de ces animaux ; ceux dont les
tentacules sont garnis de dis vlbratils sur leurs bords,
H ont le canal digestif, composé de dilatations et de rétré-
rissements alternatifs, a une bouche et un anus distincts.
On a plus réccromeut placé les Bryozoaires parmi les
Mollusques, dans la classe des Tuniciers (V. ce mot).
Genres principaux : les Esc/iares^ les F lustres, les Cris*
taie/ les, les Alcyonelles, les Plumatelles.
BUBALE (Zoologie), Buôatis d'Aristote, huhalus de
Pline, Vache de Barbarie, — Espèce de Mammifères ru-
initiants du grand genre des Antilopes; caractérisé par
des proportions plus lourdes que les autres espèces (voyez
Antilopes) ; la tète longue et grosse^ ayant quelque res-
semblance avec celle de la vadie, la taille, la forme du
corps et surtout la conformation des jambes et de la queue
comme le cerf; le pelage fauve, excepté le bout de la
queue, terminé par un flocon noir. On la trouve en Bar-
barie. On lui a encore donné les noms de Vache4>iche,
Taureau'Cerf^ etc.
' BUBO (Zoologie), Guv. — Nom scientifique du sous-
genre des Ducs, genre Strix, Lin., famille des Nocturnes^
ordre des Oiseaux de proie (voyez Dec).
BUBON (Médecine), du grec boubôn^ aine. — Les an-
ciens avaient donné ce nom non-seulement à la région
que désigne ce mot, mais encore à toutes les maladies des
glandes qu'on y rencontre. Plus tard, on étendit cette
expression à toutes les tumeurs glanduleuses de l'aisselle,
du col, auxquelles, de nos Jours, on a donné lo nom d'à-
délites cervicales^ axillnires^ inguinales. Parmi les dif-
fiirentes espèces de bubons, on peut distinguer : le B.
simple, svmpathioue, d'irritation^ engorgement inflam-
matoire dfétcnniné le plus souvent par l'irritation d'un
organe éloigné, qui se propage aux glandes voisines par
les vaisseaux lymphatiques ; ainsi une petite plaie, une
simple écorchure à la main, au pied, peut déterminer
l'engorgement des glandes de l'aisselle ou de l'aine.
Cette tumeur peut aussi dépendre d'une irritation directe,
de la fatigue, d'une convalescence pénible, chez une per-
sonne lymphatique. Le B, pestilentiel^ qui se développe
pendant la ptste (voyez ce mot). Le B, scrofuleux, qui
accompagne quelquefois les affections de ce nom (voyez
ScBOFULEs). Le traitement du bubon simple, d'irritation,
consiste d'abord à faire cesser la cause éloignée qui le
produit ; souvent alors laguérison ne se fait pas attendre ;
dans le cas contraire, si l'inflammation est vive, on em-
ploiera le repos, les cataplasmes émollients, les applica-
tions de sangsues, la diète, les boissons adoucissantes ;
si, malgré ce traitement, la suppuration était imminente^
on aurait recours aux maturatifs, aux fondants (voyez
ces mots) *. ainsi des frictions avec la pommade iodurée,
les empl&tres de Vigo cum mercurio: enfin on ouvrira
avec le bistouri, si le siège du bubon faisait redouter une
cicatrice vicieuse, comme au col, autrement on le lais-
serait s'ouvrir naturellement, n y a encore une autre es-
pèce de bubon qui accompagne souvent certaines formes
de maladies de caractère virulent. F — w.
Bubon (Botanique), Koch, du grec bonbon, aine, parce
que les anciens croyaient cette plante bonne pour guérir
les tumeurs de l'aine. — Genre de plantes de la famille
des Onibellifères^ tribu des Peucédanées. Il se distingue
Srincipalement par son fruit lenticulaire, à bords dilatés
irmant une aile circulaire. I^s arbrisseaux qu'il com-
prend sont glabres et produisent un suc n^ineux odorant.
Leurs fleurs sont jaunes, disposées en ombelles à rayons
nombreux. Le B, yalbanifère {B, galbanum^ Lin.), d'un
mot celtique qui veut mre gras, onctueux, s'élève à
2 mètres environ, n est originaire du Cap et cultivé en
abondance dans le Levant. Le suc gommo-résincux qu'il
produit par les incisions faites à sa tige possède une odeur
ammoniacale très-prononcée et une saveur anière. Le
S^albaniun est tonique et stimulant On l'emploie dans dif-
éreotet préparations pharmaceutiques. Le B. de Uacé'
dotne ou Persil de Macédoine {B, Macedonicum), àfolioln
rhomboldales fortement dentées, tige herbacée, ombcllulcs
très-nombreuses, semences hérissées; elles ont une odeur
aromatique assez agréable ; on les regarde comme diuré-
tiques, npéritives, etc. Les anciens les prescrivaient dan»
les inflammations de l'aine, d'où lui est venu son nom.
De la Grèce et des côtes de Barbarie. G — s.
BUBONOCÈLE (Médecine), du grec boubôn, aine, et
kélé^ tumeur dans l'aine. C'est le nom que plusieurs chi-
rurnens ont donné à la het-nie inguinale (voyez Hesxic).
BUCAIL (Botanique). — Voyez SAmaASin.
BUCARDE (Zoologie), Cardium^ Un., du grec b(m,
bœuf; cardia, cœur. — Genre de Mollusques acéphala
testacésde la famille des Cai^iacés; caractérisé par une
coquille à valves égales, bombées, à sommets saillants et
présentant assez bien la forme d'un cœur; cette coquille
est surtout remarquable par 4 dents à la charnière, tar
chaque valve, 2 petites au milieu, de part et d'autre, et à
quelque distance une en avant et une en arrière, plas
fortes et qui ont l'aspect de lames saillantes. L'anim&I
a une ample ouverture au manteau, le pied trèsgrAod
et deux tubes de médiocre longueur. On les trouve en gé-
néral enfoncées dans le sable, près des cOtes, excepté lei
espèces épineuses ; elles existent dans toutes les mers ; plu-
sietu^ sont fossiles. Parmi les nombreuses espèces qui ha-
bitent nos cotes, on mange la B. Sourdon (C. edule,lÀtL.]
ou vulgairement la Coque, qui est presque ronde et a
vingt eûtes ridées en travers; elle est fauve ou blaocbitre.
BUCCALE (Anatomie], qui appartient à la bouche. —
Artère buccale : elle naît de la maxillaire interne au ni-
veau de l'angle de la mâchoire inférieure. — Glandes
buccales, situées entre lebuccinateur et la membrane in-
terne de la bouche ; elles sécrètent une humeur qui la-
brifie la bouche. — Nerf buccal, fourni par le maxillaire
inférieur.
BUCCINATEUR (Mcscli) (Anatomie), Alvéolo-labial,
Chaussier. — Ainsi nommé à cause du rôle essentiel qu'il
remplit dans le Jeu des instruments à vent. C'est le
muscle propre de la Joue; il est large, mince, aaadrili-
tère; ses fibres insérées à la face externe des bords alvéo-
laires supérieur et inférieur^ et à une aponévrose étendue
de l'apophyse ptér^gofde au maxillaire inférieur, se po^
tent en avant ; arrivées au niveau de la commissure des
lèvres, elles s'entre-croisent et vont se terminer à l'orbi-
culaire des lèvres : c'est ainsi que le bucciuateur devient
antagoniste de l'orbiculaire, en allongeant transversale-
ment la bouche.
BUCaNOÏDES ( Zoologie). ^ On a donné ce nom, dans
la méthode du Règne animal de Cuvier, à la troisième
famille des Mollusques gastéropodes pectinibranc/ies,q^
ont une coquille spirale dont l'ouverture a, près de U
columelle, une échancrure ou un canal pour le passa^^
du siphon au moj^en duquel l'animal peut respirer sans
sortir de son abri ; dans la plupart des mollusques de
cette famille, on remarque une sécrétion particulière d'un
venu le nom de Purpura, que lui a donné Bruguière»,
quoique plusieurs naturalistes pensent Qu'elle vient d'oœ
autre espèce, et en particulier d'un Roc/ier {Murex bra»-
daris, Ûster.) (voyez Pooïiprb, Rocbea). Cuvier a divisé
les Buccinoides en un grand nombre de genres et de
sous-^nres. Les genres qu'il a établis sont : les Côfies,
vulgairement Cornets, les Potxclaines , les Ovules, ta
larières, les Volutes , les Buccins, les Cérithes, lo Ro-
chers, les S trombes, M. Milnc-Edwards les a aussi divisi!>
en trois tribus : les Buccins, les Murex ou Rochrrs^ Itf
Angiostomesy sous-divisés ensuite en plusieurs genres.
BUCCO'iDtS (Zoologie). — On a constitué en fa^lilI^
sous le nom de /iuccoùii^^, les oi&eaux composant le genn
des Barbus de Cuvier (voyez Barbu).
BUCCINS (Zoologie), ^ucciiium. Lin., du lathi ^-
num, cornet, parce qu'un grand nombre de ces coqnill^
ont la foi me d'un cornet. — Ce nom a été donné autrefois
à plusieurs espèces de coquilles univalves, très-diflëroh
tes; aujourd'hui les travaux des naturalistes modemest
et entre autres de Lamarck et de Cuvier, en ont rrstreiflt
et mieux déterminé le sens, et dans la méthode du Hfy*^
animal il sert à désigner un grand genre ou une tribu di
Mollusques pectinibranches , famille des Bucànnidetm
comprenant toutes les coquilles do cette famille, q«
n'ont pas de plis à la columelle, qui sont pourvues d'uni
échancrure ou d'un canal court, ordinairement à grande
ouverture, et infléchi vers la gauche. Bruguières les avait
divisés «n quatre genres : les Buccins propres, lesPiwr^
Ccnlmlépat, In Catguet, les Htatmn et Is
tiiDt|. Caractérisé par nne roqaille âcbnncrée, uns
aaii, oiate unsi que >on ourerture ; columelle conTsie,
ooe, le bord aina rides ni boarrelet; pied de grandeur
médiocrs, trompe longae et grosse; l'anlmsl u'a pas de
mit tnr la Uie; deux lentscules écartés, portant de*
jtottar le cûté eiteme; un operculo et an siphon qui
s'iUonp; hors de la coquille. Od IrouTB les bacciiis dans
loulei les mers; mais les espèces qui habitent tes eaiii
liMcidos contrées interlroplcales sont assel recherchées
det unsLeors, à cause de ta rariélé et de la irîTaciié de
Inn coiileura. Les coquilles sont de médiocre grandeur,
pteitun mênie sont Irts-pelites. Une espl'ce irè»-com-
mQae inr nos eûtes, le B, indi [B. un/t/itum. Lin.) est
um coquille de moyenne grosseur, finement striée ii sa
«rfsce, iTec le» tours de ïa spire supérieure plissés.
BDCEROS, Bdcbros (Zooloeia). — Nom sdentlBqae de
l'oiKtuDommé Catan, geartûs Piutereaux synilaclt/let,
«ivl nomtné du grec cous, bcaur, et kerai, eome, parce
, <pi1l 1 le bec surmonté d'une pioéminenca en rorme de
«ne (nyei Calao).
BDDDLËA, BDDPUiit (Botanique}, Buddieia, Lin., dé-
ditux faite par Houston à Buddle, amateur de botanique
ingliii. —Genre de plitniesde la ramlUedesSo^'iu/a'
™(ts, tjrpe de ia triba des BuddUti. U comprend des
ïrbra OB irbris»eaui sourent duvetés. Leurs Teuilles
v>iit Dppotées, et leurs fleurs i corolle canipanu!ée,allnn-
^, »iil disposées en cimes mnltiflores. Les espèces de
Suddita uni de trés-jolleB plantes, la plupart de serre
i:luuile. Li B. glo'iulfiue [B. gtoboaa, Lamk), espèce du
CMIi, 1 fleorï odorantes, jaane orangé; et la B. de
Lniliu \B. litidleijana. Fortune), espèce de la Chine. ï
Oeon d'un pourpre violacé, sont les seules cultivées en
pldse terre sous le climat de Paris. G — s.
BUFFLE IZoologif), Bos buhalw. Un. ; Bauf saunage
'firaehatie, Aristote. — Espèce rie Uammi/mi runii-
wm'i du genre breuf, originaire de l'Inde et amené en
cople,enGrèco, en Italie dans le commencement du
iiiD)eiiige., c'est verE la fin du VI' siècle que les Lombards
llDiroduiiirent dans co dernier pays et, plus tard, une se-
Mode importation cul lieu par les Arabes. Le butHe a le
frni bombé, plut long que large, les cornes dirigécaeDa>
riort et np pou de cûié et marquées en avant d une arête
bngiludinalc, plus courtes st moins arquées que cellesdu
tenf; it n'a presque point de Tanon ; ses oreilles sont lon-
pia et pointues; seajambca courtes et épaisses; il a le port
nliphjiionomie dur* et ignobles ; il est presque en entier
mùltre. La femelle porte plus de dix mois, ce qui établit
lUM dilérence remai^uable avec la vache, qui porte neuf
moii. Les buffles sont nombreux dans les climats chaud*,
ilun les contnSes marécageuses et voisines des rivières ;
ils liment i se vautrer dans la fange des marala. Malgré
a uutagerie, ses violences, sa brusquerie et ses bal-
lades frossières et brutes, te buffle est pourtant utilisé
dut certains paya : ainsi dans les marais Ponlins, Il
Mit et est OlETé en troupeau, et lorsqu'on » dompté sa
tinxité naturelle, on l'utilise aux Ir.ivaui des cliamps.
* l'ije de iiHatre ans, on commence à les marquer avec
<m lerchatid. puis on opère la castration et, peu de temps
■prto, 01) leur passe un auneau de fer dans tes narines ;
o Ic4 conduit au moyen d'une carde pusée dans cet
noesu rt peu i pou i!s deviennent asseï dociles pour
*i'"n puissq s'en servir. Nous ne pouvons résister au
^>r de citer quelques fragmentu de ce que Tessier a
(Oit sur la domestication du buflle et sur le parti qu'on
psotrait en tirer en agriculture. iDepuisquelque temps,
Mnii-il il y a plus de cinquante ans, on a établi dans
U lerme nationale de Ramboalllet un troupeau de buffles
"ao d'Italie ; ces animaux y ont été aisément domptés
<t Kndot hcllea t conduire; ils y vivent bien, y multi-
flioit et y travaillent. Ce troupeau m'a (buml l'occasion
'l'birelesobtervaiiDns suivantes: ce genre d'talmal est
plu craintif et plus susceptible de s'effaroucher qu'il n'est
'"''luDt...,. On accoutume le buffle même indompté t
^ atiactié i la mangeoire, k se soumettre au Joug et A
l^ilner dea voitures et des charrues comme les bcenb.....
On n'emploie pour J«s faire travailler que la voix et la
^Wtte i algullloD. Ces animaux, attelés parallèlement,
Q'^'irent seuls ou avec des bceutL Le buffle aime h se
P»^ dans l'eau et surtout dans l'eau bourbeuse, vral-
t à cause de la sécberctM et de 1* dureté
de sa peau. Quand l'eau commence i être Trolde, Il n'en
approche pas..... On peut lui donner le plus mauvais
fburrage sans qu'il le refuse. Si on loi en donne de boa,
e les chassa
il proBte davantage. A Rambouillet, les buSlesqu'on élève
ilevlennent plus bauts et plus gros qno leurs pères et
mères nés en lt»lie. Le lait n'est pas abondant; il est
plus blanc que celui de la vache et de moitié i peu près
plus crémeux. On a dit qu'il était impossible ae traire
femelle buffle sans la présence de son petit; cette
'lion n'est pM exacte. Du reste, ce petit leite sa mOre
en se plaçant entre ses jambes de derrière et point de
coté, comme te veau de la vache. Les essais tentée pour
obtenir des crolsemenla avec la vache et le taureau ordi-
naire n'ont donné aucun résultai. Malgré toute l'utilité
dont pourraient être les buQles,Ja doute qu'on s'occupe
en France de les multiplier pour le service de l'agricut-
lure. On est trop accoutumé au profit plus avantageux
sans doute des vaches ctdesbœurspour adopter un genre
d'animal qui n'est utile presque que pour sou travail et
pour sa peau. ■ Le temps B donné raison aux prévisions
du savant, et il n'est plus question aujourd'hui que du per-
feclioiinemcnt de l'espèce du bœuF ordinaire. Du rrate,
le cuir du buffle est épais, fort et souple ; on en fait des
buffleteriee. • Il y a aux Indes une race de buffles dont
les cornes ont Ju^u'à 3*,.10 d'envergure; on l'appelle
^i''ii dansl'lndouslan. C'est le floi acni de Shaw. ■ Aiij;i
parle Cuvier. On trouve, en elTot, ane grande quantité de
buffleasBuvsges dans les contréfs de l'Afrique et des Indes
qui sont arrosées de rivières et où 11 se trouve de grandes
prairies. Leur taille est gigantesque; Ils vont en trou-
peaux et font des déglts considérables i ils v~' ~' —
trèMlangereux pour les homme», t' — — '
qu'avec de grandes précautions.
BUFO (Zonlotde). — Noni latin du genre Crapaud.
BlIFONIFOItMiiS (Zoologie). — C'est le nom donné k
une fanùtle de Balracimi anoures, dans la classiflcatlori
de ÛM. Dmcéril et Bibronj les caractt^res que lui assi-
gnant ces auteurs sont de n'avoir pas de dents aux deux
michoires ; en général même, ils n en ont pas au palais ;
leur langue n'est pas échancrée en arrière. Cette famille
renferme doute gràres, parmi lesquels se trouve le geare
Crapaud.
BlIFONIE (Botanique), Bufonia, Sauvages, de bufo,
crapaud. Herbe à crapaud. Cette plante passait pour
croître dans les eaux stagnantes habitiies par ce batra-
cien. On a accuséLinné d'avoir fait uneépigramme contre
BitffoB, en adoptant ce nom ; mais la présente éiymologie
dément cette assertion. — Geurede plantes da laramille
des Faronychiées, tribu des Polycarpéet. Caractères :
(sépalesitpétoles plus courts que ceux-ci; 4 étamines;
I ovaire ; 2 styles ; capsule comprimée, uniloculairc, con-
tenant 2 graines el s'ouvrant en 2 valves; elles croissent
dons les lieux humides de l'Europe méridionale et don-
nent de petites fleure blanches. On cultive dan* les jar-
plna la H. annua et la S. p*rennii.
BUF0N0IDE3 (Zoologie). — Nom donné par Fitiinger
à la deuxième famille des Balraeiw. dans sa classifica-
tion des reptile* : U ne lui donne que les deux genres
Bufo et Rkintila.
BUGLB (Botanique), sorte de diniiuutif de biiglosit,
parce que cette plante en possède un peu les propriétés.
— Nom vulgaire du genre -4j'ui/o, Lin-, altiJpaiion du
latin a&iOD, j'expulse, i cause de «a prétendue action
pour faciliter l'accouchement. Appartenant k la famille
des Lahiies, type de la tnbu des Ajugoidées^ ce genre a
ponr caractères : calice i ii dents; corolle k 2 ttvrcs, la
supérieure très-courte, l'inférieure allongée, étalée, tri-
flde, k divisions latérales oblongues; celle du milieu plus
grsude; étADÙnes dépassant la ièvre supérieure. La
BUl
32G
UUL
B. rampante, vulgairement Consoud emoyenne {Ajuga
reptans^ Lin.), est une espèce indigène, très-commune,
celle à laquelle on attribuait Jadis tant de vertus, qu'il y
avait un dicton ainsi conçu : A vec la bugle et la sanicle on
fait au chirurgien la nique. Elle est aujourd'hui tombée
d&ns Tonbli. I^ B, pyramidale {A. pyramidalis, Lin.}«
qu'on trouve dans les bois montagneux et secs, est très-
velue, sa corolle est petite et bleu pâle. On remarque
encore la B. petit-pin^ vulgairement Yvette; la B. muS'
quée ou Yvette musquée ^ etc. G — 8.
BUGLOSSE (Botanique), du grec ôotit, bœuf, eiglossa,
langue, à cause de la ressemblance de ses feuilles avec une
langue de bœuf. — Nom vulgaire du genre Anchusa, Lin.,
du ^c anchusa, fard, appartenant a la famille des Bor»
raotnées, tribu des Boiragées, Caractères : calice à
S dents; corolle à 5 lobes un peu inégaux, à tube droit;
4 achaJnes mgueux tuberculeux. Les buglosses sont des
herbes hispides, à fleurs disposées en grappes termi-
nales. La B. officinale [B» officinalis^ Lin.), celle qu'on
appelle plus particulièrement Langue de 6<ru^ donne pen-
dant tout l'été des fleurs à corolle en entonnoir, au tube
plus long que le calice et variant du pourpre au bleu
et au rose. Les propriétés médicinales de cette plante
sont les mômes que celles de la bourrache. Oo voit depuis
quelque temps dans les Jardins tue espèce de buçlosse
assex commune en France, mais Jusqu'alors négligée :
c'est V Anchusa italica^ Retz., dont les fleurs blenes, dis-
posées en grappes paniculées, sont d'un très-Joli effet, et
ont été utilisée pour la décoration des parterres. On clas-
sait encore dans le genre Buglosse^ Y Or canette {Litho^
spermum tinctorium^ Un.; Alcanna tinctoria; Tausch
Aie. anchusa^ Dest ) (voyez OacANBTTB). G — s.
BUGRANE, BooGRAiiiE (Botanique), en grec boucra-
mon; Ononis^ Lin., du grec onos, &ne, parce que
les ftncs recherchent cette plante épineuse. •— Genre do
plantes appartenant à la famille des Pajoilionacées^
tribu des Ijotées, sons-tribu des Génistées, Caractères :
calice à 5 divisions; étendard très-ample, plus long que
les ailes; carène prolongée en bec et égalant celles-ci ;
style géniculé ; gousse renflée. Ce genre renferme un as-
sez grand nombre d'espèces dont quelques-unes seule-
ment sont emplovées pour l'ornement, entre autres la
B, à feuilles ronaes (0. rotundifolia^ Un.) et la B. fru-
tescente (0. fruticosa. Un.), toutes deux à fleurs pour-
pres et croissant dans la France méridionale. La B. épi-
neuse on arréte-bcsuf{0, spinosa^ Wallr.) a passé autrefois
pour une plante apéritive.
BUIS (Botanique), Buxus, Toum., mot altéré de puxos^
nom de la plante en grec — Genre de plantes de la fa-
mille des Euphorbiacées^ type de la tribu des Buxacées.
n renferme des arbrisseaux toujours verts, appartenant
principalement aux régions méridionales do l'Europe.
Leurs feuilles sont opposées, entières; leurs fleurs mo-
noiqnes disposées en glomérulcs, sont composées dans
les m&Ies d'un calice à 4 sépales et de 4 étamines à
filets assez épais; dans les femelles, d'un calice sem-
blable et d'un ovaire bossue au sommet entre 3 styles
épais, terminés par des stigmates recourbés, aigus. Le
fruit est une capsule coriace en dehors, à 3 pointes
et s'ouvrant en 3 valves, mettant ainsi à nu 3 xoques
à 2 graines. Le B, commun (0. sempervirens. Un.) est
un arbrisseau de 4 ou S mètres, à tronc tortueux, à ra-
meaux opposés. Son feuillage est d'un vert foncé, et ses
fleurs jaun&tres exhalent une odeur assez désagréable.
Cette espèce croit abondamment dans les terrains secs et
montagneux de plusieurs provinces méridionales et cen-
trales de la France. Elle est répandue aussi dans le
Caucase, l'Asie Mineure, la Grèce, etc. On en distingue
plusieurs variétés et sous-variétés. Le 0. à feuille» étroi-
tes (B. semperv, an^tifotia), le B. à fernlks de myrte
(B. semp, myrti folio) ^ et le B. sous^frutescent (B. semp,
suffi'utxcosa)^ qui est le B. nom, le B. à bordure^ le
b. d* Artois; chacune de ces variétés présente des sous-
variétés à feuilles plus ou moins panachées ou bordées.
Le bois de buis est d'un grain fin et serré, oui le rend
précieux pour la tabletterie et la fabrication a'une foide
d'objets i^clamant de la solidité et du poli. C'est au buis
que la gravure sur bois doit la perfection qu'elle a at-
teinte de nos Jours. La médecine a longtemps employé le
buis comme sudoriflque et purgatif; mais aujourd'hui
elle en fait fort peu usage. Enfin, le buis est très-utile
dans les Jardins pour former des bordures ou des palis-
sades. Il se prête, par la taille, à toutes les formes
qu'on veut lui donner. Cet arbre atteint parfois des di-
mensions assez considérables. Haller cite comme existant
aux environs de Genève un individu qui mesurait 2 mè-
tres de clrconféruuce. Le B. de Itahon (6. sulearîca^
Lamk) est une espèce beaucoup plus grande queli pré-
cédente ; aussi Temploie-t-on de préférence pour la gra-
vure sur bois, à cause des plus grandes planches qu'elle
fournit. Elle croit dans les régions plus chaudes, surtout
en Turquie et en Asie. On cultive aussi le B. de ^ Chine
(B. sinensis, Unk.), arbrisseau élevé de 1 mètre, se dh-
tinffuant par ses feuilles oblongues et ses fleura solitaires
à raisselle des feuilles. G— s.
BUlSSOiV AEOBiiT (BotJuiique), nom vulgaire d'aoeei-
pèoe nommée Né/lier épineux {Cralœgut pyracmtk,
Pers.; Atespilus pyracantha. Un.), du grec/mr, feu, et
acantha^ épine, épine de feu. — Les fruits de cette espèce
sont d'un rouge trèsnéclatant qui les fait paraître comme
du feu. Par le nom de Buisson ardent ^ on a fait aUuàoa
au buisson de feu dans lequel Dieu apparut à Moise, d'oà
le nom de Buisson de Moïse qu'on lui a donné. Cette
espèce est un arbrisseau qui s'élève à 3 ou 4 mètres; ses
feuilles sont persistantes, glabres, ovales, lancéolées; les
divisions du calice sont obtuses, les stvles au nombre de
5 et les (hiits ronges et globuleux. Le buisson ardcni
fleurit en mai et croit dans l'Europe méridionale, sonout
en Provence et en Italie.
BUISSON (Arboriculture). — Oo donne ce nom, en
langage forestier^ à une touffe d'arbrisseaux, ou bieo i
un arbre qui, à force d'avoir été brouté par le bétail, c$t
resté rabougri et a poussé de petites branches sans ordre.
En termes de jardinier^ c'est un arbre fruitier que l'oo
a taillé de manière à Tévlder dans le miliou ; il préseute
alors à l'œil la forme d'un cône renversé plus ou moins
évasé. L'avantage du buisson sur l'espalier, c'est d'offrir
une grande surface et d'avoir toujours une partie de sos
branches et de ses fruits garantis du vent dominaot et
exposés au soleil.
BULBE (Anatomie), du grec bolbos, oignon, bnlbe.-
En anatomie, ce mot est employé
pour désigner plusieurs corps qui d
ont plus ou moins d'analogie avec i
letf bulbes végétaux. — B. den-
taire {fiq, 317), renflement ar-
rondi, saillant dans la cavité den-
taire, formé d'une substance gra-
nuleuse, dans laquelle se ramifient
des vaisseaux et des nerCs, c'est
im petit noyau pulpeux, sembla-
ble à un bourgeon, renfermé dans ^^^ tn.-^Boiw àn\Mn[\\
un petit sac membraneux logé lui-
même dans l'épaisseur de ros maxillaire, et nommé Is
capstde dentaire. Ce petit noyau « qu'on appelle vt
core pulpe ou germe de la
dent, sert à former celle-
ci, qui grandit peu à peu,
et qui, en s'allongeant,
remonte vers le bord de
la m&clioire, qu'elle perce
bientôt pour se montrer*
en deliors (voyez Deitt). —
la B. pileux {fig, 378), of-
fre beaucoup d'analogie
avec le précéden t; c'est un
renflement placé au fond
du follicule pileux , dans
la cavité duquel il fait
saillie, sous forme de
cône. Il est constitué par
une disposition spéciale
de la peau autour de la
base d'un poil : en effet le
derme s'enfonce en une r^
cavité tubulaire dans la- )
quelle l'épiderme un peu
aminci le suit et le re-
couvre encore; au fond
de ce tube le tissu épi-
dermique se forme avec
Rf . STt. ~ lulbe pUtArt ^
dehors et peut s'allonger ainsi considérablement: co
le poi7 (voyez ce mot). — B. rfe /"œi/, c'est le gloM *
(1) Coupe d'une capsule dentaire grossie pour nw-»^'^'
disposition du bulbe et la manière dent la matière pierrw»'
dépose à la surface. — a, capsule. — 6, bulbe ou P*2w '
c, taisseaux saupiot et nerfi qui pénètrent dau le wm»'
di, premier rodimeut de Tivoire de la dent. , . j
(tj E, épiderme qui descend dans le bulbe jusque U ou**
DUL 3
fcdl (torei (Eil). — B. radiiditn, B. crânien, eic,
■«nUrment conoide qdi constitue l'aitrémiU snpërJeurc
de la moelle épiniËre et l'nnil su corvcsa et lu cerretot ;
ritoé du» la gouttière buiJaire, il est p!m gënéroleaient
coona EouB te niKii de motUt allonge.
Bdlbk (Botaaiqae), en arec bolhos, oignon, bulbe. —
Cestane modifleailon delà lige, (rta-comraune chei les
MutocolylMtMés. Il se compose de trois parties : i* le
pfataiu, ou tJg« sODterraine ; 2* les fibrt» radieaia ; 3* le
iatroron. Ixplalrtm est une rôritaWs ttge, trte-conrte,
tiès^éprimée, (|iiE donne naissance sui fibrttradicaitt,
cylindriques, tanldt simples, taniAI ramiOécr BoAn le
bmtrgeon nati de la face supérieur du plalean. Il est
tlismn à son wntre, recourert de reuilln épaissies. Ce
bourgeon est connn ïulpilremenl nous le nom i'oianon,
de eeloi de l'ei^pèee la plus f uigsire des plantes bulbi--
lères. Il est composé d écaillea disposées sur pluiieun
nogs, qui sont lantût des feuilles avoriées, lantat des
débris de Teuilles des années précédentes.
On iiomni-.- '■iill<e» limiqutt [fig. 380} eeui dont les
li»îlles les plus eilérieuras enicloppent complètement la
base de la tip et lui Tonnent nue sorte de tuDiaue (oi-
nan, jacinlhe, Tamille des Uliacées). ha apparlicnneot
> da v(<(ei;t3ux dont tes Teuitle* sont engainantes.
On nomme tuiùt fcaiHeux (fig. 331) ceu» dont les
e des ii/(ac«j). Le> végdlai
bnihe'ï écJÎllcui n'ont pas de feuillos engsinsntes.
Enfin, on appelle 6uMiJîo;((fei(^j.3BÎ)cou'i qul.ro-
MDTerud'unpetltnombredereuilIeientunique.oirrent
an renflement charnu e( plein qui n'est ftutre chose qu'un
épaisdlsemeiit de la tige eltemâme. Sonvent cea bulbes
piS. — D, denMqnirsmsIabiitbca ,
— C, lim e«UDti).cnis«» Mn-aatasé. — P, pinl.— t, tuber
m« da dvrae pbaé an Foml du bvLba, si lur leauaL le dolI ij
lanUippa. — qi, jUikdn kbietsi doc" '
B^nroBaulsnrli
- -ml I
equal II _
«^idnHaln
(I! Bnlb* iDDiqDé de poirtafl [alUum ptmn»). — f
(Mptel. — p, pliMin. — r, nïbss. — (. «, é«<ll«t qsl
(I) BbIIw icaiLliai do Ib bltM IWiiM tandUHn). ■
1 BUL
reproduisent de côté, et alrernaiiïcment 1 droite et t
gauche, le butbe da chaque année (at/Mque, aafrm,
ramllle des Coichicae^, des /ri'M'^.
Certains bulbes produisent, i ralsselle dos reuilles ma-
difli^e» qui lea recouïrenl, des bourgeons secondaires
nommés eaieur, qui se déïelopperont saceeulTement sur
la plante tnème, ou tjni, dans d'sutres espîces, pourront
en être séparés et sa déve-
lopper d'uno manière in-
dépendante. L'ail vulgaire
est ainsi conlbrmé.
En résumé, dans la bul-
bea, quelle que soit lenr
forme, on distinguera tou-
I» Lb bulbt proprement
dit, qui est un bourgeon
épais recouvert de feuilles
qui est véritablement la
llgc;3*laraniv, qui est
llbrmise et natt de la fsce
inférioure du plateau.
Voilï pourquoi beau-
coup de bôtanisteaont dit
qn« le bulb««it un vé^tal
complett il renferme un
ue qui est le plateau, n, «. _ . ih
un bourgeon, des (buillcs iSL j-iSiomniii)?
et des libres radicales.
Le râle du bulbe est de reproduire, chaque année, une
branche séricnnssurta ligevivMe,soutorTaine et réduite
ao plateau. C'est donc un organe «aseï analogue au rbi-
Bontp, et, comme lui, il appanienl à des piaules viTaces.
BCLBILLES (Botaniquel, InUbilli. — On appelle ainsi
certains bourgeons organisés
pour se développer indépeu -
dammeot de la tige mère, ot
produire de la aorte, non pns
une simple braiicbe, mais
'égétni.
Peu adhérent i l'aisselle do
la leuille, il s'en détache
biemét; il peut alors etru
replanté et produire un nou-
veau végétal. Le lis bulbi-
tère offre ou exemple bien
connu de ce mode do repro-
duction. Le balbi'l', qu'on
appelle encore ^nnfRe, a des "'" ""tHiiMi™!""" ''"
analogies remarquables avec
le £u7ic, dont il est un dlmlnntif (voyei Bulbi).
B[JLIB^S[Zoologie),genredeAfo//ui7ue(9(ur^rDiM(fri
pu/monéf[errej|ivsdu grand genre E,Marfol(/JWiz, Lin.),
caractérisa ainsi i coquille ovale, oblongue, le croissant
de l'ouverture plus baut que lai^ ; celle-ci, garnie d'un
bourrelet dans l'adulte, mais sans dentelure; l'aiiiinal,
pourvu d'un collier B4Lns cuirasse, a té pied comme les
bélices, il n'a pas d'opercule. Parmi les nombreuses es-
pèces, on trouve VHelix tlecollata. Cm., qui a la singu-
lière habitude de casser successivement les teora du som-
met de sa spire. De France.
BULLiURE (Botanique), Butlaria, genre de Champi-
Viionj épiphylu établi par de Candolle dans la famille
des VriditiéUt foat de petits parasites qui viennent sous
l'épiderme des plantes mortes qu'ils sotilèvenc et Bnisscui
par rompre. Le Butlaria umbeilifemm , da Caud.
{Vrtdo l-uilala, Pers.), forme, sur les tiges des ombelli-
lèrce, do petits groupes vésiculeux grisitres et toulonrs
recouverts par I émderme.
BULLE (Médecine). — On appeUe ainsi de petite» lu.
meurs formées par l'accumulation, sous l'épiderme, d'un
liquide séreui ou séro-purulent ; elles se développent
quelquefois inslanlaDémont, d'autres fois, elle* si
cédéea d'une rongeur pi '
ir plus ou molD* vive t elles s'ouvrcn:
(3) Bulbe (Sllds dn urrln
e (an
•u.). .
BUP
328
BUR
pour donner issue ru liquide qu'elles contiennent, et sont
remplacées par des croûtes, quelquefois par de petites
ulcérations superficielles. Le rupia, le pemphigus, que les
Allemands ont appelés maladie huileuse, sont caracté-
risés par des bulles (voyez Rupu, Pempuigos).
Bulle (Zoologie). — (îenro de mollusques (voyez bol-
LÉENS).
BULLÉENS (Zoologie). — Lamarck a établi sous ce
!iom une famille de Mol/usques aastéropodes tecti-
branches, dont Cuvier (Règne animai) fait un genre sous
le nom d Acérés (voyez ce mot), et qui a les mômes carac-
tères. 11 a divisé cette famille en trois genres : les Acères,
les Bullées et les Bulles^ tous habitant les eaux de la
mer. Les Acères proprement dites sont des BuUéens pour
Lamarck, des Acères pour Cuvier, qui n'ont pas de co-
quille du tout , ou n'en ont qu'un vestige en arrière,
quoique leur manteau en ait la forme extérieure. La B al-
la carnosa, Cuv., est le type de ce genre. Les Bullées
ont une coquille cachée dans l'épaisseur du manteau ;
elle fait peu de tours, et l'animal est trop gros pour y
rentrer. V Amande de mer {Bullœa aperta^ Lamk) est
une espèce de ce genre. Les Bulles ont une coquille re-
couverte seulement d'un léger épiderme; elle se con-
tourne un peu plus, et est assez grande pour contenir
l'animal. VOubtie {Bulla lignaria^ Lin.) et la Goutte
d*eau (Bulla hydatis. Lin.), sont des espèces de ce genre.
BUMÉUE (Botanique), Bumelia, Swartz. Nom que les
anciens donnaient à notre frêne. — Swarlz l'a employé
pour désigner un genre de la famille des Sapotées^
qui n'a aucun rapport avec cet arbre. Il comprend des
arbustes à feuilles ordinairement entières, à bois dur, ils
sont originaires la plupart de la Caroline et de la Géorgie.
Caractères principaux : calice quinquépartite; corolle
quinquéfide, accompagnés d'appendices étroits ; .10 éta-
mines, dont 5 stériles ; ovaire à 6 loges \ baie à péricarpe
un peu charnu, renfermant des graines lisses sans péri-
sperme. La B. réclinée est un arbrisseau très-épineux et
très-difficile à casser, dont les rameaux sont inclinés vers
la terre ; dans la Caroline et dans le midi de la France,
on en fait des haies impénétrables ; elle gèlerait sous le
climat de Paris.
BUNIAS (Botanique), Bunias^ Lin., du grec bounias^ es-
pèce de navet. — Genre de plantes de la famille des Crucifè-
res, tribu des Buniadées, Caractères : calice ouvert; pétales
longs, à onglets droits ; style presque sessile ; silicule indé-
hiscente, tétraèdre, hérissée d'angles inégaux, acuminés,
ou spbéiique et ridée, à *> et 4 loges. On rencontre aux en-
virons de Paris, le B, piquant fausse roquette^ vulgai-
rement Masse au bedeau. {B. erucago, Lin. ; Myagrum
erucago^ Lamk), ainsi nommé à cause de sa saireur pi-
c|uante dana le genre de celle de la roquette.
BUNION (Botanique), Bunium, Koch. Nom grec d'une
plante ombe^itère^ — uenro de plantes de la mmille des
Ombellifères^ tribu àenAmminées. 11 comprend des herbes
vivaces à racines souvent tubéreuses, et se distingue spé-
cialement car son fruit comprimé latéralement ovoïde,
ou oblong linéaire, composé de carpelles à côtes obtuses.
Le B, verddtre (B. virescens, de Cand.), qui se trouve
en France, et leB. sans tige (B, acnule^ Hofim.), qui
croît dans le Caucase, sont deux espèces sans intérêt
pour l'ornement. Le B. bulbocastanum^ de Linnéf rentre
dans le genre Carui (voyez ce mot).
BUPHTHALME (botanique), Buphthalmum, Neck.,
du grec bous, bœuf; ophthalmos, œil : allusion aux
larges capitules de ce genre. — Genre de plantes de
la famille des Composées, tribu des Ast&acées^ sous-
tribu des Buphlhalmées, Caractères : capitules solitaires
à involucre composé d'un petit nombre d'écaillés ; lignles
larges ; fleurs du centre à tube arrondi un peu évasé ;
anthères accompagnées de soies très-fines ; achaines du
disque couverts do dents, ceux do la circonférence pré-
sentant trois ailes peu apparantes. On cultive dans
les jardins le B. à feuilles de saule (B. salicifolium,
de Cand.). LeB.!^ grandes fleurs (B. grandi florum. Un.)
est une belle plante herbacée, s'élevant à peu près
à 0», 50. Elle se distingiie par ses feuilles oblon-
gtiea lancéolées, dentées^ variant de largeur^ et par ses
larges capitules Jaunes. Cette espèce croit spontané-
ment en Europe.
BUPRTHALMIE (Médecine), du grec 6oia, boeuf, ou
de la particule augmentative oou, et ophthalmos^ œil),
c'est-à-dire, gros cèil ou œil de boeuf; augmentation du
globe de l'œil. — C'est im des symptômes les plus évi-
aeaîBÛeVhydrophthalmie (voyez ce mot). Sabatier donne
aussi ce nom à une turgescence du corps vitré (voyez
ViTaé [corps]^ Œil), qui pousse l'iris et le cristallin ea
avant. C*est aussi un état normal de certains individus
qui ont les veux volumineux et saillants, ce qm occs-
sionne le plus souvent la myopie^ k cause de la Ux)p
grande sphéricité du globe de 1 oeil (voyez Myopie).
BUPLEVRE (Botanique), Bupleurum, en grec boupleu-
ron, — Genre de plantes de la famille des OmbeUifènt^
tribu des Amminées, et comprenant des plantes désignues
communément sous le nom de perce- feml tes, parce qae
les feuilles de plusieurs espèces semblent être percées pv
la tige. Caractères : pétales arrondis à languette large,
émoussée; carpelles à 5 côtes ailées, aiguâ, filiformei,
un peu saillantes. Les bu plèvres sont des herbes ou dci
sous-arbrisseaux à feuilles presque toujours entières et
à fleurs jaunes. Le B, frutescent (B. fruticosum^ Lin.)
possède un beau feuillage lisse et brillant persistant, qoi
le fait admettre souvent dans les jardins pour romeueot
des bosquets. Le B. en foMcille (B. faicatum^ Lm.), ap-
pelé aussi vulgairement OreHle<k4ièvrey à cause de la
forme de ses feuilles linéaires, lancéolées et recourbée^
commun en France et en Allemagne, passe pour vulné-
raire et fébrifuge. On attribue à peu près les mêmes
propriétés au B. à feuilles rondes (B. i^iundifolium,
Lin.) et au B.perfoliatum, Lamk, plante iodigèfle,
comme 1 a précédente. G — s.
BUPRESTE (Zoologie), Buprestis^ Lin. — Genre de
Coléoptères pentamères, famille des Serricomes^ section
des Sternoxes, tribu des Buprestides, établi par Linné
pour désigner des insectes auxquels Geoflroy a doooé le
nom de Richards^ par lequel il a voulu exprimer la ri-
chesse de leur parure et l'éclat des couleurs d'or et de
rubis dont ils sont ornés, réservant le nom de Bupreste
au genre Carabus de Linné, dans lequel il crut a?oir
retrouvé l'insecte dont parle Pline sous ce nom. Mais
Latreille a prouvé que le Bupreste de Pline appartieui
au genre Méloé des modernes {Cantharides)^ dont les
propriétés vésicantes sont connues ; il existe encore dans
la Grèce moderne une espèce du genre Aiéioé^ qui porte
le nom do Voupresiy. Quoi qu'il en soit, les caractères
du genre Bupreste de Lin., Richard de Geofir. sont:
corps ovale, allongé, un peu plus large et obtus en de-
vant, rétréci en arrière ; yeux ovales, antennes insérées
entre eux, mâchoires robustes, corselet court et large;
ils marchent lentement, volent avec facilité, surtout par
un temps chaud. Quand ou veut les saisir, ils se lais-
sent tomber à terre; on les trouve sur les feuilles, les
fleurs, dans les bois, les chantiers, etc. Latreille divise
ce genre en trois sous-genres : i* Los Buprestes propres;
2* les Aphamstiques ; 3* les Mélassis,
BopRBSTES propres. — Ce sous-genre nous offre les plus
beaux insectes que nous a^ons ; il renferme un grand
nombre d'espèces qu'on distingue en ce que les unes
n'ont pas d*écusson : on doit citer parmi elles : le
Richard à faisceaux (B. fasciculuta. Lin.), loug df
0"',026, ovoïde, convexe, du cap de Bonne-Espérance;
le R. stemicorne (B. stermcomis^ Lin.), un peu pins
grand, d'un vert doré très-brillant, des Indes orien-
tales ; le R, bande dorée (B. vittata^ Fab.), long de
0",04, plus étroit, plus allongé, d'un vert bleuâtre, des
Indes orientales, etc. Les autres ont un écusson : le /f.
géant (B. gigas. Lin.), long de 0",0.S0 â 0*,060, corsela
cuivreux, mêlé de vert brillant, de Cayenne. Parmi ceux
de France qui appartiennent à cette section, nous cite*
rons : le R, dot^ à stries (B. rustica, Fab.), d'un \tn
doré, quelquefois bleu, long de plus de 0«,02, du Pié-
mont, on le trouve aussi â Paris ; le R. mariana (B. mt
riana, Fab.), la plus grande espèce de notre pays, loii^
de 0*,03, vert bronzé, cuivreux en dessus, rouge cui-
vreux en dessous, sur les pins coupés dans le Midi ; le
R. manca (B. manca^ Fab.), long de COOS â 0",OiO,
dessous du corps rouge cuivreux, ély très bronze terne, de
Paris; le B. vert (B. viridis, Fab.), de môme longueur,
bronze vert en dessous, ély très vertes ou bleuâtres; sur
les arbres aux environs de Paris.
BUPRESTIDES (Zoologie). — Ce nom a été donné par
Cuvier à la première tribu dUnsectes de la section des
StemoxeSy famille des Serricomes^ ordre des Coléoptères
pentamères. Us sont caractérisés par : saillie postôrieuro
du présteraum peu développée et simplement reçue dans
une dépression on échancrure du mésostemum. organi-
sation qui les rend impropres au saut, ce qui lesdistingas
des Taupins : angles postérieurs du corselet point ou très*
peu prolongés, le dernier article des palpes souvent pres^
que cylindrique, quelquefois globuleux ou ovoïde; ils
composent le grand genre Bupreste de Linné, sons-divisé
comme il a été dit à l'article Bopebste.
BUREAU DES LONGITUDES. — Cet établissement, créé
BUR
tn J70&, et dont Torgauisâtioo a été modifiée en 1^54.
est ^vgé de rédiger la Connaùtsance des temps, à Tiuage
6a astioooineft et des navigateurs, et de publier un An-
nuoire qui en résume les données les plus usuelles. L*Ob-
serrstoire de Paris a été longtemps sous la dépendance
dD bureau des lougitudes, qui désignait annuellement le
directeur des obserrations. Ces deux établissements sont
i^}oard'hui distincts. Le bureau des longitudes n'a plus
d'action directe sur 1 Obsenratoire; il constitue une sorte
d'icadémie des sciences astronomiques, destinée à éclai-
rer les questions qui se rattachent à l'astronomie, à la
gÀ)désie, à la géographie, à la navigation et à la cons-
traction des instruments dont ces sciences réclament
Temoloi. — Voir au supplément. B. R.
BORETTE csADDÉi. — Voyes ALCAUnkrai, Aanas
(essai des).
BURGAUDINE (Zoologie). ^ Espèce de nacre très*
estimée, (bumie par Técaille d'un limaçon à bouche ronde
qu'on troQve aux Antilles et qui appartient au genre
Sabot (Turbo^ Lin.); c'est le Sabot limaçon^ nommé
fulgairement Btirgau (voyes Peulb, Turbo).
BGRSAihE (Botanique), Bursaria, Cav., de bursa,
boone, à cause de la forme du Iruit. — Genre de plantes
de la Emilie des Pittosporées. Caractères! calice à S divi-
âoos ; S pétales ; capsule à 2 loges et s'ouvrant en 2 valves ;
graines munies d'anlle. La B. épineuse {B. spinosa^ Ca-
Tanilles), espèce rangée dans les genres Cyrilia par
Spreogel et Itea par Andrews, est un arbrisseau épi-
oeux rélevant de 2 à 3 mètres; ses rameaux sont grêles;
SCS feuilles sont persistantes, luisantes, petites, oblon-
goes; «es fleurs, disposées en grappes paniculées, sont
bUadwi et répancfent une odeur très -agréable. Ses
fruits capsolaires, qui ressemblent assex aux silicules du
Waspi^Bourse-à' pasteur (voy. Thlaspi), avaient d'abord
(ait croire à Labiilardière, lorsqu'il trouva cette espèce
i la Nouvelle-Hollande, qu'il avait affaire à un arbre ap-
parteosot à la famille des Crucifères, La bursaire vient
aussi dans la NouTeUe-Galles du Sud. On la cultive en
pleioe terre dans la serre tempérée. Elle vient moins
bteo cultivée en pots. G —s.
BORSAIRES (Zoologie). — Genre d*Infusoires établi
par Ehrenberg dans la famille des Trachelinœ, classe des
hty^triques; ils sont caractérisés par un corps en
forme de bourse, terminé par une bouche bordée d'une
rangée de cils en spirale, servant comme d'organes de
locoinotion, généralement disposés en rond; ceux qui
eotoorent la bouche sont plus longs que les autres; ca-
nal alimentaire courbé en avant et pourvu de petites
poches. Ils habitent les eaux douces, stagnantes ; leur
ioDgneor est de o",0002 à 0*,0008.
BORSÉRACÉES (Botanique). — Famille de plantes
Oiûlypétaleshypogynes que M. Brongniart range dans sa
classe des Tirébmihinéês. Elle comprend des v^étaux ré-
sineux ft feuilles alternes composées. Leurs fleurs sont ré-
fulières, à calice libre, à pétales en nombre égal aux dlvl-
iioQBdu calice; rovaire est libre, à loges biovulées; le
fruit est une drupe à un ou plusieurs noyaux renfermant
Qoesoile graine dépourrue de périsperme; quelquefois,
niais rarement, il est capsniaire. Cette famille habite les
pentes chaudes des deux continents, mais principale-
nmt de Tandeo. La plupart de leurs espèces produisent
do gommes, des résines, des baumes. On divise les
Bon^aoées en deux tribus : les Bursérées et les Amyri-
'^ Genres principaux i Bosweilie [Borwellia^ Roxb.),
^^iiemier {Balsamodendrony Kunth.); Iciquier {Icica,
AobL); Cœiarium Lin. ; Pitneiea^ Leur. ; Gomart {Bur-
«ro, Jacq.); Amyris, Un.; Blêmi fera, Plum., etc.
G— s.
BURSÊRB (Botanique), Bursera^ ^^'^ ^^^^ ^° ^^
^«tiu et botaniste Joachim Burser. — Genre de plantes
^de la (kmille des Btirjé*ao^ et de la tribu des Bur-
'^ées. Caractères : fleurs polygames; calice caduc;
2 pétales; 6-10 étamioes; ovaire sessile à 8 loges; cap-
^ charnue s'ouvrant en 3 valves ; 3 novaux à une
Snioe. Ce genre porte vulgairement le nom de Gomart,
U B. portê^omme {B, gummifera^, Jacq.), que Ton ap-
ptBe aussi Sucrier de la mtmtagne ou Gommier, Chibou,
^^ibim, Bois à eodum, est un pand arbre des Antilles.
Ses fleurs sont petites et ses frmts, gros comme une noi-
*^ sont résineux, odorants et verdàtrcs, avec une
l^ote pourpre. Cette espèce donne par incision un suc
bal8ami(|ue qui s'épaissit à l'air et dont les propriétés
2^{a^>^ires sont estimées dans les pays où elle crolu On
^tvee son bois des tonneaux dans lesquels on expédie
ipMcre en Europe ; de là le nom vulgaire do Sucrier de
«montagne.
329 BUS
BURTONIE (Botanique), Hurtoma, R. Brown, dédiée à
David Burton, botaniste collecteur. — Genre de plantes
d« la famille des Papi/ionacées, tribu des PodnJiriées^
reurermant des arbrisseaux ou des sous-arbrisseaux de la
Nouvelle-Hollande; leurs feuilles sont entières, éparses,
simples ou triioliolées, et leurs fleurs. Jaunes ou pourpres,
sont rassemblées au sommet des rameaux ou disposées
en corymbes. La fi. gentille [B, pukhella^ Mcisn.) est
un arbuste à fleurs rouges disposées en épi très-dense.
La B. velue (B, villnsa^ Bot. mag.) se distuigue par ses
pédicelles plus longs et ses fleurs pourpres marquées
d'une tache jaune à la base de l'étendard. On les cultive
en serres (h>ides ou tempérées.
BUSAIGLE (Zoologie) , Butaeles^ Lesson. — Lesson
a établi sous ce nom un sous-genre d'Oiseaux dans sa
tribu des Buses^ paragraphe des Rapaces ionobles, famille
des Falconidées^ section des Accipitres aiumi; il le ca-
ractérise par un bec très-rccourbé dès la base ; narines
obliques ; ailes aussi longues que Is queue ; tarses emplu-
més Jusqu'aux doigts. La seule espèce qu'il indique, le
Busaigle ou Buse pattue {Butaetes ùuteo^ Less. ; Falco la-
gopus^ Gm, Cuv.), aie sourcil noir, le plumage varié de
lanc et de brun, cuisses brunâtres, doigts Jaun&tres,
queue blanchâtre en dessous, terminée de brun; lon-
gueur du mâlOj 0",6&; la femelle un peu plus grande.
Cet oiseau habite surtout l'Europe ; on le trouve aussi
en Afrique et en Amérique, dans les plaines, les forêts
marécageuses ; il se nourrit de petits mammifères et de
reptiles ; il est sauvage et féroce.
BUSARD (Zoologie), Circus, Bechst — Sous-genre
d'Oûeatix de la section des Ignobles^ du grand genre
Faucons^ ordre des Oiseaux dfi proie [Règne anima f) ; en-
ractérisé par les tarses plus élevés que dans les buses
et par une espèce de collerette de plumes disposées en
demi-cercle de chaque côté du cou et formée par les auri-
culaires. Ils ont le corps svelte, la queue longue et ar-
rondie et sont du reste plus agiles et plus rusa que les
buses. Us se nourrissent de petits oiseaux, de petits qua-
drupèdes, de reptiles, d'insectes ; ils se plaisent dans les
marais et nichent dans les buissons marécageux. On les
trouve dans toutes les parties du monde. Les espèces que
nous avons en France sont : r la Soubuse (F, pygargus^
Lin.), brune dessus, fauve tacheté de brun dessous,
croupion blanc; *2* V Oiseau de Saint-Martin {F, q/a^
neus)^ cendré, â pennes des ailes noires, ce n'est que le
mâle de la seconde année; cette espèce se trouve dans les
champs ; elle niche â terre ; 3* le B. cendré (F. cineraceus^
Montagu), plus p^e, a les ailes aussi longues que la
queue, celle-ci barrée de roux ; 4* la Harpaye (F. ru fus,
Lin.), brunâtre et rousse, poitrine Jaune, variée de brun
roux, queue rousse ou blanche, sans tache; 5* le B. des
marais (F. ceruginosus, Savig.) est regardé conune le
môme, plus âgé ; cependant plusieurs ornithologistes le
décrivent comme une espèce particulière.
BUSE (Zoologie), ButeOy Bechst. — C'est un des oiseaux
de proie les plus connus et en même temps des plus nui-
sibles de notre pays. L'espèce qui abonde chez nous, la
B. commune^ fait une chasse active au petit gibier, tel
que lapereaux, lapins, lièvres, perdrix, cidlles, etc., et la
patiente immobilité avec laquelle elle guette sa proie,
quelquefois des heures entièrôs, lui a vain la réputation
de stupidité, devenue le type d'une bêtise proverbiale.
Les Buses forment dans le Rèqne animal de Cuvier un
sous-genre de la section des Ignobles, du grand genre
des Faucons [Falco, Lin.), ordre des Oiseaux de proie^ et
dans la classification de Gh. Bonaparte, elles appartien-
nent au genre Buteoninœ^ famille des Falconidœ^ de
l'ordre des Accipitres. Elles ont pour caractères : les ailes
longues, la queue égale, le bec recourbé dès sa base, à
bords un peu flexueux, a arête arrondie, l'espace entre
l'œil et les narines sans plumes; les pieds forts : i* la
B, commune (F. buteo, lin.), se distingue par les tarses
nus et écussonnés; elle est brune, ondée de blanc an
ventre et â la gorge ; elle habite nos forêts, et, au lieu de
poursuivre sa proie, elle tombe dessus du haut d'un arbre,
d'où elle l'épie depuis un temps infini ; indépendanunent
des gibiers dont il a été question, elle dévaste aussi les
nids des petits oiseaux; elle place son nid sur de vieux
arbres morts, sur des chênes, des bouleaux et y pond
trois ou quatre œufs ; 2* la B, pattue, Busaigle Ch Lesson
(F. laaopus, Gm.) diffère des aigles par son bec re-
courbe aès la base ; elle est aussi très-répandue par-
mi les espèces étrangères. On doit citer : 3<» le Bai/ia^
de Levaillant (F. bâcha, Shaw), oiseau d'Afrique très-
cruel.
BUSON (Zoologie), Buteogalluê, Lees. — Lesson ad^
BUT i
ueM, ions ce nom, do genre des Butet (Oincus: de
proit)y DD soaj-genre ■□ bec lo.>g, d'abord droit, à
borda TtoDé», simalaat une dent, msndibutes inférieures
échancrées au bout, bec ewnprimé (uir les cûtéa; ailes
ctmcaves, n'fttteignaat que le miliea de la queue, celle-ci
courte, rcciiligne; teie petite; corpa lourd et mttùl.
La seule espace de ce sous-genra e»t le Bulrogatlus
calfiartoidf!, Lcss. [Faleo buso, Latli. ; fitufln, do Le-
itiUftot); UhjU» les partie* supérieures brunes, les lu-
féHeures rousses, tachâea de bnin, il a les formes des
Catharles et des Urubus [loyez ces mots;, n habite la
Guyane et le Parsfuny,
BCSSANG (Médecine, Eani miaérales). — Village de
France [Vosges], arrond. et k 28 kilom. 3.-E. de Ilemira-
monl. Eam minérales ferraglneuseB bicarbonatées Troides
galeuses ; elles contiennent par lim Oe'.tlO d'acide car-
boniqoe.O^.OITde carbonate de fer, quelques autres sels
et un peu d'arsenic; elles sont eicitnotes et toniques;
elles perde m beaucoup par le transport.
BOSSEROLLE (Botanique).— Nom vulgaire du Pai-
-'n (Touri (Arbutus wva ursi, lin.], appartenant an-
aeati couché; ses rouilles sont penistantes, coriaces,
hilaanles ; ses fleut^ sont en grappes, blanches, aiee la
goife de la corolle rongo; ses Traila, d'un beau rouge,
en grappes, trts-recherchés, dit-on, par les ours, sont
d'ODS saiear agréable an goût. Cctti3 esptce croît eu
Europe, particulitremMit dans les régions méridionalea.
On en trouve sur le mont Cenis. Ses (Ëuillea sont em-
plojéea en médecine comme diutétiquee et dans les ia-
Oammatlons ctironiqnes de laTCssie et dans les diarrhées
atoniques; elles ont passé aussi pour anlicalculeBsee.
G-s.
BirrOMEES ou DoTOHActES (Botanique). — Petite Ta-
mllle de plantes Monoeoii/tédonei , établie par U>uis-
Claude Richard, et rangée par H. Brongniart dans la
cluse des Fluuialtiy entre la famille des Hydrocbari-
déee et celle des Aiismacées. Elle comprend des bcrbcs
rivaees, croissant dans las eau) et les marais de l'Europe
et do l'Amérique méridionale. Leun feuilles sont alternes,
eotiËres, avec le pétiole engainant à la base. Leurs en-
Teloppes florales se compeient d'un calice à 3 sépales
peraisunts, verditres, et d'une corolle i :t péules colorés
«souvent caducs. Lesétamines.en nombre défi ui ou Id-
déflni, sont hypogynea. Les ovaires, au nombre de ^i ou
pins, sont uniloculaires. Le fhiit est Tormé de carpelles
coriaces, termiaés par un bec e( contenant des graines
nombreuses. Celles-ci sont dépourvues do périsperme.
l.e! Buioméea ont le plua souvent leurs fleura disposées
en ombelle. Genres ; Bufom* {Bulomut, Lin.); Hi/dro-
rliiile (H'jdTocteii, L.-C. Rich.) ; Urnnochani, Humb.
et Bonpl. G — s.
BUTOR (Zoologie), Ardea tteUarù, Lin. — Espèce de
Héron dont le cri rappelle le mugissement du taureau.
mais plus intense et plus perçant (d'où lui vient son
nom du latin bot (nurui] ; c'est au printemps, le matin et
le soir, qu'il fait entendre cinq ou six Fois de suite ce
cri terrible et effrarant qui, répété par les échos des
bois. Ta retentir & plus de 2 kilomètres ; si l'on Joint t
(«la K3 habilndes solitaires su milieu des marais oi,
caché dnns los roseaux, il guette les petits poissons, les
grenouilles et autres
petits animaui aqua-
tiques, sa sauvagerie
et sa délinncs pour se
soustraire à l'œil du
chasseur, le courage
presque brutal qu'il
déploie lorsqu'il est
attaqué, se défendant
de proie, contre les
chiens, et même con-
tre tes chasseurs qu'il
attaque avec son bec
pointu, et qu'il sem-
ble tooiours viser aui
yeui, on comprendra
le sent de l'épiihâte
de btiior donnée t un
n|. H>. - La Buior dEurnft. hoiDme grossler et
brutal. Le bulorforoie
nn petit genre de la tribu des Hèroja, famille des Cvl-
Irinulres, ordre dos Éclwtsiert, du /tfffjie animal de
Cavlari et de la foniille de* Ài-deida, tribu des Anse-
10 DUT
ivKTir, ordre des Gralla de Ch. Bonaparte. Canctlm:
les plumes du cou Itches et écartées ; la ptnmae« or-
dinairement tacheté ou rayé; du reste, le bec usa
court, aigu, la Jambe emplumée, les latses gros a n-
bnstes. Le II. commun, B. d'Europe {A. titlîtrii. Ua.)
a environ l>',;b de long; il est d'an hnin fauve, luhelj
et pointillé de noirltre, le sommet de la tête noir, 6>
larges moustache* de la même coaleur, le bec et la
pieds verdllres; le fond du plumage est lég^esKnt »•
rië de Jaune fcmgineui, de lignes et de mita noin a
zigiags, les plumes du cou sont longues et bien bai-
nies, ce qui fait qu'il parait beaucoup plus gras qa'ï ne
l'est réellement; le en ordinaire du butor asl beincnf
moins fort et moins retentissant que celai qu'il Ut np
tendre au printemps et dont mua avons puU; ûta
aussi moins désagréable. Cet oiseau se tient dui b
roseau), au bord des mâni* tolitftires, où il piw ia
Jours entiers, levant de temps en temps sa ttu ptrar
voir ce qui se passe autoor de lui; 11 bit son nid m
milieu des roseaux, presque aur l'eac Ia fsnidle j
pond de trois à cinq leufi, et l'Iocabaiion durederinir.-
quatre à vingt-cinq Jours. On le trouve en Fnocï, ci
Suisse, en Angleterre et dans tous tes paysmopéide
mar^, oâ il peut tronvcr la solitude. La B. d eaida
noira (À. minor, WilS-;M.inofa>io, VieiLJu'tpMpli!
de 0',Bâ de long ; il aa dtslingoe ptr des rain traontr'
sales noires sur le dessus du corps ; il habite le nord ili
l'Amérique
BDTYR^ . ,_ ,
bntyrate de cbaui, de baryte, i
ceui de plomb et d'ai^ent sont insolubles. Ils crisulliiun
tous Eousdes formes facilcunentdétenninablei;pluàBiir
l'eau, ils prennent, commo le campbre, un moatsm^D'
giratoire.
BDTYRIQHE (Acide) (Chimie), Acide no aiiaai, di
latin buli/rum, beurre. — Acide monobasiqus composa
de carbone, d'hydrogène et d'oxygène (C'UH)' w
HO,CtH^O*). Liquide incolore, d'une saveur tôt a
brûlante, d'une odeur piquante et en mAme tam|B k-
tide, un peu an^ilogue a celle du beurre ranre. 11 se ^
solidifie que par un froid intense, celui que pndali nn
mélange d'ju:ide carbonique solide et d'étfaer. Il bi^i
k IGï* sans se décomposer; sa densité i 0*esliie il.Wî;
sa densité de vapeur, 3,1 ; sa formule correspond H iir
lames. L'acide butyrique se convertit en acide «uni
niqae et en eau par l'action oiydante, longtemps pn-
,_ .... ■ llao-
longée, de l'acide aiotiqae bottiliant.
MH'O' -h «0 =
e. bal]rlqii*. ,
caso*
-100
Le chlore se substitue partiellement à l'bydiogtM d<
l'acide bntyrique et donne deui acides noaveaai. ii
contact de l'alcool et de l'acide sulfurique, l'adde bot;-
rique s'éthérifie avec una grande facilité. L'étbarptodiiii
a une odeur semblable i celle deraaaoas, etonl'coipl''
pour parfumer les bonbons dits angùai. Sa fbraiulecii:
C'H'O.C'HiO'.
L'acide butyrique, qui se montre comme ua fitini'
constant dans la saponlBcatton du beane, peaiéino'^
tenu artificiellemânt par la fermentation de matitresi^'
crées et amylacées, en présence d'un ferment tiàléipfciil
du ^mage ou du gluten en décomposition. Le ^ic*'
dissous dans l'eau et mélangé avec du easéum «t dt II
craie, est exposé pendant plusieuis mois i une tenpM
tore de 25 1 30*. Bientôt la fèrmenutioD s'étabUt, et l'u
peut y constater deux phases distinctes. Dans 11 V^
miÈre, il se dégage de l'acide carbonique, etIagtKi''
est transformé en adds lactique, qui m combiM 1 li
chaux formant une bouillie épaisse de lactate de chui-
Dans la seconde phase, la masse redevient Ouiiis>i'."
dégage de l'acide carbonique et de rhydroEtoe. L'tcidi
lactique déjii formé s'est transformé en acide butyriqu''
Le butyrate de chaux ainsi obtenu est eamite d^
posé par l'acide chlorhydrique ; l'acide butyriqoeliquiu
vient surnager, et c'est ensuite par de» dis«iUatii»ir.'
pétées qu'au le concentre. 11 est par quand la leuj"'*
tui« d'ébuUitiooseflieii \Gi:
L'acide butyrique a été découvert par M. CbemuL
Sa préparation artificielle est due à HU. Pek»» '
GéliH. B>
BUTYRINES (Chimie'. —Composés analogues aux anV
tincs. résultant de l'union de 1 acide butyrique avec U
glycérine, avec élimination d'un certain oombie d'iquj
ralonts d'eau, de même que les acides s'unissent su il
CAB
331
CAB
cooli avec élimioatioo d*eaa pour produire les «Sthers.
ûo connaît :
U Donobutyrine. Ci^Ul^O* = CSUtO* + CfiB*0» — tHO
A. butyrique, (.lycér.
C»H«0« = t(CSH«0*) + C«H80« — IHO.
C»nMO« = 3^C«H80^) + C^H»0« — 6U0.
lAdAHityrine....!
Ittribatyrinc..».
Ces corps sont tons des liquides incolores, huileux,
odorants, régénérant, par le contact de la chaux et de la
birjte, la glycérine et les butyrates correspondants, et
produisant, soua Taction simultanée de Talcool et de
radde chlorhydrique, Téther butyrique et la i^ycérine.
M. Cbefreul a imAé dana le beurre une substance qu*il
» noaunée butyrine, et qui est probablement identique &
Taoe des précédentes, la tributjrrine. La production de
la botyrine artificielle, cette synthèse directe d'un corps
gns neatre, est due à M. Berthelot. B.
BOTYRONE (Chimie). — Produit liquide, incolore,
(Tune odeur rive, entrant en ébuUition à 140*, déri-
not, comme les acétones^ de l'acide générateur, par
U perte d'une portion du carbone et de l'oxygène ,
dam les proportions qni constituent l'acide carbonique.
î(C»H>0»,C*0> SX C1«H1H>S + l(CaO,COS) + ÎHO
Botyratc de cbanx. Botyrone.
BDIACÉES ou Boxées (Botanique). — Tribu do la fa-
mille dei Buphorbiacées, établie par Bartling, adoptée
par Adrien ae Jussieu dans sa Monographie de la /o-
mUle, et par les auteurs. Caractères principaux : éta-
mioes insérées sons un rudiment du pistil; ovaire à
3 loges biOTulées; fruit à 3 coques, ordinairement à cba-
cane f paines. Le Buis (Buxus, Toum.) est le type de
cette tnbo. Les quelques autres genres qu'elle renferme
lûDt MO connus (royes Bms).
BUXBAUMIB (Botanique), Buxbaumia, Lin., dédiée
sa botaniste bryotogue russe Buxbaum. — Genre de
Mousses qui se distinguent par une urne grande, pédi-
ceOée, munie d'un péristome double, formé de cils nom-
breux à l'extérieur et orientant l'intérieur membra-
oeox. La coiffe est mitriforme. La B. sans feuilles IB,
opIvifUa^ Lin.) est une mousse trèa-singuuère, qu'on
cTOffsit de prinae abord dépourvue de feuilles; mais
ceUes-d existent à l'état de poils très-courts et trèv
lerrés. Son pédicelle est noir et son urne Jaune. On
irmit quelquefois cette espèce aux environs de Paris;
mais «lie y est rare.
BUXTON (Médecine. Eaux minérales).— Village d'An-
gletenre (comté de Derby), à 60 kilomètres N.-O. de Derby
et 230 N.-O. de Londres. Eaux minérales bicarbonatée
caldqaes gazeuses, avec un peu d'oxyde de fer. Elles sont
tooiqoes (voyes Bath).
BYSSUS (Zoologie), bussos^ en grec — On appelle
tinsi une toufllé de filaments, une espèce de pied soyeux,
911 sort de 1a coquille de certains mollusques^ et qui
lenr sert pour s'attacher aux corps sous-marins. La ma-
tière da hussus est fournie par une glande particulière,
et il est filé par un pied rudimentsire, contractile, con-
fermé de manière à être prenant à son extrémité, et
ranimai peut même en reproduire des fils quand on lui
sn a coupé. On le trouve dans un assez grand nombre de
Mollusques acéphales testacés: ainsi les Marteaux, les
Vulselles^ les Pemes^ les Avicules^ les Jambonneaux, les
Moules^ les Tridacnes; mais celui qui présente le plus
diotérèt est celui que produit le Jambonneau CPinna,
Lia.), et surtout le P. nobilis. Lin. ; long, fin et brillant
comme de la soie, il est employé par les Maltais, les Sici-
liens et les Calabrais, pour l'aire divers tissus avec les-
quels on confectionne des gants, des vêtements, etc.,
d'une finesse et d'une beauté merveilleuses, mais qui, en
le trancher A coups de hache. Il est douteux que le byssiis
des anciens soit le môme que le nôtre; les Romains en
tiraient de TÊIlde et de la Judée; Quelques-uns pré-
tendent que le byssus des Bomains était le produit d^ne
niante dont la culture diminua à mesure que la soie du
l)ombyx prit de l'extension ; d'autres ont piensé que c'é-
tait tout simplement une espèce de coton; toujours est>il
que ces étoffes précieuses fabriquées avec le byssus
étaient très-recherchées, qu'elles offitdent l'éclat et les
couleurs de l'or, et qu'il est difficile d'accorder cela avec
la couleur brune du byssus de la pinne marine ou les
teintes ternes du coton. C'est donc un point qui est loin
d'être éclairci.
Brssi» (Botanique), du grec bussos, lin très-fin. Le^
plantes de ce genre consistent en filaments cotonneux,
qni recouvrent les pierres et en général les vieux bAti-
ments. — Genre de Champignons de la famille des ifti-
eédinées. On n'est pas encore d'accord sur sa nature.
Dutrochet pense qu'on devrait le supprimer comme
comprenant des végétaux qui sont le premier état des
Agarics. D'autres l'ont presque entièrement réparti parmi
les Lichens. En définitive, Mérat ne lui a conservé qu'un
nombre très-restreint d'espèces. Ce botaniste caractérise
ainsi le genre : filaments rameux, couchés, mêlés, très-
ténus, non cloisonnés, demi-transparents, diffluents au
moindre contact Productions filamenteuses croissant dans
les^Iieux souterrains. Le B. argentea^ Duby, qui se pré-
sente sous la forme de filaments rayonnants, et formant
une grande plaque Jaune pftlo 00 ai^gentée, se développe
dans les endroits humides des bAtiments, sur les mu-
railles des caves.
BYSTROPOGON (Botanique), du me bustra^ bou-
chon, et pôgon^ barbe ; l'entrée de la corolle dans ce
genre est obstruée par des poils. — Genre de plantes de
la famille des Labiées ^ tribu des Saturéiées, U comprend
des arbrisseaux à fleurs petites, composées d'un calice A
5 dents, d'une corolle à tube non saillant, à lèvre supé-
rieure presque dressée, échancrée ou bifide, à lèvre *i-
férieure étalée, trifide, tons les lobes plans, celui du mi-
lieu plus large, et de 4 étamines plus courtes que la
corolle. Les espèces de ce genre n'atteignent guère plus
de 0*,50 de hauteur. Elles ont en général les fleurs a'un
rmrpre pAle. Le B. ponctué iB,punetatus,VHériL)ero\i
Madère; le B, canariensis, L'Hérit., et le B. à feuillet
d'origan {B. origanifàlius, VUérii. \ McHtha plumosa.
Lin.) se trouvent aux Canaries. G — s.
BYTTNÊRIACEES, ou mieux BomiÉaucÉBS (Botani-
que) , puisque le genre type a été dédié au botaniste
Buttner. — Famille de plantes Dialypétales hypogynes,
rangée dans la classe des MalvoUdées, par M. Brongniart.
Elle comprend des végétaux à feuilles simples, alternes
et stipulées; leurs fleurs sont régulières, A calice divisé
en 4-5 parties, à pétales en nombre égal A ces divisions
ou souvent nuls ; les étamines, en nombre égal aussi, ou
double des pétales, ont les filets soudés en un tnbe ou,
rarement, distincts ; l'ovidre est libre, à plusieurs loees.
Le fruit est capsulaire, déhiscent ou indéhiscent. Les
byttnériacées habitent les régions équatoriales et robi-
nés des tropiques. On les divise en cinq tribus, les Dom»
beyacées^ les Hermasmiées^ les Butlénriées^ les Lasiopé"
talées et les Philippodendrées^ ces tribus se subdvisent
en un grand nombre de genres.
C
CABARET (Zoologie). — Nom ^Tilgaîre du Siserin ou
Petite Linotte (oiseau).
Cababct (Botanique). — Espèce de plantes du genre
Asaret.
Cabakct des hoiuillss (Botanique). — (Espèce du
genre Cyno^Me),
Cadabbt des OISEAUX (Botanlquo). — Nom vnlgah^ de
la Cardérs sauvage {Dipsaeus sylvestris).
CABASSOU (Zoologie).-- Espèce du genre Tatou,
CABÉUAU ou Cabilladd (Zoologie). — On appelle
ainsi en France la Mortse fraîche {Gadus Uorrhua),
d'après son nom liollandais (voyei Mobdb).
CABESTAN (Mécanique). — Treuil A axe vertical,
particulièrement employé sur les navires à lever l'ancre
ou dérâper, et se manœuvrant généralement au moyen
de leviers ou barres horizontales, qui permettent aux
CAB 3
hominei de tenite d'agir stins retirer et remettre lei
barres comme dans le Ireuil ordinaire.
Le cAble loulCTâ par te cabestan étant et trts-erm et
trËs-long, it serait impossible de l'enrouler entièrement
aulODr du treuil; on se contente donc de lui bire faire
deui ou trois ci rconrolu tient, de telle sorte qu'il ae dé'
roale d'un bout taudis qu'il s'enronle de l'autre. It tuffit
que le bout libre soit tendu par deux ou trois hommes,
pour que le fi'ottcment de ces qnelques circonvolutions
s'oppose an glissement du dlble. Comme, i cliaqne tour
lu treuil, une spire nouvelle vient s'ajouter à cûlé de la
précédente, ce qui tendrait k faire marcher le cible dans
le sens de l'axe du cylindre, celui-ci, au lieu d'Être
cylindrique, est légèrement creusé eu son milieu en forme
de gorge de poulie, do façon que les Bpiree tendent tou-
jouni à gliiser verticslcment Ters le fond de cette gorge.
Les barre» du cabestan sur un navire d'un fort ton-
nnge doivent èlre nombreuses et IrËs-longues, ce qui né-
ces'iîte uu emplacement considérable. Pour obticr i cet
uelîe vient engr«
inconvcnieat, _
d'une roue denti}e, di . _ .
saiu Un portant 11 ses deux citrépiiiés deux manivelles.
Pour éviter les accidents et le déroulement dea cabes-
lana, c'jin-ci sont 'oujoiirs munis K leur eitniiilité infé-
rieure d'iiDenclli|iietagu, qui permette mouTement dan»
un sent et emptelie tout mouvement de retour eu aens
opposé.
CABIAI (Zoologie], HyrfroeAœrUJ. Rnli-hpo. — Genre
de Mammifirtt rongeurs, que Linné avait réuni aui
genres Cobay*, Agouti, Paca, et dont il avait formé un
gtvupe tODB le nom de Cavia. On n'en connaît qu'une
espèce, le Cavia eapybara. Lin., Cabiai, BulTon. C'est le
plua grand des rongeur* connus, et il ne mesure pas
moins de I mètre de longueur sur n",SO de hauteur; le
castor seul en approche par la taille ; il se distingue par
DQ museau très-épais, des Jambes courtca, un poil rude
tf'uQ brun Jaunâtre \ il est dépourvu de queue. On le ren-
contre en troupe* dans les rivièreade la Guyane et de»
Amaiones; c'est un très-bon gibier.
CABLE (Technologie). — Gros cordage de chanvre,
ordinairement compraé par la réunion de trois cordages
moins forts, appelés axaiière). Les cibles sont employés,
dans la marine, pour tenir le» vaisseaux an mouillage, et
dan» l'industrie pour traîner ou soulever de très-lourds
fardeaux. Les c&bles pour la marine sont de diverses
grosseurs, variant avec la force du bitinient et le» di<
mensions des ancres auxquelles ils sont attachés. Leur
longueur est de lîO brasses (ÎDO mètres], et leur épai».
•enr, ou diamètre, varie de iJ",i«I k 0-,oe5,
Aqjourdlial, les cibles sont généralement abandonnés
Kir mer, poar les cibles en 1er, Appelé» cAblea-chabiu, et
la même tendance »e auiifeala dans l'industrie. Pour la
fabrication des cibles de chanvre (voyet Cosiuon).
CuLis iH rB*, CULn-CBtlNi». — Le* cihle*.éfaa]nes
présentent pour la marine de aérisu nvantagci sur lea
cibles de clùnvre aacIeoDeinenteniployéB. Us ont d'abord
plut de résistance et ploa de durée; d'un autre câté,
quand uo voisseati est tenu an moailtage par un cible de
dtanvri, ce cible, dont I« densité aurpaite peu celle de
l'eau de mer, est tendu dans une posîtien prâsque recti-
ligne ; il ne peut donc s'alkmger loraque fa vague vient
frapper le navire, et celui-ci é|Httuva i cbaqne lame nn
choc qui le fatigue, et peut flair par briser l'ancn ou son
cible. Le cible en for, an contraire, étant beaucoup plus
dense que l'eau, forme dans cellexi, malgré la tension,
nue courbe trËs-prononcée qui laisse une grande élasti-
cité aux monvemcnis du navire.
La première idée de l'emploi de» cibles en fer dons la
2 CAB ,
marine est duo i H. Slater, qui prit i ce ta}«t, en ItM,
on brevet qui ne fut pas exploité faute de fonda. Ce n'ai
qu'en iStl que lo premier cible apparut sur la Pué-
/ope, capitaine Brown; depuis ce moment, ilssesoDiié.
néralisés de plus en plus. Lear forme a également chinée
dansccito période, et aujourd'hui on a uloplé putout le
mode do construction Inventé par H. Bruoion.
La première condition i remplir dans la rabricitiCD
d'un cibte-chatne. est d'employer le fer le plus doui et
le pins nerveux qu'il soit possible; maii il fsui tam
donner aux mailles une tonne telle, qu'elles n'oient pu
trop de Jeu, qu'elles ne puiiseot se déformer parla trac-
tion, et que la traction sur le fer de chaque maille x'at
cute dans le sens des libres du métal. La forme nrannot
la meilleure est celle dans laquelle les flancs des mailla
sont soutenus par un étai. On choisit du 1er ot bam
rond cl d'une grosseur convenable, on te porte aunwp
dans un fournoau i i\iverlièrp, puis, avec de fortei ci-
sailles, on le coupe par bouts d'i^ale longueur, en toul.
nant les di?ux extrémités par deux biseaux parallbei,
puis, chaque morceau étant encore teuge, on le pona
sur on mandrin en fonte, snr lequel on le replie luruil
la forme que doit avoir l'anneau, les deux faca des bi-
seaux en regard, mais séparées verticalement l'une de
l'autre par un intervalle asseï grand pour que le [air,
l'anneau suivant puisse passer entre elles. Les maiUes
ainsi ptoyécs sont apportées aux Ibrgerons pour les sou
der et y mettre l'étftl, deux opérationa qui se font en mw
seule chaude. La maille portée au ronge taudial, isi
passée dans la derniire maille du bout de chaîne Ie^
miné, on rapproche au marteau les dent bouts de l>
maille nouvelle, puis quand la soudure est faite, on porta
cette maille sons une forte presse. On introduit enlR
SCS deux nancs l'étal de fonte, et on comprime fortCPKnl.
Le refroid isseuieiit du fer augmente encore le eem^
Nous donnons ici le tableau comparatif des réslstance.-
des cibles de fer et de chanvre.
M ,41)
Les nombres contenus dan» la troMème colonne, i»
présentent les charges qu'il n'est pas prudent de dépas-
ser avec Ib9 cibles de chanvre, msis que l'on peut noiK
bler sans danger dans un cas pressant avec les caUes-
chaînes. Ils expriment néanmoins les charges mailniun
Cables in rits di feii. — Le fer a été employé aiic
SUCCÈS d.ins ces dernières années i la fabrication de Ir-
ritables cordages. Ces cibles, exécutés par des procédii
mécaniques, sont i la fois solides et n'guliers. A km
égale, ils occupent trois fois moins de place, pèsent moilU
et ne coûtent que les deux tier« du prix des eurdes de
chtmvre ; il en résulte donc sur le pnx d'achat une éco-
nomie notable, augmentée encore par un Mcroisacment
de durée et par la valeur qu'ils conservent quand ih mil
usés. C'est surtout dans le gréement des navin* qn'ili
rendent de grands services. Le premier navire qniallM
ainsi gréé, le Marshalt , a coneervé pendant s^ a»
les m^es cordages, et au bout de ce temps, llnspectioa
a montré qu'ils étaient presque aussi bons que le pnodcr
Jour. Ces cibles, construits par UH. Colliau et C*,,P*f
vent être appUqués également & l'industrie. H existait
sur le chemin de fer de Sainl-Ëlienne i Hoaane un clbl*
en fll de 1er d'un seul bout et d'une longueur de 900 m^
très, qui a longtemps lonctiooné avec régularité sur ub
dea plans inclinés de la voie.
coup cet inconvénient des cibles defcr, raptatantiteor
centre une lime dt chrnmrt goadrontiéqai les rend prasqit
aiisai flexibles que les cordes de clianvre, et coLtribue par
le goudron i Irur conservation.
CABOCHON (Zoologie), Capului, Montf. — Genre d»
coquilles uoivolves de l'ordre des Ùastei-ofodu pKfùn*
CAC
333
CAC
branches. Une belle espèce habite nos côtes de la Mi'>di<
tcrranéc, où elle est connue sous le nom de Bonnet
honçrois^ Bonnet de dragon,
CABOSSE (Botanique). — Nom donné dans les Antilles
la fruit du Cacaoyer.
CABRI (Zoologie). ~ Nom vulsaire du Jeune chevreau
CABRIL (Botanique), jEgiphiia,JAcq,, du génitifgrec
aigos, chèvre, et philein, aimer, parce que les chèvres
broutent ses feuilles avec délices. — Genre d'arbrisseaux
de la famille des Verbénacées% commun aux Antilles et
à la Guvane, où il est connu sons le nom de bois de fer,
bois caoriL Ses feuilles, opposées, sont ovales, lancéo-
lées, pointues; ses fleurs sont blanches en pauicules axil-
laires ou terminales, elles ont un calice court à 4 dents,
corolle monopétale à 4 divisions; 4 étamines un peu
saillantes hors du tube; ovaire supérieur; une baie ar-
roodie jaunâtre, 4 semences.
GAGVUE (Botanique), Cacalia^ de Cand. Ce nom a
été employé par Dioscorides pour désigner une plante
qu'on n'a pas reconnue. Les modernes 1 ont appliqué à
uo genre qui se rapporte & peu près à la description du
naturaliste ancien. Certains étymologistes font venir le
mot eoco/ûi, du grec kakos^ méchant, et iian, beaucoup.
—Genre de plantes de la famille des Composées, tribu des
Sénécionidées, Il comprend une soixantaine d'espèces qui
sont des herbes TÎvaces originaires, pour une moitié en-
viron, du cap de Bonne-Espérance, et pour l'autre de
TÂmérique septentrionale. Les fleurs en capitules dispo-
sées en corymbes, sont ordinairement blanches ou Jaunes.
La C. odorante (C. suaveolens. Lin.), qui vient dans la Vir-
ale, est une herbe glabre, A feuilles sagittées, dentelées ;
sfô eapitoki, composés de 25 à 30 fleurs, ont les corolles
blaiicbM. G — s.
CACAO (Botanique). — (Voyez Cacaotkr).
CACAOYER (Botanique). De cacao^ nom que les peu-
ples de la Guyane ont donné aux fruits de cet arbre. —
Nom Tulgaire du genre TheobromOt Lin., du grec, theos,
dieu, et brôma^ nourriture : aliment céleste , parce que
de sa graine on tire le chocolat ; appartenant à la fa-
mille des Buttnériacées. Caractères ; 5 sépales; 5 pé-
tales courbés, se prolongeant en une sorte de ligule
spAdiulée; stigmate à 5 lobes ; le fruit est une capsule
indéhiscente à & loges. On compte actuellement envi-
ron une dizaine d'espèces de cacaoyer; quelques-unes
leolemeot sont cultivées pour leurs graines. Le C. corn-
mn, le plus répandu {Theoltroma cacao. Lin. ; C
theobtoma,Tass,\ C. minor, Gaertn.; C. saiiva, Lamk.],
est on arbre qui s'élève Jusqu'à 10 on 15 mètres ; ses ra-
meaux sont droits et grôles à écorce brune; ses feuilles,
longues de 0",30 à peu près, sont ovales, oblongues, acu-
minées, glabres, lisses, de même couleur sur les deux
Eices; ses fleurs sont assez petites, d'un Jaune rouge&tre,
pooctoées dans le fond. Son fruit, qui présente la forme
d'an concombre, a une longueur de 0",lSàO",20. Il est
Hsee, Jaune rouge&tre ; ses graines sont souvent un peu
plosgrasMs que des amandes. Cette espèce est originaire
de l'Amérique méridionale. Elle se cultive principalement
au Mexique, à Caracas, à Venezuela, dans les Antilles.
C'est aux Mexicains, qui font depuis un temps immt^mo-
rial Qsage de boissons au cacao, que nous devons l'idée
première de l'emploi de cette graine. Ce ne fut qu'en Iô06
<|Qe d'Estiaca importa le cacao à Saint-Domingue, et
en IS20 que les Espagnols, s'en emparant à leur tour,
inventèrent diflérentes préparations de bouillies au cacao
et à peu près analogues à celles de nos chocolatiers ac-
iQeU. De l'Espagne, où la fabrication du chocolat de-
meora longtemps secrète, la connaissance des propriétés
du cacao passa en France^ et l'usage de la boisson des
oieta fut introduis à Pans au retour du mariage de
IfoisXIVavecl'infante Marie-Thérèse d'Autriche en 1660,
c'e^4-dire trois ans après l'introduction de cette autre
graine non moins importante, le café. A cette époque, un
Bonm)é Chaillon, officier de la reine, et possesseur d'un
privilège qui lui permettait d'être le seul débitant de la
Punition à la mode, devint le premier chocolatier. Il
^t établi près de la fontaine de la rue de l'Arbre-Sec.
^^nni les espèces les plus importantes de Cacaoyer^ on
fliitingueleC. de Guyane {TheobromaGuyanensis, W'iWd,)
<|Qi n'atteint guère plus de ô mètres; il se distingue de la
P^ère espèce par ses fruits couverts d'un léger duvet,
de cooleor rouase, et munis de 6 angles, tandis que le
^t da C. comnum en présente 10. uette espèce habite
'^ifoi^ marécageuses oe la Guyane. Ses graines, fral-
cnes, sont estimées des naturels, et recherchées aussi
P^ les Biu'opéeQS. La pulpe est fondante et s'emploie
^elqnefois pour préparer une liqueur agréable. Le C.
bicolore {T, bicoloTy Humb. et Bon pi.) est un arbrisseau
de 3 à 4 minrcs. Ses fleurs sont d'un pourpre noirâtre ;
ses fruits sont globuleux et couverts d'un duvet soyeux
au toucher. Cette espèce est une des plus communes;
des forêts de la Colombie et du Brésil en sont quelquefois
entièrement formCes. Les naturels la connaissent sous le
nom de cacao. Ses graines sont d'une qualité inférieure.
Le C sauvage (7. syivestris^ Willd.) est très-abondant
dans la Guyane ; il se distingue par ses fruits cotonneux.
Ses graines sont bonnes à manger fraîches, et, quoique de
très-bonne qualité, peu répandues dans le commerce. Les
variétés commerciales des graines du cacaoyer sont ex-
trêmement nombreuses. Elles se distinguent par leur
forme, leur grosseur et leur coloration. Ainsi, il y a le
cacao des lies qui a le testOy ou enveloppe de la graine,
assez épais et qui est aplati; le cacao berbiche^ à graines
plus courtes, arrondies et très^nctueuses, le cacao de
Surinam, qui est allongé; enfln, le cacao caraqtte^ qui
est le plus estimé, et qui se distingue par ses graines
beaucoup plus grosses que les autres, plus onctueuses et
plus amères. La récolte de ces différentes variétés a lieu
en Juin, puis en décembre ; l2^ dernière récolte est la plus
considérable. Les fruits , arrivés à complète maturité ,
sont cueillis, et l'extraction de leurs graines a lieu aussi-
tôt Celles-ci subissent quelques préparations avant d'être
livrées au commerce. Encore toutes fraîches, elles sont
mises dans des sortes de grands canots en bois, puis re-
couvertes de grandes feuilles de bananier. Quand ces ca-
nots sont remplis, on les ferme avec de grandes planches
sur lesquelles on pose des pierres. Les graines ainsi ren-
fermées restent à fermenter pendant quatre ou cinq
Jours. On a soin de les remuer souvent, et lorsque leur
testa prend une couleur rouge&tre, on les retire; elles sont
séchées au soleil, après quoi elles peuvent être livrées à la
fabrication du chocolat. Quelquefois on enfouit dans la
terre, pendant quarante Jours au maximum, les graines
de cacao, afin de leur enlever leur Acreté. Le cacao est
ainsi dit terré et bon pour le commerce. I 000 pieds de
cacaoyer rapportent de 7 à 800 kil. de graines. G — 8.
CACATOES (Zoologie). — Genre ù*Oiseaux grimpeurs
faisant partie du grand genre des Perroquets^ Cuv. {Psit-
tacus^ Lin.). Ce sont des oiseaux & bec gros^ dur, solide,
entouré & sa base d'une membrane où sont percées les
narines; aux autres caractères dos perroquets, ils Joi-
gnent les suivants : ils portent une nuppe formée de
plumes longues et étroites, rangées sur deux lignes, se
couchant ou se redressant au gré de l'animal, le plus sou-
vent blanche, quelquefois Jaune, rose, ronge ou bleue ; la
queue courte et égale ; le plumage le plus souvent blanc ;
ils vivent dans les parties les plus reculées des Indes ;
ce sont les espèces les plus dociles ; on les trouve sur-
tout dans les psjrs marécageux. Quelques espèces de la
Nouvelle-Hollande ont des huppes plus simples et moins
mobiles; elles vivent surtout de racines. Il y en a d'autres
qui ont pour toute huppe quelques plumes pendantes et
garnies seulement vers le bout de barbes cflSIees. L'espèce
la plus connue pour sa facilité à apprendre & parler est le
Perroquet gris ou Jaco {Psittacus erythacus), tout cen-
dré, à queue rouge. Il vient d'Afrique. Un grand nombre
d'espèces de cacatoôs ont le plumage vert. Ces oiseaux
s'apprivoisent très-facilement et deviennent d'une humeur
très-familière ; ils aiment la société de l'honmie et, dans
l'état de liberté, ils posent volontiers leur nid sur les ca-
banes des habitants. Ils aiment qu'on les caresse et ils
battent des ailes de Joie lorsqu'on leur passe la main sur
le dos. Ils semblent être, en général, les plus intelligents
des perroquets.
CACHALOT (Zoologie), Physeter, Lin. — Genre de
Mammifères cétacés^ famille des Cétacés ordinaires^
d'une taille égale à celle de la baleine, avant, comme
elle, une tête démesurément grande, renflée surtout en
avant, mais en diflférant en ce que la m&choire supérieure
n'a point de fanons^ conune la baleine, et que l'inférieure,
au heu d'être nue, est armée de chaque côté d'une ran-
gée de dents cylindriques ou coniques qui entrent dans
des cavité* correspondantes de la mâchoire supérieure
quand la bouche se ferme. La partie supérieure de leur
énorme tête ne consiste presque qu'en grandes cavités
recouvertes et séparées par des cartilages et remplies
d'une huile qui se fige en refroidissant et que l'on con-
naît dans le commerce sous le nom bizarre de sperma ceti,
substance qui fait le principal profit de leur pêche, leur
corps n'étant pas garni de beaucoup de lard; mais ces
cavités sonf irès-différentes du véritable crâne, lequel est
assez petit, placé sous leur partie postérieure et contient
le cerveau comme à l'ordinaire. Il parait que des canaux
CAC
334
CAC
remplis de co sperma ceii^ autrement nommé blanc de
baitine ou adipocire, se distribuent dans plusieurs par-
ties du corps en communiquant avec les cavités qui rem-
ftlisseot la masse de la tâte; ils s'entrelacent môme dans
e lard ordinaire qui règne sous toute la peau.
La seule espèce de cachalot bien déterminée est le C.
macrooéphale, C, à grosse tête {Phys, macrocephalus,
Shaw), oui parait le plus commun de ces cétacés ; il n'a
qu'une emiiience calleuse au lieu de nageoire dorsale.
Son évent est unique et non double, et une chose remar-
quable, c'est qu'il n'est pas tout à fait symétrique, mais
se dirige vers le côté gauche et se termine de ce cété sur
le devant du museau, dont la figure est comme tronquée.
Sa langue est courte, carrée, rouge; c'est, selon les ma-
rins, une chair délicieuse. Les cachalots nagent très-
vite. On les rencontre généralement dans toutes les mers
et il n'est pas rare d'en voir échouer sur nos côtes ; ainsi,
à la suite d'une tempête, le 11 mars 1784, trente-un de
ces cétacés demeurèrent à sec sur la c^te occidentale
d'Audieme, eu Basse-Bretagne ; leurs affreux mugisse-
ments, entendus à plus do trois quarts de lieu, le fracas
épouvantable de leurs queues battant l'onde et la tançant
dans les airs avec sifflement parleurs évents, répandirent
la terreur de tous côtés; on mit, on cherche un asile dans
l'église voisine ; enfin on s'enhardit, on s'approche et on
les voit couchés pêle-mêle et mourants; ils palpitèrent
pourtant encore plus de ving^quatre heures. Comme ces
animaux sont beaucoup mieux armés que la baleine, ils
se nourrissent plus particulièrement de poissons, de
poulpes ; ils mangent Jusqu'à des veaux marins. La sub-
stance odorante si connue sous le nom d'ambre gris parait
être, selon Cuvier, une concrétion qui se forme dans les
intestins des cachsîlots, surtout lors de certains états ma-
ladifs et, à ce qu'on dit, principalement dans leur cœcum.
D'après les travaux de Swédiaur, ce sont les excréments
durcis du cachalot à grosse tête. Ad. F.
'CACHEXIE (Médecine), du grec kachexta, mauvaise
disposîtion. — État particulier 9ui n'a Jamais été bien
défini, et qui nous représente l'idée d'une constitution
profondément altérée. Sauvage l'avait fait entrer dans
son cadre nosologique, comme type de la classe des Ca-
ehexies^ qui comprenait les consomptions, les hydropi-
sies, plusieurs affections cutanées, etc. De nos Jours, cette
dénomination est un peu abandonnée, et cependant elle
répond à l'idée de dépérissement qui suit les maladies
longues, ou qui accompagne certaines affections dont le
développement s'est fait (Tune manière complète : ainsi,
le scorbut, le cancer, les scrofules ; c'est ce qu'on appelle
C. scorbutique, cancéreuse^ scrofuleuse, etc. Cet état est
caractérisé par la bouffissure, un teint Jaune ou plombé,
la langueur de toutes les fonctions, un sang plus ou moins
vicié ou appauvri, etc. On a quelquefois confondu la
cachexie avec la diathèse; cependant, il semble que la
première est un état acquis plus confirmé, tandis que la
diathèse serait plutôt une disposition imminente à tel
ou tel état maladit
Cachbxib aqueijsb (Médecine vétérinaire). — Maladie
caractérisée par l'infiltration du tissu cellulaire^ l'iiydro-
pisie des séreuses^ etc. Elle attaque surtout les moutons
d'une manière épizootique, quelquefois les bœufs. Cette
maladie se développe sous l'influence de l'humidité, des
brouillards, des pluies, des habitations insalubres, des
pays marécageux ; on lui a donné aussi le nom de pour-
riture. Elle est caractérisée par un affaiblissement pro-
gressif, puis l'hydropisie, l'écoulement par le nez d'un
mucus ahondant. Le traitement consiste dans l'emploi des
toniques, mais le dépaysement est le meilleur moyen. Du
reste, lorsque la cachexie se déclare sur un troupeau, il
vaut mieux, dès le début, engraisser les moutons' et s'en
défaire. Dans l'espèce bovine, elle offre les mômes carac-
tères et demande le même traitement. F — n.
CACHIMAN, CuÉBiMOLiER, ConossoL (Bolanique). —
Espèce û'Anone.
CACUICAMES (Zoologie). — Subdivision du genre TVi-
tou (voyez ce mol).
CACHOU (Matière médicale). — Nom d'une substance
qui nous vient des Indes, toute préparée, et oue l'on ex-
trait des différentes parties, mais surtout des gousses
d'un arbre appelé par les Indiens cat-che^ cat, caté-
chu^ et qui est une espèce &*Acacie {Mimosa catécfiu.
Lin.). Ou a regardé longtemps le cachou comme une terre
venant, disait-on, du Japon, ce qui lui avait valu le
nom de Tetra Japonica, Le commerce nous l'apporte
sous différentes formes. Le C. brun^ en petits pains ronds
du poids do («0 à 100 grammes; le C. terne ^ en pains
carrés de 0",06 de long sur Ob^025 d'épaisseur; un autre
C. brun.^ en pains carrés, qui pèsent jusqu'à &00 graoïmes;
c'est le cachou ordinaire du commerce ; il contient beau-
coup de parties terreuses, etc. Le meilleur cachoo «M
inodore, d'un brun rougeàtrc, d'une savenr astringenta
{larticnlière, suivie d'un goûtsucré très-agréable. Lorsque
e cachou nous est livré. Il est souvent mêlé à de la terre,
de l'amidon, etc. En le dissolvant dans l'eau chaude, on
le débarrasse facilement de ces corps étrangers. A cet étit.
il est connu sous le nom é*extrait de cachou ; il contient
beaucoup de tannin. Le cachou est employé dans let
Indes pour la teinture. Depuis quelque temps, nos fabri-
ques d'indiennes et nos teintureries en font usage poor
teindre le coton et la laine. Par le tannin qu'il contient,
ce produit est très-astringent et a une grande valeur m
médecine; on l'emploie dans les diarrhées, les dysiente-
ries chroniques, dans les débilités de l'estomac, pour
combattre la mollesse et l'atonie des gencives, dans lei
bémorrhagies atoniques, etc. Le cachou peut se prendre
en poudre, en extrait; on connaît sous le nom de C.de
Bologne^ des grains employés comme bonbons par les fu-
meurs et les personnes qui ont l'haleine mauvaise; ils
jouissent d'ailleurs des propriétés toniques et astringentes
du cachou.
CACHRYS (Botanique), Toum. Les anciens donnaient
ce nom au romarin. La plante à laquelle TOumefbrt i
appliqué ce nom , répana une légère odeur de romiiiii
quand on la froisse.» Genre de plantes de la famille des
OmbeUifères^ tribu des Smyrnées, et désigné aussi soos
le nom vulgaire de Armarinte, Caractères : fruit renflé,
arrondi ou presque didyme ; carpelles à 6 côtes épaisses,
à commissure large; canaux résinifères nombreux. Les
cachrys sont des herbes vivaces à fleurs jaunes. Le Cé-
chrys ou Armarinte lisse (C. lœvigata, Lamk), est une
hei^ à feuilles glabres, divisées en segments et en li-
nières linéafres. Ses fruits sont globuleux, lisses, gros,
Jaun&tres, ses fleurs Jaunes. Cette espèce habite l'Europe
méridionale. Elle croit en Provence. Elle a une forte
odeur aromati()ue ; ses semences sont très-ftcres. Le C.
romarin (C. ctcuta^ Lin.) présente les lanières de ses
feuilles un peu piquantes, et les fruits plus ou moins ta-
berculeux. On trouve cette plante en Sidle. G —s.
CACHUNDÉ (Matière médicale). — Espèce de pastUles
que les Indous et les Chinois emploient comme mtstici-
toire, et qui, si l'on en croit certains auteurs, « donnent
à leur haleine une odeur si agréable, que tous ceux qui les
approchent en sont frappés. » Elles sont composé» de
terre bolaire, succin, musc, ambre gris, bois d'alors, de
santal rouge et Jaune, de mastic, de calamus aromaticus,
de galanga, de cannelle, de rhubarbe, de myrobolsns bel-
liriqucs et indiques, et de quelques pierres précieuse qol
n'y ajoutent aucune propriété. On en prépare à Paris,
et c'est un bon stomachique et un antistpasmodique.
CACIQUE (Zoologie). — Voyez Cassiqcb.
CACOCHYME (Médecine), du grec kakos, mauvais, et
chumos, suc, humeur, qui a les humeurs mauvaises. —
Ce mot est à peu près synoujrme de cachectique (royei
CAcnExiB), et désigne une personne dans un état de ma-
ladie sans caractère précis, et dans lequel les humoristes
voyaient une altération primitive des humeurs. Ces indi-
viaus, faibles, languissants, sans énergie, plus disposés
que d'autres à contracter les maladies régnantes, sont
tristes, abattus, ont parfois l'humeur bizarre, et sont eo
général difliciles & vivre.
CACODYLE (Chimie) (C»H«As). — Radical isolé par
M. Bunsen, et qu'on n'avait connu Jusqu'à lui qu'à l'état
d'oxyde dans la liqueur dite liqueur fumante de Cadei>
Co corps, composé de carbone, d'hydrogène et d'arsenic,
se comporte comme un métal dans toutes ses réactions.
A la température ordinaire, c'est un liquide visqueui,
incolore, spontanément inflammable, d'une odeur nauséa-
bonde. A quelques degrés au-dessous de zéro, il se soli-
difie en cristallisant ; il bout à 170* ; la densité de sa va-
peur est 7,2. En faisant circuler l'air avec lenteur dans
ce liquide, il absorbe successivement assez d'oxvgèue pour
se transformer d'abord en oxyde de cacodyle (C*H*As)Oi
puis en acide cacodylique (C*H*As,0'. Le premier est
une base saliflable susceptible de se combiner aui acides
{)our former des sels ; le second, un acide engendrant aret
es bases des sels de la forme MO,(C*H«As)0'. On a po
l'unir au soufre, au chlore, au brome, à l'iode et obiemr
les produits
(C*H«As { S« j - (C*H«A8 [as ! - C^*»*-^»)'' •**•
Le cacodyle représente le point de départ d'ooe sérii
CAD
335
CAD
très-nombrouso de composés découverts par M. Buoscn
et qu*OD peut considérer comme formés par Tunion
d'ao ou plusieurs équivaleots d*un radical avec une
oolécole simple. Aiusi le cacodyle peut être regsrdé
coauDO la combinaison de deux équiralents de mé
thyle (C'A') avec une molécule d'arsenic. — On prépare
le cacodyle en distillant un mélange d*acétate de potasse
s£c et d*adde arséuieux; il se dégage plusieurs gaz
panni lesquels se trouvent l'acide carbonique et Thy-
drogèoe bicarboné, et il passe dans le rédpient un me*
lange d'eau, d'acétone et d'oxyde de cacodyle ; il reste
(Uns Is cornue du carbonate de potasse i
Aid + Î(K0,C*H*08) =(C*H»Ai)0 + ÎCO* + t(KO,COS)
Acide Acétate
méoicDx. depotasM.
Oxyde
de cacodvle.
L'oxyde decacodvlc forme dans le récipient une couche
huileuse plus lourde que Teau; après l'avoir lavé à l'eau
distHlée récemment bouillie, on le convertit en chlorure
de cacodyle, en traitant d'abord une dissolution alcooli-
qoe de ce corps par le bichlorure de mercure, et distil-
lant ensuite le précipité obtenu (C^H<As}0,2UQ avec
Tacido chlorfaydnque ; il passe à la distillation le corps
(OH*As)a. Celui-ci traité par le zinc ou le fer dans un
tube fermé, rempli d'une atmosphère dépourvue d'oxv-
gèoe, doDue un chlorure métallique et le cacodyle. — Le
cacodyle et ses composés sont très-vénéneux et ne doivent
être msDÎés qu'avec précaution. Quelques chimistes dou-
blent \a Tormule du cacodyle et prennent pour la repré-
senter C*Dt*À8* correspondant à 4 volumes. B.
CACTÉES (Botanique). — FamiUe de plantes Dicoty-
Udones périgynes, comprenant des plantes charnues, à
tiges affectant les lormes les plus diverses. Leurs feuilles
sont nulles ou remplacées par des écailles, des poils ou
des aiguillons. Leurs fleurs sont hermaphrodites, à calice
adhérent avec l'ovaire, à corolle composée de pétales
nombreux, i étamines indéfinies, à ovaire uniloculaire
renfermant des ovules nombreux. Leur fruit est une baie
polpeose et charnue.. Les Cactées, appelées aussi Cacta-
ce», habitent principalement les régions tropicales du
nouveau continent. On en rencontre aussi, mais peu
ibondamment, dans TEurope méditerranéenne, la Chine
et l'Afrique méridionale. Cette famille. Tune des plus
considérables du règne v^étal, fournit un grand nombre
despèces pour l'ornement. Elles sont très-recherchées
pour leurs formes bizarres. Leurs propriétés sont peu im-
portâmes. Dans quelques espèces seulement, le fruit est
comestible. D'autres produisent une sorte do gomme.
G«ares principaux : ifaniillaria^ Haw.; Melocaclus^ C
Baub.; Echinocactus ^ Link et Otto; Pilocereus^ Lem. ;
Ediinoptis, Zucc; Cierge {Cereus^ Haw.}; Raquette
[Opimtia^ Tourn.).
Travaux monographiques : Haworth, Si^nopsis plan-
tanmsucculentarum, — De Candolle, H/*^o<re des pion tes
fasses, 1799-1803. — Revue de la famille des Cactées^
Mém.du Muséum, vol. XVII, 1829. — Mémoire sw les
Cactées^ 1834. — Sahn-Dyck, Cacfce in horto Dyckensi
cidUi. — Labouret, Cactées. — Lemaire, Iconographie
des Codées, G— 8.
CACTIER (Botanique). — Nom français du genre Cac-
^, Un., que les anciens donnaient à une plante épi-
B^<iae. 11 a donné son nom à la famille des Cactées. Ce
S^flfe, très-nombreux en espèces, est aujourd'hui réparti
par la plupart des botanistes entre plusieurs genres, et
principalement les genres suivants : Mamillnire, Edii-
^f^dctier^ Pilocereus^ Cierge, Mélocactier et Raquette
l^yex ces mots). G— s.
CACTGS (Botanique). — Nom botanique du genre CaC'
^ier(?03rexcemot).
CADAVRE (Médecine légale), du latin cadere, tomber.
Corps naorL Ce mot s'emploie particulièrement pour l'es-
P^ humaine. — Un cadavre est donc un corps humain
pavé de vie ; les signes qui indiquent la mort réelle seront
^posés à l'article Mobt (voyez ce mot). Lorsqu'un cadavre
ttt trouvé sur la voie publique ou partout ailleurs, à moins
<ia'il n'y ait des signes bien évidents de mort, tel que la
N^éCiction commençante, etc., on doit tenter par tous
les moyens possibles de le rappeler à la vie, soit en ayant
'^coors aux hommes de l'art, soit en prodiguant soi-mOine
et en provoquant des secours ; en même temps, on en fera
dûnaer avis sur-le-champ au commissaire de police ou au
maire, ou à tout autre officier de police judiciaire (ad-
joint, juge de paix, officier de gendarmene). Celui-ci se
'^(wra aôsiitOt sur les lieux, assisté d'un homme de l'art
aura été trouvé le cadavre, du lieu, de la position, s*fl
était vêtu ou non, s'il existe autour de lui des circon-
stances qui peuvent expliquer la mort, s'il y a quelque
instrument vulnérant, etc. Cet examen terminé et fait mi-
nutieusement, le cadavre sera transporté dans un endroit
convenable pour être procédé, s'il V a lieu, à Vautopsie
cadavérique (voyez Adtopsib), et placé sous la garde de
l'autorité Judiciaire : l'ensemble de ces première opéra-
tions constitue ce qu'on appelle la levée du cadavre. A
la suite de cela, Vautopsie pourra être requise par l'offi-
cier municipal (C. civ., art. 81) et par le procureur im-
périal (C. instr. crim., art. 46) ; elle pourra aussi être
demandée par les familles qui, dans ce cas, auront à se
conformer aux prescriptions de l'autorité, qui ont été ex-
posées au mot Autopsie. F — M.
CADE (Botanique). — Nom vulgaire que l'on donne aa
Genévrier oxy cèdre {Juniperus oxycedruSy Lin., do oonu,
signifiant en grec aigu, piquant : cèdlre à feuilles épineu-
ses). Cette espèce est dn arbrisseau, quelquefois un arbre
atteignant C mètres. Il habite l'Europe méridionale et la
Barbarie. On le trouve communément dans le midi de
la France. Ses fruits bacciformes sont aigrelets et assez
agréables au goût. Son bois résineux produit l'huile de
code employée dans la médecine vétérinaire, et princi-
palement pour combattre la gale des moutons. Pour l'ob-
tenir, on fait brûler l'extrémité de branches fraîches
coupées, et l'huile ne tarde pas à découler par l'autre
bout. La résine de cet arbre sert aussi à faire de la saîh-
daraque. G — s.
CADÉAC (Médecine, Eaux mhiéralcs). — Villase de
France, à 2 kilomètres S. du bourg d'Arreau, arrondisse-
ment, et à 25 kilomètres S.-E. de Bagnèresde-Bigorre,
on V trouve plusieurs sources d'eaux minérales froides
sulfurées sodiques; elles sont riches surtout en sulfure de
sodium.
CADELLE ou Chevrette biiunb (Zoologie). — C'est le
Dom donné dans le midi de la France à la larve dn Trth
oosite propre {Tenebno mauritaniais) ^qni attaque les
niés et en ronge la substance farineuse (voyez Trogositb),
CADIE (Botanique), Cadia, Forskahl, de qndhy, son
nom arabe. — Genre de plantes de la famille des Céial'
piniées. Caractères : calice à 5 lobes triangulaires, glan-
duleux intérieurement; pétales dépassant Te calice; éta-
mines à filets épais, coudées à leur base ; ovaire stipité,
légèrement arqué ; gousse linéaire renfermant plusieurs
graines. La C. rose (C. varia^ L'Hérit)est un arbrisseau
atteignant ordinairement '2 mètres; ses feuilles sont pen-
nées avec impaire. Ses fleurs solitaires, d'abord blanches,
deviennent roses. Cette espèce est originaire d'Arabie.
On la cultive en serre chaude. G — s.
CADMIE (Métallurgie), du latin cadmia^ calamine. —
Nom donné par les anciens chimistes à plusieurs substan-
ces. La cadmie fossile était un minerai de cobalt ; la cadmie
naturelle est un oxyde de zinc jaune ou rougeâtre for-
mant le principal minerai de zinc La cadmie artifidelle
ou des fourneaux est formée par de l'oxyde de zmc qnl
se produit pendant la fonte de ce métal et vient se dé-
poser sur les parois intérieures des fourneaux. On étend
assez souvent ce mot à toutes les suies métalliques résul-
tant de la fonte des métaux.
CADMIUM (Chimie) (Cd = 55,7).— Métal grisâtre, que
Ton rencontre dans presque tous les minerais de zioc.
Comme le cadmium est plus volatil que le zinc, il se
dégage dans les premiers moments de la distillation du
minerai zincifère et va brûler ft l'air. Il forme ainsi une
poudre brun&tre contenant S à G p. lOO de cadmium. En
lui taisant subir de nouvelles rédiictions et sublimation!
convenablement ménagées, on finit par l'obtenir presque
pur.. Pour le purifi.^r complètement, on chaufle dans une
cornue un mélange d'oxyde ou de carbonate de cadmium
et de charbon. Le cadmium se dépose en gouttelettes
cristallines dans le col de la cornue. , _,. ^
Ce métal jouit d'une ductiUté et d'une maUéabilitéasseï
grandes quand il est pur ; on peut le réduire eu feuilles
minces et l'étirer en fils très^flns ; mais il suffit qu U soit
mélangé avec une irès-petite quantité de âne, pourqu il
perde cette propriété. Sa densité est 8,7 ; U fond avani
la chaleur rouge; il ne s'oxyde pas sensiblement a la
température ordinaire, mais sa vapeur s'enflamme et
brûle avec éclat. Il ne donne qu'un seul oxyde ^CdO) qui,
étant anhydre, est brun et infusible. ,. , .
Le cadmium est précipité de ses dissoluUons salines
par le zinc. Les alcalis séparent de ces mômes dwsolu-
CAD
330
CAF
tions nn oxyde hydraté blanc insoluble dans les alcalis
Axes, mais soluble dans Tammoniaque.
Les sels de cadmium sont incolores quand lenr acide
n'est pas coloré par lui-même. Ils se reconnaissent tous
au précipité jaune vif quMls donnent par l'hydrogène
sulfuré, et qui est caractéristique du cadmium. Ce sul-
fure de cadmium (CdS) est employé dans la peinture à
rhulle et le serait beaucoup plus, s*il était d'un prix
moins élevé. Ce prix élevé et l'intensité de son pouvoir
colorant font que bien souvent on le trouve dans le com-
merce mélangé avec 20 ou 25 p. 104) de craie. On dé-
couvre cette fraude qui pourrait échapper à rœil, en
traitac^ le mélange par de l'acide chlorli^drique étendu.
La craie est dissoute, tandis que le sulfiire reste en en-
tier sans altération. L'acide chlorhydriquc concentré
l'attaquerait, au contraire, avec dégagement d'hydro-
gène. On obtient le sulfure artificiel soit en faisant pas-
ber un courant d'hydrogène sulfuré dans un sel de cad-
mium, soit en calcinant un mélange d'oxyde de cadmium
et de soufre.
Tous les autres composés cadmiques sont Jusqu'à pié-
sent sans importance, à l'exception de l'iodure de cad-
mium que quelques photographes emploient à la place
de rioduie de potassium.
CÂDllAN (Zoologie), Solarium, Lin. — Sous-genre de
MoUusqties gastéi'opodes pectinibrancheSfdu grand genre
des Toupies, Cuv. (Tf^hus, Lin.), à ouverture angu-
leuse à son bord externe, caractérisé par une spire en
côoe très-évasée, dont la base est creusée d'un ombilic
extrêmement large. Le C. in fundibuli forme ( T, infundi-
buliformiSy Lin.) a un grand ombilic crénelé ; il est de
couleur ventre de biche. On peut encore citer le C. varié
{T, variegatus, Chemn.) ; le C. perspective (f. perspec-
tivus, Chemn.), etc. Toutes ces coquilles sont de la mer
des ludes.
Cadran, CADRAKune ou Gélivurb (Arboriculture). —
Lorsque le tronc des arbres renferme beaucoup d'humi-
dité et qu'il se fait subitement un grand abaissement de
température, il se produit dans toute l'épaisseur du corps
ligneux des fentes qui partent du centre, rayonnent vers
la circonférence et déchirent même l'écorce ; de là leur
nom de cadran» On remarque souvent à la suite de cet
accident et par ses fentes des écoulements de liquides qui
se transforment en ulcères et qui sont connus sous le
nom de gouttières. Pour remédier à cet accident, il faut
enlever avec un instrument bien tranchant les deux cô-
tés de la plaie et la recouvrir de mastic à grefler.
CADRAN SOLAIRE. — Surface sur laquelle sont tra-
cées des lignes qui indiquent l'heure par l'ombre d'un
style ou par un rayon solaire. Un cadran n'est autre
chose qu'un (gnomon dont le sytle est dirigé suivant l'axe
du monde (voyez Gnomon, Gkomonique).
CADRE DU TYMPAN (Anatomie). — On donne ce nom à
un cercle osseux qui termine le méat auditif externe du
côté de la caisse du tympan, et auquel s'attache la mem-
brane du même nom. Sa forme varie chez les divers ani-
maux : ainsi il est presque circulaire chez l'homme, très-
ovale chez les carnassiers; il l'est beaucoup moins chez
les herbivores. Il est peu marqué chez les oiseaux ; dans
les reptiles, il ne présente aucun bord saillant (voyez
CRErU.F).
CADUC (Botanique), de cadere^ tomber. — Terme de
botanique s'appliquant aux parties végétales des organes
qui tombent avant l'époque où les autres parties se dé-
tachent ordinairement des plantes. Les feuilles sont cadu-
ques dans plusieurs cactiers et dans la raquette commune,
parce qu'elles tonibent très-peu de temps après leur ap-
parition. Les stipules sont caduques dans le laurier-rose,
ainsi que celtes qui ont Ui forme d'épines comme dans l'a-
cacia. On les dit souvent fugaces, lorsqu'elles tombent
avant les feuilles, comme dans les tilleuls, les féviers, les
caroubiers et le figuier. On leur réserve la qualification de
caduques lorsqu'elles tombent avec les feuilles, ce qui est
le cas le plus commun. En ce sens, les stipules du lau-
rier-rose seraient plutôt fugaces, puisqu'elles tombent
si tôt de la plante, qu'on a été longtemps sans les obser-
ver. Du peste, l'adjectif fugace s'emploie très-souvent
comme synonyme de caduc. Le style est caduc dans les
amandiers, les pêchere, les pruniers ; aussi n'en voit-on
aucune trace sur les fruits de ces plantes. Le calice est
caduc dans les pavots et autres espèces de cette famille.
Il se détache avant même l'épanouissement, alors que
ses sépales ne se sont pas encore écartés ; quelquefois
aussi ceux-ci sont soudés de façon à ce que le calice tombe
en forme de cône. L'arôte des enveloppes florales des
(jradiinées est caduque dans le stipa, G — a.
CADDC (Mal^ (Médecine). — Voyez Êpilepsii.
CADUCITÉ (Physiologie). — C'est cette seconde pirtit
de la vieillesse qui précède la décrépitude (voyex cet
mots). Elle commence vers 70, 72 an», et dore enviroD
Jusqu'à 80; elle se caractérfa» par la lenteur et YmcN-
titnde de la marche, par la roideur des mouvements, pix
raftaiblissement général des fonctions de l'intelligence, etc.
A cette époque de la vie, les forces s'affaiblissent et ne
se réparent plus ; toute la machine marche vers la décré-
pitude.
C^CAL (Appendice), Appendice vermicouirb (Ansi
tomie). — Voyez Coecdm.
CiECUM (Anatomie). — Partie du gros intestin termi-
née par un cul-de-sac. Ce mot vient de cœcus^ aveugle,
c'est donc à tort qu'on écrit cœcum ; mais pour nous con-
former à l'usage, nous renverrons aux mots Cgicdm, Is-
TE8TIN.
CiËLESTINE, CÉLB8TINE, et mienx Coelestinb (Botui»
3ue), Cœlestina^ Cass. — Genre de plantes de la faille
es Composées^ tribu des Eupatoriacées, que la plapvt
des boUmistes font rentrer aans le genre Aaeratvm de
Linné. 11 est caractérisé principalement par ralgrette eo
couronne, membranacée, inégalement dentée. L'espèce
que l'on cultive communément dans nos parterres est U
C. bleue (C, cœruleoy Cass. ; Aget^tum corymhosum.
Zucc. ; Eupatorium coeruleum^ Lin.). C'est une herbe qui
s'élève quelquefois Jusqu'à 1 mètre. Ses feuiUes sont ora»
les^ aiguôs, un peu scabres. Ses fleurs, d'un bleu magni-
fique, s'épanouissent de Juillet à septembre. Cette espèn
est originaire du Mexique. G —s.
Ciï:SALPINlA (Botanique) .—(Voypz Césalpwu, de.).
CAFARD (Zoo'ogie). —(Voyez Ténébrion.
CAFË (Economie domestique). — A l'article CAnn,D
sera parlé de ce qui a rapport au café, au point de vue bo
tanique. Il ne set'a guère question id que de ce qui s trait
à l'économie domestique et un peu à la partie bistoriqae.
Ce sont les Orientaux qui nous ont transmis l'usage do
café, et quelques historiens, sans s'arrêter à ce qu'on n*
conte du prieur d'un monastère d'Arabie (v<^ei Cirm),
prétendent qu'un mollah musulman, nommé Chadely, ftit
le premier Arabe qui prit du café pour se délivrer d'an
assoupissement continuel qui ne lui permettait pas de
vaquer convenablement à ses prières noctnmes. Ses de^
vielles l'imitèrent, et on s'aperçut bientôt que cette bois-
son égayait l'esprit et dissipait les pesanteurs deFestoinac.
L'usage s'en répandit ; il passa à Médine, à la Mecqne et
dans tous les pays mahométans. Bientôt on établit des
maisons publiques où on le vendait. A Constantiuople.
ces maisons furent fréquentées avec (tireur; on y pariait
politique, religion, au point que, sous Amorat m, le
gouvernement fit fermer les lieux publics et ne permit
l'usage du café que dans les maisons particulières; des
cheiks de la loi prêchèrent contre le cafié ; et vers 1525, oo
en vint aux mains; cependant l'opinion publique, bieo
arrêtée, finit par l'emporter et l'usage de cette boissm
triompha. Environ un siècle après, le café fit son appari-
tion à Londres et à Paris ( 1 669), et dans cette dernière rille
surtout il ne tarda pas à devenir un besoin au moins
pour les riches. Le premier endroit public où on veodit do
café fut établi à la foire Saint-Germain par un Arménieo
nommé Pascal ; c'est quelque temps auparavant que ma-
dame de Sévigné, pour manifester son opposition à liotro*
duction du café en France et dans son admiration excla-
sive pour le grand Corneille, avait lancé sa famease pré-
diction que le café passerait comme Racine. Las de faire
son conmierce en plein vent, Pascal ouTrit un café qa>i
de l'École ; il le vendait six blancs (deux sons et demi) la
tasse ; puis un nouveau fut installé rue de Bussy, un sntre
me Mazarine ; enfin, vers 1 680, le Sicilien Procope, frappé
de l'aspect dégoûtant de ces bouges infects décorés do
nom de cafés^ après avoir établi à la foire Saint-Germaio
une boutique propre et élégante, ouvrit dans la rue des
Fossés-Saint-Germain, en face de la Comédie-Française,
un café orné de glaces, garni de tables de marbit, oà
l'on servit promptement et proprement du café de bonne
qualité; c'est la maison qui porte encore le même nom
aujourd'hui. C'était à la fin du xvii* siècle. Cependant oo
pensa à planter et à naturaliser le café hors de son psys
natal, l'Arabie. On Français introduisit à Cayenne des
graines fraîches tirées de la Guyane hollandaise. Vert
1714, les magistrats d'Amsterdam en envoyèrent un piw
à Louis XIV; il fut soigné au Jardin des Plantes, d'où
un capitaine du nom de Déclieux, Declieux ou de Clienx
en reçut un qu'il transporta à la Martinique; c'est de cl
pied que sont sortis tou«: les cafés qui font une des prin-
cipales richesses des Antilles.
CAF
337
CAF
Le cafô croit et réussit très^bien daus tous les pajrs
sitaés entre les tropiques ; mais c'est l'Arabie qui fournit
le plus estimé, surtout les environs d'Aden et de Moka.
On le cultive ordinairement à mi-cdte { dans la plaine,
on est obligé de Tabriter au moyen d'autres arbres placés
dans le voisinage, parce que la chaleur excessive le des-
sécherait, n faut aussi qu'il ait le plus possible le pied
dans on terrain souvent arrosé. Une cafélrie, c'e^t4i-dire
on champ planté on cafler, si elle est bien soignée, bien
nettoyée d'herbes, conmience à donner un produit au bout
de deux ans; à trois ans, on arrête la croissance de l'arbre
en easisnt le sommet de la tète{ en général, cette culture
demande beaucoup de soins pour l'étôtemeut, la taille, le
aettoyage des mauvaises herbes, le remplacement des
pieds qui viennent à périr, la destruction des insectes.
Dans nos colonies et en Arabie , les caflers fleurissent
pr^ue pendant toute l'année ou tout au moins deux
foisraonée, au printemps et en automne, et le temps de
chaque floraison dure pendant six mois consécutifs. Les
fle'in du cafler sont blanches, odoriférantes, elles durent
deox ou trois jours dans toute leur beauté et garnissent
de guirlandes chaque nœud des branches de ce char*
maot arbrisseau; elles sont remplacées par des fruits
verts, tenant par une petite queue très^roarte au nœud
de la branche ; trois mois après la fleur, les fruits com-
mencent à blanchir, puis à jaunir, bientôt ils sont rouges
et reifiemblent parfaitement à des cerises (c'est du reste
le nom qu'on leur donne); sous cette première enveloppe,
il y a toi^ours deux de ces grains qui sont dits grains
de eafé. Alors commence la première cueillette, suivie
bientôt d'une autre, et ainsi de suite. Les bornes qui nous
sont impoiéei ne nous permettent pas d'entrer dans plus
de détails sur la récolte et la culture du café. Voir sur
cet intéresant sujet , indépendamment des traités spé-
ciaux, le Dictionnuire cThistuire naturelle^ de Deter-
ville; le Diciiotmaire des sciences naturelles ^ de Le-
rranh ; V Encyclopédie nouvelle^ de P. Leroux et J. Rey-
uaQd,etc.
Les principaux cafés du conmierce sont : le café moka,
te premier de tous, qu'on récolte dans les contrées de
l'Yéoen et q^ui compte, année moyenne, pour 6 à 7 000 000
lu). Son grain est petit, arrondi, roulé, de couleur jau-
oAtre, ayant la consistance de la corne, d'un parfum
<rès-prononcé et trèa-agréable ; il noua vient par Mar-
seille et Alexandrie.
ht café de Bourbon et de Java tient le second rang
pour la qualité ; jaune on peu blanchâtre, sa fève est
«noias arrondie, plus allongée nue le moka; elle n*a pres-
que pas d'odeur. Le café des ues ou des Indes occiden-
'aies vient en troisième rang ; il est verd&tre et a une
savenr herbacée; celui de la Martinique et de la Guade*
ioopeestun des meilleiirs, ainsi oue celui de Surinam,
de U Gmrane-HoUand&ise. (voyesTH^).
liS cale torréfié et infusé ( voyex Café [cAsime] ) , tel qu'on
le prend ordinairement, détermine une sensation agréable
de ehilear dans l'estomac dont il favorise les fonctions;
il peut, dans certaines constitutions nerveuses, très-irri-
iwks. occasionner de l'anxiété, des palpitations, un vé-
Htahle mouvement fébrile; mais il est à croire qu'on a
«sicéfé ses inconvénients lorsqu'on a dit qu'il pouvait
produire des vertiges, des exanthèmes de la peau, la para-
lysie, l'apoplexie, etc. ; et, en effet, l'observation prouve
qosj dans U plupart des cas, à dose naodérée, il favorise
la digestion, excite les fonctions de l'entendement et donne
<ie lactjrité à tout l'organisme. Sous le rapport de ses
propriétés thérapeutinoes, le café mérite l'attention du
n^édedn ; il est certain qu'il calme souvent instantané-
ment les céphalalgies symiiathiques qui tiennent à la
<^té des organes digesti». Les effets narcotiques de
i'opiom sont parfaitement neutralisés par le café. 11 a été
trantageux pour combattre des diarrhées opiniâtres, au
rapport de LanxonL Des fièvres intermittentes rebelles
w été guéries au naoyen d'une décoction de café. Mus-
fnve, I^ng^ Perdval l'ont employé avec succès contre
i'MthiBe. Plusieurs médecins prétendent en avoir obtenu
<ie grands avantages contre le choléra. Depuis quelques
années, on fait aux troupes en campagne des distributions
régulières de calé, et les médecins militaires se louent
^icwoup de cet usage pour entretenu et soutenir les
^i>roes d«i soldat. Le eaSé non torréfié en infusion a été
^oaaeillé par Audry et surtout par le professeur Grindel
^Dorpat, conune un bon succédané du quinquina. Ce
^fnkr^ sur plus de quatre-vingts cas de fièvres inter-
mittentes, n'en a vu que quelques cas résister à l'action
fu café. Enfin, dans ces derniers temps> ou a vanté comme
étorétique la décoction de ca(é non torréfié.
CAFÉ (Chimie organique). — Semences du Co/fea arO'
bica, dont on distingue les diverses variétés par l'indica-
tion de la provenance , Café Moka, café de la Marti'
nioue^ etc.
Elles contiennent : une partie ligneuse qui est commo
le squelette solide de la graine, une matière grasse s'élevant
lusqu'à 8 p. 1 00 du poids de la graine, qu'on en extrait avec
l'étber, et qui se compose d'une huile liquide servant de
dissolvant â un corps gras cristallin ; une substance albu-
minoîde, une espèce de cire, un produit résinoîde, une
matière gommeuse, la caféine, l'acide caféique, des ma-
lates acioes, dlflérentssels ^ base de potasse, de chaux, de
magnésie, etc. Les cendres du café renferment, indépen-
damment des carbonates ordinaires, du phosphate de
chaux, du sesquioxyde de fer, de l'oxyde de manganèse.
Le café concassé abandonne â l'eau les produits solubles
dans ce liquide, les malates acides, la caféine, etc. Mais
si la température est maintenue entre 30" et 30*, et que
le contact des semences avec l'eau soit suffisamment pro-
longé, une fermentation spontanée se déclare avec déga-
gement d'acide carbonique et même d'acide sulfbydrlque ;
le soufre est ici fourni par la matière aJbuminoIde qui se
décompose. Pour utiliser le café dans les usages domes-
tiques, on commence par le torréfier. Il perd alors 12
p. 100 de son poids ; cette torréfaction engendre plusieurs
phénomènes chimiques. 11 se dégage en eflet de l'acide
acétique et une huile empyreumatique d'une odeur agréa-
ble ; cette dernière provient évidemment de la décompo-
sition du corps g;ras contenu dans la graine ; c'est par
cette décomposition que l'arôme se développe. Il s est
produit, dans les mailles du tissu li^eux, un corps hui-
leux particulier qu'on a pu extraire ensuite du café
torréfié, et qu'on a nommé caféone. Si la torréfaction est
poussée trop loin, la caféone est elle-même détruite, et
le café n'a plus d'arôme. En outre, la matière gommeuse
dont nous avons déjà signalé la présence, subit, par la
chaleur , une modification analogue â celle qu'éprouve
l'amidon; elle s'est convertie en un corps brun, amer,
soluble dans l'eau. Le caliâ a été principalement étudié
au point de vue diimique par MM. Boutron, Robiquet,
Payen et Rochleder (voyez CAruta). B.
CAFÉINE ou TniuiB (Cni»Az>0>).— Alcaloïde, â pro-
priétés basiques peu prononcées, qu'on extrait du café,
du thé et des fruits du Paullinia sorbilis. Il se présente
sous la forme de cristaux aiguillés, soyeux, renfermant
2 équivalents d'eau de cristallisation qu'ils perdent â la
température de 100*; fusibles â I7S% sublisiables sans
décomposition â 360«, solubles dans l'eau, l'alcool et
l'éther. La caféine forme avec les addes des combinaisons
mal définies, qui rendent difficile la fixation de son éaui-
valent M. Payen adopte la formule C^'H^^^Ax^OS qui, à
un équivalent d'oxygène près, correspond â un équivalent
double de celui oue représente la formule généralement
admise. la solution aqueuse n'est point précipitable par
les réactifs ordinaires des alcaloïdes, â l'exception pour-
tant du tannin. Pour l'extraire, les graines de café con-
cassées sont épuisées par l'eau bouillante; puis", la solu-
tion est traitée par le sous-acéute de plomb qui en ptrédpite
à l'eut de malate de plomb l'acide malique existant â
l'état de combinaison dans les graines. La liqueur, filtrée,
est ensuite additionnée d'acide sulfurique ou soumise â
un courant d'hydrogène sulfuré, pour enlever les der-
nières traces de plomb à l'état de sulfate de plomb ou de
sulfure de plomb ; la caféine, qui reste dissoute, mstal-
lise ensuite en concentrant convenablement la liqueur.
On l'extrait des feuilles du thé par une méthode sem-
blable. La caféine n'exerce qu'une action très-faible sur
l'économie, cependant elle semble se comporter dans
quelques cas comme un stimulant modéré des fonc-
tions vitales. La proportion est très-faible dans le thé
et le café.
Elle a été découverte par Runge dans le café, par Oudry
dans le thé, par T. Martins dans le guarana, médicament
préparé avec la graine du paullinia^ puis successivement
étudiée par MM. Payen , Boutron, Robiquet, Péligot et
Stenhouse. B.
CAFETIÈRE (f«conomie domestique). — Appareil pour
préparer l'infusion du café. Le but de notre dictionnaire
ne nous permet pas de décrire et de discuter les divers
procédés â l'aide desquels on prépare le café ; toutefois
nous en mentionnerons un qui, fondé sur les principes
physiques relatifs â la force élastique de la vapeur, per-
met de préparer l'infusion de café â la température exacte
de 1000, condition reconnue indispensable pour la bonne
qualité de l'infusion elle-même. C'est d'ailleurs comme
un reste des anciennes machines élévatoires par l'action
d« la *»p«nr (roy. Machinm » ViHoii), t* à w litre il
mérite ans mendon spidalo. L'tpptrall dont il sisit
p«at vtrierde l^rme, poire grtiure riSpréie aie l'une dea
Ul*pMilioDs les mieni concnes. B est un
lune contenant de l'eau, il est Terme p
en pone-
11 boQcbon
que trareree un Inbe D portsDi de soti fond et allant se
lerminer par une plaque percée de trous F, au fond d'un
«econdïaseenïerreC, outert à»» partie supérieure. Les
deux Tasea sont supporlâs par une pièce (liée nu support
gtedral de rappareil et pouvant buculer légËrement au-
tour du point d'appui. On place le café en poudre au-des-
■oos de la pltqoe F ei on le recouTre d'une seconde
plaque paiement percée de trous; on remplît B d'uau,
puis on cbaufb avec la lampe à alcool B, dont le couvei^
de est maintenu pu- le rebord mCmc du rase. Dès que
la température a atteint lOO*, la pression de la T&peur
(ait passer l'ean dans C, le poids de ce dernier vase fait
alors basculer un peu l'appareil et le courerele retombe
sur la lampe. Mais «ussilùt que la lempéraiure s'est un
pea abaisaée, la pression atmosphérique refoule l'eau qui
a traveité la poudre de café dans le premier vase B;
le café est alors préparé et on peut le soutirer par un
robinet qu'on voit en avant de la figure. Nous ajourerons
que cea appareils doivent Être entretenus dans an grand
ttat de propreté, sans quoi le tube D pourrait s'obstruer
et la brce élastique de la vapeur croisaant dans le vase B
donnerait lieu k une eiplMloa dangereuse.
ÇAFIER ou Càrina (Botanique), Coffea, Ua. — Ce
motid'aprAs csrtaluBétvmolagisteB, serait altéré de l'arabe
fahoiith, qui eiprlme la force, 1» vigueur ; d'après d'au-
trea, il viendrait de Caffa, pays d'Afrique, où le café croît
s^ntanément. — Genre de plantes de la famille des Ru-
&acfet, type de la tribu des Coffroeées. Il ciimpteud dea
aii)naaeaui i feuiUei opposées, stipulées. Cdtice i 4 ou
b dents; corolle tubulcuso ï 4-5 dirisions éialL-es; fruit
charnu à 1 nncules membranacées, indéhiscuni, renFer-
quée d'un sillon profond. Le café est originaire de l'Ara-
bie. Naironi iFauste), professeur de langues au collège de
Rome, racont* le premier, en l6Ti, dons quelles circon-
Btaocea se dl la découverte dea propriétés du cali! : » Un
gardieo de chameaui, dit-U, selon le sentiment de quel-
quet-uDi, ou de chèvre*, suivant l'avis de quelques au-
tres, se plaignit 1 dee moines que parfois ses chèvres ou
se* chameaat veillaient et sautaient toute la nuit contre
leur ordinaire! le prieur se douta auatitat que ce ne pou-
vait Cire Qu'uQ effet de leur piturage. Pour s'en assurer,
11 ■• rendit sur le* lleui, et considâv que celui où le bi-
tall avait passé le Jour était plein de certains arbrisseaux
dont il mangeait le fruit. U eu emporta (jiiir ttcher d'en
découvrir les qualiiéa, et en fit bouillir dons l'eau. Après
avoir bu de cetle inftiiion,)! s'apArçut qu'elle faisait veil-
kt, cpqui lui donnal'idée d'en faire prendre t ses mninea
pour les empêcher dedormir pendant les offices de la nuit,
Let Huiiea répondirent i son attente, et bientôt après, on
découvrît i^ue ce fruit avait beaucoup d'autres propriétés
ion salutaire*, qui Itii acqulMUt Mus peine tine eatime
i GAI
extraordinaire [voyeiCAN]. ■ A U suite de cette déco*-
verte, l'usage du café se répandit bieoiat dans toute l'Ara-
bie. I^usieurs érudits ont recherché une origine pin ui>
cienne ; mais rien ne prouve que le café ait été emploii
avant l'incident raconté par ^oironl dons le Jounuil lix-
Uen dei lavants. Rauwolf est le premier qui ait parlé du
café dana ta relation de son Voyage en Oriml en l&Bl, et
ce n'««t qu'en 1615 que l'usage en futinlKnluIf à Venist,
d'oâ il ne tarda pas à se répandre en Europe. Le caAtr
fut transporté par les Hotlondaîa en 1690 à Batsiit.
Braneas, en 1 7 M. en olTril un pied i Louis XIV. Le Jar-
din des plantes de Paris cultiva cet individu qui dniu
bientôt de nouveaux sujets. En 1710, le capitaine De>-
clieui s'en procura un qu'il Iranaporla à la Martinique.
Un fragment de lettre de DescUeui à Aublet, en l"4,
montrera combien la France doit être reconnaiuinlc
envers ce brave voyageur, qui dota uos colonies de Ti
précieuse phuite, o^t d'un commerce qui s'est loujiMin
accru depuis. •■ Dépositaire de celte ptanle, dit-il, j«
m'enibarquai sur un bâtiment marchand. L.a inienre
Ait longue, et l'eau nous manqua tellemenl, que Je ln<
obligé de partager la bible portîan qui m'était délin s
avec le pied de café sur lequel je fondais les plus hen-
reuses espérances; il avait tellement besoin de secoun
qu'il était extrêmement faible, n'éiant pas pin; pos
qu'une marcotte d'œillet. • A grande peine, D(w:lle.>i
parvint h le cultiver dans son Jardin. < Le succès, ^me-
t-il, combla mes espérances. Je recueiilia environ 1 liins
de graines, que Je partageai entre loutei les persooacs
que Je Jugeai les plus capables de donner les soins ton-
venables 1 la prospérité du café. * Le C. euitiné, C.
tFArcbù [C. Arabica, Un.), est un artvissean de ( k
& mèties, i feuilles persisiantes, glabres, ovale% oUoa-
sues, acuminées. Sea fleurs sont blanches et réunies ce
laisceaui aiillaires. Ses fruits sont ovaJos et rouge» Le
C. de Mauritanie, C. marron, C. Bourbon (C. Mait'i'a-
nica, Lamk) , dont quelques auteurs ne font qu'upe i>-
riété de la précédente es j:^ce, se distiugae principalement
par ses fleurs solil aires et ses fhiils oblongs, t basesigei
Le C. jianiculé iC. panitulata, Aubl.) est caractérisé pif
ses fleurs eu uaiiicules et ses fruits bleuttree. Il faudriii
un volume pour dounor la liste des ouvrages auiqeeb le
café a donné lieu ; nous renvoyons donc i la bibtio|cr>[>bi(
qu'en a donnée le Dictionnairt dtt leimef nMUalf-
{V. RVBIACËEB et au mot Thë. U fis. du Canti). G-s.
CAGNIARDELLE (Mécanique industriellej (du nom de
■on auteur ).— Espèce de machine soufflante, Ima^uéc |>ar
H. Cagniard de la Tour. C'est une vii (t Ardirmrdt d'un
grand diamètre, asseï courte et assez peu inclinés pou'
que ses deux eitrémité^ plongent dans l'eau, ei que l'w
fait tourner sur son axe dans un sens contraire î eeloi qui
ferait monter l'eau dans l'intérieur, A chaque révaluiioD
de l'appareil, uu certain volume d'air est emprisaiinédiin
la spire supérieure, et par la continuation dn mouremn^i
de rotation, cet air pasae successivement dans lesspim
inférieures, où son volume diminue de plus en plus en
même temps i]ue sa pression augmente. Cet air s'écbappe
ensuite delà aeruièrespire, par un inyau qui y déboutb*
après avoir pénétré dans l'appareil par t'ouvertun nx-
trale située à l'extrémilé inférieure de la vis. L'air luii
donc dans cet appareil une marche inverse à celle qui eu
suivie par l'eau dans la vis d'Archimèdo.
CAGOTS (Anthropologie).— Race flétrie eidégtoà*.
injuatement réprouvée par la linine et le méprit publits,
qu'on trouve dans quelques parties de la France nid-
dionale (voyeiCatriN; voyei aussi au mot Cscoi dn II»
Uonn. général de biogr., d'hiiloire. etc.).
CAIBPDT, CAjtpuT et Cajd-poti IHuili diI (Nadtn
médicale). — Nom malaisd'une huile volatile obleontp"
la distillation des feuilles et des rameaux du UilaUm
cnjepuli, de la famille des Uijrlocées, arbuste des IM
Moluqnes. L'huile de caiéput a une couleur verdltit
qu'elle doit aux vasea de cuivre dans lesquels on a lli^
bllade de la distiller; ou la dépouille du reste hdlemeoi
de cette petite quantité de enivre qu'elle contient, par
une rectification convenable ; son odeur est vive et péné-
trante i elle peut être componie aux odeura réunies de I)
térébenthine, de la mon thc.de la rose ei do campbre:rl'<
est soluble dons l'alcool et l'éiher aulAirique. L'hoil^ de
caiépot est stimulante; ou l'a employée dans cea demurt
tempa contre le choléra; en friction», soit pure, soit nijlt*
avec l'huile d'olives, d'amande douM, ou l'alcool ; t rin-
térieur, dans une potion, ou à la dose de quelques gouUM
dans une infuuen chaude. On l'a employée au» ou»
let fièvres Inieriniiienies pernicieuses. ,
CAIEUX, Canna (Belaniquef. —On appelle ainsi du
CAI
339
CAI
boor^eoDS secondaires développés à raissellc des feuilles
oa écailles des bulbes solides et oui, enlevés et replan-
tés en temps atUe, servent à multiplier la plante (voyez
Bout)*
CAILLE (Zoologie), Cotumix^ de Cuvier. — La caille
Ibnne, dans le higne animal^ on soua-genre du grand
cenre Tétras {Tetrao^ Lin.), très^volsin des p^tlriz, appa-
«mot à Tordre des Gallinacés; elle se distingue des
perdrix proprement dites par sa queue courte, penchée
T«8la terre et cachée par les plumes du croupion, par
800 bec en général plus mince, par l'absence de sour •
dis rouges, et par les tarses dépourvus d'éperons. Les
ailles ont d'ailleurs le bec court, le plus souvent grêle,
toailtfgeqne haut; la tête parfaitement emplumée; les
nies pointues; les pennes caudales n'ontre-passent pas
leon couvertures supérieures. La C. commune {Tetrao
atumix^ Lin.; Colurnix vulgaris, Cuv.) (fig, 387), a le
Fîg. 3$7. » La ctillt! eoiomuM (loogueur : Oa,tO}.
dos ondé de noir, une raie pointue blanche sur chaque
plume ; gorge brune ; sourcils blanchâtres ; on la trouve
Tété dans tous nos champs; elle est célèbre par ses mi-
pntms, et elle parcourt, suivant les saisons, TEurope,
une partie de TAaie et de rAfriquo. Il existe entre elle et
la perdrix grise assez de rapports pour que, dans certains
ptjs, 00 l'ait appelée perdrix naine ; elles se nourrissent
ia mêmes aliinents, construisent leurs nids dans les
oèffles endroits, mènent leurs petits à peu près de même,
i la manière des poules , mais elles en diffèrent en ce
qa'dles ont des mœurs moins douces , un naturel plus
^^ ; ell% ne se réunissent point par compagnies^ comme
faot les perdrix, ne se rassemblent que fortuitement à
irar départ ou à leur retour, encore ce n'est véritable-
Bcnt qu'un attroupement qui résulte de leur migration
kiouiltaDée, mais qui n'a rien de durable. Du reste, cet
iostioct de migration est tellement puissant chez les cailles,
que celles qui sont en captivité éprouvent à cette époque
des inquiétudes, des agitations singulières; elles n'ont
plode repos pendant la nuit, s'élèvent dans leurs cages
arec une telle violence, qn'elles retombent étourdies si on
n'a pas eu la précaution d'en garnir les couvercles avec
de la toile ; c'est en automne et aux premiers jours du
printemps qu'on peut faire cette observation. La caille
est on oiseau lourd et qni parait mal conformé pour voler,
et cependant elle traverse la Méditerranée pour aller
ptMer l'hiver en Afrique ; comme nous l'avons dit, elles
le réunissent en troupes nombreuses, et volent de con-
œrt, le plus souvent au clair de lune on pendant le cré-
poseole. Quand elles rencontrent sur leur route une lie ou
VBstqoe rocher, elles en profitent pour se reposer, et en
aotoome elles s'abattent en si grand nombre dans diffé-
mts pointa de l'archipel du Lavant, que le produit de
Inr coasse devient on revenu considérable. Le mâle de la
cttUe ne prend aucun soin de sa couvée; bien plus, il
lepooste ses petits à coups de bec, et ne s'occupe nulle-
Beat du soin de sa progéniture. Les petits se séparent de
^ mère aussitôt qu'ils peuvent se suffire à eux-mêmes.
^y à terre, et le plus souvent dans les blés, nue celle-ci
dépose ses amfs, dont le nombre varie de huit a quatorze.
Gtt oiseaux se tiennent dans les champs. Jamais dans les
"Qb« et se nourrissent de grains et d'insectes, surtout
yeadant leurs nichées. On sait qn'ite engraissent fadle-
neot, ooe leur chair est très-délicate, et que c'est un de
B« oômlleurs gibiers. La chasse des cailles se fait souvent
ao filet, dit hallier ou tramail^ parce qu'en l'étendant,
Ifiame one espèce de haie. Pour y attirer les cailles, dans
le courant de mai, époque de leur arrivée, on se sert d'un
^fV^au spécial an Hoyen duquel on contrefait le chant
de la fenûelle, qu^ connaissait bien toutes les personnes
qoi ont habité la campagne pendant les moissons. On se
eert encore, et avec pins d'avantage^ d'une caille femelle
joi diame, at an'on nonmie chanterelle. Cette chasse, à
Tarrivée des cailles, se nonome onx cailles vertes , mais
p ayis d'août et de septembre, on la nomme à la
•^'^«fc, parce qu'on bourre le gitâer pour le faire entrer
dans le hallier. On chasse eiicore les cailles à la tifHisse
ou au traîneau^ comme l'alouette (voyez co mot), enfla
au fusil y et c'est là un vrai exercice de chasseur. Les
autres moyens ne sont réellement qu'un métier.
Il existe encore plusieurs autres espèces do cailles,
patmi lesquelles on peut citer la petite C. de Chine (fe-
trao Chinensis^ Lin. ; la C. de Madagascar { Perdix
grisea, Lath.); la C. australe {Perdix australis,
Tem.), etc. Quelques zoologistes ont aussi rangé parmi
les cailles, les Colins; la majeure partie en font un
genre à part (voyez Colin), Ad .F.
CAILLEBOT, Caillbbotte (Botam'que). — Nom vul-
gaire de la Viorne aubier (voyez Viobne).
CAILLE-LAIT ou Gaillet (Botanique), Galium^ Scop.
(Voyez Gaillkt).
dAILLETTE (Zoologie).— C'est le nom qu'on donne au
Quatrième estomac des Mammifères ruminants, situé
dans le flanc droit, au-dessus du sac droit de la panse^
à droite du feuillet ; il a un volume intermédiaire entre
ces deux estomacs. Sa surface interne^ irrégulièrement
plissés, est humectée par un liquide acide qui est le suc
gastrique, et c'est à cause de la propriété que possède
cette humeur de faire cailler le lait, que l'on donne à
l'organe qni le renferme, le nom de caillette; le liquide
lui-même s'appelle la présure^ bien coimue dans les lai-
teries. La caillette communique par son extrémité anté*
rieure avec le feuillet et par son extrémité postérieure
avec le duodénum (voyez Estomac, Rominants).
CAILLEU-TASSART (Zoologie), Chatœssus, Cuv. —
Sous-genre du grand genre Harengs, dont Cuvier dit :
« Ce sont des Harengs proprement dits, dont le deruiiT
rayon de la dorsale se prolonge en nn filament ■ Us
ont la bouche petite et sans dents. C'est aussi, suivaut
M. Valenciennes, le nom vulgaire de la Savalle^ espace
du genre Mégalope et qu'on trouve dans la mer des An-
tilles. Ces espèces sont comestibles.
CAILLOT (Physiologie}. — On appelle ainsi celte
masse plus ou moins consistante qui résulte de la coagu-
lation du sang. La formation du caillot est une des pro-
priétés physiques les plus importantes de ce liquide.
Après un mtervalle de 10 ou 12 minutes, le sanç tiré de
la veine se prend en une masse cohérente et gélatmiforuie
qui revient peu à peu sur elle-même et laisse échappor
un liquide jaune citriu très-limpide, qu'on nonune le sé-
rum, La masse coagulée porte le nom de caillot^ nui dans
cet état contient tous les globules du sang. Mais si on
le lave longtemps dans de Teau, les globules se détachent
peu à peu, sont entraînés dans le liquide, le caillot se
décolore» et il ne reste bientôt plus qu'une masse blan-
châtre filamenteuse qui les renfermait, c'est la ftbri'iâ
(voyez Sang, Séaun, Fibsirb, Globules).
CAILLOUX, Cailloux roulés (Géologie). — Dané les
ravages que produisent les eaux courantes, les débris
arradiés aux montagnes sont transportés plus ou moins
loin, suivant l'inclinaison du sol et la force des courants;
à mesure que les pentes diminuent, les vitesses décrois-
sent, et successivement les plus gros blocs restent eu
arrière au fond de la vallée, puis ceux de moindre dimen-
sion, et ainsi de suite Jusqu'aux sables et limons qui sont
transportés à d'énormes distances. Dans ce roulis de ma-
tières différentes tous ces fragments se heurtent^ se frot-
tent les uns contre les autres, et contre la paroi du terrain,
ils perdent successivement leurs arêtes, et leurs angles,
finissent par être tout à fait arrondis, et forment ce qu'on
appelle oes cailloux roulés plus ou moins volumineux.
Toute la partie inférieure des torrents se trouve généra-
lement couverte de ces cailloux, qui s'amassent quelque-
fois en quantité inunense. Les rivières et les lacs dans
lesquels les torrents se Jettent, s'encombrent aussi Jour-
nellement de ces cailloux, et c'est, par exemple, la cause
de l'élévation continuelle du lit du P6. Ces cailloux sont
formés en général de silex ^ de quartz, de roches dures
en un mot, et nous en avons des échantillons nombreux
dans le bassin de la Seine tout autour de Paris. Il se fait
aussi des railloux roulés ou galets^ en quelque sorte sur
place, par l'action des flots sur les roches éboulées. Ainsi,
sur les côtes de France et d'Angleterre, les silex sont ar-
rondis, usés les uns par les autres, et constituent dos
bancs de galets considérables.
Caillou d'àlençon^ Diamant d'Alençon. ^ Ce sont do
petits cristaux de quartz transparent.
Caillou (TAngleferre. — Poudingue siliceux*
Cnillùu de Brtstol, de Cayenne, de Méiloc^ du Rhin,
«• Ce sont des quartz roulés.
Caillou cT Egypte, » C'est une variété àe jaspe.
Caillou de Rennes. — Poudingue Jaspeux. .
CAL
350
CAL
Caillou du h:hin, — Ce sont des quartz roulés.
Caillou de roche. — On a donné ce nom à quelques
f ariét^ do Pelrosilex.
CAÏMAN, GaIman (Zoologie). — Nom donné par les
nègres de Guinée à Y Alligator de Cuvier, sous-genre du
i;rand genre Crocodile (voyez Alligator, Crocodile).
CAISSE DO TYMPAN . Tympan (Anatoniie), du latin
tympanurriy tambour. — C'est une cavité qui occupe la
partie antérieure de la base du rocher, au-devant de l'apo-
physe mastolde ; elle est située entre le conduit auricu-
laire et le labyrinthe , et communique avec l'arrière-
bOQche par la trompe d*Eustache; elle est traversée par
la chaîne des osselets de Toule, qui paraissent destinés à
transmettre les ondes sonores dans les parties profondes
de roieille interne (voyez Oreille).
CAKILE (Botanique), ca^ï/e, Toum., de l'arabe kaka-
kk, nom qu*Avicenne avait donné à une plante purga-
tive. ^ Genre de plantes de la famille des Crucifères, type
de la tribu des Cakilées, Caractères : pétales obovaJes,
entiers, onguiculés ; silicule à 2 loges articulées et ne ren-
fermant qu'une seule graine. Le C. maritime (C mari •
lima, Scop. ; Bunias cakile^ Lin.) est une plante annuelle
à liges diffuses et un peu charnues. Ses fleurs sont roa-
geàtres, en bouquets terminaux. Cette espèce croît sur
les bords de la mer en Europe, en Asie et dans le nord
de l'Afrique.
CAL (Pathologie), en latin callum, — On désigne par
ce mot le moyen par lequel la nature opère la réunion et
la cicatrisation des os fhuïturés. Les anciens n'avaient
pas, sur la formation du cal, les mêmes idées que les mo-
dernes. On avait d*abord pensé qu'une matière coulante,
nommée sue osseux^ déposée entre les fragments d'une
fracture, se consolidait, et servait à les réunir. Galien^ et
après lui Duhamel, ont regardé le périoste et la moelle
comme les seuls agents de cette consolidation, en for-
nant autour d'une fracture une double virole qui en as-
sujettit les fragments. D'autres ont comparé le travail de
formation da cal à celui de la réunion des plaies des par-
ties molles , etc. Enfin Dupuytren, et après lui Bréchet,
ViUermé et d'antres, ont expliqué la formation du cal de
la manière suirante : à la suite d'une fracture simple, il
s'épanche entre les fragments une certaine quantité de
san^, par la rupture des petits vaisseaux, et bientôt après,
an hquide Tisqueuz, qui semble venu du périoste et des
parties moUea environnantes. Ce liquide plastique aug-
mente de quantité, s'é|>aissit, se change, par suite du
■louvcment inflammatoire qui se développe, en une sub-
stance concrète qui unit de plus en plus les parties divi-
sées forme une espèce d'enveloppe aux fragments. Le
gonflement général résultant de tout ce travail, a pour
conséquence le rétrécissement du canal médullaire, et la
production d'une masse homogène, solide, rougeAtre et
«élastique qui unit le périoste aux parties molles voisines ;
bientôt pourtant, le cal se dégage de cette masse ; d'abord
mou, comme flbro-cartilagineux, il ne tarde pas à pren-
dre une couleur rouge, à cause des vaisseaux sanguins
qui s'y développent; le phosphate de chaux qui s'y dé-
pose, lui donne de la solidité ; enfin, après on temps plus
su moins long, il devient osseux , diminae de volume,
aussi bien que les parties voisines, qui reviennent à leur
état naturel ; le canal médullaire se rétablit peu à peu et
reprend ses dimensions normales ; cependant les liquides
épanchés à la suite de la fracture, et qui ont envahi les
tissus voisins, y ont formé de minces couches cartilagi-
neuses qui, s'étant ossifiées graduellement, ontdétermmé
à la surface de l'os et sur le cal des prolongements osseux,
ceux-ci, à la louene, sont résorbés, et alors, avec le
temps, la surface de l'os reprend son aspect primitif.
CALADION (Botanique), Caladium, Vent ; nom em-
prunté à Rumphius. — Genre de plantes de la famille
des Aroidées. tribu des Coiocasiées, ou, d'après Schott,
type de la tribu des Caladiées, H comprend des herbes
vivaces à feuilles peltées, hastées et appartenant à l'Amé-
rique tropicale. Caractères : étamines uniloculaires, s'ou-
vrant au sommet par un pore et réunies par groupes
verticillés autour d'un support tronqué en massue; baies
à une ou deux loges contenant quelques graines angu-
leuses. Spathe enroulée droite, blanch&tre. Les Caladntm
sont souvent cultivés dans les serres chaudes à cause de
leur feuillage orné quelquefois de teintes très-vives. Le C.
bicolore a les feuilles d'un rouge vif au centre, bordées
d'une bande verte. Le C. cordifolium et le C. odorum ont
des feuilles on coeur d'un très- bel effet. Ces plantes oflk^ent,
comme toutes les aroldées, ce phénomène remarquable de
développer une élévation de température qui varie de S»
à 22» et au delà (voyez AsoSoéis, Godbt). G ~ s.
CALALOU (Botanique). — Ou donne généralement,
dans les colonies, ce nom à différentes espèces d'iierbcs.
dont on fait un ragoût très en usage, surtout parmi Ici
nèçres. Le ragoût porte aussi le même nom. Les plantes
qui entrent dans sa confection sont en premier lieu la
morelle noire (Solanum nigrum)^ la ketroie comestible
{Hibiscus esculentus)^ puis ensuite presque toutes les
amarantes, surtout VA, verte et VA. blanche : oo y i^oute
du piment, du girofle, de la graisse de porc, etc.
CALAMAGROSTIS (Botanique), Calamagro8tis,kàui-
son, du grec kalamos^ roseau, et de agrostis^ nom qo'oa
donnait autrefois aux graminées en général. — (îeore de
la famille des Graminées^tnbn des Arvmdinacées, D ren-
ferme des plantes indigènes qui s'étendent jusque dam
des contrées assex froides. Caractères : épiUets disposés
en panicule rameuse ; fleurs entourées de longs poils à
leur base; glumes beaucoup plus longues que les glo-
melles. Le V. commun (C. epigeios^ Roth. ; Arundo epi-
Îfeios, Lin., croit sur la terre et non dans l'eau, cooum
es vrais roseaux et est une plante rampante qui atteint
Jusqu'à 1 mètre et l",50. Elle se distingue par sa tige
fouillée même dans sa partie supérieure et par sa glu-
melle inférieure, sur le dos de laquelle l'arête prend
naissance. Le C. lancéolé (C. lanceolata^ Roth. ; Àrwdo
calamagrostiSy Lin.) est une herbe souvent plus petite
que la précédente. Elle se distingue par sa tige nue dans
la partie supérieure et par l'arête de la glumelle infé-
rieure qui naît dans l'échancrure de celle-ci. Ces deux
espèces sont communes aux environs de Paris. G —s.
CALAMBAC, Calambodrg (Bois de) (Botanique). ^
Bois odorant dis couleur verd&tre qu'on tire de l'Inde,
d'où il nous vient en bûches; il sert aux ouvrages d^
tour et de marqueterie. C'est une variété de bois d*aloés
ou aauilaire (voyez ce mot).
CALAMENT on Calamenthb (Botanique), Calammiha^
Benth., du grec kalos^ beau, et mentha^ menthe.—
Genre de plantes de la famille des Labiées, tribu des
Saturéiées. Caractères : calice tnbuleux à 1 3 nervures,
bilabié; corolle à tube droit, nu intérieurement; akènes
lisses. Le C. acinos (C. acinos, Benth.; Thymus aeims^
Lin. ; nom grec d'une plante balsamique); le C. nepda,
Link et Homn. {Melissa nepeia^ Lin.)^ et le C. ofncinm
(C. ofpcinalis^ Moench. ; Melissa calaminiha, Lin.), sont
indigènes et très-communs aux environs de Paris. Li
dernière espèce répand une odeur aromatique très-agréar
ble ; elle possède à peu près les propriétés de la mélisse.
On l'emploie aux mêmes usages que celle-cL Le C. à
grandes fleurs (C. grandi florOy Moench. ; Melissa gran-
di fhra, Lin.) est une plante vivace que l'on cultive quel-
quefois dans les jardins à cause de ses grandes et belle»
fleurs pourpres. Elle est aussi indigène. Le C de h
Caroline (C. caroliniana^ Shaw) est un sous-arbrisseau
de l'Amérique septentrionale. Ses fleurs rouges sont d'an
assez Joli effet. G — s.
CALAMINE. — Carbonate de sine que l'on rencontre
en grandes quantités dans la nature, particulièrement
près d'Aix-la-Chapelle (à la Vieille-Montagne), près de
Taruowits, en Silésie, et dans quelques localités d Aogto-
terre.
La calamine n'est presque Jamais pure ; elle est sou-
vent accompagnée par de l'oxyde ou du silicate de sise;
elle renferme aussi de l'oxyde de fer en quantité Quel-
quefois très-notable et se trouve toujours associée à de la
^ngue. On l'appelle généralement minerai ou oiine de
zinc, parce que c'est elle qui fournit la plus grande par
tie au zinc consommé par le commerce (voyez Zmc et
Minerais). Oq en connaît deux variétés : Tune blanche
et l'autre rouge. La premièj^ contient moins de fer, mais
elle est plus difficile à traiter.
GALAMITA ^logie). ^ Nom donné par Sdioeider
et Merrem aux Batraciens du çenre Rainette.
Galamita burca (Minéralogie). -* Nom donné par les
Italiens à une terre blanche, argile ou marne, qui happe
fortement à la langue et attire la salive comme un ai*
mant (en italien, calamita).
CALAMITE (Botanique). ~ On appelle ainsi la qoa*
lité la moins estimée du storax, gomme-résine extraite
du styrax ordinaire (royez AusouriBa, SnraAx).
CALAMrrs (Géologie). — On a désigné sous le nom de
calamités^ certaines tiges Ibssiles cannelées sur leur Ion*
gueur, et qui présentent de distance en distance des
articulations plus ou moins marquées, d'où naissent quel-
quefois des rameaux. EUes appartiennent très-vrai6«t*
blablement au genre Préh {Bquisetum^ Un.), de la nr
mille des Équisétaoées^ et n'ont, malgré leur nom, auois
rapport avec le Calamus ou Batang^ de U fàmiUsdes
CAL 3
Faàniert. Cm tiges m IroiiTeiit «ouTent connrties en
niUi^rei argileuses qui oui pris ds la solidité, on en car-
hooate de fer, nrement en matière siliceuse. Le tis«a Té-
(éial eitéricur, qui a laissé «on empreinie tiT la maise
minérale, est ft^qoemment passd i l'état de matière cbar-
au^HUS (Botaniqae), Calamut, Un. ~ Non boU-
nique du i^nre Rninng (voyai ce mol).
CALANDRIi iZoologie;. — C'est le nom vulgaire de
- '\rVAInitdn
rr espèces i' Almutiei, at ei
aàvïAlauda
eoUoplèrri lélramèrri, Tamille des Ryntltofihartt [porte-
btc), carkcténsés par : antcniiei Iniéréei k la baae à'an
pnrtongemeni antérieur, eo forme da tmnpe, cMidéei,
de huit articles, dont le dernier en nnauie ou en boulon.
Siparéa p*r U. Clairrille des charanfous par let carac-
linsdtéi plui baut, lia s'en ditUngoenl eocore par tel
coiioas, qui ne sont paa proprei an sauL Le* Calandre»
ml le corps elHptique, rétréci aoi deai bouts, déprimé
en deasnst la tête se tcnniDe par nos tromps longue,
cylindrique, avancée, un peu courbée, sans sillon sur lea
oMés; la bcaehe trto-pellts, avec les mandibolea denls-
léas. L'eitrémité poelérienre de l'abdomen, non cou-
T«rte par les étais, Snlt en pointe. Lee pieds robuste*, les
JaoÂes Urminéea par un fort crocbeL Ce* insectee mai^
cheal lentement, mais ils se cramponnent stbc force sur
diSërents corp*. Cutier les partage en sii sons genres;
■es deux premiers sont apUrej; ce sont les Anclionea et
les Orlhochata : iee quatre autres sont pourrui d'ailes;
ce sont la Rhinei, les Caiandrei proprement dites, les
Co*fMt et tes Dryophlhora. 11b se nourritsent en gé-
aêrml, do moins dans leur premier état, de graines on de
•abstanees ligneuses.
CauaDBm proprement dites, Calandra. — Sons-genre
du Kemv précédent; les antennes insérées près de la base
a trompe; le buiiièmc article, formant une maasne
■pilaire ou OTolde. La C. du A//, Cliarançon du blé
[(,'. çranaria,0\.iCuraiiiogTanarjas, Lin.), a le corps
bran, tri>-ponet(i4; c'est l'espècp la plus commune et
la plas redoutaUe.snrtout par sa larve, longue deO',001
min», blanche, afant la forme d'nn ver allongé, mon,
le e(rp* composé île nearanncaui. Ces insectes existent
— '- — '-'s en ai grande quantité dans un tas de "■"
.; . . — "-iveloppe du gr
srainde blé, elle
le la farioe dont «Ile se nour-
rit; parvenue i sa grosseur,
elle reste dons le grain, où elle
te méiamorpliose en nymphe
d'nn bleu clairet transparent.
Huit ou dit Jours après, l'in-
secie rompt l'enveloppe qui le
lenait pmmaillotl^, perce la
pe.iu du blé, et la calandre pa-
rait sons sa dernière forme. La
C. rfu ni (C. oryzo, Oliv.},
presque semblable i la précé-
dente, avec deux taches lauvea
aux éljrtres; sa larve s'attaque
au rii et au grain de mil. La
C. palmiile {C. palmarum,
a-ciiinitra onciunneon Oliv.), Charatifori paltnùle;
U((ra«iiiriiiiniic<nji>Diir) corps très-noir, long de tr ,04.
Sa larve, nommée vtr pal-
; est regardée par les naturels de la Guyane, de
~~ iQ mets très délicat loraqu'elle est rAtle.
,-jB complètement l'impression. Ces machinée
Mat loDJODts foiiuéu d'un système de cylindres dont on
peu blre varier la distance et que l'on met en moave-
mott i l'aide d'un molour qnetconnue. Ordinairement la
BMenr s'appliqne A un seul dos cylindres; le frottement
■Si pour déterminer le mouvement des autres. Souvent
sinI Van des cylindres au moins est en brome on en
fenU; U est creux et reçoit dans son intérieur de la va-
loir d'eau ou un corps diaud, de manière t produire la
IcMiccalIon du tissu; les antrea ^llndres sont en bois
ta farmés par des disques de carton réunis et serrés entre
l'y développe ani dépens
a disques de ta
Hotn dtsr' —
1 représente i
e calandre simple brmée
seulement de deux cylindres. Le cylindre inISrieur cet
mis en mouvement par un pignon muni d'une manivelle
qui engrène avec une roue doutée formant la lete du
cylindre. On voit dans le liaut de la figura une via desti-
née i faire varier la distance des cylindres.
CALAKDftINIG (Botanique), Calandiinia , Hnmb.,
Bonpl. et Kunth, dédiée au mathématicien botnnisie ge-
nevois, J. L. Calandriai. -— Genre de plante* do la famille
des Porlutai-iei. tvpe de la tribu des Calandrinéft. Il
comprend des hcrb^ ou des sous arbrisseau i apparte-
nant la plupart au Chili. Ils ont un calice persistant; 3-5
pétales; \-\:, élamlnes ; un ovaire i une seule loge; UB
style divisé en 3 branches et une capsule ^'ouvrant eu
î valves. On cultive environ one domaine d'espèces da
co genre pour leurs Heun 11 coloration souvent très-viva.
Parmi les plus remarquables, on signale la C. à grandi*
fleuri (C. granilifl'.ra, Lindl.). Ses fleuri sont pourpre^
en grappes simple», avec leur calice maculé.
CALAO (Zoologie], Bucfro.i, Lin. — Genre de grands
oiseaux d'Afrique et des Inde», ordre des Pasierenax,
famille des Syidaclylu, rapprocha des Toucans par leur
é'iorme bec dentelé, surmonté souvent de proéminences
fort grandes, et des Corbeaui par leur port et leurs liabi'
tudes; Ils ont les pieds courts et gros comme les guêpiers
et les marlina-pècheun. Les calaos sont des oiseaux ta-
citurnes qui vivent en troupea nombreuses ; leur nourri-
ture se compose de fruits, d'insectes, de reptiles, de petits
Quadrupèdes; ils ne dédaignent pu même les cadavres,
dit Cuvier. Celui des Holuques se nourrit surtout de noii
muscades et même, si l'on en croit Bontius, de noix to-
lurclieut trèa-mal,a
ir les deux pieds et se ticu-
□eut ordinairement sur les grands arbres. I» C. à cotqve
en eroiitant (B. ti/lmttrù. Vieil!.) (/Ej. 39n). da Java et
des Holuqnes, est remarquable par la confomiatioii
de son bec ; il est surmonté par un casque qu'on peut
comparer A un diadème en croissant qui occupe plot drs
deux tiers du bec. Cette excroîMance allourdirait beau-
coup le bec, si elle n'éttiit formée d'un tissu sponiteui
lTè»-léger ; elle est tout t fait rudimentalre dant te feuna
tfe i on ignore l'tisage do cette excroissance.
CAL 3.
CALAPPE ou MinniNE (Zoologie), Ca'appa, Fâb. —
lieEiii; ilo Cruilacii diiaipatki Inach'ium, de 11 Iribu
des Crabti crypti^>odei. Une espèce très-bonne i mui-
ger se trouve sur les cAles de la Méditerranée, en Pro-
vence, on Languedoc el ea Algérie, c'esl le C. migrant,
C. granulé, do Fabri<x, Tulgairement Coq dt mer. Crabe
lionteux.
CALANTHE, CaitUNTHE (Botanique), du grec kaloi,
beau; artthos, tleur. — Geure de plnntes de la runitle
des Orehidéei. La C. d feuilles de varaire G9t une Jolie
espèce dont les llciirB blanches, en grappes pyramidales,
icrminent une hampe qui s'élËve du milieu d'un faisceau
de griados fciiillea. Ou la cultire en serre cliaude.
ULATHE (Botanique), Calidhta , Bonel,, du grec
l-.alalhos, corbeille. — Genre de Coléoptèrea penlamères,
do la famille des Carnassiers, grand genre Carabe, «
l'ïraclérjsé par lea crocbets des tarses Ibrtemcnt denlo-
Ijs en dessous. Ils sonl IrÈs-rifs el de couleurs nombres.
Le C. tisiéloîde est une espèce qu'on trouve i la foi» en
France et en Perse; il habite les lieux humides, sous les
pierres ou les écorces des arbres.
CALATHIDE (Botanique), du grec kalalhis, petit pa-
nier. — Terme de botanique par lequel on désigne la dis-
position de fleurs Iris-serrées, entremêlées quelquefois
de soies ci de bractées sur un pédoncule élargi entouré
d'un involucre. Cette inQorescence, qui simule ainsi une
petite corbeille de fleura, comme son nom l'indique, est
commune t la grande bmille dos Composées. La cala-
ihîde, composée de (Icuroua dans le centre et de demi-
fleurons à la circonférence, est dite radiée, comme dans
In reine-marguerite, le soleil et tous les asters. Elle est
/foîcu/eujelorEqu'ellcn'est formée que de fleurons, comme
dans les centaurées, lea chardons, les artichauts, el senti-
floscu/ewe quand elle ne présente que des demi-Heiirons,
les pissenlits, tes salsifls. On emploie souvent à la place
du mot calalhide celui de capitule, qui eat synonj'me
pour certains auteurs; mais, pour d'autres, le capitule
est une inflorescence ï part (voyez Capitol e). C — s.
CALCAIRE (Minéralogie), du génitlflatin calais, chaux.
On appelle roches ou terres calcaiiei, celles qui sout
compusécs de chaux ou dans lesquelles prédomine essen-
lirllement la cliaux carbonalée; les roches calcûres les
plus importantes sont : 1" le C. carbonifère, C. de mon-
tagne, C. mélatlique, qui se trouve Irés-développé ea
4ogleierrc, on Belgique et dans le nord de la France. 11
nous rournttles marbres noirs de Dinan, remplis de frag-
meoig d'encrinitea, et quantité de marbres seines et co-
quilliers. C'est ce qu'on appelle marbies de Flandre. Ils
renferment un grand nombre de polypiers, de Madré-
pores, et même des débris de mollusques. 2" Le C. ma-
i/nésïen, le C. cellulaire, qu'on rencontre dans les ter-
rains pénéens, au-dessus des srhistcs bitumineux dont ils
sont Eéparâ cependRnt par des calcaires compacies divi-
sH en plusieurs assises par des
marnes. Ils ont de remarquable,
qu'on y rencontre pour la première
fois des débris de reptîlesmui-ieni,
clmémedor>oiisont. 3° Le C. con-
chytien, situé au-de.<«us du grès
bigarré, el se confondant en baut
avec les marnes qui le recouvrent;
il est en général compacte, grisâtre,
verdïlre ou Jaunitre. Il renferme
une grande quantité de coquilles,
tellt^que, ammoiiHei à nœuds,
avicules sociales, eneriniles mo-
nili/ormes {fig. 391), etc. On
trouve ce calcaire en Lorraine,
d;ins les Vosgmi, puis sur la rive
droite du Rliin cl on Allemagne ;
on le rctrouvo en Franci: dons le dé-
pariomeui du Var, depuis Toulon
jusqu'à Antibca. *" Le C. siliceux.
Meulière ci iii/i^f sahordonnéi;
matière ordinairement compacte,
ainsi nommée psrco qu'elle ren-
ferme une grande quantité de si-
tico, lantai disséminée dans la
masse, tantôt formant ci et lA des
tour do Parli, A Saii
Marue il te long de la Seine! Dans'
sans coquilles, ciploilëo pour la
confection des meules de moulin :
il s'étend dans la Brie, d'où il se
prolonge en couches oilnces au-
■ " droite de ta
» dilTére
2 CAL
ments. Il fant trarener le calcaire dlicetn pour arrirar
au gypse, pierre à plâtre, qu'on exploite à Montmar-
tre par des galeries boriiontales (voyei Plathe. Gvpie).
S" La pi>fre lilbographique est un calcaire compatit,
i grain fln et aerr^, capable de te laisser imbibor ItgC-
remcnt d'eau, et qui est fourni sunoul par les déptti
Jurassiques ; tes pins renommées sont celles de Pappen-
lieim, en Bavière; on en lire aussi, en France, de Chl-
teauniui, de Belley, de Dijon, de Périgueui, etc. G° Lo
marbres sont aussi une rariétd de catcsïre k grain h,
susceptible de poli [voyez HjtBiaes). T* La c/iauzcorio-
notée, pierre à chaux, qui donne la chaux tIts par la
calcination, est une des substance le* plus utile* si In
plus précieuses (voyei Cam). B" La craie, autre nb-
stanco très-usilée dans l'industrie, et composée pour une
trës^rande proportion de chaax carbonates (Toyei Caiii).
On peut encore citer parmi les sutjstances plus on nniai
calcaires, les tufs calcaires, los pierres à bdlir, ta
marnes, etc. (voyez eos différents mots).
Calcaire (TEans) (Agricnlture). — Da terre calcaln
est très-répandue dans la nature, elle forme una gnsde
partie du sol de la France ; loisqu'elle est pun, p«ut4w
bien k cause de sa perméabilité, on ne peut y cultiitr
aucune plante utile. C'est en la mêlant avec de l'srgPea
do sable, qu'on obtient une bonne terre, et c'Bst par dn
expériences bien faites qu'on vient k bout de constat*
quel est le mélange convenable pour une terre coliirilile;
il est bien entendu que ces mélanges doivent varier bI<
vant les diverses plantes qu'on veut cultiver. La chiaDi:
organique moderne est appelée A Jouer un grand rtle
dans cette question, par les lumières qu'elle nous tonniii
sur les éléments qui doivent être assimilés par tes dlK!-
renta végétaux ; on conçoit combien l'application de ces
connaissances, venant éclairer les expériences dODt H i
été parlé. Jetterait de lumières sur c«Ue partie de l'ipi-
culture et découvHrait de vérités inconnuesi onienil
condnit ainsi à établir d'une manière presque certaine
une théorie des dlifércnts sols. Si les mélangea dont il
vient d'Être parlé n'étaient pas possibles, ou s'ilt deie-
o^ûent trop coUteiii, on pourrait. Jusqu'à un cMtaia
point, remédiera c»tte trop grande perméabilité de II
terre calcaire, par des plantations, dans le but de U/lt-
riser l'humidité, de déposer annuellement ans couche 4l
feuilles qui auraient le même elTet, et de plus loraierthat
ï la longue une* masse d'humus propre i retenir les um
et (t rendre la terre ploi compacte.
CALCANËUH (Anatomle), du tatin ealcore, fouler «a
pieds. — C'est le plus grand des os du tarse, celai qui
forme le talon, ainsi nommé parce que c'est sur lui qw
porté tout le poids du corps dans la station; il est n-
tué au-dessous et en arrière de l'astragale, avec lequd il
s'articule, et donne attache A plusieurs muscles, dsot
trois font partie de la Jambe i ce sont les j'un ~ ''
grêle; cinq appartiennent eicl»'
ml le court extenseur des orteHi,
i'adductew au gras orteil, le court fléchisseur comana.
Vabducteur rfu petit orteil, et le court fléchisseur i*
ijros orteil, La partie inférieure de la face poteries)
donna attache au tendon d'Achille (voyez co mot).
CALCÉDOINE [Minéralogie).— Nom donné i une espttt
depierreB,dont on prétend queles premières ont été troo-
vées près de Ca/c^aoïne, en Bithyme. — La ealcédoiMVt
une espèce d'o^a/E [voyesce mot] d'une transi uciditélat-
louse, tantai pure, tantût avec une teinte rose, orion.
Jaune, bleuitre et même Terdltre,|comme si l'on avaii dé-
layé une de ces couleurs dans dit faiL Ce sont Ie« pte
grosses agates à couleur simple qu'on rencontre; elle
sont quelquefois en couches oe plusieurs décimètra a
lous sens ; d'autres fois, elles sont mamelonnées, (allée,
lisses, ou ondoyantes. Les calcédoines se ireuvent d*H
presque tous les terrains où se rencontrent les suiret va-
riétés d'agaies, mait plus particulièrement dans les U*
Féroe, on Islaiido, d'où l'on en a rapporté des boalcs dt
la grosseur do la tetc. Olles da Torda et de Ûadgysr^
Transylvanie, sont d'uu bleu de ciel laiteux. Les la*
basaltiques d'Auveri^ne offrent quelquefois, mêlées snc
los bitumes, des calcédoines du ping Joli eÀt.
CALCËOLAIHE (Botanique), Caleeolaria , Lio., M
calceo!us,tn tatin petit soulier ; allusion & laromedelt
corolle, qui a quelque analogie avec un salxit. — (îMin
de plantes de la famille des Serophularinéei. 'yf ^
la tribu des Calcéolariées. Il comprend des espèces ipt
l'on trouve presque toutes au Chili el se caractérat
principalement par la corolle k tube très-court, à lim'"
concave bilabié, à lèvres entières, concaves ou en (Dnui
de capucliOQ, la supérieure très-petite, rinfi-ricure wdr
CAL
3i:i
CAL
oairement renflée. Les horticultenre divisent les calcéo-
Itiree en deux sections : l'une comprenant des herbes
aniiaelJes,et l'autre des sous^arbrisseaux. Elles Jouent un
grand rôle dans la floriculture. Les collections que Ton
compose avec leurs variétés jardinières, qui sont extrû-
mement nombreuses « produisent un très-joli effet. On
obtient principalement des hvbrides de ces plantes par
la C araignée (C. arachnoiaea , Grah.) ; la C. fn co-
rymbe {€• corymbata^ R. et Pav.), et la C. à jfteurscré-
nêiées (C. crtnatiflora, Cav.)*
CALGÉOLE (Zoologie), ealceolus^ petit soulier. —
Genre de coquilles fossiles, voisin des Crantes^ classe des
Brachiopodes, du grand genre Térébratule : une valve
Loniqne, libre, l'antre plane, un peu concave, rappellent
la forme d'un soulier. Quelques espèces ont été trouvées
en Allemagne.
CALGINATION, du latin caix, chaux. — Traitement
d*iino wbstance quelconque par le feu. Elle s'effectue
tantôt en vase clos, à l'abri du contact de l'air, tantôt au
contraire, et le plus souvent, à l'air libre; elle a pour
objet, soit de moaifler la nature chimique d'une substance,
soit d'en changer la cohésion.
La caldnation d'un métal au contact de l'air lui fait
potire son éclat, et le transforme en une pondre diver-
sement colorée, suivant la nature du métal. Cette poudre
portait aatrefois le nom de chaux métalliqui^ a*où le
nom de caldnation^ signifiant transformation en chaux ;
anjoardliui, on l'appelle oxyde.
On calcine, pour en séparer l'eau, les hvdrates de fer,
de zinc, et tous les minerais à gangue argileuse; pour en
séfnrer l'adde carbonique, les carbonates de diaux, de
îer, de zinc; pour en séparer une portion du souft^ et de
Tair^'uic, les sulfures ei les sulfo-arséniures ;voyex Ml-
■saais, Chadi, Fen, Zinc).
On calcine les quarts et toutes les pierres très-dures
poor diminuer leur cohésion et faciliter leur broiement
{vojex Vebrebles, Potbribs). A cet effet, on les chauffe
aa blanc et on les projette dans une grande masse d'eau
froide. Le changement brusque de température les fen-
dille dans tous les sens ; on dit alors qu'on les étonne. La
calcination des argiles, au contraire, a pour effet de les
durcir (voyez Briquks, Poteries).
Quant à la forme des appareils où s'effectue la calci-
oatioD, elle varie avec la nature des matières à traiter.
CALCITRAPPA (Botanique). — Nom scientifique de la
<enfaurée chausse-trappe (voyez Centaurée).
CALCIUM (Chimie) (Ga^20), du latin ca/x, chaux.—
Métal dont l'oxyde est la chaux. C'est un des corps sim-
ple les plus répandus dans la nature , puisqu'il entre
dans la composition du carbonate de chaux des marnes
et des calcaires, du sulfate de chaux des gypses, du silicate
de chamx de la plupart des roches primitives ; qu'il entre
également à l'état de carbonate ou de phosphate de chaux
dans la composition des parties solides des animaux. Ce-
pendant c'est un métal très-peu connu et très-rare à
l'état de pureté, à cause de la difficulté de sa préparation,
et surtout de sa facile altération qui le rend impropre &
tout usage. On l'obtient en chauffant de la chaux dans un
courant de vapeurs de potassium ou de sodium. C'est un
métal blanc, brillant, qui ressemble à l'argent, et ne
fond qu'à une haute température. Il absorbe promptement
Toxygèoe de l'air, et se change en oxyde, il décompose
vivement l'eau, en dégage l'hydrogène pour s'unir à son
oxygène, et se transforme en chaux hydratée. Il peut
s'unir avec la plupart des métalloïdes.
Le calcium a été découvert en 1807 par Seebcck, et
isolé par Humphry Davy, en 1808, an moyen de la pile
électrique.
Caixicm (Oxydes de). — On en connaît deux.
Profoxyae de calcium ou chauXy formé par la combi-
naison de 1 proportion do calcium (20) avec i propor-
tioa d'oxygène (8) ; sa formule est CaO (voyez Chaux).
Bioxyde de calcium, — Composé très-peu stable, formé
par l'union de 2 proportions d'oxygène ^16), avec 1 pro-
portion de calcium (VO) ; sa formule est CaO^ On l'ob-
tient en versant de l'eau oxygénée dans de l'eau de chaux ;
il se dépose sous la forme de petites lamelles cristallines.
Une température peu élevée lui fait perdre la moitié de
ton oxygène, et le transforme en chaux.
Calciom rSoLPORES de). — On en connaît plusieurs.
Monosulptre de calcium (CaS), l'homologue de la
cham. — n s'obtient en calcinant le sulfate de chaux
avec le charbon. C'est une substance blanche presque
insoluble dans l'eau. Ce sulfure se forme aussi sponta-
nérnent lorsque des matières organiques, telles que le
K>ts, des plantes, sont mises en contact avec des eaux
chargées de sulfate de chaux, comme le sont les eaux
des puits de Paris. La matière organique en décomposi-
tion enlève son oxygène au sulfate de chaux, et le trans-
forme en sulfure qui se décompose lui-môme en chaux
et en acide sulfliydrique. La mauvaise odeur que ré-
pand ce gaz, fait dire que l'eau s'est pourrie. Bientôt, le
gaz sulfhydrique lui-même est brûlé partiellement par
son coatact avec l'air; il se forme de l'eau, du soufro se
dépose, et la désinfection s'opère d'elle-même avec le
temps.
Bisulfure de calcium (CaS>), l'homologue du bioxyde
de calcium.— S'obtient en faisant bouillir du lait de chaux
avec de la fleur de soufre et filtrant la liqueur chaude.
La liqueur Jaune obtenue contient de Thyposulfite de
chaux et du bisulfure de calcium, qu'elle abandonne par
le refroidissement, sous forme de cristaux en aiguilles
orangées, très-peu solubles dans l'eau.
Peniasulfure de calcium (CaS*). — Se prépare comme
le précédent, en employant un excès de soufre et pro-
longeant plus longtemps l'ébullition. En réglant convena-
blement les doses de wuùe et la durée de l'ébullition, on
peut obtenir des sulfures intermédiaires aux deux dei^
niers.
Calcium (Chlorure de) (CaCl). — On n'en connaît
qu'un , le protochlorure. On l'obtient, dans les labora-
toires, en dissolvant de la chaux hydratée ou du carbo-
nate de chaux dans de l'acide chlorhydrique, mais il se
produit en grande quantité dans la piîôparation de l'am-
moniaque par le chlorhydrate d'ammoniaque et la chaux.
Le résidu de cette opération est du chlorure de calcium
mélangé d'une petite quantité de chaux en excès. On
traite ce produit par l'eau, qui dissout le chlorure, on
évapore, et on laisse cristalliser par refroidissement. On
obtient ainsi de gros cristaux de chlorure hydraté, dont
la formule est CaCl -f- 6aq. Ces cristaux sont très-déli-
quescents; ils fondent à l'air, dont ils absorbent l'hu-
midité; ils se dissolvent rapidement dans l'eau, dont ils
abaissent notablement la température; et quand ils
sont mélangés avec de la glace pilée, ils produisent un
froid très-intense pouvant descendre jusqu'à 45* au-des-
sous de zéro. Chauffé, l'hydrate fond facilement dans
son eau de cristallisation ; a 200*, il abandonne les deux
tiers de son eau (4 proportions), et forme une masse
poreuse, très-avide d'humidité et éminemment propre
à dessécher les gaz. Chauffé plus fortement, il aban-
donne le reste de son eau, et fond enfin à la chaleur
rouge. On le coule aloi-s en plaques que l'on concasse en
fragments, et que l'on renferme dans dos vases bien bou-
chés. On l'emploie en cet état en chimie, soit pour des-
sécher les gaz, poit pour enlever leur eau à certaines sub-
stances organiques.
Si l'on fait bouillir un excès de chaux hydratée dans une
dissolution concentrée de chlorure de calcium, puis que
l'on filtre et qu'on laisse refroidir, on obtient des cris-
,taux d'un oxychlorure de calcium dont la formule est
CaCl4-3CaO-|-15aq,
L'alcool forme également un alcoolate de chlorure de
calcium cristallisé.
Calcium (Fluorure de). Spath Fluor ^ Fluorine,
Chaux fluatée (CaFl). — Se rencontre dans la nature en
masses compactes de couleurs variées, ou en cristaux
nettement déterminés. Cette substance présente im phé-
nomène de phosphorescence assez remarquable. Quand
on Ta réduite en poudre et qu'on la chauffe dans une
cuiller de fer, bien avant la chaleur rouge, il s'en dégage
une lumière tantôt violette, tantôt verte, suivant les
échantillons du fluorure. L'exposition de la poudre aux
rayons solaires, produit également une phosphorescence
qui se conserve quelque temps dans l'obscurité.
Le fluorure de calcium est employé à la préparation de
l'acide fluorhydrique et de l'acide fluosilicique (voyez ces
mots). M. D.
CALCUL ( Médecine ). — On appelle ainsi des con-
crétions qui se formeut dans différentes parties du
corps des animaux ; cependant, on a plus généralement
réservé ce nom pour cfésigner ces corps étrangers acci-
dentels qui se développent, soit dans les canaux, soit dans
les cavités tapissées par des membranes ; réservant celui
du concrétions (voyez ce mot) pour ceux qu'on rencontre
au milieu des tissus des organes. La formation des cal-
culs en général est encore environnée d'une grande obscu-
rité; leurs causes varient, du reste, suivant le lieu ou
ils se développent, et la nature des fonctions que les
organes sont appelés à remplir ; c'est donc en parlant de
chacun d'eux qu'il sera dit un mot de ces causes, et du
traitement oui leur convienti
CAL
344
CAL
Les C, art firi tiques sont des dépôts de matières to-
pfaaoées (voyez Tophus) friables qui se forment dans les
articulations chez les goutteux ; ils sont composés, en gé-
néral^ d'acide urique et d*arate de soude, d*aprës Schèele
et Fourcroy (voyez Goottb).
Les C, biliaires peuvent se rencontrer dans la vésicule
du foie^ dans le foie môme, ou dans le canal cholédoque
(voyez ces mots). Ils sont le plus souvent formés de cho-
lestén'ne (voyez ce mot) et des matières colorantes de la
bile. On ne peut rien dire de précis sur les causes de ces
caJculs. Les symptômes les plus ordinaires sont une dou-
leur dans la région droite de l'estomac^ quelquefois très-
vive, la Jaunisse, les nausées, lus vomissements, des co-
liques aiguës, extrêmement violentes, des déjections al-
vines fréquentes, des vomissements suivis quelquefois
d'un calme plus ou moins long ; dans ce cas» il n*est pas
rare de trouver quelques petits calculs dans les matières
fécales. Le traitement consiste dans remploi des cal-
mants, des émollients. D'autres ont employé les solu-
tions de chlorhydrate d'ammoniaque , de soude, de po-
tasse, les extraits ou les sucs de 8aponidre,de fumeterre;
les eaux de Vichy, de Plombières, de Contrexeville, etc. ;
des bains, un régime approprié sévère. Le traitement de
Dnrande, médecin de Dijon, a été vanté par plusieurs
praticiens célèbres, et entre autres par Soemmering,
Richter, etc. Voici en quoi il consistait : le malade était
mis à l'usage des émollients pendant quelques jours,
puis on lui administrait la préparation suivante : essence
de térébenthine, 10 grammes, faites dissoudre dans 15
grammes d'éthersnlfuriqne, à la dose de 2 à 4 grammes
par jour dans du bouillon; le malade buvait par-dessus
auelques tasses de petit-lait ou de bouillon de veau;
u reste, ce remède doit être employé avec beaucoup de
circonspection.
Les C. intestinaux sont rares chez l'homme, à moins
qu'on ne considère comme tels ceux qui, après avoir
franchi les canaux biliaires, sont descendus dans l'intes-
tin ; on en a cependant trouvé quelques-uns de formation
calcaire. Chez les animaux, on rencontre souventdes cal-
culs intestinaux d'une espèce particulière, connus sous le
nom de bézoards (voyez ce mot). Il faut citer encore les
C. des voies lacrymales^ les C. du pancréas^ les C. de
la prostate^ les C, pulmonaires. Les C. salivaires^ com-
posés de phosphate de chaux, occupent les glandes paro-
tides et sublinguales; lorsqu'ils s'engagent dans les ca-
naux excréteurs, ils peuvent donner lieu à une maladie
connue sous le nom de Grenouillette (voyez ce mot).
Les C. vrinaires sont les plus importants de tous, ils
peuvent se rencontrer dans les reinsy dans les uretères^
dans la vessie ou dans Vurètre; c'est ce qu'on appelle
vulgairement la pierre. Us sont composés le plus souvent
d'acide urique. d'oxalate de chaux , de différents nhos-
obates. de cvstine (parfois seule), puis viennent cenx
a'urate d'ammoniaque, de soude, de potasse, de chaux et
de plusieurs autres sels. Les calculs des reins présentent
des symptômes qui les distinguent difficilement de la
^hrite (voyez ce mot), ou des coliques néphrétiques
(voyez ce mot), nerveuses ou rhumatismales; cependant,
leur présence s'annonce plus particulièrement par une
pesanteur dans la ré^on du rien, une douleur obtuse,
tensive, aiguë, pongitive, qui survient tout à coup et
s'exaspère par les mouvements, les secousses; qui dimi-
nue 81 le malade se couche sur le dos, etc. ; il rend sou-
vent des graviers anguleux, grenus, d'acide urique ou
d'oxalate de chaux. Le traitement consistera en général
dans les antiphlogistioues; dans quelques cas rares et bien
précis on pourra avoir recours à la néphrotomie (voyez
ce mot). Quant aux calculs de la vessie, ils diffèrent
de formes : les uns sont lisses, polis, les autres ru-
gueux, hérissés d'aspérités, semblables à des mûres
(pierres murales) ; ils sont quelquefois petits comme des
grains de sable; il y en a d'autres qui remplissent la
vessie et pèsent Jusqu'à 2 kil. ; on en voit de blancs, de
jaunes, de bruns. Ordinahrement uniques, on en rencontre
quelquefois en très-grand nombre. Leur cause est géné-
ralement ignorée; une seule bien appréciable, c'est la
présence d'un corps étranger dans la vessie : ainsi, un
mvier descendu des reins, un caillot de sang, une balle
de ftisil, un fragment d'os à la suite d'une blessure, un
fk«gment de fx)nde, etc., peuvent former le nouau d'un
calcul. Les symptômes sont une pesanteur dans la vessie,
une démangeaison et même une douleur vive au prépuce
et en urinant; souvent, pendant l'émission de l'urine, le
jet 8-arrête tout à coup, un fhux pas détermine quelque-
fois une douleur subite, etc. ; enfln^ la sonde portée dans
ta vessie, vient confirmer lea soupçons du chirurgien
(voyez CATHÉTiaisirB). On a proposé différents mojrem
pour dissoudre la pierre dans la vessie ; Jusqu'ici, aucnn
n'a réussi (voyez LiTHOfrnupTtQcis). Le seul traitement
employé aujourd'hui est le traitement chirurgical, U
taille^ la lithotritie (vovez ces mots). Quelquefois de pe-
tits calculs s'engagent dans le canal excréteur de l'oriDe;
le plus souvent, ils sont rejetés au d^ors plus on moins
facilement, mais quelquefois leur expulsion ne peut se
faire, si on les néglige ils continuent à grossir, dOtteot
la portion du canal où ils sont logés , et donnent liea i
des accidents qui obligent d'avoir recours à une opén-
tion chirurgicale. F— h.
Calcul (Mathématiques). — Expression Générale qui
désigne ordinairement l'ensemble des opéraoons qui ont
pour but d'obtenir soit un résultat numérique, soit ooe
expression littérale répondant à une question déterminée
(opérations arithmétiques, calcul algébrique, résotation
des équations, etc.). Plusieurs parties spéciales de l'aos-
lyse mathématique portent le nom de calcul suivi d'une
épithète qui particularise la branche de mathématlqn»
dont il s'agit
Calcul oippéRE^iTiEL. — Pour faire comprendre l'ob-
jet du calcul différentiel, il est nécessaire de recoarirà
quelques définitions. On nomme infiniment petite mte
quantité variable qui tend vers la limite zéro : siosi,
lorsque dans la géométrie élémentaire, on considère on
cercle et un polygone résulier inscrit, si l'on augmente
indéfiniment le nombre des côtés du polygone, la gran-
deur de ce côté décroît indéfiniment, et ^)ent dereoir
aussi petite qu'on voudra ; le côté est dit alors infiniment
petit, parce qu'il a pour limite zéro.
De même, lorsqu'une quantité croît d'une manière
continue, et passe d'une grandeur à une autre, on peot
toi^ours concevoir que ce passage s'effectue par d^^
aussi petits qu'on voudra, de sorte que raccroissemeot
total ou fini soit considéré comme une somme d'acc^oi96^
ments infiniment petits. Ces derniers, qu'on nomme des
différentielles^ sont l'objet du calcul différentiel. Biais on
precisera encore mieux le lens qu'il faut attacher à ce
mot de différentielle en
recourant à des considé-
rations géométriques.
Soity =/(a:) unefonction
de la variable indépendante
X, Prenons des axes rectan-
gulaires QXy Oy {fig. 392)
et construisons la courbé
que représente cette équa-
tion. Soit un point M dont
les coordonnées sont OP =
a:, MP = y. Si l'on donne à a: un petit accroissement di,
de sorte que OP' = x -f- rfx , l'ordonnée correspondante
sera M'P' =y 4- dy^ et l'on aura :
llQ = dxetM'Q = ify.
dx est l'accroissement de la variable indépendante x,
cfy, celui de la fonction y. Le rapport entre ^acc^ois5^
ment de la fonction et l'accroissement correspondant d?
la variable sera :
•o'
S9X.
dx
dx
et, sur la figure, il représente la tangente trigonométriqotï
de l'angle M'MQ. Or, ai l'on fait tendre dx vers zéro, il
devient le coefficient angulaire de la tangente menée à i>
courbe au point M. La hmite de ce rapport est la dérÎTéc
y% de sorte que l'on a :
dx
On verra à l'article Déaivéi, comment on calcule Is
dérivée d'une fonction quelconque, et nous supposons ki
que l'on ait présente à resprit toute cette théorie.
L'accroissement infiniment petit dy de la fonction cor-
respondant à l'accroissement de la vtaiable dx se nonune
différentielle; on voit qu'elle est égale au produit de ii
dérivée par ce dernier accroissement, ce qu'exprime la
relation
dy^y'dx
Le calcul différentiel a pour but de calculer Ifs diilt-
rentielles, et de les appliquer à diverses questions d'ana-
lyse et de géométrie.
Différcntiatim des fonctions. — D'après ce qoi ^^
CAL
345
CAL
expo^îé à Tarticle DéRivéB, on peut écrire immédiate-
meot la diflërentielle des lonctions simples. Ainsi :
y
y
y
dx
logx (fyssiogtf — -
-.a* dffmsa'Ladx
: iin X <fy s= CM 4* dx.„ etc.
La différentielle d*une fonction composée est la somme
des diffftrentieJleB calcoléee, en conaidérant aoccesaive-
meot comme variable chacune des lettres dont elle dé-
pend, et tontes les autres comme constantes. Ainsi, par
eiemple, la diflërentielle d'une somme de quantités est la
somme des dtflërentielles de ces quantités.
Dîfféremtielies successives, — De même qu'on peut
firendre les dérivées successives y' , y',.... d*une fonction
v=/lx}; on peut aussi prendre la différentielle d*une
dillérentielle. On rappelle la différentielle seconde; celle-
ci donne une différentielle troisième, et ainsi de suite. De
sorte que chacune des variables possède une suite de
différentielles , qu'on écrit comme il sait t
éx
4^ d'y.
Il existe des relations faciles à apercevoir entre les
diâérentielleR et les dérivées du même ordre. Ces der-
aièi«« sont les quotients des différentielles du même or-
dre de la fonction et de la même puissance de la diffé-
rentielle de la variable; on a donc :
if^= — tr :=-: — v == t-l •••» **^*
dx
dsH
Fondions de plusieurs vaiiables indépendanfes, —
Lorsqu'une fonction dépend de deux ou plusieurs varia-
bles indépendantes, on en peut calculer la différentielle
par rapport à chacune de ces variables, toutes les autres
étant traitées comme des constantes ; on les appelle les
différentielles partielles de la fonction. Quant à la diffé-
rentielle totale de la fonction, elle est, par définition, la
somme de ses différentielles partielles. La différentielle
totale d'nne fonction u=f[xyz,,.) sera donc :
du
du
rfu = T- dx + 3- dy + .. .
dx dy '
Maintenant que nous savons calculer les différentielles
des diverses fonctions, nous allons indiquer rapidement
fnaage que Ton en peut Ikire.
De la méthode infinitésimale, — L'emploi du calcul
dilEËrentiel, dans les questions d'anal^ ou de géométrie,
peut ^re présenté de diverses manières. Celle qui con-
duit le plus rapidement anx résultats est la méthode in-
finitésimale, qui contient
comme cas particulier ccUo
qu'on désigne sons le môme
nom en géométrie élémen-
taire, et où l'on conndère
une courbe comme un po-
lygone formé d'un nombre
infini de côtés infiniment
petits.
iR apportons la courbo
m. sw. V = /'(*) <fi9: 3W) à des
axes rectangulaires, et pre-
nons sur cette courbe deux points M et m infiniment voi-
BBS ; Tare qui les )eint pouira être confondu avec une
droite qui n^est autre chose que la tangente MM'. Si l'on
mène MQ parallèle à Ox, MmQ est le triangle diffé-
rentiel 00 infinitésimal, dans lequel
llQ = PP's(ix et mQs=dy.
Appelons s Taxe compté sur la courbe à partir d'un cer-
tain point fixe. Mm sera l'accroissement infiniment petit
ée f, c'est-i-dire sa différentielle ds. On a donc
di=Vd^T^
Tontes les questions relatives à la tangente on à la
normale peuvent être résolues à l'aide de ce triangle.
Ainsi le coefficient angulaire de la tangente, ou la tan-
gente irigonoroétrique de Tangle MTx est égal à tang
pfMQ «= 2* Celui de la normale est — ^,
Prolongeons la tangente et la normale Jusqu'à la ren-
contre de 03?; MT s'appelle la longueur de la tangente,
TP la sous-tangente, MN la normale, NP la sous-normale.
L'expression de ces quatre lignes s'obtient aisément. En
comparant le triangle différentiel au triangle semblablo
MTP, on trouve
dt dx
En le comparant au triangle MPN, on a de même
d» dy
Ces formules servent à démontrer certaines propriétés des
sections coniques ou d'autres courbes usuelles.
Ainsi l'équation de la parabole y* = 2;>x, rappor-
tée à son sommet et à son axe, donne ydy=pdx^ d'où
y^ = p, La sous-normale est donc constante.
Dans la courbe logarithmique x = log y, on a cfa; »
log e ^ ; d'où y ^ = log e. C'est ici la sous-tangente
qui est constante.
Le calcul différentiel sert encore à reconnaître les
points singuliers des courbes et à mesurer leur courbure.
Enfin on rapplique à la théorie des surfaces.
La recherche des maxima et des minmin, celle de la
vraie valeur des fonctions qui se présentent sous une forme
indéterminée, le développement des fonctions par les sé-
ries deTaylor ou de Haclaurin sont autant d'applications
importantes du calcul diflérentiel que l'on trouvera déve-
loppées en leur lieu.
Voici des formules dont on se sert en arithmétique et
qui résultent immédiatement des premiers principes du
calcul différentiel.
Soit à ajouter deux quantités dont on connaît les
valeurs approchées a et b; V erreur de la somme est la
somme des erreurs ^a, tb que comportent a et 6 : car
Si ces nombres sont multipliés entre eux, l'erreur du
produit est iab = b^a 4- a^b
L'erreur de leur quotient est
^•'i^—ifl—
Pour les puissances et les racines, on a la formule gé-
nérale ^a« = fwa»— *^a; et comme cas particuliers
On calcule ainsi l'erreur absolue. Si Ton voulait avoir
l'erreur relative, il faudrait prendre le quotient de I er-
reur absolue du résultat par ce résultat lui-même :
a -f 6 *° a+ 6" ' ab a 6
b b a b
formules bien connues et dont l'usage est fWuuent (voyca
DéBiviBS, Caïxsol niTécBAL, Calcol niriHiTÉsiiiAH.
E. R.
Calcul iirrÉciAL. — Le calcul intégral est Tin-
verse du calcul diffét^ntitl; il a pour objet de remonter
d'une dérivée ou d'une difiérentielle donnée à la fonc-
tion d'où elle a pu être déduite. Soit M=r(x) une fonc-
tion de U variable x et f{x)dx sa différentielle : on a par
définition du = f[x)dx. La fonction u est dite Vintégrale
de f{x)dx^ et on la représente par le signe / /{x)dx.
Une diflérenUeUe a une infinité d'intégrales, lesquelles
ne diffèrent que par une constante. Si F(x) a pour diffé-
rentielle f[x)dx, F{x) +e« sera l'expreaion la plus gé-
nérale qui possède cette différentielle. Cest Vtntégrale
générale, ainsi par exemple î / 3a;'rfx = :^ •+■ C««. Les
intégrales particulières sont celles qui se déduisent de
l'intégrale générale pour une valeur particulière attri-
buée à la conîtante arbitraire, , , * » ,
On sait toujours différencier une fonction f\x) expri-
mée au moyen des signes ordinaires de l'analyse. Au con-
traire, on ne sait que rarement intégrer une différea-
CAL
346
CAL
tielle f{x)dx prise au basard. Toutefois, on conçoit que
rintégrale existe toujours, et on peut se proposer ou de
de la trouver ou d*en connaître les propriétés.
Procédés d'intégration, — Lorsqu'on reconnaît dans
l'expression proposée la différentielle exacte d'une fonc-
tion connue, il su(Bt d'écrire cette fonction en lui ajoutant
une constante arbitraire. Exemple : /a:"rfa?= ^ÎÎZl _|>c.
L'intégrale se déduit ici de la dérivée en augmentant l'ex-
posant de X d'une unité et divisant par l'exposant ainsi
augmenté. Ceci s'applique à un polynôme algébrique.
/
m-f t
m
L'intégration immédiate conduit aussi aux résultats
suivants :
j— = te + C la*<£x=— + C
/eoi j»2«=iinx + C /sin x<fx = — coax + C
Intégration par substitution. — Si l'on reconnaît dans
la différentielle proposée la forme d'une différentielle
connue avec quelque léger changement, on t&che d'j
remplacer la variable par une autre qui puisse aimpli-
fler l'expression. Soit, par exemple :
/ a — 6x'
on posera a — bx=^z, d'où dx= — ^ , et la valeur de u
devient
ij V---6
+ C,
Hcmettant enfin pour z sa valeur,
/(a-6x)
+ C.
On voit immédiatement par la môme méthode que
r dx
J '+«"
/(x + a) + C
•/•
JiX
AX
Jx = — -l- C.
Intégration par décomposition. — Ce procédé consiste
à décomposer la dérivée en plusieurs parties dont cha-
cune soit séparément intégrable. Ainsi
/dx r xdx
= arc sin z -f y i _ x* + C.
Intégration par parties. — Ce procédé, qui est d'un
fréquent usage, repose sur une formule du calcul diffé-
rentiel id.uv=udv-^ vdu. D'où uv = Judv -H fvdu^ et,
par suite
Judv s tto ~ Jvdu.
Ce qui s'énonce ainsi : Judv est égal au premier fac-
teur u multiplié par l'intégrale du second facteur dv,
moins l'intégrale de ce facteur intégré r, multiplié par la
différentielle du du premier facteur. On fait donc dépen-
dre l'intégrale proposée d'une autre qui peut être plus
facile & obtenir. Exemple.
/xé* dx = Jxd («*) = x(?* - /e* rfx = x<j» - «* + c
Jx co%x dx= Jxd (sia x) = x sin x — /sin x dx
ssxsiu X 4-coix4-C.
Les explications qui précèdent ne donnent qu'une idée
fort incomplète du mécanisme du calcul intégral, et sont
complètement muettes sur ses immenses applications; le
lecteur trouvera quelques détails particuliers aux arti-
cles qui, comme celui des QDADBATunEs, comportent
l'emploi des intégrales.
Nous le renvoyons, du reste, aux différents traités de
calcul différentiel et intégral, et particulièrement à ceax
de S/i/i-m, 37. Duhamel, Cabbé Moigno, etc.
Calcix infinitésuial. — Le calcul infinitésimal oq
analyse infinitésimale comprend le calcul différenliel^
le calcul intégral^ et s'applique d'ailleurs par ses prin-
cipes généraux à toutes les formes diverses de ranil)-8e
mathématique (voyez Calcul des probabilités, CÂixa
DES variations, etc.).
La découverte du calcul infinitésimal ne remonte qa'ân
XVII* siècle, mais les questions par lesquelles on y a été
conduit s'étaient présentées dès l'origine de la gtotDétrie.
Lorsque les anciens ont voulu comparer les flgorcs cur-
vilignes, soit entre elles, soit à des figures rectiligoes, ils
se sont trouvés en présence d'une difliculté qu'ib n'ont
pu résoudre que par des artifices particuliers. Encfiâe
et Archimède possédaient certainement une méthcxle
propre à étudier les lignes courbes, mais ils ne rfm-
ployaient que pour l'invention. Dans leurs leçons et leun
écrits, ils préféraient le procédé de la réduction à l'ab-
surde, qui s'est conservé Jusqu'à nos jours dans l'eoaei-
gnement de la géométrie. Ce procédé , lent et pénible^
avait du moins l'avantage de mettre la sdenoe à l'abri dn
objections des sophistes les plus subtils. C'est sons cette
forme qu'Archimède nous a transmis ses plus importiotes
découvertes, telles que le rapport des surfaces et des to-
lûmes du cylindre et de la sphère, la quadrature de U
parabole, les propriétés des spirales.
Ces questions, qui se rapportent surtout à la mmm
de l'étendue, furent négligées après Archimède. Les tra-
vaux des autres grands géomètres de l'antiquité, de Pap-
pus, d'Apollonius, de Ptoléroée, appartiennent plutAtaoi
propriétés des figures et n'exigent pas absolument l'em-
ploi des méthodes infinitésimales.
Pour retrouver quelques essais dans cetîc voie, il fiot
arriver à Viète, à Descartes, & Fermât, c'est-à-dire M
commencement du xvii« siècle. Après une longue inter
ruption, les écrits d'Euclide et d'Archimède avaient été
traduits et commentés. On s'aperçut bientôt que leon
méthodes ne sont pas propres à inventer ; mais on ioi-
mense progrès s'était déjà fait dans une autre science.
L'algèbre apportait aux géomètres modernes des rmom-
ces inconnues aux anciens. C'est à Viète principalement
que nous devons la création de cette science, dont la
puissance réside dans les signes, où des combinainDs
abstraites conduisent au résultat par une voie indirecte
et pour ainsi dire mystérieuse. Viète aperçut aossi les
premiers rapports de la géométrie avec l'algèbre ; msis U
géométrie analytique proprement dite appartient à Des-
cartes. Cet art de représenter les lignes et les sorfloes
par des équations a donné un essor prodigieux à la géo-
métrie, et il n'a pas produit une moindre révolution daof
les autres parties des mathématiques.
Parmi les conséquences que Descartes sut ûrw de si
méthode (1637), il faut citer le problème de mener des
tangentes aux courbes algébriques, problème que les an-
ciens avaient résolu par des considérations toutes par-
ticulières. Les tangentes sont l'élément le plus indispen-
sable de la théorie des courbes ; aussi D^cartes dit-il,
dans une de ses lettres, que c'est le problème qu'il a k
plus désiré de connaître.
Dans le même temps. Fermât, conseiller au parlement
de Toulouse et l'un de nos plus grands géomètres, réso-
lut de son côté le problème des tangentes. Sa solatioo
s'étend aux courbes transcendantes tout aussi bien qu'aux
courbes algébriques. Elle repose sur des considéraUoos
qui impliquent la méthode infinitésimale, et les plus il-
lustres géomètres, d'Alembert, Lagrange, Laplace, Foo-
rier, y ont vu la véritable origine du calcul différentiel
Fermât a encore résolu d'autres questions du même
genre, et notamment un problème relatif à la réfraction
de la lumière, qui dépend de la théorie des maitmaet
des minima. Malheureusement, il se bornait à faire part
de ses découvertes à ses amis, sans les publier, et lei
détails de sa méthode ne nous sont pas tous parvenus.
Roberval, l'émule de Descartes et de Fermât, donna
aussi une règle pour comparer les grandeurs curvilignes,
règle qu'il avait puisée dans les travaux d'Archimèdc.
L'esprit de ces divers procédés, que Cavalieri avait déjà
répandus sous le nom de méthode des indivisibles, ne dif-
fère guère de la méthode infinitésimale proprement dite.
Le grand avantage de celle-ci devait être dans la nota-
tion imaginée par LeibnitE.
Pascal applique cette méthode des indivisibles à l'étttde
de la cycloide ou roulette. C'est aussi sous la forme syn-
thétique des anciens qu'il a publié ses solations, et ooo
CAL
347
CAL
d*après le sjrstème de Descartes, qui n'était pas encore
derenu d'un usage familier. Dans le même temps, Wollis
et Barrow, eo Angleterre, aoccupaient de recherches
aoalogpes et préparaient la voie à Newton et à Leibnitx,
les râtables infenteors du calcul infinitésimal.
Ce» deux grands génies se sont longtemps disputé
llK>nneiir de cette découverte. Dès Tannée 1656, c'est-à-
dire à rige de vingt-quatre ans. Newton parait avoir
possédé ridée fondamentale de sa théorie. Il résolut dès
lors diverses questions dépendant du calcul différentiel
et m^me certains problèmes de quadrature, questions
d'an ordre inverse appartenant au calcul intégraL Peu
empressé d'assurer ses droits. Newton se borna à com-
muniquer de vive voix ses découvertes. Cependant Leib-
Ditz, dsos uo voyage en Angleterre , tni informé des
rérallats obtenus par Newton. Son émulation étant exci-
tée par leur nouveauté et leur importance, il chercha à
les démontrer et trouva de son côté une méthode équi-
valente à celle de Newton.
En 1684, Il publia, dans les Aele$ de Leiprick^ la mé-
thode différentielle avec la notation qui lui est propre
Cl de Dorobreoses applications à Tanalyse et à la géomé-
trie. U s'assura ainsi un droit incontestable à l'invention
de ce calcul que, le premier, il a rendu public, tandis que
Newton, préférant son repos à sa çloire et à l'intérêt de
ses contemporains, semblait oublier ses propres décou-
Pendant près de vingt ans, Leibnitz développa sans
contestation toutes les parties du calcul infinitésimal et
sot en tirer une multitude de conséquences. C'est au
commencement du xviii» siècle seulement que commença
le débat entre Newton et Leibnitz, débat très-animé qui a
€u pour rémltat d'assurer à chacun d'eux un droit égal
à la découverte. L'antériorité de Newton est incontes-
table, mais Leibnitz est arrivé séparément à sa méthode
et a otème l'avantage de lui avoir donné la forme qu'elle
s conservée depuis. Grftce à sa noution, ce calcul pré-
sfinte une application facile, des règles générales et sim-
ples, des analogies d'un immense secours. C'est dans
cette invention que se développe dans tout son éclat le
génie de Leibnitz. On le voit en saisir dès l'origine les
applications à la géométrie pour la recherche des oscu-
lations de courbes, les applications à la mécanique dans
le problème de la chaînette, et une foule d'idées lieu-
retises que ses travaux si nombreux et si variés ne lui
ont pas pennis de développer, mais dont ses successeurs
ont profité.
De son cét^. Newton n'a disposé que de procédés lents
et embarrassés ; il n'a pas donné à sa méthode la perfec-
tion dont elle est susceptible, mais il a su, néanmoins,
par la puissance de son génie, l'appliquer à des questions
josqu'alon inaccessibles, et qiii sont traitées dans le livre
célèbre des Principes de la philosophie natwelle^ publié
en 1CS6. L'importance et la généralité des découvertes, les
mes originales et profondes assurent à ce livre, comme
l'a dit Laplace, la prééminence sur les autres productions
àf l'esprit humain. On a reproché à Newton de cacher
Ct^uemment la méthode qui le dirige, préférant se lais-
ser deriner plutôt que d'éclairer ses lecteurs. Aussi son
ouvrage resta-t-il pendant longtemps dans une sorte
d'obscurité. On ne commença à l'étudier et à le bien en-
tendre que vers le milieu du xviii» siècle. On vit alors
<iue Panalyse infinitésimale est la clef des découvertes de
Newton ; c'est par elle qu'il a acquis cette gloire scion-
lifique que persomie, dit Lagrange, n'égalera Jamais,
l)trce qu'il n^ a qu*un seul système du monde à trouver.
La méthode infinitésimale, comme toutes les décou-
vertes récentes, trouva d'abord des contradicteurs. On
l'ittaqua sur la certitude de ses principes ; on prétendit
uiâme la montrer en erreur. Mais les ressources qu'elle
;>résoitait pour la solution des problèmes, la concordance
tie ses résultats avec ceux déjà connus, ne tardèrent pas
à exciter l'émulation des géomètres. On vit les deux
frères Jacques et Jean Bernouilli, de Bàle, fixer l'atten-
tion du monde savant par les problèmes qu'ils se propo-
saient comme défi. En Angleterre, c'est Taylor et Mac-
laarin, en France, le marquis de l'Hôpital, qui propagent
n développent le calcul infinitésimal.
Le eéiiie se montre Itéréditairo dans la famille des Ber-
nouilli. Nicolas et Daniel devinrent bientôt aussi habiles
<|ue leur père. Ils eurent pour condisciple Euler, qui
devait s'élever si haut comme analyste. Doué d'une fécon-
dité prodigicnisc, Euler a traité toutes les questions et les
a éclairées d*un jour nouveau. La liste seule de ses mé-
moires compose un volume. Ses divers traités, avec V In-
troduction à tanalyse du infiniment petits, forment un
ensemble complet qu'ai^joard'hui encore il est indispen-
sable de consulter.
C'est à cette époque que l'on conmience à s occuper du
problème des isopérimètres. Euler a écrit sur ce sujet un
bel ouvrage que les travaux postérieurs n'ont pas fait ou-
blier. Mais il était réservé à Lagrange de créer, pour la
solution des problèmes de ce genre, une méthode géné-
rale, dite calcul des variations^ qui a contribué aux pro-
grès de la mécanique tout autant qu'à ceux de la géomé-
trie (vojT. Vabiations (calcul des).
Depuis la mort de Pascal et de Fermât, la France n'avait
{>as produit de géomètre hors ligne. Elle reparaît au mi-
ieu du xvtu* siècle avec Clairaut et d'Alembert. Ce
dernier, à qui Ton doit uo célèbre principe de mécanique
et une théorie de la précession des équinoxes, a donné
une remarquable solution du problème des cordes vi-
brantes, que Taylor avait ébauché avant lui, et a créé
ainsi une branche de l'analyse qu'Euler et ses successeon
ont encore étendue.
On doit à Clairaut un traité des Lignes à double coiir-
bure. Euler avait déjà publié sa belle théorie de la Cour-
bure des surfaces. Plus tard, Mouge a encore étendu les
applications de l'analyse à la géométrie des surfaces.
11 est difficile, sans entrer dans des détails techniques,
d'énumérer les progrès que l'analyse proprement dite a
faits depuis un siècle. Qu'il nous suffise de citer les
noms de Lagrange, Laplace, Legendre, Monge, Fourier,
et de leurs élèves et émules Gauss, Ampère, Poisson,
Cauchy, etc. C'est dans les ouvrages originaux de ces
savants qu'il faut étudier l'esprit des méthodes et la
langue des mathématiques. Non-seulement on leur doit
d* avoir étendu et perfectionné les connaissances de leius
prédécesseurs, mais ils ont enrichi la science de branches
toutes nouvelles.
Les équations aux dérivées partielles, sur lesqueUea
Euler et d'Alembert n'avaient pu s'accorder, ont donné
lieu à des redierches nombreuses. Lagrange, Poisson,
Fourier, Jacobi, ont développé cette théorie, qui est d'un
usage continuel dans la physique mathématique. L'usage
des intégrales définies indiqué par Euler est devenu une
mine féconde entre les mains de Fourier, Poisson, Cau-
chy, Dirichlet. Rappelons aussi la théorie des fonctions
elliptiques sur lesquelles Legendre a composé d'immenses
travaux et qui, depuis, a rendu célèbres les noms d'Abel,
de Jacobi et de Cauchy. Enfin, il faut ciler le calcul des
difl'érences finies qui est la base de la Uiéorie des proba*
bilités.
Lorsqu'une science commence à se développer, les
esprits, entraînés d'abord par la nouveauté des nteukats,
s'appliquent à en étendre les usages plutôt qu'à en éclair-
cir les principes. C'est ce qui est arrivé pour le calcul
infinitésimal. Leibnitz crut sans doute que ceux qui en
feraient usage en saisiraient d'eux-mêmes l'esprit. Aussi
ne s'est-il pas arrêté à en établir rigoureusement les
bases. On lui a reproché d'avoir considéré les candeurs
comme formées d'un nombre infini d'éléments mfiniment
petits, sans définir ce qu'il entend par infiniment petiL
On lui a reproché encore, en traitant ces infiniment petits
comme des quantités seulement très-petites, de (aire de
simples calculs d'approximation et de ne pouvoir démon-
trer que le résultat auquel il arrive est rigoureusement
exact Ces difficultés ont occupé longtemps les géomètres
et même les philosophes. Euler et d'Alembert ont cher-
ché à les éluder, le premier en considérant les infiniment
petits comme des zéros absolus, le second en évitant lenr
emploi par l'usage de la métliode des limites et l'intro-
duction du rapport diflérentlel. Enfin Lagrange, dans ses
Leçons sur le calcul des fonctions, a développé une
théorie célèbre où il prétend ramener au calcul algébrique
tous les procédés du calcul infinitésimal, en écartant ri-
goureusement toute idée de l'infini.
Malgré l'autorité de son nom, la méthode de Lagrangs
n'a pas prévalu. On a reconnu que l'emploi des séries
qu'il prend pour point de départ n'est pas suffisamment
exact. Cauchy a rendu un énunent service en proscrivant
l'emploi des séries divergentes dans la démonstration des
principes fondamentaux qu'il a su établir directement
C'est sa méthode qui est ai^ourd'hui généralement sui-
vie ; elle a dissipé tous les doutes qu'on avait pu conce-
voir à l'origine sur la rigueur des principes du calcul
difl'érentiel.
Une autre méthode très-remarquable, et qui paraît se
rapprocher davantage de celle de Leibnitz, a été propo-
sée par Carnet dans ses Re flexions sur la métaphysique
du calcul infinitésimal. Dans ces derniers temps. Pois-
son a tenté d'introduire dans l'enseignement la méthode
CAL
318
CAL
infinitésimale proprement dite. Il considérait les infiui-
ment petits nou-.<>eulement comme un moyen d'investiga-
tioD précieux uu géométrie, mais aussi comme ayant une
existence réelle. On doit reconnaître que cette méthode
est presque indispensable pour résoudre les questions
compliquées, mais il est souvent nécessaire d*en vérifier
les nâsnltats par celle des limites. Nous ne pouvons ici
insister sur ce point, mais il importait de montrer que
les difficultés qu'entraîne la considération de Tinfini et
des infiniment petits ne sont pas inhérentes an calcul dif-
férentiel et ne sauraient Jeter d'incertitude sur les résul-
tats que Ton en tire.
Parmi les ouvrages où l'on peut apprendre le calcul
infinitésimal, nous citerons le Grand Traité du calcul
différentiel et du calcul m^éî^ra/^ de Lacroix ; le Iraité
élémentaire de la théorie des fonctions et du calcul in fi-
nitésimal^ par M. Coumot ; les Leçons de calcul diffé-
rentiel et de calcul intégral^ rédigées par M. Tabbé
Moigno, principalement d'après les méthodes de Cauchy;
le Calcul ir\finitésimaly de M. Duhamel ; le Cours d'ana-
lyse de r Ecole poly technique ^ par Navier; celui de
Sturm, etc. Pour Thistoire de la découverte de ce calcul,
on consultera la dernière édition du Commercium epi-
ttolicwn^ publiée par MM. Biot et Lefort. Enfin on ne
devra pas négliger d*étndier les ouvrages de Lagrango,
ceux de Cauchy, et il conviendra même de remonter aux
ouvrages plus anciens, tels que V Analyse des infiniment
petits^ de l'Hôpital ; les Traités de Maclaurin, d*Euler,etc.
E. R.
Calcul des différences. — Voyez Différences.
Calcul des probabilités. — Voyez Probabiutés.
Calcul DES Variations. — Voyez Variations Bra-
CHYSTOCHRONR, TaUTOCHRONB.
Calculer (Machines a). — Appareils destinés à efTeo
tuer mécaniquement des calculs plus ou moins compli-
qués ; il en existe de plusieurs sortes reposant sur des
principes difiérents. La plus usitée d'entre elles est fon-
dée sur les propriétés de l'échelle logarithmique; elle
constitue la règle à calcul (voyez Logarithmes).
Un autre genre de machines permet d'obtenir d'une
manière graphique, sans la mesure d'aucune longueur
ou d'aucun contour, la valeur de l'aire superficielle d'une
figure t ce sont les planimètres ; le plus employé est
du à M. Beuvière (voy. Sonnet, Dicf, des Math, appfiq.
Enfin les machines à calculer proprement dites sont
celles où les opérations sont effectuées par une disposi-
tion mécanique spéciale, le résultat étant indiqué par
des chiffres qui apparaissent en un point déterminé de
l'appareil ; telle est l'ancienne machine arithmétique de
Pascal, celle du docteur Roth, la machine de M. Tho-
mas de Colmar (aritlimomètre), la machine de MM. Mau*
rel et Jayet (arithmaurel),etc II est difficile, sans sortir
du cadre d'un article de dictionnaire, de décrire claire-
ment ces divers appareils dont le mécanisme est souvent
fort compliqué ; nous nous bornerons à donner une idée
des principes qui servent à leur construction.
Les machines à compter, telles que celles de Pascal
et du docteur Roth, sont formées par un système de roues
à rochct ne pouvant tourner que dans un sens. 11 y a
autant de ces roues que d'ordres d'unités dans le plus
grand nombre qui puisse être écrit, et chacune des dents
correspond aux différents chiffres 1, 2, 3..., qui peuvent
apparaître sur une ouverture spéciale de l'instrument.
En outre, à chaque révolution complète de l'une des
roues, un taquet fait marcher d'un cran la roue corres-
pondant aux unités de l'ordre supérieur, ce qui permet
de faire une addition quelconque. La soustraction s'effec-
tne par un système de chiffres placés dans l'ordre inverse
sur chacune des roues, de façon que la somme des deux
chiffres voisins soit constamment égale h 9. Cette dispo-
sition mécanique a été utilisée dans les compteurs à gaz
et les divers compteurs de machines (voyez Compteurs).
La machine de MM. Maurel et Javet et celle de M. Tho-
mas permettent d'effectuer une multiplication et les opé-
rations qui en dérivent ; avec cette dernière en particu-
lier, au point de perfection où elle est arrivée ai^our-
d'hui, on peut multiplier S chiffres par 8 chiffe en 18 se-
condes; diviser 16 chiffres par 8 chiffres en 24 secondes,
extraire une racine carrée de 16 chiffres en moins d'une
minute. Ce résultat s'obtient par un système de roues et
de pignons numérotés et dont les rapports de vitesse cor-
respondent précisément aux différents chiffres du multi-
plicande et du multiplicateur (voyez le Dictionnaire des
arts et manufactures de Laboulaye).
Le boulier compteur, décrit à 1 article Abaque, est une
sorte de petite machine à calculer (voyez Abaque).
I CALEBASSE (Botanique). — On donne ce oom su fruii
du Cucurhita lagenaria {Lagenaria vulgaris^ Lin.) ,C«.
curbitacées), appelé aussi, lorsqu'on en a extrait la pulpr
et les ffraines, Courge vidée et séchée^ ou tout simpleoDK'ut
Gourde (voyez ce mot). Le nom de calebasse s'appiiq\ie
également au fruit des Calebassiers (voyez ce moi), de
la famille des Bignoniacées, désigné aussi volg&irei&nit
sous le nom de Corcis, On doit remarquer que ce» dooi
genres de plantes n'ont de rapport entre eux que pir
l'usage que l'on fait de l'écorce de leur fruit et qu'ili
appartiennent à des familles de plantes très-éloignéesdân^
la classification.
Calebasse. — Espèce de fourneau à creuset smaot^
la fusion de petites quantités de fonte ou d'autres roéua^
destina au moulage. Les calebasses des plus gnndffl
dimensions et pouvant fondre Jusqu'à 600 kil. de mëtti^
sont formées d'une poche en forte tôle garnie intérieoi^
ment d'argile et munie d'un double bras de levier ta
fer servant à la manœuvrer. Cette poche, qui porte pln^
particulièrement le nom de calebasse^ est recouverte (foi^
tour de feu cylindrique, en tOle également, garni d'v«
gile à l'intérieur. Le tout est disposé contre on nnir ea
briques traversé par la tuyère d un ventilateur faas^
déboucher dans l'appareil immédiatement aa-dessos éi
la poche, et, pour que la chaleur se conserve mieuij'ip'
pareil est enveloppé à sa partie extérieure, jusqu'à œ'iMi^
environ de sa hauteur, d'une épaisse couche denbK
Le métal à fondre est introduit dans le fourneau tvecti!^
charge convenable de charbon ou de coke et on donne dQ
vent. Lorsque la fusion est complète, ce dont on s'&s^in^
en sondant avec un rinçard, on déblaye le sable, on efll^4
le tour du feu, on reture le coke avec un r&teao et «i
l'éteint avec de l'eau, puis on saisit la calebasse pir h»
support pour faire la coulée.
D'après Réaumur, la calebasse était employée en Fruc<
dès le commencement du dernier siècle ; elle est eoc:<rj
très-répandue en Belgique, tandis qu'en Firance on parilj
l'avoir totalement oubliée pour les cubilots^ malgré se^
avantages incontestables au moins pour la fonte de (cr,
Les fondeurs ambulants doivent leur nom de caiebassifri
à l'usage qu'ils faisaient de la calebasse. i
CALEBASSIEB (Botanique), Crescentia, ainsi nood
parce que les habitants des Antilles se servent des fruits d«
ces arbres en guise de vases, comme nous employons 1^
gourdes<aleoasses (voyez ce dernier mott.— Nom vulgainl
du genre Crescentia, Lin., appartenant à la famillfl à^
Bignoniacées et type de la tribu des Crescentiées, Les or
ractères principaux de ce genre sont: calice caduc i i di-
visions ; corolle à limbe divisé en S lobes ondulés; 4 éuj
mines didynames; fruit à écorce ligneuse et renfennaot^
dans une seule loge, une pulpe abondante. Les ca'^
siers sont des arbres appartenant aux parties chaodei à
l'Amérique. Leurs feuilles sont alterna simples, nn\
ment à a folioles ; dans ce cas, le pétiole est ailé, l/^
fleurs sont le plus souvent solitaires ou réunies en gnpj
pes. Le C. à longues feuilles (C. cujele. Lin. ; nom hp»
silien) a les rameaux allongés, les feuilles fascicolèa^
à pétiole court et terminées en pointe à leurs (kuj
extrémités. Los fleurs sont tachées de pourpre et dd
jaune sur un fond verd&tre. Son fruit est plus ou mwiM
globuleux et atteint souvent trente centimètres de dia<
mètre; l'écorce en est ligneuse, solide et recoafCi«
d'un épiderme lisse et mince, d'un jaune verdAtre; la
pulpe, où se trouvent nichées un grand nombre de ^
tites graines cordiformes, est jaunâtre et d'un goùui'
grelet. Les indigènes des Antilles, où croit en abon^
dance cette espèce, font du péricarpe des calebasse*,
après en avoir retiré la pulpe à Taide de Tean booii-
lante, des vases, des plats, des bouteilles, des goor»^
et autres ustensiles qu'ils polissent et ornent de de^
sins et de peintures. Avec la pulpe on fait aussi un sin^
qu'on dit être très-bon dans les maladies de poimne. i>
est également préconisé comme un bon vulnéraire. boO"*
le bois du calebassier, estimé pour sa dureté, sa bla"^'^^
et le beau poli qu'on peut lui donner, est employHi^^
quefois à faire des meubles. Chez certaines peuplades «
l'Amérique du Sud, on creuse des calebasses, puis on la
remplit de mais ou de petites pierres ; eu agitant ce*
fruits ainsi prépaie les indigènes croient s'entretenir
avec leur dieu Toupan, lis gardent ces calebasses stw
un grand soin et leur rendent chaque jour un culte rm-
deux. Parmi les autres espèces les plus connue^T"
distingue aussi le C. acuminé (C. acuminatajt^^'i
originaire du Brésil et principalement caractérisé par »«^
feuilles élargies à la base et ses fruits à écorce ri^g»<'>
le C. à feuilles larges (C. cticur6iïmo, Un.; C. <û»'r
CAL
349
CAL
I, Lamk), qui présente des feniUee éparses, coriaces,
tez semblables à ceUes du citronnier, et des fleurs d'un
IDC roux; cette espèce vient à la Jamaïque); enfin le
ailé (C. alata, Kontli.)* qui diffère surtout des précé-
Dts par ses pétioles ailét terminés par 3 folioles et par
> fleurs rou^ à lobes crispés. G — 8.
CALÉFACTiON (Physique). — Évaporation d*un li-
îde au milieu de circonstances toutes spéciales.
On liquide est veraé en petite quantité et doucement
r one plaque métallique chauffée au rouge vif; il s*y
eemble en une masse régulière aplatie, tranquille ou
npleoiait animée d'un mouvement de vibration sur elle<
îme, et peut y rester plusieurs minutes avant qu'elle
soit évaporée complètement. Mais si pendant Tinter-
Ite le métal s'est ref^idi à un degré convenable, un
DoDieQt se fait entendre, l'ébullition se fait très-active-
»t et le Uquide disparaît en un instant Ce phénomène^
MBiné prâr la première fois par Leidenfrost, Ta été
eemmeot et avec les plus grands soins par M. Boutigny,
li a nommé état rfthéroidal l'état particulier dans le-
Kl se trouve un liquide en contact avec un corps chauffé
on asseï haut degré pour que Tébullition cesse de s*y
«doires
Pendant la caléfaction, le contact du métal et du H-
dde n'a, en réalité. Jamais lieu, car on peut apercevoir
; hunière entre eux deux ; ce contact est empêché par
M coache de vapeur émanant du liquide, ou par Tin-
oeoce inconnue qu'exerce la chaleur dans ce cas. Tou-
«rs est-il que la chaleur se transmet difficilement du
léul an fiquide, et à mesure qu'elle y passe, elle est
EDportée à l'état de chaleur latente par la vapeur formée,
1 sorte qoe la température du liquide ne s'élève pas
isqa'à rébd/ition.
Des Moibreux phénomènes observés par M. Boutigny,
M qoi frappe le plus est la congélation de Teau dans
De capsule cbaufiée aiu rouge. Pour obtenir ce résultat,
D ferse dans la capsule de l'acide sulfureux liquide qui
prend l'état spbérofdal, et, comme l'acide sulfureux,
OQt à lO" au dessous de zéro, sa température y est né-
esairemeot inférieure à ce degré; aussi, si on plonge
eDdaot quelques inst^ants dans cet acide une petite am-
ouïe de verre remplie d'eau, et qu'on la retire, on la
roQTe remplie de glace. On se contente quelquefois de
ener quelques gouttes d'eau dans l'acide. On en retire
loe eqiècede givre très-blanc, qui est de Iliydrate d'acide
nilfarcox congelé,
diantre expérience montre toute l'Importance prati-
)|)e de la caléfaction comme cause d'explosion des chau-
lières à vapeur. A l'aide d'une lampe, on chauffe Jusqu'au
^nge le fond d'une petite chaudière, et on y verse, au
Qoyea d'une pipette, 2 grammes d'eau distillée ; on re-
ire la lampe et on bouâie fortement. La chaudière se
lifroidit. Bientôt un léger bruissement se fait entendre;
:'est l'eio qui abandonne l'état sphéroldal et touche la
[^. ÂQssitét une violente explosion a lieu, et le bou-
thon est lancé au loin.
D'après M. Boutigny, l'eau prendrait l'état sphéroTdal
c^ niM'alcool absolu à 134% l'éther à 64o. Ces tempé-
fttoressont, comme on voit, bien éloignées du rouge.
M. D.
CAUJtDRIER (Astronomie). — Le calendrier a pour
%tdedtYi9erle temps conformément aux besoins de l'a-
piculture et des relations civiles. Le retour périodique
^9 saitons est la base fondamentale du calendrier. Or,
M période des saisons est Vannée tropique^ dont la durée
<^^,de 365J,24222. Si l'année se composait d'un nombre
ttiUer de Jours, il serait tout simple de faire Vannée civile
't^ àcc nombre de Jours; on la subdiviserait ensuite
^frictions plus petites, en mois et en semaines.
. ™ l'ani^ ne renfermant pas un nombre rond de
m%, il n'a pas été possible de prendre l'année civile
«wctemcnt égale à Tannée tropique. Toutefois, il suffit
^"clidiiércnce entre ces deux années ne devienne pas
appréciable; et c'est à quoi l'on est parvenu à l'aide de
'i méthode des intercalations.
u premier calendrier où se trouve assez bien réalisée
cette concordance de l'année civile et de l'année solaire
^«calendrier Jtt/ien, qui doit son nom à Jules César :
* iQtéiabli quarante-six ans avant Jésus-Christ, par l'as-
y»«ne Soaittène, que César avait fait venir à cet effet
8 Alexandrie. Dans ce calendrier, l'année est de 365 j ours,
f "i^^w les quatre ans il y a une année bissextile ou
^036û joura Cette intercalation d un jour en quatre ans,
^«01 évidemment à ajouter \ de jour chaque année,
^° **QPPoser l'année tropique de 3«;5J,25.
^t u dorée de l'année tropique est de 366j,2422 \
l'année julienne est donc trop longue de 0j,007S, ou de
1 1 minutes environ. Cette différence parait trt'S-faible,
mais en s'accumulant elle fait un jour au bout de
130 ans. Il résulte de là que l'équinoxedu printemps qui,
à la réforme du calendrier par Jul^ César, avait lieu le
25 mars, arriva le 24 mars au bout de 130 ans, puis le
23 mars, et enfin en 325,' lors du concile de Nicée, il ar-
rivait le 21 mars.
Le calendrier Julien fut adopté par le concile de Nicée
pour servir à régler la date des fôtcs de l'Église. L'équi-
noxe du printemps fut également fixé au 21 mars, et la
fête de Pâques au dimanche qui suit la première pleine
lune postérieure au 20 mars ; de sorte que cette fête peut
être célébrée au plus tôt le 22 mars, et au plus tarà le
25 avril. Ou admit encore que la durée de I année était
de 365j,25, de sorte que l'époque de Téquinoxe continua
de rétrograder d'un jour tous les 130 ans.
A la fin du xvi* siècle, l'erreur était do 10 Jours, c'est-
à-dire que l'équinoxe du printemps avait lieu le 1 1 mars,
et non plus le 21. Si Ton eût laissé aller ainsi les choses,
la fête de Pâques aurait fini par êti-c célébrée en été,
puis en automne, etc. Pour remédier à cet inconvénient,
le pape Grégoire XIII, sur l'invitation du concile de
Trente, consulta les astronomes et substitua à l'ancien
calendrier celui qu'on nomme Grégorien, Voici en quoi
consiste la réforme grégorienne.
On ramena l'équinoxe au 2f mars en supprimant
10 jours, et le lendemain du 4 octobre 1582 s'appela le
15 octobre. Puis, afin d'éviter dans l'avenir le retour d'un
pareil désordre, on décida (^ue chaque lOO ans une bis*
sextile serait supprimée, mais que cette bissextile serait
maintenue chaque 400 ans. Ainsi l'année 1600 fut bissex-
tile, 1700, 1800, 1900 ne le sont pas, 2000 le sera, etc.
11 est évident que supprimer une bissextile tous les cent
ans revient à diminuer de OJ,oi la durée de chaque
année ; et restituer cette bissextile tous les 400 ans, c'est
ajouter à la durée de l'année lX0i,0l =01,0095. De
sorte qu'en définitive la durée de l'année civile dans le
calendrier grégorien est
365,15 — 0,0! + 0,0015 = 865,1415;
Elle ne diffère de l'année tropique 365,2422 que d'une
quantité insignifiante faisant à peine un jour en 4000 ans.
Les années bissextiles sont celles dont la date est di-
visible par 4 : ainsi 1860. Les années séculaires non bis-
sextiles sont celles dont les centaines du millésime ne
sont pas divisibles par 4 : ainsi 18U0, parce que 18 n'est
pas divisible par 4.
La réforme grégorienne fut adoptée en France en dé-
cembre 1582; elle le fut bientôt après dans les autres
pays catholiqnes. Mais les États protestants de l'Allema-
gne ne Tont adoptée qu'en 1700, et les Anglais en 1752.
Les Russes et les Grecs suivent encore le calendrier Ju-
lien; aujourd'hui la différence entre les deux calen<*
dricrs est de 1 1 Jours, à cause des bissextiles suppri-
raéeft en 1700 et 1800, de sorte que le Jour que nous
appelons 20 décembre est chez eux le 8 décembre ; et
quand ils sont au !•' janvier, nous sommes déjà au
13 janvier.
Les années se comptent à partir de la naissance de
Jésus-Christ, qui est l'ère chrétienne ou vulgaire. Le
commencement de l'année civile est fixé au minuit qui
sépare le 3i décembre du !«' janvier. Cette époque du
commencement de l'année a varié suivant les temps et
les lieux. Elle a été fixée à Pâques, à la Noôl, au 25 mars.
C'est sous le règne de Charles IX (1563) que la date du
l«r Janvier a été définitivement adoptée en France, comme
point de départ de l'année (voyez Année, Astronomie,
RÉPiBLiCAiN, Saisons). K. R.
Calendrier ob Florb (Botanique). — Linné a nommé
ainsi le tableau des floraisons qu'il dressa à Upsal. Mais
on comprend que, suivant les climats, les floraisons des
mêmes plantes ont lieu à des époques différentes. Aussi
le calendrier de Flore doit-il varier selon les localités.
Un seul exemple suflîra pour ftdre apprécier ces varia-
tions. La floraison de l'amandier a lieu dans la première
quinzaine de février, à Smyrne; dans la seconde quinzaine
d'avril en Allemagne, et dans le commencement de Juin
à Christiania. On trouvera des études fort intéressantes
sur l'époque de la floraison dans un mémoire allemand
de Schubler [Flora^ 1830. p. 353), et une autre de GoBp-
pert dans les Mémoires des curieux de la nati*re^ t. XV,
part. 2. Voici, — sauf quelques modifications, — un ca-
lenaner de Flore, dressé par Lamarck pour le climat de
Paris.
CAL
350
CAL
Aune.
Saukaareeao.
Cornouiller mile.
HéDtUque à 3 lobes.
Androtace carnée.
Soldanelle.
Buis.
Thuya.
If.
Arabette des Alpes.
Ficaire.
Prunier épineux.
Tulipe.
Draba aizoîde.
Draba printanière.
Saxifrage granulée.
Saxifrage a 3 point.
Asaret d'Europe.
Fftrisette i 4 feoiU.
PissenUt.
Les pommiers.
lilas.
■arro'hnier d'Inde.
Arbre de Judée.
Merisier à grappes.
Flréne à fleurs.
Faox-ébén. (Cotise)
LHiellébore noir.
Févriwr.
Noisetier.
Daphné bois-gentil.
Hellébore d*birer.
Amandier.
Pécher.
Abricotier.
Groseillier.
Tussilage («étasite.
Tussilage pas-d'Ane.
Henoncule téte-d*or.
Giroflée jaune.
JLvrlI.
Jacinthe.
Lamier blanc.
Les pruniers.
Anémone des bois.
Orobe printanier.
Petite penrenche.
Frêne commun.
Charme.
Bouleau.
PÎToine.
AUiaire.
Coriandre.
Bugle.
Aspérule odorante.
Bryone.
Muguet.
Spirée fiUpendule. 1 Épine-Tinette.
Les sauges.
Coqueret alkékenge
Coquelicot.
Cardiaque officinale
Ciguë.
TiUeul.
Tigne.
Les nigelles.
Hysope.
Les menthes.
Origan.
Carotte.
Tanaisie.
Les œilletf .
Les scabieuses.
Pnmassie.
Gratiole.
Balsamine desjard.
Fragon à grappes. 1 Lierre.
Araue épineuse. | Cyclamen.
Berce des prés.
Les nénuphars.
Bruoelle.
Lin.
Cressou de fontaine.
Seigle.
AToine.
Orge.
J«lli««.
Petite centaurée,
■onotropa hypopi-
Les laitues. [tys.
Les inules.
Salicaire.
Chicorée sauvage.
Euphraise jaune.
Plusieurs asters.
Viorne.
Coreopsis.
Perce-neige.
PrimeTôre officioale
Corydalis bulbeus.
Narcisse faux nar»
cisse.
Anémone en forme
de renODCule.
Safran printanier.
Saxifrage i feuilles
Alateme. [charn.
Orme.
Fritillaire impériale
Lierre terrestre.
Jonc des bois.
Jonc champêtre.
Céraiste des champs
Les érables.
Prunier Mahaleb.
Les poiriers, etc.
Bourrache.
Fraisier.
Potentille argentine.
Chêne.
Iris, ete., et le plus
grand nombre des
plantes.
Blé.
Digitale.
Pied-d*alouelte.
Millepertuis.
Bleuet.
Amorpha.
Aiédaraeh.
Yerge d'or.
Catalpa.
Céphalanthe d*Occi-
Houblon. [dent.
Chanvre, etc.
Rndbeckle.
!• silphium.
etc., etc.
AmaryUide jaune.
Colchiq. — Safran.
Aster à grand, fleur. ) Topinambour. | Aster grêle.
G-' a.
Chrysanthèmes de Flnde, etc.
GâLENTUR£ (Médecine), en espagnol calf ttura^ du
latin calerty 6tre chaud, enflammé. — Délire frénétique
qui frappe spontanément les marins, sous les Utitudes
Irès-cbandes. EUe est doe moins à la chaleur directe des
rayons solaires, qu*à cette atmosphère embrasée qui se
montre en permanence dans Tiotérieur des vaisseaux,
et au milieu de laquelle vivent les personnes qui sont à
bord. L'invasion de la maladie a lieu pendant la nuit ;
elle est caractérisée par un délire furieux, et surtout par
une envie irrésistible de le Jeter à la mer, si on n'emploie
pas la force pour s'jr opposer. La saignée parait être le
mojren de traitement par excellence, puis les calmants,
les évacuants, les boissons rafraîchissantes, telles que
petit-lait, limonades, etc. Ce traitement bien dirigé amène
ordinairement une prompte guérison.
CALFAT. — Ouvrier chai^ de calfater ou de boucher
avec des étoupes goudronnées les Jointures par lesquelles
l'eau pourrait pénétrer dans l'intérieur des bâtiments eu
Fiff. 89*.
Calice «fulysépale
du lin vivac*.
duMlèMpcaiB-
mer. Cette opération se Iklt avec un marteau etoD à^
appelé aussi cal fat,
CALICE ou Calycb (Botanique), du grec et du U^
tin calyx^ calice ou bouton de fleur. — On domw ce
nom à Tenveloppe extérieure de la fleur, qui est éi
nature analogue aux feuilles. Linné lui donne qoel^
quefois le nom poétique de thalamus ou de /i7 ntf^
liai ; Mœnch regarde conmie calice Tenvdoppe verte dd
fleurs, qu'elle soit extérieure ou solitaire. ToomefMl
considère comme appartenant au calice Tenfeloppen?
terne, lorsqu'il y en a deux, et celle qui adhère arec h
fruit quand il n^ en a qu'une. C'est aujourd'hui ïvm
do la plupart des botanistes, et lors même que \it$ tm^
loppes florales sont de même nature, comme dans lefiii
on distingue par Tinsertion le calice et la corolle : Vm
est lo verticillo extérieur, et l'autre le vertidlle inlt^
rieur. De Juasieu réunit, au contraire, ces deux tank^
pes sous le nom commun decaltce. Il donne égalemeotci
nom à l'enveloppe externe, lorsqu'il y en a deiu,«tai^
enveloppes sohtaires ou périgones simplet. Les pièca
dont est composé le calice se nomment sépales oo phylkt.
Lorsque ces parties sont libres entre elles, le ôticeeR
dit dinlysépale [fig. 394); quand, au contraire, ces partki
sont plus ou moins soudées de manière à n'en foroer
qu'une seule en apparence, le calice est dit gamo^psti
ou f/amophylU [fig. .lO.S). A l'appui de cet aperça Uiâ«-
rlquc, aes observations
ont prouvé <iue les sc-
pales ainsi que les pé-
tales naissaient sous la
forme de petits mamelons
distincts qui no tardent
pas à se souder dans les
plantes où le calice est
gamophyllc. Le calice est
ordinairement vei-t, mois
il peut être parfois coloré
comme dans l'ancbolie, le
fuchsia, un grand nombre
de monocotylédoiies. D est dit alors pétalcUde, Le cttice
peut aussi être réduit, quant à son limbe, à une aiorei'e
(voyex ce mot), conmie dans les plantes de la twam^
Composées. H est àïi caduc lorsqu'il tombe afecIaeoioUe«
higace quand il tombe avant la fécondation, comme dic»
le pavot. Il est, au contraire, persistant lorsqu'il sabsire
après la floraison, comme dans les Labiées, les Bomp-
nées, un grand nombre de Rosacée8.Quand fl persiste, dl^
qu'il se dessèche, il est marce«oen/,conmie dans le mouron,
la ronce, etc. Enfln, il peut non-seulement persister, nui^
s'accroître après la floraison : ainsi, dans plusieurs co-
qncrets (physalis)^ il se développe de manière à abrite:
le fruit comme dans une petite lanterne. G— <•
CALICULE (Botanique). — On nonmie ainsi une sorte
d'inrolucre qui, ne contenant qu'une fleur, adhère à »
base du calice. Cet organe tire son nom de ce qoll n^
{>résente un second calice comme on peut rohscrvcr dic»
es mauves, les guimauves, les hibiscus et d'autres «•
corc. Dans le genre Pileantnus (myrtacées), établi pir U
Billardièrc, ce calicule est parfaitement clos ; au mooeot
de l'épanouissiinient, il s'ouvre en travers et se détache
en manière d'opercule, laissant voir ainsi la fleur ar«c
ses enveloppes et ses organes sexuels. G — >•
CALIDRIS (Zoologie). — Cuvier a emprunté ce m
scientifique à Aristote et à B)*isson pour désigner les mstf
bêches^ sous-genre du grand genre Bécasse (f oyex Sbi-
bâchb)
CALÎGE (Zoologie), Caligus, MQll. — Genre deCrw
tacés do l'ordre des Pœcitopodes , famille des SifM0y
stomes, tribu des Caligides, Latr. Désignés d'abord soos
le nom de Poux de poissons. Ce sont des animaux pars-
sites qu'on trouve cramponnés sous les écailles des rr-
quins, des saumons, des merlans, etc., longs de (r,fO]*
(r,n08 ; leur abdomen porte à son extrémité, dans la p
part, deux longs filète, et chex d'autres des appendices
en forme de nageoires.
CAUMERIS (Botanique). — Espèce du genre As«f
(voyex AsTÎJRE)- ^ ,, ^
CALLE (Botanique), Calla, Un., du grec te//flw.c*
roncule qui pend sous le bec des coqs. Nom donne à c«
plantes à cause do la spathe de la fleur qui ressemble w
grand à ces appendices charnus. — Genre de P*»^ ,,
la famille des Aroidées, type de la tribu des CaliMfts-^
comprend des herbes à spathe persistante et à *Pf^^
tremeiéde pistils et d'étami nés. La C. des marais [[.po-
lustnsy Lin.) a le rhizome épais, renfermant un principe
acre et do la fécule, qui devient comestible par là eu»»-
CAL
35i
CAL
100. Si spatbe est blanchâtre et kM ipadice est Jaune.
Cette pUnte est abondante dans les régions septentrio-
Dâlei de l'bémisphère boréal, où on mange ses racines
cnites. On l'a naturalisée dans quelques mares de la
forêt de Marly, aux environs de Paris. La C. d* Ethiopie
(C. Mthiô^ca^ Lin.) appartient ai^onrd'hui à un genre
roisio (voyez Richardu).
CâLLEDX (Coaps) (Anatomie). — On appelle ainsi,
dans le cenreau, une espèce de traverse blanche, étendue
d'un hémisi^re à Tautre, et qu'on aperçoit au fond de
b sdisure médiane, lorsqu'on écarte les deux hémi-
sphères; c'est le mésolobe de Qiaussier. Cette partie du
cerreaa, entièrement formée de substance médullaire,
eoavre les deux ventricules latéraux. Lapeyronle y pla-
çait le si^ de l'âme (voyez Cbiybad).
CALUuàRPA (Botanique), CaUicarpa, Lin., du grec
kaUos^ beauté, et karpos^ fruit. Les drupes de la plu-
psrt des espèces de ce genre sont souvent colorées d'une
tôote pourprée trèspvive. — Genre de plantes de la fa-
mille des Verbénacéeê^ tribu des Viticées. Caractères :
olice persistant; corolle à 4-6 divisions égales; étamines
saillintes; ovaire à 4 loges, à un seul ovule; le fruit est
ose drape bacciforme renfermant 4 noyaux. Les espèces
de ce genre, à peu près au nombre d'une vingtaine, sont
da aiw» ou aes arbrisseaux à rameaux ordinairement
UMoenteux, blanchâtres ou roux. Leurs feuilles sont op-
posées et leurs fleurs, quelquefois polygames, forment
des dmes axillaires. Elles habitent les Indes orientales^
tes régions chandes de l'Amérique, la Nouvelle-Hol-
Isnde, etc. L'espèce la plus rustique est la C américaine,
Buroordie de Duhamel (C. americana^ Lin.) ; elle réussit
am Êtsts^Inis et se cultive très-bien en pleine terre sous
le ctÛDst de Paris. G —s.
CALLICHROBIE (Zoologie), Cailichroma, du grec
kùlli-chrùma^ beauté de couleur. — Genre de Coléoptères
tUnmhtSy (Samiile des Longicomes^ tribu des Céramby^
OD», grand genre Capricorne, Ce sont, en général, des
insectes remarquables par les couleurs vives et brillantes
doot ils sont parés. Le C. musqué ^ qu'on trouve sur les
saules, long de O*,025, est entièrement vert ou bleu
foooé; il répand une forte odeur de rose.
CALUCOME (Botanique), Callicuma, Andr., du grec
kallos, beauté, et komé, cheveu, poil, â cause des poils
qai coQvrent plusieurs organes de la plante, principale-
ment refaire. ~ Genre de plantes de la famille des Saxi^
/ro^, tribu des Cunoniacées. La C.à feuiUes dentelées
iC. serratifolia, Andr.) est un arbrisseau à feuilles sim-
ples, opposées, lancéolées, dentelées, blanchâtres en des-
ioas, ressemblant assez à celles du châtaignier. Ses fleurs
«mt jaunes et disposées en capitules globuleux d'un
tris-Joli effet Cette espèce, qui ne s'élève guère â plus
de 1",S0, est originaire de la Nouvelle-Hollande et se
coltiTe en serre tempérée.
GALLIDIE (Zooloçe),Ca//<</ium, du grec kallos^ beauté,
et kfca, forme. — Genre û* Insectes coléoptères téiramè^
res^ famille des Longicomes^ tribu des Cérambycins,
pand genre Capricorne. On trouve les callidies dans les
bois sur les troncs des vieux arbres, dans les chantiers
et Jusque dans nos appartements ; quelques espèces fré-
qoenteot les fleurs. Quand on les inquiète ou qu'on les
aisit, ces insectes font entendre un bruit particulier qui
létohe do frottement du protothorax sur la base de
Péewson. La C. sanguine^ le C. porte' faix et la C. arguée^
te troQTent communément dans nos bois et nos chan-
lien; elles ont environ de 0*,010 â (r,012 de longueur.
CALUMORPHE (Zoologie), Callimorpha^ Latr., du
grec hallé-morphéy beauté de forme. — Genre d'Insectes
léjndopières nocturnes, tribu des Faux-Bombyx, Quoique
appartenant â la famille des Nocturnes^ on les voit volti-
K^ en plein Jour dans les endroits les plus exposés au
•oidL Une espèce très-coounune dans notre pays est
celle doot h chenille se trouve sur le séneçon {Bombyx
C'«a). Elle est noire et ses ailes supérieures ont une
et deux points d'un rouge carmin. Sa chenille est
iaooe avec des anneaux noirs.
CâLLIONYME (Zoologie], CalUonymus, Un., do grée
^iiiùnumos, l)eau nom. — Genre de Poissons acantho^
ptérygiens, famille des Gobioides. Ce sont de Jolis poissons
> peso lisse, nue et sans écailles, remarquables parce que
^i ooies sont ouvertes seulement par tm trou de chaque
c6té de la nuque; une espèce très-conmiune dans la
ÏMchc est le èavary ou Doucet (C. lyra. Lin.), de cou-
1^^ orangée, tacheté de violet Bonne â manger.
CALUOPSIS (Botanique). — Genre établi par Reich-
«ibach anx dépens du genre Coreopsis, appartenant â
la façûile des Composées^ tribu des Sénécionidées, sous-
tribu des Hélianthées, La plupart des botanistes en font
un sous-genre du Coréopsts (voyez ce mot), et le carac-
térisent ainsi : style â 2 branches tronquées, terminées
par un pinceau de poils; akènes tronqués au sommet,
dépourvus d'aigrettes. Le C. des teinturiers est plut
connu sous le nom de Coréopsts (verres ee mot). Le C.
d'Atkinson (C. atkinsoniana, Uook. ; C. il/ibn^., Dooglail
est une herbe vivace qui ne s'élève euère à plus de I mè-
tre. Ses feuilles sont profondément découpées. Ses ligules
sont â S dents et présentent une tache brone an centre.
Cette espèce est originaire de la Colombie.
CALUSTÉHON (Botanique , Callisiemon, Bob. Brown,
du grec kallistos, très-beau, et siémon^ étanoine, â cause
de l'élégance des étamines de ces plantes. — Genre de
plantes de la famille des Myrtacées, tribu des LeplO'
spermées. D comprend des arbrisseaux de la Nouvelle-
Hollande, cultivés pour leur Joli feuillage et leurs fleurs
ordinairement d'un beau rouge et disposées en épis cou-
ronnés par des feuilles. Leurs étamines sont longuement
saillantes, nombreuses et colorées. Le C. à feuJles Ion-
céolées (C lanceolatum de Can. est l'espèce la plus rO-
pandue. Ses fleurs sont d'un beau rouge, et les filets de»
étamines d'une belle teinte ponceau.
CALUSTÈPHB tBotanique), du grec kallos^ beauté,
stephos, couronne. — Nom générique de la reine^nuir-
guérite (voyez Mabcderite).
CALLITRICHE (Zooloffie), Simia sabœa. Lia. — E^
pèce du genre Guemn; Joli petit singe qui u'a pas plus
de 0",30 â 0*,40 de longueur, la tète comprise. Sa cou-
leur est d'un vert vif môle d'un peu de Jaune sur le corps.
C'est le callitriche ou singe vert de Buflbn; il se trouve
au Sénégal (voyes SACOrm).
Calutsichb (Zoologie). — Poli a établi sous ce nom
un genre de Mollusques pour l'animal des moules^ des
modioles et des lithodomes {^foyez ces mots), parce qu'il
a les bords de son manteau garnis de tentacules brrn-
chus vers l'angle arrondi.
Callitricue (Botanique ), Callitriche^ Lin. , du grec hi /-
/o5, beauté; tfirix^ chevelure. — Genre de plantes aqua-
tiques, ainsi nommées à cause de leurs longues racines et
de leurs tiges menues flottant â la surface des eaux duns
les marais. Classé d'abord parmi les Naladées, il est au-
jourd'hui le type d'une petite famille, les Callithirichi'>
nées^ dont il est le genre unique. Le C. aquatique {C
OTtMifica, Hudson) et le C.printanier (C. vema^ Lin.)
couvrent quelquefois complètement les eaux des petites
rivières qui coulent lentement.
CALUTRIS et mieux CâLLrrHRis (Botanique) , Cn!-
litris^ Ventenat, allusion à la beauté de ses rameaux, en
grec caliithrix^ belle chevelure. — Genre d'arbres de la
uunille des Cupressinées^ établi par Ventenat aux dé-
pens du genre Thuya, Il est caractérisé principalement
par le fnut {strobife\ ovale, globuleux, tétragone, com-
posé de 4 valves ligneuses, carénées sur le dos, briève-
ment mucronées sous le sommet. Le C. à 4 valves ( C.
quadrivalvis. Vent.; Tliuya articutata ^ Wahl.), est un
arbre de forme pyramidale. Ses rameaux, pennâ ou bi-
pennes, sont comprimés, fragiles, articulés. Ses feuilles
sont petites, inégales, et prâentent des glandes â leur
base. Cette espèce croit dans le nord de l'Afrique. « J'en
ai vu, dit Desfontaines, des forêts sur les montagnes du
royaume d'Alger, oui avoisinent celui du Maroc Les plus
grands individus n avaient guère que 8 â 9 mètres de hau-
teur sur 1 mètre de circonférence ; mais Broussonnet m'a
assuré qu'il en avait vu de plus grands au Maroc, et que
c'est cet arbre qui donne la résine que l'on connaît dans
le commerce sous le nom de sandaraque. • La résine de
cette espèce est d'une odeur pénétrante et d'une saveur
amère un peu acre. G — s.
CALLORHYNQUE (Zoologie), Callorhynchus ^ Grono-
vius, du mrec kallos^ beauté ; rhmchos, bec — Sous-
genre de Poissons du grand genre Chimère (voy. ce mot).
CALLOSITÉ (Médecine). ^ On donne ce nom, chez
l'homme^ â une dureté, une induration qui se forme dans
certaines parties molles, comme â la plante des pieds, aux
mains. Elle résulte de répaississement de plusieurs cou-
ches superficielles de Tépiderme (voyez ce mot), causé
par la compression de chaussures trop étroites dans le
premier cas, et de travaux manuels rudes dans le se-
cond. Le nom de callosités désigne encore certaines ex-
croissances de chairs blafardes, sèches, dures et indo-
lentes» qu'on remarque quelquefois dans les plaies an-
ciennes ou autour des vieux ulcères (voyez ce mot) ou â
l'orifice des fistules (voyez ce motU
Callosités (Zoologie). — Chez le» Mammifères^ oa
appelle callosités^ certaines parties dépourvues de poils»
CAL
352
CAL
et où la peau est plus épaisse ; ainsi, les chameaux en
ont sur la poitrine et aux genoux ; mais les plus remar-
quables sont celles qui existent aux fesses chez la plupart
des singes deTancien continent. Aucun de ceux de rAmô-
rique ne présente ce caractère.
CALALiMT (Médecine). — En médecine, ce mot em-
brasse dans sa signification les médicaments adoucissants,
anodins, antiphlogistiques , antispasmodiques, narco-
tiques.
GALBIAR (Zoologie), Lacép.; Coiuber calamartus^
Merr. — Espèce de Serpent non venimeux du genre Cou-
ieuvre^ tribu des Serpents proprement dits. Cette cou-
leuyre est d'une couleur livide, avec des bandes transver-
sales brunes; le dessous de son corps présente des taches
brunes ; on voit sur la queue une raie longitudinale cou-
leur de fer. Elle n'est du reste remarquable ni par ses
couleurs ni par sa conformation. On la trouve en Amé-
rique.
Calmau (Zoologie), Loligo, Lamk. Connu vulgaire-
ment sur les bords de la Manche sous les noms de Cornet^
Encomety qui indiquent la forme d*un encrier {caiama-
rius)^ propre à recevoir des plumes à écrire; dejilus,
ranimai répand une espèce d encre autour de lui à la
manière de toutes les teeftes. — Les calmars forment un
genre de MoUusquet céphalopodes et appartiennent au
grand genre des Sèches, Ils sont remarquables par une
lame de corne en forme d*épée ou de lancette qu'ils ont
dans le dos au lieu de coquille ; leur tête est pourvue de
8 pieds et de 2 tentacules beaucoup plus longs, armés de
suçoirs seulement vers le bout qui est élargi. Ils s'en ser-
vent pour se tenir comme à l'ancre. Leur sac à noir est
ench&ssé dans le foie. Ce sont des animaux côticrs, qui
nagent à reculons avec une si grande vitesse, que parfois
ils s'élancent hors de l'eau, et restent échoués sur le ri-
vage. En Chine, dans l'Inde, et môme en France, on les
recherche comme une nourriture agréable. On en con-
naît plusieurs espèces : le C commun {Sepia loligo^
Fi;. S96. — Calmar commaa. (Long. =:0*,11.)
Lin.), à nageoires formant ensemble un rhombe au bas
do sac. Le Grand C. {Loligo tagitiaia^ Lam.), dont les
nageoires forment ensemble un triangle au bas du sac, à
bras plot courts que le corps. Le Petit C. {Loligo me-
cfûi, Lin.), à nageoires formant ensemble une ellipse an
bas du sae qui se termine en pointe algue (voy. Poulpe).
CALMARET (Zoologie), Loligopsis, — Sous-division
des Calmars^ établie par Cuvier, qui dit seulement : a Ils
n'auraient que huit pieds comme les poulpes, mais on ne
les coniiait que par des dessins peu authentiques. » Sui-
vant M. Miine-Edwards dont les travaux sont plus ré-
cents, ils sont remarquables par lu longueur démesurée
de deux de leurs bras, qui sont filiformes et élargis seule-
ment au bout; du reste ils ne diffèrent nue peu des cal-
mars; on les trouve dans la Méditer ranôo.
GALQBATE (Zoologie), Calobata, Meig. et Fab., du
grec kalàs^ bien, et bateô^ je marche , à cause de la
marche élééante et mesurée de la plupart de ces insectes.
^ Genre de Diptères^ de la (amille dos Âtliéricères ^
tribs des Muscides^ grand genre Musca^ Lin. Ces mou-
ches se trouvent souvent sur les feuilles de certains ar-
brisseaux, où on les voit marcher légèrement. Plusieurs
d'entre elles ont la faculté de courir sur les eaux, d'où
leur est venu le nom de Pétronelle ou Mouche de saint
Pierre^ par allusion à la marche sur les eaux du saint
apôtre.
CALODROME (Zoologie), du grec kalos^ beau, et dro-
meus^ coureur. ^ Genre de Coléoptères tétramères^ &-
raille des Porte^c^ grand genre Charançon^ remarqua-
ble par les pieds de derrière d'une longueur démesurée ;
l'espèce type, qui habite Manille, a été dénommée C. Har^
Hiu par M. Schœnherr, et décrite par M. Guérin, Magasin
de xoolooie^ 1832, pi. 33.
GALOMEL (Chimie), Mercure doux^ Protochlorure
de mercure, — Combinaison de 2 proportions de mer-
cure (200) ayec 1 proportion de chlore (35,&), sa for-
mule chimique est Ug*Q.
Le calomel est un corps blanc, Que l'on rencontre quel-
quefois dans le conunerce sous forme de gros cristaux
Unosparents, mais le plus oi dinairement sous forme de
poudre blanche insipide, volatile sans résidu, complets*
ment insoluble dans Teau, l'alcool et Téther, mais tihh
soluble dans l'eau de chlore. L'acide nitrique l'at-
taque rapidement en le transformant en sublimé cor-
rosif (HgCl), et en nitrate de mercure. L*eau régale et
l*eau de chlore le transforment également en subluné ; il
en est de môme de l'acide chlorhydrique, dont Tactioa
est cependant plus lente et donne lieu à on dépôt de
mercure. Les chlorures alcalins, tels que le sel marm,
produisent le même résuhat, quoique avec looteur,
MM. Mialhe et Selmi ont même démontré que cette tram-
formation do calomel en sublimé s'effectuait à la tempé-
rature du corps humain, pourvu que l'on fit intervenir
des matières organiques, ce qui a précisément liealorsqoe
l'on introduit du calomel dans l'estomac.
Le calomel est employé en médecine comme purgatif
et vermifuge pour les enfants et dans quelques autrei
maladies des adultes. Sous la triple influence de la cha-
leur du corps, dKs matières organiques et des chlorum
que contiennent les sucs sécrétés par l'appareil digestif,
le calomel sV transforme peu à peu en sublimé soluble,
et est absorbé en cet état. Son action est d'autant plus
prompte et énergique que sa transformation est moins
lente ; aussi évite-t-on de l'administrer associé avec des
chlorures alcalins.
Le sublimé étant on poison très^nergique, le caloaiel
doit en être dépouillé avec beaucoup de soin.
Les alchimistes préparaient le calomel en broyant loo*
guement un mélange formé do 4 parties de sublimé cor*
rosif et de 3 parties de mercure , imlnbant le mélange
d'un peu d'alcool pendant sa trituration pour éviter la
formation de poussière dangereuse à respirer, puis rl)au^
faut le mélange dans une grande fiole sur un bain de sable
chaud. Le calomel se sublime et vient se condenser sur
les parois supérieures de la fiole. Le calomel ainsi obtena
était broyé, lavé à l'eau bouillante et sublimé de nou-
veau. Ce n'est qu'à la sixième sublimation qu'il prenait
le nom de calomel ou ealomélas; à la neuvième, il dev»
nait la panacée universelle ou meixurielle.
On a substitué à ce procédé le suivant qui donne des
produits plus purs. On prend 8 parties en poids de me>
cure, que Ton traite par l'acide sulfuriqoe pour le trans-
former en sulfate ; on mêle au produit 8 autres partiel
de mercure et 3 de sel marin ; on introduit le tout dans
une cornue Que l'on chauffe ; le produit de la sublima-
tion se rend dans un grand réservoir, ordinairement ooc
fontaine en grès, où la condensation s*eflectue ao milieu
même de la masse d'air contenue dans le réservoir, oa de
la vapeur d'eau dont on le remplit. Le produit obtenu est
immédiatement réduit en poudre impalpable qu'on laie
encore à l'eau bouillante.
Le calomel se décompose lentement sous l'inflaence de
la lumière, et prend une teinte grise. De là son sous-nom
de calomelas du grec ca/of, beau et melas^ noir. Da
chlore se dégage et du mercure reprend l'état métallique.
Cette altération, toutefois, s'arrête à la surface. L'aio;
moniaque le noircit immédiatement, et forme avec loi
un composé que l'on peut regarder comme une combinai-
son d'amidurede mercure et de calomel (UgHII,HgH>Ai].
Lorsoue le calomel a été mal lavé, il renferme des traces
de bicmorure de mercure on sublimé ; on le constate eo
faisant digérer le calomel dans de l'alcool, décantant,
puis versant dans la liqueur un peu d'ammoniaque. U
Elus légère trace de sublimé est accusée par le Boage
lanc qu'elle forme avec l'alcali. Le calomel préparé ptf
voie humide en traitant le sous-nitrate de mercure par
un chlorure alcalin, contient quelquefois du nitrate de
mercure non décomposé. On s'en assure en chauffant
dans un tube de verre une certaine quantité do produit
douteux ; s'il est impur, il s'en dé^^agera une odeur ni*
treuse caractéristique. Enfin, on lalâfle quelquefob te
calomel avec du sulfate de baryte ; on peut constater la
fraude en chauffant la substance dans une cuiller eo fer;
si elle est pure, elle doit le yaporiier sans résidu. M. D*
GALOPE (Zoologie), Calopus^ Fab., du grec halos pos^^
beau pied). ^ Genre de Coléoptères kétéromères^ famille
des Sténélytres, grand genre des Œdémères, doot la
seule espèce connue, le cf. serraticome, d*nn brun da^»
pointillé, long d'environ 0*,02, habite surtout les bolide
la Suède. On le trouve aussi dans les Alpes.
CALOPUYLLE (Botanique), Calophyllum, Lio., da
grec kalos, beau, phullon^ feuille, à cause du feuillafe
d'un beau vert et agréablement veiné. — Genre de plantes
de U famille des Clusiacées^ type de la tribu des Caio-
phyliées. On lui donne vulgairement le nom de Calûbê^
mot américain transmis par Plumier. Caractères t fleur
CAL
353
CAL
^jrgiiiies; 2-4 sépales colorés; le plus souTeot 4 pé-
tales ; étamines indéfinies ; ovaire à une seule loge ; drape
0?^ OQ globuleuse, contenant un noyau à une seule
Uraioe. L» espèces de ce genre sont en petit nombre. Ce
sont des arbres à feuilles persistantes et à fleurs blan-
ches. Le C. à fruits aHongés (C. caiaba^ Lin.) croit au
Malabar. Ses fruits sont rouges, comestibles. Les Indiens
en extraient une huile qirils emploient pour l'éclai-
rage. Le C. àfiruitirondi (C inophyllum, Un.» du gé-
nitif nrec inosy fibre, phullon^ femUe, parce que du mi-
lieu & sa feuille part une d^ saillants, qui se ramifie en
one infinité de petites fibres), est un arbre de 30 mètres,
i feoiUes lisses, luisantes, coriaces. Ses fleurs répandent
une odeur agréable, et ses fruits sont d'un Jaune verdàtre.
Otte espèce est originaire des Indes orientales. Elle
donne une résine connue sous le nom de baume vert^ qui
est Tuloéraire et résolutive. Le C. tacamahaca^ Willd.,
oolt à Madagascar et à Bourbon ; sa résine est connue
dans le commerce sous le nom de rétine tacomaque. Le
bois du calopbvlle d'une asses grande dureté est soofent
«ooployé dans fa construction. G — s.
GALORIGITÉ (Physiologie). — Production de cbaleiir
par les animaux et les végétaux vivants, ou faculté qu'ils
oot de produire de la chaleur (voyez CnaLEOB animals).
CALORIE. — Unité adoptée dans l'évaluation des quan-
tités de chaleur. Elle est égale à la quantité de chaleur
Déc(!SBabe pour élever d'un degré la températore de 1 kiL
d'eau . c'est aussi la quantité de chaleur désagée par 1 kil.
d*eao, dont la température s'abaisse de I oe^né. (Pour le
tratail mécanique dû à une calorie, voyez CRALEOR,TaA*
VAo, et au supplément, Equivalent mécaniqoe, >
CALORIFERB. — Voyes Ghauppagi.
Calorimètre. ^ instrument de physique servant à
éraloer iei quantités de chaleur absorbées ou dégagées
par kl corps , soit lorsque leur température monte ou '
descend, soit lorsqu'ils changent d'état, soit lorsqu'ils se
combiqient entre eux ou dans une autre cii'constance
quelconque (voyes Gaixirimétbie , Cualbui sriciPiQiiB,
CbAUCR UTERTB, ChALBOI OB COIIBIIIAISON).
CALORIHÉTRIE. — Branche de la physique qui a
poor objet la mesure des quantité de chaleur nécesMdre»
pour produire un phénomène donné ou résultant de la
producdon de ce phénomène.
Omune nous ne connaissons point la chaleur, nous ne
pouvons pas la mesurer d'une manière directe; mais,
ooua appuyant sur les faits auxquels elle donne lieu, nous
admettons qu'il faut toujours une mCme quantité de cha-
leur pour élever d*un même degré la température d'une
même masse d'eau ; qu'il en faut une quantité double
pour élever d'un oiéine degré la température d'une masse
double; pois l'expérience est venue nous apprendre
qu'entre certaines limites de température de 10 à 2Ù*,
par eieoiple, il faut à I kil. d'eau pour monter de 2* au-
tant de chaleur qu*à 2 kil. pour monter de 1*. En nous
Appuyant sur ces bases, il nous sufBra de faire passer
<lÂns nne masse connue d'eau la chaleur que nous vou-
lons mesurer et de noter avec soin la quantité dont la
température de l'eau a varié. Mous en allons donner un
exemple, en notant qu'on a pris pour unité de chaleur et
^)pelé caiorie la quantité de chaleur nécessaire à 1 kil.
d^ean pour (jue sa température s'élève de r.
Une certaine quantité de chaleur donnée à 3^,500
d'élu à 10* élève la température de cette eau Jusou^à
I^t3, c'est-à-dire de 2*,3, quelle est cette quantité de
chaleur? 3"»,60O d'eau, pour s'échaufl'er de !<>, absorbent
^S calories; pour s'échauffer do 2,3, elles absorberont
'iS multipliés par 2,3 ou 7,75 calories. <}uant aux moyens
^Cûre passer dans l'eau la chaleur qu'on veut mesurer,
ûs diflèrent suivant les circonstances.
n n'est cependant pas toujours possible d'opérer de
cette manière ; on a recours alors à des moyens détour-
^ qui conduisent au même but On recherchera, par
^i^ple, avec quelle vitesse s'échauffe ou se refroidit une
2*sie connue d'eau, et on en conclura la quantité decba-
1^ qu'elle reçoit ou perd pendant l'unité de temps, ou
^ on emploiera cette chaleur à fondre de la glace,
'^Qf à déterminer par l'expérience la quantité de chi^
w Déce$saîre pour la fusion de ce corps (voyez Cba-
*^^ srtapiece, Cualeos latente, Chalbus ob combi-
CALORIQUE. — Nom scientifique donné à la cause
prsiqQe, au fluide impondérable, qui produit en nous
les sensations de chaleur^ et de fririd,
CàLOSOME (Zoologie), Caîosoma, Fab,, du grec kalon-
**»«, beau corps. — Genre de Coléoptères pentamères.
wnnlle des Carnassiers^ tribu des Carabtquesy grand
' genre Carabe^ section des Grandipaipes, Le C. syco^
phante^ long de 0",OiS, d'un noir violet, les élytrcs
d'un vert doré ou cuivreux très-brillant, fait la chasse
aux chenilles, principalement sur les chênes. Sa larve,
d'un beau noir lustré, qui a Jusqu'à (r,03 ou 0",04 de
longueur, vit surtout dans les nids des chenilles Pro-
cessiormairet dont elle est l'ennemi le plus redoutable.
Du reste, les calosomes ressemblent beaucoup aux ca-
rabes; mais ils sont encore plus agiles qu'eux, et d'une
voracité dont rien n'approche.
CALOTTE (Chirurgiel. — On donnait ce nom à une
naéthode de traitement de la teigne, dite traitement par
lacalotte (voyex Tbionb). Cette méthode consistait à cou-
per les cheveux le plus court possible, avec des ciseaux,
et non pas à les raser, comme on l'a dit, à recouvrir toute
la tête d'un emplâtre agglutinatif, qu'on enlevait avec
violence au bout de quelques Jours, en extirpant les bul-
bes des cheveux. L'auteur do cet article ne peut se rap-
peler sans douleur l'impression pénible qu'il éprouvait,
il y a plus de quarante ans. lorsqu'il était oblige, conmie
élève, d'enlever la calotte à de malheureux enfants tei-
gneux.
CALTHA (Botanique). — Nom donné par les Latins à
une espèce de Souct (voyes Popolagb).
CALUMET (BotaniQue), de calamus^ roseau.— Nom que
l'on donne dans les colonies à plusiers espèces de Roseaux
et autres Graminées dont les tiges sont employées par les
nègres à confectionner des tuyaux de pipe. On nomme
aussi Calumet de Cayenne le Mabier (èiabea piriri^
Aublet), espèce des Euphorbiacées,
CALÙS (Médecine). — Ce mot s'emploie dans le lan-
gage vulgaire pour désigner ce gonflement, cette saillie
apparente au toucher que l'on remarque an point de
réunion des fractures (voyex Cal, FaAcrnaBS). On l'em-
ploie aussi improprement pour désigner la dureté, Tépais-
aissement de la peau qui constituent les callosités aux
pieds et aux mains (voyei CAixosiri).
CALVILLE (Horticulture). — Variété de pommes dont
on a fait plusieurs sous-variétés, les principales sont :
1* C. d'étéy ronde un peu conique, sujette à devenir co-
toeneuse; An de Juillet 2* C. Saint-Sauveur^ obtenue
en 1843 ; novembre. 3* C roti^e d'automne^ beau fruit,
peau lisse, luisante, d'un rouge foncé du côté du soleil,
chair verdAtre autour des pépins, rosée partout ailleurs;
saveur sucrée, avec une légère odeur de violette ; com-
mencement de l'hiver, elle peut aller Jusqu'en mai. 4* C.
blanche d*hwery très-beau fruit, à côtes saillantes ; peau
très-unie, Jaune pâle ; chair blanche, tendre, sucrée, un
peu parfumée, une des meilleures du genre; depuis dé-
cembre jusqu'en mars (voyes PonMiBRy.
CALVITIE (Médecine). — Dénudation de la tête par
suite de la chute des cheveux ; elle est rarement com-
plète ; elle peut être nrridentelie et la conséquence
d'une maladie grave ou d'une affection du cuir chevelu ;
les chagrins, les veilles prolongées, les travaux de l'es-
prit la produisent souvent; elle est naturelle quand elle
est due aux progrès de l'Age. On est convenu d'établir
entre V alopécie et la calvitie cette différence que la pre-
mière est temporaire, tandis que la seconde est perma-
nente (voyez Alopécib).
CALYCANTHE (Botanique), Calyeanthus, Lindl., du
génitif grec kalucos, calice, et anthos, fleur. Le calice de
ces plantes est coloré et ressemble à une corolle. — Genre
de plantes type de la famille des Calycanthées, On le
nommait aussi Pompadoura^ en l'honneur de madame
de Pompadour. Caractères t calice à lobes lancéolés, un
peu coriaces et disposés sur plusieurs séries étagées ;
étamines caduuues, inégales, les douze extérieures fer-
tiles. LdC. de la Floride [C, floridus^ Lin.) forme un
buisson de 2 à 3 mètres. Ses rameaux sont tomenteux,
ses feuilles le sont aussi en dessous, leur forme est ovale.
Les fleurs de cette espèce sont d'un rouge brun et répan-
dent, surtout le soir, une odeur très-agréable de pomme
de reinette. H s'est très-bien naturalisé en Europe. Le C.
o/auque{C,glaucuSy Willd.) et le C. lisse (C. lœvigatus^
Willd. ) sont un peu moins élevés que la précédente es-
pèce. Ils se distinguent, l'un par ses feuilles pubescent^
en dessous, l'autre par ses feuilles entièrement glabres
et un peu rugueuses en dessus. Ces deux plantes crois-
sent dans l'Amérique septentrionale. G — s.
CALYCANTHÊES (Botanique). — Petite famille de
plantes Dicotylédones dialy pétales périgynesque M. Bron-
gniart range à la fin de sa classe des Myrtotdées, en
quelque sorte conmie intermédiaire entre cette classe et
celle des Résinées. Elle se distingue par des stipules, son
calice coloré, l'absence de corolle et ses étamines dispo^
13
CAM
354
CAH
Bées en plusieurs verticilles. Les plantes de cette famille
sont toutes exotiques ; elles constituent deux genres : le
Calucanthus^ Lindl. (voyez ce mot) et le Chimonanthus,
Lindl., de cfteimon^ hiver, et anthos^ fleur, parce qu'il
fleurit en plein hiver. Ce dernier a été nonmié Meratia
par Loiselcur Deslonchamps (dédicace faite à Mérat, mé-
decin Aoriste pauisien). Il est originaire du Japon et se
distingue principalement par la forme des bractées que
pr&ientent les lobes extérieurs de son calice. G — s.
GALYCÉRÉES (Botanique). — Petite famille de plantes
Dicotylédones gamopétales qui tient le milieu entre les
Dipsacées et les Gomposées. M. Brongniart la fait cepen-
dant servir dMntermédiaire entre ses Gampanulinées et
ses Astéroîdées. Garactèrra : calice à 5 lobes inégaux,
corolle régulière; ô étamines monadelphes; anthères son-
dées par la base; ovaire adhérent à une seule loge; em-
bryon renversé placé au milieu d*un périsperme charnu.
hk Calycérées habitent les régions tropicales de l'Améri-
que. Genres principaux : Actcarpha, de Juss.; Boopis^ de
Juss. Robert firown, dans le douzième volume des Tran-
factions de la Société lirméenne de Londres^ et Richard,
dans le tome VI des Mémoires du Muséum, ont publié
des travaux monographiques sur cette famille.
GALYCIFLORES (Botanique). — Terme emploj^é par
àf. GandoUe pour dâimer dans sa méthode une division
des Exogènes ou Cotyïédones, G'est une sous-classe com-
prenant les familles qui ont le calice gamosépale, le torus
ou réceptacle soudé au calice, les pétales et les étamines
naissant en apparence sur le cahce, en théorie sur le
rcccptaclc, là où il est soudé au calice. Exemple : les
Papilionacées, les Rosacées,
CALYPTRE (Botanique), du grec knluptray couver-
ture, enveloppe. — Organe des mousses souvent appelé
coiffe, G'est une sorte de couvercle qui recouvre la fruc-
tification femelle on urne de ces plantes. Get organe peut
être membraneux, entier ou denté, échancré, velu ou
S labre, lisse ou strié. Lorsque la calyptre est en forme
e cloche, elle est dite campaniforme ; en forme de cor^
net, elle est cuculliforme,
« GALYPTRÉE (Zoologie), Calyptrœa^ Lam., du grec
kaluptra, coiffe. ^ Genre de Mollusques gastéropodes
pecltnibrancheSy famille des Capuloiaes^ de Guvier. Ge
sont de jolies petites coquilles marines, en cône, inco-
lores, fragiles, de formes variables et qui se distinguent
par une pièce lamelleuse qui est au fond de leur cavité.
Les branchies de l'animal se composent d'ime rangée de
filets longs et minces comme des cheveux. Une ou deux
espèces seulement se trouvent dans nos mers. On en
trouve à l'état fossile en France.
GALYSTÉGIE (Botanique), Calystegia^ R. Brown, du
grec caluxy calice; stegô^ Je couvre, parce que le calice
est enveloppé par deux grandes bractées. — Genre de
plantes de la famille des Convolvulacées, tribu des Con-
volvulées, 11 se distingue principalement des liserons
(genre Convolvulus)^ dont il faisait autrefois partie, par
ses deux grandes bractées opposées qui enveloppent le
calice et par son ovaire à one loge ou incomplètement à
deux. Le C. des haies (C, sepium.K Brown; Convolvu-
lus sepium^ Lin.) est une plante lampante indigène dont
les grandes fleurs blanches eo entonnoir sont d'un Joli
effet G'est le Grand Liseron, Chemise de Notre-Dame.
On en cultive une variété à fleurs roses qui croit dans
l'Amérique septentrionale. Le C.pubescent {C. pubescens,
Lindl.) est une fort belle plante à fleurs très-grandes et
roses. Gette espèce vient de la Ghine.
GAMAGÉES Zoologie). — Nom donné par Guvier à sa
troisième famille des Mollusques acéphales testacés^ qui
ont le manteau fermé, et pensé de trois ouvertures dont
one pour la sortie du pied, la seconde pour l'entrée et
la sortie de l'eao nécessaire a la respiration ; la troisième
est l'issue des excréments : ces deux dernières ne se pro-
longent point en tubes. Gette famille ne comprend que le
icenre Came [Chôma, Lin.).
GAMARE (Botanique), de camara^ nom américain. —
Espèce de plante du genre Lantana, G'est la C. commune
{L camara^ Lin.). Elle est originaire du Brésil. Gette
espèce est un arbrisseau qol peut s'élever jusqu'à 2 mè-
tres. Ses feuilles sont scabres et rugueuses; ses fleurs,
disposées en corymbes, à inflorescence centripète, c'est-
à-dire s'épanouissant du centre à la circonférence. Elles
sont d'abord dorées, puis deviennent orangées, et enfin
de couleur vermillon, et persistent assez longtemps. La
camare est une belle plante d'ornement
GAMARINE (Botanique), de camarinhas, nom que les
Portugais donnent à cette plante dans leur pays. — On
appelle ainsi vulgairement les espèces du genre En^'
trum (voyez ce mot) , mais ce nom ne doit s'appliquer vé-
ritablement qu'à VEmptreum album, Un., pour lequel
Don a fondé le genre Corema^ du ^«c korimay bilai,
parce que le port de cet arbuste a quelque analogie STêc
un balai. Gette espèce [Corema alba. Don) a la ra-
meaux pubescents parsemés de petits points de résine.
Ses fleurs sont blanches, assez grandes, aggloodéréei,
disposées à l'extrémité des rameaux. Son fruit est one
drupe blanche, à chair molle et renferme trois ooysox.
La camarine croit sur les côtes du Portugal.
GAMBIUM (Botanique), du latin cambio^ j'échange.
Expression de basse latinité, qu'on trouve dans on ou-
vrage attribué à tort au médecin Apulée. — On donne le
nom de eambium à une sève élaborée, mucilagincote,
plastique, d'abord semi-fluide, et peu consistante, pois
bientét organisée en une couche de tissu utriculaire,
qu'on rencontre entre le liber (écorce), et l'aubier (boisl.
On verra aux mots Latbx et Sivc, comment ces deu li*
quides circulent dans des vaisseaux qui constitoest on
réseau de mailles nombreuses; c*est là, à la fa?enr de
ce mouvement circulatoire du latex, connu sous le nom
de cyclose^ que se forment les premières ébandes do
eambium aux dépens de ce même latex, pendant ses dé-
tours nombreux à travers les mille ramifications do tyt*
tème capillaire. Les botanistes sont loin d'être d'aocord
sur le rôle physiolomque du camMnm dans l'accrois-
sement des végétaux ligneux. Voici en résumé ce qae dé^
montrent les faits : durant la i>ériode de vé^tatlon qui
suit celle de sa formation, le tissa utriculaire dn eam-
bium se transforme du côté externe en une nouTelle
couche de liber, du côté interne en une nouvelle couche
d'aubier. A mesure que se complète ce travail d'organi-
sation, la sève descendante dévâoppe entre les deu nou-
velles conciles un cambicmn qui formera celles de l'année
suivante, et ainsi de suite. Gette solidification da eam-
bium en bois et on fibres corticales, s'effectue en même
temps sur tous les points de la tige. Les bourgeons, en
dévàoppant les feuilles, exercent sur ce phénomène une
puissante influence, parce qu'ib agissent énergiquemeot
sur la circulation de la sève à laquelle il est étroitement lié.
GAUBO (Médecine), Eaux minérales). — Bourg de
France, arr. et à 12 kilomètres S.-E. de Baronne (Basses-
Pvrénées), où l'on trouve deux sources mmérales, I'ud^
dVeaux sulfureuses, l'autre d'eaux ferrugineuses, celles-d
n'avant que 15» à 16». Ges eaux sont classées panni lei
sulfuréffl calciques.
GAME (Zooloçie), Chama, Un. ~ Grand genre <ie J^-
iusquet acéphales testacés, famille des Camacées; oo>
auilles bivalves; la valve gauche, munie d'une dent prèi
du sommet, oblique , épaisse , crénelée ou raboteuse, et
articulée dans une cavité de la valve opposée. Ce grand
genre a été subdivisé par Guvier de la manière suivante:
!• les Tridacnes, dans lesquelles on trouve le Biniiic
(voyez TaiBACNB , BéNrriEa) ; 2* les Cames proprement
dites» qui ont la coquille irr^lière, les valves inégales,
le plus souvent lamelleuses et hérissées, et se fixent aux
rochers, aux coraux, etc. L'animal a un petit pied coodé,
presque comme celui de l'homme. On trouve dans la Me»
diterranée la Feuilletée ^ vulgairement Gâteau feuilldt
(C. Laxarus^ Ghemn.),de couleur Jaime ou rongeàtrs;U
C. gryphdide. Huître écailleuse (C. gryphotdes^ Chemn.).
On mange partout les cames cuites ou crues* Il y en *
plusieurs de fossiles. 3* Les Hippopes, coquille lennée
et aplatie en avant 4* Les Dtcérates ressemblent au
cames, dent cardinale très-épaisse, et spirales de lenr»
valves très-saillantes. S*" Les Isocardes ont une coqniUe
Ubre, régulière, bombée : l'animal a le pied plus grand
que celui des cames. On en trouve une assez grande es^
pèce dans la Méditerranée, le C. cor. Lin.
GAME. — Nom donné en mécanique à de très-fortes
dents implantées sur le pourtour d'un arbre de rotatioa
mis en mouvement par une machine hydraulique ou ose
machine à vapeur. Les cames viennent renoootrerd^
très dents fixées sur les tiges de pilons dans les boeardt^
ou à l'extrémité de lourds marteaux dans les forges» Us
pilons ou marteaux sont d'abord soulevés par les cames,
puis abandonnés par eux, et retombent de tout leor
poids pour produire le choc (voy. Bocasos, Mastiaux bis
roRGcs). Dansles marteaux de forges, l'action des camée,
qui, au moment où elles rencontrent le marteau, doS'
nent lieu à un choc et à on ébranlement nuisible au bon
emploi de la force, commence à être remplacée Pf^J*^
tion directe de la vapeur, plus facile à graduer suivant
les besoins.
GAMELÉE (Botanique), Cneorwm, Un., du mot grec
kneôros^ par lequel Théophraste désignait une pls«w
CAM 3
ituemlilunl k l'olirier. Le genra nommé ainsi sctaelle-
mtitt 1 quelque rapport arec celui-ci pat- son feuillage.
FInsicure aiiteura Vont nomma Chamalta, mot qui ai-
(aide cil grec olivier nain ; de là le ddiii vulgaire de Ca-
ntlée. D'autres étymologistos font Tenir ateorum de cnaâ,
}e pique, parce que loi plantaa de co genre ont des pro
iirMlés caustiques. — Genre de plantes de la famille des
Cmnaracéri. Q le diatiugue par des flcun hermiiphro-
diloB, an calice à 3-4 denta, 3-1 pétales, 3 âtamtnea, les
tobea de l'oraire, les logo et les coques drapacfes en
mèroB nombre. La C â trois coguti ou Garoupe [C. Iri-
tncnan. Lin.) est nn petit buisson rameui k flaun Jaunes
■oliuiires. Elle cnilt dans l'Europe méridionale et ren-
fcitne un auc Sera et caustique qui puse pour nn violent
pMTgatif. La C. pulvénilenlt [C. puiverùiealum. Vent.)
Mt un arbrisseau plus éleré et couvert d'une poutsiËre
tendi^e. Il se distingue nurtont par ses finurs solitaires
pl Bon (ruit i 4 coques. Celte plante croit à TénérifTe.
Son écoree passe pour fébrifuge, G — s.
CAMÉLÉON (Zoologie), CAnniiico, Cuv. , en grec C/u-
Mioileôn, jin'on trouve dans Ariatote. — Genre de fi^p-
tilet sauriens de la famille des Caméléonieni, caractérisé
par DO corps comprima et le dos comme traucbanC, à
peau chagrioée, tête anguleuse, langue proiractile ver-
milarme, cinq doigts i tous les pieds, divisés en doux
paiinets; la queue rondo et prenante comme celle dece^
tains linges, recourbée en dessous, les jeui i^rands mais
presque couverts par la peau. Ik reasombteut aui lé-
urds, mais leur corps n'est pas couvert li'écailles', la
langue est presque aussi longue que te corps de l'animal,
elle est terminée par un tubercule visqueux, sur lequel
se collent les insccies dont ils se nourrissent ; c'est ta
seule partie de leur corps qu'ils meuvent avec vitesse ; ils
tant poar tout le reste a'une lenteur excessive. Beaucoup
d'erreurs, des Tables ridicules ont élé répandues sur les
eamétéons, les basilics et les s;Llani3ndres, il importo de
meltre la rérilé k la place des préjugés du vulgaire; la
grandeur ies poumons dans tes c^tméléons est probable-
ment ce qui leur donne la propriété do changer de cou-
leur, non p:Ls, comme on la cru, selon les corps sur les-
quels ils se trouvent , mais selon leiin besoins el leurs
pasalont. En effet, leur potunon est h vasia, que quand
u est gonflé, leur corps paraît plus ou moins transpai-
i«nt; il contraint le aong a refluer ven la peau, colore
même ce fluide plus ou moins vivement, selou qu'il te
remplîl ou se vide d'air ; son déreloppament considérable
leur permet de auspendre leur rospiralion pendant des
bcurea eutitree; ils ae gonOent alors, ils restent immo-
biles et comme des statues, souvent dans les situations
les ptin biun«at ils reflétant autsi dea couleurs diverses,
suivant que leur sang est niia plus ou moins rapidement
m contact stuc du nouvel air inspiré -, • cette particula-
rité du changement de couleur, presque dépendant de
leur volonté, du mouvement biiarre et de I immobiiitd
de leurs yeux, leur allure empesée, lente et comme réflé-
chie, sont probablement les causes qui ont fait tlu camé-
léon le symbole de l'bypocrisie, et l'emblème du flat
leur qui prend ainsi , pour arriver t son but, la cnulcur
des cireonslancea. > (Duméril.) Les caméléons babiUint
lea contrées les plus chaudes de l'Afrique et de l'Asie.
Ik M tienoeat constamment sur les arbres où ils grim-
ftat bcilement, grice i la disposition de leurs doigts,
qoi Mt annlageuse pour saisir les branches. Les princi-
pales espèces sont : le C. ordinaire ILncerla Africaaa,
Gtù., Lacertacluimtleo.lSn.)' fis. 397), occiput en pyra-
■îtoi one carËue Jannilre sur le ventre et sur le dos ;
crête Bipérienre dentelée Jusqq'à ta moitié du dos, rinK-
rieiiT« jusqu'à l'anos. C'est l'espèce commune d'Algérie
•t d Egypte ! elle a 0",W k O-SO de long. La C. du
S^^gal {Lacerto ehormeleo, Mcrr,); occiput ou capu-
5 CAM
clion en pyramide , mais aplati et presque lanà arttea
bords du Sénégal, du Niger, Guinée; le C. nmn iCAo-
malea pumdiu, Daud.); capuchon couché en arri^;
petite espèce du cap de Bonne-Espérance, de* Sécbelles,
de l'Ile de France. Le C. tJei Mnlaquet, à net fourthM
[Cliamaileii bifarcM, kl. Brong.), ic^ue plat, demi-cl^
culaire, deux proéminences, comprimées, saiUanies en
avant du museau. On trouve encore, aux Sécbollv, le
C. ligrit, Cuv., assez semUable au C. ordinaire; k Bour-
bon, le C. ucrrucotiu, Cur. 1 k l'Ile de France, leC. oor-
dalii, Cuv., qui a le casque plat comme celui du aéuegaJ.
CAMËLËO.Nii]NBaAL(CliimiDHMnO>,K.0J.— Combinai-
son d'acide mauKauiquo ei de poi&sse, de couleur rerta
quand olle est dissoute dans une petite quantité d'eku,
et qui passa au violet et au rouge quand on l'étand de
beaucoup d'eau ou qu'on la fait bouillir, ou qu'on y vnne
un scide, tandis qu'elle redevient verte ai on y i^oulu nn
alcali. Ce sont ces divers cb^ingemeots, [neipllcables pour
les alchimistes, qui lui ont fiit donner son nom. On sait
aujourd'hui qu'ils tiennent k ce que le manganate de po-
tasse, qui est vert, peut facilement se transformer en
permanganate, qui est rouge.
CAMELËOMEIfS (Zoologie). — Cuvier divise les Rep-
lilea saurie/u en six familles, dont le* Camiltonieiit for-
ment la cinquième. Elle ne com-
prend que le genre Camétéon.
CAHËLOPARD (Zoologie). —
Toyéia^a«n.
G.\MEUA IBolanique).— Voyei
Cahellu.
CAMÉUDËS, CuitUEiis [Zoo-
logie], — Noms sous lesquels on a
designé une famille de l'ordre des
Ruminants, qui wtafnaA le*
deux genres Chameau et Uima
(vovei ces mots).
CAMËLIN'E (Botanique), Came-
lina, Crnnti, du grec lûattai Uncm,
petit lin 7 parce que la graine de ca
genre ressemble à celle du lin.
— Génie de plantes de la famille
des Crucifirei, type de la tribu
des Caméliniet. Caractères : ca-
lice un peu ouvert, silicule obo-
Taie ou presque globuleuse, k val-
ve* ventrues, loges k plusieurs
graines oblongues. La C. euttiaie
iC. nliua, Cranlij Jfyatfruniia-
liiium. Lin.) eat oite plante an-
nuelle, s'élevaul souvent i prts
d'un inètra el donnant en Juillet
des fleurs Jaunftlres disposées en
grappes pantculées. Cette eipËce,
(lui est indigiine, te cultive pour
Ibuile qu'on extrait de ses grai-
nes. Celle-ci est bonne k brûler el
donne moins d'odeur que l'huile
CAM ELUA (Botanique]. Llnnée
n nommé ainsi cette plante en mé-
moire du jésaila Caînelli, auteur
d'une description asseï étendue
des pl-mles des Philippines, im- „ ^ _ ^^^^
primée dans le grand ouvrage euiuiii.
de RsL — Genre de la bmlUo
des Terrulrosi/tiacéei , caractérisé par un calice co-
riace, k i divisions, 5-9 sépales imbriqués, à-1 pétales
ovales, bypogyncs, imbriqués; étamines nombreuses,
plus ou moins cohérentes k la base ; ovaire à 3-b loges,
style simple; capsula ligneuse monosperme, en forme de
poire. C'est un arbrisseau toujoura vert, cultivé depuis
longtemps en Chine el an Japon pour la beauté de ses
fleun. Ses feuilles sont alternes, ovales, pointues, den-
tées, coriaces, luisantes, ses fleurs grandes, d'un rouge
vif, sessiles, et réunies de 3 k e ensemble au sommetdes
rameaux : on retire de ses amandes une huile fort esti-
mée, attendu qu'elle est odorante et ne rancit pas facile-
ment. Le C. au Japon, dit aussi vulgajrement Rott Ai
Japon {C. Japonica, Lin.), croit naturellement au lapon;
c'est un arbre qui peut atteindre 6 à 7 mètres dans les
pays tempérés ; son élégance, le vert brillant de son léull-
ïage persistant, ses larges fleurs, qui s'épanouissent di
novembre en avril, l'ont fait rechercher, pour l'ornement
de DOS serres, dès l'année iTg6. Déjà, en 1730, le C. du
Japon avait été introduit en Europei mais il perdit btaa
vite son importance, dès que la culture eut produit le*
CAM 3
bellM Tiriétéa à flean double* et de dhenei eouleuis,
que nou* pouédom aqjaanl'bui ; Beulement il est deteau
k) *ojn BUT lequel on greffe louies le» nouvellee tviéUi
tôunilGa par le* semi», et qui ne w perpâtuent prompl»-
mentque pu !& greffe. Ba Italie, dun le midi de la France,
le cBioellia Tit eu plein air el y atteint de grande* dimen-
■ione, mnia i Parii ei dam le Nord, on ne l'obtient qu'en
terre*. Cependant, comme le camellla fleurit ea hiver;
dana te Uidi même, le» (leur* ne peuTeat résister aui
intempérie* de la laison et se fanent promptemoit ; on
eM obligâ de les cuIlJTer dan* les «erres, si l'on veut Jouir
de la durée de la florAlson. Le camelUa, quoi qu'on en ait
dit, aime le *o1ml ; la nature de la terre qui lui coorient
n'e«t pas cboce bien arrêtée; les uns veulent une terre
eompacto, d'autres une terre trta-liigtre! en France, on
lesert d'une terre de bruyère plus ou mains pure. Le Son
Jardinier conseille d'employer une terre de bntvère un
peu Esbleuee, maïs cependant ricbe en détritus de végé-
taïu. C'est au moyen de la greffe qu'on multiplie le* ca-
Eiellii*; autrefela, on n'employait que la gréHe en ap-
proche, ptda aprè*, la greOé en Haute BOUS cloche, enfin la
grelfc à un aeni œil. Lea sujela employé* pour cette opé-
ration a'obtaufent d'abord par boutures priiea sur des
camelliBB *imp)e», bt«c le* préeautioiu les pis* mlnu-
tieusei% maia depai* que le* amateur* d'horticulture ont
ténatl à faire produire aux Oenn amples des IriJÎta et
de* graines, on n'a pai tardé k avoir, aa moyen de ces
gnlnea, de belle» et nombreuse* variétés. Les arroee-
otenU des camellia* doivent être asseï IMquents, ils doi-
vent être Taita i l'eau de pluie ou de rivitre, autant que
poesible, et toiijoun 1 une température douce ; on aura
recouis ausai h de fréquenta bassinâmes. Pendant l'biver,
on arrosera peu.
CAHËRISIEH, ou mieux CnitatesaisiEa (fioUnioue],
— Nom sous lequel on déa^e la section des Cltèvre-
/ïuif/Mdixitialigeest droite et rameuse et non volulNle,
par opposition aux cbèvrefeuillea grimpants. On donue
awsi spécialement ce notutaChèoffeui/lede Tarlarie
iitmioera Tatarica, Un.) (voyei CBkVHinDiLi.ij. G —s.
CAHION. — Nom donné \ une voiture ntontée sur
quatre roues trÈ»-baa*ea et très-solides, et servant A
transporter dan* l'intérieur des villes des marchandiac*
d'un grand poids ou d'un fort volume. Le camion est
tres-bvorable au charfjement et au déchargement, à cause
de la bible élévation de ton tablier) mais la petitesse de
ses rooes augmente beancoup le tlro^. Aussi n'est-il
employé que pour parcourir de petite* diitaoces.
On appelle aussi camion, mais plus généralement ifi'a-
Ue, une petite voiture très-solide, montée sur doux pe-
tites roues également trËs fortes et nprvïnt su transport
des pierres de taille dans les cban tiers de consiruciion.
Le diable est presque toujours couduit jk brs* d'homme
au moyen d'une pièce de bois centrale, appelée arjui//r,
et sur laquelle sont implantées des traverses en bols.
Lor* même qu'on y attelle un cbeval, deux hommes au
moins doivent rester A l'aiguille pour la aoutenir et la
diriger.
Le nom de carnion a'aj^llque encore aux épingles de
ia plus petite dimension, et aux vases de terre dans les-
queli les peintres en bitiment délayent leur badigeon.
CAMISOLE (Médecine). — Espèce de ^let long et
lar^,qui sert souvent de vêtement du malin. Par ana-
logie, on a appelé camitole de foret on vêtement long,
Ïui ressemble i un gilet i manches et qui est ouvert par
errière au lieu de l'être par devant; les manches, pro-
longées su deik de la longueur des mains, sont fermées
et terminée* souvent par une bride dans laquelle on peut
passer des liens. On s'en sert pour contenir les aliénés
on les malsdea atfectés de délire furieux. On la met aussi
k certain* prisonnier* qu'on soupçonne de vouloir at-
tenter k leurs jours ou commettre des actes de violence.
CAMOMILLE {Botanique), en gn«c thamaimiton, me-
lon signifie pomme; allusion bJte k l'odeur de pomme
•u de coing que répand une espèce. Nom vulgaire du
genre Ànihemi» (dérivé Aa grec anifmmon, fleur), —
Genre de plante* de la famille des Composées, tribu dos
Sénicioni'iét$, type de la sous-tribu des Anthémidies.
Les camomillee sont des herbes souvent un peu frutes-
centes k leur base- Toutes leurs parties sont ordinai-
rement odorantes, et leurs capitules solilaire* et sans
bractée» ont le plus commuiément te disquejauneet les
liguleB blanches. La plus grande partie de ces plantes
babitent la région méditerranéenne. La C. romaine ou
C. noble {Anthémis nobilis. Un.; Ormenis nobilis,Ga.y]
est une herbe vlvsce, k tiges rameuses, velues, k feuilles
uu peu pubescenies, seasUes, k réceptacle miinl de
6 CAM
paillettes légèrement rongée» sur leurs boids. OUees-
pèce est indigène et très-uulée en médecine, coamie
Slante fortiflanie. Elle est prescrite' pour combatUe les
iiUesees d'estomac Ou l'a souvent employée ausi dtu
les flèvras intermittentes. Lacnltureen obtient uMvi-
rfété port plemi, c'esl-k-dire dont te* fleurs sont lovlfs
déveuppéM en ligales. La C. des ehampt 1 1. araïuû,
Lin.) tfig. 399) se distingue par *eB paillette» obloognes,
linéaires, brusqnement acuminéea. Elle est anaudis,
dans DOS rooiiaonst on lui donne louvtM
La C. des teinlurieri [A. linctoria, 1 , .
annuelle ; elle est caractérisée par ses ligules jaunes ; eSs
teint les laines en cette couleur. La C. puante {A. «Ma,
Lin.; Marula eofula, de Cand.), appelée aussi Manult,
est une herbe fétide, le dbUngiunt de 1« C. des diempi,
avec laquelle elle croit eouvent, par des paillettes étiei-
tes et snbidéee dès la base. Cette espèce est and-hyUA-
rique t Peynihe l'a vantée contre les flèvra intermil-
lentea rebelles. La C. mixte {A. mixia. Un.; Odmsû
mixla, de Cand.) se rencontre aussi très-commuDémenl
dans les champs. Elle présente les fleurons dn centre 1
tube prolongé au-dessou* du *ommet de l'akène, en en
couronne complète ou en une coiffe onilalérale; ce qui
est, du reste, le caractère priDdpol sur lequel Casuni
s'est fondé ponr extraire son genre Ormenis du geoK
Anthémis, de Linné. La C. puanli se distingue an dutn
par ses ligules blanche», marquées de jaune k leur biM-
Indépendsmment des quelques espèces que nom renou
de signaler, l'horticuliiu^e tire parti de plusienis satm
camomille» pour la décoration des plates-bandes. Carac-
tères du genre : (leurs de la circonférence ligolées oa ii^
régulièrement tubulcuses, ordinairement femelles ; Oeuts
du disque, hermaphrodites, tubuleuaes, k 9 dent» ; récep-
tacle convexe, muni de paillette* ; st^le k brancbes sm
appendiculées au sommet; akènes tisse* *anB tifrton
ou accompagnés de courtes membranes qui les rept^
sentent. G— fc
CAMPAGNE (Médecine, Eaux minérale^. — VlUtgs
de France, arr. et i làkilomètresS. de Limoux (Ande).
On V trouve des sources d'eaux minérales galeuse», (M-
rugineuses et un peu saline* ((^rrogineuse* bicari«M-
té^}, qui contiennent par Utre 0'',7G7 de principee Sm
et de plus une quantité notable d'acide carboniqiie. EIM
sont tonique* et fortiQante*.
CAMPAt;^OL(ZoûlOBieJ, ,ln,ico/a, Lacilp- — Cei"
de Mammifères de l'ordre des Rongeurs, famiUe des Bal»,
à laquelle on peut assigner ies caractères suivants: tnin
mâcbeliÈres p.irloul, mai* sans racines, et formée» th»-
cunê de prismes triangulaires placé» alternativement siir
deux HpicB. Celle famille comprend les genres: l'On-
datra ^iber, Cuv.) i Roi musqué (voyc* Oanii**) I
V inmning. Car. IGeorychia, Illg.) (voye» Ibbmiwi) v
J» Campagnol.
Cmn C«HFteHOL (Arvieola, Cot. Hyjmdaiu, Ilig.)
1 h qoeiie «eloe, l pen i^ta de !■ longmiir du eorpi,
Bia pabnnra un {ried*; te iMe groMa, de* nraportfom
épMCi, 1<B dcdgii umés d'on^ loag», eneliuB «t pro-
piw à bulr, quMra dwant et doq derrière conmie t»
nu { peli«e foog, épeii et moelleiu. L«i «epAcM lai plui
ccDiamiM MHit : le C. oa Petit llaldadiampi de Carier,
C. ordinaire de HilDfr^Edwuds {Mue arvalit. Un.)
(fis. tOO), Domiud Improprement dans quelque* province»
ITtJof. (Le nmkil i^tputiciit an MoHenre dm rati pn>-
premoitdiu, c'est le if M tyJMtinu, Lin. ). Grand comme
iDt HDTJa, oendrd roaasttre, blanc «aie en dasMoa, la
ipaataa pan moioa knBMqaa la corpa- Cet animal, trop
peut tromr (kcUemeot des Kralna, at
'-"liî tlbabllede» troasqD'lIaa
t il * amaïae dn grain poor
ipoaee de pliuIeuB eoUnlea en
_ . .j et ayant diSétailaa Immi.
lea dreonatancea aoot raiorablEa, cea aaimaax
' d'tine manière effirwanle, et derlenneot le (Uau
pdiiitenl
^riottvnps at en autamna,
de di i dix pedia par portée i BTee cela, lea campagnoli
ta» d'oM Toractté eili4nM ; lia dMmiseat le grain qne
Toa lient de mettre en terre, aiusi bien que celai qnl
lint de mflrir. A la T^lle de la moiason, il* coupent Ja
IV par la racioe, fidenl l'épi, maDgeol ona partis du
ptla, et emportent le reste dans leurs trous. C'est loraqne
réUot lec qu'ils sont te plus i craindre, car ils n'ont pas
feoMmii plus redoutables qne tes pluies, et surtout
cdnd'aniomne, et, par-dessuB tout, la fonte des neiges,
^, en inondant leurs galeries, en détruisent dea quan-
lilb considérables. Heureusement qu'ils servent de pt-
tne loi oiseaux de proie, aux renards, aux chata, aai
biioea, aux putoia, aux twietlea , anx couleuvres, qui
Itor Ibot one guerre Inceasante. Lorsque ces animani bd-
nlùaeal une contrée, on n'a guère do moyens de a'op-
fwr k han ravages, et on ne peut travailler jk leur dea-
■nnioa qu'à l'époqne dea labours et dea semis. On peut
^ka ta détruire qaelquea-uns en leur tendant dea piégea i
Mil ce moyen est insuffisant iomja'ils sont en grand
ambre -, dans le caa contraire, le mmllsur moyen consiste
i bm un labrâr proibnd à l'antomne, on attaiot aioal
ten letraites, el des personnea qui suivent la charrue,
ka ineni a mesure qn ils cherchent à a'échapper. On a
fil^ae lea campaenols avaient l'habituds de ss précipiter
éUB ktirausoa daoB lea rosses qu'ils rencontrant devant
ni; «a t preflié de cela ponr taire dea trens partUte-
■ut nlindrlques de 0*,50 & 0",^ de prorondenr, dont
labiH^set les paroi* étalent pamitemeni Uaaaa, on en
) fm ainsi une grands quantité. On a proposé aussi
(npolaonner tout un champ arec du grain trempé dans
■a* décoction de noix vomique, d'euphorbe, on m&me
^ Due lolutian d'arsenic, maJa ce moyen peut oITrir
«» ianpta, et il ne doit éire employé qu'ft la dernière
otrimilé. D a Mt périr, k la vérité, un grand nombre
4e campagnols, mais ii a empoisonné aussi beancoup
"fiMer, Hèrrea, perdrix, etc. I* Rai d'eau (Jfui am-
rUtW, Lin.), nn pen plus grand que le rat commun,
pi* bran foncé, ta queue de laloognenrdu eorpa, habite
aaboid dos eaux, et creuse dans tes terrains maréca-
t*a pour cbereber dea raclnea; Il mange auaai de pe-
W« poiBona ; il nage et plonge mal. Le C. rf« prii, C.
AOWM (Viu xconomut, Pallas], qui habita la SibéHe.
Od adi l'ivoir Irnaié aussi en Sniase et dans le midi de
» France, principalement, dit-on, dans les champa de
PwniM de terre. Un peu plus foncé, et à queue plus
1 CAH
courts qne le campagnol ordln^re , Il habite nna p»
tite chambre en fonne de four, creusée aoua le gaxon,
avec dea canaux conduisant dans diveraea directions,
commnnlqnant avec une seconde cavité où il «maaaa drs
prorisloaa. Ils ont l'habitude d'émigrv d'nne contrée
k l'antre du Kamtchatka et de la Sibérie en bandai
nombrensea, et lenr direction an printemps cet ver*
l'oueat, ponr revenir vara le moia d'ootobrè au Kam-
tdwtka.
CAMPANELLE (Botanique). — Nom vulgaire du Lit«-
rm de* haiti (Comoloute mpiitm. Lin.) et du Littnm
de» ehamp» (flomnoivulut arttiuit],
CAHPANIFORHB, CuauniU m Canaanu (Botanl-
qns). — Tersata par Isaquala on déalpie le* orûnsa «a
tonne d* cloche; d'ob le nom doonék la famille ae* Com-
patoàtaeée». Ainsi, loraqne le calice eat coocare et se dilata
de la baie î l'oriflee, il eat dit eampanifimne comme dans
l« eoenbale, le mélliis, le gaion d'Olympe, etc. La corolle
est eaanpanifbnne dans la beHadone. le myrtille uili'a
idma, la geadane pneumonsnthei Inntiie d'ijonter, dan*
les eampauulea. Enfin, l'involucra peut itre anaal caa>>
panlbrme comme dan* ks lampaanea et la chrysoconie
{chevelure dorée).
CAHPANULACËES (Botanique). — Famille de plantes
Dicolylédonei gamopitalei féngynti. Elle comprend
des herbes ou des Mns.arbrisaeaui généralement laiteux,
K fanillea dépoarvuea de atipule*. Caraclèrea : calice
adhérent; corolle régnlIËre, alternant avec lea lobe* du
calice et en nombre égal ; étaminea à BMa Ubrea, & an-
thère* à t loges s'oon-ani avant la loralson par des sil-
looa loi^^todlnani ; pollen granuleux, bétliad de peiitaa
papilles I le fruit eat une capanle s'oorraot en pluaisura
«alvea et renfermant des graines nombMoaea, k péri*
aperme charnu. Les Campannlacéea haUteut parUenlifae-
ment lea réglona tempéiëes de l'ancteD continent On las
divise en deux tribus t le* Waiaei^>ergiitt, caractériséea
par nne capsule déhiscente an soininet, et les Compo-
nulée* préÂsntMit une capsole déhiacente latdralemait
on k la base. Lea genres prindpanx de la première sont i
JiMionr. Lin. ; WalUenbergia,vAnà.\ Priimatoearpiu,
A. de Cand. ; Roétla, Lin. ; et ceox de la seconde : Phy-
I tmmn. Lin.) Campanula, Lin.; Specularia, Heist.;
I Trachelium, Un., etc.
H. Alphonae de Candolle a pubHé, en IBM, k Parla,
nne Monographie deiCampamilacéee (in.4'avec?0ptBn-
I chesl. G — s.
I CAUPANULG (Botanique), Catipimvla, Lin., diminu-
tif dit latin campana, clocbe. Allnsion k la corolle de ce
I genre. — Genre de plante* type de la famille dea Cam-
panulacitf. Il eat trèa-nombreux en espèces. H. Alph.
I de Candolle, dans le Prodn>mui, en adécrit centquatre-
Tlng^deuI, Noua nous contenterona de citer cellesqui
sont le pins communésnent répandues dana lea Jardina.
Id C. dtt jardine (C. medivm. Un.), appelée auni
Violttle marine, croit spontanément dans la France
méridionale et donne de grandes flenrs Menés. La C,
noble |C. nabilis, LIodI.) vient de la Chine. Se* fleora
sont d'un beau violet pourpre. La C. de Sibérie [C. Si-
biriea. Lin.) e*t bisannuelle et préaente la corolle velue
en dedans. ImC. remarquable (C. «pcotora, Pourr.) croît
dans les Pyrénées et nonne de belles fleurs pourprée.
La C. â larget feuillet (i;. talifolia. Lin.) cet une herbe
virace, se distinguant par ses Erandes fleurs aolitùrei,
blenea ou blanches. La C. tracneliutn. Lin., a'élève aou-
TSDt Jusqu'à l",30; ses feuilles aom rudea au touebar
et grtMBlèrement crénelées, dentées. La C. A feuillei d*
picha- (C. persicœfiilia. Lin.) vient en Orient; se* ao~
rolles sont larges, blanches on bleues. EnBn, la C. rai-
ponce {C. rapuncuiue. Lin., diminutif de râpe, rave),
plante indigène, qui n'est pas sans mérite pour l'orne-
ment, se cultive comme plante potagère. Ses Jeonea
feuilles, et sa racine, se mangent en salade avant la
pousse dea tiges. Caractères du genre i calice à S divi-
sions, raremeol a ; corolle divisée en lobea qui atteignent
rarement la moitié de la longueur dn tube ; étaminea 11-
bree; aiylp non saillant, poilui stigmates étalés; cap-
sule s'onvrsnt en autant de valvea qu'il y a de toges ; cea
valves portent le* cloisons sur leur milieu. G — a.
CAMPANULE (Botanique). — Voyei CaiiPAaiFoaiii.
CAHPËCHE (Bois h), Bois n'Inna (Botanique), Hœ-
nacéet, tribu dea Catalviniéet. Originaire de la baie de
Camp^che (Mexique), il a été transporté k la Jamaïque,
fc Saint-Domingue etaui Anitlles. La couleur ronge foncé
de son bols a été utilisée dans fart de la teinture, et U
CAll
3S8
CAM
est devenii l'objet d*un grand commerce; il noos arriie
d^Moillé de son aubier, qui est de oonleur Jatmitre, eo
bftohes plas on moins grosses, pesant quelquefois Jusqu'à
300 kil. et longues de 1",50. L'espèce la plus recherchée
nous viend tes côtes du Mexique et est connue dans le
commerce sous le nom de cot^ d'Espagne; les coupes
à*Ha\ti, de la Martinique et de la Guadeloupe sont de
(|ualité inférieure, surtout les deui dernières.
CAMPHORIQUE (Acidb). » Acide bibasîque composé
de carbone, d'hydrogène et d'oxygène (2H0,G*<^Hi«0«),
prorenant de l'oxydation du camphre par l'adde azo-
tique bouillant. Le produit de cette oxydation est trans-
framé en camphorate de potasse en faisant intervenir le
carbonate de cette base afin d'éliminer le camphre non
oxydé. On enlève ensuite la potasse à l'acide camphorique
en emplovant un adde minéral. C'est un cor|M blanc,
cristallisé, à saveur amère, soluble dans l'eau chaude,
l'iJcool et l'éther. H perd par la chaleur ses 2 équivalents
d'eau. Il est remarquable que la formule du camphorate
d'ammoniaque représente de la cinchonine, plus les élé-
ments de l'eau.
î(CS0Hm)«»AiHt,HO) ss CMHSUztOS + * 2H0
Camphorate d'am-
moniaque.
Cinchonine.
Les deux corps dévient tous les deux à droite le plan de
polarisation de la lumière.
L'acide camphorique a été découvert par M. Kosegar-
ten et étudié par MM. Laurent. Walter et Malaguti. B.
CAMPHRE (Matière médicale).— SobsUnce dont nous
devons la connaissance aux Arabes (voyes Camphbb, chi-
mie) ; ils la nomment CapAtir, Camphur, d'où les Grecs
de umstantinople ont fait le mot CamphorOy les Français
Camphre. Les écrivains arabes ont été les premiers qui
en aient parlé, et ils paraissent avoir eu une connais-
sance exacte de ce corps, dont les Grecs et les Romains ne
font aucune mention. Le camphre nous vient de différents
pays, et il est le produit de plusieurs plantes diverses; en
effet, indépendamment de celui de Chine et du Japon ,
qu'on tire du Laurus camphora (vovez CAMPHaiBR), il
nous en vient de Sumatra, de Bornéo, produit par im
arbre que les Malais appellent Capour barros, c'est-À-
dire Camphrier harros; celui-ci est beaucoup plus estimé
en Orient, et il passe pour ne jamais perdre de sa force,
tandis que celui de la Chine s altère avec le temps. On
ne sait pas au Juste quel est l'arbre qui donne ce cam-
phre ; seulement Eon ihiit, envoyé à la Société royale de
Londres, a été disséqué, et on soupçonne que l'arbre qui
le produit est très-voisin du Shorea robusta^ et proba-
blement, selon Corréa, une espèce de ce genre Sltorea^
établi par Roxburgh. On a aussi retiré du camphre d'un
grand nombre d'autres plantes ; ainsi, d'un Cassia eanel'
lifh^. dtépar Kemfer; d'un ScAceniin/Au^ de Perse et
d'Araoie ; de différentes plantes labiées, etc. C'est encore
par les Arabos oue le camphre a été introduit dans la
thérapeutique ; ils lui reconnaissaient déjà une puissance
réfrigérante et sédative; tour à tour niée et affirmée par des
hommes également disUngués , cette action a pourtant
Oui par être généralement reconnue. Aujourd'hui, il est
employé comme antispasmodique, calmant, antiseptique,
Mtlmulant. diffusible, etc. dans une infinité de circon-
stances I ainsi, dans la goutte et le rhumatisme ; dans les
tii'^ V roa ty plio-putrides, dans la peste ; les fièvres éruptives ;
Û a ^té asses efficace dans quelques maladies des voies
Mflnalres, accompagnées de dysurie et de strangurie.
iM\ Ta employé avec succès dans presque toutes les
maladies nerveuses. On voit, d'après cette énumération,
ùttl pourrait être beaucoup plus longue, qu'il ne faut,
mM^f Vuaate d'un pareil médicament, rien moins que la
«cMkuct «n m lumières d'un médecin instruit ; avec d'au-
«aMi v4«M de raison qu'il possède des propriétés toxiques
^M^ S\i\le(U«i et bien reconnues, qui pourraient on (aire
^M at<^^i daiwereux dans des mains inexpérimentées.
^ ^VÎlV^'^wr, le camphre a rendu de grands services
v\4iif^ l«« ttl(^r«s de mauvaise nature, scorbutiques,
4*Hm^ V M langrènes , la pouniture dhépital ; dans
v^>* \UtHmv*^ts wi*> en associe avec avanuge le cam-
W^^ «4 la ouUiQuiua en poudre. Dissous dans l'alcool,
I) ,vv**»aws te>u» H nom d'eau^vie camphrée, un des
»wv iUvui% nlb^^Mtill Ou ÏHit usage aussi de l hmle de
^^luu^v«uth^ ^«^miiaw** i ïe% médecins prescrivent tous les
Khu.«sIv **^«ivvuirw U*té*icatoires de camphre pulvérisé
u.vu uv>uu^»^ ractkm irritant© des canUïarides sur la
îi.*%Kv l>wi% iH* O^^num tmps, M. Raspail, ayant émis
uu«« thOsu«« ^ »è4^ laquelle toutes les maladies ont pour
cause la présence d'insectes dans réoonomie, avança qui
le camphre était le plus sûr moyen de les détroiie, et
par oorâéquent de guérir les maudios ; de là vient §%-
vention de ces petites cigarettes de camphre. Noos D'a?om
pas besoin de dire que les médecins n*ont pas adopté ces
idées ; on dira, et on a déjà dit, nous le savons bieo,
que c'était parce que cela lésait leurs intérêts; mais lei
médecins n'ont qu'à répondre par la vaccine, dont ils sont
les plus zélés propagateurs. F — h.
Campbbb (Chimie) (C^^H'H)*). — Produit odorant ex-
sudé par certaines plantes de la famille des I.aurùi^,et es
particulier par le Laurus camphorOy qui croit en Chioe et
au Japon. Cest un corps solide, blanc, formé de lamelles
cristallines, Mastiques, d'une odeur caractéristique, ré-
pandant des vapeurs à la température ordinaire, prôuat
un moufement giratoire quand on le projette à la soifaoB
de l'eau, ce qui tient à la production inhale de vapev
sur les divers points de sa périphérie. H fond à 17â«, m
volatilise sans altération à 205; sa densité à l'état soUds
est 0,99; à l'éUt de n^ur, 5,32. Soumis à l'action do
nombrousesétincelleB électriques, il perdmomentaoéniefA
son odeur. Il est peu soluble daiû l'eau, très-sohiUe
dans l'alcool et l'éther. De là un moyen simple de Tob-
tenir en poudra très-ténue; il suffit ^imprégner an lingp
de sa dissolution alcoolique concentrée et de l'exposer
ensuite à l'air; l'alcool s'évapore et le camphre, très-
divisé, peut être recueilli en secouant le linge vifemest.
On peut aussi le prédpiter par l'eau de sa dissohitioa
alcoolique. Il brûle avec une flamme très-fuUgîDetae.
Par les déshydratants énergiques, l'adde phospliorique
anhydre par exemple, il perd 2 équivalents d^eau etdoDsa
un carbure d'hydrogène, le camphogène.
CïOHteoï - 2H0 =Ct0Hl»
Camphre. Camphogèae.
Sous l'influence des bases hydratées, la vapeur de cioi-
pbre fixe au rou^ 2 équivalents d^eau et donne Tacids
campholique^ qui s'unit à l'alcali.
CI0H16OS + ÎHO = CMH180»
Camphre. Ac. campholiq.
Le camphre s'unit aux acides minéraux, mais en cons-
tituant avec eux des combinaisons qui ne paraissent pas
bien définies; ainsi, il absorbe des proportions variables
avec la température et la pression dés gaz chlorhydn-
que et sulAireux. A froid, l'acide azotique le dissout sans
altération; à chaud, il l'oxyde en le transformant eo
acide camphorique (C»H*H)»). La vapeur de camphre,
en passant sur la chaux incandescente, donne un corps
huileux, le camphrone (C'^H^K)). En passant sur le fer
au rouge, elle produit des traces de benzine.
L'incision de l'écorce du Laurier camphrier permet
l'écoulement d'un liquide qui, eu se concrétant, n'est
autre que le camphre ; mais ce procédé d'extraction se-
rait fort coûteux. On fendille les branches de l'arbre et
l'on fait bouillir l'eau mise en contact avec elles dans
la cucurbite d'un alambic La vapeur d'eau entraîne te
camphre, qui vient se condenser dans le chapiteau sur
des pailles de riz qu'on y a placées. Le camphre brut est
ensuite raffiné dans des fioles à fond plat, où il preii^l
cette forme de pins hémisphériques sous laquelle on le
rencontre dans le conunerce. Le Dryabalanops camphoin
qui croit à Bornéo, fournit une autre espèce de camphre
nommé, à cause de sa provenance, camx]Are</«Bom^;u
diffère du précéden t par 2 équivalents d'hydrogène en pKa-
Son odeur est analogue, mais cependant un peu poivrée;
il fond à 200O et bout à 215». Par l'acide phosphoriqna
anhydre, il donne un carbure d'hydrogène, la boméenne
(CtoHK), isomère de l'essence de térébenthine. Par I a-
cide azotique, une portion de son hydrogène est brûlé
et le camphre ordinaire reparaît.
CSOHiaot + 10 = csoHieos 4 ULO
Camphre
de Boniéo.
Camphre
ordinaire.
Certaines essences fournissent aussi un principe con-
cret, un stéaroptène, identique au camphre des Laurinéci*
pour la composition; telle est l'essence de lavande. TrM
tées par l'acide azotique, les essences de valériane, w
CAN
359
CAN
tanaisie, de semen-coittra, donnent ausd du camphre. 11
existe aussi certains prodaits obtenus par l'action de
Tadde chlorfaydrique see'siir les essences liydrocarfoarées
qa'an a nomtoées camphres artificiels: (G^H^^HQ), cam-
phre de térébenthine; (Ci>H>*,HG), camphre de cubèbe;
tG**B*,HG1), camphre de citron. Les principaux cfai-
misteaqai se sont occupés des camphres sont MM. Dumas,
Blaacbet, Sell, Delalaode, Pelouie, Fremy, Gerhardt et
CahooTB. B.
CAMPHRÉE ou GutraoBia (Botanique), Camphth
rosma^ Lin., Toyea CAitVHBB. Une espèce exhale une
odeur de camphre très-prononcée. ^~ Genre de plantes
de la iamille des Chénopodées, tribu des Cyelololtées.
La C de Montpellier (C. Monspeliaca^ Un.), qu'on n'a-
vait d*abord trouvée qu'aux environs de cette ville et
qui croit dans l'Europe méridionale et le nord de l'AfH-
que, est un sous-arbnsseau poilu, à feuilles linéaires et
élevé de 0*,60 environ. Il suflSt d'en ftoimer légèrement
les feniHes pour qu'elles dégagent une odeur complète-
ment analogue à celle du camphre. Cette espèce passe
pour Tolnéraire, diurétique et sudorifique. On l'emploie
qodqnefois en sirop ou en infusion avec du mieL Ca-
ractères : fleurs h^maphrodites ; calice à 4 dents dont
2 (^posées plus grandes ; 4 étamioes saillantes, 2 ou
Z sôîes soudés par leur base ; fruit utriculaire dans le
caliee dcnri et complètement fermé. G — s.
CAMPHAIER (Botanique), CampAora, Bauh., Nées;
pour l'é^inologie, voyex Cjuipbbb. — Genre de plantes
de la faoâiUe des Laurtnées^ type de la tribu des Cam-
phorées^ et qui faisait autrefois partie du genre Laurier,
dont il se distingue par des fleurs hermaphrodites,
des anthères à 4 loges et à 4 valvules, les intérieures
extrorses et le périanthe à limbe caduc. Les camphriers
sont des arbres de l'Asie équatoriale, appartenant sur-
out à la Ghine et au Japon. Leurs feuilles sont persis-
tantes, longuement pétiolées, présentant des glandes aux
angles de% nervures principales, ponctuées à la face inté-
Heure. Le C. officinal (C. o/pa/uzru77i, Bauh.; Laurus
camphonL, Lin.) est un arbre do 10 à i5 mètres. Gette
espèce parait être une des plantes qui produisent le plus
de camphre. Pour obtenir cette substance, on coupe le
bois et mieux les racines de camphrier par copeaux, puis
on les met dans un çrood vase recouvert d'un opercule et
rempli de paille de m ; on procède à la distillation, le cam-
phre se sublime et vient se condenser sur la paille de riz.
Le bois de cet arbre est, en outre, très-estimé dans Tébé-
nisterie; il est blanchâtre, veiné, et conserve longtemps
sonodear aromatique. G — s.
CANAL. — Gours d'eau artificiel creusé dans le but,
soit de dessécher des marais ou terrains inondés en écou-
laot les eaux dans la direction de la plus grande pente,
soit, an contraire, d'amener l'eau nécessaire aux irriga-
tions des terres ou à l'approvisionnement des villes, soit
«ifln de suppléer aux cours d'eau navigables pour le
tranq»ort des marchandises.
Dana le premier cas, l'évacuation de l'eau doit être
aussi prompte que possible. Dans le second, la pente doit
être trèe-ménagée pour porter l'eau sur les terrains élev^
et Tutiliser d'une manière plus complète. La même con-
dition doit être remplie par les canaux de dérivation
dfôtinés à alimenter les chutes d'eau. Dans le troisième
cas, il ûuit réduire la dépense en eau aux quantités stric-
tement nécessaires pour faire franchir les écluses. Le
canal est alors partagé dans sa longueur en segments
dont la pente est nulle ou presque nulle, et, pour rache-
ter rincùnaison du terrain, ces segments sont reliés les
uns aux autres par des écluses à sas (voyex Canal db
RAVIGATIOS).
On a souvent besoin de connaître la vitesse moyenne de
l'eau dans un canal pour évaluer la quantité d'eau qu'il
débite, ou bien, au contraire, de fixer la pente qu'il doit
avoir ponr débiter une quantité déterminée d'eau. Voici
les principaux résultats connus à cet égard.
La vitesse de l'eau dans un canal dont le profil est
oMistant dépend : I* de la diflérence de niveau de
Fean à ses deux extrémités, ce qu'on appelle la pente ou
charge totale; 2* des frottements que l'eau éprouve dans
sa marche, soit de la part de l'air, soit de la part des pa-
rois du canaL Pour s'assurer de l'influence de l'air, même
calme, sur la vitesse de l'eau, il suffit de lier ensemble
par un fil court deux petits boules de cire mélangée avec
d'antres substances, de telle sorte que l'une des boules
soit un peu plus légère, l'autre un peu plus dense que
l'eau et que l'ensemble de ces deux boules puisse flotter
sur l'eau sans que la plus légère dépasse sensiblement le
niveau de l'eau. Dan» une eau calme, les deux boules se
tiendront verticalement au-dessous l'une de l'autre; mais
si on les jette dans de l'eau courante, la boule inférieure
devancera teneurs l'autre. La vitesse est donc un peu
plus grande à une petite distance au-dessous de la sur-
face qu'à la surface même, ce qui est dû au frottement
de l'eau contre l'air. Le frottement contre les parois soli-
des est beaucoup plus considérable.
Pour mesurer la vitesse V de l'eau à la surface dans nn
canal à pente et i profils réguliers, il suffit d'y plonger
des flotteurs lestés de manière à ne pas dépasser sensi-
blement la surface' du fluide et à mesurer le temps em-
ployé par ces flotteurs à parcourir une longueur détermi-
née du canal. On peut ensuite passer aisément de cette
vitesse à la vitesse moyenne ou do régime de l'eau dans
le canaL M. de Prony, en discutant les résultats de dix-
sept expériences de Dubuat, où la vitesse V à la surface
et la vitesse moyenne U étaient exactement connues, est
arrivé à la formule suivante :
Ua
V + 3,153
Au lieu de cette formule, on peut recourir au tableau cl*
dessous, qui donne pour diverses valeurs de la vitesse V
u
les valeurs du rapport ^
Vit«iM éê Vwa
V
TitMM dt Ttia
U
ÏUwrtuê.
^
l U larlket.
?
0,0!
0.754
1.00
O.Sil
0.05
0,756
I.W
0.833
o.to
0.760
i.OO
0.848
0,Î0
0,767
î,50
0,861
0,30
0,774
8,00
0.873
0.40
9,780
4,00
0.89!
0.30
0,786
S,00
0,904
Quoique la vitesse à la surface soit un peu moins grande
qu'un peu au-dessous, elle est cependant supérieure à la
vitesse moyenne, à cause des frottements sur les parois
du canal. L'usage du tableau qui précède est facile. Si
l'expérience a démontré que la vitesse à la surface est,
par exemple, 0n,50, comme le rapport ^ correspondant
estO,78G,la vitesse moyenne U sera égale à 0n,50X 0,786
ou 0«»,39.3.
Connaissant la vitesse moyenne de l'eau, pour évaluer
le débit du canal ou la quantité d'eau qui passe par cha-
cun de ses points en une seconde, il suffira de multiplier
cette vitesse par la section transverse du canal. En dâû-
gnant par D le débit, par A la section transverse, on a :
DssAU.
n est encore utile, dans l'établissement d'un canal, de
connaître la vitesse de l'eau au fond, soit pour que cette
vitesse n'atteigne pas la limite au delà de laquelle les
matériaux qui constituent le sol du canal pourraient être
entraînés, soit, au contraire, pour dépasser cette limite,
comme, par exemple, lorsqu'on veut conson'er libres on
dégager des sables qui les obstruent les embouchures des
canaux ou des rivières dans la mer. L»b expériences de
Dubuat, citées plus haut, ont conduit M. de Prony à la
formule approximative suivante :
W = ÎU — V,
pour exprimer la vitesse W au fond de l'eau.
Nous avons réuni dans le tableau suivant les vitesses
auxquelles le fond d'un canal commencerait à éprouver
des dégradations.
Limites
NATVftl DV ro!fD. d« h vilesM.
Terres détrempées brunes • 0m,076
Arffiles tendres. .•... 0 ,15t
Sibles 0 .305
Graviers 0 ,609
Cailloux 0 ,614
Pierres cassées, silex • 1 ,t20
Cailloux agglomérés, schistes tendres I ,520
Roches en couches I .830
Roches dures 3 ,050
Jusqu'à présent nous avons déduit la vitesse moyenne
de la vitesse à la surface dans un canal déjà en exercice.
On a traité la question d'une manière plus générale, et
on est arrivé aux résultats suivants :
Ed dédgimat pir 1 1» p«ot« par nristn qui mcsiira en
cliiqne point lloclinuion do lit du canal et par n le
rayon moyen da eaoal, c'eM-à^ira le rappol da la bbc-
Ûoa traiwTorM du CMal ft «on péiimttn, en ne Mmpr«-
nant pour l'une et l'autre de ces deux quantités qae la
portion du Ht du canal Im&wrgéeaoaareauilLdePronr
e«t arrltë i la formole MlTante i
(•)..
M K O.WOUU U + O.OOOSM U*
dont nous alloai indiquer les uwgea.
Teut-ou jauger le canal, on d^Unnine par dea nirelle-
meiita exaeta sa pente ioUle B iur une longnenr L où le
régime, la profondeur, la largeur et la «ection traiurena
■oient conatanta autant qne poosible. Le rappon ' ^ I donne
la pente par mètM. On mesure lo pérlmËlre mouilla S, et,
d'aprta aon proBl , on évalue ton aire A ; le rappon
i=-^R donne le rayon moyen. Cea quantiuia étant con-
anaa, la fonnule {a) donne
(»)-..
u K ufii sfni — D»,oii'
ie table cet Taleurs de 0 tonte»
Ia Ibnnale D — AU donne eniaile la djpeue.
Veut-oo, au contraire, mtoIt i l'aTanee quel lera le
débit d'un canal dont letdimeniionaiont données, il tan-
dra lecourir encore à la mtow fonnule. Le profil d'un
canal pouvant varier à l'inflni, noua suppoaeront le caa
le plus TaTOrable à la dépense, celui d'un canal à parait
D>e1I,43 V^ — B.'IB*-
rt^rj-.
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« M« Mlraa an NiLUHtiais.
J^
•.»
...
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O.OMtOI
a,0SM7t
0,)M!(0
o,u»ia
*|l»IOO
Pour te aervir de cnlte table, tacbant, par eiempEe,
Sue la laideur eat de O-.'S et la pente (r.Oaiidmcendei
nna la première colonne de gauche Juaqn'au nombre (1,7 S,
fuis avanceiaurla ligne horiiontalejnsqu'ila colonne I.
oua trouverei le nombre 0",40&t,
0 CAN
Cahal m HinoiTio]!. — Il eaii._
bre de coon d'eau naturels, qui i
conditions dédrables aiu tranaporlapar eaa.Si lenrun-
ranl offre aux marchandises qoi daat«Ddenl des bdUtéi
trte-graadai, 11 eat, an contraire, pour cdlea qui idsd-
tent nn obstacle au* l'on ne peut le fim wnanat tûom
qu'à trtïfnuida frais, n* aont d'aHlaiDt aoumisidejdé-
bordementa, dw débldes, dea aéd)eretaea,dont l'anirtt
et la durée échappent au préritions, et liment pliiw
— ~ les atrirafes nna incartitade trtHtr^adiciable ta
imerce. EoSn, les dispoaitlons du lit et de sas rira.
Il d'une ^ande atiliié de
'eau QaTigables, afla qw
tes ponta qoi lea traveneot, lea udoea qui In bonlêol,
cHent aoavent dea dangers aniquela tonte l'habileié d»
marinien ne peut pas toqjonra parer.
D'importants traTaoi ont pu considérablement amé-
liorer te cours d« plntieura rinirea, lailas que ^0i9^ Il
Sambre, la Somme. Hais ces travaux tetaieot impiaii-
eablea ou entraîneraient I des dépenses eitrémeoeni
élevées, sans certitude de aoccËt pour nos granhs ri-
viËm, et on a dA recoorir 1 des canant creutét LcM
de cet coitfa d'ean : tela aont le canal latéral de la
Marne, le eimat latirai de la Loire, le oanot laténlie
la Garonne.
D'un autre côté,[l eat
réunir entre eux dem a
l'oD pulaae pasaerde i'undanal'autre taïuqaitierliiW
par eau. Dont ce cat, oo est obligé de Inverser les
contre-rorls plus ou moins élevés qui séparent les dcoi
baaains, et de donner au canal une double pente doat le
point le plus élevé s'appelle poi'nf de partage. Ces ci-
naui i point de partage sont nombreux en France i ttli
sont : le canal des Ardennes reliant la Hense à la Seine,
le canal du Centre reliant la Loire k la Saéne, le cauil
du Uidi reliant, par la Garonne, la Uéditerraoëe t
l'Océan, le cunsl au Unarc, etc.
Dans le premier cas, la prise d'ean nécaskalre t l'iS-
mantation du canal est faite but le cours d'eau lui-
même; dans le second, elle a lieu au point de parti|t
dans des réservoirs alimentés par des court d'eau lecOD-
dairet. Dans ce dernier cat surtout, la dépense en eu
doit être le plus faible potsible i cause de la rsiblesie
dea reatources dont oo dispose pour l'alimeniatioi). U
viMsse de l'eau dans le canal doit donc être presque
nulle : dans tous elle est trto-faible, et comme Is pecie
générale eet aonvent cootldérable, il faut la racheter pu
dea cbutea convenablement espacées. Le canal est donc
partagé en Begmsau i pente nulle, appelés biifi, «
comme l'eau atteint dea ulvenni difTérenta dsos éciu
biefs sDcceatils, on réunit eeui-d par des éelum à mi
destinées i permettre aux bateaux de franchir l'inla^
valle. Toute l'économie de ce système de navigatioD re-
pose donc tnr l'éduae k tu dont noua doonootla d»
Chaque écluse C [fig. tOII rormâe latéralement psrdes
parois verticales est lennée a ses deu extrémités par te
portée mobiles D,D, R,E, munies de vannes A leur eiltémiié
inférieure. Son plafond est au même niveau qoecetaida
bief d'aval B. et l'eau peut s'y éterer an même nlraa
Sue dani le bief d'amont A. Dans notre Bgore, lea portes
'amont sont fermées et cellesd'avalentr'ouvertesireaB
est au même niveau eu C et en B. Si dans ces eondiiioat
nous voulons faire monter un bateau de B en A, noDi
le ferons passer d'abord en C, ce qui ne présente aDcnne
difficulté, puis nous fermerons les portes E, E. Noos éta-
blirons alors une communication entre A et C an moT"*
des vannée. Lenives'dereau montera en Cellebtiëii»
s'élèvera en mËme temps: puis, quand l'eau sera à la
même hauteur en C qu'en A, on ouvrira les portes 0 ti
le bateau pourra passer. Si le bateau devait, au contrairt,
descendre de A en B, on fermerait les portée E,B,oB Araii
communiquer A avec C, et quand l'eau aorait atleiaiao
uËnie niveau dans ces deux points, oo ouvrirait lea poè-
tes D,D, on ferait passer le bateau dans l'écluae, on re-
fermerait lea portes D,D, et oo établirait la commanie»-
tion entre l'écluse et le bief d'aval. L'eau s'écooltralt de
C, y atteindrait Uentdt le même niveau qu'en aval, etoa
pourrait alors onvrir lee portes E,B pour poniier le baïasa
plus loio. La perte en eau est, comme on volt, poorAa-
que écluse, égale t la capacité de cette édiite,mtit celle
eau peut tervtr k toutes les éclnaes iaHrîemet. 5c-
Ire gravure 403 montre en perapecliTe h* porte* dort
l'éclutier est en train d'ouvrir lea vannée. Lea porta
tout d'un grand poids, mais surtout elles tupporieni ds
la part de l'eau une prrstion considérable qoand le ai-
~ n'est pas le même des deux cOtét, en sorts quHI
alors presque absoltiiDent impoasiUe de leaouint.
et, !• pAMtt, qne I'mu l'écoDltnt irop rapidament bri-
ocnit laTtilIiblemenl le balMD. Lm VMUiei ne Imiioent
qoc leniement remplir ou vider l'âcIuM, quoique diftitue
pui*ge d'éctuM ae dép«s«e gubre dii minuiea.
Tract du «mat, — Le iraëé d'aD «Miel de Dnintioa
Ml un inTeil important et difficile, parte qn^u ^ui on
guiai grand nombre dea pointa de son parconn iODt dé-
lonâoéi par la paaition de eeatrei commerdani, de ri-
Titre* i tranner ou k deaserrlr, etc. En partant de cm
dODDft*, U fkat ehoiilr le tracd qni réunit au phie haut
degré là cooditlons d'dooDomie daaa l'eiécutlon et l'en-
uetieD.debcQe drcnlationel d'aUmentatioa auffisaitiei
Ktedr ea dehon de la lone des inondatiaD* à cniodte
M l'élerer aaiei pour donaer une Inub facile loai le
canil iDi cours d eau des falléea latéralea. Il faut égale-
Mot, pour le* canaui de partage, choisir le point da
pirtige dam une poeltion telle que l'alinentalion dea
deu branches soit tonjoura aaaurte; pour le* canaui
de partage et le* canaui latérau, étaUir tea pointe ei-
Mn» (U manlËre que l'entrée et la lortle soient taujoura
[laie*.
la lectlon tntnarene d'an canal eat
lonjoiin le plOB petite passible ; la pro- I
liKideor (Bt telle que la hauteur n'y dé- I
PUM ^deplua detr.tO le tirant d'eau S
des bateani en charge, et sa largeur est g
r^lée de naoiËre que deux Inteanx «eu- ^
Inoent pnissat passer eu traTCn l'on de ^
Tiulre. Hais lona l'action da l'eau ce S
proU ^aliËre. te lit du canal s'ensable ou R
■'ennae peu a peu ; il faut donc le curer H
d« lempi eu temps. Cette réparalion a, H
eagÉi£^,1i<.
Viû, ëpoqne ordinaire
CAN
ligne de naTigation de 1 9TD ki
lomètres, n'a produit en sii ans, de ISU l iBSI.quf
Ï&3S13I7 franca. Les frai* d'adminisIralioD et d'entre-
tien ont été da 31 Ml 85} franca. L'excédant n'a donc étf
que de 3S7S4T& rranca pour idi ans ou 56I57B frana
Ciran, ou ] p. lOOdu capital da 170 millions qu'a eoftté
UT étabUeàeawQt Ce Miait It, aans doute, une matt-
Taise apécDlation al l'aecrdaaement de richeuea qn'ila
oit produit ne nnalt eompemer et Men au dell iei
avancée. On eatime la circulation aor eea canaux h
luoooo toonespar as parcourant le réseau dans toute sa
longneor.
Sauf le canal qui relie le RUn au Danube et quelques
canaux enSuMa.lItt'eilstepaa dans las contrées de t Eu-
rope situées i l'est et an midi de la France, de la Belei-
que et de la Hollande, de ligne de nangation artlBcielte
qni mérite d'être citée. Hais tandis que la France compta
i:s kilMDËtias environ de canaux par million d'habi-
tante, l'Angleterreen compte 1G4 kllomttrea.etlesBtat»-
VMf 3-11. Le réseau américain a B 000 kilomètres environ.
La Hollande et la Belgique sont sillonnées de canaux.
jn canal donne près-
<]H tDojgnii iieu fc des travaux d'art im-
pMUDit, au dchon même des écluses :
ce Mot do réterooirt iTalimeittatianf
DDimjrsnde de ces traiam, ainsi que
les diSculiés inégales qu'il a hllu sur-
mcnier pour élaâir le lit des divers ca-
niu. Tant varier dans d'esseï grandes
pr^ortioDs leur* (rais de construction.
Alla) le canal du Berr^ a coûté, en
"ajïiiiH, BODOO francs par UlomËtre,
iinlii que le canal latéral de la Garonne
I eiigé lOB 000 francs. La France pos-
iMeprilde là 000 kilombtres de canaux '
qil ou coûté environ BOO mlllioas de I
(riDci; elle a en outre pris de S CNK) kilo- |
intuts de rivières canalisées an moyen ;
i* barragaa, éclnaes et antres travaux
«écnléi dans leur lit. 1
Poar entreprendre de pareilles dépen-
■i, il tint que le* canaux procurent an
rmiiinim de bien grands avantageai
c'a! qu'en effet sur l'eau dormante la
i4>iuance 1 la traction est extrêmement faible ; un che-
'il niffll poar j mouvoir un bateau chargé. Lee nombres
Hiiiiis auront d'aiUeor* une ^gniHcation plus claire.
Sot aoe bonne routa macadamisa, les irais ne transport
awi de 10 centiinea par tonne et par kilomètre; sur un
aasl, ils atteignent à peine 1 cenUma at demi ou treize
kà moins, ta ne comptant pas les frais de péage. On
<>aCoii dooc que 1«« canaux dépossèdent partout le rou-
l*|B pour lee marcbandisas lourdes et encombrantes qui
■'ont pas beHin de vitesse. Avec les chemin? de fer, la
InHï al beaucoup tnoins inégale, parce qne sur les voies
>BT<n les (rais de transport nes'élèventqu'i b ou6cen-
limei par Unne et par kilamttre, et que le chemin de
hr présente de* omditions do régularité at de vitesse
Boe as peut donner on canal.
'Sur la [dupart des canaux, le transport dea marchan-
dises est aonuii* i un péage destiné à couvrir les Trais
d'adsiinistratkin at d'entretien du canal en même temps
q« l'intérêt et l'amortissement du capital engagé daus
t> coDitnciion. Ce péage eit Irts-variable, certains ca-
aaoïvantélé construits par des compagnies qui lesex-
floiient, d'autrea étant administrés par l'ËlaU Sur ces
'srgiers, le péage est trte-rédoil el ne s'élËve guËre, en
"Bjttme, qu'à 3 centime* environ par tonne et par kilo-
■m. Cn tarifs ne sont nullement rémunérateurs; ainsi
Il recette de dix canaux administrés par t'Ëlat, et for-
Historique. — L'établisseraant dea canaux remonte à
une tiaute antiquité; les Ënptiensen avaient construit
un grand nombre, dont les plus importants sont le canal
du Nil a iVlcxandrie et au lac Uaréotis, et le canal de
l'isthme do Suei- Ces grands travaux étaient ontiÈreraent
min^ faute d'entretien dis le siècle dernier. Les Fran-
çais rétablirent le canal d'Alexandrie pendant la campa-
gne d'Egypte, et la reconstruction du canal de Suei, en
projet depuis plusieurs snnées, «at en voie d'exécution.
Les Chinois ont également depuis dos sièclea construit
des ranaux; leur plus célèbre est le canal Impérial tra-
versant la Chine du nord au «ud, sur une longueur d'en-
viron I 300 Id lomètres. Alexandre, chex les Grecs, forma
le projet non exécuté de percer l'isthme de Corinthe. Lee
Romains creusèrent la canal des Marais pontlna, el les
émUsaires desiinés & assurer le niveau de plusieurs lacs
en Italie. Le plus important, dû à l'empereur Claude,
avait pour but de dessécher le lac Fucin, 30000 hommes
furent pendant dix ans employés i ces travaux qui furent
détruits par les eanx du lac, lilchées trop brusquement
dans leur nouveau lit. Ils n'ont pas été repris depuis-'
Gharlemagne fit commencer un canal qui devaitréunir
le Rhin au Danube, 11 fut obligé, par suite des difficultés
d'exécution, d'abandonner ce projet réalisé depuis 1 atï
par le canal Louis, qui réunit le Danube au Mein par
l'AltmtlU.
CAN
Ccat an cijininenMinent du xv" liècle que deux :
Bieun ktlieni imaginèrent les écluses i sas. Cotte im-
portante iuaoratloQ fut Lieotût ippliquée & Vsniae, en
Hollande, en France, où elle Tut importée par Léonard
de Vind BU commencement du ivi* siËde. C'est alon
qa'oD commença i eu comprendre toute l'importanc* M
qu'on en tira lont le parti poaalUe. Dte ce nioiner' <-
construction des canaux prit une gnuids eittiision . ._
projetasurgirest de toutes parts. Dé 1B0S& iCIO,Boal«-
roue et Guyon exécutent te canal deBriaroi celui dn
Languedoc est creuad par Paul Riquet de Bonrepos, de
I66t( à ton. Le mouvement ne m laleadt pu Jusqu'à la
r^Tolutiou, où il Tut anqwiidn pour recerolr one nouTelle
impulsion sous remiHie et les gonTeniemeiiti qui se sont
succéda Joiqu'i ce Jour. Plosieiir* canaux commencéane
atmt pouit encore complètement terminé*; mais il est
pen probable qu'on en ouvre dor^nsTant de nouveaui
quelque pen importaata, toute l'atteniion se concentrant
actuellement sur notre léaeau de cttemins de 1er. H. D.
CuUL (Anatomie). — On appelle ainsi toute caritâ
étrolla et allongée, qn! donne pasiage soit à un liquide,
■oit à tin ornne qudconqne dans le corps des animaux.
— C. rfeSîcMt (aie par la plupart deaanatomisies), repli
de l'araduMlde, situé an-dessus dee tubercules quadriju-
meaoï. — C. de Ftrrein, prétendu canal qui devait ré-
sulter de l'occlusion des paupières. — C. crural, C. in-
guinal [voyei CnuaiL, Incuin*!,). — C. natal, conduit
qui succède au eac laoTmal, et qui transmet lee larme*
dans les Ibssee nasales. — C. médullaire, coudiill qui oc-
cupe le corpa des ce longs , et dans lequel est logée la
noelle. — C. thorocique, tronc auquel viennent aboutir
presque tous les vaiBseaai lymphatiques. — C. vertébral,
conduit fonné par la socceûlon dsj trous dee vertèbrea,
et qui donne paasage k la moelle âpinière. — C. 'lemi-
atxulairti, nom donné t mis canaux creusés dans l'in-
térieur de la portion pierreuse du temporal, et qui s'ou-
vrent dans le vestibule,— C. talivairti, qui tranamctlent
la salive des glandes où elle esc produite Jusque dans la
cavité buccale; ce sont le C. de SIénon pour la parotide,
le C, de Warikan pour la glande Mus-maxillaire. —
Le« C. hépatique , qi»tiqtie tA choltdoque, par lesquels
s'écoole la bile, etc.
Caiul (Botanique). — Nom que l'on donne à certaines
parties de plantes creusées en goultièn» ou formant nu
espace vide plus on moins long dans leur intérieur. —
Le canal midutlaire est une lacune cylindrique ou prifr-
nutlqne que l'en trouve au centra des Uges dicotyld-
donei et rempli dans les premières années par un tissa
i cellules arrondies qui n est autre chose que la moelle.
— Les canaux résinifèret sont des intervalles qui te dé-
veloppent dans l'épaisseur du péricarpe de ta famille des
OmbellifËres. Ils sont colorés, sécrètent utie sorte de
résine et sont placés plus ou moins au niveau de l'épl-
derme. Ils sont souvent visibles extérieurement sous
forme de baïkdeteties.
CANALlGULË(Bolanlque).— Termequi l'emploie plus
particulièrement comme nne qualiBcation de certains or-
ganes dont le* parties sont creusées en gouttière. Ainsi,
Il y a des feuilles, dee Iteumea, des graines, etc., cana-
li'-uUt. Exemple i les feuilles de l'éphémère de Virginie,
de romithogâlle des Pvrénées, de la soude, du pin syl-
vestre, etc., sont allongées et creusées, ou pMées en gout-
tières dans toute leur longueur t le légume du pois k fleur
Jaune pftlc {Pitum ochrui) est relevé d'une double marge
3ui forme un canal le Ions de la suture ; enfla, la graine
u dattier est aussi canallcnlée.
CAIVAHELLE (Botanique). — Voyet Canhi a socaa.
CANARD [Zoologie), .litiM,Lin. — Genre nombranxd'Oi-
taïax qui, avec le genre Harle {Uergui, Lin.], conatline
toutelaramilledesIa'n«//tnMfr«,la quatrième de Tordra
des Palmipida. Les canards sont caractérisés par le bec
grand, large et garni lur ses bords d'une rangée do lames
saillantes, minces, trantvenales, qui paraissent desti-
néesi laisser écouler l'ean quand l'oiseau a taU sa proie.
Caviar et lliln»^wards les divisent en trois sou^gemes
dont lea limites ne sont pourtant pas trop précisea. Ce
, . is étroit en avant qu'en
arrière, et plus haut que large à sa bue ; les Jambes
Îlui Âevées que chei les canards, et plus rapprochées
u milieu du corps, leur facilitent la marelie. Plusieun
vivent d'herbes et de graines. On les sousdivise en plu-
■ieure sections qui sont : 1' Les Oies proprement dites ;
3* les Bernachei; S* les Cériopsit (voyei ces mots). Le
B des Cygnu {Cycnut, Meyer) a pour carao-
i CAN I
tères : le bec aussi large en avant qu'eo arvttae, ^
haut que largo A sa base; les norinea à peu pre» w
milieu de sa longueur, le cou fort allongé. Ce soif, la i
plus grands oiseaux de ce genre (voyot C^n].
CuuaM proprement dits, Anai, Heyer. — Ce mw-
genre se distingue par un bec moins haut qae lirge 1 a
bsse, et aatnnt on plus large  son extrémité que ven li
Itte; lesjambes plus courtes et plus en arvièrequ'wi oits,
leur rendant la marche facile; ils ont aassi le cm inoia
long ; lenr trachée-artère u renfle à sa iNfurcaHoD, <a
capsules cartilaginenaes. La première section im a-
nards comprenant lea tfoemuat, les Gorrofi.iesBt^j,
les «illomia, est caractérisée par : le ponce bordé d'siK
membrane, lea doigts plus longs, les palmareapInKa-
tlères, les tarses plus comprima, la qoeue ploxnÛe, Im
ailes phii petites, le cou plus eonrt, les ideds plna
arrière ; ces espèces marchent pin* niai, vivent |diu n-
cluslvetnent de poissons et d'iaseclee, et plongent pis
souvent. 1* Les Macrtum ont le bec large et renW ; Ii
Maeretue commune [Ànas nigra, Un.) {fig. 403], ta
gniiiiH. (Irfit. •■
noire, grisitre dans sa Jeunesse, le bec trto-large, gunl
sur sa hase d'une protubérance; elle vit en grandes
troupes, le long de nos cdtes, principalement de awalNi
se longueur totale est de O'.tO à 0^,i&. Lea macmuts
arrivent en bandes nombreuses sur nos céleat hmqa'tUes
descendent au midi pour y passer l'hiver, et lorsque, sa
printemps, elles rt^ognent lea pays froids, elles nigvt
avec une grande agilité et courent sur les vagues coaoi*
les pétrels. La Double Mocreute {Anai futea. Lin.) W
beaucoup çlus grosse et a une tache blanche sur t'iilc-
lllle est moins commune. U y en a encore quelques suliet
espèces que nous ne pouvons citer. 2* Les Garrati ont
le bec court et plus étroit en avant, les uns ont la q«*a
pointue, tel* sont le C. de Terre-Neaiie (Anai gttcidii.
Lin.) ; le C. arttguin {Anai hhtrianica. Lin.) ; les aiiuw,
ou lea Gurrott ordinaires, ont la queue ronde ou canét;
nous ctterens le Garrot commun [Anai clanguta. Us.),
qui est blanc, la lète, le dos et la qnene nolra ; l'hiver, U
vient du Nord, et niche quelquefois sur uw élangL f \»
Eideri ont aussi le bec étroit en aTsM, mais plm Iw^
que les garrots, et remontant plus bant sor le bwit, «4 il
est échaneré râr un angle de plumas. VBider renna*
(iruu niof/iMiinn,Lath.J est blanchâtre, fc caUitte, ventn
et queue notnt la femelle est grlM maillés de bran ; fl
mesura de 0<°,S0 fc 0",6& de ioagosar aar CN,» d"»
verenre. Cet oiseau est célèbre ptv le piA^eni dint
qu'il nous Ibumlt, et qai est connn wiiale n«m d'^nv*
don Iflg. «04). H habile les mers glaclalee ,et aboode tai»
tout en Islande, en Laponle. an GroAnland; on le trooi*
aussi aux Orcades et aux Hébrides, et même en Sirtd*
Ds ne descendent pas, aa midi, ploahriaque lacAteDota
de l'Angleterre, encore n'y rencontr»4-on que d«a i™**^
dusbolés. Les eidere nicheot an milln des rochen bil-
gnés par U mer, et tes familles du pays se iranunetlert
comme une propriété asseï importante, les (wintsdn ta
céte qu'elles possèdent, lorsqu'elles loat fréqueniéei f
CAN
36]
CAN
ns oaeain wa momont de la ponte ; c'est là qu*on récolte
rédredoa; U femelle en gmmit son nid, et lorâqu*on a en-
levé cette prédense dépouille, elle arrache de son ventre
•MtBOOToite nro^on de davet pour la remplacer. On s'en
ft(. 404. — L'EiJtr eoamta. (Long. 0«,M.)
fneore aoni une certaine quantité arrachée après la
oort^mtis fl est beaucoup moins estimé. 4« Les MiUoums
oot le bec large et plat, sans particularité notable. Le MU-
loMîicommtdi {ànas ferina^ Linné) est cendi^â, finement
itriédeDoirâ^ la tête et le haut du cou roux; le bas du
omet la poitrine bruns ; le bec plombé clair. Il niche quel-
qoefoli dâos les joncs de nos étangs. Son cd est un sifile-
iDentgrere,etce caractère qu*on retrouve dans plusieurs
•atresespëcn, lui a fait donner, ainsi qu'A celles-ci, par
QoeiqQn onnthologistes, le nom de C. iiffleur, LeMUiouin
htffé {ànas ntfina^ Lin.), dit aussi C. siffleur huppé ^ est
Doir, le doB Ivan, la tête rousse. 11 habite les bords de la
nter Caspienne, et est quelquefois porté par les vents
JKqQ'ea DOS contrées (Cuv.). h& Morillon (A. fUligula
Lia.), Doir, les plumes de Tocciput prolongées en huppe,
le ?«ntre Uanc et une tache pareille à Taile. II nous nent
«SKI régolièrement tous les hivers ; 0">,43 de longueur.
U seconde section des canards proprement dits se
dùtmgoe par : le pouce non bordé d'une membrane.
In pattes moins reculées, la marche plus facile, la
(^ plos mince, le coa plus court ; ils plongent rare-
ment, et se nourrissent de plantes et de gaines aquatl-
qott autant que de poissons; ce sont les C. commimi^
in Soitchets^ les Tadornes , les Sarcelles. 1* Les C.
toimuni^pmû lesquels figure en première ligne le
u orrftsdre [ànas àosckas^ lin.). U est reconnaissable
a K8 pieds anrore, à son bec Jaune, au beau vert chan-
P>Qt de la tète et du croupion ches le mâle , et aux
guatie plumes du milieu de la queue, qui chez lui sont
v^mubéesendemi'cercle. La femelle, conunedans toutes
« espèces de ce genre, est privée des couleurs qui or-
Mot le mâle. C'est la souche de la plupart des races que
>^ élevons, et il comprend en même temps le C. sau"
'^9ifi]»C. domestique. Vers la mi-octobre, les sauvages
'^'oiBeooent à se montrer par petites bandes dans nos
c^iopagnes; quelques semaines plus tard, ils deviennent
m abondants, et on les reconnaît à leur vol élevé, aux
^ inclinées, et aux triangles réguliers qu'ils forment
««Tair; c'est surtout le soir qu'ils voyagent, et le sif-
iKfflflDtde leor vol signale leur passage. Ils se tiennent
•w les étangs et les rivières, et y vivent de petits pois-
^^ de grenouilles, de gridnes, etc. Ils vont ensuite
Pttser lété dans le nord. Au printemps, ils se séparent
flaires et nichent dans les marais sur une touffe de
>««. Uur ponte est, en général, de dix à quinze œufe,
JlQut coQvent pendant trente Jours. Les petiU vont à
can «rec leur mère dès le jour de leur naissance, mais
"« « peuvent voler que vers Tâee de trois mois ; dans
*» wat, ils portent le nom de HalUbrans. n est à re-
■•yw que les petits canards provenant d'œufe de ca-
»«»ian?age8, sont farouches, et ont quelque peine à
VWToiser ; mais cet instinct cesse au bout de quelques
«owtoons. La chair du canard est un aliment agréable,
Sn!!? ^? Mnvage est bien plus recherchée. On
P^oajoiseaux aux mois de mai et de septembre, et
J^JJécohe est un objet de commerce d'une certaine
^Waace. La voix du canard est bruyante et rauque,
^ «te ^sonnance est due à la conformation de la tra-
^ artère qui, avant sa bifurcation pour arriver au
'p'wn, se dilate en une sorte de vase osseux et cartila-
pneux Les femelles ont la voix plus forte, plus 'suscep-
tible d'inflexions, et elles sont plus loquaces que les mâles.
La chasse aux canards sauvages se fait à la glanée, à la
pince, à la hutte^ aux filets, etc.; mais la chasse au fusil,
conome exercice et amusement de chasseiu*s, est la plus
intéressante; elle se fait ordinairement en bateau, et
étang pour
peine besoin de dire qu'un chien est indispensable pour
cette chasse. On élève aussi dans nos basses-cours une
autre espèce, le C. musqué {Anas moschata. Lin.), dési-
gné mal à propos sous le nom de C, de Barbarie^ car il
est originaire d'Amérique, où on le trou/e encore sau-
vage ; il se mêle aisément k nos canards ordinaires ; il est
beaucoup plus gros; on lui donne Jusqu'à 0",C5 de
tongueur, et il se distingue par les caroncules rongea
dont sa tête est couverte. Il lîâpand une odeur de muse
très-prononcée. Ces deux espèces se mêlent facilement.
2* Les Souchet^ sont remarquables par leur long bec, dont
la mandibule supérieure est élargie au bout. L^ lamelles
en sont si longues et si minces, qu'elles ressemblent plu-
tôt à des cils. Ils vivent de vermisseaux, qu'ils recueillent
dans la vase au bord des ruisseaux. Le Souchet commun
{Anas clypeata. Lin.), est un très-beau canard k tête el
cou verts, blanc sur la poitrine, roux au ventre, qui noua
vient du Nord vers le printemps, et se répand dans nos
marais. Sa chair est très-recherchée {O'^^hO de long).
C'est, suivant Cuviér, le Chenerotes de Pline; la Bretagne,
dit l'auteur latin, ne connaît pas de mets plus délicat (/ou-
tior) que les Chénalopèces fBemache armée. Oie d'Egypte}
et les Chenerotes. 3« Les Tadornes ont le bec très-aplati
vers le bout, relevé en bosse saillante k sa base. Le fo-
dorne commun {Anas tadoma,ÎÀn.) est le plus vivement
peint de tons nos canards; blanc, k tête verte; une cein-
ture cannelle autour de la poitrine, l'aile variée de noir,
de blanc, de roux et de vert pourpré. Très-commun sur
les bords de la mer dans le nord de l'Europe; il se montre
aussi en assez grand nombre au printemps sur nos côtes ;
il est un peu plus grand que le canard conunun. 4* Les
Sarcelles sont un groupe de petites espèces de canards,
qui ne diffèrent ^èredu canard commun que par la taille.
La Sarcelle ordinaire {Anas querquedula,Uik.) est mail-
lée de noir sur un fond gris, un trait blanc autour et à la
suite de l'œil ; elle est commune sur nos étangs au prin-
temps et on automne , et se porte dans le Nor(} pour
couver. Sa taille ne dépasse pas 0*,4 1 . La Petite Sarcelle
{Anas crecea. Lin.) est beaucoup plus commiuo dans nos
contrées, où elle fait sa ponte. Elle est finement ra^ée de
noirâtre, la tête rousse , une bande verte k la suite de
l'œil. On la trouve aussi dans l'Amérique du Nord. Elle
atteint k peine 0">,38 de longueur. Nous n'avons pu citer
dans cet article qu'un petit nombre d'espèces du grand
sous-eenre des Canards proprement dits ; nous sommes
obligés de renvoyer aux Traités spéciaux de Temminck,
de Lesson, etc.; aux Dictionnaire d'histoire naturelle
de Déterville; Dictionnaire des sciences naturelles de
Levrault, etc. Ad. F.
CAiiAan (Économie rurale). — On doit ranger au nom-
bre des oiseaux utiles le canard devenu domestique (voyez
l'article précédent) ; il se multiplie avec la plus grande fa-
cilité, exige peu de soins, même dans le premicrâge ; mais
comme ila besoin d'eau, et qu'il ne profite que dans les
lieux aquatiques, il ne faut pas trop penser â l'élever avec
avantage daus les lieux secs et arides. Il n'y a g'aère que
deux et tout au plus trois variétés qu'on élève dans nos
basses-cours; savoir : le C. commun ou barloteur; le
C. musqué^ improprement dit de Barbarie; puis, lora-
2ue la basse-cour est peuplée de ces deux espèces, le
'. métis qui en est le produit Le canard sauvage a
fourni le canard domestique auquel il se mêle volon-
tiers ; souvent la cane sauvage niche sur la crête d'un
arbre, et descend ses petits en les portant avec son bec
dans Teau voisine. Le canard musqué, étant un peo
sauvage, s'avance quelquefois très-loin dans les cours
d'eau, et souvent il ne peut pas retrouver le chemin de
la ferme. 11 importe donc do ne l'élever que dans des pro-
Eriétés closes, et d'où il ne puisse sortir. Le canard bar-
oteur pourraut se diviser en deux variétés : la première,
plus grosse, se trouve en Normandie, en Picardie et dans
d'autres provinces, on préfère une espèce moyenne en-
core plus barboteuse que l'autre ; celle-ci est plus fécondes
exige moins de soins, et n'a pas le défaut de déserter U
ferme pendant plusieurs jours de suite. Lorsque les cane i
ont une nourriture suffisante, et qu'elles sont dans un
endroit qui leur platt, elles commencent leur ponte dès
les promiors Jours de mars, et la continuent jusqu'à U
CAN
364
CAN
fln de mai. Il faut alors les sunreiller de près, parce
qu'elles pondent dans le premier endroit venu, et si l'on
ne trouve pas leurs œufs, elles les couvent, et amènent
un beau Jour à la ferme leur Jeune famille. Elles n'aban-
donnent pas le nid où elles ont pondu une fois. Une cane
pourrait pondre de suite cinquante à soixante œuis, si la
couvaison ne venait interrompre la ponte; le meilleur
moyen do retarder ce moment, c*est d enlever les œufe à
chaque ponte. Les œufs de cane, plus gros que ceux de la
poule, sont aussi délicats à manger. Leur coqoe parait
plus lisse, ils sont de couleur verdàtre ; le Jaune est gros,
assez foncé. La cane n*est pas naturellement disposée à
couver, et pour Vy inviter, on laisse vers la fin de la
ponte quelques œufs dans le nid. Elle peut en couver de
nuit à douze. Pendant le couvase, elle demande quel-
Sues soins ; ainsi , on devra lui mettre sa nourriture
evant elle ; il faut qu'elle soit suffisante, mais pas en
trop grande quantité, elle couverait moins bien. La cou-
Tidson dure trente Jours , et les premières couvées de
l'année sont toujours les meilleures. Du reste, la cou-
vaison des canes a quelques inconvénients résultant, soit
de leur négllsence, soit de ce qu'elles conduisent trop tôt
leurs petits a l'eau ; aussi, anive-t-il souvent dans les
fermes, de faire couver les œufii de cane par des poules
ou des poules d'Inde. L'éducation des canetons ne de-
mande pas des soins minutieux ; ainsi, leur nourriture
se composera d'abord de pain émietté, imbibé de lait,
d'eau, d'un peu de vin ou oe cidre ; quelques jours après,
on leur fera une p&te avec une pincée de feuilles d'orties
cuites, bacliées, mêlée d'un tiers de farine de blé de Tur-
quie, de sarrasin ou d'orge ; puis des herbes potagères
crues et hachées, etc. Les canards sont très-gloutons, et
on peut dire au'ils mangent de tout; ainsi, les balayures,
les criblures de greniers, les racines, les fruits, tout leur
est bon , pourvu que cela soit humecté. Mais c'est sur-
tout dans les eaux des rivières, des étangs et des mares,
qu'ils trouvent leur nourriture. La plume des canards
est un revenu d'une certaine importance dans les fer-
mes ; mais elle est infiniment moins estimée que celle des
oies. Ad. F.
GANARDIERE (Chasse). — On a donné ce nom !<>&
un ffrand ftisil, avec lequel on peut tirer de loin les ca-
nards, qui sont difBciles à approcher; ?<> à un lieu cou-
vert et préparé dans un étang ou un marais, pour prendre
ces oiseaux.
CANARI (Zoologie) . — Nom vulgaire do serin de Ca-
narie (voyez Sbrin).
CANCELLAIRES (Zoologie), Cancellaria, Lamk. —
Genre de Mollusques gastéropodes pedinibr anches^ fa-
mille des Buecinoîdes , détacné par Lamarck du genre
Volute. Ce sont des coquilles mannes, testacées, unival-
ves, dont presque toutes les espèces d'une forme élé-
gante sont très-recherchées dans les collections.
CANCER (Médeciue). — Ce nom tout latin, et qui,
dans cette langue, signifie crabe, a été donné à la ma-
ladie qu'il désigne, soit parce que les vaisseaux dila-
tés et engorcés qui rampent à la surface des tumeurs
cancéreuses du sein, ont donné l'idée d'une ressemblance
avec cet animal, soit parce que, cette maladie désorga-
nisant et détruisant tous les tissus, on a pensé qu'un
animal de cette espèce dévorait les parties malades : quoi
excepté
cepen-
D, sont
les organes où on l'observe le plus souvent ; puis la peau,
et surtout la peau du visage, des lèvres^ le foie, les reins,
la vessie, la prostate, etc. ; enfin, les os eux-mêmes où il
constitue Vostéosarcome (voyez ce mot) ; du reste, il faut
dire qu'on a confondu sous le nom de cancer une multi-
tude d'afiiections qui présentent entre elles des différences
assez notables ; l'on est en droit d'espérer que les travaux
d'anatomie pathologique et les recherches microscopiques
qui se poursuivent viendront éclairer ce point encore si
obscur de la pathologie. Aujotutl'hui donc on considère
les tumeurs cancéreuses comme formées, soit de la ma-
tière squirreuse^ soit de la matière encépnaloîde ou céré-
briforme (voyez ENcéPHALOioB). Cette dernière a surtout
pour caractère de laisser écouler par la pression un li-
quide crémeux connu sous le nom de pus cancéreux^ qu'on
rencontre aussi mais d'une manière moins constante,
dans la forme squirreuse. Au reste, le cancer se substitue
à tous les tissus au sein desquels il se développe, et il
se reproduit, lorsqu'il a été enlevé, en vertu d'une cause
tout à fait Inconnue. Il est facile de concevoir, d'après
ce qui vient d'être dit, combien sont obscures les causes
du cancer; signalons seulement les fûts : iln'apparatt
pas avant l'âge de treote à trente^uq ans. Il Mt plo»
fréquent chez les femmes que chez les hommes, dans lev
climats chauds que dans 1^ pays froids ; on le rooouqoe
plus souvent à la suite des i^randes oommotioos poiith
ques; les chagrins, les privations, semblent faîOiisertoB
développement; enfin l'hérédité parait |oaer nagnod
rôle dans sa production. Dans l'ignorance où l'oo otdc
la cause du cancer, les auteurs ont admis en génént lue
diathèse cancéreuse (voyez DiATetsa), un vice géaéfal de
l'économie qui vient produire ses effets de dégtoéreBceMi
spéciale dans telle ou telle partie.
Une tumeur se développe lentement avec un uenkm>
ment progressif : elle est d'abord dure, peu ou pu dos»
loureuse, sans chaleur, sans changement de coule v; die
est plus ou moins inégale, les glandes voisines se taméfieit;
de temps en temps il survient desélanc^eotsdooloureiu,
vifs, lancinants; l'accroissement devient plus rapide, b
douleurs sont plus vives, plus persistantes ; nous lapp»-
serons pour plus de clarté qu'il s'agit d'un ciocer da
sein : la malade commence à maigrir, son teint deneot
d'un Jaune paille. Ici se manifeste cette altération pu-
fonde de l'organisation, connue sous le nom de eseito
cancéreuse (voyez Cacbexie), caractérisée par Tair de
souffrance, la pâleur, l'ama^ssement progmif,etc
Rientét la tumeur conunence â faire plus de saiIli^ b
peau, qui est devenue adhérente, prend une tdote roo-
geâtre, livide, les veines superficielles s'eoBor^t, «
gonflent ; alors, â l'endroit où la couleur de u peau est
plus Tive, il se fait une petite fente d'où s'écoule use»*
rosité sanieuse; le cancer est ulcéré; les bords de li pe-
tite plaie s'écartent, des végétations s'y forment, l'alcére
fournit un pus sanleux, fétide, lea douleurs sont eai«
tes, la plaie s'agrandit tous les Jours; il survient des b^
morrhagies, une fièvre de consomption mine les forai
de la ooalade, la mort vient plus ou moins vite tennÎDtf
ce drame de souflï'ance ; voilà le cancer dans toate salù'
deur, et malheureusement la science n'aquepeada
mojrens â opposer â un mal aussi redoutable. ComiM
traitement local, on a proposé successivement les r^
lutifs en topiques, tels que cataplasmes de tootesespèosi
résolutives, pommades mercnnelles ou iodées, èa d »
dure de potassium, emplâtres fondants, de ciguS, de pï^
les antiphloyistiques, sangsues, ventouses, cataplasaM
émollients; les narcotiques^ tels que cataplasmes, fone»
tations , embrocations , onctions avec les préparttiofli
d'opium, de belladone, de Jnsquiame, de datnra, etcU
compression méthodique SiVimojen de disques d'amidot
convenablement appliqua sur la tumeur, matatenoiel
serrés avec une bande de toile. La cttutérisation t e^
des partisans nombreux, plusieurs caustiques ont été où
en usage pour enlever les tumeurs cancéreuses : ainsi I4
pâte de Rousselot ou de frère Côme^ ou pâte an&iieolt\
qu'on doit empierrer avec la plus grande drconspectioQ,
à cause de l'arsenic qu'elle contient ; la pâle de CoKpat*
au chlorure de zinc ; le caustique de' Vienne^ h la pot»^
caustique; le caustique sul/o-saflrané, de M. VelpeauJ
l'acide sulfurique, etc. Tous ces moyens comptent ote^
ques succès. Enfin, V enlèvement de la tumeur par w
trument tranchant est le moyen le plus efficace, e(N
succte sera d'autant plus sûr que la tumeur sera nmâ
ancienne et moins volumineuse, qu'elle sera plos loci'
Usée, que les glandes lymphatiques voisines ne seront p«i
engorgées. Que les douleurs lancinantes seront plasma
que le malade, en un mot, sera dans de meilleures coc
ditions de santé, et ne présentera aucun des symptéiBtf
qui caractérisent la cachexie cancéreuse; cependant il w
des circonstances où il ne faudrait pas recaler den^
une opération avec des conditions moins favorables; et 1
science est riche de faits qui doivent encouragfrdaoi
cette voie un chirurgien habile et dévoué t dans tonsW
cas, lorsqu'on se décide â enlever une tumeur (»x*
reuse, il ne faut rien laisser qui puisse reproduire u
maladie, et toute partie suspecte doit être enlevée iœï*
toyablement. Dans le traitement général du cawer»^
ciguô tient le premier rang; on l'a donnée en poudre,*
extrait; mais dans ces derniers temps, MM. Dev'Tj
Guillermond, considérant que les semences ^eàf*
mûres et récoltées dans le Midi contiennent pjos de f»
mciTie (principe actif de la ciguS) que les feuilles, o«
employé ces semences mêmes contre les affections wf
céreuses : on a fait usage aussi de la belladone, do j
vanté par J. Florès, médecin de GuatiraalaT ^]^^^l
employée par Pouteau, de Lyont et l'eau diitilWc, q'^
CAN
363
CAN
Hflffîan Lambe, médecin anglais, conieiUait de donner
un malades poor toute nourritore? F — n.
Cahcbb, Carciib (Zoologie). — Voyei Chabb [Crus^
toQ).
CANCHE (Botanique), Aira, Knnth.— Genre de plantée
le la familie des Graminéti, tribn des Auénaeécs, Il corn-
irend des hvbes gaaoonantes appartenant aux régions
empérées. La C. caryophyllée (i. caryophyliea^ Lin.)
ataoe plante aonneUe que quelques auteurs font en-
ver dans le genre Avoine^ à cause de sa jumelle info-
iearebidentée on Uflde au sommet. Elle ne s'élèfe guère
i plus de 0",2& Ses tiges sont grèles« dressées, et ses
nnicales sont étalées après la floraison. La C. flexueuse
% /feciMMo, Un.) est Tivaee et plus grande Ses feuilles
unt très-étroites et son arête plus longue de moitié que
la ghroelle, tordue à la base. Elle fournit un bon pàtu-
rtge. D*aprèS IL de Gasparin, son produit par hectare
Bt de 3 569 kilog. de foin. La C. gatomumte {A.eespitosa^
Lm.) a les feuUles larges et Taréte presque droite. Ces
trois espèces sont indigènes; eDes sont très-répandues
nroDerand nombre de points du globe. Les deux der-
uèrei Mmt partie, suivant quelques auteurs, du genre
Dochùmptia^ établi par Palissot de BeaoToiset présen-
um, entre entres caractères, l'arête de la glumelle infé-
fieore insérée à la base de celle-cL Caractères du genre s
épiUtts composés de 2 fleurs, rarement de 3 ; giumelle
iiléneare tronquée à 3-5 dents; arête tordue à sa base
et aaisnnt sur le dos de cette jumelle. G — s.
GAIIGRELAS^ Kakiblag (Zoologie). ~ Nom vulgaire
àtkBlatte.d' Amérique (voyes Buttb).
CANCROIDE (Médedne), du latin cancer^ et du grec
mfo», aspect). — Ce nom avait d'abord été donné par
AUbert à la maladie connue ai^urd'bui sous celui de
kékÂde (royes ce mot). Ai^ourd'hui, on appelle cancrddes
les tBoeon d'apparence cancéreuse qui affectent la peau
a les muqueuses et qui, une fois ulcérées, envahissent
saocettîTement les tissus tant en largeur qu'en profon-
te; ces vues nouveHes, basées sur les travaux de M. Le-
bertf tendraient à distinguer d'une manière tranchée les
ciocroides des affections cancéreuses (voyes CANCsa).
CAIUM ^nomie domestique). — Ce mot vient-il du
Istio coMfufitf , blanc, ou de ce que c'est dans IMIe de
Giodie que cette préparation a été Caite pour la première
Mit— Quoi qu'il en soit, on donne le nom de sucre
fln^', an sucre cristallisé régulièrement ; pour Fobtenir
« prend du sirop de sucre qu'on laisse évaporer par la
ehïiear, jusqu'à ce qu'une goutte versée sur un corps
(hnd se fige sans s'étaler ; alors on le verse dans un vase
m utra été préparé à cet effet, et dans lequel on aura
disposé des flU en différents sens. Les cristaux viendront
ie fonner autour de ces fils. On donne le nom de fruits
eourfu, à des fruits confits, entiers ou coup<^ par mor-
«MI, sur lesquels on verse une couche de sucre qu'on
I (ait cuire et refroidir.
CANEJZoologie). — Femelle du Canard.
CANÉPiaER (Botanique), Cassia fistula, Lin. — Es-
P«edu genre Caf*e.
CANEPÉTIÈRE (Zoologie). ^ Nom vulgaire de la p^
^Outarde,
CANETON (Zoologie). — Cest le nom qu'on donne au
V^ Canard,
CANICHE (Zoologie). — Nom vulgaire du Chien barbet
('oy€i Races CAHisEs).
CAJnCCLE ou SifiiDs (Astronomie), étoile du Grand
^^, la plus brillante du ciel. — Les anciens appelaient
^r* cœiicuiaires ceux où Sirius se levait le matin en
^ temps que le soleil : c'était alors l'époque de la
P™» grande chaleur (voyei Saisons).
CANIN (Aoatomie, Physiologie), du latin eaninus^ de
™^» qui tient du chien. — On appelle faim canine^
^ Ciim que rien ne peut apaiser (voyei Boulimie). —
wo somme dent* canines, ou angulaires ou œillères,
?^ qui soot placées entre les incisives et les petites mo-
"^j il y en a deux à chaque mâchoire dans l'homme.
rJrJ^ ^onine est une dépression qu'on remarque
J/wérieur de l'os maxillaire supérieur, un peu au-
**°5 de la dent canine. Le muscle canin s'insère sur
^branche et va se terminer à la commissure des
^^c'«t le sus maxHlo-labial, Chauss., ce muscle
TV« 14 commissure et la porte un peu en dedans, il pro-
^Pirses contractions, le mouvement particulier qu'on
^te dao« cette espèce de sourire qui marque le dédain
mQ on nomme ris moqueur, ris sardonique ou ris canin ;
^rortout remarquable lorsque la contraction n'a lieu
iwflwicôté.
CANlTiB (Médecine), du latin canus^ blanc — Par ce
mot on entend la blancheur des poils et surtout des che*
veux. La canitie présente des variétés infinies ; on a vu
des canities partielles, d'un seul côté de la tète, par exemple
(Cullerier). On l'a vue commencer à quinze ou dix-huit
ans, tandis qu'il y a des vieillards de plus de soixante ans
qui n'ont pas un cheveu blanc Elle est originelle chez les
Albinos (voyes ce mot). On a dit que les femmes blanche»*
salent plus tôt qneles hoounes, les roux plus tôt que loi
bruns; il ne manque à ces assertions que des faits biea
établis. Les causes de la canitie sont peu apprédabtoi»
et à part qudqaes exemples de commotions, de terreurs
très-vives qui ont fait blanchir les cheveux presque Instan-
tanément, on en est réduit à de simples conjectures sur
l'influence que peuvent exercer les excès de table, lea
maladies, les travaux de l'esprit, etc Plusieurs moyens
ont été employés, et on peut dire sans succès, pour rame-
ner les cheveux à leur couleur naturelle ; nous ne par-
lerons pas des nombreux médicaments internes dont
l'eflicacné est tout à fait nulle ; quant aux moyens externes,
qui consistent tous en des topiques plus ou raohis liquides
appliqués sur les cheveux, nous dirons que ceux qui, par
l'énergie de leur action, pourraient avoir quoique effica-
cité, ont de graves inconvénients, et que les moyens doux
sont sans effet.
CANNA (Botanique) (voyes Bausieb).
CANNABINB (Zoologie) (voyes Linotte).
Caniubinb (Botanique). — Nom donné à plusieurs es-
pèces de plantes; airùi t VEupatoire chanvrine {Eupat,
cannabinum, Lin.); la Guimauve à feuilles de chanvre
{Althœa cannabina. Lin.) ; le Chanvre du Canada {Apo-
cynum cannabinum. Lin.) ; le Galeopsis tetrahit ou Can-
nabina: enfin et plus particulièrement la Cannabine de
Crète (tkitisea cannabina. Lin.) (voyes Datisqob et les
autres mots cités plus haut).
CANNABINËES (Botanic^ue). — Petite famiUe de plan*
tes Dicotylédones qui faisait autrefois partie des Urticées
et qu'Endlicher en a extraite à cause principalement
de ses 5 étamines insérées an bas du calice, son ovaire
libre avec un ovule suspendu, son fruit qui est un caryopse
indéhiscent, son embryon en crochet ou contourné en
spirale et dépourvu de périspermc Cette famille habite
les régions tempérées et ne comprend que deux genres,
le Chanvre et le Houblon. G — %
CANNABIS (Botanique). —Nom botanique du chanvre.
CANNAMELLE. — Voyes Cannb a sdcbb.
CANNE A socBB, Canambllb, Carnamellb (Botani-
que), de canna, roseau, et m«/, miel ; canne mielleuse
— Nom vulgaire du genre SaccAortpn, Lin.; de l'a-
rabe soukar, d*où les Grecs ont fait sakchar, les Latins
saccharum, les Anglais sugar, les Allemands sucker, et en-
fin les Français sucre, appartenant à la famille d^ Gra-
minées, tribu des Andropogonées. Les canamelles sont de
grandes plantes à panicule rameuse, composées d'épillets
portant à leur base de lonss poils. Ces épillets sont gémi-
nés et biflores, à fleur inférieure neutre, à une seule glu-
melle, à fleur supérieure hermaphrodite à deux Rlumellesi
celles-ci sont hyalines, c'est-à-dire présentant la trai»pa-
rence du verre. La C. officinale (S. offlcinarum. Lin.), qui
est la canne à sucre proprement dite, est une plante qui
s'élève souvent à 4 mètres. Ses feuilles, qu'on ne voit
guère qu'à la partie supérieure, parce qu'à la base elles se
dessèchent au fur et à mesure que la plante grandit, sont
allongées, étalées. Sa panicule, qui atteint quelquefois Jus-
qu'à t mètre de long, est très-soyeuse. On s'accorde géné-
ralement aujourd'hui à penser que cette espèce est origi-
naire des Indes orientales. Les Chinois, dit-on, ont connu
l'art de la cultiver et d'en extraire le sucre près de 2000 ans
avant les Européens. Selon Robertson, les Ég3rptiens,
après l'établissement de leur monarchie, furent les pre-
miers peuples qui firent connaître à TEurope les pro-
ductions de rOn'ent. Ils introduisirent ainsi la canuc à
sucre par leur commerce. La canne d'Otohiti est la va-
riété la plus importante et la plus généralement cultivée
dans les colonies. Apportée de l'Ile de France par Bou-
gainville, elle a passé de là aux Antilles et ensuite sur le
continent du nouveau monde Les propriétés du suc
qu'on extrait des tiges de la canne se retrouvent à peu
près semblables dans la C. violette (S, vioiaceum. Tus-
sac.) , cultivée dans l'Inde et en Amérique, et dans la
C. de Chine (S. sinense, Roxb.); Tune est employée spé-
cialement pour la fabrication du rhum, l'autre contient
encore plus de sucre que la canne ordinaire. G — s-
Cannb a stJCBB (Économie domestique). — Voyez Sucrr.
CANNEBERGE (Botanique), Airelle des Murais, Vac-
cinium oxycoccos. Lin. — Voyez Airbllb.
CANNELLE (Matière médicale), et non pas Canbllb
GAN
3C6
CAN
qodqiMB-iiiit Tont écrit. — Seconde écorce àm
jeanes branches da cannelier {Lawrus cinnamnmumu qui
croit ftortoat dans 111e de Geylan ; cet arbre, qui t*éUtf e
à 7 on 8 mètres, appartSent àla bmille des Laurinées^ Je
de Joasien. Ses feuilles reaaemblent à celles du laurier oom-
mon ; ses fleure didqaes situées à Teitrémité des rameaux
eihalent une odeur suave. Le fruit est une drupe orale,
d'un brun bleu&ire. La cannelle se tire des branches de
trois ou quatre ans ; après l'aToir enlerée, on l'étend sur
des linges et oo Texpose an soleil, où elk* sèche eo te rou*
laot ; sa couleur est Jaune rouge; elle a une saveur très-
aromatique. On distingue dans le commerce plusieun
espèces de cannelle dont la qualité dépend de Tige, de la
culture, de Teiposition. La première espèce, dite C fine
ou de Ceylan^ est mince comme une carte, roulée, d'une
couleur lanve, d*un goût agréable et doux, sans arrière-
goût La seconde, la C moyenne ou de Cayenne^ se rap-
proche de celles par l'odeur et le goût ; elle est plus pile
et plus épaisse ; enfin la dernière espèce, la moins esti-
mée, c'est la C. grossière ou de Chine ; celle-ci est encore
plus épaisse, rougeàtre, d'une odeur plus forte, d'une sa-
veur moins apéable. On préfère.la cannelle fine pour les
usages médicmanx. On distingue enc(Mre la C. mate^ qui
provient du tronc du cannelier de Ceylan ; c'est une va-
riété de la première espèce ; sa cassure est fibreuse et
brillante; eue est d'une qualité inférieure. Le prix élevé
de la cannelle de Ceylan rend son usage aases rare en mé-
decine, et on lui substitue le plus souvent celle de Chine,
i|ui est beaucoup moins aromatique et moins sucrée. La
cannelle est un médicament éminemment tonique et cor-
dial ; on l'emploie en poudre; son huile essentielle et son
eau distillée entrent dans la composition des potions, etc.
La grande quantité d'huile essentielle que contient la can-
nelle Ta fait rechercher comme aromate et comme condi-
ment.
On trouve encore dans le commerce, sous le nom de
eattneiie, des écorces dont l'odeur et la saveur se rap-
prochent de la véritable ; ainsi on appelle C. blanche
celle qui est fournie ou par le Drimys aromatique^ sui-
vant les uns, ou par le Winteriana cannella, La C. de
Cochinchine ou de Malabar est Técorce du Laurus cas-
sia ; enfin on désigne encore sous le nom de Ci giroflée
une écorce qui provient d'une espèce de myrte, le Jln/r-
tus caryophyllaia, nonmié aussi bois de crabe on Ca-
pelet.
CANNELURE (Chirurgie). — On donne ce nom à une
espèce de sillon creusé dans un instrument dans le but
de servir de guide à un antre instrument; ainsi on ap-
pelle cannelure du cat/téler^ le sillon qui existe dans la
partie convexe de cet instrument et qui sert à guider
ceux qu'on veut introduire dans la vessie pour opérer
l'extraction de la pierre à travers l'ouverture faite avec
l'instrument tranchant
Cannelure (BoUnique). — Ce sont des sillons arron-
dis, plus ou moins profonds qui séparent les côtes longi-
tudinales dont sont pourvues certaines tiges ; dans ce cas
on les appelle tiges cannelées,
CANON (Hippologie). — On appelle ainsi chez les bes-
tiaux et chez le cheval l'article des membres qui repré-
sente la paume de la main de l'homme, ou la plante du
pied. Selon les espèces, ou v trouve on ou plusieun os
parallèles, entourés des tendons des muscles extenseure
et fléchisseun. Ces os sont , aux membres antérieurs,les
métacarpiens; aux membres postérieurs, les méiatar-
nens. Le canon fait suite à Yavant-bras ou à la Jambe,
et précède le paturon^ auquel il s'unit par l'articulation
nonunée boulet. Ses formes et ses dimensions importent
pour les aptitudes des races (voyez Hjppolocib, Races).
Canon (Artillerie). — Un canon est une bouche t feu
destinée à lancer des projectiles pleins. Nous ne parlerons
que des canons français.
Tout canon se compose de deux parties : la culasse de
M en A et le corps de A en D. La culasse comprend le
t^cy\
5. ^^^\N^^V-^^^^s^^^S,^^^^^_^Av7^. ^xv_....vx^vvs^
î ^ • w .
.^^-.^..^^^^^^^^. ^s... '^
Pif. 4U.* Canon ordinairt.
êouton et le cul-de-lampe. Le corps comprend le premier
tenfort de A en B, le deuxième renfort de B en C, la
ntolée de C en D. Les accessoires sont les anses, les tou-
rillons et le prain de lumière. Toutes les parties de la
pièce sont reliées par des moulures. On donne un renfle-
ment à l'extrémité de la volée pour appuyer la Ugoelri
mire. La portion de la pièce qui reçoit la charge k boom
rfme.
On distingue les canons en canons de campigoe, (à.
siège, de place et de côte, de marine. Dans les pièoil
âme lisse le calibre ou nom de la pièce était le poidi m
projectile en livres. Depuis le commencement da wààà
dernier, les calibres ont subi bien des remaniaoenti.
Coosnlier sur ce point les traités spéciaux d'art militaiit
Quant an qr^ème actuel, il diffère surtout des pé-
cédents par suite de l'adoption générale, en 1S&8, da
canons rayés. D se coaapose de six bouches à fei, stfoir:
un canon de 34 rayé de siège et de place; deox csbooi de
12 rayé, id.; un canon de 4 rayé de campagne, an curn
de 4 rayé de montagne. Dans ce système les |»èc«iiDm
dénommées par le poids approximatif de leon pr^-
tiles en kilogrammes.
Les canons rayés ne diffèrent des andenoes plèeeii
âme lisse que par les rayures. Celles-d sont foimtei pir
des canaux plus ou moins profonds, creusés sur leipanb
de l'âme. Toutes les pièces possèdent six rayures égib
et également espacées ; la forme de ces rayures est It
même pour tous les calibres, les dimensions aealesdilè-
renL La courbe suivant laqndle elles sont tracées es
une hélice de pas très-allongé, de gauche à droits et ée
dessus en dessous, pour un observateur placéàlienliBe
et regardant la bouche du canon. Le pas de rbélice et
la profondeur de la rayure varient avec le calitee;
pour le canon de 4 rayé de campagne, la rayure s à
peu près un centimètre de profondeur.
Les projectiles lancés par les canons rayés ont tovli
même forme ; ce sont des projectiles creux, poovint iêxi
employés comme boulets ou comme obus, et monii d'il-
lettes de zinc qui s'engagent dans les rayures.
Leur vitesse initiale est bien moins forte que dsnsta
canons lisses, elle ne dépasse pas 300 ou 325* pv ^
coude; mais, par suite de leur forme, ils subissent niiedé-
perdition notablement moindre, et finalement Us portetf
plus loin et avec plus de sûreté (voy. Psojectiles, Arrti).
OoDsiEs. — Un obusier est une bouche à feu qui liaee
un projectile creux appelé obus, destiné à agir sortoot pv
son éclatement. La différence essentielle qui existe eaui
le canon et Tobusier, c'est que, dans le canon, le rsjros
intérieur est partout le même, tandis que, dans Tobo-
sier la portion AB qui reçoit la charge est d'un diaoètn
+■
Ftg. 40«. — Obosier.
plus petit que le diamètre de la pièce. Oo i^ t*^^"""^
duimbre.
Les obusiers employés par Tartillerie française oottoo
jours été désignés par le diamètre extérieur de l'ob»
Ceux qu'on employait tout récenmient étaient :
Les obusierà en bronze de 0",22, 0*,l(i, 0",!2;
Les obusiers en fonte de 0",22 de côté, de <r,)2 d
place.
Quand l'obusier est chargé, l'obus a sa fusée (vof
FiiSKE) tournée du côté de la bouche de la pièce, su
quoi il courrait le- risque d'éclater dans l'âme ao ooum
du coup.
Canon-obosier. — On a adopté, en 18S3, un caooo d
1 2 lançant à la fois des boulets et des obus ; coinDe 1
diamètre d'un boulet de 12 livres se trouve étrede(r,tj
les obus lancés par cette pièce étaient de 0",l2. On i
appelée canon-^busier de 12.
Comme mesure transitoire pour les batteries à dy
val, on a en même temps adopté un ancien canon de 1
foré au diamètre 0*,121, et on l'a nonmié conofi-oèiiiu
de 12 léger.
Mortier. — Un mortier lance de gros projectiles crée
appelés bombes.
Tout mortier est formé d'une bouche à feu très^oon
reposant par deux tourillons sur deux flasques en fooi
(voyez Affût) réunis par deux entretoises en boi^ 0^
anse faisant corps avec le mortier permet delesépsf^
des flasques. Tous les mortiers français sont en broer
excepté le mortier à plaque de 0*,32 de la marins, V
est en fonte.
CAN
967
CAN
L*artiUerie française emploie cinq mortien qu'on d»-
tiogue par le diamètre des bombes qu'ils lancent Ce sont
les mortiers de 0-,32, 0",27, (r,22, (r,l5, (r,8î en
foote.
Comme les obusiers, les mortiers ont «me cbambre,
c'est4Hlire que Tâme se rétrécit en noe cavité où on
met la poudre. I..es mortiers de 0*,32, 0",37, (r,22 qui
ont une chambre tronconique sont dits à la Gomer, Ceux
qtn ont une chambre qrlindrique sont dits à ia Gribemn
tûl.
HoBTua-épaomrtm. — U sert à épronrer la poudre
en lançant un globe en fonte, n est également en fonte
et a 0", 19 de diamètre intérieur.
CiUioics (Fabrication dis). — Le métal employé pour
ks canons est le bronxe, alliage fusible de 100 parties de
ctDTreet 11 parties d'étain, avec une toléranoede I par-
tie d*étaio en pins ou en moins. Le bronxe est plus tenace
et mon» dur mie le culfre. Pour prolonger la durée des
pikes, on y Visse un cylindre en cui?re dans lequel est
percée la lumière.
On moule le bronze en terre, en table, en coquille.
Uoutage en terre. — Les canons sont coulés massifs;
les mortiers seuls sont coulés à noyau, de manière à être
obteota creux; leur forage serait trop long et trop péni»
ble. En moulant un canon, les dimensions étant impos-
libles à obtenir exactement par la coulée, et devant être
pourtant réglementaire», on se sert d'un moule plus
pand que la pièce, en indiquant à pehie les moulures,
et Ton dégrossit ensuite Jusqu'à la dimension voulœ. Ou
t soin de faire en outre un moule beaucoup plus long
qœ ne doit Tètre la pièce, et cela pour plusieurs raisons :
le màtal subit un retrait par le reiroidissement ; les cras-
les viennent nager à la surface s enfin la densité du noétal
refroidi ne serut pas aases considérable si une masse de
broue ne pesait pas sur lui pendant son refroidissement.
Cette masw additive, qui peut aller en longueur Jusqu'à
I mètre ou l",SO, se nomme la masselotte.
Le moule est bât en terre argileuse, mélangée de bourre
de fsche et imbibée de Jus de crottin de cheval. La der-
ttiëre de ces substances donne du liant; la bourre de
îacbe sert à rencbre solidaires les diverses couches du
Boole. Le moule est formé de trois parties réunies en-
Mite : le moule de la inasselotte, celui du corps du ca-
ooB, celui de la culasse. Pour chacune de ces parties,
OD construit un modèle, soit en terre, soit en plfttre, en
eotoorant un trousseau conique en bois de paille d'abord,
et ensoite de couches successives de terre ou de plâtre.
Le troQssean est conique pour qu'on puisse liacilement
l'enkver après la confection du moule, retirer ensuite la
paille et brûer le modèle dans l'intérieur du moule.
Poor opérer commodément^ on dispose le trousseau
tur dea coussinets. Une manivelle permet de lui donner
on moQveoient de rotation et de faire sécher les diverses
conciles de terre au fur et à mesure de leur pose, en al-
ImnaDt du feu sous le modèle. Sans cette précaution, le
i^^trédssement postérieur de la terre détruirait le mo-
dèle. Une fois qu'il est achevé, on l'entoure de couches
sQcee»ives de terre, et on le consolide par des frottes et
des tringles en fer. Le moule se trouve ainsi formé ; on
brâe le modèle dont on le débarrasse, puis on le fait
c^ entièrement par parties. Le moule de la culasse
ttt placé dans un culot.en fer, portant des crochets qui
terrent à le relier à celui du corps du canon. Los trois
BOQlei sont alors transportés dans une fosse profonde,
v^Âiine du métal en fusion. On les réunit ensemble en
^ pliçaDt vertiodement, puis on comble avec de la
ittre l'espace resté ride autour d'eux. Le bronze est alors
UMDé Jwm'à la masselotte.
Les oétaus de la fabrication du modèle comportent
J^lQoes opérations délicates. On arrive à faire un mo-
dèle convenable en approchant un gabarit comportant la
WDBon voulue et foisant tourner le trousseau. Le
Hjoale du corps du canon est le plus difficile et le plus
^ à cause des anses et des tourillons. Les anses pla-
^ à Taide d'un instrument nommé selk, sur le modèle
même, sont en dre ou en plâtre. Si elles sont en cire, une
^ le moule fait, on les fiût fondre et on vide ainsi la
cavité Qu'elles remplissent; si elles sont en pl&tre, on
D attend pas que le moule soit fini pour les enlever. Dès
^UH légère couche de 0",0l ou 0",02 est appliquée
IV, elles, on les scie parallèlânent à l'axe de la pièce, ou
'«foe les deux pulies du plâtre (/Sgf. 40? ) et l'on remet avec
^ la calotte de terre à sa place. Pareille opération se
w pour les tourillons. Seulement, il n'est besoin de rien
'Q«;on se contente, dès que les prcmièi'es couches du
Bioale sont placée sur le modèle, de retirer le tourillon
et de boucher l'ouverture ainsi formée par une plaqut
circulaire, appelée rondelle de tourillon*
flg, kfft. — HoiiUf e des «nsct da Qtaoa.
Moulage au sable. — Dans ce moulage, les diverses
parties du moule sont faites avec nn modèle en cuivre
qui sort toujours. Il en résulte une bien plus grande ra-
pidité d'exécution et beaucoup d'économie. Mais il pré-
sente plusieurs inconvénients dont voici le principal. Le
sable, au moment de la coulée, subit un retint sensible ;
dans les petites cavités qui se produisent alors aux Join-
tures du moole, viennent se loger des parties du métal
en fusion, très-riches en étain ; après le relh>idisseaieot,
l'endroit où les moules s'emboîtent l'un dans l'autre est
alors formé d'un métal d'une densité et d'une résistance
moindres que le mélange. Néanmoins, ce procédé a bien
des avantages sous d'autres rapports; il peut être per-
fectionné, et s'il n'a pas encore été adopté, c'est qu'il est
toi^ours à l'étude, et que, de plus, on y réfléchit à deux
fois avant de faire de nouvelles éducations d'ouvriers et
de s'exposer à des écoles inévitables.
Moulage en coquille. — Il a été employé dans des cas
très-pressés; ma» il est mauvab et doit être rejeté. Le
moule est formé de deux parties obtenues avec deux mo*
dèles dont chacun est la moitié de la pièce. Celle-ci est
coulée horixontalement; or, d'après ce que nous venons
de voir pour le moulage au sable, le même inconvénient
se produit pour celui-ci, avec cette différence que le dé-
faut d'homogénéité et de résistance se produit sur deux
génératrices opposées de la bouche à feu et dans toute
leur étendue.
La pièce étant séparée de son moule, on en exécute le
forage^ le tournage et le ciselage, opérations dont le sens
est assez clair pour que nous n'insistions pas sur leur
utilité. On confectionne le grain de lumière en cuivre et
on le visse sur la pièce. Elle est ensuite soumise à des
visites répétées, et aux épreuves du tir et de l'eau. Cette
dernière consiste à comprimer de l'eau Jusqu'à 4 atmo-
sphères dans rintérieur de la pièce. Ba.
Canons db rosiL. — Le canon de fusil est un tube en
fer forgé, d'une forme exactement cylindrique à l'inté-
rieur et dont la surface extérieure pr&ente sensiblement
la forme d'un tronc de cône, de manière que l'épaisseur
vers le fond soit plus grando qu'à l'ouverture. Le vide
intérieur s'appelle âme. Vers la partie antérieure du
canon ou bouàieBe trouvent brasés : nn guidon qui four-
nit iw des points de la ligne de mire, et un tenon qui sert
à fixer la baïonnette ; sur Ta partie potstérieure ou tonneiTe
est soudée la masselotte, petite pièce en acier naturel
trempé très-dur, dans laquelle est percé le canal de la
lumière et qui reçoit la cheminée. Le tonnerre est fermé
par la culasse, oui porte une vis de droite à gauche, afin
3ue les chocs du chien sur la cheminée placée sur la
roite du canon ne puissent la dévisser. La culasse porte
la visière^ qui fournit le second point de la ligne de
mire.
Le plus simple des canons de fusil est formé d'une lame
de fer enroulée et soudée suivant une des génératrices du
tube. La fabrication des autres canons diffère par quel-
ques détails que nous indiquerons ci-après.
On doit employer dans la fabrication des canons de
Aisil du fer fort et doux. On prend une quantité de fer
un peu supérieure au poids définitif du canon et on l'étiré
sous le martinet en maquette^ barre mince, d'épaisseur
uniforme, qui, vue à plat, présente la forme d'un trapèxe
très-allongé. La maquette, soumise à un nouvel étirage,
fournit la lame à canon^ plaque mince en forme de tra-
pèze allongé, présentant plus d'épaisseur à la grande base
qui doit former le tonnerre. La lame à canon, chauffée
au rouge-cerise, est roulée en la plaçant sur une fourche
de manière que la hauteur du trapèze se trouve en porte-
à-faux; on obtient, en forçant la lame à entrer dans la
fourche, une espèce de tube creux, et on en rapproche
complètement les bords en les frappant alternativement
sur l'enclume. Pour souder le canon, on se sert d'une
CAN
368
CAN
enclume présintant des cannelures et d*tme broche, tige
en fer qu^on introduit dans le canon. On ne peut souder
plus de 0",05 à 0",0€ en deux chaudes et il en faut une
■:roisième pour parer Touvrage; un canon de Aisil d*in-
fanterie de 1",08 de longueur ne reçoit pas moins de
soixante à quatre-vingts chaudes. En soudant le canon,
j*ouyrier a soin de répartir également le métal sur le pour-
tour. On soude ensuite la masselotte et le canon est prêt
pour le forage. Pour forer le canon, on se sert d'un banc
de forerie ordinaire ; les forets sont flxes ; les lames ont
la forme d'un tronc de pvramide quadrangulaire. On en-
lève trto-pen de métal à la fois pour éviter plus sûrement
les défauts de forage ; on emploie de vingt à vingt-deux
forets, qui n'agrandissent le rayon de Tàme que de (T", 1 en
moyenne. Le travail de la forge et celui du forage ont
rendu le fer aigre et cassant ; on est obligé de le recuire
recuit de passer au polissage intérieur et extérieur. Le
avant donné, il faut dresser le canon, c'est-à-dire faire
disparaître les renflements ou les dépressions et les ploie-
ments qui ont pu survenir pendant le travail. On polit
Tàme et on l'amène au calibre définitif en faisant passer
une série de forets qui enlèvent environ 0"*,001 de mé-
tourne ensuite l'extérieur sur un tour ordinaire; et l'on
tal. On enlève les irrégularités et les ondes produites
par le tour; ce travail s'exécute au moyen d'une meule
en grès et prend le nom d*émouiage. Pour que le canon
soit terminé, il ne reste plus qu'à tarauder rintérieur du
tonnerre, y visser la culasse, braser le guidon et le tenon,
percer la lumière dans la masselotte et donner à ces
Eièces le'u^ formes définitives au moyen de la lime et du
urin.
Les considérations théoriques indiquent que la r^is-
tance d*un tube à la pression intérieure est la plus faible
dans le sens des génératrices et la plus forte dans la sec-
tion droite. Or, d'après la fabrication, les fibres du fer
sont dirigées dans le sens des génératrices et la résis-
tance dans ce sens n'est produite que par la cohésion des
fibres, tandis que dans la section perpendiculaire elle
est produite par la r&istance à la rupture de tout le fais-
ceau des fibres. Il peut, de plus, arriver que des défauts
dans la soudure amènent un afiaiblissement dans le sens
des génératrices. On a cherché à diriger les fibres du fer
et la soudure obliquement aux généramces, afin de remé-
dier à ces inconvénients, et on a fait les canons tordus,
à nUtan, rubans triangulaires.
Canons tordus. — On fabrique un canon ordinaire,
mais après chaque soudure, on tord la partie soudée sur
elle-môme; on arrive ainsi petit à petit à faire faire à
peu près vingt tours aux fibres du fer. Les fibres et la
soudure sont alors enroulés en hélice.
Canons à ruban. — La torsion qu'on fait subir au fer
lui enlève une partie de ses qualités et peut faire changer
le sens des fibres ; on a enroulé autour d'un tube en tôle
un ruban en fer de 0",015 à 0",0l8 de largeur sur 0",006
d'épaisseur au tonnerre, et on l'a soudé suivant l'hélice
dont le pas est deO",018 à 0",020. Le tube en tôle disparaît
dans le forage. Ces canons sont plus résistants que les
canons tordus. On obtient d'excellents canons en formant
le ruban de languettes de fer et d*acier superposées.
Canons à rubans triangulaires. — On a obtenu de
très-bons canons en employant deux rufa«ns en forme de
prismes triangulaires légèrement amincis d'un bout à
l'autre ; on enroule un ruban, ce qui donne une vis trian-
gulaire, dans les filets de laquelle on soude l'autre ruban.
Le forage et le tournage de ces canons s*eflectuent de la
même manière que pour le canon simple. Si Ton trempe
un canon à ruban de fer et d'acier dans une liqueur acide,
les deux métaux sont diversement attaqués et on obtient
des dessins variés ; ces canons s'appellent canons damas
ou damasses. M. M.
CANSTADT (Médecine, Eaux minérales). — Petite ville
d'Allemagne, à 10 kilomètres de Stuttgard (Wurtemberg).
II y a plusieurs sources d'eaux salines gaxeuses chlorurées
sodiques, d'une température de 18 à 30* cent. ; elles con-
•tiennent iusqu'à $"',030 de principes fixes par litre, dont
le chlorure de sodium et le carbonate de chaux forment
la majeure partie; de plus, 0'*S983 de gax acide carboni-
que libre. Elles sont fondantes et franchement laxatives.
CANTALOUP (HorUculture). - Variété de Af<f/oiw.
CANTHARIDES fZoologie médicale), Cantharis, Geoff:,
Oliv. ; Meloê, Lin., ytta^ Fab. — L'étymologie de ce mot
n'est pas connue ; seulement on sait qu'il a été employé
par Aristote pour désigner un insecte qui a ses ailes dans
un étui, — Sous-genre d'Insectes coléoj)ières hétéromèreSy
du çrand genre Melnè, de Linné, tribu des Cantharidies^
famille des Trachélides; caractérisé par un corselet pres-
Tig. 408. - CaallMrye «M-
caiBle. n^ng.ssOv.tli)
que ovoïde, un peu allongé et rétréci antérieurement et
tronqué postérieurement, la tâte nn peu plus large que
le corselet. Dans le petit nombre d'espèces de œ boos-
genre, on remarque particulièrement la C. des boutijua
(Meloè vesicatorius, Lin.)i nommée auni C. t^iwdfy
Mouche d'Espagne, ou simplement Mouche {fig, 40^. Oa
la reconnaît à la belle couleur
vert doré dont elle brille; ses
élytres sont de la longueur du
corps, qui est oblong, subcylin-
drique; ses antennes sont noires
et filiformes. Cet insectes pa-
raissent dans nos climats vers
le milieu de Juin; ils vivent en
grandes familles dans les régions
chaudes et tempérées, sur les
Arènes le plus souvent, ou sur les
lilas, les troènes, les saules, les
chèvrefeuilles, et répandent au
loin une odeur particulière, vive
et pénétrante, qui affecte désa-
gréablement l'odorat. C'est au
mois de Juin et de Juillet qu'on
en fait la récolte, en secouant
les arbres qu'elles habitent On les fait périr par la va-
peur du vinaigre, et, après les avoir sécbées au idei),
on les conserve dans des bocaux de verre ou de
faïence exactement fermés. Le corps de la canthaiideest
long de 0",OtS à 0",020; elle est très-commune en Es-
pagne, en Italie, et môme en France, et, quoiqu'elle oe
vive guère que huit on dix Jours, elle mange lesfeoiDei
des arbres avec une telle voracité que bientôt on lei voit
dépouillés de leur verdure. Leurs larves, qui vivent de
racines dans la terre d'où elles ne sortent qu'à l'état pu^
fait, ont le corps mou, d'un blanc Jaunâtre ; elles ont six
pattes courtes et écaiUeuses. Une autre espèce, que Ft-
bricius désigne sous le nom de Villata, se trouve va
États-Unis d^ Amérique, où on l'emploie aux mêmes osi-
ges. Elle se trouve en abondance sur les pooomesde terre.
L'analyse chimique des cantharides, ébauchée parTfaoo-
venel, faite avec plus d'exactitude par le docteur Beau-
poil, a acquis un nouveau degré de perfection dans les
mains de Robiquet, qui y a découvert, entre autres élé-
ments, une substance particulière blanche , cristalline,
insoluble dans l'eau, sofuble dans l'alcool bouillant, dans
l'éther et dans les huiles^ et à laquelle on > donné le
nom de Cantharidine,
Les cantharides ont été emptoyéea en médecine de
temps immémorial ; Hippocrate déjà les faisait prendre
à l'mtérieur. Elles entrent dans la composition d'un
grand nombre de préparations externes surtout; ainsii
en première ligne, les vésicatoires (royei ce mot), la
pommade épispastique verte^ le taffetas vésicant^l^teùf
ture alcoolique, le vin de canthandes^ V huile de cMtha-
rides, etc. Quelques-uns de ces médicaments ont été
employés à l'intérieur, mais il faut qu'ils soient maniés
par des mains habiles, leur usage pouvant déterminer
des accidents formidables du côté de la vessie. F— n-
CANTHARIDIES (Zoologie). — C'est U sixième tnbs
de la famille des infectes trachélides (voyei Garthaii*
DBS) , qui forme le seul genre Afe/oe, de Linné. Elle se
distingtie par les crochets des tarses qui sont profondé-
ment divisés et paraissent comme doubles. La tète est
généralement grosse, large et arrondie postérieurement.
Ces insectes contrefont les morts lorsqu'on les saisit^ et
plusieurs font alors sortir par les articulations de lenn
pattes une liqueur Jaunâtre, caustione et d'une odeur
pénétrante. Diverses espèces, les Méloés^ les Stylohres,
les Cantharides, sont employées conune vésicatoires, et
quelquefois à l'intérieur conmie un puissant stimulant;
mais ce dernier usage est très-dangereux (voyes Bf eloe)*
CANTHÈRE (Zoologie), Cantharus, Cuv. — Genre de
Poissons acanthoptérygienSy de la famille des Sparoidet,
distingués par un corps élevé, épais, le museau court, la
bouche peu fendue, mâchoires non protractiles, dents eu
velours ou en cardes serrées. Parmi les espèces qu'oj»
trouve dans la Méditerranée, on peut citer le C. vut-
gnire (Sparus cantharus, Un.), gns argenté, rayé loo-
gitudinalement de brun. C'est le Canthero de Roudelct
Sa chair est peu estimée. Une autre espèce à peu près de
même couleur, connue sous le nom de Brème de t'^t"'"
[S. ôrawa, Lin.), Carpe de mer^ a une chair Wanche et
légère.
CANTHUS (Anatomie), du grec kanthus, le coin de
rœil où se forment les larmes. — On a donné le nom de
Canthus aux angles de l'œil ou commissures des /«>«*
CAO
369
CAO
piértf. Le Petit C. (C. minor) est l'angle eiterne.
L*angle interne, commisswrt interne oo nasaie^ nommé
grand angle de Vœil^ est le Grand C. (C. major) ; il
répond an bord poetérieor de Tapophyse montante de
roa maxillaire.
CANULE (Médecine), en latin eannula, diminatif de
canna, roeean, — Tube pins ou moins cylindrique, ouvert
aux deux extrémités, dont on se sert dans nn grand nom-
bre d'opérations chirurgicales ; les canules peuvent être
en métal, en bois, en cuir, en caoutchouc ; elles peuvent
être flexibles, droites, courbes, etc.
GA.OUANE (Zoologie). — Espèce du sons-genre des
Tortues de mer^ du grand cenre Tortue*, appartenant
aux Bepliles ehéloniens : c est la Testuao caretla de
Omelin ; elle a, comme les tortues franches, la carapace
ncoa^erte de plaques simplement Jaxtaposées; sa tête
est plus grosse, et sa couleur est brune ou marron foncé;
elle habite la Méditerranée aussi bien que Tocéan Atlan-
tique, et n'atteint pas des dimensions aussi considérables
que la tortue franche. Sa longueur est d'environ 1*,30,
et son poids s'élève à 150 ou 200 klL Elle est très-vorace ;
sa noarritcire consiste principalement en mollusques; sa
chair est mauvaise, et son écaille peu estimée; mais elle
fournit une huile bonne à brûler.
CAOUTCHOUC (Chimie et Technologie). ^ Vulgaire-
ment ^i>uu>t« éioâU^ue^ s'obtient par la dessiccation du
soc laiteux qui s'écoule d'indsions faites à divers arbres,
tds que le Siphonia cahucha ou Hevea guianensis, le Fi~
eut eicstica^ le Ceeropia pellata, etc., qui crofesent à
Java, aa Bréûl, à la Guyane. D'autres plantes encore
peuvent en fournir ; on en trouve même quelques traces
dans nos Euphorbiacées indigènes; mais le caoutchouc du
commerce pKment presque exclusivement du Siphonia
cahMcka. U est importé en Europe souS forme de poires
lisses on tatouées de divers desuns, et généralement de
couleur brune, quoique, à l'état de pureté, il soit blanc
tranaloclde. Pou * former ces poires, on fabrique d'abord
d^ moules en terre ayant à peu près la forme d'une
poire ; quand ils sont secs, on les trempe dans le suc et on
les expose au sotdl, ou le plus souvent audessus d'un
feu dOTt la fumée donne au caoutchouc sa couleur. On
applique successivement de la même manière autant de
coudies qu'il est nécessaire pour atteindre une épaisseur
convenaUe, puis on met la poire dans l'eau. La terre du
moute se détrempe et peut être facilement expulsée.
Depuis quelques années cependant on coomience à ex-
pédier en Europe le suc lui-même renfermé dans des fla-
cons exactement remplis et bien bouchés. O suc, tel qu'il
nous airive, est Jaune grisâtre pâle ; il offre la consistance
de la crème; sa peumteur est de 1,012. Le caoutchouc
s'y tnmve en émuUion^ c'est-à-dire en petits globules na-
geant an milien d'une liqueur d'une autre nature. Quand t
le suc dans cet état est chauffé Jusqu'à 100*, l'albumine j
végétale qnll contient se coagule en entraînant arec elle
te caoutchouc qui vient nager à la surface de la liqueur.
L'akool produit le même effet Appliqué en couche mince
sur nn corps solide, il se coasule encore en une mem-
brane de caoutchouc élastique, ne couleur brun Jaunâtre,
pesant les (f,4S du poids du suc employé. Malheureuse-
ment| une fois qu'il est pris en masse, nous ne connais-
•om ancon moyen économique de le ramener à l'état
d'émulsioo, ce qui rendrait son emploi plus facile et
plossAr.
Le caoutchouc pur est solide, blanc, translucide. Pour
l'obtenir en cet état, on mêle le suc avec 4 fois son vo-
lume d*eau additionnée d'un peu de sel marin ou d'acide
chlorfaydrique, et on l'introduit dans un vase profond
percé en son fond d'une ouverture que l'on peut fermer
i voloDté. Au bout de vlngt-quatro heures, le caoutchouc
nt DK>nté comme une crème à la surface du liquide ; on
écoule cdul-ci, et on le remplace par de nouvelle eau, en
«mtinnant ainsi Jusqu'à ce que l'eau ne dissolve plus
rieo. D ne reste plus qu'à dessécher la crème obtenue.
Le caoutchouc a une densité égale à 0,925. A une tem-
pénctore douce, il est souple 0. élastique ; ses surfaces
«empies de tout corps étranger et coupées récemment
adhèrent et se soudent entre elles dès qu'on les met en
contact les unes avec les autres, sous une faible pres-
^on. Près de 0* et au-dessous, il subit une contraction
notable, devient dm*, très-peu adhésif, à peine exten-
fibie, et ne reprend ses caractères primit><s qu'à 36* ou
40».
Le caoutchouc perd beaucoup de sa ténacité et se ra*
mollit lorsqu'il est exposé à la vapeur d'eau bouillante :
chaoffi de 45* à 120*, il perd sa consistance et ses mor-
deviennent de plus en plus susceptibles de s'agglu-
tiner entre eux; entre 148 et 155%il devient visqueux et
adhère aux corps durs et secs ; vers 200*,il fond en ré-
pandant une odeur forte et particulière; entre 300* et
330*, il est huileux ettrés-brun,et conserve cet état pen-
dantplusieurs années après le refroidissement. Une tem-
pérature plus élevée, à l'abri du contact de Pair, le dé-
compose ot donne lieu à la formation de plosieurs car-
bures d'hydrogène; l'un deux, Vhevéène (C^H^), bout
à 3500. un autre bout ven 170»; c'est la eaoutehine
(G*oH**). Ce dernier est, pour le caoutchouc lui-même,
un des meilleurs dissolvants connus. U présente ce carac-
tère, de former, comme l'essence de térébenthine, avee
laquelle il est d'ailleurs isomérique, une combinaison
avec l'acide chlorhydrique, une espèce de camphre arti-
ficiel. Au contact de l'air, le caoutchouc prend feu et
brûle avec une flamme lumineuse et enftamee. r
En examinant au microscope des lamelles très-minces
de caoutchouc, on y observe des pores très-multipliés.
irrégulièrement arrondis, commumquant entre eux, qui
se dilatent par l'absorption des liquides qui sont d'ail-
leurs sans pouvoir dissolvant sur cette substance. C'est
ce qui explique la facile perméabilité du caoutchouc par
des liquides sans action chimique sur lui.
Le caoutchouc est complètement insoluble dans l'eau
et l'alcool; il l'est très-peu dans les huiles grasses. Plu-
sieurs carbures d'hydrosène liquides obtenus par la dis-
tillation du goudron de Bouille, l'essence de térébenthine
parfaitement anhydre, et la benxine en particulier, le sul-
rare de carbone et l'éther, le gonflent et le dissolvent en
partie. Son meilleur dissolvant, question de prix à part,
serait l'huile volatile obtenue de sa distillation ; celui
que l'on emploie dans l'industrie est un mélange de 6 à
8 parties d'alcool anhydre avec 100 parties de sulfure de
carbone.
L'action partielledes dissolvants montre que le caout-
chouc du commerce n'est pas formé d'une substance
unique ; en effet, Bl, Payen l'a trouvé composé : 1* d'un
caoutchouc facilement soluble, ductile, adhésif; 2* d'une
matière tenace, élastique, dilatable, neu soluble; 3* de
matières grasses; 4* d'une essence; 5* d'une substance
colorante; 6* de matières grasses ; 7* d'une quantité d'eau
qui peut s'élever à 26 p. too. Pur, il est formé par la
combinaison de 8 proportions de carbone avec 7 propor-
tions d'hydrogène; sa formule chimique est donc
L'acide chlorhydrique, tous les acides faibles, la plu-
part des gaz et \e% solutions alcalines n'exercent aucune
ipidement,
quand ils sont mélangés en proportions égales.
Le soufre se combine directement avec le caoutchouc.
obtenu est sec, dur, fh«ile, ou, au contraire, d'une sou-
plesse et d'une élasticité que les différentes températures
ne changeront plus désormais. Dans ce de^oier cas, il
porte le nom de caoutchouc volcanisé.
Usages, - I^s usages du caoutchouc sont très-nom-
breux et se multiplient chaque Jour : on emploie le
caoutchouc ordinaire à effacer les traces de crayon et à
adoucir le papier; il entre dans la composition de quel-
ques vernis, de colles, de mastics, après avoir été fondu
et uni soit à la chaux, soit au minhim ; il entre en particu-
lier dans la composition de la colle navale ou glu ma^
rtne, employée au calfatage des bâtiments, et dans les
constructions marines. On en fabrique des étoffes douées
d'une élasticité très-grande, des faistruments de chirurgie,
tels que sondes, canules, bouts de sein, etc. Son inalté-
rabilité en présence de la plupart des réactifs chimiques,
son élasticité, sa souplesse, l'ont rendu précieux et même
indispensable dans les laboratoires; on en fait des tubes
imperméables aux gai et qui servent surtout à relier les
tubes en verre dans les analyses; dans ce cas, le caout-
chouc ordinaire a été remplacé par le caoutchouc volca-
nisé qui conserve mieux ses propriétés ; mais ce dernier
a l'inconvénient que, bien qu'inodore par lui-même, U
acquiert, par son contact avec la peau, une odeur pro-
noncée^ 4'acide sulfhydrique, tenant à ce que la sueur
réagit sur le souf^ qu'il contient { aussi la plupart de>
nombreux appareils chirurgicaux confectionnés avec cette
substance sont-ils en caoutchouc naturel. An ontraire,
dans les cas où l'élasticité du caoutchouc. Jointe à sa fai-
ble densité, en fait le principal mérite, comme dans les
élastiques, les iv)ssort8 et tous les tissus dans la compo-
14
CAO
370
CAO
siiion desquels entre le caouicliouc file\ c*est le caoutchouc
Tolcanisé qu*on préfère.
Depuis quelques années on emploie le caoutchouc durci
par la pression à la confection de cylindres pour la fila-
ture du lin. En Tunissant à la magnésie, au brai sec et
au soufre, on lui donne assez de dureté pour qu'on ait pu
remployer avec avantage à la fabrication de peignes, de
tabatières, de bottes, et même d'objets d'ameublement,
comme tables, secrétaires, commodes, etc.; c'est ce ^u*on
appelle le caoutchouc durci. Mais une des applications.
Jusqu'à présent la plus importante peut-être, est celle
qu'on fait de cette substance à la fabrication de chaus-
sures ou vêtements imperméables.
Les tissus imperméables sont simples ou doubles.
Les tissus simples se préparent en enduisant Tétoffe
d'une couche de caoutchouc liquide ou, mieux, dissous
dans un mélange de sulfure de carbone et d'alcool, et
laissant sécher. Les tissus doubles sont plus difficiles à
préparer. Il paraîtrait que M. Besson fabriquait de ces
tissus dès 1793; M. Champion s'en occupa également
en 181 1 ; mais cette industrie était restée à l'état d'essai
en France jusqu'au moment où MM. Rattier et Guibal,
en important d'Angleterre le procédé de M. Mackintosh, de
Glasgow, dont ils s'étaient rendus acquéreurs, lui eurent
fait subir de grandes améliorations. Ces habiles fabri-
cants emploient l'enduit de caoutchouc à l'état p&tiîux,
afin qu'il ne puisse pas traverser l'étoffe et en saÛr l'ex-
térieur; un cylindre règle l'épaisseur de la couche, et
aussitôt que celle-ci a été appliquée, une seconde étofle
est appliquée dessus, et un second cylindre compresseur
l'y fait adhérer, tout en égalisant encore la couche de
caoutchouc dont l'excédant s'écoule par les bords du
tissu. Une dessiccation lente et un apprêt convenable ter-
minent la préparation de ces étoffes, que l'on emploie à
la fabrication de paletots, de manteaux, de matelas ou
coussins que l'on goufle en y insufflant de l'air.
Le grand inconvénient de ces étoffes imperméables,
employées comme vêtement, c'est qu'en préservant de la
pluie elles arrêtent la dreulation de 1 air autour du
corps, et empêchent ainsi l'écoulement des vapeurs four-
nies par la transpiration cutanée; aussi voit-on, dès que
le temps est un pieu froid, ces vapeurs se condenser sur
la surface interne du vêtement qui se mouille rapide-
ment. Cette humidité, d'une part, et de l'autre l'obstacle
à la transpiration cutanée, sont deux inconvénients très-
graves, et le caoutchouc n'a pas encore donné la vérita-
ble solution du problème de la fabrication de tissus im-
perméables. Cette solution ne sera réellement trouvée
que lorsqu'on sera parvenu à faire des étoffes qui, comme
le duvet de cyffne, de canard ou d'oie, soient à la fois im-
perméables al eau et perméables à l'air.
, Caoutchouc volcanxsé, — Caoutchouc combiné avec
une petite quantité de soufre qui augmente son élasticité
et surtout lui donne la propriété de conserver cette élas-
ticité par le froid et la chaleur.
MM. Hancock, de Birmingham, inventeur du procédé,
et son SMOcié Brodins, volcanisent le caoutchouc à chaud,
soit en immergeant des feuilles pendant dix àquinse mi-
nutes dans du soufre fondu à UO*, soit en le triturant à
chaud avec lO à X'I p. 100 de soufre, ou avec 7 p. 100 de
soufre auquel on a «Jouté S p. 100 de carbonate de plomb.
M. Parkes, de Birmingham, a imaginé un autre pro-
cédé à peu près généralement suivi ai^ourd'hui, et qui a
l'énorme avantage de pouvoir s'appliquer à des objets
tout confectionnés et de ne pas leur donner d'odeur
désagréable. Les objets en caoutchouc sont plongés dans
une liqueur formée par un mélange de 2S parties de
chlorure de soufre liquide avec i 000 parties de sulfure
de carbone. Au bout d'une minute, ces objets sont
retirés, séchés dans une étuve à 22 ou 2&* traversée
par un courant d'air. Dès qu'ils sont secs^ ils sont plon-
gés de nouveau dans la liqueur où ils restent une minute
et demie, séchés à l'étuve, puis lavés dans une dissolu-
tion alcaline, et enfin à l'eau pure. La durée de l'immer-
sion varie du reste un peu avec l'épaisseur des objets ;
mais elle doit être toHjours très-courte, car si le caout-
chouc prenait plus de 16 p. 100 de son poids de soufre^ il
deviendrait dur et cassant.
Caoutchouc en feuilies. — L'industrie fait une grande
consommation de caoutchouc en feuilles, et, comme cette
substance est toi^ours d'un prix asses élevé, que Ton
doit par conséquent pouvoir l'utiliser sans perte, IL Nic-
kel a imaginé en iH37d6 la traiter de la n.anière suivante.
Les poires livrées par le commerce, ainsi que les dé-
chets et rognures , sont d'abord ramollis à 1 eau bouil-
|»nte dans une chaudière chauffée à la vapeur; elles sont
ensuite laminées entre deux cylindres oonstimmeot
chauffés par un filet d'eaa chaude, qui, en msintenaiM
la mollesse du caoutchouc, rendent le laminage plos Ci^
elle; après trois ou quatre laminages successif, le caout-
chouc a pris la forme de longues plaques feutrées, qtie
Ton fait dessécher à une douce température. Lorsque les
plaques sont sèches, on en introduit 36 kil dans uo pé
trin en fer, très-solide, et on les pétrit énergiquemeoi
pendant trois heures, de manière à en former une pâte
molle, homogène, que l'on introduit immédiatemeat dim
un moule en fonte, à parois très-épaisses, où on la sou-
met à la pression d'une presse hydraulique très-puisante.
On obtient ainsi un gâteau dur, compacte, que l'on dé-
coupe en lames au moyen d'un couteau bien traocbaot,
constamment mouillé d'un filet d'eau et animé d'an
mouvement de varet-vient très-rapide, à la maniè!e d»
scies des scieries mécaniques.
Caoutchouc filé, ~ C'est à Vienne que l'on i, dit-oo,
fabriqué pour la première fois des tissus avec da caout-
chouc Cette substance était découpée à la main et du-
que ouvrier pouvait produire en une Journée de travail
de 90 à 100 mètres d'un fil irrégulier et d'an prix très-
élevé, dont les usages étaient conséquemment très-bornét.
Ce n'est que depâs l'importation de cette indostrie ea
France et les perfectionnements qu'elle reçut particuliè-
rement de MM. Rattier et Guibal, qu'elle a acquis le dé>
veloppement qu'on lui voit aujourd'hui.
Pour filer le caoutchouc, on coupe en deux parties éga-
les une poire dont on a enlevé le goulot, on ramollit ces
deux parties en les plongeant dans de l'eau bouillante,
et on les soumet à une ti^to-forte pression, de manière i
les transformer en disques sufiSsamment r&istaots. Cbi^
que disque est monté sur un axe en fer qui -lui imprio»
un double noonvement de rotation lente sur lui-méoe,
et de transport encore plus lent dans sor» propre plan.
La machine qui produit ce double mouvement porte oo
arbre horizontal, sur lequel est montée la lame d'un eoo*
teau circulaire qui plonge constamment dans de Teau
froide en même temps qu^le tourne sur elle-même avec
une très-grande rapidité. Chaque rondelle de caootcbooc
est découpée par cette machine en on ruban mince, doot
la largeur est égale à l'épaisseur du disoueetdoot lépaiS'
seur est réglée par la quantité dont le disque sfsoce pa-
rallèlement À lui-même à chacune de ses révolutioDS.
Chaque ruban est ensuite découpé en lanières onUbnDei
sur une autre machine formée par deux axes borixoo-
taux, dont les mouvements de rotation sont dépendant
l'un de l'autre et qui portent un égal nombre de cou-
teaux dreulaires faisant fonction de cisailles circttlains.
L'écartement des couteaux montés sur un même arbre
règle la largeur des lanières.
- Une fois amené dans cet état, le caoutchonc est intro-
duit dans de l'eau chaude qui le ramollit, pois étiré aa
quintuple ou au décuple par la traction d un dévidoir
sur lequel il s'enroule. Le dévidoir ainsi chargé de fil est
introduit dans une chambre dont la température ^
maintenue aussi basse que possible. Au bout de quelques
Jours de cette exposition au fï*oid, le fil a perdu loo éla^
ticité ; il peut être dévidé sans reprendre sa tongoeor
première et soumis aux opérations du tissage; p°>*
quand le tissage est opéré, en passant sur le tim ^
fer chauffé à un degré convenable, le caontcbooc re-
prend son élasticité et sa longueur primitiTe, et le tissu
se rétracte d'autant.
Le filage du caoutchouc peut encore s'opérer d'une aa
tre mani&e fondée sur une propriété de cette substance
découverte par M. Gérard. On prépare une pite de caout-
chouc en employant le sulfure de carbone mêlé avec
6 p. 100 d'alcool ordinaire : celui-ci contient de l'eau qu
s'oppose à une véritable dissolution. Le caoutchouc rsr
molli par cette liqueur se malaxe et peut être P**f^^
cilement à la filière. On obtient ainsi des fils d'os diamè-
tre encore trop fort; mais si on les allonge an sextopM
et qu'on les soumette à une température de lOOV»
conservent cette longueur qui vient de leur être dono^
et peuvent supporter de nouveau un pareil étirac?' ^
réitérant l'opération un nombre de fois oonfenalile, oo
parvient à donner aux fils un degré de finesse extrême.
Les fils de caoutchouc sont ordinairement ^^!^^
d'une gaine en coton ou en soie au moyen d'un iQ^^*^
lacets, et servent immédiatement dans cet étatpoor ^
liera ou bracelets, on bien sont tissés aux méuert ow-
naires ; depuis quelque temps, cependant, on >^PP']?
cette enTeloppe et on emploie, au moyen du ^"^Kr
Jacquart, le caoutchouc filé nu, en ayant soin que l éiooc,
de coton, fil ou soie, le recouvre complètement.
CAP a
Utile om taouMmic. — L'invention du nuutle ku
cMoldioac M due à U. Hainist; il le prëpare en mé
linnani da ctoatchoDc fondu à ïio- stoc de la cb&u>
ttéiAe, m qoMitltë ig»ie k la moitié du poids dn caout-
clwac on ie^e k ce poldi, Nitrant que le mastic doit être
pliiBOBiDoiiia i>>mi,toiit eo rtatant ductile. SI l'on vonUit
Kit ■Mlk iicliàl t rmérieur, on n^amofmit deu i pai^
decaontcbouc »Tec nne de chaoïct nnedemlniuni.
Le caoolcbonï n'eat connu en Europe que depuis un
vide eoriroD ; un nommé Fresneau en fli la déconverie
1 Cinnae, mais lea Indieni utaient fabriquer avec lui
de lértuldei tissns impermëablea. La première deu^rip-
tiui sdentiflqne qui nous parrjnl dit caoutcboue e&t due
lUCondamiae, en tî&l. H. D.
CU>jiaTË. -- Sa dit, en géométrie, du volume d'un
cons; mail on emploie plus communément ce mat pour
djSBwle volume Intérieur d'un vase. C'est en ce aem
qiw l'on appelle menira de eapaeiH, le lilrt et ses dé-
rnét, le litre on mitre cube et sei dérivés qui servent
d'onitja poor la mesure des volumei.
En datmt, la eapadlt de laturalton d'un acide se
meiare pir la qnantilé pondérale d'otjrgtne contenue
dus 11 portion de baae qui satura lOQ parties en poids
de l'iddt; Ainsi 1 00 grammes d'adde solfurique supposé
uibjdie, exigent pour ein laturdi une quantité de
potuK, de soude, d'oiyd» de fer, etc., telle qu'il y entn
10 punmes d'oifg^B ; 20 est donc U rapacité de satU'
niion de l'adde sultnriqae. De mtme, celte de l'acide
uMlqoe, (gaiement supposé anh;dre, acn 1 4 ,8 ; celle de
l'wide caitonlqtM, 30,30... La conuuaaaee de cette ca-
padtf tat lonrent Invoquée et utilisée dana la praUque
{tmi AONi, Sbu).
EBp^fiijue, la capadié coloriltgue i'xm eorpa a pour
Besurela quantité de chalearqnleat abaorbée par I UL
de ce cups, lors4tne sa lempéraiure monte de P, Cette
quotité de ch^aur ello-mime s'appdle ehalmr tpédjl-
fw [Tdjret ce mat}. Ces deux eipreuions, chaleur ipéci-
V* M capacité caloriflque, sont souvent prliea rnne
CiPELET [Vé«érinafre), du laUn eaptU, t«te, petite
Utc — Oo donne ce nom k une tumeur qnf se développe
Hi la pointe du ] arrêt du cbeval ; elle peut étn le réâul-
UI de choo, de rroitements contre des parties dures, ou
dels btigue. de l'usure par suite de trèvaui prématu'
là; dani ce demi er cas, le capelet est souvent iocurabie.
Qud qe'il en soil, c'est une tumenr arrondie, plus ou
oeitaTolamlneuBC, molle, uns fluctuation, Indolente, le
plu Mment aans boi terie, et qui peut eitster lur nn seul
iinrt, ou sur lea deux. Le traitement courte d'abord
ita l'emploi des émollients, ^Is des réaolatlA, des at-
triupatit a'i' devient chronique, les Téalc»tofres, les
pemiudes mereorieUBS, iodnréea, elc-i enfln, le feu,
luii arec beauconp de prudence, k eauM de la dépré-
'iition qui peut en risnlter, "
■lifflals à niéri:
n tisnlter. Cette maladie passe pour
UPELOIE (Hédecioe), du latin capui, (été.— Esptce
^ Undage dont le but est de cotlTer une partie du corps
Enuna nn bonnet coiDo la tête. On distingue la C. des
tn^tahfmi, qu'on emploie k la suite des amputations
ditni, delavanVb^ de la cuiaseet de lajambe; la
C. de fa clavicule, qn'on a sortonl conseillée dans les
wlDres de l'apophpe acromion (vovex ce mot) et de
r^pioe de l'omoplaiej enfin, la C. de la ttte ou boiMtl
iHippocroft.employiéeautrerobdanslesplidesdoerkoe,
n anml pour rapprocber les intorea écartées ; il le
ttit arec une bande roulée k deux tfobee Inéganx; on
>pplii)ae le miUeu sur le (Mnt, et, au moyen des croisés
tt da renversés, on recouvre entiËrement la Itte du ma-
Ud&
UPENDD, CoeaT-rEnoe, Etitwem ora Beloo {Hot-
unliure). ~ Variété de Pomme k laquelle on a aussi
dénué le nom de Bardin ; c'est un fruit de eroaseur
anne, gris rounltre d'un cAIé, asseï chargé de ver-
m de Tantre ; Ta chair en est trts-Bne, et l'eau très-
dmes et fort agréable ; eUs se mange de décembre à la
!"> « lévrier; pliu tard, ktreqn'elle ni ridée, elle devient
"sjdda. Son nom lui vient de ce qu'elle a la queue
PM* « courte. Le pommier qni la produit se nomme
je !r»aiillet rouge. Pline désigne d^jk cette variété sont
e DDiB de Malum evriipendaïum.
UPILLAlRE(Rbutij,CAPiLLinu[VaiS9Eiiii)(Ana-
iwiie, Plifiiologie]. — Entre les demifcres ramincations
•s mires dans chaque partie du corps al les origines
davdnes qui en remportent le sang, le système circula-
<°<n est GOntiniA pu une quantité de vaisseaux excessi-
i«Mnllaa,Tisitdeaieutenientk la hiupeousu microscope,
etqniétabliaseï
veines s ce sont „
tubes si déliéa et »^i lé
nomène* phyiioloKiqm
la communication <
le^artéieeetles
•caK^mptiiairei. C'est dans leurs
us, que le sang éprouve les phé-
< et ehimiquee qui cbangenlsa co-
loration. Lea vaisseaux capitlaina, placés entre lea extré-
mités de l'artire pulmonùre et les originea des vebies
pulmonsirea, forment le r^JMu eomUairt rvtpiratoir*
où, par la reipiralion, U lang noirjt <Aange m êaaa
rouge. Les vaisseaux capillaires répandus dana tout dot
organes entre le» demiua rameau dea braocbaa de
l'aorte, et les premières racines destinées k former las
veines caves, constituent le réteau eapillairt nu/n'/i/,'
c'est Ik qn'en nourriasant nca organes le long rougeat'
vient t<m</ noir. La figure 409 montre un point de ce der-
nier réseau observé au microscope pendant la vie, dans
la membrane qui unit les doigts de la patte postérieure
d'une grenouille. Lea globules que l'on voit dans l'inté-
rieur des vaisseaux sont les corpuscules organisés que
contient le eang et que l'on nomme ytobalet du lang ;
leur mouiemsnt même permet de suivre le courant du
sang dans les vaisseaux. Pour donner une idée Juste de
leur calibre, je dirai que lei'plus Sus vaisseaux de notre
figure n'ont guère dans la nature que O'^fili de largetir.
On volt eu A le rameau ariérid qui amène le sangi «o
V est la racine veineuse qui le remporte après oa'U a
traveraé le réseau. '
CariLLiiai (Botanique], de capilltu, cbeieu. — Nom
vulgaire d'une espèce de Fougère, qui est VAdiant* che-
veu de Vénus (AdiaaIIium capillu* Veneris, Lin.], sinil
nommée parce que tes tiges et ses reiiilles sont très-flnea
et simulent, Jusqu'à uu certain point, ùei cbeveux. Pline
prétend qu'on la désignait ainsi parce qu'on l'avait re-
connue propre k faire croître et a embellir la chevelure.
Cette espèce est auiai communément appelée Co^ii/'aifv
dt Uûntpellier. C'est une plante qui habite las endroit!
couverts et humides de l'Europe miJridionale et du nord
de l'Afrique. Ses feuilles sont longues de 0>,î& k ai>,10,
bipinnées, glabres, d'un beau vert, et exhalant un léger
arûmc dont on a tiré parti en médecine. Beaueoaptrop
vanté autrefois, il ne faut pourtant pas le regarder comme
tout k fait inerte; le C. de Canada {A. pedatvm. Lin.),
Jouit des mêmes propriétés. AciDellèmeot encore on lea
emploie, soit en infusion, soit en sirop, pour faciliter
l'expectoration dans de légères affections do poitrine. Ils
Tonnent la base du sirop de capillaire souvent prescrit
dans les bronchites légères.
On donne souvent le nom de Capillaire k d'antres ee-
pdces de Faugérei, telles que le C, commun noir [A. ni-
grum. Lin.), et le C. blanc du polytrie {Atplenium tri-
cliomanei. Lin,).
Les OTsanes daa plantes fins comme des dieteiix sont
dits eaptllairu.
CAPILLAIRES (Pbysiqns], du IsUd eapUlta, cheveu—
Se dit des tubes d'un trk»-pftit calibra intérieur, comoM
ceux que l'oo emploie k la confection dea ibermomètresi
se dit aosai dea phénomènee auxquels les divers liquida
donnent Uen dansées tubes.
Si nous plongeon* un tubt capiSnire dan* de l'eau,
nous Terrons calle-d s'élever dans l'intérieur du tube.
(1) rarlioD Irb-troula du léKi
• de II
CAP
notaUemeni an-deMos de woo Dlvean eitdrieari mui
ftUTOiu un phinomènt capillaire. On tppelle eopillariti
It force qm le produit.
Vu eitensioD, on donne le nom de phénomtntt eapil-
cepanduit î Ui mâme ckuse, I»
m «mt ■onmis let phénombDet
mouille pu le tube, linii que
au coDtnira (Idpriind, et w mt-
ftce lennintl* est conreie.
De ineme,d no liquide est
realéniié dtn* un «fetteie de
vases eotumanlaaanla dont
l'une dei Imncbea «oit ca-
pillaim, soivtDt qne le tube
Mrs mouillé ou non , le li-
quide B'tièrera ou «e dépri-
mera par rapport à ton nl-
Tesu naturel. Ceet ce qu'on
voit dani la Bguro 4I(> i le
tube ABC contient de l'eau et
le tube ABC du mercni«.
3* lA hauteur 1 laqadie
on liquide est Muleré dans
DD tube dont il a monlUd let
paioit eat indépendante de
ta nature d« cea paroii ; la
coo^ eiceâdTement minée
qu'il ronoe à la tuiAca, cou-
ttitne le véritable tnbe capil-
Isire qui produit rtacentloa
-du liquide. U n'en «M plnt
•ttumHttt idnai quand leiparola ne sont
pti mouilléea.
\* La hauteur de la colonne touleiée ou déprimée
au-dewat
a Bn-deuooi de Ion nlTeau extérieur «et
ralton inverse de ce dlaiottre.
i* Il o'eiiite aucnn rapport entre tea densitéa det li-
quidei et let grandeurs d«e pbéoomènea capilldrea qu'ils
produisent.
6* Cependant, quand il l'aglt d'un nrtme liquide dont
la température cbange, on volt la hauteur de la colonne
dlmianer à meanre que la température l'élfeve et que le
liquide fetiltteiet cette hauteur variera peu pré* dans
changer »
tube.
le dépreteion a
8* Lee aacensions on lea dépmaioni capillalm te pro-
dnlient ansil bien entre dea lamei rapprochéca, paral-
ifeies ou inclinées l'une aur l'autre, que dans l'intérieur.
des tubea cjrllndriquet.
9* Toutes Ica bit qu'un liquide touclie à nn corps so-
lide, sa sarfaee s'infléchit v«n le corpa et y prend une
forme concave ou conveiei elle n'est plane qu'à partir
d'une certaine dlttance du eorpa. Si deux corps sont
élolgnét I'du de l'antre d'une quantité Btoindre que le
double de cette diitanee, kn deux tniatuaitm se Joignent,
te prolongent nrataeileneiit en une courbe continne, et
iea pbénomèoea capillalrêt apparalatenL
10* La cooibon de la luiftce d'an liquide dana le
voisinage d'un corpa solide eet due t rinterrention de
deni forcei ; d'une part, l'attractlou du solide sur le 11-
Ïiiide ; de l'autre, l'attraction du liquide sor tol-niénie.
'cet ensuite la courbure de la snrfaoe qui détermine
l'ascension ou la Jépression du liquide dans let «spacea
capillaire». A l'époque où Pascal rédigea ton Traite nr
i'ëifuitibrt de* limiàm, il ignorait «More i'eiittenco dea
phénombnea capillaireB, et coiwndant c'eat i peu pria vers
cetie époque qu'ili (bruit, pour la premitvo Tais, soumis
1 des obterratioDi régntiËres par Rho, Bonelli, Fabri,
Stunnius..,, et par Iea académidena de Florence. Ce hit
Newton qui, le premier, les rattacha à l'attraction de la
maliËre sur la matlËre, i l'aide de laquelle il avait ex-
pliqué let lois du STStéme du monde. Ce n'est, lontefoli,
qu'en )g08 que la théorie de ces phéuomËnes fut réelle-
menl établie par Lafjsce dans deux suppléments su
X> livre de ton TraiU de la mécanique téltelt.
donner une idée de l'étendue des pl^énon^naa capOlibn,
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Bultur* de eubdu* l,tM IO,W
La capillarité ioflue eert^nemeai aur l'aiceoilDa de
la lève dans Iea plantes. Il ne Taudralt pat, tonlefirii.lii
atlrlboer on nUa trop important. Pour qu'il v ait lu»
c^tiilainkil (autquele filet liquide aoulevé iIluM■■^
race terminale concave. Dts qne cette concavité diiptnl',
la capillarité MNe. La capillarité ne pourrait doncnimr
dans dea tubea ferméa et pleins,quelque déliés qalltfi»
sent, et elle ne peut tufflre i eiplii^ueria circiilitiosiit
la sève dans les végétaux, ui en piaruculier le double [U
nomèue que l'on observe sur nue branche de vigoeamp^t
transTerûiemenu La sève a'élËve dans le bout so^ear
k rencontre dea forets capillair«a qui prennenl nusuM
k l'eitrémlté intérleore det vaitteaoi : d«s qu'Ut comDai'
cent à se vider, la sève monle égtdement daotlsb»»
inrérienr pour te déverter an dehora par la surbce de I*
section, bien qu'il ne puiiae j etiater aucune tntt u-
pillalre, tout Iea canaux plongeant, par leuretnémii'
supérieure, dans une goutte deaéve 1 sur&ce naiW.
C'eat l'endotmiDe et l^pirafton des feulUea qoi Islo^
viennent daot ce cas. Il f a anatl l'action trËsiiniiiaiil&
mise en évidence par Iea expériences de H. Jsmio, pro-
venant de ce que la colonne liquide n'est pas eoniuiue,
mais interrompue par des buUee d'air de la;oD t lïrciu
nn véritable chapwt liquide.
La capillarité n'en joue pas moins nn rtlt au'^»'
dans la natura i c'est elle qui produit i'imbiUtiot de)
corpt poreux rait, par leur surface, en contact aïK >>>>
liquide qui Iea mouille, et qui fait, par exemple, omiitf
l'huile dans noa mèeliet de lampe. C'est eUe égalemeiti
qui Tait monter peu k peu t la «urCace du sol, a oenn
que celte surface te dessècAe, l'buinidiié deacoocbw in-
férieurœ. Si celte eau qui imprt^e le sol tient en a»-
solution des subatancet salines, ces sabstancea sont tx-
tralnées avec elle, puli abandonnées par elle 1 laiu^'^
du toi k mesure que l'éraporation a'effeclue. CM tlA»
que se produisenl par exemple une Coule d'elIloRscn>cn
ûlpétréee qui apparaissent dans certainee contréu.
comme aussi k la surface des murs liumides. Le stipttt
de hoiuiage, des pays orienlaui, est porté 1 la taiSu*
de la terre par un effet du même RCnre.
Daot les observations baromélriquet trëi-précltM, u
eat nécessaire de tenir compte de la capillarité qai Iw
généralement k déprimer la colonne de mereuretonlnn
(Tovei BAaoHkTts). H. D.
CAPILLARITÉ. — Vovei Cipillusm.
CAPILLUS Vanaii (Botanique). — Var« Asiiint.
CAPISTHUM [Zoologie). — Motlatln qui «IgniSe m<f
soliire ; c'est, dans Iea oiaeanx, la partie d« la ttte q«l
aaloure la bats du bec
CAP
GAPITAIKE (Zoologie), nom donné à plnsienn ani-
DAax très-différents. Ainsi, parmi les Oiseaux, on a dé-
agné ainfi on Groi-bec d*Afiriqne (? oyex oe mot) ; parmi
les Poissons : 1« les Lachnolaimes , de Guvier , genre
i*Acarifhoptérygiens labrcides, qui viennent d*Amérique;
t« ÏErémofhile mutisien^ de l*ordre des Malacoptéry-
giens apodu, famille des Anguilii formes, poisson de
rAmériqae méridionale, très-bon à manger, et nommé
ainsi dans le pays, finfln, quelques Mollusques des genres
Coseet CoMM sont désignés ruigairement sous ce nom.
CAPITALE (PouBEB), Poudrt de Saini-Ange, Poudre
siemUatoirt (voyes Poonai).
GAPITÉ (Botanique). — Tenue qui s'applique aux or-
gaiMS dfîs plantes réunis ou renflés en tète à leur sommet.
Les pdls sont capkés sor latige delà fraxinelle, etc. Le
stiflôate épais, arrondi, est captif é dans la belladone, les
bdâners, les volul^is, la per? eoche, elc
GAPITO (Zoole^).— Nom donné par VieiUot au genre
d'oiseaux nommé ilar6u (Aiccq, Gut .) (voyes Baibds).
CAPITULE (Botanique). *- Ce nom s'applique à une
Mrt6 d*lnflonBcenee ou disposition des fleurs résultant do
BOQiNroloogement des axes des fleuis; ^est-à-dire qoe
celles^ se troa?ent diuosées en tête oo en boule. Si
Tue était polongé, les fleurs extérieures se trouveraient
ta bis de rinflorescence, et celles do centre par consé-
Sneotan somaet. Ce qui a fait dire à de Hirbel que le
cantate est une sorte d'épi très-peu développé. Le capi-
tols, dont la Sealneuêe fleur des veuves offire un bon
eumpto, est presque toujours accompagné de bractées
et tsni d'on involacre.La calaifude nNsat qo'oae modifl-
csttQBda capitule (rora ce mot).
Capote iVétérina&e). ~ Espèce de bandage mate-
lassé ai toOe, dont on recouvre la tête d'un cheval pour
poovoirle maintenir pendant certaines opérations. On
appelit Capote fumigoÈoire un oondoit en toile qu'on
Aie sa nés de i aoiiBal pour lui donner une fumigation.
CâPPARIDËES (Bounique).— Petite famille de plantes
Dudfpéttties fwpogffnes^ voisine des Grud/èresu EUe com-
pnsd des végétaux à feuilles alternes, simples ou com-
poséek Galice à 4 sépales libres ou soudés s pétales 4 ou
yirtiiaHbis nuls ; étamines en nombre quaternaire ou in*
déflai, insérées sur on réceptacle allongé ou globuleux,
et Mmveot glanduleux: ovaire libre à une seule loge;
fndt siUqueux ou bacciforrae. Cette famille se divise en
deux tiibos, «elle des CMsmée», qui comprend des herbes
^ ions-arbrisseaux à ihiito secs déhiscents, et celle des
C^ffsréif, comprenant des arbres oo arbrisrêaox à firuits
cittnus indéhiseentfc Les Gapparidées habitent les ré-
r» tiepicaks et subtropicaMs, plus particulièrement
l'Al^oa et de l'Amérique. — Genres principaux t
CléométCleomey Lin.); Poianise {Poianisia, Rafln.) ; Câ-
prier {Cûpparis, Un.) G — s.
GAPRAIRS (Botanique), Caoraria, Lin., dérivé de
^Afwv, ea latin, chèvre. Les feuilles d'une espèce pas*
■ueit pour être très-recherchées de cet anhnal.— Genre
« plaotes de la famille des Scrophuietrinéee^ tribu des
^korpiéts, U comprend des plantes vivaees, qnelque-
vJiSMeerborescentes, à feuilles alternes, dentelées. Le
etiieiest i 6 divfeions ; la cerelle est campanulée { les éta-
ÛMs, an nombre de 4 ou 6, sont sagittées; la capsule
cetàSsiDoos, et s'ouvre en 3 ralves. La C. à dhix /feurt,
"f^^finamt thé du Mexique {C, ôiTTàru, Lin.) est une
Me à feuilles oblongues, lancéolées et à fleurs blan*
m. On s'en sert enlise de thé. 6-*-8.
Cmss fflotaoiqne). — On appelle ainsi les boutons
I fruits do cdprter, confits an sel et au vina^re, et vendus
comme condiments (Voyes Garaon).
CAPRICORNE <Zoologie), Ctrambyx^ Un. -* Grand
9m d*buectes coléoptères, flsmiUe des Longicomes,
tnmi des Cérasnb^ns, ainsi nommés à cause oe la lon-
pev^leurs antennes qu'on a comparées aux cornes
*> cbèvitt (oapra). G'est là, en eflët, un de leun ca-
'^c*^ les plus remarquables {fig. 411); ces antennes
gifles articulations nombreuses; elles sont ordinal-
'^■eot plus longues que le corps, qui est lui-même très-
ijUoogé, supporté par des pattes grêles. Outre l'élégance
^lears (ormes, la vivadHé de leurs mouvements, et
'^"^ ^ richesse de leurs eouleura, quelques espèces
te dirtiiiguent encore par une odeur très-agréable, ou par
* y qo'eaes produisent lorsqu'elles éprouvent quelque
^^■^tnHété. Leurs larves vivent en génin-al sous les écor-
^t leur coi|» est mou, allongé, aplati, presque qaa-
^'^oçlsire; chaque espèce paraît attachée à une na-
^^ bols en particulier, et c'est toujours aux vieux
^v^ qu'eUess'attaqnent. Dans la classification du Rè^ne
****M(i ce genre se trouve subdivisé en 80us*genres dont I
373
CAP
les principaux sont : les Callichromes ( Callich^ma, Latr. )
(voyei ce mot); les Acanthoptires (Acanthoptera, Latr.)
dont une des ^us Jolies espèces est le C. des Alpes, Acan-
thopière rosalie (C. alpinus^ Lin.), d'un bleu cendré,
avec des taches noires sur les élytres, dont deux audc-
rtf. Ul. " CêyHeornt eu Alp<f . (Loag. ••.MS.)
vant du corselet, et deux au milieu, plus grandes et for-
mant une bande. C'est la plus belle espèce que nous
ayons en France ; elle est fort rare à Paris, et on la
trouve quelquefois dans les chantiers où elle est apportée
avec les bois qui viennent du MldL Viennent ensuite les
Capricornes proprement dits (Cerambvx, LinJ, dont il
sefa parlé tout à l'heure ; enfin, les Cauidies (Callidium,
Fabr.) (voyex ce mot) constituent encore un sous-genre
très-intércâsant.
GApaicoans psopasM srt nrr. — Sous-genre du grand
genre précédent, caractérisé par des antennes longues^
sétacées, le corselet tantôt presque carré et un peu dilaté
au milieu, tantôt oblong et presque cylindrique, souvent
ruffueux. On y distinsue surtout le C. héros (C. héros,
Faio. Oliv.), le Grand C. noir chagriné; c'est la plus
Sande espèce de notre pays: long de 0",04, noir, le bout
s élytres brun et prolongé en une petite dent ; il a le
corselet très-ridé, les antennes simples; on le trouve
fréquemment aux environs de Paris. Sa larve creuse des
trous profonds dans le tronc des gros chênes et leur fait
beaucoup de tort Guvier pense que c'est peut-être le
Cossus des anciens.
GAPRIER (Botanique), Capparis^ Un. — Ge nom vient
du mot arabe kabar; les Grecs en ont (kit kapparit. pufo
les Français oApre, — Genre de plantes type de la fa-
mille des CappaHdées^ dont les espèces sont des arbres
ou des arbrisseaux à feuilles simples; fleurs blanches ou
verdàtres. Parmi les nombreuses espèces de ce genre, le
C. commun (C. spinosa, Lin.) est la plus importante. G'est
un arbuste très-rameux, élevé à peu près de 1 mètre ; ses
tiges sont souples, glabres, ses stipules épineuses^ et ses
feiuilles entières, arrondies, lisses. Les fleurs de ce cAprier,
axillaires et solitaires, sont blanches, avec des étamines
purpurines. Originaire de l'Asie, cette espèce se cultive
beaucoup dans l^urope méridionale. Elle est très-abon-
dante dans la Provence, où elle est désignée sous le nom
de Tapenier, Plusieurs autres espèces donnent de belles
fleurs qui sont d'un Joli elTet dans les serres chaudes. On
cultive le câprier pour les jeunes boutons de ses Jolies
fleurs, que 1 on nomme câpres. Lorsqu'ils sont frais, ils
sont léf^rement odorants et ont une saveur piquante à
cause de lîiuile volatile qu'ils contiennent Oo les cueille
et on les passe au crible pour choisir les plus petits, qui
sont les plus estimés ; puis on les met dans le vinaigre
pendant une quiniaine de Jours, et on les conserve dans
des vases dos. On fait aussi confire de même les Jeunes
fruits du câprier qui sont des siliques ; dans cet état, on
leur donne le nom de cornichons de cahier, Ges deux
préparations sont employées conune assaisonnements, et
sont douées de propriétés excitantes qui facilitent la di-
gestion ches les individus d'une constitution molle ; elles
entrent dans plusieurs préparations culinaires. L'écorce
de la racine de câprier était employée en médecine
et placée au nomlùe des cinq racines apéritives mi-
neures; elle a été employée aussi dans la chlorose,
les cachexies, etc. Ce médicament est abandonné au-
jourd'hui, peut-être à tort Garact du genre : sépales
concaves; 4 pétales ouverts; étamines longues et nom-
breuses ; ovaire longuement pédicellé ; stigmate sessile,
obtus; fruits siliqueux pulpeux. G — s.
CAPRIFIGATION (Economie domestique). — Très-
ancien procédé pratiqué encore aujourd'hui dans le Le-
vant, pour hâter ou faciliter la maturité des figues. Ge
CAP
374
GAP
nom vient de capri ficus ^ flfnier sauvage (voyez Figue,
Ficofci).
CAPRIFOUACÉES (Botanique). ~ Famille de plantes
Dicofyiédones gamopétales périgynes renfermant en
général des arlinsseaax à feuilles opposées, entières,
sans stipules, ou découpées et munies alors de stipules.
Elles habitent particulièrement les régions tempéra et
froides de TAmérique septentrionale, de TAsie et de
l'Europe. On les divise en deux tribus : 1« les Lonidi^es^
caractérisées par une corolle tnbuleuse à limbe régulier
ou irrégulier et un style filiforme. Genres prindpanx :
Symphtrine {Symphohearpos, Dill.), DiervUie {Dier-
vtiia, Toum.), Chèvrefeuille (Lonicera, Desf), Linnée
iUrmœa^ Gron.); 2* les Sambucinées^ caractérisées par
une corolle régulière, rotacée, à S lobes plus ou moins pro-
fonds et 3 stigmates sessiles. Genres pnncipaui : Sureau
{Samffucus^ Tourn.). Viorne {Viburnum, Lin.). Caract.
de la famille : calice adhérent avec l'ovaire, à 5 dents;
corolle épigyne, quinquéflde, étamines insérées sur la co-
rolle et en nombre é^ à celui des lobes, ovaire infère à
3-6 loges; fruit bacciforme souvent pulpeux. G ^ s.
CAPRIUQUE. CAPaïQDB^ CAPaolQUB (Acides) (Chimie^
— Ces trois acides se montrent à l'état de combinaison
saline quand le beurre est saponifié. Lorsqu'on emploie
la potasse pour cette saponification, on obtient un mé-
lange de butyrate, de caproate^ de caprate et de capri'
la te de potasse. En précipitant la potasse par l'acide
lartrique à l'éut de bitartrate de potaase, et saturant la
liqueur devenue acide par l'eau de baryte, on obtient les
quatre sels de baryte correspondants. Il n*y a plus qu'à
les séparer les uns des autres, en se fondant sur leur mé-
gide solubilité dansl'eau^ et à les décomposer individuel-
lement par l'acide sulfunque pour avoir chacun des acides
h l'état de liberté. Ainsi, le mélange de quatre sels, traité
par un peu d'eau froide, lui abandonne le butjrrate et le
caproate ; cette première dissolution abandonnée à elle-
même dans un lieu chaud, laisse cristalliser le caproate
à peu près pur. Le résidu, caprate et caprylate, est dissous
dans l'eau bouillante qui, par une concentration conve-
nable, laisse déposer le caprate et retient le caprylate.
Voici les principales propriétés des trois acides indiquées
parallèlement.
ACIDE CAPnOIQVB.
Liquide aux tempé-
raturei ordinaires,
bout à tOO*.
Odeur piquante
de U tueur.
ACiDi ciraïQoi.
Solide Jusqu'à
If0«, bout au-dessus
de 250».
Odeur de boue.
ACIDE CAPaiLlQUl.
Solide jusqu'à ISO»,
bout à 240«.
Odeur de l'acide
sébaeique.
Ces addes se retrouvent aussi parmi les produits de l'oxy-
dation de l'acide oléique par l'acide azotique, et dans la sa-
ponification du beurre ae cacao. L'acide caprique a été
aussi obtenu en oxydant l'essence de rue par l'acide aïo-
llque. Les acides caprolqne et capilique ont été obtenus à
l'état anhydre par M. Chîozza. Les principaux chimistes
?\}\ ont découvert et étudié ces acides, sont MM. Chevreul,
ïhlozza. Lerch, Brazier, Gossleth, Gerhardt, Fehlîng,
(ihukniberger. B.
OAPI\IMULGIDiE (Zoologie). — Dans la classification
do Cil. Bonaparte, c'est une famille de la tribu des Vo-
tui'tn^ ordre des Passeres; parmi les eenres dont te
Ciunpnso cotte fkmille, on trouve le genre uaprimulginœ,
r\'»l le grand senre Èngouiecent de Cuvier.
CAIMUMULCUS (Zoologie), Caprimufaus, Un.— C'est
l'Ki4,;<.M/r'i)rMMc Cuvier (vovez ce mot). Les mots Capri-
m'*iijHi, Trtte vache^ /£^o//W«rj, viennent de l'idée popu-
liiiH» que ces oheaux tettent les chèvres.
C\PUOMYfl (Zoologie), Desin., du latin capra, chèvre,
mu^ty ra(| l/oi</i>f,Cuv. — Genre àe Mammifères /lon-
KM>v9t) du grand genre Mus de Linné, ayant la forme et
) vuMiHutb dt> structure do rats énormes, qui attein-
vl(Aiou( U taiUo du lièvre et du lapin ; ils se distinguent
y M K{\\Mvs'^ nnUftiiTS partout à couronne plate; cinq doigts
•utN (MvhU Uo UiM'ri^rc, et quatre avec un rudiment de
t'^'uvv ^ vvui de dovant ; leur queue est ronde et peu
vv Uto , lv« U«^u\ ra|>iTCs connues habitent Cuba. Le C. de
^ " , M e^ Jhuttn Congo) ^ de la taille d'un lapin, est brun
uioto vK' tHviY«>} Il est connu à Cuba sous le nom de Che'
u,\ i\t c. t'tr^HKilis {Itnutia Caravalli) est plus rare
K\, [^hiik \H>ti\\ i\ if€X roux, môle de gris. Hs étaient regar-
vli 1 4<aioUM!t |\ar les Indigènes comme un de leurs meil-
lima -i^MiiiiUNfo \v%ngoulis,
V Vi*Uv»\^ (Ui'tHo?! (Botanique). — Fruit dn Capro-
GAPSICUM (Botanique), Captteum, Lio. — Non litin
dn piment.
CfAPSULAIRE (Botanique). — Terme qui s'apoliqueà
un fruit sec présentant la nature de la cù»ule. cërttioi
botanistes comprennent, sont le nom gâoéral de fruits
capsulaires, les fruits simples qui s'ouvrent à la matorité
comme le légume, la silique et la silicule, la pyxideetlt
capsule.
CAPSULE (Anatomie). — Ce nom a été donné à des
f>arties qui ne le ressemblent nullement, ainsi qa'oo n
0 voir. — Capsules articulaires, eapsuies fibreuses^ liga-
ments capsulaires; ce sont des appareils llgameoteoi
disposés par couches membraneoses, oui envrioppent en^
taines articulations, eooune celles oe l'épaïue, de U
hanche, du genou, etc. — Capsule du eawr /c'est le Dom
que Paracelse donnait an péricarde. — Capsule eristal'
Une (voyez CaisTALun). — Capsule de Glisson, eçèce
de membrane décrite par GUason ; c*eit un ti«o ceUa*
laire très-dense, qui environne les ramiflcationi de li
veine porte (voyez Fon). — Capsules surrénales <m atro"
bilaires, reins sucoenturiaux ^ corps apUtis, trisagolil-
res, situés au-dessus des reins qu'ils recouvrent connM
ferait un casque. Ce sont des espèces de sacs sins ou-
verture, à parois épaisses, d'un tissu granulé, pûfttrf
tout partieuller; leur cavité renferme nn Itooide rii-
queux, peu abondant, d'une couleur brane, jsDaâtre;
on croit que c'est Vatrabile des anciens, à laquelle ib
ont fait Jouer un si grand rOIe dans nn grand nÔBibre de
maladies. — Capstues synoviales ; sacs sans oiifertore^
en manière de membranes séronses destinées i aécrét»
la synovie, et placées aux articulations et an vtrifânage
de certains tendons.
Capsulb (Botanique), du grec Aa|>M,bOlte.— Terne
par lequel on désigne un fruit sec dont les carpelles s'os-
vrent d'eux-mêmes à la maturité. Ce nom s'applique es
général à tout fruit sec qui ne rentre pas parmi les lé-
gumes, comme dans le pois t parmi les sibques oa lili-
cules, comme dans les Crucifms, parmi les pviidei,
comme dans le mouron rouge. A vrai dire, ces diKrentn
sortes de fruits sont des miodiflcations bien cameàriiéei
de la capsule. Suivant le nombre de loges dont ells ert
formée, la canule est dite imi-6»-/ri-9iM(£*t7oeuiatre,elc,
et multiloemàre si ses loses sont nombreuses. H en est
de même pour le nombre de valves qu'elle forme en s'oo-
vrant à la maturité; on fait précéder le mot oa/oe dK
expressions tint, bi, tri, etc.
Capsulb (Pharmacie). — Espèce de bols on nosses pi-
lules composés d'une enveloppe pins ou nmos solide
dans laquelle on renferme des médicaments liquide^
très-désagréables an goût On a emfAoyé les capsules
surtout pour administrer le baume de copiJio ; ha pe-
mières ont été faites en gratine; plus tard, on a eoipwyé
le gluten, dont la digestion se fait plus rapidement dsns
l'estomac, ce qui permet une absorption plus rapide da
médicament. Depuis lors, on a fait oaage des cspsnla
pour plusieun autres médicaments.
Cafsvlbs m oubhbb (Artillerie).— On appdle eapsuks
les amorces fulminantes employée» pour les armes ports-
tives; ce sont en général de petiu cylindres en coim
embouti, fermés par un bout , ouverts par l'antre. Fsor
prévenir les éclats, on pratique des fentes suivant dn
génératrices du cylindre, de manière à rendre plosCMâe
Pépanouissement du métal.
On place au fond du cylindre une matière fubninanle
composée de deux parties de fàlmlnate de mercure et
d'une partie de salpêtre; le salpdtre n'a d'autre bot qse
de rendre le fulminate moins explosif
Les capsules de guerre sont toutes fabriquées i la csp-
sulerie de Paris ; elles présentent à l'ouverture un petit
rebord qui les rend plus faciles à manier. On ss sert,
pour la confection des capsules, de bandes de cuivre de
On,0004 d'épaisseur; ces bandes, sous l'action de trois ba-
lanciers, sont d'abord découpées en étoiles à six brandies ;
ensuite, les étoiles sont embouties en cylindres, et eoflo
les rebords sont rabattus. Le» capsules vides sont placées
sur une plaque de fer percée de petiu trous, et sont char-
gées de Oc,04 de composition fulminante ; on introduit
dans les capsules des poinçons, et à l'aide d'une espèce
de laminoir, on presse la matière fulminante afin de lui
donner une certaine consistance; pour la préserrerde
l'humidité , on verse dessus une goutte de vernis à U
gomme laque (500 granames gomme laque, disaous dsns
un litre d'alcool à 95* à l'alcoomètre).
A l'exposition universelle de Paris, en 18&S, on avsît
exposé une machine qui découpait les bandes de cnifrs
en étoiles et fabriquait la capsule. M. M.
CAR
375
CAR
CAPUCHON (Botanique). — On donne ce nom anx
sépaieB ou pétales présentant an prolongement redressé
^ oofert antérieurement comme un capuchon ou un
casque. Cette forme se rencontre à la partie postérieure
de Is fleur dans l'ancolie et l'aconit
CAPUCINE (Botanique), de 1» forme de capuce ou capu-
chon que présente l'éperon de cette plante. Nom Vul-
gaire du genre Tropœoluniy Lin., du grec tropaion^ tro-
ptiée. La feuille des capucines ressemble à on noucner et
jear fleur à un casque vide. — Les capucines constituent
leseol genre de 1» famille des Tropéolées, Ce sont des her-
bes grimpantes, à saTeur Acre et piquante, oui a valu à la
petite et A la grande capucine {T, minus. Un., et T, ma-
ne oient, mais elles sont utiles en économie domestique.
On sait que les boatons et les fruits yerts de la capucine
sont un laei agréable assaisonnement lorsqu'ils sont
confits dans le ?ma1gre. On raconte que, par un soir de
forte dialeor. la fille de Unné obsenra une lumière très-
fiie qui se dégageait, conune des étincelles électriques,
des fleurs de la grande capucine. La C tubéreuse (7.
ftieromm, Buii et Pavon) et la C. axurée (T, aiureum,
Bot mag.), originaires du Chili, ont des racines amvla-
cées, qm penvent aenrir d'aliment La première est d'un
«âge assez fréquent dans le Pérou. Oâ connaît aujonr-
dlini plusieurs rariétés de capucines, toutes fort remar-
quables par l'élégance de leur forme, la beauté et la sin -
goltritéde leurs fleurs. Au mcnren des semis, on a obtenu
qo^nes individus à fleurs doubles; mais surtout des
fleon pins grandes et diversement colorées, ainsi, brunes,
poofpres, panachées. Jaunes, blanches, etc. Caract du
genre : calice A 5 sépales inégaui, plus on moins sou-
dés, et prolongés en un éperon ; S pétales irréguliers,
tordus eo 8|rfrale ayant l'épanouissement, les 8 inférieurs
petits on nuls; 8 étamhies distinctes; 1 style; fhiit de
U coques ou akènes indéhiscents. G— s.
CAPULOIDES (Zoologie). — Famille de Mollusques
Sûsiéropodes pectimbranches, établie par Cuvier et ca-
ractérisée ainsi: coquille largement ouverte, A peine tur-
binée, sans opercule, sans échancrure ni siphon ; elle
comprend les genres Cabochons^ Crépidules^ Naoicelles^
Cal^trées^ Siphonaires, ^
CAPULCS (Zoologie), Capulus, Montf. — Nom latin du
Cùbodum{iojex ce mot).
CâPVERN (Médecine, Eaux minérales). — Village de
France, arrondissement et A 1 3 kilomètres E. de Bagnères-
de-Bigone,où il existe des eaux sulfatées calciques, con-
tenant ane quantité sensible de fer.Température, 24*cent ,
fondantes et diuréUaues ; on les emploie dans les engor-
gements du foie, de la rate, dans la gravelle, etc.
CAQUE SANGUE (Médecine), des deux mots latins
<«art et sanguis. — On désignait autrefois par ce nom,
en médecine, toutes les déjections alvines sanguinolentes,
qu'on appelle ai^ourd'hui dyssenterie (voyex ce mot).
CARABES (Zoologie), Carabus, Latr. — Genre d7n-
iettes colémtères penlamères, famille des Carnassiers,
^nbdàaCarabiques, section des Grandipalpes ; carac-
térisé par des élytres terminées en pointe; un labre bi-
lobé ou fortement échancré, abdomen ovale, ailes nulles
on mdimentaires. Ces Insectes, qui se trouvent surtout
dans toutes les contrées froi-
des et tempérées , ont le
corps allonge, souvent bronzé
ou d'un vert doré en dessus,
cuivreux ou violet dans d'au-
tres, deux yeux arrondis et
saillants; les antennes filifor-
mes un peu plus longuesque
la moitié du corps ; les man-
dibules fortes; ils comptent
parmi les plus grands coléop-
tères que nous aurons; Us
sont voraces, fort agiles, et on
les voit souvent courant A
terre dans les champs, dans
les Jardins, dans les bois. Ils
t vr«,« wmt, j,^^ ^^ larves comme A l'état
P>^ de larves, de chenilles ou d'autres insectes
*)Q'ils saisissent avec leurs fortes mandibules, et sou-
vent même ils se dévorent entre eux. Ils répandent
one edeur forte et désa^able, et lorsqu'on les prend
'«• toet sortir par la bouche ou par l'anus une liqueur
^^tre , très - Acr<? et très - irritante , d'une odeur
fétide. Les anciens paraissent avoir regardé ces inseetet
comme un poison pour les bœub qui en avalaient avec
l'herbe qu'ils mangeaient; voilA pourquoi GeoflOroyleur
donna le nom de Buprestes, Le vulaaire confond, en gé-
néral, les carabes avec les canthandes, et leur attribue
les mêmes vertus. Le C. doré (C. auratus^ Lin.), qu'on
nomme vulgairement le Jardinier {fig, 412), long de
0*,025, d'un vert doré en dessus et noir en dessous, a
les premiers articles des antennes et les pieds fauves;
ses élytres sont sillonnées, avec trois côtes unies sur
chaque. On ne trouve plus ce carabe au midi de l'Europe,
A moins que ce ne soit quelquefois dans les montagnes.
On peut encore citer parmi les espèces le C. violet, le
C. enchaîné, le C, granulé^ etc.
GARABIQUES (Zooiode), Cara6tct,Latr. — Nombreuse
tribu à* Insectes coléoptères pentamèr es, famille des Car^
nassiers. Us se nourrissent de proie vivante et surtout
d'insectes qu'ils attrapent A la course; ils ont le corps
oblong, les yeux saillants, la tète ordinairement plus
étroite que le corselet, et les mandibules, qui sont entière-
ment découvertes, le plus souvent simples ou sans fortes
dentelures. Ils répandent presque tous une odeur désa-
gréable (voyes Cababb). Les larves ont le corps allongé,
presque cylindrique, la tète grande, écailleuse, armée de
deux fortes mandibules ; deux antennes courtes et coni-
ques. Ils se cachent dans la teire, sous les pierres, sous
les écorees des arbres, et sont, pour la plupart, très-agi-
les; cette tribu très-nombreuse est d'une étude difficile;
Cuvier y établit d'abord deux divisions : la première se dis-
tingue par les palpes extérieuresqui nesont point terminées
en manière d^alène ; letir dernier article n*^ point réuni
avec le précédent Ils se subdivisent en six Sections qui
renferment plus de <)uatre-vingtHlix genres. — Preodère
section : les Troneattpennes, vingt-quatre genres dont les
principaux sont : les Aptines, là Brachines, les Odacan"
thes^ les Dryptes, les Lébies, — Deuxième section : les
Bipartis, quinxe genres ; les principaux sont : les Encé»
laaes^ leêCarénumSy les Séantes^ les Oxygnaihes^ les Dt-
t/hnes. — Troisième section ; les Quadrimanes, six genres,
les principaux sont : les Daptes, les Harpales, — Qua-
trième section : les Simplicimanes, quatorxe genres, parmi
lesquels on remarque, les Féronies, les Myas^ les CalO"
thés, — Cinquième section : les Patellimanes, dix-sept
genres, dont les principaux sont : les Chlcenies^ les Lari"
cères^ les Panagées, — Sixième section : les Grandipal'
cex, quinze genres ; les principaux sont : les Proerustes^
les Cara6e«. proprement dits, les Calosômesf \es Omo'
phrons, les Étapnres» — La seconde division est distinguée
de la précédente par la forme des palpes extérieures dont
l'avant-demier article, en forme de cône renversé, se
réunit avec le suivant; elle forme tme septième section,
celle des Suttulipalpes^ divisée en deux genres, les Bem-
bidions et les Trécnus,
CARACAL (Zoologie), Felis caraeaL Un. — Espèce de
Mammifères carnassiers^ du genre Cnat, très-voisin des
Lynx ; U est roux vineux, presque uniforme ; Cuvier dit
que c'est le vrai Lynx des anciens. De Perse et de Tur-
quie. Les Turcs l'appellent karrah-kulak^ d'où Buffon a
udt caracal.
CARACARA (Zoologie), nom indigène; Polyborus,
Vieillot; Falco, Lath. — Genre d*Oiseaux de proie^ du
grand genre Faucon, section des Ignobles, Voici comment
s'exprime Cuvier A leur s^jet « L'Amérique produit des
aigles A longues arles,*A tarses nus, écussonnés, où une
partie considérable dos côtés de la tète, et quelquefois de
la gorge, est dénuée de plumes; on leur a donné le nom
de Caracara, • qui vient d'un en particulier que ces oi*
seaux poussent en renversant la tète en arrière; celui de
Polyborus vient du grec /w/ti, très, et boros, gourmand ;
ils sont en ^et très-voraces, mangent de. tout, et ne re-
doutent pas le voisinage de l'homme dont ils dévorent avec
avidité tout ce qu'il a pu laisser A la suite de ses repas;
ils se nourrissent de reptiles, de mollusques, d'insectes
même, d'oiseaux aquatiques et autres, de petits quadru-
pèdes, etc. Le C. ordinaire, Falco brasiliensis^ Gm. ;
Polyb. vulgarité Vieill. (0,66 de lona), rayé en travers
de blanc et de noir, des plumes effilées, blanches A la
gorge, une calotte noire, un peu prolongée en huppe ; les
couvertures des ailes, les cuisses et le bout de la queue
noirAtres. C'est l'oiseau de proie le plus nombreux au
Paraguay et au Brésil. Lorsqu'il est poussé par sa gour-
mandise, il est assez courageux pour enlever aux autres
oiseaux de proie les chairs qu'ils dévorent, et pourtant
il est lAche au point de se laisser harceler et mettre en
fuite par les petits oiseaux, tels que les moqueurs, les
hirondelles, les petits passereaux de toutes espèces. U
CAR
376
CAR
(Ut ion nid, en cjnéral, à la cime des grands arbres, et
famille
deux
est le .,- . ,,
machima d*Anara, est le P. chimachima, de Vieillot
CARACOLE^ Caracollb ou Caiucalla (Botanique), de
car. tête, et cal, couverture, en celtique. La caracalle
était un vêtement à capuchon. — Les Portugais ont nommé
ainsi cette plante à cause de sa fleur en forme de
capuchon. Les Françali en ont fait caracolle, espôce de
Haricot des Indes orientales. Cest le Phaseolus cara-
calloy Lin. Cette plante est nn arbrisseau grimpant, aue
1*on cultive en serre chaude et qui donne de trëarjolies
fleura lilaa et odorantei très-belles, mais pea nombreu-
ses, grosses, légèrement lavées de rose sur un fond
blanc On la sème sur couche pour repiquer, on on la
multiplie de boutures.
CARACTÈRE (Histoire naturelle). — On nomme ca-
ractère une disposition particulière qu*un être possède
en commun avec ceux du même groupe que lui, mais
par laquelle il diffère de tous ceux des autres groupes.
Les caract^*e8 servent donc à réunir les êtres pour for-
mer les groupes et à les séparer de ceux auxquels ils
n'appartiennent pas. Les classifications en histoire na-
turelle reposent sur l'étude des caractères. Or, en zoolo-
êie et en Botanique, ils sont fournis par la grandeur, la
forme, le nombre des organes, leur structure, leur con-
sistance, leur position et leur grandeur respectives, etc.
Dans les minéraux, ils sont fournis par la forme, la cris-
talliss^on, la cassure, le grain, la couleur, etc. Les ca-
ractères sont simples lorsqu'ils sont considérés chacun
Képaréinent et propres à la partie la plus simple du corps
naturel; composés, s'ils sont formés de la réunion de
plusieurs caractères simples : les caractères universels
embrassent tous les signes propres au corps entier, soit
brut, soit organisé. C'est ce caractère universel qui con-
stitue véritablement la nature de chaque corps, nature
fondée sur la composition élémentaire des minéraux
et sur l'omnisation des végétaux et des animaux.
CARACTERISTIQUE (Arithmétique). — Partie enUère
d'un logarithme (voyez Logabithiibs}.
CARAGAN, CA1U641U, Casigoaiu ^Botanique). — Es-
pèce du genre Robinier (voyez ce mot).
CARAGATE, CAaAAOATB (Botanique). — Voyez Ta-
UNDSIB.
CARAGNE (Botanique). — Nom que l'on donne à l'es-
pèce de Gomme'résine produite par VAmyris carana^
arbre du Mexique, appelé oonununément arbre à la
folie. Cette gomme se présente sous la forme de masses
brunesb Elle répand une odeur très-balsamique et s'en*
flamme à rapproche de la lumière. Elle était employée
autrefois comme vulnéraire et résolutive.
CARABIBOUER (Botanique), de carambolas^ nom ma-
labare. — Genre de plantes de la famille des Oxalidées
nommé en botanique Averrhoa , Lin. , dédié à Aver-
rhoês, /médecin arabe, qui vivait vers le milieu du
xie siècle. Les caramboliers sont des arbres propres aux
Indes orientales. Le C. cylindrique (A. Bilimbi, Lin.)
s'élève à 3 mètres environ j sa forme est arrondie, ses
tiges sont difl'uses, ses feuilles composées de 19 ou 21 fo-
lioles; ses fleurs disposées en grappes et de couleur pur-
purine, et son fruit a la forme d'un petit concombre.
Le C. à angles aigus {A, carambtla^ lin.) est nn peu
plus élevé que le précédent ; son fruit à angles aigus est
de la grosseur d'un œuf de poule, et comestible ainsi que
celui de la première espèce. On le confit ordinairement
dans le vinaigre. Les Indiens les mangent qnelquefois
cuits. Ils sont considérés comme rafratchissanis et servent
à composer nn sirop employé aux Antilles contre les fiè-
vres bilieuses. Les l>aies du dernier surtout oontienneot
une matière colorante dont on tire parti. Caractères t
calice à ô divisions; corolle à 6 pétales droks; 10 éta-
mines dont h sont quelquefois stériles; ovaire présentant
S angles et surmonté de S styles persistams; le fruit est
une grosse baie ovale, sillonnée, pulpeuse, acide, à 6 loges
renfermant des graines anguleuses. G — s.
CARANX (Zoologie), Caranx^ Cuv. — Genre de Pois-
sons acanihoptérygiens^ de la famille des ScombércUdes
{fiègne animal). Caractérisé par une ligne latérale cui-
rassée sur une étendue plus ou moins grande; deux
dorsales distinctes , une épine couchée en avant de la
première ; pectorales longues et pointues. On les distin-
gue des maquereaux dont ils sont voisins, parce que
ceux-ci ont de fausses nageoires au-dessus et au-des-
sous de la queue. On y trouve, entre autres espèces, le
Saurel^ Maquereau bâtard^ Gascon^ CkichânmijScmber
trachurus^ tin.), assez semblable au maqueroau par U
forme générale, avec une chair moins délicate; les ban-
des ou plaques qui garnissent leur ligne latérale com-
mencent dès l'épaule. On en trouve dans laMéditenïoée
âui ont Jusqu'à 1 mètre de longueur; dans la Baltique,
atteint rarement 0">,35 ; le C. glauque (Scombergkum,
Un,), de la Méditerranée, dont la chair est blandieet
de bon gotït ; on le nomme encore sur nos côtes m&iio-
nales, Derbio, Biche^ Cabrole^ Damo, « Nos mario&,dit
Cuvier, nomment Carangues des poissons de ce genre, à
corps élevé, à profil tranchant^ courbé en arc coofeieet
descendant rapidement; il y en a de nombreuses espèces
dans les deux océans. » La Carangue des Antilles (Smnber
carangus, Bl.) est argentée ; elle pèse Jusqu'à 10 on 12 kH
C'est un bon poisson et très-sain. La Caranaue bàtanie
{Guaratereba^ Séb.) est, au contraire, sebn Ca7ier,t(ès-
s^Jette à être empoisonnée.
CARAPACE (Zoologie). — Nom que Ton donne à la
partie supérieure de cette boite solide et résistante daib
laquelle se trouvent enfermés les Reptiles de Tordre (ks
Chéloniens (Tortues); la partie inférieure se nomme le
Plastron (voyez ce mot) ; et la réunion de ces deux pièce»
constitue cette espèce de coffre naturel, recouvert par h
peau écalUeuse et qui n'offre nulle part la coosiatanre
charnue. C'est qu'en effet l'os est sous la peau. On com-
prendra facilement cette remarquable conformaîioo en
Jetant un coup d'oeil sur la carapace d'une espèce de Ckt-
Ionien (fig, 413} dans laquelle les modificatioai dasqae-
letto n'ont pas atteint leur plus grande intensité; de (cile
PIf. 41S. - SqiMltUa 4*im i«pUl« eMlMira (Uriat nuiu)'
sorte que les rapports de celui-ci avec ceux des antres
vertébrés n'en seront que plus facilement apercoa U
carapace des Chéloniens est formée par les côtes à, A, «,
ramenées sous la peau, élargies et soudées entre elles p^r
leurs bords. Sur la ligne médiane du dos, elles sont réu-
nies par des plaques qui surmontent les vertèbres être*
présentent les apophyses vertétodes que celles-ci portent
ordinairement à leur face dorsale. Enfin, des piècei os-
seuses c', cf {fig* 413), analogues aux cartilages stemaju
de l'homme, entourent la carapace à droite et àgancbe,
et en forment le bord entre chacune des échancrur«s P^
où sortent les autres parties de l'animal (voyez GatiO'
NI£N, TOSTOB, PLASTaON).
Quelques naturalistes ont encore donné le nom de ca-
rapace à des pièces solides qui recouvrent la têl^^J^
dos des crustacés, des tatous, et qui sont plus générsK*
ment appelées test; et à des parties écailleuses qm |^
couvrent plus ou moins complètement certains poi»-
sons.
CARBAZOTIQUE (Acide), ou acide trinitropbémqve.on
wiidepicrique (Chimie) (C»«H^AzH)»*). —Acide projenaiit
d'une oxydation par Tacide azotique de la fibrine, de 1 in-
digo, de la salicineetdes produits que renferme i^oudd^
goudron de houille. C'est un corps solide, aistalliaé d m
manière très-régulière, en gros prismes à six ps», ter-
minés par des octaèdres à base rhombe; sa «afeur esi
aa>ère; sa couleur, jaune citron. Il est soluble dans » caj»
l'alcool et l'éther. Chauffé avec précaution, il fond et a«
CAR
377
CAH
rolttUiBe; si la température derient sabitement trop
élevée, see éléments se séparent en produisant une déto-
nation. Il est moDobasiqne ; ses sels ont tous une colo-
ration Jaune ; quelques-uns détonent par le choc (car-
bazotate de plomb). Celui de potasse est trias-p^Q soluble
dans Teau ; cette propriété permet de distinguer facile-
ment les seb de potasse des sels de soude. L*acide
cartMzotique teint en Jaune la laine et la soie sans Tin-
termédiaire d'aucun mordant; aussi Tutilis^-on au-
joard'hui, en notable proportion, dans l'industrie de la
teinture. Son coût amer Ta fait introduire par fraude
dans la faluication de la bière pour y remplacer le hou-
blon. — On prépare Tacide carbazotique en traitant la
partie do Tbuile de goudron qui passe à la distillation
entre 160 et 190*, et qui renferme une notable proportion
é'acide phénique (OmH>^),p9r l*adde axotique à Tébul-
litkm ; u se dégagis de racide carbonique et des vapeurs
oitreuses. La liqueur concentrée et refroidie se prend en
msKS; on lare celle-ci à Teau froide et on la traite par
l'ammoniaque qui forme du carbazotate d'anmioniaque ; il
n'^ a plus qu*à décom|>08er ce sel par un adde et à faire
cmtaUiser plusieurs fois Tacide carbazotique dans Teau.
Cet acide a été décourert en 178S par Hausmann,
étudié ensuite par Welter, Laurent, Dumas, Liebig,
Gerfaardt, et appliqué à la teinture de la sole, en 1845,
par Guinon, teinturier k Lyon. B.
CARBONATES (Chimie). —Substances formées nar la
combinaison deTadde carbonique avec une base, telle que
U chtox, la potasse, la soude, les oxydes de plomb^ de
Ter, etc. On les reconnaît tous à la propriété qu'ite ont
de faire effervescence quand on verse sur eux un acide fort,
comme Tscide chlorhydriqne eu nitrique. L'effervescence
est due au dégagement de l'acide carbonique mis en
liberté pu le nooyel adde qui prend la place du premier,
f Trois carbonates seulement sont soluUes : ce sont les
carbonates d'ammoniaque, de potasse et de soude. Le
carbonate de diaux est inisoluble dans l'eau pure, mais
il se dissout en quantité très-appréciable dans de Teau
chargée d'acide carbonique ; d'autres Jouissent également
de U même propriété. Au contact de l'air, l'eau perd peu
i peo son adde carbonique et le carbonate se dépose
en même temps. C'est à ce phénomène qu'il faut rattacher
les incrostations auxquelles certaines eaux donnent lieu.
Le carbonate d'ammoniaque est seul volatil.
Tous les carbonates, à l'exception de ceux de baryte,
de potasse et de soude, sont décomposés par la chaleur
ronse; les bicarbouates sont même réduits à l'état neu-
tre à la température de 100*. Tous, sans exception, sont
décomposés an rouge par le charbon quand ils suppor-
tent cette température sans se décomposer seuls ; il se
forme de l'oxyde de carbone, et l'oxyde ou même le métal
nt mis en liberté. La vapeur d'eau produit le même eiTet ;
l'sdde carbonique est entraîné en abandonnant l'oxyde.
Les carbonates sont abondamment répandus dans la
B&ture, particulièrement le carbonate de chaux.
CAaB<»iATB n'Aim ON UQOB. — Voyez Amioif uqcb.
C&SBOiuTB DE BAaTTB. — Ou no le rencontre guère
que dans quelques cantons de l'Angleterre. S'il était plus
commun, on pourrait l'employer quelquefois à la place
da carbonate de plomb auquel il ressemble un peu par
Ks propriétés physiques (voyez Basyti).
CÂSBoxATa D8 CBAux. — Sol neutre, insoluble dans
l'eau pure, légèrement soluble dans l'eau diargée d'acide
c^rboniqae. II est tellement abondant dans la nature,
qu'à lui seul il forme peut-être la moitié de l'écorce du
piobe. On le reconnaît à ce que, soumis à la calcination,
il donne de la chaux en abandonnant son acide carbo-
nique*, mais si la calcination a lieu en vase clos, le car-
bonate fond sans se décomposer et produit par le refroi-
OMement du marbre artificiel. Cette propriété, toute-
"^ n'a pu être utilisée pour l'industrie.
1^ caiî)onate de chaux pr^nte un grand nombre de
variétés parmi lesquelles les plus importantes sont : la
™"[j: carbonaiéespaihiqtie ou spath d'Islande^ la chaux
Cùrbonatée fibreuse, le marbre, le calcaire compacte, le
calcaire oolitique, la croie, etc. (voyez ces divers mots
et Calcaub).
CAISORATB double DR CHAUX ET DE MAGNÉSIE, appelé
^^dolomie (voyez ce mot).
GàSBONATE DE MAGNÉSIE. — So rencoutro dans la na-
ui'e i l'état neutre. 11 sert, en le dissolvant dans l'acide
sonoriqae, à préparer le sulfate de magnésie ou sel
y^P^oni. Ce dernier, dissous dans l'eau et précipité à
lOO» par un carbonate alcalin, donne le carbonate du
^"'"nwce, appelé magnésie blanche. C'est un sous-car-
««ate hydraté, en poudre blanche très-légère. Ce pro-
duit est très-employé en oaédecin6,surtout comme contre»
poison des acides minéraux {yoyez Magnésie).
Carbonate de fer. — Voyez Fer carbonate*
Cabdonate de zinc — Voyez Calamine.
Carbonate de plomb. — Voyez Cérosb, Plomb.
Carbonate de cuivre, appelé quelquefois vert-'de-^riu
— Voyez Cuivre.
Carbonate de potasse. — Voyez Potasse.
Carbonate de soude. — Voyez Soude.
CARBONE (Chimie), du latin carbo, charbon. « Ne
se rencontre dans la nature à l'état de pureté que dans
le diamant; mais il forme la presque totiditédu charbon
ordinaire, où il se trouve un! à qudques sels minéraux
qui restent à l'état de cendres après la combustion da
carbone. Le diamant et le charbon noir sont donc un seul
et même corps sous deux états physiques divers. Le pre-
mier est cristallisé ; le second ne 1 est pas. Autour de ces
deux tvpes prindpaux viennent se ranger d'autres es-
pèces oe charbons. Le noir de fumée, le noir animal^lt
nouille^ le coke, le lignite, appartiennent au second;
le graphite^ le charbon des cornues à gaz^ la plomba^
gine, le diamant noir, appartiennent au premier.
C est Newton qui, le premier, soupçonna la nature com*
bustible du diamant. Depuis, Davy reconnut qu'à la
chaleur d'un feu de forge, il brûle en se transformant en
acide carbonique comme le charbon ordinaire. M. Jac-
quelaiu est d'ailleurs panrenu à transformer le diamant
en véritable coke. En plaçant un diamant entre les deux
cônes de charbon d'une forte pile de Bunsen, on le voit de*
venir incandescent. Jeter une lumière telle que l'œil ne
peut en supporter l'éclat, et si on l'observe au travers
d'un verre noirci, on le voit se boursoufler, se fendre, et
après le refroidissement présenter l'aspect d'une masse
poreuse, d'un gris métallique, friable, entièrement sem-
blable au coke. On conçdt, d'après cela, l'inutilité dea
eflorts tentés Jusqu'à présent pour transformer, par la
chaleur seule, le charbon en diamant. On ignore par
quels procédés ce dernier corps s'est formé dans la na-
ture. Sa densité est de 3,60. (Voyez Diamant.)
Le graphite, dont la densité est de 2,20, au contraire,
peut être produit artifldellement. Le fer fondu Jouit, en
efliBt, de la propriété de dissoudre le charbon. Quand il
en a dissous très-peu, il le conserve pendant son refroi-
dissement et devient de l'ader ou de la fonte; mais
quand il en a absorbé une quantité plus considérable, le
charbon vient, par un refroidissement lent, cristalliser à
sa surface sous forme de lames noires, brillantes, d'un
éclat métallique i c'est le graphite.
lA plombagine, qui sert à fabriquer les eravons dits
mïfie de pfomb, n'est autre chose que du graphite ordi-
naire, en paillettes extrêmement fines, et ne contient ao-^
cune trace de plomb.
Dans rintérieur des cornues où on distille la houille
pour la fabrication du gaz à éclairage, on trouve adhé-
rentes aux parois du vase des masses grises très-brillan-
tes, très-dures et sonores, formées par un agrégat com-
pacte de petites paillettes cristallines de charbon. Ce
charbon est appelé charbon métallique^ parce que, par
sa conductibilité électrique et cabrinque, ainsi que par
son éclat, il ressemble à un métaL Le graphite et la
plombagine sont dans le même cas.
Les diarbons du premier groupe proviennent tous de
la calcination ou combustion incomplète des matières
organiques végétales ou animales. Leur aspect varie sui-
vant la nature de la matière carbonisée. Si cette ma-
tière est infùsible, le charbon conservera la forme de la
substance, ainsi qu'on le voit pour le charbon de bois; si
elle est fusible comme la houille, le sucre, la plume, elle
laissera un charbon boursouflé, poreux ; si ella est vola-
tile, ainsi que le sont les huiles, elle fournira un charbon
très- divisé comme le noir de fumée. La densité du char»
bon amorphe le plus compacte ne dépasse pas 2.
Mais de quelque source qu'il vienne, le charbon ne peut
être ni fondu ni volatilisé, il est complètement inalté-
rable par la chaleur, du moins quand U se trouve à l'a-
bri du contact de l'ajr.
Les divers charbons brûlent très-inégalement à l'air;
les plus légers sont ceux qui brûlent le plus facilement
et le plus vite. Tous, à poids égaux, donnent la môme
quantité de chaleur quand ils ne renferment pas trop de
matières étrangères et que la combustion est complète i
mais dans la pratique il est loin d'en être ainsi. Un bra-
sier alimenté au coke donne plus de chaleur que s'il était
alimenté au charbon de bois ; cette difiérenco tient d'abord
à ce que, à volumes égaux, le coke, étant plus dense, con-^
tient plus de combustible que le charbon de b
CAR
378
CAR
en oQtre, le cbarbon de bois donne l)eaQcoup d*oxyde de
carbone en même temps que d'adde carbomqae, sa com-
bustion est incomplète, tandis que le coke n'en donne
presque pas; or, les quantités de chaleur fournies par un
même poids de charbon, pour se transformer en oxyde
de carbone et en acide carbonique,8ont entre elles conune
les nombres I et 6,7.
Le charbon au rouge peut même décomposer Teau pour
8*emparer de son oxygène, en donnant ainsi de l'acide
carbonique, de l'oxyde de carbone, de l'hydrogène et des
hydrogènes carbone II est attaqué à l'aide de la chs-
leur par les alcalis caustiques, dont il décompose l'eau
d'hy<&atation et forme des carbonates ; il décompose éga
lement par la chaleur tous les acides, à l'exception des
acides borique et silicique; il rédoit enfin la plupart des
oxydes métalliques et ramène les autres au minimum
d'oxygénation. En dehors de la chaleur qu'il nous donne
par sa combustion, ce corps est donc extrêmement pré*
deux comme réducteur, soit en chimie, soit surtout en
métallurgie. 11 entre d'ailleurs dans un très-grand nom-
bre d'autres combinaisons nue celles qu'il donne avec
l'oxygène. Au rouge, il s'unit avec le soufre pour former
une sulMtance très-volatile, d'une odeur caractéristique,
appelée sulfure de carbone ou acide sulfocarbonique^ et
dont l'industrie fait actuellement un prand usage pour la
préparation des caoutchoucs volcanisés. Il s unit éga-
lement au chlore pour former divers chlorures de car-
bone; il s'unit à l'azote pour former le cyanogène et les
euanures. Enfin, il n'est pas de compose organique qui
nen renferme une quantité plus ou moins grande.
En outre de ses propriétés chimiques et calorifiques,
le charbon en possèoe encore une autre dont on a su tirer
un grand parti : c'est sa propriété absorbante qu'il pos-
sède à un degré d'autant plus élevé qu'il est plus poreux
et plus divisé. Sous ce rapport, les charbons peuvent être
classés dans l'ordre suivant : charbon animal d^os ou
noir animal^ charbon de bois, braise^ noir de funiée cal'
cinéy coke. Voici le tableau des volumes de divers gax
qui peuvent être absorbés par un volume égal à 1 de
charbon de bois calciné et refroidi dans le vide.
Gai ammoniac iN),00
— acide chlorhydrique 85,00
— acide lulfureui 65,00
— acide lulfhvdrique 55,00
— protoxyde aazote 40,00
— oiyK^DC ^*S'
— aiote 7,05
Le charbon absorbe aussi avec une grande énergie cer*
laines substances solides, particulièrement les matières
colorantes. Aussi le considère- t-on commedésififectant et
décolorant. Cest cette propriété remarquable qui le fait
employer, dans les raffineries de sacre, à la clarification
-ei a la décoloration des sirops; dans les établissements
de filtration des eaux potables, à la purification de ces
eaux. C'est elle également qui le fait servir à la prépa-
ration des noirs animalisés, mélange de matière fécale
et de terreau calciné dont ragriculture tire un si grand
parti. Le terreau renferme beaucoup de matière végétale ;
par la calcination en vase clos, il se transforme en une
terre absorbante qui renferme en même temps du char-
bon, par le secours duquel il enlève aux matières fécales
leur mauvaise odeur et rend très-aisée leur applica-
tion.
A l'aide du charbon, on peut enlever complètement
l'acétate de plomb, le bichlomre de mercure (sublimé
corrosif)* l'acétate de cuivre ( verdet), le sulfate de cuivre
(couperose bleue), et on grand nombre d'autres sels dis-
sous dans l'eau. On peut enleva de la même manière
l'amertume à une décoction de quinquina, d'absinthe et
d'autres plantes amères qui perdront en même temps
leurs propriétés médicales; mais, en revanche, on pourra
retirer au charbon les principes qu'il aura enlevés en le
faisant bouillir dans un liquide approprié.
C'est enfin à cette propriété absorbante du charbon
qu'est due cette augoôentation de poids qu'il éprouve
quand il reste exposé quelque temps à Tair humide dont
il absorbe l'humidité. Une chaleur ménagée lui fait per-
dre cette humidité; mais une chaleur intense et brus-
<iuement appliquée donne lieu à la décomposition de
veau par le charbon et à la formation de gax combusti-
bles. Ces gaz, en brûlant, donnent une flamme à tempé-
rature extrêmement élevée, ce qui fait que, dans certai-
nes industries, on préfère au charbon sec le charbon qui
a séjourné dans 1 eau, et qui donne aussi, il est vrai,
moins de cendre ; mais la chaleur totale qu'il foomit ea
brûlant se trouve diminuée de toute celle qui est iiéce»>
saire pour transformer Teau en vapeur. Ce derni^ in*
convénient disparaît, tout en laissant substituer le pre>
mier avantage, quand on projette un Jet de vapeur d'eao
dans un foyer bien embrasé. La formation de ces gu
combustibles explique en même temps pounjQoi um
quantité d'eau trop faible est plus propre à activer rm-
cendie qu'à l'éteindre. — Pour les diverses espèces à
charbons, voyez au nom de chacun d'eux, voyez en mtav
temps GABBOfitSATioN. M. D.
Carbon B (Oxydb db) (Chimie). — Gaz incolore, uo}
odeur ni saveur, formé par l'union d'une proportion (6)
de carbone et d'une proportion (8) d'oxygène. Si for-
mule chimique est GO. Il prend naissance toutes les fois
que la combustion du charbon est incomplète, oo qae
l'air se trouve en contact avec im excès de charbon.
L'oxyde de carbone est non-seulement impropre à b
respiration, mais encore il est fortement véoéoeai.a
c'est lui particuUèrement qui tue dans l'asphyxie par le
charbon; jj; de ce gaz dans l'air suffit pour toersubite-
ment nn oiseau. Une très-&ible proportion de ce gndtoi
une atmosphère confinée suffit pour produire des maax de
tête et un malaise Général, que l'on attribue vulgairement
à la vapeur de cnarbon. Aussi l'usage des foumeaui
alimentes au charbon de bois, qni fournit de l'oxjfde de
carbone plus facilement que les autres charbons,doivil être
l'objet de précautions continuelles. Il en est de même des
braseros usités presque partout en Espagne, en Itslif,
et même dans le midi de la France, n dut savoir les goa-
vemer et y être habitué. C'est encore à ce gaz qu'il faot
attribuer cette maladie redoutable qui décime les repas-
seuses, et qu'elles désignent ordinairement en diiant
qu'elles ont le sang brûlé par la chaleur du fer. Cette
altération lente da sang et la consomption qui eo eit la
suite sont dues à un empoisonnement produit par la res-
piration habitaelle d'un air contenant de faibles quantités
d'oxyde de carbone qui s'échappe de fourneaux mal éta-
blis ou mal e3ndnits.
L'oxyde de carbone est combustible ; il brûle à l'air
avec une flanune bleue et produit alors ces flammeUcs
que l'on voit apparaître aundessus d'un fourneau qo'oo
vient de recharger de charbon noir. Son affinité pour
l'oxygène est telle, qu'il Joue le rûle de réducteur comme
le charbon (voyez Feb).
L*oxyde de carbone, sous l'influence de la lumière, se
combine directement avec le chlore et produit ainsi on
corps gazeux, appelé phosgène ou acide chloroxycaibo-
niaue COCL
L'oxyde de carbone est absorbé avec une grande lad*
lité par la dissolution ammoniacale de protochiorore de
cuivre, ainsi que l'ont découvert MM. Ooyère et LeUaoc
On le prépare en faisant passer un courant d'adde ca^
bonique sur du charbon chauflë au rouge. L'acide carbo-
nique prend ainsi un poids de charbon égal au sien, et
double en même t^nps de volume. Ou l'obtient encore eo
calcinant un mélan^ de craie et de charbon, oo en trai*
tant de l'acide oxalique par de l'acide sulAirione. Dans
ce dernier cas, l'acide oxalique OG* se dédouble en
oxyde de carbone CO et en acide carbonioue CD*. Poof
obtenir le premier gai pur, il suffit de faire panser leur
mélange au travers d'une dissolution de potasse on de
soude qui retient l'acide carbonique.
L'oxyde de carbone a été découvert par Priestlej,
mais ce n'est qu'en 180? que la nature de ce gaz fot r^
connue en mêôie temps à peu près par Cruikshank en
Ecosse, et Clémeut Désormes en France. M. D.
CARBONIFÈRES (Tebbains) (Géologie). - V(>y«i
HOOILLEB (TbBBAIN).
CARBONIQUE (Acide) (Chimie). — Gaz incolore, prei^
que sans odeur^ d'une saveur légèrement aigrelette, pi*
quante, quand il est dissous, et communiquant cette sar
veur aux eaux de Seltz et autres boissons gazeuses, n
n'est ni combustible ni comburant ; il est impropre i 1*
resphration, et même, suivant quelques auteurs, sensi-
blement vénéneux ; il produit rapidement l'aspbjxie
quand 11 est mélangé avec l'air en proportion trop forte;
mais sous ce rapport il est beaucoup moins actif que
l'oxyde de carbone. Une atmosphère ne cesse d'être res-
pirable que quand elle renferme plus de 30 p. 100 d'acide ;
à ce moment, une bougie s'éteindrait dans cette atmo-
sphère. Introduit dans l'estomac, en dissolution dansl'ean,
il le stimule et favorise en général le travail de U diges-
tion.
L'acide carbonique rougit légèrement la teinture de
tournesol à laquelle il communique une teinte vùwuse;
1, «DHidaa
Li dmif de l'adde carboidqiH Mt de I ,S i nu Uire do
« ni i lén, et Hw U pT«Mo.i nomala (r,l60, pË«e
I'jn7. H. FanKlar «rt inneau i le liqaéBer «oiu une
■main de Vi umoqtbëtee à O*. A M* aD-d«wnu de 0*,
OKimneiide IB atmMpbèrM Ki«lt luffiMiile.et à 30»
udcHBi de O*, il en (àodnlt dm de 7t. M. Tbilorier a
tiii plBi I il a congelé l'adde cerboofane en nUHunt le
trài «UrtOHOMat Interne qne (burnit i'aclde urboeique
liqoMe, quad il ee TaiMxtee et repnod l'«tM nieui.
SoaidoM>eai,dii]siiottfltgDre4ii, le oonpe de l'app»-
jo) tmuiiié per H. TbOorier poor l'obteDir «oui l'un et
l'ialn lot. L« pniDibre pûtie, le généraltar A, m
compcN d'otM cbaadièra cjlindnque ea j^omb, r«cou-
lou de cahre rance et rambrcée par dee eerelee et dea
budHdefivqDl lui donneiit nne énoroie rMitaoee. Sa
OMcW ot de 6 k T litrea. n eet tinpeiida entra deux
poiiM d'oB «apport an fonte. Le récipient eat forraé
f une oMxâbM aoalociie et reate eoucbé lur one table à
nMta. L'ouTertnre 0 dn géndraienr eet fimnde par un
tnadiag B A th, percé dam la tenade ion aie et niuii
d'unUnetr.-ca UnchoD le mantBinre aa mo;eiid'iin
dosUe miDche 6, b. Le récipient porta de mime nue
cnncrtaie • dana laqoelle tM engagé on tube de cul-
Ti«T portant an debora on robinet r'. Lee deux compar-
ilBKUi H rdient entra eux an moyen d'un tube de
•wm T, qnl te Ole à l'aide de deui bridai stir lei tuba-
Ponrprtparar l'adde carbonique liquide, on enlÈTe le
boactaoa Bel l'on vene dans 1* chaudière A J 810 gram-
mn de bicarbanale de eoude et t,l& liirea d'eau à iVi
poil on ;r introdait du vase cylindrique de cuivra conle-
naolenTiroa I kll. d'acide aulrurique coacentré. Ce raie
'tul vertical, ion acide u'a^t point encore sur Je ael de
uode. On ferme alors le gèoérateur avec son bouclion
*t oo le renverae. L'acide s'écoule, se mfile au bicarbo-
Mt qu'il décompose, et l'adde carbonique se dégage.
«il le loluoie qu'il prendrait sous la prïasioQ ordinaire
ntUmoiiu loo fois plus grand que celui du récipient
Ce pi H liquéfle en partie. Lorsque la faction eat i
P^^U lenninée, on ouvre les commun! entions entru le
Pwalwtr et le récipient. L'acide carbonique distille du
pieaùv dans le second, où il se condense. On recommence
ingruion jusqu'à ce que l'on ail dsns le récipient une
MiOMnle qimntit* d'acide carbonique, que loo porte
"BMirementà I litres.
(L'wde carbonique liquide est incolora, trÈs-mobilei
uéMité serait de 0,T1 à j;* et de 0,98 i O'i son
jwiii d'ébolUtion eo^t k T8*,3S au-desaooa de 0*. Sa
oniuUlité par la dialeur serait énorme, car un volume
«Œtle substance i 0* deviendrait 1.4 à 30*.
L idde liquide contenu dans le nkipient eat surmonté
oib: itmotpbËre çateuso d'une élasticité égale à bO at-
"•^eirti i is*. Si donc, après avoir enlevé le tube T,
) CAK
on vient i onnir le robinet r* , le gai s'Miappem arec
nue grande violence. Uals en raposaant ainsi brusque-
ment à l'état de Tapeur on de gai, il absorbera une
énorme quantité de chaleur latente qu'il prandra en
grande partie i lul-méme, de sono que sa température
s'abalsaera d'une manière considérable. Cet abaissement
de température est tel que le Jet do gai forme dsns t'air
un nuage pn>duit par des flacons d'acide carbonique
congelé. En dirigeant ce Jel dana une botte cylindrique k
minces parois, cea flocona tonrbillonnenl, a'agglomèrant,
et la boite en peu d'instants est ramplle par ane iKige
d'addo earboniqae congelé. Cette neife, étant très-mau-
Tals coadoetenr de Ik «balenr. peut se aoDanrer quelques
instants, parce qoe son éraporatlon eit tris-lêate; on
peut mÀne )■ déposer anr ta main sans en épronver une
impwlon de fràid bien vive; d on la comprime entre
les doigts, la pean est désorganisée comme par le con-
tact d'un fer ronge. Si, de même, on verse desaui un
peu d'éiher qui la diasonl, l'évaporatjon devient très-
aclive et le froid peut descendre en quelques instanti i
90* au-dessous de léro. Ou peut de cette maniera con-
geler en quelques Instants plosieun kilogrammes de mei^
L'acide carbonique est soluble dana un volume d'eao
égal au sien ; l'eau en prend autant qu'il en pénétrerait
dans t'espace qu'elle occupe, si elle n'y était pas. La
quantité qu'elle dlasout augmente donc avec la pression
que l'on donne an gai lui-même, en sorte que, sous une
pression de ce gai égale à b atniosphËres, l'eau en dis-
sout cinq fois plas que sous la pression d'une seule a^
mosphère. C'est sous cette pression qne se préparent
ordiuairemoit les eaoi gaienaes. IMs qa'elles sont k l'air
li bre, l'adde s'en dégage r^ldemenl soua forme de bulles
trèS'Bneset très-nombreuies; au bontd'on temps pluaoti
moins long, ellea en sont complètement pri-
vées, la pression de l'adde carbonique dans
l'air étant sensiblement nulle : on dit qu'elles
sont èoentia.
L'adde caiboniaue est Inaltérable i la
chaleur seule ; rosis rbjdrogène et le car-
bone le trauitormenl en oiyde do carbone ;
il eet également décomposé, mais seulement
d'une maniera partiella, par une série d'é-
tincelles âeclriqnes.
La préparation de l'acide carbonique dans
les laWatoiree se fait au mojeu du carbo-
nate de cbaui sur lequel on verse ud acide
étendo. Cet adde se substitue à l'adde cai^
tunique qui se dégage; l la place du carbo-
nate de chaui, on peut emplover le bicar-
bonate de soude comme dans l'apparail de
M. Thilorier; mois ce procédé est plus di*.
pendieui.On lepréibre cependant dans quel-
ques cas, particulièrement dans la prépara-
tion des eaui gazeuses par les gsiogtnesi
dana ce cas, on emploie souvent pour acide
de l'adde larlrique ou cUrique. Dans l'in-
dustrie, notamment dans le rafHnage du
sucra, on se contente de faire passer un
courant d'air au travers d'une coudie de
rïDTliaiii charbon mcandescent.
L'acide carbonique eiiste tout foimé dan*
la nalura. Il entre dans la composition de
tous les calcaires ; on le rencontre dans un grand nombre
d'eaui minérales et même dans toutes tes eaui potablea
ordinairesi l'air en contient environ 0,0004 de son poidat
il est le produit incessant de la respiration dea animaui i
il se développe dans la genninalioo des graines, dans la
fermentation alcoolique , dans la désorganisation spon-
tanée des matiËres végétales, dans la combustion de toutes
les mauËres charbonneuses i enfin II se dégage naiureîle-
menides assurés du sol volcanique de certaines contrées.
Il ciiste dana les environs de Naples une grotte appelée
Grotte du chien, qui doit sa célébrité 1 un dégagement do
ce genre. L'acide carbonique, qui est plus deueeqne l'air,
y forme k ta turfacedu sol une couche assez épaisse pour
qu'an chien qui y pénètre périsse asphyiié, tandis qu'un
homme peut impunément s'y tenir debout, mais nou s'y
coucher. On suppose aussi que les convulsions des py-
IIkhiùms étaient dues k un phénomène de ce genre.
L'adde carbonique est la source où les plantes puisent
la presque totalité de leur carbone; en aidaut à la dis-
solution dea phosphates, dea silicates, des carbonates, il
favorise leur absorption par tes racinea.
ParoceUe et Vnn Helmont s'apei'çurcnl les premiers
._ j — — ..: — circoustaiicc», il s'échappe un gaxdt^
e ulodni il» appdèreat t
tannage, gat tylvtttrt. ]
t l'euslenee dans les eau
d'«M ou'eo I7&& Qoe Black reconimt l'ideotiiédu gu
iIm eaKiIras wec le gu pntrenuit da la combiution du
bol» et dsia fermeotatioD, eteD 1776 qoe LaToUtsr ëla-
blit SB Mmpo»moD chimique, et lui donna le nom qu'il
.pcMrte encore anjourd'tiul. U. D.
CARBONISATION. ~ Transformation en charbon.
Cetre opdntion ne rut d'abord exécutée qua »ur le bois ;
on l'dlendit ■ucceraiTemcnt i, la tourbe et l la bouille.
(ÛaBomslTiON SD «ou. — Les procdddi de earbonUa-
tloa du boi» sont tris-nombrani. On peut cependant les
ranger en trois citssea. Dans la piemiËre, du carbonùa-
lion en voie dot, le bola MI lenfennd dans nne enveloppe
BétaUlqiie ehauOée à l'eiUrteiir, de sorte qu'il ne reçoii
lamaie le contact direct do bn ni de l'air. Dans U se-
conde, le bi^ est Bdaéralement naflgnnd dans nue enceinte
•n ratinxinerle; m cJtaleur néccss^re à la carbonisalion
«M «gatenrail produite sa ddior» de cette enc^te, dans
■D on plosiean roj'ers qui lui sont accola ; mai» Isa pro-
duits gsieux de la combustbn qol s'dchappent de ces
foyers sont Introduits dans U msiin du combustible i
carboidser et optrent sa distUlatloii. Enfin, dana la der-
vibre mMbode, la pins andenne et eocon la ploa gén^
nlement rdpandM, te bots i carboniser est assemblé en
Itarecouvert d'une condM de terre ; le feu est introduit
dana la masse mfime du bols auquel on laisse uriver de
rair iTec ménagement, de maniËre à brfller du combu»-
ttUe]n»te c« qn^il hut pour carboniser le reste. C'est le
pTtxédé dit dei foréU.
Pitxidé dei foréli. — La première chose & faire est
de Uen choisir la place où la carbonisation doit avoir
Heu. L'emplacement eierce en elTet une InQuence irès-
■randa sur la quantité et la qualité des produite obtenus.
On cherdw «niant qne pouible un podroii où le charroi
da bols soit facile, où le chargement du charbon soit
coounode.oA l'on idt l'eau i prvKiraité pour les dlrers bê-
aoini de l'opération, où le sol soit sac sans être trop léger
d1 trop compacte, et où on poisse être t l'abri dee courants
d'air.
L'emplacement choisi, on ; empile le bois. Dans l'an-
denne méthode, employée surtout pour le» bois résineux
et dan» lespay» de montagnes, où il est dilTIeilede trou-
Ter des abns convenables, le ImIs empilé forme des tas
reclangut^rca sur un plan légÈremcnt incliné. Leur
largeur varie entra I et 3 mètres el leur longueur est au
nulmum de 11 & r3 mètres. Des pleui sont enfonce
verticalement autour de l'aire; des planches sont ados-
sées t ces pieui i (Ti&O de distance dea cétés des tu et
serrent h retenir la couclie de Tnisll qui enveloppe laté-
talemant lea fac«e verticalee de ces laa. La banieur de
ceui-d va en augmentant de la partie antérieure, où elle
n'est que de a~,60, à la partie postérieure, où elle peut
s'élever ï 6 mètres pour les tas de plus grande longueur,
de telle sorte que leur face supérieure arme □□ plan in-
cliné à l'horizon d'un angle de \h k 10*. Cette face est
également raconverte de iraisll. Ce Fraisll DSt appliqué
bumlde et battu avec soin, de manière & former une
couche le moina perméable i l'air qu'il soit possible. Les
planches qui la retiennent sont arrosées oe temps en
temps, de peur qu'elles ne s'enflamment.
Chaque lu s'allume en plaçant des cliai-bon» endtun-
més avec an peu de petit bai» A la partie antérieure entre
les bûches de la rangée inrérieurc. A cet effet, on a pra-
tiqué avec un pieu une ouverture an bas du las pour
l'entrée de l'air et une seconde au-dessus pour la sortie
de la fumée. Dès que le feu est bien pris, on ferme l'ou-
verture qui a servi ùl'allumeret on en perce dana la cou-
verte, tonJDure vers le commencement du t^. trois ou
quatre de 0",nî i frfii de diamètre ; on les laisse ou-
verts Jusqu'à ce qne la fuméo noire et épaisse qui s'en
dégage d'abord soit remplacée par une fumée It^ère et
bleultre ; on bouche tous ces troui pour en ouvrir d'au-
tres pliiB avant, tant sur tes cotés que sur le dessus, et
un continue ainsi Jusqu't ce que l'on ait atteint l'eitré-
mitépositrieure. On commence à retirer lea charbon» de
ta partie antérieure lorsque la carbonisïtion s'est éten-
due à ï ou 3 mètres de distance, en Sfant solu de lea
refroidir d mesure avec de l'eau. Par ce procédé, un stère
de bois de sapin donne en moyenne 0", 718 de gros char-
bon et 0"',(U7 do menu cliarbon, pesant ensemble i\ kil.
GAB
Capraeddé a été remplacé psr oni s— •■
de loms dans la conduite du feu, mais duanaai plu tt
charbon at que l'on appelle earhmiaatio» en maitt. E«r
une aire bien battue, on construit, avec trois oi qgun
grosse» bOches, one espèce de dieminée de O'.l&à If,»'
ds largeur; autour de cotte cheminée on tugs It bw
debout et sur trois ou qustn éUget mpipsiét »IUdi
en se rélrédasant de la bMe «n toastet (ftf- *i^< «
on recouvre le tout, à l'eic^ttion dn «nuatt, d'oc
couche de fraisil humide bien batta ; on p«(U sau n-
convrir de bùchee succeasirea, de IbuiUas aèdkei, éc p-
ion ratoumé cl de terre battoa. Sur le pOIUMt 0
à la base de la meule, on prUlqna des éscaft îtd-
mùtion régulièrement espacés de 0~,60 à 0",M«é»
tinés I l'introduction de l'air. On Jette aloia du dur
bon embrasé et de petit boh dazts la chemines fu
l'ouverture qu'on a laissée t la partie sapériaoït de li
meule; puis, qoand le fiiu est bien pria, en fertoittitr
ourarture avec quelques motua da gaion at du fr^tt.
an bout da quelque temps, on coniniMiee i ps«r dui
la couverture, à partir du sommet, des Aoib ds dér<-
gement pour lasattadelarumâs. D ensartd'dtnliat
fumée blanche at épiasse; lorsqne cstta hunés dnlai
pan abondante, d'un blau clair et proqna tranapimt^
c'est un signe que la cartianiaation est terminée dui n»
nine. On bouche le» éventa da dégsasment al an w pwr
d'autres ptui bas qaa l'an femwrk a leor tour <fuai »
JTerr«appar«ttre la famée blene, «t l'nn onadanets ùâ
usqu'i ce que lea éventa de dégagement smmtsmiè
prèa daa évents d'admission. On bouche alors loa la
dir pendant vingt-quatre heures. Souvent, si
r^-
ée, ropfr*-
1 régularité que i"^
de. On l'en aperçoit»
il fait du vent et que la men
lion est loin de marcher a.., „
avons supposée dans ce qui précède. On ■'
ce que l'analssement de la meule, é mesure qi» ■- — ,
bonisalion marclie, ne se fait pas d'une manitte épi'
sur tout son pourtour. Le charbonnier boncbe aw" ™
évents d'admission el de dégagement du cOlé où 1" w*
va trop rite pour les maUi|^ dans In antres pomni
CAR a
^j^B*IgréiMtiiuidns,d*iisIei grand* *aDU,i1 ne
ptniaat qu'à grande peioe i msttriscr le feu, et, dam
en CM, il H fonne de la braise ; le rendement en diar-
boo pcDi le trou >er réduit 1 moitié.
U dUmitre ordiiuin de* neules de câriranluiion est
de t à 6 mètjrâ*, et ces meulai contiennent de 4 i 5 d^-
aatrt» de bais ; dans certaines fortts, on les porte i 10
oB jidéeutÊres. Tliâariquement, le rendement en char-
boa de* grosses meules est plus condddreble aae celui
JMpWttttimwH '"»' lerounieau est pins dificilei con-
doùe, et si le charbonnier n'apporte pas à son travail ta
plu tcliTe surreillance on ^ le vent s'éière, le charbon
<il deqoalild inKrieure et lea perte* conudérables. La
(ulMiisation d'une meule de i& décastères et son étouF-
fige diutot une domaine de Jours pour le* bols verts et
Lendrc* et setse ou dii-hoit Jours pour les bols verts et
dut. Le dreasage de* meules se paye i raison de l',5l> &
i',7i le décaslËre. La carbonisation se paye i prix fait à
Mol par mètre cube de charbon obtenu.
Le cliarben bien mal se reconnaît à ce qu'il est dur,
ODÇKte, sonore et à cassure brillante. Le charbon trop
idt DO braise at tendre, friable, nullement sonore ; si
w&ce est couverte d'une couche blanche da cendre.
ÎBia )t charbon qui n'est pas aseei cuit e*t terne, un
pso nui, se casse difficilement; il donne, en brûlant,
gMlâmiae blanche ou de la fuinée, i'oii lui vient le nom
il tvmerm. A t'eiception de* usages domestiques, le
duitun roui convient mieux que le charbon trop cuit ;
il deane plu* de chaleur. ,
CEstlEbelmen qae l'on doit la théorie de la caibo-
.. . à sdde carbonique sans mdlange d'oxyde de
cirlune; Cet oiygèoe porte en entier son action sur le
chvband^ Rmud et nullement sur les produits de la
lisiillaliandaboUqais'opÈredelamftme manière qu'en
nwdos. La caiboDlaatlon s'effectue de bas an haut et
du centre î la circonrdrence. L'expérience faiie en démo-
tisuil un meule en partie carbonisa s montré i)ue la
tntta qdi sépare le charbon tout formé et te bois non
Eocon carbonisé est celle d'une espèce de troue do cOne
Ramé tnnt le même aie et la m^e hauteur que ta
imle «I «ont la base tournée vers le haut e'étargit de
plnen plusi mesure que la carbonisation fait des pro-
ptSi CeM k celte eurTace de séparation même que la
insbuKioa s'cdé«tne, et l'absorption de chaleur latente
podidle par la formation de* produits gaseui de ia dis-
lOtuko du bois. Jointe i la lenteur de la combustion,
Mpvmel ni k ce* int>duit8 de se brûler, ni i l'acide
oÂooiqiie bimd de *e transformer en oiyde de carbone
ptina coDtset avec le chubon. C'est d'ailleurs k cette
uriM ipie la circulation desgasdolt être le plus active,
pvo tse le charbon y a déjt pris tout son retrait et que
l'iiint DM (Dcore aéjMrédu Dois, il ne s'est pas encore
iiiiélcWdonellque les vides sont le plus grands; c'est
1 saisi qne la température e*t le plus élevée; c'eeL enfin
t cette régfoa que correspondent les évente de dégsge-
V. Hircos Bull, nlln de donner k la combustion un
ilimcmpeadispendieui et d'économiser d'autant le char-
bnpndalt, a jmagiiié de remplir les intcistlcet laissés
^ le dreassffe des meulea par du fraUil ou menu chsr-
'ni^ Ce procédé est employé avec tuccËs depuis 1817 à
I'osIm d Blende dan* la fabrication courante du charbon
^boii et donne nn rendement notablement plu* const-
^■nHt. A Andincoart, la cbemlnée centrale est suppri-
mée; Quii u milieu de la place t charbon est creuscc
w chiudlbe en briques que l'on remplit de menu boU
ndefiuaeronset que l'on recouvre d'one plaque de lélc
^ eDeaieme e*t couverte d'une coocbe ép^see de frai ■
■i On dispose ensuite la meule k l'ordinaire, sans che-
^<ije centrée et en ayant soin que les rides laissés entre
n bidiei talent aussi petits que possible. On met le feu
■Il chiDditre par des conduits en briques destinés k
™'irriir nécessaire et k laisser dégager les produits
« Il tmbustlon. La plaque de télé rou^t et met eu feu
efptlailetpsr loi I* meule.
*eid le tableau des résultats comparatif obtenus k
•Mintoart : i* pir !a carbonisation en meules de 15 k
[■ ttustèns de bols, procédé ordinaire ; !• par la car-
™auloii de meules de 1,8 k 3,& décastËres. méthode
■wjiireégaleinent: et enfin 3* par la carbonisation de
°^a de IA k 3,5 décastËre* sur une aire manie d'une
■«odi^aibriqaes.
PlaiM linples I.i à l,ï I»,»
FliKi t ebtudièrci \fi k l,S U,7I
Milgré see avantagée, l'emploi dee places k cbaudiiro
est peu praticable en Torets.
Le procédé de carbonisation dit des forCts ne donne
que du cliarbon; Il liiisse perdre d'autres produits, tels
que goudron, acide pyroligneux, dont l'industrie tire
aujourd'hui nn bon parti. On a donc cherché k recueillir
ces produits et k modifier dans ce sens le procédé primi-
Uremenl emplojé. — (Vo) ei ViNuens).
CAiBONi&iTion DO BOIS EN vksi CLOS. ~~ M. Uoileral
imegina le premier de carboniser le bois en vase dos an
moyen d'une chaleur appliquée extérieurenieiil au vase.
Ce procédé fut appliqué par U. Eestner k TÎiann et des
usinée semblables s'élevtrent succeesivement dans d'an-
tres localités.
Toutefois, dans cette Industrie iatéreesante, et dont la
première idée est due k Lebon, le cbarbun ite bois ne
forme qu'un produit accessoire , le produit principal
étant l'acide pyroligneux (lojei VlHjUiiRi où il est parlé
de l'iclde PtaoLicriKiiiO.
Uhasbon rocx du Bois Toaatrit. — Dans plusleun
usines, on préfère su charbon de bois le bois simplement
torréfié, k l'emploi duquel on trouve une économie no-
table. La torréfaction se fait ordinairement en vases do*
ehaulTéi an moyen des flammea perdues de* fourneaux,
ce <>ui donne lieu k une économie de combustible en de-
hors de la plus-value cakuiflqoe du boli torréfié sur le
charbon.
CisBomuTion na li todrsk. — Elle a lieu tantûi en
meules, à la manière du bois, et donne alors un charbon
dur, compacte, pouvant k poids égal remplacer le char-
bon de bols dans lee beats fouraeaui du pays. On l'o-
père aussi en vase clos, et nous donnons la description
d'un apnireil employé k cet effet k Crouy-sor-l'Ourcq,
près de neaux. Du cylindre oitrert supérieurement pour
le chargement et inférieurement pour le déctiirgement
est chauflé au moyen de la Qsmme des foyers, qui cir-
cule autour de lui dans un cerneau en spirale. Le tout
est entouré d'une enceinte destinée k prévenir la déper-
diijou de la chaleur. Les produits da la distillation s'A-
chappent par un tuyau, qui les conduit dans le rélrigi.
rant. Lorsque la earbooleatlan est complËte, on onna
un registre; le charbon tombe dans un réservoir fenni,
0 j il se refroidit ; on ferme ce registre, on introduit une
nouvelle charge et on recommence. On carbonise k la
fols ï~*,&00 de tourbe et chaque opération dure vingt*
Îuatre heures; on brûle environ 35 p. 100 de tourbe
0 qualité inférlenre dans les foyen et on obtient 15 i
30 p. 100 du poids total de la tourbe en charbon de
tourbe. C'est dans un appareil de ce genre qu'a lien U
production du charbon roux employé dans la tabricatles
de la poudre.
CtaiONiSATiON DE U HOUILLE. — Elio so fait beancou»
plus facilement et exige moin? de soins que la carboni-
sation du bels, parce que le coke oppose i la combustioB
une résistance beaucoup plue grande que le charbon de
Le procédé inlvi dans le Straflbrdshlre consiste A eon*
stniire sur une aire plane(^jr. 41 7)unB cheminée conique
en briques sur champ, laissant entre elles un grand nom-
bre d'Intervalles et terminée par un tuyan de fonte qiM
l'on peut fermer k volonté. Autour de la chMnInée.on ranKP
la houille en une meule circulaire que l'on couvre de
menu charbon ou de menu coke. On met te feu par la clie*
mlnéeque l'on fermequand il est pria, en ménageant sur
le pourtour du tasi^esouverturespour i'sdmissiondel'air
CAR
38i
CAU
et la sortie des gaz. Quand la carbonisation est tenninée,
on éteint le coke en versant de l*eau par les ouTertures
supérienres dans le bat de le désulforer. Le soufre y
semble dtre, en effet, à Tétat de solfare de caldum que
Teau décompose en cbanx et acide salfhydriqae qui se
dégage. L'opération s'effectue sur 120 mètres cube^ de
houille environ ; elle dure trois Jours et le refroidisse-
ment quatre Jours. On obtient 50 à 60 p. lOO de coke.
Daus le pajTs de Galles, la carbonisation a lieu en tas
rectangulaires très-allongés, atteignant souvent 40 à
50 mètres ; tantôt le feu y est mis en divers points à la
fois, tantôt seulement par une extrémité.
Dans le bassin de la Loire, la méthode employée par
les ouvriers marchands de coke établis près des puits
d'extraction difière un peu des précédentes. La menue
houille sur laquelle on opère est entassée en longs prismes
rectangulaires, très-allongés et tronqués à leur sommet,
avant '^",75 à la base inférieure, i",7^ ^ 1^ base supé-
rieure, et de 15 à 30 mètres de long. Dans sa masse, on
a pratiqué des ouvertures coniques dirigées horizontale-
ment vers l'axe et appelées ouweaux et quelques chemi-
nées maîtresses verticales pour la mise en feu. L'opéra-
tion dure de sept à quinze loors, suivant qu'elle est plus
ou moins pressée. La houille grasse ainsi traitée rend 45
à 50 p. 100 de coke en gros morceaux, en forme de choux-
fleurs d'un gris d'acier métallique et de très-bonne qua-
lité. Le seul arrondissement de Saint-Ëiienne en fournit
annuellement 170000 quintaux métriques environ.
La carbonisation de la houille peut s'effectuer égale-
ment dans des fours ; c'est même le proo^dé le plus gé-
néralement employé pour les houilles menues qui forment
une proportion considérable dd produit des houillères et
qui ne peut, la plupart du temps, trouver de débouché
que quand elle a été convertie en coke. Les fours usités
en France sont à sole circulaire ou légèrement elliptique,
d'un diamètre égal à 2",50; leur voûte est surbaissée et
a à la clef 1 mètre. Cette voûte est percée d'une chemi-
née de 0",30 de largeur, par laquelle on enfourne la
houille et qui sert à l'écoulement des produits gazeux.
L'air nécessaire à la combustion y pénètre par trois ou-
vertures latérales, et le défoumement s'opère par une
porte située à la partie antérieure du fourneau et fermée
avec des briques réfractaires. Un certain nombre de fours
semblables sont disposés en avant d'une plate-forme s'éle-
vant à la hauteur des cheminée» et sur laquelle on ap-
porte la houille en tombereaux.
Au commencement d'une campagne, on commence par
allumer dans le four un feu de grosse houille en comptant
à peu près pour rien le coke fourni. Cette première opé-
ration a pour but d'échauffer le four ; il faut môme ordi-
nairement la répéter pour que l'opération marche d'une
manière ordinaire. A mesure qu'une opération régulière
avance, on rétrécit ^u à peu les ouvreaux et on Juge que
l'opération est terminée lorsque, la fumée ayant disparu,
la flamme se raccourcit et devient claire. Ou défoume
immédiatement quand on est pressé et on éteint le coke
avec de l'eau. Dans le cas contraire, on étouffe pendant
quelques Jours avant de défoumer. Les bouilles grasses
menues du bassin de la Loire carbonisées en four donnent
CO à C2 p. 100 de coke.
Les gaz qui s'échappent de ces fours peuvent être allu-
més et servir soit à la cuisson de la chaux, soit à tout
autre usage.
Enfin la carbonisation de la houille a lieu en vase c!os
dans les villes dans le but de recueillir les produiu de la
distillation que l'on emploie à l'éclairage (voyez Êclai-
BAGB AD gaz). Lo coko ODtenu dans ce cas est de qualité
très-inférieure et n'est employé qu'aux usages domes-
tiques.
CARBURE (Chimie). — Nom générique donné à la
combinaison neutre du carbone avec un corps quelcon-
que autre que l'oxygène.
Les carbures d hydrogène sont très-nombreux ; ceux
qui offrent le plus a intérêt sont le gaz de V éclairage^ le
gax oié fiante le gaz des marais. Hais le caoutchouc, les
essences de térébenthine, de citron, de cédrat, d'oranfl:e,
de poivre... le naphte, le pétrole... sont également des
carbures d'hydrogène.
La simple distillation suffit généralement pour isoler
les carburas qui se trouvent tout formés dans la nature
minérale ou organique; mais on en obtient aussi un
grand nombre par la calcination, en vase clos, des ma-
tières organiques telles que IbS résines et les huiles. Dans
la nomenclature usitée en France, les carbures d'hydro-
gène ont assez souvent leur nom terminé en ène. Exem-
ples : camphogène (C*^H*^), dérivé du camphre; benzène
(Ci*H*), dérivé de l'acide benzofqne; eomène (Ci*H^
dérivé de l'acide cuminique, etc.
La fonte et l'acier sont des earburés de fer [lofpt
Fbi, Fopite, Acier).
CARCAJOu (Zoologie), Mêles labradoria, %ùtoA. -
Espèce de Mammifères camastiers^ du genre Blairtn,
famille des Carnivores^ tribu des Plantigrades; trto-
semblable au blaireau d'Europe, il s'en distincae exté-
rieurement par une couleur plus claire do ienrn do
corps et par la bande blanche oe la partie sopérienre de
la tête qui est plus étroite; du reste, LahonUn, qui eo i
parlé le premier^ dit qu'ils vivent dans des tanières comwt
nos blaireaux, mais qu'ils sont plus gros et plus méchaou.
Cet animal, originaire de l'Amérique septentriootle, o'i
pas été retrouvé ailleurs.
CARCÉRULE(Botanique),du latin earcer^prisoiL—NoiD
donné par de Mirbel à des fruits secs, multUoculaires,
indéhiscents. C'est Vutn'cule et la samare de Gcrtaer;
tels sont les fruits des Amarantes, des Urtioées, de li
Belle-de-Nuit, du Frêne, de l'Orme, etc.
CARCHARIAS (Zoologie), Carcharias^ Cov. - Ifein
scientifique du genre Requin,
CARCIN (Zoologie). — Crabe commun de nos côtes, for-
tune ménaae {Cancer mœnas^ Lin.). — Espèce de Cmjfa-
ces décapodes brachyurt^, du grand genre Croix,
sous-genre Étrille ou Fortune, On l'appelle encore toI-
gairement Crabe enragé sur les côtes du Calvados. Lesck
en a fait un genre. II a une carapace verdfttre^ plos tirge
que longue, fortement dentelée stir les côtés; ItrégioD
branchiale très-développée, le front avancé, horixoatal.
On a beaucoup trop vanté ses propriétés médical» cos
tro la phthisie et la morsure des animaux enragés. Très-
commun sar nos côtes, on le trouve à marée Insse eotn
les pierres ou enfoncé dans le sable ; il court avec npi-
dité sur la plage : quoique sa chair ne soit pas très^noe,
on en expeaie pourtant une certaine quantité pour Ho*
térieur, dans les mois de Juin et de Juillet Sa femellf
dépose ses œufs, qui sont d'un brun verdàtre, dans da
endroits bourbeux, en avril
et en mai. Le carcin n'a guère
plus de 0",08 de large.
CARQNOMB (Médecine),
du grec carkinos^ crabe. —
Ce mot, qu'on peut considérer
comme synonyme de cancer^
était employé autrefois pour
désigner différents états de
cette maladie ; les uns l'appli-
quaient au premier état, au
Sffuirre (voyez ce mot), d'au-
tres à la dernière période du
cancer (voyez ce mot).
CaRUNÔIIE do T18S0 SftTlCU-
LAïas DU PIED (Vétérinaire).
— Vatel a appelé ainsi une
maladie du pied chez quel-
ques espèces domestiques,
maladie regardée conmie can-
céreuse, et bien plus connue
sous les noms de crapaud,
piétin (voyez ces mots).
CARDAAfINE (Botanique),
Cardamine, Un., en grec
kardaminé, — Genre de plan-
tes de la famille des Cruci'
fères, tribu des Ârabidées,
Caractères : siliques linéaires
à valves planes, sans nervure
et s'ouvrant avec élasticité
du sonmiet à la base; stigmate
entier. La C. des prés, vul-
gairement Cresson des prés
(C. pratensis. Un,) (fig. 418)
est une herbe indigène, com-
mune dans les prairies humi-
des qu'elle émaille agréable-
ment de ses Jolies fleurs blan-
ches ou purpurines disposées
en bouquets terminaux. La
saveur piquante de cette es»
pèce la fait quelquefois sub-
stituer au cresson de fontaine.
La C. à feuilles dasaret (C.
asarifolia. Lin.) et la C. trifoliée (C. tn/blia.Un.l I nn«
d'Italie, l'autre de Laponie, pourraient figurer dans m
Jardins à cause de leurs fleurs élégantes. G * ^
Pif. *U. - CaNuiiM it» pr*.
CAR
383
CAR
CARDAMOME (Botanique), eo grec hardamûmon, nom
d'une plante aromatique. — Espèce du genre Amomvm^
ip{>artenaQt à la famille des Zingibéracées ; c^eat VA,
raréamomum^ Lin. [A, racemosum, Lamk), qui se dis-
tingue par une capsule charnue, à 3 valves, renfermant
des graines petites, roussâtres , et exhalant une odeur
iromatique. La saveur de celles-ci est amère , lé^re-
ment camphrée, et les fait employer dans les assaison-
oemeots par les Indiens. On les mêle souvent aussi au
bétel pour faciliter la digestion. Cette espèce, qui croît au
Malabar et à Java, présente plusieurs variétés connues
dans le commerce, par leurs graines, sous les noms de
Crtfarf, Petite Moyen Cardamome, et de Cardamone rond
ou 01 grappe» Ces graines étaient autrefois préconisées
en méd^ine comme toniques et stimulantes. G — 8.
CARDE (Horticulture). — Voyex Cardon.
CARDÈRE (Botanique), Dipsacus^ Toum., du grec
'/rpia, soif; plante utile à ceux qui sont pressés de la
$<h(^ parce que les feuilles opposées et soudées forment
une concavité qui retient Teau.— Genre de plantes, type
delà fanûlle des Dipsacées^ appelée autrefois Cuvette de
Vénut^ parce que Teau contenue dans ses feuilles passait
poor OD puissant cosmétique. Les Cardères sont des
pUotes bériaséea d*aiguillons ou poilues; leurs fleurs
iODt eo capitules garnis de paillettes et entourés d*un
imnlacre. La C. sauvage (D. tylvestrisy Mill.) s*élève
environ à 2 mètres et donne des fleurs d'un bleu rougeà-
tpe. La C. féroce {D, ferox. Lin.) est hérissée de nom-
brenx aiguillons très-durs. Ses fleurs sont d'un rose lilas.
U C. poilue (D. pilosus, Lin.), appelée aussi Verge à
patteur, présente de nombreux aiguillons en forme de
poils. Ses fleurs sont d'un blanc jaunâtre. La C. à foulon
(D. f^Mum, Mill) {fig, 419), désignée vulzairement sous
lesDOffls de Chardon a foulon^ Cnardon à bonnetier, se
distingue enentipllement par un réc<^ptacle charité de paiK
Fl;. 4tr. — Fleur d« U cwdère.
Fig. 411. - Tête de ctrdèrt.
"c. Mt. - CMikn à fealoa. FIg. atl. - PaUUtU éê cwdère.
Ib^ roides, terminées en une pointe épineuse recourbée
u sommet Cette organisation des capitules fait employer
^tc espèce pour carder, peigner tes draps et les cou-
'«rtmes. Elle est cultivée en grand pour cet usage dans
^||[^ pays. Ses racines, ainsi que celles de la première
^^^ passent pour diurétiques et sudorifiques. Ces
^^^^ lOQt mdic^es. Caract. du genre : Involucelle té-
^Jj^^ S sillons; raliceà limbe presque en forme de
SJwt ou de disque ; corolle à ♦ lobes ; étamines, 4 ;
%m»te longitudinal. G — s.
CARDIA (Aoatomie), du grec kardia, cœur. — C'est
hîÏÏiy ^'^ donne à l'orifice par lequel Vauophage
f ^u ^^ l*estomac ; il est situe un peu au-dessous de
^pwntcdo cœur (d'où lui vient son nom), mais en est
^W par le diaphraeme ; en face du cardia, se voit la
PJ^«y la plus dilatée de l'organe, ce qu'on nomme le
*'w j«/-ae-*</c stomacal (vovca Estomac).
URDIALGIE (MédedDe), du grec cardia^ orifice su-
périeur de Testomact et algos, souffrance, douleur dans
la région du cardia. — On a défini la cardialgie, une
douleur rongeante qui se fait sentir sous Tappendice
xiphotde (voyex ce mot). Cette douleur est accompa-
gnée d'un sentiment d'anxiété, de défaillance et d'op-
pression; elle est en général plus bornée et plus
circonscrite que celle que détermine la gnstralgie^ avec
laquelle, du reste, elle a été confondue, quoiqu'il semble
plus rationnel do la considérer seulement comme un
symr*^me de cette dernière maladie (voyez Gasiaalgib) .
CARDIAQUE (Anatomie, Médedne). — Ce mot a été
employé le plus ordinairement pour exprimer ce qui a
rapport au cosur, en grec kardia /cependant^ par exten-
sion, il a servi à désigner l'orifice œsophagien de l'esto-
mac, auquel on a donné le nom d'orifice cardiaque^ ou
simplement cardia. — Les artères cardiaques, autrement
dites coronaires, sont au nombre de deux et naissent de
l'aorte au-dessus des valvules semi-lunaires; elles sont
destinées à former le réseau artériel qui fournit au cœur
le sang nécessaire à l'accomplissement de ses fonctions.
— Les veines cardiaques suivent à peu près les diverses
ramifications du réseau artériel, et finissent par se réunir
pour former deux troncs principaux, l'un antérieur et
l'autre postérieur, qui viennent aboutir dans l'oreillette
droite. — \je& vaisseaux lymphatiques cardiaques, après
avoir suivi à peu près le truet des vaisseaux sanguins et
avoir traversé les glandes du col, viennent se terminer
partie dans le canal thoracique, partie dans les veines
sous-clavières et Jugulaires internes. — Les nerfs cardia-
ques, le plus souvent au nombre de six, sont fournis par
les trois ganglions cervicaux de chaque cOté ; cependant^
à gauche, il n'y a ordinairement que deux ganglions qui
en fournissent — L^ plexus cardiaque qui i^uTte du ré-
seau formé par les nerfs cardiaques, est placé à la partie
postérieure de l'aorte, près de son ori^e. — On a donné
le nom de remèdes cardiaques ou cordiaux k des médica-
ments auxquels on a attribué la propriété spécifique de
réveiller l'action du cœur. C'étaient, pour la plupart, des
substances aromatiques, alcooliques, des amers, des to-
niques diffusibles, etc. F — n.
Cardiaque (Botanique). — Voyez AcaiPAciiB.
CARDINAL (Zoologie). — Ce nom a été donné à un
certain nombre d'oiseaux, parce qu'il y a beaucoup de
rouge dans leur plumage ; tous ou presaue tous appar-
tiennent à l'ordre des Passereaux, mais Ades genres dif-
férents, ce qui a Jeté une assez grande confusion dans la
nomenclature et dans la distinction des nonoA. Ainsi, dans
le genre Tangaras, on trouve le C. d Amérique, TaU"
gara rouge cap {fanagra guiaris. Lin.); — le C. de
Virginie et le C. au Canada, Pyranga rouge (T, cestiva
et mississipensis, Lath.) (probablement la même espèce k
des Ages diflérents); — le C. du Mexique, Scarlatte {T.
rubra, Lath.); — le C. pourpré, Jacapa bec d'argent
{T.Jacapa, Lath.).— Panni les Troupiales, le C. comman»
deur, Troupiale commandeur (Oriolus phœnieus, Lath.).
— Parmi les Gros-becs, plusieurs ont aussi reçu ee nom, tels
sont le C. huppé, Gros-bec de Virginie {Loxm cardinalis.
Lin.) ; — le C. dominicain. Gros- bec paroare huppé (L. do-
minicaria. Lin. ); — le C. de Madagascar, Gros-bec fondi.
Moineau de Maaaaascar (L. madagascariensis. Lin.); —
le Petit C du Voign, Gros4>ec érythrin. Moineau rouge
(L. erythrina, Gm.). — Le chardonneret, le guêpier, le
cotinga rouge, et un grand nombre d'autres oiseaux ont
encore été appelés ainsi ; on ne peut les citer tous.
Casdinal (Sparb) (Zoologie). — Nom donné à un pois •
son du genre Spare. Il a le dos rouge foncé et le ventm
rouge clair. On le trouve dans les mers de la Chine.
Cardinal (Argtnnb) (Zoologie).— Le Cardinal f Engr.
{Papilio cynara, Fab,), est un insecte Lépidoptère, fa-
mille des Diurnes, 11 a la moitié de la surface inférieure
des ailes de dessus de couleur pourpre.
Cardinal (Cône) (Zoologie), Conus cardinalis, Hwasa).
— Espèce de Mollusques gastéropodes, de la famille des
Buccinoides, dont la coquille a 0»,027 de long, remar-
quable par sa couleur incarnat ou d'un rouge de corail.
Cardinal (Botaniaue). — Nom spécifique d'un Glaïeul
[Gladiolus cardinalis, Gurt) , ainsi nommé du rouge
éclatant de ses fleurs grandes et disposées en épi.
CARDINALE (Zoologie), Pyrochroa, couleur de feu. —
Genre d* Insectes coléoptères, remarquable par sa couleur
de feu (voyez Ptrocrre).
Cardinale (Pécbe) (Horticulture). — Variété qui tient
de la sanguinole (voyez Pêche), mais plus grosse, meil-
leure, avec moins de duvet.
Cardinale (Botanique). — Nom spécifique d'une Lobé"
lie [Lobelia cardinalis. Lin.) à fleurs écarlatet, et d'une
CAR 3
Sauge iSalvia fiilgens, Citui.) dont Is corolta âcaritta
«jusqu'à (r.Oa de long.
CARDIKALES (DEiml (Zoologie). — On designs par li
de* espèces d'apopbyics digposées en ronne de pivot
pour réunir les deux Tslres des coqnille» et Uur per-
mettre tes mouvemenU. Leur nombre et leur forme ont
fouml des coruclères pour distinguer let genres (vorex
Coquille).
CADDIKaUX (Poiirrs). — Ce sont le Nord M le Sud,
eitrémités de 1k méridienne, l'Est et l'Ouest sont déter-
minas pv une perpendiculaire t cette nriridienne (voyei
CllL).
CAHDITE (Zoologie), Cardite. Brug. — Genre de Co-
qitiUei biaalaei, tppaHeotuit aui MoUuiipia aeéphalts
letlacéi, ramille àet Mylita^is, dont Luntrck ft aépird
le genre isoeardi. L'uiimsl est généniement jncoDOU :
is coquille est allongée, presque toqjoun équIvalTe ou à
peu de ctiDse près; charnière dorMJe «unpoede de deni
dents, l'une courte cardinale, l'entre lameDease longitu-
dinftlG', ligament eiieme dorsal et postérieur. Toutes les
espèces sont marines et □ 'adhèrent jamais aux corps sous-
marins. La C, jésm (C. ealyculat-i, Chama ealyeulala,
Cbeoin.l, longue de Crfli, tel brune; elle est rose lois-
c|u'elleest(!t>pouilldede»anépidennc.llédlterranâe,c4(GB
du Sénégal. La C. trapéui1df{C. IropHia, Brug.], longue
de COQS ; arec !a Forme que son nom Indique, elle est
irès-épaisse, rougeitre. Des mera de Norwége. La C AruNï
:C. semi'Orbiculala, Brug.). de la grosseur d'une petite
huître, longue de 0",08, est brune. On ignore sa patrie.
Cuem (Médecine), du erec kardia, aBor. et de la
pendant longtemps dans son ensemble, sans eiaminer si
die infectait le cœur lui-même seul, la membrane sé-
reuse qui le tecouTTe Ipériearde), ou celle qui tapisse
son lalérienr {endocarde). Bientôt pourtant on distingua
IHnlIammBdoii du péricarde de celle du cœur («oyei
Pia[CiKDiTi)t mais ce n'est que dans ces derniers temps
qne celle de la membrane iniame a été étudiée sépa-
rément, aartout par H. Bouillaud, sous le nom à'eu-
docardiif (riyei ce mot), de tndon, dedans, kardia,
«sur. Lo nom de eardiie a donc été réservé eiclusive-
ment pour désigner l'inflammation du tissu musculaire
du CŒnr, bien que cette distinction soit sourenC difficile
i établir, et que même la maladie reste rarement 1 cet
étal de simpticiié sans passer d'un tissu & l'autre; ce
3uf, du rate, n'a pu une'grande importance au point
s ne du traitement qui est le même dans tous les cas.
Lm causes de la cardite sont toutes celles qui produisent
ordinairement la pneamoaie ou la pleurésie (voyei eee
■nota). Ainsi les variations atmospliériquei, tes rerroidis-
•ement* subits, les Tatigues, l'abus des boissons slcooli-
-qnesi puis quelques causes spéciales: ainsi certains poi-
•oos tels que l'arsenic Les symptômes spéciaux sont : la
dillcalU de respirer, les palpitations, la fréquence, l'irré-
gularité, la darelé du pouls, une douleur vive, poignimle,
aoileuM dans la région do cfBur, des spasmes, des dérail-
lances. Impossibilité de rester couché. Le traitement
consiste dans l'emploi énergique des aatipliloeteti<{ae*;
ainsi les saignées générales et locales, T^pétéâ suivant
le beeoin, le calme, le repos, les boissons émoUieotes, les
laiatirs doux, la diète absolue, etc. F — n.
CABDIUM (Zoologie), Cardium, Lin. — Nom scienti-
fique des coquille) du genre Bucarde,
Cf^RDON [Botanique], Cinara, V.iill., du grec Ai'nara,
artichaut ; ou Cunam {selon quelques auteun), de jliUn,
chien, h eiusp des drnts poinliies du calice. — Genre de
plantes de la Tamille des Compotéci, tribu des Cynaréfs,
loas-tribD des Carduinéet. Il comprend de» plantes vi-
vaces, épineuses, h Teuilies profondément découpées, t
capitules souvent trts-volumineux et renfermant des
Oeiin bleues ou pourpres. Il se distingue principalement
far un involucre i folioles terminées en épines, des an-
thères munies d'an appendice très-obtus, et les aigrettes
i plusieurs rsngées de poils piumeux. Les deux espèces
les plus loi portantes du genre sont r.Jr/tcAou( (C. jrofy-
muf , Un.) dont on mange la base des fulioles de l'inTO-
luCTe avec le réceplacte (voyez AnncHAUT), et le C. pro-
prement dit (C. earduncelliu. Lin.), qui se disllugiie du
précédent par tes reullles toutes binênnalipsrtllea , et
par son involucre ^ folioles acuminéee, épineuses au
sommet, tandis que celtes de l'ariicbaut sont ordinalre-
4 CAR
perdent ainsi l'lci«ié que leur donne la matière veiib
On distingue plnsleun variétés de cardoni dont les plia
estimées sont : le Cardon de Touri, qui tst épineiu et
qui présente les côtes picinps et épaisses, et le Cinfon
d'Etpagne, qui, an contraire, est sans épines et dout In
cOt«s sont creasaa ou demi-creuses. G— ^
CAROUACËBS (Botanique). — Famille de planM Di-
colulédonei gamopttaltt, correspondant aui^oacaleica
de JussleudanalesComponfei. Aujourd'hui l'étendat te
Composées étant devenue consjdérabie et les subdivisioiti
nécMsalres, les clasilflcattons n'adoptent plus ceitt li-
mille. Les tardainéet, selon H. Brongnia/t, fonnent wt
sous-tribu dans la tribu des Cynar/cf ; leurs genrapin-
cipanx sont : Sariiine, Chardon, Cardon, Arlidunt»
Opopordon. G — (.
CABËI«B (Botanique), du latin carina, quille de ttà-
seau. — Expression qui s'applique aux pétales isKrirars
des Heurs papille nattes, dont la forme arquée rsppcUc
la carène on quille d'un vaineau. La carène, lorsqu'elle
est formée d'une seule pièce, i^ulte de la soudure di
deu( pétales par leur bord antérieur. Quelquefois «s dcoi
pétales se (oucbcntseu!ement.C'efit dans cette partie que
sont abritéa les organes sexuels. On peut facdemeotu
rendre compte de la carène dans les fleun dn poii it
senteur et du robinier [faux-acada). On dit de txrliiu
organes qu'ils sont carénés lorsqu'ils ont la forme d'oM
nacelle.
CADET (Zoologie], Teslado imfrricndi. Lin.— Espèn
de fteptilti chéumieni, du grand genre de» rorluw,
sous-geure des Tortues de mer. Bien molos pVHle
que Ta tortue franche, qui atteint quelquefMi na
poids de 400 kit., elle pèse rarement plus de 100 Ul-
Elle a le museau allongé, le» mlcfaoires denteUM, ti
rHe ti^ie écailles fauves et brunes, épaisse» de 0",O0(i
0~,iKi1 , qui se recouvrent comme des InilM. Ss
chair est désagréable et malsaine, mais ses milt tMI
trto-délicats. C'est elle Qui fournil la pins belle écain»
pmpbyée dans les arts et dans l'industrie {voie* Bcinu).
Le caret se nourrit de l'herbe à tortue, espèce de /bcw,
de la mooase des rochers, qui croit aous l'eau. 0» I*
trouve dans le» mer* de» pays chauds.
CAREX (Botanique). — Nom adentlUque du gnin
Lalche.
CARIACOO (Zoologie). — On donne ce oom à dMi
cerfs de Cayenne, dont le* btds sont simples, droiti S
pointus. Cuvler pense que le Cartocou de BoSba est U
femelle da Cerf de Virginie (Cermu ttiryinianKr, Gn-).
Caaucoir ou PuntOT (Économie domestique). — Os
appelle ainsi, à Cayenne, une bolnon fertnenlée bits
avec im mélange de cassave, de patates et denrée
ractérisé par an bec plus long que U t6le, crochu, UtM
Jusque sous l'œil; cequl leur donne quelque chose de U
physionomie el du naturel de* olsesui de proie, et In
rapproche des hérons. Lennjambcsse lennineot psrdo
doigis extrêmement courts, un pea palmé* à leur biM.
Leur pouce ne peut atteindre la terre. On n'en conoali
Sine espèce, le Cariama proprerneni dit {M. criitatt^
ff. ; Saria, d'An], plus grand que le bécon; il •>
nourrit d'Insectos et de létards, et se trouve dans les lisu
élevés, sur les lisières des bois, et non pas pris desoS'
rais, où il vivrait de poisson* et de reptiles *qaalii|iMs<
comme on l'a dit par erreur. Il vole mal et ranaiei>I.(*
chair est estimée, on l'a domestiqué <n p*"
paires ou en petites troupes.
CARIE (Botanique agricole), Urtdo eariei, de CaM. -
CAR
385
CAR
HaUdIe redouUble de certaint fécéUiix, en particoUer
des oéuSalet et sartoat do blé ; «lie se rapproche beau-
coup da eharUm, en ce qne Tnne et l'autre sont duet à
ane espèce de Champignons, de la tribu des Ustilaoi'
nées, ûunilledee Urédinées, VUredo cartefde de fjuidoile,
Tiltetia caries de M. Tulasne : Tune et Tautre aussi finis-
lent par produire une poussière noirâtre qui, dans la ca-
rie, exhale une mauvaise odeur de poisson g&té, qu'on ne
traare pas dans le charbon. Le blé carié se distingue par
Fig. 4ta. — Coa|it laocUudiatU
d*an grain carié.
rig. 4tt. — Gnlnt eariéa.
c, edlé donal.
è, cAlé de la rdnura.
^ //'
Fie. (ST.— Ponsiièra Flg. 418.— Poatsière
de carie vue i la de carie vue à la ,
lenlille a* S. lentille n« i.
Pif. m. - BM carié.
^ canctèressuiTants : l'épi malade est d*un yen Ueuà-
W; il est plus étroit que l'épi sain, ses balles sont plus
xnéea, il reste toujours droit, il semble mûrir plus vite
que les aatre», ses balles sont blanchâtres, ses grains plus
ooffibreux sont colorés en gris brun. La propagation de
Is carie est due principalement aux spores qui restent
Bltachés au blé de semence; le meilleur moyen de les dé-
truire, c'est, avant de le semer, de soumettre le grain à
Topénuioa du chauiage par la chaux et le sulfate de
nude, par le suUkte de cuivre ou par l'arsenic ; mais
CCI deux derniers moyens peuvent être dangereux ( voyes
ùiAGLice^ Le blé carié ne peut être employé.
^is (Médecine), caries des Latins. — Maladie des
oa, consistant en une altération particulière de leur
^s?ecsuppuration,etqui a une grande analogie avec
^ okérstions des partira molles. Ramenée à ces termes,
l« carie se trouve nettement séparée de la nécrose (voyes
ce mot) avec laquelle on l'a confondue pendant lon^-
^^^ en donnant â cette dernière le nom de carie m-
^t psr opposition k celui de carie humide^ qu'on avait
[|^é pour la première. C'est surtout aux travaux de
■<ioroque la science doit cette distinction si importante
2J|PMnt de vue du traitement. La carie attaque de pré-
wTODce les parties spongieuses des os; ainsi les extrémi-
^ des os longs, les os courts du carpe, du tarse, du
^^(>carpe, du inétatarse, les vertèbres, les os du bassin,
K sternum, sont ceux où on la rencontre le plus souvent,
ut causes externes de la carie sont toutes les violences
qiu peureot déterminer une contusion du tissu osseux et
F développer une inflammation plus ou moins vive : les
^*^ttes internes sont ces dispositions constitutionnelles^
Ç^Muioes sous les noms de aiaihéses ou de viicet, parmi
lesquels les vices scorbutique, vénérien, mais surtout
*^leax. Jouent le plus grand rôle. Quelles que soient
Ks causes de la carie, son point de départ peut être une
^'ottose (voyez ce mot), ou elle peut survenir sans au*
^ affection accidentelle et être, suivant l'opinion des
meilleurs pathologistes, la terminaison d'une inflamma-
^ de Vos (voyes OsTiiTs) ; ainsi une douleur profonde,
constante, se fidt sentir dans l'os; ceioi-ci se gonfle, les
parties molles s'engorsent, la tuméfaction augmente, la
peau derient rouge, douloureuse; bientôt li y a de la
fluctuation, l'abcès est ouvert de lui-même ou par le
chirorgieo ; il s'en écoule un pus sanieux, gris noirâtre,
mêlé de quelques particules osseuses ; il s'y établit des ul-
cères flstuleux : une sonde portée dans œs abcès rencon»
tre au fond une surface dure, rugueuse, inégale; c'est
l'os carié. Quelquefois ces phénomènes se passent prtH
fondement ; dans le corps des vertèbres, par exemple, le
pus alors chemine dans les tissus et vient former dans
une partie éloignée un abcès dit abcès par congestion
(voyes Aacàs). Dans tous les cas, la substance osseuse a
changé d'aq)ect, le périoste est devenu fongueux, le tisso
de l'os s'est ramolli, il est devenu friable poreux, ver-
moulu, il laisse écouler un pus sanieux, gris sale, etc.
Le traitement consiste à ouvrir largement l'abcès; lors-
que l'inflammation combattue a oraé, on a recours aux
bains, aux douches, aux irrigi^ons d'eaux alcalines, suk
fnreuses, indurées, firarugineuses, aux pansements avee
la térébenthifle, la myrrhe; puis à la cautérisation avec
le cautère actuel fvoyes GAorÉaB) ; enfin à la résection
de la partie malade ou à l'amputation, conune dernière
ressource. A tout cda on Joindra un traitement interne
et un régime de vie approprié k la nature de la cause
diathésique de la carie. F — n.
CAaiB DIS DiRTS. — Voycs Dbntb.
GAaiB DES aaïais (Arboriculture). — Altération de la
substance ligneuse des arbres avec ramollissement ; elle
reconnaît souvent pour cause l'existence d'ulcères (voyei
ce mot) qui restent longtemps abandonnés à eux-m^
mes. Le corps ligneux mis à nu, restant exposé à l'in*
fluence de rair qui le décarbonise et k celle de Thumi-
dité des pluies, finit par se corrompre. Si la maladie fait
des progrès, il se décompose tout entier de proche en pro-
che ; de sorte qu'au bout de quelques années, l'arbre d»>
vient entièrement creux, et si l'on veut essayer de pro-
longer son existence, on doit aviser au moyen d'empê-
cher l'action de l'air et de l'humidité sur les parois de
la cavité qui s'est produite : pour cela il faut la combler
Jusqu'à l'orifice, avec du mortier ordinaire composé de
chaux et de sable, fermer complètement l'ouverture avec
l'onguent de Forsyth dont voici la formule : Bouse de
vache, 50<) gr. ; plâtre, 360 gr.; cendres de bois, 360 gr. ;
sable siliceux, 30 gr. Cribles exactement ces trois der-
nières substances et joutez-y la bouse de vache de ma-
nière à en former une pâte. Avant d'appliquer cet on-
guent, il faudra enlever avec soin les parties d'écorce et
de bob desséchées, de manière que les bords de la plaie
mis à rir puissent développer des bourrelets (voyez ce
mot), qui devront fermer l'ouverture.
CARILLON (Botanique). — Nom spécifique de la Cam*
panuie carillon, CampamUa meicfttim, vulgairement Vio*
lette Marine (voyes Camfandlb).
CARILLON ii.BCTBiQUB (Physique). — Petit instrument
de phvsique servant à annoncer la présence de l'électri-
cité. 11 se compose de trois timbres suspendus à une tige
de cuivre horizontale, les deux timbres O et D des deux
extrémités par deux petites chaînes méulliques, le tim-
bre B du milieu par un cordon de soie. Ce dernier timbre
conununique avec le sol par une chaîne pendue en sou
centre. Enfin, entre
les timbres se trou-
vent deux petites bal-
les de cuivre sus-
pendues par des cor-
dons de soie. Lors-
que la tige de cuivre
est mise en commu-
nication avec un
corps électrisé, les
deux timbres O et O
s'électrisent ; ils at-
tirent les pendules
qui, venant en contact avec eux, les font vibrer. Après
leur contact, ces pendules sont repoussés et vien-
nent frapper le timbre central sur lequel ils se dé*
chargent de leur électricité, et la môme oscillation re-
Pif. 4tS. — Carillon électrique.
destinée à constater l'existence et les variations de cette
électricité.
CARINAIRE (Zooloffie). — Genre de Mollusques aas»
téropodes^ de Tordre des Hétéropodes^ dans lequel 1 ani*
mal est recouvert psr une coquille menue, syroétri»
25
CAB
CAm
de «a fnf^iiué. L* C. vitrée
mtrtt'C. titrtë^ lm\^
cî4e, 4 ua Uaoc biieu, li^Kmmi
trjA. e>. ■'a ^!Mtre iné nfponée
Ml qitjtfv iodfTJdni 4aa» 1»
^crbe M Utnéom é'htiAmrt mwftsnù^ et Pêra. Lft C,
e^mûmm tat mm m§hat et kk Metàuertwmét, La C. frm-
milu eat de la tua de» fed» (««T- HmiJUMil»
C4ALIIE (Zooktpe;. — Variété de c^kd fiort à la
■iode v€T« la fta da Mede defBJcr et aa coiuw.iiLea«Bi
de cdoi-d. C éua ooe leyècp de peôt doçnio aa Des
écmé «t cooTt; MO iwine w>ir i i.i ii— «ici d'A/lb-
qotti loi arah ^ donner ce bool, à caoK de l'actfrv
CeHÎB qvi, daaa œ nMe atmi que dao» beaocoap d'as*
treA« a fiût les délkes de Part», à b OMiédie-ltaâeone,
pendant plus de quarante am, JQ»qii*i ta Dort, es ITM.
C9 cfaiens oe toot reirnnyoahtea ni par leor iat^Uî-
^eoce, oi par lear odorat; c'est ime fariélé qui o'existe
preaqop pia« 'rojrei fUcE» CA^iiaca).
CARUNE (Boiaaiqoe., Cor/uut, Toora. Selon OUrier
de Serres, c» nom Tiendrait de GhaHemagne, pane que
rvnéedecetempercorfat ptént ait U peate par cette
plante; lekm Linné, il a'appliqwrait à OiatiwQoiat
dont rarmée, atteinte do la peste en Barbarie, éproora
du aoulaf^ement par le aecaora de cette plaate.— Genre
de plantes de la famille des Ccnwo$ée$, triba des Cmo-
rée$, sons^bn des Carlinées. CMïïWcxkrm : inroliicre à
folioles iotérienres rayonnantes, colorées, scariea^es,
beaucoup plos longups que les fleurons; aigrette à soies
réoDics paîr 9-5 à U base. Les cariioe^ sont des berfoes
garnies d'épines dores. La C. commune (C. vulgarité Lin.)
est une plante indigène, très-abondante dans les lient
arides. Elle est haute de 0",50 enTiroo. Ses tiges sont
pobescentes, sèches, et restent longtemps droites après
que la ?{e a cessé* Les capitales de cette espèce sont jan-
nAtres. La C. à feuilU* ffacanUie{C, acanthifolia^ AU.)
est nne herbe vivace, qn'oo appelle Tolgaireinent Char-
doutse dans la France méridionale, où elle croît. Elle est
dépoonrue de tige ; de lA, le nom spédAqne de Acauiif^
qne Lamarck loi a donné. La C. à tiges courtes {C. tub-
aoaulû^ de Cand.) a la tige presqne nnDe et les capitr»
les pourprés comme cent de la précédente. La C. à
[êui/Ui de taule (C. mlieifc 'vi, Less. ) est originaire de
Madère ; elle se distingue par son inrolocre bordé de
bractées foliacées et étalées, plus longues que les écailles
de cet in? olucre. On mange qoelqnefois les réceptacles
de ces trois dernières espèces. G— s.
CARLSBAD ou Kailssab (Médecine, Eaux minérales).
— Petite fille de Bohème, à 100 kilomètres N.-O. de
Prague. 11 jr a plusieurs sources d'eaux sulfatées sodi-
qoes, thermales, d'une températnre de &0* à 80* cent
Elles contiennent de l'adde carboniqtie, du sulfate
de ioude, du carbonate de sonde, du chlorure de sodium,
das carbonates de chaux et de magnésie, de la silice^ des
earbooatcA de fer, de manganèse, de strontiane, dn fluate
da chaux, quelques autres sels, pnU des traces d'Iode, de
brome, d'arsenic, d'acide borique. Ces eaux sont laxa-
IItoa, fondantes et résolutives; elles conriennent dans
les maladies du foie, de la rate, du mésentère ; dans la
gravelle, les calculs biliaires, etc. i
CARMAJSTINB (Botanique), Justicia^ du nom de Justi,
amateur de botanique. Écossais, anqnel Houston a dédié
cette plante. — Genre delà famille des Acanthaeé^s^ formé
d'abord par Linné, mais assex mal défini ; il avait reçu
successivement un assez grand nombre de plantes mono-
pétales labiées, à 2 étamines, etc., lorsque Nées d'Esen-
beck. dans sa Revue des Acanthacées^ le resserra dans
deif limitas beaucoup plus étroites . en établissant un
pand nombre de genres nouveaux. Aujourd'hui le nom-
bre des espaces très-réduit constitue un genre à calice
quinquépartitc ; corolle bilabiée en entonnoir à tube al-
longé, 3 étamines insérées à la gorge de la corolle, an-
thères saillantes, ovaire à 2 loses, style simple i ce sont
des plantes en arbrisseaux, de l'Asie tropicale, à feuilles
opposées, les fleurs disposées en épis terminaux, accom-
pagnées de bractées herbacées, larges, et de petites brao-
téoles subulées. Quelques-unes sont cultivées dans nos
Jardins comme plantes d'ornement ; ainsi la C. otier {J,
eoccinea, Gav* ; J. anisacanthut^ Nées), à corolle écar-
late; du Mexique. La C. adhatoda. vulgairement Soyer
des Indes {J. adhatoda, Lin.), corolle grande, pâle, mar-
ouée de lignes purpurines : fruit lançant ses graines au
dehors avec violence. De Ceyian.
On troavedaBS k
qni ont des vaieos trfeS"dAs<ar.ga.
tés sont fo<oT^iit fil^r&ees par ce
nj^rcnre, on de ia iaq3«
mio avec ralaicin&. Dans ie
pas le même édA; daas le
pent d'ailktirs aisément rec-ca
dajjiém' le cannio dans de t
carmin pnrest dis^<OQS;lev
restent coaune résida.
Carmim ordùtaire, — Oa
em pomàrt
Carbc«At« àe
Aloa pvtTeme
CoUe de
lu
>:
On (ait bouillir modér^QHnî la frwIimTto
booate de pouisae dans une chaniftre
nant 20 litres d'eau. An boot de qnelq:
litîon, on enlève la diaudière et en la
table en Tinciioant de manière à
commodénypt la liqnenr. On j jette Tainn pnltériif et
on remue le tout avec précaution. La Bqnci d'an roflgc
cerise foncé devient d un rooge vif de camîn. Au boot
d'un quart d'heure, la oocfaenilie s*est enoipAéteaBent dé-
posée au fond du vase et la Hqnevr est tant annsi d^it
que si elle avait été filtrée. On la décante alors dan on
autre chaudière, qne Ton met sur le fen après j avoir
versé de la colle de poisson, préalablement diaaoatedios
une grande quantité d'eau et iUtiée. Au nwoKnt deTébol-
lition, le carmin monte k la soHaoe soos la flbrme d'oo
coagulum. On retire alors la diaadière; no en agite le
contenu avec une spatule, puis on laisse déposer peo-
dant quinxe à vingt minutes; on décante, on fait égoutter
le carmin sur un filtre en toile fine ; on le lav« et on k
fait sécher à Tombre. L'eau d*oà s'est précipité le €»>
min est encore fortement colorée en roag«. On la fait
serrir à la préparation des laques carminées. Le carbo-
nate de potasse peut être remplacé par da carixNiate 4e
soude ou de la crème de tartre, la œUe de poiasoa pai
du blanc d'œuC
Carmin super fin de Jf»« Cemette^ à Âwtsterdmm, —
On fait bouillir six seaux d'eau de source, oa y a|oati
1 kil. de cochenille de première qualité, réduite en pou-
dre; après deux heures d'ébuiiition, on verse 96grtai-
mes de nitre raffiné, et quelques minutes après, I TSgrsn-
mes de sel d'oseille (bioxalate de potasse). On Uisee
encore bouillir pendant dix miirates, puis on retire It
chaudière du feu et on laisse reposer quatre heores. Ls
cochenille épuisée se dépose au fond et on transvase, 1
l'aide d'im siphon, la Uqueur claire qtû surnage dai»
des vases plats, en porcelaine, où on la laisse déposer
pendant trois semaines. Au bout de ce tempe, il s'ert
formé à sa surface une pellicule de mcHsissure qu'on
enlève avec une petite éponge, puis en fait écouler
l'eau au moyen d'un siphon. La couche de carmin qui
recouvre le fond des vases est ensuite desséchée à l'ouï-
bre; elle est d'une beauté remarquaMe et son écUt
est si vif qu'il fatigue la vue. Le carmin ordinaire peut
être beaucoup ainélioré, en le faisant digérer à une
douce chaleur dans de l'ammoniaque caustique qui le
dissout, filtrant pour séparer les matières étrangères,
puis précipitant le carmin en ajoutant de l'alcool et sur-
saturant ralcali par de l'adde acétique, lavant le car-
min précipité par de l'alcool étendu d'eau et le séchant
à l'ombra
Le carmin est la plus belle des couleurs rouges. Son
éclat et sa fhitcheur le font rechercher dans la peinture
en miniature, dans la fabrication des fleurs artificielles.
Les confiseurs et les pharmaciens s'en servent égale-
ment pour colorer certaines de leurs préparations. Tan-
tôt on le mélange simplement avec lin substances à oo-
387
CAR
lonr, tantôt on le dissout duis d« l'annnonbi'ine es
eicfas, et 011 laisse évaporer Tkicès d'»lc«lt. La dissoln-
thm est bonne i employer quand elle a perda son odeur
Blcalîne. M. D.
CARUr«A'nF(M»tlère médlcale^du latin earmitiare,
carder, nettoyer. — Oa daone ce nom à des médicB'
meots qui ont la propridld do chasser au dehors le» gai
contenus dans le ca>ial intettinsl : lis appartiennent i la
clasae des exdianli aromatiaaa ; les tspica dites car-
mi»at>vet occapent le premier rangi ce sont la fruits
d'anls, de car*), de coriandre, de fenouil. Viennent en-
(uite la camomille, la cannelle, la menthe, la mélisse, la
E>aBe,Ft la plupart des Labiéea et des Ombelli(tres(to]rei
C/LRHINR. — MatiÈre colorante rouge contenne dins
la eochenilU dv nopal {eoceiu cacii), insecte hémiplfere
qui Til sur les cactus el qui est originaire du Ueiique. La
cochenille se tiouTe dana le coaunerce soui la forme de
petit! enins arrondis, sur Iraquels il est encore possible
de reconnaître la structure annet^ de l'animal. Pour en
eitnire la carminé, on diîbarrasse d'abord la cochenille
de la matière passe qu'elle contient par dea larages à
rfther qui ne dissout point la carminé. Il n'j a plus alors
qu'à traiter le rdsidu par l'alcool bouillant et à laisser re-
froidir la liqneur alcoolique ; la carminé se dépose en
graina rougea cristallins. On emploie rarement <Uns les
arts la matière colorante do la cochenille î l'état de pu-
reté aoua la forme de carminé. Généralement on se sort
du earmin ou de la laqve carminfy [rovei Cashin).
— La carmiae a éH découverlË par PeÙelier el CaTCo-
toD,en ISIS.
CAnnASSIERS (ZooIagie;,du génitiflatla camù, chair;
aaîmaui qui se nourrissent de chair. — On a donné ce
mun t on groupe considérable de Hamroiâres dont lea
limites a'ont pas été déterminées d'une
manîËre bleu précise par lea natura-
liite*. linné les a divisés en dit gcn-
ns dénomntés ainsi : fhiKO, Canû,
Fefit, Viverra, MjiiUla, Ursua, Di-
Mp/ar, Talpa. Sorex, Ennaaus.
htor Carier, les camaasiers forment
le troialème ordre des mammifireF,
(Test oiM réunion vanéo do quadru-
pèdes onguiculés, i trois sortes de
dents el sans pouce opposable 1 leur
pied de dcTant. Ils virent de matières
iDïmalea d'autant plus eiclusivement
qoe les mtcbelières sont plus tran-
cbantea. L'articulation de la mlcboire
intérieure est serrée comme un gond,
M ne lui permet pas de moniement — _»-.j
borixoDlai ; elle ne peut que «e Ibrmer
M a'oimir. Le sens qui domine chez ri|. m
cni Mt celui de l'odorat. Leur* intec-
tîoa sont peu développi^s, 1 cause de la nature de leurs :
sliineots et pour éviter la putréfaction, par le séjour ,
duB un canal prolongé. La variété de leura formes, les ,
détaiia de leur organisation entraînent des difTérences |
dans ienn habitudes, ce qui a obligd d'en former plu-
lieiin [amillea. Cuvier en établit trois : 1° les Ciéiro-
piirei; S* les Insectivorea ; 3* le» Carniiorss. Dans la
deruitre édition du Règne animal, il en a retiré les Mar-
tMfùmx, qui avaient d'abord formé une quatrième fa-
nille, et dont il a bit depuis le quatrième ordre des
Mamrniféru. Quelques zoologistes, il ts lete desquels J.
Gtttny Saint -Uilaire, ont cru devoir réduire l'ordre des |
CanMUn'rrr aux seules familles des Intectivorei el des
CBrubrom, Enfin, M. Hil ne- Edwards et la plupart des ,
«Mkigistes modernes ont consiitué en ordres les iro' *"
Dillet de Caiiioiaiert de Cuvler, de sorte que le m
Canaiiiert aurait disparu de la science, si quclqui
Imliites œ désignaient pas très-souvent sous ce uuui
l'flrdre des Caminorts (voye* ce mol).
CASKAsaiias (Zooloi^e), Cainiuora.Cuï. — Grande fa-
mille à'iraectea qui forma dans le Règne animal la pre-
tmite dea Coléoptiret penlamirti. Ils ont deux palpes i.
chaque mlchoire, ou aii en tout; lea antennes presque
UnijiNirs simples ; lea mtcboîres terminées par une pièce
écailkoM en griffe ou crochue. Leurs larves sont aussi
trtfr-camassiËrea. Lea insectes de cette famille sont 1er-
ralra ou aqualiqvei. Les lerreatres comprennent deui
Iribo», Im Cicindelélei et les Carabiquea, subdivisés en
nombreux gcures et sous-Kenros. Les aquatiques ne for-
DUDt qu'une tribu, celledea Hydnxantharei ou des Na-
rnirt, divisée en deux genree et plusieurs sous-genres.
IVjean, qui n'a pa? ronaervé le nom de CamasaierÈ, en
a fonné deai famillei, les Caraàigue» et les Hgifroem-
lAam (TOyei ces mots). Ad. F.
CARNEADX. — Conduits par lesqueU s'échappent U
fumée ou lea produits de la combustion dans Ifa foytn
des machines i vapeur. Lea eameaui sont en maçonnerln
(briques) dans le» chaudières à foyen exlérieursillssont
BU contraire, en méial (tile) dans les chaudières à fOye»
intérieures (voyez CsAUMiat). Leur section est gén*-
rilemenl égale au quart de la surface de la grille *ar
laquelle repose le combnstiblo [voyez CowsdstionI
CARNIFICATION (Médecine), du latin earo, chair, et
fio, je deviens. ■~- Transformation de certains tissus, de
certains organes, en une substance rougeilre, d'appa-
rence, de forme et de consistance charnues. J.-L. PellI
est le premier qui ait donné le nom de tamificntitm k
certains ramollissements des os; ce nom, d'abord adopld
par la plupart des palhologislca, a été remplacé par celui
A'ost^o-sarcimf, plu» connu aujourd'hui (voyez CiNcsa,
OsTio-StacÛMi'. Le tissu pnlmondre peut aussi, dans
certaines inflammations, prendre une apparence de corv
nificalion, plus connue cependant sous le nom à'hépati'
talion (voyez ce mol).
CARIÎIVORBS (Zoologie), Camivora. — Trolal6me (*-
mille de l'ordre des Caraastitri de Corler, qui constitue
aujourd'hui un ordre; leur nom Tient du lalln earo,
chair, et vorare, dévorer; ce sont, en eflËt. les plus
essentiellement carnassiers de Mus les Mammiférti.
> C'est dans cette famille, dit Cuvler, que l'appétit
sanguinaire se joint i la force nécessaire pour y aubvs-
-'- 1 Ils sont d'autant plu» carnivores que leurs dents
plus tranchantes, et la natur« de leur régime peut
presque se calculer d'après l'étendue de la surface inbef-
-lieuse de leurs dents, comparée k la partie tranchante ;
uai, les ours qui peuvent se nourrir de végélaux ont
de ;
presque toutes leur» dent* tabercnleoses. Les différents
genres qui composoot cette hmllle ont été établis d'après
lea différences des dents divisées en rarnaatiirea, fauiMi
molaira et lubercuteuiea. La considération du pied de
derrière a fourni aussi de» caractères qui ont permis de
former d'abord deux tribus : I* Les Planligradta qui
appuient sur la terre 1s plante entière du pied, lorsqu ils
marchent ou qu'ils te tiennent debout, oivisés en hnil
genres : les Oura.les ftaton*, lea Panda, les Beittaroaga,
les Coalit, le Kinkajotu ou Poffo. les Blaireaux, les
Gloulana. !• Le* Digiiigrada qui marchent sur ta
bout des doigts en relevant le torse; on tes a séparés
en trois subdivisions : dans la première se trouvent les
carnivorei qui n'ont qu'une dent tuberculeuse en arriére
de la carnassière d'en haut; on les a nommés Vermi-
formea, 1 cause de la longueur de leur corps; Ils for-
ment le genre des Martea, dirisé en quatre sous-genrat,
les Palais, les Martes propre», les Mouffellta et les Lan-
irea. Dans la deuxième subdivision, il y a deux dents
tuberculeuses, plates derrière la carnassière supérieure;
on y trouve le genre des Chiens avec le sous-genre ft^
nard, el le genre de* Civiles divisé en sous-genres, des
Ciiie/(« propre», desGweHet. du Paradoxale, AmMai^
grmattSfie» Suricates et des Mangves. Dans la troisièma
subdivision, on trouve des digitigrades qui o'out point
de petites dents du tout derrière la grosse molaire d'an
bas; elle contienl les animaux les plus cruels el les plu»
carnassiers de la classe. II y en a deux genres, les Hybua
et les Ckaia {fig. 430). Les Amphibies, qui formaient
une troisième tribu dans le Règne aninial, forment an-
Jourd'hui un petit ordre à part (voyez Ahphisie). Ao.l.
CARNOSITB (Médecine), du géniLil Ulin tarnù.
CAR
388
CAR
chair. — On a donné ce nom à certaines v^tations
cbamue* qu'on rencontre quelquefois dans le canal de
l'm^tro*
CARONCULE (Médecine), diminutif du latin caro^
chair ; petite chair. — La caroncule lacrymale est un
petit groupe de follicules, occupant Tangle interne des
paupières. Recouverte d*un repli de la conjonctive, elle
présente plusieurs pertuis et plusieurs petits poils qui de-
viennent souvent causes d'ophthalmie. Il arrive quelque-
fois, en effet, qu'en s*inclinant vers la conjonctive, les
petits poils dont nous venons de parler, et qu'on n'aper-
çoit qu'avec peine, donnent lien à des ophthalmies. Dans
ce cas, en s'aidant d'une loupe, il faut les arracher avec
une pince fine.
La caroncule lacrymale a été souvent le siège d'une
dégénérescence cancéreuse (voyez Cancer).
UARORCOLE (Botanique). — On nomme ainsi des ren-
flements pulpeux ou coriaces qui sont produits par un
développement particulier du tissu à la surface de cer-
taines graines. Au-dessus du hile des graines de plusieurs
légumineuses, telles que le haricot, existe une caroncule
sèche et dore en forme de cœur. Dans les graines de la
chélidoine, cette caroncule se présente sous la forme
d'une crête blanche et succulente. On regarde la ca-
roncule coomie une sorte d^arille (voyez ce mot).
G — 8.
CAROTIDES (Anatomie), du grec karos, sommeil
lourd; les anciens avaient pensé que les artères auxquel-
les ils avaient donné ce nom étaient cause de l'assoupis^
sèment. — On appelle carotides primitives deux artères,
l'une & droite et l'autre à gauche, qui portent le sang
aux différentes parties de la tête; celle de droite qui naît
d'un tronc qui lui est commun avec la sous-clavière du
même côté, nommé tronc innominé ou brachio<éphali»
que (soyez ce mot), et qui se détache de Taorte; celle de
Sauche naît directement de l'aorte; elles montent le long
es parties latérales et antérieures du cou, laissant entre
elles un espace rempli par la trachée-artère et l'oeso-
phage en bas, le larynx et le pharynx en haut ; arrivées
au niveau du cartilage thyroïde, si^uns avoir donné aucune
branche dans leur trsjet, chacune d'elles se divise en
deux branches connues sous les noms de C. externe et de
C. interne. la première {faciale^ Chauss.) est presque
entièrement destinée à la face; elle monte de son point
de bifurcation Jusqu'au niveau du col du condyle de la
m&choire inférieure, et se divise en temporale et maxil-
laire interne, qui envoient des branches à toute la face
et aux parties extérieures du crâne. La C. interne monte
vers la base du cr&oe dans lequel elle pénètre par le ca-
nal carotidien ; elle fournit Tartère ophthalmiqwe et se
divise bientôt en cérébrale antérieure ^cérébrale moyenne
et communiquante postérieure. Elle est plus particuliè-
rement destinée aux parties antérieure et moyenne du
cerveau, à l'œil et à ses dépendances. F. — n.
CAROTTE (Botanique), de car^ rouge, en celtique, à
cause de la couleur de la racine. Nom vulgaire du genre
DaucuSj Toum. — Genre de plantes de la famille des
Ombelltfèt*es^ type de la tribu des Daucinées. Carac-
tères : pétales extérieurs des rayons profondément bi-
fides ; carpelles à & côtes primaires filiformes et à 4 côtes
secondaires découpées presque Jusqu'à la base en lon-
gues soies disposées sur un seul rang. On en connaît une
quinzaine d'espèces, dont la C. commune {Daucus carotta^
Lin. ; D. vulgariSy Neck.) {fig, 431) est hi seule impor-
tante. Elle est connue de toute antiquité comme plante
alimentaire. La C. des jardiwt^ dont on obtient des ra-
cines grosses et à saveur douce et sucrée, est regardée
généralement comme ayant pour type la C. sauvage que
Ton rencontre souvent dans les lieux arides et pierreux
et dont la racine, petite et dure, est souvent ramifiée.
Cette espèce est une plante bisannuelle à tige hisnide
élevée environ de 1 mètre. On cultive plusieurs vanétés
de la carotte commune. Les principales sont : la rouge
longue^ la rouge pâle de Flandre^ la rouge courte hd"
tivCj dont les racines, bonnes à récolter à la fin de
mars, sont tendres et douces, mais de peu de saveur;
la jaune longue ou d'^ic/itcourf, qui possède des qualités
supérienres ; la blanche de Breteuil {fig. 432), oui est
très-grosse, en forme de toupie ; la blanche des Vosges^
une des plus estimées poiur la grande culture ; la blanche
à collet vert {fig. 433), qui est très-grosse et très-longue,
cylindrique et dont le collet s'élève au-dessus du sol. La
variété dite violette^ envoyée, il y a quelque temps, d'Es-
pagne, est très-souvent Jaune ; son volume est considé-
rable et sa saveur est très-sucrée. On possède aussi la
C noire de l'Inde. La nature des terrains influe consi-
dérablement rar les propriétéa des carottes. Les calti? s^
teurs recommandent, pour obtenir de bons produlu, oo
sable gras et profond ou une terre franclie et doooe. En
général, la saveur des carottes rouges est plus prononcée
que celle des carottes blanches. La variéié h^ibituello-
Flff. 4tl. — CarolU eonaane.
ment cultivée par les maraîchers pour l'économie domes-
tique est la rouge courte^ dite de Hollande ; on en obtient
des sous-variétés se distinguant par la
grosseur. Lorsque cette carotte est Jeuue, à
moitié formée, elle est très-tendre,délicate,
possède une saveur douce et constitue, ac-
commodée à la crème, un mets très-afréa-
ble. Les carottes sont une grande ressource
pour l'alimentation des bestiaux. En Angle-
terre, on cultive les rouges pour cet usage;
en Flandre, c'est plus souvent la rouge Me
à grosse tête, La blanche de Breteuil est
tres-estimée à cause de sa
grosseur et parce qu'elle
se conserve longtemps.
M. Vilmorin a obtenu, par
la culture de la carotte
sauvage, une racine à
chair plus serrée, un peu
plus ferme, moins aqueuse
que celle des variétés an-
ciennes et acquérant un
volumeconsidérable. Pour
la conservation des carot-
tes. Jusque vers le mois de
mai, le procédé de M. Bail-
ly parait être préférable à
tous les autres. Il consiste
en une fosse munie d'un
ventilateur et de chemi-
nées établies de distance
en distance à la surface du
sol. Les racines sont en-
tassées dans cette fosse,
puis recouvertes de paille
et ensuite de terre. Toutes
les issues sont ouvertes à
la ventilation, pourvu toutefois que le froid n'excède psi
2 ou 3*. On extrait par incision une gomme résine trts-
odorante de la C. d^ Espagne (D. hispanicus^ de OoA,^
D.gummifer^ Lamk). G^s.
CAROUBIER (BoUnique), de l'arabe kharroub. -
Genre de plantes appelé Ceratonia^ Lin., du grec kerat,
corne ; allusion faite à la forme de la gousse de ce genre,
qui appartient à la famille des CéKtlpiniées. Cartc-
tères : calice à 5 divisions caduques; corolle nnlle; éta*
mines distinctes, insérées sous un disque bypogyno;
ovaire un peu arqué et porté sur un pédicule; gomse
allongée, indéhiscente, coriace, à sutures épaisses, nisr*
quées de deux sillons. Le C. â siliques (C. siliqua, Utj»)
est un arbre de S ou 6 mètres. Ses feuilles sont persis-
Fie. 4Sl.-C>roUa
blaucb* 4e Bra-
n«. Mi.-c«^
CAR g
lutM. coopoaée» de s L 10 follolei corlacN obtmo. Son
dtlce ot rougelDe. Le fhiit de cette espèce «et pendant,
ttun et renferme une pafpe de couleur eouTent uéy-ton-
ctt, entoannl dan grilnm dures et tuisinteB. Le canta-
bicr croit spontuiement sur lea rtKbera dei cAle* de Prrn
niqne. Lk remaiie ftit, avec de petIM llbraa de féoUIn
entrelacées, un nid qui a la forme dn quan d'un globe
CKUi î elle le tnipend an-deMon* d'une feuille de bana-
merqni lui aert a-abri. La C.dnfrfprnrfû«f(P,nrf»/.nw
ludipeadulut, VieU. i Oriolui mdipendulut,Lul,. Gm )
!^„"?f ^"P*? '«^'«Wm du précédent, de la mAme
ItUle et dM mèm«i rormes ; plumage bran rougeltra : la
polirine, l'abdomeD et lea cAlâa du coa d'une teinte lit-
rngiaeow; ans ligne noire dans le milieu. La rentelle
place ani brancbei dea pin* grand* arbrea «on nid qnl
• h tonne d'un p«It tu, et qu'elle auapend an moyen
o un tll à l'extrémM dei rameaux. Cetu eaptcs a nn
chant agréable. De la Jamaïque.
Caiodsi (Botanlqne). — Synourm* de Carmibier
CABPE (Zoologie), Cyprinia, Coï. — Ce mot, emplové
par Plme, en tormé primitlranent du grec Imprinai,
qu on trooTodana ArlatotB. L» carpe est un dei poitMm
alimentairsi lea plin connu»; sa chair eet aieei délicate
quand ranlmd a rtcu dani des eaux couranteat dani
lo» eaux boarbeuBM, 11 contracte un goat de Taae. La
carpe constitue un sous -genre du grand genre des
apprenant aux PoiiKaa malaeoptéryyitiu
-.ti^iiitàDaCt/prUmUeilfligmainma/).
Ce polMon »e dntlnEue par la boncbe petite; mi-
choirM faiblei, sans denu , troii rayon* aplatis k la
— >br»i»e branchiale, le phaiynx garni de gitotea dente-
seule dorsale longue, ayant, «josi que l'anale, une
épine p^ M mànt forte pour deuxième rayon. Toute»
wa eapAces de carpa sont des poimona d'eau dooee, ïiTMt
de larves d'Insectes dr ter», et aonrant d'herbaMs, de
gralneaet nbne de limon. On a divM le aoSSSSm
" ont dea Earbilloos
e de h
«ce, d'Italie, d'Espagne. Il est nirtoal abondant en
Algérie, o4 son tealt, qui est comeatible, était déjt l'ob-
Im a:.„ ~.~_.— important au moyen âge dani le
Infun
plinMB, Pline et DIoseoride la signalent,
pf^cier Ica qualités de son A-uiL La pulpe dea
c*">alKa est douce et sucrée. Dans diflerenti
nltgitt de la Turquie, de la Syrie et de
rEupie, elle sert de nourritore aux enbots
H siii paoTres ; mais habituellement, dane le
oii<li de l'Europe, les caroubee sont doDoéei
uiioimaui, Ellea ont l'iaconTénient d'avoii-
ia propriétés laiatlTcs avei prononcées. Les
niaiiManB les emploient souTent avec la r^
tine de réglisse dans la préparation de cer-
tun Mrfaets. Les Haureu de Barbarie en tont
^plemenl nne décoction qui leur sert de
kiinoD rarralchissante. Lea conflUma de ta-
marin et de myrobolan sont prâpaniea, en Egypte, aiec
M [sJDdpe sucré qu'on extrait deaaraubes. Itanila mé-
decine orientale, la pulpe de cet Aults e« recommandée
rOEUM bécbique et ordonnée contre lea toni canTuisires.
Lïtfenillc* et l'écorce dn caraabier sont onelquefois ens-
PMca pour taoner leacoltai quant au boia de cet arbre,
çugu dans k» arts sous le Dom de earouge, il possède
M quliié* importantes qui le font aerrlr dans la me-
«inerie et mime la marqueterie, il acquiert en ileil-
bmat nne grande dui«td qui l'a fait pasaer pour Incoi^
nipiible. Màlbeurenaernent, 11 cet très-sujet i se carier.
m intrier est blanchltre, épais et tendre G — i.
CUIOUGE (Zooiagiej, Oiiolut, ÏAtb.; Pendulinui,
'mL ) ïnnfhn-niu. Brisa., CuT., du grec jranfAoi, Jiune,
■**jOl»aa. — Sooa-genra û'Oiieaux pnMertaux , du
P<<redeaCau(fiici de Ctirier; très-voiaius des Troopla-
|<>i dont lit ne diffèrent que par leur bec qui est tout li
uHdnilt, tandis qu'il est arqué dini leaTroupialea. On
Ml» trouve qu'en Amérique, où ia plupart virent par
P>im;ilsalmeDt lea taillis, les endroits Tonnés et uerré-
Pvlenrformeei par la manière dont lia sont snipendi
laplussoo.eut i l'eilrémiié des bnmcbee, et lissés plus
N moins ingénieusement, sultant les espèces. Du reste,
a» wt le bec conique, droit, gros à la base, aiguisé en
ponte; leura pieds sont conformés comme ceux des oi-
■aax percbenn, avec des ongles épais, coorts, trèa-ar^
jinéietpeu propres t lamarche. Le C. hanana (Ono/ui
™>ua, Lath.) a 0>,I8 de lougnenr, la lète, le cou et la
mnoe d'nn brun rongeâlret «o le Inuve t la Hartl-
iMagaeltC.vulgai'-f{Cyprmutcarpio,~Un.)(fig~tZl}',
poisson connu de tout le mouds, d'un vert olititre, Jau-
nAtre en dessous, dont ]e* épines doraaies et anales sont
fortes et dentelées, les barbillons courti, les dents pha-
nrngieanes plates et striéea à la couronne. Originaira
dea contréea tempérées et méridionales de l'Europe, elle
s'est répandue, par l'industrie des hommes, dans le*
pays du Nord. Ainsi, ce n'est qu'en l< qu'un nommé
Pierre Hascbal l'apporta en Angleterre; pliu lard, en
rtf. WI. — Copi nlpln.
I&flo, Pierre Oie commenta ï en peupler tes eaux du
Danemark, sons Frédéric II. Lea Suédois et le^ Hollan-
dais na la possédèrent que plusieurs années après; mais
ces cMmate ne paraissent pas lui convenir, car plus on
s'a;q>roche du nord, plus sa grosseur diminue. Cest
datu les eaux tranquilles des parties tempérées et méri-
dionales qu'elles se plaisent le plus. Elles acquièrent
alors dea dimensions moyennes de 0',&0 & 1 mètre et
plus; ainsi, Pallas assure que dans le Volga elles atlel-
gnent souvent Jusqu'à l",6D, et tout le monde connaît
rhûtoire de colle qui , tni rapport de Block , fut prise
en ITIl, près de Fraocfort-sur-l'Odor, ï BIscholshausen,
qui pesait 3à Ûl. et mesurait 3 mètres de longueur. Quoi-
que leur croiasanee soit asseï rapide, leur longévité est
cependant extrême; Buffon en a vu dans les fossés de
Pont-Chartraln qui avaient cent dnquante ans; et il y
en avait i Chantilly et à Fontainebleau auxquelles on
donnait près d'un uècle. Pendant l'hiver, lea carpes
s'enfoncent dans la vase et passent ainsi plusieurs mois
sans prendre d'aliments. Uals, dans ta saison chaude,
elles deviennent voraces et mangejiL avec gloutonnerie.
Leur fécondité est extrême, et on a trouvé dans le corps
d'une carpe de b kïl. Jusqu'à sept cent mille aaab ; il est
vr.ii qu'une grande purtio de ces ceufk et dea petits qui
eji naissent devieonenl ta proie d'autres poissons, mais
il en survit encore assex pour que, dans les viviers, on
soit obligé quelquefois d'en arrêter Is multiplication en
leur adjoignontdea brochets, deeperches, des truites, etc.
La fieine det carpts (C. rex q/prinorum El.) et la C,
à eair {C. nudut, Bl.) sont des espèces qu'on trouve en
Cette dernière te pèche quelquefoii enLo^
CAU 3
ndM. !• La dendtnie section des carpei comprend celles
Si oiuiqueut de bârbiUoiu. Ainsi ou trouve en Europe :
CuFTfou ou Carassin (C. carassiui. Lin.). * tête pe-
tite, ciudile coupée curément. Trts-commuue dans le
Nord. L» Gibèle {C. giUUo, Gm.] i ctudsls coupi^Ga
crDissvit. Asseï commune autour de P&ris. Ll Dorade
de la ChiiK (C. auralu!. Lin.) eet une espèce importa
chei nous, et qui t'est fort multipliée à cause de l'éclu
et de la Tariété de sei couleurs qui font l'omEmeut de
noa basaina : elle acquiert souveni un beau rouge doré.
Elfeo a aussi d'argentées (voyet Pikicultdik. Vivisn).
Clan (Analomle). — On appelle uIubI cette portion de
la main ciieirhoimne,parexemple,quisuccèdeiravant-
braa et constitue ce qu'on appelle rulgairament le ;>oi-
frn«(,- ilettronaé dedeui rangées de petits os unis trËs-
Intimement eatre eux, légâremenl mobiles les uns par
rapport aux autres, et qui donnent la plua grande Ta-
riété lui mouremeats de la main sur i atanb^iras. On
compte buit os do carpe, quatre pour la rangée supé-
rieuM ; ce aont le piiifbnnt, te cun^i/orme ou pyrami-
dal, le temi-lunairt et le leaphoide; la rangée inférieure
■e compose de Vancifbrme ou os crochu, du grand os,
da trapèze et du trap^taîde. Sur cette demiËre rangée
Tknneat s'aiticolw les dni] os du méiacarpi.
CARPELLE (Botaniqoe), du grec karpoa, Tniit. — Le
carpelle eat om feiiille r«pUde rar elle-même luÎTaot sa
BOTure médiane, pour constltu«r le pistil d'une Dear;
ndd la ihterie qn^eo dooneot lea boianistea : lanqoe la
fcnlUe earpdlaire m replia rar elle-méau, aa tv» inTé-
rieorw i«t an dehors, la supérienre en deidans) dans ce
iouvemem. la reoflle se rénéchit donc ler» l'aie qui lui
-donné naissance, en rapprochant de cet aie le? deux
bords de Ufemlle jus^u'i ce qu'ibfiennenlsewuder
pour fermer ainsi la cavilé on loge du carpelle (fiq. 138).
L oijaire est donc formé par le limbe de la feuilla cap-
pellalre; la ityle est un prolongement de U nerruM mé-
iwSi =?,,«»''?'"<''< fie raodiflcaUon glanduleuse de
,lîiïîir "*,'? nerrure. Ce mode de formation du
«upe'la nous , fait considérer, à part une face coma-
pondijit à Ea nerrure médiane et qui sera ext^i^rTm
rformfe deui face. ;«(/ro/« ccrt^pondsnl aiu <S1S^ Z
nmne, et un angle de loudure qui regarde l'aie de 1»
fermant du cûié de son «e doit enfcrmeHe bour^eorqut
la reutUe porte normaJernenl i son aisselle ■ au li^i d'avar
ter c»mme ceux des sépales, des pétale» et des étamine»
bord.. _ *. leriieill, pi,iiu.i„ d, iro^L™ L nhr« ,' «\
«r, médiu,,, 4. lH,rdifor«..nl U «ïïur f^J „« ." e iiîn'
Ur> d. troll carptilu »adé. p.r lei o.Hra. -1 " un Itrflïi I.
- s ÏÏi« .l'^""* ■" * '«"r** ••■»P>*1« <!< t™i« ..r«l]„;
MI pîî £îr. bSrd, 'Kr t "^^ ^'P^Utt »ii<Ui enln
riiUls. _ï. «Dupc I
l.l<.g.>pl.c
«ârp.llé d. U Bjure I: p!.MiitiiioB™l7 _ 1
«•«• t troii logM, daal Ih oloiiou u lan! dMm
»«l<ipp««n.l. .1 ,Bi pitKMU MDt plie*Bu3« ï
CAR
in déreloppement tout ipédiletde-
i/e; malsdo même que l'ou trouic snr certaiiM
plantes plusieurs bourgeons à l'aissetle d'ime feuille (l«
nofer, certains chËvreTeuiHes} i ainsi, la loge d'en wgj
carpelle pourra, dans certaines neur<, renfermer pi luiEai
OTiiles. Cbicun de cea boorgeonsoii ovules est uni pu
des Taisseaux i l'axe de I» fleuret au reste de lapluis;
d'atitra, qui descendent du style vers t'oTula, le Joignait
i eux, et tous cet Ussui nourriciers réonii fonneottu
un point rariable de l'intérieur du carpelle une siUTh
sur laquelle s'insËrent, en quelque sorte, lei otdImm
l'ovule ttniqaei c'est ce quou nomme le plactiUit.C»
lui-cl est situé en général le long des bocds de li fodUc
carpellaire, dans la partie de la loge tournée du cdté in
l'aie. Dus ce cas, on dit que le carpelle a une pluM-
tatioa axiie (oxù.aie). Dans les ovaires à plusleon kiga,
la placentation peut varier (voyei PucentaI.
CAEtPHOIXXllE (Hédecinej, du grec tarpAo^,
action de ramasser des brins de paille. On a dsone et
nom 4 des mouvements continuels et désordomrii qw
Tait un malade qui semble vouloir ramasser tout «a fi
l'entoure et même des corpnscules ^a'il croit voir, no»
ner ses couvertures, cbercher k saisir des flocoiii du
l'air, etc. On remanjue souvent la carphologie dau ta
BËvres typhoïdes graves, et c'est on sympiéme d'un tri»
mauvais présage.
CARPINDS (Botanique). — Nom latin da pan
Charme.
CARPOCAPSA (Zoologie). — Genre d'Iruecla Upiib-
ptèra noelurntt, créé par U. Treitschlce sux dépeni ila
génies Teigne et Puralt : on y mm
entre autres la ^ra/e des ponunei (loyn
CARPOLOGIE (BoiBDique), de iarfa,
Ihilt, togos, description. — Ou mimoi
ainsi l'étude du fruit dans sou ensemUt
Lea ouvrages les plus importants loi
cette inléressante question d'orgini»-
tiou et de classification du rrail usti
Joseph Gnrtner, De fructibia et khô-
aibia plantarum, etc. Stultgard, ri»
nai, i vol. in-t. — Gierlner flls, Sw-
Slnnentutn earpologiit. Leipsick, llu,
volumes. — Le. Richard. Analfu
du fmil eomidéi-é en ginirot. hA,
1B08, I vol. in-18.
CARASSLX ou Carreau (Zooiigie).-
Espèce de poisson du sous-genre Cann
(voyoiceniol|.
CARRÉ (inatomie). — Plusieuis oiiu-
clés ont été appelés ainît à causedelnir
forme. Ainsi ; le carré des livres, qoii
plutôt la forme d'un losange; Û ut plut
.1. r ., . """"■ BOufl le nom d'abaiiseur de It
livre inférieure ( portion du menlo-labial, Chaust). -
Le oarr^ pronaleur, muscle de l'avaat-bras qui, aiM 1»
rond pronateur, eiécnte lea mouvements de nronaii»
{eubiliMvdial, Oiauss,). — Le i^rr^ des loaàei (i/i*-
«M'of, Chauss. ) va de la créie de l'os dea ittt à U
damière cûte qn'i! abaisse, lorsqu'il k contracte. — L»
carré de la cuiise (ischio-sous-lroc/ianférien Chaotk)
de la tubérosité ischiatique à la ligne oblique qui des-
cend des trocbantersi il fait tourner le fémur sur hm
axe et porte le pied en dehors,
CARRE (Arithmétique). — Seconde puissance Hat
nombre, c'est-à-dire produit obtena en multipliant es
nombre par lui-mémejaioai lïl estlecarréde 11 parc*
que (1X11 = 121 i on eiprime cela de la manière aliri-
gée suivante l|i= i:i.
Le carré d'une somme dé deux nombres est égal »
carré du premier, plua deui fois le produit du pre-
mier par le second, plus le carré du second j ainsi
(67 + a3)'-S7' + ÎX67XS3 -(- Î3', ce qui .-«i.
pnme généralement en posant : (a -i- &]* = a* + lai
I* carré d'un produit defacleutiest égal au produitdei
carrés deBfaclaurB; ainsi (S X 7 X lî)' = i»X TXlî'-
Le carré d'une fraction s'obtient en élevant au carte
chacun de ses termeai ainsi f^J' — î? ; quand oa a lA
faire 1 nue fraction proprement dite, le carré est plo'
petit que la fraclioa. '^
Ciaa* { Cdométrie ). -. Parallélogramme ayant m
quatrecflifs égnui et ses quatre angles droits. Par suiUs
le carré appartient i la famille des loianae», comme
ayant les côtés égaux, et à celle des rtelaigYu, J. caase
CAR
391
CAn
de ses angles. Il en résulte que toutes les piooriéléi de
ces deux figures conTieonent aa carré ; ainsi, les diago-
nales sont égales (voyes RtCTANSLi}, et de plus, per-
pendiculaires l'une sur l'autre (v. Diagonale) ; en outt^
comme dans tout parallélogramme, elles se coupent en
parties égales.
Pour afoir la sorfaoe d'un carré, 11 suffit d'élerer au
cane le nombre qui mesure son côté, sons la condition
que Ton prendra pour unité de surface celle du carré
construit sur l'unité de longueur. Ainsi, soit le c6lé
ib7*,6, onaurapODrlasurfaeea>7,6X7i6»S7,76mà»
très carrée, puisque l'unité de longueur était le mètre. Le
carré, ayant des côtés égaux et des angles égaux, est un po*
lygone régulier. Le point de rencontre des diagonales est le
centre du polygone, c'est-à-dire le centre commun du cer*
de inscrit ou tangent intérieurement aux quatre côtés du
carré, et circonscrit, c'est-à-dire passant par tes quatre
sommets. En désignant par C le côté du carré, par R le
rayon du cercle circonscrit, et par r celui du cercle ins-
cnt, no aura R == -^ et r == - .
CARREAU (Médecine). — C'est le nom sons lequel on
daigne Tulgairement vafrophie mésentérique ^ maladie
qui constate dans la dégénérescence tuberculeuse des
^aodcs du mésentère (voyes ce mot). Elle attaque presque
exclusivement les enfants depuis la première enfance
jusqu'à huit ou neuf ans. Les causes principales sont un
mauTala allaitement, Tabus d'une alimentation substan-
tielle, de la bouillie, un lait trop consistant, et en général
une nourriture trop abondante. A ces causes prédispo-
santes, fioment se joindre les causes occasionnelles sui-
vantes : ainsi, l'habitation dans des lieux humides, dans
un pays mar^:ageux , dans des quartiers trop resserrés;
une nourriture trop grossière ou mauvaise, l'abus des
farineux, les fruits verts, l'usage des mauvaises bois-
sons, etc. ; le carreau peut être souvent l'effet d'un vice
scrofuleux dont il n'est alors pour ainsi dire qu'un sjrmp-
tôme i il peut résulter aussi de la répercussion d'un exan-
thème (voyes ce mot). Les premiers symptômes de la ma>
ladie sont un gonflement plus ou moins douloureux du
ventre, perte de l'sppétit ou faim dévorante, soif contl-
nueUe, malaise après le repas, sommeil agité, selles irré-
golière^ tantôt dores, tantôt liquides: bientôt le ventre
se tumâto davantage , les glandes mésentériques s'en» i
gorgent, deviennent dures, douloureuses au toucher; U y j
a des vomissements glaireux, une diarrhée continue,
Tamaigrissement marche rapidement, il y a delà p&leur,
la langue est couverte de saburre, les malades rendent
des aliments non digérés, il ^ a de la fièvre, et quelque-
fois ]*hydropisle ascite survient (voyex Ascitb). D'après
cette exposition des symptômes de la maladie, on peut y
reccmnaltredeux périodes distinctes. Tune inflammatoire,
raatre de tuberculisation (voyez Tubercule). Le pro-
nostic de la première est moins grave, si 1 on peut éloi-
gner les causes de la maladie ; mais celui de la seconde
période est des plus sérieux, et la guérison est très-pro-
bématique. Le traitement de la période inflammatoire
consiste dans l'emploi des saigna locales, des cata-
plasmes émollients, dns bains, d'un régime doux et peu
substantiel, le tout sagement dirigé, suivant les forces du
malade et l'intensité de la maladie; bientôt on aura re-
cours à un réginoe un peu analeptique (voyez ce mot), aux
tisanes de saponaire, de houblon, de diicorée, aux bains
salés, indurés, sulfureux, au sirop de quinquina, au sirop
antiseorbutique ; puis i l'huile de foie de morne, aiu ferru-
gineux; dans le cours du traitement, il sera bon de tempsen
temps de donner quelques laxatifs, et môme des purgatifs,
parmi lesquels la rhubarbe tient le premier rang. Les en-
fimts soumis à ce traitement devront être privés de lai-
tage et de crudité ; le bouillon gras, les viandes rôties et
gmlées, on peu de vin, peu de légumes, voilà quelles doi-
vent être 1m bases de leur régime alimentaire. A tout
cela il faut Joindre la suppression, si cela est possible,
des causer d'insalubrité signalées plus haut; le change-
ment d'air, et surtout l'habitation à la campagne dans
00 pays sain. F — N.
CARRÉE (RAam). — Voyez Racines.
CARRELET (Zoologie). — Nom vulgaire de la P/te
franche {Pleuronectes platessa. Lin.), espèce de Poisson
dasous-geore Plie, genre Pieuronecte^ appartenant aux
Malaeoptérygien* mbbrachieni, famille des Poissons
plats. On reconnaît le carrelet à six ou sept tubercules
fonDant une ligne sur le côté droit de la tète, entre les
yeux, et aux taches aurore qui relèvent le brun du corps
de ce côté. Cette espèce est trois fois aussi longue que
chair est leplus tendre. Il est trèa^commun sur les mar*
cb^ de Paris. Quelques auteurs ont attribué ce nom à
la BarbueiPieuroneetts rkomàue, UnA
CARRIÈRE (Géologie industrielle). — On a dit que ce
mot venait de la fonne carrée des pierres qu'on en tire.
Quoi qu'il en soit, oo appelle Carrières des excavations que
1 on fait dans la terre pouren extraire en masses plus ou
moins considérables les diiTérentes espèces de pierres or-
dinairement employées à la construction, les marbres el
albAtres, les grès, fp^mits, porphyres et laves, la pierre à
plâtre, les ardoises, et oiôme toutes les espèces de sables
existant dans la terre i cependant on a restreint plus spé-
cialement ce mot à ce qui regarde les difllérentes sortee
de pierres à bâtir. On renverra pour les autres aux mota
marbre, ardoise, plâtre, sable^ grès, porphyre, etc. L'ex-
ploiution des carrières se fait à ciel ouvert, lorsqu'il n'y
a pas trop de déblai à enlever pour arriver à la masse;
autrement, ce qui arrive surtout dsns les plaines, on est
obligé d'aller la chercher à une profondeur plus ou motui
considérable, et alors on exploite par cavage, c'est-à-dire
par des pniu et des galeries souterrahies; on peut en-
core, si la pierre est dans une colline et qu'on ne puisse
l'exploiter à ciel ouvert, y arriver par galeries horizon-
tales. Lorsqu'on pratique des galeries, on est obligé
d'avoir de distance en distance des piliers pour soutemr
les terres ou pierres des toHs; ils peuvent être pris dans
la masse même que l'on exploite, et doivent en général
être consolidés par des travaux de maçonnerie ; on leur
donne dans ce cas le nom de piliers de masse. Lora-
qnlls sont construits avee dee matériaux étrangers su-
perposés, on les apjpeUe piiiere à bras. Nous allons don-
ner une idée succincte de oe qui se pratique dans lee
carrières des environs de Paris, d'après un travail
récent dû à MM. E. Avalle et A. Focillon, annoté par
M. Delesse, ingénieur des ndnes, et M. BUcnau, docteur
en droit, maître carrier à Paris.
Confbrmément à une loi du 21 avril 1810 et à un dé-
cret du 4 iuillet 1813, l'exploitation de ces carrières est
astreinte à certaines formalités peu nombreuses, ayant
pour but de sauvegarder la sûreté publique et les pre-
priétés voisines des carrières : ainsi tout propriétaire
d'un ibnds peut ouvrir une carrière sur son terrain;
mais il ne peut fouiller sous le terrain d'autrui ; il ne
rut ouvrir de carrière sur le bord des grands chemhis,
moins de 60 mètres de distance du bord de ces che-
mins, et les galeries des carrières ne peuvent être pous-
sées Jusque sous les routes, etc. Lorsqu'on veut établir
une exploitation par galènes, on fore un puits de 3 ou
4 mètres de diamètre. A l'orifice supérieur, on établit un
dallage élevé à la hauteur dee voitures de transport et
offrant une aasea large surface nommée la forme ou le
chantier: c'est là qiron installe une roue. ou treuil ea
bois destiné à élever b pierre du fond du puita; tout le
monde connaît ces roues des carrières, de 9 à 10 mètrea
de diamètre, dont la Jante est garnie sur ses côtés d'éche-
lons en bois, sur lesquels les ouvriers montent en fusant
tourner la roue par lemr propre poids. Sur l'arbre de
couche qui la supporte, s'enroule un câble au moyen du-
quel la pierre est élevée lentement vers la surface du
sol ; ce cible, qui a 0*,09 environ de diamètre, soutient
quelquefois Jusqu'à 8 ou 9000 kiL On place dans ce puita
une échelle verticale, formée d'une poutre scellée aux
parois et portant des échelons ou ranehes. Le puits est
ensuite continué à travers la masse, de manière à pou-
voir l'exploiter horizontalement. Cette opération , nom-
mée affrontage, une Ibis terminée, on perce dans la
masse, suivant trois ou quatre directions, dos galeries de
40 à 50 mètreede longueur sur 1 mètre de largeur et 1",.S0
à 2 mètres de hauteur. La masse à exploiter constitue le
calcaire grossier parisien et comprend de haut en bas
quatre couches principales, dont l'ensemble mesure en
moyenne 15 mètres d'épaisseur. Ce sont : P Le banc de
roche^ dur, résistant, d^une texture fine, se taillant bien.
C'est de la pierre de choix ; il mesure au plus un mètre
d'épaisseur; il se termine en bas par aes assises de
moindre qualité, qu'on nomme banc franc^ banc d*ar*
?ent^ plaquette^ moellon^ grignard ou petit moellon,
* Le oanc vert, couche de calcaire areileux, propre à la
fabrication des chaux hydrauliques. On v trouve (quel-
ques bancs plus durs employés pour les dallages^ ainsi,
le liais de (>éteil, le 6anc royal on liais de Bagneux et
de Chàtillon, le banc bleu. 3* La lambourde ou calcaire
à miliolites des géologues, nommé par les ouvriers bane
de son^ h cause de son peu de cohésion ; on remploie en
moellons ou pierre grossièrement taillée; ce banc a une
haute; parmi les plies^ le carrelet est le poisson dont la | épaisseur considérablOi mais variable de 8 à 10 mètret
CAR
392
CAR
en moyenne. 4* Enfin vient on banc de calcaire grosBier,
inférieur, qu*on exploite à Gentilly sous le nom de banc
Saint' Jacques: c*est une pierre tendre, remplie de co-
Silles et qui fournit des moellons de qualité inrérieure.
banc est moins épais que la lambourde. Au-dessus de
ions ces lits, il en existe un de couches marneuses,
nommé vulgairement caiiiasse.
* Il exiite sur la rive gauche de la Seine environ trois
cents carrières oui occupent de deux mille cinq cents à
trois mille ouvriers, divisés en six catégories i 1* les
hommes de bricole; 2<* les hommes d'ateiier; 3* les
hrancheurs; 4* les soucheveurs; 5* les équarrisseurs ,
(i* les conducteurs. Les hommes de bricole ou arrican'
diers sont les ouvriers les moinsbabiles; ils sont chargés
des travaux de terrassement, des transports do pierres;
ce sont, en Quelque sorte, les apprentis du métier; ils
gagnent de 1%S0 à 2 francs, et même 3 francs \hT Jour.
Les hommes d*ateiier sont les véritables ouvriers de la
carrière, pour faire tous les travaux accessoires, ainsi :
transporter la pierre, faire tourner la roue, creuser les
gi^es, construire les suoports, etc. Us gagnent en gé-
néral 4 francs. Les trancKisurs attaquent la masse ; de
90 en 20 mètres ils ouvrent des treâkchées verticales de
toute la hauteur de la galerie, mesurant 0",S0 de largeur
sur 2 ou 3 mètres de profondeur; lorsque ces énormes
blocs de 19 mètres de long sont séparés de la masse, ils
sont chargés de les débiter en pierres marchandes. Us
sont payés à la tâche, et une Journée de dix heures leur
vaut environ 4',60. Mabitenant qu'on se représente cet
énorme bloc de 20 mètres de long, limité par deux tran-
chées de 2 mètres de profondeur qui l'isolent en partie
de la masse : il est ce qu'on appelle dé fermé; le souche^
veur alors se couche tout de son long devant le bloc,
armé d'un marteau en fer à deux tranchants, avec un
manche de bois plat, dur et long de 2 mètres; il creuse
dans la couche terreuse qui supporte inférieurement le
bloc de pierre, et il arrive ainsi à l'isoler complètement
on bas, en ayant soin, à mesure qu'il avance, de placer
de petits supports en bois ou en pierre pour )e soutenir.
Enfin, avec 1 aide de ses camarades, il enlève successi-
vement ces supports, et, à un moment donné, l'énorme
masse qui peut mesurei'.OO à 70 mètres cubée et peser
I 700000 kil. se trouve suspendue sans appui; elle se dé-
tache enfin en haut et en arrière et tombe sur le sol de
la carrière, où elle se casse habituellement en plusieurs
fragments ; les trancheurs alors viennent la diviser. Les
soucheveurs travaillent à la t&che; ils gagnent enriron
& francs par iour. Les équarrisseurs êoni chargés d'équar-
rir et de parer la pierre sur la plate-forme de la car-
rière ; ils peuvent gagner de 4',50 à 5 francs. Le conduc-
teur est chaiigé de diriger les travaux ; il représente le
maître ; son salaire est de 5 francs à &%&0. L'exploitation
de la lambourde qui fournit le moellon est un travail
moins pénible. Le produit moyen des carrières de la rive
Kuche s'élève actuellement ( 18S7) à l 464 000 mètres cu-
B, dont l'extraction coûte 19 916000 francs, et qui don-
nent un produit vénal de 29 070 000 francs (MM. Oelesse
et Michau). En 18vS, le produit total était 485902 mètres
cubes représentant, aux prix de l'époque, une valeur de
1 863 608 francs de matiân extraite. Les catacombes de
Paris sont d'anciennes carrières de pierres à bâtir, dans
lesquelles on a fait depuis un certain nombre d'années
des travaux de consolidation. Voyes le Carrier des envi-
rons de Paris, par MM. Avalle et Fodllon, publié dans
le t n des Ouvriers des DeuX'Mondes; Pans, 1868, au
siège de la Société internationale.
CARTES A JooiR. — La fabrication de ces cartes est
soumise à des droits considérables et entourée par la ré-
de de certaines précautions d^tinées à prévenir la fraude.
Le carton des cartes est formé de trois feuilles de papier
•operposéçs, dont le grain doit être bien uni, sans tache
et sans nœud, afin que la carte ne présente aucun signe
qui la fasse reconnaître par derrière. La feuille du milieu,
appelée maift-brune^ est un papier gris, bien uni, d'une
teinte bien uniforme, que l'on met en double, et qui sert,
tant, à détruire la transparence qu'à donner à la carte
une certaine raideur & cause de la propriété qu'il possède
de prendre beaucoup de colle. Ce papier est recouvert
d'un côté par le papier cartier^ ordinairement blanc on
de couleur unie, blette,Jauneourose. Ce papier doit être
encore plus rigoureusement uniforme dEans sa pâte et
dans sa teinte que le premier. U forme le dos de la carte.
II est cependant quelquefois taroté^ c'est-à-dire moucheté
de dessins ^iriés. Cc cartes doivent ôtre rejetées dans
les parties qui sont intéressées d'une manière sérieuse. La
troisième feuille» ou papier pot ^ papier de face, sur la-
quelle sont tracés les siimes et figures, est un pspier bltae
à filigranes, (bumi par la r^ie elle-même. Ces trois
sortes de papier sont livrées en feuilles ouvates de 0«,40S
de long sur 0*,3I 1 de large, qui forment chacnne la pu-
deur de 24 cartes. L'impression du trait des figures te ftlt
ordinairement avec des planches en bois. Chaque CiM-
cant a les siennes déposées dans les bureaux de Is r^
où il fait ses impressions en noir sous les yeux d'an pré*
posé ; Tenlnminure et les cartes sans tète se font cbei ki
cartiers. On a exposé à Londres une machine à imprimer
les cartes typographiquement et à l'huile.
On emploie, dans l'enluminure des cartes, cinq coq-
leurs en détrempe qui sont : le noir, noir de Aimée dé-
layé dans de la colle claire d'amidon ou de gélatine ; le/^
indigo délayé dans de la colle de gélatine ; le gris^ qui est
la même couleur que le bleu, mais moimt teinté et éteodo
avec de l'eau de gomme; le /otme, décoction de gnine
d'Avignon avec } d'alun ou de gomme gutte ; le rouge oa
mine orange (voyes PLOifB)oulevtfrmt7/ofitrès-ganiDé
(Toyez MBacuiB). Ces couleurs sont appliquées successi-
vement dans Tordre suivant : rouge. Jaune, noir, bleoet
gris, à l'aide de brosses dures et de patrons dé<»apés i
jour; chaque couleur a sa brosse et son patron à ptru
Les patrons sont taillés pour une feuille entière de ctrtes,
dans une feuille de papier épais recouverte de chaqoe
oété de plusieurs couches de vernis à l'huile qui lai donne
de la transparence et de la fermeté.
Les cartons enluminés sont séchés sur un poêle, frottés
sur chaque ùuce avec un feutre enduit de savon sec, et
lissés au moyen d'un caillou arrondi, nommé lissoir. Go
les met ensuite en presse pour les redresser; puis on les
porte au découpoir. La machine imajginée à cet eflist par
M. Dickinson, se compose d'une série de cisailles drco-
laires montées sur des axes en fer, sur lesQoels elles
sont assujetties au moyen de manchons en bois, et qoe
l'on met en mouvement avec le pied par un roéa-
nisme semblable à celui du tour. Les cartons sont ainsi
partagés en bandes parallèles exactement de même lar-
geur, contenant chacune six cartes, et qui sont ensoite
coupées transversalement. Après le découpage, il ne reste
plus qu'à trier les cartes pour éliminer celles qai sont
défectueuses, qu'à les assortir et l3s mettre en psooets de
62 cartes pour le Jeu entier, de 42 pour le Jeu d ombre,
et de 32 pour le Jeu de piquet.
Paris et Nancy sont les oeux centres de fkbrîcstlon des
cartes à Jouer. On en consomme annuellement à noté*
rieur pour une somme d'enriron l 600 ODO fr. La France
en fournit en outre à l'étranger, surtout aux colonies
espagnoles, américaines, portugaises et anglaises, poor
une valeur d'environ I ODO 000 de francs. La part de 1 Etat
sur ce produit est de 5 à 600000 francs^ ou de 20à 26 p. 100.
La vente des cartes ne peut avoir lien que par les fabri-
cants patentés ou par des commissionnés de la régie. Les
infractions à cette proscription entraînent la coofiscatico
des produits mis en vente, un emprisonnement d'un mois
et une amonde de 1 000 à 3 OOO francs.
On attribue gén^alement l'inTention des cartes à jouer
à Jacquemin Gringonneur, peintre de la fin du xiv* siècle ;
mais elles sont mentionnées dès 1328 par un rieox poète
français. Après avoir amusé la démence de Charles Vif
elles ne tardèrent pas à devenir un Jeu à la mode. C'est
sous Charles VII qu'elles reçurent les noms qu'elles ont
conservés Jusqu'à ce Jour et qui, pour la plupart, coorrent
des allégories guerrières du temps. M. 0.
Cartbs oéoGaAPHiQOBS. — Le but des cartes g^g^
phiques est de reprâenter sur une surface plane aoe
portion plus ou moins grande du globe terrestre. Qoaod
elles représentent un hémisphère tout entier, elles po^
tent le nom de mappemondes. On emploie pour tracer
les cartes divers modes de projection, dont les prioci*
paux sont la projection orthographique et la projectioo
stéréographique.
Imaiginons un plan passant par l'axe de la terre, c'est-
à-dire un méridien, et des divers points de l'un des hé-
misphères, abaissons des perpendiculaires sur ce méri-
dien, nous aurons une représentation plane de tti
hémisphère. Dans ce sjrstème dit orthographique, réqpt*
tour et les parallèles se projettent suivant des droita
par. lèles entre elles et perpendiculaires à la ligne dea
pôles. Quant aux méridiens, ils se projettent suivant des
ellipses ayant la ligne des pôles pour grand axe. C'est K
mode de projection qu'on emploie dans les cartes «e'^
nographiques ou dans les représentations de la luns;
c'est ainsi, en effet, que nous voyons le disque lunaire if
projeter sur la voûte céleste.
Si, au lieu de projeter sur un m 'ridien, on projette
loén nn le ndlieii d
Moléa à p«D ptt» en . _. . „ . . .
tMinin, U déTanutioa cm trèc-grude
pnjeite wat eiirtmeom)! léduites.
U pr^ectioa slériogr^plùqu* ptéteaU cet Iocon*é-
oniti un iMiiidra degré. C'est la prripectivt iurle
(lu d'un grutd cerde, l'œil dtuit lappMd en O (or la
t^àn à l'ntfdmilé àa dieiofelre penwndiculaire i ce
rd cercle HU, el
cAtd oppoté k
l'hémiipliËre qu'on
veut repréuDier ;
kinel, duii ta ngure,
a e«t la projection
Btéréognphlque ds
A, cd celle de CD, et
" f £ cellB de B. Ce mode
de projection Jouit
d« pfopriétji remtr-
qublei reconnua
p*r Ptolémfe, et qui
lerTBut du» la cap-
■tincUon des c*rtee :
I* lea projections de
n^ut.-m>jtciiaiitMa|npti4ii. deui lignes ■
ingte
tgil 1 celui de ces dota lignM ; 1* tout cercle tracd
Il iphère M projelta soiTaot un cercle; 3* le centre de
U pKhctMMi d'un cercle est la projection du sommet du
Mm ammcrit k 1» spUre soiTant ce cercle.
Il riMille de CM propoiitioiu qn'oiw petite surhce
ncét iv la spbère et MnlUnnient plane a pour peispec-
lire «BB fignre temUable, Hais tBS dlmeoslon* sont no
pan iliMes i fera le CMtre, les llgoBt sont réduites t
noIiM et les itirikMS an quart ; Isa portions situées vers
i peu près leur grandeur. Ainsi,
CAR
ordinaires, U n'j a pas AUarma-
uDD ira omioun, nuua les figures sont dilatdea Tera les
bord* de la carte.
Si l'on prend ponr plan de projection un méridjoi,
l'éqaateor est repiéseuté par un alamèlre perpendiea-
laire i l'aie, les parallèles sont dea cercles ayant lenr
centre sur l'aie, et les méridiens des arc* de cercle pas-
sant par tes pdee (fig. ttO).
Comme noua Tarons dit Uotï l'heure, les parties de
1* carte situées vers le* bords sont dilatées, et en parti-
culier, si l'on coDridère de* méridlMM équidiatanta, on
Terra qu'ils (ont dtt jdns en pins espacé* sur la mappe-
monde k mesura qalis s'élolpient du centro. Pour ériler
cet inconiénient, H. BabfnM emploie nn antre sjtième,
dit AontofoyropAi'fiie, dans lequel {^. 4*1)'^?*™"^^
équidisiant*. La* Ogores sont, H est vrai, nn peu débr-
mées, roala elles canaerrent leur rrale grandeur.
En résumé, une sphère, et i plus brte raison l'el-
Ilpsolde terrestre, ne pooTant se déveio|qMr aor un plan,
une carte géographique ne saurait reproduire exactement
les snrfaces, les distance* et le* directions des lieui cor-
respondants de la suHiue de la terre. Lesconfigurallotts
sont maintenues dan* le* carte* atéréocraphiques, msi*
_ ^1 « . -
et les distances la sont anaal eiactcment entra certaine*
U mites.
Voici en qaol conalMe ce mode de projection qui est
ttimpU k représenter nne petite partie de la surface ter-
restre. On suppose un cflne circonscrit k la sphèr* sui-
vant le parallèle moyen du pays que l'on «eut représen-
ter, pais, fc partir de la lin» dn contact, oo prend sur
les ariiei du cène des pont* dont les distance* soient
précisément les mCmea que sur l* sjdière, en dévelop-
pant le cône pour aroir la carte, c ' ■* —
1^ cercles qui sent te* parallèles. Quant ani méri'
iieai, 0* uni rormés par un rayon du secteur circu-
Utn Ibmiaiit le développement du céue, c'est le méri-
Ha iwjai, les auti«B sont de* courbes telles que les
cti de parallèle compris entre deui d'entre eui sur la
one tiJent égaux en lonpienr i ce qu'ils sont sur la
fÇbbt. Dus ce système, si la surface k représenter n'est
N> Wf grande, les figure* sont irès-peu déformées el
«lins conservent la mén)egrandeur,ceqii) esieaseutiel
diM les caries topographlqneB.
Clins UBUIB. — Le développement de Mermtor
j^f. 411), que l'on snlt dan* les cartes marines, consble t
nfilauier les méridien* par des droites parallèles éqni-
'klale*, Bt lea parallèle* par de* perpendiculaire* aui
ntnélen*, dont le* distance* croissent k mesure qu'on
''(an» de l'équaienr, suivant nne loi telle que l'angle
k deu lignes projeta soit égal k l'angle de leur pro-
Moo, I^ sorrace* sont Ici énormément altérée*; elle*
■ iGliteat iodéflnlmcnl quand on approcha des pOlea.
Il>h,paiirlee marins, cela a peu d'inconvénients, tandis
It'cflâ Jouissent d'nno pro[mété qoi les rend très-com-
asdca ponr AÛr la routa du navire. Cette propriété est
u «liiinte : une courbe qui, sur la sphtre, coupe tous
■* nifridiens sous le même angle, est représeulée par
"^ ligne droite snr la carte, puisque cette ligne Tait le
'*"» AOtfe avec tous les méridiens qui, sur la carte,
Wtda driHtea parallèles entre elle*.
vif. M'- — Mjttimt h«lfeft]Dfn^lqDt.
Or, en mer, on connaît aans peine, k chaque instant,
la direction du méridien «ur lequel on se trouve, direc-
tion Indiquée par 1* bouimlt: c'est donc au méridien
qu'on rapporte la direction à salvre pour aller d'un point
k un autre. Si l'on suivait l'arc de grand cercle, comme
étant le plu* court chemin, cette direction changerait k
chaque Instant, parce qu'en général on arc de grand
cercle Toit avec les mendions qu'il traveise de* angles
dilTârents. A cause do cela, les marins ike suivent pas la
route la plu* courte, mais bien la eonrbequi ûtit partout
le même angle avec le* mérldiena : e'eet nno sorte d*
spirale k double eonrtwre, qn'on appelle loxodromie.
Si donc, sur nne carte marine, on mène une droite d*
point dedépart an point d'arrivée, elle coupera la direc-
tion constante de* méridren* soiiant un certain angle.
Cet angle étant conno, il aalBra, pour amener le navire
k sadMtlnation,dele diriger de manière k faire constant,
ment cet angle arec les méridiens qu'on traverse. Les
courants ponrant dévier le navire de sa roule, il importe
loutetbi* de détenniner de lemps en temps la position
eiacle où l'on ae trouve. Puis i» la rapporte aur la carte,
et l'on détermine de noovean l'angle k auivra pour »r^
river au but.
CtaTBS dusTD. — La coniiraction de ces canes est
Fondée sur les mémea principes que la construcUon îles
cartes géogn^hiqne*. Btlea peuvent représenter, soit nn
béniaiMre entier, soit nna petite poriioD du ciel, soit
CAR 3t
une rone entttre ; t«lle> lont Im cartw édlptique» et lea
cartn âquatoriAles. On y figure Ice étoiles psr des signe»
<]ul désignent leur grandeur, el on lea accompagne de la
iDitre ou du ehiffre aooa lequel ellBi sont connues dans
leacalafo^uu. On; tTBcele contour dea divenea cootlel-
latlons, et quelquelois les Bgures de coniention à l'aiile
deaquelles le* anciens groupaient le« âioiles (voyez
CoimBLUTtoni).
Les allai célestes tes plua coaous sont ceux de Bayer,
d'Hévélius, de Flamst^, de Lemonnier, cl, dans ce
siècle, l'atlas de Harding, auquel on doit la découvene
de Jnnon, et qui a consigné dans ses vînet-sept cartes
plus de 50 000 positions d'étoileî eilrulea de l'Hix-
loirt ctUtte française de Lalande. Besset et Argelandcr
ont publié des lones qui s'étendent depuis le parallèle
de — lS*]iisqa'iceluîde80°. Enfin, l'académie de BerlÎD
a entrepris la publication de vinRl-quatre cartes qui dol-
TSnt représenter une lone comprise entre les parallèles de
ii*de cliaquecdté de l'éqnateur, en y comprenant toutes
les étoiles des neuf premiers ordres de grandeur.
L'objet de ces cartes est de servir k reconnaître les pla-
nttca el k lea distinguer an milieu drs étoiles Sies, par la
copipariison de la carte avec le ciel. C'est dans te mËme
bat queH.Valiaproposé l'emploi de canes équinoiiales,
et que M. CItacornac publie des cartes écliptiques dans
\' Allas de» Artnalts de l'Observatoire de Paria. E. H.
CABTEIAMB [Botanique et Chimie), du grec calharsis,
purgalion, parce que la graine de carthame passe pour
très-purgatiFeisufrant quelquEC autears, d'un mot arabe
qui exprime l'action de teindre. — Fleur du canhame
dea leintoriers (CarMamur finefon'u!']- Plante qui croît
dans le midi delà France, la Hongrie, l'Esparâie, t'Ë-
gïjite , l'Amdriqus du Sud et les Indes. Il eu existe deux
■srlétéa, l'une \ grandes et l'autre & petites fleurs. La
première est particulièremeni cultivée en Egypte, où
elle Tonne l'objet d'un commerce considérable. Aussitôt
■près la floruson, on cueille les fleurs que l'on Fait se'
cher à l'ombre, sait Immédiaiement, soit après les sToir
pétries dans l'eau pour leur enlever une grande partie
de leur principe colorant jaune. Ce genre, qui appartient
klaramillc des Comnnsées. a pour caractères: Invotncre I
écailles eitérieures roliacées, les intermédiaires tenninées
par DU petit appendice et bordées de petites épines, les
intérieures obtonKuea, acuminéea, piquantes. Le C. (inc-
(oriaf ou officinal IC. tineloriui. Lin.) (A?. t13), appelé
austi safran bâtard, ft cauic de se» propriétés, el graine
de perroquet, parce que sa graine fournit i col oiseau
un aliment salutaire, est une herbe annuelle qui s'élève
quelqueTois i un mètre. Sa lige est blanchfttre, glabre,
rameuse i ses feuilles sont ovales, bordées de deuialures
fpineiuea; sesfleurs, d'une teinte Jaune, un peusafranée
a épanouissent de Juin en août. Cette espèce est origi-
naire des ladei orientales. On la trouve aussi spontanée
en Egypte. Elle donne, par soi fleura, une belle leinture
jaune ou rouge; mais la matière range est seule utilisée;
«eU»«i Mrt fc teindre lea titoOgs de soie, de coLva ut dti
I CAH
laine, et s'exlrait en pranaul les tnKt ifVirtMdwa
salée ti broyéee entre deax pierres meulièras, Osfrt-
pare aussi avec ces fleura la sabsluieecoiiDac,*n|mi-
ture et dans l'art mmdtique, sons les notn* de rmpté-
gital, rougt de toUttte, nermillnn iTBtpagne. CM fu
expression, puis mélangée arec laMuta;
et pi^piti^ par le sac de ciirga, ||m
cette substance est obtenue. La malMn
colorante du eanfaama M (rtsM
lante, elle se dissout fscitemeat, mw
elle passe rapidement i l'eipoiitiM ■
soleil. Les graines de celte piuleei»-
liennent un principe huileux qii ptut
être employé aussi bien pour l'éciilnp
que pour l'économie domeitlqne; kt
tiges servent pour le chau (Tige dus <«'
tainesloulitésoùlecanbsmeMcaliin
en grand. L«s reulUes Q-slcbea foimii-
sent un aliment qu'on pripan v ma-
lade, ou comme les dpiaarda. Ella M
en outre la propriété de cotgskrlt
kit; aussi les empIoie-t«n ett tfjjit
pour préparer les fromages. Ea AÛgIs-
terre, on tire quclquelois pani, poirla
puddings, des fleura de carthiiH a
place de safran ; mais le principe pat-
gatirasaez prononcé qu'elles renferment,
présente des incnnvéoieoia.
Le cartbame contient deux priodpn
^ipelé carltiamine; ce dernier ml m
employé wi teinture. La mMiètïjuiM
étant BOtuble dans l'eau, on l'enlètc M
Introduisant dans un sic de Uih 1>
carthaine goe l'on malaie sous l'os. U
fleur, qui était Jaune rougettre, devient d'un roa|tcliir
en perdant la moitié de loa pulda. On le traite itarsiot
une dissolution étendue de carbonate de soude qid dis-
sout la carthamiue, et on pi^plt« cette demitn sub-
stance en saturant l'alcali par un acide.
La carthamine est une couleur d'une beauté recui-
qiiable. mais qui, malheureusement, est extiémeoNni il-
>\'ii,f
lérsblei aussi ne l'emplole-t-on qne dans la teinture dn
soies pour leaquellas on tient plus fc la fraîcbear et I \t
beauté do coloris qa'à la solidité. Cest avpc elle iw»
que l'on prépare le rvuge d'attielli, magnïllque ooulnr
rouge amployée au coloris des fleurs. Elle soi eolu
à la préparation du rouge végétal employé poor li
toilette.
Le àain de carthame, pour la Winlnre, se (**?•'*
ainsi qu'il suit : on saupoudre vingt parties en poidi M
carthame bien lavé, avec une partie de earbonals «
soude, et ou mélange la tout avec soin. Le mélanie e^
CAR
39^5
CAR
emoite pIao3 sur on tamis en toile très-serrée, et on le
lare à lean froide jusqu*à ce que l'eau passe incolore.
On achève d*épaiser le résidu au moyen d'une nouvelle
quantité très-faible d*alcall. Pour précipiter ensuite la
cooieor sur la soie, on se sert d'acide citrique fvoyez
Teintche). Cette teinture doit être faite à froid, et
Tétofle sécbée & Tombre.
Le rouge d'assiette sVbtient en lavant d'abord le car-
thame trec de l'eau acidulée par du vinaigre, adn d'en-
lever toat le principe colorant jaune. La substance est
tDsoite malaxée dans quinze parties d'eau de pluie con-
tenant en disolution une partie de carbonate de soude.
Oq exprime et on achève de laver avec une petite quan-
tité d eau. La carthamine s'est dissoute dans la liqueur
qoe l'on filtre pour la purifier. On place alors dans cette
Ûqueor des écbeveaux do coton, et on la sature par de
radde dtrique. La matière colorante se précipite dans
un grand état de pureté sur le coton. On sèche le coton,
puis on le lave et on le traite par une nouvelle dissolution
de caitonate de soade, pour lui enlever la carthamine.
La fiqneur, de nouveau saturée par de l'acide citrique,
est versée dans des assiettes où la couleur se dépose en
pellicoles d'un bel éclat métallique rouge cuivré, quand
eiles sont sèches.
Le rouge végéta/ se prépare en pulvérisant finement da
talc, que l'on mélange avec un peu de rouge d'assiette non
gommé. On broie en'^uite le mélange avec un peu de
blanc de baleine ; on l'humecte avec un peu d'éther et on
le met en pots. Oo prépare un rouge végétal de qualité
iolérieure, en remplaçant le carthamo par du carmin. La
carthamine a été étudiée au point de vue chimique par
Beckman, Dœbereiner, Chevreul et Schliepcr.
CARTHAMINE. — Voyez CARTnAME.
CAitTILAGE (Aoatomie), caitUayo des Latins, chon-
droséu Grecs. — Tissu animal, souple, élastique, d'un
blanc opalin, qui n'est évidemment qu'un état transitoire
par hqpéi passe le système osseux avant de s'encroûter
de matièree terreuses (phosphate de chaux). Cet état car-
tUagiaetix se prolonge plus ou moins longtemps dans les
diflérentes parties du squelette, et ce n'est que successi-
Tement et peu à peu qu'on voit la matière osseuse appa-
raître dans le cartila^. Elle se montre dans des points
isolés do même os, s'irradie dans toutes les directions,
ei à la fin l'os tout entier ne présente plus aucun point
cartilagineux. Hais il y a dans le squelette des parties
qui restent plus ou moins complètement à cet état; tels
sont tes cartilages des côtes ; en outre, il y a aussi des
carti^cs qui existent isolément et qui n'ont aucune
connexion avec le système 0;>seux, comme ceux du la-
nmi, de la trachée-artère, des bronches, du nez, de
roreiUe, etc. Quelquefois, avec les progrès de l'&ge, ils
finissent par s'ossifier, et l'identité aes tissus osseux et
cartilagineux est telle qu'on voit des cartilages devenir
01, et dans certaines circonstances, comme le rachitisme,
Ifô os devenir cartilagineux. Dans les articulations mo-
biles, 00 remarque aussi des cartilages qui revêtent les
ttr&oes articulaires des os, dont les fonctions consis-
tent à amortir les chocs par leur élasticité et à résister
ui frottements qui tendent à détruire ces parties ; ils
portent les noms de cartiiages cwiiciUdires, de revête-
nAi( ou i^ encroûtement ; ils adhèrent à l'os par une de
lem faces, et dans les articolations très-mobiles, comme
cellesdes membres, par exemple, ils ont la forme de lames
^laties, plus mincfs sur les bords qu'au centre sur les
atrémités articulaires convexes, et plus épaisses sur les
(lûrds qu'au centre dans les cavités articulaires; leur
^ libre est lisse et tapissée par la membrane syno»
^^f. Les cartilages sont tapisses par une membrane
fibreose analogue au périoste, et qu'on nomme përichon-
drt. Voilà ce qui existe chez l'homme, et en général chez
lei manunif^res. Dans la classe des Oiseaux, Tossification
^rapide; le squelette se complète prompteraent à l'état
o^ox, et la composition chimique des parties cartilogi-
D^uses offre certaines différences avec ce qu'on observe
daos les Mammifères. La classe des Reptiles et celle des
Batraciens présentent un système cartilagineux hors de
proportion avec le système osseux ; l'ossification s'y fait
Lntemeot,et sous ce rapport comme sous beaucoup d'au-
^^ il semble que l'activité vitale n'est pas suffisante
pour compléter le développement physique^ et que l'ani-
°^ reste à un état presque rudimentaire; ces animaux
le rapprochent & cet égard des Poissons chondroptéry-
P^ ou cartilagineux, et même, dans ces derniers, le
^*Nette est mou, flexible et presque entièrement com-
M decartilages; il ne s'y forme point de fibres osseuses
^ on n'y trouve que quelques petits grains de matière
calcaire. Parmi les Invertébrés, on ne retrouve plus que
chez les Mollusques une espèce de tissu cartilagineux
dans le ligament articulaire de la charnière des valves.
hsB fibrocartiiages sont une des modifications du tissu
cartilagineux à trame mombraniforme; ils présentent une
plus ^ande flexibilité que les cartilages vrais; on ca
trouve des exemples dans les ligaments intervertiébraux,
la trompe d'Eustache, l'épiglotte, les cartilages des pau-
pières, etc. Les anatomistes pensent que les cartilages
n'ont pas de vaisseaux sanguins ; la membrane seule qui
revêt la surface libre des cartilages indépendants en est
pourvue, et ce n'est que lorsque le tissu cartilagineux
passe à l'état d'os, que des vaisseaux s'y développenu
De là vient que les cartilages ne sont pas susceptibles
do s'enflammer ni de s'hypertrophier ; ils peuvent seule-
ment se ramollir.s'user et se détruire par le frottement,
comme cela a lieu dans certaines tumeurs blanches; et
si les phiies, les divisions de ces parties peuvent se guérir
ou se réunir, c'est par le moyen du itérichtmdre qui
s'enflamme et s'organise.
Parmi les productions morbides, on a donné le nom de
cartilages accidentels à certaines modifications de tissus
qni ofl'rent une grande analogie avec les cartilages ; c'e^'^t
surtout dans le tissu fibreux que cette dégénérescence a
été observée; ainsi la tanique externe de la rate ou du
foie, le péricarde, les fausses membranes de la plèvre et
du péritoine, etc. F — n.
CARTILAGINEUX (Poissons) (Zoologie). ~ Ils for-
ment, dans le R^gne animal, la deuxième série de la
classe des Poissons» Cuvier les désigne mieux sous le nom
de Chondroptéryoiens,
CARTON, deritalien cartone^tori papier, dérivé lui-
même du latin dtaita, papier.
Le carton de collage est formé de plusieurs feuilles de
papier collées l'une sur l'autre.
Le carton de pâte se prépare avec de vieux papiers
que l'on humecte, que l'on fait pourrir et que l'on désa-
grège à l'eau sous des meules verticales tournant dans
une auge. La p&te est mise en feuilles dans une forme
spéciale, puis pressée et séchée à l'air libre (voyez Papk-
TEfiiB, Papies). La pâte des cartons communs est souvent
mélangée de chiffons, de laine, de poils, d'étoupe, de
débris de paille et môme de matières minérales, telles
que plâtre, le tout broyé ensemble.
Les cartons fira sont recouverts sur chaque face de pa-
pier blanc que l'on applique tout humide avant le pressage.
Les principaux centres de fabrication du carton sont
en France : Annonay, Bordeaux, Carcassonne, Dijon, le
Havre, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Paris, Rouen, Stras-
bourg et Vienne. Le carton anglais est très-estimé.
Le carton est employé à une foule d'usages et d'objets
appelés cartonnage i. Avec de la pâte de carton solidiliée
par une solution de gélatine et recouverte d'un vernis
Imperméable, on fait des tabatières, des vases d'orne-
ment, des socles de pendules, etc. En Angleterre, on en
fait même des meubles, tels que tables, nécessaires, etc.
Le carton pierre^ imaginé en Suède et devenu depuis
quelques années d'un usage très-répandu, se prépare avec
un mlélange de p&te de carton, de terre bolaJre, de craie
et d'huile de lin, qui prend en séchant une grande dureté.
J. A. Romasnesi en a fait, en France, la plus heureuse
application a la sculpture. On en fait des ornements lé-
gers et solides pour la décoration des anpartements. On
fabrique aussi avec cette composition des briques et des
tuiles qui, dans le commerce, portent le nom d'ardoises
artificielles,
CARTONMÈRE {Gvtn} (Zoologie), Vespa nidulans^
Fab. — Espèce d'Insectes du grand genre des Guêpes
(voyez ce mot). Elle est petite, d'un noir soyeux, avec
dos taches et le bord postérieur des anneaux de l'abdo-
men jaunes. Son nid, suspendu aux branches d'arbres
par un anneau, est composé d'un carton très fin et a la
forme d'un cène tronqué. Les gâteaux sont circulaires,
concaves en dessus et convexes en dessous, ou en forme
d'entonnoir et percés d'un trou au milieu. L'inférieur est
uni en dessous et n'a point de cellules; son ouverture
sert d'issue. A mesure que la population s'acci'ott, elles
construisent un nouveau fond et garnissent de cellules la
surface inférieure du précédent.
CARTOUCHE (Art militaire). — Rouleau de papier
renfermant le projectile et la poudre qui forment la charge
du fusil.
Pour fabriquer les cartouches des fusils de munition,
on prend chaque feuille de papier ouverte destinée à faire
les enveloppes; on la coupe d'abord carrément en m s
jodorceaux, puis chacun de ceux-ci est coupé obliquement
CAR
396
CAS
eo deux, de manière à donner douxe morceaux égaux
ayant 0*,I45 de hauteur, 0",i i5 de largeur à un bout et
(r,059 à l'autre.
Un de ces morceaux de papier étant étendu sur une
table, on le roule sur un mandrin cylindrioue en bois
dur et sec de 0", 190 de longueur et 0",ui3 de diamètre et
creusé en un de ses bouts d*une caTité hémisphérique où
on loge la balle. Le papier dépasse un peu la balle sur
laquelle on doit le replier d'abord à la main pour le pres-
ser ensuite sur la balle en l'introduisant dans un trou
hémisphérique pratiqué à cet effet dans la table. L'ou-
f rier retire alors le mandrin et passe la cartouche garnie
seulement de la balle à un second ouvrier qui v verse
une charge de poudre s'éleraot à 12*',& et mesurée dans
on godet conique en fer-blanc Le papier est enfin replié
sur la poudre aussi près que possible.
On trouve actuellement dans le commerce des enve-
loppes de cartouche en laiton destinées aux fusils qui se
chargent par la culasse. Ces cartouches peuvent servir
plusieurs fois et sont garnies par le tireur lui-même.
Les enveloppes des cartouches destinées aux canons
sont eu parchemin, carton, bois ou fer-blanc ; on les ap-
pelle gargousses, M. 11.
GARUM (Botanique). — Yoyex GiiVL
CARUS (Médecine), do grec karos, assoupissement.—
C'est le dernier degré de l'assoupissement, dont on ne
peut tirer les malades avec les stimulants les plus forts ;
on a dit qu'il ne différait du coma que parce qu'il est
sans fièvre.
CARVI (Botanique), ce mot est altéré de carum^ Lin.,
qui. selon Pline, vient de l'origine de la plante, de la
Carie. — Genre de plantes de la famille des Ombel-
iifères, tribn des Ammi'iées, Les carvls sont des herbes
glabres, à racines tubéreuses comestibles et à feuilles
pennatiséquées dont les segments sont multifides. Le
C. commun^ anis chs Vosges (Carum carvi^ Lin.) est
une espèce indigène, bisannuelle, qui habite les prés
montueux. Sa nicine a été employée comme aliment
dans les temps les plus reculés. La culture lui donne une
saveur asses agréable. C'est surtout dans le nord qu'elle
est le plus répandue. On la mange de différentes manières.
Le» Germains en préparaient une boisson vineuse. Les
graines juxH huileuses et aromatiques. Les Allemands
les mêlent souvent à la fiirine destinée au pain. En mé-
decine, ces graines sont regardées conune carminatives
et excitantes. Le C. noix de terre (C. bulbocastanum^
Koch), mot qui signifie bulbe<hàtaigne^ a une racine
dont la saveur se rapproche de celle de la châtaigne ;
appelé aussi vulgairement Moinson^ Juron, il appartenait
autrefois au genre Bunium; c'est une espèce vivace à
racines globuleuses employées conune aliment; celles-ci
sont assez riches en bonne fécule. Caract. du genre :
carpelles à S côtes filiformes égales; columelle bifurquée
seulement au sommet G — s.
CARYOCATACTES (Zoologie), CoT. — Sous-genre
d'Oiseaux passereaux^ du genre Corbeau^ connus sous le
nom de Casse-noix,
GARYOPHYLLAIRES (ZoolOffie), Caryophiilaria ,
Ijnx. — Ordre de Poli/pes à polypiers pierreux, établi
Car Lamouroux, et comprenant les genres Cargo ^thy II ie^
'urhinolopse, Turbinolie et Cyclolithe, Qd mo(ie de
classification n'a pas prévalu.
CARYOPH YLLÉES (Botanique). — Famille de plantes
Dicotylédones dialypétales périgynes, M. Brongniart.
sous le nom de Caryophyllinées, en fait une classe qui
sert de transition entre les plantes dialypétales à insertion
hypogyne et celles à insertion périgyne, et qui comprend
les Chénopodées y les Âmaranlacets ^ les Silétiées, les
A Isinées^ les Paronychiées^ etc. Ce sont les deux avant-
dernières familles qui constituent les Cary ophy liées des
auteurs. Celles-ci sont des plantes herbacéBs rarement
sous-frutescentes à la base ; leurs tiges sont articulées,
noueuses; leurs feuilles opposées, entières; leurs fleurs
régulières, composées d'un calice à 5 ou rarement 4 sé-
pales, de ô ou 4 pétales, d'étamines en nombre égal ou
double. Le fruit est capsulaire, à une ou plusieurs loges
incomplètes, s'ouvrant soit par des dents an sommet, soit
par des valves ; sa placentalion est centrale. Les plantes
de cotte famille habitent principalement les régions tem-
pérées de l'hémisphère boréal. Elles se plaisent en géné-
ral dans les régions montagneuses. De Candolle les divise
en deux tribus : 1* les Silénées^ qui se distinguent par un
calice monosépale et des pétales à onglet aussi long que
le tube du calice. Genres principaux : ôypsophile {Gypso"
phila. Lin. ), Œillet {Dianthus, Lin.), Saponaire (Sapo*
nat'ia. Lin.), Silène [Silène, Lin.), Cucubale {Cucubaius^
Gœrtn.), Lydmide {Lychnis^ de Cand.); S* les Aliiiées^
qui ont le calice à 4-5 sépales libres ou à peine iraâéi
par leur base. Genres principaux : Bufonie {Bftfonia,
Lin.), Spargoute [Spergula^ Un.}, Holostée (Hoiostem,
Lin.), Saaine {Sapna, Lin.), Stellaire (Ste//aria,lia.),
Sabline {Arenarta, Un,), Céraùte {Cerastium^Uù.),
Endlicher fait rentrer conuoe deux nouveaux 80QM>rdrei
dans la famille des Caryophyllées , les Paronyehiéet ffi
\e9 Scléranthées fvoyes CEillkt). G— fc*
CARYOPHYLUE (Zoologie), CaryophyUia,^(km
de Polypes à polypiers pierreux, établi par Lamovrooi
pour un assez grand nombre d'espèces. Os sont de li
même famille que les Astrées, Plusieurs espèces loot fos-
siles et se trouvent dans des terrains marins dont Tao-
denneté varie; d'autres sont vivantes. Leurs poljrpien
sont fixés tantôt isolément, tantôt eo ûtiaceaox, mus ja-
mais soudés en masse conune ceux des Astrées. Ils n'ont
qu'un seul orifice intestinal, habituellement eotoorédt
tentacules. Il y en a dans nos mers.
CARYOPHYLLUS (Botanique), nom spédfiqoe de
V œillet girofle {Dianthus caryophyllus^ Un.), volgiir»
ment asillet desjleuristeâ (voyez OBillbt).
CâRYOPSK (Botanique), et non Cariopse^ k csose de
l'étymologie grecque Arartion, noix, et optt'r, appareoce.
— Mot créé par L. C Richard et qui s'appllqoe à une sorte
de firuit monosperme, sec, indéhiscent, résultant de li
soudure de la graine aux parois de l'ovaire, de façoo i
ce que le péricarpe, en paraissant faire partie de ses e»-
veloppes, semble disparaître. Les (hiits des Gramio^
appelés vulgairement grains^ comme dans le seig)e«
l'orge, le blé, le mais, etc., sont des caryopses. Le pé-
ricarpe est alors très-niince et se détache sous forsK de
son par le broiement de ces fruits. Oo prenait aatrefoii
le caryopse pour une graine nue; nu^ la présence da
style ou de son rudiment, qui ne peu exister que sur
l'ovaire, a bientôt fait reconnaître un «éritable fruit I
graine et péricarpe intimement unis.
CARYOTE (Botanique), Canjota^ Un. ; nom soos )e>
quel les anciens désignaient one sorte de datte coltifée.
— Genre de Palmiers de la tribu des Arécinées, Fleon
ordinairement monoïques, sessiles; étaminesnombraaet;
pistil à stigmates souvent soudés eo pyramide i baies m-
fermant une ou deux graines. Ce genre comprend de
§rands arbres à feuilles terminales, bipennées en forme
e demi-éventail ; leurs spadices, grands, pendtats, n-
mifiés, sortent d'entre ces feuilles. Le C caustifpte (C
uvens^ Un.) est un grand palmier des Indes orientiH
Ses feuilles, qui atteignent Jusqu'à 5 et 6 mètres de loo-
giieur, donnent des fibres très-tenaces employées i Of*
lan dans la fabrication des câbles. Sa sève donne une
matière sucrée très-abondante. On a vu des individQS rfl
produire jusqu'à 100 litres en vingt-ouatre beares. U
tronc de cette espèce contient une fécule soslo^c/
celle du sagou. Son fruit, de la grosseur d'ane petite
prune, qui est à deux graines, possède une 8a?ear trt«*
caustique. Ce caryote est un de ces palmiers doot oo
utilise toutes les parties. Le C. <* rHets (C. soMifért,
Wall.) vient de l'Ile de France ; il diffère peu de l'espM
précédente; sa baie n'a qu'une graine. LeC. farinm
(C. fUrfuracea, Blum.) croît à Java et oe contient aufli
qu'uoe seule graine dans son fruit G --s.
CAS RÉDHIBITOIRES, ViCBS aénHiBiTOiae (Eeono-
mie rurale), du laUn redhibere^ rendre. — Oo apP^'p
ainsi des maladies ou défauts dont l'existanoe cousine»
nullité de la vente des animaux domestiques. Les sh. I6il
et suivants du Code civil, en abolissant les coutuoei
particulières à chaque province, quant à la nomeoclatare
des cas rédhibitoires, avaient cependant laissé ^^^
lacunes, que la loi du 20 mai 1838 est venue combler.
Suivant cette loi, et sans avoir é«urd aux localités oO
les ventes et échanges auront eu lieu, sont réputés Ticei
rédhibitoires, les maladies ou défauts suivsnts i
Poua LB CHEVAL BT LE MULBT, Is fluxion pérm\^**
des yeux; Vépilepsieon mal caduc; la morve j)»/^*^'
les maladies anciennes de poitrine ou wieilies eouns'
tares; V immobilité; la pousse; le eornoge chroni^j "
tic sans usure des dents: les hernies inguinales tnttr'
mittentes; la boiterie intermittente pour cause de vteui
mal.
Poua L'ESpàcB BOVINE, la phlMsis pulmonaire oapo''^
melière; Vépilepsie ou mal caduc; les suites de la mh
délivrance ; le renversement du vagin ou de l***'^'
deux derniers eu, lorsque le part a eu lieu chez le ▼«•
deur, .
Dans l'espèce ovine, la clavelée et le sana «JTJr
la clavelée* chei un seul animal, entraînera la lédniw
CAS S
iié» de UMt la UwipeMi. Voilà l'eaMmble d« la l^tla-
tioo lar celle miUËré. Pour les déUiJs, TOvei la loi da
»mii 1138.
USCABILLE (Botuique], de l'eqwgiKd taicam,
«caret, i cause de* propriété de l'écorce de cette pluite.
—EiptcedepluiKsdn genre Crafon.ramille de* Buphor-
iiackt. Csit le Croton aucarilla de Linné, ubriueRa qui
bMu la Floride et le» Oe* de Bràuna, d'Eieutiidra. Oa
lui dume qnelqueToû le nom f nlgure de Sauge du port
il paix, et «00 écoree était appelée dan* le commeNe
QniMnina çrù aromatique, h uom de le* propriélé*
l^brituga qu« l'on comparait i cellee dn quinquiiia, ou
éœnr Healérimne. La caacariUe a l« féaiUet, liocâol^
obtDsea, pabeecenlM t la face Inrérieure, et McompagDéea
di trwa glandca è iear baie. Son écorce, qui noua vient
SOIS U bnne de Mtita IhutDenu roulé», exhale one odeur
mosquée lonoa OD la brûle [foyei Caoroa), G — ».
CASEmS (Cbioile). — Principe immédiat, suiniKHiioté,
ËDotiMTe en abondance dani le lait, et qui forme In iHue
Donuign. Sèche, la caaéine coutitae une maïae blan-
dB, imoipbe, opaque, »ana odeur ni »a?enr, dooiittat par
kcMiibiiKioodêeceodraiTlebaw phoanhaie d« chaui.
HmDidr, elle a II ne r«i ble réaction adde ; eUe eet peu ioluble
du>reaD,inaolubtedanil*alcool,adubi«dai]aluUqueu(a
ikilice*etacides.OnadcDetqae, dan*lelait,laù»éine
M dbMDie i la fitTenr d'un pM de carbonate alcalin i
ioid,riatnMlncil«n d'un adde dana le lait amène -t-etiu »a
cufilaiion, «nrtont qntod la température Mt on peu
<lnia.LappAi(rE, la matière «itractlra dn eaillet ou
ctilMâi, celle qu'on retire dea fleura de Variiehaut
Mntjt (Cnumi cardmetiliu), proroquent auiai la pr6-
cÏNimndalacmséinedanalelait. Un caractère disunc-
lïf d* Il caiéine, c'est de H dîNOndra dani l'acide chlor-
bfdriqne omoentié, en donnant t la liqueur une belle
tônU TioJaeée. La potaaw Toadiie, en réagfaiant lur la
uiilM, engendra on nouTCau corps ueulra, la turotine
(Ci'Hi'AiO<). Pour utnùre la cuéioe du laj^ ou Tait
aiBer ce liquide par an moyen quelconque. Lecoagnlum,
' ' " a distillée, eat dusou i la faveur
le de nouveau la caaiine par l'adde auiruriquo,
iifeuecle plus grand loin.etenfln on l'épuisé de ujum
le* nidtre» eolublea étrangtres par l'éther et l'alcool. —
L'JUidedt lacaafinewtdue Drlncipalenient iUU. Bra-
«oiKt, Bendius, Damas, Canonts et Docbleder. fi.
CiSEHATE (Artillerie). — On appelle eiurmaln, dea
> sont dé deui aortes, oi
mpart, ma» dan» ce car
uMol l'embraiurs briae la lierre .. . -.
i^ mltrsOIe trtMUngereuee ponr les «errant* de la
piCce, ou bien on Ta t une grande onrertare dans le mur
ta ttnpart, et on t établit une embnunre en terre.
USEDH. - Voyei Ck«t[i».
CASH (Botanique).— Les anciens, et entre autres Dioc-
cnridei, Pline, Vi^lé, ont déaigoé «OUI ce nom une plante
HT lldenlité de laquelle les botanistes ne sont pas d'ac-
nrd'.qqdqBes-anapensentriue c'est l'Oiyrùi/onr.Tni-
liiKBMot nommé Scuvtt <Saot*l«cée»). Il paraît plus
pnWile que c'eat une plante dn genre Daphné iThymé-
^], nnu des Lauriers.
CASOAR (Zoolugiiel, CoJiMriiu, Bris. - Genre d'Oi-
(«■t (kAotnert, famÙIe dea RrAiipeimw qu'il Tormeieul
unies Autrutliei. Ils ont les ailei encore plus courtes
qMiaUes-d, tout t fait inutUea poar la codtm ; leura pieds
w Btit dovl», comme !<■ sntrocliei d'Amérique, tous
(■ni d'oopm ; leurs plomteont des barbes si peu garaiea
4t buboieeqoe de hiiii allée {«eaembleni à dn crin. Us t1-
Tsatpir couples. On en connaît deuiespAcesi )■ leC. '
«■^litoa fmra (StrwtAio " " " " "" ""
, . - --, , _in. i Coimiriiu
«,L«(h.),delarcbipel indien) U a le bec comprimé
wnlemeot, la teia eonnontëe d'one proéminence os-
>">eqDi part delà base du bec et forme une espèce de
<iK|De comprimé sur les «tiét, elle est recourene d'une
"««oc« cornée ; ta pe*n de la tèie et du haut du cou
°pt. Uiata en Ûea oélesû arec de» caroocnles, comme le
OBdon. L'aile a qudquet lige» rende», sans barbes, qui
^ wwnt d'annea ; c est le plus grand des oiseaux après
l^undw. n Tit da fruits, d'ooâ, mais pas de grains. Il
P™ des oMih rerts en petit nombre, dont cbacnn équi-
nukuiediiainesn moins d'oeuft de poule i il les couve,
«Wneraotraelie, et ne les abandonne pas, comme on l'a
«, à la chaleur naturelle ; V le C. de la Nouoellc-Hol-
*•« ICanoriu Hmm'Holimditt, Lath.}, plus connu
n CAS
anjonnrbnl sous le nom da OrooMlt (Oi
Hollandite, VieiL) ; bec ddprjnié.san» casque sur la léte,
nu laalement autour des omilles, plumage bm.i, plus
fourni, les plumes plus barbues, point de caraneilea, ni
d'éperons A j'^te ; il est plus rapide à la courte que la
meilleur lévrier ; sa chair, d'un icoût ânes agréable, re*-
semble fc cdle du bceuf. Le premier ludiridu fut apporté
U Ute, I-,!»).
. imatatîon di
, .. des plus robustes e ,
porte bien le froid. La C i casque j est beaucoup
plus sensible. Depuis l'époqae de un Iniroductiou en
France, le dromée a été I objet de beaucoup de travaux
et de soins ; et aujourd'hui, en France, en Angleterre, eu
Belgique, on a plusieurs exemples de la reproduction d«
cet oiseau, n est bien à désirerque les efforts tentés soient
couronnés d'un plein succès, cor indépendamment de sa
chair, qui lui avait fait donner le nom d'Oiteau de bou-
eherie pw LGeo&oy-Samt-Hilaire.il faut encore comp-
ter parmi sea produits ses plumes étroitea et légères,
auxquelles la mode a parfois donné un prix très-élevé.
CASQUE (Zoologie). Cattii, Brug, — Sons-genre de
Mollutifuet j/ailéropoaet prc-
tinibranchej, du grand genre
Buceiii,k coqaillu nniialvni
ovales; l'ouverture est oblon-
gue on étroite, terminée A
la baie par nn canal court
recourbé vers le dos de 1s
eoqnllle. L'animal ressemble
i celui dea Buccini propre-
ment ditt, uiaEs son opercule
corni est dentelé. Le C. bau-
drier (C, viàrx, Brug.}, des
mers de l'Amérique, se trouve
aussi dana la Uédilerranée.
U C. AA-iMon [C. erinaceut,
Brug., C. à tuhercula) vient
dea mers des Indes. LeC. (r<i7-
liiii {C. dnuiiata. Bru»)
Ijig. 147), loqnilte ovale, un
peu allongée, striée longîtu- n,. ur.^ aiM irtiuiio.
dinalemeot et transversale-
ment, à ouverture étroite, dentée des deux c4Iés; couleur
vert-olive, quelquefois rousse ou blanchttre, Héditerranée
et mer d'Afrique; longueur, 0~,0â. Beaucoup de ca.v)uea
donnent de la pourpre.
CuqtJi (Botanique), ffolea. — On appelle ainsi les p^
taies plus ou moins concaves, arrondts en forme ne cas-
que comme dans l'aconlL On nomme aussi casque la
lÈvte supérieure de certaines Scrophulannéèi. telle que
celle de la plante connue sous le nom de Mu/titr ou
Cueule-de-ioup {Antirrhinum mqjiit. Lin.). G — a.
CASSA VE (Botanique), ds aaiam, mot américain usité
daiw les Iles. — On nomme ainsi dea espèces de biscuit*
trËS'mincea, bits aveela racine de manioc débarrassée de
son suc laiteux, puis rlpée, pressée et cuite sur une
plaque de Ter. Lies indigènes de l'Amérique méridionale
sont trte-friands de cette galette, qu'ils mangenien gidse
de pain avec leurs aliments. La cassave est asseï nutri-
tive et de saveur agréable. Elle peut se conserver plu-
sieurs années, pourvu qu'elle soit A l'obrl de l'humidité.
Les vers ne l'attaquent pas.
CASSE (Botanique médicale), Cataia, Lin. — Genre
de la famille des Légumineuses, composé d'an grand
aombr« d'espèces, presque toutes purgatives ; calice k
CAS
t fntiolee, conlta 1 S pétAlm, 10 éUinfoM. C« sont dn
■rbr«s, dw trbuatea ou dM pUntM herbacées. La C. dt»
bout,ipira,C fnliàlon^Canifleitr\C.fatula,Uii.),te.fa.tL
arbro QBut de i3 1 1& mbtrM, originilredel Ëgypie et de
rlude, et tr*n»porté eo Amérique. Les fleurs grandes,
d'un Jaune Toncé, et à pdtalei veinés, sont réunies en
p».ni nombre sur de belle* grappes un peti Jtchee, et
ofircnt un coup d'œil cliannaitt. La fruit eat une émusse
□oirttre, cylindrique, d'ane longueur de U*,SO, onraol à
l'intérieur de» cspâcea cloisonnés dans lesquels se trouve
une matière pulpeuse, addule, sucrée, entourant une
souId graine arrondie ; c'est ce qu'on sppelle la pulpe de
nuie; Bprbi l'avoir retirée des gousses ou bâloni, et
•i^parée des graines et des cloiaans, on la passe ï U'avers
faïence en un lieu sec Elis entre dans la compositiou
dn catholicon double et de la marmeliMle de Troncbin.
A lo dose de 60 grammes, la casse purge doucement,
mais on la mêle ordÎDtdremenl, en moindre dose.t un
antre purgatif plus énergique, la C. de TMbaide (C.
«mra, Lin.) (voyei St^t).
CASSE-LUNETTES [BotanIqtte).-CndesnDmaduB/uïA
CASSE-NOIX (Zoologie), Caryoealaclea, Cuï. ; Nuei-
ftago, Brits. — Soas-;eared'Oi>«iuzp<ujrreauT,ramiHe
des Corbeaux (nue Cuvier ne diiilngue pas des Conims-
tres, genre Corbeaux); k bec Tort, les deui mandibules
dgalenieDt pointues, droltet et sans courbure. 11 n'y en a
qu'une eepèee, le C. ordinaire iCorvus caryoealoctei,
lia.], bran, lachett de blanc sur tout le corps. Il niche
dans des trous d'arbres, grimpe, IVappedubac contre l'é-
eorce pour en faire sortir les larrcs d insectes i il se nour.
rit aussi do rruits, d'insectes et ώme de petits olseaui ;
ih Tiennent quelquefois en troupradans les pliines, mais
Us restent plutât dans tes bols épais des montagne''. Cet
aisenu est renommé pour son peu de défiance. Il hibite les
pays de montagne, l'Auvergne, la Savoie, la Suisse, en
généra), les montagnes couvertes de sapins, dont il mange
les graines. Sa longueur totale est de près de 0*,35.
„ CASSE-PIERRE (Botanique), nom rnlgalre de la Saxi-
fi-H'/e granu/eusi {Saxifraga granulala. Lin.]. — Jolie
espèce qui habile commoDément les bois de nos contrée».
Toute la plante «t glanduleuse, visqueuse, et ses racines
sont garnies de petits tubercules asseï nombreux. Les
Oenrt de cette espèce, doubles dam une variété cultivée,
sont disposées en une ombelle paniculée ; elles sont blan-
clie« et s'épanouissent au printemps. On appelle aussi
CMta sailfrage Sanicle de montagne.
CASSICAN (Zoologie), Casskan, haït.; Barita, CuT.;
'- racticus. Vieil. — Sous-genre d'Oiseaux paisereaux, (a-
mille des Denlinulres, du grand genre des Pies-griMies.
Ds ont le bec grand, conique, droit, rond t sa base, qui
forme un angle arrondi dans l<;s plumes du fronL Ils np-
particnnent tous k l'Aaio méridionale et i^ la Nouvelle-
llallandei les naturalistes les ont disperaés arbitrairement
dans plusieurs genres. Ils ont en général des habitudes
trto.JjrtirBnIes et une voii criarde ; ils poursuivent les
pctiis oiseaui. La C. flûteur (,Coraeias tibicen, Lalh.],
ainsi nommé parce qu il a une voiï douce et fiaiée, d'un
beau blanc mêlé de noir, a une langueur totale de <J',4&.
n est d'un naturel rapace et fait souvent sa proie dea pe-
tilB oiseaux. Le G. rihieilleur {Coraciai sirepem, Lalh.)
est très-commuu k nie de Norfolli, dsns la mer du Sud.
Il e&t un peu plus grand que le précédent. Son nom de
T^oeiileur lui vient de ce que, pendant la nuit, il a l'ha-
bitude de s'agiter et de faire retentir l'air de ses cris.
CASSIDAIRES (Zoologie), Cassidairet, Lamk. Ce sont
les Heaumes de Cuvier; Mo-
rio de Monf. — Petit aoas-
genredejtfo//iM™«,dugenre
Succi'iu, trËs-vouia des Cas-
ques, dont il a été détaché
par Lamarck ; ils ont le canal
moins brusquement rourbé et
conduisent tout à fait i. cer-
tains Murex. L'animal res-
semble à celui des buccins,
nais son pied se développe
davantage. Toutes les espË-
ees sont marines. Le C. échi-
nophore { Buctinum er:hino-
pAonim.List.) ifig. 448) est
une coquille qui a de O',06 à
", OS de long, ta surface striée
Bi cerclée transversalement,
irs rangs de tubercules disposés lon-
conlenr est tkuve , rousse ou btan-
a CAS
châtre 1 elle vient des mers d'Amérique, de la HHIta'-
ranée, surtout de l'Adriatique,
Cassidubes (Zoologie), Cassidarlœ, — Tribn i'It.
lectei eoléoplérei léiraméres, famille des Cycfijua. i^oi
se distingue par des antennes insérées i la partie n.
périeure de la tête, rapprochées, courtes et presque 15-
formes, la bouche située tout & fait en desaout, U Uti
cachée sous le corselet (de II le nom iBeasiidB.aaafj,
ou Qi^mcdans son échancrureanlérienroileuneoiilran
sont tris-Tarléea et en général agrfables li la vue. (Mo
de leurs larrei qui nous sont connues se recocrmi de
leurs excréments. Ils composent deux genres, cdal do
Hispts et celui des Cussides.
CASSIDES (2k)otogie). Cassida, Lin., Fsb. - "
tête i elles vivent sur les pluies. La C. wrb
{C.viridis, Lin.), longue de 0",003, verte en dessus, auirs
en dessous, les-cuisaes noires ; sa larve vie sor lei dia-
dons et les artichauis. La C. équestre ,C egueilris,Til)
est un peu plus grande.
CASSIE {Botanique}. — Nom que l'on donne daniUmiS
de la France i une esptce d'^cocie (Jfi'wou Fanutiam,
Wild.). CoMi'e de Parnéte, Cosse du Levant. CtHi*
arbrisseau de la famille des Légummeute), origtoalrc"'
l'Inde et qui a'élÈve k une hauteur de S roMre» eo"""-
petites Oeara Jaunes, odorantes, en capitules. On oe pn>
ie cultiver en pleine terre que dans !o midi de ta Tnof»,
pour ses fleurs qui Jouent un rOte asseï imporlaot oi*
la parfumerie en formant la base de certains parfna»
C'est seulement anx environs de Cannes (Var)que I'™"
turc en grand est possible. La récolte dea fleur» de »
intéressant arbrisseau commence aux premier» Joonw
septembre et dure à peu pria deux mois. Le prôduli m
livré frais aux parfumears de Grasse ; toutefois, ces Bwi*
conservent leur Brome et une grande partie de leur "'
lour lorsqu'elles sont séehées. I..e prix mojreo d« W»-
gramme de fleurs est de 6 francs. La cassie se mulnpW
au moyen des semences; mais celles-ci sont si dntwl"
pour les faire germer on est obligé de les faire irfraP''
dans l'eau pendant deux Jours, après les avoir entaiMea
ou usées par le frottement sur un de l«ra cWés; ««•
germent ensuite facilement.
CASSIER (Botanique). — Voyei CassL
CAS :
CMlOPtS. — T«r«* Comni.UTion.
CtSSIQOSS (ZMlogFe] , Cfun'cu, Gu*. — Cears à'Oi-
KtMi fontreaux, fkinilt» des Crmirottrei; caracMiiiA
fW an bec riaetement coidqae, pins long qae la UW,
poià u bue, ainguliËrenicnl ugniié en poinie; ce unit
ds waaai d'Amériiue de moeara istei MOiblBblat t
edlM de am «toui-netui, riTut en tnnpea, (wwtrabant
noTRit leun oidi «tec bpsacoap d'artiScect prèi )m
on dn aatits. Ils viT^nt d'insectee et de gnJm ; lenr
dureMmauvabe.CuiierleidMieen dtn wui-genre*:
iMCMriTïw propre» -lee rronpia/w; le» CoronyM; U»
totrô^iei (Me) ; le» Pi' — ''-
WJïiaii*! projirCTiieni
DD bK tloni 11 base remonie sur le front
jdumtBptu- une large échancmre demf-clrëalpire, d'oA
neal le eoni de ces oiseaui, da latin cam», rasqne. Ce
bK,dn reste, est droit, coutete en dcasu i, robuste, poiatn.
Les principales eapÈces sont ; le C. huppé (C, enttatui,
ïieil. 1 Oriolut tristatut, Lath.), «mnn t Cayennfl Moa
le moi de Cul-jaane des valétuvieri. 1,6 C. Yaptm
[Orwluiprrntus, Lalh.), de Cayenne, e«t, dit SonnJni, un
DJaeati (ita-ficile et en même temps très-agréable i éle-
nr; a est doui d'une toIi aussi belle que fleilble.
CiSSB (Botanique), Dom Tolgaire du Grostillier noir
(Ribei nigrum, lin.). — AAriaseau éleïé enïtron d'nn
oèue, et croiaaant spontanément dans pludenrs contréfs
de l'Eiutipe. Il est comman dans les bola raontueui de
liSuineet de l'AnTeipie. Le cssris se distingue par «es
fenillM à 3-S lobe* , ponctuées en dessous, el «s fleni»
ifoD bluic rerdttre, disposées en grappes Iftcbes garnies
de bractta plus coanei que les pidimiei. Celte espèce
u iMMiniIi encore mieux par ses fruiia noirs et l'odeur
•nxnau'qui spéciale qu'elle répand. On cultiTB dans les
jaidiiB plosieun TViètés de casais, entre autiw, une k
liuUn paoacbée» at une autre i feuilles sanpoudréta de
bUoc ù fruit du casata cet, comme on sait, *roniaiii]ue,
siai, et puw pour tonique et stomacbique. Les baicn
lctagss,Wasées dans l'alcool, donnent une Mquenr de
ubie uomstione trte-agréable, on lui stlribne des pro-
phdéi itomachiqiteA ^lOTei GROiEiLLin). G — a
tUSSITÉRlTE (Minéralogie), Bcndant ; du grec katfi-
Imi, étùn. ^ Ceat le peroiïde d'éiain naturel, ma-
ùin ordinairement brune, crbtaltisant dans le Bfsttme
da priimcs i quatre pana, terminas par des pyramides.
InfuiblF m cbalumeau, la cissérite se râduit dirScile-
inul, Ma aspect a quelque cbose de pas, aa casure eat
inégije et raboteuse. A l'étal de pureté, cet Oïyde est
composé de I atome d'éiain et ï atomes d'oiygëne, et
n poidi de 79 d'éiaio et i 1 d'oiygène, la pesanteur spé-
â6quc est de 6.B au motus. Cette substance se trouTs
ioi )a ternios de crîttalli nation, quelquefoii dani la
' pinit ialïrïenie des terrains de sédiment, on la ren-
cnire aussi en cailloux roulés dans certains dépûtsd'al-
hiiioa. C'est de ce minerai que panent on retire l'étain,
L'Angleierre et surtout te pays de Cornou^illos le foui^
ùoeuten abondance; ce pnys livre au commerce cnti'
nu trois millioDs de kilog. d'éialn ; la Saie et la BoliËme
N doonest un peu ; il en ?ient aussi beaucoup de diSé-
totcs cootréee de l'Asie où il paraît Être trÈs-abondanl.
la France n'en possËdeque nés indicfs en Bretagne et
prt) de Unioges , trop peu imponanla pour être ex-
pkhJi.
USSDV'IL'U (Botanique). — Voyei AcAiot), Anacas-
CtSTAGNOLE (Zoolc^e), Brama, Blaiuir. — Genre de
Fniionr acaathoptérygieiu tquammifieima, L nageoires
twUcDwi, profll éleva, musean trËs court, boucbe pres-
IMierticale quand elle est fcrmiie. On en connaît une
Bpèce, dans la Méditerranée, qui s'égare quelquefoii
luurOcéan, c'est la C. dt Ray [Brama «oiï, Schneid.;
nnu Haii, Bl.). Sa chair est tendre et délicate ; il a une
'ùue brillante d'ader bruni i sa hauteur égale presque
M loarnar. Il a une Uille de O'.IO i O'.HO, et on en a
P*!) dn poids de S kil.
USTANËES (Botanique). — Nom qu'Adanson donnait
■ SI EiMpe d'arbres ayant pour type le genre Chdlai-
i*itt, ainsi que son nom l'indique. Ce groupe compre-
uii toK dans cette métliode les Ortia et les geurea qui
'Mipptodient le plus.
C^STELA (Botanique), dédié par Turpint Richard Cas-
1*1. iBWur d'un poenw sur les plantes.— Genre de plantes
K 11 funiiie du Odmaeiei, type de la tribu des CaiWéet.
uanoprend des arbrisseau i des Aiilîllei. Leurs ramcaui
«"épintui; leurs feuilles, alternes, ellipiiiqucs, presque
■^ilei, eoaicoriacw et luiiMilesi leurs Deut* sont ordi-
» CAS
nalrwnent axlf'alret et d'nn Jauna safraai 'eom fruits
•ont ronges. Le C. dt Nictniton (C, Nichelimi, Hook.)
■H enltlTo quelquefois dans lia Jardins.
CASTËRA-VBRDOZAN (Hédedne, Eani minéralo).
cnm AuchetCondom(Gers).iégaledistBiic«dece*deai
ville* (W kilonitarea). — Ce* eani minéralea sont : le*
uiies,sulltirte*ealclquea|le*Mitres,rerrog[Mases sulfi»
t4e*| d'une tempérMne de ■•• cent. Les premières con-
viennent dam les nialadiee da la peau, le ttaumatieme i
les aulres, duw la eUorone, l'anémie, etc.
CASTINB, de l'allemand hallattin (pierre calcaire).
— Nom donné dans la ntétallurgie au eakalre que l'on
ajouts aa minorai dan* !«• hauts IbumeauT qnand sa
gangue eat trop litieease, afln da aaturar 1* slika et d'em-
pée&er qu'nna tn^ forte proportion du iiétul à extrait*
ne passe dans le* scorlai h l'étal de siNcate. Vojei Fts
(HAallorgle dii>.
CASTOR (Zoologie), Catîor, Lin. — Genre de Manvni-
fènt rongeurs, i davicules très-prononcées ; la queas
aplatie horiiontalement, de forme presque ovale et con-
verte d'écail Isa; cini; doigts i tous les pieds, ceax de deiv
riËrs réunis par d«a membrane* ; les mAcheliiire*. an
nombre ds quatre partout et t couronne plate, ont l'air
d'eire failei d'un mban osseui replié sur loi-mémc, en
sorte qu'on voit une échaocrure au bord intenir et troi*'
i l'eiteme dans les supérieures el l'invene dans le* ia-
férieures. Ce sont des animaux d'auei forts taille et bas
ssr Jambe*, dont les formes aont lourdes et ramasideai
ils ont les yeui petits; leurs ur«illea peuvent s'abaisaer
contre la teie et Fermer le eondutl auditif lonqn'Ils pion-
gent dans l'eau; leurs doigts de derant, courts, sont gar-
nis d'ongles pTVpres i fouir. On iratm wn* leur quone
deui glandes qui sécrètent une sorte de pommade d'une
odenr trèvfoné, employée en médedue sou* le nom d»
fil. us. — Cu<« du Cuiot (kmtuiDi dg ttrft. M, a).
cailoréiim [voyoi ce mot). La ris de ces animaux est aqua-
tique, leurs pieds et leur queue les aident également
bien à nager. Comme ils vivent principnlemenl d'écorcea
et de maiit:res dures, leurs incisives sont tr^s- vigoureuses
et repoussent fortement de la racine à mesure qu'elle*
s'usent eu avant; aussi l'en serrent-ils pour couper
toutes sortes d'arbrrs. Le C. d» Canada {Castar fioer.
Lin., Butr.) est un animal dunl l'intelligence paraît asseï
obtuse, mais c'est certainement l'animal le plus remar-
quable par son industrie inMincltve. Pendant l'été les cas-
tors vivent isolés et solitaires dans des terrien qu'ils
se creusent sur te bord de« lacs et des rivK^ros; mais t
l'approche de la naison des frimas, ils quittent leurs m-
traitee et se rdunissent quelquefois au nombre de deux
ou trois cents pour construire leur demeure d'biver. C'est
dans les lieux tes plus solitaires de l'Amérique upten-
iriooale qu'ils vont l'établir; ils choisissent uulac ouuOe
rivii-re asseï profonde pour qu'elle ne gilo pas Jusqu'au
fond et, aulaot qu'ils le peuvent, des eaux courantes, ailn
de s'en sertir pourle transport des matériaux nécessaire*
k leuraconatruclions; iiasou tiennent l'eau A une égale hau-
teur au moyen d'une digue en talus qui est vraiment un
travail admirable; llsluidomicut une Torme courbe dont
laconvexilé eat dirigée contre le courant et la construisent
de brancbes entrelacées, mêlées de lùerrea et de limon,
qu'ils renforcent tous les an* et qui finit p»r germer et se
changer en une térit:ible haie ; elle peut avoir du 3 i
4 mttres de largeur k sa base. Lirsque la digue est acbo-
véo, ou bien loraqu'iln ont choisi pour leur dcmeore une
eau stagnante et qu'il n'est pas nécessaire d'en cons-
truire, le« castors se divisent par groupes de trois ou qua-
tre famille* et s'occupent à élever des buttes qu'ils dot-
veot baUier ou à réparer celles qu'il* ont occupée* l'anoét
CAS
400
CAT
précédente. Établiei sur le bord de l'eaa oa contre la di- i
gue, ces hottes sont de fonne ovaUire ; elles ont environ {
2 mètres de diamètre à rintérieur et sont construites
a?ec les mêmes matériau que la disoe t on y trouve
deux étages i le supérieor, à sec, est destiné à Thabiu-
tion des castors ; rinfériear, sous l'ean. pour les provi-
sions d*écorce. U n'y a d'ouverture qu'à oelui-d, et la
porte donne sous l'eau, sans communication directe avec
la terre. On a cru longtemps que la queue ovalaire et
aplatie des castors leur servait comme une truelle pour
bâtir ces cabanes; il est cependant vrai qu'elle ne leur
sert que pour naoer : quant aux travaux qui ont pour but
la construction de leurs huttes, ils les exécutent avec
leurs dents, leurs mâchoires et leurs pattes. Le castor
coupe le bois avec ses fortes incisives ; il creuse avec ses
pattes au fond de l'eau ou sur le rivage la terre qu'il
emploie, transporte le tout avec ses mâchoires ou avec
ses pattes de devant, et ce sont encore ses pattes et ses
dents qui lui servent à préparer et à arranger ces maté-
riaux. Avec leurs fortes incisives cet animaux coupent
les l»tmches et même les troncs d'arbre dont ils ont be-
soin, et lorsqu'ils sont établis sur le bord d'une eau cou-
rante, ils vont couper le bois au-dessus de leur établis-
sement, le mettent & flot et le dirigent vers le point
où il leur est nécessaire. Leurs travaux du reste ne
s'exécutent que la nuit. Leur nourriture se compose
d'écorces d'arbres, surtout de bouleaux, de saules et de
racines de plantes aquatiques. Ils habitent le nord de
l'Amérique du 30* au 60* degré de latitude. Les femelles
oiettent bas vers la fin de l'hiver deux à quatre petits.
Ln castors, dont le pelaoe est ordinairement d'un brun
ronssâtre, quelquefois d^nn beau noir, et d'autres fois
blanc% sont pourvus d'un duvet grisâtre, moelleux,
très-abondant et d'une finesse extrême ; cette fourrure
«st très-recherchée, et pour se la procurer on fait â
ces animaux une chasse des plus actives. Les peaux
de castors tués en hiver sont les plus belles et ne sont
•employées que comme fourrures ; on les désigne sous le
nom de castors neufs. Celles qui proviennent des chasses
4'été s'appellent castors secs: elles ont perdu une partie
4e leur poil et ne servent qu aux feutrages pour la cha-
pellerie. Enfin on emploie encore au même usage une troi-
sième espèce, ce sont les castors gras^ dont les sauvages
se sont habillés et qui ont été imbibés de sueur. On ap-
privoise aisément le castor. Le Btévre ou Castor de France
(C. Galiia^ Geoff.), qui vit dans des terriers sur les bords
ÀvL Rhône, du Danube, du Weser, n'a pas été classé
comme une espèce distincte par Cuvier, ni par la plu-
part de ses successeurs (voyei P. Gervais, Hùt. nat. des
Mammifères) ; est-ce le voisinage de l'homme qui l'em-
pêche de bâtir 7 C'est l'opinion de Buffon et de plusieurs
autres naturalistes. Du reste, il est plus grand, son poil
est plus rude, sa queue plus longue. U vit solitaire ; on le
trouve en France sur les b(frds du Rhône inférieur. Ad. F.
GASTORËUM (Matière médicale). — On appelle ainsi
une matière animale particulière. Jaune, fétide et siru-
peuse â l'état fnds, fournie par le castor (voyez ce mot) ;
•elle est sécrétée par deux glande situées sous la peau,
entre l'origine de la queue et la partie postérieure des
cuisses chez le mâle et la femelle ; ces glandes le versent
dans deux petites poches placées près de l'anus. Ce sont
ces deux poches desséchées et pleines que l'on trouve
dans le commerce sous le nom de castoreum^ qui ne doit
convenir véritablement qu'à la matière qu'elles contien-
nent. Le castoréum est d^une couleur brune â l'extérieur,
d*un Jaune fauve â l'intérieur, où l'on rencontra le plus
souvent des espèces de cloisons blandiâtres; il a une
odeur forte, péoétrarte, fétide, une saveur acre; il est
composé de résine, d'une huile volatile semblable â la
créosote (voyez ce mot), d'albumine, de mucus, etc. Le
plus estimé nous vient de Sibérie; le castoréum du com-
merce est souvent sophistiqué, ce qui se reconnaît sur-
tout â l'absence des cloisons dont nous avons parlé. Cette
substance est employée en médecine, spécialement dans
l'hystérie, l'hypochondrie, les affections nerveuses en
général; cependant, d'après Thouvenel, qui a particuliè-
rement étudié les effets de ce médicament, on l'a tu aug-
menter les accidents chez les femmes faibles et sen-
sibles, et il conseille, dans ce cas, de le mêler avec l'o-
pium. On l'administre en poudre sous forme pilulaire,
en suspension dans une potion, en teinture alcoolique
DU éthérée.
• CASUARINE (BoUnique), Casuarina^ Rumph., dérivé,
suppose-t-on, de casoar^ parce que le feuillage des Casua-
rioes ressemble au plumage de cet oiseau. — Genre
«nique de la famiUe des Casuarinées. Les Madécasses le
nomment Ft'/ao, et les Uisulaires de la mer da Soi iiii de,
massue^ â cause de l'usage qu'ils font do bob decertaïKf
espèces pour la fabrication de leurs armes de nierre. Lei
espèces de ce genre, â peu près au nombre d'one ving-
taine, habitent généralement les lieux homidos, toit lei
bords de la mer, soit les bords des fleuves. Elles sost
intéressantes surtout au point de Tue anatomiqoe. Lev
bois ne présente pas, comme celui des antres aibrei die»*
tylédooes, des couches concentriques se rapportant u
nombre d'années du végétal ; ce sont des côtles doid-
breux présentant des cellules analogues â celles des njwa
médullaires. La C. à feuilles de prèle (C. eouiselifoliê^
Forst.) cultivée â Java est commune ai^ourd'hDi m
Aigrie ; son écorce, nommée tshomorro par les iafs>
nais, est légèrement astringente. La casuarine est u
grand arbre qui vient dans les Indes orientales, les W>
luques et les lies de l'océan Padfiaue. n serait à désirer
que ces végétaux s'acdimataisent dans nos régions. Leor
bois, extrêmement dur et tenace, serait on riâie produit
de ni ut. G— s.
CASUARINÉES (Botanique). — PetitefamiUe de plaatei
Dicotylédones apétales^ que M. Brongniart ran^à Ufio
de sa classe des Amentacées^ comme transition des Myri>
cées aux Conifères. Les plantes de cette lamille mm-
quables par l'absence de feuilles remplacées pir des
gaines entourant la tige ont quelque analogie avec les
prêles ; mais un de leurs caractè^ principaux est d'svoir
les fleurs femelles composées de bractées et d'oo pistil
que l'on prenait pour une graine recouverte d'une eore-
loppe prolongée en une aile terminale, mais qui devicot
â la maturité un véritable caryopse. Les Casoarinéesne
renferment que le genre Casuarina^ Rumph. (voyex Ci*
80ARINB), comprenant des arbres et des arbri»caax prei-
que tous de la Nouvelle -Hollande. Ilirbel (iwt du
Muséum^ XVI) et Robert Rrown {Appatd. au wifûgt
FUnders) ont étudié cette famUle. G— s.
CATACOUA (Zoologie). — Synonyme de cacatoès.
CATACOUSTIQDE, du çrec catacouô. J'entends. -
Branche de la physique qui traite de la r^exion des sons
et de sfis effets, tels que les échos, etc. (voyez Aoooitiqoe,
ÉCBO).
CATADIOPTRIQUE. — Composé des deux mots catf
trique et dioptrique, et résumant les deux branches de
la physique qui ont pour objet l'étude de la réflexion de
la lumière â la surface des corps et l'étude de la traot*
particolièrement
des instruments d'optique qui réunissent les efliets coo-
binés de la réflexion et de la réfraction (voyex ces
mots).
CATAIRE on Cbatairb (Botanique), Nepeta, Lin., de
Nepet, ville de Toscane, dont une espèce est, ditron, on*
ginaire. — Genre de^ plantes de la famille des Labtétt^
type de la tribu des Népétées dont les espèces assez nom-
breuses sont des herbes â fleurs disposées en fiiiix vfrti*
cilles compactes et réunies ordinairement en épis te^
minaux. Ces plantes habitent principalement l'Earopo
méridionale et l'Asie. Une des plus communes, la seole
qui se rencontre aux environs de Paris, est la C. vulgairt
(N. cataria. Lin. ; Cataria vulgaru , Moencfa.), pl»
connue sons le nom d*herbe au chat. C'est nne plaote
qui ne s'élève guère â plus d'un mètre. Elle est dressée
et couverte d'une pubescence blanchâtre. Ses feuilles sont
pétiolées, ovales, cordiformes, dentées^ crénelées, tomeo*
teuses â la (ace inférieure. Ses fleurs sont blanches oa
purpurines en faux verticilles serrés, â corolles moitié
plus longues que les calices. Cette espèce croit sur les
bords des chemins, dans les endroits un peu homides.
Elle a la propriété d'attirer les chats qui se roulent et
se frotteut avec frénésie sur sou feuillage; de là ses noma
On a prétendu que ces animaux ue s'atténuaient qu'à Is
chataire qu'on plante et laissaient indifl'éremment ceUi
qui n'a point été déplacée. De cette idée est résulté le
proverbe anglais suivant :
ir you set it. Ibe cals will est U;
If yoa so« it, tbe cals will not mowit.
« Si vous la plantes, les chats la mangeront ; si voos U
semez, ils n'y toucheront pas. » La chataire contient dans
toutes ses parties une huile volatile abondante utilisée
autrefois en médecine comme excitante, tonique et sto-
machique. On lui attribuait aussi de puissantes proprié-
tés antiUystériques ; mais elle est aujourd'hui complets*
ment abandonnée. Caractères : calice a 5 dents é(piles et à
gorge oblique; corolle â tube nu dans l'intérieur; lèvre
CAT
401
CAT
suplrfoiire droile an peu concaYe et écliaocrée, Hnlë-
fitare étalée à 3 lobes, celui da milieu tiès grand;
étaniioes rapprochées, à anthères réunie* par poires,
à 2 loges, le plus souvent divergentes ; style bifide.
G— Sr
CATALEPSIE (Médedne), en grec katalépsis^ saisis-
lemeot, du grec kaialamtanA^ Je saisis. — Anection ner-
veoie caractérisée par la suppression complète ou incom-
plète de la sensibUité et des mouvements volontaires et par
une roideur des muscles qui les maintient immobiles dans
la position où se trouvait le malade au moment de Tin-
f asioa on dans celle qu'on leur a donnée ; les muscles de
Is resphatiofi continuent leur mouvement, seulement
oelle^ est plus foible. Cette maladie est rare ; les feounes
mélancoliques, atrabilaires, d*an tempérament nerveux,
y sont plus sujettes. Les causes qui la déterminent le
plus souvent sont les aflections morales vives, les cha-
griot, une violente frayeur, la colère, la contempla-
tioD extatique (voyes Extasb), Tivresse, la vue d*obJets
qui inspirent l'horreur ; quelquefois on l'a observée dans
les affections vermineuses; elle a aussi été déterminée
par la suppression d'un flux habituel ou par la rétroces-
lioD d'an exanthème (voyes ce mot). L'invasion de l'accès
est souvent préoédée de maux de tète, de roideur dans les
BiQsdesdtt cou, de bliUemeots, de palpitations, de légers
nouveoients ooavubifb; d'autres fols, elle est si prompte,
qoVnesorprend le malade au milieu de ses occunations ;
loQt à coup il est pris d'une roideur convulsive des mus-
cles, générale ou partielle ; l'action des sens se suspend ;
les jeox, s'ils sont ouverts, sont fixes, dirigés en avant
ou en haut, mais insensibles à la lumière ; l'ouïe est dans
le mène état d'abolition, le goût et l'odorat semblent
conserver yius d'aptitude à être excités par les agents
extérieurs. Les musclea sont dans une contraction per-
Dsoeote, la coloration de la face est ordinairement plus
snimée, la respiration et la circulation conservent lenrs
mouvements naturels, quelquefois plus lents et plus fai-
bles, les facultés intellectuelles sont éteintes. La catalep-
tie peutaflecter un seul côté du corps, quelquefois mémo
sa seul membre. Les accès sont plus on moins longs,
plus oo moins complets ; ils peuvent durer depuis quelques
oïDates Jusqu'à plusieurs jours. Ainsi, le docteur Four-
nier rspporte une observation curieuse de catalepsie sur-
venae cnes une femme vingt-quatre heures aprte la sup-
pression d'une diarrhée habituelle par de violents astrin-
geots en potion et en lavement administrés par un charla-
tan: « Je fhs appelé, dit Foomier (par ce charUtan), le
doquième jour ; le pouls était concentré, fréquent, dur,
mais réguher. Pendant notre visite, qui Ait longue, cet
bonune «yuit étemué, la malade se leva sur son séant et
loi dit: Dieu vous bénisse^ monsieur^ en l'appelant par
aoD Bom; puis elle se recoucha et rentra dans sa cata-
lepsie. • {Dictionnaire des sciences médicales,) Elle cessa
par l'emploi des lavements purgatife qui rétablirent la
diarrhée. La catalepsie est sujette à des retours le plus
Maveot réguliers ; leur nombre est plus ou moins rap-
proché, mais ils peuvent se multiplier lorsque les cau-
Ki se reprodoiseot. Le malade, qu'il ait eu ou non la
coasdeoce de ce qui s'est passé pendant l'accès, n'en
coQserve pas le souvenir; il oublie môme quelquefois ce
<pii s précédé l'attaque. Cette maladie est rarement mor-
telle, oial^ le pronostic sévère que portait sur elle Boer-
bure; mais elle peut 6tre suivie d'affections graves, telles
^oeja manie, les convulsions, une maladie des centres
QW«Qx,etc Ou a dit que cet état pouvait être confondu
«v«cUmort et qu'on avait enterré vivants des individus
&toés de catalepsie intense; peut^tre a-t*on confondu
<to ce cas la léthargie avec la catalepsie (voyez LÉXHAa-
««)• Quoi qu'il en soit, ce sujet intéressant sera traité aux
oott LéTHAasu, MosT, Irmoif ation. Le traitement d'un
^ccès de catalepsie consiste dans l'emploi des stimulants
^ toutes les formes : ainsi l'éther, Fammoniaque, les
»i(foosbrûlés« la titillation des narines svec les barbes
Jone phime, le chatouillement, la fustigation de la plante
vs pieds et de la paume des mains, les odeurs suaves ; la
jwjiae a souvent produit des effet» remarquables, l'é-
"ctndlé, l'acupuncture; enfin, lorsqu'il s'agit de la sup-
pr^on d'une évacuation, quelquefois la saignée ou des
porgitift, comme dans l'exemple cité plus haut. Dans l'in-
«Tsile des accès, il faut avec soin rechercher les causea
^ ont pu déterminer la maladie et les faire cesser si
^ «st possible; on pourra avoir recours, suivant les
Qrcooslances, aux émissions sanguines, aux purgatifs,
*ux vésicatoires, aux sétons, aux cautèi*es, aux réfrigé-
rtnissorla tête, aux bains, aux affusions froides, etc.
F— M.
CATALOGUE d'étoiles. — Table des positions des
étoiles par longitude et latitude, ou ascension droite et
déclinaison. Le plus ancien des catalogues est celui qui
fût construit par Hipparoue, 130 ans avant J. C, à l'oe-
casion de l'apparition subite d'une nouvelle étoile et qui
nous a é\ê transmis par Ptolémée dans son Almageste^
11 comprend 1 022 étoiles on à peu près le quart de celles
que l'on voit à l'œil nu. C'est aussi l'apparition d'une
étoile brillante dans Cassiopée qui détermina Tycho Brahé
à entreprendre un catalogue. En 1712 parut VHistoria
cœlestis de Flamsteed, qui renferme les positions de
2919 étoiles. Ce catalogue a été la base de tous les cal-
culs et de toutes lea théories des astronomes Jusqu'au
temps où Lemonnier et Lacaille entreprirent de 'donner
de nouveaux catalogues pour l'année 17 &0. Ce dernier
observateur a donné à lui seul les positions de 9 700 étoiles
australes. Jusqu'à la septième grandeur inclusivement,
qu'il observa en moins de dix mois au cap de Bonne-Espé-
rance en 1751.
Vers le même temps (1750-1702), Bradley détermbait
à.Greenwich,avec une précision qu'on n'a pas encore dé-
passée, les piositions d un certain nombre d'étoiles dites
fondamentales, dont Bessel a fait connaître toute l'im-
portance et qui ont été tout récemment encore l'objet
d'une discussion approfondie de la part de M. Leverrier,
dans lés Annales de t Observatoire de Paris,
Enfin on doit citer les catalogues de Tobie Mayer, de
Cagnoli, de Piazzi, de Zach, de Groombridge, d'Argelan-
der, d'Airv, de Rumker, de Harding, de Bessel, etc. Mais
l'un des plus importants est Y Histoire céleste &ançaise^
de Jérôme de Lahinde, fondée sur les observations faites
de 1780 à 1800 par le Français de Lalandeet Burkardt.
Ce grand travail, revu avec soin en Angleterre par F.
Baily, contient 47890 étoiles Jusqu'à la neuvième gran-
deur indusivement : il a servi à construire le bel atlas
céleste de Harding. D'autres travaux du même genre
sont aujourd'hui en cours d'exécution, dans le but prin-
cipal de faciliter la découverte de nouvelles planètes (voyes
Castes célestes).
U existe aussi des catalogues de nébuleuses^ d'étoiles
doubles, de comètes (voyes ces mots). E. R.
CATALPA (Botanique), Catalpa^ Scop., nom améri-
cain. — (jonre de plantes de la famille des Bignoniacées,
tribu des Biononiées, Corolle à 5 lobes, à tube ventru ;
étamlnes 5, août 3 stériles ; anthères ayant un lobe situé
inférieurement et l'autre supérieurement; capsule en
forme de longue siliqne, cylindrioue, à 2 valves séparées
par une cloison assex épaisse ; graines nombreuses, ailées.
Les espèces de catalpa sont des arbres à feuilles simples
et à fleurs disposées en panicuies. Le C. de la Caroline
(C. bignonioides, Walt. ; Bignonia catalpa.. Lin.) est un
arbre triès-élégant que Catesby découvrit le premier en
1726 dans la Caroline. Il peut atteindre 10 mètres de
hauteur; sa tête est arrondie; ses feuilles sont amples,
ovales-acuminées, échancrées en cœur, et ses fleurs, blan-
ches, ponctuées de Jaune et de pourpre, s'épanouissent
de juin en août et font un très-bel effet dans les grands
Jardins. Cette belle espèce a parfaitement réussi ches
nous. Cependant, au delà du climat de Paris, dans le
Nord, elle souffre de la gelée. Le C. à longues si tiques
(C. longissimOf Sims.) est de serre chaude et moins im-
portant pour l'ornement. Il est originaire de Saint-Do-
mingue. G — 8.
CATALYSE, du grec catalysls, dissolution. — Nom
donné par M. Berzelius au phénomène qui a lieu quand
un corps, par sa seule présence et sans y participer, met
en Jeu certaines afiSnltes chimiques ou détruit certaines
combinaisons déjà formées. C'est ainsi que le bioxvde de
manganèse, le bioxyde de cuivre, le platine, 1 argent
en poudre détruisent Veau oxygénée sans rien perdre ni
gagner dans cette action ; que ta mousse de platine fixe
foxygène de l'air sur l'alcool, qu'il transforme en acide
acétique, etc. On a rangé les causes de ces divers phé-
nomènes sous le nom de force catalytique^ personnifiant
pour ainsi dire une cause entièrement inconnue et dont
rorigine est probablement aussi variable que les effets
qu'elle produit. Aussi remplacet-on généralement le mot
force caialy tique par les mots ne/ ion de présence, qui
ont le grand avantage d'exprimer simplement un fait
sans rien préjuger sur sa cause ignorée.
CATANAMCUE (Botanique,, nom scientifique delà
Cupidone,
CATAPLASME (Médecine), en grec kaiaplasma, enduit,
de kataplassô. J'enduis, j'applique dessus. — On appelle
ainsi un médicament externe d'une consistance molle,
pulpeuse, une espèce de bouillie qu'on applique sur quel-
26
GAT
402
CAT
que 9 points de Textérienr do corps. En général, lo cata-
plasme étendu en couche de O^fOlô à peu près sur un
morcean de linge, sera appliqué chaud et à nu, si la
disposition des parties le permet et s'il n*y a à la peau
ancune sohition de continuité; autrement il sera re-
couvert d'une gaze ou d'un linge fin. Les âatapiastnes
les plus ordinaires sont émollients; ce sont des espèces
de bains locaux, c'est dire qu'ils doivent être d'une
consistance assez molle pour qu'ils se conservent hu-
nôides lonp;temps, c'est même ce qui constitue leur prin-
cipal mérite ; aussi on préférera, pour les faire, les ma-
tières qui retiendront le mieux l'humidité : ainsi la
farine de lin au premier rang, ensuite la farine de riz,
la fécule de pommes de terre, la mie de pain, délayées
dans de l'eau, dans une décoction de guimauve, dans du
lait, etc. Ce cataplasme sera renouvelé au moins trois
fois dans les vingt-quatre heures. Pour faire un cala'
plasme tonique^ on ajoute an précédent de la poudre de
quinquina, de l'alun, de l'extrait de saturne, etc. Les
cataplasmes excitants se feront avec la poudre d'ab-
sinthe, de menthe, de sauge, de mélisse, d'écorce d'o-
range; on pourra aussi les faire avec do vin, de l'al-
cool, etc. C'est à cette section qu'il faut rapporter le
cataplasme de Pradier contre la goutte (voyez RsiiitDB
{de Pradier)^ Godttb). Les cataplasmes irritants sont
composés de substances acres, plus ou moins caustiques,
telles que les bulbes d'ail, d'oignons, la farine de mou-
tarde, le poivre (voyez Sinapismbs), etc. Les cataplasmes
narcotiques (voyez ce mot) se font en ijoutani au cata-
plasme émollient une préparation quelconque d'opium,
de Jusquiame, de belladone, de stramoine» etc. On peut
encore préparer des cataplasmes acides avec le vinai-
gre, le suc de citron, l'oseille, pour exciter sur la peau
un picotement qu'on veut quelquefois rendre doulou-
reux. Enfin on a donné le nom de cataplasme gaha*
nique à un appareil à courant électriqun imoainé par
Récamier, composé de deux ou quatre disques conte-
nant chacun seize éléments et enveloppés de plastrons
en soie ; il l'employait contre certaines névroses, les gas-
tralgies et autres névralgies. F ~ n .
CATAPPA (Bouniqu^, Tertninalia catappa^ c'est le
badamier ordinaire,
CATARACTE (Médecine). — On donne le nom de ca-
taracte à une maladie caractérisée; par l'opacité du cris-
tallin ; par celle de sa capsule, d'où résulte une cécité
plus ou moins complète; ou par celle du liquide contenu
dans la capsule, connu sous le nom d'humeur de Mor-
gagniy qui peut aussi perdre sa transparence, et produire
ainsi une troisième espèce de cataracte. On a aussi, à
tort, désigné sous le nom de C. noire, Vamaurose (voyez
ce mot). On distinguera donc : P la C. lenticulaire ou
cristalline; 2** la C*. capsulaire ou membraneuse; S* la
C. laiteuse ou interstitielle. On pourrait dire que la
cataracte est la maladie des vieillards. Les causes en
sont à peu près ignorées; cependant on a signalé, à
Juste titre, des contusions, des biessores avec des in-
struments piquants, des inflammations profondes du
globe de l'œil; ces causes, en effet, ont été admises
par tous les bons auteure, et on a même reconnu
qu'elles avaient déterminé la cataracte chez de Jeunes
sujets. On a admis aussi, mais sans leur donner la
même importance, l'insolation, une lumière trop in-
tense, les impressions morales vives. Cette maladie at-
taque indistinctement les hommes et les femmes, elle
est rare chez les adultes, plus rare encore chez les en-
fants, quoiqu'elle soit quelquefois de naissance. On a dit
qu'elle pouvait être héréditaire. On est en droit de craindre
la cataracte, lorsque chez un sujet déjà avancé en âge, la
vue devient trouble, qu'elle est offusquée par des images
informes; le malade voit voltiger des mouches, des toiles
d'araignées, il croit voir les objete à travera un nuage, il
se fhitte les yeux pour détourner on obstacle qui persiste
touioure; quelquefois, il y a des maux de tête, bientôt la
maladie augmente^ les brouillards s'épaississent de plus
en plus, et enfin, en examinant avec attention, on aper-
çoit derrière la pupille, à la place occupée par le cris-
tallin, une uche grise ou blanchâtre. La pupille est plus
dilatée que dans l'état naturel ; elle est quelquefois in-
sensible à la lumière, et ne se contracte pas sous son
influence; dans ce cas, on a lieu de soupçonner la com-
plication d'une amaurose (voyez ce mot), ce qui diminue
les chances de l'opération dont il va être question. La
cataracte débute ordinairement d'un seul côté, mais le
plus souvent, au bout d'un temps plus ou moins long, le
second œil commence à s'obscurcir à son to'ir. La ma-
ladie marche quelquefois rapidement ; d'autres fois, elle
n'arrive à on dév^oppement complu qu'après ptailewi
années. La cataracte peut être compliquée d'amauroie,
d'ophthalmie, d'hvdrophthalmie, d'adbi&rence de Tint,
d'oblitération de la pupille : la plus grave est celle qui
est compliquée d'amaurose. Pendant longtemps, le tni'
tement de la cataracte a consisté dans l'emploi des oin
cotiques, des fondants, des antiphlogistiques; les poi^-
tifs, les pommades ammoniacales, stibié^ les sétoos. Ici
moxas, ont été mis en usage ; enfin, on finit par recon-
naître qu'il n'v avait d'autre moyen de guérison qae<feo>
lever l'obstacle qui s'opposait au paœage des rajrooi
lumineux, et cet obstacle étant le cristallin (voyez ce
mot), c'était lui qu'il fallait déplacer,*enlever ou broyer;
de là, trois procédés opératoires.
Le premier, le plus ancien en date et le pins simple,
est celui par abaissement^ dépression^ ou déplacemmi;
Celse, qui vivait sous Auguste et sous Tibère, le coniuiflp
sait et le pratiquait Cette méthode consiste à abaisser,
à enfoncer le crist&llin dans la partie inférieure do corpi
vitré ; l'opération se fait au moyen d'une aiguille, dite
aiguille à cataracte (voyez Aiguille). On plonge IMostnh
ment au côté externe de l'œil dans la sclérotique (bUoc
de I'gbU), à Oa,OOS de son union avec la cornée (royci
ScLéaoTiQUB, CoajiéE); on le dirige transvemlemeot
vers la partie supérieure du cristallin, ce qui est facile,
puisqu'on voit l'instrument à travera la pupille; on dé-
prime alore le cristallin, et on le maintient dans cette
position ponr que le corps vitré, qui s'est déplacé poor le
recevoir, revienne en avant et l'empêche de r^nonter ; oo
retire l'aiguille, et tout est terminé.
La seconde méthode, ou la méthode par eastraetion^ ne
remonte pas au delà de 1737, où elle fut exécutée ponr It
première fois par Daviel. Elle consiste à faire à lacoroée
une incision oblique, à travera laquelle on extrait le cns*
tallin et sa membrane ; cette incision est faita an movea
d'un scalpel ou couteau fixé sur un manche, et auquel oo
a donné le nom de kéraiotome (voyez ce mot) ; le oooteso
étant tenu comme une plume à écrire, le tranchant et
bas, on en porte la pointe à la partie supérieore externe
de la cornée transparente, tout près de sa réunion avoc
la sclérotique, on l'enfonce en le dirigeant de maniera
aue l'instrument ressorte au-dessous de l'extrémiié
u diamètre transversal de la cornée; on continue
la section de toute la circonférence inférieure de cette
membrane, de l'angle externe à l'angle interne, pois
on incise la capsule du cristallin; bientôt le cristallin se
présente à l'ouverture, et on le retire avec la pointe da
couteau.
La prééminence de l'une de ces méthodes sur l'autre,
a été un grand sujet de coutroverse parmi les chirur-
giens, et, pour prouver l'importance de ce débat, il
suffira de citer parmi les partisans de l'abaisseineot,
dans ces demiera temps, Dupu^tren et la plupart de mi
élèves, et parmi ceux qui opéraient exclusivement par et*
traction, Bojrer et Roux.
Le troisième procédé est celui du broiement; il coo*
siste à (tôtruire, à déchirer, à broyer, en on mot, le cris-
tallin et sa membrane au moven d'une aiguille, et cela
sur place. Deux moyens ont été imaginés, le premier n'est
autre chose que le premier temps de l'abaissement , et
lorsque l'aiguille est arrivée au cristallin, on divise et le
cristallin et la capsule par des mouvements en tous sens,
et on en dissémine les parties dans le corps vitré. Le
second moyen, nommé kératonyxis (voyes ce mot),
remonterait, dit-on. Jusqu'au xvu* siècle; par ce pro-
cédé on pénètre Jusqu'au cristallin, à travers la cornée
transparente, et on le détruit comme il a été dit tout à
l'heure. Après ces diflérents procédés opératoires, l'œil
doit être soustrait à la lumière avec le plus grand soin,
le midade sera soumis à un régime sévère; ainsi, la dièt^
les boissons délayantes, le calme le plus parfait, etc. Ce
qu'on doit redouter snrtont, c'est rinflammation, plus
à craindre après la méthode par abaissement qu'après
l'extraction; si elle survenait, il faudrait la combattre
avec énergie par les saignées, les sangsues, les purga-
tifs la diète sévère, etc. F— il. ,
MiDBCiNB vÉTÉai?iAiBB.— Ou obseiTO is cataracte cbes
les animaux domestiques à tous les âges, sur nn ou sur les
deux yeux à la fois ; du reste, ce qui a été dit pour l'homme
leur est en grande partie applicable; nous y ^JouteroiJ*
seulement ce qui suit : elle est une des terminaisons ordi*
naires de l'oplithalmie périodique sur le cheval, l'àne et
le muleL Le pronostic, fâcheux pour l'homme, l'est en-
core plus pour les animaux, à cause du pe4 «e succès
qu'on obtieut. Enfin, pour le traitement, dans les «*^
faits sur les animaux, on a employé les trois méthodes
CAT
403
CAT
ncounnandées pour l'homme. Pour i'abaissement. on ae
sert de l'aiguille de Scarpa (vo^ez Aiguillbj , dont les
dimensions sont augmentées suivant le volume de rani-
mai, H on procède comme ches Tbomme. Vextraction
se pratique avec le kératotome^ ou couteau de Weniel
(Toyes KiaATOTOifB). Quant au broiement^ s'il peut être
employé cbes les animaux d'une taille moyenne, en con-
sidérant que dans le cheval, le cristallin offre une zrande
résistance, on fera bien d*v renoncer; c'est l'opinion de
Gohier. Les vétérinaires n ont pas eu de succès complets
par le procédé d^extraetUm ; d*an autre cété, quelle que
•oit la méthode, cette opération est difficile chez le cheval
à canse de la présence au corps clignotant, qui gène l'ac-
tion des instruments ; de plus, on cheval auquel on rend
une vision imparfaite est ombrageui, et peut causer des
accidents ; autant vaut le laisser aveugle. L'opération de
la cataracte n'est donc pas réellement avantageuse pour
les animaux. F — a.
CATARRHE (Médecine), du grec kala^ en bas, et rheô.
Je coule, parce qu'on pensait que le catarrhe était un flux
dliameiir qui descendait de la tète. — On donne le nom
de catarrhe à toute inflanmiation aiguô ou chronique des
membranes muqueuses, qui a toujours pour résultat une
séci^on plus abondante, et une altération particulière
da macQs qui lubrifie ces membranes; on distinguait
antrefola le catarrhe suivant les organes dont la mu-
qneoee était aJfectée : en C. nasal, C. pulmonaire, C,
guttural^ C. ùUeMtùutl, C. vésical, etc. Ai^ourd'hui, en
prenant £b nom de l'organe ou de la muqueuse malade,
oo y idoate la terminaison ite, par hiquelle on est con-
venn de désigner l'inflammation, et on a les noms de
bnmckile, 'aryngite, entérite pCysiite, etc. Plusieurs
caosea prédisposent pliu ou moins aux affections catar-
rbales ; ainsi, dans les climats froids et humides, eUes
sont pour ainsi dire endémiques, et y deviennent souvent
épidémiques dans ceruines saisons (voyei Epintan
et Co'^T^Gioiv^. Lesjndividus qui travaillent dans une
atmosphère homidejï sont sujets; on les rencontre aussi
de préférence chez les femmes, les enfants, les personnes
lymphatiques, les vieillards. Parmi les causes détermi-
oautea, U faut sisnaler le temps froid, le passage subit de
la sécheresse à rhumidité, les vicissitudes brusques de
ratmoephère, l'exposition à un air frais lorsque le corps
tÊt en sueur; quelquefois, la rétrocession d'un flux habi-
tuel, d'an exanthème, d^une dartre, d'un rhumatisme, la
coejdstenœ de certaines maladies , comme la rougeole,
qni eotraloe le catarrhe bronchique, Ui scarlatine, qui
produit te catarrhe guttural. Une cause beaucoup contro-
versée, et qui cependant, d'après l'observation tournalière
des faits, ne peut être tout à fait révoquée en doute, c'est
la contagion ; quelle que soit riofluenoe du contact, de la
cohabitation, du s^our dans une localité, dans im appar-
tement où il existe im ou plusieurs individus atteints
d*aflection eatarrhalot il est certain que les personnes
qui s^oument, qui vivent habituellement avec eux, sont
Irès-eouvent pris de la même maladie. Les symptômes
fâoéraox que déterminent les catarrhes, ont beaucoup d'a-
nalogie avec ceux des autres inflammations ; ainsi, une
douleur ordinairement peu intense, mais obtuse, grava-
live, ime chaleur tantôt modérée, tantôt Acre et brûlante,
une toniéfaction légère, une rougeur plus ou moins vive.
La aécrétion du flui<te muquenx se supprime d'abord ,
pais devient bientôt abondante ; le mucus Incolore, fluide,
acre, s'épaissit, devient opaque, gris, verdAtre, visqueux.
(hie fièvre plus ou nooins intense se développe, la peau
«M sèche, il y a du frisson, mal de tète, insomnie, agita-
tion. Puis Tiennent des svmptômes dépendants de l'organe
aflècté, et anxqueU on fera facilement l'application, sans
les désigner autrement; ainsi, larmoiement, tintement
d'oreilles, euchifrènement, étemument, difficulté d'ava-
ler; d autres fois, c'est de la toux, une expectoration dif-
ficile, de l'oppression, ou bien des coliques, des tranchées
avec constipation ou dévoiement, etc. Tous ces symptômes
appartiennent à Téut aigu, mais si la fièvre s'éteint, si la
■soif est moins vive, et que les douleurs, les désordres dans
les fonctions persistent, si les forces ne se relèvent pas,
ii l'appétit ne revient pas, etc., c'est que l'état chronique
a suoDédé à l^état aigu. La gravité du catarrhe est en
nbon de l'importance de l'organe affecté; ainsi, le C.
puimvnaire est plus grave que le C. naga/y et ainsi des
antres; il off^re, en général, plus de danger chez les vieil-
lards, dans les saisons froides et humides, dans les grandes
^idtoies.
Le traitement du catarrhe & l'état aigu est, en eénéral,
celui des inflammations ; ainsi, dans les cas les plus sim-
ples^ on aura recours à la diète, aux boissons adoucis-
santes, aux bains de pieds, aux lavements, ao lepoi
général, et surtout au repos de l'organe malade. Lorsqu'il
pst plus intense, on Joindra à ces moyens les émissions
sanguines, les ventouses, les cataplasmes, si cela est pos-
sible; dans les inflammations de la muouense des voies
aériennes, on emploiera les aspirations de vapeurs émoi-
lientes ; dans celles de l'estomac et de l'intestin, on pourra
avoir recours aux bains tièdes, émoUients, etc. Lorsque
la maladie prendra une marche chronique, on pourra
prescrire les astringents dans les catarrhes oculaire, gut^
tural ; les toniques, les amers, les vomitidi, les purgatifs,
les dérivatifs , tels que vésicatoires et autres , dans le
catarrhe pulmonaire; les toniques, dans les catarrhes
intestinal, vésical, etc. On entend ordinairement par le
mot de catarrhe, sans désignation, le catarrhe pulmo-
naire (voyez BRôNCHrrB). F — a.
CATARRHINIENS, CATARRHININS (Zoologie), Ca-
tarrhinius, du çrec kata, au-dessous, rhie,rhinos, narine.
— Grande famille de Singes, établie par Et. Geoffroy, et
qui comprend ceux de l'ancien continent {Pithtcut,
Blainv.; Simina, Gh. Bonap.). Ils ont pour caractères
communs : nombre et arrangement des dents comme chez
l'homme, narines ouvertes au-dessous du nez, obliqoe-
ment, et séparées par une cloison étroite, dents canines
plus 00 moins développées; en général, des callosités
fessières, quelquefois une quene longue, m^ non pre-
nante. Et. Geoffroy les avait divisés en onze groupes, ré-
duits aujourd'hui à sept, subdivisés en différents genres.
Ces groupes sont : les ChimpanzéSy les Orangs, les Gt6*
Inmf, les Senmopithèques, les Cereopithèoues (les Gue»
nom de Cuv.), tes Macaques, les Cynocéphales, On voit
que ce sont à peu près les divisions de Cuvier {Règne
animal) ; seulement, ici les Magots sont réunis aux Ma-
caques dont Cuvier les avait séparés avec réserves (voyez
tous ces mots).
CATARTISMB (Chirurgie), da grec katartismos, ré-
Esraiion. — Andeime expression par laquelle on désignai t
i réduction d'an os luxé.
CATBARTE (Zoologie), du grec kathartes, qui nettoie,
parce que ces oiseaux rendent des services en mangeant
les débris putréfiés. — Genre d* Oiseaux de proie diurnes,
du grand genre des Vautours; ce sont les Gallinazesoa
Catharistes de Vieillot; ils ont la tète et une partie du
cou dénudés, le bec droite grêle, courbé seulement vers
la pointe, les narines percées de part en part. Ils habi-
tent l'Ainériqoe ; on n'en connaît que deux espèces :
|o VUrubu {Vulturjota, Ch. Bonap.), de la taille d'un
petit dindon, il a le corps entier d'un noir brillant, la
tète nue; ces oiseaux sont répandus dans toutes les con-
trées chaudes et tempérées de l'Amérique, où ils vi-
vent en troupes dans les villes, sous la protection des
lois, à cause des services qu'iU* rendent en dévorant
toutes les immondices des rues; 2« VAoura, Cuv. (Tu/-
tur aura. Lin.), du Brésil, du Paraguay, etc., ae la
taille du précédent; noir roux, la queue étagée; les
mômes mœurs que l'urubu. Cuvier, qui place VUrubu
dans le genre Gypaète, met dans les Cathartes le Vultur
califomianus^ qu'il nonome C. vautour ien, de la Nou-
velle-(^ifornie; il approche du condor pour la taille;
plumage brun.
CATHARTIQUE (Matière médicale), du erec kathaù^.
Je purge. Je nettoie. — Nom donné aux médicaments qui
ont la propriété de provoquer des évacuations alvines.
Les médecins français les désignent sous le nom de
purgatifs, que l'on a divisés en laxatifs, cathartiques,
drastiques. Les cathartiques seront donc des purgatib
moyens, dont l'activité est modérée et irrite doucement
la surface intestinale ; ce sont les sulfates de potasse, de
soude, de magnésie, le tartrate acidulé de potasse, les
eaux minérales salines, purgatives, etc. Le sulfate de
magnésie est quelquefois désigné sous le nom de sel
cathar tique amer: on appelle poudre caihar tique un
noélange de poudre de Jalap, l gram. ; de scammonée,
1 gram.; crème de tartre, 2 gram., mêlez : dose, 2 à
4 gram. Ces médicaments seront employés de préfé-
rence lorsqu'on a affaire à des sujets faibles, a des
femmes délicates, à des enfants ; dans les cas de con«
stipations, avant d'avoir recours aux purgauls plus
énergiques.
CATHËRÊTIQUB, du grec cathaireâ. Je détruis. Je
réprime. — On a donné ce nom à des caustiques faibles
(voyez Caustiques), ou qu'on emploie légèrement, de
manière à ne produire qu'une irritation un peu vive,
et à n'avoir qu une eschare très-superKcielle ( voyez Ea>
CHARBj. Les cathérétiques s'emploient spécia'ement pour
détruire les chairs fongueuses, les végétations qui se for-
1
OAT
40 V
CAT
mont autour de certains ulcères, ou aux orifices des tra-
jets Âstaleux, et pour réprimer l'exubérance des bour-
geons diamus dans les plaies en voie de cicatrisation ,
ou pour déterminer une inflammation adhésÎYe dans les
parois des kystes (voyez ce mot). La pierre infernale
(azotate d'argent), est celui qn*on emploie le plus ordi-
nairement ; on fait souvent usage aussi de 1 alun cal-
ciné, des acides minéraux affaiblis, etc.
CATHÉTER (Chirurgie), mot grec qui signifie tonde de
chirurgien, — On appelle ainsi une sonde métallique à
laauelle on donne à peu près la courbure qu*on suppose
à 1 urètre; elle présente une cannelure sur sa convexité.
Elle sert à explorer Turètre, Tintérieur de la vessie et
à diriger les instruments qu*on veut introduire dans cet
oiigane, lorsqu'on pratique l'opération de la taille, par
exemple (voyez LfraoroniE).
GATHÉTERISMB (Chirurgie). — OpéraUon chirurgi-
cale qui a pour but ds faire piénétrer un cathéter dans
la vessie ; cette opération porte encore
le même nom lorsqu'elle est faite au
moyen de sondes creuses ou algalies, de
bougies pleines, en gonune élastique, en
cire, etc. Elle offre une assez grande
difficulté et demande une main exercée.
C'est, sans contredit, une des opéra-
tions les (rtus délicates de la chirurgie.
On y a eu recours pour explorer l'u-
rètre et la vessie, pour reconnaître l'état
de la prostate, pour rechercher uo cal-
cul, pour tenter la dilatation d'un rétré-
cissement, pour faire évacuer l'urine
lorsqu'elle est retenue dans la vessie par
une cause quelconque, etc.
Le cathetérisme du pharynx et de
Vœsophage sert à reconnaître la pré-
sence d'un corps étranger, à en opé-
rer l'extraction ou la propulsion, à don-
ner passage à des substances alimen-
taii'es ou médicamenteuses, ou enfin à
dilater, cautériser ou faire saillir cer-
tains pointa de ce conduit. Il peut se
pratiquer par les narines ou par la
twuche. L'instrimient le plus simple et
le plus commode est une longue sonde
de gomme élastique (fig, 453), de 0'',008
à 0",010 de diamètre, connue sous le
nom de sonde œsophagienne. Dans le
premier cas, on introduit la sonde par
une des narines, Jusqu'au pharynx, ar-
rivé là, on la dégage avec le doigt ou
un crochet, pour fa faire pénétrer dans
l'cesophage. L'opération est préférable
f>ar la bouche, u suffit de déprimer la
angue avec l'index gauche, le long du-
quel on glisse la sonde Jusqu'au pha-
rynx, et on l'introduit dans l'œso-
phage; on doit agir avec précaution et rapidité, afin
de ne pas gêner la respiration. On pratique encore
le cathetérisme de la trompe d'Eostache dans certaines
maladies de l'oreille. Il se fait par les narines.
GATHÉTOMËTRE (Physique), du grec cathetos^ ver-
tical, et métron^ mesure. — Instrument de physique
servant à mesurer, avec une très-grande précision, la
différence de hauteur verticale de deux points. D se
compose: l* d'une règle CC {fig, 464), divisée avec
beaucoup de soin en millimètres ou demi-millimètres,
et mobile, verticalement, autour d'un pivot GHK,
planté verticalement lui-même sur un pied très-solide,
à vis calantes L, L'; 2*" d'une lunette horizontale à
court foyer DD', pouvant glisser le long de la règle, et
être arrêtée en un point quelconque de sa course par
la vis de pression v'\
Vn niveau à bulle d'air EE', parallèle à l'axe de la bi-
nette, permet de s'assurer de rhorizontalité de celle-ci,
de même que les niveaux à bulle d'air disposés en croix sur
le pied de l'appareil, permettent de vérifier ou d'établir
la verticalité du pivot.
La lunette, fixée en un point de la règle, peut donc se
mouvoir dans un même pian horizontal, et être dirigée
vers un point quelconque de ce plan. Elle peut, à volonté,
passer d^un plan horizontal & un autre quelconque corn*
{>ris dans les limites de longueur de la règle. Afin que
'i^ustement de la lunette à chaque plan puisse se faire
d'une manière plus facile. le chariot qui la porte, se
compose de deux parties aistinctos A et B, réunies par
tine vis de rappel v'. La pièce B peut être fixée sur la
Fif. 4es.— »9ni»
' inne.
règle au moyen de la vis de pression v^; c'est alon sa
moyeu de la vis v' que la pièce A est déplacée d'un owa
S*
I
i
Fig. 464. — Ctthélouèlre.
vement très-doux. L'usage de cet iostmraent est dft à
Dulong et Petit •
CATHOLICON ou Cathoucum (Matière médicale), da
grec katholicos^ universel. — Electuaire eathoHcon doÊr
oie; c'est une préparation très-ancienne et très-osiiée
autrefois, comme un purgatif doux; on Tadministnit
dans certaines diarrhées et dyssenteries, à la dose de 8,
10 à 16 granunes; on le donnait aussi eo laveoenti.
Parmi les nombreuses substances qui entrent dans is
composition, nous citerons la casse, la rhubarbe, leséaé
et le tamarin.
CATOBLEPAS (Zoologie), du grec Aeafa,en baa,et6/<^.
1e lance des regards. — Animal extraordinaire cité psr
^line : « En Ethiopie, dit cet auteur, on trouve le catoble-
pas ; il porte avec peine sa lourde tète, toqlours baissée
veri la terre ; autrement, comme on ne peut voir ses ywi
sans expirer à l'instant, il causerait ta destroctioo ds
senre humain. • Cuvier nense que cet animal pourrait étfe
le Gnou, espèce à* Antilope (voyez Gnoo), qui, en eflèt,
porte la tête basse comme les Ruminants pour combat-
tre , mais qui n'expose pas aux dangers dont parie Plioe.
M. H. Smith a proposé ce nom pour un genre de ^Mi'i'
nants à cornes creuses^ qui comprend le Gnou,
CATODONTES (Zooiode), du me kata, en dessous,
et du génitif o(/on/of , dent. —Linné avait donné ce
nom au çenre Cachalot, parce qu'ils ont seulement à
la mâchoire inférieure des dents, qui entrent dans des
cavités correspondantes de la mâchoire supérieure.
CATOPTRIQUE (Physique), du grec eatopiron. miroir.
— Branche de la physique qui traite des lois et des effets
de la réflexion de la lumière, particulièrement â la wr
face des miroirs plans ou courbée (voyez Lmnàas* lU-
rLEXioii, Mtaoïas).
CAU
405
CAU
CATTLËIE (Botanique), CatUeya^ LindL, dédiée à
William Cattley. — Genre do plantes de la Tamille des
Oixhidéesy tribu dei Épidendi'ées, Il comprend de très-
beiles plantes épipbytes, à feuilles coriaces et à fleurs
sortant d*une grande spathe. Ces plantes habitent TAmé-
riquedu Sud, et particulièrement le BrésiL La C. superbe
(C. Muperba, LindL) a les fleurs odorantes très-larges,
colorées d'un rouge lilacé, arec unlabelle pourpre, Jaune
au milieu. Cette espèce Yient à la Guyane anglaise. On
cultire aussi dans les serres chaudes la C. élégante [C,
eUffOMy Morren), dont les fleurs sont roses a?ec le Isr
belle violet pourîu^; la C. labiée (C. labiata, Lindl.),
dont les fleurs présentent sou? ent un diamètre de plus de
0",}0, et sont colorées en rose lilas ayec le labelle pour-
pre tÎT. n y a plusieurs variétés de cette plante, et elles
se distinguent principalement par la coloration de leurs
fleurs. En résumé, on connaît une vingtaine d'espèces de
ce genre qui ofl^ent, pour ainsi dire, une égale beauté
dans leurs fleurs.
GAUCALIDE (Botanique), Cauealis^ Un. ~ Genre de
plantes de la Camille des Ombellifères, tribu des Caur
cttlinéfs. Caractères : carpelles à 5 côtes primaires,
fififonnes, garnies de quelques tubercules épineux :
4 Gôtessecondahr^ plus en sîdllie, et munies d'une ran-
gée de tgroB aiguillons subulés, recouvrant chacune un
canal réunifère. Ce genre comprend des herbes à feuilles
deux et trois fois pennatiséquées. La C. fausse carotte
(C. àcaumdes, Lin.) est une plante indigène dont les
fruits sont hérissés d'aiguillons en forme d hameçon au
sommet La C. à feuilles grêles (C. leptophylla. Lin.)
est de l*Eor(>pe méridionale et n'a qu'un intérêt botani-
que, tomme la précédente.
CADGHBMAR, Incobi, Asthme roctobni, Éphultb
(Médecine).— Sentiment d'oppression^ de suflbcation,
pendant le sommeil, comme s'il y avait sur l'épigastre
(restomac) un poids incommode, avec une impossibilité de
se réveiller, qui finit cependant par un réveil en sursaut,
accompagné d'une anxiété extrême; les anciens croyaient
cet état produit par des démons dont les uns, nommés m«
cii6ei, attaquaient les femmes, les autres, nonomés succu^
6ef, attaquaient les honunes. Les causes du cauchemar
sont on la pléthore sanguine, ou une aflèction des organes
digestifs, et surtout de l'estomac qui rend les digestions
pM)les; ainsi, on l'observe chez les gens sédentaires,
^ (mi une nourriture trop succulente, ches ceux qui,
après avoir mangé le soir, se couchent sur le dos, avant
que la digestion soit faite. 11 peut être déterminé aussi
par la suppression d'une saignée habituelle. Le(i enfants
peureux» 1^ individus nerveux, d'un esprit faible, et
snxquels on raconte des histoires de revenants, de
fantômes, y sont très- sujets, aussi bien que les hommes
qoi se livrent aux travaux de cabinet et à de longues
méditations. L'invasion de l'accès est ordinairement
broiqie; le malade est suffoqué par l'objet qu'il croit
placé sur sa poitrine; c'est ordinairement un homme
diff9nne,un cheval monstrueux, un singe, un chat fti-
nenx, une vieille femme, un fantôme, un démon ; il se
jotflt à cela un rêve fatigant, pénible ; le patient est au
bord d'un précipice, il va tomber dans l'eau, il veut fuir,
(Bais il est retenu par une force irrésistible ; il pousse des
cris eonfus, des gémissements ; enfin, il se réveille en
ransnt, couvert de sueur et accablé de fatigue. Cet état
oe se renouvelle guère, à moins que la cause qui l'a dé-
^tnàoé ne continue à agir. Quant au traitement, ai
l'on a affaire à un individu sanguin, replet, et surtout si
l*oa a négligé une saignée habituelle, il faut se h&ter d'y
avoir recours ; on aidera ce moven par des bains de pieds,
d» purgatifs, et surtout un régune sévère ; si on remarque
1^*11 y ait dérangement dans les fonctions digestives, s'il
y a anbarras gastrique, on aura recours aux évacuants,
^fwû^ ou purgatif^; on recommandera la sobriété, de
s'abrtenir du rq>a6 du soir, de vin, de liuueurs, et en
^^oéral de toute alimentation succulente ; dans tous les
cas, on devra ne se coucher que lorsque la digestion est
W^e, et toujours la tête élevée. F — N.
^HDAL (Zoologie), du latin cauda^ queue. —On ap-
plique cette éptthète à tout ce qui a rapport à la queue.
Ko ichthyologie, on appelle nageoire caudale celle qui
icnnine la queue de presque tous les poissons. Verticale
^ans presque tous, elle eeX horizontale dans une variété
de daurade de la Chine. Les Cétacés ont aussi une na-
geoire caudale; mais elle est horizontale.
(UdDEX (Botanique), mot latin qui signifie tronc
''arôre, tige, — Ce terme est employé en botanique pour
<^igner la partie analogue à une tige qui, dans beau-
coup de plantes, est souterraine ou couchée. Dans ce
sens, on emploie plus souvent le mot rhizome. Dan»
l'embryon, on distingue deux parties principales, que
Ton nomme le C. ascendant^ le C. descendant. L'un est
constitué en partie par la gemmule et s'élève ; l'autre,
par la radicule et s'enfonce dans la terre.
CAUDIMANËS (Zoologie), du latin couda, queue, et
manus, main. — On a désigné par cette dénomination
les singes du nouveau contment, qui ont la queue pre-
nante comme une main.
CAULESGENT (Botanique), du grec kauips^ tige. —
Se dit d'une plante qui présente une tisa ; ^i dh plante
caulescente^ par opposition à celles qnien sont dépour- *
vues. Dans ce cas, la plante est acaule.
CAULICOLB (Botanique).— De Gandolle nomme ainsi
les plantes parasites qui vivent sur les tiges. Elles ont
quelquefois des suçoirs qui, dans les cuscutes, par exem-
ple, se présentant sous forme de fils déliés et blanch&tres,
s'entortillent autour de plusieurs plantes , telles que le
trèfle, la luseme, etc. Le gui est aussi un parasite cau-
lioole; il s'implante dans le corps ligneux d'un arbre et
s'y greffe intimement.
CAULICULB (Botanique), Cauliculus. — On donne
ce nom à la partie de rembrvon de la graine qui est la
petite tige située au-dessous des cotylédons, et que l'on
appelle plus ordinairement tigelle,
CAULINAIRB (Botanique), Caulinus^ qui s'appliqu»
aux parties des plantes appartenant à la tige. — Il y a
des racines aériennes qui naissent sur la ti^ ; alors elles
sont dites caulinaires. Généralement, on dit les feuilles
caulinaires pour les distinguer de celles qui naissent im-
médiatement du collet de la racine, et qu'on appelle ro-
dicales. Dans le pissenlit, par exemple, on voit ces deux
situations de feuilles qui donnent à cciles-cl une forma
différente. Les stipules sont caulinaires dans l'aune, la
passiflore glauque, etc. Les épines sont caulinaires dans
les cactus, les féviers^ etc. Les aiguillons le sont égale*
ment dans la rose, les ronces. Les fleurs sont situées di-
rectement sur la tige, et par conséquent caulinaires dans
le cacaoyer, les cuscutes, les cierges, la vesce cultl*
vée, etc., eta
GAURALE (Zoologie). — Espèce d* Oiseaux échassiers^
du genre Grue; Râle à queue (Euripiga, IHg.), vulgaire-
aaent Petit jaan des roses^ Oiseau au soleil {Ardea
helias. Lin.). Il se distingue par un bec plus long que la
téVb, plus grêle que celui de la grue commune, fendu
jusque sous les yeux comme aux hérons ; il est de la
taille d'une perdrix, et son cou long et mince, sa queue
large et étalée et ses jambes peu élevées lui donnent
un air tout différent de celui des autres oiseaux de ri-
vage. Son pluma^ nuancé de brun, de fauve, de roux^
de gris et de noir, rappelle les plus beaux papillons de
nuit ; on le trouve le long des rivières de la Guyane, dans
l'intérieur des terres, au centre des pands bois. U vit
solitaire; sa nourriture consiste en poissons, en insectes,
en larves, en mollusques qu'il tire de la vase. Son carac-
tère est défiant et sauvage.
CAURIS (Zoologie). — Nom spécifique de la coquille
Porcelaine cauris {Cyprœa moneta^ Liu.], vulgairement
la Monnaie de Guinée^ parce qu'elle est employée par les
nègres comme monnaie. Elle appartient au genre Parce'
lame et à la famille des Buccinoîdes, des Mollusques
gastéropodes pectinibranches ; c'est une petite coquille
ovale, oéprimee, plate en dessous, à bords très-épais un
peu onduleux; d'un blanc jaun&tre; elle est de la mer
des Indes, de l'océan Atlantique.
CAUSTICITÉ (Médecine), du latin causticus, brûlant,
qui vient lui-môme du grec kaiâ, je brûle. — C'est la
propriété de certains corps de brûler plus ou moins,
d'avoir une saveur irritante comme une brûlure. La
causticité tient à la tendance de certains corps à se
combiner avec les substances animales, de manière à
les détruire et à former avec elles des combinaisons
chimiques particulières. Cette action est beaucoup plus
marquée sur les tissus vivants que sur le cadavre;
lorsqu'elle n'est point arrêtée, elle produit certains phé-
nomènes remarquables^ tels que la rougeur, la tumé-
faction, le soulèvement de l'épiderme (voyez Caustiqob,
Cadtàsb, Brdlvrb).
CAUSTIQUE (Médecine), même étymologie que le pré-
cédent. — On donne le nom de caustiques à des corps
qui, mis en contact avec des tissus animaux, les modi-
fient, détruisent leur texture et forment avec eux une
nouvelle combinaison. On en distingue de deux sortes t
les caustiques ou cautèt^es actuels ; ce sont ceux doiît le
principe d'activité, le calorique libre, peut agir sur-le-
champ, comme le feu, le fer rouge, etc. ; et les causti-
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CAU
407
CAV
CAUTERETS. — Petite ?ille de France (Hautet-Pyré-
Dées), anroodiasement et à 12 kilom. S. d'ArgeJè&i célèbre
par le nombre et rimportance de aes sources minérales.
Ceseaox sont thermales sulfureuses (sulfurées sodiques);
leur températnre varie de 30* à 69' cent., et leur sulfu-
ration de 0^,0055 à 0»,03n8 de sulfure de sodium, par
coflséqoeni, modérément solforeuses ; elles sont riches
60 silice et en barégine. Les eaux de Cauterets sont fort
iiitées en boissons, on les administre également en bains;
ruafs des demi-bains est particulier à la pratique de
eette station ; on les emploie encore en doucnes, garga-
rismes, injeraons, pédiluves, inhalations. Les applica-
tioiM tbérapeatiqnes penrent être rangées dans Vordre
niiant : Maladies caiarrhales de l'appareil respiratoire,
Dilftdies de la pean, rhomatismeiY afléctioDa utérines,
•eroftilest syphilis.
CAUTÉRISATION (Médecine), Adustûm^ du grec kaîô,
je brùle. — Emploi des caustiques dans la Tue de brûler
plus on moiiM («ofondément une partie animale ?if ante,
et de prodoire ane eschare. La cautérisation , coname il
tété oit, peut ae faire avec les caustiques potentiels^ et
00 peut les porter dans toutes les parties accessibles ;
tioii, tonte U auriace de la peau, les végétations, les ex-
croissances de tonte espèce, les loupes, les tumeurs can-
céreoMS, les lipdmes, peuvent être cautérisés de cette
nsoièrs; on pent porter aussi les caustiques sur les
piopièns, snr le globe de Tceil, dans les fosses nasales,
daos k bouche, dans le pharynx, dans le larynx, la tra-
diée-irtère, et même les bronches dons certains cAs de
cnrapt on peot cantériser des tri^ets fistuleux, des can-
nn ulcérés, des OMmuires d'animaux enragés ou veni-
mm, etc. Quant au cautère actuel^ son usage est plus
limité, la difficulté de le manier en a restreint l'emploi à
des cas plus déterminés et plus précis ; à cet effet, on a
dtstingoé i la C. inhérente, qui a pour but de désorganiser
kitiansparaiie application soutenue du feu sur la partie
malade; on y a recours pour les morsnres des animaux
eors^ ou venimeux, contre la carie, dan» les hémor-
rhagies, lorsqu'on ne peut lier les vaisseaux oui donnent
dasaog; le voisinage des gros vaisseaux et des grandes
irticnlsUons, aussi hien que celui du cerveau, doivent
bire rejeter ce genre de cautérisation. La C. transeur»
renti^ ^ui se fait en promenant rapidement sur la peau
OQ bouton de fer chauffé à blanc; on y a recours souvent
dans les tumenra blanches. La C. olffective^ qui consiste
à présenter à nne distance plus ou moins grande de cer-
tains olcères atoniques, un cautère nummulaxre (en forme
de pièce de monnaie ) pendant quelques minutes , afin
d'écbaaffer, de ranimer les chairs amollies, et les disposer
i se cicatriser. La C. par pointes^ dans laquelle on ponc-
tue, poor ainsi dire, la peau de distance en distance, avec
la pointe incandescente du cautère conioue. Enfin, dans
cet derniers temps, on a employé l'électricité pour porter
U cautérisation dans des parties inaccessibles au feu.
Cautérisation des dents, — Cette opération a pour
objet de détruire le nerf dentaire, et par là, de faire cesser
les doolenrs, dans le cas, par exemple, où la carie a pé-
Bétré Jusqu'à la cavité centrale (voj^ex Dxnts [àÊaiadies
àa]). On peut employer les caustiques ou le feu ; les
canttiqaes dont on se sert sont : la potasse caustique, les
acides nitrique et aulfurique, qu'on introduit dans la ca-
vité CNméepar la carie, au moyen d'une boulette de coton
^ en est imbibée; un petit morceau de potasse caus-
tique introduit avec précaution dans cette même cavité,
ot pent-èCre préférable. En général, ces substances doi-
vent être maniées avec beaucoup de discrétion ; car elles
entraînent souvent des accidents inflammatoires graves.
L'emploi d'un bouton de feu est donc bien préférable; on
le aert pour cela d'une petite sonde pointue ou mousse,
^Sèrement courbée, qu'on fait chauffer jusqu'au blanc ;
alon on l'introduit profondément dans la racine par Tou-
vertnrede la carie: on est obligé quelquefois de répéter
l'opération. Lorsqu'on passant de l'eau froide sur la dent,
00 o'éprouve pins de douleur, on est assuré que l'opéra-
tioQ s réussi. On enlève ensuite les parties brûlées avec la
fugine, et on plombe la dent sMl y a lieu. Il no faut em-
ployer la cautérisation que lorsque les douleurs ont
CaoTÉaisATiON (Médecine vétérinaire), — On résu-
ltera ici tout ce qui a trait aux causiiaues^ aux eau-
^^'i^ et à la cautérisation en médecine vétérinaire.
Comme dans la miédecine humaine, on emploie, quoique
moins fréquenunent, les caustiques; ainsi, on y a recours
pour réprimer les bourgeonnements des plaies, des fistules,
poor arrêter les progrès des ulcères morveux, farcineux,
l^lenx, dartreux ; pour détruire les tissus de mauvaise
nature, tels que le crapaud, le piétin, les boutons de far-
cin (voyez ces mots), pour détruire les tumeurs qui se
forment dans le charbon, le glossautlirax, la clavclOe con-
fluentc. Mais c'est surtout le cautère actuel qui rend à la
médecine vétérinaire les services les plus signalés ; nous
citerons surtout : le C. olivaire ou à bouton^ pour les
abcès et les tumeurs farcineuses; le C. circulaire ou
brûle^queue^ pour les hémorrh agios qui sont la suite de
l'ampuution de la queue du cheval. La C. transcurrenie
est très-employée dans les maladies chroniques des os, des
articulations. Un autre ^nre de cautérisiajon est celle
qu'on a appelée napo/i/ntn«: elle tonsiateà inciser la peau
et à porter le cautère snr les tissna sous-Jacents; eîle a
l'avantage de ménager les bulbes des poils et les t^-
ments ; on l'emploie contre les anciennes claudications
coxo-fémorales et scspulo-humérales ; on appelle encore
C. anglaise, le selon a rouelle (voyes Séton). Enfin, on
donne le nom de marques à un cautère qui forme des
lettres ou d'autres figures, destinées à marquer les ani-
maux pendant les maladies contagieuses (voyes Cads-
TIQOES, CaOTBRBS). F — R.
CAVE (Ybirb) (Anatomie). — Ce nom a été donné aux
deux veines principales du corps humain ; l'une est la
veine cave s^rieure^ descendante ou iftoracique, fom^
par la réunion des deux sous-davières, derrière le carti-
lage de la première côte ; elle descend de droite à gau-
che , traverse le péricarde et pénètre dans l'oreillette
droite du cœur par sa paroi supérieure ; elle reçoit la
veine azygos et quelques autres petites veines. L'autre
veine cave, nommée inférieure, ascendante on abdomi^
nale^% beaucoup plus d'étendue ; elle lommence vers la
quatrième vertèbre lombaire, monte à droite, traverse le
bord postérieur du foie, pénètre dans le péricarde par le
centre nerveux du diaphragme, et de là dans le ventri-
cule droit où elle se termine. Elle reçoit toutes les veines
qui rapportent le sang des parties inférieures et moyen-
nes du corps. Les fonctions des veines caves consistent à
rapporter au coeur le sang de toutes les parties du corps,
la lymphe, le chyle et les produits de l'absorption vei-
neuse des intestins.
CAVERNES (Géologie). — On appelle ainsi des cavités
irrégulières; sinueuses, souvent étendues et profondes,
qui pénètrent dans le sein de la terre. Elles peuvent of-
frir des directions très-irré^ières, des dimensions très-
variables ; en général, ces irrégularités, ces inégalités,
contrastent d'une manière frappante avec les galeries
ou puits creusés par les hommes. Les terrains cristalli-
iés, les terrsins très-durs et très-compactes dans leurs
parties, les terrains primordiaux n'en renferment pres-
que pss ; non plus que les terrains de transport, en rai-
son de leur peu de cohérence. Ceux où l'on en remarque
le plus souvent sont : les terrains calcaires compactes;
les teirains gypseux; les terrains volcaniques; les /er>
rains de grès, l* Ltt cavernes des terrains calcaires
compactes sont de beaucoup les plus nombreuses et les
plus vsstes; quelques-unes ont plusieurs kilomètres d'é-
tendue ; elles suivent toutes sortes de directions, même la
verticale ; on en trouve de cette espèce dans quelques
montagnes calcaires de la Provence, dans les Pyré-
nées, etc. Une chose digne d'être notée dans ces cavernes,
ce sont des sillons profonds, à rebords arrondis, paral-
lèles, creusés dans leurs parois, et qui semblent être les
indices du passage d'un courant d'eau. Les plus remar-
quables de ces cavernes sont : celles de la montagne de
Gibraltar; elles contiennentdes amas d'os fossiles mêlés
de coiuil.es; ïesgrotttsdupays dePoix^ revêtues inté-
rieurement de stalactites; les grottes d Àrcysur^urt
(Yonne), célèbres par leur étendue et les belles stalactites
qu'elles contiennent; celle do la BaAue, entre Grenoble
et Lyon ; il y coule un torrent qui s près de 2 kilomètres
de cours souterrain. Il y en a également en Augleterre,
en Allemag^ue, en Hongrie. Une des plus célèbrit est
celle d'i4n/tparo«,dans l'Archipel. 2* Les cavernes des ter^
rains gypseux sont moins nombreuses; elles sont très*
profondes, on y éprouve un froid très-vif; quelquefois
elles n'ont pas dissue à la surface du sol; on attribue
leur formation à des masses de sel gemme qui auront été
dissoutes par les eaux ; la plus remarquable est celle (jui
porte le nom de labyrinthe de Koungour^ ev Sibérie;
elle est d'une grande étendue et offre de nombreuses si-
nuosités, a* Les canemes des paus volcaniques ne renfer-
ment point de stalactites ; on n y observe ni cours d'eau
ni empreinte du passage d'un torrent, mais elles renfer-
ment souvent du fraz acide carbonique ; telle est la fa-
meuse Grotte du chien, près de Naplcs (voyez Grotte].
4* Les caoemes des terrains degrés àoiit ordinairement de
CÉH
408
CÉC
ftimples grottes peu profondes cl très-larges à IcurooTep-
turo, diflTérents on cela des cavernes do tous les autres
terrains (voyei Ossbiibfits. Grottes).
Gavbbiibs (Médecine). — On appelle ainsi les cavités
ulcéreuses qui se forment dans la substance des pou'
mons, par la fonte des tubercules ramollis et l'évacuation
du pus qui en résulte, ou par le développement et la
suppuration d*nn abcès (voyez Tubercules).
«CAVERNEUX ( Anatomie). — On ajoute cette épithète à
un certain nombre de mots désignant des parties du corps
qui renferment un tissu spongieux, ou qui se présentent
sous Taspect de petites csfvités, etc. ^ On appelle ganglion
ou piexitscavemeuXyUn petit corps ganglionnaire nerveux,
situé au côté interne de l'artère carotide interne au mo-
ment où elle pénètre dans le sinus caverneux. — Les sintts
caverneux, ainsi nommés à cause de leur texture spon-
gieuse, sont deux canaux veineux logés sur les côtÀ de
la selle turcique, dans des gouttières de la face supérieure
du sphénoïde. Tune à droite et l'autre à gauche, entre
deux lames de la dure-mère. Les deux sinus caverneux
communiquent entre eux par le sinus coronaire. — On
donne le nom de respiration caverneuse à celle qu'on
perçoit au moyen de rauscultatSon, lorsque Tair traverse
les cavernes du poumon chez les phthfslquet.
CAVIAR (Zoologie). — Voyez Estcrgeoii).
CA VIENS (Zoolode). — Nom donné par quelques zoolo-
gistes à une tribu de Mammifères rongeurs^ dont le Ca-
hiais{Cavia)eAtïe type.
GA VITES (Anatomie). — On appelle cavités splanchni-
ques (du grec splanchna, les entrailles) celles qui renfer-
ment les viscères ; ce sont le crâne^ le thorax et Vabdo-
men. On dit encore la cavité pelvienne pour le bassin, les
cavités nasales pour les fosses nasales, etc. On trouve en-
core dans les os des cavités qui sont tantôt articulaires, ce
sont la cavité cotylcUde creusée dans Tépaisseur de l'os de
la hanche, les cavités glénoides du temporal et do l'omo-
{>late, etc. D'autres fois elles ne servent pas aux articu-
ations, ce sont alors des fosses, des sinus^ des rainures^
des antres (l'antre d'Hygmore sinus maxillaire)^ des # t7-
lons, etc.
CAYEDX (Botanique). — On donne ce nom à des bour-
geons secondaires produits par certains bulbes à l'aisselle
des feuilles qui les recouvrent ; ils se développeront suc-
cessivement sur la plante même, ou dans d'autres espè-
ces ils pourront en être séparés et se développer d'une
manière indépendante. L'ail vulgaire est ainsi co iformé
(voyez BtiLBB).
CAYOU (Zoologie). — Les naturels de l'Ue de Mara-
gnon appellent ainsi, au dire du P. d'Abbeville, une es-
pèce de Singes du genre des singes du nouveau conti'
ment. Buffon a pensé que c'était son Cocâta (Stmta pa-
niscus. Lin ). Dans le Règne animal, on trouve cette dé-
signation parmi les espèces du genre Atèles, à côté du
genre Coaîta. « Le Cayou, F. Cuvier {Ateles a/er), a la
face noire comme le reste du corps. »
GÊANOTHE (Botanique), Ceanothus, Un. Les Grecs
avaient donné le nom de Keandthos à une plante épi-
neuse. — Genre de plantes de la famille des Rhamnées,
dont très-peu d'espèces sont épineuses. U comprend des ar^
brisseaux à feuilles simples, alternes. Parmi les espèces
assez nombreuses de ce genre, et toutes dignes d'être cul-
tivées pour l'ornement, on distingue surtout le C. de
Delisle (C. Delilianus, Spach), avec ses feuilles assez
larges, l^rement pubescentes en dessous , et ses fleurs
d'un Joli bleu pftle. Cette plante parait n'être qu'une
variété du C. à fleurs bleues (C. asureus, Desf.). Le
C. d'Amérique ((;. Americanits, Lin.) a les feuilles tri-
nervées et es fleurs blanches. Il est originaire de la Vir-
ginie, où l'on prend ses feuilles en guise de thé. On ex-
trait des racines de cette plante une matière colorante
jaune nankin. Caract. du genre : calice campanule à 5 di-
visions; ordinairement, pétales 5, onguiculés; ô éta-
mines; ovaire trigone; haie à 3 loges, renfermant une
graine, rarement 2-4. G ^ s.
CÊBIENS (Zoologie), de Cebus, k^ou. — Nom d'une
tribu de Sinàes établie dans la classification de I. Geof-
fh>y Saint-Hiiaire, adoptée presque en entier par M. le
professeur Gervais ; elle renferme une grande partie des
singes du nouveau continent ; ils ont les narines ouvertes
latéralement, trois paires d'avant-molaires à chaque mA-
choire, les ongles courts; en général, la queue longue et
prenante ; aucun d'eux n'a de callosités aux fesses. Cette
tribu comprend les genres suif antsiSqjou,Saimiri, Cal-
litriehey Atèle, Hurleur, Saki, Lagotriche, Brachyure,
Eriode, Ni/et withèque.
CÊBRION (Zoologie), d'un nom de géant dans la mytho-
logie. — Genre d*!nsectes coléoptères pentamères^ (t-
mille dos Serricomes, section des Malacodermes, trâu
des Cébriouites, Ces insectes, d'une assez grande ttills
(les plus grands peuvent avoir 0",025 de longuear), se
trouvent plus particulièrement dans les contrées tas plm
méridionales de TEurope et du nord de l'Afrique. Ib vo-
lent avec impétuosité, souvent le soir ou la nuit, sartont
après les pluies d'orage, et quelquefois en grand nombre;
ils entrent dans les maisons et se précipitent en bour-
donnant sur les lumières. Très-voisins des Cistèles et dea
Taupins, ils se distinguent des premières par leurs tarseï
de cinq articles, et des autres par leurs palpes fififonnei,
leurs mandibules en pointe, leur sternum antérieur dont
l'extrémité ne s'enfonce point dans une cavité de l'aine-
poitrine. Ils ont la tête saillante, les antennes longues, le
corselet en forme de trapèze, les pieds assez loi^ avec
les tarses filiformes, ce qui les distin|;ue des Bnpreittt.
L'espèce principale, le C. géant {C* gtgas, Fab. ; Lonot-
cornis, Oliv.), long de0",035, habite l'Italie et lei dé-
partements les plus méridionaux de la France. La fisaioUe
diffère essentiellement du m≤ œlui-d est nofrâtR,
pubescent, les élytres, l'abdomen et les cuisses sont d'os
brun fauve.
CÉBRIONITES (Zoologie). — Tribu d'^fuvcfefco^p-
tères (voyez CfoaiON), à mandibules pointues, palpes fili-
formes, corps arqué ou bombé en dessus, tète saos-étrtih
glement à sa partie postérieure. Leurs habitudes ssot ï
peu près inconnues. Beaucoup se tiennent sur les plaotei
dansles lieux aquatiques. Os renferment les douze gs&res
suivants : Physodaetyles, Cébrions, Anélastes, Callirhi'
pis, Sandaluf, Rhipieères, Ptylodaetyles, Daseilles, Eh^
des, Scyrtes, Nyetées, Eubries,
C£BUS on Cepus (Zoologie), probablement du grec ht-
pos. Nom d'un singe d'Êthiopte, ciié par Elien et qoe
Cuvier croit être le Patas, espèce de Macaque. *- Cen
le nom sdentiflque donné au Sqfou, espèce de 5»^,
tjrpe de la tribu des Cébiens, de L GeofT.
CÉCIDOMYIB (Zoologie), Ceddomyta, Melg. - Genre
d^lnseetes diptères, de la famille des N^mSères, tribo
des Tipules ; il est composé de très-pcstits insectes, à an-
tennes filiformes, (pennes; bcmche faiblement avancée,
palpes courbées, ailes couchées sur le corps avec trrà
nervures longitudinales. La femelle a l'abdomen pomTO
d'un dard au moyen duquel elle enfonce set oeu&dans
les boutons à feuilles et à fleurs de plusieurs végétaux;
il s'y développe une sorte de gale qui sert de retraite et
de nourriture aux larves de ces insectes. Ce sont surtout
les Jeunes pousses du genévrier, du saule, du lotier,etc,
qui présentent ce phénomène. La C. grande (C. grandis,
Meig.) est d'un noirâtre cendré, avec les pieds gris. U
C. du lotier (C. loti, Meig), dont les larves vivent eo so-
ciété dans les fleurs du lotus eomieulatus, qui se tran-
sforment en des vessies pointues an sommet, a le corps
d'un Jaune blanch&tre, un peu aplati, pointu en devant,
arrondi par derrière.
CÊCIUE (Zoolone), Cœcilia, Un., du latin cocus,
aveugle. — Genre de Reptiles ophidiens, famille des Ser-
pent! nus, ainsi nommé parce que les yeux excessivement
petits sont à peu près cachés sous la peau, et manquent
quelquefois. Peau lisse, visqueuse, sillonnée de plis ou de
rides annulaires, pourvue d'écaillés minces qui ne pa*
raissent que lorsqu'on la dissèque, d'oà vient qu'elle
semble être nue. Tête déprimée; l'anus est rond etsitoé À
pou près au bout du corps, disposition très-rare dans les
serpents et qui rapproche les oédlies des Batiadent; en
effet, malgré leur forme, on est tenté de les dasser près
des Tritons ; comme eux, ils sont aquatiques et se tien*
nent dans les endroits maré«:ageux ; leurs maxillaires su-
périeurs ne sont pas mobiles ; leurs vertèbres sont con-
formées coDuno celles des Tritons, leur langue n'est pis
bifurquée, etc. Il y a donc de nouvelles études à fiiire
sur ces animaux. La C, tentaculée (C. tentaculata, Lio.}i
noirâtre, avec des marbrures blanches sous le ventre. De
Surinam et du Brésil; environ 0",33 de longueur. La C.
glutineuse (C. glutinosa. Lin,), à stries transversales ser-
rées, allongée, grêle, cylindrique; Amérique méridionale.
Environ 0'*,<l5 1 0",40 de longueur.
CÉCITÉ (Médecine), du latin cœcus, aveugle. — Voyef
AVEDGLE.
CÉCKOPIE (BoUniqne), Cecropia, Un. Suivant les
uns, ce nom viendrait de Cécrops, fondateur et premier
roi d'Atliènes ; suivant d'autres, du grec kekrax, erieur.
Nom donné à ce genre, parce que son tronc et ses brsn-
ches, creux par intervalles, ont reçu vulgairement le oom
de Bois- trompette, — Genre de plantes de la famille de^
Artocarpées, tribu des Conocéphalées. U renfenue des
CED 4
aitawlilledide l'Aniirlqae tropicale. FleuiWloIquMi
: tumines; fruit putpem, enfenné dans le calice per-
liilinL U C. pehée (C, pellalo. Lin.), appeltïe auui
Cou'Mui'n, ait nD grand et bel arbre de la Jiunali|ue et
de Sual-Domiogue. Son bois, moa et léger, est employa
1 dillércDla nufea. Les oaiureli t'en lervent pour able-
sic da IMi en raisaDt loarner rapidement an morceau de
hâ dur et pointu dira le bois de sa radne. Les Tniits
ie ceat espèce sont comostiblei.
CÉCROrâ (Zoologis), Cecropi, Leach. — Genre de
Cnaiacii tntooMtlriieéi , ordre des Piteilopadei, Tamille
lifi Siphonottomet, tribu des Caligidei ; àéé par Leadi
et adopté par toni les looli^itea , il ne comprend encore
qa'DDe kdIb captce, le C. de Lalitillt, Leacb, trouvé
nr les braaeMesdu thon et du turbot j la corps de cet
uimal n'est pas prolongé comme dana les argules el les
toligei, i! est o«ale,ronDé de quatre pièces qui ureçol-
Kct pmt^riearemenL chacune dans une aorte d'échan-
cisre. On lui donne jusqu'i L*,0!& de longneur.
CECUM (Anatoraie). — Voyei Ckbh, Obcbm.
CEDONtlLU (Zoologie). Je ne te cède à aucune, trs-
dncUradeadeoi mots latins e«da nulli. — C'est le nom
marchand et Tulgaire d'uae des espèces les plut belles
» ht plus rechercbées du genrs CôDt, appartenant "—
ccunmiee, couleur Tond de cannelle, avec deux cordons
rtfilien de taches de couleur bleaitre. diïannes, cir-
oioKrilca de brun. Il eiistf un faux eedo nulli qui u'a
point do cordons doubles et réguliers au milieu de la co-
qiiilIe;DD en a plusieurs variétés. Elle» habitent toutes
lei tuai de l'Amérique méridionale cl celle des Anillles.
CEDIUTIER {Botanique}, Ciim mtdiea, Risso. —
L'un des tfpea du genre Cii'-onnier^rangrr. H a beau-
cODp de rapport avec le limonier, donc il diRère par ses
r^meaai plus courts et raides et son rniii, ordinairement
09 CED
I Riasoet Polt.) a les rameaux ratdes, mnnis de longues
épines; ses Jeunes poiiiaes sont anguleusea et un pea
violettes; ses reuiHea 1 pétioles non ailés, sont oblon-
gnes, épaisses, poiutues, el d'un vert foncé; ses fleura
sont roses ou t teinte un peu violacée. Le cédrat, on
fruit de cette variété , est ovale, plus renflé vers le som-
met que von la base; prorondément sillonné t la surface,
el se termine par un mamelon au sommet. Il est gros,
d'abord d'un rouge pourpre, pâme ensnite par le vert,
et devienCjanim i ta matarilé. Sa saveur est légèrement
acidulée i sa chair épaiae, blanche, tendre, doace ; pulpe
verdILtre, peu considérablei. I^a cédrats étaieiitconQasaa
l'antiquité, Tbéophrasle en parle sous le nom de Pommt
de Médie, de Prrie ou d'ÀMyrie. On m coonall pat
eiactemeot la patrie du cédradw. Cet arbre est oatura*
lliâ dans bMDCOop d'endroits de la ti^mi raédïtem-
néeone. On a attribué Jadi* m oédrau d'Importanm
propriétd* médicInalM. La magie ks emplofa ainsi
dans les enchantemonta. Le CédnUier à grot fruit,
Paneirt (JtoAan cffmMi mJgare, Ferrarisi C. medlea
(uie'twa, RIho e« PoiL) (fig.tei) est nue de* plus n-
marquables variétés de cédratier. Ses fleura lont grandes,
violettes en dehor*. La grosseur de son tnit est surtout
^tpdinaui ioterrompug, terminés par dq mamelon ptoi
ou moins détaché d'un cMé, chair trte-dpaiste, fuine,
SiulpeTerdàtre, presque sèche, adde. Le C.â^nw craint
C. mtdica miixirna, Risso et Poit) est très-nigueui et
sillonné. Les cédrats s'emploient ordlnainmeiit eonoia
conserves, conSta dans du ~— "
CÈDF ■ ■ ■ "
porté les noms de 'C«ifpea, Cnfropo/ÏT, il est i croira que tes
Grecs, après avoir rapporté le bois de cèdre de ces pa)«,
et n'en ayant reçu aucune dénomination, désignèrent cet
arbre par le nom de l'endroii où ils l'avalent trouva. —
Genre de plantes de la famille des Abiitiaiei, elasM
des Coniférti; d'après H. Brongniart oa d'après BB-
dlicher, famille des Contfirei, tribu des ASiétméèt,
Caractères : cônes drevés, t écailles fortemeat appH-
quées dans toute leur longueur; (èuillei peraistantes ad-
culaires ou presque létragones signes; chatom mllei ,
solitaires, è l'extrémité de petits rameaui très-^Ourls. Le
C. du Liban (C. Ubani, Barrel.; Pinus eedrut. Lin.; Larix
^ gros et plu
toidre, et moit
dr cédratier. L
cerfru*,Mill.)(A?-<8ï)i'»t''n"''>'*1"'P<""»"*'"''^l''*"
qu'il Î5 mètres d'élévation et lî è 13 de circontérencfc
Ses branches sont étalées hoHionUlemcnt, et prennent
1 un grand développement en longueur. 11 a pluaieurt va-
, riétés, qui se distinguent par la disposition des branches.
L'une les a dressées, une autre pendantes. Il y a aussi la
I variété i feuilles glauques argentées. Ce végétal, que l'on
1 svait longtemps considéré comme une espèce propre au
. c«ur< "" c"^"'- ■ Liban, ee trouve en Afrique, et très- abondamment dans
I l'Asie Mineure, oil il forme des foréls considérables,
ui, à cbair plus épaisse, plus ] Cultivé pour la premitre fois en Angleterre dès 1 083, ce
, On compte plusieurs variétés , n'est qu'en IT34 que Bernard de Jussieu apporta de ce
I C. •trdin-iire (Cifi'ui medica vulgaris, pays en France celui qui est si connu aiijourd'hui un
CEI
410
CEL
Jardin des Plantes de Paris, daAs le grand Labyrinthe;
son diamètre est d'environ 1 mètre.
L^blstoire rapporte une grande quantité de faits ton-
chant le tèdre. Ainsi : les Juifs avaient la coutume de
planter un cèdre lorsqu'il leur naissait on fils ; pour une
fille, ils plantaient un pin, et quand les enfants se ma-
riaient, on faisait le lit nuptial avee le bois de ce cèdre,
symbole naturel de la constance et de la pureté, parce
3n*il passait pour incorruptible. On raconte que le temple
'Apollon, à Utique, renfermait un tronc de cèdre qui
durait depuis près de deux mille ans. Les anciens
croyaient aussi que ce bois avait la prof>riété de pré-
server de la corruption; c'est pourquoi ils déposaient
les manuscrits précieux dans des coffres de bols de cèdre.
Le temple, bâti par Salomon, était décoré de bois de
cèdre, qui lui fut envoyé par le roi Hiram. La plus
grande partie du temple d*Éphèse était en bois de cèdre.
Le cèdre se cultive de plus en plus sous nos climats; il
peut résister à des froids rigoureux.
Le C. de l'Himalaya (C. Deodora^ Loudon; Pinus
Deodora^ Roxb.) atteint Jusqu'à 40 et 60 mètres. Son
bob est réiineux , ses brancbes réfléchies à Textrémité ;
son feuillage est slauque. Ce majestueux végétal, qui a
des variétés à feuilles épaisses, à feuilles vertes, et une
autre appdée robuste^ à cause de la vigueur de ses
brancbes et de ses feuilles, nous vient de l'Himalaya. H a
été introduit ches nous vers 1822. Le C. de l'Atlas (C.
Atlantica^ Manet.) ne date que de 1842 dans nos Jardins.
U se di^Jigue du C. du Liban par sa cime droite et ses
brancbes étalées, plus courtes; de sorte qu'il présente
une forme pyramidale élancée. Cette espèce est originaire
de l'Afrique. G— s.
CÊDRËLE (Botanique), Cedrela^ Lin. , dérivé de Cèdre.
Une espèce fournit une résine aromatique présentant de
l'analoêie avec celle du cèdre. — Genre de plantes, type
de la uuniUe des Cédrélées^ comprenant des arbres à
feuilles persbtantes, fleurs petites, blanches, en panicule
terminale. Le C. faux-acajou (C. odorata. Lin.) est un
grand arlve de l'Amérique australe. Son bois est tendre,
bnm, à odeur agréable. Il est connu dans les colonies
sons le nom de cèdre acc^ou. Les Anglais le nomment
tèdre bâtard. On construit avec ce bois des canots et des
pirogues. L'ébénisterie l'emploie avec avantage. Le C.
toGn (C toona^ Roxb.) habite principalement l'Indoustan.
Le C. velouté {C, velutino^d^ Cand.) est à peu près de la
même taille que les précédents. Ses rameaux sont pubes-
cents, veloutés. Son écorce, dont les propriétés sont fébri-
fuges, est désignée, à Java, sous le nom de bois de toon.
En ^néral, les autres espèces de cédrèle possèdent des
qualités analogues et ont un bois coloré et odorant. Leur
écorce, leurs feuilles et leurs fruits répandent une odeur
alliacée qui rappelle Vassa fœtida. Caract. du genre :
5 pétales dressés; étamines, 5, insérées sur le réceptacle ;
capsule à S loge», s'ouvrant au sommet en S valves;
graines ailées.
CÉORELÉES ou Cédrélacbes (Botanique). — Famille
déplantes Dicotylédones dialypétales^ rangée par M.Bron-
gniart entre les Aurantiacées et les Méliacées. Elle com-
prend des arbres et des arbrisseaux à bois souvent dense
et coloré. Leurs feuilles sont alternes, sans stipules. Ca-
ractères: calice libre à 4-5 divisions; pétales, 4-5; éta-
mines en nombre égal, distinctes ou doubles et mona-
delphes ; ovaire h 4-5 loges ; capsule ligneuse à 4-5 loges,
renfermant des graines souvent ailées. Les plantes de cette
famille habitent les régions chaudes de l'Amérique, de
l'Asie et de l'Afrique. Endlicher les divise en deux tribus :
1* les Swiéténiées^ caractérisées par des étamines mona-
delphes et par leur corolle à préfloraison contournée.
Genre principal : Acqjou ou Mahogon {Swietenia^ Jacq.);
2* les Cédrélées^ qui se distinguent par des étamines
libres et par la préfloraison de la corolle imbriquée. Genre
principal : Cédrèle {Cedrela, Lin.). Cette famille est im-
portante par les beaux bois qu'elle fournit. Ceux-ci sont,
en général, colorés, aromatiques, et possèdeirt des qua-
lités astringentes et fébrifuges.
CÉDRIE (Botanique). — Cedria^ nom de la manne
masttckinet ou résine qui découle du cèdre du Liban,
C'est un baume salutaire que les Égyptiens employaient
dans leurs embaumements.
CEINTURE ^Hygiène), en latin, cingulum,^ On donne
ce nom à une bande de toile, de soie, de laine, de cuir
ou de toute autre matière, au moyen de laquelle on sou-
tient le torse à la hauteur des lombes. Chez les hommes
âui sont exposés à faire de grands mouvements du corps,
est bon de donner un point d*appui aux muscles qui
meuveot le tronc, au moyen d'une ceinture modérément
serrée ; âlissi, sont-elles d'un usage presque général cIk^z
les peuples guerriers et chasseurs, chez les habitants des
montagnes, etc. La ceinture est aussi très-utile loz
hommes qui montent habituellement à dieval, poorsoo-
tenir et préserver des chocs les intestins et tous les or-
ganes contenus dans l'abdomen ; enfin , dans les payi
marécageux et les temps froids et humides, une «^ntore
de laine est un excellent moyen hygiénique pour pri*
server de l'humidité les mêmes organes. Elle convient
aux personnes oui ont les intestins délicats.
CBiirroHE DE HiLDBN. — Hachlue inventée par Fabrice
de Hilden, pour réduire les luxations et les fractures des
membres. Elle est abandonnée ai^onixlliui.
CBiFiTDaB DASTREOSB. — Afléctiou oxanthéfflatiqBe,
plus connue sous le nom de Zona (voyez ce mot).
GÉLASTRE (Botanique), Celastrus, Lin. Du grec ié-
lastron^ sorte d arbrisseau toujours vert Les anciens don-
naient ce nom à certains arbres dont les fruits mûrissent
tard. On croit que le Célastron des Grecs se rapporte i
notre fusain. — Geure de plantes type de hi famiUe des
Célastrinées. Ce sont des arbrisseaux à feuilles attenies,
simples, et à fleurs blanches. Le C, grimpant (C. icon-
dens^ Lin.), appelé aussi Bourreau des arbres^ parce
qu'il les entoure an point de les étouflîer, est un grand
arbrisseau du Canada à feuilles alternes, trèsentières
ou dentées en sde, fleurs diolques, petites, pédiodiées,
disposées en grappes axillaires et tenninales, style court,
épais, à stigmate tubulé. Ses fruits sont rouges, à 3 cor-
nes, son écorce est émétique. Caract. du genre : S p^es
ouverts en étoile^ plus longs que le calice ; S étamines;
ovaire à demi plongé dans Te disque ; capsule anguleuse,
charnue, à 2-3 loges.
CÉLASTRINÉES (Botanique).— Famille de plantes Oi-
cotylédones dialy pétales hypogynes^ elle a des analogies
avec les Hippocratéacées, dont elle se distingue par le
nombre des éumines et avec les Pittosporées. Elle com-
prend des arbrisseaux à fleurs régulières^ disposées en
cimes axillaires. Caractères: caUce persistant; 4-5 pé-
tales caducs ; étamines insérées au bord d'un disque anou*
laire, hypogynes, et en nombre égal h celm* des pétales;
périsperme charnu. Les Gélastri.tées habitent les régions
subtropicales de l'hémbphère sustral, et principalement
le cap de Bonne-Espérance. Les propriétés de ces plantes
sont en général Acres, amères et purgatives. Genrei prin-
cipaux :ru^(zfn {Evonymus, Toum.), Célastre {Çelastm,
Lin.), Olivetier {Eleeodendron, Jacq.).
CÉLERI ( Horticulture), Apium graveolens. ^ Nom
d'une espèce du genre Ache ivoyez ce mot), à laquelle
la culture a fait perdre sa saveur repoussante et ses
propriétés souvent malfaisantes. Le C. cultivé (iptuffl
diiîcey Mill.) appartient à la famille des Ombellifèrts^ et
Joint aux autres caractères du genre Ache^ d'avoir ses
feuilles dressées, fermes; les pétioles très-Ion^ et étio-
lés; on en a obtenu un certain nombre de variétés dont
les principales sont : le C. creux; le C. plein, bbmc ; le
C. court, hâtif, dont les côtes pleines olanchisseot fa-
cilement ; le C. â coufwr, dont les feuilles s'emploient
comme fourniture de salade ; le C. nain frisée tendre et
cassant ; le C. gros violet de Tours^ à côtes épaisses, à
pieds plus gros que dans les autres variétés ; enfin, le
C. rave {A, rapaceum, Mill.), qui se distingue par ses
feuilles étalées, ses pétioles plus courts, sa racine arron-
die et charnue, qui se mange cuite ou crue et coupée en
rond dans les salades. Le céleri est très-répandu dans
les parties septentrionales de la France et dans toute
l'Allemagne. C est une plante alimentaire, saine et fort
agréable ; on mange ses jeunes tiges, la basie des pétiole»
et une partie de Ta racine. La culture du céleri se fait,
au moyen des semis de janvier, en mars sur couche et
sous cloche ou châssis ; on repique sur couche avec abris
pour mettre en pleine terre en avril. Les semis suivao^
peuvent se faire Jusqu'en Juin en pleine terre, sans repi-
quage. Il doit toujours être replanté sur un terrain bècbé
profondément, plutôt humide et frais que sec Celai
Îju'on garde pour l'hiver sera paillé et butté avant les
ortes celées auxquelles 11 est tré-sensible ; quant à celui
qui doit servir aux besoins Journaliers, aussitôt qu'il est
assez fort, on le lie de trois liens, par an temps sec, pour
le faire blanchir, puis on amoncelle au pied, de la terre
ou de la paille pour le butter.
CÉLESTINË (Minéralogie). — C'est un sulfate de
8trout>ane naturel. ^,
CELLAIRES ( Zoologie ). — Genre compris autrefois
dans l'embranchemeni des Zoophytes, et qui aujourd'hui
fait partie du sous-embranchcment des Moliusccàdes oa
r^ntcterf, classe des Bryozoaires^ &mille des Celkriétu
n tnH d^ M btea cincUrM pu- PhIIm, qai loi
tom» le nom de Crtljilaria {cellulura), adopté par
LiDirf ; ce aoDt des uijmaai marins dont le eanu dige*-
bridrai orifices, M dont lt> Mpèces lont communet
rs&M dans les mer* d'Europe : Us se fixent aui coira
Dvini lollde*, an moyen d'an grMid nombre de petits
uba orâneni ; leun tiges sont sonveni branchues. La
C. etit (C. hirsula, Lmi), liaats de 0-,iO, couleur
JuiiK psnie, esl des men d'Amâiiqne. La C. lalieor {C.
nlicornis, PalI. | habite les men d'Barope et d'Asie.
CEiXARIËES (Zoologie). — Nomlirease Tamille de
MolItieMa oa rum'ciir/, Srvoioafrw, dans laquelle se
pluest les Fluttrtt, Ica Culaim et plusieurs autres
(«lits. Ce sont dM «niraaiu marina, tentacule ; leurs
poljpins sont membraiieai, divfad* en loges articulées
os joiDiea entre elles, et dans chacuH desquelles réside
in potfpe. Il en eilste à l'état ToMile,
ŒLLËPOftES (Zoologie). — Gwrade UollianOdet
m nnicien (Mill. Ed.), de la disse des Bryotoairti,
l pdjpJot membruMoi et opereuJiltoes; caractdiM
àd psr Lamarcic : Cellnlea compUtas, diatlnelO, on-
mton traminala ronds, brnuDt, par lonr aeeamnla-
tini, hm tons de polypier fra^le, eomme ^oogieni,
peresi, appliqué on eocrotUanL Les oelléporea vinnt
dus 1t mCTj on en dta une Tlngtaine d'eapècM.
COXOLjURE (TraN} (Analomie). — On appelle ainsi
tnB des tiaus élémentaires qui entrent dans la com-
pnhiaD da aoimaui. C'nt le plus uniTersetlement ré-
pu*i.etil se distiagne sarlaDt parsa strocinre aréolaire
ti ipongisnaa ; il se présente, oa sous sa fbnne étémenlaire
tu direncment modiilé, dans preaone Mute* lea parties
du cmpsdCB SDimaoïiirinilnu, il se montra Formé de
luneDas ineiiibnneasea mincea, transpareatee et mollus
lliaa limeOem d« Chaosaier), qnt, en l'entre-croisaat
dusdifensena, drconscriTait une série decellultia-
la cgmpiraUea, lorsqu'on les insurOo B*ec de l'air, aux
tniDn scenmnlées d'un Uquide mouiaeui. Elles eem*
œiiiiqiient entre el lea, peoTentbtreTldn et simplement
ÏDDecléa DU remplies par un dépAt de graiut qui le*
md ojiiqaei et TOiummeuieai c'est ce qu'on apppfle
>Im tiiaa aitipn-eellulaire. An microscope, nue de ce*
IumIIb) pstalt tbrmée d'une quantité de libres Incolo-
iti.lli'ilbles et rteistantea, entre-croisées en Ions sens
u mlUen d'une matière traniparenie et amorphe (sans
Imsa détetminéea) qui lea réunit {fig. 464). Ce tissu est
n|. W. - r<tnt àa Stm «aaliiii thu h nlcniufi.
•œaplihle de se laisser distendre par l'accumulation de
MUDuiitrr: graisseuse, car il est très-eitensible, mais
» (CTient pas eur lui-mÈme et n'est pas élastique. Les
fins se sont pss susceptible de s'allonger; elles ne peu-
tel pM non plus se contracter. Lorsque ce tissu est en
nie de fimnation, on trouTe dans sea lamelles, non plus
tallires, mais des eelhilea microscopiques, nommées
■IrinJïi, qui sont les vrais éléments eonatiiutlA des tia-
m orginiiés; ce sont de petits sacs arrondis, qui, par
l*iii-Juiuposiiian, forment ta continuité du tissu, larnes
^ llbre>. Les membnmei titttaa et lea mvqu-u-ei
{nja UïuiiAKi) ne soot antre chose que les lamelles
do tan lelluLiire se rangeant parallèlement entre elles,
KRperposant sur une asseï fïiUe épaisseur et arrivent
1 cQosiltaer de testes surTaces ou feuillela cellnlairea.
CcKpar ane modification analogue que ne forme la jxau
Ima ca mol) qui est 'jpe «aptce de muqueuse destinée
titdapier w contau jummucl des objets eitérieurs.
taSii, le linu oir/t/ajineui et le lissu imem résultent
'Oi^d'UH transformation du tissu cellulaire.
i CEL
CiLLDUMi (Tmn) (Botanique). —Les organeaqni
constiioenl un végétal soot formés d'un petit nomtireda
parties élémentaires; et le microscope nous le* montre
composés de celtula ou vlricult-', petits sacs variables
daua leurs formes et dans leurs dimensions; ces cellule*,
accolées en tous sens les unes aui autres, forment un
tissu général qui gm Ib maiibre premitrede tout organe.
Ou distingue dans les tégAtaui trois llssoa élémentaire*,
tou* mis composés d'ulricules on de cellules, et ton*
trois allulairti, dis-
tingués seulement
par la forme des cel-
lules, trÈa-diflérenie, '
et qni leur donne un
aspect, des proprié tés
et des usages dis-
tincts; ce sont : le
tissu eelliUairt pro-
rihiliimfiirtux;
lùm vatctttaire ''
( tïjei ClLLDiaS , m. t*l. - n— «lluUlf, « «WtuUJr.
AnITOHIB TtCtTAI.!). a, a, BtiU LnTrrnUulilru.
Le fûiu c*Uulairt
propre, auquel on donne souvent le nom de fnoe'/«, firni
méàutlairi, pamehyme, est csrsclérisé par lea dioKn-
sions égales on ton* sen* de ses niricules. Elles coDsenent
lear fomie globuleuse, arrondie ou orale dans le* organos,
où elles ne sont pas serrée* les unes contre les autre* t
mais, d6s qu'elles se pressent entre elles, elles prennent
l'aspect de polyèdres réguliers ou In^liers. Lorsque
le tissu peu serré laisse aux cellules leurs formes arron-
dies,oa observe entre elles des intervalles que l'on nomme
\et méalt inieroellulaira [a, fiy. 46&);parfolsoD trouve
au milieu des cellules des espaces vides plus considéra-
bles, auxquels on a donné le nom de /acunea. Ces cellules
Erésentent quelquefois des dilTéreoces dans l'aspect de
nrs parois, alors elles sont ponctuât, rayéei, tpiralet,
annulaiTtt, rétieviiei. Dans certains tiseus céllulslres,
les parois s'épaisaiatent peu à peu, de façon que leur
cavité s'amoindrit ou même s'obiitèra complètement : la
chair des fi-otta, la farine, sont dea tissus de ce genre.
CELLULAIRES (Zodogie), CtUularia, Pall., Un. -~
Nom donné autrefois au genre Cellairtt,
CELL(]I.ES(Anatomie animale}. —On donnait ce nom,
naguère, t ce* espaces visibles A l'ceil su, circonscrit*
par lea lamelle* membraneuses du tissu cellulaire, qui
-'entra«roisentea divers sens etqul sont asseï compara-
mons etllalu ou ulriaUei les éléments primitifk presque
constant* des tissus organisés ; ce sont de petits sscs ar-
rondis, polyédriques oa diversement comprimé* qui, par
leur Juxtaposition, forment la continuité du tissu ; sou-
vent leur capacité contient, outre une matière qui la
remplît et varie d'aspect, un on plusieurs corps opaques
placés vers le centre de la cellule, ei qu'on nomme les
noyaux (nucM). Ce sont des cellules élémentaires de ce
genre qn on trouve dam la leiture même dea lamelles
du tissu cellulaire aux premier* temps de son dévelop-
pement ; p«n à peu lea fibres se montrent et envahissent
les tissus, où bientAt on les trouve seules (voyei
Cbllouiri [Tittu].
CuxDLBs ou DTaiGULu (AoBiomle végétale). — On ap-
pelle ainsi de petits sacs variables dans lenrs formes on
dm* leors dimensions, mais toujours beaucoup trop pe-
tits ponr être aperçus à l'reil nu. Accolées en tous sens
lea unes aux autres, ce* cellule* forment nn tissu géné-
ral, qui est la matière première de tout organe ; mais il
résulte de leur forme très-différeoie dans chacun d'eux
un aspect, des propriétés et dos usages parfoilement dis>
tincis (Toyei l'srt. A<i«touie vtGtriLiij, qui consti-
tuent trois sortes de tissus végéidui élémentsiras t le
(mu atbiiaire, le fi^ru fibreux et le tiini vasaitaire,
I* Dans le fùracf/fuiaire, les cellules ont des dimensions
égales en tous sens ; on les aperçoit i peu près pareille-
ment distendues dans toutes les directions, ou tout aa
moins elles n'offrent aucun allongement marqué dans un
sens uniforme. Les cellules conservent leur forme arron-
die, globuleuse ou ovale dans les organes où elles ne soot
pas serrées les unes contre les autres ; mais dès qu'elle*
se pressent entre elles, on les voit prendre l'aspect de po-
lyèdre* réguh'eni et irrégulipm; oq trouve des paren-
chymes formés de cellules cubique», parallélipipèdes. Do-
taédriqnes, etc. ; les faces no sont pas égalemeut plues;
leur courbure est même parfois irÈs-msrquée (ïoye*
CiLLULaiRi [riitul). S* Tiua /i6r«ua:;icilescelluieaqul
CEL
412
CEN
^nuent ces fibres sont allongées toutes dans an même
«ens, et atteignent dans cette direction une longueur
•^ale à plusieurs fois leur largeur. Ordinairement éta-
lées aux deux bouts, et souvent assez longues pour for-
•«mer de véritables tub^ fermés en pointe aux deux extré-
jnités, elles constituent, en s*accoIant, une masse fibreuse
•dont le bois, par exemple, est essentiellement composé.
-^^ Dans le tissu vascuiaire, les cellules sont aussi très-
4tllongées dans un même sens, et même beaucoup plus
«que celles du tissu fibreux. Ici, chacune de ces cellules
•effilées peut former déjà par elle-même un long tube, et
ordinairement elles communiquent entre elles, de façon
^ constituer de longs canaux d*une finesse généralement
«capillaire ; c*est ainsi que sont formées les tracfiées^ les
'Vaisseaux spiraux^ les fausses trachées, etc.
CELLULOSE (Chimie) {O «H»oo««). — Corps neutre qui
•constitue le squelette solide des végétaux. Il se présente
.avec des structures et des degrés do consistance très-va-
riés, suivant son origine. Tantôt en fibres allongées, ré-
sistantes, tenaces, comme dans le lin^ le chanvre; tantôt
««n filaments plus délicats, constituant de véritables cloi-
-sons, conune dans le tissu cellulaire des plantes; tantôt
-«n lamelles étroites, à peine agrégées, comme dans le
parenchyme de certains cryptogames. Dans tous les cas,
-sa composition et ses propnétés chimiques demeurent les
mêmes. Il est insipide, inodore, de couleur bUmche, in-
soluble dans Teau, l'éth^, l'alcool, les esseoces ; sa den-
sité moyenne est l,S. Avec une composition tout à fait
semblable à celle de Vamidon^ de la aextrine et du giu-
<ose^ la cellulose se distingue nettement du premier, en
•ce qu'elle ne bleuit pas par l'iode, à moins qu'elle ne soit
-ibrtement désagrégée ou modifiée partiellement par le
«contact de l'adde sulfurique; des (feux autres, par son
insolubilité dans l'eau. Cependant, elle se transforme
-successivement par l'action de l'acide sulfurique, d'abord
«n amidon, puis en dextrine, et finalement en glucose.
«La charpie, les vieux chifibns, traités par l'acide sulfu-
rique, deviennent solubles. Il suffit de neutraliser la
iiqueur par une base, la chaux, par exemple, pour pré-
«cipiter radde et mettre en liberté la dextrine et le glu-
cose qui ont pris naissance^ Par l'acide azotique concentré,
la cellulose se change en pyroxyle (coton-poudre). La
cellulose se trouve à l'état de pureté presque complète
dans le vieux linge, le papier de Berxelius^ qui sert de
papier à filtre dans les laboratoires, dans la fibre du co-
ton, dans le papier de riz, dans la moelle de sureau. Pour
l'obtenir à un degré de pureté absolue, il suffit de traiter
^u^ des corps précédents successivement par tous les
dissolvants : eau, acides faibles, alcodi, éther. Le résidu,
bien lavé à l'eau distillée, est la cellulose pure. Elle est
.associée dans le ligneux proprement dit avec une matière
incrustante, de composition fort variable; souvent avec
de l'amidon ou avec des matières azotées. La cellulose
■ a été étudiée par Prout, Schleiden, Braoonnot, Payen,
Hofmann, Béchamp. B.
CËLOSIE (Botanique), Celosia, Un., du grec kéieos,
brûlant. Les fleurs scarieuses de ces plantes semblent
desséchées par le feu. — Genre de plantes de la famille
des Amarantacées, tribu des Célosiées, qui comprend
des herbes dressées, à feuilles alternes, à fleurs disposées
-«n épis ou en panicules. Celle&^i sont élégantes, scarieu-
ses, accompagnée de trois bractées colorées. La C à
<Téte {Celosia cristata^ Moq.). appelée vulgairement Ama-
rante créle^e<oq^ Passe-velours, est une herbe vivace,
remarquable par ses fleurs rouges ou jaunes, disposées
•en épis presque sessiles, quelquefois dilatés au sommet,
de manière à former de larges crêtes étoffées. Cette es-
pèce, originaire des Indes orientales, est communément
cultivée comme plante d'ornement. Elle comprend plu-
«ieurs variétés, qui difièrent presque spécialement par la
-couleur de leurs épis. La C. argentée (C. nrgentea^ Lin.)
«st annuelle, et se distingue de la précédente par ses
•fleurs d'un blane argenté, et disposées en épis cyUndri-
<]ue8. Elle croît dans les mêmes régions que la célosie à
crête. Caractères du genre : calice, 6 sépales, étalés, gla>
bres; 5 étamines soudées en cupule parleur base ; ovaire
à une seule loge, contenant plusieurs ovules ; fruit utri-
culaire s'ouvrant circulairement. G — s.
CELSIE (Botanique), Celsia^lAn,^ dédiée par Linné à
son ami Olaus Celsius, naturaliste suédois, professeur k
€psal. — Genre de plantes de la famille des Scrophuia-
rinées, tribu des Verbascées, Il comprend généralement
des herbes exotiques, à corolle plane, rotacée ou con-
cave, à \obes un peu inégaux; b étamines, dont une
stérile; style dilaté, comprimé au sommet. La C. à
/euiiles de bétoine (C. betonicœfolia, Desf.) est une herbe
bisannuelle, qui croit en Algérie ; ses fl^rs sont Isane
orange. La C à longs pédoncules (C. arclums^ Murs.),
queue d'ours; allusion faite à la grappe allongée de cette
plante, est originaire de Crète
GELTIDÉES (Botanique). — Voyez ULVAcéES.
CELT1S> Toum. (BoUnique). <— Nom scientifique da
Micocoulier,
CÉMENT (Chimie, Métallurgie). — En chimie et métil-
lurgfe, on appelle ainsi toute substance dont on enveloppe
on corps niétallique avant de le soumettre au feo, soit
pour en changer la composition, soit pour en modifier la
surface. La nature des céments varie selon le bat que
l'on veut atteindre. Le cément employé à transformer le
fer en acier est composé principalement de matières
charbonneuses ; dans celui que l'on emploie pour brooier
le cuivre, on fait entrer du vert-de-gris, du sel ammoniic
et du vinaigre. On le compose de lN*ique en poudre fine,
de nitre, de sulfate de fer calciné, et d'un peu d'esu pour
aviver le ton des objets formés d'un alliage d'or et (Tv^
gent ou de cuivre, etc. Voyez les diverses opératioos de
cémentation à chaque métal où on en fait usage.
CÉMENTATION. — Traitement d'un métal par oo
cément; ce mot se dit particulièrement de latrsnsfw*
matioo du fer en acier (voyez Acibb, Acisa de céMiiiTA-
tion).
CENDRES (Chimie). — Résidu pulvérulent de la com-
bustion des substances combustibles. La composition des
cendres est variable, suivant lanature et l'origine des corpi
d'où elles proviennent ; celles des végétaux contiennent de
la silice, de l'alumine, des sels de cnauz, de fer, et sa^
tout de potasse et de soude, la potasse, dominant dsm la
plantes terrestres, et la soude dans les plantes mirine».
C'est sur Texistence de ces alcalis dans les cendres de
bois, qu'est fondé l'usage de celles-ci dans les lesâns.
Les cendres ont une grande importance dans l'agriail-
ture ; outre qu'on en tire un excellent parti comme smen-
denaent, leur analyse fait connaître la nature des sub-
stances minérales qui interviennent dans la constitotioo
des végétaux, et sans Ic^oelles ceux-ci ne poomient
prospérer, et sert de guide dans le choix àà mati^r«
qu'il est nécessaire d'introduire dans le sol quand ella
ne s'y trouvent pas naturellement en quantité suffisante.
Nous donnons ici le tableau des quantité de cendres
fournies par les divers combustibles, en i^outant que,
pour les charbons fossiles , ces quantités peuvent aug-
menter considérablement, suivant le point de la veine oà
le combustible a été pris.
iMi4«ieepi^«*
d«tt di««r* «•■ftbaaAikIc*.
CombuitibUt des Urrains de trmntition.
Anthracites 0,94 4,67
Houilles grasses dures 1 ,41 t,04
Bouilles grasses marcchalei. . . 1,40 1«7S
Houilles grasses i longue flam. 0,24 3,fil
Houilles sèches à longue flam.. t,2S •
ComhutibUM de$ terraini êtcondairee.
Anthracites 4,57 S6.47
Houilles 1,00 19.Î0
Jaîet 0,89 4,0S
Combuttiblei des terraini tertiairfs.
Lignites parfaits 1,77 13.13
Ligoites imparfaits t, i 9 9,01
Lignites passant au bitume.... 3,94 4,96
Asphalte 2,80 >
CombuelibleM de formation contemporaine.
Tourbes 4,61 5,58
Bois 2,04 •
Cendres bleoes. — Couleur d'un beau bleu, employés
dans la peinture, et surtout dans la fabrication d« pa-
piers peints, n en existe de naturelles et d'artificielles*
Cendre bleue naturelle. — S'obtient par la pulvérisa-
tion du bleu de montagne^ carbonate tribasique hydraté
de cuivre, que l'on rencontre dans la nature sons form«
de beaux cristaux bleus. Quoique la nuance de cette cou*
leur soit agréable et bien fixe, on l'a généralement rem-
placée par une autre couleur plus éclatante, mais malheu-
reusement très^peu stable, appelée cendre bleue arti/i'
ciel le (voyez Bleu de iiortagne).
Cendre bleue artificielle {hydrate (toxyde de euwre^
mêlé à de la chaux). — La fabrication de ce produit est
délicate, et ne réussit bien qu'entre les mains d'oarnii*
très-exercés.
CËN 4
Anv pi4p*rer les eaidrsa Ueues en plie, on lolroduil
dût m tonnesD défonça p*r us bout, <iO litres d'une
daulntton da nilTile de cuhrre marquant 3J* i l'aréo-
mtinde Baamd; on j ajoute 40 litres d'une dissolu-
tJoD bouilluia de chlorure de caldum mirquiuit 40° au
Dbn irtocnètre. On brasse lamélange, et on l'abandonne
dooM benras à liù-mèoie. Une réaction ■ lieu entre les
dni bqiienrs i il m rorme du suir»te de chaua qui te pré-
dpile. et du dilonire do cuivre qui colore la liqueur en
nu. On décante c^le<i, on la Hltre, on lB<re le dépOt, et
sa ^sate à la premifen la L'qaeur BIttée proTenant de ce
Inige. Ou obtient «Ind 110 litres de ligutur vtrie à
Du antre eOU, on prend 35 kit. de cli«ni, que l'on
dtUve dans TS kil. d'eau ; on passe la bouillie sur tu
tMuicoeiiirre.etorÉ en prend i8 1 lOkil. que l'on Teise
du» la liqueur Terte, Oa sglte rortement et on lalsae
jtoMT. Cm nouT^k réaction a lieu ; du cblorare de
cilciBia M reforme et reste dissous, tandis que de l'oifde
de coiTTe bfdnttd me produit et se dépose. Ce dépât, ou
plIttrrlt.lîtTé par décantation, est lersé dans un baquet
n atU sTec de la cbaui, de l'eau, et une dissolution de
poUM perlasse du commerce marquant là' Baume,
itia Is proportion de I kîL de chsui, !0 kil. d'eau, et
0<,T d'iaii de potasse pour i^ kil. de ptte «èche. On
■pie et on broie rapidement dans un moulin ï couleuts,
lipnimptitudr de cette opérstiou influant beaucoup lur
Il ^tUlé du produit.
U plie, brorée, est iatrodaite dans une bouteille avec
HO grammes de sulbte de cuivre et ï50 grammes da sel
•nusDuiic ou chlortirdrate d'ammoniaque dissous dans
I BUcE d'eau g on bouche, on secaao fortement, et on
lûue déposer. Ou kchève la réaction dsns une futaille
d^wicdeparunbout; on décante le liquide surnageant,
m 1»« ce dépél bleu, on le fkit égonlter sur des filtres,
« «a le Tend tout bomide aux fabricant* de papiers
La emdrti hltues en pierre i'obtteiuent par In des-
licaiiOD de la plte pr^cédeata i l'ombre et i ane faiUe
Cnm casvELfi. — Vojei Potsmc
CENDRES voij:jU(iQDEg (Géologie). — Ce sont des ma-
libtt pulvéruicntes, des poussiËres incandescentes que
latent les Tolcon» dons certunes circonstances; elles
■ont ocdinairement précédéee par des torrents de Tumée
t hnsent une pluie tellement épaisse, qu'elle dérobe ta
rltnl du Jour, quelquefois pendant des semaines. Ces
mdni peuvent être très-abondantes, et dans l'éruption
diVéwie de nu4, elles courrirent la terre d'une cou-
à» de plus de U',3S d'épsiiKur. En I7B1, l'Etna avait
raaiime telle quanUld de cendres et de sables, qu'il j
n iTilt cne coucbe de trfit k la distance de 1 lieues.
A CM cendres le joignent plus ou moins prompiement les
P«Tesportiues,éealeineiitiiicaadcscenics, nommées ra-
(l'A on lapiV/i,pnncej et poiu^Ain». La quantité de ces
dinn produiud'une éruption dépasse tout ceque l'ims-
fsuign pourrait concerolr. Le !» aoUt 78 de oolre ère,
IsiUle de Pompeio, pris du Vésuve, fiit ensevelie sous
u> ploie de cendres et de pierres. (Voyu Did. d'kUtoire,
*iwînipA,,p«r Dez/>bryetBad\tlet,in. Poupiit.) Les
npeon ou fumées et les cendres sont emportées par lee
<râ, souvent jusqn'ft 300 et même 800 kilomëires. Au
liin de Procope, lois de l'éruption de ISÏ, les ouiges de
nsdit* du VéaDTe turent poussés Jiisqu'k Conatantl-
'■'pltini 17M,elleBserépandirent jusqu'au fond de ta
U^*s. En 1811, les cendres du volcan de Sumbawa
(3a lis la Sonde) furent portées i 1 160 kilamèlres (SBO
'■<>^. juoqn't AnUwine et Banda (Iles Holuques).
CËROBIon (Botanique], ctznobium, du mot grec koi-
•oiiat, communauté. — Nom donné à un traii composé
^ plmienrs péricarpes secs ou succulents, et presque
lo'^iira nniloeulaires. Le style, au lieu d'être la pro-
''''Eilian de mb péricarpes, parait naître du centre du
'ttsptade. Ainsi les LaÙéee, la bourrache, la buglosse, la
upÛM. Hais cette structure du cénobioo est celle des
Mtaeit aussi nonune-t-ou habîtuelletnent ainsi cbacuo
"JMwUes de ce fruit. G — b.
1*0 to ce lichen. — Genre de Ùcheni auquel Achariua
J^mll les genres Scuph'iphonu, Beiotium, Cladoaia.
"Ç. en forme de bullt {C. pyxida. Achar, ; Lichen
^dalia. Un.) a ta forme de petites feuilles iégfr-
'l'VDt oiodècs et imbriquées, desquelles naissent des
"l^ tievèes de quelques millimètres, ayant la forme
'■'Hlouaiis et portant su leius twrds des tubercule*
3 CEN
roiiBsàtres. Cette espèce est commune dan* les bots, er>'
hiver. Le C. dti rennes [C. rangiferina, Achar.; C.
rangiferina, de Cand.) a les frondes droites, rameuses^
molles, quand elles sont fraîches; fraciles, cassâmes»
lorsqu'elles sont sèches; hautes deO'',0&ii a>,06; elles
offrent à Tsisselle des rameaui, des ouvertures, et sont
blanchttres farJnouM!). Les frucil de allons situées à l'ex-
trémité de ces frondes so présentent sous la forme globu-
leuse, colorées d'un brun ront. On rencontre cette espèc»
par laries touffes sur la terre, au milieu des mousse*.
Hais elle est surtout eitrémemenl abondante dans le*
pays du Nord, où elld fait la nourriture presque eiclu>>
stve des rennes. On en a même fait parlais du ptiin eit
temps da disette, entre autres eiemplea, lors de la disette-
delSie-IBIT, «Genève.
CEIVTAURËEIBotaniqne), Cenfaui'ea,Lin.SelonPline,
ce nota viendrait du centaure Cbiren,qui oe servit d'une
espèce de ce genre pour se guérir d'une blessure qui loi
avaiiéléfalleau pied par une flèche d'Hercule.— Genre
de plantes do la ramllle des Composées, tribu de* Cyna-
réri, type de la sous-tribu des Ceniauries. Ce sont de*,
herbes vivaccs nu annuelles, V feuilles tantôt simples,
lanLût ailées; fleurs de la circonférente plus grandes que
celles du disque, stériles, rayonnantes ; akènes surmon-
tés d'une aigrette courte, t soies rudes, ou 1 paillettes
obloDgues, distinctes. Ce genre est trto-nembreui en e*-
pèces et ne fournit que peu deplaatei pour l'ornement.
de Cand.) est une hertw annuelle, originaire de l'Orient.
On la nomme quelquefois Àmbrttte. Se* capitules sont
ample* et pourpres. Cette plante répand une aftréable
odeur qui rappelle celle de t'ombre et qui lui a valu sod
Ses tiges s'ftèvent souvent î plut d'un mËtre. EUe doune
de grandes fleurs Jaunes, d'un Joli effet, et se trouve dans
le* endroits montueui du Piémont, de l'Italie, dan* les
eu cilié, et croit do préférence dans les terrains inculte»
et les prés secs. Elle fleurit tout l'été et est bonne dans
les pâturages pour être mangée tendre par le* bealiaui ;
mais trop dure pour être mùlée avec avantag? an foio.
Elle fournit, commo la sarretle, one belle teinture
Jaune, Ses fleurs son! purpurines comme celles de la C,
noire (C. nigra, Lîn.j. espèce qui n'est souvent considé-
rée que comme une de ses variâtes, se dlatlngtiant par
CEN
4U
CEN
des fleurons tons égaux et bennaphrodites. La C. bleue
vulgairement Bieuet (foyez ce mot). La C. des monta-
gnes (C. montana, Lim), Barbeau des montagnes , est
une très-belle espèce spontanée dans TAaf ergne, le Dau-
phiné, la Suisse, et sou?ent cultivée pour l'ornement;
ses capitules ont les fleurons de la circonfér^ce d*un
beau bleu, et ceux du disque un peu plus pourprés. On
obtient, par la culture de cette plante, des fleurs toutes
pourprées, ou des fleurs Jaunes à la circonférence et
fauves au disque; dans une autre sous-variété, elles sont
blanches. La C. chausse-trappe {C, ca/cUrapa, Lin.;
Calcitrapa stellata^ Lamk), appelée aussi Chardon
étoité, à cause de la disposition en étoiles des épines de
son involucre, est une herbe très-commune dans les lieux
stériles et pierreux de TEurope tempérée; ses tiges sont
diffuses; ses feuilles sessiles, pennatiiobées, molles, et
ses fleurs pourpres. Cette espèce passait pour diurétique
et fébrifuge. Malgré sa saveur amère, les Arabes en
mangent les Jeunes pousnes. Elle entrait cbes les Juifs
dans Tassaisonnement de l'agneau pascal. — Petite Cen-
taurée^ voyex Ebythréb. G — 8.
CENTAURELLE ( Botanique), Centaurel/a, Michaux,
diminutif de centaurée. — Genre de plantes de la famille
des Gentianées, tribu des Chironiées, ai^ourdliui fondu
dans plusieurs genres de cette famille. G — s.
CENTÉSIMALE. » Division en centièmes ou a^ant
pour base le nombre 100. Se dit surtout de la division
du quart de cercle en 100 parties égales proposée pen-
dant la révolution , adoptée pendant quelque temps en
France, puis abandonnée pour la division antérieure du
quart de cercle en 90*.
CENT! (Arithmétique). — Mot employé dans le système
métrique; placé devant le nom d*une des unités princi-
pales, il indique un sous-multiçle cent fois plus petit
Ainsi, centilitre indique j^ de litre, centimètre, -^ de
mètre, centiare, j^ d'are, etc. (voyei l'article Poids it
Mesures). , ^. , .
CENTIGRADE. — Division centigrade, division en
100*. Le thermomètre centigrade^ ou à échelle ou divi-
sion centigrade, est un thermomètre sur lequel on a
marqué 100 an point où il s'arrête, lorsqu'il est plongé
dans de la vapeur d'eau bouillante sous la pression ba-
lométrique ordinaire 0*,76, tandis que dans le thermo-
mètreditde Réaumur, cedegré de chaleur est marqué 80
(voyes THBBiioiiÉTaB). . , ^ . ,^ ^
CENTIME. — Centième partie du franc Les pièces de
1 centime, faites avec Talliage constitutif de la mon-
naie de cuivre, pèsent I gramme.
CENTRANTHE (Botanique), Centranthus, de Cand., du
grec kentron^ éperon, et anthos, fleur, parce que les
fleurs ont de grands éperons à la base. — Genre de
plantes de la famille des Valérianées. Il faisait autrefois
partie du genre Valeriana de Linné. Caractères : calice
aUmbe d'abord roulé en dedans, puis, après la floraison,
■e développant en une aigrette plumeuae caduque ; co-
rolle munie d'un éperon à la base et divisée en & lobes
irréguliers; une étamine; fruit indéhiscent à une lose et
à une graine. Le C. rouge (C. ruber, de Cand. ; Vale-
rtafuiru6ra. Lin.), appelé vulgairement Valériane rouge^
Behen rouge. Barbe de Jupiter, est une herbe indigène
qui s'élève à 0*,.S0 environ. Ses feuilles sont ovales, lan-
céolées. Ses fleurs sont rouges ou blanches, ou rouge trés-
foncé dans deux variétés. Sa racine est odorante et pos-
sède à peu près les mêmes propiiétés que celle de la Va-
lériane officinale (voyes ce mot). Ou cultive aussi dans
les jardins le C à feuilles étroites (C. anguslifolium,
de cand.), plante vivace également de France, et dont
l'éperon est de la longueur de l'ovaire; le C. chausse-
trappe (C. calcitrapa, Dufr.) à éperon très-court. Enfin,
on a introduit depuis peu dans les jardins une jolie es-
pèce originaire d'Espagne, le C. macrosiphon^ Boiss.,
dont les tiges sont fistuleuses et les fleurs disposées en
oorymbes denses. G — s.
CENTRE ÉPiGAsraïQiiB (Anatomie). — On donne gé-
néralement ce nom aux ganglions et aux plexus nerveux
formés par le grand sympathique et le nerf pneumo-gas-
trique autour du tronc céliaque, au-devant des piliers
du diaphragme, dans la partie la plus profonde de l'épi-
gastre.
Cbntbb NsavEux (Anatomie^ — On appelle ainsi les
organes où les nerfs prennent leur origine ; ainsi l'encé-
phale, la moelle épinière et les ganglions du grand sym-
pathique, sont les centres nerveux qui donnent naissance
à tous les nehs (voyei CÉaisao-spifiAL, Stmpathiqob
[grand]).
Cuirai PBRiNiQui (Anatomie). — C'est le centre ten-
dineux du diaphragme ou l'aponévrose trilobée qol oc-
cupe la partie postérieure et moyenne de ce muscle.
CENTRE (Géométrie). — Le centre d'une courbe est
un point tel que, pour un rayon mené de os point à U
courbe, il en existe un autre qui lui est égal et direct^
ment opposé ; en sorte que tous les poinu sont dc«i I
deux symétriquement placés par rapport an ceotic Le
caractère analytique d'une courbe qui possède on notre,
c'est que si l'on y porte l'origine des coordonnées, réqot*
tion étant satisfaite par x^o, y «6, devra l'être aow
par Xi= ~ a, y— à. En d'antres tenues, si l'oo duoge
dans l'équation x en — x et y en — y, elle devra ooo*
server les mêmes solutions. Or, pour cela il faut, si elle
est algébrique, nue ses termes soient tous de degré pur^
ou bien tous de degré impair et sans terme coooo; dan
ce dernier cas, le centre est sur la courbe. Cette déw-
mination de centre est empruntée à la théorie do cerdi
dans lequel tous les rayons sont égaux. D n'<>D m pu
toqjours ainsi. Dans une ellipse, par exemple, il y t
un centre, mais les rayons qui en émanent n'oot
pas tous la même longueur i toutefois deax rtyou
opposés sont toi^ours égaiu (voyes Ellimb« Utri-
bole). E. R.
Centre de cBAViri (Physique et Mécanique). -- Oo
désigne ainsi dans les corps un point tel que l'action de
la pesanteur est exactement la même que si toatela oa-
tière y était condensée. Ce point, qui n'est d'aillenn
qu'une conception abstraite^ peut se trouver dans Hoti^
rieur du corps ; il peut aussi se trouver en dehors, liosi
que cela arrive pour un anneau, un cjrlindre créai, etc.
Tout corps est formé par la juxtaposition de particoki
dont chacune est pesante, ka somme des poids de toatei
ces particules, ou ce qu'on appelle leur résultante^ cos3>
titue le poids du corps. Or, cette résultante, qui l efle
seule produirait le même effet que tous les poids éléaia>-
taires réunis, passe constamment par le centre de gririti
du corps, quelle que soit la nosition de ce dernier. Aosâi
toutes les fois que le centre de gravité d'un corps est N
ou soutenu, ce corps est il en équilibre, s'il n'est soonit
qu'à l'action de la pesanteur.
Dans un corps homogène ou dont toutes les psrtiet Mot
de même nature, le centre de gravité coïncide avec kc^
tre de figure : il est au centre d'une sphère ou d'un cobe,
sur le milieu de l'axe d'un cylindre ou d'un prisme, etc.
Dans tous les eus, on peut le déterminer expéritsenta-
lement en se fondant sur ce principe qui vient d'être rap-
pelé que toutes les fois qu'un corps est en équilibre wt
l'action de la pesanteur, c'est que son centre de granté
est soutenu. Ainsi, par exemple, si l'on suspend on oorpi
par un point de sa surface {/tg, 467), il prend une positioB
d'équiljbre pour laquelle le centre de gravité estsouteoo;
r conséquent, si l'on prolonge dans l'intérieur ducoipi
direction du fil de
suspension suivant la li-
gne AB, cette ligne con-
tiendra le centre de gra-
vité ; en répéunt l'expé-
rience pour un autre
point de la surface du
corps {fig, 408), on ob-
tiendra une nouvelle li-
gne CD devant aussi con*
tenir le centre de gravité,
et par suite ce dernier se
trouverai leurpointd'in-
tersectiouG. Cestparce r» isr Fit ml
procédé plus ou moins j^^^;^^ ia ««0». 4. ii.«i
modifié, que dans les arts
on cherche le centre de gravité des pièces qui doivent ôw
assemblées pour former un appareil quelconque. Veot-oi
savoir par exemple où se trouve le centre de gravité d u»
canne cylindrique terminée par une masse de densité ^
rif. 4tt. « D4t«nniaatiea da CMtrt dt grefilé.
férente : on la posera sur une arôte vive (fig- \f^% jj
on la fera glisser jusqu'à ce que l'équilibre «!»"«"/"
centre de gravité est nécessairement au point de iv\
qui correspond au point d'appui. Dans chaque c» P*™
eu lier on recherchera d'ailleurs le mode d'équilibre *
plus propre à l'application de la méthode.
La connaissance du centre de gravité des corps estei
trômemeni importante dans l'étude du mouyemcni et o»
CEN
415
CEN
réqiflnm des corps pesants ; elle stmplifle Doublement
tontes les questions qui s*y rapportent, puisqu'elle per-
met de concentrer tout le corps par la pensée dans un
point unique exclusivement soumis à Taction de la pe-
santear (yoyez Équilibre).
Au point de ? ue de la mécanique générale, le centre
de gravité Jouit de plusieurs propnétés importantes,
panni lesquelles nous mentionnerons seulement la sui-
vante. Le mouvement du centre de gravité d*un corps
oa d*an système de corps ne peut éprouver aucune mo-
dification par suite des actions mutuelles des diverses
parties da corps ou dn système : ce principe important
porte le nom de Conservation du mouvement du centre
de gravité (voyes Inbhtib, Action et Réaction).
CENTRIFUGE (Foacs) (Physique et Mécanique). —
Nom donné à la tendance qu*ont les corps qui se meuvent
snivuit une ligne courbe, à quitter cette courbe. Cette
expression a pour origine une interprétation défectueuse
dei phénomènes qui accompagnent le mouvement de ro-
tation; en réalité, la force centrifuge est purement fictive,
elle est un simple effet de Tinertie des corps. En effet, en
min de cette inertie, un corps libre dans Tespaoe et sous-
trait à rinfloence de tonte force ne pourrait s'y mouvoir
<)v'ea ligne droite ; toutes les fois que son mouvement s'in-
iléchit d^une manière quelconque, on peut affirmer qu'une
force dirigée vers le centre de la courbe agit sur le corps.
Cette force est la force centripète. Quand nous faisons
toomer une fh>nde, c'est la r^istance du cordon et de la
main qui retient la pierre dans le cercle qu'elle décrit;
e'ert rattractioD dn soleil sur la terre, de la terre sur la
hioe, qui maintient la terre et la lune dans leurs orbites.
Qw le cordon casse ou que l'attraction cesse tout à coup, la
pierre, la lane et la terre prendront la tangente à la courbe
Qu'elles décrivaient et continueront leur route en ligne
droite. Mais si la main tire sur le cordon de la fronde, le
cordon tire sur notre main ; il n'y a pas d'action sans une
réaction égale et contraire. Cotte réaction, due à l'action
de la force centripète, est précisément la force centrifuge,
La force centrifuge n'a donc pas d'existence propre ; elle
naît et disparaît avec la force centripète. Son introduction
dans le langage est cependant consacrée par Thabitude;
«Ue est comiwMle et doit être conservée avec les restric-
tions cfiées plus liant. Ce sera donc la force centrifuge
qui diminne la pesanteur vers l'équateur; c'est elle qui
force les chevaux de cirque à s'incliner fortement vers le
centre du cercle qu'ils parcourent, qui oblige dans les
courbes des chemins de fer à tenir le rail extérieur plus
éle?é que l'intérieur; c'est elle qui donne l'impulsion à
l'air dans le tarare et les ventilateurs du même ordre,
«t qai produit T^uttement rapide des tissus dans les
nonveltes machines à sécher ou essoreuses y dites à
force centrifuge. Dans les ateliers oà des meules de grès
«ont animées d'un mouvement de rotation très-rapide, U
arrive quelquefois qu'une meule se brise en éclats par
l'effort de la force centrifuge qui anime toutes ses par-
ties, et que les fragooents en sont lancés avec violence à
de grandes distances.
Sur un cercle, la force centrifbge croît proportionnel-
loneot au carré de la vitesse du mobile et en raison in-
verse du rayon du cercle. Il en est ainsi des objets situés
^ Is surface de la terre dans le mouvement de rotation
diurne de cette planète. Mais si l'on veut comparer les
^eosités de cette force centrifuge sur les divers points
d'ans sphère tournant autour de son axe, on trouve
qu'elle varie proportionnellement au rayon du cercle
décrit par cJiaone point et en raison inverse du carré
do temps que dore chaque révolution. A l'éfiuateur, la
force centrifbge est égale à la 289* partie de la pesan-
teor; comme 289 est le carré de 17, on en conclut que si
1^ terre tournait 17 fois plus vite, la pesanteur des corps
*^t nulle à l'équateur. Pour les autres points, la force
ceutriAige Tarie comme le carré du œsinusae leur latitude,
Kotre grayure 470 est la représentation d'un appareil
9^néralement employé dans les cours de physique pour
D»otrer les effets de la force centrifuge. 11 se compose
d^ deux cercles de ressort d'acier, que l'on peut faire
tourner rapidement autour d'un axe vertical qui passe
pv leur centre. A mesure que la rotation s'accélère, les
l^nsrts s'splatissent pour s'allonger dans le sens perpen-
<unilaire à l'axe, de manière à simuler le renflement pro-
<^t par la même cause à l'équateur terrestre.
Doe application curieuse de la force centrifuge a été
^le par M. Clavières dans son chtimin de fer aérien t
vut barres de ter disposées parallèlement forment
i'aDofd un plan incliné, puis elles se recourbent en forme
d'aaoeMi pour le terminer par un second plan incliné.
opposé an premier et plus court Dn chariot monté par
une personne et placé an sommet du premier plan in-
fflf. MO. — AplâlùMBMl d*ane >pbère produit par la rolillaa.
eliné descend rapidement, fait le tour de l'anneau et
monte le second plan incliné où il s'arrête. L'expérimen-
tateor a donc on instant la tête en bas et ressent dans
cet exercice nne indéfinissable impression.
CENTRISQUE (Zoologie), Centriscus, Lin., du grée
kentris^ aiguillon. — Genre de Poissons acanthoptéry'
oiens, famille des Bouches en flûte ; avec le museau tu-
buleux de cette fkmllle, ils ont un corps non allongé,
mais ovale ou oblong, comprimé par les côtés et tran-
chant en dessotis; première nageoire dorsale fort en ar-
rière, ayant nne première épine longue et forte (d'où
vient son nom), supportée par un appareil qui tient à
l'épaule. Le C, iécasse de mer (C. scolnpax. Lin.), dont le
dos est garni de petites écailles, abonde dans la Méditer-
ranée; sa chair est tendre, mais on en fait peu de cas à
cause de sa petite taille ; il n'a pas plus de 0"',08 à 0*,10.
CENTRONOTE (Zoologie), Centronotus, Lacép. —
Genre de Poissons acanthoptérygiens scombéroides^ qui
se distingue par une seule nageoire du dos, précédée
d'aiguillons (en grec kentron)^ quatre rayons an moins
aux ventrales. Ce sont, au rapport de Risso, les poissons
les plus féconds des côtes de la Méditerranée. Cuvier les
divise en quatre sous-genres : 1* I.es Pilotes, qui ont le
corps en fuseau, une carène aux côtés de la queue ; l'es-
pèce commune, le Fanfre des Provençaux^ P, conduc»
leur {Scomber duetor, Blalnv.), est bien ; on l'appelle
Pilote^ parce qa'il suit les vaisseaux pour s'emparer de
ce qui en tombe, et, comme c'est aussi l'habitude du re-
quin, quelques voyageurs ont pensé Que ce poisson lui
sert de guide (0",30 de long). 2* Les E laçâtes ^ qui ont la
tète aplatie et pas de carène à la queue. 8* Les Liehes
{Uchia, Cuv.), le corps comprinAé, la queue sans carène;
on en trouve trois espèces dans la Méditerranée : la
Liche propre ou Vadtqo [Scoml>er amia. Un.) atteint
plus de 1"',30, et pèse jusqu'à 50 kil. La Ùche sinueuse
[L sinuosa, Cuv.), bleue sur le dos, argentée an ventre.
4* Les Trachinotesy Lacép., diffèrent peu des liehes. ,
CENTROPOGON, Presl. (Botanique), dn ç^ kentron,
aiguillon, et pdqén^ barbe, à cause des aiguillons et des
faisceaux de poils qui accompagnent les anthères infé-
rieures à leur sommet. — Genre de plantes de la famille
des LohéliacéeSy tribu des Délissées. Le C. de Surinam
(C. SurinamensiSy Presl.; Loàelia Surinotnensis^ IJn.)
est un él^ant sous-arbrisseau, glabre , dont les feuilles
elliptiques sont dentelées , calleuses. Ses fleurs sont ae-
compagnées de 2 bractée, et présentent une corolle
arquée un peu ventrue au sommet; son Aruit est une
baie globuleuse. Cette plante se cultive en serre chaude,
où ses fleurs, d'un Jaune ocre, sont d'un Joli effet.
CENTROPOME (Zoologie), Centropomus, Lacép. —
Genre de PoissotiS acanthoptérygiens percoîdes; ils ont
le préopercule dentelé, mais leur opercule est obtus et
sans armure. Des dents en velours sur les mâchoires et
le palais. On n'en connaît qu'une espèce, le C. brochet
museau déprimé comme notre brochet; il est argenté,
teint de verd&tre. « Lacépède, dit M. Valendennes, avait
réuni dans ce genre un grand nombre de percoides qui
étaient loin d'avoir tons les caractères génériques assi-
gnés à ce genre. » Aussi Cuvier n'y a-t-il laissé que la
seule espèce citée plus haut.
CENTROTE (Zoologie), Centrotus^ Fab. — Sous-genre
partie, lea dytres libres, n'étaot point eogagées sous le
iroUi<r«t. Crâ inMCleaonl I* raciilté de samerà Ttidede
ïiD.), long de (r,O0B, eïi le type du genrei
aui eoTimis de Paris, dtns los boU, snr les rougtres e[
d'autres planles. II ■ une corne de chaque etié du cor-
■etet, qui est prolongé posldrieurement en une poinls de
la longueur de ['abdomen.
CEMJBE (Zoologie). — Voyei Vem, Tounnia.
CEP. CÉPiiCB (AgricuKnre). ~ Voyei Viosi.
CEPE DU Cars [Botanique), du latin ecepe, ognou. —
gapËçe de Champignon du genre Boltl.
CRP£E (Sylviculture). — On donne ce nom aux re-
poosses d'un arbre dont le Iroac a été coupé ras terre,
connue on le voit dans les peupliers, lea ssules, etc. A j
mesure que cea pouisea grandissent, on eu retranclie Is ,
nlus grande partie pour n'en laisser que quelquca-uuea !
3m plu* belles. |
CEPH£L1S (Botanique), Crp/ialU, SwarU. du grec .
képiioU, t£Ie ; allusion Taite aui petits boaquelt arrondis
en t£U que formeal le* Heure de ce genre par leur rriu-
iiioD- — Genre ds plantes de Ift famille dû VtuAùwMi,
tribu dea Co/f^ctet. Il comprend des arbriaw&ui de
l'Amdi4quB mjjridianale. Csractèrea t feaflles opposAes,
fleon en capitule», tccocnptsndM do bnieUoleo et enlm-
i^Md'nn Involueroi caliéo É S doutât eotoUe preoque
innindibuUbmw ; Aomineo i Blet* tria-courts; baie
orale, couroimée par lea restes du calice, i loges conie-
poiit cbacune une graine. Les quelques eopèces que
renfenne ce genre, se cultivent dans lea serres. On dis-
tingue le C. uro/e( (C, violacea, Willd.), oui vient spon-
tanAuient dans [a Guyane française, et le C. pourpre
(C. purpurea, Wiltd.), qui croît daoa lea llea de la Tri-
nité. Le C. ipécacuanfùi, Willd., est un arbrisseau do
Bt^l et de la Nouvelle-Gieasde. Sa racine, qui est on
RuIasBDt âméiique, est connue dans les pbanuadea sous
; nom i'ipécacuanha gril. Sur iOO parties de cette fa-
rine, on extrait J6 parties du principe appelé émélint
(rovea IrlcAceinuA). G— s.
C£PUALACANTUË iZoologie), du grec itc^o/^.ttto,
et acaniha, épine. — Geore de Po(»onf acon(Aop/^;«-
gieiu, famille des Jouet cvirraiées, âlabli par LacdpMO
pour désigner un poisson qal ressemble beaucoup a nu
fytclyloi'Tire, ou poisson volant, moins les nageoires
sumuméralmou tes ailes; le derrière de la ceieest garni
de chaque cété de deux piquanti dentelés et tri;-langs,
d'où vieut leur nom. Le C. tpinartlle (GaiUrotleus ipi-
nartlla. Lin. ) est la seule espèce connne i c'est on Irts-
polJl poisson de Surinam.
CÉPHALALGIE (Médecine], du grec képhalf, tête, et
alg''6, Je suulTrc. C'est donc une douleur de tËie. — La
Ot^phtlalgie varie dans sa durée, dans son intensité, sui-
vant les partiea qu'elle slTecie ; ainai, elle prend le nom
do c^phaue (voyei ce mol], lorsqu'elle est chronique,
qu'ullo revient plus ou moins périodiquement, et qu'eila
Ml Intense; on l'appelle cureiann, deiarf, tétc, et iariii,
jHwant, lorsqu'elle est caractérisée par la pesanteur de
téln. Le clou hyslérii/ue est une cépbalulgie qui se reu-
l'Uittro chei les femmes hystériques, et qtii n'affecte qu'un
juiliit de la tête, le sincipui (voyez ce mot], par exemple,
l'uiuniu s'il y avait un clou; enfln, la migraine (htmi-
rraiiia) est encore une autre forme de céplialalgîe (voyei
UiuMiNs]. Ls céphalalgie, du reste, est un symptéOM
ureaque constant dsus lea maladies alguCs.
CEPIIALANTHE (Botanique), Cephalanlhut. Lin., du
■rro kiphaUt tate, et anihns, fleur. — Genre de plantes
ou la fauillie Us* Biibiacéei, Iribu des Céphatunthéts. Il
ciiniprviiil di'i arbrisseaux K rameaux cylindriques, i
Hours Biualla*, disposées en capitule. Caracibres i calice
i I dunln I corolle i blobea; étsminesï peine saillantes;
(iiill coriace, conique, renvereé, * ï-1 It^e», renferinanl
vliarunii unu graine i graines munies d'un appendice loa-
uioluiiné. LuC it ikcuii-nt (C. o«Jdm/a/iJ, Lin.), appelé
Hiiiùi jliiit-^iifoii, oit un arbrisseau qui s'élève souvent
k idus liu 2 inttrea. Il donne, en août, des Heurs Jaunes,
dil'IlAlJllinUllÉs (Matière médicale). — On adonné
to Ikuut, ■utlreroii, t dos médicaments auxquels on atlri-
buall la prupri.>ld de purgor la télé, de la débarrasser
*>• Imiiieun qu'où auppoaait la tourmenter. Les purga-
tlh |ouali<iil li> iiliit iirund rôle dans cette médication.
('.Bl'llAl.f.l'; (M-'ili'i-inr), du grec képhaU, léle. — Ea-
ptot a« odplialalnlv upinilinj, quelquefois chronique, et
annutant un retour périodique, Iniermitient EDe nrtkat
te plus souvent sans Ritre ; ta céphalée n'aSecte quelque
fois ijEi'un seul cOté de la tète, et it fsut avouer qu'il ai
difficile, dans ce cas, do Is distinguer de la nu'fniiw
(voyei ce mot).
CEPHALÉS (Zoologie), du grec kfphalé, «le. -Ce
nom a été donné par Lamarck, dans sa dasùllcitiw
àta Mollusyuti, sui animnui qui ont une léte pluioo
moins distincte, en opposition avec les Àeiphaltt [Àri-
phaltj, Cuv.),qui en sont privés.
CËPUAUQUE lAnsiomie). — Se dit do ce qui sriin
tient i la tète ; ainsi la iKtn« c^halique est ta gnniJe
veine îoperflclelleexiemedu bras; elle résulte deUrfa-
nion de la radiale et de Is médiane basiliqui; vers la pu-
tîainférteDredubras;eIlcniDntele long do bord eit^nic
du biceps, puis dans le sillon de séparation des nnicla
deltoïdes et grand pectoral et va se jeter dans raxilliin
sous la clavicule. Cette veine est importante pour li
saignée (voyei ce mot], parce qu'on la chirisil psrfeti
pour la pratiquer; les anciens avaient «lutnme de l'ou-
vrir dans les affections de la tête, d'où elle a prb toD
nom, L'oFtén céjihaliqiie, ou fronc ciphaliqve de Chim-
»er, est la caroriift primitive (*oyei Ctaoruii).
CÉrBMJODi (RiHÏm) (Hatlbre médicale). — On ip-
pelait ainsi certains médicaments empIoyésdanilesilH-
tiens nemnsee de la tête ; c'étaient en général da wb-
stances batsamiquea, rolatllea, aromaliquCB, etc.
CËPHAUTE (Médecine), du grec képhaU. et de Is tu-
minalson iU, qui désigne i'inflammaUon : inSammitlcii
de la tête en général (voyei EncÉPBALltc].
CÉPHALOPODES (Zoologie), du grec kifMU, t(U,
et du pluriel podea, pleda, c'est-t-dire pieds 1 la Itte.-
CIsBse de Afo/fiu^i qui contient lesanimauiIssmlcDi
organisés de ce groupe. Ils sont caractérisés par ddc tKt
bien distincte, pourvue de deux grands yeux aune sliuc-
tore trés-analogue à celle des yeux des reriébréi et cou-
ronnée, ï l'entour de la bouche, de huit ou dix prolcD-
gemeota mous, très-mobiles, nommés pieds ou leitlaxifi.
C«s tentacule* sont garni* de suçoirs nombreux s l •»•
desquels l'animal saisit les objets « a'auacbe à eux pwj
se mouvoir. A la *uite de la télé vient u» corps f»»™
en forme de sac, tanlét presque sphériqiie. tantét P""^
moins allongé qui renferme tous les viseferes. Ce «»' "T
des nnimaut ourins, et, par conséquent, ■»,'*I*X.
par de* brwdiies. Quelques-uns ont des eoqwUw tf«»-
CËR
417
CÊIl
ippAreot«B ; d'aotroB n'ao oot qae des radimeots Invi-
libles. La teole espèce de ce groupe qui paisse 6tre cod-
iidérée oornine utile est U Seiche o/UcinaJe {Sœpia offici'
m/w, CoT.Xsi commune sur nos côtes et dont U coquille,
^ ranimai porte cachée sous la peau du dos, est con-
iM dans le commerce soos le nom de bùcuit de mer
(TOfes SoGHi). On troure encore sur les plages de notre
pjs quelques espèces de A>ti/;jef(OcfofNi#, Lamk)dési-
gnés par les pêcheurs de la Manche tous le nom de Sar-
pmUet^ plusieurs espèces de Caiman ou Encornets des
féckevs {Loiigo, Lamk). Les populations paurres s'en
Boamsseot parm. Toutes ces espèces oot près de Tanus
ins podie où a'accumule un liquide noir connu sons le
tm ^encre de seiche oa sépiû. ùnpemBqatVenerede
Oise, oui nous fient de rÂsie orientale, est Adte avec
ce KqiiideL Cest dans la classe des Céphalopodes qu'on
troofs les plus grands mollusques connus. La classe des
CifkÊkpodBs aTait été difisée par CuTier en dnq groupes
pnndpaui, soua-difîsés en un mnd nombre de genres ;
m groupes sont : les Seiehes^ les Nautiles, les Bélem-
si7er, les Amwtomites^ fulgairement Cornes d*Atmnon,
kl Cemérimes oo Nummuiites. M. Hilne-Edwards les
ifiMd*abord en deni fiunillss t f les C. dibranchiaux^
tii comprennent les Pomlpes^ les Argonautes^ les Cal-
mert, les CalwMurets^ les Onycholeutes ; 3* les C. tétra*
kmckiaux^ dans lesquels on trou?e les Nautiles et les
àsammitiit (céui-ci tous fossiles). D'après Teiamen qui
i été (Ut des autres à l'état ?i?ant (Nummulites, Camé-
rioei), on s'est eoD?aincu qalls se rapprochent plus des
Mm (îOfes PooLFc, Kragien, Seigiib).
C£PHALOPTÊRE(Zoologie),C«pAa/bp/«ni«,Et. Geoff.,
do pttképhalé^ t6te, et ptéron, aile, tète ailée, à cause
dt ia grude et magniiRque huppe dont sa tète est ornée.
—Genre fiormé pav Et. Geomoy d'Oiseaux passereaux
éatirostresy du groupe des Gobe-mouches^ qui se dlstin-
Kse psr un beo puissant, allongé, triangulaire, à pointe
cnchoe et dentée, pieds courts asses robustes des oi*
KiQx percheurs. La base du bec garnie de plumes s'épa-
looiMintà leur partie supérieure et produisant un large
ptsacbe en forme de parasoL La seule espèce connue,
Cipialopterus omatus^ Geolt, est de la taille d'un geai,
toot le plumage noir, et les plumes du bas de la poi-
triDs Id forment une sorte de fanon pendant II habite
lei bords de TAmaxone.
CtnuLoniaB (Zoologie), Cephaloptera ^ Dumér. —
Genre de Poissons chondropiérygiens à (franchies fixes^
hiBillsdes Séladems^ grand genre des Haies^ caractérisé
par le corps déprimé, tête tronquée en avant, bouche
tnosfenale, narines situées sous le museau, dents très-
Bases, queue longue, conique et trè»-gr6le, souvent ar-
■ée d*ao aiguillon. Ce sont des poissens d'une grande
uiUe.Oa en pèche plusieurs espèces dans U Méditerra-
^' U C. gioma (Baia giorna^ Lacép.; C. gioma^
w>m.) a ao moins 2 mètres de long sur ]*,50 de large.
UC. massena décrit par Risso avait 4 mètres. Le C. ?a-
^nwieii \Knia fabroniana^ Lacép.), péché près de Li-
vrarne et étudié par Fabronl, avait 4 mètres de large et
î de long.
(^HALOTE (Zoologie), du grec képhalé,Xète,k cause
J^tt gpOMeur de sa tôte. — Petit genre de Mammtfères
«wtïp/éref, du grand genre des Chaui^-'souris^ déta-
«ï* Pw Eu Geoffroy du soos-geure des Roussettes^ dont
Il le distingue parce que son index manque d*ongle et que
o membraoes des ailes, au lieu de se Joindre au flanc,
K rëaoiasent l'une à Tautre au milieu du dos auquel
^^ adhèrent. La C. de Péron {C. Peronii, Geoff.) est
«wneou rooaae. Elle a 0,65 d'envergure. De Timor.
CipsALOTB (Zoologie), Cephaiotes^ Bon. — Sous-genre
j/««fc/a coléopléres carnassiers de la nombreuse tribu
v»Carabiqu€.i^ section des Simplicimanes, Le C. i/ti/-
ihort [Carabus cephalotes ^ Lin.) est une espèce do
B^oyemie taille, toute noire , qui se trouve communé-
B^Oit tous les pierres dans toute l'Europe.
. CEPS (Botanique). — Voyez Bolbt.
CÉRAISTE (Botanique), Cerastium, Lin., du grec ke-
^t coroe. Les capsules de ces plantes sont allongées
^ resaembktot en petit. Jusqu'à un certain point, à une
<<^nK de bœuC ~ Genre de plantes de la famille des Ca-
If^llées, tribu des Alsinées. Caractères : S sépales ;
l^^'^ biQdes; 10 étamlnes; 6 styles; capsule à une
^^liodrique ou globuleuse, s'ouvrant au sommet en
«dents. Les oéndstes sont des plaoïes herbacées, asseï
''^'iiuv^uses «n espèces. Plusieurs sont indigènes, et leu;?
I^'^clères très-peu tranchés établissent souvent la con-
^!^ ^''^ ^*^*^ détermination. Quelques-unes méritent
«ctiecoltiiées dans les Jardins. Ce sont : le C. campa^
nuU(C. eampanulatum, Yiviani), plante velue donnant
des fleurs blanches campanulées, et recueillie dans les
environs de Rome; le C. icmenteux (C. tomtntoswn^
V\%. 471. — CcraUle à grandes fleura.
Lin.), désigné vulgairement sous les noms de Myosotis
des jardins^ Oreitle de souris (ce qui est la traduction
française du mot myoto/it) 9i Argentine; c'est une plante
généralement recouverte de poib courts; le C.d grandes
fleurs (C. orandiflorum, Wallds. et Kit.) donne aussi
des fleurs blanches d'un asseï Joli eflét dans les bor-
dures.
CÉRAMBYCINS (Zoologie), Ccrnm6yctnt,Cuv.— Tribu
d*Insectes coléoptères titramères^ famille des Longicor»
fief, caractérisée par un labre très-apparent ; les man-
dibules de grandeur ordinaire ; les yeux toi^ourséchan-
crés et entourant du moins en partie la base des
antennes, qui sont ordinsirement de la longueur du
corps ou plus longues, les cm'sses en massue; la tète
avancée ou penchée, maJs pas entièrement verticale.
Latreille {Règne animal) a divisé cette tribu en un
aaseï grand nombre de genres et de sous genres ang-
menté encore beaucoup par les travaux de Serville.
Plusieurs de ces insectes se font remarquer par leur cou-
leur et leur odeur agréables; tel est le Caltichrôme
musqué {Cerambyx moschatus^ Un.), loua d'environ
0*,03S, entièrement vert ou d'un bleu foncé et un peu
doré dans quelques individus. Il répand une forte odeur
de rose. On le trouve sur les saules.
CERAMBYX (Zooloçie), Cerambyx, Un. — Nom sden-
tiflque du genre Caprtcone,
CÊRAlflAIRES ou GiaAmiis (Botanique). — Tribu de
la famille des Floridées. classe des Algues^ caractérisée
ainsi par Agardh : fronde tubuleuse, articulée, rarement
celluleuse et continue; fructification double ; conceptacles
nus ou involucrés, renfermant de nombreuses spores dans
un périspore hyalin, souvent mucilagineux ; se rompant
irrégulièrement k la maturité; consultes les trois mé-
moires de M. Duby, insérés dans les Mémoires de la
Société d'histoire naturelle de Genève, et le travail de
M. Agardh, intitulé Algœ Médit, et Adrial.<, p. 69. Le
genre type de ce groupe est le Ceramivm (du grec
keramion^ vase en terr<>).
CÉRAMIQUE (Chimie Industrielle). — Voy. PoTFairs.
CERAPTERES (Zoologie), Cerapterus, Swed. — Sons-
genre d Insectes coléoptères tétramères^ de la famille des
Xylophages^ genre Pausnus^ établi par Sweder, sur une
espèce de la Nouvelle Hollande. Cet insecte est parfaite-
ment brun. Son corps est de forme carrée, longue et dé-
primée, les antennes sont composées de dix articles et
entièrement perfoliées. D parait se rapprocher des paus-
sus quant k la forme du corps.
CÉRASINE (CH'OQïo^lO). — (îomme provenant des
exsudations de quelques arbres fruitiers indigènes, pru-
niers, cerisiers, amandiers. Le produit gommcux obtenu
dans ce cas renferme un peu d*arabine mélangée à la
cérasine; l'eau froide dissout l'arabine et gonfle seule-
ment lacérasine ; cette dernière, desséchée, constitue une
matière transparente, facilement pulvérisable ; ce qui la
distingue nettement de la bassorine. Comme la basso-
rine, la cérasine épronve par l'eau bouillante une trans-
formation isomériqueetse convertit en arabine. — Cette
gomme a été principalement étudiée par Guérin.
CÉRASTE, VipiaicoaNUB (Zoologie), C^luber cérastes.
17
CLR
418
CCU
lin., da grec kéras^ corne. — Espèce de Vipère^ groupe
des Serpents Denimeux^ appartenant aux Reptiles op/ii-
dien\' aie se distingue par une petite corne pointue sur
èhaquesourdU Le céraste est grisâtre, marqué de taches
noirâtres irrégulières. Il habite l'Algérie, l'Egypte, les
contrées'chaudes de l'Afrique septentrionale, où il te
tient dans le sable. Sa taille est d'environ 0",6S. On le
trouve cité dans les auteurs anciens et entre autres dans
Lucain : Comua prœtendens imrnnnia flronte cérastes»
n est très>veninieux.
CÉRAT (Matière médicale), du grec héros, ou da latin
cera, cire. ~ Les côrats sont des préparations pharma-
ceutiques, d'une consistance plus on moiLs molle, qui
ont pour base la cire et Thuile. Hs diffèrent des onguents
en ce que ceux-ci contiennent des résines; et des pom-
mades en ce qne ces dernières contiennent des gnûsses
animales. On distingue : le cérat blanc ou cérat de Ga-
lien, composé de 250 grammes d'huile d'olive, GO gnm-
mes de cire blanche et 180 grammes d'eau. On fait li-
quéfier la cire dans l'huile, on met dans un mortier de
marbre, on agite et, quand il est à demi refroidi, on y
incorpore l'eau peu à peu. Ce cérat est émollient et on
en fait un très-grand usage pour les pansements. Le cérat
simple est composé d'une partie de cire et de trois parties
d'huile d'olive on d'amandes douces. On connaît encore
le cérat à la rose, dans lequel il entre de l'essence de
roses ; on s'en sert pour les lèvres affectées de gerçures.
On prépare encore des cérats composés : ainsi le cérat de
Saturne ou de Goulard^ dans lequel entre l'acétate de
plomb; le cératsoufré qui se fait en y incorporants partiea
de soufre; le cérat ammoniacal dit de Réchonx, en ajou-
tant du carbonate d'ammoniaqne. Le cérat de quinquina
se fait en ijoutant à 8 parties de cérat simple, 1 partie
d'extrait alcoolique de quinquina. Lq cérat opiacé we fait
avec 30 grammes de cérat simple et 4 grammes de lau-
danum; ou bien opium brut 0^,50 triturés avec du jaune
d'œuf et incorporés dans 30 grammes de cérat de
Galion.
^CÉRATINE (Zoologie), Ceratina^ lAtr. — Sous-genre
à* Insectes hyménoptères porte-aiguiilonj femille des Met"
lifères^ grand genre Abeille^ caractérisé par le corps
étroit et oblong; antennes insérées dans de petites fos-
settes et presque en massue allongée ; languette filiforme;
palpe maxillaire de six articles. Les càratines ont de
grands rapports avec les abeilles charpentières ; leur ab-
domen est dépourvu de brosse soyeuse ; le labre, assez
court, a la forme d'un quadrilatère allongé. La C, cal-
leuse (C callosa, Fab.) est lonj^ie d'environ 0",007, bron-
zée ou bleu&tre, luisante, pomtillée, des poils grisâtres
aux pattes. Cette espèce se trouve, mais rarement, aux
environs de Paris, La C. alài labre (C. albilabris^ Fab.)
est d'un noir luisant, avec une tache blanche sur le mu-
seau. Midi de la France.
CÉRATITE, Cir.AT0ckLB, CéRATOTOMB (Médecine). —
Voyez KÉRATrrs, etc.
CÉRATOCÈLE (Médecine). — Voyez Kératocbul
CËRATONLl (BoUnique). — Nom scientifique du Ca-
roubier*
CÉRATOPHYLLE (Botanique), Ceratophyllum, Un.,
du grec kéras^ corne, phullon^ feuille. Les ramifica-
tions fourchues des feuilles de ces plantes ressemblent â
de petites cornes. ^ Genre de plantes type de la petite
famille des Cératophu liées, famille sur la place de la-
quelle on n'est pas généralement d'accord. De Candolle
en fait un groupe de la famille des /fa/oro^^ei, voisin des
Callitrichinées. Les cératophylles sont des plantes sub-
mergées qui vivent dans les eaux douces et les marais
tourbeux. Elles ont les feuilles vertidllées par C-lOses-
siles et finement découpées. Le C. ncye ( C. demer»
sum. Lin.), appelé aussi Comifle^ a les feuilles & seg-
ments linéaires, filiformes, fortement denticulées. Son
fruit est noirâtre et muni de 2 épines à sa base. Le C.
ou Comifle submergé 'C. submersum. Lin.) diffère du
précédent par des feuilles très-peu denuculées. Son fruit
noirâtre est aussi dépourvu d'épines au-dessus de sa
base. Ces plantes, abandonnées & la décomposition, ser-
vent quelquefois d'engrais. Caract. du genre : fleura
monoïques sans calice ni corolle; involucre à 10-13 divi-
sions égales, disposées sur un seul rang; fleur mâle :
étamines 10-26 à anthères sessiles; fleur Jemelle : ovaire
à une seule loge et & un seul ovule ; fruit coriace, indé-
hiscent, surmonté du style persistant G— s.
CERBbRE (Zoologie , Cerberus, Cuv. — Sous-genre du
genre Couleuvre {Heptiles ophidiens), U a, comme les
pythons, presque toute la tête couverte de petites écailles ;
mais U I en distingue par des plaques entre et devant les
yeux et manque de crochets à l'anus. Le Coluber ooé^
rus de Daudin appartient à ce groupeu
Cbbbbbs (Botanique), Cerà^^ Lin. AlltmoQ l m
fruits très-vénéneux et souvent mortels, dont on a eeo-
parô l'effet à la morsure de Cerbère, le gardieo des ci-
fers. — Genre de plantes de la famille des ÀpoqpAt,
tribu des Ophioxylées, \\ comprend des arbrissetoi n»>
tiques. On a réparti dans le senre Thevetiû, Lia. (Ai-
dré Thevet, vovagear du xn* sTècle), plufievs de tei es-
pèces. Le C. ahoui, Un. (nom brésilien) {JhewAiAohm.
de Cand.), est an arbrisseau de rAmérique leéridioMie
(Brésil). Son fruit donne la mort presque hntiotasè»
ment. La fumée même qui s'exhats de ce végétil m,
ditron, mortelle pour les hommes et les animaux. Oo n-
conte à ce sujet que les habitants de Saint-Domlngae,
en 1510, voulant se venger des Espagnols par lesqseh
ils étaient maltraités, et profitant d'un vent qui se diri-
geait vers les habitations de ces derniers, allomèreot one
grande quantité de bois d'ahoui. Les fhmigatioos qoia
résultèrent n'eurent que peu de succès, kas Espagooti
s'étant hâtés de quitter leur retraite; mais cette d^
constance servit de prétexte aux Espagnols pour fiireoi
massacre général dea indigènes. Le G. <A0oefta,deLi8DL\
3 ui est le Thevetia neriifolia (à fenSlles de laorier-roK),
e Jussieu, est un petit arbrisseau de la Jvnalqne. Soa
écorce est purgative. En général, les espèces de cesdeu
genres sont extrêmement dangereuses. G ~ s.
CERGAIRES (Zoologie), Cerearia^ MOIU — Genre d •-
ni maux infusoireSy delà f)imille des Microzoaires opoàa
de de Blainville, établi par MQller. Ils ont le corps oî*^
gélatineux, contractile et terminé par un filet oa wfte
de queue. On en trouve dans les eaux douces ou taUes.
Une espèce, le C. tenace^ se rencontre, ditroo, dantlla-
fusion du tartre des dents. L'histoire de ces petits aai*
maux laisse encore beaucoup à faire, malgré les traYun
de M. Nitzsch, qui ont profondément modifié ce qu'ar&it
fait M(Uler.
CERCfS (Botanique). — Nom scientifique du Goiùff.
CERCLE (Géométrie). — Portion de plan compris da»
l'intérieur d'une circonférence*
On appelle centre du cercle le centre de la cirooaA-
rence qui le limite t
Cercle inscrit^ celui dont la circonférence est tan^nto
intérieurement à tous les côtés d'un polygone; le nf»
du cercle est appelé souvent apothème du polygooe, qi
est dit circonscrit au cercle.
Cercle circonscrit^ cercle dont la circonférence p>s>(
par tous les soounets d'un polygone que l'on dit iôsoil
dans le cercle.
Les surfaces des cercles sont entre elles dans le nM
rapport que le carré des rayons ; ainsi le rayon detemii
2, 3, 4 fois plus grand, la surface devient 4, 9, 16 M
plus grande.
La surface d'un cercle s'obtient en multipliant le non
bre TT par le carré du rayon, ce qui s'exfHime en poml
S==7r R<, formule dans laquelle S représente Usm^
du cercle, R son rayon et « le rapport de la droooft
rence au diamètre ou 3,1415. Ainsi, soit à évaluer It sur
face d'un cercle dont le rayon estO*,48, nousaoroosS^
3,1415 XO,48> ou S =0-V2d8. Nous donnons icid
tableau des surfaces des cercles dont le rayon rtni
de 0",! & 5 mètres.
RATONS.
SURFACBS.
0«,i
0 A
0
0
0
0
0
0
0
.3
,4
,7
.8 .
0«q,03U
0 ,1257
,S8t7
,5027
J854
1 ,1309
1 ,5394
1 ,0106
S ,5440
BAYONS.
i-.o
,5
,0
.5
,0
,5
,0
.5
,0
suhfaces.
7 ,P6<«
Il .5««»
19 ,6)41
33 .4WI
50 tte&s
«3 M^t
71 ^n
Quand oh éôupé uhê spk^ pah ûû ptafii rintéJvêctiH
est un cercle. Lorsque le plan passe par le centre de I
sphère, on a ce qu'on tppéïl^ un grand cercle; i* It pi*
ne passe pas par le centre de la sphAii^ onhtmpeU
cercle.
Cbrcui (Astronomie). — On eonsidèrè en astronooii
divers cercles, tels que Véquateur, le méridien, etc. Û
sont les intersections des plans de même nom psr U
CER
419
CËR
nhèrt céleste. Ces plans coupent U terre, supposée sphé-
nffoe^ suivant d'autres cercles qui prennent encore le
môme nom (voyez Cieu Tebrb).
Rosieui? instruments d'astronomie portent anssi le
nom de cercieSy à cause do cercle divisa oui en e^t une
partie essentielle ; tels sont le cercle murai, le cercle ré-
pétiteur, le cercle de réflexion, etc.
CERCODIÈNES (Botaniqoej. — Famille de plantes Di-
cotyléthnes^ établie par Jussieu et désignée depuis par
Robert Brown sous le nom de Haloragées. Richard en a
fiîit les Hyyrobiées; mais le mot Haloragées est seul em-
ployé. Cette IkmiUe faisait partie des Onagrées et tirait
WQ ooo do genre Cercodia.
CERCOPE (Zoologie], Cercopis^ Fab., en grec kerMpé,
— Genre ^Insectes hémiptèrtfs^ famille des Cicadaires^
dn grand genre Cicadeltes, Elles ont les antennes fort
coortes, la tète eo forme de museau plat en dessus, deux
petits ^ui lisses sur la tôte et assez rapprochés. La C.
smeuinotenie ou ensanglantée (C, sanguinolenta, Fab. ),
h vipaie à taches rouges de Geoffroy, longue de 0*,009,
est d'an beau noir avec six taches d'un rouge de sang snr
la étais. C'est la plus grande des espèces indigènes; on
Il trouve dans la forêt de Saint-Germain en Laye, maitf
nremeot ailleurs dans les environs de Paris. La C. écth
nntie. Cigale écumeuse de Geoff. (C. spumaria de Geer},
presque aussi lon^e que la précédente, a le corps d'un
bran plus ou moins foncé ; c'est sa larve qui rend par
rural des bulles écumeuses qu'on trouve assez conmiu-
ttémeot sur les plantes, surtout sur les luzernes, et qui
lontconnnes sous le nom mlgaire de crachat de coucou.
CERCOPITHÈQUE ou Guenons (Zoologie\ Cercopi-
thfcfis^ da g;rec kerkos^ queue, et pithékosy singe; singe
i qaeoc. — Genre de Mammifères quadrumanes^ de la
fimilledes Singes {Règne animal) i a museau médiocre-
ment proéminent, des abajoues, tme queue, les fesses cal-
ieases, le même nombre de m&chelières que l'homme. Ce
gaire, établi d'abord par Buffon, adopté par Cuvier, a été
oodifie par Geoffroy Sain^Hilai^e^ Erxleben,eten dernier
lien par H. P. Genrais ; on en a retranché quelques espè-
ces, tels que les Mangabeys, qui ont été réunies à d'autres
feueiL Ce sont des singes sauteurs, grimpeurs et gri-
Btiden, d'un naturel querelleur et turbulent ; et quoi-
91% soient doux lorsqu'ils sont Jeunes, ils deviennent
SRivent méchants et intraitables; et comme ils soht
mnés de canines longues et tranchantes avec lesquelles
ib font des blessures profondes, il ne faut ni les cares-
ttrniles irriter. Ils vivent en troupes dans les forêts,
Mutant 4'arbre en arbre, de branche en branche,
«l^scendant rarement à terre ; ils sont dans un mouve-
BWDtetnne agitation continuels. Leur nourriture se com>
pose de feuilles, de racines, d'insectes et surtout de fruits
ée toutes espèces, et à cet égard ils causent quelquefois
des <^ts considérables dans les champs cultiva pen-
éiQtla saison des récoltes. On dit même qu'ils organisent '
^ maraudes de manière que, tandis que quelques-uns
font sentinelle, les autres vont butiner, mangent, rem-
P&sent leurs vastes abajoues et, continuant leur pillage
tt leur dévastation, ils se passent de main en main le
ntin qu'Us font. Les espèces connues sont au nombre
d*Qne trentaine, dont nous citerons les principales, en
commençant par les pins douces et les plus sociables,
tcivint la méthode de M. P. Gervais : 1* le lalapoin
(C. Melarhinas^ F. Cuv.), d'un caractère doux ; il est
Jl^tre dessus, nés noir, face couleur de chair. Du Ga-
m\i^ la Uone (C. mona^ Erxl.), plus grande que le
P^^cédent; elle est d'un caractère gai et facile; corps
^"ui, membres noirs, tour de la tête blanchâtre, un ban-
deau noir sur le front. Côte occidentale d'Afrique ; 3» YAs-
«ajw, Bfanc nez [C. petaurista, Gm.); visage bleu, nez
JI^Qc, moustache noire, pelage verd&tre, tiqueté de roux.
D( Guinée, ainsi que le suivant; 4» le C. hocheur^ Gue-
*» à l<mg nez proéminent, de Buffon (C. nictitans)^ noir
"^ bran pointillé, nez seul blanc au milieu du visage
'^i'; il est petit comme le précédent et aussi d'un natu-
re doux ; 50 le Moustac (C. vephus^ Erxl.), d'une petite
J^e et plein de gentillesse, cendré bleu&tre, une touffe
Jiune au-devant de chaque oreille ; 6* le Grîvet (C. gri-
**»«» F, Cav.), jolie espèce de moyenne taille; il a le
wwqo Yen, entouré de poils fauves. Isid. Geoffroy Saiut-
5^»re pense que c'est le vrai Simia sabœa de Linné,
"f'W par Cuvier comme étant le Callitriche; ce serait
™ le singe de Saba qu*oa trouvé sur les monuments
Wiens; T le Callitriche {C. callilrichus, Isid. Geoff.,
« non pal le Simia sabœa^ Lin.), presque entièrement
J« divâire, face noire avec de longs poils blancs sur
» côtés; a vit dans les forêts du cap Vevî et du Séné-
gal ; «• le Vervet (C. pygerythrus, F. Cuv.) a le scrotum
entouré de poils, des poils roux autour de l'anus; ^ le
Malbrouc (C. cmosurus^ Geoff.), verdàtre en dessus, face
couleur de chair, scrotum couleur d'outre-mer ; ils sont
défiants, irritables, ne s'apprivoisent pas complètement
et sont dangereux ; ce sont tes singes les plus agiles ; 10* le
Patas (C. ruber^ Geofll). fauve roux assez vif en dessus,
les Jambes et les mains olanchÀtres ; ou l'apporte souvent
en Europe, mais il y vit plus difficilement que les autres
espèces. U est du Sénégal.
CÉRÉALES (Agriculture), dn latin cereaUoy les dons
de Cérès, déesse des moissons. — On désigne sous ce nom
un certain nombre de plantes renfermant dans leurs
graines une farine plus nourrissante que celle fournie par
les autres groupes de végétaux féculents et avec laquelle
les divers peuples font le pain ou les préparations divei^
ses qui en tiennent lieu. Les véritables céréales appar-
tiennent toutes à la grande famille des Graminées, On
ne comprend en outre soui ce nom que le blé noir ou
sarrasin^ dont les graines remplacent dans quelques con-
trées celles des vrâes céréales ; le sarrasin appartient à
la famille des Polygonées; c'est le Polygonum fagopynu
de Linné.
Énwnération des céréales, — On compte parmi les
céréales, en procédant des plus estimées aux plus viles t
Le froment et ses variétâ. — Driticum sativum,
L'épeautre et ses variétés. — Triticum Spelta,
Le seigle et ses variétés. — Secale céréale.
Plusieurs espèces d'orge. — Hordeum,
Plusieurs espèces d'avoine. — Avena.
Le mais ou blé de Turquie. — Zea mats.
Le riz et ses variétés. — Orîza sativa .
Le millet commun. — Panicum miliaceum.
On peut Joindre à cette liste des céréales les plus ré^
pandues : le Millet d'Italie {Panicum italicum]^ VAt*
piste {Phalaris canariensis)^ le Sorgho^ grand mil ou
douhra (Holcus sorghum), le Mil commun {Holcus spi'
catus)^ le Petit Mil ou Dikhn {Pennisefum spicatum)^ le
Tef {Poa abyssinica)^ etc.
Importance des céréales, — Les sauvages adonnés à
la chasse ou les peuples exclusivement pasteurs et no-
mades sont les seuls qui s'abstiennent de cultiver les
céréales. Tous les peuples sédentaires et, par conséquent,
agriculteurs, ont pris pour base de leur alimentation le
pain ou des préparations analogues qui exigent la cul-
ture des céi^ales. La farine des céréales, dépourvue de
toute saveur tranchée, renferme, outre l'élément fécu-
lent, im principe azoté particulièrement nourrissant pour
l'homme et les animaux et une matière grasse qui com-
plète sa composition nutritive (voyez Aumknts). Les cé-
réales les plus estimées, les frt)ments, par exemple, sont
celles où les proportions de ces divers principes sont les
plus convenables pour l'alimentation de l'homme ; les
autres, de plus en plus pauvres en matière azotée et en
matière grasse, sont trop exclusivement farineuses. Aucun
autre groupe de plantes ne pourrait les remplacer dans
l'alimentation des hommes.
Il semble aussi que la providence divine ait voulu assu-
rer ces précieuses ressoturces à tous les peuples et à peu
près en tous pays. Tous les sols et tous les climats se
prêtent à la culture de l'une ou l'autre espèce de cé-
réales. Les mauvais temps diminuent sans doute les ré-
coltes des céréales, mais sans les supprimer Jamais tota-
lement, comme on le voit pour d'autres produits de la
terre. Enfin, si une culture savante accroît notablement
leur rendement, les céréales peuvent s'accommoder de la
culture la plus imparfaite.
Dans ces précieuses plantes, tout est utile et de pre-
mier usage. Dès que les grains mûris contiennent leur
farine, le cultivateur fait la moisson^ fête séculaire des
campagnes, qui se place dans la belle saison et couronne
les travaux de l'année. Les céréales, coupées et enlevées
du champ, peuvent être emmagasinées ; plus tard et dans
la saison où d'autres travaux manquent, on détache le
grain par le dépiquage ou le battage ; les tiges forment
la paille qui, employée conmie aliment ou comme litière
pour le bétail, se transforme en fumier, engrais de pre-
mière nécessité pour la culture des céréales.
Enfin 1« grain qui provient de cette récolte est une den-
rée dont l'écoulement est assuré, dont la conservation ne
présente que de médiocres dilBcultés, dont la qualité s'ap-
précie sans peine au jour de la vente. Les céréales l'em-
porteivt k tous ces titres sur tous les autres produits
agricoles.
Origine des céréales. — En laissant de côté les récité
fabuleux des poètes et dea historjeîis do l'antiquité j ep
CER
420
CÊR
admettant, si Ton veut, que Cérès ait enseigné aux hommes
à culûver le blé, on est forcé de con?enir que le firoment
est une espèce dont on ne connaît plus le pays nataL II
parait seulement qu'il nous vient de la haute Asie, d*oà
il s*est répanda en Éggrpte, en Grèce, en Sicile et enfin
dans TEurope occidentale et en Amérique. Sa culture en
Chine remonte à la plus haute antiquité. Dans ces der-
niers temps, on a prétendu a^mr retrou?é le piment
sauvage dans Vœouopi ovatOy tiès^pandu en Sicile, et
que Cmalpin avait nommé triticum sylvestre; mais rer-
reur a été démontrée par des savants» parmi lesquels
figure en première ligne Vilmorin (voyes iEoiLOPs). Vé-
ftemitre croit naturellement en Perse, ainsi que Michaux
père et Olivier Tout découvert Tun et l'autre; les bota-
r.îstes ignoraient son pays natal, et le premier de ces
voyageurs, ditron, Ty trouva à Tétat sauvage. On la cul-
tive surtout en Allemagne, en Italie, en Suisse et dans
quelques pays montagneux en France. Quant au seigle^
on ignore son pays natal, quoiqu'il pasBe pour originaire
du Levant ; on le cultive depuis longtemps dans toute
l'Europe, surtout dans les pays montagneux. On peut en
dire autant de l'orbe, dont la patrie oridnelle est aussi
difficile à déterminer. Heyne prétend qirelle nous vient
de TAttique ; d'autres lui assignent pour patrie la Tarta-
rle ou la Russie. Ai^ourd'bui, elle est abondamment cul-
tivée dans tous les pays de montagnes. Vavoine vient-
elle naturellement, comme le prétend le navigateur An-
son, dans 111e Juan-Femandès, sur les côtes du Chili t
Cela n'est guère probable, si les Germains, d'après Pline,
la cultivaient déj& pour s'en nourrir sous forme de bouil-
lie; d'im autre côté, était-ce bien l'avoine qu'ils em-
ployaient, elle était connue sous le nom de Mme? Olivier
dit l'avoir vue croître spontanément en Perse; d'autres
pensent qu'elle est indigène dans le nord de l'Europe. Le
riz est connu dès la'plus haute antiquité dans l'Inde, dont
il parait originaire. Bien longtemps après, il Ait connu
on Egypte et en Grèce; il est mentionné dans Théo-
phraste, Pline, Dioscorides; on le tirait de l'Inde et on ne
l'employait guère que pour faire des tisanes. Ce n'est
que plus tard qu'il entra dans l'alimentation ; répandu
aujourd'hui partout, il est cultivé dans notre Europe mé-
ridionale, surtout en Espagne et en Italie. Originaire de
l'Amérique, le maU parait y avoir été cultivé ti^anden-
nement. ijnouroux a prétendu qu'il venait de l'Inde,
d'où il avait pénétré en Turquie et en Egypte ; il parait
bien démontré aujourd'hui qu'il existait dans notre
ancien monde bien avant la découverte de l'Amérique.
En France, il était d^à connu sous le r^e de Henri II.
Une grande partie des peuples de l'Asie, de l'Afrique et
de l'Amérique en font leur nourriture. Le mUiet et le
sorgho sont ori^naires de l'Inde ; le premier est cultivé
surtout en Italie et en Allemagne. Depuis quelques an-
nées, la culture du second a pris un grand développement
à cause do ses propriétés saccharines.
Culture des céréales,— -hcA céréales se nourrissent sur-
tout aux dépens de la terre et tirent peu de l'atmosphère ;
aussi épulBont-elles beaucoup le sol qui a besoin de bonnes
fumures pour continuer à les produire avec des rende-
ments satisfaisants. Elles se plaisent en général dans des
terres assez riches, surtout celles qui figurent en tète de
notre liste donnée ci-dessus ; néanmoins, ri la terre est
trop forte ou trop fumée, elles versent^ c'est-À-dire se
couchent sur le sol avant maturité, ce qui diminue beau-
coupleur produit. Quant à la place des principales céréales
dans la rotation des cultures, on peut dire, maU d'une
façon très-générale, que le froment succède bien à la rup-
ture des prairies de trèfle ou de sainfoin ou à la Jachère.
Le seigle succède bien à une récolte de racines, de pom-
mes de terre, à une avoine, à un sarrasin. Bien que cette
céréale se prête à être cultivée plusieurs fois de suite sur
le même terrain, il ne faut pas abuser de cette pratique
qui épuise le soL L'orge vient bien après les pommes de
terre, les carottes, la féverole, le trèfle ou une prairie na-
turelle. On fait volontiers succéder l'avoine au froment
ou au seigle; peut-être vaut-il mieux la faire venir après
un colza, des féveroles ou des pois. Quant au mais, il
réussit, avec une large fumure, après les féveroles et les
pommes de terre. Le riz est une céréale d'une culture
particulière indiquée à l'article spécial qui la concerne
(voyez Riz).
Emploi des céréales, — Dans son livre des Ouvriers
ew^péens^ M. Le Play a donné sur l'emploi des céréales
des renseignements aussi précis que peu connais et que Je
vais résumer ici. Les céréales occupent la première place
dans l'alimentation des peuples de l'Europe ; plus cette
alimentation est simple, plus elles y prédominent ; à me-
sure que le bien-être se développe, les corps gni, la
viandes, les boissons fermentées en remplaceot une paN
tie, et les céréales qui, chez les populations psarret, iIkot-
bent la moitié ou le tiers de la dépense totsie tfooe
famille, se réduisent alors au huitième ou même aa dm-
zième. La natnre des céréales consoounéesvsriebeaoooap
et le nom de 6/^ désigne, seton les pavs, presque tooto
les sortes de céréales. L'Europe, à cet jgard, prât le ptN
tager en trois zones parallèles s'étendant da sud-osest
au nord-est, depnis l'Atlantique Jusqu'aux monts Oanb.
— Première zone ou zone septentrionale : Des de l'ooéia
Glacial, Ecosse et ses Uea, Jntland, Norwége, m^eue
partie de la Suède, Finlande, nord de la Russie it des
monts Ourals Jusqu'au S9* degré ; elle a pour UériToioe.
— Deuxième zone on zone etrdrale : Ai4leterre,lrbode,
France septentrionale et centrale, Allemagne, Pologne;
elle a pour blés le seigle, l'orge, le froment, caltifés es-
semble ou séparément et associés, çà et là, ren le nonl
à l'avoine et vers le sud au mais. — Troisième um oq
zone méridionale : Espagne, France méridionak, Italie,
Camiole, Grèce, Turquie, principautés danul^ennes. Hos-
grie, Russie méridionale et Cnmée; elle a poorolék
mais et, dans une moindre proportion, le (roment
La forme sous laquelle se consomment les oéréskse&t
loin d'être toujours la même. D'abord le blé est taM
réduit en farine; tantôt simplement concssaé pour oeo-
stituer le gruau: tantêt enfin, décortiqué plus oomoiii
complétenÀent, il forme le grain mondé. La fsrine leit
habituellement à la préparation de ce que l'on noomek
pain (voyez ce mot). La France est le pays da oioode oà
prédomine le plus ce mode de préparation, très-répaoda
aussi en Angleterre, dans la basse Ecosse, en Espigoe,
dans le nord de l'Allemagne et en Scandinavie. Dans l'&l-
lemagne méridionale et dans les provinces sla?es de Te»
pire d'Autriche, on observe un autre mode de prépan-
tion désigné par M. Le Play sous le nom coliectif k
knotes ou nouilles (non fermentées). Les vermicelli m
pAtes alimentaires d'Italie sont un autre mode de prépii
ration d'un emploi restreint. Les farines de ssrraào «t
de mais sont volontiers préparées, chez les Bretoos b»
çais, les Basques, les Itsiiens du nord, en bomlUes (xt/fH
ce mot), qui sont très-employées partout dans rafisKS'
tation des enfants. Les puaux ou les grains moQdéssB<
surtout en usage en Afrioue et en Asie et dans oertaiM
parties de l'Europe mérioionale.
Les céréales servent encore à la préparation de e^
taines boissons fermentées, eaux-de-vie^ bières, etc. ipi
CÉRÉBELLEUX (Anatomie), de cerebelivm, le cerrfl
let, qui appartient au cervelet. — On distingue plosiea^
artères cérébelleuses : 1* la Grande C, inférieur oa|
de la vertébrale et se porte en dehors et en srant dd 11
surface inférieure du cervelet, où elle se divise es d«U
branches; 2« la C. antérieure et inférieure^ qoi o'ettfl
pas toujours, est fournie par la basilaire; 3* la C. »H
ri»ure naît de la basilaire derrière sa bifurcatiOQ temi
nale. — Les veines cérébelleuses sont : l* les C. loiir^^
et inférieures^ qui viennent de la face inférieure da ca
velet; 2« la C. médiane supérieure^ qui va s'oufrir dai
le sinus droit.
CÉRÉBELLITE (Médecine), de Ctfre6e//tiin,cenrelet.^
Inflammation du cervelet (voyez Ercépbaliti).
CÉRÉBRAL (Anatomie, Médecine), de eertbrum,<»
veau, qui appartient au cerveau, synonyme d'eocépbj
lique. Il y a des membranes cérébrales, connues soasi
nom de Méninges; ce sont, la dure-mère, l'arscbDon
et la pie-mère ; il y a aussi des vaisseaux et des of^
cérébraux. — Les artères cérébrales sont : l* la C. <w
rieure (artère du corps calleux), une des trois branclt
tenninales de la carotide primitive ; 3* la C. irtoytm
(artère de la scissure de Sylvius), qui est aussi une à
branches terminales de la carotide interne, est pU
grosse que la précédente ; 3* la C, postérieure {bnad
terminale du tronc basilaire) se dirige vers ks lob
postérieurs du cerveau. — Les veines u. latérûlet tii^
férieures versent le sans dans le sinus latéral LesTeio
C, internes se Jettent dans les veines cérébrsles tai
rieures. Les C. supérieures s'ouvrent dans le sinus le
gitudinal. Les C médianes inférieures se terminent da
le sinus droit. — Les nerfs céréltraux sont ceux qui *
teut par les trous de la base du crâne ; on les désig
mieux sous le nom de nerfs crâniens,
CÉRÉBRALES (Affections) (Médecine).— On a don
le nom d'affections cérébrales à celles qui ont ou psrsi
sent avoir leur siège au cerveau ; ainsi l'apopleiiet i'éj
lepsle, les délires, le carus, etc. Plusieurs auteurs o
désigné sous le nom de fièvre cérébrale^ tantdt U 6t!i
CfiR
iiuiqie, iMiUt U fonna de I& Bérre UrpboldF, qui e«t
latmipi^rfedeiyniplAmeiGdHbntiiid Dn« atturetp^
cùk et qui H nooire ivec une intrcbe coDfiue, dÂior^
donnée, lamaltiieiiM, w>eampuit£e de délire, de coma,
quelquefois de panlpie t nuu » malftdie i laquelle on
I le pliu (énértlemciit doané ce nom est l'inH.mm..
iton dtimniiigti (rojet MlnnMm).
CGRËBRIFORHE (MédadM).— Voyei Enc£pbauoIdl
CËHEBRITE (HédeeiM). — Nom donné quelquefois à
l'Icllimmuion dn eerresD (TOjei EiiciPBiuti,.
CERËGBO-SPINAL (Snrfcitt mnvm dd Au), Syt-
limt nmtux eiphaloriKhidien, lyilème nerveux de la
ai mimole. — On appelle ainsi rensemble des organes
i|si coDriiUteol cette partie du s^tËme nerreui dans la-
qnelK résida la faciilU de sentir, de vouloir, de se mon'
leir. Ce ijaième présente un tout tellement complet, lel-
kraent bomogine, que nous serons obligés de traiter
(UmcM article de toutes les parties quf le i
ifiii à'ea offrir un aperça plus facile t saisir.
. ., I cérébro-spinal se tom]
CËR
Ida ptt en, duu, kiphaU, tête], qui remplit le crâne,
ti dcDi la parties principales sont le cerveau et la cïp-
c(U;pirsa &ce inrérieure.rencéphaledonne naissance
1 00 gnis cordon nerveui qui M prolonge dans le canal
wiébrslet que l'on Qûoimola moelle épimirt. hn nrrfe
émiaent de l'encriphule et de la moelle épinibe, et se
poneotdeliTerala* mu«clesetlea organes des sens.
SijiUmt nerveux cérèbro-tpinal, — On doit comiidérer
d'dnrdreMdphale, puis la moelle dpioiire.
Mrtelphale eat l'enaernble des reaflementa tentât qni
moptiMet lacarité du crtoe ; il aa compose de plnslenn
pviietitoot les trois princlpaîes sont le eerueaiL, le eer-
ttItUU mùtUe allongée. Celte dernîËre partie est le
iraK.qoLjoint la moelle éplnière au autres parties con-
leMCs dam le cr&oe, rt elle aa plonge dans la fkca infé-
reait dn cenclet et du cerveau qu^elle recentra suc-
UcmiCDii est, chei l'homme, le plus rolumineui des
ffnlcoiaits encépbaliqaea i il remplit loule la partie su-
jinsm du crlne, et, cliei les animaux le* plus rappro-
(Ui dalliomiae, il conserre encore longtemps celte pré-
domiiiaïue Œg. 473). Le cerrsau humain a une forme
«ait fdoi effilée en avant qu'en irrièrei toûIS en fonne
dWaispbéroide à sa Tace supérieure, il est aplati infé-
rinremeiit. L se compose de dcui moitiés semblable* que
ifrt, miTBnt le plan médian du corps, nn aillon Irèa-
^Toftwi, nommé la srondf icisiure médiane du cerveau;
'U^enwiiiéportalanom d'Mmiiphère, bien qu'elle ail
liluiKliGniDG d'nn quart desphbre. À sa partie inrérieure
ri maiiiip, Il grande scissure est interrompue, cbei
rbâonie et U plupart des mammilT^re*, par une lame
nmeiule et boriioniale de substance blanche qui unit
bdeoi lUmiinbèrea, c'est le minloU (lob» médian), on
't?'^'""- Il"'«tî*le pas chet les olaeMii.et en général
'M Uus les rertdbrés oripares. Dana l'eapico humaine
n dm la plupart des tnammifËrea, le ceneau se distin-
!p< ]w In DDuibreui «lions qui creusent sa surface en
et lui donnent l'aspect d'une maise de petits
ontie les autres. On
Kleséminencesqul
tuiuiUie
<^ii. Elles so
Ms sillons anftaetuo
oatulioi
ff^pi mouireut
développées k rtgc adulte qu'aux
lie; il est beaucoup de mainmi-
line quelques anfractuositéa ï la
~"'f oB leur cerveau i d'autre» l'ont absolument lisse.
* " [»ee inférieure, le cerveau présente, dans cbacune
*KsDniLiés,deuilobe8séparéB par une scissure trans-
«fsMl le lobe antéi'ieur eut moin» grand que le poslé-
™^«CTlui-ei présente deux saillies: l'une i sa partie
«Ifrait, l'autre en arrière j on tes s wurtol nommées
"« =»loi et lobe posiérieuri maU elles ne sont hielle-
"*"' I»s lÉparées Tune de l'autre. Dans l'iniérieur du
[^^E-!* 'oieuL diversee parties distinctes que Je ne
P'Motaire ici \ ces parties circonscrivent certaines ca-
™jiii communiquent entre elles, c'est ce qu'on ap-
™ IM BW/ricufcs da cerveau; uns semblable cavité
™ T" '° «"«"etï « a reçu le nom de quairiime
^iMtrbommet/io. t13,a.>rti], llestbfau-
le cerveau, et a en distingue imoiédia-
atpecu Considéra par
V M conflpmtioD et
'^'lienre chei l'bomiL ,._
ollta deui lobw latéraux qu'
ipérienre chet le*
M (IV
qut souvent, cbei les animaux, est trfea-dévelnppé. Le
cervelet ne posside pas k >a surfoce de véritables circon-
volaClons g 11 présente des stries parollËles qui accusent
l'existence d'un nombre considérable de lamelles de sub-
stance nerveuse, remplaçant réellement dans le cervelci
les ci rconvotu tiens plus arrondies et plus capricieusement
repliées du cerveau. La moelle allongée, dont Je vais dire
tout k l'heure quelques mots, naît de la face inférietire
du cerveau, un pou en avant du cervelet, par deux gros
pédoncules de matière nerveuse qni semblent en être les
racines ; elle passe bientôt devant cet organe Et en reçoit
deux autres pédoncules qui s'unissent imni^iliatemenl t
la face postérieure de la moelle ;^q, \:%, p''); en même
temps, le cervelet entoure la moelle allongée d'une ban-
delette épaisse qui lui forme en avant une espbcc de bra-
celet, qu i! complète en arrière ; cetie bandeletle a reçu
le nom de prolubéiatice annulaire ou pont de Varole (de
l'anatomiste Varoli). (^tte protubérance manque cbei
les derniers Terlébrà*.
La moelle allongée on but&e l'oekiditn eat véritable-
(>] I
'SZT- -
re qui itpii
de rddorsi- -
ment li portfon tncépfa^lqne dn prcloagement nerreui
qui, tons le nom de moelle épinltre, remplit 1» plii«
erande partie dDCBDalTerybrsLEllsTiftll du ceireaupir
iét pédoncules cérébraux qni m dégagent de u. masse,
fera le milieu de U face inférieure, entre 1m deux émî-
nences uil^riearet des lobes pottérieurt (flg. 473, ma).
Elle se -dirige Immédiatement tcts 1b troa rertébml, en
panant devant le cervelet qni lui fonniK deax autres
pédoneulet nommés cérébelleux. A ce moment, elle p4-
nfelre dans l'anneau formé par le cervelet et le pont de
Vtmie Ipr), et immédiatement an-dessous, elle »e renfle
légèrement et présente qnatre paicts de saillies longilii-
dinales, s^métriquemenl placée* de cbiuguo eûié de la
llgiie médiane, et sépsréei par des sillons médians et
' ■' "" M\w pyramides antérieure.' art
■ corps olivâtres plus
r le* cdtés, et enfln
en arrière its pi/ramùles poster
La moelle épiniére propremi
vean du trou rertébral, bien qu'en réalité elle ne consti-
_c la moelle allongée qu'un «enl et raëme organe
îj. 473, Tiçt). C'est, d'un boQti l'antre, un cordon* peu
-■' ! cjllndrlqin, mais renflé nne première lois au niveau
uBia naissance des nerts qui se rendent aux membres tho-
rseiriues, et une seconde fota à son extrémité poEtérieure
où elle fonrnit les nerbdes membres abdominaux et du
bas-ventce. Un sillon médian antérieur et nn poslérieur
la partagent en deux moitiés afmétriqne* réunies Ter» le
centre de la moelle par des fibres transversales. Chacune
de ces moitiés est, en outre, marquée de deux autres sil-
lons moins profondément empreints, mais qai penneiicnt
dn la concevoir comme formée de trois faisceiiux tongilu-
dinsux accolés. Jamais la moelle épinièrcnc s'étond dans
tonte la longueur du canal vertébral ; chez l'homme, elle
ne va pas au delà des premières vertèbres lombaires.
U elle se termine en donnant naissance de chaque cété
i une série de ner& qui poursuivent leur trajet dans le
canal vertébral, et en sortent successivement
(fig.-i
pftsc]
X div<
s organes de la partie postérieure
a râative de la moelle épiniére vi
corps. La longueur
beaucoup d'ailleun chei les diverses espèces de vertébrés.
^elle est la configuration générale des centres ner-
veux encéphalo-rachidiens. De cetaie cérébro^pinol nais-
sent des nerfs dont tes nombreuse* origine* sont réguliè-
rement coordonnée». Aocun nerf du système rachidien ne
prend naissance sur la ligne médinne ; tous se montrent
symétriquement disposés par paires; les ims proviennent
de l'encéphale et se nomment nerfi crâniens; les autres,
appelés nerfs spinaux, procèdent, au contraire, de la
moelle épiniére (voyei Nours].
Structure du sysiime nerveux cérébro-spinal. — On
reconnaît, à la première Inspection dsns le cerveau et
dons te cervelet, deux substances : l'une très-blanche,
semblable î celle des nerls, et qu'oa nomme la substance
nerveuse blanche; une autre, qu'on trouve particulière-
ment dani lei centrée, est nommée, ï cause de sa cod-
leur, la substance nerveuse friss; celle-ci est surtout
caractérisée par des globules grisltres, mSléa nui libres
nerveuses. Avec un peud'atleotlon, on retrouve cesdeux
substances dans la moelle épiniére, mais les nerfs ne
conliennent que de la substance blsncjio. L'une et l'autre
sont constituées par la fibre nerveuse, éKaienl organique
spécial doué de propriétés toutes particulières ; ces libres
sont de petits tubes remplis d'un liquide vistjucux et
gras qui se coagule rapidement après la mort ; dons la
substance grise et dans les ganglions, elles sont associées
1 des corpuscules pleins ou granulés très-menus. Les
nerfs, comme les centres nerveux, sont donc constitués
par des Sbrei; les centres ou les ganglions ne se distin-
guent que par le* éléments spéciaux nommés eranules
et cellules. Il n'est donc pas possible de dire al Tes nerfs
convergent vers les centres pour s'y réunir, on s'ils en
parlent |iour a'irradier dans rorganisme. En tout cas, il
est toujours possible de suivre les libres d'un nerf plus
on moins loin dans la profondenr des centres nerveux,
m cette élude a im certain intérêt physiologique.
Les nerls sont exclusivement constitués par la substance
...velet, la substance blanche
et la surface cm coastanmieiil formée par une couche
asseï époitse da substance grise, aussi nommée substance
cortiade ifij. 4T4|. Le corps calleux, la proinbéronce
annulaire, sunt constitué* par la subsunce blanche ; en-
fin, la moelle éirinière ne renlërme au«sique cette der-
nière substance i mais au centre on nbaerre un traciai de
plusieurs autres fait* anatomiques et phj'sioiogiiinGs, i)
est naturel de conclure que la substance grisa est spécia-
lement le si^ des fonctions nerveuses; la lubsiaiM
blanche semble plutôt un agent de transmissiou.
L'encépbale et la mot-Ile épiniére sont protégés pirda
enveloppes membraneuses, désignées sous le oom de
mén inges ; ce sont de drJjors eu dedans : la durt-nièn,
Varachnoùfe Mis, pie-mère {^ojaiixe mots et Utnucii].
Fortcliont de taxe cérébro-spinal, — Trois mon peu-
vent, k la rigueur, résiuner ces tboctions, anlir, n»
loir, penser, c'eat-i-dire : 1* Phénomènes de leniiiiliti;
il est bien établi par de nombreosea expéricaca, ijw
l'organe essentiel do ta sensibilité est le centre nerreoi
encéphalique; les nerfs sont les conducteurs de 11 sipres'
sion produite par l'agent extérieur; la moelle épiaiM
Joue aussi te rOle d'agent conducteur. 2* Phàiomàet
d'activité ou de volition; la volonté et la force notrica
sont deux facultés distinctes; la vo.'onté a surtoal puer
organe centra! le cerveau ; la force motrice a pour (^
gane loutea les parties centrales du système cërélm^
nat. Les aerA sont les conducteui* de l'excitation an-
triée. 3* Phénomèoet ttinlelligemx ourfeHrerpbn;!*
cerveau est l'organe spécial des bnciloDS lotellectiwliis-
Mais, hltons-nou* de la dire, tous ces organe* ni SMI
que des instruments au service de ce principe sepérisor,
immatériel, qu'on appelle l'ime, ce n^est pas le cerresu
qui veut, sent ou pense, ce n'est paa de la matière <|db
peuvent dériver ces phénomène*. Hais comment» fait
cette communication incomprébensible du princips ^'
rituel et Immatériel avec l'organe matéric>l ceiunlqul
lui sert d'instrumenté Qiiel est le lien myslérieui par
lequel rime commande ft la matlèret Nous n'en siiooi
absolument rien. i\ous n'avons rien k lépondra 11 ces
SLieations. 1« ceivelel parait chargé de la coordiaatiM
es mouvements. Ainsi les oiseaux privé* da cervelet qp
peuvent voler, marcher, se tenir debout ; ils n'eiécntau
que des mouvements brusques, désordonné*.
On a voulu pousser nn peu pins loin la local isilioa ta
ronctioos iotellectuellee, en adinettaDt qu'en général lln-
teUigence praprement dite, raisonnement, liculié de v»
prendre, etc., avait pour organes les lobaa antérfoonn
cerveau, tandl*. que tea sentiment* M lea passioat nn-
datent dans le* lobes pwtérieuri. Hais 11 est impiadiw
d'aller au delk sans tomber dan* de purM hypotliM*,
dans dea inductions trop peu légitimées par da* hfls
(1) I. UmliphiKi cjrtbniii. - 1, (rbm i* rUmUfUn
droit. ■'«piBoiiiHanI da» las pMuHiulM de eerteto, •■■^•'"
ftut snu) 1* |irotaMniM« unilai» qui a élê totana: •* ''
loil niiirï dti pyrairids* aaiiriturct oi tllis l'axin-eniKti.
aninl da paner eatrs las Gorpa ulivairta, aiae Ici film d> ' >•-
an.
leantlr»
- 4. •ab.t.aaa tri*
— B
CDBpe do
ear«lal moatnal U di.p«l*a da
ha A de
tjite, ^ en w»nia M
wd!
ie. -6.
Uila •li^i'i
la> H<* »e
■l-t paàaa pt«> «1
loba
™p™^.
GER 4
CMlrMfidalrw «t pea cAocluwiU ; en nn mot, Ui «ysiùme
de G»ll ei lous cpui qui onl étd conçut sur lô tùiiae plan
s'onl KiKune basoicii^nliniioe lolide.
•Ne poavuii Taire ici une liisloin de* ronclior» iotel-
lecuiotles, omu nouf borneraiiB un termin&at i une dii-
tinciioB linporiuile, prindpaleineal due mu éludei de
Frédéric Cuvier ei de H. Fioureoi «ur le* mceurtet le
cmcLJrre des utimniu. On y doit diiEinsucr deux ordres
de pÛatHnÈnes iutellecuiel», Kuale* nuEM d'taM/i^ntM
tki'uuliacl, L'ioielligeiiai eM la facallé de comprendre
et de ae décider i eenaina adea d'âpre le* notloa» ao
qaiieB; elle a poor caractère emenEiel la ipoDianitU et
h TViété de« actions. L'insUoet est ]a faculté d'oxéco'
le certaine actes parfois trte-eoDipliqiiéa, non par une
Ehr« volonté, mais par one Mtrte de néceuilé de nature,
M una se rendre compte de leur buL Coniuliei l'^nafo-.
mie du Sytiime nenitvx de Leurei et CratioJet ; le Trmle I
it tAaat. el de la t'hua, du Si/it. neriteux, et le 7raif^
rfe PAy«ib/o5ie de l.onget [H édit.],
CEREBROTE (Cbimie organique), de eertdnâin, eer-
leau. — M. Couwbea dâslEjoépar ce non une des qua-
tre graiasea de la lubttance cérébnle. C'est une matière
U^che, solide, eolnble dans l'alcool boultlaot. Elle eon'
timc dn soufra et du pbospliore, outre lea quatre éU-
Hott ordinaires : corbooe, OirE^ne, bjdrogfene et aK>te.
CÉRÉOPSIS (Zoologiol, Certoptit, IMh. — Sous-genre
tOitcaux palmipida, (kmiile de* Lamelliroitrti , dn
— Igeare des Coitanù. Fort semblable aux bemacbes,
I plus petit, dont la membrane a beaucoup
„>nr et se porte on peu stir le froat. Cet ol-
_„ j la teta eatlèremeot courerte d'une peau nue e
rid^ on cire (d'où Tient son oom.dn grec Wreo», cira)
il a on éparon obtu* au pli de l'aile. Il cet de la Noih
nOe-HoUande. La s«i1« espèce connue est le C, cendré
\C. eÛKrfHf, Laib.), de la taille d'une petite oie, de mu-
lenr oendrte dont la teiote est plu* foncée snr les parties
HpMouea. Lea doigta et lea ongles août ooln, ainsi
^w le boc On ne connaît rien de leurs monn el dea
--I delenr*iei il eet probable qu'ils diBbreni
piodge
àkecei
pin de larpur
!3 CEB
Hmni); }■ le Daim |C. dama. Lin.) (rofet Dinr). —
H. Espèces à boiâ roniii. CuUoici sont plus nombreuses
et celle* des paya tempérés changent plos ou moins de
couleur en hlrer, I* Le C. commun (C. etaphu. Un.)
1^0. ilb), pelage en été Faute brun, une ligue noirâtre
le long de l'épine, et de chaque cété une rangée de petites
tacbes fauTe paie. Dea forêts de tonte l'Europe et de
l'Asie tempérée. Dans le premier Age, on rappelle faon.
A six mois environ, le* premières pointes du bois parait-
seat sor l'os du front; le Jenne animal prend ikm le
nom de hère. Co n'est que û seconde anoée que les boit
se dérekoppeat réellement ioUB le mu de rfo^. L'année
mitante commooceot A paraître le* brancbea ou tadouil-
len. Bnfln, ia quatriJnna année lea bds eo couranneol
d'nne sorte d'empaumure garnie de pointes dont le nom-
bre augmente avec lea années. C'est donc à sa troisième
année que le coif pousse ce qu'on appelle aa seconde
tête, et ainsi d'année en année Jnsqn'k la cinquième oA
il s «a quatrième tète. A six ans, c'est le dix eortjeit'
nement; k aeptans, il est dix cori- après cela, il prend
le nom de tieui cerC C'est au prinlempe qne la ctauta
des cornes arrire, et c'nt pendant l'été qu'elles repous-
sent. Au moment de la cbute, il* se cachent dans le*
taillis et n'en sortent que lorsqu'ils ont d^jà la tète ornée
d'un b(û nouTeau. On suppose qne lea eerfk na titent
paaplusde tingt ans. La femelle du cerf s'appelle 6teAr.
FJtene porte quebuit moisetquelquesjoorti die met bas
en mai nn seul pelil ou faon, trèe-raremeni deux. Leur
nourriture, dans la belle telson, ae compose dejpunca
pousses, de feuilles, defleundebrujËres, etc. £n faiter,
ils pèlent lea srbre* et se nourrissent d'écorcei et de
moasse. Tout le monde sait que le* cerfs, dont l'œil
porte on larmier trts-grand, pleurent dans leura dé-
tresses ; leur tiiesee n'est pas moins connue; BuOon a
tracé des mœurs de cos animaux un tableau Jostement
célébra. La peau dn cerf donne un cuir souple et Ton,
son boln est employé en tabletterie. Les médecins font
préparer avec ce bois ou corne une gelée aromalisOc ei
sucrée propre aax convalescents Cetie coroe est aussi ciu
rt.ntJi (Astronomie] . — C'est la première des petites :
pUotin; elle fui découverte 1 Païenne par Piaiii, le I
l"isDtier ISOl. Piaiii s'occupait delà conetruclion d'an
taiatogne d'ëioUe*, lorsqu'il découtril oe petit astre, qui
draileen IBttI Joursautour du soleil, dans l'espace com-
p« utn l'oriMte de Mars et celle de Jupiter (royea Pa-
CEHF (Zoologie), Cermu, Un., Brisa., Cut., etc. —
Gmre de Èlammifèret ruamanU, nettement distiogoé
[or les caractères snltants t de* comea pteioei, de na-
wre neeuse, cadaquw, qui ornant la tètedea mile* *en-
IsMM (la femelle du renne bit exception, elle eet pour-
TK de comw) ; ce* conie* ne sont d'abord que de* pointes
nila, lenaiblM , recouverte* d'nne peau velue, et *an*
diiison. Cest ce qu'on appelle dagtie. A leur baae existe
on bourrelet on anneau auquel on a donné le nom do la
■wsJt; il devient peu à peu o«*enx, comprime le* ta!*-
uBox qui a|q>ortenl la noorritaie ï ce* partie* et j
KrMelavie; la peau velue sedeasècheet est enlevée ;
h esnie, qui ■ pns aussi la consistance ceseitse, *e sépan
lu boot de quelque temps do crtne aoqael elle tenait i
dletODibe et l'animal nsUt aansarme*. Uenidtil en re-
(uame de oouteJle», plus grandes que le* précédenie*)
cdlM-d tombent à leur tour. Pendant plusieurs aonMs.
IsUme phénomène se renouvelle, et les corme, qui alors
ptement le nom de boU, reparaissent périodiquement
me quelque» rainoaux de plus; c'est ce qu'on appelle
kttndouillen. Dune certaines espèces, ces bols, au lien
JKre cylindrique» comme dans le cerf commun, a'apla-
liMnt en une partie plus large, qn'on appelle fmpau-
wmrt (le daim. l'élan). Les cerfs ont la teille sreite, les
Jsaiba finm et nerveuses, la queue courte; ili habitent
bdeui continents; on n'en a point trouvé fc la Nouvelle-
BoUsDda. lia «oot timide* et sauvagee; mais dans le mo-
DOt du rW, lea mile* entrent dan* une sorte de fureur
toi peut même les rendre dangeraui. Dans nos pays,
eut pendant les mois de novembre,, décembre, Janvier,
trrier que le cerf est A craindre. PluaiBuraioologiaies,cl
Hbe autres U. P. Gertai* ont donné à ce groupe le nom
ée ludUe d«B Cervidit, « l'ont divisé en quatre genre* :
ks lonus. In glani, le* Cerf», le* CimuUt. Noua sui-
n^ la métbode du Btgnt vàmnl, qui divise son genre
Cn-^enespfaces distinguées saulementde la manière bu>
ployée pour faire la rf*w:/ton blandie (voyei ce iiiot|
prescrite surtout contre les dîarriiéea. L'aprit volatil dt
eomt de cerf est un ptodoli de la diatillaUon.
la. cbaaae au cerf est un des eierdcee lus plus inté-
ressants et lei plus nobles i elle demande des cannais-
sauces spéciales très-variées, et un appareil d'bommee,
de chevaux, de chiens dressas, qui eu font un srousement
et un exercice réservés seulement aux existences prin-
cières. Elle se fait ant chiens courants. Avant tout, il
faut d'aboMl savoir juger le cerf, c'est-i-dïre connaîtra
son l«e et «on sexe, par le pied et les aliurei, etc. C'est
ce qiTune longue pratique seule peut apprendre; ainsi
l'animai appuie le pied plus oo moins sur la pince ou
sur Vépon<ie (le Ulon), sidtant sa hauteur, son sexe.
son &ge, etc. Les fouléet soûl les empreintes qne le cerf
laisse snr l'berhe, sur les feoillea ; il faut les chercher en
se traînant sur les mains, sur le* genoux, le long du clie-
minquele cerf aura suivi Les poritfej senties brandies
que le cerf touche el place avec sa têle dona fa loulee
par laquelle il se reniliudte. Va indice asseï sur se Ure
des fumées ou flentes. Nous ne pouvons qu'indiquer ici
sommairement ces objela dont on treuverale développe-
nenl dans les trailéi «péciaai. Après avoir jagé le cerf,
il faut s'assurer de l'endroit où il te repose, el alors on
CER
424
CER
est h peu près but de le trouver pour le lancer. LorMu*on
est convenu de l'instant du lancer, qui se fait à 1 aide
de limiers ; avec de bons chiens dressés à cet usage^ on
lasse le cerf en ne lui laissant ni repos ni trôve. Jus-
qu'à ce qu'il tombe enfin de lassitude ; il est alors aux
abois et on le tue à coups de fusil. Après sa mort, on en
fait la curée, puis on le dépouille de sa peau à laquelle on
laisse tenir la tête ; cette dépouille se nomme la nftppe;
on découpei ensuite le cerf. La pièce d'honneur est le
pied droit 4e devant^ qu'on présente au maître de la
clu&sse aussitôt que l'animal a été tué. Les différents
actes de la chasse, depuis le lancer du cerf, sont accom-
pagnés des fanfares des cors, qui annoncent successive-
ment les pliases de ce drame pendant lequel l'animation
des chasseurs, des chevaux et des chiens va toqjoors
croissant jusqu'au moment où la victime est à bas.
2* Le C. du Canada (C canadensis, Gm.) ressemble ao
nôtre, mais il est plus grand. 3* VAxis, C, tacheté de
l'inde(C, axisy Lin.), est fauve en tout temps, tacheté de
blanc pur; queue fauve; bois ronds, devenant très-grands
avec l'&ge, ne portant jamais qu'un andoniller vers la base
et la pointe fourchue. On le trouve au Bengale ; il se pro-
page très-bien dans nos pays. Les axis vivent en grandes
troupes sur les rives du Gange, d'où ils ont pris le nom
de Cerf du Gange; ils sont d'un naturel doux et leur
odorat est très-subtil. Ils étaient connus des anciens
sous le môme nom d*Axù, 4* Le C. cochon (C. por-
cinuSf Lin.) habite l'Inde, le Bengale; Il est de couleur
fauve semée de tacbes blanches: il n'a pas plus de 1*,10
de long; ses Jambes sont courtes et grosses comme celles
du cochon, d'où lui vient son nom ; ses pieds et ses sa-
bots très-petits. Son bols n'a guère que 0*,35; Il est
grôle, bifurqué à son extrémité, un petit andouiller à
sa base. On ne sait rien sur les habitudes naturelles de
cette espèce. 5» Le ChevreuU {C. capreolut, Lin.) (voyes
CatVRKUlL. VéNEKIE).
Il existe un assez grand nombre de cerfs fossiles; Cu-
vier en cite sept espèces, parmi lesquelles une des plus
remarquables est le C, megaceros (à grandes cornes) ou
cerf à 6o<> gigantesque de Cuvier, dont les bois ne me-
suraient pas moins de trois mètres d'envergure, les per-
ches de ces bois étaient palmées et dirigées horizontale-
ment vers leur extrémité. On en a trouvé dans les
tourbières en Irlande, et môme, suivant Cuvier, des
fragments dans la forôt de Boody; le Daim fossile d'Ath
beviUe, trouvé près de cette ville ; le Renne dÈtampes;
le Chevreuil fàssile d'Orléans; le Chevreuil de la Somme,
ont fourni aifférents débris qui sont, en général, des
bois et quelques ossements.
CERFEUIL (Botanique), de chœrophullum^ du grec
c/iai/ o. Je me réjouis, et p/m/Zon, feuille, c^est-à-dire feuille
dont l'odeur est agréable. — Nous réunissons sous ce nom
vulgaire les deux genres Anthriscus, Hoflm., et Chcero^
phyllum^ Hoffm., appartenant à la famille des Ombelli-
fères, tribu des Scandicinées^ et se distinguant, l'un par
ses carpelles rétrécis au sommet en un bec et présentant
& côtes primaires, apparentes seulement dans la partie
supérieure du carpelle, et l'autre par ses carpelles non
rétrécis en bec, à 5 côtes primaires obtuses, prolongées
jusqu'à la base du carpelle. Le C cultivé {Anthriscus
cerefolium, Hoflm.; Scandix eerefolium. Lin. ; Chcero-
phyllum sativum^ Lamk ; C. cerefolium, Crantz, etc.)
est une herbe annuelle que les andens paraissent avoir
connue dans leur économie domestique. On connaît son
odeur aromatique et sa saveur agréable qui nous fait em-
fiiire des sucs d'herbe. L'extrait qu'on en obtient entre
dans la tisane dite royale (tisane purgative). Suivant dif-
férents médecins, il i^ésoutles engorgements laiteux. Dans
ces derniers temps, la culture maraîchère s'est occupée de
propager le C. bulbeux pour ses racines comestibles. Cette
espèce, qui est le Chœrophyllum bulbosum de Linné, et
le Scandix bulbosa de Roth, est une espèce bisannuelle,
à racine turbinée et à tiçe poilue à la base. Les segments
de ses feuilles sont divisés en lanières linéaires. Cette
plante est depuis longtemps cultivée en Allemagne, où
elle croît môme spontanément. Les racines atteignent
par la culture la grosseur d'un œuf de poule et lisent
jusqu'à 30 grammes. Elles donnent an excellent légume,
très-nutritif, exhalant une délicieuse odeur de vanille qui
le fait distinguer de tous les autres et en fait un mets
très-délicat. Le cerfeuil bulbeux a, de plus, l'avantage
d'arriver précisément à l'époque où les provisions de
pommes de terre s'épuisent et où les chaleurs do Tété
diminuent la prodoctioa et la ^lualité des lég'jmes verti.
L'amidon qu'on extrait de sa racine est de bonne qaaliiê.
On trouve aux environs de Paris le C. sam>age (J»-
thriscus syhestris^ Hoffm.; Chœrophyllum «y/oevfre,
Lin.)i et le C. enivrant (C femii/iiffi, tin.) qui passe poor
vénéneux. G— s.
CERF- VOLANT (Zoologie). ^ Insecte (voyei Locàn).
CÉRINTHE (Botanique). — Voyes Méunr.
CERISE ( Vétérinaire). — On appelle ainsi des ùxcroii'
sanoes charnues qu'on rencontre surtout dans les pUia
des animaux. On las observe dans la sole da dieval
après les enclonures, dans les cas de carie ou de nécnae
de l'os du pied. On est obligé quelquefois de les eidNr
(vovez Engloourb, FotimBimB).
CERISE (Botanique). — Fruit du cerisier,
CERISIER (Botanique), Cerasus^ de iuss. — So«-
genre du genre Prunier {Prunus^ Lin.), famille des Ifah
sacées^ tribu des Amygdaiées, Caractérisé par des feoiOei
pliées en long avant leur épanouissement, fleurs pédos-
culées, tantôt solitaires ou en fascicules, ombeHitbmw;
tantôt en corymbes ou en grappes ; pétales blancs ; dnq»
glabre; noyau à peine caiiné sur son bord dorsal, le lo-
tral caréné et longé par deux petites côtes. Les csnaen
sont des arbres de grandeur moyenne, qui ont )m pha
grands rapports avec les pruniers et les ahricotierL Os
dit (Pline), que cet arbre fut rapporté à Rome, Vu
680 de sa fondation, par Lucullus qui l'avait troofé
à Cérasonte, ville du Pont, pendant la guerre où fl
vainquit Ifithridate ; mais il est plus que probable qi't-
vant cette époque on voyait croître dans les forttide
la Gaule et de la Germanie plusieurs sortes de neri-
siers ; par la culture, elles ont dû produire à la lonçieoi
grand nombre des variétés de cerises qui enricmeot
maintenant nos vergers. La cerise est un des ftnits la
meilleurs et les plus utiles ; sa venue précoce, ao mo-
ment où les Jardins et les vergers ne nous ont enoora
rien donné, en augmente beaucoup le prix; aussi h
consommation en est-elle considérable à 1 état frais. Oa
la conserve encore sous forme de confitures, dans Tesa
de-vie; on en fait des liqueurs, telles que le maraaqua,
le kirschen-wasser, etc. Les cerisiers cultivés w^m-
d'hui peuvent se rapporter, suivant M. Du Breml, à
deux variétés : f le Cerisier proprement dit {Prwiuseem
susy Un.), Cerisier de Cérasonte; î» le Mermer (Prtam
avium. Lin.; Ceituuj nvium, de Cand.)t orighiairedTi-
rope. Le premier a donné, par la culture, toutes les ?»-
riétés à fruits plus ou moins acides, à chair molle, i
fruits sphériques, et connues sous le nom de Cerises ï
Paris, et sous celui de Griottes dans le Midi; le second
a produit les variétés connues sous le nom de Guignes i
Paris, et de Cerises dans le Midi, puis les Bigarreeia
ifig» 477 ). Enfin, le croisement de ces deux variétés a dooai
Fig. 476. • Cerite B«ll« dt Cheiif.
lieu à une troisième série de sous-variétés fruits dooXi
de forme un peu moins sphérique, à chair plus ferme q«
celle de ces dernières, mais moins compacte que edls
des guignes : telle est la Belle de Choisy (âg, 476). Voki,
selon M. Du Breuil, quelques-unes des mcolleures variétés
de ces divav groupes : r Angleterre hâtive^ ftn de
tonttode, trâ^élicU; lea Diieaai en sont lr4»-rriuidi.
L'trtn e*t Bi^jet à fort peu rkpporter. 4* La Rayait,
CiitTTf-Dtitk , ta de luin; truiu gros, peaa d'un
b«u nage bnui, chair roage, au p«u fenoe, eiu trti-
dosce; c'«it la «rue angtaise. â* L> Griotte de Portu-
f»t,&afale de 0o/A(n(f«,coauiieDeeineat de Juillet; fruit
(TOi, pe*a cassante, niuga brun, chair (enue, aau aboo-
dult, norau petit, polDtu i unwmnieti à eonSre.B*La
UtiMt Borlente, Belle mpréme, Ceritt tTÀrentierff,
onmeDteiMntde Juillett frnjt grot, obteoaa en Belgique
H ISII, introduit* en Fnnce en IStO. 1* Hontmartncy
cmrlt qtene, gro* gobtt, juillet i fnilt gros, queue coari«,
tnMC d'an beau rouge lit, peu tattcé , chair délicate,
, agiéâUe, peu Mide. 8* lie Bigarreau dt
u rouge hàlif {ftg. iV) ; fraîU tout à fait
ta oMir, un pea comprimée, marquée d'un Bitlon longi-
Udinsl lor une de loure (ace*, chair ferme, ca»aate,
tih«dhérente t la pesa, qui est d'un beau rouge du
cm du soleil, martirte de rauge et de blanc du cAië op-
jMé: donne beaucoup. 0* i^ Grtuie mérite noire, k
kopie queue, peau Bne, luisante, chair tendre, d'un
nnpfcocé, donc«, tucrëe. C'est le produit de la culture
IsncrwùrdeaboiB. C'est avec ce fruit qu'on fait le ra-
lêft de eerittt et le kirscken-vi/uKr (royei Msaucls).
U cerisier s'accoramode des divers cliouis de la
fniKi; it redoute les terrains humides et argileui, le*
armWgèieset un peu calcaires lai conviennent. On le
iqndait par greSes sur le merùier, sur te prunier de
Stàlf-Liiéi4 ou maitaieb, et le cerùier franc. Le merisier
(stlsplasTigouFenx. Le Sainte-Lacie l'est moins, mais
il M plus rustique; le cerisier franc tient le milieu : il
est inei rarement employé. On greffe i œil dormant vers
h ta d'sodt, et au printemps en — '' —
.__, , » vergers.
'■•m 1« premier ca^ on peut leur donner les formes en
'^ eo cdne, eu espalier, etc. Dans les verge», ÏU re-
piiniii les loiua qu'on donne géoéndement aux arbre»
u^lien.[.e bois du cerisier est naturellement rousaltre;
Jbi trtMmployé en ébénialerin, lUKont le merisier
<al le boia est plus dar et plus serré.
Ciiisin DO CtNiDi (Botanique), Ceraiia canadensis,
llVi ~ Ragouminier rtêga ou Minet du Canada ; ar-
"«Kiu qui s'élève rarement au-dessua de l*.ÎO; fleurs
P**itei, portées par de* pédoncules longs el mlncea;
1,. . . 5 ... ùiw Jû_..,., „
à fleura e
ûapeltt cei-isier lauwxge,
J^«l Bjucnj. jBunHianL eu Juûlet. Arbrisseau à """
■rvmnenl. Il croit nalnrellcment au Canada.
CuisiEs bi u CïnoLins (BoUnlquo', Cenuui earoli-
"UD, Mich. — Arbre eu forme de pyramide, feuilles
J'^Mui vertes, Itùsaotei, Qeure eu grappes uillairea,
™i ronds qui restent sur l'arbre pendant tout l'biver.
[1 loDiooMHjoai (Botanique), Ceraiiwinnper
- Cerwi
a Saint-Mort
UHut vu le* pousse* de l'année, blanchee, seUtaire*
» CER
dans lea alsseDea des fleur». Lea premières paraissent en
Juin et se succèdent pendant tout l'été.
CiaisiEi A oiipm (Botanique), Ceranu padue, de
Cand. — Vulgairement Merisier à grappei, Puliel, Faux
Saint^-Lucit, i fleur« blanche*, en petites grappe* ser-
rées Bui cdl>>s et àl'eitrémité des branche»; fruit rand^
petit, amer. Son bota est prisé peur l'ébénisierie.
CuiiiuL*viiBa.caRua|Bot»alque). — VoyesLioain-
Ciaïaiis LCcsADT (Botanique), Cerotut ehamaeerarui.
Lin. ~ Arbrisseau très-loufTu, s'éleiant à nu peu plu*
de l'.&Ot fleurs blanches, aiseï petites, fruit* d'un nuge
vif, liès-acides. Très-propre A former par la greBê des ce-
risier* nain*.
CeaistiR MiHALii, Satkti-Ldcib (Botanique), Ceranu
Mahateb, HiU. — 11 s'élève à G mètres et plue; Oenn
blancbet dispOKes.au nombre de sii ou huit ensemUe,
en petites grappes ) fruits moitié d'une cerise ordinaire,
noirtirei, très-amers. Cet arbre est tHs-commun dans
les Vosges, aui environs de Sainte-Lucie, d'où il a refu
son nom; se plante en bosquets. Il sert aaui très-' '
pour greffer les cerisiers ; son bois est rousslire, a
dur, susceptible de prendre un beau poil ; Il a une odeur
agréable. H ne faut pas le confondre avec le bols de pa-
lissandre, qui Doos vient de Sainte-Lucie, et auquel on
a quelquefois donné ce nom (vo; ei PâLissiNDni}.
Ceruiu d« Pohtugâl iBoianiquel, Ctratut lutilaniea.
Lois., ifor^ra. — 11 nous vient duportugal; grand arbris-
seau toujours vert; fleurs blancbesdisposéni en épis loogs
et serrés; fruits ovales, d'un rouge Ibncé, presque nolra.
Cebuieb di ViiGi.viE (Botanique), CcrafUfuirTiniana,
Micb.— Arbre de 3 A lu métrés, qui conserve longteiopi
sa verdure en automne ; ses fleurs sont blanche* et ses
fruits, assez gros, sont noirs lorsqu'ils sont mOn ; le* ri-
seaux tes mangent. On le cultive en pleine tem en
France pour l'ornement. Son bois rougeAtre, veiné de
noir et de blanc, est irèa-odorant; il prend un beau poli.
CÉHlTE(Hinérafogie). — Vov.CéaiuH.
CËHITIll': :Zaol(ig.). Cerithium, Fab. —Genre de MoU
Iwi'/uee gatliropodei peclinibranches. famille des Bucei-
iiouJes, iiiùeaxbri des Mu-ex do Linné, caractérisé par
une coquille univalve, A spire turriculOc, A tours de spire
nombreux, l'ouverture otate et un canal court. Les ani ■
maux portent un voile sur la tète, le pied trbs^oiut, uci
opercule corné. La C. moluccaaum
de Henieri est une coquille de (l',OGS
de long, dont la spire, composée de
transversales; c'est une espèce euro-
péenne; on la trouve dans l'Adria-
II eiiste un grand nombre de cdriihes
fossiles, parmi lesquelles une des plus
remarquables est la C. gigantesque
{C. giyal, Lamk) ; coquille turriculéfi,
très-longue, de trente A trente-cinq
tours; ouverture oblongue et un peu
oblique Ifig. 4ia). Elle porte deui plis A
la columeUe; cette espèce est remar-
quable pour sa taille et par le saut
brusque de sa grandeur au-dessus des
autres espèctn de son genre. Elle a
Jusqu'A ù-,bO de long. On la trouve A
Hiuteville (Manche), i Grignon el A
Couriagnon (Seine-el-OiseJ , et dans
toutes les couches du calcaire coquillier
des environs de Paris. Il y en a telle- _
ment A Hsuleïille, que dans quelques n.'i |ij,i(.ol"ioî.
endroits on en ferre les chemins.
CËRIUH (Chimie), de ei-ile, nom du'min^ral dans le-
quel il a été découvert. — Uétal simple, que l'on rencontre
dans quelques minéraux très-rares de Suède et de Sibérie
(lac^ri/e.l'oi/onif;, t'orlhite, [^ gadoliiiiie,tK.)k l'étal
desllicala,decBrbanateaude fluorure. C'est unniélal rare,
peu connu, sans importance, découvert en 1803, A peu pré*
simultanément par Klaprolb, Hisinger ht Bervilius.
CËROËIVE, CtaotitKE, Clhouïne (Matière mtidicale],
du latin cera, cire. — C'est le nom d'un emplAtre regardé
comme rjsolutit et fortlHant, dont U composition est due
aux religieuse* du couvent des Hiramionea de Paris. Les
subslaneea qui le constituent sont : poix de Bourgogne,
360; poix noire, 90; cire Jaune, i!0;suirde mouton, 40;
bol d'Arménie, 100; myrriieen poudre, 20; encens pul-
vérisé, 30 ; minium, iO. On étend sur une loile.
CËROPËGIE (Botanique), Cempegia, Un., du grée
kAn», cire, et p^^W, fontaine, source; ce qui signiO*
CER
4£G
CÉR
étaa le sens littéral fontaine de être, ou dans le cens
usité lustre. Nom donné suivant les uns, à cause des
ituneaux penchés et redressés à leur extrémité, où ils
portent des bouquets de fleurs ressemblant très-bien à un
h^tre, et suivant les autres, il résulte d'une allusion
faite à la couronne staminale divisée en lO et 15 lobes. —
Genre de plantes de la famille des Asclépiadées^ tribu
est Perguiariées. Il comprend des plantes de l'Inde et de
r Afrique. Leurs tiges sont ordinairement grimpantes. On
cultive à peu près une douzaine d'espèciés de ce genre
dans les serres chaudes.
CÉROPHORE (Zoologie), du grec A^ro^^ corne, et
phoros^ porteur. — De Blamville, a établi sous ce nom
une tribu de Mammifères ruminants; ceux à cornes creu-
ses. (Antilopes, Chèvres, Moutons, Borafii.)
GÊROX YLE (Bounique), Ceroxylum.Uuwb, et Bonpl.,
dn grec kéros^ cire, et xulon^ bois; bois qui donne de la
cire. — Genre de la famille des Palmiers^ tribu des Are-
emées, réparti aujourd'hui dans le g^nre Iriartea (à Jean
îriarte, botaniste espagnol) de Rulx et Pavon. Le C, des
Andes {C.andicoia^ Humb. et Bonpl.; Iriartea andicofa,
Spreng.) est un arbre dont on a vu des individus atteindre
i>0 mètres de hauteur. Il croit au Pérou, dans les Andes
de Quindin, où il habite Jusqu'à près de 3000 mètres au-
dessus de l'Océan. Son tronc est sensiblement plus épais
vers le haut; ses feuilles, ordinairement recouvertes
d'âne poussière argentée, sont formées d'un grand nom-
bre de divisions linéaires, coriaces, plissées. ses spadices
sont pendants, à fleurs hermaphrodites en haut, et sou-
vent accompagnés de fleurs m&les ; les femelles sont en
bas. Le fruit de ce végétal est une bsie globuleuse qui se
colore de violet à sa maturité. Le céroxyle des Andes est
non-seulement un des plus majestueux de la famille, mais
encore il donne un intéressant produit. La surface de son
tronc est recouverte dans toute son étendue d'une cou-
cbe de dre mêlée de résine, qui lui donne, dit-on, l'ap-
parence d'une colonne de marbre. Cette cire est employée
à faire des boudes, et se vend dans le pays où elle pro-
vient à raison ne 30 centimes le kil. Un pied peut donner
12 kil. de cette matière. Le bois et les feuilles de cet ar-
bre, conune ceux de tous les palmiers, servent aussi à
différents usages. G — s.
CBRTHIADÊES (Zoologie). — Famnie d'Oiseaux qui
répond au genre des Grimper eaux de Cuvier.
CÉRUMEN (Anatomie), du grec kéros^ cire. — Hu-
meur particulière fournie par lès follicules qui garnissent
les parois du conduit auoitil externe, et qui sert à lu-
brifier la peau qui le tapisse et à entretenir sa souplesse.
Elle est visqueuse, jaunâtre, d'une saveur amère, d'une
odeur assez forte ; l'alcool et l'étber la dissolvent en par-
tie. Cette humeur, qui coule liquide dos follicules qui la
J réduisent, s'épaissit à l'air et devient assex semblable
de la cire molle, d'où vient son nom. Lorsqu'on la
laisse s'accumuler, elle finit par prendre une consistance
telle qu'elle forme quelquefois un bouchon très-dur, qui
intercepte les sons et détermine une surdité plus ou
moins complète. Lorsque cet accident arrive, il faut ra-
mollir ce bouchon au moyen des injections tièdes, tenir
pendant Quelques Jours dans l'oreille un bourdonnet im-
bibé d'huile, et enfin enlever cette masse de cérumen
avec une petite curette ou un fort cure-oi-eille.
CÉRUSE (Chimie), hlanc de plomb, blanc de Krems,
blanc d'argent, carbonate de plomb, ~ Substance blan-
che, friable ou pulvérulente, dont la peinture fait an-
nnellement une unmense consommation. Elle est formée
par la combinaison de l'acide carbonique avec l'oxyde de
plomb; sa formule chimique est (PbO,(X)') Quand elle
est pure, mais elle contient toujours un excto d'oxyde de
plomb hydraté, de sorte qu'on peut la considérer comme
m carbonate basique.
Le carbonate de plomb est décomposé par la chaleur
à l'abri du contact de l'air en acide carbonique et pro^
oxyde de ploiàb ou liiharge; mais quand l'air intervient,
il donne du minium de très-belle qualité, appelé mine
oroHpe. Comme tous les sels de plomb, l'acide sulfhydri-
qoe le noircit en le transformant en sulfure de plomb.
C'est la principale cause qui fait noircir par le temps la
plopart des peintures, la oémse étant employée comme
excipient de presque toutes les couleurs.
Le carbonate de plomb est complètement insoluble
dans l'eau pure et très-peu soluble dans l'eau chargée
d'acide carbonique ; quand H est pur, il est entièrement
soluble avec eflervescence dans l'acide nitriqne oo l'acide
acétique {vinaigre). Mais dans le commerce il est sou-
vent fraudé avec des substances d'un prix moins élevé,
telles que le sulfate de baryte« le sulfate de plomb, le
sulfate de chaux ou plâtre. Comme ces substances sest
insolubles dans le vinaigre, la fraude est facile à coosti-
tor ; il n'en est plus tout à fait ainsi lorsque la Csbrica*
tion est opérée avec de la craie ou carbonate de chtni,
qui est également solable dans cet adde. Il convient
alors de traiter la dissolution par un excès d'acide loU^
hydrique; tout le plomb se précipite h l'état de sulfiire,
tandis que la craie, s'il y en a, reste dans la liqoear; il
suffit alors d'y verser un peu d'oxalate d'ammoaiaqoB
pour voir apparaître un précipité blanc d'oxalate ds
chaux.
La céruse était connue des anciens qai s'en seniieot
dans la peinture à l'huile, dans la médecine, et même
comme objet de toilette, en guise de fard. Sa prépsrt-
tion, retrouvée ou conservée par les Armbes, futimiMités
d'abord h Venise, puis à Krems en Autriche, polieo
Hollande, qui pendant longtemps garda le privilège de
fournir pr^ue exclusivement le commerce de cette
substance ; mais depuis le commencement de ce siède,
un grand nombre de fabriques de cémse se sont élevées
successivement dans les divers pays de l'Europe. Deox
procédés principaux ont été mis en pratique dans lab-
brication de ce produit, le procédé hollandais et le pro-
cédé de Clichv, le premier beaucoup plus généralement
employé que le second.
Procédé hollandais, — Dans ime fotse en maçonnerie,
de 4 mètres de large sur 4 de long et 6 de haut, et ayaot
par conséquent 90 mètres cubes de capacité, on âeod
sur le sol une couche de fumier ou de tannée de 0",40
d'épaisseur. Sur cette couche, on place à côté les ai»
des autres 1 200 pots renfermant chacun un domi-Utrede
vinaigre ; on place dans chaque pot une feuille de plomb
roulée sur elle-même et supportée par deux meotonoets
au-dessus de la surface du vinaigre ; chaque pot est eo
outre recouvert par une feuille de plomb.
Sur cette rangée de pots, on étabût parallèlement entre
elles des traverses de bois de 0",I2 d'éqnarrissage, qoe
l'on recouvre de planches sur lesquelles on construit une
couche semblable h la première, et on continue ainsi ji»
qu'à ce que la fosse soit remplie. On la ferme alors sfse
une couche de fumier ou de tannée, et on rabaodoow
à elle-même pendant un mois, si on a fait usage de fo<
mier, un mois et demi si on a empl<rfé de la tannée of
tan épuisé provenant des tanneries. La réaction qui le
produit alors est assez complexe. Les coudies enU^
bientôt en fermentation et leur température s'élève à
35 ou 40*, ce qui donne lion dans tonte la masse à OQ
courant d'air que l'on favorise au moyen de quelques ou-
vertures pratiquées au bas de la fosse. Sous l'iofloence
de cet air et des vapeurs d'acide acétique' fournies p«r
les pots, le plomb s'oxyde et so combine avec l'acide pour
former un acétate basique. Mais la fermentation des coq-
elles donne en même temps lieu à un dégagement d'addc
carbonique. Ce gaz arrivant au contact de l'acétate de
plomb, le décompose pour produire du carbonate de
plomb. L'intervention de ces trois substances, air, adde
acétique, acide carbonique, est indispensable au sucoèi
de l'opération.
Lorèque l'action des couches est épuisée, on vide Is
fosse pour la reconstruire. Les lames de plomb en ëm-
tent recouvertes d'une épaisse couche de carbonate de
plomb, qu'on en détache en les déroulant et pliant eo
divers sens, opération appelée épluchage^ ce qui détache
la céruse en lamelles, puis soumettant les lames éplu-
chées au décapage. Cette dernière opération, des phu
dangereuses pour les ouvriers quand elle est faite à U
main, s'effectue généralement par des procédés méesni-
Ques. Les lames de plomb à décaper sont apportées prè)
de la machine; un ouvrier les prend une à une et les pose
doucement sur une toile sans fin mobile, qui les amène
à la tôte d'un plan incliné sur lequel elles glissent entre
deux paires de cylindres cannelés longitudinalenient,pais
dans l'intérieur d'un crible cylindrique incliné, et de là
sur une seconde toile mobile, où un second ouvrier les
vient prendre. Sous l'influence des deux paires de çylin*
dres, la céruse est détachée des lames de plomb, tombe
dans im chanot placé dans une chambre fermée par uns
double porte. Tout le mécanisme est contenu dans des
compartiments exactement fermés, que l'on n'onvrsqns
lorsque la poussière est suffisamment abattue, pour qa'éUe
ne puisse pénétrer dans les voies respiratoires.
La céruse ainsi obtenue doit subir une première pul-
vérisation à sec, génénJement opérée sous desmeoies
verticales en pierre, tournant dans des auges à (bnd bo-
risontat ; de là eile passe dans un second crible métaln*
que, k maiUes tK*s-fiues, qui en sépare les parcellai ds
CER 427
plomb aplaties en lamelles par l'action de la ineale ; en-
suite elle est délayée dans Veau et passe sous d'autres
Beuks liorlzontales qui en < achèvent la tritoraiion. La
pâte molle ainsi obtenue est yersée dans des pots coni-
ques eiposés è l'air, et où elle se dessèche en subissant
QD retrait qui'^nnet de l'en sortir aisément. Ces pains
lODt quelquefois directement livrés au commerce, mais le
plus souvent ils sont soumis à un second broyage à sec
soos des meules verticales ou horisontales, en marbre
blanc, fonctionnant à la manière des moulins h farine,
puisa un blutage dans un bluteur en soie. La céruse en
farine est alors tassée dans des tonneaux dans lesquels on
les eipédie.
Tant que la céruse est mouillée d'eau ou d'huile, sa
maoipulation est à peu près sans danger ; mais les opé-
rations qu'on lui fait subir à sec exposent les ouvriers h
ime maladie très-grave, appelée maladie saturnine^ c(h
iique de plontb^ colique des peintres^ parce que les pein-
ues, au moment où ils prennent la couleur en poudre
poiir l'empAter, en respirent quelquefois la poussière.
Bien ^o'eUe soit beaucoup trop commune encore, cette
maladie est devenue moins fréquente par suite des pré-
ciotions hygiéniques adoptées dans les fabriques de car-
bofiite de plomb, et aussi par l'usage qui tend à se ré-
pindre de plus en plus de livrer dans le commerce la
cénae non plus en poudre sèche, mais déjà mélangée de
7 OQ 8 p. 100 d'huile dans un pétrin mécanique, puis
biojrée entre deux ou trois paires de cylindres broyeurs
qui ramènent à an état convenable.
Procédé de Cliehy, — Ce procédé, imaginé par The-
oard et appliqué pour la première fois à l'usine de Clichy,
défait réaliser d'importants avantages dans la fabrica-
tiM de la céruse. De la litharge est mise en digestion
dans de l'acide acétique produit de la distillation du
bois; il se forme de l'acétate de plomb tri basique. La
dissolution de ce sel est versée dans de grands bassins en
bois, doublés de cuivre étamé. et on la fait traverser par
un courant d'air chargé d'acide carbonique, par son pas-
sage au travers d'un foyer alimenté au charbon de l>ois
ou ao coke. L'excès d'oxyde de plomb du sous-acétate
passe à l'état de carbonate neutre ; ce dernier sel réagit
sur la portion de l'acétate basique non encore décom-
posée, et passe h son tour à Tétat de carbonate basique;
de sorte que le sous-acétate primitif est attaqué tout à la
Ibis et par l'acide carbonique et par le carbonate neutre
de plomb. L'acétate ainsi privé de son excès de base était
ramené à l'état de sous -sel par son action sur une nou-
velle quantité de litharge: et servait ensuite h une nou-
velle préparation de céruse.
La céruse ainsi obtenue est en poudre assez fine pour
être livrée à la consommation après une dessiccation
coorenable; mais on lui a longtemps reproché de cou-
vrir moins que la céruse obtenue par le procédé hollan-
dais. Gela tenait à ce qu'elle se présentait sous forme de
petits grains cristallins, translucides, tandis que l'autre
est en grains irréguliers et opaques. On a fait disparaître
i peu près complètement cette cause d'infériorité, soit en
wsaot bouillir avec un peu de carbonate de soude la ce-
nsé obtenue par précipitation, ce qui la ramenait en
partie à l'état de carbonate neutre de plomb et désagré-
geait les cristaux , soit en faisant agir à chaud l'acide
csrtwoique sur de l'acétate tribaalque en dissolution con-
centrée.
La variété de céruse appelée blanc d'argent ou blanc
de Krems s'obtient en choisissant les écailles les plus
blanches et les plus compactes, obtenues par le procédé
boUandais, et les soumettant à un broyage plus long et
plos soigné.
U blanc de céruse ou blanc de plomb s'emploie rare-
oent seul. On adoucit ordinairement sa teinte trop vive
psr un peu de noir ou d'autre couleur; on le mêle égale-
nent à la plupart des couleurs, soit pour leur donner du
Kant et les rendre plus siccatives, soit pour les amener
Mton désiré. M.D.
CERVEAU (Ânatomie, Physiologie), Cerebrum. — 11
a a été traité au mot cérébro^pinal. Pour les différentes
naladies dont il peut être affecté aussi bien que les au-
^ parties de l'axe cérébro-spinal, voyez ëncéphautb,
fÙVSE CésÉESALB, M É.X INCITE, MvftUTB, etC.
CERVELET (Anatomie, Physiologie). — Voyez Csa-
tKAo, CÉaÉBao-BPmAu
CERVELLE (Anatomie;. — Nom vulgaire de V^ncé-
pAû/« (vovez GÈavEAU, CéBftBao-&nNAL;.
CERVICAL (Anatomie), du latin cervix^ région posté-
rieure du cou. — Ce sont les parties situées dans la région
Po»lérieui« da coo. Ainsi il y a les vertèbres cervicales^
CES
au nombre de sept chez l'homme et chez les manmiif^rea.
— Les ligaments cervical antérieur et cervical posté-
rieur, qui unissent les vertèbres cervicales A l'occipital
— L'artère cervicale ascendante, rameau de la thyroï-
dienne inférieure; la cervicale transverse, branche de
la sous-clavière ou de l'axillaire; la cervicale posté'
Heure ou profonde, fournie aussi par la sous-clavière.
— Les nerfs cetnjicaux, au nombre de huit paires com«
muniquant entre elles et avec le grand sympathique; ils
forment plusieurs plexus remarquables. — U y a aussi
des glandes cervicales, etc.
CERVULE (Zoologie), Cervuius, de Blainv. — Genre
de Mammifères ruminants, établi par de BlainviUe et
adopté par M. Gervais, comme un démembrement du
genre Cerf de Cuvier; il a pour caractère essentiel que
les pédoncules ou chevilles osseuses de l'os fronul sont
plus longs que le bois qui est fort petit. La principale
espèce est le Chevreuil des Indes, C. muntiac {Cervus
muntjac, Gm. ; Cervulus muntjac, de Blainv.), plus petit
que notre chevreuil, pelage d'un roux marron brillant.
Vit en petites troupes à Ceyian, Sumatra, Java.
CÉSALPINIE ou CiESALPlNIE (Botanique), Cœsal-
pinia, dédié par Plumier 4 André Caesalpini, célèbre bo-
taniste, médecin italien du xvi* siècle.— Genre de plantas
type de la famille des Ccesalpiniées, comprenant des ar-
bres à feuilles bipenn^es sans impaire. Caractives : pé-
talesonguiculés, le supérieur plus court ; étamines 4 filets
velus à Ta base; style dilaté au sommet ; gousse ligneuse,
comprimée, sans épines, divisée intérieurement par des
cloisons transversales. Les Césalpinies habitent presque
toutes les régions chaudes de l'Amérique. On a introduit
et on cultivo dans nos Jardins la plupart de ces beaux
arbres; ils sont ordinairement armés d'aiguillons, et
leurs fleurs Jaunes disposées en grappes terminales sont
d'un joli effet. Plusieurs d'entre eux offrent un certain
intérêt. La C. ^t^ de sappan, Brésillet des Indes (C. sap»
pan. Lin.) est la seule qui soit originaire des Indes orien-
tales. Sou bois tinctorial rouge est très répandu dans le
commerce, ainsi, du reste, que celui de la C, du Brésil ou
Brasiletto [C, brasiliensis. Lin.), qui fournit une couleur
jaune. La C. des corroyeurs (C. coriaria^ Willdw) vient
à Saint-Domingue, où sa gousse sert A tanner lef cuirs.
Elle y est connue sous le nom de Ubidibi. La C. Crista
fournit le bois de Fematnbouc, qui donne un principe
colorant nommé brésiline, dans lequel M. Ghevreul a
trouvé du tannin , une huile volatile et diflérents sels
alc&llns. G — s.
CÉSALPINIÊES (Botanique), Ccesalpinieœ, R.B. — Fa-
mille de plantes Dicotylédones, voisine des Papilionacéet.
Certains auteurs en font môme un sous-ordre de la famille
des Légumineuses. Elle comprend des arbres ou, moins
communément, des lierbes à feuilles composées, alternes,
accompagnées de stipules. Leurs fleurs sont irrégulières,
mais non papilionacées ; ce qui les distingue de la famille
de ce nom. (!alice à 5 divisions ; corolle à 5 pétales ongui-
culés, inégaux; 10 étamines distinctes, inégales; ovaire
libre, solitaire; style terminal; gousse souvent divisée
intérieurement par des cloisons transversales, renfermant
plusieurs graines sans périsperme. Cette famille, qui est
très-importante par les bois tinctoriaux et les substances
médicinales qu'elle fournit, habite principalement les
régions chaudes des deux continents. On la divise en sept
tribus : Les Leptolobiées, les Eucœsalpiniées, les Cassiées^
les Amherstiées, les Bau/tiniées, les Cynométrées,
CÉSARIENNE (Opération) (Médecine), de cœdere^
couper. — On appelle ainsi une opération dans laquelle
on incise les parois de l'abdomen pour en extraire le
fœtus. Il parait qu'un des ancêtres de César vint au
monde de cette manière, d'après le passage suivant de
Pline : Primus Cœsarum a cœso ma fris utero dictus,
« le premier des Césars, ainsi nommé, parce qu'il fallut
pour l'extraire ouvrir le sein de sa mère; » et déjà le pre-
mier Scipioo l'Africain était venu au monde de la même
manière. Cette opération avait toujours été pratiquée sur
des femmes mortes récemment, afln de soustraire leurs en-
fants à une mort certaine, lorsqu'on 1581 Rousset osa pro-
poser et décrire un procédé pour extraire le fœtus chez une
femme vivante, dans un ouvrage qui a pour Litre : Traité
nouveau de thystérotomotokie ou enfanttnnent césarien,
Paris, 1581, in-8<». Cette opération est indiquée lorsque
la femme meurt dans les derniers temps de la grossesse,
ou à une époque postérieure au terme d6 la viabilitû du
fœtus, ou bien sur le vivant lorsque Tétroitesse du bas-
sin, l'existence de tumeurs qui rétrécissent 1er voies na«
turelles, ne permettent pas la délivrance par ce moyen.
Dana le premier cas, l'opération sera faite assez tôt pour
CET
4f8
CET
ne pas compromettre la Tie de Tenfant, et pourtant pas
avant qu'on soit h peu près sûr de la mort de la femme ;
cependant, quel que soit le temps écoulé, il ne faut pas
hésiter à faire Topération : la malheureuse princesse de
Schwartsenberg, qui périt à Paris en 1810 dans un incen-
die au milieu d'une fôte, était enceinto; on ne Touvrit
que le lendemain, Tenrant était vivant. C'est par cette
raison que les marnes précautions doivent être prises, et le
même procédé opératoire suivi, que s'il s'agissait d'une
fenime vivante. On ne décrira pas ici les procédés opé-
ratoires proposés pour les différents cas qui peuvent se
prtenter; ils rentrent tout à fait dans la pratique de
M grande chirurgie. F—*.
GESTOÏDKS (Zoologie). — Voyes Vers iiitestiiiaox.
CESTREAD (Botanique). — JNom vulgaire du ^rt
Cestrum de Linné, du grec hestra^ marteau pointu.
Les Grecs donnaient ce nom k la bétoine, parce que les
fleurs de cette plante réunies en pelote imitaient assez
bien, selon eux, un marteau. Aujourd'hui on nomme Cep-
trum un genre dont les fleurs ont quelque analogie avec
cette disposition. Ce genre est le type de la famille des
Cettfinées^ voisine des Solanées, suivant la classiflca-
ti<m de M. Brongniart. D'autres auteurs font desCestri-
nées une simple tribu de cette dernière famille. On ne
connaît pas moins d'une quarantaine d'espèces de Ces-
trum appartenant presque tous à l'Amérique méridio-
nale. Ce sont des arbrisseaux à feuilles alternes, à corolle
en entonnoir, aUongée, k S étamines dont les anthères
s'ouvrent longitudinalement, k ovaire biloculaire, à pla-
centas globuleux, munis d'un petit nombre d'ovules. Leur
fruit est une baie entourée ou renfermée dans le calice.
Les cestreaux sont de belles plantes d'ornement dont les
fleurs exhalent un arôme agréable. On dii^gue surtout
le C. roseum^ Kunth., arbruseau du Mexique, qui donne
de Jolies fleurs roses sessiles, et le C. orangé (C. aurarh
Hacum, Lindl.), arbrisseau spontané dans te Guatemala,
et donnant de Juin en août des fleurs d'un beau Jaune
crangé. G— s.
CÉTACÉS (Zoologie), en grec kétos, baleine. — C'est
le neuvième ordre de Mammifères deCuvier; caracté-
risé surtout par l'absence de pieds de derrière, le tronc
se continuant en une queue épaisse, terminée par une
nageoire horiiontale ; la tète se Joint au tronc sans ce ré-
trécissement qui constitue le col. Ils ont presque en tout
la forme des poissons; aussi se tiennent-ils constam-
ment dans l'eau ; mais, comme ils respirent par des pou •
mons, ils sont obligés de venir souvent à la surface pour
y prendre de l'air ; du reste, ils sont pourvus de mamelles
pour allaiter leurs petits. La pèche des cétacés est un des
grands mobiles du développement maritime de toutes
les nations. Chaque année, des milliers de navires balei-
niers partent des ports d'Europe ou d'Amérique, pour
aller, dans les mers de Tun ou l'autre pôle, rechercher
les immenses mammifères marins qui constituent cet
ordre. Dans la plupart des espèces de cétacés, les fosses
nasales, au lieu de venir s'ouvrir un peu au-dessus de
la bouche, à l'extrémité du museau, font, avec la cavité
buccale, un angle plus ou moins grand et vont former
teurs narines à la face supérieure de la tète. Cet appareil,
qu'on nomme évent^ a, de plus, dans sa portion terminale,
un sac contractile où l'eau qui s'introduit dans la bou-
che lorsque l'auimal avale, etqui est rcjetée par les fosses
nasales, s'amasse pour être ensuite projetée en jets d'é-
cume quand l'anûnal est à la surface de l'eau. Tous les
cétacés qui offrent cette disposition forment la famille
des Cétacés souffleurs ou C. ordinaires. Ils vivent d'a-
nimaux marins ; tandis qu'une autre famille, formée des
genres dépourvus d'évent, et dont les espèces vivent de
matières ? égétales, porte te nom de Cétacés herbivores.
Tous les cétacés sont d'ailleurs, comme les amphibies,
des animaux marins.
C'est parmi les souffleurs que se rencontrent les genres
les plus intéressants. Nous citerons particulièrement :
F ig. 4*79. — V> CétMé (1« attnoain eoiumuA).
1» Les Daup hins {Delphinus. Lin.), dont les deux mâchoi-
res sont arm ées de denta coniques toutes semblables entre |
elles, et dont le régime est très-camivore, ont dû nx
anciens une célébrité peu Justifiée par ce que les moderocs
ont pu en observer. Ce sont, en général, tes moins grands
des cétacés, bien que certaines espèces atteignent Joaqu'à
8 mètres de longueur. Le Dawanin commun {Delphum
delphis^ Lin. ) n'agutoe plus de 8 mètres ; il penpteeo abon-
dance toutes les mers : c'est le fameux dauphin des ib-
dens. Le Marsouin oommun (D. phoeœna, Lin.)(/I^. 4^9)
est le plus petit cétacé ; il ne aépaase pas 1*,80. Oo lé
distingue du dauphin, parce que son museau n'eit pti
prolongé eo bec, mais simplement arrondL On le Toit
souvent sur nos côtes (vmrex DAorani).
2^ljes Cachalots (Physeter^ Lin.) n'ont de dentsqalls
mAchoire inférieure. Lear tète volumineuse est renflés à
sa partie supérieure et antérieure par un vaste dépôt
d'une matière huileuse qui, figée par te refroidissement,
est coimue sous le nom de sperma-cœti^ btanc de bakùit
ou adipocire; elle sert, comme la dre, à taire des bon-
gies. Vambre gris parait être une concrétion formée dans
leurs intestins. Ces animaux ont, en général, des dlmen*
siens énormes ; on les chasse trte'activement poor ea
extraire le blanc de baleine et la petite couc^ de lard
qu'ils portent sous la peau. On trouve des cachatots à pea
près dans toutes les mers (vovei Gacbalot).
Z^l^s Baleines (Ba/cpfia, Un.), non moins grandes que
les cachalots, fournissent au commerce une huile pré-
cieuse et la substance cornée, désignée sous te nom do
fanons de baleine ou simpleinent baleines, Unh ce qoi
rend les baleines célèbres dans le monde, c'est moins lenr
importance commerciale que leur taille monstrueuse. U
B, franche {B, mysticetus^ Lin.) dépasse tout ce qu'on
peut imaginer : c'est le plus grand des animaux coonai.
Sa longueur va Jusqu'à 30 mètres ; te drconférenoe de
son vaste corps, k 28 ou 8u ; l'ouverture de sa gueule
mesure près de 7 mètres (voyes Balbuib).
Les cétacés herbivores forment trote genres {Hèm
animal de Guvier), !« les Lamantins ou ManaUs (Jfs-
natus, Cuv.); 2* les Dugongs^ Lacép. {Halicores^ nig.);
3« les Stellères, Cuv. {Bitina, Ilig.).
CËTÉRACH (JBotanique), de ehetherak, mot par lequel
les médedns arabes et persans désignent cette plsata.—
Genre de la famille des Fougères^ tribu des Polypodiû-
cées. Ses caractères sont : capsules en groupes éparsov
diversement agrégés, recouverts d'écaillés membraoenies
ou filiformes. Le C. officinal (C. offlcinarum, Willdw;
Gymnogramma ceterach^ Spnùig. ; Asplenius eeterûchf
Lm.) est une petite plante que l'on appelle vulgairement
doradille^ de l'espagnol doradilha^ a cause des reflets
dorés que présentent ses feuilles. Celles-ci sont profondé-
ment pinnatifldes, à lobes alternes, triangulaires, très-
obtus, aussi longs que larges. Cette espèce vient séries
murailles, dans les fentes de rochers dee régtens tempe*
rées. On la rencontre en différents endroits des environs
de Paris. Elle passait autrefois pour diflsoudre tel cal-
culs, guérir les maladies de rate et une foule d'auues
affections. Ai^ourd'hui, c'est k peine si elle figure dans
les ofiicines comme pectorale. Aussi se contente-troo de
prescrire ses feuilles en infusion. G^i*
CÉTIOSAURES (Zoologie), Cetiosaurusy Owen. -
Genre de Beptiles sauriens, famille des Crocodil'fm
(fossile), caractérisé par des os spongieux et l'abseoce de
cavité médullaire dans les os longs. Deux espèces indi-
quées, l'une à Meudon, l'autre dans le New-Jersey, dan^
1 étage crétacé sénonien; d'autres, réparties dans les éta-
ges tertiaires d'Auteuil et de Provence. Ces reptiles éga-
laient en grosseur les plus grandes baleines actuelles.
M. Owen pense qu'ils étaient marins.
CÉTOINE (Zoologie), Ce/onta, Fab. — Genre d'Imecic:
coléoptères pentaméres^ famille des Lamellicornes, triv •
des Scarabées y section des Mélitophiles; caractérisé par
des antennes de 10 articles, labre membraneux cscb<3
sous le chaperon, mandibules en forme d'écaillés inein-
braneuses, menton presque aussi long que large, cor|»
ovale déprimé, corselet en trapèze. On trouve les céiui-
nes en été sur les fleurs en ombelle, sur les peupliers
les buissons fleuris; elles ne font presque aucun tort ani
plantes à l'état de larves, bien différentes en cete dos
hannetons avec lesquete U ne faut pas les confondre. ^
l'état parfait, elles se contentent de U Uqneur miel^ c
des fleurs. Un grand nombre d'espèces sont remarqua-
bles par les couleurs métalliques variées qui les pareuL
La Ç. brillante (C. nitida, Fab.), de l'Amérique septen-
trionale, d'un vert mat en dessus; corselet et élytres d'na
Jaune obscur. La C. dorée (ScarabcBut auratus. Lin.;
C. aurala, Fab.), longue de 0",02, d'un vert doré bril-
lant en dessus, rouge cuivreux en desaoai; se trouve
CIIA
420
CHA
daM toute l'Europe, sur les flean surtoat do rosier et
da sureau. La C. drap mortuaire {S, sticticus. Lin.; C.
itictica^ Fab.), longue de O^^OI, d'un noir luisant, on
peu ? élue, afec des points blancs. Très-commune sur les
chsrdons, en Europe.
CÉTRAIRE (Botanique), CetrartOy Achar. — Genre de
la funÛle des UrJtent, que certains auteurs fondent ou
dans les Ph/Kia^ on dans les Lobaria et Borvera, Le C.
i'Uicmde {V, Ulmidica^ Achar. ; Physcia isiandica^ de
Caod.; Uehen islandieui, Lin.), appelé aussi Mousse
<tlslande^ est caractérisé ainsi : tballus un peu cartila-
dnm, olive châtain, à laciniures canaliculées, dente-
Mes, manies de dis conoolores, abords très-entiers. Cette
e^èce est roulée à sa base, agglutinée. Ses fructifications
lODt sessiles, arrondies, planes, d'un brun foncé. Elle
croit en toufles sur la terre, dans les bois mootueux et
focaiUeux, et sa base offre comme des taches sanguino-
laates. Le lichen d'Islande se prend en tisane dans les
mslsdies de poitrine (? oyes Licbeii) ; il entre dans plu-
•iears préparations pharmaceutiques et renferme de
ramidon et des principes amers. Benelius j a trou? é 80,8
LlOO de matière amylacée. Réduit en poudre, on en fait
18 certains pays une bouillie agréable et saine; on en
bit aussi du pain, ou même on l'emploie dans le potage
soos forme de gruau.
CÊVADILLE ou CitADiixB (Botanique). — On donne
dios le commerce ces noms aux fruits et graines pulvé-
risés d'une plante qui n'est pas encore bien déterminée ;
les oos pensent que c'est VAsaarée officinale {Asagrcea
offemalis^ UndL Le botaniste Retsius les a attribués à
an Veratrum, auquel 11 a donné le nom de Veratrum M-
(MUUl ijette sunstance a ete nommée vulgairement aussi
fOHdrt de capucin, La cévadille possède des propriétés
véoéoeoses énergiques, c'est un vermifuge très-pussant,
dont on pourrait nire usage, si on n'avait à craindre les
dangers qui peuvent résulter de son emploi. Les graines
qai portent ce nom sont renfermées dans des capsules
loogues d'environ 0«,014, Inodores, mais d'un goût acre ;
les semences eUes-mèmes sont noirâtres, rugueuses;
elles ont une saveur caustique et brûlante. C'est dans ces
graioes que Pelletier et Caventou ont découvert le prin-
cipe alcaloïde nommé vératrine. On prétend que l'usage
môme externe de ce principe peut occasionner la mort
(rovei ViaATaiiii).
CbYX (Zoologie), CeyXy Lacép.— Sous-genre d* Oiseaux
pasienaux^ section des Syndactyles, genre des Martins"
péehtwrs. Ce ne sont, dit Cuvier,-qoe des martins-pè-
eheors â bec ordinaire, mais où le doigt interne n'existe
pas. On en a plusieurs espèces des Indes. Le C. Mdao-
tyte (Alcedo tridadyla, Pall. et Gm.) a, dans la forme
<K aoQ bec, de Tanalode avec les martins chasseurs. Le
C. tribrochys {A, triorachys^ Sh.)y et le C.menmting
{A, meninliny, Horfs.).
CHABOT (Zooloçie), Cottus, Un. ^ Genre de Pot^
ffmsQcanthoptéryyiens^ famille des Joues cuirassées; ca-
ractérisé par une tète large et déprimé», cuirassée et di-
vertement armée d'éjunes ou de tubercules ; deux dorsales,
six rayons aux branchies ; ils n'ont pas de vessie nata-
toire. Les espèces d'eau douce ont la tôte presque lisse,
teolement une épine au préopercule ; la première dorsale
est très-basse ; la plus connue est le C. de rivière, vul-
gairement Téie dàniSy Meunier, Testard (C. gobio. Un.),
petit poisson de 0",10 â 0",12; il est noirâtre, très-
commun dans toutes nos rivières et nos ruisseaux, et nage
avec rapidité; il vit d'insectes aquatiques^ de vers, de
très-petits poissons : quelques penîonnes répugnent à le
maoger parce qu'il a la peau visqueuse et couverte de
petits tubercules, et enfin â cause de la ressemblance de
sa tête avec celle des têtards de crapauds ; mais c'est
^ tort, parce que sa chair est très-délicate. Les espèces
marines aont plus épineuses; quand on les irrite, elles
renflent encore leur tète; nos cotes en ont deux : le Cotte
thaboisêtau [C. bubalis, Euphrasen), qui aquatre épines
dent la première très-longue s et le C. scorpion de mer
{C.scorpius, Lin.), qui a trois épines au préopercule.
CHAdAL (Zoolo^e)^ Canis aureus. Un. — Espèce de
Mantmifères carnassiers du genre Chien; sa taille est
entre celle du loup et celle du renard commun. II res-
semble au premier par les couleurs; mais il a la queue
touffue comme le renard, et bien plus courte. Le cha-
cal de l'Iode et celui de Barbarie ne diflèrcnt point par
les couleurs. Le chacal, répandu d^ns toutes les parties
cbaadei d« l'Asie et de 1 Afrique, vit en troupes nom-
l^reoses, dans des terriers qu'il se ci^usc. Ces animaux
loot très-voraccs et causent des dégâts dans les contrées
où ils se sont multipliés, soit en détcirant les morts, soit
en pénétrant dans les étables où ils dévorent ]nsqu*aui
cuirs des harnais, lorsqu'ils ne trouvent pas vautra
nourriture. Us font entendre la nuit une sorte de hurle-
ment tout à fait particulier dont les voyageurs ont été
frappés. En général, ils n'attaquent pas rhonune; ce-
pendant, lorsqu'ils sont pressés par la faim^ ils peuvent
devenir dangereux. Ils se nourrissent ordinairement ds
charognes; aussi exhalent-ils une odeur forte et désa-
gréable. On a voulu rapporter le chien domestique au
chacal ; Il faut convenir qu'il y a entre le caractère du
chacal et celui du chien beaucoup do ressemblance, et
il ne serait pas impossible de trouver de bonnes raisons
pour regarder le chien domestique comme une race de
chacal soumise à l'heoune et modifiée par une longue
servitude. Au reste, et c'est l'opinion de Fréd. Cuvier,
c'est seulement par une expérience directe qu'on pour-
rait établir la faculté do chacal à acquérir la domesticité
du chien. On trouve des chacals depuis les Indes et les
environs de la mer Caspienne jusqu en Guinée; mais U
n'est pas sûr qu'ils soient tous de la même espèce : ceux
du Sénégal, par exemple (C. anthus, Fréd. Cuv.), sont
plus élevés sur Jambes, et paraissent avoir le museau
plus An et la queue un peu plus longue.
CHAIA DO Paragoai, d Axs. (Zoologie), Chauna, Ilig. ;
Panti chavaria. Lin. — Genre d'Oiseaux échassiers, fa-
mille des Macrodaciyies^ tribu des Kamichi, caractérisé
par le bec moins long que la tète, l'occiput orné d'un
cercle de plumes qui peuvent se relever, la tète et le
haut du eou revAtun seulement de duvet, un collier noir ;
ils n'ont point àr. coine sur le vertex, cooune une espèce
de Palamedea, très-voisine. Ils mangent des herbes aqua-
tiques. Le CAom ou Chavaria fidèle {Parra chavaria. Un.,
Laih.) est de la grosseur d'un coq commun ; on utUiae,
dans te pajrs de Garthagène,en Amérique, son intelligence
et son activité pour en faire un gardien et un protecteur
de la volaille dans les basses-cours; on dit même qu'il
les préserve des attaques du vautour sur lequel il s'élance
et qu'il met en fuite au moyen de ses loogues et fortes
ailos. Haut monté sur jambes, il peut vivre dans les ma-
rais et les traverser. Cet oiseau est encore remarquable
par la longueur de son cou et la membrane rouge qui
occupe une partie des côtés de sa tête. La ponte de la
femelle est de deux œuiii. La longueur totale de l'oiseau
est de 0",80l
CHAINES (Technologie). -— On distingue trois espèces
de chaînes dont la fabrication et les usages sont très-
diflîârents.
1* Chidnes plates à mailles régulières non soudées,
flexibles seulement dans deux sens opposés et employées
au lieu de courroies ou de cordes dans la transmission
des mouvements.
2^ Chaînes ordinaires, à mailles soudées, qui rempla-
cent les cordes et câbles dans les grues, chèvres, cabes-
tans, etc.
3* Les chaînes à mailles étançonnées pour le service
de la marine.
Pour les dernières, voyes Cables in fes.
Pour fabriquer les secondes, on prend une Use de fer
rond, de la grosseur voulue, on l'enroule à chaud en spi-
rale sur un mandrin en fer, et on coupe obliquement
toutes les spires sur une même génératrice du mandrin.
On a ainsi une série d'anneaux ouverts ayant tous les
mêmes dimensions. On soude successivement chacun de
ces anneaux en une seule chaude, après l'avoir passé dans
le dernier chaînon de la portion de chaîne déjà faite.
Quelque soin que l'on apporte à cette opération, on ne
peut répondre de la solidité de la chaîne qu'après l'avoir
soumise à un effort de traction au moins double de celui
qui doit constituer sa charge habituelle ; les chaînes of-
frent une grande résistance et ont une grande durée,
mais comme organe de transmission elles usent beaucoup
de force.
L'invention des chaînes plates est due à Vaucanson,
dont elles portent encore généralement le nom. Le mode
de construction adopté par ce mécanicien est simple, mais
n'est applicable qu^aux chaînes d'une faible puissance ;
pour les chaînes sans fin des machines à draguer, des
norias, des bancs à tirer..., on adopte la disposition
suivante. Des pièces de tôle ayant la forme d'un 8 sont
taillées dans des feuilles de télé au moyen d'un emporte-
pièce mû par un balancier, et percées en même temps
vers leurs deux extrémités. Ces pièces sont réunies pur
paires au moyen de cylindres de fer rivés à leurs deux
extrémités et formant une charnière, autour de laquelle
peuvent se mouvoir deux chaînons successifs. Chaque
chaînon est d'ailleurs formé par 2, 4, C, 8... pièces^ sui-
CHA
430
CIlÂ
Tant la force qa*on veut donner à la chaîne. Cette dis posi-
tion est particulièrement adoptée poar les chaînes sans ftn
remplaçant les courroies. Les poulies sont alors munies
sur leur circonrérence de saillies distantes Tune de Tau-
tre de quantités égales à l'écarté ment des cylindres diar-
ni^res, de manière que tout glissement soit impossible.
L es chaînes de montre sont construites d'une manière
semblable.
Les chaînes à la Vaucanson et de Galle sont impropres
au service des treuils, à cause de leur roideur dans le
sens transversal ; les chaînes à mailles ordinaires y de-
viennent embarrassantes quand elles ont une grande lon-
gueur M. Neveu a fort heureusement levé la difficulté
par la. modification qu'il a apportée au treuiL Son nou-
veau tr enil peut recevoir trois ou quatre chaînons à plat,
séparés par autant de chaînons placés de champ. Ceux-ci
sont cmbr asés par deux sail-
lies du treuil qui prennent
point d'appusi sur les extrémi-
tés des chaînons à plat, de
manière à former une espèce
d'engrenage. La chaîne se dé-
roule d'un côté, tandis qu'elle
s'enroule de l'autre; elle peut
donc avoir une longueur pres-
que indéfinie. M. D.
ChaInb D'ARPEKTBua (Géométrio). — Instrument des-
tiné à mesurer la longueur d'une droite sur le terrain ;
il est formé par la réunion de cinquante petites tiges de
fer ayant un peu moins de 0",2 ; chaque tige est bouclée
à ses deux extrémités, et deux tiçes consécutives sont
Jointes par un anneau en fer ; la distance des centres de
chaque anneau au suivant est rigoureusement 0*,2 : les
deux tiges extrêmes n'ont pas la même longueur que les
autres et sont terminées par deux poignées ; la chaîne a
ainsi une longueur de 10 mètres quand elle est tendue,
mais comme il est difficile de la tendre bien exactement,
on lui donne quelques millimètres de plus; pour faciliter
la lecture, on a séparé les mètres par des anneaux en
cuivre au lieu d'anneaux en fer ; celui du milieu porte
une petite fiche en fier ou en cuivre qui permet facile-
ment de voir une longueur de 5 mètres.
Pour mesurer avec la chaîne une droite AB Jalonnée
sur le terrain, il faut deux personnes que Ion désigne
ordinairement sous les noms d'arpenteur et d'aide. L ar-
penteur se place au point A et y fixe une des poignées
de la chaîne, tandis que l'aide s'éloigne dans la direction
AB, en tendant la chaîne Jusqu'à ce qu'elle soit complè-
tement déroulée ; ce dernier porte dans la main dix tiges
de fer pointues, qu'on appelle des fiches; quand la chaîne
est bien tendue, il plante une de ces fiches de manière à
ce qu'elle touche intérieurement la poignée qu'il a de
son côté ; alors on enlève la chahie et les deux opérateurs
se remettent en marche dans le même sens; quand l'ar-
penteur est arrivé à la fiche plantée par l'aide, il y place
extérieurement sa poignée, tandis que l'autre agit comme
la première fois; il en résulte que l'on n'a pas à tenir
compte de l'épaisseur des fiches, que l'arpenteur a suc-
cessivement relevées sur son passage; alors chaque fiche
passée dans les mains de l'arpenteur correspond h une
distance de 10 mètres, et à la longueur ainsi obtenue^ il
faut ajouter celle qui sépare la dernière fiche du point B,
et que l'on peut évaluer, à l'aide des subdivisions de la
chaîne, à 0",1 près et même à 0",05, quand on a un peu
d'habitude. Si, avant d'être arrivé en B, tout le Jeu de
fiches était épuisé , l'arpenteur le rendrait à l'aide et
marquerait sur un carnet un trait que l'on appelle sou-
ventune portée; chaque portée correspond ainsi à 100 mè-
tres et on ajoute la longueur restante après la dernière
portée complète, conmie il a été indiqué plus haut.
CHAIR (Anatomie), du latin coro. — Ce mot désigne:
chez les animaux, les parties molles et surtout les
masses musculaires ; chez les végétaux, les masses
de tissu cellulaire remplies d'amidon ou fécule.
CHALAZK (Botanique). — On appelle chalaxe^ dans la
sraine, le point où le funicule franchit l'épaisseur du
legmen ou tunique interne du nucelie. Elle correspond
souvent au hile et se trouve sous lui, mais souvent aussi
elle est au niveau d'un autre point de la graine. La cha-
laze et le miartpyle sont toujours situés à deux points
extrêmes et opposés de la graine ; aussi a-t-on considéré
ces deux points comme déterminant un axe dans la
graine ; la cha/aze est la base^ le micropyte le sommet^
ïaxe est la ligne qui les Joint (voyei Gbaink).
« Chalazb (Zoologie). — On donne ce nom en soologie à
deux espèces de cordons qui maintiennent le Jaune sua-
pendu dans Tœuf des oiseaux : ce sont des coodiesi'i^
Otmiifie ou de blanc dTœuf^ qui sont tordues sur eUes-in^
mes en spirale par lea mouvements de l'oeuf duM Poti-
ducte.
CHALAZIE (Médecine), du grec chalaô. Je relldie.-
Plusieurs oculistes, et entre autres Wenzel, ont dooni
ce nom à une séparation peu étendue de la cornée d^tvee
la sclérotique, et qui peut être déterminée, soit psr Is
relâchement de fibres de la cornée, soit par une petits
f)laie^ soit par suite d'un hypopycn oa abcès snrfsos à
a suite d'une ophthalmie.
CHALCIDES (Zoologie), Chalddet, Daud., oooiqa'ai
trouve déjà dans Pline. — Genre de Hepiilii murim,
famille des Scincddient, très-voisin des S^pa, cartetériii
par un corps fort allonge, presque cylindrique, rampmt;
quatre pattes à peine apparentes, très-courtes, à tnis
Fig. V80. " ChAleUU.
OU dnq doigts, langue courte^ écfaancrôe à son extfé*
mité. Quoique rapprochés des léxards par les pattes, ili
ont toute l'apparence des serpents et se roulent aor eux-
mêmes : leurs pattes si petites touchent à peine la terre;
mais leur tête ressemble à celle des lézarda. On eo con-
naît une espèce à cinq doigts, des Indes orientales (C.
lacerta seps^ Un.) ; une à quatre doigta {Lac, tetradac'
^y/a, Lacép.).
CHALaDITES (Zoologie), Chalcidiœ, Spin. — Triln
d*Insectes hyménoptères, famille des Fuptvorei, diitio-
guée par les ailes inférieures sans nervures, aoteontt
de 12 articles, palpes très courtes. La cellule rsdiale
manque ordinairement ; une seule cellule cubitale. Cette
tribu comprend le grand genre Chalcit de Fabridos.
CHALCIS (Zoologie), Cnalcis^ Fab. — Grand genre de
la tribu des Chalciaites (voyez plus haut), caractérisé psr
une tarière souvent composée de trois filets, ainsi qœ
celle des ichneumons, sullante ; les larves sont égale
ment parasites. Quelques-unes très-petites se nouriis^
sent de l'intérieur d'œuls d'insectes; d'autres vivent dsin
les galles et les chrysalides des Lépidoptères. Ces insec-
tes sont fort petits, ornés de couleurs métalliques tr^
brillantes, et ont, pour la plupart, la faculté de sauter.
Ils ont été divisés dans le Règne animal en une qoinxsiM
de sous-genres, dont les principaux sont : les Chalcit
propres; les Leucopsis; les Misocampes.
Chalcis proprement dits, Chalcis; Vespa sphex^ Un.
— Se distinguent par des cuisses très-grosses, oompri*
mées, dentelées, les Jambes aussi très-fortes, arquées,
ailes toujours étendues, tarière droite et inférieure. Os
se tiennent dans les lieux aquatiques. Le C. clavipède{ù
elavipes^ Fab.), long de 0",o07, est très-commun aox en-
virons de Paris. Le C. nain (C. minuta, Fab. ; Vetpa
minuta. Lin.) a environ 0*,005 de long, très-conupaD
sur les fleiurs ombeliifères ; il est noir avec les piedi
Jaunes.
CHALEF (Botanique), Elceagnus^ du mot arabe khaUf,
nom que les Arabes donnent au saule, et que l'on a ap-
pliqué à un genre offrant le port de cet arbre. * l(oa
vulgaire du genre Elœagnus de Linné (du grec elùia^ a^
vier,eto9m>«, gattilier). On a cru trouver dians ces plsntei
de l'analogie avec Tolivier et avec le gattilier. Ce genre
de plantes type de la famille des Eléignées^ comprend
des arbres et des arbrisseaux à feuilles alternes qui doi-
vent leur color^iion, quelquefois de teintes très-vifes, à
des écailles qui les recouvrent. Calice tubuleuz à 4 os
6 lobes ; disque annulaire ou conique, proéminent à la
gorge du calice; akène recouvert par le calice deveoa
charnu. Le C. à feuilles étroites (E. angustifoUa, Lio*)i
souvent appelé olivier de Bohémcy est un arbre à bran-
ches dressées, à feuilles argentées, luisantes, et à flean
Jaunâtres répandant une odeur trte-agréable. Cette espèce
est indigène dans quelques-uns de nos départements oé*
ridionaux. Elle habite spécialement l'Europe et FAsie
méridionale. Cultiva dans les Jardins paysagers, elle
y produit un très-Joli effet. Son fhiit drupacé, de la
forme d'une petite olive, est, dit-on, comestible en Pêne
et dans la Turquie d'Asie.
CHALEDR (Physique}. — Nom donné soit à l'impres-
sion que nous ressentons en présence d'un corps chaud,
soit à la cause physique qui prodait en nous cette in-
CHA
A3\
CIIA
pression. Ctsi cette dernière aeeeption que nous adop-
terons daiw les articles suivants.
Les corps peavenc contenir des quantités inégales ot
nriables de dialeur, donnant lieu à des modifications
direnes de ces corps, soit dans leur volume, soit dans
leur état (voyez Dilatation, Fdsion, Concélatiun,
EeOLUTIOll. VAPEtaS, CHALEVa SPÉCIFIQUE, CHALEUa LA-
TUTB, CALOaiIftTaiB).
La chaleur considérée en elle-même Jouit également de
propriétés spéciales qu*il importe de connaître (voyes
CbALCOE RATONNAKTE, THEBMO-iLECTRICITé, CONDDCTIBI-
UTé CALOaiFIQUB).
La nature de la chaleur nous est inconnue. On la con-
sidère encore asses généralement comme un fluide subtil,
impondérable, immatériel, inégalement répandu dans les
espaces et uni en proportions variables avec les particules
des corps. Mais il se produit parmi les physiciens une
tendance de plus en plus manifeste à assimiler la chaleur
I II lanière et à la considérer comme un mouvement vi-
bratoire imprimé à Véther qui remplit les espaces et trans-
■is aux parties pondérales des corps.
Le rôle de la chaleur dans la nature est immense. Cet
^ent tient en elTet sous sa dépendance immédiate tous
les phénomènes de vitalité chez les animaux et les végé-
taox ; il est la cause première de tous les phénomènes
météorologiques qui nous entourent; la plupart des trans-
formîtions physiques ou chimiques subies par les corps
loi sont dues ou exigent son intervention, et enfin char
que Jour nous pouTons démontrer d'une manière plus évi-
dente que la chaleur, résultat d*un travail moléculaire,
D*est elle-même que du travail sous un certain état et
qo'elle forme la source principale sinon unique du tra-
vail mécanique à la surface du globe.
Mal^ Tuniversalité d'action de cet axent, les physi-
oens ne se sont occupés que très-tard de ses effets, de
ses propriétés et de sa nature. L'invention du thermomè-
tre et les perfectionnements apportés à cet instrument au
commencement du xviii« siècle par Fahrenheit et Réau-
oor marquent les premiers pas sérieux de la science dans
cette voie. Les dilatations des corps par la chaleur furent
mesoiées pat Lavoisier et Laplace, Petit et Pulong,
Hall!:trom, Dalton, Rudberg, Gay-Lussac, et récemment
par MH. Regnault, Magnus, Pierre..... Les chaleurs spé-
àfiques ou latente*^ dont Stahl, Crawford, Wilkes et
Black avaient démontré l'existence, furent évaluée» avec
précision par Lavoisier et Laplace, Delaroche et Bérard,
Doloog et Petit, de La Rive et Marcet, Regnault,
Person..... Les quantités de chaleur dégagées dans les
combinaisons des corps ou pendant la vie des animaux
ont été étudiées par Lavoisier et Laplace, Rumford, Du-
loDg,De8pretz, par M. Regnault, et plus particulièrement
par MM. Favreet Silbermann.Les tensions des vapeurs aux
diverses températures ont été déterminées par M. OBi;stcd
et pâ-kins, Dulong et Arago, Regnault Los lois de
la propagation et de la distribution de la chaleur dans les
eorpsont été étudiées par Lcsiie Rumford, Niçholson, B^
rard, Arago, Dulong, Despreiz, Pictet, Melloiii, Forbcs, et
tonl récemment par MM. La Piovostaye etDesains. Four-
rier, Laplace et Poisson ont abordé ces mêmes questions
trec le secours des mathématiques les plus élevées. Les
€8crt8 actuels des mathématiciens, physiciens et mécani-
ciens semDleot faire entrer l'étude de la chaleur dans une
nouvelle voie en mettant de plus en plus en évidence le
rOle mécanique de cet agent.
CsALBoa ANIMALE. ~ Cbaleur produite par les animaux
et servant à maintenir la température de leur corps dans
les Ihnites les plus favorables à Tentretien de la vie, li-
nitcs qui varient beaucoup d'ailleurs dans les divers
poapes de la série animale.
Des expériences nombreuses faites sur l'homme à l'état
de santé ou de nudadie, par MM. Breschet et Becquerel,
<m exécutées sons les climats les plus variés par John
Dary, ont montré que hà température varie peu, du moins
dans nos principaux organes. La température des hom-
mes d'on même équipage montait à peine de l*en pas-
sant des pays froids aux contrées de la zone torride. En
opàvnt sur des naturels de Ceyian, sur des Hottentots,
des nègres de Madagascar et de Mozambique, sur des
Albinos, des Malais, sur des Cipayes, sur des prêtres de
Bonddlia, qoj ne mangent que des légumes, et sur des
Vaidas, qui ne mangent que de la viande, les résultats
Mt été sensiblement les mêmes. Le degré de chaleur le
Cas bas (3.S*,R) a été trouvé chez deux Hottentots du Cap.
i plus élevée (3S»,9) appartient à deux enfants euro-
péens nés à Colombo, l'un de huit ans^ l'autre de douze
ias.La température moyenne de l'homme est de 37o cen-
tiprndes environ. John Davy a également observé tes
ton* ixi rat lires d'un Krand nombre d'animaux. Nous avona
i^uiii les résultats obtenus par lui dans le tableau suivants
Tsaria.
Il
ta
LIBII
NOM
tmfétuun
■ilki Uu
M
»l
l'amimal.
9tBl'|rMlt«
Titl'MiMl,
itr
M «M.
L*OBfiaTiTIOB,
1
Sin^ ,
Pangolin.. ....
Chauve-sourii.
V. Yampirut.
V. vamp
Éeoreuil.
Bat commun...
Lièvre commun.
Ichoeumon
Tiçre
Cbien
Jaekal
Chat commun.
Panthère
Cheval (race arabe)..
Mouton.
Boue..
ChèTte.
Bœuf..
Élan femelle.
Porc
Éléphant. ..
Manouin...*
+ 89.7
+ 30*
î«,7
t7,0
87,8
t8.0
38,3
t8,0
37,8
tt.o
88.8
S7,0
88,8
10,5
87,8
S0,5
«8.4
27,0
87.Î
t0,5
89,0
t0,5
89,8
•
88,3
19,0
88,8
18,0
88,9
10,0
38,9
17.0
87,5
10,0
39,3 à 40,0
En été.
89,5 à 40,0
19,0
40,0 à 40,5
10,0
39,5
10,0
40,0
16,0
38,9
En été.
38,9
16,0
39,4
15,0
40,5
15,0
87,5
10,7
87,8
13,7
Colombo
Kandy.
Golombs.
Londres.
Kaady.
Colombo.
Kandy.
Ecosse.
Cap de B.-Espér.
Colombo.
Edimbourg*
Kandy.
Colombo.
Dans leDoombera
Colombo. [13' S,
En mer, luit. 8*
Milan.....
Chat-huant
Perroquet
Choucas.
Grive commune
Moineau commun. ..
Pigeon commun
Ponle de jungles
Poule commune
Coq vieux
Coq adulte
Poule de Guinée....
Coq d*lnde
Pétrel
p. eapensis
Oie commune
Canard commun....
87,1
40,0
4M
41,1
41,8
41, i
41,1
43.0
43.3
41,0
41,5
41,5
43,3
41,1
43.3
48,9
43,9
41.7
40,3
40,8
41,7
43,9
Tortoe
T. geometrica.
îguana.
Serpent.
18.9
10.4
16,9
30,5
19,0
31,4
ÎO.l
31,1
15,8
15,0
14,0
81,5
15,5
16,0
15,5
1N5
15,5
15,8
15,5
4,5
15.5
15.8
15,5
15.5
15,5
15,5
16 0
15.0
15.8
15,5
10,0
31,0
16,0
10.6
17,8
17,5
18,1
18,3
I
Colombo.
Londres. J
Kandy.
Ceyian. \
Londres*
Kandy.
Londres.
Colombo»
Ceyian.
Edimbourg»
ColomlK).
Près de Colombo.
- [N.
En roer,lat. 1*3'
— Uiit. 34* S.
Près de Colombo.
En mer, latit. !•
Colombo ri7'lf.
Cap de B.-Espér.
Colombo*
1
Bana ventrleoia.
I + 15,0 1 16,7 I Kandy4
Beqnin. •
Bonite, au cœur
Bonite dans les musc.
iolérieurs
Truite commune
Poisson volant ..*... .
Hnilre commoae. • . . | -h
Umaçon
Écrevisse | +
Crabe
15,0
17,8
37,1
14,4
15,5
17,8
14,6
10,1
11,1
30,7
17,1
17,1
18,1
15,8
17,8
16,7
11,1
Enmer.lat.8«18'
— Ut.ioi4'S.[:f.
— lai. t» 14' S.
Près d'Edimbt*
Enmerl.|o|l'N.
Près de Colombo.
Kandy.
Colombo.
Envir. de Kaady.
. afin de roanilr les mal&iaiii d'i
battiaa (Ijs active; pmr la mCme Tnison, U
ikn et la circuluion da ung s'accélèrant, le
beMtiD de moQTement deripot ploa maraué. En
Unr Doua dnoni prodolre plus de caeleoF,
perce qne Doua«n perdene aivantaee. Il ar-
intciMleol un eerpeidln plal couché aa fond d'os nx
plein d'eae Ihilde dont na tbennomttTC indkiuit U
température. U. Despreti, poil M. Dnlong, perfetioa-
Dèreat cet appareil, auqeel ce dentier physicien dcou
»,a I 1*^ I Klndj.
jît, ce toat les oiseaux
doot la température «a la plue élerée.
La chaleur animale preod «a aoorce dans la tide dee
rtactloDi chimlqnti qni m produisant Inceesammenl en
Mos, oonstitnent nne dee cmidlUone eesentlellee de notre
eiUence et eont Ictlmemect Uëee i leur tour i la lempé-
nture de nos wgsnei, en wrte que te rie s'allanculi et
s'éteint lorsoue notre température twisw au delà d'an
cMlaln degré, qu'elle ■'tetlrs outre meeure qaand notre
température interne s'dUre au contraire trop haut. Aussi
notre organisme eetilianaceese en IraTei) pour ee main'
teoir à un degré conveneNe. Les besoins d'alimentarion
derlennenl plus impérieux et demandent, peur être saiis-
bits, des aliments plus copleu;^ on plus rlchee en hiver
(tg. 481), dans laquelle A rqHf
nbostion, fr le tube d'uriTée et
l'air, »' le tube en serpentin par tcqnel s'Achtppucnl
lee produits de la combustion après qn'ili ifaleot etit
eelme et chargé de vapeurs, parce qoe l'évs-
pora^on se hit mal i la surface de notre peau
M dans l'intérieur de noe poumons. Nous nous
habituons peu k peu à un état permanent lois-
qu'Il n'est pas trop éloigné des condillons nor-
malee de la vie hnmune, bien qu'l cet égard
notre organisme soit doué d'arte sonpleme
coemlllrase; mais les transi ilona briûquee
on Bonvent répétées sont toujours laboHenrea.
Ceet ce qni rend souvent les acclimatation a
il dangereuses et ce qui augmente dans une ai forte pro-
portion la mortalité dans tes passages de l'étd i l'hiver
ou de l'Iiiver i i'éié.
CntiJiua DB coBWHiisoB— Chaleur dégagée pendant
U combinaison des
corps. Les combinai-
sons diimiques sont
la source principale
de la chaleur que I
parmi ces combinai,
sons la plus impor-
tante, à ce point de
vue, la comhuilion,
fora l'objet d'un ar-
ticle spédaL Nous
nous occuperons ici
d'une manière plus
particulière de la me-
sure des quantités de
chaleur pniduitee. Les
premières eipérien-
cee qui aietit été faites
SUT la chaleur de com-
binaison remontent t
rif. ui. - o'orintin il itafaic. Lavoisler et Laplace,
qui se servirent i cet
eSet de leur calorimètre de glace (voyei CnALica aria-
riqvs]. LiB comte de Rumford lui substitua nn appareil
plus euct dans lequel les produits de la combmaisoa
leur chaleur àl'ean conlennedanile vaae Bfi', (,1'*^
des thermomètres donnant la températot« du cilorl-
mètre. Hais le travail le plus complet qui ait été bit
en ce gnnre est dQ t MM. Favre et Silbennann, éoni
nous représentons les appareil» dans Iw flgurcs 181 (>
(83. La âeure 483 représente reasemble de la cbtmbn
i combustion AB, des tnbee D, G d'IntroducUon dBsni
comburants, du serpentin FC donnant Issue aoi Mim
ou produits gauui de la combinaison. Du premiw viit
contenant l'e&u destinée k recueillir la ehaieor à^pti*
entonre l'appareil i combustion, son envek^pe dit dt
dcvel et le second vase 6b' rempli d'eau servent ï striur
l'appareil dee varlaiious de température eit4risai«L U
figure tR3 nous montre ta coupe d'un second sppsnil
emplofé parcesdeui pbvsiciens pour l'eiamen des (eo"
biuaiaons par vole humide. Cet appai«il, considAié dam
ses dispositions essentiellee, peut être envisagé conuu
lin groa thermoroëtre k mercure susceptiUe de loC
dani une cavité close AB les substances qui défi«N>
ou absorbent de laclialeur. Les tableau suivant reofems
quelques-uns des résultats obtenus.
HjdroiiM 3I(U
Bidroiiiis «te étalon U1U,t
Otfrltda earlMiK Ut3
Oudetmtraii IIMJ
Ghirboada boû Il»»
Cr»ph.t» TlH.t
Diimul TT70
SoBlr* ulil USI,I
GHA
433
CHA
Roau 4m SubtUiictf. p«r i gr. dt eoiwuttlblt.
Sulfure de e&rbone 3400,5
Guoléfiaot 11857,8
Etber »0Î7,«
Alcool 7184
Aeide steeriquc 9618
RiMoce (le térèbenlliinr 10851
HuUe d'olive 986i
L'étude des quantités de chaleur dégagées dans les
réaeûom chimiqaes présente nn très-grand intérêt, sur-
tout depuis que Ton commence à mieux comprendre la
Dttnre des courants électriques et le rôle de la chaleur
daos les machines à vapeur. La chaleur produite est la
muiifesution du travail moléculaire qui accompagnetoute
actkm chimique. La chaleur n*est elle-même que du /ra-
Mi7 soos un certain état (voyes Travail). Ce travail de
combhiaison peut se manifester en même temps sous un
tntre état, sous forme de courant électrique, par exem-
ple, et riotensité du courant d'une pile ou la quantité
d'électricité qui la traverse dans l'unité de temps est
exactement en rapport avec la quantité de chaleur four-
nie dans l'unité de temps par la somme totale des réac*
tkms chimiques qui s'opèrent dans cette pile. Nous igno-
rom encore quelle est la relation qni existe entre la
chaleur et Télcctricité ; peut-être la première n'est-
dle qu'une conséquence ou ime transformation de la
seconde (voyez Pilb). Nous ajouterons seulement que la
quantité de chaleur dégagée par la combustion d*nn
corps est indépendante de la vitesse avec laquelle s'ef-
fectue la combinaison, pourvu que la nature du produit
obiemi reste la même. Souvent, comme lorsque le fer se
rooille à fair, la combustion a lieu avec une telle len-
teur qœ la chaleur se perd à mesure qu'elle se produit
sins qo'H en résulte une élévation appréciable de tem-
pérature, mais cette chaleur reste la môme en quantité.
CoALEca UTBfrri, du latin ialere, être caché. — Quan-
tité do chaleur que 1 kilogramme de chacun des corps
ibsorbe ou dégage quand il change d'état sans que sa
température en subisse de variation apparente. La glace,
en fondant, par cela seul qu'elle fond, absorbe une nuan-
tiié considérable de chaleur, et cependant l'eau qui pro-
Tîeotde sa fusion est au même degré do température que
ia glace elle-même ; de même, la vapeur qui est contenue
daos l'air contient beaucoup plus de chaleur qu'un même
poids d'eau au même degré.
La détermination des chaleurs latentes est importante
aa double point de vue théorique et pratique; aussi
a-VeUe été robjet d'an grand nombre de recherches dont
nous citerons les principales.
Ceulwr LATinTE DV posiON. — Ce fht Black qui Tévalua
l« premier. Wilcke, Lavoisier et Laplace, puis dernière-
■ent MM. de La Provostaye et Desains, s'en occupèrent
SBCceseirement. Ces derniers, en projetant des fragments
ée glace fondante dans de l'eau et observant l'abaissement
ée température produit par la fhsion de cette glace, cons-
litèreot qu'un kilogramme de glace à séro, pour fondre
*^ s'échauffer, absorbe 79,35 calories. Ce procédé, oui
n'est autre chose qu'une application de la méthode des
"télanges pratiquée par M. Regnault pour la mesure des
^^vn spécifiques, jointe à la méthode du refVoidisse-
nent employée par Petit et Dulong (voyes Chalbors SFi-
^l'Klvn), a conduit aux résultats suivants :
lOBiîAMCKS.
lll.
^«pkore.... *..!!!!'.
Sorfre
•rooe '.'
ptate de loedêV. *.'.".
JiteHede poUHe...
QJwwe de eekiun
>drtt4.
EUw
*»«»th.. .!.!!!!'.!*.
HoBb
ebc ..;..;'.;;.
Htteure *
fOIHT
éê
taiioii.
+ 44SÎ0
+ 115 ,00
— 7 ,3Î
-f 310 ,50
339 ,00
28 ,50
t32 ,00
266 ,80
326 ,00
415,00
— 41 ,00
akinuwkXÊmu
ar4c.
0,5040
0,2000
0,2020
0,0840
0,2780
03330
0,3450
0,0560
0,0308
0,0314
0,0955
0,0319
fel'éUtlM.
1,0000
0,2000
0,2340
0,1670
0,4130
0,3310
0,5520
0,0640
0,0363
0,0402
»
0,0333
UUnlt
de
fusion.
79,250
5,400
9,368
16,185
82,975
47,871
40,700
14.252
12.640
5,369
28,130
2,820
CaAuoa LATEKnt ni volatiusation. — La quantité
de chaleur absorbée par l'eau pour se vaporiser sans
*°**»gen»ent de température est beaucoup plus grande
^'^^ que la chaleur de fusion de la glace. Dès que de
l'eau pure est arrivée au point où elle bout, elle reste au
même degré, quelle que soit l'ardeur du foyer, jusqu'à ce
que la dernière goutte en ait disparu. L'énorme quantité
de chaleur qu'elle reçoit est emportée à Tétat latent par
la vapeur.
C'est encore Black, et après lui Watt, son élève, qu4
s'occupèrent les premiers de cette chaleur latente ; mais
les résultats les plus précis sont dus à M. Desprets, et
surtout à M. Regnault.
Dans les eipériences de M. Desprets, la vapeur d'eau
bouillante provenant d'une cornue chauffée, pénétrait
dans un serpentin entouré d'eau fh>ide, où elle se con-
densait; la chaleur qu'elle perdait était reçue par l'eau
dont la température montait d'une quantité correspon-
dante. En comparant le poids de la vapeur condensée au
nombre de degrés dont reau du calorimètre s'échauffait,
M. Desprets en conclut que 1 kil. d'eau h 100«, pour se
transformer en vapeur à 1 ()0*, abeorbe 533 calories qu'elle
abandonne Quand elle revient à l'état d'eau à 100<*.
Les expériences de M. Regnault furent faites à des
températures très-variées, à Taide d'un nppareil qui lui
permettait d'opérer sur do grandes quantités de vapeur^
Le tableau suivant résume les résultats obtenus par ce sa-
vant et contient, outre les chaleurs latentes, la quantité
totale de chaleur qu'il faut donner à 1 kil. d'eau à 0*«
pour la porter à une température quelconque et la va-
poriser à cette température. Du reste, que de l'eau se
transforme en vapeur à 80*, par exemple par simple éva-
poration ou par ébullition, elle emporte toujours la même
quantité de chaleur.
» Ul— 1»« à» U vafMT
#MM,*Jll
r«r— toi^
èr1««^
THvàa.
OBALIim
t
CBALn»
1
aULBVB
CBALIUm
lateato.
loUle
1
lalcaU.
UuU.
0
606
606
120
522
642
10
600
610
130
515
645
20
593
613
140
508
648
80
586
616
150
501
651
40
579
619
160
494
654
50
572
622
170
486
656
60
565
625
180
479
6!»9
70
558
628
190
472
662
80
581
631
200
464
664
90
544
634
210
457
667
100
537
687
220
449
669
110
629
630
230
*
U2
672
Ces résultats peuvent être asses exactement représen-
tés par la formule
C = 606 -h 0,805 T.
dans laquelle C représente la quantité totale de chaleur
qu'il faut donner à 1 kil. d'eau à la température 0, pour
le transformer en vapeur à la température T. Cette cha-
leur totale croît avec T; mais la chaleur latente de va-
r irisation diminue à mesure qu'augmente la température
laquelle a lieu la vaporisation.
Les nombres suivants sont dus à MM. Favre et Sil-
berman.
■I»«i- êm ^p*rlMitlM êm 4I«oti
LIQUIDES.
Eau
Cerbore d'hydrogène
Eiprit de bois
Alcool absolu.....
Alcool valérique
Alcool éthalique
Ether sulfurique
Ether Talerique
Acide fonnique
Acide acétique
Acide butyrique
Acide Talerique
Ether acétique
Butyrate de méthylène. . . .
Essence de térèbenthioe...
Terébèue
Essence de citron
TBvriaAT.
d*éballiUM.
100«,0
200 ,0
250 ,0
66 ,5
78 ,0
»
88 ,0
»
113 ,5
100 ,0
120 ,0
164
175
74
93
156
156
165
oiALaon
UlMla.
.0
,0
,0
,0
,0
.0
,0
537
60
60
264
203
121
91
58
69
169
lOt
115
104
106
87
69
67
70
CBALlOa
spécifique.
1,00
0,49
0,50
0,67
0.59
0,64
0,50
0.51
0,51
0,65
0,51
0.41
0,48
0.48
0,49
0,47
0,52
0,50
De tous les corp«, c'est l'eau dont la chaleur latente
est la plus considérable. Voyez à l'article BIachines a
VAPEUR les résultats de ce fait (voyez Vapeur).
28
CHA
434
CUA
L*abtorpUon de la chaleur latente qui accompagne
toujoars la trausfonnation d*an liquide en vapeurs noua
fournit TexpUcation d*ttn grand nombre de puénomènea
natiu^Is. C'est elle qui produit le sentiment de Traldieur
et même de froid que nous éprouvons quand nos mains
•ont mouillées d*eau, d*alcool ou d*éther qui s*y vapori-
sent plus ou moins rapidement. L'abaissement de tem-
pérature observée dans les alcarazas, vases poreux qui
laissent suinter au travers de leurs parois de i*eau qui se
vaporise h leur surface est dû à la même cause ; c'est
elle encore qui nous aide à maintenir constante la tem-
pérature do notre corps, même au milieu des chaleurs
les plus vives de l'été, lorsque la transpiration cutanée
peut s'effectuer chex nous sans entraves. Le froid pro-
duit par révaporation de l'eau dans le vide peut être as-
sez intense pour congeler ce liquide. Dans les mômes
conditions, l'acide ciurbonique liquide produit un froid
de près de 90* au-dessous de séro ; l'oxyde d'azote un
froid de 110* au-dessous de zéro.
Chaledr RAYONNAim. — Chalour qui émane ou rayonne
des corps chauds, et se propage an travers du vide ou de
certains corps (air, eau, verre...) comme le fait la lu-
mière. La propriété qu'ont les corps d'émettre ainsi de
la chaleur rayonnante s'appelle ftouvoir émissifon rayon-
nant; la propriété qu'ont certains corps de se laisser
traverser par la chaleur rayonnante est nommée diaiher'
manie , et ces corps eux-mêmes sont dits diathermanes^
tandis que les corps qui ne Jouissent pas de cette pro-
priété sont dits atliermanes,
La chaleur rayonnante se comporte dans l'espace exac-
tement comme la lumière; elle se propage en ligne droite
dans les milieux homo^es ; elle peut traverser le vide,
puisqu'elle nous arrive du soleil en quantité considéra-
ble; elle s'y propage avec une rapidité comparable à
celle de la lumière qui est de 70000 lieues par seconde,
puisque dans toutes les éclipses de soleil, on n*a jamais
remslrqué que les rayons de chaleur aient disparu ou re-
f)am après l'éclipsé plus tôt ou plus tard que les rayons
umineux, et cette conclusion a été vérifiée par des ex-
périences directes.
L'intensité de la lumière rayonnante en divers points
de son parcours, varie d'une manière inversement pro-
portionnelle au carré des distances comptées à partir de
la source de chaleur. Ainsi, par exemple, si nous pla-
cions le réservoir d'un thermomètre successivement à des
distances 1, 3, 3,... de la flamme d'une bougie, les quan-
tités de chaleur qu'il recevrait décroîtraient comme les
nombres 1, ljf4, 1/9,... pourvu toutefois que l'on puisse
négliger la chaleur absorbée par l'air pendant le tn^t.
Le soleil n'est pas plus loin de nous quand il se couche
que lorsqu'il est au zénith, et cependant ses rayons sont
beaucoup moins chauds dans le premier cas que dans le
second. C'est que, dans le premier cas, ces rayons ont
traversé avant d'arriver Jusqu'à nous une couche d'air
plus épaisse, dans une direction |>lus oblique et qu'une
plus forte proportion en ont été éteints ou déviés de leur
direction.
Le pouvoir échauflànt d'un faisceau de rayons de cha-
leur est d'autant plus faible que la surface qui les reçoit
est plus inclinée sur leur direction ; aussi, les terrains en
pente dont l'inclinaison est dirigée vers le midi sont-ils
1)1 us chauds que ceux dont l'inclinaison est dirigée vers
e nord. Cest également une des causes de la dimioution
graduelle de la température à la surface du sol, h me-
sure qu'on s'éloigne de l'éqoateur ou que, dans un môme
Heo, on s'éloigne de l'heure de midi. Nous devons ajou-
ter, toutefois, que l'absorption de chaleur solaire par la
couche atmosphérique Joue le principal rôle dans ces
deux derniers phénomènes.
La chaleur rayonnante se réfléchit à la surface des
corps polis, suivant les mômes lois que la lumière, car
si on expose an miroir concave aux rayons solaires, là
où viendront converger les rayons lumineux viendront
aussi converger les rayons de chaleur (voyez Miaoïas,
IfjaOïaS ARDENTS).
La chaleur rayonnante en traversant les corps diather-
m ânes est déviée de sa direction rectiligne ou réfractée
comme la lumière, et suivant les mômes lois; car si nous
exposons aux rayons solaires une lentille convergente, là
ou viendront se concentrer les rayons de lumière vien-
dront également converger les rayons de chaleur.
Enfin, la chaleur rayonnante éprouve les mômes effets
de polarisation, de double réfraction^ tinter férence^ que
la lumière (voyez ces mots).
La chaleur rayonnante n'est pas plus homogène que la
Inmière blanche ; elle se coroposot comme elle, d'une in-
finité de rajTons de chaleur Jouissant de propriétés dis-
tinctes et doués en particulier de réfrangibùiiéi inéçi*
les ; aussi, lorsque nous faisons tomber on fiisceau de
rayons solaires sur un prisme, tons les rayons de cha-
leur qui composent le faisceau, inégalement iéviés, sd
séparent et produisent un spectre calorifique, oeeapsat
toute l'étendue du spectre lumineux et le dépsâsnt
môme, du côté du rouge, d'une quantité égale enviroo I
la longueur du spectre lumineax,qaand le prisme est ea
sel geoune. Les rayons qui forment cette dernière psrtie
du spectre calorifique sont dits rayons de chaleur Ob'
scure^ et les autres, rayons de chaleur lumineusCy sans
qu'on soit en droit d'en conclure que les rayons de lu-
mière et les rayons de chaleur lumineuse soient une seule
et môme chose, ces deux espèces de rayons se réfrsctsiu
de la môme manière; mais on peut let isoler les ods des
autres par l'interposition de certains milieux qui srrd-
tent les premiers et laissent passer les seconds, on réci-
proquement On n'est pas plus en droit d'affirmer que les
rayons de chaleur et les rayons de lumière aient ooe
origine distincte on soient d'essences diflérentes. Leidi^
férences capitales qu'ils présentent, sous le rapport de
leurs propriétés phjrsiologiques et physiques, pouvant te-
nir à un mode particulier de vibration de l'éther par le»
quel ils se propagent.
De môme <^ue certains corps (les corps colorés) réflé-
chissent ou laissent passer au travers de leur sobétance
certains rayons de lumière, tandis qu'ils arrêtent les au-
tres (voyez CooLBims); de môme la plupart des sabstas-
oes diathermanes se laissent plus facilement traverser pir
certains rayons de chaleur que par d*âutres; ce qui ooa-
stitue le thermochroisme. Toutefois, les rayons de chaleur
sont généralement d'autant plus transmissibles, que dans
le spectre ils se rapprochent plus de la Inmièrè bteœ^
et d'autant moins qu'ils s'en éloignent davantage; eo
sorte que la plupart des corps seraient bleus pour la cha-
leur. L'expérience démontre, de plus, qu'un faiscesa de
rayons de chaleur de môme intensité thermométriqui
renferme une proportion de rayons facilement transmis^
sibles d'autant plus forte qu'u émane d'une source de
chaleur à température plus élevée. Ce fait, dont lescoo*
séquences sont pour nous de la plus haute hnponaDc^
peut ôtre mis en évidence de la manière suivante! Uoe
botte en bois à parois épaisses et noircies intéHeorenent
est fermée par une glace de verre que l'on expose pe^
pendiculaUrement à l'action des rayons solaires. Ls cha-
leur solaire, émanant d'une source à température eitrè-
mement élevée, traverse facilement le verre. Eo toahaat
sur les parois noirdes de la boite, elle est absorbée par
elles, transformée en chaleur obscure qui ne peut plui
traverser le verre qu'avec une extrôme difficulté. La cha-
leur s'accumule donc dans la boite Jusqu'à ce que la
perte par les parois égale le gain par la glace. Ls tea>
pérature peut s'élever ainsi Jusqu^à 60 ou 65*. Cn eftt
analogue, quoique moins nuuqué, se manileste aoos tai
cloches ou châssis des Jardiniers, dans les serres. L'air
lui -môme Jouit de la môme propriété que le veire; <t
c'est à cette circonstance que nous devons de jouir à 1>
surface du sol dans nos climats d'une température tooj^oM
de 10 à 12* au-dessus de zéro, tandis que les espscesdadS
lesquels se meut la terre sont à une température de m
à 100* an-dessous de zéro. Sans cette protection de ooot
atmosphère ou sans la particularité que présente sa cba*
leur rayonnante, la terre serait gelée sur toute U ■^'^
La chaleur rayonnante a été étudiée particaUèrenten
par Newton, Leslie, Rumford, mais surtout par M(Mr
qui a| apporté dans ses recherches un àegré de précr*
sion inconnu avant lui dans ce genre de pbénon^^
grâce à la pile thermo-électrique de Nobili qu'il sut pem
tionner et adapter à ses besoins. Ses expéiences oot éti
reprises et continuées par MIL La Provosti^ et Desaio^
CHALBua soLAui. — Ghalourqui nous est eov<))rée pv
le soleil. Elle entre pour une lai^ part dans les ^*r^
tiens de température et de dimata que nous leooootroel
à la surface du globe.
M. Pouillet est parvenu, dans un beau travail, à ^^
luer avec un certain degré d'approximation U qoaour
totale de chaleur qui nous est versée annueltemeot "
le soleil, et il est arrivé à ce résultat que si cette cha
était uniformément répartie à la surface de la terre,
serait capable d'y fondre une couche de glace de KT,
d'épaisseur ; U a conclu des mômes expériences qQOjJ
chaleur totale qui émane du soleil serait suflBsantep0«
fondre chaque ^our une couche de fl^ace de 16962 meuv
ou de quatre heues et quart. ^
La chaleur solaire n'est pas la seule qui arrive Jo>9*^
CHA
iMi. «m ipic ta Mmpéntnn dM «piCM pl&oétalres
uilttODjound'iprte H. PonjUct, d'environ 140* tu-da>-
Mu de idn, en topacea nom enrem^eat encore anniiel.
hmenl noe qautjtd de chaleur capable de Tondra lur
iMte ta sorfan da globe me cooche de glace de 10 mb-
bn d'éftinear, c'e»4-dlre pretqne autant qoe le loletl,
te qui Uent i M qoe le toteil n'ocenp^ par rwport t la
lene, qne le* dnq millionièmea de la route
dleSe, M qu'il doit, par a)D*Aqueiit, i
^té de auiface, euToyer îOOOOo foii pliii
de duleor pour produire le mCme e^el.
Ealn, la (erre elle-mime peeaide encore
1 l'imérienr une portion notable de aa cha-
leur primitiTe, et celle chaleur, pdnélrnnl
pen i pea Jiuqu'fc «a lurfaca, contribue
irai pour la part k en éleier la tempéra-
lUTB |»o/ei Cniuna TEnaEUTai. Aruo-
IPIBOI, CuniT).
CuLicw utciriQoa. — Quantité de cba*
leur ibaorbte par I kiL d'un corpi pendant
que u lempéralaro monte de 1* et qu'il rca-
line, quand aa température redeacend, au
«otmiie, de l'.
Blict et Iraioe, de Glascow, paraissent
■fiàr eonttatd lea premien que Iw divers
«irpi, «ou* le ntéme poids, absorbent dei
quolitét tria-inégales de chaleur pour l'é-
chuSer d'un tnéme nombre ds degr^ et
vinrcbèrenti préciser cee différences. Craw-
lord, en Angleterre, et Wilke, en Suitde,
l'occupèrent en même temps de ta mtnie
qmliôa; maïs tes i^yaiciens qui l'ont trai-
ta IRC le plus de loin sont Lavoisier et
LipUtt, Peijt et Duiong, Delaroche el Bé-
Tsrd, ds La Rira et Harcet, et plue n;ceoi-
«st H. RpgnaulL
Lnoiiier et Laplace employèrent k cet
dit ieur calorimitrt de glact, dont nous
donnns une conpe (/b. 181). Ln corps,
prUiblemenl chauffé t lOU*, était plongé
dioa l'inlérïBur d'uu rase A contenant une
double enœinle garnie de fragmente de glacQ
lODiiBti. Ii'enccinie int^enre BB.dcstinéeà
naeillir la cbaleur perdue par le corps
chiiid communiquait au dehors par uu n>-
tiinet E «errant à écouler l'eau provenant -
■le 11 fusion de la glace; l'enreloppe extâ- '
fmn ce, servant einplemeni t préserver »if.
I -'-e du e "- ■■-'-
43S
CBA
tfrtenr marquât 30-, puis dans ta glace fondante, « on
nwsnrait ie temps néceuaire pour que le thermomttra
d»ceudll de l& à lO-. Plus le corps contenait de cha-
leur, plus il mettait de temps k se refroidir, la surface
et le milieu restant lea mêmes. Ce procédé aal générate-
11 en est autrement du procOdé suivi par M. Resuaolt.
^ dus le vase I. on déduisait la quantité de cbaleur
*™><lonD^ par celui-ci, sachant que 1 kîl. de glace à 0*
^"wtn 79,25 calories pour fondre sans changement de
«npinuire.
Dnlong et Petit opéraient d'une manière moins directe.
fa MleiaDce qu'ils voulaient soumettre à l'eipérience
"Mreafemiée dans un petit vase d'argent ou dans un
Kserioir de verre k surface argentée, dans l'axe duquel
iwilpl»cé un thermomÈlre. Le tout était Introduit dans
"o »»i* de cuivre dans lequel le vide était fait aussi ewc-
^menl que possible. L'appareil ainsi disposé était plongé
™a de l'eau chiude Jusqu'à ce que ie Ihennomiitre in-
Sl. — Àp^lkl M V. atsuull, pmd lu cilUwn tfqub^uvi.
Nous donnons ici une coupe de l'appareil dont s'est servi
ce dernier pliysicien. La substance k essayer est renfer-
mée dans un petit panier P en flli de laiton très-fins,
formé par une double enveloppe cylindrique de maniËre
à laisser en son centre un espace vide dans lequel pOt M
loger le réservoir d'un lliermoinËtre T. Ce panier est sus-
pendu an milieu d'un cylindre de for-blanc D fermé k sei
dcui eitrémilés par deni bouchons mobilos de même
métal et eutouré d'unedoublecnvcloppeCCdauB laquelle
circule de la vapeur d'ean bouillante. C'est ti que le corn
s'échauffe Jusqu'i un degré voisin de 100°. Surlauuctie
est placé un petit chariot c(f partant un vase de Gui<
vre V tris-mincc rempli d'eau dout la température est
très- exactement marquée par un petit thermomètre I,
Ce chariot est abrité contre la chaleur do la première
partie de l'appareil par un écran mobile en bois I.
Lorsque la température du panier est itationnaire,oD
soulève l'écran, on fait gil^^er le chariot sous le cylin-
dre D, on laisse tomber Te panier dans l'eau, on ramène
le chiiriol dans sa premièiu place el on suit la marche
du thermomètre /. De l'élûvation do température de l'eau
on déduit la chaleur perdue par le corps.
Le tableau suivant leiifenne quelquus-uns des résul-
tats obtenus.
Ces résultats mettent en évidence une loi remarquable
reconnue d'abord par HM. Duiong et Petit pour les corpe
simples, puis étendue aux corps composés d'abord par
Ncwmau, puis par M. BegiiaulL Celte loi consiste en ce
que les chahurs ipécifigufi dei corps limple! sont en
raisoTX interje de Uuri poids alomiguts, de sorte que le
produit de ces quantités est consiani ou à peu prèe. D'a-
près les derniers travaux de H. Regnsull, les chaitiurs
spécifiques des corps composés ayaut même formula ee-
rnient également en raison inverse de leurs poids ato-
miques. Ces lois, toutefois, ne peuvent pas être vérilléea
d'une manière absolue, la capacité caloriHquo d'uu mCma
corpe variant d'une manière trèo-aensibie avec aa tempe-
CHA
436
GHA
nuure et son état d'agrégation, comme l'oot montré les
expériences de II. Regnault
Eftu 1,90000
B0LIDI8.
0,05071 Laiton 0.09391.
0,0560t llercure 0,03331
0.08140 Or 0,03244
0,03084 Phosphore 0, 1 8870
0,05069 Platine 0.03243
0.24150 Plomb 0,03140
0,0951 5 Plombagine 0,21 800
0,14680 Soufre 0.20Î59
0.056Î3 Verre 0,19768
0,11379 Zine 0,09655
0,05412
AnluDoiue
Argent
Arsenic
Bitniutb
Cadmium
Charbon de bois.
Cuivre
Diamant
Etain
Fer
Iode
Acide acétique..
Alcool 4 36»
Benzine
Liouiois.
0.6589 I Esprit de bois . . . 0.8009
0.6726 Etber 0.5157
0,8952 I Térébenthine.... 0.4269
Ghalburs spéciPiQUBS DBS OAZ BT VAPEUBS. — Elles SOIlt
le plus souvent rapportées à l'unité de voloise, et non k
Tunité de poids. Les premières déterminations précises
qui en aient été faites sont dues à MM. Delarocbe et fié-
rard. Le gax traversait un tube où il se trouvait chauffé
par de la vapeur d*eau, puis il pénétrait dans un ser-
pentin entouré d'eau froide, où il perdait la chaleur qu'il
avait reçue et qu'on pouvait ainsi mesurer.
Ces expériences ont été reprises par MM. Delarive et
Marcet, et tout récemment par M. Regnault, avec toute
la prédsion qu'exigeait un sujet dont l'importance est
devenue capitale pour la théorie des machines k vapeur.
Voici le tableau des résultats obtenus pour les gas
simples; ils sont rapportés aux volumes.
NmIUI.
rrsteUO.
1,1056
0,9718
0.0692
t,4400
6,39
0,U12
0,2370
0,t356
0,2982
0,t992
Ckal. iftctf. C
Oxygène 0.2182
Asote 0,2440
Hydrogèoe 8,4046
Chlore 0,1214
Brome 0,0555
Les nombres de la quatrième colonne sont propor-
tionnels aux quantités de chaleur qui élèveraient de 1*
l'unité de volume des différents gax ; pour avoir ces
quantités elles-mêmes, il faudrait multiplier ces nombres
par tIt qui représente le rapport de la densité de l'air k
celle de l'eau.
Dans toutes les expériences dont les résultats loot rela-
tés plus haut, les gaz ou vapeurs se sont dilatés en même
temps qu'échauffés; mais en augmentant convenablement
la pression qu'ils supportent, on peut empêcher cette di-
latation d'avoir lieu. On trouve alors que la chaleur absor-
bée par un même gaz pour une même variation de tem-
pérature est moindre que précédemment. Les gaz ou
vapeurs absorbent donc de la chaleur pour se dilater
simplement sans changement de température; et en effet,
si on comprime fortement un gaz, on le voit s'échauffer
an rotign rv Briquct pnbumatiqdb); si on le dilate aa
contraire brusquement, sa température baisse par l'ab-
sorption d'une portion de sa chaleur sensible. Ce dernier
phénomène loue un rôle important dans le travail de la
vapeur par détente (voy. VAPEtn Machines a], Détente).
C'est ET&ce à lui que l'on peut plonger sans danger la
main dans un jet de vapeur qui s'échappe avec violence
d'une chaudière où l'eau bout à une température de 1i>0
à 200*, ce que l'on ne pourrait pas faire avec de l'eau
bouillant à lUO*. La vapeur comprimée dans la chaudière
se dilate brusquement en arrivant k l'air libre, et sa tem-
pérature y descend en même temps Jusqu'à 30 ou 40*.
Chaleub TERiiESTRB. — Chalour accumulée dans le sein
de la terre. L'examen des faits géologiques a conduit à
cette opinion, aujourd'hui généralement admise. Que la
terre a été Jadis dans un état d'incandescence et de fu-
sion. Une grande partie de cette chaleur s*est dispersée
dans les espaces interplanétaires, et son départ de notre
globe a donné naissance à des phénomènes d'un grand
intérêt Le refroidissement s'operant par la surface, une
croûte solide s'est formée autour du noyau central resté
liquide Jusqu'à nos Jours et l'enveloppe comme d'un vête-
ment qui l'abrite du froid extérieur. Cette croûte solide
a d'abord perdu de sa chaleur propre ; elle se contractait
à mesure que \i chaleur baissait, tandis que le noyau
central conservait sensiblement son volume. L'immense
vase clos formé par elle devenait donc peu à peu trop
petit pour la masse liquide qu'il tenait enserrée; il a dû
éclater à certaines époques, et d'énormea Quantités de-
matière en fusion se sont écoulées par les vactares si
déversées à sa aarfiice. Par les progrès du refroidisse-
ment, ces matières se sont solidifiées k leur tour; ellei>
ont cicatrisé les plaies de la croûte tenestre, rétabli ta
continuité Jusqu'à œ que la même cause, reprenant son
cours, ait ramené les mômes effets.
Mais il est arrivé une époque où l'équilibre des tempé-
ratures s'est trouvé constiuié dans l'enveloppe solide et
où la plus grande partie de la chaleur perdue a été four-
nie par le noyau central ; les phénomènes ont alors changé
Ce noyau s'est donc contracté plus vite que l'enveloppe
qui le recouvre, et il s'est présenté des époques où celle-
ci, imparfaitement soutenue, s'est pliasée de manière à
suivre les décroissements de volume de la masse liquide.
Les plissementa ont dû être accompaanés de rupture de
la croûte et de rebroussonent on louïèvement des bord»
de la plaie.
Les causes des phénomènes géologiques ont donc été
doubles; mais il est difficile d'éublir la limite où l'une
d'elles a oMsé pour faire place à l'autre. Los dédûrorei
suivies d'éruptions plutoniques, ont pu être acosmpar
gnées de soulèvements déterminés par le courant des
matières fondues. A la suite des plissements produit»
sous l'influence de la seconde cause, des fragmenti de
l'enveloppe solide n'étant plus soutenus par la cohénoa
du système, ont pu plonger dans la masse fluide et foire
monter celle-ci à leur surface. Cependant, dans la série
des époQues géologiques, il s'en présente où l'on des deui
ordres oe faits pmomine nettement sur l'autre.
Grâce à l'atmosphère, sorte de vêtement qui a one
large part dans la conservation de la chaleur terrestre;
grâce à l'influence du soleil qui verse chaque année noe
énorme (quantité de chaleur à la surface de notre glob^
le refiroidissement de la terre est aujourd'hui d'une lea-
teur excessive ; mais la cause la plus puissante des réT>
lutions du globe n'en agit pas moins sourdement sous doi
pas, produisant de tempe à autre, comme ponr nous laire
toucher du doigt la peipétuité de son action, ces teiriblei
secousses qui renversent nos villes.
Il n'est pas nécessaire de descendre bien avant dans le
sein de la terre pour y acquérir des preovea de Teiii*
tence de la chaleur qu'elle y conserve encore. Lt teoh
pérature varie à sa surface à chaque instant du Jour;
mab si nous pénétrons au-dessous, nous voyons ces vt-
riations diminuer de plus en plus et devenir nulles à ose
profondeur de 26 à 30 mètres. Les caves de l'Obsem-
toire de Paris, qui vont à SO mètres au-dessous de Usq>
face du sol, sont rigoureusement au même degré, U*^^y
d'une extrémité à l'autre de Tannée. Au-dessous do ce
niveau, la température monte de plus en plus à mesure
qu'on s'enfonce davantage. C'est ainsi que les eaux do
puits de Grenelle, qui Jdllissent d'une profondeur de
&48 mètres, ont une température de 27%7, ce qui correft-
pond à un accroissement de 1* par 33 mètres de prefoo*
deur. En supposant que cette progression se maintint,
on atteindrait une température de 1 500* ou du rouge
blanc à une profondeur de 49 kil. L'épaisseur de la
croûte solide serait donc à peine la centième partie do
rayon terrestre. M. D.
CHALLES (Médecine, Eaux minérales). — Villsge de
France (Savoie) , arrondissement et à 4 kilomèuts de
Cliambéry, où l'on trouve une source d'eau mioénle
fh>ide, sulfurée sodique. Elle contient par litre : chloront
de magnésium, l'',010; iodure de potassium, oc,009{
bromure de sodium, 0*',100; sulfure de sodium, O^fîdS,
et quelques sels alcalins. Elle convient dans les scrofules
et les accidents tertiaires de la syphilis.
CHALOUPE CANNELéB (Zoologie).^ Nom vulgaire d«
V Argonaute argo (Mollusques).
CHALUMEAU (Chimie, Technologie).— Tubede cuim
ou de fer-blanc ABCD {fig. 486) terminé à son extrémité
supérieure par une embouchure F en ivoire ou en corne
et à son extrémité inférieure E par un bout de pUtinf ou
de cuivre percé dans son axe d'une ouverture très-éUvUc^
Si l'on tient cet appareil à la bouche et qu'on en approche
le bout de la flamme d'une bougie {fig, 487), I*
courant d'air qui s'en échappe dévie la flamme et l'ai*
lon^ en un dard abc d'une température très élevée. Os
obtient ainsi une source de chaleur très-limitée, mais u^
active. On l'emploie eu chimie à fondre des corps, à oxr
der on réduire les combinaisons métalliques et même i
les analyser pour en reconnaître la nature. Beneliu* ^
CHA
437
GHA
pins r^mmeiit M. Platner ont écrit des traités spéciaux
«or la chiinie ainsi faite au chalumeau. Les orfèvres, les
émailleurs, les b^outiers, les
essayeurs de monnaie (but
également un fréquent usage
de cet instrument pour des
soudures de peu d*étendue,
pour fondre des émaux ou
faire des essais de tout genre.
Chalombao a vapeurs com-
BD8TIBLB8. — Le chalumeau
à bouche, très-commode tant
qu'on opère sur de très-petits
objets, devient trop Aûbie ou
trop fatigant dans un grand
nombre de cas. On a recours
alors au chalumeau à vapeurs
combustibles brûlant des va-
peurs d*essenoe de térében-
thine chauffée, et imaginé par
le comte Desbassayns, de Ri-
chement. Un flacon de verre à
niveau constant alimente d'es-
sence de térébenthine une
petite chaudière en cuivre
sous laquelle brûle une petite
lampe à esprit de vin. Un
thermomètre, dont le réser-
voir plonge dans la chaudière,
sert à indiquer la tempéra-
ture convenable pour opérer.
Un soufflet fournit un cou-
rant d'air forcé à deux tubes
de caoutchouc, munis cha-
cun d'un robinet. Le premier
tuyau conduit Tair dans la
chaudière à la surface de l'es-
sence de térébenthine d'où il
ressort chargé de vapeurs
combustibles. En allumant le
Jet, on a d'abord une flamme
molle et blanchâtre, mais si
on fait arriver l'air par le
second robinet, la flamme acquiert aussitôt une couleur
blea&tre vive et une température extrêmement élevée.
Cette flamme est en forme de dard quand on veut l'em-
ployer aux soudures ou au travail du verre ; mais si on
flf. 4M. — Oialunean.
Fig. 487. — Dtfd produit pur le dialaoïcaa.
veotla fidre servir à fondre ou calciner des corps en chi-
mie, on peut lui donner la forme d'une couronne enve-
loppant le corps à traiter.
CiULi}iiEAO AéRUYDRiQOB. — Dans co chslimieau, d'une
très^grande énergie, la vapeur d'essence de térébenthine
est remplacée par de l'hydrogène. Voici l'appareil ima-
pin4 à cet eflet par M. Desbassavns. Une première caisse
otiérieure, munie d'un double fond, est remplie de ro-
gnores de zinc par une porte que Ton ferme ensuite her-
métiqQement. Au-dessus de cette caisse s'en trouve une
seconde dans laquelle on introduit un mélange d'eau et
«Tsdde sulfùrique manquant 20* à l'aréomètre Baume.
Cette seconde caisse communique avec la première nu
onyend'un tube plongeant Jusqu'au fond de celle-ci. Un
second tube à robinet part au contraire du sommet pour
venir déboucher dans un compartiment distinct, dans le-
^\ on verse à l'avance un peu d'eau, et débouchant à
1 extérieur par une tubulure. Lorsqu'on veut se servir de
cet appareil après l'avoir diargé de zinc et d'acido, on
etiWlt la communication entre les deux caisses, l'acide
detceod, ea chassant devant lui l'air qui se trouve avec
le zinc ; en même temps, l'addo, arrivant au contact du
zinc, donne lieu à un d^agement très-rapide d'hydro-
gène. Tout l'air est rapidement chassé; on ferme alors le
robinet. Le dégagement d'hydrogène continuant, ce gas
refoule l'eau acidulée dans le vase supérieur Jusqu'à ce
qu'il ne touche plus le zinc et que son action sur lui
cesse. L'appareil est alors prêt à fonctionner.
Le chalumeau proprement dit est formé par un tube
de cuivre à calibre intérieur très-étroit auquel viennent
abootir deux tubes de caoutchouc munis à leur Jonction
de deux robinets. L'un des tubes est monté sur la tu^
bulure du générateur d'hydrogène. L'autre vient com-
muniquer avec un soufflet donnant un courant d'air
forcé. L'hydrogène arrive donc à l'extrémité du chalu-
meau tout mélangé d'air, et quand on y met le feu, il
donne un dard allongé d'une température extrêmement
élevée. Pendant que l'appareil fonctionne, l'eau acidulée
vient mouiller le zinc de manière que l'hydrogène qui se
forme puisse alimenter le chalumeau, pour remonter en-
suite dans le réservoir supérieur. Ces deux appareils ont
singulièrement perfectionné l'industrie des soudures; on
peut ainsi, par exemple, facilement souder le plomb di-
rectement (soudure autogène). Le bec du chalumeau étant
placé à l'extrémité d'un tube de caoutchouc, l'ouvrier
tient à la main un véritable outil de feu capable de pro-
duire les eflTets les plus variés et les plus intenses.
Ghaloiibao a gaz oxTHTDBOGàiiB. — Dans ce chalti*
meau, plus énergique que tous ceux qui précèdent,
l'air mélanp^é à l'hydrogène est renoplacé par de l'oxygène
pur, ce qui permet à la flamme d'acquérir une tempéra-
ture encore plus élevée. Le soufflet du chalumeau ai^rhy-
drique est alors remplacé par un gazomètre à oxygène.
Les deux gai sont quelquefois mélangés à l'avance dans
nn seul gazomètre dans la proportion de 2 volumes
d'hydrogène et 1 voltune d'oxygène. Dans le but de pré»
venir les eflTets de l'explosion terrible qui se produirait
inévitablement par la transmission du feu de 1 extrémité
du chalumeau au gazomètre, on loge dans le tube, vers
son extrémité, une dizaine de toiles métalliques traiisver>
sales très-flnes destinées à arrêter la flamme. On pré-
fère cependant ne réunir les deux gaz qu'en un point
voisin de celui où la combustion a lieu. M. D.
OHAMiECËRASUS (Botanique). — Nom d'une espèce
de Chèvrefeuille et de Cerisier,
GHAMiEDORÉE (Botanique), Chamœdorea^ Wildw,
du grec chômai^ à terre, et dôrea, don. — Genre de Pal-
miers^ tribu des Arécinées, Il comprend de petits arbres
habitant les régions chaudes de l'Amérique, et partlco*
lièrement le Mexique et la Colombie. Caractères princi-
paux : fleurs dioIques;les mâles ont un calice en cupule,
3 pétales arrondis ; 6 étamines ; les femelles, un calice ^
3 lobes; 3 pétales ; ovaire à 3 loges; 3 stigmates petits,
aigus; baie arrondie, et ne renfermant qu'une graine.
On compte environ une quarantaine d'espèces de ce
genre. Jusqu'à présent, les serres chaudes d'Europe n'en
possèdent guère que vingt- six. Plusieurs sont cultivées
au Jardin des Plantes.
CHAMiEDRYS (Botanique), du grec chamai, par terre,
et drus, chêne : petit chêne. — Nom spécifique donné à
deux plantes herbacées dont le feuillage ressemble en
petit à celui du chêne. L'une est une V&onique indi^
gène {Ver, chamœdrys. Lin.), petite plante vivace à tiges
rampantes et poilues, et à fleurs bleues ou carnées^ dis-
posa en grappes lâches (vo^ez Véronique); l'autre est
la Germanarée petit chêne [Teucrium chamœdrys^hw^U
petite herbe un peu aromatique et à saveur amère^ un
peu acre, fleurs disposées par 2-6 en faux verticillcs
d'un rouge pourpre (voyez Gbrmandbéb). Le mot chamce^
drops à la même signification.
GHAMiEROPE (Botanique), C/iflw<prop*, Lin., du grec
chômai, à terre, et rôpes^ broussailles : petit arbre. Ce
genre possède les paliniers les plus petits. — Genre do
la famille des Palmiers, tribu des Coryphinëes, Ils ont
2-4 spathes incomplètes ; les fleurs mâles ont un calice tri-
partit, corolle à 3 pétales, G-0 étamines ; fleurs herma-
phrodites; 3 ovaires distincts; 3 baies ou moins, à uuo
graine. Les chamaeropes sont ordinairement des palmiers
presque sans tige. Le C. Palmiste, palmier nain (C. A'/-
milis, Lin.), est souvent à peine élevé de 2 mètres ; mais
il peut atteindre Jusqu'à lO mètres, peut-être par l'in-
fluence du climat. Ses feuilles sont palmées, multifldes,
roides. Ce palmier est le seul qui croisse en Europe. On
le rencontre as>scz communément en Espagne et même à
Nice. En Algérie, il est très-abondant L économie domes-
tique des Arabes tire parti de cette espèce. Avec les
feuilles, on fabrique des paniers et des nattes.'Les Jeune .
eu A *
pouisesetl» fruit» à pulpe doute bI mlalIaiM m mm-
Gonl. Le tronc donne de la fécule.
CHAMBRE nom, Cbahiii oMCtnt. — iMtrument
■eiTtuit k produira sur un plan l'inuge rMle des objeu
ntérienn. Dwu » consiruciion Is plus simple, elle m
cMopou i'aaeleitlil/t amuergmte idiipltakrùayervm
du TOlet d'une chambra d'ailleun complâtemeot fernite
h la lumière. Tons le» rayoi» tumioeux émanant de» nl>-
jeu exiârienr» et qui travertent la IcnliUe, Tienoeat pein-
dre en axritrn d'elle la» images de ces objeu eui-meoie»
(voyet LENTriLE» convBKCEFiTUi). Lonqu'on peut fikirfl
abstraction de cette inégalité de dialauce et qu'on place
une Teuille de papier blanc en un lieu convenable en ar-
ri«r« de la lentille, toutes le» image» a'y de»»iitaut
nettetd et avec les coulenn des objet*
ellei j aont renveraâe».
La chambre uoira, employée aatrefol» i
la chambra claire ï la reproduction des objet* par le dea-
(in, a acquis une Irtsgranda importance depuii la dé-
couTerte de la pholographù (Toyn ce moll. Ansai aa
conatmcUon ■■t-etle reçu lucceasivemeat d'importants
perreclionaement».
Dan» la pliotograpliie, ce n'eat pu, i propremaot par-
ler, l'image lumineuse des ol^et* qui doit la peindre (ur
la plaque ou la Teuille de papier aaotibiliiée, mais leur
livré» par les bt
deui imagt's né coïncident paa, n'oceapent pM le mËme
lieu fie l'espace, et comme on na peut Toir que la pre-
mière, on ne peut trouver le lieu exact de U seconde
que par t&ionnemenu Tout en travaillant lea leotillea
avec lool le soin possible pour que leure etFel» enaasot
toute la netteté d^irablc, il a donc Iklln le» composer
d'une manière spéciale pour l'otdet propoté. D'an autre
coté, comme la diitonce d'une image & la lentille qui la
produit varie avec la distance da son otjet à cMte même
leDtille, on a dû conatruire !a caiae de la chambre ob*
tcura et ta monture de »a lentille, de telle aorte que le
distance de cette lentille au fond de l'appareil où se
trouve disposée le lame impre»»ioimable pût âtre variée
dans lea limites convenablea et avec eeaei de lenteur pour
u poml tùt toujoon belle. Les inairumeot»
ver* rapports, un degré de perfection remù^uable.
Oo attribue l'invention de la cliambre noire i fiiptiate
Porte, qui en douna ime description dans sa Uagia nalu-
ralii (l&gl). Elle semble, luuiefaiB, avoir éU connue, bien
entMenranient, par Hoger Bacon.
CHAMBRES Di l'(hil (Anatomie). — On distingue
dans l'œil la chambre anltrieurt tH It ehambrt poiU-
rieurt. Le première est l'eapace compris entre l'iris et
le cornée iraneparenle. Le seconde est située derrière
l'iris, entre cette membrane et celle qui renlenne l'hu-
meur vitrée; elle est trèe-petlte : quelquea anatomisiei
^pltquent ce nom t tout l'espace circonscrit par la
acUnilique et l'iris; deoe ce ces, elle est beaucoup plut
gronde que le chembre enlérieure (voyei GEil).
CuMBei CL*iBi, Caméra ludda. — Petit iustrumeni
servent, eux deeaineieure ou panagietes, k raproduire
l'image exectp dea ohjet», d'un édlflee on d'un peftege.
Il secomposed'uDprisinede verre k quatre faces dont
deux AB et AC »• coupent k engle droit, tendis que lea
«DX feoei opposée» BD
et DC ae rencontrent
aoo» un angle obtus de
lU*. Ce prisme eat porté
boiiionielement sur un
pied et peut librement
eie. La face AB eat tour-
née ver» lee objet» que
l'on veut reproduira, la
d'un écien percé d'une.
ouverture allongée de
quelques milliaiètres d'é*
tendue et disposée dan»
le voisinage de l'erèle C,
ttf. M», — uasbn eitin. de manière à dép»»ser le
pri»me d'unti quantité
rariebri. L'mil placé Bn-deuue de cette ouverture retoit
donc deux eapëces de rayon», le» an» qui viennent du
prisDM, le» eulre* qui ont pa»ad k c6té. Les premier»
éniuient dea DbJ(>is extérieurs, et aiu^ avoir subi sur
les snrraccs DB et DC deux réflexion*, comme sur de
Tériteblee miroirs, il» »e relèvent ft peu prt» vettioale-
e CHA
ment pour donner lieu k une imege eitoée dana U dinc-
tion qu'ils poosëdent en quittant le pri»me. Cette imits
vient donc se projeter sur le papier P où ou veut la itpns
duire. En mËme temps dea rayon» lomineui venut d''
ce papier et du crayon qui s'y promena et rasant l's-
rète C du prisme pénètrent dana l'mil 0 qnl m tnave
elor» impréesionné eimullenéownt per deux iougei m-
perpoaéea. Le dessineteor peut donc enivn «tee un
crayon les contour* qu'il vent reproduire. ToeUMi,
comme notre mit e bwdn de e'approprier eux divmci
distences des objets pour que noue poiisions tes voir
avec neiieté, cm deux image» euperpméos et trti-ii]é>
Slement disiaotes produisent rapdemem un sentiment
fetlgue pronDueé. Pour faire disparaître on dimiaucr
cet incDo véniel it, le chambre claire est ordinsiietneni
manie de verres colorée eyent pour but d'j^liw li
teinte ou l'éclat dea deux imagée et de vene» aivergenn
pour égaliser lesdisteocce auxquellee sont vues psri'tril
ceadenimémeaimagesoupourégsliser ta divergence des
rayons tnmi Deux qui lea produisent en pénétrant dans l'isiL
La chendire claire a été imaginée par Wotlatloa, int-
diflée per Amid, de Modisne, perfectionnée en dernier
lieu par H. Ch. Chevalier et U. Lauseda, C'est on iio-
trament très-portetifei très-commode pouvantservirpir
tous les Jours posùbles (voyei Dispebsioh, Leriiua
Rtn.txiani.
CHAMEAU {Zoologie}, Camtivt, Lin.; kameimia
Grecs Genre de Mammiférex ruminanli, nnuceniti.
Dan» le clesûOcetion edopiée par M. P. Gervais, lU bi-
ment, avec legenreinma. le fomille des Camitiàù.Sk
se rapprodieat plut que lee autre» de Tordra Jtààa,
les Padiydermea. NOD-eenlemest les chemeeni ont io«-
Joun des cenbee eux deux mkcboiree, malt encore deu
dent» pointue» enfoncée» den» Tôt inci^ri hx iodilmt
en beâ, dix-huit ou vingt motelMii les oe letpbotde et
cubiride du tenw séparé*. Ce» ceractène lee distintoent
trèenetlement de» eatne raminanta. ■ Leur lèm [en-
flée et fendee, dit Cuvier, leur long cou, leur* orlita
saitlautt, le feibieeee de leur croupe, la proportion dàt-
gréable de leur» Jambe» et de leurs pieds, en bol do
eiree en quelque sorte diSarmes ; mais leur eitrtou »
briété et la faculté qu'ils ont de passer plusieunlwn
Imire les rendent de première utilités Us ont à ctf
effet les cOtésde tapante geraiadeeeliulesdaosIctqiK^
'-- " -^relient ouseprodult continuellement de l'eta-i
de grands animaux de l'eiideD contlneitt dont ce
lesilsi
connaît deux espèces, tonlea deux rédultee depuis Im-
temps k l'éiet domestique. Le C, d dttàx botttt, C, it
Bactriane, ou simplement Clutmtau (C. Aodruuiif , IJo.),
originaire du centre de l'Asie, eat ploi gnuid que h le-
condeeapèce, le Dromadaire, ses Jambes sont moioiliiit-
te»; ton mnseeu plut gro» et plo» reoflé, son poil pi»
brun, se démarche pTu» lente. Sans parier da celle
forme dlsgrecleute du cbameeu que tout le mcnde cm-
nalt, ce cou long et arqué ver* te bot, celte léte petite,
ce doe chergé de deux lioases, etc., nous dirons leal»-
ment qu'il te bit remarquer per une large calloiiid ee-
deeioue du poitrail, et de petites an coude, en fenon ds
Jambea de devant, k la rotule et eu Jeritt de celle» de
derrière I te femelle porte donie moi». Cette espèce babil*
le Turfcflttan, le Tbibet, le» frontièrea de la ChÎM; on
l'emploie comme béte de somme, et aon pea est plu tdr
que celui du dromadaira. Le chameau dncend besacoop
motus ven te Midi que ce dernier. Le Drometfaire, C.
d'Arabie, C, à une eeule botse [C. (lroin«<yoriM, Lio.),
originaire d'Arabie, d'où il s'est répendn dent uni 1)
nord de l'Afrique, et dan» une grande partie de 1* Syrie
et de la Perso, etc., eit celui dos deux qui poMe le pli"
loin la sobriété; Il est plus léger et plu» propre ili
course ; sa boeae, placée sur le milieu du do^ n'eit je-
mais (ombante comme on le remarque dans le cbameiui
son poil est doux et laineux; d'un blanc sale dani U
Jeunesse, il devient, avec t'kge, d'un gris rousattra; i ■
dea callosités comme l'autre espèce ; sa taille mrauée »
gaiTot varie de l°>,1(ik S^iSO. Elle eM moindre que Mlle
du chameau. Lea Arabes regardent cet animsl eomine
un présent du ciel, sans te secours duquel ils ue pear-
ralent ni subsister, ni commercer, ni voyager. Le lut
des dromadaires leur sert de nourriture ordinaira; leiw
poil doux et moelleux sert k faire des étoffes paurleen
vêlements ; avec ces animaux, ils gavent frsncbir le dé-
sert qui, sans cela, sertit inaccessible; il» peuvent ftf
blir des communications avec dea contrée* qui serweel
at>solument isolées du reste de la lerre ; ils peuvent pt^
courir des distances de 40 k 60 lieues, dit.on, en lU four.
Le uantport dea merchanditee se tait par le majee d<»
CHA
439
CHA
dromadaires, et chacun d'eux peut porter une charge qui
Tirie de 400 à COO'kil., et faire, ainsi chargé, 10 à
12 lieues par Jour. Les dromadaires de course et ceux de
charge peuvent marcherainsi dix à douze Jours de suite ; ils
le reposent seulement le soir ; alors on lenr ôte leur charge
et on les laisse paître; mais lo désert ne leur fournit pas
to!]{ourB dans ses oasis mêmes une nourriture abondante.
L'aosinthe, l*ortie, le genêt, l'acacia et les autres ?égé-
taox épineux, forment la base de leur alimentation, quMls
prenoent ordinairement pour ringt-quatre lieures. G^
loirnal peut se passer de boire pendant sept à huit Jours ;
mais alors il sent l'eau de fort loin et il y court rapidement,
d elle est à sa portée. Le dromadaire de course rend
aussi de grands senrices, comme il a été dit plus haut, et
tout le mondese rappelleque, dans la campagne d'Egypte,
le général en chef monta avec ces animaux un résinent
qa'oD appela le régiment de.f dromadaires. Depuis notre
eoDquête de l'Algérie, tes dromadaires et les chameaux sont
defôiDs des auxiliaires précieux, et on les emploie non-
lealement dans le Sahara, mais même dans rintérieur
pour les charrois et les transports. Mais il est vrai do
dire que c'est dans le Sahara, pour le service des cara-
nnes, ou'ils Jouent un rôle important M. le général
Carbacda , qui a publié un excellent travail sur cette
matière, reconnaît deux races de dromadaires, l'une à
formes niassives,eœployée surtout comme bêtede somme ;
rintre à formes plus sveltes, ce sont les Mahri ou Mé»
hari qui fournissent ces courses fabuleuses dont nous
IT0D8 parlé tout à l'heure. « Les farouches pères du sa*
bre (les Touar^), dit M. Félix Moman, montés sur le
merreilleux méhari^ franchissent en un Jour des distances
éQonnes et fondent, par un bond qu'on ne saurait mieux
comparer qu'à celui du tigre, sur la caravane qu'ils ont
pressentie de loin, avec un flair véritablement prestigieux
et qu'ils suivent souvent à la piste, etc. »
Chameau (Zoologie). • Nom vulgaire d'une coquille du
genre Strombe {Strombus iucifèr. Un.).
CSAMCAO LiOPARD, OU plutOt CAMÉLÉOPAED (Zoologio).
- V()ycx GisAPB.
Cbimeao mabin (Zoologie). — Espèce de Poisson du
genre Co/fre.
Chavead di aivitai (Zoologie).— Les Égyptiens avaient
donné ce nom au Pélican (voyez ce mot). Ad. F.
CHAMOIS (Zoologie), i4n/iYope rupicapra^ Lin. ; hard
dtns les Pyrénées. — Espèce de Mammifères nuninants^
da genre Antilope (voyex ce mot). C'est le seul ruminant
de rOccident de l'Europe que l'on puisse comparer aux
antilopes. Ses cornes sont lisses, recourbées brusquement
en arrière près de leur pointe; elles sont creuses et persis-
tantes. Le chamois est de la taille d'une grande chèvre ; son
poil, d'an gris cendré au printemps, est d'un fauve rous-
iitre eu été. Derrière chaque oreille, sous la peau, existe
on sac qui ne s'ouvre au dehors que par un petit trou.
Cet animal, d'une légèreté et d'une agilité remarquables,
îiteo troupes, au milieu des rochers les plus escarpés, où
Ton ne peut l'approcher qu'avec la plus grande difficulté ;
n peau, ferme et douce, était employée autrefois pour
Ure des vêtements ; mais elle est devenue rare et on a
^ obligé de la remplacer par d'antres. La chasse au
chAiDois est une des plus dangereuses, et pourtant elle
derieot une passion insurmontable. Voyez-vous le cha-
iDois, sautant avec une légèreté incroyable sur les neiges
glacées et les pointes des rochers t II a aperçu le chas-
^«v; il fait entendre une espèce de sifflement aigu, pro-
longé, qui va retentir au loin dans les rochers et les forêts ;
jons les autres chamois accourent à ce bruit. Le chasseur,
i°i> traTerse les glaces, il grimpe, il saute de roches on
!||>cbe8, il ne connaît pas le danger ; la nuit le surprend,
il attendra le lendemain matin, sans abri, sans feu ; Tes-
Nr le soutient, il mange un morceau de pain dur, puis
u le couche et s'endort. Avant Taube il est debout : c'est
finstant de surprendre le chamois; il boit une goutte
mn-de-vie et court à de nouveaux dangers ; enfin il ar-
nTe assez près de lui pour distinguer ses cornes, il appuie
le canon de son fusil contre un rocher, il vise sans se
Presser, le coup part, et presque toujours le chamois
^be, rarement le chasseur manque son coup. II se re-
^^^^me alors, mesure le chemin qu'il a parcouru, examine
^ojanent il pourra franchir les obstacles, les précipices
qui le séparent de son village, se met en route chargé de
wa Itfdeau, qu'il a Jeté sur ses épaules et arrive sain et
^à Ion chalet; ou bien le pied loi a manqué, il a
Sii«é..... et alors C'est ainsi que se termine le plus
•w^gnt la vie du chasseur de chamois.
(ÏÏAMOISAGE. — Préparation des peaux de chamois,
« uaim, de buffle, de bouc, de chèvre, pour la fabrica-
tion des gants. Le chamoiseur se borne à priver les peaux
de leur humidité ^XkleA passer en huile^ ^cât-àdire à
les pénétrer d'une matière huileuse qui leur donne de la
souplesse, sans altérer leur force et sans leur commoni»
quer d'odeur incommode (voyez Tannage).
CHAMP DE LA VISION. — Voyez LoiitTTBS, TiLEScoras,
MicaoscopBS.
CHAMPIGNONS (BoUnique), mukès des Grecs ; fitngi^
des Latins. — Groupe très-nombreux de plantes erypto»
çames^ constituant une srande ftunille ou plutôt un«
classe, comprenant des végétaux terrestres qui se déve-
loppent sur les matières organiques en décomposition
ou dans la terre. Ils ne présentent Jamais ni feuilles, ni
tiges, ni racines, mais on y observe toujours, même dans
les espèces les plus simples, des organes distincts pour
la végéution et pour la reproduction. Ils sont essentiel*
lement formés de filaments ordhiairement blanchâtres,
connus sous les noms de mycélium, blanc de champi-
gnon, s'enchevêtrant les uns avec les autres ; ce sont Jet
organes de végétation. De ce mycélium s'élèvent les
organes de fructification qui constituent souveut des ré-
ceptacles charnus ou spongieux portés sur des pédicules
et formant avec eux des organes beaucoup plus apparents
que le reste de la plante. Les champignons que nous
mangeons sont des réceptacles de ce genre conformés en
espèces de chapeaux pédicules; ils portent, du reste, di-
versement disposées, les spores, ou corps reproducteurs
des champignons. Le mvcelium a d'ailleurs une puissance
de végétation telle que la dessiccation complète n'y éteint
pas la vie, et M. Léveillé assure en avoir fait l'expérience
avec des échantillons conservés dans son herbier depuis
plus de vingt-cinq ans.
On a fkit plusieurs subdivisions dans cette nombreuse
famille s les unes comprennent des espèces très-simple-
ment organisées, à peine visibles à l'oeil nu ; les autres
ont une structure plus compliquée et affectent de plus
grandes dimensions; quelques espèces peuvent être man-
gées et sont même très-recherchées ; il y en a qui entrent
pour une part considérable dans l'alimentation de cer-
taines populations; beaucoup sont éminemment véné-
neuses et occasionnent assez fréquemment des accidents
funestes.
Malgré la simplicité de leur structure, les champignons
ne laissent pas que d'être composés de plusieurs organes
différents | ainsi : 1* le mycélium, dont il a été question ;
3* un pédicule, ou stipe, qui supporte le réceptacle ; 8* le
réceptacle, partie qui renferme l'appareil de la fructifica-
tion, situé a sa surface, dans son int^ieur ou dans des
conceptacles particuliers ; 4* les capsules ou thèques, pe-
tits sacs microscopiques contenant les spores; 6* les
spores, sporidies, spordles, séminules, corps reproduc-
teurs ordinairement réunis plusieurs ensemble dans les
capsules, mais qui quelquefois sont nus; 6* le chapeau,
psjrtie plus large qui couronne le stipe ; 7» le volva, ou
bourse, qui enveloppe tout le champignon dans sa Jeu-
nesse et qui se rompt ensuite pour le passage du cha-
peau et du pédicule, mais en laissant des traces à la base
de ce dernier et quelquefois au sommet du chapeau ;
8* le voile, cortine, anneau, qui unit les bords du dra-
peau au sommet du stipe et laisse, en se rompant, une
espèce d*anneau ou de collerette autour de ce dernier ;
9* la membrane sporulifère {hymenittm), sur laquelle
reposent immédiatement les organes de la fructification.
Du reste, l'organisation dos champignons a quelque ana«
logie avec celle des plantes à fleurs distinctes. Ainsi, en
prenant pour exemple V Agaric comestible [Agaricus edu»
lis), on observe : 1* un épiderme mince, difficile à sépa-
rer; 2« une substance fibreuse, analogue au bois, mais
souvent molle dans les champignons fugaces, formée de
filaments ou de fibres enlacés les uns dans les autres et
faisant fonction de tubes capillaires; 3* souvent, à rin-
térieur, une substance médullaire composée d'utricules
ou de petites vessies placées à la suite les unes des autres.
* Les champignons aiment les lieux humides ; la chaleur
ombragée favorise leur développement; c'est pour cela
qu'on les trouve dans les endroits sombres, dans le creux
des arbres, dans les caves; il y en a qui naissent sur les
liquides contenant des principes fermcntcsciblcs que leur
présence souvent développe; c'est pourt^uoi l'idée de moi-
sissure entraf'xe souvent celle de pourriture. L'existence
des champignons est extrêmement délicate ; on ne peut
les toucher sans les meurtrir, et un champignon desséché
sur pied, et humecté de nouveau, ne végète plus, comme
on peut le remarquer dans les lichens, par exemple.
Il n'est pas de végétaux dont la croissance et le déve-
loppement soient aussi rapides; une seule nuit voitéclore
CHA
440
CHA
des milliers de champignons; Il y en a qni, en moins
d'une heure, naissent et parviennent au tormede leur exis-
tence ; ordinairement, pourtant, la durée de leur vie est
plus longue, et il y en a, comme les bolets amadouviers,
qui persistent plusieurs années ; il est vrai qa*id ce sont
des générations successives comme on le voit dans les
coraux. Nous avons déjà parlé des spores, sporules, sémi-
uules; ce sont de petits corpuscules ronds qui paraissent
être les graines de ces végétaux. 11 semble que le but
principal de la nature soit de perfectionner le dévelop-
pement, la maturité de ces semences pour les répandre
au dehors, soit par leur chute propre, mais bien plus en>
eore en les lançant au loin par une force impulsive du
végétal, soit à Taide des vents qui les transportent partout,
de sorte qu'on peut dire que Tatmosphëre en est rempli;
leur petitesse et leur légèreté expliquent comment ils
échappent à la vue et par quel mécanisme ils peuvent
s'introduire partout, même dans la profondeur des or*
S ânes des animaux, et comment ils peuvent, à un moment
onné et quelquefois en très-peu de temps, couvrir des
nappes d'eau ou la surface des végétaux.
Les cliampignons nous présentent un grand nombre
d'espèces utiles, surtout au point de vae de l'alimenta-
tion ; ainsi : les bolets, les agarics, les oronges, les po-
Ivporee, les truffes, etc., et bieaucoup d'autres offrent à
rhorome tantôt une nourriture, tant<>t un assaisonnement
qui constitue un des luxes de la table ; mais à côté de ce
parfum délicieux, de cette chair suave de certains cham-
pignons, il y a le poison que peut verser dans nvs veines
le champignon vénéneux dont les nombreuses espèces
végètent près des autres et se rencontrent souvent sous
l'imprudente mtdn d'un quêteur inconsidéré et peu versé
dans la connaissance de ces plantes ; la ressemblance est
quelquefois désespérante et défie les plus habiles, sur-
tout lorsqu'ils vont à la recherche des champignons dans
nn pays qu'ils ne connaissent pas et où ils sont exposés
à rencontrer des espèces trompeuses pour eux ; aussi nous
ne nous hasarderons pas à donner a la légère quelques-
ans des caractères auxquels on peut distinguer les bonnes
espèce» des mauvaises, et nous croyons être plus sage
en recommandant, dans cette matière, de ne pas être un
demi-savant, ou alors de ne pas s'en mêler ; donc il ne faut
aller à la recherche des champignons que lorsqu'on les
connaît parfaitement. Les champignons de bonne qualité
peuvent aussi devenir dangereux lorsqu'ils auront été
gardés à l'état frais, c'est-a-dire non desséchés; il est
donc prudent de ne pas les conserver longtemps.
C'est pour garantir les habitants de Paris contre les
accidents qui pourraient résulter de leur imprudence ou
de leur incurie que l'administration de la police a édicté
une ordonnance (renouvelée du reste de celle du 13
mai 1782), à la date du 12 Juin 1820, ainsi conçue :
1* Tous les champignons destinés à l'approvisionne-
ment de Paris devront être apportés sur le marché aux
poirées ; 2* il est défendu d'exposer et de vendre aucun
champignon suspect et des champignons de bonne qualité
qui auraient été gardés d'un Jour à l'autre, sous les pei-
nes portées par la loi ; ils seront visités et examinés avec
soin avant l'ouverture de la vente ; 3* les seuls champi-
gnons achetés en gros au marché aux poirées peuvent
être vendus au détail dans le même Jour sur tous les
marchés aux fruits et aux légumes et dans les boutiques
de fruiterie ; 4* tout jardinier qui aura été condamné par
les tribunaux pour avoir exposé en vente des champi-
gnons malfaisants ou de mauvaise qualité, sera expulsé
des halles et remplacé ; 6' il est défendu de crier, vendre
et exposer des champignons sur la voie publique et d'en
colporter dans les maisons. Les contraventions seront
constatées par des procès-verbaux qui seront adressés au
préfet de police. — Les seuls champignons dont la vente
soit toléréie sont les suivants : le C. de couche {Agaricus
edulis)^ la Morille comestible {Morchella esculenta) et la
Chanterelle comestible [Cantharellus cibarius),({\jX tous
les deux croissent dans les bois.
Le nombre infini dès espèces de champignons a donné
Heu à un grand nombre de classifications plus ou moins
claires et plus ou moins commodes pour l'étude; les prin-
cipales sont celles de Bulliard. de Persoen^de Link, de
Pries, de M. A* Brongniart, et dans ces derniers temps
celles de MM. Léveillé et Payer. Nous exposerons très-
brièvement celle de M. Brongniart ; pour lui, les cham-
pignons forment une classe qu'il divise en cinq familles.
\^ FAMILLE : les Hypoxylées {Hypoxyla , Pyrenomy-
cet es y Pries), à réceptacles coriaces ou ligneux, contenant
une espèce de noyau mou, formé de rpores enveloppées
de mucus ou contenues dans des cellules allongées. Végé-
taux petits, le plus souvent noirs, qtd presque tsv
viennent sur le bois mort ou sur les plantes vivantes
dont ils rompent l'épidenne. On en a formé trois uibm;
les principaux genres sont : Sp^œria^ Lin., dont Friei
a décrit plus de 600 espèces; Phacidium^ Pr. ; Histerium,
Pers. ; Rhylismn, Fr., etc.
2* FAMILLE : Champignons proprement dits {Bymeno-
my celés y Fr.). Hymenium étalé À la surface eitéziemv
du végétal, les spores renfermées le plus souvent dsosdei
capsules; on les a divisés en trois tribus : A, les Fim^t-
nées; B, les Trémellinées ; C, les Clath*ouies, Lee Fanot*
nées^ qui se distinguent par une membrane frnetil&e
limitée et bien distincte, ont été subdivisées en trois aou-
tribus : les Agaricées, les Clavarie'es^ U» Heheltac^»
On a encore subdivisé les Agaricées en quatre sectioot :
les Agaricinéesy les Polyporées^ les Hydnées, les iuricit-
larinées. Parmi les genres nombreux que forment tontes
ces divisions, on doit citer particulièrement les soivsots.
— Genre AgaHe (voyez ce mot). — Genre AnumUe on
Oroftoe (voyez ces mots). — Genre Chanterelle {Canthartt*
/uf ., Adans)^ distingué par des plis dichotomes, spores blaii>
ches, point de voile. L'espèce la plus intéres^iante dece de^
nier genre, la C. comestible (C. ctbarius^ Lin.), croit en
été dans presque toutes les forêts et surtout dans celles de
pins ; elle est d'un goût un peu poivré, mais agréable, se
distingue par sa couleur Jaune d'or ou Jaune chamo»;
d'une consistance ferme; ce champignon, chama, près*
que en entonnoir, a ses lames épaisses, turgescentes, soo
pédicule épais en haut, aminci en bas. — Genre Bolet
(voyez ce mot). — Genre Polypore {Polyporus^ Lin.), qui
nous oflre lesespèces P. squammosus, P. ovinus^ des fortti
de pins de l'Allemagne ; P. tuberaster^ qui se vend dans
les marchés à Naples ; P. pied-de-chèvre. champignon
dur des forêts des Vosges, comestible; P. en ùuqtttt
(P. frondosus^ Lin.), ainsi nommés parce qu'ils loot
réunis plusieurs ensemble et serrés les uns contre les
autres au pied des vieux chênes, aussi comestibles. H j
a des polypores qui ont le chapeau sessile et latéral; on
y distmgue ceux dont la chair est blanche, ferme, élas-
tique ; tels sont le P. officinal (P. offcinalis), connu soos
le nom d'Agaric du Mélèze^ arrondi, attaché par un de
ses côtés sur le tronc du mélèze, d'une saveur d'abord
douceAtre, puis amère et nauséabonde Ceai un purgatif
drastique violent qu'on emploie quelquefois à la dose de
0>',10 a O^'fSO dans quelques bydropisies; P. fomenta'
rttu, grande espèce qui croit en abondance sur les troncs
des hêtres et dont la substance spongieuse peut faire on
très-bon amadou ; P. t^ntan'y^. Qu'on recueille sur le ce-
risier, le prunier, sert aussi à faire de l'amadou ; quoi-
qu'il soit plus dur et moins bon nue le précédent, il n'en
a pas moins reçu le nom d*Amaaouvier (voyez ce mot).
C'est celui qui, dans le commerce, est appelé Àga-
rie des chirurgiens. -^ Genre Hydne {Hyanum^ LiL),
dont Vhymenium est garni d'aiguillons en alène, libres
et clos. On l'a aussi divisé en cinq sections dans les^
quelles on remarque quelques espèces comestiblei :
ainsi le H, repanaum^ dans les bois, en automne, et le
H, imbricatum. Le B, coralloîdes^ également comestible,
dépourvu de chapeau, est très-rameux, et ses aigoiUoos
pendent tous d'un même côté. — Le genre Fistuwm nous
fournit une espèce, le F. buglossoides^ Bull., Langue^
bauL qui croit à l'ombre des vieux chênes; sa cbair,
zonée de rouge, ressemble aux betteraves coupées; cette
espèce est comestible. —Dana le genre Clavaire ou trou?e
plusieurs espèces comestibles bonnes à noter : lifisi
le SjHirasis crispa est très-beau et très-délicati il croit
en Silésie ; le Cl avaria botrytis, le C. flava^ le u coret-
Idides; enfin le C. cendré (fi. cinerea) est une desespè*
ces les plus communes des environs de Paris ; le geore
Clavaire se distingue par un réceptacle dressé, cjrliD-
drique, homogène, confondu avec le stipe ; l'hymeniaffl
occupe toute la surface de la plante. — Dans le genre tfW-
velle on distingue les espèces H. esculenta^ H. infulà^
H, monachella^ comestibles ; d'Italie, — Le genre Mo-
rille {Morc/iella, Lin.), plus intéressant pour nous, est
caractérisé par un réceptacle arrondi en forme de mas-
sue ou de chapeau, traversé par le pédicule auquel H
adhère ; il renferme une douzaine d'espèces toutes coaesr
tibles; mais les plus estimées sont la M, comestible (H*
esculenta^ Pers.) etla Jf. délicieuse {M, deliciosa^ Fries)
(voyez Morille).
3* FAMILLE : Les Lycoperdacées {Angiocarpes^ Fera.;
Gasteromycetes^ Pries) ont des sporules mêlées de flla-
nients dans l'intérieur d'un peridium (réceptacle nem*
braneux et sec) fibreux, d'abord dos, mais d'où ils sortent
ensuite sous la forme de poussière. On les diviae ca
CHA 44
qoun tribus: f 1m LgeopereUtit c'est ki qo'on uouie
le Lyemierdon on Vette-de-loap (vnyei LrcorHDOH) ;
r k> Fulipinéri, ne (iiésentMit iucud InlérCt d'utilitâ ;
t* l«i Angtogttilrei, divisé* er trois loas-tribiu doat une
wm latéreue, celle des TuMréts, qui renremiE U genre
des Truffii {TuUr, Lin.) (voyei Trcftes!; enfin f les
SclérvUta, dans lesquelles on trouve l'fir^t rfu tiigU
(SpÂn^ia, LéT.] (TOffli EscoT].
4' f*MiLLa : Le* Mviiédinéa ou Moisiisuru [Uypho-
myrfta, Fr.; Triebomyci, Pen. [voyei Huctoiniu]).
S' riHiLLE : les V'-édinia (Couiamyeita, Fr.) (ïoyei
DllDintU, ClURSON DE BLÉ. CARIE).
Eu JSt3, H. BroDKnisrt a fait quelques chuiKement* ï
celle dutiflcation ; il a partagé les champignons eu quatre
I* Lm Hypheimueétit comprenant les Maeédinica, les
Uueor^et, les UrAIMit.
T Les Gaitéromyeéii, comprenant les Tubéneiti, Ic«
IjeaptnfofA*, les Clathracitt.
*> Les %in/niMnv<^'. où l'on tTonve le* Agariemltt,
les IViKécf.
4> Les Srlércmyeéei, renfermant les Hypoxylons,
ûnnnie beaucoup d'espèces de cliamplcnons entrent
dtDi r alimentation de l'hoimne, on a cherché ft le* repro-
duire, mais on n'a réussi qoe pour un petit ncmbrc
d'œire elles. La C. de eouche, Aoaric comttliblt [Aga-
riaa camptsirii. Lin.) e»t celui qu'on obtient le plus
facilement. Du» nne cave ou dans d'anciennes car-
ritna, on ttit de* couches de 0',eo avec un mélange de
loreau, da fumier el de crottin do cheval ; on étend à
il surface decesconchesdublanc de champignon (myce-
UdidI, que l'on recouvre ensuite de terreau i on arrose
de tempe en temps pour entretenir la fermentation, ta
duleur et l'humidité i en très-pea de temps la couche
■e couvn de filaments blancs sur lesquels naissent en
irifrgrand nombre de petits tubercules qui croissent el se
iDccidentrapidement Quand le nombre des champignons
Jimjnn», il faut faire une nouvelle couche ; le* éléments
de la Cennentatlnn n'aiistant pins dans celle-ci, Is clis-
leor D'est plus euifleaiite, malgré les arroeemenu. On
inove qoelquelbii, avec le champignon coaMrtlble,qDel-
<i3ti eipècea tris-sospeclei ; ainsi : VAgarieu* volvaceui,
Bdi. ; le Puligo vafOraria, Pers. Dans ce caa, il ne faut
pu h&iter t détraire le* couches et i. en faire de nou-
vellci. Parfois aussi elles se remplissent de scolopendres,
de cloportes <>I de différentes autres eaptces d'insecles.
D faul aussi en faire ie sacriflce et nettoyer purfailemenl
la place, Tenfumer et même l'abandonner pendant quel-
4i>e teinpiL Dans les circonstances ordinaires, le produit
«'nue couche ou meule Aam ordinairement deui ou trais
■ûcds lorsqu'elle est établie dans un liangar. Dans une
■ onger Jusqu'à quatre
cive ou une carrière, il peut se prolonge
Quoique le nombre des diampignons comestibles
■Ht asiei considéraUc, il n'y en a pourtant qu'un peiit
■xmhre d'espèces dont on use généralement. Voici celles
g sont le plu* souvent employées i |- l'Oronoe fran-
, Ormgejûmt fauf. Voradt, Cadran, Jaieran, elc.
lim4«((iouniii(ioco,Pers.îi(jnn(;u»ourûn(iacu», Bull,),
^1, dil-on, faisait les délices des empervun romains et
wwl mérité 1« nom de PritKt d«* champignoni; T la
GHA
Chanltrtltt tomuiiblt {Cenihartitia abarius, lin.), Jdl
cliampigoon qui a l'odeur de la violette ; 3* la Clavairt
corailmde. Barbe de cliiere ou de bouc. Pied de coq,
Gonttliiu, Tripette, Mninotle, etc., couleur jaune paille
rontie oranger ou blanchâtre, saveur trè«-sgrOable ; 4* le*
Morille* m général, dont piasieurs espt-ce* sont très-
recherchées (Toyet HoaiiXE) ; &• les Uouiserom, groupe
du genre jj^one, irès-estiméa des amatenrs) G° les fio/efr,
)«a Cèpe (voyei ce* mol*); 7* VHydne ramevx, de Bul-
liardj Corw de cerf, Cheoelitre detorbrii tUydnum «>•
ralliAki, Pers.)i trè*-gr*Dd, rameui, ressemble à nn
dioux- fleur. On mange cncora plusieurs antres espèces
d'iiydnes) g* plualmus espèces de Hutsulet, section des
Afari^t, nommé* vulgaireiaeai Hougeolt, Rougeole, Rnii-
Silhm, koueetlel, fiouuite, elc. Dam is même section
e* Agaric*, doos avons le C. de touche {Agaricus edif
lit), dont U B été qwsUon pins LauL Rn général, ces
diampignous sont remarqnsbles par leur réceptacle dis-
posé ai partaol cbamti et dont la face inférienre porta
des lamelles en de petils tutna logeant le* spore* dans
leurs iutenallea 6^. 489} i »• ia Tnt/ft omnatibie ( Tuber
tibarium. Lin.), de la famille dea ^copenfac^u.
Non* D'irons pas ptu* loin dans cette énumération
dea cbamnignom ceoieatlÛeBi mai* i) convient de dur
suaei qnelqoe*-nne* de* eapèce* nuisibles connues, le*
ifoiiijiurei ou j|fuc^iW<H,(etrepbineui Oùf (lun TWi»
m, auquel on attribue la maladie de la vigne ; le P«nt-
eillium, qui «e développe souvent sur les conSturea i les
Jfucori ou Moitiituret commuaet. Parmi les espèces de
1» famille dea Ur^inéei, qui vivent en générai sur
d'autre* végétaux, fUredo earbo produit le charbon de*
gralnsi VU. cariée occasionne leur carie; ÏV, rubigo
vera constitue la rouille de* céréale* ; enfin le SphactUa
itgetum, de H. Léveillé, e*t un état pathologique du
■eigle, connu son* le non i'ergol. La maladie des vd-
gélaui, connue sous le nom de blanc (vofei ce mot), est
produite par nn champignon parasite du genre Érgtiphe.
11 ; a d autrea champignons qui s'attaquent ani ani-
maus 1 ainai tout le monde connaît la maladie des vers
i. séie connue tona le nom d« ifuicanfns (voyei ce
et dont la plupart renferment un polâoo redoutable. Aussi,
en raison de ia profiisioD de ce* pUoles, de la consom-
mation que l'on en fiait pour l'alimenlatioii el de la dif-
ficulid de distinguer les bonne* espèce*, on conçoit faci-
lement la fréquence des accidents d'empoisounenientf.
Nous alloat en (Ure un mot.
Le* ^mpUlme* qai caraetériaent l'empoi son ne nient
par les champignons sont l'oppression, le vomissement,
ia tension de l'estomac et du bas-ventre, l'aniiété, les
tranchées, une soif ardente, etc.) puis la dfssenterie, un
tremblement général ; et souvent la mort vient terminer
cette série de uniffrances ; ces symplOmes paraissent or-
dinairement plusieurs heures après l'ingestion des cbam-
Signons. La première chose à faire, un pareil cas, c'est
'administrer au malade 0'',l& de tuore stibié (dmé-
tlque) dans un bon demi-verre d'eau, pris en trois fols, à
dis minulei d'intervalle, pour faire évacuer tout ce qui
est dans l'estomac ; on agira de mÉme sur les inieHtim,
au moyen de lavements purgatifs avec le séné ou 40 gram-
mes de sulfate de soude ou de potasse. Apre* avoir pro-
voqué de Isrçes évacuations, on aura recours aui tiois-
aoni mucllagineuses, sdoucissantes, aux caimsnls, pour
parer aux douleurs el à l'irritation produite par le poi-
son ; ainsi los cataplasmes, les (omentalions, les lave-
ments, etc. En général, l'empoisonnemenl par le* cham-
pignons est gr^vc et te inutemeni doit être suivi avec
énergie et pmévérance. 11 eat du resta quelques précui:.
lions (jue l'on doit prendre lorecfu'on a alTuire à des
champignons un peu suspecta) ainsi on aura ie soin,
après les avoir coupés en deux ou trois morceaux, de les
faire macérer dans de l'eau fortement chargée de vi-
naigre pendant deux iteures, de les laver piisuile k
grande eau, et enfin de les fsii'e blanchir daiis l'eau
bouillante pendant dix minute* (voyei HtcOLOcia).
CHANCRE IHédecine). — Voyci Csncsn.
CBAHcas (Botanique). — On appelle ainsi une maladie
qui attaque fréquemment les arbres ï fruits b. cidre. La
surface de* branches ou de ia tige se couvre d'abord de
plaques brunes; l'écorc» désorganisée vers ces points se
déchire irrégulièrement et laisse apparaître sur la cir-
conférence de ces plaies une sorte do renflement apon-
gieux et pulvérulent, de couleur brune (fig. 460). Le
corps ligneux est quelquefois altaqué lui-même Jusqu'i
la moelle. La plaie, grandissant toujoura, finit parent»
CHA
mer tonte la circonfà-raM de U branche on de la tige, et
h partie placée Hi-dewiu de cette plaie m deuècbe et
mearL Le meilleur moyra de remédier
t cetie maladie, c'e»t de retrancher les
brandies malade», ri ellei aont Jeanes,
LoTHja'on a alTalre t de grosaes bran-
chée ou à def tigee, il faut eolerer tonu
la partie malade avec nn iastrnment
bien Inncbant, ptiis cantériter la plate
avec DD pea d'acide antÂiriqoe; on la
rocouïre après cela avec dn mastic i
grelTer. Cette œilndie tient lODTent k ce
qu'on fait à un arbre viaoureni des re-
tranchements trop conaidérables et trop
multipliiïs pendant plnsieors anDéea.
CHANDELLES. — Voyei Suif.
CHANFREIN (Hlppiairiqne]. — Nom
qu'on donne ï la partie antériaiire de
la tâle dn cheval limitée en haut par te
front, sur le» cdtés par tes Joues, et «a
bas par les oa wu-nasaui et les guS'inuillalrea. Sa
(orme se lie & celle de la tête, tl doit être droit et tarp ;
lonqu'il est rétréci et bosqaé, il annonce un animal
commun. Par analogie, ce nom a élâ donné à cette même
région de ta tUe dans no certain nombre d'animaux, dans
CHANTERELLE (Botanique), Caniharelliu, Frjes, du
EreccanfAaroj, vase, coupe; son chapeau ressemble tris-
ien A OD petit rase. — Genre de Champignora, tiiba des
Agaric^, aoctioD das Agaricinéa ; recouvert sur une de
ae< face* d'tin bymeoiam Tonné de lames en Torme de
plis, charnues, dpaisaea, rameuses et k tranche obtuse j
pédicule no, manquant quelquefois. La C. ordinairt (C.
cibariu; Pries; Aaarieut eanthartUus, Lin.} a le cha-
peau de couleur diamois, il est fumeux et irrégulier;
•on pédicule est plein, chamn, épais, en eulonnoir et A
bords déchiquetée. Cette espèce croît sur le sol, dans les
bois. Elle est comestible, un peu coriace, et répand une
odeur particulière qui n'est pas désagréable. Sa saveur
est piquante et se prolonge asseï longtemps dans la
boacbe. Dana certains pays, elle constitue la base de la
Bourrilore des habitants.
CHANTEUR [Ëpaaviaa] [Zoologie), Fautm chanteur,
VulL 1 Falco niuficiu, Daud. — Espèce A'Oittaux de
firoie, du grand genre Faucon. 11 est grand comme l'au-
tour, cendré dessus, blanc rayé de brun dessons et au
croupion. On le trouve en Afrique et it fait sa proie des
perdrii,deB levraulset autres petits quadrupèdes; il fait
son nid sur des arbres. C'est le seul oiseau de preie connu
qui chante agréablement.
CiUNTEURs (Oiaiioi) (Zooli^el, Canon, Vieil. — On
comprend sous cette dénomination tous les oiseaui qui se
font remarquer par un chant plus ou moina étendu, plus
ou moins agréable. Dana sa classiRcstiou omithologiqae.
Vieillot a établi sous ce nom sa vingiieme famille de
la tribu des Anisodactyla, ordre des Sylvaini; caracté-
risée ainsi : bec comprimé, le plus souveol échancré, flé-
chi en arc, ou droit et courbé A la pointe et l'ongle pos-
térieur quelquefois plus long que le pouce. Cette famille
n'a pas été admise psr les ornitliologisies, parce que les
caractères qui lui ont été assignés n'ont pas paru de na-
ture i pouvoir constituer un groupe naturel. On a donné
quelquefois le nom de Chanleur au Chantre Puuil/ot
{Uotaeilla tnchilui. Lin.) et A quelques autres espèces
remarquables par leur chant.
CIUNVRE(BaUnique;, CatmnAi'i, Toum.,du celtique
ean, roseau ; ab, petit — La tige de ce genre est droite
et légère comme une petite conno. La langue française a
tiré ae ce nom les mots oiaevai, chènmù et chanvrs. Il
est bon de remarquer, (ouleTois.ditThéis, que les Arabes,
qui connaissaient cette plante de temps immûmorial, l'ap-
pellent en leur langue ganeb. Le C. cullive [C. saliva.
Lin.) est l'unique espèce de ce genre. On le reconnaît
l sa tige droite, simple, ou un peu rameuse vers le haut
et couverte de poils roides, A ms feuilles pétiolées, digi-
tées,à5-l folioles terminées en pointe ei largement den-
tées, d'un vert jjlus pAle en dessus qu'en dessous. Le
chanvre est originaire dee Indes orientales. Suivant les
différents climats où II croît, il affecte certiiinei formes
et acquiert des propriétés spéciales qui ont fait croire A
l'eiiatence de pWeurs eapècas ; mais, en réalité, ces
différancea ne peuvent constituer que des variétés dont
on distingue loa solvanteaile C. ai Chine (C. gigantea,
Delile), qui acquiwt une trè».graiide taille et donne une
fibre tri>-beIlo, longue, résistante et aoyeuso; mais ses
graiim iont idos peiiiee que dans le typei le C.d<
rinde, appelé C, indfea pat pludeors antetin, pinii
analogue a la variété précédente. C'est lui qui Ibtmli
Wit- 1*1- — &■« falMUh
(voyei ce mot); enfin te C. du Piémont, qui s'élèTi!
aussi beaucoup plus que le C. commun, mais dont Is
matière textile est plus BTosaièra [ 11 est oaturalisé depab
CHA 4
on IMDF* fmmdnwrid duii nMn cIlmtL Cbei les wi-
cien, û flbre du cb»ntre «ervait & confectionner dt»
olijeu gronien , Ub que des cibles, des wrdtgos ; mais
il s'ait pas proaTd qa'ib en rtbriqukianl de U toile. Ce
M rut. d]t-«a, que dB tanpt de CMlienae de HMicii qae
I'mi iTTifk à bjre, sfee le cbui*re, oae toile «net Une.
Cmct. da genre :fleiin diolquMtlw mftlet en grappes
ifui leurs séptiM légèranant in^ani, leors S étaminea
i eiela frêles M coorts, i antblre* pendante* marqués de
liillomlotwitDdioaoït lesfemellea aectanpagoéei d'nne
bnci4e et d un lanl sépale en cornel raollé k la base i le
[mit est on cariopM inddhJscenL
Pour obtenir la matière teidle pn>pie à Être travaillée,
DD [ail lubir en cbanTre one snile de préparations tellca qne
le nuiMsee, le Imface on le tellMM. pais le p^age.
Lei piads mllea, imprvpremeni appelés pieds femelles par
la toiiiTalean parce qu'ils sont «n gii^ni moins vigon-
Rin, donnent ÏS p. lOOdechanvreidllé, tandiaqoeles
^tàt botelles. appelés par conséquent ]deda milea, n'en
douKfltqnede IG à K p, 100 et da qnaliU Inférieure.
Li muitre teitile du ebann« «u pins gnwâlire, m^
plu tenace qae cella dn lini elle se distli^iae, en outre,
de celle deniitre eo eo qu'elle est Jaunâtre^ La dianvra
fii oqlt dans nos climats est, comme celui des pays
dmdi, qnoiqu'fc un degré moins kM, une piaule mal-
viae. C'est surfont la préparation du rouiwage qui do-
neni ftiDttta à eeni qnl s'y Uirrent i cause de l'eibalaisoD
inlecta qi'elle produit ; ce danger f st du reste beaucoup
aniadn hnqu'il > U«o dans une eau counuile,
Uoant ; sumI l'antorilé 1'
delscNaenratlon du poi
infalUl-
défendn dans l'inlérCI
Il est aussi un Imporuul
pndait do chanvre, c'est sa graine, connue sous le nom
ktUamt, qui sert, eomawoa sait, i la Doorrilnre des
nluUei et dont ou aitraH une huile grasse employée
dut les lésons du nord pour la pféparatMndea alimenta,
Ooud m a rendu cette huila siccative, elle peat être em-
fiofét dans la peinttiTe i la place de l'huile de lin. Enfin,
Iligïla de cfaèntvis (braie en médecine la base d'éatnisione
■doudiBantes. La cnltore du channe demanda nn ter-
tio riche eu humus, ni trop Mc, ni trop humide. U doit
iut laaà lous les ans, et labonré trois fois dans l'année.
lu imàt u feront à la volée ven le mois d'avril. Vers
ICDwii d'soiti, on arrache brin i brin le m&le Ifemelle
da cnlIJTiteurs] qui Jaunit le premier. Vers la fin de sep-
tobre, on uracbe 1b femelle, on récolle la graine le plus
miest eo batianl la chanvre dans un tonneau défoncé
d'ulMt; el lorsqu'il est sec on le porte au Nourotr, où
il itMdadDuie i quinse Jours (voyei Rodisssoe.)
Oo a encore donâd le nom de Aaitvrt à dee piaules
■ppaileoant i dea tamilies diOéreutes ; ainai l'on a ap-
Catstai D'ufisionn, l'Agave mexicana.
Cusvu M CsHAo*, i'Apoeynum earniabinum.
Cauvu sa Csara, le Da/ùco cannahina,
Cunna m la NouvELi.s-Zii.AHDs, le P/iormium imax,
l^nrai nqoanT, l'Urtica cannnAina. C — s.
CHAODINËES (Botanique). — Famille à.'Aiguu, éla-
''ie par Bory de Saint- Vincent, et renfermant dea végé-
tas cocaposé* d'un mucus modifié par des corpuscule*
^ dime* fonnes. Cette famille est fondue, principale-
iwiliitjauid'bui, dans lea ProloeooorAdiit.
CHAOS ( Bolaniqne ). — Genre à'Àiguet, établi par
B«i de Saint-Vincent, et dont les espwea se rapportent
ui gorm ProfococciM, Pteurocoeeiu, etc.
CBAFL — Nom donné d'une manière générale, en
Ptirn^ne et mécanique, aux pilices qui sopporteut lea
'■H^lés des pirata sur lesquels peuvent tourner les
'o Corp», La dtape d'une poulie «st 1* tourcheiio qui
P°^ Ma aae ; la ehape d'une aiguille aimanlie est une
Ptiilepike en cuivre ou mieui en agate, creusée d'un
om Moiqae renversé sur la pointe du pivot et sur ia-
IMlleaM parlée l'aigu iUo.
CBAPUXT (Médecine vétérinaire). — On désigne sous
• Ipe
«)pl
ks ua dea aairas, comme les grains d'un chapelet. On
W^t (aràne e» diapelel une variété dn farcin, dans
^^Mlie U* boutens sont placés snr une même ligne, et
P^ on moins séparés (voyei Susos, Pascid}.
CflAPELBT nin>4oi.iQDe (Mécanique}.— Machine des-
^■"'t t ilerer l'eau i une petite tualeurj on l'emploie
PVx="iitremeat pour épuiser l'eau dans lea eontlructious
wea Mi.dessoua du nivean d'une masse d'eau quelcoo-
^ Il n compose d'une chaîne sani Sa, verticale ou
mclinte, munie de disqoes perpendiculaires et passant
nr deu rows A et E Cette denÙËre, ainsi qu'une por-
tion de ta chaîne, plonge dans l'eau à épuiser. En fal-
«ant tourner la roue A à l'aide d'un moteur quelconque
00 entraîne la chaîne
dont la partie ascen-
dante passa dans nn
tube d'an diamètre
égal A celui des dis-
oues, de sorte que
1 eau placée au-dessus
de ceux-d au moment
de leur entrée dam le
tu be eat élevée Jnsqn 'i
la hauteur du ràer-
voir. Lea dimensions
des disques permet-
tent nn certain }eo
dans le tuyau, afin
d'éviter la frottameati
mais ce jeu doit étra
le plus petit possible.
CHAPELL&GOOE-
FHOY {La) (Héde-
doe, Eaui minéra-
1m). — Village de
France { Aube) , ai^
rondissement et A
t kilom. de Kogeat-
Bur-Seine; où il y a
dee sources d'eaai
minéralea ferrugineu-
tes , bicarbou atées ,
froides , acidulée ,
CHAPELLERIE m. 'ti. - cu^m bin>i.tu.
(Technolo^e ). — La
fabricaiiao des cbapeatix constilua une d«a branches da
commerce les plus importsnlea de notre pays; elle em-
brasse une immensité de détails dont la plupart sont
élrangen an but de noire dictionnsire; loutelois, nous
pensons rester dans le cadre que nous nous sommes tracé
en donnant quelques eiplicalîoni sur 1» mise eu œuvre
des matières premières employées daus ce
Chapeaux de ftulre. — On emploie, pour cette qualité
de chapeaux, les poils de castor, de lièvre, de lapin, da
chameau, etc. Cos poils jouissent de la propriété de for-
mer, quand on les agite et qu'on les presse dans dea sens
divera, une sorte de tissu entrelacé et d'une solidité euT-
fiaante pour qu'on ne puisse le défaire sans te déchirer.
Ce tissu porte le nom de ftuire, et l'opération qui sert A
le produire s'appelle feutrage. Certains poils, comme
ceux de laine d agneau, de vigogne, se feutrent nalurai-
iemenl ; aussi en meHin toiijuun une petite quantité
pour Tonner la trame de tous les loutres. D'antres poils,
au contrait^, ont besoin de subir une opération particu-
lière appelée secrétage, et qui consiste k lee brosser avec
une aoluliou étendue de nitrate de mercure, ï laquelle
on ^ouie ordinairement quelques centièmes d'acide or*
sénieux el de sublimé corrosif. Sous l'action du secréi-
tsge, tes poils se crispent et se tordent dans des sens
tr&-dlven, et deviennent ainsi pins aptes A contracter
cet entrelacement complète qui constitue le feutrage.
L'opération qui détermine le feutrage consiste, après avoir
convenablenicui clioisi ei assorti les poils, A les placer
sur uoe toile humide (feutrière) et i les rouler dons lous
les sens eu les humectant de temps k autre. On se sert
d'abonj d'eau pure, puis d'eau aciOulée, et on sugmente
graduellement la pression en se servant d'aboiâ de la
main seule, puis de rouleaux de bois, enfin de la main
garnie de mancliei, sortes de semelles de cuir qui per-
mettent d'obtenir une pression énergique.
On fait ordinairement deux rcrniea, l'une qui doit res-
ter au-dessous et sertir de cai^eatse, renferme des poils
feutrants communs; l'autre, qui doit la recouvrir, est
formée des poils Ans qui servent A désigner l'espèce par-
ticulière du chapeau.
Les formes terminéee sont passées un certain ncmbre
de fois aux bains de teinture, et enfin apprêtées i la
gomme ordinaire.
Chapeaux de toie. — Lea chapeani de soie sont for-
més d'une carcasse feutrée, comme il vient d'être dit, re-
couverte d'une série de couches de colle ou de vernis
qu'on fait sécher séparément. C'est sur cette forme qu'on
met une coitTe en peluche de soie, qu'on mouille etqu'oo
paase an fcrjusqu'A ce qu'elle ai" '' '
il le lustre désiré.
GUA
444
GUA
Chapeaux de paille^ de bois, etc. — Les matières em-
iployées pour la fabrication de ces diflérents chapeaux ne
•subissent guère d*autre mise en œuvre chimique que le
soufrage destiné à les blanchir ; mais cette opération est
assez (Mlicate, et il arrive quelquerois, quand la combus-
tion est mal dirigée, qu*il se produit des taches indélébi-
les, ou que les lanières perdent la fleiibilité nécessaire
pour les opérations ulténeures de tresse ou d'assemblage.
CHAPERON (Chasse). — On appelle ainsi une espèce
de bonnet de cuir dont on coiffe les oiseaux de proie em-
ploya pour la chasse. Lorsqu'ils ne sont pasencore dressés,
on les nomme chaperon du rusi. On appelle bon chape*
ronnier^ le faucon qui supporte bien le chaperon.
CHAPsaoN (Zoologie). — C'est le nom par lequel Unné
désigne la partie la plus avancée du front des insectes,
celle qui touche immédiatement la bouche ou la lèvro su-
périeure. Dans les scarabées, les cétoines, les hannetons,
la forme constante du chaperon a fourni de bons carac-
tères pour rétablissement de différents groupes. Un grand
nombro d'auteurs ont aussi dédgné par ce mot la partie
postérieure du corselet dans les boucliers, les cassi-
ac^f etc., qui déborde la tôte, en forme de chapeau.
CHAPON (Zootechnie). — Voyez Coq.
CHARA (Bouoique). — Voyez Chakaonb.
CHARACÉES (Botanique). — Famille de plantes Aco-
tylédones ncroqéHeSy comprenant des plantes aquatiques
submergées, ordinairement incrustées d'une matière cal-
caire. I^urs rameaux sont verticillés. La reproduction do
ces plantes a lieu par des fructifications situées à l'ais-
selle des rameaux, et se présente, d'une part, sous la
forme de disques lenticulaires ( anthéridies ), renfermant
des globules rouges, et, d'une autre part, de sporanges
contenant une spore renfermant un grand nombre de gra-
nules striés. Les plantes de cette famille habitent les
eaux douces et stagnantes de tous les pays. La substance
•calcaire qui accompagne plusieurs chara^ rend ces plantes
rudes au toucher ; aussi les emploie-t-on, dans certains
pays, pour écurer les ustensiles.
Travaux monographiques : — Vaucher, Mém. Soc,
phys, et d'hist, nat, fde Genève, I, 1821). — Brongniart,
Dtct, class. se» nat. iIL — Bischof, Die Krypiog, Gew,
DeutschL^ liv. I (1828). G~8.
CHARAGINS (Zoologie), Characinus, Artedi.— Groupe
de Poissons, du grand genre Satimon (voyez ce mot) établi
par Artedi, pour classer tous les saumons qui n'ont pas
plus de quatre ou cinq rayons aux ouïes, ils ont tous les
nombreux ccBcums des salmones, avec la vessie divisée
par un étranglement, comme les cyprins. Cuvier pense
que leurs formes, et surtout leurs dents, varient assez pour
qu'on en fasse plusieurs subdivisions; il les partage en
treize sons-genres, qui sont : !• les Curimates , Cuv. ;
2* les Anostomes, Cuv. ; 3* les Serpes, Lacép. ; 4* les P<â-
buques, Cuv. ; S* les Serra'Saimes, Lacép. ; 6* les Tetra-
gonoptères, Artedi; "•les Chalceus, Cuv, ; 9* les Raiis,
Xiiy têtes, Cuv.); 9* les Hydrocyons, Cuv. ; 10» les Ci7Âa-
rine#, Cuv. ; 1 !• les Saurus, Cuv. ; 12* les Scopèies, Cuv. ;
13* les Auiopes^ Cuv.
CHARADRIÊES (Zoologie), Charadneœ, Less. ~ Fa-
mille û* Oiseaux échassiers, établie par Lesson, qui a pour
type le genre Pluvier {Charadrius. Lin.), et qui com-
prend en outre les genres. G/aréo/«, Vanneau, OEdi-
cnéme et Huitrier; adopté en partie parSwainson, sous le
nom de Charadriadées ; il est devenu les Charadridées
pour Ch. Bonaparte, qui a donné le nom de Charadri-
nées à une division de ce groupe; nous ne parlons pas des
modifications introduites dans cette division par MM. Gray
et Kaup ; et nous renverrons au mot Pluvier, type du
genre tel que l'a établi Cuvier, et qui nous parait bien
plus naturel.
CHARAGNE (Botanique), Chara, Lin. — Genre de
plantes Acotylédones, type de la famille des Characées,
II comprend des plantes aquatiques, submergées, à tiges
dépourvues de feuilles articulées; les rameaux ont des
ramuscules disposés par verticillés, et portent le long de
leur face interne les organes de la fructification, compo-
sés de sporanges et d'anthéridies. La C. vulgaire {Chara
vulgarts. Lin.) est souveat recouverte d'une croûte cal-
caire qui la fait employer pour écurer la vaisselle ; de là
son nom vulgaire d* herbe a écurer. Cette espèce nâpand
une odeur marécageuse nauséabonde. On lui attribue les
effets pernicieux des marais pontins. Les charagnes se
composent d'une grande quantité d'espèces. On les dé-
signe quelquefois sous les noms vulgaires de Lustres
d'eau, Charapots, Herbes à grenouille, etc. G — 8.
CHARANÇON (Zoologie), Curculio, Lin. On a écrit
aussi Charençon, Charanson* -~ Genre d'Insectes coléop-
tères tétramères, famille des Por/e-6«c on Shinckoahret,
établi d'abord par Linné, d'après ce caractère pnneips],
3ue les antennes en massue sont insérées près du boot
e la trompe ; ce qui lui donnerait aujourd'hui Boe n*
tension considérable. Les entomologistes, tout eo ido^
tant te groupe, ont été obligés, pour y mettre de U cUné,
de le sous-di viser en plusieurs autres genres, qui formru
aujourd'hui, par leur réunion, une des divisions de Is lit-
mille des Porte-bec de Latreille, des CurculioRidts à»
Schœnherr. Réduit ainsi à un moindre nombre d*QBp^
d'après. les travaux d'Olivier, et surtout de Qairriile,
adoptés à peu près dans la méthode du Règne animal
(deuxième édition), ce genre est ainsi caractérisé :tQ-
temies de 1 1 articles insérées près de rextrémité libre
d'une trompe courte, formée par le proloogemeot de li
tète, qui les reçoit dans une sorte de rainore oblKioe
creusée de chaque côté. Le premier article de ces .m.
tonnes est très-long, et les trois derniers, rapprochés H
courts, forment une espèce de massue; l'avanudmiief
article des tarses est bilobé. Ce sont des insectes à corpi
arrondi, ovale, plus on moins allongé : les élytrei boa-
bées, les pattes très-fortes, les cuisses gonflées oo en fo*
seau. D'après ce qui vient d'ètrc dit, ce genre nereofenae
plus ces espèces intéressantes à connaître, à came do
dégâts qu'elles causent et qui, longtemps encore, port^
ront pour le vulgaire le nom de charançon: aussi, poor
le charançon du.blé, du ris (voyez CALANDas) ; pour celoi
de la noisette (voyez Balaninb) ; pour celui de U rigoe
(voyez Attblabb, Rhynchitb, etc.). Tel qu'il eiiste la-
Jourd'hui, le genre Charançon se compose des plus grandes
espèces, de celles surtout qui sont rccherebéesàTâuoda
leurs formes, de leurs couleurs variées et brillantes; lei
f>lus belles nous viennent du Brésil et du Pérou, ceUei de
'ancien continent sont plus petites et moins oroéek Le
C. impérial (C imperialis, Fab.), qui a souvent près de
0»,04 de long, est d'un Tert d'or brillant, deux bsodci
noires sur le corselet, des rangées de pointes enibno^
d'un vert doré sur les éljrtres , les intervalles noirs. Aa
Brésil et au Pérou. Le C. royal IC, regalis. Un.), noomi
aussi fastueux, somptueux, noble, n'a guère que 0*,OI}
à On,01& de long; c'est le plus Joli insecte oonno. D'ai
vert bleu, avec des bandes cuivreuses ou dorées tris*
éclatantes sur les étuis. On le trouve à Saint-Domiogoe,
et aussi, dit-on, à Cuba. La plus belle espèce de notre
pays est le C. vert (C. viridts, Oliv.; Chtarima cindù^
DeJ.), long d'environ 0",01 1 ; il a le dessus du corps d'os
vert obscur, avec les côtà et les parties inférieures Jsones t
très-rare aux environs de Paris, on le trouve dans le midi
de la France, en Piémont, etc.
CHARANÇ0NITE8 (Zoologie), Curculiomtes, Utr.-
Tribu d* Insectes coléoptères tétramères, famille des A^
chophores (voyez ce mot), dont Latreille avait d'abord oit
une famille qu'il a détachée depuis, sous le nom dt Frtc-
ticomes ou de Charançonites, et qu'il a divisée en deui
sections : l' les Brévirostres, qui ont les antennes, à I«tf
origine, de niveau avec la base des mandibules; os \»
divise en trois sous-tribus et en une trentaine de genre»;
9* les Longirostres, dont l'insertion des antennes a tko
en arrière de la base des mandibules et plus près de U
tête ; ils sont partagés en deux sections , les FAW/i-
phages et les Spermatophages^ toutes deux subditM»
en sous'tribus et en un grand nombre de genres (rojtt
RuTNCBOPHoass). Les Charançons font partie de U fec*
tion des Brévirostres,
CHARAXE (Zoologie).— Genre d'Insectes lépidootèm
diurnes, du grand genre Papillon de Linné, détaoïé da
BOus-genre Nymphaie par Ochsenhcimer pour une sejl^
espèce» la Nymphalis Jasius, Latr. | Paptlio Jêse^t Lp*
Sa chenille, qui vit sur l'arbousiir, habite les partie
méridionales de la zone tempérée; cdie s'est propsc^tB^
les cotes de la Méditerranéîs. Les charaxes ne diAreet
des apatures que parce que leurs ailes inférieures loot
terminées par deux queues avant l'angle anal Le C. Je*
a le vol extrêmement rapide, et est très-dillcile t
sius
approcher, c'est un des plus beaux et des plus grtndi
papillons d'Europe (voyez Ntmphalb).
CHARBON. — Voyez Carbonb, CARsomsATtoiif Cmi-
BU8TIBLB8, voyez sussi le nom de chaqne combustible ed
particulier, AiiTHaAcrrB, Houille, etc.
CHARBON, AirmaAX malin ou pssTiLEimii {Uéa^
due). — Tumeur inflammatoire peu saillante, peu piv*
fonde, très-dure^ fort douloureuse, résistante, d'ooe cha-
leur brûlante, d'un rouée vif éclatant vers la droonfe
rence, mais toujours livide et noire dans le centre, sv
lequel il s'élève bientôt une ou plusieurs phlyctènesq^
se déchirent et laissent écouler une sérosité rouvAtre,
CHA 4
t[t»lcn, qui ddlermine une elikteur «t nue ddmMigeai-
HoiniDppurUbies. La bue da Ulumeureit toujourt en-
tniu^ d'ar. Mrde enflamnié, Inituti, qui prend smoiie
dilléreiiua conleun et s'éleod rapidement. A la mbne
pUc£, w «ferait bienUtt une croula noirâtre gU)grd-
Kust, qui loi ■ vtJu Je oDm d« cAurAon, Le mal a'étend
loppe da nouvelles pustules, remplies d'une wnie titide
qui, pir wn coutscl, peut propiger II mklsdie, et Ik
mon uriTe rapidement si l'on n^trrae cet nT*ge«. Pen-
dules leoips, «c développo socceMlTsment une aérte de
■jmpUmea géodraui, uns! : sbaltement, pnMtnulon de*
btn, soildld, ttm trts-vlve, pouls fréquent, développi!,
It plu aonrent pedt, concentré i peau sriile, loir, tniMté
priconliBls , palpitations, etc. Le charbon peut affecter
Il malsaines, le
tsi nage des mares, des étan^
1 «nu (HBMXim ; on i iiuserfe cbël les boucben, le* pi-
Iras, Ih éqnarrisseurs, cbei l«a personnes qui lareot les
Ûms, les tannenra, lïS cardeurs de matelas, etc. Le char-
bon pent tW raeilcmetit eoulondo stsc la pmlult ma-
lipt [to;» ce mot) ; cependant, le premier eu précédé
deprwbwnes ou symptômes prdcuraeun qui anoonceot
DUC lÏMtiou générale, laodis que celle-el est one allëc-
liulocile qui provient le plus souvent du coDtact,OD de
riMcnltiion du virus chsrbonneui ; la postule maligtie
t'ai poict entourée d'un cercle luisant conuoe le cbar-
toD^iu reste, arrivées à une certaine période, les deui
ulMlies DDi la plus grande aoalo^e. Le traitement local
amùie 1 eilirper k plus prompumanl possible la lu-
oeM utoor de In tomettr. La caulértetlon avec la
jiem à cautire, la far ronge, a anisi dra r^sollat* avao-
U|Mi', on panbC atec les ongnenia slUnulant*. Quant an
iniiuDmi général, la saignée poorra Hre Indiquée dans
k Mnt CMS dcB individus sanguins, si teponbestfort;
M j Joiodra un r^jme séTtra, parfois des vomltirs, des
psipilib. Lorsqu'il y aura prasiratlon de* force*, on aura
nonu) M qninqnloa, aui ioniques, nu peu da vin, quel-
fw lUrnsnii, etc.
CaïuoN (Hédedae vétérinaire), Anihrox, aviml-atiir.
~Qai les anlmani, on ranccmtre de grands traits do
Koembluca avec c« qui sa passe dwi l'homme ; il y a
pesnini à signaler Quelques particularités. Aiiùl , on
«tNnsssseiiouventlflcliartionklalangae.etU ptnndle
um da gioumlhrax (voyei ce mot). Disiia le cheval, on
DotsttTB qn'noe tumeur unique à la langue, an poitrail,
■t roMolurs, les cuisses, la partie inHnenre des mem-
tra. DuH l'espice bovine, les tumenri iotil ordioaire-
DKDt multiples t ici, on distingue ploslenr* variétés, la
cMm Uane, qui pénètre dans iBs chaira sons Ibnne de
<snieiir;iiu« autre variété présente eo peu de temps un
nlsoM teorme> Ou a observé auMl la ebarfaoa sar des
autres sur les (ries. Cbes les béua à laine.
t d'épi
tl'it
uuistibsoliuDentleméme que dans l'esptcehi
anaoset la pratique indiqueront leslégferetc
ins qu'il devra ntar. Le cbarbon est contagieni, il se
liuanM des carnivores aux berfalvores, et réciproque-
BMi, M même k rbomme i la période d'incubaUon peut
l'Un que de qot^uas heures
l'mttdn conseil d'ÉUt de 1784, et le* dispositions
« m. tut, teo, 461 , 461 du Code pénal exigeai, pour
«^srtm, ia déclaration, la séquestration, l'abatace,
^aibtdsNiBent, atc L'usage du lait et de la chair oea
''nasi cfaarbonneoi devra être proscrit; on défendra
u» h* masipulaiians des débris cadavériques, surtout
™»l« charbons épiiootiquea, F — n.
Cusim ou Niiui (Botanique agricole).— On appelle
uai mn maladie des cMalea, produite par une espèce
•e petit (haoïpignoa du gaore Urtdo [Vredo carbo, da
"°^l- Cens Qudadie aUaqua l'avoine, l'orga, le blé, le
■uà, le Billet, le sorgho. La présence du mal est indl-
J*>P^BiM poussière noire qui lui a nUt donner la nom
J* nsriM. Catie ponwière, qui remplace la farine dans
* psia, tat l'élément de la raproductlon de ce parasite,
« UDOoce le lerme de sa végéMtion. Il recouvre les
■*" i'im foaàn Irès-flne, noire, inodore, se Isi»-
unl FDfcnsr par le veut quand elle est sÈche; ce >onl
* gpsulea sphériques, trts- petite* et deml-transps-
supérieure est jaune et sèche à son eitrémité. Dans IV
TOine, les pieds sont d'un vert plie, chétih, les épis ne
s'épanouissent pas. Dans cette dernière, ainsi que dans
l'orge, les d^ts sont plus considérables qua dana le blé.
Les Ués de mus et les blés sans Iwitee y sont plus sujets
que les autres. C'est surtout dans les climats chauds et
humides, qu'on observe le plus souvent le charbon. Da
reste, cette maladie ne parait pas communiquer de qua-
lité* délétères ï la farine, qni seulement donne nn pain
d'une couleur peu agréable ; il ne laut pas confondre le
diarbon avec la carie, qui est d'une couleur moins noire,
d'une consistance moins sèche, d'une odeur nauséabonde,
et qui s une Influence nuisible sur la santé i elle attaque
plus souvent le blé que le charbon (voyei Casie).
CHARBON (Cbimle).— Corps combustible formé de car-
b<m» uni on mélangé 1 des quantité* variables de diverse»
autre* aubataocea, suivant sa nature, sa provenance et son
dt^réde pureté. On les distingue en charbon* fabriqués et
cbaÂons naturel* on ANsile*. Les prcmierssont produit*
par 11 caldnatlon dea matièna organiques, et jHuticuilè»
rement du bo^ oa de la tourbe (cAarim de bou, eharban
de toarit) (voyez CiasoMisânon). Le* antre* t'extraient
du sein de la terre où 11* sont tout formés {tmlhracitt,
hauUlt, liotiitt), La bouille est Mqueroment elle-même
soumise 1 la ealdnatioD, soit dan* le almjtle bat de I»
transformer en coke, soit pour en ratirer des gai employte
1 Véelairage Ivoyet ces divers mot* et COHsctriaLDl.
CHARBONNAGF- — Heou branchage employé à la fa-
brication du charbon du bois.
On désigne également de ce nom nu terrain bouilter en
exploitation, ou l'exploitation cllr^mème, ou le produit
CHARBONNiÈRE (Zoologie). — Espèce d'Oùeouz du
genre Mésanqe Ivoyei ce mot).
ClIARBONMÈKli:S (Médecine, Eaux minérales). —
Village da France (Ilhûne], arrondissement et 1 8 kilo-
mètres 0. de Lyon. Il y a deux sources d'eaui rerrngineu-
ses bicarbonatées froides, contenaut par litre 0*',l)41
de bicarbonate de proioxyde de fer, Ci',034 d'acide carbo-
nique lilne, et des traces d'acide sutthydrique. Conseil-
lées dans les dyspepsie» (portos d'appétit), ia chlorose,
les engorgements du foie, les scrofules.
CHARCUTERIE (Hygiène) (de chair ruiU). — Le»
viandes de charcuterie sont très-suscentiblee de s'altérer,
sans qu'on puisse savoir au juste quelle nt la nature du
principe loilque qui se dévdoppei c'est surtout en Aile.
magne que ces faits ont été obserTéa ; les uni ont pensé
CHA 4
«la'il M IbrmxH de l'adde pyrallgneni, d'utret de l'mcide
bjdrocyanlqtiei KemerftdJtqne c'était nascide pu, etc.
Cea altdralions ont été obterrées sortoat dam le boudin.
I« fromtge de cochon, les pités de TÏande, Onol V''^ '"
•oit, de* iccidentB grérea ont été signalés, et, dana l'es-
pace de trente mm, Kerner en a observé cent trente-cinq
dans te Wurt3niber%, dont quatre-Tingt-quaIre morta.
CHARDON (Bofanique), Carduut, Gcrtn,, de ard,
pointe en celtique, d'où arifi» en grec, poicte de flècbe,
arduus, épineui en latin; cliardon est frsndsé de eor-
data. — Genre de plantes de ta raniille des Compositf,
tribu des Cynarëet, sous-tribu des Carduinéa. Les chai^
dani WDt des herbes dressées, i tiges plus on moins rv
miflées, ft capitules presque glabuteux ou oblongs, éts-
Dtlnes i flteta poilus et i, anibËreg, acr-ompagnées d'un
appendice linéaire & leur sommet) altfanet (erminéi par
a..'
une aigrette à plusieurs rangâes de soies pins on moins
acabre*. On a eitrait du ^nie Cardau» de Linné plu-
sieurs genres, tels que le CirjitimetleSiV^iinn. Parmi los
«sptices indlginesdu genre Canfuui.admis parGcrtner,
nous citerons les suirantea : le C. des champi. Chardon
hgrnmreidal (C. arvimii, Lamk; C. serralvla. Lin.}
t. 407], l> reuillcs Uncéoiées, irr^lièremeat dentées,
" — B ramassées plusieura ensemble, calice
Dou epineui; u se trouve dans les champs de moissons et
fait le désespoir des cultivaleon qui parviennent diffi-
cilement à t'en débimeser, parce que les semeocea sont
transportées au loin par les venta, et qu'cllea pouaseot
partout oA elk's trouvent un terrain qui leur est favo-
rable. On l'a appelé AémorroU/n/, parce que la piqûre
d'un insecte fait naître sur ses tigea des renflement* rou-
feltres, semblables à une veine gonflée. Le C d fteurr
gréiu {C. leniii/lorus, Suilth}, caractérisé par tes ca-
pitules oblon^, cylindriques, seuilea et réunis en pe-
tits JonqneU au sommet de» rameaux. Le C. erispé
(C. eritpm^ Un ) présente, au contraire, lea capitules
pMoneulâa i et se* pédoncules sont chargés d'épines. Le
C. ptneUlC, mâlaru. Lin.) a ses pédoncules tomenleux
presque nm. Ses fleura sont pourpres ou blanches. Ses
aigrettea platneuses ont été quelquefois mêlée* avec du
coton dans la fabrication des tissus. Le C. â feuillet
d'acantht [C. af-anlhindts. Lin.) paraît n'être qu'une
variété de l'espèce précédente. Tnuies ces plantes habi-
tent les terrains aece et pierreux, principalement sur le
tord dea cbemini. Le chardon a servi d'emblème de la
résistance daDsl'institulion d'un ordre militaire d'Écoaae,
connu sous le non" à'Ordre de Sainl-Àndi^ oa du Cfiar-
dtm. C'est un collier d'or entrelacé de fleurs de chardon
et de branches de rue. Il a pour devise : Perionne ni
m'offerue impunément. Un donne le nom de Chardon &
d'autres plantes qui n'appartiennent pas au même genre j
ainsi le C. à bonnetier ou à foulon (vojei Ctasias) ; le
C. bénit (Cenlauna benedietû) ; le C. rotand {Eryngium
tampeitre), etc. G — ».
CHARDONNERET (Zoologie), C(i>-ifu«/û,Cuv. — &oua-
genre d'Oiuaux du grand genre Moineaux [PringHla,
Lia.), qui ont le bec conique suis être bombé eu aucun
point, un peu plus long et plus aigu que la linotte, avec
une pointe grêle et allongée, et les deux mandibule* droi-
itatt enliËre«.ll>vivent,enKéuéral, demtns. LeC.or-
rfinatrc [Fring. cardatlii. Lin.) e»t nn de nos plus Jolis
cbeaux d'Europe; c'est aussi un des plut dociles et des
6 CBA
meillearB ehanteon : il est brun en desmt, Unddtit
en dessous, le masque d'un beau rouge et une bdletadia
Jaune sur l'aile. Il tire son nom de la graine it diatdM
qu'il recherche particulièrement. Il b« plali dani la
jardins, dans lea vergers, et c'est le plus sonrenl ntr b
arinvs fruitim que la (ïmelle fait son nid, auquel dt
donne une forme plus arrondie et plua élevée que le fin-
son ; elle te garnit i l'intérieur de crin, de laine, de ds-
vet, et e'cal sur cette couche qu'elle dépose cinq oc lit
OMh tachetéa de bmn roufeltra. Sun vol est ptn (lai;
en biver, lia se réunissent ea troupea nwnhwaaw i li
manière de presque tous lea petita oiaMui. Dans bm io>
litre*, on le croiaeaoareot avec le aerin.
CHARDOIWETTB (Botanique). — Nom d'une nnUi
d'artidtaut (vovei AsTicoAUT, CaaitOH].
CHARGE [Uédedne vétérinaira). — On donna csddii
t dea natièrea poitseusea qui se maiotiennaitd'all»
mêmes sur la partie où on les place comme topiqaN.La
chargei sont composées de térébenthine, de goadn», 1)
poil noire ou de Bourgogne, auxquels on qtoutadtsn-
^ On r
applique seulea ou mêlées avec des étoupés badidw. Ln
charges sont excitantes, râsolutîTea et fortiflaoKs. M
les applique autonrdet artieulationa, aurlesépaitlaM
sur ta région dea rein* dans les effort»,
CHARGE ii'ipa{iLKS,DiGAiiACB>(Bippialrique]. — Pir
ces expressions, on indique qu'un cheval aces rigim
trop fortes, trop développées.
CHARISIS (Botanique), du gre« duuieit, pacinii
allu^n faite aa port de la plante. — Génie de plunn
de la famille des Compoiéet, tribu des Aitéroêia. Il
comprend dea herbes oridnairea du cap de Bonn^ftp^
ranco. Le C. d fetiitki dieerm (C Merophylk, Cs»)
est QiM Jolie plante annuelle, hanle de O'.W et doniufil
pendant tout l'été des capitales de flaon d'abord ]aDsl>
très, puis bleues.
CHARME (Botanique), Carpiaiu. Lin. , de car, bols,fn,
tête, en langue caltiquet c'est-i-dire boia propre 1 nut
dea Jonga pour leabœub.Son nom greeiv^.deti^,
Joug, présente absolument la méoie ugniScalioD. — Cân
de planta* de la Eamllle desÇuamWnou desCap»''/''^
suivant diflérents auteurs. Il comprend desaitm^
moyeane hauteur, M habitant les régiona tempértei«
l'Europe et de l'Amérique aepleotrioDakh Le C. coanM
{C. belului. Lin.] est l'eapècela plua importantedai^
On ta connaît aouvent dana le* Jardin* aona le Bom *
Charmille. C'est un arbre qui peut attMOdn à 1 3 at^
et même plus. Son écorce est lisse, grisfttre. Ses km»
sont avales ou oblongues, dentée*, d'un *<rt gai M au-
quées de nervure* saillante*. La propritté qu'il * ''*'
beaucoup ramifler, de se plier de tonte* maidint, °'.°'
prendre, par la taille aux ciseaux, toute* lia hnom^ia'»
veut lui donner, le rendit trta-précleux aotrebbpw'
former ces palissades et ces décorations de vwdun VJ*
einplo}'ait pour l'embelIlaseDnnt des Jardins, «qM)""
connaissait sou* le nom deC'Aonmifer.LscbanMÇ^
munhabileles endroit* trn!» et un peuhumidisdalfc*'
rope moyenne. On en distingue plnaieura variétéa tiri^
térisée* principalement par la forme deteonlraD'O'Cn
arbre est une de nos meilleures essences ftrcatiêra. =^
boia eat blanc, dur, pesant, d'nn grain uni *t Mn4, <<
M de flis
Un dea ranes de moutiru, d« vU do prestoin, etc. tl u
nirliiut de gnndes qunlllëe comms bols de chAuCTuge. Il
doDie une belle flamme et dégage beaucoup de cbàtear.
Lt qnuitjlé de Mloriqufl qo'il produit eW meine »opé-
rinn k celle que donne ie beire. L'fcorca du cbanne
pealMTïirpour la teinture en launeelle tao-
nifs dm ptaui. On disliogue encore deux
Bptoi inlértMWHe* dans ce génie ; le C. ifA-
ténqiitiC.amtrira"o, Micl]i),qai s'étend du
Cuad* joanu'ani Florides; et le C. (TOrienl
\C trimtaiii, Lamkl, qui eit un wbrisaenu
itHi mttrtB. CantctJn» du geuro : fleurs
mooDlqnn en cbatons; les miles allongi'a,
fimnniBi'ii de fleurs accompagnées cbMune
d'iule tctilla imbriquée, ncaminée, ciliée à
lilue; élamines barbues i leur sommet;
tetfnâelles en chatons llcbea et raboieui;
oiuPBiuftre* ï. loges; fruits Mca et dura,
oirtdes et rormant un strobite. G— s.
CHARMILLE (Honiculture). — Voyei CwHri.
CHARNIÈRE (Zoologie). — On appelle ainsi en con-
dijUidope la partie la plut solide et la plus saillante des
csqulltea biralTes, celle où elles sont attacbées ensem-
tle et sur Laquelle se font les mouTemenlB.ElleeBl pros-
^ iDiJonrs munie de dents (voyct Coomu-iK
CHARPENTE ossEora [Zooloftie). — Voj-er SoD«i.ir«.
CHARPIE (Médecine), du latiu cai-plum, es-"
muda tinleam. — On donne ce nom à un ai
pnneuant de morceanxde toile de l)',08&0>,uDcwm,
•WïoaAtMléi; c'est caqn'oo appelle cftarTiù brute;
la auuaii encore la cbarpie rdpA.quî se lUt en raclant
iTM ou couteau an marceaa de twie; on oblienl une
e^ièca de duTet moelltui qui peut être employé dans
nubea drconstances. Poar faire de bonne cbarpie, il
Uat anplojrer do lingequialtdéià servi, mais qui ne soit
PMlrep usé; il doit Être blanc de Icasive, sans empois et
Dra coloré i arec la charpie brute, on fait les plumas-
Mn, ks bourdonnets, les boulettes, les tampons, dont
nKKn pour panser les plaies, les ul(!ères,elc. On fait
in mècbes, dn tentes nec de la charpie longue de
0*,t6 à 0",TO; la charpie rSpée se pelo-
Uim danniage et est moins abaorbante.
Uchirpiede coton n'a d'autre inconvé-
i>Kin que d'être moins absorbante; elle
t, du reste, toutes les autres qualités de
"Hit ie fil. On pent remplacer la charpie
par du clianTre en étoupes, peigné, blan-
tU « cardé. Dans tous le» eaa. Ta charpie
M dtdi pas être eonterrée trop longtemps;
d)eu doit paa etn entassée dans des
rtiiw on dam des tannes, comme cela
' lien iqndqiiefois pour le service des
pvuta établissements. Pelletan attribuait
> de la charpie eonserrée pendant des
t<ii>éM,dans l'intérieur de l'Hûtcl-Dien, les cas nombreux i
tt pmtrrilurt d'bapital (royei PouaaiTDaB] qui se décla- |
7 CBA
Tirent chei lo* blendi de l'niw dei sMglaotet jonmde*
de la rdrolulion. I«s Anglaia et lea cliinirgiens du Nord
remplacent notre charpie par une espice de préparation
de lin eu de dianvre soigneusement arrangde, mollttis
sur DOS de Ha faoea et puunée aar l'autre, ou moellcu-e
sur les deui : ce tissu ect en pièces nnUei ; on en coupa
dea HMkreeani suiTant lea besoins. F — n.
CUARRËE (Agriculture). — C'est le nom qa'on donna
au ccodrca lesaivées. Par las dîlTéreata seli aoiubles
qn'dlea contiennent, les cendns sont trfas-utilement eni-
pl»r<«a en agriculture; unis on se sert plus particulië-
rament de la chan-^ ou cendrea lessivées, d'abord parce
qn'ellet aont moina chcres, ensuite parce qu'étant moins
ricbea en sels solubles, elles n'ont pas une action aussi
dnergique et ne brûlent pas le* plantes, comme cela ar-
rive louTent avec les cendre* vives et récentes qu'on ré-
pand sans précaution sur le soi Le silicate de poia&se
eat un de ce* sels qui résiste le plus i l'action de l'eau,
et c'ait pour cala que la charrée eierte pendant si loug-
tempi des eBéIs marqués sur la végétation. La cbarrée
caovieatA loua lea sols, mais surtout aui sots argikui
et compactes. Elle est également utile i toutes les récok
tea, et pendant tontes 1m saisons, mais surtout au prin-
temps. C'est l'engrais par excellence pour lea prés non
arrosés. On la répand à la main ou i la pelle.
CHARRUE (Agriculture), Carruca des Latins. — Ma-
chine aiec laquelle on laboure la terro. Parmi lea diffa-
raol* mode* de labourage que le* liommes ont employés
pourlaculture, celui qui se faii au moyen de ta charrue,
s'il n'est paa le meilleur, est de beaucoup le piua écono-
mique et (Ortout le plus prompt Les diverses sortes da
charrues peuvent sa rapporter t deux types principaux,
lei ami'rM ou cJiarrua titnptestX les diat-ruei à auonf-
L'oraire, employé dbs la plus haute antiquité par lea
iwuples primîiih qui se sont occupés decuTture, différait
peu de celui qui est encore en usage dans quelques par-
tie* du midi de la France, de l'Iialie et de l'Afrique.
Aiusi cette dernière, A quelques légères modiflcalionf
prfcs, se compose d'un soc pointu, avec deui oreilles ou
vtraoirs en bois en forme de coins. Ce soc coupa seule-
ment des tranches boriiontales que les deux oreilles re-
Jeltent plus ou moins sur les cAtés. C'est encore au-
ïaurd'bui t'arûre de Provence (fig. 500). Mais peu h peu
et avec le temps des perfeetionucments ont été apportés,
et enfin on en est arrivé à l'araire perfectionné de Ma-
ibieu de Dombaslc. Il se compose de sept parties princi-
pales 1 le contre, le soc, le Jfo.le versoiron oreille, Vage
ou flèche ou haie, les manches, le régulateur. Le coufre
Iriiller. couteau) (g, Hg. Mil) est une espèce de couteau
adapté en avant du soc, A l'Age de la charrue, et destiné A
couper la terre verticalement en avant. En général il est
droit, quelquefois en faucille ou bien A tranchant con-
vexe; il n'est pas perpendiculaire, mois incliné, la pointe
en avant. Le soc[e, pi). SOi)eat la partie importante de
la charrue; il coupa horiiontalement la tranche de terra
CHA
448
CHA
qui constitue une espèce d*appeiulice à droite du soc
tranchant, qui va en se relevant rers sa partie la plus
large pour aller former avec le versolr un plan incliné
destiné à soulever et à renverser la tranche de terre.
L'autre partie du soc est la douille ou souche^ qui sert
à le fixer au corps de la charrue. Le sep (d^ fig. 501) est
une solide pièce de bois garnie d'un talon rf qui pèse et
glisse sur le fond du sillon ; il doit être muni de bandes
de fer sur la face inférieure et sur le côté gauche. Le
versoir ou oreille^ pièce située à droite et contournée de
telle sorte que Tinstruroent, débarrassé plus tôt du poids
de la terrSf est allégé dans sa marche. Autrefois c'était de
chaque côté une planche droite(p, fig. 500), s*écartant obli>
qucment de la partie postérieure de la charrue. Vage,
flèche^ haie ou perche (a, fig, 501), c'est véritablement le
corps de la charrue; cette pièce sert i fixer le coutre, à
contenir l'appareil régulateur et les mancherons on man-
ches ; elle est assujettie k la partie postérieure et anté-
rieure à l'aide de deux étançons c et c'. L'âge, quelque-
fois en fer, le plus souvent en bois, a une longueur variable
de 2"',50 à v{ mètres. Les manches sont ces morceaux de
bois que le laboureur Uent de chaque main pour diriger
la charrue. Le régulateur {i, fig. 501) est une branche
verticale qui glisse dans une mortaise à l'extrémité anté-
rieure de l'âge et qui permet d'élevef ou d'abaisser la
ligne de tirage et de soulever, par exemple, la pointe du
soc en abaissant cette ligne.
La charrue à avant-train n'est autre chose que celle
qui vient d*ètre décrite et à laquelle on ijoute un avant-
train composé d'une paire de roues, à l'essieu desquelles
vient s'adapter une chaîne en fer fixée à la partie infé-
rieure de rage par un crochet solide. C'est sur cette
chaîne que se fait le tirage au moyen d'un système d'at-
telage fixé également sur l'essieu ; au-dessus de celui-ci
s'élève un châssis dont les deux montants verticaux, per-
cés de trous, reçoivent une traverse qui glisse du haut
en bas et qu'on fixe à volonté ; au milieu de cette traverse
existe une boite à coulisse que Ton peut faire aller à
droite et k gauche et qui reçoit, au moyen d'un crochet,
l'extrémité de l'âge. Il existe une multitude de modifica-
tions de charrues des deux modèles dont il vient d'être
question ; on ne peut ici entrer dans déplus grands détails
à ce sujet. Mais nous devons faire mention d'une espèce
de charrue dite pofy^oc, c'estrà-dire à plusieurs socs accou-
plés; cette machine, dont on trouvera la description dans
l'ouvrage de Gasparin, et qui est due à M. Godefroy, ne
g sut être employée que dans les grandes exploitations,
ans ces conditions, elle parait offrir quelques avantages
dont un des principaux est qu'un seul laboureur peut la
diriger sans difficulté, etc.
Nous n'avons donné ici qu*une idée' générale de la
charrue et de sa construction ; quant aux divers genres
de charrues et d'araires, et quant aux divers travaux qui
en réclament l'emploi, voyez le mot Labour.
CHâRTRE (Médecine), Tabès — Par ce mot, on en-
tend en général un état de marasme, de consomption qui
accompagne le plus souvent le rachitisme : on dit d'un
enfant qu'il est en chartre, lorsque, par les progrès de
cette maladie ou du carreau, de l'atrophie mésenterique,
il est réduit à une maigreur qui annonce une fin plus ou
moins prochaine. On a pensé que ce mot venait du vieux
mot français chartre, dérivé lui-même par corruption de
carcer^ prison, parce que cette afiection était très-fré-
quente dans les prisons.
CHASSE (Zoologie), Venatio des Latins. — C'est l'art
de prendre les quadrupèdes et les oiseaux, soit vivants,
au moyen de ruses et d'engins de toutes espèces, soit en
les tuant le plus ordinairement avec le f\isil. On donne le
nom de Vénerie à la chasse qui se fait en grand avec des
chiens, soit à pied, soit à cheval, surtout pour les bêtes
fauves. La grande chasse aux oiseaux, qui se faisait au-
trefois avec des faucons, portait la nom de Fauconnerie,
Ou appelle pipée la chasse des petits oiseaux au moyen
de gluaux ; on distingue encore pour les oiseaux la chasse
au miroir, k la traînasse^ k la passée^ etc. (voyez aux
différents animaux qui sont le but de la chasse et aux
mots Faoconnerir, Véiibrib, etc.).
CHASSELAS ! Horticulture). — On appelle ainsi cette
variété de raisin si connue et si appi^ciée des ama-
teurs^ et dont i*^ culture est une des mdustries les plus
productives des environs de la ville de Fontainebleau.
On sait que les variétés de vigne cultivées pour la table
difièrent généralement de celles que Ton choisit pour les
vignobles; leurs fruits ont une saveur plus douce et plus
arable. Parmi ces différentes variétés, le chasselas tient
le premier rang. Le C. de Fontainebleau, chasselas doré.
a les grains ronds, blancs, teintés de roux d'un oûté, de
grosseur nMjrenne (fig, bOt) ; c'est la variété qu'on dem
le plus multiplier. Elle mûrit à Paris, du milieu ait fia
de septembre. La treille du château die FontaineUeta a
servi de modèle à tous li« horticulteurs qui ont voula cul*
tiver en grand le chasselas, et aux auteurs qui ont écrit
sur cette matière. Créée il y a une centaine d'ionées ë
restaurée au commencement de ce siècle, elle a nne loo-
gueur do I 38i mètres de développement Mais c'est à
Thomery, village situé à 8 kilomètres de Fontainebleto,
que la culture du chasselas a été faite avec un plein sac-
<^ ; commencée il y a plus de cent vingt ans, continuée
avec une intelligence et un soin persévérants par un agri-
culteur du nom de Charmeux, dont les descendants ont
conservé avec respect les bonnes traditions, cette coltore
fait aujourd'hui la richesse du village de Thomery et de
toute la contrée; elle comprend actuellement I20hectsrei
et produit en moyenne un million de kilos de raisin. Les
bornes de cet article ne nous permettent pas d'entrer
dans les développements que comporterait la culture do
chasselas de Fontainebleau. Nous renverrons aux traités
spéciaux (voyez Raisin, Vignb). Comme sous-variétés on
cite : !• le Gros Coulard, Damas blanc. Précoce de Romct,
à grains inégaux, gros, blancs, coulant souvent Mûrit
fin d'août k Paris ; 2* le Queen Victoria^ k graim trto-
gros, blancs, ronds ; 3* le Rose (PO), Royal rosé, grains
ronds, rosés, assez gros. II mûrit vers la fin de sep-
tembre. On appelle vulgairement Chasselas musqué le
Muscat blanc précoce, k grains blancs, un peu allongés,
assez gros. Apporté de la Calabre, il mûrit difBcilemeot
k Paris. On donne aussi vulgairement le nom de Cka^f'
las Napoléon, Chasselas d'Alger^ à une sous-variété di
Fig. sot. — ChaMtiM d« FonUincbleaa.
raisin connue dans le Midi sous le nom de Panse eommimt
Jaune (Bouches-du-Rhône), k grains sroe, longs, Jaunes;
il mûrit difficilement sous le climat de Paris.
CHASSIE (Anatomie). — Humeur grasse, onotneoieet
Jaunâtre, sécrétée par les follicules sébacés des paupiè-
res, connus sous le nom de glandes de MéUwmius, Eite
sert à empêcher les paupières d'irriter le globe de TœO
par leur frottement et à s'opposer à ce que les Isnnes
tombent sur la Joue. Lorsque ces follicules sont malades,
ils sécrètent une grande quantité de chassie , et cette
maladie porte le nom de lippitude (voyez ce mot).
CHAT ^colorie), Felis, Lin. — Genre de Mawm*
fères, ordre des Carnassiers, famille des Camioores, tribo
des Digitigrades, dont il contient les espèces les pin»
carnivores ; le chat commun ou ordinaire, le lioo»
le tigre, la panthère, le lynx, etc. Toutes des espèces pré-
sentent entre elles une ressemblance qui ne perniet fu^
de les distinguer que par leur taille, leur couleur, la lon-
gueur de leur poil et de leur queue. Ce sont, de tous les
carnivores, les plus féroces et les plus puiasammeni
armés; leurs mâchoires, courtes, sont mues par des mus-
cles très-forts; elles portent k chacune deux foussesnw-
laires comprimées et tranchantes, suivies d'une grini<^
CHA i
tiiiii**M pohitae, une trto-petite tobercnleuse svip*-
rinre, et enfin des eauiiiM énonn». Leurs ongles r^'racli-
letEeredressentonsecacbenliïlB volonté deranimit.ioDa
(1 pus repliée dubouldet do)gU, pirreireldeligBnteati
élaitiqnes Ifig. SOI] ; ils ne perdent
Jamais leur pointe al leur tranchant,
et cette condirmition ea ttit dn
animaux trto-rrdoutables, surtout
[es grandes «aptceA. lis ont U «ne
d'une portée médiocre, ni»lB Ils
voient auad bien ta nuit que le Jour;
si lenr odorat est moint déreloppé
que celui du chien, en revancbe,
chet eux l'ouïe est d'une Bnesse ex-
trême, Us perçoivent les sons tes plus
lûgers. Toutes les parties de leur
corps sont d'une flexlbililiâ et d'uue
souplesse remarquables; Ils savent
aussi bien ramper et grimper que
Taire de* bonds inormeat mais ils
courent assez dilfldlemeat, et c'est
ft force de patience et de rase, ai-
dées d'un silence absolu, qu'ils Tien-
nent k bout de s'emparer de leur
proie. Cachés le plus sauvent dans
un repaire ti>iilTu,près d'nne snurce
ou au bord d'un ruisseau, ils at-
tendent, épient l'animal qui vient
■-- — - toi d'uo sent bond, le dé-
it le pelage en fté-
w diulUrer, Tondent
19 CHA
calhu, Un.}, ae trouve à l'étu sanvage dans tes forets da
l'Europe; son pelage, d'un gris brun, avec des ondea
transnnalei plas roncéss ra dessus, est d'un gris blane
en dessous. Sa queue est trës-velne, annelée de noir, lea
orelllee sont |das r«ldee que celles da chat doir«atique. B
est d'un tiers plus grand qne celni-d; ei sa longusar,
depuis te 1x>dI dn mosMn Joaqn'à )a naissance de la
queue, peut aller k Ob,60 Le cbu aanvage n'existe pas
en Aniiénqne ; il est mtaa darenn rare dans nos climats,
Lm chats domestiques varteat beauoonp par la loonienr,
la couleur et la BnesBe de leur peit i ce sont des •nimaax
propres, tégers. adreits; fia aiâient leitn aises, se phii-
sent i se coneber snr des «marins chanda et moelleai.
Lorsque le chat veut exprimer le contentement et l'aOb^
tion. Il rut entendre noe emphe» de murmare sonrd qal
se renouvelle et ae prolonge fauléflniroent. Ile ne virait
gnbre que douze i quinze ans. La fiNnrile ports 55 à M
Joun, et met bas quatre i cinq petite.
Les chats domestiques offrent quelques différences dsas
leur taille, la couleur et ta longueur de lenrpelaga Kolbe
E rétend qu'il ; a, su cap de Bonne Espérance, des chata
leus, on plutôt couleur d'ardoise; on tes retrouve en
Asie i leur poil est An, lustré, délicat conme de la soie, et
long de cinq i six doigta sur la queue. Ils ressemblent par
ta couleur à ceux one nous appelons ehali eharlrrux, et
ne didïreiit guère de nos chati tf Angora, Ceux-ci ont les
poils longs et aofeui, ceux do ventre descendent quel-
qurfots Jusqu'à terre et ceux du col forment une large
l^Ise, ils sont en général blancs, on en rencontre cepen-
dant de gris, de fautes, de tachetés, etc. Us ont les
lËTrea et la plante des pieds couletir de chair; origi-
naires de l'AnatoUe, Us doirenl leur beauté,
dit Deamareet, à l'Inflnence du climat; il
en est de même des cAo/i ifEtpeffne, qui
■ont ronx, Uancs et noin, et dont le poil
■rt anâi trte-donx et trte-lustré. En Chine,
il y a de* ébat* i. long poil eiirémemenl loi-
ssnt arec les oreUlea pendante* [V. Run)!
CntT. — Petit groupe de Poistont du
genre Silurt, aoiis-geîve des Pimtlodtt
(voyez cee mota) ; Us ont la tête nue, mais
trfce-Isrge, lenn barbUlona sont an oomltn
de liutL Le Siltm chat (S. eaw, Ua.\ es
tronre dans la mer et les liriËrts da la Ca-
roline ; sa cliair est peu agréable, on la
mange Mte.
°^ dMi et fln, et des moustache* qui paraissait lenr
|[<u>neitre des imprenions trt»4éUcates. Ce genre ren-
^'ZM plut de vingt-cinq espèces, dont le* principales
Ml! !■ leiion IP. Iro, Un.), le plu» fort et le plus
^'Jinn des anunaui de proie; distlngné par sa cou-
'tvfuTe nuifome, !e flacon de poil do bout de la queue,
" Il minière qui revËl la tête, le cou et les épaules dn
™« Iroyei LioM). î- Le Tigre royal (P. tigrit, Un,),
^jnodqnelellan, plus allairgé, la tête plus ronde;
*^cniel des quadrupèdes : c'est le fléau des Indes
'^'taitt; la force et la rapidité de ses mouvements
"M ÎWdipeuie» (voyez Ticss). S-Le/ajuarou Tigre
^Iméngue, la grande Panthère det fourrevn (P. onco,
""■l> presque aoul grand que le précédent et presque
JW Migereoi (voyez J*gd ta). *• La PanOiire {P. par-
™,Un.) [/tj. 50O, c'rai le Pnrdalii des anciens, répan-
*»iUn» toute l'AfHque et l'Asie méridionale (voyez Pii»-
Ti^. 4* Le Uapard (F. leopardui. Un.). Ces deux
^1? ""'' ?'"* P^'ilM I^B '^ Jaguar. Les voyageurs et
«twireufs les désiguent indistinctement sous lee noms
*«i]Mrrf, panthère, tigrt d'Afrique, etc. [voyei L*o-
""1, a* u Couguar, Puma, on prétendu Li'm d'Ame-
JÎ*{F.d(i«)ior,Un,)(ToyeiCoocD*a). 7*LesI.jmj{f.
2°"iUn.);le loupcerBier {P. cemaria, Temm.), etc.
Plia Inx, Loup ceavis»]. 8» VOrelot {P. pardalit),
ra Dtn Bios bas snr Ïambes qne les autres (rovei OceLort.
?U &reoI (P. tervat. Un.) (vnjei Sbrvàl). 10» U
(•ï*««JoarisrecAaii«HrdeslndBa(F.ji.6a/a,SchrBb.,
»u mleni p. gultata, du rnSma) ; ses ongles ne sont pis
«iTiaUe* (voyei GoÉriso;. il" Le Cliat orrfinaire (F.
nocturne» du grand genre Strûe (Ctwoette).
Ils se distinguent de ceux dn mtaw genre,
parce qn'lls ont le dliqtM qui entoure
leurs yeox.ewnposdde plnnMe effilée*; la
collerette de plumta *c«lleu*ea, et, entre
deux, nne onvertore d'oreille* qui se ré-
duit a one cavité orale a'occnpant pas
moitié de la haatenr dn crin* i ils n'ont
potnt d'atgrette, et leur* pieds sont emplnméa Jd»-
qu'aux ongles. Le Chal-huant , Hulotte , ChoKettt dei
ooù, etc. (Sfriz alueo et SIridula, Un.) {fig. Mi) a
environ 0',40 de long. Cet oiseau est couvert partout
de taches longttudinalea brunes ; aux scapulaires et ven
le bord antérieur de l'aile, des tacites blanches. Le bod
dn pinmage eit grlsitre dans le mite, ronasitn dana la
femelle, ce qal les a fait considérer longtemps comme
deuxeipècei. ollest bondssaTolr.ditCufier, qaedans
tout ce genre, les femelles sont plus rousses qne les
mllM, M qui a lUt nnelquefojs malUplkr le* espècM. ■
Lo cIl«^b1]ant habile le» bob, où il nicbe, et ae lient
dan* IM vieux troncs d'arfarai g il chuM pendant !■ nuit,
et Ût une guerre Khtumde *ai mulot* et ani cvnpa-
fntih. H, MMi* ce rapport, l«i urrice* qu'il rend k l'i-
iricnltun devraient bien nMiddrer la manie de destruc-
tion qui anime les payun* k son égard. C'eit, du rtMe,
nn reproche qn'on peut leur adréuar pour beauconp
d'Antres animaux («ffei Cboditti).
CHATAIGNE (Botanique). ~ Voyei CBÂnuntu.
CuTiroNa o'aiD (Botanique). — Nom mlgsire de la
Uaer» flottante iToje* Hicai).
CHATAIGNIER {Botanique}, Caitanea, Tourn., du
nom de la Tille de Ciulanea, en TbesaaliB, dans les ea<
Tinni du fleuve Pdnée. — Genre de plantes que Linné
eoDridérait comme Taisant partie dn ^nre Hélre [Fagu)).
Il ^partient i la famille des Qutretnéei, dans la classe
des Ànwntaeéfi. Les cbAtatgnien sont, en général, des
arbres des régions tempértes de l'Europe, de I Asie
mofeane et de l'Aioërique. Le diilaignitr commun
nr.BO«..
M MhUugnii'
IC, reMa,Gaertn.t C, cu/^urùfLamki Fagta Ctutawa,
Va.) (fig. 6M| ïst an arbre pouvant acquérir nos éléva-
tion de 10 k ib mètres, et une énorme épaisiear de trooc.
On a souvent cité le chltalgnier de l'Etna, qui me-
inra &3 mËtr«a de circonrérence, et dont l'Age est éva-
lué i î 000 ans. L'immenso bnmchsge de cet arbre,
appelé Châtaignier axât cmt chevaitx, peut servir k
abriter des troupeaux tont sntiars. Ou raconte, k ce sujet,
que la reine Jeanne d'Aragon, surprise nn ]our d'orsgo
an atout Etna, put a'abrlter avec tous ses csvalien sous
oe colone végétal. Le ^klaignier qui existe prta de San-
cerre, dans le département dn Cher, est célèbre aussi par
se* djmenalonai a an mUre au-dessus du sol. il mesure
■ mitrea de diamètre. D'sprès certaines évaluations,
son Age pourrait Atre de plus de l DOOaas Lecbataignier
commsn baUta principalement l'Europe méridionnle,
rAsie Mineure et le Caucase. Il dlait connu dans la plus
baute antiquité pour ses IVnits, que l'on nommait fru/ôni.
Son bois a beaucoup d'élasticité et de ténacité. Il est
emidori spécialement dans cert^ns pafi, pour la fabri-
cation de* écbalaa, des tonneaux, des cercle* de cuves.
Ce geora te distingue par des fleuri mâles eu chalont
pUés Interrompus ; inrolitcre rrncilfëra épais, coriace,
nérisaé de piquants, et s'ouvrant irrégulièrement en ! ou
\ valveit !■! fruits da forme variable.
Le cbitaignier était, dit-on, plus commun autrefois en
France qu'il ne l'est aujourd'hui. On en trouve encore
des forêts dans les Vosges, dans le Jura, aux environs de
Lyon, dans le Limousin ; mais on en dépouille tous les
Jours les collines aablonneniei des environs de Paris qui
en étalent couverles. Les cbAtsigniera se multiplient de
graines qu'on sème snrtout au printemps, quelquefois en
automne; lorsqu'ils ont acquis Z mètres 1 3*,âOde hau-
teur, ouïes plsnledans la place qu'ils doivent occuper, et,
quelque tempe après, on peut les greffer en flUte. si l'on
vent obtenir des miits plus gros ei plus abondants [voyei
MsRion). Le bois de CDltaignier est peu e^iimé ponr le
chauffage; mais comme II fait de bon bois de charpente,
on l'emploie souvent dans ta constmciion. Le C. a" Amé-
rique [fi Americana, SneeL), que certains botanistes
regardent comme une variété du précédent, acquiert aussi
de belles proportion* et peut résister aux grands fhiids.
Les ehttaigiiessont nn produitlntéreasantsu point de
vue de l'aNiMotatioD dans les pays de montagnes dé-
pourvus presque coropléteDWal da céréales. La récolte
Wt plu* ou nom* abondante, mali elle mai
M> GIIA
c'est une excellente nourriture pour les boaunes et le.
animaux. Dans plusieurs parties de la France, le Uanu-
sin, leaCévenoes, la Corse, etc., les babltanta do un-
pagnea et la classa indigente en font presque lemantqne
nourriture; il en est die même dans les réglow nuiits.
gneniea de l'Espagne, de la Snisse, de l'IisKe. La tos-
servation des chAiaigoes demande eertdnes précanUont,
qui varient suivant les pays. Dan* lea Cévennei, pir
eiemple, on a des bkliments dans lesquels soet diimiéa
de grandes claies, sur lesquelles on pent mettre ïlifoii
Jusqn'k 600 kil. da diAtugnes t on entretlnit mkh ces
clalea an feu doux pendant pinceurs Jours, en les retDll^
nant de temps en temps avec nne pelle. Jusqu'à ce qn<
tes châtaigne* soient bien sècbes ; on lea retire eosBlu !t
on les bat, pour les dépouiller de leur envelop)», en In
iiiettant dû» de grands sacs de forte toile, sur tsuiMli
deux hommes frappent chacnn avec nn bâton, pour tinitr
l'écorce extérieure et en mfme temps détaeW ta peai:
intérieure. On vanne ensuite les cbâtsignea pouroilmr
tous les débris de leur écorce, et. après cette prépsntiog,
on les serre pour s'en servir su besoin. On peut nangti
la cbktaigne cuite sons Is cendre ou dans dn liil, m
bien Is convertir en farine dont on fait des bonIlUts. de
galettes qui tiennent lieu de pain, comme on fait en Conc
et en Itîjïe, et même une espèce de pain d'noe wiwr
douce et agréable, qui se digère faciletneot et peol b
conwrvcr plusieurs tours. La plus belle variété da cbl-
toignCB, connue sons le nom de marron;, est prodiitr
surtout par les cbltalgnlera qui ont été greffés; elle c«a-
tiloe nn mets presque de luxe, qui se msnge «rdiniiit-
ment roti dans uim poêle percée de trous, el qns ron
sert sur les meilleures tablée (voyet UsaaoN). G-i-
CHATEAU-NEDF-LBS-6A1N3 (Médecine, Baoi mioé-
raies). — Village de France (Puy-de-DOme), arrondiue-
meni et k 14 kiloitL de Riom, où l'on tranve des «oarm
ferrugjnensee btcarbonatéea midet, dont la tenpMtnn
varie de i&* & 31* cent. Elles contiennent ootanuMBi it
l'adde carbonique libre, de* btcarttonate* de aiode, it
potasse, de cbani, de protoxjdede fer, ducUorunésM-
dium, de ia silice, etc. Ces aani minérales, eocon pn
utilisées, ont paru efflcacei dan* les rbamaiisnKs, ootl-
qties névroses, dans les gastralgies, etc.
CHATELOON (Hédeane, Eu» mlnéralw). - TilUp
de France (Puy-dè-DAmej, arrondissement etk IGliloa.
de Tbiera et de Vichj (Allier). On j trouve j^uilein
sources d'eau brmginense bicubonatée froide. Éllei oxr-
tienneot une quantité notable d'acide earbniiqsB tit>n
dissous, environ î',t!0 par litre, des bieariMnitet alca-
lins, etc. Ce sont surtout des eaux digcstives. EIlM os'
aussi été avantageuses dan< la gravette, le eatartha (i-
sical, etc.
CHATEL GUYON (Médecine, Eanx mii'Arsles). - Pl-
iage de France (Puf-de-DOme), arrondlMemenl A 1
1 kilom. N. E. de Riom, qui possède des eaux téàM
tbermales (chlorurées, sadiques et femigineusa bici>
bonatées). Température, 30* cent. Elles contiennot it
l'acide carbonique libre, de* bicarbonates, et un* ceMis*
qusnlilé de snlfaie de (oude qui explique leur* fru^^
purgHiives.
CBATENOIS (Médecine, Emii mlDdrslea).— Bout ^
France (Bss-tlbin), arrondissement et il 1 kilom. 0- M:
Scbele*tadt, qui renferma deux sources minerais [àif
mréessodiques] froides. BllescontiennentparllntClt,
de principe* flies, dont 3f,IO0 de chlorure de lodint^i
Emplorén arec succès contre les maladies s ibiniqu*
(de faiblesse).
CHATO."* (Botanique). ~ Nom que t'oo donne i «J
taine disposition de fleurs en épis resstmbl.at * i>i>^
queue de cbal. Le chaton différa de l'épi, en ce ^^^
compose de Heurs mâlee ou femelles, qu'il est ■'^'~?]
se dessèche et tombe après ia Doralson. On n'efflP™|
guère ce nom que pour désigner i'inOorescence if ^
classe des Amentades. La chaton est pmdivil ^' JJ
bouleau, le noisetier {fig. SOI); limpU dans les S"^'^
el les saules. Il est co'i^xu^, quand son aïs 1"°^^
de courtes ramiBcations, comme dans le noyer, û «4
ton est iptifriqut, globuleux dans les p'atann ; w™]
dans le cèdre, -l'aulne. Il est interrompu dans piauenl
ipèces de chênes, etc., etc. , .
CHATODILLEMENT (Physiologie),— On wpells si»
I excitation que produisent «nr certames parties *" '"'J
des lilillations l^ièm, pratiquées d'une maniète P"'!*
moins rapide. Les nigions les plu5 pourvue» de awj
telles que la plante des pieds, la paume de* nauis,tM
lèvres, les oriflceî du ncr, des oreilles, sont les P^'^J^
■iblei au chatouiliemouL Le preoiier effet qu'il p<wi^
erii, dMiDouT«meDtaeonniIilft| eoBn on l'a to laïTi
qDthtDeToto de conralsIOD» vlolentei cl proloiiBées , at
oCna de 1> inort. Pendtiit 1m gatm* ralIgfeÔHi des
amm. un des auppllcee lei du iwiUe était le cha-
tooBleawBt lom la plante dN pleda. Le ehaionlIIenMat
■M ODdqiiefaia employé «n ntédedne, ivioat dani !«•
ni«*jDM[wa, d'aspnnie, etc. Ainii, l'on sicite aree
h birl* d'une plume l'inlûriear de* Darleea, dans le bnt
1 CIIA
de rdTeilIer la UMfbllité. Ou chatoullte la luette pour
prodeira la Tomiswment.
CnAUDES-AlGUeS (Uëdedne, Eaai mioéralei). _
Bonn de France (Cantal), anondhaeaient et 1 12 kilom.
de Sdot-Floor. Searcra thenueleii températnra de &'• t
SU* cent, (bicarbonatéet MMUquatl, Ce •Ml Ua ploa diaades
de France ; elle* contitoneot diNreBl* leb 1 baMt alca-
-- — — peau, le» rétracdona muicii<
laim, etc.
CBADDIÈBE k TiHDB on GiefalTiva. — Partie ea-
•cntleOe d'une machine h vapear, le Réndratenr peut
aiister aeul (Tojei CuorHea a u tafio*).
Lee chaodièresfc Tapeur ont épmnTd dans leora roraii
dea mediBcatlon* trte-nambKiue* ayant poar but, aelt
d'deenoiniaer le combaatJble, aait d'aunnenlerleurpuii-
tance de vaporiaalloa et leur force de rteiatance. Le»
tance nflUaole t la preaaion de la lapenr, d'être d'an
Dettofam Taclle k l'eitdricur et fc l'intérieur, de pouToir
Mrs rï^iéee aana dilDcDliéi dan* toot Isnn poiàia, de
a'eifger que dea réparaiioni raiee «t peu diapendlemea,
d'Mre d'nn pofato, d'nn volume et d'un prix peu élevés.
d'utUlaer enfin le mieui jMnaible te combuitlUe. Sulrant
le bot qn'oD ae propose d'atteindre, l'ane de cee coodi-
tiona peut toutebls 6tre aubordonnée aei antrea. Le»
princlpaui géoéiaieui* sont te* anlTanla i
CBkDDitai Di NawcOMiN, liémiiphérjque ilbad con-
cave du cAié du foyer. — Ce dernier est placé aa-dea*oua
de la chandière et occupe le liera enta moitié de laM/i.
La flamme et la tiimée, aprt* l'étre étaléea tar tout la
fond de la cbsudiâre, font latéralement le tour de cell^,
dans dee conduits appelée eanuaux, avant de s'échapper
parlaetwminée. Quelquefois elles pénètrent dans l'int^
ripur mfene de la chaudière aa moyen de cameaui en
tAle ayant ta rorme d'un D. Elle» peuvent, dao» les con-
ditions les plue favorablea et avec de bonne bouille, va-
Coriser de 7 i S kIL d'eau par kllagramnie de charbon
rûlé.
CBADMÉai H Watt oa CuvMiai A toniiav, de forme
idsmatiqae allongée tomiiiée par dea fonda plaU. —
Celle chandifere e»t toujoun il basse pression ; la face In-
' """' '~ la sole et du Toyeri
lïrieure en eat concave du cdté de la
r«, MS. - Chudiin 4 k«Ul<gn.
^ M iécbée daiw loala «a longueur par la fiamoM et
"■ pi qui font ensuite un circuit complet longitndina-
>»« aatoor de sas Oanci, rt aotiTeat même péaètrent
*"» wa iniériear «n snlvaat dea caraeani kuigltudinaui
ai t^ pgof diminuer le poids de cee cbaudièna «t aap-
t^iioer le fourneau en mafonnoriedanileqnel elles sont
"dbalrementeocaslrtoion diapote asae: généralement,
wnm daoa lea bateaux à vapeur, le foyer dana la cbaa-
dière même ; le léo est ilor» entouré d'eau de tous cdiés,
k l'exception des ouvertures dpstinées 1 l'Introduction de
l'air et da eombostlble. Cee chaudières peuvent donner
également de 7 i 8 klL de vapeur d'eau par kilogramme
de charbon brûlé.
CHAODiiaa cTLiHeaiQBa, avte ov tan* botiilleiiri, ter-
minée à ses deui oitrémités par des calotte» sphériqnes,
la plua favorable ft la réaistanee et la plu* généralement
— toc*— JftwtT*'»*''!'**'— *fc*"*»"— '^ip*
■tMn, eth^ BiH de HiM éMN kv cas-
nimdelBCfcndièrcd^AMittrabcMcoaprtai petit. ' ~'"
Jhjwfi rtw i rttf p»»iniftHy iMWM *B^jfc* t
inbalnrts M fermM t Pn» et kns arteiléi par ^
cahwie «pWrtnae et lie et à l'aotra par om fcrU pbqoe
defaaieaobîlepovrieiietisfaee înMiicor. I« <feaaditi<
eM OKatrtrév borioaialoDeat, les boalHean ca ^EHOn^
daoa vm bwseso m bciqaM réAactairei^ •■ noiH^as
h* pvtiei qui avoitioeat le feo. « de naniba qM la
eititoifféa mobili* da bonOleaia MieM riméta banda
fiMirnesa. La Iwbim et Ici gu Itehem d'ainrd lea booB-
lenn d'anal tm acrUn et >or teor face MA-iemc, p«M
ferleoneot d'arrière en avint eatn le ^Sudie et lea
hoolDeanet retonraent enla t bdienwée en aaîniit
la laoo dû cylindre. Dam ce long dicail, fb oèdeni
•M grande portioa ds leor chaleur aa gteémear; le
leite Ici tenant dîlaléa prodnh le tirage. Lea Inafllean
aagmentent l'éiendne da la watlta de ettaailr, maii en
dimioneat reOeadu! mojreane^ Étant pto espoâé* l l'ac-
lioa dd ten. Ht donnest ptaa de vapenr qoe le cerpa de
la chandlèn, nui* ib t'oMiil plm Titei vam tei «InM*-
Mm a£itéraleaMM de manitre à poonrir lei ranoantar
■ana détraîTe le feanean et MBa dépl«r«r le gTM cylindra
dont ib aeerviaett la dorte. Gea cbaudiâaa, dana ka
condition» les pina brorablea, doonent de e à : UL de
?*tie«r par kilogramme de chaiton. Vrâci la dfaMmion*
géDéralcment adoptai pour ellea d'apris la Ibna nooi-
natiie dta uadibiea qn'eUee doi "
rMb«..tn.
coarapicuaniÉai.
»»u-»^
.1^*^.
Utmi.
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An delà de cm limitée, il vaat mieux accoupler pluBienra
ciMadièrEa.
CnaODitati TUBDunn. — Vojei Vima [Hubi-
I mployéqae dana te« cas eiceptionoeb où les seules >_iu.
d'alimentation qa"on puisse se procurer sont trop eorro-
olirea ponr le Ter. La fonte est d'un pni peu iul^rieur i
celui de 1» tdle & cause de l'épaisseur plus grande qu'on
est obllgA de loi donner, et lea dangers d'ciptosiou des
chaudlèrea en fonte étaat sérlcui, on los « presque enliÈ-
rein en t abandonnées Les génÉraleurs sont donc formés de
feuillet de tûle rivées l'une à l'autre et donU'épaisscDrest
fltéfl par le* rèçlemeau. Pour Ivs parties plates, l'épait-
lenr est déterminée i pan et la rjalsiance doit être aug-
mentée par den tirants Intérieur». Au reste, lonle cliaa-
dlËre à Tapeur doit Ëln an préalable essayée au moyen
d'une pompe foulante i eau, en présence d'un ingénieur
désigné par le préfet, et résister t une pression triple
pour les chaudières en lAle et en culrre. Quintuple pour
les chaudière* en fonte, de celle qu'elle doit supporter
pendant li marche r4giiliËre. Dans les locomotlTea, toa-
tofols, t'épreote n'est faile qu'an double de la pression
normale. La pression d'épreure est faite avec de Tean
et noti do ['air, pour élller lea accidents en cas de rup-
ture. Un timbre est appotA lur la clundif/re à la tuile de
La pqlsssoce de rnporltatloii d'une ctiaudlère déjwnd
CHA
«icDedépt
..j««,de la dufMeitioa de ag
■MB, de h natm dncaoïbiitlible et de la cotkduite.leme
on Ta|Éle,da h^ Lea ciMaditew aans bouilleurs penresi
doBDerdelâàtOkîLde rapenr par mètr* ctIriden^
tace de <kuA «i par heure. Lee cbaadiËrei k booilleiin
■ a dannm en mies CMrant que !& ; mak c(ll»d
ont. i nloBs «gai, ose nrface de diauSè plus étaidu,
"" ""* — — — Tt an deli lenr infiSriorilé soci le yn-
. Cette inKriorité tient i dm éteodie
dre de ta aiirâ«e de cbaullé dùrcltei
i an obstade ploa grand t U farmatMii dea courant) de
tapeor et d'eu dana ka bouitleanet leur* tubaluna.
Lea dBoditna aam bonilleort, prdHrablea pour la
"a'^iinea de Uhb pùaaoee, conduiraient pour 4e
forts ■aehinei i dû loosneuts ioadmisaibleB de Toia^
L'élorine de la grille t cooibostion doit toujonrt Hr«
le ptaa grande poMÎUe, sana en rendre cependanl le ta-
ncx Xïï^ difidie, aln d'accroltt^ la surface de cbanb
directe qnî eat de beaocoup la plus active dam Upo-
ductioa de U vapeor- La rapidité de la combustian, un
mfloence notaUe tor la quantité de rapenr produite pat
1 kiL de booille, en eieice one au contraire coniiditv
ble aor la quantité de vapeur fbomie par une mbat
sarfac« de cbauSe. et par coDaéqaeal sur la puiMascc
d'une cbaodiiTe. Sooa le rapport de l'ëconomie de cou-
traction, il y a donc avantage à employer une combns-
De toui la gteéraiears, lea chandièrei dites tobolii-
rea, et en particnlier celle* des locomotivee, sont ctUci
qui préattilent la pnisuDce de vaporisation la plut «ntr.
giqoe.
Bien qoe la quanlild totale de cfaalettr emportée |nr
la tapeur augmente avec ta lemptrature et ta pr«Mioii,
a n'en résulte aDcniie difléranœ sentible dans b pnti-
que; il eat atant^eui, an contraire, d'alimeour la chto-
dttre avec de l'ean dé|l chaude. G'eat cette petMéaqw ■
giiîdé H. Fareot dana la uodiOeatioD qn'il a upgctéel
aea chaudières (/ly. MW). Le loyau par lequel *tAn l'eu
d alitneotauon eat trti-long et replié quatre on cinq fcb
tnr loi-néme en segmenta d une longuetir égale i «De dci
bouiUeois ordinaiiea. Le dernier arment, le pint voiû
du nirpe de la chandiire, communique arec crtu}^ fu
une tnbotan aitude aa.deiaona du niveMi de l'eas; i
communique également par une seconde tnbuinre aopt-
rienreavec la diambre i vueur, aflnqne la Tapeurqïl
s'y produit puisse s'a|Duter i la vapeur de la chaudière.
La* gai provenant de la combuition, aprts avoir épuiit
leur actiba tar ta chaudière, suivent le tube d'alimeolk
tonte sa longueur, et, comme dans ce tr^
... _ j_ _|||j gjj pijij froide, ils K (
e letir chaleur, et n'eo ce
« qui eat nécessaire pour produire
B haute tUieminée (royei Alimmu-
:identt, voyei les diveraes panles d» l'artitlo
spécial consacré ï la description des machinea k n-
pour (V*rEiB {Macuineb i), MwoiiÈiBesJ.
M»»I.
Twaio
B DI U TjWI
„
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.-
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...
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«.7»
IÏ.1I
K,H
11, SI
U,»7
1M
t.so
(O4O
1Ï.60
CBAUFFAGE (Pbjilqua industrielle). — Le cbaolbge
ta •ppwteoiBDU dût DM climati lempérée occaaioone
1.- ., i^oi^gB „i,t dépeme quelquefois uaet
... - iMéreUe ww notre
cirs;
linu, dMiiiéB i le prodaire fc moini de frais et d'une
muitrt plu* régulière. Nous «Don» pueer en rerue lei
Itkdpau ^«tèiiiei de cbeulhge eetuellemeat connu*.
□wcBii préMDte certûoi arentagea qnl lui sont pardcu-
lin. Le cbaulbce, en eBel, en une queMion complète
t ooM de* conditioiu Tariables aoiquellea 11 doit latiB-
Un rairant lea lieui et laivatit l'état de fortune et lee
tatitodee de cbiciiD de non*.
Cunriet Dtaact hk coiuanioir. — Ce ajttène est
cMon et pratlqoé de toute antiquité. LeasauTi
H le feu ao milleo de lenr hutte pereie en
Oai ka penpiea cÎTiUiét de l'antiquité,
Mlni toi htaée était plaeé dan* dea vaiea ouTOrta
H DUieii de ta pièce à ebaoflér, dan* laaaelle «e dé-
nmlant, eu même temp* que la ebatenr. In produiu
tMai de la oombuition. Ce irHème, encan pratiqué
nel^apK , en Italie , et mbne dan* le midi de la
Fthc*, où on tàix oaage de brattroi, mi aana Incon-
•UeMa iraree dana tet ooDtréea où il est emplojé.
Oti le* lanTacea, l'air afflsa de UNU le* pcdntt du ponr-
Mr de [« halte jmt les porte* mal fonoée* M par tes
Ima dea mnn en terrei 11 gagne 1» partie centrale
Réchapper par r , — . _ —
Bt dioc eonleppé d'un courant i'iir pur auOiant pour
le piauir de reaphnie. Qaant au meerM, iU eont
(inilt de quelques charbena entitrement alltuné* et 1
uMé eofimis dai» de la eendre, de manière que
Il enlMMioD ae fait aana pMtdactloa i'atjfdt di
t^imnVaddtearbonique M tunat aenl lor, on
■ait qM l'asphyiie par le diarbon te produit Mir-
tMi pw le preiBler de ce* deui gai. Le* Inmitrea
Vi DOe* éâalmt la nnil veraent dana l'air d'é-
■MM quantité* d'adde otrbonlqae aant noo*
iMtoModer d'une maniiM td« •euihte. De plu*,
!■ [Acea à dtaaibr sMit en giDéral gnndea, éle-
•ta; leur imaetiire eat incomplète, « le climat
tell peu rigooren, le ebanffage Mt en géoérel
tiMiier. La aeddent* «ont donc i pen prè* in-
MBw, i moiM que le braatro m iolt efaaf«A de
AiAouBcdia.neetTraid'Rtai' - -* "'
>n pmeoneaqni ne aont paa nal
■ dianEage trèa-économiqDe a
net te mani de ttte aam il
dbau plut rigoareni , dan* 1
l"o dos, ce mtime deriendralt extrêmement oang^
■wi. 11 6« iDdlspeMahle d'jr Mre usage d'appareils qui
•npotloit la fanée et le* gai prorenant de la combna-
tioo.
Cainrrua p» cnNiiitia. — La France et l'Angle-
Nmnnt presque eotlèiement «hanlTée* par de* hyrwt
mm, lo^te dana l'intérieur de cbemineee et cbargé*
faa e«nba*t)ble qni n'échanA la aalle que par aon
npmemenu Ce ■vMtaie cet éminemmeM agréable et
knUniqwL La ine du bn récrte ; l'air *» nMarelle
_jj___. g nn* t«BBp*T«lore modérée. De-
frais et pur, ce qui eat non moini indiipantable ; mal*
aussi ce sjrstème eet de tovi le moiiM économique. La
chaleur rajonnanie est aeule Dtilisée daiM Dite cbenlnée
ordinaiie ; or, la cbsleur revonnanie n'ett, pour la hola,
que le* U p. lOO de la dialeor totale fournie par «e
combustible, et pour le coke elle ne dépasse pas &o p. IDO.
Do plut, le quart seulement de la cboleor rayonosnla
pénètre dans l'appaitemeDl ; le reste est absorbé par lei
parois du foyer et perdu. Il en résulte donc que les cb^
miuéet ordinaires n'utiliient, en réalité, que de Si II
E. 100 de la chaleur totale fournie par le combnslible
rûlé. Un aotie IneonrAnient irèe-graTe Tient s'^|onter
k cette faiblette du réeultatmile obtenu. Le* dieminéei
les niieui construites absorbent, an miiiimam, N mètre*
cube* d'air par kllog. de comboalible taillé; il tant rendre
cet air k l'a|^>artemsnt, soit par dea Tentouses, soit par
le* Joints dea portes et des fenêtres. Il en résulte qatl
«'établit dans la pltce on courant d'air froid rayonnant
de tons les pointa aceesaihlea de la drconfërence fer* le
fo/er, et cet air emporte encore srec lui une proportioa
très-notable de la petite quantité de chaleur rafonnante
utilisée. Lea cooslmcteurs haUlea sont heureusement
parvMiut t supprimer une pvnde partie des dâfauta re-
prochée aux cbemiaées ordinaires, tout en leur conser-
vant leurs avantages, et cela au moyen de dispositions
d'un établissement, eo général facile et peu dispendieui.
L'Objet qu'en doit te proposer dans la construction
d'une cheminée set quadruple. 11 faut :
I* Disposer le fo^r de maaitre qu'il enroie dans la
pitcs la plut forte proportion possible de chaleur rayon-
à U quantité ttrictement nSeessatre au renouTellement
de l'air, pour qoe la respiration se fataedana de bonnes
conditions;
f Remplacer cet air non pins par de l'air lh)id, mais
par de l'air préalablement cbsuffé ;
4* UtUiser, pour chaufler l'air introduit dans la pièce,
la chaleur perdue dans U combustion.
C'est i Rumford que sont dues lea premibre» recher-
chée Importantes sur la meilleure forme i donner sut
cheminées. Avant lui , ellea étaient d'une dimension
considérable et dévoraient d'énormes quantités d'air; il
les réduisit i des proportions plus raisonnables. Dapolt
cette époque, des essais de tout genre ont été tentés, et
presque tou)oura en a été obligé de revenir au princi-
pes qu'il avait posés. Des résultats Importants tout tou-
tefois sortis de toutes ces teatatites.
La Bgure &1O, nous donnera une Idée nette du système
généralement adopté d'après Rumford. Lhomoud les a en-
core améliorées en y sdsplant on cadre en cuivre, k cou-
lisse, dans lequel monte et descend on tablier ou rideau
(fig. &II) ayant pour effet, soit de concentrer l'aciioP
de l'air sur le fojrer pour allumer on aviver le feu, soit de
fermer complétoment la cbemioée quand le feu eet éteint,
et conserver alnii plua longtemps la chaleur de la pitee.
Cm cheminée* sont Irts-bame* et trés-répsodues, sur-
tout à Pvis, m^ elles eoMommant beaucoup.
Lea cbeminésa i fonr mobile de Bnnuac ont pour
objet de ramener le fen en avant dès qu'il est Ueo allainé.
et d'angmanter aiiûi l'élendne de son cbamp de rayonne*
ment i mais iM galett sor lesquels itmle le foyer donwni
lien k des réparationa Mqaentas, et la cendre qui tombe
du foyer et qui doit y Et ^ •*"" ■■— «-"'—
pntortioa gÈot le* ■ ~
L«cheiiilirf« de Millet é pour but de réglera TOloaié
l'oaTertare du puiage de Itt ruinée daiu te tavftu par où
elle l'éclitppe. L'eitrémilé Inférieure du conre où est
établi le Ibyer eit en bâte et reroiàe à m partie supé-
rieun; maie ce coffre est percdl Mptrol poKdriearade
deni onYertora, l'une rapérieure, Itrga «t d'une petite
haateor, l'tntre Inrérienre et littiâe i one tris petite dii-
tance u-deaint dn eomlnutlble. La premitt* est ton-
]otm ouTeitt et ne peat annTe qa'aa minlmom d'écbip-
pemcnt da la fumée pour de petita féui. La sacoude peut
Ctre taiaée i TOlonié an moyen d'une trappe qae l'on
maateuire «Tec ou levier. Ce ijitfeuie présente de» avan-
tagee réeta. Dam lea coodilloM ordinaires da ta com-
bustion, l'air qui l'entretient traTer» le combustible de
bas en haut; c'eal donci iafacsiurérieuredu fbyer que
la combuslien est le pioi vive, que le rayonnement est le
plus intense ; or, le rayounenient do cette face est k peu
prèsentitr^meut perdu pour l'appartemeuL En obligeant
l'air i raser la surface supérieure du combustible pour
gagner l'ourerture infériouro par laquelle ils'écbappeen
grande partie, OD rend celte surface incandracente elle-
mimt, et on augmente ainsi sa puiaaaace de rayonne-
ment. Anssi ta cheminée de Hillet réalise-t-elle ooa éco-
ncHnle notable de combustible.
Pour satisfain! k la trolsiËme condition, on a seavent
Tccouradans les habitation! aisées i des calorilËrea pla-
.„ — s leequetica on établit ensuite tes prises
d'air qui doiTent «errir k l'alimentation des cheminée»;
l'air entr&tné par celles ci est donc remplacé par de
l'air chaud. La température de cbaque pièce devient,
par cela même, plus unirorme et plus facile i maintenir
k un degT4 convenable, et on réalise en mËme temps une
écotiooue notable cor la quantité et ta qualité du com-
buatible conaonund. Il est touialbia beaucoup plus nan-
lageni, strit soni le rapport de l'économie, aoit aoua le
rapport de 1> pureté de l'dr ofltort k ta itaplratiaa, de
fonmlr i chaque plbee de l'air directeuMnt poiaé an de-
liorB et dianSi par ta dtaleor perdue du Ua«r. Il eai
d'autant plue nfrettable qne cette améUeraâoo ne se
géoérallie pae davantage, que, awtoat dans les malsons
nonvetlNiMnl conatmitee, elle ne donnerait tien qu'k une
dépensa ds premier étabUsaemait tout k Ut inaigoi-
fiante. Inaginoni qn'im conduit établi dans l'épaisseur
dca plaoJien ou des mure contre lesquels sont adosséw
le» clieminéea, aille puiser l'air au dehors et l'omÈne
dans l'on des compartimeau disposés de chaque cAié
tuyau de poêle disposé boriiootalement ii
née, en arriËre du tablier supérieur, et s'oaimn aun
l'appartement par le câté da la cheminée. U est Esdie ds
comprendre U nature des effets qui vent si prednlit.
Le tuyau sera traversé par un courant à'tir vcnui it
dehors et appelé par le tirage de U cheminée. Ce tajii,
d'un aulre côté, sera Ibrtemenl chanflé par ts flamme
ou les produite gaieni de la combnstieo ainsi que ptr Is
rayonnement du foyer. H échauflisra donc l'air avant d«
le verser dans ta pièce, et on n'aura plas lesveals cMlii
si désagréables daiis une chambre cbauBée pw une cto-
_.f_, CaçBtème trt»«atiennelat«tadi-
traita spédaui. N
née de Péclet (fis.
une caisse k air ÎM--,,
niquant par des tnbea en quinconce T avec la csIm
supérieure fi k air chaud.
bepuisquetquesannéea.remptoidetaliouilleondiicgtt
comme combustible dans les cheminëes prend ooe Ma
grande eitenslon ea France. Il convient dis lors d'y fjt*
quer le syatbme de coastmetion adopté en AugleierTtel
en Amérique, où ce mode de chaufTage est presque namh
■el. Le combustible est placé dans une gnlteen fïnteés
coquille entièrement libre et ouverte mant, denou <t
sur les cotés. De chaque cOté MM deux tabletiM en kme,
situées au nivean du sommet de la grille et servant à t»
c^voir les vases t cliaoKeri en arriâeet napeuai-é»
sua, est ans ouvertnie de la largatir de la griUi nr
(H>,!& an^us dehautenr.lbnnantraxtiéniléloflritsts
dota eliemlnée de dégagement dea gfts. BnBn.tuafbaili
de Tonte on de léle, peut Mre, k volonté, vpUqoéa nr
ta grille, adn de forcer t'oh- fc travmar eatle-d ^ul
on veut allumer le feu eu l'aviver. S~
k cette clteminée le qrsième di
diqoé plus haut, il lofirait m laire lamminm-
rietire du tablier de la cheminée en bnte aeuse, « it
la faire inverser par l'air affluant da dcbora. Dans Wt
tes caa, tes ventouses doivent être laisemeat ouvertes éi
manière k fournir aisâmenl le volume d'air absorU r«
la cheminée. Il convient également d'onnir ces veptooM
d'air chaud, le plus bas |«asibte et non prts du ptafend,
l'air chaud qrant tonjoiïre asseï de tendance 1 mosMr.
U est rare qn'one cbesdnde flune k Paris, o& l'air M
preaqoe loufonr* asaes calme. Il n'en est pas ainsi ps^
tout, et il cet qu^quelbis trC»dUDcile de corriger ce dé-
faut. On peot etie asa«ii4 cependant qu'il pretlulM
d'un obstacle qui s'oppose k ta aortie de la funée pv
i-«t.j_iii supérieure dn loyao de 1» cbemioée et li
uer par le bas dans la salle, on Uen, au coe-
aetloa par en bas aupérièure i la hne »
de la njmée, et qui, aspirant l'air di 1>
ivmar eatlë-ânuil
Si 00 voulait adi^
tonsesi aircbandia-
force kn
Dana les ehemiiiiea d'nsiDe, 11 ne pasee gotre par tiWt
■-—=■-'- ----lé que 8 1 10 mètre* cubea dsir pMU
i MO* ou 800*, et dont la tnts m
__ ,jr conséquent considérable I dans M*
chemlnéai d'appartement, pour la mâme quantité éi
combostflte, U en paase 60 mètres cubes an moïM dtel
la température n'est dès lora guère supérieoi» k «• on
Ur, et dont la vitesse oaceodaoïe est par coMtqont
très-loible. On confoit donc qu'il sniBse de cirtuMaMt*
eilérienres peu puissantes pour arrêter on chaaterle
el de la bmiée. La principale causequi sgiM
:t que la colonne d'air chaud n'a pas ta force de lefNI*
battra cette inflnenoe, il faut rétrécir le sommet de la
cheminée et la termiiHr par une buse clinique, de ma-
nière k donner ou courut de bmée la pins gnndsit*
tesae posaihie k la sortie; disposer an-deasos de* pls4**
de lOle qol garantissent de ta proMion du *«nti eontf ti
tuyau latéralement) surélever eelntci pmr foim'm
extrémité an-desaous des ramoQsqal gênent la sorti» dais
fumée, etc. Il convient également de réuécir la choolnM
Ear le bas coeniiie par lehant, aflnde daanerklaftua'e
son entrée une vitesse aeseï grande ponrlatlerwnm
la cause déprimante dans le cas oi' '
pérlenr n'aurait pas donné un réai
CHA
455
CHA
n ftot dfiter également de feire rendre deux cheoiS-
Bées dins le môme tnyao on coffre, à moine que ceoofl^
ne Mût trët-ltrge, ftind qn*on le toH dans les anciennes
cbeminées. Dans ce cas, si la cheminée snpérieure a an
coffre pûlicQlier s*éle?ant4le quelques niètres arant de
dânocfao' dans le ooffire commun, le tirage de Tune des
cheminées pent ftre fa? orable à Tautre au lieu de lui
nuire.
Les causes qui font fumer les cheminées en agissant
par le bas sont très^oovent, surtout à Paris, Tlnsuffi-
since d*arriTée de Tair dans la salle pour répondre à
Yxppei de la chraiinée, parce que les portes et les fènè-
tiei sont trop bien Jointee, et qu*il n'y a pas de featouse
00 que la ventouse est trop petite. Mais le même effet
peut être produit par une cheminée ? oisine qui, placée
dans des conditions meilleures, produit un appel plus
éoernqœ et fait senrir l'autre de Tentouse, ou bien encore
par m vents régnants qui tendent à faire circuler Tair
dans Tappartement en sens opposé à celui que produi-
rait an tirace régulier. Pour remédier à cet état de cho-
ses, il font d'abord en bien connaître la cause. Pour cela,
qoâod le fou est bien allumé, on ferme toutes les portes et
fenêtres, et avec unebongie allumée que Ton présente aux
joints des fenêtres et des portes, en entre-bàillant même
ces deraières pour y présenter la bougie, on reconnaît
par la direction que prend la flamme la direction des
conrants d'air. Si tous les courants viennent du dehors
iQ dedsns de la chambre, et qu'en ouvrant légèrement
une fenêtre ou une porte la cheminée cesse de fumer,
c'est éf idemment que l'arrivée d'air est trop petite. U
but ou agrandir les ventouses, ou eo créer s'il n'en existe
pas. Dans le cas, au contraire, où le courant sortirait
par une des portes, il faudrait le suivre de chambre en
chambre jusqu'à l'endroit où 11 prendrait naissance, et
sstisfaire a cette aspiration par des ventouses, et en même
temps fermer plus hermétiquement, au moyen de bour-
relets, les portes par lesquelles le courant se propage
JQsqn'à la cheminée qui fume.
La fomée est quelquefois versée dans la pièce à chauf-
fer, simplement par des remous qui sont dus à une di-
mension trop grande du coffre à son extrémité inférieure,
n suffit de le rétrécir en ce point pour coiriger ce défaut.
ÙUDFPAGB PAK CHEMiNéû PoftLBS. — Los cheminées
poêles forment un intermédiaire entre les cheminées or-
dinaires et les poêles. Celle que l'on appelle cheminée à
lapnunenne consiste en un coffre carré en tôle, large-
ment ouvert par devant où il est muni d'une trappe éga-
lemoit en tôle, que l'on peut abaisser ou soulever à vo-
lonté au moyen d'un treuil sur lequel s'enroulent deux
cfasines fixées à l'extrémité inférieure de la trappe. Cette
dteminée se place dans l'intérieur de la salleàcbauffur,
ou bien on l'encastre dans le coffre d'une cheminée or-
dinaire, en ayant soin de ménager autour de la tôle un
espace où vient s'échauffer un courant d'air qui pénètre
ensnite dans la salle.
On construit aujourd'hui un grand nombre de chemi-
nées analogues pour la combustion de la houille on du
coke; dles sont toutes en fonte, sont très-durables et*
chauffent bien, tout en laissant Jouir de la vue du feu.
Les dteminées Desamod en fonte sont déjà bien ancien-
Ks, mais elles sont construites avec des soins et une soli
âhé si remarquables, que, malgré leur complication,
beaoeoup de ces cheminée fonctionnent après cinquante
sm aossi bien que le Jour de leur installation. Ce sont
encore de bons appareils.
CiAoppAOB PAU potLCS. •— C'ost le plus simple et le
plus économique ; aussi prend-il une extension de plus
ca plus çrande, surtout dans les petits ménages ou dans
les antidnambres et les salles à manger des ménages plus
usés; mais ses avantages sont le plus souvent compen-
1^ par de graves inconvénients dont le principal est de
ne donner lieu qu'à un renouvellement insuffisant de l'air
dans la pièce où on en fait usage.
Un poêles en fonte, les phis généralement employés
dans les petits ménages, sont en mênoe temps disposés
ponr cuire les aKments, et, sous ce rapport, ils rendent
d'immenses services à la classe nécessiteuse. On peut leur
donner sans diflSculté et à très-peu de frais les formes les
plos commodes pour le but qu'ils doivent atteindre, et
ib se fabriquait aujourd'hui par milliers et à très- bas
prix dans nos forges. Ces poêles chauffent rapidement et
iTec une grande énogie et permettent d'utiliser presque
joute la dialeur dégagée du combustible ; maisite se re-
li'oliliàeot aussi très-vite, et il .est malheureusement dif-
ficile d'obtenir avec eux une chaleur douce et uniforme
aans arrêter presque complètement le renouvellement de
l'air, ils répandent d'ailleurs une odeur désagréable. Les
conditions hygiéniques sont toujours mal observées avec
eux, et il est nécessaire, pour l'entretien de la santé, d'en
combattre les Acbeux eOéts par des promenades à Tair
libre. La grande chaleur qnlls produisent Jccrolt aussi
dans une forte proportion la capacité de saturation de
l'air et sa faculté de se charger de vapeur, ce que l'on
exprime vulgairement en disant qu'ils dessèchent l'air.
L'évaporation trop rapide à la surface du corps et dans
les organes de la respiration devient alors très-fkUgante \
mais on peut la combattre aisément en plaçant sur le
poêle un vase contenant de l'eau qui rend à l'air un de*
gré d'humidité convenable.
Les poéieiem terre ciiiïe, vernissés ou non, s'échauffent
plus lentement, mais ils se refhN'dissent aussi moins vita
et donnent une chaleur plus douce et plus uniforme. Ils
sont exempts de mauvaise odeur; malheureusement ils
se fendillent et se détruisent rapidement, et on ne peut
guère y brûler que du bois, la houille et le coke donnant
une chaleur trop vive qui augmenterait encore la rapi-
dité de leur destruction. Dans ce cas, il faut garnir le
foyer de briques réfractaires, et modérer l'intensité du
feu.
Depuis longtemps on a cherdié à dhninuer les incon-
vénients des poêles en les garnissant de boudies de cha-
leur qui versent de l'air chaud dans la pièce et en reoou*
vellent l'atmosphère d'une manière plus complète; mais,
pour atteindre ce résultat, il est nécessaire que la prise
d'air ait lieu au dehors, et aussi que les ventouses aient
une section suffisante. Les poêles en terre cuite des salles
à manger, dont le foyer est entouré de tuyaux de fonte
pour le passage de l'ai/ qui s'y échauffe pèchent en géné-
ral par l'insuffisance de leurs ventouses. M. Darcet a
démontré que, pour une salle à manger ordinaire, la
section de 1 ouverture intérieure et extâieure devait être
au moins de 0",20 à 0",2S. Il convient aussi de disposer
derrière le grillage de la ventouse une boite à eau que
l'on alimente régulièrement tous les Jours.
Les maisons russes et suédoises sont chauffées par de
très-grande poêles construits entièrement en briques et
occupant tout un pan de mur. La fùméo et lea produits
de la combustion y circulent dans des conduits ména{[és
dans leur épaisseur en y faisant un grand nombre de cir-
cuits. On feu de bois y est allumé chaque matin pendant
quelques heures et est renouvelé le soir dans u» très-
grands freids, puis, quand le bois est transformé en braise,
on ferme toute3 les issues du poêle. Celui d s'échauffe
lentement, et comme sa chaleur ne peut l'abandonner
qu'en traversant ses parois, il se refh>idit aussi avec une
extrême lenteur. On obtient ainsi dans les appartements
une température uniforme de 14* à 15*, mais à la con-
dition que l'appartement soit hwmétiquement dos et que
l'air ne puisse s'y renouveler ; de fréquentes promenades
à l'air libre obvient aux inconvénients de catte vie en serre
chaude.
Poêles calorifères, — On rencontre aciudlement dans
le cooomerce un grand nombre de poêles appdés calori'
fères^ construits en terre et métal, ou en métal seulement,
et auxquels on donne les formes les plus élégantes. Ces
formes sont trep variables pour que nous songions à les
décrire. Nous nous bornerons à en indiquer un petit nom*
bre des plus répandus. Void les conditions les plus géné-
rales auxquelles on doit c^ercbv à satisfaire dans tour
construction.
t* Présenter la plus grande surface de chauffe possiUe
en conservant la plus grande simplidté de forme et d'a-
justement et en donnant aux conduits de fumée une
forme qui ne gêne pas le tirage et^ permette un nettoyage
facite ;
2* Faire passer sur cette surface de chauffe, en sens
contraire du mouvement de la fumée qui doit d'abord
monter, puis redescendre verticalement avant de se rendre
dans la cheminée, im rapide coturant d'air fhûs, puisé
au dehors et pénétrant dans la salle après s'être échauffé
par son contact sur la surface de chauffe ;
3* Conserver aux conduits de ce courant d'air une sec-
tion au moins égato à celle du dégagement de la fumée ;
4* Donner un degré suffisant d'humidité à l'air chaud,
soit en plaçant sur le poêle un vase plein d'eau, soit
en disposant un réservoir d'eau sur le trajet du cou^
rant d'air chaud et alimenté chaque Jour à raison de
1 litre environ pour une salle de 60 à 80 mètres cubes t
&* Compter en pratique environ 1 mètre carré de sur-
face de chauffe par 100 mètres cubes de capacité de li
chambre à chauffer.
Le poêle calorifère de M. Chevalier est un des metl-
CHA *
,_. l'on coniIrniM aDtottTdlial. U m
m Intr nâtilliqne c«otrsl dont ta fumâe
nwen» une lérje de cwnMM couuutTiqDCa avuit de
■'ichappsr par Ib luysD de ftméa, Undlt qae de l'air
ebenle BbonduniMDt eoti* Im orneani, et tfita l'Uie
écbnolTé par son contact «roc eux, s'échappe par de larges
•nTerlBrescriUagjea disposées «or le poorUnr de la caisse
QUodiiqaa qui enveloppe toat l'appaRil.
Le uloriAre de H. RÀei I>uToir,dant notre granire &I 1
repriâenU ans coupe, est plus sbnpie et donne ansai de
bons résnllat^ H cet rormé d'un forer central C, d'une
pille et de qnaire plsqaes de fonte qu'on peut fitcUesient
remplacer quand elles sont uidee. Le* produits de la
«ombustion s'élèvent Jusqu'en D, d'oA il se dMieot psr
ail tufaui, HG et EF, qui tes conduiaent en A et de 11
dans une cheminée.
H. Péclet a proposé avec raison de construire des poètes
dont le foyer serait placé an milieu d'une masse d'eau
trarersée en outre par des cameani de circulation ponr la
fomée et l'air fourni par la rentouse. En comUnant ce
sjntfeme avec une combastion lente, on obtiendrait ainsi
WM cbateur très-douce pouvant aisément se conserver
pendant vin^-quatre heures i cause de la grande capa-
cité calorifique de l'eau. Le danger de ce svsième aérait
dans les faiies d'eau qui pourraient sarvenir et qui, une
Lit produites, deviendraient difficiles fc «rrtter,
CuADrriGi pu cuoairkiu. — LescaloriOreadiUèrenl
dea poélea en ce que, construits sur une aiseï grande
écbelle, ils sont toi^jouïs ëtablisen debon de la plfece i
cbaulfer, tandis que les poèlea sont [dacét dans cette
pitee même. Le transport de la chaleur du toyer 1 ta
ptÈce peat avoir lieu, wit an moyen d'air chaud, soit an
Boyen d'eau chaude, soit endn an moyen de vapeur d'eau,
et qui constitue trois classes tnen distinctes de calori-
RuM. Quelques règles cependant lenr uat eommunea et
nous sllons les énoncer (Tabord.
L'âlolgnement du calorJlËre des pitees i chanlTer exige
que l'on enveloppe l'appareil dîna une construction en
maçonnerie suffisamment épaisse et mauvais conducteur
pour qu'elle ne lalisa perdre que le moins possible de
cfasleur att traven de ses parois. On remploie ordinaire-
ment la bnque. An contraire, l'appûeil Iniérleur est en
métal pour ménager la place, multiplier Ica surfacea de
Aanllé et faciliter lea aaaemblagea. Cette condition de-
vient méuie indispensable dans le cbsufTage 1 l'eau ou 1
ta vapeur. H est igalemanl trto-important, aoit pour dl-
\i C(IA
minner les frais de premier établisseomit, mU nitrat
en vue des réparations poealblea, que t'sppùeil toiiiia-
Île, facile i eiéculer, à démontereti reposer, IscUeuM
visiter et 1 nettoyer.
Ctticrifire à air chmid. — Ces appareils seoi gfiiérv
lement Ibnnés d'on forer logé dans une sorte de clodc
rcorersée et doublée inlérlenremeot vers k bas é'me
chemise en briqnca téfraetalres destinées à lecerwi It
plus Rurte impression du feu et 1 ménsger U dïtka
Celle-ci est ^ërde supérieunment de deoi Isign «na-
taïas pour l'issue dea produits de la combostlMi. Cm
deu oQvertorea correspondent cbacuM avec raitrWU
supérieure d'un conduit en bnie cttuposé d'un ceRiia
nombra de tuyaux horisontaux et parallèles M corn-
muntquani successivement l'un avec l'autre par des ta-
bnlures verticales. L'enrâmltd InCSrleui* de ce conénï
se réanlt A celle du conduit voisin pour se rendre dam
la cheminée destinée 1 l'expoliioD de la famée. La dodu
et lea deai rangées de tuyaux aoM envelopote dumn
d'une chemise en briques laissant aitre elle M la iMe
un intervalle aaffiaant pour une large drculatioii d'iir.
Il convient de donner k cette cloche des dimenrioniMa
grandes pour qu'elle ne rougisse qoe bibleoisnt; on ériti
ainsi de communiquer une manvuse odeur k l'air chaud.
Un premier courant d'air s'établit verticalement amour
de la cloche; deux antres courants semblables k pn-
diiiient autour des deux rangées de tuyaux allant d>
tuyaux inférieurs les moins cbauds aux tayaax supirieuR
qui le sont plui i la fumée, par cette dlspoeiiioa, k Ht
pouille pIiiscompléteiDentda sa chaleur. Ces trois miaH
d'air inégalement cliandce se rénnliaent et se meiw
dans UM chamim A air d'où partent les tuysui de da-
tribntion. Il est Important que la drculatioo de l'iir «t
aaseï active pour que la température de crt air Mt'élèit
pas trop haut t on asaura ainsi la salubrité daipièCM des-
servies, on opire plus complètement le refroidisMaicntdt
la fumée et on économise le combustible. H est dgalanaii
important dlntrodoire dans la chambre 1 air chaud im
quantité d'aan sufflaante pour donner A l'air cbaod ud
duré d'humidité cpnvenabk
Les calorifères doivent être construits k un ni veuiolt
distribution de l'air est une question eitrêakemeot impor
tante et difScile, surtout quand il faut cbauBer des ttiffs
dtlTérails, l'air diaud tendant toujoun par sal^knitt
monter aux étages supérieura au détriment des éttgn
intérieurs qui restent froids; on n'a qnelquefoli d'aum
resBOorce que de partager le calorifère en compartimaa
distincts pour chaque étage. Les tuyaux de eonduited'ù
doivent être entourés avec soin de corps mauvais era-
docteurs pour éviter qu'ils ne ae reAvidlssenl; Dt m
doivent Jamais avoir horixontalement une grande !«>■
gueur, parce que l'air y drculnail avec peine ; les bot-
cbea de dialeur doivent Être larges, et eoBn cbaqua pitt
' k chauB^ doit présenter des ouvertures asseigrandeipour
l'écoulement de l'air Avid k meanre que de l'air cbani
est versé par la bouctM de chaleur.
Calorifirt à vapeur d'eau, — La vapenr d'eau bi»l>
lante est employée depuis trts-longiânps au cbioTifi
des ateliers et manaûtcturea, et c'eat lA qu'on a puiri
ridée de la faire servir au chaubge des édiflees pubUn
et des maisons partlculièrea. La quantité de chaleur que
la Tueor d'eau bouillante emp^ avec elle et qu'alla
abandonne en se condensmt est considérable; i Ul- d<
vapenr à 100' perd en efltat 810 calories en tetouBaut 1
l'état d'eau k 16*. On comprend dia lors toutl'avaiiU(e
Sel'oo peut terrer de ta substitution de la vapeur àTnr
aud dont la puissance calorifique eat an contrait* »
faiUe. Celte substituUon présente encore dM aviaUpi
d'une autre nature. La force ascantionneUe de l'air diiud
dans le* tuyaux de distribution eat totijoun très-fiilm
et il suffit du plus léger obstacle pour la détruire. D N
rdsnite des difficultés très-graves quand on veut chauStf
ea même temps un certain nombre de pfëcea placée* f^
suite le* nnai des antres et surtout k des nivaaui duH-
rente. La vapeur, au contraire, est poussée par dsrrib*
par l'effet mâme de ta prodoclion aans la chandibe et
se trouve ainsi obtigi!e de suivre toutes les taauei qid '"I
sont ouvertes et que l'on peut régler à volonté ; ses OTiut
de conduite sont également moius volumineux et n "ik
Installation plus facile au travers des murs et de* plu-
cbers) toutefois rinstallatiou d'un appardlde ebsuni*
à la vapeur «M toujours asaei dispendieux potir qu ea
Dn kpptreil de ce genre m compose enenlielleinent
" '-'— ' — lestioé à prednire 1» T»psnr, de luyaui
.!t de traôsport, eofln de récipients à
a eitérieurea deaUnés à condenser la va-
■eàPtirMi tnirendeleurenTeloppe
Il cbHear proranam de cette condensation.
lu jfatrateuri ae priaentent rien de partleuUer dam
leir diipinttioa (forei CuoMitn a Tuccn). Le* tui/aux
lit dùlrilmtùm dolTent être en néial, le meilleur est le
cnhn, M tuMmbUs aiec bMaconp de «oin pour ïrHer
In Fnilet. Ce lont cei deut panlet de l'appareil qui oc-
nAnoent la plus forte dépenae d'IoauflaUon à cau«e
ia frtcantlona qn'elle exige et de la perftetion avec la-
quelle c«a parties doitent être eifcntéaL
Lm ricipienU ou appareils de eoDdontalIon reçolrent
ta faram tite-Tariables «elon lea localité! où flisontéla-
Mil. Ce sont de simple* tujanx dan* lea aMIer* et nSnw
les ÛSccs pnbHcs, qoand ces layamt penient t^n Tad-
loQit cKbé* à la vue sou* des tables, des plancher* on
ta chsaBerettes, ainsi que l's Tait H. Groorelh i la U-
blMhèqiie de l'Initltut ; mais an mtliea de* lalles baU-
Itoet dfetrfes, ces récipitotadoirent Uie SM-rnSmes
dfconilni; on irnr donnera la Terme de ptédestaui, de
cgmoln... ainsi que t'a fUt le mtow IneAiieDr ponr le*
ull«* de nnstttut et Aa Néotbermes. La forme intérieure
de tes ippanllt eit d'^llenn trte-simple ; ce sont dw
nNS métalliques creui dui* lesquels fient déboacher tm
tajyy de ripenr ; un second tnjau «ert pour la sortie de
Piir àaat6 par l'arriTëe de la vapeur i on troisibme n-
nto su générateur l'eau proTenant de la coadeoHtion.
Cahrifêrt à tau chaude. ~ Le cfaaoffage I la rapear
tsi énergique et prompt ; mais il porte ImmédlateoMM la
tempénture an maximum, et AÏ» que l'afflui de T^wnr
nae, la température tombe. Le cbauAfie par dnmla-
tiui d'eau chaude est remarquable, an conlraire, par la
(If ■ Ht. •• CriHiltH 1 «0 («Mti,
'*I'l«rili et la durée de «e* effet*, l'extrême licilité arec
J4<ie0e on peut modérer la ehalear et en régler l'iaten-
l^xdnnt le* besoins dn moment, par la aenle con-
•^ do An. Ce sjtitme n'eiige ni alimentation, ni net-
^TW, û surreillauce ; le Ten pent être DégUgé pendant
îJSBBOri benre* sang produire on abaissement de tem-
tot^BK iKHable. De tous 1m qWtaMS, c'eat donc celui
qui confient le mieai au chauffage des appartenNntt, Ce
procédé, dn reste, était mk ta usage par les Romdns
dans leur* étave* et lenn thermei t de dm Jonrs encor»
te* eaui thermales ds Chaudêa-Aigne* sont emplmées an
ebaufhge des habitationt mmu lesqaellea eUas drcnlenl
dans de* conduit* ; mai* ce que l'on appelle cImiIortoM
if fflu, ladiBpa*ition derappûell qui serti conduire l'eau
chaude mr les point* que l'on fent cbauflbr et 1 ramener
l'eau reiVoidie a ion point de départ ponr lui rendre la
chalenr perdue, e«t de llnfention de fionoemain, qui
l'erapIcrrB dto 1777 i l'Incnbation artiBcielle deateubda
poule. Ce procédé fbtpwté i un tel degré deparfoctioit
qn'un appareil monté par Bonnemain lul-mtoie ronciloniw
encore au Pecq (roje(lNC(iMnoii).DeFranoeilpa*aaen
AD^eterre, où il nçnt, de I8M t iSSe, un immense dé-
reloppement ponr le ehanflage des appartemenla, et Per-
Uns lui ouvrit encore une noDfelle f oie, en imaginant,
en 1837, iadrcolation d'eau k hante preaaion. Ce procédé
revint alors en France où H. Léon Dufoir lui donna onb
trte-grande Impulsion. Noire grafure &I4 donnera ona
idée BuIBstnte de rememble de* appareils emplorés gé-
néralwnant par cet Ingénleor. Ils m compoMnt d'un*
chandibre en (bote on en lOle 1 foyer iniénenr atenfor^
mée dans une conitruction en tviqoea pour la préserr cr
dn refro)di)*emenL De cette chaudit^re, en son aonmiet,
Cim tuyau BC qui s'élève directement Jnequ'an pliu
: point où on feidlle porter U chaleur. Il y déboncbe
danann va«ed'«x/>aMt(M Dondeniveu d'eao Ubrenwnt
ouTen i l'air ou simplement forué par un coafercle à
foloaté quand le chauffage doit être foii à la preado»
ordinaire, on bien eiaetement do* qaaad on feot forcer
la température et la faire monter an-diaaua de lOO*, M
qui n'a lieu que danaleagrand* appareil* de ehanflhgeet
eiige l'addition d'un manomètre at d'une aanpapedasA-
reté >p. Da vaae d'eipaa*ion panent aniant d* tnyaui </,
Al, qu'il y a de pitaet k chauffer par étage. Cbacnn d'eu
vtenldébo«NberireiirémitéeupMenre<riinpo«led'eauB
ordlnairemaot en fonle. On tuyau de retour imi part de
l'extrémité Inférieure de ce poâe pour deiecadre k l'étaae
inférieur ou aboutir 1 la chandifere, k l'eitrémité inlï-
ileun de celle<L Tout l'appapeil eit exaelamant rempli
d'eui, sauf l'espace nécessaire dan* le vase d'espaneioa
pour la dilatatMn de l'eau par la chaleur. Qnand on
allume le fou soo* la chandièrs, l'eav qu'elle contient s'^
diaulfe, se dilate, devient moins dense et wod k monter)
elle s'élAve en eflbt par le inyan direct BC. tandis que l'eau
descend par l«s tuyaux de ivtonr peur pcwdre la place
de celle qui s'élève. Une circulation d'eau aaaei nclbe ne
tarde pas à *'effectaBr dan* tout l'appareil qui, au bout
de quelque teoip*, se trouve k pea {n4s égalemeot chaud
en Ion* *«* points, 1m poêle* d'ean et le* tnyaux de retour
étant eependant toujours de quelque* degrés an-dnsoua
du tnjiu direct, que l'on préserve avec aoin do reflroi-
dlsaemeot. Les poêlas d'eau placés chacun dann une pièce
k chauffer y versent une chaleur douce et bien soutenue.
D* peuvent ainsi ao échauffer directement l'air, ou bien
être tnf er*é* par des veatootee qui servent k r«ionveler
l'atmosphère reapIraMe.
Dans le système imaginé par Perkins, l'appareil de clt>
eiilatlon Mt formé par un long tube de fer replié sur lui-
même en *[dralM remplafant, d'une part, les poêle* d'eau,
et, d'antre pan, la chaudière où l'eau reçoit l'actloD du
feu. Cette w*p<»*ition donne phu de puissance aux ap-
parais de PeiUns t mais, comme l'eau y acquiert dM
tempéi«tnra pouvant l'élever Jnsqu'k JOda, e" — " ""*
- ■- - la pn ' * " ■ '--
température li
i l'eau est teorme, oo y est
. .. pn^on ...
(oi^ur* exposé a dM dangers d'explosion qui sont nul*
quand on opère k la prealon ordinaire.
CnAnrr*G« * uicdlst(or cmrantfB db vinca bt d'ud
CBiona. — U. Ph. Groofelle a fait la plus lieureuse asso-
eiatfon dM dein denier* procédés de chanlEige k la a^a-
vlU t'ont dt Paru, diteprùon Mtttot, I 320 cellule*
dif IséM en six corps de bàUments, Im eonldor* où ellM
paiMn, iM services g^nénux, 1m btU-
_.,_._.__.,._ _ cubedeWOOO
mètna ^fisé en un nombre considérable de compirtl-
nt chanl!é*etfentilé*par un aeal foyer
peur la conduite du ha. Chacun de*
dti-holt étagM de M eellnle* s un fase chauffeur d'ott
part une drcnlattoa en tuyaux de fonte indépendante
dM autres, eonpMIament cIom, et dont le tuyau supé-
rieur «e bihirque pour courir defant chaque rang de
eelInlM de l'étage.
Chaque cellubi a un appareil qui lui appartient, indé-
pendant de tou* lea autrM et pris cependant sur l'appa-
reil commun de l'étage. Cet appareil e*l COmpoM de
CHA
45S
CUA
2",33 de tayau d'aller et de :ie*,83 de tuyaa de retoar,
qui, avac 0",081 de diamètre donnent l",20 de surface
de cbaufle par cellule. Ces tuyaux sont renfermés dans
un coffre en plâtre adossé aux cloisons des cellules. De
Tair déjà chaud, pris dans les corridors, les parcourt
dans toute leur longueur, pénètre ensuite dans la cellule
par des ouvertures grillagées et y opère une Tentilation
suffisante tout en y maintenant une température uniforme
de 13 à 1&*.
Chaque vsse chsufieur est chauffé par de la vapeur
d*eau qui y est amenée par un tuyau gagnant sncces-
sivement tous les étages et qui communique avec un ser-
pentin logé dans le vase chauffeur. Un second tube sert
à évacuer Teau provenant de la condensation de la va-
peur et à la ramener daos le générateor. Ce générateur,
formé de plusieurs chaudières accouplées et fonctionnant
comme une chaudière unique, est disposé dans des caveaux
situés au centre de Tédiflce. La dépense de houille est
évaluée à 2 000 kîl. par Jour moyen de chauffage, avec
une ventilation de 26 mètres cubes par cellule et par
heure, et Touverture facultative des fenêtres pour chaque
détenu ; ce qui donne environ 4 UL par Jour ponr 100 mè-
tres cubes de pièces chauilées et ventilées. C'est de tous
les résultats le plus économiquement obtenu Jusqu'à ce
Jour. M O.
CHAULAGE (Agriculture). — On donne ce nom a nne
opération ayant pour but de prévenir certaines maladies
des céréales, au moyen de substances assez caustiques,
assez corrosives, pour altérer la poudre de la carie, par
exemple, sans désor^iser le grain que Ton va confier à
la terre. La chaux vive, le sel marin, l'alun, le sulfate de
fioude, le sulfate de cuivre, l'acide arsénieux,etc., ont été
employés. Mais on doit voir, par la nature des moyens, que
pluûeurs offrent des dangers, et celui qui parait aujour-
d'hui le plus efficace et sans inconvénient pour la santé des
semeurs, c'est le procédé de Mathieu de Dombasle (1836)*
On place le grain dans un baquet, on l'arrose, en le re-
muant, avec une solution de 640 gnunmes de sulfate de
soude dans 8 à 9 litres d'eau chaude pour un hectolitre
de grain, de manière que celui-ci soit bien humecté par-
«ont; c'est alors qu'on répand sur la masse du blé delà
poudre de chaux éteinte, en continuant toujours à remner
jusqu'à ce que tous les grains soient exactement couverts
de chaux. La dose de chaux vive pour un hectolitre est
de 2 kil. pesée avant l'extinction. Cette opération, ainsi
faite, porte le nom de sulfatage; mab le nom de chau"
loge est encore généralement usité.
CHAUUODE (Zoologie), Chauliodut, Schn., du grec
chauiiodout^ qui a des dents saillantes. — Sous-genre de
Poissons malaa^téi^giens abdominaux, genre Èsoce
(brochets) ; deux dents à chaque mâchoire oui croisent
«ur la mâchoire opposée. Ils ont beaucoup de rapports
avec les stomias. Le C. de Sioane (C. Sloani, Schn.), la
■soûle espèce connue, a été trouvé près de Gibraltar; d'un
vert foncé; il a de 0",40 à 0*.4S de longuenr.
Chaouodb (Zoologie), Chauliodes^ Latr.— Genre d*/n-
■sectés névroptéres^ famille des Planipennes^ tribu des Hé^
mérobins; ils ont cinq articles à tous les tarses, quatre
palpes filiformes; trois petits yeux lisses; antennes pecti-
Dûes. Des États-Unis. Ce genre a été établi par Latreille
sur Vhémérobe pectinicome de Linné et de Fabridus.
CHAUME (Botanique), culmus, — Nom sous lequel on
désigne la tige des Graminées : herbacée, simple, garnie
de plusieurs nœuds, elle est remplie d'une moelle légère,
centrale, dépourvue de faisceaux flbro-vasculaires, qui,
en général, ne se dévdoppe pas aussi vite que la tige, se
détruit lorsque celle-ci s'accroît, et laisse à son centre un
canal vide, qui lui vaut le nom de tige fistuleuse {fistuia^
petit tube) (voyez MoNOGOTTLânoNÉs, Tigb).
Chaomb (Agriculture). — On appielle chaume, cette
portion de ui tige des céréales qui reste au-dessus de la
surface du sol, après la moisson; ss hauteur varie, sui-
vant les localités, de 0*,IS à 0",48 ; quelquefois même,
on coupe le blé ras-terre. C'est surtout dans les grosses
terres argileuses qu'on laisse de grands chaumes, et im-
médiatement après la moisson, on les enterre afin de
diviser le sol, et de l'ameublir. Mais c'est là une mau-
vaise spéculation, parce qu'on retrandie ainsi de la récolte
nue quantité de paille qui dépasse la valeur de ce que
Coûterait un autre amendement Quelques cultivateurs
emploient aussi cette méthode, lors<{ue le pied des blés
esi surchargé d'herbes dont on évite amsi de mélanger les
graines avec le blé ; dans ce cas, on fauche ce chaume
quinze Jours après, et l'on en ùàt du fouirage, ou bien on
le fait pâturer sur place par les moutons ; mais comme
cette abondance de plantes nuisibles peut disparaître par
un meilleur mode de colture, il est bien proavé qnele
cultivateur n'a pas intérêt à perpétuer cette pntiqae ; it
fourrage obtenu ainsi ne compense pas les incoaTémesti
qui en résultent, et surtout celui de rendre, imp(Mfbt«
les labours d'automne, si nécessaires, daos kk tensi com-
pactes, pour ouvrir le sol aux influences de l'air. Il y t
donc avantage à tenir les terres nettes par on bon mode
de culture, à couper le blé ras-terre, et à tûn àm imi-
ries artificielles pour nourrir les bestiaux, n^ui qa'oo
ne l'eût fait avec les chaumes réservés lors de la moiswa.
Si pourtant l'abondance des plantes nuisibles obUgeiit
acadentellement à laisser des chaumes longs, il laii£sit,
par un temps bien sec, y mettre le feu; toutes les mis»
valses graines seraient brûlées.
CHAUSSE (Chaussb n'HiPPOcaATB), (Médedoe). - Es-
pèce de sac conique, d'entonnoir, en étoffe de laine, dont
on se sert pour passer les sirops, les décoctions épaisM
et muqueuses, et toutes les liqueurs trop denseï pov
passer au filtre de papier (voyez FiLTai). La chauise res-
semble exactement à an pain do ancre, dont elle BemUe
être la forme ou le moule.
CHAUSSE-TRAPPE nBotaniqne). AUusion fahe ta ca-
lice épineux de cette plante, qui ressemble à cet iostro-
ment de guerre, à plusieurs pointes qui servaient antreCùs
à arrêter la cavalerie, et nue l'on nonmiait chaus$e4rqfpe.
Calcitrapa, de calcis, pied, et trappa^ de trapft ^'
fiant piéae^ en celtique. — Espèce de plante da geare
Centaurée (voyez ce mot).
CHAUVE-SOURIS (Zoologie), Vespertilio, Lin, do
latin vesper^ le soir. — Tribu de Mammifères, ordre dei
Chéiroptères^ Qu'elle forme tout entier avec la petite triba
des Galéopithiques, On distingue les chauves^urîs pir
les caractères suivants : doigts des membres antérieun
excessivement longs et formant, avec la membrane rem-
plissant les intervalles qui les séparent, des ailes autaot
et plus étendues que celles des oiseaux. Aussi, les ehao-
ve&-souris volentrêUes très-haut et très-rapidement Ln
muscles pectoraux sont très-dévdoppés, et le stemom t,
dans son milieu, une arête pour leur donner attache
comme dans les oiseaux. Les yeux sont excessiTemeot
petits, mais les oreilles, souvent très-grandes au point de
former quelquefois avec les ailes une énorme surface
membraneuse presc^ue nue, et tellement sensible, que lei
chauves-souris se dirigent dans tous les recoins de leon
sombres retraites, probablement parla seule divenitédei
impressions de l'air. Ce sont des animaux nocturnes qui
passent l'hiver en léthargie, suspendus par les pattes de
derrière. Les femelles mettent bas deux petits qu'eUei
tiennent cramponnés à leurs mamelles. Cette tribo, très-
nombreuse, a été subdivisée en un çrand nombre de
genres, partagés eux-mêmes quelquefois en sections* Les
Roussettes (Pteropus^ Briss.) constituent une section de
grandes chauves-souris de 1 Asie méridionale et de Tar
chipel des Indes ; leur membrane est échancréa prolbo-
dément entre les Jambes ; elles ont des incisif es tranchan-
tes à chaque mâchoire, et des mâchelières à ooaroone
plate; aussi viventrelles en grande partie de firuits, dont
elles détruisent beaucoup. Cependant, elles poorsâiieol
aussi les petits oiseaux et les petits quadrupèdes. Ce lopl
les plus grandes chauves-aouns, et on mange leor chair.
Elles n'ont point ou presque point de queue; pami les
premières, on peut citer i la n, édule (P. edulis, Geoft)
des lies de la Sonde et des Moluquea ; la A. JTaAW, f «-
ioug (P. javamcus, DesoL), un pîen i4ua grande qae la
précédente (1*,60 d'envergure), elle habite Java; la Amc*
set te vulgaire { P. vulgaris, Geoff.) des lies de Francs etde
Bourbon. Le Kaloug^ nom qu'on donne vnlgsireoMflt
à toutes les Roussettes dans le pays, se troufeen shoS"
dance à Java particulièrement. Ces animaux vivent H
sociétés nombreuses, s'accrochant la tête en bas aux bran-
ches dM arbre8,8errâB les uns contre les antres, immobile^
silencieux, et semblant faire corps avec la brandie \ I
pekie le soleil at-il disparu, qu'ils quittent la branche
et s'élancent dans la campagne pour chercher leurnoor*
riture. Ils dévorent indistinctement toutes eq>èces de
fruits, et font des dégâts considérables, dont on ne pi^*
serve les plus recherchés qu'en les enveloppant cooins
nous faisons ponr nos raisins de table. Leur chair est eiu>
mée, et on leur fiait une chasse assez active (voyez Root*
SBTTi). Parmi les Roussettes qui ont une petite qoeoe,
on distingue : la R. d*Egypte, (P. Mgyptiacus^ x^^^
laineuse et grise, qui vit dans les souterrains en Egy?^
A côté des Roussettes, on peut placer les Céohawt^
(voyez ce mot). Après les Roussettes, viennent le genr«
Molosses {Molossus^ Geoff.) à museau simple, oi'oillee ^^
ges et courtes, s'unissant Tune à l'autre sur le muaeao*
CHA 4
Dm fciii coDUneiiu (rojei Houimi) ; le gmra NoeMion
[SadUie, Un.) iTADiériqnB (Toye» m molh le genre
Pl^etlom* ( FhyUotloma, Cot. et Geoff.), dont Is Itn-
n« sent "«Ilonger braoconp, et te tennioe par Am pa-
nii« qaf pmhMiit diuoeée* poor fonner nn mue de
iBCcion. il> Kiiil d'Amérique, MOteoliniBui qoalei m-
irncbianHOdrit, et ont lliebltDda de neer le twig dee
.«tifiMii. C'eet dans ce gatn ipie m tnai* m 11
Vtapirt [ Yampinu tpettrum. Un.), «ni attaque •
k Utail (Tefei VHPiaa). Lee Ortillardi {PUroItu, i
Geoff.)
Il f-t. fa mift, —M-
... . n oreilloQ
Ftiid et lancéolé et ud opercule inr le troa audiiif; i'O.
fEurape [P. vulgarit. Et. Geoff.) [fig. 5lf>) habile le>
nioM de DOS Ti'eni édiflLCa, il n'eU pat rare au eoTiroDi
dt Pirli (lojrei Obiilu»).
\m Chôma- touru commtaut an Vetperlilioni (Ket-
ptrlilie, Cuf . et GeoK) eonatitoeat on geare carKÙriié
la pvUo da monde. . , . __..._.
friDct. On les tnwTe en général dani les vieillca raines,
dut le* csTenia*, IM MUterrains, lee craiu des vieui
•rtath EUee rlTcnt en géaéral d'insectes, et ï ce point
ii ne, dicB rendent de tri»fnnda lerTices, qui mérita-
lûnt d'ttre récompeuaés par nn peu plus de sympathie
deliputdBrbcmine. Elles chanent pendant la nuit, et
lus quelqnis paya on lea a Ronimëea, 1 cause de cela,
Huvmdella de nuit. Le Joar, ellf* demeurent immobiles
dau leon retraitée, accrocbées |wr leurs grilTea, la t£ts
n bss, serrée* et tassées les unes contre les autres;
c'en diuH cette position aussi qu'elles passent l'hlTer
ïmr M se réveiller qu'au printemps. Ces aoimani cher-
disatl mordre lorsqu'on veut lee saiair.
Im çriodptles espèces son t : La C ordinairt ( V. mvi-
■u, Lui.)i la plos connue et la plus grande du genre]
tilt s lis ofeUiona en forme d'sièoe, les oreilles cUon-
pn, poil Imm-marroa desstu, gris dair dessous ; (r,(0
JWrçnre. La C. M^rotme (f. terotima. Lin.), mairou
■Mtt, siIbs et onillea noiritres. On ht trouie soua les
'^■> im églises. On peu plus petite que la précédente,
cal la plu* eommune aux enrlrons de Paris. Lx C.
"tttU [V. noefu/d. Lin.), na peu plus gnuide, ou la
fMndus les cntu des Tleui ariires ; Et. GeoSrcy l'a '
ut dans le* cliantiers qui avolsinaient le Jardin dot
"uics. Ls C. pipitlnUt (V. pipiitrtllui, Gm.], Is plus
P^ de lutre^ pajrs (0", 1 1 d'eoTerg.), brune noirttra,
'tillai trisngôlain*.
U répultioD qu'on éprouTB pour c«* anlmani, dont
'^»pect D'est MÎa Eradeni, n'a pas empécbé quelque*
P^Muwi de clKnier i les appriToiaer. Ainsi, le natu-
tiliM* anglais White raconte qu'il «Tait une chauve-
Tu, dans des fermée ân-
es qui TiTsient avec la
Ducbes entre lee U.'vres.
(.Tir™" ***^^ V Kt. GcoffMy Saint-aiUite dan*
» Irtta des Chauvei-toiaii, sont «u nombw de quioie i
: Gtaaophagt, Mégadtrme, Mulot-
^^,,^ ......... 1' '„ome,OreU-
, Rouitetle,
Migadt
Tt.Nyri
•^ MjioMrt, NodiliiM.Nvclért.îiù'iiiu
^^inylioilimt,lUû»olophe, RAinopome,
™mrvie, Taphien, YetptrtÙio» (yoyei |ea mota qui
M «ait pas traités dans cet article).
UIIDX [diimie], Cun ti\b, Paon>i»i ni cuxish
Cooibinalson d'un ni4lal appelé M/n'Km «Me
lygèns dans la proportion de 20 de caldum avec
B d oijgtme, La formule et
C'est un corps blanc caustique, trte-alcslln, d'une deu-
alté égale i 1,1. Eipoaée i l'air, elle en aburbe l'humi-
dité, se goDOe et te réduit en poussiëro i on dit qu'elle
s'etf déliUe ou amortie. Hise en contact arec l'eau, elle
a'écbnulDi et (blsono* beaucoup en donnant lieu à un
hydrate CaO.HO. Si la quantité d'eau est peu considé-
rable, ta température peut s'élever 1 100*, et d'aboodantM
vapeurs d'eau se dép^ent a*ce sifflement ; dans le ci*
contraire, la chaleur, se rdpartissant lur une plus gruide
masse d'eau, en éltve moins la température. Il se Torme
alon une bonillle plus ou' moins dair* appelée lait de
chaux, emplovée au blanchiiaam des murs h la cbaui.
Lacbaux,a'BprÈs Dalton, «eduaouldansllS fois son
volume d'eau à l&° et dans 1 310 Tols son nlame d'vaa
à lUQo i elle est donc nxdos solnble à chaud qu'i froid,
diaaolntioo froide ta trouble par la chaleur. Celte
ploféeei:
plus chan
n chaux, il but y «Jouter du a
est également employée eu médecine pour liilar la cica-
trisation de plaien trop Icntns Ji se guérir. Oa l'obtient
Kre en intràduisant dans un flacon de la chaui et de
tu, agitant, laissant déposer et veradnt l'eau qui sur-
Mft l'eicta d'alcali pour la remplacer par de l'eau pure,
puis renouvelant cette opération deux ou trois foi* pour
ne prder que la derrière eau. Cette eau trës-llmplde se
troutde peu a peu i i'alr t la ebaui qu'elle contient absorbe
l'acide carbonique de l'air et forme du carbonate de ehani
blanc et insoluble-
La chaui vive ou amortie Jouit de la mâme propriété
que ta diiaolution i elle se carbonate i l'air, mais d'une
mauiËre oui n'est Jamais compltte : 11 se forme une com-
binaison ae carbonate et d'oxjde hydraté dont la formule
- ■CaO,CO' + CaO,HO.
feu et même y éprouver nnc fusion complète.
La cbaui est employée dans l'industrie à la fabrication
de certains produits chimiques ; on en fut usage pour
la dariScation des airops de sucre, pour U puriflcatlon
du gas de l'éclairage, dans 1* préparation de divers lula
DU cimmli pour Termcr lesjoinii des conduits devsiwur
degaaou d'eau. Elle est emplovée annuellement en quan-
tités immenses à la confection des mortiera. L'agri-
culture commence & en tirer un eicdient parti comme
amendement dea terres trop argileuses. Sous ce dernier
rapport surtout ts production économique est d'une trës-
grande importance.
Cuiiion de la chaux. — 0n des nrocédés les plus an-
ciennement employés pour cuir« la chaux et que l'on
trouve encore usité dans quelques localités, consiste k
stratiller dans un tour circulaire, four à chaux, la pierre
calcaire ou pierre à chaux avec du boii, de la tourbe ou
du charbon de terre sur un litde fagots qui sert i allu-
mer. Lorsque le feu est arriié à la moitié de [a hauteur
du tas, on en recouvre la partie supérieure st
donnons une coupe par notre gravure &16. Ce
four, dont la hautenrestd'envfron 3 mètres, est construit
en briquea, avec revêtement intérieur en briques réfrac-
taires; il porta Inférieurement une on plusieurs ouver-
tures i]«atinéa i l'inlrodoctioD du combustible et i l'ei-
traction de la chaui cuite. Pour charger le four on coit-
Etruit au-des*us do foyer une voAle gtOÊiikn avec le*
plus Brosses pierres i chaux disposés sans ciment et on
remplit la cuve audeiaus de la voâle de pierres plus m-
tiles. Dans le foyer on bnUe dea fagots, des broawdlle*
ou de la tourbe. Le fco est d'abord ménagé, puis, au bout
de douze heures, poussé plu* vivearent Jusqu'à ce que
toute ls masse soit rougo. On arrête alors le ton, on laisse
refroidir et on défouroe. Celte calcinailon intermit-
tente entraîne une perte considérable de chaleur et de
temps pendant le refroidissement du fourneau^ aussi
a-t-on pu réaliser une économie très-notable par l'emploi
de fours marchant d'une manière continue et dans lea-
quels la pierre calcaire est chargée par la partie lupi'-
rieure (gueulard), tandis que l'on retire la chaux cuite
par des porte* ménagées k la partie Inférieure du four-
neau. Ces four* continus, dit* fouri caulanti, sont de
deux sortes. Dans les uns, eu stratlfle le combustible et
le calcaire; on défonnie 1* cbaui k mewire qu'elle est
CHA
'nds niii UHnbcTweat u-deHom da Blmn duo»
ires ae» canKkui puinent Mberer de coin pir lt
oDcmeot de» ptrtita mipiritmm ponfei in m^
admit Ib cuisUD, la pierre 1 duuii, qain'anubt
) que da MrboDâte de chuu, «e d^mpoK et i'uHt
i| aniii rqiérâtion Burdw^-elle piat npidemon
in tempe handde one pv un imim lec, et iBrvm
plus «Tantageai d emplorer le calcaire homiile iu-
atement t u «ortie de là carrière que de le laUn
ir par une eipoiitioD prolongée i l'air. LacuisM
t Cernent diOdle et inconplËte ai le cdcain a'i-
[laa euTeloppJ dans un courant d'air. Dani lu nat
me n'aurait paa lieu, te carbonate de cbaoi roodnii
IstalIlMrait par le refroidiBsement.
cbsoi dn commerce n'eu Jamais pure; elIs no-
ttoqJDundeaaubttanceaâtrangiireiquiaetrmT^tU
les caleairea employée à sa labricalioii. La daui
BTec le marbra bl^ic ou les calcaim lee plu pon
elle qui foisonne le plus par ractlon de l'eiu et qui
e le plua de cbalear en s'bydralast ; dd l'ippÀ
vgrasse. Suirant la Datora et la proportion dami-
> qu'elle cDDlient, elle eal plus ou ntoini maijrt,
ou moins hydraulique.
chaux maign faisonue peo et lentemeot el ilég«|c
le chaleur par son immersion dans l'esa i elle dôut
>ftte courte etsècbe, tsndiaqaelacbauigraMdoiM
e, prdrËr»t-on généralement )a seconde i la pnmHn:
la moindre solidité des mortiers qne t'oe «btieni
elle compense largement l'écoDomie que l'wi râJiK
(Toyci HoiTiiBS). Les chaux maigres >'obiienKDi
a caldnation de calcaires mélangés en (tmeprapw-
le magniisie, d'oiyde de Ter ou de sable qniruem,
peu DU point d'aigle. Elles durchNenibeancn;!
mais non sous l'eau.
tvx HiDKanLiQOB.— Cbaui ar^leusejanlnantdeli
■iété remarquable de durcir tous l'eau, ce qui loi i
un nom. Le degré d'hydraiilidté d'une diain «■
de la plua on moios forte proportion d'argile qi'ellt
mtiSà lt p. 100 d'argile conuntmiqaeDilladuoi
tpriété de durcir sous l'eau dans l'espace de deoi
a iemalnea. Arec IS i IS p. lOO d'argué, la jUt i
a hnit Jours ; 36 p. 100 et pins Atnt piendie bchiiu
ielques)onrs et même en quelques heures. Dis mt
rrtion atteint 30 on 40 p. lOO, la chaui fmin
eimtnt. Lee pouuotanei onlinaiiemeni tmia-
preeqne & paitie* d'argile pour 1 partledediui;
Dt donc des argilea presque pnres. Du ten, U
[grasse peat defenlrémioemmeDt hjdranliqicpr
impie mélange atec des ai^iles eoitei telles qnt *
que pilée (rojret Hoatuas).
I chaui hydrâaliqaet ne sont pas génénienicnli^
a, comme lea cimente, par la cuisson de ciicslni
m naturels. Cee calcaires, en eflët, ne •« romo-
qne dans certaines localiléa et les frais de Inoipon
'aient daus une trop forte proportion le prii di
lit. On les prépare aonc 1 l'aide de mélanân'^
npordoni convenable* d'argiles et de calaute^ R
mne les cbaux de première euitson, ou d'argBce <>
aux d^jà cuite*, ce qui donne lee chaux de jmm^'
i« la fabrique de H. de Saiut-Uger, établie pris *
, la craie de Heudon eat mélangée aTcc M, 3p. '<*
le da Vanree. Les matières aoai délajëes dan* l'cso
lyée* sous des meules TOrticalee. U bouillie diitt
n résulte s'écoule dans de grands baseiiu en fflst'O'
où la terra se déposa, tandis que l'eau lorab»
eat évacuée. La plie, conTenaWement dards, At
e en briquettes que l'on cuit i la manière oïdinsit.
mant toutefois certaines précsutions indlspeoMblv
Suseile de l'opération. Cette chaux se rend à Piiii
ne* le mètre cube.
la les localités où lea calcaires sont trop compxM
Stre traitée fconomiquement de cette nnoi^, ^
mplace par de la chatii éteinte qee l'on uWIsiiie i
rgile. La manipulation reste d'alllean la mtow <p*
leromenL
rencontre souTent dans la nature de* coodKsd'
' m mélange de csktitt
r, soit de l'argile, s
GHË 41
Le mtiti^ mould en briquettes doit être chtaU à un
iefié coavenabhi pour que le calcaire «oit eatîËranient
diïarUHiaté ; mais on doiia'arreier eiaclement ï ce point
Une tcnipéralnre plus élevée ferait lublr à la mawe un
MininenceiMiit île Tution qui ferait perdre i ta diuii aw
propriété b;drauliqii«a. L* (kbricàlicni dee chaui hjr-
ilraiiUqtM* artiAdellea eit te rétnitat de* recherches de
X. Vicat, doQt le* belle* ddcouTerte* ont nodn un Im-
meoie ««rTlee i l'art des coDBtructlons. Le* écouDmies
qu'fUei ODt permi* h l'Eut de rdallier dans te* grand*
inTUix bjdrauliqura s'âU^eot I plut de 200 million* de
fraiHsdepui* 1818, fpoqiie OÙ cet ddcouverte* ont coitH
iDOiai à recevoir uoe application en grand.
CfljtDi (Seis de}. — La chaui peut t'uair i (oui tes
uida et Tonne atec «ni des *els bien défini*, oA l'on
peol contiater ta présence de ta cbaui, quand il* *od(
s«Jublcs dan* l'eau, par te prAcIpité auquel Us donnent
oaiiuiice avec l'acide oialique ou un oialate alcalin. Ce
précipité blanc gicnu est un oialsie de ebaoi Insoluble
dut l'eau et l'acide acétique et loUible au contraire
dans l'acide nitrique.
Quelque* tels de chaui naturel* ou artificiels ont une
gniMla importance dan* J'indusirie.
Caitn (S«LriTB Dt). — Pierre à pidtre, gypM, altdire
gywmi («oyei ces mot* et Plat**).
ta*n (CtasoHATi t«]. — D« tau* les composé* sallat
le plu* BniTeraelIftment répandu dan* la nature, où U
illécleles(brmeslaEplutiariée*(V. GaâiiiCuciiaiilLta-
na, AtAtima, Spath d'Islandi, Doumie).
CEUii(AuiTaii mJ. — Produit naturel, que l'on ren-
covtn surtout dans les matériaui salpêtre* et quel'oa
utilise dan* la fabricalion du tel de niire (Toyei Nitai,
Nnuncanoii, .Nithifhks). On le trouve autti quelauefois
i*ia la eau de sauKe, sans doute parce qu'elles oui
irsTtné des teiT*iDS lalpétrés.
CaiDi (PmNnuTi oa), — Il t« Tenconti« dans la na-
uire en ngoons ou en roches (bernant des montages éle-
W On a e*s«y4 sans beaucoup de succte de l'emplojer
comme engrais minéral dans l'agriculture. Il entre en pro-
portiM considérable dans la eoinpotitiou des os do tous
lis tertébrés et devient par la ealdnatioa de ceui-ci un
«ptii trte-énergjqoe (fo;. les mots Os. Noia ANikiL).
Catni (HtrocHLoain db). — V. OuMoai di gudx.
CHAVARIA (Zoologie).— ^D(n d'un Oùeau échuntr
[lyu Cuts).
CHEILANTHB (Botanique), Cheilanthei, Swartt, du
sr«cclnJiu,lËvre,etanlA(u, fleur. — Genre delà Caoùltc
les Fmiyàii, tritju des Pnli/podiacéet. Il comprend de*
tÊfkat presque toutes herbacées et appartenant prlnci-
psIoMllt aux réglons tropicales des de ui continents. Le
C, routdirt (C ru/'ijiww, Unk) est une Jolie espèce qtii
pnt tf/atr comme planta d'omementi ses reuillea sont
IdoIius, tripenndes et d'un vert gai. Le C. à petites
Itittlttt IC. microphylla, Swarls) et le C. visqueux (C.
lûaKa.Unki sont auati diguN d'être cultivé*. G — s.
CUEIRANTHE (Botanique), Chrironlhtu, Un. Le*
inbei donnaient le nom de kheyri/ ï une plants odo-
nnte i fleur* rouge». On a ajouté i ce mol miMoi,
Dear, sn grec; Ou du grec rAeir, main, e< anlhoi, fleur,
t'eiù dire fleur ou bouquet k la msin. — Genre de
pluies de la famille des Crueifèrei et dont le nom
vnlpireGiio/I^eest bien plus connu (toje* ce mol).
CflElHOGALE (Zoologie), C htirogaleut . Geoff., du
peceter.main, elpûW, cbat, — GenredeWanimi/^e.
gWrKnraa«(, tribu de« Mnkii. • lit psraiiaent avoir la
l(u ronde, leneietle museau courta.letoreilleBcourtes
Htiralet; la queue longue, touffue, ci^lindrique, se ra-
■smaal en devant; quatre main* véritable*, le pouce
uui écarté que dans les Hakis proprement dits. > Ces
oniières, établis par GeotTroy Saint-Hilaire sur trois
deiiins de Commerson, ont fait présumer k l'illustre
UTulqu'on pourrait en former une petite ftmille pa
liciiUtTe i(uï conduirait naturellement des makis iiJ
csniastierB,elila reconnu provisoirement troiaespict
fa les doit dessins de Commerson. Depuis cette épi
!«, plusieurs ehéirogales ont vécu k la ménagerie i
■ itmiua (C. A(i/.i,E.Geotr.l,lon([ do (".as.avecle*
principiai caractères des Uakia, a été observé et décri*
ï«F.Curier;ila les yeui très grsiidB.àpupille ronde
■ccor^rtcouiertd'nn pelage épais, très- douiau touchez,
d'an pii tsuv» uniforme en dessus, blanc en dessous ;
iasulntel la face couleur de cbair; treiiB paires de
Utet au liande douie comme les makis. C'est un anima?
osctume ; k la ménagerie, U s'était fait un nid avec du
foin, l'j reolait en boule ety passait tout le Jour k dor-
°>Ii.ï,CutiersaafaitUgearequ'ilnom(uejWyiftlArou«.
manger,
tes Chini
GeolL — Nom donné t un Mammifère singnljer décou-
vert par le voyageur françala Sonnerai sur la cOte de
Madagatcar et auquel il donna le nom de Ayt-aye, à
de l'exclanallon que Breol entendre k ta vue Iw
nt« d'one autre partie de 111e. Glané d'^rd sont
deSerunif inai/ai}afrartnuif,Gm., parmi les Aois-
dans le genre Efartuit, dont il >e rapproche sous
certains rapports, U toi eninlte nommé par Schrcber l.e-
murjuilodaclylue et placé dans le genre Maki. Puis &1.
GeaBmj en flt ua genre qu'il dédia à Dsubenlon et qui
Tut accepté par G. Cuvler tous le nom de Chtiromys et
~~l*idéré comme un tous-genre du genre ÈcurtuiL Son-
rat pendant ton voyage, avait eu deui de ces .animaux
'aat* qu'il pot conserver pendant deul mois ; Il Isa
QOturiiaait avec du rii cuit, et il* te servaient, pour le
des doigta grêle* det pieds de devant, comme
dI* se serrent de leurs baguettee. Ils étaient
astonpis se concbant la tête placée entre leurs
Jambeade devant; ce n''élai( qu'en les secouant plusieurt
fois qu'on parvenait i les faire remuer. Dn de ce* lodl-
vidua Mt dan* les galeries du Moséum d'histoire natu-
relle de Paris, qui en possède encore nn autre trouvé k
Hadagatear et préparé par H. de Lastelle. En \»K1. le
iardinioologique de Londrea en a reçu un individu vi-
' le premier qui ait paru en Europe. Aujourd'hui,
âge généralement l'Ayo-aye parmi les Quadrit-
>, hmille des Malàt {Ctmtà^, oA 11 (bmw un genre
distingué par dnq doigU hmg* et grêles, le ponee de der-
rière opposable) ces animant ont parloni une molaire de
moins que tM teareaUt) Utpotllion des yeux est moins
latérale ; il* ont deux mamelles placées k la réfâoa Ingui-
nale. Leur démarche est pénible et lente.
CHfiIROPTËRBS (Zoidogie), CkeiropUra, Gut., du
grec dttir, main, st ptenm, aile (main, aile). — Ces ani-
manx forment le trolsifcnie ordre det Mammifiret et
viennent Immédiatement après les Quadrumanes, avM
lesquels ils ont encore quelque* affinités i ainsi les ni»>
mellea placée* sur la poitrine. Ualt lit se distinguent sur-
tout par un repli delapeaa qui, partant dee celés du «m,
'étend entre les quatre pieds et lea doigts, le* soutienl
lana l'air et permet même de voler k ceux qui ont les
doigts des msins asseï développées pour cda. Il* ont
quatre grandes canine*; le nombre de leur* Ind^ves
'arie. On divise cet ordre en deux tribus ; 1* Le* Ckaa-
>r(-«aurti qui ont tes doigts des mains prolongé* et réunit
lar la membrane qui te détache de leurs flancs i ?* lea
GaiéopilMtiuts, dont le* doigts ont la même longueur aui
quatre membres ; la membrane des flanc» ne se conanne
pas avec celle des doigts (voyei CMOvas-souais, GiLtn-
"CHÉLIDOINE (Botanique). Chelidonium, Lin. D'apr^
Pline, ce mot viendrait du mol grec chelifn hirondell^
parce qu'elle fleurit k l'arriviSe de» hirondel es. — ''On^
de plantée de la famille dee ropairfrac*»; ell^"""' »:^
bacéca et croissent dans le. f^gl"-» "^Pfj^^^
tériséesparun calice k î sépales; \J^'^^i^T^
nombreuses -, capsule allongée, sihquiforme, » "^ jo*»;
k î valve» et fouvrsnt de la hase an sommet. La Ç. com-
llnetaW^Jun.), appelée "^'b»'™""'"' ^«'""S
Gronde ielairt, parce que ton tue paasail autrefoto pouf
CHfi
^«i^ w. <-M MCt lMi«tn
■ ..•««tlUMMModill
L-o fi-aiU**, M^tltAluéM, uTDodies et
aa^tre i la Tacs >up«riear« et
■ .«.NO» wnrfnato. l^ne I on i^ une
M! ^ celte pliDte, il s'en éconle an >uc
„Miil qui eomàe la pe&u «a r* tactaut eo
•■•.rr >T__n l"»eWe nitrique. Auisi eoiplofei-oo wec
jâ.v4* 1* «aBde écUire pour faire dispHallre lea vor-
nm iN^râ «Vf oerrties). La C. â grmdtt fleurt (C.
#-Hi^t/fi)rKiR de Cand.) eii nne eipbce de la DaouriB
fpariie de la Sibérie) et m di«i]nsn« par kb pétale*
arrondù et crénelât. Le C. glaacium. Un., qu l'on
appelle auMi Pavot cornu, et la C. d fleurt rou^ei
(C. e«miculatvm, Curt.} i«ntc«nt dani le genre voisin,
Glaucium, csractérité principalement par on stigmate i
ï Itmelles el une capsule i 3 loge». Cea deoi planles
leii^nnt figurer trae iTanrase dans Icajardiot. G— s.
CBËLIDO.XS (Zoologie), Chéiiikmi, du grec daliilân,
hirondelle. — Ce nom, empninté i Arislote par Vieillot
et adopta par Temminck et Lwon, détifœe une famille
d'oùwaïuqui renferme ka e^n» Hirendillei, Martmett,
Engoulevtnt,lbiiau,A Podtxgre; w mdI lea Piitirtu-
Irei de Cuvier (Tovei FimaosTaia).
CHËLONE Ifiotanique), Chébm«,liD., du grec cAr/dM^,
tortue. Ou a comparé à la carapK« de cet aiUmal la Une
■apérieare et routée de 11 ileur de ces plantes — Genre
de plantes de la famille des Serophularinéet, type de la
tribu des Cfiéloniei et «mon TulgaiienMot ewia le Dom
de Galant. Il renferme des eapècM piopree à l'Amérique
septentrionale qui m dlsUngnem pTincipalement par nne
corolle lubuleuie, Tentrue, bilablée, t lfe*re sapérienre
ample, concave ; le* antb^vs Itineaaes, l'oanant de la
base au sommet, et la capsule 1 déhiseence septidde. Lea
diélonea sont des herbe* viTaoes t bailles opposées, den-
telées. La C, giabre [C. glabra. Un.) a les feuillet obkm-
■ues, lancéolées et les fleurs poudrée, roses on blsncbes.
ta C. des boi' [C. nemorom, Doogl.) présente des feoillBi
ovales, arrondies à la base, signes an sommet, et des
fleurs pourpres, disposées en paniculM Itches. Les dié-
lonea sont des plantes nutiquns d'un très-Joli elTei dans
lea plates-liLndea det JanUnsi Une partis des andennea
espèces a eontribaé à la formation du genre Pcntaifnnan,
établi par L'Héritier. G — s.
CHELONËE (Zoologie), Chelonia. — Al. Brongniart a
donné ce nom aui tortues de mer qu'il s réunira en tui
genre distinct (Torei an mot TotTov).
"■■■' (Zoologie' "'-'—'-
_ . _. par leqnel
des ReptiUi, Cet anîmsui ont nne organlBattoo des pli
singulières, M il sufBt de dier comme exemple I* TiWue
;i-cc7U< (^o. & I gj. L'animal semble enfermé dans une boite
EOtide et réeislanle d'où ioHeol, par ane échancmre exté-
rieure, la tête et les membres thoradqnei, et par une
édiancrure postérienre, la queue et les membres abdomi-
naui. La partie lupérieure ou solide de cette espèce de
mt(n ost plus DU maint ToUtée ; on la nomme la caparaoe
(foyei ce mat) i en dessous est, au conlrsire, une pièce
■plttle qui trslne presque tur le sol pendant la marcbe,
C oil le plailrtm (vof ei ce mot). Tout cet appareil singu-
lier est recouvert par Is peau écallleuse, mais n'olfre
nulle part la consistance diamue. Il résulte de la confor-
mation aingullère ]ue nont venons d'indiquer, mais que
nous ne pouvons pu décrire ici, et de ses rapports avec
les parties mobiles de l'animal, que sa poitrine, cooTei>-
tle en une bolie osseuse, a perdu toute mobilité ; elle ne
peut plus se resserrer et se dilater, de eorte que tes
cLt^onieni respirent véritablement en avalant l'air exté-
rieur, 'il comme on ne peut avaler sani que la bouche
soft fermée, on étoulTersit ces animaux, il on leur tenait
pendant quelque temps la bouche ouverte. Tous les ché-
looient ont quatre membres bian développéi i la lËte pe-
tite, la boocbe dépourvue de déniât ka mkboliti rmu-
vertns d'un bec coroé aoalogae i cdui des ciscau; iti
ont la qoene courte, de larges plaqwsd'épIdMM tod-
leuses qui chei deoi on trois sspèces loastitiient l'écalli
emplo7ée par les tabletjeis. On s divisé Toidre dai CW-
laùatt en quatre &unUle* i I* Im Torlua lermlm,
1* tas r. paludinti; J* les T. flmMila; f k* T. w-
rtn^f (vorât Toanis).
CHEHINBE. — Conduit ea mAal ou en naçnssie
servant fc l'écoulemeiit des produits de la cambaBim
des ditm combustibles. On donne également es audt
cheminée, soit k l'extrémité in féri«ai« dncondail.mil
l'encadreinent en fiem on en martve ta niliea duqod
il débouche dans no* appartements. Dans ce cm, li cbe-
minée proprement dite s appelle coffre a* lof su di ctt-
miitée (TOf ex Cutirriiai).
L'invention des chemioéet reownle tu moToilfe:
diet étalent Inconnues t l'antiquité. Lea pnodèRi ta
été coQsIrnites en Angletore an xiii*Blède. CeruiMim.
golBer l'inventeur des ballons, qui t'occupa IspmiH
de leur liragt et qui l'attribaa à la dilléreaee on Ito-
pdratures de l'air intérieur et de l'air eilérienr. Tniti
choses égales d'ailleurs, one cheminée lin d'intaot plm
que l'air f est plus chaud, qu'il lUt plat (roid lu iJe-
hors, et aussi qu'elle est plus hsuteetquerair jr épmn
mdns de frottements eu de réslatancesl soo iMiinoeiL
Les tuyaux de* diooiinée* de no* hsbitatlaiit mmI inti-
nairement trop large*, ce qui tient sa pltwédégiaéIll^
ment empiré pour lés nmoner. Il en rétahe qis li
colonne <rair ascendante ne peut j acquérir qs'un li
tetse trèsTaible, et que le moindre vent en refbulut ceitt
colonne les fait nimer. A Paris cependant, suitooidefù
qudquea snnée*, l'emploi de Mqnc* à soeiloo IntMésn
drcnlaire, on de tuyau c^lindnqneaen temeoilsn
même en plâtre, a permiadelesamilierMbeaaeoiiptmii
ce rapport. Dans les andennes ebemioée* t laytoi in>;
largrâ,on obtiendrait des résultats trteHtvaniageui de dia-
phragmes mobiles, disposés vers leurs eitrémiléa ri perét
en leur centre d'une ouverture circulaire d'œdiusHit
convenable. Ces diaphragmea diminueraient )t Toiiinn
d'air eitgéré qu'elles débitent, et auraient snrteot p«r
effet de donner I la colonne de fumée qui le* trtvnenii
□ne vitesse asseï grande ponrrésister & l'inaneandDVBH.
Lea cheminées det usines ou de* machiDe* i itp«r
sont en briques; les plus hvorables su tirage tonl ÙRH-
Isire*. Dans leur intérieur sont encastrées de (l',U bi
0-,60 des barres de fer sur lesquelk* se tient l'oovntf
qui les construit, et qui servent ensuite d'écho poor
1ns réparations. Leur hauteur varie 4* 10 i 30 miÂo-
Il en existe une i Hancbesler qui a 116 mfctrts. Cm
la plus baute qui existe; 4 000000 de briquet Ml M
employéet t ta constmctton.
La vitesse avec laauelle l'air s'élbve dsns une cbeoi'
née est donnée ttiéortquement par le formule
dans laquelle g est l'intensité de la pesanleiu', ipi'
i 9",80SS, a est le coeffldent de la dilatation ds (vt
ou 0,003fl6, f est la température moycone de li o-
lonne d'air contenue dans la cheminée, I 1* leap^
ture de l'air extérieur, et A la hauteur totale « !•
cheminée. Cette vitesse théorique est singallèiemMK di-
minuée par le frottement de l'air contre les panusintirM
de Is cheminée et pur le refVeidisMiQenl gradiiel de (O
air ; la vitesse vraie n'en est gntre que le quart ea le
cinquième) mais aile ne doit pas descendre su-denixe
de 3 ou 4 mètres par seconde, afin que le coursai patsM
résister Ji l'action des vents extérieun et ne toit pM '*'
foulé dans la dicminée.
CHEMINS DE raa. — Historique. — C'eal sa Asirft-
terre que les chemins de fer prirent naissBiKA. Pesdui
longtemps lia fuient eidudvement consacrés au serrin
des usines, et surtout des bouiiliN*. Les moteoii é(*i«'
dei chevaux ou des hommes. Vsrsie mlUendsinu''»'
de, plusieurs essais ttuent tentés pour appliquer li <*'
peur comme moteur de* voiture*. Do ingénisnr tm-
çais, nommé Cugnot, contiruisit le ptenùer une 'pj'''*
i vspear en raa Cet essai infructneni fol nivl de
(«ai de l'Américain ËvBns(17TS), de George Watl(iTI*^
Eu 1804, on coustmitit nne premitre macbinS ^"^^
au transport des voltaree sur un chemin de Ar,tpn*
lyé en vain de diriger sorles t« " '*'
CHE
463
G HE
pendaoi doiixe ans aa transport de U boaille. Elle se
conpesait de deox cylindres faisant roont oir on engre-
nage qui, ft'engageant dans les dents d'one crémaillère,
roDorqiittt les vaggons ; on croyait alors cet engrenage
indispâisable poar empêcher les roues de glisser snr les
rails, et, Jusqu'en I SI 3, ce système fbt le seul appliqué. A
eetteépoque, Blackett démontra que l'adhérence des roues
de la machine suffisait pour atteindre le même bat. De-
pds lors, les progrès (tirent rapides. En 182S, Hackworth
étsblisMlt une locomotive pourant faire le senrice des
trtnsports aiec une vitesse notable. L'invention de la
chaudière tubulaire par M. Seguin, ingénieur du che>
min de Saint-Etienne à Lyon (18?0), permit d'augmen-
té la poiflsance de vaporisation des machines ; et l'an-
née suivante, Robert Stephenson présentait la locomotive
complète avec tons ses organes. Jusque-là l'absence d'un
moteur suffisant avait arrêté le développement des che-
fflinude fer, qui dès lors prirent un accroissement rapide.
Le premier chemin de fer à grande vitesse qui fut cons-
troitest celui de Liverpool à Manchester, en 1830, établi
par George Stephenson. En i83?, on commençait celui
de Londres à Birmingham. La Belgique suivit de près
l'Angleterre. C'est en 1834 que Hit promulguée la loi qui
dédits la création du réseau anjourd'hui terminé.
Ce D'est qu'en 1842 que fut promulguée la loi concer-
nant la création des chemins de fer en France; nous
pottédions déjà pour le transport de la houille ceux de
saint-Etienne à Lyon et à Andrézieux.
Ai^oord'hui tous les États de l'Europe possèdent au
moins quelques tronçons de voies ferrées.
La Russie, l'Italie et l'Espagne ont commencé et pour-
nirent activement l'exécution de leur réseau.
Un projet général a même été arrêté pour les Indes
irientales.
Tracé, — Le tracé n'est pas absolument abandonné aux
iogénieuis; certaines considérations commerciales ou
itratégiqaes fixent les pomts importants que doit des-
aenrirla ligne; les ingénieurs relient ensuite ces points
par 00 tracé convenable et économique, en prenant pour
base la carte du dépôt de la guerre à 77777* L'iuRénieur
ne s'occupe pas seulement du point de rue technique ; il
doit aussi calculer le trafic probable du chemin dans le
tracé qu'il adopte. On trace ainsi un polye^ne reliant
les points principaux dont on raccorde ensuite les cOtés
par des arcs de cercle. Ce tracé sonunaire étant fait,
00 étodie sur le terrain par des opérations de nivelr
lement la ligne définitive qu'on devra suivre. Cette nou-
velle étude est très-coûteuse ; elle modifie presque toujours
le premier tracé. Lorsqu'il a été arrêtédéfiniuvement, on
calcule le cube de remblais et de déblais, les pentes, etc.,
et on met les travaux en adjudication. U faut dans le
tracé éviter, autant que possible, les rampes trop roides
et lea courbes à petit rayon. Les pentes maxima étaient
dans l'origine fixées à 0"*,00&; aujourd'hui on admet or-
dinairement Jusqu'à 0",0I0 ou 0>»,0l2, et quelquefois
mdme, dans les régions montagneuses. Jusqu'à 0",02S
(chemin de Turin à Gênes). Les courbes doivent avoir an
noina 300 mètres de rayon ; la moyenne convenable est
MOmètres.
On doit, en même temps qu'on étudie le tracé ou imme-
nsément après, fixer l'emplacement des gares. Il importe
de les éloigner des tranchées et des souterrains courbes,
^ qu'on puiBse faire facilement des signaux aux trains
<]oi arrivent, dans les cas d'encombrement de la voie.
Ui dimensions de la voie sont fixées en France, en Bel-
BKpie, et sur presque tous les chemins anglais, à 1b,50 ou
1*.&1 d'axe en axe des rails, ou de 1»,44 à 1»,46 de
bord en bord. On a essayé de construire des voies plus
wsea pour augmenter la force des machines. En Rus-
ve, on a des voies de 1*,83; en Espagne, ]",70; mais
ctt voies larges n'offrent aucun avantage et rendent la
communication avec les réseaux voisins impossible.
Us chemins de fer ont aénéralement deux voies ; la
Ne«r de Tentre-voie est de l»,80 à 2",20.
Aq lieu de faire des remblais ou des tranchées, on
M Mndait, dans certaines circonstances, à établir des
nadocB ou des souterrains quand on a à traverser un
t«nain gUsaant, argileux, qu^on craint les éboulements
00 ^ la hauteur est trop considérable ; en général, on
oe fait pas de tranchée d'une profondeur supérieure à
SOmètrës. Quant au viaduc, on sera égalemnit conduit
■j« préféra d'après la nature et le cube des matériaux à
déplacer, les frais d'entretien et de construction, etc.
Toutes les conditions que doit remplir la voie étant in-
^Nes, les plans et les devis de tous les travaux étant
^ les entrepreneurs commencent l'exécution de la voie,
des terrassements et des travaux d'art. Les travaux de
terrassement ont pris dans les chemins de fer un tel dé-
veloppement qu'ils constituent un art nouveau. Nous in<*
diquerons sommairement en quoi ils consistent.
Les terres provenant des tranchées sont portées sur
l'axe de la voie pour composer les remblais, ou dépo-
sées à une distance plus ou moins grande des boras.
Dans le premier cas, on opère nar compensation ; dans
le second, par voie de dép^ On peut aussi élever des
remblais avec des terres empruntées daaa le voisinage.
On travaUle alors par voie i*emprunt H est très-rare
que les terrains dans lesquels on ouvre des tranchées
considérables soient assex solides pour résister aux in-
fluences atmosphériques sans travaux de soutènement.
Quand le terrain renferme des couches glaiseuses inter-
calées dans des couches perméables, des ébonlement»
sont souvent déterminés par l'affluence des eaux. Il faut
alors chercher à assécher le terrain. Les travaux d'assè-
chement consistent en galeries souterraines remplies de
gierres sèches. On les recouvre de terres rapportées et
ien damées. Pour que les terres ne soient point entraî-
nées par les eaux pluviales, on fait des semis de gason
sur les tranchées.
Remblais. ^ Quand ils sont faits sur une grande hau-
teur, le sol s'affaisse quelquefois, surtout s'il est aquifère.
Il faut alors élargir la base du remblai pour diminuer la
pression, assécher le sol par des tranchées et des puits
absorbante, et souvent maintenir le rraiblal par des pieux
ou des murs qui l'empêchent de glisser. .1
Ponts et viaducs, — Les ponts et viaducs employés
dans les chemins de fer sont de différentes espèces. Les
ponts sont rarement en bois. On les fait de préférence en
pierre quand les matériaux sont à bon marché ; mais de-
puis quelques années, le bas prix du fer et la rapidité
d'exécution qu'il permet font adopter les ponts en tôle et
en fer presque partout. Les ponts en tôfe et en fer ont
l'avantage d'être plus légers que les ponts en pierre, et
de pouvoir (hmchir des portées inmienses. Le pont tubu-
laire de Britannia, en Angleterre, se compose de quatre
travées : deux de 90 mètres d'ouverture et deux de
180 mètres. On a aussi cherché à employer la fonte,
mais ce mode de construction s'est peu répandu (voyes
Ponts). Les viaducs se font, autant que possible, en
pierre ou en pierre et en fer combinés. Les viaducs de-
viennent nécessaires partout où l'on a à racheter une
grande hauteur pour passer une vallée (les remblais dé-
passent rarement 35 mètres) et quand le terrain est pen
solide. Le plus bel ouvrage de ce genre que nous poné-
dions en France est le viaduc de Chaumont sur le chemin
de fer de Mulhouse; l'arche du milieu est aussi élevée
que les tours de l'église de Notre-Dame à Paris.
Souterrains. — Ils sont nomiumix sur les chemins de
fer. Les plus remarquables sont : celui de La Nerthe^ en*
tre Avignon et Marseille, long de 4 600 mètres, et celui de
Blahiy bas sur le chemin de Lyon^ dont la longueur est de
4 300 mètres. On a récemment percé le tunnel du
mont Cenis, le plus long Jusqu'ici ; il a près de 12 kilo-
mètres. Ces ouvrages sont trè»-longset très-coûteux. Pour
abréger le travail, on perce des puits suivant l'axe du
soutàrain, et on établit deux chantiers à chaque puits.
Au souterrain de Blaisy, on avait vingt-deux puits, soit
quarante-six chantiers; le percement a duré trois ans.
Les méthodes employées pour le percement de ces
souterrains sont celles usitées depuis longtemps pour les
travaux du même genre.
Tantôt on commence le muraillement par les pieds
droits, puis on mène une galerie au sommet de la voûte.
On s'élargit à droite et à gauche en maintenant les terres
par un barrage en éventail. Quand le terrain est peu
solide, il est préférable de commencer par la voûte et de
creuser une galerie dans l'axe de la voûte elle-même.
Ballast» — Quand tous ces travaux sont terminés, il
ne convient pas de poser immédiatement les rails sur le
sol. S'il est argileux, il s'imprégnerait d'eau et n'offrirait
pins une base assez stable aux traverses des rails; dans
tous les cas il se dégraderait promptement; les maçon-
neries et les travaux d'art éprouveraient, d'ailleurs, des
to>^pidations qui compromettraient leur stabilité et dété-
rioreraient le matériel roulant. On recouvre la vole d'une
matière élastique, faisant fonction de ressort et perméable
à l'eau {ballast) afin que les traverses ne se pôuirissent
pas; le sable ou la pierre concassée sont les seuls maté*
riaux qu'on emploie pour cet usage.
Pose de la voie» — Les rails sont généralement posés
sur des traverses en bois.
On les fait ordinairement en chêne. En Angleterre,
CEE
«llea *ODt en «apin, LM travenea sont ea bois équuri
ou limplement sciésDdeai,suiTutt l'aie et posé siiiTuit
Bon diamètre. Let ralli Mot aujourd'hui exclualTement
«D Ter laminé. Oa en eniplaiedcdi<reras]Fttèmet.L«aplas
mités loat : les nuls i double champigMMl mainteDm par
4 CHE
des eouMloeta (Jlç, 6I>); les niU Brane) poaéi dlracte-
ment but 1m travenes (Jig. 51 1 ] ; et les rails i patisa «■
fc chsmpigiHio simple {fig. &W|, qu'on pea( égiluneM
poser d'une manière directe sur les trarenes i l'aida
d'ut) empattemoit inlâriaur. Âujouird'bui, tor uni Iw
: édinâs, c'est-i-din
— Ou a fréquemment, dans la
Cl|; Sn. - UfitllH pHT Ib(
kDtre. On j arrive i l'aide dM ehangmenUdt voie, des
plaquei toitmanitt, ou dea Aarioli <U ttrviix.
Les enangenuata de voie m composent da l'appareii
placd su point do rencontra des deui loics; 11 sa coi»
pose de deui bouts de rails mtiUleE ou aiguillet jxnnvt
être plftcés, t l'aide d'un ierier, dans le prolongeoMnl
de l'une on l'autre TOle, k volonté (fig. bSÎ). Leschan-
oemBnts de Toie sont très-importants au point de vue da
reotretien du matériel ; ausai a-t-on essayé besaeoop du
systèmes qu'il serait trop long de décrire ici.
Lea pltù/ue» tomtumia sont des portioas da vole m»-
bile aatour d'un aie rartlcal placé au mllNu. Oa peut
amener t«a rails de la plaque dans la direclion de I dm
ou de l'antre Toie et bire prendre au Téhicule placé lor
la plaque la direction qu'on veut ifig. 673).
Las chariott dettrvKt peuTent remplacer les plaques,
quand on veut transporter un waogon sur une ToIe paral-
lËle. Ils se composent d'un cbsnol se mouTant snr une
voie inférieure l la Tole prinetpsio et perpendicuUira en
direction i cette roie. Ce chariot porte des ratls paral-
lèlRS i ceai de ta Toie et au même nirean. C'est sur ces
rails que repose le waggon on la machine qa'on vrai
transporter. On pent encore ranger dans les accMsairts
de IsToie les grues hydrauliques el les appareils destinii
k ralimentalfon des machines.
Ces dilTérenis travaux et l'installai ion des appamls
que noua avons décrits somnialreinent constituent l'éta-
blissement do la vole proprement dite. C'est la partie ta
plus <^oùteuse de la création d'un chemin de fer, et la
plus importante. La construction du matériel ronUBl et
d'eiploiiation est d'un intérêt beaucoup molndn que
celui de la voie proprement dite. Nous citerons quelques
prii de revient d'un kilomètre de chpmin de Ter, poa
Taire apprécier l'importance de ces travaui.
ChtBiB da Gard (&1ui, Hioia,
Grud-CoBbo) 4>,!S0 lU.W*
Chemu du Nord ea.:» U«.»M
FiHiïOrMlnl «7,110 UM.OO*
PirlikLton.— PuliàCUloiii. ig«,:iD *TI.OM
CtallsaïkLion tlB.t^O STS.OM
LiOB. — tTÏgnoa )e3,:«> 491.SW
CHE
i65
CHE
CaUDltS ASaLAIt.
GfMUWeilerD 807,800
Maachesterj Birmiagbtm 896,060
LoodiM, Birmtnfliain 710,500
Ift««ttUt, Carliâc i1i,000
MUol, EieUr. 878,000
CaiVIlIt ILLIMAMM.
ABiriebt 281,000
PtriMe 199,000
Banôrre tlt,ftOO
Bade 818,000
Les cbemios aoeUis coûtent généralement an peu plus
qne iet chemins Irançais. Gela tient surtoat à ce quMls
soDt forcés d'acheter la dispense du pariement qui coûte
tr軀ber.
En Allemagne, le bas prix tient à ce que les chemins
sont à une seule ? oie, que le trafic est peu considérable
et les travaux d'art peu importants,
Uatériel foulant. — Il se compose du matériel à f oya-
gears, des fourgons, wagons-écurie et des trucs ou wa-
|ons à plate-forme découverte. Les wagons se distinguent
m voitures ordinaires en ce qu'ils ont au moins quatre
roues; les essieux sont parallèles et les roues sont calées
dessus; \cs essieux tournent dans des boites fixées sur
les ressorts qui supportent la voiture. Le wagon se com-
pose de deux parties, du train et de la caisse ; celle-d est
portée sur le train ; sa disposition ?arie suivant le genre
detrtosport auquel elle est destinée. Le train se compose
à*wiiehdisis en charpente, formé de quatre pièces formant
ttD rectangle, reliées par une croix de SaintpÀndré et deux
trsverses. Ce châssis repose sur les resiorti de nupension
sur leKtuels sont fixées les boites à ^raiVae dans lesquelles
touroeot les essieux. Les châssis portent en outre des
appareils destinés â relier entre eux les wagons; ce sont
les sttelages et les tampont; ils sont munis de ressorts
poor sdoucir les chocs. Ces appareils ont reçu une foule
de modificatloQs qu'il est impossible de décrire ici. Nous
QOQs bornerons à indiquer le rôle que Joue chacune des
pièces du train. Les ressorts du châsiis sont appelés res-
i^U de choc ou de traction; leur fonction est la sui-
TtDte : quand un train se met en marche, le ressort
s'aplatit et le deuxième wagon n*est entndné par le pre-
mier ooe quand la tension du ressort a atteint une cer-
tsine limite; de cette façon, le démarrage se fait gra-
daellement et presque sans choc; dans Tarrêt, le fait
ÎQTerse a lieu, les tampons du deuxième wagon viennent
presser ceux du premier, et le ressort se tend. Il est
maioteou en son milieu par une tige de traction. On a
'^ployé pour tampon de choc des ressorts en caoutchouc ;
oiais le résultat a été assex mauvais, et on a dû y re-
Qoocer généralement
Im ressorts de suspension sont construits comme les
ressorts de voitore ; ils sont portés sur la boite â graisse.
. Le graissage des wagons est un des éléments les plus
importants pour la conservation et Tentretien du maté-
nel ; aussi a-tH>n cherché â le perfectionner autant que
posdble. Le mode le plus parfait est le graissage â
Hioile. Toutefois il peut arriver que par suite d'un
échsuirement excessif, celle-ci devienne trop fluide et ne
^eure plus interposée entre les surfaces dont elle est
destinée a adoucir le frottement. Dans ce cas il pour-
rit y aveh" grippement, élévation de température et dan-
ger de rupture de l'essieu. Cest pour obvier â cetincon-
^ënieot qu'on place dans un compartiment supérieur de
la graisse qui, parvient â Tessieu par des trous ordinai-
rement bouchés par de l'alliage ftisible, mais rendus libres
par la fusion de celui-ci. Les wagons sont réunis les uns
aox autres par des tendeurs â vis destinés â éviter les chocs
aodémarrage, en tendant constamment les ressorts. Deux
<wlùe& de sûreté sont attachées aux châssis et les réu-
'i^seot pour remplacer le tendeur en cas de rupture.
Us essieux sont en fer forgé; les extrémités (fusées)
joyt tournées a?ec soin ; c'est sur elles que repose la
^teàgraisse.
Us roues sont en fbr ou en fonte. Les roues en fer
sont seules employées pour le matériel à voyageurs; le
Q^yea de la roue est souvent fait en fonte coulée après
rsisemblage des rails.
Les trains, sauf quelques modifications, sont toujours
«omposés des éléments décriu plus haut. Les caisses,
«• contraire, varient beaucoup suivant l'usage auquel
elles sont dcstmées.
On distingue les wagons â voyageurs et le matériel
des marchandises qui oomplend trois types de Toitures t
I* Le wagon fermé, pour les marchandises de grande
valeur qui peuvent s'avarier ou qui sont soumises aux
droits dédouane;
2* Le wagon â hausse servant au transport des mar-
chandlses en baril ou en sac (farines, liquides) ;
3** Les wagons à plate-lbrme pour les pierres» charbons,
fers, etc.
n y a encore des wagons spéciaux pour les bestiaux,
les bois, les houilles, leUit, les chevaux, etc.
Le matériel des voyageurs et le matériel des marchan-
dises sont différents â plusieurs points de vue. Dans le tra'n
des wagons à murcnandiBes. les ressorts de choc man*
auent généralement ; on se borne aux ressorts de trac-
on ; il faut aussi faire en sorte que le matériel des voya-
geurs soit assex lourd pour oflHr par lui-même une grande
stabilité. Les wagons â marchandises, au contraire, doi*
vent être aussi légers que possible, pour diminuer le
poids mort que doit remorquer la machine. Le peu de
stabilité qu'ils ofl^nt â vide est, du reste, un inconvé-
nient peu important â cause de la faible vitesse des
trains de marcnandises. Les voitures â voyageurs pèsent
à peu près 5500 kiL ; celles â marchandises ne dépassent
pas 3500 kil.
Les voitures à voyageurs américaines diffèrent des
voitures adoptées en Europe; elles sont très-longues,
reposent sur deux trains de quatre roues chacun, et sont
élargies au-dessus des roues; elles contiennent des bancs
de deux personnes placées de chaque côté. On peut cir-
culer au milieu du wagon. A chaque extrémité se trouve
une plate-forme permettant aux voyageurs de passer d'un
wagon â l'autre.
Moteurs. — Macfiines locomotives, — Les locomotives
sont des machines â vapeur avec tous leurs accessoires,
montées sur un chariot placé à la tête du train (voyei
Vapeos (machine a).
La chaudière est portée sur le châssis sur lequel s'ap-
puie aussi le mécanisme. La Tapeur agit sur les pistons
et leur communique un mouvement de va-et-vient, qui,
par l'intermédiaire des bielles, transmet â l'essieu mo-
teur un mouTement de rotation. Cette rotation détermine
la marche de la machine, pourvu qu'il existe entre les rails
et les roues une adhérence assex forte. Cette adhérence
dépend du poids de la machine, et surtout de la charge
de l'essieu moteur.
Le poids énorme qu'on est conduit â donner aux loco-
motives pour obtenir la force nécessaire au remorquage
des trains, permet d'avoir une adhérence beaucoup plus
forte que celle qui est nécessaire pour vaincre la résis-
tance au roulement qu'opposent les voitures à remor-
quer.
Il y a plusieurs types de locomotives. Chaque chemin
de fer en a un certain nombre qu'il serait trop long
d'énumérer. On peut diviser les machines locomotives en
trois classes :
]• Les machines â voyageurs, grande vitesse; 2* les
machines mixtes; 3* les machines â marchandises.
1* Les machines â grande vitesse sont presque toujours
du système Cramplon^ à deux roues moti-Jces de 2 mètres
â 2",20 de diamètre. Le mécanisme est extérieur. Les
cylindres sont vers le milieu de la machine.
2* Machines mixtes desthiées â remorquer les trains de
voyageurs â petite vitesse ; elle a quatre roues motrices
couplées* Les eylhidres sont tantôt intérieurs, tantôt ex-
térieurs. L'adhérence dans ces machines est plus forte
que dans celles oui n'ont qu'un essieu moteur, puis-
qu'elle est produite par la charge de deux essieux.
3* Machines à marchandises, a six roues couplées. Les
cylindres, dans ces machines, sont presque toujours à
l'intérieur et les essieux coudés; il serait très-difficile
d'accoupler les huit essieux en laissant le mécanisme
moteur â l'extérieur. Toutes ces machines sont â six
roues; depuis quelques années, on a employé des nia^
chines à huit et dix roues. Ces dernières sont celles
d'Engerth ; elles ont huit essieux moteurs et peuvent re-
morquer des charges très-considérables.
D T a encore un quatrième type de machines qui por-
tent leur tender ou magasin d'approvisionnement en eau
et charbon, lequel est ordinairement distinct de la lo-
comotive ; ce sont les locomotives tender, machines de
gare, qudques-unes font le senrice de la banlieue au
chemin de fer de Saint Germain et de Versailles.
Puissance des machines. — Elle dépend de la quantité
de vapeur qu'une machine peut dépenser dans un temps
donné, par conséquent de la surface de chauffe.
Voici les surfaces de chauffe de quelques machines,
80
(l-Sûr(heri
tJ3,!t
plie.>
!>£,}«
On compte, on moyenne, que la cliaudière produit
if) kil. de vnpcnr par beure et par niËtrc carra de mr-
tSiCO de clinufTc. On peut aller Jusqu'i IDI kil. Les ma-
chiuca développent un travail Bouteim de 350 à 300 cbe-
vïui. Celte puiesanco est énorme sous un auMÎ petit
volume ; cela tient & la rapidité de vapetisatlon qu'on
peut obtenir à l'aide du tirace produit par la rapenr.
Les résisiancea que les machines ont k vaincre se com-
posent de la résistance au roulement dea voitures qu'el-
les remorquent, et de la résisuincc de l'air. C'est géué
ralement cette derniËre qui l'emporte. Les macbines
lucomolivei ne consomment que ï kil. de coke par cheval
Gi par heure; c'est moins que la plupart des machines
Execution des chemins de fiv e» France (législation et
statistique). — L'Etat conctde l'eiécution et l'eiploita-
tiou d'une ligue de chemin de fer k une compagnie.
Quand un chemin da Ter doit Être exécuté, ta compagnie
adresse uuu demande à l'empereur qui ordonne une en-
quête pour que les populations domicnt leur avis sur le
tracé indiqué par le conseil des ponts et chaussées. L'em-
pereur donne la coucesaion du chemin de fer par un dé-
cret. La compagnie obtient la concession du chemin de
3:r pour une durée de quatre-iingt-dii-neur ans. D'aprf's
ta loi de ISlï.rÉtBtlivraità la compagnie les travaux de
la voie complètement terminés; la compagnie n'avait i
supporter que lus ft'ais d'achat et d'entretien du matériel
et ceux de l'exploitation. C'est d'aprËs ce sjstbme que la
ligne principale du Nord a été exécutée ; mais la compa-
gnie ■ remboursé l'État. Celte loi a été abandonnée un
I81&. Aujourd'hui, i'Ëtat accorde ï lacomp.ignieledroit
d'établir et d'exploiter à ses trais un certain nombre de
kilomètres do cfiemia de fer ; il n'interrient que pour
approuver les travaux à faire, et pour exercer un con-
trôla sur le mode d'exploitation.
L'Etat se substitue la compagiiie dans les droits qu'il
tient de la loi. Celte-cl peut faire exproprier les terrains
qui lui sont nécessaires.
La [Mlice du chemin de fer a été Hiéo d'une manière
déflnilive par la loi de 1845, A la suite de l'accident de
ta ligne de Versailles (rive gauchi;).
Cette toi a établi le contrete de l'Etat eiercd par les in-
!S ponts et chaussées, et les inspec-
tr»lisé par on ingénieur en chef
C CHE
Les ingénieurs des ponts et chinisëes MDtduigitli
surveiller l'exécution de la voie, ton entretien jH île f»
snrer si le cahier des charges est suivi diiii rottollti
et retploitation du chemin de fer. Us ingéidêm te
mines s'occupent epécialement du mit&ièl iHluil «
coniTûlent l'exploitation leclmique. Let intpecttannoi'
merciaui s'occupent des tarift de [explB\lstim nm-
jnerciule.
Les tarifs sont Sxés par le cabierdeachargmqiu itt'
pose UD maximum. Le maximum est appliqué tuieft-
geurs, mais on ne l'atteint que pour un petit nombre da
marchandises. Les tarifs ne peuvent ËtretnodiilfBqu'nee
rsutorisatîoa dn gouvernement
État actuel des chemins de fer. — L'exécutiOD dg
réseau étant trop lente, si on lecoriflaîiidei>etitFsoi[ii-
pignies, l'État les a fusionnées en six grandes csinpipia
auxquelles il a imposé l'achèvement des voin les moiiu
productives [loi du 3 avril 1851). L'exécution de ntle
nouvelle partie du réseau pouvant entraloer deedeifiiEa
que l'exploitation ne couvrirait pas, l'Ëtat i giranli va
actiomiuTes, pendant cinquante ai» pour ces iidut«U«
lignes, unmimmnm d'intérStdei p. lOOetD'.Gi p. lUO
pour l'amortissement (Il Juin 1859). Cbsqne concEuoo
est divisée an de ui naseaux, l'ancien réseau étiot sdni-
nisiré à part. Quand t'intérèt du capital de l'incira r^
seau dépasse un certain taux, l'eic^ est destiné 1 cou-
vrir les dépenses de l'Ëtal pour le nouveau réseiu. Si
cette combinaison permet auicompagnlEado iDuchirub
revenu de plus de S p. 100 du capital engagé, rEt>tp:i>
tage l'excédant avec la compagnie. Telle est la loi «ù
régit les chemins de fer sous le rapport des finuicft
Eo 1859, U France powédait au 1" février inoi £i!fr
mËlres exploités; il restait 7 651 kilomètres à consiruiif.
On avait dépensé, au 3J décembre 18b1, 3 millia^
GCO millions; il restait i dépenser Z milliards 500 mil-
lions pour l'achèvement du réseau. M — i,
CIISlll^ DE rss ATHOsmiaiocK. — Chemin de 1er dut
lequel les convob, au lieu d'Être traînés directement p«
une machine i v^ipeur, sont poussés par la pressioD dt
l'air sur un piston contenu dans un tube et en avant du-
quel est fait le vide au moyen de machines aspinntK.
La première idée de ce moyen de prapulsioc est dur
à un Anglais nommé Valiance, qui le conçut dis tSii :
mais elle ne fut mise 11 exécution que beaucoup plu'lViJ
par MM. Clegg et Samuda, qui établirent un chemio
atmosphérique de 2 T!! mètres entre Kingsiownet Ditli^ri
en Irlande- Un chemin de fer semblable a été étsbL »ir
une bngueur de Î50>j mètres & l'extrémité du cbtmiii
fer de Saîut-Germsin pour gravir la rampe qui
duit ai .
différence de niïi
Lidefil"
de Saint-GenuaiD. IJiK
>D est 1 achetée par une r^<^
machines pneumatiques éU'
(le sont mises en ntoui em^nt
pur des machines h vapeur et font le vide dana nn tube
disposé entre les deui rails dans toute la longueur du
plan incliné. Kotro gravure 5Ï5 représente une coupe
transversale de ce tube et
la gravure 514 en donne
une coupe longitudinale
en m^e temps que du
Ce piston se compose de
Ii deux pistons propremcnl
; dits A et B. réunis par
[^ une même tige et pouvant
' ils t
I l'ai
pourtour d'une bande de
cuir qui vient s'appliquer
sur la paroi du tube et
former o aulanl plus her-
fi|. uL métiquement que le vide
du pistou l'air qui mt A l'arrière fait plus d'ellort pour
s'échapper. Ces deui pistons sont fixés i reitréodlé d'no
ch&ssia long et étroit CC porté lai-mbne par nue lu>e
plaque de tûle qui vient s'attacher au premier ivagoo du
train. Cette plaque sort néces.-airemeiit du tube; «iB'i
celui-ci est-il percé, dans toute siv longueur, d'uu« Me
que recouvre oiiesoupope H régnant également dans loi''*
la longueur du tube. Pour que cette soupape soitfoU'S-
ïée graduellement et donne passage i la plaque de tûle.
Le châssis porte des galets mobiles F. G de grandeur cm>'
santé de l'extrémité antérieure jusqu'en son milieu, puu
décroiMaiile du milieu & l'extrémité opposée qui porte u»
coniro-poids servant eu même temps de guide au piston-
Les madiines pneumatiques ont 3~,b3 de diaoïètre in-
térieur, 2 mètres de course et une vitesse de D-,ID pu
seconde. Elles aspirent î mètres cubes d'air par seconde
et sont mises en mouvement par qualremacliiiiesivapeui
représentant ensemble une force de lOO chevaux-vapeut
et consommant environ 3000 kil. de chorlxin pai viopt-
quatre heures. Le feu y est constamment allumé, ma»
étouffé dans l'intervalle du passage des convois : un ven-
tilateur i vaj>eur lui donne l'activité nécessaire peudani
CHË
lt< quelques minutes que dure l'asceniion de chaque (^i-
TOi, Il pompe ue fooctionnuit ifa't\x moment où le piston
Ht iccnché «u wagon qaf I doit iratner. L> vliesse obte-
Doe r^lîËremcDt depuis l'ouverture du chemin alnto-
ipbjriqne, qui &ea)ieule 14 avril 1847, rarie, suivant U
peuatecr du conToi, de 3S A 70 kil. par beure. La des-
cente s Uca librement ou avec l'emploi dea freins modé-
Lei Inis d'établissement da chemin Atmosphérique de
Siioi-Gennain ont éti de I SOOOOO n-aucs piir kilomëtre.
Les Irais d'en crali en Journalier sont coasidérables; aussi,
nalpé le aucc^ relaUr obtenu, ce systbnie a-t'll éié
tUndomié et est-il condamné sans retour. M. D.
CHËHOSIS (Médecine), du grec irhénié, enroncBment.
— Opbibaimia dans laquelle l'a&lai dn sang ou des li-
quides a disienda le lissu cettalaire sous-muqueui de la
(onjoiicliTe de monibre à former tout autour de la cor-
D^ un bourrelet 6lc*d plua ou moins rouge, qui la fait
pirillre comme dans un enfoncement. Le plus souvent,
le (héaxMîs est l'expression d'ane inflannnallon intense;
ceprattanl il arrive quelquefois que celte-ci n'est pas très-
liie «t que cet engor^menl a quelque chose d'atonique
leDut au relichement des vai^îeBui ; dans ce cas, la
toDijenr est peu prononcée, le chémoais offre un aspect
Dulluse et la résolnliou s'en fait tr^bien par les astrin-
gQiia;les antiphlogisiiquee convieoDeot plutôt dans le
preoiier cas.
CHÊNE iBotanique), Qutrcuj, Touni., de çut, beau,
CQ œltiqae; cun, arbre; l'arbre par eiccl le nce. Cli^i'e se
dâult ind^nnement queiru, de quemui, que l'on a dît
tD buse latinité pour ffueraïa. — Genre de plantes type
de 11 famille des Qurrcmits, dans la classe des Ameuta-
ciei, de H. Brongniart, ou de la famille des Cupu/iférei,
iriba des Cuimtifèren-iypes, section des Qaernniciy d'à-
orL-i les divisions de M. Spacli. Les clifines sont dea ar-
brciqui habitent principalement lea régions tempérées do
l'héaU^phcre boréal Leurs feuilles sont alternes, siipuliii's.
UsincloQs croyoienl que de tous les arbres le chêne na'
qiâl le premier; ils prétendaient, en outre, que, parmi
litliainmes, les A rcodiens étaient nés les premiers; aussi
tacoDiporoieutils A cet arbre. ~- La Bible raconte que
josné écrivit les ordonnances et les préceptes de Dieu
àioi le livra de la loi, qu'il prit une trâs-grandc
piem et qu'il la mit sous un chfne placé dans le
temple, aBn qu'elle servit de témoignage au peuple des
psnles qu'il venait d'entendre. On suppose que c est de
otia coutume Acs Hébreui que les païens adoptèrent <
celle ds meitre aussi des arbres dans leurs temples. ~ On
iifate dons la Fable que la plus fameuse forêt de chénea
(tiii celle de Dodone, en Ëpire ; les chines dont elle était
composée étaient consacras à Jupiter et randaiont dos
oncles en produisant de certains sons iiilerprélés par les
IVxlauidss, ou prêtresses du temple de Jupiter, édifice
» élevé dius celte mime forêt. — Sur le mont
n Arcadie, était un temple de Jupiter arec ime
■miae 1 quand oc désirait de la pluie, on espérait t'oh-
Unirtlu âi(iu en jetant dons la fontRine une branche de
(Uoc—Diodora de Sicile prétend que les chéncB des monts
Bértens, en Sicile, étaient eitraordin ai rement grauds et
prluent des glands deui fois plus gros que ceux des
anlrea chenei. — Ce fui un cliCne qui coûta la vie au plus
titebt» alhlÈle de la Grèce, Milon de Crolone, On raconte i
qu'ayant trouvé sur son chemin un vieux chËne entr'ou-
i^psrdes coins qu'on y avait enfoncés à coups de boche
H de marteau, il entreprit d'achever de le fendre avec
n mains; mais, dans cet effort, il dégagea les coins, ses
Duint se irouvirent prises et serrées par le ressort que
Iwisaienllesdeux pairies de l'arbre qui se rejoignirent,
de iDanière qu'il ne put se débarrasser et que les loups
^nent le dévorer, — On a longtemps montré dans le bois
« VinCennes un chêne sous lequel saint Louis s'asseyait
pour y écotiter les plaintes ou les demandes de ses sujets
jtltor rendre Justice. ^ En Angleterre, i un mille do
sbremburv, est la C. royal [Rnyal Oak). oii, pour éviter
Kl poarsuiiea de ses ennemis, Charles 11 sa tint caché.
L'ïitreaélé depuis garanti parune muraille de briques. —
'JiBimi grosseur eilraordinaire, on cite plusieurs indivi-
i''\ En France, dons le déparlement de la Seine-Infé-
neare, nons avons le chêne- chapelle d'Allouville. Sa cir-
çonlSrenceestde II mË très environ au-dessus des racines;
1 biatear d'bomme, elle en ntesure A peu prbs 0. La
Wie intérieure détruite est transformée en une chapelle
denviron ! mètres de diamètre, lainbri»sde et marbrtïe.
,f*^ de la Vierge décora l'autel. Une porte grillée
Ml cet humble sanctuaire. Son sommet, couronné depuis
na ia années et qui oITte, au point où il se termine.
Sï^,"(
7 CHÉ
le diamètre d'un très-icros arbre, est couvert d'un toit
ou pointe tonnant docber, surmonté d'une croix de fer
qui s'élËve d'une manière pittoresque au milieu du feuil-
lage. Ce magninque végétai est Agé de 8 ou yro ans. — En-
fla, dans le blason, le chêne est l'emhlËme de la force et
de la puissance. Cela rient sans doute de ce que la cou-
rotine civique accordée autrefois, lorsqu'on avait sauvé
ta rie d'an ciloyen, était de feuilles de chêne. Celui qui
l'avait reçu louissail alors A Jamais de grands privilège».
Caractères du genre : lleun monoïques ; les mAles en
chatona grËles pendants; calice divisé eo 4-8 segments;
élaminci en nombre égal et saillantes. Les fcmelTes ordi-
nairement solitaires ; calice A 6 dents; ovaire à ta loges
renfermant chacune i ovules; slyle gros, court, conique;
^ stigmatea; cupule munie d écailles ou d'épines; le
fruit est un gland A une graine renfermée dans un testa
mince et contenant un embryon composé presque entière-
ment de 2 cotylédons cohérents et rugueui.
Lesespècesduchênes'ëlbveat Apcu près au nombre de
70 bien connues. Nous signalerons tes plus importantes.
Le C. pédoncuU {Quercui peduncalala, Ehrh. ; Qutrrui
Fl|. (M. - CUd< r«d»<ieul&
rvbuT, Lin.), vulgairement cA^nf commun, grai/elin, cMni
à grappes {/Sg. 526) , se distingue principalement par
ses pédoncules frucilfËres très-longs et ses feuilles briè'
vement pétiolées ou presque sessiles. C'est l'espice la
plua cemmuna et la plus importante de nos forêts. Elle
croît Abondamment dans l'Europe moyenne et s's-
vsnce même jusqu'en Suéde. Le chêne pédonculd com-
prend plusieurs variétés qui diSèrent par leur port, leurs
rameaui, et surtout par leur feuillage. Q peut vivre
très-longtemps et atteindre de grandes dimensions. Le
chêne -chapelle d'Allouville est de cette espèce. Lors-
qu'il est dans une bonne terre franche et sableuse, son
accroissement est asseï rapide. A l'Age de cinq ans, il
peut avoir déjà 3~,30 de hauteur. Nous n'avons besoin,
croyons-nous, que de passer très •légèrement sur tes
usages si nombreux et si bien connus de ce végétal pré-
cieux. Son bois est le meiUeur de tous ceui que produi-
leiii les autres chênes indigènes. La menuiserie et
même l'ébéniaterie en Urenl un grand parti, comme on
saiL Comme combustible, il esc inférieur au bois de
bêtre. L'écorce de cet arbre, désignée sous le nom de fan,
s'emploie pour le tannage des cuirs et sert ensuite A fa-
briquer des mottes. La médecine l'utilise aussi comme
astringent.Enânlesglandsqui ne sont pas employés pour
le semis servent A la nourriture des parcs. Le C. a glands
doux [Q. esculut, Mill.J est une espèce qui ne dépasse
guère g A 10 mètree de hauteur. Son écorce est rougeà-
tre. Ses feuilles sont d'un vert foncé en dessus et hlancliA-
tres en dessous. Il habite l'Europe méridionale et l'Asie
Mineure. Ses fruits, très-gros, comparativement A teul
des autres espèces, peuvent être mangés bouillis oti rûtis
comme les marrons. On en extrait quelquefois u.ie farine
prapre A faire du pain. Le C. blanc [Q. alba. Lin.) est
un grand et bel orbra atteignant quelquefois Jusqu'i
30 mttres. Son écorce est blanche, tachée de noir; ses
feuillM oonl sinuécs, pinnatindes. Aux Étata-L'iiis et
généralement dans l'Amérique septentrionale, oïl em-
ploie le bois de cet arbre, rougeAtre, moin* compacte que
^ -
■lia (t'jfi
V. ..->:, t».. .1. ..; ;i.i i:;-i>«k^»Kt dé c»J*J^
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'., /c«'/( M <>:;«■— .■■. La tiit- —r e>l ».Vr» d»ie ■■<'**
'•■•,)>■, . .( II.',.,*»— <ji,i De ce>ê« s«** P" *" «ipuHi»" * '"^
J^'.t r,....- l/.fv.j a.* t»« c&tiene «Tune DO*i\(lX pt»;- "
ny.'„ L*- tO',*ur»Knl pl^» fraJ<taaei plus ItUe; ■."-^S"*"'?
» ij."if«» m uut a •(jit djScr^nU àe cr qu-(Ue ètaii MP"»'^.
iri jj,w;eu; L'in^wiefii luiijoura tr*»-f»ilp!eau50rtirdecli«ii>«^^
»i« t*m. DiBiï bifnmi iJ ifprcnrt des «lirnenl*, MO Ktiw**^"
'('f^-'in». continue, et, «prêt aïoir passé par toules 1" '^"jJ^J
Ktp>«U, fiuj lui «oiit propres, il arrÎTe enfin «u dcniifr iW"™
— 1. I Jijjit il d«fn *e dépouiller pour parilire sow "■* """
I. I fiTine 'elir^sBlide) rt dt-Teoir «pris cel« un i"^^*^
On iKimmn ' fiii. (j''«l «lort n"e rhaque espi'.e de cbeoills »'**!"
i.«-/rt //,„. I iilmpnicéilrsf»rticulienpourï«prépateràŒM«T
\r M<rti« (ta | morjJnwe ; !» uuia, le ver 1 soie par eiemplc, f »"
CHE
409
CHE
dei coques de soie où elles se renfennent pottr sabir
kat transforniaiion eo sûreté. D'aatres 8*en fabriqaent
de terre et de soie ou de terre setilement Quelques-unes
vont se cacher sons terre, s'y chan-
gent en chrysalides et y restent Jus-
qu'à ce quelles soient prêtes à pa-
raître avec des ailes. 11 en est qui
se retirent dans des troua de murs,
dans des creux d*arbres, accolées à
de petites branches où elles vont
opérer leurs changements. Dans ces
difiérents endroits, les unes sont
pendues en Tair, la tête en bas
yig, 529) ; d'autres sont attachées
contre des murs, etc. Lorsque le
temps de la métamorphose appro-
che, les chenUles quittent souvent
les lieux où elles ont vécu; elles
'tâSriS^ïlîîrd: casent de prendre des alimenta;
Im, elles se vident; plusieurs changent
totalement de couleur, et même
celles-d s'effacent complètement. Celles qui portent une
corne sur le derrière présentent un phénooôène singu-
lier : elle était opaque, elle devient transparente.
La fécondité des insectes est prodigieuse ; aussi les dé-
gâts que causent ces chenilles seraient bien plus grands
à les Tortes gelées d*hixer, et surtout les pluies froides du
printemps, n'en faisaient pas mourir une partie; les oi-
lesax en détruisent aussi une grande quantité, et cepen-
dant on fait toujours à ces derniers une guerre inces-
lante, malpé les enseignements des savants de tous les
temps et de tous les pays. Voici, entre autres choses, ce
qa'OUvier et Latreilie écrivaient, il y a plus de cin-
quante ans : « Les oiseaux leur font faux chenilles} con-
tioaellement la guerre ; ils en détruisent des quantités
prodideuses quand elles sont Jeunes ; elles sont un mets
friand pour le rossignol, la fauvette, le pinson, etc. Le
moineau surtout en détruit un très-grand nombre pen-
dant ses nichées, • (Voyex Larve, Trsbctes, Chsysa-
LIDE, MéTAHOaPBOSBS, NtMPHB).
CUENILLETTE OU Cbehillb (Botanique), Sn>f7)ttirti«,
Lin., do grec skorpios^ et ùura^ queue. Le ihiit est arti-
culé} contourné et donne ainsi la figure de la queue du
scorpion. Le nom vulgahre vient de ce que la plante por-
tant ces fruits bizarres semble couverte de chenilles. —
Genre de plantes de la famille des Papiilonacées^ tribu
des Bédysarées, Il comprend quelques espèces habitant
FEorope méridionale. On les cultive quelquefois dans les
jardins, plus pour la singularité de leurs Irnits que pour
leurs flears.
CHÊNOPODÉES ou CeinopODUCÉBS (Botanique). —
FuniUe de plantes Dicotylédones apétales^ que quelques
anteon désignent sous le nom dAtriplicées (vovez ce
mot). Elle a pour type le genre Chen(j>odium et fournit
plu^eors plantes très-importantes pour l'économie. Les
lenres principaux sont : là Bette (Beta^ T.); VAnsérine
^henopodium, Moq.); VArroche (Atriplex^ Gsrtn.};
VEpinàrd {Spinacia^ T.) ; la Camphrée {Camphorosma,
Un.), etc. Un des meilleurs travaux qui existent sur ce
groupe de plantes est dû à M. Moquin-Tandon et porte
por titre : Chenopodearum monographica enumeratio.
Hris, 1840.
CHENOPODIUM, Moq. (Botanique), du grec c/^»t,oie,
et du génitif podosj pied. — Nom scientifique du genre
^^aiétne (voyez ce mot).
CHÊRAMELIER (Botanique). — Voyez CiccA.
CHÉRIHOUËR (Botanique). — Voyez Anonb.
CRKRSITE (Zoologie), du grec chetsos^ de terre ferme.
— Nom donné aux tortues de terre (voyez Tortue).
CHERVIS (Botanique). — Espèce de plantes apparte-
Bfuit au genre berle {Sium), dans la famille des Umbei-
iifères et désignée en botanique sous le nom de Sium
niiarum^ Un., altéré de dgiser^ en arabe; ce mot signi-
w oarof/e.EUe porte aussi les noms vulgaires de Chironi
ou Giroute. Cest une plante vivace à racines tubéreuses,
usdcolées, charnues. Ses tiges sont cylindriques, attei-
gnant quelqu^ois Jusqu'à 1 mètre; ses feuilles sont pen-
J^tiséquées, les supérieures À 3 segments oblongs, aigus,
datelés. Cette plante est originaire de la haute Asie. Culti-
^en Chine depuis très-longtemps, elle passe pour rani-
^les forces vitales. C'est en 1 648 que le chervis fut intro-
duit dans nos jardins comme plante alimentaire. La chair
2f ik racine est blanche, tendre et très-farineuse. Selon
IL Sacc, elle renferme plus de principes nutritifs que
^•otes les antres racines alimentaires. Sa saveur est douce
fi sucrée. Préparée en liiture ou en purée, cette racine
eonstitae des roeto délicieux ; en bouillie, elle possède
des Qualités très-analeptiques. Enfin le chervis peut four-
nir de l'amidon, du sucre et de l'alcooL D*après les cal-
culs de H. Sacc, cette plante aurait un rendement de
200 000 kil. par hectare. G — s.
CHÊTODON ou Cbatodon (Zoologie), Chœtodon.Ua,^
Arted., du grec c//ai/^, crin, et otfou«,dafit, dents comme
des crins. — Genre de Poissons acanthoptérygiens, éta-
bli par Unné, formant une partie de la famille des Smiam-
mipennes de Cuvier ; ils ont le corps comprimé^ a peu
près ovale, elliptique, la queoe courte et cooome tron-
quée, les dents semblables aux crins d*une brosse ; leur
bouche est petite ; leurs nageoires dorsales sont anales,
garnies d'écaillés semblables à celles du dos. Ils habitent
les mers des pays chauds et sont peints des plus belles
couleurs; aussi sont- ils très-recherchés des amateurs :
ils fréquentent les rivages rocailieux $ leur chair est bonne
à manger.
Parmi les espèces de ce genre, au nombre d'une
soixantaine, une des plus intéressantes est le C. â àee
(C. rostrattiSy Lin.), à museau long et grêle, ouvert seu-
lement au bout, dents en fin velours plutôt qu'en soie.
De Java. Sa chair est saine et de bon goût. Ce poisson,
très-Joli, est fort remarquable par ses mœurs ; il vit sur-
tout de mouches et d'autres insectes terrestres, et pour
les attraper, il use d'un curieux stratagème; lorsqu'il
aperçoit une mouche, par exemple, sur une plante ou sur
une pierre au bord de l'eau, il s'en approche, et à la
distance quelquefois d'un mètre, il lance de l'eau sur elle
avec tant de force, qu'il la fait tomber dans Teau. Les
gens riches de l'Inde nourrissent de ces poissons dans des
vases pour se donner le plaisir de ce spectacle.
CHETOPODES (Zoologie), C^fopoè/a, de Bloinv., du
grec chatte^ crin, soie, et pous, pieds. — Groupe dAn-
néiides qui ont sur les côtés du corps de petits poils au
moyen desquels ils se meuvent comme avec des pieds.
Dans la méthode do Règne animal^ ils correspondent aux
deux ordres des Tubicoles et des Dorsibranche't/ei à la
famille des Sétigères de l'ordre des Abranches.
GHÊTOPTÈRE ou CtkKtortkKE, (Zoologie), Chœtopte-
rusy Cuv. — Genre très-singulier d'Annéiides dorsibran^
ches^ à bouche sans m&choire ni trompe ; une lèvre avec
deux petits tentacules; neuf paires de pieds, puis une
paire de longs faisceaux soveux comme deux ailes^ d'où
vient son nom, du grec chaîté, soie, pteron, aile ; le
corps long et plus ou moin^ aplaà. Ce sont des Annélides
nageuses. LeC,à parchemin (C. pergamentaceus, Cuv.)«
des Antilles, a 0*,20 à 0",?ô de long, et le corp fort
étroit Cette espèce habite un tuyau de substance de par-
chemin. Le CaeNorwége iCnonoegus, Sars), a été trouvé
par M. Sars, auprès de Bergen en Norwége ; M. Bou-
chard-Chantereaux l'a même rencontré à Boulogne-sur-
Mer. Sa bouche est munie d'une paire d'antemies plus
grandes que celles de l'espèce précédente.
CHEVAL (Zoologie), Equus^ Lin. ^
Genre de Mammifères^ orore des Pachy-
dermes, famille des Solipèdes, qu'il con-
stitue à lui seuL Le nom de cheval, d'a-
bord appliqué à l'animal auquel nous le
donnons communément, est devenu le
nom générique de tous les animaux qui
lui ressemblent par leur organisation, et
on peut voir qu'en effet ils forment un
groupe très-naturel, mais très-isolé, qu'il
est impossible de subdiviser ni de ratta-
cher À aucun autre; on a la preuve de ce
que nous avançons dans la place qu'il
occupe dans la méthode du Règne ani'
mai, après les cochons, les rhinocéros et
les tapirs, et immédiatement avant l'ordre
des Ruminants. Quoiqu'ils soient herbi-
vores, les chevaux n'ont qu'un estomac;
ils ne ruminent pas. Leurs pieds sont ter-
minés par un seul doigt et un seul ongle
{fig. 630). Ils ont des molaires À couronne
plate, au nombrede six de chaque côté, aux
deux mâchoires. Les trois premières tom-
bent et sont remplacées; il y a huit incisives soUp*d« (Cb«T*i).
à chaque mâchoire ; en outre, deux cani-
nes chez les mÀles, que Ton trouve aussi quelquefois chez
les femelles dans les espèces privées. Entre ces canines
et la première molaire se trouve cet espace vide, nommé
(!) Fig. B30. — i, attot-bras. - î, poignet oo carpe." —
3^, canon ou métacarpien. —4, première phalange.— 5, deuxième
phalange. — 6, (roiiième phalange enveloppée dans le labot.
Fit. S80(l).- Pied
de devtnl d'un
CHE 4
barrei, qui râpond i l'angle des \bma où l'on place le
mon ddua les espèces dompit^es. Cbez les animaux de ce
genre, les vgqi sont grands, à Heur de tËte, la pupille a
la fonne o'un carré long; ils ont ane vue eicellente.
Leiirg oreilles sont assez grandes, ils ont l'ouïe délicats ;
c'est [>eut-être leur meilleur sens. Léon narines sont
trë!- mobiles; l'interralle qui les sépare est nu ; ils ont
l'odoral fln ; la langne est doure et la lËcre supérieure a
m» grande facilite de mouïenient; ils boiTcnt en hu-
mant. Leur pwu eat courerte de poils doui et flexibles ;
le dessus du cou et la quouc sont garnis de crins. Par
leare formel, ienra proportions, leurs mouvemcnit, ils
donnent nue idée de la force el de l'agilité; ils ont le
corps épais, la croupe arrondie, Ir poitrail large, des
cuisses musculeuses, des Jambes stches et élevées, une
forte encolure, Ift tCte un peu lourde, mais dont les
traits expriment la douceur et la fierté, te courage et la
prudence. Dans l'état de liberté, les chevaux vivent en
tronpei nombreuses, dans les pays de plaine ; des chefs
une asseï grande autorité. Lorsqu'il faut combattre un
ennemi, ils se réunissent, se serrent les uns contre les
autres pour doubler leur force par l'uniDDi c'est surtout
avec les pieds, et particulitrement rem de dertitre, et
avec leurs dents qu'ils combattent el se défendent. Tou-
tes les eapËces du genre appartiennent t l'Asie et i l'A-
frique; on n'en a trouvé aucun ni en Amérique, ni i la
?Io uvel le- Hollande ; Il parait qu'en Asie même,
1° Le C/uval {Equtu caballut. Lin.], qui se distingue
parce qu'il a la queue garnie de crins dts sa racine; cou-
leur unirorme. Noble compicnon de l'hooime, dit Cuvier,
ila chasse, à la guerre, et dans les travaux de l'agricul-
ture, des arts et du commerce ; c'est le plus important el
le mieux soigné des animaui que qddi avons soumis. 11
parait qu'il n'exàte plas i l'état sauvage que dans les
lieux où l'on a laissé en liberté des chevaux auparavant
domestiques, comme en Tartarie, en Amérique. C'est
dans celte domlÈre contrée surloul que leur nombre s'est
multiplié, à t*l point qu'on les rencontre par troupes de
dix mille individus ; mais ils ont perdu de leur taille, de
leur élégance et de la beauté du pelage de leur souche
primitive. Chose reraarquabia 1 lorsque ces troupes aper-
çoivent des chevaux domestiques, elles les appellent avec
empreasement, en passant à leur portée autant que la
prudence le leur permet, et, s'ils ne sont pas gardés avec
soin, ilss'eofuient eton touterailenvaindeles rattraper
(P. Cuvier), Les Américains du Sud s'emparent de ces
chevaux sauvages au moyen de longues cordes termi-
niJes par une boule i chaque bout, qu'ils lancent avec
beaucoup d'adresse, et dans laquelle ils tes enlacent.
LajumeQlporteoniomoisetmet baaun seul poulain,
qui tête six ou sept mois; on commence il I« attacher
et i le* panser A trois ans ; à quatre ans, on les monta
el on tea fait travailler. L'Age du cheval se connaît sur-
tout aux dcata incisives. Celles de tait poussent quinie
joun apris la naissance; A doux ans et demi, les mi-
toyennes sont remplacées ; i trois et demi, les deux tui-
Tanles; A quatre el demi, les deux extrêmes eppolétis Ins
CHE
eoinj. Tontes ces dents, A couronne d'abord cnnse, pn-
dent pou A peu cet enfoncement ; A sept aasetdsmi.Mlt
ans, tous tes cr^ux sont effacés et le cheval ne maniH
plus. A trois ans et demi viennent les canines inférin-
res, les supérieures A quatre; elles restent pointuM ]>»■
Jii'l six; É dix, elles commeocent A m déchausKc. La
urée de la vie du cbeval ne dépasse pas treute aii
y Le Dsiggueloi oa Himione [E. hemianui, ?iSl\
Queue avec des crins A son eilrémité seulement; dm
ligne dorsale qui s'élar^t surla croupe (voyci Hiaiosi).
i' L'Ane (E. minus. Lin.]. Queue avec dés crini à na
extrémité seulement ; une ligne dorsale et une ou dëoi
bandes en croix sur les épaules [voyci Ane). 4° Le Zctn
\E. lebra, Gm.).Des crins A l'eiir^iié dAla qiisae;iuit
ligne dorsale, le reste du corps couvert de baiides trans-
versales [voyei Zébhb;. b° Le Couagga {E. ijuaccha, Gm.;
Des crins A l'extrémité de la qncue ; une ligne donsle,
des bandes transversales sur les épaules et sur le iat
seulement (voyez Cooacga). 6* L'Onagga ou Dam \E,
monlanui, Burcbell). Espèce connue depuis peu; li
queue blanche, des raies noires altematiiemeni plui
larges et plus étroites sur la tête, le cou et le lr«nc
[voyez Daew}. Is. Geoff. Saint- H ila ire a «jouté récem-
ment deux nouvelles espèces, VHimippt el l'OÛfi-t,
(voyez ces mois, et Hippologie, Races;.
Les débris fotsiles de chevaux se tiouvont en grai^d
nombre dans les couches d'allnvion qui renferment stusi
des os d'éléphants, de rhinocéros, de tigres et d'aulrei
animaux étrsiigen i nos rlimnls.
CHEVAL DÔMESTIQOE (Kcouomie rurale et donw^
tique) (voyci HippOLOCTF, Races)- — On conwliera uti-
lement le Livre de la Firme, Paris, 1863; Deiobry, Fwd.
Tandon et C><, et V. Unsson.
Cbevilhabih (Zoologie). — Voyei Honss.
Cheval de niv:EnB (Zoologie). — Voyez Hipropotm
Cbeval tigre [Zoologie]. — Quelques-uns penwol que
c'est la Girafe, d'antres le Zèbre.
CHEVALIER (Zoologie), Tofonui, Cu». — SoasfDre
d'OnsattE échaniir$ longiroslrts, appartenant au fpui
L^L-nre des Bécasiei {Règne animal). Dans la classUcttion
iie Ch. Bonaparte, il fàil partie de la famille des Stn/o-
pacidit, tribu des Galtiaacea. ordre des Gralla. la
chevaliers OUI un bec grêle, rond, pointu, ferme, la uiiiidi-
bule supérieure un peu arquée vers lebout,ilsotitlaliills
légère, les Jambes élevées, la palmure externe bien tau-
quée. Ce sont en général des oiseaux voyageurs, qui ne
sont que de passage dans les pays tempérés de l'Eampe
et de l'Amérique. Les principales espèces sont : le C. oaï
pi£(fftf(rM(Sn>/or>azj'o((i>, Lin.); c'est le plut grand qn!
nous ayons en France, où il est assez rare; il est long Je
«-,.33; le C. noir, bargebrune, de flutfon {Scolopax fusca,
LinOi svelte comme une barge ; le C. aux pieds rem^
ou Gambelle {Tringa gambetia, Gm.), plus petit ijnela
précédents; hC.àlongspieds{Tolaniisslngiiatilii,Btdi-
stein); ]t Bécasseau [voyez ce mot); !s GuignelleiTrins^
hjpoleuehoi, Lin.l, le plus petit de nos chevaliers, il "l
comme le bécasseau cl dans les mêmes lieui. 11 y a en-
core plusieurs chevalier» étrangers.
CHavALiaa (Zoologie), Ejuei, Bl. — Genre de Pat-
inas acanlkopiérygiens , famille des Sciéaoi'/ei ; l*ie coo-
verte d'écallles jusqu'au bout du museau, dents ea le-
lours; corps comprimé, alloogé, deux dorsales; ce sont
de trfa-beaux poissons qui habitent les mers d'Amériiue-
Le C. américain (E, americanus, Bl. ; Chaludon lamn-
lalus. Lin.), couleur d'un Jaune d'or, le dos brun, tnis
bandes noires, bordées de bianc; aux Antilles, oa l'ip-
pelle Genlilhomme. Le C. ponctué (E. punclatus, Sclio)
a le corps rayé de noir et de blanc. Il porte aux Aaiillts
le singulier nom dé Maman baleine.
CHLVAUCUEMEIVT (Médecine). — On appelle ainsi un
déplacement des fragments d'une fracture dans laquells
ila sont placésàcûté l'un de l'autre parallèlement, ao
lieu d'Être bout A bout : c'est le dêp/aeeme»l mwuf
la longueur; dans ce cas, il y a toujours raccourcisM-
ment ïlu membre. Doux causes peuvent oontriboeisa
chevauchement ; d'abord la forme de la frutun; il a
presque toujours lieu dans les fractures dites tu Jn^c iJ<
pûle; la deuxième cause est l'action musculainquiteud
incessamment par la contraction A produire le nccoar-
cissement de l'os, et par conséquent A faire chevsucbtr
les fragmenta. Il est presque inutile de dire que loreqa'i'
j a deux os et que l'un des deux aeul est fracturé. Il s f
a pas de chevauchement, l'autre servant A inainienir l«
membre dans sa longueur (voyei Fractuse).
CHEVÊCHE (Zoologie), ftocdm, Savig. — Sous-geni»
du grand genre C/waelte, famille des Oiitaui dt pro**
CHE
471
CHÈ
noetumes. Les oiseaux de^e sous-genre n'ont pas d'ai-
grettes, le disqne de plumes péri-ophthalmiques est moins
complet que dans les autres groupes de cette famille,
l'appareil auriculaire est presque comme dans les autres
oiseaux. Quelques espèces ont une longue queue étagée.
Oq les nomme Chouettes éperviers (SuiTiia, Dum.}. La
C. commune {Stt-ix passerina^ Gm.)« de la grosseur d'un
merle, plumage yarié de noir et de b!anc , queue roux
foncé, courte, aTec cinq barres p&les. Elle habite dans
le» masures écartées, dans les ruines d'anciens édifices
abandonnés. Elle niche dans les vieux murs et pond
qaitre ou dnq œufs ronds et blancs. A l'automne, elle
s'approche quelquefois des midsons» se pose sur les toits
et 6di entendre on cri lugubre qui est la terreur des
gens superstitieux. Elle voit pendant le Jour beaucoup
mieux que les antres chouettes. La C. harfang (S. nyc-
/M, Un.) a environ 0*,6S de longueur; son plumage blanc
de neige est marqué de taches transversales brunes, qui
disparaissent avec l'âge. Cet oiseau habite les pays sep-
teuuionaux de l'Europe et de l'Amérique; on ne le
trouve plus gnère au midi de la Suède. Il s'avance rare-
ment dans nos contrées, et U fait la chaise aux lièvres,
tu lapins, aux gelinottes, etc.
CHEVELU (Botanique). — On donne le nom de che-
velu aux dernières ranuflcations des racines, qui finis-
sent, en devenant de plus en plus petites, par des espè-
ces de fils ou fibrilles. Dans les racines indivises, vers le
bout, la surface est souvent tonte couverte de ces fibril-
les; quelquefois elles paraissent seules constituer la ra-
cine; d'antres fois, au contraire, elle en est complètement
dépourvue. L'existence des fibrilles est temporaire; ellrs
se flétrissent sur les parties vieillies de la racine, et il
s'en produit de nouvelles vers les extrémités plus jeunes.
Cest à l'extrémité de ce chevelu que s'exerce le plus ac-
drement l'une des principales fonctions des racines, le
passage des liquides de la terre environnante dans la
plante. Les expéi*iences les plus concluantes ont prouvé
<iue l'absorption a lien par l'extrémité des radicelles, et
non par leurs surfaces latérales : en efiiet, cette extré-
mité est formée de cellules récemment organisées, mol-
les, perméables et gonflées de sucs ou dissolutions
aqaeoses ; l'épiderme ne les recouvre pas encore, et elles
plongent dans les dissolutions aoueuses, beaucoup moins
denses, que renferme la terre. Cette absorption s'expli-
que par V endosmose (voyez ce mot). Dutrochet a donné
ce nom à une force qui fait passer à travers les mem-
branes organisées, les liquides différents qui baignent
chacune de leurs faces.
CUEVÊTRE, Ghevestbb ou Capistbb (Médecine). —
On désigne sous ce nom un bandage employé pour main-
t^ir réduites les fractures et les luxations de la mâ-
choire inférieure. Ce bandage, assez embarrassant à ap-
pliquer, se déplace facilement; aussi lui préfère-t-on
généralement la fronde du menton,
CHEVEUX (Anatomie, Physiologie, Hygiène), cnpilH,
des Latins. — On appelle ainsi les poils qui recouvrent
le cr&œ dans l'espèce humaine. Leur longueur varie
beaucoup : en général, ils sont plus longs chez la femme
qQe^:bez l'homme ; ceux qui frisent et qu'on nomme cré-
pus, sont toujours courts. Leurs couleurs présentent des
diiTérences non moins tranchées : noirs, blonds et même
roQx dans nos climats, ou présentant des nuances inter-
médiaires, telles que le brun, le châtain ; ils sont en gé-
néral noirs dans le Midi et blonds dans le Nord. Les
cheveux naissent dans l'épaisseur de la peau, de l'inté-
rieur de petites poches nommées follicules pileux ; ils
sont composés de deux couches, l'une superficielle, plos
dore, formée de fibres parallèles accolées les unes aux
tQtres, et d'une couche profonde, plus molle, logée dans
le canal que lui forme la précédente ; cette structure a
nne grande analogie avec celle de Vongle (voyez Omglb,
Poil). Les cheveux ont la propriété d'augmenter de
loofiuenr par l'humidité ; aussi s'en sert-on pour cons-
™e des hygromètt-es (voyez ce mot). Ils ne paraissent
woés d*aucnne sensibilité, et si quelquefois ou détermine
de la douleur en touchant les cheveux, cela tient à l'état
d irritabilité du cuir chevelu; du reste, les passions
<^rcent8ur eux une telle influence, qu'on a vu des per-
vones blanchir dans une seule nuit passée dans les an-
Suisses. Les cheveux sont un des ornements les plus no-
^ et les plus gracieux de la figure humaine. Les
lemmes les laissent croître et flotter en boucles ou les
JwsBent de mille manières ; la coiffure qui leur convient
e mieux, sous le rapport de l'hygiène, est cell3 qui tient
la cheveux le moins serrés possible, de manière qu'ils
"Oient toujours aérés; il iaut du reste les démOler matin
et soir, et les brosser avec soin et d'une main légère. La
frisure par le fer en altère profondément la nutrition.
C'est une bonne pratique de les couper de temps en temps
pour donner une nouvelle activité à leur croissance ;
mais il est bon de les ramener sealcment à des dimen-
sions qui n'incommodent pas. Il faut, en général, res-
pecter la chevelure des enfants et se contenter de la
rafraîchir, lorsque les cheveux viennent mal ou qulls
tombent ; cela peut tenir d'ailleurs à une maladi*) du cuir
chevelu on à la constitution de l'enfant ; et on doit clter-
cher à changer cet état. Dans tous les cas, c'est surtout à
cet âge qu'il faut avoir le plus grand soin de tenir la tote
propre, pour éviter la vermine et les démangeaisons, la
crasse, les éruptions de tontes sortes qui sont les suites
de la malpropreté. Il fuut prendre garde aussi de no pas
dégarnir trop complètement la tête des personnes qui
ont l'habitude de porter les cheveux longs; c'est ainsi que
Percy observa un grand nombre de maladies dans Tar-
mée, lorsque la coiffure à la Titus remplaça brusque-
ment celle qui était alors en usage, et qu'on imposa aux
soldats le sacrifice de leurs nattes et de leur queue. L s
cheveux peuvent tomber d'eux-mêmes par les progr» s
de r&ge ou à la suite d'affections graves ; quelques per-
sonnes, dans ce cas, sont obligées, pour raison de saïUi,
d'avoir recours À la perruque ou au toupet (voyez ces
mots). Les drogues que le charlatanisme préconise pourr«^
médier à la chute des cheveux ament^e par la vieillesse
n'ont aucune efficacité; et contre celle qui arrive par
d'autres causes, ils n'en ont qu'une fort problématique.
Dans i:e dernier cas, U peut être utile de raser les che-
veux. De trente à soixante ans, les cheveux perdent leur
matière colorante ; ils blanchissent. On a eu recours à
divers procédés pour s'y opposer et pour leur redonner
leur couleur primitive, les uns inoffensifs, mais fugaces,
infidèles et peu solides ; les autres communiquant une
couleur franche, solide, mais d'un usage dangereux pour
la santé, et demandant beaucoup de temps et de soins.
La malpropreté engendre dans les pays du Nord une
maladie des cheveux et du cuir chevelu, à laquelle on a
donné le nom de Plique (voyez ce mot).
Cbveux do diable (Botanique). — Nom vulgaire de
la cuscute à grandes fleurs (voyez ce mot) , à cause de
ses filaments capillaires souvent très-mùlûs.
Chevedx d'évêqub (Botanique). — Nom vulgaire de la
raiponce orbiculaire .
Cheveux de bois (Botanique). — On nomme ainsi \ti1-
gairement une plante parasite grisâtre, la Caraf^ate muS'
cifbrme {tillandsia usneoides ;\*u&néQ est un lichen) dont
les ramifications sont très-entrelacées.
Cheveux de mer (Botanique). — Nom vulgaire que Ton
donne à plusieurs espèces d'algues filamenteuses, entre
autres au fucus filum et à Vulva compressa.
Cheveux des paysans (Botanique). — On nomme ainsi,
dans certains endroits^ la variété de chicorée dite bat Oc
de capucin (voyez Chicorée).
Cheveux de Vénus (Botanique). — On appelle ainsi
deux plantes bien différentes : VAdiante de Montpelli^.r
[Adiantus capillus Veneris) et la Nigelle bleue [Ni gel la
damascena^ ÙnX k cause de leur feuillage très-finement
découpé (voyez Capillaire et Nigelle).
Cheveux de la Vierge (Botanique).— Nom donné vul-
gairement à certaines plantes cryptogames du genre
Byssus (voyez ce mot).
CHEVILLE DD PIED (Anatomie). — Voyez Malléole.
CHÈVRE (Zoologie), Capra, Lin. — Ce nom, dans le
langage ordinaire, désigne la femelle du bouc; mais, dans
la science, il a été donné à un genre comprenant les
Mammifères ruminants à cornes creuses^ qui ont paru
avoir le plus d'analogie avec cet animal. Ce genre a pour
caractères : des cornes dirigées en haut et en arrière,
comprimées, ridées transversalement, le menton géné-
ralement garni d'une longue barbe, le chanfrein concave*
le noyau osseux des cornes, creux intérieurement; du
reste, une apparence extérieure assez semblable à celle
des antilopes. Leur physionomie est fine et leur regard a
de la viifacité, leurs yeux n'ont point de larmiers^ les
oreilles sont pointues, droites et mobiles, leur langue est
douce. Ces animaux ont des poils soyeux très-lisses et
des poils laineux très-fournis et très-fins; ils ont une
queue très-courte. Les femelles ont en général des cor-
nes, mais beaucoup plus petites que coHca des mâles,
La femelle porte cinq mois et met bas un ou deux petits.
Les espèces de ce genre ont les sens délicats ; elles voient
et entendent de très-loin ; elles ont une vigueur remar-
quable, habitent les chaînes de montagnes en petites
familles et se plaisent dans les lieux les plus escarpés, au
CHÈ 4
bord dM pr^dplcia 1 1 li moindre tpptrance de duiger,
□n lea volt s'élancer de rochers en rochers avec une agi-
lité gurjirenanle et se délbndre avec courage et louvent
avec succès coatre les cbaupun assez impradenla el as-
seitiJniéniifM ponriesatU'iiierilefront.OnnelBBlrouie
guËre qaa dani les bautea dialnes gr&nitiques de l'Eu-
rope et de l'Asie. On n'en compte qa'un petit nombre
d'espèces. Le Bowiueliti {Capra ibfx. Lin.) (vo;ei Bou-
Qi'iTiN), dont la chaue est pénible et dangereuse ; lors-
qu'il eat serré de prËs, on en a va acealer un homme
contre un arbre et l'y aerrer i l'étouffer. Les cbiena sont
Inutiles & cette chaise, dam lea hauteurs escarpées où il
faut l'aller cherclier. Le Bouquetin du Caveau {C. Cau-
coi'ca, GuldensL), à peu prts do la mSmo taille que le
précédent. La C. lauvagt, Mgagre [C. œgagrus, Gmel.,
Cur.], qui paraît la souche de tontes nos Tariéiés de
chËvres domestiques, a les cornes tranchante» eu avant,
très-grandes dans le m&le , courtes et quelquerois
nulles dans la remelte. Elle habite en troupes dans les
montagnes de In Perse, et c'est probablemeni le Poaeng
à.e% Persans. Les concrétions connues sous le nom de
htt'ierds^nu.' on retirait de leurs intestins, étaient les plus
estimées (voyn BilOAsoJ. Elle aenvîron 1*,I5 de longueur
sur 0*,80 de hauteur; sa couleur est gris fauve sur le
corps, avec une ligne dorsale el la quene noires, la tetenoire
en avant, rousse aui cStés, la gor^ et la birbe bru nés.
Chèvre uoHESTiotn (la) et Bouc rie) (C. hirau. Lin.)
paraissent, avons- r« us dit, proveuirae U C.sauvage, sans
que pour cela on ait aucune eipérience positive qui le
prouve ; cepend&nt, on les canaidtre comuie des variétés
de cette espèce. Du reste, tout voisins qu'ils sont des mou-
tons sous le rapport de l'organisation, ces animaui en dif-
fèrent cependant iieaucoup eitérieurenient par leur phy-
sionomie vive et animée, par leurs formes plus accusées,
plus tveltes, par leur démarche, leur allure, etc. Les cor-
nes, aplaties et marquées par des cannelures transversa-
les, ne sont Jamais coniournées en bas comme cellesdu bé-
lier. Le pelage de la chèvre et du bouc est le plus ordinai-
rement noir ou Maoc II y en a cependant qui sont mêlés
de fauve, de marron ou de bnin. Les chèvres ne sont pas
toutes armées de cornes et, dans tous les cas, elles sent
beaucoup moins longues que celles du bouc. J^ chèvre
a plus dévie, plus d'animation, plus de sentiment que la
brebis; elle se familiarise aisément, vil très-bien de la vie
d'intérieur. Dans la chaumière du pauvre, dont elle est ta
Providencb, elle se fait la compagne, la commens,-ile des
enfants, dont elle partage presque les Jeui; ptu^ forte,
plus légère que la brebis, plus agile et moins limide, elle
est .vive, alerte, mais du reste plus capricieuse, plus va-
gabonde. ■ Ce n'ait qu'avec peine, dit Desmaresl, qu'on
■ la conduit en troupeau \ elle aime i s'écarter dans les
• solitudes, à grioipêr sor les lieux escarpés, î se placer
■ et même i, dormir sur la pointe dea rochers et sur le
■ bord de» précipices t elle est robuste, aisée à nourrir,
■ presque toutes lc<i liorbci lui sont bonnes et il y on a
serrée dn froid -, car si dan» les climats chauds oA t'm
nourrit dea chèvres en grande quantité, ell(s n'om pu
besoiJ)d'étables,dan»lesdimilaplDsfrMds,etenPrtâce
Parti eut lèrement, elles périraient ^ on ne les nwttaH à
abri pendant l'bîver. Nous venons de direquelicbèm
est la Providence du pauvre; en effet, conûdéréds»
l'économie rurale ou domeslique, cet animal at, pir
rapport k la vache, ce que l'tne est par rapportait d»
val t et chacun d'eux rend des aerrlcH împorunis dm
les contrées montagneuses et arides. Les dièimcoAlmt
peu à nourrir et donnent an produit coniidénbte relui-
vement à leur taille; le lait qu'elles fournissent en aboo-
dance, plus sain et de meilleure qnatlté que celai de ti
brebis, convient aui personnes affaiblies et aux eslomKi
délabrés. On dit qu'une ebèvre bien aourrie peut itocur
Jusqu'ï trois ou quatre litres de lait; mmnw ilnec»-
tient qu'une très-petite quantité de beurre, les fiungn
qu'on eu fait daiislc Midi sont employés en général QWiaw
appll pour prendre le poisson. Mail c'est dans ses (onc-
tions de nourrice d'un enfnni que la dièvre fait pftu«
d'un instinct et d'un attachement admirables ; m tvi,
en efTet, que, dans quelques circonsianceseiceptioDnrlIa,
on a été obligé de faire nourrir des enfants par une
chèvre. A peine a t-ello commencé son service, qu'on li
voit se dévouer tout entière K ses importantes fonetionli
la mère la plus tendre n'est ni plus violante ni plus em-
pressée; attentive au moindre cri de son cherélèfe,dl(
secourt à toutes jambes.se faisant annoncer par uD 1^
bêtement, pais, »i le petit enfant est t ta portée, die x
pose de manière i ce qu'il puisse saisir le mamelon de
sa chère bouteille ; c'est vraiment quelque chose de mG>
vellleai 1 et, ce qui ne l'est pas moins, c'est de voir les
mouvements inquiets, les allées et venues, les bélemenis,
Je dirai presque les gestes de l'animal, ^ le nourriwm
n'a pas été nus il sa portée.
La chèvre ne produit ordinairement qu'un seul, qoei-
quefois deux, rarement trois petits. Elle porte cinq mois
et met bas au commencement du sixième; elle illiitt
SCS petits pendant cinq ou six sem3ines,et icelteépcqne
le petit chevrcaa peut ccmmencor à paître.
Dans les pays où l'on n'élève qu'un petit nombre de
cliËvrcs, on les conduit ordinairement avec les mouitirB
et, dans ce cas, on les voit toujours on avant et précédut
le troupeau, qu'elles quittent avec la plus grande fsciliit
pour vaguer en liberté; aussi sont-elles un embimi
pour le berger, qui ne les relient qu'avec peine. H 'lot
mieux les mener sépaniment paître sur les collines, 'o
lieux élevés, dans les bruyères, les IHcbes, les temia
incultes. Hws il faut les tenir éloignées des culture», dn
jardins,deii vergers, des baies vives st & plus forte ni 'n
des bol», des taillis, où elles feraient des dégtts considé-
rables, pour la répression desqueb des peines ont éié
édictées dans différentes ordonnances de l'adiorité. la
arbres dont elles brguleiii
avec avidité les Jenoei poi»
ses et les écorcea périsvol
presijue toujours. L'une i»
dernières atalistiquss dei
cliÈvres en France en pottï
le nombre ï D6t 3lXI.
Le poil de chèvre enti*
dans la fabricaiion dectnii-
nes étoffes, di'schapeaui, Ht
Avec la peau de chtvrc, on
lait du maroquin, dn pii^
chemin, des outres, etc. L(s
principale» variétés sont :
la C, if Angora, qui s 1»
oreilles pendantes; son poil,
très-long, très-fourré, est u
fin qu'on en fait des dioTa
-,\ belles que nos éialT»
des(
I peu qui l'incosnnodenl ; elle mange la ciguG, les dif-
I férentes espèces d'aconit el d'autres plantesvénéneuacs
r sans en être indisposé. ■ Uai», malgré sa rusticité,
a furceet son énergie naturelles, la chèvre, poorpros|ié-
er. a besoin de In vi^ des plalnos arides, des montagnes,
les lieux secs et abruptea \ les ptturaecs humides, loi
camelots d'Angora. Cn iroo-
peau de »oilaute-dii t^^"
d'Angora et seiio inditido),
donnés par Abd-eJ-Ksii« *°
mnrécbalVaillant,onl été distribués dans uoimontunN
de l'est en I8M, et le succès n'a pis encore rtpondoi
ces diverses tentatives, sans qu'on puisse savoir Jiuqn''
présent quelle en est la cause. La C de Ciwifwi'"*
du Thbet [C. Thiljetona) {fig. 6ÎSi habite l'Himsl»Iil
iuli-odniteen France pour la première foii paru. H'u"'»»
CHÈ
473
CHÈ
en 181^, pniB l'année wifante, par MU. Jaubert et Ter-
oaai,elle o*a guère mietiz réussi cbcx nous que la dièrre
d'Angora. A quoi cela dent-il? Si un nouveau Daubcmton
trait éré chargé de ce tratail, le succès eût peut-
être été plus marqué; tout réceminent, en effet, la
Société d accUoiatation parait avoir eu de meilleurs
résniuts; mais avec Taide de la science vraie, et
non pas de la science d*amateurs et do spéculateurs.
Quoi qu'il en soit, ces chèvres ne difl%rent es la
àèvn commune que par la toison, composée à la fois de
poil et de duvet ; plus le poil est long et abondant, plus
le davet est abondanu C est avec ce duvet que se fabri-
qoent les beaux cachemires de Tlnde, dont l'imiution
est devenue une branche importante de la fabrique fran-
çaise. Le duvet tombe naturellement au printemps, au
mooieot de la mue, vers le mois d'avril, et il suffit alors,
pour le mieux recueillir, de peigner la toison avec un dé-
mêloir tous les deux Jours, jusqu'à ce que le peigne n'a-
mène plus de duvet. Ou peut encore citer la C. d'Egypte^
aQ chanfrein busqué, aux oreilles larges, longues et pen-
dantes; la femelle est toujours sans cornes; eUe est douce
eteicei:ente laitière (voyez Races).
CiritvBi (Mécanique industrielle). — Appareil em-
ployé fréquemment dans les constructions pour soulever
les matériaux à la hauteur où ils doivent être placés.
La chèvre la plus simple se compose de deux montants
eo boia réunis obliquement l'un à l'autre par des traverses
Fif . las. — Chètre.
et serrant de supporta une poulie C située en son sommet
^i on treuil T placé vers son extrémité inférieure. Elle est
fimpiemeot posée debout sur le sol ou sur un plancher
>}tQé à une certaine hauteur et maintenue dans une posi-
^ légèrement incUnée au moyen de trois câbles atta-
^ en son sommet et dont les autres extrémités sont
JM8 à des points d'appui suffisants. Une autre corde A,
dont l'un des bouts est fixé au treuil, est Jetée sur la pou-
'^wpérieure et vient, par son extrémité pendante, saisir
T^°* ^ treuil que l'on manœuvre avec des leviers
^ bois étant mis en mouvement, la corde s'enroule et le
^^'^ oionte. La poulie supérieure n'allège en rien le
poids du fardeau; elle a simplement pour but de l'élever
tone certaine hauteur au-dessus du point d'appui de la
«erre,
I^ne la hauteur à laquelle doivent être élevés les
naj^ax est très-grande, on emploie avec avantage une
J'ïwe espèce de chèvre dont nous donnons la gravure et
W 1 on désigne souvent du nom de sapine. Elle se com-
Wdnn mât vertical terminé supérieurement en croix
in Kf "** ?'^*** ^ ^^ ^'^^ ""^^ crapnudine adaptée
«nn châssis de charpente qui porte en même temps un
"^u. Le mât est en outre fixé dans sa position verticale
vy quatre cordages ou haubans qui, partant de son
"'«^t» vont s'attacher à des points fixes situés dans le
volsmaee. Une corde attachée â l'un des bras de la croix
df»cend verticalement pour embrasser une poulie mobile
à laquelle est suspendu le fardeau, puis remonte, se re-
plie sur trois poulies fixes et redescend enfin du côté
Fig. 18%. — ttpiat.
Opposé pour s'enrouler sur le treuil. Ce treuil est à maof-
velle et engrenages, sa force est en rapport avec les di-
mensions relatives du pignon de la manivelle et de la
roue dentée.
L'embarras occasionné par les cordages qui servent à
soutenir la ch'ivre a fait presque entièrement abandonner
cet appareil â Paris. On y fixe dans le sol quatre mâts
dressés verticalement, on réunit ces mâts les uns aux
autres par des planches clouées â leur surface dans des
posiUons croisées de manière â en faire une espèce de
tour se soutenant par elle-même et que l'on partage en
divers étages. Cette tour est terminée par doux fortes tra-
verses en croix auxquelles on suspend la poulie de ren-
voi. Le treuil est fixé â son pied. Le fardeau s'élève dans
l'intérieur de la tour et, en cas de rupture du câble, risque
moins d'occasionner quelque accident.
CHEVREAU (Zoologie). — On donne ce nom au petit
de la chèvre, connu aussi vulgairement sous les noms de
Cabri, Biquet. Le petit chevreau tête ordinairement un
mois ou SIX semaines, après quoi il peut commencer â
paître; il conservera ce nom Jusqu'à six ou sept mois;
pendant ce temps, sa chair sera tendre et il sera bon à
manger. On fait avec la peau du chevre;iu tannée et cha-
moisée des gants très-estiuiés et des souliers pour femmes.
CHÈVREFEUILLE (Botanique), Lonicera, Desf., en
mémoire d'Adam Lonicer, botaniste allemand du xvi« siè-
cle). — Genre de plantes de la famille des Capri folia-
cées, type de la tribu des Lonidrées. 11 comprend des
arbrisseaux â tiges quelquefois grimpantes, â feuilles op-
posées, â fleurs axillaires. Caractères : csUice â 6 lobes
CHE 4
petiti ; corolle cimpuinlée, en tube ou et) enloonolr, &
& loges tormKQtquelqneroiai lèvres iiié'iles; S étainines;
•tylo filiforme-, Btigmatetapiléi lo fruit est une baiaco-
lOTëei g logesconienant quelques graines Ji lesta crostKiî.
On divise onlii)aire ment les cliËvrereiiilIca en deoi sec-
lions: l* Capri fol ium,t)e Cand. CaractËres : urbrisseaus '
Tolublles ; flears disposées en capitules verticillés;
bâtes solitaires couronnées par le tube du calice, t
J loges dans le jeune ig'^i puis u ni locu litres. 2" Xy-
losleon, de Ciuid. Carictùrcs : arbrisseaui grim-
pants ou dressés, i feuilles non cannées ; pédicelles
aiillaires tnunisdB 1 bradées, portant 2 fleurs cour-
tes ; baies géminées, distantes ou plus ou moins rap-
prochées, i 3 loges dans le jeune Age, rarement & 1
dansTï^oaduIiG, jamais couronnées par le calice,
Dans la première section, on distingue les espè-
<:e8 sniTsntea : Le C. dajardira (t. caprifolium.
Lin., mot signifiant chËvrefeuille, c'esi-ï-dire ar-
trissean [[ui grimpe comme une cljèirre},que Miller
nomme Fericlymenum ilalicvm, et Lamarck Ca-
pnfolivm Aor/«nt?,' c'est un arbrisseau qui s'élùve
BouTentiplusde 3 mètres; ses rameaux sont longs
et trts-fleiibles, grimpants, aarmenteux. k écercc
grisftlre. Ses feuilles sont Eessilcs, oTalcs, aiguës,
d'un vert glauque en dessous, les deux ou trois
derai^^ paires au sommet, nïunies cltacune par
leur base , ainsi que des feuilles perToliées. Ses
fleurs sont ramassées en gros bouquets de fleurs
odorantes et d'un blanc Jaunllre; la corolle est &
i Ifcrres. Celte espèce est une des plus répandues
dana le« jardins; elle garnit agréablement les bos-
quets et les treillages. On la trouve spontanée aux
-environs de Paris. Le C. de Toscane (L. etrugca,
Santi; Caprifolium efrutcum.Rcemeret Schulti),
appelé aussi vulgairement C. d'Italie, s'élève quelquefois
jusqu'i & mètres. Il se distingue du piûcédent par ses
Seuisdisposéesen vertîcilles capités, par ses feuilles pu-
besccnteset ses corolles d'un beau jaune ocre. Le C. dei
bois [I.. periclymeaam. Lin.], est un arbrisseau il feuilles
distincte», obtuses, caduques, pubescentes ï la face Infé-
neore. Pendant tout l'été, cette espèca donne des bou-
quets de fleurs d'un blanc Jaunitre et odorantes. Elle a
une variété A reuillcs de cliène. Cette espèce est très-
abondante dans DOS foréls. Sa racine peut eire employée
comme donnant une matière tinctoriale bleu de ciel. Ses
petites branches servent souvent i foire des peignes de
tisserand et des tuyaui de pipe.
Dans ta section dus Xylaileon, on remarque le C. du
Japon, L. japonica, Tliunb.], qui s'i.-lèvo souvent i la
hauteur de 10 mètres. C'est un arbrisseau grimpant, un
peu put>escent, et donnant en juillet et août des fleurs
blanches répandant une odeur agréable. Le C. de Tar-
tarit, Chamècerisier rose. Cerisier nain ( i. latariea.
Lin.), a les Beurs roses ou blancbes et les baies noires.
L'horticulture en possède plusieurs variétés. Le C. des
luxies, Camérisier, Chamicerisier des haies [L. xijloi-
teurriy Lin., du grec xu/os, bois, et otieon, os, parce
que le bois de cette espèce est blanc comme de l'os],
est un arbrisseau indigène dont les pédoncules, plus
courts que les feuilles, portent deux fleurs blanches aux-
quelles succèdent des baies rouges, globuleuses, soudées
par leur base. Ces t>aies contiennent un suc amer, qui a
passé pour émétfqua et purgatif. On tire parti, pour dif-
rérenls usages, du bols blanc et très-dur de ce chèvre-
fcutlle. U C. des Alpei (C. olpigena. Un. ; [C. alpii
Lamk) donne, au printemps, des fleurs jaunes ou
geitrea.Ie tubede la corolle est renflé ils base. Ses baies
sont rouges avec deux points foncés. Eofln, on cultive
encore dans les jardins le C. des Pyrénées {C. pyreaaico.
Lin.), à feuilles oblongues, glauques et à Ovan blanclies
presque réRulière», et le C. d'Alloi (t. a/(otcn, Pall.), es-
pèco i feuilles oblongues très-entières, à fleurs blaucbft-
Ires et i baies d'un bleu fOncé, etc. G — s.
CHEVRETTE (Zoologie;. — Femelle du Chevreuil.
CHËVantE [Zoologie). — On nomme ainsi, dans plu-
sieurs de nos ports de l'Océan, la Crénelle de mer; on
donne aussi ce nom k ta Crevelle des ruisseaux [Crut-
facéi) (voyez Cs£VKTTi].
CHEVREUIL p'EiaopE {Zoologie). — Cenius capreo-
fus, 14d. — Espèce de Mammifères ruminants du genre
Cerf, caractérisé par les bois s'élevaut perpendiculairc-
ment au-dessus de ta tète, seulement deux andouitters
(Cuvier), l'un A la face antérieure, dirigé eu avant; le
second plus haut i la face postérieure, dirt|^ en arrière;
point de canines, un mufle. C'est le plus petit des cerfs
d'Europe; I*,3âde long, 0',S0 de hauteur, de forme lé-
r4 CHB
itère ; gris fattte, k (ésMs blanches, sans lannlen,ptMM
pas de queue. Il y en a des variétés de coslent* fhi
foncées. Celte espèce vit par couples dans les foi«ti da
l'Europe tempérée, perd son bois à l'automne « le ntiii
pendant l'hiver. Sa chair est beaucoup plus déliuii i;n
celle du cerf, c'est an des gibiers tea plus eaiiinét.Si^
Fi|. S9S. — Chavmtl 4'EarDpt (kuUnr, fl*,l01.
vrette porte cinq mois et demi et met bas deux petits. q«i
restent huit A neuf mois avec leurs parents. Ils vinM
douie à quioïc ans. Le chevreuil est plus gai, ploi laie,
ploséveillé que le cerf; il est plus gracieux et reste pns-
que toujours propre, parce qu'il ne se plaît que du» b
paysélevés, les plus secs, où l'air est le plus pur, et qo^
ne se roule pas dans la fange. Il est plus rusé que le kK
et plus adroit A dépister lo chasseur. Le C. de Tarlaiit
(C. pyyar.jus, Pall.) a les boU plu* hérissés A ta bix.lc
poil plus long; il ressemble au chevreuil, mais il «t plu
grand ; 11 habite les compagnes élevées au deli du VoIil
CHEVROTAIN (Zoologie), Uosthut, Un. — Geue il
Mammifirei ruminants, les seuls avec le genre CKameei
qui soient sans comca et ne différant des runùaaau a-
dinoires que par une longue canine de chaque cdié dr li
mlchoire supérieure, qui sort de tatMachedans les tcâ^
et par l'existence d'un péronégrèle qui ti'eiisie pas m^oie
dans le chameau. Ils n ont pomt de larmiers ; les oreiUa
sont de grandeur moyenne et pointues; le poil est kwi,
asseï gros et très-sec. Du reste, très^cmbtablc* oui u-
lilopes et aux cerfs par les fbrmes eitérieum, sjuitli
légèreté de la gazelle, ils paraissent être fort tanipi.
On ne tes trouve qu'en Asie. Le C. muse [MokAu mu-
ehiferus. Lin.) ijig. 53G) est l'espèce la plus iulétewKi-
Grand comme an petit cbevreoU, presque sans qieoe,
il est couvert d'un poil si gros et si cassant, qaoo
pourrait presque lui donner le nom d'épines On voit*
chaque eûté de la michotre inférieure et un peu au-dn-
■Qus des coins de la bouche on bouquet de poili va*,
CHI
475
cm
loides et semblables k des soies. Mais ce qui rend surtout
cet animal intéressant, c'est la poche située en a?ant du
prépuce^ chez le m&Ie, et qui contient cette substance si
eounae eti médecine et en parfumerie sous le nom de
nuxifoyei ce mot). Le Musc habite particulièrement le
Tbibetetles proTÎnces voisines, le Tonquin, la Chine, etc.
Saiv&nt SomUni, il TÎt solitaire et ne se plaît que sar les
falotes montagnes et les rochers cscaiî)é8. Très-faroa-
cbe, leste et ^e, il est très-difficile de l'approcher. Il
est assez recherclié pour sa chair, mais celle des Jeunes
Kola est tendre et de bon goût Le Chevrotain petite
bicfa, petit cer/" des Toyageors (Moschus pygmœus^ Un)
est le plus petit des ruminants; ce Joli animal ne dépasse
pas la taille du lièvre, et ses formes ont une élégance et
une délicatesse remarquables. Il est très-leste, mais se
fatigne aisément. On n*a pu encore le transporter en
Europe. Il h*a pas de poche à musc, non plus que les
autres eq)èces au genre.
CHICHE (Pon) (Botanique). — Voyez Pois.
CHJCON (Horticulture). ^ Nom vulgaire de la Laitue
romome (voyez LàiTOi).
CHI(X)RACÉ£S (Botanique). — Tribu de plantes de la
famille des Composées, Elle correspond aux Semi-floscu"
/«MmdeTonmefort et à la famille des Chicoracées^ éta-
blie par Séb. VaiU. et admise par A. L. de Jussiea, ce sont
la LactMcées de H. Cass. Des auteurs modernes en font
lei Uçuiiflores. Caractères : fleurs toutes ligulées, her-
maphrodites, disposées en capitules rayonnants ; corolles
i bgoles planes, à 5 dents et 5 nervures ; style divisé en
} braocfaes i lignes stismatiques restant distinctes et
n'atteignant pas U moitié de la longueur des branches;
poUeo nigueui. Sous- tribus et genres principaux : —
!• HiéiACiiBS : Epervière {Hieracium, Toum. ). — 2» Lac-
Tociis : Laiteron [Sonchus^ Cass.); Crépide {Crépis^ Lin. ) ;
Pissenlit {Taraxacum^ Juss.) ; Laitue {Lactuca, Toum.).
- 3* ScoaaoNéaéES : Piéride {PicriSt Lin.) ; Scorzonère
(Swionefti, Lin.); SalHfis (Tragopogon^ Toum.). —
40 HiositmÉES : Chicorée {Cichorium, Toum. ; Huoseris^
in».; Amoseris, Gcrtn.). — &* Sgoltmébs : Scolgme
{Seoltpnus^ Toum.), etc., etc.
(^(X)RÉE (Botanique), Cichorium, Toum., du mot
arabe dàkaiizyck, d'où les Grecs, qui ont reçu cette plante
^ Éayptiens, ont fait kichôrion. — Genre de plantes
<le la famille des Composées^ tribu des Chicoracées, sous-
tnba des Hyoséridées. Les diicorées ont les feuilles irré-
(niiièremeot denticulées et les fleura presque toujoura
bkues. La Csauvage ou C. commune (C. intybus. Lin.,
mot altéré de son nom arabe) est une herbe vivace, à tigos
dressées, anguleuses, rudes au toucher, à feuilles ronci-
QéeSf les inférieures lancéol jos; ses capitules sont sessi-
b, léanis par 2 ou 3. La chicorée paraît avoir été connue
de toute antiquité comme plante alimentaire. Les anciens
moteurs en ont donné des descriptions au moven desquelles
il est facile de la reconnaître. Les Égyptiens taisaient grand
cis de cette plante dans leurs repas. Il en était de même
cbex les Romains. « Pour moi, Tolive, la chicorée, la
oauTe légère, suffisent à mes festins, » dit Horace dans
<u)e ode à Apollon. La culture obtient plusieure variétés
de cette eq)èce. Leurs feuilles, comme on sait, fourais-
KDt de tiès-bonnes salades. La plante dite Barbe-dé^
<ftpuein n'est autre chose que la chicorée commune dont
on a fait blanchir les feuilles, en la faisant jsousser dans
des caves à Tabri des courants d'air et éloignées de la
lainière; Un usage qui commence heureusement À deve-
nir moins répandu, est celui de la racine torréfiée de la
chicorée employée comme succédané du café. Cette pré-
P^ntioo, si trompeusement désignée psrfois sous le nom
demoia» ne présente que raa)ertume de ce précieux
i^'wlait. Le café de chicorée ne peut donc être considéré
^ comme une falsification altérant les propriétés du
<m Tôritable; lorsqu'on le mélange avec ce dernier. La
^>corée sauvage s'emploie aussi en médecine comme
dépuratif en tisane sous forme de sirop ou d'extrait; elle
entre dans la composition du catholicum double. La C
^.'woa Scarole {C, endivia, Wildw) est aussi, par ses
variétés obtenues dans la culture, une plante alimentaire
•Jpportante^ Elle est originaire des Indes orientales et se
'^'^iagQe principalement par les deux petites oreillettes
1*^ présentent à leur base ses feuilles florales. La variété
*'<^?jwe8t caractérisée par des feuilles rugueuses, pen-
latifidfis et des capitules réunis plusieurs ensemble ; la
2JÎW Sû/iwi, de Cand. (C. endivia. Lin.), présente des
"luues simplement denticulées et des capitules solitaires
•» msemblés i-A à l'aisselle des feuilles supérieures.
*2 «His- variétés maraîchères à feuilles lacérées et fri-
««» sont : U Grande Chicorée, la ronde, U blonde, la C.
d'Italie^ la C. de Meaux^ la C. rouenna..^ on Corne de
cerf. Toutes ces plantes constituent des aliments sains et
digestifs; on les accommode, comme on sait, de diffé*
rentes manières, soit en salades, soit cuites en potages,
ou comme assaisonnement des viandes. Caract. du genre 1
involucre à deux rangées d'éciilles; réceptacle dépourvu
de paillettes; akènes tétragones, comprimés; aigrcMe
composée de soies courtes, membraneuses, obtuses, el
ressemblant à des paillettes. G— s.
CHICOT (Botanique), Gymnocladus^ Lamk. — Genre
de plantes, famille des Légumineuses^ tribu des Césalpi*
niées ^ établi par Lamarck. H ne renferme que deux espè-
ces : le C. du Canada (G. canadensls, Lara. ; Guilandina
dioîca^ Lin.), Joli arbre du Canada, cultivé dans quelques
Jardins à cause de la beauté de ses feuilles, qui atteignent
quelquefois Jusqu'à Û*,65 de long; mais elles tombent
tous les ans, et comme ses branches sont courtes^ les
Canadiens lui ont donné le nom de chicot Lo C. d Ara»
bie (C. arabica^ Lam. ; Hyperanthera^ Forsk.) s'élève
très-haut ; ses rameaux sont verdàtres et cotonneux ; ses
feuilles, situées à l'extrémité des rameaux, sont compo-
sées de folioles glabres, ovales et entières.
CHICOTIN (Botanique). — On donne quelquefois ce
nom vulgairement à la Coloquinte {Cucumis colocyn»
this. Un.) (voyez Coloqcintr) ; d*où est venu le proverbe
vulgaire : Amer comme chicotin^ h cause de l'amertume
bien connue de la coloquinte.
On trouve aussi, dans V Abrégé général des voyages^
Qu'il existe au Groenland une plante nommée Chicotin^
dont la racine a la forme d'une noisette allongée et qui
est rapportée au genre Telephium (Paronychiées). Cette
racine a une forte odeur de rose musquée.
CHIEN (Zoologie), Canis^ des Latins ; Audit, des Grecs;
Canis^ Lin. — Genre de Mammifères de l'ordre des Car»
niwres^ tribu des Digitigrades. Ce sont les moins san-
guinaires de cette tribu, qui se compose des martes, des
chiens et des chats ; ils attaquent cependant des proies
plus grandes qu'eux ; mais ils recherchent souvent les
cadavres déjà en décomposition. Leur dentition sert à les
caractériser et indique leur régime moins essentiellement
Carnivore ; ils ont à la mâchoire supérieure deux molaires
tuberculeuses aplaties, en arrière de la molaire carnas-
sière, qui, elle-même, montre une portion de sa couronne
tuberculeuse. Cuvier classe dans son genre Chien le C.
domestique^ le Loup et le Chacal (voyez ces mots) et éta-
blit un sous-genre pour le Renard (voyez ce mot).
Ceiaii DOMESTIQUE (le) (C. familiarisa Lin.) présente les
caractèrea suivants : à la mâchoire supérieure, trois
fausses molaires, la molaire carnassière suivie de deux
tuberculeuses; à la mâchoire iurérieure, deux fausses
molaires seulement et la carnassière légalement suivie de
deux tuberculeuses; leur langue est douce et dépourvue
des papilles cornées qu'on trouve sur la langue des chats ;
ils ont cinq doigts aux pieds de devant et quatre à ceux
de derrière; la queue recourbée; ils offrent une va-
riété infinie pour la taille, la couleur et la qualité du
poil. Dès l'apparition de l'homme sur la terre, le chien a
dû être son compagnon fidèle ; il l'a suivi dans ses mi-
grations, dans ses voyages ; il l'a défendu contre les autres
animaux, s*est associé à ses joies, à ses misères, et, par
cet instinct de sociabilité et de domesticité développé
chez lui à un point extrême, il est devenu son commen-
sal, je dirai presque son ami. Aussi nous ne connaissons
plus le chien dans son état primitif, et dans les contrées
où il est devenu sauvage, il descend d'individus qui ont
recouvré leur indépendance, après l'avoir perdue pendant
bien des générations, et ce n'est pas seulement sous ce
rapport que la puissance de l'homme s'est fait sentir sur
ces animaux ; car le chien est l'exemple le plus remar-
quable de l'influence de la domesticité sur les formes
physiques et sur les qualités de ces êtres. En effet, les
différences qui les caractérisent sont immenses tant
pour la taille que pour les dimensions relatives des par-
ties, pour la nature, la couleur, la longueur, l'abondance
du poil, les instincts, les degrés d'aptitude à être dres-
sés pour la chasse, pour la garde des troupeaux, etc., el
pourtant tout porte à croire que ces nombreuses variétés
viennent d'une souche commune, qui n'est ni le loup, ni
le chacal, conune quelques naturalistes l'ont pensé, mais
bien un chien qui se rapproche beaucoup de notre chien
de berger. On en trouverait au besoin un exemple dans
le chien de la Nouvelle-Hollande, qui ressemble exacte-
ment au tjTpe que nous venons de désigner (voyez Do-
it bsticité).
La femelle du chien porte soixante-trois jours et met
bas quelquefois jusqu'à douze petits, qui naissent les yeux
CHI i
tenait. Ito m let anrrent qd'ad boat de dli oa doute
Jour*. Les denu commeoceot k changer le qaitrifenie
ntoli, et lit ont lermiDé lear craiuance i deui «m. La
Tie du (Âien ne dépttae pM quinze on vingt AOt. Toot
le monde coODilt ton aboieineat, ta maoièn de témol-
gner la Joieco renmant la qneae et le hâriaeineut de MD
poil dani la colère. Le chien panlt On de Uhw lea ani-
Dtanx le plot diqwti à la domettidld et celai qce l'homme
a le premier loamit à ta pulttaoce. On peiu dire, arec
l'inuDoitel BiiObn, qae le cblea ett le teol aidmal dont
la DdAlté toit i l'épreure, la teul qui connaÏMe loujonr*
ton maître et lea amis de la maison, le teul qui, lorsqu'il
arrire un loconnn, a'en aperçoive, le teul qai entende
ton nom et qui reconnaisae la voiv domettjqna; anni,
l'attacbement du chien pour ton maltie ne Bouffre pat de
comparâliOD. Noot n'en citeront poorpreave entre ndlle
qoereiemple rapporU par 9oiimni,dun chien qui mta
pendant plutieort anoéee Bié tur le tombeaa de ton maî-
tre an cimetière des Innocenta, sans qn'on pfil l'en arra-
cher par leacareasea et let bons traitements, ni parla con-
trainte, et cela malgré l'intempérie des saisons et la
rigueur des hivers. Nons avons ilâji parla des variéiés
nombreuses du chien domestique ; on a essayé de les
classer àiua on certain nombre de groupes, turtoat d'a-
prte la forme de la lUe et le dâreloppemeDl de certaines
tendances instinctives, et c'est d'aprts ce» caractères que
Fréd. Guvier a été conduit I former de ces races trois
familles prindpates.qu'ildteigneparle nom de leur race
type 1 savoir : les Mdlini, lea Épagneuli, les Doguea,
1* Les Matins ont ponr caractËrct : les os pnrléuai
tendant t se rapprocher d'ane manière iasenslble. en
t'élevani des temporant ; lea condriei de la mlcbolre lo-
férieure placés sur la roèine ligne qne les dents molaires.
On a remarqué que ces chiens se rapprochent plus qna
tous les autres de ce que nous avons lieu de croire le type
Îirimitir de l'espèce ; leur intelligence n'osi pas trl-s-déve-
oppée; on peut les dresser pour la chasse, surlout pour
celle qui deojKiide de la force et du conrage. Le MUin
proprimtnt dit ; ce chien cet grand, vigoareui,légerj ses
oreille* sont i demi pendantes. Il est de grande taille,
le tnoX aplati, te muaeau allongé, les Jambea longnea et
fortea, la qoeoe recoiuMe en haut, le p«il attet court.
Il est trta^usceplihled'attacliemeat pour ton maître et
précieat pour la garde. Le Danoii difllËie dn matin par
un corps et dea membres plus foaraisi il a lea mAin»
Inslincta que le mltiu. On remarque qu'il aime twauconp
les cheraui. Le Lénrier a lee fonnea plos eveltes, plos
miiuHi. dIiu affiiéM : il * en a du tailln nt de «nlnir U«ii.
. . ton maître. On tikitcomfaienihmt
d'intelUgence pour la garde deatroapeaui.C'eM une da
race* lea plnt prédeusas, et on pense qne c'est teHc qii
~ rapproche le plut du ^pe primitif. La C barM n n-
courcissement du mutean, le ntpetliiemeat di
le développement des rinnt frontaui i fh ont Isa forain
pesantes, l'InleUigencfl bornée et tout m génénl Sm
BdéUlé remarqaaBle. Les racM prtncipdet smit 1 k Dnjw
de forte raett à tête graaw, onilMt patHca M iàà-
pendantea; leur* lèvres épalàet tombent de cbaqig iM
de la gueule ; leurs jambn sont courtes et fbrtM ; ili «n
la queue asaei courte, le poil trèt-rat, blanc on ixôr. Lt
Do^t ne diffère du précèdent que parce qnfl «t plu
fietit. Le Doguin ou Carlin est encore plos pBtit;M
Ëvres ne sont pas aussi développées.
Il existe encore nne mulUiude de variétés qoi mil k
résulut soit des différents croisements. toH im eentita
qu'ils habitent, soit du milieu dans lequel ils vivent, wit
enflu d'une multitude d'antres infloences modlAciinca
(vovei Ricit).
CHIENDENT (Botanique), Cynodaa, Rich,, tinri Ma-
rné de ce que les chiens mangent de œtte plante pnr >
faire vomir. — Nom vulgaire du genre Oyimdm, Rieti
appartenant à la famille det GtWRrâfet, tribn dit Oitu-
ridées. Ils ont det ttlgmatet aortant an-dotom it
flommet des glumellea t ^Ma Intéréa aor le tM tôt-
rieur de l'axe, diapotét an dpis Uirormes raMmtMi u
sommet de la tige en une panicnle «impie %i(to. L'»
pèce principale de ce genre est le C. commua, Pied^df
jiouU (C. dacti/ton, Pers., d'un mot grec qui vent diR
doigt; l'épi est divisé comme lea dnq doigta de la isidD)!
nomm^ aussi Panieum doetylon. Un. i Poi^MAm ilartf
lee terres cultivées. Elle est utile aussi an bord éec^
vières dont elle retient les terret. Le chiendent itt inli-
gène et presque cosmopolite. On emploie qnelqucMi RI*
espèce oans l'économie domeatiqne ei dans la phtma-
de. Hais UD autre chiendent plus eatimé c'est le fnartt
rampant ou C. officinal. Chiendent des iMuliqitt' (Tnl"
CHI
477
CHI
CHIFFRES (AHthmétSqne). — Ciractères sorvant i
lepréseoter \m nombres d'une façon abrégée. Les chif-
fres employés actnellement sont nommés chiffre* arabes;
fisiontan nombre et dix, safoir :
012 3 4 5A78 9
léro «A deux troiA quitte cinq liz Mpt huit neuf
Du» on nombre écrit, chaqus chiffre a deux valeurs :
1*006 qui lui est propre et qui porte le nom de valeur
abtoàie; Tautre qui vient de la place que le chiffre occupe
dans le nombre et que l'on nomme valeur retative; elle
len à indiquer l'espèce d'unités représentées par le chiffre,
01 se fondant sur ce principe que tout chiffi^ placé h la
gauche d'un autre représente des unités dix fois* plus
fortes (¥01. NoMiiiATiON).
CairFBBS non AiNS. — On emploie aussi d'autres carac-
tères appelés chiffres romains^y ainsi que l'indique le ta-
bleau stdvant :
I
n
m
Vf
V
YI
TII
TIU
Un.
OeBX«
Trois.
Quatre.
Cinq.
Six.
Sept.
Huit.
JL • • « •
XI< • « ••
x< ■. • . •
v< • . • •
D ....
H • • . .
Neuf.
Dix.
Quinntt.
Cinquante.
Cent.
Cinq eents.
Mille.
Poor écrire un nombre, on met à gauche les plus fortes
onitéado nombre, en conUnuant ainsi de gauche À droite;
liosi mil boit cent cinquante-huit s'écrira : HDGGGLVIII.
CHIGOMIER (Botanique), Combretum, » Voyea Com-
lUT.
CHILOGNATHBS (Zoolode), Chilogmtha, Utr., dn
grec chdloSt lèvre, et gnaihos, mâchoire; ces animaux
oot les mandibales garnies d'ime espèce de lèvre infé-
lieare. — Premier ordre de la classe des Myriapodes,
dont le corps est généralement cylindrique et revêtu de
tégoments très-dnrs, et composé d'une suite ordinaire-
ment considérable d'anneaux ; antennes au moins aussi
grosses an bout qa'à la base et formées de sept articles ;
les pattes courte» terminées par tm seul crochet^ leur
ooinbrs augmente à chaque mue Jusqu'à l'Age adulte,
«t ra jusqu'à trente-neuf paires pour les mâles et soixante-
quatre pour les femelles. Ces mues se renouvellent plu-
Fig. SSS. — Ordr* à— ChilogMtei (ur lute).
neors fois dans le Jeune âgs3« Le type de cet ordre est le
geore Iule» Ces animaux marchent lentement, se roulent
eo spirale ou en boule ; ib ae nourrisaent de débris végé-
taiu et animaux en décomposition. Linné
en avait formé le seul pôire des Iules,
que Latreille {Règne antmal) a subdivisé
en quatre sotis-genres : 1* les iules prO'
près; 2* les Gloméris; 3* les Folydèmes;
4« les Pollyxènes .
CHILOPODES (Zoologie), Chilopoda,
Latr., du grec clidios, lèvre^ et du gé-
nitif podos, pied, parce que ces ani-
maux ont une espèce de lèvre et deux
petits pieds onguiculés. — Deuxième
ordre de la classe des Myriapodes,
qui a pour type le genre Scolopendre.
Ils ont le corps .déprimé et membraneux,
les antennes amincies vers le bout et
composées de quatre articles ou plus.
Chaque anneau, recouvert d'ime plaque
coriace, ne porte en général qu'une paire
de pieds dont la dernière est rejetée en
arrière en forme de queue ; bouche armée
^ de deux mâchoires nâimies de palpes,
*!*(SwieMu ^''"*® espèce de lèvre et de deux petiu
'"^^bw^j. pieds onguiculés ; et d'une seconde lèvre
fermée par une seconde paire de pieds
wninés par un fort crochet mobile; il est percé d'un
^Q pour la sortie d'une liqueur vénéneuse qui, chex
«grandes espèces et dans les pays chauds, parait très-
«JJje. Les chilopodes courent très-vile, sont carnas-
"Mi recherchent l'obscurité et se cachent ordinairement
sous les pierres ou les écorces des arbres. Latreille (Bègnê
animal) les divise en trois eeares : J* les Sculigéres;
2* les Lithobies ; 3* les Scolopendres*
CHlMÈaEiZoologie), CAtmora, Un. Nom mytholo-
gique donné à ces poissons par Linné, â cause de la
conformation singulière de leur tète^ — CÂme de Poissons
dumdrùpférygiens à branchies fixes, dont le caractère
consiste â avoir une seule ouverture branchiale de cha-
que côté du cou, et une qaeue terminée par un long fila-
ment. Us montrent le plus grand rapport avec les squales
par leurs formes géiîérales et la position de leurs na-
geoU^; an lieu de dents, ces po&nons ont des plaques
dures et non visibles qui garnissent les mâchoires, quatre
à la supérieure, deux à l'inférieore s ils portent entre les
yeux un lambeau charnu, terminé par tm groupe de pe-
tits aiguillons. Cuvier les divise en deux sous-genres t
1* Les Chimères propres ; le mtiseau simplement conique ;
la deuxième dorsale commence immédiatement derrière
la première et s'étend Jusque sur le bout de la queue. On
n'en connaît qu'une espèce, la C. arctique {C.monstrosa^
Lin.), vulgairement Roi des harengs, qui atteint Jusqu'à
1 mètre de long; de couleor argentée, tachetée de brun.
Elle habite nos mers. Sa chair est trop dure à manger;
les Norwégiens font des gâteaux avec ses œufs, et depuis
longtemps ils tirent de son foie une huile dont ils (ont
usage en médocine. 2** Le Callorkynque {Callorhyncus^
Gronov.) a le museau terminé par un lambeau charnu.
On n'en connaît aussi qu'une espèce, la C. antarcioue
(C. ca//or%nct<«. Lin.). Elle habite les mers méridionales.
CHIMIATRIE (Blédecine), du grec c^meia, mélange
de sucs, amalgame, d'où l'on a fait chume, en srec mo-
derne cheimeia, qu on devrait peut-être écrire chymie, et
de ta/rtA^,médedne.~ On a désigné sous ce nom l'usage
nl'on a fait, à diverses époques, des théories chimiques
leur application à la science médicale. En effet, la
chimie a été appliquée à la médecine tant qu'on n'a pas
connu les véritables principes de la sdence, et il est bon de
remarquer que la chimiatrie ne Ait qu'une brandie de
l'htunorisme qui doit son existence à l'application "qu'on
voulut ftdre des influences chimiques anx allaitions des
hiuieiurs, sans tenir compte des solides et des s^tèmes
d'orgaues. On trouve déjà dans les écrits des anciens des
traces de ces idées ; mab ce n'est que dans le moyen âge
qu'il faut chercher la véritable origine de la chimiatrie.
Paracelse est l'auteur de la première
théorie médicale baaée sur la chimie :
aux quatre éléments admi^ par les an-
ciens, il avait substitué troit éléments
chimiques, le sel, le mercure et le souù'e.
Van Helmont, qui vint après lui, fit en-
trer dans son sjrstème 1 action des fer-
ments, subordonnés toutefois à la puis«
sance de ses archées. Après eux, Sylvius,
Vieussens, WiUis, et d'iautres grands es-
prits, furent entraUiés dans l'erreur commune; molle-
ment combattue par des ennemis maladroits et trop
faibles pour d'aussi rudes athlètes, cette doctrine trouva
enfin dans Riolan un adversaire digue de ces grands
noms, et la Faculté de médecine le soutint dans cette
lutte, dans laquelle, ainsi que cela arrive toujours, on
dépassa le but; ainsi on alla jusqu'à condamner le tartre
stibié, parce qu'il avait une origine chimique. Enfin, la
philosophie de Bacon et de Newton vint éclairer l'étude
des sciences; la médecine prit part à ce mouvement, dans
lequel Boerrhaave contribua à la chute de la chimiatrie,
qiu tomba alors comme secte dans le plus profond oubli.
Toutefois, il ne faudrait pas confondre avec ces vaines
théories, ce faisceau de lumières dont la chimie mo*
deme a éclairé les sciences médicales, et surtout la phy-
siologie; les sublimes travaux de Lavoisiersur la respi-
ration, sur la chaleur animale, les recherches plus
modernes sur la digestion, sur le sang et ses altéra-
tions, etc. Ces travaux et ces découvertes, comme tou-
jours, ont inspiré des esprits moins Justes, plus auda-
cieux, plus avides de célébrité qu'amoureux de la vérité,
et il en est qui ont voulu expliquer jusqu'au principe de
la vie; mais c'est là le secret de Dieu, et nul mortel sensé
ne doit élever ses prétentions Jusque-là. F — n.
CHIMIE. — Science toute moderne ayant pour objet
l'étude des divers modes d'action que les corps exercent
entre eux au contact et qui ont ponr résultat des modifl*
cations profondes et permanentes dans leur nature ; l'étude
des changements dans leur composition que ces corps
éprouvent sous l'influence des agents phjrsiques, chaleur,
électricité, lumière; l'étude enfin des lois qui président
à toutes ces actions. En dehors de ces divers objetsi la
CHI
478
CHI
cbimîe est encore une science essentiellement descriptive
énumérant les propriété caractéristiques de chacon des
produits qu'elle examine. Taudis que la physique n'em-
brasse que les phénomènes les pins généraux de la ma-
tière, qu'elle s'intéresse par-dessus tout aux grandes
forces ou agents naturels, attraction, chaleur, électricité,
lumière, quelle n'interroge les corps que pour mettre en
évidence les effets de ces forces et découvrir les lois do
leur action, la chimie étudie chaque corps en particulier,
pour lui-môme, recherchant son origine et son mode de
foruiation. relatant sa physionomie propre et recherchant
ce qu'il devient dans les diverses conditions où il peut
être placé. Malgré ces différences capitales, la physique
et la chimie n'en sont pas moins deux sciences soeurs
ayant des rapports continuels et devant, un jour plus
ou moins éIoifi:né, se fondre en une seule science. La
physîQue, en effet, est de plus^n plus entraînée vers l'é-
tude des phénomènes moléculaires qui sont en résumé la
manifestation première des agents physiques et qui même
quelquefois les constituent tout enaers. La chimie, de
son côté, est poussée rers le même point, parce que les
phénomènes chimiques ne sont au fond que des phéno-
mènes moléculaires. A côté de ces deux sciences tontes
spéculatives se rangent les applications que l'on en tire
chaque jour au grand profit de la puissance et de la ri-
chesse de rhonune. De là la distinction de la chimie
théorique et de la chimie appliquée.
La chimie théorique se divise en chimie minérale, qui
s'étend à tous les corps que peut fournir la nature morte,
et en chimie organique, qui embrasse tous les produits
de la vie chez les animaux et les v^étaux et tous les dé-
rivés qu'on en peut obtenir. La chimie appliquée se divise
à son tour en chimie industrielle, chimie médicale, cAt-
mie aqricole^ suivant la nature des applications qu'on en
veut tirer. La chimie pratique s'entend de l'ensemble des
opérations manuelles ou mécaniques exigées par la chimie.
La chimie est une des sciences les plus récemment
constituées et peut-être celle dont les progrès ont été les
plus rapides. Il est & peu près certain, cependant, que
les anciens avaient, dès les temps les plus reculés, quel-
ques notions des faits qu'elle enseigne. Les Égyptiens
savaient préparer le vinaigre, le sel ammoniac, la soude,
le savon, le verre et divers médicaments. Les Chinois
possédèrent de bonne heure l'art de fabriquer le salpêtre,
la poudre à canon , l'alun, le vert-de-gris , un certain
nombre de matières colorantes, la porcelaine. Mais nous
n'avons que des notions très confuses sur l'étendue de
ces connaissances isolées et restreintes. Les Grecs ne leur
ajoutèrent aucun fait nouveau, et il faut remonter aux
Arabes pour voir la chimie recevoir une certaine impul-
sion. Les efforts de ces premiers chimistes se portèrent
particulièrement sur la préparation des médicaments et
sur la transmutation des métaux vulgaires en métaux
précieux. Avec eux commença pour la science cette lon-
gue période connue sous le nom à* alchimie (voyex ce mot),
comprenant tout le mo^en &ge Jusqu'aux temps moder-
nes. Cette période fut lom cependant d'être complètement
stérile. Geber, chimiste arabe du vin* siècle, connaissait
déjà l'eau-forte, l'eau régale, la solution d'or, la pierre
infernale, le sublimé corrosif, l'oxyde rouge de mer-
cure, etc. ; et si les efforts opiniâtres des aldiimistes ne
les conduisirent pas à la découverte chimérique de la pa-
nacée, ou remède universel, et de la pierre philosophale,
nous leur devons du moins la connaissance d'un assez
grand nombre de faits importants que la science moderne
a conservés en les dégageant du langage obscur qui les
recouvrait
Ce fut à la fin du xvu« siècle que Bêcher, et un peu plus
tard Stahl, firent les premières tentatives pour impri-
mer à la cliimie une marche plus scientifique. Ce der-
nier réunit en un corps de doctrine les faits connus
jusqu'à lui et chercha à les relier par la doctrine du
phlogistique. Quelque erronée qu'ait été cette doctrine,
elle n'en exerça pas moins une très-heureuse influence
bur la marche de la cliimie; cUe prépara les -grandes dé-
couvertes du xvui* siècle.
Geoffroy l'atné publia, en 1718, les premières tables
d'affinité; Haies, en 1724, et Black, en 1766, firent les
premiers travaux sur les gaz; Marggraff, en J759, distin-
gua l'alumine et la magnésie et enseigna le premier les
moyens d'extraire le sucre des plantos indigènes. En 17 73
apparut Scheele, Suédois, qui fit faire à la chimie un
très-grand pas par la découverte du chlore, de l'acide
prussique, de facide fluorhydrique, de l'acide arsénique,
de la baryte et d'un grand nombre d'acides organiques ;
puis Priestiey, qui, vers la même époque, découvrit l'oxy-
gène, le protoxyde d*azote, l'adde chlorfaydrique; Caven-
disb, qui fit connaître l'hydrogène, la formation dé l'acide
carbonique par la combustion du charbon, la compoù-
tion de l'eau et de l'acide nitrique, et enfin Lavoisier.
Ce dernier clûmiste opéra, de 1770 à 1793, une ré?olu-
tion profonde dans la chimie par ses études sor h com-
bustion et par l'introduction, dans les recherches de h
chimie, d'une précision Jusqu'alors inconnue. Son in-
fluence fut telle que l'on est en droit de rattacher i lui
la naissance de la chimie moderne, qui fut définitivement
constituée sur ses bases actuelles, d*une part, par rio-
traduction de la première nomenclature chimiqBe,par
Guyton-Morveau, qui eut lieu à la même époque, et, de
l'autre, paer la théorie des affinités du Suédois Wenzcl
(1777). La découverte des proportions chimiques , par
Richter de Berlin (1792); les innombrables analyses de
Berzelius sur les sels ; la découverte de la loi des p^opo^
tiens multiples pour les combinaisons binaires, par Dal-
ton (1807); l'extension de cette loi aux combiotisoos
salines, par WoUaston ; la découverte de la loi des vo-
lumes des gaz qui se combinent et des gaz produits de
leur combinaison, par Gay-Lussac ; la loi de ^i£0(DO^
phisme, par Mitscherlich ; les travaux de fiertholiet,
Fourcroy, Yauquelin, Klaproth; la décomposition des
métaux alcalins opérée à l'aide delà pile, parHamphiy-
Davy, les nombreuses recherches de MM. Gay-Ltkâàc,
Thenard, etc., ont donné à la chimie minérale une im-
pulsion extraordinaire égalée au moins par celle qae U
chimie organique reçut des travaux de MM. Cberreul,
Liebig , Dumas , Laurent, Gerhardi, Maiaguti, Calioar»,
etc., etc.
Les traités de chimie sont très-nombreux. Parmi 1»
principaux, nous citerons ceux de Tbenard, Damas Be^
zelius, Gerhardt, Liebig, Pelouze et Fremy, Malaguù,
Cahours. (Pour les abréviations et les formules chimi-
ques, voyez ÉQDIVALBNTS^ NOUBNCLATDBB CHIMIQUE.)
CHIMPANZÉ (Zoologie), Troglodytes, K. GeolL^qui
veut dire en grec, qui habite dans les cavernes. — Gemt
de Singes de l'ordre des Quadrumanes de Cuvier et de
Blaiuville, des Primates de L Geoffroy Samt-Hilaire, et
faisant partie, dans la classification de ce dernier mam-
malogiste, de U tribu des Piihéciens^ groupe des inMrth
pomorphes. Les premières espèces de ce groupe (Cà/a*
panzé, Gorille, Orang, Gibbon) doivent une certaine
célébrité à leur prétendue ressemblance avec l'booune.
Ce sont, en effet, de grands singes sans queue, à foceoue,
maisque l'imagination seule a pu représenter commedes
hommes des bois. Leur corps ramassé, leurs membres
postérieurs raccourcis comparativement aux bras, enfin
leur face prolongée en une sorte de museau et dépourvue
de front lorsque l'animal est adulte, impriment à leur
extérieur tous les traits de la bestialité. Les jeunes,
seuls, ont pu offrir quelques analogies loiotaioes avec
les formes de nos enfants. Mais ils nous ont surtout ins-
piré des rapprochements de ce genre par un ceruio
degré d'intelligence et par des instincts remarqaabi^
de sociabilité. Toutes ces qualités disparaiaaeot am
l'&ge, en même temps que les formes changent, et 1»
adultes montrent une sauvagerie et une stupidité farou-
che qui. Jointe à leur force prodigieuse et à leur faculté
de saisir entre les quatre mains, en font des auiioaiu
très-redoutables. Jamais ils ne prennent la marche Te^
ticale, Jamais ils n'élèvent leur regard vers le ciel, et
c'est bien de l'homme seul que le poôte a pu dire :
Levant un front altier, il dut porter les yeux
Ters la voûte étoilée et conlempler les eieox.
Ces singes vivent sur les arbres et n'ont à terre qu'une
démardie embarrassée, pour laquelle ils s'aident à^
mains antérieures aussi bien que des postérieures. \j»
chimpanzés habitent les forêts de U côte ocddenuie
d'Afrique, le Gabon, le Congo, etc.
la Chimpanzé {Simia troglodytes^ Lin.; Troglodym
niger, L Geoff. Saint-HiL) {fig. 640), espèce unique coo-
nue du genre, a le corps couvert de iwils noirs, Utna
auprès du coccyx ; il a environ l",50 de hauteur à 1 4ce
adulte; sa face a presque la couleur de la chair; i»
oreilles grandes, membraneuses, arrondies et bordé^ k
Oont peu saillant, les arcades sourdlièrei très-dcr^
loppées, le museau allongé, mais moins que celui de
l'orangouUng. Très-voisin du Gorille, avec leque* 0°
l'a souvent confondu ; il s'en distingue par des tonnes
moins robustes, une face moins allongée, les canines su-
périeures moins saillantes ; de plus, dans les goriU^t '^
doigts sont moins longs, et la peau n'est fendue aux fflci^
bres inférieurs que Jusqu'à la deuxième phalange. 1»
CHI
479
CHI
Tirent dMS les vistes forêts de TAfrique ocddeotale et
an Gabon. Leurs mceors sont pea connues ; on ne sait à
rSf. SM. — l«iiM Qiinptfié.
cet égard que ce qu'on a pu observer dans les ménage-
ries, sur les Jeunes, qui n*ont pu y virre longtemps.
CHINCAPIN (Botanique), Fagus pumila^ de Linné. —
Espèce de Châtaignier, qui est le Castanea pumila do
Michaux. C'est od arbrisseau ordinairement életé de 2
à 5 mètres, mais pouvant quelquefois acquérir les di-
mensions d'un ari>re. Ses feuilles sont oblongues, aiguSs,
dntées en scies et couvertes en dessous d'une sorte de
coton blanc. Son involucre fructifère s'ouvre en deux val-
ves et contient uo seul Irait velu au sommet, et présen-
tut obscurément cinq angles. Le cbincapin croît abon-
dimment dans les bois sablonneux des États-Unis. Ses
frtdts, qui se développent bien sous le climat de Paris,
oQt une saveur suciée trôs-agréable. Il est souvent
caitiTé comme espèce d'ornement. Son bois est dur,
taez résistant, et même de meilleure qualité que ce-
toi da cb&taignier d'Amérique, mais on ne peut ob-
tenir que rarement des pièces de dimensions asseï
fortes.
CHINCfiILLA (Zoologie), Chinchilla, Molina. —Genre
à& Mammifères rongeun faisant partie d'un petit groupe
Dommé tribu des Chinchilliens, par M. Milne-Edwards,ct
Uile des Chinchillides par M. Bennett. :Get animal,
qui, il y a seulement une vingtaine d'aunées, ne nous
élût connu que par les élégantes et doaces fourrures d'un
beau gris perlé qui nous venaient du Chili, sa patrie, a
pa être eufin étudié sur des types vivante qu'on a po»-
iédés à Londres et À Paris. La seule espèce connue, le C.
Imgera (Bennett), qu'on ne trouve que dans les monta-
gnes du Pérou et du Chili, se distingue par les caractè-
res suivants : un peu plus petit que notre lapin de ga-
renne, il a quatre dents molaires partout ; la tête, garnie
de bo^es moustaches, ressemble à celle de l'écureuil ;
les oreilles grandes, les pattes minces avec cinq doigts
en tvaat, quatre en arrière ; pelage d'un beau gris, on-
dulé de blanc en dessus et d'un gris très-clair en des-
lOQs, d'une finesse et d'une douceur extrêmes ; il vit dans
destemers; on lui fait la chasse avec des chiens dressés
à le prendre sans déchirer sa fourrure. Ces animaux vi-
vent de racines et de plantes bulbeuses. Si l'on en croit
flolioa, ils sont sociables et doux, aiment à être caressés ;
lis sont très-propres, sans aucune odeur, et peuvent ha-
Idter les maisons sans aucun désagrément. La fourrure
^chinchilla, très-recherchée chez nous autrefois, est
beancoup moins à la mode maintenant ; elle est encore
*^ portée en Angleterre, où il se vend quatre ou cinq
lailtepeaux par an.
CHINCHILLIDES, Chinchilliens (Zoologie). — Petit
PJMipe de Mammifères rongeurs , qui a pour type le
Chinchilia (voyez ce mot). Ils ont des rapports avec les
^ les campagnols» les hélamys et les lièvres; leurs
clavicules sont complètes, leurs dents molaires sont dé-
Potvrnes de racines ; ils comprennent les genres ChiU'
Mi/Ai^Benn.) ou Eriomys (Licht), Lagotis (Benn.) ou
%^iBm(lfey.),Ia.905tomti£(Brook) ou Ki>cacAe(Mey.).
CHIONANTHË (Botanique), Chionanthus, Lin., du
P^ ckiàn, neige, anihos^ fleur. — Genre de plantes de
U famille des OUinées, tribu des Oléées\ à calice qua-
wpartite; corolle i 4 divisions; 2 étamines à filets trùs-
courts; drupe charnue, à une loge renfermant une seule
graine. Les chionanthes sont des arbrisseaux d'Amérique.
Leurs rameaux sont comprimés supérieurement; leur»
feuilles entières opposées et leurs fleurs disposées en
grappes. Le C. de Virginie (C. virginica^ Lin.), appelé
aussi Arbre de neige. Arbre a frange, s*élève à 3-4 mè-
tres. Ses feuilles sont grandes, oblongues, aiguès, et &e»
fleurs, d*nne magnifique blancheur, sont en grappes pen-
dantes. On distingue deux variétés de cette espèce, le
C. virginica montana, Pur8b,qui a des feuilles coriaces,
glabres, et la drupe ovale, et le C. virginica marilima^
Pursh, arbrisseau à feuilles molles, pubescentes, et à
drupe ellipsoïde. Ces pUalfis i^>nt d'un très-bel effet dans
l'ornement G — s.
CHIONIS (Zoologie), Chionis^ Forst. , du grec chiôn^
neige, à cause de la blancheur de son plumage ; c'est le
Vaginalis de Latham, ainsi nommé, parce Que son bec
porte à sa base une lame cornée en forme de fourreau. —
Genre d'Oiseaux échassiers, h Jambes courtes, presque
conune dans les Gallinacés, bec gros et conique; sur la
base, une enveloppe d'une substance dure qui parait
pouvoir se soulever et se rabaisser. Le C. necrophaga,
Vieill, la seule espèce connue, est de la NouveUe-HoN
lande; il est de la taille d'une perdrix et a le pluinage
entièrement blanc II vit, sur les bords de la mer, des
débris d'animaux morts que les flots rejettent sur le
rivajte.
CHIQUE (Zoologie), Puce pénétrante {Pulex penetrans^
Un.). — Espèce d* Insectes suceurs, du genre Puce^ et
qui, suivant Latreille {Règne animal)^ forme probable-
ment un genre particulier. Son bec est de la longueur
du corps; elle est très-connue en Amérique. La femelle
s'introduit sous la peau du talon et sous les onglet des
pieds, et y acquiert bientét le volume d'un petit pois, par
le gonflement d'un sac membraneux placé sous le ventre
et qui renferme les œufo. Leur éclosion amène un sur-
croît d'irritation dont la suite est un ulcère souvent dif-
ficile À guérir. Les soins de propreté préviennent ces
accidents auxquels les nègres sont plus particulièrement
sujets.
CHIRAGRE (Médecine), du grec cheir^ main, Qtagreôf
Je prends. — Nom donné à la goutte aux mains, par op*
position à podagre^ la goutte aux pieds (voyez Goutte).
CHIRITË (Botanique), Chirita, Hamilt. — Genre de
plantes de la famille des Cyrtandracées, tribu des Dich/'
mrfcarpées. Il comprend des herbes vivaces, poiluesy
presque toutes originaires de la Chine et de Geyian.
Leurs feuilles sont opposées, pétiolées, bordées de dents.
Leurs fleurs sont grandes, rouges ou Jaunes, et accompa-
gnées de deux bractées. Les plus répandues dans les serres
chaudes sont : la^ C. de la Chine (C sinensis, Liiidl.)
dont les fleurs réunies par 2-4 sont d'une belle couleur
lilas ; la C. de Ceylan (C. zeglanica, Hook.), À fleurs d'un
bleu violet, avec des bractées un peu pourprées ; enfin,,
la C. de Moon (C. Moonii, Gardn.), et la C, de Walker
(C. walkeriœ, Gardn.), l'une À tube de la corolle ven-
tru et rose pâle, Tautre à tube d'un bleu pâle, avec un
limbe d'un pourpre violet foncé. L'introduction de ces
plantes chez nous ne date que de quelques années.
G— s.
CHIRONECTE (Zoologie), Chironectes, Ilig., du grec
cheir^ main, et nectés, naîgeur. — Genre de Mammifè'
res, ordre des Marsupiaux, famille des Sarigues, con-
fondu pendant quelque temps avec les loutres, auxquelles
il ressemble par la palmature de ses pieds postérieurs et
par ses habitudes aquatiques; il appartient véritable-
ment aux sarigues : ainsi, comme elles, il a une poche
abdominale, et sa queue est nue, cylindrique et écail-
leuse ; les dents incisives sont aussi au nombre de dix en
haut et huit en bas ; le reste conune les sarigues, etc. La
seule espèce connue est le C. Yapock, Petite Loutre de la
Guyane {Dideiphis palmata^ Geofi.); Joli petit animal,
long de 0",25 environ pour le corps, et O", 30 pour la
queue; brun en dessus, blanc en dessous; ses mœurs
sont peu connues, mais il est probable qu'il vit d'insectes
aquatiques et de petits poissons; il nage avec une
grande agilité. On le trouve sur les bords de la rivière
Yapock, dans la Guyane.
Chironectb (Zoologie), Antennarius, Comm., môme
étymologie que le précédent. — Sous-genre de Poissons
acanthoptét^giens, famille des Pectorales' pédiculée^f,
genre Baudroie {Lophius). Ils ont, comme ces derniè-
res, des rayons libres sur la tète ; le corps et la tête
comprimés , la bouche ouverte verticalement, les ouïes
munies de quatre rayons ne «'ouvrant que par un cana
et uu petit irou derrière la pectorale. Ils se gonflent
CHI
480
CHI
quelquefois comme an ballon, en rempUasant d*air leur
<énonDe estomac Ils pea?ent ramper à terre comme de
petits quadrupèdes à l'aide de leurs pectorales, et peu-
?ent vivre hors de Teau pendant deux ou trois jours, ce
qu'ils doivent A la petitesse de leur trou branchial. On
les trouve dans les mera des pays chauds. Le C. histrion
(C. histrio^ Lophius histrio. Lin.; L, timidus^ Osbek)
est un poisson long de 0*,2S environ ; il a la tète petite,
des barbillons autour des lèvres, le dos doré, le ven-
tre brun. Des mers du Brésil et de la Chine. Sa cbair
n'est pas bonne. Le C tint, Lophie urne {C, ievigatus,
Cuv.), habite la haute mer entre l'Europe et rAmé-
rique.
GHIRONIE (Zoologie), Chirmia, Desh.^ Genre de co-
quilles bivalves, ap^urtenant aux MoUutques acéphales
testacés^ famille des CardiaeéSj voisine des Erycines
de Lamarck; ce sont des coquilles équivalves, régu-
lières, minces, à charnière étroite. On n'en connaît
qu'une espèce rapportée pour la première fois par
le capitaine Chiron, d'où lut vient son nom. Elle a près
<ie 0",027 de largo et provient des mers de Californie.
CentONiB (Bounique), Chirwia, Lin., dédiée au
centaure Chiron, l'un des premiers propag^urs de la
chirurgie, de la médecine et de la botanique. — Genre
de plantes de la famille des Gentianées, type de la tribu
des Chironiées. Les chironies sont de tres-élégants ar-
brisseaux, ordinairement k fleurs rouges. La C. à tiges
nues iC. nudicaulis. Un.) a les feuules lisses sur les
bords, avec une ou 8 nervures. Sa corolle est à tube
.grêle, à lobes ovales, lancéolés. La C. â feuilles de
jasmin (C. jasminotdes, Un.) a les feuilles coriaces et
les corolles à lobes très-obtus. La C. â feuilles de lin
{C, ^inondes. Lin.) présente des feuilles piquantes, et les
corolles à tube deux fois plus court que les lobes. La
C. à feuilles de serpolet (C. serpyllifolia, Lehm.) aies
feuilles ovales, courtes, et la corolle à tube de la lon-
gueur du calice. Toutes ces plantes sont originaires du
cap de Bonne-Espérance. * G — s.
CHIROTE (Zoologie), Chirotes^ Cuv., du grec dieir,
main. On leur a aussi donné le nom de Bimanes. —
Genre de Reptiles sauriens , famille des Scincoidiens^
voisins des Ghalcides, auxquels ils ressemblent par leurs
écailles vertidUées; ils se rapprochent aussi des Am-
phisbènes par la forme obtuse de leur tête; ils manquent
des pieds de derrière et ont encore ceux de devant. On
n'en connaît qu*une espèce, le Bimane cannelé. Bipède
cannelé de Lacépède(C. canieulatus,Cvki. ; Chamcesaura
propiu, Schn.; Lacerta lombricoîdes^ Shaw). Il a deux
pieds courts, à quatre doigts chacun, et un vestige de
cinquième, de forme cylindrique; il est long de 0**,26
à 0",30, gros comme le petit doigt, couleur de chair ; il
vit d'insectes et sa langue peu extensible se termine par
deux petites pointes cornées $ son œil est très-petit; son
tympan» recouvert par la peau, est invisible au dehors.
<!uvier ne lui a trouvé qu'un grand poumon et un vestige
de petit, n est du Mexique.
CHIRURGIE, du grec cheîr, main, et ergon, action,
travail, c'est-à-dire 1 action de la main employée seule
ou armée d'instruments pour le traitement des midadles.
— Le but de la chirurgie est de diviser certaines parties,
d'en réunir d'autres, de retrancher quelquefois un mem^
bre, une tumeur, d'extraire des corps étrangers, de ra-
mener dans leurs positions des parties déplacées, soit
par des pansements, des appareils, soit au moyen d'ins-
truments de toute espèce. Elle ne forme point un art
distinct de la médecine dont elle n'est qu'un moyen, le
plus puissant, à la vérité, et le plus efficace. Longtemps
les mêmes hommes cultivèrent toutes les branches de la
médecine, ches les peuples de l'antiquité, comme nous
l'attestent les ouvrages d^Hippocrate, de Galien, de Celse,
d'Albucasis, qui traitent successivement des fièvres, des
fractures, des plaies, etc., sans distinguer les maladies en
internes et en externes. Dans les temps les plus reculés,
shex les Égyptiens, les Chaldéens, dans l'Inde, la mé-
decine fût pratiquée par les ministres de la religion,
chez les Hébreux par les lévites. Ce n'est qu'à dater de
l'école d'Alexandrie qu'elle prend le titre de science; car,
avant cette époque, l'anatomie n'avait pu être étudiée
que sur des animaux, et ses progrès avaient été peu mar-
qués. Cependant, quelques grandes opérations avaient été
ou décrites ou pratiquées par Hippocrate, le trépan, par
exemple : il est certain aussi que la lithotomie était usi-
tée, puisque le même Hippocrate défend de faire cette
opération qui était fort dangereuse, probablement à cause
du défaut de connaissances anatonuques et des mauvais
procédés opératoires. Mais bientét, un sicde après, vers
Tan aOO avant J. a, Héropfaile obtient de PUdéné*
Soter la permission de disséquer det corps hamifa»; et
dès lors, l étude de l'anatomie prend on grand développ^
ment ; Eraaistrate, son oonteniporain, et «on émule Am-
monius, sV livrent avec ardeur. 8ou& cette puimote
impulsion, la chirui^e ne pouvait rester en amère, et,
100 ans avant J. G., Asdépiade vient apporter à Rome
les connaissances chirurgicales. Cebe parait imuio-
guste et sous Tibère; il décrit la cataracte, l'opéntioo
de la taille ; puis, Jusqu'à Paul d'Égine, on ne voit gu^
paraître que Galien, et enfin, vers le milieu du va* likk
de l'ère chrétienne, Paul d'Eciiiftvieat éclairer d'un de^
nier reflet l'art chiruiigical, dans lequel il se montre sa-
périeur à tous les autres médedns grecs par son eipé-
rience et par plusieurs méthodes eurmtives qui loi apINl^
tiennent : c'est à lui une se termina la liste des médecioi
grecs. Après la décaoence de l'empire, les Arabes Tin-
rent recueillir l'héritage des sdences; Averrhofii et Al-
bucasis pratiouèrent la médecine et la chironie irec
succès. Cependant, dans notre Ocddent, depuis rétablis-
sement du christianisme, les moines et les miniitrts
JiQ la religion s'étatent emparés de l'exercice de la mé-
decine et de la chirurgie en Fhmce ; et c'est alors qu'elle
tomba dans la routine et l'empirisme. Enfin, lorsqpie les
sciences commencèrent à renaître, 11 s'éleva des écoles
dans les couvents et dans les cathédndes: l'art de gaérir
y fut enseigné, mais on se borna à expliquer et à com-
menter les livres des Arabes. La chirurgie ne poufiit
se relever dans ces enseignements voués aux discussions
scola^iques; les moines qui Texerçaient, et auxqotk oq
donnait le nom de myres^ n'avaient aucunes coooais-
sances anatomiques et chirurgicales. Sous Louis Vn, vers
le milieu du xii« siède, en 1 163, le concile de Tour» iote^
dit l'exerdce de la chiruri^ aux ecclésiastiques,! cause
des opérations sanglantes qu'elle néeessite ; elle fst alon
abandonnée aux laïques, presque tons illettrés, et, tao-
dls que la médecine Jouissait des privilèges de ^UoiTe^
site, la chirurgie devenait une conununauté confond le
avec les professions mécaniques. Oa vit naître alors \n
renoueurs, les reboutews, les chirurgûmêharbiers Ce-
pendant, quelques médedns cessant de faire partie de
l'Université voulurent continuer à pratiquer la chirur-
gie ; ils se rassemblerait à Paris et formèrent ooe coo-
$régation dans l'église de Saint-CAme et de Saint-Damieo.
ean Pitard, premier chirurgien du roi saint Louis, esprit
ardent, enthousiaste de la chirurgie qu'il illustrait par
un rare génie, et par l'honneur qui rejaillissait sur elle
de son illustre patronage, organisa cette corporstion de*
chirurgiens, et leur donna un règlement les astreiguaot
à des études sous des professeurs institués à l'écde, (toi
prit le nom de Collège royal de Saint' Came. Ce fut U,
comme nous le verrons plus tard, l'origine de rAcadémie
de chirurgie. Ces chirurgiens, dits à longue robe, étaieot
bien distincts des barbiers^ gens illettrài, rédoits à ooe
espèce de domestidté, examinés et autorisés à exercer par
le Collège de Saint-Côme, et surveillés par ses membres.
Par suite des rivalités existant èhtre cette dernière école
et la Faculté, celle-d finit par obtenir que les barbien^
qu'elle protégeait, dissent investis du titre de chiiurgifo;
ceux de Saint-Côme les repoussèrent, obtinrent la ^é^o-
cation des lettres patentes, et exigent que ceux qni vou-
draient appartenir à leur ordre fussent lettrés; c'est pen-
dant toutes ces luttes que nous voyons surgir vers le mm^
du XIV* siède, Guy de Chauliac, qui contribua à retirer la
chirurgie des mams des barbiers, et enfin, deux cents aus
après, vers IS&O, parait la grande figure de notre ii»-
mortd Ambroise Paré, le père de la cMrurgte fraaçaisr.
Cependant celle-d continuait à être Iramiliée par la pn^
pondérance de son orgudlleuse rivale, et Louis XIV \^'^
même, ce monarque ami des lumières, laissait sppesantir
sur elle le Joug de la Faculté. Ce roi faillit payer cber cet
abandon dans lequd il laissa la chirurgie ; car, atteiot
d'une fistule à l'anus, il appeUi les chirurgiens les plo«
célèbres, et aucun ne connaissait et ne pouvait pratiquer
l'opération applicable à cette maladie. Ce ne ibft qo ^'
près des essais et des tâtonnements infinis one son pr^
mier chirurgien Félix osa l'opérer et le guérit EufiOt ^
jour de la Justice arriva, et, grâce aux sollidtadons de
La Martinière et de La Peyronnie, Louis XV iastitua,
en 1731, l'Académie rovale de chirurgie, et créa d(4
professeurs dans le collège pour l'enseignement de cette
scieuce. Il faut bien le dire, jamais création ne Ait oueui
justifiée, car, à cette époque, la chirurgie française ac-
quit en Europe un éclat inaccoutumé; indépendanuuent
des deux illustrations que nous venons de nommer, os
vit briller au premier rang Mareschal, Morand, UmiSi
CHI
481
CHL
Onentf, pots J. L. Pftit, Gareogeot, Ledran, Ltfiiye,
Foabert, Hévin, Lecat, Puxot, Bordenave, Lamotte, Poa-
teao, Le?ret, Sabatier; en Angleterre, Cheeelden, les
ûmi Mooro, Post, Smellie, les deux Hunter ; en Italie,
Moscati, MolineUi; en Allemagne, Heister, Ricbter.
Enfin De6anlt,]e cbefde la nouvelle école française, vint
coiironoer ce paasé déjà glorieux, Desault qui résn*
mait à lui ■eol loot ce qne Tart a de plus sablime et
de pios digne de l'admiralion de la postérité; ainsi la
méûiode et la prédaion basées sdp ses connaissances en
anatomie, la simplicité ingénieuse de ses appareils de
fractures, reuthoosiasme pour la chirorgie quMl savait
commoniqoer A ses disciples, l'éclat de son enseignement
clinique, tout en lui commandait le respect et la con-
Saoce. Bientôt, en 1796, les écoles de médecine furent
créées, et là (ut effectuée enfin cette union, depuis si
longtemps désirée par tous les bons esprits, de la méde-
doe et de la chirurgie. Depuis cette époque, renseigne-
ment chirurgical est donné simultanément avec rensei-
gnement médical dans les Facultés qui ont succédé aux
écoles de médecine; les épreuves sont identiques pour
tons, et si quelques candidats an doctorat ont choisi de
préférence le titre de docteur en chirurgie, presque tou-
jours ils ont été déterminés par une vocation spéciale et
bieo spontanée pour cette partie de l'art de guérir, et
naunenae mi^rité des chirurgiens les plus illustres de
notre époque, ont pris le dipl<)me de docteur en méde-
cine. Aussi, depuis cette grande école de Desault, depuis
lorumt la constitution des écoles et des Facultés de mé-
decine, combien d'hommes illustres ont honoré la chi-
ragiel Pelletan, Bo^er, Percy, Dubois, Larrey, Dupuy-
tren, Roux, Marjolin, Richerand, Lisfranc, Sanson,
BlandiD, Amussat, Aug. Bérard, et tant d'autres qne
nooa ne nommons pas |>ar discrétion; voilà pour Paris.
Si les bornes de cet article nous le permettaient, nous
inrioQs aussi de grands noms à citer aans les principales
fines de France et à l'étranger, et surtout en Angle-
terre, en Italie, en Suisse, en Allemagne.
Mais nous serions coupables de ne pas dire un root
vm de ces nobles et laborieux praticiens qui peuplent
nos petites villes, nos bourg<i, nos villages même; de
ces honorables docteurs en médecine ou en chirurgie qui,
après avoir puisé, aux savantes leçons des maîtres que
noQs Tenons de dter, une instruction solide, après avoir
commeocé l'apprentissage de la pratique médicale et
chirurgicalo dans les hôpitaux comme internes ou même
comme externes, sont aîlés mettre une science, si chè-
rement acquise, ao service de ces humbles populations
des caropapies non moins précieuses que celles de nos
opolentes ^tés. C'est là qu'on trouve le vrai médecin,
le rrai chirurgien, celui qui, privé d'aides intelligents,
de bandaces, d'appareils, d'instruments, sait parer à
tont, et, dans une circonstance donnée, utilise au profit
de ses malades les faibles ressources qui sont à sa por-
tée; il fera une opération de cataracte aussi bien que
ttllede la bemie étranglée, l'amputation d'un membre,
comme le ti^pan, la tithotritie comme l'enlèvement
d'un cancer; pour faire respirer et vivre un petit ma-
lade aoqoel il vient de pratiquer la trachéotomiefà de-
vant d'une canule de Cbarrière, il lui introduira dans
la trachée un tube quelconque, fût-ce même un tube en
^'»; et c'est le même homme que vous verres tout à
Theure aussi sagace à discerner une fièvre typhoïde, une
flèyre pernicieuse , une pneumonie , une angine croo-
pale, etc. Voilà ce qu'a produit cette heureuse union do
^médecine et de la chirurgie. Nous ne parlerons pas ici
«s officiers de santé répandus à la fois dans les villes et
dans les camoagnes. ou confondus avec les docteurs ;
nosaflsance de l'instruction qu'on exige d'eux, le peu de
garanties qu'il* offrent à la société, d'autres raisons encore
jw noaa n'avons pas à présenter ici, font désirer depuis
•Mgiemps qu'on fasse cesser cette anomalie qui n'a plus
ursKoo d'être ; en eflet, mstitués dans un moment de
'**ganisation générale, où il y avait ^pénurie de méde-
ons et de chirui^ens, leur création fut un bienfait
9onr les temps où la guerre, par ses nécessités, devenait
Z!??^ générale de la Jeunesse de cette époque : mais
wjoiml*hni, la même nécessite ne sembie plus exister. —
Ouiragff à consulter: Mémoires de FAcad. rot/, de Chi-
"l^'yi" ; ouvrages de J. L. Petit, Desault, Chopart, Saba-
tCT, Boyer, Lisfranc, Gerdy, Sanson, Velpeau, Malgaignc,
nélaton; Comvendiumde Chirurgie àe Bérard etDenon-
tiUiera. F - h.
OUBUKOlEN (Zoologie), nom vulgaire des genres
Ac^mhufe (Pitissoos), et Racana (oiseaux).
CHLCHACÉKS, CHL^ACÉES (HoUnlque), du grec
ckkStui, manteau, de la ibrme de ton involaera. — P^
mille de plantes Diaiypétaies hffpogynes, comprenant
des arbres ou des arbrisseaux à feuilles alternes, en-
tières, et munies de stipules. Caractères t involucre à
1 ou 2 fleurs, calice à a sépales; 6 ou 6 pétales; éU-
mines, 10 ou plus, sondées en un petit tube par leurs
filets; ovaire à 8 loges; stvle simple; stigmate trifide;
capsule enfermée dans on involucre et contenant 3 loges
ou une seule par suite d'avorteroent ; graines à coty-
lédons foliacés et à périsperme. Les Qilenacées ont de
l'analogie avec les Guttifëres. Elles habitent presque
toutes nie de Madagascar et renferment un petit nom-
bre d'espèces fort peu répandues.
Du Petit-Tbouan, dans son Histoire de9 végétaux de
f Afrique mutrale, a donné une étude sur cette petite
Camille. G— s.
GHLAMTDOSAURB (Zoologie), Chiamydotaurue ,
Gray. — Genre de Reptiles sauriens, famille des tgua^
niens, voisin des Sitanes. ÉUbli par J. E. Gray sur uno
espèce curieuse apportée de la Nouvelle-Hollande, il se
distingue surtout par une expansion cutanée de son cou,
semblable à une grande collerette plissée et fendue en
avant et en arrière ; c'est de là que vient son nom, do
génitif grec chlamudos, manteau, et saura, lézard. La
seule espèce connue, le C. Kingii^ ainsi nommé parce
qu'il a été rapporté par le capitaine King, est long de
0»,«0 à 0-,ÔO; c'est la taUle des plus grands léxards
connus; il a la queue longue et grêle, et sur les cuisses
une rangée de pores. On ne sait rien sur ses mœurs.
CHLAMYPHORE (Zoologie), Chlamyphorus, Harlan,
du grec chiamus. manteau, et pAorox, qui porte. —Sous-
genre du genre fa<oii,éubli par' Harlan {Ann, du ûfcée
ae UeW'York, tome I, avec figure • : |0 dents partout,
5 doigts à tous les pieds, les ongles de devant très-
grands, crochus , tranchants, comme dans Ihs cabassous ;
le dos couvert d'une suite de rangées transversales de
pièces écailleuses, sans aucun test solide ni devant ni
derrière, et formant une espèce de cuirasse qui n'est at-
tachée au corps que le long de leur épine ; leur queue
aplatie tombe verticalement derrière l'animal. La seule
espèce connue, le C. tronqué (C. truncatus, Hnrl. ), long
de On,l2 à 0">,I5, vient du ChïM ; il passe la plus grande
partie du lempH souk terre.
CHLORATES (Chimie). — Combinaisons de Vacide
chiorique avec une base. Le plus important de ces sels
est le chlorate de potasse dont l'industrie fait annuelle-
ment une consomoiation considérable.
CHLORATE de potassb (OO^KO) (Chimie). — Sel
crisullisé en lames ou paillettes incolores, très-briUantes,
d'une saveur fraîche et un peu acerbe. H est insoluble
dans l'alcool; 100 parties deau peuvent eji dissoudre
60 à 100*, et seulement C à la température ordinaire.
Il cristallise sans retenir d'eau ; on l'obtient toujoui-s
anhydre.
Le chlorate de potasse f^nd à 400*; è une température
plus élevée, il éprouve d'abord une décomposition par-
tielle; une portion en est décomposée en chlorure de
potassium et oxygène. De cet oxygène, partie se dégage
en liberté, l'autre se porte sur le chlorate de potasse non
décomposé, et le transforme en perchlorate (ClO^tKO)
plus stable que le chlorate. Ce sel finit cependant par se
décomposer lui-même, et il ne reste plus, comme résicu
de l'opération, que du chlorure de potassium (KCl). Cette
décomposition du sel, que l'on utilise pour la préparation
de l'oxygène, est favorisée par son mélange avec du
bioxyde de manganèse, et mieux encore du bioxyde de
cuivre, saus que ni l'une ni l'autre de ces dernières sub-
stances éprouvent aucune altération par elles-mêmes;
elles n'exercent dans cette circonstance qu'une action de
préience dont la nature est peu connue.
La graude quantité d'oxygène contenue dans le chlo-
rate de potasse et sa facile décomposition par la chaleur
font de ce corps un oxydant très^noraique. Projeté sur
des charbons incandescents, il donne lieu, comme le sel
de nitre, à une très- vive déflagration; mêlé avec des
corps combustibles (soufre, charbon, phosphore, résines,
métaux pulvérisés), il forme des poudres qui prennent
feu plus ou moins facilement sous le choc ou l'action de
la chaleur. Ces poudres, trop brisantet pour être em*
ployées comme poudre de guerre, sont utilisées dans la
fabrication des artipcei. Elles ont servi également, avant
la découverte des allumettes chimiques, à la préparation
des briquets dits oxygénés. Des allumettes garnies à
l'une de leurs extrénutés d'un mélange de chlorate de
potasse, de résine et de soufre, s'enflamment quand on
les plonge dans un flacon d'acide sulfurique qui eu
31
I. opër.
le donne pur.
l'addition da phosphore ftu eblorate de potane > donnii
lieu aux allumetle» «liimiqun ■ojounl'bul «i rdpuiduca,
et qui s'enlluiuDent par simple frotiemenL
1^ ch1or«[a dt potaaie ■ étâ décoDTert, en 1780, par
Bertbollet, qui lui donna le □om de mwiaie nroxygmé
dt potaise. On le prépare en grand dan» llndottrie en
Autant passer un courant de clilon dans une diasolntion
concentrée et chaude de potasse ou de carbonate de po-
tasse aussi pur que possible. H se rorme do cblorure de
poiusinm et du chlorate de potaise. On sépara ensuite
ces deux produits par la cristallisation en «'appuyant sur
ce double fait, que le ctilorure de potassium aat très-so-
luble i froid, tandis que le chlorate de potasse l'est très-
peu. Ce dernier se dépoura donc fc peu près seul dans
■— -'-n bien conduite. Une nouTslIe cristallisation
«faite
1 l'aide d'un procéda
indiqué par Liebig. Au lieu de faire pisser le chlore dao»
une ditsoludon de potasse qui no donne guère que
10 p. 10" de son poids du sel, on le fait passer dans un
lait de cbaui ; il se produit du chlorure de potasiùum et
du chlorate de chaui; on dissout k cliaud et on Terne
dans la liqueur une sufBsanie quantité de chlorure de
potassium qui transforme le cbloram de chani eu chlo-
rure de calcium, en se transformant liii-mËme en chlo-
rate de potasse.
CHLORE [Chimie), du grec cA/dn», jaune rerditre.
—Corps simple, gazeui h la température ordinaire, d'une
couleur ]sune verdïtre, d'une odeur
particulière, désagréable, irritant for-
tement la poitrine et poiitant même
occasionner des crachemeats de sang,
quand, par inadvertance, on en respire
des quantités un peu considérables. Sa
densité est 3,14 ; un litre de ce gai pèse
3iM7. Son équivalent est3.'),.^.
Le chlore n'est pas un ^ai permanent.
Comprimé Juaqu'i ce qu'il soit rédoitaa
aiiart ou ou cinquième de son volume,
commence i se transformer en an
. liquide fonemenl coloré en Jautte: c'est
du chlore liquide. SI à la presaior —
mKn
faction devient encore plus facile. Le
chlore est soluble dans l'eau qui en
prend deui fois son volume. L'eau ainsi
obtenue s'appelle eau île chlore. La dis-
solution saturée, plongée dans de la
glace, laisse déposer une matière flo-
conneuse qui est une combinaison dé-
Bnie de chlore et d'eau ou hydrate de chlore (Cl.lOaq).
L'hydrate peut être recueilli par décantation, svché
entre deux feuilles île papier non collé, puis introduit
dans un tube que l'on ferme i la lampe. A meaur«
que la température s'élève, les cristaui d'bydrate de
chlore fondent, et on voit apparaître dans le tube deux
couches liquides, l'une supérieure , jaune ptle, est de
l'cg'i de chlore; l'autre Située au-dessous, fortement co-
lorée, est du chlore liquide. C'est le moyen le plus simple
d'obtenir ce dernier produit.
Va chlore est remarquable par l'énergie de sesafllnités
chimiques ; mélangé avec de l'hydrr^ne. Il se combine
brusquement avec ce gai ÙH qu'il reçoit le contact des
rayons solaires, ou qu'il est traversé par une étincelle
ùlecCriquc. Cette combinaison est accompagnée d'une ei-
plo»on violente et assez souvent de la rupture du vase
d:ms lequel elle a lien. Cette eipérience doit donc Stre
faite avec précaution. L'explosion peut même avoir lieu
ï la lumière diifiise du Jour, quand le chlon, avant
son mélange avec l'hydrogène, est resté quelque temps
exposé i l'action directe des rayons solaires. En dehors
de cette condition, la combinaison a encore lieu, mais
d'une manière lente. La flamme d'une bougie produit
sur le mélange le même effet que la lumière solaire et
l'étincelle électrique. Le résultat de la combinaison est,
dans l'un et l'autre cas, de l'acide cbtorhydrique.
L'afHnilc du chlore pour l'hydrogène osl tellement
erande que cntie substance décompose peu i peu l'eau
dans laquelle il est dissous. L'eau de chlore se décolore
peu k peu et son chlore se transforme peu h pou en
acide clilorhydrique, en même temps que de l'oiyiçène
davient libre. Cet oxygène resta en partie dissous dans
i GHL
l'eau, mais la plus grande partie s'en dégt(e oq s'unit
au chlore pour former de l'acide perchkriqae (CIO'I. On
ne peut donc conserva quelque tempi une dinotsiioii
de chlore qu'à la condition de la tenir coostsmiDcsi 1
l'abri de ta lumière dons des flooms en lem mjr,
ou mieux, renfermés eux-mêmes dsoi on étui et aitoo
fermé par un converde.
L« chlore enlève aussi l'bydrc^èiM k laplepsrtdM
subetoncas qui en renfennent : c'est do désbydngigiin
énergique i c'est aussi un oxydant puiasant, bwD qa'i) k
renferme aucune trace d'oxygène ; mais, en décMiposui
l'eau, il met de l'oxygène en liberté, et cetoijgêMMir
tant se treuve dans les conditions les plus hvgnbla
pour entrer dons de nouvelles combinaisons. Cm kcdie
double propriéiéque le chlore doit d'étra employé ceona
désinfectanl et comme d/ieolorttnt. Il est dédnfeclut,
parce qu'il s'empare de l'hydn^èoe des mitib»» •^
ganique", quelles qu'elles soient, aniqnellsa l'iolMigii
Sut être attribuée. L est décolorant, pane qn^ àh-
. drt^èM la plupart des matières colorantes imivenuil
du règne végétal, ou pan» qu'il les oxyde indiiecuneal,
et que, dans l'un et l'antre cas. Il en change la nalare.
Sous ce double rapport, le chlore est d'une grande impor-
tance en Industrie. Il j est toutefois rarement api)l]i|iié
en nature k cause des difHcultés de transport tlieoa-
servation ; un préfère généralement le eeîwlenser pir li
chaui, et c'est k l'état de chlorurt de chaux (voja a
mot) qu'il est livré an commerce.
Le chlore a autantd'affinité pour la plupart des mi
taux que pour l'hydrogène ; plusieurs prennent fso ivn
ce gai dès qu'ils y sont versés. Il altaigue rapidemerii le
mercure, et, qumd il est k l'état naissant dus I'bu
régale. Il dissout promptemeiit les métaui les plni re-
belies,telf( que l'or, le platine, etc. Il n'est pas de csrp>
ainiple qui ne puisse Être combiné avec lui ; qoelques^iB
cependant ne s'unissent avec lui que d'une manière Iris-
nigitlve; tel est, en particulier, l'aiote avec lequel il
forme un composé redoutable par son instabilité (voyn
CHLonnaii.
Le chlore forme avec l'oxygène cinq combinaisatii qii
sont toutes acides. Ce sont i l'acide hvpoehloma |CIO),
l'acide ehloreux (CIC), l'adde hvpodUonoue (OCl. I'*;
cide ddoriqvt (C10>) et l'adde perckloriqu* (CIO')
(voyex ces mots). ,, ,
Le chlore a été déconvert en 1711 par Scbeele. R™™
donna le nom d'acide munalique déphlogitlifii rM
lard, Lavoisier et Benhollel le considérèrent codum ■
l'acide cblorhydrique oxygéné, et l'appelèrent ae>i'< ■"■'
viatique oxf/gèné. Gay-Lussac et Tlwnard en Fraiw> *
Humphry Davy en Angleterre, établirent, van IIIL^I*
ce gai est simple et non composé d'auuve élémeoU cos-
nus. Dès nsâ, Bertbollet avait utilisé l'action du cbl^
sur les matières colorantes, en l'employatit an blind"-
ment des tissus , Le professeur Hillé, de l'Écola de a»-
decine de Paria, avait, k la mêroe époque, Mgosli "*
propriétés antiseptiques, et en 1701 Fourcroy le r*n^
manda comme propre k désinfecter l«i cimetiirss, "*
sallei de disseciion, les écuries en cas d'éplioolie. '<'■
Guyton Horvcau en popularisa l'emploi sous ce rappM^
par l'invention d'un petit appareil portatif propre ■!>'
fumigations. .
Le chlore s'obtient k l'état pnni en fUaani •r'
l'acide cblorhydrique sur le bloiyde de manganMqus
l'on trouve alMadammeiit dans la nature. U ta prMuH
MdOI + ÏHCl = tHO + Il
+ a.
OnrtmpliM qoelfiuefola dan» Mtte pnîpirtUon l'acide
clikirtaj'driqaR par un mélange d'acide auirariqoe et de
■d marin. Par la léactloa mutuelle de ce* deux com-
poséa, U M forme du mlfiita de soudn el de l'acide
chitrtfdrique qnl Joue le rnSme rdie que prérédem-
pwnL Hais si l'acide auirurique e«t en quantité sufll-
itDtc, le chlorure de manganèse ait remplacé lai-niSme
pu ia sulfats d'oif de de manganËse; toulefois, pour le
tnCnig pnldi de cette substance, on n'obtleot toujours
qoe la même quantité de chlore. Si on Tont obtenir le
chlore k l'état gueux, les mattËrea néceasairea k aa
prépintion sont inlroduiles dam an ballon de Terre
1^;. Ml] fermé par ua boucboo que traTersent deux
CBL
_ peut le Uquëfler à la (empérainro
ordinaire par une pression do lO aunosphèree, oa bien
k la prmioQ barométrique ordinaire, en l'exposant i
un ftôid trt»-rif. Sa densité est t,3ih. Son ft.idilé pour
l'eau est eilréme. Si on di<bouclie i l'air un tlacoa reni'
Eli de ce gat, on TOit apparaître d'ab-jodantct fumées
isncbra dues b ca qu'il a'empare de l'humidit de l'air.
Si OQ débouche le même flacon sous l'eau, l'eau a'j pré-
cipite comme s'il était vide, et niec une telle TÏoience
3ue le flacon peut être brisé. Toutefois. U moindre traça
'un gai étranger suffit pour ralentir beaucoup celle ab-
sorption, à cause du loile que ce gu forme à la surfacfl
de l'eau entre elle el l'acide. Lorsqu'on plonge la main
danB une atmosphire d'acide chlorhydrique, on éprouve
une aensation de chaleur due k la condensation du gai
Bur la coucha d'humidité qui recouvre la main et k sa
combinaison avec cette couche. Les matières organique»
fliiiaaaut par y noircir, par suite de la perte d'eau que
loir fall éprouver l'acide et dn
conimencemeiitdeca rbonla&tioD q ai
L'eau peut absorber BQTiron MO
olumc d'acida chlorfavdrl-
it la dissolution ainai lar-
nbs; l'on recourbé en S sert k recliarger d'adde,
l'antn se raid dam un premier flaeon ùmeur B, con-
UDUt une eoncbe d'eau que le gat doit travereer, el
iiA il H dépouille des vapeurs tracide chlorhydrique
qu'il «niraine toujonrt un peu avec lui. De Ik, jl passe
i tnvtn un tube de verre C rempli de fk-agments de
(klanm de calcium fondu, qui lui enlève son humidité.
U pénètre wBa Bu fond du flacon A ouvert k l'air libre.
U cblora, ploa dense que l'air, forme au fond de ce flacon
OH Moche de gu qui, en s'épaississant, chassa devant
lai l'iir dont 11 prend la place. Le clilnre, ea eflêt, ne
pnt((n recneflU ni sar l'eau qui le rtissout, ni sur le
antnre qu'il attaque.
Quand, au contraire, on vent une dismlatlon da
^R, on fait puaar le chlore au travers d'une sério de
■Ua»» B, C k moitié pleins d'eau, ainsi que le montre
— - ■-- fl S*I.
. d cinq ï «il fols . . . _
r^l nue couleur Jaune d'or. Il est fbrmé pnr l'union
^TOs prtrportion de ehlora (35,51 avec trois proportions
■ Dij^oe (14). n s'unit aiii basea avec lesquelles il forme
te sâs (chloritee) bien défbiis M est peu stable par loi-
°>''M H se décompose très-facilement tous l'influence
ih la chaleur.
On l'obtient en chanfbnt avec ménagement un mélange
<l^ dilontte de potasse, d'acide azotique et d'acide arsé-
mm. Pur llntennédialre de l'acide asotique, l'acide ai^
<*nmi (AaO>) p«He à l'eut d'acide arténique (AsO'} eu
"■levant k l'acide cblorique (CIO*) du chlorate, deux pro-
IWinii d'oiTKkoe, ce qui le ramène k l'étal d'acide
*kmi(O0*).
ÇnoaiDi (Actnt nvro). — V. CRLoniiiiBB DËcOLOsknTS.
•aLORBYDEUQUB (Acina) (Chimie), appelé aussi
«jJf^rocWivriçiMjat autrefois Etprildr sel fumant,
me miriatifiie. — C'est une combinaison de chlore et
^b^dnjgtne k volumes égaux ou en poids de Si,b de
™>n pour 1 d'hydrogène. Sa formula est CIH.
kTiist de pureté, l'aeidn chlorhydrlque esi un giz in-
«wia, itreipirable, d'une odeur snflocanto et d'une aa-
„- ioue dans le coin-
Quand «Ile ost concentrëa ,
M densité est 1,11. Elle coudent
M parties d'eau pour M,& d'acida
chtorhydriqne pnr. Uais an con-
tact da l'air, cette diaaolution perd
peu à peu ia moitié de son acide
en donnant des fumées blanches, et
l'hydrate restant, a une densité
égale seulement k 1,lïH L'ébul-
lltlon lui fait perdre encore une
partie de l'aclrie, mais crlui-c! ne
disparaît pas entièrement, et il | ssse
k la dislillalioti un hydrate corree-
pondanti la formule KCI -|-IGHO.
L'acide cblorhydrir^ue seul ou
mélangé avec de l'acJde nitrique,
ce qui constitue l'eau régate, pant
dissoudre tous lei métaux ; un grand
iH. nombre d'entre eux sont méma dis-
sous parlui saulatklatempéralure
ordinaire, ce qui Btplitiue la grande importance qu'il pos-
sède dsns les srts,où il sert en outre k la préparation du
chlore et des chlorures décolorants. Du reste, li ce n'étaient
lea fraii de transport et d'ammigasiuage, H serait d'un
prix extrêmement bas, car certarnes industries, princi-
palement la fabrication des soudes aniflcieilea, en pro-
duisent dea quantités énormes, supérieures aux besoins
de la consommation, el dont elle» ne se débarrassent
queiquefuis qu'avec peine en les faiasnt perdre, soit
dans la mer, loit dans des montagnes do craie. On l'ob*
tient en traitant le sel marin ou chlorure de sodium par
de l'acide sulfuriquei 11 se forme du lulEiIe de soude,
d'où on i>:tire la soude ariincielle, et l'acida gazeux
se dégih-e. Lorsqu'on veut rccuoiliir celui-ci, on fait
l'opération dans un cylindre de 'onle A {fig. bK3) dans
lequel on Introduit iTabord le sel mu^n par son fond
mobile, puis ensuite l'acide au moyen d'un entonnoir en
terre B, pénétrant dans une ouverture prstiqnée sur le
haut du même fond, et que l'on bouche ensuite au moyeu
d'un tampon d'argile, La fond opposé du cylindre est
percé d'une autre ouverture k laquelle on applique un
tuyau de dégagement T pour le gai acide, que l'on fait
passer au travers d'une série de twnboimcs 0, O', conte-
nant de l'eau qui le dissolve. Comme les acides rongent
asseï rapidement le cylindre, on le retourne de temps en
temps pour que l'usure se fasse n'gulièrvment. Dne cin-
quanume decyllndres fonctionnant en même temps dons
lea grandes fabriqu'>>. et chaque cyliudre fournit environ
300 kll. d'acide liquida marquant il k !ï' k l'aréomèlre
de Baume. C'est dans cet état qu'il eut livré au con-
merce. 11 est alors bien loin d'être pur. Il renftrmtî
d'abord tous tes sels tenus en dissolution dans l'eau or-,
dinaire, puis des acides sulfurique et sulfureux, dn per-
chlorure de fer, et quelquefois même de l'acide nrsénieui
et de l'acide arsénique provenant des réactioni eJTec-
tuées ou des produits qu'on y emploie. Ces substances nq
nuisent pas aux usages communs da l'acide , mais dans
les laboratoires on a souvent besoin d'un acide complè-
tement pur. On pont l'obtenir aisément k cet état au
moiea d'un procédé imagluéparM. Lambert. L'adde k
CHL 4
puriAer est jalroduîl dam un fl&coo commuDi quant avec
OM lérie de ÛMont àe Woolf, gamii d'eau distilIËe,
puN on fait arrirer un très-mince lllet d'acide auirurique
concentré au milieu'. de l'acide thlorhydrique. L'acide
Bulfurique «'empare dé l'eau de l'aride en dissolution, et
dégage en même temps auei de dialeur pour {|ue le gaz
l'écliappo «t aille se condeuser dam l'eau dislJllâe.
L'acide chlorbj'driqae était connu dea alcIiimiHtes boub
le nom d'esprit dt ni. Sou mode de préparation actuel
remonte k la fln du iv[|> siëclfl, et «t da A GUuber,
Hais ce fut Priestler qui, en 1713, le recueillit le pre-
mier sur le mercare a l'ërat gaicoi, ei MM. Gaj-Lussae
et Thenard qui en établirent lea premiers la composition
CHLORHYDRATES (Cliimic). — Combinaisons d'acide
ehlorhydrique avoc une base. Tel est, par eiemple, le
chlorhydrate d'ammoniaque ou tel ammoniac {CIH,AiII>]
(ïoyei ce dernier mot).
lie cblorhydiaie de aoude serait une combinaison
d'adde chlorbydrique arec l'oiyde de sodium ou soude
(CIH,NaO) ; mais comme cette combinaison k l'état anhy-
dre ne renferme plus ni l'hydragËne de l'scide, ni
l'oiygËne de la base, on lui donne plus ordinairement,
en chimie, le tioni de chlorure de indiam (voyei Chlo-
MDaEs). Le mot chlorhydrate n'est done guère couseiTé
Sue pour les Mis à base organique, comme tes chlorby-
ratM de quinine, de morphine, de strychnine, etc., et
pour le Bel ammoniac
CHLOIliDi: [Zoologie], CMorida, Serv., du grec chl6-
ros, Terl. — Genre i'Imeetei ciléoplérei lélramirei, da
la famille des Longimrnes, tribu des Cerambyeini, établi
Ear Serville aux dépens du genre Siéiiocore de Fabricius,
imié lui-même de différentes espèces de la mènie fa-
mille, entre autres des Ltplures. Ce genre se dislingue
Par le preslemum simple, par la lâta uoriioniale et par
eitrémilé de chaque élytrc qui pré^nte deux épines.
Dejean en donne quatre espèces, toutes d'Amérfque,
parmi lesquelles le C. costala, Serv. ; Slenocoita cosla-
tua, Fub.. type du genre, il jirodalt un son ai^u en vo-
lant ; on le trouve sur les feuilles ou le tronc des arbres.
H. Buquet y a ajouté deui nouvelles espèces, dont le C.
cotlipens'3, Bnq., de Cayenne, long de 0'°,038, est d'un
gris cendré : les antennes sont armées d'une forie épine
par Kuuth dans sa famille dea Graminéei. Ses caractè-
res les plus saillants sont : épia uDilatârauiiépilletaà
une ou plusieurs Deurs dont les supérieures sont incom-
ClèlFBi glume k i folioles; ! glumel les membraneuses
eitacées. La glume persiste sur le rachis non articulé,
et sa foliole supérieure regarde en dehors. Genres prin-
cipaux : Chlorit, Swarli ; Bleutine, Gnrtn. ; Cynodon,
llich. (chieudonti, etc. G — s.
CHLORION (Zooloïie), CA^rt'on, Latr., Fab. — Genre
d'/»wee(w hymitiûplères, section des Porle-aigui.'lon,
tribu des Fouismiirs, famille des Sphègimei, diklinguéK
par t des antennes -iLsérées près de la bouche, paipea
maiill aires filiformes i languette i trois divisions courtes.
Les clilorions sont verts, couuoe leur nom l'indique ; ils
ressemblent aux sphex et aux ammophilcs, ont la léte
petile, arrondie, rtirùcic eu arrière; on Ips trouve sur-
tout dans le» pa>ys chauds ; l'espèce la plus
4 CBL
le C. comprimé [C- compreuurn, Fah.], bleu m tta
vert bleuilre, est une jolie mouche de forme éU.-1ré^
Dans nos colonies et i l'Ile de France aurtonl, ell* bit
une guerre acharnée aux kakerlacs oa ravetv «t reod
par là de très-grands services aui babitants. ■> ttoan
dans le VI* volume des Mémoirti de Réauaar nr ta
ini«c/M. des observations fort curieuses de Gosaigiii ut
la manière dont elle fait ta chasse àcaabOteifDcnaBMlH
des colonies.
CHLORIQDE (Acinsl (Chimie). — AuUe formé pv
l'oDion d'une proporUon (35,5) de dilore et d« ci«|
proporlioits (40) d'oxygène; sa formule est ClO'ionu
peut l'obtenir qu'en dissolution dans l'eau ou ta cembi-
naiaon avec les bâtes. Sa dissolntion concentrée eu on
liquide sirupeux, rendu un peu jaune par no peu de
lihiore dissous et très-peu stable. A f (T, il sa décomiHM
en acide pcrchlorique (CIO''] et en acide cbloraux IQO';.
A une température un peu plus élevée, la décomposiiicn
sst plus profonde et la substance ne tarde pas k se ihca-
dre en sas éléments, chlore et oxygène. Sa richose en
oxygène et sa f^He décomposition rendent l'adde dili-
rique DU oxydant énergique employé quelquefois i a
titre en chimie. On te retire du dilorate de pola'it.
CHLORIQUB (AciDi psa). — Acide provenant de l'oiy
dation de l'acide chlorique et ayant pour formule QO'.
COLORIS (Botanique), Chlorit. SvrarU, du nDm de
la nymphe Cbloris, femme de Nestor. — Genre de plula
de la famille des Graminéei, type de la tribu des CSlun-
déet. Il comprend des plantes habitant principakmenl
les Indes orientales et le cap de Bonne-Espérance. Uar
port est élégant; leur chaume est Biiu|:de ou rameai avec
des feuilles planes.
GHLORITES (Chimie]. — Sels fonnéa par la comli-
naison de l'acide eh loreox arec les bases. Ils sont géa^
ralement colorés en Jaune et peu stables.
CHLOROFORME (Qjimie) (C*HC1>I. — Liquide inco-
lore, ayant une odeur éthérée, une saveur sucrée, loU-
til, mais s'endammant avec difficulté, et donnant, qnsnil
il brûle, au sein d'une Qaiome, une teinte verte 1
celle-ci. Sa densité est 1,49; son point d'éballiiion.tfri
sa densité de vapeur, 4,}. Peu soluble dans l'eau, triv
Boluble dans l'alcool, il constitue lui-même un disaolvuii
des plus importants pour le phosphore, l'iode, la guiu-
percha, etc. La moindre trace d'iode lut donne une «n.
leur violacée très-riche, qui est caractéristique. On peai
le considérer, quoiqu'il ne rentre pas véritablement duE
la même série, comme de l'acide furmiqne (C'BO'))!™
lequel l'oxygène est remplacé par le diloret aussi, en le
traitant par les alcalis, donne-t-il un forniiate et w
chlorure,
OHCIl 4- KO.UO = K0,OH0S + SKU + 4H0
d< pol.
On l'obtient en traitant l'alcool vinique ou l'esprirde
bois par les bypocblorites alcalins. On ntélangs da» l>
Gucurbile d'un alambic 8 litread'alconl vinique tren-
tièmes, étondu de îâ fois son voliune d'uau avec > kiL
d'bypochloriie de chaux de commerce et i liiL de cbiui
vive délitée à l'avance: on place lecbapiieae et m dit-
tille. Quand la réaction a commencé sous l'inSimceile
la chaleur du foyer, elle se pourrait avec ranlditéNT'o
recueille i l'exl^miié du serpentin le cblorolonM ^
s'est précipité su fond du récipient, et au-ileasgs de loi
uno couche d'eau qui en retient ddg petite pn^nrtioa.
Le cblorofonne est séparé de l'eau à l'aide d'un enton-
noir efBlé, puis mis en oontact arec du cblorure de cal-
cium fondu, et enfin rectifié une dernière fois. Le cbl»
roforme est un sg^nt des plus précieux pour détenninv
l'insensibilité. Ou utilise aujouni'hui cette propriéU pour
affranchir les malades dng vives douleurs qa'eotnlne-
raient les opérations chirurgicales. Il ne faut toutefas
l'employer que sous la direction d'un médocin exenii. m
prenant les précautions nécessaires pour que la nspira-
lion du malade s'effectue dans les coadilions noraùl».
La découverte du chlorororme est due i HH. Lieblf; M
Soubeiran ; son étude complète a été faite par H. Damas
CHLOROHËTRIË (Chimie). — Elle a pour b«t l'ért^
luaiion des quantités de chlore contenues dans des diMo-
lutioni, et surtout dans les chlorures décolMlintii 14
consommation énorme que l'industrie fait anaaelleii>e<><
du chlorure de chaui, la facile altération Je ce produit
dont le chlorese dégage par son exposition i l'air, 1* né-
cessité d'upcier Avoc dea chlorures d'une rictmaa M
CHL
485
CHL
chlore bien connue, et la difficulté de reconnaître cette
ricbene par un examen extérieur du composé, rendant
les esMÎs chlorométriques d'une grande importance in-
dustrielle.
M. GaT-liDSsac arait proposé de fiiire une dissolution
d'an poids constant do chlorure & essayer dans un poids
également constant d'eau, et d'y verser peu à peu une
dissolution titrée d'indigo, fu&qu*àce que l'indigo cessât
d'y dtre décoloré par le chlore. La quantité d'indigo né-
cessaire pour obtenir ce résultat, servait de mesure & la
quantité de chlore contenue dans la dissolution à l'essai.
La dnsolutioB dindigo s'altérant avec le temps, les
résultats obtenus par ce procédé ne pouvaient mériter
quelque confiance qu'à la condition d'opérer avec une
disaolation récemment préparée, ce qui devenait un em-
barras et une cause d'erreurs. M. Gay-Lussac a donc
proposé un autre moyen plus constant. Pour former la
liqueur d'essai, on dissout 4'',439 d'acide arsénieux bien
pur dans de l'acide chlorhydrique également pur, et on
étoid d'eau Jusqu'à ce que l'on ait obtenu un litre de li-
queur. Pour foire l'essai d'un clilorure , on en pèse
10 grammes que l'on dissout dans un litre d'eau. On
prend 100 centimètres cubes de la liqueur arsenicaledans
laquelle on verse quelques gouttes d'une dissolution quel-
conque d'indigo de manière à la colorer légèrement en
bleu, puis on y verse peu à peu la dissolution de chlo-
rure. Le chlore que contient celle-ci fait passer l'adde
arséoieox à l'état d'adde arsénique par la vertu oxygé*
nante qu'il possède (voyes Chlorc}. Dès que la transfor-
mation est complète, le chlore en excès agit sur l'indigo
qu'il décolore. L'indigo ne sert donc plus ici que pour
constater que l'arsenic est saturé d'oxygène. Moins il
faudra de la dissolution de chlorure pour y arriver, plus
cette dissolution sera riche en chlore. S'il faut seulement
100 centimètres cubes, le chlorure de chaux est pur;
mais s'il en fallait 133, le chlorure de diaux ne contien-
drait que ^77 ou 7S p. 100 de chonire pur. Il est impor-
tant pour le succès de l'opération qu'elle se fasse dans
l'ordre in<fiqué plus haut.
CHLOROPHYLLE (Botanique), du grec chlâros, vert,
tiphuUon^ feuille. On appelle ainsi la matière CDioranie
verte; la plus caraciériëtique de l'organisation végétale.
Cest en même temps la plus importante par son rOle
du» la nutrition. La chlorophylle parait avoir une na-
ture analogue à celle des résines ; au moins est-elle so-
loble dans l'alcool. Elle circule souvent dans le liquide
Bême qui remplit les cellules, et le colore en vert; mais
elle (orme aussi une couche sur les granules qui se trou-
vent habituellement dans leur cavité, et leur donne l'as-
pect de granules verts que l'on a regardés souvent comme
les praoules oonstitutifiB de la chlorophylle elle-même.
Ordmairement ces petits grains sont de nature amylacée,
et la concbe qui les revêt et les colore est extrêmement
minée. Lorsqu'on essaie de séparer la matière colorante,
elle te présente en une masse gélatineuse inlbrme et de
couleur verte. On conclut de ces faits que la chlorojpÂiylle
est une matière résinolde qui circule mêlée au liquide
intraeellnlalre et qui forme de minces dépôts à la sur-
face des granules communément répandus dans les cel-
lules du tissu véçétal. Une chose remarquable dans sa
composition chimique , c'est que, comme Vhëmatosine
des animaux, elle contient un composé ferrugineux. La
production de la chlorophylle dépend de l'action de la
lumière; maintenu dans l'obscurité, un végétal ne prend
pas la teinte verte, il reste blanc jaunâtre. On a donc pu
penser que la respiration diurne était pour quelque
cbose dans la production de la matière verte. Ces ques*
tioos sont encore enveloppées d'une grande olxscurité.
De CandoUe. ayant reconnu que la chlorophylle pouvait
prendre différentes teintes et devenir même incolore,
pi*oposa de substituer à son nom celui de chromule (c'estp
™e matière colorée quelconque), et cela avec d'autant
plus de Jostesse que les feuilles ne sont pas les seuls or-
gues qui contiennent de la chlorophylle. Voir, pour le
<i<wloppement de cette matière, Recherches microsco-
piques ntr ta chlorophylle, par M. Arthur Gris {Annales
tfet loencff naturelles. 4« série, t. Vil). G — s.
^LOROSE (Blédecine), du grec chlôros, Jaune pâle,
verdàtre. — La chlorose est une maladie caractérisée
pv la pàlear de la peau, un état de faiblesse générale,
U dépravation des fonctions digestives, la gêne de la
'aspiration. Ou la rencontre souvent chex les Jeunes filles,
Wquefois chez les femmes ; on l'a même observée chez
wjennes garçons; ei il est probable que l'ensemble de
PWnomènes qui la constituent, tient à quelque déran-
genieoi important dans les fonctions de nutrition qui
altère profondément la composition du sang; les prin-
cipales causes prédisposantes sont le tempérament lym-
phatique, une constitution faible, mélancolique, l'habl*
tation dans des lieux bas, humides, des ahmenta peu
nourrissants, indigestes, l'abuf des boissom aqueuses,
des bains chauds, le sommeil ou la veille trop prolongés,
une vie sédentaire. Les principales causes déterminan-
tes sont les passions tristes, l'ennui, la nostalgie, la sup-
pression acadentelle des époques mensuelles survenant
par une cause extérieure ou par une émotion vive, une
frayeur, une colère ; ou enfin une maladie longue qui a
débilité la constitution. On voit une Jeune malade de-
venir d'un Jaune pâle, verdâtre; les lèvres sont blanches;
les paupières livides, boursouflées; la conjonctive est
d'un blanc mat; la peau est sèche, plombée; les chairs
sont flasques ; les pieds enflés ; l'appétit se perd; il de-
vient dépravé ; elle désire des aliments salés, du vinaigre,
des grains de café ; puis des choses impropres à l'alimen-
tation, du charbon, des cendres, de la craie; le pouls est
petit, frécjuent ; il y a des palpitations^ gêne de la respi-
ration ; elle ne peut courir, monter un escalier ; il y a des
lassitudes, rexercice est pém'ble ; il y a de la tristesse^
des pleurs involontaires. Lorsqu'on applique le stétlio-
scope au-dessus de la partie interne des clavicules, à la
région correspondant aux artères carotides et aux sous-
clavières, on perçoit une vibration sonore, une espèce
de roucoulement, qu'on désigne sous le nom de bruit
carotidien, bruit de souffleta de diable. Examiné au
microscope, le sang des cnlorotiques offire une diminu-
tion considérable dans la quantité des ^obules, par rap*
port à celle du liquide dans lequel ils nagent ; sans que
la quantité de fer ait diminué dans un même poids de
ces globules. Il en est de même dans Vanémie (voyez ce
mot). De tout ce qui vient d'être dit, il est résulté, pour
quelques auteurs, un certain vague dans la distinction
à établir entre la chlorose et l'anémie que plusieurs mé-
decins ont confondues. La durée de la chlorose est très-
variable, même lorsqu'elle est soignée convenablement ;
elle peut durer plusieurs mois. Les indications à rem-
1>lir pour le traitement doivent tendre surtout à rétablir
e Jeu régulier des fonctions de nutrition et à combattre
la débilité générale. On conseillera donc les vêtements
de laine, une alimentation tonique, une habitation saine,
bien aérée, bien éclairée^ de l'exercice an grand air, la
danse, l'équitation, les promenades en voiture, à pied,
les bains de mer, les frictions sèches et aromatiques. A
tous ces moyens, qu'on peut appeler hméniques, ou
ajoutera une médication plus spéciale ; ici les ferrugi-
neux Jouent le principal rOle : on pr^crira d'abord les
préparations ferrugineuses insolubles dans l'eau, comme
moins actives, l'oxyde noir (ethiops martial), le fer réduit
par l'hydrogène, le sous-carbonate de fer; on en viendra
ensuite aux préparations solubles : le lactate de fer (pi-
lules, pastilles, dragées de Gélis et Conté), le citrate de
fer, le chlorure, le valérianate, l'iodure de fer, etc.; ces
différentes préparations, seules ou associées à d'autres
toniques, tels que l'iode, le quinquina, la valériane, la
gentiane, l'aloès : à tout cela on joindra utilement les
eaux minérales de Spa, de Passy, d'Auteuil, de Vichy, et
mieux encore les eaux sulfureuses de Bagnères de Lq-
chon , de Cauterets, d'Amélie, etc. F '- n.
CHLOROXYCARBONIQUE (Acide) (Chimie) (COQ).
— Gaz acide formé par l'union de Toxyde de carbone et
du chlore à volumes égaux; on l'appelle quelquefois
Îïhosgène, Ce composé, analogue par sa composition à
'acide carbonique, est doué d'une odeur suflbcante et
se décompose, au contact de l'eau qui intervient par ses
éléments dans la réaction, en acide carbonique et acide
chlorhydrique.
CHLORURES (Chimie). — Nom générique donné aux
combinaisons que le chlore peut former avec les corps
simples, particulièrement les métaux. Les composés qu'H
produit avec l'oxygène et l'hydrogène ont reçu des dé-
nominations particulières; par contre, on a étendu im-
proprement le nom de chlorures à certaines préparations
décolorantes et désinfectantes popularisées par Labara-
que, et qui renferment du chlore et de l'oxygène unis
ensemble à tin méul. Ce sont les chlorures de chaux, de
soude, de potasse.
Les chlorures sont généralement solides ; quelques-uns
toutefois sont liquides et même fumants à l'air : telle est
la liqueur fumante de Libavius (chlorure d'étain). Ils
sont presque tous solubles dans Teau ; un petit nombre
ne le sont pas ; tels sont le chlorure d'argent, le proto-
chlorure de mercure ou calomel. Ils sont tous fusibles,
la plupart même à une température inférieure au rouge.
CHL
486
CHL
Les cbloruTefi de bitmatb, de linc et d'antimoine fondent
môme au-dessous de 100*. La. plupart sont volatils, et
même d'une manière très-prononcée.
Les chlorures sont des composés très-stables. A Tex-
ception des ehlorures d'or, de platine, de rhodium, de
palladium et d'iridium, ils résistent à l'action de la cha-
leur seule; quelques-uns cependant s'altèrent au contact
de la lumière, tel est en particulier le chlorure d'argent.
Mais si on igoute & l'action de la chaleur celle de certains
corps, une décomposition a lieu très-souvent. Ainsi , à
chaud, l'oxygène de l'air décompose les chlorures de
quelques métaux. Du chlore se dégage, entraînant avec
lui une certaine quantité de vapeurs de chlorure non
décomposé, et il reste un oxyde pur. A froid, l'air sec
n'exercerait, au contraire, aucune action sur ces chlo-
rures.
Il en est ainsi pour le soufre, quoique son action ne
soit pas renfermée dans les mômes limites que colle de '
l'oxygène.
L hydrogène se comporte & peu près comme le soufre.
Il réduit les chlorures des métaux des quatre dernières
sections, donne de l'acide chlorhydrique et laisse le mé-
tal à nu. Cette réaction est mise & profit pour obtenir
ces métaux dans un grand état de pureté.
Le carbone, qui, dsjis certains cas, se comporte comme
lliydrogène, est sans action sur les chlorures & froid et à
chaud.
Les métaux se comportent avec les chlorures à peu
près comme avec les oxydes et les sulfures ; les métaux
plus oxydables y prennent la place de ceux qui le sont
moins. Quelquefois cependant l'action n'est pas com-
plète. A ce point de vue, un métal moins oxydable peut
déchlorurer partiellement un métal qui l'est plus. Cette
propriété est utilisée dans la métallurgie de l'areenu
L oxygène et Thydrogène décomposant les chlorures,
on conçoit que la vapeur d'eau produise le môme efiiet :
un grand nombre sont décomposés par elle au rouge.
Plusieurs aussi sont décomposés par l'eau à froid quand
leur dissolution est un peu étendue. U se forme de l'adde
chlorhydrique et un oxyde ou un oxychlorure. Tels sont
les chlorures de silicium, d'antimoine, d'aluminium, de
bismuth, etc.
Les acides fixes décomposent les chlorures dont ils dé-
gagent de l'acide chlorhydrique par la décomposition
simultanée de l'eau dontl'mtervention est nécessaire. Les
acides sulf^rique, phosphorique, silicic^ue Hont dans
ce cas ; mais l'action devient plus diflScile avec l'acide
nitrique, qui est volatil lui-môme à une température peu
élevée. C'est sur la décomposition facile & la température
ordinaire de certains chlorures, le sel marin en particu-
lier, qu'est basée la préparation de l'acide chlorhydrique.
Plusieurs chlorures (protochlorure de cuivre, sesqui-
chlorure d*or...) peuvent se combiner avec l'acide dilor-
Irydrique en proportion définie, pour former des chlorhy^
arates de cnloruresy avec les oxydes ou les sulfures
correspondants pour former des oxycblorures ou des sul-
fochlorures, avec l'ammoniaquo pour former des ammo-
niochlorures, et enfin entre eux pour former des chloru-
res doubles.
La plupart des chlorures sont anhydres, mais, quand
ils sont dissous dans l'eàu, on ignore s'ils conservent leur
constitution binaire, ou s'ils s'assimilent les éléments de
Teau pour se transformer en chlorhydrates d'oxydes.
Toujours est-il que les chlorures se comportent dans
leurs réactions comme de véritables sels auxquels on les
assimile ordinairement. Nous rappellerons seulement que
certains chlorures sont décompta par l'eau ; nous ajou-
terons que d'autres qui s'y dissolvent sans décomposition
apparente ne peuvent plus être ramenés à l'état anhy-
dre ; quand on veut les dessécher, ils laissent d^ager de
l'acide chlorhydrique et il ne reste plus qu'un oxyde.
On peut donc supposer dans ce cas qu'il s'est formé un
chlorhydrate, comme aussi on pourrait dire que c'est le
chlorure et l'eau qui restent simplement Juxtaposés. Cette
question ne peut donc ôtre résolue d'une manière cer-
taine; heureusement elle est d'une importance toute se-
condaire.
Le chlore se combine directement avec presque tous
les corps simples, et souvent môme avec dégagement de
chaleur et de lumière ; aussi peut-on obtenir la plupart
des chlorures par cette action directe. Toutefois, on ne
peut obtenir que d'uno façon indirecte les chlorui^
d'azote et de carbone.
CHLoacRB d'azote. ^ Liquide Jaune oléagineux,
détonant avec une violence extrême à une temf^raiure
peu élevée, ou par son simple contact avec certains
corps, ou môme sans cause appréciable; M. Doloag,
qui l'a découvert, a été blessé grièvement deux fois en
l'étudiant On l'obtient en faisant passer du chlore en
excès dans une dissolution d'ammoniaque on d'un sel
ammoniacal quelconque. Sa composition est msl connor.
On la représente ordinaiivment par la formule AiCl*.
Chlorures db soofrb. — On en connaît plodeoni
dont deux ont été obtenus isol^.
Bichlorure de soufre (OS) correspondant à l'adde h? •
pochloreux (GO) ou à l'acide hyposulfureux (SH)>).— (jn
l'obtient en faisant passer un courant de chlore sur do
80uft« en fusion et saturant de chlore le produit mA
obtenu. C'est un liquide rouge foncé, très-volatil, bouil-
lant à 64* et répandant à l air d'épaisses fumées blan*
ches. Il se décompose au contact de l'eau et de It Ta-
peur ; il se décompose en acide chlorhydrique, soufre, et
acides sulfureux et sulfuriqne.
Protochiorure de êoufre (QS*). — Liquide Jaune roo-
geàtre, d'une odeur désagréable particulière, bouillant à
1 as*, se décomposant au contact de l'eau en acide chlor-
hydrique, soufre, et acides sulfureux et sulforiqae,
et répandant & l'air d'abondantes fumées blaoches.
On l'obtient en faisant arriver lentement xm courant
de chlore dans une cornue sur du soufre en fusioo. Le
{)roduit qui distille renferme un excès de soufre, dont oo
e débarrasse par une seconde distillation.
Chlororbs de carbonb. — Ces corps s'obtiennent ex-
clusivement par voie de substitution^ en faisant agir le
chlore sur un carbure d'hydrogène; ce gaz remplare
successivement une, deux, trois... molécules d'bydro-
gène ; quand ce dernier est épuisé, il reste un chlorure
correspondant de carbone. On a préparé, en particulier,
par cette méthode les chlorures C>Cl^, C^Cl^ correspon-
dant au gaz des marais et au gaz défiant (voyez, pour
les différents chlorures , au nom du métal ou du corpi
simple correspondant). M. D.
Chlororbs d6colorants (Chimie industrielle). — Oo
désigne sous ce nom les composés que l'on obtient en fai-
sant passer un courant de chlore gâteux au sein d'un
alcali. Cm composés sont d'une importance capitale dans
l'industrie; ce sont les agents essentiels du blandiimeoL
Ils sont en outre employés en médecine pour désinfecter
et détruire les miasmes putrides; dans ces différents
cas, ils agissent comme le ferait le chlore gazeux, et
semblent seulement destinés & emmagasiner ce gaz, à le
rendre transportable et à le dégager ultérieurement au
contact des substances qui doivent subir son action. La
constitution de ces corps a été pendant quelque temps
méconnue; en voyant 1 absorption complète du |as par
les alcalis et son dégagement sous l'action des aadea, oo
a été porté & les considérer comme des chlorures d'oxyde;
de là le nom qui leur est resté de chlorure de chaux, cbto*
rure de potasse, dilorure de soude.
C'est à M. Balard, auteur de la découverte de Yncidi
hypochloreux^ qu'est due l'interprétation aujoardlini
admise par tous les chimistes^ et qui contbte i consi-
dérer les chlorures décolorants comme un mélange d'by-
pochlorite alcalin et de chlorure. Ainsi, vient-on à faire
passer cm courant de chlore dans une dissolution étendut
de potasse, on aura cm mélange de chlorure de potas-
sium et d'bypochlorite de potasse, ainsi que le montre la
formule suivante :
6K0 -f 6CI = 5Ka + K0,C10
C'est ce mélange qui constitue le chlorure de potasse
ou eau de Javelle; avec une dissolution étendue de soude,
ou aurait le chlorure de sonde ou liqueur de Labarrsqoc;
avec la chaux, qu'on peut employer du reste, et qu'on
emploie généralement a l'état solide, on obtient le cfalo<
rure de chaux ou poudre des blanchisseurs. Ce dernier
prodidt est de beaucoup le plus important ; la liqueur
de Labarraque a des usages bien moins étendus, et quant
à l'eau de Javelle, on ne la trouve véritablement plus dans
le commerce, et ce qu'on vend sous ce nom n'est que du
chlorure de soude.
Ch/orure de chaux. — Quand le chlorure de chaut
doit ôtre emplo^ sur place, on le prépare à l'état de
dissolution en faisant passer un courant de chloi^ dans
un lait de chaux; afin d'empôcher la chaux de se déposer
sur le fond, ou introduit dans la cuve où s'opère la réac-
tion uu agitateur que l'on mot en mouvemeoi car sn
moteur quelconque. Ordinairement, le chlorure derant
ôtre transporté, on emploie de la chaux éteinte, que l'on
dispose dans une chambre pouvant avoir plusieurs éta-
ges. Notre figure représente une disposition de ce genrsi
GHO i
La ddora pndoh dans dM tntnniM «n fonts C, (T,
^iiStaa pur le foyer F, se lave d'abord dui* les bon-
bo[UMiD,D',et eimuiuduis detflicoD» t <leui tubulu'
m. d'où il M rend à*o» ift chambre de eondenMtiaa U.
Caia» I* Ma est attaqué par l« cblora, eelle-ci est
niEtftnilIt en picm* dures et inattaqu.ible», dmeatéet
(ur n hit blromiDeai qnj nVproiiTe lui-mâm» aDcoM
iciion de la pati du gai. A t'eiirdnitd de la caisse te
daoslaauaUe Vet V'iepréuntentleerilesseades a
H et H sTUit le choc, et U Ibqf rltesse commune
le clioc. De catls égalité, on tire la aairaola t
n porte K, également en pierre, et qui wrt au
ut eL au défournïtnent de Ja chaui. Dans cette
bhriutloti, la chaux doit être cboisie avec aoia, car, ou-
tre que In impuretés qu'elle peut contenir altèrent la
Til»ar commerciale du produit, il eu est, comme le per-
oifde ie tnauganèse, par etemple, qui pourraîenl pro-
loqiieria décomposition.
LiiiMur de Labarraguf, eau de Javelle. — Ces deux
t>nxlaiia peaient être obtenus directement, comme noui
l'iiom dit plna haut; aa les prépare aussi par doubla
décomptjsiiSau, en faisant n^r le chlorure de cliaui et
leciriionsip correspondanL L'oau de Javelle employée
dus le* ménages est ordinairement colorée tégËrement
ta nte; reite couleur lui est étrangère ; on l'obtient en
ijouUnt au tiiuide un peu du eel de manganèse qui
lornic Ih rétidu des ballon* où l'on prépare le chlore. P. D.
CHOC DES CORPS (Physique, Uâcanique}. — Moyen fré-
quminwnt employé dana l'industrie pour produire des
iVels qui ne pourraient fitra obtenus par une simple
Prtsoon, Ut inslruioenta du choc sont le» marleoux,
Pjfcni.niouiàiu.etc. Ses résultats vsrientauirant les con-
ditioa dans Ipsquidies il est produit et la nature diM
Dirpi «Dire lesquels il a lieu. Afln d'embrasser tous les
eu, ouus alloD» envisager les deux eitrémes, celui où
ia corps goal complètement mous, et celui où cas corps
sot, au contraire, doués d'une élasticité parCaile.
CIvx du corps moui — Pour plus de simplicité, sup-
l"Kiii> deux corps spbériques M et H' se mouvant ions
Indeui suivant la ligne qui passe par leurs centres, et
Uni la deux daiis le même sens Indiqué par la fléchie.
I^r qnc le choc ait tien, il faut évidemment que H se
DWffT» plus Tlte que H'f au moment où le premier ren-
tMlrera le second, il tendra k accélérer la marcha des
^ pointa qu'il touche, tandis
que H' tendra i mleniir
celle des points de H par
lesquels il est poussé. H
— etH' sedérarmerontdonc
f fnf tous les deux en même
temps. Les variations de
liiew M transmettront successivement, dans un temps
(éoérslement extrâmement court, k tous les points des
<lnii corps qui Bniront par avoir même vitesse. A ce
"oiiKiiI, la comprcësloa et la déformation
I^re en progrès.
(Ji'eUa trn cette vit
piùcipe fondamejual on mécanique, savoir : que tout
corps eiQçuil une ai/fùmquelcanquesurun autre corps
"1 tprDDvs une réaclinn égale et contraire, la masse M
m rtpanssée par H avec la mime force qu'elle la
P">Men avant, et ce sont ces deux pressions en sens
contnite, n^ louteedeuidu cboc dont l'une accélérera
1* iliaas de M' et l'autre diminuera celle de M. Ces
Ce qa'aipriuta h famiule suivante t
BfV— ll) = »l'(U-ï'»
oot donc é^ale t la w
Suanlités de m
jviaée par la somme des
Ckoe deacorfitélaatiquts,
— Le phénomène est le
même que dans le cas pré-
cédent. Jusqu'au moment où
les deux masses ont acquis
la période de c«nipre«ion
cesse; mais, à partir de ce
moment, l'élasticité des bou>
les déformées par le choc
donne lieu t une seconde
période, dite de réaction,
pendant laquelle cis boules
se repoussent comme elles
ni. l'ont fait pendant Is période
de compression. Les choses
se pssseni comme s'il existait un i«atort entre les deux
masses H et H', lequel, tendu pendsnt la compression, re-
viendrait sur lui-même avec une force égale et contraire.
La masse H subira donc une perte de vitesse dou blede celle
indiquéepluBh»at,etM', au contraire, aur» un gain dou-
ble aussi. Les vitesses après lu choc deviennent alors pour
l»ma8seM,i=U—|V — D) = !0-pV,doii en mettant
i la place de U aa valetir '"^ +'iJ'^" ■ "*' ^'^""^ '^ "^
ductlou
1II'T' + T(M-M1
1 trouverai de même, pour la rilesss de masse H*,
tf=u-fn-v',.
m réduisant y
_ IMV + V'tM' - M)
On peut tirer do c» deux demitres fonnulea quelques
conséquences asseï remanjuables vérifiées par l'etpé-
rience. Admettons, par oiemple, qu'une liille élastique U
vienne choquer contre un pion élastique en repus et d'une
masse infinie par rapport à celle do M, x devient ég:>l k
— 'V\ elle conserva sa valeur et change seulement de
signe on de sens. La bille sors rvpoussée par le plan
avec une vitesse égale 1 celle qu'elle avait en le heurtant.
Supposons, au contraire, que les deux m asst's soient
égales, nous aurons après lechDcy = V,iE = V', les deux
billes auront échangé leur vitesse, et si M' étAit en re-
pos, H s'arrêtera tout k coup après avoir iranamis toute
sa vitesse k H'. C'est ainsi, eu effet, que les choses se
passent, non pas d'une maniera rigoureuse, parce que
les corps ne sont lamais parfaitement élastiques, mais
d'une manière très-approchée. Une bslle élastique louv
bant sur un plan résistant rebondit presque à la hau-
teur d'où ellu est partie; une bille de billard lancée
contre la bande revient en arrière avec sa vitesse pres-
que entière-, si celte mémo bille vient en frapper bien en
plein une aulrv en repos, elle s'arrête et l'autre part i,
sa place. Toutefois, le mouvement de rotation t^ue pren-
nent les billes aur le tapia ou qu'on leur Imprime avec
la queue change aouveut ces résultats d'une manière
[rte-seu Bible, par le même mécanisme qui fait revenir
ver* soi un cacteau d'enfsat qu'on Isnce en avant en lui
imprimant un mouvement de rotation aur lui-même. Le
Frottement du cerceau sur U sol change son mouvemout
do rotation en un mouvement de progression en rapport
avec le premien
taleitsite du dtoe, — La tranaœission du mouvement
n'est Jamais instaaunée dans le sens mathématique du
mot; elle exige toujours un ceruin temps pour se pro-
duire) deit résutteui des différences irès-marquéeadant
les eOela produits par le choc Lorsqu'une forcasupposée
constante agit sur un corps, la quantité, de mouvement
qu'elle lui imprime croit proportion nellemeot i l'inten-
sité de cette force et k la duréede wn action, nnemasse
M animée d'une vicesie V rencontre un obstacle; sprcs
le choc, sa vite e est induite k une valeur plus petite U.
La quantité de mouvementqo'ellepDssédaitesl HV avunt
le ctKic; apr«s le choc, elle devient HU; la perte est
dooc^le àladiOdrancelUV— HU. Or, celte porte eat
CHO
488
CHO
le résultat de la résistance ou réaction exercée par le
corps choqué sur le corps choquant. Si donc nous dési-
gnons par F l'intensité moyenne de cette force de réac-
tion, par b, la durée toi^ours très-courte du choc, nous
aurons HV— MU=FO. Plus d sera petit, plus F devra
être grande. Prenons par exemple, un poids de 10 kil.
tombant d'une hauteur de 4n,9 en une seconde; la quan-
tité de mourement que lui donne la pesanteur, ou MV
a, dans ces conditions, pour valeur le poids môme du
corps 10, (Ms=?etv«:flr/, d'où MV=^xy/=P/). Si le
cboc a lieu contre un corps mou ne se déplaçant que
d'une quantité négligeable, toute cette quantité de mou-
vement sera détruite par la résistance de l'obstacle, et
nous aurons F6==10 kil., d'où F =-^ kil. Suivant que le
choc durera ^, ^77, -^^ de seconde, l'intensité moyenne
du choc sera donc de 100 kil., 1 000 kil., 10000 kil. On
comprendra, d'après cela, comment opère le choc d'un
marteau et dans quelles conditions il faut se placer pour
en retirer le? meilleurs effets possible. Si le corps qui
reçoit le choc n'est pas convenablement appuyé, s'il fuit
sous le coup, la durée du choc s'accroît, F diminue c'est
ainsi qu'on enfonce difficilement nn clou dans une plan-
cbe portant à faux ; l'opération est facilitée, au con-
traire, en opposant au choc du marteau (fig, bkb) un ob-
stacle qui abrège la durée de ce choc et en accroisse
ainsi l'énergie. D'un autre côté, le branlement produit
par le choc exige un certain temps pour se transmettre
dans toute la longueur de la planche ; plus le choc sera
rapide, moins la planche sera déformée , de sorte que
l'effet parait ici devenir la cause ; c'est qu'un second élé-
ment intervient dans la question. Sur un obstacle iné-
branlable, un marteau du poids de 5 kil., et animé d'une
vitesse égale à 2, produira la môme pression qu'un mar-
teau du poids de 10 kil., animé d'une vitesse égale à 1,
mais sur un obstacle pouvant céder, comme une planche
portant à faux, le second marteau produira plus d'effet
qu« le premier
Cette influence de la vitesse du corps choquant est ex-
trêmement marquée et produit des effets curieux. Un
boulet de canon rencontrant à pleine vitesse l'un des
barreaux d'une grille de fer emportera la pièce sans le
tordre ; avec une vitesse moindre, le barreau sera encore
coupé, mais les deux bouts seront tordus à petite dis-
tance ; il y aura eu commencement d'arrachement ; par
une vitesse moindre encore, la déformation se sera éten-
due à tout le barreau. C'est ainsi qu'un boulet peut tra-
verser une porte en chône, parfaitement libre sur ses
gonds, sans la mettre en mouvement, ou la chasser vio-
lemment devant lui ; qu'une balle peut briser un car-
reau en mille pièces, ou y faire simplement un trou sans
le fendre; qu un jorps mou comme une chandelle peut
agir comme un corps dur et traverser une planche de
chêne, si sa vitesse est asses grande.
Travail du choc. — Si on s'arrêtait aux considéra-
tions qui précèdentf on pourrait se faire des effets du
choc une idée fausse. Nous voulons enfoncer no pi«a
dans le sol au moyen d'un mouton. Il est clair qu'il (kat
frapper sur le pieu avec assez de force pour vaincre U
résistance qui s'oppose à sa progreœion. L'hiteotité du
cboc doit donc dépasser une certaine limite t mis H
faut se demander en outre de combien le pieu enfoncera
à chaque coup de mouton. La pression, en effet, ne con-
stitue pas en réalité uu travail utile. Il faut Joindre à
cette pression l'étendue du chemin parcouru par l'obstacle
pressé. Ce ne sont plus alors les quantités it rnooTe-
ment MV, expression des forces, mais les puissances vius
-|— , expression du travail de ces forces, qu'il faut eori-
sager. Or, examinons ce que devient ce travail après le
choc. Pour cela, reprenons nos deux masses M et M'
animées avant le cboc des vitesses V et V, et que nous
supposerons dépourvues d'élasticité. La somme des pais-
sances vives est alors -s— H — -^ — . Après le choc, U vi-
tesse conunune estu =
et la puissance vife
2 ' S
M + M'
■ ^- — • Si nous comparons ces deux puissances, nous
verrons que la première l'emporte sur la seconde delà
quanUté ^V^^w?** On dit généralement qu'A y a
perte d'une certaine quantité de travail exprimée par
cette dernière formule. C'est envisager les choses d'une
manière incomplète. Il y a transformalion de Iravafl,
mais jamais perte dans le sens rigoureux du mof.
11M4-M'/ ''ep^'ésente la portion du travail qui a été
alrâorbée par les corps choquant et choqué pour opérer
les déformations permanentes que les chocs produiseot
toujours. Aussi, dans les machines quf servent à traw-
porter le travail de la force motrice du léceptenr à fou-
til (voyez Machines), les chocs ont^ils un double incon-
vénient : ils détériorent d'abord la machine, pais tout
le travail consommé en route pour produire ces détério-
rations arrive nécessairement en moins à l'outil. Mais il
est des cas, au contraire, où cette déformation est juste>
ment 1 objet qu'on se propose, comme lorsqu'on for§;e lo
fer ou les autres métaux; on ne peut donc plus l'appeler
travail perdu. Si nous supposons S' nul et M' infiniment
grand, l'expression du travail absorbé deviejit -^ c'est-
à-dire précisément égal au travail disponible du marteau;
d'où on conclut que dans une forge, pour obtenir le plus
d'effet possible de l'action da marteau, il faut que l'eo-
clume soit inébranlable, et que l'enclume et le marteau
soient le plus durs possible pour qu'ils ne s'usent pas, et
aussi p our que tout le travail de la déformation porte
sur le fer.
Daus le cas, au contraire, où le choc a lieu entre deui
corps parfaitement élastiques, il n'y a plus de consom-
mation de travail, parce qu'il n'y a plus de déformatioa
permanente des corps qui se choquent. Tout ceque perd
le marteau est gagné par le corps qu'il frappe. Si, par
exemple, nous voulons enfoncer un pieu à l'aide du
mouton, la base du mouton et la tête du pieu devront
être aussi élastiques que possible; si, maJgré cela, le
mouton ne rebondit pas, auquel cas tout le travail du
mouton a passé tout entier dans le pieu, ce qui est la
condition la plus favorable, le produit de la réidstance qui
s'oppose à ce que le pieu avance, multipliée par laquao-
tité dont il s'enfonce, est égal à ^, M et V étant la
masse et la vitesse du mouton. On voit dès lors que U
vitesse du mouton est plus influente que sa masse sur
l'effet produit. La masse étant 10 et la vitesse 1, le tr**
vail sera 5 ; la m asse étant 5 et la vitesse 3, le travail
sera 10 ou le double. Ajoutons, pour être vrai, qu'il
faudra deux fois plus de travail pour donner une vitesse
2 à une masse égale à 5, qne pour donner une vitesse I
à une masse égale à 10; de sorte qu'en somme, le tra-
vail produit par le marteau sur le pieu sera toujours
dans la môme proportion avec le travail produit par le
moteur sur le marteau. Conmie en réalité le marteau et
le pieu ne sont pas parfaitement élastiques, cette der-
nière conclusion n'est pas exacte et on reconnaît ais^
ment qu'il y a plus d'avantage à augmenter la mat&e da
marteau que sa vitesse. M. D.
Choc en rbtoor (Physique). —Commotion violente «t
quelquefois mortelle produite par la foudre à une dta-
tance souvent considérable du point directement atteint
par elle.
Lorsqu'un nuage orageux s'est abaissé à une petite dis*
GHO
489
CHO
unce da sol, tons les olijets terrestres sont fortement i
électrisés par influence et d*une manière inverse au '
nuage Au moment où la foudre éclate en un point, le
oaage, se trouvant brasquement déchargé de son élec-
tricité, tous le» objets électrisés par lui se désélectrisent
brusquement & leur tour. C'est à ce monrement tout in-
terne do fluide électrique qu'est dû le choc en retour.
La écarts brusques auxquels se livrent les animaux
pendant les orages intenses sont dus beaucoup plos au
cboc eo retour qu'à la terrenr, qui n*est, d'ailleurs, elle-
même souvent qu'un effet de l'électricité sur nos organes.
CHOCARDS, Ghoqoarts, Ghoqdards (Zoologie), Pyr-
rAocwtur,Cuv., du grec purros, rouge; korax^ corbeau ;
corbeia qui a les pattes rouges. — Genre d'Oiseattx pas*
sereauXy famille des Denttrostres, établi par Guvier et
Vieillot aux dépens de celui des Gorbeaux, avec lesquels
ils ont de grands rapports; ils ont le bec comprimé, ar-
qué et échancré des merles, il est grêle, et les narines
90Qt coorertes de plumes comme dans les corbeaux. On
en coimatt à peine deux espèces : le C. des Alpes (P. ni-
ffinuSf Vieil. ; Corvus pyrrhncorax. Lin.), tout noir, bec
jaooe, les pieds noirs d abord, pais Jaunes, enfin rouges
i l'àee adulte ; il niche dans les fentes des rochers des
plos hautes cimes des Alpes, où il habite ordinairement ;
lliiTer seulement ils descendent en troupes dans les val-
lées. Il vit de limaçons, d'insectes, de grains et de fruits,
et, à l'exemple du corbeau, il ne dédaigne pas la cha-
rogne. La femelle pond qnatre ou cinq osufs. Gette es-
pâe est très-nombreuse et fait souvent de grands dégâts
dins les champs nouvellement ensemencés. Longueur
totale^ (r,40. Le C. sicrin, (P, hexanemus, Guv. Vaill.;
P.mnitus^ Vieil.) se distingue parce que, parmi les
plantes qni convrent son oreille de chaque cdté, il y a
trois tiges sans barbes aussi longues que le corps et qui
ODt l'ipparence de crins, d'où le nom spécifique de crmt-
fw que loi a donné Vieillot.
CHOCOLAT (Économie domestique). — Ge mot, qui
puilt être d'ongine mexicaine, nous a été apporté, en
même temps que la substance alimentaire qu'il désigne,
par tel Espagnols^ qui trouvèrent le chocolat en usage
an Mexique, en 1520. Les Mexicains le prenaient sim-
plement en le faisant mousser dans l'eau chaude. Mais
ce n'est qu'en 1660 qu'il fut connu & Paris^ à peu près &
la même époque que le café (voyez GACAorsa, Gapé). Le
chocolat est une espèce de pâte alimentaire faite avec
des imandes torréfiées de cacao, du sucre, et parfois
quelques aromates, le tout broyé et malaxé avec le plus
gnnd soin, tantôt à la main, tantôt à l'aide d'une machine.
Ptnsieors espèces de cacao sont employées & la fabrication
du chocolat ; mais la qualité la plus estimée est faite avec
l'espèce connue sous le nom de caraque. Depuis quelque
temps, l'industrie des chocolats a fait à Paris des pro-
grès qui lui ont assuré une des premières places dans le
commerce international. Mais aussi, la fraude a suivi la
pème progression, et le consommateur ne sait plus au-
jOQrd'hQi où il doit placer sa confiance. Ainsi on emploie
da cacao dont on a extrait le beurre, que l'on remplace
par de l'buile d'olives ou d'amandes douces, par des
graisses animales, etc. D'antres fois, pour augmenter le
poids, on y ajoute de la farine, de la fécule de pommo
déterre, des farines de riz, de lentilles, etc. Toutes ces
frtndes ont pour but de pouvoir donner des chocolats à
bon marché, tandis que c'est une marchandise qui doit
îOQjonrs être assez chère, et dont le prix de revient varie,
»uiv&nt les qualités, de 3 à 5 francs le kfl. En général,
1« bon chocolat a une odeur de cacao prononcée ; sa cas-
«ire ne doit présenter rien de graveleux: il se fond dans
It bouche en y laissant une espèce de fraîcheur. Lors-
(|qMI est cuit dans l'eau, il ne doit point s'épaissir et se
Pf^re en gelée en refroidissant. Il ne doit point prendre
w goftt rance, ni exhaler en cuisant une odeur de colle.
I^ chocolat fabriqué sans aromates est d'une digestion
ionvent difficile pour quelques estomacs; aussi a-t-on
''"^bitode de l'aromatiser parfois avec de la vanille ou
<>€ la cannelle, ce qui lui donne une saveur plus agréable
Jlerend plus facile à digérer. Du reste, c'est un aliment
de bonne nature, réparateur, et une longue expérience
avait démontré ses qualités nutritives bien avant que la
*nnie et la physiologie vinssent à leur tour confirmer
^ etpUqner ces résuluts. Les analyses chimiques ont
^^^y «> effet, dans le cacao une matière grasse très-
wndante (beurre de cacao), une forte proportion de
"JMJJîreg azotées (albumine, fibrine, etc.), et si on joint
folâ le sucre qui entre dans la fabrication du choco-
'*^ OD a les trois éléments qui, dans l'économie, con-
**^^*'^^ à Ut production des graisses, aux conbnstlons
respiratoires et à la réparation des tissns musculaires.
G'est donc sous une seule forme un aliment complet. En
résumé, lorsque le chocolat a été fait sans fraude par de
bons chocolatiers, qu'il a été bien cuit et bien préparé^
c*est un aliment sain, très-bon pour les convalescents, et
d'une digestion facile, surtout lorsqu'il a été cuit à l'eau.
Gelui que l'on prépare an lait ne convient qu'aux esto-
macs plus solides. F — n
CHOEROPOTAME (Zoologie fossile), du grec choiros,
cochon, et potamos^ fleuve. — Nom donné par Guvier k
un Mammifère pac^tyderme fossile trouvé dans les ter-
rains gypseux des environs de Paris, et qu'il a classé dans
le genre Cochon: il avait des dents molaires coniques
ressemblant k celles des Hippopotames, et à la mâchoire
inférieure des canines courtes comme dans les Pécaris,
mais moins aplaties et ressemblant davantage k celles
des Carnassiers. Richard Owen a fait à peu près les
mêmes observations sur une mâchoire inférieure de chœ-
ropotame trouvée dans les terrains tertiaires d'eau douce
de l'Ile de Wight ; de sorte que cet animal parait confir-
mer l'idée des zoologistes qui pensent que les pachyder-
mes sont un groupe qui se lie par les chœropotames aux
carnassiers, et par les éléphants et les mastodontes, aux
rongeurs, peut-être mûme par d'autres grands fossiles
aux ruminants et aux cétacés.
GHOIN (Botanique), SchœnuSy Lin., du grec^Ao?noi,
jonc. — Gein^ de plantes Monocotylédones hypogynes^
de la famille des Cypéracées; fleurs à glome univalve,
imbriquées de tons côtés ou distiques et formant des épil-
lets groupés en tète ou en paquets serrés; 3 étamines et
l'ovaire supérieur; graine ronde ou ovoïde, nue. Ge sont
des plantes â tiges cylindriques ou triangulaires â feuilles
jonciformes, fleurs écailleoses sans éclat. Ge genre est
très-nombreux en espèces qui croissent en général dans
les prairies humides et marécageuses; quelques unes en
Europe, la plupart sont exotiques. Unné les a divisées en
deux sections , les unes à tiges cylindriques, les autrâ
à tiges triangulaires. Le C. mansque 18, mariscus^ Lin.)
a les tiges dressées, garnies de feuilles linéaires, finement
dentées en scie sur le bord ; ses fleurs, roussâtres, sont
réunies en petites tètes. On le trouve sur le bord des
étangs et des eaux stagnantes. Le €• brun {S. fuscm.
Lin.), tiges redressées, triangulaires, haut de 0*,15 â
0",t8 en général ; ces deux espèces se trouvent e-n France
dans les pâturages humides et les marais tourbeux.
GHOLÊDOQÙE (Canal), duclus choledochus. — On
donne ce nom k un canal qui résulte de la réunion des
deux conduits cystique et hépatique et qui vient verser
la bile dans le duodénum vers la partie postérieure de sa
seconde courbure, en traversant très-obliquement les tu-
niques de cet organe. Logé profondément dans la cavité
abdominale, il descend vers l'intestin eft passant entre
l'artère hépatique et la veine porte, derrière l'extrémité
droite du pancréas. Il est composé d'une tnniqne exté-
rieure assez épaisse et d'une tunique intérieure très-
mince. On trouve quelquefois des calculs biliaires enga-
gés dans le canal cholédoque (voyez Calcul, Bilb).
GHOLÊRA-MORBUS (Médecine), du grec cholé, bile,
red, je coule, et du mot latin morbus^ maladie. Maladie
dans laquelle la bile s'écoule. — Le choléramorbus,
trop connu de nos jours, est caractérisé par des vomisse-
ments opiniâtres, une diarrhée séreuse incessante et d'un
caractère particulier; la diminution ou la suppression
des urines; des spasmes; des crampes trè»-douloureuses
dans les membres, etc. On le distingue en choléra asia^
lique^ choléra indien^ qui attaque épidémiqnement des
populations entières, et le choléra sporadique qu'on ob-
serve sur des individus isolés.
Le C. asiatique^ nommé aussi C. épidémtque, C. in-
dien, est originaire de l'Asie. En 1817, ce fléau destruc^
teur, franchissant le Delta du Gange, son berceau, et
remontant ce fleuve, envahit successivement toute l'Asie
occidentale, s'étendant même par l'Egypte dans l'Afrique
septentrionale, il ravage la Perse, une partie de la Tar-
tarie, gagnant au nord jusqu'aux frontières de la Russie
d'Europe; pendant douze ans, il se renferme dans cette
zone et semble arrêté par le fleuve Oural et par la chaîne
des montagnes du même nom. Mais, en 1829, il p<^nètre
en Europe par Orenbourg sur l'Oural, arrive â Moscou
en septembre 1830, s'étend dans le reste de la Rnssie, en
Pologne, en Hongrie, en Autriche, en Prusse, en Angle-
terre et éclate en France au commencement de 183*2
(mars); pendant plus de six mois, il exerce ses ravages
dans le nord de la France et surtout dans la capitâe,
sans épargner complètement les autres contrées; dans
les années 1833 et 1834, on n'en observa que quelques-
CHO
490
CHO
cas isolés, et on commençait & penser que peut-être il ne
reparaîtrait plus, lorsqu*en décembre I83i il est signalé
à Marseille at à Cette, et, «quelques mois après, c'est-à-
dire de Juin à octobre, décime les populations dans six
départements, dont cinq méditerranéens et celui de Vau-
cluse. Depuis cette époque, la France a encore eu à subir
deux terribles épidémies cholériques en 184)1 et en 1854.
Causes, — Les causes du choléra asiatique peuvent ôtre
générales, locales ou individuelles : ainsi, pour les pre-
mières, Pair et les eaux sont les principaux véhicules qui
transportent et déposent dans certaines localités les ef-
fluves et les miasmes chargés des principes dont nous ne
connaissons ni Torigine m la nature, qui constituent
Tessence de la maladie ; aussi voit-on, en général, l'épi-
démie envahir avec une certaine préférence les pays
marécageux, bas, humides, sur le bord des rivières et
des cours d'eaux un peu stagnantes, dans le voisinage
des étangs fangeux, etc. Bien des arguments^ bien des
observations, plus ou moins spécieux, ont été opposés &
cette assertion ; mais le fait n^en est pas moins réel pour
tous les esprits non prévenus qui ont bien voulu l'obser-
ver, et ces exceptions, quelque nombreuses qu'elles pa-
raissent, prouvent seulement que nous ne connaissons
pas tous les éléments du problème h résoudre, et que
d'autres causes, telles que la direction des vents, les
différentes variations atmosphériques, la nature hygro-
métrique constante ou accidentelle du sol, du sous-soT, la
situation sous le vent de quelque mare ou étan^ plus ou
moins éloignés^ etc., peuvent Jouer un rôle immense,
qu'il ne faudrait pas manquer d'étudier si, ce qu'à Dieu
ne plaise, nous devions encore être visités par ce fléau.
D'autres causes générales peuvent encore être signalées :
ainsi, les disettes, les invasions, les guerres où de
grandes masses d'hommes réunies sur un seul point sont
soumises à toutes les causes de débilité et de maladie
qu'entraînent les privations et les misères; ainsi la
guerre de Pologne en i Ha l , celle d'Orient en 1 854 et 1 855.
Les causes locales sont celles qui ont rapport aux ha-
bitations particulièrement : ainsi des maisons humides,
des cours basses, mal pavées et peu aérées, des escaliers
sombres et mal tenus, les immondices accumulées près
des maisons, des ruisseaux infects, stagnants, le voisinage
d'un puisart, d'une mare, des rues malpropres, des la-
voirs mal construits, les voies publiques couvertes de
débris, végétaux ou animaux, etc.
Les causes individuelles tiennent à certaines professions
insalubres, aux habitudes de vie irrégulière, au mauvais
régime alimentaire, aux privations, & la misère, à la dé-
bauche, à l'abus de certains aliments, tels que les légumes
frais, les fruits, des boissons alcooliques, de celles qui sont
glacées, eta On peut signaler aussi une mauvaise santé
abituelle , uki état maladif des organes digestifs , des
dispositions aux vomissements, à la diarrhée, aux in-
dig^Uons, les passions tristes. La peur joue souvent un
très-grand rôle dans la production du choléra.
Symptômes. — On a dit que le choléra asiatique se
déclarait brusquement; c'est. Jusqu'à un certain point,
une erreur qu'il est très-important de détruire t sinsi,
constamment, il est précédé par une diarrhée dite pro-
dromique; à la vérité, cette diarrhée est quelquefois de
courte durée, et, dans la période intense de l'épidémie
cholérique, elle peut ne durer que deux ou trois heures;
mais le plus souvent elle dépasse un Jour et peut aller
Jusqu'à quatre, cinq, six, dix Jours et même plus. Cette
diarrhée est ordinairement sans colique ; les malades se
présentent sur le siège et rendent, pour ainri dire sans
s'en douter, des selles d'abord Jaunâtres, bilieuses, quel-
quefois sanguinolentes, puis liquides comme de l'eau,
blanchâtres, troubles, mêlées le plus souvent de petits
grumeaux floconneux; il y a des borborygmes, des gar-
gouillements dans le ventre, des vomissements, perte de
l'appétit, de l'abattement, un certain sentiment de fai-
blesse générale; (|uelquefois la maladie se borne à ces
prodromes, et soit qu'elle ait été combattue par des
moyens rationnels, soit par les seules forces de la na-
ture, la santé se rétablit sans autre accident ; on peut
même dire que, pendant le cours d'une épidémie cholé-
rique, l'imnK^se minorité des individus éprouvent quel-
ques-uns des q^mptômes dont nous venons de parler;
cetta nuance légère de la maladie a reçu généralement le
nom <fe choiérine ; et, depuis la grande épidémie de 1832,
à plusieurs reprises la santé publique, dans certaines lo-
calités, a subi des dérangements de cette espèce sans que
la maladie ait pris un plus grand développement; ces
faits ont été observés particulièrement en été, pendant les
temps cliauds et dans la saison des fruits.
Cependant les choses ne se passent pas tonjoim im»
bien; à cette nuance légère succèdent des syaipt6ni^
qui annoncent l'invasion véritable d'une première pé-
riode de choléra grave, qu*on a désignée sous le oom
de période algide^ asphvxique, période de ojanm^
choléra bleu. Les phénomènes précédents persistent et
se développent avec plus d'intensité, }a diarrhée at^
mente, les selles deviennent de plus en plus fatigsotei;
les vomissements suivent la môme marche: ils sont oq-
queux, quelquefois un peu bilieux, arrivent sins efforts
et soulagent le malade pour un moment; les matièrei
rendues par les selles, aussi bien que par les voIDi8s^
ments, sont claires, blanchâtres, floconneuses, acres, ino-
dores, ressemblant à de l'eau de rix ou de gruau, à la
sérosité du sang ; ceci est un des signes les plus caracté-
ristiques du choléra asiatique, surtout pour ce qui est
du liquide rendu par les selles. Bientôt les Yeuxs'eofon-
cent, un cercle noirâtre d'un aspect particulier se deisioe
autour des orbites, il survient des crampes très-doulou-
reuses dans les membres, une soif inextinguible toanneute
le malade, les urines sont supprimées, la voix, d'abord
enrouée, se brise, se casse. Jusqu'à ce que, s'éteignsot
tout à fait, il ne reste plus qu'une parole péniblèoient
soufflée dans l'oreille des assistants; cependant le malade
est dans une agitation continuelle, les extrémités se re-
froidissent, les mains semblent maigrir, se dessécher, les
doigts s'effilent, les ongles se bordent d'une auréole bleuâ-
tre qui s*étend bientôt à la main tout entière, le nei de-
vient firoid, la teinte bleuâtre envahit toute la face; U
langue, souvent molle, couverte d'un enduit blanchâtre,
se refh>idit aussi, et rien ne peut donner une idée de U
sensation pénible qu'on éprouve à sentir froide comme
un glaçon cette langue qui s'agite et que le malade pro-
jette encore avec force hors de la bouche ; pendant ce
temps, le pouls devient plus faible et finit môme par être
imperceptible; un sang noir, épais, visqueux remplit
tous les vaisseaux, auœi bien les artères que les feioes,
et finit par rendre la circulation impossible ; la respirt-
tion, sans paraître pénible pour le malade, se ralentit,
les inspirations reviennent a des intervalles quelquefois
assez éloignés, l'air expiré est froid ; une sueur visqueuse
inonde le malade, les selles et les vomissements ceneot
quelquefois complètement. Cependant, au milieu de ces
affreux désordres, les facultés intellectuelles se main-
tiennent dans toute leur inté^ité; le malade, fortement
affaissé, indifférent pour ainsi dire à ce qui se passe au-
tour de lui, entend, comprend et répond avec Justesse :
rien ne lui échappe, et, comme on l'a dit avec une ef-
frayante vérité, c est un cadavre conservant la parole.
Lorsque ces symptômes persistent et s'aggravent, le roi-
lade succombe dans un intervalle de temps qui Tarie de
deux on trois heures à cinq ou six Jours et même plus.
Si le malade ne succombe pas pendant cette première
période, peu à peu les svmptômes s'amendent et nous
entrons dans la seconde, dite période de réocf ion. Les én-
cuations cholériques sont moins abondantes et moins
fréquentes, la soif est moins vive, la langue s'hume(^
prend une teinte rosée, le pouls redevient perceptible, la
voix revient, la chaleur se rétablit, les urines commencent
à couler de nouveau, les crampes diminuent, msis cea^
sent quelquefois très-lentement, une sueur douce inonde
la peau, la cyanose disparaît et est remplacée par une
couleur d'un rouge plus ou moins vif, surtout au visage,
le sommeil reparaît et au bout de quelques Jours le ma-
lade entre en pleine convalescence.
Mais la réaction n'est pas toujours aussi régulière et
aussi firanche^ et alors survient cette forme à laquelle oo
a donné le nom de réaction typhoïde^ parce qu'en efibt elle
o&e de nombreux traits de ressemblance avec la fièvrt
typhoïde (voyes ce mot) ; un hoquet opiniâtre remplace les
vomissements, la langue devient rouge, sèche, râpeuse,
quelquefois noirâtre, aussi bien que les lèvres et les dents;
la face est rouge, les yeux s'i injectent, la peau s'écbaufTo,
le pouls est petit, médiocrement fréquent, la voix reste
faible, il y a un mal de tête souvent violent ; les malades
sont dans un demi-coma ou dans la stupeur, ils ne rè-
pondentqoe difficilement aux questions qu'on leoradresse,
le regard est stupide, ébahi, il y a un délire plus ou
moins intense ; lorsque tous ces symptômes vont en s'ag-
gravant, l'état comateux augmente et les malades suc-
combent dans un espace de temps qui ne dépasse pas
huit ou dix Jours ; lorsqu'au contraire ils diminuent, les
malades entrent en convalescence; mais celleni est ordi-
nairement très-longue, les fonctions digestives ne se réia*
blissent qu'avec ime extrême difficulté et les forces os «^
relèvent que très^entemeoU
GHO
491
CHO
Pr<mtiic — Le pronostic du choléra est très- grave,
{irtoat pendant la période meurtrière de répidémie; il
IX plus grave pour les enfants, les femmes, les gens va-
Hudioaires, ceux qui sont sujets aux diarrhées, qui di-
^t mal, qui sont convalescents d'une maladie longue
t dooloarease, et en général pour tous ceux qui n'ont
«8 le cidiet de la force, de la santé, qui n'ont pas des
iftbitodes de sobriété, et pour ceux qui sout dans de
uuTsises conditions hygiéniques d'habitations, d'ali-
Kotsdoo et d'affections morales.
Nfltere de *a maladie, mode de propagation, — En
igoilsot parmi les causes générales les principes infec-
ieu, tes effluves, les miasm«^ nous n'avons pas voulu
tire qu'elles ont une action directe, essentielle pour la
roduction de \tt maladie, elles agissent comme causes
eooodsires en favorisant Taction des causes pHnci-
atei dont l'essence, comme nous l'avons déjà dit, est
In plos difficiles à saisir ; en effet, ces causes déter-
metwt bien et i>resque toujours des fièvres tvpholdes,
les terres intermittentes, pernicieuses, aporadiques ou
pidéiniqiies, mais non pas le choléra, si la cause spé-
iale, inuDédiate qui lui donne naissance n'existe pas.
>tte cause, quelle est-elle T est-elle transportable par les
ndiridiisT estrelle de nature contagieuse 7 Pour résoudre
iqoettioo, il faut dire un mot de ce qu'on entend par
me épidéfliie contagieuse (voyes Contagion). C'est celle
loi le reproduit par le contact médiat ou immédiat des
odiridiis en tous tempe, en tous lieux, qui ne reproduit
ri li maladie primitive spéciale ; qui a pour caractères
pouvoir agir d'une manière plus on moins médiate,
1$ poaioir être transportée au loin dans tous les temps
i dsQi tous les lieux, de se développer peu à peu, par
Hûte des rapports même les plus légers et avec d'autant
piosdeeertitade que ces rapports sont plus immédiats,
te wreUrer lentement et en laissant des cas isolés qui
r^paraîMentde loin en loin. En appliouant ces principes
u cboléra-fflorbus, on trouve cette aifférence, qu'il dé-
kate presque toujours sur des personnes qui n'ont eu
tstn elles aucun rapport, et que, après quelques Jours,
I «uaque tout à coup on grand nombre d'indivMus épars.
Ui penoones environnant les cholériques n'y sont pas
Nos exposées que d'autres, à moim qu'elles ne se trou'
ftni dmu des conditions de localité favorables au déve^
ItfpmtH* de la maladie. L'épidémie ne s'étend pas de
pr!>che en proche, mais par sauts et par bonds, respec-
ta» im quartier, une commune, en envahiasant une autre
lias raisons appréciables; elle peut être transportée an
loioiiiMdistîncâion apparente de temps ni de lieu ; elle
fom looTent brusquement sans qu'il en reste de traces.
U eooelnsion à tirer de cet exposé, c'est que le choléra
l'ettpes contagieux. Nous ne reproduisons pas ici tons
laiystèflies par lesquels on a cherché à expliquer l'édo-
MAt le développement de la maladie ; c'est de la théorie
9u o'eM pas encore suffisamment basée sur des faits.
QBiot à Is nature, à l'essence môme de la maladie, les
Btt (Brounais, Boulllaud) l'ont regardée comme une m-
fe^matim de la membrane muqueuse des organes de
fi dicton; d'autres, comme une névralgie gastro-
^aunale, avec flux immodéré de liquides; d'antres
jBochooz), comme une névrose des organes placés sous
noUoeace du grand sympathique; on peut voir par ce
loi t été dit plus haut, qu'il est difflcile de ne pas y
t>ttacber l'idée d'une forme quelconque d'irritation gat-
iro-intestinale,
tmtement, — Dans le choléra-morbus, plus encore
^dsas d'autres maladies, il est difficile d'exposer une
^^^Kstioa directe, mais seulement des indications cura-
t>Ttt à lemplir. Nous alkms passer en revue les princi-
j^ moyens qui ont été employés. Dans la période dite
^^^n9,(Hk de diarrhée, les antiphlogistiques, tels que
'^îSDéei locales ou générales, les cataplasmes sur le
Jl^tre, la diète absolue, les lavements laudanisés , les
niaiooi légèrement stimulantes lorsqu'il n'y a pas de
[^^meats; les boissons fraîches, glacées, la glace
^!9Qe ce symptôme existe, constituent l'ensemble du
^tcnent le plus rationnel Dans la période algide,
^t que le pouls se conserve, que le refroidissement
^<^ pes complet, le mâroe traitement pourra être em-
W»i le malade est Jeune, s'il est fort, s'il n'y a pas
^''^^ ée prostration; on y Joindra la glace par petits
■"^J^ à l'intérieur, à l'extérieur en friction pour
^^|^*ttre les crampes ; on continuera les opiacés en la-
^^; les vomitifs et surtout l'ipécacuanha, conseillé,
^ dint Is période de diarrhée, par plusieurs méde-
°^» ont été vantés avec raison par un grand nombre de
P'^^^'itts. Oo doit aussi des tuccèa au sous-nitrate de
bismuth ; mais quand le refroidissement est presque gé-
néral, que le pouls n'est plus perceptible, qu'il y a cya-
nose, etc.; tout en continuant la glace en frictions contre
les crampes, ou a recours aux excitants internes et ex*
ternes; ainsi le café, le punch, les vins généreux, l'acétate
d'anunoniaque, la menthe, l'huile de caléput^ les sudori-
fiques. etc. il convient de faire observer que, dans cette
période, l'absorption intestinale se fidt très-imparfaite-
ment, que l'action des médicaments internes est très-
problénutique, et que l'on doit tenir compte de cette dr-
constanco. A 1 extérieur, tous les excitants imaginables
ont été tentés; ainsi le calorique sous différentes formes,
aux extrémités, au tronc, le repassage avec un fer chaud
de la colonne vertébrale au moyen d'une flanelle im-
bibée d'essence de térébenthine, les frictions ammonia-
cales, les vésicatoires, les sinapismes. Enfin, lorsque la
période de réaction prend le caractère tvpholde, on com-
bat la congestion cérébrale par les saignées, les sang-
sues, les dérivatifs, la glace, les boissons douces et l'en*
semble des moyens qu'on oppose généralement aux
fièvres typhoïdes. VoilA l'ensemble dos idées qui domi-
nent dans les travaux de la coumiission envoyée en Rus-
sie, en Prusse et en Autriche en 1831, dans ceux qui
ont été faits pendant la grande épidémie do 1832 à Paris,
en 1835 par la commission que la faculté de Montpellier
chargea de visiter les départements du midi de la
France, ravagés par le choléra. Nous avons traversé les
épidémies de I8:i2, 1849 et 1854, nous avons vu et agi,
nous avons pu comparer, et nous avouons que la réac-
tion qui s'est opérée pendant les deux dernières, dans les
idées d'un certain nombre de médecins, d'une manière
absolue contre le traitement antiphlogistique, n'a en rien
ébranlé et chance nos convictions.
Quant au traitement prophylactique^ il doit tenir à un
ensemble de mesures, les unes générales, les autres parti-
culières; les premières regardent l'administration, qui
doit mettre tous ses soins à l'assainissement des localités
en temps ordinaire ; en temps d'épidémie, à user sur une
srande échelle des visites hygiéniques prescrites en 1 854 ;
a l'organisation de commissions temporaires de salubrité
chargées de proposer d'urgence les mesures J usées néces-
saires ; enfin, à ce que le service des eaux, des boues, des
immondices, du balayage ; celui des marchés, quant à la
surveillance des fruits, des viandes, des poissons, des
légumes, etc., soient faits avec toute la célérité et le soin
possibles. Les précautions individuelles consistent dans
la sobriété, l'usage modéré des boissons fermentées, alcoo-
liques, des fruits, des légumes verts; les individus valé-
tudinaires surtout veilleront avec un soin extrême & leur
régime alimentaire ; ils éviteront le froid, Thumidité, les
grandes réunions, les émotions vives, les veilles prolon-
gées, le travail excessif, etc. Ils porteront de la laine sur
la peau ; si c'est en été, ils éviteront les refroidissements
subits, les marches forcées, etc.
Le choléra asiatiqne est-il une maladie nouvelle pour
l'Europe? On a dit que la fameuse peste noire de 1348
était une épidémie de choléra-morbus. Pour répondre à
cette question, il faut dire un mot de la peste noire. Après
avoir envahi l'Asie toute entière, les rives du Bosphore,
les côtes du nonl de l'Afrique, elle pénétra en Europe par
l'iulie, et sévit d'abord à Florence, d'où les historiens lui
donnèrent le nom dt peste de Florence; elle reçut aussi des
Italiens celui de anguinulgia {mal des aines), Simon de
Couvain l'appelle pestis inguinaria {peste des aines). En
France, les contemporains l'appellent épvdimie, morta-
lité des bosses; enfin, plus tant, elle est désignée sous le
nom de pestis atra {peste /errt6/e},et non pas peste noire^
conune on a traduit improprement Te mot atra,\oici main-
tenant ce que disent quelques auteurs contemporains, et
d'abord un médecin : « Pour la cure curative, dit Guy de
Chauliac, on faisait des saignées ou évacuations,... et les
aposthèmes extérieurs étaient meuris avec des oignons
cuits, etc. » « Des tumeurs^ dit Boccace, grosses, les unes
comme une pomme, les autres comme un œuf, se déve-
loppaient d'abord aux aines et sous les aisselles,,, » Le
continuateur de Nangis n'est pas mou» explicite : « Sitôt
qu'une tumeur se levait à laine ou aux aisselles^ on
était perdu. » Écoutes aussi le poète Guillaume de Mâ-
chant, narrateur contemporain de la peste de 1348 t
«
... corromput en deveooient
Et que leur couleur en perdaient.
Car tuit estoieat maltraitié,
Deieouluré et desliaitié,
Bocet aroient, et grant elos (olout )
Dont on rooroit,
••••• il SB mourut eiuq csot mil.
CHO
492
CHO
c*étoit maladie
Con app«loit épydimiet
Et les getoit on en gxmns fosses
Tout ensembles et tous mors de bosses.
Voilà bien les caractères de la peste à bubons d'Orient ;
rien ici ne ressemble au choléra, pas même la couleur;
les malades étaient (uit descouluré, leur couleur en per-
doieni. Voir un travail très-curieux de M. le docteur Jo-
seph Michon, intitulé : Documents inédits sur la ffrande
jmte de 1348. Paris, 1860, chez Baillière et fils.
n est difficile aussi de reconnaître le chotéra-morbus
asiatique dans les épidémies qui ont désolé l'Europe à
différentes époques.
Le choléra sjporadi^ue^ plus anciennement connu que
Tautre, est ainsi défini par Galien * Affection aiguë avec
vomissements bilieux fréquents y déjections alvines répé-
tées, contracture des membres et refroidissement des
extrémités. Chez ces malades, le pouls devient aussi
plus faible et plus obscur. On peut voir, par cette défi-
nition nette, précise, la différence qui sépare les deux
affections : ici, dans le choléra sporadique, la maladie
attaque des individus isolés ; les vomissements sont bi-
lieux d*abord, puis verdàtres, noirfttres; il en est de
même des selles ; il y a des crampes, souvent diminu-
tion et môme suppression des urines; mais pas de cya-
nose, pas de vomissements et de selles aqueuses, blan-
châtres, etc. Il y a de Tanxiété, des défaillan-
ces et, du reste, presque tous les autres symp-
tômes du choléra épidémique. Sa durée ne
dépasse guère quarante-huit heures. Son pro-
nostic est beaucoup moins grave que celui du
choléra indien. Le traitement consiste dans
l*emplo1 de boissons douces, acidulés, fraîches,
prises en petite quantité, de petits morceaux
de glace, de cataplasmes émoUients, laudani-
sés, sur le ventre, de demi-lavements avec Ta-
midon, la décoction de pavots ou quelques
gouttes de laudanum ; on peut avoir recours
aussi aux rubéfiants aux extrémités \ on a réussi souvent
en appliquant un vésicatoire sur le ventre. — Consultei
les Traités du Choléra de M. le prof. Bouillaud (1832) et
de MM. Briquet et Mignot (I8ô0), et uu grand nombre de
publications de ces deux époques. F — n.
CHOLÉRINE (Médecine).— Nuance très-légère de cho-
léra (voyez Choléra).
CHOLESTÉRINE (Chimie) (C"H*H)). — Produrt neu-
tre qui se trouve dans la pulpe nerveuse du cerveau, dans
la bile, dans le jaune d'œuf. C*est un corps solide, en
lames nacrées cristallisées, d*un blanc éclatant, sans odeur
ni saveur. II fond à 1 37» et se volatilise à 300*. Par une
chaleur plus forte, il se décompose en donnant plusieurs
liquides huileux qui sont mal connus. La cholestérine,
insoluble dans l'eau, est soluble dans l'alcool bouillant,
réther, certains carbures d'hydrogène et quelques ma-
tières grasses. L'acide azotique bouillant la transforme
presque complètement en acide cholestériqueC^H^OSHO.
Le chlore et le brome lui font éprouver des phénomènes
de substitution. On prépare ce corps en épuisant par
réther la pulpe cérébrale, évaporant la liqueur éthérée
à la consistance d'extrait, chauffant l'extrait au contact
d'une dissolution de potasse dans l'alcool et traitant le
précipité qui se dépose dans la liqueur refroidie par l'é-
tlier qui ne dissout plus que la cholestérine. Les concré-
tions qui se déposent dans la vésicule biliaire sont quel-
quefois formées de cholestérine; elles sont alors presque
complètement solubles dans l'alcool bouillant. La cho-
lestérine a été étudiée par MM. Chevreul, Couerbe, Kuehn,
Pelletier et Caventou, Payen, Schwendler, Meissner et
Fremy. B.
CHONDRINE (C"HMAz*0»*) (Chimie). — Espèce de
gélatine qu'on obtient en faisant agir Feao bouillante sur
les cartilages des animaux, les cartilages costaux, ceux du
nez, ceux des bronches, etc. La chondrlne se distingue de
la gélatine d'abord par sa composition chimique, puis par
les précipités que forment dans sa solution aqueuse les
acides, ralun, le sulfate de fer, l'acétate de plomb, qui
ne donnent rien dans la dissolution de gélatine. Elle se
rapproche du reste beaucoup de ce dernier corps par ses
autres propriétés : son aspect corné quand elle est sèche,
sa transparence, sa solubilité dans l'eau chaude, son in-
solubilité dans l'alcool et l'éther, etc.
Sa découverte et l'étude de ses caractères chimiques
sont dues à H. Moller.
CHONDROPTÉRYGIENS (Zoologie), Artedi. - Nom
donné par Artedi pour désigner les Foissens cartilagi-
neux. Adopté par Cuvier, il lert & désigner la deatto
série de la classe des Poissons, dont la première, ii^
ment plus nombreuse, forme celle des Poissons propv-
ment dits. Le squelette des chondroptérvgiemeitett»>
tiellement cartilagineux, c'est-àrdire qu il os l'y (orme
point de fibres osseuses ; leur crtne n^ pas desutnres,et
le caractère le plus essentiel de ce groupe, c'est qa'oo n)
trouve plus les os maxillaires et interroaxillaires,oa pis-
tôt qu'ils n'existent qu'en vestiges cachés wn la pêto.
La colonne vertébrale est quelquefois ibrmée en pirtie
d'un seul tube percé de chaque côté pour le passage d»
nerfs, mais non divisé en vertèbres distinctes. ()etteiém
se divise en deux ordres : 1* ceux dont les brandriei mt
libres à leur bord externe, comme dans les poiaMMoi-
scux. Ce sont les C. à liranehies libres, qui forment n
seulordre, celui de»Sturioniens{Acipenser, Uo,)^M'iY,
2* ceux dont les branchies sont fixes, c'est-ft-dore atu-
^. SM. — Requin (wdra itt SUÊCinu,)
chées à la peau par le bord externe aussi bien que pk
bord interne ; en sorte Que l'eau ne sort de lenn itu^l
▼ailes que par les trous de la snrOace ; ils constitiMDt \a
C. à branchies fixes et se divisent en deux ordres, In
Sélaciens {Plagiostomes, Dumér.) {fig, S48) et las S»
ceurs {Cyclostomes, Dnnaîiér.).
CHORÉB (Médecine), du grec ckoréa, dame. — Ont
donné ce nom & une maladie caractérisée par certains mo'
vements désordonnés, partiels ou généraux, do ifstèiii
musculaire, sans fièvre, souvent avec une légère noaiKS
d'idiotisme. Cette maladie a été désignée par Saaragei
sous le nom de scélotyrbe, du grec skeloSy Jambe; <1
turbé, désordre. On l'appelle vnlg^remeot émm de
saint Guy ou de saint Vit, du nom d'une chapelle di
saint Vit, près d'Ulm, & laquelle se rendaient an pèlo^
rinage les malades qui en étaient affectés, et c'éuùeiA
surtout des femmes qui, pour se guérir, dit^n,daiisaieBi
nuit et Jour. Cette maladie attaque de préférence las«^
fants et surtout les Jeunes filles ; elle est rare dans l'AfO
adulte, encore plus dans la vieillesse, à moins qu'elle m
soit la conséquence d'une apoplexie, de l'épilepaie, e(&;
on a dit qu'elle était quelquefois héréditaire. Elle reeeo-
naît encore pour cause prédisposante une coostitutioa
nerveuse très-irritable, l'âge de puberté, quelquefNiaM
pléthore sanguine; quant aux causes détennioante»,
tout ce qui peut imprimer an système nerveux ods *•
cousse violente est capable de la produire : ainsi, ao pv^
mier rang, la frayeur, puis la colère, les contrariétés, Ia
Jalousie, etc. La chorée peut aussi être liée à une août
maladie dont elle est alors dépendante : ainsi elle tcco^
pagne quelquefois l'épilepsie, l'hystérie, l'embarras gK^
trique, lea vers intestinaux; elle peut être la mt»ot
l'apoplexie, de violences extérieures sur la tète, de mala-
dies éruptives, de suppression de maladies de la peso,
du rhumatisme, etc. La maladie est ordinaireroeot p>^
cédée de malaise, il y a quelquefois décoioratioa de I»
face, souvent des maux de tête, des douleurs dsos m
articulations, perte de l'appétit, indolence de oaracUKt;
bientôt jon aperçoit quelques mouvements iivfgou^
dans uuFmembre ou dans plusieurs, dans les ii"^^
la face; llntelligeoce diminue, il y a des tremblni"^
d'abord momentanés, puis permanents; quelqueftHs des
mouvements continuels des bras, des Jambes, ds Is w\
il peut y avoir gène de la parole, de la déghititioo, esn-
traction involontaire des muscles du larynx et du pa*-
rynx ; les yeux, les Joues, le col présentent sosai d«
mouvements désordouoési il y a des maux de t6is>w*
CHO 4
I, le HiinmBil ast lé^, «glt^ interrompu
pir des rtret filiguiU; les iii;ilidee sont capricieni,
imcibJeïi presque toujours ils sont maigre», pAles, su-
|;u lut ptlpiiations. La plupart da tempt, lea appareils
d'nrgiMs de la nutritiDa IbncUonnent régulièrement ; Il
n'ji 1 pu de Oèvre.
La >j[DpiAm« qne nous leauni d'énumërer peuTCnt
•t déidopper lenteioeut mus souveot la maladie éclate
uuiicoupi elle peut ne prdseDier qu'un petit nombre
de en phènoolËnes d'unn manitre h!gân^, ou en offrir
rcnwmble in plus haut degré. On la voit quelquelbii
l'ifrrtpr qu'un cilté du corps. La ctiorde n'a pas en gé-
Hul une issue funeste; et cependant le pronostic est
u<« licbeui 1 cause des suites que Inmaladie laisse quel-
quefeii apr^ elle. Sa dunfe, qui peut n'Cire que de quel-
qm]Dun, est quelquefois df" plusieurs années, etiipri^ la
ggéruon, qui «st la règle f:énërale, on voit certains ma-
laln ccnserrer des tics (vofei ce mot) conTuUid dans tes
DDjdeidcs jeui.de la face, de la bouclie,ctc. Dans les caa
>" plot graves, les maladee maigrissent, iine Hèvre lente ne
dfalire, ils tombent dans la consomption et SniEsenl par
r. Cette aflection a été conMdérée comme devant
lapa-
nljie qui priwnte des désordres plus graves
CMUa nerveai. Le traitement do la cliorée, dans les
aa ordiDures, consiste dans l'emploi des saignées, drs
anpuaeidea purgatifs administrés dans uns Juste me-
nrcet à diflérentes reprises; après CPt moyens, on a
iKuuis avec avanlagra anx antiapasmodiquesetaui toni-
i|Dei ; tiusi la valériane, le quinquina, le fer dans cer-
uiiiicu. A cea moyen», on i^Jouiera les bains tiMea en
tJTCc, ^idi en été, les affusions sur la tête, les boiasona
vWissanlra ou légËrement stimulantes, comme l'infu-
amils litleai, de menthe, etc. Lorsqu'on soupçonnera
qultdnréa est soua la dépendance d'une autre mala-
die, nauM lorsque, par eiemple, ou a des raisoni> de
mire à l'eiiateoee des veta, le trailement sera modiflé
faiiAleteaadecette maladie. F — n.
CI]0R10N(Analomie),du grec cMrwJn, contenir. — On
iam M nom à une des membranes qui servent d'enve-
1ii|i|ie iD rcatoa. C'est la plus extérieure, et elle renferme
aie i)id Mt connue sous le nom A'amniot. Celluleusc
mtnôiranienl, elle n'est formée que d'une seule lame
iKt, tmqparenle.
Œ0HOIDE[Anatomie],dugree<:Adrtonete(c/of,^pa-
rate du chorioQ. Ca nom a été donné i plusieurs parties
ilamt oiembranenae, pourvues d'un grand nombre de
niwui. — La membrane choroïde eat une des envelop-
pnderaJIiitnéeentretaBcléroiiqueet la rétine; eiiar-
litn eUt «M percée d'aneouverture qui donne pavage au
"aftilliqig ; en avant elle se termine par des adhérences
a«t itnes avec In procès dliairos. Elle eal irèa-mlnce,
Bolle, riunle k dédurer et tapissée intériearemenl par
ont binwnr noire donnant au fond de l'œil sa couleur
lixtée,Kiini manque chei les albinos. Klle est formée par
Daiini cellalaire très-fin et par mie multitude devaia-
Mm UDgoins tria-déliés. Unedes prliieipalea fonciious
lie I) clwnide parait être d'absorber, au moyen de cette
toneïr noiie qui laiapîsse, les rayons ' — "" ' -'
^>ait pas servir i la l'wion (voyei ce m
(^rnytrioot deni corps membrano-vssculi
pvli picmjne et que l'on trouve dans les ventricules
lutrun du cerveau; ils sont unis antérieurement par
°M membrane trËs-minee, située au-desMos de la voûle
ttfflig piliers et que l'on nomme toUedmroU/ieniie. C'est
to cette membrane que l'on trouve les veines de Ga-
lin. qui, apris avoir re^a la plupart des veines dea
"rtntnljt latéraui, vont s'ouvrir dans le sinus droit. —
On dotiiK imû le nom de onne elionÂdietme à la veine
fcOiliea. F— H.
CHOROIOIEN (Anatomie). — Vorei CbosoIde.
CBOO (Botanlqoe, IIoriicnltur«). Brastica, Un. —
^^m i« plantes de la famille dea Cruàfères, sous-or-
''i ds OrlAop/oc^» de Endlicber. Les choni différent
ta ndiv par leur* siliques non articulées, et des mou-
'■^ par leur calice connivent. De ces plaulM, les unes
"■« indigènes, les autres sont exotiques et nous offrent
T^iàoin espicei intéressante*, telles que le Colvx. le
Vitrr, cit., dont il >era question i leurs articles parti-
"'■en; parmi elles, il en est une des plus utiles pour la
■oorriiniï de l'homme et des animaui domestiques, c'est
•C*«pD/o9fr,le C. proprement dit \B.'ileiactat\Àa.].
UBRtUo connu de tout le monde par sea qualités alimen-
'^itsqqilefont flgnrer sur la table du ricbe comme sur
"lit il panvre, et surtoot du villageois dont il eat une
ta principatea resaoorcet. Le chou a été cultivé de temps
3 CHÛ
immémorial, et les vai4ét^ de cette espèce sont si nom-
breuses qu'il est difficile aujourd'hui de reconnaître le
type primitif. Seulement, on retrouve dans toutes une
lige droite, charnue, cylindrique; des feuilles alternes,
glabres, d'un vert plus on moins glaonue, quelquefois
teintes de rouge ou de violet ; des (leurs Jnunâtre* en
grappes droites, terminales. Ce sont, en général, .les
plantes bisannuelles, trisannuelles, quelques-unes mtme
sont presque vivaces. On peut ramener tontes les variétés
w^fle;4"[e
fleur» et les
Brncolia. Ce Rcnre est caractérisé par m
pal'-s, fermé, bossue k la base ; corolle k t pétales, 0 éta-
minea hypogynea ; silique bivalve, allongée, presque cy-
lindrique, un peu comprimée, partagés par une cloison
longitudinale en deui loges qui contiennent cliacune plu-
iieura graines globuleuses, A valves convexes veinées.
1° Les C. co*u* ou pomniéiiB.oleraeea capilala,Ua.]
(fig. 549) ont les feuilles lisses et ordinairement glauques,
peu découpées, arrondies, cnncaves, se recouvrant lea
unes les autres en se comprimant et formant une grosse
tête arrondie, dure, massive, renfermant pendant quelque
temps la ti)-e et les branches qui Hnisseot par percer
celle espèce de pomme pour aller s'épanouir au dehors.
Parmi ses nombreuses variétés, on peut citer : Le C.
caur,<ie bauf, petit et groa, trës-culiivé et du bonne
n«. iM. - CbM c^L
qualité. Le C. de Saint-Deni*. pied court, pomme grosse,
aplatie. Le C. de Vaugirard, variété tardive, d'hiver,
pomme moyenne, souvent teinte de rouge en dessus. Le
Groa eabus d'Allemagne ou C. ouintal, lige courte,
grosse, Ceuilles larges, d'un vert clair, pomme érorme
dans lea terrains nches et frais. Le C. pommé Touiie^
trte.estimé dons le nord ; la pomme coupée en traiicbea
minces eat bonne en salade; on le Ut aussi confire.
VijeC.de Uilaa ou poniH.é frùr, C. de Savoie {B. hul-
lata, Liu.) (fig. UOJ t ici, la tête est plus petite en géué-
serrép, plus
"fi orrfin... ...
Lo Uilan court ou nain, trapu, vert foncé, b
CHO i
A celtB race h rattache le C. de Bruxtila, C. àjett,
haut de tl^ «t dooDuii k l'ustolle de* fouilles de petite*
pomme* IVuâea, Mndre9,qaeron eueillB i meaure qu'elles
vieoiMDt. BoDDe variété.
3* Lm C- verts ou non pommai (B, oleracea viridii,
tin.) »ont calii*és, lésons âum les Jardina pour la noui^
riljre de l'homme, les autres dans les champs pour tes
bestiaux. En général, ils résistent aux froide do l'iiîier,
et ou peut en manger les feuilles lorsque la gelée lei a
tlteudriee. Les principalPs Tariétés sont : Le Grand C.
ftiiédu nord, ùrand friaé rougt et /y-M nain, vert et
rouge 1 II résiste trës-bleo aa froid. Le C. cavalier. Grand
C. à «ucAe ffig. &51), qui s'élève i ! mëtres ; tes feuilles
gnuldea et minces sont bonnes à manger. Elles sont
einplofées pour U nourriture des bestiaiii.
4* La C. d racine on lige diariitit,k tige renflée au-
deuuide terre. Le C. rave (sous-variétés, blanc, vioM,
Mlifi est an bon légume ; il résiste ani gelées asseï for-
tes. Le C. navet fvoyei Bitvi, N vbt].
5* Les Choux-fleuri {B, oleracta bolr!/lii. Lin.) sont
r^ardés comme une race i pan ; ils semblent venir du
cnou vert; quoi qu'il en soit, dans celte variété la sura-
bondance de nourriture te porte sur les Jeunes rameaax
et les transforme en un renflomeut singulier qui produit
une masse charnue, disposée en lélo mamelonnée, gra-
nulée, blanche, fort bunnei manger. Quand on laisse
ponMer cette tête, elle s'allonge, se divise, se ramifie et
porte des fleure et des fruits comme les antres choui.
l« Chou-fleur dur commim, A téie grosse et bien gar-
nie, devient verdllre en cuisnut. I.c Chou-fleur tendre
e«t moins large, moins serré ; il se divise plus prompte-
menu Les choux-fleun les plus renommés sont ceui de
Malle dt C/,ypre, à' Angleterre, ttc. U C. Ôrocoli {B.
brwxilî cytnoto) diBïre peu des chom-nonrs {voyei Bao-
On peut ef»ie rapporter aux choDi, le C. cAûtoi> ou
Pe-lrailB. chinenaia, Lia.), qui nepomme pas et dont les
feuille* se mangent comme la laitue, les épiuarés. Le
C, marin, Crambé rnarilitru {Crambe mai-ilima. Lin.).
Eicellent légume dont les Jeunes pousses blanchies se
mMgent comme des asperges. Les choux, en général, se
sèment au commencement de la saison, sur couches ou
sur vieilles couches ou terreau, et ou les repique, lore-
qu'ils ont poussif quelques feuilles, dans une bonne terre
un peu consistante et bien fumée ; un sol frais leur con-
vieut, aussi fkut-ll les an-user souvent et tant que la
saison l'exige. La culture des clionx-flenrs exige des soins
tout parUculIers, tant pour les semis que pour les rcpi-
qiiagM et les abris contre les fraid* de l'hiver.
Il cuo
Plusieurs insecte* dévorent les dtoni de a» m,
géra ; on peut citer surtout ! la Pi#rii& A cAoïi (P W
tica. Lin.), insecte lépidoptère diurne, c'est un pipillm
dont la chenille, d'un vert Ueuïtre, rajSe de jmix. m
trouve pendant tout l'été sur le* eboui. 11 en ee i|e
même de la Noctuelle du etion {Soctua Anant»), Ifp.
doptère nocturne, dont la chenille est d'un gris IinDltre,
marbré do brun, ornée de cinq raies longitodiatlcs Inm
PiiWDE. Noctoa).
CHOD-CABAIBE (Botanique). — Voru Cotocin.
CHOUCAS (Zoologie), Petite Corneille da tladm
(Cornus monedulo. Lin.). — Cet Oiwou, qui fonM do
genre dans la méthode de Vieillot, ne Mnstitne.piiiirCii'
yier et pour plusieurs autres omilhologiitra, an'ont a.
plice qui appartient au genre Corbeau, ordre des Pu^
reaux crmiroslrea. A pou près de la taille d'un pipm, 1
• environ 0',3Sde longueur et D'.TO d'eoTetgàre^d'gg
noir gris foncé, qui tire même au cendré autour de ex
et sous le ventre ; il vil on troupes et vole souvmi hk
les corneilles dont il a du reste le régime. Il j s da [a-
dividua tout noirs, qus Gueneaa,de Hootbéliaid, inlt
en cela par Vieillot, « désigné* soos le nom de Otnt;
iCoruui tpermntogua). Les choucas vivent da pifaxa, éi
fruits, de vers de terre, de larve*, d'iinectcsi rsimeat
de viande. On lea trouve dans touta l'Europe, Us m tics-
Dent daae te* clochers, le* vieox chlteaui, oé ikiii-
chentila femelle pond cinq à six teufs marqués deqsti-
ques taches brunes sur un fond venUtre. Ce* t^au.
comme lea corbeaux et les pies, aiment i emporter H 1
cacher les objets qui brillent aux jeui. Us s'apprirobeK
bien et apprennent à parler.
CHOUCROUTE (Économie dooiestique), de l'sUeawd
fauerirauf.cbou aigre; espèce de conserve de clwa <lus'
on use beaucoup dans le Nord, ei surtout en Alleaups.
— La choucroute se prépare avec plusieurs esptcts ^
choux pommés, moi* surtout avec le gros elUmcalM
d'Allemagne, dit C. yuintal, dont la pomme suaiolqmi-
quefois t énorme poids de 40 Itil. Apr<is avoir eoupé la
tètes de chou par Anes lanières, on les place dans u
vase, un tonneau par exemple, au fond duquel oa >
d'abord étendu une couche de sel ; on alterne aînv u
lit de choux et un lit de w1. e
fermentation s'établit et il en résulte un Uquide verdl-
tre, qu'il faut vider tous les cinq ou six Jouis, et quim
remplace par de la saumure, de manière que les c^'
ientjamaisl l'air. Au bouide six semaines oudcu
, elle eat bonne A manger. Elle peut, du itclf,"
conserver fort longtemps dans cet état, surtoatiiM ■
la précaution de la tenir couverte et chargée d'im pow
suffisant pour empêcher que la fenDcniation ■»!*>»>■
lève. Pour la manger, il suffit de la larer à plnùeun
eaux, de la blanchir et de la Caire cuire avec du lard se
'e la graisse. C'est un aliment sain et agréable.
CHOUEITE iZoologie), SIrix. Lin,, Cuv.. do |i*«
ln„z, oiseau do miiL — Grand ge — ■""' ""■
umpntnd, dans la méthode do Hègtie
GHR
495
CHR
vtièK des Oûeaux de proie nocturnes. On peut dire
(pa ce groupe est un des plut nettement tranchés qui
eiisteot dans la série xoologique ; en etiot, ces oiseaux se
reoooaaisseot,aQ premier coup d*œil, & leur grosse tête, à
leurs graods-^x dirigés en Hvant et entourés de plumes
effilé«8, dont les antérieures recouvrent la dre du bec et
les postérieures l'ouverture de l'oreille. Us ont la pupille
éDorme, ce qui leur rend le grand jour insupportable, lé
cot court, It wrps trapa, des plumes à barbes douces,
fdoatéei et finement duvetées, ce qui fait qu'ils font peu
de brait en volant. Les petits oiseaux ont contre eux une
H grande antipathie qu'ils se réunissent de toutes parts
pour les attaquer. L'appareil du vol n'a pas une gnmde
brce; aussi, leurs clavicules sont peu résistantes, ils vi-
vent surtout de souris, de petits oiseaux et d'insectes,
»or lesquels ils fondent la nuit à l'improvlstê ; car ce
D'est qu'après le coucher du soleil qu'ils se mettent en
chasse. Ces oiseaux se ressemblent tellement entre eux,
qn'il a été difficile d'établir de bonnes sous-divisions géné-
riques. Cependant Cuvier les a partagés en huit sous-
geores, qu'il désigne dans l'ordre suivant : l* Les Hiboux
(O/vj, Cuv.}, qui ont sur le fh>nt deux aigrettes de plu-
mn qu'ils refeveut à volonté; la conque de l'orâlle,
aonie d'un opercule membraneux , s'étend en demi-
cercle du bec au sooometde la tôte; les pieds garnis de
plumes jusqu'aux ongles (voyez Hiboux), 'i» Les Chouettes
proprement dites {Uiuta^ Cuv.) ont le bec et les oreilles
des hibouXj mais pas d'aigrettes. On en trouve dans le
nord des deux continents. Parmi les espèce on peut
dter la Grande C, grise de Laponie (S. laponica^ Gm.),
^ a eoTiron O^^CO de longueur, mélangée de gris et oe
bruo dessus, blancb&tre, à taches longitudinales, gris
bruoeo dessous; elle habite les montagnes du nord de
U Suéde. La C. grise du Canada {S, nelmiosa, Gmel.)«
00 peu moindre que la précédente, habite la baie
d'Hudson. 3» Les Effrayes [Strix, Savig.) ont l'oreille
aussi grande que les hiboux; leur bec allongé ne se
oooibe que vers le bout, tandis que dans tous les autres
lous-genres, il est arqué dès la pointe ; elles manquent
d'aigrettes (voyex Epfiutb). 4» Les Chats- Huants (Syr-
«tffli, Savig.) ont le disque de plumes effilées et la col-
lerette comme les précédents ; ils n'ont pas d'aigrettes
(ToyesCBAT-HoAirr). 5* Les Ducs (Bubo^ Cuv.) ont ledis-
^e de plumes moins marqué que les chats-huants ; ils
possèdent des aigrettes (voyez Ducs). 6** Les C. à ai-
9rd<es de Vaillant ne sont, dit Cuvier, que des ducs
tot les aigrettes plus écartées et plus en arrière ne se
f^ejèfenl que difficilement. Il y en a dans les deux hé-
Bisphères. Le S. griseata de LevaiUant, qui a environ
<^,3j de tongueur, a le bec jaune, les parties supérieu-
rs du corps d'un brun roux, le dessous d'un blaucrous-
^ 7* Les Chevêches {Noctun^ Sav.) n'ont ni aigrettes,
Bî conque de l'oreille évasée et enfoncée ; quelques-unes
<»t une longue queue étagée (voyez GhbvAchb). 8* Les
^/» [Scof», Sav.) ont les oreilles & fleur de tête, les
disques imparfaits et les doigts nus : des aigrettes comme
te hiboux et les ducs (voyez Scops).
CHOD-PALMISTE. ~ Voyez Palmiotb.
CHRETIEN (Bo.'s) (Horticulture). — Voyez on Chré-
Tin.
CHROMATES (Chimie). — Sels formés par la combi-
naisoQ d'une proportion (50) d'acide chromique avec une
proportion de base.
Tous les chromâtes sont colorés en Jaune ou rouge plus
^ moins foncé, et plusieurs d'entre eux sont employés
™h la teinture ou la peinture. Chauflés avec de racide
^iMydrique alcoolisé ou traités par un courant de gaz
uiforeux, les chromâtes dissous verdissent en passant &
'ctat de sesqnichlorures ou de sels de sesquioxydc de
«ronic. Tous dégagent une vapeur rouge foncée d'acide
^^^^^chromiquCf quand on les chauffe avec du sel marin
**du cl de l'acide sulfurique concentré. Tous les chro-
"^Jtt solubles sont des poisons assez violents.
, '-«'JwiATEs DE poTASSB. — Lcs plus importants des sels
«coporoe, parce qu'ils servent à préparer tous les au-
"tt.Il en existe deux. Le chromate neutre (CrO«,KO)
«t d us beau jaune citriq soluble dans l'eau à laquelle
" ^^^numinique sa couleur, même quand il y est dissous
^.|^^>-petits Quantité. L'eau en prend la moitié de son
P*« i I&*. Sa saveur est fraîche, amère, désagréable et
P^«Jl*Dte; il est vénéneux. On l'emploie à la prépara-
^des chromâtes ; il sert aux indienneurs pour teindre
» t«us en jaune avec le secours de l'acétate de plomb.
^ le prépare lui-même en saturant le bicliromatc de
P'^'^ avec une quantité de potasse égale k celle que
WBienait déjà ce dernier sel
Le bMvrùmate de potoêse est d'une eonlmir orangé
foncé; sa poussière est jaune orange; sa saveur est
fraîche, amère et métallique ; il se dissout dans dix fois
son poids d'eau froide et dans one quantité beaucoup
mohidre d'eau chaude; sa composition est 2CrO*,KO. Ce
sel sert dans les laboratoires et dans les ateliers de tein-
ture aux mAmes usages qoele daromate Motie, mais sa
plus grande richesse en acide chromique loi donne des
qualités particulièreB, Il Jouit à on plus haut degré que
le premier sel des propriétés oxydantes de l'acide chro-
mique; aussi, l'emploie-t-on quelquefois dans la teinture
comme rongeant (voyez Tbintobb). Il neat donc servir,
soit comme principe colorant^ soit comme substance dé-
colorante.
Le bichromate de potasse s'exte«it par le traitement
direct de la mine de chrome.
Si on calcine dans un four à réverbère 2 parties de fer
chromé avec 1 partie d'azotate de potasse, ce dernier sel
se décompose, cède une portion de son oxygène au
chrome et le transforme en acide chromique qui s'unit à
la potasse pour former du chromate de potasse. Comme
la gangue du minerai est quartseuse, il se produit eu
même temps du silicate de potasse et le fer passe dans
les scories. Les deux sels à base de potasse sont dissous
dans l'eau, puis traités par l'acide acétique en excès. Oe
l'acide silicique se dépose; de plus, la moitié de la po-
tasse est enlevée au chromate de potasse, et le bichro-
mate qui en résulte cristallise par évaporation.
MM. Bécourtet Chevalier ont annoncé que les ouvriers
qui travaillent k la fabrication du bichromate de potasse
ont la peau fortement attaquée partout où elle est dé-
nudée, et qu'ils sont si^ets à la perte de la moqueuse
du nez. Ceux qui font usage de tabac à priser paraissent
préservés de cet accident.
Chbomatb db mbrgorb* — Précipité d'un beau rouge
foncé, que l'on obtient en versant une dissolution de
chromate de potasse dans une dissolution de nitrate de
mercure. On l'emploie quelquefois à la préparation de
l'oxyde de chrome.
Chromatb de pi^mb. — Sel d'un beau jaime dont on
fait un grand usage dans la peinture sous le nom de
Jaune de chrome. On l'obtient en versant une dissolu-
tion de chromate de potasse dans une dissolution d'acé-
tate de plomb. Sa teinte passe du jaune serin au jaune
orangé, suivant que le chromate de potasse employé est
neutre ou acide. Les teinturiers, qui en consomment éga-
lement de grandes quantités, opèrent la précipitation sur
l'étofTe même qu'ils veulent teindre (voyez Plomb, Tbin-
tobb).
GaaoMATBS db soodb. — Se préparent comme les chro-
mâtes de potasse avec lesquels ils ont une grande ressem-
blance, si ce n'est qu'ils sont encore plus solubles qu'eux.
CHROME (20) (Chimie), du grec chrômu, couleur. —
Métal dont la couleur rappelle celle de l'étain ; il est
très-cassant et très-peu fusible ; aussi n'est-il, par lui-
même et à l'état de pureté, d'aucune application indus-
trielle ; il n'en est plus de même des combinaisons qu'il
forme et qui sont presque toutes remarquables par leur
belle couleur. C'est de là que vient son nom.
On rencontre le chrome dans la nature en combinai-
son avec le fer et l'oxygène à l'état de fer duromé^ en
combinaison avec le plomb et l'oxygène dans le plomb
chromate ou crocotde; on le rencontre aussi en petite
quantité dans les aérolithes et dans la serpentine^ l'éme-
raude.;
Le principal minerai de chrome est le fer chromé que
les mméralogistes considèrent conmie une combinaison
d'oxyde de fer et d'oxyde de chrome (FeO,OK>'). Ce mi-
nerai contient plus du tiers de son poids d'oxyde de
chrome; on l'a exploité pendant longtemps en F^nce ;
actuellement on le retire surtout des États-Unis, de la
Suède et de l'Oural.
Le minerai sert k préparer directement le chromate de
potasse (voyez ce mot) ; de ce sel on retire Voxyde de
chrome qui sert ensuite à préparer le métal à l'état de
pureté. On calcine à cet eflet au feu de forge un mélange
d'oxyde de chrome et de charbon. On obtient par cette
première opération une masse poreuse, qui e^t un car-
bure de chrome. Cette masse est pulvérisée tlans un
mortier, mélaugée avec quelques centièmes d'oxvde de
chrome et exposée dans un creuset brasqué à la plus
haute température que l'on puisse obtenir d'un feu de
forge. Le carbone du carbure est brûlé par l'oxygène de
l'oxyde, et on obtient une masse grise susceptible d'un
beau poli, ne s'altérant pas à l'air sec & la température
ordinaire, mais s'y oxydant rapidement au rouge som-
CHtl
496
CfiR
br» et se dissolvant fadlement dans l'acide chlorhydri-
qoe; c'est précisément le chrome dont la découverte est
due à Vasqiielin en 1797.
Chrome (Oxtdbs m). — Le chrome forme avec Toxy-
gène de nombromes combinaisons dont voici les prin-
cipales t
Le protoxyde de chrome (GrO), que Ton obtient en
versant de la potasse dans une dissolution bleue de pro-
tochlorure de chrome, et qui, combiné avec l'eau, ap-
paraît à l'état d'hydrate sous forme d'une poudre brun
foncé. Cet oxyde est très-avide d'oxygène, s'empare
{)romptement de l'oxygène de l'air et décompose même
'eau à la température ordinaire. Il forme une base puis-
sante et donne avec les acides des sels bien définis,
mais se suroxydant facilement & Tair.
Le sesguioxyde de chrome eet, au contraire, un com-
posé trèa-sUble. Il est sans action sur l'air et l'eau, est
indécomposable par la chaleur, irréductible par l'hydro-
gène, réductible par le charbon seulement, quand il est
intimement mélangé avec lui ; le soufre même au rouge
blanc est sans action sur lui; mais à cette température
le sulfnre de carbone le transforme en sulfure de
chrome.
Le sesquioxyde de chrome eet vert; il colore en vert
les fondants et est employé pour donner cette couleur aux
verres et aux émaux. On le prépare de diverses ma-
nières, dont la plus simple et la meilleure consiste à
calciner dans un creuset, à une chaleur ménagée^ deux
parties de bichromate de potasse et un peu plus d'une
partie de soufre. La moitié de l'oxygène oe l'acide cbro-
miqne se porte sur le soufre qu'il transforme en acide
sulfùrique; on obtient du sulfate de potasse et du ses-
quioxyde rendu impur par quelques traces de soufre.
On lave la matière pour la débarrasser du sulfate de po-
tasse, et on la grille ensuite légèrement pour en chasser
le soufre. Cet oxyde pulvérulent, vert foncé, est assez fa-
cilement soluble dans les acides avec lesquels il forme
des sels bien définis, mais la calcination lui enlève pres-
que complètement cette propriété.
On peut aussi obtenir le sesquioxyde de chrome sous
forme de petits cristaux ayant la même forme que le
corindon^ en décomposant par la chaleur, dans un tube
de porcelaine, un courant de vapeur d'acide chlorochro-
mique (GrO*€l) ; mais cet oxyde ainsi préparé devient
un produit cher, que l'on ne rencontre que dans les col-
lections.
Enfin, on prépare un sesquioxyde de chrome hydraté
en versant de l'ammoniaque dans une dissolution de ses-
quichlorure de cfirome (Cr^Cl*). On obtient ainsi une
matière gris bleufttre, facilement soluble dans les acides
et présentant cette propriété remarquable, que lorsqu'on
la chauffe graduellement, elle devient tout à coup incan-
descente avant la chaleur rouge et se transforme en ses-
quioxyde de chrome difficilement attaquable par les
acides.
Le sesquioxyde de chrome peut se combiner aux bases.
Nous en trouvons on exemple dans le fer chromé ; nous
en trouvons un autre dans l'oxyde singulier (GrO,Cr>03)
analogue & l'oxyde de fer magnétique.
GBaoMB (Sbls db). — h on existe de deux sortes.
Les sets de protoxyde sont rouges ; leur peu de stabi-
lité les rend sans usage. On les reconnaît au précipité
brun foncé d'hydrate que forme la potasse caustique dans
leur dissolution, précipité qui se transforme immédiate-
ment en un hydrate brun clair avec dégagement d'hy-
drogène ; traités par le chlore ou l'acide nitrique, ils se
transforment en sels de sesquioxyde.
Les sels de sesquioxffde sont verts, rouges ou violets :
les derniers sont les plus communs. Ces trois couleurs
paraissent dues à trois modifications d'un même sel. Le
sulfate vert s'obtient en dissolvant le sesquioxyde de
chrome dans de l'acide sulfurique concentré à une tem-
pérature de 50 à C0«^ ou en faisant bouillir le sulfate
bien. Le sulfate bleu violet s'obtient en abandonnant le
sulfate vert pendant plusieurs semaines dans un flacon
mal bouché ou dans un vase ouvert. Ces deux sels cris-
tallisent le premier en vert, le second en violet avec
15 proportions d'eau. Chauffés à 200* avec un excès
d'acide sulfàrique, puis débarrassés par la chaleur de
cet excès d'acide, ils fournissent un sulfate de sesquioxyde
de chrome, de couleur rouge. Ce sel est insoluble dans
Teau.
Parmi les sels k oxyde de chrome, Valun de chrome
est employé en teintura (voyez Alons).
CnaoMB (Chlorures de). — Il en existe deux.
Le protochlorure blanc donnant des dissolutions bleues
dans l'eau. Il absorbe alors rapidement l'oxyièDe de rdr
et se transforme en oxychlomre de chrome (Gr^Q*0). On
obtient le protochlorure en faisant passer on coonut
d'hydrogène sur du seaquichlorure de chrome lobyibt
dans un tube de porcelaine chauffé au rouge.
Le sesquiehlorure de chrome s'obtient en pailtetto
cristallines, couleur fleur de pêcher, en (diant paas
* un courant de chlore sur un mélange de aesqnioi^ de
chrome et de charbon chauffé au rouge. Ces ptiHetto
sont insolubles dans l'eau pure, mais si l'eau cootinit
des traces de protochlorure de chrome, la dissolutioB âo
sesquiehlorure devient très-prompte et dégage mëor de
la chaleur. La dissolution est verte et doi^oe par en-
poration des cristaux verts. Ces cristaux, cfatoflEte dus
un courant d'adde chlorhydrique, perdent leur eau de
cristallisation et deviennent violets. M. D.
CHROMIQOE (Acide) (Chimie). - Combinaison d*nm
proportion (26) de chrome avec 3 proportions d'osyfr^De
(24). Sa formule est CrO*. On l'obtient en belles aiguilb
d*un rouge cramoisi, en versant un demi-volume d^adde
sulfurique concentré dans un volume d'une disAototm
également concentrée de bichromate de potasse dioi
l'eau à 50 ou 60*. La masse s'échauifo, devient d*Di
rouge intense et laisse déposer l'acide en cristaux pu
le refroidissement. Ces cristaux n'étant pas pan et r^
tenant un peu d'acide sulfurique, on les dnsoat àun
l'eau, on traite la liqueur par du chromate de bar^tt
qui précipite l'acide sulfurique à l'état de salfiuedt
baryte et on fait cristalliser de nouveau.
L'adde chromioue est très-soluble dans l'eaa ; H e«
très-peu stable, cède facilement la moitié de soo oxy-
gène pour se transformer en sesquioxyde de cbreoi
(Cr*0«), et devient par là un oxydant très-éoergiqoe- 1
colore la peau en brun, détruit un grand nombrt à
substances organiques et pourrait recevoir d'importafr
tes applications s'il était d un prix moins élevé. Bmm
sèment, ses propriétés se retrouvent presque eot^
dans les combinaisons qu'il forme avec les bases (vo]rei
Chromâtes).
Une des proportions de l'oxygène de cet adde pea
être remplacée par une proportion de cblof^ ce qn
fournit l'acide cfùorochrmnique (CrO'CI). Pour pn'pare
ce dernier produit, on fond dans un creuset 10 parûa
de sel marin et 17 parties de bichromate de potaae;b
liqueur en fusion est coulée sur une feuille de t^ ga
cassée après son refh>idissement et introduite dans on
cornue dans laquelle on verse de l'adde sulfurique cm
centré. La réaction commence aussitôt ; on Kadièrf e
chauffant légèrement ; il distille un liquide rouge de tanf
d'une densité égale à 1,71 et bouillant à I30".c«
l'acide chlorochromique. Mis au contact de l'esn, ce I
quide se décompose en adde chromique et eo icid
chlorhydrique, en séparant ainsi les éléments d'un
quantité d'eau correspondante. M. D.
CHROMIS (Zoologie), Chromis, Cuv., mot grec, noi
d'un poisson. — G^ore de Poissons acanthnpiér^u^f^
famille des Labroîdes. Ils ont pour caractères les lèrrQ
les intermaxillaires protractiles, le port des labres, mi
les dents en cardes aux m&dioires et au pharynx, •
en avant une rangée de coniques; nageoires teri
cales filamenteuses; estomac en cul-de<ac: et Ca^
ajoute « mais jamais de cœcttms, » De son côté, M. >)
lenciennes affirme qu'ils ont deux petit» ascums au pi
lore, et que dès lors ils ne peuvent appartenir à la ^
mille des LabroideSt * puisque, dit-il, ils ont uncaractèi
anatomique tout & fait contraire à ceux de la thaàik&
Labres, et qui consiste dans la présence de- deux p^
coecums au pylore. » Or, Cuvier dit positivement l
caractéristique des Labroîdes : « Un canal intestioal s^i
cœcum ou avec deux ca-cums trés^petits. » D'où il ^
que ce caractère ne devrait pas suffire pour les rpiir
des Labroîdes. M. Milne-Edwards les place aussi d«
cette famille. Le Petit Cartagneau (Sponts chromts, Lrt
abonde dans la Méditerranée ; c'est un petit poisson d'i
brun châtain ; sa chair est peu estimée. Le Labr- i
Ni7,Bolti [Chromis nilotica^ L niloticus^ Ha8se)q.\i
teint Jusqu'à O'^ÔS de long. Il passe pour le neilie
poisson d'Énrpte.
CHROMULE (Rotanique). — Nom dotmé par de (>
dolle et adopté par Pelletier et Caveaton, à la roatii
verte des feuilles, plus généralement connue aota
nom de Chlorophylle (voyex ce mol).
CHRONIQUE (Maladie) (Médecine), du grec ehront
temps. — Maladie qui dure longtemps : on appelle o
ladie chronique, celle dont la durée dépasse le t«i
ordinaire des maladies aiguës; mais ce terme, évidei
dent^, «glsunt dans le meoie ko» sur le pignon delà
granoe roue d«a lamule* el Iruumetiul leur mouve-
ï^î^li^j* *" """■ J"^'^ '' "*"« d'éch.ppement.
Lenaembte de c«« rouei conitltae le rrtuage. Notre fl.
gure rapréunte dd ehronoraètn sutpenda du» sa balte
P»f e sTiièma de» Urarillom A et B. de ^çod 1 ne pu
participer aux mouremeDU oceuionnâi par lei Taciîea.
Dana les cfaronoiiittrea anglais, I» barillet, au lieu
dengtenep directement aree le pignon de la rone des
A *S*' wr une fusée (ïo^ Hoiuxiaii
C«R 497 CHK
■MDl, n'est pu le mtma pour toutes les maladies, d'oâ
il rtsulie qu il serait difficile d'appllcjuBr cette déBniiion
duce nuDîère rùoureuse i aussi, est-on convenu de dan-
wr le nom de chroniqur à loule maladie dont les symp-
Urnes se déreloppeat, s'accroissent et se succèdent aTcc
leiiteu'. Doc uifiiDa maladie peut passer, de celte ras-
nitre, à l'ttai chronique, après avoir eu une marclie
ligue ; dans tous les csa, celte ditislon dm nsladius en
lipei et ctiroDi(]ues, est purement acolastiqoe et n'a pas
noegrande importance pour la pratique (voyei Aicua _^
mer au dans les obserratoiras astronomiques i la nMsure
du temps qu'ils permettent d'dralner i une fraction de
Mcandn près.
Les chronomètres se divisent en trois rloaies : !■ les
Am/ojMOO montres mariMi, qui sont placùes à demeure
HT les bltimeots; :• les monlies. plus particulièrement
ippeléei ^ante-ttmpt, que l'on porte sur sojj 3* lea I
Mogtt aitroaomiqutt , K pendule, qui aont installées ;
dinires observstoires. Ces derniers iostrumants, lilantà
PMK Bie, ont une marche bien supérieure aux deux
F<cJde)ils,oudu moins sont loin de présenter lesmËmes
fifnrultéi dans leur mode de coaairuciion.
Ou tramera aui articles Uorlogirie el EcH«pp£uenr
ce Qui K rapporte au nuicanisme des montres.
Une boune montre marine est ladispen&able dans tout
Kpp, au long cours, particulièrement dans les voyages
d'nplontion entrepria sur de* mers peu connues! Elle
ilit, eo effet, le seul moyen pratique qu'un msrin puisse
iicii de âélenuner en mer la longitudt du lieu oCi il se
Lculeil elTecluant «a révolution apparente autour de
1> icrn en vingt-quatre heures, et la circonférence de la
fm à l'équaieur étant partagée en BUO' dont le viogt-
<|uuriènnen l&.leaoleil parcourt i&° par heure, 15' par
niDots de tempa, 15" par socor.de de temps; en sorte
<|9'u EXHDeni où il se trouve dans noire méridien, i no-
In midi, U y ■ dâj& une heure qu'il a passé au men-
dia] d'on lieu situé i, ib" de longitude orientale, eique
K n'at qs'ane heure pim tard qu'il passera au roéri-
tei d'un lien «itué i 15* de longitude occiderjtale par
nppon ï nous. Trois horloges bîeu réglées pour ces trois
fei inan]ueront donc en même temps, l'une une heure,
riDire midi, l'autre oiue heures. Si, étant munis d'une
Iwriogs dieu réglée, nous nous avançons vers l'orient,
nus VDTODs noire horloge retarder de plus en plus sur
riitnredes lieui que nous traverserons, et à chaque fois
que le cstud grandira d'une lieure, non* pounons en
çDKlure que nous avons avancé de lâ° de lon):ilude vers
tiTODi. Le contraire aurait lieu, si nous marchions v<>rs
rKddmt. Ou comprend dès Ion l'utilité des cbro-
tondues «n mer. Tant que les astree sont «isibles, le
■unn peut évaluer, à un moment quelconque, l'heure
^tnepniir le lieu où il se trouve. En comparant cotte
Kurel celle de Paris, pareiemple, il peut en déduire
ïDtiinbre de degrés de longitude nul le sépare du mé-
ndjea de celte ville. L'observation des astres lui permet
>ui de déterminer eiactement ta /ûf l'fw/c. 11 peut donc
pouiieriiir la carte le lieu des mers qu'il occupe, calculer
BdiitiiiM au but qu'il veut atteindre ou à l'écneil qu'il
«Il éviter , et déterminer la marche qu'il doit suivre.
Tout cela n'est possible qo't la condition que ton chro-
JiBiOt gardera bien eiactemenl le tanpi de Paris, ou
M moiiis s'en éloignera d'une manière régulière ot con-
°^t- A)ouioot, néaumoina, qu'il est prudent do descendre
« leni;* en temps k terre pour déterminer la longitude
fudet moyens purement astronomiques, et
J^i les faarla accidentels qui pourraient être —
**'■ Il marche du chronomètre, que des causes
'""•ti tendent sans cesse k modifler.
lAmootrei marines sont fondées sur le même priu-
°Wirieiea montres ordinaires! «eulement leurcnnîLruc-
m etiiaBniment plus soignée. ^ouB y retrouvons donc
« [-^iJii/aftur, iVcA 11 pKmsw/, le roi«ioe,le moieur.
i^julaltiir, véritable diviseur du temps, et dont la
^^ règle celle de toute Inmacbine, se compnsed'un
■*>»« «mpenâé pour contre-bal an cer les effeiade la
™«rinrlamachme,el dont les oscillations sont pro
^d p»r an ressort très-Bn, contourné en hélice el ap-
t^mniijojei COMPENSiTEna].
l-fouippemenl est ii/tre (toyai Échappe n eut).
Le molFurest double. Il se compose do d<:uit ressorts
•Kier noUs dans deiu cylindres creui ou iariltelt
a corapenaeni v
a plus
la marche devient plusracileàobtenir.
La construction des montres marines a acquis en An-
gleterre un degré rcmiu^iiabte de perfection. Nos bons
chronomètres peuvent aujourd'hui lutter avec les meil-
leurs chronomètres anglais, mais la réussite n'en est
peut-être poa aussi assurée, ce qui tient i ce que la fa*
bricatioD de ces instruments ne peut avoir en France la
même activité qu'en Angleterre, Les pcrfoctionuements
les plus importants qui leur aient été apportés sont dus
BUi Anglais Harrisson, Kendal et Crahain, et aux Fran-
cis Berthoud, Leroy et Bregoet 11. D.
CHRYSALIDE iZoolo^oj.du grec chmtof, or. ï cause
des belles couleurs d'or dont plusieurs dirysalides sont
ornées. — C'est le second état par où doiveul passer la
plupart de* insecies pour arriver i l'état parfait. Ruppe-
louB ici que les larves des papillons portent le nom de che-
niila, que les autres larves sont connues sous le nom
detiïrj; ainsi lever blanc, si redouté des cultivateurs
et des jardiuiem, est la larve du hanneton; eellesqui
mangent nos fruits sont des larves do diverses espèces,
d'insectes. Voili le premier état ; la chrysalide ou nymphe
est le second. On peut voir, à l'aracleCu£Mi.LE(V.ce mol]
insectes semblent pressentir le change-
ment qu'ili doivent subir, et les précautions qu'ils pren-
nent pour s'y préparer et pour mettre leur chrysalide
en lieu sûr ; on rappellera seulement que, pour qu'ils se
dépouillent une dernière fois de leur enveloppe, leur
peau se dessèche, se fend au-dessou"! du dos, la clienllle
a^andit cette fente et sort de ce fourreau, c'est la der-
nière mue que la nature lui a assignée; la chrysalide
alors, car elle prend déjice nom, est molle ctgluanle ; mais
on peut arec la pointe d'une épingle séparer el dévelop-
per toutes les parties de l'insecte parfait ; quelques heures
plus tard. Ta matière visqueuse s'est dnrcle et offre une
protection solide à l'Insecte; en un mot, cette transfor-
mation s! complète n'a demandé que quelques Instants.
Aussi n'est-ce pas une vraie métamorphose, et avec un
peu d'attention, dit Olivier, on reconnaît que la chr^a-
lide est un véritable papillon enuniiillotté {Dictionnaire
11
CHR
498
CHR
tThisioire naturelle); en effet, si, dans Tesprit-de-vin, on
fait périr une chenille, un jour ou deux avant cette trans-
formation, et si oa la laisse dans la liqueur pendant quel-
ques Jours, afin que les chairs se raffermissent, on par-
vient, avec un peu d'adresse et d*attention^ à enlever le
fourreau de la chenille, à mettre le papillon à découvert,
et on peut reconnaître toutes ses parties. Ce déploiement
artificiel fait voir qu'elles sont toutes contenues sous la
peau de la chenille; elles sont plus repliées, plus res-
serrées, et autrement arrangées que dans la chrysalide.
Toutes les parties extérieures du papillon ont obtenu
leur véritable grandeur, et Ton peut se convaincre que
les ailes, quelque peu de place qu'elles occupent, ont
toute l'étendue de celles de l'insecte parf.iit. D y a pour-
tant des parties qui sont reyetées et qui n'appartiendront
plus à la chrysalide, et par suite au papillon : ainsi au-
cun n'a plus de six pieds ; les dents, les espèces de mâ-
choires et les muscles qui les faisaient agir dans la che-
nille restent attachés à sa dernière dépouille; il en est
de même des filières qui disparaissent. L'extérieur de la
chrysalide se dessèche et se raffermit; on peut la manier
sans crainte de la blesser; mais sa partie postérieure
seule peut se donner quelques mouvements sur les join-
tures de ses anneaux. Quant aux changements qui ont
lieu dans l'intérieur, ils ne se font pas subitement ; le
temps que l'insecte passe sous la forme de chrysalide
est employé à le renore parfait; les organes digestifs se
modifient profondément, ceux de la soie s'effacent, etc.
Et pour que ces transformations s'opèrent , il a besoin
de demeurer un temps plus ou moins long dans une im-
mobilité à peu pr^ complète, inanimé, en quelque sorte.
Fig. lU. .- Chrfialkk do oitehMn.
ne prenant aucun aliment et ne vivant que par la respi-
ration. Dans cet état, il est tantôt mou et décoloré, il a
eu soin de se choisir une retraite sûre pour y subir sa
transformation, et il prend plus particulièrement le nom
de nymphe; d'autres fois les parties extérieures se sont
endurcies, et, moins soucieux des dangers extérieurs, il
se suspend librement ou s'enveloppe d'un cocon, et c'est
la vraie chr3rsalide, parée souvent des plus brillantes
couleurs. Après être resté sous cette forme transitoire, un
parfait (voyez
SECTE, Métamorphose).
CHRYSANTHÈME (Botanique), CAry^onMemtim, Lin.,
du grec chrusos, or, et anihémon^ synonyme de anthos,
fleur. Plusieurs espèces ont les capitules d'un beau jaune
d'or. — Genre de plantes de la famille des Composées,
tribu des Sénécionidées, sous-tribu des Ânthémiaées, Ce
genre, très • nombreux en espèces, se divise habituel-
lement en sous-genres caractérisés par leurs akènes et
leurs aigrettes. Le genre Pyrethrum de Gœrtner y est
presque totalement fondu. Les chrysanthèmes sont des
herbes à feuilles alternes, dentées ou divisées en lobes;
leurs capitules sont à disque jaune et à ligules blanches,
jaunes ou rouges. Le C. qrande marouerile des prés^
Leucanihème, (EU de bœuf{Ç, leucantnemumy Lin., nom
spécifique qui contredit celui du genre, puisqu'il veut
dire fleur blanche), est une espèce indigène très-abon-
dante, et connue aussi sous le nom de Grande tdque-
rette. Elle mériterait, pour ses beaux capitules, d'être
cultivée dans nos jardins. Le C. écarlate (C. coccineum,
Sims.; Pyrethrum cameum, Bieb.) est une belle plante
du Caucase ; ses ligules sont pourprées et son involucre
est composé d'écaillés bordées d'un brun foncé. Le C. ino-
dore (C. inodorum, Un.; Pyr, inodorum, Smith), et le C.
en corvmbe (C. corymhosum. Lin.; Pur. corymbosum^
Wildw) sont deux espèces communes dans nos champs.
Elles diffèrent, l'une par un réceptacle ovoide-conique et
des feuilles divisées en segments linéaires, allongés;
l'autre, par un réceptacle convexe et des feuilles 8-15
paires de segments aigus. Le C, de Vlnde {C, indicum,
Lin.), espèce très en faveur chez les Chinois, a des tiges
ligneuses, rameuses, des feuilles molles, divisées, dentées,
les supérieures entières. On obtient une grande quantité
de variétés de cette espèce par ta culture; ses capttnlei
s'épanouissent de septembre en novembre. Lescoaleors
des capitules sont aussi très -variables dans le c. delà
Chine (C. tinense, Sab.); les
feuilles de cette espèce sont co-
riaces, glauques, sinueuses. On
rencontre souvent dans nos mois-
sons le C. des blés (C. segetum.
Lin.) {fia, 556), vulgairement
nommé Marguerite dorée. Cette
jolie plante a les capitules d'un
jaune vif et brillant , d'où lui
vient son nom vnleaire, et elle
peut fournir nne teinture jaune;
sa tige est d'un vert glauque,
hante de (r,50, à dessin, ra-
meuse, garnie de feuilles am-
plexicaules; les capitules solitai-
res à l'extrémité des rameaux
sont presque aussi grands et
aussi beaux que dans la grande
marguerite. Dans l'Ardennais,
cette plante fait souvent le dé-
sespoir du cultivateur dont elle
étouffe les récoltes. Caractères
principaux du genre : fleurs de
la circonférence ligulées, celles
du disque tubuleuses, à 5 dents;
réceptacle nu ; style des fleurs
du disque à branches non af*-
pendiculées ; akènes Cjrlindri-
ques. G — s.
CHRYSIDE (Zooloffie), Chry-
sides^ laXr.^ûu grec chrusos, or,
à cause de l'éclat de leur cou-
leur. — C'est la sixième tribu
des Insectes de la famille des
Pupivores , ordre des Hyméno-
ptères ; ils ont les ailes infé-
rieures veinées, et leur tarière
est formée par les derniers an-
neaux de l'abdomen ^ à la ma-
nière des tubes d'une lunette
d'approche, et se termine par
un aiguillon ; l'abdomen voûté
ou plat en dessous peut se re-
plier contre la poitrine, et Tin-
secte prend alors la forme d'une boule. Latreille v a éti-
b!i les genres : Pamopès, Stilbe^ Euchrées, Héiychrt,
ElampeSj Chrysis^ Ctepte,
CHRYSIS (Zoologie), Chrysis, Latr. — Genre àlntee-
tes (voyex Chstside) distingué des autres genres de U
même tribu, parce que les mandibules n'ont qu'une crè-
nelure ou qu'une dent au côté interne ; languette entière
et arrondie. Ce sont des insectes remarquables parleais
couleurs brillantes, qui égalent l'éclat des pierres pré-
cieuses ; on les trouve l'été sur les muraille, les vieoi
bois, souvent sur les fleurs; ils sont très-vifs et ont le
vol léger; quand on les prend, ils se mettent en boule.
Le C. enflammé (C. ignita, IJn.), bleu, mêlé de tcti,
l'abdomen d'un rouge cuivreux doi^, terminé par qoitre
dentelures. Longueur, 0«,009. Très-commun aax envi-
rons de Paris, voltigeant près des trous de mars et à»
vieux bois.
CHRYSOBALANUS (Botanique), CAry«o6a/afiit»,lio.|
du grec chrusos, or, et balanos, gland, gland doré. U
fruit de ce genre est d'un jaune d'or et de la grosseur
d'une prune. — Genre de plantes type de la famille àm
Chnjsobalanées^ qui forme le passage entre les Rosinéei
et les Légumineuses, et qui se distingue par des fleon
irrégulières, un ovaire unique à nne loge contenant éeoi
ovules, et un fruit drupacé. Ce genre comprend la Ic^
quiers (voyez ce mot).
CHRYSOCALE. — Voyez Laiton.
CHRYSOCHLORE (Zoologie), Chrysochloris.Ueéif.^
Genre de Mammifères de l'ordre des Insectivores, a
sont des animaux souterrains dont le genre de vie a'
semblable à celui des taupes ; ils ont deux incisivcsfl
haut et Quatre en bas ; le museau court, large et releféi
leurs pieds de devant ont seuls trois ongles, ceux de d<v
rière cinq. Leur avant-bras est soutenu par un troisièn
os placé sous le cubitus. Cette disposition leor donne èâ
forces pour creuser la terre. Le c.du Cap, vnlgaireoieif
Taupe dorée {Talpa asiatica^ Un ), est un peu plos M
tit que nos taupes, sans queue apparente : « C est, q
Cuvier, le seul quadrupède connu qui présente quelqoi
Fiff. SIS.- Orjsutbèw
detbtéi.
GHD 4
mtDCN de ce* beaux refleii mdtatllqaea dont brillent
quelques espèces d'oiseaux, de poiseoiu et d'insecieii ■
un pbil est d'un «crt chtageaDt eo couleur de cuivre ou
de bôonze ; on ne peut apercevoir «et feux. On le trouve
en ilnqoE, et non pu en SiMrie, comme on l'a diL
CBRVSOMÈLE (Zooiode), CArytome/a, Un..du grec
drwM, or. — Genre i'Imeelti coUopliret Ulramèrei,
de la famille d«a Cytliqaa, tribu des Chnsomdines.
Ctneiériié par un corn plus ou moins ovale, Iria^oii-
veie; deux ailei membrùieuseg, repliées, c«diées soua
dM^uiltdun: «nteniiea ploa loiguee que le coneleti
bgocbemunledtiiielènSKipérieure cornée, de deui man-
dibules cornées , tranchao-
CHU
. Ces il
petits, les pli
pas plus de {)~,uiï a ij-,uit
de longueur ; ils sont, en gé-
néral, parés de belJea cou-
leurs écarlate, aiur, bleu,
vert doré, etc. On les trouve
sur le* arbres ; ils se aoui^
riisenl de laun reuillea et y
déposent leurs caufs. Leurs
larves rongent les Touilles dea
arbres. La C, taaguimlente
(C. tatiguinoltnta. Lin ], Ion-
Etie d'environ (r ,0011, noire ou
d'un noir bleuttre, se trouve
ft terre, dans les chunps, sur
le boid des chemins. La C. du
fil «i. - »,,«_«. d. Ç"'P''T'.^,''™?*^'^-"";?,'
frrÏB, mt H bnn. à eor$eiet "leu, de Geoffr. [C.
popaliylAo.) (^?.&67J, longue
de (r,OI!, ovale el arrondie, la tUe, le corselet, le de»-
uug du corps et les pattes d'un bleu un peu verdttre,
iiiii rangea. Sur te saule et le peuplier.
CHRÏSOMÉUNES (Zoologie).— Tribud7ntec/fj{voyei
CBiiioaÈLe), qui a les antennes insérées au-devant des
leniet écartées. Ce* iosectes ne sautent poiut. Ils Toi^
hkoI un asseï |vaud nombre de genr^ dont tes princi-
pini sont 1 les Cribourà, les CtuUirêi, les Humolpes,
tes Ckrytoméla, les Dorùphorti, le» Timarcha.
CURïSOPHRYS, Cuv. (Zoologie). — Nom scientifique
de UflBurai/ï (Poisson).
CHRïSOPKASE (Minéralogie}, Qaarli-agathe-prase,
BiQy.— Variété de calcédoine, qui, avec la demi-trans-
(•'Wt, DlTre une jolie teinte verte, qu'elle doit k un
Dlicite de nickel. C'est la seule qui soii demandée au-
toonlliui; elle est d'un prix asseï élevé et on en r&itde
durmiBie; pirures avec de* entourages de diamants. S»
P^iuieiir spécifique, suivant Klaproth, est de 3,15, Isn-
dUqae celle du silex ordinaire eet de 2,1 oul.Gi c'est
ccpôduit une simple varidté de silex. On ne l'a trouvée
q« prtedeBreslau, en haute Silésie.
CHUTE (Médecine). — On appelle ainsi on déplace-
°>u' général de tout le corps, de haut en bas; leseOéis
"Il chute sont excessivement variés, depuis une inno-
cuiiÉ parbite Jusqu'aux accidents les plus graves, cl
°>i>iK la mort. Il n'est donc pas possible, d'après cela,
i'taoa ici dana aucun détail & cet égard. Ou donne en-
Hnle Doto de c/iule au dérangement, au déplacement
on mime ï la séparation complète d'une partie du corps:
""t on connaît la cAufede la paupière supérieure, du
recium, de la luette, etc. Dans certaines maladies, on
raliuisl Mirvenir I» cAu(e des cheveux i la c/iu/ede»
°^ irriie le plus souvent par les progrès de l'Age ; la
"jiltdosoDglEa succède aussi à dea affections ciiirurgi-
ulei ie» doigts, telles que contusions, écrasements, pa-
s»rij,nc.
CHUTE DIS cosra (Physique). — Mouvement que
paneni i«8 corps lorsque, abandonnés k eux-mêmes, ils
iMbent ver. la terre.
la vapeur. Cette résistance de l'ai
corps est d'autant plus grande qu'i
'IIA! ails ml A^m„
mouTenMBt des
présentent ont
}lus eŒcace qna
tt une moindra
corps, en dehors de eet Jeux cou-
. , ■ sur le pliénomèue. Ca fui Galilée
qui, le premier, découvrit la cause de l'inégale rapjditd
de chute des divers corps. Il façonna avec des substan-
ces trte-divencs de petites boules, toutes de mâme di-
- les laissa tomber en mEme temps du haut de
surrace plus étendue; elle ei
le corps soBs un même volun
masse. La nature di
diiiona, est s;
ir de Pise. Toute» ces boule» touchèrent le sol presque
lème moment En les déformant de manière qu'elW
""—'•"' * ''-ir àea butûm^b Inégales ■
M iaéga-
•"■lieit rapidement; les corps d'une densité faible'
2*^ It duiet, tombent avec une extrême lenteur.
■u comprimons le duvet entre les doigts de manière à
n lomer une petite boule, et réduisons le plomb en
*Mle eitrémement mince, il pourra arriver que le du-
tei Wml» plus vile que le plomb.
Ujmi un tube que l'on a vidé d'air, tous les corps,
UunH ou légers, tombent aiec la même vitesse. S'il en
« jntrenient dans l'air, la cause en est due à la résis-
^■K de ce gsi, résistance qui peut nous paraître in-
~^ quand nous marchons leoteaieot, mais qui de-
"«tiiirtj-iqiDifBste quand nous lomnies entraînés par
; il les vit atteindre le sol î des moments
_ -..^ — l'un do l'autre.
Ce fut également Galilée qui, le premier, détermina
les lois auirant Jesquelles s'effectue la chute des corps,
et, pour se garant* de i'inffuence retardatrice de l'air,
il ralentit considérablement la vitesse du mouvement en
l'effectuant sur un ;i^iin incliné, au lieu de le laisser se
produire suivant Ja venicale. L'appareil dont il se servit
cou^tait simplement en une pièce de bois creusée dan*
Me IH. — HuaiH fài'wlxi.
e sens de sa longueur d'une gouttière hémlcf lindrique,
lu'il inclinât plus ou moins a l'borison, et sur laquoHs
J faiaait rouler une boUe de cuivre. Il trouva aiud que
les eapaceapareourus, comptés du pointdedépart,cn)is-
saient proportionnellement au carré des temps tm^oyél
pour les parcourir. Grimaldi, Rlccloli, Newton et Dâa<
gulllers, vérifièrent cciteloi par de nouvelles eipériencas,
mtis Ift Duehiiw II plus Ingénieuse et U plut ^érftlemem
employas à cette étude eitcelle qui fut imaginée, en I1SI,
parAtwood, profeneur i l'univenlté de Cambridge. Nom
en donnons id une Agnre. El!o w compote d "— -"-
lonne en boit F. au tommel da luiaslie le iroi
poulie trta-moÛlé AB, dont t'ue appuie par chaciue de
m wtrémlléi lur une paire de pouliet i ]an(«a crol-
téea, dant le but de diminaer les rroitemeiiis de cet aie.
Sur Ift gorge de !& poulie principale, paae un cordon de
tôle trto-fiD dont )et deui extrémité aupporlent deni
inaitM dgtila». Cet deux mtuet a'éqailibreiit donc niu-
ludlement) mait si l'on vieot i ajouter 1 l'une d'ellei
une petite maate additionnelle, l'éqniUbni est rompu, les
detu muaca sent entraînées simullsn^meDl "
iDant d'autant plut lent, que ta masse addi . .
plnt petite par rapport à la masse totale enlra1né<>. La
cbote peut doQC ainsi être aotani ralentie ,
aire. Ponr meturer les espaces parcourus, on a disposé
verticalement dam la machine une règle CD diriaée
cenliaiëtret, et, pour mesiu^r les temps, cetts machi
est en outre munie d'un pendule A secondes H. Pour faire
l'expérience, l'un de« poida étant chargé de
adklltjonnclte calculée convenablement, on le toulËve
Jutqu'au zéro de l'échelle, où on l'appuie
tile lame da ooirre qui s'abaisse d'elle
l'effet du mourenienl d'Iiorlogeric
d^na seconde- A Is diriiton 10 de la riglQ divisée, o
flie un plan de cuivra P, et on fait o«clllcr le pendu!
A nn certain moment le corps tombe, ci h l'insiant o
bat U aecoode «uivuitc, il Tient heurter le plan P
M) CHD
(T.IO ont donc été parcourua pendant la pntidlrt it-
conde. En recommençant l'eipérience et mettant le pla-
teau P i la division 10, 11 bndra deoi tecnrda u
poida ponr l'atteindre; oa traDTCrall de memeqs'Û U
faudrait trois secondes pour arriver i la dirision SOiV
ainsi de suite. Les espaces parjuras dont dM Hnpt
I*, !', 3*... tont donc entre eai comme let nomlra I,
4, D...
La viteaae de la cbute de> corps augmente à attm
que se prolonge la dun!e de cette cliuie : elle croli pra-
portionnellement k cette durée, devenant double an bdol
d'an temps double, ainsi qae la ntacbine d'At»Dod pif-
mat de le vérifier en supprimant i un certain numml
la masse additionnelle par la moyen d'un corseor iimo-
lalre F. Cette Titesse est ^ale daoi la chute libre à
9*,B09au bout de la premiËra seconde, 0",R08Xlu
bout de ta deuxième seconde... Au bout de dix secoiiiles.
elle serait de 9g>,09, c'est-à-dire qoo, si ■□ bout de au
dix secondes, la pesanteur cessait tout A coup d'agir un
le mobile, cetni-ci continuerait ta route avec >t vileu
derenue constante et capable de lui lûre parcourir SCW
en une seconde.
Récemment, le général Hortn, directeur du Coiuo-
Tatotredes arts et métiers, a imaginé pour la T^riÂuiino
desmCmes lots une machina fondée sur un principe dont
il a su ^rer, dans plusieun circonstances, un eicelloii
parti. Nous en donnons ici une vue de profll. Elle k
compose d'un cylindre vertical en bols U, mobile aaloor
de ton aie au moyen d'une vis sans fin dont il est moni 1
son eitrâmité supérieure, et qui angrtuie arec nne mat
dentéeRmoe par nu poidsP. Dn petit moulinet à aileues
vM'ticaletL, mobile en même (empaque le cylindre, «en
A rendre uniforme la marche de celui-ci. En avant dg
cylindre, en tn, se trouva une masse de fonte retenue pu
nn crochet et uiunie d'un crayon dont la poinie appoie
doucement tnr la surface du cylindre. Loréqae la iiiu^
cbe du cylindre est réguIlËre, on lAclie le poids m qui
tombe verticalement ; mais, comme pendant sa ^ott li
surface du cylindre se déplace horliontalement. leavroo
y dessine une courl» dont l'inspection conduit A 11 vf
riflcation des lois indiquées plus haut.
La rapidité de la chute des corpa croissant avN b
durée de cette cbute, on comprend que l'intensité ds
choc d'un corps sur le soi t'accroisse arec la biotctt
d'où tl est tombé. La résistance de l'air peut c^wniliiil
modifier ce résultat; comme elle croit avec la viteist,
elle peut, pour une vitesse donnée, devenir égale 1 It
pesanteur du corps qui tend A accélérer la marcbe de
celui-ci. Cette marche devient alors unifome, et Isri-
tetse constante. C'est, en particulier, l'effet produit par
les paracliutes.
CnuTE n'EAD (Mécanique appliquée). — Paasage brat-
Suc d'un cours d'eau d'un niveau i un autre. Lea clniiM
'eau sont naturelles ou artifleiellos; dans ce dpmier
cas, elles sont produites par un barrage établi en in-
vers du lit d'un ruisseau, d'une rivière ou d'un Heure.
Le nircai) de l'ean s'élève au-dessus du barnfc; m
pente s'sITaiblit, et par conséquent a ' - —
la même '
tion du cours d'eau doit être augmentée d'ai
que sa vitesse est plus amoindrie. Les mOaiex efleti»
reproduisent au-dessous du barrage par l'abaistemcni da
niveau de l'eau en ce point.
La force ou puissance dynamique d'uoe chute d'fse
peut ta calculer aisémonu Supposons d'alwrd que l'eu
s'écoule en déversoir paMessus le barraae ; l'eto pv
sani ainsi du bief d'amont dans le liiefdaval, tonibErt
d'une hauteur égale ili différence des deux nivetoid»
l'eau diins les deui Itiefs; te travail de la pesanteur >o
cette eau sera donc égal au poids P de l'eau qui coulseB
une seconde, multiplié par la hauteur de la chute on P&
Prenons pour exemple In chute d'eau provenant du bar-
rage effcciaé sur le jMtlit bras de ta Seine, ao-de*osl
du pont Neuf, i Paris. Ce bras, su moment des ba.'cM
eaui, débite environ 100 mètres cubes ou lOOOfln liU|
d'eau pir seconde; la Ijauteur totale de la cbuie pcil
s'éiercrà l",50i le travail pur seconde »er»illSO0O0^
iograminètras, et la puissance théorique de U cbute dj
SOOO clievaui-vapcur, un cheval-vapenr correspondasf
à 15 kiiogrammètrespar seconde. Cette force croîtrait
avec l'abondance lien eaui. . J
Supposons maintenant qne l'eau, au Itau de ptti^
par-dessus le barragp, s'écoula par-dessous, a' ""
d'une vanna établie du façnn k laisser passer tOL .
qui arrive k la chute. D'apréi le tbéorèow de 1
a Td
CUT I
ikelU [vojiei ËcoulihintJ, U tIuim de l'eau tor-
iiiitd«l»TKineier»&«lBiV=VîsH^, H' eiprimanl
lihuKCTdD alfein dut! )e bief d'amont, ta-dentndii
crnUcda II TuiM. La puiiianct vivtàt cette eauMn
f^, H ^tut la DiMW de l'mo et V u viiene. C'eai U
€r, H^ «H le poidi P de l'eau qui pitM | la quantité de
DiTilf donoie 1 l'eaa qui trarene 1* tanne lera donc
PU', c'M^à-diIe «lactement ta œm* qne il l'eau efit
ptué paiHlnni le déTenolr pour tomber d'noe hau-
itar S, Eue fol* anivëe aa alrean du centre de U
TUM, elle conilnne i tomber Joaqu'aa QWeaD da l'sau
dut to bieria£riear.
De Uate muiiiira, Ik pulaunee d'one cbute d'eau a
doDc pour eipreaaioD PH. Cetu puiitance est utilisée
fu let rietpleuri hydraulique! aa jqaeti elle ae tranimet
<o putie. Il faut, en effet, toujoun bien distinguer la
pDiMuee tbâoriqtio CD absolue PH d'une chnle d'eau,
àt la portion de cette puiiMOce qui eat recueillie par let
t(cep(g«n; celle ptK^on carie beaucoup arec la naiura
(I rtut d'entretien du râc«pleur, et peut cuiller entre
0,11 et 0,80 de la puiuaace ibérique. r.'<«t le travail
■laalii Hul qu'il confient d'introduire dans les aciea rd-
giUin uiqoel* peut donner lieu la rente ou la locaiioa
d'nne ebate d'eau, i moins qu'an lien da louer la cbute,
«1 n loue le récepteur dont on le i^rre l'enlreiien
(KKI ROHM HTDUDUOUIJ}. M. D.
CHYLE [Pbyalologiej, en grec chutai, Itumeur. — C'est
h Dota que l'on donne an liquide qui forme la aang, La
■Mna en eu dana les produita de la digestion, et son
ttilntttiim nt le résultat de celle fonction. L'aapect do
te liquide varie salrant la nature de* altmentiet laiiint
In aoiiDMicbei lesquels on l'obeerrei c'est ea général
on w blaiK taiieiu, d'une odeur particulière et d'une
UKOTEtlâe et alcaline. Longtempa on Ta r^ardé comme
le produit oDique et complet de la digestion ; on ne peut
Hiosrd'hDi conserrer de telle* idées, puisqu'on sait
C'uie partie notable de* produits digestif* provenant
matières laeeluroklei et ilbnmioolda, piend la route
te KiiMB et passa fc traten le foie (rorei Fo», VstMSJ.
Ceqidearaclériie le cfajie, c'est l'abonituce des maiitret
pÛM ; \t cbyle laiteai crime couune le lait, et oifime,
\mpTi eat simplement opalescent, ce liquide montre en-
an iD microscope de nombreux globules misseai ; aussi
UM* Ir legarder comine l'émuision graiBense produite
«u llnUoence du suc peneréaliqne et comme représen-
lui «mtont le* prodnit* de la digestion des corps pas.
uw émnldon a pour base la dissointloo qtti Imbibe la
uw iliaientaire, de telle sorte que le cbyle renferme
iwi de l'albuminose et des quantité* plo* ou moini gran-
<a de sDcra. Hais les raisseaui cbyliTtoes (roycz ce
■ml] paninent Être le chemin particulier que suivent les
wi*ns grusca pour arrirer dani le sang. Du reste, i
«Mue que le chyle nranee dans l'intérjeur des vais-
tEua lymphatiques, U se cbaree d'une quantité de plus
<°flw considérable de llbrine, il prend en m^me temps
on laine rotée, et sa nature se rapproche de plua en
pu éa eella du sang arec lequel il va s'unir dona ta
ra« «n*c/aDiA» yancAe, où débonehe le canal thora-
ŒÎfUreRES (ViiBSaauï) (Anatomle, Physiologie), —
ui Minme ainsi de* espaces de canaux vasculaires de»-
^1 transporter le cbyle. En I61Ï, Aselli, profesteur
* nne, déconrrait que si l'onouTie on animal pendant
'■ "iltitwn d'nn repaa copieui, et sartont riche en ma-
^ pisMS, on l^erçoll dans le métentère, & cAté des
neMBi sanguins, d'autres TaisMani rendus visibles
pv m HqnideUaiK laiteux qui les remplit) Aselli les
■WKM eaàttaux laclùi mai* le liquide an'a^ mmisn.
•jsntété appel' -'-'- ■--■--•-■-
—^thyliférrl: il
'Hsiiélë, abondent surtout dans sa première portjoi.,
J""! Uio* répandus dana la demièi* et deTiennent rires
J»"»»!™ Intestin ; leurs premières racinea, trèa-fluea
°umd. s nnisaent, forment desrameaui plus gros, puis
^UJW froncs principaui qui, en avant de la colonne
^j™», nn peu an-dessous du diaphragme, eonsti-
T^^Mrentfcraent nommé le rrtemoir ou la cileme
* ™!"*'' Oe 11, part on canal unique, nommé tonal
Ihoraciqut, qnl réunit en même wmpa les chylifèn»
et tons les raiMeanx lympbatiques absorbants nés ries
divers points dn corps. Ce canal chemine le long do la
colyuM vertébrale et un peu à gauche, k edté de l'artère
aorte et Jnsqu'an niveau de* elavienfesi 11, llvlentsa
moyen dea viHoiiUi inleitinalti, petits niamenti d'une
nature membraneuse, existant en nombre Incommensu-
rable (ur toute la surface de la muqueuse. Ôiacune de
cea Tilloeitéa eat l'origine d'un on de plusieurs vaisseaux
chyllfère*. et leur constitue une sorte de racine plongeant
dans ta masse allmeaialre.
CHYLIFICATION {Physiologie}. — Cest l'enstmble de*
phénomènes chimiques qui concourent 1 l'élaboratian du
ehy/t. A mesure qne la digestion stomacale a'HfTectne, la
chyme [voyei ce mot) glisse vers l'ouverture du pylore et
franchit, pour pénétrer dans le duodénum, le spnincter
de cet oilHee, qu'il ferme 1 toute matitre Incomplète
ment digérée. — La première portion de l'intestin est
arrosée par deux liquides qui. versés sur le chyme, y dS-
termiaent de nouveaux changements i ce* deux liqaidea
sont la tiU et le tutpaneréaUgue.
a. La bile, sécrétée par le foie, est un liquide d'un
vert sombre, amer et oanséabood, 1 réaction alcaline,
et sa composition chimique rappelle la nature des sa-
vons (voyei Biuj.
b. Le lue pancnatïque a surtout été étudié depuis que
M. Cl. Bernard, dans des eipériences 1 la fuis ingénieuses
et célèbre*, l'a extrait en quantité sulBiante du corps
des animaux vivants et a démontré son rOIe dans le trs>
rail digestif. Ce liquide est clair et Incolore, et ressem-
ble complètement 1 ta salive par ses propriétés phTsi-
ques ; mais 11 contient un principe spécial nommé aans
ces derniers temps pancrtaline, et qui loi doBue des
propriétés chimiques toutes particulières.
A son arrivée dans te duodénum, le chyme est arrosé
par ces deux liquida; il y reçoit de la bile une coloration
jaune, légèrement veidltre ; mais blentût apparaissent 1
sa surface des filaments d'une matière blanche, lactes-
cente, très-riche en graisse, et que l'on nomme te ehijte.
On a beaucoup eipérimenlé pour déterminer le rûle
respectif de chacun des deux liquides dans la chyUflea-
lion. La bile paraît surtout destinée à neutraliser t'ncU
dite du chyme; on ne peut dire autre chose de positif
sur r« liquide ; son véritable rate est encore très-obscur
et a donné lieu 1 une foule d'hypothèses que Je m'abstiens
de signaler ici
On connaît mieux l'action du suc pancréatique. Dès
IB16, HH. Bonchardat et Sandres ont démontré qu'il
déterminait la transformation des fécules en glocose, et
complétait tiinsi, après la désorganisation accomplie dan*
l'estomac, l'action incomplèto de la aaiive. Quelque* an-
nées plus tard, H. d. Bernard lui ttécouvrit une action
(1) rif. sgo.— L> Hoil ihtmeiqoe «1 iHnlHcain chulitèrei
rlici l'bonnoM i U leine porte *1 Ifsvtiseid* rialtsIiD. — f, poi^
lioa da l'intntin |rtla luipcsdus à su limbtiu di mtMnièra,
dinti. — d, rtiiphrit;nic . — ft ton. — bb, »(iii» porte, qui rtu-
ilitsrdinslf foie, d'ol le
tiiphfitiiie. -
rti'riBi'tn* diu la t
1, — B, origine dn eiiil Ibonciqae, réierroir d
:(, cinit tliariciqui qui rcfoii Its ckilirèret cl 1
-eiaiitn> — ta, tcim nn saptrisar*.
CIC
502
CIC
spéciale qa*i] doit à la pancréatine. Par des expériences
Dombreoses et bien faites, il établit que l'émulsion grais-
seose que subissent les matières grasses neutres dans le
duodénum est provoquée par le suc pancréatique. G^uc
a la propriété de les transformer en un liquide émul-
sionoé, lactescent, qui donne au chyle son aspect parti-
culier et qui est parfaitement préparé pour être absorbé
et porté dans le sang. C'est donc une véritable digestion
des matières grasses neutres, et le suc pancréatique en
est ragent essentiel (voyex Chtlb).
CHYME, CHTMiriCATiON (Physiologie). — Les phéno>
mènes chimiques qui se passent dans Testomac, pour le
travail de la digestion, sont complexes et ont été connus
autrefois sous le nom général de chymification. Si Ton
se borne à examiner physiquement le doI alimentaire
après qu'il a subi Taction de Testomac, on le trouve con-
verti en une p&te semi-Quide grisâtre douée d'une odeur
aigre toute spéciale, et que depuis longtemps on ap-
pelle chyme. Cette p&te a une réaction acide très-mar-
quée, et les tissus organisés des aliments ne s'y retrou-
vent plus et semblent avoir subi une dissolution qui les
rend méconnaissables; on regarda le chyme comme le
Sremier résultat du travail digestif, comme un magma
es matières nutritives avec celles qui ne le sont pas.
Nous aiirions donc à établir ici pourquoi la chymification
doit être regardée aujourd'hui comme un acte très-com-
plexe, et pourquoi le chyle ne peut plus être considéré
comme le produit essentiel et entier du travail digestif;
ce serait isoler du travail de la fonction dig^tive un de
ses actes les plus importants ; c'est pourquoi nous ren-
verrons au mot Digestion.
CIBOULE (Botanique), francisé do cepuia, petit oi-
gnon. Théis fait néanmoins remarquer que ce nom pour-
rait bien être altéré de sumboloun, nom arabe de la
plante. — Espèce d'Ail cultivée pour servir aux assaison-
nements. C'est VAU fistuieux(Aitum fistulosum. Lin. ),qui
présente des bulbes coniques ou oblongs, des feuilles cy-
Undriqoes, ventrues et fistuleuses. La hampe de cette
espèce atteint jusqu'à 0",70 de hauteur, et se termine
par nne ombelle globuleuse composée de fleurs blanches,
a sépales oblongs, les extérieurs un peu plus courts; les
étamines sont saillantes. La ciboule est originaire de la
Sibérie. Cette plante estvivace; mais dans les potagers
elle est traitée comme une plante bisannuelle, et a une
certaine importance au point de vue de l'économie do-
mestique. On la sème en terre légère, à deux saisons de
l'année, la première en février et mars, et la seconde
vers la fin de juillet; on la replante environ deux mois
après. Les variétés nommées C, blanche hâtive et C. vt-
VQce^ vulgairement C. de Saint-Jacques ^ se cultivent
aussi dans les potagers comme plante vivace : cette der-
nière réussit très-bien en bordures; on la propage au
moyen des cayeux que l'on éclate au printemps et en
automne. G — s.
QCADAIRES (Zoologie), Cicadariœ^ Latr. — Famille
d* Insectes hémiptères^ section des Homoptères, qui se
distingue par leurs tarses comppsés de trois articles, an-
tennes ordinairement très-petites, de trois à six articles,,
en forme d'alêne et terminés par une soie. Les femelles
sont pourvues d'une tarière pour déposer leurs œufs. On
Ie3 divise en deux groupes : l» Les Cigales proprement
dites {Cicada^ Oliv.; Tettigonia, Fab.}, ou les Chan-
teuses; elles ont les antennes de six articles et trois yeux
lisses Les mâles sont pourvus d'organes sonores (voyez
Cigales). 2^ Les Cicadaires muettes n'ont que trois ar-
ticles distincts aux antennes et deux petits yeux lisses.
Leurs pieds sont, en général, propres pour le saut. Us
n'ont pas d'organes sonores. On les subdivise en Fulgo^
relies^ qui ont les antennes insérées immédiatement sous
les yeux et le front souvent prolongé en forme de mu-
seau ; on y trouve, entre autres, les genres Fulgores^
Otiooères, Tettigomètre, Asira^ues^ etc. ; et en Cicadelies
(voyez ce mot), qui sont les Cigales ranàtres de Unné.
CICADELLES (Zoologie), Cicadella, Latr. — Un des
genres de la famille des Cicadaires (voyez ce mot), qui
forme avec les Fulgorelles la subdivision des Cicadaires
muettes, et se distingue de ces dernières parce que les
antennes sont insérées entre les yeux. Ce sont les Ciga-
les ranàtres^ de Linné. Les principaux sous-genres de ce
groupe sont : les MembraeeSy les Centrâtes^ les Mtalions^
les Ùdres, les Cercopes^ les EulopeSy les Cicadelies pro-
pres (ret7i^onia,01iT. ; Cicada, Lin., Fab.) dont la tète,
vue en dessus, est triangulaire, sans être néanmoins
très allongée ni très-aplatie.
CICATRICE. Cicatrisation (Médecine), en latin cioa-
Irix, du grec kikus, fort. — On donne le nom do cica-
trice au tissu fibro-celluleux qui réunit les solndons de
continuité des corps vivants, ou à la pellicule membrs-
neuse qui recouvre, après la guérison, les ulcères ob les
plaies qui ont suppuré : le nom de cal a été spédilemeot
consacré pour désigner la cicatrice des os (vova (Ui).
La cicatrisation est la série des opérations par leiqaeiks
la nature accomplit cette opération. Lorsqu'il y i one
simple division des parties, que celles-ci restent en coq-
tact, et qu'il n'y a pas d'inflammation, la réunion 3*opère
promptement au moyen de la l^phe coagnlable qoi se
répand entre les surfaces divisées et les recolle immé-
diatement ; aussi, ce mode de cicatrisation a-t-il reçu le
nom de réunion immédiate ou par première intmlim.
Lorsque les lèvres de la plaie par divisions restent éca^
tées, ou qu'il y a perte de substance et que la réumon
n'a pas été faite, voici ce qui arrive : le sang cesK bien-
tôt de couler, il se fait un suintement séro-sanguinoleot,
la plaie se dessèche, bientôt elle s'enflamme, il l'en
écoule un liquide séreux d'abord, puis un peu visqneoi,
jaunâtre, crémeux ; c'est du pus. Au fond de la plaie se
développent des granulations coniqnes, rouges; œsoot
les bourgeons charnus (voyez ce mot). Alors les bords ta-
méfiés se dégorgent, s'aflaissent ; ifai se rapprochent do
centre et diminuent ainsi l'étendue de la plaie : one
couche blanch&tre , mince , de Ijrmphe coagulaUe, se
développe de la circonférence au centre vers lequel elle
s'avance peu à peu, ou si la surface est considérable, il
se forme dans difl^érents points des espères dllots; ton-
tes ces couches membraneuses se réunissent enfin eo
prenant de la consistance; elles recouvrent la plaie toot
entière et la cicatrice est complète. Celle-ci reste quel-
que temps mince, rouge, facile à rompre ; elle est très-
sensible ; l'épiderme qui la recouvre se renouvelle fré-
quemment. Peu à peu elle se décolore, devient mtme
plus pâle que le reste de la peau ; elle est d'aillesn dé-
pourvue de follicules sébacés et de bulbes pileoi. Elle
devient souvent douloureuse dans les changements at-
mosphériques. F — s.
aCATRISANT (Médecine), qui aide à la dcatrisadoo
des plaies. — On a donné ce nom à des onguents, à des
sucs de plantes, à des topiques, en un mot, anzqoels oo
attribuait la propriété de hâter et de favoriser Is dct-
trisation des plaies: il n'existe pas de médicaments qa'oo
puisse appeler spécialement cicatrisants. Il n'y a que des
moyens de remédier à certains accidents qui peuvent en-
traver le travail de la nature et retarder la dcatrisatioo;
par exemple, s'il y a une inflanunation trop vive, il fto-
dra avoir recours aux émollients ; s'il y a de la mollesse^
de l'atonie, on emploiera les tonique : ainsi voilà d^
médicaments d'une nature opposée, qui deviendront ci-
catrisants au même degré, mais dans des drcoostaoces
diflérentes (voyez Cicatrice).
CICCA ou CHésAMiuER (Botanique), Cicoa, Lin. -
Genre de plantes de la famille des Euphorbitxàs, et
comprenant quelques espèces d'arbres et d'arbrisseaoi
de l'Asie tropicale et des Antilles. Le C. disticha, Lio-,
Chéramélier à feuilles distiauées, a des rameaux élancés,
allongés, très-simples; feuilles alternes, ovales, lancéo-
lées, aiguès, très-entiôres; fleurs petites, monoiquef»
réunies par groupes sur de petites grappes, à la base des
rameaux. Ses fruits, qui sont acides et agréables ao goût,
sont connus, dans l'Inde et aux Antilles, sous le noo de
Cerises des (les. Les habitants les mangent avec plaisir-
Caract. du genre : fleurs monoïques ; les mâles compo-
sées d'un calice à 4 folioles arrondies; point de corolle ;
étamines, 4 ; dans les fleurs femelles, un ovaire sorooote
de 4 styles. Le fruit est une baie globuleuse, à 4 coquea
avec une semence dans chacune. G— >•
CIŒR (Botanique). ^ Voyez Pois.
aCINOÊLES (Zoologie), Cicindela, Latr. - G^^
d'Insectes coléoptères pentamères^ famille des CarMf'
siersy tribu des Cicindélètes. Ce sont des insectes dont
le corps brillant est ordinairement d'un vert P*"*^
moins foncé, mélangé de couleurs métalliques, avec des
taches blanches sur les étuis. Ceux-d sont durs et i«-
couvrent deux ailes membraneuses repliées. On les tiww
dans les lieux secs, exposés au soleil Les ckm*a»
courent très-vite, s'envolent dès qu'on les approche, et
prennent terre à peu de distance. Elles sont très-voraces
carnassières, et vivent d'autres insectes »««J5°!!
elles années de fortes mandibules. Les larves des ei^
qu'on a pu observer sont longues d'environ ^*^^ , *^
sont si voraces qu'elles mangent les autres l»'^»* JfîJ:
espèce. La C. champêtre (C. campestris. Un.) a eonr^
Ow^OM de long. Elle est d'un vert pré en dessus; cinq
points blancs sur chaque élytre. Commune daos looï*"
CID
503
CIE
rEorope, au printemps. La C. hybride (C. hyhrida, lÀn,)^
an peu plus grande que la précédente, est d'un gris yer-
d&ire, teinte dorée ou cuivreuse en dessus, vert luisant
doré en dessous. Deux taches blanches sur chaque étui.
Ihns les sahlonnières. La C. des forêts {C, sylvatica,
Lio.), qu'on tronye danft les bois de pins de la forêt de
Fontainebleau, est très-yoisine de la précédente, mais
elle a le corps noir.
aONDÊLÈTES (Zoologie), Ctctnd:f/<f/«, Latr.^Tribu
à'inseetes (rojrex CianDèLfs), à six palpes, pattes pro-
pres à la course, extrémité des mâchoires terminées
par on crochet, mandibules trte-fortes et très-dentées.
Elles ont la tète forte, de gros yeux ; sont éminemment
carnassières. La pluptft des espèces sont exotiques. On
les a difisées {Règne animal) en neuf genres, savoir :
les ifon^iicoref, les Mégacéphales, les Oxycfieifes, les
EuprosopeSy les Cicindèles propres, les Cténostomes^ les
Thérates^ les Colliures^ les Trtcondyles,
CICUTAIRB (Botanique), Cicuta, Un.; Cieutaria^
LamL — Genre de plantes de la famille des OmbeUifè-
m^ composé de trois espèces, qu'on trouve en général
dans les lieux aquatiques, les prés humides ; une seule se
Tencontre en Europe, les deux autres en Amérique. La C.
9f^iique {picutaria aquatica, Lamk; Cicuta virosa,
lin. ) a une tige cylindrique, flstuleusc, haute de près d'un
mètre; elle est garnie de feuilles ailéà, d'un vert foncé,
i folioles étroitâ, lancéolées, dentées; fleurs blanclies,
eo ombelles I&chea. Elle croît en France, sur le bord des
étangs. Elle est vivace et fleurit en été. Toutes les parties
de la plante sont on violent poison pour l'honmie. Il donne
lien aux mêmes accidents que la dguê (vovex ce mot). Il
ne liant pas la confondre avec la pheilanare aquatique,
qn'ott appelle aussi vulgairement ciyuè d'eau (voyez
pBtLUNDBB). Caractères du genre : involucre nul ; invo-
lacelle multi-foliolé, calice à limbe &-denté, 5 pétales^
orales, courbés, & ôtamines, ovaire inférieur, deux grai-
lies ofoldfs appliquées Tune contre l'autre.
CIDRE (Cliimie industrielle), du latin sicer, Kqueur fer-
mentée. -^ Le cidre est une boisson qui remplace le vin
dans certaines contrées, et particulièrement en Norman-
die. Il se fabriane avec les pommes ; on a cependant vul-
gairenient étendu ce mot à des liqueurs fermentées pro-
reoaat d'antres fruits, et même du marc de raisin dont
le jns a été soutiré pour le vin. Les meilleures pommes
à ddre sont âpres, amères au goût; ce sont elles qui
donnent le cidre le plus riche en alcool, le plus facile à
eomover et à clarifier; les pommes douces viennent
après, et en dernier lieu les pommes acides.
Après la récolte, ces fruits sont mis en tas potir y com-
pléter leur maturation, puis, au bout d'un mois ou six
semaines, on les écrase avec un pilon en bois dur, ou
BOUS nne meule verticale en bois, ou enfin entre des cy-
lindres cannelés en bois, pour éviter d'écraser les pépins
<lni donneraient an cidre un mauvais goût ; puis on les
met immédiatttnent en presse à la manière du raisin ;
tOQtefois, quand on veut avoir un ddre très-fortement
coloré, on dépose la pulpe dans des cuviers en bois, où
on la laisse macérer pendant plusieurs Jours en la re-
noant cinq à six fois par jour, pour l'empêcher d'entrer
«0 fermentation. La pulpe portée sur le pressoir s'égoutte
xras son propre poids pendant vingt-quatre heures, et
<ioone la mère goutte qui fournit le cidre le meilleur;
puis on presse fortement. Le marc est ensuite délayé avec
2S p. 100 d'eau, et soumis, au bout de vingt-quatre heu-
^t ^ une seconde pression , quelquefois même à une
troisième avec 35 p. 100 d'eau, ce qui donne un cidre
t^^ble, consommé par les gens pauvres. On calcule,
CQ Normandie, que 2340 kil. de pommes donnent environ
1600 litres de bon cidre, obtenus de la mère goutte et des
deta premiers pressurages. Le Jus, au sortir du pressoir,
^^l^uisvasé dans des tonneaux dont la bonde est sim-
plement fermée par une toile. Au bout de quatre ou cinq
J^ une fermentation tumultueuse s'établit d'abord;
^ s'apaist peu à peu, et il se forme un chapeau de
iDousse, qu'il est utile de laisser inUct pour empêcher le
Wact de l'air avec la liqueur. Après cette première
«rmentation, le cidre est soutbé, puis soutiré de nou-
vean nn mois après dans des tonneaux de 7 ou 800 litres,
^'^^^Kste jusqu'à la consommation, ou bien mis dans
J» bouteilles de grès, plus fortes et moins chères que les
n!!ïrS* de verre. Du reste, le travail du ddre peut être
™ifiéde diverses manières etfoumir des produits dequa-
"J«Jrts-diflérentes. Quand on veutque Iccidre reste doux,
jo» oppose à sa fermentation par des transvasements ou
•Jjorages multipliés, que l'on opère dès que ce phéno-
■we commence à se manifester. Si l'on veut obtenir du
ddre monsseax, on décante une seule fois le moût de
pommes avant la première apparence de fermentation, et
on le transvase dans un tonneau dans lequel on a fait
brûler ime mèche soufrée, ou mieux encore un peu d'al-
cool enflammé, contenu dans une coupe et promené
dans toutes les parties du tonneau. Cette opération pa«
ralyse pendant asses longtemps la fermentation pour que
le moût se darifie avant qu'elle ne commence à se dé-
clarer. Dès qu'elle menace, on soutire dans des bouteilles
de grès, qu'on bouche, qu'on ficelle et que l'on cachette.
Ce cidre mousse comme du Champagne, et est très-agréa-
ble à boire. Les ddres doux sont oràinairement préférés
par les habitants des villes; mais quand, aprtela seconde
fermentation, il est renfermé dans de grands tonneaux,
il ne tarde pas à éprouver une dernière fermentation qui
lui donne une saveur adde et amère; on le nomme alors
cidre parés et c'est dans cet état qu'il est préféré dans
les pays de production.
Outre le cidre proprement dit, résultant de la fermen-
tation alcoolique du jus de pommes, il en existe un au-
tre connu sous le nom de poiré, qui se fabrique, avec
des poires, exactement comme le précédent Les poires
douces doivent seulement être pressurées dès qu'elles
sont cueillies, tandis que les poires âpres doivent achever
en tas leur maturation. Dans tous les cas, le pressurage
doit suivre immédiatement le broyage.
Le poiré est plus capiteux que le cidre, et par une
bonne préparation et un séjour de qudque temps dans
les bouteilles , il devient complètement vineux , et peut
être confondu, par des palais peu exercés, avec les vins
blancs de l'Anjou et de la Sologne, et même, quand il
est mousseux, il peut prendre le masque des vins légers
de la (Campagne. Mais généralement cette boisson est
préparée sans soin et avec de mauvais fruits, ce qui
donne de très-mauvais produits. Cependant les poires
sont plus sucrées et donnent plus de Jus, plus d'alcool
que les pommes; le poiré donne 10 p. lOu d^eau-de-vie à
20 ou 22*, pouvant servir à tous les usages de l'eau-de-
vie de vin ; il donne d'excellent vinaigre, et. sous l'cm
ou l'autre de ces rapports, il pourrait devenir la sourco
d'un produit important pour le Nord.
Dans quelques contrées de la France, les dasses pau-
vres font du cidre avec des cormes, des baies de geniè^
vre, etc. Le corme est excessivement acre, quand pour
le préparer on n'a pas laissé blettir les fruits; mais il
peut servir avantageusement à conserver les cidres qui
veulent tourner au gras.
Les maladies des cidres tiennent la plupart à une pré-
{>aration défectueuse et à l'usage vicieux de puiser pour
a consommation dans des tonneaux qui restent ainsi plus
ou moins longtemps en vidange. Le ddre noircit ou s'ai-
grit Mais, même dans des tonneaux bien dos, le cidre
tourne souvent au gras, maladie analogue à celle des vins
blancs, qui porte le même nom et qui est due à un dé-
faut de tannin dans la liqueur (voyez Vin).
Quelques fabricants avaient imaginé de clarifier les
cidres par de l'acétate de plomb ; une certaine quantité
de cette substance vénéneuse restait dans la liqueur et
produisit de graves accidents. Son usage a été interdit
en 1852. Le meilleur ddre vient de Normandie.
CIEL (Mouvement diurne do) (Astronomie, Cosmogra-
phie). — La plus simple observation du ciel nous montre
que le soleil se lève chaque matin à l'orient; il s'élève
progressivement, puis s'abaisse et va se coucher à l'oc-
ddent La lune se comporte absolument de même. Enfin,
si l'on suit avec quelque attention les étoiles qui brillent
au ciel pendant la nuit, on reconnaît qu'elles se dépla-
cent dans le même sens que le soleil ; elles montent gra-
duellement au-dessus de l'horizon, redescendent ensuite
pour disparaître au couchant Dans nos climats, en se
tournant vers le midi, on voit ces astres décriredes courbes
sensiblement circulaires, parallèles et inclinées sur l'ho-
rizon. Les unes, les plus méridionales, ne se montrent
que qudques instants; d'autres parcourent un demi-
cerde et sont visibles pendant douze heures. En se tour-
nant vers le nord, on observe encore ce mouvement des
étoiles ; mais certaines d'entre elles offrent cette particu-
larité, qu'elles ne descendent Jamais au-dessous de l'ho-
rizon et décrivent un cercle entier autour d'un point
voisin de Vétoile polaire, qui elle-même reste à peu prés
immobile dans le del. Le mouvement de ces étoiles, qui
sont dites circumpolaires, semble dirigé d'occident en
orient dans la partie inférieure de leur cercle.
On entend par mouvement diurne du ciel ce mouve-
ment de circulation des étoiles qui les entraîne de l'est
à l'ouest, et les ramène à la même position au bout d'en-
K'^paneqM letokil,
Hilldc 1/1;. Kl I qol tottrnenit d'orient CD occident aal
d'un de k* «Uamitm Ff, qu'on upeilc Vaxt du moi
Cet ne CM isdiné mt rAonan d'enriron t&* dua
diicAU. A la Kuftce de celtr (pbfare ldi«le d'
gnnd mon, qu'on appelle la tpAtrt Mttle, ia
une tufiic 11 Mra (aâk, laiTant u poition, de iccoo-
Qtltre il elle eet drcompolaire. A elle rexe douze benrca
tar rturiioo, on bien n'y parait pai da tout. Pour Ica
étoilei, le maavemait diome eooMfU en c« qa'ellea dé-
orlf ent, una ehaoBtr de poaition rdatirc, dei àxtoaSh-
rence» paralltlet dont le» eentiea loat inr une mteie
dnrite qal pane Unjann par r^toile polaire.
ITaalrea aalrea, Ida qoe le aolea, la lone, le» plmètm,
!«• comfelea, unt eo participant *a moaTement diarne,
M aïowneat pai lea mèmea poaitiona relatifea entre
eai, ali l'égard deaétoilea. Onditoloreqn'iodépendam-
ment da u moaTentent diome, lia poaaUenI on ttamve-
LadiS&Mced'aipect dDcid, dclonretdemili, tient
aniquement à lapréNace du aolellqui, par m grande
elartd. notia einpMie da voir lea étoile*. On peut cep«D-
V le* ploa brillantaa t raidod'aMlDneÛe.
pleine, prodoit le mAme eB>t pendant la Dalt,nulià on
moindre degrd. Vtrid quelque* déflnlûoa* ndeeesaire*
poor bien comprendre le* lob da moaTeoMai diome.
Le* pointa où l'aie du monde parait rmeoDirer I*
«plibTt edleUe te noaunent le» pAlei, du mot grec pdleia,
tourner) l'on d'eux ert dh boréal on areliqut, i cauae
de ion roiiioige avec la eonuellation de l'Ourve, o'ktoi;
l'autre, quo noua n'apertnooa p«a daoa no* pays, te
oonuM autlrai oti fin/orclif uf,
L'borlion, de Aon'io, qnl tignifle borner, e*t un cercle
de la aphfara cél«alo SN, tangent i 1* aarface de la terre. Il
en rteilia que pour dtaque point existe un boriion par-
lieulier, Noo* entendons par torface de la terre la auc^
face de* eaux tranquille*, qui eit perpendiculaire à la
direction du fil k plomb ou t ta ueriicah. La Terticale
rencontre la tpbèrec^ieate en deux point* : celui qui Mt
aiwleMUi de t boriion Z ett le Zénilh, l'autre n le Nadir,
LorMu'on se tronve dans un lieu dëcouTert, lltoriion w
termina en (ome de cercla et lépare aur la sphère cé-
leste une partie intérieure que nous ne voyons pat, et
une antre qui nous parait comme une TotUe surbalisée
(TOfei ATHOiFBkai).
ù méridien eat un c«rda de la apbëre cdleate qui
pasie par l'aïadt! monde et tutti par la lertiMle. 11 par-
tage Ik iphère eo deux portions, l'une orientale, l'antre
ocëidentala- On l'appelle méridien, parco que le toleil >e
trouf* dan* ce plan au moment du midi, lonqu'll atteint
■a plu* grande banteur au-deatu* de rborlion ou sa cul-
mlnaUon. Le méridien dWise en deux parliet égales le*
cercles décrit* par lei étoiles; Il contient le point le plus
élevé et le point le plm tut de tous cet cercltn. Bnfln,
U coupa le plan de 1 horiion suivant une droite horiion-
étoile* sont des cvcIm « qae lear momeneat W a»
fbnne, on emploie Tégmaiorial (voy. at mot) m nt-
dâoe parallactiqiiB. Ce n'est autre chœ« qu'us ùéiit
liie dont l'aaa eat dirigé tniraDt la li^e dm pMct, k
cercle bwûootal di - ■ ■ - •
naît qœ, pour la a
de donoer à l'inttramenl u oioQVpmenl de RWUini
aolour de l'axe atos chuter l'ange que la tuneue U
aTec loi : la InnMte décrit alois un cOne circolaiic dniL
Donc, il en est de même de l'étoile. Or, c'est piéàat-
ment ce qui doit avoir lien ù, l'étoile éunt flîért ■>
tpbirs célrete, ceU»«i lonnie aotonr de l'axe. PDor k-
comudm VuKiformiti dn nwnrcnieDt, il faut aisir it
plus à aa dispMitiDn nne horloge bien réglée, » ~
U marcbe de ■■-î-!»-
) tins lea aoRli
t proportiouitels M. .._.,
talion de 1 inatmmflol eat donc nnifonDO, et il «• «de
mfime de eeloi de l'étoUe dont oa a soiri le mouveotoi
EnBn, en obaervaoi A divettea teoqnes, oa troan qot
l'interralle do denx pawige* coot^tili d'un* éuilc u
méridien eat tonjoon le même; c'est le Jour ii«nL
Dans 1«B graodt obterraurire*, on adapte A l'équtioriil
nn OMaveaient dlMnloeBrie, de maoitr« fc lui dmmtr u-
tour de ton axe un mouvement aniranne qui t^akait
de l'est i l'ooett en Tingt-qoatre beona aidéralo, »
alors dia qu'une étoile eai amenée dans le cbamp, ellsf
reste iadéUnUnent i si on lui reconnaît dd déptaeopmt,
on eo conclut que ce n'est pas une étùle &xe, oui) *■
astre pooédant un moatement propre.
Le monvemeot de rotatioa de la spbète célesu est l>
seul mouvement rigoureusement unilbmw que 11"^
puittloot observer I la surface de la terre. Aussi i'uli-
lite-t-on, en quelque torte, comme nne horloge. L'iK
parcoum par une étoile aur son cercle dionte étant pr»
portlonnel au tempi employé, ce temps t'évalue par oM
rractitH) da Jour sidénU égale an rapport de rir« ) It
circonférence enliÈre. Ainsi, par exemple, 360" tuU
décrits en vingt-quatre tienres tidérales, I&* corrnpoa'
droni k une lieure, ao* à deux heure», etc. ; et de m^M
I&' k une minute de temps, }b/'i, une seconde d« leiDpSi
Une remarque importante k noter, c'est que, quel qa*
lolt le point de la terre oA l'on te trouve, le ciel leinblg
tonjoun, pour chaque obaervateur, tourner autonr d'os
aie passant par ce point n s'ensuit que la distance^
'-— lleui prise sur la terre ett inSnlment petite pv
loin d'éti
globe et
LcB loii du mouvement diome ne l'observeol
reutement, comme nout lai avons éuoncdei, qu'an
compte de la rtf/hic( ton dont les effets tarant ii
M déplaceni
— mais de
GlE
Ki:aibiemeat les anet pir rapport
tr^petitta quantités. Un gnoà nombre d'
plrcDui«nt la ciet loal en participant an
dnma. Lea Mires oe fonneiil donc pas un syaitme
lide, cooiDw le suppose la eonceptioi) de la sp/iire
Itilr; Isun di»l«icca sont d'ailleurs trte^lffârtnta
rariables pour un rotrae utre. C«b cnnsidératjons
nindiiit nalur«IIeacnt à douter de la r^olitâ dn mou
atcnl du ciel, et i chercher k expliquer It» apparence»,
cDMVibuant k U terre
uloDr d'une droite parallèti
Moielle eipliistion du moui
timài la ierre rend compte
Ue det phénomènes que noas
ridlc 1 nucevoir mëcaniquei
imoTes directea qui seront
contraire
te du monde. Celle
diurne par la ro/a-
ivona décrits. Elle eat plot
ment; enlln, il en existe des
développéei k l'article Ro-
E.R.
oei^. Éd créant
S|ii«c*i tlgea droites et liMtiMt qui reatemblent Jusqu'à
on ctruin point à des derges. — Genn de la famille des
Cwf^M.triba des C^r^af(r(R».LMcieree*««ntde« plantes
duiuDCs qui prenDeDt souvent de la consistance arec
ri|e; leur tige eat allongée, munie d'angle* ou de cdtea
^ H molra épftis, pIl'S ou moins alla. Leurs fleurs
Kmdiipotéei laténklement; elles s'épanouissent ordi-
uiiement 1» nuit et sont éphémiircs. Ce genre est
tits-lKluibnui en espèces. D'aprisa la nomenclature de
H. Salm-Dfck, qui eat génénilement adopta pour ta
Itoille dea Cactia, il renrerme bon nombre d'anciens
C«Iu et d'Opuntia (Haquolte). C'est dans ce dernier
mope que se tronTent le cockenillier et le figyier rfe
iviarie {joju Oflutia). Nous citons parmi les c«-
jknt principales, le C. du Chili {C. chilentis, Pfeiff. ;
Edimometui «legans tt pyrcanidalît, Hort)qoi est i 10-
ilMia, aTecdea^gnillonseitérieun au nombre deS-10.
[f C. laiittMX ( C. lanugmotta, Haw. ; Cactui lanugi-
nant, Ua.\ eat coaTOrt d'une laine blanche crépue, avec
ds hùgi aiguilkma Jeanitres, an nombre de lO-i! ex-
Kriecrament et de S ftn centre. Cette espëce, origiDaire
de l'Amérique méridionale, donne des fleurs Terdkires
tt te (mit» rouge», lisse». Le C. du Pérou (C. peravia-
nu, Hsw. ; Cacfuj penivianu.!. Lin. lest nne plante très-
puds. d'un Tert obscur, 1 5-8 caies verticales, et gar-
nir d'^galUons roideis, bniOB, accompagités d'nn du-
Kt pis. Les fleur* de cette espèce, longues de 0~,15,
•oDl blanches. Ou eullife souTent une Tariétd nions-
tnttoN de ce cicrse (C. pemoianiii monilrtutau, de
Cud,), qoi ae disui^ùe par la lige nuneuae, eitréme-
Dcsl ÛBonoB et renflée en tuberctUe». Le C magnifiqut
[C.ifKumttimaa,&aCteA.,Caei>atjxciotitiimua,i)^()
1 lige ranwns«, épineate, 3 ou 4 angles g fleura magni-
Iqm, largesde O",!! à 0*,I5, d'un rouge pourpre ï
itlsuiriséai l'intérieur. La caltnre en eat facile. L« C
rortfipét (C. pn^itmiftnts, Lebm. î C. gladialor, Otto)
m mw belle equbce dn Heiique. Sa tige est glauque, k
un triangntab-ea cambrées, munies d'aiguillons noir
Vltaitn et comme recouTerts d'une rosée verdïtre. Le
C. («TfljoM (C. letragoTUis, Haw.iCoc'tu tetragonui,
IJn.) DDus Tient du Brésil. Sa lige émet de nombreux
nmeaoi Inférjeuremenl; ses uguillona sont grêles, de
ranleor faure, au nombre de 7-H exlérleurement et un
Ml ceotnl dépassant k peine le» autm. Les fleurs de
œie espace »ont bUutGhee, striées de rouge. Le C, peu-
'a90M(C. pmlagonus. Haw. ; Caetut penlagonui. Lin.)
• U tige presque dressée, rameuse, articulée, avec des
ù{<iilloa» roidas, noirltres et devenant blancbitree. Le
C taniUiforme (C. fiageUifarmit, Haw.i Cactui fla-
Sdhfonnis, Un.) rentre dans la section des Serpenlint.
Ses dget sont cylindrique» arec des alguilioD» roux dis-
m^ tu étoile. Se» (leur* sont nombreuses, d'un rooge
ponpre. D y a encore la C. agrandis fleuri, que l'on
nlliienavent [C. ^rondi/Tonu, Saw. ; Caetta grandi-
tw, LiB.). n Tient des Antillet. Ses fleurs sont trts-
rudét,blancliea en dedanB,]anneseQdebors, elles durent
<rt»1ien de temps; s'ouvrani le soir, elles exhalent pw-
dut tmie ia nidt, une suave odeur de Tanîlle.
Lluniailture a obtenu une grande quantité de Tarié-
t^ par l'hybridation de plusieurs cierges. Les plantes de
n genre dmandent une terre franche, légère, très-peu
°'>rnwDient.BI1easant d'une conservation facile, pourvu
J<i'« la rentre pendant la froid. Caractères t périsnllie
■ nbs kmgnement prolongé au^lessus de l'oTsire ; éta-
°>iM indéiloica, îniérées en plusieurs rangées t la base
CIGALE (Zoologie), Cieada, Oliv. — Genre à'tnsecitt
hémiplirei, section des fiomoptirei, famille des Cico-
daires, caraetériité eiaentiellement par dea antennes de
six articles distincts, la sole terminale comprise, trois
petits yeux tisse»; leurs élytree sont presque toujours
transparentes et veinées; les miles portent de rhsqoa
côlé de la base de l'abdomen un organe particulier, t
l'aide duquel ils produisent une espèce de son monoione
et bi'uyant, qu'on a bien improprement appelé le rlmnl
des dgalei. L'extrémité de l'abdomen de ta femelle est
pourvue d'une tarière en scie, renfermée entre deux la-
mes écailleuse*. Elle a quelquefois Jusqu'à D',(I12 k
(r.014 de longueur, et l'animal s'en sert pour percer le
bois dans lequel il dépose ses œufs. Hais ce qu'il y a
de plus remarquable dans ces insectes, ce sont les orga-
ne» du chant; les bornes de cet article ne non» (Remet-
tant pas de donner la description de cet appareil com-
eliqod, nous renverrons pour cela aux Mém'iires de
éaumur, à l'article Cigaui, signé Lalreille, du Diclion-
nairr iTkittoire naturelle de DélerTille, et au Ri^qne
animal de Covier. Les cigales sont dosinsectes Ap% pays
chauds I ils ne sautent pas comme la plupart des autres
cicadalree; on les trouve sur les arbres ou les arbustes
dont ils sucent la sève. Les larres sont blanche», ont »ii
pattes, et s'enfonceoldansia terre où eUeaT]Teni,dit-on,
de* racines des plantes. Au rapport d'Aristote, les Grecs
mangeaient les cigales et leurs larres. Parmi le* nom-
breuse» espèce», on doit citer : La C. cf e Torme (C. orni'.
Lin.}, longue d'environ n",i}!â, JaunStre, pile en des-
sous, mélanjcée de noir en dessus ; elle est du midi de la
France, de l'Italie, etc. ( il est plu* que douteux que ce
■oit elle qui, en piquant l'orme (Fraxima omio, Lin.),
fait écouler es suc mielleux, paTCatif, qu'on appelle
mcmae. La C. eommmit (C p/«Aeïa, Lin.) {fig. b6T), plus
grande qne la précédente, noire, tachetée de Jaunâtre,
la moitié inférieure de* élytres à oerrures testacdea. Du
midi de la France, de l'Italie, etc. La C. din^tpt am
(C. teplemdeàm. Lin.) est une singulière espèce qui,
reparaît tous le» dix-sept an» en grande quantité en Pen-
sTlvanie; elle fait ua tel bruit que lorsqu'il y en a plu-
sieurs ensemble, on ne peut s'entendre parler (Latrellle).
CIGARE MÉDiciNiiL (Médecine). —Ces cigares peuvent
avoir différenlee formes; tantat ce sont des feuilles sè-
ches de plantes médicinales qui sont roulées commu le»
cigares de tabac, et qu'on tumede la mSme manière;
ainsi le» feuilles de belladone, dejnsquiame, de digitale,
de strunoulum ,tont employée» contre l' asthme, la ptitlii-
aie. On obtient de bons etTets des cigarettes rfi(e*d Espie
dan» le traitement do l'asthme essentiel et dea bronchite»
nerveuses : on le* prépare avec des feuille» de belladone,
dejusquiame, de strimonium, de phellandre aquatique,
arrosées d'une solution d'extrait gommeui d'opium dans
de l'eau de laurier- cerise. D'autres fois, ce sont des sub-
stances médicamenteuses qu'on renferme dans des ciga-
rettes de papier et qu'on emploie do la même manière.
Enfin, quelquefois on aspire sans combustion «s sub-
stance» renfermées dans des tuyaux de plume on d Ivoirei
telles sont les cigarettes camphrée», fort en usage au-
jourd'hui.
CIGARES (Technologie). — Voyei Tabac
CIGOGNE (Zoologie ) , Ciconia , Cu». — Genre d Oi-
ttaux échasiieri faisant partie de la troisième tribu de
la famille de» Cultriroitres {Règne animal]. Ce» oiseau
a le bec gT«s, médiocrement fendu, sana (b»sa ni sillon,
les Jambes sont réticulées et les doigts antérieun forte-
ment palmés k leur base, surtout les exiemea ; les man*
CIG »
dibulM légères et larges do bec, en fr»ppint l'nne «inire
l'aalre. produisent un claquement, presque le «eul bruit
qu'il fasse entendre. Les cigognes vîTeiit dans les ma-
rais et se nourrissent surtout de replile», de petits
poissons, de Ter», etc. ; leur» mouvements sont lents et
mesurés, et une disposition particulière de l'articulalian
du genou leur permet do dormir commodément sur
une seule patio {fia. 66*) en tenant l'autre Mcliie. La
C. blanche (C, alla. Vieil.; Ardta deonia. Un.) est
blanche, avec les penoesdes wles noires, le bec et le» pieds
rouge». Iflg, SG3) C'est on grand oiaenu long del-,10, bien
connu du rulgaire, et poiir lequel le peuple a un respect
particulier, qu'il mérite bien par ses qaaliiés de socia-
bililé et par le» aerriccs qu'il nous rond ; en effet, la ci-
Fl|- MS. - ClpfH WuKk..
mes; elle fiie son domicile sur nos maisons, place
sur les toila et les cheminées, clierche sa nourr'"
les bords des rivitrca les plus Tréqueiilika, chi
nos eliamps, presque dans nos Jardins, ne s'effraie point
du tumulte des Tilles, s'établit sur les tours, et partout
elle est bien ïmoe et reapeciée. Son naturel est doux j
elle n'est ni déflante ni sauvage, s'apprivoise aisément,
«t semble miraa aroir nne idée da ta propreté, car elle
choisit les endroits écartiis pour rendre ses eicrémenla.
On prétend qu'elle donne de» marques d'ail achement
pour les hdle» qui l'ont reçue, et on connaît sa constance
a revenir tous les ans aux mêmes lieux. La cigogne a un
vol puissant et soutenn ; elle s'élève tria liant et failde
fort longs voyage» ; elle a une grande alTection pour ces
petits, les nourrit longtemps et ne les quitte que lon-
qn'elle leur Toit asseï de force pour se défendre et se
pourvoir d'aui-mCmcs. Elle pose ordinairement son nid
Bur 1m combles élevés, sar les créneaux des tours, quel-
auetois & la cime des plus grands arbres qui sont au bord
ei eaux, de manifere à dominer toujours tout ce qui
l'envIiDnne. La ponte est de deux i quatre ceub, d'un
blanc sale, Jàunitre, un peu moins grés, mais plus al-
longés que ceux de l'oie ; le m&le le» couve alternaûve-
nicnl avec !a lémellOi Ils éctosenl nu bout d'un mois.
Ualgrd leur facilité 1 se familiariser, cet oiseaux ne
multiplient point dans J'état de domesticité. Les rigo-
gnci qui uou» arrivent au printemps parlent vers la Un
d'aotlt ; à ret effet, elle» s'aasembleul auparavant, à plu-
sieurs reprises, dan» quelque plaine; puis, le momDnt du
départ arrivé, elles s'élèvent toute» ensemble et en peu
de temps se perdent an haut des airs ; le plus souvent
ce départ a lieu ta nuit, et se fait dans le plus grand si-
lence. En France, c'est en Lorraine et en Alsace qu'on
en voit le plus ; il en reste même souvent dans ces con-
trées. L'Egypte, la Barbarie, paraissent être les pays oi)
elles se retirent en plus grande quantité.
Dans tous leatempselMi tout pays, les cigogne» ont été
respectées comme un oiseau d'un augvire favorable i ainsi.
Il faudrait dier tout les peuple» do l'Orient, le» Egyplieni,
6 CIG
les Arabes, les Hahométaus, les MwirM, les TheTnltm;
puis les Romains; et ]tisqn'«a Ikronche Attila qui b'iiu-
che ï la prise d'Aqnilée, dont 11 allait lever le tiéït,
parce qu'il avait vti de» cigogne» s'enfuir de 11 illlc,
ce qu'il interprétait comme un présage fnnesie pour
elle. Aujourd'hui, on le» proltee en Hollande, « mt
des causes do cette protection, c esl qu'elle» pargtit In
vallées humides des serpents, des grenonillea, crapiiiii
et aalre« reptiles. La C. ttoirt (C. ni'jrû. Vieil.; Àr^it
ni'ora, Lin.)e»tau»i une espèce de notre pip; sll«ai
noirAtre,àreflets pourpres, i ventre blanc; elle tbiqifnlt
les marécage» écartés,
niche dan» les forSts
le» plus épaisse» et ne
se plaît que sur le»
plus hautes montagnes;
elle offre, du reste,
un contraste fkvppant
avec la C. blanche, en
recherchant le» endroits
les plus éloignés des ha-
bitations. La C. il me
(Ardea dubia, Gmel. ;
A. argaloy L«th.) esî
nue espèce étrangère,
qui a sous le milieu du
cou un appendict —
s plumi
> l^alln
et dont If
dessous de I aile don-
nent le» panaches lé-
gers, que l'on appelle
maraoous [ voyex ce
mot]. Ce sont les plus
grands oiseiui du genre
(^^. fiS4); ils ont le ven-
tre blanc et le manlenii
noir bronzé. Il y en a
deux espèces, l'une du r\%.tn. ~- ovp* ^-'^
Sénégal, à manteau uni
(C,rnaraAou,Tem.l, l'autre des Inde», dont lescoaintS'
rea défaite sont bardées de blanc ICar?afa,Tem.).L«Dr
large bec leur sert à prendre des oiseaux au vol <Cu>ier).
CIGUË IBoianique médicale), Ci'cufa des Latin, C«-
muni des Grecs. — On a donné le nom de Ciyyi ^ pl^
^eurs espèces de plantes vénéneuses appartenanl 1 diUé-
renta genre» de la grande famille des Ombrll'ffrti
(voyez OHBEU.rFtsES) ; et ce mot rappelle i l'esprit le
breuvage empoisonné dont se servaient les Alhéniëni, h
3 ni ■ été surtout immortalisé dans l'iiistoire parla f""^
e Phocion et de Socrate; et cependant des doutes »-
rieux se sont élevés sur la nature du poison dont on m
servait dans ces circonstance» ; le kâneioa emplof' if\i
comme médicament du temp» d'Hippocrale est-il t*'"
la grande clgue A laquelle Linné a cru devoir ratiiuer
ce vieux nom de Conium ? D'un autre c»té, Pline t-i-il
eu des raisons sudisantes pour avancer que le praws
dont on se servait à Athènes était le luc de ta djsil
Cette assertion, répétée comme nne vérité Incontestible
par tous les auteurs et corroborée parce qu'il ajoute qm
Socrate avait péri par ce poison, est cependant aajMtel
discussion, si on considère que Platon, dans la reliiiMi
historique de la mort de sou maître, ne parle pus»
seule fois du tdnn'on, et qu'il emploie fréquimiiiHil II
mot de phannnkon , drogue, poison ; il faut k rappeltr
aussi que tes symptômes de la mort de Socrate, ikrl»
dans te Phidon, ne se rapportent guère t ceux que dé-
terminent les diverses espècfs de ciguS. Du mie, Th^
ptiraate parle d'un certain Tbrasias, de Manllnée, qui m
vantait de donner la mort sans douleur avec Iesnc4«
kOneion, de paTOt et d'autres choses Bemblables; >i ^
donc probable que le poison des Atliéniens était ont
préparation pharmaceutique, dans laquelle entiall sub
doute la c igné, et l'on comprend alors temot de ptarwfl-
con employé par Platon.
Les plantes que l'on a désignée» wns
I* htGrandi Ciguè, Cisui tadielée [Coniu
Lin,; Ci'cufa major, Lamk, du genre Coni'i
des Smym^i), plante bisannuelle, A lige ri
cylindrique, marquée Ji sa base de taches d'
feuilles très- dé coupées, d'un vert foncé en
punies froissées entre le» doigta répandent une «de"'
nauséabonde spéciale, qui peut «erviri la faire diMin-
geuT du corfeuil avec lequel elle ■ beaucoup d'analogMl
1, Lin-, tri*"
euse, glili'»!
rouge bran.
CIL
507
CIM
ene raifenne on principe actif très-f énéneux, nommé
d'ftbord cicutine, puis conicine^ conine (voyez Conire) ;
plas défeloppé dans les pays cbaads et fourni par toutes
ks parties de la plante, mais plus particulièrement par
tel graines, si on en croit MM. Devay et Gnillermond, de
I^0D(TOyei CONIDM).
J«l4i Cigvi virevse, Cicutaire aqvafique {Cicutavi-
rosa^ Lin.; Cicutaria aquatica, Devay, Lamk, du genre
Cicutùy Lin., tribu des Amminées)^ crott au bord des
étangs; c'est une plante vivace, à racine grosse, char-
nue, qui contient un suc Jaune très-àcre; à tige dressée,
rameose, striée, flstuleuse ; feuilles grandes, ailées, poin-
taes, dentées ; fleurs petites, blandies, en ombelles 1&-
cbes; pétales entiers, presque égaux; semences cylin-
driqaes : ses propriétés vénéneuses sont plus intenses
quo celles de la grande dguê.
3* La Petite Ciguè^ Aehe des chiens. Faux Persil {Mthu"
sacunapium^ Lin., du genre i£Mti«a, Lin., tribu desS^^^
linm)y croit dans les lieux cultivés, d*où le nom de ctf^t«^
des jœrdins^ qui lui a été aussi donné ; racine annuelle,
loogae, Manche; tige dressée, rameuse, cylindrique, can-
nelée; feuilles d'un vert foncé, ailées; fleurs blanches, en
ombelles très^amies; calice entier, pétales inégaux, fruit
Ofolde, semences demi -globuleuses; elle ressemble au
pânfl ; void ce qui l'en distingue : le persil a des ombelles
pédoDcnlées, garnies d'une collerette à une seule foliole;
l'odeur du persil est agréable ; ses fleurs sont d'un blanc
Jaunitre: dans la petite cigué, les ombelles n'ont pas de
collerette, l'odeur est nauséabonde, les feuilles sont d'un
Tert Doirfttre, les fleurs sont blanches. Elle est trèa-véné-
netise comme la précédente.
4<> La Ciguè œeau [Phetlandrium aquaticum, Lin. ;
ŒnttHthe pheliandrium^ Lamk, du genre OEnanthe.
Lamk, tribu des Sésélinées% nonmiée encore fenouil
<f eau, commune dans les mares, tige creuse, feuilles trës-
dÎTisÀs, fleurs très-petites, ombelles de sept à dix rayons,
frait oToIde, allongé. Un peu moins «vénéneuse que les
autres espèces.
Les Bjrmptômes de l'empoisonnement par la dguô sont
i'anoapissement, la stupeur, le délire, les syncopes, le
raJoiUssement du pouls, les vomissements, soif ardente,
loffocatioo, etc. Les premiers moyens à employer sont
de proroquer le vomissement, on donne ensuite les bois-
sons adoucissantes , addulécs ; enfin , quelquefois les
opiacés.^ La dgu6 a été employée en médedne comme
foodaot'et r&K>lutlf dans le squirre, le cancer, les en-
gorgements chroniques ; à l'intérieur, en poudre, en ex-
trait; à l'extérieur, en emplâtres, etc. F— N.
aUÂIRES (Anatomie). — Adjectif qu'on ajoute à
pluaeurs des parties contenues dans le globe de l'œil ;
^osi les artères ciliaires^ k» nerfs eiliaires^ le corps et-
lioirt^ le ligament cUiaire, les procès ciliaires (voyez
OElL, PlOCiS aUAfBBS).
QUE (Botanique), ciliatus. — Ce mot s'applique à
toates les parties des végétaux bordées de cils; ainsi, on
dit des feuilles ciliées, des pétales ciliés, des bractées
allées, etc.
CILLER (HIppiatrique). — On dit qu'un cheval com-
meoce à ciller lorsque les poils des sourcils blanchissent ;
ce caractère indique une vieillesse déjà avancée.
Cn^ (Anatomie), du latin celare, cacher. — On ap-
pelle ainsi ces poilsdurs et roides, implantés dans l'épais-
seur du bord libre des paupières; on en compte de cent à
ctot cinquante à chacune d'elles, un peu plus en haut
<IQ*en bas. Ils décrivant dans leur direction une légère
courbure qui, pour ceux de la paupière supérieure, pré-
KDte une concavité en haut, et une en bas pour ceux
de la paupière inférieure ; il en résulte que dans l'ocdu-
ûon des ^eux les deux convexités se rencontrent, mais
^ Jamais se croiser. Les cils ont pour but de tamiser
t*air, pour ainsi dire, afin de garantir les yeux contre le
contact et l'introduction des corpuscules qui y sont cou-
^Qs. Tout le monde connaît les effets du renversement
d^ cils en dedaus de l'œil; ils viennent dans ce cas ir-
riter, piqaer cet organe, et y déterminent souvent ime
^ofluDmation qui ne cesse que par leur ablation ; c'est à
cette affection qu'on a dorme le nom de trichiasis (voyez
es not). La perte des dis par suite de maladie constitue
^ incommodité grave, parce que cette absence expose
f onl an contact trop direct de l'air et à Timpression sou-
^^ trop vive de la lumière. F— n.
Ciu viBaiTiuss (Zoologie, Botanique). — On donne
ce nom k de petits appendices filiformes, très- fins, trans-
PJ^ta, dressés sur toute la surface de certaines cdlules
«pitbélialesde quelques animaux invertébrés surtout et se
coatractant par eux-mômes, sous l'influence apparente des
nerfe, par des mouvements vibratiles trè9-vife. On dis*
tingue : 1 ' Les cils vibratiles proprement dits, qu'on
trouve chez les animaux à sang chaud ou autres sur des
cellules d'épithélium dans toute l'étendue de la mu-
queuse des organes de la respiration, par exemple, et
aussi sur des ci^ptORames vasculaires, des mousses, etc»
2* Des filaments vibratiles qui existent à la surface du
corps dfes animaux, tels que les infusoires, sur lea
bryozoaires, etc.
Cils (Botanique). — Poils parallèles qui bordent les
organes de certaines plantes et disposés souvent comme
les cils des paupières. Ces organes sont alors dits ciliés»
Exemples : les feuilles de la joubarbe, du Jonc poilu ; les
bractées du charme, de la menthe verte; la gorge de la
corolle de plusieurs gentianes ; les pétales de la capucine,
de la rue ; les anthères de la brunélle, de la lavande, de
la petite orobanche; la graine du menyanthes nym-
phtÂdes; le stigmate du rumex scutatus, du sanguisorba
média t etc. L'orifice de l'urne des mousses est souvent
bordé do cils qui Jouent un grand rôle dans la détermi-
nation des espèces de ces plantes. G — s.
CIMBEX (Zoologie), Ctm6«x,01iv.^ Genre d'/n^tfc/e«
hyménoptères ^ section des Térébrants, famille des Porte^
scie^ tnbu des Tenthrédines^ qui se distingue par un
abdomen saillant; des antennes de cinq à sept articles,
terminés en massue conolde ou ovoïde. Ils diffèrent peu
des autres espèces de la même tribu ; cependant, l'abdomen
est plus court et plus large. Ces insectes proviennent de
fausses chenilles à vingt-deux pattes dont le corps est ras.
Elles se nourrissent de feuilles de saule, de bouleau,
d'aune, etc. Qnelques-unes, quand on les touche, font
sortir de chaque côté de leur corps une li<)ueur verd&tre,
claire, qu'elles lancent quelquefois à la distance de plus
de 0B>,30. Le C. jaune {Tentkredo lutea^ Lin.), long de
On,025, brun ; abdomen Jaune. Sa fausse chenille est d'un
Jaune foncé. Sur le saule, le bouleau^ etc. Le C d épau'
lettes, Frelon à épaulettes^ de Geoff. (C. humeralts)^ a
envh*on On,020 de long, le devant de la tête Jaune, le
reste noir ; corselet noir&tre, velu ; une tache Jaune^
grande de diaque côté de sa partie antérieure, formant
comme deux épaulettes ; les pattes brunes. On la trouve-
aux environs de Paris.
CIMENT. — Voyez Chaux htdraoliqob. Mortier.
CIMETIÈRE (Hygiène), du grec coîmétérion^ lieu pour
dormir, cimetière. — On désigne sous ce nom le lieu oii
l'on enterre les morts. Plusieurs nations de l'antiquité
ont livré leurs morts aux flammes ; mais les bûchera
ne s'élevaient que pour les gens riches, et le vulgaire
ii^umait ses morts; chez les Romains, par exem-
ple, il y avait des lieux destinés aux sépultures corn*
munes; on les appelait pti/icu/t, petits puits; lorsque
les entretiens devinrent nombreux, des personnes riches
leur donnèrent quelques fonds de torr» destinés aux in-
humations publiques; ce fut l'origine des cimetières..
Bientôt ces lieux funéraires se multiplièrent ; ik furent
d'abord situés le long des grands chemins les plus fré-
quentés, puis autour des éçlises. Il est vrai que quelque»
peuples de l'antiquité avaient déjà l'habitude de dépo-
ser leurs morts dans le sdn de la terre ; tels étaient lea
Égyptiens, les Chinois^ etc. Mais ce n'étaient pasencore là
les cimetières, c'étaient plutôt dessépultures particulières,
sans ce caractère de généralité de nos dmetières mo-
dernes. Cependant, les sépultures, qui avaient d'abord
eu lieu dans les villes, autour des églises, finirent par
envahir le sanctuaire lui-même, et des évoques, de
hauts fonctionnaires ecclésiastiques, des laïques môme,
furent enterrés dans les églises. Mais bientôt des incon-
vénients, des accidents même, furent signalés et mon-
trèrent le danger de ces inhumations dans les villes et
dans les églises; les médecins firent entendre des ré-
clamations sérieuses, et parmi eux surtout Marct, de
Dijon, Vicq-d'A^r, etc. ; enfin, en 1776, défense fut faite
d'enterrer dans les villes et dans les églises ; plus tard,,
un décret du 22 prairial an XII (12 Juin 1804) comprend
dans cette défense également les villes et les bourgs, et
exige que les cimetières soient établis à la distance de
35 à 40 mètres de l'enceinte de ces villes et bourgs, qu'ils
soient clos de murs de 2 mètres au moins d'élévation.
D'après le décret du 7 mars 1808, aucune habitation ne-
doit exister à moins de 100 mètres des dmetières. Les
grandesvillesdoiventavoir plusieurs lieux de sépulture,
et, comme il fautau moins trois ans pour la décomposi-
tion d'un cadavre enfoui à l">,50ou2mètresdeprofon-
deur,rétendue du cimetière devra être au moins le tripl e
de rétendue nécessaire pour le nombre de morts d'une
année. Les divers cimetières de Paris, ainsi que ceur
CIM
508
CIN
«de Lyon, de Marseille, pi ceux des grandes villes en gé-
4iéraJ, sont tenus conrormément aux lois et aux décrets
^ne nous avons cités ; mais un grand nombre de petites
localités laissent encore beaucoup à désirer sous ce rap-
port Voyes Mémoire iur Pusage tTenlerrer les morts
dans les églises, D<|on, 1773, par llaret; — Mémoire
sur la police des cimetières^ etc. (Annales d'hygiène^
i. XVn, par Bayard) ; — Traité de la salubrité dans Us
grandes villes^ par Montfalcon et Polinière.
GIMEX (Zoologie). — Nom latin du genre Punaise,
CIME ou Ctiis (Botanique). — On appelle ainsi les
inflorescences définies on terminales (voyez iNPLoaes-
•cencb). La cime a pour caractères que 1 axe principal se
termine d*abord par une fleur ; puis, des bractées oppo-
sées ou vertidllées qui se trouvaient à sa base, naît un
-nouvel axe, quelquefois deux on même un plus grand
nombre, que termine toujours une fleur, et sur chacun
de ces nouveaux axes se présente le même phénomène.
On observe surtout cette espèce d*inflorescence dans les
végétaux à feuilles opposées. On peut citer quatre espè-
<:es de cimes: 1* La C. dichotome; Taxe primaire est
terminé par une fleur et porte à sa base deux bractées ou
deux feuilles opposées. De Taisselle de chacune d'elles
natt un nouvel axe que termine une fleur, et qui, des
deux bractées de sa base, produit encore une bifurcation
analogue, et ainsi de suite : la Petite Centaurée [En/'
thrœacentaurium^P&n. [Genttanées])^ le Céraiste à gran-
des fleurs (Cerastium grandi florum^ Wald. [Ccaryophyl'
lées]^ ont des cimes Jtchotomes (voyez, conmie exemple,
la figure 472 du Céraiste agrandies fleurs, p. 4 1 7). 2* La
C. trichotome ; si Taxe primaire porte à sa base trois
bractées an lien de deux, il donnera trois nouveaux axes
<et la cime sera trichotome. 3* C scorpiotde; dans les
Pif. M6. -~ Gme uorpiolde de U icrudê eonfoude (1).
-cimes des plantes à feuilles alternes, il n'y a qu'une
seule bractée ou une seule feuille à la base de Taxe pri-
maire, et il n'en provient qu'un seul axe latéral, et tou-
jours ainsi de suite, de manière à produire un enroule-
ment de l'inflorescence, que Ton a comparé à la courbure
de la queue d'un scorpion, et d'où l'on a tiré le nom de
cime seorpiolde. La Grande Consoude, Herbe du Cardi-
nal, Consoude officinale {Symphvtum officinale, Lin.) en
ofi're un exemple {fig. 565). 4* C. contractée. M. Rœper
a désigné sous ce nom une cime dont les axes tr^rac-
courcis rapprochent les fleurs Jusqu'à les rendre presque
sessiles. Exemples: V Œillet de poete[Dianthusbarbatus^
Un. [Caryophullées])^ et plusieurs antres œillets ; un bon
nombre de Labiées.
CIMICAIRE (Botanique), Cimicifiiga^ du latin cimex,
punaise, et fugo^ Je meto en fuite. — Genre de la famille
des Renonculacées, tribu des Pœoniées, qui se compose
d'un petit nombre d'espèces. Ce sont des plantes vi vaces :
feuilles 2-3 temiséquées, à segments incisés, dentelées ;
fleurs en grappes, blanches. LaC. fétide {C, fœtida. Un.),
haute de près do 2 mètres, rameuse, striée, est une
plante très-fétide qui croit en Sibérie; les habitants s'en
servent pour chasser les punaises qui fuient son odeur
aMOLÉE (Tbrrb) (Matière médicale). — C'est par ce
nom qu'on désignait une espèce d'argile grise qu'on tirait
d'une des lied de l'Archipel, nommée Cimolis. On l'em-
ployait comme astringente à l'intérieur ; le plus souvent
on l'appliquait à l'extérieur sur les parotites (voyez ce
mot) et autres tumeurs. Elle est remplacée aujourd'hui
par la boue des couteliers^ qui contient beaucoup d'oxyde
(0 Ditpotition de la cime tcorploide. — a, axe primaire atec
«a Qeur terminale. — *, axe eecondaire. — c, axe tertiaire, etc.
de fer, et à laquelle on a donné aussi le même nom de
terre cimolée.
CINABRE (Chimie), du grec cinnabari, — Sulfure de
mercure composé d'une proportion (lOO) de mercure et
d'une proporuon (16) de soufre. On le trouve dans la na-
ture et notamment en grande quantité à Almadea et à
Idria, où il forme le principal minerai du mercare (foyex
Mbrccrb).
Les échantillons massift très-purs du cinabre naturel
sont d'un violet foncé devenant d'un beau rouge par U
pulvérisation. Ils sont employés dans la peinture sons le
nom de rouge de cinabre^ cinabre, vermillon ; mais la plus
grande partie du cinabre consommé par les peintres eu
un produit artificiel obtenu soit par voie sèche, soit par
voie humide*
CINARA (Botanique). — Nom scientifique de l'arfi-
ckaut, en ffrec kinara (voyez Ahtichaot).
CINAREES et non Cynarébs (Botanique), du grec
hnaray artichaut. ~ Tribu de la fkmille des Compùtéti,
qui correspond à peu près à l'ancienne famille des ùna-
rocéphales. D'après la méthode de de Cundolle, ses Or
ractères sont les suivants : style des fleurs hermiphro*
dites épaissi-noueax supérieurement et souvent girni de
poils rassemblés en pinceau au niveau du renflenent,
divisé en deux branches, tantôt soudées, taotét distinctœ,
pubescentes sur la face extérieure ; lignes stigmatiques
atteignant le sommet des branches où elles deriennest
confluentes. Cette tribu, toujours dans la même classiâ-
cation, se subdivise en sous-tribus qui sont : 1* Gausdo*
LAcftss ; genres principaux : Souci (Calenduia, Neck.),
Othorma, Un., etc. ; 2* Arctotidébs : ArctotiSy Gerto.;
Gorieria, Gsertn.; 3* ÊCBiROPSiDéBS : Boulette (fcAi*
nops. Un.); 4* Cardopatées: Carcfopa/tum,'Ju8S.i S*Xé-
RANTHiMéES : Xeranthcmum , Toum. ; (>* CASUniES :
Arctiumy Dalech.: Carlina, Toorn.; 7* Ceriacbéis:
Centaurea.UiL; Ctuv^on bénit (Cnicus, Vaill.); 8*Cai-
THAMÉBi : Cnrthamus^ Tonm. ; Carduneellus^ Àdaos.;
9* SiLTRiES : Silubium, Vaill. ; Onopordon, Vaill; Car-
don {Cinara^ VailL); Chardon {Carduus^ Gertn.); Bcr*
dane {Lappà^ Tourn.); 10* Sbrratcléss : Rhopontiatm^
de Cand. ; Serratula^ Un., etc. G— s.
CINAROCÉPHALES ou CTNAROcéPHALCS (BotaoiqQ^
— Famille de plantes dicotylédones établie par de Jussiea
dans sa dixième classe, comprenant les plantes à flean
composées et nommées Synanthérées par Richard. Cette
fnmûle est spécialement caractérisée par les capHoIes
composés tous entièrement de fleurons et répond, p&r
conséquent, aux Fleuronnées ou Flosculeusei de Tou^
nefort, aux Carduacées de Richard. Aujourd'hui, U
classe des Composées s'étant considérablement tccme,
les subdivisions sont devenues plus nombreuses ansii et
les Cinarocéphales correspondent à la tribu des Cinarées
adoptée par M. Brongniart dans sa classification.
G-s.
CINCHONINE (Chimie), C^H^AiK)». — Alcaloïde
qui se rencontre dans les quinquinas en même temps que
la quinine et la cinchovatine^ mais en plus forte propo^
Uon que ces dernières substances dans les qainqaioas
bruns et gris. Quinquina gris de Loxa (Cinchona coït'
daminea)^ Quinquina gris de Lima (Cinchona loncfo-
lata). La cinchonine est solide, cristallisée en aiguilles
brillantes, limpides ou en prismes quadilatères ; sa saveor
est très-faible; elle est peu soluble dans l'eau, plasso>
lubie dans l'alcool bouillant, insoluble dans l'éther; ce
dernier caractère la distingue de la quinine. Par ^^
chaleur ménagée, elle fond d'abord, se volatilise ensuite,
en donnant des flocons de cristaux légers comme l'acide
benzolquo. Chauflée avec la potasse, elle donne la quino-
léine. Elle dévie à droite le plan de polarisation de U
lumière, tandis que la quinine et la plupart des autre
alcaloïdes le dévient à gauche. Pour l'extraire, l'écoroe
f)ulvéri8ée des quinquinas gris est épuisée par l'eao boau-
ante additionnée d'acide chlorhyarique, la solution fil-
trée et concentrée est additionnée de carbonate de sonde
Jusqu'à cessation de précipité. Celui-ci est recueilli et
traité par l'alcool concentré et bouillant qui, par le re-
froidissement, laisse déposer la cinchonine cristalKséei
Les sels de cinchonine sont très-amers, plus sulublee que
les sels de quinine qui leur correspondent Ils sont colo-
rés en vert par le manganate de potasse. Le sulfate de
cinchonine est quelquefois employé en médecine comme
tonique et anti-périodique^ mais ces deux pr<»riétéfl sont
bien moins prononcées aue dans les sels oe quinine»
Aussi y aurait-il un grand intérêt à pouvoir ^''^'^Tf
facilement la cinchonine si peu employée en quinine dont
l'action fébribuge est si puissante. Cette transformauoa
CIN
509
cm
D'est point impoetible, car la qainipe (C^**AxK>^) ne
diffère de la gnchoirine que par 2 équivalents d'oxygène
eaplus.
La dnebonine a été signalée par Gomes en 1811, et
étudiée par Pelletier et Caventou en 1820.
aNCHOVATINE (Chimie). — Voyes Cinchoniiib.
CINGLE (Zoolode), Cinclus, Bechst., Tulgaireincnt,
Oerlt d'eau. — Genre é* Oiseaux établi par Bedistein,
adopté par Temminck et Cnvier. Le C. viongeur {Stur'
nus oocAff, Un. ; Turdu^ einclus^ Lato.) est la seule
espèce connue; il est long de 0",i8 à 0*,?0, à jambes
on peu élevées, queue assex courte, ce qui le rapproche
des fourmiliers. H est brun, la gorge et la poitrine blan-
ches, le haut de la tète et le dessus du cou d'un brun
bai ; le bec noirâtre et les pieds couleur de corne. C'est
on oisean solitaire, qui se tient près des eaux courantes
dâi& les montagnes ; en Espagne, en Sardaigne, et en
France dans les Alpes, les Pyrénées, etc. Gomme il vit
dlnsectes aquatiques, Il a Thabitude de les chercher
dans le Ut même des rivièr^ et d'en suivre ainsi le
fond sans nager et en marchant couvert par l'eau. Il
£ût son nid sur terre, au bord de l'eau, et la femelle y
dépose quatre ou cinq œufii blanchâtres, longs de 0*,026
à 0",037. Le genre Guide a pour caractère le bec com-
primé, droit, à mandibules également hautes, presque
Enéaires, effilé, légèrement courbé vers le bout.
CINÉMATIQUE — Voyez Mécaniqob.
CINÉRAIRE ( Botanique ),Ciiierariâ, Less., de dnis,
cendre. Les feuilles de plusieurs espèces sont couvertes
d'une poussière grise ressemblant à ae la cendre. — Genre
de plantes de la famille des Composées^ tribu des Séné-
cUmidée9. Gomme tous les andens genres de cette famille,
celui-ci a reçu des modifications danr le nombre de ses
fôpèœs dont la plus grande partie a servi à établir des
genres nouveaux. Les caractères des cinéraires, tels que
les reconnaissent Letsing et les auteurs actuels, sont :
ioveincre à écailles scarieuses; réceptacle nu, plan ; style
des fleurs du disque à branches terminées par un appen-
dice très-court ; akènes souvent à bords aîl^ mais non
terminés en bec. Les cinéraires, herbes ou sous-arbrisseaux
du Gap, ont les feuilles alternes et les capitules Jaunes.
La seule espèce digne de nos parterres est la C. à feuilies
de benoUe (C. geoides^ Lin.). Ses feuilles sont longue-
ment pétiolées, pubescentes en dessous, les supérieures
munies d'oreillettes à leur base, et ses capitules sont soli-
taires et accompagnés de bractéoles plus comtes que les
fleurs du disque. G^s.
Les horticulteurs cultivent sous le nom de Cinéraires
va certain nombre d'espèces classées dans le ^enre Sene^
ào (voyez ce mot), entre autres la Cinéraire pourpre
{Cineraria cruenta^ VUénU). Ils en ont obtenu à fleurs
blanches, roses, violettes, bleues, etc., qui, soignées con-
venableinent en serres éclairées et peu chauffées, et avec
00 peu d'eau, donnent des fleurs depuis Janvier Jusqu'en
mai.
CLXNAHIQUE (Aqds) (Chimie), Ci>H70*,H0. - Corps
ressemblant beaucoup à Vacide oenzcUque par son aspect,
•es propriétés et son origine. Il se présente en lames
blanches ayant de l'édat; il fond à 130* et distille à 290*.
Pir l'action oxydante de l'acide axotique, il éprouve un
phénomène de substitution : 1 équivalent d*hypoazotide
remplace un équivalent d'hydrogène.
liO»,HO-|- CtS g* j 0«.H0 = CM J'^^ j 0»,H0 + SHO
Aeide einnamique. Ae. nitro-dnnam.
Chauffé en présence d*nn excès de baryte, il donne un
carbure d'hydrogène analogue à la benzine, le cinna-
mène (C»«IP).
Son caractère distinctif, c'est de produire, sons une
ictioa oxydante convenablement dirigée, d'abord l'essence
d'amandes amères, puis Tadde benzoique. Pour obtenir
l'adde dnnamique, on a recours au baume du Pérou,
qui renferme la cinncanéine (C**H*H)') ; celle-d, traitée
par la potasse, donne du dnnamate de potasse et de l'hy-
drogène qu! se dégagea
CUHMO* + a(KO,HO) = 3(KO,Ci«H70S) + 6H -f ÎHO
Ciaaaméim. Cfnnamate de potatse.
Le dnnamate de potasse est ensuite traité par un
excb d'adde qui met l'acide einnamique en liberté. La
méthode la plus naturdie serait de faire dériver, par une
oxydation très-fadle, l'adde dnnamique de l*hydrnre de
cinnamyle; mais ce procédé est très-coûteux. L'étude
chimique du composé que nous venons d'étudier a été
faite avec beaucoup de soin par M. Fremy. B.
GINNAMOME (Botanique), Cinnamomum^ Burm. -»
Les Arabes, qui, les premiers, ont fait connaître la can-
nelle aux Grecs, loi ont donné le nom de Cinnamomum^
3ui signifie Amomum de Chine. Ils croyaient que ce pro-
uit venait de la Chhie, quoiqu'il appartint à Geylan, et
comparaient l'odeur aromatique de la cannelle à celle-
de l'amome. — Genre de plantes dont le nom vulgaire est
Canneilier (voyez ce mo^.
CINNAMYLE (HToaoaB ni) (Chimie), Ci^HH)*. ^
Corps liquide, oléagineux, qu'on extrait de l'essence de
cannelle. On le considère comme l'hydrore d'un nMlicalP
hypothétique, le cinnamyle C**H^O*.
En efliet, par la plupart de ses prédpités il se rapproche
beaucoup de l'essence d'amandes amères {hydrure c/r
bentdle). Ainsi, an contact de l'oxygène atmosphérique,
il prend une tdnte Jaune, absorbe de l'oxygène et se
convertit en acide einnamique (Gi*H^03,IIO). La potasse
produi cette oxydation plus rapidement et engendre le^
cinnamaie de potasse. On caractère bien tranché de
l'hydrore de dnnamyle, c'est de prendre une tdnte verte
en absorbant le gaz cblorhydrique. Pour obtenir ce corps,
on traite l'essence de cannelle du coounerce par l'acide
azotique à frdd ; cdui-d forme, avec l'hydrure contenu
dans l'essence, une combinaison cristalline qu'on sépare
et qu'on dissout ensuite par l'eau. L'étude ae cette sub»
stance a été faite principalement par MM. Dunoas, PéH*
got, Berteynini.
GINNYRIDÉES (Zoologie). — Nom sous lequel Lesson
a établi une famille de ses Passereaux eonirostreSy et
qni comprend comme tvpe le genre Soui^manga (Cinny-
rt>, Cuv.) et une dizaine d'aatres genres; ce sont les
Grimpereaux de Cuvier.
CIRAGE (Chimie industrielle). — Nom donné à des
préparations diverses contenant autrefois de la cire et
employées à noircir les chaussures et les harnais. Le ci-^
race employé le plus ordinairement ai^ourd'hui est celui
qui porte le nom de ctra^e anglais.
Il existe une foule de recettes pour préparer le drage.
En void une qui réussit bien et donne un bon cirage à bas-
prix.
On prend t kil. de mélasse que l'on introduit dans une
terrine, où on la mélange avec 2 kiL de noir d'ivoire.
D'autre part, on fait infuser pendant une henre 120
grammes de noix de galle concassée dans 1 litre d'eau
bouillante, pois on passe à travers un linge. Dans un*
deuxième litre d'eau, on (kit fondre 120 grammes de sul-
fate de hr. La moitié de cette dissolution est mélangée
avec la mélasse et le noir d'ivoire ; à l'autre moitié, on
i^oute 400 grammes d'adde sulfurique ordinaire et on la
verse peu à peu dans la terrine en agitant continudle«
ment. Une vive effervescence a lieu, la masse se bour-
soufle et s'épaissit en même temps. On y ajoute enfin la
dissolution de noix de galle. On obtient ainsi une p&te
molle que l'on peut étendre de 5 litres d'eau d on veut
avoir un cirage liquide.
CIRCAÈTE (Zoologie), Circaetusy Vieil. — 8oua-genre
à'Oiseaux de proie aiurne^ du grand genre Faucon^ sec-
tion des Ignobles. Il tient une sorte ae milieu entre les
aigles pécheurs, les balbusards et les buses. Ces oiseaux
ont les ailes des aigles, les tarses réticulés des balbo*
sards» et, par leur allure et leurs ailes, ils ressemblent
davantage aux buses. Ce genre, établi par Vieillot, ne
contient guère qu'une espèce bien déterminée, le Jean^
le-blanc {Falco gallicuSy Gm. ; F. leucopsis^ Bechst.),
plus grand que fe balbusard ; il est long de 0",({5, et la
courbure de son bec est plus rapide que dans les autres
aigles : il est brun en dessus, blanc dessous, avec des
taches d'un brun pftle ; il vit surtout de serpents, de
grenouilles et de lézards; il mange aussi les mulots, les
souris, et même le gibier. Belon, le premier qui en ait
parlé, le cite comme très -commun en France de son
temps (1550) et comme étant la terreur des paysans dont
il dévastait les poulailliers; il y est rare aujourd'hui.
CIRCÉE (Botanique), Circœa, Toum— Les Grecs don-
naient ce nom^ d'une fille d'Apollon, célèbre par ses en-
chantements qni arrêtaient les voyageurs, à une plante
produisant des graines hérissées qui s'attachent aux vête-
ments et croissant dans les lieux secs et exposés au soleil.
Les circées des modernes habitent au contraire les en-
droits abrités et humides. «- C'est un genre de plantes de
la famille des OEnothéréeSy type de la tribu des Circées.
La C. parisienne (C. lutetiana, Un.), appelée aussi HitrOe
CIR
510
CIR
de Saint'Ktienne^ Herbe aux magiciennes^ quoiqu'elle
Q*ait pas de propriétés connuee, est une Jolie petite plante
délicate, élevée de 0",30f à feuilles opposa denticu-
lées, à fleurs d*un blaoc rosé et disposées en grappes
allongées d'un Joli aspect On la trouve dans les bois,
aux lieux humides et ombragés, en Europe et en Amé-
rique. La C. des Alpes {C. alpina^ Lin. ) se distingue par
ses tiges ascendantes plus petites et ses feuilles lisses et
échancrées en cœur. Caract. du genre : calice à 2 divi-
sions; 2 pétales bifides; 2 étamines; ovaire à 2 loges;
stigmate épais, échancré; fruit sec, en forme de petite
poire, indéhiscent, hérissé de poils. G — s.
CIRCINË (Botanique), de circinatus^ arrondi, et cir-
KiinaliSy roulé. — Terme qui s'applique aux organes ou
parties d'organes des plantes roul& à peu près en crosse.
Les feuilles prolongées en une longue pointe roulée sur
«lle-méme sont dites circinées, comme dans la Glorieuse
4u Malabar (Methonica superba^ Lamk) et plusieurs es-
pèces de Mutisia, Les feuilles de fougères roulées en
crosse avant leur développement sont aussi circinées. Les
plantes de la famille des Basellées ont, on général, leur
embryon roulé annulaire et alors drciné,
CIRCINÉES (Zoologie), Circinœ. — Sous-famiUe d'Oi-
seaux de proie ^ établie par Ch. Bonaparte dans le groupe
des Falconidées^ et qui a pour type le genre Busard
{Circus, Bechst). On y a rattaché en outre les genres
Melicrax , Gr. ; Polyborotdes , Sïoith \ Serpentarius,
Cuv. ; SirirgicepSy Bonap.
CIRCONFÉRENCE (Géométrie). — Ligne courbe dont
tous les points sont à égale distance d'un point intérieur
appelé centre. La portion de plan comprise dans l'inté-
rieur de la circonférence s'appelle cercle.
Toute droite allaut du centre à un point de la circon-
férence est un rayon. Par définition, tous les rayons sont
égaux dans une même circonférence. On appelle diamètre
toute droite passant par le centre et dont les deux extré^
mités sont sur la circonférence. Chaque diamètre valant
deux rayons, tous les diamètres d'ime même circonférence
sont égaux.
Une portion quelconque de la circonférenc-e prend le
nom d'arc, et l'on appelle corde la droite qui Joint les
extrémités d'uu arc ; la surface comprise entre un arc et
sa corde est un segment. La portion de plan comprise
entre deux rayons et la circonférence est un secteur. Une
droite qui rencontre la circonférence en deux points s'ap-
pelle une sécante. Si la droite n'a qu'un point de com-
mun avec cotte courbe, c'est une tangente.
Pour décrire une circonférence sur le papier, on prend
un compas dont une des branches est munie d'un crayon
ou d'un tire-ligne, ou place la pointe sèche à l'endroit où
doit être le centre, puis, après avoir pris une ouverture
de compas égale au rayon donné, on fait tourner l'ins-
trument autour de la branche placée au centre, et le
crayon ou le tire-ligne décrivent la courbe demandée.
Sur le terrain, on prend un cordeau de longueur égale
au rayon voulu et attaché par ses extrémités à deux pi-
quets pointus; on enfonce un de ces piquets au centre,
puis, avec l'autre, on trace la courbe en tendant bien le
cordeau.
Par trois points A, B, C, non situés sur une même ligne
droite, on peut toujours faire pas-
ser une circonférence et une seule.
Pour cela, il suffit de Joindre AB
et BC, puis par le point D, milieu
de AB, on âève une perpendicu-
laire DF à cette droite, et, de
même, on élève EG perpendicu-
laire à BC par son milieu ; les deux
droites DF et EG se coupent en
uu point H, qui est le centre de la circonférence cherchée
dent HA est le rayon.
On peut appliquer cette construction sur le terrain ;
mais, dans certains cas, le centre serait caché par des
obstacles, ou bien trop éloigné lorsque la courbure est
très-faible, comme pour les chemins de fer, par exemple ;
cependant, il est possible d'obtenir l'arc de circonférence
passant par les trois points. Pour cela, joignons AB, BC
et AC, puis, au moyen d'un graphomètre (voyex ce mot),
mesurons les angles CAB et ACB, soit S leur somme ;
alors du point A on Jalonne des droites faisant avec AC
des angles de 10*, 20*, 30*, etc., puis de C on Jalonne de
même des droites faisant avec CAdes angles S— 10*,
S — 20*, S ~ 30*, etc. ; les points de concours des droites
correspondantes appartiennent tous à l'arc de circonfé-
rence cherché, et il ne reste plus qu'à les Joindre, ce qui
est facile, puisque l'on peut en avoir autant que l'on
veut Cette construction est évidemment applicaUe tu
papier en remplaçant le graphomètre par no rapporteur.
Deux circonférences ne peuvent se couper en plus de
deux points; lorsqu'elles n ont qu'un point coinffliui,0Q
dit qu'elles sont tangentes.
La ligne qui Joint les centres de deux circonléreocei
prend le nom de ligne des centres.
Pour arriver à mesurer la longueur d'une drcoofé>
rence, on se fonde sur ce que les longueurs de deux cir-
conférences sont dans le même rapport que leurs rayons.
Le rapport d'une circonférence quelconque à son dia-
mètre est donc un nombre constant. On désigne ordinai-
rement ce nombre par re.
rire R
Puisque l'on a toujours ^ == ^i on aura Cire R
= 2R X ^* Ànsi, pour avoh* la longueur d'une drcoo*
férence, il suffit de multiplier son rayon par le doofate
de tr; réciproquement si l'on voulait savoir quel est le
rayon d'une circonférence de longueur donnée, il faudrait
diviser cette longueur par 2ir.
La valeur approchée de « est 3,141592653689793; oo
prend souvent dans la pratique v i» 8, 1 4 1 6 ou « ss ^^^ hp
leur trouvée par Métius; Archimède avait trouTé
tt
•MdM p
•"*~~^
mmM 8
A M «Mfi
■•
liuM.
CircMtérfU.
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26
OrNBfirMe.
Ivttii.
1
3,* 4
0/18
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530,93
t
6,28
3,14
27
84,82
571.55
8
9,i2
7,06
28
87,96
«15,75
4
12,66
12,56
29
91,10
»«0,51
5
15,71
19,63
80
94,25
70l,8«
6
18,85
28.27
31
97.39
754,T7
7
21,98
38,48
32
100,53
804,25
8
25,13
50.26
33
103.67
855,»
9
28,27
63,61
14
106,81
«OT,M
10
31,41
78,54
35
109.95
HIH
11
34,55
95,03
36
118,09
1017,17
It
37.70
113,09
37
116,24
1075,11
13
40,84
132.73
38
119.38
1134.11
14
43,98
153.94
39
122.52
1194^
15
47.12
176,71
40
125,66
1!5«,M
16
50,26
201,06
41
128,80
13tO.!S
17
53.40
226,98
42
131,95
138S,«4
18
56,55
254,47
43
135.09
U51,M
19
59,69
283.53
44
138,23
1510,53
20
62,83
814.16
45
141.37
1590,43
tl
65,97
846,36
46
iU,51
16ei,9«
ss
69,11
386.13
47
147,65
I734,M
23
72,25
415.47
48
150,79
1809.54
24
76.40
452,89
49
153,93
1885,74
U
78,54
490,87
5.
157,08
1963,50
QRGONSGRIT (Médecine). — Ce mot s'emploie ponr
caractériser certains symptômes apparents d'une mils-
die ; ainsi, on dit une tumeur, une douleur, une rougeur
circonscrite, c'est-À-dire qui occupe un espace limitât
facile à déterminer.
CiRGONScarr (Géométrie). Cercle circonscriL — Cercle
dont la circonférence passe par tous les sonmMta d'ua
polygone qui est dit inscrit dans cette circonlérence.
Polygone. — Polygone dont tous les côtés aoot tan-
gents a un cercle ou passent par les sommets d'un aotrt
Sphère circonscrite : !• à un polyèdre^ sphère donlU
surutce passe par tous les sommets du polyèdre (royei
ce mot); 2* à un cylindrey dont la surface passe par les
circonférences des oases (voyez Ctunosb) ; 3* A m» o*"*»
dont la surface passe par le sommet et la circooféreocd
de la base (voyez Cône).
Polyèdre circonscrit : f à une sphère^ polyèdre dont
toutes les faces sont tangentes à la sphère ; 2* â m cv/ia*
drcy dont les faces sont tangentes k la sur&ce latérale et
comprennent les bases; 3* à un cône^ dont un aommei
coïncide avec celui du cône et dont les faces sont tan-
gentes à la surface latérale et comprennent la base.
Un polygone régulier peut toujours être droonscni»
une circonférence. Lorsqu'on augmente le nombre do
côtés d'un polygone circonscrit à une drcooféreoce, le
périmètre et la surface vont en diminuant et se npçt^
chent de la circonférence et du cercle dont ils penvew
différer d'aussi peu que l'on veut.
Voici les valeurs des périmètres dos priAdpaaiP<>'3^'
BeugoM S,9t8l l.iHi
OCL»(OII«, "
Tow lei polygt
noce ont pour apothème {roy
dreonlârencc.
Si l'oti circoiiMril i une «pbËra un cyKndra droit et
on cdDBéqoilaténJ, on trouve qua Ift «urfacedelaipli^rn
ïiiat Teprésenlâi psr 4, celle du eùoe ten S et c^e du
cjlindro 6 ; U en est de mf me pour lea volnmei,
aRCONVOLUTIONS (AMlomie). —On désigne ainil
les Milliea ontlofaQtciqu) se remarqaent sur toute t'âien-
dne du cerveau et du cerrelel, et qui «tôt torméra par
DM Ume de lubstance grise i l'eitérieur et à l'intii-
rieur d'un noyau de inbet&nce blanche; elles se préeen-
lent loua la forme de Billoai tortueui, irrégulien, plos
DD nMnnt proTouds, qui iépAnint de* émineDces arron-
lies SOT les bords, conlournâes sur ellee-mËnies et rei-
ioablaiit un peu aux replis de riatesliii grêle dans l'ib-
ikimen ; on • désigné sous le ooni i'anfractuoiii^i let
silloos dont nous venons de parler. On a prétendu, dans
ces demiere temps, que le développement dea circonvo-
Inlioni a'éuit point en rapport avec celui des faculcâs
intellectaellea dans la série animale; cette assertion,
l»sé« i ce qu'il parait sur un c«rialn nombre d'obaerva-
lious, anrsit bewiD d'être confirmée par un ensemble
de recherches plus complètes. Du resM les clrcoavolu-
lioa* tant nulles chei les poissoiu, les reptiles, i peu
prte Uiei lesoisesDi; très-peu développées cheilesroa-
fear*; déjk prononce cbes les camasaiecs, élira sont
beaucoup plus spptreutM diei les ruminants et les s»
lipèdca; elles atteignent de grande» dimensions chei
l'éléphant et les singes. EnBn, chei l'homme, elles sont
tant à fait eicepiionnelles.
On a encore appelé ciramvolulioiu les contouis que
les intestins décrivent en se repliant sur eux-mêmes.
aRCULATlON (Zoologie), du latin cirtului, cercle,
— Ls circulation est nne Touction qui, chez lea animaui,
s pour but de distribuer dans le corps te sang qui le
nourrît, puis de ramener ce sang k l'organe de respira-
tion pour qu'il reprenne au contact de 1 air ses proprié-
té* Duiritives, et de le porter ensuite de nouveau dans
unt le corps. Cette importante Tonction a été découverte
vers I(j!8 par Harvey, célébra médecin anglais.
Le sang qui vient de se parTsire au contact de l'air
dans l'organe de reipiradou (voyei Sakg. Respirât ion),
n rend aux diverses parties du corps qu'il doit nourrir;
Il il s'altère et change de couleur en eiécutant cette
boction, alors l'sutre portion du mouvement circulatoire
le ramène i l'organe de respiration pour y re^irendre
toutes tes propriétés. Quand il va de l'organe respiratoire
aux parties chez le» aaimaux supérieara, il est lang
nugt; il est ia«g noir, au contraire, quand il revient
des parties su lien o& s'effectue la respiration. Le moa-
vemuit circulatoire se divise donc, si l'on peut dire, en
deux moitiés : la àreulation du tang rouge et la ci'rcu-
latûm du tang noir. Plus l'appareil où se meut le sang
sera complet, plus il sera eiaciciaent clos, plus la Tone-
lion t'eiercera avec précîiiion. Chez les animaui i sang
chaud, par exemple, le sang conienn dans un système
<h TSÎsteaui continus et parfaitement clos décrit ses
deux trajets Inen complètement : le sanz devenu rouge
dans les fNHcnoni {organes de respi ration de ces animaux]
est diiDibué tout entier aux parties du corps ; là il s'al-
tère, devient sang noir et retourne tout entier aux poi>-
moosreprandrelB couleur tvugeqni carsctérise son apti-
tude I nourrir nos organes. Hais lorsque l'appareil dans
lequel il est contenu est un peu moins parfait, le sang
rooge et ie sang noir se rencontrent dans leur trajet,
il n bit DS mélange, et de* lors toute la masse du
Mng noir n'est plus ramenée i l'organe respiratoire, une
partie ntéWe au ung loiige retourne aux parties sans
avoir prteUblemeot respirt; et, réciproquement, nue
I CIB
Partie du sang rouée est entraînée avec le sang nofr vers
organe de respiration sang avoir été porté jusqu'aux or-
ganes du corps. On nomme ctrcufodon eomplde celle
qui a'exécnlede façon qn'iin'y ajamaii awan mélange
du tang qui a reipir€ avec alui qui n'a pa» ttspiré. 81
ce mélange s lieu, la àreutalion est mcomplHe.
L'appanil oA se ment le sang est jH-esque réduite rien
chez les animaui les plus ImparlUts, maii Û u compli-
que à mesure que l'organisme se perfectionne, et nous
allons, chez on animal aussi élevé que le cliien, par
exemple, le trouver composé essentiellement d'un sys-
tème de vaititaux ramifiés et d'un organe central d'im-
pulsion, nommé corur, et capable d'imprimer au lang la
mouvement dont II fst anio>é dans ces vaisseaux.
Le cœur. — Le exur eet ie ceni't d'impulsion du sang.
Chez un animal supérieur c'est un muscle creux, placé
au milieu de la poitrine, et dont les contractions ou bat-
lemeois jMusseut en même temps le sang rouge vers les
parties et le sang noir vers lea poumons ; aussi esl-il
composé de deux moitiés pareilles, souvent nommées
cour droit et tctur gauche. Chacune de ces moitiés osl
divisée en deux cavités nommées, l'une oreillette, l'su-
tra ventricule. Cet cavités commuoli^uent entemble, tan-
dis qu'il n'y a aucune communication d'une moitié du
ccenr i l'autre, et en même temps chacune de ces moi-
tiét est placée sur le trajet d'une des deux parties du
cerde circulatoire. Ainsi, la circulation du sang rouge
est mise en mouvement par lea cavités gauches du cœur,
tandis que les cavités droites servent de centre d'Impul-
sion lia circitlatioD du sang noir.
II est hcile de suivre sur la figure
théorique ei-iointe {fig. &G7) la
marche du sane dans le cercle
circulatoire de rhomme, ducliien,
du cheval, on de tout animal
semblable. En CR ea( le riieau
capillaire respiratoire où le sang
vient de se parraire au contact de
l'ùr et de prendre la couleur
rouge 1 en CG e»t le r^aeau ca>
pillaire nutritif où U s'sltère et
devient noir. Le mouvement cir-
culatoire doit, comme je l'ai dit,
porter le sang de CR en CG, et le
ramener ensuite de CG en CR t
les petites flèches indiquent cetu'
direction. Considérons donc le
sane rouge en CR. Des vaisseaux
CRO iveinei pulmonaires) le mb-
lI'orei/ieHesnucAeO; cette Fir,M7,_tircuitUiiiii)i«
oreillette , en se contractant, [û ui'udi lUFiniu».
chasse le sang dans le ventricule
oaticArV, duquel naît un vaisseau princlpslforf^aorfc].
Le ventricule pousse te sang dans ce vaisseau, dont te*
ramiflcations aboutissent au réseau fXi- Dans ce réseau
capillaire de la ontrition répandu parmi tous nos orpanes,
'~ "uing devient noir ; de sorte que le demi-cercle CROVCG,
l nous venons de parcourir, représente la circulation
sang rouge. Hais il faut que le sang noir revienne à
l'organe respiratoire ; aussi, d'autres vaisseaux CGO"
[veines caves) le conduisent dans l'oreillette droite O'i
cetle-cl le pousse dans le ventricule droit V qui t'envoie
dans un vajsseau placé 1 sa suite {artère pulmonaiié), et
dont les ramîQcaitons se rendent au réseau capillaire res-
piratoire CR. Li il reprend, sous t'influence de l'air, sa
coloration rouge, la circulation du sang noir est donc
terminée ; elle correspond 1 l'arc CGO'V'CB (vo)-. CoBua),
C'est ainsi que la circulation s'opère chez l'homme, les
msmmifèrea et les oiseaux ; mais 1 mesure qu'on des-
cend dans la série animale, on trouve de grandes modi-
fications. Dans lesreptilesflt le» amphibies qni n'ont plus
qu'un ventricule du cœur, le sang noir et le sang rougs
se mêlent dans Mite cavité, de sorte qu'une partie du
itag noir retourne sux oi^anes sans avoir repaisé psr
le réseau capillaire respiratoire, et une portion du sang
rouge rentra dans i'artëre pnlmonalre ; c'est ce >ii:t Cu-
vler a appelé reipiralion incomplète. Dana les poissons,
le cceur n'a plus que deux cavil^ une oreillette et un
ventricule. Dans la plupart des Invertébrés, cmttacés,
mollusques, le cisur est réduit 1 une seule cavité , qu'on
nomme cœur aorttqtte. et qui représente le» cavité* gau-
ches. Chez le* insectes, It n'y a plusqu'un tronçon d'ar-
tères, et te ccBur n'est plus représenté que pir un tan-
seau contractile. Le« limiiea qui nou» (wnt imposées os
nous permettent pas d'entrer dans de plus grands dé-
ttiils sur les conséquences qui doivent résulter de ces
■BodiBeatlaM proroiidea ûna luorgMiw de la drcuUlion.
CincctATiON ii*M LES ïtoÉTàDi (Boianiqae). — U»
CincctATioii ii*M LES ïtoÉTàDi (Boianiqoe). ■
pluitM sont pourvues d'un appareil de c~' "
(es liquides noumcien se r " "'
loCi
it comme dam les ani-
' ; la iAm et le latex ou tue propre (voyei ce» mot»)
sont ponte dana toutes les parues du Tâ^èul, pour ac-
complir cetu grande roDction de la DUtntioni l'eau de
la tem, tenant eu dissoluliou diverses subatanccs, entre
dans les radnes par leurs attiëmit^(voyei Auoaprioi,
Enii(MHoâc)t de là, lous le uom de téue aicendcmle,
monte parce* rftdnes, puis par la lige k travers le corps
ligneux, tant par les canani dir«cla que lui oflreul les
vaisseaux, que par les fibres et les cellules qu'elle tra-
verse niccwslveownt, di»dvant et s'approprisnt divei^
ses subalanoes nouvelles. Cette marcbe de bas en haut,
et de deduH en debors, la mfene dans les reollles et t la
■urikcB de l'écoree, où elle se met en rapport avec
l'idri puis, eomplélemeot orgaoisàe par cet acte respi-
rateire, elle prend une msMtie rtirograde, et, tous le
nom de lAw dtiemdmU, descend pour la plus grande
partie k travers l'icorce, déposant sur son passage, daui
des solutions de continiiilâ U>u(ei préparées, des amas
de mstibres, la plupart destinées k la nourriture ou i la
lormatiou des tissus; et elle arrive enfin à l'eitrémilâ
d^ racines, oà l'absorption a commença. Quant su suc
pToprt ou lattx, il circule dans des canaai sinueux
communiquant entre eux par des brancbes transTersales
qui leur donnent Is diapositioo d'un réseau IrËs-compli-
qiié, et psr leur arrangement, leur structura et leur ori-
ffioc, les vaisseaux laticifères offrent de l'analo^e avec
cerlains Taisseani des animaux; le liquide qu'ils char-
rient est incolore ou coloré, cliargé de granulations opa-
— Hot latin qui signifie les
lésignait par ce mot la prè-
le lu matière de l'hfgi^ue;
il tout c« qui en fait partie,
etc. (voyei Hiciki», Ma-
a BcieDtifi<|ue du genre £k-
— Sorte de matière grasse
dri atieillu) ou par d'autres
ce inconnus {cire de Chine).
■■ groupe des cires piusieun
produits qui s'en rapprocbent pnr les {««priétés; tels
sont : la ciit de mynca, provenant des baies du Mj/rica
cerifera, vulgairement nommé Cirier de la Lauitianne.
On fait svec cette cire un savon aromatiqneet des bougies
qui répandent en brûlant une odeur trte-agréable. La
tirt à'Oaiba, foumia par les noyaux du fruit du Uyrit-
lica ûcuba; la cire de Carnavia, extraite d'un palmier
du Brésil; la cire (/«fiJcuAi^, cootenue dans une autre
«spèce de muscadier, le MyrUUca bieuhiba; la cire de
palmier, provenant du Ciroxylon andicota. On donne
enfla le nom de cire à celte matière pulvérulente d'as-
pect résineux dissémindo à la surface des feuilles d'arbres
ou des ti|;es, comme dans ts canne à sacre, d'où l'on ex-
trait la Cirojie (C'*I1''0'), et qui Tonue aussi comme un
léger duvet à ta surface de quelques fruits. Les cires d'o-
rigine animale, et porticnlJârement la cire d'abeilles, sont
de besncoup les plus employées. Cette dernière est sé-
crétée sous les annesux dâ l'abdomen ; c'est avec elle que
les abeilles construisent les gfiieaui k cellules lieiagonales
DU ttlviolei dans Icsquellen elles déposent le miel (voy ci
AiEiLLES). Pour eitrsite Is cire, ou soumet les gïteaui i
la presse, puis on les jette dans l'eau bouillante. Ira prin-
cipes solubles dans l'eau sont élimioés ainsi, et la cire, i
ruson de sa légèreté spécifique, vient flotter à la surface
où on la recneille. Ou obtient ainsi la cire brute ou ci'i-e
Jaune. La couleur et l'odeur de la cire sous cette forme
•ont daes à quelques principes étrangers, et surtout à un
peu de mieli on la parifle en la faisant fondre avec un
rij de crème de lartie pulvérisée, agitant fortement et
laissant déposer. La cire eiposée ensuite i l'action du
soleil perd peu & pea sa cculeur en même temps qu'elle
devient plus fiiabls, aussi eaton obligé d'ajouter un peu
de suif pour lui rûlomter du liauti c'est ce mélange qui
constitue la dm blanche du commerce. La tire jaune
fond i <I3* ;'''exposée i la lumière et i l'action de l'air
humide ou de ta rosâie, elle se décolore en s'ossimilant de
l'oxygène; son point de fusion s'élève ili&' ; elle devient
cire Blanche, La dre est constituée par trois principes
immédiaui lacA-ineou Mif/co^nKijiie (C"ll»0*,{10),
la ni^ictue {G"H»0'J et la eiroléine. La séparation de
tes trois principes se lait eu employant l'klcool bouillant
2 CIH
qui dissout l'acide cérotique et la céroléine et Uai II
myricine, qui est à peu près insoluble dans ce liipde;
en concentrant la solution slcooliqae, l'sdde cérôtiqM
cristallise; c'est un corps solide fusible t TS'ttvdiÙa-
sable sans oltératioi:. L'eau mère cnacentiée a ion tow
dépose la céroléine, corps mou qui fond k W, L* unie
de la dre insoluble dana l'alcool est traitée par FMtt
bouilloatquidissoutlamvricine; cell»«i se dépaisnlDi
tard de la solution éthérée sous la forms d'une poMtl
grains ciîslallinsraBiblaiI]vLactredeCAinc(C'°'0"'6>l
est d'un btanc plus mat que la cire des absiUnisUetwl
à SU*. Par la potasee en fusion elle se dédouUe en uide
cérotique q ui rest e tuil à la potasse et en eirotim [C"It>K)^
On a eu effet i
ClMait«> + tHO = 0»iI>*(»,HO + CUBDCH
Ac ctrotique. CMtbt,
jvoyei Alcools]; de son câlé, lacÂ^rfiMestnealcooldc
la même série (C"H"0<). L'un et l'antre alcool dnaul
par l'action de la potasse un adde correspoodaiit, lu-
cide m^/i>tigue|CMH*«0') et l'adde cérotique d^à irasTi
dans la cire îles abeilles (C**il>K)'), analugucs ItiB 1»
deni par ta dérivation et ta compcaition t l'adde tcé>
tii|ue (C'H>0>). Enfin, chaque alcool fournit psr la dis-
tillation l'hydrogène carboné qui luican^epond,iBAiiinK
[CH"»), esrofoie (C"H"). La dre sert prineipalaosnit
la fabrication des bougies ; on l'emploie au moulage te
objets délicats-, et en médedne pour la fabricstioD du
cérals, onguents et pommades. L ' '""'""
qu'elle renferme ont '■' ■--^"-
Thénard, Cheyreul, .. .. ,
Gerhardt, Voleck, Brodie, Lewj.
CiBii CACHSTin.CiBiD'EsHaiiB[Chimieiadutlridle^
Parcequ'ellanousvenait auirelbis de l'Inde pan'Espifiis
La cire t cacheter rouge superflne se [ùépare «o M-
dant h parties de gomme laque don* une capsule ta ùi
sur un feu clair, pois on y Incorpore I partis de iMi«n-
thino de Venise et 3 parties de varmlllon, en itavuiit
constamment. (Juond le mélaoge est Uni Intime, oo \t
prend par parties de I&OgranuneaqiMl'oa nuls etqs'a
étire sur un marbre chauETd en dessous par on rfcbud,
3u'oa lisse ensuite avec une planche eo b^durnooia
e polRnées, et que l'on divise enfin en bouts d'aoe km
gueur oonveoalile. Ces boots, maintenn* quelque Vtaft
entre deux réchauds, fondent légèrement à leur nalta,
qui devient brillante. Le plus ordinairement, aabiiûo>
sont moulés dans des moules d'ader qui leur dDueii
leur empreinte.
En remplaçant le vermillon psr d'autres couleun.u)
peut donner k la dre toutes les nuances qu'on déeîre. La
cires dorées s'obtiennent en incorporaot à ta pats siut
le moulage ilea paillettes de mica Jaune doré.
Dans les cires conuBuaeB,on remplace le vermiitao pu
du minium ou mSme du colcotbari ou remplscc ^>l^
ment la gomme laque, en tout ou partie, par un méluie
de colopliane et de croie ou pl&lre pulvérisé, on oieut
de sous-chlorure de bismutli qui donoe une cire de DOl'
teure qualité.
CiBB S BOUTBID.IS. — Elle est simplemenl Eono^de
galipDt que l'on fait fondre et auquel on ineorpoK lu»
quantité convenable d'ocre on d'une matière eolomiie
quelconque. Pour cacheter les bouteilles, après let «•of
bien bouchées et lorsque le* bouchons sont biea leo, °°
les renverse le goulnt dans un bain de la matière fonéuf;
une partie de cette matière s'attache au verte et sa liV
et complète la fermeture.
Clsb a BCBLLta. — Matière plastique destinée i f*
voir l'empreinte d'un cachet et employée, cooubs m»
l'indique, dans la pose des tcélléi. Cette '■"'^
longe, quand il cummence à s'époi(âlr,t).._ .
Osante de vemullon pour lui ilonner une tdius ra^
Pour s'en servir, on la ramollit ui la malaxant s»"* J?
doigta, on l'applique sur le paplv et le tissu qu'elle «>"
recouvrir et on la comprime fortement avec bd scob
dont elle prend l'empreinte. ,^
Ciai Hi:«ÉtiALi, Otoch^te. — Snbatance nslunM
essentiellement composée de parc/^ qui sa '*'>*'JU'^
en ssseï grande quantité dans le sein data taira as H»*
tlAvie, près lia Slanlk et de Zlculslka, font 4M M
cm
fii3
cis
Itabitonts au pays la fondent et la moulent en bougie.
COLB (Zoologie). — Voyei PaoïE {Oiseaux di).
' CmiER (Botanique). » On donne oe nom plus particu-
ttèrement à deux espèces d^arbrisaeaux du genre Myrica^
quoique les végétaux qui produisent de la cire soient bien
plus nombreux. Les deux Myrka de la petite fiunille
des Myricéet dont il est ici question sont communément
désignée, comme ces derniers, sous le nom à^arbru à être.
Le Mjfrique Cirier^ cirier de ta Loutaiane (A#. cûrifera^
Lin.) est un grand arbrissean à feuilles persistantes, den-
tées Ter^ leur extrémité, d'un vert tendre, luisantes sur
les deux fiices. Ses ûruits sont globuleux, couverts d*une
épiisflfl concbe de cire blanche. Cette espèce abonde dans
lÀ endroits frais et ombragés de 1* Amérique du Nord. Elle
i^iasit très-bien dans le midi de la France et même sous
le climat de Paris, où elle produit parfaitement sa dre.
On a proposé de répandre ce cirier dans certaines loca-
liiés, non-seulement pour la production de cette matière,
flsais encore à cause de Meà propriétés assainissantes qui
pomriiifitit être d'un grand secours dans les marécages.
Le Cirier ou Mutique de la Caroiine {M, oaroiiniensis^
Ifill. t if. pensylvanica^ Dubam*), qne quelques auteurs
considèrent comme une variété du précédent, n'atteint
goère plus de l*,50. U forme davantage le buisson ; ses
MiiUea sont plus courtes et plus larges, peu dentées et
fttdqneibls entières \ ses chatons ont les écailles d'un
reo0B noirâtre ; ses firuits sont de la grosseur d'un pois.
Dans 1a Pensylvanie, le Canada, la Caroline, où cet ar-
farisse&a erott en abondance, ainsi du reste que l'autre es-
pèce, on recueille la cire de même que celle du cirier, pour
en Cabriqœr des bougies. Pour cela, on verse simplement
dans une chaudière, sur les fï>uits de ces arbres, de l'eau
bouillante qui fait fondre la cire et l'entratne. Après avoir
a^té la préparation, cette matière surnage et l'on peut
faieotAt la recueillir dans toute sa pureté. Des essais d'ac-
climatation du cirier de la Caroline en France ont donné
des résultats satisfaisants. Chaque individu produit en
moyenne ^^^500 de fruits qui donnent en cire un quart de
tour polda. Cette cire répand une odeur agréable en brû-
lant, et une seule bougie suffit poiu- parfumer un appar-
tement même asses longtemps après qu'elle est éteinte.
La lumière qu'elle produit est vive et la bou|^ de cette
oatore n*est pas sqjette à couler comme le suif. Avec
les froits des driers, on peut aussi faire un excellent sa-
von. En médedne, leurs projuriétés sont regardées comme
astringentes. G— s.
CIBON, SiBON (Zoologie), Siro, Latr. •— Nom tous le-
quel on désigne généralement les plus petits insectes, et
pirticolièremeat les Acarus de Linné. Latreille a res-
treint cette dénomination à un genre A* Arachnides tra'
chéens, lamille des Hoiètres^ tribu des Fhaiangiert^
disdnqgoé pnr les antennes-pinces saillantes, presque aussi
longues que le coq)s, et par ses yeux écartés et portés
chacun sur un tubercule, ou sans support L'espèce que
Latreille a prise pour type est le C* rougedtre (S. ru-
Uscens^ Latr.), d un rouge pâle, les pieds plus clairs ;
c'est une espèce de petit faucheur qu'on trouve surtout
éàoa les départements méridionaux de la France, au
pied des arbres, sous la mousse^ et qui ressemble beau-
coup à la Pince (voyez ce mot) ; il n'a guère que O'OfOOî
à 0^,003 de longueur, et ses pattes en ont le double.
ClBOtl DE LA CALS. — Vovei G A LE.
CIBRE (Botanique).— Voyet Viiilles.
CIBRE (Zoologie), ce mot a plusieurs sijgnlflcations
difE^rentes. 11 désigne chez les oiseaux, certaines plumes
privées de barbules. Daiis les poissons, ce sont des
l^arbûlons ou tentacules labiaux, chez les annélides, les
antennes qui se développent aux anneaux céphaliques,
ont été nommés par Savigny les cirres tentaculaires.
Les drres des mollusques sont de petites lanières pla-
cées sur le manteau. Parmi les cirrhipèdes, les anaiifes
et les balanes porteut le long du ventre des fileU nom-
m^ cirres^ qui sont disposés par paires et représentent
de petites nageoires. Il existe encore des cirres chez
beaucoup d'autres animaux.
CUIRHÊE (Botanique^ Cirrhœa^ Lindl. ; du latin cir'
ne?, vrille ou filet, — Genre déplantes exotiques de la
funille des Orchidées, H comprend des plantes épiphytes
à feuilles plissées, à grappes radicales, pendantes, mul-
Uflores. La C. de Loddiyes^ (C. Loddiyesii, Lindl.) a les
(feors colorées en Jaune, avec des teintes de rouge. Cette
espèce est originaire du Brésil. La C obtuse (C. obtusa^
Un(B.> est une Jolie petite espèce à grappes pendantes,
fleors à sépales d'un blanc pur ; les pétales sont d*un
seau Jaune d*or.
GUIRHIPÈDËS ou CiRRHOPOOEs (Zoologie). — Groupe
d'animaux classés, tantùt parmi les MoUusqweê^ tantôt
parmi les Crustacés, Les travaux de M. le docteur Hap-
tin Saint-Ange leur ont enfin assigné leur véritable place,
basée sur les caractères anatomiques que nous emprun«
tons à l'auteur même. « Toutes les espèces de cotte
classe sont fixées, les unes par un pédicule, ce sont les
AnaHfes proprement dits; les autres sans pédicule, ce
sont les Balanes, Une enveloppe nommée manteau ren-
ferme le corps qui présente des traces évidentes de divi-
sions circulaires ou anneaux. La bouche est composée
de mâchoires latérales ; il existe le long du ventre des
filets nommés eirrhes^ représentant des espèces de na-
geoires, comme celles qu*on volt sous la queue de plu-
sieurs crustacés. La circulation se fait au nwyen d'us
vaisseau dorsal double, mais point de cœur. Les bran-
chies sur les cétés du corps et fixées à la base des pieds.*
Dans le Jeune Age, ces animaux, qui sont tous marins,
nagent librement et ressemblent beaucoup à certains
crustacés, tels que les cyclopes ; mais bientôt ils se fixent
sur quelque corps et prennent la forme indiquée plut
haut M. Milne-Edwards regarde comme un cœur le vais-
seau dorsal dont il a été question. D'après tous les ca-
ractères assignés par M. Martin Saint-Ange, il proposa
de placer la classe des Cirrhipèdes parmi les animaui
AnneléSy entre les Ci-u^^tacés et les ArmèliUeit; plus ré-
cemment (1868, Cours éiéiiu d'Hisi, nu/.}, ilen a fait scu-
lemeut un ordre de la dasse des Crustacés,
CIRRHOBRANCHRS (Zoologie). - Faoïillede Mollus-
ques établie par de BlainvUle, et qui ne renferme que le
genre Dentale (voyez oe mot).
C1RRH0D£RMAIRES (Zoologie). — De Blainville,
a donné ce nom à la classe des Êchinodermes.
QERHOSE (Médedne). — Voyez Foie.
CIRSB (Botanique), Ctmimi,Touni.; Cmcus^Un. -*
Du grec kirsos, varices, parce qu'une espèce que Tos
croit de ce genre était employée par les Grecs contre let
varices. — Genre de plantes de la famille des Comua-
sées^ tribu des Cinarées, sous-tribu des Carduinées, Los
cirses, dont on compte au moins quatre-vingts espèces,
sont des plantes herbacées, à feuilles épineuses, à fleurs
tantôt purpurines ou blanches, tantôt Jaunâtres; elles
ressemblent aux chardons. Les environs de Paris en pos-
sèdent huiu Parmi les plus communes sont : le C* sans
tige (C. acaule^ AU. ; Carduus acaulis^ Lin*), qui est
une herbe vivace presque sans tige, à feuilles oblongucs
glabres et à fleurs pourpres; le C. des votauers (C
oleraceum^ AU. ; Cnicus oferviceus^ Un.), qui se distingue
par ses tiges élevées de 1 mètre au moins, ses capi-
tules entourés de bractées larges, ovales, décolorées^
et ses fleurs d'un iaune p&le. Dans certains c ndroits os
lait cuire les feuilles de cette plante et on les mange
comme le chou. Caract. du genre : coroUe à tube court,
à limbe divisé en cinq lanières \ anthères munies supé-
rieurement d'un appendice linéaire-subulé ; akènes mem-
braneux, aigrette à plusieurs rangées de soies. G — a
CIS (Zoologie), Cis , Latr. ; Anobium, Fab. — Genre
à* Insectes coléoptères tétramères^ famille de Xylophages,
caractérisé par im corps ovalaire, déprimé ou peu élevé,
le corselet transversal, arrondi ; la tète des miles est
souvent cornue ou tubercuiée. Ces insectes très-petits
ont des couleurs sombres. On les trouve à la fin de IIjS-
ver dans les bolets qui croissent sur les saules. L'espècs
la plus commune au\ environs de Paris est le C. du bo-
let (C. boleti)y d'un brun obscur ; le C. reticulatum ae
trouve souvent dans la forêt de Fontainebleau.
CISAILLES (Mécanique industrielle). ^ Forts dseaux
servant à couper à froid les métaux. On en distingue de
deux espèces, les cisailles droites et les cisailles circu'
laires. Les premières sont formées de deux lames à tran-
chants droits réunies par un goujon autour duquel elles
peuvent tourner. Leurs dimensions sont très-variables,
depuis celles des cisailles à main dont se servent les
zingueurs, ferblantiers, poêliers, chaudronniers, etc., jus-
qu'à celles de ces puissants appareils mus à la vapeur
et employés dans les forges ou les ateliers de construc-
tion des chaudières à vapeur pour couper des barres oa
lames de fer très-épaisses.
Les cisailles circulaires sont formées par des disquel
de fonte auxquels sont fixés des tranchants circulaires ea
acier, tournant simultanément en sens inverse et dispo-
sa de manière à se toucher et à se croiser légèrement.
On les emploie surtout pour les métaux en feuiUes;ilsoat
l'avantage de couper les surfaces courbes ou de couper
en ligne courbe. On emploie aussi quelquefois des cisaillet
mixtes pour couper des feuilles de fer très-épaisses ; eUei
se composent d'une lame d'ader à arête vive rectUigns
38
CIS
51i
CIT
•ur laanelle roule en la croisant an pen an trancliaot
circoliare animé d*uu mouvement de rotation en même
temps que de progn^sion. Dans les grands ateliers, cha>
que dsaOle est quelquefois mise en mouvement par nne
machine à vapeur spéciale) ce qui permet d*en mieux ré-
gler à volonté le travail.
CISEAUX (Économie domestique. Chirurgie). — Instru-
ment très-connu, composé de deux lames unies pouvant
s'écarter et se rapprocher; on en fabrique de toutes
dimensions, à lames courtes, long^ues, larges, épaisses;
terminées par an bout plus ou moins obtus, ou par une
pointe acérée, fetc La matière la plus convenable pour
la confection des ciseaux, c'est Tacier fin. Il est essentiel
que la trempe soit la môme pour les deux branches,
sans cela la plus dure pourrait entamer l'autre. La lar-
geur et l'épaisseur des lames doit être en raison des ef-
foru auxquels l'instrument doit être exposé. Ainsi on a
coutume de beaucoup diminuer l'épaisseur, en donnant
une forte inclinaison au biseau^ lorsc^u'on doit employer
les ciseaux à des travaux qui nécessitent peu de force.
Un point très-important, c est que les lames soient légè-
rement recourbées Tune vers l'autre dans le 8er«a de leur
épaisseur; c'est là ce qu'on appelle Venvoilure, Cette
inclinaison doit être proportionnée à la longueur des la-
mes, et il en résulte la nécessité d'une grande précision
dans leur construction. Les bornes qui nous sont impo-
sées ne nous permettent pas d'entrer dans tous les dé-
tails que comporte ce st^et.
En chirurgie, les ciseaux sont souvent employés, et
ils remplacent le bistouri dans beaucoup de cas, et même
dans des opérations asseï importantes. Les ciseaux droits
ne peuvent être utiles qu'autant qu'il s'agit de couper
des parties totalemeut isolées : la langue, les lèvres, le
filet, etc. Mais lorsqu'il s*agtt de couper sur la sonde
canelée, ou dans le fond de la bouche, par exemple, la
position des anneaux devient gênante, et alors on a re-
cours à des ciseaux courbes latéralement ou sur le plat,
ou à des ciseaux coudés à anele plus ou moins ouvert.
On a dit que les ciseaux mâchaient, contondaient, irri-
taient les parties qu'ils divisaient, et qu'ils rendaient
difficile la réunion par première intention. L'expérience
a prouvé que cette crainte n'était pas tout à fait fondée,
et les praticiens les plus exercés ne mettent presque pas
de diflerenoe entre les sections faites par le bistouri ou
les ciseaux.
aSSAMPELOS (Botanique), Ciêsampelos, Lin., du
grec fûssos, lierre, et ampelos^ vigne. Ce genre, par son
port, ses tiges sarmenteuses et ses (hiits en grappes,
ressemble assez bien an lierre et à la vigne. — Genre de
plantes de la famille des Ménispermées. Il comprend des
arbrisseaux exotiques, diolques. Le C. à feuilles émbi-
liguées OVL Pareire (C paretra^ Lin.), d'un mot portu-
gais qui signifie vigne sauvage^ a les feuilles cordifor-
mes, pétiolées, cotonneuses en dessous. Ses fleurs sont
en épis courts et de couleur verd&tre. Le C. t;e/ou/^ (C.
caapebQy Lin.), nom brésilien sous lequel on désigne
cette plante, est couvert abondamment d'un coton très-
doux et abondant Ces deux espèces croissent dans l'Amé-
rique méridionale. La seconde fournit la racine em-
ployée comme diurétique et nommée partira brava
dans les colonies où eue passe pour guérir la pierre.
Caractères du genre : calice à 4 sépales ouverts; corolle
gamopétale, rarement dialypétale, à 4 sépales; 4 éta-
mines monadelphes; 3 styles et 3 stigmates; ovaire de-
venant une baie à une seule graine.
CISSE (Botanique). Cissus^ Un.; nom grec du lierre,
il grimpe comme luL ^ Genre de plantes de la fa-
mille des Ampélidées ou Vinifères, Les espèces de ce
genre sont très- nombreuses. On en compte plus de qua-
tre-vingts. Ce sont des arbrisseaux grimpants dont les
feuilles persistent, lis sont pourvus de vriUes. On les di-
vise en plusieurs sections, d'après leurs feuilles, qui sont
ou shnples, ou trifoliées, ou à 5 folioles palmées, ou à fo-
lioles bi pennées. Ils portent aussi vulgairement le nom de
ÂchiL Le C. à feuilles de vigne (C. vitigena^ Un.) atteint
6 à 7 mètres. Ses feuilles sont en cœur et ses fleurs nom-
breuses, petites, sont cotonneuses à l'extérieur. Ses baies
sont odorantes, bleuâtres. Le C. glauque (C. glauca^
Roxb.), appelé aussi Vigne éléphante de Madagascar^
s'élève souvent à ane très-grande hauteur. Ses feuilles
sont grandes, en coeur, et ses baies lisses et noirâtres. Le
C. ([uadrangulaire (C. quadrangularis^ Un.), nommé
sinsi è cause de sa tige à ouatre angles, a les feuilles
glabres, un peu charnues et les baies rouges. Aux Indes
orientales et en Egypte. Dans certains pays, on mange
ses rameaux mêlés avec d'autres herbes, après qu'on les
a débarrassés de leur écoroe et fait macérer dans Tna
bouillante. Caractères du genre : calice petit, ginmé-
pale; 4 pétales persistants; 4 étamioes; ovaire à K lo-
ges ; baie à une loge par avortement et ne renfermaatk
plus souvent qu'une graine. G—s.
CISTE (Botanique), Cistwt^ Toom., du greclrûf^» boita,
capsule. Le mot celtique cist a la même sigoifleation.(}i
nom a été donné â cause de la (ormo remarouible da
fruits capsulaires de ces plantes. — Genre de pltotei
type de la famille des Cistinées^ dont les espèeei nul
des herbes ou des arbrisseaux â feuilles persirttotei,
opposées, sans stipules. Elles habitent U plupart l«
régions méridionales de l'iiémisphère boréal Oa en r»
contre aussi beaucoup en Europe, et surtout en Espa^ie,
dans les lieux secs et arides. Ces plantes peuvent ètn
employées pour l'ornement, leurs fleurs grandes, de cot-
leurs blanche. Jaune, rose ou purpurine, portées nr
des pédoncules axlUaires ou terminaux multiflores, soot
d'un Joli eflét ; malheureusement, leurs coroUei le 1^
trissent promptement. Le C. de Crète (C. cre fiesi, Uil)
a les fleurs purpurines avec l'onglet des pétalei jtuoe.
Le C. lédon (C. ledon^ Lamk) prteente des flenn blu-
ches. Jaunes aux onglets et réunies par 3-5. Le C. Icda-
nifère (C. ladaniferus^ Lin.), c'est-à-dire qui porte II
substance connue sous le nom de ladanum^ a les kmSm
visqueuses et les fleurs très-grandes, blanches, avec om
tache rouge aux onglets. EH>Agne, Portueal, Provence.
Ces trois espèces exsudent par leurs feuilles ose lob-
stance résineuse odorante qui est le ladanum ou /s^
fium. Elle se présente dans le commerce souslaforoe
de petits bâtons en spirale, solides, de couleur noiritre,
â cassure brillante. On la vend débarrassée des msùèni
étrangères et enfermée dans de petites vessies (vojro,
pour sa préparation , Toumefort , Voyage du Inwif,
tome I). Elle est alors d'une consistance épaisse et gio-
ante. Son odeur rappelle celle de l'ambre et u ureor
est balsamique. Les propriétés du ladanum sout iKm*
gentes, stomachiq ues, (voyex Laboanom). Caract. du gean:
calice â sépales disposés sur deux rangs; pétales càdocit
capsule â une seule loge ou divisée par plusieon dotsoii
incomplètes, s'ouvrent en 3-7 ou 10 valves. G-&
CISTINÊES (Botanique). — Famille de plantes Di»'
tylédones dialypétales^ comprenant des herbes et des »•
brisseaux â fleurs régulières. Caractères : calice compoii
de 5 sépales dont 2 extérieurs plus petits ou avortéi;
pétales au nombre de 5, très-fugaces; étamines ioàHr
nies ; ovaire libre â une ou plus souvent 3^10 logo;
capsule enveloppée dans le calice et présentant 1-34 1»
ges et même 10 loges, s'ouvrant en autant de valves p»
tant des cloisons incomplètes. Les Cistinées se rapprxbaBl
des Temstrœmiacées et habitent principalemeot U rf
§ion méditerranéenne. On en trouve tm petit nombd
ans l'Amérique septentrionide. Genres principaux : M
{Cistus^ Tourn.), Hélianthème (He/ianihemum, Toam)
Fumana^ Spach. ; Lechea, Lin. ; Hudsonia, Uo., etc
Monographies : Dunal, dans le Prodromus^à^ de(^
dolle, 1. 1, p. 263.— Sweet, Cistin. 1825-1830. G-i
aSTUDE (Zoologie), Cistudo^ Fleming, du grec M
botte. — Voyex Tostub o*bao douce).
CISTULE ou C1STBLI.B (Botanique). —Sorte de ooa
ceptacle ou appareil de fructiflcation des licbeoi. U <^
orbiculaire, creux, parfaitement dos dans sa Jeooeee^
se fend irrégulièrement â la maturité, de manière à lu
ser voir à son centre une matière fibreuse qui retenait II
séminules ou spores groupées en petites masses.
QTHATES (Chimie), combinaisons de l'acide dtriqo
avec une base. ~ Les citrates neutres ont pour formol
3(M0)CitHH>ii -f- HO. Ils correspondent â l'acide dvnpfi
desséché à 100*. Les citrates basiques rentrent dans I oo
dos deux formules : 4(M0)O<HK)i\4(M0)Ci*HH)»,H(]
Ils sont insolubles â l'exception des citrates alcaliof
Quelques-uns s'altèrent â U longue en éprouvant m
sorte de fermentation. On emploie le citrate de chaà
pour la préparation de Tacide citrique et le citrate (
nuL^nésie en dissolution dans l'eau chargée d'acide ei
bonique comme limonade purgative (Limonade Rog^ ,
CITRIQUE {Acide) (Chimie) (C"HK>»»,3H0).-Ac«
tribasique qui se rencontre dans les fruits d'oo gr^
nombre de végétaux, dans les citrons, les orançes,
groseilles â maquereaux, les firaises, etc. U "'
sous la forme de prismes rhomboidaux ; sa saveur
agréable, quoique l'acidité soit trte-pronoocéeL U
très-soluble dans l'eau et peut fournir avec elle on U911
de consistance très-sirupeuse. S'il cristallise à froi£l
la dissolution concentrée, les cristaux contiennent i>ém
valents d*eau ; s'il se dépose de la Uquear cbat^i
j
CIT
515
CIV
n*ea eontienoent qae 4. Dcsséclié à 100», il ne garde que
3 éqnivaleotB. Yen 150*, Tacide citrique, après avoir
éprouvé one fusion aqueuse, se décompose ; des vapeurs
blanches apparaissent; il laisse dégager 2 équivalente
d'eaa et se transforme en acide acooitique qu*on retrouve
dans la cornue.
CttBSOU.SHO -> iHO = C'tB<Oi<
Acide citrique. Ac. aconittque.
Ce dernier acide, chauffé plus fortement, le dédouble
«D sdde carbonique et acide itaconique.
CltB«Ott — îCO« = CiOH«0«
Ac.aeonitique. Ac. itaconique.
Enfin, l'acide itaconique distillé plusieurs fois aban-
donne les éléments de 2 équivalents d*eau et se con-
vertit eo acide citraconique.
C10H<OS — iHO s= CWH*0«
Ac. iUcoDÎque. Ac. citraconiq. aub^dre.
Uadde citriquo contient les éléments de l'acide oxalique
et de l'acide acétique; aussi par raction de la potasse
ifenne-t-il de Toxalate et de Tacétate de potasse. De
nême, traité par Tacide sulfurique, il se dédouble en
oxyde de carbone, acide carbonique et acide acétique.
L'acide citrique se distingue de l'acide tartrique, auquel
H ressemble d'ailleurs par quelques-unes de ses proprié-
tés, en ce qu'il ne donne pas de précipité dans les sels de
potasse et que versé dans l'eau de chaux il ne trouble la
nqueor qoe lorsqu'on la cbaufTe. On l'extrait habituelle-
ment du Jus de citron ; ce liquide, débarrassé par une
fermentation préalable des matières en suspension qui
iltéraient sa limpidité, est saturé par la craie, puis par
l'ean de chaux, qui forment avec l'acide citrique un ci-
trate de chaux neutre et un citrate basique. Le préci-
pté est lavé avec soin et décomposé ensuite par racide
solftiriqno qui s'empare de la chaux. L'acide citrique
est employé en teinture pour aviver différents rouges,
tebi que le rouge de carthame ou de cochenille, il sert
%am cocome rongeant ; on s'en sert pour la confection
de limooades; le mélange intime de 500 grammes de su-
cre et 16 grammes d'acide citrique aromatisé avec l'es-
KDce de citron forme la limonade sèche. L'acide citrique
a été décoavert par Schéele, en 1784, et étudié successi*
vement bmt MM. Lassaigne, Baup, Berzelius, Dumas,
Malsgoti, Crasso, Robiquet, etc.
QTRON (Arboriculture). — C'est le fruit du citron-
nier {Citrus,lAn.) ; il est arrondi ovoïde, oblong; son
écorce est lisse ou le plus souvent rugueuse, et contient
des vésicules concaves en opposition avec celles de
Técorce d'orange, qui sont convexes; on sait que Poiteau
I observé que ces vésicules d'huile essentielle sont d'au-
tant plus convexes que le ins de la pulpe est plus sucré ;
c'est ce qui explique la différence que nous venons de
âgnaler. Le suc de citron est acide et a une saveur aro-
matique agréable ; il est employé comme condiment dans
la préparation de certains mets, des glaces, etc. Étendu
d'eau avec du sucre, il constitue la boisson rafraîchis-
sante oonnoe sous le nom de limonade. En médecine,
h jos de citron a été employé aussi coiLme antiseptique,
amipatride; par l'huile essentielle qu'elle contient,
TécOToe de citron Jouit de propriétés amères et toniques
trcs^nergiques (voyes Osangb, Obanger).
QTRG^NELLE (Botanique). — On donne ce nom vul-
tÙTemeat à plusieurs plantes qui répandent une odeur
«dtroii. Ainsi, Y Armoise aurone {Artemisia abroia-
t«m. Lin.) (voyez Asmoise), la Mélisse officinale (voyez
lUussa) sont souvent des citronoeiles pour les Jardiniers.
II eo est de même de la Lippie à odeur de citron {Lippia
tUrwhra, Kunth.; Verbena triphylla, L'Hérit.). C'est
«n iOQS-arbrisseau du Pérou, appartenant à la famille
ies Verbénacées^ tribu des Verbénées; ses feuilles sont
tertidOées par 3 ou 4, lancéolées, pétiolées, algues. Ses
ftuus, disposées en épis axillaires, sont blanches en des-
tin pen violettes eo dessous. Les feuilles de cette ci-
ont une agréable odeur et se prennent quelque-
ru;;os iiiéL'orme.
. CnnONNIER (Botanique), Citrus, Lin., étymologie
••aïroe. On a supposé que ce mot venait de Citron,
''^iU*; de iudée, d^ù le citronnier est originaire ; mais,
•omme le tait observer de Tbéis, cet arbre est trop connu
* ce lieu l'esi ♦rop peu pour qu'on doive lui attribuer
une semblable origine. — Comme le genre Citrus comprend
les Orangers^ les Cihvnniers, les Bigaradiers^ les Ce-
drotiers^ les Limetiiers, les BergamottierSy et que res
espèces sont tellement voisines les unes des autres qu'on
les confond très^ouvent, nous renvoyons au mot OaA?i-
GER, oui généralise tous ces arbres, nous conformant
ainsi à l'excellent travail de Poiteau et Risso, adopté gé-
néralement, qui, sous le titre d* Histoire naturelle des
orangers^ réunit ces espèces.
CITROUILLE (Botanique), Ct/rti//u5^ Neck., dérivé de
citrus^ citron, orange, de la couleur orangée du fruit.—
Genre de niantes de la famille des Cucurbitacées, sous-
ordre des Cycurbitées^ dont les fhiits sont des baies globn*
leuses à diair solide. La C. cultivée IC. vulgaris^ Sdirad.;
Cucurbita citrullus,Lin,)eRt une plante originaire d'Afri-
qne. On la distingue à ses feuilles cordi formes, très-pro-
fondément découpées et à son fruit oblong, glabre, ma-
culé, dont la chair est rouge et les semences noires. Le
Pastèque et le Melon d*eau ou Jacé sont deux variétés de
cette espèce. L'un a la chair ferme et l'autre la chair
trcs-aqueose. La C coloquinte (C colocynthis, Amolt;
Cucumis colocynthiSf Lin.), du grec kSlon^ Intestin, et
^t/)ed,Je remue, est une plante rampante qui vient en
Orient et principalement au Japon. Son fruit est globu-
leux, à enveloppe mince, coriace, et renferme une chair
spongieuse extrêmement amère. La locution : amer
comme chicotin^ fait allusion à cette plante, qui portait
autrefois le nom dç Chicotin, Dès la plus haute anti-
quité, on a attribué une foule de propriétés à la colo-
quinte. Aujourd'hui, on tire quelquefois parti des qua-
lités très-purgatives qui lui ont valu son nom, (voyez
CoLOQOiRTE). Le nomde citrouille, qui désigne aujourd'hui
un genre établi par Necker, était et est encore pour
quelques persoimes, synonyme de coui'^e (voyez ce mot).
Caractères du genre : fleurs monoïques; les màles à
calice divisé en 5 lanières, à corolle rotacée soudée avec
le calice, à 5 étamines en 3 faisceaux; les femelles à ca-
lice globuleux, à ovaire infère composé de 3-0 loges ren*
fermant un grand nombre d'ovules. G — s.
CITULE (Zoologie). — Sous-genre de Poissons acan*
thoptérygiens, fainille des ScombércUdes, établi par Cu-
vier dans le genre Caranx : Ce sont, dit-il, des Caran-
gués qui ont les pointes de la deuxième na^^ire dorsale
et de l'anale, ti^prolongées en Caux, présentant, du
reste, les autres caractères des Caranx (voyez ce mot).
Les espèces signalées sont : le Tchwil'païaht de Russel,
et le Mais'parah^ du même.
CIVE ou CivBTTB (Botanique). — Espèce de plante du
genre Ail nommée Allium schœnoprasum par Linné, du
grec schanos^ jonc, et proton, poireau. Cette planto a les
feuilles cylindriques qui ressemblent à celles du jonc ; elle
est connue aussi vulgairement dans les Jardins potagers
sous les noms de Ciboulette^ Appétit^ Fausse Échalotte,
C'est une herbe à bulbes allongés, à feuilles linéaires,
fl^tuleuses, glauques, et à fleurs roses, dont le périantlie
est divisé en folioles lancéolées, algues, dépassant les
étamines. La cive ou civette croit spontanément dans
toute l'Europe. Sa première patrie parait être la Sibérie.
Cette plante s'emploie fréquemment dans les assaison-
nements.
CIVETTE (Zoologie), Viverra, Lin. — Genre de ifom-
miféres carnivores^ tribu des Digitigrades, qui diffère
des chiens en ce que, dans les civettes, on ne trouve plus
qu'une seule molaire tuberculeuse derrière la carnassière
delà m&choire inférieure. Les animaux de ce genre sem-
blent former une transition entre les chiens et les chats ;
ils ont des papilles dures sur la langue, des ongles à
demi redressés pendant la marche. Dans le voisinage de
l'anus, une poche plus ou moins profonde, où des glan-
des particulières versent ime matière odorante et onc-
tueuse. Ce sont des animaux en général de petite taille,
couverts d'un pelage gris ou fauve, toujours marqué do
bandes plus foncées et symétriques, ou de séries de ta-
j ches disposées avec régularité comme celles des chats;
quelquefois leur épine dorsale est garnie de poils longs
et susceptibles de former comme une espèce de crinière,
lorsqu'ils se hérissent. Ils vivent, comme les martes, de
petits animaux qu'ils poursuivent avec beaucoup d'acti-
vité. On les trouve dans les contrées de l'Asie méridio-
nale, et particulièrement dans l'Inde et en Afrique. Cu-
vier(fiéan« anjma/)les divise en plusieurs sous-genresdont
les principaux sont : les Civettes proprement dites; les Ge-
nettes; les Mangoustes-, les Paradoxures; les Suricates.
Civettes proprement dites, Viverra^ Cuv. — Sou:i-
genre du genre précédent, caractérisé par une pocue
profonde , située au-dessous de l'anus et divisée en
queue moindre que le corps, noire Ten le bout i quatre
ou cinq amieaui Tpn u bue ; de trte-lonra poil» le long
de l'épine, susceptibles de se hérisser et de se redresser
comme un^ crinitre, lorsqu'on irriie l'animal [fig, 668).
U drette a eoTiron 0',70à n>,7&de loogueur, sans
eomptCT la qneue, sur 0b,3D de bauieur au garrot. Son
museau est un peu moins pointu que celui du renard ,
mais un peu plus que celui de la marie ; $es oreilles sont
courtes; elle a de longues moustaches. Ces uiiniaui
aoot d'un naturel Taroucbe ; cependant on parvient 4 les
apprivoiser asses racilement et i les manier sans dan-
ger ; elles BAulenl comme les chau, virent de chasse,
mnnuiient les petits animaoi, et sariout lea oiseaux.
Lear cri ressemble asseï i celui d'un chien en colère. La
C. tomnitme a reçu queliiuerois le nom de Chat tmuipié.
Chai cUttlt, tic
L'humeur parfumée dont Dooa avons parié porte. en
Ihûtais le nom de chelte; regardée comme un médi-
cament stimulant et antispasmodique, on remployait au-
trefois dam lea mêmes circonstances que le coifoinim.
Les parrumeurs la font entrer dans co qu'il* appellent
pouJrt de Chypre. On en met aussi quelquefois dans les
tabacs de cboii. Pour recueillir ce parfum, tes Indiens
Introduisent dans ta poche une petile cuiller au mojen
de laauelle ils ta vident en partis ; cette opération se ré-
pète deux ou trois Tois psr semaine, et l'animai en rend
d'autant plus qu'il est mieux nourri. Malgré la rigueur
du climat, on en a élevé beaucoup en Hollande, et on
prétend que le parfom-civetle qu'on y récoltait était pré-
rérable à celui de l'Inde.
ijd ZiMh, C. de rindelV. zibelha^Un.), cendré, ponc-
tué de noir, des deml-annesui noirs sur toute la queue ;
n'a pas de crinière. Cette civette habite les Indes oripn-
taies. Elle est plus svelte de corps et un p«u moins ^nde
que ta C. cimimuiK. Son parfum a les mêmes qualiiiïs.
Le sous-genre desGFne//e> (Genetia, Cuv.) a une po-
che réduite i un enfoncement léger, formé par la saillie
dea glandes, et presque sans excrétion sensible [voyei
Gmbite]. Les Mangotuttt, Cu*. [Herpfitet, Ilig.), con-
stituent un troisième sons-genre, i poche volumineuse,
mais simple, et l'anus est p^xé dans sa profondeur (voyei
HAncouaTi]. Le sous-genre foradoxart {Paradnxiirus,
F. Cuv.) a les dents et ti plupart des caractères des Ge-
netles, avec lesquelles on l'a longtemps confondu (vovei
PaaMMiiDREj. Le sous-genre Suriaile {Rj/tana, Iltg.)
rassemble aux Haugousles, mais 11 se distingue d'une
manière nette, parce qu'il n'y a que quatre doigts fc tous
las pieds. Leur poche s'ouvre dans t'anus même. On
dra Indes, cet animal n'a guère plus de 0^,30 i"l)~,3&
de longueur du corps et delà tète.
CLaBAUD (Z-ologie, Vénerie). — On appelle ainsi
une variéui de Chien courant, dont les oreilli» très-lon-
gues dépassent le nei de beaucoup. Leur aboiement est
très-fort. Les chasseurs disent qu'un chirn rlabaude,
qa'tl est e/n&aurfeur, quand il aboie è tort et i travers,
fi ne peut aller svec les autres chien».
C^.AD!O^^Botllml|ue), Cindium. P. Brown, du grec
Uadion, rameau. — Genre de plantes de la ramillo des
Cyprra'^es, iribu des Schaners. U se distingua par ses
épillcis i une ou deux fleurs et munis d'écaillés plus
Cilites à la partie inférieure; le* akènes sont k enve-
ppe ou épicarpe erusiaed ftàple Le C. mariaijue {C.
mariscut, P. Brown; C. ;ennanic«iii,Sehrad.; ScAtmiu
mariscm, Llu.), appelé aussi vulf^airement Choin ma-
ràqae, rat une pl.intc robuste qui atteint souver* "'""
de 1 mètre. Ses feuilles sont lougues, linéaires, i
et ses épia sont bruns. Cette spèce est UMplaMtén
mards répandue dans les régiitis tempérte»; eUa mu.
triboe, par srs racines qui s'enticlacrnt, i U ronniliH
dea Ilea flottantes. On le irouve ai-x eotirons de Piri).
G-».
CLADOBATES [Zoologie!, Cladobatei, F. Cm.; V
paia, Rafles. — Genre de Mammifèrei, ordre ia Imtf-
4uia
aroctèrea ; cinq doigts à chaque pitd.
férieuree. quatre incisives allongées à la màcholit iolé-
rieure; pas de tuberculeuse en arrière; lepeligedoqi.li
queue longue et en panache comme les écureaili. On ks
trouve dans l'Inde, et surtout daiu les Iles de la Sonda
Ce sont des animaux qui, k rencontre des aaties ioM-
livores, montent et vivent dans les arbres comme les
écurcuds, dont ils diffèrent sortoul par leur miMU
pnintu ; ils sont d'ailleurs gracieux et élégaan. Os a
connaît au]ourd'hai cinq ou aii espèces : Le C. fem}!-
nevx (C. femiginea, F. Cu». ; T. firruginea. Bal*) M
de couleur fermgineuse ; musean très allongé. Longstor,
0-°.!0, et sa cgueue au moins autant. Il baUte Borns,
Java, Sumatra. Le C. cerp du Banxring, t. Cat.;1.
de Java{T.jai!anica,R»lkia;C.jammû;a,r.Cm.);)*
bile les m^iues piyi ; il est d'un gris brun, tlqneii
CLADONIE (Botanique), Clodonia. — Voyei Ct»-
CLAIHON (Zoologie), CItna, Geoff. ; rricWo. Fii.
— Genre i'insectu eoléoplère» pentamtra, Itmille to
SerricorntÊ, section des llalacoibtrmt*, Iiiau des Cloi-
rones. Ils ont lee palpée maxillaires terminées par as l^
licle en forme de triangleronverséet eompriiDi!;lia«i-
sue des antennea n'est guère plus longue que Itrp:
m&choires terminées par un lobe saillant «t iw^:
corselet déprimé en devant; Us sont soursnl béiîKa
de poils et ornés de couleurs t'
Trkhodu apinriut, Fah.), bleu, avec les éloii roa(«
On le trouve dans toute l'Europe sur les Oeun.Salun
nuit beaucoup i nos abeilles domestiques, dont d« d^
vore les nymphéa. Une autre espèce, le C. à ln»da r»
g'.s{C. ahearita,Gix>B.: Trîch. a/uforiW, Fib) est [Wi-
que semblable an précédent, mais il a une tacbed'aDWf
bleuâtre 1 l'éeusson : sa larve rit dans lee nidl des u(i|-
les-roaçonne», et se nourrit aux dépens de leur posi»''-
CLAIR0NE3 (Zoologie), C/tiiï, Latr, — Tnbii S»r
wi:(ejco(Âfp(érej,donile C/oiron est le genre type l"l«
Cuiaon) ; elle se caractérise ainsi : deux de leuis pil^
au moin» sont avancées et terminées en ma«u>e; in»Mi-
bules dentées; le corps ordinairement pmqoecyUDdiv
que ; la tète et le corselet plus étroits que l'at^"" "
lesyeuiéchancréa. !.& plupart se * —
les troncs dé vieux bols. Lea Isnesqu'»
a observées sont carnassières. Ou le» a divisées m pl>-
sieurs genres dont lea principaux sont i lee pjlie'U.
lei l'riocérei, le» Clairons, lea yécrobies, ""
-Pita*
__r Punflc
. _ . . n drap, et mobile à
■ture qu'elle est destinée i fermer. Dans les pompa'
1, le clapet s'ouvre sous ta pression de l'eau fi*^
ferme par son propre p»ida (voyei Pwirs). 1
ÎDstrumenls k vfnt, le clapet est une pMiu •■
garnie de pi;au et s'ouvrant à charnière ai
levier à ressort. ^
CLAPlEil (Chirurgie). — On appdie »l™ "«^
sinus iiui se forment quelquefois sur le ir:i|eios' n»
les, et le plus souvent des fistules k l'aoui. II» pr«"^
CLA
«n
CLA
mot de ce que la matière porolente a ftisé du côté où
elle a trouvé moios de résistance. Lorsqu'on s'aperçoit
de leur existence, il faut avoir soin de les ouvrir, afin de
les convertir en une plaie simple, ou bien on exercera une
compression, sS cela est possible, pour empocher le pus de
t'y accusraler. Le nom de clapiers leur a été donné à
cause de la ressemblance qu'on a cru trouver entre eux
et les terriers où se réfugient les lapins.
CLAPIER (Économie domestique). — Voyex Lapoi*
CLAQUEBOIS (Physique). — Instrument de musique
emprunté aux sauvages, et composé de petites lames
il'un bois dur et trèft^ec, réunies parallâement entre
«Des an moyen de cordons qui les traversent à une dis-
tance de leurs extrémités un peu moindre que le quart
de leur longueur. On les &it résonner en les (hippant
avec on bâton du même bois. C'est donc one espèce
d'harmonica en bois. Quand les lames sont convenabl»-
ment taillées, elles rendent les sons de la gamme d'une
manière un peu voilée, mais très-sensible.
CLARKIA (Botanique), Ciarkia, Pursh, dédié au ca-
pitaine Clarke, compagnon de voyage do capitaine Lévy
dans l'expédition aux montagnes Rocheuses. — Genre de
plantes de la fkmille des Onaorariées ou CEnothérées. U
43omvireDÛ des herbes annuelles, originaires de la CaU-
lomie et employées pour l'ornement de nos parterres.
Le C. â pétales découpés {C. pulchella, Pursh) a les
feuîUee linéaires ou lancéolées et les fleurs roses, nom
bffenaes et d'un grand effet Le C. élégant (C. elegans^
DoogLt se distingue par ses fleurs lilas, à pétales en-
tiers. Enfin, le C. rhomboïde (C. rhombMea, Dougl.) a
la fleurs également lilas, mais se distingue principale-
ment par ses feuilles ovaJes ou oblongues.
CLASSE (Sciences naturelles). — Nom d'un certain or-
<lre de groupes dans une dassiâcation. Ce mot est parti-
colièrement employé en histoire naturelle. Dans lo langage
moderne des zoologistes, il désigne le second ordre des
groopea de la méthode naturelle t le règne animal se di-
vise en embranchements ; chaque embranchement se sub-
divise en classes; chaque c/os^e en ordres; chaque ordre
en famiUeSy etc. En botanique, le mot classe n'est pas
halHtaellement employé; le règne végétal se divise,
comme celai des animaux, en embranchements ^ mais
jusqu'ici les botanistes n'ont pas réussi à déterminer la
sabdivisioD naturelle de chacun de ces embranchements
en dsoses^ et ils arrivent directement aux groupes beau-
coup plus restreints et beaucoup plus nombreux qu'ils
nomment famUles, Dans les sciences antres que l'his-
toire natarelle, le mot classe n'a pas un sens défini
comme en soologie, bien qu'il soit employé par beaucoup
d'auteurs dans les divers essais de classification publiés
par em.
CLASSIFICATION (Sciences naturelles).— Rangement
d'objets de même nature, d'après une convention faite ou
des principes rationnels. Le but que l'on se propose en
fusant une classification est de rendre plus facile l'étude
des objets que l'on classe, en les disposant dans un Ordre
qui, au moyen de quelques-uns d'entre eux, permette de
se Boarenir des autres. Les classifications ont encore
l'avantage que Ton peut retrouver sans peine un des ob-
jets ckifsés, dès qu'on en a besoin ; elles fournissent enfin
travaux ; le littérateur classe les diverses figures du lan-
gage, les divers genres de styles ; le philosophe classe les
ftits que lui présente l'observation de l'àme humaine;
rarclûtecte classe les divers monuments que nous ont
légoén les siècles précédents. Mais les sciences, et sur-
tout celles qui ont pour objet des êtres naturels, ont par-
ticulièrement employé et perfectionné les classifications.
Llii^oîre naturplle, et principalement la xoologfe et la
botanique, ont fourni des modèles en ce genre à toutes
les aotres branches des connaissances humaines.
Due classification peut reposer sur des conventions
fiutes d'avance et jugées commodes pour l'étude; alors
00 la dit ctrtificielle. Mais, pour être rationnelle, toute
daaeification doit réunir les objets qui se ressemblent le
plus aooft tous les rapports, et alors elle suppose une
étude préalable; comme, dans ce cas, elle groupe les ob-
jets d'après l'appréciation des ressemblances (^ue la na-
ture même a établies entre eux, la classification prend
aior» la nom de naturelle. Les naturalistes ont pris la
contonoe de désigner les classifications artificielles sous
le nom de systèmes (du grec sysféma, assemblage), et
les classifications naturelles sous celui de méthodes (du
grec methodos, recherche raison née). La tendance natu-
relle de l'esprit humain est de ranger les objets de
études suivant des classifications naturelles ; mab comme
il n'y parvient qu'en acquérant une connaissance asse :
approfondie de ces objets eux-mêmes, et que, i^'ils sont
nomlH'eux, il lui est impossible de les connattrb sans les
classer d'une façon quelconque, il est contraint parfois
d'emplover an début de ses travaux des classifications
artificielles. L'exemple le plus remarquable en ce genre
se trouve dans l'histoire de la botanique. Linné, au com-
mencement du xvii* siècle^ tout en proclamant la néces-
sité de ranger les végétaux dans une classification natu-
relle, tout en essavant même de réaliser ce vœu, publia
néanmoins, pour donner l'essor aux études botaniques,
une classification artificielle basée sur l'étude des éta-
mines et des pistils des diverses fleurs. Un d^ni-siècle
après, A. L. de Jussieu publiait une classification natu-
relle des genres de plantes, et posait les véritables prin-
cipes sur lesquels repose l'établissement des classifica-
tions de ce genre. Toutes les sciences oui ont besoin de
classer les êtres qu'elles étudient, marchent aujourd'hui
dans la voie ainsi ouverte (voyex Métbode naturelli,
RàCHE AIIIMAL, RiCNK ViGÉfAL, RÉGlfS MINERAL).
CLASTIQUÉ (Anatomie).— Le docteur Auxoux adonné
ce nom à une méthode d'enseignement de l'anatomie, an
moyen de pièces artificielles que l'on démonte et que l'on
brise, en quelque aorte (du grec klaô,lQ brise), pour faire
voir et étudier les parties sous-Jacentes avec leurs rap
porta entre elles. Ce procédé, déjà employé à une autre
époque, mais avec des pièces très-imparfaitement con-
fectionnées, n'avait pas obtenu de grands succès Jusqu'au
moment où le docteur Auxoux j a apporté des perfec-
tionnements tels que l'étude de l'anatomie a pu être vul-
garisée d'une manière remarquable.
CLATHRE (BoUnique), Clathrus^ Lin., grillage en la-
tin. — Genre de Champignons^ type de la tribu des Cl a*
throldées^ de la classification de Bory de Saint-Vincent.
Caractères : chapeau sossile, muni de vdva, divisé en la-
nières anastomosées en forme de grillage ; de là, le nom
générique. Ce genre, établi par Lioné, a été refait par
Michel. L'espèce la plusremaK)uable est le C. cancellatus
de Linné, qui se présente d'abord avec une surface ana-
logue à celle de notre agaric comestible ; mais bientôt
l'intérieur grossit, le volva se fend et laisse voir une belle
couleur orange. Cette nouvelle surface, par suite d'un
nouveau développement, se divise en bandes et laisse des
vides d'où s'écoule un liquide noirâtre, qui n'est autre
chose que la substance molle de l'intérieur transformée.
A ce moment, la couleur du champignon est arrivée à
tout son éclat (voyez Champignon). G — s.
CLATHROIDÉES (Botanique). ~ Tribu de la famille
des Champignons^ établie par Bory de Saint -Vincent
(famille des Hyménomycètes, de Fries). Caractères : hy-
ménium épais, gélatineux, étendu sur une partie de la
surface du champignon ou renfermé dans son intérieur.
Genres principaux : Satyre (Phallus^ Lin.); Clafhre
{Clathrus, Un.).
CLAUDÉB (Botaniqne). Claudea, Lmx. — Genre d'i4/-
gues de la famille des Floridées. Il comprend des plan-
tes à fironde cylindrique, rameuse, garnie d'expansions
membraneuses ailées et brillant de très vives couleurs.
Ces plantes, extrêmement élégantes, ont été trouvées par
le voyageur Pérou, sur les côtes de la Nouvelle-Hollande.
La C. élégante (C. elegans, Lamk) est une des algues
les plus remarquables. Elle présente environ 0",30 de
longueur. Ses fït>ndes, ramifiées d'une façon très-bizarre,
offrent à la fois des teintes de feu, de rouge, de violet,
de vert et de Jaune très-vife.
CLAUDICATION (Médecine), du latin claudicare,
boiter. — La claudication est l'action de boiter; elle
peut être de naissance ou acquise ; presque tous les vices
de conformation des membres Inférieurs, dans lesquels
ils sont d'une longueur inégale, ou dans lesquels les
pieds sont tournés en dedans, en dehors. Inégalement
développés, peuvent produire la claudication ; elle peut
dépendre aussi de la flexion d'un membre, de l'anky-
lose, de la luxation, de la coxalgie; on voit, d'après cela,
qu'elle tient, soit à une inégalité de forces musculaires,
de développement, de longueur, on enfin à une difficulté
quelconque dans les mouvements. La claudication n'est
donc qn'un symptôme d'un grand nombre d'états mala-
difs, que nous n'avons pas à traiter ici et auxquels nous
renverrons le lecteui* (voves Anktlosb, Ldxatiou, Frao-
TDRB, etc.). — Bo médecine vétérinaire, on emploie plu-
tôt le mot de boiterie (voyez ce mot).
CLAVAGBLLE (Zoologie), Clavagellay Lamk. — Genre
de Mollusques acéphales testaeét^hmWie des Enfermés,
r|Ql comprend d«B espèces vlTanies «t d'antra rottllef,
\m praraiÈres vivent dam le wble, enfcncéOT perp«ndi-
cultUrement comme les sinwoirs dont elle» Mnl trfc»
Toisinest pJiisieunantéiéirouTéesdinslx UéditemniHij
une, «n ire antres, dans le golfe de Nsples, porH. Sacclii,
qei l'a nommée C. balanornm. Les esptces fossiles ont
éli tromtes sunoui k Grignnn, dans les environs de
Paris, en lulie.i Blaye, etc. Cesont des coquilles^ deux
vaJies, dont l'une est libre, l'aulrP eacli&ssâe, o\\ bit
partie de ta paroi externe d'un long tnbecatuire, rétréci
Fij. m. - (a».t;.u. rt*iK*i.
sur la légion anale, tflai^ du «Até bucral. On en counall
une daui;Uuo d'espèces. Noua diorons la C. crrlaaa
(fi'/.hl\).
CLAVAIRE (Botanique), Clavaria , Vaill., de clavn,
clou, massue. Ce champignon, étroit i la bsse, s'élargit
vers MO «ommet et preud ainsi k pen prùs la forme
d'une massue. — Genre de C/iaiipignoni de la tribu
des Hyménomycèles. H comprend des espèces gélatineu-
ses, cnamueB ou cornées, épaissies au sommet, sa divi-
sant quelquoroii en ramvaux atténués. Leur réceptacle
est dreisé, cylindrique, homogùne, et se confond avec le
pédicule. La membrane fructifère est milice, superficielle
et ne présente des spores qu'au sommeL Hien qu'anx on-
firons de Pans, on compte une trentaine d'espaces de
ce gcnrA. Aucune d'elles n'est réellement dangereuse. A
pari quelques-unes qui sont visqueuses, elles peuvent
fournir ï l'homme et anx animaux un slimenl sain. La
pins importante est la C. corail (C. coral/otdei. Lin.),
appelée aussi inlgairemeot Tripeltr, ChtueliM, Memtle.
C'est un cbampignun blanc ou d'an Jaune pAle, et s'éle-
vant au plusi u»,IO. Ses rameaux sont nombreui, al-
longés, droits, cylindriques, et sa ch.iir est ferme et
les bois monlueui. Sa saveur est très-.igréable et fort
appréciée par les amatean (vnyex Cu*hpignon).
CLAVEAU (Médecine tétérinaire]. — Nom donné au
Tiras claveleux (voyei CLAViLia'Tlon).
CLAVELEU [Uédecine rétdrinaire), du latin c/ovui,
dou, i cauM de la forme des pustules qui caractérisent
eeite maladie. — Cette maladie, particulière aux betei i
laine, et qui ressemble ï la petite vérole de l'homme
(voyei VAaioi.E), est une affection érupllve, conla-
eleuse. On l'a encore désignée sous les nomi de ciaui-
lodt, picolle, rougeole, variole on pe(ï(e véeole des
moutom, Ed France, elle sâ«it principalement dans les
département! du centre, et souvent avec le caracttre
épiiootique; alors elle peut produire do grands ravages :
la contagion est la cause la plus fréquente de cette ma-
ladie ; on ignore tout i fait les causes qui la produisent
spontanément; mais lorsqu'elle s'est développée, cer-
taines circonstances peuvent influer sur sa gravité :
ainsi ta /aligue des SDimaui, les grandes chaleun, les
crands froiiis, les habitations malsaiaes, les intempéries
de la saison. On l'a remarquée dans toutes les uisons
de l'année, et elle attaque indistinctement les bêtes les
Elus ftjrtes comme les plus faibles. La davelée peut être
ênigne ou matigHi; elle peut être diurète ou ron-
/Iiunlr, régulière on irr^guiière. On dit qu'elle est cti'i-
erite, jorsque les boutons ou pustules qu'on remarque
aux ouvertures naturelles, aux ilnes, sont espacés, len-
ticulaires, peu nombreux, et que l'animal, après avoir eu
de la flèvre, guérit sans autres acddeal* : il n'en eat pas
de même de.ls clavelée eonflaenle ou maligne; après
quelq les Jours de fièvre et de dialeur k ta peau, 11 se
déieloppe des uches ronges sur les parties où celle-ci
la bouche sèdie; la soif __.
pirslion courte, r baleine Htide; l'animal bave;
des naseaux nn liquide purulent: lesbouKrosnataB.
breut, ils se réunissent en pUques; il tnrneiidtik
dyssenlerie; enfin, un étal adynamiqua qui prietdili
mort. La durée ordinaii^ de Is maladie varie dcviagl-
cinq à trente Jours. Lorsque la maladie est d!>cr(H,la
traitement doit se borner aux soins bygiéniqDMdaten
air el de propreté, aux boissons douces, k uHtSBpè-
rature modérée. Si elle est conlluente, on donwrt*
l'eau de aitrean, des boissons légèrement salées, <h> via
de quinquina, s'il y a adynamie; pourles eompUcationt,
on les traitera suivant leur caractère. Pour piénnir la
Itccidenisqui accompagnent ta clavelée maligne, M tn
r«coursà une petite opération qui sera exports aa dM
Clavelisatio^, Du reste, comme pour la pnile tMe
de l'Iiomme, les animaux n'ont qu'une fois ladivalét
La claveléo, ét4knt une maladie esseatietlemeat cocu-
gieuae, rentre dans ta catégorie de» oicet réd/àiitaaii
(voyez Cis ntoHisiToinES] ; de plus, elle tixnbe nd) le
coup des mesures de police prt»crites par rarrMdi
conseil d'Ëiat du IB Juillet 1784, mainlenn par l'ini-
de tsi du code pénal, et par les articles ^SU, i6Q, W i*
même code.
CLAVEUSATION (MédedM Tétérinaire). - loocah.
(ion de la dardée. De même qu'on inocaliil la poiu
vérolei l'bomme avaul la décourerteds laTacdDe,de
même on inocule aux moulons une dsTelée béai|K pMr
les préserver d'une plus grave (vorexliiocnuTMWJ.Cene
pelito opération, pratiquée avec lae précautioai etdin
les circonstances convenables, amène rarement tUMinp'
lion confluante (voyei CLavtUE] ; elle a pour bon rbit
tat de limiter k dnq ou six semaines la durée de li oo-
ladie dons un troupeau, où elle dorerait iroM on quut
mois d'uoit manière grave. On évitera, en générsl, di
claveliser des sqjeta qui aoni sous le coup ds la i^
d'incubation de la davelée naturelle. La partie dmiie
pour faire cette petite opération est oroiaureiDEal le
drsioni de laqueue-, lorsque celte-ei a été coupéesuifut
l'habitude de certains pays, c'est ordinairement 11* l>o
interne de la jmoba. Du sixième an buftièms jsordt
l'éruption, ta pustule clavuleuse contient on liqnidiiliai-
pide presque transparent , auquel les vélérlnaim wl
donné le nom de claveau; c'est ce liquide qo'os prtsJ
au moyen d'une lancette ou d'une aiguille ctnMÛe. k
qu'on introduit son* l'épiderme comme pour te wnt
(voyei ce mol); on fait ordinairement uue tw deu pifi-
re*. Du cinquième nu sixième Jour se dédanot les pis-
niiers symptémes de la davelée bénigne, qui nit <*
marche comme il a été dit, el vingt Jours apris, rasimil
est dans un état de santé parfaite. Le daveaa, qu'il s"
préférable de prendre sur des anhnatu inoculés,K ci»
serve absolument comme le toccin {voyei M mot) ■*
l'homme : colui-d a été essayé comine pr^tervali/ile Ix
clavelée, mais sans succès.
CLWICOIINES (Zool{«ie) , Ctavitoniet , Ulr. -
Grande famille d'/tteciei coléoplérei penlamirtt, ijMt
pour caractères quatre palpes, élytrea recouvrant tolit-
rement la majeure partie du dessus de l'abdooM ; f»"
tenos* grossissant insensiblement de la bBsekl'extréauU
ou terminées en massue, de formes diverse*. Les lina
et qndquefois les insectes parfaits se nourrissent dt n*
tières animales. Celte famille se divise (méthode dg
Règne animal) d'abord en deux sections, dont 'a!«'
mière comprend huit tribus : les Paljxurt, les mi'r-
r'iiaea,\BaSilplutltt,limSeopiiiditei,imNitidaiairttM
Engidilet, les Dermettins, les Byrrhiew. La if^
en comprend seulement deux i les AcanltcBada, *>
Uaerodactylet. Chacune de ces tribns se subdiviM la
genres. La famille dos CfflwwraM a subi dilKw'"
modiflcalions, notamment par Duméril, UH- BnU. >■
Casteinan, etc. Ces changements n'altérant pu loi"»
de la classiHcBtion de Latrdlle, on a préléié id •<>
référer k cette dernière.
CLAVICULE fAnstomie), Clavicuta. — CeWje "!?
que l'on donne à l'un des deux os dont est foraeslt'
paule ou portion basilaire du membre tboraeiqi»?»!
l'homme et les animaux snpérieura;c'e«tuoo*(i* *
cylindrique, contourné en S et placé an travers k la pw'
lie supérieure de la poitrine; il s'étend, Gomm* v ^^
boutant, du sternum à l'omoplate; il sembJs avoir j«w
but de maintenir le* épaules écartées et de renlbnsrM
membres dont il lait partie. On le trouve dan» » P*
part do* mammifères, chei tona les otstwx, Is* mi"»
CLE
511)
CLE
fttai poJMoni 088éUi; maïs à mesare qo*on descend
^Mrrécbelle des animaux* cet os change de formes et
pmit changer de rapports.
La clavicule peut être affectée de luxations, de frac-
, de nécroses, de carie, etc. Les luxations de Tex-
Àtteme on stemale de cet o§ sont les plus fré-
; celles de Textrémité externe ou acromiale le
beaucoup moina, Tarticulation qui unit cette extré-
■ité de la clavicule à l'apophyse acromion étant trës-
mtréê et formée par des ligaments nombreux et forts ;
éo reste, ces luxations ne aont pas dangereuses. Les
fractarss de cet os sont assex fréquentes, et à moins de
omplicatioos, ce n'est pas, eo général, une maladie
trb grave.
CLAVICULES (Zoologie) — Ce terme a été employé
fit lei nologistes pour établir une première division
ées Rongeurs {Mammifères)^ que l'on a partagés en ClU'
M«/éSr, c'est-à-dire pourvus de clavicules plus ou moins
ferles, s'appnyant sur le sternum ou l'ouMplate et eo
mêl<lameuiés ^ qui n'ont pas de clavicules ou en ont
Nolement de rudimeotairea. La mmière division com-
pMsd, entre autres genres : les Écureuils^ les Rats, les
LoirSf les Campagnols^ les Gerboises^ les MarmoUe*^
la Cêsiors^ etc. Dans la seconde division, on trouve les
hrchévics^ les Lièvrts, les Cobayes, les Agoutis^ etc.
CLAYIGÊRëS (Zoologie), Claviger\ PreyaL, du latin
cÉM, massue, et uero^ Je porte. — Genre à* Insectes
tsMoftères^wcxyoa dei Trimires, famille des P^^/apAici»;
cmctérisés par des antennes composées seulement de
n irddes; point d'veux apparents; ce sont des insectes
très-petits (0*,002), dont on ne connaît que doux espèces,
roM, C. foveolaiusy MQller, qu'on trouve en Suède, en
Frioce» en Allemagne et radme dans les environs de
Paris; la seconde, C. hngieomis^ Mûller, est entière-
ment roQssàtre, avec des élytres courtes ; on la ren-
contre en Âllemac^ Ces singuliers insectes se trouvent
en géoéral au milieu des fourmis; celles-ci semblent
troirao goût trôs-prononcé pour une espèce de liqueur
qui trtospire des pinceaux de poils situés de chaque
cAté de leurs éljtres. 11 résnlt^wt des observations de
M&llerqae les fourmis opèrent la succion de cette
bquear avec de grandes précautions pour ne pas blesser
ces insectes, et qu'à leur tour elles les nourrissent en
basant dégorger dans leur bouche ime sorte do pâtée
iqoide que les claWgères semblent savourer.
(XàVIPALPES (Zoologie), Clavipalpi. — FamiUed'/ii-
«ctor coléoptères, de la section des télramères. Ils ont
InpremierB articles des tarses gamia de brosses en des-
lOQi; le pénultième bifide ; antennes terminées en une
o^assae trè»-distincla. En général, ils sont ovales ou ar-
Rmdis ; la forme de leurs mandibu.'es et la dent cornée
a intérieure des mâchoires indiquent qu'ils sont ron-
SBors. On les trouve dana les bolets qui naissent sur les
troncs d/arbres, sons les écorces, titc Ils forment les
fBbrei Érotifies, Triplax^ Tritome, Languries^ Phala-
trts, Aqathtdie,
(XëF db Gasengeot ou Clef anglaisb. — Instrument
F<nir arracher les dents i inventé en Angleterre, il a été
Sectionné par le célèbre Garengeot, d%ù lui vient son
■oo (voyez Lxtraction dbs dents).
CLÉM àTIDÊES (Botanique). — Tribu de plantes de
h bmille des Renoncuiacéis. RUe comprend des plantes
»nnenteasos, à feuilles opposées, et dont les akènes sont
nnooQtés d'un style persistant, le plus souvent plu-
■MU* Genres principaux : Clématite {dematis^ Un.),
^tragh^e {Atragene^ de Cand.).
(lÊMATITE (Botanique), Ciematù, Un., du grec
«^^i pampre, branche de vigne. Plusieurs espèces de ce
foffe ont le port de la vigne. — Genre de plantes de la
■oille des Renoneulacées, type de la tribu des Clémati-
"^ Les espèces de ce genre, qui sont extrêmement
*|>nbreo8es, ont les feuilles opposées. La C. odorante (C.
^BstmaZo, Lin.) est uns Jolie plante qui vient spontaué-
■eat dans le midi de la France, et que l'on cultive com-
^^Aéntent pour couvrir les murs et les berceaux. Elle
JûQoe depuis le mois d'août Jusqu'à Tarrière- saison des
■Bvs blanches disposées en panicule et répandant une
J<pr très^oave. La C. <^ haies^ C. brûlante [C. vitalba,
^') croit abondammeot dans nos bois. Ses panicules
^.fleors blanches sont amples. Ses aigrettes argentées,
2*1 «inMMitent les akènes, sont d'un très-Joli effet après
■ ■oraisoiw On appelle vulgairement cette espèce herbe
^l^aeifx, parce que ses ièuilles, acres et brûlantes,
*<>cot employées par les mendiants qui, les appliquant
^l^jeiirs membres, y ftûsaient venir de larges ulcères peu
miBQds, facilement guérissables, au moyen desquels ils
imploraient la charité publique Ces feuilles peuvent dono
servir de vésicatoires. Dans quelques endroits, on mange
les Jeunes pousses de cette clématite ; à cet état, les
feuilles n'ont pas encore acquis leur Acreté. Les aintttos
dès akènes servent quelquefois à faire ou papier. La C,
à grandes feuilles (C. grandi flora, de Gond.) est une
des plus belles espèces, par ses fleurs très-larges et d'un
blanc Jaun&tre. Elle est ori^^nairc de Sierra-Leone. La
C. viortte (C. vioma. Un. ) vient de la Caroline et de la
Virginie. Ses fleurs sont pourpres ou violettes. La C.
bleue (C viticelloy Un.) est à fleurs variant du bleu au
pourpre ou au rouge, suivant les variétés. C'est en Es-
pagne et en Italie que se rencontre cette Jolie espèce.
La C. de deux couleurs (C. bicolor. Gels.) et la C. azu^
rée (C. camUea, Hort. Belg.) sont deux magnifiques
plantes qui se cultivent seulement depuis quelques an-
nées. Elles ont été introduites du Japon. L'une a la tige
ligneuse, grimpante, de I à 2 mètre», les feuilles divisées
en 3 segments, glabres, luisantes, les fleurs de 0",09 de
diamètre, à C ou 7 sépales, d'un blanc veiné de vert, les
étamines transformées en petits pétales en couronne et
d'un beau violet ; l'autre a les fetiilles à segments ovales
pointus, les fleurs solitaires larges de 0n,l2 àO",i5,à
U-8 sépales d'un beau bleu pourpré, presque azuré, et les
étamines à filets blancs et a anthères brunes.
Caractères du genre : involncre nul ou en forme de
calice ; 4 à 8 sépales corolli formes ; pétales le plus sou-
vent nuls ou existant quelquefois, mais plus courts que
les sépales; akènes nombreux ; style persistant, ordinai-
rement plumenx. G — s.
CLÉNACÉES (Botanique). — Voyez Chuinacêbs.
CLÉODORB (Zoologie), Cleodora^ Pérou. — Genre
ée Mollusques vtéropodes^ détaché des Clios et établi par
Pérou ; caractérisé par des ailes-nageoires membraneuses
lar^; coquille conique ainsi que leur corps; tête bien
distincte; la bouche placée entre les deux ailes. Elles
habitent en général les mers chaudes, où tous les soirs,
au coucher du soleil, elles viennent en quantité prodi*
gieuse à la surface de l'eau, y restent la plus grande
partie de la nuit, et. le Jour venu, s'enfoncent dans la
mer Jusqu'au soir. La C pyramidale (C. pyramidata^
Pér. et Les.) est, dit Brown, un charmant petit animal
qui habite les mers de la Jamaïque; il eut pourvu à sa
partie postérieure d'un fourreau d'une consistance ferme,
transparent, dans lequel il peut s'enfoncer tout entier à
sa volonté.
CLÉOGÈNE (Zoologie). — Genre à* Insectes lépido*
ptèresy delà famille des Nocturnes^ établi dans la grande
section des Phalénites de Latreille. Parmi les espè^ peu
nombreuses qu'il renferme, nous citerons la C. tinctoria^
Hûbn., qui est d'un Jaune d'ocre.
CLÉOGONE (Zoologie). — Genre d'Insectes coléoptères
tétramères^ de la faoulle des Curculionite*^ faisant par-
tie du grand genre Rhynchœnes^ de Latreille. Établi par
ScliŒnnerr, il a pour type respnèce Rynchcenus rubetra^
Fab., qu'on trouve à Cayenne.
CLÉOME (Botanique), Cleome, Un. Ce nom avait été
appliqué, dès le iv* siècle, par Octave Horace, médecin
latin, pour désigner une plante qui parait être un sina-
pis. On a fait dériver ce mot du grec ^/eid, le ferme, par
allusion à la forme de la fleur. — Genre de plantes de
la famille des Capparidées* type de la tribu des Cleo-
mées, n comprend des espèces en général herbacées et
aromatiques qui croissent dans les régions chaudes du
globe, notamment dans l'Amérique méridionale. On les
désigne souvent sous le nom générique vulgaire de
Mozambé, Le C. rose (C. rosea^t Vahl.) est une plante
annuelle, glabre, s'élevant à 0">,50 environ; les (euilles
de sa tige ont 5 folioles, tandis que celles qui accompa-
gnent les fleurs n'en pràentent que 3. Cette espèce, qui
est d'un Joli effet dans l'ornement, à cause de ses fleurs
d'un beau rose, est originaire du BrésiL Le C. ligneux
(C. arborea, Humb., BonpL et Kuuth) est un arbrisseau
de 2 mètres de hauteur. Ses fleurs sont pourpres, viola-
cées et disposées en grappes. On trouve cette espèce, une
des plus belles du genre, à Caracas. Caractères du genre s
6 étamines, rarement 4; style court, quelquefois nul;
capsule sessile ou portée par un pédiceUe à 2 loges , et
s'ouvrant en 2 valves.
CLEPSYDRE, de cleptâ^ cacher, et udôr, eau. — In-
strument employé par les anciens pour la mesure du
temps par le moyen de la chute de l'eau d'un vase dans
un autre ; c'est un procédé analogue à celui du sablier^
mais susceptible d'une bien plus grande précision. Si l'on
suppose que dans le vase où l'eau s'accumule se trouve
un flotteur, celui-ci pourra, en se soulevant, faire mou*
d'tlUcuri bridée par J'observaiion dct latrc* ; c'eit linsi
qiM Im anri«ni «vaient mnsiruit des espècM d'horloges
ful «talent tr^e Im nAiret qnetqnei analogies de (braiB.
Rotn Dgare S7! représente un appareil de ce genre. Le
■Mieur A est atUclii! i l'eiMniitii d'une cijalne qui « eo-
Muleaur un cvlindre B et sjipporle un contre-poids C.
L'aie de ce cylindre porte une ni gui Ile qui, k mesure qae
•dal-ci le meiil, parcourt un cndran divisé et Indique
■taiat lc« division* successives du temps. Les clepsydres
Mt été employées pendant longiemps encore après l'in-
nwtlon des horloges i poids ou à ressort. Celles-ci, en
•OVl, avant l'époque à laquelle lluyghens lear a appli-
^■é le pendule, étaient fort imparfaites et irte-certaine-
Biant mofnK précises que les clepiydres.
CLRRMONT-FERRAND [Méiiecjne, Eaax minémlea).
~ VIllH de France, cheMien du département du Puy.
di'-Dame, oA l'on trouve plusieurs sources d'eaux miné-
nIos ferrugineuses bicarbonatées, dont ta teiupératare
firlg de H' 4 Î4- cent. Les analyses les plus récentes
ivt toiiTtivi àsJaude, de Saint-Alliirt et de Sainte-Ciairt
* <nt démontra la présence d'une quantité notable
it> fbp et de sels i basas atealines. Ou les régule géné-
Mh>ninnt comme toniques et slimulantei. Les eaui de
•alnl-Allyre doivent au bicarbonate de chaux qu'ellea
•••llfinnent en abondance la siDRulièreproprlétéd'incru*-
•M Ira objets qu'on j dépose (voyei t article IiteatitTa-
CI.RlIODKNDRON (Botanique], C;rPo</e)i(frcHi,Lio.,da
Cfi,' kl^ii, BOrt, fortune, et dèndrtut, arbra i allusion
\i» aux etleti wtutaires ou dangereux que pradaisent,
<lli-oa, quelques esntces de ce genre. On nomme aouvent
tv («ire Mmgul, du nom que les Labilama du Malabar
AmuiiuiI aux n>p('cea nul croissent dans leur paya. —
Kwre da plantes de la lamlllc dos Verbénocétt, tribu des
I ifKVrh M>i eipècoa, asaei nombreuses, sont des arbrea
M dM artirliMaui i fleuri dont le calico est campanule,
k rvmils an entonnoir, à b lobes, le* ëtamines aail-
huim, au noinhm de \ presque didynames, les anthërea
IrtMliiiii tiitti'leiirement , à déhlscence longitudinale, et
i'vtairu t ( lo|ii>>. L« frull est une drupe renfermée dana
h' »alii<e vl nuiinnant 3 ou 1 noyaux i une seule graine. A
ffU"!"!"" J" l'Kurope. cea planlea croissent dana (ontea
k* r4tti«i>a chaudes de* autre* parties du monde, prln-
*ii<«^iH>iil dans le* Indes orientales. Plnsienn d'entra
•lit* uni hM n>iilllM aromatiques. Acres, et étaient em-
ak'ViVv auln>h<la en médecine comme toniques et contre
ki'iualailu» ■m>''ulen<»> (•ovri VoLRAaiEa).
CLblHUA illwlaiiltlne), Cltlhra, Lin,, du gr«c kié-
(Ara ou kléfhroi, nom qnelet laeleàadonnaleDtll'mi,
Ce mot, dérivé do klao, ]e rotnpa, allusion faite au pei
de souplesse des rameaux, a été appliqué à des ar^
dont le portet le feuillageont quelque nnemhltiWBanc
ceux de l'aune. — Genre de plantes de la tudlhéâ
Éricaaht, tribu des Anihvmiiléa. D renteraie da u-
brisaeaux A feuille* alternes, i fleoia blancbet, diqnita
en grappes terminales. La plupart babiteal l'Aminiit
septentrionale. On en rencontre aiud dans le mtiI li
l'Amérique méridionale. Leur floraiiOD alianvenl'ia-
tomne. Une odeur ti^s-aokre s'exhale de Iran flsnn.
L'espèce la ploa répandue en bortknltuta «si It C. a
ar6r« (C. arborea, AiL), ^ anaintan swIm 1 mtii«,
A Uadère, sa pairie, mais que noa jardinier* tianmil
A l'état nain, et auquel ila font produire une gnodi
quantité de fleura d'un Manc roae, netit'?*, m épii. 1
odeur suave, do mois d'août au mtda a'octobre. G-i.
CUANTHB (Botanique], CiùuifAM, So1aDd.,dii pK
kleio*, gloire, et od'Am, fleur, A cauae de la beioH é*
«et fleura ta grappe* pendante*. — Genre de platt», b-
mille dea PopiVronac^n, tiibo de* Lotéa. LeCnaa»*
(C. pmi'cRu, Soland.) eMuD Joli arbriHean delà Nm-
velle-Boltande. Ses rameaux sont glahna et difu. Sa
fleura, trëB-nombren*es 1 chaque grappe, tont d'aa pn-
cean vif, qui est d'un Joli eBet dana los Jardins.
CLIGNEHBNTlHédedne]. — On appelle aiDsi an min-
ve ment par lequpl on rapproche )e* paupière* TiiMilt
l'autre, de manière A ne laiaaer pénétrer la Ismièr* q«
partietlemenL Ce mouvement s'opère toetincrirnigiit,
soit pour diminuer l'impression d'une lumière trop lin,
soit pour examiner doa objets très-petits ou âmgiÀ
C'est quelquefois le résultat d'une manvalse hatttiÂ.
CLIGNOTANTE (MEHaaAH) ( An atomîe compare |.-
C'est le nom que l'on donne A une troiatème pispitn
qui exlats ches le* oiseaux ; elle est plai^ verticaleiDait
à l'angle Interne de l'onl, entre le globe et laspauptim;
olloest demi-transparente, et l'animal peut 1 voMli
déployer au-devant du ^be de l'œil, pour le pruiir
de rimpreaaion d'âne lumiËre trop vive. Qaelqaes ni»
mifèren, comme le cheval, par exemple, ptéùauax da
rudiments de cette membrane.
CLIGNOTEMENT (Hédedoe). — Espèce de miliilii
due aux niouvemenia conTnlsi&, rapide* des paapttm
Quelqnefoia, lea paupières a'oavnnt et sa tmootilur-
nalivement avec promptltndet d'aatrea fbis, camiA
timpli?* tremblemenia. On l'ohaerve aartaatiiheitMF((-
sonnes nerveuses, cbes les Itommee hystériques, ila miu
des névralKiea,etc. Le clignotenent est difficile A périr,
k moins qiTll ne tienne k une cause maladive, eoauae la
afléetions vermineiises, par exemple.
CLIMAT (Météorologie], du gi«c ciimax, échelle, divi-
sion. — Les anciens géographes divisaient ta surfsM il>
la terre, du p«le k l'équateur, en tiflnledeuxioaespB^
lèles qu'ils appelaient etimal), et calculaient eeitediii-
sion d'après la longueur des Jonrs comparée 1 cellr dn
nuits au solstice d'été. De l'équateur au certla palsi>^
il* comptaient viogt-qnatre cliuials dits de deintinirt,
parce qu'en passant d'un climat k l'autre, l(s Jours. H
solstice d'été, variaient d'une demi-heure. Du cerdepo-
laire au pAle, on comptait six climats dits de mou, pûti
que sDrla limita de chacun d'eux la durée du jourdiEè-
r«it de un mois de la durée du Jour k la limite des deni
climat* voisins.
Actuellement, tm déaigne da nom de climat l'enscoibla
des conditiona météorologiques qnl dlatingosnt k* som
des antres les diverses régions de la surface da |lot>-
Au point de vne physique, no grand nombre de d^
conatancea peuvent modifler la nature d'un climat. Psnal
les plus Importantes, nous signalerons la Ibree al la di-
rection des vents dominant*, les varialloDs et la valeur
moyenne de l'état hygrométrique de l'air, le r^hoeMl*
frëquencedea pluie*, etsurtoat la tenpérstnre majMM
du sol et la grandeur dea oadllationa qn'alle aobil d* I*
nuit an jour et de l'hiver A l'été (voy. les motsïi»".
HiGaoHtTHiB, TBMplaATiiaB, BaaoMtTaa).
Au point de tne physlolo^que, k cescauseailfaitKB
i^outsr d'autres souvent Inconnue* dans leur natort M
qui font qu'un clltnat est réputé tain on ittalian.
D'une manière générale, on lUvtee la aurteee da |I*W
en cinq «on*» ctimatériqùet : la lone (orri*, «ooi|ri*
entra Ins deux tropiques t deux aonea tempéiéB, eo**
prises entre les tropiques et les cerde« polairts •> ^P*"
réesde la lone torride par deux bandas de déserli t d**<
lones glaciales renfermée* dans le* c — '— —^'•^
Mais dans chacune de
CLl
521
GLl
ttmx on eœee$sift^ caractérisés par la différence plus ou
moins grande qui existe entre la température de Tété et
celle de lliiTer.
Les climats marine^ quoique ou très-chauds ou très-
froids, empruntent un caractère particulier de douceur
et d'uniformité au Tolsinage des srandes masses d'eau
qai les entourent. Tel est le climat des lies, surtout quand
dies ont peu d*étendue et qu'elles sont placées au milieu
de TSBtes mers. La mer, à cause de aon agitation conti-
oveile qui eo mélange incessamment les dlTorses parties,
s*écbaoflb peu en été et se refroidit peu en hiver. Les
rents, de quelque dbectlon qu'ils soufflent, ont pris à la
mer qu'ils ont traTerste sa température, et oonséouem-
ment leur degré de chaleur varie peu. Ils ralValchissent
donc l'air des lies en été et le réchauffent en hiver.
Dans l'intérieur des grands continents, au contraire,
les réglons du nord se refroidissent fortement en hiver et
celles du midi s'échauffent beaucoup en été. Les vents,
en un même lieu, peuvent donc passer brusquement du
froid au chaud, ou réciproquement, suivant la direction
d'oA ils soufflent , en même temps que la température
moyenne du jour peut éprouver de grandes oscillations
d'une saison à l'autre.
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15 .OS
3,58
15,31
3 .»
11.75
7.04
15,83
7«.70
7 .87
Il ,18
10,60
9.49
H .74
18,13
8,79
Les vents du sud ouest, si fréquents en hiver, amènent
«Q Angleterre les chaudes vapeurs de l'océan Atlantique
()ai s'opposent au rayonnement de la terre et dégagent
en 9e condensant vers le sol une énorme quantité de
àakm latente ; de là Textrème douceur des hivers en
Irlande et sur les cOtes occidentales de TAngleterre.
•vOImJm
4« Vhlvmr mt 4« VéU
LIBOX.
AastenUm..
■«itriebt..,
l*H4ye....
Sùat-IUIo. .
U Rochelle,
hrii.
Iher.
ÉI4.
Î0.67
l8o,79
2.84
18.11
1,56
19.01
3.46
18 .63
5.67
18.90
3.56
17 .68
4.78
19,12
3 .59
18 .01
HfénoM.
16o,ll
15 ,18
16,45
15.17
13,13
14 ,11
14 ,U
14,41
^wa toutes ces villes, la température moyenne de l'hl-
v^ est restée sensiblement la même que dans le tableau
Ncédeot ; oaia en été les vents d'est, plus fréquents,
donnent plus de beaux Jours et permettent au sol de s'y
*c<>^ufler da\antage:
LIEUX.
Tobinge....
AugiMurg.
Beriin. . .
Dresde
Munieh
Prague
Vienne
Pétersbourg.
Moscon
Kaian
Irkattik....
Oo.Ol
I .08
1 .01
1 .10
0,11
o,u
0.18
8 ,70
» 10 .11
— 13 .66
— 17 ,88
+
+
té.
I7<
..01
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liMrtMi.
17«,08
17,88
18,19
18,41
17,84
10,37
10 ,18
13,66
17,77
81 ,11
33,88
Les grands courants marins exercent une influence
très-marquée sur la température des cétes. Les alizés
de l'Atlantique déterminent dans cette mer un * cou-
rant qui se dirige vers l'ouest et se divise en deux bran-
ches au niveau de la Floride orientale ; l'une descend vers
le sud, l'autre pénètre avec impétuosité dans le canal de
Bahama, où elle a une température de 27*; puis elle re-
monte, sous le nom de Gul/stream^ le long de la côte est
de l'Amérique du Nord, en augmentant de largeur aux
dépens de sa vitesse. A la hauteur de Terre-Neuve, le
gulfstream se divise à l'est pour redescendre le long des
côtes occidentales d'Afrique, dont il tempère le climat
brûlant; mais il envoie une branche dans le nord, car on
trouve sur les côtes occidentales de l'Ecosse et Jusqu'au
cap Nord et au Spitzberg des graines de fruits d'Amé-
rique et des débris de naufrages qui ont lieu près des
Florides. Sous l'influence de ce courant, la température
des côtes occidentales de l'Europe est notablement plus
élevée que celle des côtes orientales de l'Amérique.
Climats fbançais. — Le territoire de la France peut
être partagé en cinq régions cliniatériques présentant
entre elles des différences générales assez tranchées sous
le rapport de la température, du régime des pluies, de U
direction des vents, de la fréquence des orages, etc.
Climat ou nobi>-b8t od vosgibn. — Climat de la ré-
gion comprise entre le Rhin, la Gôte-d'Or, les sources de
la Saône et la chaîne qui s'étend de Mézières à Auxerre.
C'est dans la vallée du Rhin qu'il est le plus accentué;
il présente les plus grandes analogies avec celui de l'Al-
lemagne continentale
Température. — La températuremoyenne y est de 9*,6.
Les hivers y sont rigoureux, car leur moyenne ne s'y
élève pas an-dessus de 0*,6, mais en même temps l'été y
est plus chaud que dans les climats voisins à latitude
égale : la température moyenne y est de 18*,6. La diffé-
rence entre les températures moyennes des deux saisons
y est donc de 18*, ce qui constitue relativement un c/t-
mat excessif, La différence moyenne entre les plus grands
froids et les plus fortes chaleurs est de 44*,7 (de 1811
à 1834), tandis qu'à Paris elle n'est que de 42%5. Les
plus fortes gelées, notées à Mulhous*^, Strasbourg, Epi*
nal, Béfort et Heu, sont en moyenne de 23*,2 au-des-
sous de zéro. Le nombre annuel nK)yen des Jours de gelée
y est de 70 et à Paris seulement de 66.
Piuie, — La quantité annuelle moyenne d'eau pluviale
est plus grande dans cette région que dans les régions
voisines ; la distribution des pluies dans le cours de l'an-
née y est également différente ; il y tombe, en effet, plus
d'eau en été qu'en automne, et le nombre des Jours plu-
vieux, qui est de 32 dans la seconde saison, y est de ;i4
dans la première.
Le nombre total des Jours de pluie dans l'année est
d'environ 137 en moyenne.
Vents, — Les vents du nord -est y soufflent presque
aussi fréquemment que les vents du sud-ouest, tandis
qu'à Paris les premiers sont moitié moins conununs que
les seconds, et c'est en grande partie à cette particula-
rité, qui maintient souvent le ciel pur, qu'il faut attribuer
la rigueur des hivers dans la région vosgienne, comme
aussi la température élevée de ses étés.
Orages, — Le nombre dos orages est asses consi-
dérable dans cette région, qui se trouve comprise
entre les lignes de îO à 25 orages en moyenne par
année; ils se produisent presque tous (62 p. 100)
pendant l'été.
Climat du nord-oubst ou séquanibn. — Climat de la
région nord-ouest de la France, comprise entre la fron-
tière du nord depuis Mézières Jusqu'à la mer, le coatro*
CLl SStî
fort da plateau qui règne de M éxières à Auxerre et le
coars de la Loire et du Cher. C'est sur les bords de la
mer, de Nantes à Dankerque, qu'il est le mieax caracté-
risé ; il V ressemble beaucoup à celui de l'Angleterre et
de là Belgique, tout en s'échauflant graduellement à me-
tore qa'oa 'descend vers la Loire, et s'y rapprochant
beaucoup du climat de la région du sud-ouest.
Température, — La moyenne annuelle des tempéra-
tures est de 10* ,9. La différence entre les moyennes de
l'hiver et de l'été y descend de 14,1 (Paris) à 10*,8 (Brest,
Cherbourg). C'est donc un climat à température assez
égale et sMloignant d'autant moins du climat des Iles
que l'on s'approche davantage de la mer. Le gulfstream
contribue d'une manière très-marquée à y adoucir la
rigueur des hivers. A Dieppe, le maximum est en
moyenne de 29*, le minimum de — 13<>,6. La tempé-
rature moyenne de Tbiver est de 3*,95 pour les villes de
Bruxelles, d'Arras, Denainvilliers, Paris, Angers, Saint-
Malo ; le nombre des jours de gelée est de 50 à 55. La
température moyenne de l'été est de 1 7*,6 pour les mêmes
villes.^
Pluies, — La (quantité moyenne annuelle d'eau qui
tombe dans la région séquanienne est de 0",548 environ
pour les villes de Paris, Bruxelles, Cambray, Lille,
Troyes, Chartres et Bourges ; mais elle augmente en al-
lant vers l'ouest, atteint 0*,800 dans les départements
de la Manche, des Cétes-du-Nord et du Morbihan, et
probablement 0*,900 dans celui du Finistère. Le nombre
des Jours pluvieux est en moyenne de 31 pour l'été, de
37 pour l'automne et de 140 pour toute l'année. Toutefois
ces nombres varient un peu en allant de l'intérieur des
terres vers les côtes. A Paris, les Jours de pluie sont aussi
fréquents en été qu'en autonme. Mais à Dunkerque^ Ab-
beville, Rouen, Saint-Brieuc, Saint-Malo et Nantes, il
pleut 10 Jours de plus eu automne qu'en été.
Vents, — Les vents dominants sont les vents du sud-
ouest, inclinant ou à l'ouest ou au sud, suivant les loca-
lités et la configuration du sol. Après eux viennent les
vents du nord-est qui sont près de moitié moins fré-
quents.
Orages. — Le nombre annuel des orages est en moyenne
de 12 à 20. La plupart éclatent en été.
Nous donnons ici quelques tableaux dos températures
principales observées à Paris.
réMiUaat «l* SB aai
* ParU.
Hiver
Printemps.
3o,3
10,3
E«é I8*.1
Automne Il ,S
JanTier.
Février.
Mm...,
AttiI..,
Mai
Juin...,
«•,05
4,75
6,48
9,83
14,55
16,97
1709 13 janvier. ..
1788 31 décembre.
1:95 Î5 janvier...
1820 Il janvier. ..
1830 17 janvier. ..
1842 SO janvier. ..
Juillet l8o,61
Août 18 ,U
Septembre.... 15,76
Octobre Il ,35
Novembre 6 ,78
Décembre 3 ,96
— 23o,l
— 21 .3
— 23 .5
— 14,3
— 17 ,2
— 19,0
4« cImImv.
1793 8 juillet.
1802 8 coût..,
1842 18 aoûr..
1863 8 août..
38«,4
36 ,4
37 .2
39
En moyenne, le 8 Janvier est le Jour où le thermomètre
descend le plus bas, et le 19 Juillet celui où il monte le
plus haut. Pour que la Seine gèle, il faut que le ther-
momètre descende pendant plusieurs jours au-dessous de
9* de froid.
Climat do sdd-oubst ou gibordin. — Climat de la ré-
don de la France comprise entre le Loir, le Cher et les
Pyrénées. Il règne aussi probablement sur le plateau cen-
tral de l'Auvergne. II participe du climat séquanien et
du climat rtiodanien, tandis qu'il a moins d'analogie
avec les climats du nord-est et de la Provence. C'est dans
la partie méridionale du bassin de la Loire et dans les
bassins de la Gironde, de la Garonne et de l'Adour qu'il
est le mieux caractérisé.
CLI
Température. — I«a température moyenne ée riooéa
y est de 12*,7, de 2"" environ plus élevée Qu'à Paris. La
dlflérence entre les moyennes de Tété à rhi?er y est de
IGO; plus élevée que dans le climat séquanieo et motos
que dans le climat vosgien. La moyenne tempérttore des
hivers n'y est encore que de S*, mais celle de& étés s*é<
lève à 20*,6. Le nombre des Jours de gelée y atteint ringt-
cinq ou vingt-huit en moyenne à Toulouse et à Pin. U
•minimum moyen des villes de Poitiers, la Rochelle, Ageo,
Toulouse et Pau est de— 12* environ; la moyenne d«
maxima y est de 35*. Ce climat est donc en movenoeplQi
chaud que celui de Paris, mais il est aussi reUtivemcst
plus excessif. La température y varie entre des extrêmes
plus éloignés. Ce caractère est encore plus tranché fers
le massif de l'Auvergne et la chaîne des I^rréoées.
Pluies, — Les moyennes de 177 ans d'observations ont
donné Û*,S86 pour les quantités d'eau pluviale qoi
tombent annuellement à Poitiers, la Rochelle, Saiot<
Maurice, le Girard, Bordeaux et Espalais. Ce nombre
s'élève d'une manière très -notable à mesure qa'oo
s'avance vers les Pyrénées, qui produisent id le mènje
eflet que TOcéau dans la région nord-ouost La prédo-
minance des pluies d'automne y est partout trët-mirqiée,
comme l'indique le tableau suivant :
Hiver 0»,25 1 Été C-.23
PriDtenapf 0»,2I | Automne 0<",3t
Le nombre des Jours de pluie n'est plus que de 130;
ils sont répartis dans l'année à peu près dans le même
ordre que les quantités pluviales. Les hivers y soat
donc très-beaux, ce qui tend à les rendre froids. Re-
marquons d'ailleurs que le nombre 6* est calculé sur li
température moyenne de chaque Jour de rhiver, noit
comprise, et que ce sont particulièrement les nuits qoi
y sont froides. Si l'on prenait la moyenne tempérauue
des heures pendant lesquelles le soleil est au-diassns de
l'horizon, on trouverait un résultat beaucoup plus élevé
qu'à Paris.
Vents, — Le régime des vents y est à peu près le même
qu'à Paris ; cependant, à mesure que l'on s'approche des
Pyrénées, les vents dominants remontent de plus en plu
vers l'ouest et le nord-onesU
Orages, — Un peu plus communs que dans le nord-
ouest de la France, mais moins communs que dans le
nord est. Ils varient de 16 à 20 en moyenne.
CUMAT DU SDD-EST OD RHODANIEN. — Climat de IS VOl-
lée de la Saône et du Rhône, depuis Dyon et Besançoa
Jusqu'à Viviers.
Température, — Elle est en moyenne de 1 !•. Les dif-
férences entre les moyennes de l'été et de l'hiver y sont de
18SG dans les villes de Besançon, Dijon, M&con, Lyon,
Vienne et Viviers et, par conséquent, aussi fortes que
dans la région vosgienne. Mais les hivers y sont plus
doux (moyeime, 2*,6) et les étés plus chauds (moyeaoe,
210,3). C'est donc un climat ootit inentai tempéré^ tandis
que le climat vosgien est un climat continental froid
relativement aux autres climats de la France.
Pluie, *- La quantité annuelle des eaux pluviales est
supérieure à celle des autres régions de la France : ll&
années d'observations faites à Dijon, Màcoo, Lyon, Bourg,
Joyeuse et Viviers ont donné en moyenne 0*,946, répI^
tis proportionnellement de la manière suivante :
QvaatUAa r»laliir— 4« pl«l«« par
Hiver 0»,20
Printemps 0" ,24
filé 0-.2S
Automne..... 0«,3i
Le long de la Saône, le nombre annuel des Jours de
pluie est de 120 à 130. Le long du Rhône, de Lyon à
Viviers, il varie de 100 à li5. Si les pluies sont rela-
tivement rares, elles sont très-abondantes; ainsi, à
Joyeuse, il tomba, le 9 août 1807, 0",260, et le
9 octobre 1827, pendant un orage, 0",792 de pluie
en 22 heures, plus que dans toute une année i
Paris.
Vents, — Les vents dominants sont ceux du nord et
du sud. Ceux du sud-ouest et du nord-est sont assex rares,
ce qui distingue nettement cette r^ion des antres. Lfli
vents du sud-est qui amènent la pluie sont la cause pnA-
cipale des débordements du Rhône.
Orages, — Cette région est une de celles où les orajjs
sont le plus fréquents; leur nombre y oscille de 2»
CLl
523
CLI
à ao par année. Le climat vosgien est le seul qui
présente une moyenne presque aussi élevée. Elle est
«Bsi caractérisée par la fréquence et la violence des
tremblements de terre et, sous co rapport, elle ne peut
ôtie comparée à aucune autre région française.
Clout i>u mof, iriDiTEaaANÉiN oo psoveuçal. — Le
plus nettement tranché de tous les climats français. Aussi
de tout temps les météorologistes et les botanistes Ta-
Tsieot-ils séparé des autres, avec lesquels il forme un
oootraite qui se traduit dans la végétation et les habi-
todes do pays. Viviers en forme la limite nord et il s*é-
teod sur la Méditerranée en se modifiant un peu sous la
comicbe et vers le pied des Pyrénée?.
Température. — La moyenne température de Tannée
est de H*,8 pour les villes d'Alais, Avignon, Marseille,
Montpellier, Nice, Orange, Toulon et Perpignan ( lf>'i an-
uéei d'observations). La température moyenne de l'hiver
est pour ces villes, la dernière exceptée, 6*,5 ; celle de
rété, 22«,6; différence, IG*. Malgré la douceur habi-
tœUe des hivers de la Provence, le thermomètre y
descend quelquefois fort bas et le Rhône y gèle environ
deux 00 trois fois par siècle. La moyenne des mini ma
pour les villes d*Alais, Arles, Avignon, Hyères, Marseille,
Montpellier, Orange et Nice est — 1 lo,S ; mais ces tem-
pératores basses 86 produisent pendant les nuits presque
toujours belles, et il est assez rare qu'il y gèle pendant
le jonr. La moyenne des maxima est 36*,w. Les hivers
les plus froids not^ depuis le commencement de ce siècle
OQt donné à Marseille les résultats suivants :
\m ^ 8«»8
1103 — 6,3
1808 — 5,0
1810 — 7,5
IIU —6,3
lltO — 17,6
1829 — IO«.l
1830 — «,8
1836 — 7|l
1837 — 7 .i
1838 — 6,f
1842 — 5»0
Vluie, — Une série de 27S ans d'observations a donné,
poor la quantité d'eau pluviale annuelle, 0*,65i. La dis-
tribution de» plaies dans le cours de l'année est donnée
à peo près dans le tableau suivant :
r«l«U^— ^ fiai* par
Hlrer • . 0* ,Î5
PriAtcnpt 0»,S4
Été 0«,1I
Aatomne..... 0*,4I
L'été V est donc une saison très-sèche, et cela ressort
encore da nombre do Jours de pluie qui y est très-faible :
il est pour toute l'année de 56. Par contre, les pluies
torrentielles n'y sont pas rares.
ftnts, — La prédominance du vent du nord- ouest, ou
magistral^ mis6ral^ caractérise le climat provençal. Sa
Yioleace est souvent extrême ; sa vitesse peut atteindre
20 mètres par seconde. Il déracine alors les plus gros
trbres et enlève les toitures les plus solides. Sa violence
n'est pas la même dans toute la région méditerranéenne.
C'est dans la vallée de la Duranco qu'elle est le plus
farte, puis à Aix, à Arles ; à Marseille et à Nîmes et Mont-
pellier elle est déjà considérablement moindre.
Orages. — Leur nombre annuel est de 11 à 25; la
ptopart ont lieu le printemps et surtout l'été. Ils ne sont
cependant pas très-rares en hiver.
On a prétendu que le climat de la France devient de
phn en plos rigoureux, rien ne démontre une pareille
ttsertion.
On a dté le fait de la rétrogradation des cultures vers
)e Midi ; c'est un simple résultat de l'élévation croissante
do prix du sol et de la facilité plus grande des transports.
On ne cultive plus l'oranger dans la plus grande partie du
Isngnedoc, parce que l'on trouve ailleurs des oranges
inpi1Ieon« et à plus bas prix, transport compris, et que
l'on a trouTé à utiliser d'une manière plus profitable les
terrains occupés par les orangers. Les oliviers disparal-
Hont peo à peu à leur tour en beaucoup de points qu'ils
occupent auiourd'hui. Que^e climat de ht France passe
Pp des pértodes plus froides ou plus chaudes, il en est
tinsî de tous les climats ; mais nous ne sommes certaine-
nieot pas actuellement dans une des périodes les plus
rifooreuses.
GUMATÉRIQDE (AmiiB) (Hygiène), du grec klimae-
^t degré, et au figuré crise. — Ce mot signifie donc véri-
tablement année critique, et c'est bien là la signification
ane tous les auteurs lui ont donnée. La doctrine des an-
nées climatériques, oui paraît remonter Jusqu'aux Chai*
déens, a tongtcînps régné dans les écoles. Suivant les uns,
c'étaient toutes les années de la vie qui étaient des mul«
tiples de 7; d'autres ont admis conune telles celles
qui étaient le produit de la multiplication de 7 yàt un
nombre impair. Un grand nombre ont séparé les années
climatériques par un intervalle de neuf ans, et d'après
cela la soixante-troisiènoe année, qui est à la fois un mul-
tiple de 7 et de 9, a été considérée comme la grande
climatérique; elle inspirait une telle frayeur, auV>n lui
donnait les noms les plus singuliers ; ainsi c'était la per*
nideuse, la fatale, etc. Parmi celles de la période par
9, on regardait coomie dangereuse la quatre- vingt»
unième; puis une des plus redoutées était la quarante-
neovièoie, etc. On pensait dans les écoles que ces périodes
qui séparaient les années climatériques étaient nécessai*
res pour le renouvellement de toutes les parties du corps
et qu'il ne restait plus rien de celles dont il était formé
auparavant Noos n'avons pas besoin de dire qu'il ne
reste plus rien de cette doctrhie dans nos écoles moder-
nes, quoique cependant on ait conservé le nom de cri*
tiques ou de climatériques à certaines époques de la vie ;
ainsi la puberté, l'âge critique des femmes, etc. F— n.
CLIMATOLOGIE.— Branche de la météorologie : elle
embrasse l'étude de tontes les causes qui constituent et
caractérisent les divers dimats,eX exercent une influence
si marquée sur les genres de culture qui leur convien-
nent, sur la nature des maladies oui y prédominent et
les soins hygiéniques qu'il convient ae leur opposer (voyei
MirtoBOLoeiB, Climats).
CLINANTHE (Botanique), du grec kliné, \iX, anthoê,
fleur. — Terme de botanique qui sert à désigner le som-
met dilaté et chargé de fleurs d'un pédoncule conmiun
simple. C'est principalement pour les plantes si nom-
breuses de la famille des Composées que de Mirbel a
créé cette expression. Le dinantneest piane dans la ma-
tricaire^ l'acliillée ptarmique, l'achillée millefeuille. Il
est convexe dans le carthaoM tinctorial, la mar^erite
des prés ; conique dans la pâquerette, la camomille des
champs. Il pr^nte souvent à sa surface des poils, des
soies, des paillettes ou des alvéoles; quelquefois il est im
comme dans le pissenlit, l'armoise, etc., etc. G — s.
CLINIQUE (Médecine), du grec cliné, lit. — On ap-
pelle clinique l'enseignement médical fait au lit même
des malades. Cet enseignenoent fut le seul dans les pre-
miers temps de la médecine ; Hippocrate et même ses
prédécesseurs n'eurent pas d'autre école ; mais lors(}ue
ce grand honune, par ses écrits, eut fait de la médecme
oo corps de doctrine,on oublia les voies lentes et difficiles
par lesquelles il était arrivé avec tant de succès; et après
lui on se Jeta dans les discussions scolastiques, dans les
théories spécuhitives; on négligea alors l'observation et
la médecine clinique. Depuis ces époques reculées, des
siècles se sont écoulés, et ce n'est qu'au xvii* siècle que
les études cliniques, recommandées du reste par quel-
ques auteurs , ont enfin revu le Jour. Sylvius de la Boé,
Guill. Straten,Otho Heumius, eurent la gloire d'inau^-
rer cet enseignement vers 16S0 ; Boerhaave vint ensuite
vers le commencement du xvui* siècle; mais ce fut Van
Swieten qui fonda véritablement la première dinique» à
Vienne, vers 1760. Desbois de Rochefort est le premier
qui ait fait de l'enseignement clinique en France, où il
reçut enfin une organisation spéciale à la création des
écoles de médedne; Corvisart son élève, Pinel et Desault
lui donnèrent tout de suite un vif éclat. Aujourd'hui, la
Faculté de médecine de Paris a huit chaires de clinique»
dont quatre médicales, trois chirurgicales et une d'ac-
couchement, sans compter au moins autant de cliniques
particulières sur toutes les parues de l'art de guérir.
CLINTONIE (Botanique) , CUntonia^ dédié par Dou-
glas à de Witt Clinton, gouverneur de New- York, prési-
dent des États-Unis. — Genre de plantes de la famille
des LMUocéeSy type de la tribu des CUnioniées, Son
fruit est une capsule à 3 angles et s'ouvrant en 3 valves.
Les espècM de ce genre sont des herbes annuelles, à
feuilles et à fleurs sessiles. La C. élégante ifi. eiegans^
Lindl.), originaire de la Californie, et la C. gracieuse (C.
pulchella, LindU), ont les fleurs d'un beau bleu avec
une tache centrale Jaune. L'une a la corolle de la longueur
des lobes du calice, tandis que la corolle de r;iutre dé-
passe ces lobes.
CLIQUET (Mécanique). — Pièce de fer mobile autour
de l'une de ses extrémités, et dont l'autre, amincie et
légèrement recourbée, vient appuyer sur les dents d'une
roue à rochet (roue à deuts obliques). Celle-ci peut alors
tourner librement dans un sens, chaque dent soulevant
J
T '
CLl
524
CLO
le cli<|aet quand elle paise ; maÎB si on veut la faire
tourna en sens contraire, le cliquet s*engageant entre
deux dents s'oppose à ce mouvement La
roue à rochet et son cliquet forment l'«fi-
ciiguetape, L'endiquetage est fréquemment
employé en mécanique. Les treuils, ca-
bestans, grues, etc., en sont presque tous
munis; c*est également un endiquetage
qui s*oppose à ce que le grand ressort
Fif. tTSMiikioeL d'une montre ou pendule se déroule par
Textrémité par laquelle on ?ient de le
tendre ou monier,
GLITORIE (Botanique), CHtoria, Un., du grec kUù
toritj allusion faite à la forme de la fleur, mot déri?é de
kldô. Je ferme. — Genre de plantes de la famille des
PapÛionacées, tribu des Pfuuéoiées. Il comprend géné-
ralement des herbes des pays chauds, à gousse linéaire
comprimée, hm C, de Temaie {C. tematea. Lin. ; Ter»
natea vuigaris^ Humb., Bonpl. et Kunth.) est une très-
Jolie espèce comme plante d*ornement. Ses tiges Tolubiles
sont un peu pubescentes. Ses feuilles sont à 6-7 folioles,
et ses fleurs sont d'un beau bleu arec une tache blanche.
Cette espèce croit aux Moluques (particulièrement dans
111e de Temate), à Cuba, et môme en Arabie. Les Indiens
obtiennent de ses fleurs une matière colorante bleue, avec
laquelle ils teignent différentes substances alimentaires.
Tridtée par Teau vinaigrée, cette couleur sert aussi à
teindre la toile. G— s.
CLIVAGE (Minéralogie), de l'allemand klœben^ fendre.
— n existe dans les cristaux certains sens où la cohésion
des molécules est plus feible que dans tons les autres;
il suffit alors d'un ftnble eflbrt pour opérer la division
immédiatement d'une manière nette et suivant un plan
naturel qui forme la surface de rupture. Cette sépara •
tion, à laquelle on donne le nom de clivage^ est loin
d'être aussi facile dans tous les cristaux; mais il en est
quelques-uns qui possèdent cette propriété à un très-
haut degré. Nous citerons en première ligne le gvpse, le
mica, le carbonate de chaux. Ce fait s'explique aisément
dans l'hvpothèse d'un réseau cristallin (voyes CaisTAL)et
a contribué particulièrement à faire naître cette hypo-
thèse; On est porté à croire que les fissures suivant les-
ouelles s'opère le clivage ne sont pas produites par
1 action mécanique môme qu'exerce l'opérateur, mais
qu'elles préexistent réellement dans le cristal. Cette
l^ypothèee conduit à admettre la possibilité du clivage
dans tous les cristaux, bien que beaucoup d'entre eux ne
puissent subir le clivage dans aucun sens. En tous cas,
un minéral clivable est toujours cristallisé et ne se laisse
Jamais diver que dans un nombre assez restreint de
directions.
Procédés de clivage, — Pour cliver un minéral, on
emploie plusieurs procédés. Quand le cristal est fadle-
ment divable, comme le gypse, il suffit d'appuyer la
lame d'un couteau dans le sens convenable pour déta-
cher des feuillets de divage. Il faut surtout remarquer
la netteté et le poli des plans que l'on obtient ; on les
nomme plans de clivage. En répétant convenablement
l'opération, on détache des lames de plus en plus minces,
et si l'on se sert d'un scalpel fin, les feuillets que l'on
forme n'om plus que quelques millièmes de millimètre
d'épaisseur. Le mica se prête parfaitement à cette expé-
rience. L'esprit conçoit ainsi l'Idée d'une division de
cette espèce poussée à l'infini; mais cependant il faut
admettre une limite, celle où le feuillet obtenu n'aurait
plus que l'épaisseur d'une molécule et ne serait antre
chose que le réseau crisullin élémentaire lui-même. Au-
cun de nos instruments n'est assez fin pour séparer
réellement un feuillet d'une épaisseur moléculaire.
Quand la substance ne se laisse pas cliver aisément, on
place le minéral dans les m&choires d'un étau et on ap-
Î)nie sur la partie laissée libre un dseau que l'on frappe
é|[èrement avec un marteau ; si la direction dans laquelle
agit le ciseau est celle d'un clivage, il y aura ordinaire-
ment séparation. Quand le corps possède un asnez grand
nombre de divages faciles, il suffit souvent de frapper
sur le cristal avec un marteau pour qu'il se partage en
morceaux dont les faces seront formées par des plans de
clivage, Le spath dislande, la galène, la fluorine se
clivent par ce moyen. Quand le cristal est très-résistant,
on parvient seulement par ce procédé à Vétonner. c'est-
à-dire à faire naître des fissures dans le sens des divages.
Qudquefois enfin le marteau ne donne que des indices
de clivage; il n'y a pas de véritables fissures, mais seu-
lement un commencement de séparation constaté par
des reflets ou des irisations que Ton voit se produire à
l'intérieur du cristal et qui indiquent l'existeoce de Ummi
de moindre cohésion. La trempe ou l'immenion domi-
nerai chanflé dans l'eau froide est qudquefob emploies
pour le même effet; le quaru n'est nullement dinbls
par les procédés ordinaires ; quand on le cass^ on n'ob-
dent qu'une cassure vitreuse irrégulière. Mais la trcoM
de ce minéral fournit les indices de trois divâgs qui
mettent en évidence la structure rhomboédriqne de ce
corps.
Solide de clivage, — Quand on réunit tons les di-
vages possibles dans une espèce cristallisée, on obiem
que l'ensemble de ces plans forme un solide qu'on scelle
^^f' ^^' Pi?. 87S. Plf. B7fi.
Eicnplet de solides de cli««ge ou noyaai.
solide de clivage, Hauy lui donnait le nom de forme
primitive ou de noyau ; elle se montre toujours U même
dans un môme corps, et, si le minéral a une forme cris-
talline extérieure définissable, le solide de clivage est
toujours un solide élémentaire du ^tème crisUUin dont
la forme extérieure du cristal fait partie. Les faces de
clivage sont toujours parallèles à une face d'une dei
formes de ce système.
Importance minéralogique du clivage, ~ Dans ooe
môme substance minérale les clivages se montrent dot
ou moins faciles suivant leurs directions. En général,
3uand la facilité de clivage n'est pas la môme, les hsH
e ces clivages diffèrent par l'éclat, la coloration des re>
flets, le degnS de netteté, etc. Le nombre et la nature dei
divages se rdient d'ailleurs avec les caractères géomé*
triques du système cristallin auquel le minéral emprunte
ses formes. Ainsi le talc, le mica ne possèdent qu'un seul
clivage. Ces corps affectent la forme de prismes, et c'est
parallèlement aux bases de ces prismes que se fait le
clivage. Mais cette division uniaue ne s'observera Jamais
dans le système cubique, où la régularité des formel
produit toi^ours un nombre assez considérable de ho»
géométriquement semblables, parallèlement aoxquellet
peuvent être effectués des clivages dans plusieurs dire^
tiens. Il est donc évident que lesdivages doivent figurer
parmi les caractères qui font reconnaître le système cris^
tallin auquel appartient une substance minérale et con-
duisent à déterminer l'espèce de cette subsunce. L'ob-
servation du nombre et de la disposition des clifagei
permet en outre, dans beaucoup de cas, de dirtinguer
une espèce minérale d*autres espèces qui en sont très-
voisines. Ainsi le feldspath ortliose et le feldspath albite,
({ui lui ressemble beaucoup, se reconnaissent au nombre
difi'érent de leurs clivages. Quatre minéraux très^épao-
dus et fort semblables se reconnaissent également à lenit
clivages différents de nombre ou de disposition t ce sont :
l'amphibole, le pyroxène, l'hyperstène et le diallage. L'é-
tude des clivages est donc à la fois un élément essentiel
de la connaissance des formes cristallines et de la con-
stitution moléculaire des minéraux et un guide utile
dans la détermination des espèces minéralogiques.
CLOAQUE (Anatomie comparée). — On noroaie ainsi
chez les OiseauXy la cavité commune qui précède Tsaus
et où viennent s'ouvrir en môme temps, l'extrémité infé-
rieure de l'intestin, les uretères qui v amènent l'urine, et
le caniU qui conduit les œufs au denors. Voilà pourquoi
les oiseaux semblent ne pas uriner, parce que se mêlant
aux matières excrémentitielles qui viennent de Viotes-
tin. l'urine est rejetée avec elles au dclior». La même
conformation anatoniiaue existe encore dans l'ordre des
Monotrèmes (ifnmmi/ere«),dans les Reptiles, les Batra-
'ciens et un grand nombre de Poissons.
CLOCHE (Pathologie). — On donne vulgairement ce
nom à une petite tumeur formée par l'épiderme soalevé
et remplie de sérosité (voyez Ampooli, PaLTcrèNS . Ea
vétérinaire,, on appelle ainsi quelquefois la cachets
aqueuse du mouton ou du boeuf, dite aussi PmtrrUurt'
(Voyez CâCHBxn àQDBUSi). Cloche à plongeur. — Voyei
au Supplément,
CLOCHETTE (Botanique). —Nom que l'on applique
CLO B
*f»KBlr«nHot 1 dM pluite» dont 1» corolle «M en cIocIm.
C'est airtout i la cunpagne qa'on a contuma de Domniar
eioeketUM lea campanuiti, lei tittrviu. In primevèrt of-
fieimaJe, etc., etc.
CLOISON (Botulqiw). — Os dtelgoe par M mot de*
l»iaw pha og moin* épainea qui dif iaent la caritd daa
ovaires «t de* tNiHa en ptodeura logea. Lea oMmhh aoat
fonoAaa da deoi lames plu ou moiiM aoadéea l'unei
■"«ntm. Souteot >• nombra d« «triée indique le nombre
des logM nistant dan* l'intérieiir de l'ovaire, l/aatrea
IWb, les doisons diuuimliaent de bonne beara Mmma
dans uD grand nombre de CaiTOpbjlléea, tels sont Isa
teillsla, la morf^ine on moaron dee obeani, etc. Lea
cMaons penfent fltro longltndinalea, ainsi daiM les lis,
proflée, tue, ou traasvnnales, comme dana les casM» et
d'aatrea lésuiniiieasea. Ellee aont f aguas, c'est-i-dlresan^
direction diltanninje dans lea grenadea, partiellea dont
lea ormngM, Me., Ole.
Cloibom (Anatoniiel, Jiphan, — Eipresdon dont on
■e aert pour d^gnar une partis qol a^ara deni cavité»
l'oBS d« l'autre on une pÀrtlo d'an organe d'une autre
partie ; ^ul, on dit la eloiiun du /iûseï naialei, qui
eat lonnée par l'o* Tomrr, la laaie perpendiculaire do
radimoide et ono partie eartllavlneaie. La eloùtM du
vimtrieulei e&ébrtmx on upivn lueidum sépare, comme
son nooi l*îodlqae, lea Tflntrieulea da cerrean. Lea orell-
leuea U lea ventricules da cmur sont «dpards par la ehi-
nm tattr-auricaitiirt et la flolton imtervttdrieulairt. tl
eiBt* encore beaueonp d'antre* dolions dont plnaleaia
ontracD dea nomapaiâenHara i ajnal ledi'anAraamr.qui
ttfm la cavîtd tnorsciqoe de la cavité abdomlnaie, le
toilt dupataù, le médiatlm.
CLONIS, Clohihi, Clovib, Clovis» nfoologle). —
Dana dilTérentea partira dn Httoral de la HMiteiraDée,
on a dOQnd cea noms i certainea eapices de eoiiuilles
da genre Vinta (Unlluimiti acéphaltt teHadi, famille
des Carrfiae^>].Saivai]tRondelet,an donne, 1 HanelUe,
le nom de Cloniuû & la Ytmu v«rruooM, Gmel. A Tou-
len es anasî à Haneilla, on appelle CUtbit 1* Ytnv*
dtcaaaia, Cbemn., etc. (voyei Vases) .
CLONISHE, HooviitBNTS CLoniQOES (HMedne), da
grec kltmos, moaveoieot lumultaeax. — Àgiiation, ipas-
nea de toutes lea partlea dn corps ou de quelques-anea
■eulement indépeoaanta da la volonté. Cet état ee manf-
leeta par des contractfoni et des rellcbementa laccessirB
dea aaiMelMi c'eaiceqai le dluingue des convulsions
proprement dites (vojei Convtuion, Sfawi).
CLOPORTE (Zodo^e), OttUeiu, Lin. — Genre de
Craitoalt qui, dans Lmod, comprend l'ordre entier des
turnoda de Latreille. Dan» la métliode da Mgne animal
U toria^ an genre da l'ordre des tmpodet, section de»
Cloporlidei, nt s pour caractètM : branchies rearermâes
daûlea premières écaillée placée» aoua la quene; quatre
tntenne* dont les laldralea ont huit articles et leur ba«o
eat recooTarle. Ce* cmstacé* sont appelés vitlgalrement
CioM^porfe et par abréviatioa ClOfiorla, porcelets de
lanf ÂMoine. Il* sont astei petits et se montrant rare-
ment pendant le Jonr g on les trouve la plus souvent dan»
les lieux bumidea, letités et «ombres, sons tes pierres,
dans les fentes des mursfilea, dipa les eaves; il» mar-
cbeot lentement, K moins qu'ils ne soient exposas &
quelque danger, alors ila courent asaei Wle. Ils se nour-
lîisent de matière* v^lslei et animales en ddcompoel-
lian ; il* attaquant auael et rongent lea fmlra tombés et
■""■g-~T même les rouille» des plaoïes. Lea femelles por-
Isat leurs cetib dans uue esptoa de sac placé en deasoiu
da leur corps, et elles le» pondent pour ainsi dire au
Bioment de l'érloaion. A leur naissance, lea petits sont
d'un blanc Jauuatre ; Us ont la téie grande et lea an-
tennes groaaes. LoneteDips auplofésou médecine comme
diuréliqnes, apéritif, ils sont slourd'bal complètement
abandonnas. On neconnslt que deux espèces de ce genre;
nous citerons le C. ordinaire, C. atelle, Deg. {Oniacvi
sumn'M, Fab.], qui peut être considéré comme le type
dn genre et que tout le monde coeualt.
CLOPORTIDES IZoologie). Oniscidea, Latreille. —
Siiiima section du grand genre des Cloportes [voyez ce
mot] de Linné, étiblie par Latreille et qui comprend les
ckiportea du naturaliste suédois, respirant l'air d'une
Buoière imuiédiate du qui ont des braucliies analogues,
quant à leurs pmpriéiÀ , aux poumous des animaux
vertébrés. A l'eiceplion des ligie», cea crustacés sont ter-
itUrea et périssent dans l'esu su bout d'un temps plus
on moins long ; ils ont le corps orale, plot en dessous,
convexe en dpssus et composé d'une tËteet da treize an-
Besnx, dont les sept premiers portent cbucun une paira
de pattes et Iw «ti demlera Ibnnent une eept «« de qoeua
garnie en dessoua d'écaillea ou de fknsses oattes *oob>
caudale*. Dans le Règne animal, les
cloportidea forment aii genres i tes 7^-
eit. Lin.); les Poreellions, Lstr. i
Armadillès, I^tr. (Jig. 671). H. Hilne-
Edwards Us partage en deux triboa :
1* les C. mnntimet, geiu« Ligie; V tes
C. terrestres, comprenant ptuaieur* dl- ^i, ^^ _ ^^,
ridons et plûileats genre* (voyei Hii- Siiii. ^idtar «.
iot'r«tu(iire/^#{fe«eni*(aetf(deH.lIilne- JS""* 1'.*^ '"
Edwards). Cl.r«ild..).
CLOQUE (Arboricotlnre). — On appelle ainsi nne rnS'
ladia qui attaque les rauillea et surtout lea feuilles de pft-
cber, dantlsquello
ealles.ci sa roulent
sur dlea-mèmes i
la suite dea Intem-
' lea qui troublent
Ci
halante* et abeor>
baolea. Lea feuilles
malades prennent
d'abord une teinte
verdttre : bientôt
ellea ■'épaississent,
■a crispent, se
boursouflent, puis
deviennent d'un
blanc violacé, Jau-
niment et OnU-
sent par tomber, le
bourgeon alors se
tuniéSe et se dessli-
che. Il n'jr a pas
d'sDtre moyen ,
pour remédier à ce
mal. que d'enlever
toutes les feuilles
maladea. Pour le
K 'venir, M. Du- 'f- "•.- "ou™Q..nt'>« 'i""!"!-. u
uil conseilla
d'employer, pour les pêchers en e^pnliers, dea oArit
(voyes ca mot] en chaperons mobiles, afln de le» garantir
dea brusques cliange-
meni» de température
qui, suivant lui, sont
la cause de cette ma-
ladie. Il na pense pas,
du reste, comme beau-
coup d'autres arbori-
culteurv, qu'on doive
confondre cette msla-
die avec l'altération
qui dépend de la pré-
(voyex ce mot),
CLOTHO (Zoologie),
Clollio, Walck. , du
nom d'une des trois
Parques. — Sous-gen-
re à.' Arachnides pul-
monaires, famille des
Aranéidei ou Pileu-
ses, genre Araignées.
Une des espèces les
plus curieuses de ce
groupa, d'ailleurs peu
nombreux et auquel
U. L. Dufour a donné ». h» ■ n h* r,>a^, •ii>inia ii
lo nom i'Uroctea, est "■■ "*■ "l,i„a!:
Is Ctolho de Durand
ICiotho Durandii, Lalr.; Vroctea quing. maculaia, Da-
fourj; longue de (r,Oia i 0*.O12, elle est d'un brun mar-
ron, l'abdomen noir, cinq petites taches ronde* Jaun&tre»
■ur le corps, les pal tes velue». Elle établit, dit H. Dafour,
au-dessous d'une grosse pierre ou dans las fentes de» ro-
chers, une coque do iy,\Vl1 de diamètre ; elle a Is forme
d'une cslotle dont le contour offre sept i huit échan-
crurosi leurs sngle» sont Siés sur la pierre au moyen de
fai^coaux de fils, et les bords lont libre». Cette singuliËre
tente est d'une admir.^ble te?itnre. L'extérieur ressem-
ble à un taffetas des plus Uns formé d'un plus ou moins
grand nombre de doublures suivant l'ige de rBralgDé&
CLU
5iG
CLY
n n*y a d* abord que deux toiles entre lesquelles se tient
l'animal ; puis, lorsque arrive Tépoque de la ponte, elle
tisse un appartement tout expr^, plus duveté, plus
moelleux où doivent ûtre renfermés les sacs des œub et
tes petits récemment éclos. îi est toujours d'une grande
propreté. Les sacs à œufs, d'un tafietas blanc comme la
neige, sont au nombre de quatre ou cinq. Nous ne pou-
vons donner ici tous les détails contenus dans le mémoire
de M. Dufour; nous dirons seulement qu'entre les échan-
crures qui bordent le pavillon, il y a des parties où les
bords sont simplement superposés ; c'est par là que l'a-
raignée sort pour aller à la chasse ; et lorsque les petits
sont assez grands pour se passer des soins maternels, ils
vont eux-mêmes s établir ailleurs, tandis que la mère
vient mourir dans son pavillon. Ce genre a, du reste,
pour caractères principaux : huit yeux, les deux filières
supérieures plus longues que les autres, les mandibules
très-petites, les pattes sont robustes (voyez Oufour, An-
nales des sciences physiques^ t. V}.
CLOU (Patliologie). — Ce&t le nom vulgaire du /W-
roncle (voyez ce mot).
Clou db l'cbil (Pathologie). — C'est le staphylôme
(voyez ce mot).
Clod hystébiqcb (Pathologie). — On donne ce nom à
une douleur vive, circonscrite à un point bien restreint
de la tête, que les malades comparent à celle que pro-
duirait un clou (voyez Hystérib).
Clou db oirofle (Botanique). — Nom que l'on donne
Tulgairement dans le conmierce aux boutons de fleurs du
giroflier (voyez ce mot) dont l'usage, soit conune assai-
sonnement, soit pour leurs propriétés médicinales, est
encore plus fréquent en Asie qu'en Europe.
On donne quelquefois le nom de clou a la maladie des
céréales connue sous le nom d*ergot^ par allusion à la
forme que celui-ci présente.
Clod db rub (Médecine vétérinaire). » On nonune
ainsi une blessure faite à la partie inférieure du pied
des grands animaux, et en particulier du cheval, le plus
souvent par un clou, quelquefois par un fragment de
Terre, de bois, etc., qui a pénétré à travers la sole ou la
fourchette (voyez ces mots). S'il n'y a pas blessure des
tendons, le clou de rue est simple ; on dit qu'il est péné-
trant ou compliqué^ si l'aponévrose plantaire est perfo-
rée. En examinant le pied d'un animal dès qu'il boite,
si l'on aperçoit un corps étranger, tel qu'un clou, en l'en-
levant on fait cesser la boitorie, et, le plus souvent^
l'accident n'a pas de suite, surtout si l'on met l'animal
au repos ; cependant, il peut se faire que le corps étran-
ger ait pénétré profondément Jusqu'à la gaine synoviale,
divisé le tendon, etc. ; alors, malgré cette précaution,
l'animal continue à boiter en n*appuyant oue sur la
;}ince (voyez ce mot). Il peut être survenu de 1 inflamma-
tion, ae la suppuration, etc. Si l'os et les tendons sont
intacts, le pus est séreux ; s'il y a carie, que la gaine
tendineuse soit atteinte, il est albumineux, caillebotté. Le
plus ordinairement la maladie cède à un traitement
simple, qui consiste dans le repos, le bain local froid,
prolongé, si le mal est récent ; si l'inflammation s'est
développée, des cataplasmes émollients ; si ces moyens
échouent, on fera une ouverture en entonnoir Jusqu'au
fond de la piqûre : quelquefois on sera obligé d'enlever
ta corne décollée. On fera bien de cautériser légèrement
l'aponévrose plantaire, lorsqu'elle est bleasée à son in-
sertion ; en général, il sera bon de débrider les parties,
d'enlever les portions d'aponévroses, de tendons gan-
grenés, etc. On pansera les plaies résultant de ces opé-
rations, avec des pluroasseaux imbibés d'eau -de-vie
étendue d'eau ou de décoction émotliente, et on main-
tiendra les pansements au moyen des éciisses (voyez c6
mot), de manière que la compression soit modérée.
Clous pumants (Pharmacie). — Préparation officinale
composée de : benjoin. 6,4 ç baume de Tolu, 1,6; lab-
danum, 0,4; santal cltrin, f,6; charbon léger, 19,2; ni-
trate de potasse, 0,8; mucilage de gomme adragante,
quantité suffisante pour une pâte dont on f)iit des pastil-
les auxquelles on met le feu, et qui, en brûlant, exhalent
un parfum agréable.
GLOVIS. Clovissb (Zoologie). — Espèce de coquille
du genre Vénus (voyez Clonis, Vérds).
ÇLUBIONE (Zoologie), Clubiona, Utr.— Sous-genre
ûAracfuudes pulmonaires, de la famille ûeBÂranéides ou
FUeuses^ genre Araignée, section des Tubitéles ou Tapis'
stères ; caractérisé par huit yeux ; les flUères extérieures
presque de longueur égale; mâchoires droites; lèvre en
carré long ; pattes fortes, allongées, propres à la course ;
elle a beaucoup de rapport avec l'araigijée domestique et
construitr des tubes soyeux qni lui servent dlisUtatlM
et qu'elle place sous des pierres, dans les fentes des ama
ou sous des (bailles. Elle Csit des cocons ^obvjeoz. U
C. soyeuse (C. holosericea^ Wslck.)i abdomen ovale, il-
longé, d'un gris satiné avec quatre points enlinioéi tu
milieu du dos; elle a le corps long de 0*,OiO à 0*,0U;
très-commune sous les Yieitles ôcorces des arbns, dei
pieux, etc. Elle construit on sac de soie d'une fimae
et d'une blancheur remarquables, où elle dépose m
œufs. La C. nourrice (C. mUrix^ Walck.), un pea ptai
grande que la précédente, a l'abdomen d'un vert jaa-
nàtre ; elle est très-commune dans les bois On la ttonvi
aussi frénuemment sur le panicaut des champs, tbI^
rement ckardon-Rolaod, dont e^ plie les feaiUes pour
la construction de son nid.
CLUPE, CLOPiBS (Zoologie), Clupeœ^ Cnv., ArtedL -
Cuvier a donné ce nom à sa seconde famille des Poih
sons malacoptérygiens abdominaux^ et lui assigne posr
caractères i point de nageoires adipeuses ; mâ^ire su-
périeure fonnée, comme dans les truites, au mflieQ par
des os intermaxillaires sans pédicules et sur ks cJtéi
par les oiaiillaires ; corps toujocu* écailleux; le plai
souvent une ? essle natatoire et de nombreux eoBcona
Ces poissons, comme les saumons, habitent U plopiit
du temps dans les profondeurs de la mer, où ils se dére>
loppent en toute liberté, et plusieurs espèces remonteot,
comme eux, dans les rivières souvent très baat et es
troupes considérables pour y frayer. Les genres lei plu
remarquables de cette faodUe sont : le Hareng, Y AU»,
V Anchois, les Mégalopes, les Éhpes, les Butirvu, les
Chiroceniresj les Krythrint^ les Amies, etc.
CLUSIAGcES (Botanique). — Famille de plantes Dteo-
tylédones dialyoétales à étamines hypocmes, et raogte
par M. Brongnlart dans la classe des uuttifères, Èk
comprend généralement des arbres à feuilles opposées,
articulées. Leurs fleurs sont régulières : calice moni pv-
fois de bractées; pétales charnus; étamines nombreostt
à filets distincts ou soudés en un ou plusieurs flusceaax;
ovaire libre; style très-court et môme quelquefois noL
Le fruit est une capsule ou une drupe, plus rsremeot
une baie. Cette famille, que qudques auteurs réanisseot
encore à la famille des Guttifères sous forme de triba,
ne comprend que des plantes exotiques habitant, en gé-
néral , les Indes orientales et l'Amérique méridioDsIe.
Elle fournit un assez jmnd nombre de fruits comestibles
Genres principaux : Ctusier {Clusia, Lin.), Mani (iforo-
nobeaj Àubl.), Mamey {Mammea^ Lia.), Stalagmite {Stù'
lagmites, M urr.). Mangoustan (Garania, Un.), Calaba
(Calophylium, Lin.), Cannelle (Cannella, R. Br.). G—a
CLUSIE (Botanique), Clusia, Lin., en mémoire du bo-
taniste français du xvt* siècle, Charles de l'Éclase, plos
connu sous le nom de Clusius. — Genre de plantes type
de la famille des Clusiacées et de la tribu des Clusiéet, i
feuilles opposées obtuses coriaces, fleurs polygames; csp>
suie charnue; graines petites, entourées souvent d'ooe
pulpe giutineuse qui, lorsque cdles-d tombent à la oi-
turité du fruit, sert à les coller sur l'arbre ou sur des
végétaux voisins. Si ces graines trouvent une petite fis-
sure, elles y germent alors très-bien ; leurs Jeunes rsd-
nés s'allongent par en bas, et, quand elles arrivent lo
sol, leur développement est assuré. Un nouvel srbre se
produit donc ainsi et sans nuire à celui duquel il psisH
dépendre. Le C. rose (C. rosea, Aubl.) est un srbre qui
atteint à peu près 10 mètres de hauteur. Ses feoilki
sont grandes, obovales, obtuses, spatulées. Cette espèot,
qui croit spontanément à Saint-Domingue, reofenne,
ainsi que plusieurs autres clusiers, un suc lésioeaif
tenace et bftisamique, qu*on emploie souvent comme to-
pique et en guise de goudron. € — I*
CLUTIE ou Clotbllb (Botanique), Ciuytia, Ait, dédié
par Boérhaave à Outgers Cluyt (Augier Clutios), botsr
niste hollandais du xviii* siècle. — Genre de plantes di
la famille des Euphorhiacées, tribu des Phyllanthkt* 0
comprend des arbustes propres au cap de Bonne-Espé-
rance. Leurs feuilles sont alternes, étroites, stipulées}
leurs fleurs sont diolques, solitaires on disposéai pv
f^icules. On cultive souvent dans les serres tempé-
rées, la C. gentilU (C. pulchelia. Lin.) et la C. /^w
alatêm€(C. alaiemcàdts. Lid.)^ Ce sont des arbrisseaoi
élevés de 2 à 3 mètres, à feuillagér persistant et à flean
petites et verdAtres. Le dernier se ^stingcre {mot mi fNUes
sessilefla
CLYPÉASTRE (Zoologie), Ciypeaster, Utr., du Ji^l
clypeus, bouclier, à cause de la ressemblance de eét isî-
secte avec un petit bouclier. Ce môme nom ayant ^^
donné à un genre d'Échinoderme^ Latreilie Ta chin«é
COA
5â7
COB
en edni de Lépadite, — Genre ^Insecte» coléoptères
iétramères^ de U famille des Ciavipalpes. Ils ont neuf
articles aux antennes, la tête cachée sous le corselet et
le corps en forme de bouclier. Le C pubescens^ SchQp-
pel,etle(Vpi>etii, Koiis, se trouvent aux enfirons de
Psm sur les bois morta.
CifHhspi^ Larok. (Zoologie), Bchinanihut^ Klein. —
Genre ûÈcldnodermes péâicellés^ famille des Oar«i'fi%
établi par Lamarck pour des espèces qui ont le corps
déprimé à base orale, concave en dessous, couvert de
tré-petites épines; l'anus près du bord; le contour
qaekjoefoia n est pas anguleux. Sur dix espèces signalées
HT Lamarck, six sont fossiles.
CLYSOIR (Thérapeutique), du grec kiuxein, laver. —
/nstruffioit destiné à remplacer la seringue pour donner
des krementa, et au mojen duquel on fait souvent des in-
Jedi<ni8 dans différentes parties du corps. C'est un tube
toog d'environ I mètre, flexible et imperméable auquel est
tdaptée une canule au bout inférieur, tandis que le su-
périeor est évasé en entonnoir. Le poids du liquide dont
on le remplit saflit pour le faire pénétrer dans l'intes-
tin. S'il v a quelque obstacle, on exerce une légère pres-
sion dn haut en bas avec la main.
aYSO-POMPB (Thérapeutique). — (Test le clysoir
viqael on a i^outë un petit corps de pompe vissé an
fond d'une petite cuvette graduée qui contient le li-
quide.
CLYSTËRE (ThérapeutiQue). — Voyez Lavbm eut.
aYTHRE (Zoologie), Clythra^ Fab. — Genre d'/n-
ttdet coléoptères téiramères^ famille des Cycliques,
tnb» des Chrysomélines ; ito ont été confondus avec les
Criboitris^ dont ils diffèrent par leurs antennes, les
mandibales arquées et bidentées, leurs tarses dont le
•luatrième article mince est un peu renflé à son extré-
mité. Ce sont de petits insectes qu'on trouve ordinaire-
mmi sur les fleurs des chênes. Ils ont le corps à peu
près cylindrique; les plus £randes espèces ont à peine
0"^l2delong. La C. quaarille (Chi*ysomela quadri-
pnieiatû, Lin.)« lon^e de 0",010, est noire^ les étuis
ronges avec deux points noirs sur chaque.
GLYTIE (Z >ologie), Cltftia^ Lamx. — Sous-genre de
Polyoetà tuyaux^ de la famille des Tubulaires^ genre
des CampanulaireSt dont les tiges sont grimpantes, ra-
meuses, quelquefois en forme d'arbrisseaux ou filiformes.
Les animaux qui contiennent leurs cellules campanulées
et portées par des pédicules sont toujours parasites sur
b diflërents corps sous-marins.
OIKORUM (Botanique). — Voyes Cam^léb.
CNI(]^E (Botanique), Cnictit, Vaill. Nom employé par
Diosoonde pour désigner une plante épineuse , et dé-
mé dn grec knaô. Je pique. — Genre de plantes de la
bmille dés Composées, tribu des Cynarées^ sous- tribu
dei Centaurées, La plupart des cniques de Linné ont
été répartis entre les genre Saussurée^ Cirse, Rhapon-
't^.etc Le C bénit (C. benedictus , Gertn. : Centaurea
hmtékla^ ljn.)« appelé vulgairement Chardon bénit^ à
cuse des propriété qu'on lui attribuait, est une herbe
umnelle originaire d'Orient, mais naturalisée dans quel-
ques endroits de l'Europe méridionale. Ses capitules sont
juoes. D possède une amertume qui peut Être utilisée
comme tonique. Caractères prindpaux : akènes glabres,
unes, terminés par une large aréole ; aigrette presque
triple, composée de 10 soies.
COAGULATION (Physiologie). — C'est l'état d*un U-
qnide qui s'épaissit, se fige, et se chance en une masse
inolle, demi-solide. Les substances organiques seules sont
nsceptiblcs de se coaguler, et dans cet état, elles ne pré-
tentent aucune forme constante, il faut donc, pour rendre
ui liquide coagulable, la présence d'une matière orga-
nique. La coagulation peut être totale ou partielle, lente
on instantanée. Certaines substances se coagulent spon-
t^oément; ainsi la fibrine de la lymphe et du sang ; crau-
^ par l'action de la chaleur, comme le blanc d'œuf et
^ les liquides qui contiennent de l'albumine, n y en a
^ ont besoin de l'intervention d'un acide, ou d'un autre
corps, comme le lait, la bière, etc.
COAPTATION (Chirurgie), du latin cum aptare, ajuster
ttec. ^ On donne ce nom à l'action par laquelle on ré-
^t à leur place et dans leurs rapports les fragments
« une fracture, ou les os qui forment une articulation où
u s'est opéré un déplacement. Pour faire la coaptation
«as une fracture (voyez ce mot), après avoir allongé le
oembre par le moyen de Vextension et de la contre-ex-
^*wwja (voyex ces mots), on pousse les fragments l'un
▼ws Tautre, et on rend au membre 3a rectitude naturelle,
qttoo maintient ensuite aU moyen des appareils et de»
bandages (voyez ces mots). La coaptation dans les luxa-
tions se fait de la même manière, en allongeant le mem*
bre, etc. (\oyei Luxation).
GOARCTATION (Médecine), resserrement — Ce mol
sert à désigner souvent le rétrécissement d'un conduit ou
d'une cavité naturelle; ainsi l'urètre, le conduit lacrymal.
Il s^applioue aussi quelquefob à la petitesse du pouls dans
le début d'un accès de fièvre.
COASSEMENT (Zoologie). — On appelle ainsi le bruit
que font entendre les grenouilles et quelques crapauds.
Cette espèce de cri bien connu d^ personnes qui habi-
tent près des étangs est le résultat du passage de l'air
expiré mis en mouvement de vibration dans le larynx
supérieur au moyen des muscles de la gorge (voyes 6ai-
nouille).
COATI (Zoologie), Nasua, Storr. — Genre de Mammi-
fères carnivores^ tribu des Plantigrades. Ces animaux
sont les moins carnassiers de tous ceux de cet ordre, avec
les ours auxquels ils ressemblent en petit, si ce n'est
qu'ils ont une longue queue ; leur taille approche de
celle du renard commun ; mais leur corps est plus allongé,
leurs Jambes plus courtes et leur queue presque aussi lon-
gue que le corps, et ils la portent horixontalement on re-
levée verticalement. Ils ont un nés singulièrement pro-
loneé en avant, en forme de grouin, au moyen duquel ils
fouillent la terre pour y dierchcr les insectes et les vers
que la finesse do leur odorat leur fait trouver facilement
à travers les herbes. Ils habitent les bois, montent facile*
ment aux arbres, où ito vont chercher aussi les fruits,
les insectes et les reptiles dont ils se nourrissent Du
reste ito se creusent des terriers avec leurs fortes griffes.
Les coatis s'apprivoisent assez facilement, mato ils sont
assez indociles, ne s'attachent pas, grimpent partout,
furcttent sans cesse et sont, en un mot, des hôtes incom-
modes bien qu'ils recherchent les caresses. Ils expriment
leur Joie par un petit sifflement doux et leur colère
par une sorte d'aboiement très-aigre ; leur vie est noo*
turne ; leur marche traînante les rapproche des ratonS|
et ils ont, comme eux, trois arrière-molaires tubercu-
leuses dont les supérieures sont presque carrées. Leurs
pieds sont à demi palmés, et cependant ito grimpent fa-
cilement aux arbres et leurs ongles allongés leur servent
à fouir. Ito habitent les parties chaudes do l'Amérique.
On n'en connaît qu'un petit nombre d'espèces. Le C. roux
( Viverra nasua^ Lin.), d'un beau fauve roussàtre sur tout
le corps, la queue annelée de noir et de fauve, le museau
brun gris. Le C. brun {Viuerra narica^ Lin.) est d'un
brun noir ; sa queue est annelée de noir et de Jaune sale ;
des taches blanches à l'oeil et au museau. Une troisième
espèce, le C. noirâtre deBuff., Nama quasfe, Geoffr., a
été considérée par Fr. Cuvier comme une variété; son
poil est d'un roux noirâtre, la queue annelée de brun et
do fauve. Il a 0*,65 de longueur de l'extrémité du museau
à l'origine de la queue.
COBiEA (Botanique), dédié par Cavanilles au Jésuite
espagnol Barnabe Qobo, naturaUste du xvii* siècle. —
Genre de la famille des Pulémoniacées, Ce sont des
plantes grimpantes à feuilles alternes, ailées sans im-
paiie, terminées par une vrille dichotome, à fleurs soli-
taires, axillalres, ^ndes, violettes, qui nous viennent
de l'Amérique méridionale. Le C gnmpant{C, scandens^
Oiv.) est une plante grimpante, à tige grêle, pouvant s'é-
lever à une grande hauteur. Ses feuilles, d'un beau vert
foncé, sont terminées par une vrille au sommet; leurs
segments sont ovales et dtopos^ par 2-3 paires. SeA fleurs
sont solitaires, axillaires, munies inférieurement de I
à 3 bractées; elles sont souvent très-grandes, colo-
rées d'un pourpre violet^ à calice largement lobé et à
corolle à lobes orbiculaires. Le cobsea, aujourd hui si
commun, non-seulement dans les jardins, mato sur les
fenêtres, le long des murs, n'existe guère que depuis uno
soixantaine d'années en Europe. Il a été rapporté du
Mexique. Cette espèce se cultive comme les plantes an-
nuelles. On la sème en février, en terre franche légère,
sous cU&ssis chaud. Elle nécessite des arrosements abon-
dants, surtout quand elle est à une exposition méridio-
nale. On emploie aussi quelquefois, pour garnir les ber-
ceaux et les murs, le C. stipulé (C. stipularis^ Benth.),
introduit du Mexique en 1840, et donnant pendant tout
Tété des fleurs Jaunes (Caractères du genre : calice campa-
nule, quinquende ailé; corolle campanulée, à lobés étalés,
larges; étamines saillantes; ovaire à loges contenant de
nombreux ovules et entouré d'un disque charnu présen-
tant 6 lobes; le fruit est une capsule coriace s'ouvrant
eo 3 valves et renfermant des graines comprimées, ailées.
G — »•
COB
528
GOD
COBALT (Chimie) (GoV Équivalent 29,5, densité 8,6.
— Métal d'un gris blanc comme le platioe, ductile,
malléable, et susceptible d'un beau poli. Il ne fond
qu'à une température encore plus élevée que le fer;
d résiste assex bien à l'air sec, mftme à une température
•ases élevée, mais, à l'air humide, il se recouvre facile-
ment d'une rouille noire, qui est du peroxyde de cobalt
hydraté. Du reste, avec les divers acides, avec le car-
bone, le chlore, le soufre, il se comporte à peu près comme
le fer. U est susceptible de former, avec les divers mé-
taux, des alliages ductiles, et pourrait, sur ce point, rece-
Toir quelques applications utiles. D est à peu près sans
usages. Ses composés cet au contraire une grande im-
portance dans les arts.
Les principaux minerais de cobalt sont le cobalt arse-
nical et le cobalt gris. Le premier est d' u n gris d'acier pur;
il se compose de cobalt, d'arsenic avec un peu de fer et de
nickel II renferme environ 20 p. lUO de cobalt. C'est le
plus abondant des minerais de cobalt. On le rencontre
particulièrement à Schneeberg et Annaberg, en Saxe, à
hichelsdorf et à Bieber, en Hesse. Le cobalt gris ou ar-
sénio-sulfUrc de cobalt, d'un gris clair teinté de rouge,
est plus riche que le précédent, car il contient de 33 à 34
p. 100 de cobalt, mais il est moins abondant. On le ren-
contre surtout à Tunaberg et à Skuterud, en Suède. Il se
compose essentiellement de cobalt, de soufre et d*arsenic,
avec quelques traces de fer et de nickel. Ce minerai pos-
sède naturellement un éclat métallique assex vif. mais par
son altération à l'air, il se transforme en arséniate de co-
balt d'une couleur fleur de pécher passant au rouge cra-
moisi.
Les minerais de cobalt sont particulièrement employés
à la fabrication du smalt^ verre bleu que Ton prépare en
fondant ensemble du minerai de cobiut grillé , du sable
quartzeux et de la potasse, et qui, réduit en poudre im-
palpable, produit Vazur (voyex Smalt et Bled). On les
ti*aite cependant aussi pour en retirer du protoxyde de
cobalt ou les divers sels que celui ci peut former. Pour
préparer cet oxyde, d'après M. Wôhler, on mélange le
minerai broyé avec le triple de son poids de carbonate
de potasse et autant de soufre en poudre, et on projette
le tout successivement et par petites parties dans un
creuset préalablement chauffé au rouge. On obtient un
culot de sulfure de cobalt mélangé d'un peu de sulfure de
fer et de nickel, et une scorie de sulfarséniate de soude.
Celle-ci est enlevée par l'eau qui la dissout, puis le culot
est traité par l'acide sulfurique étendu, et ainsi trans-
formé en sulfate de cobalt. Au moyen d'un alcali fixe,
l'oxyde de cobalt est déplacé, et peut être recueilli sur un
filtre. Cet oxyde est lom d'être pur, car le fer et le nic-
kel du culot se précipitent en même temps que le cobalt.
On le dissout dans de l'acide nitrique, et on y verse une
dissolution de carbonate de soude. Le fer se précipite le
premier sous forme de peroxyde, et si l'on règle conve-
nablement la dose de l'alcali carbonate, il ne restera plus
dans la liqueur que du cobalt et des traces de nickel.
Celle-ci étant donc filtrée, puis traitée par un excès d'al-
cali, donnera un oxyde de cobalt satisfaisant à toutes les
exigences de l'industrie; mais pour les besoins de la
chimie, il faut lui enlever encore son nickel. Pour cela,
on le redisBoudra dans de Tacide nitrique, et on le trans-
forme en oxalate de cobalt que l'on dissout dans de l'am-
moniaque, et qu'on abandonne au contact de l'air. Le
nickel se dépose en entier sous forme de poudre verte
d'oxalate double do nickel et d'ammoniaque. Le cobalt
reste dans la dissolution qu'il colore en rose, et d'où on
peut le retirer au moyen du carbonate de potasse. 11 se
précipite du larbonate de cobalt qui, calciné en vase
clos, perd son acide carbonique et laisse un résidu d'oxyde
de cobalt anhydre gris cendre foncé.
Cobalt (Oxydes db). — L'oxygène forme avec le cobalt
quatre combinaisons, dont la dernière se comporte comme
un acide. Toutes sont facilement décomposées par l'hy-
drogène, le carbone, le soufre, le phosphore, l'arsenic.
Avec le borax et le phosphate de soude, ils donnent au
chalumeau, des verres transparents d'un beau bleu. Leur
pouvoir colorant est considérable,
Protoxyde de cobalt (CoO). — D'un gris foncé quand
il est anhydre, et ayant quelquefois un léger éclat métal-
lique. Son hydrate est bleu lavande, et devient spontané-
ment, ou par l'ébullition , d'un rose p&le. Il se dissout
dans l'ammoniaque et son carbonate qu'il colore en rouge.
Il peut s'unir à tous les acides, et forme des sels diver-
sement colorés. Il s'unit également aux bases. Le com-
posé qu*il forme avec la magnésie est rose ; d'un beau
bleu d'outremer avec l'alumine ; d'un assex beau vert avec
l'oxyde de zinc, c'est le vert de Bimmaim, Le cotapoié
bleu d'alumine et de cobalt est remarquable paria stabi-
lité, la richesse et la beauté de sa teinte. On en (Ut grand
cas en peinture.
Le pretoxyde de cobalt s'extrait directement dn mi-
nerai de cobalt, comme il est dit plus haut ( voyei Co-
balt). On l'obtient aussi, soit en calcinant le nitrate de
cobalt, soit en versant une dissolution de potasse ctot*
tique dans une dissolution de nitrate de cobalt oa d'os
autre sel quelconque de cobalt pourvu qu'il sût lo-
lubie.
Deutoxyde de cobalt» — Peu connu, ne s'uniassat p«
aux acides , on lui donne la composition de l'oiyde de
fer magnétique GoO,CoH)'. A l'état d'hydrate, le letl soas
lequel on le connaisse, il est de couleur vert sale. Oq le
prépare en calcinant modérément le nitrate de cobalt
Sesquioxyde ou peroxyde de cobalt (CuKH). — Noir
à l'état anhydre, brun à l'état hydraté. 11 ne fimae pu
de sels et n'est a' aucun usage. On l'obtient en traitaot
du protoxyde de cobalt par un hypochlorite alcalin.
Acide cobaitique (CoQ')* -^ Peu stable^ formaot d»
sels appelés cooalfates peu stables eux-mêmes et le
décomposant spontanément à l'air.
Cobalt (Seia de). — Ils sont tous à base de po-
toxvde. Tous sont plus ou moins colorés en rose, ïùu
ou bleu, quand ils sont anhydres, en rose fleur de pé-
cher passant au rouge grenat quand ils sont xliaeoiiioa
simplement hydratés. Les alcalis caustiques précipiteot
complètement le cobalt de ses dissolutions ; le précipité,
d'abord bleu de lavande, devient violet rougeàtre par
rébullition; les carbonates alcaUos le précipitent eo
rose ; l'ammoniaque et son carbonate en excès ledicol-
vent le précipité et se colorent en rouge. Les phosphates
alcalins y donnent un précipité bleu, et les anénlaies
un précipité rose fleur de pêcher; enfin, l'hydre!^
sulfuré ne les trouble pas, mais les sulfhydrates alcalio*
les précipitent en noir.
Azotate de cobalt, — S'obtient en dissolvant l'ox^d»
de cobalt dans l'acide nitrique. U est très-soluble et lert
dans les essais au chalumeau.
Arséniate de cobalt. — D'une belle couleur ross flear
de pêcher, quand il est (ralchemeot préparé, mais tour-
nant le plus souvent par la calcination au violet ou an U-
las. On l'emploie à la préparation du bleu Thenard[ioyii
ce mot).
Phosphate de cobalt, — Gélatineux et bleu violacé
quand U est récemment préparé, devenant d'un beao
bleu quand il est desséché à l'air, et noir violacé parla
calcination. En mélangeant intimement 1 partie de phos-
phate de cobalt humide, obtenu en versant une dissolo-
tion de phosphate de soude dans une dissolution de ni-
trate de cobalt, avec 8 parties d'alumine en gelée, faisant
dessécher à l'étuve, puis. calcinant ensuite au rooge ce-
rise dans un creuset ouvert, on obtient la belle couleur
bleue appelée bleu Thenard. Malheureusement, ce pto-
duit noircit à l'air en perdant de son oxygène.
Cobalt (CHLoaDas de) (GoQ). — Composé trè&-«o-
luble et même déliquescent ; ses dissolutions sont roses;
ses cristaux sont roses eux-mêmes à la température
ordinaire, mais ils deviennent d'un beau bleu quand on
les chauffe pour redevenir roses par le refroidissement.
C'est sur cette propriété qu'est fondé l'emploi du chlo-
rure de cobalt comme encre de sympathie. En écrivant
avec une dissolution de chlorure de cobalt, l'écriture
rose très-p&le est presque invisible; mais si on l'appro-
che du feu, elle devient bleue et facile à lire [voycx
Encbe).
COBALT (Minéralogie). — Le cobalt natif o'eiisto
qu'associé au fer natif dans quelques pierres météori-
ques, mais il entre dans la constitution de quelques mi-
nerais dont le plus important est le cobalt gris. U»
principaux sont les suivants :
Cobalt arséniate ou Érythrine (Boudant). — Rem»"
quable par sa couleur fleur de pêcher. Densité, ?,0&; sj^
tème crlstatlin ; prisme oblique rhomboîdal sur les aogl^
de 65*16' et de 10i*l3.
Cobalt arsenical ou Smaltine (Boudant). — D'un gri»
d'acier, noircissant à l'air. Sa densité est environ de 6>
Il cristallise dans le système cubique.
Cobalt gf-is ou Cobaltine (Beudant). — Il resaembJe
au précédent par sa couleur qui a cependant une lé-
gère teinte rougeAtre. De plus, il possède trois clivai
conduisant au cube et ahecte fréquemment les formt*
hémiédriques du dodécaèdre penta^onal et de ricosaèdre.
Ce minéral qui, par sa composition, se montre comme
un arsénio-sulfure de cobalt, est une des substaocef ics
COG It
]riM nmirqnablea {lar la iioiteté et la beauté dee fonoM
crittdliDES. Srv densité C9t G, 30, On le rencontre en filou»
dint les terrains anciens.
Od trouve encore dam la uatiira un oiyde noir de ro-
luli, du cobalt sulfard cl le cobalt tiilfatéi miU ces
minenûs ont peu d'imponnnce. l-n-
COBAYB (Zoologie), ïulgniremeni Cochon rflnde;
Anama, F, Cuv. ; Cavia, lUg. — Genre de Mammifèret
rvat/ears, division des Mai-clavIculés, détachée par F.
Cuiier des Cabiaù, qu'ib rcpréscntetit en petit; seule-
ment, Ils ont les doigts séparés, deux indsives h chaque
(niclioira, quatre molairfa ; In lÈvre supérieure entière ;
point de (lueuc. L'espèce la plus contino, le Cochon
d'Indt [Apei-ea, d'Aisra ; Cavia cobaya. Pall. ; Wtu poi--
ctllat, Un.J, Bst connu de tout le monde ; originaire du
flr^il, il est irès^QuItJplié aujourd'hui en Europe, où on
l'élèvedanilt» maisons, ptirix qu'on pense quo son odeur
ch»M les rais. On le nourrit avec loiilcs sorte» d'herbes
et di; fruit;, du son, de b firine, du pain, cr ils aiment
le persil de prérérence à toutes les plante» ; ils ne boivent
lamais, et cependant ils urinent beaucoup; ils ont un
petit grognement semblable t celui d'un pclil rochon de
lait • (Dcimarcai). Leur chair est fade et insipide ; peut-
être cela lienlil ï ce qu1ls sont continuellement enfer-
més dans des espaces étroits. Il y a lieu de penser c|ue
celte espèce vient d'un animal d'origine américaine
aoninié Apei-ea, de mémo taille et de même forme, snr
lequel d'Aiaranoiu a donné des notions positives. Il est
long de 0*,SS, se cache dans les trous des rochers et on
le chasse comme un boa gibier ; Il abonde an Brésil et
su Paragumr ; i! court asseï vile, est doux et s'apprivoise
fidlaoent (vojet E*saiiur Vhistoirt natvreUt ara qua-
drupèdes du Paragtuiy, d'Aiara; traduit par Uoreau
de Saint-Mery. S vol. in-8. Paris, 1801).
COBITIS (Zoott^e), Cobilis, Lin. — Nom scientifique
du Mnr« Uxhe (poisson).
COCA (Botanique), nom péruvien. — Espice de plantes
do genre i'rylhoxylum, type de la ramilla des Ery-
OmiyUel. VE. coca, Cav. , est un arbrisseau du Pérou,
à (eiuUes alternes très-en ti Ères, à stipules aiillaires.
On emploie souvent, dans les endroits où il croît spon-
liaément, ses feuilles pour les maladies d'estomac et
d'intestins. Les Indiens qni travaillent ï l'exploitation
des minei mlcbent sans cesse ces feuilles mêlées avec
l(s cendres (nommées ^pa) de l'ansérine quinoa (cAeno-
fodium quinoa), et dotveiit i cet usage la force de re-
ntier 4 la fatigue et i l'ennui de leurs travaux pénibles
A dBDgi>it;ui. Lorsque l'emploi de celte Hubstance masti-
catoire dégénir« en abus, — ce qui arrive souvent ches
le> Indiens, — il se produit dans l'organisme une exci-
uUoD aDalogue k celle produite par l'opium.
COCCINELLE (Zoologie), Coccinelta, Lin. — Genre
i'Itiseetet coUoptéres, section des Triméret, lUmille des
iphùlipfiagti ; ils ont le corps presque hémisphérique,
k coTïelet tris-ojtin, presque en ftirme de croissant
Flnsieun espèces sont Irèa-répanduea dans nos Jardins,
ur les wbrea, sur toutes les plantes; ou les connaît
nlgairement sous Ira noms de Scarabéit himispM-
riqua. Biles à bon Ditu, Bétet de la Vierge, etc. C«
uni d« petits insectes irèft-communs dont les enfants
l'amuMat beaucoup et ^ul paraissent des premiers au
printemps 1 ils se nourrissent de pucerons, el, sous aa
rapport, ils ne sont pas sans utilité. Les larves des coc-
doeilea ont le corps allongé, conique et divisé en douze
uneaui ; elles se nourrissent de la même manifere. La
C. à tepi poinlt (C. teplem pundala. Lin.), loûçue de
. It rouges. — Genre de plantes de la famille des
Héuiperm^f. Il comprend des plantes, en généra!
diolqnei, à 3 ou G sépales ; pétales en même nombre ;
la mllei i 6 étamines distinctes t les femelles à 3-G
I devenant des drupes. Le C. d feuHlet de
iawùr (C. iaarifoliui, de Cand, ; Meniipermur
folimt, Roxb.) est im arbuste du Népaul. Ses r
,_... ._rtjaim*lre, et ses feuilles persistantes
isni d'un Joli eflet dans les terres tempérées. Le C. ™-
UreaxIÇ. luieroiui, D. C; Anamirln cnrcufii.i. Wight
ft Aniott) est nn arbrisseau grimpant, élevé de Irol»
t quatre mètres. Il ci-olt dans le «able, au milieu des
Mcbsn.Bur les cates de nie de Ceyian.du Malabar, de
iavt, etc. Ses fruits, qui renfennent un violent poison,
9 COC
sont connus en médecine sous le non
Le Colombo a ...
COCCYX [Anatom:e), en grec kokkia:, qui veut dirtt
coucou, parce que, dit-on, on a tronvé quelqae ressem-
blance entre cet os et le bee d'un coucou. — Cost nn
petit os triangulaire courbé d'arrière on avant; sa base,
tourni'e en haut, s'.-irtleule avec la partie inférieure du
sacrum. Antérieurement, Il correspond au rectum, qull
protège et qu'il soutient. Il donne attache k plusieurs
muscles. Chni les JeunM sujets, Il Bst composé de quatre
pièces réunies par des flbro-cartîlages qui s'ossillent avec
l'ft^ et soudent toutes ces plkci entre elles. Dans tes
animaux, !c nombre de ces pièces on vertèbres varia
beaucoup ; elles manquent complètement chei un tria-
petit nombre de mammil%r«s (quelques roussettes) ; daiu
d'autres cas, on en compte Jusqu'à trente : c'est ce qui
constitue la O'inie (vovei ce mot).
COCRt: iZooloftie), — Nom vulgaire de la Fruûr, fe-
melle du Coc/ion (voypx ce dernier mot).
COCHËES iPiLCLFs) [Matière médicale). — On appelle
ainsi des pilules purgatives ofBcinales dans la composi-
tion desquelles entrent TWirra niero [éleclvaire d'à/oit),
le f^lcechai {Lavatiiliila stachai), le TurhUh [Convolvutus
(urp"Wuni), etc. Elles sont très-peu employées auJourd'huL
COCFEVIS (Zoologie). — Espèce i'Oiteau du gonro
^(one«î (voyei ce mot).
COCHENILLE (Zoologie), du grec coccot, petilegralne
qui donnait une couleur écsriate et dont la nature est
peu connue, -— Plusieurs espèces portent ce nom ; deni
d'entre elles vivent en Europe, les autres se trouvent ré-
parties dans les diverses parties du monde. Linné a
réuni les unes et les autres dans un même genro nommû
Cochenille (Co«cui), qui a été maintenu Jusqu'Ici dans
Tes clasaiflcations. Les cochenilles sont de petits insectes
de l'ordre des Hémijilfra, section des î/omoplfref, famille
des Gallinseclet de Lstreille. L'étude d'une des deux
espèces, la C. du nnjtal, si précieuse par la teinture
ronge qu'elle fournit au commerce, fera connaître la sin-
Hittoire naturelle de la cochenille du nopal {Coecus
eaeti. Lin.) — Le cactus nop.tl, répandu dans plusieurs
provinces du Meiique, est la plante qui nourrit la coche-
nille flne sur ses larges raquettes t peu près dépourvues
des épines que portent la plupart des autres cactus
[voyei ()^t^Tlt etNopti,). La pr^ence des cochenilles
se révèle i certaines époques sous ta forme de grw glo-
bolea rouges Siés à la surface des Jeunes raquettes; t
d'autres moments par des taches blanches d'aspect fari-
neux au milieu desquelles se sont cachés les globules
KUgçs si visibles auparavant Ces globules sent les co-
chenilles femelles qui, à leur plus grand développement,
au moment de la ponte, atteignent jusqu'i 0^,D06 sur
COOI de largeur et n*,00! d'épaisseur; elles sont fliécs
au oopal par leur bouche armée d'un bec plus long que
leur corps, légèrement conoldc, très-mince et asseï
pointu. Leur corps, bombé sur le dos, aplati en desaous,
montre neuf ou dli plis tnuisverses d'autunC moins mar-
qués que l'animal est plus gros el qui limitent uns
ditaine d'anneaui; on distingue à la teic deux antennes
nilformes, sous les trois anneaux suivants trois paires do
pattes très-courtes, et à l'extrémité postérieure du corps
deux soies fines, divergentes, beaucoup moins longues
que l'animal lui-même. Avant d'avoir atteint son com-
plet développement, la cochenille femelle se meut lour-
dement k la surface des raquettes du nopal ; I mesure
qu'approcbe le temps de la gestation dos œufs, elle aug-
mente considérablement de volume en se renflant comme
nn petit pois, Jusqu'au moment oâ elle se fixe défhtitive-
ment pour pondre. Alors elle donne issue, par un orifice
placé sous l'extrémité postérieure du
corps, à deux cent cinquante ou trois
cents Œub d'un rouge foncé, d'une
forme ovale et fort petits, qui restent
cacliéa sous leur mère ; celle-ci se cou-
vre alors de cette sécrétion farineuse
qui dissimule à ce moment l'insecte et
sa famille. A moatire que l'expulsion des
œuls vido te ventre de la cochenille, la
paroi inférieure abdominale, repoussée
en haut parles ceafs mêmes, se rappro-
che de la paroi dorsale de maniera à
former sur la couvée une sons d
double coquille protectrice. Dans cett
position,la mère meurt au bout dequel-
Sues heures et se dessèche sur les œuts en les abritant
e sa dépouille. L'édosion • lieti an bout de trois ou
■ (
Fit. M. - c«i»-
tôt
8âO
COC
Stiatre joari on roit alors sortir sous le bord postérieur
e la coque tnateroelle de petites larves rouges, plates,
ovales et visibles seulement à la loupe. Ces larves se ré-
pandunt sur les plus' jeunes rameaux des nopals, pour
en sucer la sève en les piquant de leur bec ; après dix
Jours, elles subissent une mue, que suivent plusieurs
autres, et leur corps ne cesse de grossir Jusqu'au mo-
ment où leur abdomen s*emplit d*œu(s, ce <^ni a lieu
environ six semaines apr^ leur naissance ; puis la ponte
a lieu et elles meurent ; leur vie n'a duré que deux mois.
Dans tout ce qui précède, il n*a été parlé que des fe-
melles ; quant aux mfties, les naturalistes ne sont pas
encore complètement fixés à leur égard. La plupart des
auteurs considèrent comme tels des insectes rouges
comme les coclienilles femelles, dont le corps étroit et
allongé mesure à peine 0",002 de longueur et porte deux
aUes notablement plus longues que l*abdomen, transpa-
rentes et croisées horizontalement sur le dos lorsque
l'animal ne vole pas. La tète de ces petits insectes ailés
est petite, pourvue de deux antennes filiformes assez
longues et d*un bec rudimentaire insuffisant pour percer
l'écorce du nopal : deux soies divergentes plus longues
que le corps sont implantées à rextràmité postérieure de
l'abdomen. Ces cochenilles mâles vivraient seulement un
mois, doa( dix Jours à Tétat de larves semblables à celles
des femelles, et quinze iours sous la forme de nymphes
immobiles; leur vie à 1 état parfait ne serait donc que
de quatre ou cinq jours. Telles sont les idées adoptées
d'après les travaux de Réaumur et de de Geer sur des
espèces dû nos pays, fort analogues à la cochenille du no-
pal. M. Costa, de Naples, les a contestées {Aiti scient,
nat. nap., 1827. — Nuove Osservazioni iniomo aile Coo
ciniglie »Jai loro pretesni maschU 1835 ; Faun. napoL)^
d'après ses propres observations sur une espèce égale-
ment très-voisine; il regarde les petits insectes ailés
comme des diptères ehnemis des cochenilles et vivant à
leurs dépens ; les m&les véritables seraient des individus
un peu plus petits que les femelles, mais très-semblables
à elles et ()ue l'on a considérés auparavant comme de
Jeunes individus. M. Em. Blanchard {Dtci. (Thist. nat,
ded'Orbignv, t IV, article Cochenillb), après avoir ob-
servé, dans les serres du Muséum d'histoire naturelle de
Paris, des cochenilles du nopal vivantes, regarde comme
fondées les assertions de M. Costa, tout en avouant
qu'elles sont en contradiction avec tous les faits admis
et ne sont pas encore entièrement démontrées.
La cochenille desséchée et mise en poudre sert à com-
poser le carmin et la laque carminée (voyez CAnmiii].
Lapremière description de la cochenille et du nopal
fut donnée, en 1525, par Lopez de Gomara; jusqu'à lui
la cochenille du commerce, désignée sous le nom de graine
écarlatc, était regardée comme uue sorte de Ihiit et non
comme un insecte desséché. En l692, le père Plumier
démontra que la cochenille avait, par son organisation,
des rapports avec les punaises; puis, en I787, Thierry
de Ménonville fit paraître un ouvrage qui, encore au-
jourd'hui, est le meilleur traité sur la culture du nopal
et réducatioQ de la cochenille. Les travaux de Réaumur
sur les cochenilles européennes se trouvent dans ses
Mémoires pour servir à t histoire des insectes.
Culture de la cochenille du nopal. — Originaire du
Mexique, la cochenille se trouve à l'état sauvage dans
les bois des difl'érentes provinces de cet empire, sur di-
verses espèces d^ cactus nommées Nopal vulgaire^ N,
porte-cochenilie, Tuna, La production des c(>chcnilles
pour le commerce est due à une industrie spéciale com-
prenant nécessairement la culture du nopal et Télevage
de rinsecte.
La plantation ou nopaterie s'établit habituellement
sur un terrain découvert, abrité des vents, que l'on clôt
d'une haie protectrice ; chaque nopalorie ne comprend
pas plus d'un hectare. Après avoir égalisé et ameubli le
terrain, on plante des boutures de nopal par rangées
parallèles distantes de l mètre et à 0*,30 les unes des
autres dans chaque rangée : il faut attendre trois aiiS
pour mettre la nopalerie en rapport. A cette époque, on
sème les cochenilles, c'est-à-dire que l'on fixe sur les
plantes de ^tits sachets ou de petits paniers conte-
nant des cochenilles femelles prêtes à pondre. Peu de
Jours après, les jeunes larves se répandent sur les pousses
nouvelles du nopal. La récolte qui se prépare ainsi
peu', être détruite par les pluies ou les vents ; on con-
jure ce danger en étendant, s'il est besoin, des paillas-
sons sur les plants. Au Mexique, pendant les six mois
de la saison des pluies, certains propri<itaires conservent
môme les cochenilles sur des nopals qu'ils rentrent dans
leurs habitations. Deux mois après se fait la récotte ; eOé
doit avoir lieu immédiatement avant la ponte, car ki
œufi de l'insecte constituent précisément cette mati^
carminée que recherche l'industrie humaine poor teinAs
nos étoffes. On coupe les raquettes couvertes de rsawllei
gonflées d'œufs, on les brosse doucement arec on baid
de palme ou avec un couteau non d^anchant, et Ton re-
çoit les cochenilles ainsi détachées dans des panien,<lêi
bassins en fer-blanc, ou simplement sur des toUa éten-
dues au pied des nopals. Quelquefois on se dispense de
couper les mquettes, mais il piaratt que cette opéntioo
est utile et équivaut à une sorte de taille pâiodique.
Suivant Tliierry de Ménonville, et conformément d'ail-
leurs aux suggestions du bon sens, il y a six généntioQi
par an ; on pourrait peut-être faire autant iSe récoltei
dans un pays où il n'y aurait pas de mauvaise aaisoo;
mais les générations qui naissent durant cette portion de
l'année subissent de fortes pertes et servent seulefoeot à
assurer la production de nouvelles cochenilles ; en réalité
on ne fait annuellement pas plus de trois récoltes, et sou-
vent deux seulement
A Malaga, en Espagne, où cette culture a été intro-
duite avec succès depuis longtemps, on se borne habi-
tuellement à une seule récolte. Voici les époques indiquéei
par un propriétaire de nopaleries importantes: on sème
les cochenilles du i*r au i5 septembre et la ponte dore
jusqu'aux premiers Jours de décembre; en janrier,li
moitié des petits a péri sous l'influence de l'hiver, pour-
tant si doux dans ce pays; les cocheniVes sunriraotes
pondent vers le milieu de février et jusqu'au i** mai.
Une nouvelle mise-bas a lieu du 25 mai au l^Jaio. On
récolte les femelles de cette génération du 15 août n
i** octobre. Parfois on récolte une seconde fois en dé-
cembre ; mais on obtient une qualité inférieure à cette
de la première récolte. Au Mexique, on récolte toujoon
deux fois, l'une en juin, l'autre en septembre.
Les cochenilles recueillies par le procédé indiqaé ci-
dessus sont enfermées dans des paniers que l'on trempe
dans l'eau bouillante pour tuer les insectes que l'on fiit
ensuite sécher d'abord au soleil, puis à l'orabre, itirdes
claies couvertes d'une toile. Par ce procédé, on obtiect
une cochenille dépouillée de sa poudre blanche, d'ooc
couleur rouge brun, que l'on nomme /anagrido. R
vaut mieux les passer seulement dans un fourdiaufTé i
environ 80* cent. ; on a ainsi une cochenille d'un gris
cendré, c'est la faspeada. D'autres producteurs les tiient
et les sèchent sur des plaques de fer chauffées; elles f
deviennent noires et se veudent sous le nom de negrû.
Trois livres de cochenilles vivantes et pleines donoeot
une livre de cochenille sèche bonne k vendre; les codM-
cilles qui ont pondu se réduisent plus, il en faut quatre
livres pour produire une livre de cochenille oommerdala
Réaumur estimait qu'une livre de cochenilles sèches con-
tenait 65 000 insectes ; M. Fée n'en admet que 42000 oa
45<KiO par demi-kilogramme; cela doit dépoodre de la
qualité de la cochenille.
La cochenille a pour ennemis redoutables les tarrei
des coccinelles (voyez ce mot).
Le commerce connaît trois qualités de cochenillei i
t^ qualité, la Mesiéque ou C, fine {Jaspeadar, V qua-
lité, la Noire {tianagridaeiNeyra), un peu plos crosse;
3' qualité, la Sylvestre^ plus petite que les préoédcotes
et qui parait provenir d'une espèce distincte de la C. à*
nopaly que l'on a nommée C. sylvestre ou Coecus (»■
mentosus^ et qui vit au Mexique.
Ptvduclion de la cochenille, — Le Mexique, berceai
de la cochenille du nopal, en est encore aujourd'hui le
principal pays de production, surtout à Mestèque et 1
Guaxaca (province de Honduras). A la An du xvu'aièd^
Thieriy de Ménonville introduisit ce précieux ins<*ete à
Saint-Ijomingue ou Haïti ; il en a compléteroeot disp^
au milieu des désordres de la révolution des noirs, nj
a une quarantaine d'années que les Espagnols ont réo«
à naturaliser la cochenille du nopal aux Mes Canantt
et même en Europe dans leurs provinces de Valence »;
d'Andalousie; peu de temps après (1835), les flollandal
rimportaient aussi heureusement à iava; enfin, apnl^
plusieurs tentatives infructueuses faites de 1831 à i|(4^
on parait avoir réussi à produire la cochenille du MexK^w
en Algérie. « En 1853, dit M. le profosseor Moqm^
Tandon, dans la seule province d'Alger, on eooipiaa
quatorxe nopaleries, contenant 61 500 nopals^ et leofi
produits se vendaient Jusqu'à 15 francs le kilogranune. *
Cette situation prospère a continué losqu'en 18&8 ; P>>l
cette culture est tombée dans l'abandOD sans dispiraiM^
entièrement. Quant au commerce général de la c»clir|
côc
53^
COti
flilkfje ma borneni, pour donner ane idée de son im-
portance, à dire qoe la France en reçoit actuellement
par ionée environ 300000 kil. dont la valeur peut ôtre
eituDée à 3 millions ^o firaocs.
Autnt espèces du aenrt Cocheniile. — Le genre C<h
(hmilie oo Coecus, de Linné, est aujourd'hui Minérale-
ment reinplaoé par deux genres t Kermès (çhermes^
GeoOet Ùoeheniiie {Coccus, GeofT.): ce dernier genre
ainsi limité est caractérisé par un corps épais, mou, privé
d'ailea; neuf articles aox antennes, au moins chez les
loDdies, et on seul article à tous les tarses. Outre la
Ù du nopal et la C. sylvestre déjà indiquées, on peut
eocore ater dans ce genre la C. des serres (C. laoni-
dw), Is C. laque (C. laeca) et enfin la C. ae Pologne
(C. ;!c/ofum),que la plupart des entomologistes placent
daos on genre spécial nommé Porphyrophora,
La C. des serres, importée du Séné^ avec des plantes
de ce pays, s'est naturalisée dans les serres du Muséum
de Paris; sa couleur est seulement rosée; elle n*est em-
ploi à aucun usage. — La C. laque est une espèce eitré-
Beoeot précieuse qui vit anx Indes sur divers figuiers,
i^jobiers et quelques autres plantes ; elle est l'objet
d'âne exploitation Importante, car elle fournit la laque
do commerce (voyez Laqui). — LhCde Pologne^ ou Sang
demni Jean^ vit en Pologne et en Russie, mais rare-
neot eo France, sur les racines de diverses plantes, la
Gimteiie virace {Scleranthus perennist Lin.), la Poten-
tillt blanche IPoientilla alba^ Lin.) et la P. rampante
(P. reptans^ Un.) et plusieurs espéras de Renouées {Po-
hnonum). On en tire une couleur rouge sanguin rn pen
piBs foncée que celle de la cochenille du nopal •, cette
coolear est encore employée quelque peu dans les pays
oà cet Insecte est commun. Une autre espèce d'Arménie,
tih-ttfflblable à celle de Pologne, fournit une couleur
roage aox habitants de l'Asie Mineure. La C. du chêne
wH n'appartient plus à ce genre (V. Ktaiiis). Ad. F. I
COCHLEARIA (Botanique), Cochlearia, Tonm., de
CDcA/ear, cuiller, ayant pour radical coe^ mot celtique
pir leqoel on désigne toute chose creuse. Les feuilles
de quelques espèces ont la forme de cuillers. — Genre
déplantes de la famille des Crucifères^ tribu des Alys'
fùéei. Les cochléarias sont des plantes herbacées ou vi-
^wtx^i feuilles de forme variable, aagittées ou auriculéea,
flnn généralement blanches. Le C. officinal (C. officina'
lit, lin.}, appelé aussi Herbe aux cuillers, est une petite
piaote annnelie presque couchée, à feuilles lisses et suo-
cQlentes. II croU spontanément dans les lieux humides,
^urbeax des régions du nord, au bord de la mer. Sa
tiTev est acre et piquante. Cette plante est incisive,
d^tenife, et fournit un remède efficace contre les mA-
l^te scorbutiques. On la cultive dans les jardins, parce
^ aoD emploi dans l'état frais est toujours préférable.
I^ certains pays, on la mange en guise de salade. Les
Irttndais surtout l'emploient fréquemment comme cou-
^ÛDMt. Le C. rustique {A. armoracia. Lin.), appelé
ton Raifort sauvage^ Cranson^ Moutarde d'Alie-
■«yse, Moutarde de capucin^ Cran de Bretagne, etc.,
^ ooe herbe vivace qui s'élève quelauefois Jusqu'à
1 Qètre. Sa racine est charnue. Ses feuilles inférieures
Mot grandes, oblongues, crénelées. Ses fleurs, disposées
grappes courtes, sont blanches, ainsi que celles de
te espèce. Elle vient dans les endroits hu-
au bord des ruisseaux, dans l'Europe sep-
On en trouve abondanmient en Angleterre
ottew en France. Sa racine, grosse comme un fort
\ lert d'aliment; ripes et mêlée avec du vinai-
^ offre une saveur piquante et peut remplacer la
l^tarde. Ses propriétés sont aussi fortement antiscor-
loes. Caractères du genre : silicule cordiformc, ren-
écbaocrée, un peu rude ; valves ventrues, obtuses;
CQ» non ailées comme celles de quelques genres voi*
, J^^iédons plans, radicule latérale. G ~ s.
COCHON (Zoologie), Sus, Un. — Au point de vue de
iomie domestique, le cochon est un des animaux les
intéressants à étudier et à connaître ; il en sera
MO plos loin. Considéré dans le cadre xoologique,
*maà forme, dans la méthode de Cuvier, le grand
Coe^, comprenant les sous-genrcs Cochon propre-
<iit, Phacochaeres^ Pécaris, Dans la classification de
GeQfiroy.&dnt-Hilave, c'est le type de la famille des
"'^, divisée elle-m^e en genres Pécaris, Babirous-
^^«wçAarei. Cochons ou Sangliers, Ils appartien-
• l'ordre des Pachydermes, classe des Mammifères,
cocboDs ae distinsuent parce qu'ils ont à tous les
' deux doigts mitoyens grands et armés de forts
et deux latéraux beaucoup plus courts et ne tou-
chant presque pas à terre ; les dents incisives, an nombre
de six à chaque màchoire,celles du bas toi^ours cou«
chées en avant, des canines sortant de la* bouche et se
recourbant vers le haut; le mnseau terminé par un bon-
toir tronqué propre à fouir la tem et renfermant un
petit os particulier, nommé Vos du boutoir preûlei mé-
diocres, yeux petits, corps couvert de poils roides et
longs nonmiés soies^ assez rares, queue courte et grêle ;
ils ont le sens de l'odorat trte-fin. Ce genre peut ôtre
divisé en plusieurs espèces qui ont pour type le San^
g lier {Sus scophra, Un., Bufl*.): c'est la souche de nos
cochons domestiques et de leurs variétés; il aies défenses
prismatiques, recourbées en dehors et un peu vers le
haut, le corps trapu, les oreilles droites, le poil hé-
nssé, etc. Il existe plusieurs autres espèces dfu même
groupe ; il en sera traité plus longuement an mot San*
GLisa. Le Cochon domestique présente des yariétés iniW
nies par sa grandeur, la hauteur de ses Jambes, la direc*
tion de ses oreilles , sa couleur ; mais , malgré l'an-
cienneté de sa domesticité, son naturel est resté brut,
sauvage et tout à fait rustique; sa voracité et sa glou-
tonnerie sont connues; tcut lui est bon pour remplir
son estomac : la chair, les ft*uits, les racines, lesvers,
les plantes et même celles qui sont vénéneuses, et c'est
là précisément une précieuse qualité qui rend sa nour-
riture facile; du reste, on connaît l'excellence de sa
chair, la propriété qu'eJle a de se conserver longtemps
au moyen du sel et de fournir ainsi une ressource im-
portante pour l'alimentation des populations rurales sur-
tout. Un autre avantage qu'il présente, c'e»t une fécon-
dité prodigieuse, puisqu'une truie peut mettre bas jusqu'à
douze ou quatorze petits et souvent deux fois par an.
Elle porte quatre mois ; le cochon grandit] iisqu'à cinq ou
six ans et en peut vivre vingt.
Cochon (Économie domestique). — Le cochon est l'a-
nimal domestique le plus généralement répandu partout.
Sa nourriture, nous l'avons dit, est facile, peu coûteuse
dans les ménages de la campagne, et c'est souvent la
seule viande qu'il soit donné au travailleur peu fortuné
de consommer. La plus grande partie de nos gens de la
campagne en font leur nourriture journalière, et sans le
lard et les autres pièces de porc dont ils s'approvisionnent,
ils seraient souvent réduits \ manger leur pain sec Le
jour où le villageois tue son lochon est un jour de fSte; il
distribue des portions de la dépouille à ses voisins, à ses
amis ; les morceaux de choix sont oflTertn aux personnes
que l'on honore, et souvent la soirée est terminée par un
souper où la table est couverte de viande de cochon, de
boudin, etc. Nous avons déjà parlé de la nourriture du
cochon au point de vue de sa voracité; mais lorsqu'il est
conduit dans les bois, il mange avec délices les glands,
les faînes et autres fruits sauvages, et, dans les cam-
pagnes, il ne dédaigne pas de ramasser les grains
après la moisson; il recherche les truflei avec ar-
deur; aussi est-ce un moyen qu'on emploie souvent
pour découvrir ce précieux champignon. Du reste,
ces animaux, dont le cuir est épais et la graisse abon-
dante, recherchent les lieux humides et la fange pour
s'y vautrer. L'usage du cochon comme animal domes-
tique destiné à la nourriture de l'homme, est tr^ancien ;
cependant aucune méthode de perfectionnement n'était
employée pour son élevage, et ce n'est guère que depuis
un siècle environ qu'on est entré dans cette voie. Mais
ai^ourd'hui, après toutes les modifications que la do-
mesticité a fait subir à l'espèce porcine, on ne doit pas
être étonné de la quantité prodigieuse de races et de va-
riétés qu'on rencontre dans toutes les contrées. D'après
les zootechniciens les plus autorisés, on peut grouper
toutes ces variétés dans deux sections : l'une, que Ton
désignera sous le nom de rares naturelles^ comprend
celles d'ancienne date, dont la création et l'origine sont
très-anciennes et qui sont plus particulièrement liées à
des pays, à des climats, à des localités spéciales. Par
opposition, on désignera sous le nom de races artifi*
délies celles qui, par les progrès récents de l'agriculture,
par ceux qui ont été faits dans l'élevage et la production
des animaux domestiques, ont été plus ou moins sous-
traites aux influences naturelles et qui sont pour ainsi
dire le fruit des soins plus grands des éleveurs.
Parmi les races naturelles^ on distingue : l* les Poret
à grandes oreilles; ils sont haut iambâ. ont la poitrine
aplatie, le dos convexe, recourbe , leurs oreiltes sont
flasques et pendantes; ils courent assez bien ; en général^
ce sont les plus grands et les plus lourds de tous les
porcs, mais leur développement est lent et tardif; on ne
peut guèi-c les livrer à l'engraissement avant deux ans.
coc
re en France et dans presque to
On le»
Chez m
{fig. &8l)i ehtarolaùef bourgaignrmne.
js l'Europe.
e, itoi-niande
.■,V\^Porcafri-
.. a le dos large, I écliine droite, les Jambes plus.
conrtes, les oreitlea droite:;, relevées ei poiniiics, Ict Jones
ipuBtes, le cou court, le groin siion^. Ici soies inrei,
flnes, de couleur foncée. Oa le trouio en IiMIe, nù il est
représenté p»r te Ijpe Napolitnin; i° le Porc à toim/W-
fia ■ le corps court, los oreilles droitts, pninliies, diri-
gée* en haut et en nianL, les soies fnsivt el comme fcu-
iréesi taille au-dessous de la moyenne du porc i longues
l COC
oreilles. 11 a pour tf pelé C. lurc; oaleretmimaiP»
logne; ^• le foit ini/im a les cûles irÈs-rwourWts. Il
dos large et enroncâ tera son milieu, les ottUlti amrut
et relevées, le front haut, le bouioirconr1;il ntgéDJn-
lemcnt noir; il y en a en Chine des iiriéià blucba.
Inclielées elc ; leurs Jambes rant si conrtes r^M, dio
l'onerflisicnicnt, leur ventre louche à lent, ù C. *
noù, te Tonquin, le C. de Siam sont de celte rare Depuis
quellues snnées on les ■ twsaconp emptojte ponrlc
Les races arliflcietlei si
races agricoles; elles ont, en général, le lorse appioclinnt i créées; elles sont très-nombreuses et se modiSenl 'ns
d'un parallélogramme, l'ossature, la lète et les membres les jours. On peut les diviser en races notrfi S n«
petits; les soies sont fines, rares, la peau mince, le cou blanches; nous n'en citerons ici que deui eicrofte:
large; elles dooneni i l'abatjigp très-peu de déchet, !• la grande roee ^York {fig. igï), le type dRgraiils
C'c*t surtout l'Anglelcrre quj-'csl, la patrie des races I porcs anglais; il est génâraiimcnt bUnc et réiulie di
IJUip, uqael ilrMsemble IwMieoiip. TousceB anlmtni
Mit lei 09 mincM.l* teu petite, les oreilles pointues et
imtéas, les Jambes coortes, le corps cytjndriijue. Ils i
Hot tr««'Spies
à l'engniHement
liojti EnsKAiwe-
■BIT, PniCBISli,
f«l à qariqoM nula-
dJM qui peuTent en
^da partie ibv
éiiiiet par les aolns
de l'hfgièee : ainsi
îles pimheriea mal-
ujnfs, la mauTiïse
icKiiritnre, les ctian-
geaienis brusquée de
lenipérUare, t'eicia
aalsniaoqned'eier-
àa. peurent ceu-
Kr des tngàat dont
ptu de chose près le
mtoie que dans reêpdce humaine. lit penreat aussi être
tSecU» de ladreritt de diarrttét, de comlipadon, da la
«K M da ngon, etc.
Cowoit B'AHfaiODi (Zoologie]. -~ C'eat le nom qu'on
tone quelquefois au Pécari,
Cocsee caar (Zoologie). — Nom vulgaire du Bali-
ConoN e'InDK (Zoolofie). — Vajai Court.
Cochon di uit (Zoologie). — Petit cocbon qui tËle
taon. ■— Vorei Cochoh.
CocwR HuiH (Zoologie), P/ioca poreina, Molina. —
iifitt da Mammi/èret de l'ordre des Amphibies, genre
P^>7w. Ce sont deâ animaux carnivores aquatiquee qu'on
•di qDelqneJbii but la cAte du Chili. On le regardait
lén^ikmeot comme de l'eipèce du lIoD roariu. Hait
Holina le distingue de celui-ci par dn oreilles plus re-
ben et no maseau pini allongé.
CecuMi Da niMi (Zoologiel. — Nom vulgaire doned
pu ta HoUaodaiB da cap de BoaDe-&pâran':e à ÏOryc-
léroft At aip lUyrmwcphaga ctmiuis. Pall., espt^ce du
pore Oryctérope, Mammifirt de l'ordre dei Èdmtéi,
«Mm de* Fourmilien, auxquels il reesemble surtout par
M lugue Blirorme et qui peut s'allonger beaucoup. Il
t» in peu plus grand qu'un blaireau , baa sur Jambea,
1 poil ras. Il habit« dons des traus qu'il creuee avec nue
piada hcilitâ au noyeii da see doigta antérieurs et pos-
Urieurt tous armés de fortee griflea aplaties. Il eat bon
aXBYUS (Zoolo^), Cochylit. Trelts., du grae bag-
ûtU, Dom d'au coquillage doù l'on tirait la pourpre.
— Gmie A'Initflet lipid^értt, bmille dea Noctvrnei,
wdiM dei ron&iuer.dUbli par Treilachke aiii dépens
des Pj/mla de FKbridut. Ce sont de petits papillons
t\a ispecl luisant et nacré, dont la chenille cause dans
qinlqiHa pa^ dea dégi» analogues àeeux delà pyrala.
Ib Mt eoviroa 0~,D1(I d'envei^re et sont en géoéral
COCO [Botanique), — Fruit du Cocotier.
COCON fZeoloM). — Oa donne le nom de cocon à de
P«iu ua dout divers animaui entourent leun muh ou
ihu eartains insectes s'enveloppent pour se transformer
te dnjsalidffl ou en nymphes. La malière qui forme le
wn (et lAntAt, comme cbe* lea sangsues, une niallbre
naqunsa coucrëtée, tantAt, et le plus souvent, un tissu
yjtaj. ourdi par l'animal avec des Bis qu'il a la rscultë
te pndiiire i l'aide d'organes spéciaux t le* araignées,
la insectes lépidoptères (papillons, bombyi] flleni par-
ixnlitreinent dea cocons fort remarquables. Le plus cé-
1^ est le cocon du ver à «oie qui fonmit à l'iadustrie
bnnudne le fli de soie propre à fabriquer les plus besui
t*>u qu'elle produise (voyet AajiiGiiii, AaoTaoNm,
Vn imi, Bo>in, LtrnioFTiais, Poii*«iLioa, Stnii-
wi, etc.).
COCORLI (Zool(«ie). — Cuvier a établi t cdté des
^vkUh dt mer[Pemitù,Cyyi.) nn aous-genre d'Knouz
Wenim longiroiira, faisant partie du genre Bicusit,
ll> M dilËrent du reste des alouettee de mer que parce
qoe leur bec est un peu arqué. L'espace type, la seule
MMoe, Sce^opoz ntboraiala, Gmel. ; Numentui africa-
^—, Latli., aat noirilre en deesus l'hiver ; le dos tacheté
j^ neir et de fauve l'été. On la rencontre partout, mais
COCOTB (Vétérinaire]. — On appelle iImI hm aiel»»
die le plus souvent épiiootique qui eévH panleaUfeTemeiit
sur l'espècf. bovine et est caractérisée par des «phibea
sar la muqueuse de
aux mamellea. Geit*
■Bbetlan.qaleMeoif
tueuse, oébate par
la perte de l'appétit,
la soif, la eéchercNe
du nea, de ka langue,
la roogeor de la bou-
cbe, etc. Lee ani-
maux maigiiaaent ,
ila micbent avec dlf-
cullét quelquer<Hs
les on^o«M dea pledt
•a détachent et tom-
bent, ce qui rend le
rétablisaement irb»-
long t cause de la
lenteur de ta repro-
duction de la corna.
Majgré la gravité appaiwits de ne symplémi
- Pm iiffaM ill *t fHIU
maladie bit rarement périr les anfmani. Le trailemeat
consiste dans l'emploi des astringents en lotions, eu la>
Jcclions ; nais tine chose importante, c'est l'asMinisse-
ment dee éisblea, des lieux que Mqaeoteot les bestiaux
et souvent l'abandon momentané dea diable* nMlaalnci.
COCOTIEII (Botanique), Cocm, Ud. Il est gd
■'-'-que ce mot est dérivé do latin »en(»,
battent
Cependant, d aprts Garda 4'Otta, le* Pertogals ai
donné le nom de coquo, parc* que ta noii de cet arim
ressemble, par la disposition des trois troue qu'elle pr^
sente à sa surface, i la ligure d'un singe macaque (n)B-
C'en ou niomca en portugais). Ln D^re* de la céto
d'Afrique avaient déjà fait la remarque que certains sin-
ges font entendre un cri pouvant se traduire i peu pria
par le moi coco. ~ Genre do Pahnien, type de la tribu
des CtxrUniÊt. Il renferme un petit nombre d esptees,
tout» utiles seua plusieurs rapports i mais nne surtodl
peut ttre regardée comme iin de* plus précieui dons de
la nature pour les habitant* des pays oit elle te trouve;
c'est le C. o.-di»aire (C. nuc/cm. Un.), B *'i'}^^^'-
diiiaiMment à la huiieur de 30 1 1& mbtre*. U diamètre
t, «ont Ibméw da pioaule* loncéatées, éiroi-
^ ., e.lequel
Mt «xrdoppé k M uiwÎQce duit noa grande reaille, 1»
rjM. lui OTtirat que reofèrmaot Im nonbreuws Oeiirs
bIIm Mieeèdeot dé* Ihiita noatmit eocos qui ne Mnt
KUbn, lur le i^nH, qu'au nombre de quinte k vingt dos-
IfnéB i piireiiir à !■ nialurltâ. A Tige dosept mois, ce Truit
a Mqufilouietft grosseur. C'est une dnipëBbrcaw, delà
grotMur da \a Uta d'an homme. Quatre parties prinei-
Klei la eompoMnl ; le brou, la noii, l'amuide et l'eaa.
braa oïl compote d'une aubstance en partie fibreuse.
La noli, qui eit ds couleur brune et dure comme l'iToire,
Enjaente troll nervures qui la diviKnl oa trois parties
HÏgalet. L'amande est blanche, huileuse, et donne par
la pmaloD un liquide blanc, sucré, mucili^ineui; elle
taplue en quelque sorte les parois de la ooii. L'eau de
coco renhrmée dans la cavité de raman<)e est appelée
tytnilatliïnt ! c'est l'albumen ou pdrtspenne destiné i
nourrir le jaitne embryon ou moment de la germination.
Lu cocotier habite de ptéférence le bord de la mer d'une
aone dont la icropératunt moteni» n'a pa* moins de
10*. Il <tt aboDdaut dans l'Inde méridionale, Cejlan, la
Halalsie, le Mexique et l'Afrique occidentale. Sa vérita-
ble paUte est incertaine. Le cocotier Seurit à pea près
loua les mois; 11 ne commença gnire i rapporter qu'à
rige de dwi ans. Sa Técoodité eat eiiraotdiniire. On a
compté sur un seul pied cent cinquante bvils déjà gros.
CoDinMi ceui de la plapart dea palmieta, les usages du
cocotier toni munbreui. Le bota est enpioré pour la
ohMpexU I l'ébdnisterie en fait ausM de IriH»!» ■°°°-
bhw. Lea htuillM servent générataiDBnt à couvrir tee case*
dM Indla^nMi on en (kit aosai de* objets de tonte sorte,
de* pauieiv, dea évenuits, des chapeaui, etc. Dana cer-
taine* localitM, on en (Ut wAme d«a vêtements. On ob-
■ indsioM pialiqiiéee sur hs réglmea, ime
■Aua le nom de ■in dt palwe, et que don-
B bourgeon lerouaal se
mange ooninte le ttnu pauaisie. Les Indiens, upellent
Mauniy, —.dont «on* avons TaitMvyre, — h sucre
qu 11» oblivtrnont par dvapormtion du vin de palme. On
Dbtlont auvil par la ilh>iillation, de l'alcool connu aous
le noni d'arw^Le («tw eet le bron de i.i twii et sert i
ffciro de la BIjs»; «tani on (khriqne d'eicf li^^oies eonka.
L'ainande est un aliomil do pr«iui^ DécassiU pour les
peuplades do l"0>-éaiiie. On en prépare souvent une tonle
(le triaudisM. Mais l« point te plus important est cdui
de ses propriétés oléngii>euwB. L'huile de coco est connue
en Europe sous le nom de ttii-rt dt coeo; elle est un
mélange de plusieurs matières grasaea; on l'obtieoi par
pression \ elle est employée à de nomhieui niâmes, entre
autre* pour les prénaraiians culioairea et l'éclairage.
L'eau ou le lait de coco, quieetlaboissonpareicaDeace,
eal claire, iras tlulda : elle est douce, rarraldiiaaanie et
légèrement astringente. Tous le* voyageura et naviga-
teurs qui ont éUt t ntbne d'observer ses cBLis, ont dé-
claré que l'eau de coco était le plus puissant aniiscorbu-
tique connu. Cummo tous las végétwii importania, le
cocotier a été le siOel d'une bule d'anecdotes et de tk-
bles. Chet certabis peuples bariiaree, il Jouit d'une grande
vénémiion et de propriété dont la superstition l'a seule
doté. Parmi les autres espèces lea plus importantes du
Enre Coeoiitr, on distingue le C. /lexMHX (C, JtrzHoia,
trt.), arbre qui ne s'élève guère i plus de & mètres et
qui croit dans le Brésil. Ses fruit* sont oblungs, verts,
prolongés en bec. Le C. eoTneililile (C. olmcta, Hart.),
au contraire, cet un arbre trës-élevé qui atteint quel-
qneToU Jusqu'à :I0 mbtres. Sa spathe, longue de (r,&0 à
O'ilD, est parsemée dans sa Jeunesse dn Qocoiis de poils
colonneui. Cette espèce, dont le bourgeon terminal est
très-estimé en salade, croît aussi dans le* Toréta du Brésil.
Carsct. du genre ; fleurs monoïques dans le meute
■podice accompagné d'une spathe. simple, ligneuse,
toute* à 3 sépales et 3 pétales; mUes, S é>aminesi fe-
melles, ovaira ovoidc on globaleui k 1 loge parfaite
sur 3; S stigmates pyramidaux ; IVuit; dnipe ovale-tri-
gone, i atéàiKane Rbreui, à oo^au dur, avec 3 pores à
Ubase. G— s-
COCHÈTE, CocBisn, CalTi oa coq (Botanique). —
Voyez Buibàsthc».
COCTION (Pltysiologle, Médecine). — On a donné ce
nom i l'une des tliéaries par iesquellee on a cherché à
expliquer le travail de la digestion des aliments; mais si
~ ' is physiologistes ont pu croire que les substances
ils* dans Tcslornsc y sublunient une vériubla
coction, tel n'a pa* âté leaeMqueleeaiidcMeKiiBus
donner à cette expreaaion qui repÂent^ pcortairidtt
d'une élaboration de eea Bubataneei en vettn de laqooit
elles étalent tranaTorméM en une matitae' bmogèn
nommée chyme, destinée eile-méoM k de DoqvdkatnM-
Totmations, de nouvelles coctions, avant d'Un «esnc-
ties en lanf^. VoUi le leo* métapboriqne qna ta* sBrâ*t
donnaient i ce mot en [dirs)olô|Ie.
Ces quelques mot* pourront birecomprindieliiUi.
rie de la cor lion dana les maladie* aigtiCa,dneiHipp(>.
crate qui l'a énoncée brièvement Uns maladie nia
3 ni se lermine heureusement passe par trois âats ; m-
ilé, coction, crist. Dans le premi'-r âst, il y s dnrtit
du pouls, sécheresse, aridité do la peau, de Is laagiie.Hc.,
et, par conséquent, suppression générale ou psnislls
des eicrélions. Cet état dure plus ou moini loa^tmia,
jusqu'à ce que les matières morbides, changées, tlil».
rées pendant ce travail de crudité, deviennent nb nu-
Ules et proprea à être évacuées ; c'est A raison da cou
mobilité que la nature médicatrice les pousse, la dingi
vers les émoDctoires naturels, tels quelapean.ksroiii,
les inteatina, etc. Alors la circulation rentre danstoa dm-
vement naturel, la peau s'adoucit, s'humecte, Ici ^i-
cualions reprennent leur régularité; lacocliooaslopértt
et a amené à sasuiie la iroiâèms période, celledei ema
(voyei ce mot). Ces ccnsidératious, que noua ne peareni
développer plus longuement, ont une grande importioce
au point de vue du traitement des maladies, qni M
toujours être diriçé en vue de favoriser la maixhf itfs-
liére de chacune de ces périodes. F — x.
CODÉINE (Chimie) (C"H"AiO'). — Alcaloide ^ai ■>
rencontre dans l'opium en même temps que la ■K*7i^*r
et la lurcofinr. Il eat constitué par dea cristaux ociaMn-
ques t bsae rhombe, d'une grande netteté ; i
; SB solubilité dans
ta morpbine; son action
ment alcaline. [I fond vei
valents d'eau de cristal lis;
nettement de la morphin
alcalis en solution dans l'e
'eau plus grande quacdkdt
ir les réactifs color*, ntra-
I &0* et perd alors deaiéqai-
ton. — La codéine sediMiffM
par son insolnhilité daela
parTabsencede ce'
l'acide aiotique et dn aeaquidihNW '<<
fer. — On ^oblien^ comme produit secondiiie, éua
l'eitraclion de la morpAine. Les chlorhydrates de dkt-
pliine et de codéine sont obtenus simultanémenl. Oa lis
traite par l'ammoniaque qui précipite la morphiae,)*
tonne avec la codéine un chlorhydrate double decni*»
et d'ammoniaque. Le sel double, qui demenre dions
est traité par la potasse pour en séparer la codéine son
la forme d une masse visqueuse qui, k la longue, dnieit
cristalline. Ce dernier produit est lui-même soooiis 1
l'action de l'éther aqueui, qui le dissout en partiel
abandonne ensuite la codéine cristallisée. ~ La cndâiie
a été quelquefois employée en médecine comme csloiuk
Elle H'I imncipaioment sur les nerfs de la région ijf-
gastrique. Découverte p*r Roblquel, en 1832.
CODEX. — Voyei raaaDuiat, lliarciisiiai.
COECtIM et mieui Cccux lAnatomie), du liXin (Ma,
aveugle. — C'est le nom que l'on donne t la prenit's
portion du gros intestin; celui-ci reçoit l'inlMIio p^
..j _. '"i-même par un cul-d»-iae Irit-
nivore* et neuement indiqué dans l'homoM i e'e« !•
cocvm (de «km). Il est muni, chei ce dernier M ««
■ '" Ta ■d"î'l»'^""'iaî'*-i»''"'^ ^in'ISÏ S!^
pli. d.» 1. f»i iDl«l><^ «ij» la di,pM^.~^t ta 2|X;|r
. . n petit pToIongemeut
MBloorné noaim^ appendice nermiformt, et qui lemblc
uK p^oa norU» de ce cnl-de-soc membnuiem. Via-
Uttin ptif pénitn dkiM le gros inteitiii p&r u Ik« pot-
Urienn, k peu prta perpeadlcalurentent i u diiection
tJoMe. En t'j kbouchuit, U forme on repli intérieur
n (oUDDoir dont le Itec dirigj Tera te gna InteUfn ne
Ulue pwKr que les maiitrei qui doiTent j pénétrer,
puiiMrebroiuieet r«it obitacle dès qu'il l'en préienlc
pour retenir en moi Inverte. Ce repli ■ reçu le doid do
tattiàli de BouAin, vabiule iUo-cavale, parce qu'elle est
pticéenr 1* limite du ctecum et Joi'inlcsiîngriMe dont
Il ilerti^iiioiIiéea>iTon porte ie nom d'iJAm. Leuecum
UMOtlBBeafee la portloodu cAlon noTSuai côlon aitxn-
dml [lojta Cium).
CODEX HËDICAHENTAIRB (nwUëre médicale), re-
UMJI ds Ibnnules pliannMeutiquea {vofei DiumaAiet).
COEFFiaBNT{llalhéDiatiquea).-Loniiu'uDequainilâ
dèifode pir une lettre eet multipliée par un ricieur
Mintrlquè, 00 écriC le Ticteur au-derant de cette quio-
th<,U OB rappelle eoefflcienl. Aîiui, daiu l'eipreasloii
ii<. i est le coefficient
COENDOQ (Zoolpglel, Svntlheret, F. Cut. — Geiira
k Manmiféra rongetirt, de la tribu de* Parci'tTiict,
diF. Curier (lOfexce moi); caractérisé aurloul par une
IWM longae, nue au bout et preoaiiia comme celle d'un
upijoo ; leur* pied* n'ont que quatre doigta armés d'on-
|1b, u moyen detquels ils grimpent aui arbrei ; Ils ont
It mmcaD gros et court, garni d'épaisse* maustaclies ;
U lHc bombée au frocil. Leurs sens parsiasenl obtua, les
mi nol petits, saillaou, ]«« paapières très- étroites;
ttpeligeeit presque entière ment fonné d'épine» tenant
1 II pûu psr un pédicule très-mince; aussi tombent-
«Ocsirec une grande facilita. Ces animaui rlient sur
la irbn dont ils mangent l'écorce, les feuilles et les
friitL Leurs monrements sont lents; on ne les a encore
irniii que dans l'Amérique méridionnle. Laseulcespi'ce
lia cnuine est le C. à lonuat queue (S. preheiuiln, F.
Ci'.), long d« 0-, 36.
CCEiiUBE(Zoiiioaie).— Vnjr.Ttoii.ViasiHTunuiii.
CCBDR (Anatomle), cor des Latina, kardia dei.Greca.
- Oigane qui a pour fonction de chamer te sang dans
JouiM la parties du corps. Clieï l'bomme. les mammi-
metlnoiseaui, lecteur est un oi^ane cliiniu placé
UQubtu da la poitrine, sous le sternum et entre les deni
pNMoa. Son Toluoie chei l'homme est un peu plus
pud qna le poing fenné ; il a liL forme d'un c4ne émouBsé,
luiilaliaH («dirigée rnbaut, vers ta droite et un peu
_ .-u^ ...... . ^^^ p^jj^l^ ^1 ^^,_
1/ amr est un mnscle ereui diriié en quatre carllés.
DndgiMHiloDgitudinaln.s'élendantdelabEseau sommet,
* l>ms{e en deui moitiés semblables ; i cijacune de ces
«m moitié! sont dévolues des fonctions spOcialei, de telle
0 -ÏÏ."' ~° ' "•'ll«"« """il». - >', «olricul. droit. ■
**^^ '«*«■ " "'.'••^«il. «ucto. - aa. ■n*.
I i6li ilrull de Is Ulr.
pulsion de la circulation du uog noir; \e cutir gavdie,
centre d'impulsion de la circulation du sang rouge. Cliei
rbomme, lo* inammllËres et les oiseaui, il n'eiisie au-
mur gauche au cceur droit, da
une que, dans le cceur, le courant du sang noir et celui
du sang rouge passent 1 cOté l'un de l'autre siLns se iiiOlcr
eu rien. DIen que reliées entre elles par des Qbrcs mus-
culaires, les CBvitéa gauches et les cavités droites offrent
dans leurs mourcitieiili une simulianéilti et utie dépeti-
dance réciproques qui seront oipliquées plus loin.
A la mCme hauteur et du calé de sa base, une cloison
transvenalo divise en deui cavités chaque moitié du
cœur. La plus petite, placée i la basa, se nomme oreit'
Iflle; l'autre, plus raste, s'élcnd Jusque dans la pointe
du cœur, c'est le ventricule. La cloison qui sépare cliBi|ue
orcilleLle de «on ventricule est percée i son centra d'un
grand orillce de communication que l'on appelle Vorifict
auiiculo-venlikulaire. Son pourtour est garni d'un repli
membraneux disposé en valvnlp et qui Joue un rtle trïis-
important pour aiauror la direction du courant aanguin.
Il résulte donc do ce qui vient d'fiire dit que lo cceur de
l'iioninie ei des animaux supérieurs eat divisé eu quam
compartiments i
Chaque orelltetle communique par son oriflce aurl-
culo-rentHculaii'e avec le ventricule correspondant; il
f s séparation complète entre la moitié droite et la moi-
tié gauche du cceur. Les oreillettes ont pour fonction do '
recevoir le sang ramené au eteur parles teincs; le* ven-
tricules poussent, au contraire, dans los orlËrea le sang
que contient le cnjur. Il ne faut donc pas oublier que
tout Taisscau aboutissant à une oieilletle est une veiné
et que los ventricules ne communiquent directement qu'a-
vec les urtères. On no comprend la circulation du sang
que lorsque tous ces faits l'olTrent à l'oaprit comme dé-
coulant n'ciproquemenl les uns des autres.
La base du creur est percée de plusieure gros vais-
spiui dont les uns apportent, les autres emportent la
sniip. Le lalilcau suivant fera saisir brièvement et d'une
manli-rc pi^cisc ca détail de l'appareil drculatoiro.
l'intra
lent DU cœur par sa base et
parties voisinas, mais sa surface latérale
wnt comptélomeut libres,
du cceur est simple : c'est un muscla
creux formé de deui moitiés, \ libres musculaires bien
distinctes, puis relié on un seul et même oi^nne par des
Hbres qui passent d'une moiiié à l'autre. La principale
couche organique des parois du cœur est donc formée
par les fibres musculaires et son ép«Liaeur varie dans lea
divers points de l'organe. Elle est faible au niveau des
oreillettes et plus considérable pcir les ventricules; mais
les parois du ventricule gaucbe août lea plus épaîasea et
i# ntrtowment liste sur b.'. .'-1^ I« u.*^ p»M
ts <iil»M. ri kartjin, eaar,; die k cbousiic dam Tia-
ténBardci*>H«aai "ixa 1> cifadié «M « ccmm.^i-
caiioo nte «Ue do œiu. EnGo. «i^itcnat^ou le c-±:r
péri, aBti.ar; kordîa. \ tan ^i^iiiet livtnl csam i^m;^
la ■vftce JibR da axar, pob >e iMè'-hit aa nir^xa de
M baie «I il<^ cm iin-t-ani qui y sont Giés; U ro.n-
«nm le* d™» fruilk'- h- la r'n *» nkiliine {'■' n'i-
(û) fomée dam la parrine pu la den pJfrrff. et
feuilkt puî^ul forme int-or du œnr nn Me ineaibt»-
ll«i>i qui le proiégf contre tout froiicnicnu
INxir ka malidies dn (isitr injei Aiiiiisn. E.<ir>o
CUMiE, BmanorsiK. bumsiwz.
Noo* araiM dit qorl était le Cœor di-i I ir>-i:mv ei
dajM Boe grande partie des jtnÉIria: daus k:^ autres
COF
K use aorte. Dana les ai
dé]à, cet organe, qui eai ta partie la pliu oompUqué? de
l'appareil circulatoire, not» nKinlre dei iniperiecliona
TemarquaUei. Daoa la cltme des reptiles m dam celle
des amphibies, le cœur, au lieu de quatre csTités, n'en
a plus que trois ; On y troute encore deux onillettes,
inab elles s'oiivrent dans une seule et mtiae cavité >en-
tricnlaire, de sorte que le sang noir et le sang rouge se
■neient dans le veotHcule ooique d'où oainent eo marne
temps l'aonoot l'arltrepaliaonaîrei il résulte de lique
ce sang mtii Mt porld eo Qième temps dans le pouman
ponr j subir loa ellïl* de la TwpiratiM et dans toutes les
parties du corps poar les mMirrir; c'est pour cela que
G. CuTler a doond i ee phénomètte le nom de drcuialinn
ineomplètt, par oppoalliôn à ce qui ae nawe chei tlionims
et les aolniaui anpdrieuri, où la eirtuiation est dite com-
pUle. Dans la dâiae des poissoas (fig. 690), le cœur n'a
plus que deux caTiiéi, aae oreilletle et on Teutricule, qui
repréâeDUntsml«menE les caviltt droiiesda cœur, celles
que traTTse le sang noir, ce qui lui a fait donner le nom
de coeur veitmx. Le cmur gsucbe est remplace par un
système do Taiascaui qui, après avoir porté le sang dan*
l'appareil respiratoire, le ramènent dans une grande ar-
tère, Varlère dariale, destinée i l'enrayer dans toutes
les parties du corps. Dans la plupart des molluxquf^ et
dwi le* crustacés pumi les anoelés, l'appareil circula-
toire est encore pourvu d'un cceur, mais il n'est Jamais
double ; il se compose ordinairement d'une ou de deux
iM«illettca recevant le «ong qui sort de l'appareil reipi -
ratoira, et d'un ventricule qui pousse ce ung dans las
artères du corps; ce «sur peut donc être comparé aux
cavitëi gauches du cœur de l'homme et ou lai a donné,
i cause M cela, le nom de arur aortique. Dans les in-
•edea, le cour n'est plu* représenté que par un raissenu
coniracttle situé le long de la ligne médiane dorsale de
l'abdemeD i oe vaitHon dortal est animé d'un mouva-
nenl régulier de contraction qui fait marciier le sang de
•on orlflco poatérieiv vera ion extrémité opposée ; Il se
(1) Vif. »■. Cc«ur, pauisonet tiiiscHt (Tuh tr«BBeill<. —
0, Maillsll* fiiiih*. — 0'. Brtilltltc drolii. — T , Tcnirleili
«uli|u*. - l.*ri«t«st urolidsi. - I, erosu de r>orl<.-3,
Sud" AtutaitMt. - t , ulim pulmoDiirci. — S, t, iiisn
Buiuiuutlnit. - 7, 1, irtirci qui font tui brti cl au cou. -- a
UiH BtiB latMaura.— P P, poaBiBM.
n TU-'.-aux loieut trcs-dérelappés, on n'y trooM [ai
Uaoa (Zoologie). — Ce nom {tait tris^nipkyl uln-
a qiielqoe
compte de« véritables caractère* disUactir*. EUm tm
aojoord'bui répsrdea dans diBérents genres, Uisque la
SuMi-det, les Cai-tUla, le* ArtÀei,lei lUppopa.ai,
Ainsi le C. blanc de Vinta est le Cardâtm taràtn.
Lin.; le C.iUUnf {Cardùan ù<xaiiliii,liB.\;\e Céi
la JamtmHC {Arca ttnitit, Gmel.) ; le C (fn Inatt [int
ftuea , Gmel.) ; le C. dr perdrix (Cfiama mJtfMU,
Cnn» (Botanique). — Ou a doni»! ce ikhd VD%nI^
méat t quelquea légétani on à quelques Tniiti sni^Brii
on a cru trouver plus ou moioa de reasembltoee anc li
OxDs Di MkDF. — Fniit d'une eH>Ëce de Csru»
lier, le C. écmlleux lAnona sijuamaia. Lin.). Cet irtn
est cultivé dans les deux Indca à cause de l'eicdlnice
de se* rnjils; ils sont d'an vert ' aoiriire, leur <ià
est blancbiira, presque araiblable i de la bouillie, d'iu
odeur suave et d'une saveur irès-agréable.LeDitaKri<a
de azur de brtuf a ausai été donné an fruit du C. >Wi-
culé {Anona retkulala. Lia], qui est d'un goAliéu-
gréable [voyei Ariom). C'est aussi le nom vulgsire <f»
l'on donne à la pomme d'une variété de chou.
Ctaoa aïs Innts. — C'est la graine de* plasieili
genre Confie {Cardintpermum, Un.),
CtKca na sam Thoha*. — On appelle sissi ■
Amérique le fruit d'une espèce d'acacie, VAcaeiegr»-
paille lAcaiva tcandeni. Un.) , dODt la goane t «^
veol pris de 1 mètre de long, et les graines conip»-
mées lenticulaires onl Jusqu'à (r,nB de diamèlre. Cs
graines sont bonnes i manger, on les cuit, on Les r«il
comme des cbtiaignes et on les dépouille de leurjiM
épaisse, coriace et presque ligneuse. Comme on la inm'i
souvent sur les bords de la mer, où elles sont eoinliM
par lei eiux, on les a nommées dans quelque* lim ^
COFFRE (Zoologie), Offrocion, Lin. — Génie *e ft«-
nmi, de l'ordre des Pleclognathet, Famille des Stl"^
dermei, voisin des Batistes. Ils ont, au lieu d'éciilK
des companlmenCs osseux et réguliers soudés es oh
espèce de cuirasse infleiible qui leur rovéi la t«» rt !•
corps, de sorte qu'ils n'ont de mobile que la qoei». la
nageoires, la boucbe; chaque mâchoire porte dit n
douie denta coniques. Ils ont peu de cbair.maiiiuili*
gros et donnant beaucoup d'huile. On a r^aidé quel
que* espèces comme vénéneitses. Ces poissons ne vin'
que sur les c4tes des mers de la lone torride. Il* sa Di»r
rissent de crustacés et de pe.lit* coquillage*. Cavierla
{%) Fil. SKI. Cvur
diriat fa pBail«nn groupe* , d'aprè* sortont la IbnM
dn rorps qui peul être irianeulaire, quadrangaltire oa
coaipriinée. En général, ces poissons sont peu utile* t
llionum. Parmi les espèces useï nonibreosea de ce
genre, on peut citer le C. fi^ (Ottrùtion cuhieat, Lin.)t
corps quidrangalaire, saas âpin«s. 11 parvienl i la loii'
putar de f^,'ib, et » chair ptsse pour dâlicaie. Selon
Rcniid, on la nourrit dans les busiaa oâ il derienl fi-
COGNASSIER, CoierussiPi (Botuiinae), Cydonia,
Toum., de Cydon, ville de l'Ile deCrèta.d où cet arbre est
originaire. De eyaonra, doui atons fait coing et cognas-
sier. — Genre de plantes de la famllls des Pomacéei.
UC.commun[C. vulyarit.Vtn.; Pyna Ciidonia.Un.)
en an artre de petite dimension qui croit dans l'Europe
œojMD&Ses feaillesMnt ovales, entièrea, molles, coton-
Kgm en dénoua. Ses fleurs sont blanches, grandes, k
pétales coacaves et à calice tomenleui. Son Truit, qu'oD
désigse Tulgaireœenl sous le nom de coing, est Jaune,
li<»)dorant, k pulpe ferme, charnue. C'est un petit arbre
qai d'(M guère plus grand ()u'un arbrisseau, et que l'on
cbne parmi le* arbres frmileis; il se rapproche benu-
œ\i^ du poirier. On l'emploie souvent comme sujet pour
litffer plusieurs espèces de poiriers, et surtout ceui
if'éiâ, U a l'svantnge, dans ce cas, de pousser moins de
boiâ que ceux qui sont greffrt sur franc, et de donner
du fruil plus promptemeot. On cullire plusieun espaces
de en arbre. Tune A feuilles oblongues et orales (C. ruj-
CaMonna, Hill.), une antre qu'on appelle le C. du
tagai [C. vulgarit lutitortica, Hill.) (fig. SDS], qui
„ , et a
reiptoa suivante; enfin, le C. à fruili mali forma IC.
vn^rù malifarmis, Hill.], c'esl4-dire à fhiits globu-
Istu en forme de pomuie. Le coignaasier donne des fruits
tsaraur Ipre <9t astringente ; lonqo'ils sonl cuils, leur
pulpe acquiert une saveur aromatique un peu ancrée;
aani les emploie t-on i faire des marmelades, des con
Itnna et même des sirops. L« coing a été fort célébré par
h* peStea. Virgile en parle dans ses âglogues. Les anciens
faSDelalent pomme de Cydon et wofuj cotonra, parce
40^ e*t couvert de duvet avant sa maturité. On regar-
dait ce IHilt comme l'embltms do bonlieur et de la fi-
délité; uiBsi, le dfdiaii-oii t Vénus. On l'admettait
Moune âécoration des temples ; ceui de Chf pTe et de
Pipbot nmni en étaient orné*. Le cojug figurait aussi
1 COI
avec l<a itatuea des dieni qui préMdaient h mariage
Le C. de la Chine {C. immii», Thunb.) est an arbre k
feuilles ovales, terminée» en pointe aux déui eitréniitéi.
Ses fleurs sont blanches ou roses et répandent une
odeur qui rappelle celle de la violette. Les fruita de cetia
espèce ne peuvent pas arriver i maturité tous le climat
de Paria. On parvient cependant i la leur hire achever
dans le fruitier; ils se colorent alora d'une 'eiate jaune
et exhalent une odeur agréable; mais, la saveur leur
manquant, on n'a pu encore en tirer parti, même pour
la confiserie. Le C. du Japon (C. juponica, Pers.j C.
PVru3. Thunb.) est un arttuste cultivé seulement pour
de^ Jardins. Dbs les premiers tout« du prin-
ses fleurs rouges, solitaires ou fasclculées, s'épa-
d'un Joli eflet. Cette espèce a des va-
riétés k fleuii blanches oo roses. Caracl. du genre : calice
k S dlviaioDsi 5 pétales presque orbieulairee; S styles;
fruit cotonneux pyriforme, k & logea contensnt chacaue
lil-tf> graines. Q — a.
CGHOBATION (Pharmacie), du mot arabe coAoi,
distillation double. — C'est mie opération qui coosisle à
remettre plusieurs fois de suite le produit d'une dlatil-
lalion dani l'appareil i distiller (voj-ei Distillation).
Les anciens chimislea, et surtoot lea idchimlgtes, avaient
souvent recours k cette opération qu'ils réitéraient quel-
quefois Jusqu'l plusieurs centaJnea de fois ; etili avaient
imaginé poor cela un alambic particulier qu'ils appe-
'"■ — -"-- -- usagn aulourd'h ' "
S, ses flei
eni el si
ntei
■iko
anandunné nar le plus grand nombre d'entre eux.
COHËSiOK. rcr^e altractivu moléculaire qui a'exen»
entre les molnculescuislitutrice* d'un corpa(VDyeiAMii-
COIPPE MDNi (ZMiogie]. — BtiOba a donné ce nom
k une csptice d'OiMaux du genn Caroagr, i'Oriolut iclt-
rocepiiatus, Gmel., qui a une sorU de coiiTe jaune.
Coirva Notas (Zoologie). — Nom vulgaire par lequel
Bufton a désigné une eapèco d'Oimux du genre Taa-
gara, de Cayenne, dont Vieillot a fait le genre Nimoiit.
Coim H CaiiMai (Zoologie). — C'eet un de* nonii
vulgaires donnés à l'i4p^onaUlear^(HDllusquB),
COIFFE (Botanique). — Or|»M qui recouvra l'unie
desmouaae», et leaparaiigeilesliépaljqaes;ileat Dommé
en latin caii/pira (voyet (liLTriai).
C0IGNA8S1ER (Botanique). Voyei Cognuker.
COIN ( UécaalquJa). — Corpa dur en boii, en fer ou an
acier, terminé par deux fdcee qui se coupent aoui un
angle trfe^aigu pour former le tnaKhanl du coin. Oa
l'emploie pour écartar deux corpa l'un de l'autre, ou
pour séparer deux parties d'un même corps, lorsque ca
résultat no peut Être obtenu qu'en employant un grand
effort. La troiaième face opposée au tranchant j'appelle
I laquelle il pénètre est avec la presaion
été dans la mAme rapport que la longueur
k la largeur de «a t«e mesurée de l'iiae de c
bcee à l'autre. Si diuic la téteeatea largeur la dixième
partie de la longueur du coin, ona presuon de 100 kiL
suffira pour vaincre une réeiatance de I DM! kil. i l'écar-
tement. Hais le* frottement* sont Ici toujours en rap-
réaistance k vaincra el, par conséquent,
morceau de
boia qu'on veut diviser en éclata n'eo eat pas expulsé
vivement après le choc. Plus l'aigle formé par le» deux
cdtés du coin sera aigu, plus ce coin pénétrera facilement
dans la tente et plus il y restera solidement fixé t mais
auaal plus il fauara que le coin s'enfonce pour produire
un même écartement de l'obstacle.
COING (Botanique). — Fruit du Cognassic:
COINS (ZoDlogieV — On appelle ainsi les dents qui
terminent de chaque cdié les arcades dentaire* incisivea
dans le cheval. On a aussi appliqué la même dénomiiM>
tlon cbet le bcsuf et le mouton.
COIX [Botanique), Cors, Lin. Nom employé par Tliéo^
pbraate pour déligner, croit-on généralement, une plante
gramiuéé. — Genre de plantes de ta ramiile des Gro-
minéer, tribu des Paniafes. Il comprend de* herbes ra-
meuses k tige pleine et k feuilles anseï larges. Leura
fleura sont disposées en épis fascicules; les trois épilleta
b.tsilaires sont logé* dans un Involucre ovoïde, dur. lui-
sant et percé k la partie aupérieure. Le C. larme de Joi
ou l.armUle (C. taerifma. Lin.), tiinsi nommé à causé dé
la fonne de ses graiiies, atteint à peu près I mètre de
COL
538
COL
hauteur. Ses feuilles sont lancéolées et ses involucres
fructifères sont d*un pis bleuâtre et très-Iustrés. Cette
espèce, qui est originaire de Tin de, est une des graminées
les plus singulière Dans certains pays, on emploie les
graines- de coix pour fabriquer du pain en temps de di-
sette. On n*en obtient ainsi qu'un aliment grossier. Dans
Je midi de l'Europe, les grains de cotte espèce servent à
faire des chapelets. Les lenunes de l'Inde portent souvent
des colliers, des bracelets faits avec ces fruits recouverts
deleur involucre fructifère qui sont d'un assez Joli aspect.
G — s.
€OKE (Chimie industrielle], de l'anglais coaAr, dérivé lui-
même du latin coctus, cuit. — Produit de la distillation de
la houille en vase clos ou de sa combustion incomplète
(voyez Cabbonisation, Combdstibus). Le coke est d'un
gris noirâtre doué d'un reflet métallique; il est poreux,
plus ou moins boursouflé ; il s'allume difficilement, brûle
f presque sans flamme et s'éteint dès quïl est retiré du feu.
I ne brûle bien qu'en masse un peu forte et sons l'in-
fluence d'un courant d'air assez vif; mais il produit^quand
il est employé dans de bonnes conditions, une température
extrêmement élevée, ce qui. Joint à l'absence de fumée
dans les produits de sa combustion et à son degré de pu-
reté supérieur â celui de la houille, le fait rechercher
dans certaines industries, particulièrement dans le trai-
tement det métaux et le chauflage des locomotives.
Le meilleur coke est préparé aux houillères mêmes par
la carbonisation du menu charbon produit dans l'exploi-
tation. Celui que l'on obtient dans les usines à gaz est
de qualité beaucoup inférieure et n'est employé qu'aux
usages domestiques. 11 brûle très-bien dans les cheminées
quand on y ajoute du bois et donne beaucoup plus de
chaleur que le bois seul.
L'hectolitre de coke pèse de 40 â 45 kil.
Le» Anglais imaginèrent les premiers, sous le règne
d'Elisabeth, de carboniser la houille pour employer le
coke â la fabrication du fer. Cet usage s'introduisit en
Franco vers 1722.
COL, Cov (Anatomie, Zoologie), cotlum, — Ce mot,
dans un sens générai» sert â désigpier un rétrécissement
que présente un viscère dans son étendue, un resserre-
ment qu'on observe entre les extrémités et le corps des
os; pris dans le sens propre, c'est la partie du ooi7>s qui
se trouve entre la tête et le thorax, et qui offre un rétré-
cissement remarquable, surtout dans les animaux supé-
rieure. On concevra qu'il n*y a point de partie du corps
dont l'anatomie soit plus compliquée que celle du col,
lorsqu'on réfléchira que c'est le point par lequel doivent
s'eflèctuer toutes les communications entre la tête et les
autres régions du corps : ainsi, le Xktjiïx et la trachée*
artère, le pharynx et rossophage, transmettent dans le
poumon et dans l'estomac l'air et les aliments reçus par
la bouche; le sang artériel chassé par le cœur est trans^
porté dans toute la tête, et en puiiculier â l'encéphale,
par les artères carotides et vertébrales ; â son tour, le
sang veineux revient au cœur par de nombreux rameaux
^ui le versent dans les veines Jugulaires ; les lympha-
tiques y forment de nombreux ganglions. Enfin, des nerOi
et surtout la partie iopérieure de la moelle épinière éta-
blissent des rapports nombreux et importants qui doivent
exister entre la tête et le reste du corps. Toutes ces par-
ties contribuent â constituer le col; d'autres encore lui
donnent la forme, la souplesse et la variété des mouve-
ment* ^u'il doit exécuter t ainsi, l'os hyoïde, les glandes
maxillaires et sublinguales, la glande thvrolde, les sept
vertèbres cervicales chez l'homme, et enfin une quantité
considérable de muscles au nombre de soixante-quinze,
dont trente- deux pairs et onze impairs.
Le col présente de grandes variétés dans la série ani-
male; peu différent oe ce qui vient d'être dit dans les
mammifères, si l'on en excepte les cétacés, où il n'est pas
distinct, il ne l'est pas davantage dans les poissons, et
en général dans les reptiles et les batraciens. Mais chez
les oiseaux il offre un intérêt particulier : quelquefois il
est court, d'autres fois très-long, et alore le nombre des
vertèbres cervicales qui forment sa charpente peut aller
à plus de vingt; ainsi on en compte neuf dans le moi-
neau, douze dans le geai, treize dans le pi|peon, quatorze
dans le canard, quinze dans l'oie, dix-nuit dans l'au-
truche, dix-neuf dans la cigogne, vingt- trois dans le
cygne. Ces différences expliquent sufltoamment l'étendue
dîes mouvements que chaque espèce peut exécuter sui-
vant le nombre de ces vertèbres cervicales, mouvements
qui sont en rapport avec la nourriture que le bec doit
saisir; ainsi on remarquera que les oiseaux nageurs qui
doivent plonger la tête dans l'eau pour y chercher leur
proie ont en général le col plus long et pîas flexible que
les autres. F— h.
COLASPES (Zoologie), Colaspi», Fab. — Genre d'i»
sectes coléoptères tétramires^ famille des Cycliques^ Toi>
sin des Chrysomèles et des Eumolpes. Go sont de petits
insectes dont le corps est court et arrondi et qu'on troa?e
particulièr^nent en Amérique. Une seule espèce se ren-
contre dans les départements méridionaux de la Frsoce,
c'est la C. très-noùre {€. atra, Oliv.), ovale, très-ooire,
pointillée, la base des antejines fauve.
COLATURE (Pharmacie). — On donne ce nom h une
opération pharmaceutique qui consiste â verser sur on
tissu de toile ou de laine peu serré ou dans la diauise
(VHippocrate (voyez ce mot), un liquide quelconque, soit
un sirop, une décoction ou une infusion, plutêt pour es
séparer le mare que pour obtenir une transparaace par-
faite; elle diffère en cela de Xi'filtration (voyez ce mot).
On donne aussi ce nom an liquide ainsi passé.
COLGOTHAR. Voyez Fbr {oxydes dei
COLCHICACËES (Botanique). — Famille de plsntei
Monocotylédones ^ nommée ainsi par de CandoUe, et
adoptée par la plupart des auteurs, mais sous le nom de
Métanthacées^ R. Br. (voirez ce mot). M. Nées a établi
dans cette famille une tribu, les Colchic^s, a^aot pour
type le genre Colchique (voyez ce mot). G— s.
COLCHIQUE (Botanique), Colchicum^ Un. D'âpre
Dioscoride, ce nom viendrait de Colchide, parce que cette
plante y croissait. Il est vrai qu'elle a toi^ours été très-
abondamment répandue en Europe; et on pense alors
que le nom de la Colchide lui aurait été appliqué parce
que les habitants de ce pays avaient la réputation de com-
poser et de préparer un grand nombre de poisons. —
Genre de plantes de la famille des Mélanthaeées^ triba
des Colchicées, Les espèces qui composent ce genre oot
un bulbe soh'de ; les feuilles engainantes à la base ec
paraissant après les fleurs qui s'épanouissent ordinaire
ment en automne et qui sont colorées d'un liUs ou d'un
rosepurpurin souvent très-vif. Le C. d'automne{C.autm-
Fif. ISS. ~ Cdebiqnt dffwHoMt.
mi/e. Un.), appelé aussi Safran des prés^ Safran bàterd,
fue-éAten, â cause de ses propriétés vénéneuses, et IViA
lotte^ veilleuse^ parce qu'il fleurit au moment où com-
mencent les veillées de la mauvaise saison, est une plante
â bulbe recouvert d'une tunique externe brunâtre, taa*
dis que l'intérieur est blanc. Ses feUilles sont lancéoléo,
larges et d'un vert foncé. Ses fleurs, d'une belle couleur
lilas, ont une partie de leur tube enterrée, ainsi que 1 o*
vaire dont le développement reste, pour ainsi dirOi sta-
tionnaire pendant l'hiver, après la floraison, qui a ImQ
en automne. Au printemps suivant, la hampe 8*acciw|i
les feuilles se développent et la capsule mûrit. I^.J^'
chique d'automne croit en abondance dans les prairies
les marécages de l'Europe moyenne. Il est très-com*
mun aux environs de Paris. On distingue ploaienn ra-
riétés de cette espèce : celles à fleurs doubles, à fleurs
pourpres, â fleura blanches, â fleun panachées. Toutes
les parties de cette plante exhalent une odeur forte et
nauséabonde. Le bulbe surtout contient un principe extrA-
moment vénéneux dans lequel la chimie a déooaTsrt uo
alcaloïde nommé vératrine du Veratrum sal>adilia^ ^
plutôt do VAsagrée officinale {Veratrum offetnalf,
Brandt) qui produit la cévadille? voyez VàaATawiJi
CÉvADiLLB. Son emploi en médecine demande ooe ^^
précaution. L'hydropisie, certaines affections rtiooiatv'
maies, la goutte, etc., sont, dit-on, sensiblement iO«^
rim nr rtm^ dn cokliiqM d'auto
KnuDep<HiMOip*i«w»M«lkiicele« -
iwiitad'iui homma qui fait aoloriU ea pareille ma-
tiM, H. le anbannr Troaiasan. Pour lui le «dcfaïque
a^at diw la goutte et le rtinoialiiine € n'a pai nm
jiOdmm «■ UBUM plu Mdente que celle dea pnrgttUk
dmiiaoNeipirimealéi eoraparattremeot. » Quaot h la
HMnu, Nn lecioii thérapeutique lera appréciée aui
dMi Cowti, Hbm^tim». Vfatnixa, Les bulbei de
teOt plante, bibilemeot débamuda de leim principei
Unique*, donnent une Ktule amylacée qui peut aoirir
d'iliinenL Enfin la teinture a obtenu une touleur olJTe
iuolira trCs-TÎte et solide dea fleuri de celle espèce.
On cuitiie cemme plante d'omeutent le C. d» Bivona
\C. ft'wwj, Gu«a.l, eapëce «««-originale par la colo-
niion de aea Oeun, ditpoiâe eu quelque aorte comme
IticuTà d'oD damier. On ; reinarque alteroatireinent
libliiicrt le pourpre. On le troute eu Portugal, en Italie
tl CD Gitoe. Le C. tfOrient {C. btitantimm. Gain.) a
In leiui plut grandea qne celles da précédent. Un seul
Mbe «B ;»odidi qoelqueTeis une ringtaine. On trouve
MU Mie opto dan* le Lerant, en Turquie.— Caracu du
{BK : périiottie en entonnoir, à tube allongé, à limbe
(DldiTinons égales i 6 élaminea insérées Tersis gorge,
I iDiiièras renatilei ; oraire à i logea raifermant de
umbreut orulesi 3 styles flliformea. Le fruit est une
opuik. G — ••
COLÉOJTERES (Zoologie), du Rrec koleas, étui, pti-
n«,'|[|e, — Nom imaginé par Linné pour désigner les
InectM qui, comme les bannetons, ont quatre ailes, dont
II puie postérieure seule mecnbranease sert seule au
Tiri, tiadii que la paire aatérleure, courte, coriace et rl-
Eide,ten «mplement d'éf ui à la préicédente pour la recon-
mranind l^nsecte ne lole pas. Ces ailes en étui* ont
'élytrei, du root grec élylnm, qui, comme
■ignlfle gaine, étui. Le nom de Coléopléra désigne
emeni l'ordre le plus important de la classe des In-
»rta;tei ordre,* lui seul, renferme preaiiue autant d'ea-
!ktm<ie (OUI les autre* delà même classe pris ensemble.
Oa peol le caractériser ainsi : l'ordre des Voléoplirti
nopreud des ipsectes pourvus de deui paires d'ailes ;
i'uittienie (a, jig. &8tJ coufonnée eo élTlcea ou étuis
r«. ML - CtUffUti Utnatn.
éninit i recouTrir la seconde pendant le repos, la i
Mode fb) pli^ Bcu> la prcmibre longitudinalement
ÉiMijjl i *a biBB et transversalement a son eitrémité.
Li boDcIw dns coléoptËres est organisée pour broyer des
tliiDEOt* solides', on y trouve deux paires de michoires
[nùtidibulej et mdchoirti propremeut dites), libres,
sies en dessus et en dessous d'une pitce médiane i
iDée lobrr ou /^i»re tupiriture et tfure inférieui
Ifpittit. La languette porte une paire de palpes dites
Itnifn, les mâchoires proprement dites sont pourvur~
■TuM ou deui paires de P''^P'> maxillaires. Le cor|
■la coÛopièrea ae montre d ailleurs nettement divisé i
'roii parties: une teie ornée de deui antennes el dedet
fm composés on 1 racetios-, uu llior^ii formé de tro
fUKiai pourvus cbaeun d'une paire de pattes et dont
iMdeni premiers portent la premièn: et h seconde paii
d'iite; rabdomcu généralement uni su tborai sans r
liécisseiiKnt marqué el formé d' anneaux bien distincts.
L'sppareil digestif des coléoptères comprend générale-
°^t un tube digestif accompagné de glandes salivaires
o <le canaux bilisire*. Le tube digestif varie beaucoup
en lorguear suivant les tspi.'ces ; on y distingue un ceso-
I'''>te, pois un eaumac multiple qui comprend un laboi,
^c.i*=w
COL
quelquebl* un gésier et un Tenlricnle chyliflque, «nRu
un inteatln grêle, un gras intesttu fonné le plus souvent
er on eœeiim dilatable et nn ractum. La respiration sa
t à l'aide de stigmatei placé* par paire^ l'une i la
partie antérieure du thorax, les antres k diacun de* an-
neaux de l'abdomen ; cm stigmate* conduisent l'air dan*
wlème de tracbée* Unemont ramlBéea. L'apparu
ciiciuatolre offre lea partieularilés eseentielles que l'oa
retroove ehei le* autre* Iniectea.
Plusieur* colioptâres se font remarquer par de bril-
laules couleurs ou des formes singulitres ; quelquee-un*
siteignent une aaseï grande laillo. Ils subissent durant
leur rie des métamor-
phoses complète* ; leurs
ceufs donnent le jour i
'arres cooforméeseu
.._ blancs ou colorés,
dont la corps a les tégu-
ment* plus mous que la
lâte et dont! a bouclie est
organisée pour broyer
dea aliments solides. Ces
larves ont habituelle-
ment leurs trois paires
de pattes plu* ou moins
développées 01 attachées
aux anneaux qui plus
tard formerontle thorax;
elles se changent, aprte |
un temps qui peut at-
teindre deux ou trois
ans, en des uvmpbes qui offrent toutes les formes de
l'insecte pufalt avec une immobilité compltle. Enfin de
ce* nympbes sort l'insecte lui-même aprËe quelques se-
maioea, selon les espèces.
La longue série des CoUoptéres eat partagée artillcld-
lemcnl eu qoatre sections, d'après la nombre d'articles
que l'on compta aux tarses ou partie* terminales des
pattes. — I** section : C. penlamères; cinq articles à
tous les lanea ; cette section, de beau^up la plus nom-
breuse, comprend d'abord les coldoplères camossiera
qui, comme le Carabe detjnrdini (vulgairement Jar-
dinière), s'acharnent à la poursuite de* autres Insecte*
et nous rendent des services considérable*, trop souvent
méconnus, en délniies^t beaucoup d'eepèce* nuisible*.
Viennent ensuite de* coléoptères qui vivent de matitrea
animaieaou végétales desséchées t plusieii
dévorent nos parchemins, nos lainages, ni
no* collections d'histoire naturelle. Puis
dea coléoptères qui se nourrissent de matières végétales,
conune les hannetons, les scarabées, etc. — 3* section :
C. héiéromiris ; cinq articles aux tarses des deux paires
de pattea antérieures, quatre aux postérieures. La Can-
Iharide se range dans cette section peu nombreuse. —
3* section : C. Utramères (fig. h^); quatre articles t
loua les tarses. Ce groupe est riche on espèces nuisibles
aux plantes, telles que les Bruches, lea Charançons, lea
Scolytts,]ei Bostndiei, les Lamiet, les Saperdet. les Ca-
pricomej.les ^/(iwi.les Galérw/ues.— l'secUon : C.
trimèret; trois articles à tous le* tane*. Les Coccinellet
on Bêles à bon Dieu saut le* inaectes tea plu* connu* de
Chacune de ces sections se divise en famillea dont le*
noms, suivant la méthode do Latreille, seront mention-
nés seuls dans c«t article.
Lee C. pentamèret coTopKaaiat six famillea i I* Car-
naasiers; S" Brachélyira; 3° Sfricome»; 1" Clauieor-
nes; &° Palpicornts ; l)> Lamtllieornes (voyei chacun
de ces mots).
Les C. hélêromiret se partagent en quatre bmilles i
!• Mitatomet; V Taxicornes; a* S«né/y(re«; i' Tra-
diélidet.
C. tilranières se distribuent en sept familles i
lyiomei^ 1" Longicornet; b
1* Ciovtpalpei,
Lea C. Iriméres compiisent seulement trois familles !
1' Fungicoiet; V Àpl.idiphages ; 3* Ptélaphieiu (voye*
Lea principaux ouvrages k consulter pour l'histoire
naturelle des luseetes coléoptères sont surtout i le Spe-
cies général des coléoptères da comte Dejcan, qui ne
comprend que les carnassiers carabiqoes; — lea mono-
graphie:! d'Ericlisoii sur 1rs Brachélyti^i d'Aubé sur te*
I>sélaphiens i — l'Hiit. nst. m l'Iconographie des Bu-
prestides, par UU . Gorj et de Castcloan ; — le Hanual
>a fourrure* et
COL
540
COL
é*Entomologiede Burmeistcr; — la Synonymia eurcu-
iùmidum de Schœnheif , etc.
COLÉORHIZB (BotEDique), du grec koleos, gnlne, étui,
et rhixa, racine. - Terme adopté par de Mirbel pour
désigner une sorte de poche charnue, close de toutes parts
qui entoure la radicule de certaines plantes. Malpighi
est le premier qui ait observé cet organe, qui n*est autre
chose qu'une écorce plus ou moins épaisse se détachant
d'elle-même de chaque mamelon radlculaire. Si Ton ob-
serve un grain de blé en germination, on voit très-bien
de petites gaines qui emboîtent les radicelles à leur nais-
sance; ces gaines représentent la eoléorhize. Mais elle
n*est pas toujours visible et, dans certaines plantes, elle
ne devient perceptible avec la radicule qu'au moment de
la gennination. On a cherché à se servir de la présence
ou de l'absence de la eoléorhize pour diviser les végétaux
phanérogames en deux embranchements ; mais ces carac-
tères très-irréguliers éloignent un grand nombre de plantes
qui ont beaucoup d'affinité entre elles et que la méthode
naturelle doit réunir.
COUADES (Zoologie), Colias^ Fab. —Genre d'Insectes
lépidoptères diurne^ de la tribu des PapiHonides de La-
tnûile. Ce sont des papillons dont les ailes inrérieures
8C»nt sans échancrures à leur bord interne, prolongées
sous l'abdomen et lui formant un canal. lù sont de
moyenne grandeur et leurs quatre ailes, dont le fond est
d'un Jaune plus ou moins vif, sont ordinairement bor-
dées de noir; ils ont d'ailleurs les antennes et les pattes
lavées de lose. On les trouve souvent dans les champs de
f>ttzeme. Le C. citron^ le Citron de Geoffroy {PapiHo
rAomnt, Lin.), couleur citron verdàtre,est reconnaissable
à la forme de ses ailes qui ont chacune un angle curvi-
ligne. Sa chenille est verte et vit sur le nerprun. La C.
hyale^ Souci de Geoffroy [PapiKo hyale^ Lin. ) a le dessus
des ailes Jaun&tre; on la trouve dans toute l'Europe.
COLIBRI (Zoologie), Trochilus. — Genre d'Oiseaux de
l'ordre des Passereaux^ famille des Ténuirostres, « Ces
petits oiseaux, dit Cuvier, si célèbres par l'éclat métal-
lique de leur plumage, et surtout par les plaques aussi
bnllanteb que d^ pierres précieuses que forment à leur
gorge ou sur leur tète des plumes écailieuses d'une struc-
ture particulière^ ont un bec long et grôle, renfermant
une langue qui s'allonge presque comme celle des pies
et par un mécanisme analogue et qui se divise presque
Jusqu'à sa base en deux filets que l'oiseau emploie, dit-
on, à sucer le nectar des fleurs. » Ce n'est que dans les
contrées les plus chaudes de l'Amérique que se trouvent
ceo oiseaux, que la nature semble avoir doués de tous
les dons extérieurs, la Oalcheur et le velouté des fleurs,
le poU brillant des métaux, l'éclat scintillant des pierres
précieuses; aussi les Indiens les avaient-ils appelés les
cheveux du soleil. Les colibris construisent ordinaire-
ment leurs nids sur une branche d'arbre et ils le recou-
vrent à l'extérieur d'nne couche de lichen pareil à celui
qui croit sur cet arbre. Ils ont un vol continu, saccadé,
rapide s'arrCtant parfois immobiles dans 1 air, puis
partant comme une flèche et visitant ainsi les fleurs dans
ifsqnelles ils plongent leur lançue pour y prendre leur
nourriture. Les ornithologistes distinguent surtout les co"
lihris des oiseaux mouches, en ce que, dans les premiers,
I» b<»e est arqué; il est droit dans les oiseaux mouches.
ù' (\ t^ipaze (T, pella, Lath.) est le plus beau et le plus
IrUtant àù tous les colibris, comme il est un des plus
rtMht SA taille, mesurée de la pointe du bec à celle
la queue, non compris ses deux longs brins, est
^ i^OH^ Une plaque topaze très-brillante couvre la
ri» •! )è devant du cou ; les côtés du cou et le haut
^ ««ml d'un rouge pourpre très-brillant. Ils habitent
ft y^«i# française. Les bornes de cet article ne nous
j#«^àiv«ftt i^a» dt^ citer d'autres espèces, parmi lesquelles
\ ^«^u« 4'.t!Hvilo de faire un choix.
\H Î>I\CVW (Zoologie). — Nom vulgaire du genre
« < ^t^^iW^ue) (voyez EscAncor, Hélice, Limaçon).
v.x.>t .*\ JSw^vHtlo). — Petit groupe d'oiseaux d'Ame-
^v«» M'm a 4^Maché à tort du genre Perdrix avec le-
%.ir« i^ii^^M-U Intimes et dont il doit tout au plus
^v^HHv II n'en diffère du reste que par un bec
^ m>tft ^rv«^ plus bombé, la <)ueue un peu plus
k ^d' ^ )>«rcnent sur les buissons et même sur
^i0SM ^iH »i>nt poursuivis. Il v en a qui voya-
M»o«tt4iMu Le Tocro ou Perdrix de la Guyane
•**^m mt^mmsis, Gmel.) est de la taille de la
't*y^ m^nm^Hus^ Frisch., est de la grandeur
_ _ .» «^M« n«t H» r. de Sonnini [Perdix Son-
^ nà^' * • .\ 4 ê^rt4H di la Californie (Teirao
rt«
.%
COLIOUS (Zoologie), Cobui, GmcL- Genre d'Où
rtassereaux, de la fanulle des Conirosti-es, fom des Da^
becs. Ils- ont le bec court, épais, conique, unpeucoB*
primé et les mandibules arquées sans se dépasser. La
pennes de la queue étagées et très-lonçnes. le ponce peut
se diriger en avant avec les autres doigts^' leurs plwoes
sont fines, soyeuses, à teintes cendrées. Gesoiseiiii,qii
sont d'Afrique et des Indes, vivent en fî&miUes. Ib ù»
ment suspendus aux branches, la tète en bas et serrés tes
uns contre les autres, grimpent à la manière des perro-
quets en s'aidant de leur bec, et vivent de fruits, de
graines, de bourgeons d'arbres, etc. Le C. du Coft \C
capensis, Lath.), long de 0",?8, aie dos bUuic, les sci-
pulaires et le dessus des ailes d'un cendré pur, une tadie
rougcAtre sur le croupion. Le C. à gorge noire (C. m-
gricolliSy Vieil.) est long de 0*,38. Il se trouve à Ht-
limbe.
COLIQUE (Médecine), en grec côlic(a, qui appartient
à l'intestin côlon. — Ce mot semblerait devoir désigner
une affection du côlon (voyez ce mot) ; mais Tosage lai
a donné un sens plus général, et on comprend soos œ
nom toute espèce de douleur vive, exaceitante, mobâe
dans la cavité abdominale. Ensuite on spécifie pv oë
second mot tiré le plus souvent de l'organe malade le
sens précis qu'on doit donner au mot colique. Ainsi, oa
aura :
Colique biubosb. — Elle peut être épidéoiique oq
sporadique (voyez ce root). On l'observe le plus scaieat
en été, au commencement de l'automne, chez les sojcts
adultes, d'un tempérament biUeuz, irascibles; elle pBst
être déterminée par des excès de table, de boissons akuo-
liques, par les chaleurs excessives, des accès de colère, etc.
Elle s'annonce par la rareté et la couleur rooge da
urines, l'amertume de la bouche, des naoséei, des Venise
sements bilieux, soif, chaleur dans la région do dDode>
num (voyez ce mot), quelquefois constipstioo, d'aotrs
fois, matières bilieuses fétides; elle a pour Eigaecam^
téristique une douleur atroce ; il semble que lesintettint
sont tordus, serrés avec une corde ; cet état peQticeoo-
pagner les fièvres bilieuses, la Jaunisse, la dytseotoic
(voyez ces mots). I^e traitement de la colique bilieoM
consiste dans l'emploi des émollients et des aîloudssaiiu
à l'intérieur et à l'extérieur ; ainsi, émissions sanfUDes,
lavements, fomentations, cataplasmes avec Is décoctiM
de pavotf boissons acidulées, pciit-lait ; quelquefois oa
devra avoir recours aux vomitifs, aux purgatifs doox,
à l'opium ; mais ces moyens devront être employés iTec
une grande circonspection.
CoLiQDB BÉHOBBHOlDALE. — Elle précède le flux bé-
morrboidal ou est produite par sa suppression (Toyei
HÉyonnHOlDE).
CoLiQUB HÉPATIQUE. — Elle est produite psT la pn^eDCi
d'un calcul dans les canaux biliaires (voyez Cuci^l si*
LiAine).
Colique iNFLAMMATOinB. — C'est celle qui accompagM
V entérite (voyez ce mot).
CoLiQUB DB MADniD. — Voyos Colique vécétali.
Colique métallique. — Voyez Couque sATOBRi^t
Colique de miserere. — Nom vulgaire de Vileus.
Colique népHaériQUE. — Douleurs violentes prodoitei
par la présence des calculs dans les reins ou dans k4
uretères ou bien par une affection nerveuse, rhomatis^
maie, etc. (voyez Calcul, Rhuiiatisiib).
Couque nerveuse. — On appelle ainsi des coliques qoîj
ne pouvant être rapportées à la lésion d'aucun organl
situé dans la cavité abdominale, sont considérées comiol
résultant d'un trouble du système nerveux. Elles ooteti
niées par un grand nombre de médecins, et, en efH i
est rare qu'elles ne soient pas liées à une autre maladie
cependant, il v a des cas où on ne peut saisir aucoi
symptôme de lésion organique; elle peut être prodoitl
par une vive émotion, une forte contusion, parle froid, et^
Les personnes impressionnables, qui mènent une ne »
dentaire, y sont plus sujettes que les autres. Cescol)qo«
se déclarent tout à coup par des douleurs vire», qo
s'exaspèrent ou diminuent subitement ; elles ne sont p«
augmentées et sont qnelquefob soulagées par la pression
la ph3rsionomie est altérée ; il y a de l'abattement, d
l'anxiété, des sueurs; elles arrachent quelqnefbis dâ
cris. Les narcotiques, les antispasmodiques, en potion, el
applications sur le ventre, les boissons légèrement arc
matîques, de tilleul, de feuilles d'oranger, de menthe, etc.
les émollients, etc., sont les moyens qui réussissent I
mieux.
Colique satuhthne. — Ainsi nommée parce qu'elle «
le plus souvent déterminée par l'absorptioa du
COL
541
COL
(appelé satui-ne par les alchimistes). On In] donne encore
les Doma de colique métallique, colique des peintres,
^iqut de plomb; elle est caractérisée par des douleurs
très-aign^s, la rétraction etiadnreté du ventre, une cons-
tipation opiniâtre, des crampes, etc.
l\Da»1es ouvriers qui travaillent le plomb y sont sujets,
mais particulièrement ceux qui fabriquent la céruse ( voyei
œ mot;, les broyeurs de couleurs, les peintres en bâti-
ments, etc. La sophistication des vins par la litbarge
(voyea ce mot) la produit souvent, aussi bien qne Tu-
sage de» eaux, des condiments, des mets qui ont séjourné
dans des vases de plomb. On l'a vue occasionnée aussi
par des bonbons colorés au moyen des préparations
saturnines. La maladie débute ordinairement par des
dooleors obactires, passagères dans le ventre, par la
rareté et la dureté des matières évacuées ; les douleurs
augmentent ainsi pendant plusieurs Jours, puis elles
deviennent vives, exacerbantes, mobiles ; il y a des nau-
sé», des vomissements de matières vertes on Jaunes,
constipation opiniâtre, rétraction et dureté du ventre,
altération de la voix, suppression ou rareté des urines,
hoquets, convulsions, etc. Abandonnée à elle-même, la
colique de plomb, après un ou plusieurs mois de durée,
» transforme en paralysie des membres, tremblements,
smauroee; le malade devient tout à fait impotent.
Traitée convenablement, elle ne dure que quelques
jours et se termine presque toujours par la guérison. Le
traitement dit de la Chanté a reçu la sanction du temps
et de l'expérience ; c'est un traitement empirique dont
il est très^fficile d'expliquer le mode d'action. Voici
en quoi il consiste :
!«' yowr. — Le matin, le lavement purgatif des pein"
trts^ composé de feuilles de séné, 16 grammes; faites
bouillir dans suffisante quantité d'eau ; i^outez à la dé-
coction sulfate de soude, 16 grammes ; vin émétique,
f tO granomes. Dans la Journée, on donne Veau de casse
mec les graines; eau de casse simple, 1 litre ; sulfate
de magnésie, 30 grammes; tartre stibié, 0^,15. Le soir,
le (avement anodin des peintres^ fait avec huile de noix,
180 grammes; vin rouge, 360 grammes; après cela, le
bol calmant : thérinqne^ 4 grammes; opium, O^.O?.
2* jour, — Le matin on donne Veau bénite^ qni con-
siste en tartre stibié, 0<',30 ; eau tiède, 350 grammes, à
prendre en deux fois â une heure d'intervalle. Après le
Tomiasement, on fait prendre dans le reste du Jour la
tiione sudorifique laxative suivante : séné, 4 grammes;
Siac, squine, salsepareille , de chaque 30 grammes;
tes bouillir pendant une heure dans 3 litres d'eau, ré-
diiisef â denx ; ajontes sassafras, 30 grammes; réglisse,
fS grammes; faites bouillir légèrement et passez. Le
Boir, le lavement anodin et le bol calmant comme le pre-
mier jour.
3« j'cmr. — On donne Veau de casse comme le premier
Jov, mais sans les graines, le lavement purgatif des pein-
tres^ la tisane sudorifique laxative; seulement la dose
et séné est portée â 30 grammes ; le soir, le lavement
sQodin et le bol calmant.
♦• jour, — La potion purgative des peintres^ composée
de : infusion de séné, 180 gr. ; électnaire diaphœnix,
90 gr. ; Jalapen poudre, ffSO; sirop de nerprun, ao gr.
On aide l'action du purgatif par la tisane sudorifique
laxative ; le soir, le lavement anodin et le bol calmant.
6* ^'otir. — Gomme le troisième.
6* Jour, — Comme le quatrième.
S'il reste encore des coliques après ce traitement, on
le recommence Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de douleurs;
U guérison est complète lonque pendant cinq ou six Jours
après la cessation des pnrgatifii la constipation n'a pas
reparu. On prescrit une diète sévère pendant le traite-
ment; mais aussitôt qu'il est terminé, on accorde des
aliments dont on augmente promptement la quantité.
Ce traitement, suivi d'un succès presque constant, a
cependant subi le reproche d'être empirique et presque
Kveogle, et sous l'empire de cette idée il a été modifié
plus oa moins profondément ; celui qui a été proposé par
StoU, a été vanté par plusieurs médecins comme pïus
ntioonel; il consiste dans l'emploi des émollients, des
nradlagineax, des anodins, puis ensuite des purgatifs et
éei calmants; mais le traitement de la Charité a con-
servé sa vieille réputation ; les seules modifications qu'on
poisse admettre sont celles qui tiennent à celles de la
naladie elle-même ; ainsi, lonque le ventre est sensible
^ la pression, on pourra, pendant quelques Jours, pres-
^ire des bains, dies lavements, des fomentations émol-
lisntes, même des saignées locales ou générales, puis
visnite on reviendra au traitement de la Charité.
Colique db coitaa. » On a dit que les ouvriers qui
travaillent le cuivre étaient siyets à une affection ana-
logue â la colique saturnine, qui offre à peu près les
mêmes symptômes et exige le môme traitement. O'aprèa
MM. CbevaUier et Boys de Louiy, qui ont fait de nom-
breuses recherches à cet effet, cette maladie n'existerait
pas.
CoLiQOB vâciTALB. — Elle a beaucoup d'analogie avec
la colique saturnine et s'est montrée épidémiquement
dans plusieurs pays, et particulièrement dans le Poitou,
ce qui lui a valu le nom de colique de Poitou; k Madrid,
colique de Madrid; en Normandie, à Amsterdam. On
pense qu'elle est proiduite par les fruits acerbes, les vins
nouveaux et peut-être sophistiqués par la litbarge; on a
signalé aussi à Madrid Tair f^oid et humide du soir et
l'usage immodéré des glaces et des Traits. Les symptômes
sont à peu près les mômes que pour la colique de plomb,
si ce n^est que le ventre, au lieu d*être rétracté, est dis-
tendu â un degré extrême, excepté dans celle de Madrid,
où il est rétracté. Les moyens les plus efficaces ont été
les narcotiques, les purgatifs, les vomitifs et l'éloigno-
ment des causes qui ont pu la déterminer.
Colique venteuse. — Vov. Pneuhatosb.
Colique vbrmineuse. — Voyez Yens. F — w.
COUTE (Médecine). — On a donné ce nom à l'inflam-
mation du côlon, mais comme elle se confond avec celle
des autres portions du gros intestin, il en sera traité aux
mots DuRRHÉE, Dyssbnterib, Entérite.
COLLAPSUS (Médecine). - Mot laUn qui veut dire
chute et employé par Cuilen pour désigner un état dans
lequel le cerveau manque de l'excitation nécessaire et
où cet organe cesse de remplir ses fonctions ou les rem-
plit irrégulièrement. Dans l'acception conunune, ce mot
exprime un affaiblissement rapide et prompt des facultés
cérébrale et surtout de l'action musculaire; il n'est
donc pas tout à fait synonyme d'afif^nomie ni de prostrO"
tion^ ces derniers mots s'appliquant à un affaiblissement
qui n'arrive que graduellement et non pas tout à coup
(voyex Adtnaiiie, Prostration).
COLLECTION (Médecine). — Collation purulente se
dit d'un amas de pus dans une parae quelconque du
corps, où il forme alors un dépôts un abcès (voyex ces
mots).
En pharmacie, la collection des drogues^ des substances
médicinales est l'approvisionnement qu'on doit en faire.
Pour les drogues tirées du règne minéral, la collection
ne consiste que dans le choix éclairé de ces substances ;
il n'en est pas de même pour les substances fournies par
les végétaux et les animaux : ici, en effet, il faut de plus
la récolte, Vémondation^ la dessiccation, la conservation
des diverses substances.
COLLEBETTE ou Colerette (Botanique). — On a
donné vulgairement ce nom à Vinvolucre de Vombelle^
dans les plantes de la famille des Ombellifères (voyez
Involucre).
COLLES (Chimie industrielle). — Matières adhésivcs
qne l'on emploie surtout pour réunir et fixer ensemble
des pièces d'un système solide quelconque, mais qui re-
çoivent aussi des applications aux apprêts des étoffes, à la
fixation des couleurs, à la clarification des liquides, etc.
On distingue dans le commerce \m grand nombre de
colles d'espèces différentes ; nous mentionnerons ici les
principales.
Colk de pâte. — S'obtient en délayant de la farine dans
de l'eau Jusqu'à la consistance d'une bouillie claire, puis
en élevant la température graduellement Jusqu'à 75 ou
80*. La colle ainsi obtenue est employée surtout dans le
cartonnage et pour le collage des papiers d'appartement.
Colle de poisson, Ichthyocolle, — Formée par la mem-
brane interne de la vessie natatoire de l'esturgeon. Plu-
sieurs espèces de ce genre se rencontrent en abondance
dans le Volga et les autres fleuves qui se Jettent dans la mer
Noire et la mer Caspienne, et c'est de la Russie que nous
viennent, en effet, les qualités les plus estimées de cette
substance. Pour l'obtenir sous la forme qui est connue
dans le commerce, on fait ramollir dans l'eau froide la
vessie natatoire du poisson de manière à ce qu'on puisse
enlever la membrane externe ; on divise alors l'autre en
fragments que l'on blanchit à l'acide sulfureux et que
l'on sèche. L'ichthyocolle sert au collage des vins blancs,
du café, aux apprêts des étoffes délicates, telles que les
gazes, les rubans, etc. , et aussi à la confection des gelées
alimentaires. C'est la plus chère des colles employées
dans le connDcrce.
Colle forte. Colle de gélatine, — On distingue dans
le commerce plusieurs colles fortes qui portent en gêné-
COL
Si3
cnL
ftl loit le nom dM tooUitài où on lei rtbriqae, «ott wlui 1 d«s MtUifirti, tribu d« Androièteë. O wat ii pMM
dwiutauncei employées à leur confection; mal», quelle InwrWa ol^erré» pw M«utnap, qui nom aitfpcimknc
que Mit leur diTBrtité.ellesonitouJouwpourbMcUyrfto- lonwlentordiDMre les inoj«wqall»empknanlpoiif^
toi' (f ovei ce root) J ■" \ «ooMniellon du berce**! de leur» petit». Mou» ne ponm
Kotre figure 596 reprtwnte U disposition g.>nérale dans cet «rticift entrer dwij les d^alh que eua^t^a
d'un »pp«i«U dwtln* i ce genre de fibricallon. D est une | ce sujet, et noue sommei ''''''B*'^'*^^"J^'4^^
de Rteumur, n* 11 Li
C . ixiatvit [C.ncàKbi\,
longue d'eoTlron I^JUI,
est VByUt gbdiiax it
CuTier.
COLLIER M Moum
(HMedM). — Btpia ik
sachet en foiinedcaiaifr
emplovf psr Horud c»
tre In goitre (lOfu
GoIthk).
CoLUU {Puboloda).
— Espfece d'éraptina ta-
trmse qui bit le tour dg
coloomiM a n eoUierlnia
COLLÎQUATIOT (Hé-
decioo}, da latin aiii-
queieert, »e tondre. — 0
' mot aTâlt antnMt dMi
•lenlflcation* diSiraia ■■
stnal on eotendsii pv li
lA dtminutiiHi de cosm-
I tanc», la liquJIUtlM <l<*
hainttiira, et psrtieiili»-
f ment du «anf: D upri;
fiait encan, oie'W ""
■^ qu'on 1« eomprend n»"^
tenant. la coBampiJM
[layei ce mot), qui provient d'évaeuatioM itanduKi
soiî par la transpiration, soit par lea voies dIgiMiw-
ain«i on remarque la coUiqnation par les saean «o '**
sufuri eoUiqvalifXi, les diarrhée» coUiaaaiiva, i>»
la phthirie, dans les fièvres adynamiquee (TOjei Sticut
" ■- PrthISIB, FliVHIt A " — '
nt.)'!.- Vit>rluU«>delm<iaUll
chiudiire contenant les coUei-maliètri, c'est-fc-dire les
maliËres premières employas et qni sont ordiuairement
des dâbris de peatix on de ctilr, des rognumii de parche-
mlnerie ou de tannerie, des peaui 6e lièvre ou do lapin
épilées. Ces ma'.ilres ont été préalablement en contnct
atec l'eiu froide, qui Iw ramollit el les débamsae do la
cbaui qui a servi a les conserver eu magasin. Après avoir
cuit qnatre ou dnq heures dans la chaudière B, où l'on
fait arriver de temps en temps de i'eaii du réservoir A,
on coule le liqalde dans la chaudière C, et de U dans le
•eau D qni sert k le porter dans les moules où il se soli-
difie. Après cette aolidiOcation, la colle retlrie des moules
est débitée en pelltta plaques que l'on sèche et qu'on
assemble de Tiiçons différentes siiivanl les qualités.
Les colles de gélatine les plus pures, telles que les
collet de Flandre, la gréniiine. sont quelquerois tout à
lUt incolores et peuvent remplacer [a colle d« poiston ;
ce sont elles qu'on emploie pour faire la colle i bouche,
le papierglace, les capsules dans lesquelles on renfemie
certains produits pharmaceutiqties, etc. Les colles de
qualité inférieure sont rdserrées pour les usages de la
uienttiserie ou des apprêts commans ; pour s'en serrir. Il
faut mettre en contact avec l'eau pendant quelques heures
et diauffer an bain-roarie.
On prépara, pour 1rs usages de l'économie domes-
tique, une colle forte liquide qu'on obtient en «joutant
100 grammes d'acide atotîque ou eau forte ordinaire ï
la dËaolutioD de l kil. de colle fbrte dans un litre d'eau.
COLLET (Chasse). — On donne ce nom A une espèce
de piège que l'on fait le plus souvent avec dea chus de
chev^ et dont on se aert pour prendre les oiseaux. Le
dent an milieu des
■équenlés, et ils se
en terre auquel on
nœud conlanti tes
oÙtt pëndti.
i s'applique à une
ioiennédiaire entre
Is jonction entre la
1 des végétaux pha-
tollel la cou
ée à la partie
pignons.
ilr. — Genre d'/n-
e-aiguillofu, f:imi I lo
. le collodion forme par l'ÔTaporation dodu»!-
Tant une pellicule mince, continue, translucide, laf'
Diéible h 1 eau et s'attacbànl fortement à la peaaN su
tissus oT^niques, Cet» propriété a pennls de l'eapl»!*
en chirurgie pour remplacer le talfeta* d'AnfieU^'^
les bsndelettes imprégnées dediachflon,qoaâdil>i(»
de réunir les bords d uns plaie. Pour le préparer, il >«
faut pas se servir de la poudre coton ordinal»^**'*
par (immersion du coton dans tm mélange d'aoneW^
tique concentré et d'acide sairoriqne. Le ^""f^Jf*
obtenu est peu MluUe dans l'éther. On fiut on M»»*'
de 1 OO parties en ptdds d'asotate de potaiMel ds iw pr
lies d'acide sulfnriqae nMnolqrdraté; oo flf^'^'.f''
petites portions, S grammes de coton cardé, ••'J™'
chaque ibis ; on laigeé reposer pendant quelque* '""'^
puis on lave le coton pondre obtenu à grande «•".jj*
qu'A disparition de toute acidité. Le pyroi^ 'ihl
ment sac, se dissout complètement dans I'^'^ ^r^
riqueadditionnéd'enrironnndixifemed'ilcool.Oosuw
un liquide sinipeux épais comme du ndel; c'at km»»'
dion médidnal. Le collodion sert encore en fb^^'P^^
A cet effet, le collodion médicinal nt élenon d ■'■^^
d'éther de manière qua, pour 3 grammes de cotM an-
tique, on ait employé 300 cantimèlrea cubes i)'™^ ?
I!â d'alcool. A la liqueur limpide et flltrés est *|<)°x^
l'alcool ioduré renfermant pour 6T cenlJotèum '°°^
d'alcool, 7 grammes d'iodnre de potanium si (■"■' <^.**'
taie d'argent. On a ainsi le collodion pbOt'fÇ?!''"^
qu'on coule ensuite, sur une plaque da wrre "♦"''?,
toyéB, en couche mince et uniforme. C'»I •»[ "^
pellicule de collodion rendue sensible i Is lomitre^
l'immersion dans tui bain de nitrate d'arganl qwj"
développés et filée l'image dans la '^^^'^JS^t»
(voyei PaoTooaAPBis). L'application du ^^"^""J^
chirorgie est due k H. Maynart, de Boaton. S<w «"W"
~' photographiak un Anglaie, H. Arcber.
'"LLUBION '"--■--'-■ "" ■
CollurioHi, d'ans laquelle plusieurs de* espècn ^^*^
Lmiut, de Unoé, forment des genres particulion- 1"
COL
Sl3
COL
le&ut ^e Cette funille ont le bec cOD?exe, comprimé sur
les côtés, écbancré ou dctité, le plus souvent crochu à
U pointe, le pouce grôle. Elle a pour types la Pie-grièche
rtmfj? (ùnius coimrio rufWy GmeL) et VÉcorchew {La*
nius eoilum,.GméL).
COLLUTOIRE (Matière médicale), du latio colluo,ie
lire, Je nettoie. — C'est un médicament destiné à être
iwrté dans la bouche et à agir sur les gendf es et la par-
tie interne des Joues ; il est ordinairement moins liquide
qw le gaigarûme et s'applique au moyen d'un pinceau
de chtrpieoo d'une éponge. Il y en a d'astringents avec
des solutions de éolfate de âne ou de cuivre ; d'autres,
très-iddes et presque caustiques préparés avec les acides
mtriqoe, hydrochlorique, etc. On les emploie surtout dans
les stomatites (vojres ce mot).
COLLYRE (Matière médicale), en grec eotturion, —
Ce mot s d'abord servi à désigner toutes les préparations
phArmaceutiques d'une forme allongée et cylindrique
qu'on introduisait dans l'anus, danscâ*taines fistules, etc.
Lésais en a été complètement changé, et le nom de col-
lyre s'applique aujourd'hui seulement aux médicaments
qd'oq met en contact avec les yeux; encore après l'avoir
dooDé dans les ouvrages modernes aux substances sè-
ches, liquides ou gazeuses, on en a même restreint le
sens au médicaments liquides employés dans les mala-
dies des yeux. Les collyres peuvent être émoliients^ aslrin-
pdi^aaitantSy irritants, narcoiifjues^ et ces différentes
propriétés peuvent être combinées ensemble, suivant
Teiet qo'on veut obtenir. Ne pouvant citer la série de ces
médicaments, noua renverrons le lecteur, pour plus de
détails, aux mots soulignés plus haut, et nous nous bor-
fierons à rapporter ici la formule de quelques-uns des col-
lyres les plus usités. — Collyre (sec) de Boerhaove con-
tn lu taxes de la cornée : aloès succotrin, C^ZO ; sucre,
4granmM8;mèlez9 pulvérisez et insufflez avec un tuyau
de plame. — Colljfre avec le sulfate de xinc: sulfate de
iinc,Oi%?S; eau distillée de roses, 12& grammes. ~ Col'
Ivre de Gimbemat : potasse à la chaux, 0*',10; faites
oisKadre dans eau distillée, 40 grammes; une goutte ou
(ieox trois fois par Jour dans les taies de la cornée. —
Collyre alvmineux : alun en poudre, 1 gramme; eau de
roses et de plantain, de chaque 30 grammes ; dans les
ophthalmies chroniques rebelles. — Collyre astringent
de Scarpa : acétate de plomb liquide, 6 gouttes; eau dis-
tillée de plantain, iOO grammes; mucilage de gomme
vtbtqoe, 30 srammes; mêlez el agitez chaque fois
COLMATAGE (Agriculture). — Voyez Irrigations.
COLOBE (Zoologie), Colohus^ du grec kolobos, mutilé.
-Genre de Singes de Vancien continent^ tribu des Cyno-
piOièquei de Is. Geoffroy Saint -Hilaire, établi par
cezoolo^te. U est très-voisin des Semnopithèques ,
doQt il diffère surtout par les pouces antérieurs réduits
> de simples rudiments, qui semblent des pouces atro-
phia; c'est là le caractère essentiel des colobes; nom
proposé d^à par Diger et adopté par Geoffroy. Ces singes,
> peine connus autrefois et qui n ont été étudia que dé-
plia publication de la 2* édition du Rèone animal de
Carier, habitent tous l'Afrique, et les espèces en parais-
5«Dt asiei nombreuses. Le C. à fourrure (C. vellerosus)
les "
la Gambie ; il a le dos, les flancs et les lombes
^^^KrtB de poils noirs longs de 0°>,15 à 0",20. Le tour
oe la face, la queue sont blancs, avec une grande tache
^meme couleur sur chaque fesse. Le C. fuligineux
\C'Ji^ginosus^ Ogilb.) a le pelage assez long; les parties
^npOTeôres sont d un noir ardoise ou d'un gris bleuâtre,
^ parties inférieures Jaun&tres ou blanchâtres. II ha-
wte aussi la Gambie. Le C. Guereza (C. Guereza^ Rupp.)
^^ découvert par M. Ruppcl en Abyssinie; il a des
P°J» Ans, doux et longs.
COLOGASE (Botanique), Colocasia^ Ray. Suivant cer-
^étymologisteSfCe mot est altéré du mot golgâSy nom
^ de la plante ; suivant d'autres, il est dérivé du grec
^f, plante potage et kasia^ casse. — Genre de plantes
«ttlamille des AroUdées^ type de la tribu des Ùoloca"
^^' n fournit des herbrâ à rhizome tubéreux renfer-
^ ordinairement une fécule alimentaire; à spath^j
^^ ou en capuchon ; spadice à fleurs mâles et â
2^ Sanelles disposées alternativement; anthères bi-
•pl*ires. La V. des anciens (C. antiguorum^ Schott.;
^nim colocasia^ Lin.) est une plante acaule qu'on sup-
Ç»e être originaire de l'Inde. Cultivée en Grèce , en
^Sypteet même aux États-Unis, etc., elle est connue dès
^P'o* haute antiquité comme plante aihuentaire. A l'é-
« frais, son rhizome contient un principe acre que la
^«ccation ou la torréfaction lui enlèvent. Cette plante
^ tKîs-productive. On fait du pain avec son rhizome
très-féculent et ses feuilles se mangent comme tes épi-
nards. La C. à feuilles de nénuphar i C. nymphœifolwm,
Kunth. ; Arum nymphœifolium^ Roxb.) paraît être une
variété de la précédente. Elle est aquatique et croit npon-
tanément dans les Indes orientales et le Bengale. Son
tubercule est très-gros. Les Hindous surtout remploient
dana l'alimentation. La C. comestible {Cesculenfa^
Scbott) est le TaRa ou T^^ades iodigtoeade rAnné-
rique méridionale. Dans les Aintilles, on lui donne le nom
de Chou caraïbe. Ses tubercules et ses feuilles servent
aussi d'aliments aux Océaniens, ainsi, du reste, que
ceux de la C. à grosse racine (C. macrorhixa^ SchotL)
et de la C. odorante (C. odora^ A. Brongn.). G — s.
COLOCYNTHINË (Oiimie organique). — Principe
extrait de la coloquinte (voyez ce mot).
COLOMBAR (Zoologie), Colombar^ Vaill.; Ftiur^o,
Guv. — Genre A Oiseaux de la famille des Pi^eoni, ordre
des GalUnacés, Ds se reconnaissent â leur bec plus gros
que dans les autres pigeons ; il est de substance solide
et comprimé par les côtés ; leurs tarses sont courts, leurs
pieds larees et bien bordés. Ce sous-genre, établi par
Vaillant dans son Ornithologie d'Afrique^ a été adopté
par Cuvier. « C'est, dit le srand natunuiste, la meilleure
des divisions que l'on ait iaite parmi les pigeons. » On
n'en connaît que quelques espèces, toutes delà zone tor-
ride de l'ancien continent; amsi le C. abyssinica^ Vaill. ;
le C. vemans^ Temm., etc. Il y en a aussi â queue poin-
tue; tel est le C. oxyura^ Temm. (voyez Pigeon).
COLOMBE (Zoologie). — Genre d*Oiseaux de la fa-
mille des Pigeons {Columban Lin.). Ce mot est synonyme
de Pigeon (voyez ce mot).
COLOMBI-GALLINE (Zoologie), Chamepelia^ Swains.
— Genre à* Oiseaux de la famille des Pigeons, très-voisin
des Gallinacés ordinaires ; ils ont le bec grèlo et flexible,
les tarses nus, plus élevés que les autres pigeons, les ailes
amples et arrondies; vivent en troupes et cherchent leur
nourriture sur la terre sans se percher. La C. à barbil'
lonsiCohtmba carmiculata, Temm.) tient aux Gallinacés
par les parties nues et les caroncules qui distinguent sa
tête ; elle a la tète, le cou et la poitrine d'un gris ardoisé,
le dessus des ailes et les scapulaires d'un beau blanc, les
pieds rouges. On la trouve au cap de Bonne-Espérance.
La C, passer ine (C. passerina, Lath.), longue de 0",IG,
a le plumage pourpre, le bec et les pieds rouges ; elle
habite les pays chauds de l'Amérique (voyez Pigeon).
COLOMBIER (Économie domestique). ^.On appelle
ainsi les habitations de nos pigeons de ferm^ ; on le dé-
signe encore sous le nom de pigeonnier (voyez Pigeon,
Pigeonnier).
COLOMBIDÉS (Zoologie). — Famille û^Oiseaux galli-
nacés établie par Is. Geoffroy dans sa classification ; ils
ont le bec médiocre, droit, renflé en avant, rétréci au mi-
lieu, les narines oblongues, les tarses réticulés, quatre
doigts libres, ailes médiocres ou courtes. Ils ont été divi-
sés en deux tribus : 1° les Colombiens; 2* les Lophy riens
(voyez LoPHYRB).
COLOMBIENS (Zoologie). — Les colombiens (voyez
CoLOMBiDÉs) ont les doigts moyens ou allongés, les tarses
en partie emplumés. Ils renferment les genres Colombar,
Colombe, Nicombar, Colombi-GalHne (voyez ces mots et
surtout le mot Pigeon).
COLOMBINE (Agriculture, Engrais). — Dans la véri-
table acception du mot, la colombine ne désigna que les
déjections du colombier ; cependant on a l'habitude d'y
comprendre aussi celles des autres oiseaux de basse-cour.
On sait d'ailleurs oue les excréments de pigeons sont
supérieurs à ceux de poules et de dindons, et ceux-ci
bien préférables à ceux d'oies, de canards, ce qui tient
sans doute â la nourriture moins ridie en azote et plus
aqueuse. Aucun cultivateur n'ignore la valeur de la co-
lombine ; mais, en raison de sa rareté et de son prix, on est
obligé de ne l'employer qu*en petite quantité. Suivant
Matthieu de Dombasle, elle ne doit pas être mêlée avec
les autres engrais ; on doit la faire sécher, la réduire
en poudre et la répandre â la main sur les récoltes en
végétation ou au moment de la semaille, <(ans l'enterrer.
Cet engrais convient à toutes les cultures, surtout dans
les terrains humides, froide et tenaces. Dans les Flandres,
elle est surtout recherchée pour la culture des plantes
industrielles, telles que lin, colza, etc. Ù\i reste, la colom-
bine fraîche ne convient pas aux récoltes ; il faut qu'elle
soit desséchée et pulvérisée. Dans la culture potagère,
elle rend de grands services ; on la pulvérise bien et on
en Jette quelques poiznées dans l'arrosoir, ou bien on la
délaie dans l'eau et 1 on arrose avec le gouleau le pied
des plantes que l'on veut pousser. Sou âTot est surtout
COL
5U
COL
TT-^nKrtmMê iOT I» Pïwtcs de la famille des Cucurbita-
fv^ »e* M* mie le* coorge», les concombres, etc.
C^i.'MniM (Chimie organique). - Malièrc organi-
ew cmiAllwable qui constitue la partie activede la ra-
«oe de Colombo. Ce principe, trouvé par Wistoock
ni i^^> est tPfes-araer, en petits prismes transparents
«olable dan* l'alcool, surtout à chaud, dans Féther et
U^-pea dans Teau (voyez Colombo).
COLOMBO ou CoLUMBO (Botanique médicale). — C'est
la ractne do Ménisperme à feiiiHes palmées {Menispermum
commerce nous rapporte en tranches orbicul aires ou en
morceaux d*un Jaune verdàtre intérieurement; son écorce,
épaisse et rugueuse, est d*un brun verd&tre ; son odeur,
li^gèreroent aromatique, est un peu nauséabonde; sa sa-
vepr, extrêmement amère. Le colombo est un médicament
tonique considéré comme un excellent stomachique. On
Fa beaucoup vanté dans la diarrhée chronique et dans la
dysseuterie ; mais il faut que tous les symptômes d'in-
flammation aient disparu ; dans ce cas, on proscrit sou-
vent la décoction de 16 grammes de cette racine dans
1 kil. d*eau ; l'infusion à froid peut s'employer comme
stomachique; on prend aussi la poudre & la dose do
0'',C0 à 0'',80 plusieurs fois par Jour. On a quelquefois
substitué au vrai colombo la racine d'une gentianée, la
Frasera Waltherii de Michaux, qu'on a aussi appelée
Faux Colombo; elle est peu amère, presque sans odeur,
et son action est peu marquée.
COLON (Anatomie), kôlon des Grecs. — C'est la se-
conde partie du gros intestin ; elle s'étend du coecum au
rectum, avec lesquels elle forme un canal non interrompu.
Le côlon s'étend de la région lombaire droite à là fosse
iliaque gauche ; en raison de son étendue, on l'a divisé
fictivement en quatre portions : i^le C. lombaire droit ou
portion ascendante^ va du cœcum au rebord des fausses
côtes; il se trouve placé au-dessous du foie et de sa vési-
cule, derrière les circonvolutions droites de l'intestin
grCle, devant le rein droit qu'il touche à nu parce qu'il
est dépourvu de péritoine en arrière; 2<> leC. transverse
ou l'arc du côlon^ placé transversalement de droite à
gauche, règne tout le long du bord inférieur de la poi-
trine, au-dessous de l'estomac, au-dessus des circonvo-
lutions de l'intestin grêle; c'est la plus longue et la plus
volumineuse des quatre portions; a* le C. lombaire gau^
che ou portion descendante, situé dans le flanc gauche,
au-dessous de la rate, derrito les circonvolutions de
l'intestin grêle, devant le rein gauche auquel il s'at-
tache; 4* enfin le C. iliaque gauche ou S iliaque du
côlon, la plus mobile des quatre ; située derrière l'intes-
tin grêle, elle forme une S qui commence à la région
lombaire et finit au détroit supérieur du bassin, en se
continuant avec le rectum, vers l'union du sacrum avec
la dernière vertèbre des lombes. Le côlon est remarquable
par des bosselures qui vont eo s'afljaiblissant à mesure
qu'on s'approche du rectum. Il a pour fonction de ralentir
le cours des matières et de préparer leur excrétion, après
qu'elles ont été dépouillées de toute substance nuôitive.
COLONNE VERTéBRALi (Anatomie). ^ Yoyci Sque-
lette.
COLOPHANE ou Arcanson (Chimie).— Matière solide
résineuse provenant de la distillation de la térébenthine
brute, qui donne les 0,12 de son poids d'essence et les
0,88 de résine solide. C'est un corps Jaunâtre, & cassure
brillante, concholdale, friable entre les doigts, fusible à
une température peu élevée, s'enflammant facilement et
brûlant avec une flamme fuligineuse. Par la distillation,
la colophane donne quatre carbures d'hydrogène li-
quides :
Rétinaphte Cl^H* bout à 108o.
nélinyte CiOH» — I50o.
Rétiuole C8>Hi< — 240o.
Métanapbtaline . CWR* — SSSo.
Ces quatre carbures se mélangent dans le récipient où
se condensent les produits de la distillation et constituent
Vhuile de résine^ les deux premiers passant entre liO*
et 150*, les deux autres entre 240*" et 3âO. Elle donne
encore beaucoup de goudron et une petite quantité d'huile
essentielle de térébenthine. Elle est insoluble dans l'eau,
soluble en partie dans l'alcool; les solutions alcalines la
dissolvent; elle forme avec elles des résinâtes. Aussi la
colophane eat-elle considérée comme une résine aride.
La colophane est formée de plusieurs principes immé-
diats ; dans celle qui provient de la térébenthine ordinaire
des Vosges, on trouve deux acides isomériques, l'adde
pinique et l'acide sylvique (C*oH«H)',HO) ; le premier
s'extrait en épuisant la résine pulvérisée par Valcool à
(h>id ; le second, en soumettant à l'action del'aleool boail-
lant la partie de la résine insoluble dans l'alcool froid.
Le premier est amorphe, le second cristallisable. Bans li
colophane qui provient de la térébenthine de Bordeui,
on trouve 1 acide pimarique isomère de l'acide pioiqot
et le remplaçant Dans la térébenthine d'Abace, oq
trouve deux nouveaux produits, Vabie'tine et l'acide ahié-
tique, La colophane sert pour l'éclairage au gix;sidis-
I tillation en vase clos donne un gaz très-^lairant L'home
de résine obtenue dans la distillation de la colophane
avnnt 1 60* remplace, dans quelques industries, l'esseoce
de térébenthine ; celle qui passe à une haute température
forme, par son mélange avec la chaux, une sorte de graisse
noire utilisée dans les usines pour oindre les axes de
rotation dœ roues. La colophane et ses dérivés ont *té étu-
diés par MM. Berzelius, H. Rose, Tronunsdorff, UnvCT-
dorben, Blanchet, Sell, Pelletier, Walter, Deville, Lau-
rent, FÎpemy, Caillot (voy. Résines). B.
COLOQUINELLE (Horticulture). -- Nom donoé par
l^uchesne à une sous-variété de Courge^ du genre /Vpo
{Cucurhita pepo)^ dont le fruit est rond, petit et à pcao
fine. On lui a aussi donné le nom de Fausse coloqumk.
COLOQUINTE (Botanique médicale). — C'eal lefrtiit
du Cucumis colocynthrs, du genre Conromôre, famille
des Cucurbitacées, Cette espèw se trouve en Orient, es
Egypte, dans l'Archipel ; elle a une tige grimpante, dur
nue, cylindrique, couverte de poils rudes et qui s'élère ii
moyen dos vrilles qui partent de l'aisselle deseafeoilks;
le calice des fleurs mâles est hérissé de poils blancs; It
corolle est Jaune. I.e fruit globuleux est de la erosswr
d'une belle orange, couvert d'une écorce dure; à Ho»*-
rieur, on trouve une pulpe spongieuse blanchâtre coDt^
nant des graines planes et allongées; c'^st cette partie
du fruit qui est seule employée. La plus estimée nws
vient d'Alep ; elle est blanche, l^ère, presque ftoodor? et
d'une saveur acre excessivement amère; l'analyie chi-
mique y démontre la présence d'une résine, d'an pnncipe
amer, nauséeux, etc. C'est un yiolent purgatif, qui »
doit être employé qu'à une faible dose, de C.iO àO^,iS;
encore est-il bon de lui adjoindre un correctif, sans cela
il peut donner lieu â des accidents graves, tels que coli^
qnes, vomissements, diarrhée, flux de sang, etc. Aussi
Ta-t-on rangé parmi les poisons acres (voyci Poww).
Ses propriétés sont dues â uu principe nommé c^
q/nthine, très-amer; résineux, brun, précipitant par la
noix de galle en flocons blancs; il est soluble dans l'eai
et dans l'alcool.
COLORANTES (Matiêses) (Chimie organique). - Oj
donne ce nom â certains principes iroméaiats coloi^ qo
se rencontrent dans les corps organisés, plot particnlièrp-
ment dans les végétaux, et qui ont la faculté de s'unir
aux fibres des tissus, soit directement, soit par l'iotenné-
diaire des mordants fvoyez TBiirroas), pour v faire ip-
fiaraltre une coloration durable qui doit résister aui
avages par l'eau pure. Ces principes immédiats éprou-
vent souvent une modification très-notable dans Hr
nuance quand, après avoir quitté le corps organisé qo
les renfermait, ils sont exposés à Tair, n se prodnU I* ^
phénomène d'oxydation qui rend en généra! lenrnnance
plus foncée. Ainsi, la matière colorante de la garaoce
est Jaune dans la racine et devient d'un beau rouge »
contact de l'air. Les matières colorantes constituent sa-
vent des composés définis capables de cristalliser et iptoe
de se volatiliser sans altération (indigotioe, alixariof , ;
quelquefois elles n^ultent de l'union de deux on pl»^^
principes colorés et présentent alors une teinte inteUDé*
diaire. La lumière fait en général pâlir les cooleon; os
admet que, sous son influence, l'oxygène de l'air eut
éprouver à la substance colorée une sorte de combosu<)<|
lente. Les autres agents principaux de destracUoo soot
le chlore et l'acide sulfureux ; le premier adt on cotMj
déshydrogénant, en prenant l'hydrogène â la matière
organique, ou comme oxydant, çn s*emparant de Thydro*
gène de l'eau et brûlant la couleur i>ar Voxygèoc nais-
sant que fournit l'eau décomposée L'adde lolfnr^i
blanchit les couleurs, soit parce qu'il leur prend de I ojT'
gène pour devenir acide stilfurique, soit parce 9" •".*"
composant l'eau pour se combinera son oxygène, I !!>;*«•
gène de celle-ci s'unit au principe colorant pourwnstitutf
un hvdrure incolore. Les matières colorantes ont en f^
néraf des aptitudes acides assez marquées; elle» P^^
pour la plupart, s'unir aux oxydes métalliques pour fonw
KDpIo;ë dkiu ce COI eat l'alumine. Let priacipalM
OÊti&m eokmntM peuTent Mre dittribuâm eo mis car
.,.__!__ j. — 1_ É ._.j^ rouge, Jaune, bleue ou tertt.
L'ttode chimique dM mUitrei colormatw
Piincipilament par MU. BertlioUel, QuLptal, Cbevieul,
ÎMurd, Robiqiiet, Onnui, PeMOi, Uabig, Laurent,
Orhardi, Kaoe, Girafdin, Range, Knlilmaiii], Sdilal,
ScbUKk, Pelletier, CaraïUHi, etc.
COLORINE (Chimie). — Ou déaigoe KUt ce nom le
rfiida de la diuillalioD Jm Ulutuna BlcooMigues obU-
aaa «i iniuuit la garateine (*oyei ce mot) par l'alcool.
Ce rbidn, formé en BB«)eiu« partie par Valiiarùu n6-
li°(te t ne petiM ptopsrtlon de mailtae gnate, offln la
iDQiiKuca d'un extrait qnaod ta le retire de l'alambic;
Ou k déUje dans une petho qoantiU d'eau et on en '
UMpUe
qu'OJ
tt k fa>
« ptene potir en
i poatiUa la malière grûse qnl altérait
» ponté. On le Tait enanite aédwr, on le rédull en pondra,
' ' M «tua la fome d'une nuiUbre pdlrémlent* amor-
«iahat h diiaout ■ -,—
'-^Ue petuét dee plus ricbea. Kpaiuie aiec la gomme ou
fuùàm grillé, elfe constitue une euellente cou leur d'ap-
pUeuinD. La colonne a été découverte et étudiée par
UL Eobiquet, Kœchlin, Girardin,
COLOSTHUU (Pliysiologie). -~ On douDe ce nom au
Pnmùr laii d'une lemme qui fient d'aceoucberi il eai
"tfs^ui, doui, aqueux, d'un goûl fade et un peu
""li et parall aiair uua Tertu purgative qui le rend
prapiet faire £vacaer le méeonium de l'en/aut nouveau-
D({(ovfi HicoHiuH). Hirtout r1 ta mËre a la précaution
^Bpréwnter le tein de bonne heure k l'eiirantien effet,
le colMtmai perd otdinairemenl celle propriété à l'ap-
Wdie d» 1» dèïre de lait (ïoye» Liir).
.COLDHELLE i Zoologie). — On appel le aioii eo con-
ujUalogle retp<:ce de petite colonne qui forme l'axe
aune coquille tpirale,at qui ut la réeiiltat de l'eiiroule-
[■eit tpinl et wiri du cOne que l'on peut concevoir la
13 COL
CoLmnLLa (Botanique). — C'est le nom qu'on donn»
en botanique à un axe Taisant anite au pédoncule «t aiir
lequel ]ea carpellea de eertalnea ptanlea •emblant tliéa,
comme dans lea Géranium, les Eupborbiacéea. La col)^
melle réaslta dea bords unis des carpaltes qui, te plna
iooTeni, pweislent aprèa la débitcence du Trult et sent-
blent contineer l'axe. Dan* lea Ombellifàtv*, te* aktiics
■e séparent à la maturité, susprndus an soiniDtt d'inio
coloane centrale simple ou k deni braucbea qui e«t la eu-
lanatk, appeMe earpophon par qiMtqaeB auteors. La
Slacentatton est dite eoiuinfilairt lonqoe le* OTolea tixit
léa sur l'aie qni trarerM le fruit dans sa longueur. La
ramiUa dea Carrophyllfee ptésente ce car«etfere. On donne
ansal le nom de eoiumttU au petit au erewi et Bbreui
titud au centre de l'arne des lloiisse*.
COLYMBUS (Zoologie), Calymbut, Un. — Non scieu-
llAqne du fUmgton, oiienu palmipède (Tojrn Plohgbor}.
COLZA (Botanique). — On dikigoa ainsi plnsleura va-
riété* et sous-«arlétéa d'espèces de cbeni. Ainsi on peut
dtar une variété eléllto« du CAoiitfwpo(a;rn(fln*r(ea
oivacra an>emiù). Uab la plu* importante sppanlent
au CAou eAampétft {B. compeilrit oitifira). L'egptt» qui
prod uit oatle variété ea( une ^ant« annuelle ou blaaoMell*
à feuille* lnrériear«* comme hispidee, un i>ea ciliér*, ly-
rées, deniéw, lea aapérleure* ampleilcaulei, en tiaur,
tenniuée* en peinte, presque dtarnoea, gtantpie^ Cetia
plante, qui eat iadigéne, donna dea fkur* jamaa, Lt»
eoina sont coHivéa en grand poor r«tn)etlaa de Hiuile
de leur* gninea. Catt aortoat daiM les déparwmata du
nord qn^ en rancontra aboodamnNM. Cette enhure
fleurt Hanehet, cultivé dan* >e départeneMdn
le eo^ia pamptuie, dont lea tigaa uiénlen retoi
tamptëlrU oteifrra, on sjgtutla \t eotta thÂd, dont Ira
— ---'élevée* et les grMiMa renggHieii leco/zod
... ^ Nord, et
do
. . pinuoL II eu trta-eatlmé en Noiv
moiuUe pares qu'il peut ainsi supporter Isa ploiea sni*
crainte qu'elles Tsasent tombw le* grainca.
On cultive pltis psrdculitremenl deux variété* de
eotaa i 1* le coIia d'btver, qui e«t presque blsanonel -, en
effet, ilao sAme, sloD veut lelaiMer enpiace.dn Ifrjuil-
, soit 1 Is volée, loit en
in. Lorsqu'il doit Être n
e repiquer eu scptumbr
màa DU à la charrue, e
GOM
M6
COM
•Ible, les piedt doifent être écartés de 0*,35 en tons sens.
La floraison a Uea Ters le mois de mai suivant et la ré-
eolte fers le commencement de juillet, lorsque les deux
tiers des laques sont Jaunes, par conséqaent on pen
ayan t la maturité, afin qu'il ne s'égKsne pas en le ceapaiot ;
3* le colsa d'été est moins rustique et moins productif; on
y a recours surtout lorsqu'un accident a détruit les rô-
ooltes du colxa d'hiver. Il se sème dans le courant de
mai en lignes ou à la yolée, et on le soigne comme l'autre
fariété; on l'emploie quelquefois comme un fourrage
excellent et très-précoce. La culture du colsa réussit
iortont dans le nord de la France, en Belgique, en Alle-
magne; le centre et surtout le midi de la France lu! con-
tiennent beaucoup moins. Dans tous les cas, il lui faut
one terre riche, bien ameublie, préparée par des labours
Kïfoiids et des hersages; deux ou trois labours et une
nue fumure ne sont pas de trop. Pour être plus sûr
d'une bonne récolte, il fkut aussi choisir pour semences
les plus beaux pieds de colsa que l'on aura réservés, et
on oerra les laisser mûrir sur pied plus longtemps que
les antres. Sur 100 parties de sraines de colsa on ob-
tient environ 39 parties d'une huile employée, comme
on sait, pour l'éclairage. On récolte les colxas à la fau-
cille. Ils sont mis ensuite en meule, afin qu'ils achèvent
de mûrir. Après quoi on procède au battage pour la sé-
paration des graines. C'est à pen près la même opération
que p6ur tes graminées. Le» siliques constituent une
bonne nourriture pour le bétail. Quant à l'extraction de
l'huile, elle se fait« suivant les localités, de diflérentes
manières, qui arrivent toutes au même bot, c'est4-dire
au broyage et à la presaion (voyes Hcilb). G — s.
GOBIA (Médecine), en grec eômtu — On donne ce nom
à un certain degré d'assoupissement dans lequel un ma-
lade tombe dès qu'il cesse d'ôtre excité. Lorsque le coma
est léger ^ il se rapproche de la somnolence; s'il est pro-
fond^ il est plus voisin du carus (voyes Somnolircb, Ca-
■Ds). On appelle coma vigil ou subdelirium (voyez ce
mot), celui dans lequel le malade rêvasse, chuchote,
s'agite et délire, à moitié endormi : dans le coma soni'
nolentum, an contraire, il reste tranquille comme s'il
dormait, et aussitôt que, par une excitation quelconque,
on l'a tiré de cet état, U y retombe après avoir à peine
ouvert les yeux et dit quàques mots. Le coma est ordi-
nairement un effet de la compression du cerveau pro-
duite par une congestion sanguine ou un épanchement
dans l'intérieur du cr&ne ; c'est un symptôme très-fré-
quent de l'apoplexie, de toutes les lésions graves du crâne
par Tiolences extérieures avec fractures, épanche-
ments, etc. Il accompagne souvent aussi la fièvre ty-
jthMe, le typhus^ etc. (voyes ces mots).
œilANDRE (Botanique), Comandia, Nuttal ; du grec
komé, chevelure, et du génitif oncEro^, mâle, à cause des
étamines barbues. — Genre de plantes de la famille des
Santolacéee^ qui ne comprend que le Théfion en ombelle
(Thetium umbellatum, Pursh) (voyex Tuésioii). G — s.
COBIABET (Botanique), CofiuiiKm, Lin., de homaro$^
nom que donnaient les Grecs à l'arbousier et peut-être
an fraisier. Le fruit du comaret a quelque ressemblance
pour la fprme avec celui d'une de ces plantes. — Genre
de plantes de la famille des Rosacéet, tribu des Dryadées.
Le C. des marais, Qumtefeuille rouge des mnroti (C. pa-
lustre, Lin.), est une plsnte vivace, herbacée, dont les
feuilles à &-7 segments sont blanch&tres en dessous. Ses
calices sont rouge&tres et ses pétales d'un pourpre foncé.
Cette plante est indigène ; elle habite les terrains humides
et tourbeux, et parait être surtout abondante dans les ré-
gions septentrionales de l'Europe. Elle était regardée au-
trefois comme fébrifuge. Caract. : calice à S divisions,
muni d'un calicule & 5 divisions; pétales. S, oblougs, ai-
gus ; styles latéraux persistants ; akènes secs. G — 8.
COMBATIVITÉ (Physiologie). — Nom inventé patr
Spuntlieim pour déï^igner le penchant qui pousse Thomme
et les animaux & combattre, et l'organe ou la partie du
cerveau que les phrénologistes assignent à la manifesta-
tion de ce penchant ou faculté.
COMBATTANT (Zoologie), Machetes^ Cut., du grec
machètès^ combattant. — Genre à* Oiseaux éohnssiers,
famille des Longirostresytr^ffohm des Maubèches. « Ce
sont, dit Cuvier, de vraies maubèches par le port et par
le bec; seulement la palmure entre leurs doigts extérieurs
est à peu près aussi considérable que dans les chevaliers,
les barges, etc. • La seule espèce connue, le Paon fie mer^
Combattant {Trinya pu^naar, Lin.), est un peu plus petite
qu'une bécassine; au printemps, les m&les se livrent des
combats à outrance pour la possession dos femelles. A
cette saison leur tête se couvre de papilles rouges, leur
coa se garnit de plumes ai diversement oolorées et stfl*
lantes, qu'on n'en trouve pas deux indiridiia semblibiai,
et cette diversité, cette variété dans le plumage a ]el6
une telle confusion dans les observations que ptoslears
omithologi^es en ont formé des espèces imaginairea. Les
meilleurs signes pour les reconnaître sont let pieds Jau-
nâtres, le b^ déprimé vers le bout et la demi-palmure
de leurs doigts extérieurs. Communs dans tont le nord
de l'Europe, ces oiseaux viennent aosai sur nos côtes,
surtout an printemps, mais ils n'y nichent pas. Leur
chair est estimée.
COMBINAISON (Chimie). — Dnion chimique de deux
ou plusieurs corps donnant lien à on corps oompof^,
dans lequel on ne retrouve aucune des propriétés de Ton
ou de l'autre des corps composants : c'est ainsi que le
cinabre est formé par la combinaison du mercure et do
soufre, que le blanc de céruse est formé par riiiiioa do
charbon, du plomb et de l'oxygène, etc.
Tous les corps se combinent en proportions définies
(voyes Équivalents) ; leur union se fait entre leurs der-
nières particules, de molécule à molécule ; en sorte que
la vue, même aidée des plus puissants microscopes, ne
peut distinguer les uns des autres les corps composants ;
mais on pent généralement séparer de nouvean ceox-ci
par les divers procédés qu'ensàgne la chimie.
COBiBINAlSONS (Taécaia des) (ArithnQétiq1l^ Algb-
bre). — On donne le nom à» permutations aox résoltats
que l'on obtient en disposant les unes à la suite des an-
tres, de tontes les manières possibles, on nombre dater-
miné de lettres, de manière que tontes les lettres entrent
dans chaque réaultat et que chacune n'y entre qo'nnefiib.
Les arrangements sont des résultats analogues, mais
ne contenant que ifuelques-nnes des lettres.
Enfin, les combtnaisonM sont des anrangeoients qoi
diffèrent entre enx, an raoiDS par l'uiie te lettres qui
y entrent.
Nombre des permutation» de n lettres. — Dne lettre
ne peut donner qu'un résultat; deux lettres a et 6 fbor-
nissent les deux permutations o^ et ^ ; ce nombre de
permutations pent s'écrire 1X3. Soient actoeUeoent
trois lettres a, 6, e, on prendra chaque permutation des
deux premières lettres, et on y intercalera e à toutes lea
places possibles, ce qui donne trois résultats ponr cha-
cune, en tont 1 X2 X 3, qui sont :
ùbc êeb eab bac bca cba.
De même, pour quatre lettres, on tronverm que le nos»-
bre des permutations est I X^Xd X 4, et généralement
il est 1 X 2 X d X.- tt, poor n lettres.
Nombre des arrangements de m lettres n à n. — L»
nombre des arrangemenu l à 1 est évidemment ncPoor
former les arrangementa 3 à 3, on poorraécrire à la
droite de chacun des arrangements I à l chacun des
m — I autres lettres, ce qui donnera pour chacun m — 1
résultata différents, et en tout m(m~ I) arrangements
2 à 2. De même, pour obtenir les arrangementa 4 à S, à
droite de cba<iue arrangement 2 à 2 on écrira snceeni-
vement chacune dea m— 2 lettres restantea,d'oùiii— 2
résultats diflérenta, en tout m(m • 1} (m —2} amofs-
ments 3 à 3, et ainsi de suite.
Nombre des combinaisons de m lettres n à n. — Nons
le déduirons de celui des arrangementa à l'aide d'une
remarque très-simple : c'est nue chaque comblnalsoB
fournirait des arrangementa diflérents en faisant subir
aux n lettres toutes les permutations possibles. Or, le
nombre de ces permutations est 1, 2, 3... Le nombre
des combinaisons est donc '*"' '^"*"" "'\
La théorie des combinaisons est d'une grande ntiOié
dans un grand nombre de recherches, et notamment dans
le caieui des probabilités. B. B.
COMBUSTIBLE. — Nom communément donné à tonte
substance pouvant produire économiquement de Is cha-
leur par sa combustion. Les combustibles employés sont
les bois et leurs charbons^ la tannée, la tourbe naturelle
ou carboftisée, le lignite, la houille^ le bitume^ le coke
et Vanthf-acite,
Buif. — La nature du bois est extrêmement variable
(voyei Bois); son pouvoir calorifique varie comme sa
composHioii. Le principe combustible y est formé pres-
que exclusivement par le carbone, 1 hydrogène poaiaot
y être considéré comme combiné avec tout Toiygèoe
qu'il peut prendre. Le bois desséché à l'air et reÂ^
mant environ 26 p. lOu d'eau, contient de 38 à 4S p. 109
COM
547
COM
de carbone par; son pouvoir calorifique est donc com-
pris entre 3000 et 36(iO calories par kiL, celui du car-
bone étaut de 8000 calories.
Les bois durs donoeot généralement plus de chaleur
que les bois tendres, mais ils donnent moins de flamme,
ce qui, pour certains usages, rend ceux-ci préférables.
Éoistorréfié^ charbon roux. — Substitué dans quelques
usines an charbon do bois, pour le traitement des mi-
nerait de fer. On a trouvé que la quantité de bois néces-
saire à l'opération métallurgique est notablement moindre
quand on l'emploie sous cette forme que lorsqu'on se
sert du charbon; mais l'avantage ainsi obtenu est en
partie compensé par l'accroissement des frais de trans-
port. Le charbon roux est du bois incomplètement car-
bonisé, et l'opération se fait à l'usine même, tandis que
le charbon se fait sur place dans les forêts.
Chwbon de bois. *— D'un noir brillant, cassant et so-
nore quand il est de boone qualité, ce charbon n'est pas
pur ; on peut lui faire perdre, par une forte caldnation
en vase dos, 8 à l5 p. lUO de son poids de principes vo*
latils qai le font brûler avec une légère flamme dans les
premiers moments de sa combustion. Sa densité vraie est
environ deux fois plus grande que celle de l'eau; mais
l'air qui remplit ses pores le fait habitueUemeot paraître
plus léger que l'eau.
Tannée, — Tan épuisé qui ne contient plus que la
partie ligneuse de l'^rce de chêne. D'après M. Péclet,
1 260 kil. d'éoorce de chêne produisent 1 000 kil. de tan-
née sèche équivalant à 800 kil. de bois età 260 ou 270 kil.
de houille. On la brûle en mottes.
Tourbe. — Combustible formé par la décomposition
|dus ou moins avancée de substances végétales. On l'ex-
trait et on la consomme ordinairement en mottes de la
grosseur d'une brique. Son pouvoir calorifique varie
beaucoup suivant sa qualité. D'après les expériences de
M. Gamier sur la tourbe des environs de Beauvais, l kil.
de tourbe de première qualité dégage en brûlant .'iOOO ca-
\ârie& ; 1 kil. de tourbe de seconde qualité n'en donne-
rait que I 500.
La tourbe répand une odeur désagréable en brûlant,
ce qoi vestreint son emploi pour les usages domesti-
ques ; maie on la carbonise comme le bois ; le charbon
qa*elle fournit ne répand plus aucune odeur.
Charbon de tourbe, — Ce charbon est, en général,
tendre et friable quand il contient peu de matières ter-
reuses, compacte et dur quand il en contient beaucoup ;
il brûle faalemeot en produisant une légère flamme,
mais sans dégager d*odeur, et laisse des cendres en pro-
portion souvent considérable. La fabrication économique
du charbon de tourbe a présenté Jusqu'à présent d'assez
grandes difficultés, aussi cette substance est-elle peu em-
pk^ée.
Ùfmte ou bois fossile. — Substance charbonneuse,
luisante, à cassure résinolde, provenant de la décompo-
sition de matières vestales dont on peut encore y distin*
guer la structure. Cette matière brûle facilement en
donnant une flamme longue, accompagnée de fumée. Elle
ne se boursoufle pas en brûlant, et ses fhigments ne
contractent pas d'adliérence entre eux comme ceux de la
bouille; on l'emploie comme ce dernier combustible,
pour les évaporations, le chauflisge des chaudières, la
coîason de la chaux et des briques, le chauflage domes-
tique, etc. Le pouvoir calorifique du lignite parfait est
de S 7 90 calories, celui du lignite imparfait de 4 800, ce-
lui da lignite passant au bitume, de r> 680.
HouUk. — Formée, comme les deux préct^dents, par
la décomposition des matières végétales. C'est le oom-
bustible le plus abondant et le plus précieux pour toutes
les industries qui ont besoin de la production d'une forte
chiileur. A ce point de vue, on distingue diverses sortes
de houilles.
Houilles grasses, fortes ou £ftfre^,qui donnent un coke
métallique, boursouflé, mais moins gonflé et plus dense
que celui des houilles maréchales. iSles sont les plus es-
timées pour les opérations métallurgiques qui demandent
un feu vif et soutenu, et donnent le meilleur coke pour
les hauts fourneaux. Leur poussière est d'un noir brun.
Houilles grasses marécha/es^ qui donnent un coke
métallique très-boursouflé. Ce sont les plus estimées
pour la forge, parce qu'elles y donnent une chaleur ex-
trêmement forte et qu'on peut y former facilement de
petites voûtes qui concentrent la chaleur sur U pièce à
chauffer. Cette houille, en effet, plus que les autres,
éprouve en brûlant une espèce de fusion qui agglutine
entre eux les fragments voisins. Elle est d'un beau noir
présentant un éclat gras, caractéristique. Sa poussière
est brune.
Houilles grasses à longue flamme, qui donnent, en
général, un coke métalloïde, boursouflé, mais moins que
le précédent, dont les divers fragments s'agglutinent en-
core très-bien au feu. Ces houilles sont très-recberchées
pour le fourneau à réverbère, quand 11 faut donner un
coup de feu vif, comme dans le pudlage. Elles convien-
nent aussi très-bien pour le chauffage domestique, mais
il est nécessaire que les cheminées tirent bien, parce
qu'elles répandent une odeur désagréable en brûlant. Ce
sont elles que l'on préfère pour la fabrication du gas
de l'éclairaige ; elles peuvent donner un bon coke pour
haut-fourneau, mais il est peu abondant.
Houilles maigres^ qui donnent un coke métallique non
boursouflé et à peine /rt/^^; leurs fragments n'acquièrent
que peu ou point d adhérence entre eux. Ces houilles
sont encore bonnes pour la chaudière ; elles brûlent avec
une flamme longue, mais de pou de durée ; quand elles
sont de bonne qualité, elles donnent peu de fumée et peu
d'odeur; aussi, les préfère-t-on souvent pour les usages
domestiques ; mais elles ne sont pas susceptibles, pour les
usages industriels, de donner une chaleur aussi intense
que les houilles précédentes (voyez le tableau plus bas).
Anthracite, — De même origine que les précédents,
très-compacte et difficile à brûler, ce qui l'a lait négliger
pendant lougtemps. Ce charbon ne dégage en brûlant
au' une très-petite quantité de matières volatiles ; il ne
onne |>as de flamme; ses fragments conservent leurs
arêtes vives et ne se collent pas entre eux ; son éclat est
vitreux, souvent irisé ; sa poussière est d'un noir pur ou
d'un noir çrisÂtre. 11 faut donner aux fovers une dispo-
sition particulière pour y bien brûler 1 anthracite; le
courant d'air doit y être trto-vif, mais alors la chaleur
qu'il produit est énorme.
Bitumes. — Les asphaltes^ bitumes^ goudrons, sont
rarement employa comme combustibles; cependant, dans
les usines à gaz qui n'ont pas de débouché suffisant |>our
les goudrons provenant de la distillation de la houille,
on lait arriver cette substance demi-fluide en mince filet
dans le foyer dratiné à chauffer les cornues. Soc emploi
doit être alors ménagé, parce que la chaleur qu'il pro-
duit est excessivement vive et pourrait amener la fusion
ou la destruction rapide des appareils de distillation.
Nous avons réuni dans le tableau suivant les princi-
paux résultats obteims par M. Regnault dans son beaa
travail sur les combustibles minéraux. M. D.
00lfS08TIBI.BS.
I. Aathraeits
n. Ho«ill«s grasses dores.
Ul. Bouilles grmitet ma-
réebalef
IT. Houillet grasses
A longue llamme
T. Boailles sècbet
TI. lignite parfait
TU. lignite imparCaît. . . .
VIII. lif^te passant au bi-
tume
IZ. Asphalte
PBOVBIIANCB.
Pays de Galles
Laraure
Alais
Rire de Gier (Grand-
Croix)
Laocasbire
r.oronienlry
Blanzy
Dax
Grèce
Usoach (l^ob fossile).
Flbogen
Cuba
NATOBE DU COKE.
Pulvérulent. ...,
Pulvéraleut. ...,
Boursouflé ,
Très-boursouflé.,
Boursouflé ,
Boursouflé ,
Fritte
Pulvérulent. ....
Pulvérulent
Pulvérulent. . . . ,
Boursouflé,
Boursouflé.
iNSlIé
COMPOSITION
Ctle
ItUié
eu
esakflit.
brkta*.
lldTH
•lyfèB*.
Coins.
UUM.
i,36S
l,3S2
92,56
89,77
S9,S7
3.33
1,67
4,83
1,53
8.99
4,47
1,58
4.57
1,41
89.5
90.0
77,7
1,298
87,45
5,14
5,63
1,78
68,5
1,317
1,319
1.36S
1,Î7«
1,185
1,107
83,75
8î,7î
76,4S
70,49
61, SO
56,04
5,66
5,29
5,23
5,59
5.00
5,70
8.04
11.75
16.01
18,93
24,78
36,07
2,55
0,24
2,ï8
4,99
9,02
2,lfi
57,9
63,4
57.0
49,1
38,9
n
1,157
1,063
73,79
79,18
7.46
9.30
13,79
8,72
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2,80
*!»*
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7300
6800
7870
7270
7050
6730
6230
5790
4830
4320
6580
7500
COM
548
COH
COBABRET (Botanique), Combretvm^ Lin. — Nom que
Ton troayedéjà dan^PJinc. — Gf^nre de plante» de la fa-
mille des CombrétacéeSy voisin des M^rtacées. Parmi les
espèces pcn nombreuses, on doit citer le C. écarlate,
Cnigomier à fleurs purpurines iCombretum coccmeum^
Lam.), ynlgaircment Aigrette de Madagascar- arbris-
seau élégant, à fleurs d nn pourpre éclatant, disposées
en belles grappes terminales, paniculées; 10 étamines
très-suillantes. Ses tiges sont sarmentcuses, les feuilles
opposées, pétiolées ; les fruits à ailes minces et membra-
neuses. Cet arbrisseau, originaire de Madagascar, se cul-
tive en serre chaude. Caract. du genre : calice campanule
à 4-5 dcuits caduques; 4-6 pétales très-petits; étamines
longues ; ovaire inférieur; capsule allongée, monosperme.
COMBRÊTACËES (Botanique). ^ Famille de plantes
Dicotylédones dialypétales à étamines périgynes établie
par Robert Brown. Elle comprend des arbres et des ar-
brisseaux à fleurs disposées en épis. Les végétaux de
cette famille habitent les régions équatoriales du globe.
Leur écorce fournit dans la plupart une résine astrin-
gnte et leurs graines renferment une matière huileuse,
inres principaux: Badamier {TerminaliayLiu,)\ Corn*
hret (Comhretum^ LœfDing), etc. Caractères : calice à 4-5
lobes caducs; pétales, même nombre ou nuls; étamines
insérées au sommet du tube du caUce ; ovaire adhérent
à ane seule loge; (hiitdrupaoé ou bacdforme, indéhis-
cent, à une seule graine sans périsperme.
Travaux monographiqves.^Ve Candolle, Mémoire sur
la famille des Comoj^lacées (Mém, de la Soc. de phys,
et dhist. nat, de Genève\ vol. IV, 1828. G — s.
COMBUSTION (Physique). — Se dit vulgairement du
phénomène auquel nous empruntons la chaleur et la lu-
mière nécessaires aux opérations diverses de Téconomie
domestique, de Tindustrie ou des arts. Le mot combustion
est un mot du langage ordinaire, qui se rapporte à un
phénomène connu de tous dans ses traits caractéristi-
ques. L'universalité de ce phénomène, son importance
exceptionnelle ont de tout temps appelé l'attention des
savants et des philosophes; aussi toutes les écoles phi-
losophiques de rantiquité ont-elles cherché à formuler sa
nature scientifique. On connaît la théorie admise à cet
égard par les anciens ; ils supposaient que le feu est un
élément engagé d*une manière mécanique dans les in-
terstices mômes des corps. Sous l'action d'un corps en-
flammé ou d'autres causes, les enveloppes du corps se
déchirent, et le feu, à raison de sa force expansive, se
dégage en produisant le phénomène ordinaire de la com-
bustion. Les alchimistes au moyen âge n'ont rien ajouté
à cette théorie, et il faut arriver jusqu'à l'époque de
Stahl (né en 1600, mort en 1784) pour trouver le prômier
système vraiment scientifique qui se soit proposé de
trouver la formule précise de la combustion. Ce sjrstème
célèbre, et qui fut adopté d'une manière un ivcrselle, s'ap-
pelle le système du pnlogistiaue (voyez ce mot). Suivant
Stahl. tous les corps combustibles sont formés d'une sorte
de terre fixe et d'un élément subtil formant le principe
inflammable par excellence : c'est le phlogistique. Ce-
lui-ci se dégage des corps pendant la combustion, et
possède un mouvement violent qui produit la chaleur et
la lumière. On voit que dans cette théorie, d'une remaiv
Suable simplicité d'ailleurs, les corps en brûlant per-
ent l'un de leurs éléments constitutifs. Or, déjà à
l'époque de Stahl, on connaissait bien des faits qui éta-
blissent, au contraire, que la combustion est accompa-
gnée d'une augmentation do poids ; le phlogistique au-
rait donc eu cette propriété curieuse, qu'en s'iutrodnisant
dans les corps il les rendrait plus légers. Si, au xvti« siè-
'expériences ingénieuses
qui l'amenèrent à la connaissance de la nature de l'air
et d'une théorie de la combustion qui, après avoir régné
sans partage pendant un demi-siècle, est encore acceptée
par les chimistes, au moins dans ce qu'elle a de plus
essentiel. Dans cette théorie, on admet que la combustion
est toujours le résultat de la combinaison chimique d'un
corps appelé combustible^ avec un autre corps appelé
comburant. Le dégagement de chaleur et de lumière qui
caractérise la combustion proprement dite, n'est qu'un
cas particulier du dégagement de chaleur qui accompa-
gne nécessairement toute combinaison chimique. L'oxy-
gène est l9 corps comburant par excellence; aussi dit-oa
ordinairement que la combustion est la combinaison d'un
corps avec l'oxygène. C'est notamment ce qui a lieu dans
la combustion ordinaire do nos foyers, qui a dû naturel-
lement servir de type pour les phénomènes de ce genre.
Mais, d*Qne part, Tineandescence est an pbtowDèoe ^
accompagne habitnellement la combustion, sans cepe-
dant qu'elle en soit la conséquence obligée, et, d'un autre
côté, un grand nombre de combinaisons chimiques dan»
lesquelles l'oxygène ne Joue aucun rûle sont aecompa-
pées d'un déf^gement oe chaleur et de luodère. La com-
bustion par l'oxygène n'est donc qu'on cas paiHcolier
d'im phénomène plus général.
La combustion d'un corps peut se fiure avec on sans
flamme (vojres ce mot), parce que la nature des produits
de cette action varie avec la nature du corps qoi brûle.
Si le combustible est fixe, qu'il ne donne point de vapeurs
ni de produits gazeux, la combustion a lieu avec nnpie
incandescence. Tel est le cas du fer brûlant dans l'oxygène ;
mais la plupart des combustibles, tels que les bou, les
houills, les huiles, donnent naissance à des produits vo-
latiles ou gazeux qui, devenant incandescents eux-mêmes.
carboniqi
combustion du charbon.
Dans l'industrie ou les usages domestiques, la com-
bustion est produite ou en vue d'un dégagement de lu-
mière (voyez ÊCLAïaAGB) ou en vue d'un dégagement de
chaleur. C'est sous ce dernier rapport que nous l'enri-
safferonsicL
Les premiers essais pour déterminer les quantités de
chaleur dégagées dans la combustion d'un poids donné
de combustible remontent à Rumford ; Lavoisier et Ls-
place, Dulong, Despreu, et plus récemment MM. Fabre
et Silbermann ont fait de cette question l'objet de ^edle^
ches importantes (voyez Chalbor, GALoamûrâiB).
Que la combustion ait lieu d'une manière leote ou ra-
pide, dans l'air ou dans l'oxjrgène, la même quantité de
chaleur est toujours produite, mais elle l'est dans un
temps plus ou moins court et ses effets en sont changés.
La chaleur dégagée de la combustion d'un corps com-
posé est égale à la somme des chaleurs que produiraieot
en brûlant les substances dont il est formé, amttfiaée de
la quantité de chaleur qui a été produite lora de la com-
binaison de ces substances pour former le composé. la
combinaison des éléments dans un combustible est dooc
défavorable à sa puissance calorifioue ; la présence d'os
corps autre que le carbone et l'hydrogène ou leurs com-
binaisons produit généralement le même eflet La loi posée
Sar M. Welter, et d'après laquelle la puissance calori-
que d'un combustible serait proportionnelle à la quan-
tité d'oxygène nécessaire à sa combustion est donc inexacte
en théorie: cependant, au point de vue pratique et quand
la nature du combustible varie peu, elle peut être utile-
ment invoquée.
La chaleur d'un combustible se disperse par deu voles
diflérentes et peut être utilisée de deux manières s use
partie rajronne dans tous les sens du combustible em-
brasé ; l'autre est entraînée par les produits gavnx de
la combustion. D'après M. Péclet, ces deux quantifiés
seraient égales pour le charbon de bois; pour le bois In
deux cinquièmes seulement de la chaleur totale aeraleot
rayonnées. Or, dans nos cheminées ordinidres cette der-
nière est seule utilisée, et encore ne l'est-elle qn'en pe-
tite partie (voyez Chauffage). Dans les arts, an con-
traire, ou dans les procédés perfectionnés de chaoflagf,
on s'eflTorce d'utiliser autant que possible toute la cha-
leur produite. Les appareils qu'on y emploie varient sui-
vant la nature du combustible consommé, et atûsi sui-
vant la nature du résultat qu'on veut obtenir. TaotM
le combustible est brûlé à part sur des griUes o4 on le
dispose en lits plus ou moins épais : tels sont les four-
neaux d*évaporationy les fourneaux des chaudières à va-
peur, les fours à réverbère employés au traitement métal-
lurgique de quelques métaux, les fours à poroelaloe, à
faïence, les calorifères, etc. Tantôt le combustible est
mélangé avec la subsunce à caidner on en contact Im-
médiat avec elle, comme il arrive dans les hants-foa^
neaux, les fourneaux à cuve, etc. Dans fan et Tantre
cas, on utiUse et la chaleur ravonnante et la ebaleor
entrahiée par les gaz et les produits gaseox de la com-
bustion. Cette dernière est employée dHine miniers d'au-
tant plus complète que les gaz et produits gazeux sont
moins abondanu, qu'Us ont été mieux dépo^iillés de la
chaleur qu'ils ont prise en traversant lo foyer et qu'ils
sont versés plus froids dans l'atmosphère. Le dépoofllo*
ment, toutefois, ne doit Jamais être complet ; la combus-
tion n'est possible, en effet, qu'à la condition qu'une so^
Usante quantité d*air afflue au foyer. Or, cet afllux d*air
est déterminé par l'aspiration que la légèreté relative di
COM
549
COM
h colonne de gai chauds produit dans la chemiDéo ou
lo haut-fouroeau, et cette aspiration elle-même est d'au-
tant ploa grande que la clieminée est plus haute et que
la colonne gaicwise y possède une température plus éle-
vée. Le refroidissement trop rapide des produits de la
combustion «ffre un autre inconvénient. La plupart des
combustibles, avant d*avoir atteint la température élevée
néœBsaire à leur combustion, éprouvent une décomposi-
tioo plus ou moins profonde; ils ditliUent une plus ou
moins grande quantité de produits gazeux formés presque
en totalité de carbone et d'hydrogène. De ces deux der-
oières substances, Thydrogène exige, pour brûler une
température moins élevée que le charbon, et toutes les
fois ou que la température est trop basse o« que la quan*
Uté d'air affluente est trop faible, c'est lui qui brûle le
premier. Le charbon se clépoee alors tous forme d'une
poussière ndre très-légère, très-divisée, qui forme la
fumée. Toute production de fumée dans un fover entraîne
doDc Qoe perte de combustible qu'il faut tâcher d*éYiter
ptroela même qu'elle constitue une perte et aussi à cause
des inconvénients d'une autre nature qu'elle entraîne
avec elle. L'excès d'air ne suffit pas pour atteindre ce
résultat, et d'uUcurs il augmenterait la quantité de cha-
leur perdue entraînée par les gaz.
De nombreux systèôaee, appelés fumivores^ ont été
proposés pour empêcher la fumée de se former, sans
qa'ancnn d'eux ait encore résolu la question d'une ma-
nière complète. Dans les foyers de fourneaux ordinaires,
l'air afflue par-dessous, l'alimentation se fait en jetant
du combustible oeuf sur la grille par-dessus le combus-
tible embrasé. Le premier se trouve tout à coup exposé
i une très-forte chaleur qui en opère la décomposition ;
ies hydrogènes carbonés qui s'en dégagent abondamment
oe rencontrent plus pour brûler que Pur qui a traversé le
brasier, qui s'y est dépouillé d'une grande partie de son
oxjgèoe pour se charger d'acide carbonique on d'oxyde
ée carbone et qui s'est, de plus, refroidi par son contact
avec le charbon neuf et encore noir. Leur combustion
est donc incomplète : leur hydrogène seul est brûlé ; leur
charbon s'en ?a en ramée. Tous les appareils fùmivores
oQt plus on ffloiua pour objet de reuTorser la marche de
l'air et des produits gazeux dans le foyer. L'air y mar-
chant dn cnarboD Deuf au charbon Incandescent, les
hydrogènes carbonés mélangés avec de l'air pur traver-
sent un espace fortement chauffé et B*f brûlent complè-
tement. Ce ^ptème, dit à flamme renversée^ est excel-
lent en prinape; il présente seulement dans la pratique
quelques difficultés d'application qui en restreignent l'em-
ploi n est cependant employé depuis plusieurs années
d^ dans les fours à porcelaine ou à faïence Ane, où la
ûimée pourrait altérer ies produits soumis à la cuisson,
dans ks fours où les matières soumises à la distillation
«ècbe ne doivent pas recevoir le contact de l'oxygène de
l'air; on commence à en faire nsase dans les fourneaux
des machines à rapeur et même dans les cheminées de
DOS maisons d'habitation. Dans les fours à réverbère et à
poddier, la température du four en pleine activité est tou-
ionrs assez élevée pour que la combustion des produits
gaieax soit entière ; il ne s'y produit pas de fomée ; mais
comme la quantité de chaleur entraînée par les gaz est
énorme, il Caut réduire le plus possible le volume de
ceoi-d; aussi l'air en excès ne s'y élève- t-il qu'à 7 ou
S p. 100. Dans quelques usines on parvient à utiliser 80
M 40 p. 100 de cette chaleur perdue en plaçant entre
le (onr et la cheminée des chaudières à vapeur qui ne
K^oeot pas d'une manière sensible le tirage et la marche
de l'opération principale.
Dans on certain nombre d'opérations industrielles, on
^ surtout pour but de produire en un point donné une
^pératore extrêmement élevât tels sont les fourneaux
^ ^rgeu les fonderies, etc. Dans ce cas, au lieu de ra-
tionner l'air du foyer, on l'y projette avec plus ou moins
de violence an moyen de soufflets ou de machines souf-
fimtu de diverees natures. En réglant convenable-
ment la force du vent et en employant certains
combustibles, tels que les escarbilles (cokes en petits
vagments), M. Deville est parvenu à produire une
chaleurassezintense pour fondre du platuie et d'autres
substances qui iusque-là avaient résisté aux plus vio-
lentt feux de forge (voyez Combustibles, Chemines,
etc.). p^ j)^
CoMBDsnoii H0MA1NI SPONTANÉB (Médecine). -^ On
nomme ainsi la combustion ou Tincinération rapide du
corpa^bumain par Teifet d'une cause qui nous est incon-
nue, msis qui parait dépendre d'un état particulier de
lorgaaiaoïe. Ce phénomène, nié pendant longtemps, at-
tribué ensuite à des causes surnaturelles, a été enfin
étudié et mis en lumière par Lecat, Vicq-d'Azyr, et sur-
tout par MM. Lair et Kopp de Hanau dans deux disser-
tations intitulées, la première : Essai sur les combustions
humaines^ etc. hhB, Paris, 1800, par Lair ; et la seconde.
Dissert, ae causis combustionis spontaneœ, etc. In-8,
Jene, 1800, par Kopp. Quoi qu'il en soit, on ne l'a guère
observée que chez des vieillards adonnés à l'ivrognme et
dont le corps était pour ainsi dire imprégné de liqneiu^
spiritueuses. Deux opinions ont été émises^nr la manière
dont l'accident se produit : les uns pensent, avec M. Lair»
qu'il faut Tintervention du feu poor la déterminer; d'au-
tres, avec M. Kopp, la croient inntile. Le corps brûle
avec une flamme bleu&tre, peu vive, que l'eau active
quelquefois au lieu de l'éteindre et qui ménage le plus
souvent les matières combustibles qui sont auprès; il ne
reste pour résidu qu'une suie épaisse, grasse, très-noire,
très-fétide et un charbon léger, onctueux et odorant.
COMESTIBLE (Économie domestique). ~ Substance
qui se mange ; épithète qn'on applique a toute matière
qui peut entrer dans l'alimentation de l'homme. On a
aussi ajouté cet a^ectif pour désigner, parmi des sub-
stances dont quelques-unes penrent être nuisibles, celles
qui peuvent 6tre nuui|ées ; ainsi on dit des chanmignons
comestibles, des roenier, des f^-uite ocKmestibtee^ elc
(voves AuMuns).
COMÈTES (Astronomie^ — Les comètes se meuvent
autour du soleil comme les planètes, mais elles en dif-
fèrent jMir leur aspect et par la natnre de leur moov»*
ment. Tandis que les planètes conservent à peu près la
môme distance au soleil, ce qui (kit qu'elles sont presque
constamment visibles de la terre, les comètes n'apparais-
sent que dans une très-petite partie de leur orbite ; elles
se déplacent rapidement dans le del et disparaissent en-
suite souvent pour ne plus revenir. Elles se présentent
entourées d'une nébulosité ou chevelure à laque^e dles
doivent leur nom et qui se prolonge fréquenunent en une
traînée lumineuse appelée queue. Ces astres ont été Ions-
temps regardés conmie des météores ou de simples phé-
nomènes atmosphériques. Tycho-Brahé. le premier, con-
clut de la petitesse de leur parallaxe qu elles étaient
très-loin de la terre, plus loin que la lune. Kepler croyait
qu'elles décrivent dsns le ciel des lignes droites. Enfin,
Newton, ayant trouvé qu'on corps soumis à l'attraction
do soleil peut décrire non-seulement one ellipse, comme
les planètes, mais une branche d'hyperbole ou de panh*
bole. Jugea que les comètes pourraient bien être dans ca
dernier cas, ce qui expliquerait pourquoi certaines co»
mêles, après s'ôtre montrées dans le voisinage du soleil»
peuyent ensuite disparaître pour toujours.
En réalité, les comètes sont des astres permanents,
comme les planètes, et décrivent comme elles des ellipses
dont le soleil occupe un foyer ; nuds ces ellipses sont très-
allongées et disposées d'une manière quelconque dans
l'espace, c'est-à-dire que leur inclinaison, par rapport à
l'écUptique, est quelquefois fort grande et leur mouye-
ment peut être rétrograde^ tandis que celui des planètes
est to^loors direct.
Les comètes ne paraissent pas être lumineuses par
elles-mêmes ; elles nous réfléchissent la lumière du soleil.
Pour être visibles, il faut qu'elles ne soient pas trop loin
du soleil ni de la terre. Gela explique pourquoi nous na
les apercevons que lorsqu'elles sont dans le voisinage de
leur périhélie. Sitêt que la distance aa soleil dépose
deux ou trob fois c»lle de la terre, on cesse de les voir i
ce n'est donc que dans une très-petite partie de leur or-
bite et pendant un temps assez court qu'il est possible
de les observer. Cet intervalle suffit rarement jrâur dé-
terminer avec exactitude l'orbite de la comète ; si l'el-
lipse qu'elle décrit est très -allongée, l'are observé ne
diffère pas sensiblement d'un sre de parabole qui aurait
le même foyer et la même distance périhélie. On peut
donc approximatlTement dire que le mouvement des co-
mètes est parabolique^ bien que peut^tre aucune comète
n'ait réellement décrit une parabole.
Quand une comète apparaît, les astronomes en calcu-
lent les élémentrytaraoûliques, ce qui exige trois obser-
vations de l'astre. Ces éléments sont au nombre de cinq :
la longitude du nœud, l'inclinaison, la longitude du pé-
rihélie, la distance du périhélie, l'époque du passage au
périhélie.
Sur les sept à huit cents comètes dont l'apparition a
été mentionnée, il n'y en a guère que deux cents dont les
éléments soient connus et inscrits dans les catalogues
(voyez V Astronomie d'Arago, et le Catalogue d'Olbers).
Mais, depuis rinyentioQ des lunettes, le nombre s'en ao-
COM
550
COM
crott trè»>rapidement, car la plupart sont invisibles à
l*œil nu, et il n'y a guère d'années où l*on n*en découvre
plusieurs.
Lorsqu'une comète a accompli sa révolution elliptique
autour du soleil et qu'elle revient au périhélie, son appa-
rence physique a généralement changé ; ce n'est donc
pas à son aspect qu'on la reconnaîtra, mais bien à ses
éléments qui diffiîrent peu de ceux on'on a déterminés à
sa précédente apparition. C'est ainsi que Halley, astro-
nome anglais du xvii* siècle, ayant calculé, d'après les
méthodes de Newton, les orbites d'un grand nombre de
comètes, fut frappé de la ressemblance des éléments de
la belle comète de 108*2 avec ceux des comètes observées
en 1607 et 153f. L'intervalle de ces apparitions succes-
sives étant d'environ 76 ans, il annonça le retour de la
même comète pour la fln de 1758 ou le commencement
de 1 759. Elle est, en effet, revenue au périhélie le 1 2 mars
1750, et encore une fols depuis, le IS novembre 1H35.
Le tableau suivant, extrait du Catalogue des comètes^
montre comment se conservent d'une apparition à l'autre
les éléments paraboliques de la comète de Halley,
ummi
acmiiM
UniTUi
da périkéUt
liflàKB
péribéli«
IBIJ
da
1581 toAt 25
1607 oet. 26
1681 Mpt. 14
1759 mars 12
1888 ouv. 15
45»,30'
48O.40'
8lo.ll'
83«.50'
55o,|0'
17»,00'
n«,<2'
17«,45'
l7o,87'
30l«.12'
80l«,38'
301«,56'
303^10'
80K82'
0,580
0,588
0,583
0.585
0,587
Rétrogr.
La durée de la révolution étant connue par l'intervalle
de deux passages consécutifs au périhélie^ on en conclut
le grand axe au moyen de la troisième loi de Kepler, en
la comparant au grand axe de l'orbite terrestre et à la
durée de l'année ; les lois de Kepler se vérifient en effet
cbex les comètes comme chez les planètes. Pour la co-
mète de Halley, ce demi-grand axe est 18 environ, en
prenant pour unité la distance movenne de la terre au
soleil, et comme sa distance périhélie est à peu près |,
la distance aphélie est 85 1, ce qui dépasse peu le rayon
de l'orbite de Neptune. Cette comète ne sort donc pas
sensiblement de notre système planétaire.
Comète de Encke^ ou à courte période, — I^a comète
de Halley n'est pas la seule dont la périodicité ait été
constatée fin I8i8, Enoke, de Berlin, reconnut la pério-
dicité d'une comète découverte par Pons à Marseille.
Elle accomplit sa révolution en 3 ans et | ou en 1 200 jours
environ* Son mouvement est direct, son ellipse, inclinée
de 13« snr l'écliptique, a une excentricité égale à 0,849.
Sa distance moyenne an soleil est 2,3; sa distance péri-
hélie, 0.33; sa distance aphélie, 4,07. Elle traverse donc
les orbites de Mercure, Vénus, la Terre et Mars, mais
n'atteint pas celle de Jupiter. Elle n'a pas de queue et
se compose d'un noyau environné d'une nébulosité. On Ta
revue en 182?, 1825... et enfin en 1855, IM58, 1861.
Comète de Biéla. — Cette comète, découverte en 1826
et reconnue périodique par Gambert, accomplit sa révo-
lution en 6 ans \, Son mouvement est direct ; sa distance
périhélie, 0,87 ; sa distance aphélie, 6,33; son demi-grand
axe, 3»6. Elle n'est visible qu*au télescope et n'a pas de
queue. A son apparition de 1846, elle a présenté un phé-
nomène très-singulier : après l'avoir vue d'abord simple,
comme dans les apparitions précédentes, on la revit dé-
doublée^ c'est-à-dire divisée en deux autres comètes iné-
fales, très-Toisines Tune de l'autre et continuant & décrire
peu près le même orbite que précédemment Elle a
reparu en 1852 et était encore double.
Comète de Paye. — Découverte à l'Observatoire de
Paris par M. Fave, le 22 novembre 1843. Son mouvement
est direct; sa distance moyenne, 3,812; la durée de sa
révolution, 7«*',4. Elle a reparu au commencement de
1851. Sa distance périhélie est 1,69; sa distance aphélie,
5,00.
Comète de Brorsen, — Découverte en 1846; sa période
est de 5«>*,6. Elle a été revue en 1857; à son retour
de i851, on ne l'avait pas aperçue. Sa distance périhélie
est 0,65 ; sa distance aphélie, 5,64.
Comète de d'Atreit, — Reconnue périodique par Yvon
Viflarceap en 1851, elle a reparu à la fln de 1857. Son
demi-grand axe est 3,5; sa distance périhélie, 1,2; la
durée de la révolution, C»«,44.
Ces six comètes sont les seules dont le retour régulier
ait été reconnu ; la première exceptée, elles ne présentent
de remarquable que cette périodicité. H en est quelques
antres dont le retour est probable. Telle est eo psHico-
lier la comète de I5.S6, dite de Charlef-Qmnt, qni dei^it
revenir avant 1860. On a cru un moment la reconna>tr«
dans la comète de 1861 ; mais cette opinion a dA être
abandonnée et jusqu'à ce moment elle n'a pas eocore
reparu.
Perturbation des comètes, — En traversant le sjrstèmi
planétaire, une comète peut s'approcher aaseï d'une pla-
nète pour queTattraction de ce corps influe sensiblement
sur sa marche et l'écarté de l'ellipse qu'elle décrit aotoor
du soleil. Ainsi la comète de Halley est troublée dam
son mouvement par Jupiter et Saturne ; et lorsque Oaii
raut fixa le retour de cette comète pour le milieu d'a-
vril 1759, il avait eu soin de calculer l'action des grosse
planètes sur les éléments de l'orbe elliptique. Ce sont ces
perturbations qui font que l'intervalle de deux passagfi
au périhélie, ou la durée de la révolution, n'est pas too*
Jours la même, mais varie entre 75 et 76 ans. Pour chaque
comète, il se produit des effets du même genre dos aox
planètes dont elle s'approche, et on a même cherché à
en tirer parti pour calculer la masse de Mercure d*aprts
les dérangements qu'elle cause dans la marche de la co-
mète périodique d'Encke.
Mais l'effet de perturbation va bien pins loin dans ce^
taint cas ; Il peut dénaturer complètement l'orbite de la
comète et même l'enlever au système planétair^ Ceit
ce qui est arrivé pour la comète de I>»ell. Cette belle co-
mète fut découverte par Measier en Juin 1770. Leiell,
en i776, calcula ses éléments et lui trouva une période
de 5***,5. Malheureusement, on ne l'avait pas obse^
vée en 1776; on ne la revit pas davantage ao passage
suivant, en 1781, bien qu'alors on la cherchât avec aoiii.
Or, en examinant attentivement la marche qu'elle avait
dû suivre dans le oiel, Lexell reconnut qu'en août 1779,
elle s'était approchée beaucoup de Jupiter : sa distance
de cette planète n'était alors que rf? de sa distance as
soleil. L'action de Jupiter^ devenue prépondérante, aviil
donc altéré complètement le mourement de la coinète et
l'avait empêchée de revenir au périhélie en 1781. H m*
connut, de plus, qu'en mal 1767* la comète avait anasi
passé très-près de Jupiter, qui en avait modifié l'orbite.
De sorte qu'après avoir donné à la comète sa courte pé*
riode de 5 ans |, c'est encore l'influence de Jupiter qal
nous l'a peut-être définitivement enlevée, car on œ l'a
plus revue depuis lors.
Constitution physique des comètes* — Ces astres pr^
sentent des formes et des apparences très-variées. Cest
ordinairement une nébulosité dont la partie centrale,
plus brillante et plus condensée, porte le nom de noyas.
Leur volume peut être énorme : la comète de 1811 avait
1 000 lieues de rayon. Malgré cette immense étendue, Iftff
masse est très-faible, car on n*a encore constaté aocaoe
action sensible des comètes snr les planètes, tandis
Su'elles-mêmes subissent des perturbations très-consi*
érables. 11 faut donc que leur densité soit aussi extrê-
mement faible. Cette conclusion se trouve confirmée par
le fait qu'on a vu de très-petites étoiles briller sans sfTai-
blissement sensible à travers des épaisseurs de lostière
oométaire de plusieurs milliers de lieues. Il Daudrait donc
les considérer comme des amas de vapeurs légères; mais
les gas et les vapeurs réfractent la lumière. Or, oo n'a
Jamais observé de réfraction sensible dans les ravonsls*
mineux qui ont traversé une comète On pourrait les coi»
parer à un tourbillon de poussière dont dianue grais
nous réfléchit de la lumière du soleil, tandis qu à traven
leurs interstices peuvent passer sans altération les rayons
des étoiles situées par derrière. Cette manière de conce-
voir la constitution des comètes tend à les rspprocher
de la lumière sodiacale dont l'éclat présente, en elfet,
quelque analogie avec celui des comètes et oui probabl^
ment n'est pas une atmosphère gaseuse, mais no eoseo-
ble d'astéroïdes très-petits.
Cependant, si rare que soit la matière cométalre,elle
n'en obéit pas moins à l'action du soleil et à l'attractioQ
de ses propres molécules, ce que prouve la forme globo-
laire qu'elle affecte toujours quand elle est éloigna ds
soleil. Mais lorsqu'elle s'en rapproche, son éclat aoéniente
et sa forme s'altère. La nébulosité s'allonge dans le sens
de la droite menée au soleil, et cet allongement dégénère
en une queue ou une traînée lumineuse. Le plus sourent
il n'existe qu'une queue et en général dans la direetios
opposée au soleil, suivant laquelle la matière cométaire
semble s'écouler comme si elle était repoussée «par le so-
leil. Les queues ont qMpIqucfois une très-grande longuen^
Celle de la comète de 1680 occupait dans le ciel un arcde
90*,et sa longueurétaitde 84 millions delieueSfC'est-àHlM
COM
551
COH
ItdisUoee de la terre ao Bolell. La comète de 1848 était
eocOTe ploe longue. C'est ordinairement après le passage
aa périhélie, lorsfiQe la chaleor solaire est dans toute son
intensité, que la queue atteint sa plus grande dimension.
.Uors encore elle est à Topposite du soleil; elle précède
donc la comète, tandis qu'elle la suivait avant le passage
au périhélie. La chaleur due au rapprochement du solâl
doit quelquefois être énorme. Ainâ la comète de 1843 a
passé à une distance de la surface du soleil égale an V^ de
son rayon seulement, et la comète de 1688 passa encore
plus près. Il est vrai qu'alors le mouvement est excessi-
vement rapide, et la comète de 1848 ne mit oue deux
heures à décrire un arc de iBO^ autour du soleiL
A mesure que la comète s'éloiçne. elle perd de ion
édat, sa Quene diminue, pub elle devient invisible à
Toeil et enfin au télescope. Si la comète est périodique, à
flon retour elle peut avonr éprouvé de grands changements
d'intensité. Ainsi la comète de Halley, en 1456, répandit
la terreur parmi les populations : sa queue avait CÛ* de
longneor; en 1683, elle n'avait plus que 80*$ en t7S9,
la qoeue fut presque invisible; en 1835, au contraire,
elle atteignit 30*. On ne peut donc pis dire que cette co*
mète va en s'allkiblissant Du reste, pendant les quelque!
mois de son apparition, elle a éprouvé des changements
de forme et d'éclat très-remarquables non-seulement dans
la queue, mais dans la partie opposée ou la /^e,qui se
compose du noyau et A la nébulosité on chevelure.
La comète de DonatI, qui a brillé dans le de! pendant
l'automne de 1858, a prâenté également des apparences
ti èfr-remarqnables : on les trouve décrites dans les diverses
ooaummlcations auiqudleB elle a donné Hen et qui ont
été insérées dans les comptes rendus de l'Académie des
sciences. Nous citerons en particulier les travaux de
M. Faye et les recherches snr les atmosphères des comètes
inaérées dana le tome Y des Amialei de POUervatoire de
n est asees difficile de rien dire de préds sor la cons-
titution physique des comètes, tant elles ont présenté de
vsriéeés : les queues peuvent être droites ou courbes,
d'égale lar^ur ou en éventail, multiples, etc. La tèle
est dreulaire ou déprimée vers le soleil, munie d'ai-
grettea, etc. On comprend cette diversité presque infinie
de formes, si Ton réfléchit que cet amas de poussière ou
de vapeur cesse de former un q^tème sitôt oue l'action
solaire l'emporte sur les attractions mutuelles oes diverses
moléonlcK. Dès lors, chacune d'elles continue à décrire sa
parabole autour du soleil indépendamment de toutes les
antres ; plus tard, en s'élolgnant do soleil, elles peuvent
se réonir de nouveau et reconstituer une nébulosité co-
métalre.
On s'est souvent préoccupé des eflets que pourrait
pradnire la rencontre de la terre avec une comète. Plu-
sieun de ces astres se sont beaucoup approchés de noust
ainsi la eomète de Lexell s passé a six fois la distance
de la lune sans qu'il en soit rien résulté. On n'a observé
ni marées extraordinaires ni dérangement dans la marche
du sdleO ou de la lune, n n'y a donc pss lieu de s'occu-
pa de rinfluence que les comètes peuvent avoir sur notre
^ofae on sur les autres corps du système solaire (voyes
Airaonown). E. R.
COMMANDEUR (Zoologie). — Nom donné à un oiseau
du KBnre Troupiale^ ordre des Pateereaux^ à cause d'une
taÀ rouge qu'il porte sur la partie antérieure de l'aile.
Cesl Victerus pterophcmicew de Brisson, Oriolu» pAœ-
nkeiu de Linné (voyes TaouriALs).
GoMMAnoBoa (Baomb do) (Matière médicale). — Vcjîh
Bauvb.
OOMMÉLYNE (Botanique), Commelyna^ R. Br. —
Gemrt de plantes de la famille des Commélynées (voyes
ee mot) à racines vivaces, pédoncules axillaires ou tei^
annanx. De l'Amérioue du Sud. La C. tubéreuse (C. tube^
ntMO, Lin.) du Mexique; tige droite, articulée; feuilles
o^les, lancéolées; elle donne de Juin à septembre des
flesrs d'un beau bleu, réunies dans* une feuille en forme
de mthe. Cultivée en France.
CÔMMÉLYNEES ou CoMMiLTHAciss (Botanique). —
Famille de plantes Mimocotyiédones à périsperme amy-
lacé. Caractères : calice et corolle à 3 folioles chacun ;
6 étaroines; anthères à deux loges; ovaire libre et sessile,
à 8 loges renfermant quelques ovules. Le fruit est une
espsnfe enveloppée d'cmUnaire par le périanthe, qui de-
vient quelquefois charnu. Ce sont des herbes à tige noueuse
srroodie, à feuilles alternes, engainantes & leur base. Leurs
fleurs sont ordinairement ré^lièros, jaunes ou bleues.
Ces plantes habitent les régions tropicales du globe. On
en rencontre aussi un petit nombre en Australie. Les
rfalsomes de plusieurs sont asses ffkuknti. Genres pria*
cipaux : Commélyne^ Éphémère^ Cyanotide*
COMMÊMORATIF (Médecine). - Qui rappelle le son-
venir. Circonstanceê comrnémoratwee ; ce sont toutes
celles qui ont précédé une maladie, dont le médecin doit
s'enquérir avec soin et qui peuvent avoir une grande
valeur pour établir le diagnostic et te pronostic. Les
tignei commémoratifk sont ceux que le médedn puisa
dans l'examen attentif du malade t ainsi les traces on
stigmates laissés par des affections précédentes, les dif-
foranités plus ou moins marouées, naturelles ou acciden-
telles, etc., qui peuvent réclairer snr les causes des ma-
ladies et leur gravité.
COMMISSURE (Anatomie). — On appelle ainsi le point
de contact où deux parties se réunissent ensemble ; ainsi
la commissure des lèvres indioue les deux points où elles
se Joignent vers les Joues ; on dit de même la commissure
des paupières, etc. On donne encore ce nom au moyen à
l'aide duquel deux parties d'un organe se trouvent jointes
ensemble; ainsi les coromissiu*es du cerveau sont deux
p^tes bandelettes médullaires qui unissent l'un à l'autre
ses deux hémisphères en avant et en arrière. L'une est
située en avant, l'autre en arrière de l'adossement dos
couches optiques.
COMMOTION (Médecine), du latin eommovere^ ébran-
ler. — En chirurgie, on donne ce nom à un ébranlement
communioué à un organe par une violence extérieure
dont l'action, ordinairement indirecte, produit des chan-
gements peu appréciables en apparence. Le premier eflTet
de la commotion est une sorte de stupeur, d'aflaiblisse-
ment ou même de suspension dans les fonctions de l'or-
gane, puis à la suite une réaction avec congestion, afflux
sanguin plus ou moins considérable. La commotion du
cerveau^ produite souvent par une violence extérieure,
une chute snr les pieds, sur le siège, détermine les éblouis-
sements, la stupeur, la perte dea mouvements, Quelque-
fois la paralysie et même la mort immédiate, bans le
premier moment de la commotion. Il font relever les forces
par des stimulants et n'avcdr recours aux saignées et aux
autres aotiphlogistiqQes que lorsque les qmiutémes de
congestion sanguine se manifestent.
COMOCLADIE (Botanique), Comocladia^ P. Brown,
du grec komé^ chevelure, et kladoe^ rameau ; allusion
aux rameaux de ce cenre qui sont touflbs et effilés au
sommée — Genre de plantes de la famille des Ancf
cardiaeéét, tribu des Pùtadéee. Il comprend des arbres
ou des arbrisseaux diolques renfermant un suc corrosif
vénéneux. ïl suffit de toucher quelques instants ces plantes
pour que des pustules se lèvent sur la peau. C'est parti*
culièrement dans les Antilles que ces vitaux dangereux
croissent spontanément. Les indigènes empoisonnent sou •
vent lenrs flèches avec le suc des comocladies. On exagère
sans doute en prétendant que le séjour prolongé sous ces
arbres peut donner la mort
COMPAS (Géométrie). ^ Instrument principalement
destiné à décrire des drconférenœs. Il se compose de deux
branches à charnières mobiles l'une sur l'autre de ma-
nière à pouvoir s'écarter plus ou moins à volonté ; ces
branches sont terminées par deux pointes d'acier trlau-
Slaires que l'on appeUe pointes sèches ; une d'elles n'est
6e au reste de sa oranche oue par le moyen d'une vis
de serrage, ce qui permet de 1 enlever pour la remplacer
par une tige portant un crayon ou un tire-ligne. Le com-
pas sert aussi à mesurer des longueurs; quand il est
borné à cet usage, les deux pointes sèches sont fixes.
Compas de réduction. — Compas dont la chamièrt
est mobile et peut glisser le long des branches dont les
deux extrémités, pour chacune, sont armées de pointes i
une petite échelle indique le rapport qui existe entre la
longueur des branches au-dessous de la charnière et au-
dessus; il est le même oue celui qui existe entre la dis-
tance des pointes inféneures et celle des pointes supé-
rieures ; il en résulte que si ce rapport est 8, toutes les
fois que Ton prendra sur un plan une longueur avec les
pointes inférieures et que l'on portera sur une ligne la
distance des pointes supérieures, on aura une longueur
trois fob plus petite que la précédente. Cet instrument
sert à construire des figures semblables.
Compas sphériaxte. — Compas dont les branches sont
courbées de manière à pouvoir embrasser une portion de
sphère. On s'en sert pour décrire des circonférences sur
une sphère pleine.
Compas à balustre, — Compas dont les deux extré-
mités s'écartent ou se rapprochent au moyen d'une vis,
ce qui permet de conserver bien exactement la même dis-
tance entre les pointes.
COM 51
COHPBNSATEDR, PoMU coMPOMt, BàLANCm soa-
nwi (Phyiiqne, HéciDique). — Pendute ou tMlinder
dont la muche (M randiw fadipudanta dca TtriUionB
de i« tempéruare.
la r»pidiU de« wdUatiaai du balaoder d'une horloge
ou d'ona montre dâpend des dimentions de ce baleacwr
(Tojei P«i«eiiii)i tfun autre «H*, tout )ea emp» lont
Impreuionnti plei ou moini par la chaleur; Us m dila-
tent quand leur letapdratnre monte i leun disienaioiu
diuiinoeet, au eoDtnJre, quand leur ten^térature btine.
On conçdt dèe lora que la marcbe de noe pendotee en
toit trouUée dana m régularité et qu'on ait cbercbé A
obvier i cet inconTéident par la competuafion dn balan-
ciere. Dm pendule bien rtalée en été iTancera cr btrer,
et iMproqnenwnt.d «on balaïKier n'wt paa can]peD«&
Cimpenaattur i co*e ou à grii. Pendule de Leroy.—
La eompeniaUon de» balander* t'obtleat le plaiaoureot i
l'aide d'uDe dispoailiaa proposée par
JnHen Lenqr. U lentUleO esl nupea-
doe à rextrémlté d'où cadi« m gril
lÈlement, lei onee en fer A,B,C lee
aotiee en laiton a, i, alternant entre
eltet ainti que l'indique notre Bgai*.
L'eiptrienw a uontrt que le oulTre
■e dilate beanconp jdus que le (er
ton» nnflueon é^ de la chaleur.
Supptaon* done que la températoie
monte t lei tigee de fer «'allonBerent
et la lentille deecendra; mali par
l'eCbt de la dilatation dn cuiTre,
ClDi grande que celle du Ter, itn eflët
iTene •« produL-a, et ii lei Ion-
guenta sont conrenaUea, le centre
de la lendUe, on pliia eiactement le
centre d'escillatton (Toir PaneeLi),
■era iDTBiieble. Pour oltlenir ce
t^tultat, il but au midna neuf 11-
gea; on pent f parrenir cependant,
même avec trois tigei, maie il Tant
aloT* tain interretnr dee lef iert qui
ne loat gabre employas qne dans lee
appareils d'une trËa-grande prdci-
aion on remplacer le cuÏTre par le
aine qui «e dilate beaucoup plu*.
Compenialeur de GroAam. — Ce
compenaateur, qui sembla re|n«Ddre
faveur, se compoee d'une tige de Ar
r,f. NO. - î.nJul. u 0" ^'"OM 1 (/!f. Wi) porlMi <»■
^ La»]. pendue i «on extrénlté Inrdrenre
deux Tatea q^llndrlquei en verre h, b
contenant do mercure. Lonqne laiemp^^ture monte, la
lige s'allonge et lea Tiwe deeoeodent; mail commele Dwr-
cureiedilate beanconp plua qne le
verre, ili'âKredamh flacon d'une
in entité qui peut ^sémenl compen-
ser l'abainement deceloi-d. Cecom-
penKatenreat de toue le plut simple,
mais il a rincoavénieDlid'élre fragile.
Un autre compensateur encore
plus simple consisie i Conner la tige
du balancier avec une lune de sa-
pin du Nord léchée au four, impré-
gnée d'huile siccative et recouverte
d'un bon veruli et la lentille d'un
disque de aine appuyant par son
bord inféricnr sur un écrou porté
par l'extrémité inWrieure de la lig».
, Cette tige s'allonge peu parTelet de
la chaleur, tandis que la dilaiation
dn linc esl considérable. Les deux
dimpnsion* des deux pièces peuvent
donc être calculées de telle sorte que
Grmiiu. lion de lempéralnre. Dans ce cas,
le centre de la lentille reste tou-
jours à la même hauteur.
Compnwafrur dei chronométrée ou montres marinei,
— La dilatation du balancier circnlaire des montres
exerce enr leitr marcbe la même influence que la dilata-
tion des pendilles sur la marche des horloges. Il en ré-
sulte peu d'inconvénient pour les montres ordinaires que
l'on porte habituellement snr soi, dont la température
change peu et dont la marche, d'silleuri, n'est Jamais
d'une précision rigoureuse. Il n'en cet plus de même des
S COH
mcntrae marines dont on Mt en mer un coadnnsl «wp
pour déterminer la longitude du lieu au oa H tranie.
Lee balanden de eea moattee sont tortnés de deni, tnà,
on quatre rayons A, A partant de l'axe et sai.nirtmii^
desquels aonl Bxët par une seule de leon <ntiéiiiiiéi ig-
tant d'arca de cercle métalliques. Chacun de e«s arei IC
eetfonné par deux petilea
lamet de Ter et de cuivre
aoudéee entre ellea dans
le sens de leur longueur,
le fer k l'intérieur, le
cuivre au dehora. De pe-
tites massée de cuivre D
sont de plus vissées près
des extrémités de ces
lame*. Voici quel eat l'eT-
tlet de cette dispoeition.
- ind la -
monte, les rajout i
longent et lea area s'ein-
gneut du centn par
lear extrémité fixée aox
rayona ) mais oooune le
cuivre ae dilata plot qne le fer et qnMl est placé (née-
hors, chacun dea ares le coaiiw davantage et un ntii;
mité libre b« rappn>ebe, an contraire, du centre, ce qu
permet d'étabUr la compensation. La dlspo^UDO ta mé-
taux dani la* area metalIiqiHS eat tonveot cooiniR i
celle qui vient d'Mro indiquée. Le enivre est en iHm.
le 1er en deben. Dana ce cas, l'extrémité libre de ditqi»
treoTipiiieaar r«itrémi(ëdnray«n voisin et cha^M (•■
Ute masse eat flxde ven le milieu de l'arc. Vtn»»
dressa, an contraire, par une élévation de lempétaUit
Sa partie moyenne et le poids qu'elle porte se nrp^
chent donc du centre du balanciar, oe qui pndr't «
mémo eflét.
Par l'empli convenable de cea diven moyens, m ni
parvenu à rendre la marcbe de nos horlogta si bmub
de précision wmpiétHnent indépendante dM ù»^
menit de température ; mais noua devons ^ea» fi'u
grand nombre de not pendulei de cheminée psnâxK
compensées, tandis qu'il n'en eat rten, les ti«s ds fcrc
de cuivre dont on compoee lents lHlander*nét>iitp°>
disposées eomme il convient pour obtenir ce rénlut-
CoHPtasitTEDa uaNinooi (Pbyeiane).— AppsreS»'
vaut A évaluer en mer l'influence dea brsqni tnaai'
dans la confection ou le chaigenaat d'un aavir« ter Ii
marcbe de la bouMole. Cette inOuence eet, sn elci, wn-
vent aiaea Girte pour Indnira ta erreur dues nim»
tria-ienaible dans l'appréciation de la dlrectloD ta:n>
par le navire.
Le compeoaatenr imaginé par H. Baitow sa tewM
d'un dbque de 1er fixé par son c«itre i l'extrémliéii; >im
usage, déterminée par IktooDeuaiit, deieuswo^"
le ditqua produise i lui .
teul nue déviation de l'ai-
guille aimantée teale i
celle qui provient de l'ac-
tion du bitinent tout en-
lier. Le compensalMirélant
enlevé , si l'on trouve ,
par exemple, que l'aiguille
de la boussole fait avec
l'axe du bitlment un angle
de ib' et qu'en mettant le
a>mpensatttir an place cet
angle devienne ne 41*, 3
de plus, c'est que le luv^
dévte l'aiguille de i; et -,-,,_ ,«..-1-'
que, par conaéquanl, l'ange ^' ^h"»^
réellement fermé par l'aie „
dn navire e( te méridien magnéUqoe n'est ifoeie**^
Cet ingénieux appai«il pouvut être considéré uoibe
suOhant k l'époque où le fer n'entrait qee d'onent^
accidentelle dans la confection des navires; iHii '°'
Jourd'bul, k raison de la masse énorme de ferqn' V'
quelquefois, on ne peut attendre de lui qu'ont»»!*'*
saiion très- défectueuse. .
COMPÈRE LoaiOT (Médedna). - On donne viill»^
menl ce nom k un petit furoncle des psupièM iW»"
oroe'er (voyea ce mot). , _„
COMPLEXUS (Analooile).— Nomdonnéàdew»^
clés dont les fibres sont enlrelacëu et entrsoi^l^.'! ""^
sections aponévroiiques au point qB'ilestdilto"""
COM 5
neoniwllrs U direction. Le Grand C, [TrtKhilo-occipi-
lùl. Chaos».] ya d(s apophyses trnnsverspa de» quulre
première* Tertèbr«a <Iu diM et des sii demièns du cou i
U bce poBtifrienre de l'occipilal. Il renverse la lËle en
iiTifcrB. Le Petit C. (rracAflo-nwMfoWien.Chiuss.) s'at-
tache ua ^lopliTnt inusTeriM des qastra dernières
Terifebres da coa. qoelquerols aux premières du dos et va
se terminer derrière I «pophyie msslolde, un peu au-
dcssoits do splénius de la tèle. Il porte la tèl« un peu eo
arrière et de cAlé.
COMPOSÉ [Botanique). — Se dit des orgsues de piau-
les qui sont fermées d'un plus ou moins grand nombre
de divisions. H est l'opposé de simple. Le bulbe formé
par la rtanîon de pluBiears capeni est dit Compote,
e dans l'ail cnltlvd. La fëniUe ost eompôiée lors-
porte plasienr* ttolloles ardcnlées snrQQ pétiole
1. Quelquefois le pétiole ne présente qu'une seule
roliole; mais si ccllo ci «st nr-
liculée, la feuille est également
dite ■ ■ ■■
«ulietsqnl portent des . ...
comme dus 1e« révlers el l'd-
pimède des Alpes. L'dpi dont
l'aie ert rMnlflé.l'aie et les ra-
mlflcition* couverts de fleurs,
est dit tumposé; ainsi l'ansé-
Tfaa bon -Henri, l'héliotrope
d'Europe et du Pérou, la Jou-
barbe des toits, otcprésenieat
ce caractère. Il en est de mène
du chaton dans le novar. Le
*t^ijL'*î*î5!î"!ï^ pédoncule est compoié quand
ib«rijj».a,„p^lK: g-^^ jj,(rt_ conuSTdMs les
Ombellilïres, le robinier faux
MaeJa, ta prunus padns ^fig. mA). Quand les pédoncules
d'une ombelle se divi^<.'m âtacuo i leur sommet en une
pHite ombelle on onibeltule, comme ta carotte, le pa-
nais, etc., l'orabelle eat dite atmjwit. Enfin, lea lleaie
•ont composées qnand elles sont réaides dans nu récep-
tacle commun (voyet funille de* Composées). Le* fruits
■ODI aussi dits quelquefois composés dans 1 aosna*, lei
eonîfères, etc. G — s,
CoMtMt [Chimtq). — Se dit de* corps lorniés par la
eambiiiaùoH de deui on plusieurs antres. L'eau est un
mapotf d'brdrogbDceld'oifgÈaei l'air n'est qu'un mé-
issjc faiote M «foirièM (voyes Cokbiiuisonb, Al-
iJuit', La* composé* «eut AùMirei, temaira, qjiafer'
*inrei.„,nivaDi qu'ils «mt fonoéa par l'union chimlqoe
M deui, treis, quatre^., eorp* différants.
COMPOSÉES (Botanique).— Famille de plantes fh'm-
lylfduaes GamopélaJet, t élamines périgynes, la ^w
cDQtidéraUa du r^ne TégdiaL ^ngéiiésieàt Lloné, Bpi-
^«ue symanlhérée de Jussieu, dasse de* Svumlhért/et
w qaelqaes aotoais. Ce que l'on prend géndralemeui pour
UDC Osnr dans le chardon, la marguerite et Isa plantes
analogues de cette famille est l'assemblage d'uDsqusniité
Ile petite* fleur* trto-diatinetM et très-eomplbics. Les
<?"i[>a«£e* «e dfatiunient, du reste, par des fleurs réu-
DiGsinr des réceptacles communs (royct CL[ii*NTHa) con-
•Uloant des capitule* ou ealathides (royea ces mots). Le
tipitule est dit homagame lorsqu'il est composé de fleura
loniei bemuphrodilee, on miles, ou famelles. Il est Mrt-
rajorw quand il prétente i l'eitérieur des Qeurs neuiros
oa femeUe* et à l'intérieur des fleurs hoimaphfodiles ou
°™|Le« Heur* SODE ou tubiileose*, et constituent les /!ru-
j^^ capitule eW^lvtnt/nixoufftKoùfequaiidilenest
ticiiulvenKDtcomposé),aQ formant de peiiie* langueties
appelées hçtdtt ou dttnintwota (le* capkubB qui en
■°» compote* aoni %u/AMMmt-/Toicii/et<x). Dansd'au-
°^ W.las capitales ont cesdeni sivte* de Iteun rëu-
î^ ' ^'^utirieur, qu'on nomme rnyofl. sont les ligule* 1
*} Intérieur, qu'on désigne sous le nom de disque, sont
« Hearonsi c'est ce qJon appelle des capitules rodrf».
^unaliitie «a «altce commua est composé de plosieun
^^ Le Kcepiacle présente une foule de earaciâres
^eomtibotnt i dUKieocler le* genres: calice adhérent
»» h limbe est souvent rdduit i de* soie* ou & nu rf>-
^ coralls iotérée an MMmnet du tube du calice, à
«OH 4-S lobé ou présentant i denU dans les lignlet;
r™;'» i aotbères londées entre elle» on un tubo qui
^^e le Mjle ; de U les mots ij/ngénèse [du grec son,
"*e,*owiible,et9rtiwmût,jenaiilei»ynon/fcrî[jim;
'^«nlAerot, anthère). Style divisé en 3 bruidw* stig-
3 COM
ni.t(iqiies ordinairement garnies de poils eolledeur* :
fruit sce, indélilKent, i une logp ci i une graine (alÈne),
surmonté d'arties, d'écaillé» ou d'une aigrette quelque-
fols plume use. Jussleo divisait les Composées en troisem-
braiichemenu : les Chicomcées, correspondant aux Semi-
/loteultUÊtt; ta* Cynant^itiales {CardtUleéu, Richard),
aux FlotOàlaise», et le* Corymbiférts, ani Rtuliéu. On
en avait «|oatd un son* le nom de Labiati flores ec com-
prenant le* Composé*» a fleorous bilabiés. Endlicber a
divisé le* ConuMsée* en troi* •ou*-fkmllle* : les TuMi-
flores (CorymSifères et Cyna-
roeép/iaiis.Jum.U caractditede*
par des capitules 1 fleurons tu
enfln hs laàiaiifloru. C'est à
peu prte la clasaillcation de
de Candolle et celle de Leasing,
dont non* eiposenmt le tableau
Elus loin. Chacune de ce* aou*-
imiU«a ou tribu* est diviséo
eu sectIoDs et sous-tribus, puis
en genres dont le nombre «t
coDsi dérable. Parmi ces se .tiom ,
lea principales sont le* Klhéro-
eosnées, les Eupaloriées, les Tui-
rilaoinét», les Asléruidées, les
Inuiées, les BupMhalmées, lea
Sétiécionidées, lea HéiianO,ées,
les HéU»iées,eHa. Cette famille
peu près neuf
mille espèces connues, c'e*t-
t-dii« le vingiième du règne
-égélalet plua -
laissait du ti
Ula a ét« te SI
ciassiflcstioDs d'où est résultée
sa division en nn ptnà nombre
detnba*etdeious-lribos.Nous .
renvoyons pour ce ntjet aux ou-
vrage* BpMlaui ci-après nom-
mé*. Les Composées sont répandues dans le monde en-
tier, parUtnt en aaseï Ibrta proportion. Abondantes dans
les ration* tempérées, elles diminuent sansiblemeol vers,
les péte* ou vers l'équsteur. En France, elles forment le
septième des végétaux phanérogames, Lea lubuliflores
et les labiatiBores abondent dan» l'Amérique et les ligu-
ipérée de l'hémisphtre boréal.
Quant aux propriété» de ces plaiitca, elles ne sont pas
en proportion de leur nombre. Quelque
elles, telles que l'acliillée, l'armoiïie, l'cupatoire, la ma-
tricaire, la camomille, sont amtrcs, fébrifnnes, stoma-
cbiques. D'autK* sont antbelmintitiues, diurétique», etfc.
COM
SS4
COH
ToBULlTLOBIf. .
laBUTlVLOBVS.
LiaoLirLORBS..
E* —
6t —
8« —
Irt tribu. Vemoniacéts. Ex.: Yemonie {fig.
605), etc.
t* — Eupntoriacées, Ex. : Cœleitine, en-
patoire, tuKÎIage, etc.
S« . Attéroldées. Ex. : Astère, aonée ,
conyxe, dahlia, pâquerette, verge
d*or, etc.
Sénécionidéei . Ex.: Soleil, œillet
d'Inde, armoise, àruica. chrysan-
thème, camomille, cinéraire, im-
mortelle, séneçon [fig» 606),aehil-
lée, etc.
Cynaréei, Ex.: Centaurée, char-
don, carthame, artichaut, souci,
bardane, etc.
Mutisiaeées. Ex.: Mutisie, ehapta*
lie, etc.
Nasiautiéet. Ex.mosoharia, trip-
lilion, etc.
Chicoracéet. Ex : Chicorée, salsifis,
pissenlit, laitue, laiteron, scorso-
nère , picride • crépiile , éper-
vière, etc., etc.
Tromaux monographiques : CassinI, Opiiscui. phyMoa,
1826-1834. — Robert BrowD, Transact. linn, soc. Loao.,
t XII. — Lessing, Syn, aen. compas. Berlin, 1 832. —
De Candolle, Observ, sur les plantes composées: — Ann,
du Muséum cThùt. ml., roi. XVI et XIX ; — Buli. soc.
philom., 1811 et 1812 ; — Mémoires pour servir à Phis-
toire du règne végétal (Composées)^ 1838; — enfin les
t V, VI et VII du Prodromus, G — a.
COMPRESSE (Médecine), du latin cofffrimert^ com-
primer. — Morceaa de linge, de toile on de coton, sans
ourlets ni lisièn», pUé en plasieurs doubles, ordinaire-
ment plus long que large, dont on se sert pour faire les
pansements. On en fait de formes et de grandeurs variées,
suivant les différentes circonstances dans lesquelles on
les emploie ; il y en a de longues^ de longuettes, de car-
rées, de triangulaires, etc. ; elles peuvent être fenétrées
quand elles ont une on plusieurs ouvertures plus ou moins
grandes ; découpées quand leurs bords sont plus ou moins
profondément divisés ; les croix de Malte sont des com-
presses carrées fendues également aux quatre angles. Il
y a des compresses graduées simples on graduées pris-
matiques pour servir à établir des compressions (voyes
Pansbmbnt)
COMPRESSEUR (Chirurgie). — On a donné ce nom à
divers instruments destinés à comprimer des nerfs, des
vaisseaux ou une partie du corps quelconque, soit pour
amortir la douleur, soit pour prévenir une hénoorragie
pendant ou après une opération, soit pour procurer l'ad-
hésion des parois d'une tumeur, d'une fistule, etc. On
connaît le compresseur ou tourniquet de J. L. Petit
(voyez Toorfuqoet), celui de Moore, modifié par Du-
puytren, celui de Bt^ll, etc.
GOMPRESSIBIUTÊ des cobps, CoMPaissiBiLiTft des
CAX (Physique). — Voyex ÉusncrrÉ.
CoMPaBSSiBfUTi DBS LiQoiDBS (Physiquo). — La com-
pressibilité des liquides, beaucoup moindre que celle des
gax, est généralement plus grande que celle des solides ;
cependant on n*a réussi que difficilement à la mettre eu
évidence, on Ta même révoquée en doute. Cela tient à ce
que le changement de volume qu'éprouvent les solides
sous des pressions plus ou moins considérables se mani-
feste dans plusieurs circonstances, notamment dans les
constructions où Ton voit les piliers de maçonnerie ou de
métal se raccourcir, quand la charge qu'ils supportent
devient très-grande, tandis que pour les liquides le même
fait ne peut être reconnu que par des expériences spé-
ciales et d'une institution assez difficile.
Dès l'année 1667, les académiciens de Florence se li-
vrèrent sur ce point à des recherches qui restèrent sans
résultat ; il est inutile de décrire ici le détail de ces ten-
tatives et d'en expliquer l'insuccès. Nous nous bornerons
à faire remarquer que l'incompressibilité des liquides, ou
de toute autre substance d'ailleurs, est incompatible avec
les idées généralement admises sur la constitution des
corps. On suppose, en effet, que ceux-ci sont formés d'un
système de molécules maintenues à distance les unes des
autres et séparées par des intervalles vides appelés pores.
Il résulte de 1& que toute pression mécanique extérieure
aura pour effet de diminuer la distance des molécules
et, par suite, le volume du corps. Aussi des expériences
convenablement dirigées permettent-elles d'établir rigou-
reusement la compressibilité des liquides et d'en appré-
cier la valeur.
L'appareil que représente la figure 007 et oui est dd
à GErsted, est très-propre à cet objet Le liqnide à com-
primer est renfermé dans une sorte de gros thermomètre
abc (piézomètre) dont
le tube est soigneuse-
ment divisé et dont
le réservoir a été
iaogé, de façon que
l'on sait à combien
de divisions du tube
équivaut son volume.
Une petite bulle de
mercure placée au-
dessus de la colonne
liquide sert d'index,
et l'appareil est placé
dans une éprouvette
de verre AB à parois
très-épaisses,remplie
d'eau.
Si à l'aide d'un
bouchon à vis V on
exerce dans l'inté-
rieur de l'appareil
une pression plus ou
moins considérable,
on voit l'index de
mercure descendre
et accuser ainsi une
diminution de volu-
me du liquide con-
tenu dans le thermo-
mètre. Quant & la
pression exercée, elle
se déduit de l'inspec-
tion du volume occu-
pé par l'air contenu
dans le tube d servant
de manomètre.
Dans cette expé-
rience, le nombre des
divisions dont se
meut l'extrémité de
la colonne liquide in-
dique la diminution
Flf . 607. - PiéMmMrc «rOErsUl
apparente de volume; car il est aisé de conc»? oir qoe
le vase thermométrique lui-même doit, sons li pm-
sion qu'il subit, éprouver une variation de capacité doot
il est nécessaire de tenir compte. OErsted supposait qoe
cette variation était insensible ou nulle, ptUsqae la pres-
sion se manifeste à l'intérieur aussi bien qu'à l'exténeor
du thermomètre; mais cette conclusion est erronée, car
si Ton suppose le vase thermométriqne plein et qa'on le
soumette a une compression, les couches intérieures de-
vront réaghr avec une force précisément équivalente h It
pression qui règne dans l'intérieur du vase lorsqu'oo
opèTO conmie nous venons de l'indiquer. Il suit de cette
remarque que le thermomètre, dans l'expérience d'OBrs-
ted, éprouve une diminution de volume égale à celle
qu'éprouverait un thermomètre plein dans les laèsa»
circonstances. Il faut donc, pour avoir Ta diminution vé-
ritable du volume de liquide, ajouter à la cootrsctioa
apparente la contraction de l'enveloppe. Cette dernière
quantité n'est pas facile à connaître; il y a même ao
sujet de sa valeur exacte dés divergences d'opioioo chet
les différents physiciens qui se sont occupés de ce sajet
délicat. Suivant M. Wertheim, la contraction de l'enre*
loppe s'obtient en supposant que le volume et la lon-
gueur de l'instrument diminuent dans le même rapport
Quoi qu'il en soit, on voit que s'il est fkcile de constater
par l'expérience le fait de la compressibilité des liquides,
la mesure exacte de la contraction est subordonnée à it
théorie de la constitution moléculaire des corps, théorie
encore fort obscure et dont les principes ne doivent
pas être considérés comme arrêtés d^une façon définitive.
Nous dterons ici pour terminer quelques-uns des ré-
sultats les plus importants relativement à la compreaei-
bilité des liquides.
10 La compressibilité de l'eau est égale à 0,0000a
pour une pression atmosphérique ; elle augmente pro-
portionnellement à la pression; elle dimuiae quand la
température augmente.
3* Pour l'atcool, Téther, la compressibilité, beaucoop
.plus grande que pour Teau, augmente avec la preesioo
et avec la température. Ce dernier résultat est contrairi
à celui qui a lieu pour l'eau.
COM
555
COM
3* La oompressIbUité du mercure est très-faible, diffl-
De à obserrer dans ait yase de yerre. Sa valear moyenne,
iHei connaître dans certaines expériences, est d'environ
,0000035" pour une pression atmosphérique. Vov. le
lémoirede M. Regnault, XXI* toI. des Mémoires de rfns-
itat et les recherches de MM. Golladon et Sturm, Grassi,
[miale$ dephys, et dt chimie, p. D.
COMPRESSION (Chirurgie). — C'est une pression mé-
bodiqae plus ou nxnns forte que Ton exerce sur les artères
41 les tumeurs anévrismales, les Tances, certains ulcères
alleux, des tumeiirB, des abcès diffus des membres, etc.
)a comprime amai les mdèroes, les hvdropisies articu-
lires, l'abdomen à la auite de raccoucnement ou de cer-
aines opénUiona chirurgicales. La compression s'exerce
n mojfen de la main, des bandages, des instruments
lits compmtntn on toumiquefs^ de bas élastiques, de
impoos, etc. Elle peut être médiate, immédiate, iaté-
r^^ dreulairt, La compression digitale, par des aides
)d se rdèvent de demi en demi-houre, a été mise en
rogae dans ces denders temps pour le traitement des
tmvntmes»
CoHrussioif (Macbimis di) (Physique). —On désigne
linsi des machines destinées à comprimer les corps :
aies Tarient selon les industries. Nous parierons ici
•enlement des appareils à l'aide desquels on com-
prime l'air ou les gax.
La flgore représente un appareil très^lmple de ce genre.
Ob Toit qu'il est formé d'un corps de pompe dans kqoel
se meut un piston plein.
A sa partie inférieure se
trouve une soupape s s'ou-
▼rant de haut en bas et
établissant la communi-
cation entre le corps de
pompe et le réserroir A
dans lequel le gax doit
être accumulé. Un tuyau
latéral , adapté sur le
corps de pompe, est mis
en communication, soit
a?ec l'air, soit avec un
réservoir de gax. Dans ce
tuyau se trouve une sou-
Sape s' s'ouvrant de de-
ors en dedans. Il est vi-
sible, d'après cette dispo-
sition, que si l'on vient à
faire mouvoir le piston, à
chaque fois qu'il s'élèvera
le gax pénétrera dans le
corps de pompe en ou-
vrant la soupape latérale;
il sera ensuite comprimé
dans le mouvement des-
cendant du piston et re-
foulé dans le réservofa*. La
pression du gax augmen-
tera donc d'une manière
continue dans ce dernier,
et, si l'on dispose d'une
force motrice suiBsante ,
la compression n'a d'au-
tre limite que la résis-
tance des pa^is du r^er-
^<oa. - ■uUae de eomprenioD. voir et des piècos mémos
|. qui constituent la pompe.
"^ certaines expériences sur la liquéfaction des gax, on
«Pa obtenir des pressions voisines de 260 atmosphères
0^ . — ^ «.- -w pour refouler . «««« w». .^«.-
ï^^ J» réservoirs contenant l'eau qui doit dissoudre
«^vMcaXitmdei eaux gazeuses). On a proposé aussi
^^wyerla Ibrce de ressort de l'air comprimé comme
JJ^ wacepUble de remplacer la vapeur d'eau dans
^nes drtonstanoes. On conçoit, en effet, que la force
r^^?* ^ *' ▼*?«»• d'eau doit être utilisée au fur et
^°™e de la production de cette dernière; l'emploi
^ cîfr ^. *"' comprimé offrirait l'avantage de pou-
IJOttr ainsi dire emmagasiner la force motrice, qui
JIJ^ «suite être transportée et employée où besoin
wruLtip ^ mécanismes appropriés. C'est de la
en ^„ ^^Pl«ï que des voitures pourraient être mises
serT. î?î?^ par la sortie périodique de l'air d'un ré-
Ottta? **^^ ^^ préalablement accumulé.
vOQve dans les cabinets de physique un appareil
connu sons le nom de A^V à vent (fig. 609), dans lequel
on utilise la compression de l'air pour lancer un projec-
tile. Il se compose d'une crosse servant de réservoir et
dans laquelle on peut accumuler de l'air à 8 ou 9 atmo-
sphères de pression. Un levier, qui porte sur la soupape aà
de la crosse, en détermine l'ouverture momentanée. ))ar
le Jeu d*une batterie analo^e à celle d'un fàsil ordinaire.
L'air, s'échappant avec violence, pousse un projectile
placé an fond du canon. On peut, avec un appareil de ce
genre, de dimensions ordinaires et une balle de calibre,
tirer six ou huit coups snccessiAi capables de percer à
vingt pas une planche de chdne de 0*,0l 6 d'épaisseur. On
a construit des fusils capables de lancer Jusqu'à eent
Fig. 109. • CroiM da furil à venU
balles de suite. L'explosion est accompagnée d'un bniît
faible qui ne peut pas être entendu à une distance tant
soit peu considérable; c'est ce qui explique que le fusil
à vent soit une arme prohibée. On observe aussi quelque-
fois une lumière due au frottement et à l'inflammation
des particules solides qui sont toujours en suspension
dans l'air.
Le Jouet d'enfant connu sous le nom de bueguois ou de
eammiire est une sorte de petit fusil à vent. Il se com-
pose d'nn bâton creux de sureau ou d'un tube en géné-
ral dont les deux extrémités sont fermées, à frottement
très-dur, par deux tampons en liége, en étoupe ou en
papier m&ché. En poussant brusquement l'un des tam-
pons avec une baguotte, l'air comprimé chasse l'autre
avec violence, tandis que le premier vient prendre sa
place. P. D.
COMPRIME f Ail) (Mécanique). — L'air comprimé au
moyen des machines de compression a été proposé ainsi
que cela vient d'être dit à l'aiticle Compbbssiofi (Ma-
chines de) pour remplacer la vapeur d'eau dans les machi-
nes motrices ; la disposition du mécanisme est tout à fait
semblable à celle des machines à vapeur (voyez Vapbub,
Machines a) ; laidistributioo s'y fait delà même manière, et
les différences ne portent que sur des détails secondaires.
Ce sont des machines de ce genre qui mettent en mouve-
ment les perforatrices destinées à creuser le (nnnel qui
doit relier les chemins de fer français aux chemins de la
haute Italie. On sait qu'après les études qui ont été faites
sur ce sujet, on a renoncé, peut-être prématurément, à
fahre gravir à la voie ferrée les rampes des Alpes ; il a
donc fallu se résigner à creuser uu tunnel, et on a choisi
pour cela le point du massif qui a paru le plus propre à
un travail aussi gigantesque et àhm succès peut-être
chimérique. On s'est arrêté pour tei deux extrémités du
tunnel aux villages de Bardonèche, en Italie, et Modane,
en France. Ces deux points sont dlstanls de 13 kilomè-
tres, et le massif qui les surmonte dépasse 1 600 mètres
de hauteur. Ce massif est formé par le mont Thabor, si-
tué à quelques lieues du mont Cenis, plus connu du pu-
blic, et qui, à raison de cela, a donné son nom au travail.
Cette dernière circonstance donne lieu à une difficulté
toute spéciale; ordinairement, pour percer un tunnel
(voyes Chbmiiis db fbb), on pratique de distance en dis-
tance des puits qui ont le double avantage d'aérer les
travaux et de permettre de les pousser sur plusieurs
points à la fois. Id, cette ressource fait défaut; on est
obligé de travailler aux deux extrémités seulement, et,
indépendamment de la lenteur inéritable qui résulte de
cette nécessité, on peut légitimement craindre qu'arrivé
à une certaine distance, le renouvellement de l'air ne pré-
sente des difficultés insurmonubles.
Les ingénieurs piémontais, MM. Sommeiller et Grandis,
chargés de l'exécution du tunnel, sont parvenus à résou-
dre ces difficultés, à tel point que le succès de l'opéra-
tion, qui paraissait fabuleux à bien des personnes, est
aujouni'hui tenu pour à peu près certain, et qu'on va
même Jusqu'à fixer approximativement, pour la fin des
travaux, le courant de l'année 1868. On a eu (fabord
l'idée très- heureuse de profiter des chutes d'eau existant
dans le voisinage pour comprimer de l'ahr à huit ou dix
atmosphères ; cet air est amené à une machine motrice
située au fond de la galerie, qui fait mouvoir les p^o-
CO.M 5!
ntmin nfcMlqim destinés & percer In Irautdo mina;
cet peribritrnn icnl forints de puiEsants burioa en acier,
qoi, tout i'BCIlon de la m»cbiQc, haitent la roche, toar-
oeat aur eux-mêmes, opèrent, pn nn mot, le mËme trs-
riil qui fcur ftit Taire dlreciement le minear, msia aTCC
beaucoDp plna de célérité. Huit Irons de n*,l)0 sont per-
cés Himnltanément en sIk henns; qnatre beum sont
cmpli^éss psnr l'explosion et l'eolèTementdeidébris, de
aorte qn'en réalité le Irsrsil avance actuellemeat d'ea-
Tiron 0*,80 «o dix heunsg mais on Hpèr«pon*oir at-
teindre bienISt lOM plu* frande rapidité. Quand l'air
GOBiprimd • ierri i nire momoir ko perfin^teon, 11 se
fépanddaoBlsBslacleet («oemrdlt celui qoi cM absorbé
par la respIr.-iuoD des ouvriers on la combustion de la
poudre; la puissance des machines est de nature tfour-
nir aux besoins de l'ouTrage pendant tonte ta durée des
iraTani, car elle* pourraient débiter jusqu'à 600 DO» mè-
tres cubes d'air comprima par Jour; la seule question
obscure, quant i présent, et qnel'eipéKence seule ré-
■oudra, c'est de savoir si dans un boyau de plndeurs
kllouËtres de tongucor, les frottements n'absoneront pas
la totalité du ressort produit par la oompnmlon de l'air,
et s'il n'arrivera pas un moment où U sera à peu prts
impossible de ti«nsmetti« sa fond de la galerie l'air né-
ceaHire à la reipIratiaD des ouTrlen et ù la maicbe de*
„ t fi«nçab M. Trlçer a fkit de l'atr
primé une appHcaiion des plus neureuBes pour h
Tenée dea terrains aqullbres; son procédé fut emplofé
d'abord pour atteindre un terrain houiller recouvert par
de Kdil sur le Rbin, qui, par suite de la nature _ .
vanta do te), devaient pénétrer iawtnt |wia de M mk-
trfl* «itdeHaus du fbDd du lleavé:. Notre fleure 6!0 doi>-
nen nue ^ée safllsante da proeddé prlmlttr, qitl a reçu
•l'amenn,. depuis l'époqne oA il a été Imaginé, de trt^
iiotaUes perTeetlonnements.
L'appmU est tbrmé essenttellemeDl d'un tube de Tonte
reposant nr te sol de la ririËre, dans lequel ans bw-
clnne de cempreaslan comprime et envoie par letavui
T da l'air à deux ou trois atmoap)]èTi>s. Sous rac-
tian de celte pression, l'eau est reroulée, soit par la
partie Inrérienre du tub: qui ne touche Jamais qn'im-
pvraitement le sol, soit par le tnrao A. De ceti* ma-
oière, le fond du tube est toujours i sec; on peut le
Fil. "•■ — *??«"n Tti(«r.
[airo progresser graduellement es déblavanl su fur et 1
mcsurr, et nlleindre ainsi le point où doivent être éta-
UIb les premion travaux de matonnerie. Le passage de*
ouvriera et des maiérlaui se fait par l'intermédiairsd'un
sas i sir, dont le mécsoisnia est Tort analogoe 1 celui
des échues i sas dans lea canaux (voyei Caii«lI. m et h
sont de larges soupapes trous d'hommes, qui Ibnl com-
muniquer le sas, soit avec l'intérieur du tobe, soit avec
l'slr eitérieur; tes robinets a et 6 atieipienl la même
but. Quand un ouvrier reut entrer dans le tube, il pé-
ï CON
nètre d'abord dans le sas par m, pnbUoarra lenliiM
a; l'équilibrede pression s'établit aassitM,Mlisiupi^
n s'ouvie dès tors avec la plus grande radiité; rMiwr
entre dans le tube, ferme le robinet et deicaxl ;«
l'échelle. S'il s'agit de sortir, on opfa« de méoN) l'ta-
vertnre du rotùnet établit dans la Ube M la w ma
pression unifonne qui permet de pasMrdana es faiwi
puis, apria avoir renne le rabiaM dfniin hil,iaooni
celui qui communique avec l'atDSoapbln, «C n pm
sortir par Toar^rture m.
On avait craint, k l'origine, qM la paariso 4irùse
produisit chei Iss ouvriers de* seddMts^MOaMiia
ble. Cea prévisions ne se sont pas réalisés*. Ea (tiM.
la *enle chose qu'on éproaveeaeatrantwaMtMil»
oette sematloo dure pan, et on peut d'alllean rddfr
SD lUaaot des monvemeolB de déglutition csaw pm
avaler sa salive. On fait ainsi passer ds l'rirluiii
caisse du trmpao par l'intamédiaira de la trgnpt dlu-
lacbe, qui comraunioae avec rsTrifere-boudit,* réfs-
libre ae troavant aJnd rétabli da pan et d'aottc^U
membrane du tjmpao, la aaosation péniUe qu'on (pm
vait dispai^t rampléteawat P. D.
COUPTBIJR (HécaaiqiH). — Instrument dWii' v
dlnairement à enre^trer, toit la nombn dsl»
aie, toit la nombre da monveoiMita péiwdiffiNt erfn»
par la piÈca d'an mécanisme quelconque. Ces miék
sont trta-répaDdo* ai^otu'd'bul, et lù lenreiit « «a-
trÛle permanent dans les ateliers. Ils sont iwti%,a
général, d'nn systfana de roues dont chacnoe bit a»
voir la suivante i l'aide d'un rtteau qoi n'i(llqK kn-
qne la premiËre a aoeompll una riitolutkiL Dtt lipita
partéas parl'aia des diverse* ronea se meanoiNrls
eadrana qui acantam ainsi le aomfaraqaerMHrnfM
de meaurar (t^et C«uiim , Macniia a). ,
COMPTEUR DD an. — Vtnr. Ecuibmb a ta.
COUPTONIE (Botanique], Compf (nùi,B*iib,étféi
& l'évAque de Londraa, Ëenri Comptât), prooMMa d> h
botanique. — Genre de pJHnea de la taniUedea^n-
, U C. à fnâlludttiUry
cn.,««., Banks] est nn petitarbriataaaderiBin-
Îôs du Nord. Sea rameaux et tea feuilles sont pinesA
e points tésinenx blanca. Ce* dendtre* Hot>lEScla>
sinuées, pinnatiOdes, i lobes obtu*.
COPJCASSER (Pbarauda). — Casier en pMtii hr
ments ; ce terme s'emploie, en pAanaorie. pMtréénpo
la pulvérisation grotslËre d'nna anbslanca. Os codom
avec le pilon on avec nn marteau In écorca, l> i*
cines, lea fruits secs, lea bois, poor séparer les prind^
qu'ils con tiennent, et les mettre plni ikdleflXDt tn rap-
port avec l'eau oo l'alcool qui doivent l(s dlMM6s
Ainsi, ponr faire du vin de quinquina, de l'eu di ^
barbe, on doit eoaetaaer ces substances.
CONCENTRATION (Chimie). —Opération il'i**
laquelle on réduit ■accesaivement la quantité d'en!»
tenue dana nue disaolutioD. Cette concentratiseiwA
en général, par l'action de la cbaleur qui dlm*
l'évapontlon de l'eau. QvelqneMt, an place la UH^
concentrer tons le rédpient de la macbiiM pano»
qnei d'autre* Ibia, on comUne l'action de la àiii^
avec celle du vide, alnd qne cela te pratlqne, par n**
pie, pour concentrer ira nrepsdaDsMralBnsged"'''^
GONCBNTRfi (Uédaeine). — En mAhemt. m sffW>
pouJt einKtnM celai dans lequel l'artÈra isl iw «"^
loppéa tous te doigt qui la prastei le poob coDom f"
offrir de la dureté ou delà nwllesae.
CONCEPTACLG (Botanique). — Les «ideas «nnn
ont donné ea nom ans loges ou partiw du péric*iT<><'
i l'envelomM dea graines, ce qui se rappêrfe tct^
noua appelons aujourd'hui pinoaTpt{■njwl''>'^^
puia, on a nommé eomxplaeit une sorte de fWt f"J*
rapproche dalasJliqne, mais qai t'eodlstfagotFsrlil>
senoe de dolton. U cbélidoiM at plusieBnsaD«*npi>*
recées présentent on frait de cette nalnre. 14ova>>-
on M doit guère donner en nomqu'i nnewne^*'^*
poche dose, renfermant les orgniwsda leindiciJMn*
les plantt* cryptogames. Ce cooc^Made reptéMoie, p"
ainsi dire, l'ovaire des Phsnérogamcs. _ _
C0NCB1FÈHE8 (Zoologie), CoitcAi'ft«.Laa±.-W"
u clasaiScaiioQ des animani saaa nKtbn, Umv»*
donné le nom da daw des Ctmekifim * I» >"^
maux molluHtuesBcéphale*, qui sont coeunoi «>!?«*■■
valves {lofw Molldkquss). ^
C0NCE10LEPA8 (Zoologie) , CaMMspoi, >■■>*■ '
CON
557
CON
de Moiiusquis gasiércpodeê pectinibranehes^ dont
ftes coqoilles ont les caractères généraux des pourpres,
znals leur ouyertnre est énorme et leur spire peu consS-
-«âérablei leurs caractères sont : coquille umralve, orale,
-«ODTexe en dessus ; sommet obliquement incliné sur le
Ixyrd gauche, cavité inléiHeure simple ; deux dents. L*ani-
su al ressemble à celui des Buccins propres, si ce n*est
-«lœ aon pied est énorme en largeur et en épaisseur. Le
^ucdnutn eonchoiepas^Btug.^ est la seule espèce connue.
l>es Gâtes du Pérou.
CONCHYLIOLOGIE (Zoologie), da grec kmehyié, co-
^^oille , et iocoSy description. — On a donné ce nom à
'«ette partie & la xoologie qui traite des coquiliet, qu'on
reDcontre chei beaucoup d animaux sans vertèbres, ap-
|>&rteiiant à diffîrentes classes, plus particulièrement de
Jf'>//ttf7ue«, quelquefois d*Armelés, G^est à Broguières, à
I^amarek et à de Blainyille que Ton doit les travaux les
plus reoiarquables sur cette partie de la xoologie qui, in-
^Sépendamment de Tintérèt scientifique nu elle présente
pour le savant, a été de tout temps Tobjet d une distraction
des phia agréables pour les amateurs collectionneurs.
Ijcs principaux ouvrages de conchyliologie que Ton jiourra
•conaolter sont : de Lamarck, Hist. noL * des animaux
stms vertèàres; — Th. Brown, Elém. de conchyliologie (en
angla^; — Martin Lister, Hist, ou Synopsis tnéihod»
<ies coquilles (en latin) ; — Martini et Chemnitx, Nouv»
-Cabinet systém. de coquilles (en allemand); — Bruguiè-
res, Diciumn, des vers testacesj dans PEncyeltmédie; —
Denym de Montfort, Conchyliologie systématique; —
Adanson, Hist, nat des coquilles du Sénégal; — Geof-
froy, Traité somm. des coouil.. Recueil des coquiL; —
Drapamand, Hist, nat, des mollusques de France f —
Fémssac, Essai d'une mith, conchyf, ; — de Blainville,
Déetiomn, de» #c.iui^, art^CoMCHYLioLocn; —D* Chenu,
if. de toutes les coquil, connues; — Deshayes,
Traité éiém, de conchyliologie, (Voyex Coqoilli.)
CONCOMBRE (Botanique), Cucumis, Lin., de cucc, mot
celtique qui exprime toute chose creuse; allusion faite à
plnsieur» espèces dont les fruits vidés peuvent servir de
Tase. Gbes les Latins, ctictmia signifiait vase, chaudron.
— Genre de plantes de la famille des Cucurbitacées qui
comprend des plantes annuelles, ordinairement couchées.
Leurs fleurs sont Jaunes, axillaires, les femelles solitai-
res, et les mâles souvent fhsdculés. Le C, cultivé {C, sa-
tiou». Lin.) est une plante à tiges rugueuses, accompa-
gnées de Trilles. Ses feuilles cordiformes sont à angles
plus ou moins saillants et aigus. Sou fruit est oblong,
un peu arqué, verruqucux dans la Jeunesse ; la pulpe
est blanche, aqueuse, fade an goût. Cette espèce, dont
on dUstinsue la variété jaune, à fruit lisse et brillant, et
la Tariété blanche, à fruit très-allonsé, est originaire des
Indes orientales. Une autre variété, le C. vert^ donne les
cornichons (voyex ce mot). C*cst surtout comme plante
aliiDentaire qu on cultive le concombre. Son fruit, connu
depuis Tantiquité comme comestible, est assez fade, mais
QutritiiL 11 demande à être fortement assaisonné et ne
convient qu'aux estomacs robustes. On le mange au
maigre on conmie assaisonnement des viandes rôties. Il
poiid&ède des propriétés laxatives assez prononcées. Les
graines sont souvent employées avec les amandes douces
dans la composition d'emulsions armantes. Sa pulpe,
en cataplasme sur les brûlures, culme la douleur. On la
prépare en une pommade qui fournit un bon cosméti-
que adoucissant pour certaines éruptions de la peau.
La culture du concombre ressemble, en général, à celle du
melon (voyez les mots Melo?(, Mblonnièsb). Le C. d'E-
gypte (C. ehate. Un., de son nom chez les Egyptiens) est
une plante très-velue, à tiges flexueuses, à petites fleurs et
à fruit velu aussi, de forme elliptique et atténué aux deux
extrémités. Le C des prophètes (C. prophetarum^ Lin.',
ainsi nommé parce que les prophètes en parlent dans
rÊcriture, est originaire d'Arabie et se distingue par
ses petits fruits gros comme une cerise, panachés et cou-
verts de poils roides. Le C. porte-soies {C, dipsaceus^
Erfi.) croit à peu près dans les mêmes lieux que le pré-
^kent, surtout sur les côtes de la mer Rouge. Ses fruits,
cylindriques et obtus aux extrémités, sont garnis de
ioîes roides, serrées, qui lui ont valu son nom . Le C,
porte-tomes [C, metufiferus^ Hort, Par.), ainsi nommé
a cause des protubérances en forme de bornes que pré-
sente son fruit Jaune foncé, avec des taches vertes.
Plante d'Afrique. Le C, melo^ Lin. (voyez Melon).
Caract' du genre : fleurs mÛes : calice à 5 dents ; 5 pé-
tales soudés avec le calice; 5 étamines, dont 4 deux à
deux, et la S* libre ; anthères conni ventes. Fleurs femelles :
ovaire infère à 3 loges contenant de nombreux ovules ;
le fruit est une péponide ou fruit Indéhiscent, à chafr
épaisse, laissant au centre une cavité sur les parois de
laquelle sont nichées les graines ; celles-ci sont nom-
breuses, comprimées, à bord mince. G — 8.
CONCOMITANT (Médecine), du latin concomitaH, ac-
compagner. — Eu médecine, les symptômes concomitants
sont ceux <)ui accompagnent les phénomènes importants
et caractéristiques d*une maladie, mais qui, bien qu'ac-
cessoires, n'en ont cependant pas moiiù ime certaine
valeur.
CONCRÉTION (Médecine). — On donne ee nom, en
médecine, à des corps étrangers, inorganiques et solides,
qu'on trouve dans l'épaisseur des tissus après certaine»
inflammations ou suppurations, ou dans les articulations,
dans certains réservoirs, tellesque les concrétions arthri-
tiques^ tophacées, biliaires^ etc. Ce mot est alors syno-
nyme de calcul (voyez ce mot). On donne aussi le même
nom à des concrétions osseuses^ tophacées, cartilagineu-
ses^ qui se développent ou se déposent accidentellement
dans quelques organes, comme le foie, le poumon, etc.
CoMcaÉTiONS (Minéralogie). — Quelques auteurs don-
nent ce nom indistinctement aux stalaetiques ^ aux
stalagmites^ aux albâtres, etc. Mais il existe des sub-
stances pierreuses qui, par le mode de leur formation,
semblent devoir plutôt prendre ce nom. Ce sont celles
qui se forment dans la terre, sans adhérer d'une manière
sensible avec les matières an milieu desquelles on les
rencontre : nous citerons, dans le nombre, les Priapo-
Htes des environs de Castres ; elles sont cylindriques et
isolées dans des couches marneuses, mêlées de sable : la
terre calcaire y domine le plus souvent. Les dragées de
Tivoli sont des globules calcaires dont la forme, la cou-
leur et le mode de formation rappellent les ditlgées des
confiseurs. On les trouve aux bains de Tivoli, près de
Rome. Les gâteaux de stroniiane, de Montmartre, sont
aussi des concrétions pierreuses.
CONDENSATEUR ÉLECTaïQUB (Physique). —Instru-
ment de physique servant à condenser râectricité,à l'ac-
cumuler en assez grande Quantité pour suffire aux expé-
riences que Ton veut réaliser. Sa forme est très-variable;
la plus généralement usitée est celle de la bouteille de
Leyde (voyez Bouteille di LBTDE,BATTBaiB élbctbiqui).
voici quel est le principe sur lequel il repose.
Un conducteur A, supposé sphérique et isolé du sol
par un pied isolant, est mis en communication avec une
source d'électricité positive constante, au moyen d'un fil
conducteur oS, l'électricité va s'y distribuer uniformé-
ment à la surface (voyez ÊLEcraiciTi). Mais si, dans cet
état, nous en approchons une seconde sphère B mise en
communication avec le sol, l'électricité positive de A
agira par influence sur l'électricité neutre de B, repous-
sera l'électricité positive dans le sol et attirail l'électri-
cité négative. Cette dernière électricité, à son tour,ac^
par attraction sur l'électricité positive de A. De ces deux
influences réciproques qui s'accroîtront Jusqu'à ce que
l'équilibre soit établi, résultera finalement que le corps B,
sur sa face qui est en regard de A, se trouvera charge
d'électricité négative, et que cette électricité aura pro-
duit appel d'électricité positive sur la face la plus rap-
procha de A, qui aura ainsi pu recevoir de la source
une quantité d'électricité beaucoup plus grande qu'avant
l'influence de B. Le pouvoir condensant de cet appareil,
ou le rapport oui existe entre la quantité totale d'élec-
tricité que reçoit A sous l'influence de B, à ce qu'il rece
vrait de la même source si B n'existait pas, est d'autant
plus erand que les deux conducteurs sont plus rappro-
chés l'un de l'autre. H est une limite, toutefois, qu'on
ne saurait dépasser. Les deux électricités positive et né-
gative qui sont en regard et s'attirent, ne sont mainte-
nues sur leurs condensateurs que par la résistance que
l'air oppose à leur combinaison. Or, cette résistance n'est
pas indéfinie, elle est même assez faible. Pour l'accroî-
tre, on interpose entre les deux électricités une lame de
verre ou de gomme laque ; les deux sphères sont alors
remplacées par des disques ou feuilles métalliques ap-
pliquées sur les deux laces du verre, ou recouvertes
d'une couche de gomme laque. Dans ce cas, la quantité
totale d'électricité accumulée sur le condensateur est
proportionnelle à la charge de la source d'électricité mise
en communication avec lui ; proportionnelle à l'é^due
des surfaces métalliques en regard, et inversement pro-
portionnelle à leur distance, lorsque la lame isolante in*
terposée reste de même nature La nature de cette lame
exerce d'ailleurs une très-grande influence sur la puis-
sance du condensateur. Quant à la forme de l'appareil,
que les lames restent planes ou moulées sur les snriaces
iDtenaei exieriM d'una bouteille, elle paraît »mu effet
snr le pouvoir condensanl.
Le* bouteille» el les batterie» ileciriquea permettent de
ir desouaDUléténormes d'électridlé; Volta, au
cootnire, a Tait aerrir le cundenutaor k accuser dea
traces imperceptibles d'électricité en l'appliquant à l'élec-
Éhçlrutoope eondmaateur, — II w compose d'ua élee-
troacope orabalre C à lames d'or a, b, sur le boulon
dnqud on flie on pisteau métallique circulaire A', cou-
vert supérieurement d'une couche uuirurme et iris-mloce
de Ternis & U gomme laque. Sur ce premier pisteau, on
(m place un aecond A i^:Jement verni sur *« face inré-
rieuie, et muni d'un manche isolant B. Dans cet étst, al
l'on louche le plateau inférieur A' avec uue source d'élse-
tricilé très-faible, et qu'on touclie en mËme lempa le
plateau supérieur A avec le doigt, rien n'apparaît dans
les lames d'or; ml
iDnit
poussées
cartenL C'est que
90UI l'inlluence
du plaieau A, le
unequRutit^d'é^
lectriciié beau-
coup plus grande
qu'il ne l'eût fait
S.-II1B lui, et que
l'inDuencs con-
densante du pre-
mier disparais-
sant, cetie élec-
tricité se répand
BU r tes lames
^ qu'elles font dî-
vcrgei'fCequiu'a-
vait pas lieu sous
la source d'éiec-
uiior, tricilé. Il suffit
ensuite, pendant
que les lames divergent, d'approclier de A au béiton de
verre on de résine frotté, pour juger de la nature de
rélectrldié fournie par la source. Si celte électricité
est positive, le verre augmentera la divergence des lames,
tanois que la résine la fera diminaer; le contraire se
produira, al l'électricité fournie par la aource est néga-
H. Pédet a encore accru ta sensibilité extrême de
rélectroMOpe condensateur, en Interposant un IroiËitme
plateau Teml anr les deiu faces entre les deui plateaui
de Volta.
œNOEMSATION (Physique). — Rapprochement des
molécules des corps, diminution de leur volume et sng-
meniallou 4e leur densité qui en sont la conséuuciice.
Les corps se condenseot par lapreaaionou la diminution
de température.
Le retour des vapeurs h l'état liquide, sous l'inHuoDce
de l'une ou de l'autre de ces deux causai, est égateininl
appelé tondtnialion. La transformation des gai eu liquide
par les mémea causes porte plu panknlftraBM h
nom de liquifactim (vojai ce mol).
Les brouillards, lea nuues.ta pluie, la rosée, li^..^
la neige, etc., sont dus à u coadensation par It tnill li
la vapeur d'eau oooieuue dans l'air.
On appelle emdrtuation éUctriqut racaciwnKcl dl
charge decirique qae prend on corps cooducteiir mi
l'influence d'un tutro corps trte^appnxbé dn fawim
CoNDaiisaTciiasJ.
_ OILLAC niAdecine, Eaoi minârikd. — _.^
deFnnc«,arroQdia9eineatetà iOtilomitretH.dclloa».
ïOïCt
C0>
l'eauidesÛcarbo^iatesdcchaui, demsgDëàie,dB
d'autraaaels alcalins, uu peu de carbonate U de <n
de feri des tracea d'arsenic Emplojéet suKoiil a
boisions de table, on a vanté leun effets dw It pt>
velle, les dyspepsies, etc.
CONDIUENT (Hygiène aUine&taire), du Islia tatim,
aisajsouner. — Synonyme d'a»i ûowiaiicn I {HJtt et m^
COKDOH (Zoolojue), Fu/lur grypiiiu. Lin.; C '
Vautour f/ei Ani/ts. — Espèce
d'Oiieaux du gent« Vaalour, a^^
rrdre des Ouniiu- de proie.
vail emporter d
les plus grands quadrupèdes, I
et Buffon lui-mËnie n'a pu ri- {
Bister A l'entraînemenl gêné- i
rail mais it n'en est plus de I
même aujourd'hui \ non-aeu- 1
lement les observations rép6~ i
técjde Humboldt, faites sur les
lieui. ont réduit à nésnl toutes
ces fables, mais encore on a pu
éludier cet oiseau en France
même, où 11 a été rapporté vl- ^^. „^ _,™„,.™.
vaulpar un officier demarineet '(i/iï M |^t^.••l.^
llavécupeudantquelquelempa
au Jiirdin dea Plantas. Le nom de coiufor. sniwi à»
Humboldt, est corrompu du mot ctinfur, de VtLànix
langue des Péruviens. Le condor a les yeu à ànt da
tèle, le bec allongé, recourbé seulement su booiiûnr
pirtie de la tels, au cou et les joues sont revêtus d'iuv
peau nue; sa tête est surmontée d'une créle dumoe.
presque cartilagineuse, très-résistante, qui s'élsod Ixit
racine du bec au commencement de l'occiput ; la faad»
en est dépourvue. Due autre crête existe kms it b«
comme BU coq. Ces deui caroncules sontdecoDkntni)-
l&trei II perle un collier très-fourni tia partie ûiffrinM
du col, composé d'un duvet épais de nature 1070», d'ua
queue courte, recliiigne su niveau dés aDsi* Dsas k
premier tge il est brun cendré et sans collier t la ■iatl!'
est tout entière d'un gris brun. C'est le phi* grand de
tous tee vautours; Il a Jusqu'à l',&n de loagueur,n«c
1 mètres d'envergure; toutefois de Uumboldl rédidtM*
dimensions à 1 mètre de longueur el 2 i S iDèlnsireD-
vergure. C'est l'oistau qui vole te plus haut dut les
airs; il s'élève II des hauteurs immensesj il niche dso)
les lieux les plus solitaires et sur les citnes les plu d*-
Téee de la chaîne des Andes (voyei Viurovs).
CO?iDUCTEUH (Physique). _ Se dit de touteorinj»
laisse la rhatcur ou l'ijlectricilé circuler plus du idw>
librement dans sa masse (Toyei ConuiiCTtsiLiTt].
CONDUCTIBILITÉ (Physique! .—Propriété des cor^J
iaisspr circuler dans leur masse la chaleur ou l'élocindii
ConDDCTiBiLiTt FOua Là CHALEra iPhysique). — EOl
est trèsToriable suivant la nature ou 1 état des cari*t
noua pouvons tenir i la main un charbon par uoa ée M
eitrémîtés pendant que l'autre est fncsndescenu, laD**
qu'une barre de fer rougie au feu par un de tes Iwali
est encore très-c)iaudc k une grande distance de uds
extn<mité eid'autatit piua qu'elle est p]usgiOMe.Cesii>i-
gnlca conductibilités des corps pour la chaleur dootiMl
heu à des phénomènes que nous pouvons constater cbs-
qupjouretà deespplicaiionsd'anbant intérélpaurDOUl.
1 Si pendant l'hiver nous mettons la main *ur desatri»
I exposés à l'air libre, des métaux, des pierres, des briquée,
1 du bois, tous au même degré do chaleur et se», le w
i nous semblera plus froid que la pierre, celle-ci plii
CON
559
CON
froide que la brique et la brique plot que le bols. Ceet
que la tît aché de rimpressioD de froid que nous reseen-
tooa ne dépend pas d\me manière absolue du degré de
chaleur du corps que nous touchons, mais de la quantité
de chaleur qu'il nous cnMve en un mdme temps ; or, le
bois étant un corps mauvais conducteur de la chaleur,
la chaleur qu*il prend à notre main reste presque en en-
tier à sa suriace qui s'échauffe rapidement et cesse bien-
tôt presque compléiement de nous refroidir. Le fer étant
Um conducteur, au contraire, la chaleur qui lui est four-
nie en un de ses poinU s'écoule rapidement vers les autres,
ei œt emprunt se renourelle d une manière prolongée
et presque constante. Les mômes causes produisent un
eflei opposé, si les corps cbauffés tous au même degré le
•ont à nu degré plus éie?é que la main.
Los liquides, à l'exception do mercure qui est un mé-
tal, sont très-mauyiïs conducteurs, et cependant l'im-
nrosalon de firoid on de chaud qu'ils produisent sur nous
est tf^0-Tiye; c'est que les liquides sont en même temps
très-mobiles et que les plus légers changemenu de tem-
pérature d'un point à l'autre de leur masse suffisent pour
y déterminer des courants. Si la chaleur y passe difficl-
iemeot d'une molécule à l'autre, ce sont les molécules
qui Wennent succ^Teroent se mettre en contact avec le
corps ou plus chaud ou plus froid, en sorte oue le résul-
tat est le même ; mais qu'on mette obstacle à ce mouve-
mmt moléculaire, et on Toit aussitôt spparaStre les effets
du défruit de conductibilité des liquides. Môme chose a
heu pour les gaz qui sont de tous les corps les plus mau-
Tsia conducteurs ; aussi une couche d'air emprisonnée
dans les mailles d'un tissu épais, mauvais conducteur
hd-mftme, d'une masse do ouate, d'une fourrure, d'un
édiedon, forme-t-eUe pour nous le meilleur préservatif
contre les froids de Thiver.
La connaissance des conductibilités relatives des corps
pour la chaleur conduit à d'importants résultats prati-
qo€v Dans les pavs froids, où il importe de conserver la
chalenr développée dans l'intérieur des appartements, les
murs des habitations doivent être en matériaux mauvais
cooducteors (bds on brique), ou, s'ils sont en pierre, on
doit leur donner une épaisseur considérable, la quantité
de cfaaiear qui traverse im mur pendant un temps déter*
mioé étant proportionnelle à son pouvoir conducteur, à
la difléience de température de ses deux faces et inver-
sement proportionnelle à son épaisseur. Les murs épais
sont également utiles pour se préserver contre l'ardeur
du soleil dans les pays chauds.
Les calorifères en métal chauflént très-vite et très-
fiutement, mais ils se re(h>idi8sent également très-vite
dès qulis sont éteints. Les calorifères ou poêles en briques
donnent une chaleur plus douce, plus uniforme et plus
durable. Aussi sont-ils presque exclusivement employés
dans les pays très-fhiids.
La plua grande partie de la chaleur d'un appartement
se perd par les fenêtres fermées par des lames de verre,
corps asaes mauvais conducteur, mais trop mince en gé-
néral. On supplée à cet inconvénient au moyen de dou-
U» fenêtres emprisonnant entre elles une lame d'air
mauvais conducteur et se renouvelant avec p«ine.
\a neige, mauvais conducteur, abrite le sol contre les
grands froids de l'hiver ; la glace produit le même effet
sur les nappes d'eau qu'elle recouvre.
mIMm.
Argent 100,0
r.Q,\m ''»"
Or 53.Î
Uito» 23,0
2.IIC «M
Acier 1*0
Fer li.»
Plomb • 8'5
Platine 8.*
Palltdiutn <(,3
ÉuiB....... t4,5|BiMBulh 1,9
Les conductibilités calorifiques des corps ont été spé-
cialement étudiées par M. Despreu, et plus récemment
par MM. AVidemann et Frans.
CowDicTiBiUTé ÉLECTRiQDE (Ph^sique). — Aussi va-
riable au moins que la conductibilité pour la chaleur.
ReUtivemeni à l'électricité à haute tension fourme par
les machines électriques, les corps les plus mauvais con-
ducteurs sont : la gomme laque, la soie, le verre, les
résines. Les métaux, parfaits conducteurs, ne présentent
entre eux, sous ce rapport, aucune différence appréciable.
nn'cn est plus ainsi relativement à i'électriciié de faible
tension qui est fournie par les piles. Des différences de
conduciibiUté inappréciables dans le premier cas devien-
nent dans le second très-considérables, ainsi qu'il résulte
du tableau suivant t
Tabla èm la aaadtooliUlké ralallT*
Palladium 5701
Argent 963 de fin.... SiSS
Argent 900 de flo ... 4758
Argent 857 de fin.... 4221
Argent 741 de fia.... 3â83
Or par 397S
Or 951 d« fin 1338
Or 751 de fin 714
Coirre par.... 8838
Cuivre recuit........ 3642
Plitine 85S
Uiton.
►
200
900
800
800
700
600
Mirooft 100
Acier fondu
Fer.
{
Ces résultats nous montrent, de plus, dans quelles pro«
portions considérables de petites quantités de métaux
alliés à d'autres peuvent altérer la conductibilité de
ceux-ci; à plus fbrte raison doit-il en être ainsi des sub-
stances non métalliques. Ainsi, à sections égales, une
colonne d'une dissolution concentrée de sulfate de cuivre
conduit-elle, d'après M. Pouillet, 2 646680 fois mohis
bien qu'un cylindre de cuivre, et l'eau pure 500 fois moins
bien que la dissolution de sulfate de cuivre, bien que
l'eau pure conduise encore très-bien l'électricité à haute
tension.
La chaleur diminue la conductibilité des métaux, et
cet effet est particulièrement marqué pour le fer et l'a-
cier ; elle augmente, au contraire, la conductibilité des
dissolutions MUines.
Pour une même substance, la résistance Qu'elle oppose
au passage des courants électriques croit dans le môme
rapport que sa longueur ; elle décroît, au contraire, dans
le même rapport qu'augmente sa section transverse.
C'est pourquoi dans les lignes télégraphiques la puissance
de la pile doit être proportionnée à la longueur du tnjet.
Dans les premiers temps les fils conducteurs télégra-
phiques éludent en cuivre; des fils de fer d'une sec-
tion 6 fois plus grande conduisent aussi bien, ne coûtent
pas plus cher et ofi^^nt beaucoup plus de résistance à la
rupture; aussi le fer a-t-il partout remplacé le cuivre.
La terre humide conduit on milliard de fois moins bien
que le cuivre; mais comme sa section est presque infinie,
on a trouvé non-seulement économie, mais encore une
transmission plus facile en faisant retourner le courant
de la station d'arrivée à la station de départ par l'inter-
médiaire du sol (voyex ËLecTBiciTé, Piles, Coosants,
TÉLéQSAPBBS éLECraïQUES).
CONDUIT (Anatomie). — Ce mot est synonyme de
canal; ainsi on dit conduit ou canal auditif externe ou
interne, etc.
CONDUITE (Hydraulique). — Assemblage de tuyam,
généralement cylindriques, construits en bois, en terre
cuite, en moruer hydraulique, en fonte, en tôle de
fer ou en plomb, destinés à condube les eaux ou les
gai.
CoKDOiTB DBS lAox (Hydrauli<jue) . — La vitesse de
l'eau dans une conduite cylindnque dépend : !• de la
difiTérence de niveau de l'eau aux deux extrémités de la
conduite ou ce que l'on appelle charge totale; 7* delà
longueur totale de cette conduite; 3» de son diamètre;
4» des étranglements, coudes ou inflexions que les tuyaux
présentent dans leur longueur.
L'eau, en glissant contre les parois des tuyaux, ▼
éprouve des fipottements notables qui tendent à ralentir
sa vitesse et compliquent beaucoup le phénomène (voyes
FaoTTXiiBiiTS). Cependant, en comparant une cinquan-
taine d'observations directes faites par Couplet, Boisut
et Dubuaty M de Prony est arrivé, pour les tuyaux sans
coudes ni étranglements, à la formule suivante, qui est
d'une grande utilité dans la pratique et dans laquelle V
représente la vitesse moyenne do l'eau dans la condnitd
ou la vitesse de régime, rf le diamètre intérieur du tuyau, I
la pente moyenne par mètre que Ton obtient en divisant
la charge totale par la longueur totale du tuyau, le tout
en mètses.
58,58
5-o,o;5.
Connaissant la vitesse V, on obtient en litres la dé-
pense D ou quantité d'eau débitée par seconde par la
conduite au moyen de la formule :
D s 785,55 c(SV.
Les formules précédentes supposent connus le diamètre
du tuyau et la pente moyenne par mètre. Il amve sou-
vent Que la quesUon se trouve posée d'une autre manière,
nue le diamètre d du tuyau est déterminé à l avance,
ainsi que la vitesse V de l'eau et, par smte, aussi la dé-
pense et que l'on cherche la pente moyenne qu il convient
1= ~ 10,000171 T + 0,000341 V*).
ce qui montre qu't égalité de vlteese la penie doit être
d'autant plua forte que le dJEunètre du tuyau MI plus
petit et qu'ï égalitd de diamètre Ik peate croit beaucoup
pluB rapidement que la TÏtcase.
EuBii le p1u« MUfeat ta pente est donade d'aprèa lei
conditions du terrain >ur lequel on opère, et alors, ou
biw le débit de la source que l'on veut utiliser, ou la
quantité d'ean qu'on veut conduire est connue et l'on
-cherche le diamètre de la conduite qu'il faut employer,
ou bien ce diimètre est donna et on Teitt savoir qaelle est
la quantité d'eau que l'on obtiendra. Dans ladarniereu,
il taut aTOir recours à la formule :
1000 B^ilfiUl/^d* I — 0,01H lO
Dam te premier, il but employer la fortnuls :
d.i,i,.^?î.
Cette formule est iocomplËie, mai» elle est encore auF-
flsamment approchée pour les besoins de la pratiqae. Au
reste, nous avons réuni plua bas ces résiiliata calculés
ponr trois espèces de luyaui les plus
ployés dans le? grandes conduites.
VofO Aiill-niinurirt de nimiifW pralifue d« H.
3.0 D I
«,II
Dans la plupart des cas, on ne doDoe au tnyan que la
pente néccâsaire pour produire le mouremeDt dn liquide
et vaincre tes tixAttements qui uaissent de ce n»uTement.
La pente par mètre multipliée par la longueur totale du
tuyau prend tlon le nom de peite de chute ou de charge,
produite par ces frottements. Si l'on veut, an contraire,
que l'eau s'élève à une certaiue hauteur sons forme de
jet d'eau, il faut une charge plus considérable, et la hau-
teur K laquelle s'élèvera le Jet sera mesurée non plus par
la hauteur de l'eau du réservoir au-dessiia de roriSco,
mais par cette hauteur diminuée da laliauteur ou cbarge
perdue par les frotteraenta dans la conduite (voyea Jaia
Kl eau, an lieu de couler par son propre poJda,marche
en sens contraire de la pesanteur par la prcwion d'une
pompe, lei Ibntements restent lea mêmes et conservent
lamême oipresaion. Pour calculer la résistance totale
que doit vaincre la pompe, il Taut donc ajouter à la hau-
teur réelle du réservoir que l'oo alimente au-dessun du
réservoir de prise la perLe de cbarge correspondant aux
botlemenlB.
La perle de cliarge croissant rapidement avec la vitesse
du liquide, il convient en général de limiter la vitesse
moyeDne ï quelines ceoiimËtrea pour les petits tuyaux
el à quelques ilécinièlres pour les gros. Cela est surtout
important lorsque la circulation de l'eau doit Ctre brus-
«luemeatiuterruuipue par des robinets, Cl
0 CON
deschoea et de* efliMa da béHar lri»flidriUMll»M|.
dilé des Joints (voyei Biuaa). Cependant, >i rtau m
sujette i entraîner des aables, k daventr hoamM pu
l'effet des pluiee et t lai«er dépoaer des Umons, i Hiii
lui donner une vitesse capable d'entraîner ni lutiln^
Dans les villes les conduites d'eau ne sont JimaiisD-
Sles ; de nombreui hnaKhemmli en partent poHr disui-
uer i'ean dans louim les diivcijona. L taat slois diriNr
le calcul en autant de parties qu'il y a de bnndwWDti
et considérer chaque intervalle en tt« deux piiiei, NOM
une conduite particulière.
Noua ferons observer, toutefois, que Jamais Is nt-
duiies, sariout dans leurs ramlBcatlon*, m toal étiïû>
rigoureusement d'après las principal dont ddbs vtttt
de donner une esquisse; cea princip«a, en eAt, nipp».
sent que la conduite na reofemM w coudm id étru^-
menis et, d'un autre côté, la eonsommatloB sorid n
tel point de la distribution eat sujette i depaadiiHrii-
lions. Mit d'une manière acddeatelle, soit d'ooe lauiln
permanente parsuited«ooDceMton*.L«diarndol(deK
loujoura être plus élevée que le calent na l'IndifH. U
dépense en litres d'eau qne doit eT- "^ ""
est alora réglée, a'il est bcMln, mi
Ira employés préposéi fc lit li
Coudtt, — L'eau, en cbangeaot bmaqoenestdetinc-
lion ponr franchir un coude, y éarours uM léitauaM
qui lend i ralentir sa viteaee oa i augmeater II àvf
perdue. I! faut donc en reatrciadi« te nomibn aiiiK
qu'on peut on du moina en atléuuer lea eSsIs (lck«n.
Les expériences de Dubuat ont montré qu'on pMff»
venir en arrondisBant les coudes et qu'en les itawnul
sur une portion de cercle d'un asaex long rayaa,on par-
vient i faire disparaître presque complélemect li perle
do charge qui leur est due.
ÉtranglemetUs. — Ils .-iglsaent daoa les toya» lamt
les coudes en augmentant la résistance et la diti|e p«-
diie. Si l'on a Intérêt i réiluire cea pcnea, il but ériia
avec soin les étranglements, eu tout an moins les praliin
manière lente et ménagéeen BrrtMidissaolkscaD-
.. .servent i régler le déUld'uaso»
CoNnuiTi DIS uAi. — Lea gai qui drcnlHit duHln
conduits y éprouvent des frottements analognci 1 on
qui ralentissent le cours deseani, iBal*socimiiaps<lut
i des lois un peu ififférente*. L'inQueuca retaidaliicsda
coiidcsel des étrangtemenis n'est pas moins granégffetl
mise i profit pour régler le débit du gai. T^ (stl'ii-
saçe des soui^apes à yorge on elef» d* pâeit. Volmirc)
pomtun mémoire do Péclet dont le rétuDu! h mnieili
fln du III>>>< volume du Traitéde la chaleur, f- D
CONDYLE [Analomiel, du grec konduùu, émiMM
articulaire. — Ce sont, en eBËt, des émlneocts tnicalii-
rcs, arrondiesparunde leurs eûtes, aplaties dm h rou
de leur étendue. Ils ne se trouvent guère qne dan la
articulations en ^nglymes (du grec giliglmtDi, 'liV'
nièrej. Les prlnctpsui condyles sont i le C ie la "^
c/ioi'r« in/éi-ieure; les C. de Cexlrémiti infbietrt i*
fémar, et ceux des eiuémités inférieures dé* dam ^
mikKi phalanges des doigts et des orteils,
CONDYLOME (Anainmie), du grec ion>/ii/ni,iointiuï.
— On doune ce nom & une excroissance de cbairmolie,
plus ou moins douloureuse, qui résulte d'une végéutio»
du tissu cellulaire de la peau, et qui se déreleppc w
diverses parties du corps. Elle est parfois pédiculi!«, i<
plus sauvent elle a une base large.
CONDyLUnE [Zoologie], ConJylure, nîg., du gnt
kondulot, articulation, et ma, queue. — Genre de Hb»
milh-ei, de l'ordre des fniecli'vores, caractérisé pirdein
larges incidves uiangulatrea, deux antres eitrCnKiMoi
petites, et de chai|ua cdié une lorte canine k la oildioira
-"^érieure; k l'Inférieure, quatre Incislvea et nns pOJK
ilne pointue : ils roMemblent par Inrs pieds i la tasp*^
islFur queueeit plus longue et lenn nariiMs HiU en-
tourées de petites pointes carti tagine uses disposées es
étoile. Cegenre, établi parlliger,oflresurtoutuDe(sp'M
d'Amérique septentrion aie j le C. à créle (Sortx ern'i-
fui. Lin.), Irès-semblablp k noire taupe, an no) pris, d
à la queue plus que double en longueur.
ConoTLOSE (Zoologie), Condylura, Lalr, — GenTB"
Crutiacéi firaw hinpndea, section des topAyropW (WW
ndûlfs; presque niidroscopiquea, ces crustsôéssoniT'ï^
queue éi
CON
561
CON
Pif. Ml. - Om tigr« (loof- ^^)-
Up9^ Utr., se troaYe aur les côtes maritioaes de la
CONE (Zoologie), Conus^ lin. — Geore nombreux de
Uolluiques gastéropodes pectinihranches ^ famille des
Bnainoides, ainsi nommé parce que sa coquille a la forme
conique; rulgairement Cornet ;\h spire est tout à fait
plite on peu saillante et forme la base du côoe ; sa pointe
est à rextrémité opposée ; ouverture étroite, sans renfle-
ment oi plis, soit au bord, soit à la columelle ; Tanimal
est d*aoe minceur proportionnée à TouTerture qui lui
donne passage ; ses tentacules, qui portent les yeux à
leur sommet, et sa trompe s'allongent beaucoup. Ce sont
des coquilles généralement très-recbercbées dans les
collections, à cause des
belles couleurs dont la
plupart sont ornées.
Nos mers en produisent
très-peu. On les dis-
tingue suivant que la
spire est à tubercules
ou couronnée, ou bien
suivant ou*elle est non
couronnée. Parmi cel-
les à soire couronnée,
uous aterons : le C.
eedonuUi^ Lin., très-
recbercbé et qui a un
grand nombre de varié-
tés (voyez CuKHiirLu);
\qC, piqûredê numches
(C. arenatuê. Hwass.),
coquille d^environ
0",0S, épaisse, lisse,
luisante, parsemée de
pointsnoirs nombreux,
sur fond Uanc ; le C.
ponctué {C, ptmetatus,
Chemiu), coquille fort
nre de Tooéan africain, épaisse, pétante, de 0",05 de
long, à tubercules gros et saillants, couleur fauve pâle,
fioeinent ponctuée de rouge brun, sur les saillies de ses
stries transverses. Dans les coquilles à spire non ooo-
roonée, on remarque leC. tigre (fia, 6i4) (C. iitUtratus^
Hiiiss.), coquille grande et belle, olancbe, marquée de
fuJes Jaunes et de plusieurs ranssde taches brunes. De
l'Aâe. Le C. mosaïque (C. tesseîlatus^ Bom.), coquille
bUnche, marquée de plusieurs rangées de taiches écar-
lit«s; cette coquille a la spire plane. De la mer du Sud.
1/ C. vierge (C. virgo^ Lin.), vulgairement Cierge^
Cigne^ Onix; coquille Jaune soufre, une tache violai
« anot; spire plane, obtuse. Océan asiatique.
Côfii (Botanique), du grec kânos, corps rond et allongé.
Terme de botaniaue oui
sert à désigner le fruit des
pins, sapins, cèdres, cy-
près et autres arbres nom-
més pour cela même corn-
fèi^s; c'est une sorte de
fruit agrégé, auquel on
donne aussi le nom de
Stroôite. du grec stroOiloa,
pomme de pin. — Ce fruit
résulte du rapprochement
et de la réunion en une
seule masse de bractées ou
écailles qui, portant les
ovules, représentent une
Teuille carpellalre non re-
pliée. Indépendantes dans
les cènes de sapin et de
^r^^ ^&) ces écailles forment quelquefois par leur
^^(^érenee entre elles un corps, en apparence, unique,
^qoi n*est pas toujours conique, ainsi que le mot
(K cône pourrait le faire penser. Les écailles des cyprès
*tda thoya, élargies enferme de tête de clou, composent
^D etoe arrondi, appelé galbule par Varron et d'autres
aoteon. Dans le genévrier, les écailles sont groupées de
^n à former un cône globuleux; charnues et sou-
**«» «semble, elles forment ainsi un fruit qui a l'ap-
P*|«>ced*une baie. G— s.
tôw (Géométrie). — Volume engendré par la révolu-
»jn a no triangle rectangle SAO, autour d'un des côtés
w de lingle droit. S est dit le sommet du cône. SO sa
oimenr. La surface engendrée dans le mouvement par
•Wiéfluse SA forme la surface latérale du cône ; le
'^^^ décrit par AD forme sa hase; la circonférence dé-
I^t- Ml. — Cône éa pin «y l«e«lre.
ri%. SIS.
crite par le point A est appelée cireonfifi^nee de bate^ S4
se nomme le côté ou Vapothème du cône.
La surfkce latérale d'un cône est égale au produit
de la circonférence de sa base par la
moitié de son apothème. ^
Le volume d'un cône est égal au
produit de sa base par le tiers de sa
hauteur.
Toute section faite dans un cône
parallèlement à sa base est un cercle.
Si l'on coupe un cône par un plan
parallèle à sa base, et que l'on enlève
k cône tupérieur, le volume restant i
s'appelle on tronc de cône,
D une manière plus générale, on dé-
signe en iséométrie sous le nom de sur^
face eomqtie toute surface engendrée par une droite qui
passe constamment par un point donné en suivant le cou-
tour d'une ligne donnée appelée Dirbctricb.
CoNiQOB (sigtion). — Voyez Secrioris coniqdbs.
CONFECTION (Pharmacie). — En pharmacie, on a
donné ce nom à plusieurs espèces d'électuaires très-com-
posés, auxquels les anciens accordaient une grande idée
de pwfection. On ne connaît plus guère aujourdliui que
la confection d'hyacinthe^ dans laquelle entre le safran
•n asses grande proportion, et qui agit comme excitant,
calmant, el la confection d'alkermés qui contient des
perles du Levant et qui est plus excitante. Ces prépara-
tions sont du reste peu usitées aujourd'hui (voycx Able
ALaBBMfcs).
CONFERVB (Botanique), Conferva, Lm., du latm
eonfèmsminare^ souder ensemble. D'après Pline, les
confenres passaient pour sonder les membres fracturés.
— Genre de plantes Cryptogames dans la classe des
Algues , division des Algues filamenteuses^ type de la
tnbu des Confervacées, Il comprend des plantes extrê-
mement simples, formées de filaments simples ou ra-
meox, cylindriques, flexibles, membraneux, transparents,
articulés; les articles sont remplis d'une matière verte,
rarement autrement colorée. Leur multiplication est ex-
trême; chaque article isolé peut reproduire cette singu-
lière végétation qui se pràente ordinairement sous la
forme de touflés floconneuses, verditres, à la surface des
eaux douces. Les conferves adhèrent aussi Quelquefois, à
l'aide d'une viscosité, aux pierres, aux rochers, aux co*-
Qullles. Les conferves, qui n'avalent pas d'abord attiré
rattcotion des anciuis botanistes, ont été le siget d'étu-
des toutes spéciales de la part d*Jngenhousz, Priestley,
Vaucher , Dillen, Chantran, Beauvais, Bory Saint- Vincent,
Agardh, etc., lesquels ont remarqué dans leurs filaments
une matière verte, granulée, aflectant diflférentes dispo*
sitions, entre autres la disposition en étoile et en spirale.
Vaucher est le premier qui ait observé une sorte d'ac-
couplement dans ces plantes. A une certaine époque, il
a vu les filaments ou tubes se rapprocher entre eux et
pénétrer l'un dans l'autre, en dispersant leur matière
granulée qui se réunit bientôt en globules destinés à re-
produire la plante. Les conferves, souvent extrêmement
abondantes sur les étangs, s'y soutiennent à l'aide de
globules d'air qu'elles retiennent. Ingeuhousx et Pries-
Uey ont reconnu que lorsqu'elles sont exposées au soleil,
elles exhalent abondamment du gas hydrogène, et par
cela même assainissent les marécages. On a remarqué à
l'appui de ce fait que les eaux stagnantes qui étaient dé-
pourvues de conferves étaient bien plus sujettes aux
miasmes que celles qui en nourrissaient. En outre, ces
f)lantes constituent un excellent engrais dont profitent
es végétaux aquatiques qoi les entourent. Elles contri-
buent pour une grande part à la formation de la tourbe,
et même avec une grande rapidité. G — s.
CONFITURES (Economie domestique), Condimenta.
— Conserve de fruits, fleurs ou racines août le sucre ou
le miel est le condiment. Il y en a de plusieurs espèces :
1* Les C. liquides sont ceUes dans lesquelles les fruits
entiers ou en morceaux sont conservés et cuits dans un
sirop. Tout le monde connaît ces chinois confits dont la
vogue a pris un si grand développement dans ces derniers
temps; ce sont de petits citrons, de petites oranges ainsi
confites, et que les Indiens ont préparés les premiers.
2" Les C. dites marmelades sont faites avec la pulpe des
fruits mêmes, mélangée et cuite avec du sirop Jusqu'à
la consistance de miel ; on les fait avec les prunes, les
abricots, les cerises, etc. 8* Les C. nommées gelées se
font en faisant cuire les sucs des fruits avec un beau si-
rop dit à la plume (voyex Sirop). On les fait aussi quel-
quefois directement avec le fruit mêlé et cuit avec d
36
CON
502
CON
»iiei«i dani toos lee cas, elles dohreot être coites Jusqu'à
ce qa'ane partie mise à refroidir se prenne en gelée. Les
plas belles se font avec les groseilles. A Ronen, on en
hit ayec les pommes, qui Jouissent d'une grande répu-
tation. 4* Les C. connues sous le nom de pâtes sont des
espèces de marmelades qui ont la propriété de se conser-
Ter molles sans viscosité. Le sucre qui cristallise à leur
surfiice, les empêche d'adhérer aux vases ou bottes dans
lesquels on les conserve. &* Les C. sèches sont faites avec
des fhiits entiers ou des portions de fruiu lorsqu'ils sont
trop gros ; ainsi on les fait avec les cerises, les prunes,
les abricots, ou avec les écorces de citrons, d'oranges, de
cédrats, etc. Pour les préparer, on les fait cuire dans un
sirop de sucre très-épais ; on les fait égoutter et sécher
dans une étuve.
CONFLUENT (Médecine), eonfluens^ qui coule, qui
vient ensemble. — Cet adjectif sert à désigner surtout
une des nuances de la petite vérole; lorsque les boutons
sont très-nombreux et rapprochés de manière à ce qu'ils
se toudient, qu'ils se confondent l'un dans l'autre, on
dit que la petite vérole ou la variole est confluente; ce
qui la distingue de celle que l'on nomme discrète^ et dêDS
laquelle les postules sont distinctes et séparées. La va^
ride confluente, en raison du mouvement flnxionnaire
prodigieux qui se produit à la peau, a le plus souvent
une marche irrégulière, désordonnée, qui lui donne un
caractère de gravité maligne, et qui la rend très-meur-
trière (voyes VAaioLB).
CoNFLOBiiT (Botanique). — Se dit ordinairement des
organes réunis par la base ou à l'extrémité. Les feuilles
sont cofi/7uen/e# quand, réunies par leur t»ase, elles sem-
blent n'en former qu'une seule conune dans le chèvre-
feuille des jardins. Les lobes de l'anthère sont eonfluenU
lorsqu'ils Brunissent et se confondent l'un avec l'autre, de
manière qu'ils paraissent ne former qu'un seul lobe,
comme dans le ^eore Germaine (Plectranthus^VUérit,)^
famille des Labiées, Les cotylédons sont dits confluents
30 and ils semblent se confondre avec la plantule, comme
ans les Composées, le nélumbo, etc.
CONGÉLATION (Médecine), du latin con^e/are, geler.
— En médecine, c'est l'action morbide du froid sur les
parties vivantes et la mortiflcation qui en est la soite :
elle les rend insensibles, dures, inertes, au point qu'elles
deviennent rouges, bleues, marbrées de taches livides,
sèches ; c'est ce qu'on remarque lorsque le (h>id adt
partiellement aux extrémités, telles que le nés, les pin»,
les mains, les oreilles i le meilleur traitement à employer
consiste dans des frictions prolongées avec de la neige, en
se gardant bien d'exposer kÂparties à la chaleur; ce serait
courir le risque de les voir tomber en ^on^rén^ou plutôt
en sphacèle (voyes GANcaiNB), c'est-à-dire mortiflcation
complète de la partie, ce qu'on a eu trop souvent à
constater en Ruâiie, en 1812. Lorsque le froid agit à la
fois sur toutes les parties du corps, il se manifeste un
besoin irrésistible de sommeil, un engourdissement gé-
néral, un désir de repos auquel on est obligâ de céder ;
dans la funeste campaignede 18 1 2, on était obligé d'aban-
donner dans cet état des malheureux qu'on ne pouvait
contraindre, même par la force, à suivre les colonnes de
retraite; dès qu'ils carrelaient, cet engourdissement pas-
sait rapidement à la mort; le meilleur moyen de traite-
ment consiste aussi dans les frictions avec la neigo ou
l'eau glacée et les moyens restaurants.
CoNciLATioN (Chimie). — Retour d'un corps de l'état
liquide à l'état solide. Elle ne se fait pas toujours dans
des conditions aussi nettement déterminées que ïSk fusion
(voyez ce mot). La glace fond toujours à léro, mais
l'eau, quand elle est oien en repos, peut descendre sans
se congeler jusqu'à 12* au-dessous de zéro. Dans cet eut,
le plus léger ébranlement la fait, en partie, prendre en glace.
La plupart des corps diminuent de volume en prenant
l'état solide ; l'eau cependant se comporte d'une manière
inverse; elle se dilate dans une assez forte proportion
et donne ainsi lieu à des phénomènes importants. Ainsi,
la glace est moins dense que l'eau et ia surnage ; de
l'eau exposée au froid dans une carafe, la brise en se
congelant, et ce fait a été depuis longtemps un objet
d'examen de la part des physiciens. Les académiciens de
Florence remplirent d'eau une sphère d'or, la fermèrent
exactement| mesurèrent son diamètre extérieur en la
faisant passer à travers un anneau de métal, et l'exposè-
rent à un gntnd froid. Après que l'eau se fut glacée, la
sphère s'était gonflée au point de ne pouvoir plus traver-
ser l'anneau, fluyghena, en répétant cette expérience
avec un canon de fer moins ductile que l'or, vit le canon
lUUier avec bruit.
Cest à cette même cause qu'il faut rattachv l'icUos
du froid sur les pierres gélives : l'eau dont eUei sont im*
prégnées se congèle et brise les pores dans ksqavls
elle est contenue ; c'est elle qoi produit l'éclstemeot dei
arbres dans nos forêts pendant les hivers rigooreux, et
la destroction des plantes par la gelée. Lorsque lei o;!*
Iules de ces plantes se trouvent forgées de sua ta mo*
ment où elles sont saisies par le froid, elles se âécfaireot
par l'effet de la dilatation de la glace. Ajoutons, toute-
fois, qu'il existe on grand nombre de vitaux qui p^
rissent avant d'atteindre la température léro, en wni
qu'à la cause physique, U faut en Conter une tootepbj*
siologique.
D'autres corps, et en particulier la fonte, n ooalpo^
tent comme la glace, et la dilatation qui s'y opère u
moment où elle se fige contribue à la peifectioo avec U-
âuelle elle se prête au moulage (voyez Fsoid [sosrta
CONGÉNIAL, CoNcénrrAL (Médecine), da htio An
genitus^ né avec; congénial n'est pas conforme à rétyoo-
Iode. — On appelle maladies^ affections congéùtales^
celles que l'enfant apporte en naissant. Plusieurs Mot ea
même temps hérédit aires.
CONGESTION (Médecine), du latin eongerert, un»
ser. — On donne ce nom à l'afflux du sang dans no or-
gane quelconque, sain d'ailleurs, par suite d'oo troobie
permanent ou momentané dans le centre d'impaliioo à>
culatoire. Les organes les plus vascolaires, tels qoe le
poomon, la rate, le foie, le cerveau, sont ceux dioi b-
quels on remarque le plus souvent ce phéoooisa U
peau, et surtout la peau du visage, se congestioDoeiou
très-souvent. On ne doit pas la confondre avec Yinfe»
motion^ puisque nous avons dit qn'un organe coogo*
tienne restait sain, tandis qu'il n'en est pss de lo^
dans V inflammation (voyez ce mot), oui, ou reste, peot
souvent succéder à la congestion, lorsque ceUa^ «
f>rolonge an delà de certaines limites; lasslgoéeeit
e meilleur moyen d'éviter cette terminaison. — Le oot
congestion a encore été employé poor désigner noe »
pèce d'abcès iwoyei Ascis pas congistio!!).
CONGLOBÊ (Botanique). — Se dit des fleurs réooin
en forme de tête ou rassemblées en pelotons très-wréi,
coDune celles de plusieurs espèces de platanes. Ce wâ
s'applique aussi aux feuilles et aox parties qaekooqeei
des plantes qui offrent la même disposition.
CONGLUTINANT (Madère médicale). — Yoyei àsM-
TllIANT.
CONGRE (Zoologie), Conffer, Lin. — Soos^eoit <ie
Poissons éUbli par Cuvier dans l'ordre des Malatopié'
rygiens apodes^ faunilledes Anguilliformes, etdéticbédii
grand genre if ur«vna (anguilles) ; il est caractérisé par U
nageoire dorsale conunençant au-dessus des pectortles
et assez près d'elles, la mâchoire supérieure plus loopM
que l'inférieure. Le C. oommim {Murœna conger^ Uo.),
type de ce sous genre, se distingue par sa dorûle et aoo
anale bordées de noir, et sa ligne latérale pooetoée de
blanchâtre. On le trouve dans toutes nos merStCtstloo-
gueur va jusqu'à 2 mètres. On l'estime médioereoeot
pour la f«ble ; cependant, sur les cêtes de la Méditer'
ranée et de l'Océan où il abonde, on le sèche poor Tes*
voyer au loin. On le vend à Paris sous le nom a*Àngviil*
de mer. Le Myre {Murœna myrus^ Lin.), plus petit qoe le
précédent, se reconnaît à qnâques taches sur le nmsesL
De la Méditerranée.
CONGRUBNCE (Bfathématiques). — Quand deox dooh
bres sont tels que leur différence est un multiple « i^*
nombre donné, on dit qu'ils sont congrus; le nombre qm
divise leur différence s'appelle module. Le signe de om;
gruence est formé de trois traits horisontaux ■; v°^
A M B veut dire que les deux nombres A et B sont coo-
grus ou congruents entre eux. La théorie des ooops^
a été donnée par Gauss dans le célèbre oovrags I^**"
sitionet arithmeticœ.
CONICINE (Chimie). — Voyez Connii.
CONIFÈRES (Bounique). ~ Famille de plaatesi^
tfflédones gymnospermes, comprenant des fégéunj (f
dinairement désignés sous le nom d*arbres verts. Cet»
famille tire son nom de son fruit appelé odfie(v(^ ce oioi)*
M. Brongniart admet quatre familles de oomAres : ks
Gnétacées, les Taxinées, les Cupressinées et les i"^
nées (voyez ces mots;, considérées comme tribus çf »•
dlicher, qui réserve le nom de Conifères à la •«*'![*
septième et avant-dernière classe de sa dassiflcstioo; u |*
caractérise ainsi : anthères disposées en chatoos bUo^
ou à lobes en nombres définis, portées sur une éa\w
membraneuse représentant le connectifl LesGooif^tw^^''''
pnonenl il« ubrM pratqM toqjoni* trto-éhrJL <
■implca vbrîuBsai,IaplDpMt rMlneoi.LeanfeDil
p)|i«w
illM. I«
épuiM, opposée! on TeniciU
lia, onUnairasMot mu imt-
Torat. Lmis Bean moMfqnra
on diotqoM WDt dépoomiM
d'mieioppM ikmlM et di»-
poaéM en cbatou. Lm uftln
«ont tomportei d'uithèm
âpMM* 00 d'énIUea qd por-
tent one on ploiicais ântb^
ni. Lm bmellM «ont ordlnei-
rament rddultei ft det «cidllw
ftTM de* omtci niN| de Ik le
nom de GwmxMptrmei (vorei
ce mot) doond aux Coniltrea.
LeeCoolierM hil»lent prlod-
paleoKDt les régioni tempé-
rées de l'bémiipIiËre boréil.
Le c«p de BoD.ip-tspéreiice et
l'Anttrelieen rourniuaaiiimi
uo een«ia uombre d'etpècee.
n^RT— g*h1ii>i>bh(Um«. Qout mu unges, ili sont
prddem, rarlout per le bois
qoii'emphdeeoiuiddrableneiitduiUcoBstniciiani tels
■OBI l«a boU de tepin, de pin. de méitae, de etdn, etc.
Les Gonilbce donnoit auMi <M rfdnei en ■bondimee.
Oa obtient de plusleon de cm arbres l'essenea de ttié-
beatUoe. Nous reuTOyons, pour plos de détails, au tri-
Tniini mononphiqoes t — L. C Richard, Mono-
«rëptû da CMifèrt* etda Cycadia{ma).~R. Brewii,
uu le Voi/agt de Kàg (appendice, 18Z&I, a publié de
■ '-- irrorgaoisaïKia de cène famille.
umi que H. Liodlej (Aifr. (
ir densité 0,88, eotranl es
'm). Cvt DU liquide Incol
dur nauséabonde, BTaot poi
ai]llid«ikiIO>i aalbrmnle< ^
poaée sa contact de l'air, laconlne s'aittra peut peu
K ridoiflaut, mAme qnaâd elle eat anle aux scidea. )>ar
l'uldd sxotiqae on lee antres annu d'oijrdation , elle est
pnoiptemaDt ddtmite et rournit toajoon de l'acide bu-
ijriqLieen éroportlon notable. Un de seecaracltres bien
trssdiés, cest de se colorar, par l'adde chtorhydrique
ne, en nage Tiolacé. — Onoblleat la conlneeo dlsiU'
lutl'eiu alcalisëe par lapotassesurlesseineDeMoD les
ligts écrasées d« la cigol. Le produit de cette distiUa-
tun uteré par l'adde aulforique, contient un mélange
<le (slTate de conlue et de sulfate d'ammoniaque. L'ai -
ml fmid Bépar« lea dein sels en dissolvant le premier
■nknient ; Il n'y a plus qu'A traiter le sulfate de cooiae
SI* potawe d'aboid, par l'élber ensuite, pour isoler
caloûe à l'état de pureté. — La couine est un poison
Mtaol des plna actjGt, comparable , pour l'éoe^^ie, à
rtddepnusique; elle détannine l'asphyiie en éteignant
llauTTation. On n'a snèn employé Jusqu'Ici, eo méds-
dM, qne l'eitnit de àraH.
U coolne hit d'abord entrerue par E. ^mon, «t dtu-
dt l'ordre des Pattertaux, dansia méthode deCurler,
nioa de leur bec fort, plus ou moins conique et sans
tcbiDCTure. Ces oiseau sont d'autant plus essentielle-
ment grulTores, que leur bec est plus Ton ei plus ^paif.
CoiiM' !{■ divise en nn aiseï grand nombre de genres :
I* las i/ouff f SI ; 3* les JfAon^; il* les Bmanlt; 4* les
Uaataux; b° les Seci-crotn!t ; 6* les f)ur6n»,-7°lesC»-
Inu; r les Piqut-lxruft ; 9* les Casiiqiàet: 10° lea
Klearitetaix L'illostre maître ne voit pas de raunn suffi-
Malts poureu séparer: ll'lesCorAeaux: 19* latftoilien;
11* 1m Oiieaux de paradit. Plusieurs de ces genres sont
«ns-diiiisés en sons-geores ; ainsi, par exemple dana les
Mi»%ara, on trauTO les sous-genres nssmn, Moineam
pnpn, pituon, Linollt, Chardotmerti, V»iive,Grot-bàC,
Pi^ita, BoaoTttnl. Ainsi des autne genree.
CONIDH iBotaniqoe), iâtteiM des Grecs, cintfa ne.
Litiiis. Cest nom Grande Cigni. — Genre de plantée
de U famille dea OmàeOifireM, soua-lribn dea Smyrnéet.
Ce nnt dea plantes herbacées, bisannuelles, i tige mica-
cé, cylindrique, racine fudCorme, feuilles décotnposéea;
m en trouve dans tonte l'Europe. On n'en connaît guère
qoe deux espèces dont la principale est la Grande Cigui,
3 CON
Ci^ué toAetét, Cint offleùiale (C. mocw/ofum, Un.),
Cest une pUole d'âne odeor spéciale, fâUde, d'un vert
sombre, dont la tige Astulense et maculée de uches ron-
geàtrea est hante de i>,6S«nvlroD; ses feuilles sont lui-
santes, d'un vert foncé, i pourtours trfanguliiras, eom-
poeées ds fitllolea dentées i ses flenn, blanches, bnuent
dea ombelles trts-oovertes et tases nombreuses. On la
troave en Fnnct et dans preeqae toute l'Europe sorte
bord dea champs, dans les lieni frais, ombragés et inenl-
te*. On la distingua facilement du cerfuuil, auquel elle
lu reste, par les taches roogefttres de see liges,
et suruuE par l'odeur de tontes sas parties lorsqu'on les
frolaae entre In doigts. La clgné contient uo principe
très-véoéneui contenu également doua plusieurs autres
plantes de la famille des Omàeliifiret, animielles on a
donné aussi le nom de ci^u^ {voyei ce mot). Ce principe
est no ahaiaide que l'on appelé cieiUitte, eonicme, conme
(voyes Coainsj. Malgré sea propriétés vénéneusea, la ci-
goA a été employée en médecine dans on grand nombre
de caa, et surtout dau lea seroTolea, tas squjrrhes, les
cancem, certaines Dénatglta (kdalv, quelques adatlqnes
oplniltiéa. etc. Son action tbérapeatique est pt«babl«-
naent doeliaeeprquléiés sédatives de l'encéphale et du
syatime nerreni et auasl à ce qu'elle a pour elfet de
provoqoer la Iraospiration et d'augmenter la sécrétion
COHIVALVES (Zoologie}. — Dans ses Ltfotu dana-
funus conuurA. Cuvier avait donné le nom de Moltus-
quei g(uttropudi* eonùtalvti & un groupe qui renferme
lea genres Ft$mnUt, PateUe. Crépidvle et Ca lyplrée.
CONJONCTION {AstroDomie}. — Deui astres sont eu
oonjotietiaa quand Ils ont la même longitude, et en pp-
nwif ion lorsqne lenrs longitudes diSèrentde 180* (voyez
Ldni, PLUkns, PaisB'.
CONJONCTIVE (Anstomie), du UUn tmjwgo, Je Joins
..rec — Membrane muqueuse qui unit les paupibres au
gobe de l'csil, d'où vient son nom t elle part du bord li-
« de la panplM supérieure, où elle se cooiinue avec
la peau, reeouvn toute l'épaisseur du boid libre, rev£t
la face paatéro-supérlaure du cartilage tarât (voyei ce
mot] Jusque sous 1 arcade orbitaire; elle se réOdcbit alors
sur la partie anténi-supérieure du globe de l'ait, en for-
Dunt on eu t-de-sac entre lui et la paupière; elle adhère
ensuite i la ic'Mitif ue (voyei ce motj par un tissu do
plus en plus serré A mesure que l'on approche de la
eanéa (voyei ce mot). Sur la cornée, radhérencs est
telle que plusieurs snoiomlsles ont nié son eiialence en
ce point; de U, la conjonctive revËt la partie antérieure
de la paupière inrérieure, comme k la pauplire supé-
rienre, jusqu'au ctrtilage tarse. Un petit repli semi-lu-
naire de la conjonctive t Is partie interne du globe do
l'odl semble Aire le rudiment ds la troisième paupière
de cenaius snimaui , nommée manbrane clij/nolanle
(voyeicemoll.
CONJONCTIVITE (H£deciiia}. — C«at le nom que l'on
CON
564
CON
donne à l'inflammation de la conjonctive; elle peut être
bornée à la portion qni tapisse la face interne dea pau-
pières ; dana ce cas, elle prend le nom de blépharitey du
grec biepharony paupière (voyei ce mot), ou Men elle
ft*éiend au globe de rœil et se confond avec Tinflamma-
tion de cet organe et constitue Vophthalmie (voyez ce
mot).
œNJUGÀlSON (Analomie). — On appelle trous de
eoruugaisoH une rangée de trous situés sur les parties
latértues de la colonne vertébrale, et qui résultent de la
réunion des échancruresque présentent les vertèbres. Ces
trous donnent passage aux paires dea nerfs spinaux qui
naissent de la moelle de l'épine.
CONJUGUÉES (Botanique), du latin eoi^'ugatus, ac-
couplé, dérivé, du latin cum, avec,yti^o, Je Joins.— Se dit
des feuilles composées, pennées, dont les folioles sont at-
tachées par paires. Parmi les feuilles coi^uguées, on dis-
tingue celles qui sont unijuguéei^ quand le pétiole porte
une seule paire de folioles, comme dans la fabagelle, les
f;es8e8 des prés, à larges feuilles, des bois, etc.; bijuguées
orsque le pétiole porte deux paires de folioles comme
plusieurs mimosa: trijuouées, comme dans Torobe tube-
reux, la vesce en forme de gesse; auadrijuguées^ dans la
casse à longues siliques ; enfin, muttijuguées^ dans l'orobe
des bois, le sainfoin cultivé [onobrycfiis sativa)^ l'astra-
gale fausse réglisse, etc. , etc .
GoNjUGOéis (Botanique), du latin conjugare, accoupler,
parce que dans ces plantes la reproduction s'opère psjr ac-
couplement des articles de deux filaments rapprochés pa-
rallèlement, Zygnema, KQtzing, du grec zti^od, je
Joins. — Groupe d*algues qui habitent l'eau douce. Vau-
cher les a distinguée des Gonferves à cause de ce ca-
ractère d'accouplement C'est à ce botaniste, à Charles
et Romain Coquebert, et à Dillwin, que l'on doit les pre-
mières études microscopiques sur ces singulières produc-
tions.
CONNAISSANCE nas temps (Astronomie). — C'est le
titre du calendrier astronomione publié chaque année
par le bureau des longitudes^ à l'usage des astronomes
et des navigateurs. Ce recueil fut rédigé pour la pre-
mière fois, en 1679, par Picard, le fondateur de l'astro-
nomie en France, et ensuite successivement parLefebvre,
Lientaud, Godin, Maraldi, Jeaurat, Méchain, et enfin par
le bureau des longitudes. Il a reçu depuis son origine
beaucoup d'améliorations; il est loin, toutefois, d'é^er
l'ouvrage du même genre, publié en Angleterre, depuis
1767, sous le nom de Nautieal Almanach,
La Cormaissanee des temps parait deux ou trois ans
d'avance, afin que les navigateurs au long cours puissent
s'en munir à temps. On y trouve, outre les éléments or-
dinaires du calendrier, les éphémérides des principaux
corps célestes, les positions du soleil, de la lune, de quel-
ques planètes, des principales étoiles <|ui servent aux
marins poor détenmner rlieure, la longitude et la lati-
tude. On y donne également l'annonce des éclipses, des
occultations d'étoiles par la lune. L'ouvrage est terminé
par des tables d'un usage fréquent, un tableau des lon-
gitudes des principaux points du globe, rédigé avec beau-
coup de soin par M. Daussy; enfin, une explication pour
faciliter l'usage de ces divers documents. B. R.
GONNARACÊES (Botanique), du grec konnoros^ espèce
d'arbrisseau épineux. — Famille de plantes Dicotylédo-
nes voiyf téta les, détachée des Téréointhacées avec les-
quelles elle était confondue. Ce sont des arbres on arbris-
seauxquelquefoisgrimpant8,à feuilles alternes, composées
d'une ou de plusieurs paires de folioles coriaces et entiè-
res, avec impaire sans stipules. Les fleurs en grappes ou
en paniciiles axillaires ou terminales; elles ont un calice
nnique, partie persistant; pétales, 5; étamines en nombre
double ; 5 ovaires renfermant chacun v ovules collaté-
raux, dressés, et contenant 1-2 graines dressées. Les es-
pèces de cette famille habitent toutes les régions inter-
tropicales. On y trouve les ^nres Connare {Connarus,
Lin.; Rouera, Aubl.) ; Robergie {Robergta^ Schreb.); San-
taloîdes {Santaioides^ Lin.); Omphalobium^ Gertn.; 7a-
pomana^ Ad^ns. ; Cnestis^ J.
CON N A RE (Botanique), Connarus^ Un. — Genre type
de la famille précédente, renfermant, entre autres, quel-
ques espèces cultivées en Europe. Ce sontdes arbrisseaux
à feuilles alternes, folioles avec impaire, à fleurs blan-
ches, en panicules axiilaires. Le C. ailé (C pinnatus,
Cavan.) a les fleurs en panicules terminales et axiilaires,
calice velu, eorolle blanche, pétales oblongs; fruits en
capsules obloiiguf^, un peu comprimées latéralement.
CONNÉ (Botanique), abrégé de connextus, lié, attaché.
— Terme qui s'emploie pour désigner la soudure de par-
ties homogènes. U est synonyme decoiyotnf, cdadné.h»
feuilles sont cannées quand, opposées ou verUciUées, sei-
siles, elles sont soudées entre elles par leur partie infé-
rieure, conmie, dans le cardère à bonnetier lasapoom
officinale, la casuarine, le chèvrefeuille dm jardins. Dans
ce sens, on emploie aussi le mot confluent (voyei-le). Les
pétales sont oofin^ quand ils sont Joints et soudés par
leurs bords, mais si faiblement qu'on peut aisémeat la
séparer sans lésion apparente du tissu, coouue daos le
statice monopetala. Dans la vigne, ils sont cctaés aa
sonmiet, et par la base dans l'airelle oxycoccos. Les eu-
mines sont aossi eomiées dans les Composées et les Mal-
vacées.
GONNBCTIF (Botanique), du latin comtedere^ Booder.
— On nomme ainsi la portion du filet de réumloeqni
unit les deux loges entre elles. Cette partie est charnue,
tantôt très- courte, tantôt large, de manière à éloigaer le»
loges (mélisse à grandes fleurs). Dans la sauge, il eit al-
longé, articulé sur le filet. Dans les lis, le conoectif est
contracté, c'est-à-dire qu'étant extrêmiKnent coart, il
tient les lobes rapprochés. Il parait ne pas toc^arsexii-
ter quand l'anthère est attachée sans intermédiaire sor
le filet ou sur one partie quelconque de la fleur, coma»
dans les Aristoloches, les Oseilles, les Graminées, etc En-
fin, le connectif peot présenter diflérentes formes; il
peut être obkmg, ovale, avoir la flaire d'un croisiiiBt,
d'un coeur, d'un fer de lance, etc
CONNIVBNT (Botanique). — Se dit des partiel d»
plantes qui, étant rapprochées, semblent faire oorfi en-
semble. Les feuilles de i'arrocfae des Jardins sont com-'
ventes^ parce que, opposées et redressées, elles s'ap^-
qu0nt contre la tige par lenr Oaoe supérieure. Leideots
du calice convergent entre elles par le sommet dans U
trolle d'Europe, et sont dites par conséquent commeiUtk
On dit aussi les anthères conntoeii/eff dans les morelb
{solanum)^ par exemple, parce a^'elles sont teHemeot
rapprochées qu'on les crdrâit souoées.
CONOCARPE (Botanique), Conocarpus, G«rw., de
kânoSf cône, et karpos^ fruit. Son firnit a la (orme d«
cône de l'aune. — Genre de plantes de la famille des
Combrétacées, tribu des Terminaiiées» Il comprend dis
arbres généralement peu élevés. Le C. dressé (C. ered«,
Humb., Bonpl. et Kimth) a les fleurs Jaune pâle dispo-
sées en capitules panicules. U croit spontanéineot à U
Jamaïque et atteint environ 1 0 mètres. On distiogne pli-
sieurs variétés de cet arbre. L'une est dressée, à feuilles
glabres ; l'autre a les tiges et les rameaux couchés ; enâit
la troisième se fiait remarquer par ses feuilles soyeuse
velues sur les deux faces.
CONOCUNE (Botanique), Conoc/tnmm, de Cand.> de
k^nosy cône, et cliné^ lit. — Genre de plantes de Is ^
mille des Composées ^ tribu des Bupatoriées, dont la pris-
cipale espèce est VBupatoire cœlestine {fiœlesUi» f^mn-
lea [voye x le mot Cjn^asmii]).
COlA)IDE (Anatomie), qui a la forme d'un côoe. ->
Les ligaments conoidês servent à attacher la dat icale i
l'omoplate. On donne le nom de dents eonoidessija deou
canines (voyes Clavicule, Dbnts).
CONOPS (Zoologie), Conops, Un. — Genre d'InseeUi
diptères^ de la famille des Athéricères, tribu des Ccmp-
saires, caractérisé par des antennes droites en maasoe.
de trois articles ; trompe coudée à sa base, à tn^ ar^
clés ; ce sont des insectes à tôte grosse, presque héau-
Fit* Stt. — CouÊipi i frane Ut«.
sphérique, les yeux grands, un peu ovales, le cor»«le*
court, l'abdomen allongé, les pattes longues, mioces
tarses à deux crochets avec deux pelotes au bout, m
ailes de la longueur de l'abdomen, lis sont d'une ^n*'
cité extrême ; on les trouve dans le« Jardins, les praine».
oà ils se nourrissent du suc miellé des fleuis. Lb C. £
CON
565
CON
^rosif tête {€• macrûcephala, Fab.) est noir, les anten-
ofs et les pieds faoTes, la tête Jaune, arec une raie noire,
f)ord externe des ailes noir; quatre anneaax de l'ab-
domen Ixnxiés de Janne. Longueur, 0",0 12. Il a Tappa-
renoe d'une çuêpi*. Le C. pieds fauves (C. rufipes^ Fab.)
est noir aussi, avec les anneaux de l'abdomen bordés de
tlanc, les antennes noires. De même taille que le précé-
dent On le trouve aux environs de Paris, l'été, sur les
«cura dans les prairies. Il vit à l'état de larve et de nym-
phe dans l'intérieur de Tabdomen des bourdons, et en
fort ptr l'Intervalle des anneaux.
CONOPSAIRBS (Zoologie), Canopsariœ^ Latr. —
Tribu d* Insectes diptères^itnaWe des Aihérieères^ qui a
po«r caractères : trompe saillante, en forme de siphon,
<ylindriqae ou conique, soit sétacé. La plupart de ces
insectes se tiennent sur les plantes. Dans les uns, la
trompe est simplement coudée à sa base; ils constituent
1» genres Conops, Toxaphore, Zodum^ Stomoxe, Dans
les aatres, la trompe est coudée deux fois, à sa base et
à ion milieu ; ce sont les genres Myopeei Bueente,
CONQUE (Anatomift), du grec kormé, coquille. — On
Appelle aifl»i une excavation en forme d'entonnoir, qui
occupe à peu pris le centre de la face externe du pavil-
lon (M l'oreille^ plus rapprochée de la partie inférieure
<Ifiede la partie supérieure. Sa forme et son évasemeat
sont bien connus^ La conque présente dans son fond et
à SI partie antérieure l'orifice du conduit auditif. Elle
eu limitée en avant par le tragut; en arrière et en bae
^VanHiragus dont elle est séparée par une échancrure
dite échatierure de ta cunque; en arrière et en haut elle
^ limitée par Vcmthélix (voyez Okbillb).
CoRQOB (Zoologie). — Les naiuralistes français em-
ployaient autrefois ce nom pour désigner 'e^' toquii/es
àivahes, conddérées d'une manière générale. 4uJour-
d^oi, et surtout depuis les travaux de Bruguieres, ce
nom n'est plus usité que Joint à une épithète qui alors
est considérée cooune nom snécifique, le mot Conque
étant pris comme terme générique.
CoiiQfii ARATiràBB (Zoologle). — C'est le nom vulgaire
do t&t cemplexe, du genre AnaHfe.
CoxQoi noTiQUB (Zoologie). — Bqièoe de coquille du
fenre Bnoarrf e.
CosQiB sfBiaionB (Zoologie). — Nom snns lequel on
désiime quelquefois des coquilles du genre Totme.
CoNqoi SB VÉm» (Zoologie). — Les anciens donnaient
pIqi spécialement ce nom aux coquilles du genre Poree^
«mie. D'antre part , 0 a été donné par les modernes à
w grand nombre d'espèces du genre Vénus, Ainsi t
(^MQOK DB VftKOS MALÉnciÉB ; c'ost la Vetius vemh
«>M,Lin.
CoiiQOB M Ténus oaiBifTALB; la Venus dysera, Chemn.
CoRovB DB Vinos A POINTS ; la Venus dione^ Un.
Couqob SB Vénus sans points; le Cardiwn pectma'
fum.Iin.
CosQOB (BotanSqœ). — Ce nom a été donné à plusieurs
espèces de Champignons; ainri la C. masitie est une Tré"
f^Ue coriace qui en>tt sur les sauleB ; la C, oreiiie est
une liumlle de Champignons établie par Paulet, qui com-
prend : la C. oreille de Judas; la C. marùu; la C. oreille
frisée; la C.petifê oreille de cochon^ etc.
Conques (Zoologie). — Famille de Mollusques bivalves
(CoQchifèree}, établie par Lamarck (elle n'est pas adoptée
dans le î(è^ animal); ce sont des coquilles bivalves
DOQ bâillantes, à dents cardinales, divergentes ou nulles.
CUe contient les genres Galaihée , Flmncok , Cyclad
^'scaïU^ifie, fluvtatlles, et plusieurs genres marins.
CONSANGUIN ITË. — Voyes Races.
œNSÊCUTlF (Médecine). — On appelle phénomènes
^n accidents consécutifs divers troubles des fonctions,
^iii persistent ou qui surviennent après une maladie, et
m en sont les effets. Ils peuvent avoir commencé avec
la maladie, s'être montrés pendant son cours ou à son
décUn, ou ne se montrer qu^après sa terminaison.
CONSEILS n'RYGifeNR pobuqob bt sb SALOsaiTi (Hy*
9ëne). — ' Avant 184K, quelques grandes villes avaient
«enti le besoin d'instituer des conseils locaux, chargés
de aorreUler et de sauvegarder la santé publique. Paris
iTait donné l'exemple de cette utile création ; par un ar-
f^ du 6 juillet 1807, le préfet de police Dubois avait
^OBstitoé un conseil de salubrité composé de quatre
(Ombres ; le 36 octobre 1807, ce conseil, porté à sept
o^^bres, reçut une multitude d'attributions, telles que
la halles et marchai, les cimetières, les voiries, les
<lKU)tiersd'équarHssage, les amphithéâtres de dissection,
i«a vidanges, les égouts,etc Après avoir subi différentes
<Dodtflcations en I828 et en 1832, il a été compris défi-
nitivement dans la nouvelle organisation postérieure A
1848. Pendant ce tempe-là, des conseils analogues
avaient été institués à Lyon en 1822, à Marseille en
1825, à Lille et à Nantes en I828, à Troyes en 1830, à
Rouen et à Bordeaux en 1831 ; enfin, plus tard à Ver-
sailles, à Toulouse; dans le Nord, cette institution s'était
étendue aux arrondissements; enfin, en 1836, le mhaistre
dn commerce saisissait l'Académie de médecine d'un
plan d'organisation d'ensemble qui, resté sans applica-
tion, a trte-probablement inspiré quelques-unes des dii^
positions du décret de 1848.
Organisation actuelle des conseils d'hyoiène ei de
salubrité, — Par arrêté du 18 décembre 1848. il est éta-
bli dans chaque arrondissement un conseil dit d'arron-
dissement, et au chef-lieu de préfecture un conseil de
département; de plus, des commissions d'hygiène pu«
blique pourront être établies dans les départements. Le
cmisefl de département donne son avis sur les questions
qui lui sont renvoyées par le préfet, sur celles qui con-
cernent plusieurs arrondissements ; de plus, il centralise
et coordonne les travaux des conseUs o'arrondissenient.
Dans le nombre des membres de ces conseils, l'élément
médical entre pour moitié, y compris un vétérinidre,
quelqnefois deux. Parmi lenrs principales attributions,
on doit citer : l'assainissement des localités et bjd>ita-
tions ; le soin de prévenir et de combattre les épidémies,
les maladies endémiques, les épiiooties; tout ce qui a
trait à la vaccine; les secours médicaux aux indigents;
la salubrité des ateUers^ écoles, hôpitaux, prisons, etc. t
les enfants trouvés; les aliments, boissons, condi-
ments, etc. ; les établissements d'eaux mincies; les
grands travaux d'utilité publique ; la mortalité, etc. Le
département de la Seine avait été laissé on dehors de
cette organisation, et devait être l'objet de dispositions
spéciales; en effet, par un décret du 15 décembre i851»
cette lacune a été comblée : Le conseil de salubrité éta-
bli près la préfecture de police conserve son ^ganiso'
tion actuelle; il prendra le titre dt conseit d'hygiène
publique et de salubrité du département at -a Srnne (ce
sont les termes de l'art, f '^ du décret). En outre, il est
établi dans chaque arrondissement municipal de Paris,
et dans chacun des arrondissements de Sceaux et de
Saint-Denis, une commission de neuf membres, parmi
lesquels le corps médical ns fournit que deux médecins
au moins, et un vétérinaire. Les attributions de ces con-
seils sont à peu près les mêmes que ci-dessus. Enfin, ce
système est complété par l'établiisement d'un comité
consultatif d'hygiène publique, près du ministère de
ragneuHure et du commerce : créé -par un décret du
18 août 184^. ce comité a été modifié par un autre dé-
cret du 1" nSvrier 1851 ( il OBt chargé spécialement des
quarantaines et des services qui s'y rattachent, des épi-
démies et de ramélioration des conditioBs sanitaires des
populations manufacturières et agricoles, de la propa-
gation de la vaccine, de la police médicale et pharma-
ceutique, etc., etc« Pour plus de détails, vojrex le Diction'
naire d'hygiiiie publique et de salubrité^ par Ambroise
Tardieu.
CONSEIL DB SAN ré db L'ASMis, db la mabinb (Hy-
gièneV — Voyez StiviCB ns santé mimtairb, Sbbvicb ns
SANTB MABiriMP..
CONSERVATION bn ciNisAL (Oûnûe appliquée). —
Chei tout être vivant, végétal ou animal, les modifica-
tions que subissent les éléments constitutifs sont le ré-
sultat d'assimilations et de désassimilations successives,
n en est tout autrement des actions qui tendent à mo-
difier la composition des êtres organisés, quand la vio
a cessé de les animer. Alors ces substances, en rabon
de leur composition, subissent avec une facilité plus
ou moins grande une série de décompositions auxquelles
on a donné différents noms, fermentation acide ^ fer^
mentation alcoolique, putréfaction» etc. La prédomi-
nance des matières asotées , dans la composition des
substances organiques, rend ces phénomènes de décom-
position d'auunt plus prompts; il ftiut en outre pour
qu'ils s'accomplissent le concours de trois autres agents :
reau, la chaleur et l'air. L'action simultanée de ces
auatre forces est indispensable pour que les phénomènes
e décomposition dont nous parlons se produisent. Il
suffit, en effet, de soustraire les matières organiques à
l'action d'un seul de ces agents pour que la marche ré-
gulière de la décomposition soit enrayée pour un temps
plus ou moins prolongé.
Les matières organiques qui ne contiennent pas d a-
zote ne sont pas sujettes à la décomposition putride : le
sucre, la gomme, les huiles, les fécules, sont dans os
CON
566
CON
cas ; on t'est môme servi de ces substances poor opérer
la coQsenration, et qaelqaes-onessont d*un emploi joar-
nalier.
La conservation par la glace est on procédé finéquem-
ment mis en usage, surtout pour le transport des pois-
sons et la conservation des viandes ; cependant il n*est
applicable que dans des conditions particulières très-res-
treintes. Il ofl^, du reste, cet inconvénient que nous re-
trouverons souvent en traitant des conserves, que les
produits, une fois qu'ils cessent d'être soumis à son ac-
tion, entrent en décomposition avec une grande rapidité;
en outre, les tissus qui ont été soumis a la congélation
sont désagrégés et sans aucune fermeté.
La conservation dans le vide, véritable expérience de
laboratoire, n'a Jusqu'à présent donné lieu à aucune ap-
plication industrielle.
U n'en est pas de même des procédés qui ont pour
base la soustraction de l'eau qui entre dans la composi-
tion des matières organiques; la dessiccation des four-
rages, des grains, du houblon, des plantes médicina-
les, etc., est pratiquée de temps inunémorial. Appliquée
aux substances organiques animales, la dessiccation est
également un procédé très-andennement connu : dans
les pays à esclaves, on nourrit les nèccres presque exclu-
sivement avec des viandes qui ont été simplement s^
chées au soleil (came sèche). Ces viandes sont préparées
à Buénos-Ayres et à Montevideo ; elles sont peu hygro-
métriques, mais la petite quantité de graisse qu^elles
contiennent, et qui unit par rancir, leur communique
un goût désagréable.
Les basses viandes, les déchets d'abattoir^ le sang et
les débris de poissons, desséchés et pulvérués, coùiti-
tuent un engrais des plus riches.
On voit donc, par ce qui précède, ()ue l'on peut arri-
ver à conserver des substances organiques animales ou
végétales pendant un temps plus ou moins long, unique-
ment par la suppression de 1 eau ou de la chaleur. Nous
verrons, en parlant des contervet par la méthode Ap-
pert, que la raréfaction de l'air assure le môme résultat
Nous pouvons môme ajouter que la décomposition de
l'air et l'absorption d'un de ses éléments suffisent : ainsi,
M. Lamy a proposé de conserver les viandes et les lé-
gumes en les plaçant dans un milieu d'acide snlftireux,
ce gaz absorbant l'oxygène de l'air pour se transformer
eu acide sulfhrique.
Enfin, en parlant des embaumements et des salaisons^
nous verrons qu'il est également possible de conserver
les substances en transformant en imputrescibles les
principes immédiats qui, par leurs altérations, détermi-
nent les phénomènes de fermentation et de putréfaction
(voyei CoHSBRvis, Embaohbiiiiits, Salaisons). D* G.
CONSERVES. — Depuis une quarantaine d'années,
on a donné plus particulièrement le nom de conservée
aux substances alimentaires, végétales ou aninvUes, pré-
parées par la méthode d'Apport et renfermées dans des
vases herméti<^ues de verre ou de fer-blanc ; cependant,
dans ces derniers temps, on l'a étendu aux substances
alimentaires conservées par dessiccation et par d'autres
procédés.
Procédé Appert, — Les premières applications du pro-
cédé de conservation d'Apport datent de 1804; exploité
d'abord par son auteur pour le compte du gouvernement,
il fut bientôt mis en pratique sur une très-grande échelle,
et les produits qu'il donne aujourd'hui sont une branche
importante de commerce de laquelle la Fkance a long-
temps conservé le monopole. Voici en quoi ce procédé
consiste :
« I* A renfermer dans des bouteilles ou bocaux, ou
dans des boites de fer-blanc et de fer battu, les substan-
ces que l'on veut conserver ; 2* à boucher ou à souder
ces vases avec la plus grande précision ; car c'est surtout
de cette opération que dépend le succès ; 3* à soumettre
les substances ainsi renfermées à l'action de l'eau bouil-
lante d'un bain-marie pendant plus ou moins de temps,
selon leur nature. »
Ces substances doivent ôtre préparées d'après les re-
cettes de l'art cul'naire avant d'ôtre introduites dans les
boites. Appert donne à ce sujet, dans son ouvrage, des
détails relatift à chaque aliment. On peut préparer de la
sorte des viandes, des poissons, des légumes et des
fruits.
Chose asses singulière, le procédé Appert, qui donnait
des résuluts si constants dans les mains de l'inventeur,
puis chez les premiers applicateurs, laisse aujourd'hui
beaucoup à dâirer.
Appert se servait primitivement d'un bain-'^marie dé-
couvert ; il dut lui-môme^ pour rendre la consenntion
plus certaine, fermer son bain-marie pour en élever U
température. Les fabricants ont par toute espèce df
moyens et snccessivement élevé encore davantage la teov
pérature à laquelle sont exposées les boites dans le btic
et cependant les pertes éprouvées par eux sont coniiclé-
râbles. On ne sait à quoi attribuer ces échecs^
Dans les ménages, on peut préparer, en suivent le
procédé décrit par Appert, des conserves de légameset
de fruits pour les approvisionnements de l'hiver. U est ^
remarquer que, dans ces conditions restreintes, les boo-
teilles ou les bottes que l'on perd sont moins oombreoies
que dans les grandes exploitations. Les pertes se mani-
festent quelquefois dans les vingt-quatre heures qui ni-
vent la préparation, mais le plus souvent dans le oooraot
des premiers mois. Lorsqu'on opère sur des boitas en fe^
blanc, au sortir du bain, le fond ot le couvercle de cei
bottes sont bombés ; cette convexité disparaît par le re-
froidissement. Si elle vient à so reproduire plus tvd, la
conserve est perdue, car c'est le signe que la fermenta-
tion s'v est développée. Cette fermentation est besneonp
plus (Ufflcile à voir, quand on opère sur des vases inflexi-
bles, en verre ou en grès.
Indépendamment des pertes (réqueotes, oo reproche
aux conserves Appert de contracter, au bout de qoelqne
temps, un goût de fer-Uanc asses prononcé; eaoaée,
quand les bottes ont été ouvertes, il faut en coosoDoer
rapidement le contenu. Néanmoins, ces prôpantiofli
constituent jon bon aliment, mais dont on se fatlgoe bd*
lement
Le procédé Appert a été perfectionné par sesmceei-
seurs ; aHjourd'hui, on opère la euiason des boites etéai
bouteilles dans des autoclaves ou dans des bains doot la
température est portée à 1 12*.
Procédé Postier. — Ce procédé est plutôt âne Mi>
reuse modification du procédé Appert, qu'une iorentios
nouvelle ; il s'applique plus à la conservation des vianda
qu'à celle des légumes et des firmts poor lesQoeb il n*a
pas toi^ours donné des résultats amsi satisfinsaoti.
On introduit dans les boites les viandes crues, avecfa^
saisonnement nécessaire, et on remplit de bouulon, pois,
après en avoir soudé le couvercle, oo les soumet à Fébol-
lition dans un bain de chlorure d» caldum dont lateot-
pérature a été portée entre 112 et 118* cent. Les boites
ne plongent pas en entier dans ce bain, et à leur oo<lfe^
de est ménagée une petite ouverture par laquelle s'échip*
peut les gaz et les vapeurs. Par la dOatatioo, le booiUoQ
contenu dans les boites tend aussi à en sortir et pane
dans tm gobelet qui leur est superposé. Quand la coisMO
est Jugée suffisante, on relève irâ bottes en dehors do
bain ; le refroidissement brusque oui se produit aloft
détermine la rentrée du bouillon, qui les remplit de nou-
veau. On redescend les boites au môme point dans le
bain ; l'ébullition recommence ; un Jet de vapeur lort oar
la petite ouverture, et c'est sur ce Jet de vapeur ^o™
ouvrier laisse tondber un grain de soudure qd Rnne
hermétiquement la botte. Il y a là on coup de main dif-
ficile. Les boites ainsi fermées sont plongées en entier
dans le bain, pendant on temps sufilsant, pour en par-
faire la cuisson. Le procédé de H. Fastier permet de fa-
briquer des boites d une grande dimension. Les fiaodes
conservées par ce procédé sont incomparablement sapé-
rieures à ceîlles préparées par la méthode d'Appert
Procédé de Lignac. — En 1854, M. de Ugnsc a été
chargé par le ministère de la guerre de fabriquer des
conserves de viandes par un proâdé dont il est l'iofeu-
teur. Ces viandes, dites concentrées et compriméis,9f^
préparées de la manière suivante : La viande étant dé-
coupée en petits cubes de 0»,02 à 0"^03 de côté, est de»-
séchée dans des étuves à courant d'air diaud, Joaqaà œ
qu*elle ait perdu SO p. 100 de son poids; elle est alors
introduite dans des boites en fer- blanc et v est fortemcot
comprimée; les vides laissés par la viande sootreinpus
par du bouillon concentré, et la boite est soudée ^^
métiquement fermée. Les boites sont alors ptoo^^ées dans
un bain de chlorure de caldum dont le point d'ébollitioQ
est à 1 12"* cent., ou dans un autoclave oont la tempéra-
ture est élevée au môme degré. Quand la cuisson ^^
minée, les bottes, lavées et essuyées, sont prôtea à 6tie
expédiées. ,
Les avantages que présente ce procédé sont >^ssni-
vants : La viande, eu perdant 50 p. 100 de son P^.^
perdu également moitié de son volume; il en réume
que, dans tme boite d'un litre, on fait entrer i^»\°;
viande préparée, qui représente 2 kil. de viande frsldie.
Le bouillon mtroduit dans la boite augmente eooors u
CON
5G7
G ON
quantité de substance alimentaire qui y est contenue.
Par ce procédé, on économise enfin &0 p. 100 sur rem-
ballage et les frais de transport
La oonserration de ces yiandes est parfaite et les pro-
duits extrêmement savoureux.
GoiisBBVBS FÀm DESSICCATION. — Nous svons peu do
chose à ajouter à ce que nous avons dit dans les généra-
lités sur la cottser? atioo des viandos par dessiccation.
Quoiqu'on nombre cooFidérable de tentatires aient été
faites pour introduire ces produits dans la eonsommar
tion.
Le procédé de Jf . FrtcAon, dont on a beaucoup pâ^lé,
consistait à dessécher les Tiandcs dans une étuve, et,
après qu'elles avaient perdu la presque totalité de leur
eau de composition, à les soumettre à l'action d'une forte
presse hydraulique^ an sortir de laquelle elles avaient la
consistance de la pierre.
La (arine ou poudre de viande qui a été préparée au
moment de la guerre de Crimée, pour le compte du goo-
venement fhunçais, les viandes séchées fA recouvertes
d'un enduit gélatineux, résineux ou goauneux ; tous ces
produits peuvent être Jugés de la même manière : les vian-
des sécbéei reprennent très-difficilement Teau qu'elles
ont patine; eues restent filandreuses et coriaces, quel
que soit le procédé que Ton emploie pour les faire re-
venir; en outre, comme nous l'avons déjà dit, après
qndques mois de fabrication, elles prennent un goût et
une odeor de graisse rance insupportables. Nous l^oute-
roDs enfla qu'elles sont attaquées très-facilement par les
Les enveloppes gélatineuses appliquées sur des viandes
fraldies ne constituent pas un moyeu de conservation, à
peine peuvent-elles suffire à préserver ces viandes pen-
dsot quelques Jours de l'action de l'air et de la chaleur.
Légmmes secs. — Nous avons dit aux généralités que
l'on pouvait conserver les légumes, les fourrages, le
boobion, les plantes médicinales, soit en les desséchant
par l'expositirâ au soleil, soit en les exposant dans des
endrtnta bien aérés, soit enfin dans des étuves. Ces deux
derniers systèmes ont donné lieu à de grandes exploita-
tions indostrielles dont nous avons à parler id. En 1850,
M. Masson soumit à l'action d'une presse hydraulique
(tes choux préalablement desséchés oans une étuve. Le
procédé de dessiccation était ancien et très-connu ; le
^stème de réduction de volume et d'emballage était une
^)pIication heureuse et nouvelle des procédés de conser-
Tation et d'entballage des fourrages, présentés par M. le
général Horin. A la même époque, J. N. Garmal appli-
qua à la dessiccation en général, et particulièrement à
celle des légumes, un appareil dont 11 était l'inventeur et
qui activait considérablement cette opération. BL Choliet^
renaissant ces deux procédés qui se complétaient, a été
le véritable créateur de l'industrie de laf conservation des
légumes par dessiccation.
Ces procédés ont été perfectionnés par la cuisson préa-
lable au moyen de la vapeur. En voici la description :
Les légumes, après avoir été épluchés et lavés avec soin,
•ont introduits dans un appareil que l'on ferme herméti-
Quement. An moyen d'un robinet, la vapeur provenant
d'un générateur à une pression de cinq atmosphères pé-
nètre dans cet appareil. En quelques minutes, les légu-
mes qui y sont contenus sont complètement cuits ; on
srrMe la vapeur, on ouvre l'appareil et on étale les lé-
gumes, qui en sont retirés, sur des châssis en canevas
ayant un mètre carré, et qui sont alors rangés dans une
sorte d'armoire-étuve. Ces armoires sont traversées par
on courant d'air chaud extrêmement rapide, et en quel-
ques heures la dessiccation est complète.
A cet eut, il serait impossible de comprimer ces sub-
stances sèches qui se briseraient et se réduiraient en
poussière; on les laisse donc exposées à l'air pendant
qodque temps; elles reprennent suffisamment d'humidité
pour pouvoir être soumises sans se briser à l'action des
presses hydraidiques, au sortir desquelles elles ont l'as-
pect de galettes ayant une densité égale à celle du bois
de chêne. Ces tiU>lettes enveloppées de papier sont
rangées dans des caisses métalliques et livrées au com-
merce.
Pour en foire usage, il suffit de les traiter comme des
légumes frais, mais elles demandent un temps de cuisson
plos prolongé. Ces produits ont rendu d'immenses ser-
îices; sons un très-petit volume, ils représentent une
éoorme quantité de substance alimentaire (40000 por-
tions dans un mètre cube).
CoNSEsvES AU viNAicnE. — Les viandes de boucherie,
1« venaison, les poissons et les légumes se conservent,
les premières pendant plusieurs semaines, les derniers
pendant plusieurs mois, lorsqu'on les plonge simple-
ment dans du vinaigre concentré, additionné de sel;
mais il est préférable de faire cuire ces substances dans
de l'eau salée et de les mettre dans le vinaigre après let
avoir bien laissées égoutter; quelquefois même -^n verse
dessus du vinai^ bouillant.
Ces préparations ne sont bonnes que eonmie coodi •
ments, surtout après qu'elles ont séjourné longtemps
dans le vinaigre; elles n'ont plus alors que le goût de
cet acide, et si, à petite dose, elles peuvent avoir une
action stimulante sur les Toies digestives, il n'est pas
douteux que, prises comme aliment, elles délabreraient
rapidement l'estomac
Le continuateur de Carême attribue cette propriété
conservatrice du vinaigre, mélangé ou non de sel, a l'ab-
sorption d'une partie de l'eau de composition des substan-
ces à conserver. Il est plus probable qu'elle tient à la
coagulation des principes liquides putrescibles qui sont
contenus dans les matières animales et végétales, tels que
l'albumine animale, l'albumine végétale, etc.
CoNssavis A l'iao-m-vii. ~ On n'utilise ce mode de
conservation que |>onr quelques fruits. La préparation de
ces conserves varie suivant la consistance des fruits.
Tantôt, après les avoir ewnyés, on les Jette dans de l'eau
bouillante, puis on les plonge dans l'eau fraîche, après
quoi on leur donne un second bouillon et on les met à
égoutter sur un tamis; ceci fait, on les laisse cuire quel-
ques instants dans du sirop de sucre cuit an perlé, ou
bien on verse le sirop bouillant sur les fruits (opération
que l'on répète plusieurs fois pour les poires) ; on les fait
alors égoutter de nouveau et on mêle l'eaudo-vie au si«
rop, après l'avoir ramené au perié. Enfin, on verse ce
mélange sur les fruits que l'on a préalablement rangés
dans un bocal (abricots, prunes, poires).
Tantôt on fait seulement cuire en plusieurs fois les
fruits dans le sirop avant de les mettre dans le bocal
avec le liquide indiqué plus haut (pêches).
Tantôt enfin on verse froid sur les fruits le mélange
de sirop de sucre et d'eau-de-vie (cerises).
Ainsi préparés, les fruits se conservent plusieurs an-
nées.
CoNSBivis Di LAIT. -» On pout couierver le lait par la
méthode d'Apport, on obtient par ce moyen des produits
<^ui sont bons dans les premiers temps de leur fabrica-
tion, mais qui ne tardent pas à s'altérer par la sépara-
tion des éléments de ce liquide.
Procédé de Ugnac. — M. de Lignac prépare des con-
serves de lait par la méthode suivante. Il fait évaporer
lentement, au moyen d'appareils spéciaux, le lait préa-
lablement additiouné de 10 p. 100 de sucre blanc. Quand
le produit a la consistance du miel, il le met dans dos
boites de fer-blanc qui, après avoir été fermées, sont
passées au bain-marie ou à l'autoclave. Qq lait, dissous
dans trois fois son poids d'eau, donne un excellent pro-
duit ; les boites ouvertes peuvent se conserver quinze
Jours.
Procédé Grimewade, — Ce procédé, patenté en Angle-
terre, consiste à évaporer rapidement le lait additionné
d'un peu de sucre et de carbonate de soude dans des bas-
sines que l'on remue tout le temps de l'opération Quand
le lait a la consistance de la mélasse, on le chauffe à
environ 160* dans des vases émaillés. Jusqu'à ce qu'il ait
la consistance d'une pAte ferme; alors on le fait passer
entre des cylindres en granit, qui le transforment en
minces rubans que l'on pulvérise à l'aide de meules. Cette
poudre, enfermée dans des flacons bien bouchés, se con-
serve très'longtemps et donne d'excellent lait lorsqu'on
la fait chauffer avec huit fois soo poids d'eau.
Conservation do BEDani. — Appert conservait du
beurre en le soumettant à la chaleur d'un bain de va-
peur, pour en séparer le petit-lait; après décanta-
tion , il le renfermait dans des bouteilles ou dans des
boites.
On conserve le plus ordinairement le beurre, soit en
le mêlant avec du sel (1 kil. pour i2 à :20 kil.), soit en
le fondant au bain-marie ou à feu nu. Après avoir été
préparé par l'un ou l'autre de ces procédés, il doit être
foulé avec soin dans des pots que l'on bouche avec du
parchemin. On a récemment proposé le procédé suivant :
On met dans une boite de conserve en fer-blanc la moitié
de ce qu'elle peut contenir de beurre ; on achève de rem-
plir avec de 1 eau, et, au moment de souder la boite, on
ajoute deux petits paquets servant à faire Teau de Sclti.
Ce procédé très-simple donne de bons résultats (voyes
BsunaB).
^
tON
5C8
CON
GoNSkiivBS PHARMACEUTIQUES. — Soubeiran les définit
ainsi : « Médicaments d'une consistance de pàtc mollo ou
« rarement solides, formés d'une substance médicamen-
«c teuse unie an sucre. » Doit-on, comme beaucoup d*au- j
tcars, admettre que le sucre n*a été employé dans cea
préparations qao pour en rendre Tadministration plus
agréable, on bien, comme d'autres, que l'on s'est servi
de cette substance comme agent conservateur. Dans cette
dernière hypothèse, le résultat n'aurait pas été heureux,
car le sucre, qui, seul ou à l'état de sirop, ne s'altère pas,
oe tarde pas à subir les phénomènes de fermentation,
lorsqu'il est mêlé à des substances végétales et au con-
tact de l'eau. Aussi, les conserves sont-elles peu usitées
aujourd'hui, et il est rare d'eti trouver dans les officines
d'autres que celles de tamarin, de casse, de cynorrho-
dons et de roses rouges ; cette dernière est très-«mployée
comme intermède.
On peut les préparer : 1* avec les plantes fraîches;
2* avec les plantes sèches par coction ; 3* avec les sub-
stances fraîches par coction ; 4* avec les plantes sèches
réduites en poudre. D' G.
GoNBBRvn Appert. — Voytz ci-deasos Consbrtis.
CoRsiRVBS (Optique). — Espèces de lunettes dont les
verres sont très-peu booibés et presque plans; elles sont
ainsi appelées parce qu'elles ont pour but de conserver
la vue; elles conviennent aux personnes légèrement
presbytes, et à celles qui ont les yeux faibles et irrita-
bles ; dans ce cas, on les colore avec avantage en vert ou
en bleu très-légers (voyes Vor).
CONSOMPTION (Pathologie), du latin conswnere,
consumer, détruire. — État général de maladie, carac-
térisé par tme diminution lente et progressive de l'em-
bonpoint et des forces musculaires; la phthisie pulmo-
naire (voyes Pbthisib) est une des causes les plus tré-
âuentes de œ phénomène, qui peut être la conséquence
B toute autre maladie organique. Il peut tenir aussi à
une altération profonde dans les fonctions de nutrition
sans lésion physique. Il s'accompagne le plus souvent
de symptômes fébriles plus ou moins prononcés; lors-
que ceux-ci prennent un caractère sérieux, on désigne
cette atTection sous le nom de fièvre hectique (voyex ce
mot).
GONSOUDK (Botanique) , Symphyium , Toum., du
grec sumphusis^ union, rapprochement : allusion aux
propriétés vulnéraires de la plante. Consoude vient de
conêoHdo^ J'unis. — Genre de plantes de la famille des
Borraginées^ tribu des Borraqées, Caractères : corolle
tubuleuse à limbe un peu rcnllé, découpé en 5 dents, à
gorge accompagnée de 5 écailles lancéolées, subulées,
connif entes, en cône ; akènes, 4, implantés au fond du
calice, perforés à la base. Les plantes de ce genre sont
des herbes hérissées de poils hispides. La C. officinale^
Grande consoude (S. offlcmnie. Un,) (voyex pag. &08,
la fig»)^ est une herbe vivace s'élevant souvent à plus
d'un mètre. Se» feuilles sont pétiolées, ovales, lancéo-
lées, et ses fleurs sont blanches , disposées en grappes
unilatérales. Cette plante croit dans les lieux humides
des régions tempérées. On la trouve communément aux
environs de Paris. Les propriétés astringentes de la
grande consoude, qu'elle doit à la présence de l'acide
galliaue, ont été utilisées en médecine; on l'a recom-
mandée contre les bémoptysies, la dvssenterie, la diar-
rhée. On emploie encore aujourd'huf le sirop de grande
consoude dans quelques hémorrhagies. Cette racine
donne, ainsi que celles de quelques autres espèces, une
couleur rouge carmin. Les tanneurs et les corroyenrs en
font une sorte de colle avec laquelle ils préparent la
laine mêlée avec le poil de chèvre. Les feuilles de con-
soude se mangent Quelquefois en salade ou comme les
épinards. La C. tubéreuse (S. tubei-osurriy Lin.), espèce
également indigène et présentant des fleurs Jaunes pen-
dantes, unilatérales. La C. d'Orient (S. orientale. Lin.)
est originaire de l'Asie Mineure et donne des fleurs blan-
ches. La plupart des consoudes sont d'assez Jolies plantes
d'ornement. Elles possèdent à peu près toutes les mêmes
propriétés. G — s.
CONSTELLATIONS (Cosmographie).— Le nombre
des étoiles est si considérable, à ne parler même que de
celles Que l'on voit à l'œil nu, qu'il eût été absolument
impossible d'attribuer un nom à chacune d'elles. A l'ori-
gine les premiers peuples se contentèrent de dénommer
les plus brillantes, et c'est un usage que nous avons
conservé ; mais plus tard, quand il s'agit de classer les
astres d'un éclat moindre, on eut recours à un procédé
particuliei*, qui consiste à en réunir un certain nombre
par groupes ou constetiatums^ qui ont regu des noms
particuliers dont l'origine n'est pas toujours bifn con-
nue et qui sont tirés d'ailleurs de la fable, de l'hbtoirc
ou des règnes de la nature. Il est bon de remarqaer
qu'en général ces dénominations sont tout à fait arbi-
traires, et qu'il ne faut point s'attendre à trouver le
moindre rapport entre la configuration do gr(ra;e d'é-
toiles et la figure de l'objet dont il porte le nom. Mal-
gré cela, ces figures sont souvent représentées dans les
cartes; ainsi par exemple, un lion est dessiné sar l'en-
semble des étoiles de la constellation de ce uoin,et
cell««-ci sont distinguées les unes des autres sulraot
qu'i^lles occupent le cou, le dos, la queue, etc. Ba outre
de ce procédé, dans chaque constellation^ les étoiles
sont désignées par les lettres de l'alphabet grec, eo
suivant l\>rdre d'éclat^ puis on emploie les leUres de
l'alphabet romain, et enfin des numéros d'ordre qniod
les lettres sont épuisées. Cette méthode de cbaiiffcatioo,
suivie dans les catalogues et les cartes célestes, est due
à Bayer.
On divise les constellations en boréales, aoditcalcs et
australes. Void les noms des premières : Grande Our%,
Petite Ourse, Dragon, Géphée, le Bouvier, la Goaroitne,
Hercule, la Lyre, le Cygne, Cassiopée, Pen^ Andro-
mède, le Triangle, le Cocher, Pégase, le petit Cberal, le
Dauphin, l'Aigle, le Serpentaire, le Serpent^ la chereloit
de Bérénice, le petit Lion.
Les constellations sodiacales sont : le Bélier, le Tto-
reau, les Gémeaux, le Cancer, le Lion, la Tierge, It
Balance, le Scorpion, le Sagittaire, le Capricorne, le Ve^
seau, les Poissons. Enfin, nous mentionnerons les prio-
dpales constellations de l'hémisphère austral :U Baleine,
l'Eridan, le Lièvre, Orion, le Grand Chien, le Petit Chien,
Procyon, le Navire, l'Hydre, la Coupe, le Corbeau le
Poisson austral, etc.
Nous ^jouterons qu'on a consenré quelques noms pv-
ticuliers tirés de l'arabe et du grec à certaines étoiles
très-remarquables, telles sont les étoiles de première
grandeur : Siritw, Riqel, Aldébaran ou VCEU du Tow-
reau, la Chèvre^ la Lyre Arctut-us^ Bégulus^ VÉpouk
droite d*Otion Antarés^ V Epi de ta Vierge^ le Ccmrdt
l'Hydre, la Queue du Uon^ Canajms, Pomalhaut et
Achùrnor,
On apprend aisément à distinguer ces diverses constel-
lations par la méthode des alignements, pois, à l'aide
d'une carte céleste, on, tro ivera les noms des divcr^s
étoiles. Et d'abord, en se plaçant de manière à avoir le
nord devant soi, on remarque la Grande Ourse, coosid-
lation qui ne se couche Ja-
mais dans nos climats, et \ \
qui, par conséquent, se \ i 3
présente dans toutes les
situations possibles en tour- \
nant autour du pôle. Elle \ \%
se compose de sept étoiles \ ''"^k^n? *
principales de seconde \ | ^'^
grandeur, excepté ^ qui '
parait avoir peridu de son
éclat et n'est que de troi-
sième grandeur. Quatre de
ces étoiles, a, 6, 7, ^, con-
stituent oe qu'on appelle
le carré ; et les trois autres
forment une ligne courbe
qui part de ^ et qu'on ap-
pelle la queue, a et 6 sont
les gardes; leur intervalle
est d'environ 5*.
Le prolongement de la
ligne a6 (/Sy. 620) conduit
à l'étoile polaire, étoile de
troisième grandeur qui est
la plus brillante de la Petite
Ourse. A quelque instant
qu'on l'observe, la polaire
paraît toulours au mèmi*
point du ciel, ce qui tient
à ce que, étant très-près du
pôle (à I* 36' de distance),
elle ne décrit qu'un très-
petit cercle en vertu du ^i^j;**
mouvement diurne. Son passage inférieur au »™J~"
a lieu à peu près en même temps que celui de • de !■
Grande Ourse. De là un roojren assez commode <l«jjj*
très-exactement la direction du méridien. L* P«**
Ourse a à peu près la même forme que la Grands Oorso.
\
« (
i. w
"r
^•^
*
%
&
.^^
CUN
569
CON
-v^
V
n
%
\
\ I
I
«
\
;.'
^i
Fit lit.
£Jlc se compose de sept étoiles principales formant un
rectangle et une
queue; la polaire
est rextréroittf de
la queue.
Cassiopée est de
Tautre côté du pôle
par rapport à la
Grande Ourse ;c*e8t
encore une constel-
lation qui ne se cou-
che pas en France.
Elle se compose de
cinq étoiles de troi-
sième grandeur for-
mant une sorte de
chaise renversée.
Plus loin {fig.
\ G3I), du même côté,
on trouve Pégase.
^ jj;-^';^ C*est un carré com-
\ î ** * ^ 33sii« posé de quatre étol-
i ! •« les de deuxième
! grandeur,dont l'une
est a d*Andromède.
Les deux autres
étoiles d'Andromè-
de et a de Persée for-
ment, avec le carré
de Pégase, une fi-
^ j^' T» gtire assex sembla-
'^^''*« il blc à la Grande
Ourse et qui lui est
opposée.
^ Persée renferme
une autre étoile re-
marquable : c'est 6
ou Algol, qui varie
d'éclat et dont la
période est de 3j
En prolongeant
/ sensiblement dans
le sens de la courbe
qu'elle forme la
queœ de la Gran-
de Ourse, on ren-
contre une étoile de
première grandeur,
Arcturus ou a du
Bouvier (fig, 6?2).
Îl La même courbe
; prolongée encore
^ I <^ condoft à l'épi de
la Vierge, qui est
aussi de première
grandeur. La Vierge
est une des douze
constellations zo-
diacales, et on peut
s'en servir pour
trouver les autres.
Le Lion, à l'ouest
de la Vierge, peut
aussi se trouver en
prolongeant vers le
bud la ligne des
Fig. 621. gardes de la Grande
Ourse, ligne qui va
passer pW?s do Régulus ou a du Lion {fig. 614). A côté de
^-
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Fi;. 623.
la constallation du Bouvier on voit {fia. G23) une sorte
couronne d'étoiles qui a reçu le nom de Couronne boréale.
Du côté opposé, en suivant la diagonale 3 ^ {fig. 637)
do la Grande Ourse, on trouve les Gémeaux^ clont les
deux étoiles principales sont Castor et Pollux. Puis le
Taureau (/îy. fi28), renfermant une étoile de première
grandeur, Aldébaran ou l'œil du Taureau
La ligne qui Joint Aldébaran aveo a, de la Grande
-4/. Y
Fif. «1».
;
-Yi
il
<?
I
Ourse passe près de la Chèvre, ou a du Cocher. Enflu,
le prolongement de la ligne qui va do la polaire à la
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Fig. e:5.
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Chèvre rencontre Orion, l'une des plus belles constella-
tions du ciel : c'est un grand trapèze {fig. 625) dont deux
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V.
.y.yi
Fig. 628.
étoiles opposées, « et 6, sont de première grandeur, cet»e
dernière se nomme Rigel. A l'iniérieur dfu trapèze sont
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I
I
M
Fig. 617'
Fig. 6ia.
trois étoiles de troisième grandeur {fig. 626), dont la
direction prolongée dans un sens conduit à Aldébaran,
et dans rautrc à Sinus, l'étoile la plus brillante du
CON
570
CON
ciel qui fait partie du Grand Chien. Entre Sirius et
Castor est Procyon {fig, 627), ou a du Petit Chien, étoile
de première grandeur.
Du côté opposé de Técliptique ou dans Thémisphèro
austral, on remarque le Scorpion dont Tétoile principale
est Antarës. Qu*on Joigne l'épi de la Vierge à Arcturus,
la ligne prolongée passe par Wéga ou a de' la Lyre, belle
étoile qui forme avec Antarès et TÉpi un grand triangle
EHCOS
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Fis. CS9.
isocèle dont cette dernière est le sommet. Entre la Lyre
et le Scorpion est la constellation d*HercuIe {fig, 629).
Un peu à l'est de la Lyre, on trouve le Chrgnequi forme
une grande croix dans la voie lactée. Enfin, au sud du
Cygne et de la Lyre est TAigle, remarquable par trois
étoiles Toiânes; celle du milieu est a ou Altalr.
A l'aide de ces étoiles principales et d'une sphère cé-
leste ou d'un planisphère, il sera toujours facile de re-
trouver les autres, et aussi de reconnaître les planètes
qu'au premier abord on pourrait confondre avec des
étoiles. ' •
Voyez ÉTOILES, Vo» lactés, Cartes célestes. E. R.
CONSTIPATION (Médecine), du latin constipare,
épaissir, accumuler. — L'expulsion rare et di£Bciie des
matières fécales constitue la constipation. Cet état peut
être habituel , ainsi les personnes d*un tempérament sec,
nerveux, celles qui sont adonnées aux travaux assidus de
cabinet, qui vivent sobrement, qui boivent peu, ou qui
font usage d'aliments échauffants, de médicaments acres,
narcotiques, astringents, éprouvent souvent cette incom-
modité. La vieillesse y prédispose particulièrement, par
luite de la diminution des sécrétions qui ont lieu habi-
tuellement dans les voies digestives. Elle peut exister
sans altérer gravement la santé, bien qu'on ne doive pas
la laisser se prolonger trop longtemps.
La constipation peut être accidentelle ; alors elle est
l'effet ou le symptôme de diverses maladies algues ou
chroniques, ou bien elle est une suite d'un changement
dans le régime alimentaire, ou, chez les femmes, de
l'état de grossesse. La constipation accidentelle doit être
combattue, surtout à cause des accidents auxquels elle
pourrait donner lien ; on aura recours aux lavements
émollients, laxatifs, purgatifs môme ; enfin aux substan-
ces purgatives, telles que la manne, les sels purgatifs, la
rhubarbe, le Jalap, etc. Les mêmes moyens employés
fontre la constipation habituelle peuvent la faire cesser
tn moment, mais il faut v Joindre des moyens hygiéni-
ques, tds que l'exercice, 1 usage des aliments doux^ des
régétanx herbacés, des fruits des boissons rafr^i^rhid-
lantes, du petit-lait, etc. — n.
CONSTITUTION (Médecine), du latin stare cum, être
tiebout avec, exister ensemble. — En médecine, on
nomme ainsi l'harmonie, la manière d'être des organes
lui uns à l'égard des autres, et l'ensemble qui en résulte.
Une bonne constitution est celle qui se rapproche le plus
(>ossible d'un type idéal composé d'organes bien dévelop-
pés, doués d'une énergie égale et remplissant avec régu-
larité leurs fonctions. Une organisation contraire serait
'jne mauvaise constitution. Ces principes, posés pa? les
i
anciens, rapportaient la différence des omstitutUm aa
défaut d'équilibre dans le développement et la force de
nos organes; comme la diversité des tempéraments imi
attribuée au défaut d'équilibre des humeurs (voyez Tes-
FÉnAMBNT).
Corstitotion médicalb (Médecine). — On donne ce
nom à un état de l'atmosphère qui, jHur le maintien pro-
longé des mêmes conditions de chaleur, de sécheresse,
dMiumidité, de froid, etc., exerce ooe in-
fluence spéciale sur le développement et li
marche des maladies quelles qu'elles loîem,
et leur donne un caractère général qui con-
stitue le plus souvent un état épidéoiqoe
(voyez Ëfidéiiie).
CONSTRICTEURS (Muscles) (Anatooie),
du latin eonstringere , resserrer. — Oo
nomme ainsi les muscles dont la fonctioo
est de resserrer circnlairement certaines
parties du corps. Ainsi , chez llKnnoie on
,^ , connaît dans tes parois du pharynx on u»
,,"'' rière-gorge six musdes constricteurs de pka'
rynx, situés deux par deux symétriquemeet
à droite et à gauche : I* les constrideun
supérieurs qui s'attachent antérieoreawot 4
l'apoph^ ptérygolde, au ligament inte^
maxillaire, à la ligne myloidienne do nuiil«
laire inférieur et sur les côtés de la bise
de la langue, poetérieurement à la partie pos-
térieure et moyenne du pharynx ; ^ 2* lei
deux constricteurs moyens, fixés toté-
rieurement aux deux cornes de l'os byoîde
et au ligament stylo-hyoïdien; potténeore-
ment, conune te prêchent; » S* lesd^ox
constricteurs inférieure, naissant anténeo*
rement des cartilages cricoide et thyroïde
du larynx, avec des attaches postérieares
semblables à celles des deux précédents. — Ces troi»
muscles resserrent l'arrière-gorge et l'élèvent on peo
au moment où l'on avale, de façon à lui fiôre embru-
ser et conduire le bol alimentaire. Des omsdes snilo-
§ues s'observent chez les vertébrés en général et même
ans beaucoup d'animaux des autres embranchements.
Constricteur (Boa) (Zoologie). — Nom donné psrfois
au Boa devin (voyez Boa).
CONSTRIGTION (Médecine).— Resserrement spMoxh
dique de la peau et des cavités ou des conduits jpoam%
de muscles ou d'un tissu contractile ; ainsi oo dit Is
constriction du pharynx, de l'oesophage, de rinteBtto,etc
(voyez Spasme)
CONSULTATION (Médecine). — On nomme ainsi
l'avis formulé par un médecin verbalement ou la plnoe
à la main, ou une entrevue dans laquelle cet avis eit
recherché par le malade ou par ceux qui l'entooreot D
importe que le médecin consic^e son avis par écrit dès
qu'il contient l'indication de quelque remède eiigetot
une certaine précision dans son mode d'admioistratieo;
il est indispensable, et malheureusement on néglige son*
vent cette précaution, que la consultation soit éOTte très-
lisiblement, surtout lorsqu'elle renferme uneprescriptioo.
L'oubli de ce soin peut entraîner des erreurs ftuMstes.
Quant à la recherche des avis du noédecin, elle se lUt
dans diverses circonstances ; tantôt te malade poor le-
quel on réclame ses avis ne s'est pas confié aox soins
ordinaires d'un médecin, et alors, en général, la malsde
se transporte auprès du praticien qu'il veut coosolter;
tantôt il s'a^t d'un cas gpve où, en outre des loiiii du
médecin habituel, ou croit devoir faire appel à l'ivi»
d'un ou plusieurs de ses confrères. Ces sortes de conml*
tations que le médecin ordinaire réclame parftris, pour
mettre à couvert sa responsabilité, n'exercent ptf tou-
jours l'influence souverainement bienfaisante qo*OD en
espère. L'examen d'un malade en quelques instants ne
saurait valoir l'observation prolongée à laquelle le méde-
cin «Ydinaire se livre souvent depuis des années; ntis
«n tous cas c'est la sente manière honorable d'obtenir
l'avis d'un médecin étranger à la famille sur un maUde
qui inspire des inquiétudes.
L'ancienne Faculté de médecine de Paris donnait m
indigents des consultations gratuites; c'est ac^oardliai
dans les hôpitaux qu'elles se donnent chaque matin, de
dix à orne heures. Les médecins des bureaux de bieoiii-
sance en donnent en outre, ainsi que presque tomlei
médecins.
CONTACT (Géométrie). — Deux courbes sont en co»-
tact en un point, lorsqu'à ce point elles ont une tangente
CON
571
CON
commune. L'ordonnée de ce point est la même, et la
dérifée de Tordonoée y a la même valeur pour chacune
des deux courbes. SI les dérivées d'ordre supérieur sont
anssi égales, le contact devient plus intime, et il se me-
ure par Tordre des plus hautes dérivées communes aux
4eox courbes 'Ainsi le contact est du second ordre, si
l'ordonoée et êes deux premières dérivées sont égales
pour les deux courbes. Le cercle qui en un point de la
ooorbe a avec elle un contact du second ordre est dit
cerck oscuîateur; on rappelle aussi cercle de courbure
t?oyeiCoraBDBB}.
GONTAGION (Médecine), du latin tangere^ toucher,
cyvit avec.— Mode de transmission d'une maladie d'une
personne à une autre au moyen du contact médiat ou im-
médiat. Mal^ cette distinction généralement admise,
quelques médecins ont restreint le sens de ce mot et ne
1 ont appliqué qu'au mode de propagation par contact
immédiat : c'était diminuer considérablement le nombre
des maladies cootagienses parmi lesquelles on ne pourrait
guèreraoger dès Ion que certaines d'entre elles, telles que
la raze, la vaccine, la morve, le charbon, la gale, pniscju'il
est bien prouvé que lavariote, la rougeole, la scariatine,
se transmettent parfaitement sans contact immédiat ! du
reste, ces diverses maladies ont poormode de propaga-
tion an vint» apédaax (voyes Yiaos). La mineure partie
des médecins ont admis un autre moyen de contagion ;
c'est ^oi qui est produit par les émanations, par les
miasmes qui s'édiappent, soit de l'intérieur, soit de la
loriace du corps d'an individu malade, et qui, transpor-
tés par Y intermédiaire de Cair, sur un individu sain,
soot absorbés par la peau, par les organes digestife ou
ptr les poumons. L'air n'est pas le seul moyen par le-
quel les agents de la contagion à distance puissent être
transportés; ainsi les marchandises ou les étoffes de
liîoe, de coton, les fourrures; les personnes qui visitent
les malades, les animaiu eux-mêmes qui ont habité avec
eoi peuvent être des moyens de transmission. Quelle que
soit la voie par laquelle les principes contagieux pénè-
trent dans réconomie, ils y produisent leurs effets plus
ou moins rapidement; quelquerois ils agissent subite-
ment, comme dans la morve, le charbon; d'antres fois,
eomme dans la rage, leur incubation peut diu-er des mois
et même, assure-t-on, Jusqu'à une année; pour lavac-
doe, la période d'incubation est de trois à quatre Jours;
poor la roogeole, de huit Jours à un mois, ou même cinq
leoaioes, comme M. le D' Ruis a eu occasion de l'observer
à la Martinique ; l'incubation de la variole est de quinze à
TÏQgt Jours etc. La température de l'air ambiant, la
cbaiear da corps de l'individu, l'humidité, accélèrent
i'incobation des principes de la contagion ; au contraire,
It sécheresse, l'aridité de l'atmosphère, une température
froide, la retardent. Les enfants, les convalescents, sont
plds exposés à contracter les maladies contagieuses que
ws personnes adultes ; la contagion a plus facilement
liea pendant le sommeil que dans l'état de veille.
Les maladies contagieuses peuvent être divisées en
<^ groupes : 1* celles qui se transmettent seulement
ptf le contact immédiat ou par inoculation, telles que la
^9^^ la poccûie, la pustule maligne^ la teigne, la gaie;
^ ceiies qui peuvent se transmettre à distance par l'in-
lennédiaire de l'air on d'objets ayant séjourné avec les
iB^es; ce sont la variole, la rougeole, la scarlatine^
le typhiUj la mort^e, le farcin^ la ctyssenterie épidémi'
^y etc. ; enfin, U est d'autres maladies qui, suivant plu-
sieurs médecins, peuvent devenir contagieuses; ce sont la
fi^re iffphoide^ V angine couenneuse^ les affections CO"
tarrhales^ etc. La plupart se transmettent de l'homme
^ l'homme; quelques-unes se propagent des animaux à
|1>omme : ainsi la rage, la vaccine, ta morve, le fardn,
>& postule maligne; quelques-unes ne se transmettent
que par inoculation, comme la rage, la vaccine.
Cne distinction bien importante à établir, c'est la dif-
lérence qui existe entre te caractère contameux et le ca-
utère ^pt^^mt^ue; dans la oonta^on, la propagation
J lien d'an individu malade à un individu sain, au moyen
don principe particulier constituant ce qu'on a appelé
•e ctmla^m. Le contagium est tantôt insaisissable, tan-
j^ renfermé dans les humeurs ou dans les produits mor-
l^ues oui lai servent de véhicule, et que l'on a appelé
1^. Dans le cas d'épidémie, la maladie se transmet en
°^^ temps à an certain nombre d'individus en état de
nd^ B^s qu'un sujet malade les ait infectés person-
i^lement, mais parce qu'ils sontsoumissimultanémentà
^ môme cause de maladie; ces individus sont plus ou
«JMns aptes k en subir l'influence, mais celle-ci règne
^ U»at le mondo dans les foyers des épidémies. La li-
mite précise entre la contagion et l'épidémie est difficile
à poser I aussi cette question a-t-elle été le sujet de dis-
cussions très-vives parmi les médecins, les uns affirmant
avec Pariset que la fièvre Jaune, la peste et le tjrphus
sont contagieux, les autres soutenant une opinion con-
traire avec les docteurs Qiervin, Glot-Bey, etc. Plus tard,
la question s'est encore agitée à propos du choléra ; des
arguments puissants ont été produits de part et d'autre ;
cependant on s'accorde aises généralement maintenant
à regarder le choléra comme épidémiqueet non pas con«
tagieux, et on a pu, sana inconvénient, faire adoucir la
rigueur des mesures préventives, si préjudiciables au
commerce, en faisant adopter en partie cette idée par la
conférence sanitaire inienuitionaleûe Paris, en 1851*52.
Les luttes ardentes auxquelles ces discussions ont donné
lieu, ont mis en lumière un certain nombre de vérités
utiles pour la pratique; ainsi, éloigner les fc^ers d'infec-
tion ; éviter l'encombrement d'un grand nombre d'hom-
mes sur un point restreint; disséminer, isoler, dépayser
les malades ; abattre et enfouir à de grandes profondeurs
les cadavres des animaux morts de la rage, du fardn, de
la morve, du charbon ; brûler les vêtements de laine, de
coton, de soie, les fourrures et tous les olijets suspecta
d'infection, on les purifier par des lavages à l'eau de
chaux, à l'eau chlorée, par la ventilation, les fumiga-
tions ; employer les mêmes mo^^ens de lavage, d'aéra*
tion, de fumigations pour détruire les miasmes délétères
2ui peuvent subsister dans les habitations, les baraques
e campement, les prisons, les salles d'bdpitaox , les
étables, etc. Telles sont les mesures sanitaires que les
particuliers et les gouvernements doivent prendre, cha-
cun en ce qui les concerne, dans les cas de maladies con*
tagieuses épidémiques. Si on Joint à cela les cordons sa-
nitaires, les lazarets, les quarantaines, on aura nne idée
de l'ensemble des mesurée que l'administration a à sa
disposition pour s'opposer au développement des influen-
ces morbides, contagieuses ou épidémiques (voyei Épi-
DiMlB, CoanON SANlTAïai, LaXABST, QOAaAHTAlNB, COH-
8BIL DB SALOBRITé). F — N.
œNTONDANT (Médecine), du latin coniundere, écra-
ser en firappant. — On appelle corps contondant tout
corps rond ou obtus qui, agissant avec plus ou moins de
force sur les parties qu'il atteint, meurtrit, écrase, brise,
déchire, fracture, sans couper ni piquer, et produit des
contusions ou des plaies confuses (voyez ces mots). Les
projectiles lancés par les armes à feu rentrent dans la
classe des corps contondants (voyes Plaib pab abmb a
fbd).
GONTRAGnUTÉ (Physiologie), du latin conirahere^
raccourdr en resserrant. — Propriété organique par la-
quelle une partie vivante se raccourcit en se concentrant
et produit ainsi im mouvement en elle-même et dans les
autres parties auxquelles elle est liée. La contractilité est
le caractère spécial du tissu musculaire des animaux,
mais on l'obs^e encore dans quelques autres tissus vi-
vants, où, en général, elle se montre moins complète et
moins puissante. C'est ainsi que le tissu général qui
constitue le corps des animaux très-simplement organi-
sés est parfaitement contractile, sans présenter nette-
ment aucun trait caractéristique du tissu musculaire.
Lm mouvements si remarquables des cils vibratiles im-
plantés à la surface de beaucoup de muqueuses, pro-
viennent sans doute des contractions du tissu même des
cellules qui portent les cils. La contractilité se distingue
des phénomènes analogues, parce que le raccourcisse-
ment qui en manifeste l'existence se produit spontané-
ment sous l'influence d'une cause interne par rapport à
l'organisme. La contractilité énergique des tissus muscu-
laii-es prend souvent le nom de myotilité. Les plantes
présentent dans certaines parties (feuilles de la sensitive.
étamines de l'épine-vinette; quelques mouvements qui
ont pu faire supposer l'existence de la contractih'té;mais
cette propriété organique appartient à peu près exdusi-
venient aux animaux.
CONTRACTlOiN (Physiologie), même étymologie que
le mot précédent. — La contraction est le phénomène
physiologique par lequel la contractilité se manifeste ; on
observe ce phénomène dans les musdes mieux que dans
tout autre organe. Dans l'état de contraction, le muscle
se raccourdt brusquement de la moitié, des deux tiers
et même des trois quarts de sa longueur ; il devient alora
plus dur, plus épais que dans l'état de rel&chement. Pré
vost et Dumas avaient attribué le raccourcissement de
la fibre musculaire et l'épaississement du muade à un
plissement régulier et transversal de cette fibre; depuis
les travaux d'Ed. Webcr, on admet que la fibre se rac-
CON
&72
CON
courcit en se maintenant droite et en augmentant légè-
rement dMpaisseur ; le plissemeot observé par Prévost
<et Dumas se produirait au moment où la fibre cesse de
se contracta'. La contraction musculaire se manifeste ha-
bituellemoit sous l'influence du système nerveux, mis en
4Ûîion par la volonté ou agissant eo dehors d'elle; c'est
pourquoi Von distingue la contraction volontaire et la
'Contraction involontaire ou instinctive. Néanmoins, la
contraction peut avoir lieu sous l'influence d'autres exci-
tants que le système nerveux ; l'électricité particulière-
ment la provoque avec efficadté.
11 parait très-vraisemblable que, pendant la contrac-
tion, u se passe un phénomène de décomposition chimi-
•que du tissu musculaire lui-même. Cuvier admettait ce
fait dans son introduction du Régne animal; Uebig s'est
•eflbrcé de le rendre évident en recherchant dansle suc
castrique d'une part, et de l'autre dans l'urine les pro-
•ouits de cette altération chimique, que la nutrition ré-
pare inocfisamment. D'un autre côté, on a constaté
l'existence d'une électricité propre dans les muscles des
«nimaux; annoncé d*abord par Galvani, ce fait intéres-
sant fut démontré plus Urd par Nobili, qui, avec des
tranches de muscles de grenouilles, construirit une vé-
ritable pile voHalque. Matteucd et plus récemment Du-
4>ois-Re]rmond ont prouvé que ce courant se produit dans
le muscle lui-même tant qu'il est apte à se coatracter,
«t que l'intensité de ce courant est proportionnelle à
l'énergie du muscle; mais au moment même où la con-
traction a lieu y l'intensité du courant s'amoindrit (voy.
TORPILLK, TRAtTBHEIlT PâH L*ÉLBCTRICtTi}.
L'énerg^ de la contraction d'un muscle dépend non de
la longueur, mais du nomlnw des fibres. 11 importe de
remarquer en outre que la contraction est un phénomène
•essentiellement court et intennittent, et qu'en se répé-
tant plusieurs ibis de suite dans un même muscle, il perd
•progressivement de son intensité. Gela explique l'impos-
-âibilité de conserver pendaot plus de quelques minutes,
^'une manière continue, une position où les muscles sont
•en état de oontracUon, et l'impuissance momentanée où
tombent les muscles quand on a essayé de le faire par
un effort de volonté. Un exemple capable de frapper 1 es-
prit eat donné par le cœur : ce muscle, qui ne cesse de
•se contracter depuis avant la naissance Jusqu'à la mort,
se repose chex rbomme soixante-cinq à solxante^ix fois
par minute* Ad. F.
CONTRACTURE (Médecine), du participe latin con-
tractus, raccourcL — On entend par ce mot la rétrac>
tion permanente des muscles devenus durs et roides : il
faut bien distinguer de cet état la rigidité passive qui
-s'observe dans un membre soumis à un repos prolongé,
jnais qui ne s'oppose pas à l'exteasion du membre. Dans
la contracture, les muscles diminuent de longueur et
•d'épaisseur, de manière à former des cordes Inextensi-
4)les qui s'opposent an redressement des parties, ou par-
fois à leur flexion, selon la nature des muscles contrac-
tures. Les causes les plus fréquentes sont : le rhuma-
tisme, les névralgies, les convulsions. Les contractures
-sont fréquentes aussi chez les individus atteints de ma-
ladies du cerveau ou de la moelle épinière. .Cette affec-
tion arrive ordinairement d'une manière lente et pro-
gressive; le malade éprouve d'abord une grande difficulté
dans les mouvements, puis bientôt on distingue les mus-
cles enroidis sous la peau, comme des cordes quelquefois
doiilonreuses au toucher. Le traitement consiste dans
l'emploi des antispasmodiques , des bains , des moyens
mécaniques d'extension ; quelquefois même on a recours
A la section des muscles ou des tendons.
CONTRASTE DES COULEURS. - Voyex Vision.
CONTRAYERVA (Médecine), de l'espagnol yerba,
tierbe, et coatruy contre. — Cest une racine réputée à
tert comme un contre-poison, particulièrement pour neu-
traliser les venins des animaux. Cette racine, de couleur
brune en dessus, bisnche en dedans, longue de 0",06 à
0">,OC au plus, douée d'une odeur aromatioue et d'un
goût un peu amer, appartient au Dorstenia orasiliemit
ou à d'autres Dorstéme» (famille des Morées), On l'em-
ploie comme excitante, diaphorétique et antiseptique» en
poudre, en infusion, en sirop et en teinture alcoolique
(vovex DoasriiiiB).
GONTRE-COUF (Médecine). — On donne ce nom à un
ébranlement qu'éprouvent certaines parties du corps à
l'occasion d'un choc reçu dans une région plus ou moins
éloignée ; ainsi on observe quelquefois au crftne des frac*
turcs par contre-coup, qui ont lieu à l'occasion d'un coup
reçu sur une partie de la tête opposée à celle de la
fracture. C'est par les os que se fait la transmis^n du
choc, et parfois elle a lieu d'une extrémité à Tsiitre du
squelette ; c'est do cette manière qu'une chute sortes pîedi
peut déterminer des accidents cérébraux graves; àâm
cette transmission^ les organes contenus dans le mm
et la poitrine peuvent aussi ressentir les effets daootttie>
coup, mais à un moindre degré, parce qu'ils sont es-
tourés de beaucoup de parties moUea; cependant oo tei
occasion d'observer, comme résultats decontre-coops^dei
crachements de sanp, des déchirures du foie, dea lâom
des reins, de la vessie, etc.
Les lésions par contre-coup, quoi qu'on en ait dit, oi
sont pas plus graves que celles qui sont directes; tt«fe>
ment leurs eflÎBts ne se manifestant pas toi^ours immédii»
tement elles se révèlent souvent, contre toate atteatei
an moment où l'on espère n'avoir plut rien à redoater.
CONTRE- EXTENSION (Médecine). — On déngoe
f»ar ce mot une manoeuvre soavent employés dsoi la
ractures ou les luxations, et qui consiste à maintanr
flxe.et immobile la partie snpénenre d'un membre, Ion-
que, par le moyen de l'extension , op ramène à leur pUce
normale les os ou les fragmenta d'oa. Cest dooc qm
action opposée à l'extension {niytz Fmacroai, LsxAnoi,
RénecnoN, Extimioii).
CONTRE-INDICATION (Médednn).— On appeOeaioB
une circonstance particulière qui ne fermet pasdesoÎTR
dans le traitement d'une maladie l'indicaàon qui le pré-
sente, sans courir le risoue de nniie au malade; os dit
alors qu'il y % contre inaication; par exemple, ili'ieit
d'une entorse récente; on pense que le meilleur mogira
serait de tenir la Jambe dans de l'eau froide |>eodiDt plu-
sieurs heures; mais le malade a imebroncnitt (voyeiee
mot). On craint que le froid n'augmente cette broichite;
voilà une contre-indication.
CONTRE-OUVERTURE (Médecine). » Incision que k
chirurgien pratique dans un point plus ou moins ëloigar
d'une ouverture déjà existante, soit pour donner iwie ta
pus qui ne peut s'édiapper par cello-ci, soit pour a*
traire un corps étranger ; dans le premier cas, les con-
tre-ouvertures seront toujours fSaites dans l'endroit le
plus déclive pour faciliter l'écoulement du pus (voyex
Aacis, Coaps AraAiiotas).
CONTRE-POISON (Médechie). — Voyex Aarnon.
GONTREouCONTROSTlMULU8(DocTaiiii w) (Hé-
decine),du latin contra^ à l'opposé, eiêtimulut^ aigoiUoo.
— Doctrine médicale qui, attribuant la maladie à oo •^
croissement d'exdtabilité ou un excès de stimulus^ eoe-
seille d'administrer des médicaments diu eontrtstiant
lantê^ qui ont la propriété d'aflUblir l'exdtatioD eo la
déprimant par une sorte de propriété spécifique ; (cb
sont les préparations antinxmialea, merrarielles, faro-
giaeuses, les sels purgatif^, etc., que les partlisnide
cette théorie administrent, en général, à haute der.
Cette doctrine est due à l'Italien Rasori, d'eu elle s prit
aussi le nom de HoMoritme. Quoique opposée so Aroe-
nisme (voyex ce met) dans ses applications, elle repow
cependant sur la même base, c'est-à-dire sur l'eidubi-
lité. Presque oubliée aujourd'hui, quoiqu'elle ne dite
guère que d'un demi-siècle, elle a pourtant enrichi la
thérapeutique de quelques ressources prédeos6S,psrlei
recherches qu'elle a provoquées sur les doses des oédi-
camentA et sur leur emploi empirique.
CONTREXÊVILLE ( Médecine , Eaux minérales). -
Village de France, arrondissement et à 10 kilomètres S.-0
de Mirecourt (Vosges). Il y existe trois sources d'une eas
minérale, froide, alcaline, légèrement ferrugineuse, coo*
tenant des bicarbonates de chaux et de magnésie, an
sulfate de chaux et un chlorure alcalin (sulfstée ^
dque); on les prescrit contre la gravelle, le catairfae fo-
sical, la goutte atonique. Mais ractlon la ploi iooeot«-
table de ces eaux est celle qu'elles exercent cootif U
gravelle, et leur emploi est d'autant plus salutaire qs'eues
ne causent aucun dérangement de l'estomac, en ^P'^^
quantité qu'elles soient prises. Elles sont surtout aiitée|
en boisson. L'établissement de bains est trës-restrelot; u
est ouvert du l** Juin au lOseptembro.
CONTUSION (Médedne), du Utin eonhmdert, aeia^
trir, écraser. — Lésion oitUnairement produite dsni M
tissus vivants, par le choc violent ou te pression d «j
corps dépourvu de pointe aiguè ou de tranchant, et qo
froisse, meurtrit, écrase les parties soumises à soosctMO,
sans toutefois déchirer la peau, car alors il yj^i>™^S^
plus contusion, mais ptaie contuse (vovei Plais). Dos
contusion peut être légère et superfldelle ; la pesa sloi*
devient brunâtre, violette, dans une étendue p!»*^
moins grande ; cet effet est le résultat de l'extrsf aïo^
du sang ; c'est ce qu'on nomme une ecchymose (foy^tce
CON i
mot). Il peut se former quetqueCon, lurtout i, la t£le, «ur
Je crtue, dei tumeurs plus on moiii* dures, renfT'rinanL
duMngépauchéou inûllré. Lorsque le roup a étiïvialcnt,
qu'il a ifi dirocieinent, Is contusion peui eire plus grave,
lurtout quand le cboc, portant sur des parties eiiOrieii-
raa peu rtstslmiles, a pu aneiodre, iiédialcment, des
organes prolotuiétaeai liluËs. La peau, dans ce cas,
iieitt ne gainer aucune trace du clioc t mais il eiiste une
douleur obtuse, une grande difficulté dans les mouve-
ments; la coloration bruoede la peau ne paraît quelque-
fois qu'au bout de quelouea Jour» : il peut y avoir alors
djciunm des muscles des nerfs, et mbne Eea os peuvent
Hra frttclwéi (voyes FaicTOBi). Si la cooluslOD a eu
lien d»nB le Toiiinage de l'abdomeii, il faut que le méde-
cin inie. vienne et qu'il explore avec soin sflii de rccon-
oaltre l'état dps orgue* tàtérieuraet de conjurer, s'il M
peut, les accidents qui menaceraient de se produire.
Le Iraitemeat dee contusions légères se bornera t dea
^iplicationa résolutives, eau salée, eau blanche, eau vi-
naigrée, etc. S'il survient de rinaaainiation ou si la coD'
losioD est grave , des caUplasmm émollients, des sai-
fai«»^ dea un^Kuea, etc. Endii, àlasuite des contusions,
d peut Biirvpnir des a/icii (voyei ce raot)j il peut eire
aécaualre d'ouvrir lee tumeurs sanguines, etc. Ces teins
rédttmeot la direction d'un médpcin.
CONVALESCENCE (UédecineX du latin cmoaleKert,
renavrer la tanU. — La convalescence est ou état in-
lêrméiimin entre la maladie qui a ceud et la eanté qui
B'exiMe pas encoreiil n'y acoufalesceDcequ'B[Nrès une
maladie d'uDo certaine gravité, et la durée de cet état
dépend de ia dorée mène de la maladie, de sa nature,
de rice, du aeie, du tempérament, de la aolson, et sur-
tout de la diiparitioo plus ou moin* complète des déMir-
' lioonstitoaieut la maladie. Alasuite dea maladies
sa, il M paese quelquefois plusieurs moi% et
mena une année, avant que la aaoté soit complètement
t^t^die i la convalescence est pltis rapide i ta tulle des
malsdiea algues. En général, on peut dire que la conva-
lescence est plus longue cbei le* vieillards, cbei lea per-
sonnei Taibles et habituellement sonlTrantes, dans les ha-
bitationa malsaines, humides, dans les Ldpitaui, chci les
individua mal nourris, cbei ceux qui abusent de la diète
00 qui tombent dans un excès contraire, en automiie et
en hiver, enSn k la suite des maladies qui ont été ac-
compagnées d'une grande prtjstratton dis ri>rc(*9. La con-
valescence l'annonce, en général, par la diioinution des
BonffiïDcea, le retour du sommeil, la liberté des mauve-
Bwnta, une sorte de bien-Ctre général, ut par le rétablis-
sanent lent et progreasif du libre exercice de toutes les
looctioni i les organea de la locomolion et des leni sont
les derniers à repranibv Isor équilibre; aassi la laibleue S lobes,
moa«daire eat-êUe un symptâme qui déeespÈre généra- \ récs
r3 CON
eire dits amwiuSés. Quclqurfoi» encore lea cotylédon*
sont roulés en ipiralês sur eui-mémea dans l°ur lon-
gueur, comme ceux Sa grenadier (ptwira granntum) ;
on Jas dit aussi cnniiolulii dans ce <»a.
CONVOLUTIVE [Botanique), mbne élymologie que le
pnScédenL — On nomme feuâitj comioiuliva celles qui,
avant leur épanouiseeineni complet, sont roulées en cof-
DBt comme dsns l« bananiers où l'un des bord* de la
feuille est situé de manierai former l'axe.
CONVOLVULACÉES (Botanique), du latin amto/vure,
enrouler. — Famille de ptanlea Dirotylédonei gamopi-
lalti. classe des Comiohulinéen, 1 éUmines hupommet,
«abUe par de Jussieu. Caractères t«y, {laO): caliceSssé-
9
ri[, ISO. — CsHUtH
Jgaux, penittants, k préBoraison quineonciale ;
ampanulée ou en entonnoir, à limbe entier ou k
orduedans le boulon ;£• âtamioe9saillanlea,lnié'
IS lea t^nvalesceut*. C'est cette lenteur dani le
létablisâement dea Toactioai qiil didt rendre le médecin
circoiiipe;ct et fenne dans se* conseil* i car le eoovalea-
cant a laim, il désira *e distraire par quelques occupa-
dena, maia, dans l'état de TalUeise oii «ont encore lea
organe*, il ne faut accorder les aliments qu'avec une
grande discrétion, ne permettre que de* occupations
trti-l^gtres, des exercices modérés, des distractions qui
n'excitent pas trop rivement le système nerveux. C'est
ro otcei^aiit avec un soin minutiani lea différentes
phases de la convalescence, en suivant pu k pas le réta-
bUssanent régulier des fonctions, en voyant renaître la
gaieté, les forces, l'intelligence, l'aptitude au travail,
tia'ea arrive peu i peu, sans secousse, dans un temps
qal M peut être déiermlné, au rétablissement complet
de la santé. Il Importe donc que le médecin surteille de
prta le convalescent g de nonveaux accidents peuvent se
produire bien plut facUemeot que dan* tout autn mo-
ment (voyei DiirE, RéciH). F — a,
COMVALLAlRBoaCMnaLLiua (Botanique), Conval-
(ai-ia,Ifeck,du latin cDati(i//ii, vallée, et du erec kirion,
Ik, parcs que celte plante çnit dans lea vallées, ou que
m odeur liutpelle celia du lia. — Genre de plantes de la
rtnille des ùliacétt, tribu des Àtparogirt. 11 est désigné
nilgaiiemeni sont le nom de Mugutt (voyet ce mot],
CONVOLUTfi (Botanique), <fu latin conuo/utu«,en-
roidé. — Se dit [ninripalemcnt des Teuilles qui sont rou-
lée* sur ellea-mémes dan* le bouton, de telle façon que
l'qn de leurs borda représente un axe autour duquel le
nais du limbe décrit une spirale. Les feuillRs d'un grand
sombre de graminéiB, da mmacéea, de l'épine-viiietle,
delà gerbe d'or, des astèrea, etc., présentent cette dis-
position. Différentes spathes, des p^talna, peuvent être
susi roulé* en comel ou eu spirsle, et par cotuéquent
H fond du tubedt
a corolle i antlièrea longues, bilo-
culairea, intror«es, k déliiscence longitudinale; ovaire
muni d'un disque charnu qui l'entoure, oCTrant 2 à 4 It^es
qui renferuent 1 ou 2 ovuîea, 3-i stigmateaj fruit capsu-
laire présentant 1 k A toges, qui contiennent cliacune
|.2 graines quelquoToia cotonneuses à leur surface; péri-
sperme mince, mu cil agi neux. Cette famille comprend des
plantes 1 feuillet alternes, simple*, aans tlipuies, i Oeura
régulières accompagnées de bractées. La plupart de* Con-
. , . ,_..._ . , - ,fi»ie»; on E
impéréesde
is leur* ra-
lémitphère boréal. Pluaicure passidenl dans 1(
cines un suc tcre, laiteux et pu^ptjf; lejalapett de ce
nombre. D'iutrea tout alimentaires, teUe que laSafalf ou
Patate [Convolvuliu batatai). On divise ordinairement
les Convolvulacées en quatre tribus i 1° Let Argyriiées.
Caractères : ovaire unique; fruit bacdrorme; embryon co-
lylédoné. Genres principaux: Ai'txa, Choit, i Àrgyieia,
Leur. — 2* Lea Comioluuiéa. Caractèrea : ovaire uni-
maa. Lin.}; Zûrron (Coni'o/uu/iu, Lin.); Culyilegia,
R. Brown; Liierolle { Ein-loului, lin.). — 3' Les I>i-
chûndréej. Caractères : ovaires, I ou 4 distinct*; fruits
sec*i embryon cotylédoné. Genre principal i Dichûn-
- Or^neida truBlifleilloB do LtKraa dwhiin.
m
■wo
'
.-Cr.
CON
574
COO
ira^ Font — 4« Les Cuscutées. Caractères : herbes pa-
rasites; embryon sans cotylédons. Genre principal :
Vuscute (Cuscuia, Toum.). — Consulter : Monogranhie :
llhoisy. Convole, oriental {Mém. soc. phys, et drhist.
gaiur. de Génère, vol. VI, 1834). G —s.
CONVOLVULUS (Botanique), de convolvere^ entourer,
— Genre de plantes Dicotylédones gamopétales^ type de
la famille des Convolvulacées , connue génôralemenf sous
e nom de Liseron (Toyei Lisbbon). La tige grêle de
plusieurs des plantes de ce genre s'enroule autour des
corps qui Tentourent.
CONVULSION (Médecine), du latio eonvellere, con-
vulsum^ secouer. — Mon?ements irréguliers, brusques,
involontaires, déterminés par des contractions instanta-
nées, tumultueuses d*un ou de plusieurs des muscles
ordinairement soumis à Tempire de la volonté. On avait
autrefois confondu avec eux, sous le nom de convulsions,
les mouvements involontaires qui appartiennent à la con-
tractilité organique, qu'ils soient appréciables on non ;
11 est plus rationnel de réserver à ce dernier ordre de
mouvements le nom de spasmes (voyez ce mot). Parmi
les convulsions que Ton peut observer dans les diverses
malidios, les unes, comme celles du tétanos, de la cata-
lepsie, sont caractérisées par une contraction permanente
de la flbre musculaire; on les a nommées convulsions
toniques ; les autres, comme celles de Téclampsie, de la
chorée, de Tépilepsie, comme les palpitations, présentent
des mouvements altematils de contractions et de relâ-
chement; on les a appelées mouvements ou convulsions
cloniques (du grec Jï/onof, désordre.) En tous cas, la
définition donnée ci -dessus attribue au mot convulsion
le sens qu*il lui faut laisser catuellement.
• La contraction musculaire étant sous la dépendance
absolue du système nerveux cérébra«pinal, il s*eusuit
que la cause des convulsions réside dans le cerveau, la
moelle épinière, ou les cordons nerveux, soit qu*il existe
une lésion directe d'une de ces parties, ou qu'une cause
éloignée vienne exciter le système nerveux. Dans le pre-
mier cas, ce sera une inflammation des membranes du
cerveau, du cerveau lui-même , ou de la moelle épinière
(voyez Méningite, Encéphalite), une violence extérieure,
comme coups, chute, ayant occasionné une fhkcture, une
contusion aans une de ces parties, le développement
d'unetumeur, d'une exostose, une maladie organique, etc.
Dans le second cas, cette cause pourra être une in-
flammation de quelqu'un dos points du canal digestif,
la rage, ou bien encore la grossesse et raccouchement,
les impressions morales vives, la colère, un rire exagéré,
la vue d'objets repoussants, la frayeur, etc. A ces causes
directes ou déterminantes, il faut ajouter, comme causes
éloignées, une grande susceptibilité nerveuse, quelque-
fols héréditaire, l'impression d'un froid subit, la sup-
pression de la transpiration, la vue d'une personne en
proie à un accès d'épilepsie ou d'hystérie, etc.
Les yeux, les muscles de la face, les membres, les
muscles qui servent à la respiration, sont les parties qui
sont le plus souvent agitées de mouvements convulsils.
La marche des convulsions n'a rien de régulier ; lors-
qu'elles ne tiennent pas à une cause permanente, à une
lâûon dn système nerveux ou à une maladie, elles cessent
ordinairement assez promptement. Il est impossible de
tracer un mode de traitement de cette maladie; les dr-
constancee qui l'ont déterminée et les lésions concomi-
tantes et occasionnelles doivent guider la conduite du
médecin; cependant, lorsqu'elles arrivent sans causes
connues, sans lésions apparentes, sans maladies qui les
aient précédées, lorsqu elles paraissejnt dépendre d'une
circonstance fortuite, les antispasmodiques et les cal-
mants sont les remèdes les plus généraux qu'on puisse
employer. Les enfants et les femmes sont surtout sujets
aux convulsions.
Convulsions chez les enfants. — Pendant la première
dentition, c'est-à-dire Jusqu'à trois ans à peu près, les
enfants sont très-sujets aux convulsions : on les observe
surtout chez les enfants forts, chez ceux qui ont de l'em-
bonpoint, qui ont le col court et la tête volumineuse. Ces
accidents se manifestent sous l'influepce d'une dentition
difficile, d'une constipation opiniâtre; la présence des
vers intestinaux, le lait d'une nourrice qui s'est livrée à
des excès de table ou à la colère, peuvent causer les con-
vulsions des enfants ; enfin, elles se manifestent souvent
dans les maladies éruptives de l'enfance, quand l'éruption
est mal sortie ou a été interrompue et qu'elle est rentrée,
comme on dit vulgairement. Le plus souvent, chez les en-
fants, les convulsions sont annoncées par certains symp-
tômes précurseurs ; ainsi, le sommeil est Iréquemment
interrompo, les yeux restent oaverts et ùxes ;lareq)iiitiQi
est inégale ; il y a de petits cris plaintils, des tiesuH.
lements. Quelquefois, cependant,le8 convulsioassoniefi-
nent tout à coup par crises ou par accès plus oo moioi
longs, plus ou moins fréquents ; alors les tressafllemeots
redoublent, la respiration s'embarrasse, 2a tête se iro-
verse, le corps se roidit, les yeux sont agités de mourf^
ments désonlonnés ou restent fixes, l'enfant suffoque;
puis ordinairement il survient un aflaissemeotgénàil
et l'accès est terminé. L'enfant peut périr dans on de ces
accès. Le traitement, qui doit être dirigé par an méat-
cin, a pour principe d'écarter les causes drâ codtq1s)odi.
On administrera des vermifuges, s'fl y a des vers; da
laxatifs ou même des pnrgatifi, s'il y a constipadoD,etc.
Comme traitement immédiat, en présence de coovolsioas
violentes et en attendant le médecin, si l 'enfant est fort,
s'il est coloré, si le pouls est développé, on fera appb-
quer, sans tarder, une ou deux sangsues derrière cfaïqoe
oreille; on aura recours à quelques légers siaapismH
aux jambes; on purgera doucement l'enfant, oq ioiad-
ministrera des boissons délayantes; on loi tkoàn la lêtt
haute, peu couverte; on pourra inême employer leiii-
tispasmodiques, etc. F— i.
CONYZE (Botanique), eoityza, Less.; en grec eonysi,
gale, suivant Dioscoride, ce nom vient do grec Mf$,
moucheron, cousin, parce qu'on attribuait à la plaote,
suspendue dans un appartement, la propriété de disser
les insectes nuisibles. — Genre de plantes de la famille des
Composées, tribu des Astéraoées^ sous-tribu des ilaeeAa*
ridées. Il comprend des herbes à fleurs Jaunes aseï in*
signifiantes. Plusieurs espèces du genre Cor^2e,deLiooé,
ont été réparties entre des genres voisins (boar le Coityu
squarrosOy Lin., c'est Vlnma conyMa de D. C
COORDONNÉES (Géométrie). •> On appelle eoorri»
nées en géométrie analytique les éléments à l'aide d«-
quels en fixe la position d'an point, soitsor an plia,
soit dans l'espace. Le procédé éminemment ingénienii
l'aide duquel Descartes est parvenu à résoudre cette
question et à fonder ainsi la géométrie analytiooelTo^
ce mot), constitue l'une des plus grandes àkom^^
scientifiques des temps modernes ; on p«ut la mettre mit
la même ligne que celle du calcul infinitésimal, à nêai
des immenses conséquences qu'elle a produites, et c'fit,
sans contredit, le titre le plus consiaérable da célèlie
philosophe à l'admiration de la postérité.
Prenons sur un plan deux axes fisses OX, OY, le coq*
pant au point O, et supposons que ces deux azei Mieat
perpendiculaires entre eux, il est dair qu'on peint M
sera connu de position, si l'on donne sa distance HP »
l'axe OX, ainsi que sa distance DP à l'aze OY. Ceideoi
distances sont appelées les coordonnées du point M« OP
est Vabscisse désignée ordinairement par x, MP est l<jr-
donnée appelée y. Les deux axes OX, OY, sont appela
axes des coordonnées^ OX est
l'axe des abscisses ou des x,
OY l'axe des ordonnées ou
des y. Il est vrai que des
points p'acés dans les difliâ-
rents angles que OX et OY
forment autour dn point O,
pourront avoir lesmêmes coor-
données ; mais on les distin-
guera facilement par leur
signe, et, en tenant compte de
ce dernier élément, on peut Fig.6si. cooHouéesrectiiir^
dire qu'un point sera rigou-
reusement connu de position , quand on connaîtra m
abscisse et son ordonnée.
Le plus souvent les axes Oa;, Oy sont pris reete^
laires; mais ils peuvent former un angle qoclcooqo*,*
alors ils sont dits ohliques.
Lorsque les coordonnées d'un point sont connues, «
a facilement sa position sur le plan. Mais si, ^^^ Jr
coordonnées x, y, on a simplement une relation ^^P'J^
par une équation /)[x,y)= o, la position do point »«»«
indéterminée, et Ton peut dire qu'il existe nne ii»Bn>w
de points satisfaisant à l'équation. En effet, doonini »
X une valeur arbitraire quelconque, on en tirera u
valeur correspondante pour y, et pour une suite w ^
leurs croissant par degrés excessivement P^'J**.^^
leurs de y croîtront généralement aussi par degp» ''T
petits, de sorte que les points qui en résolteot âe ^ *
vront de manière à former une courbe conuuuc, »
lui-même varie d'une manière continoe. Cette wj"^
dont les divers points jouissent d'une propriété c^
mune exprimée par l'équation /"(x,y)= o% estrepw
i
coo
875
COP
fflf JH. Ceortfomécs pokir«fl.
sentée par cette éqnation. A la rignenr, elle ne saurait
être construite par le procédé ci-dessus, qui en fera
connaître seulement un grand nombre de points très-voi-
sins formant un polygone. Mais comme rien ne limite
théoriquement la petitesse de Tintervalle qui sépare
deux Taleiirs de x consécutives, on peut, par la pensée,
r^uire cet intervalle à léro el concevoir la courbe, fieu
géométrique do tous ces points.
Le syatëme de coordonnées que nous venons de faire
connaître, et qu*on appelle système rectUigne, n'est pas
à beaucoup près le seul. A un point de vue tout à fait
général, le nombre en est infini, car il n'y a pas de limite
a assigner aux combinaisons géométriçiaes qui sont sus-
ceptibles de définir la position d'un point ; mais, dans la
pratique, on n'emploie guère que le précédent et le
système polaire.
Système polaire, — Dans ce mtème fort usité en as-
tronomie, la position d'un point M est définie par sa dis-
tance OM ou p à on point fixe, et par l'angle 0 que cette
droite OM, appelée rciyon reo
ieur^ forme avec une droite ou
axe fixe OX. Dans ce système,
une courbe se trouve représen-
tée par une relation entre les
deux quantités p et 6, Ainsi, par
eiemple, l'équation f =aO, indi-
quant que le rayon recteur varie
OToportionnellement à l'angie, représente une ligne en
orme de spirale (spirale d'Archimède). — On emploie
aussi , mais très-nrement , le svstème bipolaire, dans
lequel la position d'un poiai se détermine A l'aide de sa
distance à deux points fixes.
S'il s'a^tde fixer la position d'un point dans l'espace,
on imaguera trois plans fixes se coupant suivant trois
droites Ox, Ou, Oi, qui sont les axes. Le point sera
détenniné, si ron connaît ses distances aux trois plans ;
ces distances, comptées parallèlement aux axes, sont les
coordonnées du point. Le point sera entièrement déter-
miné par ses trois coordonnées, si Ton a soin de fixer an
moyen d'un signe le sens dans lequel ces distances doi-
vent être comptées, de même qu'on le fait dans la géo-
métrie plane.
On fait usage «également, pour la représentation des
points dans l'espace, d'un système particulier de coor-
données polaires. Les éléments de ce système sont la
distance du point à un point fixe ou le rayon vecteur p,
raogle a que celui-ci fait avec l'un des plans coordonnés,
«i l'angle {> que fait la projection du rayon recteur sur
ce plan avec une droite rituée aussi dans le même plan.
CooBDONNÉBS AsmoNOM IQUE8 (Astronomic). — Système
particulier de coordonnées destinées à fixer la position
des astres sur la sphère céleste. Pour déterminer la
position d'un astre dans le ciel à un instant donné, il
suffit de connaître sa hauteur et son azimut. La hau-
teur est l'angle que le rayon visuel dirigé vers l'astre
fait avec l'horizon ; c'est le complément de la distance
zénithale on de l'angle que ce rayon fait avec la verti-
cale. On la détermine au moyen du théodolite^ et il faut
avoir soin de la corriger de la réfraction. Vazimut est
l'angle que le plan vertical mené par l'astre fait avec un
antre plan vertical pris pour origine, qui est ordinaire-
ment le méridien.
Ces deux coordonnées d'un astre varient d'un instant
^ l'antre à cause du mouvement diurne. Si l'on vent fixer
la position relative des
étoiles sur la sphère
céleste, il faut em-
ployer un système de
coordonnées qui par-
ticipe au mouvement
diurne de la sphère
céleste. On prend l'é-
quateur ou le grand
cercle perpendiculai-
re à l'axe du monde,
et on y rapporte l'é-
toile par sa déclinai-
son et son ascension
droite. La déclinaison
d'une étoile est la dis-
tance de l'équateur
au parallèle que décrit l'étoile, cette distance étant
comptée eu degrés sur un grand cercle passant par
fastre, et que l'on nomme cercle de déclinaison ou cer^
ck horaire. Vascension droite est l'angle que le cercle
Ftf. M.— Coordonnées aslrononiqaef.
horaire passant par l'étoile îait avec un cercle horaire
déterminé.'
Ainsi, dans la figure 633, EB représentant l'équateur^ et
PAQ le cercle horaire d'un astre A, la déclinaison est
la distance AM de l'astre à ré<iuateur; et l'ascension
droite la distance MO du point M au point O, où le
cercle horaire, pris pour terme de comparaison, coupe
l'équateur,
La déclinaison est boréale on australe. L'ascension
droite se compte de l'ouest à l'est et de 0 à 3C0*. L'ori-
gine des ascensions droites est le cercle horaire de
l'équinoxe, qui passe à peu près par l'étoile « d'Andro-
mède.
L'éqaatorial ou machine parallactique (voyez ce mot)
peut servir à mesurer par une seule observation la
déclinaison et l'ascension droite d'un astre; mais il est
ordinairement plus avantageux de déterminer séparé-
ment ces deux coordonnées, savoir : l'ascension droite
par la lunette méridienne et la déclinaison par le cercle
mural. — Voyez Mésidienns (lunette), Musal (cencLii .
Quand on connaît les ascensions droites et les décli-
naisons des principales étoiles, on peut en marquer la
position sur une sphère, et l'on a un globe céleste à
l'aide duquel on résout approximativement beaucoup de
problèmes astronomiques.
Dans l'étude des mouvements du soleil ou des plan^
tes, on fait usage d'un autre système de coordonnées où
le plan fondamental, au lieu d'être l'équateur céleste,
est le plan de l'écliptique. Ce dernier plan est à peu
près fixe sur la sphère céleste, tandis que l'équateur s'y
déplace considérablement ; aussi trouve-t-on qu'à deux
époques éloignées, l'ascension droite et la déclinaison
d une même étoile ont notablement changé. Si, par une
étoile, on mène un plan passant par l'axe de 1 éclipti-
que, la distance de l'étoile à l'écliptique, comptée sur
ce cercle, est la latitude; la longitude est l'arc compté
sur i'échptique, depuis le cercle de latitude Jusqu'à
l'équinoxe du printemps. La latitude se compte de 0 à ÎN)*,
elle est boréale ou australe; la longitude, de l'ouest à
l'est, de 0 à iSO*".
On n'observe pas directement ces nouvelles coo.^on-
né«. Les anciens employaient bien à cet efliet la sphère
armtV/atre, mais il n'en pouvait résulter qu'une grossière
évaluation. Aujourd'hui on les déduit par un calcul tri-
gonométrique de l'ascension droite et de la déclinaison.
S'il s'agit du soleil, la latitude est sensiblement nulle,
et il suffit de connaître sa longitude (voyez Soleil,
ÉTOILES, PLiHixiS). E. R.
CooaooifRiis cioGaAPBiQDBS. — Voyez Lonoitodb et
Latitude.
COPAHU (Médecine) . — Esoèce de Térébenthine que
l'on retire du Copaîer (Copaiftra ofpcinalis^ Lin.). On
lui a donné mal a propos le nom de Baume de copahu;
elle s'écoule de l'arbre auquel on fait des incisions au
moment des grandes chaleurs, et on la recueilleen mettant
au-dessous un petit vase. D'abord liquide comme de l'huile,
elle s'épaissit ensuite et prend la consistance d'un sirop ;
son odeur est forte et aromatique, et son goût acre,
amer et .très-désagréable (voyez Baume db copahd).
copaîer, (Botanique). — Voyez copatbr.
COPAL (Chimie). ~ Résine sèche, d'une couleur Jaune
pâle, transparente, sonore comme un métal, inodore, in-
sipide, d'une densité plus grande que celle de l'eau. Le
copal pulvérisé et exposé pendant longtemps an contact
de l'eau, dans un lieu chaud, perd une petite portion de
son carbone et acQuiert ainsi des propriétés nouvelles
importantes pour la préparation du vernis au copal. 11
était auparavant peu soluble dans l'alcool et l'éther ; il
est devenu très-soluble dans ces liquides par suite de son
altération. Il éprouve une modification du même genre
3uand, après avoir opéré sa fusion, on l'enflamme pen-
ant quelques instants. Dans son état ordinaire, le copal
traité par l'alcool anhydre lui abandonne une résine de
composition définie (C^oH'iO*). L'alcool à 86* ne le dis-
sout qu'à la longue, à moins qu'il n'ait éprouvé l'alté-
ration signalée plus haut. La dissolution de cette résine
est aussi favorisée par son conuct préalable avec l'am-
moniaque ou par l'addition d'un peu de camphre. Les
huiles essentielles la dissolvent en petite quantité : l'es-
sence de térébenthine et celle de romarin eu dissolvent
seules une assez forte proportion. Il existe plusieurs
sortes de copal fournies par des plantes diverseï (voyez
ci- après Copal). Il sert à la préparation des meilleurs
vernis siccatifs. Ce corps a été étudié par MM. Berzélius,
Uverdorben, Laurent et Filhoi. B.
COP ï
COHL (Boiftniquo). — SulnlKDce connue gâmlralement
loUB lo Doni de Gomme-eopal, tnaia qtii, par tous ses eS'
racltrei, se rappone nu groupe des Résmfs (voyei Rl-
sike). Od connali deui sortes de copal : la premiËre et
la pJua estimée découle d'un arbra des Iodes orEenrales,
cuuiiusou«JsDODideiJyinnurafErrvccM,L1n.(V.ceDiol},
ils il rimllk iesCxiolisiniéci. C'eslcdle qu'où appeUeC,
'f Orient; elle est très-rare, de qualiU snpérieure, et sert
du reste aux mêmes uMges que l'autre. Ou l'eaiploEe
lussi dans l'Iode comme enceus. La secoude espèce, dite
Faustt Comme-C'pol , C. d'Amérioue, non» vient du
Brésil, du Uei[que, etc. Elle découle par traussudalion
u par Incision d'un Sumac (runll le des Anacardiacéei),
C'est la plus connue des deui. On trouve le copal tlans le
commerce en morceaux dont les plus gros n'eicbdcnt pas
le volume d'une ooii. Ils sont tr^span.'nts, dura, d'une
belle couleur de topaie, insipides, presque inodores, \a-
solutiles dans l'alcool, et répandant quand on les brûle
une odeur tgréBl>le, aromaiiquo. On l'utilise dans l'in-
dustrie, amtoat pour la confection des vernis dits in-ni'i
copal, iwmii à la copale.
COPALCHI (Botanique). — Ecorce qu'on croit fournie
par un faui quinquina (ifrycAnoi), et qu'on ran» parmi
les mâdicunenls rébriru^s. On a ausn donné le cnËnie
nom 1 l'àcorce d'une eiiptiorbiacée [ci'o'on patudoJiina)
cji contient une résine Icre, aromatique et un principe
■Jter.
QQPALHE (Bolanique]. — Espèce de Baume que l'on
obtient par inciuon d'un arbre connu sous le nom de
Liquidambar slyfacifiua. Lin. (raniilledes .^rnenlarafi).
Il a une odeur forte, pénétrante, et une coosia' — '
itemi-liquide (vojei Bavhi, UQCiouiets, Sttmi).
COi'AÏER ou GopAlea (Botanique), Copaiftnt, Lin,,
dcco;,aiiu, nomquedonoeol les Brésiliens à l'arbre qui
produit la Baumt de copahu, et du grec pAero, Je porte,
— Genre de plantes de la lamille des Caialpimiei,
Caracibres : calice i 4 divisions; corolle nulle; \o éta-
mines libres; ovaire k 2 luges; gousse slipiUe s'ou-
vranl en îvalvea, & uriegrjine. U C. ofRcioal {C. offi-
cinalis. Lin.} est un arbre délai i8 mitresi ses ra-
meaui sont glabres et d'un gris brun; sas feiiille» sont
alterues composées de 3, 4 et & pnires de folioles, sans
impaire; sas folioles sont ovales, entières, luisantes. Le
copaler donne des fleura blanches disposées en grappes.
Il croit BU Brésil, dans les Antilles, dons la.Nouvello-
Grenade. La substance résineuse que l'on conuali, en
16 COQ
pharmacie, sous le nom de Baumt d» copahu, pnnient
de ce végétal et de quelques autres de ce génie fio;frt
CoFjIHU, Baduk di coràoii). Cette substance, dont la mé-
decine européenne fait un grand usage, aienipIoféediD)
les pays où croît le copsyer, pour tombaltre ladyneotcrit
et pour panser et Taire cicatriser les plaies. G-i.
COPHIS (Zoologie;. — Nom KieDliaque du pm
COPROPHACES (Zoologie), Coprophaç\,\jii., it
grec koprot, excrément, et phagtin, manger, parcs qq'ili
vivent surtoot d'eicréments humains. — CJ» W'n,
qui forment une section du grand genre des Scanhiti,
de Linné , appartiennent i l'ordre des Colkiptkt). !«•
lion des Penlaméres, tamiUe des Lametlkonia. Ta w
distinguent par des antennes composée* de S i S l^
liclea; le labre et les mandibules membrueai et es-
ches; le lobe termina] de leurs mtchoîna égalauni
membraneux, large et arqué, dispoùliou ren^aïquble
qui ne leur permet de se nourrir que de niatièrei ntotla
Leur tube alimentaire est toujours fort long, soiiimi dii
à douie fois plus que le corps. On remarque dans cttu
section 1rs genres suivants; I ° les JfnicAw ; 1* les CWt»
pitnget: 3° les Bouliers; 4= les Ap/iodût.
COPROLITE (Géologie). — Voyei Foaaiu.
COQ (Zoologie), parait être une altération pnpmm
du latin galliit, en vieux Teiaçiia gai, qui, sans ilonu,
se prononçait il peu près gaul, d'oA plus tard l'on i Ul
gau et gog, encore usité on Savoie, puis ed, léj^ndo
encore aujourd'hui dans on grand nombre da pn-
Tincea de la France. — Le coq est l'oiseau le plM
important de nos basses-coun, et il est pour Isa DUO-
ralistes le type du geure Coq , et même des otsmi as
l'ordre des Gallinacés. Il importe donc de le faln cw-
naître avant tout.
Dttcription duCoq dumeatiqye. — Le Coqdonn\\q«
{Phananla gallus. Lin.) est, i^t BuBon, • un oiseio pe-
sant, dont la dijmarclie est grave et lente, et qui, >;ii>i
les ailes fort courtes, ne vole que rarement, et quiliuo-
fois avec des cris qui expriment l'effort. H chanie indiK-
remmeni la noil et lejonr, mais non pas régulibenriit
i certaines heures : et son chant at fort diDéreot ds a-
lui de sa femelle, quoiqu'il y ait quelques femellei V^
ont le meute cri que le coq, c'est-k-^lire qui fout le ncm
effort du gosier avec un moindre effet; car leur voiio'eM
pas si forte, et ce cri n'est pas si bien articulé. H gritic
la terre pour chercher sa nourriture; il avale anluii<i!
petits eailloui que de grains, et n'en digère que mieoi;
il boit en prenant de l'eau dans son bec et levant la Uit
i chaque fois pour l'avaler. Il dort le plus bouvbiI <"
pied en l'air et en cacttaot sa tète sous l'aile du mùne
coté, • Le coq s'avance snr sea fortes pattes, la «vis
boriiontal , le cou flèremeot dressé, la lèie soniiDiii^
d'une Crète charnue, rouge, et pourvue de deux appen-
dices ou barbillon:! de mèiœ couleur pendaoti uu ^
bec. Celui-ci, légèrement conique et courbé ver* l'eitré-
mité,est d'uDO force médiocre; les narine* sont fomiM
de deux oriBccs placés & la base du bec et reciwti^»
d'une écaille membraneuse. De chaque câté de Isl^K,
on aperçoit te trou de l'oreille avec une pean blaociis u-
dessous. I« cou est couvert de plumes abondioW,*!-
longéce et flexibles ; les ailes sont courte* et an<Htdi« ;
la i^ueue également courte est formée de quatoneplu»''*
droites, qui affectent dans leur ensemble U forme d'un
toit; les couverture* médianoi dw plumn de lsqn<ii
sont beaucoup plu* longues qoe celles-ci, ei gr*CMU|r
ment recourbées en arc. Les panes ont ordinairement n
tarse» dépourvus de plumea et recouverts d'ooe [«n
coriace, d'aspect écailleui et gristtre. La cAté isterw
de cbaqje tarse est armé d'un éperon aiguisé; lMplc°i
ont Dormalemeni quatre doigts, trois dirige en avanl.H
l'autre en arrière. Dans quelques variétés, ce derw'
doigt, qui est le ponce, est double sa mttns tripla U
flumageducoq est nuancé de Janoe doré, de ven bno»
reflets métalliques, de noir et de blanc, mais il dic^'*
beaucoup dans les variété nombrmMS de cvtie «P^
La femelle du coq, nommée pou/ï, est un peu pinapeiiie
ei manque d'éperons aux Jambes, de longnes (ouvcnom
dépassant les plumes de la queue; la créleet In'is'-
billons sont rudimeutaires chei elle (vo^ tocti',. u
coq ne naît pas avec sa crête et ses bàrbilloni ; no m™»
après la naissance on les voit apparaître ; k deoi ii°'*>
le Jeune coq cbanle comme l'adalle; c'est à cinq "l ^
mois qu'il peut vivre au milieu dea poules. L'accn)'"*"
ment est tel miné à douxe ou qulnxe mois; la vie du cofl
peut se proloiiKcr jusqu'ft vingt an* eu d
davantage saua doute ik l'état libr*.
Itori a» eoq dameatigve. -
qintk de* mcean do coq as
oiilieii iTiiii griod
I cw œiib n« produtoent d'Oln vitrtnt, et, qnut *» pr^
I tendu terpeut qu'on ; trouverait, on a prto pour tels Ira
tieniDa(»ai(iici des-
Dombce Oa poules
(ID'DprMJgeetKiif
Jaune, s'il eût eiiatd.
Pour ce qui est des
l'oàotMlitvorite.
coqa^lsucpondentja.
n montre oD«]mloo.
mais, et leur organisa-
lie qurdleue di*
tion Interne, tort dif-
hd'bii antre coq M
férente àcelëganl de
frimW tt p*nlt
celle des poules, dé-
roDUrlai divDtor
montre que cette pon-
te D'eat pan pouible.
liltuia MiUère de»
Origine du coq do-
malùfue. ~ Les na-
l'iiucSDt h» dew
turalistes n'ont pas
mHiltertte rouge
encore pu établir iiei-
FtpHiUe,labeeen-
loment quelle espèce
irHKit, l'iail «tia-
aauTage est ta souche
tduit « injeclé, les
de no* coqs domesti-
;!««. dn cou re-
ques. Le rorageur
Sonnerat a observé.
drar4ei en duo col-
iMie bouffute, la
qDHieKteTée.ll«i'er-
des Gates de l'Indos-
bital de sauter l'un
Uu , un coq sauva^
gurdBHusi'iuiraea
connu sous le nom
Kirwutdubocet
de Coq de Sonnei-al
<JeiiilM,et«nla]Mu.
IGalluM SonneruUi,
nui de leur éperon
eeiir , Lescbenault
de Latour, a trouvé
Bultdniil qui laisse
PUHT m ennemi
à Java deui autres
pv-dMos lui. Le
coqs sauvages, G.
IbK M K retire la
miuck, et G. furni-
Dtic déchJrte, Isis-
iu,, de Temminck.
lul plu d'unç plH-
A pria avoir bOsité en-
nesnr le terrain.
tre «s troin espèces.
1 0iMoé des bles-
ou para't s'accorder
iiinsilel'âperon du
K considérer le JJan-
tiiopear. Celui-ci,
-,,_, kiva comme le père
qui Mirent s payé
t— ■^^ — -t-^ ^ ^
-^ --^^i^.-^— ^^ ""• ""** -loniea-
cliaKiiilh(iai[d]e,Ta
'z^''' tiques dont il te rap-
Ircluiila-sTec éclat
proche plus ,ue les
■QDJIiea des poules
deux autres. Lc« mo-
éuil, poiaMsion lui Ml
déeormals assurée. Tout le ? diScaiio
mxk (Dnnslt ce chaot du coq qui pourrait stove i 1 plumage
de l'animal; le nombre dea doigts des pieds.
tKMi'i», et qai
qui de quatre peut
««riequed'éner-
s'élever t cinq ou t
PtMdewfMrité.
dit la crête qui
wiiut les senii-
change de formes
awuqoi apicnt
l'iDimil (or»qu-il
et peut être rem-
i«fiit entendre. Du
placée en tout ou
nse, te maître ]a-
en partie par une
Ina te montre at-
huppu de plumes
<aliS M wipieui
souvent longues et
touFTues; certaines
P>u; il la défend
variétés dites pal-
iMt ont les tarsea
iinrtpide, ne les
plus ou moins comt
i>3ilrulepas.seiii-
plétement emplu-
•wtUei an moyen
';ure et la descrip-
ia itfleuons ror.
tion des prl ncipales
Hte de »D chant.
H ««liïDedai ré-
données k l'article
péta lorsqu'il en
Races.
m quelqu'une.
(Juelqoe Incor-
S»o.<w»«cupé
Uine que soit l'o-
'wiûjsniiM-
rigine de nos coqs
!» Hu plumage.
domestiques, il est
ilKnhle M m^
hors de doute quo
ut' iiec une sorte
« coqnetlarie. Le
viennent primiliie-
^ M nourrit de
ment de l'Asie et
ptiDi, de petits io
particulièrement
«w.delar»Bset
de l'Inde, des Ilex
de nn, et de dd-
de la Sonde, in.
^«orwaVesde
Iles Philippines, de
ta Chine, du Japon
iMleOMOTO.
One erreur Irès-
'i^j^, et la
nrfH.-c.,d.hc— rw
et des partie* TOi-
siuesde rOu^auie.
c^uca que certains coqs pondent de* rnub sans ja
1 toniniant no Berpeol. Les œufs privés de Jaune sonc i
^">^ par des potues imp Jeunes on épuiïéeai Jamais I
laissent priae k bien des doutes ; il parait encore piua
COQ 5
ceruln q» rAIViqae ne pouède pti de coqs uavagea.
Les mœurs dos coqs uDvagct ne seoiblent pritenler Mi-
enne diDÎTence notable arec cellm du coq domesrîqiie.
Èltvajt da CM dtmuidqu». — Oa élève le coq do*
meil^qae priacipaJerneot pour la production des pouleti
dan» noa baaMa-coan; 11 en Mrs parié k l'artlde PoDu.
Dan« certaliM p»ys, en mutile lea coq* k l'iM de trais
on quatre mt^ pour en faire dea diapoiu. m perdent
d˫ ce iDomMit leart Inatlocla qneteUenrt si belliqueui ;
leur voix l'enroue et s'entend I peine ; leur crtte se ra-
moliit; lia cessent de changer périodiqneoteot de plu-
mage. Hslt en taimt temps, nniquement occupés de
boire, de manger et de dormir, ils ùquiËrent one cbair
saTonreuse et délicate, et s'engraissent si l'on leuL Du
rote, les cbapons, dédaigna dea poules et maltraités par
)e> coq*, ne Jcment aucun réle utile daoa la basse-cour,
i moins qu'on ne les aceontnme ï soigner les poussins
pour remplacer la mère. Chacun sait qa'en France lea
mellleuis chapons se font dans le Haine.
Vu caprice d'une tout autre nature engage c«rtalna
peuple* a élerer des coqs de combat. Le spectacle des
combats de coqs, irËs-fort en honneur aujourd'hui chei
les Chinoia, les
jaranais elles Ma-
lais,» devient l'ob-
jet de paris rui-
neui et occupe la
majeure partie de
la population les
Jours de fête. Aus-
si, la rtLce malsise
des coqs de combat
jouit- elle d'une
célébrité univer-
sel le. Parmi les
sirs cruels étsienl
connus des Grecs
qui paraiuent les
avoir empruntés
aux Indiens et tes
avoir' enseignés
aoiRomalnstrile
de Rhodes produi-
sait les meilleurs
coqs de combat.
Seuls parmi les
peuples de l'Eo
rope , les Anglais
recberclient avi-
dement œa luttes
poérilee et barba- '^^'^
res, et se livrent "■
t, des paris non
fenne cofnoM espbeea : Le C. géanloa AifalCMs-
lau, Temn.}, qui vit aasvage àtmt ta fard* tMSc.
n aies de Sumatra, et, à l'état doiiNKlqae,naikaMd(
Kulm cock dans le paj* des Uahnôtes. C'est en vfkt
de grande taille [4 L & kilogr.), que l'oa a cooitofe,
peut-être arac raison, comme la aandw du coq lit Cam
oa de Padooe, ou du coq tvaee de née b«ac*«iin, ma
1 laquelle on rapporte Isa coqs de Rbodeset dehnc
Le C. bankiea (G. baitlâva, Temm.) dont il ad^iAt
parlé; il n'a que (r,10 1 (PilO de hauteur; H ni àe
les forêts et sur ta hstère des bois ; il i ti atu a h
barbilloQs du coq domestique, et auuî sa kagM plu-
mes autour du mn et au-desaua dn oonpieo i oo le e»
sidère comme ayant douné oaiaeaiiea { la ptepirt ia
races domestiques. Le C. de Sonnerai (G. SonenUii,
Temm.), d<yà cité. Le C. nigre {G. marie, Tnan.), qsi
vit aanvige au Indes et en domesticité dam lepa;ite
Habratles) dans cette aingulifere espbu, la a«e et la
barbillons, l'éplderme et le périoste sont oriorts m Mit;
on l'élève en AUemapie et en BeÛqne. Le C. i Ant
C. laineux (G. lanalut, Temm.\ espèce dMDodqa
lapon, i la Chine et a la NoaTsUsCoiDér.
couvetle de pin-
tes le* Nitia
chaudes de FAst.
et tenvqnb'r
lenrs H dmi M
me bdeiéel i'
bout. Le C. «>«•■
a/df (G./snolw,
Temm.) m C ^
Java, aoict «■
vage, de bun
deCerlao,»*
quable par fil
pble do oesp
aux Américains
du Nord cette ml-
^rsbte passion
dont le sonrenir
seraltacheen An-
de coqs (Virent défendus par une loi d'Edouard III, puis
•olennellement rétabUs k Westminster, par Henri VIII,
aou* le nom de roi/^t cockpit, et réglementa avec le
plut irand soin. Cromwell les supprima de nouveau ;
mail Charles II le* remit en honneur, et aujourd'hui en-
core le mépHi de* honnêtes gens et les règlements de po-
lice n'ont pu les faire disparaître deimceumpopulairmde
noi volaln*. Pour augmenrer l'acharnement des malbeu-
rnui rivaux, on leur fait boire des liqueurs >pi ri tueuses,
pull on munit leur ergot de lames tranchantes qui ren-
di'tit les bliHsures plus cruelles. Lea coqs de combat sont
lâiidralonisni de taille médiocre, vifs, élancés et hardis.
Ihi gimrt Coq. — Le genre Coq [Gallua, Cuv.l a été
form* par Cuvlor dans le grand genre Faûen, de Unné ;
Il prend place dans l'ordre àei Oiseaux gallinacf* tribu
des Faisan', et a été caractérisé de la manière suivante :
lets surmontée d'une crête charnue et verticale ; bec in-
ffirfeur ^arn] de chaque cAlé de barbillons charnus ;
^^ redrBMée* *or deux
!s converturei de celles
Outre il m; Sorneiliqtif Àfâluii-imm, ce genre ren-
U aijtb(ikf><
graeqae lansuii
qu'un Jeune (■»<
— rc— ..-. „- - de Han, nw'
_„^iF=i*>'~ — '-. - Alenor (doo »
coq m l»iJf«
C«i4aagii4H. RreBqi»), !;>"•
faute daii|itw>t
laissé surprendre psrVnlcaln nneeDlreruedellani'''
Vénus, fut par chitiment changé en un oiteaa qui f"
encore sur sa tête la crinière du
3ui, par sa vigilance, s'évertue k
ont il fut puuL Le coq auquel on attribaall tettt <•>'
gine était consacré k Mars, comme l'emblime dsM-
rage;il était au*si,pouraa vigilance, oonsaciéllli'''"
et k Mercure. L'ioiage de cet oisean Ait loaveai n'*'
duite par les ancieni BUT le» médaille* et les moDtmmK
Les anciens tiraient certaiaa présagea delà manide™
un coq mangeait des grains disposés devant lui ■tus*
«rtain ordre ; c'était ce qu'on appelait l'ofctfrosiW*
Il n'est pas vrai que no» aleui lea Gantois aient m»
coq pour emblème national; l'analogie de* nom " "
employer dans la langue du blason, comme anw" P^
lantea dea Françaia. La première médaille où en ovM
cet emblème fut frappée k la naissance de Louis X^
C'est vers nSB que le coq fui adoplé pour tôt S^
sur lea drapeaux françsia; l'aigle le remplaça eo ""I
mais le coq reparut avec la royauté de juillet lïW, V^
céder de nouveau la place k l^aigle Impériale, en IHl
Pour l'histoire naturelle do coq, on consulta» la*
vrages de BuBon et ceux des prîndpaox
Temminrk, Swainson, G.-R> Gray.
COQ
579
COQ
Coq m mms^Coq muaut, Grand coq db bbuybrbs. Coq db
MONTAOïn, Coq db Limocbs. — On donne ces divers noms,
adoo les pays, au Grand Tétras [Tetrao urogallus, Liu.}*
Coq db boclbad. Coq db bbdtèbbs a queob rouBCHOB.
» Cest le Mit Tétras {Tetrao tetrix^ Un.),
Coq db beotêibs. — Voyez Tbtras.
Coq db Gdraçao. — Nom donné quelquefois au Hocco
de Curaçao {Crax giolncera^ Lin.)*
Coq d'AtA, Coq db bois. Coq pdart. Coq mbrdbdx. —
Cest la Uufpe {Upupa epops, Un.).
Coq dIrdb. — Nom bMn connu du Dindon {Me/eagris
gaUo-pavo^ Lin.).
Coq iHDiBii. —On nomme ainsi parfois le Hocco {Cf*ax
aiector, lin.)*
Coq di mabais (Zoologie). — Dans quelques parties de
la Flraiice, on nomme ainsi la Gelinotte huppée (Tetrao
bomuia^ Lln.)«
Coq db hbb. — On donne ce nom à un oiseau, le Ca-
nard jpUet {Anas acuta. Lin.); et à un poisson du genre
Gai (ieusgallus)^ Toisin des Dorées.
Coq Noim. — On nomme ainsi, en Ecosse, le Petit
Tétras à queue pleine {Tetrao betulinus^ Un.).
Coq db eochb. — Voyes Rupicolb.
Coq DBS JABDiRS, Mbrthb coq (Botanique). ~ Nom
Tulgaire d'une plante du genre Tanaisie ( Tanacetum
baisamiia. Lin.).
COQUE (Botaniaue), du celtique eticc,qui signifie
creuse. — Terme s appliquant à une espèce particulière
de fruit sec. Ce fruit se compose de plusieurs loges rap-
prochées, dont chacune est une coque; à l'époque de la
maturité, chaque coque s'ouTre de bas en haut avec élas-
ticité. Les frmts des euphorbiacées se partagent en au-
tant de coqnea qu'il y a de loges dans la capsule. Certains
botanistes ont appliqué ce mot à l'ensemble d*un fruit
formé de deux ou plusieurs enveloppes sèches, dont Texté-
rieore présente dès lobes arrondis^ bien marqués et quel-
quefois trèSHsaillants. Ils caractérisaient surtout ce fruit
par Tabeence de sutures et v^o valves (vQyes Fauir).
Coqub du Levant (Botanique). — Fruit d'un arbris-
seau des Indes orientales, le Coccule subéreux (Coccu-
lus suberosusy de Cacd.; Menispermum eoccttlus^ L.),
do genre Coccule. lanntl!e des Ménispermies (voyex Coc-
cule). Ce nom lui vient de ce que les prenuers qu'on a
vus en Europe avaient été
apportés de l'Inde en Ita-
lie par Alexandrie. Ce
sont de pedts fruits ou
baies, à peine de la gros-
seur d'un pois. Les pé*
cheurs indiens s'en ser-
vent pour prendre le
poisson ; à cet effet, ils en
font avec de la mie de
pain une espèce de pAte
qu'ils Jettent dans les ri-
vières et les étangs; les
poissons mans^t cette
pAte avec avidité, et les
coques, qui sont très-vé-
néneuses, les enivrent au
point qu'ils viennent na-
ger à la surface de l'eau^
où on les prend sans
peine. Cette pratique,
dangereuse pour les per-
sonnes qui mangent le
poisson, a encore pour
effet de le détruire ; aussi
est-elle condanmée ches
nous par le sentiment
public et par les défenses
de l'autorité.
COQUELICOT (Bota-
nique), du mot celtique
coc^ qui signifie rouge.—
Nom vulgaire d'une es-
pèce du genre Pavot
(voyes ce mot), nommée
par les botanistes Papa-
ver rhœas. Lin. Le co-
quelicot est une herbe
annuelle, droite et ra-
meuse, hérissée de poils.
Ses feuilles sont velues,
profondément découpées.
Ses fleois scMit d'un beau ronge écarlate, bien connu,
Pif. m. . Co^MHeot.
tacliées de noir à leur base et portées à l'extrémité ds
la tige et des rameaux sur de longs pédoncules ; il os
leur manque que d'Atre plus rares pour être plus csti*
mées. On obtient de cette espèce plusieurs variétés qui
diffèrent de teintes. Les Jardins possèdent aussi le coque-
licot à fleurs doubles. Le coQuelicot croit abondamment
dans les climau tempérés de l'hémisphère boréal. On
sait qu'il se trouve principalement dans les champs, les
moissons. Souvent il nuit aux cultures par sa trop grande
abondance. Les propriétés du coquelicot ont, par leur na-
ture, beaucoup d'analosie avec celles du pavot somnifère
(voyes Pavot) ; mais elles sont loin d'avoir autant d*ac*
tion. G —s.
COQUELOURDE (Botanique). — Ce nom a été donné
à plusieurs espèces de plantes appartenant à des genres
très-différents; ainsi on a appelé coquelourde : f^V Ané-
mone tmlsatiÛs (A, puisatula. Lin.) (famille des Renon-
culaceiss); 2* le Lychnis coquelourde {f^fcltnis coronaria ,
Lamk; L agrostemma ^ Lin.} (funiUe des Caryophyl»
lées) ; a* le Narcisse faux narcisse {NarcissuspseudO'nar^
ctssus^ Lin.) (famille des Amaryllidées,
COQUELUCHE (Médecine). — Maladie caractérisée
par une toux convulsive, violente, avec des mouvements
d'expiration saccadés, souvent interrompus, suivis d'une
inspiration longue et sonore. Suivant qucÂquos-uos, In
mot de coqueluche vient de ce que, pendant les quintes
de toux, la respiration devenue sonore imite le chant
du coq; d'autres pensent <)u'il tire son origine de ce oue
d'aborid ceux qm en étaient affectés se couvraient d un
capuchon ou coqueluchon. Suivant Méserai, elle aurait
été observée, pour la première fois, en 1414 ; plus tard,
elle s'est encore présentée sous la forme épidémique, en
1610, en I&&8, en 1577, d'après le Dictionnaire de Tré-
voux. Telle qu'on la connaît ai^ourd'hui, la coquelucbo
attaque presque exclusivement les enfants, le plus sou-
vent d'une manière épidémique, et avec un caractère
qu'on regarde généralement comme contagieux. U est
très-rare que la coqueluche attaque deux fois la même
personne. Les causes de cette maladie sont le froid, l'hu-
midité ; ainsi l'automne, Thiver, les temps de brouillard,
les pays marécageux, les vici^tudes brusques de la tem-
pérature, etc. Dans ces circonstances, elle devient très-
facilement épidémique, et sévit alors sur un grand nom-
bre d*indiviaus.
La maladie débute par une toux sèche qui ressemble
à un rhume ordinaire; il n'y a pas de fièvre; les yeux
sont gonflés, rouges, larmoyants; il y a pesanteur de
tète ; au bout de huit à quinxe jours, plus ou moins, la
toux prend le caractère convulsif indiqué plus haut; elle
est accompagnée d'un son particulier, aigre et sifflant,
d'une sensation pénible h la gorge, d'une anxiété ex-
trême, de suffocation, de secousses, d'a^pitation, souvent
de douleurs déchirantes daus la poitrine. Le pouls est
accéléré, concentré; la face est rouge, gonflée; enfin, ces
accès se terminent ou par une expectoration muqueuse,
filante, ou par un vomissement glaireux ; leur durée va^
rie de une ou deux minutes à six ou huit. La toux revient
par quintes violentes, à des intervalles plus rapprochés,
le matin, la nuit, ou le soir que durant le Jour. Elle s^ui-
nonce, du reste, par un état de malaise indéfinissable,
par un certain chatouillement au gosier, que les enfants
redoutent, parco qu'il leur annonce le renouvellement de
leurs souffrances. Après la quinte, l'enfant ne tarde pas
à retourner à ses Jeux : il lui reste toutefois, pendant
quelques moments, de la fatigue, de la pesanteur de
tète, un certain trouble dans la respiration et la circu-
lation, qui disparaissent peu à peu. La durée de la co-
queluche est ordinairement de cinq à six semaines;
quelquefois elle se prolonge bien au delà. C'est une ma-
ladie peu dangereuse, à moins qu'elle ne se prolonge
indéfiniment; toutes choses égales d'ailleurs, elle est
plus grave chez les enfants faibles, délicats, chez ceux
qui toussent facilement, oui sont prédisposés aux nffeo-
Uons de poitrine, lorsqu'elle succède à une maladie grave.
La première indication à remplir dans le traitement
de la coqueluche, c'est d'atténuer l'inflaounation, s'il y
en a, si l'on a affaire à un enfant fort et vigoureux, si
l'épidémie a lieu en hiver plutôt qu'en été ; on combat
l'état inflammatoire, par de légères applications de
sangsues, des boissons pectorales douces, de petits si*
napismes aux jambes; U faut ensuite combattre les au
ddents nerveux ; ainsi on emploiera des vomitifs, surtout
ripécacuanha, et des purgatifs légers, puis de» antispas-
modiques, comme le musc, l'oxyde de zinc des cal-
mants, et au premier rang la belladone, la Jusquiamc.
la laitue vireuse; on aura recours aussi avec avantage
COO »
•01 iMcaiofres, ï la pommade alibtée, k rbuile d« cro-
lOD pour procurer une éruption à la peau g enfla, dans
la demiËTe pdriodede 1* maladie, de légers toniques, des
Mdtants tels que le sirop de quinquina, la décoclion de
ciré, les esui trannes, celles de Cauterels, pticw on sTec
du l&it, etl, Dureste, onn'accorderaauxmaladesqu'ane
Dourrirure It'gèrfi, l'eipérience ayant prouvé que tes
quiotea sont d autant plus rorles,qae les repas son! plus
copicui gainai Ifs potages, les fruits, Icalégumes, le lait,
un peu de riandes Uancbea, etc. Oq aura soia de les te-
nir dans une températura douce, et dans la bdie saison,
ii on peut les faire changer d'air et les enroyer K la
campagne, c'est le meilleur moyen d'abréger la mala-
die. F — F.
COQDEllET(BotaaIqiiel. — Nom tulgaired'une plante,
filus connue scientiflqueinent sous celui HAlkékmgt
Phyialii alkekeitgi. Un.), famille des Siilanéety genre
Physatit (voyei ALifisnce Phtsilids].
COQUILLAGE iZoologle). -- Ce mot désigne encore
dans le langage vulgaire les mollusques fc coquilles, et
EDËcoo les autres Invertébrés couverts d'un test solide, ou
les coquilles et les lests eui-mémest il n'est plus em-
ployé dans lo langage scientifique.
COQUILLE (Zoarogle). — Il y a nn deml-sifecle, on
nommait tnwKooquilte toute enveloppe protectrice, dure
et cbargéede sels calcaires provenant d'un animal Invei^
téM. Cette acception vague avait pu se maintenir tant
que les amateursde coquilles DU coDch^liologisles M bor-
naient à étudier ces dépouilles sans s'inquiéter le moins
dumondedelaconformatioa des animaux qui les avaient
produites et portées. Aujourd'hui, qu'en étudiant toutes
ces productions calcaires, on tient compte avant totit de
la nature des animaux d'où elles proviennent, on a res-
treint le sens du mol eoauiite en désignant ainsi seule-
ment les parllesdures sécrétées i la surface du corpades
animaux oiotlasquei. Le mot têt a c!té appliqué aux pro-
dnclious calcaires que peuvent former a l'extérieur de
leur corps, soit les animaux atoulit, wil les animai^
rayonnai,
La mqvUte des mollusque» se produit entre le derme
et l'épldermei elle consiste eu un dépél de mallfere cal-
caire (cai'boDaie de chaux] régulièrement produite sous
la forme d'une lame plus ou moins étendue, c'est4-dire
recouvrant en totallié ou en partie la surface du corps
de l'animal Coite lame calcaire se voit d^Ji dans l'œur
avant l'éclasiou des mollusques; à mesure que l'animal
s'acciolt, de nouvelles lames plus élenduea se forment
tous les premières ; Il en résulte qu'une coquille est tou-
jours Tormée de couclies laniellnirea dont les plus an-
ciennes et en même temps les plus petites sont oitérleurea,
tandis que les plus nouvelles et les plus étendues sont
Inlérieuremeni placées dan» lo voisinage du derme qui
vient de les sécréter. La portion de la peau du mollusque
Dû se produit la coquille est nommée, par les natura-
listes, le manleav ; tantôt, le manteau occupe seulemeot
une partie de la surface du corps et la coquille protège
seulement les organes les plus Importants et, en particu-
lier, l'appareil respiratoire etie eoaur ordinairement placé
dana son voisinage;-tanlût, et le plus aouvent, le math
teeu (binie un repli étendu qui enveloppe le corps entier
et étend ainsi sur toute sa surface ta protection de la
coquille. L'épidenne, séparé du derme par ia coquille
même, recouvre la face extérieure de celle-ci et y forme
parfois une couche écailleuse et comme feutrée que l'on
a nommé tfra;i maria. Le nalurslisie tient K ce que la
coquille, entièrement intacte, demeure recouverte de
cette production; mais les conchyliologisles du siècle der-
nier et !eun prédécesseurs, plus préoccupés de réunir
des objets brillants que d'étudier et de comprendre la
nature, ont réuni dans leurs collections un grand nom-
bre de coquilles polies à la surface ou décapées au moyen
d'un acide pour mettre au Jour leurs couches colorées ou
nacrées. I-orsqu'on s'occupe de réunir des coquilles pour
l'étude, il faut repousser avec soin tout échantillon ainsi
mutilé. La structure de la coquille i l't^iat adulte olfre
^isDoiiliona ren
très-fines, d'un aspect Irisé
ii(icrr;et une conche externe d'une teitnre fibreuse où
se rencontrent les paities colorées de la coquille et qui
DO montre aucune irisation. On a nconnu que, dans ces
deux couchetii le carbonate de chaux est cristallisé, mais
•es formes dilTirrent de l'une i t'aiiti«. Le mode de for-
mation de la coquille n'est pas encore connu d'une façon
aallsfaisaale.
Les formea le* coquilles sont trto-variMes i mils en
COO
seule pièce ou valve ou de dsoi m ds
pliisleun : on donne i ces trois séries le* oomi de cntirifls
vniealvtt, bivalvet et mullivalvei.
Coquilles mullivolves. — Le nombre des «sptos à
moUinques ayant des coquilles composées do^as de dm
valves est trËs-reetreinL Je dterai les 0«ea6riDiu iml tes
Èèces de la coquille sont disposée* en série articulée nu-
dos de l'animal. I,es anatifes, Ira balaoes et les oin-
nutes longtemps considérés comme des moQmqiiet 1
coquille* multivalves, sont véritablemeol dei animioi
anndéa dont le tét Incrusté de calcaire olfre sealesiail
avec les coquilles une grande ressemblance.
Coquille» bivalvea. — Il ne suffit pas abedniiient qn'me
coquille soit composée de deux pièces pour èM cmwdé-
rée comme bivalve. On nomme ainsi, en réalité, !»
coquilles des mollusques acéphales lamelhlrancbt) «
celles des mollusques brachlopodes. Les coquilles MiiItcs
sont formées de deux plaques calcaire* phn n auin
concaves, recouvrant les cétés do corps de l'uimil.
unies le loni de la ligne médiane doraale an monaé'm
engrenage de saillies et de cavités (flg, 640-iy) phn H
moins prononcées, nommé ehamiére, et d'un (Içtineell
d'une substance élastique disposé de fa^n 1 yàtis ni-
turellement les valves entre-blitli)ei. Un eo plasinin
muscles unissent Intérieurement ces deoi valves et lo
rapprochent ï la volonté de l'anlmat, en cotoiirttiuiil k
ligament de la charnière. Parfois la forme da deux viltrt
est semblable, comme dans la moule comestible; plnsno-
vent, comme chei l'hullre, l'une de* valve* est betncmp
moins concave que l'antre ou même tout * hil [*•"«■
D'ailleurs, la forme générale, l'état de la aurbce eilene,
tantét lisse, tanlél striée, granuleuse, bérisaée d'épJMs,
etc., varie à l'infini d'une espèce i l'antre. U uiiM
Interne lisse et nacrée montre une ou deux empninie
Il qui sont les poiots d'atlacbe du muscle ou dû d'B'
clés qui rapprochaient les valve»; on y distingue >"*
des lignes (ly) lplongde«quelleaa'aitacbentlesbwdso'>^
enleuxdu manteau et les muscles rétraeleur» A de l"l>*
respiratoires lorsque l'animal est pourvu d'organ» i'
ce genre. La cliamière u, très-apparente dans bou>-
coup d'espèces, est peu marquée dans d'autres si pa-
rois même méconnaisnable i la première inspecliai-
Dans quelque» espèces, on no trouve pas de ligsoenl
élastique dans la charnière. Enfin, dans beaucoup tt*
pèces k coquilles bivalves, les deux vahes peavBiil<>
rapprocher bord il bord aur tout leur pourtour o at «n^
mer complètement l'animal; mai», dan* d'autre*, _oW
ne sauraient se Joindre ainsi et laissent toujours rinlH^
ou bon de la coquille quelques partie* de l'animali qs*
quefois alors ces parties se recouvrent d'un «ndoii est
caire; quelquefois encore, dans les cas de ce génie, a«
pièce supplémentaire s'ajoute entre les deux valvradim
le voisiiiaRB de la charnière et la coquille biïsl« "
compose réellement do trois pièces.
Coquillea univalves. — Los coquilles univalvps spp»^
tiennent K des mollusques céphalopodes, gasiéropoat»
on piéropodfs. Composées d'une seule pièce pnnapsi».
elles ont parfois ta forme d'une simple lame, maii, *
plus souvent, oelle d'un cène surbaissé ou allon^ w»;
que l'espèce de cornet ainai formé par la coqoi» •)!"
grande longueur, il s'enroule en sjrftsls plus os"»'™
allongée elle-même, et, de cette fiçon, les coqBilw «!'
valve» offrent, suivant les espicw, *s lamm Mes pw
COQ 8
oiiiM qu «dei dw bJTftlvei. Oa trouve dei coquillot
muTilTM w fonnfi de lune clKi plusieurs ctSpbklopodes,
Ub que la leidies; qukui aui coquiUea uatvftlvM eoai-
qas, un grand nointm de guléropod«a rowlei et les
Digliltt.v*'™ 1^ ^<*°t<i o ont de doiiounéei, comma
It Doolra U tgarc: 641, qai représente une coupe de la
coquille d'un nautile. Cette dispoaitloa dépend de ce que
l'inimil oe remplit Junsii toute sa coquille, mais en
' — -itlk partie Uplui Toiiinede l'ouTorture;
i rasure qu'il croit, il angnwntB n coquille en ; ajoa-
atii une DouTelle partie plat étruée dus laquelle U
l'iaslBli^ «t derrière loi il lécrète une lame testacée qui
limite u ncovelle loge. Un ligaaMOt l'atlodifl cependant
lu fond de la coquille mtoie, «n passant i trsTers les
duMoB daot on tube aonuai siphon. Cette orguliatlon
• oiHTTe parmi les psUropodesfbealle*, entre kiitros,chei
n urnoonltes, les turrilltes, les baculites, etc. Le genr^
'irjonaWe, parmi tes nwllutqaea gastéropodes, nous mon
Tre me oqnllle onivalre, enroulée et non- cloisonnée.
. Ut coqulUes uniralTes les pins nombrenses appar-
nennent am mollosquca gastéropodes ; chei eui, elles
■M Mot Jamais cIuisoDoéee. Leauoe» [patelles, assureUee]
wnt oonIbrinéeE eu cAm surbaissé, comme des chapeaux
sapoUoinB; les auttei, en majorité, sont enrouléo en
()) ta» celle. Sent es ■ noréunlé U loqHiUa onisrt* : —
(. k> touucuto i - ,. renlwuuir -. - p, l» pitd f - m, portùu
1 COR
■l^iale ou turbùtéri, L'enroalement a généralement lieu
de droite i gauche, et les tours de apire.en s'accolant le
long de U ligne idéale suiruit laquelle Ils se contour-
nent, forment nnc sorte d'axe solide ou petite talonne
Sud i'ou nomme la colume/U. L'ouverture dcU coquillr,
ont la forme varie prodigieusement, se nomme It bouche;
la pointe de la spire s'appelle le sommet, i^.% rineJ^na
de l'aaimal remplisseni la partie la plus profunde do la
coquille, qui peut encore recevoir, dans sa partie la plus
extérieure, le reste du corps lorsqu'il se rétracte au moyen
des muscles fixés au fond de la coquille. Dans beaucoup
d'espËcos de gastéropodes I coquille turbines, la der-
nière partie du coriù qui rentre ainsi dans la coquilla
porte une plaque dure nommée oprrcule, qui vient fer-
mer oxaciempnt la bouche de la coquille, quand l'animal
l'y est complètement retiré.
Les renseignements bibliographiques concernant l'é-
lude des coquilles ont été donnés au mot Concbiliolocic.
Les coquilles des mollusques ptéropodes sont uni valve^i,
généraletnnnt peu épaisse* et non turbinéc* (voyet Uot-
LUSOfCS).
Vsagti des coquiltei. — Les coquilles sont employées
dans beaucoup de pays à la préparation de la chaux;
parce que leur muse est presque entil'.remeai formée do
carlionatede chaux. On répand volontiers sur lescbamps
lea coquilles d'huîtres sioc le fumier dans le volsinsca
des villes, pour servir d'amendement au moyen do Ta
cliaux qu'elles renferment. Certaîneicoqulllcs des genres
Porcelaineet Catgut, qui. dans l'épaisseur de leur test,
renlermeut des couches de coulcun trancliées, sont em-
ployées à la fabrication des camées lendret. Du aisci
grand nombre de peuples emploient des coquilles comme
ol^ets d'ornement. Les matières les plus précieuses que
fournissent les coquilles sont les ptrlei et la nacre [voyea
ces deux mots).
CaQDii.t.as rossiLii. — De tous lea débris animaux que
l'on trouve i, l'état fossile, lea restes de coquilles sont
certainement les plus oombreui. Leur étude fouruit en
général d'excellentes indications sur l'origine Ouviatilc,
les analogies ou lea difiérences d'igo qu'ils peuvent offrir.
Lea restes fossiles de coquilles sont taotAt les coquilles
elles-mËmes, tantôt leur muule intérieur ou extérieur ;
parfois on a trouvé avec des coquilles fossile* Vempreinla
encore reconnaissalile des animaux qui les avaient pro-
dutiee. Certains terrains, comme le calcaire coquillier,
soat presque uniquement formé* d'une agrégation de
coquilles unies par uu ciment calcaire. Les faluus ilc la
Touraine, en France, sont des dépota récents de coquilles
Ensiles météa à d'sutres débris ; leur épaisseur varie do
1 i là ou ÎO mËtres. Ai^ourd'bni encore se lïirment des
dépAts de ce genre en bien des points du globe.
COQtILLE DB SilNT JitCOUIS. — VoyCI PlIGNB.
CoguLLS DES PEiwan. — Voyex Milïte.
COR 'Médecine], du latin corn», corne. — Le cor est
une pente tumeur épidermique, dur«, calleuse, qui sur-
vient i ta face supérieure dea orteils, sur leurs parties
latérales, quclqueluis Ma plante des pieds. Ils reconnais-
sent, en général, pour cause la compression exercée sur
la partie du pied oiï le cor apparaît, par des chaussures
trop étroites ou trop courtes, ou la compression même
que les orteils exercent l'un sur l'autre. Les cors sont for-
més de deux parties distinctes, l'une superDciella, sËche,
saillante, qui résulte de la superposition l'ono sur l'au-
tre de plusieurs couche» d'épiderme; l'autre, ptacéu en
dessous et au centre de la première, est d'un aspect
corné, deml-tronspaiente; peu i peu elle pénètre, en se
développant, ï travers le derme. Jusqu'aux tendons et
même aux os. C'est une sorte d'excroissance intérieure
de l'épiderme provenant de ce que le derme. Irrité par
la compression, exsude en abondance la matière épider-
mique. Cette partie, souvent nommée, sans raison, la ra-
cine du cor, presse les parties molles placées au-des-
sous et provoque de vives douleurs. L'existence de cette
pnrtie caractérise le cor ei le disUngue du durillon où la
partie superflcielle existe seule. L'iiumidiié, en gonflant
U tumeur épidermique et particulitremeut celte partie
profonde, suguiente notablement les douleurs des e«n, '
Le traitemeut des cors peut être palliatif, c'esl-à-diro
qu's|irès avoir ramolli le cor au moyen de bains, de ca-
taplasmes ou d'un emplAire de diacliylon^ 'on jwut se
contenter d'enlever, avec un bistouri ou on canif, la par.
tie exubérante de la tumeur, et mèuie on peut creuser
un peu au-dessous du niveau de la peau; mais il faut
répéter Fréquemment cette petite opération. Il est préfé-
rable d'enteverle cor, et on ae sert, pour celad'uneeapèca
COR (
d'alguillo mouwe, légèrement aptalle. On lépare iitoc
firécaiitton le tubercule calleux de toutet ses ndUërencea,
CUIS occnslonner d'écoulement de sang; c'fsl le procédé
des pédicures, et plii&ieura d'entre eax ont une habileté
remarquable- Enfln, on peut employer, comme dernier
mojen, un caustique, tel que la potasse, le beurre d'an-
tlmolnp, les aciilea inorganiques ; ces agents ont, k la
Térfté, produit des cnres radicales assez nombreuses,
mais, entre àe» mains ineipérimenlées, ils ont occasionné
des accidenis très-graves, et il ne Taut tes employer qu'a-
vec une oilr£me circonspection. Le charEatanismo s'est
beaucoup exercé sur la cure des cor« et a préconisé une
Ibule de topiques dont il est imprudent de se servir sans
savoir s'ils n'offrent pu d'Inconvénients on de dangers.
Coi (Hédedne vélërlnaire). — C'est une inllamma^oii
lents, avec épaiulseetnent de la peau, qui résulte de la
fnmpression prodalle par les barons et s'observe, ehpi
la bœur. 1 la partie topérleaR du cou ; chei le chrTsI. A
l'encolure, sur les épaalcs, sur les eûtes et partout où les
harnais sont appliqués ; ils Intéressent plus particulière-
ment la peau et quelquefois les couches muscnl.iirea
ellcs-mfmes. Il peut arriver que les tissus soient morti-
fiés et qu'il en résulte des cscbat^ épaisses, laissant
après leur chute des plaies longues à guérir. Parroia, le
cor se complique d'abcès, de carie ds) os, etc. Dana les
cas simples, des pansemenis avec dee corps gras suffisent;
mais quelquerois on est obligé d'enlever les parties mor-
liflées, de débrider les at>cès, d'établir des contre-ouvei^
turcs, etc. F— N.
CORACIAS (Zoologie).— Nom sdentïBque du genre flol-
Ihr (Oiseaux). II a été donné aussi au Cmve, aous genre
du genre Huppe, par Brisson, Buffon et Temmînck.
CORAIL (Zoologie}, du grec eornllion, corail, qui lui-
même vient peut-être de ccreô. J'orne. — Le corail se
présente habituellement aux veux comme une sorte de
pierre rouge, qui, torsqa'elle n a pas été taillée, imite la
Forme des branches d un pelti arbrisseiu. 11 rappelle
l'aspect d'une pierre, parce qu'il est. en etltt, de nature
E réduction végétale, comme sa forme arborescente l'a
ingtcmps fait croire. Le corail est la dépouille solide
d'une agrégation de polypes, animaux sous-marin- dont
L'animal qui produit le corai'/est nommé, par les loolo-
glstcs. Corail du ûoinmercr {Isis nohilà. Lin. ; Coral/ium
rulirum, Lamk), tribu des LUkopkyla, famille des fo-
liipes cor/ jcaux , ord re
des Poiijpej i poly-
pieride Cuvier, C'est
un petit loophfte de
couleur blanche, lonj:
de D',00! environ,
dont te corps est un
cylindremembraueui
coniraclile terminé
supérieurement par
une roseile de huit
tentacules franijésaur
leurs bords et sembla-
Il pétai (
F°llF. i
lire de
est la
Isolé, mais bien soudé sous une |
ccirtaines ou des milliers d'animaux de son espèce,
conimo on le voit dansla figurée*!. Ces ajtgrégatîons arbo-
Kscentes sont soutenues par uo dépût calcaire rouge qui
remplit complètement le tronc st les branches de leur
Deau commune et présente au niveau de chacun des po-
Ifpes une petite loge où l'animal peut se retirer en con-
tractant tout son corps ; on n'aperçoit plus alors i la sur-
face du rameau de corail qu'un tubercule blanc là oA s'é-
panouissait, quelques instants avant, l'animal. Dans un
travail (oui téceni, H. Lacaie-Dutbiers a constaté que ,
iianni ce» polypes du corail, lesunssont miles, les autres
emetiC! quelques-uns réunissent ces deux qualités. Le
coi'ps de ces petits êtres contient une cavité digestive, et
c'est dans cette cavité que s'opère, assure-l-on, l'incuba-
tion des œufs. Ceux-ci sont de petitscorps sphériqucsqui,
rejeiés par la bouche de leur mère, se transforment bien-
tôt en petits vers blancs. Ces petits vers naj^t quelque
umpa avec agilité, pulaB«flx«nt sur lu corps sons-mariB
2 COR
y adhérant, s'étendent par leur base, elchacand'said».
vient l'origine d'une a^r^ation de polyprs dont l« m»,
bre s'accrott par bour^noemenL K mesure qus m lo
' a lien, la tige commune et las branÂn u«.
longueur et de diamètr*, et le dépôt cyoin
qui les soatjent augimnte en même tempe. CedépMId
nirmé de couches coDcentiiqneiDent eaperposéei; duq'
couche est une accumulation régalière de graaahsàl-
omement. Dans l'état tl-ais, il
commune des polypes, qui forme une coacbn gélMiniûie
de couleur oraJigéet quand le corail s'est deuérJié ïm
de l'eau, cette couche externe membraneuse le déiiclK
comme une sorte d'écorce friable. On pense qu'il li*"
diiannées pour achever l'accroissement du corailidisqu
aggr^ation représente alors un arbrisseau d'un bctn
rouge orangé élevé de 0~,&0, Qxé par une base élsifte et
qui, k certaîiiB moments, semble se couvrir d'uns nul-
titude de Saura blanches [les polypes épanouis), poi*
semble perdre brusquement celte parure éclaIiaté,lM-
3ue les polypes se contractent simultanément parMitt
e l'agitation de l'eau ambiante. Le corail vil eidi»!'''
ment dans In mer Méditerranée et apécialeawnt inr lo
eûtes de l'Algéne, devant Oran, La Galle et Saoe, diçi
le détroit de Hessîne et aux environs, sur la cM *
Nsples, dans les eaux de Uarseilieet dans dlveneedmii
do l'archipel gi'ec. Ou le trouve à une piolbadsorile
15 k 30 mètAs au-dessoiu du niveau de la mer. Dootu,
Harsîgli, Cavolini ont fait des observatioiia dsiqnellNil
ré«ille que les fragments de corail détadiés du bsiMM
principal ont une vitalité énergique M se tondent ndw
tiers sur quelques corps Aies pourgr cenliaaer lenrdi-
veloppement et former de nouveaux troncs, k la ouiM
des booluros de végétaux; ils aflinneutque lesiil4tlt
plongés dans ta mer au voisina^ des bancs cottlMi
quelque
La couleur du corail n'est pas toujours la inS<De;M
en trouve de blanc et on observe sur certaines brsDcl»
toutes tes nuances intermédiaires de rose ot de vaff
pile. Le commerce distingue, k cause de ces laiiU'm
de couleur, le corail rovgt, dont les qualité dilKniius
sont nommées coraux icuTntt de tang, fleuri dt tnfi'
puis le corail . iwrrnnV, le corail btane tiaxr on tf**-
Selon les caprices de la mode, chacune de ces vanMM*"
tour à tour en vogus chex les Européens; dan» I^JW*
chauds, le plus beau rouge conserve la plus granMn'
leur. Le chlore o'altaque paal» couleur du eorail,rKi*J
suiriiydrique le noircit. Le corail se dissont ■■"'^'I't
dans les acides minéraux; on le regarde commère'™
de carbonate de chaux avec des traces de niagniS''(t
de mlfaie de chaux; la matière coloraiile a pur fw
cipe l'oxyde do fer.
COR
583
lioa
La pécbe da corail est faite, par les Italiena et les Es-
pAgnois, sur les côtes d'Italie et d'Algérie, et par les
Grfcs snr les côtes de rarchipeL Les marins français,
depais le milieu da xvi* siècle, ont en le pri?ilége de
fidre cette pôcbe à La Galle, en Algérie, et sur les côtes
de ce llttonil, et la matière première recueillie par eux
était tra? aillée à Marseille ayec une Téritable supériorité.
Mais la période révolutionnaire et les guerres de l'empire
ont rompu cette tradition (jue tous les efforts de nos ^u-
rememeots, depuis ?ingt-cu)q ans, n'ont pu parvemr à
renouer. La mise en œu?re au corail a disparu de Mar-
seille et le corail même de nos côtes de Provence est
aussi bien que le corail algérien |>éché par nos voisins.
C'est aujourd'hui à Naples, en Sicile, dans Tancienne
Toscane, en Catalogne, que le corail est taillé et monté ;
de là, il est expédié dans le Levant, puis ilparvient en
Perse, dans l'Inde et Jusqu'en Chine. En isio, 204 ba-
teaux coraiUeurs, dont 121 napolitains, 28 toscans,
3 sardes, 26 espagnols et 26 français, ont recueilli sur
DOS côtes algériennes 2U,88] kil. de corail valant l ,448,950
tnincs; La Calle et Bône ensemble en avaient fourni,
daiis ce nombre, 28,437 kil. Les engins de cette pêche
sont peu compliqués, et l'armement d'un bateau ne re-
fient qu'à 6,000 francs. Cest surtout en été que la pèche
se pratique, et on y emploie un instrument nommé sa-
laire par les Marseillais ; c'est une croix de bois à bran-
ches égales entoarée d'étoupes. chargée d'une grosse
pierre on boulet à son milieu ; a chacune des branches
de la croix est fixé un filet en forme de bourse; une corde
attachée à l'entrecroisement des branches permet de pro-
mener cette espèce de drague sur les bancs coralliens;
les fragments détachés dans cette manoeuvre sont rame-
nés i»r les filets lorsqu'on retire la salabre. Ce procédé
grosôer dévaste les bancs en les exploitant. En Sicile,
déjà do temps de Spallanxani, la pèche du corail était
ptf OD règlement partagée sur la côte en coupes décen-
aaleset il était rigoureusement interdit de pécher ailleurs
ine dans les lieux assignés pour chaque année. On se
nrocore aussi le corail par des plongeurs ; ce procédé,
t en productif, est plus répandu chex les Grecs que ches
les luliens ou les Espagnols.
Pour l'histoire du corail, les meilleurs ouvrages à con-
SQlter sont ceux de Donati {Histoire de la mer Adria-
tiqw]y Marsigli {Histoire maritùne), Cavolini {Mémoire
pour servir à F histoire des polypes maritimes), Peys-
tonnel {Traité du corail, manuscrit du Muséum de Pa-
ris, analysé par M. Flourens, en 1888, dans le Journal
^ei saf}ants et dans les Annales des sciences naturelles),
Lacaw-Duthiers {Rapport à S. ifjcc. le ministre de la
gwrre et Compte rendu de P Académie des sciences, 1 862 ) .
I/)ngtemp8 regardé comme un minéral, puis comme une
plante, le corail fut véritablement connu dans la seconde
Qjoitié du siècle dernier par Peyasonnel, qui rencontra
0 abord des difficultés à fiaire accepter ses idées sur la
nature animale de cette curieuse production. Ad. F.
CoKAiL (Zoologie), Ànguis rouge, Lacép. — Petit ser-
pent de Cayeuoe ; il passe pour très-venimeux.
CosAiL DES JARDi>s (Botanique). — Voyes Piveiit.
œHALINE ou CoRALUNi (Botanique), de son analo-
pe avec le corail. — Espèce d* Algues du groupe des
^^érmiaires. Elle appartient au jpenre Griffithsia d'A-
pwh- (Test le G. corallina, Ag. {Conferva corallinoides,
JJo. ; C. corallina, Dillw. ; Ceramium corallinum, Bory
« Saint-Vincent). Otte plante, qui se trouve sur les
w^de France, forme une touflé haute de 0*,10 à 0",I5.
oa> .rondes (feuillage) se divisent dès la base en rameaux
oMAotomes dont l'extrémité est presque toujours bifur-
W, obtuse et comme tronquée au sommet. A l'état
J"»» cette espèce est remplie d'un suc pourpre qui lui
^^ on aspect charnu et translucide et laisse peu aper-
c^v ses articulations ; la suHlMe en est douce et comme
[^2>o^erte d'un liquide onctueux. On peu flétrie, la cora-
luie devient moins charnue et prend une teinte rose; ses
^culations paraissent étranglées; ses articles sont élar-
8» au sommet et rétrécis à leur base. Les conceptacles
*^ Pédicellés et placés à la partie inférieure des ra-
^vx. La coraline adhère fortement au papier sur
w<|ael on la préparc pour la conserver dans les collée
11^ On la trouve communément rejetée sur le rivase,
»««;ot après des coups de vent.
Pour connaître les coralines, il conviendra de consul-
f les Vavaux de M. Ktttring {Ueber die polyp. caleif,
«J Mfiwtirotix) et de M. l)ecaisne {Mémoire sur les co-
'COIIVL-RAG (Géologie). — Les Anglais ont donné ce
WKQ a t)Q groupe de calcaires oolitiques, composés ei^
Rf . 6M. — Tél« ^ CoriMau eom-
Bun (1/3 d« grand. iu(u(«ll«}.
I général de couches de coraux pétrifiés, dans la position
I Qu'ils avaient sous les eaux de la mer au moment de leur
développement. Ils ont cela de remarquable qu'ils pré-
sentent de grandes analogies avec les polypiers madrépo-
riques des récifs de l'océan Pacifique. On y rencontre
surtout les genres Thecosmilia, Thamnastrœa, etc. Les
rologues français nomment ces mêmes couches calcairei
polypiers, calcaires coralliens,
CORAUX (Zoologie). — Voyez Poltk.
CORAX (Zoologie). — Voyez Corbeau.
CORB, CoaBBAO (Zoolo^e), Corvina, Cov. » Genre
de Poissons acanthoptérygiens de la famille des Sciénoîdes.
Ils se distinguent oes antres genres de cette famille par
des dents en velours et l'absence de canines et de bar-
billons, et difl^reot d!ailleurs des maigres et des otoli-
thés par leur grosseur bton moindre et par la force de
leur deuxième épine anale. L'espèce la plus intéressante
pour nous est le C. noir (C. mgra, Sdcena nigra, Gmel.),
ainsi nommé à cause du beau noir dont il est paré à cer-
taines époques et dans divers lieux. Il est d'ailleurs d'un
brun argenté, les ventrales et l'anale noires. C'est un
des poissons les plus communs de la Méditerranée et de
l'Adriatique, d*où il remonte dans les fleuves. Il parvient
à la taille de 0",75. Sa chair est délicate, surtout lors-
qu'il est péché k l'embouchure des rivières, où il vient
souvent en troupes plus ou moins nombreuses.
CORBEAU (Zoologie), du latin corvus. — Nom d'un
oiseau très-commun en Europe, et qui sert de type au
genre Corbeau {Corvuf, Cuv.) et à la tribu des Corvidés
(ancien genre Corvus, de Linné), famille des Comt^ostres,
ordre dâ Passereaux. Le genre Corbeau renferme des
passereaux conirostres de
grande taille, par rapport
aux oiseaux de cet ordre et
même aux autres corvidés ;
leur bec est aussi plus fort,
bombé à sa base, et la man-
dibule supérieure plus ar-
quée est pourvue d'une
arête médiane en dessus, et
a les bords tranchants ; les
narines sont abritées par des plumes roides dirigées en
avant ; la queue est ronde ou carrée ; leurs pieds sont
forts et mieux faits pour saisir les branches qye pour
marcher; leurs ailes longues et pointues se terminent en
arrière vers le bout de la queue ou au delà. Les espèces
de ce genre ont des mœurs asses analosues entre elles.
Le C. communo^ Grand Corbeau {i\corax. Lin.) est
un oiseau tout noir, de la taille d'un coq de moyenne
force ; c'est le plus gros des oiseaux passereaux de l'Eu*
rope. Contrairement aux habitudes sociables de la plu-
part des espèces de ce genre, le corbeau vit solitaire avec
sa femelle, au sommet des arbres les plus hauts ou sur
des rocs escarpés. H y établit un nid très-grand, formé
extérieurement de rameaux et de racines d'arbrisseaux,
tapissé intérieurement de mousse ou de bourre. Vers le
mois de mars, en Europe, la femelle y pond cinq ou six
œufs verdàtres, irréguhèrement tachetés de brun, longs
de 0n.04S et larges de 0*,08 environ. L'incubation
dure vingt Jours et le m&le en partage les soins avec sa
femelle. LÛ pedts naissent couverts d'un duvet blan-
chÀtre ; vers le mois de mai, ils quittent le nid, mais
leurs parents s'occupent encore tout Tété de venir en
aide à leurs besoins. Les couples do corbeaux se conaer*
vent d'année en année une grande fidélité; on a vu des
corbeaux demeurer trente ans et plus avec la même fe-
melle. On prétend que leur vie est fort longue et peut
dépasser un siècle. Du reste, ces sombres ménages ne
aoufl^nt pas dans leur voisinage d'autres animaux de
leur espèce, fUssent-ils aortb de leur sang, ou même des
animaux d'espèces voidnes, comme les corneilles; ils
les chassent ImpiU^ablement de leur canton. Les cor-
beaux se nourrissent de fruits de toute espèce et de pe»
tits animaux; hardis, cruels et voraces, ils viennent
Jusque dans les basses-cours enlever les voUUles, et dis-
putent impudemment les morceaux de viande aux chiens
et aux chats. Mais ils sont surtout avides de la chair
des cadavres que la finesse extrême de leur odorat leur
fait sentir de fort loin. Us conservent de cette pâture
immonde une odeur fétide qui. Jointe à leur plumage
noir^ à leur croassement lugubre, a inspiré pour eux une
sorte de répulsion superstitieuse. Le corbeau est essen-
tiellement, dans les préijogés populaires, l'oiseau de
mauvais présage ; les anciens, qui l'avaient consacré à
Apollon, l'observaient avec soin pour trouver dans son
? ol, dans ses cris, des indices oe l'avenir. Ce qui es;
COH 51
plus m\, e'eti qae «on toI moim dleré, plus inqaiet,
etr\tiD* tri» qu'IJ pouu«, annoncent le mxuTRJs temps.
L« chair du corbeau est msuvaùe ; les Juife la tenaieiH
Cur Impnre. Cel oiseaa, Hn, nité et mâfliuili eatd'ill-
in usciinti'UigSDt pour s'apprivoiser uns peine et se
prttar k (eceiolr une certsioe éducation ; en domeaticiU
conum «n llbwté, il liine le* lieui qu'il habite nt ne
•'en élcAgD» Jamaia qiie pour ; revenir. H reconnaît lea
penoniM* oni TiTSat auuitir da lui, et l'on réunil aaaei
Ht ■ loi faire ardculer qiielquea mou. Il reste
la avide et glouton ; lalwé libre dans les basHe»-
coon, il dérore les Jeunet poulets. Il a, comme les pies,
la mante de mettre en réserve Ttnefouled'objels delous
gcnits, et aurtoet ceux qui brlUeni.
Le corbeau n'émiRre Jamais de nos pa^, bien que son
ni soit élevé et puissant ; mais lei individug de aon es-
pèce sont répandus & l'état sédentaire dans toutes les
parties du monde. Dans le Nord, le plumage des cor-
beam est souvent mêlé de blanc
Le corbeau et les oiseaux du m^me genre «ont tris-
difficiles ï chuaser, i cause de leur déflance et de leur
Tol élevé,
La ComàlU (C. corane, LIn.l (vovei CoiiNEtLi.ii). Le
C numlrlé ou Corntille manteiée [G. eomii. Lin.), un
peu plus gn» que la corneille, a le corps cendré, la téta,
lesailesetlaquene noires; ilhatnte la Sibérie et le nord
de l'Europe. Cet oiseau est ans» connu sous lu noms
vulgaires de Meimiàrt, Jacobine. Le Freux ou Frmmnne
tC. frugilagia, Lin,)jvoyei Faeiix). Le Choucas{C, mo-
meitula. Un.] [voyez Ciioocu).
CoRBtuu tQe*T[Qoa. — oiseau du genre Ibù.
CoRBEAD BLiKc, le Vautûur papa ou fruii, — Corbe«ii
*Lau, Je Roilier. — Cobbead ch*dve, le Coraaiie et le
Pyrrhoearax. — Cobbbiu no, la Coracine.
CoiBBio DES CLOCftBBs, c'eit le Choacat.
CoaBEAD H HBH, DU nomiDe ainsi le Grand Cor-
CoBBEAD DE NUFT, Ift Huiollt ot VEngouhoml.
CoBBBAU BBinoctROS, CoRBEio coaNU, le Calao rhina-
tiroi. Ad. F,
CORBRILLE d'abcent {Botanique), — Nom vulgaire
doooé k Vitéride toujourê verte, Tiatpi bltOK viiiaee
\Iiefù sempervirera. Lin.), de la famille des Cruci-
frres, Ccst dm espèce trto-répandue i on en fait des
VHdures qui ae couvrent endèreinent de fleurs blan-
tbse, d'où ipnr vient le nom de Corbeilles daryenl.
CoBBEiLLE d'oh (Botanlqut). — On a donné ce nom k
TAlyste laxaiile, vulgairement Ttaipi jaunr {Alytmm
tBMit-le. Lin.), famille des CrtKifirts (vo;ei Alysse),
CORBIVAU (Zoologie). — C'est \e Corvut alhicoltis.
de Laiiiani i il appartient au genre Corbeau, et se dis-
tiii|tue par la forme comprimée de son bec & dos élevé
rt Tnviichîint.
COttBl'LE (Eoologiej, Carbula, Brug. — Genre de
.a»fM« aafphtilei, de l'ordredes Teslacés, famille
l COR
orangé. Elle eat originaire des Indes. On la eoltin n
Syrie pour l'alimentation . et elle entre dan) laptfpiri-
tion de certains potage». La C. velue IC. ftiVmhu, Un.;
C. frvtetcens, Lsmk) est unarbrisseau laineot, de l'iné-
riqne méridionale. LaC. capmlaire[C.eapsularii,Ua.)
vient dans les Indes orientales. Lee Chlncia en tlnai
une sorte de Biaise. Caractères du eenre'.calicecadncl
6 sépales; &pélalea;ét«mines indénnles ; stlzmatœses-
siies, au nombre de I-S; le frail est une capsole en (anut
de siiique, quelquefois globuleuse, à 1-6 loges s'oumM
en autant do valves. G— i.
CORDAGE (Technologie). — Nom générique deiaots
les cordée qui serrent an gi^ment et k la manouiieda
navires, au jeu des machines, A l'élévation et 1 la InctiM
des fardeaux.
Toutes les mallbrea Biamenteuses peovent ewfo-
ployées A la fabrication des cordages, telles sont \e finir-
mium tenax, Valoès, les flbre» de coco, le colon, i* lio,
le chanvre. La résistance du cordage sera en rapport
avec la ténacité et l'élaaticilé des BlamenU enipk>f&
Sous ce rapport, le chanrr« tient le premier raiu, <i
comme celte plante réuiait bien en France, parlicnlkn-
ment dans le uord, elle y est i peo près eidusinmeii
employée A cet usage.
La fabrication des cordages comprend deux serin !>
pérations principales : 1* la fîlalitre, qui a pour ol)]«i
de rùunir les matières Biamenteuses aussi ënlemenl^uc
possible en les faisant adhérer par une torsion laffisute
pour que les Sbres rompent piulAt que de gtiœr la
unes sur les autres; le fil ainû obtenu s'appelle ;!/ 1^
«ii-rt; 2' le commitage, qui a pour objet de rionif la
Bis de caret en nombre convenable en rapport sva h
résistance qu'on veut donner au cAble.
I> ^i/arurc — La filature se fait encore ptenortM-
Jours A la main. Les outils qu'y emploie le coidler swl
trfe&-simp1es ; ils se composent dMine roue qu'un aidetntoi
k la main, de crochets que la rone Tait tourner an aia^
d'une corde sana On, de i-Atdiers destinés t eapponef
le fll, enHn de dévidoirs ou touroU servant A enrouler It
carei quand il est fabriqué.
Le cordier s'étant mis autourde laceintoreoiK qi'U»'
lilé convenable de chanvre bien peigné ou SIissf, h
prend un certain nombre de brins dont il accroche Tn-
trémlté k un crochet que la roue fUt tourner; pui). mu-
chant en arrière, il cède de la main droite la quanlilt
de chanvre suffisante qui se lord t mesure, lanitii qui
do ta main giudic il serro ce fll un peu eu afinl u
moyen d'une libère appelée paumelle. La torsion &i
ainsi suspendue au besoin le temps nécessaire poorqrjs
!r? cordier ait le temps de disposer son rhanvre tonto»'
blemen t. Lorsqu'il a flié une longueur de caret en nppœt
avec celle du chantier sur lequel il traviille, il l'enroDle
sur le tour, et si cette longueur n'est pas suffisante pour
la longueur du cordage, il en flle une seconde, ane W*-
sième et réunit les bouts au moyen de Blamenta non w-
dus qui restent A leurs eitnîmitéa.
Dn bon flleur doit fnlre dans sa Journée de U à lOlil.
de coret; le déchet varie de 4 A 10 p. 100 suivani [^
qualiid dos chanvres. C'est sur ce caret qn'on effectuf "
)ur les cordages destinés A la marine- A
l'un tourel est renvidé sur un autre f'
ne chaudière pleine de goudron chwn,
irde de crin inclinée aur laquelle il (>'>
tours et où il se débarrasse du p^
'jB goudronnage diminue un peu la Tésu-
» qu'il préserve ; aussi, dan» lesconJ>P*
mrenvrw dormaniea, se contente-t-on lU
cAblea A leur surface. Cet enduit proiW
int qu'il n'est pas fendu par les moui*
H imprimés lu cAble.
le des fils. ^ Pour les corde» Su». '*
ir suffit au commiîlase. Les flis sont Mi-
Il aux crocheta qui ont servi à leur fiM-
iir uoelongueur cent enibte pirailéic'"'"'
nombre de deux ou trois, pois atlaO»
leur eilrémllé opposée, A un autre cro-
irOlon, mobile autour de son aie. En (o^
moyen des crochets dans le sens a« «u*
•e, Ils tendent à se déiordre par leur «''*■
1 faisant lournor réuiérilloa surlniiai«<
mouvement enroule les Ql^l'ut aurlsuu*
)rde. Pour rendie ce cordelags fégu'i»''
re les brins les uns des autres m n»^
cûne tronqué en bois sur lequel sont cri*
■rvallos réguliers deux riS"'" f*!'', jj,
irina, trois rigoles pour loJ cot" * "^
COR
585
COR
brins. Le toapin est d*abord pUcé près de réoiérilloa ) le
asrdier le bit ensuite roarcber régulièrement, et à ine-
sore que les brins le qniuent, ils s^enronlent Tun sur
rentre. La corde ainsi formée ne tend nullement à se
àéMtfdy parce que le mouvement qui aurait pour effet de
déroolerlea brins aurait en même temps pour effet d*aug-
meoter la torsion de ceux-ci, ce à quoi leur élasticité
Hit obstackb H faut donc que Ton détorde les brins en
floème temps qu'on reut les dérouler. Cependant, à me-
sore que la corde rieillit, les filaments perdent leur
pli, leur tension diminue et le décordelage devient plut
Cadie.
Le oomroétage des fils les raccourcit beaucoup ; on
doit donc leur donner toqjours plus de longueur qu*à la
corde que Ton veut fabriquer, et rémérillon est porté
par un chariot plus ou moins pesant qui se rapproche
peu à peu du rouet, tout en tendant suflkamment les flls.
Les cordes formées de deux brins s'appellent bitords,
celles à trois brins merUns; Tune et l'autre prennent le
nom cénériqne de aussières quand on les emploie à leur
tour à la fabrication des cordages.
En tordant les aussières par te môme procédé que les
fib de caret, on forme des grelins^ qui deviennent des
câbiet quand ils sont d'une grosseur suffisante. Pour les
grelins et lee câbles, il Ikut remplacer le rouet du cordier
par des tours d'une force plus grande et appropriée à Ton*
vrage eiécaté.
Fikiimre mécanique, — On a essayé de substituer les
machines à la main de llioamie dans la filature des ca-
têts ; ces machines, analogues à celles qui sont employées
dans les filatures de coton, laine ou lin et autres textiles,
ont donné d'asses bons résnltats, et cependant elles ne
semUem gnère devoir se généraliser. C'est que, outre
les diflBcoités que l'on éprouve à obtenir des fils aussi
iisses qu'à la main, la fa^n qu'il s'agit de donner au
dianvre n'est pat d'un prix assez élevé pour compenser
des frais de transport auxquels donnerait lien une fabri-
cation en grand comme l'ex^erait l'emploi des machines.
D n'en est plus de même du commétajfte des fils et sur-
tout du commétage des anssières destiiâhos aux gros cor-
dages. L'emploi des machines derient ici très-avantageux
€0 ce qu'il donne au travail une régularité très-grande,
permet d'y employer des forces d'un prix peu élevé et
d'obtenir des cordages d'une longueur presque indéfinie
dans un emplacement limité. Aussi sont-elles employées
dans les grands ateliers de corderies de nos ports. Bien
<)ue compliquées dans leurs détails, leur disposition gé«
Qérale est asses facile à concevoir.
Oo y observe toujours un arbre en ter vertical mobile
au moyen de deux roues d'angle. Cet arbre porte deux
plateaox sur lesquels sont montés deux cadres garnis
chacun d'une bobine transversale contenant un des fils
ou une des anssièi'es. L'axe de chaque cadre porte, en
outre, un^ roue dentée, qui par un engrenage extérieur
détermine son propre mouvement de rotation, par suite
dn^ transport au cadre. Il résulte de cette disposition
qu'en imprimant à l'arbre central un mouvement de ro-
tation sur lui-même, les cadres sont emportés dans ce
oaoï^vement et qu'en outre de ce mouvement, ils tournent
encore sur eux-mêmes avec une vitesse dépendant du
rapport (tes diamètres des roues dentées. Les fils ou aus-
«t'^res sont donc tordus et en même temps enroulés l'un
lor l'autre après avoir quitté le toupin fixé à l'extrémité
de l'arbre central.
Ia corde qui se trouve ainsi formée passe sur une pou*
lie qui lui sert de guide, puis de là au dévidoin
Les câbles de fils de fer se fabriquent à l'aide d*un ap-
pareil du même genre. (IL D.)
CORDE (Géométrie). — Droite qui Joint les extrémités
d'an arc de cercle (voyex Arc). Il existe pour les cordes
é'on cercle différentes propriétés, dont voici les princi-
pales :
Le diamètre est la plus grande corde que l'on puisse
Bteoer dans un cercle.
Dans une même eirconlérence, des cordes égales sous-
teadent des arcs égaux.
Dans une même circonférence, de deux cordes inégales
ia plus grande sous-tend le plus grand arc pourvu que
les arcs soient moindres qu'une dmi-circonfiérence.
La perpendiculaire abaissée du centre sur une corde
It ptttage en deux parties égales; et réciproquement
tome perpendiculaire menée par le milieu d'une corde
psaK par 1^ centre.
Dans une même circonférence, deux cordes égales sont
^ la même distance du centre, et de deux cordes inég^Jes
u plus grande en est la plus rapprochée.
Deux cordes parallèles Interceptent des arcs éganxtetc^
GosDB (Métrologie). — Ancienne mesure pour le
bois de chauffage. On distinguait principalement *• 1* la
cùrde dei eaux et forêts ou éordonnance^ valant t voiesi
formée en empilant des bûches de manière à obtenir un
tas ayant 8 pieds de conche et 4 de hauteur, les bûches
ayant en longueur 8 pieds G pouces ; 2* la corde de grand
bois^ ayant 8 pieds de couche, 4 pieds de hauteur et les
bûches ayant 4 pieds ; 3* la corde de porf^ i^ant 8 pieds
de couche et 6 de hauteur, les bûclies ayant 8 pieds
6 pouces.
CORDE DO TYMPAN ou OU TAMBOOs (Auatomie). — On
désigne sous ce nom un filet nerveux, que la portion
dure de la septième paire do nerfs fournit pendant son
^et dans l'aqueduc de Fnllope; il pénètre dans la
eaisse du tympan, à peu de distance du trou stylo -mas*
toldien, la traverse et en sort par la scissure de Glaser.
GoBDBS V0Q4LI8 (Austomie). — On appelle ainsi les
ligaments inférieurs de la glotte ; ils sont constitués par
les ligaments tbyro-aryténoldlens, et sont situés à droite
et â gauche dn larynx (voyez Lasynx).
CORDIA (Botanique), du nom de Cordius^ ancien be»
taniste allemand. — Voyei StoesTiEa.
CORDIAL (Médecine), du latin cor, cœur. — On donne
ce nom â une classe de médicaments auxquels on attri-
bue la propriété d'augmenter l'action vitale du cœur et
de l'estomac, et par là la chaleur générale du corps.
Tels sont plus particulièrement les excitants et les diffo-
sibles, parmi lesquels on doit citer de préférence les
substances végétales aromatiques, les huiles essentielles
et les eaux distillées de ces plantes; les eaux de mélisse,
de Cologne, les vins généreux, la cannelle, le polygala
de Virginie, la vanille, le girofle, etc., et les différents
composés de ces substances.
CORDIÉRITE (Minéralogie), dn nom de Cordier, géo-
logue français. — Connu aussi sous les noms d'iolite, de
dtchrdUe, ce minéral a ponr propriété distinctive le
dichroisme : il parait d'un beau bleu dans la direction
de l'axe et d'un gris jaunâtre dans un sens perpendicu
laire â cet axe. La variété qui offre ce phénomène au
plus haut degré est celle que les Joailliers appellent «a-
phir d'eau. La cordiérite raye légèrement le quarU. Sa
densité varie de 2,&6 â 2,66. La couleur bleue qui est
quelquefois très-faible, l'éclat, la cassure, la font sou-
vent confondre avec le quarts. Considérée chimiquement,
c'est un silicate double d'alumine et de magnésie (rap-
port de l'oxygène, de l'acide et des deux bases 3, 3, 1 ).
Au chalumeau, ce minéral fond en un verre tout sem-
blable â la pierre même. Il cristallise dans le système du
prisme droit â base rhombe, sous l'angle de 120* K/.
Dans la b(|outerie, on taille la cordiérite et on l'emploie
comme le saphir. Lbf.
CORDIFORMB (Zoologie, Botonique), du latin cor^
cœur, et forma, forme. •— On désigne ainsi les parties
ou les corps qui offrent la forme d'un cœur. Cela s'ap*
plique surtout aux fouilles.
GORDON OMiiLiCAL (Zoologie).— Avant leur naissance,
les petits des mammifères sont unis â la mère qui les
porto dsns son sein, par un faisceau de vaisseaux au
moyen desquels le sang du petit va sans cesse se révivi-
fier au contact de celui de la mère. C'est ainsi que se
fait dans le sein des femelles de mammifères une sorte
d'incubation intérieure où le Jeune animal reçoit â tout
instant la vie du sang materneL
CORDON OMBILICAL (Botanique). — On appelle ahisî
un prolongement du placenta, formé de vaisseaux unis-
sant la graine â l'ovaire et servant â conduire la nourri*
ture à l'embryon. On désigne plus souvent cet organe
sous le nom de fUnicule, L.-C. Richard l'a nonmié po-
dosperme. Le cordon ombilical est ordinairement asses
court, comme dans le haricot, le genêt, le ricin. Dans
quelques magnoliers, il offre une longueur remarquable.
A la maturité des fruits de ces végétaux, les graiuesd'un
rouge corail pendent en dehors, attachées â l'extrémité
d'un cordon ombilical qui a plus de Ob,02 de longueur.
Dans le pavot, les primevères, etc., les graines sont ses-
siles, c'est-â-dire que le funicule ne se distingue pas. Le
cordon ombilical est filiforme dans la giroflée, le groseil-
lier â maquereau, ureini ou en croc^' dans l'acanthe, la
Justicie, etc.; enfin, il est dit pappi/orme pnand il est
formé de filets soyeux réunis en aigrette, comme dans les
asclépias. — On nomme cordon pislillaire l'assemblage
de plusieurs vaisseaux qui transmettent l'émanation pol-
Unique du style dans les ovules. G — s.
Cordon sanitairb (Hygiène), du latin sanitas, santé.
— Lorsqu'un pays est devenu le loyer d'ane épidémie.
COR
586
COR
Ic8 pays voisins s'efforcent de se prôsenrer de la propa-
gation du mal en mettant obstacle à tonte communica*
tion avec la contrée infectée; on va souvent Jusqu'à
établir dans ce but une ligne de postes militaires sur la
frontière, et c'est là ce qu'on nomme un cordon sani-
taire,
GORDYLE (Zoologie), du grec kordyle^ massue. ^
Cuvier a nommé Cordyie {Cordyius) un genre de Rep-
tiles de Tordre des Sauriens^ famille des Iguaniens^ sec^
tion des Agamiens^ groupe des Steliions : Linné ayait
confondu sous le nom de Lacerta cordyius les espèces de
ce genre, toutes originaires du cap de Bonne-Espérance.
On les distingue par de grandes écailles disposées en ran-
gées transvereales sur la queue, le ventre et le dos; par-
Fois, celles de la quene sont épineuses ; lapartiesupérieure
de la tête est couverte de plaoues épiderroiqoes^ comme
celle des lézards. Une ligne de très-grands pores sur les
cuisses. Merrem a donné aa genre Cordyie le nom de
Zonure.
CORÉOPSJS (Botanique) , du grec koris^ punaise, et
opsis^ figure; allusion aux fruits de la plante, qui,
munis d un bord membraneux, présentent 2 arôtes si-
mulant l'apparence d'un insecte. — Genre de plantes
de la famille des Composées^ tribu des Sénécionidées^
sous-tribu des Héliopthées. Lesespèces de ce genre sont des
herbes à capitules solitaires composés de fleurs jaunes.
Elles appartiennent, on général, à l'Amérique septen-
trionale et servent à l'ornement des jardins. Le C. des
teinturiers (C, tinclot w, Nutt. ; Cailiopsis tinctoria, de
Cand.) est une plante annuelle, à feuilles très-profondé-
ment découpées ; ses fleurs ligulées sont trifldes, plus
longues que les écailles intérieures de Tinvolucre. Cette
charmante espèce fleurit depuis l'été Jusqu'à l'arrière-
saison, et môme jusqu'à l'entrée de l'hiver. Une variété
à ligules brunes, bordées de Jaune, est souvent cultivée
dans les Jardins. Caractères du genre : capitules présen-
tant à la circonférence 8 fleurs ligulées, neutres, et an
centre des fleurs hermaphrodites; réceptacle garni de
paillettes ; akènes à bords ailés, terminés par deux dents
ou par un petit disque. G — s.
CORËTE D» Japon (Botani()ue), Kerria^ de Cand., du
nom de Bellenden Ker, botaniste anglais. — Genre de
plantes do la famille des Spiréacées, Les Corètes sont
des sous-arbrisseaux à feuilles alternes ovales-lancéolées.
— On cultive, comme plante d'ornement dans nos Jardins,
le C. du Japon {K.Japonica, de Cand.), connu sous les
noms vulgaires de Corète et de Corchorus; cette plante
s'élève à i",50 et porte de belles fleurs Jaunes, que la cul-
ture rend facilement pleines et qui ressemblent à de
petites roses. Il ne faut pas confondre cette plante avec les
vrais Corchorus ou Corètes, de la famille des Tiliacées.
Caractères du genre : fleurs généralement jaunes ; calice
gamosépale, à tube court, à 5 divisions; corolle de
6 pétales ; 20 étamines environ ; 5 à 8 carpelles contenant
un ovule chacun.
CORIANDRE (Botanique), Coriandrum, Un, du grec
koris^ punaise, allusion à rôdeur fétide du fruit vert. —
Genre de plantes de la famille des Ombellifères^ type de
la tribu des Coriandrées. La C, cultivée (C. tntwum^
Lin.) est une plante herbacée, à tige cylindrique, glabre,
élevée de 0«,60 à 0«,G0. Ses feuilles sont multifldes. Ses
fleurs sont blanches et forroeni des ombelles composées
de 3-6 rayons. Cette espèce vient cx)mmunément en
Suisse , en Italie et même dans la France méridionale.
On la cultive pour ses graines. L'odeur de cette plante
est fétide, forte et pénétrante; elle peut occasionner des
maux de tête très-violents aux personnes qui resteraient
trop longtemps dans un champ de coriandre. On a pré-
tendu autrefois que le suc de cotte plante était vénéneux
comme celui de la ciguë; mais il a été reconnu que cer-
tains peuples faisaient un fréquent usage des feuilles de
coriandre comme assaisonnement Les graines de cette
espèce deviennent aromatiques par dessiccation; elles
ont les propriétés carminatives stomachiques de l'anis.
On les emploie dans la parfumerie. Les confiseurs en
font certaines dragées qui répandent une agréable odeur
dans la bouche. Les médecins les ordonnent quelque-
fais pour stimuler l'action de l'estomac Caractères du
genre : calice à 5 dents persistantes ; fruit globuleux pré-
sentant 10 côtes; carpisllet à 6 côtes primaires, dépri-
mées, flexueuses et à 4 côtes secondaires i^us saillantes,
carénées. G — s.
CORIARIA OH CoaiAiBB (Botanique), du latin cormm,
cuir, à cause des propriétés tannantes du suc des Co-
riaires. — Genre de plantes , qui sert de type à la fa-
jniUe d«8 Cotiariées. Les Coriaires sont dot arbrisseaux
à rameanx carrés, à feuilles opposées on vertieffléctto-
nées; leurs fleurs forment des grappes t^mioski Od
cultive dans les Jardins la C. à feuillet de myrte |C.
myrtifotia^ Un.), vulgairement nommée Cwrcyèn on
Redoux^ dont le suc astringent est employé par la teio-
turiers et les tanneurs; ses feuilles, qui renlSeraMot oo
suc narcotique, sont souvent mèlérâ, par une fraude
coupable, au séné ; son fhiit est vénéneux ; la C. mtw
menteuse (C sarmentosa^ Fors.), originaire de la Nob>
velle-Zélande, dont le firnit noir est vénéneux. Canctèni
du genre : fleurs hermaphrodites, quelquefois polvfiii»%
monoïques ou diolques; calice persistant à à divisoiB;
corolle à 5 pétales li;^pog3mes ; 10 étamines hypogya»
en 2 verticilles; ovaire à 5 loges monospermes; frôt,
une capsule à 5 coques.
CORIARIËES, GoauMAciBS (Botanique). — Petite
famille de plantes de la classe des Géramoidies txxnssk
par le seul genre Coriaria. De Jossiea rangeait œ pan
parmi les Malpighiacées {voye% Cobiaku).
CORINDON (Minéralogie), du mot indien hormd. -
On désigne sous ce nom un certain nombre de nio^nx
d'aspect asses différent, mais qui satisfont aux oooéitioft}
suivantes. Ils sont formés essentiellement d'alamtoe et
possèdent une grande dureté qui place le corindon toisié-
diatement apr& le diamant, le plus dur des miDémn.
La densité da corindon varie de 3,97 à 4,16. Ce mioénl
est inattaquable aux acides et complètement infanUeu
chalumeau. Les différentes formes cristaUines do eorio-
don dérivent d'un prisme rhomboèdre aigu nos TaDgle
de 86* 4', auquel conduisent trois clivages égaux et ^*
lement faciles; mais la forme cristalline la plot hiA
tuelle est celle du prisme à six faces sans nxKuflcatioD:
on rencontre aussi quelquefois la double pyramide bex**
Sonale. Les deux variétés les plus intéressantes do oorii^
on sont le corindon hyalin et le corindon émeri,
A l'état hyalin^ ce minéral est diaphane, ordioaire-
ment incolore, quelquefois coloré en rose oo en bleo.
Susceptibles d'être taillés, les échantillons foonisseot
des pierres précieuses très-estimées qui ont reça difi-
rents noms, suivant la teinte qu'elles possèdent : oodési*
gne ces diverses variétés de corindon coloré sons la mbs
de saphir blanCy de rubis oriental^ de saphir ortes/s/,
de saphir indigo, d* améthyste orientale, de topaze ont*-
tale^ &*émerame orientale. Toutes ces pierres provieDoeot
du Pégu et, lorsqu'elles possèdent une belle coQlear,Iear
valeur devient supérieure même à celle du diamant Co
rubis de 10 grains (2 karats [) a été vendu 14,000 francs.
La dureté est le caractère qui penset de discenier le
plus sûrement le corindon du diamant On pourrait recon-
naître le corindon en vérifiant s*il est rayé par le dia-
mant, tout en rayant lui-même les autres mioémn ^
plus durs ; mais pour ne pas altérer le poli de lapieiTe
en la rayant, on consulte sa densité, qui est toqioon
supérieure à celle du diamant.
La seconde variété, appelée corindon émeri^ comiste
en une roche dans laquelle sont disséminés de petit^
grains de corindon : la couleur, la densité de ce minéral
est par cela même variable avec la nature de la roche; u
est tantôt gris noirâtre et tantôt d'un brun foncé; u
dureté est te caractère fondamental de ce corps; il ny^
le quartz et le verre avec la plus ffrande fkalité : *^
l'emploie-t-on très-ft*équemment à î'éut de pondre pour
user et polir le verre et les métaux.
Les différentes variét<^ de corindon appartiennent tooto
aux terrains anciens. On les trouve dans les rocbes feid*
spathiques, en Chine, au Thibct, en Suède, anx nwjtt
Ourals, dans le Piémont et au Puy-en-Velay. ^^!^
mies en renferment aussi quelquefois : telles sonteeVei
du Saint<Sothard, où on a constaté d'abord sa préeeow.
Quant au corindon hvalin, on ne le trouve que dsna»
alluvions provenant de la destruction des rodiei prece*
dentés. Lsr.
CORIOPE (Botanique). — Nom vulgaire do Coréoptu-
CORIS (Botanique), Corù , Lin. Nom ancien «P;
porté par Dioscoride à une plante dont le port reiieo»K
à celui des millepertuis et des bruyères. On fait ten»'
quer que le mot Krec koris sisnifle punaise. — G***?
^ — ^ ^ jignifle punaise.
plantes de la famille des Primutacées, tribo des ''r^
mutées. On cultive souvent pour l'omeiDeat le C^
Montpellier (C. Monspeliensis, Un.), qui àicmtp^
blement les endroits sablonneux et maritimes de l^'''^
méridionale. C'est une plante vivaceà tigt \i«neases »
base et s'élevant à peu près à 0-,80. Ses feuflles eoniai
ternes, coriaces, linéaires. Ses fleurs, dispQeéeeenjp»
touffus à l'extrémité des rameaux, sont iii«» <>*' J[]2?ïS.
rouge au pourpre bleuâtre. La corolle est tabaMO*»''"^
COR
587
COR
biée à S lanières inégiles, échancrtet les étaminet, an
nombre de 5, sont à peine saillantes. Le fruit est nne cap-
sal« (dobnlense contenant & graines. G — s.
CORISB (Zoologie), Corixa, GeoflL ; da grec korù^ pa-
oaiae. •— Genre é'InsecUs de Tordre des Hémiptères^
fomille des Byârocorises^ établi par Geoffroy et adopté
par Latrôlle parmi les Notoneetes de Unné. On les dis-
tingepar l'absence d'écosson, bec trto-coort, triangolaire;
étais horizontaux ; pieds antériears très-coorts, avec les
tarses d*an seul article ; les deoi antres paires de pieds
allongées^ deoi longs crochets aux pieds moyens. La C.
siriée {Ncùmeda stHùia^ Lin. ; Corixa stnata, Fsbr.),
loogae de 0",0I3, se rencontre dans les mares et les
étangs des enTirons de Paris et dans tonte TEorope.
COiUZB (Zoologie), Corizus^ Fallen; même étymolo-
gie qae le précédent. — Genre formé aux dépens des
Corées de Latreille, parmi les Insectes hémiptères de la
fiunille des Géocorises, Us ont le corps court, tôte on
pea araneée, antennes conrtes, avec le dernier article
toajoton renflé en massne. n importe de ne pas confondre
ce genre avec le précédent. Il a pour type le C. de la
Jusqmame (C. hyoscyami^ Fallen; Cimex hyoscyami.
Un.), qui habite toute TBivcpe, mais ne se trouve que
rarement aux environs de Paris.
CORLIEU (Zoologie)..— Nom vulgaire du Petit Cour»
lis tToyez C^qcrus).
OORHB (Botanique). -* Nom vulgaire du fruit du Sor-
hier. On donne encore ce nom à a ne boisson ferroentée
quefon prépare avec ce fruit (voyez boasiia).
œRfillER (Botanique). — Nom vulgaire du Sorbier,
COBMORÂN (Zoolojde), de Titalien corvo nutrino,
corbeau de mer. — Oiseau marin assez voisin des Péli*
cans et compris par Linné dans son grand genre Pele^
cojius^ mais qui, pour tous les zoologistes, est devenu le
type d*un genre spécial, le genre Cormoran {Carbo de
Mcjer), tribu des Pélécanidés^ famille des Totipalmes,
ordre des Palmipèdes. Les oiseaux de ce genre ont,
comme les pélicans, un espace nu autour de la base du
bec^ 1«8 narines ouvertes par une simple fente à peine
visible ; leur bec, allongé, comprimé, est crochu à l'ex-
Crémité de la mandibule supérieure et tronqué au bout
de la mandibule inférieure ; lenr langue est petite et la
peau de leur gorge, moins dilatable que chez les pélicans.
D'en forme pas moins un réservoir où ces oiseaux con-
servent les poissons qu'ils viennent de pécher; leurs
jambes sont emplnmées et le doigt médian a son angle
denti^ en scie. Ce qui caractérise particulièrement le
genre, c'est la forme arrondie de la queue dont les pennes
sont au nombre de quatorze.
L'espèce principale est le C. ordinaire {PelecanuscarbOy
Lin.), nommé aussi Corbeau de mer ou Corbeau marin ;
c'est le Corbeau aquatique d'Aristote, le Phalacroeorux
OQ Corbeau chauve de Pline. C'est un oiseau de la taille
d'une oie, avec un plumage brun noir&tre, la gorge et
les joues blandies chez le mâle, des marques blanches
chez les deux sexes, yers le bout du bec et sur le devant
du cou. Les cormorans, quoique assez bons voiliers, ne
s'éloignent Jamais beaucoup des rivages maritimes, où
Us vivent en troupes fort nombreuses. Il n'est pas rare
en France. Au printemps, chaque mâle se choisit une
femeDe et s'occupe avec elle de construire un nid à terre
dans le creux des rochers ou sur les arbres : ce nid reçoit
bientôt de deux à quatre œufs d'un blanc légèrement
verdAtrc, à surface rude, mesurant 0",03 sur 0»,34.
L'incubation dure trente jours et les petits n'ont qu'à un
an leur plumage définitif. Le cormoran est doux et tran-
quille ; il se nourrit de poissons de mer et d'eau douce et
recherche particulièrement les anguilles. AgUe et rapide
dans l'eau, il est lourd à terre et y demeure parfois des
heures sans bouger. Les coups de feu et les coups de
b&tcn ne les décident même pas à fuir, et on les assomme
les uns à cété des autres. En Chine, on prend des cor-
morans et on les emploie pour pécher ; un anneau placé
%tt bas du cou les empêche d'avaler les poissons, et on les
trouve dans la Korge dilatable. Deux autres espèces, le
C. targup ou ïonyup (P. cristatus^ Olafs) et le Petit
Cormoran (P. gracums, Gm.)» habitent aussi l'Europe ;
les trente et quelques autres espèces du genre sont ré-
psndaes dans les autres parties du monde.
CORNAGE (Art vétérinaire).— Bruit que certains soli-
Pèdcs font en respirant et qui ressemble à celui qu'on
ferait en soufflant dans une corne. Cest moins une mala-
die que le sjntptôme d'une multitude d'états divers de
rinfanal ; ainsi, il peut être causé par des maladies des
organes de la respiration, par des vices do conformation
des voies aériennes, par nne névrose de ces parties; il
peut être aiqu ou chronique^ suivant qu'il accompagne
une maladie récente ou ancienne. Le cornage chroniqae
est presque toi^ours incuraUe ; aussi la loi du 20 mai 1 838
le classe parmi les cas rédhibitoires, pour l'espèce du cbe>
val, de r&ne et du mulet, avec un délai de neuf jours.
CORNALINE (Minéralogie), du grec koraUion^ corail,
ou du latin eameolus^ couleur de chair. — Variété de
quartz agate remarquable par sa couleur rouge et sa
diaphanéité. On estime en joaillerie les cornalines d'une
belle teinte sanguinolente, unie, pour en faire des cachets,
des bagues, des têtes d'épingle, de petites figurines en re-
lief, etc. L'emploi des cornalines était très-répandu chez
les Grecs, d'où il passa chez les Romains. Aujourd'hui,
•c'est du Brésil que nous tirons les plus belles cornalines
(voyez Agatb).
CORNARD (Vétérinaire).— Cheval affecté àa cornage
(voyez ce mot).
CORNARET ou CoanASD (Botanique), Martynia de
Willdenow ; ainsi nommé à cause de la corne qui sur-
monte le fruit de la plante. — Genre de plantes Dicoty-
iédonéesy de la famille des Pédalùtées, dont toutes les
espèces sont originaires d'Afrique ou d'Amérique. La
seule espèce qui offre quelque intérêt est le C. ipathacé
(M, spathacea^ Willdw). ou Craniolaire, de Linné; il
vit au Mexique où sa racine grosse, charnue et blanche
sert d'aliment aux habitants. Ils la dépouillent de pon
écorce et la servent cuite avec la viande de bœuf. Us la
font aussi confire au sucre.
CORNE (Botanique). — Fruit du cornouiller (voyez
Cor?iodillbr).
CoRNB d'abondance (Zoologio). ^ Espèce de mollusque
acéphale du genre Spondyle,
CoRNB d'Ammon (Zoologie). — Coquille fossile (Voyez
Ammonite).
Corne de cerf, db daim, db chevreuil (Zoologie). —
Voyez Bois.
Corne de cbrp (Botanique). — Nom vulgaire de plu-
sieurs plantes dont les feuilles sont divisées comme un
bois de cerf.
Corne de cbrp (Médecine). — En pharmacie^ on dési*
gne sous ce nom le bois du Cerf commun {Cervus ela»
phus). On en faisait autrefois un grand usa^e en méde-
cine. et,quoiqu*on l'emploie encore ai^ourd'hui, cependant
cette substance osseuse ne jouit plus d'un aussi grand
crédit. Bouillie dans l'eau, la ràpure de corne de cerf
cède son principe gélatmeux et forme la base d'une bois-
son adoucissante, employée avec succès dans les inflam-
mations des organes digestifb, dans les diarrhées, les
dyssenteries, etc. En prolongeant l'ébullition, on a une
plus grande quantité de gélatine au moven de laquelle
on forme une gelée dont on fait usage dans les mêmes
circonstances. Lorsqu'on calcine jusqu'au blanc le résidu
de la distillation de la corne de cerf, on obtient ce qu'on
appelle la corne de cerf calcinée en blancheur ou phos^
phate de chaux en poudre^ qu'on emploie dans la aécoc'
tion blanche de Syaenham. Il reste dans le ballon après
cette distillation un liquide rougeàtre, d'une odeur am-
moniacale, forte et désagréable, connue sous le nom
à* esprit de corne de cerf; on obtient aussi un sel concret
et cristallisé, qu'on a nommé sel volatil de comedecerf:
ces produits étaient recommandés autrefois comme anti-
spaconodiques.
CORNÉE ^Anatomie) , du mot corne. — L'une des
membranes de Vœil (voyez Œil).
CORNÉENNE (Géologie). — Roche amphibolique con^
pacte, à grains complètement invisibles, nonunée aussi
aphanite. On les distingue en coméennes dures et coiw
néennes tendres : Ira premières rayent le verre ; les der>
nières, an contraire, se rayent au couteau. Leur téna*
cité, qui semble d'ailleurs im caractère des roches
amphiboliques , est considérable. La cornéenne est par
son aspect et sa structure ce (|u'est l'eurite dans les ro-
ches feldspathiques ; elle se dutingue de cette dernière
en ce qu'elle fond en émail noir. Cette roche renferme
toujours des portions auxquelles l'amphibole cristallisée
donne l'aspect saccharofde ; elle contient tot^ours.de la
pyrite. Elle accompagne le plus souvent les gttcs métalli-
fères. Lip.
CORNÉES ou CoRNACÉES (Botanique), du geure type
Cornus^ cornoniller. — Famille de plantes Dicoty lédo-
nées dialypétales, classe des Ombellinées, comprise au-
trefois dans la famille des CSaprifollacées. On y trouve des
arbres, des arbrisseaux à bois dur, rarement des herbes»
Leurs feuilles sont simples, sans stipule, presque toujours
opposées. Leurs fleurs sont hermaphrodites, disposées en
corymbe ou en capitule. Caractères : calice à 4 dents; (
cou *
roDe de t pdtalei, à pTiBoraiiati T(lTiir«« in«M> aa bord
du calice;! âiamiaeaâpigraes;onireadlierent, tnltre,t
2 au alt^eset couroonâ^UDMOUiiet ptrnndiiqaei le
fruit eat une drupe t 3 on S noyaux contenant ctiacan
une gmne pendante. Les pUsIes de cette biuiUe bi^
lent les réglons tempérdet de l'hémisphère boréal, prin-
cipalement l'Amérique *eptentrioDale. Plusiennienenti
roraement des Jardins. QuelqneaoonKnlItert «mleaieat
foorniasent des produits i la mMedne «t 1 réoMomle
domettiqoE. Georei priDcipini i ComoutOer (Connu,
Touni.); BtTUhamia, LIndI.i ÀtUMba, Tbunb. Qselaue.
Anteui* (bot des Cornées une tribu de la tunilladGs jjru-
CORNEILLE (Zoologie). — Oiseau du ^nre Coroeait
(fojei ce mot), Tulgain;ment nommé aussi Corbine, Cor-
tuttaille . Carvant , Murent même Corbeav par erreur.
Noire comme le corbeau, mais d'im quart plus petite quo
loi, la corneillo {Corvut corone , lin.) n'a guàre que
0*,4& de longaenr; sa queue est plus carrée, 'Son bec
DiJiiM arqué ; enfin, elle n'a pas les h:ibitudes solitaires
de cet oiseau. L'été, les corneilles habitent lee bois où
elle* recherclient les arbre» élcré», et vivent dans le voi-
sina^ les unea des autres. L'hiTer, elles se rdunissent en
grandes troupe», s'approchent des fermes pendant le
jour pour quéler leur nourriture sur les champs fralclie-
meni remué», et retournent passer la nuit dan» les bois.
Au printonips, la reinello pond quatre ï sii ceufs d'un
bleu verdtire. Les autre» habitudes de la corneille ree-
remblent beaucoup à celles du corbeau ; elle recherche
surtout les noli, mais détruit beaucoup d'œufi d'insectes,
de petite oiseaux et de débris d'animaux à demi putré-
fiés. On ne saurait manger la chair de la corneille aussi
repouasanie bu goût qu'i l'odorat. On trouve cet oiseau
dans tout l'hâmiaphère nord de notre globe ; il est eatré-
uiement commun en France. On lui a, de tout temps,
attribué les mCme» pronoatics faneslea que l'on attribue
au corbeau.
On désigne encore bous le nom de Comeitle oa Jfeu-
nié'-e. Iledaudr, Jacobin», le Corbeau manieU ou Cor-
yieitle manlelée {Corvus cornix. Lin.) {fig. 047). C'est
un oiseau long de O'.Sï, la t£(e, la queue, les ailes, le
bec, les piede, les ongles neln; le dos, la poitrine, le
ventre d'un gri» cendré. Cette corneille change de de-
meure dcui fSispar au; ilaSnde l'automne, elle arrive
en troupes qui ee mêlent aux freux et aui corbïnea. lilte
se répand dan» le» champs à la recherche dea grains
germes et des insectes; au bord de la mer, elle se noui^
rit de coquillages et do débris de poistoni rcjeiés par
lc9 flotc; dans les marais, de limaçon», de grenouil-
lais, etc. En mars, les Jacobines nous quittent pour aller
;.nn3 le nord habiter lee bois des hautes montagnes; là,
elles a'uniascnt par couple el s'isolent pour nicher daus
les bois. Leur ponte oat de quatre à sii ceurs d'un vert
bluullre avec de» taches brunes. La corneille mantelée
habile toute l'Europe.
ConniiLLE D*£ci.i8E ou D( cLocBxa. — Sujet Cttoecis.
CORNER iVétât^naire]. — Se dit d'un cheval qui fait
entendre, en respirant, un bruit semblable k celui qu'on
liiit en soutllant dam une corne (royei Cobhue).
CORNES sZoologie),du latin cor7iu,c«me. — On donne
vulgairement ce nom & des prolongements effilés vers
leur eitrémité libre, rigides ou mous qne cenaiiu ani-
s con
■laai portent en anonplnaiean poiDI«delasutf»cedr
leur OHps : lee cornes véritables des boBub et de* cbhin
sont ainsi confond ne* stcc les tentacules de» celmu(tiDi
et les auteimea deainseeies. HaislesnatursUstAtso.'i
mieui déflni le seo* ea le rectnignaot au niUie* fa-
mées on rerfituss d'une sulntance spédale nommée m-
tiért cornée on corne, que prâaeatent sur leur ttle on
asset grand nombn d'animsua mammînKS; ea ddiEft
de cette grande dasss, on ne tronre de cotnei fut àa
quelques Teitébrés de» autres claBses.
La raafièrt contée ou rarae est une dépeodaott da
liasu de l'épidenne et forme les poils, les phases, !e
ongles et la matière extérieure des cornes. Bile pinli
composée de cellules épidermiquca très-alkniMjMiia
boutk bout pour consiiiuer des espèces deOlmettDiic'
remeni dessdcbées. Cette snbstaiice est cooqMcte, tiui.
parenif , en Isine mince, fibreuse ou lamellaire, tnSuw
lorsqu'elle est sècbeet bien polie; sa consistance tslit-
riable, molle et flexible; dans certains cas, eUadetio',
en séchant, dura et cassante. Sa cooleur dépeaddeu-
tièrea colorantes Incorporées dans son tluo su OMmi
où il se Ibmialt; mais lorsque la mati^ comiSe eu tr
tièrement dépourrae de madère colorante. eOt te dv
elle même d'un aspect blairbllre. Li millèrc coraCe h
trouie encore dans le Soliol, le fier, le* OsbIo, kt Ir-
goU, les Griffe*, etc. (vofu ces mots}.
Chez le» Manmàfèrtt, on trouve les coma m plu
habituellement anr le ft«nt, et les espèces qoi Boat pen-
vues de cornes frontales appartlenDont toute* 1 l'etln
des Runtinanli, bien que, danscet sntre,toala)Meipto!
n'en «oient pas pourvues. Ces cornes sont presque tn-
Jours au nombre de deux syqiétriquenMnl placéi» *
chaque cété de la ligne médi sas. Quelques espktsd'n-
tilopes Ile Tchicarra de l'Inde, Antilupt iqaatnci"
na) ont une double paire de cornes Irontale*. Lsdispr
sitlon des cornes ayant servi de base au class dedi M
genres de Ruminants, il suffit de rappeler lenrrouje-
meut en familles poar avoir une idée compKie ou dii*
positions générales des eon»s chei ce* animata. LB
genres Chameau, lama, Chenrolain reufermeni 1m *■
pèces de Ruminants dépourvues de comea. l» W"
esptces, toutes pourvue» de ee» appendices, sepsiusa*
en trois grande» familles, le* Ctrvidii, •« ffl^J'»??'-
dés et les Kenocèret. — La première de ces "■"'"''[J
mée par le grand genre Cerf^Cenia, lin.)<«Bp™
des animaux pourvus, non de véritable» «""""S^
bail; c'est-à-dire que leur front est aimédepMW'
meut» osseux plus ou moins ramifiés, caduc» et vb^
Pendant les premiers temps de leur développesKi»^
du printemps), il* sont recouverts d'une pe»u «e'""'^
ment fournie de ssngi lorsque le bols est e»"^^
développé, cette pesa se dessbche, meurt et se «»™
par lambeaux. Le bois mis à nu tombe aussi qew^
temps après (fin de l'hiver), pour repousser 1 smMwi'
vante. Les femelles sont privée» do bois, excepté c«ic»
renne, qui en porte comme le mâle (voyei Boii, Cnfl-
-La famille de» Cfl<ni*/oparrfA,beaucoup pi uirtrtre^*
ne renferme que la girafe, dont la tète porte deol F'"'"
cornes, qui ne tombent Jamais, et qu'une P«"™tZ
couvre constamment. U mile et U femelle V^Z
l'un et l'autre ces bois court» et psrsistani*. — J^
mille dea Kénocèrei (dugrec Wnoi, vide, et fera», w™
comprend les ruminants pourvus de v^"""".?!»)
les itou/i. le» Voutons, le* Chivra, les AnlUoiffi-'L
et 819.) Chacune de ce» cornes est eonHita* f*f^
saillie de l'o* frontal, do forme conique, '''*î*,2-at-
tournée, souvent fort longue et renfennanl '"Jf^
ment, chea les bteub, le» mouton» et les chèvr»,* i«^
cellules osseuses qui communiquent avec le ""'^/It m
du cété conespoadaot. Ctaei le* antilopes \M °^''
COK
ntpiMçlrfD.CeDDfUioaaeBiest engstné dansai. _ ._
cône, croisunt inccwamment autour do la bue pour
DÏiirrtl'iiiureque lui Taii inceuamiDent sabir le frol-
iBDUit des coTja extérieurs. Ces cornes ue sont que bien
iiianeiit rainiBées, comme dans l'Anti/opt f\irc:'"
ouà eilei atleigaent parfois un« longueur ttgale on i
rienre à Ii hauteur de l'animal.
Eu debo» des Ruminants, on troure, parmi ies a
Uimmiftrei, les espèces du gaiira Rhinociroi, nul portent
ifmélriques sur celle du tragopaa satyre. L'épidarme
(ruUeat de« Kplilcs se prCte ocilement i former des
■«llies -cornées qui s'obserrent sur le do», autour du
TOI on sur la teio ; le serpent cornu ou ciraite semble
ilcsi porter ui-dessus de chaque œil aae pellto c(
roui ca appendices, chei les oiseaux et cW les rep-
tila, KHit entièrement corné* et ne dépendent que de Ta
En domesticitj, l'homme peut cn.^r, dans le» espèces
ie Raminanti pourruet de cornes, dm Tariéli>s sans cor-
nti. Dan» l'espèce bovine, cea variélés, moing danjte-
nnes, paraissent, i beauconp d'agrlculteun , donner
xilfha de lait, soit plus de trarail que les variétës qui
«ncooMrré leur» cornes. An. F.
Caim (Anatomie). — On donnii te nom de corne», en
xrilootie, à certaines saillies des organe» et pariiculife'
nmoil des w, dont la Torme rappelle plus ou moins cplle
d> cernes. Ou nomme ainsi les cornée de l'os hyoïde,
b camM de l'os sacrum, etc. Ou nomme contei d'Ain-
RM oa piedt d'hippocampe deux pnloagemenlt de la
labilMKe du cerreftu, asV-<»nt l'un à droite, l'autre X
aadtt de la partie postérieure du corps calleui. C'est
( leur Fonne seulement qu'est due cette détiominalion,
Couns [CtTASHBl des) [Art vétérinaire). — liiÔamma-
liKi de la membrane muquense de» ainus frontaiii, qui
donne lieu i une sécrétion abondante de mucosité. Les
ipiplAmeg loat ceui du coryia, avec cluilear des cornes
M dëaleor quand on les touche. Quelquefois il se forme
no tàjtt pumlent ï la baae de 1* corne, qu'il but alors
iréfuer pour douncr issue au pus (royei Tsépin). Cette
nulidie a été observée dans le département de la Cba-
inite et ea Suisse sree le caractère épiiootique.
COHIIET AC0C5TIQUB (Médecine). — Instrument eo
htm de conque destiné i'j^ persaones aReciées de sur-
dité imomplfete ; il ut en général conique, Irès^ïasé i
a* li»M pour rassembler le» onde» sonores, terminé par
nn conduit étroit, qu'on introduit duia le canal auditif
nierob La petite ouverture étant placée dans l'oreille,
ta rayon» ou ondes sonore» qui ont pénétré dans l'ins'
muaentpar sa large ouverture ront (Vapper se» parois,
•Ml réfléchis et Brrirenl ainsi en plus grand nombre
dut l'intérieur du conduit auditlF; de plus, les parois
dt CDniel acoostique, ébranlées paries vibrations de l'air,
iniRirceiit encore les sons du dehors, qui sont transmi»
•TKpIos d'Intensité 1 la membrane du tympan et i
''■"*"- '"'--ne. Les meilleurs ajrneti acoustique» ont
Inr petit volume, mais ne produisent que peu d'
CokHiTi (Anatomie).~0»coniouraéB eu lames minces
Vit l'on trouve an côté eiteme de chacune des fosae»
uules cbei l'homme et les mammifères; ils ont pour
Int d'étendre la surface de la membrane pltuitaire ; les
ni» font partie de l'o» efhinolde ; les antres, ipférieurt
■01 premiers, sont de petits os libres.
Cowms (Botanique). — On nomme ainsi c«rtaini> pro-
iMgemenu des enveloppes florale» des plantes. D« la
utaR nalnrs qne les éperons dont ils ne diOèrent qne
W U bnne. Les cinq appendice* qnl sont sttachés i
Il eorolte des Âtclej/ùa sont des eomtU. Pour les organes
pd aont roulés en cornets, on emploie la qnaliflcation
k CtKnUt/'Dniw (voyu ce mot).
OOEWICHON [Botaniqne et Économie domestique),
XHl dérlTé de corne. — Une variété du Concombre cul-
ire, connue sous le nom de Concombre verl-pelil, donne
le petita ^its qui, conflis avant leur maturité, devien-
içot on assainonaeinent estimé, et que l'on nomme cor-
liehau. Qa prépare aosai quelquefois comme cornichons
tttratMda Concombre -'trpenl \C. flexuona. Lin.), an-
IDd son fruit allongé et Oexueui a valu son som spi^ci-
lue. Le Cimcfmbre verl-jjrlil à comic/ioir» se sème en
*til et nul, tantôt en place, taniût lur couctie, mal»
alors on le repique sou» châssis el sur condic, et, lu com-
mencement de Juin, on le lève en moite pour le metir»
en pleine terre. La récolte se bit en aoQt Pour condre,
on choisit le» corniclions le» plus égaux en grosseur, ou
le» essuie svec un linge rude et on le» laisse deux jours
dans au lieu frais après les avoir saupoudré» de ïel; puis
on lave à l'ean fïutche, on é|i;ouiie et on les met 'fana
de» pots de verre ou de grta, aveeun peu d'esiragon,de
cloua de ginfle, de poitre long, de mnicade concasséo
et de petit» oignons. Ou verse tiède pnrdessu» du vi-
naigre bouilli, rt quand le vinaigre est froid, on couvre
avec liège et parchemin, et l'on conserve au sec Ou
trouve trop souvent dant le commerce de» cornichon»
Se l'on a verdis en ajoutant au vinaigre un peu de sel
cuivre. Pour déceler cette sophistication dungerouse
on n'a qu'à plonger dan» an des cornichons giupecte une
a'guille d'acier; s'il y a eu addition d'un sel de cuivro,
l'aiguille au bout d'une dizaine de minutes, sera couverte
d'un dép4t de cuivre rouge.
CORNOUILLER (Botanique), Comur, Toum., du latin
cornu, corne, allusion t la dureté de son bois. — Genjv
de plantes Dioolylidonet qui sert de type i ta famille de»
Cornéet. Il comprend de» arbres el des arbrisseaux qui
habitent les régions tempi^réea de i'hémiKpbère boréal,
Erinci paiement de l'Amérique septentrionale. L'espère
I plus importante et la plot connue est le C mal»
(C. mat. Un.; C. maievia, L'Rérit.); ce nom est
très-ancien et peut induire en erreur, car le cornouiller
est hermaphrodite; mi^a le» anciens , dans un même
genre, nommaient plantes mtle» celle» dont les produits
étuient utilisés, et plante» femelles celles qui étaient cotl-
sidérées comme Inutiles. Le C. mt\/e est un arbrisseau
|ui peut s'élever i fl ou S mèlre»; ses THuilles sont en-
ières, ovales, un peu velues. Sm fleurs, Jaune» et dlspo-
ées en ombelle, s'épsn ou lisent dès le mois de février
'est-&-dfre avtuit l'apparition des feuiltes. Son Truil est
oblong, rouge ou rouge&ire et i peu prèsde ta grosseur
d'une cerise. On distingue pludeucs variété» de cet ar.
brisseau. Elle» diffèrent par la couleur du Truit et la pana-
cbure des feuilles. Le cornouiller n'est pas cultivé dsn»
nos bois; il s'y produit spontanément et préftre les sols
argilo-siliceui el argilo calcaires. Il est répandu dans la
plus grande partie de l'Europe. Une origine illustre et
rabuleuseaélé attribuée & cet arbrisseau par les anciens.
On racontait que Romulna lan^a sur le mont Palatin sou
javelot,qui prit racine, produisit des branches, des Teuilles
arbro a pris naissance chei le» Romains. Le bois de cor-
nouiller est une essence précieuse par son eicesaire du-
reté ; il est employé, depuis le» temps les plus reculés,
à la Tabrication des rayons de roues, des échelons d'é-
chelle, des coin», des chevilles et, en ^néral, des objet*
il réclament une grande solidité. OUvier de Serres dit
I comoailler : ■ Son bol» est ferme et solide comms
me de bête, d'où il tire son nom. • Ce hois est- blanc,
lancéde rouge, et susceptible d'un beau poli. Le» fruit»,
acerbe. Ils ne sont maiiRcables que lorsqu'ils sont arrivé»
à matariié. Ouïes fait alors conSre dans du sucre on dans
COR S!
du Ml. L'amande doone une huile pu eipreulon. Vé-
corce psue pour un boa rébriruge. Le C. innguùi (C lan-
gtiinea^a.) ce distingue priucipalecaeDt du pr&^dent par
ses rameaui ronges, ses llean blanches stses fruits uoirs.
Sa grviM Jbarnit une huile employée pour l'éclairage et
pour la bhrication du savon. Il est également indigène
ettcic-einniDun auienTironide Paris. Plusieim espèces
exotiques produisent un joli eSet par leur* rameaux sou-
vent Tivement colorés et par leur feuillage élégant; aussi
tes emploie-t-on k décorer les niMsirs des Jardins d'agré-
ment et des parcs. Quatone espèces eoTiron sontcnlli-
vées alnd. Caract. du genre : calice i t dénis; \ pétales;
4 étaminea; ovaire adhérent à ! ou 3 loges; fruit dru-
pacé en forme de baie. G — s.
COROLLAIRE [Botanique}. — Se dit des parties qui
dépendent de Ih corolle.
COnOLLAJBES [CianBis] (BoUniqiie;. - De Can-
dolle a nommé ainai des pétales changés en appendice*
qui ressemblent à des vrilles, conuue dans le geiûe Slru-
p)\anthvs, de Cand. (Apocfoées),
COROLLE iBotanique), da latn coroi/a, petite cou-
ronne, guirlande, diminutif de eoraaa, couronne. — La
corolle est la seconde enveloppa florale, intérieure au
calice. eitérieuK aui élamines et au pîsljL Elle se com-
pose de folioles qui habituellement alternent avec celles
du calice, et que l'on nomme pélalei.
Comme les sépales, les pélalet ont une constitution
anatomique analogue ï celle des fenillea; on ; trouve
des nervures, un parenchyme mince, mais dépourvu de
cblorophytle, et un épidenue sous lequel est une couclie
celluleuse gorgée d'un liquide diversemeoc coloré. Quel-
quefois l'épiderme de U face eiieme porte encore des
siomaies; a la face interne, ils manquent presque tou-
jours. Très-rarement te pétale est coloré en vert, et il
en résulte que la corolle est une dea parties qui respi-
rent toujours par absorption d'otfgène et jamais par
absorption d'acide carbonique.
La forme habituelle des pétales est celle d'une lame
élargie t son sommet et plus ou moins rélréciei sa base
en une languette par laquelle le pétale fait ion insertion.
La partie étalée est le limbe, et !e pédicule rétréci se
nonune onglet; Il est parfois fort court et peal t peine
être distingué ; on dit alar^ que le pétale est seœile. Sa
conflguralion très-variabte a'oiprime d'ailleurs par dea
épitliéles dont la signtflcalion n'a pas besoin d'être dé-
finie; ptf/a/e linéaire, ta coîur, lagitlé, hailé, nanieu-
laire, orbictitoire, etc.
Un grand nombreilefleurs de DicûfyWofrfe» comptent,
k leur corolle, S pétales, mais ce nombre peut se modi-
fier soit par multiplication, soit par dédoMemtnt, soit
par réduction dans le nombre ou avorlemait dei parties.
La modification pnr adhérence des parties a pour rd-
saltaC de partager les diverses formes de corolles en
deui groupes très-distincts, suivant que les pétales soiit
wudéa entre eux ou resicat libres.
On appelle corolle monopélaU ou gamopétale, une
corolle dont les pétales sont soudés en une seule pièce.
Le bord libre témoigne dans ce cal, par sea deol«Iures,
du nombre primitif dea pétales ; la corolle, resaenée à aa
base et souvent élargie et étalée dans sa partie divisée,
comprend alors un fuir, un /i>n6e, et I leur jonction un
cercle parfois rétréci qu'on nomme la gorge. On appelle
eorotle polypetste ou dialypétale, celle dont les pétales
(t) r«roII« cirtopbiIIJa de l'cillil. - 1. U Bcur montranl
MB alicc moQoiéixlc Lubolcui dbdI d'un calicule i u but, ■!
la corallsà i peialïi.- B. n ta pMain iiolé.
0 coa
sont libres les ims des antres. Dana chacune de «i lm>
mes de corolles, il j a lieu de distinguer encore det ceh
rolles régulières ou irréguHèrei. La corolle moDopéralc
ou poljpétale est régulière lorsque toulea ses piruo
sont symétriquement disposées autour de l'aie KUTdt
la fleur; elte est irrégulière lorsqu'au contraire cette t;-
métrie n'existe plus, et la Oeur en ce cas ne peutplmv
partager que dune seule manière eu deux mcuttés pt-
reilles.
Outre ces distinctions générales, les fomics si vuics
dea corolles ont été décrites avec soin pour l'ètodt dei
espèces, et lea plus remarquables ont reçu de* déosoui»
lions particulières qu'il est indispensatila da cooiiiiire.
Parmi les corolles polypétoles réguUires, on a fiEtio'
gué les formes suivantes : — 1° Coi olle ronuA. — S p^
taies, sans onglet distîncl, ouverta, arrondis et coacaieii
les RoiacéeSf roaier, pécher, poirier, etc. — 1* Conlkat-
rgophi/tlée. — 5 pétales, muniâ d'un onglet Idea dcie-
loppé et d'un limbe réfléchi à angle droit «or l'ongl» :
les Caryopiiy liées, œillets, lychnides, etc. — )* CuiÀit
ci/ére. 4 pétales^-
lement ou indgMe-
développés ,
opposés oeux
forme de
crois : les Crucifè-
res, giroOéo, chou,
moutarde, etc.
Parmi.les corolle»
polype laies irrégit-
lières, il faut citer
les
Flf.»
Corolle papilio
naeée, — apétales, dont un ptuagrandsurmoatelaDeatit
se redresse au-dessus d'elle, on le nomme féle/id<ird;iai
autres, placés au-dessous et souvent unis entre eni.eBioE'
rent lesélamioesetle pistil, et forment autour d'eaioK
sorte d'avant de nacelle qui leur a valu lenomdacir^;
enSn entre l'étendard et la carène, sur les cOléi de «Iti
dernière partie, se voient deux autres plus eilvtw, S
qu'on nomme les aiie* : les Légumùieute) papitioiiiàs,
pois, haricot, trèfle, luieme, robinier faux uiaa -
î* Les autres corolles polypétales irrégulièna cemn
celles de la P«ii^« (Kto/a tncobr),dela ViiMleiriolt
odorala) {yiolariéis), des Aconits {Àeonitmt}.iBPii^
d'alouette iDelp/iiniwn consolida) [Renonnlacéa],^
la Ifaltamine {Impatiens lxU>amina){Bt^samiMu],*
la Capucine (Tropœolum majus) {TropéoUts). txi ^
désignées souvent aous le nom général de corolla mi-
Parmi les corolles monopétale» régulières, ndnà»
rons les formes suivantes : — 1* Corolle tviulie oo (c
dire par le umbo qm est peu étendu. ExsmiBeip'ip'ni;'
Bruyère» iErica) [Bruyères ou hricaeées), Is Gmmi
Consoade {Symphytum officinale) {Borraginia), *«"■
coup de plantes composéù. — 2* Conllieamfoiméri^
en cloche. — Tube asseï large, arrondi à la base et iIm-
eement évasé Jusqu'au limbe i les Campm)ilacéa,\i
Campanule raiponce {Campamita rapustcul»»],»';'*^
nues sous le nom de clochettes. — 3* Corolli vmtt M
en ffre/of. — Tube renflé à MD milieu, tétréd àlibawtU
la gorge; limbe presque mil :certaines espèces de A'<4<'?
iSg, (l&t) {Erica), certklnes Airelles {Vacciiii'a') {S^
Mi da la uriDe.
ILmH da la con
.'-r, ràSîiWi.
lobts da la csrol
COR «
okM. — 1* Cdro/;» C«/b»/i£)i^^lln>W M m aNfwnuw-.
— Tiibeda nMqp«DH kmgoear ranaont^ d'an liiiilM erué
m enlmnoir : le Tabae {NùxtUaia Tobaaim), eerUioet
pliDtM de U ramiUe des Compotét*, comine l'A riichaiil
lCgiittrûtcolyfmii),k»CJurdoiu(Carduia,f\<:.).—i'Co-
mlli kypoeraléri forme ita ta mueoupe. — Limbs plane
tomme une Moeaape trè*^va«ëe, lunnontaDt un tube
droil 1 pen près cyli[idri<jDe et de moyenne longueur :
]t]aimai{JiaininU'noffiemaU) (Janninées],\e LilaiiSi/-
râja vlUgant) lOUvUf), les Primeviret [Primuia)
Primulaeéti). — 8" Coroll- rota-
cA oa m roue, — Tnbe court et
cf tindiique ; limbe étalant lei dj-
(Mion* comme let rayoni d'une
roue : le M^oiotii lu-m'oublin-
ptu {Myototu pafwtrti) [Borra-
gmea), \^Bowrroda{Borragoof-
fieinalii) (idem), el U plupart dw
Sulmiei. — 1* Corolle étoilér. —
Tube (fëi-conit; diTiaioni du Umbe
«taUea. «Igute et allongée* : le
CailMail (Galtuni venm) IR»-
biacéeiif le Gralleroa [Galium
l aparine) (idem), le Caféier {Co/fea
arabica] (idem). — Qnetqtie* au-
teon emploleut en outre le* mot*
>i.Bt.-r j 1. de corolle <(ijfi(«/i/i>rme, en forme
^uiTm! de dd à coodjre on de bout de d<^
de gant, pour celle de la dlgltala
pootprte, DigitalU pwpvrva iScre/ulari^i), et quel-
^niDtrci lembiablei; — eaJafAi/OTBw, en forme de bol,
bémltpbiirique et renflée; — eyalhifixrme, en Tonne de
rem i pied, concave el en cône reuTend ; — tattellée,
CD fnntt d'écaelle, étalée et légfaement concaTe.
Enfla, panni les corolles moaopétalei irrigulièret ,
oo diiiingue ■. — 1 • Corollt ligutée. — Tube fendu d'un
cdlé i une eertaiiM banteur et mjeté en tout on en
partie d'un seul cété en Tonne de languette dentelée à
Km bord «npériear : le Piuenlil I Taraxaeam dmt-lea-
>iù],ka Seorrxnirea ^Scortonera], et en généra] les com-
foUei thiamieéef. — î* CoroUe JaW*. — Di»iaicn»deU
cûTcUe disposée de manière i foimer deui lobes opposés
que l'on a comparé* ï deni lèrres écartées ; le lobe ou
inn >Dpérieare présente babituellemeni deui dentelures
qui indiquent deux pétalee, mais l'intérieure en montre
tniL Le calice dMU ce eat nt ordinidrenteot lidȎ, mais
n lèire supérieure est au contnire formée de 3 sépales,
V rinTéiieiue de deux aenlemenL Dans quelques OHolles
H- m. ~ CsnUi BoaaptUli T<t. Ot. - Uokr blue chim itr-
tBtn*, tam BQSiti. Tlc^ dt U (tare (1) ((riHlii Vtoii).
™te, la lètre lupérieure est nulle en apparence (la
«™fl»<We-reacriBnil, tant elle est peu développée par
^■PPM à rintérteure. Exemples : les plantes de la famille
*• MiiA», les Menthe» (Men(Aa),le« Saaget [Salvia),
«i Uonert {Lamium], etc. — 8* Corollt jiertonée ou en
•*«ÎW.- Limbe bilabié comme dans la forme précé-
^■^ (. nlict. — r, tube de U corolla. — I, limbe ds 1i co-
ït) C«pe tttdesl, d. J* titat. - ea, «lie -«a. eotoll».
Ladaréeni
celle da calice. Quelquefois elle lombe su moment 'd«
l'épanoiilaaenwnt; qaùd elle persiste après la floraiun,
elle est toujoun flétrie, martxtoenle ; la corolle mono>
pétale Itnnbe toujours d'une seule pièce (voyei FLCira).
CORONAL (ADHlomie), du tatin corona, couronne.
— Nom donné par ceriaint anatomletea à l'os frontal
(vuvei FaoKTjtL, Cain^.
COHONUXE (BoUniqne], Coronilla, Neck., dn latin
eoroAu, couronne, les fleurs de ces plantes sont dispo-
sées en couronne. — Genre de plantée de ta famille des
Papitiotiaeéei, Uiba des Hédgtarta, dont les espèces
■ont la plupart des berbea et de* aoua^ttriSBeani. Lenii
feuilles sont pennées avec impaire. Une dei plus Joliw
coronille* ert la C. cfM jardtru (C. rmerui, lia., da
Kc emei-oi, pnr, agréable), qui l'élève souvent à ptua
n mètre. Ses fleure sont Jaunes, l'étendard rouge
vers le milieoi elles lonment au vert eu séchant. Cette
Slante croit spantaBémeU dans l'Europe méridionale.
iQ la nomme qudqaeftiii volgairenent faia bagueaait-
dier, léiti bâtard, natridaia det jordàaert, etc. Deux
aairee esptee* croisMnt toi anTliww de Paris, l'une à
fleure panachées d« blanc et de Ulaa (C. nana. Lin.),
l'autre i aeur*Jaiinee(Cmfntina, deCand.].Caract. du
genre: les ! dents aupérieures du calice presque eoudéesi
pétales i on^ete de la longoeor du calice ; carËne aiguS,
gousse allongée, (rèle, Buméo d'article* sépara par nue
cloiion el renlënnant chacun une graine. G — s.
COnOSSOL, CoRosaouni (Botanique). — Le fruit de
l'^nona murJcnro, Lin., porte le nom vulgaire de coroi-
lol i ce qui a valu parfois i cet arbre le nom de coror<
tolter (voyci Anome).
CORPS (Histoire naturelle), du latin eorput, eorjH.
— Les naturalistes oe considèrent parmi Ira corps qii?
les êtres créés qu'ils otaerrenl naturellement i la sur-
face du globe ou dsns les couches de son écnrce accessi-
bles i roinerration. Ainsi, délimité l'ensemble des corps
eat partagé par les onturalistes en deux régnti : !■ le
Bègne inorganiqvt on des corp» iru(j ou règne minéral ;
1' le Règne organique Ou des etrrpt vivants, comprenant
deux tom-règnes, souvent nommiis simplemeni règnei,
les vé-/élauT. et li?s animaux. Beaucoup de naturaliste*,
se refusant à confondre l'homme avec les animaui, sont
portés t créer parmi les corps vivants un troisième sona-
règne, le totu-rrgne ou règne humain (voyex Hohhi).
Coan (Anatomie). — On nomme souvent corps l'en-
semble de* organes d'un animal, l'individu (ont entier t
d'autres fois, par oppositiou aux membres, on nomme
corps la partie centrale où sont contenus les organes esi-
•entiels t le* anitomistes, dans ce cas, préfircnt le mot
tronc, au moins quand il s'agit des animaux vertébrés,
— On donne auwi le nom de corps k la partie centrale
des 08, el K certains or^nes tels que le corps calleux
dans le cerveau de* mammiRirta, le corps vitré dana
l'ceil, etc.
Corps CrajtHaaaB (Pathologie). — On appelle ainsi
tous le* corps qui ont dlé introduits accidentellement
dans nos organss, ceux qui s'y sont développés sans en
faire partie naiurollement, ouqni. détachés par une cause
quelconque de quelqu'un de r.os organes, cessent de faire
partie de nous ; enfln ceux qui, placé* à la surface da
la peso, peuvent occasionner des accident* par leur
présence. Dans la première classe on trouve tons les
corps étrangère introduits par les voies tiaturelles, les
fosses nasales, les oreilles, la bouche, l'anus, etr^., et
ceux qui ont pénétré violemment dans nos tissus, comme
une balle lancée par une arme h feu, des aiguilles, des
fragments de bois, de fer; des lames d'épée, de canif,
brisées coDlie des os, etc. La seconde calorie renferme
les calculs (cogix ce mot), les vers inleslinnui on an-
tres, les concrétions cartilagineuses des articulations,
les esquilles d'os fracturés, les séquestres d'oe nécrosés
(voyei NEcaosil. etc. La troisième classe comprend, le*
anneaui de métal, d'ivoire ou de bois, ou simplement
des ligatures faites sur les doigts, sur les membres, au-
tour du col, etc. La première indication à remplir dans
lea cas de corps étrangers, c'est de les eitraire et d'eu
débarrasser le malade, si cela est possible, ensuite de cal-
mer les accidents qn'ils occasionnent et de remédier aux
maladies, qu'ils entretiennent ou déterminent.
Coan.— Nom généralement attribué parlaicieoGei
COR
592
COE
toote portion limitée de la matière. Ea astronomie, les
torpê célestes sont les étoiles, les planètes, etc.
En physique, les corps sont divisés en solides, tels qae
les pierres^ les métaux, les bois... ; en liquides^ tels que
l*eao, Talcbol, le mercure... ; en gazeux, tels que Tair, la
Tapeur dVao... Ces trois étals^ par lesquels peut passer
successiTement un même corps, ainsi que Teau nous en
offlre chaque Jour un exemple, dépendent du mode de
groupement des particules matérielles dont chacun d*eux
est composé, et principalement de Ténergie de la cha-
leur.
En chimie^ on divise les corps en corps singles et corps
composés. Les premiers sont les éléments qui, en s'nnis-
sant entre eux de mille manières, constituent les seconds.
Les corps composés peuvent donc être décomposés en
leurs éléments constituants; la chimie n*est pas encore
panrenne à opérer une semblable décomposition sur les
corps simples, d'où leur vient leur nom. Cette simplicité,
toutefois, n*est que relative au d^gré de puissance actuel
de la chimie sans oue nous puissions affirmer d'une ma-
nière absolue qu'il existe sur notre globe soixante-cinq
espèces de matières simples, élémentaires, comme nous
admettons en chimie soixante-dnq corps simples.
Les corps composés sont innombrables, et chaque Jour
leur liste s'accroît de nouveaux noms; nous ne pouvons
donc songer ici à en donner le tableau, mais à l'article
NoMBNCLATURB uous ferons connaître les règles qui pré-
sident à la formation des noms d'un grind nombre d'entre
eux (voyes Nomenclatdrb, Proportions chimiqobs).
Àluminiuin.
Antimoine.
Argent.
Arsenic.
Azote.
Baryum.
Bismuth.
Bore.
Brome.
Cadmium.
Gstium.
* Calcium.
* Carbone.
Cérium.
* Chlore.
* Chrome.
* Cobalt.
Cuirre.
Didyme.
^rbium.
Etais.
Fer.
Fluor.
Glucinium.
Hydrogène.
Ilménium.
Iode.
Iridium.
Lanthane.
Lithium,
Magnésium.
Manganèse.
Mercure.
Uulybdène.
Nicliel.
Niobiom.
Or.
Otfmioro.
Oxvgène.
Palladium.
Pélopium.
Phosphore.
Plaline.
Plomb.
PotaMium.
Rhodium.
Rubidium.
Ruthénium.
Sélénium.
Silicium.
Sodium.
Soufre.
Strontium.
Tantale.
Tellure.
Terbium.
Thallium.
Thorium.
Titane.
Tungstène.
Uranium.
Vanadium.
Yttrium.
Zinc.
Zircouiuro.
Ces soixante-cinq corps simples sont loin d'avoir le
même degré d'importance; quelques-uns sont à peine
connus, d^utres n'ont qu'un intérêt scientifique. Nous
avons marqué d'un * ceux d'entre eux dont nous nous
occuperons avec quelques détails, soit pour eux-mêmes,
soit pour les composés dont ils font partie.
CORPUSCULES (Physique).— Diminutif de corps. Par-
celles excessivement ténues de matière brute ou orga-
nisée. Les corpuscules de matière organisée ne sont, très-
sourent, que des germes ou sporules de végétaux inférieurs.
Un nombre immense do ces corpuscules organisés flottent
dans l'atmosphère ; on peut les rendre visibles en faisant
pénétrer dans une chambre obscure un rayon de soleil.
C'est à eux que sont dus les organismes inférieurs qui
paraissent se développer spontanément (voyes Généra-
TiONS spontanées).
CORRÈTE ou CoRETTB (Botanique). — Voyex Cor-
CHORB.
CORROSIF (Matière médicale), du latin corrodere,
ronger. — On appelle ainsi des substances qui, mises en
contact avec les tissus vivants, les désorganisent peu à
peu ; ils agissent à la manière des caustiques, mais avec
moins de promptitude et d'énergie : on peut ranger dans
la classe des substances corrosives les acides minéraux ;
les alcalis, comme la potasse, la soude; le sublimé cor-
rosif (bichlorure de mercure); mais à la condition que
ces diverses substances ne seront pas à un grand degré
de concentration ou de saturation, car alors elles ren-
treraient dans la classe des caustùfues,
CORRUPTION. — Voyei PoTRéPACTiON.
CORS iZoologie). -* Ramifications du bois des cerfs
(voyez Cerf).
CORSAG (Zoologie). — Le Corsac ou Petit rtnaid
Jauni {Canis corsac^ Gm.), décrit par Buffbn sous le
nom d*Adive^ est nne espèce du sous-genre Renard, de
Cuvier (voyez Renard).
CORSELCT ou CoRCBLBT (Zoologie), diminutif du mot
corps, — On nommait ainsi une partie assez mal définie
du thorax des insectes, et qui variait selon la conforma-
tion des espèces. Ce mot est à peu près itnMeo ééné
tade, excepté dans certains groupes comme les imâctei
coléoptères, orthoptères et beaucoup de genres à Hémi-
ptères (voyez Insbctbs). ^
CORSET (Hygiène). — Cette partie du vêtement des
femmes^ qui enveloppe et serre exactement la bsae de it
poitrine et une portion de l'abdomen, se compose en géné-
ral d'un morceau d'une étoffe inextensible, tsiUée de
manière à suivre exactement toutes les ondolstionidu
torse; en avant, il est armé dans tonte sa hantenr d'oof
plaque d*ader d'une largeur de 0",03 environ, et assez
épaisse pour être très-peu flexible; en arrière, il est ou-
vert et porte sur chacun de ses bords nne rangée d'ail-
lets destinés à recevoir un lacet au moyen aaqoel oo
peut le serrer à volonté. En général, les femmes Mst
portées à désirer que le corset serre très-exactement li
taille, surtout chez les Jeunes personnes, pour orodoire
chez elles cette espèce do complément de leor éducation
physique, qu'on appelle communément faire la taille, D
y a là une source de dangers dont on méconnaît trop U
réalité. 11 faut songer cependant que cette pression açit
sur la base même de la poitrine, et tend à déformer cette
cavité qni naturellement a la forme d'un cône dont la
ba?e est en bas. L'endroit où le corset exerce la com-
pression la plus énergique, est précisément la partie la
plus large où sont logés l'estomac, le cœur et la pins
vaste portion des poumons. Si cette pression réoasit i
modeler la taille autrement que ne reût fait la natote
abandonnée à elle-même, c'est ea donnant à la poitrine
une forme cylindrique ; les cùtee inférieures chevancheot
les unes sur les autres, et il en résulte à l'intériear dei
troubles inévitables dans les organes etsentieh de la di»
gestion, de la respiration et de la circulation. Cette dan-
gereuse pratique ne produit même pas le résolut qQ'0B
a l'imprudence de s'en promettre. Chez les Jenllespe^
sonnes dont la taille eût été Jolie natorellenient, elle m
fait qu'altérer la santé et compromettre les fonnes sor
lesquelles on agit ainsi; si, au contraire, on opèifsor
une jeune fille dont la taille n'est pas destiDée à être
belle, on ne peut la modifier que par une violence fatale
à la santé, sans laquelle il n'y a pas de beauté pour les
femmes. Les muscles et les chairs se flétrissent et pe^
dent leur ressort; le corps comprimé sans cesse dam
l'étreinte du corset perd cette élégance de furme,àli
fois souple et vigoureuse, qui est le prinoipîd cbariBedi
la taille des femmes. Mais c'est à l'intérienr qoese pro*
duisent les désordres les plus graves; le corset eotrafi
la dilatation des poumons dans la respiration et nuit 1
leur développement ; de là une respiration courte et in-
complète, des suflbcations, des crachements de ssog^noe
toux habituelle, quelquefois la phthisie, les aoévriaoïei
du cœur, et même l'apoplexie. En même temps, les di-
gestions deviennent pénibles ei le trouble de Tesiomac
se traduit inévitablement par une altération du visage,
et surtout de la fraîcheur du teint. La gêne de la ctrco-
lation prédispose en outre aux engorgements des fitc^
res, particulièrement du foie, aux maladies de l'estomac,
des intestins. L'habitude de porter des corsets serrés pré-
pare aux femmes des grossesses diflSciles et comproinet
leur avenir de mères en menaçant Jusqu'au développe-
ment des enfants qu'elles auront à porter.
En signalant ces résultats trop fréquents de Tusage
des corsets serrés, nous ne voudrions pas cependant faire
penser quMl faille les supprimer. Ds peuvent utileœ^t
soutenir la taille et maintenir le tronc dans une recti-
tude convenable; mais il faut avoir soin de veiller i c«
3ue le corset laisse toute liberté aux mouvements; il
oit seulement diminuer ou dissimuler dans nne Juste
mesure le volume du ventre lorsqu'il acquiert un trop
grand développement ; il ne doit point exercer ooe com-
pression susceptible de gêner l'action des mu8cle^ ni
celle des viscères de la poitrine et de l'abdomen. Toot
corset qui ne remplit point ces conditions est profondé-
ment nuisible, et l'hygiène doit en proscrire sévèreocflt
l'usage. Si la femme qui le porte conserve sa santé, c*ea
malgré l'usage de son corset et grâce à une vigoeur toute
particulière de constitution. M. le docteur Roovier a pn-
Dlié, en 18S3, des Études historiques et médicaltst^
Cusage des corsets; il peut être utile de les consaltef-
CoRSBT (Chirurgie). — On a donué le nom de corjf«
à des espèces de bandages qui embrassent la pluscraous
partie du tronc : ainsi on fait des corsets orthovéafqnts,
qui ont pour objet de corriger ou de prévenir les deriar
tiens de la taille; c'est à la sagacité du cbiiv'K^ *
faire confectionner ces corsets suivant la nature et le
degré de la diflbrmité, et le but qu'il s*agit d'atteindte.
COR
593
COS
Le corset de Brosdor est nn bandage proposé par ce chi-
rnrpmi pour les luiatioDs et le» fraciaros de la cluvl-
coic : abandonoé aujourdliiii, ce bandage est remplacé
par ceux de Desanlt, de Boyor» etc. (voyez Clavicule,
LïjïTioN Fractd»b).
CoanCAL (Botanique). — Se dit des parties de la
tige qui dépenjdert de l'écorce. Les couches ou fibres co/'-
ticales son/ <1^ faisceaux de fibres appliquées sur le bois
et séparées d'abord de ce dernier par une mince lame
appartenant à Tenveloppe cellulaire, puis par le cam-
bium ou 8(^ve descendante destinée à former une nou-
velle couche d'aubier et une nouvelle couche de liber. Ce
sont ces fibres corticales (appelées aussi liber, à cause
(te leur disposition par rangée rappelant la disposi-
tion des Teuillets d*un livre) qui, offrant beaucoup de
résistance et de ténacité, constituent la matière textile
fournie par plusieurs végétaux, teU que le Un, le chau-
rre, etc. Dans le daphué bois dentelle, les couches cor-
ticales sont précisément ces réseaux d ' fibres qui, dérou-
lés, offrent Paspect d*un ouvrage fait À Taiguille. Le
parendijftne cortical est la couche de tissu cellulaire,
nommée aussi moelle fxteme, qui se trouve entre les
couclies subéreuses et le liber, et qui communiquent avec
la oioelle centrale par les rayons médullaires. On nomme
plantes corticales celles qui se déveIoi»pent sur Técorce
des arbres, ainsi que le font beaucoup de lichens, de
œoassps, etc. G — s.
Cortical (Anatomie\ — Le cerveau de Hiomme et des
lertébrés «onformés comme lui présente extérieurement
une couche d'une matière grise, que Ton nomme sib-
itonre cortica/e du cerveau. Les reins des mammifères
offrent aussi extérieurement une couche nommée sub-
ttanof corticale des reins,
CORTIQUEUX (Froits) (Botanique). — De Mirbel a
iMouDé ainsi certains fruits dont Tépicarpe ou enveloppe
externe est ferme, épaisse, sèche ou peu succulente. Tels
lont les fruits de l'oranger, du citronnier, de Tarbou-
lier, etc. Ge nom vient sans doute de ce que Ton nomme
TU guirem -ni écorœ Tenveloppe extérieure de Torangei
i!p«- dS-itrtiim pou employé.
CORVIDÉS (Zoologie), du latin corvus^ corbeau. —
Le grand genr^ Cor vus, de Linné, comprenant les cor-
beaux, les pics, les geais. les casse- noix, a été considéré
psrCuvier comme un groupe supérieur dont les autours
Tenus après lui odt généralement fait une tribu de la fa*
nulle des Passere*iux conirostr^s ; on la nonune tribu des
Corvidés ou Corviens, Elle a les caractères suivants ; bec
fort, plus ou moins aplati sur les côtés ; narines situées
i sa base et ordinairement recouvertes de plumes mides
diiiçées en avant ; tarses robustes, queue carrée ou éta-
^; doigts égaux en force (voyez CoRneAO, Cassb-noix.
Pis, Geai). Oq a compris dans cette tribu quelques genres
nouTeaux que Linné n*avait pas connus.
CORYDALfS (Botaniques Corydalis^ de Cand. Nom
imaé par les Grecs à la fumeterre et dérivé de korydat-
HSf alouette; alhision à l'appendice de la fleur qui res-
Mmble à Tongle du pouce de cet oiseau. •— Genre de
plantes de la famille des Fumnriacées et extrait du
fBnre Fumeterre {Fumaria^ Lin.), à cause de son fruit
aébtKi>nt,à plusieurs grai nés (voyezFuHSTBn ne). Il com-
pr^d des herbes des régions tempérées de l'hémisphère
Mêi ; leur feuillage, ordinairement découpé et tendre,
est d*un vert clair. Plusieurs
espèces fleurissent dès le mois
de février. On rencontre sou-
vent sur les murs a'ix envi-
rons de Paris, le C. viune
(C. /w/ea. de Cand.). G— s.
CORYMBE ^Botanique), du
grec koryinbfjs^ cime, som*
met. — 'Terme employé pour
désigner une inflorescence
dont les pédoncules secondai-
res partant de points diffé-
rents élèvent les fleurs à peu
près à la même hauteur, de
manièrp à former une sorte
de parasol à rayons inégaux.
La mille-feuille présente ainsi
la disposition de ses fleurs ou
pluti>t de ses capitules. Il en
est de même pour un grand
nombre de composées radiées
^ avaieut reçu Justement, à cause de cette inflores-
?occ, le nom de Corymbifères. Le corymbe peut être
••mple i/îy.^ 659) ou rameux. Dans ce dernier cas . le
Ctftewrda 8«ihi
b« dmpltf
U-Laas.
pédoncule commun se divise en pédoncules secondalreSt
tertiaires, etc. 'voyez Inflorescence .
CORYMBIFÈRES (Botanique). — Famille de plantes
Dicotylédones^ établie par A.-L. de Jussieu pour des
plaùtes composées, à fleurs à la fois flosculeuses et ra-
diées, c'est-à-dire Jont les capitules sont form^ au cen-
tre de fleurons et à la circonférence de demi-fleurons oa
ligules (voyez Composées [Famille c/e«]).
CORYNE ou CooiNB (Zoologie) , Cor/n^ Gœrl., du
grec knrynè^ massue. — Genre de Zoophyles, classe des
Polypes^ ordre des Polypes gélatineux, qui a été récem-
ment Tobjct d'observations curieuses de la part de
MM. Loven, Sars, Nordmann et Van Bencden, et dont U
vaut mieux parler à l'article Polype,
CORYPIIE (Botanique), Con/phn, Lin., du grec kory*
»A^, sommet; nommé ainsi parce que les Indiens couvrent
leurs maisons avec les feuilles de cet arbre, et qu'ils en
font aussi des tentes et des parasols.— Genre de la fauiille
des Palmiers, type de ta tribu des Coryphinéey, Il com-
prend des arbres très-élovés, à feuilles terminales en
éventail et à spadice rameux très-grand. Ces végétaux
croissent dans l'Asie tropicale. Ils ont des fleurs herma-
phrodites; calice à 3 dents petites ; pétales distincts. Le
C. à ombrelles (C. umbruculifera^ Lin.), nommé aussi
Talipot, du nom qu'on lui donne à Ccylan et au Mala-
bar, est an arbre qui s'élève souvent jusqu'à to mètres.
Ses feuilles ont fréquemment à l'âge adulte 10 mètres de
circonférence et présentent de 80 à lOO lobes. Elles for-
ment une cime qu'il n'est pas rare de voir mesurer Ih mè*
très de diamètre. Son spadice égile à pou près en lon-
§ueur la moitié du tronc, et donne une grande quantité
e fleurs jaunes répandant une odeur pénétrante. Ses
fruits sont sphériques, verts, renferment une hnile et
présentent une saveur amère. On dit qu*un seul pied peut
produire jusqu'à 20000 de ces fruits. Ce magnifique vé-
gétal habite les endroits pierreux à Ceylan et au M al a*
bar. On obtient par Incision des spathes une liqueur qui
se durcit. Celle-ci passe pour avoir des propriétés vomi-
tives. On la préconise beaucoup dans la médecine in-
dienne. Enfln^ avec les noyaux polis^ on fait des colliers.
G— s.
CORYPHÊNE (Zoologie), Coryphœm, Lin. — Connu»
sous le nom vulgaire de Dorades et nommés Dolfin et
Dofin par les Hollandais, ces Poissons forment un genre
de Tordre des Acan'hopléryy 'cns^ famille des S^ombé'
roldes qui comprend de grands et beaux poissons de
haute mer, rapides à la nage, dont le corps est corn»
primé, la tête tranchante à sa partie supérieure, avec
un profil très- haut et dos yeux très- bas; la nageoire dor-
sale est plus haute en avatit. Plusieurs sont parés de
couleurs brillantes. La chair de ces poissons n'est pas esti-
mée ; on en trouve plusieurs espèces dans Tocéan Atlan-
tique et dans la Méditerranée.
CORYZA (Médecine), nom grec qui s'applique à Tin-
flammation de la membrane muqueuse des fosses nasales.
— Celte maladie, désignée aussi sous le nom de rhume de
cerveau^ (fenr.hifrèneiHent, reconnaît pour cause la plm
fréquente, l'impression du froid aux pieds ou sur la tète,
surtout chez les personnes qui l'ont habituellement cou-
verte ; elle peut être produite aussi par des vapeurs ou
des poudres irritantes introduites dans le nez, ou par la
présence d'un corps étranger ; elle se développe souvent
aussi sans cause connue, et il n'est pas rare de la voir
précéder la rougeole ou la scarlatine. Les épidémies ca-
tSThales de^fnppe ou inflwmza. celles de rougeole, de
scarlatine, de variole, de coqueluche, sont souvent an-
ooncées par un coryza épidémique. Chacun connaît les
symptômes du coryza : sont iment de sécheresse, de gon-
flement dans les fosses nasales ; les veux sont rouges,
larmoyants; la voix est na^onnée; rodorat et le goût
sont emousoés; on éprouve dans les fusses nasales une
cha eur, un picotement incommodes; puis un écoulement
abondant de mucosités nasales, etc. Pendant le coryza,
il y a souvent du frisson, de la lassitude, courbature,
inappétence, etc. Cette maladie dure ordinairement huit
à dix jours : la récidive osl fi-équente, surtout chez cer-
taines personnes habitueJlement exposées aux causes qui
l'r'it déterminée une première fois. Lu coryza est une
affection légère qui cède au repos, à la chaleur, aux
bains de pieds, aux boissons douces. F — N.
(OSMCIGONIE (de ko^mos, monde, et; guignomai^
naître). — Ensemble des doctrines à l'aide desquelles on
explique l'origine du monde. (Au sujet des cosmogonies
philosophiques et religieuses, consulter Ib lficti'»nnuire
des lettret et arts de B ichelet et Dezobry.) Au point de
vue de la science moderne^ on appelle plus particuliè-
38
cos
504
COS
feoidlit du nom de cosmogonie, les tyttèmet qui ont pour 1
but d'expliquer Torigine des dilTérentA corps du système
solaire. Les plus connus sont ceux de Buflbnet de LapUce ;
nous donnerons quelques détails sur celui de Laplaoe.
Cet astronome suppose qu*à une certaine époque le
soleil et tous les corps qui circulent autour de lui for-
maient une nébuieuse animée d*un mouvement de rotation
autour d'une droite passant par son centre et s'éten-
daient au delà de Torbite de la planète la plus éloignée.
Il admet en outre que, par suite d*un refroidissement
progressif, des portions de plus en plus grandes de la ma-
tière de la nébuleuse se sont condensées vers son centre,
de manière à former le noyau solaire dont la masse s'ac-
croissait ailisi peu à peu. En partant de là, il fait voir
qu'avec le temps la nélHiIeuse a dû se réduire à l'état
que nous ofTre le système planétaire.
Et d'abord, par la condensation progressive de cette
masse, le mouvement de rotation de la nébuleuse, ou si
l'on veut de l'atmospbJire solaire, a été sans cesse en s'ac-
célérant. Or, quand on étudie avec soin les conséquences
de cette accélération, on reconnaît qu'il a dû en résulter
la formation, dans le plan de Téqnatenr solaire, de zones
ou anneaux qui se sont successivement séparés de Tat-
mospbère du soleil, en continuant à circuler autour de
loi.
Ces anneaux, d'abord fluides, se sont condensés à la
longue ; mais, on général, il y a eu rupture de l'anneau
dont toute la matière s'est agglomérée en une seule masse
spbéroldale circulant autour du soleil avec une rotation
dirigée dans le même sens que sa révolution ; telle serait
l'origine des planètes. Dans d'autres cas, l'anneau s'est
décomposé en divers fnigments distincts, se mouvant
tous à peu près dans la même région : ainsi auraient été
produites les petites planètes qui existent entre Mars
et Jupiter, et dont le nombre parait être très-considé-
rable.
Enfin une plan&te elle-même a pu, à l'époque de sa
formation, se trouver dans les mêmes conditions que le
soleil, c'est4-dire formée d'une atmosphère de vapeurs
tournant sur elle-même. Le refroidissement et la con-
densation de cette atmosphère ont dû reproduire des phé-
nomènes semblables à ceux que nous venons d'indiquer :
formation d'anneaux et puis de satellites circulant autour
du centre planétaire dans le sens du mouvement de ro-
tation primitif, et tournant sur eux-mêmes dans le même
sens. Quelques-uns de ces anneaux ont pu présenter une
régularité exceptionnelle et conserver leur forme ini-
tiale : c'est ce qui est arrivé pour les anneaux de Saturne
dont l'existence se trouve ainsi naturellement expIiquOc.
Ces anneaux paraissent à Laplace des preuves manifestes
de l'extension primitive de l'atmosphère de Saturne et de
•es retraites successives. C'est évidemment ce phénomène,
unique dans notre monde, qui lui a suggéré l'idée de la
condensation progressive du corps centraU
Cette hypoth^ sur l'origine et la formation du sys-
tème planétaire rend compte, comme on voit, de diverses
particularités qui, sans elle, sembleraient inexplicables.
C'est d'al)ord le peu d'inclinaison des orbites des pla-
nètes sur le plan do l'équateur solaire, la petitesse de
Texcentricité de ces orbites^ la rapidité de plus en plus
Srande des mouvements à mesure qu'on se rapproche
e leur centre, l'identité de sens de ces mouvements,
enfin la fluidité primitive de tous ces corps, fluidité que
leur figure spbéroldale démontre et qui doit être la base
fondamentale de toute cosmogonie.
Quelque respect qu'inspire le nom de Laplace, on peut
dire qu'en cette circonstance il a moins recherché un sys-
tème scientifique, qu'il n'a voulu, comme les encyclopédis-
tes, se passer de Dieu pour l'organisation du monde. Mais
il n'est pas plus difficile de supposer la création du monde
tel qu'il est, que la cré:ition de la matière cosmique.
Considérons maintenant en particulier la terre, notre
planète; elle a été, comme toutes les antres, fluide à
son origine, et la cause de cette fluidité se retrouve en-
core aujourd'bai dans la chaleur souterraine dont l'exis-
tence est incontestable. Malheureusement on ne peut
pénétrer qu'à une faible profondeur au-dessous de la sur-
face, de sorte que la loi suivant laquelle croit la tempé-
rature est complètement ignorée. On sait d'ailleurs q^ue
cette chaleur centrale est actuellement presque sans in-
fluence sur la température du sol : la cause prépondé-
rante réside dans le soleil dont les rayons pénètrent
l'atmosphère, éclairent et réchauffent la surface du globe
et y développent ainsi les germes delà vie.
Mais les autres effets de la chaleur propre du globe
ne laissent pas de doute sur son état primitif de fluidité
ignée. Se trouvant situé an milieu des espaces pUnétsiiti
dont la température fst peu élevée, il a dû se refroidir,
particulièrement à la surface qui a commencé h pre-
mière à se solidifier. En même temps que cette crotttê
solide augmentait d'épaisseur, son volume extérieur di*
minuail, tandis que la masse centrale conservait Kosi-
blement sa température et son volume. De là des cre-
vasses dans récorce solide, accompagnées d'émptiooi d«
fluide intérieur à travers les déchirures de l'enTeloppe,
qui caractérisent les premiers âges de notre planète.
Mais à un certain monK'nt, les phénomènes ont changé
de nature. Lorsque l'équilibre de température a ^ ét^
bli dans l'écorce du globe, il est arrivé une époque depoit
laquelle la température croissant régnlièremcnt de Tei-
teneur à l'intérieur, la croûte solide ne perd preMjae
plus de sa chaleur propre; elle sert seulement de pa»ige
à la ciialeur émanant de la partie centrale qui se refroi-
dit plus vite. Dès lors la contraction de celte partie cen-
trale étant plus rapide que celle de son enveloppo, ai
intervalle vide tend à se former entre deux. L'enveloppe
manquant de points d'appui s'affaisse so'is son poids et
comme ses dimensions sont plus étendues que celln de
la sphère intérieure sur laquelle elle doit s'appliqoer, I
en résulte nécessairement des ondulations, des plisse-
ments et des rides, fréquemment alignés suivant dtt arcs
de grand cercle, et qui constituent 1<^ chaînes de nxHi*
tagnes. On voit par là que les transformatiors loccf»-
s'ves de la surface de la terre, transformations qoe II
géologie a pour but d'expliquer, se rattachent natniel-
lement aux idées de Laplace et dépendent, comme la cos-
mogonie, de l'hypoth^ d'une énorme chaleur primi-
tive et d'un refroidissement pnigressif.
COSMOGRAPHIE. - C'est la description de 1 onimt
dégagée des observations et des calcnb qui ont condini
à découvrir les lois du mouvement des corps côlfite».
Tandis que l'astronomie proprement dite est une sdence
mathématique qui procède par voie d'analyse en allant
du connn à l'inconnu, la cosmographie est une science
purement descriptive. Son but est de présenter nn tableao
des phénomènes célestes et de la constitation du aystèm
dn monde, sans s'attacher à suivre la marche historique
ou d'invention. On peut la considérer comme une inti^
duction à V astronomie ivoyex ce mot).
COSSE (BoUnique). —Valves du L^firuE.
COSSUS ou GossB (Zoologie), Cossus^ Latr., nom donné
par Pline l'Ancien à une larve
qui rongeait le bois et que les
Romains accommodaient et ser-
vaient sur leurs tables. Cette
étymologie tendrait à fairecroirc
que les chenilles des papillons
dont il va être question étaient
véritablement les gros vers que
recherchaient les gourmets ro-
mains; Pline cependant semble
démentir d'avance cette opi-
nion, puisqu'il i^oute que les
cossus se métamorphosent en
insectes pourvus de cornes et
qui font entendre nn petit bruit
strident. Il est donc probable
que le cossus des Romidns était
une larve du capricorne (voyez
ce mot). — Mais Linné appela
cossus un papillon nocturne qui
est devenu le type d'un genre
é* Insectes auquel ce nom même
a été appliqué. Latreille, dans
le Règne animal de Cuvier, le
classe dans l'ordre des Lépi'
doptèrts^ famille des Nocturnes^
et le caractérise ainsi : anten-
nes aussi longues au moins nue
le thorax, offrant au côté in-
terne une rangée de petites
dents lamellaires, courtes et ar-
rondies au bout. Les chenilles
des cossus se creusent des ga-
leries dans le bois des arbras
en le ramollissant au moyen
d'une liqueur d'une odeur forte
qu'elles dégorgent Avec la
sciure, elles se font des cocons
où leurs chrysalides sont enfer-
mées près du trou par où elles .^^
doivent sortir de l'arbre. Le C. r<mg€4Ms (C. ligitiperâ"^
rig •ae.-dMwUU*»
COT
S«5
COT
Fkb.) a hm gnisM ebmttle longue de 0*,07 i 0*,M, roa>
ptttt, ïïnc une pbMjae louge-Mng >ar chaque aiimea
1
elle vit trois ans, dam lo bois da chêne, du saule, de
l'orme. Le papillon est gris cendré, avec de petites lignes
noires nombreuses sur la première
paire d'ailes ; Tcxtrémité postérieure
du thorax est Jaune, a?ec une li^e
noire. Lyonnet, an siècle dernier,
a rendu célèbre la chenille du cos-
sus ligniperde par son admirable
Traité analomique de la chenille
du saule, le trayail le plus minu-
tieux qui ait paru sur l'organisation
des insectes avant VAnatorme du
hanneton, de Strauss Dnrkbeim.
COSSYPHE (Zoologie), Cossy-
phus, Fab. , du grec cossyphos,
merle? — Genre àrlntectes de Tor-
dre des Coléoptères^ section des
Héléromères, famille des Taxicor-
net, tribu d^ Cossyphènes, Il com-
prend des espèces caractérisées
par un corps aplati en forme de
boucher, des antennes en massue
de 4 à & articles. Ces insectes sont des pays chauds.
.006SYPHÈNBS (Zoologie). —Tribu àlntectes de U fa-
mille des Taxicomei» section de Héiéroméres, ordre des
Coléoptères, Caractères : corps ovoïde ou subhémisphé-
riqae, débordé dans son pourtour par les côt^ dilatés
et aplatis; tète cachée sous le corselet ainsi bordé, ou
lof(ée dans une écbancrure de cette partie du corps (voyes
CossrniB). On les trouve dans lo sud de rEiux>pe,
daoi les Indes, le nord de TAfrique (sous-genre Cossy^
J^ proprement dit), à la Nouvelle-Hollande (sous-genre
BéH^ on dans TAmérique méridionale (sous-genre Ni-
lion).
COTE ( Anatomie), du latin costa^ céte. — Le tronc des
soimaux vertébrés est en général prou^gé, dans sa partie
antérieure au moins, par des arcs osseux placés dans la
paroi de la cavité générale où sont logés les gros viscères;
œ sont ces ar«;a osseux que Ton nomme les côtes. Les
eûtes sont disposées par paires; leur extrémité dorsale
s'articule avec la colonne vertébrale; l'extrémité opposée
est tantôt libre dans les chairs, tantôt attachée au sternum.
Cbes Vhomrne^ on compte 12 paires de cétes ; les 7 plus
rapprochées de la tète sont terminées en avant par un
^ertilage costal qni s'attache par continuité au sternum:
on Ifs nomme côtes stei^ales ou vraies côtes ;\eiAb autres
ptifes se prolongent également en des cartilages costaux,
i&sis ceux-ci, au lieu de se fixer au sternum, s'attachent
Itt ODS aux autres, l'inférieur au supérieur ; ces côtes
■ont nommées astemales, vertébrales ou fausses côtes.
La forme des côtes et leur position relative Jouent nn
r^ important dans le mécanisme de l'inspiration (voyes
(A mot), n n'y a bien entendu aucune différence pour le
nombre des côtes entre l'homme et la femme.
^^z les mammifères , il existe toujours des côtes dont
la disposition rappelle beaucoup ce qu'on observe chei
l'homme. Leur nombre varie de U à 34 paires; on eu
compte 1 1 paires ches plusieurs chauves^sourir^ J2 chei
!e chat, le diaroeau, le lièvre et le lapin ; 1 3 chex le chien
et ses congénères, chei te rat, le cerf, la chèvre, le mou-
ton, le bœuf; 1& ches la baleine; 18 ches le cheval et
l'âne; 20 ches l'éléphant ; 24 chex l'unau.
Ches les oiseaux, les cartilages costaux sont osseux
comme la partie attadiée aux vertèbres, de sorte que la
côte est formée de deux os articulés à angle sur les flancs
de l'oiseau. U y a généralement ches eux un petit nombre
de côtes, de 7 à 1 1 paires seulement.
Clies les reptiles, tantôt les côtes sont élargies et sou-
dées pour former la carapace des tortues (voyex Cars*
vacb) ; tantôt elles existant minces et nombreuses, avec
un sternum, comme ches les sauriens, ou sans sternum,
comme chex les ophidiens.
Chez les amphibies, on ne trouve pas de côtes dans les
anoures (grenouilles, crapauds); les nrodèlesetles péren*
nibranches en ont de petites très-incomplètes.
Chez les poissont, on trouve souvent des côles et en
grand nombre, plusieurs espèces en manquent complète-
ment.
CôTi (Botanique). ^ La nervure médiane d'une feuille
simple ou le pétiole médian qui reçoit les folioles d'une
feuille composée est nommée côte par quelques bota-
nistes. Ad. F.
COTÉ (Géométrie) : — l» D'un angle, une des deux
droites dont l'écartement forme l'angle; 2* é^unpolyqone,
une des droites qui bornent le polygone ; 3* d'ua polyèdre^
intersection de deux des plans qui forment les faces du
polyèdre; 4* d'im cylindre, ligne parallèle à l'axe et Joi-
gnant les circonférences des deux bases, c'est-à-dire in-
tersection de la surface avec un plan passant par l'axe ;
S* d'un cône ou d*u/i ti^nc de cône, intersection de la
surface par un plan paaeant par l'axe.
COTÉ (Plan) (Nivellement). — Plan destiné à donner
lîbn-seulement la projection horizontale d'un terrain,
mais encore une idée de l'élévation ou de la dépression
de ses différentes parties. Pour cela, on détermine les
distances verticales de chacun de ses points à un certain
plan horizontal appelé plan de comparainm (voyez Niviir
lembnt), puis on met sur le plan du terrain, auprès de
chaque point, sa cote, c'est-à-dire cette distance verti^
calo. Pour la distinguer des nombres qui pourraient re-
présenter certaines distances horizontales du plan topo-
graphique, on écrit toujours la cote decliaque nointenue
parenthèses.
COTINGA (Zoologie). — C'est le nom indigène de plu-
sieurs espèces d* Oiseaux de l'Amérique équatoriale. Linné
les a pris pour type du grand genre Cotinga {Ampclis),
Cuvier a placé ce genre dans l'ordre des Passereaux, fa-
mille des Dentirostres, et l'a partagé en plusieurs genres
nouveaux, en tète desquels se présente le genre Cotinga,
ain4 caractérisé : bec triangulaire, assez faible, re-
courbé à la pointe ; narines à la base du bec, recouvertes
par des poils; aUes longues, aiguës; queue médiocre et
élargie. Les cotingas mâles ont dans leur plumage les
couleurs les plus distantes à l'époque de l'année où ils
ont des petits ; le reste de l'année, les deux sexes n'ont
que des teintes grises ou brunes. Ces oisoitax vivent d'in-
sectes et de fruits, et se tiennent dans les lieux humides
au Pérou, au Brésil, dans U Colombie, dans la Bolivie.
Leur taille est géoéralemenl médiocre et se rapproche
de celle du merle de nos pays. Le chant des cotingas
est un sifflement monotone et sourd. Leur caractère est
défiant, farouche et taciturne.
I.es espèces les plus remarquables sont VOuette ou C.
rouge de Cayenne (A. camifex. Lin.), dont le premier
nom rappelle le cri et dont l'autre nom signale la couleur
dominante de son plumage. Le mâle est couvert sur le
dos d'un manteau rouge ISoncé; le ventre est écarlate ; la
tète est hérissée de petites plumes roides et étroites d'un
rouge éclatant ; le beo est d ane teinte rougefttre ; l'oiseau
mesure (r,10 de longueur. La femelle est plus petite et
£lus bmne. Le C. cordon-bleu {A, eotinytta. Lin.), dont
\ dessus du corps est d'un bleu magnifique, la poitrine
violette et tachée d'une belle couleur aurore, habituel-
lement traversée d'une baudo bleue semblable à un large
ruban. — Le C Pompadour (C Pompadora, Un.), re-
marquable par son manteau rouge brun sanglant, avec
les plumes des ailes blanches.
COTOiN et CoTONNiiR ( Botanique), du mot arabe ^ofAn
ou yoz, qui signifie matière soyeuse et désigne le coton
lui-môme, nommé aussi kouln en égyptien. — La matière
floconneuse connue de tout le mondie comme une de nos
COT »
iilM prtdWTMs iMltère» teitile» et nommée coton, eil
ormée des Blameiil» longs, Boyeai et contourné» qai re-
couvrent la graine de plusieon eapËces d« plante* Bppe-
Mei Columiert. Ce* planl» eont réunies par l« bola-
nfate» du» le germ Cotonnier (Gouypium, Un.) et
elHades dus la ftunlUe des Uatvaeéei, tribu dsi Hibit-
"^w, . , ^ .
On genrt Colonnitr. — LeicotonnienaontdeilMrMa
on des BTbriweaux Tiraee» t fleurs Jaunet plus ou moins
nanquéet d'iuw teinte purpurine, qai r«ppdlenl l'aspect
dee roses da la Clilne, 4« roMS trémitns ou dn guimau-
ves; ils oortent des fenilirs alternes à 3 4 ou S lobée et
mnnie* d'un pétiole umi long. Leur fleur ollre nu cali-
CDle t < folioles souder* k leur base, plus longues que le
calice cl enjeloppant la flwir à peu prfes comme la cu-
pnle de la noiwiie enTsloppe ee frultj te calice, court,
tif. M). - CdHikr k.rl>Ht.
presque Indivis, monire 6 dents sur (on bord t la corolle
Mt formée de b pétale* larg«a, lépïrement ovales et iné-
quilaiéraui. Les étamines monMPipbes coostllaent un
tube, élargi à «a base pour entourer et recoUTrir l'ovaire,
resserré eu colonne au niveau du style, qu'il reolërnie,
et terminé i son sommet pur de nambreui filets qui por-
tent les anthères. L'ovaire a t loges maltiovulées, le
style simple est surmonté d'un stigmate IrlBde. Le fruit
(•t une capsaleOTOIde, coriace, 13 ou à toges, qui, àma-
torild, s'ourre en 3 t 6 valves M laine voir une tonlTS
teaiteeda coKmi. Cette touffe est le long duvet qui entoar*
t enveloppe eilenie des nombreuses graines contenue*
dan* la eapaule. Ce daret est la mariera tetllle qui joue
aiUourd'bui un si grand réie dans l'induttrie dea penpies
eivIUsda. Le* graines «ont noiritrea et de Torme ango-
leuse; elle* renferment une huile qu''- '"-
l'éclairase dan* le* paya où vivant im cotonnier*. Cet
baile a le défaat de donner beaucoup de fiimée en
brt-
Loei
. . « de ce genre louE originaire* de l'Asie et de
l'Amérique méridionale. La eultnra* natarali*é plniieiirs
d'entre elles dsn* toutes les contre iniertropicales, et
l'on s'occupe sans cesse de tes latrodulre dans de nou-
veaux paya. Quant au nombrede ce* espt'ce*, on manque
d'études Bufbsammeni approIondieB pour le déterminer
avec certitude. De CaudoUe eo avait admis treint dea
COT
plus iDodentes en reconnaiiMM Iwqn'i ibp
ou vloel-niw; Forbea Royie.qui aTait de* oUmtiiwn
précieuses snr los culiureâ des pavs chauds, n'admet que
quatre espèce* prinudve* dont le* autres sctaieBi ài
variétés développées sous l'influence de dimalt éilé-
rents : ee* quatre espèces types seraient : le Colonie-
herbad (G. herbaeeum ou tndieum), le C. « tafm
[G. arAoraim], le C. il Amérique [G. ttarhadtnitWe C.
du Pérou (G. Ptruvinnum ou aeiiminalum). Loi plin-
teurs se bornent i distinguer l:^s Cotnnnieri a lun^, le
C. m arhuile.Xe C. en nrbre. La spécification de de Cin-
' " paraît la pins sérieusement étudiée, et il cM m
de s'y rapporter. Lés plus iaipnrlanles de* eapèiM Qu'il
a décrites sont les suivantes : le Colainier hirM
[G. htebaoeutti. Lin.), {fig. 6ti3) originaire de l'Ëijpieci
"ualèttiiii-
. ._, ._. l'espèce la plu» répondue. Dsnslà
trées peu favorables à son développement, c'eil im
herbe annLelle de (i*,.^0 & 1 mètra de tnuleori nuis
ailleurs, ce cotonnier devient un aiMtseau vivanqui
atteint jusqu'i i<°,iiii etî mètre». Se* ftuUIet ioei moi-
Ica, divisées eo £ lobes arrondis, courts, terminés pr
une pointe bnisqne et munis à leur base d'une gtmdt
qui se voit A la Taco inférieure des feuilles. Ses leun
sont d'un Jaune pAle, avec une tocbc purpurine 1 li
base dos T>étali>i<. Le coton do cette eiptrce «si d'an btn
blanc DU jaunStre. — Le C. arliortscent [G. artiortnai,
DC.) est uni^ r.iptce vivace qui atteint i k S mèintdr
hauteur; sa tige, ligneuse parle bas, ports dea nomui
! [labres A la biûe, pubescent* au «ommet; des fedlki t
ongs pétioles bi-stipulés, profondément divisera m o loba,
et des fleurs axillaïres solitaires do couleur purparine.
Les fruits sont des capsulra à 3 ou t loge^ et son auu
est de qualité supérieure. Originaire ôe foule l'Amm*-
ridionate, cette espèce a été introduite la premiin tii
Canaries et en Amérique, où sa culture n'a pas eemi di
se développer. — Le C. de rindt (G. indam, Lintl
est l'espi-ce la plus importante dès Ind«* orkntali";
vivoca comme le précédeut, il a une tige lifpeitn 1 1i
base, de* feuilles très-petites à S ou & lobesj »« Hnrt
varient dti Jaune t la teinte purpurine ; ses eipulei oi"
1 loges, — Le C. d feuilles de signe (G. vitifbiiam, Lin.l
a de* feuillea grande* profondément divisées en i loi».
ce qnl rappelle la forme des feuilles de Is vigne; b
fleurs solitaires, pédonculées, sont grandes et de oiulfur
Jaune; la capsule a 3lo^. Cette espèce se IrouKl^ll^
de-France et provient de l'Inde. — Le C rehgirm m a
froii poinfes [G. reliifioium. Lin. ; G. trieMijiiilalim,
Lamk) est un petit arbuste de I mètre environ, 1 Don
blanches, qui tournent ensuite au roui, puis su nup.
Sa capsule a 3 loge* et renferme un coton taiitdl rwi,
taniOi d'une blancheur éclatante. On ignore la patrie dt
cette espèce ; elle est cultivée en Amérique. - LtC.da
Barhndei (G. Barbudenie. Lin.) est un artiri-wu éi
1 mètres; ses rameaux et les pétioles de ses feuitteaiut
miu^ué* de petits tubercules noirs ; ion fhiit est gm t\
renferme beaucoup de coton t il croît spontanénvni «u
Antilles. — Le C. oelu (G. hiriulvm, DfL) et' lu»
originaire d'Amérique ; il est herbacé, annuel oo Usvi-
nnel,et, comme son nom I'ludique,îl est velu datulmlc»
ses parties, avec des fleura Jaunes solitaires. — On ti"-
uoit encore, comme espèces américaines, ts C. pvfur"
(6. purpurenens, Poir.) et le C. du féroa [G. fena^
mim, Cuv.).
Hisioirt du toion. ~ C'est dons l'Inde que lesCr»
trouvèrent le colon en nsage; tldrodole, su t* tiid?
avant J. C., écrivait ce qui suit : ■ Les Indiens ont as'
sorte de ^ant^ qui produit, au tien de (hut>,delil>if
plus belle et plus douce que celle des montoii>i Ht ^
font leurs vêtement». » L'écrivain voyigeur vernit «
parconrirrËgyple etl'Aue occidentale uù il ucmeatHinaE
pas celte liante, évidemment parce qu elle n'y eùstui
pas. Strslmi, quelques années avant notm en. iraa>>l>
le coton cultivé i l'entrée du golfe Persique; nine,ci>
quKflle ans après, indiquait, sous les noms de n'u" (<
de goitypion, cette mCtne plante comme l'unp ots P>^
ductions de l'Arabie et do la haute Rgypte: le>iii|-
menta dos prOtres égyptiens étaient de colon. Af* "
oniture du cotonnier. l'Inde possédait déjl un camin«rtt
important d'étolTes de coton. Au premier alide de D<*n
ère. ce commerce, J..sque-lft borné i l'AsIr acdii«ou]>.
parvint en Grèce et de li en Italie. En mime temp^ »
culture de ta plante et la filature du coton ac répanduol
hOT» de l'Iode et envaliissaient pou 1 peo I» ^"'^^
l'Arménie, où elles étaient florissantes su un' ^^
D'un autre côté, tes Arabe» avaient propapi mUtchI"'^
eti Afrique t mesure <)ub leur cobquèie ry éieoduii ^
COT
597
COT
aa n* tiède. Ils plantaieiit, aux onvirons de Valence, en
Espagne, le» premiers cotonnien cultivés en Europe; en
même temps, Cordoue, Grenade, Séville et peu après
Barceloiie yoTaient se fonder dans leurs murs des manu-
faetores de tissus de coton, comme plusieurs vill^ du
Maroe en possédaient déjà; enfin, ces mêmes Maures
d'Espagne ftitrodoisaient encore à la même époque en
Earope la fabrication du papier de coton. Au xiv* si^-
de, les Turcf Importèrent eo Albanie, en Macédoine
rsrt de tisser le coton. Cest à eux que, les premiers
pirmi les peuples chrétiens, les Vénitiens, et bientét les
Milanais, empruntèrent cette industrie que leurs rela-
tions commerciales répandirent plus tani en Belsiqiie
et en Angleterre. Les premiers tissus de coton fabriqués
par les Anglais, à Timitation des Flamands, remontent
à 1430. Favorisée par les rois anglais, Tindustrie du co-
ton prit un essor inconnu jusque-là après la ré?oluiion
de 16t(8 etsoos les rois hanoyrlens. L'Angleterre a con-
florfé cette prééminence, et c*est encore aujourd'hui le
pays yn met annuellement en osuvre la plus grande
qiootité de coton.
La France fut bien éloignée de suivre an pareil essor;
llndostrie des tissus de coton ne date cbex nous que de
la fin do xvn* siècle, et la ville d'Andens est une des
premières villes qui Talent connue; mais bien qu*au]our-
dlioi le tissage du coton occupe un grand nombre de
bras en Alsace, en Champagne, en Normandie, en Flan-
dre, eo Languedoc, dans la vallée du Rhéne et à Paris,
les roanufecnires françaises n'égalent pas celles de nos
riran, au moins en puissance productrice.
Joaqo'à la fin du siècle dernier, les cotocs nécessaires
poar alimenter Tindustrie toujours croimante des peu-
pies de l*£arope venaient du Levant; l'Amérioue n'en
fournissait pas. Ce n'est pas que ce vaste continent ne
connût pss le cotonnier. Il est démontré aujourd'hui
qa'a? aot l'arrivée des Européens, les populations améri-
cahMs des Antilles, du Brésil, de la Colombie, fabri-
quaieiit des étoffes avec leurs cotons indigènes. Mais
^est senlement en 1786 que les Angio- Américains des
Etats-tnis reçurent de Bahama le cotonnier désigné dans
le commerce sous le nom de sea-isiatifi, et en commen-
cèrent ht coltare en Géorgie. Cet essai eut an succès
iaonl; la Caroline do Sud, l'Alabama et les autres États
da Sod suivirent rapidement cet exemple; l'exportation
commencée eo 1791 n'a pas cessé de s'accroître, et l'Eu-
rope depuis vingt-cinq ans est approvisionnée de cotoo,
prâqae exclusivement par les planteurs anglo-améri-
cains du Sud de TOnion. En môme temps, les manufac>
tuners des États du Nord ont fondé ane industrie
considéraUe des tissus de coton. Ainsi s'est créée peu à
p6Q la situation actuelle de la prodocdon et de la mise
eo cBuvre dn coton, situation sur laquelle quelques reu-
Mipements vont être fournis.
Froduetiùn aeiueUe du coton, — La culture du coton
w (ait actuellement en Asie, dans les Indes, la Perse, la
Syrie, l'Asie Mineure ; en Europe, dans les Iles de Malte
«tde Goie, la Grèce, l'Espagne, l'Italie centrale et méri-
<iiomde; en Afrique, dans la Basse- Egypte, dans quelques
puiies de l'Algérie ; en Amérique, dans les États du Snd
de rUoion, le Brésil, etc. Les deux grandes nations ma-
oofacturières de l'Europe font des eflbrts énergiques
poor remplacer les cotons américains, dont la guerre a
intpeodu le conunerce, par des cotons produits dans
i«ors propres colonies. Les Anglais portent ces efforts
▼ers rlnde, et aussi vers leurs établissements de la côte
do Congo. La France donne une nouvelle impulsion à la
^uetion cotonniers de l'Algérie dont elle se préoccupe
depuis 1842, et tente d'importer cette production dans
^oelmies-unes de ses colonies, et entre autres au Séné-
^ Voici à cet égard le résumé des renseigiiements pn-
■^ en 1862 par les mmlstères de la marine et de la
^m,^ Antules françaises : à peu près nulle à la Mar-
l^qoe, la production du coton reprend faveur à la Gua-
<i^pe, d'où sont proven s jadis une grande partie des
o^niers de rOnion américaine ; en 1861, l'exporUtion
«la Gnadeloupe a été de l& 30» kil. A la Guyane, cette
PwctloD longtemps florissante est tombée dana une
<l^cadeace à laquelle l'adminiatration locale s'eflbrce de
"^>ttrs on terme* Le Sénégal parait singulièrement pro-
1"* à la culture des cotonniôv, puisqu'on y en trouve
P^'^t à l'état sauvage ; le gouvemeoDent français porte
•ortOQt son attention vers la basse Sénégambie dont les
P^ners produits ont pu étrelivrésau commerce en 1863.
^liie de la Réunion^ la production cotonnière décroît
^les ans depuis 1815, malgré les meilleures condi-
^)<Mtt naturelles. Les qodques points qoe les Français
ont conservés dans VInde fournissent du coton à l'In-
dustrie locale et aussi à celle de la métropole, mais ne
donnent pas lieu à un commerce d'exportation. La Co-
chinchine semble promettre une production cotonnière
assez abondante. La Nouvel le-CatédomejMaède déjà des
plantations de cotonnier provenant des Etats-Unis, et en
outre des cotonniers sauvages, indigènes , à rameaux
grêles et étalés qui ne dépassent pas i mètre de hauteur.
A Taiti, le cotonnier à trots pointes croit sponUnément
en abondance; aucun essai sérieux n'a encore été
tenté.
Quant à V Algérie^ « cultivé traditionnellement par on
petit nombre de tribus indigènes, essayé comme curio-
sité en 1832 et 33 par quelques colons, et au jardin d'es-
sai à Alger, introduit dans les cultures en grand de U
Regala, en 1837 et 38, et puis abandonné pendant U
guerre, le colon fut repris en 184? et 43 à la pépinière
centrale, où de nombreuses variétés n'ont cessé d'être
l'objet des pius sérieuses expériences. » Sous l'influence
d'encouragements importants accordés par le gouverne-
ment, la culture dn coton se développe a^)ourd*hui d'une
façon asaei satisraisanie. Voici la proportion qu'asolvie
ce développement jusqu'en 1860.
AHIléu.
Roassi
dtê
évilIBOIt
QOARTITis
r4e«IWe«
llaïUin.
mIUi4m.
afrM «frauft- ^
IweUre*.
kllofr.
1881-51
109
44,94
4 303
185t-S3
591
474,00
18 931
I85S-54
UI7
1110,00
85 710
l8&4-5ft
716
1 ^30.00
71310
1855-56
435
1 923,60
66 971
1856-57
494
1 500.00
93070
1857-58
1095
1 058,00
104416
1858-59
426
i 475.00
106431
1859-60
838
i 484,00
106471
1860-61
•
»
159 651
La production de 1860-61 se répartit ainsi t
Province d*Ora]i ,
LoBfae soie.
kil.
... 145458
Coarl«iol«.
kit.
•
ProTlnee de Constantiae. ..
ProTinee d'Alger
1118
3817
5 534
3715
Total
... 15040?
9149
On a tenté à diverses reprises d'irrtroduire la culture
du coton dans le midi de la France elle-même. Selon un
auteur du xvi* siècle, cette culture aurait existé autre-
fois en Provence. On en fit l'essai en 1790 aux environs
d'Arles. En 1806 et ik07. Napoléon I** fit renouveler ces
essais dans la Gascogne, le Languedoc, le Roussillon«
que de Candolle signalait conoroe propre à cette culture ;
malgré quelques succès, ces tentatives n'eurent pas de
suite. En ce moment encore la disette de cotons améri-
cains provoque de nouvelles expériences dans ce sens;
le cotonnier herbacé parait, en effet, pouvoir réussir dans
nos départements riverains de la Méditerranée. U est
cependant peu probable qu'au milieu des cultures qui
se disputent notre sol, ôelle du cotonnier prenne sé-
rieusement sa place; la réapparition sur nos marchés
des cotons américains est sans doute destinée à faire
abandonner encore ces essais dignes cependant d'in-
térêt.
Le rapport de MM, Barrai et Jean Dolfus, sur l'expo-
sition imiverselle de 1802 (Haj^ris des membres de la
section françnist du jury international; Paris, 1862»
t. II), toomit les renseignements suivants propres à com-
pléter ceux qui précèdent. « La production du coton brut
ou en laine, en i860, ne s'élevait pas à moins de 2 2i>ô mil-
lions de kiU, d'une valeur de 1 6n0 miUioQS à 3 milliards
de francs; eâle proveubU de la récolte de 20 millions
d'hectares correspondant, à cause de la rotation imposée
par lu culture de la plante, à 60 millions d'hectares
occupés par les cotonniers. Quant à l'Europe, en 1861,
eue a mis en œuvre dans sei^ manufactures 860 millions
de klL, dont les huit dixièmes venaient des États-Unis
d'Amérique, et les deux autres dixièmes des Indes, d«
l'Egypte, du BrésU^ ainsi qu'il suit :
COT
598
COT
kilog.
ÉUtt-Ums d'Amérique 716000000
Indet brOanniques 92000000
Egypte 27 000 000
Brésil 10000000
Iidet occidentales, autres pays 5 000 000
Total 850000000
Sar cette masse énorme, la Grande-Bretagne avait ab-
sorbé à elle seule 630 millions de kil. occupant 2 mil-
lions d*hommes à leur élaboration( un quatorzième de la
population totale des trois royaumes). La France, dans
la même année 1861 , a consommé 123736300 kil. de
coton dont les neuf dixièmes provenant de l'Amérique
du Nord. Ce même rapport contient une expertise du plus
haut intérêt sur la valeur commerciale et industrielle
des cotons exposés par les divers pays du monde.
Tous ces cotons peuvent se classer en deux catéfi^ories :
1* C. longue soie^ qui figure au premier rang conune
valeur industrielle, parait produit principalement parles
variétés du Cotonnier arborescent^ et nous vient surtout
de la Géorgie et de la Caroline du Sud ; il est désigné
sous les noms de Sea Islands eotion (coton des lies de
rOcéan), Rlack seed cotton (coton à graine noire), Géor-
gie longue soie.
2* C courte soie, que fournit surtout le Cotonnier
herbacé^ est celui qui domine aux Indes orientales, en
Egypte et dans les lies de la Méditerranée. Il porte les
noms de Upland cottôn (coton des hautes terres), Green
seed cotton (coton à graine verte).
Chacune de ces catégories comprend un très^^rand
nombre de variétés dont Ténumération se trouve au
Traité des productions naturelles^ publié par nos cour-
tiers de commerce.
Les États-Unis d'Amérique fournissent Jusqu'ici les
plus beaux cotons à longue soie et à courte soie; ceux à
longue soie sont employés à la fabrication des mousseli-
nes, tulles, percales ; les courte-soie servent aux indiennes
et autres étoffes de finesse moyenne ou tout à fait gros-
sières. Le Brésil ne fournit que des cotons longue-soie
estimés pour faire les calicots, la bonneterie et les étoffes
destinées à la teinture. L'Inde fournit en peUte quantité
des longue-soie de qualité supérieure; ses courte-soie
sont réservés pour la passementerie et les étoffes com-
munes Les longue-soie du Levant sont médiocrement
fins, mais d'une grande solidité.
En médecine, on ne tire guère parti du coton que pour
recouvrir les surfaces des brûlures. Le coton en carde
exerce dans ce cas la meilleure influence pour empêcher
l'accès de Tair m pour calmer les douleurs si cruelles
des brûlures superficielles même très-étendues.
Culture des cotonniers, — Selon M. G. Heuzé {Cours
d'agr. prat.; les plantes industrielles, 2« partie), le co-
tonnier herbacé ou annuel véj^te pendant sept mois en-
viron ; pour fleurir et mûrir ses graines, il a besoin
d'une température de 45 à 48* cent. L'époque des semis
varie suivant les climats ; en Algérie, ce sont les mois
de mai et de Juin, et l'on récolte en octobre. La germi-
nation demande huit à dix Jours. La floraison a lieu de
quatre-vingts à cent jours après les semis ; et la maturité
des fruits, soixante-dix à quatre-vingts Jours après la flo-
raison. La maturité est compromise si la température
s'abaisse, même momentanément, au-dessous de I6*à 17^
Un même pied peut donner de 300 à 500 fruits, posant
chacun environ 3<i grammes. La limite septentrionale
de la culture du cotonnier en Europe et en Amérique est
le 45* de latitude nord ; au sud, elle s'étend en Améri-
que Jusqu'au 30* ou 33* de latitude.
Le cotonnier veut un terrain fertile, profond, de con-
sistance moyenne, médiocrement humecté, argilo-calcaire,
calcaire-siliceux ou calcaire-argileux. Il a besoin d'être
abrité du nord et exposé au sud ou à l'est. Pour établir
la plantation, on donne quatre à cinq labours à plat ou
en billons, et l'on achève en passant la herse et le rou-
leau. Cette culture épuise le sol et réclame une fumure
abondante; les amendements calcaires lui sont favora-
bles.
Les semis se font : par paquet» avec la pioche ou la
binette ; en lignes^ dans des rayons qu'on recouvre avec
le râteau ; ou à /a voiée^ mais seulement dans la basse
Egypte. L'espacement des plants varie selon la hauteur
des plan les ^:iais les cotonmers ont besoin d'être isolés de
façon à ce quel'air et le soleil visitent librement toute leur
surface. Une dizaine de jours après que les graines ont
levé, on donne un premier binage que l'on répète dès que
la surface de la terre s'est durcie ; puis on éclairdt les
plants en laissant les mieux venus et en enlevant )» uh
très de ûiçon à produire l'espacement convenable. QoëU
les boutons à fleur ont paru, on doone encore on bioa(^
que l'on répète dans certaines contrées avant répaooni^
sèment des fleurs. Un arrosage abondant est oécessaiie,
et pour l'assurer on doit établir un syttème é^'mrp^
tiens. Il importe de modérer l'arrosage à partir de h
floraison. On a fait avec succès des essais de taille oa
rabattage du cotonnier herbacé; les cotonniers vif ac«
doivent toujours être taillés pour ne pas dépenser leur
sève en feuilles et en nouveaux rameaux.
Le produit de cette culture déjà asses compliquée est
menacé par certaines mauvaises herbes (chiendeot et li*
seron), par les vents secs ou froids, par les pluies as
moment de la maturité; enfin par de nombreux insectes
(criquets, courtilières, larves de l'apate moine, ooctaeto
du cotonnier, etc.).
La récolte est une cueillette des capsules, que psoreot
effectuer même des femmes et des enfants; on eoapele
fruit au ciseau; on en extrait le coton et on le psrti|e
en trois lots : filaments longs et fins, filaments plus
courts et plus gros, filaments défectueux. Les capsul»
doivent être cueillies sèches, et, dès que la maturité se
produit, il faut revenir plusieurs fois au même pied à
mesure que ses fruits mûrissent.
Le coton récolté est séché cinq à six heures au sototl
sur des claies, et mis en tas seulement lorsqu'il est biea
sec. Puis on Végrène, c'est-à-dire qu'on sépare les IBa-
ments des |;raines, soit à la main, soit su moyen do
fléau, et surtout à l'aide de machines. Les mschiocs
consistent, en général, en deux cylindres horixontsm,
tournant en sens contraire Tun do l'autre, et asseï rap-
prochés pour entraîner le coton sans laisser passer lei
graines. Ces machines, mues par un homme, par des
chevaux ou par la vapeur, présentent d'ailleurs des dis-
positions de détail trèf-variables. Le coton égrené est
battu avec des bsjguettes et nettoyé des débris de coquet
ou de graines qu'il peut contenir.
Selon M . G. Heuzé, déjà cité plus haut, et qui foomit
sur le coton les meilleurs renseignements actuel^ toi
États-Unis, 750 kil. de coton brut donnent 160 kil. de
coton net, qui coûtent, égrenés, nettoya et embiUés,
1 35 francs. Le produit moven de l'hectare est de 333 kiL
de coton net (soit 1000 kil. de coton brut). Ooestinn,
en général , que la graine pèse trois fois plus qoe le
coton.
Pour étudier les questions relatives au coton, on cos-
sultera utilement, outre les ouvrages déjà cités :Ds Roiii
Observations sur la culture du colon^ 1807 ; m Lstm-
RiB, Du cotonnier et de sa culture^ 1808 ; Haidt, Mmml
du cultivateur de coton en Algérie, 1854; Ramortdu
juru international de 1855. U existe en Aménqw d*
nombreuses publications en anglais, sur le cotonnier ei
son produit : aucune n'a été tradkiite en français. As. F.
œTONEUM M ALOM (HorUculture). — Nom latin do
Coing,
COTONNIER (Botanique, Agriculture). ~ Voyei Co-
ton.
COTTE-CHABOT (Zoologie). — Voyes Chasot.
COTYLÉDON (Botanique), du grec eotyledàn, petUfl
coupe, parce que la gemmule de l'embryon est bsbitoel-
lement reçue dans une fossette du cotylédon on des deui
cotylédons. — La graine des végétsux renferme, lon-
Plg. 664. — Bmbrjon d« la eofcota. Fif. 661(1).*
ié^H»^
qu'elle est mûre, la Jeune plante grossièrement ébaacM^
très-petite et pourvue de provisions de matière nutritifs
propres à assurer son développement; cette Je«iie plants
est ce qu'on nomme Vembt*yon végétal. On y peut d^
reconnaître les parties essentielles du végétal, ssvoir une
extrémité nommée radicule qui est le geiiiie de la raciM*!
une extrémité opposée à celle-ci que l'on nomme U tf
(1) r radicale. — > c I'ub des ootylédons.
nni que ponerm la plante, que l'an nomcae gemimUt;
tala. *iir l> tlgelle.ui-dcnous de la gemmule, lont Inié-
rfi DD oa deai appMdlcre remplli de (Acule destinée h
«DiiTTir.lon de la germination, la aatTM partiel de l'em-
bri-on; cea deux appnidicM aont Im eotglidon$. Chaque
cMyMon «1 nno ftaille modiAéeet irati&AimiAe en an
uuB de prMhioui nutritir«s. Le nombre <hi l'eiiaieace
dM cMflédooa a p«irmii de canutérieer dana la nomeocla-
luffi ha trete embrancbemente du rtaM TAgdial - '
, cotylédon; le trotwème .-__ _
DmtnUdonet, dont l'embryon a habiluellemeut dtax
ntjUdoiu et exception nellement an pliii grand nombre
m ont que de mdi mental rea. Ordi'
,lédon» «ont égaux elur"""^
inriqnrroit, cependartl, l'un est plus grand
Pirtbis ili iont plus oo molos aoiidés l'un à l'aiiire. Dani
^ unandiers, le poil, la Itre de marais, lea cotylédons
"01 U*»*pais ; d'autrt» fois, ce sont de> lames minces,
Miacta, eamme dans le ricin, l'euphorbe, le tilleul. La
iliipMitloii des cotylédons fournit divers caraciëres pour
>> oittinctiai] des diiïérents groupes de végétaux. Voici
l'iDdicatlon dea principaux, — En coRsidérnul la plica-
iiw d« eolyWdoni, on les dit i^?. 871): C. r^lmis{i),
plia sur eux-mêmes en deux moitiés, su W un t on pli
'mwtnal, de manière que le sommet Tienne a'appli-
R«î uir la base; C. cmduptiquii lîi. plies sur eni-
'■bDa.suivant att pli longitudinal, de faton que la moi-
"^de giDcbe s'applique sur celle de droite; C. cirtinii
noUi sur eux-mêmes comme une crosse d'évAque (3) .
C. rU^maiii, chilTonnés sous Ui légnments de la graine,
II) Ha dn «trliddii* > tié Aituhé paai noDlrar coiipl«lc
■miiDlulDlt. — c,l'iulra aolTltdDB. —f polnl d'inMrlic-
li PNKar qui t éU cDld*. ~r, rHliiula- — t, llnlla. — i
■■la, — m. ïiilié du eolitéduB ni h plaçait b Icnmylc aiul
ti«r«kn'.Bm*i.i*.
m ■■brpg da Gtnodum iwll*. — r, ndlcaU. - t, ool ' '
'««Mii'TnlIicbcBlparupieilaunHiolrp.
Jt) l«k,,o„ d, r,n». - r, ™li«H. - c aolTlidoi . -
Ul tnbrion da piB. — 1. prit diu U graiM. — t. a
7. tquUanU, lonque, plias en sens inverse l'on de
'aatn, fb ('encheretreul , en quelque aorte, à cheval
'on aoF l'autre (&]j C. semi-^<iuittmti, lorsque, pli^en
ens interae, l'up se cache (oui eutier entre les deux moi-
iés de rautre(6).— En comparant la direction des eoiy-
lidona a»ec celle de la radiculn, on dintingue par dea
termes spéciaux les faits suiranu : C. tncombanlt, lors-
que la radicule, repliée complètement aur elle-même,
vient s'appliquer sur la face des coijlédons [1)\C. ae-
corabanli. lorsque la radicule, repliée de même, riant
s'appliquer sur le bord dea cotylédons |8,'.
Chet les Honoco^lédones, l'embrjoaa une foraieej-
lindrique, amrodie on ototde à
fbnd d'une petite fente plus ou
moins Tisible, et sltoAe sur un de
ses cAiés; l'extrémité tournée vers
le micropyle est la radicule ; toute
la portion de l'embryon au deli
de la iKmmnIe et 1 l'opposé de
--•-ledonuni-
la radicule est le cotyled
lea végéUux
de cet embranchement. Quelque*
«mbryona moiiocotylédonés ont
due radicule nnssl grosse que le
cotylédon lui-même; on les a
nommés embryons maentpodtt
[voyei Gek ai nation].
COTYLËDONË (Botanique), dn
mot cotylédon. — On nomme
ainsi nn v^tal dont la reproduc-
tion ae Ut par graines (voyei
Gaaini), et qui, par conséquent.
COTYLOÏDE lAnaiomie), du grec eolglé. carité ar-
rondie, el rido.1. apparence, — On nomme ainsi, en gé-
néral, une cavité articulaire qui présente la forme d'un
bémisphère creux. Cliai lea Vertébrés, la cavité articu-
lera de l'oH du biwsln oA s'articule la léie du fémur
porte particulièrement ce nom. Elle est formée par l'os
coisl BU point oA se joignent le pubis, l'Ischion et t'ot
iliaque. Tout autour de son bord règne nn bourrelet fi-
breux, nommé ligament eotylnidien. Le fémnr eat main-
tenu dans la cavité cotylolde par des ligaments Insérés
au pourtour de cette csTÎté et au pourtour de la tête du
fémur; on ligament central rattache le sommet de la téta
da fémnr au fond de la cavité.
COD [Anatomie, Zoologie).— VoïBx Col.
Coe40DPilZnologte{.— NomTulgalreduGnuAec/iiMiûf.
CoD Da cH*HUii (Botanique). — Nom rulgalredn Nar-
eitse des poètes.
(I) 1, SDtTMdin* I
UTtrail* dH mln« «lyMilou,
salflMoas Eoadap
.a.— t,osiTléd<Di
— I. cal)l«doill HBl-Jquilli
putil 1 1, coljl^daiu j r. ne
mtnn. — 1, cMiKdoiii tctoi
••teiului..
Mabaals da
ginn«CiS,iol;rlMou;
— (, la ptenlule. — ju-, périiparm ou i|.
f%.jriH--c— «I..
troupes nombieuM» dKps.le sud de l'Afriqne, et particn-
lièremcnl dans Im vattc^' cuairâra p«ii hubii^ roisiim
du Cap elde NbIbI, qui fondent |nCârrerïo.LeftvoyagHiir*
l'ont wuaeiit nommé Cheval du Ca>i, Abc isatielit. C'eet
peut-être J'espèce du genre qui reuejnblolairiiii au clie-
val ; aa rube est isabeJle, mais la iSie, le cou et les dpaules
MDti^bn!» d'un bnuj foncé; le Tenire, Upariie interue
et le kia des membres, hi queue et la louflede lou^ aria»
qui la terminent sont bluiica. II mesure l~,lb de bau*
leur au garrot i sps oreilles ne eont pas très-lougues g son
poil est ras ut fin. Il se nourrit de plantes grawes el de
feuille* de miaiosa. On assura qu'il est doui et rBeilei
dresser ; les iiiya^eurs rapportent mPnie qu'au Cap on a
posiMé quelques individus en damesiiciié. Daubenion, i
la Bu du sibrlp dernier, Pr. Cuvier, vingt-cinq ans apria,
eiprimaienl y tcbu pressant que l'on a'occuptt dedo-
meitiquer et d'introduire en Europe les lèbm. leadaws,
les DauiLgas. En ce qui concerne le conogga, ee vcen est
Jusqu'ici demeuré laui elTei. et on doit le regretter,
COUALR (Zoologie). — Nom rulgaire, en SoloKDe, d«
la Con.'ille corhine ou'on nomuie ailleurs C-nuir, Coan.
COUCAL (Zoologie), nom fonnj par LevaUlant de*
moti cai'oniei aloatile. — Genre à'OUfaax {Centropvt,
Illlg.}, de l'ordre dea tirim/ieuri, Tainillc dra CiKuOilés
(couconsi qui habitent l'Inde et l'Àrrique et qui as dlstin-
Eueni des antres cuculidés par l'onfde du ponce tong,
droit et pointu comme cbei les alouelies.
COUCHER ou D£cDBiTiis (Médecine). — Poaitiou que
prend naturnllemuni le corps de l'homme en repoa sur un
plan à peu plia borizonial: on p«iil considérer le coa-
cher dans qnaire positions, sur le dos, sur le ventra,
lur les deux eûtes ; les anciens appelaient les deui pr«-
mll'rt's : coucher en m/oiuidon, et coucher en jn-oHatian.
l,e coucher sur le cdté droit est le plua naturel, celui
qu'on obvrve te plus souvent) lorsque le corps repose
sor le cAté gauche, le foie pùm sur rratom.ic, le com-
trime ainsi que les gros >ais»FRui i de plus, il repose sur
H organes cenirsui de la circulation, ei celte Toncllnn
peut être gtni^c. Ainsi se produisent purfoi* des csurbe-
mais, des rêves Fntigants, an sonmeil agiij. I>> coucher
sur le das, peu orttiiiaim dans l'eut de sBnié,est naturel
dans plusieurs «uUadm ; ii indique généralempni une
fUblease plus on moins gi ande des mnscies lnsplra*eurs ;
ainsi on le mnsrqD^ chei les personnes très-fallguécr,
choi les vnraiils, les vioillartlsi dans lesHiivTes dn mau-
vais caractère, etc. Le coucber sur le ventm, au con-
traire, E^ne la dilatation de la poitrine et se reiDarr|u«
teulnnwnt lorsque 1< malade veut diminuer l'BiciiaUM
COU
Intérieure en restreignant l'étciHlDe de la
couime dan» l'ardeur d'un accia Tébrite. Le coDchrr w
un plan tout i Tait horltontal ne coivienl gutre quedm
tes BnranU,il peut devenir dstogemu cket les viàPiid^
qni ont besoin de reposer sur «oe surface plus ou raum
inclinée ; il en est de mesM des parsoDu«s qui se coscbeat
api^ le repas. . , ,
CoNBEB m VACiE (Vétérinaire). — Lorsqu un ckml
m se goucbant plie les Jaxibes de telle sorte qoelr ank
vieDiie appuyer sur Is partie posUrieure desMbou,
notniDée (aJwi par tes vétérinaire* on dit qa'ii te m-O*
en varie. Il en résulte bientôt su coude une peule Iniwur
nommée liKuii/e, qui altère \f* forme* du cbevsL
COUCHKR BIS tiTHM (AsirouomieJ. - C'en le m»-
rnsni où iB soleil, une étoile ou one planète di'pirili
a>D» l'Iiorisoo. Us positions Ttdativrs des étoile» dira It
cM'MaMnt sensiblrment Aies, leapoiniade rhanunot
on k «ail te coucher ne dianiseot pas, si es n'oa 1 ui
long iniervalle de temps, par l'effet de la pr*cMuiin ta
équiooïes. Il en est autrement du soleil, de la lune rt ■<»
propre. Ai m ,
solstice d'éié. le soleil se couche en dej poinis de plna I
plus rapprochés du nord; le conlrairo a lieu dn loUlici
d'été BU solstice d'hiver. Aui équinoiea,ce point de »•■
cher se trouve sur la perpendiculaire i la méridlmiit
et il Bie ce qu'on appelle proprement le coucAob',"»"'"
ou l'occident Ivnvei Cisl).
COUCHES (Géologie). — Voyei TBasAin», STF.Tifn
CovcHBB (BoriieuUure). — On cultive dans n(ii>r()ini
pougers on npurlsles beaucoup dp plante» qoi, dsiaM
cliinals, ne peinrenl germer. Oeurir et mûrir leun ««"
qo'iraidad'unevériiabie accélération artifldelle*!»
développement. D'autre» fois on a bes^iu d* tsi" "
nedesfijimnir,', c'est à-dire de faire l>;tii«ff
!aiiu« avant leur époque aatnreile. Eiila, <»<■
même de» tégéiaui qui, *(iparien»n( à deseos
tiécs plus chiudes, ne peuvent exister --hei noia <)«» o»"
des conditions artificielles. Toute* ces culinrts Uum
eiceplionuelles se font ™r cnurAn, c'est-i-diit q«
1 dispose sur li' terrain où l'on élfeve ees planits, ''
de fumier», de feuilles, de mousses, et en g*BW«
lière» or^aniqora, capable d'y développer et àjmit
lir de la chaleur en fermentiuit. On donne ordimBS*
nt auï coudhes la forme d'un parallélogramme; l> l•^
geur et l'épaisseur varient selon les culi'ires auiqwlw
on l)'S deaiine; lien est de mdme des matértini qnt
l'on y introduit, L'elfel des couches est à la fois àt rt-
chauffer le sol et la coucha d'air en contact awc loi p»
la chaleur que produit la fermeutaiiou, w d'enridiif I*
terrain par les principes fécondants qu'elle Jéiel«PI«-
Pour le» melons, les païaiea et le» plantes qui ^fi^^
vigoureusemeiit, on emploie dea couclift diw» nmtaa,
parce qu'un les établit dans une tranchée creusée en <"^
-- -• —ovrir ensuite avec la ter» ameublie et a*-
.1. On nomme coiiclm» li
tnélangedu fomier de cheval, de vacbe, et des feuBlrtiJi
cttwhei cliaudea, celio* que l'on fait aver du funiioM
cheval, frais, et par conséquent prompt à s'écliasSi.
CovcHis coRTicsLES [Bolaniquel, — Voyei Eçosti.
plaintif, obstinément répété, decet oiseau dont Its nwun
aingulières ont éveillé les pr^ugés les plus bii»m*.(»
cnnt dana beaucoup de campagnes que, ver» la Ss"^
Jacques (I" miii), le coucou se ehanga eu oiie»",«
proie, mais que, reprenant sa forme pn'mitre au pn"-
temps, il revient dans no» conirérs sur le dfls du mUo.
D'autre» disent qu'en hiver 11 se change en crspaa*"
reste tans piondre de nourriture ; d'sutres encore le im^
forment on épervier vers le mois da juillel el le tsp*
seu lent comme se inpaitsanl decadnvm: puis, en l'tM.
il redeviendrait coucou. Ou le sicnaie encore «niaf
faisant d'abi.ndantes provisions. Ailleurs on l'acroM *
mauvais sorw, oi. tout au moins d'annoncer les nulbeuf*
par son cri ou sb présence. En Allemagne, on dit qw «
coucou qui citante au printemps annonce pour ta «»
fanis combien d'années Ils doivent vivre ; pour Ips Jeon»
ailes, combien d'année.» elles aitpndronl encore on mut-
Au moyen 4^6, oti regardait la cendre du coucou eomo*
souveraine contre répilepsie. A toutes ce» errmt» »
ne peut répondre que par une esquiaaa rapide d* et q»»
nous savons précisément sur l'histoire ntiurellade as
La C. grit d'Suntpt {C. c
coD g
p{i coidnl, ï venlra blanc, ravâ on tnren de nrir aiec
liqncueiichetâeatterminâeaeblKnc 11 k iF.XOde Jon-
gntar.Onnemitaaciimdiflérence très-marque entre le
mile et la femelle, celle-d est Mulemenl on pea pins pe-
tite. Le* doua Iraiti aaillants de* irioMn da couooa août
■Mbsbltades de migraiioD et leacireonataiiceaeiceptioa-
mU« da la ponte. Le* coucous n'habitent nos pajn qiie
du laoii d'iTril au nuis de aeptenbre. Pendant la mau-
._ ._. e deai toi* par an, saoa doute pour m
nndra en Afrique, A Halte et ilaiB l'Archrpal grec, ka
iDjaat apparaître bolâmenl en mSma tempa que loa tour
UKlJn, on Ira nomma anuiueiairt dei lourlrirllt: Lear
iniiée nt d'autant plu tardive que le pays où oo le*
ahum en plus ■epleotrionBl, et lenr départ a lieu d'au-
tU[t plua Ul. A peine arrivé, le coucou s'anoonce par aon
m habUiKl cou-cou qu'il Tait entendra la Doit comme te
Jour, par le beau cooinie par le mautaia tempa. Jasqu'an
millen du mois de Juillet. Ce cri est celui des mtles, le*
tenidlcB ont no cri ploa «oard, «emblable i une aoite de
Quant i la ponte, vofd les faits siDeiilisn qu'ont cons-
iiiiidiTer* obeervatenre, et eii particulier Lotiinger et
Elus parmi là Allemands, Jenner et Blactwall parmi
la Anglaia, «t surtout Lnaillant et H. Florent PréroM
pumi noDB. Les coacous miles sont beaucoup plus nom-
IffMi qoe les femelles; il en résulte que chaque femelte
Ki'unit pas pour toute la nison sTce un seul et m£me
mile; elle en change au contraire un grand nombre de
iiis, De reMant que quelque Jours afee chacun d'eui.
OiUDoc de ces anions est snivie d'une ponte de deut
aiiU, Se telle façoD que la saison se passe en pontes
Kiœnires saoa que la mbre ait le temps de conver se*
œiiri. ni d'éle*er «es petit». Par un iosinct des phii *in-
goliert, cette mèrf) fagabonde prend dans son bec un de
sa DDft, qui lont trto-petlta pour aa taille, et épiant an-
UDr do nid de qtKJque aiitr« oiseau l'absence des pa-
rents, elle j court dépoMjr son (Baf et a'aainre avant de
l'ibiodDnncr qu'on va en prendre soin. Elle dioisit pour
nd^t lenidde la fauvette, de la lavandière, du rouge-
fn^, do rouignol de muraillra, du Iwuanl, de la grive,
da mérte,delaiDA9Sn^, de la ber^roonette, du terdier,
du boavieuil, du pouillot, de la pie-grî<«lie, du ucaî et
pvfuit de la pie et de la tourterelle. Lorsque la bmeJle
<lirae«DunepreodpB**oîn d'attendre l'absence despro-
priéuires du nid. reni-d la repoussent avec courage et
•wrent avec succès. Quoi qu'il en aott, toraque l'œuf du
tman a pu être introduit dans le nid étranger, les soins
lutonHla ne lui aoDt pa* rcfnaé». Il e« couvé parmi ceux
des iMtablei propriétaiies du nid aree le ménie ddvoue-
■Mni" les même* *oins On ne aaltau Juste combiea de
Km;* ledosiDii M nit attendre, M cette question mérita-
nH d'ttre édalreie, t»t le* eapèwa aniqueUea le coucou
<nBe l'Mncation de *e* petits ont des loeabations iné-
plemant longue*. L'éeknfon de l'iaiif du eoucon m peut
dtnc cvinddtf avec celle des autre* CMifs couvé* dans le
nid. Ce qui est certain, c'est que le Jeune coucou sort de
rmr grke aux soins vraiment maternel* de la femelle
^BJre et il ae tarde pas k payer son dévouement
<l'Kae ingraiiiade râvoltante t se gliûant «ucoemivement
mu ctaicun dps petits qui l'eutonrent, il le charge peu t
PWurion dos et reculant Jusqu'au bord il précipite
« luIhfDreDX hors du nid maternel. Quelquefois ce-
pendant il épargne ses compagnons dont la présence en
nos ne lui est sans doute pas préjudiciable. Quelquefois
""«« la fnmelle du coucou eu diJpomnt son œuf a pris
iile-mime la peine d'opérer cette destruction. Il est re-
mutuible que les œufs du coucou, qui sont k pen près
de la grosseur de ceui du moineau, varient beaucoup de
f^lnir, tant que l'on connaisse bien la cause de ces va-
nttiont; i)?gont cendrés, rous-lirea, verdi très, bleuâtres
"Mlles lâches petite» ou grandes, rare» ou nombreuses,
tl d'uue couleur funcée iri:»-variable de nuance. Le Jeune
"WHi eti Torace et paresseui et sa m6re d'emprunt eat
wijdedelefsir? manger tr«e- longtemps. Il est faut qu'il
■ «vwe lorsqu'il » pris des forcée. En naissant le jeune
'°°°xi a la t£tH forte avec de ftros yeiin et quand il a
P» »™ premier plumaite il est d'une laideur repons-
*ule. Ml peut an premier coup d'œil le confondre avec
un oajiauduioiritrot d'abord, ils deviennent d'un gris
''^^, puis d'un gris clair ; ils prennent la seconde
ugée isor plumage d'adatu. On pense que la vie des
<?iKnii eM longtie i Naumann a vu un individu revenir
""gl^nq printemps saccesaifs dans le mflme lieu,
u cnifloB te nourrit à peu pria exclusivement d'iD-
1 COU
•eeteietrend ainsi de grands servkeaaansjamai* causer
aucun dégàl ^11 mËriteraitd'ètrevudesagnculteura d'un
mil beaucoup plus favorable. Sa chair est asseï bonne il
manger eu automne, mais on n'en fait pa& usage. Lei
coucous sont d'ailleura très-déttauts et se Uissenl peu
approcber. de aorte que leur cUaab( mi trU-difScite.
Pour l'histoire naturelle du coucou, on consultera
utilement Uueneau do Honibeillard {llUt. nal. du
eaucûu). Lothinger iM^m. jur le coucou ifEwope),
Vieillot {N'iuv. iiict. d'hUI. nal. el Obieni. tur fiailiact
ttt4 a-iùnauxj F.dv. Jenner [Troiisatlicm liiiuéenati 'lé
londrt»), FI. Prévost [Lelt'e au firitidtnt ilt CAcadé-
mit lia tcuHcet, UH, at Diet. jiilloi; tïlutt. nat,).
Genre Coucou (Crm/iv, Cuv.). — Les caraclËrea de
ce genre sont : bec médiocre, asseï fendn, large A la
base, légËremeni arqué ; queue tangue composée de dix
pcnnesi tareee conria. — Ce genre appartient & In fa-
mille des Cuatiidis ei A l'ordre des Grtmpeurt.
iMi autres eepices que le C. gris sont étrangère*
A noire Europe ; • il y vient aussi quelquefois, dit
Ciiïier. une eaptcc taclietée et buppée, dont le cri est
sonore |C. glandariw, Ed».). ■ — LevaiUant a fait con-
naître les mœurs du C.folUairt {C fiUtarius, Cav.),
du Cl criorrf (C. c/anni»uj, Cuv.) , el du C. dncrfnc,
(C. ourafiu, Gml.) qui bsbiieni l'Afrique.
Coucou fZoologie]. — Nom vulgaii-e de plusieurs
espèces de Pi>l»o>u [rî.-s- différentes les unes des autres,
tels que un Tritflr {Tripla ciieulut, Lacép.) et une Hait
( ftnia ciioilM, Laeép. ), He. Ad. F.
COUDR {AnaTomiei, en latin cubiliu. — Articulstinn
du bras avec l'avaDt-bras cltri les animaux vertébré» ; la
partie de celle articulalloii qui porte plus spécialeineni
le nom de coude, c«t la saillie que l'aiiophjaeo/Â'mn'- du
cubitus fait Kl arriËre do l'articulation. Le coude n'eit
susceptible que de mouvement de fleiiou et d'eitenslon
de l'avaut-braa sur le bras; trais M y prennent part:
Vhumir'i', le eubilut et le raiiiun.
COU-DE-PIED (Anatomie humaine). — On nomme
ainsi, chei l'homme, une psrtie bombée en dessus, res>
serrée et presque cylindrique, qui se trouve entre rat-
tache du pied i la JHmbe et le pied proprement dit. Cette
partie est analogue à une portion du poignet de la main
el appartient au tarte. Dans les pieds bien conformés,
le cou-de-pifid constitue une sorte de voûte s'appiiyant en
arrière sur le talon, en avant sur le pied proprement dit
ou m^talarse et les doigts. Les personnes qnî n'ont paa
cette courbure dn pied ont, comme nn dit, le* pied» jJats
et ne supporient pas facilen.eni les longues marchesi
aussi a-l-oo admis ce vice de cnnforniàtian comme un
motif d'eiempti on du service militaire.
CODDOU (Zoologie). — Nom donné par BufToo k V An-
tilope eoNna, mais qui
appartient i VAni. alrep-
COUDHItiR (Botani-
3ue), Coryiua, Tourn. i
'après Linod, cette dly-
mologie est très -obscure.
Quoi qu'il en soit, Tliéil
fait dériver ce mot du
grec koryt, casque, boa-
net, colifui^ de liite, A
(.a use de l'enveloppe qui
recouvre le fruit; les An-
glo-Saions l'appelsient
Doii coiflée. De or^'ui,
on a fait par abréviation
core en vicui français,
et, par suite, coudrier,
coi'drt et coadrtlte. —
Genre de plantes àf. la
famille des tJiwirinAt,
nommé aussi vulgaire-
ment Nùiitlif. Carac-
lèrea i fleura monoiques ;
les mllei sans calice
{fig.b'i\-fm\;h A S éta-
minea A flleta capillaires,
anlhëret k une loge et
barbues au aomniett le*
femetlea enveloppées 3-t
ensenible par des écailles
ovoïdes, laciniées (»); n|. ni. - CnMv hUiII»
ovaire k '2 loge* coote-
n.-uit un ovule suspendu et terminé par deui «tlgmaten
colorési te fruit eat une noiinommée noisettt nvt avtliM,
cou Ô
Le» condrien lont dw arbrra oa des artri!M«ux i léafltM
diiilijiirs. pliué«B, mgueuse* et Becompigntei de I sti-
pules caduques. Leun fleun se développant l'hiver et
les feuilles ne Tiennent quo longUmps sprts la Oonii-
■on, su moment de 1* Ituillaison des ddItm arbre* libres-
tien ; Ira chslons m&les «orient plaiienn anaemble d'un
même bourceon ; ils sont sllangéa, pendants. Cea vdftétaux
babiifDt pnncipak'ment les rtfetons tempérées de l'hémi-
sphère boréal. Le C. du Uiant (C. colurna. Un.], qu'on
connaît aussi en horticulture sous les ooms de C. eu arbre,
C. te/o. Noisetier de Hytaiiee, est un arbre qui peut sc-
Sut'rir une hauteur de ïO mèirea. Ss forme est pyrami-
nlo. Son écorce est blancliltre. Ses reujlles sont luisante*
en dravis et pubeacentea en dessous. Son fruit \fiq, Blb-fi
ruée inrérieura d'uj
[Toyri AviUNi] aoiiL solitaire» on pardeia.B>Mteii-
Totucrei ordinairement plus lourd* qo'euL Celle «pin
est très-abondauie en Europe; elle pautbrsTeriutreil
asaei rigoursui, car elle l'aiaoce Juiqa**a ti* dtpé di
latitude nord. On en cultiTe anriror une diiaisedin-
riéiâs. Le noisetier et seavariéié» neuriucatHniBKdd
te mois de Janvier. Cette précocité, jointe uu Domlngi
avantafres de ces végâtaux, leur a valu depuis longlmpi li
faveur de la poésie pastorale. Virgile a fait BoaveoieQiiw
le coudrier dans se* tableaux champètra. IbiileUila
plus important qui s'applique i cet arbre, e'eit c«lai qri
«erattacheàlabagneilediiinaloire faite, comme os uU,
de légËr«t branchei de coudrier et k laqu^ la lapmi-
lion a longtemps attribué la propriété d'indiqur ta
source* cadiées, le» Irésora, les mines, etc. Os conuli
l'imponanee des noisettes liaos l'économir doiiM*ii<|iit.
Il s'en fait surtout un grand ccmmcrce en EipifiM M
en Italie. L'huile qu'on en extrait est d'un Jtuoe diir «
peut remplacer Jusqu'il un certun point l'huile d'saiii'
des douces. Les noiseliea »n ilonneut environ £0 p. lOt
Celle huile passe pour vermifuge, tandis que l'écorct ra
astrinicente et fébrifuge. Le bois de coudrier t'nmplQk 1
la oinieclion de certains objets qui nétosiieat de li
fteiibiliié; il est blanc, léger, mais ne peulpttin it
beau poil (royei Noisetiu). G — •.
COUENNE IHédecine], du latin culii, dont MtLJi
par corruption cutaiiui. — Altération congénials de It
peau, h laquelle on a trouvé quclaue reeMmblints iik
la peau du pnrc; c'est une espace de lacbc d'une étoidM
variable, saillante, dure, branitre, couverte de poili
roides; celte altération parait résider dans mu bjpenn-
phie do tissu de la peau. Les eoueiinea peuveal k dA^
lopper indistinctement sur toutes le* parlin du aiijt;
elles penistonl toute In vie, si on ne vient pis t boot di
les délmire par l'instrument tnnchant ou par une (au-
térisation profonde.
CouiniH. — On donne encore ce Dom i um afia
de concrition plus ou moins épai»e, d'un blioc jm-
nftlre, qui se forme ordinairement à là surface da »il-
loi, lornqu't la suite d'une saignée la aang est rali dm
un Tsae pendant un certain temps i comtne la (>nu-
tion de cette couche a paru se lior à l'eiitlenct dn v^
tiammationa, et surtout de celles de ta poitriae,iM liii
donné plus particulièrement le nom de counne '"fm-
maloirt tya pleiiréliijue. Elle commence à se lomerdrt
que le sani: est sorti de la veioe et surnage 1* partie di
■ans appelée cruor sous l'apparence d'uue couche d'iig
liquide visqueiti, qui se coagule peu i peu et cornu m
une espèce de peau gélatini forme, dense et élaiiique, u
peu diaphane cl adhérente au cruor qu'elle recwm;
quelqueibis, en se coagulant, elle anbit une sorte de coo-
tractilité qui relève ses bords de manière i fonner cooim
une soucoupe. Quelqum palhologiiws pensent que ce t>li^
oomtoe dénote un élat inUsmmatoiro violent Du rttir.
cettfl couenne n'est autre chose que de la fibrine magalO)
après dépdl des globules rouges (vo;ei SstHi, GtAUu'-
COCGOORDE. CoDGocBDEm [Botanique). - ttféca
de Courgei ivoyei Couacs).
CODGDAR ou CoucoD&a (Zoologie) , Filù 0m^<
Lin.; F. Puma; nom américain, que d'Aâiara éB'"''
fiotusouara. — Espère du Genre Chnl (voret ce bK'i
que sa robe à peu priss unie a fsii comparer ai ''" "
nommer Lt'on d'Amérique. Lecouguar mouiT
hauteur Jusque sur le sommet de la léle; «
I mètre de long et sa queue envirvn D",iO. Le pelsfi «
cet animal ent fauve, avec de petites lacb?s d'us nul
plus foncé; le dessus du corps tourne au blanc Le cxi-
guar a pluldt les formes de la panllière que c«llr' '<
lion ; le mêle n'a jamais de crinière. Trop failite pMt
attaquer l'homme ni même les chlena. Il range te> "^
peauit il ne s'en pr«nd cependant qu'aux joinei "^
maiii ou aui espèces ds aille moyenne; mais arids éi
lécher le sang chaud, il tue beaucoup pliu qu'U °*
mange. Il monte aui arbm avec agilité; Déanmoti», M
le tue avec a**ei de facllii^ et son espèce teud 1 d>|is-
raltre. Le couguar est propre au continent américain-
COULANT iBotaniquej. — On donot. ce nooi 1 t^
lige grêle, qui rampe fc la surface du soi et feuniii det
— — j chacun de ara nœada. On peut citer, parmi W
qui oirrenl cette parUcularilé, les IVawn, M
potentUhâ. Chacun de cea coulants peut être impart •■
la plante mère et lOumit alon tin mm* eaa pM.
« (r,;o*
COO 61
COULfiK ICéologle]. — Voyei Vou:*n, TenmiNS »ol-
œOLEQDlN (Bouaiqoe). ~ Voyei Cëckopie.
COULEURS DES CORPS (Phyiicjue). — I.es couleurs dei
>rpi ont pour cause première cette proprIdM de la lu-
lÈred'Slra rormée parla réonion d'un très-grvid nombre
' rtjona de narures diverses et dont ebacun afTecie
)iT« cdl d'une manlËre particulitra (Toyei Disussiori).
U rtnnlon de tous ces rayons en proportion conve-
iblc Doos donne U sf maiion du blanc ; uue seule espèce
riilre eu nous donne l'impr-eMioii d'uua couleur deter-
b^ dont les principales sont rouge, orangi;, jaune,
■n. blea, indigo, violi*!. La réunion d'un nombre res-
'Péccs, nuis prises dana d autres proportions que celles
ni («Blilaeat la lumiëre blanche, produit une lumibra
>li)r^ qui, poar noire œil, peut sombler idenliqua aiii
lulnin pricidenle». C'est dans cette dErniËre claiwe qae
livsni être rangées les couleurs de presi|ue tous \n
)n>s.<>uulila manitreduats'eSactuB cette coloration,
Ile laria suivant les cas.
Le plus ordinairement an corps coloré ne rédécbit pss
Il (file proportion tontes les esptrces de rayons lumineux,
D»Tte que, lors(|u'il reçoit de la luniiâre blanche, la
ioitn qu'il renvoie, contenant les diverses espèces de
ijoiB dans des proportions différentes, cette lumière
est plus blanche, maie colorée pour notre ceil. Un grand
inmbnde corps transparents eiercent la m^me influence
or la lamtère qui les traverse; ils selaissenl pénétrer
un In éteindre par les diverses espèces de tumièm avec
ine Tidlité variable d'une espèce k l'autre. Lors donc
K le corps est frappé par de la lumière blanche. In por-
m ie cette luraièro qui l'a traversé ne contient plus ses
MowoTS constitiitira dans la proportion voulue pour for-
w le blanc; elle est colorée. On peut vérifier ce» Faits
n ualjunt par l« priime de la lumière colorée, soil
arn réflexion par un cOTps,Mitparsa iransmiiaion an
Il ru d'ailleurs bien évident que, si la lumière qui
umbe nr un corps est déjï colora, elle ne sera plus
iprtsu réflexion ou sa transmission la même qu'elle eflt
tiéiiecde la lomibre blanclte; eu sorte que l'on ne peut
[offt de la véritable couleur d'un corps qu'en l'eiposant
I 11 lamière blanrhe. Chacun sait qui ta lumièro anifl'
(idleon conrond ensemble beaucoup de couleurs, tellrs
1M le jaune clair avec le blanc, certains verts avec les
il"a, pirce que les 1nmière<i artiflcielli^ contiennent
'D proportion plus de jaune que la lumière blanche et
qo'iTW du Jaune et du bleu on fait du vert, qu'avec du
jun; et du blanc ou a du )B»ne.
La corps blancs se colorent comme la lumière qu'ils
Imitent; les corps colorés la changent, mais en s'en
ripprochànt.
todanl, il arrive Tréquemment qu'un corps incolore
, recevant de la lumière blanclic, renvoie cepen-
W1I oe la lumière colorée ; tel en l'efrel des prismes ou
ia piems taillées à facettes comme le diamant. La colo-
mionesidueslorst ce que les diverses espèces de rayons
wii inégalement réfractées au déviées de leur dîreciion,
<lu'i!llesH trouvent dès lors séparées et manireslent leurs
pr^étii spéciales. L'arc-en-ciet est un eRet de ce
Ifiutrcs colorations et des plus brillanten ont encore
in» luin cause i telles sont les colorations que présentent
In hilka de savon, les pellicules qui se forment h ta sur-
!ki de certains corps, les écailles des papillons ; telles
Hsi lussj les irlsalions de la nacre, les couronnes qui k
EMaina éptiqnes entourent la lune et le soleil. Tous ces
V<>^*«iiènes brillants sont des phénomènes à'inlrtfi-
"""< ivovei laTeartamct, Diwsktioh].
COCLEIIVHE (Zoolode), do nom latin coluhtr. — Dans
''^pmia KplentrioniUes de la France et surtout aui en-
limu de Paris, on nomme habituel le ment rou/euiirci les
'"penLinon venimeux que l'on rencontre aaseï fréquem-
■wiliBiiisce num, s'il désigne fort «ouvent la C. d mltirr,
Hiend aussi au moins k trois autres espèces répandues
DUS Ies memea localités et que le vulgaire en distingue
^n iDMoiplïtement. Beaucoup d'espèces d'autres parties
«Il France on une multitude d'espèces étrangères *ien-
"tnt u grouper sous le même nom et former un grand
E^ds Ae^fifci, de l'ordre des Ophidiens, Runllle des
J^" Struniit, tribu des Serpenti j/rvprtmtnt rfid.sec-
(«wl^ret rfu oenre Coa/nrore 'Co/ufter, Cuï.). — Ser^
tni. ._f._ j__. , ^: .,t déta-
Opeodai
Ϋ1 non ïtniineui, dont les a
w« 4ii aine ei te prCsnt à un
3 COO
de 1.1 bouche, dont l'occipnt est renflé, la langne rour<-
chue et tris extensible, la queue cylindnxonique, garnie
en dessous d'un double rsng de plaques épidermiqnes,
le dessus de la tèle couvert de neuf k douie écailles plus
grandes que celles du reste du corps, le ventre couvert do
plaques épidermiqnes entières, ie voisinage de l'anus
dépourvu de crochets. Ce genre renferme des espèces in>
nombrables, ce qnl explique sa subdivision en genres
nombreux par les auteurs qui ne sont s pédslement occu-
pés de ce groupi'.I,Ps couleuvres sont des inimaui inaffcii*
sifs, dont la morsure, aaseï légère, n'est nullement veni-
meuse, et elles rendent des services on détruisant de
pE'tits animaux utiles.
Principaln eipf''ei de Coulemitt. — La couleuvre 11
plus commune en France et dans presque toute l'Europe
est la C. à mllier {C. nntrix. Lin. ; Troi'idonolui nafrix,
Dumér. et Bîbr ].qu< pou t atteindre I mètre dans le seie
m&leet plus encore chei les femelles: on trouve beaucoup
d'individus qui n'ont que la moitié ou même le tiers de
ces dimensions. Sujets à de nombreuses vnriations dans
la distribution des couleurs, les individus de celte espèce
ofl'rent toujnurs sur la nuque un collier de taches jaunes
parfois très-plies, suivies d'une ou deux grandes plaques
noires accolées; les écuitlea du corps sont relevées d'une
arête médiane. Ciéni^ralement les mtles sont plus petits
haie, recherche les lieux humides où elle trouve les g
Donilles, les rats, les mulots dont die fait sa nonrritu
Sa Iniigue. bifurquée, qui sort par une échancrure n
diuie de la lèvre, a
fait penser que .
comme un dard, elle
pourrait piquer; e'eat
cette langue est molle
et charnue. Elle n'est
pas conformée pour
sucer, et la bouche de ?t|, tao. ~ Ttts « mutnir*.
l'animal, bordée de
lèvres rigides, armée de quatre rangées de petites dents
flnes, ne saurait s'appliquer aans morsure aur un orgaoe
mou ■ aussi a-t-on en tort d'affirmer que les couleuvres lrè>-
friandes de lait, se glissaient auprès des vaches et s'atta-
chaient k leurs trayons pour les sucer. La couleuvre est
douce et vil facilement en captivité, où on la nourrit de
petits snimau) qu'elle n'accepte que vivants; ses ropas
sont éloignés de dix. quinie et vingt jour». Quand on l'ir-
rite, elle élève sa tête en sifllant avec fort» et laisse suin-
ter sous ses écailles ventrales une humear blanche très-
puante, en même temps su bouche exhala une vapeur
fé'ide. Lorsqu'elle craint nn danger, elle lance ses excré-
ments, qui sentent aussi tr^mauvus. lA ponte de la
couleuvre est de neuf i quinre œufs blancs, ovales, gros
comme le doigl et revêtus d'une coque flexitile et nnu en
chapelet par une humeur visqueuse qui se detstcha à
l'air. Ces mufs. déposés souvent dai>s des tas de paille,
écloeenl an milieu de l'été, el 6 la fin de l'automne, les
jeunes couleuvres ont déji (r,i&àir,l(tde longueur. Les
couleuvres nngent avec (.icilité, elles grimpent sans peine
sur les arbres pour chasser aux petits iiisen"X; i terre,
leur repUtion est extrêmement rapioe. L'hiver, allea s'en-
dorment dans quelque retraite k l'abri du froidetdelBurt
ennemis. Dans quelques pays, on mange la chair tlet cou-
leuvres et l'on en prépare même pour les enfanudes bouil-
lons qu'on dit antiscrnfiileux. On trouve encoK mu euri-
ronsde Piirisdeui autres espèces :1a C.«f^>>iK|C.tiif)^
cou
604
COD
HtuUyljÊtt,\ Tropidonotusviperinusei Tropidonotutcher'
scidexy Duiiiér. et Bibr. ), longue de 0",6& eaviron et asnez
semblable «ui vipères par sa coloration ponr que M* C.
Duméril lui-môme 6*y soit trompé une fois dans la fort^t do
Sénart en saisissant comme une vipérine une vipère
qui lui fit une morsure suivie d*accidents peu graves
(voyez Vipias). Cette espèce est plus commune dans le
midi de 1j> France, en Sardaigne, en Espagne, en Algé-
rie. La C. lisse (C. Austriacus, Un.; Coronella iœvis
seu Ausiriuca^ Dumér. et Bibr.), longue de 0"*,C0, lui-
sante, d*un brun Jaunâtre, avec marbures noirâtres en
deux séries longitudinales parallèles, des lignes noires
sur la tête; Europe centrale et méridionale. — La C. verte
et jaune (C. atro-virem, Cuv.; Zamenis viridUflavus,
Dumér. et Bibr.), longue de 1%S0, est une très-belle
espèce verte sur le dos et les flancs, avec tache Jaune au
centre des écailles; c*est l'espèce la plus commune eu
Italie, dans la France méridionale et en général dans tout
le midi de l'Europe. ^* La France méridionale et Tlta-
lie possèdent encore : la C. bordelaise (fi. girundicus,
Daud. X Coronella girtmdica^ Dumér. et Bibr. ) , longue de
0",«(» à 0",70; la C. guatre-raies {C. elaphis, Merr.),
longue de i",70 à 2 mètres, le plus grand de nos serpenta
d'Europe; la C. d'Escuiape (C. JEsculapii^ Latr.; Ela-
phi 8 Msculapii^ Dumér. et Bibr.), longue de I mètre à
1",40, commune aux environs de Rome, regardée comme
le serpent d'Épidaure voué à Esculape, le même serpent
qui^ au temps des guerres puniques, à propos d'une peste,
fut apporté à Rome et adoré dans l'Ile du Tibre. — Pour
riiistoire des couleuvres , consultei Lacépède, Histoire
naturelle des reptiles^ et surtout Duméril et Bibron,
Erjjjétologie généraient. VII, !'• partie. Pour la caracté-
ristique différentielle des couleuvres et des vipères, voyez
ViPÊnB. An. F.
CODUCOU (Zoologie), en latin Cocc^zus, — Nom
donné par Vieillot au genre Coua de Cuvier, et que plu-
sieurs auteurs ont conservé pour l'appliquer à un genre
d*Oiêeaux américains voisins des Couas, ordre des Grim'
peurs^ famille des Cuculidés, Le C, atnJéricnin ou Coucou
d'Amérigue (C. americanus^ Wil.) a été décrit longue-
ment par M. Nnttall dans le Manuel de Vornithologie des
États-Unis et du Canada^ 1832.
ronLUKK I>E LA VIGPTE (Agriculture). — Voy. Vicne.
COUMAROD , CoDHARouNA (Botanique) ; Dipteryx^
Schreb., nom donné à ces arbres par les habitants de la
Guyane. «^ Genre de plantes de la famille des PapiliO'
nacées, tribu des Dalberyiées, 11. est plutôt désigné dans
les classiAcations sous le nom de fh'pteryx^ Scbreb. (du
grec dtSy double ; pterus^ aile, à cause des découpures
supérieures du calice qui sont en forme d'ailes). Le C.
odorant \C, odorata^ Aubl. ; Dipteryx odorata, Wild.)
est un grand arbre de la Guyane. Ses feuilles sont al-
ternes, coriaces, glanduleuses et composées de S-C fo-
lioles, à pétioles ailés. Ses fleurs, de couleur pourpre^ sont
disposées en panicule, 8 étamines monadelpbes à tube
fendu. Ses graines, que l'on désigne vulgairement sous le
nom de fève ionka^ sont ovales, oblongues, longues de
0">,02U à On,040, aplaties, à testa mince, luisant, d'un
brun noir&tre, fortement ridé et renfermant des coty-
lédons très-épais, jaunâtres, huileux, d'une saveur aro-
matique et piquante, d'une odeur douce et agréable. La
fève tonka est employée dans la parfumerie. Ou la mêle
souvent au tabac en poudre pour lui donner une odeur
aromatique. 1^ coumarouna est très-abondant dans les
forèu de Sinamari. G — s.
COUMIER (Botanique), Couma^ Aubl.; nom indigène.
— Genre de plantes Dicotylédones ^ de la famille des
Apocynées, établi par Aublet pour un arbre des forôis de
la Guyane et da l'Ile de Cayenne qui s'élève à près de
10 mètres et atteint 0^,QS de diamètre ; son écorce,
épaisse et grise, laisse couler, lorsqu'on l'incise, un suc
laiteux abondant qui be coagule, durcit assez rapidement
et devient une nSsine semblable à de l'ambre gris. Cet
arbre a les feuilles verticillées par trois, ovales et en-
tières ; les rameaux nombreux, de forme triangulaire.
Ses fleurs sont roses et groupées en panicules; le fruit
gros comme une prune, roux, avec une pulpe rouge et
3 à & graines, est doux et agréable quand il est entière-
ment mûr ; on le nomme Poire de tourna^ et on le sert
volontiers sur les tables.
COUP (Médecine). — Effet produit par le choc de deux
corps. En médecine et en vétérinaire, ce mot a plusieurs
signiAcatious.
GooF (Médecine). — C'est un choc reçu par le corps
de l'homme ou des animaux et qui peut produire des
lésions très-diverses, telles que contustone, plaies^ ble»-
sureif luxations^ fractures (voyez ces difléroati nodl
Coop DB CHALBOR (Vétérinaire). — Congestion saognioe
brusque de l'encéphale ou du poumon, qai attaque iw-
tout les chevaux de trait pendant le travail, a a lanpida
chaleurs. La saignée est le remède par exceUeoce cootre
cette maladie (voyez Apoplexie).
Coup dr foobt (Médecine). — On donne ce nom à noe
douleur vive et subite, qui produit exactement la ses»
tion qui lui a fait donner son nom et qui parait déiemi-
née par la rupture d'un tendon ou de quelqnes fibm
musculaires, ou du muscle plantaire grèie; danijoai
les cas, la marche devient impossible pendant tma loi^-
temps, et le repos prolongé est le seul remède à employer.
— En vétérinaire, on appelle cou» de fouet an oxmt»
ment brusque dans la respiration dn cheval, sartoatdini
l'expiration, qui annonce qu'il est affecté de U potok
(voyez ce mot).
Coup db sang (Médecine). — On donne géoénlemeot
ce nom à une congestion de sang dans rencépbzle, pr»>
duite par un concours de phéiK>mène8 qni lait qoe li
circulation se trouve tout à coup empêchée dans les no-
seaux de cet organe. Par cette aéflnition, nous se cob-
prenons pas sous cette dénomination tontes ces soffotiooi
sanguines que l'on observe quelquefois dans la eoojoiK^
tives, les paupièies, sur diiiérents poinu delapetaet
que l'on avait improprement appelées coups de aa^
Nous refuserons aussi ce nom aux apoplexies pulwmoifa
(voyez ce mot) qui sont produites par des déchininsipoo-
tanées du poimion et qui sont de vraies bémorrhigiei.
Réduit à ces termes, le coup do sang n'est aatre dmi
qu'une nuance légère de l'apoplexie , U recoonalt la
mômes causes, présente les mémies symptômes besocoof
moins prononça, avec un prompt retour à l'eut oaunct,
ne produisant pas de paralysie durable. Le trsitei&eat
consistera dans les bains de pieds, les boissons débjao-
tes, un régime doux, le repos et môme.la saipiée, si «lie
est indiquée par la persistance des accidents (To^ex Am>
PLEXIB).
Coup db souiil (Médecine).^- Effet que produit l'a-
position prolongée à un soleil ardent d'une partie quel-
conque du corps; lorsque cela a lieu sur un membre «
sur le tronc, il peut en résulter un ér^pèle le plus m*
vent lé^r, quelquefois plus grave; sur la tète, il pest
détermiuer une congestion cérébrale, qiielquefob m
inflammation grave du cerveau ou de ses membrisei.
COUPE DBS «018 (Sylviculture). — Voyez Fosln.
COUPE-BOURGEONS (Zoologie). -> V oyei Lurm.
COUPE-FEUILLES (Agriculture). — lustrumcoi em-
ployé dans les magnaneries pour couper les feuilles^
mûrier que l'on donne aux vers à soie. Leur pièce prift-
cipale est habituellement une petite trémie on entooooff
dans l'orifice de laquelle tourne, au moyen d'ane ffliei-
velle, un cylindre à lames saillantes qm presse la fesiil^
contre des couteaux fl\es.
COUPF^FOIN (Agriculture). — Quand le foin a été mis
en meule, il se tasse de façon qu'après un certain temps
il vaut mieux le couper par tranches que l'arracher avec
Fif. est. — CMp*>roia.
une fourche. On se sert, pour cela, dMostrumeols noo-
mes coupe-foin. Les plus simples sont configurés à pe«
près conune des bûches; mais les mciUeuiv sont cmj
qu'emploient les agriculteurs anglais, et particotièrfm^'
celui de la figure 081. Il a (r,76 de longueur; la ptap^
mesure 0".39.
COUPE-RACINES (Agriculture). — Les rwânm^
Ton donne aux bestiaux, pour être mangées facilemeot,
doivent être coupées en rondelles, en lanières ou en peu<»
morceaux, et cette opération ne peut sè (aire ^^^
que dans de petites exploitations, non sans une perte»
temps regrettable. Aussi a-t-on imasiné des instnimeott,
puis des machines propres à remplir cet objet; ^^ .
qu'on nomme des coupe-racines. Dans les pêûtm «P*^
cou
60i
COO
attODs anglaises et dan» celles de certaines parties de là
'rance, on se sert simplement d*une sorte de bêche dont
5 fer est composé deouatre lames perpendiculaires entre
Iles comme les bras a*une croix. Les racines sont mises
ans on baqaet, puis on les frappe avec cette bêche cru-
iile comme avec un pilon. Les coupe-racines proprement
jtftsont en général de petites maciiines composées d'une
rémie oa entonnoir carré dont l'oriâce étroit est dirigé
ers le soi oa obliquement sur on côté de la machine ; les
icines placées dans cette trémie se pressent, entraînées
ar leur poids vera cet orifice, et une ou plusieurs lûmes
•snchantes viennent les diviser & mesure qu'elles sortent
e la trémie. Les coupe-radnesqui travaillent le plus vite,
\m qui aussi coûtent le plus cher, ont leur ouverture
e sortie latérale % les couteaux sont placés sur les rayons
'uoe roue-volant, qu'une manivelle met en mouvement,
t à mesure que la rotation a lieu, les lames passent suc-
essivement devant l'orifice où se présentent les racines.
L Gardoo*, en Angleterre, a construit un coupo-racines
HKlé sur une disposition plus compliquée encore, mais
4us parfait, n n'y a pas aans cet appareil de couteaux i
iténeurs, mais men, au fond de la tn^mie, un cylindre i
otsteor à la aurface duquel sont disposées des lames
raochantes, de telle manière qu'en tournant ce cylindre
laoê un sens, on coupe une ration pour le çx» bétail,
ioue si Ton veut une ration pour les moutons, il suffît
le faire tourner le cylindre eu sens contraire. On a con-
trait en France, à récole impériale de Grignon (Seine-
!t-Oise),on coupe-racines dont la disposition générale est
a même, seulement on a substitué au cylindre im tronc
le c6oe tournant autour de son axe verticalement dis-
wé au point de réunion de deux trémies jumelles. Le
»npe-racine )le Grignon pèse 96 kil. et coûte 100 francs;
es mstniments plue simples indiqués auparavant coûtent
le &» à 90 francs.
COUPE SÉVË (Horticulture). — Instrument employé
SrleiisrdimeiB pour pratiquer des incisions annulaires,
itPELLinoBL — Voir. Plomb, Cuiybe ^voyez Maiv-
coniGi).
CUuPËK (SB), 8'ATtRAPBR, e'BNTRE-TAlLLSR, SE FRISBA,
R TOOCBEB (Vétérinaire). — Tous ces mots sont syno-
nymes. Ou cheval se roup^ lorsqu'un des membres blesse
avec le ftf <!n se levant le membre correspondant posé
far le sol; c'est ordinairement an boulet ou à la cou-
roooe que cela a lieu. Ce défaut tient ou à un vice d'a-
plomb, on à la faiblesse de l'individu ; il peut résulter de
ces cotitosions un engorgement douloureux, des abcès,
àa flirondes, etc. Lorsque ce défaut tient à la jeunesse,
il disparaît à mesure que l'animal iircnd de la force ; si
c'est à un vice d'aplomb, c'est par la ferrure qu'on peut
J remédier. On peut aussi prévenir ces blessures en met-
taot on bourrelet ou uoe guêtre en cuir aux boulets des
àenux qui se coupent (voyez Boolbt, Couronne).
COUPEROSE, GooTTB-aosB (Médecine). ~ Maladie de
la peau de la (ace chez l'homme, caractérisée par de pe-
tites pustules isolées, entourées d'une aréole rosée, à
btte plus ou moins dure , disséminées sur le nez, les
iooes, le front et sur les parties supérieures du corps,
^bert l'a classée dans les dartres pustuleuses. Willan
^fiatemao en ont fait un genre sous le nom d'Acne^
Mé en quatre espèces : 1" A. simplex; ce sont scule-
oKût quelques boutons rouges, qui se changent en pus-
tjde», celles-d s'ouvrent, laissent échapper une goutte de
liquide et se recouvrent d'une croûte légère, 'l^ A. punc-
^a: ici les boutons pustuleux sont entremêlés de points
noirttres produits par le fluide sébacé accumulé dans les
'^^licaleB. ^* j. indwata : les boutons pustuleux sont
plos nombreux, plus volumineux, à base dure et large ;
lasuppofation ne se fait Jour qu'après plusieurs semaines.
4* À* rosQcea : elle est particulière à l'Age adulte ; ce
loot d'abord quelques points rouges sur le nez et les
JoDes^avec chaleur, tension ; ils s'étendent, se réunissent,
J^^Çhangent en pustules qui se multiplient et se succè-
*>^san8 cesse; les traits s'altèrent et grossissent, la
P^aeit tuméfiée et devient d'un rouge violacé; c'est
(ctte espèce qu'on connaît le plus vulgairement sous le
^ de couperose. L'Age adulte, l'âge critique chez les
"^iiu^ les tem)>éraments bilieux et sanguins, l'hérédité
UQt les causes prédisposantes; les excès de table, les
^ÛData froids et humides, les dérangements dans les fonc-
^"^ des organea Jigestifo, etc., sont les causes détermi-
jJWja. La cottpe4x«c« lorsqu'elle est ancienne, est diffi-
2^ t guérir; les lotions avec les eaux distillées de rose,
* petite sauge, de lavande, dans lesquelles on ajoutera
^Jl^Pe^ quantité d'ulcool; les eaux miuérales sulfu-
'****i wrtout en lotions, en bains, en douches; uu ré-
gime sévère, un air doux; telles sont les bases du ii-ai-
tement A employer (voyez Dartre).
COUPEROSE (Chimie). — Nom vulgairement donné à
certains sulfates. La couperose nerte est le sulfate de pro-
toxyde de feri la couperose bleue est le sulfate de cuivre ;
la couperose blanche est le sulfate de zinc.
COUPEUR D'EAU Zoologie). — Voy. Hec en ciseaux
COUPURE (Médecine} , du grec koptein, couper. —
Expression vulgaire qu^on emploie pour désigner une
lésion peu profonde faite avec un instrument tranchant,
tel <^ue couteau, canif, rasoir, verre cassé ; les coupures
guénssent d'autant plus facilement qu'elles ont été faites
avec des instruments qui coupent mieux ; iussi celles
qui ont été produites par du verre, et surtout par une
scio, sont plus longues et plus difficiles A guérir. Il suffit
en généra] de laver les coupures et de les réunir au moyeu
de bandelettes agglutinativesde diacbylon ou de taffetas
d'Angleterre (voyez Plaie, Agolotinatip).
COUR (RassbO (Economie rurale).— On nomme àasse^
cour la portion d'un domaine rural où l'on élève des vo-
lailles; souvent elle donne asile aux cabanes A lapins.
La basse-cour est uoe ressource importante pour un mé-
nage de cultivateurs, mais, pour en tirer le profit qu'elle
peut donner^ il faut suivre un certain nombre de prin*
cipes que l'on peut résumer comme il suit La première
A suivre 'est d'utiliser, pour l'entretien de la basse-cour,
les ressources de la localité ou de l'exploitation rurale
elle-même, sans faire de frais spéciaux de quelque impor-
tance. La volaille doit se nourrir de matières de la plus
mince valeur ou d'aliments qu'on ne pourrait employer
sans elle. Les grains et les matières ayant une valeur
commerciale doivent être ajoutés en petite proportion
comme complément et spécialement pour en^isser les
volailles. La basse-cour doit être- ouverte tout le Jour
pour que les animaux puissent errer alentour et chercher
les insectes, les graines perdues ; ces matières sans valeur
doivent Jouer un rOle important dans leur entretien. Ce
précepte doit cependant être appliqué en tenant compte
du voisinage de récoltes que les volailles pourraient rava-
ger; alors il faut s'arranger pour fermer la basse-cour aux
époques convenables. On doit mesurer l'étendue de la
bas8e-<^ur sur les aK>yens d'écoulement dont on dispose
pour ses produits; à ce point de vue, le voisinage des
grandes villes est un motir pour donner une grande im-
portance A la basse-cour, parce que la vente est abon-
dante et lucrative sans que l'élevage loit plus coûteux
que dans les contrées purement rurales. H est bon, pour
nourrir A moins de frais les animaux de basse-cour, de
placer A leur proximité les fumiers où abondent les
graines et les insectes. On élève dans les basses-cotirs les
poules, les dindons, les pintades, les faisans, les paons,
les pigeons, les canards, les oies, les cygnes; les uns pour
leur diair, les autres pour leurs plumes ou leur duvet
Les frais d'établissement de la basse-cour doivent tou-
jours être aussi restreints que possible ; il faut qu'elle
soit séparée des autres parties de la ferme par un mur,
un treillage ou une baie très-fourrée; quelques arbres y
sont utiles pour donner un peu d'ombrage et fournir la
nuit un abri aux poules, dindons et paons, qui n'aiment
pas en tout temps rentrer au poulailler. On doit y trou-
ver un poulailler (voyez ce mot); une ou deux marcs
psur les oies, les canards, A moins qu'au voisinage de la
ferme ils ne trouvent quelque ruisseau ou quelque étang
pour s'ébattre; des baquets couverts et remplis d'eau
pure pour abreuver les poules qui passent leur tête dans
des trous ménagés au couvercle; un plant de gazon pour
qu'elles y puissent paître; un tas de cendre ou de sable
pour qu'elles s'y roulent quand la vermine les tourmente.
La ménn^re se chargera spécialement du soin de sa
basse-cour et trouvera ainsi un emploi profitable d'une
partie de son temps, sans être éloignée de ses autres tra-
vaux : elle n'y réussira qu'en aimant ses volailles et en
s*en faisant auner ; chaque Jour, dès lo matin et au mi<
lieu de l'après-midi, elle les appellera autour d'elle en
leur donnant A manger ; elle doit veiller A ce qu'il ne
s'en perde pas, A ce qu elles se portent bien, si la ponte, la
couvée se font bien, etc. ; elle doit apprendre A les soigner,
A les guérir, à les engraisser. Tous ces soins, dans les
grandes exploitations, deviennent si considérables qu'on
est obligé âry préposer une fille de basse<our^ qu'il faut
Surveiller avec soin tant qu'elle n'a pas fait ses preuves.
COURANT électrique, (Physique). — Se dit de l'éleo-
tricité qui circule dans un conducteur et du mouvement
qu'elle y possède.
Toute cause qui produit de l'électricité peut donner
Heu A des courants électriques; c'est ainsi qu'en toute
cou
606
COU
saison, et particulièrement pendant ï&k orages, Tatmo-
aphère est traversée par des courants électriques acqué-
rant souvent une très-grande énergie; mais leur origine
ordinairo est la pile de Volta. .
La nature des courants électriques est très-controver-
sée. Les partisan» de Thypothèse des deux fluides élec-
triques admettent «fu'un courant est formé par la super-
position de deux courants simultanés : Tun d'électricité
positive, Tautre d'électricité négative, marchant en sens
contraires, conservant partout la même intensité et ne
se combinant nulle part; les hypothèses les plus ingé-
nieuses ont été imaginées pour donner quelque apparence
de raison à cette manière de voir.
Aujourd'hui que les idées de mécanique ont fait de
grands progrès dans les esprits, les courants électriques
tendent de plus en plus à devenir une simple question de
mécanique.
L'établissement d*un courant électrique dans un cir-
cuit fermé est soumis à des lois analogues à rétablisse-
ment d*un courant d*eau ou de gaz dans des tuyaux de
conduite. Dans ce dernier cas, la vitesse normale de Teau
est réglée par cette condition que le travail de la pesan-
teur sur Teau soit égal au travail des résistances dues
au frottement de Teau contre les parois de la conduite ;
dans le premier, Tintensité du courant est réglée par
cette condition semblable que le travail moteur dû aux
actions chimiques produites dans la pile soit égal au tra-
vail des résistances dues au passage du courant dans les
conducteurs, avec cette différence que^ dans les conduites
d'eau ou de gaz, le frottement n*a lieu que sur les parois
de la conduite, tandis que, dans un conducteur électri-
que, la résistance a lieu dans toute sa mnsse. Quant à
la nature du mouvement môme qui constitue le courant
électrique, nous l'ignorons complètement, et il est extrê-
mement probable qu'il est complexe et qu'il faut l'assi-
miler à un mouvement vibratoire beaucoup plutôt qu'à
un simple écoulement d'un fluide particulier.
L'exiHttice d'un courant électrique peut nous être ré-
vélée par les effets variés qu'il peut produire : eflTets de
chaleur et de lumière (voyez Piles électriques^ Lu-
Mifeas ÉLBCTRiQOB), effets magnétiques (voyez Électro-
magnétique), effets d'attraction, de répulsion, de direction
des diverses parties d'un même courant les unes sur les
autres (voyez Élsctrodtnamique), effets chimiques (voyez
Électrochimib) , effets plijrsiologiques (voyez ËLECTao
THÉRAPIE).
COURATARI (Botanique), Courafaria^ Aublet; du
nom qu'une des csplxes ( orte à la Guyane. — Genre de
plantes Dicotylédones^ de la famille des Myriacées, Il
comprend des arbres exotiques peu répandus. Le C. de la
Guiane (C. Guianensis), grand et bel arbre, fournit un
excellent boi^i de charpente.
GOURBARIL (Botanique), nom américain. — Espèce
d'arbres du genre Humenœa^ qui appartient à la famille
des Casa/piniées. Vn, courUiril ^Lin.^ est un arbre élevé
de 6 à 7 mètres. Son écorce, épaisse, rugueuse, est d'un
brun rouss&tre; ses feuilles ont les folioles ovales, lisses
et coriaces; ses fleurs, disposées en panicules, sont d'un
faune p&le ; son fruit est une gousse rougeAtre, lisse et
longue de ()>",I0 à on,15 environ. Cet arbre habite l'Amé-
rique méridionale. Il est surtout important par la gomme
résine qui découle de son écorce et de sa racine. C*est la
gomme animé d*Occident , qu'il ne faut pas confondre
avec cette autre substance connue dans le commerce,
mais peu répandue, sous le nom de gomme animé
d'Orient. Elle est jaune, friable, à cassure brillante,
s'amollit sous les doigts et répand une douce odeur
balsamique qui rappelle celle du genièvre. Les indigènes*
de l'Amérique du Sud enferment cette gomme dans du
bois tendre qui leur sert de flambeau. Elle leur sert
aussi à vernir quelques ustensiles. En médecine, la
gomme animé s'emploie en fumigation pour certn'ncs
affections rhumatismales et la paralysie.
Le bois du courbaril, dur, brillant, quand il est poli,
est estimé pour la charpente. L'ébénisterie l'emploie (éga-
lement pour la fabrication des meubles. G — s.
COURBATURE (Médecine), du latin curbatura, cour-
bure. — Sensation de lassitude douloureuse dans tous
les membres, avec malaise général et dérangement
léger dans la plupart des fonctions. Elle peut être cau-
sée par une fatigue inaccoutumée, une marche forcée,
une attitude incommode longtemps conservée, etc.,
on bien une émotion vive, lu privation de sommeil;
dans ce cas, elle cède facilement au repos, aux bains,
aux boissons douces. D'autres fois, elle accompagne
l'Invasion d'une maladie plus ou moins grave et se
confond avec les autres symptômes qtiMa i»r*fM«ii.
riODABATOSB (Vétérinaire). ~ C*ett une exDr«»ioi
vague dont le sens n*est pas absolument défiai La loi da
30 mai 1838, sur le commerce des animaux dooiatique^
classe panni les cas rédhibitoires les maladies anâewitt
de poitrine ou vieilles courbatures. C€sX\e teolcuoà
la valeur du mot courbature soit bien détonninés (to^
Cas RÉoniBiTOiae).
COURBK (Vétérinaire). — Nom tiré de la forme de b
tumeur. Les chevaux sont sujets à porter au côté iotem
de l'extrémité inférieure du tibia une tumeur ossetee
décrivant une ligne courbe, dure, indolente, d'ocvolaiw
variable; si la courbe est un peu volumineuse, l'arUfo-
lation est gênée, les tendons des mnscles passent dooloo
reuscment sur cette tumeur anormale, et l'animal boite
en marchant. Le désordre est assez grave si d'autres m-
meurs osseuses environnent la courbe ; la mobilité de Tu-
ticulation voisine (tibio-tarsienne) en est compromife m
même annulée. Ce mal a pour cause des coups sur U fice
interne de la Jambe ou des efforts violents pour tirer. U
cure est difficile ; on a recours à l'application du fco.
COURBES (Géométrie). — Tout le monde a Y'iéét d«
la ligne droite et de la ligne courbe. On peut dire^ afec
Bezout, que la première est la trace d*un point qai teod
toujours vers un même point ; la ligne courbe est U (me
d'un point qui, dans son mouvement, se détoonie infi-
niment peu à chaque pas. On distingue les coorbei et
lignes planes et lignes à double couroutr.
La seule courbe étudiée dans les éléments est le a^
c/e. Mais d'autres lignes se présentent f^uerament dans
]e.s arts ou dans les sciences physiques. Telles sont les
sections coniques, la cycltàde, Vhéltce, qni est à doobie
courbure, etc. Leurs propriétés seront étpdiéee sépit^
ment.
Les anciens n'avaient pas de méthode générale pov
étudier les courbes. Chacune d'elles exigeait des prôcr-
dès particuliers. Mais depuis que Descartes a iffligio^
de représenter algébriquement une courbe par la reitt)<4
constante qui existe entre les deux coordonnées de du-
que point, c'est-à-dire par son équation^ il existe dei
règles générales applicables à toutes les courbes, et qui
permettent de déduire de l'équation le plus grand Doin>
bre des propriétés de la courbe. Tel est l'objet priadpil
de la géométrie analytique.
De là résulte encore la division des lieux géométrique!
en deux classes, suivant que leuréquation est algébrique
ou transcendante. Les courbes algébriques se distingneiit
d'après le degré de leur équation, et ce caractère est
réellement essentiel à la courbe, car il ne dépend pas de
la position particulière des axes auxquels la courbées
rapportée. Une équation du premier degré entre deai
variables a?, y, représente une droite. L'équatioo da se-
cond degré représente les courbes auxquelles les ancic»
avaient donné le nom à/^ sections coniques. LesoooriMde
degré supérieur sont moins connues et moins imporuntif.
On emploie avantageusement les courl^ à U repi^
sentation des fonctions définies matliémaUquement, oo
même des fonctions empiriques que l'on reocootn dans
les sciences d'application. Quand on possède l'expressios
mathématique d'une fonction y =/(jc), il d*v a pis de
difficulté à construire la courbe par points, et I on obtient
on lieu géométrique qui peint la relation des deax nris-
blés X et y. Si la loi qui lie x et y n*est pas conDll^
mais que Ton ait une taole contenant nn certain norobtt
de valeurs correspondantes de ces variables, à l'tide de
ces valeurs on pourra marquer tout autant de points-
Puis on tracera une courbe continue passant par ces dh
vers points ; cette courbe représente approximatîTcmeiit
la loi qui lie les denz variables, et pourra même «r^
à obtenir, par interpolation graphique, des systèmes de
valeurs des variables, autres que ceux que renfierme n
table. Les physicfens font aujourd'hui un fréquent usaçe
des courbes pour exprimer les résultats de leora rccber-
ches. C'est ainsi qu'on figure la loi des tensions de U
vapeur d'eau à diverses températures : on prend de» ab-
cisses proportionnelles aux températures exprimées ee
degrés, et les ordonnées proportionnelles aux iÇJIJj^
exprimées en atmosphères. De même, dans la cooroe
hygrométrique, les abscisses sont les degrés de l'hyp^
mètre de Saussure, et les ordonnées sont les teosionscer
respondantes de la vapeur contenue dans l'air. (>» ^
présente aussi par des courbes les lois de la mortalite.e^
Ces courbes peuvent suppléer à des tables, et la "*^
des variables y est bien plus facile à saisir (fwrei G»-
MéraiB ANALYTIQUE, InTESPOLATIOII). ^^ .«.^
COURBET (Horticulture), de la forme oowbe de IW*
OOB <i'
fnucnL— linnde Ufpr Mnpioyéa pour couper lettaillli
lu peur «battre dea irbiisla» et de Jeunes nrbrp».
COORBBTTR (HippiWriqufi). ~ Manteuvra nue l'on
lii «lécdler Vit c)ieT&ai dresM;ï, dans len miui^gMi
'mimai ualr en éie*ant su-dessiis du sol ses Jambei da
leriot également fléchies, 'an dis que, iesliHnchcabanM,
l ataoce ha pieda de darrièra ta atftiu de son ceulra de
raril*.
CODHBOnB (Géomdtnej. — (Juand on compare de»
trda de dilKrenla rayoïu, on dit que leur courbure eat
riDlanl ploa p-unoncée, que leur rayon est plus petit. Si
'm coiMidèrp, en effet, divers cercles langentaaii même
oint d'une droit?, on reconnaît que plus leur rayon e«l
«tit, plu* *ite ils le aéparent de la droite. On est uns)
iiuudlement conduit i prendre la fraction ^ pour me-
orar la coorbure d'nn cercle de rayon R Mais s'il a'sgit
rnne eonrbe quelconque, la courbure change éuldem-
manl'un point k 1'—-
iluK DÛ elle soit ron
n emploie ee qu'on nomme le cercle O'caiateur on
mk lie Mur'iKPf .
Poor coiDprmdre ladéflnllion de ce Cftrclp, il fsut se
ippeler que la méthode iiiflnitéiiniBle couïistp il substl-
jirr ï la courbe un polygone inscrit d'un nombre infini
letdifoflninient petits-. le prolongement d'un de ces
:«à détermine la tangente t la courbe. Ucux langenle«
nD'^llnes currespondeat i deui élémeucadu polygone
ra à troii sonunet» conaécutifa. Or, par trois points on
peui Ûie passer un cercle : ce sera le cercle oscula-
Mr, n les iroia pointa sont inSnimlnt Toi^ns.
Traduisons en analyse cette définition. Appelons ". G.
Im «ordonnées du centre de ce cercle correspondant au
poitn ï, y, d'une courbe y^/W, et aolt p son rayoïi,
mkrafmdeeovibure. Jl i'agït dedéterminer ces trou
qoinlités a, 6.P, de manière que le cercle passe par
Inis pointa ToÛn» qui seront
i,j x + dx,t + dy r + idx. iH-td
r umpliHrr, que x aoit la variable
ronr que le cercle passe par le pramiei
pnoi, 00 aura d'atMrd la condition
[I — «)«+(ir-S)»=pl.
Ce!» poié, remarquons, en giînéral, que pour qu'une
(onrbe F=0 qui passa par un point x, y. passe aussi
pu lepoint iuflniment loism, il faut que l'âqualion de
Isconrbe toit satisfaite quand on y remplace a: et v pat
i+dr,ei v+%,c'esi-à-diroqne F + dF=0, et comme
n id^Ji F=0, il suBItq^iie dT=<i. Pour que la courbe
fuiepârnntroiaièrao point, il faut que T + dF «lit nul
Ïmd on j augmente de nouveau cliaqae u)ordoun#e
Il difirentielle. Or, par ce chantiement F+rfP d»
iitalP + (ff+(rfF + d'F). et la condition sei^duiià
^=0, en tenaut compte dca deui précédentes. En ri-
naé,on doit aTOir les trois équations
Rons tn^^iosons, pour
'-»+"-« ^=
t+^, + [B-B^Ï=0,
^ I
<*ilfant«ntendre quey.j^, 3^1, sont remplacés par
Inn Tairait en x tirâea de l'équation da la courbe. De
M trob conditions, on déduira les élémenu du cercle
Mnliienren fonction de x, c'est-i-direpourchacim dea
Pràta da la courbe proposée.
OnleanmËne alsÂme
ï COU
lente au cube de la normale dJTieé par le carrt du demi-
paramètre.
lieu det centrei de cmirbiti-e on dtvelopi.ie. — Pr(^
uons sar la courbe proposée des arca égaax. Infiniment
petits, que nous pourrous confondra avec dca ligne*
droites. Le cercle osculatearoi on point est celui qui
paaae par ce prïnt et par les deux sommeta voisina; soa
centre est déterminé par l'intersection des normale» éle-
vées sur le milieu de deux cAlés consécutifs. Ce point
d'tnterMCtkm est donc le contre do courbure correspon-
dani au point donné. De là il suit que les diverses nor-
males donnent^ parleurs intersections siicceaalves, le liea
les centres de courbure, ou ce qu'on appelle la dAielo/^
pée. On voit que cette courbe est ce que l'on nomme la
courbe enveloppe des norm.ites consécutives (voy. Divi-
irPÉÏ, DÉVELOPPANTE, ElIVtLOPft).
COUHE VITE ou (i)usi-vix« (Zoologie), Tacfiydro-
lu, Cuv. ; allusion k l'étonninie rnpidlié de ces oise.iax
laconrao. — Gi-nre à'Oiieaux de l'ordre des Èchassiera,
familledeaFrejii'ioif;'!'!; caraciérisé par un bec conique,
grêle, arqué, sans sillon et médiocrement fendu; det
ailes conrtei ; des Jambes de hauteur moyenne, termi-
ndea par trois doigts sans p.ilmature ; pas de pouce. Ce*
oiseaui, propres hux contrées cliaudes de l'Asie et de
l'Afrique, sont encore peu connus: ils ont i peu prèl
l'aspect des outardea et on vante leur anrprenania rapi-
dité pour courir, lu Coare-vite itabrUe {t . Uabetlitmt,
MeyerJ, originaire dn nord do l'Afrique, s'égare eicep-
tkinnellement en France et même en Angleterre).
COURGE (Botanique, Horticulture), Cncy-bita. Liu,
— Genre de planiesDiiotylédcnes ramilledeaCwiirftiVa-
créee, bien connu de tout te monde, i^pandu partout et dont
la culture fait une de tu» pliia prérieuses plantée potagères
(voir les caracttmk la fin de rariielej. Originaire» det
climats brâlants de l'Inde et de l'AIVique, ellea aiment
la chaleur et rbumldité. Suivant H. Naudin {Arumlei
dtt Kiencet nalureltet, 1. Vlj, l'immense quantité des
variétéa de courges connues peut être rapportée à un pe-
tit nombre d'espèces primiiivea, et il Im classe en trois
types ou (Hpèrâs bouuilquea : l" Cururbùa viaxima;
pédottcule reoBé, strié, fouilles pins larges que longnes;
on y trauve tous lei potirons, ta C. de I Ohio, le Gtou-
monl turbaH,{fiff. r 8.') etc. ;ï"C.pfpii,' pédoncule mince,
i cinqlbrtes cannelures, rouilles découpées asseï profondé-
ment; poila trèa-nides, presque épineux : Citrouille dt
Touroine, Courge, Sucriire du Brtiil, C. dei Falagom,
les Patittons, les Coloquineliet, etc.; 3* C. moichala;
pédoncule faiblement cannelé, trhs-élargi vert le fruit;
feuilles à lobes profonds, odorants; poils nombreux,
m^s doux: C. pleine de Nii/i'esou Porte-monleau, Parmi
les variétés de ces trois types, nous citerons les suivait.
tes : A, Potinnt [C. pepn. Lin.), i longues tiges rampan-
tes, feuUlaa largea, sans taches, frolw parvenant souvent
au poids de IllO liil., écorc» ordinairement unie, quel-
qoefoia vemiqueuse; B, C. giraanvml lurian{C. cilrut-
i+y*
_{i±*;v
isli formey»— îpi-(-7i', on trouve sans
•tron peut blre voir qoe cette eipreaaioc est éqolva-
Flf, an. — CHrp itnnwinl turba».
/ttj), h feuillea plut découpùes, maculées, fleurs t odeur
d'Muande, fndl plus petit, Jaune ou "ni*'". * e,"":
ronne vert foncé, chair ferme, plus sucréi>. Elle a, ainsi
que la précédente, un grand nombre de sous-variéi^s;
C, C, dei Palagoni. une dea meilleures vanités \pg.BV3y,
ft-ult très-allongé, d'une teinte vert noir, rannelurw ri'gu.
liSrea et profondes surtoute salotigueuricliwrpei! épaisse.
Jaune; D, C. tucriére du Brésil, variété de cliou, qui
date aoulemen; de isao: fruit asseï gros, d une teint»
rousse ehùr jaune, très-sucrée ; elle su rappioclie par
(M quaUtét d'une autre variélé, la C. de Caiporaw"-
côù
60^
coc
aiofcin,chair ipogeâtre, trèt-wciée; E, la C. plame
de Vydet oa Fotie-mumttau^àoat le Irak long de 0",60,
el cyliodriqiie; * one chair trè»-rou9% Tiiiténear
Fif. •••. —
presque plein ; F, la C. musquée de Maneiile, trës-esti-
mée dans le Midi, mais qai mûrit difficilement à Paris;
à feuillet maculéee ; chair ferme, sucrée, à odeur de vio-
lette. Lee bornes de cet article nous empêchent d'en éno-
mérer un plus grand nombre.
La culture des courges exige de les faire germer sur
couches et sous cloche en mars; vers la fin d'anil on en
mai, on les plante en pleine terre; puis la plupart sont
abandonnées à leur dérelopperoent. Cependant, les hor-
ticulteurs intelligents suppnroent pins ou moins certaines
parties de la tige ou des fruits, pour donner plus de vi-
gueur au reste.
Caractères du genre : fleurs monoïques, dont les mâles
ont un calice et une corolle mooopétale, campanulée,
quinquéfide; S étamines insérées au fond de la corolle;
les femelles ont le calice et la corolle semblables, Toraire
inférieur, style court, trifide; fruit en grosse baie ou
pomme charnue.
COOBLAN ou CouRLiBi (Zoologie). — Oiseau américain
très^voisin des Grues et nommé par Linné Ardea scolopa-
cea; il est devenu le type du genre Courian {Aramus,
VieilU), ordre des Êchauiers^ famille des CuItrirosireSy
tribu des Ardéidéê^ dont on peut donner les caractères
suivants : bec plus long que la tète, renflé vers le dernier
tiers de sa longueur, plus gpréle et plus fendu que chez les
grue<<^ doigts assez longs, sans palmature. Le eourlan a
la taille, Taspectetles mœurs des hérons; il est commun
à Cayeniie, où on le nomme Courliri, au Paraguay, à
Cuba et dans le rad des États-Unis. Peut-être a-i-il des
habitudes de migration?
COOBLI, Coonu épuibox (Zoologie). — Noms vulgaires
de deux conuilles du genre hocher {Murex haustelium
et if. branaaris. Lin.).
COURLIRI (Zoologie). — Voyez Codulaii.
COURLIS, CooRLiBU, Coaus, Gorubo (Zoologie), Nu-
meniuf^ Cuv.), nom tiré du .cri de ces oiseaux. — Genre
d*OUeaux de Tordre des Echassiers, famille des Lon-
giroHtres, Il a pour caractères : bec arqué, grêle, rond
sur toute sa longueur; le bout du bec supérieur dé-
passe un peu rinférieur et fait légèrement saillie au-
devant de lui vers le bas; ailes médiocres; queue
courte; pouce petit, élevé; doigts antérieurs palmés
à leur base. Les couriis sont des oiseaux de passage;
ils arrivent dans nos pays en avril et partent en août et
septembre pour des climats plus chauds. Ils vivent de
vers et d'insectes. Le Courlis on Corlis d'Europe ou
Grand Courlis (IV. arcualus^ Cuv.), de la taille d'une
poule, a le plumage brun, avec le bord de toutes les
plumes blanc, le croupion blanc, la queue rayée de ces
deux couleurs. On le rencontre le long des côtes en Eu-
rope et en Asie ; il niche sur le > plages marécageuses et
pond 4 à 5 œufs longs de ()">,0à8, Taun&tres, avec des
taches rousses. Cet oiseau est un gibier peu estimé. —
Le Cor/ieti, Courlieu ou petit Courlis, petit Corlieu {N.
itA«opii^,Cuv.)est moitié moin^ que le précédent, dont
U aà très-peu près le plumage; il habite l'Europe, mais
il est moins commun nue le grand couriis ; on lo trouve
aussi aux Indes, dans l'Afrique australe, aux États-Unis,
aux \\i» Mariannes.
COUROLL (Zoologie), nom formé par Levaillant des
UK^t» a>H<>(»M et roUiti' (Lip^/*owIUî, Vieîll.). — Genre d'Oê
»\H4K*' d«» iVrdrr des Grimpeurs^ famille des Cueulidës,
U v*i c»i «otOrisé par un bec gros, pointu, droit, com-
l^utiiOx k^^iHkt^nt arqué à Textrémité de la itiandibule
m*jv* KH*»i^ fcvt nArii»es obUaues, placées presque au ml-
Uvu ^W U Iwitcuinii* du U^ ; la queue composée de douze
^H^tiMt. iWi u^t^ 0)1 |3iHi»ctpaleinent fhigivores. Le C. fym-
., ^, vtHv>H ^U \^f^^^^i*^^m (L WWIcfw, Vicill.) CSt UU
oiseaa des grandes forêts de la Cafrerieet de MadagisciL
Levaillant en a décrit la structure et les moBundauui
Bist nat. des oiseaux d'Afriaue,
CO0ROXN£ (Botanique/, ou latin corona^ cQuroQoe.
— Oïl donne ce nom à rensembl« de certains appeodio]
sondés en partie à la corolle, comme dans le& silèots,
mais surtout dans les stapéUes, où ils preooeot àtem
fiMmes souvent très-bLzaires. En géoérai,daiislesipo-
qrnées et les aadépiadées, ces appendices fonne&i oa
vcrticiile et sont opposés à chacune des étamioec Oq
nomme couronne du périaiuhe des appendices ouDces,
pétaloides, formés d'une seule pièce circulaire qai sa^
monte l'orifice des périantlies. La fleur da nardsse pre-
sente une couronne de ce genre. Quelquefois, le limbe
du calice persistant au sommet de certain fhiit inTcn
forme une cooroime; ainsi, la baie des groeeink» sa
couronnée par ce limbe; d'autres fois, ce Iruit est ctm-
ronoé par le stigmate, comme dans les oénnpban. D;t»
certaines Ombellift^res, telles que la coriandre, les œonh
thés, le fruit icrémocarpe) est terminé par le limbe di
calice, qui forme une couronne. On donne anssi cf ooa
à la touffe de feuilles ou de bractées qui teroioeotta
épis de quelques plantes. Dans ce cas, les épis «ont diu
ccttromtés^ comme dans l'ananas, la courooDe iapénaie,
la sauge hormin, la lavande stœcbas, etc. Enfio, lei boti-
nisies anatomi^tes ont quelquefois nommé coaroaiie (em
partie des tiges ligneuses qui se trouve placée entre le
bois et la moelle et qui n'est autre chose que l'étui ai-
dullaire. G— s.
CouaoFniB (Anatomie, Zoologie). —On oonuneuo-
ronne, chez les vertébrés, la partie des deots qai s'éitTt
libre au-dessus de la gencive ; — les premières protobt-
rances, annonçant les bois, qui naissent sur le froM
des faons ; — les plumes érectiles qui sunnooteot la tèa
ûe certains oiseaux ; — le duvet qui eovirooQe U bâse
du bec chez les oiseaux de proie.
CooaofiNB (Vétérinaire). — On nomme an»i, à Ta^
rieur du cheval, le léger bourrelet charnu qui borde li
partie supérieure du sabot. Ce bourrelet fait partie de li
deuxième phalange du doigt et repose sur le second es
phalangien, que l'on nomme, à cause de oela,orif 'i
couronne. La couronne est sujette à des plaies cootnes
nommées atteintes^ et à des tumeurs osseuses appfsM
formes. Ces lésions résultent en général de coops rr^
On trouve également la couronne dans les races orin^
bovine, caprine et porcine.
COURONNÉ, SB oonaoRNBa (Vétérinaire). -Ondil
qu'un cheval se couronne lorsqu'il se blesM en tombacl
sur les genoux. Si la lésion est profonde, il eo résulte am
cicatrice apparente, le poil enlevé ne se reproduit pu
et l'animal s'en trouve plus on moins déprécié. Oa déni
donc s'assurer avec grand soin si cette cicatrice est II
résultat d'un accident ordinaire, ou si lachotequill
déterminée a eu lieu par suite de la faiblesse et da défaa
d'aplomb. La fatigue peut aussi (aire broncher oo c^
val par usure des membres comme on dit. Daostous»
cas, cet accident doit mettre en défiance ; un cberai c«a
ronné est toiyours dangereux, surtout pour le cànm
La plaie récente qui constitue le conronnemeot doit êtr
lavée avec de l'eau blanche, de l'eau légèrement sakej
ensuite saupoudrée avec du charbon pulrérisé; » ^'
est profonde, on la pansera comme une plaie ordistf
(voyez PiJMB),
COURONNEMENT (Arboriculture). — Le» arbreu»
affectés de couronnement ou diAnir/zi/fon quand leur sort
met cesse de végéter^ se dessèche et meurt ; le plos bodt^
l'âge avancé des arbres est la cause de cette aialâa*
mais elle peut être la suite d'un défaut de léve lésoM^
de la pauvreté du sol, du défaut de feuilles, de Tudcfl
du soleil ou d'une forte gelée. Certains arbres, coomm i
chêne, sont particulièrement su^^s au courooDCD^^
COURONNES (Astronomie). —On désigne acosteo*^
de cow*onnes des cercles concentriques qu'on obaerww
tour du soleil ou do la lune, lorsque les rayooi fy|^
l'astre tombent sur des vapeurs vésiculaires cQ*^^^
ou sur des nuages légers. On observe plus ttéq^mm
ces anneaux autour de la Icme, à cause de la ^J^^
la lumière du disque solaire qui ne permet uen ^^
l'observation qu'à l'aide d'un verre noirci; aiusi. i«
donne-t-on quelquefois le nom vulgaire et d'ailleanw
impropre d^arcs-^n-ciel lunaires. .
Lorsque le phénomène se présente dans tonte «a wi
teté, les cercles présentent, à partir du aokjl, on«^
cession de couleunt analogues à celles <l"V!*î5-fî!id
dans les anneaux colorés ; la distance du pramier effu
au soleil varie de P à 4«; elle dépend de U granofi
COD
ém *Meule* Iniwpoaëes mire l'otn M l'obMmMir.
CM on phénomène tmilogne au coaroDiw* qne l'on
otaerre, lorsqu'on regarde une waTea lamtneiiM i tra-
len aoe Same de rerr» tw laqMlJa on a proJeU da ly-
?'Î5?ÎÏ_?"_'Ï''° ''"'' * "'™P'«»e''' lernie par la r^kaor
On a confondu WQTeDt 1m maronne» avee tes balot ,
OR kM appelait même pciili halm; an réalité, cm pM-
nomiDes sont totatoment dKMrants : lea premiers ont
pour eaase la dun^ctioa de la tamière, tandi» que lea
McoDili dépendent limplement de la TâfractioD.
La (Iiéaiie de» oodea imnlnaana rmd no compu Ma-
vrim de la formatioa dea eonromieai 11 eu po«ible, aana
mtnr daoa dea détaita qtw m comporte pa» la oatiira
de cet artide, do donner une Idée de cette expllcaticw.
Si l'on conçoit la an-hœ d'une onde, aee diSHieBU
pointa peuTen I «re comidtréa comme autant de aonrcea
delomitre qai STivoient dea t«yon» dana lontea )«e di-
rfe«i<BM de l'espacB. Ponr du point partleiilier, la pta-
pan de eea ravoiu interfèrent (Toyei limariMNCia], et
il u ; a d eCBiiacea que ceni qui prOTiaaoNit d'noi por-
tion trt^imiiée de l'onde, celle qui avaislne aon point
d'iatsTMCtion avec la droite qui va de l'œil i la Miirw
lomioense. HalBaironiuppose répartla départ et d'an-
tre de ce point, d'une manière rtiguliire, on certain Don-
bre ds peiils corpa opaqaei, ceui-d, aupprimant qnel-
qnea-ona dea rayons, empA:benHit rinterférroce de ae
prauiie, de aorte qu'on devra apercevoir dea altema-
ilrn régulière» de lumière pluonmoint rive, et comme
il diq)Mitioii de* corpuscules eat r^Iièië, que ceai-d
d'Mllenrs «ont aiippos^ avoir un diamËtre imUiDnie, cm
Danma et mlnima de lumière donnè-
rent liojt dea cercles dont le dismitre
dépend iridemmest de la grandeur des
«rpDscole» eux-mêmes.
Celle explication snppoeant, et dans
Il Eraodenr des vésicules et dam leur
diipMiliao, une régularité qui ne doit
pt> se teneontrer trèa-Mquemment, on
ui^t pourquoi le phénomène des con-
iwioes ne peut a'obaerTcr d'une ma-
iitiî eompliie que dans des drconstan-
CODROCCOD (Zoologie), ' TVoffon,
Lie, nom brésilien rappelant le cri de
ta oiKaox. — Genre i'Oiseaux de i'or^
in dea Grmpftm, famille dee CocuA-
^; esractémés par un bec court, plus
itt^ que haut, courbé dès sa base avec
iw «rtte sapérienre arquée, momse:
pied» petila, emplumés Jusque prè» de»
iing\3; queue longue et large ; plumage
"d, I^, fourni, paie onjinairemenl
le ctKriean brillantes avec certaines
Puiies d'un ëclai métallique. On trouve
os Diseanx dans tes régions intertio-
Iràlcs des deox continents ; Ils ont dea
«œure snïlogues i celleB de nos engou-
C0UBHO1E3 SAM nu (Mécanique).
~ Lanières de cuir réunies par leurs
^i eitrémités, tendues entre deoi
lamboots ou poulies qu'elles embras-
«ni e« qa'ellea obligent i sa monvoir
■xniUtaoémenl. Elles constituent un des
"oiMS de transmission de mouvement, les meilleurs et
«plui fréqumiment employés dans les ateliers tontes
19 Mil que les résistances k vaincre ne sont pas Iroii
"inidfnbles.
^ TMie courroie a deux hrint-, l'un condiKleur, l'autre
''"'rfiir. Unne des poulies rat également conductrice et
"ulr« conduite. A l'état de mouvement, te premier brin
«nfcassiremeni plus tendu que le second; l'égaillé
« Misuu n'a lieu qu'au repos ; mais la somme des ten-
•raOB s'en n»tB paa moins constante. La tension du brin
•■ym fait presser la courroie sur les poulies et douTie
'™ • une adhérence qui fait marclier ensemble et sans
î'iMemeqt tes poulies et leur courroie; mais c'est la
"'wraice entre les tensions des deut brins qui, k l'aide
« "Ile adhérence, force la poulie conduite ii obéir nui
"MTeiDHiiB de la çoulie conductrice.
i"jÎ1 """"i* doit donc être d'autant plus fortement
aincre est plus grande
'^w. que la résistance t
?°w aiTîier 1
5*™» BU Toulraux mobiles qui, appuvanl
*«Wi»,l'lnaéchi«»ent»ansrtn( --'
s résultai, 01
luvent de
ir l'un
09 COD
taaàear pent ansal être disposé de telle manière inie la
coorrole embrasse les poulies sur une plus grande partie
«'•''.njouMO'i', ce qui accroît dans une même propor-
Une coarrole de (f.l(i de large mr o-,o(l4 d'épais-
seur, agnaant sur une poulie en fonte, peut exercer sur
c«l»ci un «ffiirt de traction de B3 ki!„ ce qui, à une vi-
l*»e de S mètres par seconde, eorrmpondrait & nn trs-
▼all de 10 cbevaux-vapeur.
Loraqn'il a'agjt d'opérer des InutsminionE 1 de très-
grandot diiiances, telles qne 100, MO on même !S0 mè.
très, on «nploie avec succès des cibles métsiliques (voy.
ce mot) sanicnmt de distance en distance par des pon<
lies intarmédiairee. Ces wries de dbles n'avalent été ntl<
Usés Jesqu'i présent que peiir lever des bnleaux dans
lea mines, o«t comme cordages de navire. Cette disposi-
tion a été emplo>-ée par H. Him, pour transmettre i
MO mètrea de dutsnce une force de 38 chevaux destinée
t mener an atelier de tissage avec touics ses dépen-
dances. Dans ce mode nouveau de tranamiaslon qui pré-
sente de très-notables avantages, on a reconnu que les
pouIlBsdolventavoir un grand âiamêire.l mèlie au mlni-
mum.Lagmgedoit ètregamled'unebandedecnir ou de
gntta-percha, le frottement contre le bols nu altérant
très-rapidement re dernier.
S9H5^ "■ VEMTSa, CooKlirre. — Voyei Diashhék.
Ç0DR8D'B40(VrrïssEi.'DN} (Mécanique, Hydraulique).
— Laritesse moyenne d'un coursd'eau est souvent utile
1 connaître, sirit pour évaluer le volume des eaux qu'il
débite MT seconde, soit pour calculer sa force dvnami-
qne. A l'artlde CiNAL, nous avons indiqué
obtieni la mesure de cette vitesse dana le cas où le lit
du cours d'eau a une section régulière II n'en est pas
ainsi généralementdsns les neuTes ou rivières; s'il arrive
cependant pour ceux-d même que leur lit présente celte
régularité ou k peu près dam une certaine portion de
son étendue, le toima procédé leur est alors applicable.
Dans les css où il ne le serait pa^, on ppul avoir reeoura
BU moulinet de Woltmann dont nous nonnons In ligure,
et dont voici la description et l'emploi. Cinq petites
palettes planes sont implantées k l'extrémité d'un axe
irËs-mobile, k la manière des ailes d'un moulin k vent
Quand ces palettes sont plongées dans une eau cou-
rante, l'axe dirigé dons le sens du courant, elles
tournent avec une rapîdilé d'autant plus panda que le
courant est plus rapide, en sorte que la vitpsse qu'elles
acquièrent peut servir k reconnaître la vitesse de l'eau,
II faut donc pouvoir mesurer la vltessl de rotation de ce
moulinet. A cet effet, son axe porte nne vi^ sans fin G
qui engrène avec une première roue dentée B, marchant
ainsi d'une dent k chaque tour complet du moulinet^
celte première route dentée engrine à son toor avec une
cou
810
COU
seconde B marchant d'une dent à chaque rotation com-
plète de la première. Ces deux roues sont portées sur une
traverse que Ton |^ut soulever ou abaisser au moyen
d'une tringle E. La traverse par son poids maintient abais-
sées les Jeux roues dentées, et dans cet état la vis sans
fin n'engrenant plus avec elles^ le moulinet peut tourner
librement sans les faire mouvoir. Mds dès qu'on soulève
la tringle, la liaison des pièces est effectuée. L'appareil
tout entier est porté sur une tige de fer cylindrique, le
long de laquelle on peut le faire glisser à volonté.
^ur se servir du moulinet de Wolimann, on tourne
les roues dentées de manière que Tune de leurs dents
servant de point de départ se trouve en regard d'un re-
père A ; on fait glisser l'appareil sur la tige D, Jusqu'à
ce qu'il se trouve à la hauteur à laanelle il doit fonc-
tionner au-dessus du fond du cours d eau ; on le fixe en
ce point au moyen d'une vis de pression, puis on intro-
duit la tige dans l'eau en la plaçant verticalement, de
manière que son extrémité touche le fond et môme s'y
enfonce un peu, et que le moulinet soit placé en avant
du côté d'où vient le courant. Au bout de quelques ins-
tants, les ailettes ont pris un mouvement de rotation
uniforme sous l'impulsion de l'eau ; on tire alors la trin-
gle et on engrène les roues. On maintient l'appareil
dans cet état pendant un certain temps, une minute
par exemple, puis on abandonne la tringle. Les roues
s'arrêtent immédiatement, tandis que le moulinet con-
tinue sa marche. On le retire et on note les dents qui
sont en regard des repères A. Le nombre de dents dont
la deuxième roue a marché indique le nombre de révolu-
tions de la première, et en multipliant ce nombre par le
nombre de dents de cette première roue, et y ajoutant le
nombre de dents qui ont passé sur elle en aehors de sa
dernière révolution, on obtient le nombre total de tours
du moulinet pendant cette minute qu'a duré l'expérience.
La vitesse du moulinet n'est pas exactement propor-
tionnelle à la vitesse de l'eau ; elle varie d'ailleurs dans
un même courant avec la mobilité de l'appareil, avec son
poids, avec 2a grandeur des ailettes et leur inclinaison
sur leur axe commun. Chaque moulinet doit donc être
graduû à l'avance par son immersion dans des cours
d'eau à lits réguliers^ et dont on connaît à l'avance la
vitesse. Au moyen de deux observations, par exemple, on
pourra calculer une formule de ce genre \=a-^bn, dans
laquelle V est la vitesse de l'eau et n le nombre de tours
exécutés par le moulinet en une minute. Supposons, par
exemple, que dans un courant dont la vitesse est de
1 mètre, le nombre de tours soit de 9000, et de 19000,
dans un courant dont la vitesse est 2 mètres, nous au-
rons, en remplaçant V et n par leurs valeurs,
i=a+ 6X9000
2 = a-|-6 X 19000
d'où nous déduirons a =0,1 et 6=0,0001 ; notre formule
SCI a alora
V = 0,1 -H 0,0001».
Et si, dans une expérience, nous trouvons n égal à
15000 , nous en conclurons que la vitesse est
V = 0,1 +0,0001 X 16000, ou de I-,60. L'instrument est
ordinairement vendu tout gradué. H vaut mieux le gra-
duer soi-même.
La vitesse d'un cours d'eau est ordinairement très-va-
riable d'un point à l'autre de son étendue. La même
quantité d'eau circulant dans ces divers points, et cette
quantité ayant pour mesure le produit de la vitesse de
roBU en un point par la section transversale du cours en
ce point, plus la section sera petite, plus la vitesse du
courant y sera grande, et aussi plus la pente de l'eau
devra y être forte. L'eau d'une nvière est presque sta-
gnante dans les points où le lit est large et profond, taudis
que le courant devient rapide aux points où le lit est
,-osHc»rré et peu profond.
^ Une autre condition règle la vitesse générale d'un
cours d'eau. Cette vitesse est tOMJours telle, en effet, que
lus rc^ittancoH dues au frott^^ment de l'eau sur elle-même
et sur son lit compensent l'action de la pesanteur. Or,
d'une part, les frottements croissent avec la vitesse, et
l'action de la pesanteur pour mouvoir l'eau augmente
avec la pente ; ces deux quantités, pente et vitesse, doi-
vent donc, croître en môme temps. D'un autre cOté, la
pesanteur agit sur toute la masse de l'eau, tandis que
les IVottemonts n'ont Ruèi-e lieu que sur la surface du
lit. La force accélérutrico du mouvement (pesanteur)
0
croit donc comme la section du cours â*eau, tan& qœ
la force retardatrice (frottement) ne croît que comœ U
section du lit, on, conune on dit, son périmètre mtmUé,
Et comme la géométrie enseigne que le lit dans lequd,
pour un même périmètre mouillé, la section du «rare
d'eau est le plus grande possible est on lit à section r«-
tangulaire dont la base serait double de la hauteur, c'est
dans un semblable lit qu'& égalité de pente la vitene de
l'eau sera la plus grande. Cette condition n'eM jamtis
remplie dans un cours d'eau naturel; le périmèfr«
mouillé y est d'une forme irrégulière et la largeor da
cours d'eau y est toujours plus de deux fois plus grande
que sa profondeur; aussi, dans les crues où cette pro-
fondeur augmente, la vitesse du courant eat^ellc aa|-
mentée par cette seule cause en môme tempa queli
pente devient un peu plus considérable. Biais quand \t
cours d'eau sort de son lit pour se répandre sar ses rires,
les nappes d'eau qu'il forme ainsi sont dans des conditions
de faible vitesse qui permettent aux limons de se dépoter.
VITtSSKS »
DU RHIN ET OU RUO.HB.
■BIX.
Pont d« Kehl (Strasbourg).
Bile
■u6hk.
Vienne
Viviers
Avignon .
Arles
Par un temps calme, un bateau chargé fait la route d«
Lyon à Avignon avec une vitesse moyenne de 2*,S7. Un
bateau à vapeur qui parcourrait 4 mètres par seconde,
ou un peu moins de 4 lieues à l'heure sur une e»u tnzh
quille, descendrait donc de Lyon à Avignon avec une
vitesse moyenne de 4" + 2",87 = 6",87 , et remoiitcnit
d'Avignon à Lyon avec une vitesse de 4"' — :?,^' oo
de 1">,13. M. D.
Cours d'bao (Jadoeagb d'on) (Hydraulique). — Éva-
luation de la quantité d*eau qui traverse pendant chaque
seconde de temps la section transversale du cours d*e*u
en un point déterminé de son cours. C'est oc qui consti-
tue le débit du cours d'eau.
Le volume d'eau débité par seconde est égal «a volome
d'une colonne d'eau qui aurait pour base la sectioo
transversale , et pour longueur le chemin parcoura es
moyenne par les diverses couches liquides, ou ce que
l'on appelle sa vitesse moyenne. Ce volume est doue
égal à la section multipliée par la vitesse moyenne.
Nous avons donné dans l'article précédent ei au mot
Canal le moyen de mesurer la vitesse moyenne; quant
à la section, elle s'obtient par des prooftdéa géomé-
triques toutes les fois que le lit de la rivière est ré-
gulier comme celui d'un canal ; dans le cas contraire, oo
opère de la manière suivante : on partage la largeur eo
uu certain nombre de parties, puis, à chaque point de
division, on abaisse verticalement une sonde de manivre
à mesurer la profondeur de l'eau en ce point. Les points
de division seront assujettis à cette seule condition que,
dans l'intervalle des verticales qui leur correspondent, le
profil du lit soit à peu près rectiligne. La portion de U
section comprise entre les deux verticales forœo ou tra-
pèze dont les dimensions sont connues et dont par con-
séquent on peut connaître la surface. On pourra donc
ainsi évaluer séparément la surface de chacune du» por-
tions en lesquelles la section a été partagée, et par
leur somme avoir la section elle-même.
Quand le cours d*eau dont on veut Jauger le débit
est do très-petite dimension, le moyen le plus simple et
le plus précis d'y parvenir est le suivant : on construit
sur le cours d'eau un barrage temporaire formé par des
planches, et on pratique dans ce barrage un déversoir à
vive arête dont la largeur soit le tiers ou le quart de
celle du cours d'eau ou du barrage ; puis, quand lo ré-
gime est bien établi, que le niveau de l'eau est devenu
stationnaire au-dessus du barrage, on mesure la hau-
teur h au-dessus de Tarêtc antérieure du déversoir, à la-
quelle s'élève l'eau en un point où sa surface est plane.
oAi'tIènt'caiiiIJaîniire caapaiatt par une ligne droite
et 1 BNarer Udittanea de celle ligoe i i'artu uitériFiire
dudénnorrquidoitlaifiircipsnUlèle.CaanftUMUitlalitu-
leur A, la loDgaeur/duddvertoir, U ddpeuM D ert four-
nieptrl* formais prmiiqiH D — 0,400X'XAX>'-'sft.
U. D.
ConBB'uo (Fmgk b'dnI (HjFdrtaliqae)- — Au point
it Toe iiiécui>|ue, un cours d'etn ett une force dont i. .
peot linr parti pour let beeoint de l'induilrie. Celte
(Dite pent Tuier d'an potst h l'iott* dn coon itm
l'itooduin des eaoi et I» rapidité de loor inirclM i elle
eii génératemrnl nlllliée la moren dn nt^t p*niai\lt
ou- tateatix. Hala te pli* MnTeol, on l'accamiilo en u..
Sintducoar* pir i'elM d'un barrage ;«][« eert alort i
n mouvoir des r^eeptmii hyiirau/iques de dlrenei
DKiirei, tels que routt en deuoitt, iom# de eilé, rouet
nirfein«oui(inye(i,(«ri(nM,ele.(»oïei touicoomoi»!,
Cbaque moUcule d'eau eo wiTanl Bon coun t'abilue
nnkal«iiient d'une quaoïltd toujoun crolMinie, dé-
pendant de riDclinBiHiii ou penle du cours d'eau ', son
moaraneot eti pivdnlt par l'action de la pesanteur qai
lead è faire descendre les corps le plus bu possible.
Quelle que Mit la itlesae du moUle, on peut (oujoun
cakoler la aonune toiale de* effets de U force motrice
qai H loai accanulés en lui aana être dépensée par Ira
rmiemanta, on ce que l'on appeUe en mécanique pui's-
Mwe tFiiie ou guantiU de traaail disponible du mobile
(«re» FoacE VITE, Tb»»*ii,). Celle qnantii<S de traTaîl
diipooible a pour eipresiion ^^, M élant la maue du
iiosi, par eiemple. la Seine débite à Paria environ
1U mtues cubes d'eau par secoDde, avec une Tl-
leue moyanDe de O'.fiO. En appliquant la r^le, on
imnie pour le travail mécanique que cela reprtoento
lit^OM X «.M 1 ^jijd kilogrammëirej, soit enTiroii
W) cheiaui. Ce nombre est exc«Hlv«meul faible, et c'est
pour accroître le travail disponible d'un cours d'eau,
tju'oD effectue des barrages. Alnal, ai dans la Seine on
Itiuil un barrage de i-,:iO de bauieur, cboee réalisable
i la rigoeur, le travail utilisable se irouvenut égal
lIMOuux l-,&l) = 2U00(i0lilloBTammÈires,enfii«n
HWOcbevaui. U D.
COURSE (Physiologie). — Voyei Locdhotiok.
Ce. tus iHippologiol. — Vojei lUcas cBEVtLixn.
COUHâlEI) lUydrauliquei. — Canal ordinairement
irts-coorl, k fond plat on circulaire, daai leqael h meut
DDE roue hydraulique. 11 a pour oljet de concentrai l'ac-
boa de l'eiu aar I«b aubes ou palettes de ia roue. On
ticnd anaii te nom de courtier au caonl qui cnoduit l'eau
duos chute du vannage sur les roues en dessus.
Im conrticra et la forme qu'on leur donne tonl d'une
Ptode importance en hydraulique. On ne doit pas ou-
blier qu'ils donnent toujoure lieu k de* fretlements de
l'eau contre leun parois, ce qni diminue nn peu la foice
de la cliate. On doit doue s'attacher k réduire le plus
possible ces frottements (loyei HoDts Binait Lignas).
COURT D'aaLiiNB (Vâiiirinairv). - Ce mot s'upplique
1 an animil qui a la respiration courte et qui, pendant
Istrsiaii, est forcé de s'arrêter pour reprendra halGiiie,
Lescbeviui pouBsirsBoiilcourtid'Wci>i«(voypiPoiaxt:j.
COlHT-JulNTÉ (Hippoli^ie). — 6e dit d un cbeial
qaiilepaiuron court (voyei PATuaoNl. Cetlo conforma-
UOD, tout en donuiint au clieval plus de piiiesmice mus-
tolaire, nuit t la souplesse des allures et détermine
iTdinaiirmcnt des réaction» dures.
COURTIUËHE (Zoologie), du vieux mot français row^
''"t, Jardin; Grytlo-lulpa, Lalr. — Tous les Jardiniers
(KiiniiraeDt ce rédouiable ennemi des poiageis, qui est
H COU
doa SeMteari. Cet inwcle et Ma congénbrM sont vert-
tableoyuit dea grillone modlfléa pour une vie souier-
ralneilecorpseti allongé; la télé petlW, enfoncée dans
noe échanerur* du ihorii, qui est conformé en noe
espèce de evapaea ; le* élTlm radlmeniaire* convrani
k peu pria le praoïHr tiers de l'abdonWD, le* aecood**
ailea sont repliées en llamniti triangnlaire* qui dé-
passent let élytree; la troialbiae iwire de patiea a les
cuiFtet modéréaieiii leniUw, prapiM. non pat va saut,
mais à onepropetilen énergique. D'tlllenra oe qui ddi
surtout atlirar l'atienilon, c'est la modiBcatJon spéciale
dea premibres pattea. qui rappelle celle qu'on obâûrre
chei let taupes, parmi les mammitèrea. Cea pattes anté-
risure* sont élargies el trapnea, et leur* tacMa, aplatis
et dentelé* anr le bord, semblent de* malna coribnnéa*
en pelle*. L'abdooen est terminé par deoillata courts;
le* antannesBOnt grtie*, allongées, flexlbleset compoaées
d'un grand nombre d'artlelea. Ainsi WfmnMsa, lei cour-
tilJËrea nesaursientTivreà la tnrhcedu soi i tomme les
tanpea, elles se creusent dPS galeries aonUrrainos et se
lapisicut de dislance en distance snna depetii* moali-
culea faits de la terre qn'elles rejettent. C'eat ordinal-
Tement dans les cliamps de blé, dans leslardins poiagara
que les countliértM se multiplient; l'hiver, elles se ta-
pisscut dana une cavité sonierraliM communiquant au
dehors parnnegalerieoNlqneouverllcalei de là, an re-
tour dnpriatemp*,c«*in(ectet, sortant de leur torpeur,
creusent leurs galeries dans lentes les dlrectiona, pour
eherclier leur nourriture. Comme le* taupes, les courti-
liires coupent sur leur passage tontes les racines que
peuvent entamer leun roliaites micboires, elles ne te
détournent quepour éviter let plus dures On ne sait pu
au Juste si elles te nourrissent de ces racines, ou si,
tiellement camasaièrea. elles se frayent almplement
route en les rongeaiiL Cette demitrt. opinion est
lent soutenue par pi us leura observateurs et nottm-
par M. Le Fcbiirier {KoiatauCours d'ugricullure),
qui a le mieui décrit Ira moura de la oourtllltre com-
mune. La ponte a lien en Juin et Juillet dans une petite
fusse fcpeu près cylindrique, lisse iuiérlenremeni, quota
femelle creuse en terre A une profnndeur d'environ U',IS;
on trouve souvent jasqu'i 30fl ou fOO ceufs dans cet
trous; une fialerle courbe dnnne issue au deliora, et les
patiis, après avoir quelque temps vécu en société, sortent
par \k de leur bprci>au souterrain. Let coortilitrcs nais-
sent :iïec leurs fortnes définitive», lanf [es ailes qu'elles
qu'ï la troisième année. Let cour-
faible; ces in
a ronl
a Duit i
éevenn, pour les nalnralistea, le type d'un genre d'/n-
Krla désigné sous le nom de Taupej-griUim^ [Gri/lh-
(s/(«,Ltir,)etr*nBédRnsrord[e des OifAo/ifért», famille
poaaj^dtnt pas l'S]
minjir qui curaciense les gnllona et les genres voisins.
Qne les courlilières soient carnassières ou herbivores,
elles n'en ravagent psi moins les racines des plantes, et
leur présence se révèle par t'aspeei Jaune et flétri dea
véijiiiaut attsnuéset parles petits monticules nnionrelés
k l'entréedelenrsgaleriee. Leurs dégitasontredaniabips,
et néanmoins on ne connaît que des
moyens insuIBsents de les détruire,
ceni qu'on a indiqués n'éinnt applica-
bles qu'atu petites culiurea potagères
(ïoyei titire de la ferme, par Joi-
gneaui ; le Unit jardinier'^. La C. com-
mune (Grytlw gryllo-talpa, Lin.|«;i
0',04 ou (l'.OS de longueur; elle eat
brune en dessus, roassltre en dessou'.
On la trouve en turope, dans le nord
de l'Asie el de l'Afriitue ; sii oit ■ scçt
autres espèces plus petites sont répandues en Améri-
que. enGniiiée, en Asie, à la Nouvelle Hollande. Ao. F.
COUbCOUS, Couicousseo (Économie domeitiquo). —
cou
613
COD
Oo nomme lainsi, parmi les populations mostihnanes de
la plus grande partie de l'Afrique (Algérie, Sénégal, Gui-
née, etc.}« nn mets préparé avec un mélange de farine de
froment, d*orge on de millet, arrosé de bouillon ou sim-
plement d'eau et mêlé souTent de viande hachée menu.
Les Araoes, en voyage, dans les moments de pénurie, en
font simplement une espèce de pÀte pétrie dans le creux
de leur main et arrosée d*eau.
œOSIN (Zoologie), Culex^ M acquart — Genre dVn-
settes de Tordre des Diptères, famille des Némocères^
tribu des Cuiicide*^ distingué des genres voisins par des
palpes plus longues que la trompe dans le mâle, très-
courtes chef la lemeue. L'espèce que les naturalistes ont
le plus étudiée est le C. comrmtn (C. vipiensy Lin^i trop
connue de tout le monde par ses piqûres et les déman-
geaisons qu'elles produisent. Ce curieux et importun dip-
tère, VEmpis des Grecs et le Culex des Romains, a depuis
l'antiquité excité l'admiration par les merveilles d'orga-
nisation réunies dans un si petit animal ; c'est lui que
PHne prend pour exemple des manifestations de la puis-
sance divine dans les êtres les plus petits (liv. Il, c. ii),
et s'il y a des erreurs dans ses indications, on voit,
d'autre part, que l'organisation du dard buccal de cet
insecte lui était assex bien connue. Chez les modernes,
Swammerdam (Biblia natwrœ)^ Réaumur {Mémoires
pour servir à rhisioire des insectes), Degeer, Klee-
mann, eCc, ont décrit et figuré les détails de la structure
Fig. 687. — Coufin connon.
et des mœurs du cousin. C'est un petit insecte long de
0",005 à 0",006 et dont tout le corps a la forme d'un
cylindre étroit ; six pattes grêles extrêmement longues le
supportent avec légèreté ; à son thorax sont fixées deux
ailes membraneuses transparentes que l'insecte porte
crc^bées l'une sur l'autre ; des antennes garnies de poils
ornent sa tête. Très-avide du sang de l'homme, la fe-
melle du cousin perce notre peau avec une trompe longue
et menue et extrait le sang au moyen d'un suçoir, en
même temps qu'elle y verse un venin qui provoque rapi-
dement une inflammation vive accompaignée de fortes
démangeaisons. Le mâle vit seulement des sucs qu'il
trouve au fond des fleurs; à défaut de sang, la femelle se
contente de la même nourriture. La bouche du cousin
est armée d'une sorte d'étui cylindrique, ou trompe, ter-
miné à son extrémité libre par un petit renflement qui se
compose réellement de deux lèvres charnues et mobiles.
Une rainure de la trompe contient cinq filets rigides dont
la pointe acérée est aplatie comme ime lancette ; une ou
deux de ces pointes porte des dentelures dirigées en ar-
rière. Cette bouche, où l'on retrouve, modifiées d'une
manière toute spéciale, les parties que renferme habi-
tuellement la bouche des insectes (voyez Bolchb, Mâ-
choire), est pourvue, de chaque côté, d'un palpe long
composé de 4 ou 5 pièces articulées et velues. Swam-
merdam a parfaitement figuré ces diverses parties; Réau-
mur en décrit ainsi le mécanisme : « Après que le cousin
s'est posé sur le lieu où il doit piquer, on voit qu'il fhit
sortir du bout libre de sa trompe une pointe très-fine (les
cinq filets réunis); qu'il tàte successivement la peau à qua-
tre ou cinq endroits avec le bout de cette pointe, probable
ment afin de choisirlc lieu où se trouve un vaisseau dans
lequel le «ang puLsse être puisé à souhait. Quand il a fait
sondioix,onenestaverti par la petite douleur que la pi-
qûre cause sur-lechamp. La pointe de Taiguillon composé
s'introduit dans la peau : elle y pénètre. L'étui (ou trompe),
quoique solide, a une sorte de flexibilité; il se courbe à
mesure que l'aiguillon pénètre dans les chairs; il devient
d'itoord un arc dont l'aiguillon (on les dnq filets réunis)
foruselacorde. L'extrémité libreet renflée restetoojoannr
le bord du trou pour maintenir et empêcher de vaciller oa
instrument délicat et faible (Réaumur dit plus Ma aïoir
reconnu que cette extrémité dégorge en mêmetiBipiNr
la blessure où le suçoir est plongé une petits fmtte
d'une liquecur transparente) : cW par on expédient mb-
blable que les ouvriers qui ont à percer de trèsfetit»
trous dans les corps durs savent maintenir la poiale dé-
liée du foret. » Si rien ne vient le troubler, lecoosnie
quitte la place que gorgé de sang. Le gonfleînent, la roo-
geur et la souflrance qui suivent une Measore li floeiont
dus sans doute, d'une part, à la succion qui aoaunole te
sang vers le point blessé, d'une antre part à la Méacsce
du liquide versé par la trompe. On ne connaît Joiqo'id
aucun remède contre les souflraucct parfois snei nv«i
que cause cette piqûre. On s'est parfois trouvé bieo (Ti*
voir appliqué sur la partie blessée des compraies in-
hibées o'ammoniaque (8 à 10 gouttes dans use cuil-
lerée d'eau) ou de laudanum; le miel a réusiaaai
parfois. Les vêtements ne suflSsent pas toujonrs à nous
garantir de ces piqûres, que le cousin pra^m fort
bien à travers des étoflios légères; nous retnravoot cet
ennemi presque imperceptible le Jour, la nuit, data la
prés, dans les bois et jusque dans nos chambres; mtk
c'est surtout le soir et auprès des eaux qu'on raicoatrt
leurs troupes importunes tourbillonnant dans \m m.
Les premiers âges de la vie du cousin se passent eo eflrt
dans l'eau stagnante ; la femelle y dépose un à os, dm*
ses et collés l'un à l'autre, deux ou trois cen^orafii Août
la masse, en forme de nacelle, surnage et ^_^
se développe à la surfhce du liquide. Deux ^P*r
jours après la ponte, a lieu l'éclosion; les /V)^
jeunes larves ne ressemblent guère à l'in-
secte parfait; ce qu'elles offrent de plus
singulier, c'est qu'elles se pendent à la sur-
face de l'eau, la tête en bas, et maintenant
à fleur d'eau l'extrémité libre d'un tube in-
séré sur l'avant-dernier anneau de leur ab-
domen et par lequel elles respirent. Vives et
agiles, ces larves, dès qu on aigite l'eau, nsgent eo se co»>
baitt sur elles-mêmes en divers sens, pour revenir bieotM
reprendre leur position habituelle. Au bout de qtdiv
jours, ces larves se transforment en nymphes et re«es-
blent à l'insecte parfoit emmaillotté; elles vivent eoooe In
larves pendues à la surfacede l'eau, mais dans nos positiio
inverse, parce que leur tube respiratoire, qoiestdoublB,
est inséré, comme une paire de oomes, un peu sa arrière
de la tête, au dos du corselet. L'insecte parfait parait u
bout de six à sept Jours; sa sortie de la peau de la nynpbe
est une opération délicate et périlleuse. Cette peanie ftod
au dos du corselet et, par les contractions de son carpi,
le cousin tire peu à peu de ce fourreau sa tftts, nû
corselet, avec les ailes, son abdomen, eoflo aes lon-
gues pattes; à mesure qu'il en sort, la peau de la ujmplie
allégée remonte à la surface de l'eau et y forme ooe
sorte de radeau sur lequel le cousin finit par s'élever en-
tièrement libre, et se tenant immobile, il attend qoc ses
organes extérieurs se consolident au contact de l'air; a
ce moment il pose ses pieds sur la surface de l'esn, «<i
sa grande légèreté spécifique lui permet de ne pas eofoo-
cer, et il s'envole. Mais pendant tout ce travail la moiD-
dre agitation de l'eau submerge la frêle nacelle et *«
jeune cousin est perdu. 11 en périt donc un grsnd noDure
de cette façon ; la merveilleuse fécondité de ces iosect»
répare sans peine ces pertes. Les cousins forment pro-
bablement six à sept générations par an ; en coinpt»D|
350 œufs environ par génération, on trouve qu'on coup
de cousins peut à la fin de l'été être représenté par ai«l
millions de milliards de ses descendanU; la uois^io*
génération seule compte déjà 5,359,3t& individus. Heu-
reusement que les cousins servent abondamment de pâ-
ture aux hirondelles et à un grand nombre de poissoDS.
On trouve en Europe dix espèces de cousins, paï**
lesquelles il faut signaler encore le C, annulé {C, ^^^
tus, Duméril), lapins grande espèce de France. ^'^^'Jl
coup de contrées du globe, diverses espèces «ïcvieoo^
par leur multiplicité une sorte de fléau local; lemw
de l'Europe les redoute et on les désigue soos le noo»
de mousttcs; on est obligé, la nuit, de recouvrir lef^i"*
avec une étoffe de gaze nommée moustiquaire pour gv
rantir les hommes de leurs piqûres. Dans rAroériqu<N^
ridionale, où on les nomme Moustiques^ Maring^^v^^
Mosquitos, en Suède, en Laponie, leurs »"cesss"'7ilnf
qûres font le tourment des habitants (consultez I //'^ro'^
des diptères de Macquart). Ad. '•
COOSSm on Conainn (Hidednc^. — Ktee d'appa-
itil lijct emplaTée pu- les dilrurgiens, surtont àia» le*
U dea fracturei. Lem cdouIu lont fiiu quel-
le U làrinB, la diaMotioii en rappoR avec l'iuage an-
ImI Ib lOBi dratin^ D'antrw toi, « lont de pctiii
sidMU, plaa m moint loogi, plu 00 moiD* étroits, qu'on
ttmplit ani deni tien ou aui troii quarts de balle d'à-
ToiDc M qu'on emploie dam 1m rractaieapoureiapMier
le coatict et la pramion dea atlellea (Toyez Faùroii,
CCKiSSINBT ocDLiiaa (Vdlérinalre). — Ama* d« tiaaa
celiuiihfraûMui placé derrière l'mil du cheTal pour rem-
lilir l'orbite eo arrière et malaleoir le globe oculaire. —
Camiittt pianlaire : partie molle et chamoade la four-
cbelU KO* le pied du cheval.
COCSSUiET ou P«LTEB (Mécanique). — CfllDdi* creui
ea bDÙ on ea métal, ordiDairement composé de deux
piMei dmi-cylindriquca, entre leequellei loament les
tatriUtmt dea aibrea ou siee des macbioes.
COIITAKCBS (Bam mindraks). — Ville de France,
(M-lJeud'arroadinement (Uancbs); il y a deuieourcea
FerripoeaKa Avides, dites fonlainei du parc, k I kilooi.
delà Tille j elICB contiennent du fer, du carbonaie de
umde, du inirate de chaux.
CODTBAU (Hédedne). — Ea chirurgie, on donne ce
WDi à on initnunent tranchant dont ou se aert pour
diriKr ki parties molles, et qui ne diffère du bialoiiri
liDt parce que sa lame est Bi^e t demeure sur le mindie
suit pouTOir sa fermer. Les dimensions, les Tormeii d«
onleaiu TSrient aoivaot les opérations chirurgien les
dus lesquelles od ea fait usage. Voici les principales es-
pèMi de couleaui dont on se sert.
Les C. à ampufAlÛMU propraneot dits sont csui qui
olrentles ploa grandes dimensions; aulreroii.ilsdlaknt
concsTca aar le traacbantt aqjourdlini, lia ont tons une
'■me ditiile. On H sert du C. Mmmux k deux traa-
chulidana les ainputaIionsdesiiieinbro»oi:i il j adeni
«, DU dans quelqDCS-Dnee do celles qui se font dans los
utkaluiona. Dana ces deniiËrea,on emploie aussi le C.
ricnrfKaJiifnir de LaiTey,dont la lame courte pemwt à
ropénteor de pénétrer plus lùremeiit dans les articu-
Iiuons(TOjei AnKmTiosi,
'\a C.a talaracle, destinas i (aire la section de la
corné; mniparente. On connaît surtout les C. ffe fiieh-
1". de Wtniel, de Ward (voyei Catasactb].
LeC. lithoiomt, dont Foubertao serrait pour la (aille
liiénle (Toyai Tiilli].
Le C. dt Cl^ttltUn, également ponr l'opération de la
bille.
Le C. ladia^ire, destiné 1 détruire lee Inégalités
messes que la couronne de trépan laisse après l'opëra-
LUD de ce nom (lOyei Tbépik;.
Le C. p"ur Ut rtttction det amygdales, intenté par
Caqué, de Reims (voyei AvicniLas).
Le C. en sfrptde, dont le servait Desault pour ouvrir
lopiroisdu tinus rosiillaire.
tu inédïeioe vétérinaire, on emploie encore le C. rfe
/(ii.inttminent destiné! appliquer le feu sur un animal.
- U C. de (halair, osptce de iami; en fer ou en bois, A
borda mousses et poUs, desdné i racler et enlever la
«(HT qni recouvre le corps des ehevaui. — Le C. ("i-
f'ni, dont les nuréchani anglais se servent pour rogner
er la tert
f
Il corne des sabota {voyes Sabot).
CODTnE (Agnculiurel, du latin culier,
^«ilreesi unepifecedcla charrue destinée Ai
tifflilelabouriKe [TDjeiCiiiamjr. Labour, „.^. _. .,
Le (outre a ordiuairement une forme asseï semblable à
nile d'un couteau dont le nanclie est Bié un peu abli<
'(unncat A l'o^e de lacliarrueEetdontla/ome B se dirige
liehiiiiea bss.Il est placé en avant du luc A pour fendre
Il terre, (jne celui-ci tranche oneuitc boriiontalemenl et
lueleverioir CsonlÈveet retourne au moyen de sa lur-
fsce conioumée. Sa pointe doinoiijours être en avanlde
celle du soc. Il doit avoir une forme calculée pour four-
nit, peudint qu'il iraTaille, une égale résistance à Iï
"ne contre laij'ielle il agit; on arrive ainsi * lui donner
use brmp eoarbe an dot et une section Iioriioniale ti^an-
i:<d>ii«. Son tRuidiani ost rectîliene on courbe (contre
'^fudllei, Buivuil les systèmes na charrues. On le Bie
i l'Me de façon k ce que le tranchant soit vertical, in-
cHné la poinie en avant ou incliné la pointe en arrière.
wH deruièro potiiion n'est employée que par eicep-
'jOa; h première est plus généralement adoptée. Bn-
"■■Ift plus souvent.on Bie le contre la pointe un peu
kfail
eiceptiràrîel. Certaine» cbarruBs ont un coulre flié sur le
soc -, ce contre, uni au soc par te bas, a, dans ce ess, son
eitriimiti libre en liauU On a aussi employé dans les
terrains loarboui, pour couper les racines, on coujre
circulaire, Borta do plateau circulaire en fer mince acléré
sur ses bords et loumaot autour de son aie. L agence-
ment du contre sur l'âge s* bit de différentRa manières.
Tantôt il eel fliA aimplemenl dans une mortaise prati-
quée au milieu de l'âge [fig. 890). Cette diapoaition a
nnconvéoient d'affaiblir i'ago et de préparer sa rup-
lureencepeioti elle met d'ailleurs le contre dans une
- ' m Vtfticala défeCMeui*. On a tenté de remédier à
ce damier inconvénient en faisant usage d'un contre
coudé [fig. 6B1). On a aussi adapté k l'âge une gaine ou
coutelière en fer où l'on maintient le coutre avec un coin
en bois. Le mode d'agencement le meilleur est incontes-
tablement Vétriei- antéricam figuré cî-conlre {fig. dSa M
GB31 (vovei ÉTaiw iBÉniCAis), . . , , , .
COUTCniER (Anatomie\ nom tiré des fonction» du
muscle. - On voit k la partie antérieure de la cuiita
de riiomme un muscle superficiel long, étroit et commo
rubané,qui s'attache, d'une part.à l'épine iliaque anté-
rieure et supérieure, d'une autre part, à la partie supé-
rieure, antérieure et interne du tibia; aussi ce muscle
a-t-il reçu dans la nomenclature do Chaussier le nom
d'ilé<>-p,-élil,ia!. Le raiiKle couturier en se contractant,
plie U jambe en la dirigeant en dedans, puis il Oéchu
COY
G14
CRA
Ift cuiBse sur le bâttin eo la ponant en dehors; c'est
donc lai qui agit principalemeot pour fairo croiser les
Jambes à la manière des taillears sur lenr établi. Telle
est Torigine da nom qu'il a reçu depuis longtemps.
COUTURIÈRE ou CouToaiEa (Zoologie). — Nom vul-
gaire d'une Fauvette {Syivia eutoria^ Lath. (voyez Fao-
ybttb).
COUVAIN (Zoologie). — On nomme ainsi les œufs et
les larves des abeilles, guôpes, bourdons et insectes de
cette sorte.
COUVÉE (2Soologie). ^ On nomme ainsi les œufe sou-
mis à une même incubation ou les pedts oiseaux sortis de
ces oenrs (voyez Imcobatioii, Rbpboductioii).
COUVRE-CHEF (Médecine). — Espèce de bandage
pour la tète. Il y a le grand couvre-chef, qui se fait avec
une serviette ou une pièce de linge de cette forme, et le
petit couvre-chef on mouchoir en triangle^ dont le nom
indique la forme. Ce bandage mis en place forme une
espèce de coiffe ; on s'en sert pour maintenir un appareil
sppliqué sur la voûte du crâne.
' COWPOX (Médecine, Vétérinaire), mot anglais passé
dons notre langue, composé de coto, vache, et pox, va-
riole. — On a donné ce nom, en Angleterre, à une érup-
lion de boutons qui se développe sur les trayons des
vaches et qui est l'origine du virus vaccin. On a dit que
cette éruption provenait du transport et de l'inoculation
aux vaches, de la matière sanieuse produite par la mala-
die des chevaux, connue sons le nom de eaux aux jam-
bes (voyez ce mot), transport opéré par les individus qui
traient les vaches après avoir pansé les chevaux affectés
de cette maladie. Les expériences nombreuses qui ont
été faites, sans avoir résolu complètement la question,
ne paraissent pas favorables à cette opinion. Quoi qu'il
en soit, la matière du cowpox, se répandant sur les doigts
des personnes chargées de traire ces vaches, leur com-
munique cette éniption et les préserve de la petite vérole.
C'est a Jenncr qu'on doit cette découverte (voyez Vaccin,
Variole).
COXAL (Os), du latin coxa^ hanche. — Nom donné
parfois à Vos iliaque qui soutient la saillie de la hanche
et fait partie du bassin (voyez Rassin, Squblbttb).
COXALGIE (Médecine), du latin coxa^ hanche et du
grec algosy doulour, maladie de la hanche. — On appelle
coxalgie une affection de l'articulation coxo-flfmorale,
earactérisée par la douleur, la chaleur, les élancements
dans cette partie et la difficulté ou l'impossibilité de
marcher. La nature de cette maladie, qui se rapproche
beaucoup de celle des tumeurs blanches, consiste dans
une altération de la substance osseuse des tissus car-
tilagineux, fibre-cartilagineux et des parties molles qui
eonstituent l'articulation ; elle dépend le plus souvent
du vice scrofulcux et reconnaît pour cause détermi-
nante l'habitation dans des lieux bas et humides, une
mauvaise nourriture, des violences extérieures, etc. La
coxalgie, qui n'est que la première période de la maladie
connue sous le nom de luxation spontanée^ commence
par une douleur vague, profonde, souvent intermittente ;
elle devient bientôt Axe, se propage tout le long de la
cuisse; il s'ensuit une claudication plus ou moins pro-
noncée, enfln un allongement du membre; à cet état,
dont la durée n'a rien de fixe ni de déterminé, succède
tout à coup, par quelque cause légère ou même sans
cause, un raccourcissement marqué : c'est la seconde
période de la maladie; la tôte du fémur, chassée peu à
peu de la cavité cotylolde (voyez ce mot) par le gonfle-
ment des surfaces articulaires, en est sortie tout à coup :
la luxation a eu lien ; de là le raccourcissement qu'on
remarque. Rien tôt des abcès se forment dans l'articula-
tion et aux environs; il survient de la fièvre et quelque-
fois le malade succombe après de longues souffrances.
Le plus souvent, il guérit, mais la maladie est longue et
il reste toujours une claudication incurable. Les meil-
leurs moyens de traitement sont le repos absolu, les an-
liphlogistiques dans le débuts tels que sangsues, cata-
plasmes, ventouses scarifiées, puis les révulsifs, ainsi les
uioxas, les vésicatoires ; à tout cela on Joindra, suivant
les indications, un régime approprié; dans le début, les
viandes blanches, les boissons émollientes ; plus tard,
une bonne nourriture^ une médication tonique, les pré-
parations d'iode, etc. Ce traitement a souvent réussi à
guérir la maladie tans luxation; mais, si elle a lieu, il
faut encore insister sur lus moyens toniques et, du r«ste,
se comporter suivant les indications nouvelles et les com-
plications qui surviennent (voyez Ascès, Scrofules, Li'xa-
TlOîl). F — N.
COYPOU (Zoologie). - Voyez Mvopotame.
CRABE (Zoologie), du grec karabas, qui détigaslei
mêmes animaux. — Nom vulgaire des Crustacés ffùvmi
les tvpes de la Ikmille des Décapodes brathyures, La met
Craie {Cancer) avait été adopté par Linné poor désâgoer
an grand genre comprenant les espèces de cette teullfi.
Latréille {Règne animal de Cuvier) partagea toi Crtbei
de Linné en sept tribus : C. ftaaeim, C. inpiéi, C
quadrilatères^ C. orbieuiaires^ C, mangulaires, C. cry»
ptopodes^ C notopodes» Ai^ourd'hoi, ce mot crsôe dé-
signe seulement un genre de la tribu des C. arqiié< de
Latreille ou de la famille des Cyclométopes de M. UQoe-
Edwardt (voyez au mot Biachtoie) {Histoire nota-
relie des crustacés). Il résulte de toutes œi fini-
tions ce fait singulier que les gens du monde nomiBeat
crabes à peu près tous les Brachyures (voyez ce laot),
et que les naturalistes n'emploient plus ce mot wlgiire
que pour désigner un genre dont presque toutes la a-
pèces sont exotiques. Il serait difficile d'indiquer à qoeUes
espèces communes le langage du monde applique ce mot;
toutefois les crab^ les plus répandus sur noi «Mes
de France sont : V Étrille commune, la petite Étrille 6t
le C, enragé ou commun (voyez PosTorn), le C. poitparl
ou Tourteau^ le Grapse madré et le Greqtse porie^isten
(voyez GaAPSB), la Leucosie noyau (voyez Liocoiii), le
Mtna ou Araignée de mer (voyez MaIa), le Calappe mi-
grane on Coq de mer ou Crabe honteux (voyez CAum),
la Dromie (voyez Dromib). On mange assez coaunooé-
ment V Étrille commune et le Tourteau ; mais ce o'eit pai
un mets délicat, et leur chair, comme celle du bonvd,
est difficile à digérer. On connaît particulièreoeoteDoofe
sons le nom de Crabes de petits emilacés farachyorado
genre Ptnno/A^ (voyez ce mot) qui se trouvent qurique*
fois, du mois de Juin au mois de septembre, dans U
moule comestible. C'est à leur présence que l'on tttriboB
les accidents éprouvés souvent a ces mêmes époques pir
les personnes qui mangent des moules ; mais rien ne
prouve que cette opinion du vulgaire soit fondée.
Le nom latin des crabes {cancer) a été francisé dioi
le mot cancre^ employé quelquefois connue ^nouyineda
mot crabe, mais il est surtout connu oomoM une déd-
pation injurieuse ; la démarche lente et tortueuse de
beaucoup de crabes, qui marchent de côté, est peat-^
l'origine de cette acception.
Caractères du genre ancien Crafie{Cnneer, Lair.) î troi-
sième article di's pieds mftchoires extérieurs échsDcré oo
marqué d'un sinus près de l'extrémité interne et presq^
carré ; antennes ne dépassant gutoe le front et compuot
peu d'articles ; pinces arrondies, sans crête eo dessus.
Dans ce genre, où Latreille établit plu^urs ooopes, n
trouve le C. ponpart on Tourteau (C. pngurus, U»»)*
Fif . QM. — Crabt toarlaaa.
qui acquiert 0",30 de lar^ur et pèse Jusqu'à i",500; il
est roussàtre, avec les doigts des pinces noirs «< '* "^
sous du corps Jaune pâle. On le trouve souvent à la Mii«
de Paris, car il est extrêmement commun sur nos côtes
de l'Atlantique et se rencontre, quoique moins abondw»-
ment, dans la Méditerranée. Cette espèce fait partie w
genre PlatycatHun de Milne-Edwards, et non de soo genre
Crabe qui est beaucoup plus restreint, et qui a pour type
le Cancer integtrrimus do Lamai-ck et ne comprwo
que treize espèces, la plupart originaires de l'Inde.
Crabe des Moloqobs (Zoologie). — Voyez LiiiC[* .
Crabe des palétuviers ou Crabe de vass (ïoowpe»'
^Cest VVca de la Guyane et du BH'sll {CanterrÈto, Uoj.
Crabe rtcviATiLE (Zoologie). — Voyez TsEi^it»'- .
Crabe honteux (Zoologie). — C'est le Calappe «»•
grone.
Crabes appeurts (Zoologie). -* Voyez GiLAsmf.
CRA
615
CRA
Cun n mus, Caabbs pbihts, Ciabes violsts (Zoo-
lope).— Voyex Octpodb, GicARCiN.
Craus rossiLis (Géologie). — On connaît des crabes
fûttUei appartenant aux qnatre genres : Crabe {Cûneer),
Vig. 6W. — CuMT
Carpilie iCarptlius)^ Piatycarcin {Platycarcmui),Por-
iiae oa Etriile (Portunus). Los espèces fossiles de ces
geores ont été troufées dans les étages tertiaires de l'é-
poque parisienne (éocène) et de Tépoque falunienne (mio-
tkw). SoiiTeot on désigne sous le nom général de crabes
To^esles décapodes bracbynres dont les débris se ren-
coQtreot dans \ôs terrains ; dans ce sens, il faut indiquer
qa*oo a trouvé des Célasimes et des Grapseê dans les
terrains tertiaires supérieurs; des Leucosie^ et animaux
Toisios dans la craie et les couches des étages parisien
etralanieo; des Dromiet^ des Ramnu dans ces derniers
terrains tertiaires.
CRABIER (Zoologie). — Nom donné à divers animaux
qui se nourrissent de crabes : parmi les manunifères un
UU>fi [Procyon cancricorut^ Gcoff.), de la Guyane et du
Brésil; an animal du genre Chien {Canis cancrivorus,
Desm), delà Guyane ; unQSangue(Dideiphiscancrivoray
Iin.)i nommée aassi Pwint de Layenne^ également de la
Guyane. Un oiseau du genre Héron lAraea comata^ Pall.),
de TAsie, de l'Afriaue et du midi de TEnrope, est connu
H)us le nom de Cralier de Mahon ou simplement Crabier.
CtUBRON (Zoologie), Crabro, Fabric. ; du latin era-
H espèce de guêi>e. — Genre dUnsectes de l'ordre des
fiyvmoptèrei^ fkmille des Fouûieurj, tribu des Crabro-
nites. Caractères : antennes coudées, fusiformes dans les
iD&Ies, flliforroes dans les femelles; mandibules terminées
m pointe. Leur tète est forte; vue en dessus, elle a un
^lêct qaadrangiilaire et elle porte sur le Aront un cha-
pon brillant, nacré, argenté ou doré ; leur thorax est
globaleni; leur abdomen est lisse et noir, ordinairement
ticheté ou annelé de Jaune. Les crabrons ont le port et
Ip formes de posses guêpes; ils se nourrissent du suc
des fleurs, mais leurs larves sont carnassières. Ds font
leor nid dans la terre, le bois pourri ou la moelle de
quelqoes arbrisseaux. Dès qu'on les saisit, ils font en-
teodre on bruit aigu ; les femelles sont armées d'un ai-
^iQon au bout de l'abdomen. Hs détruisent, pour nourrir
^ larves, beaucoup d'insectes et de chenille^ L'espèce
» plus commune en nos pays est le C. à grosse tête (C
^phalotes^ Fab.), noir, avec quelques taches ou lignes
^<iQn sur les diverses parties de la tôte et une tache
"^rroKineuse sur les côtés de l'abdomen.
CRABRONITES (Zoologie). — Tribu d* Insectes qui a
?our type le genre Crabron et qui prend rang parmi les
r^^' /otiiwewr* (voyex Cbabron).
CRACHAT (Médecine). — Les crachats proviennent le
plus sonveot d'une sécrétion morbide de la membrane
muqueuse ou des glandes et dos follicules de l'arrière-
DOQche on de la partie postérieure des fosses nasales; ils
P^'^t aussi venir des parties les plus profondes des
^les aériennes. U ne faut pas confondre avec les crachats
1^ iiuitières liquides expulsées par le vomissement ou
^^ qui constituent la salivation. Quoique l'abondance
^ cradiats ne soit pas absolument incompatible avec
tétat de santé, cette incommodité n'en constitue pas
!^!SL^ fait anormal accusant dans les organes qui
^>^tent une disposition irrégulière. Considérés sous
i^f Apport de leur nature et de leur importance dans le dia-
Sii^c des maladies, les crachats offhsnt de nombreuses
^^'iétés; ainsi, ils peuvent être muqueux, sanguinolents,
^"Jvuts, striés de sans, rouilles, Jus de pruneaux, puru-
^etc On en tire dias indications sur l'état des voies
wnenncs.
^ciuT DE coi'coo on M oaiNOOiLLB (Zooiogie). «
Nom vulsaire de certaines masiet d'une écume blan*
cliAtro qiron observe an printemps sur les feuilles des
plantes; ces petites masses proviennent des larves des
cercopes (voyes ce mot) .
CRACHEMENT de sang (Médecine). — Ce symptôme,
qui effraye souvent, mérite surtout l'attention lorsque le
sang expulsé par le crachat provient réellemont de la poi-
trine. Il arrive souvent en eflét que les crachats contien-
nent du sang provenant des fosses nasales ; ce sang est
ordinairement foncé en couleur, souvent môme caillé, et
en même temps le malade mouche du sang ; il n'y a pas
à se préoccuper beaucoup de ces petits accidents. Lors-
qu'il vient de la poitrine, le sang est plus vermeil, plus
abondant et ne sort pas par le nés, à moins qu'il ne soit
expulsé avec force dans le mouvement de toux ; il y a lieu
alors d'avoir recours à un médecin (voyes Hémopttsib).
CRA-CRA (Zoologie). — Nom vulgaire de la Rousse-
rolie (Curruca turdoides^ Cuv.), oiseau du groupe des
Fauvettes,
CRADEAU (Zoologie). — Nom vulgaire de la Sardine
{Clupea sardina, Cuv.).
CRAIE (Minéralogie, Géologie). — Voyes CatTAcé,
Calcaiii.
Craib de Brunçon (MinéralogUO* ~ Voyei Talc
CRAMBE (Zoologie), Crambus^ Fab., du grec krambos^
sec, brûlé. — Genre d'Insectes de l'ordre des Lépido^
ptères^ famille des Nocturnes^ section des Tinéites. Il est
caractérisé par l'existence d'une trompe distincte, avec
des palpes inférieures avancées en forme de bec droit Jus-
qu'au bout. Ces teignes ont, dans l'état de repos, une
forme presque cylindrique ; leurs ailes supérieures sont
ornées de taches ou de bandes argentées ou nacrées ; on
trouve les unes dans les prairies humides et les horbos
hautes des bois, les autres dans les prairies sèches. Leur
vol est bas et court ; elles sont communes pendant les
mob les plus chauds. Leurs chenilles vivent sous les
mousses, dont elles mangent les racines.
CRAMBÉ (Botanique), Crambe, Toum. ; nom que les
Grecs donnaient au chou, et plus spécialement uu chou
marin. — Genre de plantes de la famille des Cmafères^
tribu des Raphanées, Caractères principaux : filets des
quatre plus longues étamines bifurques ; siliculc à 2 loges
articulées, la supâleure globuleuse. Le C maritime {C.
maritima^ Lin.), appelé aussi Choumarin^ es* une herbe
vivace dont les feuiUes inférieures sont grandes, ondulées,
glauques et les fleurs en grappes terminales blanches.
Cette espèce croit spontanément sur les côtes de France;
elle s'étend Jusqu'à la Baltique. En An^oterre, on la
cultive beaucoup comme plante alimentaire. Ses Jeunes
pousses annudles, blanchies par certains procédés de cul-
ture, se mangent bouillies et assaisonnées à la manière
du chou heur et de l'asperge. Leur saveur se rapproche
un peu de celle de ces légumes. Le C. de Tartarie {C. ^ r-
/artca, Jacq.) est aussi une plante yivace qui s'élève ii la
hauteur de 1 mètre environ. Ses feuilles radicales sort
multifides, dentées, incisées. En Sibérie, où cette esp(\ e
est abondante, la pulpe de la racine, on bouillie ou accon>
modée en salade, est un aliment très-répandu. G — s.
CRAMPE (Médecine). -> Contraction involontaire,
passagère et douloureuse d'un ou de plusieurs muscles, et
surtout de ceux qui constituent le nsoUet; on les observe
aussi asses souvent à la cuisse, à la main, au cou; elles
peuvent exister dans tons les muscles. Elles résultent
ordinairement d'une extension forcée des fibres muscu-
laires, d'une fausse position ou d'un mouvement désor-
donné ; elles sont encore produites par la compression,
la piqûre, la contusion d'un nerf; quelquefois les cram-
pe? sont liées à un état du cerveau et des nerfe, qui cons-
titue les accidents nerveux observés dans Thystérie,
l'hypochondi'ie, etc. Elles se présentent comme symptômes
de certaines maladies, telles que la colique do plomb et
surtout le choléra, dont elles constituent un des signes
les plus fréquents et les plus douloureux. Les crampes
légères des Jambm cessent assez promptement lorsqu*on
peut appuyer fortement le pied sur le sol en étendant le
membre; on peut aussi avoir recours avec succès aux
frictions. Les autres rentrent dans le traitement de la
mnladie à laquelle elles sont lices.
On appelle crampe d'estomac une douleur vive dans la
région épigastrique, qui parait résulter d'une contrac-
tion spasmodique des fibres musculaires de cet organe.
Cette douleur est quelquefois si violente qu'il survient
des vomissements, des frissons, des sueurs froides et
même la syncope. Le traitement consiste dans remploi
des calmants comme les opiacés, la Jnsquiame, la bella-
donne, des antispasmodiques, tels que Téther, le sous-
CRA
616
CRA
nitrate àm bismuth, le camphre; on sjoate à ces moyetM
les révulsifs, comme les pédiluves, les vésicatoires, etc.
On donne le nom de crampe de poitrine à une cons-
triction douloureuse du thorax qu*on appelle encore an-
gine de poitrine (foyez ce mot). K — m.
Crampb (Zoologie). — Un des noms vulgaires de la
Torpilie,
Crampons (Botanique). — Appendices plus ou moins
longs avec lesquels certains végétaux, comme le lierre,
s'attachent aux surfaces sur lesquelles ils vivent ; les cram-
pons ne sont pas contournés et ne pénètrent pas dans
l'écorce des végétaux auxquels ils adhèrent.
CRAN, CfiAN DB Brbtaghb, Cranson (Botanique). —
Nom vulgaire du Cochlearia armoracia. Lin. (voyez Co-
CBLBARIA).
CRANE (Anatomie), du latin cranium, cr&ne. — Le
cr&ne est une sorte de botte osseuse contenant les masses
centrales les i>lus volumineuses du système nerveux cé-
rébro-spinal ; il termine en avant la colonne vertébrale.
Les os qui le forment sont en général plats et articulés
entre eux d*unc manière fixe. Leur nombre varie consi-
dérablement dans la série des vertébrés.
Chez Vhomme^ on compte 8 os dans le crâne^ savoir :
4 os pairs, les deux temporaux et les deux pariétaux;
4 os impairs : le frontal ou eoronal^ Voccipitai, qui
contient le trou vertébral par lequel la cavité crânienne
communique avec le canal vertébral ; le sphénoUde^ placé
à la base du cr&ne, en avant du trou vertébral et dont
les extrémités ou grandes ailes se voient dans la fosse
temporale; enfin Veihmoide^ qui forme le plancher
supérieur des fosses nasales. Ces os sont unis entre
eux au moyen de nombreuses articulations nommées
sutures. La partie inférieure du crâne s'articule avec les
08 de la face et de la colonne vertébrale. On distingue
dans le cr&ne une région antérienre nommée sinciput^
une postérieure appelée occiput, une supérieure qui est
la voûte, le vertex ou bregma- deux latérales sont dites
les tempes, et, enfln^ une inférieure nommée base du
crâne (voyez Tétb, Phrénologib, Craniologib).
CRANGON (Zoologie), Crangon, Fabr. — Genre de
Crustacés f ordre de« Décapodes^ famille des Macroures^
tribu des Salicogues, dont Tespèce la plus commune est
le C. commun (C. vuigaris, Fab. ), long de 0",05 environ,
d*un vert glauque p&Ie, ponctué de gris et uni ; on lui donne
les noms vulgaires de Cardon^ Crevette de mer^ et on le
pêche toute 1 anoée dans des filets sur nos côtes de TO-
céan ; sa chair est moins délicate que celle des palémons,
et, comme elle, quelque peu difficile & digérer.
CRANIE (Zoologie), Cranta^ ReUius. — Genre de Mol-
lusques bracMopodes, à coquille bivalve, iirégulière, de
contexture perforée, dopt la valve inférieure est fixée à
un corps submergé, l'autre conique, libre ; l'animal a des
bras fixes, charnus, sans charpente osseuse. On en con-
naît quelques espèces vivantes et un beaucoup plus grand
nombre à l'état fossile, la plupart provenant des terrains
crétacés.
CRANIOLOGIE (Physiologie), du grec cramon,CTkae, et
logos, science ; et Cranioscopib, du grec crottûm, cr&ne,
et scopein, examiner. — Ces deux mots^ dont on s'est
servi indistinctement, ont été introduits dans la science
depuis les travaux du docteur Gall sur Tanatomie et la
physiologie du cerveau. Ils désignent le système proposé
par ce savant pour faire apprécier le degré de dévelop-
pement du cerveau et de ses diverses parties, et pour
en tirer des inductions sur les diverses dispositions intel-
lectuelles et affectives des hommes et des animaux. Ces
noms ont été remplacés par celui de phrénologie, plus
généralement adopté aujourd'hui par les médecins et les
philosophes (voyez Pbrbnologib).
CRANSAC (Eaux minérales). — Village de France
(Aveyron), arrond. et à 30 kil. N.-E. de Villefranche. Il y a
plusieurs sources d'eaux minérales froides, incolores, ino-
dores, non gazeuses et d'une saveur styptiqne; elles con-
tiennent 6>%ll de principe fixe; ce sont des sulfates de
chaux, de magnésie, d'alumine, de fer et de manganèse.
Elles conviennent dans les maladies de la rate, du foie,
de Testomac, dans les constipations, et spécialement dans
les fièvres intermittentes rebelles.
CRANSON (Botanique). — Voyez Cochlbaru.
CRAPAUD (Zoologie), Bufo, Laur. — Genre de Rep-
tiles^ de Tordre des Batraciens, famille des Anoures, qui
se distinguent des grenouilles par l'absence de dents au
palais et mêr^e le plus souvent aux mâchoires ; ils ont du
reste le rorps ventru, couvert de verrues ou de papilles;
un gros bourrelet percé de pores derrière l'oreille, d'où
suinte une humeur laiteuse et fétide, les pattes de der-
rière peu allongées, ce qui fkit qu'ils lauleiit mal et qi^b
■e traînent assez péniblement au lieu de maither; leur
aspect repoussant et leur résidence haUtoeUe daai la
lieux humides et bourbeux les a assez injusteoieotrco-
dus odieux à tout le monde. Ils ne possèdent cepeodatt
aucun venin, et si l'humeur &crs qui suinte de laurcorpi,
inoculée dans des plaies, peut être funeste à qoelqua
petits animaux, elle est à coup sûr enUèrement iooies-
sive pour l'homme et pour les animaux d'une taille mêoie
bien inférieure à la sienne. Lorsque les crapaodi aoot
surpris, conmie ils ne peuvent fuir avec promptitude, ils
l'arrêtent, enflent leur corps de manière à le reodre dsr
et élastique, font suinter de leur peau leur homeor blan-
che, et lancent au loin leur urine &cre, fôtide. Ils se ctcbest
d ordinaire dans les lieux sombres et hunudtt,d'o& ili m
sortent que la nuit ou après les pluies chaudes; quelque-
fois, à ces moments, ils paraissent en si grande qo&otité
qu'on a cru à des pluies de crapauds tout vivants. Quoi-
que les crapauds adultes vivent le plus souvent à terre^ce-
pendant les petits sont aquatiques, et c'est dans les marei
on les étangs que les femelles vont déposer leon œab.
Les petits nussent à l'état de têtards et subissent da
métamorphoses analogues à celles des Jeunes grenoulUo
(voyez BATSâaBNs, Métamobpbosbs). Les crapsods se
nourrissent de petits mollusques, de vers et a'ins^ttei
vivants. Pendant les hivers froids, ils restent engoaidis
dans des trous; alors leur respiration est très-boroée. et
ils ont besoin d'une très-petite quantité d'ah-.Cest^
3 ne quelques personnes ont prétendu expliquer commeot
es crapauds auraient vécu enfermés des années dans des
blocs de pierre, de silex, etc. Cette opinion, favoraUeaxat
accueillie par le vulgaire et d'un examen trèsdiffidie,
n'a pas encore reçu une solution complète. Voidles (kiti
les plus récents. En août 185I {Comptes rendus de tA-
cadémie des sciences), une commission ayant C Duméril
pour rapporteur eut & examUier le Cait dMio gros coilloa
arrondi qui, cassé en deux, fit voir une cavité d'où s'é-
chappa, assure-t-on. on crapaud vivant; les oornen
témoms du fait le saisirent et l'y replacèrent: mtis était-
il bien réellement dans ce caillou T s*il y était, n'sîaiuil
pas pu recevohr de l'air par quelque nsuret L'icadé-
mie ne pouvant éclaircir aucun de ces points, ni le rap>
porteur ni l'Acad^nie n'osèrent se prononcer sur oe (ait
A cette époque, M. Segum envoya à rAcadémie dei
sciences deux blocs de plAtre dans lesquels il srait cd-
fermé un crapaud et une vipère en 1852. L' Académie les
fit ouvnr en Juin 1860; ils furent trouvés tons les deax
morts et même desséchés. CeUe expérience parut peu fa-
vorable à Tassertion ctlée plushauL Cependant, dsosdes
expériences faites, en 17 7 7 , par Hérissant, et, en 1 8 n, par
W. Edwards, on a constaté que, dans les mèoies comii-
tiens, des crapauds avaient pu vivre un grand nombre
de Jours et même Jusqu'à dix-huit mois.
Les principales espèces sont : le C. commun IB, vulgorit
Cnv.}, très-commun aux environs de Paris, gns roossitre
Fig. 690. — CnpMd eonnoB.
OU gris brun , le dos couvert de beaucoup de tubercules, rtf
comme des lentilles; pieds de derrière dend-palmés. U^
©•,08 à 0^,09 de longueur; son têtard est petit et noi-
râtre. Ce crapaud vit, dit-on, quinze ans. Son cri a quel»
que rapport avec l'aboiement do chien. On le trouvedans
les lieux obscurs et humides; il saute très-mal. I^£*^
joncs (B, calantita^ Gm. ), également des environs de Pi-
ris^ ne peut que grimper aux herbes ^"*^^^l!|,?|l^
marquable par une ligne d'un Jaune vif le long <^ *^^^
et une ligne rouge sur les flancs; il répana ""•^JJ?
insupportable de poudre à canon. Le C. brun {B, PJ^'
Laur.) saute assez bien ; on le mange dans quelques P^
CRA
617
CRA
U C. aasomeheyr (B. obêtetneam^ Laiir.)« très-commun
en France, doit son nom k ce que le m&le porte attachés
aotonr de ses cuisses les œufe pondns par la femelle ; au
moment de l'édodon, il court se plonger dans Teau où
doivent fitre les jeunes têtards. Enilu, le C. à ventre
jeune {B, igneus, Merr.) est le plos petit et le plus aqua-
tique de ceux de notre pays ; il fit même dans les mairais
salins. An. F.
CiAVAUD DB Mil (Zoologie). — Nom vulgaire d'une es>
pèoe de Poissons^ la Scoijfène horrUtle.
Gbapaob tolabt (Zoologie). — Nom vulgaire de YEn-
gwieottUm
CRAPAUD (Vétérinaire). — Maladie de la sole et de la
finircbette du cheval, caractérisée par le décollement, la
désonion de la corne et du tissu réticulaire de la com-
fflissore de la fourchette, avec suintement fétide, végé-
taUont, dénudation de la surface du pied, etc. Elle est
considérée conune de nature cancéreuse. On Ta aussi
appelée ulcère ronoeant, cmieéreux, carcmôme du tissu
HtiaUaire du pied. Les animaux lymphatiques, ceux
qni sont afTectéa d*eaux aux Jambes , de crevasses aux
pieds, y sont ai^ets: cette maladie reconnaît encore pour
ciase les pâturages humides et marécageux, l'hiver, les
ssiwns pluvieuses. Le crapaud est une maladie difficile
& guérir, surtout lorsqu'il est ancien ( le traitement con-
siste dans l'emploi des astringents, des caustiques et
mfiffle du feu ; les pansements avec un onguent dôsicca-
âf, le tout secondé par des toniques, quelques pur-
ptàh et les soins hygiéniques.
CRAPAUDINE (Vétérinaire). — Ulcération autour de
la couronne du pied chea le cheval, l'âne et le mulet ; on
lai donne aussi le nom de peigne ou celui de teigne. Les
causes sont l'homidité, la boue, les pluies d'automne.
EDe est caractérisée par le suintement d'un liquide gri-
sâtre, la corne se fendille et se sépare do bourrelet, les
poils se hérissent, etc. Cette maladie est grave ; comme
la précédente, on la traite par les astringents, les caus-
tiques et le feu.
CfUPAUDlNB (Zoologie). — Nom vulgaire d'une es-
pèce de Poisù-on (voyes AiuaaHiQCB).
CsAPAoniME (Bouoique). — Syuoayme de Sidérite,
CsAPACDiNB (Paléontologie). — On donne ce nom â des
dents fossiles de difli^rents poissons, i^queVAnarrhique
00 Uup marin^ les Spires et plusieurs espèces du genre
Dorade, Ces dents ont une forme hémisphérique. 11 y en
ad'ooe seule couleur, ordinairoment rousse ou brune;
ce loot les vraies Crapaudines; on prétendait qu'elles
venaient de la tôte des vieux crapauds. Celles qui pré-
senteot des cercles concentriques de diverses couleurs
l'appellent œii de loup ou ceii de serpent^ suivant leur
grandeur, qni varie do 0*,004 k (P,0Î7 de diamètre.
Cbapaodinb (Mécanique). — Pièce généralement en
^ ou en ader, creusée d'une cavité servant à recevoir
le pivot inférieur d'un axe vertical autour duquel tourne
an objet pesant. Les meules de moulins à farine, les tur-
l^nes^sont montées sur crapaudino; certaines portes le
sont élément.
' CRAQUELINS (Pêche). — Dans quelques ports de mer,
tespécbeius donnent ce nom aux crustacés qni viennent
de changer de test et qui sont dans un état mon. Us s'en
servent avantageusement pour la pêche des poissons de
mer.
CaAQOBLms (Économie domestique). — Espèce de pâ-
tisserie qui croque.
CRASSANE, CRESANB (Arboriculture), fiergamatte
oofsane, Duham. — Espèce de poire des plus estimées,
^n*M)die, plus largo que haute, portée par un pédoncule
ijKtt menu et allongé; la peau d'un vert grisâtre. Sa
^sir est très-fondante, abondante en eau, d une saveur
fraîche, sucrée, très-légèrement acerbe, mais d'un goût
^quis. Elle mûrit en automne.
CRASSULAGÊES (Botanique). — Famille de plantes
"Kotulédones diatypétales périgynes, classe des Cras'
^mee«, établie par A. L. de Jussieu sous le nom de
r^^^^'- ^l'o comprend des herbes ou des soosar-
unsieaux â feuilles charnues plus ou moins succulentes.
Uors fleura sont régulières, disposées le plus souvent en
<7neoa en grappes unilatérales. Calice libre; pétales en
nombre égal à celui des sépales ; ovaires en même nombre,
a^ooe seule loge, accompagnés ordinairement de petites
écailles â leur base; fruits, follicules âdéhiscence dorsale
^ ventrale. Les plantes de cette famille habitent prin-
cipalement les endroits secs et les rochers. La plus grande
Partie te trouve au cap do Bonne Espérance. On en
'encontre aussi un assez grand nombre en Europe. Leur
^^ qui contient de l'aade malique en proportion no-
table, possède en général des propriétés rafraîchissantes
et sédatives. (Senres principaux : BuUiardie [BuUiardia^
de Cand.), Crassule {Crassula^ Un.), Rochea, de C»aû, i
Cotylédon, de Gand.; Ombilique {Umbilicus^ de Cand.),
Echeveria^ de Cand.; Orpin (Sedum^ Un,)% Joubarbe
{SempeiDivum ^ Un.). Travaux monographiques : De
CaodoUe et Redouté, Plantes grasses^ et de Caudolle,
Mémoire sut les Crassuiocéee (1828){ Prodromus, t. IIL
G -s.
CRASSULE (Botanique), Crassula^ Un.| de crassus,
épais, â cause de Tépaisseor des tiges et des feuilles de
ces plantes. » Genre de plantes type de la famille des
Crassuhcées (voyei oe mot), dont les espèces sont des
herbes ou des sous-arbrisseaux â feuilles ordinairement
éparses. Elles habitent le cap de Bonne>Espérance. La
C, lactée (C. ladea^ Ait), haute de 0"*,2& environ, s Ici
tiges cylindriques, les feuilles ovales, ponetuées et les
fleurs blanches étoilées. La C. purtulaeée (C. portulaoa^
Lamk.) s'élève souvent â plus de I mètre. Ses feuilles
sont luisantes, ponctuées et ses fleurs d'un beau rouge.
La C. ciliée (C ciliata^ Un.) a les tiges presque nues, peu
rameuses, les feuilles nmnies de dis et les fleurs Jaunes
en corymbe. Ces plantes sont cultivées en serre froide
dans la terre de bruyère. Goosme espèce spontanée en
Europe, nous ne possédons que la C. rouge (C, rubens^
Lin.), petite plante très-commune sur nos murs et dans
les endroits rocailleux, sablonneux. Ses fleurs sent sesslles,
blanches, avec une ligne rougeâtre sur chaque pétale.
Ses étamines, quelquefois au nombre de 10, ont leurs an-
thères noirâtres. Caractères du genre : calice plus court
que les pétales, â S sépale» ; 6 pétales ; 6 étamines«
5 ovaires libres et accompagnés d'écaillos â leur base.
G— s.
CRATiEGUS (Botanique). — Voyea ALisisa.
CRATÈRE ((îéologie). — Voyes VoLCâN.
CRATÊVIER (BotanMiue), Cratœva^ Un., du nom d'un
médecin dté par Hippocrate. — Genre de plantes Dtoo-
Sflédones dialypétales hypogynes^ famille des Cappari"
ées. tribu des Capporées. Il comprend des arbres et des
arbrisseaux \ feuilles composées, trifoliées et habitant les
régions tropicales, pi^ieulièrement celles du nouveau con-
tinent. La fleur a 4 dents an calice; 4 pétales; 8-28 éta-
mines; le fhiit est une baie globuleuse allongée. On ne
compte guère qu'une dixaine d'espèces de ce genre. Lo
C. tapier (C. /apM,Lin.), des Antilles et du Brésil, s*élève
â 10 mètres environ et porte des baies aussi grosses qu'une
orange, répandant une odeur d'ail très-prononrée. On les
mange et on les emploie â préparer une boisson fermentée.
Les espèces de ce genre se cultivent parfois dans notre
diroat, en serre chaude ; elles exigent une température
élevée. Jusqu'id, on n'a pas pu en obtenir de fleurs.
G— s.
GRAVANT (Zoologie). — Voyea Bbbnachb.
CRAVATE (Zoolome).— Ce nom a été donné vulgafars'
ment â plusieurs oiseaux, avec une épithète ; ainsi If
Cravate blanche est une espèce du genre Tyran^ la Cro*
vate jaune est Valouette du Cap^ la Cravate noire est
un colibri^ etc.
GRAVE (Zoologie), Fregilus^ Cuv. — Genre Ôl Oiseaux
do l'ordre des Passet^eaux^ famille des Ténuirostres^ sec-
tion des Huppes; la forme de leur bec un peu plus long
que la tôte^ arrondi, un peu grêle, a déterminé Guvier a,
les placer avec les huppes ; leurs mœurs et surtout leurs
narines recouvertes par des plumes dirigées en avant ont
engagé d'autres auteurs â les rapprocher des corbeaux.
Le C, d'Europe (C. graculusy Lin. ; F. erythroramphos^
Dum.) a la taille d'une corneille, le plumage noir, avec
le bec et les pieds rouges. C'est un oiseau vif, inquiet et
turbulent, qui fait entendre presque sans cesse un cri
aigu. Il habite les hautes montagnes de la Suisse, de
l'Italie septentrionale, du Tyrol, de la Carinthio, de la
Bavière. U niche dans les fentes de rochers, comme le
choquard ou choucas des Alpes, avec lequel on Ta con-
fondu parfois. Sa ponte est de quatre ou doq œufs blancs,
avec des taches d*un brun très-pâle. 11 se nourrit de fruits
et d'insectes. « Quand il descend dans les vallées, dit
Guvier, c'est un signe de neige et de mauvais temps. »
GRAX (Zoologie). — Voyes Hocco.
CRAYON (Technologie). — On désigne, en général,
sous ce nom toute substance solide pouvant laisser une
trace permanente sur le papier, le bois, ou toute autre
surface unie sur laquelle elle est frottée.
La matière, taillée au préalable, est habitudiement
protégée contre les chances de rupture et d'usure inutile
par une enveloppe en bois ou en métal, lorsqu'il s'agit
de crayon pour le dessin linéaire. Elle reste libre eu cy-
CHA
6t8
CRA
lindres on parallélipipèdes pour ledessio proprement dit
La fabrication la pins simple est celle des b&tons de
craie dont on se sert pour écrire sur une ardoise on sur
un tableau formé de planches dressées et généralement
noircies. Elle se réduit à diviser k la scie en petits pa-
rallélipîpèdes les gros fragments de craie.
Ce même procédé s'emploie également pour les crayons
en plombagine destinés au desan linéaire ou à l'écriture.
Dans le premier cas, la matière est débitée en petits pa-
rallélipipèdes de un millimètre carré de section à peu
près, et d'une longueur de 0"*,16 à 0",18 qu'on fixe avec
de la colle dans un petit cylindre de bois. Dans le second^
on donne à la plombage la forme de petits cylindres
ayant à peu près un millimètre de diamètre sur 0*,04 à
n">,05 de longueur. Ces petits cylindres sont destinés k
être placés dans un portecrayon mû lui-même à l'aide
d'une vis dans l'intérieur d'un cylindre. Gelui-d se ter-
mine par un tronc de cône, dont la petite base laisse
sortir, en la soutenant, l'extrémité du crayon réel, lors-
qu'on le ftiit mouvoir par l'intermédiaire du portecrayon
intérieur. Le crayon, la mine, comme on l'appelle, n'a
pas alors besoin d'être taillée en pointe, et la vis permet
de ne la faire sortir de son enveloppe que de la quantité
nécessaire, et de l'y ramener lorsque l'on ne veut plus
s'en senrir.
Avant 1795, débiter ainsi la matière en petits paraK
lélipipèdes et les enfermer dans des cjlindres de bois,
était le seul procédé de fabrication usité, et les Anglais
possédant les gisements de plombagine les plus homogènes
et les plus propres à cet usage, leurs crayons étaient réel-
lement supérieurs à tous les' autres.
A cette époque, notre compatriote Conté imagina un
procédé pour ootenir des crayons aussi homogènes que
les crayons anglais et gradués de teinte à volonté, en
employant des plombagines bien inférieures. Ce procédé,
perfectionné par son geodre et saccesseur Humblot, est
encore celui dont on fait usage.
Il consiste, en principe, à incorporer la matière colo-
rante, réduite en poudre impalpable, dans une substance
qui lui donne du corps.
Cette substance est habituellement de 1 argile très-
pure, dégagée avec grand soin de toute trace de sable
ou de calcaire. Une fois préparée, la matière est moulée
f>our lui donner la forme convenable, séchée, soumise à
'action de la chaleur, et, une fois durcie, placée dans
l'axe de petits cylindres en bois de cèdre.
La proportion d'argile employée et la température &
laquelle on soumet le crayon permettent de faire varier
sa nuance et sa dureté.
On sait, en effet, que sous l'action de la chaleur, l'ar-
gile jouit de la propriété d'éprouver un retrait d'autant
plus considérable qu'on l'a plus fortement chauffée, et
de durcir proportionnellement à ce retrait En outre, elle
retient d autant plus énergiquement la plombagine
qu'elle est plus dure, ce oui nous explique pourquoi le
cravon !e plus dur est aussi le plus clair de nuance.
Ce procédé a permis de ne plus employer le premier
que pour les crayons de poche renfermés dans un porte-
crayon k vis dont nous avons parlé, et comme il n'est
restreint k aucune exigence de matière colorante spé-
ciale, il permet d'obtenir des crayons de toute couleur
et de toute nuance.
Il ne faut cependant pas s'abuser sur la facilité d'ob-
tenir cette graduation de nuances par l'emploi de pro-
portions graduées d'argile ; cette matière est trop varia-
ble dans son retrait et sa dureté pour ne pas laisser à
désirer sous ce rapport ; mais on obvie à ce défaut en
immergp.ant le crayon préparé dans une dissolution sa-
line , Quelquefois sucrée, habituellement de sulfate de
soude à divers degrés de concentration.
Pour les crayons à dessin proprement dits, on substi-
tue le noir de fumée à la plombagine, afln d'éviter le
reflet métallique de celle-ci. En outre, on leur laisse une
section bien plus forte, ce qui dispense de les envelopper
dans un cylindre do bois, lorsqu'ils sont arriva an point
de dessiccation voulu.
La fabrication des crayons destinés au dessin linéaire
comprend pour opérations principales :
L'épuration de la plombagine et sa réduction en pou-
dre impalpable; la même opération pour l'argile; le
dosage l'incorporation des deux substances ; une cuis-
son. Te broyage, le moula^, la dessiccation et une cuisson
nouvelle, viennent ensuite la fabrication des montures
de bois où les crayons doivent être placés leur mise en
place et leur fixation dans ces montures, la séparation
des crayons: enHn, la mise en paquets pour la vente.
Examinons successivement comment se fait dncooe
de ces opérations.
L'épuration de la plombagine se fait à la miin et
consiste en on triage pour en séparer tous les débris de
gangue ou de matières étrangères qui l'auraieot péaft-
trée, ce Que facilite beaucoup la trituration an pOcodaiii
un mortier de fonte, et une chauffe an ronge éua aa
creuset fermé, la chaleur devant détruire celles dm ot-
tières qui auraient échappé, et par suite donner ^asde
moelleux au crayon une fois fait
V épuration de Vargile se fait par lévigatioo. A cet
effet, l'argile, placée et fortement agitée avec de Teao
dans nn premier baqaet, est laissée deux mintites es re-
pos; puis l'eau est décantée à l'aide d'un siphon de
0*,08 de diamètre, dont la longue branche deteend de
0",60 pour l'amener dans un second baquet pîos grand
que le premier, où elle laisse déposer l'argile pore.
Le dosage et Vincorporation des deux tuMoncet se
font par la pesée et la trituration prolongée du mèlin^
sous le pilon. Les proportions habituellement emploTétf
sont de 2 à 3 de plombagine pour 1 d'argile.
Cuisson. ^- La matière une fois mélan^^ vt tuiée
dans un creuset qu'on ferme et qu'on lute, puis portée an
rouge d'autant plus élevé que les cra3rons dohrent dtre
plus durs et sont plus riches en plombagine.
En outre, l'opération sert k éviter les altérations alté>
rieures, en détruisant les dernitot» traces de solfareqoi
eussent pu rester dans l'argile.
Le bfvyage est alors exécuté par one machine spédile
dont on prolonge l'action Jusqu'à ce que l'on n'eatende
plus crier la matière sous la meule.
L'opération étant prolongée Jusqu'à ce qu'on Joge Is
matière tout à fait impalpable, on en essaye un échan-
tillon en achevant sur lui la faï>rication, et on o'urète
définitivement le broyage que lorsqu'on est satisfait do
résultat
On procède alors an moulage. La matière estpoor
cela transformée en une pâte que l'on étend k la ipstole
dans des rainures en buis suifé ou huilé, recoarcrtes
avec des planchettes de ce même bois. On serre fortement
et on sèche d'abord à l'air libre, puis à l'étuve ; le ^^
trait de la matière laisse bientôt l'air circuler entre elle
et le moule, de manière à hâter la première partie de
cette opération, et à laisser ensuite sortir aisânent da
moule les morceaux droite obtenus. Ceci fait, oo les
plonge dans de la cire presque bouillante, on du soif à
cette même température, afin de rendre le crayon moins
cassant et d'une usure plus régulière, ou bien encore on
les immerge dans une solution chaude de sulfate de
soude plus ou moins concentrée, suivant le degré de
dureté que l'on veut obtenir. ^
Le crayon, ainsi préparé, est placé debout dios nn
creuset où le maintiennent des cendres tamisées on du
poussier, et est chauffé au rouge une dernière fois, puis
lentement refroidi avant de le placer dans sa monture.
Cette fabrication subit différentes modifications dans
son dosage et ses procédés, suivant les résultats que l'on
veut obtenir : 1* Ainsi l'on ijoute du Hoir de fbmée an do-
sage, afin d'obtenir des nuances plus foncées et dépour-
vues du reflet métallique. 2* On substitue à U plomba-
gine et au noir de fbmée de la sanguine, on une antre
matière colorante pour avoir des crayons de couleur.
3* Pour avoir des crayons extrêmement durs, on substi-
tue à notre mélange un amalgame de plomb avec on
peu d'antimoine et de mercure. L'amalgame en fbsiOB
est alors coulé dans une caisse en fer, ou des tiges mo-
biles de ce métal, placées d'avance, laissent œtre elles
les vides qui doivent servir de moules. La matière, «o*c
fois solidifiée, on retire les tiges de fer et les crayons it
trouvent isolés.
Le crayon obtenu avec nos mélanges d'argile doit éire
placé, avons-nous dit, dans une montnre en bois. On
prend pour cela un bois de grain fin et qui ne soit pa»
trop dur, habituellement du cèdre. Autrefois, la fabrica-
tion se faisait en Bohème de la manière la phis ^1^^*
taire ; maintenant, c'est une machiné à raboter, modi-
fiée, qui est chargée de préparer les bois. A cet effet, elle
est munie d'un fer courbe qui donne, à l'extérleord une
I lanche, la forme d'une suite de demi-cyl.'ndres Joiia^
posés, tandis que l'autre face dreaiée an préalable cet
creusée dans l'axe de chaque demi-cylindre, pour rece-
voir la mine. Chaque planche ainsi préparée à I» •^"*'
gueur de six crayons, et est évidée seulement done
demi-épaissenr de mine. Les rainures sont endoitei de
colle forte, reçoivent la mine par une trémie et ^^^^
médiatement recouvertes par une deuxième pltocb^ <><'<'*
CHÉ
GIO
CiiE
Véwfdenmnt complète le lofferoent de 1& mioe : le toot est
alors fortcmeot pressé pendant la dessiccation de la colle,
puis ïecoapé par la machine eUe-môme, de fsçon à sé-
parer les crajoos reçus immédiatement par une trémie
fiai les Féanit par douzaines et les présente à la main de
loaTrière chargée de les attacher en paquets pour la
Fente.
Crayons à dessin. — Pour les crayons noirs à dessiner,
le noir de fiimée remplace la plombagine. La fabrication
reste la même Jusqu'au séchage de la matière moulée en
paraOélipipèdes Ûen plus gros, qui doiYont être forte*
ment comprimés et maintenus pendant la dessiccation
par de petites plaques de glace. Cette dessiccation eflec-
raée, le crayon est prêt. Le dosage habituel est de 1 de
noir de fumée pour 2 d*argile.
Pour les crayons ronds, la pâte est placée dans un cy-
lindre pcnncé de trous ronda, a travers lesquels un piston
la force de sortir en en prenant la forme; elle est coupée
^ la Icmgneur Youlue et lissée en la roulant sur une
étoile de laine.
Ou peut aussi prendre du bois de fusain, le travailler
et le caire au creuset rempli de sable ; puis, une fois
assez refroidi , immerger ce charbon dans de la cire
fondue, oo dans différents mélangea formés de résine,
de Miif et autres matières analogues.
Pasieis. — Pour ces crayons, l'argile est toc^oura pré-
parée par lévigation; le mélange comprend 12 parties
d'argile dite terre de jnpe, I2 de matière colorante, 6 de
gomme laque, 4 d*aIcool et 2 de térébentliine. La p&te est
placée, comme pour les crayons noirs ronds, dans un
cylindre en cuivre percé de trous, et forcée psr un pis-
ton de les traverser en en prenant la forme pour être
rr coupée de l'autre cOté.
Po<^ les <:uire, une fois moulés et séchés k Tétuve, on
emploie nn Ibur cylindrique particulier, où six cylindres
en t6le forte inscrits dans un même cercle reçoivent la
paie d^à séchée ; ces cylindres ont autour de l'axe com-
mun on mouvement de rotation qui les place tous dans
en conditions de chsuffage identiques, en les amenant
rtgalièremeat aux divers points du foyer, et assure aiusi
»ous ce rapport l'uniformité complète de la fabrication.
Pour les crayons rouges, on emploie la sanguine dé-
bitée à la scie, ou une pAte formée de sanguine en poudre
et de gomme arabique additionnée quelquefois d'un peu
de saTon blanc ou de colle de poisson.
On emploie habituellement pour lO parties de san-
goine, de 0,3C3 à 0,&80 de gomme, et môme 0,612 do
colle de poisson.
Oo fabrique ainsi huit numéros de plus en plus durs
de ces crayons. V.
CR£AC (Zoologie). — Nom vulgaire de VEsturgeon
dans phisieora psrties du midi de la France.
CREATINE (Chimie), cr^s, viande. C»H»Ax«O,2H0.
-. Principe immédiat contenu dans la chair des animaux
(mammlfèrea, oiseaux, poissons). A l'état de pureté, c'est
on rorps solide formé de lames cristallines blanches.
contact des acides concentrés et se convertissant alors en
cf^'atmine (C^HUsH)*) Par l'ébullition avec l'eau de
baryte, la créaUne se dédouble en urée et sarkosine^ es-
pèce d*alcaloide isomère de la lactamide
C9HtABS0»,lH0 =AiHt.HO,CiAiO+C«flUsO«
Créatine. Urée. Strkosine.
Pour extraire la créatine, la chair musculaire dégrais-
sée, hachée, et formant pâte avec l'eau, est fortement
comprimée à l'aide d'une presse ; le jus recueilli est sou-
mis à l'action modérée de la chaleur, afin de déterminer
la coagulation de l'albumine qui amène en même temps
la clarification de la liqueur; on concentre aussitôt
celle-ci et on ^oute de l'eau de baryte en excès, afin de
précipiter les acides phoephorique et sulfurique à l'état
de aels insolubles de buyte ; il ne reste plus qu'à con-
centrer de nouveau pour déterminer la cristallisation de
la créatine. Les eaux mères retiennent un corps neu-
tm analogue au glucose par sa composition, vinosite
C^iHisO<s,4HO, et un corps acide, l'acide inosique
0<^H*Âz 0^^,H0. -^ La créatine a été découverte par
M. (3ievreul et étudiée par MM. Liebig, Price, Verdcil,
Marcet, Crégory, Dessaignes, etc. B.
CRÉCERELLE, CaÉcEftELLBTTB (Zoologie). — Voyez
CsKSSeaEIXe, OBSSEaELLBÎTB.
Fif. IfT.
— FroU d'un*
Mibcllirère (I).
CUÈME. — Voyei Lait, Fbumage, Babatte.
CaÈME DE TAKTRE. — Voy. Taitratcs, au Supplém.
CRÊBIAILLÊRE (Mécanique). — Tige métallique sur
l'un des côtés de laquelle aont taillées des dents qui en-
grènent avec un pignon ou roue dentée. Elle sert, à
transformer un mouvement de rotation en un mouve-
ment rectiligne. Le cric est formé d'une crémaillère que
l'on fkit mouvoir au moyen d'une manivelle et d'une
ou deux roues dentées avec pignon. Les crémaillères of-
frent tous les avantages et tous les inconvénients des en-
çrenagesjyoyei ce mot).
CRÈMCXIARPE (Botanique), du grec crémaô^ Je sus-
pends, et earpos, fruit.— Nom donné
par de Mirbel au fruit des plantes
do la famille des Ombetkfères,
il est composé de deux akènes ac-
colées d'abord, qui, en mûrissant,
se séparent l'un de l'autre et ne
restent unis que par l'axe ou fais-
ceau de vaisseaux nourriciers, dé-
doublé en deux filets dont chacun
porte suspendu l'akène correspon-
dant.
CRÉNELÉ (BoUniqne), du mot
créneau, — On ajoute cette épithète
au nom des organes des pilantes,
lorsque leur bord est découpé en lobes courts, arrondis,,
séparés par des échancrures larges, peu profondes et ar-
rondies également.
GRÉNILABRE (Zoologie), Creniiabrus^ Cuv. ; du latin
crena, fente, et iaUn^m^ lèvre. — Genre de Poissons de
I ordre des Acanthoptérygiens, famille des LabroUes^
caractérisé par un préopercule dentelé, un seul rang de
dents à chaque mâchoire, une dorsale épiueuse, libre,
sans écailles. Les poissons de ce genre, généralement or-^
nés de brillantes couleurs, sont répandus dans la Médi-
terranée et plus rares dans les mers du Nord. Une dos
plus belles espèces est le C. paon (C. pat;o, Valenc), long
d'environ 0"*,4S, richenaent coloré de vert, de Jaune et de
rouge et nommé pour cela Papageiio perroquet) par les
pCclieurs romains. Le C. lapina (C. lapina, Cuv.), de la
même taille, est argenté, à trois larges bandes longitu •
dinales formées de points vermillons, avec les nageoires
Sectorales Jaunes et les ventrales bleues. L'un et l'autre
abitent la Méditerranée. f^
CRÉOLE (Anthropologie), étymologie incertaine. —
On nomme auiai les individus nés, dans les colonies d'A-
mérique et des Indes, de parents étrangers à ces colonies»
Quoique plus spécialement réservée aux personnes dont
les parents sont originaires d'Europe, cette dénomination
s'applique aussi aux descendants des nègres transportés
aux colonies; on va même parfois Jusqu'à l'appliquer aux
animaux nés dans les colonies de parents d'une prove-
nance étrangère. Les idées que l'on a habituellement de
la complexion, du caractère et des facultés des créoles
concernent surtout les créoles de l'Amérique intertropi-
cale et des Iles qui en dépendent. Ceux-là présentent ua
singulier mélange de facultés intellectuelles vives et fa-
ciles, avec une invincible nonchalance, de passions éner-
giques et aveugles, aYOcdes élans de générosité et d'oubli
de soi-même, de dureté farouche, avec une sensibilité-
parfois excessive, n est difficile de déterminer quelle est»
dans le caractère des créoles, la part d'influence de l'édu-
cation ai différente de celle des enfants européens, et la
part du climat chaud et énervant qui les voit naître. Il
importe seulement de remarquer que les créoles nés dans
nnde offrent d'autres traits de caractère et que l'on
trouve encore plus de dissemblance lorsqu'on compare
aux premiers les descendants d'Européens qui peuplent
les États-Unis d'Amérique, le Canada, la colonie du Cap.
II n'existe pas, à vrai dire, de type créole eu général,,
mais bien des types variés selon les colonies ou on les
observe. . .
CRÉOPHAGE (Zoologie), du grec créas, chair, etpha^
aein manger. —On emploie parfois ce mot pour désigner
des animaux qui se nourrissent de la substance d'autres
animaux. . ,
CRÉOSOTE (Chimie), créas, viande, sozetn^ con-
deaser (C*«H'H>*). — Corps huileux, incolore, d'une
odeur pénétrante, ayant une grande analogie avec celle
des viandes fumées, tachant le papier comme une huile
(I) Fig. 691. « Fruit d'une Ombetlifère {Pranços ulopteraU
aprèft U dehiieeoee qui a écarté lei deux carpelles e, c et séparé
Taxe a en deux Blets» auxquels c«s carpelles restent suspendus
- «, • styles persistants.
CRÉ
620
CRE
«rasse ; Ift tache disparaît cependant à la longue. Il bout
X203*; sa vapeur est irritante pour les muqueuses; elle
rvoque le larmoiement. Mise en contact a?ec la peau,
créosote détruit Tépiderme ; prise à l'intérieur, elle
agit comme .un poison énergique. Par rapproche d*une
flamme, elle brûle en donnant beaucoup de (ùméc. Sa
densité est 1,04. Très-pou soluble dans 1 eau, elle se dis-
sout très bien dans l'alcool, l'éther, le sulfure de carbone
^t la plupart des hydrocarbures liquides. Elle constitue
^le-même un véritable dissolvant pour les alcalis, les
résines, Tindigo, le camphre, etc., et plusieurs sels mi-
néraux. Quoique neutre, elle contracte des combinaisons
avec les acides, et notamment avec l'adde acétique; elle
coagule Talbumine. Elle réduit quelques sels métalli-
2ues, et particulièrement l'azotate d'argent et le chlorure
*or pur. — On trouve la créosote dans l'acide pyroligneux
impur, qui en contient 2 p. 100 environ, dans le gou-
dron de bois où sa proportion s'élève Jusqu'à 25 p. 100,
dans le goudron de houille, dans le goudron de tourbe.
On l'extrait habituellement du goudron de bois par dis-
tillation. Le liquide qui se condense dans le rédpient se
{>artage en trois couches : la couche inférieure, qui est
luileuse, contient la créosote mélangée avec plusieurs
carbures d'hydrogène, et notamment avec Veupione (HC).
On sature cette huile impure i>ar le carbonate de po-
tasse et on la rectifie ; le produit plus lourd que l'eau
est dissous dans la potasse qui se colore d'abord en brun ,
puis la solution alcaline est traitée par l'adde sulfurique
qui s'empare de l'alcali et laisse déposer la créosote déjà
un peu épurée. On continue la même opération jusou'à
-ce que la potasse, en dissolvant la créosote, ne se colore
plus en brun. La créosote est le principe conservateur, par
excellence, des matières animales; c'est à la présence
•d'une petite quantité de cette substance que la fumée,
l'eau de goudron, le vinaigre de bois doivent leurs pro-
priétés antiputrides. On T'a quelquefois employée en
médecine pour la guérison des ulcères, dans la phthisie
pulmonaire, dans les hémoptjrsies. On s'en sert princi-
palement pour combattre la carie dentaire. — La créosote
a été découverte par Reichenbach et étudiée plus tard
par J. Liebig, Berzellus^ Calderini, etc. B.
*^ CRÉPIDE (Botanique), Crépit^ Lin. ; nom donné par
Pline à une plante qu'on n'a pas reconnue ; il vient du
grec krèpisy pantoufle, allusion à la forme du fruit.
— Genre de plantes Dicotylédones gamopétales péri"
gyneSf famille des Composées y tribu des CAicoracëe^, sous-
tribu des Lactucées. Caractères : akènes cylindriques
amincis au sommet ou terminés par un bec très-court;
aigrettes à soies capillaires blanches, disposées en un
grand nombre de rangées. Les crépides sont des herbes
dressées, à fleurs Jaunes et habitant les climats tempérés
de rhémisphère boréal, principalement dans l'ancien con-
tinent. Parmi les nombreuses espèces de ce genre, on ren-
contre aux environs de Paris, sur les coteaux arides, la
C, élégante {C. pulckra. Lin.) ; sur les vieux murs et au
bord des chemins pierreux, la C des toits (C. teelorum^
Lin.); dans les champs et les prés, la C. vireuse {C. vi'
rens^ Vill.) et la C. Insannuelie (C. hiennis^ Lin.). G — s.
CRÉPITATION (Médeclne)jdu latin crepitare, craquer.
— On donne ce nom au bruit sourd et vibrant que pro-
duit un os fracturé lorsqu'on fmprime au membre cer-
tains mouvements pour s'assurer de l'existence de la
fracture. Ce bruit est dû au frottement des surfaces des
fragment* osseux l'une sur l'autre ; parfois ce frottement
n'est perceptible qu'au toucher, et non à l'oreille ; on dit
encore qu'il y a crépitation. La crépitation est le signe
conflrmatif des fractures (voyex ce mot). On appelle
aussi crépitation le bruit que produit l'ahr épanché dans
le tissu pulmonaire ou entre les lamelles du tissu cellu-
laire des parties emphysémateuses, à la suite des bles-
sures qui ont intéressé le poumon (voyez EHPHTsàMB).
" Crépitation ou DécaépiTATioN (Physique). — Phé-
nomène que présentent certains corps, comme le sel ma-
rin, quand on les projette sur des charbons ardents.
Les petites explosions qu'ils font entendre avec projec-
tion de matière tiennent à ce qu'entre les lamelles qui
forment leurs cristaux se trouve logée une certaine quan-
tité d'eau qui, en se vaporisant sous l'infliienre de la
chaleur, fait éclater le cristal. Le sel fondu et privé de
cette eau no crépite plus au feu.
CRÉPUSCULAIRES (Zoologie). — L'ordre des Insectes
lépidoptères se divise en trois familles : |o Lépidoptères
diurnes; 2» Lépidoptères crépusculaires; Z* Lépidoptères
nocturnes. La famille des Crépusculaires comprend des
lépidoptères que l'on voit voler le soir et le matin et qui,
le plus souvent, demeurent cachés le reste du temps.
Leurs ailes, pendant le repos, sont maintenoes dm uc
situation horizontale ou indioée par une soie raiée pb.
cée à la base du bord externe d^ lecondes ailes et qoi
s'engage dans un crochet de la face inférieure des pre-
mières ailes; lenrs antennes sont conformées en maane
allongée, en prisme ou en fuseau. Ces papillons, «mm
peints de fort belles nuances, ont le corps gros et le vol
lourd ; leurs chenilles ont seize pattes ; leurs cbrjislidei
sont Généralement arrondies. Cette famille correspood to
grandf genre Sphinx de Linné ; Latreille la psrtaiieait es
quatre sections: f les Hespérisphinges (geor. Aoariitûy
Leacb ; Coronis^ Latr. ; Castnia^ Fab.) ; 3* les SpilMfida
(genr. Sphinx, Latr. ; Maeroglosswn, Scop.) ; 3* lei S^
sia<ies(gdm, Sesia, Latr»; Tnyrides, Hoffim. ; jf ^oeeri,
Latr.); 40 les Zygœmdes (genr. Zygttna^ Latr.;%iitoMB,
Ilig.; Âtyehia, Ing.; Proeris^ Fab.).
CRÉPUSCULE (Météorologie). — Lor^ le Mleflse
couche ou disparaît au-dessous de l'horixon, U ont se
remplace pas immédiatement le jour; le passage se fiit
par degrés et constitue le crépuscule du soir. De idêim,
le lever du soleil est précédé par l'aurore ou cféimcuk
du matin. Ce phénomène est dû à la présence de Fit*
mosphèredont les couches supérieures sont encore éclai-
rées quand le soleil est d^à abansé sous l'horiioo ; c*«st
donc par réflexion que la lumi軫 solaire noos armi
alors. La durée du crépuscule est liée à lahaoteorde
l'atmosphère, et pourrait servir à la calculer trës-eiicte-
ment si les rayons lumineux n'éprouvaient qu'une seok
réflexion. Le crépuscule cesse d'être sensible qoind le
soleil est à environ 16 ou 18* au-dessous de rhori»Q.Ofl
peut trouver pour un lieu donné le temps qus le soleB
met à s'abaisser ou à s'élever de cet angle, suivant rép»>
que de l'année, et on aura ainsi la durée do créposcale.
A l'équateur, cette durée est de 1^ 12" aux éqniooies.
A Paris, le plus court ciéposcnle est de P 50", ven le
3 mars et le 11 octobre. Au solstice d'été, le cr^nscnie
y dure toute la nuit, car le soleil ne s'abaisse psi de ir
au-dessous de rborixon ce Jour-là. On voit le centre de
la lumière crépusculaire se confondre d'abord iiecie
point du coucher du soleil, marcher ensuite ren le nonl,
tandis que cette lueur perd de son intensité, poii eUe«
rapproche du point du lever du soleil. Au pble, le cré-
puscule dore tant que la déclinaison australe dn ideil
n'est pas inférieure à 16* ou 18* (voyex Amospfli»)-
CRRQUIER (Botanique). — Nomvnlgi^d'ooe»pèc«
de Prunier sauvage, **
CRBSCENTIB (Botanique), Cre^centia, Un.; en ni*
moire de Pierre Cresoenti, naturaliste itaheo do xui* se-
cle. — Genre de plantes renfermant des arbres conoat
sous le nom de Calebassier (voyes ce mot).
CRESSB (Botanique), Cressa, Un. ; du mot ereticû, de
l'Ile de Crète.— Genre de plantes Dieolytédones gmof^
laies périgynes^ famille des Convolvulacées^ triba à^
Convolvulées^ renfermant Quelques espèces de l'Europe
méridionale, de l'Asie, de rAmériqoe intertropicale. Cet
plantes croissent aux bords de la mer. La C. dsCrUt
(C. cretensis^ Lin.), qui se trouve dans tout le midi de
l'Europe et dans le nord de l'Afirique, est recueillie pov
l'extraction de la soude.
CRESSERELLE ou Crécb«bllb (Zoologie), Falco Ta-
nunculus^lÀn. ; nom tiré du cri de l'oiseau, du latin, t»
nulus^ éclatant. — Espèce é*Oiseau du genre Favon
(voyez ce mot), très-commun dans toute l'Europe et r^
gairement connu en France sous le nom d^Enumchet, de
Mouquety qui désigne surtout la femelle nommée suvi,
par Brisson, Épervier des alouettes, La cresserelle oiile
pèse environ 250 grammes et mesure 0"*,38 de loogoeor
sur 0*',66 d'envergure ; bec bleuâtre^ noir à la poioie;
tarses jaunes; parties supérieures rousses, tachetées de
noir ; parties inférieures blanches, avec des taches bniiM
allongées ; tête et queue d'un gris cendré. La femelle pi*
environ 360 grammes, mesure t»",43 de lougneuret
0",76 d'envergure; parties rousses plus claires et fine-
ment rayées de noir; parties inférieures d'un roux jiQi*
tre, avec les taches noires; queue roussàtre, barrée de
noir. Les cresserelles nichent, au printemps, dsnsj»
vieilles tours et les maisons abandonnées 00 suf*w
arbres les plus élevés des forêts ; leur nid, construit de
fragments de bois, reçoit cinq ou six œu» rougeâtr»,
plus foncés à chaque bout et longs de 0",03S. I^ jeunes
d'abord couverts d'un duvet blanc, ont une lif réc <g|
se rapproche du plumage de la mère. Les cressereite
se nourrissent de petits oiseaux et de petits o^*"**^
fères, et même de grenouilles et d'insectes; leur cri tifi
et répété rappelle un peu le bruit d'une crécelle. On »
quelquefois employé la cressereUe dans la fauconnerie*
CRÊ
631
CRË
CiESBSBBLLB «BfSB 00 KoBBS (Zoologio), Fatco rU'
pet, Beseke. — Espèce à^Oiseau da genre Faucon^ long
e (r,?8; mAle condré foncé, cuisses et ventre roax; fe-
aelle cemlrée sur lo dos, avec des taches noires; tôte et
«rties iafôrieores rousses. Rare en France, cet oiseau
st oomiDun en Sibérie et se trouve en Pologne et en Alle-
asgne^ il se ooiirrit d^insectes. On trouve souvent les
obez mêlés anx cresserelles, dont ils ont les mœurs.
CRESSERELLETTR ou CBicBDELtETTE (Zoologie),
^aico timmnculoïdejf^ Tenu. ; allusion àla ressemblance
ifeclacresserelle. — Espèce d'Oi>«aii du gcnro Faucon^
ulgairement nommé Crécerine, assex Hemblable à la
TessereUe pour le plumage, mais plus petit (longueur
r,3i) ; il s*en distingue par ses ongles blanchâtres (noirs
iiex la crcaserelle) et l'absence de taches sur le dos du
nile. Les mœurs de la cressereilette sont celles de la
rresseroUe ; elle habite le midi de l'Europe et se trouve
le passage en France pendant l'été.
CRESSON (Botanique), du nom an^o-saxoncreifen ou
wfir. — On donne ee nom à plusieurs plantes de la fa-
nitle des Crueiférf* qui appartiennent à des genres àÀ^-
rent5,telsque(;<ir«tf<tmt)ii^.Lin.; Noi/uWtum, R. Brown,
et Sistjmbrium^ lAn, La plus importante est leC. officinal,
C. de fimtaine ou C. (TMti {Nasturtium officinale^ R.
Browû ) do genre Nasitort, (vojrez ce mot). C'est une herbe
mace dont les tiges ne s'élèvent guère à plus de 0*',40;
eUft lODt rametieeB, creuses, très-tendres, succulentes et
présentent des cannelnres longitudinales. Ses feuilles,
remplies de sucs, sont ovales et divisées en segments. Ses
flenn sont petites, blanches et forment des grappes ter-
mioiles. Elle abonde sur le bord de nos ruisseaux et, en
Séoéralfdans les endroits inondés ou très-humides. On
raKootre le cresson en Europe, en Asie, en Amérique et au
ctpde Bonne-Espérance. Chacun sait qu'il s*accommode
«0 aoe salade trèa-saine et sert souvent d'assaisonnement
un modes rôties. C'est aussi un excellent antiscor-
botique. Aux environs de Paris, comme dans beaucoup
d'antras localités, to cresson de fontaine est cultivé dans
des Métix constaroment inondés qu'on nomme des aes^
samifrts. Pour les étabUr, il faut avoir des eaux cou-
notes, et sur leurs bords on sème du cresson qui se pro-
page par ses racines traçantes. Si Ton manque d'eau
ctxir&nte, on fait des cressonnières artificielles dans des
baquetê à moitié remplis de terre et placés près d'un puits;
oQ j «èroe ou on y plante le cresson, on couvre d'une
jonche d'eau que l'on reoouvejle de temps en temps
Toir, pour les cressonnières artificielles, un travail
de M. H. de Thury, Ann, de la Soc. centr, d'hort.y
uXVU). Le cresson mérite la réputation dont il Jouit
comme aliment sain ; moins difficile à digérer que les au-
tr^ salades, il est plus nourrissant. Nous possédons en-
core comme cressons indigènes le Naiiiott sauvage
{S. tylvesire, R. Brown), dont les tiges rampantes ne
t^lèrnit qu'à 0",30; les segments des feuilles sont pres-
qo« cordi formes et dentés; le N, aquatique (N, amphi"
^«m, R. Brown), herbe vivace élevée souvent de plus de
I mètre ; le Cresson ou N. des marais {N, palustre^ de
^^and.), également vivace, à tiges rameuses et difl'uBes, à
(l^ais d'an Jaune p&le. Pour le cresson des prés et
d'tutres espèces, voir Cabdaminb, Sibtmbrb. G — s.
CRESSONNIÈRE (Horticulture). — Voyex Crbsson.
CRÉTACÉS (Tbasairs), Êpoqcb ou Périodb CRéTAcée
[Géologie), du latin cr^ta^ craie. — On donne ce nom à
«ne série de couches delà période secondaire^ générale-
meot d'une grande épaisseur, répandues sur de très-vastes
Mrfscesde récorce solide du slobe, et qui sont superpo-
tées iQx dépôts porttandtensy derniers étages des terrains
iunssiouesy et inférieures au calcaire à nummuliles et,
tn fiboénA^ aux tet-rains tertiaires de Vépoque pliocène,
^Bprès Dofresooy, Élie de Beaiimont, Bendant, on divise
•» lemins crétacés en deux étages : !• Vétagt crétacé
^^érieur; 1* Vétnge crétacé supérieur. Vétage crétacé
«férieur est surtout formé de couches calcaires alter-
out avec des marnes, des argiles, des grès qui ont une
^'^i^dttce à la coloration verte. Cet étage comprend, en
commençant par les couches inférieures : les dépôts néO'
(O'^fent (marnes limoneuses, sables, areiles grises, avec
^inas lenikolaires de calcaire); les dépôts wenlditns
(coacbes calcaires, sableuses et argileuses disséminées en
Wita btasins et d'origine fluviatile) ; le grés vert (sables
^vuxr laun&ires, sables verts, calcaires, marnes bleues,
J[SÛes, grès verts) ; la craie verte ou chlorilée (calcaires
pj oti moins crayeux, blancs ou verts, craie tufteau).—
^*^Qg€ crétacé supérieur te compose surtout de calcaires
iendfês,plu8 ou moins crayeux, avec quelques bancs d'ar-
^i^ sortout anx parties inférieures de l'étaxEe. 11 com-
prend : la ct*aie marneuse (arellss , marnes crayeuses
calcaire crayeux); la craie blanche (calcaire crayeux
avec rognons siliceux) ; le calcaire à htppurites du midi
et du suid- ouest de la France. Certains auteurs comptent
encore dans l'étage crétacé supérieur le calcaire à num-
mulitesy que beaucoup de géologues considèrent comme-
une des plus anciennes couches des terrains tertiaires.
Dans son Cours élémentaire de paléontologie^ A. d'Or-
bigny, considérant surtout les terrains crétacés au point
do vue des débris animaux qu'on y rencontre, les partage-
en sept étages qui s'éloignent peu de la division précé-
dente, comme le montre le tableau suivant.
lOISMtCSICUl
léTACéfl
A. wOtMOiir.
Crai«
blanche
Étage
Dariir.
• • • \ Étage
f SiNomiir.
I
LOCALITÉS
09 •'obsbbtiht lis rrrifl
d« e«t cooeho« «n Frt»e«
•siiSBC I. l'0rS*fa7*
tfalutUi
II
CMCbM.
Craie
inarnease..
Craie verte
ou
^i
Étage
TOKOMIIH.
Étage
chlorilée.. {Ciaoïuaiati
ÉUge
Albiir.
Gréa vert..
Députa
wealdiens.
Dépôts néo*
comiena.
Étage
Aptibr.
Étage
NiOCOIIUR.
Lavertinea (Oise) ; Meudon
(S«lae-«t-Oise)
' Bpernay ; Meudon ; Seoa ;
Vend6roe; Cognac ; Sain
tel
Uchaui (Vaceluse) ; Mon-
trichard (Loir-et-Cher) ;
Saumur; Tours; Mon-
tagne-deft-Cornes(Aade>,
les Martiguea (Bouchea-
du Rhône) ; le Beausael
(▼•r)
U Mana; Salnt-Calaia (Sar-
tbe); Cap-la-Hève (Seine-
Inférieare); riale-d'Aii,
Konraa (Chareute-Inf.h
Seignelay (Tonne); la
Malle (Var)
Wiaaant (Paa-de-Calaiav :
Novion (Ardennea) ; Va-
rennes (Meuse) ; Gérau-
dot (Aube); Saiot-Flo-
rentin (Tonne) ; la perte
du Rhône (Ain) ; Eacra-
gnollea (Var)
Gargaa, près d'Apt (Vau- A
cluse); La Grange-au-
Ru, prèa de Vaiat (»»•-
Marne) ; Gurgy (Tonne);
Hiègea, Saint-André de
MéouiUe (Basses- Alpes)./
{VendeuTre (Aube); S»-Sau- '
▼eur, Fontenov (Tonne) ;
(:bàteauneuf-de-Ch«bre
(Hantea-Alpea)
15 BM.
800 —
ÎOO —
500 —
46 —
ÎOO —
Î500 —
TOTA&..«.
3761 —
Nota. • On obserre la série complète des étares ou couchea^
crétacées, en marchant de Vassy (Haute-Marne) à Vertus (Marne).
Les terrains crétacés renferment de nombreux fossiles
qui annoncent la population maritime de vastes et pro-
fonds océans au fond desquels ont dû se déposer ces cou-
ches ; çà et là, à l'embouchure des rivières, se sont formés^
des dépôts restreints où des animaux d'eau douce ont
laissé leurs dépouilles (dépôts wealdiens). Les couches
néocomiennes sont riches en coquilles de diverses espèces
^'Huitresei d'animaux peu dilTérents nommés Exogyres,
en Oursins^ en débris de Polypiers. Sur les rivages des
mers de cette première époque, la plus longue de la pé-
riode crétacée, vivaient des Oiseaux échassi^Sy des Jor-
tues, des Ptérodactyles^ derniers représentants de ce
groupe destiné à disparaître aveclapériodesecondaire, des
grands Reptiles de diiîérenU genres (iguanodon) et de taille
souvent considérable. Les dépôts wealdiens nous ont con-
servé les restes de ces animaux terrestres avec des Cofuth
les et des Poissons d'eaudouce^tksec les débris des végtUaux
{Fougères^ Cy codées ^Conif ères) qui couvraient les lies et
les rivages des continents. Le grès vert et la craie verte
abondent en Coquilles marines^ parmi lesquelles divers
genres de coquilles cloisonnées de Mollusques céphalo-
podes {Ammonites, Turrilites, Baculites); ou y trouve
aussi un grand nombre dos dents de poissons manns du
groupe des Vrais squales^ dont quelques-uns ont dû avoir
des proportions gigantesques. Les mers où se sont for-
mées les couches de la craie marneuse avaient une ar-
conscription notablement difléreote de celles qui les ont
prtcMtei « éUi«at bibtIéM ptr nn frand nombre do
MoUmauei {Nautilet, Ammonite», PUurolomaires.Hip-
Cita), i'Ourtini,à«,Madrépora; nne riche ïëgéutinn
euw oi^neMit le* lerrw. 1a craie blanche contienl
dw restes de Poitnmi slurùmieni, pteetognatfiei, mala-
coptirygieni Inconnus aux époque» plus wieiennes ; le«
demkn représenUats dos Amtrumita el de> groupes
voisins de CÂphalopodei. Lrs rivages de cette époque
iinuiTissaient de» Oittaux IBécams) et des Heptilet de
«nndi mile (Kotataurt; CrocodiUt): (Vnr. Fossiles).
qui racouTre U tète du «oq. CBtteMHknliriUNn
contre d«D* Ica brurtrea, et ka aotblTM qal uni tv
vue* de cet appendice aont dite» en eréit oo mittn.
CRETELLE (Botaniqae).
CHÊTlN,CaiTiauaE(M-
nue* — Le cfé^nUme <ût
de l'faptce bum^a.
[lej. — »oy« uraoscu.
(Médecine), éi^mokocli MM
ut Doe dégrautioB putinli
■raeiérisèe par l'MiMkiie, la f
I de la i«ie,VeiUlaKe fou tilt
la taille, celle de la lUcl'eiUlaKel'Diitglt
lu (rOTCi Gohii] « r«t '
quence d«n teniiM
tréea 04 il wt eattni|i
L'étf molocle de
pai bcDflt déier
00 le biie •enjr de drOl
creiee dee OMDiigMst Oi:
peut décider laqantiM.D{
dana le crddDimiedMr-^
Tteétatif
.osnatife, Joiqnl « «■
qui ae rapptocbe de li M
parfaite, w uouie dm U
de dwrte intenoéditJn
TouleTds, la crétti* » è
Chain molJca et luqM. >
pcao fléirle, jaow, Mvia
couverte de diiO»; B» o"
une tète petite, iphtie vu c
edté», )a langue ipuM <
paDdaute,laboucbeWuu<
laissant touteul Mnln '
»aU*e,le»ïen»roap,d«
sieui, Is nei *p»l*. 1» IÇ
;. Du rem, Ui w
indoienli, apalhitii». if
malpropreté repou-Mit. la
cir», gourmand». Mdi»'
.>.t.^.UbU.
^ipo^c^
La carte cl-jointe fait connaître la âistribulioo géogra-
phique des terrains crétacés en France et eu Angleterre ;
on les retrouve en Belgique, en Hollande, en Pnisse, en
Weaiphalie, en Hanovre, en Saie, en Bohême, en Polo-
gne, en Suède, eu Bulgarie, dans le» proTinces danu-
bieones ; ils rormeoi une partie copsidérable du sel asia-
CltËTE (Zoologi
ainsi une caroncule compiimée souvent de couleur rouge
que l'on observe sur la této de divers oiseaux, le coq, par
exemple. Cenaius reptiles ou amphibie» portent aussi te
long de la' ligne supérieure du do», ou seulement de la
queue, un repli cutané plus on moine élevé qui oorto
CrIte (Botanique). — Un nomme ainsi une sorte d'ap-
pendice de l'étamtne situé K la base de cliacuue des lo^iis
de l'anthtre et ^ présentant sous la Torme de petites
qui représentent h pou prise la (orma de la membrane
cet eitérienr pideoi »i '
pouasant-, 11 y en a Ofe*'!
soDl aaaei biea cootum»
qui Bont »eulea>e»t «toi'
goltreui. Les tttàs* m ^
viennent pas i 1» «ieilK"
ili meurent eo gMWm
•.-n.tiw uentcans.
'"™*"- ~ *^ U erÉUohma (M M*
que dans let vallées pnbn
du Valais, dana la Haurienne, 1» '•>
d'Aoat, dan» une partie de la Suiaar, dea PttMh,
Tyrol, en Ecosse, etc. De Saussure et le dorleur Ftr
ont remarqué qu'il n'y a pas de crétine dam tabw
vslléea, i- I 000 ou i 100 mètiet au-deaius du ai*»"
la mer; c'est surtout dans les valtéea profoodei tt I
mide» qu'on les retrouve. On a beauMop diswrM tv
Cluses du crdtinïsme, aana réeondra la queMioa >'
manière aatisfaisante; lea aMl'oDt ■ttritoétl'V»'
des eaux de neige dont le» habitante des valMei ^^
boisson habituelle ; plus récenunent, on l'a (apporté!
eaux sortant de» terrains magnéaieos, qu'où a niV^
comme cause du goitre et, par laite, du rrétin«
M. Cliatio l'a imputé à l'absence de l'iode di»
hautes vallées. De Saussure regardait cobudI w'
Cituses le» plus puissantes l'airùcliaulTé.siagnan''^
et corrompu qu on respire da:» ces Tillée» élroftl» p
danl le* chaleurs de l'ét^ : c'n^t en effet dans ka ^W
le* plus exposés aux rayons du soleil qu'on I* MKW
cnE 1
It ^«1 Mquamtomt. foitré parUg« en pkrtie cette opi-
ijwi. Au mille D de celte diTergenee, il eat difficile d'u-
Hotr nn Jagement nel et précis lur cette qoeetion, et il
m priûrkbie de rester dm» le doute sur les caïuei de
CTéliniBiM. Voyei Gomc F — n.
«CREVASSE (Uédeeloe), do mot crever. — On donne
et iiom i de ]>qtltet fentea peu profondei qui eanien-
D«at duH rdpeinetir de la pmui, on k l'origine des mem'
lirwKi muqiTCUies; les ttsetres creux, le* cIoIkmu ei
mieUippes atcmbraoeDwa peu* ent auMî êtte iirectt» de
oenneL Lorsque le* creiuses siègent 1 la peau
l'oticiM de» membraiw* muqueuie», on leur doon
«m le Dom du oerpirei; ùa en rencontre aux lËvrea,
sm le net, où elles *oat le pin* eouTent déterminée*
pir 1e Ihiid, celbw-d ctdeiit trèi-tHen k aoe température
ioatt, t dei onctlous avec t'huUe d'amandes doncai, la
pommade de concombre, etc. Cellei qu'on otNerre aux
piedt et aux main* mhu le plu touvent liée* ani aige-
n/a U réclament le traiiemcat de cette affection (vorei
Emilm^. Les gerçures ou creriisee qu'an trouTe A la
raufs de l'aniu et qui cooetitaeot une maladie plus
graïc «1 toujours fort Incommode et Ton doulonrenae,
poneni le nom de fiinirri Iroyei ce mol) et demao-
dtol uD traitement ipécial. Lee creraHea ou Befures
de* ttini le remarquent sonrent chei les femme* qnl
moninent pour la première tbiai ce sont de petites
Ihiiei olcérte* qni *e trouTsat à la b*ae du maiiielon
ei qui csuant psrftils dee doulenn telle* que les femme*
uni obli)!^ da i«aoDcer à l'altailement On y remédie
•u mofen d'une décoction émoUlenle, de U pommade de
coFKomhre, de l'huile d'amande* doncea, du beurre de
CKU, queiqucToia arec une petite addition d'opium, etc.
Pcadui ce temps, H Tant te pin* sonvent suspendre
l'iUiilenient, saur i dlminner l'engorgetnent qni peut en
rétoliei-, en opérant la dtpldtlon des teint devant un feu
dsirDuA la vapeur de l'eau chaude.
U* oeraues qu'on rencontre dant let organe* creux
tlKMI tourent l'urètre iiasnite des rétiticiiaements
it ce canal [royei tUmmon d'dbihi). On en rencontre
uni à l'etiooiac, aux Intestins, à la TCide, i la aulte de
'ioltnce* eitérieares t loraque ce* Itote* *ont plu* coosi-
anH», elle* prennent la nom de rupture.
4 Ctnufin (Vétérinaire). — Celle*«l ee développent or-
diniiremeot dia* le pli do pntunn (royei ce mot) du
dmil, de l'Ana et du mulet. Elles eont produites par le
léjour Eur le fumier pendant l'hiver, par le travail dans
leicbeminiboueui; elle* cèdent ordinairemeniRui soins
de propreté, t l'uta^ des ^mollienu, puis des oslrin-
Rcts, tais que l'ongnent populeum, l'eau blanche. Quel-
quefoii elles résUleutàces mojena, etoa est obligé d'a-
Toirrecoonenmèmetemps aux purgatifs et aux dérivaiira
EQforea à celles qui ae forment autour de l'anus ; celles
que l'on observe au Jarret aont connues sous le nom de
™«WDil»ont
iemindent lo _„„„ „.,„„vuw
CRÈVE-VESSIE (PhfBique). — Appareil de ph^^tine
tonal t mettre en évidence la preaaioa conaidérable
Mercée par l'air A la snrfece des corps. Il se compose
d'an vase creux, mnni d'une Isr^e oaierture *ur laquelle
00 leod une reasie, et il'une seconde ouverture par la-
quelle on peut y faire le vide. Tant que rapp«rell est
plein d'air, la membrane e*t éfialemenl pressée sur se*
dtm faces et reste plane i mais dès qu'on comntenee A j
taire le ride, la pression intérieure va en diminuant,
tandis que la pression extérieure reste cooetaote. Celle-ci
devient donc prédominante; la membnne se tend vio-
lemnunt et Snit par éclater eu produisant l'effet d'une
nplodon, qui est ici due A la tenti^ subite de l'air
tûa l'appareil .
CREVETTE, Cnivaim (Zoologie], Gommarut, Fab.
— Genre de Cruttaeii de l'ordre dre Amphipodis, tribu
ita CrnwdiBïjqut ne forme dan* le Kégnf animal de Cu-
rier, qn'no soos-genredu grand genre Crevrt fe de Fabri-
ûoa. n ne faut pns confondre ce petit crustacé avec les
crustacés marins que nous mangrons et qni, sous le nom de
Crrc<fr««, abondent anrnoamnrchi4. Ceux ci, on effet, ap-
panieonent àl'opdredee Déc'iportes et ont été rangés par
Itsnitnralistes dans les genres Crnnjon et /'a/^nion[voyei
ces mêla). Les Crevettes des naturalistes sont de petits
oTataeés qui ont le* quatre pieds antérieurs en forme de
P^tes serres, avec la griffe ou le doigt mobile se repliant
endeuonsiilsont, du reste, tous lesantrescaractères in-
oiqu^ au mot Anfiiipodes. On les trouve en abondance
wsleseiux douces, mais pures, ou même dans la mer.
3 CRI
L'esptea la plu* cwnneeM la C, A* nAwmxfG.pNfec.
Pab.i Cancer faUx, Lin.}, longue de 0",OtS, d'un Jaune
couleur dérouille) ellenageiou]ourasurlecOlé;elle abonde
dan* les museaux d'eau limpide, où elle *e bit n'mai^
quer par ses brusques mouvements. Sa présence est n-
gsrdée avec quelque raison comme une preuve de la
pureté dea eaux. Elle ett très^uitible BU fkvl de polsaoïM,
qn'e'le détruit rapidement
CREVETTINES (Zoologie), Ginn»Mrù(e,Lat. — Tnbu
de Crwifoc^rde l'ordre des Âmphipodet, établie par La-
•Mille dans le grand genre Creeelle de Pabrlciot. I! se
dJtiingne par set pieda, an nombre de quatone, lenniné*
ptruneroctaeii quatre antenne*] le corps revêtu de lé-
gnnicnia coriace*, élaatjquek généraleoKat comprima et
arqué; pat de Dtgeoirea t l'extrémité de la queue. Lm
prlodpaax genre* sont les Talilrei, le* Crtvellet, le*
Ceraptt, les Corùphiri,
H. Uiine-EdwardiafoniiéitoiulenomdeCmwf/inef
une famille de Crutlac^i de aon ordre de* Amphipodet,
qu'il divi*e en deux grande* tribu* : !• le* C. imttrtuet,
et 3* le» C. nurrAnuet (vont Rùl. natwtUt det Crui-
taei.f, L m, de M. Hilne>U»ards).
CHIBLB, caauuit (Agriculture). — Le neltovage da*
jtralnea récoltées l'eSectne par diverse* opération*, dont
Tune, nommée criblage, a pour but d'en «ter les graine*
éliangèrei, lea gnin* cbétif«, mal conformés, altéré* ou
peau de porc régulièrement percée de trou* de dimen-
sion* fixes, les une ronds, tes autres ovalea, trop petits
pour laisser passer le bon grain, donnant issue, *ii con-
traire, i tout ce qui n'en a pas le volume. Ce sont ces
tamis que l'on nomme criè'es. Leur usage entraîne une
perte de temps considérable, et on l'a abandoiioé pour
employer de* instruments plus aciifs, tels que le C, al-
lemalif de Quentln-Dnrand, le C. e'/àn'lri^ue, le> cy/ni-
drtt-cribtei-lrieurt de Pernollet. dé Vachon, les tararte
de divei* modèlei [voiei naTtOTAGt Mscaaus}'
CRIBLE D'EsiTMTHkNS ( Aritfamâtique). — Tableau
comprenunt tous les nombre* eniien, depuis I Jusqti'A
□n nombre déterminé et dans lequel on barre tous ceux
qui ne acni pas premiers absolus, de manière A n'avoir
t ta ta que ceux-ci. Pour arriver à ce résultat, A psrtïr
de ! non compris, on barre tous les nombres de ! en !,
puis A partir de S on le* barre de 3 en 3, et olnil de
suite en panant du premier non effacé.
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CHIBRA'nON [Pharmade}. — C'eel une opération par
laquelle, au moyen d'un crible ou d'un tamis percé de
trous .plus ou moin* grands, on sépare
des parties fines de certains médica-
ments let partiel plut grosiières qu'on
veut on rejeter ou employer k un autre
usage.
CRIC (Hécaniquel. — Machine des-
tinée A soulever d'une petite quantité
det corps très-pesants. Il se compose
d'un bloc de bois évidé A l'intérieur et
contenant une barre de 1er A Irès-rc-
sistante, dentée latéralement en forme
de crémaillËre et engrenant avec un \
pijnonenferC dont l'axe porte unema-
nivellâ que l'on maniBuvre A la main.
Lii cric étant appuyé inférieuremenl sur
le sol et la tËte de la crémaillère but-
tant contre l'obstacle ï soulever, on
Uume la manivelle ; la crémaïllËre sort
peu A peu de son étui en produisant
l'effet désiré. On augmente le pli>s aou-
vent la grandeur de cet effet en faisaut
agir If pignon delà manive Ile D sur une f\f_ m. - Cric,
roue dentée B dont l'aie porte le pignon
qui agit sur la crimaillËrc. Abstraction laite de* rratle-
meiitB, la résistance que l'on peu' vaincre avec le cric est
avec la force qui agit sur le manivelle danale rapport
Cai 6!
(tM cbemin* parcourtu à ehkqae toor pw l'atfémlté it
U invifTelle «I p&r la Ule du cric i aloBi, dans la diapo-
•itioD de la fleure, ii le rapport du r*f on de U nianlTelle
A celle du pignon D c»t ^al i 6 ; s'il en rat da même du
Tapport àe» njont de Ja roue dentée et da second pi-
gnon, le erk aDgmcaiera l'oDèt de la puiaaaace dans le
rapport de 36 i I, mais dans la pratique ki botteoMnts
qid M développent dans la machiite en diminiNDt lapais-
lance d'une manière très-netable.
CBICOIDE (Anaiomie), du grec Jh^'ioi, anneaa.— L'on
des cartilages da larrni des animaoi rertébiéa airiena;
il eat situé k la parue Inférlenra de cette belle caitllagi-
I eitse et a U forme d'un anneaa plus baat en arritoe
(in'en atant (totfs Liarm).
CRI CRI (Zoologie). — Voyei Gaiixon.
CRIN [Zoologie, Tecimologie), du latin crmù, cbereu,
|ioil. — Voyei Poil.
Crin vtolTiL (Technologie]. — On donne ce nom t
det Bbrea Tégétalea préparées ponr serrir, au lieu de
cria, an rembonTrage des meuuea et des consens, & la
eonfectioD de certains ttaaus; lea Sbi«s emploTées sons
ce non) proiiennent de l'agare, da ntlère, de la cars-
ptF, du palmier nain, dn Bp«rte, etc.
CRINOIDES (Zoologie),da gr«c krinon, lia, et eù/o(,
aspect. — Voyei Encaiar
CRINOLB (Botanique}, CrïMun, Un.; du grec fcroioti,
lia blanc — Genre de planter Monoeolj/UdonË) pérûper-
wiits, ramilte des Amaryllidéu. Las eapèces de e« gnire
tant de bellea plantas bnlbensM à Uran odorantes, dis-
posées en ombelles et montrant nn pdrlanUw simple
il'une seule pibce, allongé et tnbatoaii 6 étamlnes K fliels
trtuât ; DD ovaire à 3 loges polyspennee. Les Crlnolea ba-
ilent toutes lea rédona IniertropIcaJes et particnlière-
meni l'Inde et la Chine. L'espèce la plut belle et la
C' I thtqDemmenteultJTéeeat laC.(ii>nafrfe(C. a)na£i/«,
.); originaire de Sumatra. Ses feuilles, lancéolées ,
épaisse«,>ilauqne«, SDnncmteDtnn bulbe trè»-gr(» (seu-
T«at o~,4P deloDguenranr(r,l&delargea^etentoarani
'luw bampe élerée que termine une grande ombelle de
fleurs d'uD rouge ntâsnlAqae. Cette eapèce ne peat être
cuUivée qii'en serre uaade. G — s.
GRIOCÈnE {Zoologie), Criaxrit, Geofl.— Genre d'/n-
teettt de l'ordre des Coleoptèrett section des Tétramèm,
hmiUe des Evpodet. Trt>4«pprocfaés des Cbrfsomèles,
Ils sont remarquable*, quoique asiei petiis, paruoejotie
forme an peu allongée, décorée sonvent de bnllaoïes cou-
leurs. On les trouve au printemps snrlesfleun qu'ils re-
cherchent. Lorsqu'on les prend, lia font entendre une es-
pèce de petit cri, produit par le frottement de ta base de
l'abdomen contre le corscUt. Ha sont caractérisés par la
languette entitre, un peu échancrée, les pieds presque de
la même gnindfnr,le corselet étroit, presque^lindrique,
les tarses composés deqnstrearlieiés. Leurs larves, qui
t des plantes sur lesquelles on renco
l'insecte parlait, font dn
plantes potag...
ï, du lu {C. mer-
beau roitg& Sur le lis blanc dans
toute l'Europe. Ui C. de i'ta-
_ ^It'*'- f<r- '01. ptrge (C. atparagi, lin.), de
iÏÏ^- 'TofîJ! *""'' ™™8 longueur, bleuâtre, avec
lecorBeielrouge,étiiisjaunttre;
Il dévaste les asperges , ainsi que le C. à rfou:* ;.di>i(i
(C, rfuod(rom-;jun(o(o, Un.), qai est fauve, avec sli points
noirs sur choque élytre.
CHIOCÊHIDES (Zoologie], CHnctridcs, Eat. - Tribu
d/rwecfB«, ordre desCo/^p(fr*j,famille des tupw/e», qui
se distingue de la tribu de» Sagrii'es par Ica mandibules
dorrf l'eitrémité est tronquée avec deux ou trois douta,
et par la languLlie qui est entière ou peu échancrée;
elle compose le grand genre Crioàrt de Geoffroy, dans
lequel Lati^ille a établi six sous-genre», doal les princi-
paui sont : lea DonacUs (Cepfures). les Criocèrtt pro-
prement dit^, les Pé'aurulet.
CHIQUET (Zoologie}, Aertdium, Geofl. — Gpuro d'/ti-
Kclej i. l'ordre des Orlhoplh-es, Tamille des Simicivs.
Bien qu'appartenajit au grand genre Saultrellts {Gryl-
Ju5, Lin.), les Criquets ne doivent cependant pas être con-
fondu* avoc le nous-genre Sauleretle \Loc\tila, Geoir.),
dont ils diflËrenl beaucoup et dont ils portent générale-
ment le nom dans les campagnes. Les criquets se distin-
guent par leurs pinds postérieuiv plus longs que le Corps,
leur abdomen sohdu et non vésiculeui; ils ont la tcte
emlde et des antennes aiiTonnea ou terminées en bouton {
4 GHI
lia volent «mu baat. Lenn ailes not qmlqaiilbii eds-
riea de ronge on de bleu. Ils affectent sauventdet (nw
bitarre*. Le C. dt panage, C, voi/ageur {A. mignlt.
rium, Oliv.), long de 0~,D(iO i 0>,oe5, ortiadieant
vert, qui habite ta Poli^nei le C d'Ég^lt |J. a/jf-
ptères dont las dé^ sont cdliiiH«a dana 11
mondea entendu parler de ces émigralloiis twiigJwwi
et de ces inv aaions désaMrensee signalées i UBata»
époques depuis l«* temps bibUqoea, «t qui eut lédoil te
population* entière* i la pins attreiife misèrB, bimnI»
ment par la destruction de toute eq)tce de vMiUiM.
- ore par lea eibalaisoas putrides tépanduc) ptf
de leur* cadavre* icbauiTés par lea isfooi il
craie est le premier qui ait employé i
dit-il, lorsque la maladie augmente o
rablement, quand elle di^nbre en nne autre atMt,
ou bien qu'elle eei*e entHranent. Le mot erurttill
plus souvent employé en bonne part. Lee crises lilnuini
sont celles dans leeqnelle* la mrtore •« dibuTiW ;la
ou molna complètement au mofen d'une euréUen q»-
conqae, maie sattout par une béatonagie, les smon, M
urines, le* sellea, qupIqueTois nu dépAt, une âuptiH,».
Elles sont qndqoeroia précédée* de sigoe* alaraUBUi
d'autres (bis, elle* ont lieu sans secousse. Qodqan u-
tenr* ont donné k ces dernière* le nom de fyai,da|iw
/uo, le délivre. On t^tserre le* crise* dans pneque tsaia
les maladies signés; elles nnt plu* difficiles à oiA
dans les maladies clironiqaes. Pour étiesalnt^M, l'An
critique doit avoir lieu sur la peau, anr les neoWuta
muqueuses, lo tlaau cellul^re et les glande* qol sni*-
nent i*eilérlear; lorsqu'il se porte ver* le* cavités iait-
rieures, vers lea organes néccwaire* k la vis, il Ff
amener des accidenta grave* et même lanort; dsH«
cas, on dit qne la crise se fait par méliutatt Injaa
mot). Le mijdecin doit donc veiller avec la pleap»»
soin i diriger, si cela est possible, le mouvement awp'
dans un sens favorable (ïo;ei CairigoEt (Jonn)].
Le mot cri'is avait 6lé employé par Mesmer pour d^
gner k-s phénomène* nerveiu qui se développateat, m
vant lui, cbaa les personnea magnétisée* [vayta Uu»
CRISTAL (Hinéralogle). — Panni lea minéraui, le
unasont ditaà tlrtic/urere^u/vr*. Ira autres à tfric/i''
irrêgulièrt : on donne aux premiers te nom de rari**
cristallisées et aui autres celui de variétés amon***-
Quel eat le caractère de laslructurecristaliinet EII«°'-
jH^nd essentiellement d'une disposition régulière. &*"
légularité eat accusée par le* clivages que pouMot
presque toujours les cristaui (voyei Ci.ivAûiJ. On pfj
spBU formé deparallélogriunmea tous égauï et M "»"'•'
do chacun d'eu une molécule i admettons, de pliu, V*
celle tranche se répète, qu'une seconde se loperpuM
bU^e régulier de molécules, un corps i struclare cm-
lalline; quelle que BOit Is forme eïiérieure dp ce cwf-
ce sera loujotirs une variété criitalDsée. Le i^iii Mnt»
è ce caractère intérieur et moléculaire soi joint u»
autre, c'est la régularité de la forme du corps. Quand as
minéral réunit ces doux conditions, il freai le oom é)
cristal. En brisant le corps, on détruira le cnutil, M"
on ne détruira januia le c.iracièt^ essentiel d'uira eab-
stancpcrislilUsée.larégularitédo la structure intérieuis.
L'étude du crisuuii présente, au peinl de vu* ^ l*
«llntiton 4m atpècM, va Utdrti d» preadw «rdn. Lm
BMtJèrca mloénlM, en •IM, à l'éUt unorplM, ne mb-
raieot eu« cvaclériiéM qu p«r I» compaiilion ebimi-
qa«i cDea n'ont pas, eommeleatoiinsiu ou iMTtedtMH.
nneforaiepropraqui, à dis •rola, pcrmeiude lee d
liiiguor. Cwt cette brus qna leur doaiM la eriMaUii
taUioM Ibrt dÏTOnM ; alMi la diimuit qu'on mure quel-
quefois k l'eut de ensMl octaédrlqne peut m prteenior
■ooB Is forma da Ûtnèdra, d'un Mlide compliqua i qa&-
rsniA-huit bcw, etc. Uui Im imnwrteilet dëcouTertet
à 'Baltj pennettKit da «air le llea de hmille qal uolt m
loqjom
> iottam propre* k une espbce, et r
I r«inoDter à une forme tjpe qui ait 1* ddflnltlon
M TigonraiBa de U Bubûuice. On conçoit donc
I il eet inportanl, quuid on étudie UD corpi, d«
pcHiToir l'obtenir i l'âtal eriiUUbé; on peol employer à
. — _.. _. ._, ^^ _„. .-j, .
[.aa cristwa naiaraU ont rtrament les fortnee prMsea
qu'on laar donne kmqn'on IM déinil ■éomëtciaiMaient,
K e«tt« particularité n'étoanen pa», ai l'an Mt attan-
tioD k In iBulère dont lea crinaua prennent naiMaoce,
crviaMot «t ea déreloppcnt. Lor^u'un crittal prend
uaiaaaiuM, aea dinenaiona aont trèa-petlte* et ne a'ao-
craiMeiit que fort lentaoMot i pendant tout eè tempe, la
iiiianr dsan UqtwUe ce corpa ae ddveloppe peut reater
poTlUteaianl tranquille, et alora 11 lera gfooidlriqa»-
ment rdgBllari nuia on comprend que cette Idanlllé
dea drcoiwtaDeai eitâienrea ne aanc^t __ ^._.. .
loogiMnpa, et dèa lor* il en rtaolle dea perturbât]!
dam la ertotalliaatiaB. qui entraînent rirrégotarUë do
déreloppaneuL Plna le cristal aéra rcduinineui, maliia
u nnrm de chance de l'aTair régulier; car il lui aura
UlD pins imvtMip* pour ae produira, ei lea drcon-
itanc«s extérieures auront an plua d'infiuenee sur aa
bna^Mm, I^n donc qn'eu tiendra ï la perfectloD det
bawÈÊ* cristAllinea, c'eat dan* lea crlataui rodlmantalrea
qi-'il r»DdrB la cberehert mak cette rëgularllé n'eat en
ris.' iiiVnnaairn. et le plua aoureot on » eu inquMite tort
peu. L» caose la ploa ordinaire daTirrégalariié Qu'on
B«at eoosUUor daoa le* criataui coii*i*te oan* l'ék^na-
■n».t ditTérMit dea (acea «ernUaUe* do cantre de apire.
00 pm*t se iwprtaanter ca ùit en auppowuit que, dao*
e ti^f*- gdométriqoe, une ou ploiieuri (ace* m août dé-
>Ucé^ parsltèteoieot i eUes-méme* de maniera k allon-
«r le cristal dana un sent, i le diminuer dans nn autre
■t à lui mirer aln^ toute aa symétrie apparente; mala
1 est noe cbôee qui ne change pu dan* cette déCorma-
ion, c'est In râleur des angle* diËdre* de* facea entre
ille»; aussi la meaiua de ce* aortes d'angle* est-elle la
eole déMmUnatloD expérimentale qne comporte le pro-
ilfeme et In awile qu'on etécute réellement) lea iottru-
lenta qoi sont employé* k cet eSat l'Appellent^oniofiU'
rvi (toyai ce mot]- Une aatre cause de dAbnnatloa dea
riaiaux qni *e Joint Tort aouTent i la précédente cat
alMeoce d'une partie pliis ou owina considérable du
rïstaL Qnaod une matlire crlitalilta sur la paroi d'un
loD oa sur la flanc d'une roche, la partie du rxiital ad-
er«nle fc la paroi est nécceaal rament incomplète i 11 n'y
lira dana ce cas qu'une moitié de ciiatal, l'autre molifé
B u_>>.— — -, " P*"! le pii- —
àuer ce* irrégularités. La forme du quarU est celle d'un
liiiiifi beuganal surmonté d'une pyramide k ali Taces ;
«ja de ces demierat prennent quelqiieroia un déielop-
^nent st eonaidérable qu'on eat tenté de les confondra
rac les focas du prisme.
Qoelqnafole lea Ihce* des crtataui, au luiu d'Être pi anei,
SBl creuses et ollranl l'aapect de pyramide) ranirantei
t^ocnee nni trémies du ael mnrlu. L'oiydule de mer-
ire, qui erlstallbe en octafedre*. prévtile ce phénomËna
■n haut depé i le* cristaiu ae réduUcnl presque sut
Wes. Dans d'antraa circonstances, le* angles dièdre*
■St. nvrondia, de maniera que la lorme gdniirate du en*-
|e«tanapbdrolde;le*criiilautqui présentent un grand
^br«d'»r6teaetqneron trouve dons des sables roulés
^s^nleat Mquemment cetia déromutlon : le diamant
offre on aiampie.
(.'irr^S"'*''^ ^^ déreioppemont dana les cristaux pris-
M innf leur donne soarent des apparences qui les faut
^-i— pu det épilbilw qui rappeUeot les ot^eia
tabnlaire 1 00 lui donne au contraire le nom de bacillaire,
Cyllndralde, adctilafre quand la hanlenr «4 tri»gr)ando
relatirement am dimensions de la bastc Cet a^t&a
cristallines semblent qnelqnerois dlrerger d'an centra
da DUiitra k fermer un sphéroïde radié : la vartU
de pyrite de fer appelée pierre de tonneirepréeeitia catfa
dernitn particularité.
La atractnre erhialUna est le esractèra eaaentlel d'en
cristal; la régnlarilé dea fermes eitéiieareB no rient
rencontrer sans que la première a . .
et il en réanlia alofs dea maMe* qui ont l'apparence de*
cristaux i on leur doniH le nom de pinu/o-erulauz. Peur
citer un exemple de leur formation, quand une masse de
se reftttidit. Il aa mantibate aonTent.par snita dea
contractions Iné^let qn'éprourent en sa re^ldlaeant les
éléments hétérogènes de cette masse, de* fendillMnents
qui la tUiODDent dans tonte son éieodoe. Ces llstans
aont ordinairement plani — • j<— i-i — » ■
bce du reft«ldissement| i
dons trais directions coi
inclinées entre elles. Ile
tant la ferme de prismei
exemple, les m --------
lieras ; maia cette régulai
eisnca dea angle*, ce eai
aailon, n'edste plus ici.
CRICTAL DE KOCBE,
CRISTALLIN (ADalomie). — Voyei OEil.
CRISTALLIN (STartata] (HlnéraloE^e).— Ensemble de*
ferme* cristainnas qui appartiennent en général k une
mtoe etpèco, laoT lé c»» ** ~ "* ""*'
et qui peureat te dédain
de syiMtrie. On dhtln*
criatallin* caractériiéa cS
d'axes. Ce sont : ■• le
cuUque k ) axes reclan
I* le syattma hexagonal
dont 3 situés dans le e
-angle* da 60° et dont
lalre au plan des 3 autr
caractérisé par i aiea n
ment sont égaux entra e
3 axea rectangulaires inéi
biqiie dans lequel ! des axes aont perpeooicu taire* entra
eux, et le troiaitme, oblique au plan des deux première,
eat perpendiculaire sur l'un d'eux i 6* le sptkma klinoé-
drique.qui pDssèdel axe* non perpendiculaires entra eut,
elle 3* oblique aux deux premiers. On prend une ferma
fondamentale pour point de départ dana chacun de aes
systèmes, et les autres fermes, tant simples que compo-
sées, M'en dérlrent par des modiJIcatloDS symétriqae*.
Cotte forme fondiinonUle est tantôt un parallélipipède et
lantût un octaèdre. HaQy partait de la première forme,
etleaminéralo^tes allemands ctiolalasent ordinairement
ta seconde, ht» formes principales qui rentrent, daiM
cliaquB système sont les auivantea :
Syilème rtgutûr, — Lo cnbe(/t?. 103} compris tous
S facea carrées a formuntdes angles solide* triraelangleao.
L'identité denaluredesanglea et de* arètesFue permet
pas de modlBer l'nne des arttes on l'un dea angles sans
modifier de la même manière tous lea autres. -
OJjr.TOy dont l'angle est de lOWl'ir..-:
lM|MirMigle4e3fi
ï- midiflMii'n ! pw un pointemenU S foew d>r.g*«
ne. m. t-M 1"-
nn les /mm du tube opéré sur cb>qne «ngle. Elle
fourait ira Mlide k U faces irapétatdes qu'on nomme
6 CRI
BOe conduit à no Mlldai UflKvroramttfMtriugta
«ealËne*.
La Ghuiw bemlMrlqnM'diDpttt qui sppnOaDnan l
ce irUèmeiont h tétrtMre rteolier et le dodénidn pat-
tagonal. L» première fonne (/i;. 117) m dénie da cube
enpreDUillamolttédMfaeetletdemodilIcalionioqnla*-
dufaent t l'oetaUn (fl;. 1 1S). Le dodéwMre peaugnul
ifig, 1H) t'obtleat pur une bcette dis^'niétr^ae pUeé*
chKqae *r«« da cube. Im tomm-compatin m
..-«uiemeot DombreuM* «I urticuliferMonit cdtei qd
rénltent de la comblnsitoa du cuba, de l'octaURM di
dodécaftdre k plana rhombes. En rëauind, nid ka bran
tliuplet du ïystËme cubique avec leurs notatiani :
Oditdn ■: '= • '
C>b« a 1 ■ a 1 - a
Dodttaèdrt HuBbndil «i ■ > •• •
CabcpTrinidt mm t •!■•
TnpfioMK ■: "•: "•
OeUèdtf pTnaid* •: a : aa
Balé»Mr< t U tuM a i mi aa
TMntdn {(ai •■ t
DoMsasdic fCBlicoMl ;(>m: a ■■ •> a
Syttème kexai/onBl. — Lea prindpalaa broM mU II
prinie droit k baie bexagouUe et la double |i}naM
ïrHSSt
Wtle manfËre. un
wkide 1 3* bcea appeU octaËdn
dodécagone et la double pfmnlde i 13 lue
Lei formel béoiiédriquet, plus MquentM i
tème que les formea bomoédriques,
sDMlerbomboèdi«0fg.7l8),uiollid
de la double pyranude beiakonalfl,
et le KaUnoWrs, moitié de la dou-
ble p;nmide à I! tacee {fig. 118};
on poumm ftOMi prendre pour type
bomoddriqne du ajttimt le rAom-
boddre ^a. 71 S) c'eatJidlre un
SnralléUpipbde formé de B rtom-
es ou totangn égaui r, de deni
angles solides C foniunt les exti4-
miiésderueprindpaldeaSantrta
angles solides E pajella et de n
arêtes dont « abootiesant a"- "-
tJémilés de l'aie m
ensemble, ce qui conumra
lénoMTe, tandis que la biuw>n—
tion des « autres dooDe lea bcea
du prisme beisgonal. Les fbrmei
c«mpo*Mi résultent surtout de l'u-
nloQ du piiime hexagonal ayee le i)k~_«
on du sctUHMre mw H AOVbDM» 1
«
(nBa in ttritme et (te la double pyrtmlde beuMOlIe
(fe. m).
Sistime nedreliifit. — Les fennet ertoelpatM MM
It itffuDe £iiit à btw eaiTée « l'octaMn drali à biM
tarrf* \fg. 7»), d'où l'on dMdt pu un btMan lor Im
■rtm hténin le priMne t bue octogone et b double
pjnmideibaieoclogDDe on dioeiaèdre. Comne eiemple
it fane eompMéa^ en pent dter le crlstel leprdMDU
An* 1* flgiire 734, qui en tonok d'ao priime cwrd aa,
fn DctaMre rarrâ no et d'iu dioctkèdre 3,3.
— Lee formes de ce tyslème M
lea qui «pputleuneut *u sjitime
ùmes, dei octsidree et dM dioc-
lentate «et le priime droit i baie
a angles de la base rbombe aont
i le* arËtee correspondant am
Hre moffilUei laite que le* deux
résultera dee Termes composka
qui derrant t'uitlrà une antre
I la baie. L'oetaÛra eorTespan-
— Lea formes dérivent d'an
inalt le nom de prisme oblique
- - ■ ■ ■ n paralléU-
whn de rartte oppeate.
Ttli loat lea décrite par leaqnels 1a sjniâtrie eridallo-
P^DIoe passe depuis i-f-"— ••' ■"- .— .~ ■ .■_
«a 11 cDta Jusqu'à laor
I rtdenlltl de toatea lea parllea
,_ piMd«at au groopemeiit di
real* tjttiham, le mieni est d'étn^er quelques corpa qui
présentent dans ebaenn d'en! d» Hnînea nombrenM* i
eomsM exeupleh oo poum cbiriûr les snlTaoïi : I" «y«-
tinu : alun, (patii Suer, diamant poar lea formes bomoé-
driquee ; blende, pyrite de (et pour les (brmei hemié-
3* wyitimt: Idocnie. K' tyitèmt : snllate de barjte ot)
bantlne. V n/stèmt : felupstb, pyroitoe. 8* tj/ttimi t
suinte de cnlîre.
One Ualson intime exlile entre le sfelbaie cHstalIln
et les propriétés d'une tubatance i le* eObli lumineux
produits par les cristaui sont Itart remarqusblea sous le
rapport de cette liaison ; ainsi tonte* lea •nbstaoeei ai»
tallisées dan* le qrttime régnUer pradoieent sur la lu-
inibt la réfraction liniple exactement conim les corpa
nODeristslli*é*;leserlstsuidadeni]tmeHda troldèBM
iitme poasMeot la douUe réfraction i un «eut aieop-
cotddde arecl'aie anlqne de son Mptoe
ilqae, e
opaque* se rencontre dans tau* le* cristaux des trois de^
niers qrsttmea. L'eilstenee des foi
mbatance entrains Irta-fréqu
nnea. L'eiisienfe des forroee liéuiiédriquet dan*
pbnéqna
cttrlenies, telle» que la polarisitlou rotatoirti
j du macnétbme ou de lélectridté polalra. La
conductibilité pour la chaleur Tarie également dans les
diUérentes dlrëctiona d'un criital, et le* expérience* de
Bénarmont ont prouTé qae cette Tsrialion était llte i
la (brme crlitallW L'étude des rapports entre la
'jDochlniiqne.il ' ' ' " " ""'
M forme l'ui
ilcations cristslleerapliiqnea ont étépropoiéea, parmi le
qoeiles OD disUnciw celtes de Vlàt», de Moss et de Naïf
manni nous altoDs les Taire connaître ta quelques
Syitèmt de Weitt. — QuMre srstËmea distincts aont
la MMt de cette division : les crtstaui v sont partagea en
spliéroédriqnes, binosiognlsiee, singulaxes et ternosin-
Glsie*. Soi» le oon de sphéroëdriqne*, M. Weis* désigne
crislau ifmétriqnes par rapport i on eeaire : ce
sont ceux du avsttnw caUqœi msis, danscetta classe,
distingue les bomospbéroédrlques ou cristaux complets
. le* béinispbéroédriqnes on cristaux t formes héinié-
d'hâmlbtbea. Les slngnlaics , caraclérîaéa par 3 axes dif>
feront* entre eux, correspondent aux trois déniera sja-
tboMS et se partagent en trris catégories dont cbacuoe
répond k nu de nos Biistiroes. Enfla, sous le nom de to^
neélngnlaiet, Il font entendre k> cristaux da système
prisnuaiqM est formé par les tr
Uiest enllii te STtlème tabulaire n'est sutre cboee que
notre estime cuUqiie. Hoaa place ce drmler à la lin,
Syttéme d« Saummui, — Ce etistallograpbe diMincM
pt sptimaa t les cinq premiers eoncordeot arec M
itrM, dans no ordre duTéréM; savoir i
nMr«,danB no ordre
I. SntiM tut
1. Tétnnnal ..
1. HboiBbIqM. . .
niombrii
Les deux demlen sont formés pur notre dernier in-
lème t ce partage de H. Nnumano est fondé stu- l'eiis-
tenee ou l'abseoee de I axes rectangulaires, lesquels 04
à la dissrmétrie du sj>itèaie.
Le tableau solrant lUt Toir le rapport et
de ces difois ^tËmeo. Le* Duméros placés dennl dli^
cuo d'eux indiquent l'ordre dans lequel clia^uo crifW*
logratJN ks place.
CEI
'-ti
L i
àntaic^ ftul/ore de
fil tit ft' I re*c*i'jc» fmr 1091
f « Cru^<i//i*^(im pmr fwtkm. ^ Oa &h
frttofoe diiA iiA creuvet et <«< raboadxiae à
C«« <c/tj f'««t foriBé à hl
U <k v.Im; avec pr6cat'*»oo «1 oii décante le liqvide iaté-
f»<;ur ; <>n voit ak»r% le» parM» d« vaaettpiMéeade
tftuL fc,i« : aoufre, b«*aHi h^ anûtuoéoe,
2* CruiaUtmlvm pmr vùfjitmat^ML, — > Oa fSforiae Ift
f 'iti«Uoee dam an raae o« oa la ^one à Ift Uspëratore
d«^ MN3 ' bu'tiU'W; le* vafï^art tatuotat ae eoodeoaer sur
le» Daroia d'an récipi««it refroidi et y aie» uni aaorent
U forme de crUutu. Ex. s
•oufre, «te
^* CrttlalUuttion par év^rporatUm, — Ce procédé
Uf^H^o^ral ootifti«te % dl*voadre la aubstaoee <£u» un
Hqotde et à faire évafK>rer U dnaolatioa, toit iMOiané-
meot, wh par Tacuon de la chaleur, b. s ni sarin,
suVaU de soude, diaaou* daot l*eaa, ete.
4* CrittaiitioUcm p^tr refroiiU»gefHeiU»'-' Ce procédé
aç confond en partie avec le précédent; les deux consti-
tuent la méthode connue sou* le nom de erittallUation
parla vote humide» Plusi<%ur« substances minérales sont
iHraucoup plus snlubles à chaud qu*à froid; si donc on
abandonne une de ses disaolution» saturées an refroidis-
sement, la matière se précipitera à Tétat cristalUo. On
obtient ainsi facilement des crisuux d alun, de salpêtre,
de sulfate de cuivre, etc.
t^ CrêMtaUiëation par dieeotuHon mou9 t'influence d'une
nreesùm énergique, « Il y a pH*s d*un sitele, le chera-
lior Haies est parvenu, dans des expériences qui n*ont
pas été anseï remarquées, à fondre et à faire rristalHser
des substances, telles que le marbre, qtii, dans les dr*
coostaacM ordinaires, se décomposent, par U cbaleor.
taàiqM^ Si raa pi«lH«e ractna de lachalear 4e I
qa'cœ partie éa Ma es fiask» ae voUtOiae, lis ^
dissaoaovuffiieat aem «a ^lect pareil à celui des éa
tiioos aataivls. Cest aiaa qo*en dissolvant daos rv
boriqM en fasson de U aDagnéaie et de ralwoe^
les prapertions qni caestitnentle apiaeUe iVO^"^
ÉbdaMB a pradoit aitiAcieaeniatt cette bdie sobsua
Cest par cette même méthade qn*ont été obtenus u (
nite .ZoOJllK)!), U çymophana (GIX)%aAlHW), ^ f
dot (3MgO,SiW, etc. ^,_^_^
!• CristaUis^timpar Icf conrwff éiectrifues. -
saU qne le cowaat vottaifna produit toujours Iwj
tain degi^ aan action décomposante sur lea aaistai
qu'il traverse. Quand le coorant ert très-ient^ V»a
qui se dépoeeot sur les électrodes y contractent fooi
la forme cristalline. Ce*t ainsi, par exemple, q«e «f
enivre d'un élément de DanieU de très4aible inteasH
dépose le môme métal à Tétat cristallin. D j a long»
que M. Becquerel a appelé l'attention des phyaiaefii
cette méthode, qui a dû jooer un rôle important dtf
formation des crisUux Qiiturels. P* >*
CRISTALLOGRAPHIE. — Science qui a pour e
rétude géométrique des cristaux. Cette partie, pnre»
mathématique de la science des minéraux, mt a:on
tonte moderne : deux savanU français, Rome de L«
rabbé Haûy, peuvent en être regardés comme les»
teurs. Tooa les crisUio, tant ceux qui I on inneo
CRI
63»
CRO
» kl natvre qo« ceux que nous prodcdsons dans nos
rttoiretf sont doaéi a*uiie certaine symétrie; et li
fiitaiix d'une même sabttanoe ne sont pat tons iden*
a entre eux, du moins ils peoTent, d'après quelqoes
'ftnt lim^t se dédaire tous d'un même tjpt* Ces
CBfidement de la cristallographie, une fois eonnnes,
I reste pins qa*à résoudre pour chaque corps les deux
ilènes snifants. Étant donné un cristal d*one sub»
ee, déterminer par Tobsenration le type auquel on
le rapporter, et en second lieu calculer toutes les
Ms compatibles «afee ce type et sons lesquelles on
91 rencontrer le corps en question. Ajoutons que
I sdeoce, qu'on pourrait appeler philosophie miné-
flqoe, a conduit à la découverte de lois tout à £sit
flgues à celles de la philosophie chimique : ce qui
Ire une fois de plus que, pour arriver à son but, la
ee emploie presque toi^oun les mêmes moyens
es BnoâFWsn. IsoHoarmsu)*
msaher le Thnié de minéraiogiê de DuArenciy. celai
f. Ddafosae et le Traité de Crùtaliogr^Aie de
ir, traduit par SénanQonI*
USTATBLLB (Zoologie), du latin erista^ crête. —
trouve dans les étangs et les eaux douces stagnantes
" fiaments velus, blanchAtres, qui, vus à l'œil no, res-
Veut à des moisissures, et examinés à la loupe,
•entrent composés de petits animaux membraneux
ÛÊ dans une enveloppe conunune ; en les a nommés
Crùtateiiei, Cette enveloppe a la Ibrme d'un flla-
"H nos comme une plume de cygne, hérissé de pe-
anmaux cylindriques qui étalent dans l'eau les ten-
des opalescents dont leur bouche est environnée. Ces
•sets villeux et semi-transparents qui servent de tige
ittune aux cristateUes, sont tantôt flottants et fixés
- liment par une extrémité, tantêt adhérents par un de
'^cêtésà un corps submergé;
•longueur peut aller Jusqu'à
14 ou 0*, 1 5 on être beaucoup
adre; l'animal n'a guère
0B,0OI de longueur. On
lue des cristatelles Jusque
• les eaux stagnantes de
Is. Découverte par Roesel,
Allemagne, en Ecosse par
Ml, et, plus tard, en France
«M. Paul GervaSs {Amu franc, et étramç. d*anaK et
d^^ro/., 1889. — Atlas suppiém. du Diction, des se.
i), ces animaux formèrent un genre {Cristatelia^ Cuv.)
^ par Cuvier parmi les Zoophytes^ classe des Polypes^
^ un Polypes gélatineux. II. Milne-Edwards, d'après
V orgsnfeation mieux connue, les place dans l'embran-
«Deot des Molèusquet^ sous^mbranchement des Mol-
tuides ou Tiaiiciers, classe des Bryozoaires.
CBITHE (Médecine), du grec krithé^ grain d'orge. —
•ooyme peu usité û*orgeiet (voyes ce mot).
CBITHME (Botanique). — Voyes BâciLi.
QUTIQOES (Jooas) (Médecine).— On appeUe/oKrf cri-
mes ceux dans lesquels se font les crises des maladies,
«ten examinant avec exactitude les diiEftrenU change-
mx$ qui s*opèrent dans les maladies Jour par Jour qu'on
•a déterminer les jours critiques. Fondée d'abord sur les
6ervstionâ d'Hippocrate et de Gallen, confirmée et dé-
ëoppée par celles dHm grand nombre de médedus an-
Itos et modernes, cette doctrine admet, avec la minorité
1» médecins, l'influence de la révolution septénaire sur
ênarche des maladies. Ainsi, d'après les observations
■r les Jours critiques, le plus parfait et le plut favorable
M le septième, puis viennent le quatordème, le ving-
ilkne, le vingt-septième, le trente-quatrième, le soixan-
lièroe, le quatre-vingtième, le centftme et le cent ving-
tième, qui, d'après Galien, est le dernier |our critique,
n y I encore dans l'intervalle des septénaires des jours
iotennédiaires qui annonçait plutêt qu'ils ne forment la
crise; ainsi le quatrième, le oniième, le dix-eeptième et
Itt suivants amènent ordinairement de bonnes crises;
oait il en est d'autres plus ou moins funestes; le plus
redoutable de tous est le sixième : aussi Galien Tavait-il
somoauné le tyran ; après lui riennent le huitième, le
(unième, le douxièaie, le seiiième, le dhc-neurième.
Vâgt ou le temps critique est une époque particulière
^ U ssnté des femmes qui conrespoiMl à Tige de qua-
rte à cinquante, cinquante-cinq ana et même plus. On
^ s donné le nom de critique à cause du pand nombre
,si malidies dont les femmes peuvent être aflSpctées à cette
vpoqtifr Cependant, l'observation exacte des faits a prouvé
J^elics n'étaient guère plus sujettes aux maladies à ceue
époque qu'aux autres périodes de la vie. F^ii.
CROASSEMENT (Zoologie), met qui imite le cri qn'U
désigne. — On nomme ainsi le cri rauque et morne de
divers oiseaux du genre Corbeau.
CBOC (Agriculture).^ On nomme ainsi un instrument
en fer gânénUement formé de deux dents recourbées, dont
on se sert pour arracher le foin, le ftamier des tas où ils
sont amoncelés.
CROCHETS (Hippistrique). — Petite deut placée ches
le cheval, à chaque mâchoire, dans l'intervalle qui sépare
l'incisive la plus externe de la première molaire. Les Ju-
ments n'ont ordinairement pn de crocheu. Les crocheta
sont réellement les dents canines.
CROCODILE (ZoologieX Crocodilus. — Genre de Rep-
tiles de l'ordre des Sourirai, constituant à lui seul la
famille des Crocodiliens de Cuvier. Son nom vient-il du
grec kroké deilosy faible sur le rivage, ou bien de sa
ressemblance avec un létard nommé en grec krokodei'
los? C'est une question diflicile à résoudre; toutefois, il
parait, d'après Hérodote, que les Égyptiens l'appelaient
duumsé et qu'ils avaient pour lui une vénération supers-
titieuse et te resardatent comme sacré; nous avons vu
qu'il en était de même du boa pour les indigènes du
Mexique, tant il est vrai que la force et le pouvoir de
nuire inspirent à l'homme un respect presque religieux 1
Le nom du crocodile, en efliet, rappeUe l'idée d'un ani-
mal redoutable par sa grandeur et par sa férocité, et qui
se rend te tyran des eaux doucea de la sone équinoxiale
dans l'ancien et te nouveau monde. Écoutons Laoépèdc :
« Ot animal énorme, vivant sur les confins de U terre
et des eaux, étend sa puissance sur les habitants des
mers et sur ceux que la terre nourrit... 11 surpasse par
la longueur de son corps et l'algte et te lion, ces fiers
rois de l'air et de la terre; et si l'on excepte l'étephant,
l'hippopotame, etc., et quelqnea serpents démesurés...»
il aérait le plus grand des animaux, si dans te fond des
mers dont il ha&teles bords, cette nature puissante
n'avait placé d'immenses cétacés. »
La forme générale du crocodile est asses semblable à
celle des lésards; sa tête est aplatie, allongée et forte-
ment ridée, le museau gros et un peu arrondi, les
narines placées au-dessus. La gueule s'ouvre Jusqu'au
delà des <»eilles; les miclioires ont quelquefois jusqu'à
0",70 de longueur et se prolongent derrière le crilne, ce
qui donne à cette ouverture des dimensions énormes. Ils
ont la queue apUtle sur les côtés; cinq doiçts devant,
quatre derrière plus ou moins palmés, les trois internes
de chaque pied armés d'ongles; un rang de dents poin-
tues à chaque mâchoire, la langue plate et attachée par
ses bords, ce qui avait fait penser qu'ils en étaient dé-
pourvus. Le dos et la queue sont couverts de grandes
écailles carrées très-fortes, avec une arête sur le milieu,
une crête de fortes dentelures sur la queue; les vertèbres
cenricates appuient les unes sur les autres par de petites
fausses cêtes qui rendent les mouvements latéraux très-
difficiles; ite n'ont pas de clavicules. A rencontre des
antras reptiles, ils ont un coeur à quatre cavités distinc-
tes, comme ches les mammifères, mais de telle façon que,
au moyen d'un vaisseau qui va du ventricule droit dans
l'aorte descendante, la partie postérieure reçoit un mé-
lange de sang artériel et de sang veineux, tandis que te
tête reçoit en entier do sang artériel. Par toutes ces rai-
sons, plusieurs naturalistes ont cru devoir en faire un
ordre à part; ainsi ce sont les Loricata^ de Merrem, et
les Éntydosauriens^de de BIsinville. La couleur des cro-
codiles tire sur un Jsune verd&tre, nuancé de vert faible.
Leur tailte varie, suivant la température, de 4 Jusqu à
8 mètres, avec tes proportions suivantes : la longueur
totale étant de 4-,46, on a pour la tête 0-,7l ; pour
la queue 2 mètres (Muséum d*liistoire naturelle). Ces
grands reptiles habitent les contrées chaudes et se tien-
nent d'oidinaire dans les fleuves et lef lacs deau
douce. Ite ont une allure grave, nagent avec une ra-
pidité extrême et courent très-vite, mate seulement en
ligne droite; aussi les érite-t-on en faisant des détours;
ils sont uès-carnawiers et très-dangereux môme pour
l'homme ; ite ne peuvent avaler dans reau, mate ite noient
CAO
630
CAO
leur proie, la placent dans quelque creux tons Tean et
la la&sent putréfier. Gavier les diWse en trois sons-
genres : r les C. propre», dont nous Tenons de parler,
parmi lesquels on distingue le C. mlgaire on au Nil
{Lacerta crocodilus. Lin.), qui a six rangées de plaques
canrées tout le Ions du dos. Le C. à deux aréUi (C. ^-
porcadcf, Cu?.), de la mer des Indes. Le C. àmu9eau
egUé{C. aeutui, Cu?.); 2* les Coimofitoa Alligators;
8* les Gavials (Toyes Alugatos, Gavul).
OIOCUS (Botanique). — Voyes SAFaAii.
GROISfi (Botanique). — Se dit des rameaox et des
feuilles qui, étant oppooés, se croisent par paires à angle
droit. Dans le lilas, le cafâer, I*érable Caux^latane, les
rameaux sont croisés. Les feuilles sont crouées dans le
mille-pertuis à quatre angles, l'euphorbe épnrge, lacras-
sule tiétragone.
GROISEBfBNT ^k>ologie. Botanique). — Voyei Racm.
GROISER (Se) (Bippiatrique). — Loiaqw dans la mar-
che en avant les deux bipèdes latéraux d*im cheval ne
suivent pas la mfime ligne, on dit que ce cheval se croise.
C'est un signe de faiblesse ou de mauvaise éducation.
GR0I8ETTB (Botanique). — Nom vulgaire de la Gen-
tiana crudata. Un. ; du ualium crueiahan et de quel-
ques autres espèces de plantes (voyes GaiiTiAini, (Saillii).
GioisiTTi (Minéralogie). — Voyes SrAUBonm.
CROISSANT (Vétérinaire). — fimineoee semi-lunaire
à la surface de la sole du cheval, causée par la pression
du bord antérieur de Tes du pied. Cette maladie, qui est
la suite de la fourbure chronique, guérit rarement Le
traitement consiste dans une opéimaon au moyen de la-
quelle on retranche les tissas cornés qui dépassent la sur-
mce de la sole (voves Solb, FoDiaimB).
CaoïasANT (Arboriculture). — Espèce d'outil dont
on se sert pour élaguer et tondre les arbres. Comme son
nom l'indique, il a la forme d'un croissant et est emman-
cha dans une lonsue perche au moyen d'une douille de
0^.12 à 0*,15 de longueur; la lame d'un croissant ordi-
naire doit avohr de 0%90 à 0*,40, et comme la pointe de
l'outil s'use plus vite que le reste, cette partie doit être
plus forte. Quant à la forme et à la courbure, elles va-
rient au gré des Horticulteurs.
CaoïBSAirr (Astronomie). — Vojres Phases.
CROIX OB JÉaosALBii (Botanique). ^ Nom vulgaire
donné à la Lycknide de Chalcédome (L. Chalœdonica .,
lie.), parce qu'on a cm reconnaître une analogie de forme
entre la disposition des pétales de cette plante et la croix
de Jérusalem. La comparaison n'est pas heureuse, car
ces pétales sont au nombre de 5, seulement ils sont bifi-
des comme les branches de la croix de Malte (voyes
LVCHaiDE).
Choix be Saint- AmaÉ (Botanique). — Nom français
d|un arbrisseau du genre Ascure^ appartenant à la ftt-
mttle des Bypéricinées, Cest VAtcyre croix de Saint'
André {Ascyrwn crux Andréa^ Un J, dont la disposition
des branches sur quatre rangs en forme de cnrfx régu-
lière a donné lien au nom spécifique. Cet arbrisseau,
élevé de 0*,60 environ, habite l'Amérique méridionale.
Ses fleurs sont jaunes et disposées en panicule.
Gboix de Sauit-Jagqubs, caoïx m Calateata (Bota-
nique). — Nom vulgaire de VAmaryllide magnifique
{A, fàrmosissima^ Lin.) (voyes Avaetixide).
Crosse de l'aœtb (Anatomle). » Voyes Aoete.
CROSSETTB (Agriculture), du mot crosse. — Les vi-
gnerons nomment ainsi une branche de vigne destinée à
servir de plant, à lauuelle on laine, en la taillant pour
cet effet, un talon de vieux bois qui empêche le dessè-
chement de sa base. On taille aussi en crossettes les bou-
tures de figuier, de saule, etc.
CnOTALAIRE (Botanique), Crotalaria^ Un.; du grée
krotalon^ grelot, allusion au bruit que font entendre les
firuits de ces plantes sgitées par le vent — Genre de
plantes Dicotylédones dialyoétales p&igynes^ fàmiUe des
Papilionacées^ tribu des Lotées. Les espèces, au nombre
d'une trentaine, sont des herbes et des arbrisseaux pro-
pres aux régions tropicales. La C. pourpre (C. purpurea.
Vent.) est un arbrisseau grimpent de 8à 5 mètres, feuilles
composées de S fblioles; ses fleurs sont d'un pourpre foncé.
Oà cultive cette plante pour l'ornementation des Jardinât
elle est originaire du cap de Bonne-Espérance. Ce genro
se distingue par un calice à 5 lobes groupés en 2 lèvres)
étendard trtt-grand; 10 étamines monadelphes; s^le
barbu latéralement; gousse oblonguOi gonflée, renfer-
mant 2 ou plusieurs graines. G— •.
CROTALE (Zoologie), Crotalus^ Un. ; du grec krotO'
/Ofi, grtiot. — Genre de RepHles de l'ordro des OpAû/ûnt,
tkaiShém Serpents ttrate^ tribu des Serpents venimeuse^
à crochets simples^ beaucoup pins eomm toui le oo* éi
Serpent à sonnettes (voyes SsapEirr).
GROTON (Botanique). — Genre de plsntM Dimfy.
lédones (jUalypétales hypogynes, (kmille des Enkat.
biaeées, tribu des Crotonées; caractérisé psr des fleurs
monoïques on diofquaa, dont les miles eeolei est en
pétales au nombre de 5, étamines de 12 à 90, Ihdt à
une capsule contenant 3 graines; il renlènns dei sitris-
seaux et des plantes herbacées ; les feuilles seotosarerta
d'écaillés argentées ou dorées, ou bien depoflseo étoil«
Fresque toutes les espèces hsbitent ^Amérique auftnle.
Nous citerons partlciuièrement t I* Le C. tiglmm^ ariis
de l'Inde, de G^Ian, etc. Fleurs en grappei à Tettré-
mité des rameaux, fhiits glabres à 3 grsuei alioogte,
oonnaes dans le commerce sous le nom 6» petits tignou
d'Inde ou grains de tilly. On en tire uoe hoib Im,
brûlante, d'une odeur désagréable, qui agit éoeigiqae-
ment sur les tissus animaux ; à l'intérieur, on Is dosM
à la dose de quelques gouttes comme poigatif ; à r»
térieor, en frictions sur la peau, elle déteroîDe en
éruption millaire; on l'emploCs très-souvent. T\âQ.
lacciferum, l'un des arbres qui fbomisient la mifièn
résineuse connue sous le nom de laque (voyes ee mot];
à rameaux anguleux, ' à feuilles ovales, deoteléei; hi
fruits sont de la grosseur du diènevis. 8*LeC. eetesrilla,
ari>risseau à tige (7lindri(iue,de 1 mètre de haut; toiiflei
entières; fleurs en épis allongea, qui croit dam lltede
Bahama, à Saint Domingue, ete. Toutes ses psrtiei et m^
tout son écorce, connue dans le commerce sow Is son de
cascarille^ ont une odeor aromatique très-sgrésblCi sn^
tout lorsqu'on les brûle; cette éom^ grisitie,reooafene
souvent de petits lichena, est empl^rée en médedoe
comme tonique et stimulante et comme soooédaaie do
quinquina(voyezGA8GAEiixi). 4* Le C. tMelortHSi;c'eit U
seule espèce acclimatée en Europe, dans lei eootiéei
méridionales; c'est une plante annuelle, à tige nnem,
feuilles alternes, ovales, fleora monoïques, en gm»
courtes au sonunet des rameaux* Q fiwniit Is fBtn*
colorante connue sous le nom de tournesol des M»*
riers (voyes Todsiiesol). Necker en a bit le m de m
nouveau genre Crosophora^ adopté par M. Ad. Brao
gniart 5* Le C. sebiferum^ ou arore à suif, dont Ie»i6-
mences, renfermées dans des eapsules à t côlei et i
3 loges, sont couvertes d'une eqfièoe de sotf on pet
fermeet blanc, qu'on retiro en Cslsant booillirceignDM
dans l'eau. Les Chinois s'en servent pour foire dss dian-
deUes. G» Le C. balsamiferum, Petit Baume, srivteeia
odorant qui croît à la Martinique; il en ddcoale par
incision un sue Jaunâtre, bsiaaroique, d'ans odev
agréable, que les habitante distillent avec de feaprit da
vm pour tsire une liqueur qu'ils appellent eau ds maihe.
F"~s«
CROUP (Médecine),derécoBsais croiop;oeffloteitpa&ié
dans toutes les langues. — On appelle crot^ onennéte
de laryngo4rachéite algue, ou inllammatioo du laiynx <(
de la trachée-artère, caractérisée par la prodactioo rapide
de fkmsses membranes dans les voies aériennes. BailK
en 1576, a le premier signalé la formation dei fvM
membranes dans cette maladie, mais sans donner à ei
fait l'importance quil mérite. En 1765, Home trsœ om
hlstoiro complète de la maladie qnll désigne le piefliier
sous le nom de croup. Hicfaaétis, Crawfbrd, Viesoe^
Miller, fournissent à la science des travaux renurqoabK^
sur cette affection. Enfin, en 1807, le Jeune Louis Boot-
parte, flls du roi de Hollande, ayant succombé à ose
attaque du croup, l'emperour Napoléon I** l«0P<>^
prix de 12000 flrancs pour le meilleur mémoire sor ce^
question; le prix toi partagé entra le célèbre Jan°^
Genève et Albers de Brème, et des mentions booonoi»
furent accordées aux docteurs Gsillau, Skmm^
Double. «
Le croup est souvent épidémique ; on pense low ^
est quelquef^ contagieux; quoiqu*il wèfissemi»o[V^
dant rhiver, dans les temps froids et humides, cepeso»^
on l'observe dans toutes les saisons de l'asDés. ue^
maladie, parUculièro aux enfknU, les attaque sortos^
sixàdixans; c^>endant les adultes n*en sont pMeieop^.
elle est très-rare ches lesvleillards. Gueisent V^^^Su^
vrai croup récidive peu et que les «•■"P^* r^JÏ
les auteurs appartieiuient au pœudo -croup dou»^"^
parlerons plus loin. La maladie débute ordiDSirgw*E
une petite toux asses légère, sèche, n^"^,2r?QMi
avec une douleur au-devant du cou. (3etts P»'5J*;'S.
durer de un à trois ou quatre Jours. Ain« ^f^J^^^
date pas brusquement, comme on l'a ^^'JV^,^.
Il GuersentrU ne se manifeste sans étit pi^Ac^ ^ (^ ^
6RO
831
eftD
Ifle toux cttanliale pendant <melqiiai hwwt i^u. moini.
fièntdt il surrient des quintes ooortet, afee dei MCOOMei
fi^^prochées; la voix est sèche, sonore et prend ce cachet
et la toax croHpafe qui n'appartient qu'à cette maladie ;
celle-ô eat siiOante; il jf a pendant les inspirations on
frémisBeœent comme si rair passait dana on tube étroit {
danft Fintenralle des quintes, la ?oix est enrouée, faible,
bMse ; quelquefois, 11 y a aphonie. Ainsi les algues carac-
téristiques sont une ?oix sonore (la voix eran^aleU a?ec
sîfllmient, bruiseement laiyngo-âvcbéal à toutes les ins-
pirstioas, aphonie ou enrouement entre les quintes, suf-
fscation pendant les accès de toux. A cela se Joignent la
houffissare de la (kce, la couleur violacée des lèvres i il y
a d« la aonmolence, de là tristesse ; la déglutition reste
ordinairement libre, rintelllgenoe nette, la peau est brû-
lâtes le pouls fréquent. Quelquefois il y a des vomisae-
aeats qui soulagent le malade pour un instant ; cependant
•SOS ces symptômes s'aggravent, la respiration devient
conmlsive, le pouls s^s^célère, il est petit, irrégulicr,
intemiitteQt, la toux est plus rare, moins sonore;
rkpboQîe est complète, le sifflement est incessant, Tas-
«aplsaanent augmente, le sentiment de suffocation peut
acaf réveilla' le malade, il s'agite pour respirer^ porte la
•été en arrière, cherche à arracher avec la main quelque
dioee qui TétoufiTe à la gorge, se lève sur son séant, se
Jette à bas du fit, et bientôt retombe dans l'abattement;
cependant les muscles du cou sont contractés, les ailes du
nei afl;itéeB, le corps est couvert d'une sueur froide, et le
malaife périt dans un état d'angoisse ineiprlmable. La
éurée ordinaire du croup est de quatre à six ou sept
Jsors { il peet être mortel en dooae heures. A l'autopsie,
«■ troQve une partie nlns ou moins considérable du canal
aérien tapissée d'une nnsse membrane grisâtre qui adhère
pios on OMins à la membrane muqueuse eou»-Jacente ;
ISO ^lalesenr, sa consistanoe, son étendue, sa texture
varient A Tinfini
Il ne faot pas confondre avee le eroup une maladie
dont les Sjyniptômes ont qudqne analogie avec lui t c'est
lepeendo-eroup. Gelui-d est plus fréquent que le croup
yiupsement dit; il est anssi osaoconp moins grave; 11
débute ordinairement bresqnemeot peindant la nuit par
eoe tonx sèche, sonore, siiBsntet l'enfrmt parait près de
ssflèqner, les accès qui succèdent à la première quinte
sont ordinairement moins graves ; vers la fin de l'accès,
la Cace derient pâle, couverte de sneur, les lèvres sont
lioleites eoome si l'enfant était dans le dernier accès du
Trai cvtmp, puis les accès se renouvellent en décroissant,
feofant reste bien encore un peu enroué, mais les syrap-
lômea se dissipent au bout de quelques heures; le malade
redevient gai, ne tousse presque pas pendant le Jour, et
asoveot la nuit suivante l'enfrmt est repris de la même
■snière; do reste, il n'est pas assoupi, n'est pas triste,
fli les symptômes vont toujours en diminuant
ptoflienrs indications doivent guider le médecin dans le
traitement du croup : la première consiste â dlooinuer l'in-
flammation par les ssogaues et même les saignées, suivant
la force do malade, les boissons pectorales douces, les si-
oapisaies. etc. ; la seconde doit avoir pour but de décoller
flI d'expolser les Tausses membranes au moyen des vomi-
tiib, le tartre stibié surtout, que l'on pourra et que l'on
devra mâme reuouveler p^luneurs fois. Ces deux moyens
doivent do reste être administrés presque simultanément;
OQ y Joindra, suivant les circonstances, les pursatifii et
psrticolièrement le calomel, des frictions mercnnelles au
cou, soosles aisselles; on obtient de très-bons effets de la
cantér^tion avec une dissolution de nitrate d'argent ou
r^idde chlorliydrique, portés au fond de la gorge ; on peut
aussi j insuffler de l'alun. IL Loiseao, mâeon â Mont-
martre, a imaginé un procédé pour porter le caostiquejus-
que dans la trachée^utère et même Jusqu à la bifurcation
des bronches. Comme auxiliaires de cette médication, on
emploiera avec avantage les sinapismes, les vésàcatoires,
Iss frietiotts avec la pommade ammoniacale, la pommade
stibiée« l'hoile de crotoo, les ventouses sèches ou scari-
fiées an haut de la poitrine. Enfin, on a conseillé, comme
dernière ressource, la trachéotomte (voyes ce mot), opé-
ration qui conaiste â pratiquer une ouverture soit à la
tracbée-iartère, soit au larynx. Elle compte at^ourd*hoi
on aaaex grand nombre de succès potu* être considérée
comme une médication extrêmement précieuse dans le
croop. Les partisans de cette méthode conseillent de ne
pas attendre, pour la pratiouer, que l'enfant soit près
de saflbqœr, les chances de ropération d
devant diminuer
à mesttrs qnê la maladie approche d'une terminaison fu-
F— w.
CROUI^ (Zootechnie). -^ On pomme croupe la portion
du ooips des quadrupèdes qui s'étend des reim à la ba^e
de la gueue et se tennine aux hanches de chaque côté.
Elle comprend dans le squelette Vos sacrum et k» ot
coxaux, etde grandes masses musculaires la remplissent.
Elle forme une partie importante de l'extérieur des ani-
maux domestiques (voyez Hippolog», ExTiatsua).
CROUPION (Zooiode). — La queue des oiseaux est
formée de plumes insérées sur le pourtour d'un coccyx
court et ramassé que l'on nonmie vulgairement le crou-
pion. Cette partie 'Mmprend les vertèbres coccygiennes
entourées de muscles rigoureux propres â mouvoir le
coccyx et les phimes nu'il porte. A la fiîoe supérieure du
croupion se trouvent deux glandes dont l'orifice est dirigé
vers l'extrémité da eoeqrz Vt qui sécrètent une matière
grasse, sorte de pommade naturelle donnée â l'oiieau
pour enduire son plunuige. Aussi, quand les oiseaux,
avec leur bec. lustrent leurs plumes chiffonnées ou hu- .
meetées, on tes voit sans cesse diriger leur tête vers le
croupion pour y prendre cette matière grasse. Ces glandes
sont souvent considérées, par le vulgaire, comme uns
maladie que l'on nomme le bouton et dont on assure
qu'il importe de délivrer l'anlmaL C'est là une erreur
ridicule q^ provoque une opération barbare et inutile.
CROUTES (Médecine), du latiD crutta. — On appelle
ainsi de petites plaques formées sur la pesa on â rorigine
des membranes muauenaes par une humeur coagulée et
durcie, qui suinte d'une surface ulcérée ; telles sont les
C. varioleuses^ les C. vaccinales^ etc. Par la figure con-
stante et régulière qu'eUes préaentent dans la plupart
des exanthèmes chroniques, elles peuvent fournir des ren-
seignements précieux pour le diagnostic; ainsi dans le
favus^ c'est un tubercule Jaunâtre dont le centre eat dé-
primé en godet et les bords relevés. Dana la teigne gra^
nulée^ ce sont de petits grains brunâtres d'une figure
irrégulière. La teigne muqueuse a des croûtes Jannea irré-
guUèreSj sans enJoncement an sommet. Dans la dartre
crustacee^ elles sont tantôt Jaunes, transparentes; d'su«
très fois, elles sont suspendues comme des stalactites; il
en est qui figurent une espèce de mousse. Dans la lèpre^
elles sont plus épaisses, {Mus larges, etc. (voyes les mots
cités plus naut).
On appelle encore eroûte de lait un exanthème qui se
développe sur le cuir chevela et le visage chex les en-
fants. Voy. lypÈTico, LAmosis {Maladies), F— n>
CRUCIANELLB (Botanique), CrucianeUa, Un. ; dimi-
nutif du latin erux^ croix ; allusion â la disposition des
feuilles. — (xenre de plantes Dicotylédones gamopétales
périgynes, famille des Rubiac^s. tribu des Aspéruléesm
Caractères s corolle en entonnoir allongé â 4-S lobes
souvent munia d'appendices; M étamines; anthères
linéairea; s^le bifide an sommet ; fruit indéhiscent â
2 carpelles. Les espèces de ce ^nre sont le plus sou-
vent des herbes â feuilles verticillées, d'un vert on peu
glauque. Leurs fleurs sont disposées en épis ou en capi-
tulea. Elles habitent les lieux incultes des régions tem-
pérées de l'hémisphère boréal. On cultive communémeni,
dans les Jardins, la C, à long style (C. stylosa^ Trin.),
espèce originaire de Perse. C'est une herbe vivace,
couchée et nispide, caractérisée surtout par les styles eu
massue qui dépassent longuement les corolles d'un Joli
rose. La C. d larges feuilles {C. latifolia^ Lin.), â fleurs
d'un blanc verdâtre, et la C. maritime (C. maritùna.
Lin.), â fleurs Jaunes, croissent dans la France méridio-
nale, sur les bords de la Méditerranée. G — s.
CRUCIFÈRES (Botanique), en latin crucem ferre,
porter une croix. — Famille de plantes Dicotylédones
diah/pétales hypogynes^ classe des Cruciférinées^ établie
par A. L. de Jossieu. Elle correspond â la tétradynamie,
quinzième classe du système sexuel de Unné. Caractères :
4 sépales caducs, dont 2 extérieurs et 2 intérieurs; 4 pé-
tales alternes avec les sépales; 6 étamines, dont 2 plus
petites, latérales, opposées aux sépales latéraux; pistil â
2 carpelles soudés en un ovaire plus ou moins allongé et
teroiiné par un style à 1 ou 2 sti^ates. Le fruit est tantôt
une silique, quand il est plus long que large; tantôt une
silicule, quand sa longueur ne dépasse pas ou dépasse
peu sa largeur; les graines ont un embryon courbé,. dé-
pourvu d'albumen, â radicule dirigée vers l'ombilic; les
cotylédons sont opposés, droits, repliés ou contournés.
Les erucif&res sont des herbes le plus souvent vivaces,
rarement des arbrisseaux, â suc aqueux et dépourvus de
stipules. Leurs feuilles sont alternes. Leurs fleurs dispo-
sées en épis ou en grappes simples ou paniculées, ne
varient guère, quant a la coloration, que du blanc au
I Jaune et du Jaune au rouge. Ces plantes, qui forment
I une des famillca les plus naturelles par leurs caractères
CRU
0:^3
cviti
parfaitement tnnché*, bablteot «n général lea t^fani
tempdi^ de l'aadeD conifnent, principalement en
Europe. On n'en rencontre qn'nn petit nombre dans
mëmisplière austral. Eire» sonl trJ»-r»re» ?en l'equa-
taur. Ea général, le* cracil^res sont antlKorbutiqDes,
itlmulantaa, k canie du principe Acre qu'elles con-
tienneat, Ellea sont composées d'une forte dote d'aiote
t laquelle elle* doivent lenr^ propriëtés autritlYai, et
d'une liuile Totalile riche en saufre et «n léléalum. La
en b grands «ons-ordrea, caractérisés par la forme
l'embryon, lesquels se HubdiTisent en Jl tribos caradé-
~'~'ie parla forme de la aillqueetde laslllcule. fious-
pUeoloittt; genre principal : SénébUre,
Trarai» monographlquei : De Candolle, Mémoire mr
iei ermifèrt* et Syilema, t. II, p. IRI. G — s.
CBOCiroiUIE (Botanique). — On donne ce nom à
nne Ibrme de corolle réguliËre et composée de 4 pétales
ft loDga ooglets, à lamea oaTortea, opposé* deux k deni
en croji. Cette forme de corolle, que l'on obaerre dans
la giroflée, par exemple, eet nn dM caractères de la Ta-
Uine àaCruciférti et lui a ralu son nom.
CRDOR (Hédecinel, du latin eruor, sang d'nne bles-
inre. — Lm chimr^ena nemmont cmor le sang eiira-
*iâé dans le* tiasas vivanU à la suite d'une contusion.
Le* pbyiiologistea nomment eruor, chei l'homme et les
animaux Tertébré*, soit la partie colorée du sang (glo-
bnlee), «oit le caillot que cette partie colorée forme par
la coâgnlation de la Hbrine loisqne le sang tiré du carpe
d'an tertiïbrd est abandonné k lui-même.
CRUPINE (Botanique), Crupina, Casstnl. -~ Genre de
plantes établi aux dépens du genra Cenlaurée dans la h-
mille des Comjioiées, tribu des Cynarées, sous-lribu des
Ctniaurées. Caraciéri^ principalement par des akËnes
OTak»<:ylIndriques couTerts d'un duTet court et soyeni,
ceux de la circonférence sans aigrette, ceni du disque
terminés par une aigrette noiritre, 1 8 rangs. La C. val-
gnii-e \C. vu/garîj, Csss.), originaire do l'Europe méri-
dionsle, est une herbe à néon purpurine».
CRURAL (Anatomie), du latlâ crut, caisse. — Se dit
de ce qui appartient k la cuisse.
En anatomie humaine, Varcade erumft on ligamml
de FaUope est un ligament oui sépare la cuisse de l'ab-
domen au nireau du pli de l'aine et contrent dan* ce pli
le» vaUieaitx et nerfi erunxxa destiné» aui membre*
Inférieurs, et passant en detsous par un oHtlce canna
•ous le nom A'aytneau crural. Varlére crurale ou fémo-
rale, titnée k la partie fntemo de la cuisse, fait snite k
VarÛre iliaque externe et prend son nom au nirean de
l'arcade crurale, et inférieurement elle se continue dans
II) I, t, cloltiesi r^inltinl d
in BteUlm. — C.tlsmlPM <
-p,niiUl.
(1] TriHils boriiDBlai* d< l'i
Diua iiMifBn
< lalia ÉBltTia «i latasut lotr h
le pli da Jarret me tarière popiiUe, nttt» n {fl à
l'aftie. Immédiatement uu* la peau et au-daHiii d'oM
émlneuce da l'os illaqoe, rartere cmrala peoi bdiann
C'tre comprimée datis le caa dniémontagia sKJctat «•
an point da membre laQrfeur. — Le nerftrtntt^
foorni par le plexua lombaire ; il se dltiie dam la (dIm
en rameaux attanét qui le distribuent k la peu et li
partis antérieure et Interne da ta eaine et eo rasMu
miueidaàei, -~ La veàe crurale, satellite de l'trikt, i
:e gaine UtetHS qui»
brancha pan
h'aponéVTOte erura/e est une n
TelopM toate la cuisae. o — i.
CRuSTACSS (Zoologie}, da tatl» cnitta, mtte, tai.
— Classe de rembraiicbeineat dea Jisân«ia virtdé,
■oas-embrancbeneat des ArttciMs A pitd oHiadii; êk
comprend des espèces en KénÂâl ai]iiaaqa«,qâi nspreoi
par de* brancblëa l'air dbaous dan* l'eau donce a ou-
liM ; tantôt ces branchies sont TMOarerte* par le* t^
borda d'une large carapace, repli delaportiOD danikdi
test; tantôt elles sont eitérienres et d'one Kmclin
aussi variable que compliquée. Ces antmani Booieeuit
caractérisés ptr l'existence d'un ctear recetwit le nst 1
son retour des branchies et le pauesant dans les inim
pour nourrir tous les organes. Ce sang est iDColore. Le
premières espèces de la série des crustacés ■oalfim
organisation compliquée et très-perfectionnée, lanéâqK
les dernières descendent k ime grande in^tcfedûo.
Leurs Ibrmes extérieures ofAvnt des dilTérences oxuW-
t4deMrMiaa>i
rablei en rapport arec ce
nlqoe. Lear corps se cfMnpoae «l'tiM se
plus aonreiil libres de se mourrir lea uns sar Im sinv,
comme on la Toit dans hacIoportMi mail leavoit loai
soudés eu on test on carapaea, idas ou moios Atsdii,
l'obeerre cbei lea sqalUea, les UoMln, i>
._. lea crabe* en fénéral, eie. On dlsds|M s
général noe léte fbrmée de plaslenn aoneani, aisiitsiiUi
mobile sur les anneaux suiranta, tantM imie stec b
thorax de h{aa t eonsthner nne division coanswdo
corps, nommée eMtalothorax. Cette tête pofte, en <hi
cas, las yeai, généralement au nombre de deoi, deu
psirea d'antennes et la bouctie pourrue de plniinn
pièces d'appendice* destiné* k saiair et k i\Aa la •>>
mente. Ces midxdrea semblent être des membn* m»-
rormésponruDeftincllaD spéciale; car chei lea Kinlei
la bouche est entourée de rérltables patte* dont les bw
GbestritDrentle*alimenti;malsclKilescniBtacdslaplB
élevés le* appendices baceaax, an nombre de I p>>n^
ont des foraiea tout k fklt partienlièrea. Le iboat f»
ou moin* nettement délimltf montre en géoM 1 *■'
neaux; en dessoua de cette portion du corp sln»*'
bit paitea de patte*, suivant les espèce*. Bolbi VO»
men, oe forme anneléa en général Uen receoailHu".
porte haUtoeUenMat k *a hcs InférleDra de* palra^i^
pendlcea que l'on nomme f^tme* pattet, et qui sena' *
■— ' ■- gestation dt* «eofs, psrfol» •*■•"'
entlratlon a
La peau di
IM, t ta gestation dt* «eofs. psrfol» ■
peau de* crualacéi est enraldie par un (p™*"
corné où se dépoee dan* beaucoup d'espècea du csfw*
qui en augmente considérablement la dureté M lep)f
seur. Cet épiderme tombe par une mue p«riodiiiB«*J'
suite de laquelle le t«t demeure qTtelqnes]oiin "J^JT
neux et mou, et qal permet l'aeerrissenient derw^
pendant son Jeune âge. Le* crustacés se moi ■""*'*
général de substances animales, maU i des état) BW
[l)Ç,*<
I une dM bruclùia au <
Kmtl* du mrpi. — t
lsip«ti«s«ttat*«nHsi
lien it l'ippirail baccaL
ÛiinelleRient d'an cnophige CDDrt, ..
tnU HgKnt muni de denU puUMntea et d'un inIMiJa
^i ir rend à l'wiai i pen près wntdétoon. La plM sou-
net an (lie TolandiMai nt kimexé i ce cuiel dintlf ;
qndqne* MpteM ont «pendant, aa Hra de foie, da
ooiai Uliiiree conoie ceui dei loiectee. Le sraitaie
Mntai dei eruitacte a lae masaes centnlei dlapaaiw,
(gqfcnnfnMDt an plao Rendrai de r<irpaisat(on dea aai-
nui irticnlëa, ea ane doable lërie de nngUoDS, dont loe
^i prtmiera an-deauu l'oaophage, Tca autres laiTanl
blicM médiane ventrale, Miu le canal digesUr A meeore
^ne l'organiMtion dwïipèces eit ptns pOTl^tionnéo, c«i
pigliDni H coacentreDl d'arrière en avut de telle ^çon
^, cbei les crabes, la plupart d'entre eux Unissent par
f..j » unique ctconsldirable^tnëe
puei[ d'iodition.
Tout les erunae^ aont oTtparss, et le* cenfe «ont en
■iafral inipendua tous l'abdoinen des femelles pendant
■ d^Tdoppement dts Jennca. Les espèces tapérteurea
uiwDi iTCc de* fornw* Irte-aDaloeoes fc celle* Qu'elks
'UTUttaittaTart mai* leaeipiceaiolSrlearMsubtMent
ta méumorpboee*, et même cliet certaine» d'entre
eiki !(• brmv cnrsetârJitiqun do leur cliwe t'altèrent
n ror^iime Moible te dâp«der en parvenant à l'Ige
■^Ite (leméM, eallBea). Le* cmiitacé* peuvent atteindra
loM taille contiddrsUe pour des animaai articulé*, et les
«inb, le* lai^otutes comptent parmi lei plus grandi
•oimMa de cet embnncbemenL
ItreiUe, dan* io Bigne anmal de Caiier, partage
<iwe dis Cruitaeéi en deui *au»-cla*aes t la I" «on
*>tTa,Tf (écrerlMe*) t le* Stmtiapode; dirité* en deni
wua. le* S. mieuiretati (iquiljes), et In S. bicui-
"^1 tPliyllowme*] t le* Jmpiapodri (crevette* on che-
"cltH}; les lArmodipodet {cjaiaet) \ Ib* tsopodet (clo-
P"tei]. La !• aoDi-clasM, le* Entomottraci), beaucoup
■"M nombreuse, le Paita|« en S ordre* i le* Bnoithio-
pMnimaiMcle*, crprit, ainu), et les Pi»iVopo>/M divisé*
^Mu lunilles, tes 2i>Aaauref (limnles) et la* Sipko-
'^Usdte en outre le grand groupe des cniilacés fossiJes
Mau MMs le nom gânéraTde Trilobita. U les divise
« i (EnpM 1 les Agnoslu, les Cnlymène», les Asapht;
™yniP'', les Paradoxidet. ta. Uilne Edwards, qui
s wl mr les uinuui de celte classe de* travam d'une
inponacce tant h fait excepuonnelle, après avoir exprl-
.1 . — "■^odl^ue de ce groupe
e dasaification qui est
3 CTfil
gtoértlement talvle anloordtiitl, et qa'on tnniTFr»
eipoeée, dan* ton article Cnalaeé», du DiW. Unm.
iTHùl. nal. de d'Orbigny. Voici le tablean des groupe*
tapérlenr* de cette méthods t
«...a™.
o.««.
MMpnfn.
f ïïîiifi:'^.'**
PlVlU^i—.
I. Canncis
MS. Wl S*MJ.
isxn..
loatliUriui..
Inpodu.
PitcM
ni. TrtloUlaltn-
TrileMM pnpttsi. dits.
b<(sulndls-
«.(Wda.
<l«*Bn»br«
Cf/rit.
TI.AKMNrtnub
ptlKilbon-
«SS:™,..
t™(«.t
ILIvrasMiat*
de pUM dut
Is bu* Mrt d'ipps-
--
_ w>, bJ. Hilne Edwaids, Court tUm,
dBùt. tôt. — I8S8, indique la classe de* CirrhipUtt
on Ciirhopodn, de Cuvier, comme devant former an
ordre dan* la divldon des Entonmteraeé», — Vwa cette
classe, comalies apédalement i Hilne Edwards, Hiit,
nat. du Oni(.,to]«i l'art. CiasHirtoa. An. F.
CRYPTB (Anatomie), du grec tr^fd, je cache. —Or-
gane de sécrétiM) d'une structure eitr^menteni simple
qne l'on obaem i la anrfkce des membranes muqueuses
M de Is peaa {vorei Hoqoidm et Sicatrion).
GaTRt (Zoologie), Awfiu, Fab.; même étymologie
que le préoMent— Genre d' Aueefei de l'ordre des Hi(mé-
tn^iUrtt, Tamille de* Pupleorti, tribu des /cAnettnuMH^M ;
11 compTMd des monchea à aniennea loonua et grèlee, i
tborai épineux, è abdomen pédoncule t Tes lémetles ont
DM tarière saillante. Elles vivent, comme )ea iehneumo-
nldea, daos les tanf* dea autres inaecles, dsns la corps
dea pncerona. On rencontre en Europe beaucoup d'espèeea
CHYPTOGAHES (Botanique), dn gne kryptâ,}» cacbe.
et ^omor, mariage. — linné a crM ce nom pour dési-
gner les plantes oont In organes suoels sont pou appa-
renta on tout à fait cacbés. l^a Cruplogamie forme 1;
'rvploi
rlngt-quatriène et demièt* rlistn àa intème de claasi*
Beadon de oe grand botaniste. Elle eat dlTitéa an qnati«
ordres : t'I^uFougèrriti" les JfoMStM, l^lea Alguet,
t° les C/utmpiffiumt. U. Ad. Brongolart, adopuntle non
de Crmtogama fûta 'Jttif^w sa première grande di-
visico du règne végétal, lea partage an deux embrancbe-
ments i 1* lea Ampiàghiti, comprenant 3 citâtes : Ira
Algve», les C^mpt^noni, lu Uchénée* ou LicAraoidAt.
V Lot ^cro^énet, S daaset i les Uutània, let Fiticinéa,
Voyei le Tabieau ttnBégne végétal, par Ad. Brongniart.)
LesplantM Crgptogamet correspondent au Aeotytédimti
deJutuen (voyni ActrrtLÉDOiiEt).
CRYPTOGjUIIB (Botanique). — Voyei CsTmaiim.
CRYPTOPODES (Botanique), do grec kryplô, je CKcb^
etj»ui,pted. — SiiièmeseclJofl de la famille des Mmpoifcf
brachyuTti, cltaee des Cnitlacii de Latrellle; elle com-
prand de* crottacét dont les pied*, i l'exception des deux
autérienrt (let pincet), peuvent te retirer et le cacher
sont une avance, en forme de votlte, du bord postérieur do
leur tett, qui est d*mi<irculidi« ou triangulaire La trnn-
chB supérieure de* pince* forme une sorte de crSie den-
tée qui a valu è certaine* espèce* les uoids Tulgsires de
Ccqi dt mer ou Crabt) honteux, parce que ces pinces
cacWnt le devautdn corps. Les génies Co&ppi et ^fAr«
forment cette section.
CRYSTAL... — Pour tous le* mots commençant alnal,
royei Cristal...
CTÈNB (Zoologie), Ctetuu. Walck.i dn génitif grée
kitnot, peigne. — Genre i'Ararlatides, de l'ordre de*
Fultnonairt; ramille de» Fileum, tribu des Ciliffradu;
caractérisé par buit yeui disposés snr le devant du et-
philothorai en trois pangé« transversales i une lan-
guette carréet la troisième paire de pied* plu» courte
que les quatre autres. Ce genre a pour type le C. bordé
(C. fimbriatun, Walck.), da cap de Bonne-Etpénnee,
GUB
634
GUB
CUBAGE (GéomAtri^. — Ensemble te opérations qui
ont pour but de détennioer le ▼olume ou la capacité d'un
com (Yoyex CoaiToaB).
CUBATURE (Géométrie) (Êralaation te Tolomes). —
Les méthodes générales pour la cabatore te ?olmnes
constitaent tme te applications Importaotes da~eale«il
intégral Bopposont d'^abord qu'il s'agisse d'un solide de
réfoiution, et considérons l'aire génératrice terminée par
l'axe de x^ une courbe donnée y^/(«)et deux ordon-
nte correspondantes aux abscisses x = «^ ^s= 3* Décom-
posons cette aire en éléments infiniment petits, chacun
de ces éléments tournant autour de l'axe oes x engendre
un petit solide que l'on peut confondre avec un cylindre
de hauteur dx ei àe rayon y. Son rolumé est donc
ify^dx^ et le ?olume entier sera donné par la formule
"J:
9
Le théorème de Guldin sert aussi avantageusement,
dans certains cas, à calculer Je volume d'un solide de
révolution, lorsque le centre de gravité de l'aire généra-
trice est connu (voyes Guldin [Théorème de]).
Si le corps n'est pas de révolution, le procédé direct-,
pour en déterminer le volume^ consiste à le couper par
une série de plans très-voisios, perpendiculaires à Taxe
des X, et à évaluer séparément ces volumes élémentaires
qui peuvent être confondus avec des prismes dont la
hauteur est l'intervalle dx des plans sécants; la base est
une fonction F(x) qui représente l'aire de la section va-
riable avec X. Le volume entier sera dono
=x
3
F{x)dm.
^ l'on sait calculer V{x) et effectuer l'intégration, on
aura rigoureusement V. Ainsi pour VellipsMe à trois
axes inégaux a, b^ c, on trouve que son volume est
i itabe.
Si l'on ne peut pas obtenir V directement, on pourra
toqjours le calculer par approximation, A l'aide^ d'un
procédé analogue à celui que l'on suit pour les quadro'
tures. En coupant le solide par des plans parallèles suf-
fisamment voisins, et évaluant l'aire F(x) des diverses
sections, on obtiendra une valeur approchée de V. C'est
ahisi qu'on s'y prend, dans la pratique, pour évaluer les
déblais et les terrassements.
Quelquefois il sera plus avantageux d'employer tout
antre mode de décomposition, ou bien d'assimiler le corps
à un antre de forme régulière et susceptible d'être cubé
exactement Dans le Jaugeage des tonneaux par exemple,
on peut asses approximativement assimiler la fonne des
douves à dea arcs de parabole, de sorte qu'on est ramené
à calculer le volume d'un segment panAolique. Voici la
formule à laquelle on est conduit : soit / la longueur inté-
rieure du tonneau, D le diamètre du bouge ou milieu, d
le diamètre du fond on bout du tonneau, on prend
T=Ç[0-|(n-d,]«;
quelques-uns à la fraction | substituent \. Cette formule
approcha aases de la vérité ; elle est d'aiUeurs facUe à
cawiikr.
La question se simplifie beaucoup si le corps est ter-
niaé par des faces planes on à peu près, car on peut
Isiten alors le décomposer en pristnee ou en pyra-
CUIUI (Arithmétique!. — Troisième puissance d'un
naMbri, osatA-dire produit obtenu en faisant le produit de
Icaë flMlettra égaux à ce nombre, ainsi 343 est le cube
<liT«paroaque343i«7X7X1; on exprime cela d'une
iMMiiIrt abiî&gée en écrivant 7S=5 343. Si nn nombre
qMcottq«ie« & par exemple, indique la mesure de la lon-
(iMur «à cOlé d'un cube, la troisième puissance de ce
iMUètM^ eapriae la mesure du volume, pourvu que
1 04è tirtaee pour unité de volume le cube ayant pour
«Éi» 1>mM 4e longueur ) c'est de là que vient le nom
4» .fk^ MUT la troiuème puissance d'un nombre.
U» MO A'uM somme de deux nombres est égal au
.téi^ tel pcfiir, plus trois fois le carré du premier
mm Hf^ ^ second, plus trois fois le premier nom-
.«^ ji« ««iif4 du aicond, plus le cube du second; ainsi
*■ ♦
t:«'flXt1«XU + lXl7XtU + l4»
; ce qui a'exprime d'une âiçon générale en ponnt
(a + 6)*= oa 4- 3«tft 4. Sali -f ii
Le cube d'en produit de facteun est égsl an prodtA
des cubes te facteurs; ainsi
(8XilXII)> = 6lxli>Xt|i
]\
5 \
i
•
\
Pif.7ai.-ak.
Le cube d'une fraction s'obtient en élevant m csbs
chacon de ses termes, ainsi QV^^.^.QaudM
a affaire à une fraction proprement dite, le cube est pin
petit que la fraction.
CoBi (Géométrie). — Polyèdre compris sous six Cko
qui sont te carrés égaux, perpendiculaires les um nr
les autres. Il peut facilement s'obtenir
en prônant un carré quelconque, élevant
par ses quatre sommets des perpendicu-
laires à son plan ayant même bngueur
Sue son côté, et Joignant lea extrémités
e ces perpendiculaires par te lignes
parallèlea aux cOtés du carré de base.
Au point de vue de la géométrie, le cube
est un cas particulier du para//^/t>N>écfe
rectangle (voyez PARALLéLiPipàoB).
Le mètre cube^ c'est-A-dire le cube dont le côté s os
mètre, sert d'unité de volume.
Le volume d'un cube quelconque s'obtient en élenai
an cube (c'est-à-dire à la troisième puissance) le Dombra
qui mesure son côté. Ainsi soit un cube dont le oété
ait une longueur de 3", le volume sera égsl à 2*,
c'est-à-dire à 8 mètres cubes.
Le carré de la diagonale d'un cube est égsl à 3 bii
le carré d'une des arêtes.
Lee quatre diagonales d'un cube se coupent tootei et
un même point qui partage chacune d'elles en deux pa^
tiea égales, et qui est le centre commun te spbfcni
inscrite et circonscrite au cube.
En désignant par G le côté du cube, le rayon de U
sphère circonscrite est ^-^^ et celui de la sphère inscrite
£. En désignant par R le rayon d'une sphère, le côté ds
cube inscrit eat égal à ^^, et celui du cube cirooQiail
est égal à 2R.
CUBËBE (Botanique), Cubeba^ Miu. ; de kabib^ mb
arabe. — Genre de plantes Dicotylédones diatypèala
hypogynes^ famille des Pipéracéee ; caractérisé Pir des
fleurs diofquea en chatons, baies rétrécies et proioogéei
à leur base en une sorte de faux pédicule. Ce genre coo-
prend te arbres et des arbrisseaux grimpants, propm
à l'Asie intertropicale et à l'Afrique australe. Le C. ofL-
einai (C. offkinalii^ Miq.) etH un arbuste à feuilles gla-
bres, ovales, oblongnes, a baies munies d'un pédienle
qui les dépasse en longueur, d'où lui est venu dam le
commerce le nom de more à queue. Le cubèbe fMi
spontanément à Java, où il est aussi l'objet d'un ^de
culture. Ses baies, de la grosseur du poivre ordinaire,
ridte, ont une odeur aromatiaue et une saveor iers
et brûlante. Elles sont très-employte en médedoei Ci
n'est guère que depuis une soixantaine d'années qa*oi
en fait usage. A Java, on plante le cubèbe à côté dV-
bres sur lesqueb il ne tarde pas à jKrimper en s'aidaat
de ses racines qui s'y attachent. Cette culture ne né-
cessite pas d'autres soins. G —s.
CUBITAL (Anatomie), du latin eubttus^ couds. 7 Se
dit de tout ce qui appartient au coude ou à l'os cobitoi.
En anatomie humaine, il y a deux muscles de rsnot*
bras désignés sous ce nom; le cubital antérieur^ sitiw
au côté interne de la face antérieure de ravaot-bras.e|
un fléchisseur de la main; le cubital postiriew^ plact
au côté interne et à la face postérieure de l'avant-bras,
porte la main dans l'extension. Chaussier a nommé ces
muscles d'après leurs attaches sur les os : le prenu^i
cubito-carpien; le second, cubitosui'mélafwifif'i^
Vartère cubitale est une des deux branches dans lesqu^
se partage Vartère brachiale, au niveau du pli du ooadê;
elle suit la face antérieure du cubitus^ passe sous le liga*
ment annulaire du poignet ou carpe et sf ^iBamit^J^
la paume de la msin par Varcade palmaire superpcteiie»
Deux autres branches artérielles moins importantes por-
tent encore le nom de cubitales. — Les vei/iss cubueim
sont nombreuses; les unes correspondent aux srfèr» qm
portent le même nom ; les antres, situte sous la pc«^
sont la cubitale cutanée (voycs SAicNét) et la c«w«r
GDX?
63S
GUI
*- - »
mffoi
par 1» haitiènM paire de nerfr cerfkftai et la
pafaedomlei il » dietritNie m dflM aaaoldreetaa
pedt doigt Ge nerf anHU partie eDtérieim et imenwdB
bm et eoDtomiie le côté interne do œode pour mper
Il pertlB poetérienie de l'âTMit-brai ; è'ieit prte du eonde
que, plaee entre l'apophyie olécrane et la tnbéraaité ia-
ccoade llraméroa* fl peot être atteint par dae eoam qai
" k maiB
pwWiflat alera dana toat l'aTant-braa et la
«gOBidlaeewent doakmreiii bien oomiiL — On
pmoJÈOÊeiÊèUal Vos pyramidal dn carpe. F— a.
C0BITII8 (Anatomie), dn latin cafiifiif, conde. * L'nn
dtideaxeade rafantrbraa,paiM8 anaainoauné uimuQim
Vkmmm^ c'eat celoi dea deux oe qui eat le pina long et
doatreitrémitéaapérieQrefonne tonte la poiatedn coode
tads qae rextrémité inlërienre aopporle le eôté interne
d0 la main et ae ?oit à la fooe doraaie dn poicnet aoua raa-
aact d'one aailUe oaaenae placée an-deaaua dn netttdeigt.
L'eitiéadté anpérienre dn cnbltna comprend deux ap»-
olfHa on aailliea eaaenaea, dont rnne, pëeldrienre, porte
la non d'oMemne, et dont l'antre, aaterleareiaenoflBme
Papoplqpae coronoWe. Llnterralle qni reate entre eUea,
d*8mten arrière, conatitne la araidi tamêi 9i§mMi
et a'artienle atee l'extoéndté de Vkuménm. An cOté
oleaaderapoplme cotonolde ae voit la fditi ea^Hé
ngmdde qd a*arâcnle arec l'extrémité anpériem de
fuftdim. A roxtrémité infiirienre dn cnUtHi m fait
éeax éatfnencea i l'nne. interne, eat l'iyq^M m/IMê;
htatre, externe, porte le nom de Itfte et aPartlcaie latin
nknent arec le radiui et médiatement «fee foi pi/rm^
wiUUdvL carpes
Qmi lea JtemfN^^Vfw, le pIna haUtneUement le eaMtaa
«t loodé an radim dana la poaition qote loi dôme
diurbeaune dana lé monfement de pit»ation, aUn one,
podantla niarclie«la main poae la panme anrleaoLSon-
vmtaaeai rextrémité inférieure de l'oe a'andndt comI-
éMdeaNnt on même s'atrophie ploa ou moins complé-
liBMBtCbesleaifiiiTims/^NiM où le membre aatérieurne
Mt pei à la mardie, lea deux oa de ra?ant-braa août
«dinairanent développéa et parallèlea Tnn à rautre,
use on sana mobilité réciproque, anhrant lea naagas aux-
fiNiioitdBatinéelamain.Gbei lea Oîieanc, lea mêmes
niiooBont maintenu Texiatence dea deux oa parallèlea»
mk immobilea l'un aur l'autre. Lea modifications dn
cvbitas cfaei lea BepUkt et les Amphihm sont sonmiaes
aa oièBiea canaee fonctionneUes et confl>rmea à ee qui
vient d'être indiqué. L'aaslofline du cubitus ne se ratroore
pis dana la nageoire pectorale dea iV>Mtofi«. F— n.
CDBOIDB (AnatomJe), nom tiré de la forme. — Os dn
tmo de l'homme et des mammilèreat aitué à la partie
tttMeore et aupérieure du torse, il s'articule aToe te cal'
wàmto. arrière; avec les deux demiov métatarsiena
«s svsnt; SToe le troisième cunéiforvM en dedans et.
dm entaina mammifères, stoc le icaphMe, auquel 11
^ oiêne sondé cbes lea ruminants.
CDCIFERB (Botanique), Cudfera^ Forsk. t nom donné
(V lliéopbraste à une espèce de palmier que lessa?ants
noçiis de l'expédition d'Egypte ont cm reconnaître
diosle dounier d'Égvpte. — Genre de plantes ifonoeo-
{pfeaet pértipermésf , famille dea Pn/mierf , tribu des
"o^tttm^, nommé par Gaertner Huphœm (du grec
iwisd,f entrelace. Je tisse), à canse des fibres dont son
^<st lerètn. Ce fruit eat une sorte de drupe orolde
pOfODsnt de flairs femelles, comprenant un calice cam-
P^ et une corolle à 8 pétales; ovaireàs logea; fleurs
"w rénales deux par deux dans chaque roaaette du
[4^; détsmioes. Le C. de la Thébiâde (C. fMotca,
Dm), appelé Tulgalrement Dou$mer^ du nom Ootim on
^a^"^ qae lea Arabea lui donnent, eat un arbre de
"I^Jttme grandeur, à ramifications dicbotomes et dont les
wles palmées en éventail atteignent 2 mètres sur 1 de
«jsev. Son fruit, roussàtre, est long de 0",10. Ce végé-
^qu se distingue à première TUe des autres palmiers,
2^ m Abvisinie, en Nubie et dans la haute Egypte. Son
emest sHmectaire et fait l'objet d'un commerce asses
n^onaot an Caire. Son bois est employé dans lacon-
fvQenon. G—s.
^'^^DBALDS (Botanioue), Cueubalus, Toom.; du grec
^^1 mauvais, et boli^ Jet, mauvaise plantât — Genre
^Puntes Dieeiyl^lomes dialypé ta/es péngynes^ famiUe
^SO^iéet de M. Brongniart et des Caryophyiléeê de
ihi?^ c«lice persistant, à dents aiguës; 6 pétales;
'^^oiinea; oraire à une toge, avec 3 cloiaons au fond;
• iTOs; frnit en baie charnue, nofràtre, indéhiscente.
^C.6oect/are(C. bacciferu*^ Lin.)eBt une plante viface,
**'9wp•nt^ a tiges faibles, trèa-ramenses. Ses.fleura
Uanehaa.aoBtafrea.d'aberd peochéea,ae redressent aprta
la i>eondatle«. Cette espèce habite en Burspei dans lea
bote, les haiea et les Uenx couTerts. 6-— a.
COCOIB (Zoolo|ie), Cttca/iit, Latr. — Genre d'Infectée
de Perdra dea Cotejilérst, Dunille des Platyeomee. Fa
bridna afaitcompria dans ce genre tous les ptatysomes;
Latreille en adlstraH nn bon nombre d'espèces qui Ibr-
ment les genres foisins, Dendrophsges et Ulélotes. Ce
sont dea Inseetaa étrangers à la France ; une espèce rit
en Allemagne et en Suède, les autres sont aroéricainesf
leur corps est plat, leurs pattes courtes, et on les tron?»
sons nseooroes oea amres nxnm.
CDCULÉS, Cnciuans (Zoologie). — Nom donné par
certaine antenra à une fkmille on une tribu d'OiMm»
dont le Coneoii serait le type.
CUCDLLIFORMB (Botanique), du latin eueullue^ ca-
puchon. — 8e dit dee omnes en forme de capuchon on
de cornet Lea feuilles du Plantain très-grand et du Géi^
nium cncnllatnm sont euculliformee. Les pétalea sont
euculUfbnmi dana l'Ancolie, le Pied d'alouette, etc.
Dans nn grand nombre d'AroIdévs, le Genêt pied-de-
fean. par exemple, ta spathe est roulée en cornet et, par
conséquent^ dite eueniih forme.
CCCiOMiSjBotaniqoe). — Voyes Concomaa.
COCOBBITACfiES (Botanique). — FsmUle de plantaa
JHeaiylédcmee dialypéteJet périçynee^ classe des Cuair6é^
fnWist établie par A. !«. de Jussieu. Caractères t fleurs mo-
notones on diolanes; calice gamosépale et plus ou moins
iondé aree l'ofaire; S pétales iibrea on sondés infértenre*
mentaToe le tube dn calice; étamines, 2-S-&, libres on
monadelphas on sondées deux àdeux, la cinquième restant
libre; snthèrssà t on 2 lobes; stigmates, 3^ ; ovairecom-
poeéde S ou 6 carpelles chamus,flruit à 8-5 loges renfer-
Bsantnn grand nombre de graines dépourvues d'albumen. .
Les cncnrbitacéea sont des herbes grimpantes on ram-
pantes, vivaess on annuelles, à feuilles palmées, souvent
lidriaaéea de poils mdea. Cea plantée habitent en général
lea régiona tro|dcalea dea deux continenta. Le plus grand
nombre se trouvent dans les Indes orientales. Biles sont
rarea dans les régions tsmpérées. On ne s'étonnera pas de
les voir si bien se dévelom>er dans nos climats, malgré
leur otidne, si l'on consioere qu'elles ne vivent que quel-
ques mâs pour la plupart et oue, pendant notre été, eUea
peuvent parftitement acquérir tout leur dévelopoeonent.
Cette faosille fsnmit nn grand nombre de produits pour
l'alimentation ; tels sont les melons, les courges, les con-
combres, etc. Plusieurs espèces s'emploient aussi en mé>
dedne, a canse de leurs pîropriétés purgatives et même
drastiques. Genres principaux t Bryane^ Citrouille^ Ecàeh
" \ Benincasa^ Gourde (calebasse).
, Momordique^
Concombre^ Courge.
Travaux monomphiqnea : Auguste Saint-Hilaire,ifi^
moirée du MueSun^ t. IX (18m — Seringe, dans le
P»tKfromM#dede Candolle, t. lu. G —s.
CUEILLBTTB (Agriculture). — Voves RéooLra.
CDILLBRON (Zoologie), nom tiré de la forme de l'or-
gane. — Certains insectes diptères portent sur les partiea
htérales dn thorax, en dessous du bord postérieur de
l'aile, une sorte d*écaille ou lame cornée voûtée qui sur-
monte et protège le balancier ; c'est là ce qu'on nonmie
le ewHleroiu Cet organe est considéré comme un rudiment
de l'aile; on a dit aussi qu'en frottant contre le balander
pendant le vol, le cnillerôn produisait le bourdonnement
que font entradre beaucoup de diptères. C'est une erreur,
caries cousins, dont le bourdonnement est très-fort, n'ont
pas de cuillerons.
CmuaaoN (Botanique).— On nomme parfois ainsi, dans
les plantes, des appendices des pétales ou les pétalea
eux-mêmes, lorsquMls ont la forme d'une sorte de cuiller.
CUIR cHBvaLU (Anatomie). — On appelle ainsi, cbea
l'homme, la portion de la peau qui porte les cheveux;
cette peau est mince, très-peu mobile, d'une sensibilité
médiocre et asses serrée sur les os sous-Jacents.
CUnt (Technologie). — Voyes Tamnaob.
CUIRASSE (Guerre). — La cuirasse est une arma
défensive destinée à protéger la poitrine et le dos. En
Frsnce, la cavalerie de réserve (carabiniers et cuiraa-
siers) est armée de la cuirasse ; les soldau du génie^
lorsqu'ils sont obligés de creuser des tranchéea à proxl*
mité de l'ennemi, s en servent également
La cuirasse est composée de deux parties, le plastron
et le dos; ces deux partiea sont réunies par une cein-
ture en cuir et par deux bretelles également en cuir et
recouvertes de deux cbsinettes en laiton. Le plastron
est divisé an milieu par une arête saillante ou arête dm
àiMC, at porte tout autour des rebords on gouttières d#«
QUI
636
CCI
Hués à arrêta* lei eoaps de pointe^ tedot porteen son
milieu une arête rentrante et a également dee gouttières.
Depuis »«?6 jusqu'en 18&&, les cuirasses de l'armée
étaient Aûtes en étoffe de ht et d'acier; en I8&6, on a
commencé à les faire en acier fondu; on a obtenu ainsi
un allégement considérable et une plus grande solidité.
Les plus grandes cuirasses de cuirassiers en étoffe de
fer et d'acier pèsent de 8\8 à 8^,31, et les mêmes en
ader fondu de 6\9S à 6^,89. Ces deux cuirasses sa-
tisfont aux mômes conditions; elles sont dans tontes
leurs parties à l'épreuve de l'arme blanche et résistent
à une balle d'infanterie tirée à 40 mètres sur le buse.
On fait depuis longtemps des essais pour substituer à
l'acier l'aluminium, métal d'une résistance aussi grande
que celle de l'acier, mais près de quatre fois plus léger.
L'étoffe des cuirasses est composée de dix-huit lan-
guettes de fer et d'acier placées les unes sur les autres
en alternant; on forge la trousse ainsi formée; lorsque
les languettes sont soudées, on replie la trousse et on la
forge & nouveau ; la trousse est alors étirée et donne
une moquette pour plastron. Chaque moquette est en-
suite passée au laminoir, et comme le plastron est sen-
siblement plus épais au buse que sur les bords, les cy-
lindres du laminoir sont évidés an milieu de leur
longueur; on obtient ainsi des feuilles pour plastron.
* Ces feuilles, au moyen de modèles, sont découpées suivant
la forme convenable et au moyen de meules on fait dis-
paraître les iiTégularités d'épaisseur. Dans cet état, les
plastrons sont plats ; pour leur donner la forme bombée,
on se sert de deux étampes présentant, l'une en creux
et l'autre en relief, la forme du plastron terminé ; l'é-
tampe mâle est adaptée à la partie inférieure d'un mou-
ton ; l'étampe femelle est fixée an -dessous dans une pièce
de fonte solidement maintenue dans le sol; les plastrons
chauffés au rouge blanc sont placés sur l'étampe femelle
et reçoivent deux coups de mouton. On corrige au mar-
teau les défauts que rétampage aurait pu produire; on
les trempe an moyen de rhuue de i^ed de bosuf, et en
les chauffant au rouge brun ; enfin après les avoir re-
cuits, on leur donne les dimensions réglementaires au
m^en de meules, et on les polit avec de l'émeri.
La fabrication des dos de cuirasses est la même que
celle des plastrons; les dos ayant partout la même ^[mus-
senr, les cylindres du laminoir ne sont pas évidés.
Les cuirasses portent un certain nombre d'agrafes et
de dons destina à fixer la mateiassure intérieure, les
* bretelles et la ceinture.
La cuirasse des carabiniers ne diffère de celle des
cuirassiers qu'en ce que le plastron et le dos sont recou-
verts d'une feuille de laiton de (r,0007 brasée à l'étain.
La cuirasse des sapeurs du génie est beaucoup plus
* lourde, parce qu'elle doit être à Tépreave de la balle
dans toutes ses parties. Elle pèse 14%5I0 avec la garni-
ture. M. M.
CU1S8ART (Ghirargie). — On donne ce nom à un in-
strument qu'on emploie pour remplacer le membre info-
rieur après l'amputation de la cniwe ; en haut, il est
creusé en cône renversé pour recevoir le moignon. En
dehors, la base de ce cône est surmontée d'une tige qui
s'élève Jusqu'au niveau de la pointe de la hanche; là,
on la fixe au bassin au moyen d'nne ceinture en cuir
fermée par une boucle. La cavité est rembourrée et ma-
telassée, afin que le moignon ne soit pas froissé. Le
sommet du cône est terminé par une tige de fer ou de
bois destiné à remplacer la Jambe et à soutenir l'amputé.
CUISSE (Anatomie), du latin coxa^ qui désigne la han-
che et le haut de la cuisse. — On donne ce nom, ches les
vertébrés, au premier article mobile du membre abdomi-
nal ; la cuisse^ articulée avec le bassin, est limitée supé-
rieurement par le pli de l'aine et la région fessiers, infé-
riêurement psr le genou et le pli du Jarret Elle est
soutenue par un os unique, le plus volumineux ou l'un
des plus volumineux du squelette; on le nomme fémur.
Chez l'homme, elle est conique, amincie vers le bas et éloi-
gnée de l'abdomen de façon à jouir d'une grande mobi-
lité ; à mesure que le membre abdominal est plus exclu-
sivement destiné à la marche, la cuisse, relativement
moins longue, s'aplatit en s'appliquent obliquement con-
tre l'abdomen; de telle sorte que, ches le cheval, par
exemple, le genou (nommé grasset) est attaché au ventre
par un pli de la peau, et toute la face interne de la cuisse
adhère A cette partie du tronc Lm oiseaux montrent
tous cette disposition ; mais, chez les reptiles qui mar-
chent en rampant^ le ventre appliqué sur le sol, lacnifse,
f»los libre, est dirigée en dehors, perpendiculairement à
'axe du corps. Cbeiles ndssons. le membre. tfaMsfoniié
en nageoire, ne ■ooCre plos de partie eztérieoreeiMBps-
rable a la cuisse.
Ches l'honmie, la cuisse, soutenue par un oi fém»,
long et volumineux, conpieod onae muscles qui loi ant
propres ; en avant : te eouiuner^ le droU-fintérieur, It
triceps entra/; en dedans : le pectmi, lé êroH tsferse,
les trois adduoteurt de la euitee; en arrière : le dm-
membraneuxy le demi-tendineux^ le bkepeerurtL U
cuisse est. en outre, rattachée au bassin par dix nudei;
dans la r^on fessière i les trois muscles fetmrt; àm
la rteion compriseentre le bassin et la partie mpéntan
du (ânur, les deux obturateurs^ les deux jummXy k
pyramidal et le carré cncro/; enfin, au côté extim de
la hanche, le tenseur de Paponévroee fasda lads. Les
nerfk principaux de la cuisse sont situes le long de u
partie postâieure; les artères et les veines sont inté-
rieures et internes an haut de la cuisse, puis coatoanetf
le fémur vert sa partie moyenne po«r paner dam le pli
du Jarret.
Par analogie, on nonmie cuisee te premier aitide al-
longé des membres articulés des annelés (in8eetei,snd»>
nides, myriapodes, crustacés); cet article foitnile à on
antre nooune handie^ qui est plus long qne Isigs. P-n
CeiSBBs ne cimvaAO (Anatomie). ~ On noanae aii»i
lea pédoncules cérébraux qui servent d'migine à la aoeUe
allongée.
CiiiS8BS«àMiu on CoissB-MAOAiii (Horticiiltare). -
Nom d'une variété de Poire très-estiméei friat trè»-
allongé, prenant au soleil une belle couleur roié dair ;
un peu musqué. Fin de Juillet.
CoissES DB ifTHpaB OU CoissB DB iiTiffiiB (Hsrtieo)-
ture). — Nom d'une variété de AofMr blanc donttafleon
sont couleur de chair.
CUISSON DBS AUMBNTS (Zootechnie).— Beaaooap d'é-
leveurs trouvent un avantage considérabte à fkiie eue
une partie plus ou moins grande des aliments dertiséi
au bétail. Cette cuisson, qui doit surtout ètrsécenon»
que, se fait à l'eau ou mieux à la vapeur. Le pimkt
procédé, qui n'exige qu'une chaudière, de l'eau et do
feu, est une sorte d'opération culinaire ordinaire; le le-
oond, beaucoup plus avantageux à tons égards, exiiieiD
appareil spécial. Cet aopardl se compose d'ooe chM-
dière placée dans un fourneau et terminée iopérielB^
ment par un tuyau qui mène la vapeur sous no cofier
en bois muni d'un double fond ; le tuyau de vapeur sniie
entre les deux fonds, et le second fond est percé de trrn
pour te laisser monter dans le envier où ont été plac^
les sliments & cuire. M. PemoUet a donné à cet sppeiw
des dispositions assez bonnes. ^
CUIVRE (Métallurgie). — L'extraction du euint de
quelques-uns de ses minerais constitue sans cootredit
l'opération la plus compliquée de la métallingia Coa
tient à ce que dans les plus importants des mioeraia dt
enivre, se trouve du fer qui tend à s'isoler en o^
temps que le cuivre lui-môme. On y trouve snsi de
l'arsenic et de l'antimoine dont la rigoureuse éHain^^
sont indispensables. D'ailleurs, le cuivre amené 41 eut
de pureté peut présenter de grandes différeocea, au
point de vue physique, suivant la conduite des neo^
breuses opérations auxquelles il est soumis. De là ose
série d'artifices, de /ocir5 de main^ qui s'exécatsDtdaoa
chaque usine avec plus ou moins de mystère, et qai, ta»
influer sur te fond des procédés, ont une impoii^
considérable au point de vue de l'abondsnoe et de la
qualité de» produits obtenus.
MiNBSAis. — Les minerais de cuivre peuvent se dnrwr
en quatre catégories :
1* Cuivre natif exploité dans les deux Aménqoes «
dans l'Oural. Au lac Supérieur on le trouve en mut»
volumineuses : une seule a donné plus deWOtoonaoB
métal, n est quelquefois argentifère; Q»*"^ J*'î?ï\
en argent est assez grande^ on l'envoie à I/koanaet»
Paris pour être afiBn£ ^
2» Minerais oxydés, oxydule^ oxyde noir, ^jj^l^l^
carbonates, brun, bleu et vert. Les trois P'«™'J?T
nissent toujours d'excellent cuivre. Le c*™'"}**,f!£
néralement assez pur, mais s'il provient de 1 "«'•"r
d'autres espèces minérales, il retient les wî»f«"*** "^
sibles. Le carbonate vert est te plus.abondsnt; o° ;
trouve dans l'Oural et l'Amérique du Sud. Le g»»"?
de carbonate bleu de Ghessy près Lyon a été prooip'»'
«• Minerais sulfurés renfermant peu d'anenic^*^
timoine, sulfitre not r, cuivre pyriteux, euiff fj*^
sulfate de cuivre. Le sulfure noir est ^^^^'SiJ^^rZ
corps. Cbêile8p<teons,ie membre, Hansformé «t au CtadU ; c'est on boo minerai. Le cuivre py"*^
GDI I
iliréUtda
,-- puttktpayi
i» GiUm). en Angtolerre, tniMBt c«a niiMTtb naut
d« luiDeB de CMnonaaitt, te l'Iiltad«, île l'Aocmils,
du up d» BoDDe^péraiiM et da la Toacans. Lm deai
ABdriquca en coBlieDMOt d'énomwi qnanlitéai l'Angle-
ifirre traite een do l'AnériqiM du Sud et de Cab* i eeai
de lïtat da NatrYort aoat tndtéi à Boalon. La Narwëge
ta nmhiu plmlean mimai la cqifre qu'on en retira
jMdt daoa le maamaiee d'nm grande rdputatlan.
Il de l'aneaic et de l'an-
la
!NcairTeasrla<-_ _
nk nt tiib-compleie, et, DMlsrd de nombrauaaa ra-
cbercbea, Q eat encan impeaaiUe, dana l'état actael de
Il KiBiKe, d*<D tirer économlqaeineiit le mdtal au deer4
d« pQialé ceoTCiMble. Lee Aogiaia an acbUaot poor te*
m«r dana la Baaaa da leon aotna miiMnlB.
Lm pfanphataa et andoiaiea de mina ae«t peN Im-
L'Auglataria fabriqua asaoelleoiant 16400 tomMa da
(otneg l'Amérique da Nord, 10000 (la Rmle, fiOnSt la
Srida et la Norwtee, 1 000 1 et le reala da l'Europe, 7 000
u pdoa. Le prix da T«nta a Tarlé depala tingt ana de
lUOfrtBcaktSODfraMa la tonne. Leacuhreada Suède
et h Norwése aa veDdent tu (mncai SH franea plua cbar
qaa la cninva anglaia de qualité inflriaara.
U* mlonala de eolf n a'aebMaot toi^oaia d'apria le
«aine Eoatann payé an comadn JonriOD en déduit lea
piid« |»OTCaaat de la dUTétanee de* gangwa. En An-
uéMom da leur taoear
Sxtraetitm. — Le traftement dea minera de cuirre,
qiKUtqne Mift w complication, peut toujoun m ramener
ini rëactioai aolvantea :
'Le loafre, l'araenle et l'antimoine aoumlB A
(utliiiciTieiTOlatilinaBd. I.eiDiydeB,in'ratat,araénia1ra
ti lulmoniates da caine aont rMuira pir le charbon et
Voijrde d« carbone ; et le hr n lubslituo au eulTre dam
lu Hli de cuivre pendant la fiulan. C'est ainsi que le
iolfm de fer et le lilieate de niiire rondu» enumble
itransnt da âulÂire de cuirre et du ailicnte de fer. Qaaiit
i l'oiydale de cuivre, Il agit sur le suirure de cuivre pour
ilogjKr de l'acide auiroreni et du cuivre, et sur l'ané-
ninre de cuivra pour donner de l'anéalte de cuivre laci-
loHnt ridoctibla.
TUoiiquement ponrle minerai le plus compleie,l'opé-
niioD peut te réduira i nu griUage eipuliuit le aonrre,
l'uHiuc, l'antimoine; une nuion débarraaunt des ma-
li^ temoaeaet réiduiiantlesoiïdêat un affinage enle-
«111 ptr oiydation lea maiibret dirangirea, et un iMBnage
TnrrUnlTe l'oxydnls de calne pndult peiidan 1 1 'aAnaga.
CmvTt natif. — Le traitempM dea eulvret natib ae
liil lu lie Sapérlear;U as compose d'une simple fnaion
tu* un Ibur t réverùre. d'un affluage et d'un raffinage
(onnut nae ■eule opération. 31 lea Bcoriea olileoUB* *onl
trop rlchea, on lea repaiwe an (Dur k manche.
Mittroù oxgd/i, — Le traitement de cea minarai* est
>uid trta'afanpla ; on lea Umd dan* un Tour A manche,
»(t du ebarten ; on doit avoir *oln d'éviter uno action
'^<l«tiTe trop lone, car le Ter aérait réduit et il aerùt
'rt*-dilBel1e a'an dttaivaaaer le cuivre, pui* le produit
m kwiÂè k rannage et an raffinage.
Viwraù niJ/W«ux on pffrileux. — Cea minorai* sont
de beaacoup les plua nomlMOk de ton* lea minerait de
tmn; on Ici traite paroBfrand nombre do méthedea
diinwa, yariant avec lea conditiona dan* letqudles las
oiH* K tronvmt placéea. En Angleterre, oà l'on em-
ploi* One grande quantité de minerais de dilTérantea prove-
. ||»KEaetoA la composition moreone varie chaque Jonr,
I onrrler Mi étra malt» de cbaque opération et la con-
duire de manibfe i arriver aa meillenr résultat. On ao
^ de bar 1 lévertititL nala on consomme beaucoup
« conbnttlble, et ce qid est poaslHe en Angletarra ne
■en^M tUieaisi amat opéra t-ooautrament sur le cou-
t^ooit. Le* wlnei, en effet, ne reçoivent les mlDeraia que
"B* amie enloitatlott, ou d'un trta-potlt noabi«i ta
Ips mêmes et on ae sert du (i>nr
fusions. Quant aux BTlIlagea, "
les fiiit I
antil an réverbère. (TeH la
méthode allemande. Eiceptlannsllemenl, ponrlea
iplote ta vote humCde.
'"^-"lagedesmlneralspyi .
le la pyrite de Itr, de l'ar-
lUIhedieitglait
rlebea on pauvrea,
*eni« et W l'anlioxdK. Cs grillagi
— l'GrillandesmlnenJspyrlian,
toar qae reptéaenta notre Bgnra, le* gai sortant de la
grille lODt trta-oiydanta, de pi»* on pant faire arriver
falr par les ouvertures a, o, ui n
n mineria eat donc dans
Br n». - c«ir. ■' H" *■ '•""" *• •""" **" "*""■
d'etcdlentea condltlompoor subir l'action de l'oïygÈnei
dans cea circonstance» le aultura de fer passe en po^e a
l'état de *e«|uto<yde, et il se forme un suif"» doubla
plus riche en cuivre que le minerai; ce sulfura Ji
duw l'opération suivanlo por» le or- -• "- *■
m de matlt broia*.
cm
•38
tXSl
1^ Pofll* pour mfttte. Getto liialon i*opère dans I0 Ib1l^
BMo %Mé cMMtM (/I9. 783). D'iprte !«• réactIoM ei-
posées pin» liaiil»<o vât que, n let snlfaret de enine et de
1er sonten aaiet granédeptaiiUtév les natlères fendoet n
fépereront en deux t «a ms éa cnirre méulliqae diisons
iMDB toi sulfures de fer et de mtàwn eo excès, les ané-
■iores et antimoniareBiao-dessiia» la scorie ooDtenaoi
le fer oxydé et seulement on peu de e«iifak
La matte contient de SS a 34 ji. 100 de enitre et
10 p. 100 de soufl«. Les scories ne contiennent Jamais
plus de 1/2 p« 100 de cuifre.
3* Formation de la matte btanehe. — La matte est
coulée dans Teau pour la creoailler, et on la charge dans
an four à léferbère pour fa soumettre à un nourean gril-
lade. L'oxydiOion est conduite lentement à basse tempé-
rature, en présence d'un faibto excès d'air, et on tenmne
fit un coup de feu pour décomposer les sidfates qui se
•ont formés. On mélange la matte grillée Sfee les mine-
rais snlforés, riches en cuiTre, si cela est possibto, a?ee
des scories riliceuses de la piêmière fonte pour scorifler
l'oxyde de fer et les scories des deux dernières opéra-
tions ; on a comme produits du cuiTre noir et une matte
riche dans to cas de minerais asses purs, et seulement
une matte riche pour lea minerais impurs. Cest la
matte blanche; elle contient ordinairement 66 p. 100
de cuivre et 21 à 22 p. 100 de souflne.
4* Hdtùmge, — La matte blanche est chargée dans
un four à deux portes, l'une sous le rampant pour
le trarail, Tautro pour to char^ment \ le trou de ccmlée
se trouve auprès de cette dernière. L'opération consiste
en une série de coups de feu et de refroidissements suc*
cessifo, de manière à griller complètement et expulser
to soufre, l'arsenic et l'antimoine, à scorifler le fer
tout en maintenant à l'état métallique la presque tota-
lité du cuivre. Les coups de fou sont les périodes d'oxy-
dation, et les refroidissements les périodes de réac-
tion des oxydes sur les sulfures. L'action principale est
ceUe du sulrare sur l'oxydule de cuivre, car le soufre et
te cuivre sont les deux corps qui forment surtout la
matte. Le cuivre brun est d'autant mieux purifié, qu'on
a pu répéter un plus grand nombre de foto les .périodes
d'oxydation et de réaction, c'est-à-dire quil y avait plus
de souflpe dans la matte. Les arséniates et anthnoniates
passent dans les scories; la silice est fournie par les pa-
rois du four.
^ &* Affinage et raffinage. — Le four eat disposé comme
te four de rétissage; ses dimensions sont plus grandes,
car on y charge Jusqu'à 8 tonnes. Les lingots sont dis-
posés de manière que la flamme puisse circuler dans
toutes les parties du fonr. La chai^ge faite, on ferme
les portes et on pousse le feu aussi rite que possible.
Quand le cuii^w commence à fondre, on modère le ti-
rage et on introduit de l'air sur la sole ; 11 se forme des
crasses ; on les enlève et on continue Jusqu'à ce que le
cuivre contienne de l'oxydule en suspension, ce qui in-
dique que les corps étrangers ont été séparés presque en
entier, car l'oxydule oxyde le fer, te xinc, sll y en a, et
les fait passer dans les crasses, puis avec le aoufre il
donne de l'acide sulforeux et du cuivre ; mais il agit bien
moins sur l'arsenic et l'antimoine ; il fout donc les avoir
séparés avant Le dégagement d'acide sulftuenx est in-
diqué par un bouillonnement; on continue encore quel-
que temps l'oxydation, pute on procède au n^nage. Le
Icuivre contient de Toxydnle qui lui enlève sa maUéabi-
lité; il faut donc te réduire. On se sert du charbon ; en
même temps, on rend les flammes du foyer réductives.
Pour produire la réduction, l'ouvrier plonge queteues ins-
tants une perche de bols vert dans la masse ; U se fait
un dégagement abondant de gax qui purifient mécani-
quement te cuivre ^ même temps que ces gas rédi^cUfo
agissent sur l'oxydule. L'ouvrier, quand il suppose que
la réduction s'achève, doit prendre constamment des es-
sais pour Juger du degré d'avancement et couler au mo-
ment voulu, ce qui exige une grande attention et une
grande habileté.
Méthode ctmtinenfale, •» Cette méthode comprend
cinq opérations^ sauf les cas exceptionnete où tes mi-
nerais sont très-mipors ou argentifères.
«! 1** opération, — Grillage en tas et à Pair libre de tous
les minerais pyrtreux. — On mélange aussi bien que
possible les nunerais, de manière à lipartir uniformé-
ment te soufre, l'arsenic et l'antimoine, et on en forme
un tas sur une aire bien battue. Le petit côté de te base
a 8 mètres environ ; la hauteur varie de 2 mètres à
2",25. Quant au grand côté, il est variable. Le tas ren-
ferme une quantité de minerai variabte de 40 à 200 tonnes.
Dans Taxe, 00 réserve trois en quatre ehenhiéei pitr
mettre te feu. Plus II y a de toufk«, aieins 00 metée
combustible. On voit immédtetement que, par en pnl
procédé, te collage, dépendant des conditions steonkft.
riquea, sera fort impaifoit, mate H est écononiqQS. Tut
que te aoutrt dtetiUe, l'air rapidement absorbé o'ert p«
en excès ; il se dégage des sulfores d'arsenic et d'asti-
fif. vu. "
IM te Biacnii Jt eohn.
moine, et de l'acide awénteni, de l'oxyde d'saÉMtai
avec de l'adde snlforenx. Msia bientôt il ss Im te
arséntetes et antimontetes, te andhce dss groBmnmx
se recouvre d'une croûte peu perense, A soHs foi b
centre n'éprouve d'ahératien que celte q«i rfoalttée la
distillation du sonfre. n font que l'air pidMs péaétiv
dans toute te hauteur dn tas et que le tirage ne toit pn
trop énergique ; l'air privé de son oxygène parte pre-
mières coudies donne des gas qui vont éduuiflèr tecM-
chea mpérienres et les préparent. Souvent tas voUiii»
nent contrarier te grillage, et môme l'anôler coiilii»
ment ; n fout alors recommence. On voit que es piôoédé
est de beaucoup inférieur an grillage au leieibèietsnÉ
dans quelques usines emptoie4-on maintenant ceéînÉi,
tout en fo&ant les fontes an four à manche.
2* opération, — > Ponte au fimr à maneke, — Uélfi-
sitlon et les dimensions des fonrs varient beaneoi^ le-
vant lea usinée, et dépendent aurtontde te aslon en
minerate. Les fours à manche ordinaires sont dM p»
mesAétevésde2 à 3 mètres ayant une sente tayln;flB
rif . ns. — fmt I mmIm pMr It knl* 4ti
charge le combnstibte contre te p^trine, e'«it4|éfac
contre U fooe opposée à te tuyère C« et te lit de AmM
contre te warme. Devant la tuyère, on bômci n os-
duit formé de scories soUdiflées, appelé t^e^^wZ,
doit te vent sur te eombnstUile. une des phsgmw»
difficultés de la Ibsion an four à mandie est ^ ôSBSVVff
au nes des dimensions convenables, car il.est sotm ^
matières fondues. De ses bonnes dimensioBS dépend a
régularité de la fbnte. Le bas du Ibur B porte te s«s«
creuset; il s'avance an delà de te poitrine povw*'
l'avantrcreuset. Au bas est percé te trou de emjé^
scories peuvent couler Ubrement par-doMus lAVtBjpi
de l'avant^reuset. En éritant te mélange du naa»^
du combustible, on a une action réductive Ueo m»
énergique, et on évite la réduction du kr. On cbargi 0»
minerate ^lés, des mbMrate riches non f^U^^.*?!
ries des opérations suivantea et des fbndants. QosP*!y
combnstibte empl^ c'est du charbon on doeoke>qiNr
quefete de l'anthradte, aelon les conditions lo^toi;jDafli
la lone de réduction, les oxydes libres fO^^^ff^/Z
partie, tes sulfates donnent des sulfiires, lf^_ST£!il
antimoniates perdent une partie de teur «wnj> 'J* "^
ries et tes gangues sont peu altérées. I'«9*.TX
donne du protoxyde, l'oxyde d'étain se comnos s» ^
lice, l'oxyde de xinc donne du linc; une pg^^
réoxyde^ une partie va brûler an guenlardflt fpoai*
CDl
dMkffrUMMbai l'otjittead
ktàt dn ei]ln«;anpaal.ri I'm
ftiUs, upDlter va peD d'uMiiie et d'udiiicilM fc l'eut
d'Kidt anénieni et ifDiTde d'tntiinobie, ce qnl d'k pu
itea dus ]& raiioa u bw ft rérerUre. Plu bia la ri-
Aiciica c« conplMe, e( oo a des «niidiirai et antimo-
gjsm qui pasaent dut la Balte. Data leercoMt, le tn
I rétat vétalliqiw dtoimpoee reiydote de coiTre 4ea
mnee ; l'U «et « eicèe et qu'A f ait dee falftma «a
nm griMle quantité, fl nM«n dam la naUe ft l'dIBt
de MiJftire i nula on n'anra paa atteint le bat qu'on m
pnpoaait, de Morifler l'oiyde de fer M l'oiyde d'dtetn
prodDfli pu le grillage. Le calfre pidtalilqne produit m
dâMat dâae la matte, ainù qne le* composée renferaunt
de ranenJc et de l'antimoine. La diepoeition da ba* du
fcv bree lee kotIm i flltnr de llntdrletir d« four dans
te eom aMM patmea en géndral peu Hre Jetée».
„ le grilUfe piodalt beanconp d'artAoutee et d'amimo-
litlea, pour en espttber i la nalon Qbndnnn fonroA
Inmatiiree Matent hmetempa Momleee i nne action ré-
jncdie ruble ; il bal «lor» dea roue trte-étoréa, mab on
■ngmenle ^nai !a coneonunathM de «ombuitIblK An
HaiMftld, lee foun ont & à 6 mètrae i ce lont d«i demi-
htote-IbarMani. Pour km mlnerali Me-paama, on a
r but a'étiminer les
H roD lédait du fer.
r opération. — Grillage de la malte m ca*et, — Lee
cuei ioot idpti4ee entre elles par de* mure eo brique*
n peu prèa S mHree de bautenr, de I~^ de latgeur
m 1",S0 ft 1 mètres de pr^rfàndenr. La matte qu'on a
mlée dana un baeun, pots enlerM en plaque de peu d'd-
P^nenr, contient MUTCOl 10 p. 100 de *0utl«, de U k »
de eniTie. Elle eet caaeée et diqMMée aTee da cembua-
tflilBnruiieErlIlepeuélerteaa'dnaueda woUfig-^Ki;
le dcTuA da b cate eet fermé aTec det brique* (tcbei i
■nneot on supprime la grille et on net des eondwe al-
leraatlre* de matie et de caoboitlblei de grot atorcaau
fc matle terrait à ftiimer le deraot; pni* en met le fcu.
L(ipilleeontra*antage, avec deecaeeaToùtéeeet one
cbcminéa, de nndre ropÉratloa plua r^nUire. Aprtt i«-
Mdinement, on délUt le ta* et en met tout le* ntor-
rrtDi nu peo gnn de Calé pour lea tonmettn à un
ntiMaa grillage ; car pour cem-d, roiydatha est h-
nia « TiTe i la lurface, malt pénètre difficilement t
l'taiértEur. La chaleur dégagée ett bible: le teofre donne
k rtdde (ulTureui ; l'artenic et l'aotlmoUie te rolalili-
Kat a pande partie, maia pour lea menât fragments
F» art m exc6i ; il ee broie une grande quantité d'ar-
■fûieaet d'uiilnuMialat. Lea groa morceaux qnl n'ont
|M nU d'altétMioD leat grilMa de nonnaa ; e'aM ce
qo'oo appelle nu teeood bu; on emploie plus de eom-
iwlUe , et encore [riu* ponr lee bui tulTanta. La gril-
'Wtoi eaae eet pi us utile pour Teipalsien de l'ereenic
wéerantlmolns ma le grillage auiéTerbAre.
t*apfratjaii, — Ceat niM nouvelle roule au four k man-
^•oo nwdfar* d'autant pin* le pouroirriductif qne
inaaMplu* brie proportion d'oiyde de br.d'ané-
B<iUt et «Tantlmonlaies. Lee foura tout peu amtn on
* WMorie* *U)ceute* qui dolTcnt tire repattéee et du
™ne noir à alBuer. Pour les minerait Impun, le nom-
<n det opdratiana eet plot comtdérable i k la leeonde
y°Si en n'a qu'une matte qu'on grilla, et qu'en (ait
ptMV i une troititiiie hiti«i pour cotne noir.
*' «pévfKS, — Jffb^e. — On le bit dana on petit
J^D G {fit, 717] ayant la Tome d'une calotte qibiUane,
M 0*,U de diamètre et (r,30 do prorondear, creneé duu
■> It bnique fortement taiaée i une tofère B patte à traTen
9 cm
k nne dtetonea trta-raible Je rofl da la bue t lai goatl»
lattee de mitai dolTtot trwener la *om de c^btMtkn.
U vent a(H eaainw endaiit nr It eatTre. I/argUe de
la bresque fournit la lAfee pour lea acortea i lea bteea
•ont le* o^dea det ntilaai conienuadana le cnins mrirt
roajdnb j entre en brie proportion. On esKre lea a«K
rie* k meeure qu'elle* aa ferment, Jusqu'k ce qu'rilee
ceaseot de le produire. On continue Juaqn'au bouillonM-
ment qui Indique la réaction du aulAire lur l'oi
.. poiirbDtd'enl«*erroirdule)posr le raffi-
nage, l'oonler ne peut pM travidllar la nuit) Il opère aur
170 UL environ ; l'opération dura de trois k qoatra heurea.
iié hnmMe, 11 eit pou em-
eomboMible qne la métboda aculaii
Quant an traitement par Tote hi
plc^ n conaltte k produire du tuirate de cuivre qu'on
diiMKrttion prédpHeanauilelecnivrall'aidedQfer, qui
a une nolnore valeur ; et enflo la cuivre de dépOt en eet
bndu, affiné et raffina,
Mineraii argentifère». —Quand let minerais de enivre
argeotifËrea, ce qnl e*t aetei Mqorât, et ig
titéd'ar - • ■ - - ■
quantité d'argent eet n
la rorte pour qu'il j ait u
mifcre partie toutefeb est la mSiMi on opkre Inaqu'i
qu'oD ait one matte attei ricbe m argent pour qu'on
puiaie l'extraire. An Hari, on enploie 1« Ihination i la
matte «et rondoe avec du plomb; m en forme det psios
et cm le* tenmetk une chaleur modérée (le plomb rond
entraînant fargentt il reaM dea careaaiee de enivre qu'en
* ' enivra. Le ^omb est eotalte conpellé. Tolcl un
__,_.., — ._. ■■-'-" Allemagrai c'eel
fond peu
proeédé*
lamilhi
|Pé moiDInoant on HanaTeld Al
tt dea boearde el
ipknréms
) Ziervof_
op&atioa. — On pulvéi
irpbnise tout des meuletiOD bit un blutage; lea grain*
ut loodu* pour cnins noir, et l'argent qu'Ile con Jen-
3* optration. — La poudra etl chai^ dana nn ronr k
rérerMre, k deux Mjea euperpoiée* ; tnr la pnmitra on
qu'il raut éviter. On bit tomber tnr te as-
couoe BDie on on cherche k décompoeer k hante temjté-
ratora lei mlbiea de cuivra ei de for, tana agb «ur le
lulbte d'argent.
1* optratuM. — On leetlve la matte dan* deacuvetpU-
d'argent I let anénUtet et anti moniales aont Inaolnble*,
de tarte qne l'anent correqioadant eet perdu. A l'aide
d'une lame de culm, on reconnaît radlement quand tout
l'argent eet dlâout.
4* opAwfton. — Le liquide contenant mi dlieoluiion b
aulTaie d'argent ett placé dant dee cuvée k double lond :
tor b premier te trouve du cuivra en poudra Dommi e^
ment; le liquide poor s'écouler etl obligé de le tiareiav,
de (orte que la pidd^tattan eat ateea rapide ; le* esu
' plu* d'argent powent dana des envee od U
cm
640
GUI
à i PL !«• 4a raMrt ooolMM dam
fiM te frâoéSé Aognttio, ésa-
■4iiidB cUorurt 4*«rgeotqaon
(4a MdiaiB. la eoifre est aoÂaite
eai?i« nurehaDd. Dana le Baoat
Deore ramalgamation qui ne tar-
Oa la &it dans dea tonnea tour-
_ M — T.
»} (Ciis=9l,6). » Un des métaax lea
ooonaa. Las ancieoa eo saTaieat prè-
qnila es;i«oyaient à le fiibricatkm de
M traocbaota, bieo a?ant de aaToir tnr
^âier le fer. ÎI est probable qu'ils possédaient dea miiiea
éa côwn natif oa de mineraia de cuivre d*an traitement
f^efle, qui oui été épuisées depuis longtemps.
Le cniYie est rouae et prend sous le brunissoir une
oeoleiv brun roufe telatant. H est un peu plua dur que
Ter et raraeot purs ; il eat très-malléable et peut être ré-
duit aoua le marteau en lames extrêmement mincea; il
défient aie» transparent à U lumière et parait d*un
tièa-beau retL Aprèa le fer, c'est le plus tenace dea mé-
taux X un fil de cuiTre ayant un diamètre de 0*,002 n'est
rompu que sous une traction de 137 klL Sadenaité Tarie
entre 8,8 et 8,9. Il fend à la chaleur ronge; à une cha-
le«r plua élevée, il donne dea yapeura qui colorent la
flaaune en rert. Par le refroidiasement, aa masae devient
granue, criKalline, formée par l'agglutination detrèa>petlts
cristaux octaédriques. Cette forme eat aussi celle du cuivre
natif et du cuivre précipité très-lentement par l'électridté.
La cuivre acquiert par le flrottement une odeur faible,
mêla déaagréable; aa aaveur est métallique et manvaiae.
L'air aec et froid est sans action sur lui ; maia Talr cbaud
le noircit en l'oxydant. Quelque rapide Que sdt celte
oxydation, eUe n'eat Jamaia accompagnée de l'incandes-
cence du métal qui ne feit Jamaia feu au briquet ; auaai
l'emploie-t-on de préférence au fer pour lea ustensiles
qui servent à la piéparation de la poudre. L'air humide
attaque le cuivre et forme à aa aurfece une couche de
vfrt'de-gris, qui est un carbonate hydraté d'oxvde de
eidvrei L'oxygène, l'eau et l'adde carbonique os l'air
interviennent donc en même temps dans la production
de ce phénomène. Le vert-de-gris forme à U surfece du
enivre une espèce d'enduit qui préserve de l'oxydation
les couches inférieures ; c'est cet enduit qu'en termes
d'art on appelle patine.
Les adaes dissolvent le cuivre en l'oxydant auxdépena
ou de l'oxygène de l'air, on d'une portion de leur propre
oxygène, et non aux dépens de l'oxygène de l'eau, oonmie
il arrive pour le fer et le xinc. Ainsi avec l'adde nitri-
que on obtient du nitrate de cuivre et du bioxyded'asote
qui se dégage à l'état gaxeux ; avec l'adde sulfbrique à
chaud, on obtient du sulftite et de l'acide sulfureux; à
fh>id, pour que la combinaison ait lieu, il faut que l'oxy-
aène ois l'air puisse arriver au cuivre. Mais sous l'in-
fluence de cet acide, comme de l'adde le plus faible,
l'oxydation du cuivre à l'air devient très-rapide. Les al-
calis et l'ammoniaque produisent le même effet, et,
conmM presque tous Im sels de cuivre sont extrêmement
vénéneux, on doit apporter les plus grands soins dana
l'entretien dea vases de cuivre employés aux nsagea cu-
Unairea.
L'adde chlorhydrique attaque le cuivre avec difficulté ;
il se forme du chlorure de cuivre, et de l'hydrogène se
désage. Le chlore gaxeux et le brôoie en vapeur s'y
unissent, au contraire, avec dégagement de chaleur et de
lumière. Le soufre, le phosphore, Tarsenic, le charbon,
se combinent plus ou moins facilement avec lui &
l'aide de la chaleur ; à faibles doses, ces diverses sub-
stances, et particulièrement le phosphore, donnent au
métal une grande dureté et le rendent propi« à faire des
instruments tranchants, très-inféneurs toutefois à l'acier.
Enfin, le cuivre peut s'allier & un très-grand nombre de
métaux et former des alliage» qui, pour la plupart, ont
une crande importance dans les arts et l'industrie. Tels
sont Tes bronzes^ alliages de cuivre et d'étain ; les laitons,
alliages de cuivre et de zinc ; Vargentan ou maiUechort^
alliage triple de cuivre, de nickel et de xinc, etc.
La production annuelle du cuivre, en Kurope, s'élève
à 30000 quintaux métriques on 3G00000 kil. environ,
dont 3400000 sont fournis par l'Angleterre, et 100000
seulement par la France.
Coivai ^XTDBS DB). — Ou OU counalt quatre dont
deux seulement ont une importance réelle.
Protoxyde de cuivre^ oxydule de cuivre^ cuivre oxy^
duU (CuH)). ~ Formé par l'union de deux proportions
(68) de cuivre avec une proportion (8) d'oxygène. On le
reacentre daaa la aatore, tantét en maases csoipaciai,
tantdt en criataux rouges octaédriques réguliers. PréMM
artifldellement, il a l'aapea d'une poudre crhtaJIiBi
d'un roufpa foncé. Chauffe au blanc à l'abri do oontaet
de l'air, il fond aana s'altérer; mais si on le chsiiib n
contact de l'air, il noirdt, parce qu'il se diiofs m
bioxyde. L'acide sulftirique étendu, l'adde scâdqss n
tous lea addaa qui ont une certaine énergie le déoooipt-
aeot en bioxyde de enivre avec lequel ils se cooibiDeBt,
et en cuivre métallique qui se d^MMe; l'adde dtrioae
concentré lui cède une partie de son oxygène, le Ui
paaaer à l'état de bioxyde et le tranaforme en nitrate de
cette dernière base. Ladde chlorhydrique le dinoatet
forme avec lui un protochlorore de cuivre. L'eramonii-
que enfin le dissout sans se colorer; maia par son esps*
aition à l'air, elle prend une belle tdnte Ueoe qa'Â
doit au bioxyde formé aux dépena de l'oxygène de Fiic.
C'est donc un oxyde peu stable et ayant une inofe
tendance à sesoroxyder. Cependant lea addesCuMiit
flxea, comme les addea ailidque et borique, qui l'ad»
aent aiaément avec lui, lui donnent un certain degré di
stabilité, et 00 en fiait un aases grand usage pour colorer
les veirea et cristaux d'une belle teinte rouge de ssog.
Le protoxyde de cuivre peut être préj^ par ai
grand nombre de procédés. Le plus ordinavemeote»
ployé dans les arta consiste à calciner à unednleor
Hanche un mélange de 100 partiea de sulfSite de coine,
28 parties de carbonate de soude sec et 35 partiesde li-
nuulle de cuivre. On obtient une masse frittes qoi, «s-
mise à des lavaaea prolongés. laisse un résidu polvéruM
rouoa d^oxudwe ak cuivre. Il doit être mélangé d'oo ym
de fer ou d'étain, quand jon l'emploie dans les ferreria
pour le préserver de la suroxydation pendant U (bats
des matièrea. Dana lea laboratoirea de chhnie, on le pré-
pare en chauffant une dissolution d'acétate de bioxyde éi
cuivre à laquelle on a ijouté du glucose. Le bioxyde ea
réduit à l'éitat de protoxyde et se dépose.
Bioxjfdê de cuivre (CuO). — Formé par l'ooioDd'DM
proportion (31,6) de cuivre avec une propoitioD (8) d'oiy-
gène. Ceat le plus stable dea oi^dea de cuivre et ceim
qui entre dana la compoaition de tous les adt ordÎDairei
de ce métal. On le prépare à l'état anhydre et nob peor
les analysée dea composés organiques, en caldaant di
l'asoute de cuivre. On l'obtient à l'éUt d'hydrate, d'usé
couleur bleu cendré, en précipitant au moyen de li po-
tasse une de ses dissolutions salines. Une légère AoU-
tion suffit pour le déshydrater et le rendre noir. Ao roop
naissant, il cède facflement son oxygène aux mstiirei
organiques, ce qui le (ait employer en chimie pour l'ana-
lyse de ces substancea ; à une chaleur blandie, il cè^
même ime partie de cet oxvgène aans rinterrestics
d'aucune aubetance combustible.
Le bioxyde hydraté est soluble dans un excès d'slcatt
caustique. L'effet est surtout marqué avec rammooiiqie
qui prend alors une magnifique couleur bleue, légèrenesi
pourprée {eau céleste des pharmaciens).
Le Uoxyde de cuivre est employé dans les arts à ce-
lorer en vert les verres et les émaux.
CinvaB (SoLPoaBS db). — Ou en connaît deux oorrei'
pondant aux deux oxydes précédents.
ProtoeuifUre de cuivre (Cu«8). — Formé psr l'oaioa «
deux proportiona (63) de cuivre et d'une proportk» (l^
de soufre. On le rencontre dans la nature sous formf de
beaux cristaux appartenant au ayatème régulier, d'ia
S ris noir, doués d^un éclat faiblement métallique, né-
ant à la fhtmme d'une bougie et se laissant coaper «
couteau. On le prépare en faisant un mélange ds 3 p•^
ties de soufre et de 8 parties de tournure de cuivre qoi
l'on chauffe graduellement ; la combinaison se Adt v^
dégagement de lumière. Ce sulfure est inaltérable à U
chaleur seule ; mais diauffié au contact de l'air {griii^
il passe à l'état de sulfate ou d'oxyde. L'hydrogène ea
sans action sur lui ; le carbone l'attaque très-peu ; rsoj
chlorhydrique, paa du tout. Le sulfure de cuivre ebs»
avec de l'oxyde ou du sulfate de cuivre donne l'^* *
dégagement d'adde sulfureux et à du cuivre iDdtalliq<i^
Cette réaction est mise & profit dans la métallorgie de
cuivre. (Voy. plus haut.)
Bisulfure de cuivre (CuS). — Produit artifldelde p»
d'importance, que l'on obtient en faisant passer on cou-
rant d'hydrogène sulfuré au travers de If dis»|o"J
d'un sel de cuivre. Le dépôt noir de bisulfure eat trèSj»'
térable et passe facilement à l'état de sulfate. U du-
lenr lui enlève la moitié de son soufire. L'hydrogène per
doit le même effet.
Coivai (CBUMoan m). — lien existe dout
CUI
641
cm
Pr^ùcMumre de cuivre (Cu>€l). — Formé par Tuoion
^ deu proportiooft de cuiyre (6d) ave€ une proportion
man la d&aolotion bleuit presque inatantanément aa
cootad de l'air^ propriété qui fait de cette liqueur ub
rétctif très^enaiUe pour déceler la préaence de l'oxygène
àM on mélange gaxeux. Cette diaêolutioD absorlie aueai
a?ee oae grande rapidité le gax oxjrde de carbone, ce
qui permet de aépaier ce gai de lea mélangée. La dé-
coBferte de celte double propriété est due à M. Dojrère.
U protodUorure decuiVre fond à 400* eiee TolaUliie
I la cbaieur rouge, il fait pawr le chlorure d'argent à
l'état de soue-ctaionire et réduit complétenaent le autfure
da ce même métaL On Tobtient soit en calcinant le bi-
ehlonire, aoit en le faisant bouillir avec du cuivre, aoit
«0 dfasolfant le protosyde de cuivre daaa de l'acide
dilorii]fdrk|ue.
Bickhrure de cuivre (CuCI). — A peu prte sans
oiagei. Il est solnbie dans l'alcool et colore sa flamme
d'ane belle teinte verte. On l'obtient en traitant le
\Af)ifàe de cuivre par l'acide cblorhydriqne. La liquear
?aie ofateaue étant soflOsaounent concentrée laisse dé-
poser de loaguee aiguilles bleu verdàtre, de bichkwure
hydraté (CnCL -f- 3ftq).
Coivai (Sbls na). «» H en existe de deux espèces,
^ eomspoadent aux protoxyde et bioxyde de cuivre.
Lei aeb à esse de protoxyde de cuivre sont très-instables
it peo connue; oe«x qui sont insolubles sont blancs,
bnûi ou rongea; ils se dissolvent dans l'ammoniaque
tau la colorer, mais leur dissolution bleuit à l'air ; lea
Mb aolables sont éffalement incolores. Par les alcalis,
II donnent un précipité orange de protoxyde de cuivre
hjrdnrté;les métaax dont l'oxygénation est (adle (fer,
ûoc.^) en prédpîteiit du cuivre métallique, lia sonttrès-
Téeéoeox.
Lei tels de deutoxude sont ^éralement bleus on verts.
Uttmeillear réacdi est la dissolution de prussiate Jaune
^potaaM, qui peut déceler dans une liqueur rÂrs de
caine par le précipité brun marron caractéristique
qa'eUe produit. L'ammoniaoue les précipite également
«0 hkn clair, pula, quand eue est en excès, redissout le
pridpité en prenant une couleur bleue intense ; mais
cette dernière réaction est également présentée par les
Kli de nickel Le (ér est encore plus sensible an cuivre
fe les deux réactift précédents : une aiguille plongée
«ni one liqum contenant rrAn de cuivre se recouvre,
ftD bout de vingt<^natre heures, d'une pellicule adhé-
rente de cuivre rouge. Tous les sels solubles de bioxyde
^ cuivre soat également trèa-véoéneux.
CsiTu (Sotf ATB db). — Vitriol bleu, eoupe-rùse bleue,
fd bliu^ ordinaireosent en gros cristaux parallélipipé-
^^f^ obliques^ contenant 6 proportions (4&) d'eau pour
1 proportion (19,5) de sulfate de cuivre anhydre. Il a
poar formule GuO,SO* H- &H0.
Gbauflé à 100*, il perd les quatre cinquièmes de son
^ H avisât vert ; à 24d*, il en perd le dernier cin-
ivèmeet devient blanc Au rou^ blanc, U se décompose
Ci «ygtoe, acide sulfureux et bioxyde de cuivre. Sa dis-
iplption, tndtée par un léger excès d'ammoniaque ad-
ditioaoée d'un peu d'alcool, donne lieu & la formation
i'aoe booilHe cristalline d'un beau bleu, sulfate de
^'^^anmomaBoi dea pharmaciens, dont la formule est
CoO,80»-h3AxH»-f-HO.
UioUate de cuivre du commerce s'extrait des pyrites
^ùrreuaes par le grillage, contient presque toujours du
«r qoi irait rarement aux applications industrielles de
^^^ rabstanee ; quelquefois môme les sulfates de cuivre
^f^œux sont recherchés par les teinturiers pour cer-
*>te de leurs opérations. Le vitriol d^admonde n'est
^°^ chose qu'un sulfate double de cuivre et de fer.
Pair av<^du vitriol pur, il suffit de verser dans sa
<u8solotion concentrée une certaine quantité d'acide azo-
^os et d'évaporer Jusqu'à siccité. Le fer passe à l'état
<K aoos^xUate de sesquioxyde insoluble. On traite la
^l^ IMtf l'eau qui dissout le sulfate de cuivre et seu-
J^°^t quelque» traces de sulCate de peroxyde de fer.
Ob acbè?e de l'en débairasser en faisant bouillir la U-
'vmr atec du protoxyde de cuivre qui déplace le fer.
le vitriol bleu a de nombreux et importants usages,
ynl emploie en médecine comme caustique : en agricul-
^ ponr chauler les blés ; dans l'éducation des vers à
JJtepoor détruire la muscskrdine: en teinture pour tein-
<"« la laine et la soie en noh*, lîlas violet ; on s'en sert
«core pour azurer le papier, pour préparer les cendrée
bleuee, ainsi que les verts de SchMe et de Schmeinfuri.
CoiVBB (NnaATB db) — Sel en beaux cristaux fileui
très-solubles, employé dans la teinture i s^obtient en dis-
solvant le cuivre dans l'acide nitrique étendu. .
Coivas tCAaaoïUTB ni). — Composé employé dans la
peinture à l'huile sous le nom de vert minéral. On l'ob-
tient en versant «ne disaolutfon de carbonate alcalin dans
une disBohition de sulfate de cuivre. Le précipité géla-
tineux bleu clair se change an bout dequelqne temps < a
unepoudre verte dont la composition est 2CuO,CO* + Ha
Oik trouve di^ la nature un carbonate hydraté de
cuivre, en masses conciétionnées vertes, souvent trèe-com-
pactes, et.t|uelquefois trèa-volumineuses, appelé malachite.
Cette substance, soiceptible d'un beau poli, est em-
ployée à faire des vasea, des fûts de colonne, des dessus
de Uble ou de cheminée. Son prix est très-élevé. Elle
est aasex abondante en Sibérie, pour qu'on l'y exploite
comme minerai de cuivre.
On rencontre également dans la nature en beaux
cristaux bleus un antre carbonate hydraté ayant pour
formule 3CuO,CO*+CoOHO. Réduite en poudre fines
elle prend une couleur bleu clair très-agréable, et est
employée à cet état comme matière colorante dans les
fabriques de papiers peints soue le nom de bleu de mon'
tagne ou de cendres bleuet naturelles. On fabrique en
Angleterre, par un procédé tenu secret, des cendres
bleues artificielles ayant roéme composition, et d'une
plus belle nuance que le produit naturel (voyss Btius,
Cekbsbs blbubs}.
CoiviiB (AasÉNiTB ni), veriée Schéele, — Trèa-employé
dans la peinture à l'huile. On le prépare en dissolvant
3 kiL de carbonate de potasse et 1 kil. d'acide arséoleux
dans H litres d'eau, puis versant peu à peo cette li-
qneur dans une dissolution bouillante de 8 kil. de sul»
fate de cuivre dans 40 litres d'eau, et agitant continuel-
lement la Uqueur pendant le mélange. On modifie la
nuance du précipité en faisant varier les proportions
d'acide arsénieux.
Coivai (AcéTATBS db). — lisse préparent généralement
dans le Midi pour les besoins de rindustne. Le verdet
est un acétate neutre hydraté CuO,Cm'0< -f HO. H
existe d'autres acétates basiques dont l'un oontieut deux
fois plus, l'autre trois fols plus d'oxyde de cuivre que lo
premier (voyei Acétates). Ces acétates sont employés
dans la peinture à l'huile, ainsi qu'une combinaison d'acé-
tate et d'arsénite de cuivre connue sous le nom de vert
de SchweinfUrt, Sa composition est CuOC^HH)>-4-
3(*2CuO,AsOS).
CoivaB (Alluobs db). — Le cuivre s'allie à un très-
grand nombre de métaux et forme dea alliages dont plu-
sieurs ont une très-grande importance industrielle
(voyes Aluaobs, Laitons, BaoniB, Alfénibb). M. D.
CUIVRB (Économie domestique, Toxicolode). — Très-
anciennement connu, ce métal a été employé par les
peu|]^ de rantiquité, les Hébreux, les Egyptiens, lea
Grecs, les Romains, non-seulement pour les usiiges do-
mestiques, mais encore pour la fabrication des vases
sacrés, des armes, des médailles, des principales mon-
naies, etc. Son usa^ s'est perpétué Jusqu'À nos Jours, il
s'est même multiplié, étendu a mesure qu'il est devenu
plus commun, et aukmrd'hui, c'est de tous les métaux,
après le fer, celui qui est le plus emplové pour les besoins
de la vie, malgré les inconvénients et les dangers de son
usage, surtout pour la préparation des médicaments et
des aliments de toutes sortes. A l'état métallique, il ne
possède aucune propriété délétère, même lorsqu'il est
réduit en poudre (dissertation inaugurale de C. R.Drouard,
in-K, Paris, 1802 (fhictidor an X)^ intitulée : Expériences
et observations sur fempoisotmentent par Poxyde de
cuivre (vert de gris) et sur quelques sels cuivreux) et
qu'il rencontre dans l'estomac des acides tels que le suc
gastrique, le vinaigre, etc. (expériences de Dronard).
Mais il n'en est pas de même lorsqu'il est passé à l'état
d'oxyde ou de sel soluble; il acquiert alors aes propriétés
délétères qui rendent dangereux l'usage des vases de
cuivre, lorsqu'ils ne sont pas tenus avec la plus grande
propreté (voyez Poisons) ; on devra aussi éviter avec le
plus grand soin d'y laisser séjourner des corps gras, ou
acides, ou alcalins, susceptibles de déterminer la forma-
tion de sels solubles; l'humidité elle-même suffit pour
recouvrir le cuivre d'une couche d'un oxyde insoluble qui
peut devenir dangereux lorsqu'il est introduit dans l'es-
tomac en quantité notable; c'est celui qui se forme aux
robinets en cuivre des fontaines dans nos cuisines. En
présence de ces dangers, l'administration a pris des me-
sures pour ordonner des visites fréquentes des ustcosilet
41
CUL
642
CUP
et yfises de cuivre dont se servent les marchands devins,
traiteurs, aubergistes, p&tissiers, etc., à l'eiTet de vérifier
l'état de ces ustensiles sous le rapport de la salubrité
(ordonnance de police du 23 juillet 1882).
On avait pensé que les ouvriers qni travaillent le cuivre
étaient st^ets à certains accidents toxiques, et même on
avait décrit, sous le nom de colique de cuivre, un état pa-
thologique ayant quelque analogie avec la colique de
plomb. Desbois de Rochefort avait accrédité cette idée,
reprise et développée dons un mémoire lu à l'Académie
des sciences, le H février 1846, par le^octeur Blandet.
Tout cela, du reste, était contraire à l'opinion de Bordeu
et de Hetlinger, déclarant que les mineurs chargés de
l'extraction du cuivre ne sont affectés d'aucune maladie
particulière. La question, remise à l'étude, a été exami-
née de nouveau dans un mémoire publié par MM. Che-
faliier et Boys de Loury, d'où il résulte que le cuivre
par lui-même, soit au moment de sa fonte, soit lorsqu'il
est réduit en poudre légère, est inoffensif; que les ouvriers
en cuivre, quelle que soit leur spécialité, ne présentent
aucun accident qui puisse être attribué à l'action d'un
agent toxique particulier, et que la colique de cuivre
n'existe pas (voyex Êtamagb). Consultez : Accidents cau-
sés par les vases de cuivre^ par Chevallier {Ann, cThyg,^
1832, t. VllI. Mém, sur les ouvriers qui travaillent le
cuivre et ses alliages {Ann. d^hyg,^ 1850, t. XLIII et
XUV, par Chevallier et Boys de Loury. F — h.
CUL-BLANC (Zoologie). — Nom vul^ire de plusieurs
oiseaux de rivage ou de marais ; le Motteux ou Vitrée;
le Bécasseau ; la Guignette ; la Bécassine.
CUL-DE- POULE (Vétérhiaire). — On nomme ainsi le
bourrelet graisseux qui entoure la base de la queue du
cheval, lorsqiril est trop gras. On donne encore ce
nom, ches les bestiaux malades, aux ulcères à bords
saillants, renversés en dehors, comme on les observe
dans le farcin.
CULEX (Zoologie). — Voyez Cousin.
CULICIOES (Zoologie). — Groupe naturel de la fa«
Bille des Diptères némocères, que certains auteurs ont
Armé en prenant pour type le genre Cousin (Culex),
CULMINATION (Astronomie). ~ En vertu du mouve-
ment diurne, tous les astres se lèvent du côté de To-
rient, montent au-dessus de Thorizon, atteignent leur
point culmtnant ou de culminatUm lorsqu'ils traversent
le plan du méridien, s'abaissent ensuite progressive-
ment se couchent du côté de l'occident (voyez Ciel,
Miaimsii).
CULOTTE (Zootechnie). — Les bouchers nomment
ainsi, dans le bœuf, la partie de la croupe qui termine
l'animal du côté de la queue ; c'est un morceau estimé,
dans lequel on distingue trois parties ; le cimier en avant,
le milieu de culotte et la pointe de culotte en arrière.
CoLorre de cbibh (Horticulture). — Variété d'Oan-
ger culiicé.
CoLOTTB DE S01S8I (Horticulture). — Variété de Poire,
nommé aussi Verte longue panachée.
CoLOTTE DE VELOUEs j^ootochnie). — Variété de Coq,
nommée aussi Coq de Hambourg et Culotte de Suisse.
CULPEU (Zoologie). •— Nom d'un animal signalé au
Chili par Moh'na et qui appartient au groupe des Chiens.
Cet animal, dont la taille, le pelage et les mosurs rappel-
lent beaucoup, selon lui, le renard denoepays, est encore
auiourd'hui fort peu connu. F. Cuvier a cru y recon-
naître le Chien antarctique. M. P. Gervais se déclare incer-
tain sur la véritable nature de cette espèce qu'il range
parmi les Canidés dans le genre Dusocyon d'Hamilton
ou Crabiei',
CULTIVATEUR (Agriculture). — Nom donné à divers
instruments agricoles tels qne les buttoirs, binoirs, houes
à cheval, extirpateurs, scarificateurs, herses-^nksoires
(voyez Labour, Extiepateoe, Heese).
GULTR1R0STRE8 (Zoologie), du latin culter, cou-
teau, et rostrum, bec. — Troisième famille é*Oiseaux de
l'ordre des Échassiers, de Cuvier ; caractérisée par un bec
gros, long et fort, le plus souvent même tranchant et
pointu ; elle réunit à peu près toutes les espèces du genre
Ardea ou Héron de Linné. Cuvier les subdivisait en trois
tribus ! 1* les Grues; genres : Agami, Grue; 2* les Hé-
rons; genres : Savacou, Héron, Onoré, Aigrette, Butor,
Bihoreau; 3» les Cigognes; genres: Cigogne, Jabiru,
Omftrette, Bec^uvert, brome. Tantale^ Spatule.
CULTURE (Agriculture), du latin eoltre, cultiver. ~
La culture est l'ensemble des procédés par lesquels
riiomme fait produire aux êtres vivants ce Qu'exigent ses
besoins ou ses en priées. Immuables à l'état sanvage, où
tusdixonstances extérieures demeurent à peu près inva-
riables, les espèces animales et végétales sont smeepti-
bles de changements progressifo considérables dès qoeli
volonté de l'homme modifie leura conditions d'exiMncs.
Un certain nombre de ces espèces ont été pardenlièrs*
ment créées avec les aptitudes nécessaires pour l'accon-
moder à cet empire de rintelligencehumaioe; c'eupinni
elles que nous avons trouvé nos espèces domeiiiqan.
Gr&ce à cette disposition providenti^e, 'l'homae d'i
besoin que d'observeravec sagacité les modificatioM qui
résultent des circonstances particulières où il a plioéla
plantes et les animaux, et il devient capable de reprodbra
à son gré celles de ces modifications qui concordent nec
ses goûts et ses besoins. Les procédés de coltore sont donc
essentiellement fondés sur la tradition; mais UtdoiTeot
être sans cesse perfectionnés au moyen desnooveflsieQi-
naissances que l'homme |>eut acquérir. Un art aîuii nfi»
embrasse tous les êtres vivants: aussi v a-t-il no gnod
nombre de genres de cultures t^t d'animanz qse de
végétaux (voyez AcaicoLTiiaB, HoancoLrm, Âncsi-
TUBE, PlSClCULTUEB, OtC.}.
CUBilN (Botanique), Cuminum, Un. — Gearade
plantes Dicotylédones dHalypétales périggnes.fâi^Ské»
OmbellifèreSytriba des Cuminées, dont l'espèce oiriqoe, le
C. officinal (Ù, cyminum. Lin.), est one plants snooeOe,
à racines oùongues, menue, qui donne naissaaoe à sae
tige haute de 0",1& àO",l8, glabre, striée, rsuNOR,
feuilles découpées, presque capillaires; fleois petites,
blanches, rosées ou purpurines, disposèBS en ombelliià
quatre ou cinq rayons, auxquelles succèdent desgrsiDM
planes, ovales, légèrement convexee d'un côtéetoooctra
de l'autre, de couleur cendrée, plus grosses et ploi aUoo-
gées que Tanis ; elles répandent une odeur forte qoi o'vt
pas désagréable, ont une saveur amère, aromatiqos, pi-
quante. Employées autrefois souvent en médedoe eoaiae
stimulantes, carminatives et même comme diurédqoe^
elles sont aujourd'hui presque abandonnées. Mais, coooe
assaisonnement, elles sont d'un naage très-CréqoeDt. h»
Turcs en mettent dans presque tous leurs ragoto; lei
Allemands en mettent souvent dans leur pain, et lei Bdl;
landais en aromatisent leurs fromages. Cette plsate, q«
croit spontanément en Égjrpte et en Ethiopie, se oultife
maintenant dans quelques parties du midi de TEorope,
et particulièrement à BAalte et jusqu'en Italie. Ce genre se
distingue par un calice à 5 dents làDcMén; pdtila
oblongs, échancrés; fruit comprimé, graine od prâ coq*
cave à sa face ventrale, convexe à sa face donak
Cdmin des pbés (Botanique).^ Nom vulgaire daCorrr.
CoMiN Noia (Botanique). — Vojrez Nigblu coLTiTti.
CUNÉIFORME (Anatomie), du latin cuneut, coio.e(
forma, forme. — Nom oonmiun de trois os de Is dennèoM
rangée du tarse, chez l'homme et chca les oiammifères,
qui ont la forme de coins. Ils se touchent entre eox et
s'articulent en arrière avec le sraphoide, en avant avec
les os du métatarse; en haut et en bas, le pluseiter*
des trois cunéiformes s'articule avec le cubovle. Vtp^
leur volume relatif ou leur position, on lesdisthiçiMptf
les noms de grand ou premier cunéiforme, qoi est ie
plus interne; petit ou second cunéiforme; sm^ ontrn-
sième cunéiforme, qui est le plus externe. — On dosM
parfois le nom de cunéiforme à Vos pgramidêléi
carpe.
CUPIDONE (BoUnique), CatananeKe, Vaill— Gearide
plantes Dicottf/édones oamopétales périgmes, liuniUeda
Composées, tnbu des Cnicoracées; soos-tnbn des H^fosén^
dées; à réceptacle frangé ou poilu ; akènes pentagooei <S0'
verts de soies. Les espèces de ce genre sont des bertai^
tiges presque nues supérieurement. La C. à fieursblnes,
vulgairement Gomme bleue ou Chkorée bâtarde (C. c;
rulea. Lin.), est une jolie plante à feaiUes vehMl^ <!«
vient spontanément dans la France méridionale. Ob li
cultive souvent dans les jardins pour ses fleurs d'on beiB
bleu. La C. à fleurs jaunes ou Pied-de^km (C. A^*»»
Lin.), avec des feuilles à trois nenrorea et des fleci*
jaunes, est originaire de la Barbarie.
CUPRESSINÉES (Botanique). ~ Famille ds pitft«
Dicotylédones gymnospermes, de la classe dei Ct«t
fères, et qui a pour type le genre Cyprès (^■fP'^^J''^
Plusieurs botanistes, considérant seulement les coaua«
comme une famille, ne font qu'une tribu des (^^V^^
nées. Ces plantes se distinguent des familles voi»g
(voyez CoNiFÈSEs) par leurs fleurs femelles di«s«*
réunies plusieurs ensemble à l'aisselle d'écaillés P^
nombrauses, par leurs fruits drupacés ou strobilscé» fer-
més d'écailles libres ou quelquefois soudées. l«qy^
si nées habitent principalement les régions tempérées «
l'hémisphère boréal. On en trouve aussi quelques eep«c«
CUR
643
CU8
ta cap de fionne-Ëspérance et en Australie. Genres prin-
dpsox : Gtnévritr^ CallUris^ Thuia^ Cyprès^ TaaôodiCy
Crwtonhèrt. G — 8.
CDPRES8US (Botanique). ^ Voyes Cipaès.
CUPOLE (Bouniqae)« diminatifde cupa, coupe. — Ou
nomme ainsi, dans certaines plantes, un inyolaere oonn*
posé de bractées disposées sur plaslears raogi et soudées
ensemble de manièrê à ne plus former qu'un seul corps
en forme de coupe qui renferme une ou plusieurs fleurs
femelles et qui accompagne le truit. Plusieurs botanistes
ont étendu l'acception de ce terme Jusqu'à d'autres in?(>-
lucres de yéeHaox amentac^ et même aux bractées des
conifères. ■ Ce que nous nommons cupule dans le Co-
rylus aotf/2âiia (noisetier), dit de Mirbel, ressemble tout à
(ut à deux feuilles unies ensemble par leurs bords. La cu-
pole da cbêne est composée de petites écailles ou brac-
tées soudées par leur partie infôrieure, et elle ne diffère
pts beaucoup de cvtains inyolucres. Dans Vephedra^
(Gnétacées), les gaines placées à chaque articulation, et
qui sont éfideroment)des feuilles opposées, se rapprochent
vx Toisioage du fruit, et elles composent une suite de
copules emboîtées les unes dans les autres. »
GUPUUFÈRES (BoUnique). ~ Famille de plantes
Dicotylédones établie par L. G. Richsjtl parmi les Amen-
tttcitt de Jussien pour les plantes de ce mupe dont l'o-
f lire est infère et les orules suspendus. Elle correspond
tu Corulacées de Mirbel et aux Quercinées de de Jus-
«ea et de Ad. Brongnlart; son nom lui yient de ce que
le fruit des yégétanx qu'elle renferme est plus ou moins
reconrert par un inyolucre ligneux, osseux ou coriace
nommé tupuk (yoyes ce mot).
On nomme aussi cupuiiferes^ d'après de Mirbel, les
poils qui sont termina par une grande en forme de godet,
comme dsns le croton pénicUlé,
CURARE (Toxicologie), nom indigène. — L'attention
éei physiologistes a été ylyement frappée par les proprié-
tés redoutables d'un poison rapporté de rAmérique mé-
ridionale par les voyageurs, et nommé curare^ uran\
wooranoy wuraii, ticuna par les naturels qui le prépa-
rent. M. C. Bernard en a surtout étudié les effets; intro-
duit par dans une blessure ou dans les vaisseaux sanguins,
le cnrare foudroie les animaux en quelques secondes
aans même laisser survivre la contractUité des muscles ;
éteoda d'eau et rsJenti dans ses effets, il anéantit les p|ro«
priétés des nerfo de la vie animale sans atteindre en rien
celles des nerfs de la vie organique. Comme le venin des
Krpents, le curare n'est pas absorbé à travers l'épithé-
tiom de la muqueuse digestive; il en résulte qu'un animal
peot ingérer sans danger ce teniUe poison dont une
goutte mêlée à son sang déterminerait sa mort. On ne
coooalt aucun antidote de ce poison. L'origine du curare
est encore incomplètement connue. De Humboldt, dans
s» relations de voyages, en décrit la fabrication sans in-
diquer la plante qu'on y emploie. Waterton donne aussi
des détails sur cette opération en nommant le poison
tc^oura/if mais sans en mieux préciser l'origine. A. d*Orbi-
m, dans son Voyage dans les deux Amériques^ raconte
K procédé des naturels des bords de l'Orénoque, en attri-
b^ à tort ce produit à une BerthoUétie. Endlicher
affirme a?ec beaucoup plus de vraisemblance que les na-
turels de l'Amérique du Sud tirent le curare de l'écorce
de deux espèces de lianes, le Strychnos de la Guyar,e et
le S/ryc^of toxi/«re, comme les Malais préparent avec
^Stryehnos tieutéXenr redoutable upas tieuté. Dans le
cware entreraient, avec le suc des strychnos, du poivre,
de la coque du Levant et d'autres plantes acres. Le pro-
^ de fabrication paraît consister principalement dans
Teipression du suc vénéneux par broiement de l'écorce,
iu)e infusion à froid et une concentration par évapora-
tion. Des cérémonies bizarres et mystérieuses entourent
l^pération. Cet agent toxique est dîestiné à empoisonner
H8 armes des Indiens.
CURCUMA (Botanique), Curcuma, Lin.; â^kurkum,
wœ arabe de la plante. — Genre de plantes Dicoty/édo-
jej diaiypétales périgynes^ famille des Zingibéracées,
l^e*pèces de ce genre sont des herbes vivaces à racines
^bérpuses,à fleurs disposées en épi surmonté de bractées
l^^nlet en touffe; elles ont un calice court, tubuleux, à 3
Jents; corolle à 2 lèvres, une seule étaniine, ovaire in-
•^ à 3 loges, renfermant de nombreux ovule» pour-
JJ» d'arille. Elles habitent les régions tropicales de
rinde. Le T. atUmgé (C. longn^ Lin.) a ses tubercules
^'eraent colorés en dedans d'orangé foncé. Ses fleurs,
ealong épi, sont accompagnées de larges bractées con-
J*^, d'un >ert pâle. La racine tubéreuse de cette plante
lournit la matière tinctoriale qui porte son nom et dont
on fait un grand usage. Le curcuma est répandu dans le
commerce sous forme de petits morceaux cylindriques
contournés, à écorce Jaune ou grise, lisse ou chagrinée.
L'intérieur est, suivant différents états, ou Jaune rou-
geàtre, ou Jaune p&le, ou brun. L'odeur est fortement
aromatioue et la saveur acre, amère et chaude. On
extrait de ce tubercule ime couleur Jaune oui sert à
teindre les étoffes. Elle sert aussi à rehausser la couleur
des étoffes de soie teintes avec la cochenille. Malheureu-
sement la belle couleur orangée qu'elle produit a peu de
fixité ; on l'emploie très-souvent pour colorer les papierst
les cuirs, les pâtisseries, le beurre, les pommaoes, etc.
I..es médecins ont rarement recours à ses propriétés sti-
mulantes. Les Indiens l'emploient dans les fièvres inter-
mittentes et les maladies de la peau. Ils se servent aussi
de la racine fridche, dans leur cuisine, pour colorer en
Jaune le riz et d'autres aliments. On cultive également
dans les Indes le C. amada. Rose, et le C. aromatica,
Salisb., à cause de leurs tubercules alimentaires et des
propriétés médicinales dont on tire parti. G — s.
CuaccMi (Chimie). — La racine de curcuma con-
tient, en même temps qu'une huile volatile et des pro-
doits gommeux et résinofdes, une matière colorante qu'on
a nommée cureumine^ et qui se dissout seulement dans
l'alcool. Son extraction est fondée siu* cette propriété. Les
alcalis colorent la curcumine en rouge ; aussi a-t-on pu
obtenir avec le papier imprégné de teinture de curcimaa un
réactif très-sensible pour dé<^er la présence des alcalis. Ce
papier, d'abord Jaune, prend une couleur d'un brun rou-
geàtre au contact de la moindre trace d'alcali dissous, ou
sous l'influence des émanations anunoniacales. Les tein-
turiers se servent de la couleur du curcuma pour aviver
la teinte de l'écarlate et pour donner au jaune que pro-
duit la gaude un reflet doré. En parftunene, on l'emploie
pour colorer les pommades ; elle sert aussi pour colorer
les peaux employées dans la fabrication des galets.
CURCAS (Botanique). — Voyez Médicinibb.
CURSEUR (Mécanioue). — Pièce mobile le long d'une
échelle divisée et destinée à fixer le point précis qui cor-
respond à la longueur ou à la hauteur à mesurer.
Souvent le curseur est muni d'un vemier qui permet
d'apprécier les flractions de l'unité de longueur tracée
sur la règle.
CURCULtONIDES (Zoologie), du latin curculio, cha-
rançon. — On nomme ainsi, d'après- Schoanherr, la vaste
famille d'Insectes coléoptères tétramères que Latreille
( Règne animal de Cuvier\ avait nommée Rhynehophores
ou Porte4}eCy à cause de la conformation de leur tète en
bec plus ou moins allongé (voyez Rh YKCHOPBoass^ Schœn-
herr, dans cette famille, ne décrit pas moins de quatre
cent quatre genres répartis dans trente tribus ; quant
aux espèces, leur nombre s'élèverait peut-être à dix mille,
s'il faut en croire les entomologistes spécialement adon-
nés à l'étude de ces animaux (consultez Gênera et species
Curculùmidum de Schœnherr).
CURE-OREILLE (Zoologie). — Nom donné parfois à
l'insecte que l'on nomme aussi Perce-oreille ou Forfi"
cule, . ,
CURETTE (Chirurgie). — Instrument ordmairement
composé d'un manche de bois et d'une tige terminée par
une cuiller en or, en argent, en acier ou en ivoire, fort
allongée, plus large au milieu qu'aux extrémités, à bords
mousses ou polis. On s'en sert pour extraire des calculs
de la vessie, après une incision préalable suffisante, des
corps étrangers de toute espèce engagés dans les parties
molles, etc.
CURRUCA (Zoologie). — Voyez Faovbttb.
CURVINERVË (Botanique), du latin cwrvus^ courbe, et
nenms, nerf. — On nomme ainsi certaines feuilles dont
les nervures sont courbées de façon à devenir parallèles
au bord du limbe.
CUSCUTE (Botanique), Cuscuta^ Toum. ; du latin eus-
cuta^ dérivé lui-môme de l'arabe kechout, — Genre de
plantes Dicotylédones gamopétales hypogynes^ famille
des Convolvulacées^ tribu des Convolvulées. Les cuscutes
sont des herbes parasites, volubiles, dépourvues de feuil-
les, comme leur embryon de cotylédons. Leurs tiges, qui
se présentent simplement sous la forme de petits ftlets
blanchâtres, ont, au lieu de feuilles, de petites écailles
peu visibles, s'enlacent et s'accrochent à l'aide de su-
çoirs autour de certaines plantes, telles que la luzerne,
le trèfle, les graminées, le lin et même la vigne, et finis-
sent par les etoufler. Les fleurs, blanches et tr^petites,
ont un calice à 4-5 dente, une corolle monopétale, urcéo-
léo-globuleuse, à 4-5 lobes, 4-5 étamines, un ovaire à
2 loges. Le fruit est capsulaire, à péricarpe membraneux.
UïcuM:ute»»ereprodiii»cind'BbûrdparrenrsgrrinM,qul
lennent en terre, mais au^si, et bien plus rapidrcDeiil, à
?»ide de leur» ligea, qui rejient pelolonoée» dans la terre
pendant l'hiTer. Les agriculteurt cootldtreot les cnscules
Kt. 1H,— CunUd'KiIrorA
conuoe un vdrjtible fléau; ili tes Domment teignes,
raehe* on perrugues, rougeol, cliemux du diable,
tignaiie, elc. EUea peuvent envalilr tr^promptement
UO ChUnp tout — '•-- "" - •—"•"-* Honni. n,i<.ln.,a
proposé, depuis quelque
las partie* envabiei Kvec une dissolution
fer. I^ procédé suivant parait avoir égalemeal réussi
ftiadier aussi r» que possible tes plantes attaquées, pub
ratisser légèrement 11 la main pour enlever le reste des
Blamenta de la cuscute, arroser ensuite avec le pitrin des
écuries. La luierue on le tiifle qui pousse aprts cette
opÉratloQ acquiert uno supertn vigueur, tandis qne ta
cuscute est corrodée par l'engr^s dont l'action est trop
forte pour elle. Les cusciiles sont ludigÈno. On nncon-
a de Paris 1b C. petiU-Mgne (C.
stylos plus courts que l'ovaire et la tige presque simple:
enfin, dans la Grande CukuU, C. d'b'vrojie (C. ma
l'or, de Cand.), le calice présente au-dessous de l'ovain
un tube trËs-cbnrau, presque cylindrique. G— s.
CUSPARË (Botanique). — Nom de l'écorco que l'on
^pelle aussi Ècorc (Tanguiture (yojst Angustuss)
CUriPIDÉ (Botanique), du latin eujpt», pointe de j
lot. — On nomme curpidées les feuilles iltonBées, s
trécisiant insennblement et se terminant en une pointe
aigufl et dure, qui rapp«tto une pointe de Qtehe ou de
lancei on Dput citer comme eiemples les feuilles de l'a-
nanas et des yuccas. Cette forma est commune chei
les plantei monocotylédanes; elle n'est pas rare cljei
tes dicotvUdi
* CYA
— Pellicuie mince entièrement transparente igal rtemm
l'épiderme des plantes sur les parties hertoiées. Aiui-
veau des stomates, la cuticule est fendue pour liias
pénétrer las gai entre les lèvres de ces organes; elle p
moule sur les polis et tontes les aspérités (jne ptéHaii
l'épldcnne.
CYAHE (Zoologie), Cyoant, Latr.; du gmiMH,
f Ère, allusion A la Tonne (Se l'animal. — Genre deCnnlp
céi de l'ordredes Lœmo-
dipodee, ta distinguant
des genres voisins par
leur ferme ovale avec des
segments transvenaui ;
les pieds contta m peu
alkmgés. Ces omstacés,
Tulgaireawnt nonunés
Pouxdt baleiné, virent
en parantes sur divers
céUcé*. BDuneaii de
Vanzème a étudié spé-
cialement leur structure
et leur spéciflcalion.
Le C. errant (C. erra-
ttcm, Rouss. de Vaux.)
ou c. de la baleine se
trouve flxé août les idle-
roos ou autourde fanns ^«' '»■■ - <*" *• " "■"
de tabaleinei il ade O-.OIS A 0-,030delaogaeiir.Ce!i
l'Oniteue celi de Linné.
CVANATES (CliimieJ. — SeU fonnés par la CMstali-
sondel'acidecyaniqueavecnne base. Leplusimpcu^
on ce qu'il sert A préparer tous les aaircs, eii le i>-
nale de patate que l'on obtient en calcinant du tpiai*
de potassium A l'air libre.
CYANËE (Zoologie), C^anea, Per. et Les.; da ptc
kijanas, bleu.— Genre d'anîmaui Zoophytei, de li àat
des Acalèpliei. femille des Medueei, Cnrier lénaiBii
dans ce genre toutes lea méduses A boucbe ccotnlt,
montrant quatre ovaire* latéraui t de BUinville|Jc<u*-
logie) l'a restreint iun petit nombre d'espèces, dosl in»,
la C. de Lamarck (C. UmarkO, Péron), est d'as hM
bien et se trouve dans la Hancbe. il écaiM de m «tut
ta Médusa auriia. Un., et I* Mtdtua ehryeatn, W;
MpËces fert communes snriKScOtM et remarqnabHipu
leur coloration (vtive* IUdisc).
Ctàmé» (Minéralogie). — Vojrei Luoun.
CYANHYDBATB (Chimie). — Sel formé par U cm
bioaiion de l'adde i^aob^driqne arec le* batti ori^>-
ques sont appelés eyanurei Ivoyei ce mol).
CYANHYDHJQUE (Acide) (Chimie). — Aeidt f^f
iù]ue, parce qu'il fut extrait d'abord du bleu de Pno*
Formé par la combinaison d'une proportion (K) de cj»»
gène avec une proportion d'hydroêfene. S» fonnule du-
miquB est CjU ou C'AiH. C'est un liquida incolas, li uni
odeur caractéri s tiquB rappelant celle des amandsiaw*
Il est lrès-ïOl»til, bout A ïe*,5, se solidifie à là" m**
sous de 0*; sa deodté est 0,ea7, celle de unpw
0,0*7. , ..
l,'acidecyanhydriquere8»emUeamliïdr*eide»l>t«M
chlorhydrique, bromhydriqoe...) autant pariacM»»-
tien que par ses propriétés chimique*. Mis a «vnia
avec les oiydea, il donne de l'eau et des cyanurd; ""
acide versé sur les cyanures ré^iière l'acide cfanb)in>
que eiaciement comme il arriva pour l'acide- cl il<^'^
drïque et le* cblorurea. De plus, les cyanures ei les n*^
rures cristallisent do la même manière.
L'acide cyanhydriqueeslpeut-ôirede tous lesp»*»
le plus énergique et le ptu* redoutable ) il agit coih^ ■•
foudre, et rarement las secours de l'art peuvent wn^u
A temps. Des oiseam venant becqueter des i™*"?;!
pain sur lesquelles on a vereé quelques gouuei o"'*
pruasique sont tués avant de les avoir atteintes; ose *»*
goutte de cet acide portée dans la gueule d'un "W «
simplement appliquée sur l'œil de 1 animal le lue* i'
tant, l* même effet serait produit sur l'homuie » u*""™
nresqua aussi faible. .■
Schéele, qui le découvrit ej
ment dans le cours de tes , , _ j^ j,
avoir été la première victime. Scbaringer, '^'f^J^
Vienne, est mort également pour en avoir laissé ti^
sur son bras nu. il parait que les préties ^Slf^*^
raient connu ses pitipnétés et s'en seraient sorvu P"
faire périr le* adepte qui trohissaleut leun lecrriv '^
MUMom^TM que, d'aprt* la coutume juive et^p''''"'''
GYA 6
laprtlm rûaùent boire à la ramme ucuiée d'adulltre
ctqniiuaiïnt promptementranitaiswrkucuiie trau anr
le cadarra étaient probahlemeot auul des préparations
dan laquelle* l'acide pninjqne Jouait le priodpalrâle..
Heurausement, cet acide ne peut guËre être conaervé ; il
l'ïliire prompleiDPDt, mfme quasd 11 eil reufennd dans
(li9tiû>esdeTeraesceIl£«iàla lampe, II noircit et lalua
iJiipcMr oite malitre noire pulT£ruleiit& Sa diiaolutioQ
■i{ii«ae oe ae eooMrre pai miem.
L'idde cUlorhjdrique décompOM promptemeot t'acide
proaaiqiie «i «loDOBiit lieu t ud dd^tgenent aenaiblc de
chalïiir. Dana oelte réactioQ , quatre proportioni d'eau ae
toal réuiiiea 1 ooe proporlion d'acide cftobydriane, et
le IMt ('est dédoubla en ammouiaqua et en acide lor-
ÀBmiraiaq. aeidi
L'ammODiaqne s'uniiï l'acide chlorhydrique, et l'acide
fcnii()De reste libre. A lOD tour, le (oimiate d'ammo-
lùqae ïhauflé à iOD" perd lei âl^mend de i proportioni
d'uQ et laisse dégaeer do l'acitle prussique. Touleroia, les
■clauiDifdé«,eiis'uu)s*sntA r acide cyaobj^drique, for-
mcol de* composas trtfrttable* (Toyei CTAngaa],
L'sdde cyanhydrique prend oaissance dans on grand
Dombie de réaclious cmmiqaes, et on la iroave tout
knU dans eertaioei planics. L'eau distillée du lauriei^
eeiite, l'huile easenllf lie d'amande* lunèrea, toutes le*
unandei des (hiiU k nojrau, les pepina de pommea ou
roim, etc., coQUenneat dea qnantiUs plua on molo*
— y~ d'acide pnuaiqae. Aussi les anandei amËrei
Bat-eDes un poison pour les Di8eaui,et il est dangereux
ie passer la nuit dans une chantbre où te trouTaralent
ddluricrs- cerise*.
fma préparer l'adOe cfanhjrdriqQe t l'état de pureté
tlde concentration complètfa, ou fiit arriver lentement
dagusulÔiydriqiie sec protcnsjit dti Qacon A Ifig. 7t]
5 CYA
de carbone et de 1 proportion (14) d'ante. Sa fliRnttle
chiiniciue eit C'Aï ou Cy,
Le cyanogËiie ai un gaiincolore, d'une odeur péné-
tmnte, caraclérisliqup ; Il ie liqoéHe soun une pression
de 3 ou 4 RImo?pl)ères ou sou; un froid de II)* su-de»-
«ous de 0° ; on peut également le solidiHcr sons la doubla
action d'une Torte pression et d'une trb<basse tempéra-
ture. Il brille avec une belle llsinme pourprr «t se trant-
Torme alors eo aiote et acide carbonlquf^, n eat solubli
dans l'eau et l'alcool, auxquels il transmet «on odeur. S*
densité est 1,8.
Ualgré sa aatUK composde, le cyanogène se comporte
«n cbimie commeli: fbrilt un gat slmplp,le chlore, arec
lequel il a d'assoi grande* analogies. Il sa combine, en
efTet, avac l'hydrogène, l'oiygbne, le* métaux et forme
arec eux des composa syunt une grande msemblance
«TPC les composé! correspondants du cblore, quoique
généralement beaucoup moins stables. On le prépare
ordinairemenl en chauffant dans une cornue du eyantirt
Ce gai a été décoarort, en 1SI4, p:ir Gay-Lussac.
Sa Tâleor est toute théorique, mais set composés sont,
au contri^re, d'une grande Imponsnce dans les arts. Sa
combinaison hydrogénée (acide cysnbydrîque ou prus-
sique] tonoK nn poison redoutiible et est néanmoins D«i-
lée en médecine comme calmant.
Parmi ses combinaisons oxygénées (acides eyanigue,
cyonun'jueel /'u/mi'»u'7ii*),l8dernierBst employé, il élat
de fuiminatt dt mrrcurc, k la préparation des capsules
pour armes l fea. Hai* c est 1 l'eut ie ej/arturt, et sur-
it de bleu de Prueff^ qu'il s'en fait la
L* grande cen-
CYANOHËTRE (Astronomie). —Appareil ima^né par
Arogo pour éiudierla couleur bleue du ciel t un Dioneal
donné. Il se compose d'une serin de pièces disposées cir-
culairement et leiniées depuis le bleu le plus clslr Jus-
qu'au bleu Toisiii du noir. Il est facile de trouver celle
qal correspond k la couleur actuelle du del, couleur qui
esl en rapport avec aon degré do polarisation (voyei Po-
uaiSATio», Poianiscopis) .
CYANOSK (Médecine), do grec kga-
nos, bleu, et noso;, maladie. — On a
donné ce nom i un état maladif ca-
raetériïé par la coloration bleue, quel-
quefois noirAlre ou livide, de la peau.
On lui a do>:né aussi le* noms de q/a-
nopathii, de maladif bleuf, à'icicre
bien. La cause la plus fréquenta de cette
maladie est k persistance aprts 1
e dite I
u de
Botat, qui, diei le fieius, dit ci
niquer les cavités droites du cœur avec
loi cavité gauche*. L'euaience anor-
male de celle ouverture, chei l'adulte.
Nr di cyanure de mercure contenu dans no tube liorl-
"otil C( la substance vient se condenser en a dans un
Ueretonrbé entouré de glace, et de là passe dani le petit
■*•• I ég^meat refroidi.
S Ton vent préparer une dissolution tilrée d'acide
"—■■ — destinée ■'" '"' ' "
M prM pilera le mélal par un' conraot d'acide sulfhy
''i'ioeipait, agitant quelques instnnts la liqueur avec
™ tsibonaie de plomb oo enibvera l'excès d'acide sulf-
•I*Sqne.
.CIAMIQUE [AciBE) (Chimie). CyO. ~ Acide or«a-
""p™ famé par la combinaison d'une proportioQ de cya-
°y*np(ï") avec ooe proportion d'oïy(tène(8). Oo obtient
wliode bvdraté en décomposant le» q/analei par le*
*'■«> minéraux. Il s'altère rapidement en se transFor-
■■•nten adde carbonique et ammoniaque. Il a été dé-
Wwrt.en ISïï.par M. Woihler.
CYANOGÈSE (Oiimie) . du grec kuanO!. bleu ; grn-
j'^'i 1* produit, parce qn'il entre dans la composition du
Un de Pnuae.— C«st un composé de 7 proportions (13)
la coloration Ûeultre de la peau ; i
on a dd renoncer à cette explication,
lorsqu'on a constaté de la fa^on la plot
certaine que la maladie existe quelque-
foi* sans cette disposition anatomiqne,
ei que d'autre* fois l'ouverture du trou
de Botal no donne pas lieu k la cya-
nose. En effet, on a observé la cyanose
cbei dea malades affectés de dupoil-
tions anormales des gros vaisseaux. M^u-c l'a vue dans
un cas d'adhérences des poumons 1 la pKvro costale.
Enfin, tout le monde sait que c'est un des symptéme*
les plua constants et les plus redoutables du choléra.
Lorsque la cyanose dépend du vice de conrormalion
du cœur signalé plu* haut, elle se montre ordinairement
BussilAt aprè* la naissance. Elle n'est pas essentielle-
ment morlelle, mais la médecine e*t impuissante t y
remédier. F— n.
CYANURES [Chimie), — Combinaisons du cyanogène
avec un métal, analogues aux chlorures, bromures,
indurés. Tous participent plus ou moins, suivant leur de-
gré de Bolubiliié, des propriétés de l'acide cyanhydrique
etso.it vénéneux. Tous se préparent au moyen du eyanure
de potatsium, qui, lui-même, s'obtient du ferrocymart
de potattium.
CiANltiii DE FOTASsiuH Cyonliydrale. Hydmcyaiiafe,
FerfocyinaU de polasft. — Sf\ blanc, dont la compoei-
tion est rcprést^ntee par la formule KCy, très-sohible dani
l'eau, d'une saveur Icre, alcaline et amèro. Il exerce
sur l'économie animale une action IriiS-énergique et ett
«t*
CYA
646
CYC
an Tioient poIsoD. On l'emploie en médecine aux mêmes
usages que l*acide cyanhydrique; il présente sur cette
dernière substance 1 avantage d*étre inaltérable à Tair
et d*an dosage facile et sûr. D sert dans la dorure
et l'argenture électriques pour dissoudre les sels d*or et
d'argent, et dans la pboto^phie pour dissondre Tiodure
d'argent, quelquefon aussi pour cânlever les taches pro-
duites par le nitrate d'argent ; mais son action sur l'éco-
nomie est si redoutable, qu'il faut é? iter de l'employer
à ce damier nsage, car la plus petite déchirure de l'épi-
derme pourrait donner lieu à une absorption du cyanure,
et par suite à un empoisonnement.
La manière la plus simple de préparer le cyanure de
potassium consiste à décomposer par la chaleur rouge le
cyanure double de potassium et de fer. Le cyanure de fer
80 décompose seul et donne lien à un carbure de fer inso-
luble. On reprend le résidu par Teau qui dissout le
cyanure de potassium et le laisse déposer sous forme de
cristaux cubiques anhydres.
CTlNUaBS DOUBLES Dl POTASSIUM ET DB FEB. — On en
connaît deux, l'un Jaone et l'autre rouge.
Cyanure Jaune, ferroq/anwe de potassium, prussiate
jaune% lessive de sang, que l'on trouve abondamment
dans le commerce en gros cristaux Jaunes d'un goût d'a-
bord sucré, puis amer et salé. C'est une substance vé-
néneuse, solnble dans quatre fois son poids d'eau froide,
dans deux fois son poids d'eau bouillante, insoluble dans
l'alcool et inaltérable à l'air. Sa composition est expri-
mée par sa formule Cy»FeK* -f- 3Aq.
Chauffé au rouge, le ferrocyanure de potassium se dé-
compose en azote qui se dégage, en cyanure de potassium
et carbure de fer (FeC*); mêlé à des corps oxydants et
fortement chauffé, il donne lieu aux mêmes produits, si
ce n'est que le cyanure de potassium est remplacé par du
cyanate de potasse. Presque tous les sels métalliques so-
lubles décomposent sa solution et donnent lieu & des
précipités souvent remarquables par leur couleur carac-
téristique et toqjoursutiles aux chimistes pour distinguer
los métaux les uns des autres. Dans ces réactions, c'est le
potassium et non le fer auquel se substitue le nouveau
métiL Le fer existe dans le ferrocyanure dans un état
tel qu'il ne peut y être décelé par ses réactifs ordinaires;
le [K>tassium, au contraire, peut même v être remplacé
par de l'hydrosène, ce qui donne lieu a l'acide ferro-
cyanhydrioue rCy'FeH^ analogue aux acides cyanhydri-
que, chlorbydrique, etc. Il suffit pour cela de traiter le fer-
rocyanure par de l'acide chlorhydriaue dont le chlore se
porte sur le potassium pour former du chlorure de potas-
situn, tandis que l'hydrogène se substitue au métal alcalin.
Le ferrocyanure de potassium est préparé dans les
arts en fondant avec du carbonate de potasse du charbon
animal fortemeut azoté et préparé exprès par la calcina-
tioo incomplète de matières animales pauvres en phos-
phates« telles que les cornes, la chair desséchée, les peaux
et particulièrement celles de vieux souliers. La fusion du
camoate a Heu dans des chaudières en fonte où pénètre
la tamme fbmeuse d'un fourneau à réverbère; quand
«Ub est complète, on y verse peu à peu le charbon animal
«» «liant continuellement la masse avec des tiges de fer.
La Inaction s'opère avec effiervescence; du fer provenant
lias tifw ou des parois de la chaudière vient s'ijouter aux
ttattèrva employées. La matière obtenue est traitée par
*s«tt braillante; la lianeur est filtrée, évaporée Jusqu'à
cfèwatttaaUPO du produit.
Depuis gotiques années, on est parvenu à combiner
liMfvfvttMul l'atote au charbon par l'intermédiaire de la
k Du charbon de bois fortement imprégné de car-
4» {hKémo fat introduit dans des fours verticaux
L 4>ai« mani^ continue, se chargeant par leur
«^l^mure, se déchargeant par leur extrémité
.tfn«««r« ^ u «versés par un courant d'air fortement
•iteitW * j«|wttai4 de son oxygène par son passage au
•%»«M«N t *uiw v^t^^e colonne de coke incandescent. I<e
.u^MiK v*^^\WuT«sd'action, est retiré, puis chauffé
.. »«» .WM«>ii»t w fer avec du fer spaihique en pou-
« . 4u»«u- Aii^«M^ laisse déposer de beaux cristaux
(^*M4d»% H«rv i# i^u de charbon est de nouveau
. ., j* .••JIM* Kk -^voyé au fourneau.
. «»«u> V >Mii* ^ |«»tasse est employé surtout
.a -^. -^ •* ^ J^ t/e Prusse (voyez ce mot).
■ . .. •,.*. M—* 4irtM» *« teinture pour déposer sur
, - - ». • w*m^ ffl^ttclpe colorant. Appliqué à
^_ ^,-rmc t» kf diaiiffé au rouge, il im-
■ ^^ . ,^,iN^w*wri»r*<4r.Ceinoyendetrans-
. ««.^ V k» ft»t «* 3w»<*'* t*»^ 1^" toutes les
minuer la ténacité do oorpa du métal, pour lei (o«HI>
/ofir, par exemple.
Prussiate rouge de potasse^ femeyaîmredepotetmm,
— Formant des cristaox d'un beau rooge, aidif^ M-
térable à Pair, soluble seulement dana 98 Ans soa poidi
d'eau chaude. Il sert principalement à déeder les noii-
dres traces de protoxvde de fer avec lequel il fotm u
précipité d'un beaoblea analogoe an bien de PraMe,de
même qu'il arrive avec le ferroty auure oo pnariitfeitim
et les sds de sosqnioxydede fer. nestégaleaienteBiploii
dans l'impression des indiennespoordéoSkHrer rindigo.Ai
Tobtient en faisant passer du ^lore dans one diaolatjoa
de prussiate Janne, Jusqu'à ce que la dissolatioB cchi
de précipiter en bien lea sels de sesqoiozfde deftr. Si
composition est Çy^FeSK*. Cet S propomns dsiota-
sium peuvent être remplacées par Z prôpofftkMis d'hjrèS'
gène, ce qui donne l'acide ferriqranliyariqne (WeV.
Elles peuvent être remplacées également par i propow
tiens d'un antre métal, tandis que la préseîice do fer m
peut y être décelée par aucun des réaetife ordinsiro de
cette substance.
Cyanobb de xmc. — Sel blanc insohible dani Uni
insipide, employé dans le traitement des malsdiet ver-
mineuses des enfants, et contre les crampes d'ettomtc.
On le prépare en versant une dissolatioo de cpoon et
potassium dans une dissolutioo d'un sel de sue.
CYANURIQUE (âcibe) (Chimie), GyH)s,3B0.- Addi
ayant même composition en centièmea que l'acide eynh
que^ mais en différant par le mode de groupement dei
éléments qui le composent, et aussi par ses propriétéi
physiques et chimiques. Cest un composé trèa-pee taik
qui se transforme en adde cyaniqoe par une noipled»
tillation. On le prépare soit en chanffant oonvensbIeBeot
de l'urée, soit en versant un peu d'adde acétique dan
une dissolution concentrée de cyanate de potasse.
GYATHÉE (Botanique), Cyathea^ Smith; du grec ây»
thos, coupe ; allusion à la rorme de Tappareil qui i»-
ferme les granules reprodueteorB. — Genre de pUstes
Cryptogames acrogènes, famille des Fougères^ ^ é
la tribu des Cyathéacées, H comprend des foogèm
arborescentes de l'Amérique australe. Lean espwiei
sont sesslles sur un réceptacle globuleux et eotooréfli
d'une indusie cupuliforme qui s'ouvre irrégulièreneoU
La C. en arbre (C. arborea^ Smith) s'élève i i mètra
environ et se termine par un bouquet de longues feaflki
à pétioles et rachis bruns. La C. élégante [C, c/eyea^
Hew.) est une des plus belles espèces de la famille. Elte
atteûit souvent plus de 3 mètres, et ses feuilles, loogoei
de 2 à 4 mètres, forment un charmant parasol et not
munies d'aiguillons tendres au pétiole et au racbis. Ces
deux fougères croissent à la Jamaïque.
CYATHIFORME (Botanique). ^ Terme qui s'appliqM
à certains organes en forme de gobelet ; ainsi, dam b
consoude tubéreuse, la corolle est dite q/athiforme. Ut
glandes qui accompagnent les pétioles du pêcber,da ceri-
sier, du ricin, etc., sont aussi cyathiformes,
CYCADÉES (Botanique), Cyai<^!e«-— Famille de pUoM
Dicotylédones "^mnospermes^ classe des Cyeadolàées Hsr
blie par L. C Richard, en 1807, pour denx genitsqoede
Jussieu avait rangés Jusqu'alors parmi les Fougères. Oo >
été longtemps très-indécis sur la place que doit oocoptf
cette femille dana la méthode naturelle ; les uns l'ont r»*
gardée comme intermédiaire entre les Palmiers et les Foi*
gères; d'autres y ont vu des véffétanx monocot^lédooeL
Enfin, on a reconnu que ces plantes préeentaieot deu
cotylédons et des ovules ; on les a donc rapprocbéaideiG^
nifères dans le sous-embranchement des gymnosperfls
(voyez ce mot). Les Çycadées sont des arbres ayant le port
des paUniers. Leur tronc est çvlindrique ; ils croisKot ptf
un bourgeon terminal. Leurs feuilles sont pennées et roo-
lées en èrosse avant le développement. Les plantes de ctue
famille habitent les régions utertropicalea de l'Asie et de
l'Amérique. On on rencontre aussi à Madagsscar et •■
cap de Bonne-Espérance. Genres principaux : Cycos^»^^
Zamia^ Lin. __jl-
Travaux monographiques : Robert Brown, ^gP"^
du voyage de Ki^tg (1825). — Mémoire sur les Cycadm
et les Conifères, par L. a Richard (I8Î6). - AdolpN
Brongniart, Végétaux fossiles (1838, p. 88).— Uiq^
Monôqroph, cycad. ^""*'-i
CYCAS (Botanique), Cycot, Un.; nom donné par Tl^
phraste et Pline à un péit palmier d'Ethiopie. — ocai*
de plantes qui est devenu le type de la famille des Cj^
dées (voyez ce mot). Les cycas sont des végétaux plu* on
moins élevés qui habitent l'Inde. Leurs fleure iwljww*
ques ; leur inflorescence mâle est en cône terminal ; cbsqu*
CYC
647
CYC
écaille da cdM porte dee anthères à oœ leale loge et
»bloDfae. L'inflorescence femelle se compose d'écaillés
portint ehacime de cbaqne côté 3 oo 4 omJes dressés. Le
\nùi est réduit à une graine nw. Le C. révoluté (C rt-
ro^Kte, Thonb.) est no arbre qui ne s'élè? e guère à plus
de 3 mètres; son tronc présente Infârieurement la trace
des (édiles tombées. Cette espèce est originaire du Ja-
pon et naturalisée à Madère et en Amérique. Le C. ctr-
omU (C drcimaiù^ Lin.) est un arbre qui s'élè? e sou-
reot à plus de 15 mètres. Ses feuilles sont épineuses et
compoiées de 90 à 100 foUoles linéaires et lancéolées.
Cette espèce croit spontanément dans le Malabar, d'où
elle t'est répandue dans les lies Toisines et dans l'inté-
rieur de l'Inde. On a dit que la plus grande partie du
sagoQ lifré au oonunerce prorenait de la moelle feri-
oetne des çycaa qui est comestible x cette assertion est
eiTODée; en effet, le sagou provient des sagoutiers-pal-
oners. D*après Gaudichaud, les graines seraient comes-
tibles, sstrittgentes et émétiques. G — s.
GYGLADE (Zoologie), Cycia». Brug.; du grec kyklas^
dispoié en rond.-» Genre oe Mollutquet^ clsisse des Âcé^
pAe/ef, Ofdre des A. tesiaces^ feoulle des Cardiacéf,
étibli par Bruguières aui dépens des Vénus ; l'animal est
renfermé dans une coquille biTslre asses épaisse, ordinai-
rement ortHculaire, parfaitement close; deux dents au
mitieQ de la charnière; en avant et en arrière deux lames
safllsntes quelquefois crtoelées. Ce genre avait autrefois
fait partie des TeUine$ de Linné. L'espèce la plus com-
anine en Europe est la C. eomée {TeÙina comea^ Lin.),
c'est la Came àe$ ruiêêeaux de Geoffroy, que l'on trouve
dam toutes les petites rivières un peu boueuses ; celle
des Gobelins en est remplie. Elle est très-mince, couleur
de corne, avec des stries transverses.
GYGLUIEN (Botanique), Cyclamen^ Lin. ; du jp*ec
^clof, cercle; aliusion au riiisome, qui est arrondi. —
Genre de plantes Dicotylédones gamopétaies hypogynet,
finiUe des Primuiaeées, tribu des Primulées. Les cycla*
oens sont des herbes vivaces, à rhizomes épais; toutes
leurs feuilles sont radicales et leurs hampes, contournées
en Bpirsles, sont terminées par une seule fleur. Elles ha-
bitent prindpalenient les régions tempérées de Thémi-
tphère boiéaL Oo cultive fréquemment dans les jardins le
C. <f Europe {C, Buropœum^ Un.), plante à feuilles réni-
formes» arrondies eo cœur et pourprées en dessous. Ses
fleus, d'une forme élégante, s'épanouissent vers le mois de
terrier et varient du blanc au rouge. Cette espèce habite
lesUeux omlMragésde TEurope. On la trouve aussi spon-
tanée en Fhmce. Elle est souvent noomiée Potn de vour-
tetnu Ses rhizomes ont une saveur acre, amère, brûlante,
et leuB propriétés purgatives émétiques sont trop vio-
lentes, dii-on, pour qu'on en tire parti, n est même ré-
snlté des acdduits fort graves de leur emploL Les cy-
rlweossupportent longtemps laprlvatiou d'eau. G— s.
CTCLOBRANCHES (ZooloKie). — Yoyes Patelle.
CY(XE (Astronomie). — On entend par cycle une pé-
riode astronomique à la fin de laquelle un certain phéoo-
loèoe se reproduit Ainsi, les Égyptiens avaient leur an-
née civile composée de 3G5 Jours ; tous les quatre ans,
elle était en erreur d'environ un jour sur Tannée solaire.
Après on intervalle de 1460 années solaires ou de 1461
ûnéea civiles, ces années se retrouvaient d* accord. C'est
ce qa*on appelait la période sothiaque ou le cycle cani'
odaire,
Cbes les Grecs, le calendrier était basé sur la lune.
L'uk 4aa avant notre ère, l'Athénien Méton reconnut
9^après Uà lunaisons ou 6 9t)0 Jours, la lune et le soleil
^tûeot revenus aux mêmes positions relatives, et que les
années hmaire et solaire se retrouvaient d*accord : c*est
^ <9e/« Imaire, Méton présenta cette découverte aux
Grecs assemblés pour les Jeui Olympiques; ils l'adopté-
f^t tfec enthousiasme et la firent inscrire en lettres
<l'<ir, d*où le nom de nombre d'or que reçurent les années
<*e ce cycle.
U cycle solaire est une période de 28 ans ^ui règle le
l'C^OQr du dimanche aux mêmes dates du mois.
\a cycle d' indiction comprend IS années Juliennes ; il
l'A pu de signification astronomique.
Ij) faisant le produit des nombres 28, 18 et 1 S des
trois <^des, on obtient le nombre 7560, qu'on nomme la
Période julieime. E. R.
CYCijOiDE, Roulette, TrochoIde (Mathématiques).
--C'est la courbe décrite par un point d'une circonfé-
lœe qai roule sur une ligne droitei. « C'est, par exem-
^M chemin que suit en rair le clou d'une roue quand
<Ue roule de son mouvement ordinaire depuis que ce clou
œuneaoe à »*élever de terre, jusqu'à ce que le mouve-
ment continu de la roue l'ait rapporté à terre, après m
tour entier achevé : supposant que la roue soit un cercle
parfait, le clou un point dans sachrconférence, et la ierm
parfaitement plane. » (Pascal, Histoire de la roulette^
Le père Mersenne parait être le premier qui ait dhigf
son attention sur cette courbe, vers l'année 1615. n ima-
gina à son sujet plusieurs problèmes que, suivant im
usage commun à cette époque, U proposa à diven
savants, et notamment à Galilée. Aucun résulut n'avait
été obtenu dans ces recherches Jusqu'en 1634, époque à
laquelle Roberval fut amené à s^en occuper. Il le fit avec
le plus grand succès, et découvrit les propriétés géomé-
triques les plus essentielles de la courbe, à laquelle il
donna le nom de troekoide, correspondant au mot firan»
çiiis roulette. U indiqua particulièrement un moyen Inaft-
nieux de mener les tangentes, qui peut être appliquéà
toutes les courbes, et que nous indiquons à l'article Ta»-
CENTE. La roulette fut encore étudiée par divers géom^
très. Fermât, Descartes, Torricelli, mais il ne mt pas
ajouté beaucoup à ce qu'avait découvert Roberval ; os
peut seulement remarquer que c'est à cette époque que
la courbe reçut le nom de cydolde qu'elle a génénJe-
ment conservé depuis.
En 1658, Pascal, ayant hnaginé des méthodes particu-
lières pour les centres de mvité, en fit l'essai sur la
cydolde et sur les corps qui s'y rattachent, n réussit
pleinement et proposa la résolution de ces problèmes
sous forme d'un concours. Deux prix, l'un de quarante
pistoles, l'autre de vingt, devaient être décernés aux au-
teurs qui, avant le 1*' octobre 1658, auraient fait con-
naître leurs solutions. Pascal s'engageait d'ailleurs à
publier immédiatement après le concours ses solutions
personnelles. C'est ce qu'il fit en effet, et les divers docu-
ments relatifs à la roulette ainsi que l'étude de quelques-
unes de ses propriétés font partie de ses œuvres com-
plètes. AnJourd'hui, grâce aux progrès do ealcul infinité-
simal, l'étode des propriétés de la cycioide ne preseii'^
aucune difficulté spéciale, et quelques-unes, d'aUleurs,
peuvent se reconnaître à priori de la façon la plus aisée.
Ainsi, soit AMDB la cydolde résultant de la rotation du
cercle CD sur AB, dans une position qudconque du cercle
on aura toi^ours évidemment AG=arcMC, oe qui
fournit un moyen de tracer la courbe par points. D'ail-
leurs, pendant un instant infiniment petit, le mouvement
du cercle pouvant être considéré comme une rotation au-
tour du point C (voyes Rotaiion\ la droite MC est nor-
male à' la çydoîde au point M. C est la propriété la plus
importante de la courbe, et on en déduit immédiatement
le moyen de tracer la tangente, ainsi que l'équation diffé-
rentielle de la courbe.
Prenons la base AB pour axa de x, et pour axe oe y
une perpendiculaire menée par l'origine A, soit M' ua
Fif. 743.— Cycloitle.
point {x-hdx^y-\'dy) très-voisin de M (x, y) \ l'élément
MM' appartient à la tangente MD. Or, si Ton abaisse
MN perpendiculaire sur CD, et M'N sur MN, on a
US=zdx, M'N = <fy;
et le triangle infinitésimal MM'N est semblable à MON qui
a ses CÙX& perpendiculaires. De là la proportion
dy M!f_/*ry — y»
dx^CN y
car dans le demi-cercle DMG, MN est moyenne propor-
tionnelle entre ON et DN.
Ayant l'équation de la courbe, il sera aisé, pur les for-
mules données à l'article Coobbubb, de calculer le rayon
de courbure correspondant au point M. Ou trouvera
p = 2vSfy.
Or, il est facile de voir que /vry est l'expression de la
ligne MC, de sorte que le rayon de courbure est double
de la normale. Pour obtenir le centre de courbure, il suffit
donc de prolonger MC d'une quantiU égile 1 elle-mfme.
On euDcItit de li que la aëi'elappée (foyei ce mot)
d'une cyclolde «t une cycloide pricUémeDl égale, mais
placée d'uDB œaïuire io-
vcrse. Considérons une
position du cercle généra-
letir DCM, et traçons au-
dessous uD cerde égal
igi\ CK; ta normale MC
prolongée détermine un
u point M tel, qae
M
A
MC = C^,^
« de courbure de M,
Orjediaqiielelieudeces
pointa est la cyclolde AG,
Hu'cngendre le cercle CK
F'S- lU' cti routant sur GK. Car
AC = arc MC = arc CN.
Mai» CF+AG=deml-circ=are CN +arc NK ; donc CF=
arc t\K, et ausai GK = arc NK. Or, c >-sl li préci^menl
le caractère des points d'une cycloEdc cugeiidi'ée par le
cercle CK, ayant son origine en G, et son sommet en A.
Ces tliéoi-Èmos dus kltuyehene, pcuïont servir à dé-
crii-e une cyclolde d'un mouvement continu jt l'aide de
sa développée, et k réaliser ce qu'on appelle, eu méca-
nique, le pendule qicldidal,
La mSme propriété sert encot« à trouver la longueur
d'un arc de cycïoEdo. Ou sait qu'un arc de développée
e«t égïl It la diiTérence des rayons de courbure monés
par ses eitnîmitiis. Pour l'arc AN, par eiemple, le rayon
de courbure en A est nul, celui en N est MN : telle est
donc la longueur de l'arc AN. Do même la longueur de
1* demi-cycloide AG est la droite EG ou 4<-^ et ia cy-
clolde eolière est équiialenie & quatre fois le diamètre du
cercle générateur.
L'aire de la cyclolde s'oblicnl également par des con-
aiddralious inOiiilésiiiialea i elle est égale k trois rois
l'olre du cercle générateur.
Les propriétés mécaoiquea de ta cyclolde ne sont pas
"reasontea que ses propriétés géométriques j on
'H développées aux articles BaACUfSTocnaoxi,
"t. P, D.
CVCLOPE (Zoologie], Cyelops, Uull. — Geure de Crus-
ùieéa, ordre des Branehimodes, section des Lophyropei
da grand genre Moaotle dé Linné. Ëiubli par Huiler, il a
Eur caractères : uu corps allongé plus ou moins ova^
re, mollet ou gélatineux et diminuant inaensiblemunt
pour former une queue; lit antennes, G à 10 pattes
(oyeusQi ; tm seul œil. On trouve ces cnulocéa dons les
eaux douc« slagoantes, mais non corrompues; quelques
espèce! h abiteut les mers. On en connaît une quiaiaino
d'espèces, parmi lesquelles le C . qaadriconte (Monorvlus
'tiarIrkoruitjLia.) Cfig. 74&) a toutes les antennes simples
ou sans division, les inférieures ont 1 articles et n'égalent
guËre en longueur que le tien des supérieures. Sa lon-
gueur totale est de 0'°,not5. Cette cspbce est Irès-eom-
mune dans les eaux stagnantes aui environs do Paris.
CYCLOPTÈRE (Zoolosic), Cycloplerus, Lin.; du grec
kyklru, rond ; et pleron, nageoire. — Genre de Pniisom
de l'ordre des J/a/acop/éi^flienïJufiArocAtwi!, famille des
DUeolobei de Cuvier, qui a pour caractère marqué les
rayons des ventrales auapendns tout autour du bassin et
réunis par une seule membrane et formant un disque orale
et concave que le poisson emploie, comme un suçoir,
pour se flxer aux rocbera : bouclie grande, bien armée t
peau visqueuse et sans écailles ; inteatii) long i twaucoup
decŒcums. Cuvier les divise en deux sous-eenres : 1* Les
Lumps ou Lampes ; corps épais, premitro oorsalc plus ou
moins visible, a rayons simples. La seule espèce connue
est le Uimp de nos mcii, Gra$ molltl, lièfre de mer,
loaelier; C. Lumpus, qu'on irouie dans les mers du
Kord, oiï il vit de méduses et autns animaux jp'Iatineiii.
Sa cliair eat molle et lusipldo. 3' Les ii/mi'u {Li/jarit,
ArtédiJ, dont la aeole espèce connue, Cythfteru lipt-
n'a de Linné, vient aur nos cOles ; il n'a qu une donik
Bsseï longue ; corps lisse, allongé et cominimé ta u-
CYCLOSE (Botanique), du grec kyUùs, ctrde. - Ij
sève descendante des végétaux dicotylédones chudiiela
CeuillGs vers les radnes enlro l'écorce elle bui,lliii
unecouclie celluteuse spéciale, nommée cainti«in,«ireu
réseau abondant de canaux inlerceiluloires nomméiMïi-
leaux de la tive, naiiteaux lalkifèi-et. vaùieaux du w
propre. La séie, t«ut en pom-SDivant ce moDvemeat gé-
néral de descente, circule daus les vaisseaui litidlêia
en serpentant i travers tes mille mailles du réKooiiecii
vaisseaiii. C'est ce mouremeut de circulation que l'ai
nomme ct/cloae (yoyei LaTii, Sire).
CYCLOSTOUES (Zoologie], du gnc kykliji.cwicn
ttoma, boucbe. — Famille de Poiuoru. ordre des Cka-
dropleruQ'cns à bruncliies fixes Cuv. Leur carwllnll
plus saiifant est dar.s la conformation de leur Vmd*
pour la Buci^ion, ce qui leur aiail fait donner auni f*r
Cuvier le nom de Sacetiri. • Leur corps itloogé, diiil,
se termine en avant par tinc lèvre clinmue et cimiliin
ou de:iii-eirculaire , et l'anneau cartilagineui quinf
porte celle li:vre résulte de U soudure des oi paMia
et des maxillaires. > Ces paissons sont d'aillennl«sla^
□iers des vertébrés ; dépourvus de nageoire pedEnlii
et abdominales, ils ont un squelette cartilagiseu dut
certaines parties, flbro-tcndineux dans d'autres. Leur »
lonno vertébrale est réduite à un simple cordon leadii^ui.
rempli de mucilage, et entouré de simples anneau ebi>-
carlilogincui représentant les corps des vertcbres; il
□'existe pas de céics : mais les branclues sont recouTcna
de tout un appareil de lames cartiUgi iieuse», et la lîU
ae coiiiposc de quelques cartilages protégieout l'eacéplitlt
et l'outenant le bord du suçoir. Celle famille coviirenul
dans la niéiliode de Cuvier les geures Lampruie, Mi/i'K,
Àmiiiucéle. On en a retiré ce dernier pour les lùy-o.-
eiposéca au mot Ammocèle (voysi ces mots).
CYDOMA [Botanique). - Voyez Loonassih.
CYGNE ou CiGNE (Zoologie), en gicc iykna.. ^ Cet
oiseau, l'un des plus beaux el des plut grands qui pe»-
antiqiiité, el bien des labiés ont eu cours t ton viict.
Buflba lui-même, lont en repoussant la plupart de m
erreurs, a prêté néanmoins au cygne nu caractttt de
majesté royale, qu'on ne peut lui laisser. Cet oitou.doil
le plumage eat devenu un type de la blancheur, a h btc
rouge, bordé de noir,avcc une protubérance arrondiella
base de la mandibule supérieure. Cette coloration du t«t
lui a valu le nom spéciflque deC. i Èecrouj* |J*"ofcr,
Lin.; Ci/cnuJo/or, Vieill.). Ses pieds sont noinaiotiqM
s larsei, et une large membrane en unii ta uv» ^
CYO
G49
OYN
ssH rapide. Sar les eaux, il nage assez TÎte poar qa*n
Ht très-difficile de te suivre le lotifc du rivage ; il se
ert pour nager, de ses pattes, tandis que ses ailes à
emi soulevées recueillent le vent et accélèrent son mou-
naent. Farouche, rusé et brutal, le cygne attaque et
e dél^nd facilement au moyen de ces mêmes ailes dont
I frsppe des coups assez fbrts, au témoignage de Buffon,
oar casser la Jambe à un homme ; il faut donc se méfier
e sa brutalité que ne fait pas soupçonner d'abord un ex-
Mear calme et doux. Sa colère s'annonce par une sorte
te frémiaseroeot sifflant, et, st Fennemi ne lui parait pas
opérieur en force, il marche à lui le bec enirNouvert, le
00 dressé, les ailes à demi étendues ; les enfants sont par-
us TictiflMs de «es agressions inattendues. En présence
Cnn danger qui loi parait excéderses forc6s,lecygne plonge
Ifuit. Dans ses combats avec les autres animaux, il montre
ieradiiivement et de l'adresse à éviter les coups ; s'il lutte
i?ec on oiseau, il s'efforce desaisir la tète de son ennemi
ifce son bec pour la plonger dans l'eau et l'y maintenir,
lest surtout vigilant, courageux et exact pour défendre
la femelle et sa couvée. Le cygne s'attache d'ailleurs à
iM seule femelle pour chaqne année; au commencement
k février, celle-ci construit avec des Joncs et des roseaux
10 grand nid eami intérieurement de plumes et de duvet,
n y dépose bientôt 6 à 8 œufs longs de 0*,10 et d*un
blanc Terdàtre ; l'iDcabaàôn dure cinq semaines et le
Dite n'y prend pas part, mais veille auprès du nid. Les
petits nabsent couverts d'un duvet gris Jaunâtre, et
prennent après trois semainea an plumage gris ; en sep-
tembre, à la première mue, de nombreuses plumes blan-
ches viennent diaprer cette livrée grise, et c'est à deux
108 seulement que leur plumage prend sa blancheur sans
ticbe; à ce moment aussi le bec, d'abord gris plombé,
prend sa coloration définitive. La mère conserve ses pe-
tits toQt l'été et les soigne avec dévouement ; au mois de
Doremhre les Jeunes se réunissent en troupes, et ne se sé-
parent qu'aprto la seconde année pour fonder de nou-
leUes familles. Le cygne n'est pas un oiseau sédentaire,
3 recherche, pour pondre, les contrées septentrionales, et
se passe sur les côtes de France et d'Angleterre que les
hiren très-rigoureux. En été, il descend vers la Méditer-
ranée et se tipuve alors sur les fleuves paisibles de l'Asie
Mioeore, de la Grèce, de lltalie, de l'Espagne. La Tamise
et la Seine en sont visitées annuellement, et un Ilot situé
près de Grenelle témoigne encore par son nom de l'abon-
dance de ces oiseaux sous le climat de Paris avant que
reitensioB de la ville les eût chassés de cette station. La
grâce majestueuse et caressante du cygne l'a fait regarder
par les anciens comme un des oiseaux de Vénus ; une
paire de cognes est attelée an char de la déesse. Jupiter,
pour séduire Léda, prit la forme de cet oiseau. Son atti-
tode en nageant leur parut un modèle dont il convenait
^ placer l'emblème à la proue de leurs navires. Parmi
toutes les fables imaginées au si^et de cet oiseau, la plus
célèbre et la plus poétique est ce chant du cygne, chant
harmonieux et unique qu'il exhalerait avec ses derniers
■OQpirs. Les observations les plus nombreuses et les mieux
laites ont conduit les naturalistes à penser qu'en aucune
tirconstance le cygne ne fait entendre autre chose qu'un
cri aigu et discordant.
U cygne vit chez nous en domestidié, mais Is. Geoffroy
Siint-HiUire {Acclim. et domesU des aninu utUea) a
^i que la domestication de cette espèce est certaine
salement depuis le xvi« siècle. Auparavant, et dans toute
rintiquité, il est parlé de cygne dans des termes oui ne
P^f^iswQt s'appliquer qu'au rygne sauvage. Quoi qu'il
^joit, c'est aujourd'hui un oiseau d'ornement pour les
pKcea d'eau et le seul produit qu'on en tire est la peau
d^jon ventre munie de son duvet étincelant de blan-
cheur. Si 00 l'a servi parfois sur la table des grands sel-
^rtt c'est par ostentation de luxe, car sa chair est
'^(^ et désagréable au goût. La patrie originelle du
^VJ^ à bec rouge parait avoir été le nord de la Prusse
^ de la Pologne, d'où ses migrations le conduisent an-
Duelieajent dans toute l'Europe.
^C. h bec rouge est devenu le type du sous-genre
^?^}f^^> Meyer), de l'ordre des Palmipèdes^ fa-
•Diite des Umeliirostres, grand genre des Canards, Ce
'ow-genre est caractérisé par un bec aussi large en
aîant qo»en arrière, plus haut que large à sa base ;
^bande nue étendue de l'œil à la racine du bec ; na-
^^!*o près su milieu de la longueur de celui-ci ;
ÎJ"™]!?"? ^ flexible; queue carrée; ailes sub-aigués.
JJJ^i^ce dont il a été question plus haut, on trouve
w Mropcle C. à bec noir (C. férus, Briss.), très-sem- I
mage grisonnant. On le nomme fort h tort C, sauvage^
ce qui semblerait n'en faire que l'état sauvage de l'es-
pèce précédente; et C chanteur ^ car il ne chante pas
plus que l'autre. On trouve en Australie le C. noir
(C. atratusy Vieill.), noir avec le bec d'un rouge vif. Cu-
vier rapporte encore à ce genre l'Oie du Canada ou Oie
à cravate iAnas canadensis,lAn,)\ V Oie de Guinée^ ou
de Chine, ou de Sibérie {Anas cycnoides. Un. ) que l'on
voit souvent, ainsi que le cygne noir, sur les pièces d'eau
de nos parcs. Ad. F.
CYLINDRE (Géométrie). — Volume engendré par la
révolution d'un rectangle BGDL tournant autour dSin de
ses côtés CD, qu'on appelle axe du
cylindre. I>a sunace engendrée pen-
dant le mouvement par la révolution
blibleà
■on coogéoère, sauf la couleur du bec et le plu-
du cdté BL forme la surface latérale
du eytindre. Les cercles aécrits par CB
et DL constituent ses bases et les cir-
conférences décrites par B et L les cir-'
conférences des bases, BL se nomme le
côté on Varéte du cylindre; CD forme
sa hauteur.
La surface latérale d'un cylindre a
pour mesure le produit de la circon- pig. 748 - CjUndrt.
rérence de sa base par la hauteur.
Le volume d'un cylindre est égal au p>roduit de sa basa
par sa hauteur.
Un cylindre est trois fois plus grand que le cône ayant
môme base et même hauteur.
On désigne d'une façon plus générale, en géométrie,
sons le nom de surface cylindrique, toute surface engen-
drée par une ligne qui se ment parallèlement à elle-
même, l'un de ses points étant d'ailleurs assujetti à
suivre le contour d'une ligne donnée (voyes ScaracBs).
CYMB (Botanique). — Voyes Gimi.
CYMINDIS (Zoologie), du grec kymindis.Dom d'un
oiseau inconnu des modernes. — Genre d'Oiseaux, de
l'ordre des Rapaees, famille des Diurnes, tribu des Oi-
seaux de proie nobles, qui ne comprend que deux espèces
de la Guyane et du Brésil.
Ctmindis (Zoologie). -- Genre d*lnsectest de l'ordre des
Coléoptères, section des Pentamères, fkmille des Cara"
biques, tribu dee Troncatipennes, dont les espèces sont
communes dans l'Europe méridionale et dans les autres
parties chaudes de la sonetempérée ; ellessont de moyenne
taille, de couleur brune, de forme longue et aplatie; elles
vivent sous les pierres humides.
CYMODOCf^B (Zoologie), Cymodocea, Leach ; nom ern*
prunté à un personnage historique. -— Genre de Crusta-
cés, de l'ordre des Isopodee, section des Sphéromides,
dont l'espèce tvpe, la C. poilue (C. pihsa, Leach), habite
la Méditerranée.
CYMOTHOÊ (ZooloBie), Cymothoa, Pftb.; nom mytho-
logique. — Genre de Crustacés isopodes, du grand genre
Cloporte, section des Cymothoades, Ces animaux, dont
les plus grands ne dépassent pas 0",07, rivent fixés sur
le corps de divers poissons ; les pécheurs leur ont donné
les noms vulgaires de Poux de mer^ Œstres de mer,
Asyles de poissons.
'CYNAN(;IIE (BoUniqae), CvfNmci^Uim,Lin.; da grec
ky&n, chien, et anchein, étrangler. — Genre de plantes
Dicotylédones gamopétales hvpogynes, fkmille des Apo-
cynées, type de la tribu des Cynanchées. Les espèces de
ce genre sont des herbes rivaces, grimpantes, à feuilles
coràiformes et à fleurs blanches on rosées, disposées en
ombelle allongée devenant une grappe. La couronne sta-
minale se compose de 10 lobes disposés sur deux rangs
opposés. Le C. at'gu (C. acutum. Lin.) est une plante
élevée de 1 mètre environ; ses fleurs sont blanches, pé-
dlcellées. Le C. de Montpellier (C. Monspeliacum, Lin.),
variété do la précédente , a ses feuilles obtuses et lar-
gement cordiformes. Ces deux plantes croissent dans la
France méridionale. La dernièrê donne une gonmie-ré-
sine connue sous les noms de scammonée de Montpellier,
scommonée indigène , scammonée en galettes. Douée de
propriétés purgatives assex actives , cette substance sert
à falsifier la véritable scammonée (voyei ce mot), qui s'ex-
trait d'une espèce .de liseron. Le C. vomitif {C, vomito-
rium, Lamk.) fournit un faux ipéoacuanha dont on fait
usage dans quelques pays (voyei ipécacuanha). G -^ s.
CYNANTHROPIE (Médecine), du grec kuôn, chien, et
authrôpos, homme. — C'est une variété de la lypémanie,
dans laquelle le malade croit être changé en chien (voyes
FOUB).
CYNAR^, Ctnabébs (Botanique). — Voyez Ci2iARa,
GlNAaéES, ClKAROCÉPHALIS
S^:
« )e tiorai gros et ilmi {fig. HB), .
^BTTDes d'aneetpbcedeMnÈredJTerwment informée,
■amojCD de laquelle ellet piqnent,pDur; iWpowrleim
«ob, dlTcnes pMti«ades «Métaux, et y dAennlneat la
indaclioii d'excndMaiieea oUarMment raiiéet qa'oD
Mmme galUa, ce Mot Ica Dlda da cynipt; c'en It qae
■aineot d« petjtei larres ivii p>ttn, ellea jr TiTent loli-
ttim on en tocMté, en rangent l'intérieur sans nnlie à
imorphOBce, Ifs
mt pour s'eaToncer dana la terre où ellea optrent leur
BBOffimnatka. Le C dtla galle à Itmturt {C. gallo-
tHKtoria, OliT.], d'uo fanve plie, vil sur une eqwce de
ditne du LennI, oà il prodnit la noix dt galle ou galle
ÂiLmunfqai nousToumit une couleur noire et eert à faire
in l'encra; elle « Jusqu'à 0-,009 de long. Lee C. du
cWiir(/!;.1(e)sDnldei
erp^et» qnl produisent
lor les diOérentei pai^
tie* de ces arbres des
gatlei en pomme, m
gnueille^ en forme de
nèfle, etc. Le C. du n>-
eier, dv bédégar [C.
nws.Réaam.), produK
celle aorte de ~~
1 continent. Oo a
troQTe ■
t laH
berbe biMonnelle qui s'élen à 1 mètre
fenill» sont largement Uncikd' ~
fleurs sont d'an rooge tiiriacé , dlipoeiM an pipfa. I
Celte plante répand une odeur déaapéable et h tara
'iDODde. Elle croit oaaumnlnenttnTtaM;
itradcni
velue que l'on obeenx
■ur le rosier et l'églan-
tier (ToyeiBtDteABI; iL .
nt. Ti(.-CTidH<<<MH0Mr.M')' «•"">''"« les pied»
et rabdoino] muges,
■oogueur 0-,00t. Le C. du figuiti (C. paena. Lin.) est
employé dana le Levant ponr la capriflealion, ou œstu-
rjlion des ifouM (rayes FicDiia].
CYNOCEPHALE (Zoologie), Cywe^alut, CuT.i du
frec kf/Ôn, chien, et képhoU, lÈte. — Genre da Mammi-
/èrei, de l'ordre des Quadrumanes, romille d» Singa,
tribu des Singei de l'aniien eonh'nmf, caractérisé par
feiislence d'un otnqaKune tnbercnle aui demibresdenis
■oloires; des abi^onest dea caltoiilés iichlatiqaest un
nuieau allongé (angle fadkl S0-à3â>), comme tronqué
ft l'eitrémité où aont percées lea narines, et rappelant
ctliil dea chiens. Le* e*pèc«* de ce genre ont une expret-
kion repouesanle de Téroce bestialité ; leur Face, presque
Lue, «M colorée de teinte* rira qui Tarient selon les e«-
iMest lei otenibrea, i peu prè* d'égale longueur, sont
Ir^ius et doués d'une rigueur peu commune. Ces «Inges
bkbitent lea eoteaut et le* montagnes des divenee p.-ti^
liaa de l'AlHane, «t se plaisent autsi bien 1 terre que sur
k* arbre* ) ila tlTent en troupe* et le font redouter des
■alun'lset de* fojageun. Il* défieteut les rergera et
k* Jardin*, car les IniilB eoropoaeni eiduaivement leur
aUuiriuatlon i leur maraudage a lieu la nuit ; la troupe
Hi ditlMi en trois bandes, l'une entre dans l'enclos pour
•ukuirr le pillage, la seconde l'y suit pour Taire le guet
H la inilill'nierMte en dehors et rorme unelignecontinue
4t MMUlncIlM Jusqu'au magasin où Ils resserrent leur
baiin. C(<u> du l'Intérieur Jniienl les fruits h ceux du de-
hanqoi Tuni I* cbalnejusqu'au lieu de dépOL An pre-
MH-r rrl d'une Hintinelte,toutela troupe dis piiratl en un
ttiii tl'wll tlot singe* éiaient trte-connus des anciens et
*'»i il>ii£ité* par eux sous le nom de cynocéphales ; dans
t» « »ii'i>ii>« symbolique* de* Ëgyptipm, le cynncépbale
Hsvvw'il» tul Oti Urrairt. Les principales espaces de ce
1,^ IV. S-wli le pu/iiot (C. Spiiflu:, Cuv.) de Guinée-, le i
,. »«- l<\ UKrcnriMt. CuT.) ou Chacmn du Cap ; lo \
, . ,,.i'.Hi|HM<fryit<r,Cuv.)oaMn'nai/F^nfd'Ëtl]iopie I
u -^ <«:<•(>))» IMoMin |C. ai)f>9uorum,Schinii, rayes {
' ,^\'l^^X\ .ft'twilquH.dugrfc Awin, chien, et orfnH», 1
,, V ,h- |'l*nt** """'"^''"''''''''■eï, delà remitle
... . V... ,^..., ,vunu TUtgalrvnient sous le nom de
. . .-. ..'>v4vVIIH>lX G— « I
■ W *\V>* ,h>».lilqn*l. Cynnglmtum, Toum. ; |
..V -., "'' ' '-. >'4 V '^i^it langue; allusion k la |
V ^ ,..,... ...■. ifc'.-l-n»» des ti-iiille». — Genre de
, «■■"•f*"'" ''W"l'l""'< famille i
. , ., ..a.. J«M («"'niufyi. Uw cynoglosses i
V..-.- • n- '> "'iivovi, (WiflliiiBltOineii, Oeun
, i.,i,„i.i:i,>. «Iiii- rnmpanulé, co-
...... .(_ui.w^ HiimbaUteoipriDcipaJe- .
leanpro<nUtâD*MOtiqDeskroplnniqD'«UMtn-'
tiennent. La C. dk* momtami* {C. memlmim, Uaj
est une plante Tirace oo bisannoelte dont ktimlki
sont presque glabns. See fleon sootdiipaeéesap^))
et d'un bleu pourpré. Cette espèce fient dans Im UpÀ !
C-t
CYNOPITHËQDE (Zooto^e), CywipitMne, b. IM ,
Saint-Bilaire; du grec fcudn, chiea, et f)tlMt)ai,riii|t.-
Genre de Mamrnifèrti de l'ordre de* QirarfrwwMW, fa-
mille dca Singei, tribu de* Sùtgee de rmaln i*aliiir»l;
créé par Is. Geoffroy pour le Ci/noeMtale nègrt {Cmu- 1
fiAaIus niger, DesmareU) et placé entn ta* ](i|f«b H
les Ci/nocéphaleM.
GYNOREXlEiHédednel.dugreclydii, cUCBiwctii,
faim. — Le* anciens appeudeot dml nne tais etcHin
qu'éprouvent certain* malade* et qnlb m panM»
tisfalre sans n^eter
aussitôt les aliineat*
qu'Usent pris. Ce*t
Bonieot le symptânie
d'une nérrose de l'es-
tomac [voyex Bou-
CYNORRHODON
fBolanique), du grec
ia/6n, chien, et l'/io-
nom'de l'églantier on
rosier sauTsge (voyez
ÉCLiimr»).
CYNOSIIRE (Bo-
tanique) , Cgnuiunu,
Lin.; du grec ki/6n,
chien,etnura,qii'eue;
sllusian 1 la forme
de l'épi. — Genre de
plantes Uonocolvli-
donei /amilledesCra-
mùiiet, tribu dcsf es-
tucacéti, qui ne com-
prend aqjourd'liui
qti'un très-petit nom-
bre d'espèces, celles
de Linné ayant été
réparties entra dilFé-
veaui . Le C â erilet
(C. crùlatiil. Un.)
se distingue par des
épillels i J-S fleurs
entremêlés d'épillei*
stériles en forme de
peignes. Cette espèce
est indigène et très-
éiro
plante vivace.i tiges
aiaei feuilléei, haute
de (r,f>0| qui donne
nn rourrage tardif,
iMherché de* mou-
sols frais, humides et
H(. TM. — C|MI»ll 1 1
CYPËRACËES(Bo-
lanique), Cypériiidéei, de JuMîeu. — Famille de plx»a
Monocolgitdon'rt pénipermées, clu-ses de* G'i*»"'*''
elles snnt lierbncées, annnelles on virace, i '~^
court, fibreui.floloni'ire.engalné, port anlqudqnefo»""
tubercules charnu», remplis d'une substance anyUo*
CTP
m Cflindriqn«, flanrt «n épi» OToIfles,
[lobnltai on cfliodriqnea fbrmaat, ptr lear t^anlon des
^cnlaoïi dei coTrmbci. Trti-Taitines d«i Graininéet
arec iMqnellM ellM ootde grandat affinlUi, In Cjpin-
cfMMdinRDtMitoatpvIenr embryon albDinlneux,pHr
N>ircbUTreptM<lDeMiMDiBDdi.OoinMiredMpluilMde
nttebDtitle wii*ioaileadiniKt«,eiiurtoatdM»leNonl
»Adln le dbpouiiteii nombre >ai Grunlnjai, En mine-
nt, Iti C^pérKécacootleiinent pea de mcnet do (Mole,
n feuilleo p«a d« 0110, «r — ' '— — ^
__mTiiar«du bétail. H. Ai
(gStribai.qDlionti LnCvp
HScinie* {Seirpmh le* A; ,
ri*» (Se/eno]| leo Corici'o&T (Caret) .
CTPBRDS (BoUdqiie]. — Vovei Soochr.
CYPHOSE [Hédedne], dn grec kyphoi, codiM. -
(Tenifteonrbare knormtlede la colonne *erUbrale dont
Il Moieiité eat poeUrienre (TOTei Griaoani).
CYPRjU (ZooloRie). — Vogret PoaciLiint, eoqniUe.
CVPRÈS (Botmolqao), Cuprettut, Tour. Ou nom de
CfpVHse, qnt, Mlon liFable, tut métamarpboaé en c;-
P^ — Genre de planleo DiaatylidtiMi gymnotpermei,
tuniile dto CupresHtiéti, à fleura monolquee ; Ici miles :
éuinirMB oppotdea; loi remellea ; onlei dreùéa; ttn\X :
nroMIgfbrmi d'écaillei lignenMs, k graSoei prolongées de
duqoecôtj on ailo maubranease. Let cf prèosont de grands
ntoi propre» aoi rëgloni tempérées de rMmliphère
terëil, principalement k L'Asie et i l'Aaériqne septen-
irionale. On raconte que In porlea de Saint-Pierre de
Etome, établies bous le règne de Constantin le Grand,
âaiFoi de bois de ^pria et qn'au boat de mille cent
un elka étalent encore dans un parMt dtat de eonrer-
(ttioD lorsque Eagène IV le* Ot remplacer par des portes
de brome. On cite encore, comme oiïmple de longno
dnrte, te aatire dit de Tibire, qui, ccMutmlt da boii de
cTprti, resta pendant qnatone aièdea an fixid dn lacNemi
a dont les plancbea parent sûrlr poor une ttouTelle con-
nnictlon. Le boia de erpri* «'emploTSlt k la fkbricalloo
les ciissa* dettinéM fc enhmer les momiee d'Égfpte.
Laprindpaleieiptceidecjprta sont t le C. Aori'to»-
laliC. Aonnmte/fj.HllI.), dont ko brancbea, d'abord
dressées, deiienoeat étalée* I c'ett on aitretrèa^leTé, aon*
C, pi/tvmidat (C. tempervirmi, Hill.) atteint Juaqa'à
lif. m. — crr'*' rinaMii.
10 mïtrei de hautear. Son bola est odorant Bps distons
xUes Knt Jaunitrea. Ses rameaux serrés et touffus don-
nai 1 ton ensemble une forme conique élancée. Son
'>°i> dur, odorant, d'un grain fin, d'une belle couleur
ft«Be, piue poor être d une irta-grande durte. II eat
«ajAvjé par le* ébénistw. Le C. de Portugal (C. Lusi-
tnica. UiU.; C. penduia, L'HériL) a la tige droite, l'é-
corce d'uD rouge brun. Sà feuilles sont aiguSs, piqiian-
us. Cetie espèce eat simplement oaturaltsée en Portugal,
^lode, da Goa. où elleest tris-abon Jante. Le C. fu-
•j™» (C. funef/ns, Endl.) présenta nne forme pyrarnl-
«^'- S(a bnmcbea sont dressées et seulement étalées
''"qusrarbreestTîeui.D'aortolesoualauos décoarertei
H CTS
récentes de noaTollei eepbeea faltee dans l'AmMqM
da Rord, on peut snpposer qne le genre Cyprit pourra
dereoir par la aoile trjv-étendn. Dun atiIrecOlé, on ea
a détaché le C. dùHaue, C. «Aattoe, qui fût parti*
maintenantdu genre Taxodium, Bicb. G — a.
Cinito (Petit) (Botanique), -- Vojes SiRTOLU».
CYraiPËDE (Botanique], Cj/prmdium. Lin. ; du gras
Kgprù, Vénus, et podion, pantonn ; allnrion à la foras*
delaflenr. —Genre de ptanteajronoenfylMone*, famille
des Ordàdta, tjtm de la triba dn Cypripédiéa, t sé-
palea son* le labelle; pétales libres, plat tlrolla qne ceux-
ci ; tabelle crensé en sabot, avec une ordtlette de chaque
côté ; élamlnes lalér«lea fbrtiles. Le C. labol âe Yéntu \C.
ealceolus, Un. ) est I a seale eapëce qni crolaae spontanément
en Europe. Se* fleois sont ronsUUres, avee le labelle
Jaone. On Ironre celle plante dans lea lieni ombra^
de la Suisse, de* Alpes, en France. Elle s'avance même
trto-loin dans le Nord, en Suède, en Lapante. Le C
éHgaat (C, tpKtabUr, lin.) a lea fleurs blanche*, poop-
frées, sTM le lal>elle rose, n vient dans les marécages da
Amérique do Nord.
CYPRIifB (Zoologie), Cyprùw, Lamk. — Genre de
Mollraqua actphaïti, ordre dea Aîtttatéi de la ramille
des CanAacA, établi par Lamarck et qui, dans la méthode
du Kêgne animal, forme un sons-genre dn grand genre
Cyclades : la coquille est épaisse, o«ale, à sommet* re-
courbée, cordifonne, 1 trois dents fbrtes ; la C. ùlatuiiea
est la seule espèce connue Tirante. On trouve quelques
eapèces foi^leidans les terrains tertiaires.
CYPRINOIDES (Zoologie). CyprmiAda. — PamlIIe de
PfÀitoiu de l'ordre des MaiaeopUryqiau abdominaux,
caractérisés par une bouche pen fendue, mlcholies Tai*
blea, (OUTent sans dents, mais le* pharyngiens fonemeot
dentés ; des rayoDa branchiaux pen nomlmax i le corps
écalUeux 1 oolnt de dorsale adipense comme il v en a
dan* le* uinrea et les aalmonea. Ce sont le* moui* ca^■
naari^s des poiseoo*. Carier les dirla* en hait genre*,
■a plupart dirisé* en •ons-asares. Lea prtndpanz genre*
CYPRIN! .......
carpe, qn'on pent considérer comme la type du genre.
-- Tel qu'il est admis par Cuvier, ce grand genre est
très- nombreux, et renferme des potâona dont les prlnd-
psui earaclères nnl été donnés au mol CTpainolM* i de
plus, tli ont trois rtjons pista aut ooles, la bogoe lime,
le palais garni d'une «ubéunce épalsae, molles, conoue
rulgalremenl sous le nom de Ungiin de csrpeg an In-
teHln court et sans cmeum. Ces poisson* babilent les
eaui douces, et tlrenl en grande partie de graines,
d'herbe ai même de limon. On les divisa en douie soua-
genrea, uoni les prlocIpa'X sont ; lea Ca/rpa ; les Bar-
beaux; lee Goujtmt; les Tanchai; le* BrAne*; le* Abl«f
(voyea tous ces mot*].
GYPRTS (Zooloziej, Cypn't, KOll, — Sous-genre de
Cruitaeii branektopodei, du grand genre Ifoiioele, sec-
tion des Lophyropei, Cuv. Ce sont de neiltes espèces qui
ont un lesi bivalve en forme de coquille*, quatre panes,
el le* deui yeui rîiuni» en un *eiil, La C. pubère, iongue
de (r,00j6 eat trto-ooasmane dan* toale* lea peiltea
mares des luis, ani enrirons de I^an*.
CYPSÈLE (Botanique), du grec kypmlU, petit codk^i
— Nom donné par Hirbel i cette eapfece de frnit, à ifr
quelle Richard a donné te nom de Akène.
CYBËNE (Zoologie), C'jrena, Lamk. — Genre de ilof-
luiquet acifpbain, arÛKAf». Atetlacéi. bmiile de* Car-
diacét, détaché par Lamarck des Cycioau de Brngâlbraa,
Ce sont des coquilles bivalves épsusea, un peu Mangn-
laire*, recouvertes d'un épiderme ; elles ont trois denta
cardinal On les trouve dan* les étangs et lea rivibrei
des payachauds. li n'y eu a point en France. Lee espèce*
fossiles eiiitent aux environs de Paris.
CYRTANDRE (Botanique), Cyriandra, FonL:dD grec
kyrloi, courbé, et anér, mile, parce que les Blets dea
étamine* sont arqués,— Genre de plantes DieolyUdonei
dia/ypéialei hypogyaei, type de la hmille de* Cyrtan-
dracéei, voisine des Geanérlacées. La principale eapÈce,
le C. à baaqueU (C. cymosa, Vahl.leat un arbrissean
dont les tigâ sont pourvues de rameaux grfles 1 feuille*
oppo'iées, pétioli^, ovalee ; fleun pédicetléea, blanches,
réunies en bouquets. De l'Inile et de Jara.
CYSTICERQUES ou Ciaxiooi* [Zoologie;, du grec
l^itù, vessie, etkerkat, queue. — \ert inteaUoaoi cou^
posé* d'une télé avec un cou peu prolongé qne termine
unevéelcule membraneuse; on le* désigne encoro sou*
If nom i'Hydalides. Les observations récenlea da
HU. Siobold. Lenckart stCOchanmeitler en Alimagne,
CYT
65i
CYT
en France, Alojrt Humbert en Saine, ont dé-
ifié que les cyfftici«|oe» som une des fomei do
déreioppêmeat des Téniaê (Tejrex ee mo^
CTSTIQUE (Anaumiie}, da giee ky$fis^ TcveSe. — Se dk
de ce qui appartient à la vésicale biliaire. Cbex rbomme
et la plapait dea maramifèrea, le canal cyttiaue^ né de
celte fésicale et abouché a^ec le canal hépatique et le
canal cholédoque, donne paasai^e à la bile, lorsqoe, pen-
dant lei digeadona, elle te rend de la Tésicole dana le
dnodenam, et pendant leur Interralle va du foie dans la
TéÉkale. — La foêtette eyttique est nn petit enfonce-
ment dana lequel est ^oée la Tésicole, à la (ace infé-
rienre da lobe droit da foie. — Vartère eyttique est one
branche de l'hépatique qui ae divise en deux rameaux. —
La veine eyttique ae rcôd dans la veine perte. — Lea
merft eyttiquet viennent du plexus hépatique. — La Irile
eyttique eat celle qui a séjourné dans la vâiicnle. — Lea
ealeiiU eyttiquet sont ceux qui ,8e forment dans la vé-
aic^e.
CYSTIRRHÉE (Médecine). ^ Voyes Gtstiti.
CYSTITE (Médecine), du grec kystit^ vessie, avec la
tnrninaison ite convenue pour exprimer rinflammation.
— Inflammation générale ou partielle des membranes de
la veasie; la première eat la C proprement dite, la se*
conde la C. catarrkaie. La C. proprement dite est Tio-
ianunatioB de toatea les membranea de la veasie; elle
•eut être aigmê ou chronique; une dea causes les plus
fréquentes est Tosage des cantbaridea, soit à Tintérienr,
soit en applicatioa extérieure, comme sur lea vésicatoires
frojei GàiiTHAan», VistcAToiass). L'abua des liqueurs
Ibrtea prédispose singulièrement k cette maladie doulou-
lense. Lea principaux symptômes sont une douleur aigiié
dans la région de la vessie, surtoat à la pression, difli-
colté et même impossibilité d*uriaer. Le traitement con-
siste dans remploi des saignées, dea san^ues, des bains,
des boissons douces. La C. catarrhaie n intéresse que la
membrane muqoeuse; elle est également aigué ou chro-
■ique; les cansea sont les mêmes que celles de la pre-
aûère espèce, auxquelles il faut i^outer la présence d'un
calcul dans la vessie, etc. Les symptômes sont à peu près
ceux décrits plua haut, mais à no moindre degré; de plus,
en observe une sécrétion abondante de mucua qui s'at-
tache au fond du vase (Cyttirrhéeàes auteora). Le trai-
tement eat à peu-près le même ; il n'est pas rare d^ètre
obligé d'avoir reeoars à remploi de la sonde poor pro-
curer l'issue de l'urine (voyez Sondb). F — «•
GYSTOTOME et Cvstotomib (Chirurgie), du grec kyt*
tit, vessie, et temnâ,jie coupe. — On a proposé, dans ces
derniers temps, de substituer ces nooM à ceux de tifho-
tome et Hthotomie^ qui sont plus généralement employés
(voyes ces mots), pour désigner un instrument dont on
se sert dans l'opération de la taiUe.et pour cette opération
elle-même.
CYTHÉRÉ (Zoologie). — Espèce de Coquille (v.Vénus).
CYTHÉRÊE (Zooloçie), Cythere^ Mttll. — Sous-genre
de Cruttacét branckiopodet^ du grand genre Monocle,
section dea Lophyropety très-voisin des Cypris dont ils
diffèrent parce qn'ils ont huit pieds et qu'ils vivent dans
Fean salée ; on les trouve en effet dans les varechs, les
conforves, etc. On n'en compte qu'un petit nombre d'es-
pèces. La C. verte a le test en forme de rein et velu.
CYTINELLE (Botanique), Cyiinus, Lin. ; du grec Ay-
iinosy fleur du grenadier, à cause de l'analogie do sa
fleur avec cette dernière. — Genre de plantes parasites
Dicoiylédonet dialypétalet périgynet, famille des Cyti-
nées y que M. Brongniart range dans sa classe des Asari^
néea^k fleurs monoïques; mâles : calice très-petit, à 4
lobes; 8 étamines à filets soudés entre eux ; fomelies :
rralre infère; style épais; stigmate charnu; le fruit est
■ne baie coriace à 8 loges. La C. hypociste{C» hypocistis^
Un.) est une petite herbe à tige cnarnue, couverte d'é-
esilles imbriquées, iaun&tres; fleurs petites, d'un rouge
vif. Cette espèce a le port des orobanches. On la trouve
souvent sur le ciste ae Montpellier, dans le midi de la
France. En général, elle croit dans l'Europe méridionale
et dans le nord de l'Afrique. Le suc de ses fruits était
employé contre la dyssenterie et l'hémorrhagie. On en
ftdsait aussi une conserve astringente très^mployée
comme tonique. G — s.
CYTISE (Botanique), Cytitut, Lin. ; du nom de l'Ile
Cylhnosy l'une des Cydades, suivant Pline. — Genre de
plantes de la famille des Papillionacéesy tribu des Lo-
tées. Caractères : calice court, à 3 lèvres, la supérieure
Sresque toujours à 2 dents et l'inférieure A 3 ; éten-
ard largement ovale; gousse linéaire, à plusieurs
graines. Les Cytises sont des arbrisseaux ou de petits
qne^nefoia dpineux, à feaOles composées, tereéfli.
Ds croiaaent la plupart en Europe. Ce loot de joUi
vésâtanx d'ornement. Le C. auàour^ vulgatranent
Famx-ibimier [C. laàwnwn^ Un,) eat aa arbn
âégant qui atteint Juaqu'à S oo 6 mètres. Ses rsoietax
aoot blanch&trea; ses feuilles ont leun foUelm légè-
Ffg. 7SI — CjtiM aoboor.
renient pabesœntea en dessous; aea flenrs peodeat
en grappes Jaonea d'un aspect brillant Pline dit quels
bois du laburmtm est blanc ; Théis fait remarquer qoe It
labamnm des aociena n'était certainement pas le mène
que le ndtre, dont le bois, an contraire, est d'ane coo-
leur aaaei foncée et veinée qui lui a fait donner Is non
de Fautte ébène. Le Canx ébénier croit spontaaéoeot
dans les Alpea. M. Jacqnea en a distingué plusieurs n-
riétés qu'il a cultivées dans le pare de Nenilly. Ls pins
intéressante eat le C. cTAdam (C. ItUmmum Adam,
Poft.) qoi présente à la fois dea fleurs roses et Jaunes
sonrent sur la môme grappe. Le bois du cytise sobour
Pig. 78S. — CytiM ÛÊê Alpe*.
et de quelques espèces voisines 'cet d'autant plus ftmré
qu'il est plus Agé. Il est dur, d'un grain serré et flo, ss
conserve longtemps et peut être travaillé avec avantage;
aussi lea ébénistes et les tourneurs l'emploieot-ils à ls
confection de certains objets délicats. Los fouilles, N
fleurs, les gousses et les graines de cet arbre ont des
propriétés purgatives et vomitives assez actives. Les so-
très espèces les plus cultivées sont : le C. des Alpes
(C. Alpinus, Mill.), très-voisin et peut-être une variété
du C. auboury dont les pédicelles et les calices sont hé-
rissés; les fleurs moins grandes, plus foncées, les grap-
pes plus longues que celles du C. aubour. G— s>
DAOIIS (Zocringla). — Etpèee i'Oiteau dn genre Pit-
piliimmxmàt).
DAÙITOIIB (Héd«eiDe], da grec rfanyod, J
iMDtdnlai
pon Phoiade (tovm ce mol).
DiCTTLi (BoUnJqoe), Doc^/t*. Lin-ldD me dae^tM,
dngti lUmion 4 l'tapeet de* dinUoDi de l'épL -~ Outn
ieflinXttlloiioeotjilédtmt$p&ûperviée*,hmlltim(ira-
MMb, tribo des Fe$ttieami. S«i euMtfena ptfodpHu
unti «pllleti conrMifcl-IOeunigliimwMgilMeu*-
iKes; gluiMllee barbacdee, riDKrieun tennloée p«r nue
iDone *r«te. Lee beitM de M nora oM Ih épllleti oom-
jiKiM diipMte en tuw paukoM noUMénle. Le D. p#fo>
laai [D. giomerala. Un. | <M wie d«e plutei Iw plu
Vif. TW. — OtUfit f
2™"™» de» région» teiapéiéea de rbémisphère bo-
feïâw **'"«'■ hincad'an mètre, gunle de Ur»a
loi An*!..-, j *
wiifT- *^™* ei wiiceni. eue eai iret-eommuDe
-*miiti>r» do Pniê. CetlB espèce donne an bon foni^
ft«j
Ufttooliic». {!«■ tigte tito-ioeréM etcomestiblei pour
rhamine, «ont Irte-Tediercbdw du bétail. G — ■•
OACTYLOPTÈEIE (Zoologie), Daelylopientt, Cm.; àa
grec dwfy&M, ddgt, et pitron, til& — Genre de Poi'f
toiu de l'ordre de* JoimfAopfA-yyiclU, runille dei Jovei
OàiraÊtia, Muel win'wW Foùiont volanlt, Hirondella
OAÀtimdu, Uioatlet nageoire* pecionlM Ulle-
in'eûee peafeot fooctlonaer o
, -npoeitioa leur perotei de l'élaucsr
I de letn et de *ol«r peadaot quelques «ecoadei
dM allMi cette
l'etombéal bieotÂt, lomiue la membrane qui réunit.
In nvomeKdeMÎkbéei l'air. Leur chair est oatimâeet
on lee pAdte en pleliM mer.
Lee eapècei priadpalea lonl : le D. commun J). vnti-
tau, Ouv. nrigUvotilmu.Uoip.), ion«deO-,3U i0-,3&,
FIf.T
motu, e
branendeeMii.rougeàtreen di«M)ui,le*nBg«olre*i>olre*,
t«clMl#<wdebleD{1eD. facAi>f/(ZI. Orwnfuiù, Cur.).de
la mer dee Indea a été langtempa conroudn à lort a*e
le précédem. F. L.
D^DALBA (Botanique], Drdalta, Pers.| de Ondoloi,
constructeur da labjrlnibe de Crète, allusion aux cireon-
—■■■■' — -■-- *— "tete de ce champignon, — Genre de
„, , «M amphighut, dans de* Champi-
ordre des Hyménammcii, bmille de* AgaHàiiiei,
comMiblea. dbapeaai subéreu, coriace, i face io-
rérieure, garnie d'une membrane frnctilfcte sbiueuse, far-
mant d<s caritéa IrréguMne on de* pores allongés. La
D. du chêne {D. miitrdna. Pars.) Àgaricw querdaui.
Un.) est un graa champlpion MMlle, coriace, de couleur
brune et croinant sur 1 Morce de* artve*, principslement
dn chêne. Le D. odoraH [D. nunwotenf.Pen.; Boltlw
Tuareo^nu, Bull.) est seaalle, glabre, rountireavpc rige,
i chair un peu bistrée et répand une agiésble odeur qui
rappelle celle de 1* vanille. On trouTe cetu eaptee sur
les Tieni laDlaB.
DAGdE [Zoologie, Vénerie). — C'eit le nom que l'on
donne «u premier bois que le cerf pousse pendant sa
seconde année, il a D-,IS à CiS da longueur. Ce n'est
- On app
DAGOBRREOTYPE tPl)]wiqae)- - Vo^ei PuoToosut-
DAHUA (Botanique), dédié par CaTBniUes, bounisie
espagnol, à André Dabi, botaniste Mëdois. — Genre de
plante* Dicotylédontt gomopéUUt» périgynei, Taiaiiie des
Comfoiétt, trtbu det J(IAuctlst,ious-tHba des Bclipléet,
Les espèces de ce genre sont de* barbe* robuiies apparte-
nant an Mexique. La principale, celle dont on a obtenu
nne quantité consldérablede variétés dans noa Jardins, est
le D. eariabIttO. vorioAi/fi, DesT. D. purpurM, Poir.].
Se* racine* sont fksdculée*, tubdreosea. Ses llgea sont ra-
ses etsesTeaillceliegaienti ovales dentésont le pétiole
on moins allé. C'est t Cavsnllles que l'on doit l'intro-
duction dn dahlia en Enrope vert l'année 119a En I7SI,
le botaniste le flgura et le décrivit dans se* fconn plan.
larum. Wlldenow, en Angleterre, donna ensuite t cette
^ante le nom de Gtorgina (en l' honneur du boianisie
Georgi). Sprengel la décrivit sons celui do Geort/ia. Slajs
-.. ._ couprr de bonne beara en vert, le nom imposé par Cavanilles Tut le leul universellenifrit
^', loreqn'elle frucllfie, ses lifKs durclisenl. Le admis. Les Anglais ont donné au dslilîa la nom vulgaire
'™*°w»'(U. fespilom, Forsi.) croit dans les llea ' à» roi d* l'aulomiu {king ofaulumn). Quanti l'inLj-
DAn
G54
DA.',
4iictloo du dahlia en France, c'est à Thibaut qu'en re-
vient toute la gloire. Jauxne Saint-Hilaire, qui était de
l'époque, donne à ce sujet les curieux détails oui suivent.
«Lm dahlias, cultifés dans le Jardin de Madrid, dit-il,
étaient inconnus en Europe. Ils v seraient peut>ètre restés
et auraient été perdus par suite des érénements dont
cette ville, dont ce Jardin même, ont été le thé&tre, si, en
1801, Thibaut, un de mes condisciples en botanique, at-
taché à l'ambassade de Lucien Bonaparte, n'avait pas en
la pensée d'en enrichir la France. En conséquence, pro-
fitant d'un courrier de dépêches que l'ambsûsadeiir en-
voyait à Paris, il le chargea, moyennant la somme de
20 francs, de remettre en amvant un paquet de tuber-
cules enveloppés d'un linge mouillé, à mon illustre pro-
fesseur et anu André Thouin. »
Le professeur du muséum en prit le plus grand soin,
les fit développer dans une serre chaude, puis les fit passer
successivement par des températures moins élevées et
désormais le dahlia fut acclimaté en France. Indépen-
damment de rimportance que présente le dahlia comme
plante d'ornement, il a des propriétés alimentaires esti-
mée des Mexicains. Ceux-ci préparent ses tubercules et
les mangent apprêtés de différentes manières, comme
nous faisons de nos pommes de terre on de nos salsifis.
L'amertume aromanque qu'ils offrent ainsi, leur est,
diton, très-agréable. On trouve dans les Jardins bota-
niques le D, cocciné (D. coecineOy Cav.)« espèce bien rc-
eonnaissableà la poussière glauque qui recouvre ses tiges
et la face inférieure de ses reuilles. Ses fleurs sont écar-
lates. Le O. de Cervantes (D. Cervantesii^ Ijigasc) a été
introduit sous nos climats en 1840. Ses pétioles com-
muns sont dépourvus d'ailes. Ses fleurs sont d'un
pourpre violacé, les ligulées sans stvle.
Caractères du genre : involucre double, les écailles ex-
térieures foliacées ordinairement au nombre de 6, les in-
térieures 12-lG longues, soudées entre elles, réceptacle
S ami de paillettes oblongues ; style à branches velues en
ehors; akènes sans aigrettes et munies seulement de 2
petites cornes au sommet G ~ s.
Dahlia .Horticulture). — Les fleurs du dalUla, simples,
à disque Jaune, avec des ravons d'un ronge écarlate,
velouté, ont été, depuis leur introduction en France, au
commencement de ce siècle, l'objet des soins éclairés des
horticulteurs, qui, par le moyen des semis réitérés, ont
BToduit ces variétés infinies que nous connaissons. Peu
a peu les fleurs se sont doublées, elles se sont nuancées
de couleurs plus ou moins éclatantes, variant du blanc
au jaune, au violet, au rouge, offrant despanachures plus
ou moins bisaires. La grandeur et les formes ont aussi
présenté des changements remarquables : les fleurs se
sont roulées en cornets, en tuyaux, avec une régularité
ei une symétrie admirables, qui out encore excité le zèle
et l'émulation des amatenrs, et aujourd'hui on pourrait
croire que Ton est arrivé au dernier degré de perfection
en ce genr^ l'il était permis d'assigner des bornes au
progrès. Lbb semis et les tubercules sont les principaux
moyens de reproduire les dahlias; nous ne parlons pas
de la reproduction par boutures ou par greffes^ qui sont
des procédés peu employés et surtout à r usage des horti-
culteurs de profession. Les semis se font au mois d'avril
sur couche, sous châssis, et les soins d'arrosage et d'aé-
ration sont donnés suivant les besoins ; on les plante en
pépinière aux mois de mai ou Juin, et ils donnent des
fleurs depuis Juillet Jusqu'aux petites gelées ; mais il ne
faut pas s'attendre à avoir un grand nombre de variétés
curieuses; celles-ci sont très-rares, et, pour en obtenir, il
faudra multiplier les semis. Quant au procédé par tuber-
cules, il faut d'abord, avant de les récolter à la fin de la
saison, les laisser en terre quelque temps après la mort
de la tige ; on ne les enlèvera qu'à l'approclie des grands
fh>ids, au mois de novembre. Par un Jour serein, on les
arrachera avec soin, on les débarrassera de la terre qui
pourrait les recouvrir, et on les laissera à l'air pendant
quelques heures, pids on les rentrera pour l'hiver dans
ane cave saine, recouverts d'un peu de sable. Il ne faut
{>as, comme quelques-uns l'ont dit, les laisser passer
'hiver au jardin. Au printemps, on les plantera ou sur
couche, s'il y a encore des ^lées à craindre, ou bien en
pleine terre, dans un terrain substantiel, bien meuble ;
on aura la précaution de diviser les touffes le plus pos-
sible, en laissant tout au moins à chaque division un œil
poussant. Les tiges du d«Jilia étant cassantes, on devra
les attacher à un tuteur solide ; on devra aussi, pour
avoir de plus beaux produits, ne conserver à chacun
qu'une seule tige. Le pied sera garni d'un peu de fumier
pour entretenir la fraîcheur, et les arrosages seront ré-
fés suivant le temps. Les amateurs doivent s'attendra
ce que les premières fleurs sont très-impirfaitci;
ce n'est guère que vers le mois de septembre qn'dla
sont dans leur bcaaté. Aux premières gelées, toot m
oerdu.
Voir le Traité du Dahlia^ par Pirolle, 2 voL in-lîîle
Dahlia, par Pépin, 2« édit., 1 vol., avec gravures, poblié»
par la Librairie agricole.
DAIM (Zoologie), — {Cervus Dama, Un.) Espèce de
Mammifère ruminant ^\x genre Cerf {yojeztt mot).D le
distingue surtout par ses andoaiUcrs sopérieun, qui
sont élargis en une palmature dentelée en avant oo co
arrière. La femelle, nommée Laine, n'a pas de boit. Ce
bois, qui n'existe que chez le mâle, n'est la première
année qu'une dague un peu arquée ; la deuKième sonée,
il se divise en deux andouillers dirigés en aviot; ki
années suivantes le sommet s'étend en une palouÂBR
qui se subdivise la quatrième année et va en diminBaoi
après cette époque. Un peu plus petit que le cerfd'Eo-
rope, le daim mesurée peu près I mètre au garrot; il i
un pelage brun noirâtre en hiver, fauve tacheté de blaoc
en été; les fesses sont toujours Manches ainsi qQ« le
dessous de la queue. La Daine reproduit en hiver qoiue
jours plus tard que la biche du cerf d'Europe. Cette ei-
pèce a d'ailleurs les mœurs de notre ceif et habite
comme lui les contrées tempérées de l'Europe. On l'icra
originaire de Barbarie; mais cette ori^ne est cooteitée
et on le regarde volontiers comme indigène en Espagne,
en France, en Suède, en Angleterre ; il n'a été iatzodait
en Allemagne que depuis deux siècles environ. Oo plue
souvent dans les parcs, pour les plaisirs delacfaiuae,
des daims qui y vivent à demi apprivoisés. A cette domei»
ticité incomplète sont dues sans doute des variétéi cod*
nues sous les noms de D, noùr, D, blane, D. mouchai 9n
panaché. Le daim est un gibi^ analogue au cerf et qd
se chasse de même (voyez Vénebib).
Le mot Daim^ dans la langue vulgaire de quelques pro-
vinces, désig|ne le Bouc, comme cela était habituel dans le
vieux français. Le Dama de Pline pandt avoir été um
espèce, non de Cerf^ mais do Gazelle; chez d'autrei m*
teurs latins^ ce nom paraît s'appliquer an Chamois w u
Bouquetain. Le nom de Platiceros parait avoir platôt
désigné le daim chez les anciens. F. L
DAIS (BotaniQue), Dcns, Un. — Genre de plantei IN-
cotylédones dialypétales périgynes^ famille des îk^
lées. Calice coloré en entonnoir, à 4-5 lobes; 810 éta-
mines ; style latéral ; le fruit est une drupe enveloppée
par le calice persistant Les espèces de ce genre apptf>
tiennent au cap de Bonne-Espérance et à l'Aisie tropiola
Le D. â feuilles de fustet (D. cotinifolia. Lin.) est oo tf-
brisseau de 3 à 4 mètres; ses fleurs, dis^posées en ca-
pitules, sont purpurines et pubescentes à l'extérieur. Q
se cultive en orangerie dans une terre légère et frtocbe.
On le multiplie facilement par séparation des rsdoes et
même par fragments très-menus.
DALBERGIE (Botanique), Dalbergia^ Roxb.; dédié à
Dalberg, botaniste suédois. — Genre de plantes Dicu/y-
lédones dialypétales p&igunes, famille des PaptUcM-
céef» type de la tribu des Dalbirgiées, Carène à pétales
libres de la même longueur que les ailes; 8-10 éta-
mines ; gousse membraneuse, veinée, indéhiscente, à ane
ou deux graines. \a D, à larges feuilles (D, Idifolia,
Roxb./, ]àD. robuste {D. ro6M*^a, Roxb.), la D-enarUt
(D. arborea^ Roth.) sont des arbres de 10 mètres eo^
ron, à fleurs blanches et qui habitent les Indes orientalei
Leur bois est très-recherché pour la constructioo e(
l'ébénisterie. Voyez Palissandbb.
DALÉCHAMPIE (Botanique), Dalechampia, PlQ«-;
dédié à Daléchamp, botaniste français. — Genre oe fào^
Dicotylédones dialypétales périgynes^ famille de» t^
phorbiacées^ tribu des Euphorbiles ; elles ont des fleo^
monoïques, contenues entre deux g^des bractées; w
fleurs m&les ont des étamines nombreuses, mooadelpbçs*
les fleurs femelles sont groupées par 3 dans uo \DVi\^
celle à 2 folioles ; le fruit est une capsule à I coquei.
La D. grimpante (D. scandens^ Jacq.) est un arbrteeBi
velu, à tige volubile rameuse; de 4 mètres de hauteur;
à feuilles palmées, trilobées, dentelées. Cette pliotecroK
spontanément à la Jamaïque et à Saint-Domingue, datf
les bois. On la cultive dans les serres chaudes, doot «w
orne les murs en grimpant. ^ ^
DALÉE (Botanique), Dalea, Un.; dédié à Date, bott-
niste anglais. — Genre de plantes dicotylédones dmtypr^
taies périyynes^ famille dos Papillonacées" Um w
[>)réw , sous-iribo des Galfgéet, Étendard court; sUe» «
carène soudées au tube des étami::» monadeiphes; ovaire
DAM
655
DAM
aenile à 2 ovules; g(ms8e indéhiscente enfennée dans le
calioe. La 0. queue de renard (D. alopecuroides^ Nntt.),
herbe annaelle de la Looisiane. Fleurs, disposées en épis,
d*aD violet pâle, étendard blanc La D. à fleurs jaune*
(D. leucoetoma^ Scblothd. ),;arbriaieaii da Medqae, intro-
iuitdaoB nos climats en 1841.
DAMAff (Zoologie), Byrax^ Hennann* — Genre de
Mammifères^ de l'ordre des Pachydermes^ fttmille des
foAyderptes ordinaires^ caractérisé par 4 doigts manis
de sabots aplaHa et 1 ponce mdimentaire aux extrémités
utérieores, 3 aux prâtérienres ; pas de dents canines ;
C iflcbives et 28 molaires, dont la configuration rappelle
eeOe des rfaioocéros : « Ce sont, dit Cuner, des rbinocé-
roes miniature; » pelage fin et épais; queue réduite
à on simple tubercule; oreilles larges et rondes. Les da-
Mos livent de fruits et d'herbes, mais peuvent manger
à peo près de tout ; ils recherchent la chaleur et ne se
troaYeut que dans TAfrique occidentale et méridionale.
Us sont ssseï semblables d^aspect aux mannottes, mais ils
naoqaeDt de queue. Ces animaux ont beaucoup embar-
riisé les loologistos par la difficulté de saisir leurs res*
seoblsnces naturelles ; Cnvier a trouvé dans leurs dents
ooUim Tindication de leurs véritables affinités. Le
D. de Syrie {H. Suriaeus, Schreb.) est le Saphan dont le
Lériiique interdit la chair>ux Hébreux, comme impure ;
l(s Arabes, qui le nomment Agneau des Israélites y et les
duétieos rechercbent ce gibier comme fort agréable au
goAt r^. et G. Cuvier pensent que c*est le même qu*on
troare au cap de Bonne-Errance et même en Abyssi-
lie et qui a été décrit sous le nom de Hyrax capensis,
DAMAS (Arboriculture). — Espèce de Prunes^ dont il
existe an grand nombre de variétés ; ainsi les Damas
hlme^ vioM long^ violet rond, gris, musqué, violet de
Tùfersy noir tariHf et hâtif, etc. Ce sont de toutes les
prunes, celles qui quittent le mieui le noyau.
DAMASONE (Botanique), Damasonium, Juss.; du grec
tfomao, Je dompte ; on regîurdait Jadis cette plante comme
on antidote du prétendu venin du crapaud. — Genre de
plantes Monoeotylédhnes ApérisperméeSy famille des AliS'
sisoéff, tribu des Alismées; il diffère du genre Alisma de
Unné^parses carpelles à 2 eraines, soudés par leur suture
Teotrale et divergeant en étoile. Le D. commun ID. vu/-
ltre,(k)ss. otGerm.), vulgairement Étoile d'eau. Flûte du
hrger. Plantain aquakique étoile, est une plante herba-
cée, très-abondante dans nos étangs et nos mares. Ses
feoUles sont pétiolées, ovales cordiformes à 3 nervures ;
M hampe élevée de 0*,08 à 0*,1?, porte des fleurs
Manches disposées en 2 verticilles.
DAMASSE (AciBR) (MéUllnrgie). — C*est un ader qui
lOQs ?enaitde TOrient sous le nom de Damas, parce que
c'est! Damas, en Syrie, que Ton s'en servit de temps im-
Bénurial pour fabriquer des armes renommées par leur
fort» et leur tranchant Une lame de bon damas peut
couper ûicilement dans l'air un fichu de gaze; elle peut
iDême, sans s'ébrécber, couper des os, des clous, etc.,
entailler one lame d*aci^ trempée au même point. Un
nsoir de damas sans défauts dure au moins deux fois
■otant que le meilleur rasoir anglais. Aujourd'hui, l'Eu-
rope fabrique d'excellent damas, grâce aux recherches
(fan ingénieur russe, M. Anoçoff. piour obtenir le meilleur
^as, on fond dans un creuset très-réfractaire .S kil.
<le fer de première qualité avec -^ de graphite natif pur
00 da meilleur graphite de creusets, -^ de battitures de
J^ et /( de dolomie qui sert de fondant. Il faut une très-
aauie températur» et une fusion aussi prolongée que pos-
nble. L'opération est terminée quand le creuset commence
ts'aflaiaser. Le culot, séparé des scories est forgé et mis
en barres. Plus il est lent à se forger et net à se fendre,
ineilleareest sa qualité. Les objets en damas se façonnent
^mme ceux de tout autre acier, seulement, il faut
raaaBér aossi peu que possible. Pour les tremper, on
Ks chauflTe d*abord an rouse. puis on les plonge dans de
lA graisse chaude où on les laisse refroidir. Après les avoir
^"^yés, on les rechaufle au dessus du charbon, en dou-
bla couleur convenable au cenre et à la destination
^ objets. Pour polir les objets de damas, il suffit d'émeri
™délayé dans de l'huile. (>t acier se recouvre d'une es-
P«e rit moiré quand on le traite par un acide qui dissout
J fer «ans attaquer le charbon. L'acide sulfurique pro-
JMt irèa^-bien le moiré, surtout quand on l'emploie à
f«at de sulfate de fer ou de couperose verte. Celui qui
^tient une certaine quantité de sulfate d*alumine parait
Y^ le meilleur mordant pour décaper les lames de
«oias. PooT i',50 d'eau, on emploiejusqu'à 100 grammes
de sulfate. Le décapage demande beaucoup d'adresse et
d'expérience. Il Amt d'abord nettoyer la lame au moyen
de cendres fines avec de la lessive, puis la laver dans
l'eau pure et la plonger dans une solution tiiaudo du
mordant Les moires se développent et l^Dn prolonge un
peu l'opération pour qu'elles ressortent d'une manière
plus tranchée sur le fond qui acquiert en même temps la
couleur et le reflet propres au damas; mais si on la pro-
longeait trop longtemps, le moiré finirait par disparaître.
On lave ensuite la lame avec de la lessive et de l'eau
firoide, oo l'essuie légèrement et rapidement avec un
chiffon de toile sec en ayant soin de ne pas toucher un
endroit essuyé à sec avec le chiflbn humide, car on pro-
duirait là une irisation qui nuirait à la beauté du
moiré.
On peut aussi produire le moiré avec du vinaigre, de
la bière, du Jus de citron : on humecte l'objet avec le
liquide, on lave avec de l'eau firoide après l'apparition du
moiré et on essuie avec un chiffon.
On Juge de la valeur et de la qualité des damas au
moiré, à la couleur du fond et au reflet.
Plus le dessin est grand et marqué, plus l'acier a de
valeur, il est considéré comme grand quand il atteint les
dimensions des notes de musicne. Le damas est aussi
parfait que possible, quand les lignes longitudinales et
transversales qui forment le moiré sur le culot ou sur les
scories qui le recouvrent lors de la fabrication sont très-
courbes et comprennent entre elles une foule de petits
points dont la masse ressemble à une grappe de raisin.
Sous le rapport du fbnd, on divise les damas en damas
gris, damas bruns et damas noirs. Plus les scories
sont foncées, plus la qualité du métal est bonne. Le reflet
se manifeste à la surface du culot quand celui-ci sort du
creuset et est reflroidi à l'abri de l'air. Sous le rapport
du reflet, les damas sont dirisés en damas sans reflet,
en damas à reflet rougeAtre et en damas A reflet doré.
Plus le reflet se rapproche de la teinte d'or, plus le métal
est excellent.
Voici les qualités d'un damas parfait t 1« une malléa-
bilité et une ductilité parfaites ; 2* une très-grande dureté
après la trempe; 3* un tranchant vif et délicat; 4* une
très grande élasticité. Une lame d'épée faite de bon damas
ploie sans se briser quand on la courbe à angle droit en
posant le pied sur le bout, et reprend, quand on la re-
dresse, sa première élasticité.
Tels sont les résultats dus aux travaux de M. Anoçoft.
On peut encore obtenir des aciers damassés en alliant à
l'acier une très-petite quantité de certains métaux, tels
que platine, chrOme, titane, etc. Mais les aciers ainsi ob-
tenus ne présentent pas le même genre de moiré que le
damas oriental et lui sont inférieurs en qualité. L'acier
allié avec du platine prend un moiré fin, assez uniforme,
un bean poli et est de bonne qualité.
Pendant longtemps, on donna une préférence marquée
aux canons de flisil dits damassés. Voici comment on les
fabrique : on sonde ensemble des trousses de petites lames
d'acier, séparées quelquefois par des rubans de fer, on
les étire au marteau, on les tord et on les coupe ensm'te
pour en former une nouvelle trousse que l'on traite de la
même manière. On peut obtenir ainsi un damassé très
agréable à l'œil, mais qui ne ressemble en rien au vra!
damas. L.
DAME d'onzb heuses (Botanique). — Voyez Osnitho-
GALE.
DAMIER (Zoologie). — Ce nom a été donné par Geof-
froy a plusieurs espèces de Papillons de Jour, qui ont au
dessous des ailes des taches carrées. Latreille les a ^ait
entrer dans le genre Argynne, section dos Melitœa
(voyez AacTfiNB.)
DAMMARA (Botanique), Dammara, Rumph.; nom in-
digène. — Genre de plantes Dicotylédones gymno^per^
mes de la classe des Conifères, famille des Abiélinées,
Le D. d Orient (D. Orient alis, Lamb.) est un arbre ma-
gnifique élevé de 20 à 35 mètres. Son écorce est de gris-
cendré; ses branches sont verticiilées. étalées, puis
relevées au sommet ; ses feuilles lancéolées, longues de
0*,06 à 0»,t2 sur 0»,03 à 0",04 de large, sont sessilcs
ou brièvement pétiolées, obtuses à l'extrémité supérieure.
Cet arbre croit aux Moluques. U découle de son tronc une
grande quantité de résine aromatique. Le D, austral
(D. australis, Lamb.) qui, dans la Nouvelle-Zélande,
atteint Jusqu'à 60 mètres de hauteur, donne un bois
très-estimé pour la mâture des navires.
DAMPIERA (Botanique), Dampiera, R. Brown, dédié
au voyageur W. Dampier. — Genre de plantes D^cotylé'
dones gamopétales pért'gyne<f, famille des Goodéniacées^
tribu des Scévolées, n comprend d^js herbes et des soua^
DAR
056
DAR
arbrisseani de la Nouvelle-Hollande, à calice trèfl-coort ;
corolle bilabiée; anthères adhérant entre elles; OTaire à
une loge. Ls D. ondulé (0. undulata, R. Br.)* dont les
rameani sont tomenteux et les fleurs bleues; le D. pour^
pré (D. purpwrea^ R. Br.)« à fleurs purpurines, sont à
peu près les seules espèces cultiTées pour Tomement
DANÂIDBS (Zoolone), Daitat(/tf«,Iin.; Daiiai/e«,Blanch.
— lîoné avait donné le nom de Danaidet à une section
de son genre Papilicn^ qu'il divisait ensuite en />. blan»
ehes; ce sont les Piérides et les Coliades de Latreille;
et en D. variées; Nymphaies et Satyres de Latreille.
M. Blanchard fait des danaldes une tribu sous le nom
de Danaites^ qui comprend les genres Bvplœa^ Dands
et Idcea, Cette tribu a pour caractères : les palpes écar-
tés, le corselet ponctué, les ailes larges, les crochets des
tarses simples. Elle ne renferme que des papillons exo-
tiques ornés de couleurs vives et variées.
DaraIdi (Botanique), Datuùs^ Gom.; allusion aux
meurtres commis par les filles de DanaQs. •» Genre de
plantes Dicotylédones dialypélales périgynes, famille des
liubiacées, tribu des Cinehonées; arbrisseaux grimpants
de rile de France et de Bourbon, dont les étarolnes avor-
tent dans certaines fleurs. Conmierson, les supposant,
dans ce cas, tuées par le pistil, a tiré de ce fait leur nom
générique. On n'en connaît qu'un très-petit nombre d'es-
pè&s à fleurs oiangéet, odorantes,
DANOIS (Zoologie).— On appelle ainsi une variété du
genre C/it>n, asses rare aujourd'hui et qui fait partie du
groupe des Matins dans la classification de F. Ôuvier. Il
y a le Grand et le Petit Danois, Le Grand Danois a le
corps élancé du lévrier, les oreilles courtes, étroites et
pendantes ; il y en a de gris, de noirs, de variés de noir
et de blanc Ils ont peu de nez et aussi peu d'intelligence.
On les appelait autrefois D. de carrosses^puce qu'ils pré-
cédaient les "équipages des grands seigneurs. Le petit
danois a le museau plus effilé que le grand, les Jambes
plus sèches, la queue plus relevée; son pel^ est ordi-
nairement tacheté de noir et de blaac
DANSE M SAINT GOT (Médecine). — Voyez GaoaiB.
DAPHNE (Botanique), Daphne^ Lin. ; du grec dapfmé^
laurier; allusion à la ressemblance que ces plantes pré-
sentent en petit avec les lauriers, » Genre de plantes
Dicotylédones dialypélales périgynes de la famille des
Thymélées, à fienrs hermaphrodites ; calice en entonnoir
à 4 lobes ; 8 étamines incluses ; fruit en drupe. Les es-
fièces de ce genre sont des arbrisseaux de l'Europe et de
'Asie. Le O. bois-gentil (D. Mexereum^ Lin.), nommé
aussi Bois-joli^ est un arbrisseau de 1 mètre au plus, à
feuilles ovales, lancéolées, d'un vert p&le et se dévelop-
f»ant après los fleurs, qui sont sessiles, d'un ronge vio-
acé, très-odorantes et donnent des fruits rouges. Cette
espèce est indigène et vient dans les bois des montagnes.
Elle fleurit de décembre à février. Le bois-gentil a des
propriétés vomitives et purgatives très-violentes. On Ta
Quelquefois emplové contre la morsure des vipères. Le
K paniculé [D. Gnidium^ Un.), vulgairement Go/oti,
Sain-bois; et le D. Lauréole (D. Laureola, Lin.), sont
deux espèces très-importantes dont il sera question aux
mots Garoo et Lauséolb. G —s.
DAPHNIE iZoolode), Daphnia, MOll.; nom mytholo-
gique. — Genre de Crustacés de la division des Entomos-
tracés^ ordre des Branchiopodes^ famille des Monocles
iophyropes. Ils se distinguent par une taille très-petite,
de 0'",002 à 0n,003 ; œil unique ; S paires de pattes bran-
chiales dont la première seule est natatoire. Ces ani-
maux, qui vivent dans les étangs et les eaux stagnantes,
nagent par bonds au moyen die leurs pattes antérieures
et passent l'hiver dans la vase. Leur multiplication est
prodigieuse. La D, puce (D. pulex\ Lin.) de nos contrées
est de couleur rouge p≤ la femelle mesurée peine 0",004
de longueur. Consultez Cuvier, Règne animal^ 1829,
t. IV, p. 164.
DAPUNOIDÉES, Daphnacées (Botanique). — Noms
donnés par plusieurs botanistes à la fomille des Thy-
mélées de Jussien. U sert à désigner la soixantième
classe de M. Ad. Brongniart, qui la caractérise ainsi :
calice & préfloraison imbriquée ; pétales nuls ou peu dé-
veloppés; étamines définies, en nombre égal ou double
des sépales, rarement moindre ; pistil à 1 ou 2 carpelles
soudés ; 1 ou 2 ovules ; embryon à radicule supérieure.
Principales familles : LaurinéeSt Thimétées.
DAUD (Zoologie, Botanique). — Voyez Aigoiixon.
DARTBS ^Médecine). — Ce mot, qui paraît venir du
grec darsis^ excoriation, est une expression générique
par laquelle les médecins français ont désigné un certain
nombre de maladies de la peau présentant entre elles des
différences souvent ânes tranchées, et qnlls avaisot i»
gardées conrnie un genre de phlepnaska tantôt sigol^
tantôt chroniques. Ce groupe d'mfléctions cutaoécs était
caractérisé par une éruption de petits boutons ou de p»
tules, réunis en plaques le plus souvent anoodici, 4aii'
sant échapper un li<)uide qui, en se desséchant, ktm
des croûtes, des écailles, des ulcérations, etc., Is tout
accompagné d'ane démangeaison qoelqnelbis iosoppor-
table. Un des phénomènes les plus frappants des dsittOi
c'est la propriété de s'étendre comme en rampant kd>
cessivement à la surface du corps, oe qvi leur avait itls
le nom de Herpès^ du grec herpô^ Je rampe. Quoiqoe il
mot de dtirtre ait presque déjà dispara da lan^igeide&-
tifiqoe, nous allons pr&enter le plus exactement poiaUi
ce qu'on entend encore dans le monde par ce geore (fa^
fection, en prenant pour base la classification d'Alibert
Ce médecin distinguait sept espèces de dartres :
1* La />• flirflsrScée {fktr/kr, son), dite encore D. lôS'
pie, siehe, bénigne, fttrineuse, EUe était carsctériièe
par une inflammation légère, superficielle, droomcritii
souvent avec des petits boutons imperceptiblet, dému-
geaisons, puis desquammatkm de l'épiderme sons fonsi
de pellicules minces et irrésulîères. EUe attsaw k
préférence les enfants, les adolescents et lessaoUtt;
elle occupe surtout les sourcils, ks cuir cbeveto, is face,
les aines. On distinguait surtout la D. fkrfuraokf^
lante (Pityriasis, Guen»), remarquable par la qnsBtiié
des écailles ; c'est celle que Bateman a nommée/thfHi-
sis (voyes Lirai), et la D. fktrfkracée arromite {Ufrt
vulgaire de Bateman) (voyez Lbprb), qui siéee nnoet
autour des articulations des membres et proento da
plaques écailleuses circulaires, qui peuvent acquérir a»
grande épaisseur.
2* La D. squammeuse{squama, écaille), prodoisantda
écailles, mais plus étendues et plus larges que dsoi T»
pèce précédente. Alibert rattachait à ce mupe quaus \t
riétés s !• la D. squammeuse humide [Beiéna, Bsieo.;,
ainsi nommée de la quantité d'humeur ichoreuae qa*«Ue
produit. 2* La D. sfuanwieuse orbiculaire, qui sûmm
surtout le tissu graisseux de la Joue et donne lieu ion
j écailles sèches, concentriques, qui tombent et se reooa>
j vellent successivement 3* La />. sguantmeuse centrifitsti
qui a pour signe extérieur de tracer dans rimérienroa
mains des orbes qui vont en s'agrandissant da oestre i
la circonférence; c'est cette variété que Batemsoi<)^
crite sous le nom de psoriasis (voyes ce mot). 4* U D.
squammeuse lichénouie, dont les écailles sont dor^
coriaces, blanch&tres, et ont quelque analogie ifec ^
lichen des arbres; c'est le Uclicn de Batemau (voyez ce
mol). C'est aussi à la dartre squammeuse qu'il isot rap-
porter une autre variété connue sous le nom ds D* vivt*
de Uch€n féroce, dans laquelle de petites postules dh
liaires excitent un prurit insupportable, leur roptore
laisse écouler une humeur Acre, irritante, qui *°(p^
encore l'inflammation de la peau, la gerce, is Rfidi»
et livre les malades à des tortures inouïes.
3* La 0. crustacée (de ctntsta, croûte) se nunifcfte J»
des croûtes Jaunes ou d'un jaune verdâtre, résultaotdoa
suintement dont la couleur Jaune présente l'sKpect da
mieL Elle siège de préférence sur la face, dont eUe ea-
valiit quelquelbis toute la peau lorsqu'elle aacqaii<^
dernier degré de violence. Alibert en décrit trois ^^
principales : I* la D. crustacée flavescente {impétigo^ ^
zen)., une des plus fréquentes, a souvent une marche v-
guè ; on la remarque surtout aux joues. Suivant AlibexV
la D. laiteuse appartient à cette variété. Wiltao et B^^
man la rapportent au Porrigo favosa {yoyei Poaaico^
2* La D. crustacée stalacti forme, caractérisée ^^
rougeur érysipélateuse, avec petits boutons pusiuleoxi
fournissant une matière jaunâtre qui se dessîcbe ei) ua^
croûte cylindrique paraissant suspen^^ue à La ouiuira
des stalactiques : elle attaque les surfaces i^^^^H^ f!
externes des ailes du nez. 3» La D, crmtacée "'■**^'î:
(en forme de mousse); boutons semblables à ^^>^
vaccino au sixième ou septième jour, avec suréoïe uub
rouge vif, petite croûte granulée, blanch&ire, P"'V\!
dàtre, ayant l'aspect de la mousse des toiu; ^"^^ «"^
les mains, les cuisses, le visage. Willan et Batemaa oai
décrit, sous le nom d'impétigo (voyez ce mot), les pcin*
pales variétés de la dartre crustacée et quelques^û"^ •
la dartre squammeuse. _
4* La 0. pustuleuse (Acné, Batem.) a P^^^^TZ*
des pustules contenant une matière qui se dessèche (m
écailles ou croûtes légères. Leur chute laisse sur U pe«
des taches ou maculatures rougeitres. On v r«ni*^J^
quatre variétés principales : 1« la D. pustiucust coûta
DAR
657
DAT
fose : c'est l'^cn^de Bateman (?oyes Acné, Coomkosb).
2* La D. pustuhwe disséminée ^ caractérisée par des bou-
tons de la grosseur d*un petit pois, épars sur différentes
parties du corps, surtout ao Tîsage, qui, en se multipliant,
finissent par se rapprocher et se tonclier. 8* La D. pusiu'
leuse mentag^*e (Sycosis, de Bateman), éruption de bou-
tons rouges, lisses, conofdh», qui se développent sur le
menton, les Joues, etc. (voves MENTACas, Stcosis). 4* La
D. pyftuieuse miliaire, légère inflammation sulrie de
petites granulations blancb&tres et luisantes, semblables
à des graines de millet. Qu'on observe souvent sur le vi-
sage des adolescents des deux sexes. La dartre pustuleuse
est souvent liée à une pblegmasie des organes digfîstifé.
S* La />. rongeante [Lupus^ Batem.) se manifeste par
QO bouton on une pustule croAteuse qui dégénère bientôt
eo un ulcère rongeant donnant un pus ichoreux, et qui
finit par attaquer non-seulement la peau, mais encore
les muscles, les cartilages et Jusqu'aux os ; elle peut atta-
qaer une ou plusieurs parties des téguments, mais sur^
tout les ailes du nez. Elle est désignée par les auteurs
vras les noms d'Herpès exedens^ Herpès esthiomenos,
lupus vorax^ Pnpula fero^ etc. Alibert distinguait une
/>. rongeante scof^utique; elle a un aspect livide, avec
des vergetures de tacnes bleuâtres sur la peau; une
D. rongeante syphilitique^ qui offre une teinte cuivrée ;
nue D. rongeante scrofuteuse; ici on aperçoit des élé-
vations charnues, avec turgescence du tissu cellulaire
(Toyci Lopcs).
6» La D. phlyeténoîde {Herpès phlydenoîde, Caxcn.),
caractérisée par des phlyctènes de forme et de grandeur
variées, produites par le soulèvement de Tépiderme,
remplies de sérosité ichoreuse, laissant après elles des
écaitles rougeàtres. Une première variété constituait la
/). phtyciénoidt confluentey éruption successive de vési-
cules du volume d'une amande, quelquefois plus grosses,
remplies d*une sérosité Jaunâtre (voyex Pemphious); une
seconde variété, la D. phlycténMe en xone, larges pus-
tules blanches on rouges, souvent très-rapprochéeâ et
disposées le plot ordinairement en demi-ceinture (voyes
ZOKA].
7* I^a D. erythémMe {Srythème, Batem.) offre des
Amires rouges, enflammées, qui se terminent à la lon-
ptepar de Itères exfoliations de Tépiderme analogues à
celles de l'éiythème. Alibert rattachait à cette espèce,
comme variété, VErythème et V Urticaire (voyez ces
mots). A proprement parler, ces deux dernières espèces
se peuvent guère être admises comme des dartres, et AU-
bert lui-même ne les a pas toujours classées comme
tcDes.
Parmi les causes des dartres, les plus efficaces tien-
nent à la contexture, à l'organisation particulière de la
peso et à l'exercice plus ou moins régulier de ses fonc-
Hons; à ces prédispositions, il faut Joindre l'hérédité,
li^s climats chauds, une nourriture indigeste, les fa-
tigues, les voyages, la malpropreté, certaines profes-
sions, les chagrins et toutes les passions tristes; en-
fin quelques ciiuses spéciales comme le tempérament
Mngnin cour la dartre crustacée flavescente, le tempé-
nment bilieux pour la dartre pustuleuse et surtout la
^tentagj'e^ etc. "Toutes les espèces de dartres, bien que
présentant un grand nombre de différences dans leurs
symptômes, constituent cependant un ^upe d'affections
Inflammatoires qui réclament un traitement antiphlo-
K>>tiqae et adoucissant, surtout dans le début; ainsi
quelquefois des saignées, mais presque toujours des bains
Clients, gélatineux, des lotions de même nature; le ré-
gune végétal, lacté, le repos, des boissons émollientes, etc.
I^inque l'inflammation commence à se calmer, des pur-
t^ls légers, puis des bains un peu stimulants, sulfu-
•^i, ainsi ceux de Baréges, d'Uriage, d*Enghien, de Cau-
^^'^ d'Aix (Savoie), etc. ; les tisanes amères, de pensée
MjTige, de douce-amère, de houblon.
Tel était l'état de la science à l'époque d'Alibert; co-
piant, Biet et Schcdel apportaient successivement
Mues modifications à ces idées, d'abord dans la !'• édi-
1^ (1828 ) de leur Abi'égé pratique des maladies de la
P^v, et, plus tard, dans la 4* édition du même ouvrage,
publiée en 1847. Eufln l'école moderne, représentée par
HH. Cazenave, Bazin, Gibert, etc., s'éclairant des non*
^caux travaux anatomiques sur la structure de la peau,
H lotimcttant à de nouvelles observations ses nombreuses
■aladies, reconnut que ce groupe des dartres ne pré-
■nitait pas un ensemble dont les caractères pussent
l^ir à un classement générique naturel. Le mot fut
«)oc rayé du cadre nosologique, et les diverses affections
^ ureofennait furent réparties dans différentes sections
I des maladies do la peau, la plus grande partie resUnt
I pourtant comprise dans le genre Herpès (voyes Hkbpbs.
Vtkt) [Maladies de la). '^ fr — r. *
DASYPE, Dasypus (Zoologie). — Voyez Tâtoo.
DASYPODE (Zoologie), Dasypoda, Utr.; du grec
dasusy velu, etpous, pied. — Genre d'Insectes de l'ordre
des Hyménoptères, famille des Mellifères^ section des
Ândrénètes. Ils se distinguent par t tête triangulaire;
abdomen et corselet carrés ; mandibules pointues ; mâ-
choires très-longues; languette semblable à un fer de
lance replié sur lo côté supérieur de sa gaine; tarses
très-velus. Les Da^^ypodes se nourrissent du pollen des
fleurs qu'ils amassent dans des trous creusés en terre.
Le D. hirtipède [D, hirtipes, Fub.), long de 0",0IC. est
noir, à poil roux. En automne, on le trouve à l'état par-
fait sur les fleurs des composées.
DASYPOGON (Zoologie), Dasypogon, Latr. ; du grec
dasypôgân^ qui a une barbe épaisse. — Genre d'Insectes
diptèresy famille des Tanvstomes, tribu des Asiliques de
Latrellle, établi par Meigen aux dépens du genre Asile,
dont ils ont une partie des caractères, mais dont ils se
distinguent surtout par les deux premiers articles des
antennes, qui sont presque égaux. Le D. teuton {Asilis
teutonus^ Lin.) a environ 0'*,018 de longueur; on le
trouve dans le midi de la France et même aux environs
de Paris, où il est beaucoup plue petit. Il fait la guerre
aux mouches et aux abeilles.
Dastpogon (Bounique). * Genre de plantes Monocth
iylédones pértspennées, famille des Joncacées, établi par
R. Brown pour un arbuste de la Nouvelle-Hollande; le Dl
àrwnetëfàliui, dont la tige eti couverte de jk^Is rudes,
porte des fleurs en capitules terminaux et des feuilles assez
semblables h colles des graminées.
DASYURE (Zoologie), Dasyurus,Geott, ; du -grec dasus^
velu, et oiira, queue. — Genre de Mammifères de Tordre
des Marsupiaux^ propre à la Nouvelle-Hollande et à la
Terre de Van-Diemen. lis ont pour caractères princi-
paux : museau allongé, garni de fortes moustaches et
terminé par un large mufle; S doigts aux pieds anté*
rieurs et 4 aux postérieurs, munis d'onglea propres à
fouir; queue moyenne, très-velue ; pelage roumi et doux;
la femelle a toujours une poche abdominale. Ces ani-
maux, assez semblables en apparence aux martes sont
nocturnes et fouisseurs comme elles, mais non grimpeurs.
Ils dévastent les basses-cours pénètrent même dans les
maisons; Ils se cachent le Jour dans les terriers. Ils s'ap-
privoisent facilement, mais leur voracité est telle qu'ils dé-
vorent tout ce qui se trouve à leur portée. Les principales
espèces sont : le D. hérissé {D. vrstna, Harr.), de la taille
du blaireau; le />. à longue queue (D. macrourus,
Geoff.), de la taille du chat conamun. la queue longue
comme le corps; le D. de Maugé (/>. Ëiaugei^ Geoff.), un
peu plus petit que le précédent. F. L.
DATISQUE (Botanique), Datisca, Lin. — Genre de
plantes Dicotylédones dialyvétales périgynes que de Jus-
sieu avait laissé parmi les plantes d'un classement incer-
tain, et qu'ËndIicher a pris comme type d'une petite fa-
mille voisine des Résédacées, celle des DatiscéeSy ran-
gée par M. Brongniart dans sa classe des Crasiulinées,
Ce genre a des fleurs diolques; les mâles avec un calice
à 6 dents, des anthères presque sessiles ; les femellet
avec un calice à 3 dents, un ovaire unilocuUdre poly-
sperme. Le D. cannahine ou Cannabine de Crète {D, con»
nabina. Un.) est une herbe vivace de l'Asie mneure et
de rile de Crète. Sa tige est lisse; ses feuilles composées,
pennées ; ses fleurs Jaunes verdAtres sont disposées eo
grappes axillaires. On extrait de set fleurs tme conlecr
Jaune employée en teinture; cette plante passe pour fé-
brifuge dans certains endroits.
DATTIER (Botanique), Phœnix, Lin.; du nom grec dc^
S'flos. — Genre de p\sinies Monocotylédones périsperméés^
e la Aunille des Palmiers, tribu des Coryphinées, Carac-
tères : fleurs diolques, accompagnées de bractées; les
miles avec un calice à 3 dents, en cupule, 3 pétales, 6 éta-
mines; le% femelles avec des pétales larges se recouvrant
par leurs bords, 3 ovaires distincts, dont un seul fructifié
sous la forme d'une baie charnue, molle, renfermant une
graine très-dure, sillonnée et munie d'un albumen corné.
Les dattiers sont des arbres de moyenne grandeur à
feuilles embrassantes, à fleurs disposées ea .spadices
enveloppés d'une spathe ligneuse, simple. Ces v^étaux
habitent les régions chaudes de l'ancien cootiiâeot. L*es-
pèce la plus importante et la plus répandue est le D. cul»
tivé, qui est le D, des anciens (P. dactylifera. Lin.). Il
s'élève en moyenne à 13 ou 16 mètres; mais on en
rencontre quelquefois qui ont le double de cette hau*
DAT
058
DAU
leur. Ses feuilles, longues de 3 à 4 mètres, sont formées
de divisions ou pinoules lancéolées-linéaires et offrant
par leur ensemble une cime arrondie. Sa spatbeest très-
grande, pubescente extérieurement. Cette espèce, dont la
patrie est inconnue, se cultive abondamment dans
les Indes orientales, en Perse, en Syrie, et surtout en
Arabie o^ elle est connue de temps immémorial. On
la trouve aussi en Italie, en Espagne et même dans le
midi de la France; mais ses fruits y mûrissent mal. En
Algérie, le dattier est également cultivé en grand, et les
dattes de l'oasis de Souf, dans le Sahara algérien, sont
les plus estimées. Le dattier est connu dès la plus haute
antiquité. Théophraste, Dioscoride, Pline, Ovide, Clau-
dien. etc., en ont fait mention dans leurs ouvrages. C'est
par la fécondation du dattier qu'on a commencé à com-
prendre la présence de sexes dans les végétaux. Pline a
dit poétiquement à ce sujet (Uv. XIII, chap. xiv) : « On
assure que, dans les forêts, les palmiers femelles ne pro-
duisent rien sans m⩽ que plusieurs femelles, placées
autour d'un seul, inclinent et baissent vers lui leurs têies
caressantes : il se dresse, se hérisse, et, par ses émana-
tions, par sa vue seule et la poussière qu il envoie, il les
féconde toutes. On ajoute que cet arbre étant abattu, ses
veuves demeurent stériles. Cet attrait d'un amour réci-
proque est si sensible, que l'honmie a imaginé pour ces
arbres une sorte d'union des sexes, en secouant sur les
femeUes la fleur, le duvet ou seulement la poussière du
mâle. » Celte opération fait partie de la culture dos dat-
tiers et facilite ainsi la production des dattes. Au xv* siècle,
un poète napolitain, Jovianus Pontanus, a chanté en vers
latins la fécondation d'un dattier femelle cultivé à Otrante
par un dattier m&le qui croissait à Brindes, c'est-à-dire
à 60 kilomètres environ du premier.
Plusieurs peuples, tels que les Arabes des bords du
golfe Persique, du Tigre et de l'Euphrate, fout leur nour-
riture ordinaire des dattes; et par son utilité très-
répandue, le dattier est sans contredit le plus important
des palmiers. Les dattes, généralement ne forme ellip-
tique, varient de couleur et de grosseur suivant les
variétés. Dans an grand nombre de localités où le
dattier se cultive, on fait avec ses fruits un miel de
dattes qui sert d'assaisonnement au riz et aux farines
et qu'on obtient simplement par une pression qui fait
couler la pulpe. Le nectar des dattes est une sorte
d'eau-de-vie très-estimée qu'on prépare par la fermen-
tation et la distillation des dattes. En Chine, les
noyaux brûlés entrent dans la composition de Vencre dite
de Chine, Broyés et ramollis par l'ébullition, ils sont
aussi donnés aux chameaux et aux moutons. Les Jeunes
spathes, le bourgeon terminal (chou palmiste) et la moelle
servent d'aliment à l'homme. Par incision du tronc, on
obtient une liqueur douce connue sous le nom de vin ou
de lait do palmier, dont la saveur, très-agréable et très-
saine, la fait souvent ordonner aux malades. Les feuil-
les du dattier servent fréquenmient à recouvrir certai-
nes habitations. Elles fournissent par la macération une
bonne filasse qu'on utilise pour une foule d'objets. Enfin,
le bois, qui est très-dur et qui a l'avantage de se con-
server longtemps même dans l'eau, trouve aussi de nom-
breuses applications. En médecine, les dattes sont un des
quatre fruits dits béchiques et servent à préparer des
tisanes pectorales. Le dattier croit dans les terres légères,
sablonneuses et un peu humides. On multiplie ordinaire-
ment ce végétal par rejetons. La fécondation artificielle
se pratique, nous l'avons dit plus haut, dans le but
d'augmenter la fécondation des fruits. Pour cela, on
coupe les spadices de fleurs m&les et on les secoue dans
les spathes femelles. Un seul spadice sert à féconder une
centaine de femelles. A l'&^e adulte, un palmier femelle
peut produire de huit à dix régimes (voyez ce mot) de
dattes pesant chacun de 6 à 10 kil. Le dattier produit dès
l'Age de cinq ans, mais la production n'est guère com-
plète avant la trentième année; elle dure Jusqu'à soixante
quelquefois soixante-dix ans. G — s.
DATURA (Botanique), Datura, Lin.; dedq^ora^ nom
arabe de la planta. — Genre de plantes Dicotylédones
gamopétales hypogynes^ famille des Solanées^ Les es-
pèces de ce genre sont des herbes ou des arbrisseaux
à feuilles alternes et fleurs solitaires répandant souvent
une odeur vireuse. Le D. en arbre (D. arborea^ Lin),
atteint 2 à 3,raètres de haut. Ses corolles, très-grandes,
blanches, sont découpées en & lanières allongées. Cotte
espèce est originaire du Pérou. Le D. odorant (D. sua-
veolensy Humb. et Bon pi.) est souvent plus grand que le
précédent; il en diffère par ses corolles à & lobes courts.
L'odeur en est assez agréable. On cultive souvent des
variétés de cette espèce qui ont 1^ fletirsdoablesetJiisqQ*^
3 corolles emboîtées les unes dans les autres et préMota^
souvent û»,30 de longueur : cette dimension, avecrédst
de la blancheur, font de ces fleurs un très4iâ.onieinait
des parterres. Le D, fastuosa^ Lin., dont quelqu^auteon
ne font qu'une variété du D. d'agypte (0. ttummati^
Bernh.) , est également d'un Joli eflet. Ses fleurs sont d'à
beau pourpre violet en dehors et blanches en dedauL
Cette espèce, nommée vulgairement Trompette du net-
ment, à cause de la forme de ses corolles, est origioiut
d'Egypte. Sa culture ne peut se pratiquer qo*avec one
assez forte chaleur. Quant au D. siramoine commun {û,
stramonium^ Lin.), nommé vulgairement BerlK da
magiciens^ Herbe du diable. Pomme émneuse, à came de
ses fruits chargés d'épines et ressemblant aussi à cea
du marronnier d'Inde, c'est une herbe indigène aiutidie
à feuilles ovales, glabres, inégalement sinueuses, daitéa
et à fleurs blanches qui s'épanouissent vers la fin de Téii
Pour les très-importantes propriétés médicales de cette
plante, voir au mot Stramonium. Caractères du genre:
calice tubuleux tombant à la maturité par suite de ié|»
ration circulaire à sa base; corolle en entonnoir à fimbe
à 5 ou 10 dents, plissé, étalé ; S étamines ; antbèrei 1
déhiscence longitudinale; ovaire presque à 2 loges, rei-
fermaut de nombreux ovules; capsule hérissée d'épii»
et s'ouvrant en 2 valves. G — s.
DAUBENTONIA (Botanique), DauLentonia^ de CuA.;
dédié à Daubenton. — Genre de plantes Dtcotytédom
dialypélales périgynes^ famille des Papiilonaeées^tR^
des Lotées ; calice à h dents courtes ; étendard à petit
onglet; ailes ovales, oblongues; carène obtuse; gon»
stipitée, aiguO, indéhiscente, à 4 ailes et renfermant pto*
sieurs graines Le D. ponceau (D, ptmioea, de Caod.) ot
un arbrisseau inerme, élevé de 1 mètre enviroo. Sa
feuilles sont à 8-9 folioles et ses stipules persistantes. Sa
fleurs, de couleur ponceau, sont disposées en grsppa
simples. Cette espèce vient du Mexique et se CQlti?e M
serre chaude dans la terre de bruyère.
DAUCUS (Botanique). — Voyez Cabottb.
DAUPHIN (Zoologie), du nom latin delphùius. - La
Grecs et, d'après eux, les Romains ont rendu eélèbn
sous ce nom un animait qui, d'après les figures piKkite-
ment reconnaissables qu'ils nous en ont laisséîsB. était
évidemment celui que nous nommons ai^ourd'boi AeoR-
mun. Mais, de même qu'ils ont souvent dénatoré sa
forme de manière à en faire un animai fantastique qoe
la sculpture ornementale moderne s'est plu à reproduire,
de même ils ont, dans son histoire, mêlé à des £uu exacts
et dignes d'intén&t un bien plus grand nombre d'erreai^
Tantôt, dans leur culte pour un animal sacré à leors yeox,
ils ont orné les daupliius de qualités imaginaires : Tas
sauvait Arion, l'autre restait fidèle et dévoué à l'enfiot
qui l'avait guéri ; ils allèrent Jusqu'à le représeoter sui-
vant les sons de la flûte des bergers et allant se repo^
avec les troupeaux sous l'ombrage des bois. Taotdi, la
confondant avec les requins, ils leur attribuaient la boacbe
reculée sous le museau, qui oblige ceux-ci à se renvener
pour saisir leur proie, et d'autres traits de moran et
d'organisation qui leur sont entièrement étrangers.
Le mot Dauphin {Delphinus, Lin.) désigne, pour la
naturalistes modernes, un genre do Mammifères, de Tor-
dre dos Cétacés^ famille des Cétacés ordinaires ou Souf'
fleurs, circonscrit par Cuvier de façon à présenter les es*
ractères suivants : un front bombé, au bas duquel oiit
et se prolonge en avant un museau aminci en forme di
bec, étroit, environ trois fois aussi long que le crioe;der
dents nombreuses aux deux mâchoires, toutes semblables
coniques et pointues. La taille des espèces de ce geof*
varie entre 2 et & mètres ; elles sont carnassières et »
montrent généralement très-voraces. Les dauphins nagrt*
en général avec une grande rapidité, en se courbanien
arc à chaque mouvement de prôgression ; dès qu'ils too-
chent la plage, ils s'échouent, se débattent le plus sou-
vent inutilement pour regagner le large et fiiii5S60t ptf
mourir étouffés, leurs corps, faits pour être iininerpi
dans Teau, étant trop lourds pour se mouvoir facile(neD|
dans l'air. Dans ces moments critiques, on les eoteod
pousser des gémissements qui rappellent un peu le ou^
gissementdu taureau. .
Le O. commun ou D. vulgaire (D. delfihis, LfS.},
nommé aussi Oie de mer et Bec cToie^ est long d'ennros
2 mètres à 2",60, noir en dessus, blanc en dessous, »«««
42 à 47 dents à chaque mâchoire. Les anhnaux de cetie
espèce vivent en troupes nombreuses qui suivent tonsm
les navires pour recueillir les débris que Ton jette P'J
dobsus le bord. Ou en a vu, en s'ébattant alentour, sat
DAU 659
tcrjusqtie ftiir le pont, tant lenre mouvemf'nts sont v\h.
On le« rencontre abondamment dans la Méditerranée,
dam l'Océan et, en général duos toutes les mers; il en
DÉU
Fig. 7S4. — DAupbin vutgùr*
édioue parfois sar nos côtes, dont ils paraissent se rap*
procber quand les femelles sont pleines; la mise bas a
Ika en automne, et le petit unique est allaité par sa mère
en nageant ; clic se penche sur le côté de façon que le
jeune puisse, comme elle, élcfer la tète au niveau de
Tcau pour respirer. On a obserré assex souvent des dau-
phins qui, ayant remonté dans les fleuves, sejnblaient dis-
posés à s*y fixer si la nourriture s*y rencontrait assez
tboodamment. Nous ne pratiquons pas actuellement la
pêche du dauphin, bien qu*il puisse fournir une huile
utile comme celle des cétacés que nous poursuivons avec
ardeur. Mais, au xv* siècle, en France particulièrement,
OD estimait à un très-haut prix la chair de cet animal,
dootTusage était permis eu carême, et qui, aujourd'hui,
est complètement dédaignée. Aussi n*a-t-on recueilli au-
cune observation sur les mœurs des Dauphins tant célé-
brés dans Tantiquité. Sans ajouter foi à tout ce qui en a
été dit, G. Guvier fait remarquer avec raison que l'orga-
oisatioo de leur cerveau semble annoncer une intelligence
développée. Le Nésamack, Gromd Dauphin ou Souffleur
des Normands (D. /tirm, Bonn.) atteint Jusqu'à & mètres
et n'a que 20 ou 24 dents à chaque m&choire; il se ren-
contre dans rOcéan et la Méditerranée. On en con-
naît d'autres espèces des mers do TAsie, de l'Atlantiane
et du Pacifique. P. Gervais a restreint le genre Dauphin
en faisant du D. nétamack le type du genre Tuniops.
DiDPBiiis (Zoologie). — Nom d'une sous-tribu où G.
Carier réunissait les genres Dauphin, Delphinorhynque^
Marsouin^ Deiphinapière, Hyperoodon, et qui, avec la
MQt-tribu des Narvals^ formait la première tribu des Cé-
tacù ordinaires, celle des Delphiniens. La sous-tribu des
Dauphins était caractérisée par l'existence des dents aux
de» màclioires, tandis que les Narvals n'ont pas d'au-
ttt dent que la longue défense qui prolonge leur museau
eo avant de la mâchoire supérieure (voyea Dblphinibiis).
Consultes : Fr. Cnvier, Hist, nat, des Cétacés; P. Ger-
vais, Hist. nat. des Mammifères; Dict.univ, cThist, nat,
do d'Orbigny, art. Dauphin. Ad. F.
DAUPHlNE(Uorticu]tnre}.— Variété de Uitue pommée
<^uprifi/empj, à feuilles lisses, d'un vert un peu blond, un
peu rouge sur la pomme qui est d'une bonne grosseur ;
bitive, ne vient bien qu'au printemps.
D&DraiNB (Arboriculture). — Ce nom a été donné & la
grosse prune de reine claude^ dans quelques provinces.
DACPHINELLE (Botanique), Delphinium, Lin.; du
g^ d!e/pAt>i,dauphm; les nectaires plétaloldes rappellent
^^ figures de daupliins. — Genre do plantes Dicotyié-
fionet dialypétaies hupogynes, famille des Renoncula-
^étt, tribu des Helléborées, Ce genre si connu sous
le nom de Pied dalouette à cause des éperons qui res-
semblent au long ergot du talon de l'alouette, renferme
^ nombreuses espèces propres à l'ornement des
psrterres. La D. des champs^ vulgairement P. ^alouette
<if s champs {D. consolida^ Un.), appelée aussi ancien-
"^ineot Consoude royale^ est une herbe très-abon-
^^ dans nos moissons. Ses fleurs sont d'un beau'
bleu. La D. des jardins (D. Ajacis, Lin.), ainsi nom-
^ parce qu'on a cru voir dans l'intérieur de la
corolle, par quelques lignes colorées, le nom d'AJax
'AIA), est une des plus cultivées dans les Jardins. Sa
^^ est droite, ses feuilles sont très-finement découpées
^Ks fleurs disposées en épis longs et serrés varient de
<^ulenr suivant les variétés. L'une des plus répandues
^'sl celle nommée vulgairement Pied d*aîouette julienne
^^ pyramidale^ ses l:^lles fleurs doubles sont d'un très-
lî ^^' ^'^^ *^ bordures de nos parterres. Cette es-
P^ ori^naire delà Tauride, est naturalisée eu Suisse.
On cultive encore communément la D. à grandes
Jfur* (0, grandi flomm^ Lin. ), spontanée en Sibérie et
«ont les fleurs sont d'un bleu d'azur avec le pétale supé-
rieur jaunâtre ; la D. des Alpes (D. Àlpinum, Wuldst.
et Kit.) à fleurs en grappes rameuses et dont les pétales
sont Jaunâtres et le calice bleu, enfin la D. élevée (D.
elatum. Lin.) de Suisse et de Sibérie, espèce à feuilles
d'un vert glauque et à flours bleum en long épi. avec le
pétale supérieur blanc Pour la D. staphysaigrt Voir oo
dernier mot. Caract du genre : calice â 6 sépales, le su*
périeur muni d'un éperon creux à la base ; 4 pétales dont
1 éperonnés ; (hilt : follicules de 1 à S. G-^^.
DAUPHINULE (Zoologie), D<itfpAinii/e,Lamk. —Genre
de Mollusques, classe des Gastéropodes^ ordre des Pe^
tinibranclêes , établi par Lamark; ils ont la coquille
épaisse comme les turfoo, enroulée presque dans le
même plan ; ouverture sans bourrelet. L'espèce la pins
commune {Turbo delphinus^Ua,) prend son nom d'épi-
nes rameuses et contournées qui l'ont fait comparera
un poisson desséché : on a proposé de réunir ce genre
aux torbo.
DAURADE (Zoologie), Chrysophrys^ Lin.; aussi appelé
dans le Midi Aourade ou Orata, du nom latb aurata^
doré. — Genre de Poissons, de l'ordre des AcanthoptérV"
giens, famille des Sparoides * une bande en croissant ae
couleur dorée, allant d'un œil à l'autre, caractérise toutes
les espèces ; elles ont en outre trois rangées au moins de
molaires et quelques dents coniques sur le devant. La
D. vulgaire (C. aurata, Lin.) est un bel et bon poisson,
qui vit sous tous les climats et dans toutes les eaux, douces
ou salées^ courantes ou stagnantes. On en pêche dans les
étangs maritimes qui atteignent un poids de 9 k lO kiU
et dont la chair est renommée de toute aniiquité. Il
ne faut pas confondre ce genre Daurade avec la Dorade
qui ORt un Cyprin,
DAVIÊSIÉ (Botanique), Daviesia, Smith ; dédié au bo-
taniste anglais Davies. — Genre de plantes Dicotylédones
dialypétaies périgynes, famille des Papillonacées, tribu
des Podalyriées ; k chMc^ anguleux, présentant obscuré-
ment 2 lèvres; étendard muni d'un long onglet; carène
plus courte que l'étendard, ovale, obtuse ; gousse présen*
tant 3 angles peu prononcés. La D. à longues feuilles
(D. longifolia. Bentb.) est un arbrisseau élevé de 2 mè-
tres environ. Ses feuilles sont linéaires et ses fleurs dis-
psées en grappes sont Jaunes, marquées de pourpre sur
les ailes et l'étendard. La D. à larges feuilles (D, latifo»
lia) se distingue principalement par ses feuilles ovales,
mucronées et ses petites fleurs Jaunes. Ces deux arbris-
seaux sont originaires de la Nouvelle-Hollande et se
cultivent dans les serres tempérées. G — s.
DAVIER (Chirurgie). — Espèce de pinces dont les
serres sont fortes et assex courtes : c'est un instrument
dont on se sert pour arracher les dents (voy. Extbag-
TIO.N nES UBNTS).
DAirW ou OiiAflGA (Zoologie). — Espèce du genre Che*
val. Il se distingue par une raie noire bordée de blanc,
lo long du dos, la queue, les fesses et le ventre blancs ;
le dos , le cou et la crinière rayés blanc et noir. Il res-
semble, par la taille, k l'âne, bien qu'il ait des formes
plus fines et par son pelage au zèbre, dont il diffère par
des sabots plus serrés, à bords plus étroits et plus tran-
chants. Ce quadrupède habite spécialement les plaines de
l'Afrique méridionale.
DAX ou AcQs (Médecine, Eaux minérales), Aqum
tarbellicœ. — Ville de France, chef-lieu d'arrondisse-
ment (Landes), à 52 kil. S.-O. de Moiit-de-Marsan,
40 kil. N.-E. de Rayonne. Cette localité renferme plu-
sieurs sources d'eau minérale sulfatée mixte, dont la tem«
pérature varie de 30* â GO* cent. Celle dite de la fontaine
c/iar<</e, la seule qui ait été analysée, contient en faible pro-
portion des sulfates de soude et de chaux, du carbonate
de magnée, des chlorures de sodium et de magnésium.
Indiquées dans les mômes circonstances que les autres
eaux sulfureuses des Pyrénées, elles sont d'un prix peu
élevé. Les bains de boues sont prescrits contre le rhu-
matisme, les suites d'entorses et de fractures, etc.
DÉRIUTANT (Médecine).— On donne ce nom à toutes
les causes dont l'eflét est de diminuer les forces et de
produire la débilité ; considérés comme moyens thérapeu-
tiques, les débiliunts sont souvent employés par le mé-
decin pour remédier â la surexcitation des organes et
surtout du système musculaire; parmi eux, ceux qui
tiennent le premier rang sont la saignée, les boissons dé-
layantes, émollientes, les narcotiques, les bains tièdes,
la diète, les purgatifs, etc.
DÉBILITÉ (Médecine). — Cest l'efl'ct produit par l'a*
tion plus ou moins prolongée des causes débilitantes.
Lorsque le médecin croit devoir recourir aux moyens dé-
bilitauts, il doit toujours être très-réservé sur leur emploi
DEC C
ir Us flntraknt pu «puiier
în'tart^ et laieDnr oâe ralblene qui poumit à wn tonr
détenir H» catnsda t«chnte,oa d'aptitude à contrftcler
d'aqiit* maladie*.
DÉB0I8EUBNT (Mrlciiltare). — Vovei Foaln.
O&BOITEHENT (diiiwgltf. — Oo dâiigiM tnlgalr»-
■ent *out ce nam, Im Inutioai dan* hsquellee la Ute
d'nD M tat sortie de aa carilA (toTei LnutiM).
DSBORDEHBNT (MddediK]. — Nom ntnln par le-
quel on dMgna OM ivaeuatloa ^madante m nutiArea,
«oit par Ir TondaaenwBLioll par le* aellea ; cee éracDationa
M Hptieni ^natenisMt rapldeateiit, «aoaetreaalrieada
I eale d'aedJenia gravée i le repM,rab*dneaee d'aliments,
•:■» cbateur doue, ((iielqim demi-bTeiMato énwUienia,
DEBOUT < Véneriet. — Eo terniea de cbiteeiin, meUrt
«ne bétedebtml, «"eatla laaeer.
DËBRJDRHENT (CÛmr^e}. — Opération qnl s potir
liBt de remédier ft l'étranpemeat d'aa orgue, en Ind-
'«nt lea partie* qnJ le produisent. Aintl, lonqae des
■iMnbnuHa, de* bridei Ibrenses peu eitendUea, des
apoDénoea* a'oppoaent à la dlUiatioa ioflammaioire de*
iwUei aonHacentea, on pratique le débridecnent. A la
' '« dei plaJea par plqAre*, par arme* à Gga, daoa la
„ ingrène lea partie* qui «ont briddea et
ini ne pearontae dilaier, alon on «bride par ooe ou
ptn^run Indaloni. Dan* les bemle* étranglée*, Oo dé-
bride en Indtani l'ouTcrtura qal donne iatne aoi parties
dL'plactes (foyei Antbbai, PàHiaii, Plaii d'jirki a no,
Hbinii).
DËCAFIDK (Botaoiqne}.— Cal'M ou corolle déatfidtt,
dont le limbe eu dlvUé en dii déconpnrea.
DECAGONE (Géométrie). — Polïgone de 10 dites. Le
d)i6 du dâcaiiooe rtoitler eat égal au plos grand de* aeg-
— '« otileoaB en dhitaol le tijimi da cercle drcoiMcrit
DECAGYME (Botaat^oe), da gr«c tUea, dix, «t m/né,
femme. — Nom donné par Linné A on ordre de plante*
de *B dixième claeae, dont ks fleura ont 10 piitlla, et
ËquÎTalant à 10 litres. Dan* beauraup de contrée* de la
Franco, on se anrt, pour la mesnrednfolumedM graine,
ou même des liquides, do double décalitre dont la capa-
cité âquiraal lensiblemant 1 l'andetine carte
•D à l'anden ttlier.
DËCANDRIE (Botanlqa^, do grec déca ,
dix, et du génitif mdroi, mile. — DJiiËaie
datée du afstËme semai de Linné. Elle ren-
ferme les plante* ï Demi rieible*, bennapliro-
dite*, i étaminei libres eotm elles et au nombre
de lu (eienplea i œillet saiifriige) t elle le
ditlw en cinq ordres caractérisés par la
nombre de pùiili. I* D. mano^ai'e(l pistil),
exemples : arbre de Judée, gaiac, nw, rho-
dodendron, arbooeier, etc.; 3* D. dxgynit
p pistils), eiemplaai tailTrage, oeillet, etc.)
W DEC
rare double de cnlm et d'ammonium (oblil et qd fc
parait en cbaulbnt la pièce. Pour Qtlra le br^ilaae Uvn
ce mot}, on décape le* feuilles de lAle STec de !'«* id-
dulëe sairuriqne qui taifeT* la rouille et auei la cokIm
anperflcleile dn fer. San* cMie précanliaii, rétain iaia
n'adbérer^t pu Ion de riniaMnion,Oii rteodl*, ceaw
S point de la fabrication, des criatau detaKnedito;
I peut an^ faire adhérer le plomb feoda nr Ib r,
mal* bien plus diOcUamant, ai edoM a été dIetM t
l'adde chloriijdriitne étendu. Le* ol^et* méhJljMe éw
tioé* i la dorure et k l'argentore (* ^ei ce* M4, loi
•n trempé, *o)t par la pfle, doivent être décapé* snt
pand Boin. Pour les piiMa en fer, on *e conleoM éa la
frotter afM wm biDaae bntneclée d'eaa et de bibnnie
de pottsee. Pour lea objet* en étaio. on opèrn i la pMn,
Quant aoi pièce* en alliagea cnineni, «t c'a* la tu le
SIS batdtnd, aprèa une oxydation h l'air anr dei chu-
na ardenta, en las plonge quelqna tempe dtméeFau
addnlée. contenant de } k A iTaeide adhriqw féé»
chage). pab, pendant qoelqae* *eeoiidee*ealeamt,dHi
de 1 adde amuqne dn commaree, dans un mélaoB 1 Pi^
tle* égile* d'addea asotiqne et lalfuriqne, daaa igfÀ m
a Jeté une pincée de anie et de ad marin, et nia os
la*e à pande eau ponr enlerer tenta trace d'acide. Os
[ait snur nn décapage analagne, lorsqu'il* *oai Ion,
ani moulea en alliage fnalbla employés pour oUnit la
empreintes de ta galvanoplastie (iiqret ce mot], oe un
épreuTeeancairredépMdeapar le courant ToltalqMiil'N
TOut, après M décapage panUt, leur donner ane teiiu
de plaqué d'argent empbnréea dans la pbelogrt|Ue w
Elaqne doiTent êtn frottée* avec dea tampeméecout
nprégné* d'akMl et de tripoU en pondre trMue. Ci
sont également ces tubetanoe* qui conrienoeiit, en bot-
tant «TOC nne broase douce, pour Detlo]wleiDl||di <*
argent, or «t platine, car ce* métaux na lODt n tW-
rai tend* qoe par des concbes de corpa |r** lotlfa dt
S
opérations au reate appiar
■i*.
) déroebage qu'an décapage. H. G.
DECAPER (Cblmle appliquée). — Opérer no décifV
(royet ce mot).
DËCAP0DE8 rawloiM, du grec dtn, dii, *l pw.
pied. — Le premier ordre et, par le oombra ittmflea
ronnoea par leur perfection organiqne, la jdot impotum
des ordre* de ta daate des Artieu/ét enislacii, nciIob
dea Malaautraeit. Caractère* : corps dlrlsé eo une pre-
pmfii9Vni«(& pistils), exemplea:orpln,oislide,
agroalemme, etc.; b'D.décagynit 10 pistils),
eiempls'. phylolacca, etc.
DÉCAPAGE (Chlnde appliquée], probable-
ment de rfe,prl>a(ir,rn/ie. manteau, enduit.—
On donne ce nom è l'opdrstion par laquelle :
!■ ou enlève de ta surface des ntétaui les dépôts d'oxy-
des, de carbonates, de corp* gras mêlé* de ponsaière*
qui les leraitsent) !• on entame légèrement leur sur-
face. Parfois on se contante de tHctions avec du grès
pilé, de ta pierre ponce, du tripoU, du papier d'émeri \
mais ces moyen* mécanique*, in*nlBsanls quand la
pièce i décaper olfre de nombnnsa* ilnuiNlté* à ta aur-
tsce, ont en outre aouTout llneonrénient de rayer les
cttfeu. 11 est préférable d'employer de* agents chimi-
que* qui sont presque toujours dea addes. Ponr dé-
caper Im pièce* en cuine on en laiton poli, on rend dans
le commerce, sons le nom d'eau de cuivre, soit del'eao
acidulée sulfuriqoe, soil une soluiloo d'acide oxalique
crliIslUséïOnyRJoateparfoisdiitripolienpaudre. On frotte
l'objet avec un linge mouillé de ce mélange. On peut
encore employer l'adde chlorhydriqae étendu. Les chau-
dronnière décapent souvent le cuirre rouge sur lequel ils
reulent faire adhérer l'étain Ifoyes Ët«i»oe), au moyen
de aet ammoniac en poudra humide. U se forme un chlo-
mièra pariie nommée céphalo-thorax, fermée P*'''*'''^
■ondée au tborax et une seconde paKie '"■'''^^^
i'abdumen; nne carapace qnl n'est qu'un raste iVÇl ''
l'enreloppe tégumenialre, receurraut le céphaIMMW «
abrilani de chaque cAlé, son* *«■ bords, le*l«*DmHi°
fijime de panacliesi yeux au nombre de deux P^'**^
uo pédoncnie mobileitouJoor*6pnlresdemeniliM<'i"'
les premiers sont parfeta termiuiSa en |rince*: en *'■"'
de en* S pairea de membres, un sppùdl ms«Ks<;^
formé do 3 paires de mandlbulea et Ù paiita da f*™"
michoires. La plupart de; Crutlaeés détapodf pM ^
namierset Toraces; ils habitant les eaoi doucei on <ai-
rines. Cet ordre est divisé par G. Cotier et UtwJlf^
deux tamillet : l" lea Brachj/urtt (Crabeaji V m —■
(1) «, m
- f, pi«< ihoraciqa* d* la t< pil>
:,li'
1.I.t<|Hlr*. -M UmÊttt^m"
DEC
061
DEC
cnmres (Langonstea, Homards, Écrevissee, Crevettes)
(foyes ces diflérents mots).
DÉCEMBRE (Tbavaux dc mou de) (Agricuitare). —
Les tnTmax de cnltore ne sont pat très-coDsidérabl^ dans
ce mois, et on en a la pren?e dans les tarifs proportion-
nels qui ont été adoptés dans certains pays pour les gages
des ouvriers ruraux; ainsi les gages des mois de d&em-
bre et Janvier y sont portés au plus bas, quelquefois
même à léro (ils n'ont que la nourriture et le logement),
tandis que, pour les seuls mois de Juin et de Juillet rén<
nis, l'ouvrier reçoit plus du tiers du salaire total de
l'âiuiée. Ces travaux consistent à terminer quelques la-
bours d*hiver, à exécuter des défrichements dans les lan-
des, à creuser et à oorer des fossés, à faire des pierrées
pour assainir les terres humides, etc. On surveillera avec
soin les cbaraps ensemencés, surtout ceux où dominent
les terres argileuses ; on entretiendra les rigoles d^éooo-
lement qui peuvent être obstruées ; on facilitera, en un
mot, par tous les moyens possibles l'écoulement de» eaux
dont le s^our peut être û^s-préjudiciable aux récoltes.
Cest aussi le moment de s'occuper du transport des fu-
miers, d'abord dans les prés et les prairies artIâcieUes,
pais dans les blés qui n'ont pu être fumés avant les se-
mences, enfin dans les Jachères qui doivent recevoir des
lemailles peu de temps après ; il est toujours bon que les
fomiers soient utilisés le plus tôt possible et Qu'on ne les
laisse pas se consumer Inutilement. Lorsqu'il y a dans
les proiduits de la ferme des plantes oléagineuses, on pro-
fitera des mauvais Jours du mois pour faire l'extraction
des huileS:, dont les tourteaux sont si utiles aux bestiaux
et si propres à former des engrais.
Il n'y a guère plus à faire dans le jardin et le verger
qoe dans les champs pendant le mois de décembre, si
l'oo en excepte quelques défoncements, quelques grossiers
labours dans les terres fortes, le transport des fumiers,
la démolition des anciennes couches, etc. On taillera les
pommiers, les poiriers, s'il ne gèle pas trop fort et s'ils
ne sont pas trop vigoureux ; on s'occupera aussi, lorsqu'il
ne fera pas trop froid, de la transplantation des arbres.
Mais des travaux importants occuperont le Jardinier pour
la construction, l'entretien des couches et leur mise en
coltore, aussi bien que pour les soins à donner aux serres;
fl faadra soner d'abord, puis repiquer les laitues de toutes
sortes, les radis, les concombres, les melons,etles préser-
ver des grands fh>lds an moyen de bons réchauds de fu-
miers neufs et de bons paillassons. On soignera aussi de
même les fraisiers, les asperges plantées sur couche, etc.
On en agira de mêoie pour les fleurs qu'on entretiendra
eo serre chaude. Si les travaux du mois de décembre
De sont pas considérables, les produits ne sont pas bril-
lants non plus; ainsi, en pleine terre, les salsifis, les
chonx de Milan, de Bruxelles^ les m&ches ; en serres et sur
coaches, des choux-fleurs, du céleri, des cardons, quel-
ques asperges. Pour des fk^nits, on pourra avoir des fraises
Nir couches recouvertes de ch&sus avec des réchauds.
On n'aura de fleurs que dans les serres ou sur couches
coorertes, si ce n'est quelques violettes, si le temps est
doux.
DÉCHAUSSEMENT (Chirurgie). — Le déchaussement
<l€s deots est cet état dans lequel leurs racines sont dé-
QQdées par le décollement des gencives ; dans ce cas, les
^18 sont presque toujours plus ou moins ébranlées ;
cette affection est ordinairement le résultat d'une mala-
^ des gencives, ou de l'emploi des dentriflces nui-
liblsB.
On se sert souvent d'un instrument nommé déchaussoir^
poor opérer le décftaussement d'une dent qu'on veut ar-
ndier ; c'est lorsque la gencive recouvre le collet de la
dent et y adhère trop fortement ; alors on la décolle au
orayen de cet instrument pour rendre l'opération plus fa-
cile.
DÉCHIREMENT et DécHiavas (Médecine). — Solution
w continuité des tissus, dans laquelle les bords de la
^nlsioD sont ordinairement frangés et inégaux. Cette
Bointion est presque toujours le résultat d'un accident ;
<)ui8 ce cas, elle prend aussi les noms de crevasse ou de
•^iphifv (voyez ces mots) : quelquefois le chirurgien a re-
^"^mk ce moyen pour terminer une opération; ainsi,
lorsqu'on enlève une tumeur au voisina^ des gros vais-
J^ni, on déchire les tissus soit avec les doigts, soit avec
«es pinces, ou le manche d'un scalpel.
otCl (Système métrique). — Particule servant à ex-
Prinocrlc dixième de Tunité principale. Déciare^ dixième
Tii^ i>^joram»?ie, dixième du gramme, etc.
DECIDU (Botanique). — Ce mot désigne en généra]
Ks organes qui ne demeurent sur la plante qu'un temps
passager. Ainsi les feuilles déeiduet sont celles qui tom-
bent régulièrement en automne; le calice est décidu lors-
qu'il tombe après la fécondation, en même temps que la
corolle; celle-ci de môme est décidue lorsqu'elle tombe
après la fécondation comme le calice, ce qui est le cas le
plus ordinaire. Le mot décidu ne doit pas être con-
fondu avec celui de caduc, qu'on applique aux organes
qui tombent de trèa-bonne heure en se désarticulant à
leur base, il est l'opposé de persisUmt, qui se dit de
ceux qui restent snr la plante plus ou moins longtemps
au delà du terme qui semble fixé pour leur diute.
DÉCIMAL, DiciHALis (Arithmétique). — Voyez No-
MÉsàTioN et FaAcnoNS oicusALcs.
DÊCUNAISON oïL'AiGinLLKAiiiAiiTéi (Physique). -*
On appelle déciinaiêon de TaigulUe aimanta dans un
lieu ranc^ que (ait avec U mt^ridienne du lieu, c'est-à-
dire avec la ligne qui joint les points cardinaux nord et
it«/, la direction de 1 aiguille aimantée placée sur un
pivot vertical ou suspendue à l'aide d'un fil de manière
qu'elle se tienne horizontale. Le plan dans lequel elle
se place alors s'appelle le méridien magnétique du lieu.
Si la pointe nord de l'aiguille est entre les points cardi-
naux nord et ouest, la déclinaison est <ute occiden-
tale; ^e est orientale, si la psinte nord est entre les
points cardinaux nord et est; elle serait nulle, si la di-
rection de l'aiguille coïncidait avec la ligne nordnuid.
La déclinaison change quand on change de place sur
le globe : cette découverte fut faite par Christophe Co-
lomb, dans son premier voyage, le 13 septembre 1492.
La connaissance de la dédmaison dans diaque lieu se-
rait très-importante, puisqu'elle permettrait de s'orien*
ter à défaut de tout point de repère, et que les marins
pourraient ainsi se conduire, scât pendant les nuits ob-
scures, soit lorsque les nuages ou les brouillards leur
dérobent la vue do ciel. Malheureusement la déclinaison
varie avec le temps et les lieux, suivant des lois qui pa^
raissent devoir être très-compliquées et que l'on n'a pas
encore dégagées des observations (kites depuis près de
deux siècles par les phyfliciens et les voyageurs qui ont
fait le tour do monde.
Meeure de la déclinaison, — Voyez Boussolb.
Variations de la déclinaison, — L'aiguille aimantée
horizontale fait, dans chaque lieu, avec le méridien ter-
restre cm angle qui varie sans cesse. Los variations dans
la déclinaison sont de plusieurs sortes : les unes, diur-
nes, mensuelles, annuelles et séculaires, que l'on peut
considérer comme régulières; d'autres qui sont irrégu-
lieiesa 0
Variations dtumeê. — La découverte des variations
diurnes de l'aiguille aimantée a été faite par Graham,
en 1112, D*observations faites à Paris par Arago, il ré-
snlte que chaque Jour l'aiguille de déclinaison fait deux
oscillations complètes : 1* à partir de i 1 heures du soir.
rétrograde
sa dédinaisoo maximutn à 1H; 2* à partir de i^\, elle
marche de nouveau vers l'orient, atteint un second mini-
mum entie 8 et 9 henres du soir et revient ensuite vers
l'occident pour atteindre le second maximum à 1 1 heures
du soir. Ce que la pointe nord éprouve dans notre hé-
misplière, la pdnte sud l'éprouve au sud de Téquateur ;
elle marche de l'est à l'ouest depuis 8b| du matin Jus-
qu'à i^\ après midi, et de l'ouest à l'est depuis 1^1
Jusqu'au soir.
On pense que les variations diurnes de l'aiguille aiman-
tée sont liées à la marche du soleil. D'après une obser-
vation de M. d'Abbotidie, la variation diurne de décli-
naison a complètement chao^ à Fernambouc du moment
où le soleil a passé d'un c6té du zénith à l'autre.
Variations annuelles, — L'aiguille aimantée est aussi
assujettie à des oscillations annuelles découvertes par
Cassini et qui semblent liées aux positions du soleil re-
lativement aux équinoxes et aux solstices. Entre l'équi-
'aiguille reprend
qu'en octobre elle est à fort peu près dans la même direc-
tion qu'en mai ; entre octobre et mars, je mouvement
occidental est plus petit que dans les trois mois précé-
dents.
Variations séculaires, — D'après les plus anciennes
observations faites à Paris, la déclinaison était d'abord
orienule; ainsi, en 1580, elle était de M'ZCf nord-
est; en 1603, l'aiguille se dirigeait droit au nord; elle
est restée deux ans dans cette position, puis s'en est éloi-
DEC
662
DEF
gnée eo marchant vers roufîst En 1814, elle était de
22* 34' le 10 août à midi ; depuis Ion, elle rétrograde. Le
126 octobre 1861, ?ers li>|, elle était de 19* 36',3 au nord-
ouest; en 18fi4, elleéUiit de 18o&7',8, ce qui donne une
diminution de 28' ,5. Des phénomènes analogues ont été
observés en beaucoup d'autres lieux; l'oscillation sécu-
laire de la déclinaison est donc un fait très-général. Dans
certaines régions, en Europe, par exemple, la décUnaison
est maintenant occidentale ; dans d'autres parties, elle
est orientale, et, enfin, dans une série de points intermé-
diaires, Faiguille se dirige vers les pélcs; on appelle
lignes sans aécUnaison une suite de points où la décli-
naison est nulle. On appelle méridiens magnétiques des
lignes telles que, si on les suivait avec une boussole, on
trouverait toujours le même angle de déclinaison et pa-
rallèles magnétiques les courbes tracées à la surface de la
terre dans des oirections constamment perpendiculaires
aux méridiens magnétiques. Ces sortes de lignes varient
avec le temps, et des observations faites Jusqu'à ce Jour ,
on n'a pas encore pu déduire la loi de ces variations.
Variations accidentelles, — Ces variations sont de vé-
ritables wsrturbations qui se manifestent brusquement
dans les' mouvements de l'aiguille aimantée, sans qu'on
on puisse prévoir l'époque et la grandeur. Arago a démon-
tré le premier l'influence exercée par les aurores boréales
sur l'aiguille aimantée, soit en des points où elles étaient
visibles, soit en des points extrêmement éloignés, et on
a fait voir que les tremblements de terre produisent des
oscillations spéciales sur l'aiguille des variations diurnes.
11 y a aussi les éruptions volcaniques et d'autres causes
inconnues qui produisent ces sortes de perturbations. L.
DÉCUNAISON d'une ÉTOILE (Astrouomie). — C'est sa
distance à l'équateur comptée en degrés sur le cercle
horaire de l'étoile (voyez Coordonnées astbonoiiiqdes).
DÊCLIMË (Botanique). — On dit que le style, que les
étamines sont déclinés^ lorsqu'ils se portent vers la partie
inférieure de la fleur; il en est ainsi dans le marronnier
d'Inde, le lis Jaune, le Ils de Saint-Jacques, etc. Ce terme
est opposé à celui de ascendant,
DECOCTION (Pharmacie), du latin decoquere, faire
cuire. — Opération pharmaceutique qui consiste à faire
bouillir dans un liquide des substances médicamenteuses
pour eu extraire les principes solubles. On donne aussi
ce nom au produit même de l'opération, qu'on a aussi
appelé décuit ^ décocti^ decoctum. Le liquide employé est
presque toujours de l'eau, quoiqu'on emploie quelque-
fois du vinaigre, du vin, etc. La décoction diffère de l'in-
fusion W>uillante en ce que, dans cette dernière , on se
contente de mettre les substances en contact avec le li-
quide en ébullition, et on retire immédiatement du feu
(voyez Infdsion;. Les décoctions ne doivent pas être, en
général, trop prolongées, parce qu'il y a un grand nombre
0 principes susceptibles de s'altérer par une longue ébul-
lition ; du reste, celle-ci doit varier suivant la nature des
matières; ainsi, en général^ les matières tendres doivent
bouillir moins longtemps que celles qui sont dures :
aussi, dans une décoction composée de plusieurs sub-
stances, on introduit les plus tendres en dernier lieu. On
altérerait, en les soumettant à la décoction, les sub-
stances qui renferment des principes volatils et aroma-
tiques. La meilleure manière de faire une décoction,
c'est d'employer la plus petite quantité d'eau possible et
de compléter ensuite la quantité voulue par l'addition
d'eau froide ; par ce procédé, on évite autant que pos-
sible la privation d'air qui résulte de l'ébuUition.
DÉCOCTION BLANCHE DE Stdenhah (Pharmacie). —
C'est une espèce de boisson qu'on emploie souvent dans
la dyssenteriCy la diarrhée (voyez ces mots) comme adou-
cissante, nourrissante et facile à digérer. Elle renfeime
de la corne de cerf calcinée, de la mie de pain blanc,
de la gomme arabique, du sirop de sucre et une eau dis-
tillée de cannelle ou autre.
DÉCOLLEMENT (Médecine). — On donne ce nom à
l'état d'une partie qui se trouve séparée d'une autre, à
laquelle elle adhère naturellement, par la destruction du
tissu cellulaire qui les unissait ; ainsi la peau est décollée
lorsque, dans les plaies, les brûlures, les ulcères, les
abc^, elle est détachée des parties sous-Jacentes. Lors-
que cet accident a lieu, il faut ou fendre la peau dans
toute la profondeur du décollement et réduire le tout à
une plai*^ simple, ou exercer une compression métho-
dique, ou /aire des injections d'un liquide irritant pour
déterminer une inflammation adhésivc; les circonstances
particulières qui se présentent déterminent l'emploi de
l'un ou de l'autre de ces procédés.
DÉCOLORIMJÈTRE. (Voy. Tinctorulbs, matières).
DÉCOMPOSÉ (Botanique). — On désigne parosteiM
une conformation particulière de feuilles à timbe fri»
tionné en folioles ; ce qui caractérise les feoilla ééam-
oosées, c'est que les folioles sont portées spuleiDeM^
les nervures secondaires provenant du pétiole coBBUiai
tandis que, dans les feuilles compo^es^ les foliotes mb(
portées par les nervures primaires. Les fenilles décompo-
sées ont, en général, des folioles petites et très^oo-
breuses, comme on le voit dans 1^ vrais acadsi, la
mimosées, etc. Dans qnelciues espèces, le fractionDeme^
du limbe étant encore plus grand, les folioles tienneit
aux nervures ternaires ou quaternaires; ces fenilles «il
supro'-décumposées,
DÉCORTICATION (Botanique). ^ Voyez Écosceeeii.
DÉCOUSU (Vétérinaire). — Terme dont on se sert poo
caractériser un animal dont les différentes régions se
sont pas régulièrement proportionnées; cette eipmioB
s'applique plus particulièrement à la race chevaline; aioa
on dit d'un cheval qu'il est décousu lorsqu'il msDqoe
d'harmonie dans les différentes parties de son conn,
quand, par exemple, il est de haute taille avec des imai>
bres longs et grêles.
DÉaiÉPITATION (Physique, Chimie).— Cee^ te bruit
que produisent certains sels en tombant dans le IHl le
sol de cuisine présente ce phénomène. La décrépitstifls
est due en général à la présence d'an peu d'eao taterpO'
sée entre les lames cristallines nui se sont successiveBKflt
superposées pendant la cristallisation. L'eau échaofis
tend à se transformer en vapeur qui brise et laace diia
l'air les parties du sel qui s'oppoeent à son eipsnsMA
Cependant, certains sels décrépitent encore par la à»-
leur lorsqu'on les a desséchés pendant fort longtempi
dans le vide et qu'on a ainsi volatilisé la petite qototiié
d'eau interposée; il faut admettre que la transformitios
de l'eau en vapeur n'est pas la seule cause de la décré-
fntation. On l'attribue alors à une répartition ioépkét
a chaleur entre les parties du sel qui détermine la rup-
ture des cristaux.
DÉCRÉPITUDE (Physiologie), du ÏAtm decremtutM
a jeté son dernier éclat. — Ce motestsvnonymea*ez<fé«f
vieillesse, La décrépitude succède à la caducité et com-
mence en général à quatre-vingts ans, quelquefois plv
tard : ce n'est plus en quelque sorte que la fie fégéts*
tive ; elle est caractérisée par la chate des forces, la flé-
trissure de la plupart des organes et l'affaibUsseiseot de
l'intellisence
DÉCREUSÂGE (Chimie industrieUe). — Préparadoo
Que les teinturiers font subir à la soie pour lui e&lertf
renduit çommeux qui enveloppe le fil extrait du cocoo.
Elle consiste en des lavages répétés dans des eaox alca-
lines ou savonneuses (voyez Blanchiment).
DÉCUBITUS (Médecine), du latin decubare.decubitm,
être couché. — Attitude du corps lorsqu'il repose coo-
dié sur un plan horizontal. Le décubitus offre Bouveotai
médecin des indications qui peuvent éclairer le diagnoitie
de certaines maladies (voyez Couches).
DÉCUMAIRE (Botanique), Decumaria^ Lin. ; de (/<ct-
manus, groupé dix par dix. — Genre de plantes OfC»"
tylédones dialypétaïes périgynes, famille des Philadth
pnées; 10 sépales; 10 pétales oblongs; 30 étsmiott;
10 stigmates rayonnants; capsule ovoide à 10 loges et s
déhiscence irrégulière. Lo D. grimpant {D, ttârbsf».
Lin.) est un arbrisseau sarmenteux de la Caroline. Sei
fleurs, disposées en grappes et en corymbes termiDaBii
sont blanches et répandent tme odeur agréable.
DÉCURRENT (Botanique). — On appelle feuillet dé-
currentes celles dont le limbe se prolonge le loog di
pétiole ou de la tige et y adhère comme si elle eo ovor
sait ; on dit alors qu'ils sont ailés, comme cela s liea ditt
certains chardons.
DÉCURTATION (Arboriculture), o\i cowmnement m
arbres. — C'est une maladie à la suite de laquelle"
partie supérieure d'un arbre languit et meurt par un o^
faut de nutrition résultant, soit de la stérilité du sol, sw
de l'atonie des feuilles qui ont été atteintes par un couf
de soleil ou par des gelées tardives. Plusieurs sraodi
arbres des forêts, et particulièrement les chênes* y tf>^
sujets. Pour remédier à cette maladie, on retranchera de
l'arbre les parties affectées et on rechaussera les raones
avec de bonne terre végétale. .,,
DÉDOLATION (Cliirurgie), du latin dedolare, tail»
avec la doloire. — Plaie produite par un instnii»»»*
tranchant qui coupe plus ou moins obliquemcotuneps^
tie quelconque du corps; c'est au crâne qu'on naïuV*
le plussouvent cette sorte de lésion. __
DÉFAILLANCE (Médecine)^ du latia faiht, wabtr,
DEC
663
DEL
d de, ^poriûon iLagmentatiTe. — Cest le premier ou le
pigi uÂÂe degré delà s^cope, aoe dimioution peu pro-
uowée de TACtion régulière du cœur.
OFFENSES (Zoologie, Bot auique).— On donne ce nom,
ei toologie^ aux dents prolongées hors de la bouche dans
œrtaliif Animaux et qui leur serrent de moyens d'at-
taque oa de défense; c*est ce qu'on observe surtout dans
En Monique, mais moins généralement, on donne
vuâ ce nom aux épines, aux aiguillons dont certaines
plantes sont couvertes.
DiFBNSBS (Arboriculture). — Voyex AaMuais.
DÉFOLIATION (Botanique). — Voyes Fouatio?i.
DÉFONCEMENT (Agriculture). — Voyex Labours.
DÉFKICBEMENT (Agriculture). — Voyex Friche»,
Ubopms, Sol.
DÉGEIfERATION ou DécBNéRBscBNCB (Médecine). —
Os mots expriment l'idée du passage d'un état quelcon-
que à mi état pire,soit qu'on ?onille parler d'une mala-
die générale, soit qu'on l'entende de quelque organe
altéré dans sa structure ou ses fonctions. En anatomie
pathologiqne, ils désignent la transformation du tissu
d*un organe en une matière essentieliement morbide,
comine la dé^nérescence cancéreuse (voyex Cancer).
DËGLOnflON (Physiologie). — La déglutition est
Tacte par lequel, coes l'homme et les mammifères, les
alimeQts,mAchte et imbibés de salive, sont portés, à tra-
vers le pharynx, de la bouche dans l'œsophage et bientôt
dans l'estomac. Le mot vulgaire avaier désigne cetfe
idée et se (Ut en latin dcgiutire; telle est l'origine du nom
adopté par les physiologistes. Lorsque les matières ali-
mentaires sont convenablement préparées pour cet acte,
Il boache se ferme, les parties molles les rassemblent
s>ir le dos de la langue, qui les fait glisser entre elle et
le palab vers l'orifice du gosier. Le bol alimentaire, alors,
en Tenant toucher le voile du palais, provoque un mon-
Tement qui porte toute la partie inférieure du gosier
Ters la boncne; en même temps, le voile du palais se
porte en arrière et va, pour ainsi dire, au-devant du
phaaynx, qui s'avance vers lui. Ce dernier mouvement
ferme tout accès dans les fosses nasales et empêche la
moindre parcelle du bol d'y pénétrer. Le voile du palais,
en se reculant, a ouvert l'orifice postérieur de la boudie ;
U partie inférieure du pharynx se présente à cet orifice
Cl rient former une sorte d'entonnoir béant dans lequel
te bol alimentaire glisse de la cavité buccale. Il tombe
dans oe récipient qui s'éloigne aussitôt en l'emportant
sfee loi Pendant ce temps, le larynx s'est aussi porté
lers la bouche, la glotte s'est cachée sous la base de la
hogoe, et ce mouvement même a fait tomber l'épiglotte
comme une soupape sur cotte ouverture et a fermé ainsi
le canal aérien. A peine le bol alimentaire glissant sur
cette espèce de pont a-t-il pénétré dans le pharynx, que
œloi^i s'abaisse, en entraînant le larynx^ la glotte se
reliche, l'épiglotte se relève et tout rentre dans l'ordre
normal. L'acte de la déglutition est achevé.
DEGRAISSAGE (Chimie industrielle).— Opération qui
consbte à enlever toute espèce de tache sur une étoffe
qodcooqae sans en altérer le blanc ou la couleur.
Us corps qui tachent le plus souvent les étoffes sont :
reaOf les acides, les alcalis, les corps gras, soit isolés,
^t mélangés à d'autres substances. Les acides et les
alcilis apportent aux couleurs des modifications directe-
i^t opposées, de sorte que l'on peut, en général, neu-
traliser une tache d'acide par un alcali étendu d'eau et
réciproquement une tache d'alcali par de l'acide. Quant
fiiu corps gras, ils sont dissous par l'alcool, l'éiher, les
bulles essentielles ; ils sont absorbés par l'argile, la terre
<i« pipe et forment des savons avec les alcalis. Les réac-
tifs employés pour enlever les taches doivent toujours, à
exception des huiles essentielles, être affaiblis avec de
l'^u, afin qu'ils n'attaquent pas Tétofib ou la couleur.
Voici ooelques détails.
Tochet d'acide, — Si elles sont récentes, les neutrali-
Kr avec de l'ammoniaque étendue d'eau ; si elles sont
anciennes et la couleur attaquée, recourir à la teinture.
Taches tThuUe, de graisse^ de suif^ de cambouis^ etc.
~ Les imbiber avec un peu d'essence de térébenthine
P^re et frotter avec légèreté et promptement ; mouiller
de oooTcaa avec l'essence, recouvrir ue suite avec de la
terre de pipe ou de la cendre tamisée, enfin brosser. On
petit substituer à l'essence l'alcool rectifié, la beuxine
ou le sulfure de carbone.
Taches de vernis, de peinture et de goudron, — Même
(niteioeot.
Taches de risine^ térébenthine, ctre, bougie stéarique.
— Bien les imbiber d*alcool rectifié et trotter avec soin.
Taches d* encre, — Sur les étofibs teintes, si les taches
sont récentes, laver à l'eau, savonner, mouiller avec de
l'acide sulfUrique on chlorhydrique très-aflaibli ; si elles
sont anciennes, l'acide doit être plus fort. On les enlève
aussi avec une dissolution de sel d'oseille que l'on a fait
bouillir avec de Tétain. Sur les étoffes blanches de lin et
de coton, on emploie l'acide oxalique ou le sel d'oseille
en poudre avec de l'étain.
Tachée de rouille, — Même procédé. On peut aussi
employer la crème de tartre qui agit plus lentement,
mais Qui attaque moins les couleurs.
Taches de boue. — Laver d'abord ; si la tache résiste,
appliquer du Jaune d'œuf et frotter légèrement; on peut
employer la crème de tartre en poudre et humectée
d'eau.
Taches d*urine, ~ Si elles sont récentes, mouiller avec
de l'ammoniaque étendue d'eau ; si elles sont vieilles el
alcalines, laver avec une dissolution très-étendue d'acide
oxalique.
Taches de sueur. — Mêmes procédés.
Taches de tabac, d'herbes^ de boissons, de sucs de
fruits, etc. — Sur les étoffes teintes, laver à l'eau et aa
savon ; sur les étoffes non teintes, imbiber avec de l'a»
cide sulfurique très-étendu d'eau.
Taches de fruits, de liqueur. ^ Rafraîchir d'abord la
tache avec la liqueur qui Ta produite, puis l'imbiber avee
de l'eau pure et frotter légèrement. Si elle résiste, la
mouiller successivement avec de l'alcali et de l'acide
chlorhydrique ou citrique. On peut employer l'alcool. Sur
des tissus blancs, laver les taches de liqueur avec de l'eaa
de savon, puis les soumettre à l'action de l'acide sulfu-
reux en brûlant au-dessous un peu de soufre.
Taches de café et de chocolat au lait, — Laver à l'eao,
{>uis au savon, ou bien savonner avec du jaune d'œuf dd-
ayé dans un peu d'eau chaude. L.
DÊGRAS ((ihimie industrielle). — On désigne sous ce
nom les huiles de poisson qui ont servi au cTiamoisage;
elles sont ultérieurement employées par les corroyeuis
pour la préparation des cuirs blancs.
DEGRÉS (Géométrie). — Portions de circonférence
égales à la 360* partie de la circonférence totale et Q«i
servent à évaluer les arcs. Chaque degré est subdivisé
en CO parties égales appelées minutes^ et chaque minute
est partagée en 60 autres parties égales appelées j9-
conaes,
Degbé do hâridiin (Géodésie). — Arc du méridien
compris entre deux points terrestres dont la latitude dif-
fère d'un degré. A cause de l'aplatissement de la terre,
le deeré n'a pas partout la même longueur : il est plus
grand vers le pôle qu'à l'équateur (voyex GéoDésii,
Terre).
DËHISCENCE (Botanique). — Expression dont on se
sert pour caractériser les fruits qui s'ouvrent d'eux-mê-
mes à la maturité (voyez Faorr).
DÉLAYANTS (Médecine), du latin diluo, Je délaye.—
On donne ce nom à des médicaments auxquels on attri-
bue la propriété de rendre les humeurs et surtout le sang
plus fluides. On emploie surtout les délayants dans les
maladies inflammatoires, lorsqu'il est question de calmer
la soif, de diminuer la chaleur, la fièvre, de faciliter doa-
cement les évacuations, etc. Toutes les boissons dans
lesquelles l'eau est en grande proportion et les principes
actifs en petite quantité sont des délaj^ants ; ainsi les dé-
coctions de veau, de poulet, de grenouilles, de guimauve,
d'orge, de lin, les infusions de fleurs pectorales, le petit-
lait, l'eau gommée, les boissons acidulées, etc.
DELESSERIA (Botanique), Delesseria, Lamx; dédié
au baron B. Delessert — - Genre des plantes CryptO'
games amphigènes, classe des Algues, ordre des Choris-
tosporées, Decaisne [Ploridies, Lamx), type de la tribu
des Delessériées, Caractères : fronde rameuse, filiforme,
à rameaux foliacés d'un beau rose, avec une nervure mé-
diane longitudinale, quelquefois ramifiée. On compte dans
ce genre environ une douxaine d'espèces répandues dans
les mers des régions tempérées des deux hémisphères
Jusqu'au 35* de^^ de latitude nord.
DÉLÉTÈRE (Hygiène), du grec délétérios, pernicieux.
— On appelle ainsi un corps dont l'action port« plus ou
moins promptement une atteinte funeste à la santé.
DÉLIQUESCENCE (Chimie), de deliquescere, devenir
liquide. — On appelle ainsi le phénomène par lequel on
grand nombre oe substances solides, exposées é l'air
libre, absorbent peu à peu l'humidité qui y est contenue
et perdent leur forme en se résolvant, soit en une disso-
lution aqueuse très-concentrée, soit eu une combiiiaisea
PEL
661
DEL
afee Teau. Les substanceft qui penvent ainsi tomber en
déliquescence ou en déliquium sont assez nombreuses et
appartiennent à tous les groupes de composés chimiques.
Ainsi les anbvdridos sulfurioue SO' et phosphorique
P0> sont si déliquescents, qu^on ne peut les conserver
sotides que dans des tubes de yerre scellés à la lampe.
En raison de cette circonstance, ce sont les plus puis-
sants siccatifs connus pour les gaz. L'acide phosphorique
Titroux PO*,HO est dâiquescent Les hydrates de potanse
et de soude sont déliquescents. Cette propriété est intime-
sMntliée à leur emploi comme caustiques par absorption
de Teau des tissus organisés, et on peut même déduire
de la petite expérience de leur mise en déliquescence à
rair, un moyen de distinguer ces hydrates; car celui de
potasse sera indéfiniment déliquescent en se transformant
peu à peu en carbonate, tandis que, avec la soude caus-
tique, la déliquescence se change peu à peu en efflo-
rescence (voir ce mot), à mesure que Toiyde se trans-
forme en cvbonate par absorption de racide carbo-
nique de Tair. Ce sont ces hydrates déliquescents qu*on
emploie pour dessécher le gaz ammoniac Le chlorure de
calcium est trèsniéliquescent et ce sel fondu est un des
aiccatifs les plus usités pour dessécher les gaz, excepté le
gaz ammoniac qui serait absorbé. L*iodure de potassium
est déliquescent, ainsi que les chlorures de cuivre, de
linc, etc. Les chlorures d*antimoine, de bismuth^ sont
très déliquescents et s'altèrent par l'eflet de Teau atmo-
sphérique absorbée. Lo sel marin (chlorure de sodium) est
déliquescent dans l'air très-humide et efflorescent dans
f air sec ; ainsi, en hiver nos salières tendent à se remplir
d'eau salée et en été le sel y tombe en poudre fine. Parmi
le^ sels oxygénés, les azotates de chaux, de magnésie,
d*ammoniaque et de soude sont très-déliquesceuts, ce qui
l&i empêche de servir à la fabrication de la poudre,
tandis que l'azotate de potasse y est propre, parce
qu'il l'est très-peu. L'azotate d'ar^nt fondu, qui sert
de caustique sous le nom de pierrt infernale^ est
anssi fort déliquescent. Le protocarbonate de potasse
CO>,KO, si avide d'eau qu'il ne peut cristalliser, entre
eu déliquescence à l'air avec beaucoup d'énergie. Do lÀ
lo moven indiqué par les anciennes pharmacopées pour
le préparer assez pur, sous le nom de turirt par dé fait-
kmce On porte à la cave un entonnoir rempli de potasse
du commerce, le carbonate contenu se dissout dans l'hu-
midité atmosphérique et coule peu à peu. Le carbonate
d'ammoniaque est aussi très-déliquescent. Un certain
nombre de produits organiques sont déliquescents, par
exemple le sucre, surtout lorsque, uni à tr^peu d'eau,
fl constitue lc9 substances dont le sucre d'orge est le
type, état sous lequel il est si souvent employé en
bonbons ou en enduits dans la confiserie. C'est ce qui
oblige à conserver ces préparations dans des flacons bien
bouchés ou dans des boites de fer-blanc. De même le glu-
cose en grains, le mieL On comprend dès lors que toutes
les préparations pharmaceutiques, où entrent les com-
posés que nous venons de passier en revue, sout déliques-
centes, si ces corps n'y ont pas subi de combinaisons
Bouvelles, et exigent des précautions spéciales pour leur
conservation dans Tofllcine. M. G.
DÉLIRE (Médecine), du latin /ira, sillon; d!p,en de-
hors^ c'est-à-dire au figuré, hors de raison. On donne le
nom de délire à un état de désordre plus ou moins marqué
des fonctions intellectuelles, il peut être aigu ou chro-
nique : ce dernier est le caractère essentiel de la folie
(voyez FoLiB, DénancB, Monomanib), Tautre appartient
a divers modes d'affection du cerveau, c'est celui qu'on
désigne plus généralement sous le nom de déiv-e, L&i dé-
sordres intellectuels provoqués par les liqueurs spiri-
tueuses ou par les narcotiques, constituent une espèce
do délire connu sous les noms d'Ivresse et de Narcoiisme
(voyez ces mots). Le D. aigu proprement dit s'obeerve
le plus souvent dans les inflammations algues du ccr-
Teau ou de ses membranes : il peut résulter aussi sym-
pathiquement de celle d'un organe plus ou moins
éloigné. II survient quelquefois tout à coup, d'autres fois
il est annoncé par l'insomnie, le mal de tète, les tinte-
ments d'oreilles, un air d'étonnement ; puis vient un
r^mmeil accompagné de rêvasseries; il y a de l'agitation,
de l'incohérence dans les idées, des visions, des halluci-
nations, des cris, de la frayeur, des éclats de rire, etc.
Quelquefois une loquacité imperturbable, d* autres fois un
simple ehuchotement ; le malade peut souvent être tiré
de cet état de délire par une forte diversion ; il peut ar-
river que le délire soit intermittent, dans ce cas il revient
avec les accès fébriles ; il alterne le plus ordinairement
avec uoo somnolence plus ou moins profonde. Le délire
est un ^mptôme Acbeux dans les nfTiiCtions cérAnlei;
à la suite des blessures ou des grandes opénUioQs;iU
fin des maladies lentea de consomption. D n'ft pu de
traitement spécial, celui-ci varie avec la maladie doot ii
délire est le qrmpttoie. F— s.
DEURiUM TasMERS (Médecine). — Éiat de 4ëlii« et
d'agitation qu'on remarque plus particolièremeat cba
les ivrognes; il débute par du malaise, de rinioffloie,
perte de l'appétit, puis surviennent du délire, destreffibl^
ments musculaires, surtout dans les membres sapérinn,
la face est rouge, les yeux injectés, la respiratioo libre,
les selles rares. La durée varie depnis un joiqQ'à oas
vingtaine de Jours. Le malaise n'est pas tr^-grate. Oa
peut établir une grande analogie entre cette aoectioQ et
celle que Dupu3rtren a décrite sous le nom de délirtm-
veux, et qui affecte particulièrement les blessés, les opé-
rés, d'une constitution très-nerveuse; elle est caractéràét
par les mêmes «ymptômea et présente en génértl pea
de danger. Il n'en est pas de même de celui des irro^
surtout de ceux qui s'enivrent avec des aloooliqofi
Le traitement de cette maladie consiste presque eido-
sivement dans l'emploi de l'opium : quoique It vùfpk
ait été proscrite dans ce cas par la plupart des pmi-
ciens, cependant Esquirol et Fodéré v ont ea recoon
avec succès dans des cas où il existait des signei de Wr
gestion cérébrale (voyez Alcocusme".
DÉLIQUIUM (Chimie). — Voyez DBUQoescsmx.
DËLITESGENCR (Médecine), du latin delitescen,»
cacher. — On nonmie ainsi un des modes de tenxiinian
de l'inflammation, qui consiste dans sa disparitioo labite,
avant qu'elle ait parcouru ses périodes : quelques pill»!»^
gistesontappliquéaussilemêmo nom à la disparitioo «Tsm
collection purulente déjà formée. lAd^/i<eiceiictdilèrede
la métastase (voyez ce mot) en ce que dans ce dernier cm
la maladie qui se supprime brusquement, est reppUcie
par une autre dans un endroit plus ou moins éloigoiLi
délitescence est une terminaison favorable et que Foo
peut provoquer dans un grand nombre de cas; maiseile
peut donner lieu aux accidents les plus graves dins U
variole, la rougeole, la scarlatine, etc.
DÉLIVRANCE (Médecine). — On nomme ainsi aoedo
phases de l'accouoliement, dans la(|uelle sont mis au Jov
avec le Jeune les organes qui l'unissaient sa seio de n
mère et dont l'ensemble est souvent appelé déliort. U
délivrance s'accomplit le plus souvent par lesseoles ierco
de la nature, néanmoins il est prudent de la confier m
soins d'un homme de l'art. Dans la Jument, elle le ^t trèi^
peu de temps après la mise-bas ; dans la vacbe, elle i^
fait très-peu attendre et nécessite souvent Tintenentioi
du vétérinaire.
DRLPHINAPTÈRE (Zoologie), Delphinaptem, Uéf-
— Genre de Mammifères^ de l'ordre des (JétacéSf ftoiBe
ÙQ^ Cétacés ordinaires^ tribu des Delphiniem;^^^
tingue des Marsouins par l'absence complète de na^^
dorsale et par un museau obtus. Les espèces prinap*»
sont : le Béluga (D. leucaSy Gm.) ou Êpaulard bloM^^
habite les mers boréales ; il est blanc Jaunitre et a de >
à 0 mètres de long ^ le D. de Péron (D. Peroniif Lac) oa
D. à museau blauc^ qui a la tête peu bombée et vê»
pointue, le dos bleu noir avec le l>out du muaeaot »
flancs, les ailerons et la queue d'un blanc argeoté. u
n'a guère que 2 mètres de longueur et semble remplacer
le béluga, dans Thémisphère austraL .
DELPHINIENS (Zoologie), du laUn delMtut, dw-
phin. —'Première tribu de la famille des Cétacis ordi-
naires ou Souffleurs àe G, Cuvier. Caractères: tête |«-
portionnée au corps, tandis que, dans la deuiième tnM
de cette famille, la tête, très-grosse, forme parflMsIe «"
de la longueur totale. Cette tribu se partage es den
sous-tribus : 1* Dauphins; 2» Narvals (voyez ce» iw)t«.
Fr. Cuvier a désigné ce même groupe sous le simple «*•
de Dauphvis^ en y reconnaissant les sept K®"*^^*?^*
pfiinornyngue. Dauphin^ Inia, Marsouin, Hyperm»^
Narval, Sousou ou Plataniste. Is. G«H)ffroy consent»
groupe en le nommant famille au lieu do tribu ; il JJ^
met sept genres à peu près identique» aux p»**
dents. P. Gervais désigne ce même groupe «u» w w"
de Delphinidés et y établit cinq tribus : !• le» f 'ûJ^
tins (genres : Piatanùtes, Inia^ Sténodelpfte)iJ »
Delphtnins i^resi Lagénorhynque^ DelDkwaptère,v^
siops^ Delphihorhynque^ Dauphin) ; 3» les OrcintvP^
rea : Orque, Globicéphale, Grampus. Bélu^U ^ I:
Monodontins (genre : Narval) ; &*» les Phocénvts (geof*»-
Phocène, Néoméris) (voyez F. Cuvier, Hi»t, mU tf»
Cétacés; P. Gorvais, Hist. nat. des Mammtftre»),
DELPHINIUM (Botanique). — Voyez DaomwiïJ^
DEL
665
DEM
DELPHINORHTNQUB (Zoologie), Delfhinorhynchus^
BUiD?. — Genre de Mammifères^ de Torare des Cétacés,
funille des Cétacés ordinaires, triba des Deiphiniens ;
établi par de Kainfille et canctériié par an mnaeau long
et miaoe, non séparé da front par un silloo, et par la pré-
sence d'une nageoire dorsale, parfois peu prononcée. Les
mlcboires sont linéaires el munies de dents nombreuses.
On distingue dans ce genre le 0. de Geoffroy (D.
Geofftoyi, Desm.) des côtes du Brésil, long de 2".S0 ;
le A cowrotmé (D, coronatus, F. Gu?.) de la mer Glaciale,
de 10 à 12 mètres de longueur, et le D. du Gangt (0,
Gon^eticua, Desm.), de 2 mètres de longueur*
DELTOIDR (McmcLB) (Anatomie). — Ainsi nommé à
cante de sa forme triangulaire, de la lettre A (delta) des
Greei; c'est le sous-^teromio-humérai de Chauss. Très*
large et épais, ce muselé embrasse, en se recourbant sur
loi- même, les parties antérieure, externe et postérieure de
Tépaiile, dont il constitue cette forme arrondie qne nous
loi coooaissons ; de là il descend au côté externe du bras
jusque vers son milieu, où il Ta s'attacher par an tendon
ipiid à une empreinte de l'humeras^ qui oorte son nom.
En haut, il s'attache au bord antérieur ife la daTicule^
aa Bonunet de l'apophyse acromion et à l'épine posté*
rieore de l'omoplate. Cette triple attache a pour but de
déterminer des monyements de diverses sortes. En géné-
nl, il a pour fonction d'éle?er le bras en le portant en
tnnt on en arrière, suiyant les fibres qui agissent, et on
doit ? oir par la disposition des parties que les faisceaux
poctériears peuvent abaisser le membre élevé. L'omo-
pUte est aussi mue par ce muscle en même temps Que
rhofflém^, mais dans un sens opposé et dans une bien
BoiQdre étendue. Quand l'humérus est fixé, le mou?e-
oeot M passe dans l'épaule, dont la partie supérieure
est iocUoée en avant. F — n.
DiLToIoB (Zoologie), Delfoides, — Nom donné par Ln-
tfriile à la huitième section des Insectes, de l'ordre des
Ufidùpièt'e^, de la grande famille des Nocturnes; ils
cooprennent des espèces très-analogues aux phalènes
propremeot dites. Ce nom leur vient de ce que les ailes
meut avec le corps, sur les côtés duquel elles s'é-
teodeot borixootalement , une sorte de delta A. Ils
constitoent le seul sous-genre Berminie.
DÉLUGE (Géologie), du latin diluere^ laver, noyer. —
Les traditions religieuses des nations qui ont peuplé
riode, l'Asie occidentale, l'Europe, l'Egypte, et particu-
bèremeot le texte sacré de la Genèse, témoignent de
l'existence d*one immense inondation qui s'étendit sur
les terres luibitées et n'épargna que quelques Individus
de la race humaine et des espèces animales. Cette catas-
trophe, connue sous le nom de déluge et fixée par la
Bitile 3300 ans avant Jésus-Christ, a-t-elle laissé des
traces reconoaissables encore aujourd'hui T a-t-elle été
o&iqae ou a-t-eile été précédée de catastrophes du m^me
Sroret L'homme a-t-il vu une seule ou plusieurs de ces
catastrophes? etc. Toutes ces questions relatives au dé-
loge rentrent dans le domaine de la géologie. Posées
dfpoii longtemps, elles ont reçu des solutions diverses
Belon TétBt des études géologiques. On a souvent regardé
cooune traces du déluge biblique les nombreuses coquilles
^ aatres débris d'animaux aquatiques qne renferme le
sol de nos continents, même dans les montagnes. Ce fait,
Qiieax étudié, noua a révélé bien pins que l'existence du
<ltiQge; H est devenu l'une des données fondamentales
^toutes nos idées actuelles sur la constitution et le
iDode de formation de notre sol (voyex Terrains, Rftvo-
L^ou, Fossiles). Quant au déluge en lui-même, on
pnt résumer ainsi qu'il suit les opinions qui résultent
de nos conoai%ances actuelles.
. La configuration des mers et des terres a chan^ plo-
^^ fois à la surface du globe avant l'apparition de
llioauDe sur cette planète. 11 y a donc bien des points de
^ surface qui, émerge et submergés tour à tour,
^ i des intervalles de bien des siècles, ont été enva-
bb plos d'une fois par les eaux. Ces changements du lit
<ws océans ont sans doute pu être parfois lents et pro-
^^fs, mais ils paraissent avoir dû nécessairement être
^sqoesetserattacher à une grande catastrophe chaque
"^ qu'ils ont été accompagna du soulèvement de quel-
V^ grande chaîne de montagnes; ainsi, lorsque appa-
rat les Pyrénées à la fin de la période où avalent été
*^Po«éea les couches crétacées supérieures; lorsque ap-
ll^^^u^tles Alpes occidentales, à la fin de l'époque ter-
ttttfe miocène, ou les Alpes principales, à la fin de l'é-
poqtie tertiaire pliocène (voyez Sooi^veiiEirrs dbs mon-
îACiiEs). n y a donc eu sans doute de nombreux déluges
<^iQt cdai dont l'espèce humaine a été en grande partie
victime, et celui-ci n'a offert de trait particulier qoe àê
sévir sur les hommes dont les autres déluges avaient
précédé l'apparition sur la terre. Parmi les catastrophes
dont l'écorce du globe atteste les ravages, la plus récente,
survenue immédiatement avant la firïode actuelle, fut
signalée par le sowlèvement des montagnes dn cap Té-
nare en Morée, de l'Etna en Sicile, du Stromboli dans
les lies Lipari, de la Somma près de Naples, probable-
ment des volcans de l'Auvergne et du Vivarais en FnnoB,
peut-être même de la chaîne volcanique de l'Asie cen-
trale et d'une partie oonsidérable de la chaîne des Andes
en Amérique. Toutes les observations des géologues les
portent à penser que ce dernier déluge est postérteur à la
création de l'homme, qu'il a dû en être témoin conformé-
ment aux traditions dont la concordance a frappé tout le
monde. La science ne connaît encore aucune raison de
penser qu'il ne se produira plus de catastrophe de ce
genre. ad. F.
DEMANGEAISON (Médecine). — Synonyme de prurii
(voyei ce motK
DÉMENCE (Médecine), du hitin mens, esprit, raboo,
et de, privatif. — Sorte de folie ou d'aliénation mentale,
caractérisée par un grand aHkiblissement de l'intellisence,
l'abolition de la faculté de penser et une inc(^rence
extrême dans les idées : elle diffère de l'idiotie, en ce une
cette dernière est ordinairement congéniale; elle est tKis-
fréquente ches les vieillards, et alors elle prend le nom
de démence sénile. Chez les adidtes, elle succède quelque-
fois à la manie ou à la monomanie, et dans ce cas elle
est presque touiours incurable ; elle est moins grave lors-
qu'elle arrive d emblée. — Voyex FoLta.
DEMI-BEC (Zooloaiel, Hemi-ramphus, Cuv. ~ Sous-
genre de Poissons, de l'ordre des Malacoptérygiens ab-
dommaux, famille des Èsoces, genre Brochet ; leur mâ-
choire inférieure se prolonge, conune Pindique son nom,
en une longue pointe sans dents. Us ressemblent aux
orphies. On les trouve dans les mers intertropicales; leur
chair est asset estimée, quoique huileuse
DEMI-CIRCULAIRES (Canai}x), (Anatomie). — Voyes
Oreille.
DëMI-DEDIL 'Zoologie). — Nom donné par Geoffroy à
un papillon dn genre Satyre {Papiiio Uaiatea^ Un.;
S. Galatea, Godart).
DBMI-FLEURON (Botanique). — On nomme ainçi dans
les plantes de la famille des Composées, les fleurs k corolle
ligulée, c'est-à-dire prolongée d'un seul côté en une longue
lame dentelée à son extrémité (voyez Composées, Cala-
THIDE, FlIOSON).
DEMI-MEMBRANEUX (Anatomie humaine). — Muscle
situé à la partie postérieure de la cuisse, s'iosérant d'un
cOté par une forte aponévrose et une portion charnue à
la tubérosité de l'ischion, d'un autre cOté, par un triple
tendon, au condyle externe du fémur, à la partie posté-
rieure et à la partie interne de la tubérosité interne du
tibia {ischio-po^iti'tibiai^ de Chaussier). Il fléchit la
Jambe sur la cuisse et porte celle-ci en arrière ou en de-
dans; ou bien, dans la station, il maintient le bassin hori-
zontalement sur le membre inférieur.
DEMI-PALMÉ (Zoologie). — Cliez les Mammifères, les
Oiseaux et les Reptiles qui rivent dans l'eau et dans les
lieux marécageux, les doigts sont dits (/emt-pa/m^« lors-
3ue la membrane qui les unit ne s'étend pas au delà de la
euxième phalange.
DEMI-TENDINEUX ou DEMi-NsavBOx (Anatomie hu-
maine). — Nom d'un muscle de la ré^on superficielle,
postérieure, interne delà cuisse; c'est rifcAto-pr^/i6tVi/ de
Chaussier ; inséré d'une part à la tubérosité ischiatique,
par un tendon aplati, qui est en même temps celui du
liceps crural, d une autre part, à la partie interne et
inférieure du tibia. Comme le demi-membraneux, ce
muscle fléchit la Jambe sur la cuisse et porte colle-ci en
arrière ; il sert aussi dans la station à maintenir le bassin
sur le membre inférieur.
DEMOISELLE (Zoologie). — Nom vulgaire appliqué
aux insectes névroptères, que les zoologi&tcs nomment /t-
beliules. — Nom donné encore à quelques oiseaux : la Mé»
sanye à longue queue (Parus caudatus. Lin.), VOrioiuê
xanthorms, Lin., et le Troqon roseigaster, Vieill., de
Cayeone; ^ à un poisson de la Méditerranée, la Girell'
{Labrus julis, Ltu.l.
Demoiselle de Nomidib (Zoologie). — Nom de la Grue
de Numidie {Ardea virgo. Lin.) \ voyez GnuB).
Demoiselle monstroeosb «Zoologie). — Nom donné ^
une espèce de poisson, le Marteau {Scaius zygœna, Lin ).
DÉMONOMANIB (Médecine). —Variété de la /b/t«eu
aliénation mentale, appartenant à la manie, d'Esquirol,
DCN
666
DËN
gre
We
à la mélancolte^ de Pioel; c'est une des divisions de la
wwnomanie religieuse: la démoDomanie est caractérisée
•ar an scnipale exagéré des malades sur lenr conduite
passée, par la peur des diables, des sorciers, des tour-
ments de l'enfer. Les femmes y sont bien plus sujettes que
les hommes (voyez Foub).
DENDARUS (Zoologie). — Genre d* Insectes, de l'ordre
des Coléoptères, section des Hétéromères, famille des Mé-
îasomeSy triba det Blapsidesy institué par Mégerle et
adopté par Latreiile {Règne animal^ deCuv.). Le D, tris-
lù> Ross., est très- commun dans le midi de la France,
ainsi qu'en Italie.
DENDRITB (Minéraloeie).-^ Voyei Arbobisation.
DENDROBATES (ZooTo^e). Dendrobates, Wagl., du
frec</«it^roft, arbre, et 6âtnd,je marche.— Genre d'ilm-
phibies ou Batraciens,àe la famille des Crapauds^ adopté
par Duméril et Bibron, et caractérisé par une pelote vis-
queuse à l'extrémité des doigts, comparable à celle qu'on
observe chez les rainettes, et qui permet au dendrobates
de monter sur les arbres. A ce genre peu nombreux se
rapporte la fameuse Grenouille à tapirer {Hnna iinctoria.
Un.), rangée mal & propos par Cuvier parmi les rainettes
et à laqudle tous les auteurs accordent une propriété
bien invraisemblable. Ils assurent qu'en frottant avec le
sang de ce batracien la peau des perroquets yerts dans
les points où on leur a arraché quelques plumes, celles ci
reviennent colorées en rouge on en Jaune, et que Ton fait
ainsi les perroquets tapirés ou panachés. Il est impossible
dans l'état actuel de la science, d'affirmer ou de nier
avec certitude cette singulière propriété. Il se trouve
au Brésil et à Cajrenne, il mesure environ 0",04 du bout
du nez à Textrémiré du tronc
«DENDROBIUM (Botanique), Dendrobium, Swartz.; du
grec dendron, arbre, et bios^ vie. — Genre de plantes Mo-
nocoivlédones apérispermées, famille des Orchidées, tribu
des hialaxidées^ sous-tribu des Dendi'Xf Liées, comprenant
des espèces nombreuses, toutes originaires de l'Inde, et
ani vivent en parasites sur des arbres ; leurs fleurs, or-
dinairement disposées en pappes, sont souvent remar-
quables par leur grande taille et par leurs vives couleurs.
OENDBOPUIOE (Zoologie), Dendrophis, Fitzinger; du
ec dendron, arbre, et ophis^ serpent. — Genre de Hep^
îles de l'ordre des Ophidiens, famille des Vrais Ser-
pents^ tribu des Serpents proprement dits, section des
Pfon venimeux. Ces ophidiens, voisins des Couleuvres,
t'en distinguent par leur corps grCle et allongé, légère»
ment comprimé ; ils ont des écailles lisses et longues, for-
mant sur le dos des sortes de chevrons. Le museau est
arrondi et surmonté d'yeux grands à fleur de tête. Celle-ci
est recouverte de grandes plaques, et n'est pas plus large
que le corps. L'espèce la mieux connue est le D. brun
{Coluber fitscus^ Lin.)i qui atteint près de 1*,2S de long,
et vit sur les arbres au Sénégal et dans les Indes.
DENSIHÈTRE (Physique). — Appareil destiné à foire
connaître, immédiatement et sans calcul, le poids spéci-
fique des liquides, c'est-à-dire le poids de l'u-
nité de volume, d'un centimètre cube ou d'un
litre.
1* Densimètre à volume variable, — Il se
compose d'une tige de verre dont le diamètre
est sensiblement le môme dans toute sa lon-
gueur et qui est soudée à un tube beaucoup
plus large. A l'extrémité de ce tobe est une
boule qui renferme une petite quantité de
mercure, sufiBsante pour que l'instrument,
plongé dans l'eau pure, affleure vers le som-
met ou vers l'origine de la tige, suivant qu'il
est destiné à peser des liquides pi us pesants ou
plus légers que l'eau.
Les divisions de l'instrument correspondent
iu poids réel de liquide. Ainsi en regard du
trait qui représente le poids spécifique de
l'eau, on lit le chiffre 1000, c'est-à-dire 1000
grammes. L'acide sulfurique très-concentré
qui marque, par exemple, 1840, pèse 1^,840
le litre.
Les indications de cet instrument ont donc
V ^ nne base certaine et peuvent ôtre immédiate-
jL ment vérifiées, puisqu'il suffit de peser à la
%# balance un litre da liquide essayé au densi-
' mètre, et de comparer entre eux les poids pour
s'assurer que l'indication de l'instrument est
exacte.
Les densimètres pour les liquides plus pesants que l'eau
sont divisés depuis 1000, qui est au sommet de l'échelle,
juaqn'à 2900 ^ les densimètres pour les liquides plus légers
^
Deiuunètrt.
3ue l'ean, tels que les éthors, leshuiW, etc., sontdivn^
epuis 1000, qui est l'origine de la tige, jusqu'à 700. Si.
dans l'éther, un densimètre marque 710, c'es» qne le li-
quide pèse 7 10 grammes le litre. Pour ne pu rarcbar^
1 échelle de chiffres inutiles, on supprime le dernier tén
du nombre, de sorte que 1000 est représenté par lOâ,
1300 par i20, etc.
Le poids spécifique d'on liquide varie avee la tenpén-
ture; aussi le densimètre ne s'enfonce pas également dim
le même liquide quand il a deux températures diffé-
rentes. La graduation du densimètre doit donc être faite
à une température déterminée ; des tables iodiqoeroot
pour chaque température la correction à faire sabir u
nombre donné immédiatement par l'instrument.
3* Densimètre à volume métrique constant.^ H. Rqib
a construit un densimètre à volume métrique constant,
d'après ce principe de physique que : d un flotteur dé-
place des volumes égaux dans deux liqnides différents, l<
rapport des poids spécifiques est égal an rapport det poidi
de liquide déplacé.
Sa forme convient à an densimètre desdné i flotte
dans tous les liquides, depuis les plus légen Joiqn'a»
plus denses qu'on ait 1 occasion d'observer. La tige porte
à quelques centimètres au-dessus de la partie reoflée,
soit un plateau, soit un arrêt circulaire. Dans ce denier
cas, des poids cylindriques percés dans l'axe se aàm
sur la tige et se supeiîiosent sur cette plate-forme. Co
trait, gravé*%ttr la tige ou sur une échelle fixée daosiofl
Intérieur, détermine le volume constant du dcoiimètre
qui est ordinairement fixé à un décilitre.
Pour déterminer le poids spécifique d'un liquide n
moyen de ce flotteur, on le plonge dans le liquide et loi
coule des poids sur la tige, jusqu'à ce
que l'affleurement ait lieu au trait
gravé sur cette tige. Si le poids du
densimètre est 100 grammes et le poids
additionnel nr,5^1e poids du décilitre
de liquide déplacé est ll2'',5. En le
multipliant par 10, on a le poids d'un
litre ou le poids spécifique. Les indi-
cations de ce densimètre, à la tempé-
rature ordinaire, sont approchées à
moins d'un millième.
Le densimètre de M. Rousseaa est
d'un usage encore pins commode; il
se compose d'un tube divisé en parties
d'un volume déterminé, un centimètre
cube par exemple, et se terminant par
un petit réservoir dans lequel on verse
un centimètre cube du liquide dont on
veut déterminer la densité. Supposons
que pour un liquide donné le tube _^^_
s'enfonce de 2 divisions tandis que pj. •jM..Dei«ir^
pour l'eau il ne s'enfonce que d'une 'd« a. roMeu.
seule, c'est que un centimètre cube
de liquide pèse deax fois moins qu'un centimèt e cube
d'eau et par suite que la densité est 0,5. 1*
DEnsiMàTRB DB M. BiA?iGHi (Phvsique). — H sst dcstôé
à la recherche des densités des diverses sortes de poudrr
(de guerre, de chasse, de mine), dos fécules, en géoénl
des substances pulvérulentes altérables à l'ean et soi li-
quides autres nue le mercure. Il se compose {fig. 7C0)d on
vase A, muni de deux robinets a et 6, qui peut se tiafri
l'extrémité inférieure d'un tube BC, lequel porte su» m
bas un robinet c. Une cuvette contenant du mercure «Ç^iJ
l'extrémité inférieure du vase A, et la partie supérieure*
l'appareil peut ôtre mise en communication avec U œ**
chme pneumatique. Pour faire une expérience, un poi»
donné de la substance est introduit dans le vase Â. Lf
corps est maintenu ioférieurement par une pcaa de cm-
mois et supérieurement par une toile métallique i ta^
serrées. Les trois robinets a, b, e étant ouverts, on f»it«
vide supérieurement, le mercure s'élève à traveit Is Pf^
de chamois, perméable comme on sait à ce liquide, et i si'
rôteen M par exemple. Alors on ferme le robinet a »
on rend l'air en C La pression atmosphérique déicruitDe
un remplissage complet du vase A, ce qui assure I ex J*
titude de l'expérience. Ijl comparaison des P<""**J
vase A plein de mercure ayec la substance, puisplew^
mercure seul, permet de conclure le volume de js *^
stance, et par suite sa densité, on divisant son poids pv
ce volume. ..,
DENSITÉS (Physique), de densus, densitas. - W.û»
d'une manière générale qu'un corps est plus dense qn^J
autre, quand, sous le même volume, il ofh« un pw«
plus considérable. Ainsi, le plomb est plus dense qw
ftm, qal Mt «ne-mime pla« deuw que l« tUge, etr t
Btrede plomb pèse tl kil. enTÎron, I litre d'eau, I ki'.
m litn deliégetQ*,!4. U-s phyticf eu ODt eberthé par
Ti|. TW. - ItaDilnilit <!■ H. limibl.
^lawieipArieiicealdreBBeriineliite générale de loailn
œfï«ettuiui,et reaftnaaiit leur«/H)iyiJp«t/^7"Mj c'csl-
^^kpoidiilB l'uni;* de Tolunie. Cea eipériencei pa-
"«'lai fort alinple*, car il luffic pour cela de peaer un
c^n d'en meiurer le Tolume et de diriier le poida par
^ i*lDin& Mais !a mesure du volume ne poutiat pu ae
Uk i>rdiD«irenient d'une maniltre directp, on a recours
• »> pracMé détourné. Oa cherche le rapport du poids
' u corpe au poida d'uu ^al volume d'eau t comme où
^qwJ randmètreculKd'eaapèBe 1 gramme, la eon-
™«»o« da ce rapport ou de la deiitili donne Immé-
■x^iotntle poida de I centimètre cube de la Babsumce
"efitoia. On a recours pour U mesare de ce rapport,
• oirett procédé* quenoui alloui taire connaître en dîs-
^cuuit le caa où 11 s'agit des solides ou des liquide*,
atUplaxompliqnédeigai ou dea vapeurs,
DiURti Ma MUMS [Physique]. — Méthode dt la ba-
""f liydmtatiifue. — On suspend un Arment du
atpiliuidca baaiina de la balance hydroiiatique au
°°>«i d'un m de soie tr6a-flo soit Pson poids. On
'aiMs «Dwita dans l'eau distillée, il ne pèse plus
WPliODc, eo vertu du principe d'ArtbJmMe, le poids
*"»« Spl Tolume d'eau eet P — P* et la densité f^.
■**We dt Klaproili, ou du flacon. — On prend un
MU Hacnn {fig, 7G1) «a verre Irte-mince A, dont le gou-
■*' Mnlaip, ait OM lutiérieurement k l'émeH et st! ferme
...,w-._nJilfcl'dmerl. On peut
tpèrer la lenoelnre au moyen d'une peiile plaque da
TtRs qo'oQ ^nw aor le col du flacon oion dressé. On
^d lepolâ Pd'un frasment du corps solide, choisi tel
^uinuie entrer dan* M flacon. Celui-ci étant rempli
rempli, ou obtieot un poids P'. T uis on pli a
le corps dans le flacou, on laisae retomber le boachoa di
la même petiie hauteur quo pn^cédtnnment, jn essuie
on cbercba le poid* P". Le poids de l'eau déplaci.''. oar li
corps estP + P' — P" et ladensiié >
n faut cerlitnea précautions pour la recherche dea
densité* des corps poreui en si -
deni mélhodai générales
pricédemment eipMées.
Si l'on cherche I* densité
de la substance qui foniKlej
parois de* cavités perntéa-
til»B k l'eau, il huit laisser
plonger le corp* asaet long-
ton:ps dan* l'eau, avec ébul-
litbhi, si le corps pent en
juppoitor la températare,
: pour que l'imbibilion soit
j fomplÈte autant que possi- --^.■
I bte^ On obtient par eompa- tif, iu. — fiu«i di tiapioit.
raison avec la tare le poids
du volune d'eau égal au volume absolu de la substance,
et en divliaol le poids du corps par ce poids, on a la
densité rapportée au voluoia abcoln. Si ensuite on pèse
le corps imbibé d'eau, l'augmeiitstion de poids par rap-
port i la tare du corps, donne le poids d'eau d'imbibition.
En divissnt le poids du corps par la somme dea poids de
l'ean réellement déplacée et de l'eau d'imbjbition, on a
la densité relative au volumu apparent oa total.
Quand les corps sont altéraUes t l'eau, on peut em^
ployer un liquide aniiliaire qui ne les altère pas et dont
on connaisse la densité; on peut aussi avoir recoun k
des appareils ipécinui tels que le volutnénomètre et le
densimètre de H. Bianclit (loyei cea mot£].
Ds^aiTts DE* i.tgciDEs ;Pliysique). — Méthode de la
balance hydrotlatique. ~ On suspend k l'un des bassins
de la balance hydrostatique tin corps solide jnaltérnble
t l'eau et nui dilTërants liquides, habituel lement une ani
poule de verre close et lestée arec du mercure (Hnltslrom).
On prend par tare sa perte de poids dans le liquide, soit
P, puis dan* l'eau, soit P*, et la densité cherchée est -p!.
Iléthoie du flacon. — La méthode du flacon est la
plut directe pour la recherche des densi-
tés des liquides et acquiert une trta-grande
précision avec les pr^cautiona indiquées
iiar H. Rr^nault. On prend une ampou-
eilt de Terre A, consistant en un réservoir
cylindrique ou iphérique, terminé par un
tube âtroit que surmonte un entonnoir cy-
lindrique ei fermé par un boucbon de verre
non percé. Cn trait xx' eal marqué au haut
du tube étroit. On te remplit exactement
jusqu'au trait du liquide aoni on veut dé-
terminer la densité et on le pèse après ol „, . .,,„.„
avoir préalablement fait autant du Oacoo rtur in u-
vide; l 'augmentât ion de poids donne le i"!»''
poida du liquide, soil P. Puis, on opère pareillement pour
l'eau après avoir vidé et séché l'ampoulelle, on obtient le
poidsP'd'unégal volume d'eau, et ta deaaitéesl^. Une
EarTalte identité des rolumas eat obtenue, parce que le
9Uchon, plus DU moins enfoncé, n'influe pas sur eui
et qu'il ne sert qu'à empêcher, pendant les pesées, t'éva-
poration des liquides volatil* ou l'absorption de l'humidité
atmosphérique.
A c0té de ces procédés, qui exigent l'emploi de la ba>
lance de précision, se range la méthode aréométrique
(royei AsËonkiaEi), très-nslléa comme un dea moyen*
de détermuiation eiacte de* Domlnvusos variété des es-
pèces minérales, mais que les erreurs dues k la capilla-
rité rendent forcément a; proxlmatlve.
Un point capital 4 noter, i propos daa densité* dea corps
solidet c'est qu'ettea ne caractérisent pas complètement
le* corps. D'abord, les corps sotidesoe préacntant Jamais
une homogénéité complète, la denailé varie avec les di-
vers échantillon* d'une même substance. Ainsi, G. Fose
a trouvé k 14* B., pour quatre échantillona dor fondu
provenant du même creuset, les nombres 1
i*,I0i7
i*.i73e
A
y..
"»- T"^ 7 1
DEN
GL8
DEN
Letrésohats ftoivants, obtenus par M. Billet d*aprës
diTenes méthodes, indiquent pour le phosphore et pour
le sottft«, choisis de m6me variété, des densités inégales
d'an fragment à l'autre. Elles sont prises à 20* ou à très-
peu près *.
Phosphore du commerce.
i
l,8t54
1,815S
1,8205
l,8iU
M^îi^oyenne. .. 1,8085
Phosphore solide dis- ) I'ItLU
«l'^^'o" W;imj Moyenne... 1,81«1
1,8201 )
Phosphore soUde dls-(!*!?!t)
mé dix fois, réduit/ j'^^il /Moyenne... 1,8121
en peUU grains (ilsao*)
Le . Dhosphore solide \
précédent, réduit ^a f .^^.«^
un seul morceau par i '»•"■*'
la fusion y
Soufre distillé et cris- | 2,0355
tallisé plusieurs fois i
par fusion } 2,0537
Par opposition au soufre solide, dont la densité varie
d'un échantillon à l'autre, le soufre fondu a offert h
M. Billet une densité invariable.
L'état mécanîQue des corps solides influe sur leur den-
sité. Celle-ci varie en effet suivant aue les métaux sont
simplement fondus ou écroub par l'action du balancier
ou du laminoir, sauf pour des métaux très-mous, comme
le plomb, où cet effet est presque insensible. Ainsi :
CuÎTre fondu 8,85 (Beudant)
Cuitre lamioé 8,05 id.
Zinc fondu 6,96 id.
Zinc laminé ,.. 7,19 id.
Fer fondu 7,207
Fer forgé 7,788
Fer martelé 7,9
Nickel fondu 8.279
Nickel forgé 8.86S
Argent fo^u 1 0,47
Argent lamioé... 10,55
Palladium fondu ll,|0
Palladium laminé H,8S
Or fondu 19,26
Or forgé 19,36
Platine fondu 21,53
Platine lamioé 22,06
Aluminium fondu 2,56 (nevlUs)
Aluminium écroui .... 2,67 id.
La densité n'est pas la même pour les divers états des
corps qui présentent le phénomène du polymorphisme.
Ainsi :
r.*iwvn. f diamant 3,50
^^^^^^'^^ [ graphite 2,50
Phosphore normal | j'H
Phosphore rouge amorphe 1 ,06
Soufre octaédrique 2,07
Soufre cristallisé par fusion... 1,96
Soufre mou 1,92
Soufre amorphe de la Guade-
loupe 2,04
Bi.»irur.d.fer{w";ï'.-;;;;; *'^
Sélénium amorphe 4,28
Sélénium cristullin...., 4,8
Carbonate | «Palb dMsUnde. 2,723
de chaux... i Aragouite | ^'*^
Acide arsénieux vitreux 3,73
Acide arsénieux cristallisé 3,69
à 3,55
(Thenard)
(Schrcetter)
id.
(DeviUe)
id.
id.
Id.
(Malus)
(Thenara)
(Breithaupt)
(Gttiboart)
id.
La densité est influencée d'une manière très-notable par
l'état de division des corps. Elle est plus grande pour
les corps pulvfcrulents que pour les mêmes corps com-
pactes et les différences peuvent devenir considérables
pour certains rn*^taux, les poudres très-fines étant beau-
coup plus denses que les métaux même écrouis.
Spath en pondre.... 2,72
Spath en stalactite 2,52
Aragonite en petits cristaux .... 2,96
Aragonite concrétionnée 2,76
Malachite en poudre.... 8,59
Malachite compacte 3.56
Céruse en poaare 6,72
Cérose compacte 6,7t
Gypse en poudre 2,88
Gy|Me compacte 2,31
Quarts en pondre 2f65
Quarts compacte 2,64
Sulfate de baryte naturel 4,48
Sulfate précipité, non cristallin. 4,53
Or ^roni an balancier 19,33
Or précipité en poudre très-fine
du chlorure d*or par le sulfate
de fer 20,688
Argent fondu, puis comprimé. . 10,56
Argent précipité (cristallin) du
nitrate d'argent traité par le
sulfate de ler 10*61
PlaUne laminé 21 à 22
Noir de platine on platine ea
Kttdre très-fine, obtenu en
itant le chlorure par la po-
tasMet Palcool 26,1418
(Beadtall
lé.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
(G Bott)
id.
id.
M.
(G.Rosf)
id.
id.
Id.
Lorsque les corps passent de l'état solide i Tétat li-
quide, nous rec^trdons comme important de faire nm-
quer que les densitts du môme corps solide oa liqode,
aux mêmes temoératures^ coïncidence poesible enieita
du phénomène cle la surfosion (vovez ce mot), sont loia
d'être les mêmes, d'après les vanatfons de volametonda
changement d'état. (Test encore aux travaux de M. BiUet
que nous emprunterons quelques nombres :
Phosphore solide 1,8M
Phosphore liquide 1,7U
Soufre solide 1,9I5S
Soufre liauide 1.MS5
Iode solide 4,8tS
Iode liquide 4,004
Nous allons présenter les tableaux des densités da
principaux corps solides, tant naturels, qu'obtenus àm
l'industrie ou dans les laboratoires, en omettant les coifi
quifi^oreiit déjà dans les listes précédentes.
DETiSITE DES CORPS SIMPLES SOUDES.
Tellure
Osmium........
Arsenic
Antimoine. •
Antimoine fondu
Bore (cristallise)
Silicium (graphitolde) .
Iode
Graphite
Potassium
Sodium
Lithium
Baryum...
Strontium
Calcium
Magnésium
Glucinium
Zirconium
Thorinium.
Tttrium
Cérium
Lantane
Didjrme .
Erbium
Terbium
6,26
10 environ.
5,67
6,720
6.112
2,68
2.4»
4,948
4,958
2,328
(UéfSDStk)
id!
(Dcrillf)
id.
(Gay-UM^
(Bilki)
.,«.« (Hocstta)
0,863 (Gay-Losiae et Aesiri]
0,972 id. ^._.
0,5936 (Bunsen et IstlM*»!
1,84 environ. .. .
2,542 (Bunsen et «stWeHOj
l,5U ^' ,
1.75 (DeTUIeeld»«N
2,1 (Dehrsï)
Manganèse.
Cobalt fondu . . . .
Cadmium écroui.
Etain
Molybdène
Tungstène
Chrome
Uranium
Titane
Vanadium
Tantale ou colombium.
Plomb fondu
Bismuth
7,05
7,13 à 7,20
8,013
7,812
8,5
8,69
7,291
8,60
17,60
5,90
18,4
5t3
5,9
(Berthiei^ ,
(Bronstf)
(Cahoort)
(Hérspalk)
(fm d'Ecbojsfl)
(VOhIer)
(PeloussetFfsBj)
11,445
9,822
9,9
(Cahoorf)
DEN
f--j:.M I Fonda ptr vae( I8,ft8 (Childrtn)
inaioB. j b^tienc électr. I 15,683 (Peloue et Frémy)
Rhodiom 10.64
PUtiMtrè«-por 19,50 (DMaint)
PUUne lanioé SS,660 id.
RatbénisB ••... S|6
Pélopioai t
ViobiiiiD »
Robidiuni. •••••..••....... •.. t
6«9
OBN
f Quarts hyalifi, 8,653
Agate 2,615
Opale (hydr.J. 2,850
Aekle borique hydraté, ta pail-
lettes 1,480
Omux 8,15 (Boullay)
Chlomre de calciaiB 8,83 id.
Floonre de calcium (spath
fluor, floorioe) 8,80
CUorare de baryum 3,90 fflouUay)
Chlorare de potassiam.. ...... 1,836 tWeoxeli
Mare de polassiuin 3,000 (Boullay)
Chlorure de sodinm (sel gemote) 1,857 (Mohs)
- ~ (sel marin). 8,807 (Grani)
CUomre d'eaimoatum (sel am-
■oaiac) • •• 1,58
^—'^ ) Saphir, topase oricn-
^?5^i lal« 8,99à4
•^^^liÉmerl) 3,90 4 3,66
Protoiyde <raDtiB<MBe 5,178 (Boollay)
OiTde d*argeB( 7,850 (Boullay)
SaUart d*argeBt (arinrrose) .... 7,800
CUorore d'argent foodu (kérar-
cyre) \548 (BoulUy)
lodarc d'argent fondu 5,614 id.
Sioxyde de mercure 11,000 id.
fratêchlorure de mercure (ca*
loBiel) 7,140 id.
Bieblorare de mercure (sublimé
corrosif}..... 5,420 id.
Biisditrc de mercure 6,320 m.
Protoiodure de mercure 7,750 id .
BiteUnre de mercure (cinabre). 8,124 id.
OxTde de bismuth 8.968 id.
Svifirt de bismuth 6,540
Siltue de molybdène (molyb-
déaite) 4,600
Acide tuagstique 6,00
fnioijde de cuivre (sigueline). 5,3 (Boullay)
Bioijde de cuivre 0,13 id.
iVoiMttlfore de cai-vre (chalko-
•ise) 5,69
*i«xydc d'éUm (cap^térite). ... 6,70
PratOMUore d'étain 5,867 (BoulUy)
KMlfare d*étain (or-muisif) . . . 4,415 id.
Proteiyde de plomb fonda (mat-
■icomitharge) 9,50 id.
Koxyde de plomb (oxyde puee) . 9,80 id .
^doredeplomb 6,10 id.
f^oiore de plomb 7,69
Snlfort de olomb (galène) 7,58
^idi de itne (blane de dne,
^ PMiphoUx. laine philoMpb.). 5,60 (BouUay)
foVire de fine (blende)...... 4,16
Sogoioiyde de fer anhydre (oU-
^V^V 5,885 (BooUay)
Sâqsioxyde de fer hydraté (U-
■«»»t) 8,988
vKyde nagnétique (pierra d*«i-
w«t),re>0*...... 5,400 (BonUay)
JjM magnétique, Fe*S* 4,620
^lyde de manganèse (pyniU>
•i«l 4,48 (BooUay)
''•^■««yde de mangan. (acer-
o*^) ! MIO
^roofe de mangan, Mn<04. 4,728
™»f«ore de manganèse .... 3,950
««Ije de Uune (rutile) 4.250 (H. Boit)
fîîdridesalfurique, SO».... 1.97
««linénlque 8,784 «aralea)
5)fde de cadmium 6,950 (H« Rose)
2^dt plomb 8.900 id.
*««are de potassium 1,620 Id.
- de plomb 5,194 Id.
«.."■. .^.'*^*"* *«*** W*
, î5V»«Worore de carbone 8
**«we de cyanogène de Sé-
^^ 1,88
idonx
forgé. ."
'«•«nipé
WooU
fondu étiré
— recuit.
Fonte grise 6,79 à
Fonte blanohe 7,44 à
Bronie pour statues.. •
Soudure des plombiert. .......
Toutenagiie cninois ,
Or des monnaies
Argent des monuaies
Bronse des canons. .... 8,441 à
— antique
— detamtam
« trempé
Laiton
Tombée
M aillechort
Alliage fusible de Darcet
De Caille (Yar) 7,64
De Leoarto 7,79
Du Cap 7,544
Du Pérou 7,355
l/Alabama 1.265
De Black-Mountain 7.861
7,833
7,84«
7,816
7,665
7,111
7.719
7.053
1,84
8.95
9,85
8.48
t84
lO.iSt
9,235
9.200
8.818
8.686
8,427
8.655
8,615
9,195
.Carbonate de piagnésie (giober-
U'Cj .•..•«.•..... Z^ooO
— double de chaux et de
magnés, (dolomie) 2.80
— de fer (fer spathique,
sidérose) 3,85
— de manganèse 3,55
— de xine (tmithsottite). 4,50
— de baryte 4,30
— de strontiane 3.65
« de plomb nat. 6.07 1 à 6^558
— artific. (cérose, blanc
de plomb) 6,73
Sulfate de baryte (spath pesant,
barytine) 4.10
— de strontiane (célestine) 3,95
— de plomb 6.30
— d'argent 5.34
Salfates ( anhydrite, karsténite. 2,90
de { gypse (bihydraté), sé-
ehaux..( Unité 8,33
Salfate de potasse 8,40
— de soude anhydre (sel de
Glauber) 8,63
Chromate de potasse 2,10
— de plonb natnrtl (cro-
eoise) 6.60^
Asoiate de poiasse (salpèt*nitre). 1«93
— debaryte 3,185
— de strontiane. ■ 8,890
— deplomb. 4.400
Molybdate de plomb 6,700
Tungstalede plomb. 8,000
— de chaux 6,000
Alumioate de sine (spioelle sin-
cifèrej 4,70
borate oe magnésie (boracite). . 2,5
Silicate de glucine (phénakite). 2,969
Titanate de fer (cricntonito)... 4,127
Apatite (phosphate de ehani).. 3»85
AUophane • 2,020
Alun 1,10
Alunite 2,69
Amiante 2,7 à 2,9
Amphibole trémolite 3,00
^ actinote 3,30
Anphigène....' 2,45
Analcime. 2,278
Andalousite ^ 8,104
Argent rouge 5,80
Oxychlorure de cuiTre hydraté
^atakamite) 4,43
Axinite 3,21
Boumonite 5,70
Calamine (hydrosilicate de zinc) 3,40
Chabasie 2.70
Chloritc (hydrosilicate de fer).. 2,613
Ohrysocaie 2,15
Cobalt gris. cobalUne, cobalt
éclatant 6,29
Cryolithe (pierre fusible du
Groenland, fluorure double
d'aluminium et de sodium) . . 2,962
CaiTTO pauaché 5,00
(Brissoii)
id.
id.
id.
(Wertheim)
id.
(Baumgartner'
fClarke)
(Wertheim)
id.
id.
id.
id.
id.
(Rumier)
(Wehrle)
(Baurogartner
id.
(Shepard)
id.
•oIMm.
(Thénard^
(Kanteu)
(Karalen)
(Kopp)
(Karsten)
id.
id.
(Gmelin)
id.
(Karsten)
(Nordenskiold)
(Marignae)
(Scbnabel)
(DUfrénoy)
(Thomsoa)
(Dttfk-énoy)
(Marignao)
(Kokscharo'w)
48
DEN
670
DEN
CuÎTre pyritenx» ehalcopyrite.. 4,16
CaÎTres grit , bouruonite , etc.
4,3 à 5.70
DialUge 3,115
Bpidolt 3,3 à 3,4
{Orlhote (à \
•oade). ;
Fer aneaical , mispikel. 0,11
Fer phosphaté bleu 2,66
GadoUoite 4,22
Hypertthène 3,38
IWaîte 4,00
Jade 2,97
Kéraûne (oxychlorure de plomb) 6,00
Lazulite 2,90
Uttcite 2,483
Leocophane 2,974
Maenéûte, écume de mer 0,988 à 1 ,279
Mellite 1,597
Mercure argeotal 14,10
MésotTpe 2,25
Mica des Vosges blanc 2,817
— verdâtre 2,746
LépidoUthe. •• 2|848
Nickel gris, nickéline, nickel ar-
senical 6,10
Or muuif natif 4,350
Péridot 3,4
Pyromorphite ( plomb chloro-
phosphaté) 7,01
Pyroxène diopside 3,3
. hédeubergite 3,15
Serpentine 2,47
Sphène 3,60
Stéatite (saton de montagne, sa-
Ton de soldat, craie de Brian-
çon) 2,80
Stilbite 2.16
Tellure auro-plombifère 9,22
Tellure sélénié-bismuthifère ... 7,80
Tripbane 3.19
Uranite.«.. , 3,10
Wolfram 7.30
DMMit4« 4m plOTMl
Améthyste orientale 8,921
Béryl 2,678
Cymophane du Brésil 3,783
— de Sibérie 3,689
Diamant..... 3,55
Dioptase ».... 3,278
Emeraude orientale 3,949
— du Pérou (algue-ma-
rine, 2,732
Grenat grossulaire 3,550 à 3,730
I — almandin 3,9 4 4,236
Idocrase (vésu vienne) 3,420
Jaspe, onyx, agate 2,6 à 2,7
lapis lazu!i 2,959
Malachite (cuivre carbonate) .... 4,008
Opale 2,092
Rubis oriental 3,909
Saphir oriental S,979
8pinelle (alumlnate de maKué-
i sie) 3,523 à 3,585
Topaie (silice, fluor, alumine) du
Brésil 3,499
Topaze de Saxe, (plcnite) 8.56
Tourmaline 3,078
Turquoise 2,836
Zircon (silicate de lircone^ 4,505
Terre à Titres î,527 j
^ à glaces. 2,463
1- commun à base de soude. 2,451
— fin, base de soude 2,436
— commun, base de potasse. 2.460
— > fin, base de potasse 2.45«
— opa!in 2,525
Cristal 8,330
Crown ordinaire....... 2,447
^ deM. Peil 2,629
" de aiehT 2,657
Flint de Guinan<C 3,589
— lourd.... 4,056
- •'•'"••'•i } î:*"
Terre soluble |,250
Flint -glass anglais 3,329
Terre de Stint-Gobaiii.... 2,418
KioliL.. •,.,,. ,..,,,,,,, 2 21 à 2 26
Foroeltint dt SèVrts dégourdit. . 2,619
Çlegnanit)
(Damonr)
(pufréooT)
(Erdmano)
(Breithaupt)
(Dufrénoy)
(Delesse)
id.
(Rammeisberg)
(Dufrénoy)
(Dafrénoy)
id.
(Awdejew)
(G. Rose)
(Dufrénoy)
Id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
(Mois)
(Dufrénoy)
id.
id.
id.
id.
(Dnirénoy)
id.
id.
(CheTandier et
Wertheioi)
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
'Wertheira)
id.
id.
id.
id.
(Mattbieisen)
(Puchs)
(beaains)
id.
(Bwy»iM«
Porcelaine de SèTres cuite ...... 2,142
— ' de Berlin dégourdie.. 2,613
— de Berlin cuite 2,452
— deChine 2,384
» deSaxe 2,493
liaH)
(G. lèse)
Albâtre calcaire f ancien)
— gypseux (moderne)
Ardoise i *•** *
Basalte 2,45 à
Grès(en moyenne)
Silex meulière
Caillou
Granit 2,64 a
Porohyre 2,67 à
Marbres communs. 2,65 à
Marbre Oorentin jaune • . . ,
— d'Egypte, Tert.
^ de Carrare. ...........
— de Sibérie.. ,
— des Pyrénées
— d'Afrique ,
~" ne « aros. ...•..«..« a a « a
Pierre de liais 2,25 à
— à bâtir (grossière) 1,70 à
— à plâtre
Brique dure très-cuite
— rouge
Obsidienne. ••.
Pierre de ToItîc (lave).
Graphite pur....
Anthracite 1,343 à
Houilles grasses et dures 1,315 à
— grasses maréchales. 1,280
— grasses à longue flamme.
— sèches 4 longue flamme.
Jsyet, jais 1,305 4
Liguite parfait.. . . , 1,254 4
— imparfait 1,100 4
— passant au bitume 1,157 4
Asphalte....,
Bitume brun,
1.75t
2,814
2,85
2,114
2,8s
2.5
Î,W
2.6
2.76
2.75
2,75
2,516
«,668
2,717
2,728
2,726
2,798
2,838
2,45
1.90
2,20
1,56
t.17
2,30
2,32
2,328
1,362
1,322
1,302
1,276 41,363
1,362
1,316
1,316
1,185
1,197
(Werthda)
id.
(Kirvaal
Id.
(Karstcsl
(àecuBlQ
id.'
id.
id.
id.
id.
id.
id.
— noir.
— rouge
Mellite dexhuringe I
—> de Moravie........... )
Copal fossile de Highgste, près
de Londres
Rétinite de Northumberland....
Succiu transparent.
Succio opaque
Uiddietonite du Torkshire
Piausite, de Neustadt
Rétinite, de Halle
Rétinasphalte. de Thomson, De-
Tonshire
1,063
0,828
1,073
1,160
1,597
1,046
i,ie
1,078
1,086
1,6
1,22
1,05
(RegnaoU)
(Hot.)
id.
id.
(BrtHbaipt}
id.
1,185
•mêé
Hartite, de Oberfaart, Autriche.. 1,046
Ixolyte, de Oberhart, Autriche.. 1,006
Oxukérite, de SUniek (MoldaTÎe),
et d'Urpcth (Northumberland,. 0,956
Batchétine, du pays de Galles. .. 6,906
Suif de Loch-Fine (Ecosse) 0,6076
1* CBAuo* Di MU M roonti.
Chêne 1,58
Peuplier |,45
Saule 1,55
Tilleul 1.46
Aune .... 1,48
2o
Noyer 4 écorea éctiUeoie.
Chêne blane
Frêne d'Amérique
Hêtre
Charme
Pommier sanrage
Sassafras ,
Cerisier de Virginie
Orme d*Améri(|ue ......
Cèdre de Virginie....*
Pin jaune
Boubau
Châtaignier d* Amérique
Peuplier d'Italie
Pondre 4 canon
Poudn 4 fusil,
...*...•«.«•
0,625
0,421
0,547
0,518
0,455
0,455
6,427
0,411
6,357
6,288
0,333
0,364
0J79
0,245
2,085
2,189
(Wertbeia)
ki.'
id.
id.
(MareusBilI)
M.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id7
DEN
671
DEN
FibrtUgneoM.. ••...... 1,46 à 1,5S (Runtord)
Acajou de Hondoru 0,560 (EUmU et Trcofold)
- d'Espagne. 0,852 id.
- d« Cob«. 0,563 (Kartnitneh)
- de Saint-Oomlofue 0,755 id.
AeâeiaTcrt 0,^20 (Ebbeli et Tredgold)
— à 20 p. f 00 d'humidité. 0,717 (Ckwnlter tt IwIMb)
Ame. 0,555 (Bbt>eU et Tredcold)
« à 20 p. 100 d*hniDidité 0,601 (OcfuAiratVtrâMa)
Arbonier 1,086 (Paooiooiti et Péri)
-'•» t !!:?rHï.ii:^r"'
- à 20 p. f 00 dninnidité. 0,8i2 (Ck«*aa4tor «t lerttata)
Bail de France 0,01 (BriaaoB)
- deHoUande 1,S2 id.
«*.-«*«- 1 !t:î?î '""{îliS»"'
Cyprès 0,596 (Brisww)
- imandecoope 0,664 (Cd. Dipte)
Cbèie de démolitioD 0,782 Id.
Cbène 0,610 (Kânmartch)
- anglais 0,084 (Bariow)
- di Canada 0^72 id.
- de 60 ans (le cour) 1,17 (BrÎMon)
- à glands pédooeulM, à 20
p. 100 d'baiBidité 0,808 (Omalkr «C ¥«AiIb)
- àflandfl sesrilea 0,172 id.
ÇhifBef 20 p. 100 d'humidité. 0J56 ^ id.
Ebèue 1,125 (Paccinotti et Péri)
-MÎT 1,187 (Karsmaffacb)
- vert 1,210 id.
€inc 1,38 (Brisson)
Irable 0,645 (Karsmarseh)
- àtOp. lOOd'bamidité... 0,674 (Chatallir «t linMa)
Préae 0,846 (Brisson)
- i tO p. 100 d*hum{dité. . . 0,ft07 (a«tM41ir «t IsitMa)
Crenadier 1,85 (Brisson)
"**" \ 0,750 (Karsmarfch)
- àonaidecoop« 0,659 (Cb. bupia)
- iiOp.lOOd*bumidité.... 0,828 (chmaikr «t larfkila)
„ i 0,807 (Briason)
" ( 0,744 (Karsmarsch)
Mélèse. 0,548 (Bariow)
Virier d'Espagne. • 0,89 (brisson)
NoyerTcrt 0,920 (Ebbels et Tredigold)
- bmn. 0,686 id.
Kéflier 0,94 (Brisson)
(Mi,:*, ( 0,92 id.
""'••^ I 0,676 (Karsmarseb)
Orme 0,558 (Bariow)
- Tert 0,763 (Ebbeli et Tredgold)
- à 10 p. lOO'd'hamidilé.*.. 0,723 (Ckmalkr H ¥«tkila)
^^«i^ I JiSî '?,;izr'"
- bUae 0.511 (Ebbels et Tredgold)
- blanc, d'Espagne. 0»529 (Brisson
- top. 100 d'humidité... 0,477 (Ctoviailtr « ¥«lhM)
^bltae 0,558 (Bariow)
-reage 0,657 id.
-dotofd 0,738 id.
-Uryi, de choix 0,640 (Ebbels et Tredgold)
- Sylvestre, 20 p. 100 d'humid. 0,550 (CtotaaAw al ¥«*•!■)
Sipifl blanc d*Eeosse 0,529 (Ebbels et Tredgold)
- ifAngleterre 0,555 id.
- jaaae..... 0,657 (Brisson)
- 20 p. 100 d'humidité 0.405 (aoTtater fl f nlhilB)
Oranger 0,705 (Brisson)
Stuafru 0,482 id.
n«Uae 0,648 (Ebbeli et Tredcold)
Writt 0,732 (Karsmarseb)
I^Bler 0,734 id.
'niaier 0.872 id.
Jwderose 1,«81 id.
MBic 0,487 (Musscheobroek)
Sorbier 0,673 (Paccinotti et Péri)
ÎJeoBwre 0,590 (Ebbeli et Tredgold)
î«»k 0.860 (Bariow)
Ptol 0,604 (Brisson)
[Tfable. 20 p . 1 00 d'humidité . . 0,602 (Oaraadkr al lartkito)
W 0,240 (Briaeon)
■Mile de sareau 0,076 (Bouchet)
<■>>■!■■ 4m ^gr^ M||«igA. (CnBTANDUa)
1 itère de bols de quartier de hêtre, pèse 874 kilof .
— de rondjnage de hêtre mêlé de
branches et de brins 304
'- de quartier de chêne 366
<-* de rondinaM de chêne (les bran-
ches seulement) 270
— de (|oartiers et rondins mêlés, moi-
tié bouleau, moitié tremble.. . • 294
^ de rondinage, moitié brins de bon-
It'an et moitié de saule 311
~~ de fagots mêlés, où le hêtre domi-
nait. 800
Os 1,799 à 1,997
l'oire 1,917
Cartilage 1,088
Criitalfin 1,079
Tendons 1,105 à 1,132
Matière nerveuse 1,040
Beurre 0,942
Graisse de mouton 0,924
— de porc 0,937
Blano de baleine* .••• •.. 0,943
Laine 1,614
Cire d'abeilles. 0,968
— puriaée 0.960 à 0,966
Perici 2,684 4 2,750
Corail 2,689
Corps humain (densité nroyenne]. 1,066
•"*• i:ll
(WerCkete)
(Kransa)
i4.
(Wertheim)
id.
(BriasoB)
id.
id.
(Chevreul)
(Grassi)
(Bencliot)
(MuBSobenbroik)
id.
(Taltntin)
<Proal)
4lv«
mwém
8«erc blanc cristallisé 1,606
Acide tartrique crisUllisé 1,75
Amidon 1,829
Pécule 1,502
i<oion... • ( . . . . . ..••.•.••••.«• i,ir49
Lin....
..........I
1,792
(Grtisi)
id.
id.
id.
Camphre 0,986
Suif de pyney (à 15o), des fruits
du vateria indiea,,. 0,926
Beurre de cacao 0,91
naphtaline 1.018
Àtide phénique, phénol, alcool
phémque (è 18«) 1,065
Acide cinnamique 1 ,245
cw"""»»» { ?;m
G.tt.-p«reh. I »;»«•
Oomme adragante 1,316
^ myrrhe ••.....*. 1,360
— sang-dragon 1,204
— sandaraque 1,092
— mastic 1,074
Résine benjoiu 1,092
— gaiac 1,205 à 1,228
— jalap 1,218
•* eok>phaue 1,07
AWoli(k«a (MMMe A i
ÀUis(1806) 1,70
Chaotonnay (1812) 3,67
Juvenas (1821) 8,11
ChAteau-Renard (1841) 3,54
Près d'Utrecht (1843) 8,61
Rleiu-Wenden (1843) 8,701
(
(Brisaoa)
rWertheia)
iSoubeiraii)
(BrissoB)
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
(Rumier)
id.
id.
id.
(Baumbauer)
nammeisberg)
DIII81TÉ8 DES CORPS LIQ01DE8 AUX TBMPéRATORB
CBDIRAIIIES.
IM distiUée à
4« 1,000000
— 0« 0,999873
— 10» 0,999731
» 15* 0,099125
Eau de mer., 1.0268
Chlore Uquéfié 1,83
n^,mM f *»'*0
^"*"»« [ 3,18718
13,5978
Mereure 13,59598
( 13,5857
Aeide sulfureux Iiqué6é ^ i ,491
— snifurique a 67* Baume
(huile de vitriol) l ,848
— le plus concentré possible,
806,H0 1,854
Aeide hyposulforique 1,347
— monoaulfuré 1,212
— ' asotique fumant, AzO>,HO. 1,52
— ouadrihydraté, AzOS.4UO. 1.421
— ' du commerce (eau-forte).. 1,217
Acide hjpoatotique (hypoazo-
tide) 1,451
— sélénique monohydraté... 1,6
— > perchlorique ClO'aq 1,65
— tulfhydrique liquéfié 0,91
— chlorhydrique le plus eon-
eentré, HC1,5H0 1,21
. HC1,12H0 1,11
^ HC1,16H0 1,10
— fflnorhydriq. liquide le plus
•oncentn 1,06
— HF1,4H0 1.15
— cyaabTdrique (pruuique),
(àl8o) 0,697
Chlorure de silicium SiCI*. ..... 1,52
Chlorure de bore liquéfié (à 17«) . 1,35
Chlorhydrate de sesquicblorure
de silioiun, Sita8,2HCl 1,66
(Despreit)
!d!
id.
(Jamin)
id.
(Billet)
(Marignao)
(Langloii)
(WOhlei)
(Bineau)
id.
id.
(Bineau)
(WOUeratRufl)
DEN
672
DEN
Bro*vt dt bore
Broakfdrate de iesqeibroaere
de Wtteini* Si*Br*.2BBr
•ioiyde d'hydrogène (eM oiygé-
née)
•isulwe de urboae oa aeide
Mlfo-earboBJqoe
lisalfare d*bydrogèae
ProtocUenre de so«fre
BicUonve de teafre
Frotoeblorare de phosphore
BicblOTue d'ètain [Uqeenr fa-
■UBteéiIibtTiw)....
Perchlome ileeerbooe
Frotocblomre de carbone
Acide eeétiqse moDohydraté, (
G»H>0*,UO (
<— aa maxiBam de densité,
<>HXI>.3H0
— iDoiiocbloracétiqae(toUde}«
C«U<C103.H0
— tricbioracétiq. (solide)...
CHU^,HO
* anbydrc acétique, C9II*0*.
— bot^iiqac
— valeri^ae (à I6«)
•— eaproi^e (à 15«)
•» eaprylique (à 2O<0
-» oléique
Glycérine (i f5o]
Monochlorbydriae
Dieblorfa|drîDe
Monoaeéu ne
Diacétine (4 16o)
Triacétine (à 8»)
Monobntyrine (à 17»)
Pibutyrine (à 11»)
fributyrine (4 8«>}
MonoTalérine
DiTalérÎM (à 16o)
Huile d*oUTe (à iio)
— délia (à 12o)
~~ de ban
— d'amandes (à 18o) 0,917 à
— de navette Çk 15«) 0,9128 4
— decolxa(4 I5«)
— de moutarde (a I5«)
*- de sésame
— de noiseUe (à 15«)
* de Caine
— d'arachide (4 15»)
— de madia iativa (4 fS») .
— deUn(4 12o)
^ d'oeillette (4 15o)
— de noix (4 li»)
— deriein(4ll«)
Acide lactique concentré
4 0».
Alcool absolu < 4 10*
4 12o,5.
4 IS»...
Alcool le plus concentré du com.
4i2*,6 et 4 37» Cartier
Cbloral
Bromal
Chloroforme (4 18o)
Bromoforme
Blher 4 0»
— 4 120
— 4 24»
Éther chlorhydrique | j J^ *
— bromhydrique.
(Tbaurd)
M.
id.
(ValagalU)
(Cahoers)
(MoUeral)
id.
(CaboBTs)
id.
(Gerbardt)
(i* Pierre)
(FeUing)
(Berthelot)
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
(De Sauisare)
— iodhvdrit^uê.
ihYdnaw
— eyanhydnqae
— solfhydrique (4 20»)
?ercaptan
tber sttlfbydriqae sulfuré, enri-
ron
— asoteux (4I5«)
* exotique (4 17*)
— > sulfureux
'^ sulfurique des chimistes. .
borique BoO*,3C*H»0 ....
àtnm^ *n!*!««— f SiO>,3C*H»0
Etueis. •il'«qM«t{tsiO«,3C*H»0
Bther carbonique
— chloro-earbonique
«» snlfo* carbonique .........
— cyanique
— formique (4 18©)
"" •eéti<|ue« .... ..
— butynque
— beoxoiqae (4 lOo)
— oxalique
•— sacciniaue. ..•.
— mnan (bique* .,..,..
Mt
2.»
1,761
1,628
1,62S
l,616it
2,26712
1,6
1,619
1,235
1,117
1,0630
1,0791
1,895
1,617
1,078
0,98165
0,937
0,931
0,990
0,893
1,280
1,31
1.87
1,20
1,184
1,174
1,088
1,082
1,056
1,100
1,059
0,9 i 02
0,9102
0,912
0,920
0,9167
0,9252
0,9142
0,9235
0,9242
0,9225
0,9170
0,935
0,9395
84)249
0,9283
0,9575
1,22
0,81809
0,81060
0,80212
0,80000
0,97768
0,830
1,502
3,34
i.49
2,10
0,73574
0,7237
0,7115
0,874
0,921
1,478
1,975
0,871
0,825
0,885
fl
0.947
1,112
1,106
1,120 (Wetherill)
0,8849 (Bbelmen et Bonqaet)
0,933 (Bbelmen)
1,079 id.
0,965 (BUÛBgl
1,133
1,032
0,898
0,915
0.906 (J.Pierre)
0,90193 id.
1,054
1,093 (Theaafd)
1,036
0,862
(DeSaostore)
(De Saussure)
id.
id.
(J. Pierre)
(ItOMfMdB)
id.
id.
id.
id.
(Lowig)
(J. Pierre)
(Thenard)
0,8t705 (J.Pierre)
0,8061 (FairiUand et lote)
0,918 (O. Htnry fih)
Id.
(Boait)
ither eina^lqDe ÎJK
— caproiqae (4 18*] 6.822
~ eafryKMe (4 15*) M738 (FeUii^
— OHnhoriqw (4 16») 1.029
Esprit de Ma oa alcool.... 1 0,79t
^ méthylîne (4 tO<) ( 0,82014 (J. Pient)
Ether mélhyUqee moMehIoré... I,8f5
~ » bicfaloré I.eoo
— — trichioré . l,Sfi
— méthykhlorhydriqve mo-
■ochloré (4 I8*). 1,844
— méthylcMorbydnqM bi.
chloré lehlerufbrme).... 1,491
— mélbytchlorbydnqDe tri-
ch'.ortf 1,799
— méUiylsellh|drM|ne 0,84»
— m4ihyIbromhydnq«e..... t,644
— Mélhyllodhydnqae (422*). 2,tt7
— méthytaxotiqoe 1.182
— méthybalferiqM (4 21*).. 1,3U
— méthylhoriq. BoOS,3C^HH> 0.855
— méthybeétique 0,910
— méthylTalériqae fh I5<^.. 0J87
— Béthyleeproiqne (4 18*).. 03977
» méthyleapryliqae(41S*).. 8,881 (FéUiac)
— méChyibenxoîqne (4 17*).. 1,10
" mélhylsalieyli9ae (4 10*). 1,18
— métbylcinnamaqne 1,188
Alcool propyliqoe •
— butylique (4 18«) 8,863 (Wvrti)
— amyliqaeouTaleriq. (huile
de pommes de terre)..
Ether amyleyanhydrique (4 20«).
Bisulfure amy lique (4 1 8«)
Ether amylsulfocyanbydriqoe
(420O) ........?.. 0,005
Alcool caprylique (419*) 0,883
Blher beuecyanhydriqne , ben-
sonitryle (4 I5«) 1,0078
Aldéhyde vtniqne 0,80561
— butyrique (4 28*) 0,92 1
— Tilérique (valéral \,.. 0,880
— cenanthylique (4 l7o;.. 0,8271
— rotiqne (4 I8«] 0,837
— bensoîqve 1,043
— anisique 1,00
— aalyeilique(4l3o) 1,178
Furfurol ou aldéhyde mocique (4
150) ; ,.,,., 1,108
Aeide valérianique (4 1 0») 0,937
Acétone (4 18«) 0,7921
Butyrone 0,83
Œoanihylone (4 30<» point de fu-
sioa).
Chlorure d*éthylène (liqueur des
Hollandais) 1 ,280 (Begnaai^
— monoebloré 1,422 id.
— biehioré 1,578 id.
— triehioré 1,603 id.
Hydrogène bicarfooné biehioré. . . 1 ,250
Bromure d'élhylène (4 2lo) 2,|<3
Créosote (4 20«) 1,037
Benxine (4 15») 0,85
— trichlorée (4 7») I«447
Benaoèae ou anisène 0,87
Nitrobenxine (4 l8o) 1,209
Huile de pétrole naturelle 0,886 4 0,878
Naphte (pétrole distillé) 0,847
Pétrolène de Béehelbronn(à 21*') . 0,891
Essence de térébenthine 0,8687
Colophène 0,940
MoBoehlorhydrale de térébène
(421o) 0,904
Essence de citron (4 22*) 0,847
« desabine 0,915
— decenièfre 0,849
— de bergamotte (partie la
— plus Tolatile) 0,850
-» d'orange 0,835
— decut^be 0,929
— deeopahu 0,878
^ dTélémi 0,85
— de caoutchouc (caout-
ehine^(4l6o) 0,8423 (Himlr)
— de girofle (partie neutre) 0,92
— de poivre noir 0,86
— de thym (partie liquide), 0,87
de rétinole.. 0,9
Easenee d'amandes amères (hy-
drare de bensoile. 1,048
Chlorobensol (4 16o) 1,245
Cnmine 0,953
Essence de euBfiin 0,069
Cnsèae (4 14^ 0,861
Chlonnre de euminyle (4 Ibo)... |,070
Essence de cannelle. 1,018
Chloruve de cinnamyle (4 16o) . . . 1 ,207
Ghlonire d'anisy le (a 1 5«) 1 .261
Onaamène, etyrol ^ 18») 0,928
Aeide eugéaiqM (essence acide
(J. Fient)
(Chaneel)
id.
(Boiy)
(Kria)
(Cahoon)
(DwttMetM
0,888 (Ton Usiar et Setbap)
id.
(DeTdle)
(BeMua|sal()
(DeriBe)
kl.
DEN
673
DEN
da gtroflt
gjienc» die gaullkeriajn'oeumbêni
<m de «ètltr^rrMii, taUcylale
de aiétliylèBe (i 10»)
teence de spirœa ubnaria (reine
des prés), hydrure de ulicyle
(à tJ»)
Hydrate de phényle on phénol
làISo)
Gjuicèoe oo lolène (à 1 0»)
Hjdrure de gdaerte (à tS*) ....
BcMoène oo amse]ie,oa toluèoe
(àlO*)
Ewiice de moiUrde (à 10«)....
bKoeetde ( dementhàpulegium
nenthe. I de mântha vtridù,
Meathine
Cédrène (i I4*,S)
Eneoce de roe (a 18«)
— d*fttaiiitbe (à t4«).
— de tamfrM (à lO»).
— deeajepat (à 15*).....
— de ronariB. ... 6^197 à
— deroM(àl6o)
AlMe (à i4«)
AnUflBcniure d'étbyle, itibtrié-
tbyleCà Ifioj
Arséniore d*étbTle, anentriéthyle
nioepbare d'éthyle, tripbofphé-
UiTline (à IM
Oxyde de cacodyle
Kicotiiie
CooiiM «
Aniline, kyanol
Comidine..
EtbyUmine {k %o)
AByUmine (à 18**)
Oninoléine, leukoi
Keoline (à lOo)
Smc laiteox da caoutcboue....*
Clyeol
1,07»
1,18
1,178
1,085
0,858
Mit
0,87
1,015
0,9155
0,878
0,86
0,084
0,817
0,973
1,09
0,9t74
0,9118
0,83î
0,884
1,384 (Landolt)
1,151 (Cabonn et Hofinaai)
(Csboort)
id«
(Piria)
(Bobeaf)
(Kopp)
(Wertbelm)
PrôprUlycol.
Batytgfycol
ÂBytfftyeoL
€lyc«S diMétiqtte.
0.812
1,*«
1,0U
0,89
1,018
0,953
0,896
0,750
1,081
0,955
1,0117
Mis
1,051
1,048
0,987
1,1Î8
i
1
3
▼mt I
CbâteaiHLaflllto
Chàteau-llargaiix
Cbiteao-Latour.
Haot-BrioB
LéoTille
Groan-LaroM
SaiBl-Iatèpbe-Pbélaïk.
'Saataroe
Banae
Podensac
Preignae
CarKmnieox
Laoffoiran
Saateroe...
)••*••
0,998
0,998
0,999
0,994
0.998
0.997
0,998
0,995
0,995
0,997
0,998
0,994
0,998
0,9937
▼laa Di BooaooGKi.
Qoe-Tongeot........ 1825. •.. 0,925
— 1841.... 0,983
— 1842.... 0,982
UBofunée 1833.... 0,931
CbaBbcrtia 1834.... 0,920
- 1839.... 0.940
UTâebe 1834.... 0,971
— 1842.... 0,939
Knits, Saint-Georges. 1 842. . . . 0,951
Aloxe, Corlon 1842.... 0,977
Bcaoïie, La Moumo. . . 1 842. . . . 0,938
— LMGrèrea.. 1842.... 0,94»
Totaay, Caillereti... 1842.... 0,m
— Rooffioto.... 1842.... 0,981
— eaCneTret.. 1842.... 0,980
« enCbampani 1842.... 0,928
^noe 0,9989
homard 0,9939
>ia de Chanipagne 1,0208
«de Bergerac 1,0968
«- de rHenaiftage 0,9980
^ de Saint-Georges (Hérault) . 0,9954
^deUnglade 0,9928
▼IM
aomiLLov.
^erpignaa 1887.... 0,993
Baisas 1887.... 0.998
Sakes 1887...» 0,984
liveiallet 1837.... 0,998
CoUionre 1838.... 0,999
Vnyvls-sor-ller 1838.... 0,940
(rades 1837.... 0,993
>iUe{raocbe 1887.... 0,992
^Uiboaoe......... . 1881. ... 0,998
fBosMii}
(BuoseD)
(AndersoB)
(Worts)
id.
id.
id.
id.
(Fauré)
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
(BUaaderen)
(Delame)
id.
id.
id.
M.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
(BUaaderen)
M.
id.
id,
id.
id.
id.
(Bonfi)
id.
id.
id*.
(Bouis)
id.
id.
M.
M,
▼nis »o anv.
Yfirtsbourg, riesiling. 1834.... 0,9910
— - 1848.... 1,0083
— tranioer. 1835.... 0,9782
— - 1848.... 0,9954
~ cépages nèlés. 1818.... 0,9933
— — 1848.... 0,9879
Forst 1834.... 0,9958
— 1852.... 0,9984
Deideabeim......... 1846.... 0.9958
— 1851.... 0,9998
Udeahein 1848.... 0,9957
— 1848 ... 0.9968
Dârckbeim 1849.... 0,9958
— 1852.... 0,9980
Oppeakeim 1848.... 0,9951
Steinherg 1846.... 0,9955
Johannisberg 1842.... 0.9917
Hobenbeim rknt. . . . 0.9959
Markobrann — .... 1,0012
Steinberg — .... 1,0070
— — .... 1,0823
Tins éraiHOBas wv aiai.
Malaga 1,070 à 0,1037
Madère 0,9971
— 0,9974 à 0,9931
TéBérifllB 0,9945
» 0,99854 0,9908
Laeryoïa-Cbristi 0,9600
Porto 0,9970
— 0,9999 4 0,9926
Beniearlo 0,9947
Tavella 0,9949
TINS D'oaiBVT.
Hébron 1,0088
— •.. 1,0086
libaa 1,0121
— 1,0892
— 1,0880
Byrie 1,0051
Cbypre 1,0220
— 1,0264
Bbodes 0.9920
— 0.9909
Corfou 0,9930
Samos 1 ,0205
— 1,0226
Smyrne 1 ,0162
Hatiau Miniah
Toaraiae 1,082 1,083
Midi de la France, 1822. 1,128 1,108
Stattgard 1,099 1,088
Marbacb, 1^09 1,054 1,047
— 1811 1,084 1,074
Bords da Neeker 1,090 1,050
Heidelberg 1,091 1,039
(Schubert)
id.
id.
id.
id.
id.
(Diei)
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
(Frésénius)
id.
id.
id.
(Mayer)
(Tabarié)
(Blaauder<«
(Tabarié)
fBiaanderea)
(Blaanderen)
(Tabarié)
(Blaanderen)
id.
id.
(Hitschok)
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
).
(Chaptat)
(Footenelle)
(Reuss)
(Gûnzler)
(Schûbler)
(Meliger)
{Moyenne
Nombres (
eitrèn. (
Saagdéllbriaé,bomme
^ lerame. •••*.....
SénuB, bomme
— femme
Caillot (•emiUqoide)
SaliTC complète, bumalne 1 ,004 à
— des parotides.... l,006t à
— des sons*maziltair. (chien)
Lait de femme
— de Tache
— de chèvre
— de jument
— d'âoesse
— de brebis
Laits de Tsebe écrémés
Laits de vache très- riches en
crèflM
Bile de bcMif (à 6o)
Urine humaine normale (moy.) . .
~~ du repas
— du mat. ou \
urine du > Moyenne
sang )
— des bois- I Maximum
sons. ... (Minimum
Huile de foie de nie
1,056
1,045
1,075
1,0682
1,0572
1,0280
1,0278
1,0886
1,006
1,0088
1,004
1,0208
1,0321
l,(t341
1 ,0346
1.0355
1,0409
1,0342
1,0352
1,0362
1,0296
1.0274
1,026
i,0256
1.0271
1,0227
(Lebmaniû
id.
id.
(Becquerel et ledier)
id.
id.
id.
(Lthmann)
id.
id.
id.
(Thenard)
(Lchmann)
(Chambert)
id.
.. 1,0121 id.
.. 1,0070 id.
. . 0,928 (Girardin et Preisser)
Dehsité DBS GAZ. — La chaleur dilatant les corps, leur
densité dépend évidemment de la température; aussi,
pour être précis, fam-îl, quand on don ne une densité, déd*
gner la température à laquelle elle-^ rapporte. On a rbft>
DEN
674
DEN
bitade de prendre pour température type, celle de la glace
foDdaote. Toaterois, ces variations sont peu sensibles
pour les solides et les liquides ; elles sont au contraire
très-marquées pour les gaz, et comme d'ailleurs le volume
d'un gaz dépend aussi de la pression, il s'ensuit que la
détermination de la densité d'un gaz dans des conditions
bien définies de pression et de température, constitue
une expérience physique des plus délicates. Nous donnons
ici la méthode aussi rigoureuse qu'élégante due à M. Re-
gnault, pour la résolution de cette question.
On prend deux ballons A et B de 8 à 1 0 litres de capacité
et de même volume extérieur, on les suspend aux plateaux
P^V d'une balance, comme le montre la figure 763, après
Ir,i9r43 (1 - 0,001831 cos 1 XjTi - ~ j
Fig. 76S. — Meiore de U dentiié des gas.
avoir fait le vide dans l'un d'eux et on établit l'équilibro. On
laisse ensuite le ballon vide se remplir du gaz que l'on
étudie à la pi'ession extérieure et à la température deO^ ;
cette dernière condition est réalisée par Timmersion du
ballon dans la glace fondante. En reportant le ballon sous
la balance, l'équilibre primitif est rompu et la différence
de poids donne le poids d'un volume de gaz égal à celui
du ballon & 0« et fous une pression égale à H— ^, H étant
la pression extérieure et h la pression du gaz restant
dans le ballon vide, ce poids P, sous la pression de
0-^760, eût été évidemment égal à P^^. La même ex-
périence faite sur l'air donne le poids P'^/^.V de Tair
qui remplirait le ballon dans les mêmes conditions; le
rapport de ces deux poids, c'est-à-dire p . ^£r^i donne
la densité du gaz par rapport h l'air.
Ce rapport étant connu pour les différents gaz, pour
avoir le poids du litre d'un gaz quelconque, il suffit de
déterminer une fois pour toutes le poids du litre d*air
dans des conditions bien déterminées. Cette question, si
importante au point de vue de la philosophie naturelle,
a été résolue autrefois par Biot et Arago et plus récem-
ment par M. Rpgnault ; elle se réduit à Jauger à l'eau
distillée le ballon qui contient un poids d'air connu, par
les expériences précédentes. M. Regnault a trouvé ainsi
pour le poidafde 1 litre d'air sec à 0 et sous la pression
de 0",760, 1«',293I87, ce qui donne environ yh pour la
densité de l'air par rapport à l'eau.
Cette valeur se rapporte à la latitude de Paris et à l'al-
titude de 60 mètres. Sous le parallèle moyen de 45* et au
niveaa des mers, le poids du litre d'air sec à 0« et 0",760
est 1«»,292743, et à une latitude X et une altitude mé-
trique a, ce poids devient, en désignant par R le rayon
et la terre exprimé eu mètres t
On peut se contenter sensiblement en rrance des Tr-
ieurs trouvées pour Paris.
Nous donnons ici les densités relatives à l'air et la
poids du litre à 0* et Û',760, de quelques corps, simples
ou composés, gazeux aux températures ordinaires, voi-
sines de 0*.
ROMS DBS GAZ.
Oxygène
Hydrogène
Azote
Cblore
Ox)fde de carbone
Acide carbonique.
Protoxydt d'azote
Bioxyde d'azote
Acide sulfureux
— 8u!fhvdri<^ue
— cblorbYdnque
Phosphure d'hydrogène ga-
zeux
Cyanogène
Fluorure de bore
— de silicium
Protocarbure d*hydrogène.
Bicarbure d*hydro;;ène...
Bicarbure d'bjdrogène de
Faraday
Gaz ammoniac.
i,t056S
0.069*6
0,97137
t,4216
0,9569
t,5S90l
1,5269
1,0388
M 930
1,1912
1,24740
1,184
1,8064
2,31U
8,578
0,559
0,985
1,9264
0,59669
POIDS
do litre &0*
et i 0«,7M
lS'.42980t
0 ,089578
1 ,Î56I57
8 JÎ38
1 ,2344
1 ,977414
1 ,9697
1 ,3434
2 ,7189
1 ,5363
1 ,5891
t
1 ,5t7
2 ,3301
S ,982
0 ,717
1 ,174
2 ,484
0 ,7697
«saTiTmi
Bentott.
id.
id.
CniibbsaL
Beguslt
BegiislL
Biot et Angs.
P. Thcmrd.
Gay-LBSsa&
DWBIS.
JohaCifT»
FaradiT.
Biot et in{0.
Densité des vapeurs. — Voyez Vapeurs.
DENT, DENTITION (Ànatomie humaine}, du nom Isda
déni, — On nomme dents, des corps durs, propres à sai'
sir, t diviser et à brojrer les aUmeots, qui sont implantéf
dans la bouche des animaux vertébrés, princtpalemeat to
bord des os maxillaires. Les dents atteignent leur plas
grande perfection organique chez les mammifères et cbei
l'homme ; c'est \t que nous indiquerons avant tout leur
disposition. On distingue extérieurement dans une deot
d'homme une partie libre, saillante dans la boocbe, c'eit
la couronne, et une partie ordinairement plus longne,en*
foncée dans la cavité osseuse, qu'on nomme l'alvéole, et
servant à fixer la dent ; cette seconde partie est U raàne;
la ligne qui les limite l'une l'autre à leur point de Jon>
tion au niveau du bord de la gencive, se Doiome le
collet. Suivant les usages des dents, U couronne eti»
racine sont diversement conformées et à ce point de nie
on reconnaît dans la bouche de l'homme trois sortes <^e
dents : 1* les incisives (du latin incidere,co\i^U ^^^^'
rement D. de devant {D. primores, de Lin.), aanooriire
de quatre à chaque màcboire, symétriquement placées
deux par deux, de chaque côté de la ligne médiane, re-
connaissables à leur couronne comprimée de manière i
former une lame transversale propre à couper; 2* les tf
nines (du latin conis^ chien, à cause de leur analogie
avec les crocs des chiens), placées sur les côtés deio^
choires, à la suite des incisives, au nombre ^ deux ^
chaque mftchoii'e et souvent désignées par le volgaire,
chez les enfants, sous le nom d'onZ/ére^, caractéirisées
par leur couronne conique plus large A la base qoe celle
des incisives ; 3* les molaires (du latin mola^ meole) oa
mâehelières (du français mâcher^ placées au fond de la
bouche à chaque m&choire et de chaque côté à la suite
des canines et reconnaissables à leur couronne aplatie et
marquée seulement de tubercules arrondis, sépanot
des sillons linéaires ; on distingue, parmi les 20 molaires
que l'homme possède, \ea petites ou fausses molairtsqM
se voient à la suite de la canine, au nombre de 2 de
chaque côté à chaque mâchoire (soit 8 en totalité), deot
la couronne n*a que 2 tubercules et dont la rsaoeest
un pivot simple, comme celle des incisives et descaolDe;
et enfin les grosses oa vraies molaires, occupant le (boa
do la bouche au nombre de 8 de chaque côté à chaque
mâchoire (12 en totalité), dont la couronne montre 4 tu-
bercules séparés par 2 sillons en croix et dont la rscit»
est foimée de 4 pivots correspondant chacun à l'on àa
tubercules ; ' les molaires sont les dents destinées ^ 1*
mastication des aliments.
La dent est essentiellement constituée par une matière
dure, compacte, d'un blanc Jaunâtre, que l'on nomuie
ivoire ou dentine (sulatance tubukire^ de Mullo;)} **
DEN
675
DEN
centre estane cerhé commnDiqaant a?ec les parties ▼oi-
eines, par la pointe de la racine, et contenant nne masse
charnue, appelée pulpe dentaire on bulbe, k laquelle par-
Tiennent, pir rextrémité des racines, des vaisseaux san-
guins et des nerfi dont les maux de dents ne révèlent que
trop la sensibilité. La couronne de la dent est revêtue
extériearement d*uno couche mince d*nne matière pins
dore que Tivoire, polie,
d'un blanc bleu&tre
comparable au vernis
extérieur des porcelai-
nes et que Ton nomme
émail, La dent est main-
tenue dans Talvéole par
le tissu osseux de l'os où
cette cavité est creusée,
tissu qni se développe
et s'organise tout antour
fif. -m. - coapt théoriqut (Tww dent delaradneetrembrasse
homine (1). étroitement ; la gencive
vient compléter ce svs-
tëme de fixation et empêche, tant qu'elle reste saine, rin*
troduction si nuisible des corps étrangers à la base de la
cooxtrone contre la racine. La dentine ou ivoire, exa-
minée an mîcrofcope, fait voir dans sa substance des
tubes trè»-flns (rh* de millimètre environ, chex Thomme),
perpendiculaires au bulbe ou pulpe dentaire, à peu près
parallèleft entre eux, mais n'admettant aucun vaisseau
sanguin ; ces canaux paraissent ménagés pour laisser
arrirer les sels calcaires qui incrustent la dent, on les a
nommé» tubes calcigères. L'émail ne montre pns ces tubes
et semble formé de particules prismatiques régulièrement
déposées ou formées les unes sur les autres. Au point de
vae chimiqne, l'ivoire ou dentine contient 30 p. 100 en-
viroo de matière organique, analogue à celle des os, et
70 p. 100 de sels minéraux dont 67 environ de phosphate
de chaux et le reste de carbonate de chaux et de fluorure
de calcium. L'émail ne contient que 1 p. 100 de matière
organique^ 88 p. 100 de phosphate de chaux et 12 de
carbonate de chaux.
Développement des dents chex Penfant, — Chaque
dent se forme dans une petite capsule qui se développe
elle-même dans une cavité de l'os maxillaire. Chex le
DOUTeau-né, cet os étant à peine formé, toutes les cavités
où se trouvent les capsules communiquent entre elles et
donnent à l'os la forme d'une rigole tout le long de chaque
ircade dentaire. Mais lors de la seconde dentition, ce
s'est plus ainsi, et chaque cavité osseuse isolée, contient
la capsule dentaire. Dans l'intérieur delà capsule dentaire
est le bulbe, sons la forme d'une sorte de boui^on charnu ;
ce bulbe croit peu à peu et sa partie périphérique s'ossifiant
progressivement se transforme en ivoire, tandis que la
membrane de la capsule dépose l'émail sur la couronne
de la dent. Dès qu'elle a pris un certain accroissement,
la dent, en pressant le tissu de la gencive l'eoflamme, en
provoque la perforation et fait saillir peu à peu sa cou-
ronne dans la bouche.
L*en£snt naît habituellement sans dent ; de 6 à 12 mois
apparaissent les incisives médianes, celles d'en bas les
premières; puis, se montrent les incisives latérales; en-
&oite et simultanément perce de chaque côté et à chaque
mâchoire au fond de la bourbe, une molaire bientôt sui?ie
d*une autre ; les canines on œillères se développent en
dernier et souvent en même temps que cette seconde
grosse dent. De 18 à 24 mois, l'enfant possède habituelle-
ment 20 dents (8 incisives, 4 canines, 8 molaires), c'est ce
Qu'on nomme la dentition de lait. L'apparition prochaine
des dents de remplacement ou de la seconde dentition est
nnoncée vers 7 ans par l'éruption au fond de la bouche,
de chaque côté et à chaque mâchoire, d'une grosse mo-
laire en arrière des deux grosses dents de lait, puis les
dents de lait elles-mêmes tombent successivement, â peu
près' dans l'ordre où elles avaient poussé; les incisives et
I» canines sont remplacées par de nouvelles dents de même
lorte ; mais â la place de grosses dents ou molaires de
lait se montrent les petites molaires de remplacement.
Vers 1 1 ans, perce à chaque mâchoire et de chaque côté
nne nouvelle grosse molaire, derrière la précédente;
enfin, de 20 à 25 ans, Téruption d'une dernière grosse
molaire, connue vulgairement sous le nom de dent de
tagesse^ vient à chaque mâchoire et de chaque côté,
compléter la dentition définitive de l'homme. Cette der-
nière molaire rencontre souvent des difficultés pour se
(1) e, émail. — i, ivoire. - p, pulpe. — n, filet nerveux qui la
liM seaiible. — v, vaiisetui sanguini qui DOurriiMut la pulpe.
dév^pper, et il n'est pas rare de trouver des personne»
chex lesquelles les quatre dents de sagesse sont incona-
plètes on manquent totalement (voyes Dentition [mala-
dies de la]). Ad. F.
Dbrt (Pathologie). — Les dents sont sujettes à de nom-
breuses maladies, en raison de leur structure spéciale,
des fonctions qu'elles ont à remplir, de leur situation
tout extérieure, qui les met en rapport direct avec tous
les corps étrangers, solides, liquides ou gazeux; indépen«
daomient de ces circonstances, nne foule de causes agis-
sent encore pour les produire, ainsi la constitution phy*
siqoe, les dispositions héréditaires, la variété des saisons,
des climats, les anomalies nerveuses qui peuvent les
rendre douloureuses, etc. H faut f\|outer à cela le scor-
but, l'usage des préparations mercurielles, la syphilis,
etc. On peut rapporter à trois sections ce qni regarde les
maladies des dents t i« maladies des dents proprement
dites ( S* maladies tenant à leurs annexions ; 3* anomalies
de nombre, de situation, d'arrangement des dents, de
forme des arcades dentaires.
1» Dans la première catégorie, on distingue parti-
culièrement l't^nire, qui peut reconnaître pour causes
leur mauvaise organisation, les grincements de dents
souvent répétés, l'emploi de poudres dures et de sub-
stances trop acides pour les nettoyer, l'action de briser
des corps trop durs, la mastication d'un seul côté, les
tuyaux de pipe cylindriques et durs : quelquefois ces
dents deviennent sensibles et s'agacent facilement ; mais
la carie s'y développe rarement.
Ventamure des dents reconnaît à peu près les mômes
causes, et produit les mêmes effets, elle n'intéresse que
la partie superficielle de la dent : la fracture se distingue
de Ventamure^ parce qu'elle va Jusqu'à la cavité den-
taire ; elle est presque toujours produite par un choc ex-
térieur ; si elle n'afliecte que le collet et la racine de la dent,
on peut espérer de la conserver par la réunion des frag-
ments en la maintenant dans une immobilité complète : si
elle e t transversale et qu'elle intéresse la couronne près
du collet, il faut cautériser la pulpe dentaire et placer
une dent à pivot : lorsque la fracture est longitudinale et
va Jusqu'à la racine, 11 faut l'arracher.
Vatrophie des dents se manifeste le plus souvent par
de petits enfoncements rapprochés, ressemblant à des
piqûres, par des dépressions, des sinuosités transversales
séparées par des lignes saillantes, qui semblent n'afibcter
que l'émail : d'autres fois, ce sont des taches dans l'é-
mail, d'un blanc de lait ou d'un Jaune plus ou moins
foncé, enfin, elle peut affecter toutes les substances den-
taires ; alors la dent ne prend pas toutes ses dimensions.
L'art ne peut rien contre cette maladie.
iJÊk décomposition de Vémuil est caractérisée par des
taches brunes ou noirâtres, au-devant ou sur les côtés de
la couronne ; l'émail conserve son poli ou il est rugueux
et cède un peu à la rugine, ou bien Vémail perd son poli,
on peut en enlever quelques parcelles; quelquefois il
Îirésente une légère déperdition superficielle, sous la
6rme d'une facette ovale, qui augmente peu â peu en
largeur et en profondeur ; la dénudation de la partie os-
seuse de la dent qni résulte de cette maladie, la rend
sensible et la dispose â la carie.
La carie est une des maladies qui affectent le plus sou-
vent les dents, surtout chez les Jeunes sujets et les adul-
tes ; elle reconnaît souvent pour cause les vices scrofn-
leux, scorbutique, rhumatisnial, herpétique ; elle est très-
commune dans les lieux humides et bas. Une dent cariée
carie souvent la dent voisine. On distingue plusieurs es-
pèces de carie : la carie calcaire^ dans laquelle l'émail
devient fi*iable comme de la chaux, elle s'arrête avec
l'âge et la partie altérée devient Jaune et peu sensible ; la
carte écorcante^ dans laquelle Témail Jaunit, devient Ar-
gile et se détache par parcelles, la substance osseuse est
molle et peut se couper ; elle accompagne souvent les
affections dartrenses; la carte perforante^ ici la sub-
stance osseuse devient Jaune, brune, se ramollit, elle est
fétide, il se forme une excavation qui s'agrandit, la dent
est sensible, bientôt la cavité dentaire est ouverte, les
douleurs deviennent très-vives,' enfin la portion osseuse
eat détruite, l'émail se casse par fragments, il ne reste
plus que la racine qui cesse d'être douloureuse; cette
carie est la plus fréquente; la carte charbonnée présente
une couleur bleuâtre à travers l'émail, qui bientôt noircit
et se détruit, la carie fait des progrès et corrode la dent
Jusqu'à la racine; la carie diruptwe commence par une
tache Jaunâtre avec porte de substance près du collet,
elle se propage vers la racine, fait des progrès rapides ;
bientôt la couronne intacte se sépare de la racine cariée
DBN
676
DBN
qui se brise; la carte itatiormairei qui altère rémail par
une excavation superfldeUe, mais larige, A fond noir et
dar, pois s*arr6te et reste staUonnaire, elle est inodore
et insensible; it^ carie êimulant Vusure siège sur la sur-
(àce triturante des molaires, et se distingue par une ca*
▼ité large, lisse et unie, jaune ou brunâtre. Les moyens
généraux pour prévenir la carie consistent à détruire les
causes qui peuvent y donner lieu si on les connaît, en*
suite à éviter tout ce qui peut irriter les dents ou les
gencives; on doit prévenir Taccumolation du tartre, par
la mastication, par les soins de propreté, etc. On attaque
la carie, lorsqu'elle est superficielle, par l'application des
teintures aromatiques, des huiles essentielles, ou mieux
encore par l'ablation de la partie cariée, au moyen de la
rugine, de la lime ; si elle est profonde, par la cautéri-
sation; eufin la dernière ressource est l'extraction (voyes
ce mot). On remédie par le plomf^ge aux désordres de
la carie, lorsquH existe ime cavité qui puisse retenir
la feuille métallique, avec ou sans cautérisation préa-
lable.
La consomption des racines des dents est une maladie
fréquente, caractérisée par une perte de substance de ces
parties, elle commence par le sommet de la racine. Il y a
douleur, gonflement des gencives, mobilité des dents
malades, quelqueloia des abcès et des fistules, suin-
tement puriforme entre la racine et la gencive ; dans ce
cas, il faut faire l'extraction de la dent, quoiqu'elle pa-
raisse quelouefois saine.
I^s fistules dentaires sont de petits abcès, de petits
ulcères flstuleux qui ont lieu aux gencives, et qui corres-
pondent à une dent malade, elles.reconnaissent pour cause
une dent cariée ou une racine frappée de consomption.
Cette fistule est caractérisée par un petit ulcère, le long
de la base de la m&choire mférieure, ayant dans son
milieu une ouverture à bords calleux et tuméfiés, et four-
nissant un ichor séreux que l'air dessèche ; un stylet in-
troduit dans cette ouverture arrive jusqu'à l'os. Le trai«
tement consistée extraire la dent qui détermine la fistule
aussitôt que des fluxions font craindre cette termi-
naison.
La nécrostr survient après la suppuration ou la dé-
soraanisatlon de la membrane de l'alvéole ; les dents
s ébranlent et tombent quelquefois spontanément, ou
biens elle restent et entretiennent un écoulement pu-
rulent, fétide ; lorsqu'on les arrache, on trouve les ra-
cines rugueuses, Jauo&tres ou noirâtres.
Vexostose^ le spina ventosa^ sont des maladies
rares; on rencontre plus souvent Vinflammation de la
membrane alvéolo-dentaire, celle de la puipe dentaire.
autrement dites la périodonttte et Vodontite, elles récla-
ment le traitement antiphloaistique; on observe encore
quelquefois Vossification de la pulpe dentaire et ses fon-
gosUés,
20 Dans les maladies des dents qui tiennent à leurs
connexions, on remarque : les luxations; elles sont
complètes ou incomplètes; dans ce dernier cas, on
peut replacer la dent, et elle continue de vivre; une dent
luxée complètement peut même ôtre réintroduite dans
l'alvéole et devenir immobile au bout de quelque temps.
La dénudation ou le déchaussement dea racines, les
expose à l'accumulation du tartre beaucoup plus Qu'à la
carie.
Le tartre est cette concrétion qui se forme sur les
denU; lorsqu'elle est encore molle, elle prend le nom de
limon ou enduit. Le tartre acquiert quelquefois une
dureté extrême, et finit par enchâsser les dents presque
complètement. On doit, par les soins de propreté, pré-
sent déchaussées et ébranlées.
3» Enfin, dans la troisième section, noua trouvons les
anomalies de nombre; quelquefois il y a moins de trente-
deux dents, qui est le nombre normal ; ce sont souvent
les dents de ^^^e^^eoui manquent. D'autres fois elles ex-
cèdent le nombre ordinaire, cela peut tenir à ce que les
dents primitives ne sont pas encore tombées toutes, ordi-
nsirement pourtant, ce sont de véritables dents surnup
méraires, et dans ce cas il faut en faire l'extraction.
La situation dos dents est quelquefois irrégulière;
amai on en trouve dans l'épaisseur des os maxillaires, on
a vu la racine tournée vers la gencive, et la couronne
vers le fond de l'alvéole; on en a observé sur la voûte pa-
latine, et Jusque dans le pharynx, les orbites, etc. Gei
dents doivent être extraites toutes les fois que cela lera
possible.
L arranpementdeê dents peut être vicieux : tinii, oimi.
quefois elles sont obliques en avant, en arrière, tnr lu
cotes ; cette dispoiition tient bien souvent à ce qoe is se-
conde dentition se fait avant que les dents primitiiei
soient tombées, et alors la présence de ces dernière gte
l'évolution des autres ; il faat donc, lorsqu'un engorge-
ment douloureux annonce cette évolution, se bâter d'ei-
traire la dent primitive qni la gêne. Pour remédier à
l'obliquité, lorsqu'elle se borne à une ou deux deots, oq
peut espérer de les redresser, soit au moyen de Ugatnm
fixées sur les dents voisines, soit à l'aide d'un petit tppa.
reil dont l'eifet est d'exercer sur celles qd sont dériéec
une pression forte et permanente ; pour que ces mym
agissent convenablement, il faut souvent extraire m
dent pour avoir de l'espace.
La forme des arcades dentaires peut être vieUe, vk
par leur proéminence, soit par leur inversion; msl^
tous les appareils qu'on a pu imaginer, il est rarement
possible d'y remédier.
Telles sont les principales maladies qui peareot af-
fecter les dents; en les énumérant, il a été fait omtioQ
des principaux moyens de traitement qui cooTieBoeot i
chacune d'elles; des soins hygiéniques bien eotoda
peuvent contribuer à en prévenir plusieurs; ainsi, il Uat
éviter avec soin la formation du tartre, et son aauoMiâ'
tion, par l'emploi Journalier de la brosse, de Tépooge <t
des gargarismes d'eau fratcho, seule ou lûgnisée de quel-
ques gouttes d'eaux spiritueuses, mais non add», iii
pourraient nuire à l'émail des dents ; ces mêmes gargi-
rismes conviennent encore lorsque les gencives sont looltei,
tuméfiées ou saignantes, on emploie encore avec stu-
tage, dans ce cas, une poudre composée de quinquina, de
charbon, ou d'os calcinés, etc. Les cure-dents doiwst
être en os, en plumes d'oie, Jamais il ne faat le Mrrir
d'épingles, de couteaux, ni d'autres corps trop dure. La
brosses doivent toujours être douces. Indépendamineot
des sohis de propreté, il faut aussi veiller à ménager lu
dents dans leur solidité ; ainai, éviter les petits cLoa
qu'elles peuvent recevoir en Jouant avec des cailloux, àa
balles, des noyaux, éviter aussi de casser des noyau,
des cailloux, des noisettes, etc. L'usage de la pipe, nirtout
avec un tuyau dur, finit par y déterminer un fide, ia
fumée du tabac les noircit, etc.
Parmi les différents moyens indiqués pour le traite-
ment des maladies des dents ou pour remédier aux acci-
dents qui en sont la suite, il y en a un certain nombre
qui demandent quelques développements, et qui loot
traites séparément aux articles suivants : CautIaisàtu)?^,
EXTIUCTION. OdOKTàLGIB, OoONTOTECHNll^ OtC F — ^
DiNT (Zoologie). — Parmi les aaimaux vertébrés, «ai
de la classe des Oiseaux sont dépourvus de dents, les
m&choires étant enveloppées d'un t>ec corné ; vme dispo»
sition identique existe chez les reptiles chéloniens :to^
tues) qui en manquent également. Les autres groupes
de vertébrés possèdent généralenoent des deott, mu
quelques espèces ou genres dont le régime alixnentaiis
n'exige pas des organes de ce genre.
Dents des Mammifères. — La plupart des anlmiox
mammifères ont une dentition très-analogue i celle de
l'homme, sous tous les rapports. Cependant on peut les
partager en plusieure catégories, au point de vue de U
dentition; d'abord, il en est qui manquent de dents, ce
sont les Pangolins, les FourmOiers, les Ëchidnés, les Bs-
leineS| les Rorquals; les Narvals n'ont pour toute anuoie
denta&e qu'une énorme défense droite et latéraleoseot
implantée dans l€ur maxillaire supérieur ; les Oroitbo*
rhyuques n'ont, au lieu de dents, que des tubercules conw
rappelant la forme des dents, mais dépourvus de rados
et accolés seulement aux mâchoires. D'autres mammi-
fères, désignés par Blainville sous le nom de mal-dentés,
ont des dents trop semblables entre elles pour ètrt (Ss^
tinguées en incisives, canines et molaires ; ils manqti^*
surtout de dents molaires à plusieurs pivots radico-
laires; ce sont les Cétacés pourvus de dents, les Tatous,
les Chlamvphores et les Paresseux qui cependant ont, eo
avant de leure autres dents, sur les cêtés des mAchoW
des crocs pointus comparables à de véritables canin*
Les autres mammifères, nommés bien-dentés P^'Srï
ceux qui n'offrent pas cette disposition. Les nianamii«[»
poiuTus des trois sortes de dents sont ceux de l*w**3
Quadrumanes^ de l'ordre des Carnassiers, pnis, p«J™
les ilar#tipidux. les Sarigues, les Thylacines, leeDw^rureii
les Péramèles, les Phalangers, les Potoroos, les Koi«%
DGN e:
tumil 1«a Paekytltrme» Vta BIppopotaniM, la Coehom,
Im PhacocLora, l«« Pécuû, lei Tapin, U* Rhinocrin»,
In DBinmni, parmi la Auminanft laa Cliaincatii, Im La-
mas, les CheiroiaÎDs. Lea tatxanàttrtt poiirrui do ma-
liiroa et d'inciaivas, tnali dépoorfat da canine* on n'en
iLyant one dm rodliaenti, tout, c«ai ds l'ordre dea Aon-
;mr*.-lei nia*ei>k>[iMa,lêiKaDguroM,lei£l^)lMnU; les
«spteoi dn Mura Chmal; Ica eapèern de l'ordre dea Ru-
minaxM qui oat le front pourvu de comea, et lea Ou-
gamg; Sont dteootvia dlndalTes et de eaninei lea Oiyc-
lérvçK» et lea Lunamioa.
tJmUdtiwtrUir^ ooipaTti. — Lea desti dea nrMbréa
oriparaa aont ^Mnlement dépoarniea de raeloee on
■ 1( déracine» nidimentaiiea analognesà
miArea cMaeée; tanUt oeadenti
le ploa ou molna Inounite à «on
luronne eat cenibmte en one
pleqae propR 1 broyer, etc.] maie Jamali on n'y pont
diatingaer dea indaiTea, dea eanioea, dw molalrea. En
outre, géoéralemeot plut nombreoaea que eellee dea man-
BifbVB, le* dent* dû reptile* et de* poieaon* ne HMt pti
Knlemeot flidea anr lea oa mailllairea et ineluh i le* o*
palatina, et, cbei la* Poiesons, le* arc* brancUani, le
Tomer, l'oa linpial, et paribt* mAme le* corp* de* pre-
oitreB Tertttwe», en pen*eiit être arméa. Tria-rariée
déjà cbet les reptilea, la diapoaiiion do ayttta» dentaire
l'eat encore bien {rie* et Jnaqii'l l'inOnl eh« les poiieom.
Dent* dei Invtriibrés. — Lea miohoirei laiéralea des
utïcaÛa étant ellea même* de* piteea ooroeea, tiennent
liea de dénia pour aaisir et peur michrr le* aUment*.
Quelque* c^ice*, ceoune le* écreri****, ont en ootre dea
l^aquen comdea, JoDant le rôle de deMa 1 la «orhce in-
lemedereBtomacLetmelluMinean'ontJaniaiBde dent*,
mais parlbii un bee corné, comme le* cépbsltwode*.
Cliiei tes loopbftea on tronte qnelqueroia, comme cbei lea
onniiu, nn appareil de partie* celcairea, Ibnetioanant
comme dea mtcboiiea et comme dea denta.
Pour l'étude des denta, consulte* : G. Cuvfer et Dnrer-
Doy, Aaaiomie coiuparét, !* édiL; Tr. CuTier, bj dents
de* mammifértt eontiil&éet eomnlc earacUrf toolo-
filpief, de BlalnTille, OiHograpiiie; R. Owea, Odailo-
graphie (texte anglaii).
DtnT (Zoologie), — Oa donne encore le nom de denta,
1 caoae de l'analcigie dea formea, aui saillies qui Toiit
putie de la cliamifers de* ralvea dea coquilles dan* les
nolliuqae* bivalves et dans l'ouverture des coquille*
oniiralMa (rojet Coqcilli, UoLLDBQSia). An. F.
DENTAIBE Ubt) (Médecine). —Voy.ODONTOTicHNiB.
^_ jjij^ jjjj i^jjii ^
a de* Crvci/vru, tribu des AmbiiÛtt , _
rialement caracUritd par une ailique i Talrea élastiqi
rliM* et aana nemiTe. Lea espace* de ce genro sont oea
pluifa vivacea, i racine* tuberculeuses. La D. btdbiftre
(D. tmlbiftni, un.), la plue coamnae en France, tira aou
MB dea petits bnlbe* cbaniiu liluét i l'aiaaelle de aea
faûUe*; *e* fleane tout bUaclMS. U a d deux fmillet
[O.diphyUa, Hlch.) Tient dana l'Amérique aeptentriooale,
•A H racine séclite est employée comme la moutarde et
auiDe tous le nom de raàM au poivre.
DENTALE (Zoolo^), Dtntalimt, Rond.; dn latintfex,
deaL — Genre i'Ammaiix ineerMi-ii, claésd par Cuvier
daea rembntnetwnant de* A rtieuUt^dtma de* Amtélidei,
ordre des T^Mealei. Sa coquille eet conique et ouverte
ua deux boat& L'animal est mueculeui, tan* articula-
lica nntlble, et porte en STint une sorte d'opercule
chanu et coulqne, sur la base duquel est une iste afilatie.
Sot 1* nuque, tout des branchies palmées, Lee aoiiante
tqitoa que l'on en connaît, habitent lea caies aablon-
nesKS des mers éqiiatoriales. Elles s'enfoncent vorticaie-
nant dan* la f «le.
DENTÉ (Zoologie), Denlex, Cuv. — Genre de PoùtorUf
itrv^ée» AcanihapUrj/gUm, Tamille des SparMet,
qiiapour caractère diatincilf l'eiislence de denta coni-
qaeamftme aur le* eûtes de* mlcboires, quelques-unes
des antérieures s'avan^aut en grands crochets aaillaoïa.
Lnr cotp* eet comprimé, leur télé grandi:, leur nageoire
taudali fourchue. On les trouve par troupes dans tootai
le* mer* i leur cbair est es.tei recherchée. On voit trta-
tboodaaunent sur lea marcha* deHislie, delaDalmatie,
te la 6*rdaigne, le D. vulgaire. Dentale àe» Italiens
ID. ealgarii, Cnv.) (voir ta fig. 165) qui atteint I mètre de
'cof et ptee nne diiaine de kilograninici dans la Hëdi-
Umoée, Suivant Dnbaoïcl, il y eu aurait de bien plus
pwdt daai l'Adriatique. Son corps est arBeoté et bleitt
ivec dea pectorale* et la caudale ronga.
a que )e* Latina nommaient Denlex, et les
ti âge, Synagrit ou Synndtm . La Uéditer-
rnnée passËde encore lo D. à grat yeux (D. maerofAlhal-
mus, Cuv.), qui mesure seulement U~,&0 et se reconnaît
à eeiyeux trtv-granda.
DBn'TELAlRE (BoUniqua), allnsioo à l'emploi de sa ra-
cine contre le mal de denta, f/u»tia9o,Tourn. — Genre de
filante* Diœlyiédoitei gamopilaiei hypagynet, type de la
amille des iToniiairihJejr. Les espaces de ce genre aont des
arbre* et dea aouB.iirbriiaeani k feuilles alternes entif^re*.
La D. d'Europe {P. Suropaa, Un.) est une herbe vivace
élevée d'un mètre environ dont le* Oeur» bleuci vloltciie*,
groupées en dpi, s'épanouissent en septembre et octobre,
dans la rétjon mdditerrsjiéenne. Celle espèce, regardée
Jadis comme fort efflcace contre le cancer et nommâe pour
cela herbe au coHeer est tombée en disoédil, la médecine
aclnella ne lui reconnalaaanl plus que dee prupiiétés émé-
Ijquee et purgatives. Parmi tesespËcndedenielBire* cul-
tivées pour l'ornement, il faut citer la D. rfe Lody Larpent
(P. Larpenlte, Lindl.), Introdnite depuis iBtBdaus no*
Jardins et oriojnalre du nord de la Chine; elle donne
pendant touirdtd de betlesllean bleue* paesant tu violet
et disposées en bouqueti compactes. A. L. de Juaeieu
nommait deatelairea la famille dea Plumbaginéet (voyci
ce mot), Caracières du genre : calice lubuleut i b denti,
corolle hypocratérirorme, S étamines uon saillante*,
ovairaï une loge elà.Satlcnates; (^uit capsulaire sccom'
pigné dn calice persistant, G — l.
DENTELÉ (Muscle) (Anatomie humaine}. — Ce nom a
été donné i pluaieurs muscles du corps humain ; ainsi le
grand denletè;ietpeiiU denlelét oa aeiitelée poitérirurt,
distingués en iap^rieurs et inférieurs. Le petit pecloni
a auMi été désigné par quelque* analomistet août le nom
iepelil dtnteU aniirievr.
Dentelé [Muscle grand), cosio-scapulaift de Chauv
aler. — Muscle lar^, couché sur la partie latérale de la
poitrine et en partie caché par l'épaule. Il s'attache par
ton bord antérieur aui hnlt on neuf premibrea cote* par
autant de digitaiiona on dentelures (d'où lui vient ton
nom) dont les quatre ou cinq dernières s'enlre-croisent
avec les digitatious du grand oblique de l'abdomen ; en
arrière, il a'attache au bord interne de l'omnplate. Par
ses coulraetions, ce muscle lire l'omoplate en avant ou le*
cotes en dehori et en haut.
Dentelés [Muscles petits). — Le supérieur {liorsn-
costai. Chaut.], mince, étroit, aitud dana le haut de la
région dorsale, s'attache 1 l'apophi-ae épineuse ds la dep-
niÈra vertèbre cervicale et aui trois on quatre première*
dorsales, d'une part; d'autre part, aux quatre eûtes qui
suivent la seconde par autant de denlclures. L'Inférieur
{lombocostat, Chaus.) va dea denx dernièree apophyaet
dorsale* et des trois premières lombaires aux quatre der-
nières, où il présente tes mâmes digitations que le* pré-
cédent*. Le premier de ces muecles élève lea cOiee, le
second les abaisse et le* poiU en debori. K — m.
DENTELLE m kta (Zoolo^e). — Nom vulgairede cer-
tains polypea du groupe des Millépores.
DaMTUxa m Véniia (Botanique). — Espèce d'algue
nommée onaai Aitcttyornine et que l'on trouve souvent
parmi les diSéfenles prodnctiooaqui constituent ce qu'on
appelle la Mousse de Corse.
DENTIER (Médecine). — Pièce adaptée aui arcade*
alvéolaire* et eervant i recevoir et à soutenir les denll
artificielles.
DENTIFRICE (Chirurgie), du ItiiD fricare, frotter, et
dentés, dent*. -~ On appelle ainii certaines préparation*
pharmaceutiques, sous forme de pondre, d'opiat ou de
teinture, qu'on applique sur les dents eu moyen d'une
brossemoUnpourlesneMoyer.OnyaJauielopiut aouvent
quelque aubétaoce aromatiqne. et quelquefoii une sub-
stance propre i colorer les gencives et les lèvres, commt
la eochenille. La plupart des denliiïice* «ont addei,
DEN
678
DEP
Fif . TM. — Bec d'an DenU-
ro9lr«, la pie-friècb* eon-
mune.
pour pouvoir dissoudre les coocrétions connues sons le
nom de tartre; mais cette acidité a Tinconrénient trës-
grare d'attaquer l'émail et de prédisposer les dents à la
carie; il faut donc éviter arec soin les dentifrices trop
acides. Le charbon et le quinquina réduits en poudre im-
palpable forment une poudre dentifrice très-saine ; d'au-
tres dentifrices contiennent un alcali libre, saturant les
acides que peut renfermer la bouche, et servent de préser-
ratifs contre la carie. On peut recommander comme den-
tifrices la poudre de charbon magnésienne parfumée à
l'essence de menthe ; la poudre que l'on obtient en mêlant
parties ég^es de charbon, d*écorce de quinquina et de
crôme de tartre porphyrisés^ enfin, la teinture dite eau
de Bûioi^ dont voici la formule : semence d'anis, 20
grammes ; cannelle concassée et girofle, de chaque,
5 grammes ; huile volatile de menthe, 2>',S0 ; faites in-
fuser pendant sept à huit Jours dans : eau-de-vie, 560
grammes ; filtres et ajoutes teinture d*ambre, Ov't^S ;
quelques gouttes dans un verre d'eau pour se brosser
les dents et rincer la bouche. F— n.
DENTIROSTRES (Zoologie), du latin dens. dent, et
rostrum^ bec. — Première famille de l'ordre des Paite^
reaux^ classe des Oiseaux^ qui
réunit les genres où l'on ol»erve
une échancrure plus ou moins
apparente de chaque côté et à
l'extrémité do la mandibule su-
périeure. Les espèces très-nom-
breuses de cette famille sont pour
la plupart insectivores; les pies-
grièches, cependant, recherchent
les petits animaux. Les princi-
paux croupes qui la composent
sont : les PieS'grièchef^ les Gwe-mouches, les Tongaras,
les Merles, les Martins, les Chocards, les Loriots, les
GouHns^ les Ménures ou Lyres^ les Becs-fins, les A/ona-
kins, les Eurylaimes,
DENTISTE (Médecin) (Médecine).— On donne ce nom
au chirurgien qui exerce spécialement cette partie de la
médecine ou de la chirursie oui a pour objet le traite-
ment des maladies de la boucne et en particulier celles
des dents. On est porté à croire que l'art du dentiste a
toujours formé une branche spéciale et séparée. Galien
les appelait médecins dentaires. Le dentiste doit Joindre
aux connaissances d'anatomie, de ph^-siologie, de méde-
cine et de chirurgie pratique spéciale une grande dexté-
rité de la main, une certaine connaissance de la méca-
nique et, de' plus, celle d'un grand nombre d'opérations
d'orfèvrerie. Indépendamment des conseils que les den-
tistes peuvent donner pour la conservation des dents et des
prescriptions thérapeutiques qui ont pour objet le traite-
ment des maladies de la bouche et des dents, ik sont
encore appelés à pratiquer plusieurs opératious dont les
principales ont pour but : 1» l'extraction des dents ; 2* la
cautérisation; 3« la prothèse dentaire; 4« le limage; &*le
plombage; G* l'enlèvement du tartre; 1* la transplanta-
tion des dents (voyea Extiiaction, C^utésisation ,
OuoNTAi.GiByOuoNTOTECUME]. Une fautd*ailleurs jamais
confondre les médecins dentistes avec ces bateleurs
qui s'établissent dans les carrefours et vendent au public
des eaux, des opiats, des poudres dont le seul mérite con-
siste à être le plus souvent inertes et sans effet. On doit
savoir gré à Tautorité d'avoir interdit toute espèce d'o-
pérations à ces ignorants jongleurs.
DENTITION (Maladies de la) (Médecine). — La diffi-
culte d'observer les maladies des enfants, a souvent fait
attribuer à la dentition des maladies qui lui sont tout à
fait étrangères; cependant il faut bien reconnaître que la
premièt^ dentition est souvent la cause d'une multitude
de dérangements dans la santé des enfants; elle devient
quelquefois une complication grave dans les maladies qui
se développent à cet âge. Parmi les maladies locales cau-
sées parla première dentition, on peut signaler Vin/lam-
mation des gencives; elles sont tendues, rouges, doulou-
reuses au toucher ; en môme temps, il y a de la rougeur des
pommettes, appelée vulgairement /Vux^/e dents^ )a bouche
est brûlante, il y a une soif ardente, l'enfant est agité.
Le traitement consiste dans les boissons douces, les la-
vements laxatifs de miel, de décoction de pruneaux
surtout s'il y a constipation, des sinapismes légers, enfin
des sangsues derrière les oreilles si l'on craint une conges-
tion cérébrale. Si, malgré tous ces moyens, la gencive
reste gonflée, rouge, douloureuse, on y pratique une pe-
tite incision en croix pour mettre la dent au Jour. On
observe aussi quelquefois dans cette inflammation des
apbthcs (voyes ce mot) ot des plaques coueunuuscs sur
les lèvres et l'intérietir des joues ; cet accident ce» à
mesure que Tinflammation diminue, et paraît en dép^
dre d'une manière absolue. Parmi les maladies qrmpattii
ques de la première dentition, on observe psrticalière-
ment les conmUsions (voyes ce mot) ; on rencootrewonm
aussi des ophthalmiesy des brcnchites^ des ttinrh^^
des éruptions cutanées; mais ces affections sccideo-
telles ne demandent ancnn traitement spécisL Oo o^
serve encore à cette époque on flux diorrhUane téma^
c'est-à-dire des selles aqueuses pins ou mons cUiro,
jaunes ou verdâtres, avec oo sans vomissement, can^
térisé par la tristesse, l'abattement, la laagae est aècbe
et blanche à la base. Cette allection est gnv^ elle %
beaucoup d'analogie avec le du>léra-morhuL Lb traite*
ment consiste dans la diète, les boissons gomaiées, )ei
lavements émollients, les cataplasmes, puis lei btiss^to
lavements opiacés, mais avec une extrÊme pndei)«;
enfin, les sinapismes, les vésicatoires. Cependant il n*ot
pas rare de voir la dentition se faire sans les scddestsqBi
nous venons de signaler; danstonslescas,ondefncraindr«
la constipation, et si elle survient, la combattre pir è
légers laxatife. Si les gencives sont gonflées, on tes fri^
tionnera légèrement avec du miel, de la décoction de fin,
dont on enduira un bâton de réglisse, une radne degtih
mauve, etc. Les hochets en os, en ivoire, en oroneD u^
gent sont un peu durs pour les gencives qu'ils penTeot vst
dre encore plus résistantes, il faut les em^fia^fs am
discrétion. La seconde dentition peut produire à pen piii
les mêmes maladies que la première, mais oo obsempha
particulièrement les fluxions, les inflammatiooi des gn*
glions sous-maxillaires et cervicaux : on ne retrovie plts
les diarrhées séreuses ; mais les ophthalmieB, les én^
tiens cutanées, et surtout des fièvres irrégulièrei, da
toux nerveusea, sonores, sèches, etc. Dans ce casTio»
siou de la gencive est quelquefois utile. Le traiteoeot k
tous ces accidents est celui qui a été indiqué plotbiat,
et on tâchera surtout de prévenir les congestions cerf-
braies et les inflammations. F— il
DÉNUDATION (Chirurgie), du Utin denudan, vm
à nu. — Cest la mise à nu d'un ou plusieoTt es «
pouillés, toit des parties molles qui les recouvrent, sou
de leur membrane propre, connue sous le nom à^péru^
(voyea ce moi). Elle reconnaît quelquefois foor cm
une plaie, une fracture (voyez ces mots) ; d antwi w»
l'inflammation du périoste, un épanchement paratot oi
d'autre nature qui a détaché le périoste de l'os, ti déno-
dation d'un os se reconnaît par l'inspection simple, si »
mal est à portée de la vue, et par l'exploralion aîec w
doigt ou la sonde, si le siège de la dénndation est pro-
fond. La dénudation des os spongieux est 80"^|J°^'
vie de carie^ celle des os lonrâ de nécrose. Le tf^^J^
varie suivant les causes qui T'ont déterminée, la pnwj*
deur à laquelle est située la partie dénudée, la stwctoj»
de la partie du svstème osseux sur laquelle a lieo »
dénudation, etc. , .
DÉPILATION et DÉPiLiTOinB (Chirurgie), do Uun p
/i«, poU, et de, privatif. — Opération qui a Vf^
d'enlever les cheveux ou les poils de la surface do cofpj
On emploie pour cela deux procédés; le ?«««»«' ^'^K
dans l'arrachement pur et simple, il porte le n<w>^ T*
lation. Dans le second, on fait tomber les poils en «"J
sant les bulbes de manière à les empêcher de f^PJ^
Cette méthode était répandue dans l'antiquité, cbM»
Égyptiens, les Chmois, les Grecs, les ^^^^^'}fj^Z
stances propres à cette pratique portent le n®°**f^
toiresj et ont pour principe l'action <ï»**^*^*"î$f?i!oi
(cnaux vive, 4, suirure jaune diirsenic, i, "^v jm
I litre d'eau d^une forte lessive alcaline), avec l^«o "
frotte les parties velues, qu'on lave "ssitdtaj^
chaude ; ce dépilatoire est d'une grande énergie «
emploi exige les plus grandes précautions V^^^^^S^
irriter la peau et la creuser. On se contente V^T^^
d'un mélange de chaux et d'orpiment quon no»^
avec de l'eau tiède au moment de s'en ^^^^'^^^
personnes y ajoutent de l'axonge et en font une PJ'^JU
II existe encore beaucoup d'autres prépsrstio'» «r*
toires, qui toutes offrent des dangen.
DÉPIQUAGE (Agriculture). — Voyex É««"^k- 1
DÉPLACEMENT (Méthode di) (Chimie), ^r^
pour but de séparer aussi complètement et JJ^^j^ji»
miquement que possible un corps ^^^^^t^^lts
insolubles dans lesquelles il est engsgé. On P"^^q.
matières à épuiser dans un liquide, ordinairci^Di
la dissolution s'opère par un lavage ph» ^ ™'^
DÉP
679
DÉP
longé : c'est ce laT&ge qu'il s'agît de rendre méthodique,
afin qœ Tépuisement soit presque complot et que les
liqueurs obtenues soient très-riches en matières solnble^,
éd aorte nue les (irais d*éTaporation du liquide soient peu
considérables.
Cest ainsi ane l'on sépare le salpêtre des matériaux
salpêtres, que 1 on raffine la soude brute pour obtenir le sel
de soude, que l'on peut épuiser la pulpe de betterave du
]us sucré qu'elle renferme et que 1 on prépare une foule
de produits chimiques et pharmaceutiques.
Principe, — Il consiste à ajouter une nouvelle quantité
d'eau à chaque lavage, en la faisant agir d*nbord sur des
matières presque épuisées déjà, puis en lu reprenant pour
la laire aâr sur des matériaux plus riches ; ainsi les solu-
tions déjà chargées ne sont Jamais en contact qu'avec des
matériaux ridies« et les solutions peu concentrées avec
des matériaux presque épuisés.
Application. ^ Vont mieux faire comprendre le prin-
cipe de cette importante méthode, faisons-en l'applica-
tioQ an salpêtre.
Supposons qu'on ait mis dans une cuve 1 mètre cube de
matériaux qui renfierment 40 kilogrammes de salpêtre so*
loUe, et quV>n ait versé par-dessus 500 litres d'eau, quan-
tité plus que suffisante pour dissoudre Icsmatières solublos.
Au bout de dix heures, on fait écouler 250 litres environ ;
fesantrea 2S0 litres sont retenus par la matière. On rem-
place les 250 litres écoulés par 250 litres d'eau pure. En
répétant l'opération un certain nombre de fois, on obtient
des liqueurs A, B, G, D, K, F que l'on enrichit encore en-
suite pour diminuer les ft*ais a'évaporation. Les tableaux
suivants ferontsaisir immédiatement les résultats obtenus :
1
t
t
4
5
S
4 reste
f on ajoute.
( reste
I enajonte.
( reste
on ajoute.
reste
on ajoute*
reste
on ajoute.
I
LIQOaURS OSTBROBi.
Baa. SalpCL Bau. Salpét.
500 40,00 A 250 20,00
«« *M»}» «0 .0.00
5.00
1,50
1,S5
î»; »«»«^ C S50
150
150 1,50 )„
150 ]^
150 1,15 I F 150 0.63
150 ) UfaearHirieki
150
Donc, avec 1 750 litres d'eau on obtient 1 500 litres et
31^,38 de salpêtre.
Si, au lieu de faire ces lavages successifs, on avait
vené inmiédiatement 11 50 litres d'eau sur le mètre cube
de matériaux et qu'on eût aussi retiré 1 500 litres de
fiqoeur en laissant 250 litres sur les matériaux, cette der-
niëre dissolution, qui est le septième de 1 750, aurait
retenu le septième de salpêtre, c'est-à-dire 5^,7.
Donc, en évaporant les 1 500 litres, on ne retirerait
r40 klL. moins 5\7, c'est-à-dire 34^,3 de salpêtre, tan-
que, dans la méthode des lavages successif, on a
obteon 38^,38.
Montrons maintenant comment on enrichit ces liqueurs
A, B, C, D, E, F. On réunit les deux premières liqueurs
A et B dans une deuxième cuve, ce qui donne 500 litres
qae l'on fait passer sur 1 mètre cube de nouveaux maté-
risox salpêtiés. En employant ensuite les liqueurs C, D,
E,F, 00 obtient de nouvelles liqueurs k\ B', C, D', E',
r,G' qui sont de plus en plus riches en salpêtre, ce que
Ton voit immédiatement par le tableau suivant :
LlQVaVBS OSTBIIDIS.
Lm^ff. lan. Salpêl. Baa. Salpét.
▲ et Boa.. 500 30,00 ., ann or aa i atseï riche pour
avee 40,00 ^ **" ^^*^ \ ètreévapoiée
I
1
I
4
I
•
T
B' 150 10,00 identique à A.
G' 150 i 1 .15 assimilable à B.
D' 150 6,25 assimilable à C.
reste 250 35,00
on ajoute C 250 5,00
reste 150 20.00
00 ajoute D 250 1,50
reste 150 11,15
on ajoute B 150 1,25
reste
on
ajoute.. 150 .... ' "^ •»*• •-.«..-«.»»...
ljoa;;::Î50 !:!!j^'*»« «•»« .«imilableàF.
La liqueur A' est assex riche pour être évaporée ; on
fidt passer les six autres sur de nouveaux matériaux sal-
pêtres, et ainsi de suite.
U marche précédente stiffit sans doute pour en faire
comprendre la méthode t mais on la réalise plus simple
ment et plus rapidement de la manière suivante :
Supposons uue série de cuves placées en gradins les
unes auprès des autres et portant chacune un déversoir
qui transmet leur trop- plein dans la cuve inférieure qui
la suit immédiatement.
Supposons encore que dans chacune de ces cuves rem»
plies d'eau soient plongées des caisses plus petites, dont
le fond est formé par une toile métallique p^*céedetrou»
et qui sont remplies avec les matières déjà plus ou moins
épuisées : la caisse du bas renfermant des matériaux
Orais et la première d'en haut les matériaux les plu»
épuisés.
Si l'on fait arriver de l'eau pure sur les matières dans-
la caisse supérieure n* 1, elle dissout les dernières sub»
stances solubles, traverse le fond pour se rendre daus la
cu\e, puis tombe par le déversoir dans la caisse de la cuve^
n** 2 ; là, elle rencontre des matières plus riches, elle se
charge encore davantage et retombe par le déversoir dans
la caisse oe la cuve n* 3, qui renferme des matériaux
encore plus riches. Elle en dissout une nouvelle quantité
et passe dans la caisse n* 4, et ainsi de suite, Jusqu'à ce
qu^elle arrive, chargée de tout oe qu'elle a déplacé, à û
cuve inférieure qui renferme des matériaux frais. A des^
intervalles de temps convenables, on rejette les maté*
riaux complètement épuisés de la caisse supérieure, oo
remonte chaque caisse d*un gradin et l'on replace dans
la cuve inférieure une caisse chaigée de matériaux frais»
Au lieu de déplacer le liquide, on pourrait déplacer les
matières à épuiser qui seraient transportées dans des pa>
niers en tôle percée de la cuve inférieure à la cuve supé*
Heure, en passant successivement par les cuves inter»
médiaires. La matière sVpuise ainsi en restant plongée
un temps convenable dnns des eaux de plus en plus (^i-
blt's, et enfin dans de l'eau pure, tandis que celle-ci, sui-
vant une marche inverse, se charge de pins en plus en
descendant d'une cuve à l'autre par des déversoirs, jus-
qu'à ce qu'elle arrive aux chaudières d'évaporation.
DÉPÔT (Médecine, Chirurgie), du latin deponere, dé-
poser. — Ce mot s'emploie, en médecine, pour désigner
les matières qui se précipitent de l'urine par le refroidis-
sement.
En chirurgie,le mot d^/>d/estàpeu prés synonyme d'n6*
ces; mais il convient de l'appliquer surtout aux abcès^
froidSy aux altcès par congestion^ et surtout aux col-
lections puruleutes formées par des matières sorties de
leurs voies naturelles.
DEPOTS saaATiQUBS (Géologie}. — (Voyea Alluvion»,
Blocs\
DEPRESSION (Astronomie). — C'est l'angle que «e
rayon visuel mené à l'extrémité de l'horizon visible fait
avec le plan horizontal. Si l'on détermine cet angle sur
mer, on reconnaît qu'il est le même dans tous les sens^
ce qui résulte de la sphéricité du globe terrestre. Appe-
lons « l'angle de dépression, h la hauteur de l'observa-^
tion, R le rayon terrestre, on trouve entre ces quan-
tités la relation cos et «= ij-^ ; de sorte qu'une ob-
servation bien exacte de la dépression, à une hauteur
connue, pourrait fournir la valeur de R. Réciproquement,,
ce rayon étant aujourd'hui détermiué, on pourra former
une iab/e de dépressions.
Les marins en font usage pour corriger la hauteur des
astres mesurés à l'aide du sextant; car daus cette obser-
vation ils confondent l'horizon visible avec l'horizon vrai :
la hauteur observée est donc trop forte de la dépression»
Malheureusement la réfraction, dont la valeur n'est ja-
mais connue d'une manière précise, altère l'exactituda
des tables de dépression. On se sert encore de l'angle da
dépression pour calculer la plus grande distance D à la-
quelle un objet peut être aperçu. On a en effet la re-
lation tang « » ^ , d'où D := R tang «. On saura, par exem-
ple, à quelle distance on se trouve de la terre au moment
où l'on commence à en apercevoir le rivage. Ainsi un
œil placé à 2 mètres au-dessus de l'horizon ne peut
apercevoir un objet placé sur le sol à une distunce
qui surpasse S kil. D'une hauteur de dT^^b^ la vue peut
s^étendrâ à 32 500 mètres*
Les tables donnent la dépression apparente, c'est-à-
dire diminuée de la réfraction qui tend à relever l'hori-
zon. Elles donnent égidement la distance de la Umite de
l'horizon. Cette distance est ordiu9irement exprimée en
lieues de 25 au degré ou de 4 444 mètres. La hauteur
est exprimée en pieds, parce que les marins ont encore
DÉR
680
DER
«onsenré cet nstge, et on la connaît nne fols pour tontes
flur le navire où Ton obserre. Ainsi une observation
^tant faite à 10 pieds d'élévation, on trouvera qn'il faut
retrancher des hauteurs observées 8' Il ^,9, et que la
distance où Ton cessera d'apercevoir le rivage est de
t lieue î .
HAUTEUR
n-dtMiu d« U larface d« U mn.
DiPBBSSIOll
d« rboriion*
11*.
8
10
20
30
40
r 56*
8 20
6 6
8 86
10 34
12 12
E.R.
DEPRBSSOIRE (Chirurgie), du latin //«primera, abais-
ser. — Instrument dont on se sert après Topération du
trépan pour abaisser la dure-mère et placer entre elle et
le crâne un morceau de linge coupé en rond, traversé par
un fli et connu sous le nom de sindon (voyex ce mot).
Ledépressoire est une tige de fer montée sur un manche
«t terminée par un bouton aplati.
DÉPURATIFS (Médecine), du latin depurare, puriHer.
— Médicaments qui passent pour avoir la propriété de
détruire ou d'éliminer du sang et des humeurs les ma-
.tières bétéro^nes qui peuvent les altérer. On pourrait
<lire, à ce pomt de vue, que presque tous les médica-
ments sont dépuratifs. Cependant^ ce nom a été plus spé-
cialement appliqué aux médicaments amers, diurétiques,
sudorifiques qui excitent Ténorgie vitale et activent les
•excrétions; tels Que les sucs dépurés de fumeterre, de chi-
corée sauvage, de cresson de fontaine, de cerfeuil, les
«xtraits de houblon, de pissenlit, le vin et le sirop anti-
scorbutiques, les tisanes de patience, de bardane, de sa-
ponaire, de douce-amère, de pensée sauvage, les bois
-de gafac, de sassafras, la salsepareille, la racine de
squine, etc.
DÉRIVATIFS, DéniVATioN (Médecine), du latin deri-
vare^ détourner. ^ Trop sonvent impuissante à guérir
directement nne maladie, la médecine la combat en pro-
voquant sur un autre point du corps une affection moins
^rave et le plus souvent passagère, qui, en occupant une
partie des forces vitales, les détourne du mal plus grave
^u*il importe d*entraver. Cette pratique se nomme la
médecine dén'vative ou par dérivation, et les médica-
ments employés à cet effet sont dits dénvatift ou encore
révulsifs. Là vomitifs, les purgatifs sont les agents de
la dérivation vers les voies digestives; les sudoriflques,
les sinapismes, les vésicatoires, les ventouses, les moxas,
les sétons dérivent vers la peau ; les émissions sanguines
-sont des moyens de dérivation plus générale. Un premier
principe important à suivre, c'est de ne Jamais provoquer
Taction dérivative sur un organe plus important que celui
qui est primitivement malade. En second lieu, il faut
observer tous les signes qui peuvent annoncer une déri-
vation naturelle vers tel ou tel organe et, si elle n'offire
aucun danger, la favoriser aussitôt, car la nature emploie
souvent elle-même ce procédé de guérison dans les ma-
ladies.
DÉRIVÉES (Analvse mathématique). — La dérivée
d'une fonction y =p relativement à la variable x dont
elle dépend est la limite du rapport de l'accroissement
de la fonction à l'accroissement correspondant de la va-
riable. Appelons Àx l'accroissement donné à x, Ay celui
qui en résulte pour y, de telle sorte que l'on aity + A y =
/(x-f-Aa;), et, par suite, Ay=/l(x -f- Ax) — /x,
^^Ax + Ax)-/*
IX Ax
Considérons cette fraction qui est le rapport des accrois-
sements finis de y et x. Si l'on y suppose que Ax décroisse
indéfiniment, ce rapport tend, en général, vers une cer-
taine limite qu'on nomme la dérivée de la fonction. On
la désigne par l'une des notations y* ou f{x). Donc par
définition :
y'=:liin^ = liin -^ =/-(*)
Dans la calcul différentiel, cette dérivée est rcpié-
sentée par ^ , quotient des deux difréreotielles dy et di.
Les accroissements correspondanta Ax et Ay de la tv
riable indépendante x et de la fonction ypeofeotétiv
positif^ ou négatif^; on leur donne cependant tmjoimie
nom d'accroissement, mais il faut se rappel que a caot
eet pris dans un sens algébrique et peut dgnifler dii»
nutfon.
Soit la fonction algébrique, rationnelle et entière :
y = A*** + Bx""* -i- ... + Px + Q
Remplaçant x par x-4-Ax, calculant raccroisfemest
de y, et divisant par Ax, on trouve :
•^= A(mx^-* -f ...)-|. BC"»-** + •»-«+ ...)^- ...tP
AX
OÙ les termes représentés par des points contiennent Xî
en facteur; il en résulte qu'à la limite, pour Ax=o,ces
termes disparaissent et l'on a simplement
On remarque que ce nouveau poljmôme, qui eil U dà^
vée du polynôme proposé, s'obtient en mnltipUaotditqiN
terme par l'exposant de x dans ce terme, et dinnouet
l'exposant d'une unité. Comme cas particulier, U dénWe
de xest i.
On définit quelquefois en algèbre le polynéme dérivé
comme étant le coefiîcient de la première poiastocedri
dans le développement du polynône où l'on rempUcmit
X parx-f-A. Il est f^ile de reconnaître que cela a !«
effectivement. La définition de la dérivée, doooée pi>8
haut, n'est donc pas contradictoire avec celle qa'oo dooo*
en algèbre, mais elle est beaucoup plut géoénleet l'ip-
plique à une fonction quelconque.
Une dérivée étant connue, on peut se proposer d« I^
trouver la fonction primitive, c*e6t4-dire lafonctioD dort
elle est la dérivée. Cette recherche, qui est l'objet da coi-
cul intégrai, n'est pas susceptible d'uoe solaooc géoé-
raie, taudis que, quelle que soit une fonctiou donnée, oi
en peut toujours obtenir la dérivée. On pent, en pvtiot
de cette définition, déterminer la dérivée des foDCti<Ai
simples employées dans l'analjrse ; ainsi, par exemple i
y = log X y' s=
y = «* y' =
o* lojr a
loge
etc.
Nous renvoyons le lecteur, pour la théorie des àè^
vées, aux différents traités de calcul différentiel »< ^ û-
gèbre, et pour les applications, aux articles TANccirr»,
MaXOIIIM, CaIX:UL DIPFtaENTtEL. E- ^•
DERMANYSSE (Zoologie), Dermanysêms, da Ç^
derma, peau, et nus$6^\Q pique. — Genre d'^rflcA«»M
do l'ordre des Arachnides trachéennes , famille dwi^'
lètres, tribu des Acarides, éubll, par Dugès, aux déprt»
des Acarus des auteurs. Les mites ( acarns) réuniei ditf <*
genre ont le corps mou, les pieds anténeors longs* va
bouclie conformée pour sucer. On en compte cinq *P**^
la plupart se nourrissent du sang des animanx. U D.^
oiseaux (D. (zvium. Dugès), qui vil en grandes réunioo*
dans les cavités des cannes creuses employées coaa*
b&tons dans les cages et quij la nuit, sans doute, va S9^
le sang des oiseaux endormis ; ce sang dont on lec troQf«
gorgés les colore en rouge ou en bran.
DERMATOLOGIE (Anatomie, Médecine), do |r^
derma, peau, et logos, science. — Histoire sdenon^J»
de la peau à Tétat sain et à l'état malade (voyex Pur/.
DERMATOSES (Médedne), du grec denna, pw^- "-
Nom récemment adopté pour désigner d'une nMDttn
générale les maladies de ut peau (voyei ce luot^
DERME (Anatomie), du grec rferww, peau. — w»^
fibreuse essentielle de la peau (voyex Pbao). .
DERMESTE (Zoologie), Dermestes, L«rtr. ; do pjcrf^
méstés, ver qui ronge les peaux. — Genre « J'frl
de l'ordre des Coléoptères, section des P^f^'^'Z
mille des Clavicomes^ tribu des Dennesiins, w o^
des antennes de 1 1 articles , dont les trois dertW"
forment une sorte de massue perfbliée ; la tête gtow-
leuse, petite et inclinée; corps ovalaire, épais, wofwe
DBS 681
DES
iROodi en dB8MM; oMMUtelei courtes, peu irqueeti
jpa trte-coortas, fllifonn«t. On eo connaît diz-neuf à
(tft espèces répsAdoes dans toutes les parties du globe.
rétst parfait, les dermestes ne méritent en rien tour
im, car Us Tirent sur les fleurs, et les femelles seules
cherchent des matièfes animales sèches ou putrides
m j déposer leurs œufs. Mais les larves qui naissent
) ces mok ont surtout attiré Tattention par les dégâts
l'eUei commettent ches les fourreurs, dans los galeries
histoire oatureUe. Ces larves, quelles que soient leurs es*
^ vivent toutes d'une fa^on analogue dans les maga-
M de pelleteries, dans les voiries. Tes garde-manger,
• boutiques des charcutiers, des boucliers, sur les ca-
ifrM abandonnés à la surface du sol, partout en un
»t où elles peuvent trouver des tissus animaux fibreux
i tendioeux. Elles appartiennent à cette catégorie nom-
rease d'soimami de tous genres créés pour détruire les
ipodUes animale» dont la putréfaction pourrait devenir
ji danger. Ges larves sont des vers couverts de poils Inru-
lAtres très-peu sortes, formant une touflTe à l'extrémité
«térieure do corps; elles ont Z paires de pattes cornées,
% leors mandibules sont fortes et tranchantes pour eota-
Kf tes substances coriaces et résistantes qu'elles deve-
nu. C'est principalement contre ces larves que sont
M^ les divers moyens préservatifs employés par les
taxidermistes, les pelletiers et four-
1^ reurs et les conservateurs de collée-
\ jÊ^ / lions d'animaux séchés ou empail*
>^l^ lés. Dans le genre Dermeste, res*
Mfm_ Pèce la plus vulgaire est le 0. du
/WtlÊ\ tord (0. lardarvu, Fab.), long de
^ /■■ V^ 0",0Û8, noir, avec la base des étuis
f^^^i cendrée et ponctuée de noir ; il est
/ ^^m l très-commun dans les boutiques
/ ^^ V ^^ tenues de chsrcuterie. Beau-
- _ ^ ^ coup d'insectes dontles larves ont
uiiitoïUj^ des habitudes analogues ont été dé-
iMir Mimflt. signés sous le nom de dermestes et
,„ , ^,, Appartiennent réellement aux gen-
^lii^ii^* ^^'^^ore, NUiduU, Suhéridie, etc. F. L.
DfiROCHAGE (TechnolcMlie). - Ce mot est souvent
pm comme synonyme de décapage (voyes ce mot), bien
qo 11 ftit réellement une signification plus restreinte. Il
Hwli entendre de rooératlon qui consiste à enlever les
corps gras et les oxydes à la surface des métaux ou des
flH^ mais sans enUmer le métal principal. On ne
KCff déroobaae. Si le cuivre ^e ces alliages prédeux est,
oxydé, on enduit de borax (borate de soude), on chauflé,
«ce fondant entraîne Toxyde sans altérer le métal. De
B^ OD déroche au borax les surfaces de tOle qu*on veut
JioQd^. Cest surtout pour la préparation des pièces de la
<»ran on de l'argenture électro-chimique (voyes ces
00(8) 00*00 distingue le dérochage du décapage. On
qitGe les alliages cuivreux dans une bassine de fonte
qn 00 porte au rouge, afin de carboniser les matières
^tifNqnes. Puis on les projette dana de l'eau acidulée
*wonqae, à 12o b. environ, qui dissout les oxydes sans
^^Je cuivre. On enlève ensuite à la brosse ou à la
«2V™ode les parceUes carbonisées qui pourraient
*°°^. Les pièceesont alors ronces, mémo le laiton,
^^r^ ^ enleiré à la surfisce. G\st ensuite que vient
* décspsfls proprement dit, où l'on attaqué le cuivre
P<^sn forte, naîA par le mélange d*acide aaotique du
jwanewe (eau forte) et d'adde aulfurique (vitriol), avec
\^fe sel marin, ce qui forme une légère eau régale.
DEROCHER (Technologie). — Opérer le dérochage
(vom ce mot). o- / I- -©
DESCENTE (Médecine). — Nom vulgaire donné aux
'•«jwa erur«/w et ingumales (voyei Hernib).
DESCRIPnVB (GÉOHÉTait). — Science d'application
J*" M*ur but de représenter les corps par des figures
^Gées sur un seul plan, tel qu'une feuille de papier. Une
ognre piaœ peut être représentée sur une surface plane,
«M que les proportions de ses parties soient altérées;
^9)es doubles, triples, etc., les unes des autres dans
!^«iont aussi doubles, triples, etc., les unes des au-
^ ^ Is rqn-éseDUtion de cet objet.
■«s il n'en est pss de mémo d'un corps ayant lon-
^^$ Isrgear et hauteur ; sa représentation sur une
•w*!* Pi^oe, qui n'a que longueur et largeur, est né-
^rement altérée. Et cependant, dans la pratique,
^ \m questions de géométrie à trois dimensions exi-
^H pour être résolues, que les constructions en relief,
nécessaires pour les résoudre, soient remplacées par de*
simples constructions sur des plans, équivalentes, et pou*
vaut en définitive conduire aux mêmes résultats. Ce n'est
pas avec une vue perspective d'une maison, semblable à
celle du dessin d*un paysage, qu'un entrepreneur pour*
rait construire.
En créant la géométrie descriptive, Monge a donné-
des moyens généraux d'opérer toujours cette transforma-
tion : à l'aide d'un très-petit nombre de problèmes géné-
raux, invariables, résolus une fois pour toutes par des-
constmctlons uniformes, on résout toutes l« questions de
géométrie auxquelles peuvent donner lieu les arta à»
construction, la coupe des pierres, la charpente, la pw^
spective. la fortification, le dessin des machines, etc. La.
géométrie descriptive est donc la théorie des arts géomé-
triques t « C'est, a dit Nonge lui-même, une langue né-
cessaire à l'homme de génie oui conçut un projet, à ceux
a ni doivent en diriger l'exécution, et aux artistes qui
oivent eux-mêmes en exécuter les dilRSrentes parties. »
Essayons de donner une idée de ces précieuses mé-
thodes. Tout corps est un assemblage de points matériels.
Voyons d'abord comment la position d'un de ces point»
dans l'espace sera remplacée par des constructions sur
une Cndlle de papier.
Supposes que ce point tombe sur une face plane et de
niveau flmrisontale), un plancher, par exemple, il décrit
en tombant une droite (verticale), perpendlcuhiire au
{»lan, et rencontre celui-ci en un point. Ce point s'appelle
a projection (de projicere^ Jeter) du point sur le plan
horiaontal, ou simplement sa projection honsontaie, La
verticale qu'il a décrite s'appelle Itgne projetante. Le plan
s'appelle le pian horizontal de projection, pian par terre-
ou amplement Plan,
Si vous avies la longueur de la ligne projetante et Ix.
projection horizontale, vous retrouveries facilenient le
point. Si de ce point vous menés aussi une perpendicu-
laire sur un autre plan perpendiculaire au premier, ver-
tical par conséquent, ou d'aplomb, la surface d'un mur
bien uni, par exemple, le point où la perpendiculaire ren-
contre le mur sera la
projection verticaledu
point du corps, la per-
pendiculaire sera une
ligne projetante hori-
soutale et le plan, le
plan vertical de projec-
tion ou encore Véléva"
tion, La ligne d'inter-
section des deux plans,
du muret du plancher,
s'appelle ligne déterre»
On peut réaliser cetre
disposition en pliant
troe feuille de papier
rif . TSS. — Pluu da projMtioa.
en deux parties, rune verticale et l'antre horiiontale^
comme le montre la flgin^.
Si, connaissant les projections verticale et horizontale,
voua menez par ces projections des perpendiculaires aux
plans de projection, vous retrouverez le point du corps à
leur rencontre.
Donc, en général, on peut se représenter la position du
point dans I espace, d'après les positionr de ses projec-
tions.
Il y a plus : rabattes la position vertieiile de la feuille
de papier, d'avant en arrière, sur la portion horizontale,
les projections se trouveront alors toutes deux sur le
même plan, la projection verticale au-dessus de la ligne
de terre, la projection horizontale au-dessous. 11 en sera,
de même pour tous les autres points du corps. Ainsi,
dans le dessin, qu'on nomme épiret il y a une ligne de
terre, et des projections horiaontales et verticales, et si
vous voulez vous représenter la position des points dans
l'espace, H vous fiiudra relever, par la pensée, le plan
vertical autour de la ligne de terre comme charnière, et
vous figurer toutes les hgnes projetantes, les points ma*
t^els se trouvent à leurs extrémités.
Ges lignes projetantes existent sur l'épture, puisque ce-
sont les distances mêmes des projections à la ligne de-
terre. A l'aide de notations particulières, on peut lire une
épure comme on lirait un Ûvre.
Ainsi on voit dans la figure 709 le plan horizontal de>
projection HffT, le plan vertical YV'Tet leur intersec-
tion ou ligne de terre LT; a et a' sont les projections ho-
rizontale et rerticale du point A. Pour ramener le tout
sur un plan unique, on suppose que le plan horizon*
tal HH' tourne autour de LT pour se rabattre et devenir
DES
682
DES
le prolongement du plan ?ertîcal W avec lequel il ne
fkit plus qu'un seul et même plan \Yhh\ Dans ce mou-
vement, le plan horizontal aura décrit un quart de cir-
conférence ; par conséquent, la projection horizontale a
\
X
I »■ >
I '. '
t • I
» \ I
•--V.. a'
flf . Ttl — EilMltonMat des pUoi d« pMjeetlM. Ftf. TTtw
aéra venue en a'\ a^b étant égal à a'6, et, de plus, on
voit que, dans le plan unique, ba** devient le prolonge-
ment de ba, Cest donc sur le plan unique VV'HH'
{fig. 770) que représente la feuille de dessin et les deux
plans do pr^cction dans leurs dimensions réellef Que
l'on trace effectivement toutes les constructions que 1 on
est censé faire dans l'espace.
Puisqu'une ligne n'est autre chose qu'une suite de
points, on pourra se représenter toute ligne de l'espace,
quand on connaîtra sur l'épure les projections de chacun
de ces points; mais il n'est pas toufours néoeasaire d*a-
voir toutes ces projections. Ainsi, les projecdom d'une
droite sont déterminées, quand on connaît seulement les
projections de deux points de la droite.
Gomme un plan est une surface indéfinie, les projec-
tions de ses points recouvriraient les plans de projection ;
on le représente plus commodément par ses intersections
avec les plans de protection, puisqu'un plan est déter-
miné quand on connaît deux droites par lesqueDes il
passe.
Pour représenter des surfaces courbes, U faut que ces
surfaces puissent être définies rigoureusement; une sur-
face est définie rigoureusement en géométrie descriptive,
quand elle peut être regardée comme engendrée par une
courbe qui se meut et qui, dans son mouvement, est as-
sujettie à certaines conditions ou lois qui carac^risent
le mode de génération de chaque surface.
Pour remplacer les constructions en relief par une
épure, il faut donc connaître le mode de génération des
surfaces. Les surfaces cylindriques et coniques sont très-
employées dans les arts : il est très-important, dans la
pratique, d'apprendre à obtenir sur le papier tons les
éléments néce^res, soit pour les construure dans des
conditions données, toit pour déterminer leurs sections
par des plans ou leurs intersections entre elles. Les péné-
trations des surfaces cylindriques ont de nombreuses ap-
plications dans la coupe des pierres, dans les tuvaux
de poêles et les embranchements des conduites d'eau.
Sans entrer dans des détaUs qu'il faut étudier dans les
traités spéciaux, nous ferons seulement remarquer que
lorsqu'une ligne est parallèle à l'un des plans de pro-
jection, la ligne se projette évidemment sur ce plan en
vraie grandeur, de sorte que la courbe elle-même se
trouve surTépure.
Si, ce qui arrive le plus souvent, cette condition parti-
culière n'a pas lieu, on comprend pourtant qu'on puisse
la réaliser, soit en changeant de plans de projection, soit
en faisant tourner le système des données de la question
autour de certains axes convenablement choisis. On
pourra ainsi arriver à une position paroculière pour les
données, telle que la résolution de la question en ressorte
immédiatement La géométrie descriptive donne des mé-
thodes générales pour ces changements de pians on ces
mouvements de rotation. Ces méthode! sont précieuses
surtout en ce qu'elles forcent à se représenter les données
géométriques aans l'espace et habituent ainsi l'esprit à
ne pas séparer la réalité en relief du dessin qui la
définit sur les plans de projection. C'est ainsi que, indé-
pendamment de sa haute ntiUté indostriene poori
mer aux arts géométri()oes le caractère de prédsios
de r^tionnalité nécessaire à leurs progrès, Is ^
descriptive possède une propriété phUosophiqoe
portante au point de vue de l'éducation, car, en
tuant à considérer dans l'espace des systèmes de k
géométriques quelquefois très-composées, et à toirre i
tement leur correspondance contmuelle avec les fit
tracées sur l'épure, elle exerce d'une manière sûre et]
cise V imagination, qui consiste véritablement àserf^
scnter nettement et avec facilité, on vaste emeobled'i
Jets fictifs, comme s'ils étaient réellement son nos ji
Pour l'étude de la géométrie descriptive, od peut <
sulter surtout les ouvrages de M. Olivier. L
DÉSINFECTION (Chimie, Orgiène). — U (
qui est si imporUnte au point de vue de l'bygièo^ doiti
proposer deux buts : prévenir l'infectloo, la détrolreqo-
elle existe. La ventilation est souvent on mojreo uf
lorsqu'il s'agit d'une cause constante d'infec^ a
dans le cas des usines où l'on blanddt la s<^ oa lil
par l'acide sulfureux ou bien dea ateliers de donne ta i
cure, ou enfin des lieux où sont réunis un grand —
de personnes, comme dans les amphithéâtres, lei!
spectacle, etc. On doit à D'arcet des travaux remsi
sur ce mode de puriflcaHoo de l'air, ^d eit le
préservatif à employer. Les gaa roéphitiqoes lool n t
néral aspirés par une cheminée préientant on bon ùtik
et de là ils se déversent dans l'air à une grande haatoft
(Voyez Vbntilation). On a recours aussi aux tctioos»
miques pour détruire l'infection ; le corps prindpileiDal
employé est le chlore proposé par Hall^ dès l78S,pdL
{>ar Fourcroy et Thénard, et surtout Guyton-Mor?eiuqa
nventa un appareil à cet effet. Les gai potridartd^
tères contiennent en général de l'hydrogène dontk cliiort
est très^vide; il y a donc destruction de ees gsx nul-
sains, qui cèdent leur hydrogène au chlore. Dm ne»
mandation de Thénard, qui a une grande importiocett
que l'on devrait suivre plus souvent, c'est que li l'op m
obligé de respirer pendant longtemps no sir aaibxui
comme celui d'un marais on d'un foasé fétide, il est o>'jk
de se laver de temps en temps les mains stsc une dtstt*
lution de chlore ; il en résulte ainsi une émaostioQ je te
gaz qui dure plusieurs heures et est d*autant plus eiBcact
que l'on a l'habitude d'approcher les mains de It figoit
Le chlore dégagé dans un appartement récemmeotpeiit,
le débarrasse de toute odeur au bout d'en à deox jo<u%
n est mal commode d'employer le chloreàréutdepi
ou de dissolution. Maanyer indiqua en i807 remploi du
chlorure de chaux, puis, en 18Î2, Labarraqueenrecoo*
manda de nouveau remploi dans un mémoire qoi iQt cou-
ronné par la Société d'eccooragement; U dWotJ»
du chlorure de chaux dans ISO a 200 parties d'eu w
désignée sous le nom de liqueur de Labarraqwe, U ctM
la plus constante d'infection qui existe chez leipsrtic»-
tiers, est la présence des fosses d'aisances. Dam les gr&o»
villes surtout, on doit prendre des précsotiOM i <»
égard. Au moment des vidangea, on désiulecte himy
il serait mieux de faire chaque jour ce que i'ûnwwt»
général qu'au dernier moment, seulement i€****i""25J:
qu'il faut employer ne doivent pas empêcher les d^F"
ttons de servir pour l'agriculture, pour qui eUessont^
ressource que Ton n'utilise malheureusement P^***
M. Siret propose de Jeter chaque leur dans i»|f** "?
poudre qui est un mélanse de sulfate de fer, Pi*^^
dron, charbon de bois, chaux vire ; la dépense ew «
I centime par Jour et par indirido. Le chlore, le au^
de fer agi^nt chimiquement ; le charbon parslt siw
une action diflércnte et qui n'en eat pas moloséoffpP^
Elle fut découverte en 1 790, par Lowitz. En ftwj»
bouillir avec du charbon, de la viande, dont U patK»
tion commence, cette viande est assainie ^ P^^
mangée. L'eau croupie, filtrée sur du charbon, P^|]r|^
odeur et sa saveur ; elle devient bonne à boire, po^
que l'on ait eu soin de l'aérer. L'eau <lonce, cooierree «
mer, doit être gardée dans des tonneaux ^^^J^-^
sont charbonnées intérieurement La viande, ^P^T^
restent longtemps sans s'altérer, quand on a le sow
les entourer de charbon. Ce corps est employé en «wk-
cine pour désinfecter les ulcères et les plues p>^
neuses. On a appliqué depuis peu le coaltar *<f °^
usage ; ce sont MM. Corne et Demeaux oui ont '«{««J!^
cette belle découverte. Reste enfin à dire que w ^
phyxiants qui se dégagent des liquides en f^ïrmeotsow
Suelquefois au fond de caves ou do poi^ J**"^L oi
étroits par de la chaux en suspension «•J'rr -g
même peuvent être absorbés par du charbon de Do» i
DES
G83
DKS
'on apporte Uen »lliiiné, qui s'éteint an leio da gaz et
rabsoToe dans ses pores. H. G.
DESMAN (Zoologie), Mygale^ Cav. — Genre de Mam-
mtfèreit de l*ordre des Carnassiers^ (kmille des insecti-
vores; avec les formes générales des musaraignes, ils
oot ie njoseau prolongé en forme de trompe, une queue
écaiUeuie, aplatie latéralement et les doigts des extré-
mités unis par une palmature. Ce sont^ en conséquence,
des insectivores aquatiques; ils vivent le long des ruis-
sctoz, à peu près .\ la manière de nos rats d'eau. Les
deia espèces connues répandent une forte odeur de
nosc due à une humeur sécrétée à la base de leur
qoeoe. Le D. de Moscovie ou Bat mtisqui de Sibéiie
{M, moscovita, Cuv.), a 0*,40 de longueur du bout du
nex à celui de la queue ; il a été bien décrit par Pallas,
qui Ta surtout trouvé dans Touest de la Russie. Une
iQtrc espèce se trouve le long des ruisseaux du pied des
P} renées, sur leur versant septentrional et en particulier
aai environs de Tarbes, c'est le D. des Pyrénées (if.
pyrenmcQ^ Geoff.). qui n*a guère que 0*,25 de longueur
totale, la queue plus longue que le corps.
DESHANTHE (Botanique], Desmanthus, Willd.; du
pfxdesmos^ lieu, faisceau, et anfhos^ fleur. — Genre de
plantes Dicotylédones dialyipétales périgvnes, classe des
Ugumineuses^ famille des MimoséeSy à tige ligneuse ou
herbacée, feuilles alternes, fleurs en épis; 5 pétales égaux ;
10 ou 5 étamiues saillantes; gousse à une seule loge,
Koéaire, sèche, s'ouvrant en 2 ralves et renfermant plu-
lieun graines. Le D. efflié (D. virgatus^ Willd.), origl-
Daire de l'Orient, est un petit sons-arbrisseau d'environ
1 mètre, à fleurs jaunes groupées en épis capitules. Le
D. à petite gousse {D. brachylobus^ Bentli.V de TAmé-
rique septentrionale, est une herbe vivace, à fleurs blan-
ches. Ces deux plantes se cultivent en serre chaude.
DËSMIDIE (Botanique), Desmidia^ Agardh ; du grec
ifimo*, lien, chaîne, et eidos, apparence. — Genre de
plantes Cryptogames amphigènts^ de la classe des Ai^
gva, tjpe de la tribu des Desmidiées. Il comprend des
algaei formées de filaments prismatiques triangulaires,
îerts, aises roides, résultant d'une série de corpuscules
anguleux qui, en se séparant de la plante mère, se déve-
loppent en une nouvelle desmidie. La D. de Swartz [D.
Sirar/atï, Ag.) est la plus commune des espèces du
genre. Elle habite les eaux douces des étangs ; on en
tronve aussi dans les marais tourbeux. Ses filaments sont
d'un beau vert
DESOBSTRUANTS, Désopilants, Désopilatips (Mrdi-
CAMum) (Médecine). — On nomme ainsi des médica-
ments qui ont la réputation de combattre avec succès les
oiffrac/tont, les embarras qui se forment dans les vis-
cères, etc., de rétablir le cours du sang et de la lymphe.
La idées que représentent ces médicaments et les afiec-
to vagues ei mal définies qu'ils sont destinés à com-
lAttrc, iront plus guère cours dans la science ; il en sera
dit quelques mots à l'article OBSTaocTioN.
lïÊSOXYUATION (aiimie). — Voyez RéDOCTioN.
DESQUAMATION (Médecine), du latin squama .
^le, et de, privatif. — Exfoliation de Tépiderme qui
te détache de la surface de la peau sons forme d'écaillés
OQ de lamelles plus ou moins grandes. La desquama-
tion i lieu dans nne multitude de circonstances ; ainsi
iprès l'action d'un vésicatoire , à la suite d'un érysi-
Pèle, souvent dans les convalescences des maladies graves
et surtout à la fin des maladies éruptivos, comme la rou-
E(Kile,U scarlatine, et dans quelques maladies chroniques
de la peau, telles que la teigne, les dartres furfuracées,
«juammeuses, etc.
DESSÈCHEMENT des marais (Hygiène, Agriculture).
- & le dessèchement des marais est une question impor-
^te pour l'agriculture^ à laquelle il rend des terres
fertiles, il n*est pas d'un intérêt moindre au point de
îoe de l'hygiène publique et de la santé des popula-
^<^ Aucune cause n*agit avec autant d'énergie que
l*eiistence des manûs, des étan^, des terrains bas et
nîan.^îageux,etc., pour la production de ces grandes épi-
di^niies qui désolent l'humanité ; ainsi la peste n'a-t-clle
pa&poor berceau ces plages basses et inondées du Nil, où
les vents du sud, soufflant pendant une cinquantaine de
ij""» rers l'équinoxe du printemps, se chargent des
e>nsoations putrides s*exhalant des substances animales
^ plaies que cette chsdeur décompose dans les lacs
wnnés par la retraite de» eaux du fleuve î (Larrey, Des-
^ption de l'Egypte ou Recueil d* observations^ etc. Pa-
5*» t8i2, XIV* mémoire). Et la fièvre jaune, cette plaie
Jtt Antilles et de tout le nouveau monde, dont le foyer
dmfecUoo siégeant vers les embouchures des grands fleu-
ves, l'Hudson, la Delaware, le Mfssissipi, la Plata, snrlct
rivages marécageux de la Martinique, de la VeraCruz, dont
elle décime les populations, exerce encore ses ravages dans
les contrées voisines, soumises aux mêmes causes? Com-
ment oublierait-on ce terrible choléra qui, parti du DUta
du Gange, sa patrie, a, dans Tespace de quelques années,
empoisonné 1 univers entier, sévissant principalement
dans les régions basses et marécageuses? On ne cite ici
que quelques-unes des localités les plus remarquables.
Les marais Pontins en ItP lie ; en France, les vallées maré-
cageuses et les étangs de la Solosne, d'une partie de la
Bresse, du Berry, da Forex, de la Charente, etc., dont
l'insalubrité est proverbiale et tient Justement à cet
causes signalées plus haut, sont autant d'arguments en
faveur de la nécessité de procéder le plus qu'il est pos-
sible au dessèchement des marais. Trop peu suivis en
France malgré les ordonnances de Henri IV, de Louis XIV
et des gouvernements qui se sont succédé, les travaux de
dessèchement déjà commencés tous le premier empire
ont pris sous le nouveau gouvernement impérial un dé*
veluppement plus considérable, surtout en Sologne. Mais
si ces travaux offhont pour l'avenir une utilité incontes-
table, on ne doit pas dissimuler qu'ils sont un danger
réel pour ceux qui se livrent à ces périlleuses et utiles
occupations ; c'est donc ici que l'on doit redoubler d'ac-
tivité dans la pratique de toutes les règles de l'hygiène,
puisque les ouvriers c|ui y sont employés sont soumis
de la manière la plus immédiate à l'action des miasmes
délétères. 1* On devra choisir de préférence l'hiver et
le commencement du printemps pour entreprendre les
dessèchements, la température n'étant pas assez élevée
pour favoriser la putréfaction des substances animales et
végétales, sources des miasmes qui se di^gagent. 2* Les
ouvriers devront porter des vêtements propres à let pré-
server de l'humidité infecte an milieu de laquelle ils sont
plongés. Ils deTront être chaussés de longues bottes allant
jusqu'aux cuisses. 8* On aura soin d'entretenir de dis-
tance en distance des feux pour corriger l'atmosphère,
et permettre aux hommes de se réchauflei*, de se sécher
et de prendre leurs repas commodément. 4* Chaque ou-
vrier devra être pourvu d'un flacon d'acide acétique ou de
quelque substance fortement aromatique. &* Le régime
alimentaire devra se composer de substances nutritives
sous un petit volume, la viande, les œufs, etc. Le vin et
l'eau-de-vie leur seront distribués, mais avec modéra*
tion. 6* Les ouvriers devront coucher le plus possible
dans un endroit élevé, mais toujours éloigné des ma-
rais. En quittant l'ouvrage le soir, ils changeront de vê-
tements et les feront sécher. 11 sera bon aussi qu'ils se
lavent avec de l'eau vinaigrée ; dans tous les cas, la pro-
preté la plus scrupuleuse est de rifueur.
Tout n'est pas dit pour la santé publique lorsque, le
desst^chement opéré, ces terres nouvelles sont livrées à
l'agriculteur ; les mêmes causes amènent les mêmes effets
et les miasmes délétères continuent à se dégager à mesure
que l'on remue cette terre par les labours, c'est dire qu'il
faut continuer pour l'ouvrier les soins hygiéniques indiqués
plus haut, et ces soins devront être continués pendant un
temps plus ou moins long, suivant la nature du sol, lo
degré d'humidité ou de sécheresse de la contrée, etc.
En général, les terres provenant du dessèchement des
marais sont d'une grande fertilité, elles doivent pourtant
être examinées avec soin parle cultivateur, parce qu'elles
reposent le plus souvent sur un sous-sol argilo-siliceux im-
perméable, qui demande quelquefois de nouveaux tra-
vaux d'assainissement y tels que fossés^ pierrées, labours
profonds^ drainage, etc. (voyez ces mots et ceux de Sol,
Amendement).
Quant aux travaux de dessèchement et aux grandes
opérations de ce genre, voyez DmAiNACi, Eaux {Epuise*
ment des)^ laaiOATioN.
On consultera : Happort sur let marais Pontins,
par de Prony. — Mémoire ftur r assainissement des
étanos, par M. Barré de Saint-Venant. — Considérations
sur te dessèchement des terrains marécageux^ par L. 'de
Bellegarde. Bordeaux, 1853. F — N.
DESSICCATIFS (Médecine), du latin dessiceare, des-
sécher. — Médicaments qui, selon l'expression vulgaire,
tendent à faire sécher les plaies. Les uns, comme la
poudre de lycopode, la charpie sèche, le coaltar, absor-
bent le pus à mesure qu'il se produit et préviennent
l'irritation qui résulte de son libre séjour dans la plaie ;
les autres agissent en même temps sur les tissus malades
en leur rendant de l'énergie vitale; tels sont la poudre
de tan, ta cimrpie imbibée de teinture de quinquina ou
de chlorure de chaux, etc.
DET
684
DET
DBSSOLUBB (Médecine vétérinaire). — Opération qui
conabte à extirper la sole du cheval. La dessolure par-
tielle est seule employée aujourd'hui ; on la pratique dans
les cas de piqûre du pied, de clou de rue compliqué, etc.
On a renoncé à la dessolure complète, parce qu'après l'en-
lèvement partiel, la partie qui reste ne se détache pas
toujours par la suppuration, et que le décollement com-
plet, s'il a lieu« n'a guère d'inconvénients; la nouvelle
corne se reproduisant bientôt. On panse avec un
appareil de plumasseaux gradués, qu'on maintient au
moyen d'éclisses.
DÉTENTE (Mécanique). — La détente de la vapeur
est l'expansion qu'elle prend lorsque l'espace qui la con-
tient vient à s'agrandir. En se détendant ainsi, à la façon
d'un ressort, la vapeur />ref je, déplace les mobiles qu'elle
rencontre et peut être utilisée comme force motrice.
Dans la machine à vapeur (voyexVAPBoa, [mneAinef àl),
la vapeur arrive dans une boite fixée sur le cylindre ; de
là elle se rend successivement de part et d'autre du piston
par des ouvertures d'admission. Mais pour qu'elle cesse
d'agir sur Tune des faces da piston pendant qu'elle agit
sur l'autre, on lui donne issue au moyen d'une owcriure
d'échappement ^qui communique, soit avec le condenseur,
soit avec l'atmosphère. Au-dessua de ces ouvertures se
meut une pièce appelée /trotr, qui, en général, recouvre
un orifice d'admission et l'orifice d'échappement pendant
qu'il découvre l'autre orifice d'admission ; s'il le découvre
pendant toute la durée de la course du piston, la vapeur
agit à pleine pression; mais alors il y a consommation
inutile de vapeur, et par suite de combustible, choc du
piston à la fin de sa course, et par conséquent perte d'eflbt
utile.
II faut donc, pour éviter ces inconvénients, tirer parti
de la détente de la vapeur. On la produit de plusieurs ma-
nières; mais le but qu'on se propose est toujours de ne
faire arriver la vapeur dans le cylindre que pendant une
partie seulement de la course du piston.
On a d'abord produit la détente dans un deuxième cy-
lindre^ d'une capacité trois, quatre ou cinq fois plus
grande que celle du premier (machine de Woolf).
Cette disposition se compose de deux cylindres, à peu
près de môme hauteur, mais de diamètres difliérents, pla*
ces l'un à côté de l'autre et portant des tiroirs de dis-
tribution, mis en mouvement par des excentriques, de
telle façon que la vapeur, sortant de l'une des parties do
plus petit, puisse passer dans la partie opposée dn plus
grand, dont les deux parties sont d'ailleurs en communi-
cation avec le condenseur. La vapeur arrive librement
dans la boite à vapeur du petit cylindre. Supposons que,
par suite de la position du tiroir, elle passe au-dessus du
piston, sur lequel elle agit à pleine pression; à ce mo-
ment, la vapeur qui est au-dessous se rend au-dessus du
grand piston et le presse en se détendant. Les pistons
descendent ensemble. Dès qu'ils sont au bas ne leur
course, les tiroirs ayant changé de position, la vapeur
arrive au-dessous dn petit piston, celle qui est aundessus
passe au-dessous du grand piston, tandis que celle qui
est au-dessus s'échappe dans le condenseur.
On obtient maintenant d'aussi bons résultats avec les
machines à un cvlindre qui occupent moins de place. On
opère la détente dans un même cylindre, par Qudeuxième
tiroir^ ajouté au tiroir de distribution. Au lieu d'une seule
botte de distribution, il y en a deux. La plus rapprochée
du cylindre est la boite à distribution ordinaire, la deu-
xième, plus petite, reçoit la vapeur de ki chaudière et la
distribue dans la première par une seule ouverture. Cette
ouverture est réglée par un tiroir qui monte et descend
Sondant que l'ouverture de l'autre ne fait que monter ou
escendre; si donc, dans le môme temps, le tiroir le plus
éloigné du cylindre monte et descend, c'est-à-dire ouvre
et ferme l'ouverture qui communique la vapeur à l'autre
tiroir et que celui-ci ne fasse que monter, alors la vapeur
agit à pleine pression pendant la première moitié de la
course dn piston et par détente pendant la seconde moi-
tié. On peut faire varier le degré de la détente en faisant
varier la vitesse du deuxième tiroir, mais il faut pour cela
arrêter la machinOk
Le plus souvent, on opère la détente avec le tiroir
même de distribution.
Il suffit de donner aux rebords du tiroir une largeur plus
grande que celle des ouvertures d'admission (/f^. 770). Cet
excédant de largeur des records du tiroir s'appelle recoU'
vrement . La détente est d'autant plus grande nue le re-
couvrement est pins considérable, sans toutefois lui être
liroportionnelle, à cause des variations de vitesse du
piston et du tiroir. La détente est encore fixe et pour
proportionner la puissance de la machine aux rMsttaces
vanablei qu'elle doit surmonter, il n'y a d'autres aMyesi
que de diminuer la tension de la vapeur dans ItcbtQ-
dière et le cylindre, ce qui détermine une perte de iraU-
sance motrice. On a cependant cherché à Caire varier U
Fig. TTl. » Tiroir ireeooTreatnl p«ur It iéttate.
course du tiroir à recouvrement, de manière à fureu-
rier aussi la fraction de la course du piston pf>D(bot I>
quelle s'opère la détente ; c'est là le bot noismnem de
la coulisse deStephenson ^ui sera décrite à l'article Loco-
motives. Toutefois, au moins dans les machines fixes, les
meilleurs systèmes sont ceux de détente variable, do&t
nous allons indiquer les principaux.
On opère la détente par des glissières mo6i/sf sorte
tiroir de distribution. Ainsi, on place sur ce drotr den
glissières ou plaques, percées de plusieurs covertons
rectangulaires qui peuvent correspondre avec d'antres
ouvertures pratiquées sur le dos du tiroir et communi-
quant dans des cabinets placés à l'intérieur de eeloi-d.
Lorsque les ouvertures des gliasâères sont en regard de
celles du tiroir, la vapeur peut arriver, par les cabinets,
jusQu'aux ouvertures d'admission, qui la coodoiseot va
les faces du piston, quand elles sont découvertes par le
mouvement ne va-et-vient dn tiroir. La course des ^
sières peut être limitée d'une part par des tiges qni fies-
nent butter contre la paroi intérieure de la bohe à Ta-
peur, de l'autre, par des saillies qui rencontrent ou
came mobile. Suivant la position angulaire de cette cune,
les glissières sont arrêtées plus tôt ou plus tard, et pv
suite la communication de la vapeur avec le cylindre.
C'est donc en variant la position de cette came, idt à b
main avec des leviers à longueur variable, soitaatreont.
que l'on fait varier l'étendue de la détente. Ylk peut
varier ainsi depuis le commencement de la course iu
piston jusqu'à la moitié. Pour que la détente poine u-
rier pendant toute la course du piston, on pisçe les glii^
sières sur un second tiroir qni ^isse sur le dos da pre
mier tiroir et qui est mené par un excentrique pUcé i
angle droit de celui qui conmiande celni-ci (oiacbinn
Farcot) ; ce mode de détente par glissières est avaottgeui
en ce que les glissières peuvent être mues par le modéra
teur même, et que, par suite, la détente est rendue va-
riable pendant la marche même de la macbioe. A ce
sujet, plusieurs dispositions ont été imagiaées.
Ainsi, la détente peut se composer de deux ^^^^^
situées l'une en avant, l'autre à l'arrière du tiroir^ ^
tribution, et reliées au modérateur par llntennédiairede
leviers. La combinaison de ces leviers est telle, mwir
que le régulateur a sa vitesse normale, le tiroir, v*'^^
mouvement de va-et-vient, entraîne l'une des {^issi^
avec laquelle l'extrémité de son talon joint parfluteoeot,
et laisse, entre cette extrémité et la glissière dod entraî-
née, une distance égale à l'ouverture d'admissioo. S* i»
machine s'emporte, la vitesse du régulateur aagnieotant,
les boules s'écartent, la distance des glissières se les-
serre d'autant plus que la vitesse est plus grande. Loj^
que le régulateur atteint son maximum de hauteur, ■<>
deux glissières sont complètement rapprochées des ek^'
mités du tiroir et ne livrent plus aucun passage à It t^*
peur (machines Farinaux). Dans d'antres machines^
détente a lieu à l'aide de roues dentées avec rxbef ^
posés de façon à tourner dans un sens ou dans lMt|^
suivant que les boules du modérateur s'^l^^^.^^ltr
baissent. Par l'intermédiaire d'arbres et deronesdioffe^
on parvient à augmenter ou à rétrédr les ouvertor»»"
tiroir de distribution, et, par suite, à obtenir uos«wiie
variable (détente Mayer). .ju
Dans d'autres enfin, la plaque de la ^^^^^^
d'un côté par la tige d'un petit piston logé I^^L.
botte à vapeur et sur lequel la vapeur exerce ^^r^l
du côté opposé, par une tige dont l'extrémité •J'^^'lLt
un ressort de sonnette portant à l'autre extrémité oo fv^
horixontal, situé près de Taxe du modérateor, Swr cr
axe est une came à courbes variables. entratoWj"^.
mouvement ascendant et descendant de la bagoe du ^
dérateur et qui, dans ce mouvement, presse plus ou oo
r le galet du ressort La tige tirée par i»22JJ^
ime à la plaque qui recouvre le tiroir de disinw»^
sur
prime
DIA
685
DIA
UQ déplaeement plus ou moins f^taid^ duquel résulte la
Tarteiion de la détente. La pression de la Tapeur sur le
ptotoo ramène la plaque et 1 on évite ainsi le choc qui a
tien lorsque le tiroir se ferme par un ressort (machines
Prey). L.
DÉTERGENTS, Dtmsirs (Médicambuts) (Médecine),
du latin detergere, nettoyer. — On désigne ainsi des
sidsuncas médicamenteuses que Ton emploie pour net-
toyer les plaies sanieuses , les ulcères languissants ; la
plupart de ces substances sont légèrement irritantes, et
oot pour action de réveiller en Texcitant la vitalité des
f»arties où siège le mal.
DÉVEIX)PPÉE (Géométrie). — Lieu géométrique des
«eotres de courbure d'une courbe (voyes Goobblkb, En-
VILOFFCS)*
DÉV£]X)PPfiMENT DBS animaux, des végétaux (Phy-
siologie). — Voyez Reproduction.
DEVIN (Zoologie). — On donne ce nom à une espèce
<le Reptile du genre Boa,
DÉVIATION (Médecine), — Voyez Gibbosité.
DÉVOIEMENT (Médecine). — Voyez Diaiuihée.
DEXTRINE (Cliimie). C«H»«0»«. — Corps neutre,
amorphe, inodore et insipide, soluble dans Teau et dans
Talcool aqueux ; sa solution dévie à droite le pian de po-
larisation de la lumière; de là, vient son nom de dex-
trime. Qaand il est en forte proportion dans Teau, il forme
comme un véritable sirop, comparable à celui que donne
la gomme arabique; aussi emploie-t-on la dextrinepour
remplacer la gomme dans rap{)rèt des étoffes et dans l'im-
pressioo des tiiuus. La dextrine, qui possède la même
<x)mp(»ition que Tamidon, s*en distingue en ce qu*eUe ne
bleuit pas par l'iode, et qu'elle ne présente aucune trace
d'organisation; elle se distingue du glucose en ce qu'elle
€st tout à fait incristallisable et tout à fait insoluble
dans l'aJcool concentré; elle se disthngue des gommes eu
ce qu'elle ne donne pas d'acide mucique quand on la
traite par l'acide azotique, mais bien de l'acide oxalique.
On obtient la dextrine en torréfiant l'amidon à la tempé-
rature de 1 50* (Leiocome) ; seulement, dans ce css, les dit-
solutions de dextrine sont colorées. On se procure une
<Sex^f^ incolore en imprégnant l'amidon en poudre d'une
petite quantité diacide azotique dilué et la maintenant
ensuite pendant quelque temps à une température de 100*.
On a employé la dissolution de dextrine comme vernis ;
on a utilué en chirurgie sa solidification en masses dures
pour former des bandages bien contenus autour d'un
membre fracturé. L'étude chimique de la dextrine est due
prioripalement à MM. Payen, Dumas, Persoz, Heiisé. B.
DEXTROVOLUBILE (Botanique), du latin dextrorsum^
à droite, et voiubilis^ qui s'enroule. — Terme employé
pour désigner les plantes qui, comme le liseron, les hari-
cots, le» volubilis, s'enroulent autour des objets voisins,
de leur sauche à leur droite.
DIABETE, Diabbtes (Médecine), du ^rec diabainôy Je
pase à travers? ^- Maladie caractérisée surtout par
une sécrétion abondante d'urine plus ou moins chargée
de matière sucrée. Cette affection, dont Hippocrate ne
parle pas, a été signalée par Celse, assez bien décrite
par hrétée de Cappadoco et après lui par Alexandre de
TraBes. Méconnue dans sa nature pendant bien long-
temps, il faut aller jusqu'au milieu du xvii*' siècle, à
Willis à qui l'on doit d'avoir signalé l'existence du
sucre dans les urines des diabétiques, et encore ce n'est
qa'oB siècle après (1778), que la démonstration en fut
t^tepar le docteur Caulc^; un peu plus tard (1803) les
travaux de Nicolas et Gueudeville, ceux de Dupu3rtren
et Tbénard (i806), vinrent Jeter de nouvelles lumières
sur cette question ; cependant disons tout de suite qu'il
réialtaJt de cesrechercnes que l'urine diabétique ne conte-
oiît pas sensiblement d'urée, et que celle-ci ne reparais-
sait, <Usaii-on, qu'avec la diminution du sucre; tandis
que l'on sait aujourd'hui que l'urée y existe en quantité
normale en même temps que le sucre (Rose et Chevreul).
Dq reste, cette matière sucrée, regardée pendant long-
' temps comme analogue au sucre de fécule ou glycose^ ce
qui avait fait donner à la maladie le nom de giycositrie,
s*eo distingue par certains caractères; et M. CL Bernard
M a?ait donné le nom de siÂcre de foie (voyez Foib).
Quoi qu'il en soit, ce sucre est cristallisable, plus ou
moins abondant dans l'urine, suivant l'ancienneté de
la mala(he, sa gravité, laconstitution du sujet, etc.
On consultera à ce sujet les Leçons faites au collège de
^rwiice^ par. M. Cl. Bernard, et le Traité de Physiologie
^ M. le professeur Longet, article de la Nutrition,
Le diabète débute quelquefois lentement; il y a d'abord
te rapports nidoreux, un goût aigre dans la bouche qui
a de la tendance à se sécher, la salive devient blanche,
écumeuse, bientôt le malade éprouve de la pesanteur à
l'épigastre, la soif se prononce, l'appétit augmente d'a-
bord, l'urine, plus abondante que de coutume, inodore,
incolore, semblable à du petit-lait clarifié, ne forme plus
de dépôt et a une saveur manifestement sucrée. Plus
tard cette excrétion augmente encore, la saveur sucr^
est plus marquée, la soif est intolérable, la faim dévo-
rante, et cependant le malade maigrit à vue d'œil ; la
peau devient sèche, rugueuse, la salive de plus en plus
épaisse; les gencives sont molles, douloureuses, les dents
s ébranlent, l'haleine est fétide; vers la fin, l'urine coule
avec douleur, involontairement et presque sans interrup-
tion, l'amaigrissement est très-rapide, les jambes s'm-
dématient, toutes les parties des voies unnaires sont
douloureuses ; il survient une tristesse, un abattement ex-
trêmes, la vue s'affaiblit, le visage exprime la souffrance,
le malade tombe dans l'assoupissement, et enfin il suc-
combe dans le dernier degré du marasme, et dévoré jus*
qu'au dernier moment par le besoin de boire et d'uriner»
Il arrive quelquefois que ces symptômes, au lieu d'ar*
river lentement (quelquefois pendant des années), se déve-
loppent tout de suite avec une grande intensité en quel*
ques semaines ; ce sont les cas les plus rares. Lorsque le
retour à la santé s'effectue, il s'annonce paria diminu-
tion de la quantité de l'urine, qui perd peu à peu sa sa-
veur sucrée, la soif diminue aussi, l'appétit devient moins
intense, la peau s'humecte, il survient même des sueurs,
et peu à peu la régularité des fonctions se rétablit Mais
la durde de la maladie est toujours de plusieurs mois ou
de plusieurs années. Les lésions cadavériques trouva
après la mort, sont souveut une hypertrophie des reins,
a ni offrent de la pâleur et un tissu flasque et ramolli ;
'autres fois ils sont congestionnés ; mais ce qu'il y a de
{)lus remarquable, c'est la coexistence simultanée de
ésions dans les poumons, surtout des tubercules, et
parfob dans la moelle allongée. Quant à l'urine des dia«
bétiqnes, abandonnée à elle-même pendant quelque
temps, son odeur urineuse se dissipe bientôt, alors elle
en contracte une analogue à celle du vin nouvellement
fait, et elle a donné de l'alcool par la distillation ; elle
s'acidifie lorsqu'on l'expose à l'air et offre ainsi les carac-
tères de la fermentation alcoolique.
Les causes du diabète paraissent être en général celles
des maladies de langueur; ainsi l'habitation dans les pays
humides, brumeux, les souffrances physiques et morales,
misère, privations, chagrins, épuisement par les maladies,
etc. Les causes in ternes résident dans un désordre parti-
culier delà nutrition dont le point de départ parait être
dans le système nerveux de la vie animale. Le traitement
qui a le mieux réussi jusqu'ici c'est : un régime réconfor-
tant, mais presque entièrement animal, du vin généreux,
le café, le thé, peu ou pas sucrés (aliments azotés) ; un
changement complet dans le genre de vie, l'habitation
et les habitudes générales ; le plus d'exercice possible
au grand air ; on joindra à ces moyens hygiéniques les
opiacés, le quinquina. Quelques gouttes d'ammouiaque
(8 ou 10) dans chaque litre de boisson ; des bains alca-
lins, de l'eau de chaux, de la magnésie, des eaux de
Vichy, etc. F— n.
DIABLE (Zoologie). — Nom vulgairement donné à dl«
vers animaux : D, de Java^ Pangolin de Java ; D, en»
rhume y espèce de Tangara; D. des savanes, Ani; D, de
mer y Baudroie commune; etc.
DiABLB (Bruit de) (Médecine). — Par comparaison avec
le bruissement du jouet d'enfhnt nommé dwble, on ap-
Felle ainsi le bruit qui se fait entendre parfois dans
aorte, les grosses artères, et en particulier dans les ca-
rotides ; il indique ordinairement une diminution dans la
quantité des globules du sang, et est un des signes ca-
ractéristiques de l'anémie et delà chlorose.
DIABOTANUM (Médecine), du grec dia, au moyen de,
Ifotaué^ herbe. — On donnait ce nom à un emplâtre dans
la composition duquel entraient un très - grand nombre
d'herbes, telles que : bardane. Joubarbe, angélique, ci-
guë, valériane, et que Ton appliquait comme résolutif
sur les abcès froids, sur les engorgements chroniques!
DIAGHYLON (Matière médicale), du grec dia, avec,
et chyloSf suc, parce que cet emplâtre était préparé avec
des sucs de plantes. — Il y en a de ^eux sortes : le
D, simple qu'on obtient en faisant cuire ensemble une dé-
coction de racine de glaïeul, de l'huile de mucilage et de
la litharge préparée. Le D. composé se fait en ajoutant au
diachylon simple, de la cire jaune, de la térébenthine, de
la poix blanche, de la gomme ammoniaque, du bdellium,
du galbanum, du sagapenum préalablement purifiés daus
44
DIA
686
DIA
Talool. Ces omplàtres, et surtout le dernier, sont
regardés comme résolutifs ; mais on les emploie par-
ticulièrement comme agglutinatifs.
DIACODE (Sirop) (Médecine), du grec dia, au moyen
de, hôdia, tdte de pavot.— On donne le nom de sirop
diacode à celui que. Ton préparait autrefois avec la t6te
du pavot somnifère; aujourd'hui, d'après la formule du
nouveau codex, c*est avec de Textrait alcoolique de pa-
soi, ou extrait d'opium. 30 grammes de ce sirop con-
ti*nnent OC.OS d'extrait. Ce sirop est souvent iniro-
duit dans les potions calmantes, à la dose de 15 à 30
grammes; on i)rescrit aussi le sirop lui-môme à la
dose d'une cuillerée ou deux, la nuit, pour calmer
les toux nerveuses; une cuillerée à café suffit pour lei
enfants.
DIAGOPE (Zoologie), Diaeope, On?.; du grec diakqpé,
incision. — Genre de Poissons^ de Tordre des Acantho'
IUérygiens, famille des Percoïdes^ que Ton trouve dans
a mer des Indes. Ib ont beaucoup d'analogie avec les
Semm, mais s'en distinguent par une éckancrure du
préopercule dans laquelle s'engage une tubérosité del'in*
teropercule. Ils sont souvent remarquables parleur taille,
leur beauté et le goût délicat de leur chair.
DIADELPUE (Botanique), du grec £/t>, double, et adei-
p/iia, confrérie. —Terme emplové pour désigner dans la
fleur les étamines réunies par la soudure de leurs filets
en deux Aisceaux.
DIADELPHIE (Botanique). — Nom par lequel Linné a
désigné la dix-septième classe de son système sexuel. Elle
comprend les plantes à étamines diadelphes. La plupart
des genres de cette classe sont des plantes légumineuses
à 10 étamines dontOsontmonadelpheset la dixième libre.
La Diadeiphie est divisée en 4 ordres, caractérisés par
lo nombre des étamines. 1* D. pentandiie (5 étamines),
exemple : Moniera. 2* D* hexandrie (6 étamines), exem-
ple : Fumeterre. 3* D. odandrie (8 étamines), exemple :
Polygala. 4* D. décandrie (10 étamines), exemples :
Genôt, Pois, Vesce, Luzerne et autres légumineuses.
DIAGNOSTIC (Médecine), du grec diagnôtii^ discer-
nement. — On appelle ainsi cette partie de la médecine
qui a pour objet de distinguer une maladie, de la recon-
naître sous quelque forme qu'elle se présente et de con-
stater qu'elle n'existe pas quoique l'on rencontre des symp-
tômes qui ressemblent aux siens. Le diagnostic est sans
doute un des points les plus importants de l'histoire des
maladies, aussi demande- 1- il, indépendamment d'une
instruction toUde, un jugement droit, une attention sou-
tenue, un examen attentif, sans préoccupation et sans
idées préconçues; sans ces conditions, on n'arrivera qu'à
des résultats infidèles et le traitement dos maladies ne
reposera pas sur des bases solides. « On ne saurait trop
répéter, ait Chomel, combien il est dangereux de fixer
prématurément son opinion sur une maladie, non-seule-
uient parce qu'on s'expose à commettre une erreur, mais
encore parce |u'on devient Inhidnle à l'apprécier. ■
Aussi le médecin sage et prudent doit-il bien se garder
de ces espèces d*illuminations subites par lesquelles cer-
taius praticiens se bâtent de porter un diagnostic sur une
maladie, avant même d'avoir regardé le malade : « sou-
vent, dit Ghaussier, avant de prononcer sur la nature, le
siège d'une maladie, sa tendance, il est nécessaire de
voir, d'examiner plus d'une fois l'état du malade; la pru-
dence et la réserve appartiennent au médecin. » F — n.
DIAGOMÈTRE (Physique), de diagô^ conduire au tra-
vers, et meiran^ mesure. — On nomme ainsi un instru-
ment fondé sur l'emploi d'une plie sèche (voyex co mot)
et imaginé par M. Rousseau, pour déterminer les facultés
conductrices de l'électricité de différents corps, et par
suite, Quelquefois, en raison des variations de cette pro-
priété, leur plus ou moins grande pureté. Il se compose
d'une pile sèche NP, renfermée dans un cvlindre de verre,
communiquant avec le sol par son pôle négatif. Au-dessus
du pôle positif, sur le couvercle du manchon de verre
de la pile, se trouve une tige creuse, terminée par un
bouton, dans laquelle peut monter ou descendre une
autre tige de cuivre mn^ à double coude, terminée par
nn bouton /*, et qui, en descendant, se met en contact
avec le pôle positif. A côté se trouve un support portant
un ^disque circulaire, gradué en 360* ; au milieu est
nn pivot de cuivre ca à pointe d'acier et offrant une
tige latérale qui porte un disque métallique b. De l'autre
côté, le pivol communique avec une tige de cuivre cou-
dée. Elle sort de la cage de verre qui recouvre le cadran
et le système mobile, afin de le soustraire aux agitations
di! l'air, et so trouve surmontée d'un plateau de cuivre e
muni d'une capsule de même métal où l'on placera le
corps solide ou liquide dont la conductibilité âectnqn
est le sujet de l'expérimentation. La pointe d'acier dn
Eivot doit supporter une aiguille d'acier très-légère, lïi-
lement aimantée, qui n'a pas de^chspe, mais doatk
centre, légèrement recourbé, pose sur le pivot. Oo unne
Flf. ni. — DUgonèCra.
l'appareil de sorte que rsIgniUe, natiirdIeiiieDt pheéi
dans le méridien magnétique, se mette en coDtsctiiec le
disque 6, dans le plan vertical duquel est d'sîDeoii le
séro du cadran. Si on fait commoniquer la substance i»
posée sur le plateau e avec la pile sèche, en abain&t
la tige coudée mn, l'électricité positive du pôle soféfwtf
P se communique au plateau, au disque 6 et de là i
l'aiguille qui, électrisée de la même manière, est repooi-
Bée d'un certain angle qu'on lit sur le cadran, ractioB
très-faible de la terre sur l'aiguille étant toujoiMS nui-
eue. Cet appareil a permis de constater que les cbartou
rm caldnés, qui sont les meilleurs pour fah*e la poudre
canon, sont en général les plus mauvais condodeoni
Quand on opère sur des liquides, on a 8(^ qoelebootoo
f vienne en toucher la surface sans appu^ *"[, w!u
de la capsule. Quand le corps ne conduit psi, laigaiw
reste dans le méridien magnétique. M. Boa«eaaa eoa-
sUté que l'huile d'olive ne conduit presque pas fflec-
tricité, tandis que les huiles de graines (navette, eoin,
pavot) la conduisent bien et qu'une très-petite qawu»
d'une de ces huiles, ajoutée à rhuile d'olive, reo<i»^
conductrice. De là un asses bon moyen de nca^vj
l'huile d'olive falsifiée, mais sans pouvoir donoer U »
sure de la proportion d'huile de graine qu'elle i^ûwne.
L'usage du diagomètre n'est au reste qu'approusao, >
cause des variations d'énergie de la pile sèche. M* <>•
DIAGONALE (Géométrie). — Droite qui i<*»J*2
sommets non adjacents d'un polygone, ou deuiiooisov
d'un polyèdre n'appartenant pas à une môme faea
fli (m ^ 1|
Un polygone de m côtés pent avmr
di^
nales.
Les diagonales d'un parallélogramme se couptfjt ton-
Jours en parties égales, de plus, celles du rectangwi^
égales et ceUes du losange perpendiculaires rone w
l'autre. ^
Le point de concours des diagonales d'un i^^^^^jf*.^
le centre du cercle circonscrit à ce '^^•'^KÎÎijf 52
dans le carré, c'est aussi le centre du cercle imcnt (w"
le polygone. ^-
Les quatre diagonales d'un parallélipipède ^J^!:^
toutes en un môme point qui partage chacune deii» ^
deux parties égales. Dans un parallélipipède rec^^^^u
point est le centre de la sphère circonscrite au P^5KiL
dans le cube, c'est à la fois le centre de U spbère cmpr-
scrite et de la sphère inscrite. . .^
DIAGR4MME (Zoologie), Diagromma, Cuv.; doPJ
</fa, à travers, et oramma, ligne. — Genre de mj^ii-
l'ordre des Acanthoptérygiens^ famille des ^^'^"JjSi
ces poissons, très-voisins des Pristipomes. ^^ ^p^
de fossette sous la symphyse du menton, deitx P^,^*^
res et deux plus gros V)us chaque brancbie. ^^^^Vj^SJ,
tique et dans la mer des Indes. Leur cliair est esuiw»
DU fi
OUGBCDC (WMedoB), du grec ifiacr^ion. iDden nom
F b KunoianÉe. — On donuul ca nom à certaines pré'
arïlioDsde BcsniniODée : lanlAt sttet la rapenr de Bourre,
'Piaille D. lulfaré; d'uitres fols iTec le suc épaissi de
iiiiig, c'éMit IB D. eydonié; ou bien enfln atec le suc de
éplisse, on l'ippoiait lo D. glyc^kiié.
DIALLAGE iHinériiogieJ. — On donne ce nom i ane
tptee minénloçique dn Kroupe doa StUàdet, genre dm
'■^ha!^t> magjiésiem hySratiftra, de Boudant ; ce aont
et maliens fort analogues à l'eapèce voisine, le* Ser-
cnlioe* {fojvt ce nml). mat* elles sont msceplibles d'un
lÎTige soiTanl lequel Mies sont plus on m^ns Dacrias ;
iru hi tnt« eeni, la eauni* est eompaete et plu* on
raiot terne. Tendre* et i poussière douce au toucher
cmme les serpOQlines, elles sont pour la plupart plus Tn-
ibks an cbalumeau. Ces espèce* minérales ne forment
dsi elles saules des ddpAts lia surface du globe i elles
.pputienoent aux ddpOt-t de» serpeaiines, dans lesquels
liés lOotdilEëiaintei et parfois empitiW BU point qu'il
H NOTeot impossible de le* distinguer. Les dlallages for-
ooitiMilTaDt Beiidant, avec l'albile compacte ou atec
r Undorlie, de* rod)es d^gnées sous le nom d'eu-
lïotide. Quelqurn mtoérslogisies donleol que le diallage
laitK Ibrâter ■aaa esptce distincte.
DULYPËTALB ou PolypëtiILS {Corollt) (Botanique).
- Od dODM le nom de corolle diùitipétale, du grec dia-
jrâ, separw, ou polypélaU, du grec polyt, beaucoup,
I ttllt dont la pétale* *om libres les nu* des autres
TDjn Corolle}.
DUHAGNÉTISHE (Phvsique).— Brugmann reconnut,
ta nm, qu'une balle de tùamuth est repousses par de
brli tliniots : c'est le contraire de ce qui a tiou pour
Fsradsf, suspendant nne aiguille de silieoborate do
pbmb Nire lea pâles d'un âlectro-almant, la vil prendre
l'direclion perpendiculaire i la ligne de* pOles (direc-
KroiqDitoriale), tandis qu'une aiguilla de fer doux pre-
Diii Is direction axiale, c'est-i-dlrs la directioii de*
pAlea. .
L'ution de l'âlectHdté donne dea réenltata analogue* :
isDdiiqa'noe baguette de fer se dirige perpandiculair*-
aan ta H d'un mnltlpticateur qtl i'entoiue, nue ba-
il DIA
I Ces oipjriencee sont trte-alaâes àeiéculer arec l'ap.
; p*i«il indiqué par notre ligure et qui est dû A Faraday,
, A, A'eelun fort étectrv-airoaolnioui desarmatures B, B',
j et supporté dansune position verticale par le plaleeu D ty.
' LescorpsléprouTOra.isantsnspenduBparMflldecocon
cd h la potence fj/fç'-
La force qui agit sur les corn* magnéitque* a pour
cause une Biniontalion p/inagert; il était donc naturel
de recbercher si une atmaitloliort du mdme genre ne
se manifeste pu dans les substances diamagnéiiqne*.
Une eipénence Indirecte de H. Reich rend cette ai-
mantation très-probable : si l'on réunit dent pèles con-
traire*, leur eosemble n'eierce aucune action sur un
corps diamagnétique, abwlument comme sur un corps
magnétique, et ce Tsit s'eipliqtte, comme on sait, par
l'aimantation. Unis 11 fallait mettre directement en évi<
dence cette aimantation en faisant agir dircraet sub-
stances sur du bismuth (le corps le plus diamagné tique}
soumis k riufluence d'un éleclro-aimanl ou d'un courant
H. MallauccI, par de semblables procédé*, n'obtint
aucun résultat. HH. Weberet PoggetidorlT purent coo*
Btater une influence appréciable.
Sans nous arrêter i ces eipérlencet qui latssËrent en-
core quelque doute, nous eipliqueron* le principe du
procédé Irèa-rigoureui par lequel H. Tyniîall, d'aprtsles
indications de H. Weber, décida la question.
Deux hélices verticales et égales, traTersées par nn
courant en sens inierae, renferment deux barretoi de
bismuth égaux dont l'un peut s'abaisser, tandis que
l'autre s'élève de la mémo quantité k l'aide d'uoe pou-
lie. Un sfsti^me astatique de deux aimants boriiontaui,
l'on en arant, l'autre en arrière des hélices, est sus-
pendu par son centre & un Bl attaché lui-même au centre
d'nn eerde de tonion. EnSo, A ce système est tiié un
miroir deetlné A en indiquer très-exactement la position
per l'ariiflce que l'on emploie dans l'appareil de Gaos*
(vovei HiGNÉTOHnii}.
Cela posé, lorsque le mfliea de* barreaux de bismuth
est A labantenrdeaaimantSiIespAlea de chaque barreau
{si tant «*t qu'il y ait aimantation et formation des pdies]
eiercent *nr chaque pAIe des aimants des actions qui se
détruisent eto'tnflaent pas *ur la position du lyttème.
Hais stl'oD met le p0te supérieur de l'un des barreaux A
ta hauteur des aimants, il agira A peu près seul, et im-
E-imera au snlètne nn certain mouTemeut, tandis que
pOle inHrwur de l'attire bismuth agira dans la mémo
soiis. La torsion qu'il faudra faire subir au fli pour ra-
mener la systime A sa position initiale mesurera cette
H. Tyndall put constater celta action, et, par suite,
l'almantatiDO dans les corps diimBgnétlquee, et il rit
qu'elle est ronfrnirr à celle d'une luSitance magn/ligue
placée dam tei mémtt emdilioni.
Ctlle aimonlalioH le fait luivant les mimée loiiqut
celle dei eorpi magnéliguet, car l'action d'un électro-ai-
mant snr un barreau de bismuth, comme sur un barreau
magnétique, est proportionnelle an carré de la force de
cet aimant, ainsi que l'a reconnu U. B. Becquerel en
mesurant la force de l'électro-aimant par l'intensité du
courant.
l.e* courant* électriques par leequels Ampère rend
compte dn magnélUtne expliquent aussi le diamagné-
lisme. Seulement, il faut les supposer de sens contraire
A ceux qui se forment dans les corps magnétiques : l'é-
tnde des bit* conduit A adaietire que, dans le* corps
magnétique*, les courants préexistent et sont simplement
"t- ni. - Ippinil lU rin4il pHr I* duB>|i>éUiiH.
I^de b^mutb prend une direction parallUe, comme
'«•woonii M, BecqDerei.
uiattaca* simples, le bismuth en présence d'an ai-
™>> M d'an cooraut électriqne esl donc nmmù à det
"™ d» Mil eontrairt à celle» gui noi'roienf \ur mn
K^^'friétigMde même firme Anal H. Faraday ap-
'JUmag^lùfMt le hismnlh et tes sobsUnces nom-
(ir?* ^"^ *■ «omportont comme Loi Les mots magné-
,Z^ " ""^"enétiimt s'emploient arec de* signiJIca-
™*'VWéBfc
1 aimi
:, tandis
dingés par u
nréciistent pas dans les corps diamaginétiques, ninn ss
tbrmeni au moment de l'aimantation i la manière de*
courants d'induction. Hais pourquoi cette dlBérence
dnns les courants moléculaires 1
Suivant H. de la Rive, cette différence tiendrait essen-
tiellement i la distance des molécules. Lorsque celle-ci
est petite, et c'eet le le ca* des corps magnétiques, il y
a un courant provenant de la recomposition des électn-
cilé* polaire* de chaque molécule. Hais si la distance de-
Tlent considérable, nn pareil courant n'est plu* possiUe.
et ce n'est qu'au moment de l'action d'un courant ou
magnétisme.
L'effet ordinaire de la température sur les propriété*
magnétiques vient A l'appni de celte théorie : la chaleur,
en écartant les molécules, doit tendre A changer le ma-
gnétisme en diamsgDétiMDe.Or, Faraday a coustaté que
DIA
688
DIA
TëlëTation de température diminae le magnétisoie des
corps fortemeot magnétiques, et l'on a reconnu depuis
que le cuivre, l*or, le zinc, la porcelaine de magnéti-
ques peuvent devenir diaraagnétiques. Cependant, on
trouve des exceptions : le magnétisme du fer augmente
Jusqu'à une. certaine température, et le diamaenétisme
du bismuth diminue par la chaleur, au point de dispa-
raître à rétat de fusion.
Elle trouve une autre confirmation dans ce fait dû à
M. Matteucci : que le diamagnétisme des corps conduc-
teurs, des métaux, augmente quand on diminue leur
conductibilité par la pulvérisation. Mab le magnétisme
des substances non conductrices, comme le soufre, ne
change pas par la division mécanique.
L'influence de la structure ne se montre pas moins
dans les cristaux. MM. Plucker et Faraday découvrirent
que des cristaux se comportent différemment sous l'in-
fluence de l'électro-aimaut suivant la position de leurs
axes par rapport à la ligne des pôles. La tourmaline, le
bismuth présentèrent ce phénomène; lacyanite et l'oxyde
d'étain (stannite) peuvent même prendre une direction
déterminée sous l'influence de la terre.
MM. Tyndall et Knoblauch ont trouvé la véritable loi
de ces phénomènes : s'il y a dans le cristal une direction
où la densité soit maxima, elle prend la position axiale
ou équatoriale, suivant que le cristal est magnétique ou
diamagnétique; quand u y a un plan déplus facile cli-
vage, c'est la direction parallèle à ce plan qui Jouit de
cette propriété. En voici la raison : les cristaux élé-
mentaires dans l'intérieur desquels les courants ont lieu
sont les mêmes dans toutes les directions, mais ils sont
plus nombreux suivant la ligne de plus grande densité ;
c'est donc suivant cette ligne que le magnétisme ou le
diamagnétisme est le plus considérable.
Le magnétisme et le diamagnétisme sont des propriétés
tout à fait générales.
C'est dans les solides qu'il est le plus facile de les con-
stater et qu'elles ont été découvertes d'abord.
11 suflit pour cela de mettre en présence du pèle d'un
fort aimant une balle de la substance à étudier suspen-
due à un fil et de constater s'il y a attraction ou répul-
sion, ou mieux encore d'en suspendre un barreau par un
fll entre les pôles d'un électro-aimant et de voir la direc-
tion qu'il prend ; ce procédé est très-eensible.
Faraday et Plucker ont reconnu que les substances
diamagnétiques sont les plus nombreuses.
Les corps magnétiques les plus importants sont un
certain nombre de métaux, tels que le fer, le nickel, le
cobalt, le manganèse, le chrome, le titane, le platine et
la plupart de leurs composés. Ces corps sont à peu près
ceux dont les atomes sont les plus rapprochés, ce qui
confirme la théorie de M. de la Rive. Le cuivre et le sine
sont dans le même cas, bien que diamaenétiqnes, mais
en même temps ils sont très-bons conducteurs, ce qui
explique jus€|u à un certain point cette anomalie, et les
composés cuivreux rentrent dans la liste des coit>s ma-
gnétiques.
Faraday reconnaît les liquides magnétiques ou diama-
gnétiques en les enfermant dans un tube de verre et les
examinant par l'électro-aimantà peu près inactif sur le
tube. M. Plucker les met dans un verre de montre ap-
Îmyi sur les bords des pièces polaires, et il examine
a forme du liquide : un liquioe magnétioue présente
une forme concave à l'extérieur, un liquide diamagné-
tique pri^«^ente au contraire une forme convexe.
Les principaux liquides magnétiques sont les dissolu-
tions des sels magnétiques. Toutefais, le cyanoferrure
rouge de putassium dissous est magnétique, et le sel solide
est diamagnétique. Le P. Bancalari obtint les premiers
résultats sur les vapeurs et les guz en remarquant que la
flamme d'une bougie, une fumée se dévient Latéralement
entre les pôles de Télectro-aimant Faraday, qui avait
déjà tÊÀt des expériences infructueuses, imita ce procédé
en l'appliquant aux gaz qu'il faisait descendre oa monter
entre les pôles. U observait la marche de ces gas en les
faisant passer sur du papier imbibé d'acide chlorhydri-
que et les recevant sur du papier imbibé d'ammoniaque.
Seul de tous les gaz, l'oxygène a été attiré par les pôles
et s'eftt montré magnétique; les autres gaz ont été re-
poussés.
De cette universalité da magnétisme, il résulte que
l'action de Télectro-aimant sur un corps variera, comme
l'a vu Faraday, avec la nature du milieu dans lequel il
est plongé. Amsi une dissolution de sulfate de fer ma-
gnétique dans 1 air, est diamagnétique dans une solution
de sulfate de fer plus coDceatrée. MM. Plucker et Becque-
rel ont admis que l'action d'an aimant sur on eorpi est
égale à l'effet produit sur le corps dans le vide, dimiDiié
de l'effet sur un égal volume du milieu. M. Becquerel vé-
rifiait cette loi en mesurant par la métiKMie de tonîoo k
magnétisme de barreaux de soufre et ds dre dansdlren
milieux, et il déduisait 4^ nombres obtenus et de la loi
admise cooune vraie le magnétisme de ces milieiix ; m
derniers nombres étaient concordants dans l'un et l'aotn
cas. S'appuyant sur cette observation, il regards te dia-
magnétisme comme un cas particulier du nu^toétiinK:
celui où la substance, moins magnétique que l'air, lenit
repoussée dans ce fluide, de sorte que toutes le» substances
seraient magnétiques, de même que tous les corps soot
pesants, bien que certains s'élèvent dans l'air parce
qu'ils sont plus légers. Pour décider ce point, il devenait
nécessaire d'observer le magnétisme absolu dei corpi
daus le vide.
M. Becquerel s'est encore servi de la méthode de l«^
sion, en renfermant les barreaux soumb à l'expérieDCf,
avec le fll de suspension, dans des éprouvettas où os fai-
sait le vide.
Il a reconnu de la sorte que beaucoup de corps eoot ék
magnétiques même dans le vide, en sorte qu'il y aiédte-
ment des corps magnétiques et des corps diaroagoétioïKL
Ouvrages à consulter : Annales fie chimie et de jAtin'
gwe.a» série, t. XXIV, XXIX, XXXIV, XXXVI, XXXVII.
Bibliothèque universelle de Genève (Suppléoeot), t II,
XVI, XXXIL Traité cT électricité de M. delaRife,t I,
p. 569. B.
DIAMANT (Minéralogie). — Substance minéiiletessi
célèbre par son éclat que par sa dureté et son isaltéra-
bilité. Sa vériuble nature est restée longtemps iocQOOoe.
Les académiciens del Cimente, à Florence, coostatèrvnt,
vers la fin du xvu* siècle, que le diamant brûlait aa fojer
d'un miroir ardent : le pnnce François-ÊtieDoe de U-
raine vérifia le même fait en remplaçant le miroir par wo
violent feu de forge. Lavoisier et Guytoo de Moncao n-
marquèrent que le diamant brûlant dans l'oxygène don-
nait de l'acide carbonique, et ils en conclurent qall ren-
fermait du charbon. Mais c'est à sir Homphiy Oivj <!<»
l'on doit d'avoir démontré qne ce corps était do cbartoa
pur : il constaU qu'en brûlant dans roxygèoeledlaDiDt
ne produisait que de l'acide carbonique etqselacoof
bustion s'effectuait sans Qu'il y eût vaj^atlon dsotlero-
lume du gaz. Ces expériences ont depuis été répétées
par MM. Dumas et Stas pour établir la véritable eomp»-
sition de l'acide carbonique. 11 résulte de ces travau di-
vers que le diamant n'est antre chose qne do cbarboo oa
carbone cristallisé.
Le diamant est le plus dur de tons les corps : » k*
raye tous sans être rayé par aucun. Ce caracièrf, Jomi
à sa densité (3,50) et à son éclat, suffît pour le d>-
tinçuer de toutes les autres pierres. Par sa cnttalii-
sation, ce corps appartient au système cobiqoej «
forme la plus fréquente est celle de l'octaèdre rteuHf
surmonté sur chaque face d'un pointeraentàsjio^;
les clivages sont très-faciles et conduisent à lecttWre
régulier : cette facilité des clivages est mise à ppj« P^
les lapidaires dans la Uille du diamant. Véds^àt^
substance est fort remarquable et a reçu le mo£*.
adamantin : elle produit sur la lumière la féfrsrtioojjj
pie ; mais le pouvoir réfringent et dispersif trèfrcoMwfi-
Ole qu'elle possède produit les beaux effets de lomkrt^"*
tout le monde connaît au diamant taillé. Le P^^^fJZ
incolore, le diamant est quelquefois légèrement teiot«(i«
Jaune, de vert ou de gris; quand ces colorations d«J*"
pas très-fortes, elles disparaissent par la taillt, *«^
dans les diamants de petite dimension ; la teintt uate
est fort rare. On connaît un diamant bleu de ♦ J^r;
(0»',î)55), appartenant à M. Hope, et qui est évaloé pw
de 600,000 francs. Enfin, il existe des diamants ofltftjî"
semblent plus durs que les autres : on les doob* J^
mants de nature; formée de très^wtits cristsox, gr'>yp
d'une manière irrégulière, ils sont tri*-réflpsctaii«it »
taille. Le diamant n'est cependant pas tonjooif cn»^
lise; on le trouve quelc^uefois à l'état «>»"P****« *^S
Snons irréguliers, pprossièrement arrondis. Cs«»J^
e diamant est moins chère que le diamant c"***"*^
elle vaut & francs le karat ou 33 francs le fSi^L^
la transforme en poudre pour la taille de diamawf^
tallisé. Le Muséum de Paris possède ai>di*°^'S?lÉ
de 6ti«',?e : le plus groa que l'on coonaiae •»«» "^
poids de 180»'.263. ^.tn^Mwt
Le gisement primitif du diamant est eoeore W^
on le trouve disï^éroiné soit dans certains ssblfvpivr^
de détritus des roches anciennes, soit dans ont n^
DIA
089
DIÂ
Avmée de grains qnartsenx pen a|:g1oinéré6 entre eni et
qu'on nomme acolumite: mais cette roche elle-même n'est
qu'an conglomérat de débris d'aotres roches antérieures.
En an mot^ le diamant n*a pas encore été trouvé à la
place oik il B*est formé an milieu de sa gangue naturelle;
telle est l^ cause de Tincertltude où Ton est sur les phé-
nomènes qui ont pu produire sa cristallisation. La diffi-
cnhé do problème semble accrue, si Ton considère que,
par la calcination, le diamant se transforme en coke noir
qui ne possède plus les propriétés du diamant primitif
et qu'il semble ainsi ne pouvoir s'être formé sous l'in-
fluence d'actions ignées. Aussi tous les essais pour obte-
nir artifidelleoient cette pierre précieuse ont-ils été io-
firactnenx et on ne connaît encore que U» diamants
naturels. Les premiers forent trouva aux Indes, dans les
royaumes de Visapour et de Golconde ; mais actuellement^
ils proriennent presque exclusivement du Brésil et sur-
toot de la province de Minas-Geraes. 0 y a environ quinae
ans, le diamant a été découvert en Sibérie, dans des
sabtes de TOural, qui présentent une grande analogie
avec ceux qui sont exploités aux Indes et au Brésil. Au
miliea d'une masse de cailloux roulés, le diamant con-
serve, grâce à sa dureté, à peu près sa forme cristalline ;
seulement les angles sont légèrement arrondis. Pour
extraire le diamant de ces sables, on les lave dans un
courant d'eau; les particules les plus ténues et les moins
denses sont entraînées et il reste un gravier diamantifère
qui est trié ensuite à la main.
Les diamants bruts obtenus ainsi sont livrés au com-
merce pour subir d'abord l'opération de la taille. Les
anciens, qui ne connaissaient pas la manière de la prati-
quer, employaient cette pierre avec ses facettes naturelles.
Ce ne fat que vers le inilieu do xv* siècle qu'un artiste
de Bruges, nommé Louis de Berquem, eut l'idée d'em-
ployer le diamant lui-^nème pour user et polir ceux qu'on
veut conserver et tailler. A cet eflét^ les pierres les plus
petites ou les plus défectueuses sont réduites en une
poudre qu'on nomme égrisée; cette poussière, mêlée avec
de l'huite, sert à enduire la surface d'une plaque d'acier
ronde, mobile autour d'un axe vertical et sur laquelle
on appUoue fortement le diamant Que l'on veut tailler;
on ruse de cette manière et on développe à sa surface les
facettes destinées à produire les Jeux de lumière les plus
remarquâmes. On a reconnu que les formes les plus ap-
propriées à cet elTet étaient c^les que l'on désigne sous le
nom de taille en M//im/ et détaille en rose. Par la taille,
le diamant perd souvent plus de la moitié de son poids ;
mais sa valeur augmente beaucoup^ Cette valeur n'est
d'ailleurs nullement proportionnelle au poids : elle s'ac-
croît considérablement lorsque ce poids devient un peu
grand, à cause de la rareté des diamants volumineux.
Les diamants bruts au-dessous de 1 karat valent en lots
48 francs le karat (le karat vaut 0*',205); taillés, ils valent
ISSfirancs. Mais dès qu'ils atteignent 1 karat. les diamants
taillés augmentent rapidement de valeur. Un brillant de
I karat vaut 250 francs ; de 2 karats, 800 francs ; de 3 ka-
rats» 1 500 Arancs; de 8 karats, 10000 francs. Au-dessus
de ce poids, les pierres deviennent rares et on n'en con-
naît que qtielques-unes appelées diamants princiers qui
dépassent tOO karats. Les principaux sont ; le diamant
du Raja de Bf atau, à Bornéo, qui pèse plus de 300 karats
(Gl>',50) ; le diamant du Grand Mogol, qui pesait, suivant
TaTemier, 379 karats (57<',195). Il le compare pour la
grosseur à un œuf coupé' par le milieu et l'évalue à
I I millions de francs. L'Oriow, diamant de l'empereur de
Russie, p^ 19S karats (39'',975). 11 est de mauvaise
forme et fut acheté 2 millions de francs et 96 000 francs
de pension viagère. Le Régent, diamant de France, pèse
180 karats (27*',88); sa belle forme et sa parfaite limi>i-
dité le font regarder comme un des plus beaux ; il pesait,
avant la taille, 410 karats et fut acheté 3500000 francs
à un Anglais nommé Pitt, par le duc d*Orléans, alors ré-
gent. D est estimé plus du double du prix d'achat. Le
Roh-i-noor ou Montagne de Lumière, qui appartient à la
reine d'Angleterre et qui a figuré, en 1851, à l'exposition
de Londres^ pesait alors 186 karats ; mais il était mal taillé
et présentait, à part quelques facettes, peu d'éclat ; aussi
on a cru devoir le faire tailler de nouveau ; il a actuel-
lement la forme du Régent, mais son poids a diminué
d'un tiers environ et n'est plus que de 123 karats. L*Ë-
toile du Sud, qui appartient à M. Halphen, pesait, avant
la taille. 254 karats (52*',070), mais cette opération l'a
réduit à environ 125 karats ; néanmoins, par son poids,
sa belle forme et sa parfaite limpidité, cette pierre se
place au rang des quatre ou cinq diamants les plus pré-
dam. Le Sancy, acheté à Goostantiaople par M. le baron
de Saney, STaitcoAtéOOOOOO francs. H pesait 56 karats }
ou ll'%480; mais il était, en raison de son édat, consi-
déré comme un des diamants les plus remarqnables ; Il
fût perdu en 1793 avec la plupart des diamants de la cou-
ronne de France.
Regardé aujourd'hui comme partie essentielle de toute
toilette élégante et en même temps d'un prix très-élevé
le diamant est souvent ronplacé par des incitations plus
ou moins parfaites qui peuvent tromper l'cril Jusqu'à un
certain point, liais la densité, c'est-à-dire le poids do
diamant, est un caractère que l'on ne petit reprodufare,
les diamants imités pesant trop peu. Limitation la plus
parfaite du diamant est produite par tme sorte de cris-
tal, nommé strass; c'est un verre fort ridie en oxyde de
plomb et dans la composition duquel on ne fait entre.^
que des matières premièresd'une pureté chimique abêolue ;
grâce à ces soins, le strass convenablement taillé pro-
duit par l'action de la lumière des feux qui se rap-
prochent de ceux du diamant. Lef.
DIAMÈTRE (Géométrie). — Droite qui passe par le
centre d'un cercle et aboutit de part et d'autre à la cir-
conférence. Un diamètre est formé de deux rayons. Tous
les diamètres d'un même cercle sont égaux. Le diamètre
est la plus grande corde possible qu'on puisse mener
dans un cercle.
Tout diamètre perpendiculaire à une corde partage
cette corde en deux parties égales, ainsi que les deux arcs
qu*elle sous-tend.
DiAMàTSB d'onb sPRàas. — Droite qui passe par le
centre d'nne sphère, en aboutissant de part et d'autre à
la surface. Chaque diamètre vaut deux rayons et par
suite, tous les diamètres d'une même sphère sont égaux.
Tout diamètre perpendiculaire au plan d'un petit
cercle, passe par le centre de ce cercle et perce la surface
en deux points, qui sont les pèles (voyez ce mot) de ce
cercle.
Plus généralement on nomme diamètre d'une courbe,
ou ligne diamétrale^ le lieu géométrique des milieux
d'un système de cordes parallèles. Les diamètres sont
des lignes droites dans les courbes du second degré. La
notion des diamètres est une généralisation de ce qui a
lieu dans le cercle,où tout diamètre dirise en deux par-
ties égales les cordes qui lui sont perpendiculaires"
Quand la courhe a un centre, les diamètres y passent
nécessairement. Un diamètre prend le nom d'oâre, quand
il est perpendiculaire aux cordes qu'il divise en deux
Êarties é^^les. Dans le cercle, il y a une infinité d'axes,
lans l'ellipse et l'hyperhole, il n'en existe que deux, les»
quels se croisent à angle droit au centre de la courbe.
Mais ces courbes ont une infinité de diamètres qni Jonis-
sent de la propriété d'être cor\j'uoués deux à deux, c'est-
à-dire que chacun divise en parties égales les cordes pa-
rallèles à l'autre (voyez Ellipsb, Hyperbole).
DiAMàras APPASENT d'un astrb (Astronomie). — Angle
sous lequel, de la terre, on voit cet astre. Cet angle varie
avec la distance. Ainsi, le diamètre apparent du soleil à
la fin de décembre, au moment du périgée, est de 32'a6^ ;
an commencement de Juillet, époque de l'apogée, il est
de 31' 31^. Le diamètre apparent des étoiles est insen-
sible.
DIANDRIE (Botanique), du grec efi>, deux fois, et du gié-
nitit andros, époux. — Nom donné par Linné à la deuxième
classe de plantes, dans son système sexuel. Elle comprend
les végétaux dont les fleurs ont 2 étamines ; tels sont le jas-
min, Ta véronique, le troène. Cette classe peu nombreuse
se divise en trois ordres, caractérisés comme on sait par
le nombre des pistils : 1* D. monogynie {monos, seul;
flrun^, épouse) qni n'a <^u'un pistil ; 2* D, digynie^ qui a
2 pistils ; 3* D. trigynte, à 3 pistils.
DIANELLE (Botanique), Dianella^ Lamk ; du nom de
la déesse Diane. — Genre de plantes Monocotylédones
p&ispermées^ de la famille des Liliacéesy tribu des As-
paragéesy à tige herbacée ou rameuse, feuillage des iris,
fleurs disposées en panicules lâches, terminales. I^a D.
bleue (D. ccerulea^ Sîms.) a les fleurs bleues d'azur et les
feuilles linéaires, allongées comme celles des graminées ;
sa tige s'élève à 0",16. La D. divariquée (D. divaricata,
Rob. Br.) a des fleurs bleues plus grandes. Ces deux
plantes sont originaires de la Nouvelle-Hollande et peu-
vent se cultiver en serre tempérée.
DIANTHÉES (Botanique). — Nom d'une tribu de
plantes ayant pour type le genre CEillet {Dianihus)^
adoptée par quelques auteurs (voyez OEii lbt).
DIANTHUS (Botanique). — Nom latin de VŒiftet,
DIAPALME (Matière médicale). — Nom d'un emplâtre,
du grec dia^ avec; eXpalamé^ palme, parce que les an-
DIÂ
GOO
DIA
dent y lUsalent entrer une dëcoctioo de feailles de pal-
mier, u est astringeot et résolutif, on remploie quelque-
fois pour nettoyer les plaies; parfois aussi on l'applique
sur les contusions avec ecchymose (voyex ce mot). Il est
composé de : emplâtre simple (voyez Emplâtre), 64 par-
ties; sulfate de tinc, dissous dans suffisante quantité
d'eau, 2 parUet; cire bUnche, 4 parties; lowqu'on le
ramollit aroc le quart de son poids d'huile d olive, il
prend le nom de airat de diapaime, ,
DIAPASON (Physique). — Instrument qui donne le
son fixe d'après lequel on accorde tous les autres instru-
ments; se <ut aussi pour indiquer l'étendue de la voix
ou d'un instrument. Le diapason est formé d'une verge
courbe dont les deux brandies sont convergentes, et, par
Fis. Tli, — DUpuoa.
suite, plus voisines vers leurs extrémités que vers leur
base. Si Ton introduit entre elles un cylindre de bois un
peu plus large que la distance qui sépare les extrémités,
en le faisant sortir de force on mettra la verge en vibra-
tion et on entendra un son. On peut aussi le mettre en
vibration à l'aide d'un archet, comme le montre la fi-
gure. On renforce beaucoup celui-ci en disposant l'in-
strument sur nne caisse sonore. La hauteur du son pro-
duis ne dépend que des dimensions de la verge et de sa
courbure ; il restera donc invariable avec le même appa-
reil, et ponrra ainsi servir de type pour accorder les
divers instruments d'un orchestre : on l'employait, en
effet, autrefois à cet objet. En France le diapason son-
nait le ia, en Italie l'uf.
M. Lissajoux a fait servir le diapason à l'étude optique
des mouvements vibratoires. Nous donnerons ici une idée
de ces expériences très-originales^ et qui ont excité dans
le monde savant un légitime intérêt.
On fixe à l'extrémité d'une des branches d'un diapason
un petit miroir plan en métal, l'autre branche portant
un contre-poids égal, afin que la surcharge soit égale,
condition indispensable pour que le diapason vibre faci-
lement et long^nips. On fait tomber sur le miroir un
ra^on de lumière solaire, qui est reçu par un second
miroir et de là renvoyé sur nn écran où vient se peindre
l'image de l'ouverture par laquelle pénètre le rayon. Si
alors on fait vibrer le diapason, l'image se transforme en
une ligne allongée (jui accuse déjà le mouvement vibra-
toire. Mais en imprimant au second miroir un mouve-
ment d'oscillation dans un sens perpendiculaire à l'allon-
»Broent de l'image, on voit celle-ci se transformer en une
ligne sinueuse, (|ui rend ainsi manifeste le mouvement
oscillatoire du diapason.
Si l'on emploie deux diapasons, l'on horizontal, l'autre
vertical, et portant chacun un petit miroir, en faisant
tomber nn rayon successivement sur chacun des miroirs,
on aura sur 1 écran nne image de l'ouverture.
Si alors on fait vibrer le diapason horizontal seul,
l'image vibre dans ce sens et s'allonge; si l'on fait vibrer
le diapason vertical seul, l'image s'allonge dans le sens
vertical ; si l'on fait vibrer les deux diap:isons à la fois,
l'image oscille à la fois dans le sens horizontal et dans
le sens vertical elle décrit en conséquence une courbe
plus ou moins compliquée, dont la forme dépend de la
tonalit'i relative des deux diapasons. La production de ces
courbes est fort curieuse, et leur étude permet de con-
stater d'une façon anssi nette qu'ingénieuse si les deux
instruments sont parfaitement on impaifdtenent lecor
dés (voyez Figures acoustiques). P. D.
DIAPËDÊSE (Médecine), du grec dia, à travers; et
pédaâ^ je jaillis. ^ Maladie dans laquelle le ud^ ion i
travers la peau (sueur de sang). Connue des anaeot, et
^gnalée par Lucain dans la Pftorsale, a? ec Téoergie do
pâte, cette rare maladie a été observée surtoat à U suite
de violentes secousses morales. C'est nn général frappé
de l'idée qu'U allait perdre une bauille; une rdigiàtie
poursuivie par des brigands ; le gouverneur d'om place
prise d'assaut, et condamné à perdre la vie, etc. Oo la t
que le malheureux roi Charles IX mourut de cette oalidie
pendant laquelle son sommeil était troublé pardesTisoni
hideuses. Parlant à sa nourrice qui veillait prèi de son
lit, il s'écriait : « Ah l nourrice, que de sang, et qoe de
meurtres 1 ahl que j'ai eu un méchant conseil I Omoii
Dieu, pardonne-les-moi, et me fais miséricorde, leoetaii
où je suis. etc. » (L'Ëroile). F — r.
DIAPÈRB (Zoologie), Dtaperis^ Geoft; da grec dis-
petrd, je transperce. — Genre d'/n^ede^, de Tordit da
Coléoptères^ section des Uétéromères^ funille dei Tui-
cornes, — Leur nom vient de la forme des antennn
composées de disques qui semblent enfilés tes ans dios
les autres et qui vont en grossissant. Voisins des cfaiyw
mêles et de forme ovoïde conmie elles, les Dittpères,\^
de la tribu des DtV?|M<ro/e^, vivent dans les ChiiDDignoai
dont ils mangent la pulpe. Geoffroy a décrit Is D. an l'Oiei
(D. bolet i\ Geof.) que l'on trouve souvent aux eoiirooi
de Paris, dans les agarics et les bolets près de le dé-
composer ; la larve y vit avec l'insecte payait.
DIAPHANÉITÉ (Physique;. — Propriété des corps *fl-
phanes^ comme l'eau, le verre, etc., de se lailBertnTe^
ser par les rayons de lumière. Les corps dispbsD» «
distinguent des corps simplement translucides en cequus
laissent apercevoir la forme des objets placés derrièTt
eux, ce qoe ne font pas les derniers, qui défieot diia
toutes les directions des rayons qui les ont trtfenés.
DIAPHORÈSE (Médecine), da grec diaphorèsûMn'
piration. — On appelle ainsi un état delà peandms le-
quel l'exsudation cutanée tient le milieu entre U transpi-
ration naturelle et la sueur; c'est un phénoœèDe «i'»ot
l'importance ne doit pas être négligée dans le diagoosuc
des maladies et dans leur pronostic; il iodiqoeea gé-
néral une détente favorable dans la période aigol, et sou-
vent il est provoqué par le médecin an œoyco dei m^cH-
C9menta 6U% diaphorétiques, , , .
DIAPHORÉTIQUES (MénicAiiiirrs) (^^«c^"*.^ ?
sont ceux qui sont employés pour déterminer larf'fl;^
rise, et ils sont pris parmi les sudortfiques peu énergJii»
(voyez SuDoaiPiQUBs). ...
DUPHRAGMATIQUB (Anatomie). - Qaî,«îP*f ?
au diaphragme. Il y ades vaisseaux et des nerfcdwphra|-
matinues. — hdSBTi^re^suS'diaphragmatiquetdnmj^
gauche naissent de la mammaire interne; elles foni^^
différentes ilexuosités, donnent des ramusculci w paj"
carde, et se répandent dans les fibres chamoes ob
muscle diaphragme. Les veines sus-^taphragmumo
présentent la môme disposition, la droite sourwf»"
la mammaire interne, la gauche dans la wwc»-
vière. Les artères sous^iaphragma tiques aa «>wjj; !r
deux, une de chaque côté, naissent de l'aorte ii)Oom-
nale au-dessous du diaphragme ; la droite remonte w
le pilier droit de ce muscle, donne des fwoJStJTt
foie, et se divise en plusieurs branches qui pt^^r.'
dans les fibres du muscle ; la gauche remonte »»' *JJ"'^
gauche du diaphragme, fournit quelques brandies »
parties voisines, et se ramifie dans la port»«*P^X
tique et dans les fibres charnues. Les veines kw^-^
pltragmatiques présentent la même dispositioo q"c ^
artères et se terminent le plus souvent dans w y
cave inférieure. — Les nerfs diaphragmatiqu^oj^ r[^
niques^ aussi an nombre de deux, proviennent oe»
du plexus cervical, ils reçoivent aussi des ffletijw ^
hypoglosse; ils descendent sur les côtés du ^^^
trent dans la poitrine entre les artères et i«»J**# daii
claviêres,et vont se terminer dans lc^^*P°™Ç;V
lequel ils se divisent, en fournissant des Blet* s»» r*
ties voisines. .. • "T"*. 4.
DIAPHRAGME (Anatomie), en grec ditif^^S^'^
kration. — Grand muscle membraneux impy^'iJ^lins
DU
691
DIA
^ecopée par ane large apoDévrose, nommée centré phrt"
nique d*où partent tes fibres charnues qui vont sMnsérer
€o dirergeant à toate la drcooférence de la poitrine. Les
postérieures, plus nombreuses et plus longues que les an-
térieures, se réunissent pour la plupart en deux gros
faisceaux ou oobnnes cbamaes qu'on nomme lespmeri
du diaphragme. Le droit, plus long, s'attache aux quatre
premières rertèbre s lombaires ; le gauche, aux trois pre-
mières seolement. Ces deux piliers s'envoient réciproôue-
ment on faisceau, d*où résultent deux ouvertures, I une
supérieure ou œsophagienne traversée par Toesophage et
les nerfii pneumogastriques ; l'autre, inférieure ou aor^
ligue ploa en amère et à gauche, pour le passage de
l'aorte, dn canal thoracique et de la reine axygos : une
troisième ouverture, située entre les portions moyenne
et droite du centre phrénique, donne passage à la veine
cave ascendante, c'est Vanneau diaphragmatique de
QuLQSsier. Par ses contractions, le disphragme s'abaisse,
augmente le diamètre vertical de la poitrine et diminue
celui de Fabdomen, permet ainsi aux poumons de se di-
later, et devient inspirateur ; il peut être expirateur, par
de fortes contractions qui porteraient les côtes en dedans
et diminueraient la capacité du thorax. F— n.
DiAPHmAGMB (Botanique). — C'est une cloison trans-
v««sUe qui partage une cavité en deux étages, un fruit
capealaire ai deux on en plusieurs loges.
DLAPRÉE (PauNi) (Horicnltur^. — Variété de prunes
dont on a trois sous-variétés : la D, rouge ^ la D, molette^
la D. blanche. La D. rouge {Hoche-Carbon) est un fruit
ovoïde, très-gros, d'une couleur rouge-cerise, ferme, suc-
culeaté, aucnle ; ptUpe pâle ou blanchâtre, adhérant lé-
gèrement an noyau ; elle mûrit en août j on en fait de
bons pruneaux. La D. violette^ un peu moins grosse,
d'un violet foncé, pulpe ferme, sucrée, est délicate. La
O. blanche est un petit fruit ovale, allongé, vert presque
blanc, ferme, pulpe très-sucrée et très-fine; commence-
ment de septembre.
DIAPRUN (Matière médicale). ^ Nom d'un électuaire,
aujourd'hui très-peu usité, dont les pruneaux forment la
base ; Il y en a deux espèces : le D. simple^ composé d'une
forte décoction de polypode de chêne, de fleurs de vio-
let^* de semences de berbéris et de réglisse, passée, dans
laquelle on Âdt cuire une quantité déterminée de pru-
neaux ; on y ajoute du sucre, du sirop de coing, du bois
de aantal, des roses de Provins, des semences de vio-
lette et de pourpier : on l'employait comme minoratif.
Le D. résolutif se prépare en ajoutant au précédent de
la acammonée en poudre. Ce dernier purge bien à la dose
de 1 S à 30 grammes.
DIARRHEE (Médecine), du grec diarrhein^ couler à
travers. — Maladie carsLctérisée par des déjections al-
vines fréquentes de matières plus on moins liquides, dues
à l'inflammation de la membrane muqueuse des intes-
tina. Cette maladie, connue aussi sous les noms vulgaires
de dévoiement^ de cours de ventre, est très-fréquente,
surtout chez les enfants et les vieillards. Elle peut être
aiguë ou chronique. Les causes de la diarrhée sont des
é^rts de r^me, les aliments malsains, les fruits encore
v^ts on mangés en trop grande quantité ; des purgatifs
trop répétés : l'impression du fiî>id humide, le séjour
dans un endroit bas^ marécageux, surtout chex les indi-
vidus lymphatiques, faibles. Chei les enfants le lait mal
élaboré d^ine nourrice, l'usage prémativé des aliments
la déternunent fréquemment
La diarrhée aigué a pour symptômes des doideurs plus
ou moins vives dans le ventre, des gargouillements, l'ex-
pulsion de matières fécales jaunes, brunes, peu liquides,
une faiblesse générale avec perte de l'appétit. Elle cède au
ré^me seul, si elle est légère, en supprimant les causes
qui l'ont produite. Lorsqu'elle est intense, avec douleur et
dialeur dans le ventre, altération des traits, sueurs
froides, nausées, vomissements, borborygmes, évacua-
tions abondantes, liquides, douleurs au fondement, sou vent
même avec fièvre, elle doit être traitée par les émolllent?,
l'application des sangsues à l'anus, la diète, les lave-
ments opiacés, des fomentations sur le ventre. Là diarrhée
daronique peut succéder à la diarrhée aiguë, ou s'établir
insensiblement, ses causes sont les mêmes que celles de la
diarrhée aigué ; elle est due souvent à des lésions organi-
ques de l'intestin : sa durée est indéterminée. Le traite-
ment doit se modifier suivant les circonstances, et on
aura recours, suivant les cas, soit aux astringents, soit
aux émoUients et quelquefois alternativement aux uns et
aux autres. Le régime est ici d'une grande importance.
La diarrhée accompagne comme symptôme un grand
ncnnbre de maladies aigués et chroniques. F — n.
DIASCORDIUM (Matière médicale). — Ancien Aee-
tuaire, très-compHqué, ainsi nommé parce que les twvWen
de Scordium ( Teucrium ecordium^ Lin.; vulgairement
Germandrée aauaiique) entrent dans sa préparation.
Outre ces feuilles qui ne sont pas la partie la plus ac-
tive du médicament, il y entre une foule de substances
astringentes, amères, excitantes, narcotiques ; ainsi les
semences de berbéris, les roses roni^, les racines de
Ustorte, de tormentille, de gentiane, le cassia Hgnea, 1a
gingembre, la cannelle, le dictame de Crète, le styrax ca-
lamité, le (^Ibanum, la gomme arabique, le bol d'Ar-
ménie, l'opium. Ces différentes substances, réduites en
poudre, sont ensuite incorporées dans du miel rosat et
du vin d'Espagne. Ce médicament, d'un usage asscs
fréquent, est employé smrtout contre les diarrhées chro-
niques, il agit comme astringent et sédatif. La dose en est
de 2 à 4 grammes donné le soir, délayé dans un peu de
vin rouge, on enveloppé dans du pain à chanter.
DIA8P0RAMÊTRE (Physique), dinspora, dispersion;
metron, mesure. — Appareil destiné à déterminer expé-
rimentalement rangle que doit avoir un prisme d'une
substance donnée pour achromatiser un prisme d'une
autre substance.
On veut achromatiser un prisme de crown avec un
prisme de flint. Supposons que l'on ait un prisme de
flint dont on poisse faire varier l'angle d'une manière
continue entre des limites convenables. On place ce
prisme derrière celui que l'on veut achromatiser de ma-
nière que les sommets soient tournés en sens Inverse,
pub on en modifie l'angle jusqu'à ce que l'on voie dispa-
raître toute coloration en regardant à travers le systâne
des deux prismes. Le nrstème est alors achromatique
L'angle du prisme est I angle cherché.
Le diasporamètre est destiné à fournir un prisme dont
l'angle soit variable, et il est construit de manière î per-
mettre d'évaluer facilement à chaque instant la valeur
de cet l'angle.
On des diasporamètres les plus employés est celui de
Rochon. En voici le principe : deux prismes rectangu-
laires égaux appuyés l'un sur l'autre par leur face hypo*
ténuse sont fixés au fond de deux tubes dont l'un est
fixé à un disque vertical porté par le pied de l'appareil;
l'autre est fixé à un plateau garni de dents oui peut re-
cevoir un mouvement de rotation sur lui-même au
moyen d'un pignon denté. On peut donc faire tonmc r
l'un des prismes sur le second qui reste fixe. Une grn-
duation et un vernier gravés sur le disque fixe et sur le
plateau mobile servent à évaluer la rotation.
Les deux prismes peuvent être accola de façon que leur
système forme une plaque à faces parallèles. C*est le zéru
de la division correspondant au prisme mobile. A partir
de ce point, une rofation de 180* donne lieu à un prisme
dont 1 angle est le double de celui de chacun des prismrs
particuliers. Dans une position ;intermédiaire, l'angle en
lui-même compris entre zéro et cette dernière valeur. Une
formule trigonométriquo permet d'ailleurs de calculer
exactement cet anelepour une rotation connue du prisme.
Cette rotation se lit sur la graduation des plateaux.
Au moyen des diasporamètres, on a calculé des tables
où sont consignés les angles que doivent avoir deux
prismes de substance connue pour s'achromatlser mu-
tuellement. Comme la composition des verres fournis par
les verriers est sensiblement constante, les opticiens
trouvent dans *ces tables les nombres dont ils ont besoin
sans avoir recours à de nouvelles expériences. L.
DIASPORE (Minéralogie). — Substance pierreuse, clas-
sée par Boudant dans son groupe des Âluminides^ et qui
contient, suivant Vauquelin, 80 p. 100 d*alumine. Elle fo
présente en masses composées de lames d'une couleur
gris jaunâtre, d'un éclat assex vif, faciles à séparer.
Lorsqu'on expose un petit (fragment de cette substance à
la flamme d'une bougie, il pétille au bout de quelques se-
condes et se disperse en une multitude de petites pail-
lettes nacrées, d'où lui vient son nom du grec diaspora^
dispersion (Hafly).
DIaSTASE (Chirurgie), du grec diastasis, séparation.
— On a donné ce nom à la séparation, opérée par une
violence extérieure, de deux os qui étaient contigus,
comme le radius et le cubitus ; le tibia et le péroné.
Cette séparation ne peut avoir lieu sans que les liens
fibreux qui unissent les os soient rompus en tout ou
en partie (voyez Entorse, Luxation).
DiASTASB (Chimie, Physiologie). — Produit neutre qui
se rencontre dans les graines des céréales qui ont éprouvé
un commencement de germination et aussi dans les Jeunes
pousses émanées de tubercules contenant une fécule. C'est
DIA
092
DIA
■oat rinfluence de la diastase ag^issant comme une sorte
de fennent que l*amidon des graines est converti eo glu-
cose. Celui-ci représente conmie le lait destiné à nourrir
la jeune plante pendant le temps oA elle n'est pas assez
forte pour puiser son alimentapon dans le sol et Tatmo-
sphère. C'est sur cette propriété de la diastase qu'est fondé
l'emploi de 'l'orge germée pour la fabrication de la bière.
L'amidon de l'orge changé en sucre par l'action de la
diastase peut alors éprouver la fermentation alcoolique.
Pour l'extraire, on épuise l'orge germée réduite en pou-
dre par l'eau tiède ; on chauffe la dissolution pour coagu-
ler les matières albumineuses mélangées avec la diastase.
Il n'v a plus alors qu'à précipiter celle-ci par l'alcool.
On 1 obtient, après dessiccation, sous la forme d'un corps
amorphe, incnstallisable, susceptible même à très-fuible
dose d'opérer la transformation de Tamidon en sucre. La
découverte de la diastase est due à MM. Persoz et Payen.
11 existe aussi dans les animaux supérieurs, et en parti-
culier dans l'homme, un agent très-analogue à celui dont
il vient d'être <)uestion et que l'on a désigné sous le nom
de diastase antmaie : il serait fourni, suivant M. Cl. Ber-
nard, par la muoueuse buccale et i^outé à la salive qui
découle des glandes salivaires ; M. Biialhe le regarde au
contraire comme propre à la salive; en tout cas, il est
incontestable que celle-ci renferme on principe capable
desaccharifier les 'écules, et qu'il a les mêmes propriétés
que celui qu'oo rencontre dans l'orge germée (voyez Di-
gestion).
DIASTOLE (Physiologie), du grec (/ûuto/^, dilaUtion.
— C'est le mouvement de dilatation du cœur dans l'acte
de la circulation ; il est opposé à la systole (de systole,
contraction), qui est en effet le mouvement de contraction.
Lorsque la systole a complété son action, la diastole com-
mence la sienne par l'expansion, la dilatation des oreil-
lettes qui viennent de se contracter; bientôt le ventoicule
se dilate aussi et le cœur est en pleine diastole, Jusqu'au
moment où les oreillettes se contractent de nouveau pen-
dant que les ventricules achèvent de se dilater. Ces mou-
vements alternatif^ constituent les battements, les pulso'
iùrnsy que l'on perçoit par l'ouïe et le toucher. Lorsqu'on
applique l'oreille sur la région du cœur, on entend dis-
tinctemenV deux battements ; le premier plus fort, qui
heurte la paroi antérieure de la poitrine ; on peut l'attri-
buer à la dilatation des ventriculdi, dans laquelle la pointe
da cœur se relève et en se déjetant vers la gaudie, frappe
la paroi thoracique, en môme temps que le sang, pouttté
par l'oreillette, vient heurter les parois ventriculaires. Le
second bruit se fait entendre un peu plus haut; il est
sourd et profond et peut être rapporté au choc du sang
qui rentre dans l'oreillette, lors de sa dilatation. Ces
deux mouvements successifs répondent à une diastole.
DIATESSARON (Matière médicale), du grec dia, avec ;
tessares^ quatre; parce que ce médicament est composé
de quatre substances. ~ Cest un électuaire compcMsé des
racines de centiane et d'aristoloche ronde, des baies de
laurier et de myrrhe, le tout incorporé dans du miel et
de l'extrait de genièvre. Cet éleauaire, nommé aussi
thiriaque diatessaron, est peu usité aujourd'hui, ses pro-
priétés sont toniques et excitantes. 11 a été reconunandé
contre les piqûres et les morsures d'animaux venimeux.
DIATUEHMANE (Phvslque), de dia, à travers; ther-
mos, chaleur. — La iiaihermanéité est la propriété
que possèdent certains corps de se laisser traverser par
de la chaleur rayonnante. Ces corps sont diaihnrmanes.
I^s corps transparents, l'air, le verre, laissent rayonner
vers nous en forte proportion la chaleur des sources tr^
lumineuses telles que le soleil ; mais leur diatherraanéité
est beaucoup plus faible pour les sources obscures on
seulement peu éclairantes, conmie le prouve cette pra-
tique des ouvriers des fonderies, de regarder la matière
en fusion à travers une lame de verre.
Mariette et Schéele avaient môme cru reconnaître que
le verre ne se laisse pas traverser parla chaleur obscure.
Plctot, Herschell, constatèrent l'élévation de tempéra-
ture d'un thermomètre séparé de la source de chaleur
par une lame transparente ; toutefois, cet effet pouvait
être attribué au rayonnement de la lame échauffée.
Prévost leva cette objection en se servant d*une lame
de glace, ou d'une nappe d'eau, on d'un disque tournant
qui De pouvaient s'écliauffer.
Delaroche mit directement en évidence la diatherma-
néité pour )a chaleur obscure, en constatant que ré-
chauffement du thermomètre était moindre lorsque la
face de la lame tournée du côté de la source, était re-
couverte de noir de fumée, substance qui s'échauffe et
rayonne davantage, mais qui est peu diathermane.
Enfin, Melloni fit cesser les derniers doutes, et pot
mesurer la diathennanéité par l'emploi d'un thermo-
mètre sur lequel l'effet de la chaleur se manifieste ins-
tantanément et qui annule ainsi l'erreur due à l'échiuflè-
ment de la lame : c'est la pile thermo-électrique.
Le procédé consiste à mesurer à l'aide de cet iostro*
ment l'effet de la chaleur directe, puis celui de U cbaleor
qui a traversé une lame placée entre la source et It pile,
en avant soin de garantir la lame de réchauflemeot pir
des écrans qu'on abaisse an moment d'observer, et de se
servir de Vimpulsion initiale de l'aiguille du gilrao»-
mètre (voyez Pilbs THEano-ÉLECTRiQCES).
Cest ainsi que Melloni obtint les i^sultats soivtots :
1* La diathennanéité varie avec la nature de lawiirce :
elle diminue avec l'éclat de la source pour les sabstances
transparentes (cependant elle reste à peu près constanie
pour le sel gemme) ; le contraire peut avoir lieu pour
les substances opaques, comme le noir de fumée.
2" Les substances transparentes, comme les satresy
sont inégalement diathermanes, résultat trouva aapan-
vaut par Prévost et Delaroche.
3" La diathennanéité, conmie la transparence, aug-
mente avec le poli des lames.
4' Elle diminue à mesure que l'épaisseur augmente, ce
qui indique une absorption graduelle de la chaleur; il
faut excepter le sel gemme qiu, quelle que soit ion épais-
seur, laisse passer toute la chaleur qui n'est pas riûk^ût
6o En interposant une lame d'épaisseur gmneUeoeat
croissante, ou plusieurs lames d^égale épaisseur cl (le
même substance, on reconnaît que le rapport de la cbi*
leur absorbée par une même épaisseur à la cbaleor inci-
dente, diminue à mestire que l'épaisseur d^à travervt
augmente, fait reconnu dé^Jà par Delaroche, et qœ de
plus il tend vers une limite fixe.
Ce résultat s'expliqne par la variation de la diatbe^
manéité avec la nature de la source, e'est4Hlire a?ec
Vespèce de chaleur : un faisceau calorifique naturel cod
tient des rayons très-divers dont les plus abtorbabb
disparaissent de plus en plus Jusqu'à ce qu'il ne r^
plus qu'une chaleur homogène, également sbsorfaable.
Les sources de chaleur étudiées par Helloûi étaient
donc quelque chose de très-complexe, et pour trouver da
lois simples, il fallait expérimenter sur des chaleQ^ ^'
nature simple. C'est ce qu'ont fait BIM. Junin ^*
Masson:
Us ont décomposé le faisceau de chaleur par un pri»
de sel gemme, la substance la plus diathermane qp^ 1 >>^
connaisse. Us ont ainsi obtenu un spectre composé de deu
parties: l'une lumineuse et calorifique, l'autre calorii^qac
et obscure. En plaçant la pile et différentes sutetaoces
dans les diverses parties du spectre, ils ont recoomi:
!• Que les chaleurs lumineuses ne sont pas abaoïw»
par les substances transparentes incolores; que leur a^
sorption par les verres colorés est égale à l'absorptioo de
la lumière qui les accompagne; enfin qu'elles sooi
éteUites en môme temps qu'elle ; . .
T" Que les chaleurs obscures sont partieUementetufr
gaiement absorbées par les corps transparents, ettf
général d'autant plus qu'elles sont moins réfrsngiueir
môme par le sel gemme ; .
3" Que le rapport de la chaleur absorbée par une so^
stance à la chaleur incidente est indépendant du noaint
des lames déjà traversées, ce qui est le signe distiocu
d'une chaleur simple, en sorte que le rapport de 1» <**•
leur transmise par une épaisseur e à la chaleur duwe,
abstraction faite des réflexions , peut s'exprimer psr û*;
Ces résultats conduisent à une conclusion imponjo"*
l'identité probable de la cause de la chaleur et de U^
mière, puisque dans la partie mixte du spectre^ ces (^
sont inséparables et sont modifiés d'une manière i»»*
tique. Quant à la partie obscure du spectre, •^^y"*'^!!!
de lumière tient à ce que les rayons p»eu ré^'^^P'jf,.^
absorbés par l'eau, et, par suite, par les humeurs de KW»
et ne peuvent impressionner l'orâane de la vision.
(Ouvrages à consulter : Journal de Physique, tr^ij!^
LXXV; Annales de chimie et de physique, ^ fP^
t. un, LV, LX ; Comptes rendus des séances de ij^
demie des sciences, t. XXXIV ; Mémoires de l^^^^l
des sciences de C Institut, t. XIV; Cours dephystî^^
t École polytechnique, par BL Jamin.) j^
On trouvera dans le tableau suivant les r^r^^^
plus importants dus aux travaux de Melloni; ^vT
uns d'entreeux ont été modifiés par les PW^e'^AjH
Provostaye et de M. Desains ; mais leur ««««"î^,,!:;
être maintenu. Quant à l'appareil employé P*^ *-JJ^*
on le trouvera décrit à l'article Piles thibiio-éuct»W'
DI^THERUAKSIB, DiATnmiiANisaE (Physique). —
Aetk'Ti f'IectiTe exercée par les corps diathermnnes sur
I* chilcur rayonninte qui le* traverse, et en yertu do
{■quelle certains rayons de chaleur peurent trarerser plus
on tnoLiis librement ces corps, taoïlii que d'autres soat
trritéft par eux. Cet effet est sembiable k celui qae les
corps colores exercent lur la lumière, ce qui la fait d^i-
gntr sous le nom de ThermoehroUme (toyei CaiLiuB
DIATHËSE {Hédedne), du grec dialMtii, iitpoMtoa
dn corps. — Ou entend pftr ce mot nne disposition en
TstD de laquelle plosloun organe», on ploueun sys-
tèmes d'orgùies, sont ï la fois oo succcniremeDl le si^
d'affections de même nature, quelquefois méoie tons des
apparences diverses : ainsi les dlatbËses scorbutique et
scnjfuleuse pcovent produire dans divers organes , des
lésions dilTérenies, dues i une seule et niËmn cause et
qui peuTPntcéder an mânie traitement. On peut «dmettre
d'aprts cela autant de diathËses qu'il y a de maladies
capables de se montrer dnni pln^icun parties à la fois
ou Bucceasivenient, sous rinOiienc? d'une cause commune
qui ne sera pas une cause externe, de telle sorte que si
les mêmes affections se montrent sans cause ^Tidente, on
dira qu'elles sont ducs t une disposition particuliËre, t
une aiathèse qui sera dite scroruleuse, Inflammaloiro,
rhumatismale, cancéreuse, dartieuse, scorbutique, etc.
Le mot de «Ùalhtse n'a pas toujours élà pris dans le
sens que les modernes lui ont donné;pour la plupart
des auteurs , c'est ou une pr^illsposition i ime es-
ptce particulière de malsdie, ou bien un état luiermtl'
diaire entre lu santé et la maladie ; Galien l'a employé
cooime synonyme du mot habilui, habitude extérieure,
manitre a'être. F — n.
DIATOUE [Botanique], Diafomn.deCand.; du grec ifi'a,
en travers, et temn-in, couper. — Genrï de plantes Cn/p-
to^amei amfthigènu,ào\i classe des Algittitjpe dé '
'3 DIC
composent de fllamenta simplet, fragiles, dirisds trsmTCr-
ealemeol en articles; h une ceriaine époque, ces articles
scdÉsuiijtsenl et n'adhèrent plus rentre eux que par leurs
angles opposas. Ils représentent ainsi la Bgnrt de ligug.
Ces planter sont brillantes à l'état fr^ et forment sur les
plantes aquatiques un duvet ferragineux qui devient
Ipre et pulvérulent par la dcsaiccadon. On en connaît
une douiaine d'espèces habiiaui les eaux doucea on la
mer ; on rencontre fréquemment dans les eaux doucea I»
D. fluceuleuse {D. floccutoaum, Ag.].
DIATOMËES (Botanique). — Tribu de plantes Cryp-
logames, de la classe des Algutt, famille des Fuca^et,
établie par de Candolle {Flort franc, t. II) pour des
genres à'Alguei dont les corpuscules composants ,
munis d'une enveloppe siliceuse nommée tuirain, dia-
phane, frajjle, formée de allice pure, renferment une
sorte de mucllige do couleur Jaune plus ou moins foncée,
ne se détonnent pas par la dessiccation et peuvent même
subir ime catcinatlon assex forte. M. Etirenberg, qui dé-
signe les diatoméei sous la nom de bœiltari^ a dé-
couvert que la lubstance coanue dans les arts sou* le
nom de Iripoli étiJt constitnée par des enveloppes da dia-
tomées foulles eitrAnement aModanies dans pinsleura
contrées de l'Europe. L'Ardèche mi postËde un gisement
important. On a calculé que [r*,M)i de tripoli pouvait
représenter environ 3000 millions d'individus.
DICËË (Zoologie), Di'caum, Cuv. — Genre d'Oifeaiiz.
de l'ordre des Patstrwta, famille des Ténuiroitrei; cv
ractérisé par un bec presque aussi long qns la (été, tris-
Boement dentelé l la pointe, Istee et triangulaire à la^
bue; ailes obtuses et queue méaiocn. La taille de ces
oiseaux est généralement petite [0*,09, par exemple) et
leur plumage varié de rouge, de noir, de Jaune. Ils habi-
tent les arcliipets de l'Asie et de l'Océanie. Ce genre »
été placé par Cuvier auprès des Sucriers ; on peut le rap-
- Genre àe Uottutijun, de I*
Lamtilibranthti, fa-
mille des Comactt. l
Cq genre, trt*-voI«n 1
de nos Cainea actoels,
ne contient qne dn
espèces élelnies, i
coquille grande, irré-
gulière, Il valves Iné-
gales
e dent
cardinale tris- épaisse
appartenant à la
'i valve. Les
réunies rimu-
1 peu une paire fi^. nt. -
nos. C'est dana
les couches du lernUn nommé corat-
l'on trouve les dicérates ) c'est près
Jraar par lea Anglais
uel'on trouve les dicérates) c'est près ife Genève qu'elles
irent observées d'abord ; on en trouve en France dans
it de la Meuse, près de Saint-Uiblel.
bercales cûstjncts des dents molaires. — Genre de JVai»
mifèret fiMslIei, de l'ordre des Paehyitermti, famille des
Pachydermei ordiikiirtt, très-voisin do genre Ano|dothe-
rium ; établi pour quelques espèces de petits quadru-
pèdes de l'étage tertitdn parlnen, dont les dimensions
n'excédaient pas celles dn lièvre ou se tenaient même
au-dessous.
D1CH0R18ANDRE (Botanique), DichorUandra, Hik. ;
du grec dit, deux fois ; dioriiô, je divise, et anh; mile.
- Genre de plantes Monocoty/edones pé'iipfrméei, fa-
mille des Comméli/néei. Caractères : calice h 3 sépales
persi^unts; corolle à 3 pétsles; 6 étamiues disposées en
•2 phalanges (d'oiï le nom du genre); ovaire à 3 loges;
fruit conformé en une capsule accompagnée du calice
charnu. U D. à fleurs m thyrst (D. Ihurtiflora, Hik.)
est une plante herbacée vivace à feuille* lancéolées,,
oblongues, i gaine entière, un peu ciliée. Ses Oeurs, en
grsppcs terminales, i rameaux hérissés, courts, ont les
pt^tales d'un bleu magnifique et marqués de blanc i la.
base; le* anthères sont d'uu beau Jaune. Cette belle plante,
originaire du Brésil, est souvent cultivée dans les serres
chaudea en terre légère, où ses cbarmunies fleura pro-
duisent un agréable effet.
DICHOTOME(Botaiiique],du grec </ri;Aû(om«,]e coupe
I deux. — Terme qui désigne le* organes des plaaies
DlC
UOl
DIC
dififéf en deax parties dont chacune se bifnrque en deai
autres. La tise de la mftcbe et du gui offre deux bons
exemple de dichotomie. Les reuillcs sont dichotomet
dans les cérstophylles. Certaines inflorescences résultent
souvent de la dichotomie des pédicelles. Ce cas est soiv
tont fréquent dans la famille des Caryophyliées,
DICHOTOMIQUE (Méthode) (Botanique). — On dési-
gne sous ce nom une méthode artificielle destinée h la
détermination des espèces et où chaque eroupe se sub-
divise uniquement en deux groupes sut)ordonnés, de ma*
nière à ceque rinvestigateur n*ait Jamais à choisir qu*entre
deux caractères pour reconnaître Tespèce qu*il étudie.
Lamarck, dans sa Flore françoise^ a donné un exemple
célèbre de méthode dichotomique du règne végétal.
DICHROA (Botanique), DicAroû, Loureiro ; du grec (/i#,
deux, et chroa, couleur. — Genre de plantes devant sans
doute être rangé dans la famille des Rosacées et établi
par Loureiro pour une plante de la Chine et de la Cochin-
chine, le D. febrifiàga^ Leur. ; c'est un grand arbrisseau
à rameaux étalés» à feuilles lancéolées et dont les fleurs
groupe en corymbes ont la corolle blanche en dehors
et bleue en dedans, ce qui Justifie le nom du genre. Cette
plante, aelon Loureiro, aurait des propriétés fébrifuges
trèA-prononcées.
DIGHROISME (Physique). — Propriété que possèdent
certains corps transparents d*ofTHr des couleurs difl'é-
rentea, suivant qu*on les regarde sous une épaisseur plus
ou moins grande. C*est ainsi par exemple one, si Ton verse
dans un verre à expérience une dissolution de chlorure
de chrome, la partie inférieure où Tépaisaeur est moindre
paraîtra verte, tandis que la partie supérieure a une
teinte brune passant an rouge. La teinture de tournesol
ofllre un phénomène analogue : bleue sous une épaisseur
considérable, elle paraît rouge violacé en lames minces.
Eu réalité, toutes les substances transparentes et colorées
sont dichrolques, c'est-à-dire que leur teinte change avec
répaisseur \ maison n*en observe que rarement des modi-
fications aussi nettes que celles que nous venons d'indi-
quer; le plus ordinairement, c'est une variation continue
plutôt de l'intensité de la couleur que de la couleur elle-
même.
Le dicbrofsme est une conséquence très-simple de l'ab-
sorption différente et spéciale à chacun d'eux, qu'éprou-
vent, en traversant les milieux, les différents rayons qui
composent la lumière blanche. Si tous ces rayons (éprou-
vaient une perte égale, le faisceau de lumière blanche
ne serait altéré que dans son intensité et, par suite, le
milieu transparent serait incolore ; mais comme il n'en
est pas ainsi, et qu'à chaque épaisseur nouvelle traver-
sée la proportion des rayons élémentaires change à cause
de leur absorption inégale , il s'ensuit que la teinte du
faisceau émergent variera elle-même avec l'épaisseur
traversée. Supposons, par exemple, que, pour le chlo-
rure de clirome déjà cité, l'absorption pour une cer-
taine épaisseur, soit de 0,1 pour le rouge et 0,5 pour le
vert; si l'on suppose, en outre, que la lumière blanche
renferme 300 rayons rouges et 3000 rayons verts, après
une première absorption, il restera :
Rtyom rouget • 108
RayouTertt 1 500
d'où l'on voit qu'après la première transmission, le vert
dominera et à cause du nombre de ses rayons et parce
que son éclat est supérieur à celui du rouge. Mais après
cinq autres transmissions pareilles, on trouve qu'il devra
rester dans le faisceau t
Rayoni rou^ef • 106
RayouB verts.... •.... 43
Ce qui nous montre qu'à ce moment la teinte ronge do-
minera et deviendra de plus en plus pure, à mesure que
répaisseur augmentera. On voit qu'une explication ana-
lojçne peut être étendue à tous les cas de dichroisme. Il
existe une substance minérale où ce phénomène est très-
marqué, w qui lui a fait donner le nom de dichroite
(voyes GoRDiâaiTE). P. D.
DICLINE, DiCLiiiiB (Botanique), du grec diSy double,
et klinè^ lit. — Linné a dénommé ainsi des plantes à
fleurs unisexuées monoïques ou dioiques et dont, par
conséquent, les organes sexuels ont deux sièges différents.
Le nom de Dicltnie appartient à la quinzième et der-
nière classas de la méthode naturelle de Jussicu, com-
prenant des plantes dicotylédones apétales diclines et
subdivisée en cinq ordres : les Euphorbes^ 1rs Cucur^
Uiacées, les Orties^ les Amentacées et les Conifères, A
l'exemple d'Ad. de Junieu, les Dicotylédones didinu
sont généralement réparties par les botanistes moderne
parmi les Dicotylédones apétales ou les monopéiaks.
DIGOTYLÉDONÊES ou DicoTTUnoms (Botaniqsi').-
On donne ce nom aux plantes qui composent l'an àtt
trois grands embrancliements du règne végétal, et «hoq
rappelle que l'embryon contenu dans leurs graines porte
le plus généralement deux cotylédons (rarement on plot
grand nombre). Voici les caractères à Taide deoquds m
distinguera facilement une plante dicotylédooe d'osé
plante monocotylédone (voyes ce mot). La tige Ûgneiae
est composée de s P à reitérienr, une enveloppe de
tissa cellulaire qui est Vécoree^ disposée par coochei doot
les pins Jeunes ou liber sont en dedans des plus andes-
nés; 3« d'une moelle située an centre, composée deori-
lules arrondies ; 3* d'un corps ligneux ou Aoir, inlfimA*
diaire entre la moelle et l'écorce, disposé par eoudM
dont les plus Jeunes et les plus molles, nommées Ênhisr^
sont en dehors dos plus anciennes et des plu dora
qui constituent le bois parfait. Quand on (ait une coupe
transversale d'une tige dicotylédone ligneuse, oo làt
aussi que toutes les couches de bois et d'écoree loot
disposées en cercles concentriques autour de Is OMeUe
centrale, et on distingue des lames de tissu ceUakin
séparant les fibres ligneuses parallèles et loii^'nidifli-
les. Ce sont les rayons médullaires dont les tigsi me-
nocotylédones sont dépourvues. Les feuilles des pltotn
dicotylédones ont en général un limbe à nervures dhcr
gentes sons des angles prononcés, œ qui eit rare dMi
l'embranchement des monocotylédonet, où les nervoiei
sont presque toujours parallèles. Les fleurs des dieotTlé>
donées ont ordinairement un calice, une corolle, dei éti-
mines et des pistils distincts, et oea parties sont es mi-
néral au nombre de cinq et ses multiples ou de quatre et
ses multiples, tandis que, dans les monocotylédooe^
dominent le nombre trois et ses multiples. Enfin, le eirae-
tère le plus fixe de cet embrancliement est 1 exiitfnee
dans l'embryon de 2 cotylédons opposés oo qoelquetba
de plusieurs cotylédons verticillés. A.-L. de Jossieo pa^
tageait l'embranchement des Dicotylédones en qottn
subdivisions : les Apétales, les Memopétaies. les Foljifé'
talesy les Diclines. Ces dernières formaient la qninsièai
classe, Diclinie; les trois autres diTislons étaient, d'aprii
l'insertion épigyne^ périgyne ou hypogyne des étUDioM,
partagées en clssscs dont le nombre total, pour ces trois
divisions, était de dix : 1* Dicot, apétales^ 3 claaeee : Efdt-
tamime^ Péristamime, Bypostaminie; 2* Dieot. smmt^
bans la classification de M. Brongniart, les dicotylédoofcs
sont divisées en deux soos^mbranchements : l'UnA^j'O-
spermes, et 2* les Gymnospermes, L'on se sabdivisi ea
aeux séries : i» les Gamopétales on plantes à corolle
d'une seule pièce ; les familles qui les composent loot
classées suivant l'insertion des étamines et de la corolle i
exemple t périgynes: Composées, Campanulacées, Rabia-
cées; hypogynes : Borradnées, Solanées, Lsbiéei, Pri-
mulacées; 2* les Dialypétales ou plantes à corolle coo-
poséo de plusieurs pièces ou nulle; les familles qd io
composent sont également divisées en hypogynes; eieo*
pie : Crucifères, et fM^'^ynei ; exemple : Rosscées. L au-
tre sous-embranchement ne comprend que deux dsa^
les Conifères et les Cycadcidées. L'embrancberoeot «•
Dicotylédones contient beaucoup plus d'espèces et eon-
ron SIX fois autant de famillea que celui des Monocoty-
lédones. G— ••
DICRANE (Botanique,) Dicranum^ Hedwig; du gteerfi*
cranos^ fourchu. — Genre de plantes Cryptogames aer^
gènes, de la famille des Mousses^ foimant sur Is l*^||
les rochers des plaques gazonnantes, par la réooioa de
nombreux individus d'une môme espèce. On en ooooalt
quatre-vingt-dix espèces dont un grand nombre sept y
ropéennes. Ce genre est le type de la tribu des Dictwm,
ordre des Acrocarpes de M. Montagne. ..
DICRANDRE (Zoologie), Dicranura^ Latr. ; dn grscd^
cranosy fourchu, et oura, queue. — Genre d'Insectes,^
l'ordre des Lépidoptères^ famille des Noctu$'nfs,irihu m
Bombycites^ section des Aposures, Ces papillons noctur-
nes n'ont rien de remarquable, mais leurs chcnillejw
un corps renflé dans sa partie antérieure, effilé en arîTwe,
avec le second avant-dernier anneau élevé en PJ^'Ï
et le deniier armé d'une double queue semblable I nos
paire de cornes. C'est au moyen de cette donble qof*
qu'elle écarte les mouches et les ichneumons H^J*]™!
ucnt se placer sur son dos pour la piquer et oopo"'
DID
005
DIft
leurs oMift dant U b1es»ure qu'ils ont fait«. (Voyez à ce
sujet la Contemplât, de la nature^ par Ch. Donnct.) Ces
chenilles vivent sur le saule et le penplier. L*on trouve
commanément aux environs de Pans la D. grande queue
fourchue (D. vinulOt Lat.), qui vit sur plusieurs espèces
de saules.
DICROTE (Médecine), du grec «/if, deux fois, et krouô^
je frappe. — On désigne par ce mot le pouls qui donne
la sensation de deux battements pendant la même dio'
stoie (dilatation). H semble qu'il y ait une sorte d'inter-
niptioD momentanée entre deux pulsations qui se font
rapidement pendant la même dilatation artérielle, dont
la première, après avoir commencé, se suspend un ins-
tant pour se terminer ensuite; c'est ce qui lui a fait
éonaer anssi le nom de pouls rebondissant. On a prétendu
que le pools dicroto précédait les hémorrhagies nasales ;
qoolqttefois aussi il accompagne certaines fièvres conti-
nues avec redoublement, des maux de tètes habituels,
des fractares du cr&ne, des apoplexies même, etc., et en
générml tout ce qui peut produire an afflux extraordi-
naire Ters la tète.
OICTAMË ou DiCTAMNi (Botanique), Dte/omntif, Lin.;
assimilé à tort avec le dictamo des anciens, qui est un
origan. — Genre de plantes Dicotylédones dialypétales
hypogynes^ famille des Diosmées, Les espèces de ce
genre sont de belles plantes vivaces, répandant une
odear forte ; à feuilles alternes împaHpennées. Leurs
fleurs sont grandes, blanches ou purpuresccntes, grou-
pées en grappes dont les pédoncules et les pédicelles sé-
crètent, par de nombreuses glandules saillantes, l'huile
essentielle qui donne à la plante son odeur. Les racines
furent employées Jadis en médecine, mais sont abandon-
nées aujourd'hui ; les fleurs fournissent à la parfumerie
ane eau distillée odorante très-recherchée. L'espèce la
plus commune, D. fraxinella^ Pers., est connue sous le
nom de Fraxinelle ou Petit Fréne^ à cause de la ressem-
blance de ses feuilles avec celles du frêne.
DiCTAMB DB Gain (Botanique), Origanum dictamnus.
Lin. — Nom vulgaire d'une espèce du genre Origan (voyez
ce mot), de la famille des Labiées, Gette plante (uictamnos
de Dio8coride)est un sous-arbrisseau élevé de 0",&0 envi-
ron« Ses rameaux sont blanchâtres, laineux. Ses feuilles
loot molles, épaisses, |)étiolées, également laineuses. Ses
fleurs, disposées en épis, sont rosées, à corolle presque
ouverte. G est aux mois de iuillet et d'août qu'elle fleu-
rit, et elle peut être alors d^in Joli efl'et dans les Jardins
d'agrément. Le dictante de Crète est originaire de l'Ile de
Candie (ancienne Grète);onle trouvait sur le mont Dicté,
d'où lui vint son nom. Les Grecs lui attribuaient un pou-
voir souverain pour guérir les plaies; les poètes lui ont à
ce titre donné une véritable célébrité, qui ne nous parait
Dullement Justifiée aujourd'hui. Il entre dans la com-
positiou de la thériaque, du mithridate, du diascordinm,
et de plusieurs autres électnaires. G — s.
DICTYOTE (Botanique), Dictyota, Lamk ; du grec die-
(von, réseau. — Genre de plantes Ct^ptogamesy de la
dassedes Algues^ comprenant des plantes à fh>nde mem-
braneuse, réticulée, à mailles quadrilatères, sans ner-
Tore, Hiie à la base par un petit disque, portant sur
l'ose et l'autre face des spores ovoïdes mêlées à des para-
pbyaes. On en compte dix à douze espèces marines.
DIOELPHB (Zoologie), du grec dis, deux, et delphis,
poche. — Nom employé par Linné pour désigner les ani-
maux marsupiaux connus à son époque et qui apparte-
naient presque tous au «enre Sarigue. Grftce à ces deux
circoostances, le nom de Didelphe est appliqué mainte-
nant dans un sens général aux mammifères marsupiaux,
par opposition an nom de mammifères Monodelphes^ et
désigne alors tantôt les marsupiaux seulement, tantôt
tous les animaux pourvus d'os marsupiaux, y compris les
QUHiotrèmes. Ge même mot, dans un sens restreint, dé-
signe aussi le genre Sarigue {Dideiphis) (yoyea Marsu-
nain, SaaifiOB, MoRoraiiiBS). If. Is. Geoffroy Saint-Hi-
laire a nommé Didelphiens la famille des Sarigues ou
Marsupiaux américains,
DIDISQUB (BotaniQue), Didiscus, de Cand. ; du grec
<iis, deux, etc^i^oo^, disque; allusion à la forme du fruit.
^ Genre de plantes Dicotylédones dialypétales périgynes ,
famille des ômbellifères, tribu des Hydrocotylées. Fruit
échancré inférieurement ; 2 carpelles formant un double
«lisque et marqués de points saillants ou muriqués. Le
Ù.à fleuri bleues {D. cœrulea^ Hook.) est une herbe
aamuelle rapportée, il v a une trentaine d'années, de la
Nouvelle-Hollande et introduite dans nos culturod d'or-
nement.
IHDYBf£ (Botanique), du grec didymos, doublu. —
Terme employé pour désigner la forme de tout organe
végétal composé de deux parties arrondies se tenant par
un point de leur sommets
DIDYNAMES, Diotnamib (Botanique), du prec dis,
deux, et dynamis^ puissance. — On nomme didynnmes
des étamines qui, au nombre de 4 dans la même fleur,
sont inégales. Tune des doux paires dépassant nettement
l'autre en longueur. Un grand nombre de plantes de la
famille des Labiées^ le genre Antirrhinum^ ont des éta-
mines didynames. Sous le nom de Didynamie, Linné
avait réuni dans la quatorzième classe de son système
sexuel les plantes à fleurs hermaphrodites dont les éta-
mines offrent cette disposition. Cette classe était partogée
en deux ordres : l* D. oymnospermie; 2^ D. angiosper-
mie, Gette distinction, fondée sur une erreur concernant
la véritable nature du f^uit des labiées, n'a plus aucun
intérêt aujourd'hui.
DIÈDRE (Anglb). — Voyez Akglb.
DlËnÊSE Chirurgie), du grec diatreâ^ Je divise. —
On appelle ainsi une opération de chirurgie qui consiste
à diviser nos tissus, soit parce qu'ils sont réunis contre
Tordre naturel, soit parce que leur séparation est néces-
saire pour rétablir la santé. Les anciens avaient partagé
la diérèse en quatre procédés principaux : ]* Vtncision
ou entamure ; 2* la perforation ou piqûre ; 3* la divul*
sion ou déchirure; 4* la cautérisation ou brûlure. La
diérèse par incision est le raoven le plus généridcmcnt
employé; elle peut être simple ou multiple; elle peut
être pratiquée sur les parties dures ou sur les parties
molles ; une multitude de subdivisions ont été faites par
les auteurs anciens sur les difl^érents modes de diérèse;
ce sont des divisions purement sculastlques.
DIERVILLA (Botanique). — Voyez au Supplém.
DIÈSE. — Voyez Gammb.
DIÈTE, DiéTÉTiQDB (Médecine), du grec diaitoy genre
de vie, genre de nourriture. — Entendues dans leur sens
le plus général, ces expressions comprennent en effet tout
ce qui a trait au mode d'alimentation de l'homme, aux
règles qui doivent le guider dans la quantité, la nature,
le choix de ses aliments, dans l'intervalle à mettre entre
chaque repas, les heures auxquelles ils doivent être pris,
etc. D'autres fois on s'est servi du mot diète dans un sens
beaucoup plus restreint pour désigner la privation d'ali-
ments prescrite par le nîédecin dans les maladies; et il
faut bien avouer que c'est là le sens qui lui est donné
généralement dans le monde, et qui a même passé dans
le langage médical : mettre un malade à M diète^ c'est
lui prescrire l'abstmence des aliments. Cette dernière
manière d'envisager le mot diète n'a pas besoin d'être
développée ici, il en est question aux articles qui traitent
de chaque maladie, et au mot Régime.
Nous dirons quelques mots de ce qui regarde les règles
générales de la diététique. La quantité des aliments à
prendre dans chaque repas n'a rien de fixe, elle doit en
général être en rapport avec la faim ; et chacun doit
manger et boire suivant son appétit ; cet axiome vrai
dans la généralité des cas demande une explication;
ainsi il ne faut pas que l'appétit soit provoqué par des
mets délicats, succulents, apprêtés avec art, car dans oe
cas, il a besoin d'être réglé, et si l'on n'y faisait atten-
tion, on pourrait être porté à manger au delà du be-
soin, ce qui n'arrive que trop souvent; et il pourrait
en résulter au bout de peu de temps des dérangements
graves dans la santé. Ne prenons donc Jamais pour un be-
soin réel le désir qui naît de l'apprêt des aliments, et
souvenoDs-nons que l'intempérance est la source de la
plupart des maux physiques et moraux qui affligent l'hu-
manité. On mange en général plus qu'il ne faut pour entre-
tenir le corps dans un bon état de santé ; ceci soit dit
surtout pour les gens aisés. Le choix des aliments doit
varier autant que possible, et rexpérience a prouvé qu'il
}r a abus à faire toujours usage de la même nourriture ;
es organes se fatiguent d'être stimulés tous les jours de
la même manière, leur sensibilité s'émousse d'être sou-
mise toujours aux mêmes impressions, les fonctions
languissent, et la constitution peut en recevoir une at-
teinte fâcheuse. 11 est important aussi de régler les heures
des repas; boire, manger indistinctement à tous les mo-
ments du Jour, aussitôt que le besoin s'en ferait sentir,
ne peut convenir à l'homme civilisé : les travaux aux-
quels il est assujetti, les devoirs sociaux, ceuz do la fa-
mille même, toutes les exigences qui lui sont fmpos<:<>s
par le milieu dans lequel il vit, l'obligent à choisir des
heures déterminées pour ses repas, et ce qui peut paraître
absurde au premier abord , c'est que cette règle, pas-
sée en habitude, devient une nécessité de la vie; en
DIF
696
DIF
rcBpîre de cette régularité iodispflnsableduis
Dotré étal aocial, les ar^^neê se modillent dans leurs im-
jiUMÎnni, ks semations de la faim et de la soif rerSeo-
oent an heures prescrites, et Testomac s*y dispose telle-
■leotooe ses fonctions fioisÂent par s'altérer si Ton maiige
hors de ees beores habituelles. Cest ce qo*oa nmarqae
flortoot cbes les Tieillards et les perMiooes faibles. Deux
repas par jour, le plus somreot précédés le matin d*on
trMéger d^ieaner, compote d'un bouillon, d'un petit
potaiost d*ao fruit, etc., tel est le rédme diététique qui
parait le plus eonrenable à la santé. Eo général, le der-
nier repas du ^o/nr derra se faire quatre ou cinq beores
avant k coucher.
Quant à la nature des aliments, elle varie suhant leur
aptitude nutritive et le caractère des impressions qu'ils
exercent sur nos organes: ainsi on distingue la diète
lactée^ la (Uéteammaie^ la diète végétale, la diète sucrée,
U diète farineuse, etc. Les dimensions de ce dictionnaire
ne permettent pas de traiter ce sujet, dont les développe-
ments sont préentés dans les ourrages spéciaux (voyct
les traitét d'hygiène, et entre antres Traité d'hygiène
deM MicbelLévvi. F— R.
DIFFÉRENCES (CiixtiL »is} (Analyse mathématique).
— Ce caloil a pour oljet d'exprimer les dillérencei des
valetirs par lesquelles passe une grandeur variable, au
moyen oes dUférences des valeurs par lesquelles pasae
une antre grandeur variable dont dépetid la première.
Principet, — Étant donnée une suite de nuantités qud-
conques, si Ton retrandie chacune d'elles de la suivante,
on a ce que Ton appelle les différences premières de ces
quantités. Si de chacune de cet difl^rences on retranche
encore ceûe qui la suit, on a une nouvelle suite de quan-
tités qui sont les différences secondes des Quantités pro-
posées. De même les différences premières des diflérences
secondes sont les différences troisièmes. En continuant
ainsi, on obtient les différences des divers ordres des
quantités proposées.
Pour abréger, on désigne ces diflérences par la lettre à
afléctée d'un chiffre qui indique l'ordre de la différence;
ainsi à% signifie différence deuxième^ soient les nom-
bres I, 9, 31, 43, 72, 130. On forme facilement le ta-
bleau de leurs dlfféràices en adoptant la disposition
suivante :
«•■■RM.
H
Af
H
A»
H
1
8
4
6
— 9
U
9
12
10
— 3
15
tl
22
7
12
43
29
«9
72
48
120
1* Pom* former ce tableau, on retranclie chaque nom-
bre de celui qui est placé au-dessons de lui et on écrit
la différence à droite du premier. La première colonne
verticale renferme les nombres; la seconde, les difléren-
ces premières Ai ; la troisième, tes diflérences secondes
Af, ete. Dans chaque colonne, il y a une différence de
moins, Jusqu'à la dernière qui ne renferme qu'une diffé-
rence cinquième.
3* Réciproquement, si Ton donne le premier nombre 1
et ses cinq différences successives 8, 4, 6 — 9, 24. c'est-
à-dire la première ligne horizontale, on peut refaire le
tableau et retrouver les autres nombres 9, 21,43, 73, 130,
en remarquant que chaque nombre du tableau s'obtient
en faisant la somme du nombre qui est placé au-dessus
de lui et du nombre qui est à la droite de celui-ci.
3* On fait ainsi le calcul de proche en proche; mais il
est possible de retrouver un de ces nombres proposés au
moyen du premier et de ses différences, sans avoir besoin
de former tous les nombres intermédiaires. Car 9 égale
le premier nombre 1 augmenté de sa différence pre-
mière 8 ; 31 est une somme composée du premier nom-
bre 1 de deux fois la différence première 8 et de la dif-
férence seconde 4 ; le nombre 43 est une somme compo-
sée du premier nombre 1, de trois fois la différence
première 8, de trois fois la différence seconde 4 et de la
différence troisième 6 ; c'est-à-dire que les nombres qui
multiplient les différences sont précisément ceux oui
entrent comme multiplicateur dans les différentes parties
du carré et du cube d'une somme de deux nombres. Par
une induction évidente, facile d'ailleurs à confirmer, on
fSormera chaque Domfav^e de la série absolument de la
même manière q«*«Be ptûnaee delà sonunededcoi
nombres.
Si donc oo désigne ggoéraleneot les nombres ptr U^
Ui« Ut> l^s«-— Da et lo diSTcnoes successives pss dC,,
A,Ut, A)Ct,.... AaUt, la female do faioteie de Newton
donne ii
L,(=C,-i.aU:«4
<■— r
i.s
*t^t+
»*«— i^wt
â,C,+-l,C,
Ainsile sixièiBe
exemple est égal à
1.1.3
de la série qui a été priK pnr
u,=i + $. s +— .4 -i^iiii.s -h ^:^^^-iî:?.Ml+«=iî»
i.î i.î.a i.î-3.4
4* Rédproqoement, od peot exprimer ose éiSénoce
d*on ordre quelconque an moyen- des nooibrti pcopoîà
saoa passer par les diftreacjcs ioiemédiairei. Es eift,
l'exprescloo, ladle à troovcr, des dillereoees lecoade A
trolsitaie au moyen de ees nombres et une indoctioalép-
time conduisent eoeote à one loi générale repréHOtée
parla formule suifaBte :
â^u,=u,-»u^+î^r
I.t.l
D-l'
U*
le dernier terme ayant le signe + si a est piir, le si-
gne — si » est Impair. Ainsi, étaot donnés lessx nos
Eres 1, 9, 31, 43, 72, 130 et ii»*4, on trouve
4.3
4.3.t
A^Uo = 7î-4.S.».lJ:!.îi-I^,»+l=-»
I .t
1 .1. 3
trouvé plus haut par un calcul de proche en prodie.
5* Imaginons maintenant deux grandeurs variabia f
et X, liées entre elles de telle sorte que, pour toi niearî
successives de la variable indépeadante x
*» *i «I — *•
la variable dépendante y prenne les valeurs
yt yi »s ••• »»
y est ce que Ton appelle une fonction de x. U calcul da
différences de la fonction y a pour objet <le /ornier »
différences au moyen des différences de la vinablc s. Uf,
la première formule est de la forme
La seconde est de la forme.
(î) .Aiyo=y»-"y»-i + -^-;^yïi-i+-*'«
La supposition la plus simple que l'onpoia»^^
que la variable x croit par Intervalles ^"^i^'SÏ*^!^
si h est la différence constante, les valeurs comecnuTa
de X sont t
Xo x^-fA XQ-^th X0-f3A...*
Si Pexpression dey est entière^ ^'^^'^'^"^lH^J^t
?as de dénominateur et est du degré m, ^•^Î^J^'L.
ordre m de cette fonction entière ett un •'^JTfTJ
stant qui ne dépend que du premier terme. ^n*JjT
par A le coefficient du premier terme, cette diiywj;
égale à l.3.3...(f/i — l).m.A.A» et toutes Iw «»«?^
des ordres suivants sont nulles. Si A=l«"'*'*.'^^
férence de l'ordre m se réduit à 1. 3. «•••••*?13.
suffisamment petit, les différences décroisseot wh^
dément. ,^ ^ „._--
Applications. - f La propriété précédente P«^
d'obtenir par de simples additions, tontes wjjjrj,
d'une fonction entière pour des valeurs *<!""""*î3irt
la variable, quand on a calculé directeoeol oo "^
de oes valeurs égal au degré de la fooctioa **^\^^
Su'on peut former rapidement des tables des ff*?^
es nombres entiers consécutifs. Soit, par «'•Jîj:*- f^
culer la suite des cubes des nombres ^^^"^l^^f^ eil-
y ssx* ; puisque le degré de la fonction ^r^'ll^lL^
cule rapidement /rot> valeurs de y, c'estWirt tn» ^
consécutifs seulement, et, pour plus de »J*P"r!:'jé-
prend ceux des nombres 0, 1, 3 qui sont 0, 1|S{0b
DIP
697
DIF
Aolt Im deux di/férenees premières 1 et 7, puis, de ces
Aeax différences, la différence deuxième 6. Quant à la
différence troisième^ elle est constante et égale à 1.2.3.
cTest-à-dire 6.
Par additions saccessives de ce dernier nombre, on
forme la suite des différences deuxièmes, puis, avec celles-
ci, tonjours par addition, on obtient la suite des diffé-
rences premières, et enfin atec ces dernières la suite des
cubes demandés.
HOMftKBS.
CDBIt.
Al
H
As
0
0
1
6
S
1
1
7
12
S
t
8
19
18
6
3
Î7
37
U
6
4
•4
61
30
5
125
91
6
tu
2* Quand on.ctmnaU iee résultats de la substitution de
m nombres entiers consécutif dans une fonction entière
du degré m^ le calcul des différences permet d'en déduire
facilement tes résultats de la sul>stitution de tous les
autres nombres entiers^ soit positifs^ soit négatifs.
Soit, par exemple, la fonction du 3* degréy»x*^7âH-7,
on substitue d*abonl trois nombres, tels que les nombres
simples — 1, 0, -f- 1 , ce qui donne piour y les trois valeurs
13, 7 et ], avec lesquelles on forme les deux différences
premières — 6 et 4-6, la différence seconde 0 ; quant à
la différence troisième^ elle est constante et égale à 1.2.3.
ou 6. Les différences d*ordre supérieur sont nulles. Pour
avoir le résultat de la substitution des autres nombres
positifs^ on procède, conmie plus haut, par lignes obli-
ques, en remontant, par additions successives, des diffé-
rences troisièmes aux différences secondes, de celles-ci
aux diflérences premières, et enfin des différences pre-
mières aux valeurs cherchées de la fonction. Pour avoir
le résultat de la substitution des nombres négatifs, on
procède par soustractions successives. Chaque nombre
«'obtient en retranchant de celui qui est au-dessus de lui
celui qui est à sa droite, comme on le voit dans le tableau
suivant :
'
y
^
^
As
i
+ 13
— S
0
•
— . 0
+ 7
^ 6
•
6
+ 1
-H «
0
11
S
-f- 1
+ «
IS
18
S
+ 3
+ 13
30
Î4
+ 4
+ 43
54
+ S
+ 91
SCftSTlTOTIOa DBS «OMBIM IliSATlVt.
I
— . S
— 3
— 4
* 5
+ 13
+ 13
+ I
- 19
- 83
- 6
0
11
80
54
0
- €
- 12
— 18
— U
6
•
8
8
8
3* Connaissant un certain nombre de valeurs d*une
fonctûm et les valeurs de la variable auamtelles elles
correspondent^ on peut calculer, par les différences^ les
valeurs de cette fonction pour d'autres valeurs intermé-
diaires et données de la variable^ en supposant que la
fonction soit entière du degré m et que l'on connaisse
m-\-l valeurs de cette fonction.
Ld cas le plus ordinaire est celui où les m +1 va-
leurs de X sont équidistantes. Soit h la différence cons-
tante ; x^ssXf + nh une valeur quelconque de la variable ;
on eo tire II -> ^-^p^ remplaçant n par cette valeur dans
la formule (1 } :
{l)|f=»s+»iAf^+^^^^A^+..»(a-l) ..(•-»»+ OA«|fo
1.2
On a
«,=,.-Hf^^o+îrfo(.^.,y^o^...
h \ k J \ h ^ Ji^.t.Z^m
C'est ce qu'on appelle la formule dinterpofation de
Newton, On peut partir de 0 comme première valeur
de X, alors y^ est la valeur de la fonction coir-espondante
à x = 0; en remplaçant x^ par 0 ou Xa— es par x dans
la formule (3;, elle devient
(*)...r=„^f*+f(f-.)^,+f(^.)(f-.)^
Si l'on suppose l'accroissement constant h égal à 1 et
si l'on ordonne le second membre par rapport à x, on
trouve, en s'arrétant à la cinquième puissance, par
exemple :
... \^7-r+-ir~7ij''+V8"7+M ;*'+ —
en faisant h= -^ dans la formule (4), ordonnant encore
{>ar rapport à x, égalant les mêmes puissances de x dans
a formule ainsi trouvée et dans la formule (ô), et dési-
gnant paroles différences relatives à l'accroissement ^on
trouve les relations suivantes qui permettent de déduire
les différences ^ des différences A ; elles conviennent Jus-
qu'au 6* degré inclusivement.
(8)...^yo = 0JA^—0,045At-|- 0,0285^3-0.0206625^4-1-0,0181 1875Ag
^0=.... O.OiA, —0,009Aj + 0,0077Î5A| — 0,0086975s,
^0= 0,001^3—0,0013514 + 0,001 4825^
^4yo=: 0,0001^4 — O.O0OI8A,
^V0 = 0,00001S|
4* le calcul des différences sert à résoudre les égua-
lions numériques. Reprenons la fonction du 3* degré
y«=x* — 7x-h7.
Chercher les valeurs de x pour lesQuelles la fonction
deviendrait nulle, c'est résoudrel'équationx*^ 7x4- 7;=0,
et les valeurs de x qui satisfont à cette équation s'appel-
lent les racines de cette équation. Elles peuvent être com-
mensurablcs ou incommensurables, égales ou inhales.
Nous supposerons que Téquation n'ait que des racines
incommensurables, inégales. On peut toujours préalable-
ment la débarrasser des autres racines au moyen des
principes donnés dans la théorie des équations (voyes
ÈQVàJionsï,
n faut o'abord séparer les racines, c'est-à-dire trouver
les intervalles dans lesquels il n'y ait qu'une racine de
l'équation, et ensuite calculer chaque racine avec <m de-
gré d'approximation déterminé. Le calcul des différences
permet a'abréger beaucoup ce travail.
Il donne d'abord une limite supérieure des racines po-
sitives de l'équation. Car si la différence h et les quan-
tités y^, A^o, àfy^„„àmy^ sont positives, x+(m~ \)h
est une limite supérieure. Âiusi, en se reportant au ta-
bleau précédent, on trouve que, pour x= 1, la valeur
de y et les différences correispondantes sont positives :
donc i-f (3 — I}, c'est-à-dire 3, est une limite supérieure
des racines positives. Donc, en supposant que l'équation
X* — 7x -|- 7 = 0 ait des racines positives, elles sont com-
pris*^ entre 0 et 3. La théorie des équations nous fait
reconnaître, en efiet, que cette équation a deux racines
positives et une racine négative. Soit donc à résoudre
x' — 7x-f7 =0. On se donne d'abord trois valeurs de x,
telles que — 1, 0, 1, on fait le tableau de la substitu-
tion des nombres entiers, comme plus haut» Ci deux
nombres substitués dans le premier membre d'une équa-
tion donnent des résultats de signes contraires, ils com-
prennent au moins une racine ; donc la racine négative
est comprise entre —3 et — 4, puisque les valeurs de y
correspondances I et — 29 sont de signes contraires.
Quant aux deux racines positives comprises entre 0
et 3, elles ne sont pas séparées. On reconnaît pas d'au-
tres considérations qu'elles sont comprises entre 1 et 3«
DIF
C98
DIF
Pour les séparer, on partage cet intervalle en dix parties
égales et on substitue des nombres équidistants de -^
entre 1 et 3, en commençant par déduire les différences
relatives à Taccroissement ^ des différences relatives à
raccroissement 1 , au moyen des formules (6), en s*arrô-
tant aux différences troisièmes, puisque les différences
d'ordre supérieur sont nulles.
A=0 A,= lt A|=:6
^ s= 0,U — 0,045At + 0,0285As = — 0,869
^= 0,01a, — 0.009 A8= 0,066
5S= 0,001 A,= 0,006
m
y
>.
>.
».
1,000
— 0,369
0.066
0,006
+ 0,631
- 0,303
0,072
0.006
4- 0,3*8
— 0,231
0,078
0,006
+ 0,097
— 0,153
0.084
0,006
<- 0,056
— 0,069
0.090
0,006
— 0,125
+ 0.021
0,096
— 0,104
+ 0,017
+ 0,013
Donc Tune des racines est comprise entre 1«3 et 1,4 et
l'autre entre 1,6 et 1,7, et oo a la valeur de chacune
d'elles à moins de j^.
Pour calculer la première racine à moins de j^, on
substitue des nombres équidistants de j^ entre 1 ,3 et 1 ,4
en se servant toujours des mômes formules (6).
a =r- 0,158 A, = 0,084 A, = 0,006
^1 s 0,U " 0,045&2 + 0,0285^3 = — 0,018909
^2 = 0.01 A, ^ 0,009^9 = 0,000785
S^^ O.OOIA, = 0,000006
•
y
^
«•
*»
1,30
1.31
t.32
M3
1,34
1.35
1,36
•f 0.097000
-f 0,078091
-h 0,059968
+ 0«042637
•f 0,026104
+ 0,010378
— 0,004544
— 0,018909
— 0,018123
— 0,017331
— 0,016533
— 0.015729
— 0,014919
+ 0,000786
+ 0,000792
+ 0,000798
-f 0.000804
+ 0,000810
0.000006
0.000006
0,000006
0,000006
Donc la première racine ett comprise entre 1,35 et
f,86.
Ce qui précède suffit pour faire apprécier la simpli-
cité et l'utilité du calcul des différences qui se déduit
Immédiatement du binôme de Newton et qui conduit na-
turellement au calcul différentiel. ' L.
DIFFÉRENTIÂTION (Matiiématiques). —Voyez Cal-
cul DlFréRENTfBL.
DIFFÉRENTIEL (Mouvement) (Mécanique). — C'est
un mouvement qui résulte de la combinaison de deux
autres mouvements et qui est égal à leur différence et
quelquefois à leur somme.
Considérons, par exemple, une vis se mouvant dans
un écrou fixe qui guide son mouvement. Tandis que la
vis fait un tour complet, elle parcourt, dans le sens de
Bon axe, un chemin égal à son pas. Mais si l'écrou se meut
en môme temps que la vis, avec une vitesse variant de-
puis zéro Jusqu'à celle de la vis, le chemin rectiligne de
celle-ci variera de la longueur du pas à zéro, et la vite se
réelle de la vis sera à chaque instant la diflérence entre
■a vitesse propre et celle de l'écrou : le mouvement sera
un mouvement différentiel.
En général, la vitesse d'un organe d'une machine varie
lorsque les guides de cet organe ont eux-mêmes un mou-
vement de môme nature que celui de l'organe, ce qui
produit une avance ou un retard.
On poni donc se proposer de combiner la vitesse d'un
organe de transformation de mouvement et celle du guide
de l'organe, de manière à obtenir des sommes ou des dif-
férences de vitesses, et, par suite, des mouvements qu'il
lerait impossible de produire en combinant des organes
à guides axes. Indiquons quelques exemples tr^^-amples
pris dans les transformations de mouvements les plas
employées.
Pour transformer un mouvement rectiligne continu eo
un autre mouvement rectiligne oontlno, on peut prendre
une poulie dont l'axe est fixe, et alors le chemin psrcoara
par le poids est égal à celui que parcourt la main du»
le môme temps. Mais si la chape qui supporte l'ixesV-
lève clle-môme par un mouvement de translatioD psni-
lèle à la direction de la corde, la vitesse du poids oa du
cxmlon qui s'élève sera la somme de sa vitesse propre ei
de celle de l'axe, tandis que celle de la main oo da c<m^
dou qui descend sera la différence des deux vitenes.
Si la corde est fixée à une de aes extrémités, la vitesee
du cordon qui s'élève est double de celle de la poulie oq
du fardeau, lorsque les chemins sont parallèles : c'est le
cas de la poulie mobile ; de ce mouvement de l'axe résul-
tent aussi les propriétés des moufles.
Pour transformer un mouvement circulaiiecostiotioa
un mouvement rectiligne continu, on peut se serrir de
la vis qui fournit aussi un mouvement différentiel, si oo
fait prendre aux collets de la vis, qui sont ordiDsiremeot
fixes, un mouvement rectiligne parallèle à l'axe. Le
moyen le plus simple consiste à fileter ces collets et i
transformer en écron les coussinets qui les reçoivent, ce
qui donne U vis diffërentielie proposée pour les mesnrei
de précision par M. de Prony, afin de produire des moa-
vements très-petits. EUe consiste dans noevisqu se
meut entre deux supports qui forment écrous; le milieu
de l'axe porte une vis d'un pas différent de celui de Ii
première et porte un éçrou qu^un guide empêche de to^^
ner. Celui-ci recule, par. chaque tour de manivelle, d'une
quantité égale au pas de la vis, tandis que l'axe de U ris
avance également d'un pas entre les supports. Le mou-
vement de l'écrou est donc la différence de ces deu
mouvements, et le chemin qu'il parcourt est égal à Is di^
férence des deux pas de vis, dififérence qu'on peot obte-
nir aussi petite que l'on veut, tout en conservant su filet
de la vis la solidité nécessaire!.
C'est encore sur ce principe que l'on a construit cm
treuil diffjérentiel avec lequel le mouvement du poids i
soulever est la différence de deux moavements coniii-
gnes. Le fardeau est suspendu à une poulie mobile sou-
tenue par nue corde dont les cordons parallèles l'enroib
lent dans deux sens opposés sur le cylindre du trsoil^
est formé lui-môme de deux cylindres de diamètres àm-
rents. Pour chaque tour, le fardeau n'est soulevé qse de
la moitié de la différence des deux chemins ptrcoorus
par la corde sur les deux cylindres.
Le mouvement différentiel existe encore dans on m'
tème de roues, lorsque l'on donne A l'axe d'une roue to*
tée un mouvement de rotation autour de l'axe duoe
roue dentée avec laquelle la première engrène.
Parmi les applications du mouvement différenii«»n[>'''
citerons encore : I* le banc à broclie, gui, dansis m«*
ture de coton, permet, par une combmaison de detii
mouvements, de disposer les fibres du coton en ligQC *P>'
raie pour former le fil et d'enrouler pégulièremenjce flJ
autour de U bobme; 2* la disposition qui, dans l**'^
permet au ciseau de produire un travail d'une eitrw»
précision. ,^, ^
DIFFLUGIE (Zoologie), Difflugia, Ehrenb,; dolsM
diffluere^ se répandre en coulant, — Animaux inrosou»
microscopiques, protégés par un test habiiuelleoisoi "^
couvert de grains de sable et remarquables par leunj W
bras se raccourcissant et s'allongeant sans cesse. I» w-
bitent les eaux douces, où ils rampent sur los pl»^
submergées; une espèce se trouve à Paris dans U setw
et dans les bassins du Muséum d'histoire naturelle.
DIFFORMITÉ (Pathologie). — On désigne wus ce n^J
un défaut dans les proportions, une mauvaise c^"''^
tion deqnelque organe, de quelque partie du coT^j^^
s'éloigne du type ordinaire et naturel «^"^'•'^jJ^
connu, entraînant le plus souvent un <ï^'*"f^'"^ jflJJ!
une ou plusieurs des fonctions de l'économie; ^^5
fois, cependant, elle ne choque que la vue •^ °^ "^L^
rien à l'harmonie fonctionnelle. Les diffonnités ?JVj,j
ôtre acquises ou originelles ; les premières R'^.^'^JÎL
d'aflîBctions morbides et rentrent dans le cadre de w P*»^
logie. Les difformités originelles peuvent avoir n^p^
excès de parties, par défaut et par vices de oooop^ ^
tion, de direction, etc. Dans le premier cas, uj ^^
organe ou une portion d'organe de P'"**l'*®î*ï,$u^
normal ; ainsi l'existence d'un ou de plusieurs ao>8»^ ^^
noméraires. Dans les difformités par défsut, iiy ^
contraire, quelque partie de moins : ainsi les eoiao
J
nip
^ , .__ .. . h(4(i1 ont nn mii] œil). La troiiitme
«■péc«de dUbrmiléi comprend le ■Irabisme, l'iiTMige-
tnei» TiciVDxdw dente, IwpbboBilét, etc. Il existe eo-
cora dMdiflbimlUBpar ibeRmlloa; («lleestlatniupaai-
tioa de éeri^nM litetnt.dn cour à droile, p«r eiemple.
Le* dilliiniiltéi qui «Sectenl tout le corpt ou la majeure
■ itdr '- - ' "-■
les monsiruotilù ;
Utn MI* qnMtlon an uwt TiaiTOLOCia.
OlFFRACnon (Pbjilque}. — Ou donin le nom de dif-
fr^etùat k TtoatuMe de» modiOcatiiUM qu'épronTCat les
Ti^ona lamlmux Imaqotli Tieaaeot i naer la lurface
des eorps, La Imûikn ^troure, dani ce* drCMUtancet,
mM WKia d« déviation, eo mâme ttmp* qu'elle en dé-
cniii|»n<n, d'oA rétnltenl dans l'ombre de* eorpa de* appi^
rence* fgrt cnrieoMa qui oni éià obeerrâs*, pour la pre-
9 DIF
mitre Tais, par Grimaldi el Newton. Ce dernier a tauji
d'eipUqaer cMpbdnomènn daui le ayiIèmederémMoc
de là lumière, en admettant une force répulrlTs Wanant
de* corpi et donnant ainai lieo à l'iDdexion dît rayon*
luinioeui. lIai*cetleei]]ticBIion ne laurait rendre compta
de toute* le* particularité* de la dilTraction, li ce n est
rnlmeotqnedepulileatrBvauid'Voimgel Fremel qu'on
coDDalt la Térilable théorie de ces phénomène*. Ou peut
dire que la diffraction et In interférence* fournlaaent les
argumeat» le* ptai conduinti en Tareur du syttîme de*
ondula tioni lumineuses.
Pour étudier commodémeal le* phénomènes de diffl-ac-
tion, on peut employer l'appareil suiTial, cOQitruit par
H. Soleil («3. TTi).
Sur uu banc de cuirre ABCD bien dreué el diriié encto
timMieselcalIlImètrMwntdlfiposâsetpcnTenlaemoaf'jir , charbon* d'une plie ou par unelamjK. Le Ibyerdelalcft-
di*en(apporte.LepTeaiIerSre(oituaelenllIlecy1lndrique i llUe fourail ainsi une source lumineuae tris-ddtlée, et
on ibérique sur laquelle OD fait arriTer un âfseeau do c'est li une condition Importante peur la rtusalle de*
rayon* /tiinïneui (tnimis soit par te soleil, suit par les [ ctpérlencas. Sur le eeeoDdtuppert 0,00 place de* plaque*
I I t I
métallique* diver*ea partant des oriflcea, d«a fente* de^
luUta k produire le phénomène même de La diffraction.
LaOgure 171 représenteeu détail, lapartiesupdrïeure du
wpport 0. On voit une pUque de cuivre AA munie
d'one rainiue dans laquelle oo peut euchLuer l'une
Qoeiconque de* plaques figurées en a, b, c. d, ou
d'antres qui ne sont p*a flguréea ici. On roii ^loment
dans ladgDce ns la détail du micromètre. H est le tup-
rort gdoéral sur lequel *• meut la loupe H, mUe en mou-
teiuent par la tris Vi en D se trouTe 1* graduation qui
permet de mesurer la di*lance de la frange que l'on
csotidère k la (range au à la liinu centrale i enHn,
la iroidème anpport N eel muni d'une loupe destinée
i robserratiiHi du ptiénomènei cette loupe porte un fll
lenicai trèa-In et peut recemir, k l'aida d'une Tis
aiicrométrique, un monrenient latéral lrte.réguliH qui
liermel à I obaerratenr du faire mouvoir le Si sur Im
divene* portions de l'image obsenée; on peut aussi,
t la plaça de la loupe, placer un écran sur lequel se
projeita directement l'ioiage. Voici actuellement quels
•ont le* prindpaui phénomènes que l'on peut observer
«rec l'appareil.
I. Frtuigti produUtt par le bord d'un corpr opaque.
— Si, aar le oeuiièma support, on place le bord recti-
lipie d'an corps opaque£ 1/^. 7TS},oa observe sut l'écran
1 ambre de ce corps avec les paniculsritës suivanleai il n'y
a [>as de adiparation tranchée entre la lumière et t'ombta ( à
tIprdHIl4lil Uâ rl*M> lii
._, . la démarcatlOD, la
liimièro décroît graduellement du tAd de l'ombre, qui
se tiouve ainsi partiellement éclairée. Du cdid de la lu-
mière se trouvent d«a frange* alternai ivement plus on
moins brillantes, ai l'on opère avec de* rarona d'une ccin-
leur déterminée, at irisâea, si l'on emidoie la lumière
blancbei ces hûgea ont d'autant pins de netiaté qu'elles
sont plna voUloes de l'ombre, et elles s'effacrat complè-
tement i une petite distance.
11, Frange* prodaitet dam l'ombre ^m eorpi étroit.
— Lorsqu'on place sur la support un corps trè*-étroit, td
<fu nn Bl métallique ou un cheveu, on recomiatt que
I ombre du corp* n'est pas absolument obscure, loin de
là I le milieu ait occupé par une ligne tooineuse de paît
et d'autre de laquelle sont de* fiangea pins ou moins bril-
lante*. C:bs frange* eont coeiJsiante* d'ailleuim avec celtes
qui se produisant daua la lumière et dont 11 vient d'èUa
trËs-petitdl(quecirculaire(/(/!(f. 110), auquel casl'ombra
présente toidonn nn point lanùneui à son centre, et tout
aulniir sont dispoaéa des anneaux concentriqoM alternati-
vement brillanta et obscurs ou irisés.
La production de ce point lumineux dans l'ombre avait
échappé aui observations de Newton; elle parait abso-
lument incompatible avec le système de l'émission de la
lumièn, taudia que Poisaoa et Freanel ont Ut nir qn'eUa
DIP
700
DIP
résulte très-simplement de la théorie des ondes lami-
fieuses.
III. Franges produites par une petite ouverture. —
Lorsqu'on met sar le support une plaque métallique per-
cée d'une fente très^troite et qu'on reçoit Tima^e à une
assez grande distance, on observe une bande lumineuse à
^D centre et de part et d'autre des franges. La bande
•devient de plus en pins étroite à mesure qu'on approche
récran Jusqu'à une certaine distance où, après s'être ré-
duite À une ligne excessivement déliée, elle disparaît. A
partir de ce moment, si l'on continue à approcher l'écran,
ies franges latérales paraissent se rapprocher du milieu
et venir tontes y passer successivement. Ces apparences
^nt snrtout curieuses lorsqu'on emploie une ouverture
circulaire, très-petite, comme, par exemple, un petit trou
pratiqué avec une épingle dans une feuille métallique c
{fig. 776). Dans ce cas, si l'on regarde à travers la loupe
•que porte le troisième support l'image formée par Tou-
Terture, on la voit formée par une tache lumineuse enton-
rée de cercles colorés très-brillants. Ces cercles s'élar-
gissent ou se rétrécissent suivant qu'on augmente on qu'on
diminue la distance de la lampe à l'ouverture. Quand celle-
-ci devient suffisamment petite, la tache centrale se réduit
i un simple point et finit par disparaître, les anneaux se
resserrent alors et viennent passer successivement au cen-
tre, tandis que d'autres se forment brusquement et chan-
gent continuellement de teinte, ce qui donne lieu à des
jeux de lumière très-curieux et très-variés.
IV. Franges produites par deux ouvertures. —Dans le
cas de deux ouvertures très-étroites et très-voisines a
{fig. 776), les franges se forment dans l'image de chacune
d'elles, comme si elle était seule. Mais on observe, en outre,
dans l'ombre de l'intervalle qid les sépare, un système
de franges très-fines, très-serrées et qui sont évidemment
dues à la combinaison des deux phénomènes, car elles dispa-
raissent aussitôt que l'on ferme l'une des deux ouvertures.
Dans le cas de deux ouvertures circulaires, on aperçoit,
outre ces franges centrales, qui sont perpendiculaires à
la ligne des centres, deux autres systèmes qui se croisent
«ous la forme d'une croix de saint André. Lorsque les
ouvertures deviennent triangulaires on polygonales, les
apparences sont très-bnUantes, mais d'une complication
qui nous empêche de les décrire ici.
V. Franges produites par les réseaux. — Les phéno-
mènes les plus intéressants de la difi'raction sont ceux qne
présentent les réseaux ; on appelle ainsi un système d'où-
vertores linéaires très étroites placées à côté les unes des
antres à une très-petite distance. On peut réaliser un
système de ce genre en traçant, par exemple, sur une
plaqne de verre, avec un diamant, des traits équidis-
tants. La lumière pouvant passer dans les intervalles des
traits, tandis que, dans les points correspondants à ceux
où le verre a été dépoli, elle est arrêtée, on a, en réalité,
-comme un système d'ouvertures très-rapprochées , on
peat facilement tracer ainsi cent traits dans la longueur
•d'un millimètre.
Si l'on place une plaque de verre ainsi préparée sur
le support de l'appareil général et qu'on observe avec la
loupe l'ima^ d^une fente étroite ou du foyer d'une len-
tille cylindrique, on voit dans le centre du champ observé
Timage de la fente parfaitement nette et telle qu'elle se
produirait sans Tinterposition du réseau. De part et
d'autre se trouve un intervalle noir, snivi d'une série de
spectres dont le premier seul est isolé, les suivants em-
piétant successivement et de plus en plus les uns sur les
autrea. Dans tous ces spectres, le violet est toujours en
4edans. Les couleurs en sont d'ailleurs très-brillantes,
spures, et la projection du phénomène obtenu avec la lu-
mière solaire constitue l'une des plus belles expériences
de l'optique.
Quand on opère avec des réseaux différents, les dis-
tances des spectres à Timage centrale varient en général ;
il est toutefois remarquable que ces variations ne se pro-
duisent qne lorsque la somme de l'intervalle opaque et
de l'intervalle transparent du réseau change elle-même.
Si cette somme est la même, quelle que soit la grandeur
des ouvertures on des intervalles qui les séparent, les
apectres restent à la même distance et peuvent seolement
rarier un pen d'éclat.
Pour que le phénomène des réseaux se produise dans
toute sa netteté, il est nécessaire que les ouvertures
soient parfaitement équidistantes. Lorsqu'il n'en eat pas
ainsi, les spectres se brouillent et disparaissent même en
ne laissant voir qu'une traînée lumineuse d'une appa-
rence homogène. C'eet on phénomène de ce genre qu'on
observe quand on regarde une lumière en clignant
des yeux ; les cils, dans ce cas, servent de réteim
Les réseaux peuvent aussi se produire par réfleûM,
et c'est à cette circonstance que sont dues les brilliota
couleurs qne l'on observe en faisant réfléchir tm fidscoo
lumineux sur une surface métalliqaerégoMèreaentitriét
On a construit, dans le temps, en Angleterre àm booieot
métalliques dits boulom de Barton, sur lesqaete étaient
tracés des réseaux suivant des direc^os divines et ré-
gulières. Ces boutons, exposés à la lumière solsire ou à
celle des bongies d'nn salon, produisaient da conlain
extrêmement brillantes.
Cest au phénomène des réseaux qu'on doit ittn1»er
les couleurs quelquefois si brillantes qne prénott U
nacre de perle. Cette substance est à stmctoit tmlk-
tée, si bien que, lorsqu'on la taille, on coupe cet diflé-
rents feuillets dont la tranche vient former à la torfice
un véritable réseau. Brewster a d'ailleurs recoooa oo'eo
moulant la nacre sur de la cire ou un alliage faslUe, \t
moule présentait les mêmes couleurs que la sobstuoe
elle-même.
Cest encore à un phénomène da même genre qn'ettdw
l'irisation que présentent les plumes de certains oisnu
et aussi quelquefois les fils d'araignée. Ces damiers
quoique très-fins, ne sont pas simples; ils sootfonsà
d'un grand nombre de brins réunis les nos lax satra
par une substance visqueuse et constituent ainsi m
sorte de réseau.
Enfin, c'est encore à une cause analogne que amt dot
sans doute ces cercles concentriques qu'on aperçoit lo-
tour de la lune quand l'atmosphère est bramense etqœ
l'on appelle couronnes (voyez coo bonnes).
Notions théoriques» — Il n'entre pas dans le plan de
notre article de montrer avec détail comment la doctme
des ondulations de la lumière rend compte des dlTffl
phénomènes de diffiraction ; toutefois, nous essayeroibde
donner une idée du principe général qui domine cette ex-
plication.
La lumière se propageant par ondes, on peut, dans la
diverses observations qui Tiennent d'être dtén, sobiû-
tuer à la source lumineuse la portion de l'onde qui r>t
circonscrite par les ouvertures et considérer cbacaa da
points de la surface de cette onde comme un centre m
ticulier d'ébranlement II suit de là qu'un point de r»
pace atteint par les mouvements vibratoires qoi pr»-
viennent de ces différents centres se trouvera comœe
soumis à la résultante de tous ces mouvements partip'
liers, résultante qui varie nécessairement avec Is poûtios
du point et qui peut même être nulle (voyet btmrt-
lENCEs). On conçoit donc qu'on doive, en général, po^
cevoir dans le champ de la vision des alterostîTes c^
lumière plus ou moins vive ; et comme les points cwto-
pondants aux maxima et minima de lumière dépeodeot
de l'espèce de couleur avec laquelle on opère il s'eoMUt
que, si l'on se sert de lumière blanche, il y *'^^'
perposition des diverses couleurs et, par suite, prodB^
tion de teintes irrisées.
Considérons, par exemple, l'ombre d'un corps étroit»
il est clair que, si le corps a la forme d'un disqœ, tooi
les mouvements qui atteignent le centre de l'oobivsoDt
d'accord pour produire de la lumière; mais, si Ton »?•
loigne du centre, la symétrie disparaissant, on peut trw-
ver un point pour lequel il y a interférence tu ojwm
partielle. Comme d'ailleurs les circonstances doivent ««
les mêmes sur tous les rayons, il doit se produire ow
série d'anneaux concentriques à la tache lumineuse eeo-
trale. ^^
Nous terminerons cet article par une remarque m^
tante. On a reconnu que l'interférence de la l^ow* *
peut se produire qu'entre des rayons de môme on-
gine ; or, comme les phénomènes de dilfrsction Mstn
vrais phénomènes d'interférence, on est dans la oècty
site d'employer des sources extrêmement déliées, uis
les phénomènes ordinaires de l'optique cette ptrucuian»
ne se présente pas généralement, ot cela explique,*"":
ment il se ftût que la diffhtclion de la lo™*']*"*,!^
observée que tardivement dans tous ses détails. "Op^
rait même dire que plusieurs des apparences si W^
qu'elle présente ont été d'abord devinées par te «r»^
théorique qui sert à les expliquer avant d'ôtie iw^
sensibles parl'expérience. C'est ce qui aeo lieu i»»f;^
par l'expérience de l'ombre d'un peUt disque q«iJJJ|
été à priori annoncée par Poisson et ftit ensuiw îWb»
par Fresnel. il f^
DIFFUS (Botanique). — Se dit prîncîpalemcflt d»™;
meanx ou dos pédoncules et pédicellcs étalés saj»a^
tion fixe; les rameaux eont diffus dans la nunwi"
DIG 71
HDcinale, la cuip«nnle & fenilles de lierre ; Ik pullcule
ni a^Jn<n dans le patarin des pré*, etc.
DimiSIBLES (HtDiuHRiTs) (Thérapenilqne). — On
>ppel1( jinsi une cliss» de iitédicamrnts qai , ■iUBildl
qn'ib •ont in^Kt, pénètrent rapidement dam l'écono'
eût inlmale et afôssent ïvec ans prompiltnde telle, qu'on
dirtit qn'iu moment mPme de leur eniplol Imirt prfn-
cipeiuT^pandeat partout el stiei^entJiisqn'Biii eitré-
miléa du corps. Plusieurs médecins, et entra antres
Bnini, sTsient confondu à»an la même cluse tous 1m
niMJcaments slimulants et toniques ; mais (1 «I évident
•lat le peu de iarie de la puis.'^uiM dilTuBlUe étant le
cirKière spécial de ce groope de médicaments, on ne
KDl confondre lenr action arec la permanence de celle
de )x médication tonique. On ne comprendra donc bous
le nom de dilTiDibtes que cent qnl pr<}sentent le caractère
que Dons renonsde leur auigner, Les médicaments dans
lesquels réside principalement ce caractère sont les spi-
riineui, les éiliers et pcm-Ptre l'ammoniaque que quel-
ques médecins Itésiieiii à classer dans les mëaicaments
dilTosibles. Ainsi la propriété qui noua occupe se troti-
wn dans les teiniures, los élitir» composés arec l'ab-
naihc, la saugp, la menthe, les semences d'ants et une
aaliiinde do plantes renfermant des huiles volatiles ou
iesptineipei fiies. Bemarquons que la nature del'logrt-
dicnl ne cb:mge pas par son mélan|« arec la substanre
ilcooliiiiie, de sorte que si c'est un Ingrédient tonique,
le quinquina, p.ir eiemple, sa puissance ne se maiiires-
lera otii- lorsque d^à celle du véhicule spiritt^eux aura
pnxliut son eflel. Et même, suivant la remarque de Stahl,
celte puissance sera plus active par son incorporation
liec 1 alcool. Kniployée à petite dose, la médication dif-
luibleipourcnctdi'xcilcr l'action vitale dans le centra
aetreai abdominal, de relever tout i coup les forces, de
nnimerli Tie; ainii ti h iO gouttes d'une teinture spi-
rilneuse qiiclconqQe, 3 on 4 gonlios d'éiher sulftiriquc,
acétique, etc. Hais si les médicaments da cette nature
Mat idminisirés i hante dose, tous les appareils orga.
ni>|U(s éprouveront l'eRét de l'agent dilTusible, et cbaque
irande lanction subiro des modiflcitions plus on moins
piDfondei et recevra un surcroît d'activité. F — s.
DlFFreiF (Pouvoia) [Physique). — Propriété que po«-
iMent les corps de rédéchlr dans tous les sens laclialcur
qui tombe k leur surface sana les pi'niltrer. La diffusion
delicbaleur est donc une réfleiion irrégulière opérée
duu iDu les sensii A ce point de vue, le mot dilTusion
t'ippliqtie à la luroibre comme i la chaleur rayonnante.
Cm même i la lumière qu'ils diffament que nous de-
tcra d'apercevoir les objets. La diffusion de la lumière
p»r les corps blancs est très-intense ; elle est presque
Kulle pour 1rs corps noirs ou doués d'un poli panait.
Le pouvoir diffusif pour la chaleur a ixé étudié avec
uinpir H. Melloni. Il dépend du degré de poli de la tur-
que de* corps, mais anssi de la nature de cetto surface
<:i aaa pas d'une manière directe de sa couleur (voyes
CniuiiaiiiroriFi«NTE,LDHiinB,ntF[.Elio:<DEUiLuiiitRR).
DlGASTEtlQUE (Hobcli) (Anatomie], du grec dia, deui.
Ci jialer, vontre, — On nomme ainsi tout muscle com-
puédedéni parties cUamues bien distinctes; mais par
m aom, on désigne snrtoul un muscle de la rëfdon sapë-
nnire n latérale du cou, iniérë par une de ses extrémités
) l'os hjoide et par l'autre & la micboire inférieure. Au
DiTCBo do pli qui sépare le coq du menton, ce muscle,
'ninà an nn tendon qui sépare se^ deui renflements
chimna, est maintenu de fston i former les deui cAIés
ifoii aOKle Irès-oblQS.
DIGE3TIB1LITÊ des tUHtim iHygitne:.— Voyei flt-
DIGESTIF (Hygiène). — On appelle alnù certaines
ubtiaoces qui passent pour avoir la propriété de favori-
'" la digestion. La nécessité d'avoir recours à deparei Is
°x!jma est àé\i. l'indice d'un dérangement permanent
°D oionieDiané dana les Ibnclions digestives, et c'est le
UB d'étudier avec soin i qaeltcs causas tient ce déran-
Pwst; ai c'est i nn état de btlgne, d'irritation de
I (stoDW, il faudra arolr reeoara aui moyens adoucis-
■^U, kiitona éowlIienMs, rafralcbistantes, bains, r*-
t">>« slineniaire daui, bien réglé, elc Si, ■□ contndra,
M état tient à l'atfaibliiscment, i la tangneur, à une
Cnt de l'esioniac, ce qui a lieu souvent dans les coa-
'^l'Ksncet, on eni)^ajera quelques légers eicitanis, peut-
™ des toniques, une alimentation saecntente. Enfin, si
' "^ * sbire i un état nerreni, on se trouvera bien des
y*"* ealmanis, des dilToaibleB, des toniques, d'tine
™MiKiinriiure, etc. Oo voit pari» que le mot digestif
nvuv^ pour déaipM nn (roape d'agents propre* tb-
DTG
ja* nn SMS bien démmlnt Aani
le langags médical, et qu'il faut s'en déSer dans le
langage vulgaire i il serait de oalura k cauaer des w
non graves pour la santé. F — n.
Dniimr jcanaLi (Anatomie). — Voyei Dioestion.
DioaiTiT (oMGDtHT) f Pliarmacle). — On le prépare en
mêlant enaomble un grammes de térébenthine, nn Jaune
d'cDufetdel'huile d'amande on demilleperiui!! en qiianllié
aaffisaote pour lai donner nue coitiiiiiancemoUe,C'nt an
lé^r stimulant pour des plaies ou des ulcères fini ont be-
soind'an certain degré d'sidtatkm. hadigethf animé en
celui anqtwl on a àjoald de l'ongaernstyrai, de l'alcool
camphré, des teintures, elc
DiGES'nON (Phrdotogie animale), du latin digerm,
ditioudre. — La digestion est une de* fnuclions secon-
daires qui, chei les animaoi, concourent t la nutrition.
Son objet est de transformer les aliments en des aub-
siinces Ouidra qui puissent être absorbées par les vais-
seaux placés dans l'épaisseur des parois de Is cavité dl-
gestlve. Pour obteinr ce résultat, il tuât une série de
réactioua chimiques qui favorisent des scies mécaniques
et plij-siologiqiies; an cela consiste précisément la fonc-
tiou de digestion. One telle fonction suppose nécessaire-
ment l'eiistence d'une cavité intérieure recevant les ali-
ments du deliorspar un orifice; chet lesanimani quelque
peu perfectionné* dans leur orvsnisilion, od trouve, en
outre, an orifice spécial ponrT'eipnlsion dn résida des
aliments digérés; il eilste dès lors nn canal digestif. Des
glandes sont annexées i ce canal pour y rerser ia salive,
la bile, le suc pancréatique, liquidée destinés i réagir sur
les aliment*.
Àppaitrl digalif.—lji canal digestifatteint son pins
bant degré decemplicationclieiles animana mammirerea
et dans l'espèce humaine; on y diatingiie alors : !■ la
bouche, qui e*t i la fois l'oriBca d'introduction des ali-
ments et la première cavité do canal digestif; elle est
limitée par les ^rei, tes jouer, ta voOte du palais, le
plancher charnu qnl supporte la langue et par le voUe
du palaii en arrière, soutenue par les oa de* mdcAoï'rci
(os maaillaires), dont le bord antérieur à la cavité buc-
cale porte le* dtnti (voyet ce mot) ; ^ le pharynx ou
£iï£X"'
arrière-boucht, nommé la ^orge dans le langage vulgaire
et où s'entre-croisent les voies aériennes et les voies diges-
tives; OD y trouve, en effet, en haut et en arrière da
voile du palais, le double orifice postérieur de« foim
nasales; plus en avant et un peu plus bas, l'oriSce posté-
rieur de la bouche que fiarme, comme un rideau portière,
le voile du palais ; en svaqt et en bas, sous la saillie de
la base de la tangue, la glottt on orifice dn canal reapi-
raloire menant aux poumons ; derrière la glotte, ennn,
le pbarrnt se continue dans la partie suivante dn canal
digestil; 3° Yasnpliage, tube membraneux Qui continue
le pharynx derrière fa glotte ei s'étend de li Jusqu'au ni-
vesii du diaphragme, oii, pénétrant dans le ventre, il
s'ouvre dan* l'eatomac; i' Veslotnac, poche membra*
neuse en forme de cône courbé sur lui-même, communi-
quant avec l'OBOnhage par un orifice *upâr)eur nommé
cardia, et avec l'Intestin par un oriBc» inférieur nommé
p!/lort; i* tas l'nfeifttu, long* tubes membraneux vulgai-
(1) Bp, loéla mUHb». — Brfp, voil< du piliît. — U, ISBJSI
eaiip«Bi«d;ue]. — pA, phujDl. -«>,<Blap(»;*. - ù'flirja.
r«>Mn( iMiniii4a Mtraillti on boyaia, qui. dinnemeat
n^ii» «ur eoi-memei dam I» cavitd ds l'abdoroeu, nir-
mentun cuiil contina depuis la pylore Jutqu'i l'uiut
en lei dislin^e en iatestiia griiet, eompreaaat le duo-
dénum, ley^unufn.allVcufli, eiffroitnfu/i'nj, compre-
nuit le ctecam, le eiton et le rcrtum (Toyei Aieiomen) ;
B*riMUf,orinsr iiifârîear,D)HiateDufeniiepHimiiiuicle
drcalairenommé jpAine/n'(toyoicbncan.deanioii écrits
en ila/iques].
Ce long canal mcmbraneui compta dans «es parois
Ïuatre coudies dUiincIca : iniérieuremenr, une mem-
rotu tnuqueuse qui cemmencs au bord des lèvres et se
termine au poimaur de l'anus sprës ftvoir Tormé toute
la aarface ÎDlpriie du canal digwtir; plus eitérieurement
et pour soulcnir la muqueuse, une lunii/ue fibreuse cjui
peut {lussi b en Ctre cou&idénie comme apparicnant à [a
muqueuse [comme le derme et l'i^piden
et plus
I trouvent les
CoDcbes de fibres mia-
eulairei dont les con-
tractio osroatchcmlner
les mstitres alimco-
tsf resde la bouche vers
riÊ. iu. -WT,fm,n <ri.i«u> Mp.
lérieur dn cBiul. Lk quotiibne couclie metntnwMt di
can al dIfMtif en est la plus externe et s'obsencHoleDeu
danstea partie* où In parois de cecaasln'adUnMps
aux p:irties roiaines ; c'est une membrane tércuw woBtt
eriloint [voj'ei ce mot) qui enietoppe eiiirienioai
I intestins et se repliant sur les paroi* dn Tcntri feitt-
pisse intârieurement. Comme toutes les séreiiaet, \* péri-
toine, partout continu avec lui-même, M compoK, K
effet, de deui Teuillets se rejoignant pour se conliwfa
sur leurs limites communes( l'un, sduéruii tra pudi
de l'abdomen, est le feuillet pariétal; l'auin, nwDJ
feuillet viscéral, recouvre, en les coiffant en quelque nite.
le* riscÈres contenus dans cette grande cavité et ni'uiii
au Teuillet pariétal oa soutenant les diren iDUtiiM
comme une écbarpc soutient le bru qu'elle cinanre, Oq
nomme n)^j«n/^re cette portion du périiDiuequitnppim!
ainsi lea intestins. Toute cette disposition a pou dki
que la surToce de l'iutestiu étant partout recouterte pu-
le péritoine, elles paroia abduminaleaétant sur tonte Inir
suiÂce Interne également recouvertes pu cetle dku
brane, Jamaia dans ses mouvements l'ictestiii x pM
frotter directement contre les parois du ventre ; ce uK
seulement deui feuillets du pfriioine qui gli^ient l'ut nr
l'autre. Ce glissement est rendu fort doui par Is riruU
^ui est tant cesse exhalée sur tous les points de li ur
ice du péritoine.
Les liquides Dorobreni Tersés dau le csiul dipiiil
pour accomplir les divers actes de la digestion uBt to-
nispar ira parois mSmet du canal, e'Wt4-dire ptr la
organes situé* dans la mtunbrane muqueuse qui teu^
intérieurement, ou par des glandes dlstiaclet UDetwl
ce canal. La boucbe est lubri&ée par des mucoiiibtM-
jentat dû fatlicvlei distribués sur les divers poina*!!
muqueuse buccale (surtout près du bord det Itvns, 1 1)
face interne des Joues et au palatsj. En oniro, elle nfé.
par des canaui spéciaux qui s'ouvrent su iii«so dp
dents miilaires ou sous ta pointe de la langue, li «^
W'créiée par les o/nnrfeî io/iwurw. Ce» glandes imttlM
l'homme au nombre de troiapairee : les })(irDlidu,iitiii»
en dessous do l'oreille, les glandes submaxillaàri (■ 1b
? landes sublinguales, placées sous ta tsagntMHkl
rancîtes de l'os maiillaire inférieur. A IlsItuMdspN», .
dans le pliaryni ou arrière-bouche, se voleol hs aaff |
aalei, petites glandet placées dans l'épaisMordelaM'
queuse et deaiinécs t sécnïtcr des mucoaiiét SoctuMn ;
qui favorisent le glissement rapide des alinunlt duil>
gosier au moment oCi ils sont avalés. Lei ptidi àt rtt-
toiiiac ver-enl dans celte cavité un liquide WM^,"'
gastrique àoai le rdie est considérubledsnsladiiMnM
Ce suc est produit par des follicules parlïciillBi M >
muqueuse de l'eslomac (glandes peplO'gaitrlfiiJi
Lougei) principalement abondants ver» rorilItiOl*'
que et dans la partie moyenne de ceila podM aw*-
neuse. Le duodénum ou première partie dt IWMn
grêle reçoit la bile fournir par le foie et le luc ;••"'>
tique piwluil par le pancréas. Le foie tat one (!''
trécit lecanal, le* autres lon(
cir ce canal sur lui-même et
celle des précédentes fait an
{1} a, «spbin. - m, iirdi
Upillquf. — oi, TtiicHls bilial
ip. «ml paMrtttIqw.
«)» ttuphtiit. t— ta, csidia
d« ponioai du pîrilDiDS.
daM l'aaM qne foroM 1« doo^.:^ w^ 3 -mr^
canal spécial (canal pwKréaik,v cskuie bb 1
dennin le inc fearai par ceOe saaài -rrms îd&
CMÈàM). La mnqueuM dm iaune iv^r^ m
mnd Dombre dé petits orpui làctfta oiut e
dnila, coDbDdui ioub 1« oon g«<M& • su: ou-
prindpalement, daus le duodsitua. e .fuhb •■
wr ; dans l'iDlettin rrele et unom daai a e-M B
les gloAdet de Lieberkûioi; dam b airiia m^i
IHlIleatia grUe, les ylandtt de Prytr v:i4 0..k
CM OD organe que sa posldDa at ri isKisr» -ei
à r^iparei) disestir, c'bsI la rafr; n-^n^rs- ?
ron sait de ses ronelioni sont iadiqm .», ^ j
particulier (royn Rati].
Phtmimènei phytio/agiqua dt U rfip— «u —
ha BctetpbTBiologiqaeidanlsemBitwiiraB
tioD qui Dont occupe, od doit dit!i.-.ne ïk--i
natare enaiitlelle : r Im aetet ^ouuwh ~ a
ddmiquei; 3* les acte* phyiJDl<«iqan 1
Lm premien ont pour réialrat féotrt a xm-«
aEmenta depuia la booche Jntqn'à I'bsb. ■ ■ b<
nécaniqiie qui iaa prépare & mieai hju ruCe.
loea diêeslih, Let eecoods ont poor abw: h -— r
tiondet aUnunits en matière al»«taU* U^^i
le traTail spécial d« la dipsiitn. kÀ ^ — 1
noiDn esaaniiellemeni p'ijiiiilinMiBii ^ a^ua
d'absoiption qui complËMnt la d^otM •■ mn
tube allmeulaire les pradnita de cti» t-i-nw ^
iotraduin dans le lang, au iti aoni (moihi « ■
da la nutrition. On pem doonéitr -j-^ ^ ^ -
tauU de ces direi* actes :
I* Actes niécaoiqtiea 1
Haiticalion,
Dé^utitioQ;
3* Actes chimiqDea :
Digeitio buccale.
Digestion stomaraje o« (^«^^^
Diction ductd&iale on eàj:^^^ -
Z* Actes physiologiques :
Abaorpilnn par les Taioes.
Absorption par Isa TaiaMn (tr,iln»
I* Aeitt méamiquet. — Les aiîaH^ ^.
dus la boncbe par des procédés titt-ww. m V^
à beanttiDp de phjaloloBistei CMsiit^ ^ . _J
rréhenmtm, no acte distincu QnaadM m, , _
Blraents som aaislt et placé» daas la tau» „.
te proIODgementa mobiles ou teatMos s^ _ '
(byt&v, poDlpe, »eiebB), tantM fu t» ^^^ "
■DbaM (inaecles, cmitacés), taMoiiva ■-.'^
iehoralf, ou aidées da la laugoe n— tf ^.^T
liant. f>t.i.,. -i—i I m'nniiiB j " '
ItWpbant, Upir), par les memfcna^K^^^r"
aianitre de pince (écoreuil, loara « ^^^^'
main plui ou raoio* parfaite ;w 1 "^j ^~_^ •
comprend qncl inidrdi a pu obir t i,,"*""
lude de cet acte premier de la dip^^ *^" "
La nuutiealiim a lieu dans la 1 „- .
dan* la division des aliments estes 1 ^ "*'
pliyiiqiieat
MUS ccsder-
■3 propriété!
'iivé enriron
ii>é« k nniiiraliser
lire chose de positif
I encore trts-obscur
esqaejem'absiieas
— *■ - -.1 da 9IIC pancréatique^
' — . — — . i propriiité do Iranafor»
-» -E .. l'iTiiilsion tfimWablû î du
■ — .MM. BoiichsrdatctSan-
.E _ . ._ minait la transformation
■— . , iplétait ainsi, après ladûsor-
V - - "ïlomac, l'action iocomplÈte
es plus tard. M. Cl, Bernard,
Lji - r-uses et bien faites, conBrmant
— . . établit que rémilision grsls*
iiiatiÈre» grasses neutre» dans le
■« "--0 ptir le suc psDcréstiqufl. Ce suc
' traaslbrmer en un llrguide dmul-
4ii donite au chjle son aspocl paru-
Jirfaitecienl préparé pour 6tre abBOiHié
nng. C'est donc une réri table digestion
.isses neutres, ït la pancréaiine est l'a-
. l'âmulsioo des graisses par le sue pau-
x'nt les notions précises que nous possèdent
iionriines chimiques de la digestion. Let ali-
.linuent à cheminer dans les iniestins ; à nos
' phéDomènet d'nbsorptlou qui s'y passent ont
l^rande itnportance, et les liquides q ni humectent
^ tube de l'intestin font éprouver aai matlËivs de
lies transformation! qne trabissent d(?s change-
3 phjtsiqu» éridenls, dont la oaliire nouseat encore
." Acie$ fhytioiagiqm*. — J'ai réserrë sous co nom,
lotna dériTant plu» spédalementdes propriiJtiSs vitales,
s phânoinènes d'absorption qui dirigent vers le sang let
produits de la digestion. Souarindiinnce combinée des
icles mécaniques et des phénomènes cliimiques de la di-
ction se sont élabot^es des matières susceptibles d'être
,nlrodiiitBs dans te sang par la raie à'abaorplion. On ap-
pelle ab.mrplinn, en plirsinlogie, un acte par lei|uel des
iub)>taiices matérielles déposées sur un point de la sur-
Fice d'un tissa se retroutenl du cûté opposé api^s avoir
nécesasi remont traversé sa masse. C'est psr un phéna-
mbne de ce genre que les produits de la digesiioir pas-
sent àtraTera les parois du c.inai alimentaire ci pénètrent
jans lea «aisseaiix où circulent les litiuides nourricier*
du corps. Dtie portion conaidérable de la autfhce interna
ûa tube digestif sert i l'absorption ; elle se fait par une
double voie, les vtinfs, vaii«eaui sanguins vu circule le
»na qui a servi k nourrir les organes, et lea tainfaux
■hylîffra, appareil spécial d'absorption intestinale qui
■0 ratlncho à un grand système de vaisseaui tibsorbaDU
et (bnt lubir à la miiae Bllmenlkire ane MfU de pétris-
F3ge eonilnu.
2* Ai:ie$ eliimiquei. — L'étodr à» liMtiom et Irtuit-
fcnnatior» chimique ■ qui constituent la digestion inppiwB
BéEcsuiremeat. pour èira intclli^ble, une connaiwaace
^aJable de la nature dei «limoDU et des liquidw Ter-
lés sur eni comne réactib.
La nature àta matifem aUmentures a é(é Indiquée k
IVlicle Aliuents, ei iJ importe surtoat en ce moment
ta M rappeler que lei liimenls lolides k rapportent k
fcui grandM catépjries de snbslancea organiques : les
mlimenU aioUs (liande et eang, cervelle at nerf», gl»n-
4e*, CÉxiam au lait, Tromagea, ceufs, bouillon, lendon,
«a, peau, glatendupain et certaines parties des TégAïaai,
«t le« alin\tntt non azotéi, qui sont de deux tortea, les ma-
tières amulaofes ou lacchardidei 'rarined. fécules, bari-
eou, lentilles, pommes de terre, fruits, graines, n>eines,
sucre, etc., ei mime l'alcool des boissons) et les tnalièi-e*
grasses 'graisse*, beurre, huiles animaleg et Télétaies).
Quuil aux liquides digeatifs qui réagissent sur les ali-
ments, leur nature sera exptiqaée k mesure que nous
itoiis occuperoni de leur action.
— Les actes chimiques de la digoslion peavent Sire
iMnlIs il troll principoui i la digestion buccale, la diges-
tion stomacale ou chjmiflcalion , la digestion diiodénale
m chrliUcstion.
La digestion bfccaie m passe dans la bouche. Nous m-
TdDs déjï que les aliments y subissent une divi.'ion mé-
ttDlque au moyen do la mastication et y sont ei) mËme
temps Imbibés de la saliie mitto qui buibecta abondam-
ment la cavité buccale. J'ai déjà assigné un premier r4te
i la laltie, celui de faToriaer la mastication et même la
déglutition. Mus celte action mécaniifue n'est pas la
aeule que puisse exercer la salive i ce liquide est un tA-
rilable réftclir de la digestion, et il contribue à trans-
(onnorenmatibre absonable certains pKncipee conteu us
Le rAle chimique de la ssllve dans le« phénomèoes di-
Itstifs a élé établi d'abord par les eipérionces de Leuch*
tiaS]), Schwann (ie3ti}, Sébastian [1837), en Allemagne,
et surtout depuis iBt6 par les travaux de H, Hialbe et
de H. Cl. Bernard, en France. Ces physiologistes ont
démontré que la salive mixte qui imbite les aliments
dans la bouche ; transforme les matières féculuntpa en
dexlrine, puis en glucose; c'est -&-dire que, sous l'empire
de la salive buccale, tes recules insolubles dant l'eau à la
température du corps se changent en une m:itière sucrée
pariaiiement soluble et absorbable. M. Cl. Bernard a
soutenu que le principe qui détermine cette métamor-
phose est Toumi par la muqueuse buccale, et ainsi ajouté
k la salive qui découle des glandes aalivaires. H. Uialhe
le regarde au contraire comme propre k la salive ; en
tout cas, il est incontestable que la salive buccale ren-
ferme an agent capable de saccharifler les fécules, et cet
agent paraît très- analogue k celui c)ui, dans l'orge grr-
niée, manifesie les mêmes propriâtës et que l'on a nommé
la ditaïast végétale. Cet agent de la digestion buccale
a refu le nom de dias'ase animale et se tiuuve cenainn-
ment dans la salive qui inonde la bouche hirs de la mas-
tication. Tel estlefeitosseniielqui caractérise le liquide
buccal. Hais Je compléterai celle indication de premier
ordre par quelques détails sur la nature de la salive,
"-' n rOle si important ' — '" '
it-1'dire celle q
cueille d
bouche, est un liquiile incolore, visqueux et chargé de
mucus. En général, elle est un peu alcaline, purrois neu-
tre, rarement ar.ide. Ce liquide contient une grande i|uBn-
tiié d'eau, près de ll;i p. lOO en poids ; le reste est formé
par du mucus (î millièmes environ), un peu de graisses
ut plusieun tels minéraux : les chimistes y ont entln si-
gnalé uoe substance spéciale nommée pimline {pli/alon.
salive).etquiyBgurepoorpr4sdeï millièmes. M. Mialhe
a moniré que c'eit uue altération de la diaaiase suhvsire
que lui-même a oitraite directement de la salive mixie.
Lorsqu'on examine ce liquide dans l'une des glandes sa-
livaires, un constate dans les propriétés de cette stJ^Te
parolidienne, ou sublinguale, etc., desdiITérences assez
notable^. Je ne m'en occuperai pas ici, la salive mixte
étant levériiable agent de la digestion buccale, te seul
oui no'us ùitéres-e en ce moment. Les expériences de
e ont prouvé Que la saliva mixte, réaaiiaaiit
hors
■eori
•Ine do celle du i
i T)IG
3* de n'opérer que lenuawat cette tranaftinnitiMafflB
réculeciiieilasai:chariAcation n'est alors effKUrfeqia'tt
bout de plusiours joura et -ivec l'aide de la dwlMtri mb
si la fécule crue a étd broyée pi^alablenkeat, latIn»b^
mation ne demande plus que quelques heurrs, <l finis
trituration a élé paifaiie, plus l'action est niHile;<rii
salive n'a aucnne action sur 1rs matières slbnmiiMllEt
ni sur les corps gras ; 4* la dtattase extraite de la nlin
et redisHDle dans l'eau ■ mutes le* proprléiéade Itw-
Ces qoatre principes eipliqitent l'activité de la iii|N-
tion buccale cliei 1 homme, qui cuit presqns looi m
aliments, l'utitiié constante de la mailication tjtn, ta
broyant les fécules, favorise l'action de la silirainr la
fécules, la spécialité de lu digestion buccsie, qui « pni
intéresser que les matii>res amylacées II l'étal ftoilMit (t
l'importance toute particulière de Is diaitase. Qniolsn
fécules crues que n'aurait pas atiaqni'esla saUie, «Ml
les verrous pins lard dans le duodénum taiit de la pnt
du suc pancréatiqnii une oclioD analogue i celle ds b ■■
live sur les fécules cultes.
Le râle de Is saliva et son importance spéciiletlB
l'homme, due i l'usage des aliments cuits, sipliwa
grande partie l'avanlage liygiénique que irouienllcu-
coup de penonnes k manger lentement pour mlcbermt
Min; les trouUet que produit très-babitudlemeoi dai
la digeatiim le mauvais état ou la perte des dents; RM'
Bn, dana «e dernier cas, les heureux eBcts de l'eavlsi
des dents artificielles et des dentiers.
Les phénomènes ebimtquet qui se panent dauftw-
mac aont complexes et ont été coufondu* atimUiMBi
le nom sénéril de d\ymification. On hs Hmç* Ml*-
tiers maintenant sons le nom de digesHon ^maK^^
l'on ae home k examiner phyalqurmenl le bol atin»
taire après qu'il a subi l'action deretiomac,aoleti«aK
converti peu k peu, couche par couche, ds dctunia
dedana, en one plte semi-fluide gristite diw<r fM
odeur aigre toute spéciale et que depuis lonpempl m iT
pelle le rAyin*. Celte pâle a une r.'oetiou acide trt^■t^
quée, les tissus organisés des aliments no s'y retniDnnt
plus et semblent avoir subi une dissolution qui les ml
méconnaissables. On regarda le chyme romne le pit-
mier résultat du travail digesiir, a "
matières nutritives avec celles qui
que le chyle qui s'eu sépare dans \'\
pénètre par nbsorpiion dans le sang, parai tt.- .. .
tessence nutritive des aliments, le râsollat Bpal d> >'
digestion. Sans expliquer par q "
successives ont pnssé nos opinions
Je ra'attachersi k bien ét.iblir
aujourd'hui la chymiflcalion comme un acte ins'C<»*
pleie ei pourquoi le chyle n'est plus à nos jeux le P""
duit essentiel et entier du travail digestif.
D'abord nous savons m:iinlenuni qne les i&aaa
n'arrivent pas intacts dans l'estomac i la saliie en n!>-
S'ssanl sur les fécules, soit dsni la bouche, soitjw^
UIB l'eitomse lui-ménte, dégage un premier produit u-
sorbable, te glucose en dissolution dans l'eau, qoi li^*
mecte en si grande abondance la masse alimeniain. Ce
premier lait était inconnu des anciens physiologilt^
En outre, sachant que l'estomac, durnoi la eliyoïra-
Ijon, exerçait par ses contractions un broiement o)iiti°°
de la mnsce nlimentaiie et prenait une port >^'^'^^_^
active au travail digestif, ils pmsèreni que le phénce»*
dont 11 était lesiégeélsilimimemDntlié&laTieeliv-
eomplissait tous sa mystérieuse influence sans qu'il n»
possible k l'homme d'en saisir les détails. La uns r °*'
va une sorte de puW/uc/io». d'autres uue/mBf"loM
comparables à celles qui s'tlTectueot dans riadutn<i
d'auirea encoie une Iriluration puremenimABsiV*'-
Le célèbre Spallaniani ouvrit le premier la iM »
belles eipérifflentatious sur lesquelles repose 'a '"'^
moderne. On savait quf les parois de re^iODiacal»"'*'^
aux aliments un Iiquîdi: particnher sécrété par «U»-
Déjà Rflaumur avait pensé qu'on pourrait avec «^jl'*
opérer en dehors de reatiiniacdesdije»(ion* arf^jfcw'»''
Cette idée hardie fut rfe-lisée par Spatlnniani; sf«^
suc gastrique asseï imporrailemeiit extrait de l'esuoM
de divon animaux, il convertit en chynw dn '"1*/°^
alimentaires soumises en vase clos k 1 action dectl<4^
et maintenues II une température de in* cent »««
(température du corps de l'hommel. Ces s*!**"??
■ un grand nombre « fr
èbres sont celles do B»u-
t utiliser dans ce bol oi»
Berta par le tmti- " '"
e le sont pu. l>>>&
DI6
705
DIG
à mèfDe d*ol»erver on Jenne Caofdien qui, par salte
de blestnre, avait conser? é ane libre commuoication de
restomac aa dehors à travers les parois da ventre : c'est
ce qu*oii uomine une Astole stomacale. Avec le concoum
de ce jeuiK/'hooime, il entreprit une série d'eipâienoes
dont les résultats Airent da plus hant prix pour la science.
Le Sraod avantage de Beauroont était de pouvoir prendre
le suc gastrique bien pur dans Testomac même. Il ob-
serva d*abord l'estomac vide, l'arrivée des aliments, puis
leur transformation en cl^me, et enfin 11 exécuU des
digestions artificielles dans les circonsuooes les plus va-
riées et comparativement avec le travail qui s'accom-
plissait en même temps dans l'estomac MM. Tiedemann
et Gmelin, Eberle, Boucbardat et Sandras, Blondiot, Ber-
nard et Barreswil, et Mialbe, sans arriTor à des résultsts
identiques, ont, par leurs expériences, éclairé ce phéno-
mène al curieux et si important de la vie. On peut au-
jourdliui résumer aiosi les idées qui ont le plus généra-
lement cours dans la acienoe.
Les aliments arrivent peu à peu dans l'estomac à
mesure qu'ils sont avalés ; à ce moment la paroi Inté-
rieure du viscère est rouge, excitée et couverte d'une
Jinantité de suc gastrique. Quand il est rempli, le cardia
fie feroie, et, le pylore l'étant habituellement, la masie
alimentaire se trouve, en vase dos, à la température de
40*. Les contractions de l'estomac pétrincnt cette masse
et l'agitent d'un mouvement aaseï rapide qui filt pisser
peu à peu les couches superficielles vers la portioo pvlo«
ritpe, puis les ramène an grand cul* de-sac et ainsi de
smte an graud nombre de fois. En même temps, le suc
gsstriqoe imbibe cette masse de proche en prociie, et son
action toute spéciale se manifeste peu à peu de dehors
en dedans.
Mais rétude de cette action ne peut se bien compren-
dre, ai l'on ne connaît pas la nature même du réactif.
Le êuc gastriaue est un liquide clair, transparent, d'une
odeur aromatique toute spéciale, très-sensiblement acide,
il Jooit de la remarquable propriété d'être à peu près im-
putrescible par lui-même et d'empêcher ou d'arrêter la
potréfiaction des matières que l'on y tient plongées; c'est,
en un mot, ce qu'on appelle un antiseptique. L'acidité
caractéristique du suc gastrique est due à la présence
d'un acide libre que, après bien des recherches contra-
dictoires, on regarde aujourd'hui généralement comme
de Vadde lactique. Cet acide n'expliquerait qu'une par-
tie des propriétés du suc gastrique; mais Th. Schwann,
Dumas, Mialhe, Payen en ont extrait une substance spé-
ciale, nommée pepsine^ qui est, avec l'acide lactique, le
principe actif de ce liquide, et qui, retirée chimique-
ment et obtenue isolée, peut toujours donner des disso-
Intioos capables d'agir comme le suc gastrique. Ce liquide
contient d'ailleurs 98 à 99 p. 100 d'eau et quelques sub-
stances minérales.
Ainsi constitué, le suc gastrique paraît agir de la ma-
nière suivante : son «icïae sert à gonfler, hydrater et
préparer les matières soumises à la dfigestion ; la pepsine
agit sor les matières albnminoldes de tout genre et les
transforme en une substance solobledans l'eau et dans la
psrtie liquide du sang, et qoe l'on nomme a/6iimiVio«^^*c*e8t
la seole forme sous laquelle les matières azotées puissent
être assimilées, et tontes dolfent nécessairement passer
par cet étaL Mais cette action du suc gastrique dissout et
détruit les tiuus animaux ou végétaux qui ont toujours
pour base une matière aiotée. et en même temps la dias-
tase salivaire qui a pénétré le bol alimentaire poursuit
son action sur les fécules à mesure que la dissolution
de» tissus les expoee librement à son contact; de cette
fo((^n, les graisaes sont mises en liberté et le chyme est
en définitive le mélange des produits azotés dissous sous
l'iiifluence de la pepsine, des matières glucosiques dis-
soutes par suite de l'action de la diastase salivaire, et
enfin, des graisses encore intactes et qui ne doifont subir
tour transformation <)ue dans le duodénum.
Telle est la digestion stomacale; à mesure qu'elle s'ef-
fectue, le chyme glisse vers l'ouverture pylorique et
franchit, pour pénétrer dans le duodénum, le sphincter
qui, sens la forme d'un bourrelet saillant, entoure cet
erificeet le ferme i toute matière incomplètement digérée.
Ces actes compliqués ne sont cependant pas les seuls
qui se passent dans l'estomac : j'y ai signalé des phéno-
mènes mécaniques, puis des phénomènes chimiques d'un
haut intérêt; j'aurai bientôt l'occasion de compléter l'his-
toire fonctionnelle de cet important viscère, en y consta-
lant des phénomènes d'absorption qui jouent dans la
^gestion un rOle considérable.
La digestion duod^naie ou chyiificaiion a lieu dans la
première portion de l'Intestin arrosée par deoz tfqeidfs
qui, versés sur le chyme, y déterminent de nouveaux
changements; ces deux liquides sont la biie et le sue
pancréatique^
La Me^ sécrétée par le foie, est un liquide d'un vert
sombre, amer et nauséabond, rendue fisqueuse et filante
par le mucus qu'elle contient. Elle a une réaction alca-
line, et sa composition chimique rappelle la uature des
savons ; c'est, suivant Beraélius, une combinaison des
acides gras (oléiqne et margariqoe) et de certains acides
résineux avec la soude et une base organique, la fnline;
pour Dumarsay, c'est un savon à base de soude formé
par un acide spécial, Vacide eholéique (yjM, bile). D'au*
très opinions ont encore été émises sans que la question
soit aujourd'hui bien résolue.
Le sue pancréatique a surtout été étudié depuis que
M. Cl. Bernard, dans des expériences à la fois Ingénieuses
et célèbres, l'a extrait en quantité sufllsante du corps
des animaux rivants et a démontré son rOle dans le tra-
vail digestif. Ce liquide est clair et incolore, et ressemble
complètement à la salive par ses propriétés physiques;
mais il contient un principe spécial nommé dans cfs der-
niers temps paneréatine^ et qui lui donne des propriétés
chimiques tontes particulières. On y a trouvé envhvn
92 p. 100 d'eau, au mucus et des sels minéraux. Il a
normalement une réaction alcaline.
A son urivée dans le duodénum, le chyme est arrosé
par ces deux liquides; il y reçoit de la bile une colora-
tion jaune, léffèrement verdAtre ; mais bientôt apparais
sent à sa surmce des filaments d'une matière bîaiiclie,
lactescente, très-riche en graisse et que l'on nomme le
chf/ie. On a beaucoup expérimenté pour détei miner le
rôle respectif de chacun des deux liquides dans la clivli-
fication. La bile parait surtout destinée à neutraliser
l'addité du chyme; on ne peut dire autre chose de positif
sur ce liquide, son véritable rôle est encore très-obscur
et a donné lieu à une foule d'hypothèses que je m'abstiens
de signaler ici.
Nous connaissons mieux l'action du suc pancréatique.
Dès 1834, Eberle lui reconnut la propriété de transfor-
mer les matières grasses en une émulsion semblable à du
lait. En 1845, d'une autre part, MM. Boucbardat et San-
dras ont démontré qu'il déterminait la transformation
des fécules en glucose, et complétait ainsi, après la désor-
ganisation accomplie dans l'estomac, l'action incomplète
de la salive. Quelques années plus tard, M. Cl. Bernard,
par des expériences nombreuses et bien faites, confirmant
les observations d'Bberie, établit que l'émulsion grais-
seuse que subissent les matières grasses neutres dans le
duodénum est provoquée par le suc pancréatique. Ce sue
a la propriété de les transformer en un liquide émul*
sionné, lactescent, qui donne au chyle son aspect parti-
culier, et qui est parfaitement préparé pour être absorbé
et porté dans le sang. C'est donc une véritable digestion
des mstières grasses neutres, et la pancréatine est l'a-
gent spécial de l'émulsion des graisses par le suc pan-
créatique.
Là se bornent les notions précises que nous possédons
sur les phénomènes chimiques de la digestion . Les ali-
ments continuent à cheminer dans les intestins ; à nos
yeux, les phénomènes d'absorption qui s'y passent ont
la plus grande importance, et les liquides qui humectent
le long tube de l'intestin font éprouver aux matières de
nouvelles transformations que trahissent des change-
ments physiques évidents, dont la nature nous est encore
inconnue.
30 Actes physiologiques, — J'ai réservé sous ce nom,
comme dérivant plus spécialement des propriétés vitales,
les phénomènes d'absorption qui dirigent vers le sang les
produits de la digestion. Sous l'influence combinée des
actes mécaniques et des phénomènes chimiques de la di-
gestion se sont élaborées des matières susceptibles d'être
introduites dans le sang par la voie d'absorption. On ap«
pelle absorption^ en phvsiologie, un acte par lequel des
substances matérielles déposa sur un point de la sur-
face d'un tissu se retrouvent du côté opposé après avoir
nécessairement traversé sa masse. C'est par un phéno-
mène de ce genre que les produits de la digestion pas-
sent à travers les parois du canal alimentaire et pénètrent
dans les vaisseaux où circulent les liquides nourriciers
du corps. Une portion considérable de la surfhce interne
du tube digestif sert à l'absorption ; elle se fait par une
double voie, les veines, vaisseaux sanguins où circule le
sang qui a servi à nourrir les organes, et les vaisseaux
chylifères^ appareil spécial d'absorption intestinale qui
se rattache à un grand système de vaisseaux absorbants
DIG 7
ripandos du» tout le cotm dei tnfniBni «up^rfevn.
L'BbaorpKon des prodalto de la dljcestiOD u Tait par Im
rdnes, dsmrMiomaeet damlsi intaifm. L'absorption
par 1m f eines, généralement admise cliei les ancleDs, fui
nlde loraqu'Aselli, prot^tMor à Pavie, ent décoiiTeri, en
IBlI.lcsTalaHiaichyliftrea eti lear saitel'appnpeil lym-
phaiiqne en général. Hala des eipériencra Incontestabtea
faites de nos Jours par Hagendie, Ha; er, etc , ont dâ-
moiiird que le» Teinea eiercent l'absorption cancDirem-
iMiitaree le* Talueaui lymphatiques et chyliRireg ; et
aujourd'hui on pense que les TeJoes de l'eitomae et celles
dis iDlesiins ]oncnt dans cette fonciion un rûle conaidô-
raUe. Les vernea de l'estomac sont en présence de pro-
doilB digestifs absorbables : le glucose formé sons l'in-
fluence de la salive ; les matièrèa déjà solublea, comnte
le aucre de canne; pais l'albuminoee rormée dans l'eato-
mae lui-mSine ; enBn lea boiaaona. Une absorption con-
sidérable, portant surcesdamitires principalement, i^uit
noiflûemeni le volume de la masse alimentaire qui passe
dtDS le dnodunnm et Ica intestins ; et qnant aux vérita-
bles produits de la digestion, le glucose, l'albumînose,
l'aliaorplion commence dans l'estomac et va se continuer
dans l'intestin grêle et pins faiblement dans le ^roa in-
teatin. La masse alimentaire qui pénâtra dans l'inleatin
Bréle, en fraoehiaunt le pylore, apporte avec elle de l'al-
einta l'absorption
.... Je pas i ressentir l'tn-
fluenee des reines intestinales, de telle aorte que le sang
de ces vaines s'euricbii pendant la digestion de matiltres
•Ibuminoldea et de œatibrea saccharoldes. Ces veiaes in-
teitinales, baUtnellement nommées miiaraîourt (conle-
onea entre lei toniques intestinales] et les veines de l'es-
tomac, se rénabsent de proche en proclie on un gros
trc^nc unique placé aous le foie et que l'on nomme la
teint parle. De nambreii!«s eipériences ont montré dans
le sang de la veine porte l'eiLsience de ces produits diges-
tif) pendant l'absorption iniaslinale et leur abaence en
d'autres temps. Cette veine, qui les réunit ainsi, se dis-
tribue ensuite dans le foie oi s'nerce ane fonction
spéciale dont je parlerai plus tard en traitant dea phdno-
mënea généraux de la nutrition.
Ainsi que Je l'ai dit, tea veinea ont pour auiliiaircs
Irte-actibdanaceapbéaomènead'absoirplfonlesuiiùieaux
chylifirtt. Dbs Mill, Asclli découvrait que, » l'on aanv
nn animal pendant la digestion d'un rrpu copieux et
surtout riche en matières grasses, on aperçoit dans le
mésentère, k c6ié dK< vaisseaux nanguina, d'auires vais-
aeaui rendus visibles par un liquide blanc latteni qui les
remplit : Aselli lea nomma veitacatix loctéi; mai* ayant
appelé cAyff le liquide qu'ils contiennent, les physioln-
gu tes donnèrent aux vai^eauxle nom de diylifèrri. lia
nais^nt des divers points do l'inlasiin grêle, abondent
surtout dans sa première portion, sont moins répandus
(I) La csBil itn>rac>(fiie M 1« Talisttni eli;lirir«, crli« l'honi-
6 DIG
datts la dernière et deviennent rares dam la gréa Intes-
tin. Lenn pramièrea radnea, en sortant du tube Intsli-
nat, sont trèa-flnes, mais bientôt fis s'anlMsni es dn
rameaux plus gros, et de proche ea procbe voat le caa-
fondi« en quelques troncs principaux qui, en avaM deli
colonne verlébrate et un peu au-dessout dn dia^tagi»,
forment nn canal unique aommè tonal thonami,ttt-
nfasanl en même temps lea ehylitèrea et vx\ Ma vii^
seaux lymphatiques, c'est-t-dlre absorbants, qal naiiMi
des divers pointa do com. Dans le canal tboiaeitai
sont donc raasmnbléa le ètwU, nn dea produtlsdt ladi-
gestion, et la lympht, prodnit de l'absorption génMe
qui s'exerce sur toutes les sorbets meoibniMniB dt
corps. Ce ranal, qui commence an -deasonadadlapbn^
par uns aorte de renSement nomniélacitrmfDDtitefk
non- de Prcqutt^ chemine le long de la coloone vartAnli
et un peu K ganche, à cétd de T'arttre aorls «t Jnaqa'ii
niveau dea clavicules ; là il vient ae jeter dana uas vcJm
placée sous la clavicule gauche qni ramène la saaf ta
tma gaucbe et que l'on nomme la vànt MW-cMfrt
yavdK.
L'origine des laisaMui chyltfbrea dans les panisli
l'inteatin et k sa surface Interne mérite de Sier bbbi
attention. Il exista snr tonte la suriace de la maqmii^
dans l'inleatin grêle, un nombre iooomnitDSDraUa di
petits aiamenu de natare mamtottoenae nomnKahs tit
totHéi inteitùiale: Leur longDMr vaiie dt I/I bSUbIM
A O'iDOS; leur Ibraie est pyramidale, lamelleose on (^
^QSBI^
. iederL_...,
la masse alimentaire. Ainsi le chyle, c'
qiiide opaque ou même laiteux que leschylifèicaaiMiM
dea malièrea digérées, est absorbé d'aWrd parhtiiB»-
sites et pénètre ainsi dans les vaisseaux lacté*, paiifa^
vient au canal tboracique qui le vene eoHn dans la vclM
soua-davière gauche et le mêla au sang noir.
Longtemps on a regardé ce ebyle comoM le pndoli
unique et complet de la digestion. Nous ne pouvomu-
jourdliui conserver de telles idées, puisque nousuvian
Su'une partie notable des produits digesli provcBHt
earoatièrsa snccfaaroldci et albiimjnotdea prendlarsoV
des veines et paue i travers le foie. Ce qui caiactMt
le chyle, c'est l'abondance des matières grasses; ledijle
laiteux crème comme le lait, et même, lorsqu'ilettriapk-
mentopalescent.ce liquide montre encore an miocarâri
de nombreni globules graisaeui ; auasi le nsarddDHNi*
comme rémulsion graisseuse prodDitesouilinlIacaMfc
soc pancréatique et comme représentant ■urtDDtksp*'
dnlts de la digestion des corps gras. Cette éomlsiao api'
base la dis.iolution qui imbibe la m;isse allmanlilre, 'F
telle sorte que le rhyle renferme anjai de l'albaBilDW
et des quantités plus ou moins grandes de >nat; m^
les cbyliftres paraissent être le chemin parlieuliar 4*
suivent les mnlièrragrassespour arriver dans la Mf'
Lea notions qui précèdent résument ce qoenouis"*»*
sur les phénomènes de la digestion chei l'IioniniertcM
I, princlpaler
M*. — a, ipitbcliiiai qui riMivr* la tillosilil.
DIO
707
DIL
ipédalet qui n'ont pa tnmrer pla«e Ici. L« déposition
coopantîTe de l'appÂreil digetlir cbei tes divers animaux
et les modiflcationi qui en résultent se troayent am
articles concernant les principaux groupes.
L'étude de la dimUoB a doim lieii à un nombre im-
oense dt publicatioas} je signalerai id les plus impor-
tants panni les travavx généraux mat cette matière ;
dans œs travaux mêmes on trouvera en abondance des
indicitions MbHographSones plus détaillées i Tiedemann
et GflMiio, IMiêrcki» phy$ioi. et chim* mr ia éigntkm,
Hri^ 1827. — W. Beaumoot, Expérimmoêê H Aêervû'
timttwr U mie gattriffm et ia digesHim (texte anglais).
PUttsborg, 1838. — Bberle, Phyttoiopê de ia di^eHim
teits allemand). Wttrtsbnrg, I884, — Magendie, Préei»
éUm. de physiologie. Paris, 1886.— Burdach, Traiiéd^
pkftioiogie. Paria, 1887. — Bkmdlot, f^ilé aiuiiwiîgm
de ta digestion. Nancjr, 1848. — G. Colin, Ttediéde^^
tiùl, eomp. des anim, domeeté Paris, 1854. — Loêgeti
Tnité de physiologie. PtaiB^ 18&7. An. F.
DIGITAL (Anatomie). — Épltbète que Ton applique
inxTiiBieaax^ aux nerft destinés aux doigts. Les artères
dùfitalesée la main, coHoêéralesdesdaigts^nonitoamiei
pir rarcade palmaire superilcielle qni est la oontinua-
tioo de rartère cubitale; elles sont ordinairement au
sombre de six ; la sixième, qui va au cdté externe du
pones, rient souvent de Parcade palmaire profbode. Les
trières digitales du pied sont Ibumies par l'arcade plan-
taire qui naît elle-même de la pédieuse ei de la plan-
taire interne. Elles sont au nombre de quatre. Les veines
digitales ont la même disposition. Lm nèrfis digitaux
loot fbamis à la main par le médian, le cubital et le ra-
dial; an pied par tes nerfs plantaires internes et externes,
branches du tibial postérieur.
U moi digital signifie quelquefois aoasi, en anatomie,
qai a la Ibrme d'un doigt : ainsi on dit quelquefois Vap'
l-oiéiee digital du cœcum pour désigner l'appendice
Temilbnne. Les impressions digitales du crâne sont de
léfcn eofbncements de la face interne du crftne qni eor-
itipoodent anx circonvolutions du cerveau*
DIGITALB (Botanique), Digitalis, Lin. ; du latin di-
fitut, doigt ; allusion à la forme de la corolle. — Genre
de plaoteB fhcotylédones gamopétales hypogynes^ fa-
iQÎUe des Serophularinées^ Qrpe de la tribu des Digita»
^ Les espèces assex nombretises de ce genre sont
oi^dioairement des herbes à feuilles supérieures amplezi-
eaolea ; leurs fleurs sont disposées en belles grappes al-
ioogées d'on joli diét dans les parterres. La plus corn-
invne est la D. pourprée (O. purpurea^ Un.), plante
ÛMligène cultivée soit jK>or l'ornement, soit pour ses pro-
Iriétés médicinales. Les feuilles de la digitale ont une
•ctioa dinrétique très-marquée: mais leur propriété la
pios précieuse eat de ralentir les battements du coeur,
iDsai est-elle très-employée dans les maladies chro-
niques de cet organe. On l'administre en décoction,
n teinture alcoolique, en sirop; mais on ne peut Têm-
pl<7er qu'à petites doses, car elle est vénéneuse et purge
tro-fiotemment ; même à doses modérées^ elle fatigue
MiTent l'estomac On l'applique aussi exténeurement en
IrictioDs. Le principe particulier auquel sont dues ses
propriétés a été extrait et isolé par MM. HomoUe et Que-
▼raoe, qoi l'ont nommé digitaline et l'ont préparé en
globales pour l'usage des médecins. Souvent, dans les
campagnes, on désigne la digitale pourprée sous les noms
de ÙenteUe^ Gants de Notre-Dame, Doigts de la Vierge
^ même Doigtier^ par allusion à la forme de sa corolle.
Elle croit principalement dans les terrains sablonneux des
contrées tempérées de l'Europe. La eulture a obtenu, par
n^bridatioo d'une autre espèce, la D. jaune (0. lutea,
unOt *vec différentes espèces voisines, des variétés qui
^Pireot avec avantage dans les Jardins. Caractères du
SÇnre : calice à S divisions ; corolle rappelant la forme
duo boDt de doigt de gant ; 4 étamines didynames; capsule
déblacentiî, ovale (voyez ScsoFULAaiACÉEs). G— s.
DIGITE (Botanique), du latin digttus^ doigt ^ Se dit
û» organes dont les parties sont insérées en nn même
P<Hot en divergeant comme les doigts de la main. Les ra-
^nv de certaines dioscorées, les feuilles du marronnier
diode, Tépi de certaines graminées sont digités.
WGITÉE.PENNÉE (Feuille) (Botanique). — Lorsque
l*raiiille,au lieu d'être simplement digitée,a son pétiole
^fnsiné par des pétioles secondaires sur les côtés des-
J^^Uloi folioles sont attachées, on dit qu'elle est digi-
tee^pennée. Dans le Mimosa purpurea^ les pétioles secon-
daires sont an nombre de deux ; il y en a quatre dans le
mmosa pudica^ etc. Dans ce cas, les feuilles sont bidigi»
^^i-pennéesy truÊigitéeS'pennées ^quadridigilées-pennées.
OIOITIGRADBS <2aologle), do latia digitus, dstei, et
gradi, marcher. — Nom d'une tribu de Jdammifëres^
de l'ordre des Carmeeserê^ famille des Carvieotes^ qui
ont pour caractère de narebor en s^ppqyaot sur las
doigts sana que la Caee plaataiie om palinaire des extré-
mités touche le soi. Cette tribu comprend les if ortef , le»
CAteii#, les Cieettes^ les H^énit et les Chats, parmi lea*
quels ae trouvent les camaaaim les plus forts et les phia
redoatables.
D1GL08SA (Zoologie), do grée di9.ù&ax ftda,et p/dito,
langue. — - Genre d'I oaeclet, ordre dea CoUoptères, sec-
tion des Pesslamères, terille dea Braehélfftree^ aection
dea Aplatis de Latreille, établi par Haliday. La seule et»
pèce connoe, D. mersa, Halid., iiabite dans les sables sur
les borda de la mer, eo Islande. Elle est noire, les palpes
ai les pieds ferrugioeux.
DIGiNlE (fk>tanique), do grec dis, deux, et gyné, fe-
melle. — Nom adoptté par Linné pour désigner, dans cer-
taines de ses classes, l'ordre comprenant les plantes à
fleurs ponrvues de 2 styles ou de i stigmates.
DIU (Minéralosie), do mot anglais dike, digue,
chaussée. — Dans lea éruptions volcaniques, il se forme
souvent sur le flanc de la mootagne des crevasses dans
lesquelles sont restées et séjournent des laves, dea ma-
tièrâs basaltiques qui n*ont ms été rejetées au dehors,
et qoi ont formé des fllons. Plus tard, la roche environ-
nante étant dégradée, le filon, plus résistant, reste en
saillie sur Tescarpement. ou même au milieu dea champs,
comme une muraille; cest cette dernière circonstance
qui loi a fait donner, en Angleterre, le nom de dike ap-
pliqué plus tard aux fllons mèn-.es.
DILATABILITÉ (Physioue). — Propriété qn*ont les
corps de se dilater sous l'influence de la chaleur quand
leur température s*élève (voyex Dilatation).
DILATANT, DiLATATiua, Dilatation (Chirurgie). —
On a recoore quelquefois à la dilatation, soit pour élar-
gh* une plaie, une flstole, on canal naturel obstrué, afln
d'en faciliter la guérison ; on emploie pour cela des corps
spongieux, de Téponge préparée, de la corde à boyaux,
dea mèches en tissu, en C9ton, etc. Ainsi, dans la fistule
lacrymale, pot» désobstruer, pour dilater le canal nasal,
on a recours soorent i des mèones, à des fils de plomb, etc.
On dilate une ouverture flstuleuse au moyen de petita
morceaux d'épongé préparée, de racine de guimauve, etc.
On a aussi donné le nom de dilatateur à un instrument
proposé par Leblanc dans l'opération de la hernie, pour
ériter de faire une trop grande incision. Un autre dûata-
leur était aussi employé dans l'opération de la taille
pour dilater roufertore faite à hi venie par l'instrument
tranchant.
DILATATION (Physique). ~ Accroissement que su-
bissent les corps, soit dans leur volume, soit dans leurs
dimensions linéairea ou superficielles, sous l'influence de
la chaleur. Tous les corps se dilatent quand ils s*échauf-
fent; une exception, à peu près ta seule, nous est présen-
tée par l'eau dans des conditions définies et restreintes ;
mais ils se dilatent de quantités inégales suivant leur
nature, alors même qu'ils sont placés dans des conditions
semblables.
On appelle coefficient de dilatation en volume ou eti*
bigue la ouantité dont l'unité de volume d'un corps i
xéro se dilate quand sa température augmente de 1*.
On appelle de même coefficient de dilatation linéaire
la quantité dont l'unité de longueur à zéro d'un corps
se dilate quand sa température monte de l^. Les corps
solides sont les seuls pour lesquels on ait à envisager la
dilatation linéaire.
Dilatation des corps solides. — Toujours contenue
dans des limites très-étroites, elle n'en produit pas moina
des effets très-appréciables dans certains cas (voyex Pybo*
MèTSE, PeNDOLB COMPBNSATBOa).
Le plus ordinairement, dans la pratique, on n'a à con-
sidérer que les allon^ments des solides.
Laplace et Lavoisier ont publié de concert, en 1782,
sur ces dilatations, un travail important dont les résultats
ont été généralement admis. Les barres sur lesquelles ils
opéraient étaient suspendues horixontalement par des
lames de verre dans une auge qu'ils remplissaient de
glace fondante et d'eau bouillante. Les barres butant par
une de leurs extrémités contre la lame fixe 5, leur chan-
gement de longueur se traduisait par un déplacement
de la lame opposée 0 dont les oscillations se transmet-
taient à une lunette L dirige sur une mire plantée ver-
ticalement à une grande distance. De ceti^ manière»
chaque dilatation des barres était accusée pur un mou-
vement de Taxe de la lunette le long des divisions de 1»
DIO Tt]
min. M. PoDlUet a reprii cw expârieneM t l'ilde d'un
■ppwHl doDBtnt d'Doa manière jrtu» direOs et d»ni dea
oondltlont plui TWite* la TaJeur de la dilalaiiou liitéwra
te tollilM D'Mit»* phyiicJeaa m totit égaknwDt oc-
cupa du mbnaïujet. Le* rdanliau qD'ili uol obunua
MMHlMTdent pw entre eu d'une manKro Uen rigoif
~iM, ce qui tient i ce qae lea métaux Dreonijamait
im «tqiH d«a dUKrancei mène p«D raiwidéralilea dans
iT degrf de poratt on leur «tat molécataire anffiaani
poar modiSar Irar dllaUtion. Voicf lee prindpaoi rt-
*aluu oUeniu par UnMer et U;dMe 1 l'aide de I ap-
paieil dont Doni doonoB* ooa vue pnapeciiTa dan* notre
bnvdc
lelanonlnniX O.OOMinn
Acier tmnpi. rccoU k U> (I.D0Mtt3SS
Antol da cMptIl* O.OOMIMTS
Arml ■■ tilnil* Puii O.OBMtini
Cjinroin 0,»«iai7m
Caim iiuo* ou UtOB O.MOOI»»
filin d* MiliMl 0,00001»»
Allia de riInoDlb O.OMMin»
rtrdoBi rorgf . O.OOODinOt
Fer nad naiit à II tli^re 0,000011310
nintilHiancUit O,00000ilia
Oldlddplrl O,O00«IU««
Or u titre d*Piri>,rwiiil 0,M0OISI»
Or — n« reiuU.., 0,000019111!
FlallM 0.000MMI1
rtomb O.OOMIt»
Verre de Fnnee née plomb 0,000008111
ZlaeliBiné 0,000011*11
ZiH tort* 0,0000110»
On Toit. d'après ce laUeaa, qa'ane ligne de diemia de
Ter de 10 lieuee oa 40000 mfelres d« longueur, posée il*
lempéralnre zAid od hifer, l'aliongnrait ds H',6S an
ruant i la température de 30* moyenne deejours d'été
l'ombre. Et comme la force de dilatation est presque
Irréslilible. il en réaulteriit des lleiiona, des plissements
qui pourraient iTOir de dcsastreiiMscons^uencea, ai l'on
n'avait soin de laiaser toujours un petit intervalle entre
deux rails siicceasifs. La nvïme obsemtion peut Hre fail«
i l'égard des iiiyaui de conduite des eaux ou du gu de
rdelair^e. Bien que leur poaitlon sDuterraine les garan-
tisse contre les efleis da Traid ou de la chaleur, on a
tcrin, quand ils sont en Ter, d' emboîter l'une dans l'autre
les diiereea pariiea qui lea composent en gamisiant de
plomb, corpa mou, les interstices qui ponrraieul donner
pusa^e an fluide.
L'inégalitd dea dilstattons des corpe foit ainsi éviter
autant qn'on le pent l'emploi de métaux dilKrenu dms
la cODitrucliOD iruae nrtme machine deeUnée par aa na-
ture ou aee usigea i luUr dea Tarialiona considérables
de lemoérstnre.
La dilatation des solides et la puivance énorme avec
laquelle elle s'rRrcIue on disparaît suivant que la lempé*
ralure monte on deiuend est n^quemment mise i proHt
dant les arts ou l'industrie. Quand on veut, par exemple,
Itetter une roue de voiture, on soude an cetde de fer
d'an diamJitni intérieur un peu plus petit que le dlamË-
ire extérieur do li roue, mais asseï grand cependant
pour que, par la dilatation, on puisse compenser la diffé-
rence. Ue ftr est cbauK jusqu'au rouge naissant, mis en
I DIG
place, pnfs tmmédlateBeat umé d'eau fHUb Ein
rafroidissant, il le contracte at rcaaeire fortownt In
atsemblaon de la roue 1 laquelle il donne noa pioà
solidité.
L'ueage étenda qne l'on &it actnellenient dn 1^ tea
lea conttruclkHW a fait recMirir i certaine* préasliw
pour étiter lea (Icbeoi eflto des dllatatloDi da ce oiéiiL
Si les cfaarpenlM de fer qui aontieantnt la (oitM tt
plnaiears gare* de eliemiii ds fw étaient MdKoii'sM
manière invariable «n aoauMt daa nu* d'appm, taiHi
sentent rejeté* eo debora peadaut les cbaleara, nmab
en dedans par la froid, et ces osdllatloM, qooiqai m-
fonndea daoa de* limite* aHsi dtnitea, m larimM
pa* 1 disloquer l'édifice. Da da* nx^en* les H* i^^
nioDi d'obvier 1 cet toconvéniaot cootitte k Iiiis pwr
ke pied* de U charpente de fer sur dn plomb cooKén
de petites aoftea eo fooie scellée* aur le mur, 1» noBtw
du plomb laiaswii dilater la fer asaei libremnt. |
DUatatim da tiquidti. — Elle e*l minns régMlibtti-
oore qoe celle de* métanx, et cette indealsriil eun^ {
«Mt promneée ponr l'eaa. Si l'on prend de l'ean 1 «• K
qn'on l'échaufle gradiMlleaMnt, en verra toa vsIdikA-
ndDMr, loin de s'acnolire, JtMqn't 4> environ, pMti
partir duquel elle se dilatera comme les aatmcutb
L'ean a donc an minimum de volume et, par niH, a
moxmwn dt dmiilé à une tempémuie vomM itV.
Cette particularité que présente l'eau est d'mM |0>»
importance dans la nature; sans elle, la vieisna >■•
possible an lein dn eaux pendant le* triven rigoDitB,
du moins avec une orgamaalion sembiable i aUtqni)
été donnée aux êtres qui les peuplent. CpMidé)«M|
cent A sévtr i l'eau se reiroidit par sa tnj^c«i bû la
concbe* qui perdent ainsi de leor chaleur se CMUnne»'.
augmentent de densité, tombent au Tond ei «nt lenpii^
ctt» par de nouvelles couchea qui subiiwt le* oémB
eObta, Si la cMitractlon de l'eau était indéBnie, c* nu»
veliement dee eoucbes aurait lieu jusqu'à t» W imi'
la masae liquide fit congelée et les passons oétinieU.t
molnaqa'ilaneruweniorganiaéade maniëte i nppf '
comme la mannotle, un engourdissement de fliumn
mois et même ceaser de reapircr pendant te !»(•> <*
que ne fait paa la mnnnoue. Au lira de cela, l'tsa lU
muimam de deoNté à t< ; OD abaissement ^mçmjt
température la dilate et la rund plue légkrat taMtoo
refroidiM au delà de 4* restent donc i la surbcaqni pal
ae congeler, tandis que le fondée maintient à t'.
U dilatation des liquides est plus conridinbkpo^
ralemeot que celle des corps solides ; aussi i^'jva^m *
mercure ou l'alcool monter dans Im tubes thermonéUi-
ques i mesure qu'ils s'édiauDënt : mais cttle ^'^'■''■'^
apparente qu'on observe en eux n'est pas leur iilénh'*
vraie. L'enveloppe augmente elle-mèoie da voiuaeei"
cafwdlé; le liquide n'y peut donc monter que i"*
quaniilé correapandaute i l'eict* d* sa dilalstM v
celle de l'enveloppe.
La dilaution des liquides a été l'objet da traiam »
portants. Dulong et Petit, d'une part, et M. HV*;
de l'autre, ont étudié la dilatation du merciice. w w^
en outre, i UM. Despreti, Pierre, Billet des «*™?
trto^lendues qui ont montré foute l'irrégularité IWP*-
sentent lea liquidée dans lenr dililation. Nous '""'^
ici, d'après Dalton, lea coefficienta moyens et ft"^
de dilatation des liquidt» lesplu*u*nels,eatrel)Mlw-
leid* ctilorbjilriqae...
D'aprie H. Tliilorier, l'acide carbonique Imuidstr
rait, entre D* et 30*, un coefficient mofen de dilstsw^
égal i 0,1)117 ou plus de trois Fois plus grand f^
des gai, et cette particularité lemble se ™t™"'*T:
tous le* liquidée qui conservent cal dut iou< ""~r
d'une pnisaion trÈs^nsidérablo, ainai qtw 1'» ««**
H. DHon dans un travail récent.
DUalallon des gai. — A t'excoplion du fsil P*'*'^
lier qui vient d'Être signalé, les gai soûl de iM »
corpe ceux qui se dilnlent le plus, ainsi qii'on peut le**-
Uler d'âpre le tableau suivant, dO i H. Rtiaaall'
Ond( 4*rari)ou n.iMWT
BydnfÂH ... «M»:
AirlhMfMrlqK.'....' O.WJ»!
KM* urUnlaw O.OnJ;!
Pnrtoiid* duait Molli
CfUMCCDB - ftffKTS^
ItMtulfiKiu o.m}*o
Le* pnmltra expériencw prdcbe* ftile* wr la dila-
Ulioo dn ni KHit dues à Guji-LtiaMC. L'appiroll dont
il K Mnrut le cocnpMait d'un tube de tstm E i l'ei-
ataiié duquel uœ boula deiem kv*it été MuRlée et
qu'il iMipliMut da gu sac Une goutteirtte da roercura
' ' t inlroduiU on lùate dus le tube fuuit
■ 4M(«lteq-Lut
l'oltca de Termelure mobile. DitaB ccl étaX, l'appareU
AuipUçéboriicmtBlenientduia unecaitacrrctangnUIre
i&i moitié remplie de glaccrondsute, piiiid'eau chaude
dont deai IhertnomètrDi G«t F indiquaient 1k tempé-
ntai«.Leréi«rvoird'airetletnbe qui leiurmoatenyanl
éU ceoienablemcnt gradués, les mouiemenls de l'Indei
de mercDre accusaient les varialioos de ralume da gai
et pmnetlsii^nl d'en mesurer la djintation. Cea eipé-
twncM ont été reprisai daiu des condition» plus Ywiéei
pvMM. OalanK «' (^>i'< Rudberg, Pouillet et autrFs, et
pvticuJifcremeitt par H. Regnsull. qui en Ht l'objet d'un
Ennd tnrail. Nons donnons Ici le dessin de l'uu des ap-
pueils dont l'eal servi dans ce but ce dernier saiant. Le
IbUoo a plein de gfti we diaït ronrermé dans une en-
"wlr à température variable B el communiquait «ec
<■■> ^tëme de deni tubes tctIIcbui remplisde i
■fini à accuser In ehtoïfmeijis de Tolome oi
iidié du fo.
Ui résultats de tontes ces recherches sont qne
itlKn des gai est trto^emiblemeat r\'enlt{.'rc el
,. -,.--' Ion* les gai et qoolk qae loit
leur élasticité, ponna qu'alla na change paa pendant la
durée de l'expéfieiKe. En examinant tonieOns lui faits
de plus prts, on remarqua que cette uniformité n'est
qu'approchée el que les gu composéi, surtout ceux qui
se liqoéBent sans irttp de dilBcnhé, se dilateiil un pou
plut que lea autrea et d'autant plas qu'ils sont plus com-
primés. C'est ainsi que le coefficient de dilatation de l'm-
cide carbonique est de 0,OOS7 1 lous la pression baromé-
trique ordbiaira, tandis que celui de l'airdans lesmémei
conditions n'est quede O^OOIM, et que, loos une prea-
sion trois foii plus mnde, UdefientO,00A84, tandis que
celui de l'air reste i peu pria le mtme.
DlLLËNlACÉtS (BaUnlquej. — FamUle de plante*
Diealyl^donei diolypélalti /ii/pog\/net, clause dea Jtnoa-
ciJin^af Toisine de la hmille des RenoncnUeées. Carae-
lires 1 calice persistant à & ■épalei dont J eitérieun;
à pétales: étaraines nombt«ases; carpelles onlirinir«-
ment nombreux renfermant chacun un ovule; Truie en
baieiou foUleules t ! valves; graines quekjuerois A vrille
habitent les régions chaudes et en particulier la Nourctle-
Hollande. Leurs propriété* sont en général aitringentea.
Genres prineipaui : Télraeért {Teiraeera, Lin,), DU-
Itma, Lu.; Colbtriia, Sslisb., etc.
Honoprapbie : tome 1" du Syitema vtgttahilium de
de Caiidolle.
DILLÉME(Bounlque),Dt'//enta, Un.; dédié au bota-
niste allemand I. J. Dillen. — Genre de plantes type de
la famille des DiiUaiaciti. Caractères i élamines iiiiléB-
DÎes. égales ; 10 A 20 carpellfs soudés en une baie t plu-
sieurs logi-s et conronnée pir les stigmates on mynns.
Les dillénles sont de grands arbres appartenant en gé-
néral aui Indes orienta les. La D. éliganlt [D. tptdosa,
Thnnb.) a les TcuilU-s persistantes, d'un beau vert, A
dent* épineuses sur les bords et longue de 0','JO A O',i0t
ses fleurs sont blaocbe*, solitaires et très-grandes; pd-
Ulea lonp de 0",0&. La D. d feuillet enlièrfi ,D. tu-
'eyro, de Cand,), distinguée par l'Intégrité desesfeuitles,
est originaire de Ceylan.
DILLWlNU[Boianique),de DIUwId, botaniste anglais.
— Genre de plantes Dicotylédones dialyiiélalei péri^
gynei, famille des Papillonaci'ei. tribu des Podalyrîéti.
Ce sont des arbrisseam Indigène» do la NoiiTelle-Hol -
lande, A feuilles sioiptes, lri'S-entièr«s, k inflorescence
ordinaiieroenl lerniinsle, VEalaxie à feuilles de myrle
(D. murlifolia, R. Br.] v,i un arbrisseau trte-élégant,
i feuilles ovales, mneronée*,de sertis tempérée, quiduuue
d'avril A Juin dea fleiui orangée*, aiillaïres, lâchées de
rouge brun.
DILOPUE [Zoologie', dn grec di7opAo5, adeux crêtes.
— Genre i'InsKle.' de l'ordre des Diptiits, famille des
Némocéres, tribu des Tipules, aeelion des Ftorotes, déta-
clié par Ueigeu dos BIblons. avec les'iuels 11* étaient con-
fondus; ils ont les feui contigus dans les mtles et occu-
pant presque entièrement la lËle. Le O. vulgant ent
très-commun en France et en Allemagne.
D1LUTI0^ (Tliémpeutlquel, du latin diluere, déliijrer.
— Actionde délayer dans un véhicnle une su bai an ce solide
on liquide, aAn d'en séparer les parties les plus ténues.
Les bomiEopaihes font grand usage du ce procédé an
mnjen duquel un médicament était dissons ou délayé
dans une cerialae quantité d'eau; ils en diluent une mi-
nime partie. 0"fib ou n",in, par eiemple. dans une quan-
tité d^eau (>Eale à celle qui a été emp]oyée !» premifera
fols, et ainsi de suite. Jusqu'à la tingtlème ou treniiëms
dilution.
DILUVIUH (Géologie). — Au-des>ni des terrwn*ier<
liaires les plus récents, on observe, dn.is un grand nom-
bre de pays, des a//uu(ont formées sans contredit par une
submersion générale do nos terres actiiHIes et ijut con-
stiriienl ce qu'on appelle les terrains de transport, dans
lesqncls on distinguedeux époques : le diluBium, appelé
encore alluvions ancienne), et les lerrains potl-diluviens
ou alluvioitë moderne: On ne répétera pas ici cb qui
«étédiiao mot Atnjviopi, mais on ajoutera seulement
quelques développements nouveau). On peut observer
ces diiiàlf dilui'iens sur les rivos de la Seine et dans le
sol de Paris ; on y rrconritlrn des caitinux routés pro-
venant du calcaire siliceui. des grès parisiens, desiilei,
de la craie, des calcaires Jurassiques de la Bnurgogne et
mOme dea terrains massifs dn Morvan. Partout ils oUT
une composition analogue el résultant de l'érosion des
punies élevées qui environnent le* bassins où on les
trouve. Un caractère à peu près constant du dilnvinm
consiste dans la préseilc* de ces énormes fragments de
DIM
710
DIN
roches à angles vifs ouémoussés nommés biocs erratiques
(foyez le mot Blocs). Il renferme encore une immense
quantité de débris d'animaux perdus ou analogties a ceux
de répoqne actuelle. Les mammifères y sont représentés
par des pachydermes aujourd'hui inconnus à nos climats :
les éléphants, les rhinocéros, les hippopotames ; puis par
des ruminants: cerik, daims, élans, bœufs, etc. ; des car*
nassiers nombreux: tigres, hyènes, ours, etc.; enfin de
grands édentés, dont les restes abondent dans les pampas
lie Buenos-Ayres, dans les cavernes du Brésil et que 1 on
a décrits sous les noms de Megatkerium, Meyaionyx^
Uylodon, La Sibérie offre plusieurs de ces animaux,
conmie ceux de la dernière époque tertiaire, conservés
entiers, chairs et squelette, dans les glaces séculaires de
ces contrées (voyez Fossilbs).
DIMÈRES (Zoologie), du grec dis, deux, et mèros par-
tie. — Duméril a donné ce nom à un groupe de coléop-
tères qui paraissaient n'awfr qoe deux trtides à Vm
les tarses. On a reconnu depuis que ces insectes en oot
réellement trois dont un très-petit^ ^ cette déQOoiflitioe
est devenue sans application.
DIMORPHISMB (Chimie, Minéralogie), de difimat-
vhosy forme. — On doit la découverte du dimorphuoe
à HaQy : vers 1812. il reconnut que Parragonite et le
spath d Islande cr&talh'sent dans deux systèmes dift>
rente. Cependant, MM. Biot et Tbenard avai<»t dôoiiMi-
tré l'Identité de composition da ces deux sobsunces^et
lorsque Mitscheriich eut découvert deux systèmes éecm-
tallisation différents dans an corps simple, le soufre, &
ne ftit plus possible de douter de ce fait i ^ Jeaz Â^
stances identiques par ieur eompositûm cMmigm cf
ieurs propriétés chimiques peuvent crisiûlliter dus
deux systèmes différents ; c'est ce qui constitue le di-
morphisme.
I«l«le éem prînmîptiîem mtÊsmism^^m dlBi«rphe«
Soufre
Carbone
Palladium
Iridium
Zim:
Blain
Acide titanigue
Acide araémeux
Pyrite
Sulfure de cuivre..
Sulfure d'argent
Protoxyde de plomb
lodurt de mercure
SeaquJoxyde dt fer
Cuivre oxydulé
Carbonate de chaux
Nitrate de potaise
Nitrate de ioude
Sulfate de potasse
Bisulfate de potasse
Sulfate de nickel
Séléniate de xinc
Sulfotrictrbonate de plomb....
Mésotypes ,
Micas .
Grenat
PREMlEa SYSTEME CEISTALLIR.
(Octaédrique). Prisme rbomboïdtl droit.
(Uiamant) . Système régulier.
Idem.
Idem.
Système cubique.
Cube.
(Rutile). Prisme droit à base carrée.
Octaèdres réguliers.
(Pjrite jaune). Système régulier.
Système régulier.
Idem.
Système régulier?
Prisme droit à base carrée.
System cubique.
Octaèdre régulier.
(Spath d'Islande) . Prisme hexagonal régulier.
Prisme hexagonal régulier.
Idem.
Idem.
Prisme droit k base carrée.
Idem.
Prisme hexagonal régulier.
Prisme droit à base carrée.
(A deux axes). Prisme rhomboîdal droit.
(Grenat proprement dit). Système régulier.
DIDXIBMC STSTBMB CSISTALUI.
(Prismatique). Prisme oblique à base nwdi.
(Graphite). RhomlM>èdre.
Idem.
Idem.
Système rhomboédriqne.
Prisme droit à base carrée.
(Brookite). Prisme rbomboidal droit.
Prisme droit rhomboîdal.
(Prrite blanche][. Prisnie rhomboîdal droit.
Prisme rhomboîdal droit?
Idem.
Priame droit rbomboidal T
Prisme droit à base rbonbe.
Système rhomboédriqac.
(Arragonite) Prisme rhomboîdal droit.
Priame rhomboîdal droit.
Idem.
Prisme rbomt>oidal droit.
Prisme droit rhomboîdal.
Idem.
Prisme oblique à base rbombe.
Prisme rhomboîdal droit.
(A un axe). Prisme hexagonal régulier.
(idocrase). Prisme droit à base carrée.
M. Pasteur, en étudiant les substances^ dimorphes les
mieux caractérisées, a reconnu que les deux formes sont
très-voisines l'une de l'autre, soit par les éléments des
cristaux primitifs, soit par les angles des faces qui les
modifient : Tune appartient à un système cristallin, l'au-
tre est & la limite aun système voisin ; elle n'est, pour
ainsi dire, que la première légèrement déformée. Ainsi
le prisme oblique du soufre prismatique est pre.«que
droit et, par ses dimensions, à peu près égal au prisme
droit du soufre octaédrique. Les facettes de chacun d'eux
rentrent les unes dans les autres À de légères différences
près dunft les angles.
Des circonstances toutes physiques suflfisent pour pro-
duire l'une ou l'autre de ces deux formes. Bien qu'on ne
connaisse pas encore toutes celles qui peuvent influer,
l'action de la chaleur est certaine : lo soufre prismatique
s'obtient par la fusion, le soufre octaédrique par la dis-
solution k froid : on peut de la même dissolution obtenir
du carbonate de chaux rhomboédrique ou prismatique
suivant qu'on opère à chaud ou à froid; et lorsque Tune
des formes est maintenue à la température qui convient
à la production de la seconde forme, on la voit souvent
passer à celle-ci en se déssgrégeant et devenant opaque,
comme cela a lieu pour le soufre, le carbonate de chaux,
riodure de mercure.
L'existence de deux formes entraîne avec elle des dif-
férences dans certaines propriétés physiques : ainsi la
couleur peut être différente : l'iodure de mercure pris-
matique A base carrée de rouge devient jaune en se trans-
formant en prisme à base rhombe ; les propriétés optiques
qui dépendent du système peuvent varier; la densité est
souvent ^iflérente (soufre, carbonate de chaux^ acide
titanique, diamant) ; la dureté change quelquefois (car-
bonate de chaux) ; dans le soufre, le point de fusion pa-
raît vfuier; la facilité à se dissoudre ou à se combiner
avec les corps d'une affinité faible peut même prôNsur
des différences. En tout cas il en est de ces diflëreoces
comme de celles du système cristallin, elles sont peo
considérables (voyez le mémoire de Haû^ sur rarraamite;
celui de M. F^teur sur le dimorphmie dsns m i»-
nales de chimie de physique^ 3* série, t XXIII). Ri.
DlMORPHOTHECA(Botaniqne),DtmûnDÂo/A«»JaiL:
du grec rfii, deux ; morphé^ forme ; thèké^ oolte. — (îenre
de plantes Dicotylédones gamopétales périgynes, (amiUe
des Composées, tribu des Sénécionidéet^ sous-tribu des
Anthé'tndées, établi par Vaillant pour des plantes herbs*
cées ou des arbrisseaux du cap de Bonne-Espérasce, i
feuilles alternes plus ou moins nides. Le Souci /j/wx^
ou Hygromètre (O. pluviaiis^ Moônch.) est une phsw
annueUe à feuilles lancéolées, à tige feuillue, oui doooe,
de Juin à septembre, des fleurs blanches en dessin des
rayons, vioiàtres en dessous ; celles du disque sont hnw»'
Son nom spécifique vient de ce que les rayons da capi-
tule se replient à l'approche de la pluie.
DIMYAIRES (Zoologie), du grec dis, deux, et myCs,
muscle. — Lamark a ainsi nommé les mollusques à co-
quilles bivalves présentant deux empreintes musculaires
parce que, dans ce cas, Tanimal est pourvu de deox
musclas adducteurs des valves.
DINDON (Zoologie), Meleagrii, Aldrovande; coiroptiM
par abréviation du mot Coq d'Inde. — Genre d'Oùwitf
de l'ordre des Gallinacés^ caractérisé comme il «utt
taille élevée, bec médiocre et convexe; tète recoowjj
de caroncules ou d'une membrane cliaroue érectile H
mamelonnée qui se prolonge sous la gor^ le long do
cou et sur le front en un appendice conique qui P^°"
parfois par-dessus le bec ; bououet de soies sur Is po|*
trine; les caroncules du bec et de la gorge, ^^'^^ïlîjjr
soies de la poitrine, sont peu développées ches UfemttJJî
il en est de môme des ergots s tarses «sseï longs; qi^w
DIN
i II r^nips dont les cotiverlurw peuvenl le rrdr««aer
mnme celles des pson, de manière k flùre Is mue. On
n conrall deui espèce*. La plni remarquable pn ses
couleurs, (nais tossi 1* plus rare, est le D. ocelli[U.
lirtllùlii, CuT.J. de U bue de Honduras. Il tt U taiWe do
dindon Tul^ra. et son plumage Uanc et Tert à reflets,
u i|Mae i miroira cooleur de saphir et de rubis entourés
ir- cercles d'or, t'ont fnit eoraparer pour I» beauté et
mime prélïrer au paon.
Le D. ordinaire (M. gallo-pam, Cur.)> ' I'^'*t '^u-
iige, Ml brun venlttre i reflets cuivrés ; il est baut
d'eniiron l'iSO; son eiitei^re est de plus de 3~,B0 et
uu poids allcint juaqu'lB, 10, etiiil!oieJOkil.(Bariaiii). II
rit itolement dans les njreudel'Atnériqneseplentrlonalo
W (roupei de plusieuia centaines d'indiridus, les nit-
ki léptrés des rcnieiles. Lear noiirrilure conoisle en
flutili terls, en fruits sauvages et en insecte» ; ils per-
*«i wr les arbres. Au mois de septembre, Ils se rap-
VidEDi des lieux bnbit^s, et c'est i celte âpaqne que
ICDr rtiuM devient plus .lisée et plus fructueuse. Muis si
iNindon HP voie pas aisément, il se laisse difflcilement
>°tTmidr« par le chasseur et il court avec une telle ra-
jwi lé qu'il («ligue le meilleur cheval. Le moment le plus
iwofible pour celte chasse est après le coucher du s».
™, parce qu'alorsUssoni perchéales uns près desauires,
1 în'on peut les approcher et le» tirer facilement. Lors-
1" raa lient t tomber frappé par le chasseur, les
t'tin» ne se dérangent pas et on peut ainsi conlinuer la
tMw]n>qir»n dernier. Sa chair est aussi estimée que
^'» du faisAn, et elle est assez commune aux I!lats-
Culsi celle époque del'anniîo.
. Comme on le voit, lo diitdon est originaire de l'Amé-
'}^f, que l'on nomma le» Grandes-Indes on Indes occi-
"wWei U nom de poule d'Inde qu'on donna d'abord
w diodon fait croire 1, tort qu'il est originaire d'Asie, et
100 nom anglais lurqueii indique qu'une semblable erreur
>B>«UbliecheznosyouinB. Ce sont les Jésuites quil'im-
Knfnat en Espagne, puis en France vers l'on T5Î0. Le
f.l^ler qui fui mangé parut au banquet des noces de
iJuriej ft, an i;,7q_ gg rouleur, i l'état domestique,
'^du Dolr an blanc; mais cette demiire, lorsqu'elle
"ixule, indique une constitution faible. C'est d'ailleurs
^ Plieuse coufiuéie pour l'agricutwre, car, bien qu'il
wii f»ins beau, moioj grand et de chair moins délicate
^"'l^'siHïagp, il eïige i l'état adulte une nourri-
"« Iscila et peu recbercln>e ; il se ptali inieui d*ns le»
I™""'" arides, comme la Sologne, où il peut vivre en
™;[«.qiie dans la ferUlo Normandie, où on le tient en-
™ie' U leinclle, pins petite que te mile, est une excel-
™< tonveuse, et cette qualité la rend prédense dans le»
"tKsi elle peutcouveretfaireéctorejusqu'à Ironie œuf»
« pJiilï. Ole fait par an deux pontes do quinie à vingl
■vni a un blanc sale tacheiiJs de points roui, et un peu plu»
de la chaleur, de l'ombre et de la K^cheresse. On doit en
prendre le plus grand wrin pendant soi» antn jour» environ ;
d'abord^ on leur donne des Jaunes d'œufs haclié*, pois
de la mie de pafn, de la viande t)achée ou de ta farine
d'oTtte et do pomme de terre; quinie Jours aprto, on les
conduit deux (bis par Jour aux rbampa en évitant avec le-
plus grand soin le grand soleil et l'bamidlté, enfln, an
bout de deux mois, pendant que lo ronge (les caroncules)
leur pousse, on leur donne encore une p&iéa aiguisée de
sel DU devin. Après quatre mois, il» peuvent être mangés.
Lesmklet doivent Gtre tués avant deux ans, sinon leur
chair est coriace et Ils deviennent difficiles k garder dans
les basses-conrs. Alors on le» emboque pour les engrais-
ser, en les enfermant dans un endroit sec, thaud, obscur
et ïsolé où on leur fait avpiler, pendant quInic Jours, do*
force de groaei boulettes de châtaignes, de farine ou do-
pois. p. L.
DltfEBA, Dmna* [Botanique), Dinfè^, Dinebra, Pal.
de Beanv. — Genre de plantes MoaocotyUdonei périt}ier-
raiea, famille de» Giaminirs, tribu de» Chloridées, établi
par Pallissol de Beauvois, et caractérisé par des épil1et<
unilniéranx, biflores ; une des fleurs jiermaphrodiie et
sessile, l'autre stérile ; 3 élaminra ; I styles. Ou en con-
nslt plusieurs espèces dont quelques-unes sont cultivées
DI^05ADRIEN fZoologie fossile). ~ Ordre de RrpHlet
foifilei établi par Owen et qui répond en partie 1 1 ordre
des Sauritm de Cuvier. Owen l'svail divisé en troi»
genres : le Migalnsaurt, VHylœosawe, Vlgvimodoii,
DINOTHEHIUM (Zool(«le fossile). — Animal gigan-
tesque, dont le classement dans l'ordre loologique a été
longtemps douteux et difficile t établir. Cuvier d'abord,
qui n'avait eu à sa disposition que ses dent» molaires et
un radius mutilé, l'avait placé dans le genre Tnpir sou»
le nom de Tapir giganteu). Hais pitsieurs parties plus
importantes découvertes depuis duns les sablières
de Eppelaheim, duché de Ilesse-Darmsiadt [une mi-
cboire inférieure, des mâchoires entilres, un crïns
tout entier), avatenl éclairé les lootogisies, et Ils avaient
généraleraeni pensé que cet animal était un Pachyderme
voisin des Hippopotames, lorsque H. Larlet découvrit
dans le déparlement de la Haule-Vicnne une partie du
squeletted un dinothériiim; leao* loiifcssont d'une forme
semblable k celle des éléphants. L'animal devut Oiro
landis que celai de
l'éléphant est de
0-,&t. U téta n'a
pas moins de I",10
de l'cxtrémild de
l'os du la trompe
jusqu'aux condvies.
U mâchoire infé-
rieure est terminée
par deux énormes
dtifenses dirigées en
bas (voyeilaflKure).
Les dénis molaires
sont au nombre de
20. Aussi, aujour-
d'hui.presque loui le "i- tu. - t«u *• <ind«iii><n
monde s'est rnngé à
l'opinion émise plus haut, et l'on considère le diimthé-
rium tomme un Fnrhifiiemu voisin des Mastodonte», do»
Hippopotames, des Ëli'phants et des Tapira. Les dlffé-
reni» débris de ces animaux ont éié trouvés en Allema-
gne, en France, en Suisse, dans les terrains teniuircs
moyens, dits mincénr', falmtieni. M. Kaup en a établi
plusieurs eapèces : le 0. giyanleum, le D. Cuvierii, d'un
tiers plus petit; te D. jmdium, eic
UIOCLËF. (Botanique), Dio-lta. Hnmb., Bonpl., el
Kunth, du botaniste grec Dioclès Caristinus. — Genre
de planlea Dicolj/lédonet dialypélnUt pirigynet , lit-
mille des Papitlonacées, tribu des Phasé>lée! ; caracté-
risé p.ir un calice 1 4 divisions dont une plus large; un
étendard à bord membraneux et des ailes aussi longues
que lui ; carène plus courte ; gousse ublooEue, coriace.
La D. glijcinfAile [D. gltfciam'leu de Cand.) est un «r-
bri^^'can grimpant de la Nouvel le-Grenadr dont tes deure,
disposées en grappes, sont d'un beau rouge écarlaie, avec
-- tache blanche i la base de l'étendard. Cette
DIO
713
DIO
plante se cultive en serre tempérée pour l'ornement.
DIOCTRIE (Zoologie), Dioctria^ MeiL — Genre d7/<-
secies^ ordre des Diptères^ famille des Tanystomes^ tribu
d€» AsUiques; caractérisé par les antennes une fois plus
longues que la tête, portées sur un pédoncule commun,
le premier article plus long que le suivant. La D. œlath
dique (D. ûp/a/i4i<cff,Meig.)« longue d'environ O'^OU, est
noirc^ lisse, luisante, les pieds et les balanciers fauves,
les ailes noires. Ckstte Jolie petite espèce se trouve dans
les bois humides.
DIODIE tioianique), Diodin^ Lin. ; du grec diodeia^
passage, parce qu'elle croît le long des chemins.— Genre
de plantes Dicotylédones gamopélaies périgynes^ famille
des Rubiacées^ tribu des Spermacocées. Ge sont des sous-
arbrisseaui du nouveau monde À fouilles opposée» ou ver-
ticillées, à fleurs axillaires et solitaires. La 0. de Ki'r-
ginie {D. Virginica, Lin.), qui croit dans l'Amérique
centrale, a une tige rameuse, couchée, rouge&tre, longue
de 0",30. Ses flmirs aont blanches, presque sessiles, op-
posées et solitaires.
DIODON (Zoologie), Dtocfon, Guv.; du grec dis, deux,
6t odous^ dent — Genre de Poissons osseux^ de Tordre
des Plectognalhes, famille des Gymnodontes, Ils ont le
corps couvert de piquants longs, forts et mobiles, ana-
logues à ceux du porc-épic et du hérisson, ce qui leur a
vîUu le nom d^Oroes épineux. Leur mâchoire indivise ne
présente qu'une pièce en haut et une en bas. Le D. ntinga^
Bloch., à peu près orbiculaire, a 0",35 de diamètre, il se
nourrit de mollusques dont il brise les coquilles avec ses
fortes mâchoires, et se tient pour les trouver près
des c6tes. Il est pourtant assez difficile de le prendre à
cause de ses piquants, et sa chair n'est d'ailleurs pas
mangeable. Il a la singulière propriété de se gonfler con-
«idérablement quand il est amené à terre.
DIOECIE (Botanique), du grec dis^ double, et oikos^
logis. — Nom que Linné a donné à la vingtrdeuxième classe
de son système sexuel renfermant les végétaux diofques
(voyez ce mot). Cette classe est divisée en quatorze ordres
caractérisés spécialement par le nombre et la soudure
des étamines : I* Monandrie (Vaquois); 2* Diamirie
(Vallisnerie, Cécropie, Saule): 3* Triandrie (Dattier);
4* Tétrandrie (Gui, Qrier) ; &• Pentandrie (Pistachier,
Èpinard, Houblon, Chanvre); G* Hexandrie (Salsepa-
reille, Içname) ; 8* Octandrie (Peuplier) ; 9* Ennéanarie
(Mercuriale, Hydrocharide); lOo Décandrie (Carica, Go-
riaria); I !• Icosandrie (Flacurtie); 12* Polyandrie (Qif-
Ibrtie); l3* Monadelphie (Genévrier, If, Adélie, Népen-
thès); 14» Gynandrie (Cluiie).
DIOIQUES (Botanique), même étymologie que Dicecie,
— On nomme ainsi les plantes à fleurs unisexuées dont
chaque espèce porte ses fleurs à étamines (staminées) sur
un pied distinct et ses fleurs à pistils (pistillées) sur un
autre; telles sont leclianvre, les ignames, le houblon, etc.
DIOMEDEA (Zoologie). — Les anciens désignaient sous
ce nom certains oiseaux de l'Ile de Diomède, près de
Tarente, que l'on disait accueillir les Grecs et se Jeter sur
les Barbares. Linné et Latham ont appelé Diomedea le
genre Albatros; Gesner avait auparavant appliqué ce
nom au Pétrel Pu/fin,
DIONÉE (Botanique), Dionœa^ Ellis; du grec Dionè^
Vénus. — Nom scientifique d'un genre de plantes connu
vulgairement sous le nom d^ Attrape-mouche,
DIOPSIS (Zoologie), Diopsis, Lin. ; du grec (/t>, deux ;
<)pf , regard. — Genre d'Insectes de l'ordre des Diptères^
famille des Athéricéres, tribu des Muscides; caractérisé
par les antennes à palettes insérées au-dessous do deux
prolongements latéraux de la tète, grêles, cylindriques,
k l'extrémité desquels sont les yeux, ce qui leur a fait
donner le nom de Mouches à lunettes. Le 0. tchneu-
moné (D. ichneumonea^ Dah.), long deO*,011 à 0",ul2,
a le corps allongé, la tôte fauve, le corselet noir^ l'abdo-
men fauve, les pattes Jaunes. De Guinée.
DIOPTRIQUE (Physique), du grec dia, au travers,{op-
tomai^ voir. — Branche de la physique dont l'objet est
l'étude des lois que suit la lumière en traversant les
corps diaphanes (voyez Lumièrb, Réfb action).
DIORABfA (Physique). — Spectacle qui consiste en
tableaux où Ton reproauit, par le jeu de la lumière, les
«fTcts les plus variés de jour et de nuit. Le diorama a été
inventé, en 1822, par MAL Da^erre et Bouton. Les ta-
bleaux les plus remarqués étaient la messe de minuit,
i*éboulement dans la vallée de Goldau. Aux effets de
jour e( de nuit étaient Jointes des décompositions de
formes, au moyen desquelles, dans la messe de minuit,
par exemple, des figures apparaissaient où l'on venait de
«oir des chaises, ou bien, dans la vallée de Goldau^ des
rochers éboulés remplaçaient l'aspect de la riante vil-
lée. Les toiles sont transparentes^ d'assez grandadimeA*
sions, tendues sur un pUm vertical, éloignées do spe^
tateur de 16 à 20 mètres, isolées de tout objet qui poisse
servir de terme de comparaison et disposées de telle Mrte
que les bords ne puissent être aperças. Void^ d^aprèi
Daguerre lui-même, les procédés de peinture et d'édii*
rage qu'il a inventa et appliqués aux tableaux da é^
rama.
Procédé de peinture, ^ Gomme la toile doit être p^
des deux côtés et éclairée par réflexion et par réfirtction,
il faut employer im corps très-transpareot et d'un tiasQ
aussi égal que possible. On peut prendre de la percale
ou du calicot. L'étoflë doit être d'une grande vu^
pour qu'il y ait très-peu de coutures qui sont toajoon
difficiles à dissimuler, surtout dans les grandes lami^
du tableau. Lorsque la toile est tendue, on loi donne de
chaque côté au moins deux couches de colle de ptrcbeniD.
Le premier effet (effet de Jour), qui doit être le plot
clair des deux, s'exécute sur le devant de la kilt, Oo
fait d'abord le trait avec de la mine de plomb, es Vjvà
soin de ne pas salir la toile dont la blancheur eit U
seule ressource que l'on ait pour les lumières do tableiu.
Les couleurs dont on se sert sont broyées à l'huile, naii
employées sur la toile avec de l'essence, à Uqndle m
ajoute quelquefois un peu d'huile grasse, seulenieotpoBr
les vigueurs que l'on peut, du reste, vernir sans iocoo*
veulent. Les moyens employés pour cette peintoie Mt
ceux de l'aquarelle, avec cette seule difléreoee que ks
couleurs sont broyées à l'huile au lien de gomoe, et
étendues avec de l'essence au lieu d'eau Oo ne pentea-
ployer ni blanc, ni aucune couleur opaque qoeleonque
par épaisseurs, parce qu'elles feraient, dans le lecoad
efl^et, des taches plus ou moins teintées, suivtot lear
plus ou moins d'opacité. Il faut tâcher d'accaeer lai fi*
gueurs au premier coup, afin de détruire le moios poi*
âble la transparence de la toilo.
Le second effet (effet de nuit) se t>fin/ derrière la tmk.
Pendant qu'on l'exécute, on ne aoit avoir d'antre lu-
mière que celle qui arrive du devant du tahlean en vnr
versant la toile. De cette manière, on aperçoit en tnoi'
parent les formes du premier eflTet, lesquelles doifeot^
conservées ou annulées.
On glace d'abord sur toute la surface de la toile on
couche d'un blanc transparent, tel que le blanc de Cn-
chy, broyé à l'huile et détrempé à l'essence. On effaoe k»
traits de la brosse au moyen d'un blaireau. Avec eeiu
couche, on peut dissimuler un peu les coutures, en ayafit
soin de la mettre plus légère sur les lisières dont »
transparence est toujours moindre que celle do iw^^
la toile. Lorsque cette couche est sèche, on ^'•ce les
changements que l'on veut faire au premier clfct Dw«
l'exécution de ce second efl<et, on ne s'occupe qve do
modelé en blanc et noir sans s'inquiéter des couleon w
premier tableau qui s'aperçoivent en transparent; je
modelé s'obtient au mo^en d'une teinte dont le b**?^^
la base et dans laquelle on met une petite quantité «
noir de poche pour obtenir un gris dont on ^^^f"^
le degré d'intensité en l'appliquant sur la couche de der-
rière et en regardant par devant pour s'assurer qo «je
ne s'aperçoit pas. On obtient alors la dégradation «s
teintes par le plus ou moins d'opacité de cette tonte.
Il arrivera que les ombres du premier effet ïiendwo»
gône.r l'exécution du second. Pour remédier à cet lOoM
veulent et pour dissimuler ces ombres, on peut en rtt
corder la valeur au moyen de la teinte employée pl»^
moins épaisse, selon le plus ou moios de vigueur n»
ombres que l'on veut détruire. , .
Il est nécessaire de pousser ce *Gcondcffeta4F^
grande vigueur, parce que l'on peut avoir besoin deciiin
à l'endroit où se trouvent des vigueurs dans 1« PJ^ÎÎ
Lorsqu'on a modelé cette peinture avec <»'^ f^r*;
d'opacité de teinte et qu'on a obtenu l'effet ^^ir
peut alors la colorer en se servant des couleurs l« P*
transparentes broyées à l'huile. C'est encore une ijw;
relie qu'il faut faire; mais il faut employer »«>"» ".J!
sence dans ces glacis, qui ne deviennent poissants qajr
tant qu'on y revient à plusieurs reprises et qu'on eoj^
plus d'huile grasse. Pour les colorations trùs-wg»^
l'esAonce seule suffit pour étendre les couleitrj.
Éclairage. — L'efffet peint sur le devant de la toiie »
éclaii^ par réflexion, cVst-à-dire seulenaent P*f "^
mière qui vient de devant; l'autre effet rfÇoUtèmia^
par réfraction, c'est à-dbe par derrière «"î'f^ j",
peut, dans l'un et l'autre effet, employer à la «»»'" j-
lumières pour modifier certaines parties du taw»*
DIO
713
DIP
lonûère qui éclaire le tableau par derant doit autant que
postiUe fenir d'en haut ; celle qui vient par derrière doit
irrtrer par des croisées verticaies qui doivent évidem*
ment êtrf tout à fait fermées quand on voit le premier
ublean sealement.
S'il arrivait qu'on eût besoin de modifier on endroit
da premier effet par la laouère de derrière, il faudrait
que cette lumière fût encadrée de manière à oe frapper
qae sur ce point seulement. Les croisées doivent être éloi-
gnées du tableau de 2 mètres au moins, afin de pouvoir
modifia à volonté la lumite^ en la faisant passer par
dtt milieai colorés, suivant les exigences de Teflét; on
emploie le même moyen pour le tableau du devant
Qaoiqoe dans les tableaux de diorama il n'y eût effco-
dremeotde peints que doux effets, l'un de Jour peint par
dcTtnt, et l'autre de nuit peint par derrière, c4>endant,
ceseflHs, ne passant de l'un à 1 antre que par nne com-
bioiisoo compliqnée des milienx que la lumière avait A
trtrener, donnaient nne foule d'autres effets semblables
i ceux que présente la nature dans ses transitions du
matin sa soir, du soir au matin ; une faible nuance dans
le irnlieo que travtt'se la lumière suffit souvent pour opé-
rer beaocoap de changement dans la couleur, qni ré-
sulte, comme on le sait, de la décomposition de la lumière
à U surface des corps, d'après l'arrangement de leurs
molécules. L.
DIORITE (Minéralogie). — Roche composée formée de
deux éléments, V amphibole hornblende et le feldspath
aUfite, La structure de cette roche est granitolde, et par
son aspect elle se rapproche de la syénite. L'albite,
qoi est le feldspath le plus commun dans les diorites,
est fréquemment en cristaux maclés : l'amphibole y
est souvent ausi en cristaux volumineux qui, dans les
diorites de l'Oural, offrent cette circonstance singulière
déposséder le clivage de l'amphibole avec la forme exté-
rieure du p^xène. Les diorites renferment accîdentelle-
ment du mica, de» grenats, des émerandes, des pyrites
et du leroxydulé : œ dernier minéral y est surtout Irès-
(réquent. On appelle porphyres dioriiiques ou d tontes
porpfiyrouies des roches formées d'une pftte compacte
verditre, avec cristaux d'amphibole et d*albite dissémi-
oét; It p&tt est essentiellement feldspathioue. On les
reoeontre dans les Pyrénées. Le granité oroiculaire de
Corse appartient aussi aux diorites : il doit son nom à des
misses cristallines arrondies qui forment des noyaux au
ffiilieQ de la roche et lui donnent, lorsqu'elle est polie, un
upect asses remarquable. Lorsque les oristaux d'albite,
gênant moins nombreux, finissent par disparaître, les
M\a passent aux amphibolites, roches assex rares
d'ailleurs, formées de cristaux allongés d'amphibole acco-
lés longitudinalement. Cette disposition donne A la roche
one stractare schisteuse. Ces schistes amphiboliques
Ptraissent contenir, en outre, un autre élément associé
i l'amphibole : c'est la chlorite. Lef.
DIOSCORËES, DioscoBÉAciBS. — Famille de plantes
^tonocotylédones pérvtpermées^ classe des Lirioidées, éta-
^e par Robert Brown pour quelques genres rangés par
A. L. de Jassieu dans sa famille des Asparagacées. Ca-
fictères : fleurs ordinairement diofques ; périântlie divisé
01 6 lobes; 6 étamines insérées A divers niveaux sur le
pManthe on 3 seulement par suite d'avortement ; ovaire
iQfère, triangulaire, A 3 loges biovulées; fruit : capsule,
j|^ua« en baie. Les plantes de cette famille sont des
■i^bes vivaces ou des sous-arbrisseaux grimpants, A rhi-
lome charnu. Leurs feuilles ont les nervures digitées et
>oot fréquemment parsemées de petits points glandu-
J^ Les Dioscorées habitent presque exclusivement les
'cgions chaudes de l'hémisphère austral. Leurs usages
^ trôs-importants pour l'alimentation. C'est dans cette
WDiUe que se trouvent les ignames dont le rhizome fe-
raient loamit un aliment fort utile. Genres principaux :
/^me(Oi(weorea,Lin.), Testudinaria^ Tamier.
DIOSBIA (Botanique), Diosma^ Berg. ; du grec dios^
""Pi et Qsmèy odeur. — Genre de plantes type de la
famille des Diosmées (voyez ce mot). Caractères : 6 sé-
Ntt; s pétales ; & étamines incluses ; disque glanduleux
J^j^; & carpelles biovulés; capsule A 6 coques. Les
^'P^ de ce genre sont des arbustes A feuilles persistan-
jtttt habitent le cap de Bonne-Espérance. Le D. A ffuil-
if^aenticulées D, setratifolta^ Vent.) et le 0. crénelé
\0. cf»i(ifa,Lin.) sont des arbrisseaux A fleurs blanches,
'epandant nne odeur très-pénétrante. Les Hottentots les
««PjoieiA dans la préparation d'une pommade avec la-
Qoelle Us se frottent le corps. D'autres espèces répan-
wnt une odeur tellement désagréable qu'on est obligé de
«• exclure des serres.
DIOSMfiBS (Botanique). — FamiUe déplantes UkotyU^
dones dialypétales hypogynes^ classe des Térébenthinées ;
voisine de oHIe des Rutaoées, maisdom les membranes des
loges du fhiit se séparent du sarcocarpe charnu. Les Dios-
mées sont desherbes etdes arbri&seaux desrégionsintertro-
picales de l'hémisphère austral. La plupart renferment an
principe amer et une huile essentielle. Genres principaux :
Fraxinellê, Diosma, Correa^ Lemoma^ etc.
DIOSPYROIDÉES (BoUniqne), du grec dios, divin, et
Ptff^^ grain. — Groupe de plantes qui forme la vingt-
neuvième classe des v^Uux dans la méthode de M. Ad.
Brongniart, caractérisée ainsi par l'illustre botaniste:
corolle régulière A préfloraison contournée ou imbriquée ;
étamines en nombre multiple des pétales ou égales et
alternes ; ovaire A carpelles soudés, en nombre égal aux
divisions de la corolle, rarement moindre» uni ovules oo
bi ovules; fruit : drupe j^ plusieurs nucules libres ou sou*
dée8.Périsperme charnu ou nul. Les principales familles
de cette classe sont les Ébénaeées, les (Héinéee, les //t-
Ci'néei, les Kmpêtrées^ les Sapotées, les Styracéès, les
Napo^éonées,
DIOSPYROS (Botanique), Dhspyroe, Dalech. ; du grée
Bios, Jnpiter, et pyros, blé. — Genre de plantes de la
famille des Èbénacées^ dont les espèces sont connues
sous le nom vulgaire de Plaqveminier (voyes ce mot).
DIOTIS (Botanique), Dio/t>. Desf.; du grec dif, denx,
et ôtion^ petite oreille; allnsion aux deux oreillettes do
tubo de la corolle. — Genre de plantes Dicotylédomet
gamopétales périgyties, famille des Composéee, tribu des
Sénéeiomdées^ sous-4ribu des Anthémùiées; ne contenant
qu'une seule espèce détachée par Desfontaino des Santo-
lines, pour en former le genre dont il est question ici, et
qui se distingue par un calice hémisphérique, un récepta*
de commun soutenant un grand nombre de fleurons her-
maphrodites. La D. candide^ D. cotonneuse {D, candidis^
sima^ Desf.) est une plante rivace, A feuilles nombreuses
sessiles, A capitales snb globuleux en coiymbe; fleurs
Jaunes. Elle se trouve sur les côtes des mers de l'Europe,
dans les sables maritimes.
DIPHTHÉRITB (Médecine), du grec diphthera^ peaa«
— Dans ces derniers temps, on a donné ce nom A un
Snre de maladie qui a pour caractère la formation de
isses membranes A la surface des membranes mu-
queuses et même de la peau lorsqne celle-ci vient A être
dénudée. Mais on la rencontre plus particulièrement
dans la bouche, le pharynx et les voies aériennes ; dans
ces diflérents cas, elle constitue la stomatite pultacée^
Vangine couenneuse, \e croup,
DIPH YE (Zoologie), Diphya^ Cuv. ; du grec diphyës^
double. — Genre de Zoophytes^ de la classe des Acalè'
{thés, famille des Hydrostatique f. Ces animaux singu-
iers, d'une transparence comparable A celle du cristal,
sont composés de deux individus gélatineux de forme
pyramidale, emboîtés l'un dans l'autre et unis par une
sorte de chapelet né du fond de la cavité de l'emboîtant
et qui s'engage dans un demi-canal de l'emboîté. Quand
on sépare ces deux individus, aucun d'eux ne meurt pour
cela. Ces êtres si simples se trouvent dans les mers des
contrées chaudes et tempérées.
DIPHYLUDR (Zoologie), Diphyllidiœ,Cur.% du grec
cfi>, deux, et phyllon^ feuille. — Genre de Mollusques^
ordre des InférobrancheSy séparé par Cuvier des Phylli»
diet^ dont ils se distinguent par le manteau plus pointu
en arrière, recouvrant un pied large sur lequel rampe
l'animal qni vit enfoncé A peu de profondeur dans la vase
ou dans le sable. On n'en connaît guère que deux espè*
ces qui sont de la Méditerranée.
DIPLACDS (Botanique), Diplacus, Nutt. — Genre de
plantes Dicotylédones gamopétales hypogynes^ famille
des Scrophularinées^ tribu des Grattolées^ établi par
Nuttal. Ce sont des plantes A feuilles opposées, sessiles,
ordinairement visqueuses, A fleurs rouges ou Jaunes. Le
O. visqueux {D, glutinosus^ Nutt.) est un arbrisseau A
feuilles obloogues, dentées, visqueuses, ainsi que les fleurs
qui s'épanouissent de Juin A octobre; elles sont grandes,
solitaires. Jaune orange, un peu odorantes. Le O. pourpre
(O. puniceus^ Don) a les fleurs plus longues et d'un
pourpre foncé. Il y en a encore plusieurs autres espèces
et même des variétés. Originaire du Mexique.
DIPLADENIA (Botanique), Diplndenia^ de Cand. — >
vées dans nus serres. La D, rose des champs a sa tigo
garnie de grandes feuilles opposées, ovales, comme ve>
loutées; ello donne en été de cbarmants bouquets terni-
mv
714
DIS
«aux de fleuri roses, grandes et marquées d*Qne bando
«de csrroio. La 0. rnnarauahle, la D. à iige noueuse, la
D, pourpre noir et plasieurs autres donnent également
en serre chaude des fleurs (i*uD très-Joli eflét.
DIPLOE (Anatomie), du grec diploos^ double. — Les
anciens désignaient sous oe nom collectif les deux lames
de tissa compacte qui entrent dans la composition des os
du crâne; cepcmdaat Hippocrate avait déjà dit, en par-
lant des plaies de tête, que les deux lames do crâne com-
muniquent entre elles par le diploé, espèce de substance
spongieuse. C'est dans ce dernier sens qu'on entend au>
Jourd*hui ce mot. Ce tiseo a la plus grande ressemblance
■avec le tissu spongieux de Textrémité des os longs, seu-
lement les lamelles dont il est fbrmô sont plus larges. Du
reste, il est plus abondant à la circonférence qu'au centre
•des os, dételle sorte que quelquefois les deux lames com-
pactes sont immédiatement eu cpntact.
DIPLOPIE (Médecine), du grec diplooi, ^uble, et
•dp;, regard. — On appelle ainsi un certain trouble de la
vue dans lequel les objets paraissent doubles ; cet état
tient en général au défaut de parallélisme dans les deux
^xes visuels, déterminé soit parce que les impressions
transmises par les deux yeux au cerveau sont inégales,
soit parce que cet organe, par suite d'un dérangement
fonctionnel, perçoit ces sensationsinégalement. Ladiplopie
•est souvent causée parle strabismecommençant;eIle peut
•être sous la dépendance d'une maladie aigué du cerveau.
-Quelquefois elle est produite par un coup, l'exposition à
une lumière trop vive; on la voit aussi survenir après
l'usage de certwns narcotiques, la belladone, par exem-
ple. On l'a vue aussi précéder l'amaurose.Le traitement
<io cette affection n*a rien de spécial et rentre, en géné-
ral, dans celui des maladies auxquelles elle est subor-
•donnée.
DIPLOPTÈRES (Zoologie), du grec diphos, double, et
ptéron^ aile. — Famille û* Insectes, de l'ordre des Hymé'
noptères^ section des Porie^iouillon^ dont les ailes su-
périeures sont doublées dans leur longueur. Leurs pieds
sont impropres à recueillir le pollen et leurs antennes
coudées et grossies au bout. Cette fkmille se partage en
deux tribus, les Masarides et les Guépiaires,
DIPLOSTOME (Zoologie), Diplostoma, Raffinesq. ; du
grec dipioos, double, et stoma, bouche. — Genre de
Mammifères, de l'ordre des Hongeurs, établi par Raffi-
nesque, très-roisin des Géomys; ils en ont tous les ca-
ractères; excepté qu'ils manquent absolument de queue;
ils sont bas sur jambe, d'un gris roossâtre. Ils habitent
•l'Amérique septentrionale. L'espèce signalée par Guvier
{Hègne animai) avait cinq doigts à tous les pieds comme
les géomys. RaiBnesque ne leur donne que quatre doigts
à chaque pied.
DIPODES (Zoologie). — Nom donné par Blainville â
un groupe de Poissons qui n'ont que des nageoires ven-
trales ou pectorales; ils appartiennent â plusieurs ordres
«de la méthode de Cuvier.
On a aussi doonélenomdeDtixM/ei (à deux pieds) aux
Beptiies saurt^'ns qui n'ont que les deux membres posté-
rieurs : ce sont les Bipèdes de Lacépède.
DIPSACÉES (Botanique). — Famille de plantes Dico-
iylëdones gamopétales périgynes^ classe des Lonicéri-
nées ; établie par Jussieu et ayant pour tjrpe le genre
^ardère {Dipsacus). Caractères : fleurs hermaphr^lites
accompagnées d'un calice et réunies en glomérules sur
un réceptacle commun ; 4 étamines â anthères distinctes ;
style simple; ovaire infère; fruit sec, indéhiscent. Les
plantes de cette famille sont ordinairement des herbes à
feuilles non stipulées, opposées, plus rarement verticil-
Jécs (voyez p. 383 la figure de la Cardère â foulon), â
fleurs ramassées en épis épais ou en capitules entourés
■d'un involucre commun, qui souvent simulent ainsi une
fleur composée. Les dipsacées habitent principalement
les régions tempérées de l'ancien continent. Genres prin-
cipaux : Marina^ Cardère^ Scabieuse,
DIPSACUS (Botanique). — Voyez CanDÊaB.
DIPSAS (Zoologie), du grec dipsa^ soif. — Genres de
Reptifes, ordre des Ophidiens, ftimWïe des Vrais Se'THUits,
grand genre des Couleuvres rangé par Schlegel dans son
groupe des Couleuvres d'arbres; les Dipsas sont propres
aux régions équinoxiales ; de forme grêle et allongée, ils
vivent sur les arbres et poursuivent leur proie de bran-
che e- branche. Les anciens croyaient que la morsure
de ce arpent était dangereuse et faisait mourir ceux
qui en étaient atteints, au milieu des angoisses d'uue
soifardente. Maison a reconnu qu'il n'est point venimeux.
Les espèces de l'Asie et de Java atteignent parfois 2 mè-
tresdc long. Le X>. indica, Cuv., est noir annelé de blanc.
DIPTERYX (Botanique). — Voyes GoniAaou.
DIPTÈRES (Zoologie), du grec dis, deux, et pferw,
aile. — Ordre d'Insectes n'avant que deux aDa etn
pieds. Leur bouche est constituée pour la saeeioo, u ib
ont, en outre, des appareils particuliers oomméiit/ai.
ciers et plusieurs espèces sont pourvues de enllemtt
placés sous les ailes. On comprend dans cet oidi« !«
petits insectes vulgaires, tels que mouches, ooiittBi,BiQ-
obérons, etc. Les autres caractères généraux dei dictées
sont : tète globuleuse ou hémisphérique portés mr on
pédicule court et mince; leur bouche est poarvsed'u
suçoir, dont les différentes parties servent, les ooei à
percer les envelop-
pes des tissus qui
contiennent les li-
queurs dont ils se
nourrissent, les au-
tres â en opérer la
succion. Le nombre
des yeux lisses, lors-
qu'il y en a, est tou-
jours de trois.
Les ailes sont
oblongues, membra-
neuses et diaphanos.
Les cuillerons sont
de petites coquilles
nacrées situées sous
les ailes ets'onvrant
lorsque celles«i s'é-
cartent; mais dont
l'usage est inconnu.
Les balanciers sont
des organes vibrati*
les situés plus en ar-
rière et qui ont paru
à quelques natura-
listes destinés â faire
contre-poids aux ai-
les. Le réie des dip-
tères est de hâter la
décomposition des
substances anima-
les. Linné dit â ce
sqjet que trois mou-
ches consoounent le
cadavre d'un cheval
aussi vite qu'un lion.
Lesdiptères,en effet, rif. m. - iiéai««inn« \<m^mrt tua^
déposent dans la dt^iptèi*.
viande lenrs larves
en quantité prodigieuse; cellee-d, d*abmd mollaet
apodes se nourrissent aux dépens de là matière qai ^
renferme. Enfin, ces insectes Ibnt la principale ooani-
ture de la majorité des oiseaux. On divise cet ordn en
six familles : les Némocères^ les Tanyxtomes, )» T*^
mens, les Sotacanthes^ les Athéricères et les Pupiporff'
DIRGA (Botanique), Dtrca, Ua. — Genre de pUotei
Dicotylédones dialyjitales périgynes, famille des 7%y*
mêlées, établi par Linné pour un arbrisseau qœ !'<■
trouve dans les marais du nonl de l'Amérique, te fi*^
marais. Bois de cuir. Bois de plomb (par dérisoo; «r
Canadiens (D. paiustris. Lin.); il atteint rarefDeotaa
delà de 2 mètres. Les feuiUes sont alternes; le bois nos,
léger, très-souple ; les fleurs qui précèdent les feuiUei v»^
jaunâtres, pendantes,en cornets; corolle tuboleose, w^
pétale. Cultivée en Europe, eo terre toujours homide.
Son écorce sert â faire des cordes et des paniers.
DlRkCTRICE (Géométrie). — Ligne suivant le cootov
de laquelle se meut une ligne droite appelée gé^érûim
qui décrit une surface cylindrique ou conique (vof^
Surfaces, Ellipse, Htfbsbolb, Pas aboli). .
DISCHIDIE (Botanique), Dùchidia, Robert Brown; «
grec dis, deux fois, et schiio, je fends. — Genre deplio^
Dicotylédones gamopétales hypogynes, famille des^i*»^
piadées, tribu des Pergulariées . U comprend des bart*
ou des sous^arbrisseaox â tiges géniculées, i f^ci'i'^f^
posées cliarnues, à fleurs petites, blanches, en ûmbeU»
La a du Bengale (D. Bengalensù, Coleh.) ert ««
herbe grimpante à feuilles elliptiques atténuées * »
base en pétiole, (^tte espèce est une plante d'vo»^
et de peu d'effet dans l'ortiement. D'autres ospèoei«^
genre croissfiit dans les Moluques et l'Australie.
DISCHIRIE (Zoologiej, Dischirius, Bonel.;du grec*^
deux ; cheiros, main. — Genre à* Insectes, ordre d»^
léoptères^ famille des Carnassiers, tribu doi Carabi^
715
DIS
biam, mil* m Mnmnent par deni poiam brt lon-
t.LBSeariUboÊiu{D. gihhiu. Bon,; Scarile* giUiu,
' allongée VR dans lanuell» on otMerre dei eonlean n
■uecédant dini l'ordre taliant.
I Violet, indigo, bleu, vert, Jaun?, anngd, rougi;. I.n
' Tioletoccuped'ullearaUpotition de rim*^ qui corres-
pond à la oluB Torte dirlktion. L'tinage oblenga« que
onKtéifaâo p*r
•ont nnlet et urondiM eu disque. lia w Bxeoi Kne M
disque soi rocher* on sur likvase d'iuUBi plai aifétneot
Cttte Ihinille comprend les genres Porte-écuttie (Lrpa-
•— Goasn), CyeJoptèrr {Cycloplerut, Lin.), et
IKehenù), Elle correspond tiu PUeoptin*
rfâouter, Goau}, Cyeloptin {Cycloplerut, lin.], et
te DuiD^il.
DISCHET (HUedne). — On dil qu'une petite vdrole
atdLKT^fï loitqiv* le* boulons ou pustules tout tellement
itptrtt qu'ils laissent entre «ut des iotervalln libres. La
■sladie, dans ce cas, est ordinairement bdnlgno et par*
CDBt M* diflëreute* pérbMles arec rdgularilé. Cette
■Bsnce est ainsi Dominée par opposition i. U variole dite
aïKiifc.daiia JaquellR Isa boutons sont tellenenl mul-
■ qu'ils sa ecàrondanl mum laisser d'e^iace entre
m. L* varitde discrète offre en g«n4ral beanceup moins
kgrsTltdqae l'autre.
DISCUSSIF (Matière médicale), do latin ditoitiau,
qui chuse.— Cette Spitbbte s'appliquelcertains moyens
qoe l'on applique eitérieu rement pour dissiper dei tn-
Mirs, ièt enfermements de diTerses naluret, ou s'op-
|Kwr i leur déTeloppement lorsque les résolutîra ordi-
uim sont jugés avoir trop peo d'action ; leur manière
d's^ ni Uea plus pnlisanle que celle de ces derniers.
LMtMi distilléea splrituenses, r ammoniaque, l'iode, la
Uintore de canthartdes, et en général les toniques et les
ndlMitsiont des moyens dlscussifa.
SISEP&LE iBotaniqoe]. — On désigne par cette épi-
ibèlele calice composé de deni pièna ou iépolet; ainsi
00 dira que dans le pavot, dans la balsamine le calice e>t
ifin^c.
DISETTE (Botanique agricole). — Nom d'une variété
de BtllerBve, (Voyes ce mot.)
DISHLEY (Raca t«) (Agriculture). — Voyea Racis
nsPENSAIRB (Hatière médicale). — Ce mot sert i
dUener le pliu MniTent les outragé» qui traitent de la
ptiépaialloD, du la compoeiiioD des subetancea médica-
iKBtoisesqol doitreat etisier daiw le* olBeioM,ansai bien
qwdes dOKi aiuquelles elle* doivent être pr«Mrile» par
n médecin*. On leur a eneon donné les noms de codex,
fmuUaimfMe. Chaque pays doit a*oir ion diipenaaire.
lue pi
eopéec
iipenaairc
climat, le
illhua[te^elc. Ainsi 11 y a les phannacopéêa de LonJres,
de Vienne, de Berlin comme il y a le codex de Paria, ré-
(iisi par la Faculté de médecine de Paria et qui doit être
niiie defvpaen tempe pour être mis aueonrant delà
Durntuaa (Médecine). — On a encore donné ce ninn
1 toi établluement créé par la société philanthropique
■lePuis pour donner des soins sut malades qui, pouvant
ponrroir tbei eux k qaelqueo-nnes des dépenses de la
Biltdie, répugnent 1 entrer dans les liûpitaui, oû, du
K>te, Ui tiendraient la place de gens beaucoup plus né-
«ssileui. Chaque wuscripteur de la Société phiian-
tbropiqDs qui veut faire donner dea secours i na malade
M irmei sa carte, avec une lettre écrite de sa main et
•^rtwée à l'sgenl du diapenaaire de son quartier; au
wjta de celte carte, le malade reçoit graluitemenl les
■om ta médecin, les raMicaments du pharmacien jus-
qa'i u guérison, après laquelle il rapporte sa carte ï la
Pi-nomie qui la lui a dnnnéc. Plusieurs villes, i l'instar
ee Parie, ont aussi érabli dea dispcngaires.
DISPtRHE (BotfinictuPl, du Rreo dû, doux fols, el
'Pow, graine. — On donne ordinairement ce nom h
ja rmit, nne loge qui ronrerme deux graines : la baie de
r^ii'Minelte est dans ce cas.
DISPERSION (Pbysiquc). - On donne ce nom à la di-
lîtstion qu'i^prouve un faiscpau de rayons lumineut lors-
10 11 vient t traierBer un prisme.
Si l'on pratiqua sur la paroi d'une chambre obscure
u^e petite oaveriure par laquelle on fasse pt^n^lrer la
"imièn; soTairc, il se formera sur un écran convcnable-
«tul placé une imago circulaire du soleil. Si l'on inler-
PKa alors sur le trajet du t^tisceau solaire, un priarae en
'«TV, ABC, le faisceau SD se dévie suivant DE et
•leai former en un autre point de l'âcrau, nne image
Fig. W. — Sftcm Hlaire-
l'on obtient dans cette eipérience porte le nom de tpertrt
La formation du spectre Indique évidemment qne b-»
rayons lumineux qui constituent le fttisceau solaire, saut
inégalement réfrangiblea, et que la réfranglbililé va en
décroissant des rayons ïioleta où elle est maiima, aai
rayons ronges où elle est le pins petite passible.
11 est radie d'ailleon de reconnaître par des expé-
riences trte-eimples que la réfrangibilité et la cnulêor
sont deux propnétés absoluinent corrélativea, de aorte
qu't telle couleur correspond Décessaireivent telle réfrM-
gibililé et vice vend.
On dispose sur un tableau noir trois petites bandes h»-
riiontalea et tris-étroite* , Tune blanche, l'autre rouée el
la troisième bleue. On iea regarde ensuite avec unpriam
dont le* arCies sont boriiontalee, et on aperçoit uns!
trois images, tontes les trois déviées, mais toutes le* trois
aussi verticalement élargios dans le sens perpeiidica-
laire anx arèlea du prisme. Dana l'image provenant de t*
bande blanche, on observe Iea mêmes couleurs et dans
le même ordre que celles qui conatfiuent le spectre so-
laire 1 dans les deux autres on voit aussi généralement
quelques-unes de ces couleurs, seulement le rouge do-
mine dans la première et le bleu dans la seconde. Mai*
ce qui est Important i remarquer, c'est que le bleu et le
rouge se Irouvnnl inégalement délié», et l'on et l'autre t
la même hauteur que les couleurs correspondantes daoa
l'image de ta bande blanche. On tire de li la consé-
quence que 1b bleu et le rouge sont des couleur» inégale-
ment réTrangibles, qu'il en serait de même des autres
couleurs du spectre, et que c'est à cetli- inégale réfrangi-
bilité qu'est due la dispersion d'un faisceau de lur.iiâv
On est donc conduit t admettre que la lumière solaire
est formée de rayons de diverses couleurs et de diverses
réfrangibililéa ; qunnd cette luuiifere tombe sur un corps,
8uÎTantijueeelui-cirenvoie,(fi'/7)(rc, (v. Diffosif) inotre
œil nne proportion dominante de tel ou tel rayon. Il nous
paraît avoir telle ou telle couleur. Ainsi un corps roii^
est celui qui renvoie de la lumlèt* dans laquelle domi-
nent les ravona rouges, un corps vert est celui qui ren-
voie une plus forte proportion de ruyons verts, etc. Un
corps est noir lorsqu'il absorbe la totalité de rayons lu-
mineui ; il est blanc lorsqu'il renvoie une proportion
égale de chacun des rayons du spectre.
On voit donc que le blanc est le résultat de la réunion
de toutes les couleurs, ce qu'on démontre d'ailleurs irès-
stmplrment de la manière suivante i
1> On trnce sur un disque circulaire des secteurs que
l'ou colore aussi exactement que possible, des im.igea
successives duapectre, puis on lui iuipriuie un mnuic-
ment de rotation très-rapide. L'œil peicevant toutes Its
couleurs, simultanément, ou du moins dans nii intervalle
de temps fort court, doit éprouver l'impression qui ré-
sulte de leur réunion, et l'expérience pronre que le disque
paraît blanc.
i' On projette un specire solaire Bur un écran, puis
outre l'mil et le spectre on fait passer rapidement un car-
ton présentant des fentes très-rapprocliées ; l'ceil est en-
core HfTecté par la réunion des diverses couleurs et il
aperçoit nne image blanche. Celle seconde expérience est
même plus nette que ta première, en ce qu'elle porte sur
\ea véritables couleurs spéculaires.taiidis que celles qu'on
jicint sur le disque ne peuvent que s'en rapprocher d''ii;«
nianière plus ou moins imparfaite ; aussi la coulenr que
1
DÎS
7i6
DIS
l'on observe pendant la rotation^ est^e platôt grise que
blanche.
Il est A peu près impossible de rencontrer dans la na-
ture des corps qui ne présentent qu'une nuance spccu-
laire; aussi, quelle que soit la macité ou la pureté ap-
pari'nte de leur couleur, on observe toujours en les
regardant & travers un prisme, de véritables spedres^ où
se trouve une proportion plus ou moins forte aes diverses
couleurs. C'est de la sorte que dans la vision à travers
un prisme, on, aperçoit Timage de tous les corps entourés
de zoues diversement colorées, ou, suivant rexpression
reçue, avec des contours itisés.
Les diverses lumières, autres que la lumière solaire,
sont aussi formées de rayons, différant à la fois par la
couleur et la réfrangibilité ; aussi donnen^elles lieu à des
spectres analogues au spectre solaire ; toutefois la propor-
tion des couleurs élémentaires varie un peu ; c'est de la
sorte que daus la plupart des lumières artificielles, la
couleur jaune domine plus que dans la lumière solaire. Il
est facile d'ailleurs de composer des lumières, dans les-
quelles dominent exclusivement certaines nuances; c'est
ainsi qu'on produit des flammes rouges avec la stroutiane,
des flammes vertes avec l'acide borique, etc. Il suit de
lÀ, que vues à ces diverses lumières, les couleurs des
corps ne sont pas semblables à celles que l'on aperçoit à
la lumière ordinaire du Jour (voyea CooLEuns.
Le pliOuomênedela dispersion jette quelque incertitude
sur la détermination des indices de réfraction (voyez In-
dices DB réfeaction), puisque l'imageformée par une sub-
stance transparente quelconque, est toujours élargie ou
dispersée. On convient dans la plupart des cas de prendre
l'indice de réfraction par rapport aux rayons moyens du
spectre. Pour la construction des instruments d'optique,
on est obligé de déterminer les indices de réfraction du
verre, pour chacun d^s rayons du spectre (voyez Raies do
SPECTRE).
On appelle dispersion d'une substance, la différence
entre les indices de réfraction des rayons extrêmes du
spectre, et pouvoir dispersif le quotient de la dispersion
par l'indice de réfraction moyen, c'est-à-dire C/Olui qui
correspond aux n^ons jaunes. P. D.
DISQUE (Botanique). — Ce mot a trois significations.
On nomme disque de la feuille, le centre de cet organe ;
c'est-A-dire de la partie située entre les bords. Appliqué à
l'inflorescence, le mot disque désigne le centre des capi-
tules de fleurs radiées, comme dans le soleil. Ce disque se
compose de fleurons, tandis que la circonférence est com-
posée de demi- fleurons. Quelques botanistes ont aussi
Dommé disque, la partie centnUe des inflorescences en
ombelle. Enfin, la troisième acception de ce terme, la
plus importante, s'applique à une sorte de bourrelet qui,
dans certaines fleurs, entoure l'ovaire A sa base. Cet or-
gane qu'Adanson a nommé le premier, représente en quel-
que sorte un quatrième verticille. Sa forme et sa position
varient suivant les plantes. 11 est tantôt annulaire, tantôt
glanduleux, réduit parfois à l'état de glandes qui sont au
nombre de quatre dans la giroflée Jaune et d'autres cni-
cifères ou bien A deux corps écaiUeux charnus comme
dans la pervenche. Le disque peut présenter les trois
modes d'insertion des étamines, c'est»A-dire Vhypogynie
comme dans les crucifères, la rue, la sauge, le muflier et
les plantes de leur famille, la périgynie comme dans les
rosacées, et enfin Vépigynie^ comme dans les ombellifères,
etc. G — s.
DISSECTION (Anatomie). — Opération par laquelle
on met A découvert les différentes parties des corps orga-
nisés, pour étudier non-seulement 1 anatomie, mais encore
les causes et les sièges des maladies. Lea instruments
dont on fait usage sont des scalpels, des ciseaux, des
pinces, des marteaux et des scies. On emploie encore les
injections, la macération et les réactifs chimiques, le mi-
croscope. L'horreur naturelle qu'inspire A l'homme l'as-
pect d'un cadavre, les préjugés religieux et un grand
respect pour les morts empêchèrent pendant de longues
années la pratique des dissections, et Hippocrate n'a Ja-
mais ouvert que des animaux. Hérophile fut le premier
qui porta le scalpel sur des cadavres humains. On dit
qu'il en disséqua six cents. Les ii^ections de liquides
dans les différents canaux du corps et principalement
dans les artères, pour faciliter les dissections et la con-
servatiop des cadavres, ont été mises en honneur par
Morgagaret Ruisch. Ce dernier, A l'aide de procédés
qu'on n'a pu retrouver depuis sa mort, conservait aux
chairs la couleur de la vie. On dit même que Pierre le
Grand, visitant le cabinet de Ruisch, ne put s'empêcher
de donner un baiser sur la figure d'un enfant qui sem-
blait lui sonrire. Au reste, plusieurs procédés ont été mis
en usage dans ces derniers temps pour cet objet; aloa,
les préparations mercurielles et arsenicales proposées par
Chaussier ; et plus récemment et avec plus de socoès le
chlorure de zinc additionné d'hydre sulfite de soode de
M. Suquet ; le liquide de Falconi, qui a pour tete le
sulfate de zinc.
DISSÉMINATION (Botanique), dissemimtio. * C'eit
la dispersion naturelle des graines A la surface de h
terre. Lorsque le fruit est arrivé A sa maturité, les grai-
nes qu'il renferme se détachent, tombent ou sont entraî-
nées plus ou moins loin par diflférentes voies. Ce oomeot
marque le terme de la vie des plantes annuelles. Podt
les plantes ligneuses, elle arrive pendant la période de
repos qui suit l'accomplissement des phases oe U Cnx
tion de reproduction. Cette dissémination aurait des ré-
sultats prodigieux pour la fécondité, si l'immense majorité
des graines ne devenait Inutile par une foule de cirooih
stances qui en amènent ladestmctioo. Rai a oonpté ter
un pied de pavot 32 ,000 graines et 360 ,000 sur on pied
de tabac Dodart rapporte qu'un orne en donne SN,000
dans une année. Et ce ne sont pas lA encore les plsotes
les plus fécondes. Plusieurs causes contribuent A favori-
ser la dissémination des graines ; quelquefois le périctrpe
s'ouvre avec une sorte d'élasticitié, et les graine» loot
lancées plus ou moins loin ; c'est ce qu'on remarque dau
la balsamine, la fraxinelle, etc. VEûbaHum élasti^^
vulgairement Concombre sauvage {Uomordica elatmm,
Lin.), a une baie hérissée de pointes qui se sépare ds
pédoncule et lance avec violence et détonation, parfos-
verture qui résulte de cette séparation, on mudlajisrea-
pli de graines. Un grand nombre de graines mincei et
légères peuvent être facilement entraînées par lesreots;
il y en a qui sont pourvues d'eM>èoes d'ailes (les értbleB,
les ormes), de scies fines et délicates (plusieurs planta
de la famille des Composées) ; souvent ces graines ont
des ailes membraneuses comme daoa les bignonia on dei
houppes de poils comme dans les apocynées. La Feff^
reite du Canada {Erigeron canadensts^ Uo.), loifaal
Linné, a été naturalisée en Europe au moyen de sei
graines transportées par la mer d'un hémisphère à ras-
tre. L'homme et les animanx sont encore des moyens de
dissémination des graines ou des fruits; ainsi les snt»
rons, les aigremoiues s'attachent aux poils des aoimaui.
aux vêtements ; les oiseaux peuvent transporter à des
distances considérables des graines qui sont encore wt-
ceptibles de germer même après avoir été svaléei;
l'homme emporte avec lui dans tous les tbmab dei
graines, des fruits qui peuvent, abandonnés A eux-mèn»,
trouver des circonstances favorables pour se développer.
DISSOLUTION (Chimie). — OpéraUon dans IsqueUe
les parties constitutives d'un corps solide en contact avec
un liquide se désagrègent et se confondent pourainMdke
avec ce dernier, sans en troubler la limpidité oa la
transparence. Le corps li'iuide prend dans ce cas le doo
de dissolvant. Ainsi, par exemple, du sucre, du sel ou*
rin mis en contact avec l'eau s'v dissolvent, etilderiesi
impossible, même avec l'aide du plus puissant micro*
scope, de distinguer dans la masse liquide aocooe par
celle du solide qui y est contenu. Un grand ooobre de
substances solides sont susceptibles de se dissoudre daei
IVau ; quelques-unes y sont insolubles ; teU «ont,
par exemple, le chlorure d'argent, le stilfate de b^
ryte, etc.
La dissolution ne doit pas être considérée conuoe ooe
action chimique véritable ; en effet, le corps qu'on obtient
en dissolvant une substance dans l'eau présente tontes
les propriétés de la substance elle-même, tempérées leo*
lement par la présence de l'eau ; il n'y a pas ce chiS'
gement radical qui est le signe ordinaire de l'actioo du-
mique. Ainsi une dissolution de sucre dans 1'^^ ?
présente pas d'autres propriétés oue celles du sucre !»•
même, tandis que si l'on vient A mêler, par wmbJ*»
dans des proportions convenables , de l'acide cWoror
drique et de la soude, substances toutes les deux caw*
ques et vénéneuses A un haut degré, il y aura •otiteiw
combinaison chimique (voyez Gombinaison), et le prodw
qui en résulte, non-seulement n'est point un pottoo*
mais est employé dans l'alimentation de l'homme e^d^
animaux, car ce n'est autre chose que le sel marnu»
manque d'ailleurs au phénomène de 1h dissoludon un oe>
caractères les plus invariables de l'action •*"''J2?*itf
dégagement de chaleur. C'est le contraire qui s "«"»^
toutes les fols qu'un corps solide se dissout dan* }^
il y a abaissement de température. C'est sur es »it qw
sont fondés les mélanges réfrigérante (voyei Gucs' «
DIS
717
DIS
njootoos que, tandis qœ Taffiaité chimique est d'autant
pins prononcée, que les corps ontdes propriétés, pour ainsi
dire, p\w opposées, lee corps paraissent d'autant plus
propres à se dissoudre l*un dans Tautre, qu'ils- ont une
p.'os grande analogie de constitution. Ainsi les métaux
MOt presque tous solubles dans le mercure; les corps
gras, riches en hydrogène, sont très-solnbles dans l'al-
cool et rétber qui présentent la même particularité, etc.
Tootefois, si la dissolution n'est pas, à proprement par-
ler, one action chimique, elle favorise puissamment le
déreloppement de celle-ci. C'est en dissolvant les corps
dans des liquides appropriés qu'on les rend éminem-
ment propres à réagir les uns sur les autres; aussi les
andeos chimistes avaient-ils émis cet aphorisme, qui,
quoiqu'il ne soit pas absolumeot rral, est .pourtant en
général conforme à robser>atioo t « corpora non agunt
niii soluitu »
L'eau est de tous les dissolvants le plus général et le
plus employé ; après elle on peut dter l'alcool et l'éther.
La propriété de diverses subatanœsde se dissoudre dans
foD de ces véliicules et d'être insolubles dans un autre
fournit aux chimœtes un mojren précieux d'obtenir un
irand nombre de corps. On peut, dans la préparation
d'une foule de matières organiques, faire l'application de
cette méthode. Quand au sein d'un liquide se forme un
corps qui n'est point susceptible de s'y dissoudre, il s'en
sépare sous forme de précipUé, et c'est là un des moyens
les plus généraux de séparer et même de doser les corps
daos les analyses chimiques.
Ce n'est pas seulement sur les sohdes que s'exerce le
pouvoir dissolvant de l'eau ou des autres véhicules, c'est
aussi sur les liquides. Ainsi l'alcool se dissout dans l'eau
eo toote proportion, l'éther dans la proportion d'un
dixième environ. La plupart des huiles essentielles (es-
(eaces) sont insolubles dans l'eau ; c'est la cause du
trouble qu'on observe quand on les verse dans ce li-
quide ; elles sont, an contraire, très-solubles dans l'al-
cool. Tous les liquides aromatiques destinés aux usages
de la toilette et «lUi sont vendus dans le commerce sous
diflérents noms (eau de. Cologne, eau de Botot, vinaigre
de Bullv, etc.) ne sont autre chose que le résultat de la
dissolndon de certaines essences dans de l'alcool plus
ou moins rectifié.
Les gax eux-mêmes peuvent être dissous par l'eau
dans diverses proportions { c'est à l'ahr que 1 eau tient
toujours en di8M>lution, que les poissons et les autres
soimaux anuatiques doivent de pouvoir vivre dans ce
liquide. Si 1 on place un vase contenant de 1 eau sous le
récipient de la machine pneumatique, on pourra enie-
Ter l'air qu'elle contient, et, dans ce cas, un poisson
qu'on plongerait dans son intérieur périrait presque im-
médiatement. La quantité d'un gaz qui peut se dissou-
dre dans l'eau augmente avec la pression ; elle diminue,
tu contraire, très rapidement quand la température
augmente. Ainsi de 1 eau portée à 1()0* perd la totalité
de l'ar qu'elle renferme. C'est un résultat contraire qui
a lieu ordinairement pour les solides ; la plupart de
ceux-ci se dissolvent en proportion d'autant plus grande
que la température est plus élevée. P. D.
DISTANCEE (Géométne), — P (fe deux points^ lon-
gueur de la ligne droite qui joint les deux points ; 2* cTun
point à une droite^ longueur de la perpendiculaire abaissée
du point sur la droite ; 3* d*unpointà un plan, longueur
de la perpendiculaire abaissée du point sur le plan.
On appelle aussi distance d'un point à une ctrconfé"
'Ynce ou à une surface iphérique la portion de la droite
qui fa du point au centre, comprise entre ce point et la
circonférence ou la surface sphérique.
C'est ainsi que l'on dit en géométrie que la circonfé-
rence et la surface sphérique ont tous leurs points à
égale distance d'un point intérieur appelé centre ; que la
perpendiculaire élevée par le milieu d'une droite a tous
ses pobts à égale distance des extréniités de la droite et
que la bissectrice d'un angle a tous ses points à égale
distance des côtés de l'angle.
Si Ton considère deux parallèles, la distance d'un
point qndconque de la première à la seconde est toujours
la môme. Quand deux lignes droites ne sont pas situées
dans un même plan, on appelle plus courte distance de
ces droites la longueur de la perpendiculaire comnrane
aux deux droites.
OisTAiicB DES ASTRES (Astronomio). — On la détermine
par les procédés trigonoraétriques qui servent à trouver
« distance d'un point inaccessible (voyez Parali^xb).
DISTBÈiNE ou Cyanitb i Minéralogio). — Silicate d'à-
vufûat naturel. Ce minéral se rencontre fréquemment
en cristanx d'une teinte bleuÀtre k laquelle il doit son
nom : on le trouve aussi incolore ; il est souvent trans-
pai-ent, toirjours nu moins translucide, d'une densité
3,6. Sa forme cristalline est le prisme oblique dyssymé-
trique dont les angles sont : 10(>*,1&', 100« &0' et 93* 16M1
est clivahle dans un sens parallèlement à l'une des faces
du prisme. Au chalumeau, il est absolument infusible.
Les cristaux de disthène appartiennent aux roches appe-
lées taischistes et micascliibtes.
DISTILLATION (Chimie), distillatio, de di, particule
séparative, et stiiia^ goutte qui tombe. — On désigne
sous ce nom l'opération par laquelle, au moyen de la
production de vapeur par ébullition, on sépare \m liquide
volatil d'avec des matières fixes non volatiles ou d'avec
un ou plusieurs autres liquides dont l'éboUition s'opère
à des températures différentes du premier. Dans le pre-
mier cas la distillation est dite simple, elle est composée
dans le second. Elle se fait dans les deux cas dans
le même appareil, qui nous a été transmis par les
Arabes et a reçu d'eux le nom û* alambic; mais autant la
distillation de la première sorte est facile à diriger,
puisque, à part 1 économie de combustible, on peut
chauffer à volonté, autant l'autre exige de précaution et
de surveillance afin de conserver constamment la tempé-
rature pour laquelle l'expérience a appris que les vapeurs
mélangées qui se dégagent contiennent la plus forte pro-
portion du liquide, (ju'on veut obtenir. Nous avons dé-
crit l'alambic ordinaire à l'article Alambic.
On modifie cet appareil pour opérer la distillation dite
au bain-marie. La chaudière est remplie d'eau ou d'eau
salée dont on laisse dégager la vapeur par un orifice la-
téral fermé quand l'alambic fonctionne à la manière or-
dinaire. Au milieu de la chaudière est un vase vissé au
chapiteau. Il contient la matière à distiller qui subit
ainsi l'action de la chaleur dégagée par l'ébullition du li-
quide extérieur. On v place habituellement l'eau et les
plantes dont on veut dégager pour la parfumerie les huiles
essentielles entraînées par la vapeur d'eau. Sans cette
pécaution qui amène partout une température uniforme,
il serait à craindre que certaines parties des plantes an
contact du fond de métal très-chaud ne vhissent à se dé-
composer, ce qui amènerait dans l'essence une odeur
d'empyreume altérant la suavité du parfum. On recueille
l'eau mêlée d'essence dans le récipient florentin^ et l'es-
sence se sépare habituellement en se plaçant à la couche
supérieure.
On se sert très-souvent dans les laboratoires de chimie
et de pharmacie d'un appareil distillatoire fort shnple
destiné aux liquides en petite quantité. 11 se compose
d'une cornue, d'une allonge si le col de la cornue n'est
pas assex long, et d'un ballon récipient tubulé où pé-
nètre l'extrémité de l'allonge ou du col de la cornue. Le
récipient est entouré ou d'eau froide ou de glace, ou de
Unge, sur lequel on fait couler de l'eau goutte à goutte.
Un long tube le surmonte afin de rendre la condensation
des vapeurs plus facile et de porter dans la cheminée les
gaz non liquéfiables, fétides ou délétères. Parfois on ac-
célère la condensation en entourant le col de la cornue on
l'allonge d'un manchon cylindrique de ler>blanc dans
lequel remonte A.contre-pnte un courant d'eau froide,
c^est le réfrigérant de M. Liebig i^présenté dans la
figure 79S.
La cornue peut être chauffée à feu nu, posée sur un
triangle. Elle est alors en verre ou en terre enduite de
lut. Parfois la cornue est entourée d'un bain de sable
contenu dans une chaudière de fonte et recouverte d'une
enveloppe de télé pour éviter le refroidissement et
rendre la distillation plus rapide. La cornue est en verre
quand on emploie le bain de sable.
De même si l'on distille au bain-marie. On place alors la
cornue sur un cercle de corde fixé aux anses d'une chau-
dière pleine d'eau botiillante. Le bain-marie s'apphqiie
dans M cas de matières très-volatiles, comme les solu-
tions alcooliques ou éthérées, pour lesquelles le feu
donnerait une ébullition tumultueuse. Si l'on veut distiller
au bain-marie au-dessous de iOO%onsesertd'un bain d'eau
recouverte d'huile pour empêcher l'évaporation et l'on y
maintient un thermomètre qui sert de guide. Pour les
températures allant Jusqu'à 150*, on prend le mercure
pour bain-marie et racide sulfurique jusqu'à 20(i". Au
delà, ces Uquides donnent des vapieurs dangereuses. Le
bain d'huile permet d'aller jusqu'à SGO" et les alliages de
Darcet (voyez ce mot), avec comuedegrès, jusqu'au rou^
Rien de plus facile à diriger qu'une opération de dis-
tillation simple. Le liquide de la chaudière ou de la
cornue forme des vapeurs qui, en vertu oe l'ébullition,
46
DfS T
•oM k U prpHsîon atinoepliériquB, et, comme e11<v sont
poussées pur 1rs nouvelles vnpeiirs qui se forment, elles
expulsent bioniat l'air de l'nppan-il, puis se coudeiiseol
dans les parties 'rofdes et sont remplacées p«r des va-
pciM qui se condensent à leur toar. Les dilficullâs npâ-
rimenulm se manifeetent dta Qu'il s'agit d'ane disiilla-
tion composée. Le plus Tolatil d« liquidea entre en
Nous empruntent «D timUdtlae^Uiir,it1LVUt,
lu descripiJon et 1* Agart de l'appareil lepiteitf d-
!, l'ui:
des pins eoiployéi de pm loun parkidii'
,„. „ « •npiiai^
uhi«,iiArAd.
- , .■« d'ébullitfon boWe e«
attente, mils m nuAaa volaitl distille en n»enM lemp»,
de sorte que. pour une tempA«tai% donnât. Il tend i
distiller un mélange des Tapeurs en rapport déterminé
■Tec leur* Tolaiillus respectives. Ce rapport change si la
températun change. Bnllii, compileatton nonvrlle, ce
rapport peut changer ani diverses époques de ran4ra-
tlOD à même température en raison dw sfflnités récipro-
Joe* des liquides qui distillent Ainsi, pour un mélange
'eau et d'alcool, loin que les deui liquides condensés
reslentro proportions constantes, las premièraa liqueurs
qui distillent sont pins alcooliques ol le produit s'ftffal-
bllt de plus en plus. Aussi le point d'ébiillltlon dans ta
cueurbtte«i'élèvesinscesseJuBqu'& 100*. Si 00 distille du
tin, l'expérience constate que tout l'alcool pssse dans le
premier tiers.
Dnni certains cas on opère la s^paralion des liquides
mélangés en proSIsni de la propriéléque possède an des
liquides de Torraer un composé Aie atec une substance
qu'on ajoute. Ainsi en obtient l'alcool absolu (C^HH)^ en
laissant l'esprit du commerce «n contact pendant unjonr
en deui avec de la chaui <<ve, puis en rinlrodaîs.iDt
dant l'alambic avec de la cliani nouvelle qui enlève le
peu d'eau qui reste. On pnrifle l'éther du comoieree en
{«.distillant sur du chlorure de rslcium calciné qui, h la
température d'âtaulUtion de l'éther, retient l'eau et l'al-
cool. On peut encore séparer les liquides par la métbode
dite du /raclionnemeni det liqueurt. On recueillo i part
li distillent ani environs de chaque ixilot
I reprend chacune et on la fait distiller de
nouveiin une ou plusieurs fois Jnsqu'à ce qu'on obtienne
on liquide distillant tout enller i la même («mpératare,
ce qui est le taractère de sa pureté.
Cette longue et dispendieuse méthode, perdant une
partie du produit, lui cependant la seule employée pen-
dant longtemps pour eiiraire les eaui-de-rie et alcools du
Tin, En IBOI, Edouard Adam, de Nîmes, eonsirulsit le
premier appareil 4 diitillalion cnntinve. Son appareil,
perfecilonné parO^lllei^IHunieaihal, par M. Laugier, est
celui qu'on emploie encore dans le midi de la France
hojret B*D m vis), Dana le noid, les dlstillateun d'eau-
de-vie de grains, de pomme de terre, de betterave ou de
mais se servent surtout de l'appareil dût M. Derosneet
réalisant les mCmn conditions. Voici les principes de la
dislillation continue i 1* Si lee vapeun d'ean et d'alcool
mélangées parroucent un ré^gérant, les vapeurt con-
densées les premières sont les plus aquenses et celles
qui se llquéflent les dernières sont les plus licooliques, de
sorte qu'une longueur donnée de serpentin permettra de
ne conserver il l'ùtalde vapeur qu'un mélange ayant at-
teint on titre déterminé. î* Quand de la vapeord'ean ren-
contre un m^ngfl d'eau et d'alcool 1 plua bawe tem-
pe raturp, iinw portion de la vapeur d'eau se condense et
la chaleur devenue libre, provenant de cette condensation,
liirme de la vapeur d'alcool, }■ Enfin an mélanged'eau ''
d'alcool bout h une température d'autant plus basM
est plua riche en alcooU
d'ébiillitii
H qu'il
tlllaleurs. C'est un appareil OerosM simpU:
• A est un cylindre de (bote ou de culvi_.
lition du liquide L diatiller ert produite an iBO]eo ïm
serpentin de enivre dont iei oriBceed'entiéoetdeamis
sont déaigné* par les lettresnet 6; c
e*t l'orifice de sortie de la viniM Spol-
iée ; B est la colonne d'analyse dn n-
En, dans laquelle le liaoija t
Hier marclie en ieu eontrun ii li
vapeur. DiOéreoteBdiqwdiioDS sont F»
plojées ponr angtoenier tas ssAmA
eoniMt. If» vapeurs s'élèieni itm la
réservoir E, et passent par le tolr f
dans le rectiflcatenr C oni «st {ml
d'an serpeDlla disposé suivant Is mé-
thode ordinaire; les T^ieara candeur
ntonrnenl t la coIoium d'aniljsr pu
le tajaa B, et les vapeun oea uadnh
séti passent dans te serpentin iId me
Doii elles sont condensées H ivCniilia,
et s'écoulent au dehors par la labalarrll
qui communique avec un vue rcnftr-
mant un alcoomètre. Le liquide àdii'
tillBrarriyed'unréBPrvoirtnp^rifirdui
• l'appareil par le tuyan LI, umnl d'mi
robtiiet K qui sert à régler l'écooloiMoti
H a'élèrs dans le vase D, puis dans le vase G, i'nt i
passe dans la colonne d'analyse B par te tnyaa Gel Inte
enfin dans le vase A. ■ Noos avons 1 peine bnoin it
fïiire remarquer que dana cet appareil les liqoeon ifiiri-
ri|. in- — Âtitnu *wukuit« m Mnw, ii^i">
tneuset à distiller serrent 1 condenser les nfVBt d
sutdssent un premier échauiri.'ment aux dépeu .<■< '*
chaleur latente de vaporisation, ce qui écoDomw "
combustible Ivovei KiD-Ds-ïta). .
DurriLLiTiOM sècHi. - Quelque» auleur» de O^
nomment ainsi l'opération qui consiste 1 iMewfJf
par la chaletir let substances organiquee P^/^ÏS
aQo d-obtenir de nouveaux corps, ainsi l»«'*WT
E™i, ainsi, eu opérant à des temnérsltim «M**
produits pyrogénés comme le goudroi^i"*"
pjrogalllque, l'oiamide, etc. "■.'îu--
DISTIQUE (Botanlqoe). - EpllbëW qui sert 1 dWf
la dispodllon de ceriainea partie» en aa" »WS,_
long d'haie commun; ainsi la fculllc» sont *•%"";
lorsqu'elles naissent de nœuds alternes, plsn"» Y^.-j
rangs ï drtiite et t, gauche, comme cela a lieu a»"
2>IU
719
DIV
n 6B eit de iDtaM des flean et des épinets qui sont dis-
tignêi^ lorsqu'ils naissent ainsi sar deux rangs à droite
6t à gauche ; ainsi dans le froment locniar, niigairement
petit épeautre.
DISTOMB (Zoologie), do grec di, deoz, et Homo,
touche. - EspèSu de ?er de la classe des Intestinaux,
plus coDc:: sons le nom (hinçais Douve,
DISTORSION (Médecine), du latin dUtorquere^ tour^
or arec fioleoce. — Lorsque dans un mouvement de
rotation sur son axe porté au delà des limites natu-
ràles, une articulation d'un membre a été fortement
Attendue, on dit qu*il y a distorsion. Les effets de cet
accident sont, en général, les mdmes que ceux de Ten-
torse t et demandent l'emploi dea mêmes moyens. Le
même nom de distoreion a encore été employé pour dé-
signer cet état dans le<|uel le globe de rcnl est entraîné
fiolenimeDt yers un point de l'orbite^ de telle sorte qu'il
lemble renversé.
DITOM ES (Zoologie) , Ditomus, BoneL , do grec dis^ deux ,
tome, portion. — Genre d* Insectes, de l'ordre des Co-
léoptères^ section des Pentamères, famille des CamaS'
ners^ tribu des Carabiques, division des Bipartis^ établi
d'abord par Bonelli, et adopté par Ziégler et le comte
Oejean, qui en ayaient retranclié les espèces à tête plus
groBM et à corps plus large, pour en former le genre
Âristua. Ainsi restreint, il a été admis par Latreille, et
a pour caractères : corps allongé, la tète séparée do cor-
selet par on an^ rentrant, et ordinairement armée,
dans les mâles, d'une oo deux cornes. Ces insectes se
creusent des trous dans le sable et s'y tiennent cachés.
Le D. ealydonius, Dej., et le Caraous calydonius^ de
Fabr., forment, dit Latreille, denx espèces très-distinc-
tes. Oo les trouve en Italie, dans le midi de la France.
DITRACHYCEHOS (Zoologie), du grec dis, deux, tra-
(%«, rude, keras, corne. — En 1802,1e professeur Sulzer
publia à Strasbourg une dissertation tendant à prouver
rexistenoe d'un yer intestinal trouvé en qoantité consi-
dérable dans les déjections alvines d'une femme : cet
animalcule avait environ 0'",006 de longoeor et était
formé de deux parties distinctes, le corps aplati, renflé
par an bout, pointu de l'autre, et deux cornes de l'épais-
seord'an crin; Herroann lui donna le nom de Ditrachy-
cens. Depuis cette époque, l'animalité de ces corpus-
cules a été contestée et niée formellement par Bremser
dans son Traité des vers intestinaux de V homme, qui les
regarde comme les graines d'une plante avalée par cette
iraime. M. Eschricnt en a vo qoi avaient été vomis par
oae petite fille, et les r^arde aussi comme des graines;
d'tm autre côté, de Blain ville dit, article Ditrachtciros
da DïcUdesse, na/ur., que Lesauvage^ médecin deCaen,
a retrouvé ce ?er dans le canal intestinal d*une femme,
mais que lui, de Blain ville, n'a vu « ni sa dissertation,
ni l'animal lui-même. » L'existence de ce ver ne doit
donc être présentée qu'avec doute.
DIlRÊTlQUfcâ (MéDiCAiîBiiTs) (Médecine) . — On ap-
pelle ainsi des médicaments auxquels on accorde la pro-
priOté d'auemeiiter la sécrétion et l'excrétion des urines.
Beaucoup de causes peuvent en ûdre varier la quantité,
^ on ne pourrait pas donner le nom de Diurétiques k
tous les moyens qui augmentent cette quantité, en raison
de certaines circonstances individuelles et souvent acci-
dentelles. On sait, par exemple, que la sécrétion de
rarioeest liée intimement avec l'absorption, avec toutes
les grandes exhalations, et que ces fonctions se rempla-
cent mutuellement, d'où peot résulter une variation no>
table dans la quantité de ce liquide; d'un autre cOté,
elle esc naturellement modifiée en raison de la proportion
des boissons ingérées dans un temps donné. Il devient
trts-difficile, d'après cela, d'apprécier d'une manière pré-
cise le rôle que Jouent les substances médicamenteuses
^oi passent généralement pour Jouir de vertus diuréti-
<|ti6S; aussi nous ne parlerons ici que de celles, en petit
nombre, dont l'expérience a constaté l'efficacité, bien que,
<i^uis certaines circonstances, cette efficacité même se
trouve en défaut par des causes locales ou générales,
é^^ADgères aux agenu diurétiqoes. Âo premier ran^; de
ces agents, nous trouvons la digitale pourprée et la scille ;
(^ deux substances, bien que présentant des effets géné-
faox diflérents, ont une action directe sur les reins, et,
lorsqu'elles peuvent être supportées par les organes di-
gestifs et qu'elles ne les irritent pas trop, il est très-rare
quelles ne produisent pos un effet diurétique presque
immédiat. A côté de ces médicaments, le rè^e végétal
jjous oflre encore des diurétiques précieux, le colchique,
^J^perp, le chiendent, la pariétaire, le fenouil, l'arrôte-
oœuf, les queuea de cerise^ la térébenthine, les bAqmea
de copalniy do Pérou, etc. Parmi les diorétiqQea miné*
raux, nous trouvons, en première ligne, le sel de nitrt
(nitrate de potasse), l'acétate de poiasse. les sulfates da
potasse, de soude, de magnésie, etc. Un« remarque gé-
néralOj c'est que l'action diuréUque est d'atftant pli^e-
tive que le liouide aqueox qui sert de véhicule est plus
abondant, et l'on peut raisonnablement dire, avec M. le
professeur Bouchardat, qoe l'eau est un excellent diuré-
tique. Dans ces derniers temps, quelques praticiens pré-
tendent encore aroir obtenu de bons effets de l'urée. Les
vins blancs, et surtout ceux qui sont toniques et astrin-
gents, et les alcooliques ont une action diurétique trèt-
marquée, qu'on ne peut mettre en doute. F — n.
DIURNE (Mouvement) (Cosmographie). — VoyesCiEU
DIURNES (Zoologie), diurniy de jour. — Famille d*Oi-
seaux, de l'ordre des Oiseaux de proie {Accipitres^ Lin.),
ainsi nommée parce qoe ceux qui en font partie
chassent le Jour, et se distinguent par là de la seconda
famille du même ordre à laquelle on a donné, par oppo*
sillon, le nom de famille des Nocturnes, Ils ont pour ca-
ractères : les yeiu dirigés sur les côtés, la base du bee
couverte d'une membrane appelée cïre, dans laquelle sont
percées les narines; trois doigts devant, un sans plume
derrière, le plumage serré; sternum large, la fourchette
très-écartée; le vol puissant. Linné n'en avait fdtque
deux genres : les Vautours et les Faucons^ que l'on peut
considérer comme des tribus, et que Cuvier a subdivisé
de la manière suivante : 1* les Vautours, quatre genres^
les Vautours proprement dits, les Cathartes^ les Père*
noptères, les Griffons oo Gypaètes; 2* lea Faucons di-
visés en deux sections : la première, celle des Oiseaux
de proie nobles, contient les genres Faucons proprement
dits, et Gerfauts, La deuxième section, celle des Oiseaux
de proie ignobles, a été divisée en deux tribus : f* celle
des Aigles^ qui renferme les sept genres Aigles propre
ment dits. Aigles pécheut^, Batbusards, drcaëteSy Cara^
cara^ Harpies^ Aigles autours^ et la petite tribu des
Cymindis (Cuv.)t 2* la tribu dea Autours^ divisée en
trois genres : les Autours proprement dits, les Eperviers
et les Milans; ces derniers partagés en six sou^îgeiires t
les Elanus, les Milans proprement dits, les Bondrées^
les Buses, les Busards^ les Messagers oo Secrétaires,
DiuariES (Zoologie). — Première famille d*Insectesy de
l'ordre des Lépidoptères, établie par Latreille dans le
Règne animal de CuTier ; elle correspond exactement ao
grand genre Papilio, dé Linné, et a pour caractères : le
bord extérieur des ailes inférieures dépourvu de soie
roide, ou de frein pour retenir k» deux supérieures ; les
antennes, le pi ussouvent terminées en petite massue, sout
quelquefois plus grêles et en pointe crochue à leur ex-
trémité. Cette famille a été divisée par Latreille en deux
sections. La première section comprend l^ des Papillons
hexapodes, groupés dans six genres dont les principaux
sont : les Papillons proprement dits, les Parnassiens, les
Piérides^ les Coliatles; 2» des Papillons tétrapodes
partagés eo vingt genres, dont les prindfaux sont :
les DanaidesAn Argynnes^ les Vanesses, les Nymphales,
les Satyres^ les Polyommates. La deuxième section, in-
finiment moins nombreuse, ne renferme que les g^rea
Hespéries et Uranies,
Quelques naturalistes ont appelé Animaux diurne j
ceux qui ne vivent pas au delà d'un Jour, tels que les
Ephémères,
DiORfiBS (Botanique).— On a appliqué quelquefois cette
épithète aux fleurs qui s'épanouissent et se ferment dans
la même Journée ; telles sont celles do souci des champs,
celles du mouron des champs, etc.
DIVARIQUÊ (Botanique), divaricatus, écarté. — Les
rameaux d'une plante sont divariqués lorsqu'ils s'écar-
tent beaucoup dès leur origine et se portent brusque-
ment en différents sens ; ainsi la cliicorée sauvage, le
cuciibale baccifère, etc. Les panlcoles, les pédoncules
sont quelquefois divariqués.
DIVERGKNT .Botanique), divérgens. — Ce nom se dit
des parties d'une plante qui s'écartent sous on angle
très-ouvert, en panant d'un point commun ; ainsi les
branches du sapin sont divergentes, les follicules de la
pervenche sont divergents^ etc.
DIVERSIFLORE (Botanique). — Se dit de l'inflores-
cence et en particulier de l'ombelle qui présente des
fleurs r^ulières au centre et des fleurs irréîgulières à la
circonférence. Telles sont les ombelles du toidylium offi-
cinal et de la coriandre.
DIVISEUR CoHMOFi. — Un divisour commun à plu-
sieurs nombres est un nombre qui les divise tous exac-
tement. lA plus grand commun diviseur de plusieui's
DIV
720
DIV
nombres est le plus grand des nombres qui les divisent
exactement.
1* Plus {frand commun diviseur entre deux nombres,
— Gomme ce plus grand comman diviseur doit diviser
le plus petit nombre, il ne peut le surpasser, et il lui
serait pi^isément égal si le plus petit nombre divisait
le plus i^and. On commence donc par faire cette divi-
^on. S*il V a un reste, le plus petit nombre n'est pas le
plus grand conmiun diviseur; mais tout diviseur commun
au dividende et au diviseur est aussi un diviseur com-
mun au diviseur et au reste, et réciproquement, tout di-
viseur commun au reste et au diviseur est un diviseur
commun au diviseur et au dividende; donc le plus grand
commun diviseur cherché est aussi celui du plus petit
nombre et du reste ; donc la recherche du premier est
ramenée à celle du second, et l'opération se simplifie,
puisque les nombres sont plus petits. On continue le rai-
sonnement et Topération Jusqu'à ce qu'on arrive à une
division exacte. Le dernier diviseur est le plus grand
cooomun diviseur cherché. Voici, sur un exemple, le
type deTopération :
Quotients.
1296
Restes. S34
354
231
120
114
ISU
114
6
19
6
Donc 6 est le plus commun diviseur entre 1296 et
354.
Remarques, ^ 1* Si le dernier diviseur est t, les nom-
bres sont dits premiers entre eux,
2* Tout diviseur commun k deux nombres divise tous
les restes obtenus dans la recherche de leur plus grand
commun diviseur et, par conséquent, le plus cprand divi-
seur lui-môme qui est un de ces restes.
3* En multipliant deux nombres par un troisième, tous
les restes et, par suite, le plus grand commun diviseur
sont aussi multipliés par ce nombre. Donc le plus grand
commun diviseur entre 4 fois 139C et 4 fols 364 est
4 fois G ou 24 . .
I* En divisant les deux nombre» par un troisième nom-
bre, leur plus grand commun diviseur est aussi divisé
par ce nombre. Donc le plus ^nd commun diviseur entre
la moitié de 1296 et la moiué de 364 est la moitié de 6
ou 3. Donc si l'on divise les deux nombres par leur plus
grand commun diviseur lui-même, le plus grand com-
mun diviseur des quotients est 1 ; donc ces quotients sont
premiers entre eux.
Plus grand commun diviseur de plusieurs nombres,
— Cette recherche se ramène à la précédente. On cher-
che le plus grand commun diviseur entre deux de ces
nombres, puis le plus grand conunun diviseur entre celui
an'on vient de trouver et un troisième nombre, et ainsi
de suite. Le dernier plus grand conmian diviseur est celui
dei nombres proposés.
Remarque, — Tout diviseur commun à plusieurs nom-
bres divise leur plus grand commun diviseur, et nécipro-
2nement, tout nombre qui divise le plus grand commun
ivisenr de plusieurs nombres est mi divueur commun
à tous ces nombres. Donc, pour trouver tous les divi-
seurs communs à plusieurs nombres, il suffit de chercher
tous les diviseurs de leur plus grand conmiun diviseur.
L.
DIVISION (Arithmétique). — Opération de l'arithmé-
tique itivenie de la multiplication. Elle a pour but de
faire trouver le nombre par lequel il faut multiplier un
nombre donné pour avoir un autre nombre donné. Dans
la division, le produit prend le nom dividende^ le fac-
teur connu celui de diviseur^ et le facteur inconnu celui
àequotient.
Division des nombres entiers, ~ H est évident que,
prenant au hasard un dividende et un diviseur, il arrive
le plus souvent que le dividende n'est pas le produit du
diviseur par un nombre entier. Dans ce cas, on dit que
la division a pour but de chercher le nombre entier par
lequel il faut multiplier le diviseur pour avoir le plus
pand multiple de ce diviseur contenu dans le dividende.
La différence entre ce multiple et le dividende s'appelle
le reste de la division. Le nombre trouvé n'est pas le
véritable quotient; mais il n'en difltsre pas d'une unité,
ot on dit qu'il est approché à moins d'une unité.
Les nombres étant abstraits, le quotient peut être con-
sidéré soit comme multiplicateur, soit comme multipli-
cande. Dans le premier cas, il indique, d'après la défi-
iiiiiond« la multiplication, combien défais il fiiut prendre
le diviseur pour avoir soit le dividende, soitleplosgnuKl
multiple du diviseur contenu dans le divideDue,et alon
on peut dire que la division a pour but de trouver com-
bien c/e fois un nombre est contenu dans un ou/rf.Oeof
point de vue particulier vient le nom de ouotient. Si ie
quotient est considéré comme multiplicanoe, c'est4dtre
comme une partie du dividende contenue dans celoi-o
autant de fois qu'il y a d'unités dans le diviseur, alon oa
peut dire que la division a pour but de trouver l'une des
parties d'un nombre divise en autant de partiel ép)»
qu'il y a d'unités dans un autre nombre, ou plus simple-
ment, de partager un nombre en un nombre domté de
parliez égales. De cet autre point de vue particulier
viennent les noms de l'opération du dividende et da diii-
seur.
La division est regardée avec raison comme la plot
difficile des opérations élémentaires de l'arithmétique.
1* Lorsque le diviseur n*a qu*un chiffre et qve te di-
vidende est plus petit que dix fois le diviseur, le quo-
tient n'a qu'un chiffine qui est immédiatement dooDépir
la table de la multiplication. Il suffit de conridérer la co-
lonne verticale qui commence par le diviseur etdecfae^
cher dans cette colonne soit le dividende, soit le plos
petit des deux nombres entre lesquels il est comprit, le
rang qu'occupe ce nombre indique le cbilbedu quotient
2* Lorsque le diviseur a plusieurs chiffres et cm le
dividende est encore plus petit que dix fois le dsÊÎsemy
le quotient, qui n'a encore qu'un chiffre, peut som se
trouver immédiatement, si, comme dans le cas oréeé-
dent, on a le tableau dea neuf premiers multiples du di-
viseur.
On peut former ce tableau en ijoutant le diiisettr,
d'abord à lui-môme et ensuite aucoessivemeot à chique
somme trouvée.
Ainsi le quotient de 7486 par 987 est 7 àmoioidW
unité, puisque 7486 est compris entre 7 Ibis 987 et 8 foi*
987.
Hais comme il faut former des multiples inatUes, où a
cherché à abréger le calcul en supposant que le nombre
par lequel il tSai multiplier 987 unités pour SToir ?48S
unités doit dtre à peu pris le même que celui par leqnel
il faut multiplier 9 centaines pour avoir 74 ceutalnes, ce
qui ramènerait au cas précédent.
Hais ce nombre serat 8, tandis que le véritable ert 7.
On s'expose donc ainsi à mettre un chiffre trop Ibri, et
l'on doit l'essayer pour s'assurer qu'il ne l'est pis.
3* Lorsque le diviseur a plusieurs chiffres et ^!(
dividende est plus grand que dix fois le diviseur, il e^(
évident que le quotient a plusieurs chiffres et qa oo oe
peut trouver à la fois tous ces chiffres; on doit dooc t»
chercher successivement. Pour lUer les idées, soit à diriicr
7480784 par 987. Gomme le quotient a plusiearscfaiflrei.
le dividende se compose de la somme oes diflârvts pr^
duita obtenus en multipliant 987 par tous ces cUflrrt
du quotient, et probablement encore d'un excès sor cette
somme, excès plus petit que le diviseur et qui sera If
i^este de la division. Si l'on pouvait connaître d'trmce
chacun de ces produits, il serait fkdle de trouver cbaq»^
chiffre du quotient et même dans tel ordre qu'oo fou-
drait, puisque chaaue dividende partiel ferait conoiitr^
l'ordre des unités du chiffre correspondant da quotient;
mais, en réalité, tous ces produits partiels sont coono-
dus. On sait bien où commence vers la droite le produit
du diviseur par chaque cliiffbe du quotient, puisqM ic^
unités du produit sont de m^me ordre que ceîles du quo-
tient^ mais on ne sait pas où il se tennine ▼^j^^
che. Il n'y a que le produit du div iseur par le cbii^ f^
unités de l'ordre le plus élevé du quotient dont onp°^
assigner exactement la place sur la gauche du dirideo»^
C'est donc ce chiffre qu'il faut chercher le premier- u
calcul doit donc être ordonné par rapport au résxm <*
l'opération et non par rapport aux données, comme aw
la multiplication, la soustraction et l'addition, et ce»|
là ce qui fait la principale difficulté de la théorie de u
^^^*<*°' ^ j.:ir^
Il faut donc connaître d'abord le nombre ^ *'"?
du quotient pour pouvoir trouver chacun de ces cm^JJ»
Or, en multipliant lediviseur par 10, 100, 1000, loow,
on reconnaît que le dividende 7486784 est eompn»
entre 9870000 et 987000, donc le quotient est compn»
entre looo et 10000, donc le premier chifllrs à giac^
du quoUent est de l'oith* des mille, et l'on peut coodure
aussitôt cette règle que le quotient a autant de dUBrr*
que le dividende en a de plus que le diviseur, et oo «^
plusqunnJ le premier chifljw du dividwde »«?»«• *""
du diviseuTc
DIX
721
DOC
diCTchons donc le chiffre des mille du quotient. 11 est
aident que le produit du diviseur par ce chiffre est aussi
-de l^ordre des mille, qu*il doit se trouver dans les mille
•du dividende, et que les trois derniers chiffres à droite
•du dividende ne peuvent nullement servir à trouver le
'Chiffre clierché.
7486784
8777
84t8
5324
389
Hais, dans les 7 486 mille du dividende, il y a des mille
<liii proviennent de la multiplication du diviseur par les
autr» chiffres du quotient ; donc, puisque 7486 est plus
^crand que le produit de 987 par le chiffre des mille du
•quotient, on peut craindre qu en cherchant simplement
le nombre par lequel il faut multiplier 987 pour avoir
7486, on oe trouve «n chiflîre trop fort.
Heureusement il n*en est pas ainsi. En effet, en exami-
tiant le tableau des neuf premiers multiples de 987, on
trouve que 7486 est compris entre? fois 987 et 8 fois 987 ;
donc tmile fois 7486 ou 7486000 sera compris entre
7 miile fois 987 et 8 mille fois 987, et il en sera de même
de 7486784, puisque 784 est plus petit qMe mille. Donc
te dividende total 7486784 est compris entre 7 mille
fois 987 et 8 mille fois 987, comme le dividende partiel
1486 est compris entre 7 fois 987 et 8 fois 987. Donc le
•chiflîre des plus hautes unités du quotient est 7, on rentre
•donc ainsi dans le cas précédent.
Si du dividende total on retranche le produit de 987
par 7000, le reste est 577784. Cest un nouveau divi*
dende sur lequel on raisonne comme sur le précédent, en
ne prenant pour trouver le chiffre des centaines que \u
partie 5777 centaines. On continue de la même manière
|)our avoir tous les chiffres du quotient
Donc, la recherche du quotient de deui nombres en-
tiers quelconques se réduit en définitive an cas où le
dividende a deux chiffres au plus et le diviseur un seul
chiffre. La division se ramène ainsi à Tadditiou de
deux nombres d^un seul chiffre, c'est-à-dire à une opé-
ration qui peut se faire sur les doigts; donc la division
rationnellement expliouée et ramenée à l'opération élé-
mentaire peut être exécutée par les intelligences les plus
ordinaires.
On "peut s'assurer à chaque division partielle si le
•diiffre du quotient est exact quand on procède par tâton-
nement; car il est trop grand, si le produit du diviseur
fiar ce chiffre ne peut se retrancher du dividende corres-
pondant ; il est trop faible, si le reste de cette soustrac-
tion est plus grand que le diviseur. La vérification du
quotient total est indiquée par la définition même de iV
pération, car en multipliant le diviseur par ce quotient
-et en ajoutant le reste au produit, on doit retrouver le
dividende total.
Division des nombres décimaux, — Voyez Fractions
OÊCUfALSa.
Division des fractions ordinaires. — Elle se réduit
<eocore à des opérations sur des nombres entiers. Ainsi,
soit à diviser | par |. Le «^vidende | est le produit du
diviseur ^ par le quotient Or , il est évident que
I X |-^ = 1» donc le quotient est J^. Donc, pour
l'obtenir, il suffit de multiplier le numérateur du divi-
d^de par le dénominateur du diviseur, puis le dénomi-
nateur du dividende par le numérateur du diviseur et de
diviser le premier produit par le second. De même le quo-
tient de I par 4 égale celui de | par j ou |-^ ; le
7 4 7 7'
quotient de 4 par g est celui de j par g ou 43^»
Division afgéhrique. —• Elle se définit de la même
inani^« que la division arithmétique, c'est-à-dire qu'étant
•donné nne quantité algébrique appelée dividende et une
'quantité analosue appelée diviseur on se propose d'en
trouver une troisième qui, multipliée par le diviseur, re-
produise le dividende ; cette troisième quantité s'appelle
Soutient La théorie de la division algébrique est assez
élicate et ne saurait trouver place ici. Nous renvoyons
Je lecteur sur ce point aux différents traitéH d'algèbre.
L*
DIXES (Zool>gie>, Dixa, Meig. ; du grec dixoos, fendu
en deux ; les nervures des ailes sont divisées en deux. —
Genre d Insectes, ordre des Diptères, fhmille des Némo-
tères, tribu des Tipuiaires, établi par If eigen pour des
espèces qui ont le premier article dei antennes trè»>
court, le second presque globuleux. La D. estivale (D.
œstivalis; Meig.) se trouve pendant tout l'été en France
et en Allemagne.
DOCIMASÎE PDLMoiuiRB (Médecine légale), du grec
dokimazô. J'essaie. — On donne ce nom à une série
d'opérations an moyen desquelles on cberclie à constater
par l'examen des poumons d'un enfant mort, si cet en*
faut est sorti vivant du sein de sa mère, s'il a respiré,
en un mot, ou s'il est venu au inonde mort Plusienra
moyens ont été proposés à cet effet, et le médecin légiste
doit les employer tous, si cela est possible, afin de con-
trôler ses opérations Tune par Tautre* Disons d'abord que
toute la théorie sur laquelle repose la question est basée
sur ce fait, que lorsque l'enfant a respiré, ses poumons
sont plus légers et occupent un pins giîûd espace, parce
Sue rair y a pénétré. !•' procédé, la D. pulmonaire hv-
rostatique est la plus ancienne méthode; hidiquée d^
par Galien, elle resta pourtant dans l'oubli Jusque vers
1664, où Thomas Bartbolin et Swammerdaro la mirent
en lumière. Elle consiste à retirer de la poitrine les pou-
mons avec le cœur, dégagés de tontes les parties voisines ;
on place doucement le tout daoaon grand vase rempli d'une
eau claire et limpide, de l'eau de rivière, par exemple.
On observe alors si les poumons et le cœur tombent an
fond de l'eau ou a'Hs surnagent, s'ils tombât tout d'un
coup ou lentement. On réitère ensuite l'expérience avec
les poumons débarrassés du cœur, avec nn poumon seul,
puis avec des fragments de poumon ; enfin, on exprime
chacun de ces fragments sous l'eau avec la main, pour
constater s'il s'en échappe des bulles d'air. Cette série
d'opérations délicates ne donne pas toiijours au médecin
légiste une solution nette de la question; il doit toujours
éuoncer son opinion avec conscience, en exprimant (hin-
chement ses doutes, s'il en a, et en donnant les raison i
àl'appui. On n'a pas besoin de dire que, lorsque les pou-
mons iomagent, il y a les plus grandes probabilités que
l'enfant a respiré. 2^ La /). par la balance est due à
Ploucquet (CommentortM* meaicus in processus crimi'
nalesz Argentorati^ 1786). La respiration ayant pour
effet l'accto du sang dans les vaisseaux pulmonaires^ sa
présence dans les poumons en augmente le poids du
^nble; et Ploucquet a constaté que, ches un enfant qui
n'a pas respiré» le poids total dn corps étant 70, celui
des poumons est 1 , tandis que, pour le même poids du
corps, chex un enCant qui \ respiré, le poids des pou-
mons est 2 ; c'est juste le double. 3* Le procédé de Dch
nid (Ch. Fr. Daniel, Commentatio de infantum nuper
natorum umUUco ctpulmonilnisj Halœ^ 1780) est fondé
sur l'augmentation do la circonférence que le thorax et
les poumons acquièrent par la respiration. On mesure
avec on cordon la circonférence de la poitrine, qui est
plus grande chez un enfant qui a respiré; d'autre part,
on obtient la mesure du voluroo de^ (tonmonsen les plon-
geant dans un vase gradué contenant de l'eau ; l'inspec-
tion de l'échelle donne la quantité du déplacement qui
a eu lien. Cest snr ces données que l'on établit le rap-
port de volume entre les poumons qui ont respiré et ceux
qui n'ont pas respiré ; mais la place qui nous est réservée
ne nous permet pas de donner ici la description détaillée
de ce procédé, et nous sommes obligés de renvoyer pour
cela aux traités spéciaux de médecine légale. 4* La
D pneumohépatique est la comparaison du poids relatif
des poumons et du foie ; avant la respiration, le rapport
est de 1 à 3 ; lorsqu'ils ont respiré, il est de 1 à 1 . Répétons
encore qu'aucun de ces procédés n'est infaillible, et
qu'après leur emploi les conclusions d'un rapport médi-
co-l^al doivent être formulées avec une extrême pm-
denoe. F — r.
DOCIMASIE (Chimie industrielle).— Art d'essaver les
minéraux employés dans Tindustrie et les produits (^ui
en résultent pour reconnaître leur nature, leurs proprié-
tés ou le nombre des éléments qui les constituent
II est nécessaire de suivre une marche régulière dans
les essais qu'il faut tenter, et on ne doit négliger aucune
précaution dans la prise d'essai pour que la petite quan-
tité de matière sur laquelle on opère représente exacte-
ment le corps dont on cherdie la composition.
On emploie deux moyens d'exploration : la voie sèche
et la voie humide. On fait un essai par la voie sèche
quand on n'a recours qu'à la chaleur et aux fondants. On
fait un essai par voie humide lorsqu'on emploie des réac>
ti& liquides. On peut mêler ces deux moyens pour lever
les incertitudes de l'un ou de l'autre, et éviter des lon-
gueurs ou des difficultés.
Dans la méthode par t;oie humide, on dissout la sub^
DOC
722
DOD
■tance dans on Hqdde acide, neutre ou alcalin. Si elle
D*est pas soluble, on loi fait d*abord subir un traitement
spécial. Ainsi certains silicates ne sont pas solubles dans
les acides : on les chauffé fortement avec une certaine
quantité de base énergique, potasse, soude, chaux, dans
le but de combiner U silice à une portion plus grande
d'oxyde, et de former on silicate qui soit identique par
sa constitution avec ceux qui sont facilement attaquables
par les acides.
La seconde opération est la précipitation; elle sépare
les substances primitivement dissoutes en deux groupes,
renfermant, Tun, les substances solubles dans^la b'^ueur,
l'autre, les substances insolubles. Cette précipitation
s'obtient dans certains cas par l'action de la chaleur. On
a dissous un silicate dans l'acide azotique ; la silice est
en dissolution avec les bases ; mais en évaporant à sicciié
et en portant le mélange à une température supérieure à
100*, on rend la silice insoluble dans les acides; elle peut
aussi s'obtenir par l'emploi d'un réactif. Dans un mé-
lange d'azotates de cbaux^ de magnésie, de potasse et de
soude, on verse de Toxalate d'ammoniaque; la chaux est
précipitée à l'état d'oxalate de chaux. HUgnésie, potasse,
M)ude, restent en dissolution.
La troisième opération est le dosage de chaque sub-
stance. Il consiste à peser une modification d'un corps
simple telle Qu'il soit facile de calculer au moyen du poids
trouvé le poids d'une autre modification quelconque de
ce corps. Le poids de chlorure d'argent obtenu en versant
de l'azotate d'argent dans une dissolution de chlorure de
potas>)ium permet de déterminer le poids de chlore et
celu't de chlorure de potassium existant dans la liqueur.
On arrivera à des résultats exacts si la séparation des
différents corps est complète, si les réactif^ employés sont
purs, si la combinaison que I on pèse dans chaque dosage
est fixe et ne retient aucune des substances avec les-
quelles on l'a mise en contact
Quant au choix des dissolvants, à la marche à suivre
dans les précipitations et les dosages, il faut avoir recours
aux traités spéciaux d'analyse chimique.
On emploiera la voie humide toutes les fois que Ton
voudra l'analyse exacte et complète d'un corps.
La voito'Sèdie a quelques avantages qui lui sont pro-
pres et de grands rapports avec ce qui se pratique dans
les usines. Souvent un maître de forge n'a besoin de con-
naître que la pi-oportion d'un seul des éléments d'un
mineraL Une opération métalloingique en petit lui don-
i.'ora rapidement un résultat qui se rapprochera beau-
coup de celui qu'il obtiendrait dans son usine. Le trai-
tement des minerais par voie sèche exige deux sortes
d'opérations, les unes mécaniques, les autres chimiques.
Opérations mécaniques. » Ou casse la niatière à es-
sayer à l'aide de marteaux en l'enveloppant, si c'est né-
cessaire, dans des feuilles de tôle très-flexibles ponr évi-
ter la projection. On la pulvérise dans des mortiers. Si
elle est très-dure et inaltérable par la chaleur, on la fait
d'abord chauffer au rouge et on la plonge dans l'eau
froide. Elle se fendille en tous sens et devient très-facile
à pulvériser. On la tamise pour séparer les parties les
plus fines de celles qui sont encore trop grosses et que
l'on remet dans le mortier.
Quant aux opérations chimiques, elles varient un pen
suivant le but qu'on se propose. Le plus souvent, il faut
réduire un oxyde, fondre en un seul culot les parcelles
de métal réduit, en séparant les manières étrangères
sous terme d'un verre que Ton appelle scorie.
La réduction est une opération par laquelle on enlève
l'oxygène à un oxyde ou à une combinaison oxydée quel-
conque. Elle se fait en chauffant la matière à une tem-
pérature plus ou moins élevée avec un corps ayant pour
l'oxygène one affinité plus grande, tel que le charbon,
l'hydrogène ou un antre métal plus oxvdable. La réduc-
tion par le charbon est la plus employée ; elle donne des
produits analogues à ceux des usines.
La fusion de la matière minérale avec ou sans addition
d'autres substances a pour objet soit d'en extraire un
métal on un alliage, soit de séparer une combinaison mé-
tallique d'une combinidson pierreuse. Elle se faii dans
des creusets en argile, nus ou brasqués, recouverts, pour
empêcher l'accès de l'air, d'un couvercle qui est quel-
quefois percé d'un trou pour donner issue aux gaz qui
sedt^gagent Dans cette fusion» le métal se réunit en une
«eulo «nasse au fond du creuset, tandis que les matières
sconacétis plus légères restent à la partie supérieure. Si
Je feu est bien conduit, la séparation est complète. Quand
l'essai est terminé, où retire le creuset et ou le laisse re-
froidir lentement.
Les gangues qni accompagnent le métal sont le plu
souvent infusibles aux températures que l'on peut obtcîdf
dans le fourneau d'essai. On mélange, alors la matière
pulvérisée avec on fondant.
<* Les fondants sont des corps qni forment avec les ms-
tières étrangères à celles qu'on essaie d« combioiiiooi
fusibles; quelquefois Ils agissent en même temps conuns
réactifs oxydants ou réductils. Voici ceux qœ Foo em-
ploie ordinairement.
La silice employée pour déterminer la fusion des gin-
gués calcaires dans les essais qui se font à une tempéra-
ture élevée. Elle peut être quelquefob remplacée stio-
tageusement par de l'argile qui, renfermant de l'alomiiM,
rend plus fusibles les gangues calcaires.
Si les gangues sont argileuses et siliceoses, od ijoQti
du calcaire.
Le borax qui forme des combinaisons très-fustUeiaree
la silice et les bases.
Le spath fluor forme avec les sulfates de cbau et de
barvte des combinaisons très-fusibles. C'est égslemeot
un bon fondant pour les matières siliceoses.
Les carbonates alcalins, tel que le sous-carbooate de
soude, oxydent et désulfurent beaucoup de métaux et sont
d'excellents fondants pour les gangues siliceuses on ar-
gileuses. On les emploie avec sac^ dans les esab di
galène.
Le nitre, le flnx noir, la litharge sont anssi de trii-
bons fondants.
Les autres opérations que l'on peut avoir àeffectoer
sont : la calcination qui a généralement poor objet dfl
séparer du minéral une substance volatile quelconqae pir
l'effet seul de la chaleur et à l'abri de l'air.
Le grillage^ qni a pour but de combiner loit la oa^
tière, soit queJques-nns de ses éléments avec l'oxygène
de l'air, afin de les dégager sous forme de matières
gazeuses; on l'opère en chauffant le minerai au cootact
de l'air dans de petits vases plats en terre cuite, on iéit
à rôtir. Pour que le grillage soit complet, on remue soo-
vent la matière, afin d'amener toutes ses parties an eoih
tact de l'air et d'empêcher la fusion ou l'agglomérstioD :
en (^néral, il faut 1 opérer à la températurela plot biae
possible. t
La distillation et la sttblimation ont pour objet de
vaporiser la matière on seulement d'en séparer les élé-
ments volatils qui s'y trouvent. U y a distilladoD fi to
vapeurs se condensent à l'état liquide; sublimation n
elles se condensent à l'état solide. C'est une caldoatioQ
en vase clos qui se fait ordinairement dans des corooes.
On consultera avec fruit le Traité des essais wtr /s
voie sèche^ de Bertliier. L
DODËCAÈDRË (Géométrie). — Polyèdre à douze facai;
il existe des dodécaèdres réguliers. En cristallographie,
on trouve dans le système cubique le dodécaèdie HknB'
boldal et le dodécaèdre pentagonal.
DODÉCAGONE (Géométrie). — Polygone ayant dooii
côtés.
Pour inscrire le dodécagone régulier, il suffit dHosciu*
d'abord l'hexagone, puis, en abaissant do oeotre dei
perpendiculaires sur chaque côté, on a lix DOOTeaox
points sur la circonférence qui, joints anx six pré^deots,
donnent le dodécagone.
Dans on dodécagone convexe qnelconque, la ioidiM
, des angles intérieurs vaut toujours vinçt angles droits
(2 angles droits répétés 1'', moins 2. fois .
DODÊCAGYNIE (Botanique), du grec dôdeca, dôme,
et gvnè^ fenaeUe). — Nom dn 7* ordre de la tVj^»^
{Dodécandrie^ voyez ce motj, du systèibe sexnel de
Linné. U comprend les plantes hermaphrodites à eta-
mines de 12 à 19 et à 12 pistils.
DODÉGANDRIE (Botanique), du grec dAdeca, dooxe,
et du génitif andros^ m&Ie. — Nom de la 11* cl»J^°ï
système sexuel de Linné..Elle comprend les plante» à «wri
hermaphrodites renfermant de 12 à 19 ^<^î°*^^
vement. On ne connaît pas de plantes à ^^JH^^
Les sept ordres oui la composent sont caractérisés pv
le nombre de pistils ; !• Monogynie; genres P*^!*"*;
Âsaret, Bassie, Pourpier, Saitcaire; r DigViik:W^
moine; 8» Trigynie : Réséda, Euphorbe; 4» T^f^ST
nie:iponog€- v . ''^..--.. - ii-««^
nie : Ctvhak
DODÉCATHÊON , ^^w« , .. ^
grec dàdeka, douze, et theos, divinité; la ^^^ij^
des espèces porte ordinairement donze fleurs, ^^u
de plantes DM»/y/^iM*offmop^fo/«fAyp09yïWj^"''
des Primulncéex, tribu des Primulées, Ca'*«*ff .'.^
lice à 6 divisions persistanlei; ooroUefotaoés* a'^^
DOI
723
DOI
léflédds) S étaralDM presque sessiles; style saillant;
capsule obloogae s'ouTrant en 6 valves. Les espèces de
ce genre sont des herbes vivaces à fleurs en ombelles
pefldaotes. Le D. de Vir^ie. Gyroseiie df Virginie ou
D, de Mead (D. Meadia^ Lin.)« oédié an médecin anglais Ri-
chard Mead, qni vivait an commencement du xviii* siècle,
est imeJoUe plante à feuilles radicales disposées en rosette
et irrépilièrènitnt dentées,! 2 fleurs d'on beau rose pour-
pre terminant une bampe deO*,90 à 0*,s&. Cette espèce
firâtdes ((Drèts de r Amérique septentrionale, où elle porte
le nom de Courslip, et a été introduite dans les Jardins
d'Borope en 1 744. On connaît plusieurs variétés. Elles
diffèrent par la teinte de leurs fleurs. On cultive aussi
comme plante d'agrément fleurissant an printemps le D.
à femtUs entièree {D.integrifoHa^Uichx)^ originaire de
la CsUfiornie et se distinguant par ses feuilles presque
ipatolées, entières, et ses fleurs de couleur lilas.
DODONÉB (Botanique), Dodonaa, Lin.; en mémoire
du botaniste flamand Rambert Dodoens, connu sous le
Dora de Dodonée. — Genre de plantes Diotylédone» dia-
lypétales hypogynee^ famille des Sapindacées, Carac-
tëres : fleurs diolques ou polygames ; calice à 3 ou 6 sé-
pales caducs; pétales nuls; 8 étamines très-courtes;
itigmate trilobé ; firuii : capsule à 6 ailes membraneuses
et osmpoeée de 2-S loges renfermant chacune 2 graines
presque sphériqaes. Lm espèces assez nombreuses de ce
genre sont des arbrisseaux à feuilles persistantes et à
fleofs peu apparentes ordinairement de couleur ver-
ditre. Leur habitat est très-étendu. Le plus grand
sombre se trouve à la Nouvelle-Hollande, dans les Indes
oriaotales et dans TAmérique du Suid. La D. vî#-
peim (D. vijoota. Lin.) s'élève à M mètres. Ses feuilles
loot ovales, oblongnes et visqueuses. Cette espèce croit
dans r Amérique du Sud. La D. à feuilles d*asplénium
{D. atplenifoiia. Un.) s'élève à peu près à 1 mètre. Ses
rameaux présentent 8 angles et ses feuilles ont 3 dents
an soounet. Elle vient en Australie. La D. à feuilles de
9cule (D. salidfoiia^ de Cand. ; Dé- angustifolia, Lamk)
a les feuilles dabres, luisantes et exhalant, quand on les
froisse, une odeur de pomme de reinette qui a fait donner
à cet srbriaseaa le nom de Bois reinette. Elle habite
les Indes orientales. G —s.
DOGMATIQUE (Médecine). — Nom d*une secte de
nédecins ches les Anciens, dont la doctrine avait pour
base de rechercher par le raisonnement l'essence même
des msladies et leurs causes occultes, s'appupmt, autant
qu'ils le pouvaient, sur l'étude de î'anatomie, mais se
lîTraot tr^ souvent aux subtilités de la philosophie sco-
I^tique. Cétait l'opposé des Empiriques qui, ne con-
ssiaiant que l'expérience et l'ot^ervation , rejetaient
futilité de I'anatomie. Hippocrate, qui vivait avant la
laisBaDce de ces deux sectes, avait compris l'importance
M la nécessité dft5 l'observation, et les monuments qu'il
BOUS a laissés, et qui sont encore au^urd'hui les plus
psrfiits modèles en ce genre, attestent le prix qu'il y
sttacbait; mais il ne s'interdisait pas d'y Joindre le nu-
lonoeoient et les déductions logiques qu^il tirait de la
comparaison de ces Dsits. C'est donc sans raison que les
dogmatiques le regardent comme leur chef, et il semble
wa plotdt avoir par avance secoué ce double Joug. Ce
<N prouverait, wa besoin, que ce grand homme ne pou-
îait par ses écrits appartenir à aucune secte, c'est que
les fondateurs du dogmatisme, Tbessalus et Dracon, ses
iils, et leur beau-frère Polybe, svaient commencé par al-
térer les livres du maître en y introduisant les principes
des sectes philosophiques du temps. F — n.
DOGUE, DoGom (Zoologie).— Une des familles établies
parFr. Cnrier dans la race des chiens domestiques (voyex
^•BIIN, RaCSS CANINIS).
DOIGTS (Anatomie, Physiologie), digitus, — Appen-
dices séparés et mobiles qui terminent les bras de
i'bomme. Ils sont an nombre de cinq, que l'on connaît
KQs les noms de pouee^ index^ médius^ annulaire^ auri»
ciUuire ou petit doigt. La limite de séparation des doigts
M de la main est marquée, en avant, par des plis trans-
versaux; en arrière, il n'y a pas de séparation distincte.
8ar les parties latérales, les doigts sont réunis par des
Teplis cutanés; ce sont 1m commissures interdiffitales. Le
ppooe est complètement séparé des antres doigts, et sa
disposition est telle qu'il peut, par son extrémité, se réunir
& l'extrémité desquatre autres doigtset constituer ainsi un
instrument de préhension des plus utiles; c'est ce qu'on
^peUe pouce opposant. On ne le trouve que chez
Ibomme et chez qnelques singes. La lorme des doigts
^t fusiforme. Ds sont légèrement aplatis d'avant en ar-
'i^ et se tennioeot par une extrémité arrondie. Qia-
que doigt est composé de trois os ou phalanges, excepté
le pouce qui n'en a que deux, dont la première s'articule
avec Tos métacarpien correspondant. De cette disposition
résulte, un enscmf^e de quatorze articulations permet-
tant une multiplicité de mouvements qui font de la main
de l'homme un des instruments les plus admirables qu'on
puisse imaginer. Nous ne pouvons entrer dans les détails
anatomiques de l'organisation des doigts ; il suffira de
dire id que les muscles nombreux qni les meuvent ont
{presque tous leurs parties charnues à l'avant-bms, et que
es tendons seuls se rendent j iisqu'à l'extrémité des doigts,
ce qui a permis de réduire à un petit volume chacune
des parties qui les composent, et d en rendre les mouve-
ments plus faciles et plus délicats.
La face palmaire des doigts est remarquable par des
saillies arrondies, su nombre de trois, séparées les unes
des autres par des sillons transversaux. La face dorssle
est légèrement convexe ; on y remarque, au niveau du
point d'union de la première avec la seconde phalange,
une série de rides dont les supérieures et les inférieures,
curvilignes, se regardent par leur concavité, et dout les
moyennes sont transversales. Dans la flexion des doigts,
trois saillies osseuses sont proéminentes; la plus élevte
est un peu anguleuse à cause du tendon extenseur qui
passe sur elle. L'extrémité antérieure de la face dorsale
des doigts est recouverte par Vongle.
La graisse est moins abondante sur la lace dorsale que
sur la face palmaire, où elle forme au niveau de l'ongle
une masse connue sous le nom de pulpt du doigt; dans
ce tissu graisseux rampent un grand nombre de nerfs, de
veinules, d'artérioles et de lymphatiques. Cette richesse
vascnlaire et nerveuse explique la facilité avec laquelle
les inflammations purulentes, appelées panaris^ se for-
ment sous la peau, et les douleui-s qui en résultent quand
les nerf^ sont comprimés au milieu des parties tuméfiées.
Mais elle rend raisan aussi de la multiplicité et de la
délicatesse des sensations qui nous arrivent par le ton*
cher, dont la pulpe de l'extrémité des doigts est le siège
principaL Si enjoint à ce!a le nombre et la mobilité des
doigts, la quantité des brisures ou articulations dont ils
sont pourvus, cette direction si importante du pouce,
opposé à tous les autres doigts, leur position à rextré*
niité de ce long levier que l'on nomme le membre supé*
rieur^ thigmenté lui-même par une série de Jointures
d'une mobilité merveilleuse, on comprendra l'importance
de leur râle physiologique. On se rendra compte corn*
ment il se fiait que, loiîque nous voulons connaître les
Sualités d'un corps et que nous le touchons avec les
oigts, il se trouve de tontes parts enveloppé de papilles
nerveuses susceptibles de transmettre au cerveau les
impressions les plus légères, et de nous en donner les
id^ les plus nettes.
Doigts (Anatomie comparée). — Les doigts posentent
des différences assez nombreuses chez les animaux qui
en sont pourvus ; on ne les rencontre guère que dans les
msmmileres, les oiseaux et quelques reptiles. Dans les
manmiifères mardieurs, les extrémités pourvues de qua»
tre membres bien développés ont cinq doigts au plus,
mais un, deux, trois et môme quatre de ces doigts ne se
développent pss dans certaines espèces (clieval) ; souvent
aussi le nombre des doigts n'est pas le même aux mom»
lyres antérieurs qu'aux membres postérieurs (chien, chat).
A mesure que l'animal mammifère devient plus exclnû-
vement marcheur, une portion moinr considérable de ses
extrémités touche le sol pendant qu'il s'appuie sur elles.
Ainsi les guenons et les mandrilles parmi les singes ; les
hérissons, les musaraignes parmi les insectivores, posent
bien la plante entière du pied sur le sol, mais leurs
doigts servent en même temps à la préhension ; il en est
de même des ours et des animaux voisins parmi les car-
nivores; aussi tous ces animaux ont-ils rêcu le nom de
Plantigrades. Dès que l'extrémité ne sert plus à aucune
préhension, bien qu^elle soit encore utilisée comme arme
offensive ou défensive, le mi'^Ucarpe et le méutarse s'al-
longent, se redressent, et l'animal ne marche plus que
sur les doigts; il est digitigrade. Tant que l'extrémité
conserve encore quelques autres usages que Is marche*
les trois phalanses appuient sur le sol ; mais lorsqu'eofln
le membre n's plus qu un seul but, soutenir l'animal dans
la station et la progression, il se détache encore plus du
sol, et la phalange unguéale, la dernière phalange des
doigts, vient seule s'appuyer ; en même temps, cette pha-
lange prend une organisation toute nouvelle* Chez les
plantigrades, chez les digitigrades carnassiers dont les
membres servent à saisir, attaquer, fouir, etc., l'ongle
est une siiuple lame cornée appliquée sur le doigt pour
1
DOL
724
DOL
•n soutenir l'extrémité, ou plus souvent il est comprimé
en ffriffe acérée ou obtuse \ ep tout cas, la face inférieure
de u dernière phalan^ n*est Jamais recouverte par au-
cune lame cornée. Mais chez les animaux easentieUement
marelieurt,dont la nourriture toujours végétale n'est pas
saisie a? ec U» extrémités (cheval, mouton, clièvre, etc.),
Tongle forme à la dernière phalange uoe sorte de chaus-
sure cornée qui la reçoit tout entière et la transforme en
un véritable pied de support ; c*est là ce qu'on nomme
un«a^/. Le cheval^ le mouton, le bœuf, le cochon, sont
des animanx à sabots. Les naturalistes ont appelé ongui'
culéê [unguis, ongle) les animaux à ongles, à griffes, et
ils ont donné le nom de ongulée {ungula, sabot) à ceux
dont les extrémités sont pourvues de sabots. Le nombre
des doigta varie en raison de la différence de conforma-
tion du memtune; en général, plus un mammifère est
marcheur, plus le nombre et la longueur des doigts ten-
dent à diminuer; plus, an contraire, il utilise ses extré-
mités pour saisir, attaquer, plus on y trouve de doigts,
et plus ceax-d conservent de longueur et de flexibilité.
Ainsi il y a des animaux pourvus de cinq doigts à toutes
les extrémités, puis de cinq en avant et quatre seulement
en arrière (chien, chat) ; chez d*autres, comme le cochon,
le enf, le cherrenil, etc., on trouve quatre doigts à tons
les membres, encore deux seulement appuient sur le soL
Enfin, le genre Cheval nous montre des extrémités ter-
ndnées par un seul doigt. L'éléphant a cinq doigts,
mais très-raccourcis, à toutes les extrémités.
Quelques manmiifères (chauves-souris) sont organisés
pour le vol et présentent une modification importante
dans la conformation des-doigts; ceux-ci, au membre an-
térieur, sont devenus de longues baguettes articulées, que
Ton a souvent comparées, non sans raison, à celles d un
parapluie. Sur toutes les parties du membre se déve»
loppe un repli de la peau des flancs, qui forme une voile
aérienne entre les doigu de la main, s'étend de leur ex-
trémité aux tarses des membres postérieurs et même au
bout de la queue de l'animal. Les doigts sont courts, aux
membres postérieurs, ils sont d'ailleurs pourvus d'ongles
crochus très> vigoureux. Dans d'autres mammifères qui
passent une partie de leur rie dans l'eau (castor, lou-
tre, etc.)f des replis membraneux unissent lias doigts et
transforment l'extrémité tout entière en une sorte de
rame plus ou moins étendue ; cette transformation est
plus prononcée dans les cétacés qui sont encore plus ex-
clusivement aquatiques ; elle coïncide, du reste, ici avec
des modifications bien plus profondes dans la forme gé-
nérale du corps.
Ches les oiseaux, on ne troure au membre antérieur
(aile) qu'un pouce incomplet, et deux doigts informes et
confondus, dont un seul a deux phalanges ; quant aux
membres postérieurs, ils servent en même temps à la
marche (outarde) et à la préhension soit de la nourriture
(perroquet), soit des objets sur lesquels l'oiseau veut
(pimper (grimpereaux), percher (coucou), etc. Aussi, ches
tous à peu près, les doigts sont-ils long^ flexibles, en
générai, an nombre de quatre au plus ; on n'en trouve
plus que trois dans l'antmche d'Amérique, deux dans
celle d'Afrique, qui sont des animaux exclusivement
marcheurs; dans les oiseaux nageurs, on retrouve la
palmature des doigts, c'est-à-dire leur réunion par une
membrane interdiâtale ; tels sont U» palmipèdes. On
rencontre aussi, ches quelques reptiles et amphibies na-
geurs (grenouilles), une espèce de palmature qui a quel-
que analogie avec la précédente. Ad. F.
Doigts (Astronomie). — On évalue la grandeur d'une
éclipse en concevant son diamètre divisé en douze parties
égales qu'on appelle doigts. Une éclipse est de dix doigts,
par exemple, si, à l'instant de la plus grande phase, dix
de ces parties se trouvent cachées.
UOLABBLLE (Zoologie), Dolabella. Lamk., siniifieen
latin petite doloire. — Genre de Mollusoues^ de Ta classe
des dasiéropodet, ordre des Teetibranches. propres seu-
lement anx mers des Indes et à l'Océanie. Etabli d'abord
Sar Lamarck, à côté dea Aplysies, ce genre ne fut pas
'abord adopté par Gu? ier qui déclara la ressemblance
trop grande pour en fairedeux genres séparée et Aitd'aris
de faire reotrer les Dolabelles dans les Aplysies comme
sous-genre. Cependant, Lamarck insistant sur la diffé-
rence des coquilles, Cuvier finit par se rendre à son opi-
nion, Hais eo 1828, W. Rang dans une mémoire sur
les Aprysies^ remit en lumière les idées de Cuvier, les
confirma et ne considéra plus les dolabelles que comme
une section des Aplysies. La coquille est triangulaire et
calcaire. L'animal a un pied large, avec un corps mince
en avant, large en arrière, à branchies enfermées dans
une carité, il est gros et semblable aux Bmaeespirin
mouvements lents et bornés. Les bords de sonmsnteai
sont serrés «t impropres à la natation. Ces iiiolli»qa«i
rampent la nuit snr les rocliers et les plantes rniriae*;
ou iMea ils s'enfoncent dans le sable la tète en bii en m
laissant sortir que le tube chaniu destiné à porter Yttn
aux branchies. La D. de Pénm [D, Perùmi, Blf.\;loiigBe
de 0"*,08 à 0*, 10, a un mdiment de coqniUe parikitsmem
calcaire. Elle vient de l'ile de France^
DOLABRIFORMB (Botanique). — Se dH de tmm
charnues, presque cylindriqnes à la base, pUtesso nm-
met, offirant deux bords dont l'un est épa» et rsetHigne
et l'antre élargi, dreulaire et tranchant. Ces féolOeiNi-
semblent ainsi à l'ittstrument de tonnelier connu looile
nom de dolawe^ de là l'origine de cette ezpresskiQ. La
FecMe en forme de doloire {MeâembryaiUmnum éÀth
bri forme. Lin.) indiqoe assez par son nom spédfl^ la
forme de ses feuilles.
DOLÊRES(Zoologiel, Dolerus^ Jnr.; do grec do/roi,
trompeur. — Genre drlnsecie$, de l'ordre des Bymènh
ptéret, nection des Térébrants, famille des PortMÔt,
tribn des Tenthrédimt^ établi par Jorine^ aux défieD
des Tenthrèdes. Us se distinguent par des satcooesiiB-
pies dans les deox sexes, de nenf articles; dsox ceUab
radiales et trois cubitales. Jurine divise ce ^enit es
deux (kmilles. LàD.de tigl4Miier (0. eglÊodêna^ Um.)
habite presque toute l'Europe. On trouve aani au eo-
yirons de Paris 1« D, vallimoeula de Lepeletier. Ce giore
figure pas dans le tàgne animai.
DOLËRITE (Minéralogie), da grec doleroê, troBsrar,
à cause de sa ressemblance trompeuse avec qoelquei
dioritea. — Lea Allemands lui ont donné le a» il
Graustein, C'est, animant AL Bitmgniart, une roche !•»•
mère, c'est-à-dire dans laquelle il n'y a pas de prinripi
dominant constant : elle est composée easentieUâMstda
pyroxène et de feldspath. Gordierla définit nae roche
granitolde composée de môme de feldspath et de py*
roxèoe, plus du soa»-titanata de for. Elle coatisot eei
deux derniers corps en plus gimnde quantité que la isi-
mosite à laquelle elle resaemUa d'ailleurs. Beodsst la
dit composée de pyroxènea noirs et de labradorits; aiaii
réunis, ils constituent une roche analogue à la qréoltcrt
à la diorite, oui est tantôt granitolde, tantôt eompacte
par suite de l'atténuation des parties constituantei; elle
parait, dans ce dernier état, être la pâte des porpbnei
noirs nonmiéa milaphyre, et de la plupart des bêmittu
EUe constitue enfin les lavea de l'Etna et du StroDlwli;
on la trouve dana le Cantal ; elle est ph» récente qoe 1>
niimosite.
DOUC (Botanique), Delichof, Lin. ; du grec dolùhoi,
long, parce que la tige est longue et grimpantei^coie
de plantée Dicotylédones dialypéiates hypogynes, CndîUi
des Pafrilàmaeées^ tribu dea Phaséolées. Canctènii
calico court, à 4 dents, dont la supérieure est écbaacrée;
étendard réfléchi, muni à la base de deuxcsllesitéi<ta
compriment les ailes; gonsse oblongoe, oooteosot plo-
sieurs grainea réniformes ou arrondies, à ombilic Isbénl.
Les feuilles des espèces de ces plantes sont à treii foliefci.
lies botanistes modernes ont extrait plnsieait g^nm <i°
geni-e Do/tcAoi,Lin.,qni comprenait une soixanttioed'ci'
pèces. Pour les espèces qui suivent, noascomerrodil*
synonymie linoéenne. Lel)., LaUab (D. IaôAi6, Lis. al-
téré de son nom arabe qui signifie Hseron ; Lablab fndgenf.
Sav.) est une herbe annuelle grimpante, à fieon t»-
lottes, pourpres ou blanches, auivant les variétés. C^
espèce est originaire dea Indes orientalea, où elle te est-
tive pour ses graines alimentaires qu'on dit aussi booso
que nos haricots Le D.«ofa,|Lin.KSq;a Awpt(/o,Moeocli}(
iojaeêt le nom que donnent les Japonais à Qnessoceoaia
la préparation de laquelle entre la graine de cette espèce;
plante asiatique donnant des fleurs violettes et tro-
reoherchée dans l'art cuUnaire de la Chine et do Ja-
pon. Le D. irritant {D. pruriens. Lie.), de pturio,!^
démange, Je cuis, parce que sa gousse est couverte M
poils rousaAtres très-fins qui pénètrent la peau et j cas-
sent de vives démangeaisons, vulgairement Pw à orw-
ter ou pot/ff à gratter^ c'est le Muaina urent ds de GM-
doUe. Cette espèce rient dans les Indes et doaae M
fleurs riolettesen grappes pendantea. ^'Z*'^^^^
DOUCHOPES (Zoologie). — Sous-genre £^»^
de la tribu dea Dolichopoàes (voyex ce root). Ils ootie
troisième article des antennes presque triangulaire, ^
allongé; ils sont souvent parés de couleon ^^^^HJHt
cuivreuses; les pieds lonos et très-déliés. Ils mm^J^
sur les murs, les troncs d'arbres, les feuilles. QuWj|
uns courent agilement à la sorfooe des eaux; ils Moti*^
DOL
725
DOM
mte, Tépandos partoat Le D. Â ero^ts (D. unguiatu»,
Fab.}, loog de 0"*,00S a 0^,009, à les antennes de moitié
plas coartes que la tôte; COTps d'un yert lm>nzé, luisant,
les pattes en partie d*an ronge livide, les ailes sans ta-
ches. Sa Iar?e fit dans la terre; elle est longue, cylin-
drique, a? ec ^i pointes en forme de crochets recourbés.
Elle est très-commune.
DOUCHOrODES (Zoologie), du grec dolichos^ long,
etpoMf, pied. — Nom d'une tribu a'Jnstctêê de Tordre
des Diptères^ famille des Tanysiwne»^ remarquable par
lalODgoenr des pieds. Autres caractères généraux : pal-
pes damées ; lobes de la trompe divisés et pouvant libre-
ment se dilater et s'ouvrir; cooleQrs métalliques bril-
Isatis; Os vivent sur les feuilles doot ils pompent le suc,
en chassent même les insectes plus petits et moins agiles
et en font leur proie. Ils sont communs de mai à octobre.
M. Mac^art {HisL naL des Diptèrt»)^ les divise en onte
^$nres dont les principaux sont les genres Hydrophore^
Méditèn et Doiiehope^ proprement dit. cette division a
été adoptée par Latreille {Bégne animai de Guvier).
DOUCHOnS (Zoologie), Desmar. — Nom par lequel
Desnarest désigne un genre de Mammifères^ plus connu
ious le nom de Mara.
DOUGBURE (Zoologie), Oo/icAtinit, Spino. ; du grSe
dfUekot, allongé, et onm, queue, à cause du prolooge-
ow&tda ventre qui forme une sorte de qoeoe. — Genre
i'IimeUt de l'ordre des Hymâtoptèrti , section des
ftfrte^çuùlûtt^ famille des Fouisseurs, tribu des Sphé'
gides, Âabli par Spinola; ils ont les mandibules den-
tées, les palpes maxillaires plus longues que les labiales.
Le D. tfh-noir (D. ater, Latr.) a le corps d'un noir très-
istense, hiisant. On le trouve dans le midi de la France ;
M. Biroche l'a trouvé dans le Calvados.
DOUOM (Zoologie), Lamk. — Nom latin d'un genre
de MoUusgues (voyei Tonni j •
DOLOIRE (Bahdaci en) (Chirurgie). — On appelle
ainsi la dispositton qu'on donne à une bande, lorsqu'on
rappliquant sur la cuisse, par exemple, chanue tour,
lorsqu'à est recouvert par le suivant, reste à découvert
d'un tiers de sa largeur; de telle sorte que le bandage
étant complet présente l'apparence des tuiles ou des ar-
doises qui recouvrent une maison ; on a cru aussi lui
tronier une ressemblance avec le taillant en biseau de
rîDstnunent des tonneliers, nommé doloire; de là le
ooai qu'on lui a donné.
DOLOBIÊOE (Zoolopie), Momedes^ Latr.; du grec
àdmédet, qui emploie des ruses. ^ Genre é*Arach'
fôdet, de l'ordre des Pulmonaires^ famille des Pileuses
oa ironèV/et, section des Ciiigrades^ qui se distingue
psr : les yeux disposés sur trois lignes transversales par
qutie, deux, deux; la seconde paire de pieds aussi lon-
goe OQ plus longue que la première; lèvre carrée aussi
large qne haute. Ces arachnides courent après leur
proie; elles construisent une toile à l'entour des plantes,
dass laquelle elles déposent leur cocon. Elles ont été di-
visées en deux groupes : dans le premier, on trouve,
^tre autres, le D. admirable (D. admirabUis, Valck. ;
Anmta obseura^ Fab.), long d'environ 0",0i3, brun gri-
«^; une tache blandie de chaque cété du corselet; les
pieds de la couleur du corps. Aux premiers beaux
jo^ns, la femelle construit à l'extrémité des branches
d'arbres ou des buissons un nid en dôme, de la grosseur
do poing, et y fait sa ponte; lorsqu'elle va à la chasse,
elle emporte son cocon, qui est gros comme un petit pois
fixé sur sa poitrine. U n'est pas rare aux environs de Paris.
1^ D. de la seconde section habitent le bord des eaux,
cotneut très-vite à leur surface, et s'y enfoncent même
vn peu sans se mouiller t le D. frangé (0. fitnbriatus^
Valck.)f d'un brun plus on moins ohM^ur, est pins fort
9P»^ précédent. Latreille eu avait un individu «^ dont
^taille égalait presque celle d'une tarentule de moyenne
Snodeor (0"*,03). » C'est surtout cette espèce que l'on
▼oit courir sur les eaux avec une agilité surprenante,
lorsqu'elle se tient en repos, ses pattes sont étendues
et appliquées sur la surfiace de l'eau ; elle se précipite
rar les moodies sans tendre de toiles. An moment de la
POBte, elle file une toile grossière dont les fils s'étendent
MF pNisieurs branches de plantes ; elle y dépose ses œufe
<1Q elle enferme dans un cocon, et ne le quitte plus Jus-
«l»*^ réclodon.
.BOLOIUE (Minéralogie), dédié au minéralogiste Dolo-
nuen. — Minéral d'un aspect cristallin et d'une texture
«ntôi lamellaire, tantôt grenue, composé de carbonate
de magnésie (ÇaO,CO« -h MgO,CO*). En rapport avec
^Recomposition, laDolomie fournit un exemple des
plus lemaïquables en cristallographie : le carbonate de
chaux et le carbonate de magnésie cristallisent eo rhoni»
boèdres dont les angles sont l'un de lo&o 5', rantre de
107<» 35'; I& dolomie cristallise aussi en rhomboèdres,
mais de iO&*^ib\ angle qui est la moyenne entre los deux
précédents. Ce minéral raye le cale Jre et donne avec les
acides une faible eflervescence. La dolomie forme des
roches importantes que l'on distingue en dolomies loc-
charMes et dolomies compactes. Les premières sont la^
melleuses et cristal linos et constituent une masse Jau-
nAtre, Apre an toucher, que l'on regarde comme dérivant
par métamorphisme du carbonate de chaux. Commo
exemple, nous citerons la Dolomie de Saint-Godard^ qui
est blanche et mélangée de cristaux de trémoUte ou am-
{>hibale Uanehe. Les dolomies compactes ont une cassure
argement concholde; elles n'ont pas, en généra), une
origine métamorphique. Une particularité remarquable
que présente cette roche est de former flréquemment des
cloisons renfermant dans leur intérieur de la dolomie
friable et même pulvérulente. Lsr.
DOMBEY, DouMBAl, Dvmbai et Adoii»^ (Zoologie). —
Nom que l'on donne dans le Caucase à un bœuf sauvage
dont la véritable nature est encore inconnue, faute d'ob-
servatioos prédees. Ce bœuf parait ne pas ressembler
exactement au Zubr ou Aurochs de la Lithuanie, et ce-
pendant d'antres personnes ont regardé cette ressom-
uancecomine incontestable (yoyes Dict, unit, tthisU naU^
par Gh. d'Orbigny, article Dohbit).
DOBIBEYA (Botanique), Domheya, Gavan, ; dédié an
botaniste J. Dombey. — Genre de plantes Dicotylédones
dialypétales hypogynes^ famille des ByttnérisMes^ type
de la tribu des Dombeyacées. Caractères : calice persis-
tant A & folioles, avec involucre ; 5 pétales ; 16-90 éta-
mines dont 5 stériles; 8-5 stigmates; & carpelles sondé^i.
Les espèces de ce genre sont des arbres ou des arbris-
seaux couverts d'une pubescenœ étoilée, A feuilles al-
ternes persistantes et qui habitent principalement les
lies Bourbon et Madagascar. Ce sont en général de belles
pisntes, recherchées pour l'ornement des serres. Le 2).
d* Amélie (D. Ameliœ^ Guill.) s'élève Jusqu'A 10 mettes;
ses fleurs en ombelles sont rosées, plus ou moins pour^
prées au centre. On les cultive en serres.
DOMESTICATION, DomsTiori (Zoologie), du latin
domuSf maison. — Certaines espèces anhnales et végé-
tales ont été créées propres A vivre avec l'homme en lui
rendant des services de diverse nattire en échange des
soins qne celui-ci prend de pourvoir à leurs besoins. On
trouvera aux articles Animaux et VioiTAOx DOimnQcit «
l'indication des espèces soumises A la domestication ou,
comme on dit encore, réduites en domesticité. Pour do-
mestiquer une espèce sanvage, il f^ut d'abord s'assurer
si ses mœurs offrent quelques chances de succès. Ainsi
il y a beaucoup plus de difficultés à domestiquer les ani-
maux carnassiers, farouches, de mœurs solitaires et sur-
tout nocturnes, ceux qui ont des habitudes prononcées do
migration ou de vagabondage ; c'est parmi les animaux her-
bivores de mœurs sociables et sédentaires que l'on pourra
le plus légitimement espérer de réussir. De même cer-
taines plantes habitantes des rochers incultes, des plages
maritimes, etc., etc., se prêtent fort mal aux tentatives de
domestication on s'y montrent entièrement rebelles. Il
importe de placer su début l'espèce que l'on tente de do-
mestiquer dans des circonstances aussi semblables que
possible A celles où la nature la met habituellemont ;
puis, par des changements progressifs, toujours en rap-
port avec les modifications que pourra présenter l'espèce
dans sa conformation ou ses mœurs, on l'amènera pou
à peu A vivre et à se multiplier dans le milieu domes-
tique où on désire la maintenir. La domestication sera
complète qunnd cette espèce s'entretiendra et se repro-
duira abondamment sans exiger des soins spéciaux trop
diflérents de ceux que Ton donne aux autres espèces do*
mestiques qui lui ressemUent Les circonstancos nouvelles
où l'homme place une espèce domestique déterminent
bientôt en elle des changements qui sont surtout provoqués
psr l'alimenution, l'hablution, le genre de travail ou
d'exercice, s'il s'agit de bétail, onfln le choix des parents
pour reproduire les nouveaux individus. En observant les
effete des procédés qu'il suit A ces divers égards, l'homme
arrive à produire métliodiquement les changements qu'il
peut désirer pour satisfaire ses goûts ou ses besoins ; il
modèle à son gré les espèce? domestiques et les perfec-
tionne au lieu de les altérer, comme on le dit trop sou-
vent (voyes Races). Du reste, la domestication est une
opération lente et difficile, surtout pour les animaux, et
principalement ceux des espèces de grande taille; il suffit,
pour s'en convaincre, de remarquer que Thomme a do-
DON
726
DOR
mettiqaé JnsqaMci od petit nombre d'espèces et que,
depuis les temps historiques, les conquêtes faites par lui
daus cette yole sont moins nombreuses encore qu'on ne
rimaginerait. Ad. F.
DOMESTIQUES (Animaux) (Zoologie). — Voyes Am-
MAUX.
DoMBSTiQDBS vVÉGÉTEALx). — Voyei SupplémeiU.
DOMINICALE (Lettre). — Dans le calendrier perpé-
tuel, chaque Jour est affecté d*une des sept lettres A, B,
C, D, E, F, G, placées régulièrement dans Tordre alpha-
bétique à partir du 1" janvier. La même lettre corres-
pond, par conséquent, à un même Jour de la semaine.
En 1859, la lettre dominicale est B, c'est-à-dire que le
2 Janvier, le 9 Janvier, etc., sont des dimanches. Dans
les années bissextiles, le Jour intercalaire est censé être
le 29 féyrier. A cause de cela, il y a deux lettres domi-
nicales. Tune qui sert en Janvier et février, Tautre dans
les mois suivants. En 1864, ce sera B, C; la lettre C cor-
respondra au dimanche dans les deux premiers mois, et
la lettre B dans les mois suivants.
DOMTTE (Minéralogie). — Roche trachytique (Toyei
Tkachyte) ae couleur variable, à grains très-fins se dé-
sagrégeant entre les doigts et ayant un aspect vitreux,
un peu terreux. Examinées à la loupe, ces parties ter-
reuses se montrent sous Taspect d'une multitude de pe-
tits cristaux. Elle est très-àpre au toucher, contient quel-
ques paillettes de mica et des lamelles d*amphibole;
mais on ne peut y distinguer de quartz, bien que Tana-
jvfe indique on excès de silice. Cette roche constitue le
Puy-de-Dôme, d*où elle tire son nom^ et se retrouTO
dans les massifs du Mont-Dore et du CantaL
DOMPTE-VENIN (Botanique), Vmcetoxicum^ Moench.
— Genre de plantes Dicotylédones gamopétales kupo^
gynetf famille des Asclépiadées^ tribu des Cynanc/iées.
Caractères : fleurs en corymbes; corolle à lobes étalés;
couronne staminale charnue à S ou 10 lobes arrondis ou
obscurément apiculés. Les espèces de ce genre sont des
plantes vivaces à tiges dressées ou un peu volubiles. Le
D. oommtM ( K. officinale^ Moench), Aseiepias vincetoxi-
cum^ Lin., Tulgaii-ement I^^écacunnha des Allemands,
est une herbe indigène à fleurs blanchâtres. Les racines
tuberculeuses de cette espèce sont employées en méde-
cine conmie vomitives et sudoriflqnes. Elles entrent dans
la composition du vin diurétique dit de lu Charité.Oa a
cru reconnaître dans cette espèce une plante désignée
par Dioscoride comme un antidote du venin des serpents
et des poisons; mais, au contraire, la racine du dompte-
venin contient un principe suspect. Cette plante se trouve
dans nos bois. Le D, noir (K. nigrum, Moench j, à fleurs
rouge foncé, presque noires, vient également en France,
principalement sur les collines pierreuses. G — 8.
DONACE (Zoologie), DonaXy Lin. ; du grec donar, ro-
seau. — Genre de Mollusques^àe la classe des Acéphales^
ordre des Testacés^ famille des Cardiacés, Ce sont des
coquilles petites et élégantes, à deux emprehites muscu-
laires, aplaties, triangulaires, striées^ avec 4 dents à la
charnièrê. Les animaux qui produisent ces coquilles ont
la conformation ordinaire des Cardiacés, sauf des tenta-
cules rameux placés au bord du manteau et propres à
empêcher l'introduction des corps étrangers, quand ces
animaux entr*ouvrent leur coquille. Us vivent dans le
sable, et nous en trouvons plusieurs Jolies espèces sur
nos côtes. Quelques-unes servent d'aliment au peuple
des côtes de la Manche et de la Méditerranée.
DONACIE (Zoologie), Donacia, Fab. ; même étymolo-
^e. — Genre d* Insectes^ de Tordre des Coléoptères^ sec-
tion des Tétramères^ famille des Eupodes, tribu des
Criocérides. U comprend des insectes à couleurs métal-
liques et brillantes, avec le dessous du corps argenté et
soyeux et des antennes longues et grêles. Ils vivent en
général sur les plantes aouatiques, telles que nénuphars,
nydrocharides, flèches a*eau, lentilles d'eau. On ren-
contre communément aux environs de Paris la D, à
grosses cuisses (D. crassi^s^ Fab.), de couleurs variées,
rouge, verte, violette, mais totgourô dorée; c'est un des
pins Jolis insectes que nous ayons, surtout quand on le
regarde de près. On le trouve au bord des ruisseaux et
dans les prés, sur Tiris qui en est quelquefois couverte,
éa longueur varie de Ob.OOS à 0^,009.
DONAX (Botanique), même étymologie. — Nom d'une
espèce de Roseau (voyez ce mot).
DONZELLE (Zoologie), (h>hidium, Blainv. ; deritahen
donzella^ demoiselle. — Genre de Poissons osseux^ de
Tordre des Malacoptérygiens apodes, famille des Anguil-
liformes. Leur corps ressemble à celui des anguilles pour
la forme et pour la disposition des nageoires anale, dor-
sale et caudale; leurs branchies, bien ouvertes, ont oa
opercule très- apparent Comme les anguilles, elles oot
une chair délicate et salubre. La D. commime, D. de la
Méditerranée (0. Barbatwn, Lin.), habite la mer Rouge
et la Méditerranée; elle mesure 0^,2& de longueur; eUe
est de couleur rosée, avec une bordure noire aux na-
geoires anale et dorsale.
DORADE (Zoologie). — Nom vulgaire donné pir 1m
pêcheurs aux poissons du genre Coryphène {lo^fti es
mot).
DoEADB DE L4 Chine (Zoologie),dttmot(lor^.— Espèc«
de Poisson^ du genre Carpe {Cyprinus^ lia.), vqrei
Carpe, connu sous le nom vuloalre de Poisson rowew
doré et nonmié par les naturalistes Cyprin doré. Origi-
naires de Chine et du Japon, ils ont été introduits djuis
nos étangs et dans les bassins de nos Jardins dont ils
font Tomement à cause de leurs belles couleurs. Ib ont à
peu prés 0"',8S de longueur. Brun foncé lorsqa'ils floot
jeunes, ils ne prennent que peu à peu le beau roogs qui
les caractérise; quelques-uns sont argentés, d*aotres bi-
garrés de blanc et de rouge. On élève souvent qoelqnai
individus dans des bocaux sur les tables de nos appu(e>
ments.
DORADILLE (Botanique), allusion au feuiDan fot
doré. — Nom vulgaire d*un genre de plantes Crmto'
games acrogènes, 5unille des Fougères^ tribu des Polih
podiacées, nommé par Linné Asplenium^ du grec aspU'
nofi, remède contre les maladies de la rate, a cause des
propriétés que lui attribuaient les anciens dans ces nn-
iadies. Tel qu'il est adopté par Preal, ce genre trètHMo-
breux et tr^varié, est coœpoaé de plantes herUsoées, à
frondes découpées, à nervures fermées, naissant d*an rtii-
sôme peu allongé. Jamais arborescent Les espèces trb-
variées d*aspect, appartiennent anx climats les plus dif-
férents des deux continents. La D. noire^ vul^iremeat
nommée Capillaire noir {A.adiantum nt^nim,Lio.).crolt
dans toute l'Europe, dans les lieux ombragés et bnnides.
L3k D. des murailles, vulc^drement Saw)e-vie {A. ruts
muraria. Lin.), est une petite plante à racines fibreuses,
frondes touflues. On la tiouve surlea vieux mon. EUes
sont re^Lordées comme pectorales toutes les deux.
DOREE (Zoologie). » Nom vulgaire donné aox poisiooi
du genre ïée»
DOREMA (Botanique), Dorema^ Don ; du grée d»-
réma, présent. — Genre de plantée Dicotylédones diabf
pétales périgynes, famille des Ombellifères, tribu dés
Pemédanées, Il diffère du genre voisin Peucedansoi
par une glande en forme de cupule qui accompagne le
style à sa base. Le D. d^ Arménie ou D. ammomequ
(U» Àrmenia-um, Don,) est une herbe assex élevée, à
larges feuilles bipennées^ avec un duvet épais et Itineas
sur ses fleurs. Cette plante croit dans le nord de U
Perse, où elle fut découverte, en 1830, par le oolooel
Wright. Celui-ci en envova des édiantilloos secs eo
Angleterre à Don, qui en fit le type d*un nouveau geoie
(voyez PMloi. Magazine^ 1831) et démontra que Is
gomme ammoniaque (voyes gomme) ^ dont l'origiDe avait
été Jusqu'alors trèeK)bscure, provenait de la plante es
question.
DORIS (Zoologie), nom mythologique. — Geore de
Mollusques^ do la classe des Gastéropodes^ ordre des
Nudibranches, Ces animaux rampent sur no pied,
quelquefois plus long que le corps, ils ont des brsflcbies
formant une rosace autour de Tanus, qui est situé lor ia
pallie postérieure du dos; bouche en forme de petite
trompe, située sur le bord antérieur du manteau et
garnie de deux tentacules coniques. La plupart aoot
parés de couleurs agréables, leur vie parait trèa^apef
tliique. On en trouve dans les mers tropicales qui oot
Jusqu'à 0'*,20 de longueur. Le D. iiroo, Lin., leof oeo*
lement de 0,00, presque écarlate en dessus, bleaâtre lO
dessous, habite les mers de Naples.
DOROiMC (Botanique), Doronicum^ Un.; altérsdot
d'un nom arabe. — Genre de plantes Dicottflédonet «^
mopétales périgynes^ famille dea ComposHs, tribu M
SéTiécionidées, sous-tribu des Sénécioims, Les espèces
de ce genre sont des herbes à fleurs Jaunes. Le D-^ ^
panthère {D, pardalianches^ Lin.) est une plants iodi*
gène à feuilles radicales pétioléee en cour, que l'on cul*
tive dans nos Jardins à cause de sa floriJsoo P>^^^^
elle s'élève quelquefois Jusqu'à 1 mètre. Ou a attnooi
autrefois à cette plante bien des vertus imagioaires ^
entre autres, la propriété de détruire les animaux »■
roces. On l'emploie en médecine comme plante cor-
diale el vulnérah^ Le D. d feuilles de P^^fyjl
plantagineum, Lia.) est également indigène, mais aimo
DOR
727
DOR
dn premier en ce qae ses feuilles radicales ne sont poiot
cordées, mais orales. On le trouve dans \en bois monta*
goeax. Caractères du genre : réceptacle dépourvu de
paillettes; style à branches tronquées munies au sommet
d'oo bouquet de poils dans les fleurs du disque; akènes
eUoDgs, sans bec ni ailes, ceux du centre à aigrette.
DORSAL (Anatomie). — Ce nom sert à désigner deux
mnades du corps humain : 1* le muscle grand dorsal
ifmnbthhuméraî ^ Chauss.) est larçe, mince, placé sous la
peau des lombes et de la partie inférieure du dos, d*où
il i*étend au bras en passant sous Tangle Inférieur de
Poffioplate; il s'attache en bas à la crête de Tos des iles,
i celle du sacrum et un peu à la face postérieure de ce
dernier os. aux apophyses épineusee lombaires, et aux
lix oa huit dernières dorsales, plus haut aux trois ou
quatre dernières côtes par autant de digitations qui
s'eotre-croisent avec celles du grand oblique du bas-ven-
tre, puis bientôt ses fibres charnues se rapprochent et
coDfergent pour aller se terminer à la coulisse bicipitale
del*bamérus, conjointement avec le grand rond, par un
teodoD fort et aplati. Ce muscle porte le bras en arrière
et en dedans, par un mouvement de rotation dans ce
denier sens. Si le braa est fixé, il élève les côtes.
2* Le muscle long dorsal ou long du dos (compris par
Chaussier dana le sacro-spinal) est un de ceux qui rem-
plissent la gouttière vertébrale ; il s'étend tout le long de
l'éçine et le confond inférienrement avec le sacro-iom-
haire;oe qui a engagé pluaieurs anatomistes à ne faire
de toute la masse musculaire de cette région qu*un seul
muscle bifurqué supérieurement, et auquel on a donné
le DoiD de sacro-spinal (Chauss.). Ces muscles servent à
maintenir la colonne vertébrale, à la redresser, à la ren-
f ener en arrière, etc. F -- w.
DoiSALi (NiCBOiaB) (Zoologie). ^ On appelle ainsi la
oagooire qui existe sur le dos des poissons. La forme, la
crandeur, la consistance, la position, etc. , de cet appen-
dice ont été employées par les ichthvologistet comme ca-
ractères loologiques dans les classifications.
DoKSALBf (ViRTBBRBs) (Ânatomie). — Voyez Vertèbres.
DoRiAUx (Nbbfs) (Anatomie). — Les nera dorsaux font
partie des ner^ spinaux,
DORSIBRANCHES (Zoologie), du latin dorsum^ dos,
et du srec branchia^ branchies. — Second ordre de la
datte des Anné/ides (voyez ce mot) ; caractérisé par la
positioo des branchies insérées à la face dorsale du corps,
tOQtle long du corps ou seulement à sa partie moyenne.
Les principaux genres de cet ordre sont : Arérncole^ Eu-
«fce, Néréide, Amphinome^ Aphrodite^ etc.
DORSTÉNIE (Botanique), Dorstenia, Plum. ; dédié au
botaniste Th. Dorsten. — Genre de plantes Dicotylédones
dialypéiaUs hypogynes^ famille des Morées; caractérisé
par la réunion des fleurs sur un réceptacle évasé, un
P<^ concave, dans lequel elles sont à demi plongt'es. Le
fruit qui en résulte porte le nom de Sycone^ suivant
beaucoup de botanistes. Les fleurs ont pour enveloppes
florales 4 écailles peu distinctes. La D. contre-poison
{0. omirayervOy Lin.), espèce vivace, à rhizome cnarnu
voyez (k>irnu-YEBVA},est originaire de l'Amérique tropi-
cale. Ses feuilles sont longuement pétiolées, cordifomies
et naissent du rhizome au nombre de 5 à 9. On connaît
eoTînm une dizaine d'espèces de ce genre intéressant que
u fructiflcation rapproche des figuiers.
IX)nTHESIA (Zoologie), Dorthesia^ Bosc; dédié au
(locteur Dortbës, et non pas abbé d'Orthez, comme on Ta
dit mal à propos. — Genre &InsecteSy de Tordre des Hé'
iniptères^ section des H'nnoptères^ famille des Gallin'
f^s. L'espèce type, longue ae 0*,002, vit sur les euphor-
bes, les orties, le groseiUier, le géranium. Dorthès Tavait
observé sur V Euphorbe eharacias (voyez Journal de phy-
^w, 17S4). Ses mœurs singulières ont été observées
par Bosc {Journ, de phy s., 1814).
DORDR£ (Chimie industrielle), aurum, or. — On
wone le nom général de dorure à diverses opérations
«Mioatrielles dans lesquelles on applique en enduit une
nunoe couche d'or sur les objets les plus divers, soit
comme ornement, soit afin de préserver des altérations
^uea au milieu ambiant la substance recouverte.
U dorure est une opération purement mécanique
ïîî^ il «*»glt de déposer l'or sur le plAtre, la pierre,
u ' ^* ^'^^ ^® papier. Pour appliquer l'or mat sur le
\!^ ^ *^^ ^* pierre, on comonence par recouvrir la
ubstaoce avec un enduit que les ouvriers nomment
jntxfioa à dorer ^ mélange de céruse et d'huile grasse.
we huile grasse est de l'huile de lin camphrée qu'on
îiJr*^ réduira on présence de la litharge. On prend
100 grammes de camphre pour 3 kil. d'huile. Quand
cet enduit est presque sec, l'ouvrier v fWt adhérer
une feuille d'or obtenue par les procédés d'extension
mécanique du batteur éfor. Chaque feuille d'or est
conservée entre les feuillets de petits cahiers de pa-
pier fin. Puis on brosse au pinceau de poils de putois
pour obtenir une adhésion parfaite en tous points.
La dorure mate sur cadre de bois s'obtient de la même
manière, le bois étant enduit do céruse huilée. Quant au
bruni, Tor est rendu adhérent au moyen de gélatine ûdte
avec de la peau de lapin, puis sa surface est poUe au
brunissoir d agate. Il faut, en général, mettre plusieurs
couches d'or. C*est de la même utçon qu'on dore le fer et
l'acier. Ce moyen donne sur ces métaux une meiUenre
et plus solide dorure que le procédé chimique de Guvton
de Morveau, qui recouvrait le métal d'une solulJon éthé-
rée de chlorure d'or. Après l'évaporation de l'éther et la
réduction du sel obtenue par une légère chaleur, il fixait
la couche d'or au brunissoir. Le carton, le cuir, la tran-
che des livres sont également dorés par application sur
enduit de céruse. On recouvre ensuite le plus souvent l'or
avec un vernis. On se sert pour le coloriage d'or en co-
quille qu'on détache et qu'on applique au pinceaa
mouillé d'un peu d'eau gonmiée. La préparation d'or
employée s'obtient en broyant des feuilles d'or sur une
glace avec du miel ou une dissolution épaisse de gomme
arabique, qu'on sépare ensuite au mo^'en d'eau chaude.
L'or très-divisé qui reste est ordinairement étendu en
couche mince dans des coquilles de moule de mer ou
d'anodonte et s'y sèche. La même préparation avec feuil-
les d'argent sert à faire dans le coloriage les surfitces
argentées.
Au contraire, la dorure devient ime opération chimi*
que, soit qu'on veuille recouvrir d'or les métaux oxydables
ou l'areent (fabrication du vermeil), soit qu'on veuille
orner do dessins d'or la porcelaine et la poterie on en
enduire uniformément toute leur surface.
L'ancien procédé par lequel on dorait les métaux por-
tait le nom de dorure au mercure. Il avait l'avantage de
donner une dorure épaisse et tenace. Les objets à dorer
subissaient d'abord un décapage (voyez ce mot), puis
une dessiccation. On les sautait dans un amalgame d'or
formé de 1 partie d'or pour 8 à 9 de mercure qui s'atta-
chait à la surface des pièces. On les retirait et on les
plaçait dans une sorte de poêle en fer que l'on chauffait
de manière à produire la volatilisation du mercure en
même temps que l'or se déposait à la surface. On polis-
sait si cela était nécessaire, ou bien on conservait le mat
Il fallait préalablement, pour donner à la pièce, qui est
d'un Jaune sale au sortir du feu, la couleur de l'or, la
couvrir d'une bouillie formée de sel, de nitre et d'alun,
l'exposer au feu, puis traiter par l'eau chaude et essuyer.
Par ce procéoé on perdait toujours une certaine
quantité de mercure, métal d'un grand prix et dont on
ne condensait les vapeurs qu'imparfaitement. En outre,
les imprudences inévitables, l'imperfection du tirage des
cheminées, malgré les améliorations introduites par Dar-
cet, exposaient les ouvriers doreurs, respirant aans cesse
les vapeurs mercurielles, à cette redoutable affection
nommée le tremblement mercuriel^ qui les mettait hors
d'état de travailler après quelques années et les condui-
sait lentement à une mort prématurée. C'est donc un
incontestable bienfidt pour l'humanité que la science
moderne ait permis de substituer à une industrie émi-
nemment dangereuse des procédés électro- chimiques
absolument sans dangers, moyennant quelques précau-
tions de vulgaire hygiène. Cette industrie nouvelle se
compose de deux branches distinctes : la dorure an
trempé et la dorure par la pile.
Le principe de la dorure au trempé est celui de l'ac-
tion des métaux sur les dissolutions salines t toutes les
fois que l'on immerge dans une dissolution métallique
une lame d'un métal plus oxydable que celui du sel, ce
dernier est réduit, se déposo sur la lame et est remplacé
par une partie correspondante du métal réducteur; mais
on comprend par cela même que la dorure au trempé
sera nécessairement peu épaisse et ne pourra s'employer
que pour des objets de peu de valeur, car le dépôt,
étant dû à l'action du métal K dorer sur la disso-
lution d'or, doit cesser dès que la couche d'or recouvre
exactement sans interstice toutes les parties de l'objet.
C'est sur le cuivre, le laiton et r argent que l'on
dépose l'or par immersion. Oa savait depuis long-
temps dans les laboratoires obtenir une mince couche
d'or sur le cuivre en l'immergeant dans une solution de
chlorure d'or très-étendue et aussi neutre que possible.
Le procédé n'est devenu industriel que depuis le brevet
DOR r.
■ds N. BIkf ngton, qui ett fondé sor l'emploi dM dlnoln-
tiai» slcalines d'or qui otTreot l'avanlige que tes ptËcei
'^lant bien molnf xiaquéa que par lai aeli neutrei, 1«
-déptt d'or n'ett pu tiimaltueiix. >our remaraueroai \ae
tous In iBitoni ne sont pu également sptM i i» dorure
BU trempe. Vofcï, d'après Dircel, Ici deux meilleurs lai-
tdu i employer i
« (daulU ■,«!). I (ImMà IM*).
OêSm ea.TO M.»
nm Bfii K.M
ion, 00 iWM
Ed général, il faut que le« lakans qu'on emploie soient
-fufiblee et faciles & truTiùIler. Lea diversos opératione de
r|a dorure du cuiTre et du laiton au trempé «ont les tul-
<rtntee:l* préparation du bain d'or; î'dérochagp et déca-
page dea pièces [jojei cea mots); 3* immersion ;1*opéra-
tiona sulM^uentei, comme mise en couleur, bruni, etc.
On prend (brevet Elkington) IS0",1S d'une diuo-
(Dtion aaiurée de cblonire d'or qu'oD élend de 18 litm
-d'ean pure et an j aloule e'",Oil d'une diaiolutioa
«aturéede bicarbonate de polaEsa Impnr.
<k)mme cette diasolullon est trouble, on la ''~~-
fidt bouillir pendant deux heure* Jusqu'à
ce qu'elle devienne limpide. On se sert k
cet effet de Laides de Ter qui ne sont
paa sujettes à se briser comme les vases
'de terre et avec lesquelles la bonne con-
ductibilité permet d'entretenir plus faci-
lement r^ullition. Elles se recouvrant en
peu de temps d'une coucbe d'or précipité
•qui empêche tout? altération ultérieure du
fer. Peu t peu, bous l'iiiQuence des ma-
tiËres organique* du bicarbonate de po-
tasse impur, de celles des parcelle* de
sciure de bois qui restent adbijreniei ani
pièces dans certains mode* de décapage,
■00 de cellei enSn qu'on ajoute «ourent
arlinciellement au bain, comme du sel
d'oseille, de l'adde oisliqoe, etc., le tri-
chlonue d'or «M réduit à l'eut de prol»-
■cblorure qui seul prnii donner une iMnac dorure i m^ Il
ne faut pa* qu'il y ait trop de matière oi^niqne, sinon le
«el d'or serait ealibnnnent et non parliellement réduit.
On a cherché i comparer la donue au trempé avec la
dorure au mercure, loui le rapport de la quantité d'or
dépotée, en opéraul aur des lames de mémei dimensions
^an* les deux cas, pesant avant et aprèa la ilontre et do-
sant l'or par difSrence. On a trouvé :
oa afKsI tta ilciatTss cisit mus li loauu in
Oe.ailt
On voit que la meilleure dorure au trempé n'équivaut
pas à la plu* faible dorure au mercure. Let pièce* dorées
au trempé ne sont recouvertes que d'un mince réseau
nl'or et le cuivre, le desiouB demoure attaquable aui
agents eitérieurs; ou ne peut les faire pasaer outre-mer.
C'est pour cette cause qu'on a substitué, pour un grand
nombrg de cas, k celle dorure ou trempé, la dorure gai-
'vanique qui permet de déposer sur la pièce tine couche
*utii 4p^aM qo* l'on veut.
La dorure électrique est (bndée sur lea mèmea priaclpea
^ue la galvanoplastie [voyei ce mot), art dont b ddcoa-
verte e*l tm pan BostéHeore. La pièce A
«at attachée au pAle Dicaiir d'une pile et i
ta dissolution d'or daoslaqtielle plonge égal
phore GOmmanlquant sa pOle positif. Le sel d'or «M rd>
' duit par le courant, et le mé'al, élément éleciro-poiitif,
'■K porte au p4)e négatif, c'ast-à dire sur la pltce i, dorer.
Silalhéonede la dorure électriqueest trâs-simple, une
foule de précautions nécessaires pour obtenir une do-
rure commerciale adhérente et solide en rendent la pra-
tique complexe et diEQcile.- C'eat ce tiui explique pourquui
le procédé u'eït devenu industriel qu après de longs essais.
Le premier, H. Delarive, appliqua l'or sur les métau«,
«B M servant d'une dlHoluiioa de chlorure d'or austi
} DOn
Deati« qne possible
d'adhérence. Cela tenait 1 la difficulté . _
solution astei neutre de chlorure d'or et k la irof
grande concentration de cotte dissolution. En autre,
souvent du chlore rendu libre venait altérer l« ton dn
la pièce dorée en ooircluant le méul i trsven le i^a
d'or im^iarfaltement continu. Le* procédé) ne deiinmi
•*'">■• on'sprè* qne H. BlklngU» sot tmoTi i»
dlNolntioasauriArMet r-- " ' " '
plia de la cave 1 ciduci
[utions auriArM et Que IL de Roolieoi
séparé la plia de la cave 1 ciduciloo ei empkfé an
pile t plusieurs conpleai il étendît, en outre, le Ciil dt
'kation galvanique i d'autres métaai qu for.
" " ' ■■" " ' Nleair un dépétadhéna .
faible et constant (pila it
'applU . „ . . ,
Il importe, ai l'on vetit obtenir un dépét adhénat, i
se servfr de jtiles i courant faible et constant (p"
Bunsen, de Daniell), et on règle letv éoergin fit
nemeot, aflo d'éviter également le roieui powibl* U dé-
composition de l'agent acide qui Boirdt les pitcca. Il M
indispensable, m ron veut nne bonne dorure, d'eptnr
avec des diasolutioos étendues qui rendent l'action fl>
lente, mais bien plus régulière. Dons l'iadmtrie, paur <
accélérer l'action, on dore toujours à chaud, ri c'til m
60* que l'action se manifeste dans los meilleuits cndi.
tiens. EnAn, on doit tot^onrs proportionner la force di
courant i la dimension de* objota k dorer; no oa deui
élémeuts do Bunsen suffisent dans la plupart dts cm. Ai
resta, le nombre des éléments à emplorn- varie eecon
avec le degré de concentration du bain d or, el le wi*t
des objets k dorer. La Bgure 19T repréaeute on appvnl
qui pourrait être employé ponr la dorure ôr. pluiifi»
objets. AA est la cuve qui contient le bun ; T tnicne
portant des tamei d'or, communiqua avec le piUe poiiill;
S, S' portent les objets k dorer.
Voici quelquei-unea des formulea de bolni employa
pour la dorure i ,
!• On prend Sf.IG d'oiyde d'or, 500 ptmma u
cranure de potasalnm et 4 Iiti«t d'eau i oo Ulh»"^
pendant une deml-henre et on a ainsi une aolotiia de
cvanure d'or dan* le cyanure de potassiam, boone i ««■
ployer k chaud pour te laiton, le cuivre et l'argent.
2" Ou fait dissoudre dons lOOgrammes d'eau IO|Wh
mes de prusaisto Jaune de potasae et 1 gramme dt cWi-
rure d'or sec obtenu en traitaot l'or Bn parl'ei^r^
et évaporant l'eicèa d'acide. Il ae forma un priapiit
d'oiyde de for. On chauffe le tout dans one c*p»>' *
porcelaine, et oo fait bouillir deux ou troii beurK.«>
ayant soin d'ajouter un peu d'eau de temp* en teoipi, v>
retire du feu lorsqu'on voit te précipité sa raaembluu
fond et laisser k la surface un liquide transpaiciilM tM
jaune serin. On Altre et on étend la liquide k dont de
trois k quatre foi* md volume d'eau.
30 Le bon d'or (ulveot, dil i H. de Ruoli, Ml >« ^'*
employé. Oo diawiut 10 parliea de cyanure de poUBios
dans 100 parties d'ean dltUllée, on BHi« et on (jouu '
la liqueur I partie de cyanon d'or, préparé itk k<^
bien lavé, séché i l'abri de la Inmitre et broyl avec pn^
caution dans un pand'ean,demaalèr« t bieot'M'*''^
Le tout est placé flâna un Dacon bouché 1 l'^pien 4> °*
remue n^uemment et qu'on maintient à l'abri v "
lumière & une température de 1S° à ri-. Au boutdtutui
jours, ta solution est complète et propre i dorw.
Lea opérations ultérieure* que doivent aulùr les pic^
dorées sont les mêmes que pour II dorure au ^n
mais elle* sont ici moins nécessaires, vu lasupirionitw
la dorure galvanique. 1 ,1.^
On peut dorer (el argenlerl ralnminiuai lOpJ™""!
encore peu uaîtéea) en employant conune wuM I*'*'
DOR
720
DOS
nédiaire du cnifre déposé en liqaeur acide. Les solations
«lealines attaquent Taluminiuni.
n n*\ A point de dorure qu'on ne fasse à la pile, ainsi
le Termeil pour services de table, la l>asse bijouterie, les
bronxcS et sincs pour pendules. Cette dorure est beuu>
coup plus avantageuse pour le marchand, car la dorme
an mercure exige une bien plus forte épaisseur d*or.
Certains marchands laissent croire, pour vendre plus
cher, à une prétendue dorura au mercure qui n*est que
2ae de la dorure électrique précédée d'une immersion
ans le protonitrate de mercure, puis suivie d'une éva-
poration du mercure au feu. Par cet artifice, on imite
parfaitement le ton un peu verd&tre de Tancienne do-
rure au mercure, au lieu du ton rosé des pièces dorées à
Il pile.
La dorure sur porcelaine et sur poterie est réellement
Qoe opération mixte, eq ce qu'elle participe de Tapplica-
tioD mécanique tout en «ugeant une intervention de
forças chimiques
On prépare généralement For qu'on doit appliquer sur
la porôelaine en précipitant une dissolution de chlo-
rure d'or par le sulfate de protoxyde de fer. On obtient
ainsi de la poudre d'or très-fine ^ui donne à la liqueur
âne couleur rouge&tre par réflexion, verdâtre par trans-
mission. On mélange cet or pulvérulent avec A de son
poids d'oxyde de bismuth additionné d'un peu de borate
(iesoade (borax); on délaye le tout avec de l'essence et
on applique la pâte au pinceau sur la porcelaine vernis-
lée. L'or, après la cuisson qui fait évaporer Tessence et
liquéfie le fondant, a pris un aspect métallique, mais
reste mat. On le polit en le frottant d'abord avec un
branissoir en agate, puis avec un brunissoir en san-
guine. On emploie encore, mais seulement pour la dorure
de la porcelaine tendre, l'or en coquille brové de nouveau
avec de la gomme. Quand on se sert de l'or eu poudre
obteoo par ce second moyen pour la porcelaine dure, il
îàvx y ajouter un fondant qui est habituellement le sous-
aiGtate de bismuth.
Oo obtient le lustre d'or en précipitant par Tammo-
uiaqoe uue dissolution de perchlorure d'or. Le préci-
pité, qu'on nomn>e or fulminant est mêlé humide avec de
Teuence de térébenthine, puis étendu sans fondant à la
surface de la poterie* La pièce est soumise au feu, puis
00 donne au lustre tout son brillant en le frottant avec
on Unge. Les enduits d'or doivent être soumis à une
température asses élevée, si l'on veut qu'ils contractent de
Tadhérence ; de là de grandes difficultés céramiques lors-
qoe, outre la dorure. Ta pièce doit recevoir des couleurs
dont on feu un peu trop vif peut altérer la nuance. Aussi
I» pièces conununes ne reçoivent pas à la fois Ter et
les couleurs.
Od prépare encore un lustre dit buraos^ qu'on applique
sur OD grand nombre d'oljets de poterie au moyen du sul-
fure d'oren poudre brtm-chocolatCe composé s'obtient en
versant dans la dissolution très-étendue de dilorure d'or
une dissolution de sulfure de potassium. Il est recueilli,
poil mêlé d'essence de lavande et appli<)ué sur la poterie
qu'on soumet ensuite au feu. C'est ainsi qu'en Belgique,
notamment à Péruwels, à Bon-Secours, on recouvre d'or
des poteries de tenre rouge dont la vente a été longtemps
prohibée en France. La couche d'or ainsi appliquée est
bien plus mince que celle que donnent les procédés du
batteur d'or et laisse subsister par transparence une
teinte rou^eàtre due à la poterie; il n'y a pas dans les
pièces ordinahres pour plus de 2 centimes d'or.
Un procédé nouveau, dû à MM. Dutertre frères et em-
plové hidttstriellement par eux sur une échelle considé-
nlM, permet d'obtenir sur faïence et sur porcelaine uue
dorure brillante sans brunissage. Nous emprunterons ce
qui va suivre au rapport de M. Salvétat à la Société
d'encouragement : « On chauffe légèrement un mélange
de 3? grammes d'or, 128 grammes d'acide azotique et le
même poids d'acide chlorhydrique du commerce; on
^joote après dissolution 1*',2 d'étain et i*',2 de beurre
d antimoine (chlorure) ; quand tout est dissous, on étend
de 500 grammes d'eau ordinaire. Cette dissolution
d'or dans l'eau régale étendue est décomposée par
on baume spécial, qu'on forme en dissolvant à chaud
jusqu'à ce que la dissolution prenne une consistance
ysqueuse et une coloration brun foncé, l(> grammes
de soufre et 16 grammes de térébenthine de Venise
1^* 80 grammes d'essence de tt^rébenthine. Quand
» dissolution est complète, on ajoute 50 grammes d'es-
Mucft de lavande ; par le refroidissement, il ne doit pas
*e déposer de soufre. On verse alors la dissolution d'or
^^ le baume de soufre ) ou chaufle modérément et on
brasse lentement, pour amener le contact des deux li»^
Quides qui réagissent l'un sur l'autre ; le chlorure d'or se-
décolore et l'or passe entièrement, si l'opération est bie»
conduite, en-dissolution dans le liquide nuileux, qui de-
vient lourd et résineux par le refroidissement On enlèva-
l'eau qui surnage, elle entraîne les acides; on lave à
l'eau chaude et, lorsque les dernières traces dlmmidité-
sont (éloignées, on i^oute encore 65 grammes d'essence de^
lavande et loo grammes d'essence de térébenthine. On
fait chauffer Jusqu'à dissolution complète, puis on laisse
déposer sur un mélange de 5 grammes de fondant de bis»-
muth (sous-nitrate). On décante enfin la partie claire qui
s'est compléteoient dépouillée d'or réduit et de toute
antre substance insoluble; cette partie claire est ame»
née, par une concentration convenable, à l'état voulu
pour un emploi facile. Le produit chargé d'or se pré-
sente alors sous forme d'un liquide visqueux à reflets
très-légèrement verdàtres; l'or y est à l'état solide. La
térébenthine de Venise donne à la liqueur la propriété
siccative qu'elle doit posséder pour que les décors sèchent
Sromptement; les résines aurifères abandonnées par le^
épart des huiles essentielles se décomposent par la cha-
leur, en donnant à basse température, un dépôt de char-
bon chargé d'or qui conserve l'apparence d'une feuille d'or
laminé sous une minceur excessive. La beauté de la do-
rure résulte, entre autres faits, de l'absence de toute
fusion dans la matière résineuse. » M. G.
DORYANTUES (Botanique), Doryanthes^ Correa ; du
srec dorvy lance, et anthos, fleurs. — Genre de plantes
Monocotylifdoneê périspermées^ famille des Amaryllidées^.
établi par Corréa pour une seule espèce, lo D. élevé {D,
exceUa, R. B.),tr^belle plante de la Nouvelle-Hollande,,
cultivée depuis longtemps en Europe dans les serres tem-
pérées. Sa tige presque nulle a des feuilles nombreuses-
terminées en pointe, formant des touffes d'un beau vert.
Il s'élève de ces feuilles une hampe terminée par un long
épi de fleurs grandes, d'un pourpre sombre et formant
un capitule ; elles sont munies de bractées colorées, et
les pédicelles sont de la même couleur que les pétales.
Cette plante est un des plus beaux ornements des serres
tempérées; malheureusement, elle fleurit trop peu sou-
vent dans nos climats.
DORYCNIE (Botanique), Dorycnitim, Tourn. On ignore
aujourd'hui quelle est la plante à laquelle les Grecs don-
naient ce nom; ils la disaient très-vénéneuse. — Tourne-
fort a appelé ainsi une plante Dicotylédone dialvpétale-
pën'gyne, delà famille des Papillonacées^ tribu des Lo-
iéeSt sous-tribu des Trifoliées, Ce sont des arbustes on
des plantes herbacées, à feuilles alternes, trifoliolées, à
stipules semblables atix folioles, et faisant paraître la
feuille digitée à 5 folioles ; fleurs ramassées en tète ou en
ombelle pédonculée ; corolle papiUonacée ; les ailes plus
courtes que l'étendard; gousse gonflée, déhiscente à
2-6 graines. Le D. ligneux, D. sous-arlntsieau (D. suf-
piiticosum, Willdw) est un sous-arbrisseau à tige ra--
meuse, tortueuse, couchée, haute do 0*,lS à 0'',20, à
folioles velues, blanch&tres, corolle blanche à carène d'un,
bleu foncé au sommet. U croît dans les lieux stériles du
midi de la France, en Espagne, en Italie. Le D. herbacé
(D. herbaceum, Willdw) diffère du précédent par ses tiges
herbacées et par ses folioles plus larges.
DORYPHORE (Zoologie), Doryphorus^ Guv. ; du grec
dory, ISLnce^et pnoroSy porteur. — Genre de Reptiles de-
l'ordre des Sauriens, famille des Iguaniens^ étaoll pour-
l'espèce nommée par Daudin Lézard azuré,
DoBYPuoas (Zoologie), Dorvphora^ Ilig. ; même éty-
mologie. — (3enre d'7/wfcte*, de l'ordre des Coléoptères,
section des Tétramères, famille des Cycliques^ tribu des
Chrysomélines^ comprenant les espèces les plus grandes
et les plus brillantes de cette famiUe. Leur poitrine est
armée d'une longue pointe dirigée en avant qui leur a
valu leur nom. Ces insectes sont propres à l'Amérique
équinoxiale.
DOS (Anatomie). — Partie postérieure du tronc dont il
occupe toute la largeur et attendant de la dernière ver-
tèbre cervicale jusqu'à la première lombaire. Il se con-
fond en haut avec la nuque, en bas avec les lombes ;
dans son milieu il correspond au canal vei'tébral. La peau,,
du tissu cellulaire, des muscles, des artères, des veines,
des nerfo, des os, entrent dans la composition de cette
partie du corps; les douze vertèbres dorsales, la partie^
postérieure des côtes et les deux omoplates forment sa
charpente osseuse.
On dit aussi dos de la main, dos du pied^ dos de la
langue, etc., pour désigner la face supérieure de ces-
parties.
DOD
730
DOD
DOSE DB8 MÉDicAiiBifTS (Matière médicale), du grec
doHs^ Taction de donner. ~ On appelle ainsi la fixation
de la quantité que Ton donne d'un médicament à un
maladei C'est un des problèmes les plus importants et
les plus difficiles pour le médecin. Non-seulement cette
quantité doit ? arier suivant la nature du médicament,
mais encore, et ceci est d*une extrême difficulté, suivant
Tàgo, le sexe, le tempérament, le genre de maladie, sa
nature, sa gravité, la saison de Tannée, le pays, et une
foule d*autres raisons que le médecin doit peser mûrement.
Ainsi, par exemple, le même médicament donné à des doses
différentes n'i^t pas tonjours en variant d'intensité
seulement, mais encore en produisant des effets physio-
logiques d'une antre natuie; la rhubaibe à petite dose
agit comme stomacbioue : c'est un moyen efficace dans
certaines langueurs d estomac ; à dose plus élevée, on
sait que c'est un des purgatifs les plus précieux. Les
bornes qui nous sont imposées ne nous permettent pas
d'entrer dans toutes les considérations que ce sujet com-
porterait ; nous nous bornerons ici à donner l'indication
des doses aux principaux âges de la vie. A moins d'un
an, la dose d'un adulte étant prise pour unité, elle doit
être environ de ^; à trois ans, \ ; à sept ans, \ ; à quinze
ans, I; à vingt ans, 4loae entière ; clies les vieillards, en
génériû, on devra l'augmenter d'une manière inverse. On
trouvera la dose des médicaments aux articles qui les
concernent. F — n.
Doses iNPiifiTisiifALBs (Matière médicale). -« Voyes
HOMOeOPATHlB.
DOTHINENTÉRITE (Médecine). On devrait peut-être
dire DoTHiéNBNTéRiTB, puisque ce mot vient du grec do-
tkihiy petite tumeur enflanmiée, et enteron, intestin. —
On donne ce nom à un état maladif dont la principale
manifestation consiste dans une lésion des nombreux
follicules de l'intestin grêle, connus sous le nom de
glandes de Peiner et de Brunner^ accompagnée d'une
éruption varioliforme avec boursouflement de la mem-
brane muqueuse, présentant l'aspect de plaques gaufrées,
de pustules crevassées, ulcérées, plus ou moins superfi-
cielles, avec un ensemble de symptômes généraux pres-
que toujours graves. Pour les partisans de la doctrine
physiologique, l'éruption, les ulcérations locales de l'in-
testin ne sont que la suite d'une entérite follicuieuse,
d*une gastrihentérite (Broussais). Pour le docteur Petit,
C'est un 'des symptômes de la fièvre qu'il a appelée entéro-
métentérique. Enfin, et c'est l'opinion de l'école actuelle,
la doihineniérile est une des formes de la fièvre ty^
phcide»
DOUBLE (Botanique). — Se dit des plantes dont les
ilenrs ont pris par la culture une corolle double, triple,
quadruple, etc. Cette multiplication de la corolle pro-
vient de la transformation des étamines en pétales. Lors-
que cette transformation est entière, la fleur devenue
stérile par défaut d'éiamines, se nomme fleur pleine.
DOUBLE (Zoologie). — Cuvier a donné ce nom à des
Poissons du grandf genre Pleut^necte^ qui ont les deux
côtés du corps également colorés ; le pins souvent, c'est
le côté brun qui se répète ; quelquefois c'est le côté blanc
DouBLB-BÉCAssifiB iZoologie). — Voyez B&cassirb.
.DOOBLB-MACBBtJSB iZoolOgie). — VoyCZ MACnBDSB.
Doublbs MABCHBUB8 (ZooTogie). — Tribu de Reptiles^ de
Tordre des Ophidiens ou Serpents^ famille des vrais Ser»
pents, caractérisée par la mâchoire inférieure qui est por-
tée sur on os tympanique, articulé au crâne, les branches
de la mâchoire supérieure fixées au crâne et à Tos inter-
maxillaire, ce qui fait que leurs mâchoires ne sont point
dilatables comme celles des serpents proprement dits, et
que leur tête est tout d'une venue avec le reste du corps,
forme qui leur permet de marcher également bien dans
les deux sens (Cuvier). On n'en connaît point de veni-
meux. On les partage en deux genres : les Amphisbènes
et les Typhlops. 4^
DOUG (Zoologie). — Fort belle espèce de singe de la
Gocbinchine, que Ton rapporte au genre Semnonithèoue
{Semnopilhecus nemaus^ Lin,), Cet animal a plus d un
mètre de hauteur; son corps est d'un beau gns tiqueté
de noir," ainsi que le dessus de la tête et les bras; ses
cuisses, ses doigts, une partie des mains sont d'un noir
franc ; ses Jambes et l'autre portion des mains d'un roux
vif; Tavant bras, la gorge, les fesses et la queue d'un
blanc pur. Les doues vivent en troupes nombreuses sous
la conduite d'un vieux mâle, et se nourrissent de fruits
et des parties les plus tendres des végétaiK
DOUCE-AMÈRB (Botanique). — Espèce de plante du
genre Morelie^ nommée par les botanistes Soianum dul*
eamara^ Lin. C'est une plante vivacc grimpante, et qui
s'élève communément â 2 ou 3 mètres. Set feoillei mm
ghibres, ovales-cordiformes, les supérieures découpées eo
lobes â la base. Ses fleurs disposées en cyoes osiacnt
vers le sommet de la tige. Elles sont ? ielettes et teiotéo
de blanc sur les bords de chaque lobe. Cette moicUe,
qui croit spontanément dans les haies, les taillis et ki
Fig. 797. » Dooee-Ainire, SoUutum dulcamm% (Lbi^
buissons
de Judée,
généralement ^ _,
reau des arbres, parce qu'elle s'attache â tons ceax qui
sont dans son voisinage. Elle répand, quand on Is frobse,
une odeur un peu nauséabonde. Son écorcs micbéi
a un goût sucré que domine une saveur amère;
c'est là ce qui lui a valu son nom. Cependant elle m
possède que faiblement les propriétés des espèces ? oivines
de Sofanum. Dans quelques endroits de l'Europe, elle est
regardée comme plante potagère ; on mange ses Jeaocs
pousses, et quelquefois aussi ses baies, lesquelles «at
d'un rouge vif. La donce-amère a été regardée cooma
détersive, apéritive et efficace dans les maladisB de li
peau ; mais on l'emploie surtout en tisane comme ixtàrt
et propre â corriger les prédispositions do tempéraaieat
lymphatique. Les feuilles et les Jeunes pousses oot éié
employées â l'extérieur et à Tintérienr comme émoltleoics
et pectorales. G— s.
DOUCET (Zoologie). — Nom vulgaire d'une espèce «
Poisson, le Ùaiiionyme lyre (voyez Calliontmi).
DOUCETTE (Botanique). — Nom vulgaire de la plut*
nommée aussi Mâche commune, ...
DOUCHES (Médecine), de l'italien docéa. - Oo dési-
gne sous ce nom une colonne de liquide d'un certaio dia-
mètre, oui vient frapper avec une vitesse ^•"JJ^JJ
une partie quelconque du corps; les douches dioert»
des affusions en ce que celles-ci, agissant sur noe v^
face plus étendue, frappent moins vivement one w
douches, et que, d'ailleurs, elles se fout de moins hsut »
exercent une percussion moins forte. La douche est aiw
descendante lorsque la colonne de liquide t^"*^.^^^
lement ; elle se fait au moyen d'un réservoir "'spojM
une hauteur qui varie de I â 4 mètres, et dont w R»w
donne naissance â im tuyau d'une grosseur ^*"*^®',^
terminé par un robinet; c'est celle dont on ^^J* P/r
souvent usage. Si la colonne de liquide est dinwe w*
rizontalement, elle prend le nom de dowhe vf^^^'l
enfin, lorsqu'elle arrive de bas en haut, on dit 90 eue w
ascendante. Les deux premiers modes c®"*"*"*?! ![
vraies douches ; elles produisent un courant ï^JJp
plus ou moins volumineux, qui communique ^'"^^^
cousse proportionnée â sa force et à la d'***"^.f"{7^
voir. Le dernier consiste dans une sorte dnu'"*^"^
DOU
731
DOY
lentbiie, que l'on poniTAit appeler anni douche dtirri-
aaticn : telles sont les douches dans le rectam. Indépen-
oammeiit de leur force, de leur direction, du volume de
la colonne d*eao, les douches farient à l'infini suif aot
leor tenpéréture qui peut présenter une multitude de
nuances^ et surtout suivant leur composition. Elles peu-
vent être Adtes avec l'eau simple on chargée de principes
nâédicamenteni, de natures très-diverses, mais le plus
•oevent saline, lulftireuie, iodée, etc. Noua ne parlons pas
des eaux minérales qui sont très-souvent employées. On
administre (M^inairement les douclies dans une baignoire
vide, lorsque la douche est chaude et doit servir de bnio
après; au contraire, si la douche est froide, la bai-
gnoire contiendra de l'eau tiède. La douche sera, en gé-
néral, de dix à vingt minutes, et ses effets immédiau
dépendront de la force de fa percutshn, des substances
dissouies dans le liquide et de sa température Dans le
premier cas, l'excitation produite est en raison de la vi-
tesse avec laquelle le liquide arrive sur la partie frappée,
laquelle est calculée d'après la hauteur et le diamètre
de Ja colonne. Les substances dissoutes omissent spéciar
lement en augmentant la densité du liqaide et, par là,
la pennteur spécifique de Teau, d'où résulte une plus
grande force de percussion; elles agissent aussi par
leurs propriétés excitantes. Les effets de la température
D*ODt pas une importance aussi considérable qu'on pour-
rait le croire, à moins qu'on ne compare entre elles des
doQcbes d'une chaleur très-différente, ainsi de 0* à -f 10*
comparées à celles de -|- 35» à 40*. Les affusions, an con-
traire, agissent principalement en raison de la tempé-
rature de Teau. Les douches sont employées comme un
paissant moyen de dérivation et d'excitation ; elles ont
produit des effets salutaires dans un grand nombre de
maladies jerveases, dans les différentes espèces de folie,
dans certaines paralysies, dans les hémiplégies, et dans
ces^cas on a eu recours surtout aux eaux minérales sa-
lines excitantes de Balarue, de Bourbonne-les-Bains, de
Plombières, aux eaux sulfiireuses d'Aix en Savoie, de
Barèges, de Ludion, etc. Elles entrent aussi pour une
bonne part dans la médication hydrothérapique (voyes
BTDKOTBéaAPiB). Lcs douches locales, latérales surtout,
ont été prescrites avec avantage contre les engorgements
des tissus blancs, les tumeurs blanches, les hydarthroses,
les tumeurs de nature strumense, les ulcères atonioues,
contre certaines maladies de rorcille, etc. Dans ces diflGfi-
rentes circonstances, leur efficacité est due surtout aux
substances qu'elles tiennent en dissolution.
On a employé, dans certains cas aussi, les douches de
vapeurs ; elles peuvent se faire au moyen d'un vase con-
tenant de l'eau en ébullition, surmonté d'un tuyau qui
KTt à diriger la vapeur sur la partie mah^iie. Ces dou-
ches, qui agissent a^abord par leur température élevée,
peuvent encore être rendues plus actives par des sub-
stances toniques, excitantes, diffusibles, telles que des
Éaotes aromatiques, des baumes, des résines, etc. On
s a employée» avec succès dans les cas d'engorgements
chroniques des articulations, dans les rhumatismes, dans
ligoatte atonique.
Enfin, les douches d'acide carbonique ont été em-
ployées sur des parties affectées de douleurs névralgi-
ques, telles que névralgies faciales, dentaires* Le soula-^
gement a été prompt, mais passager. F — R.
DOUCIN (Horticulture). — Nom d'une variété de
Pommier sauvageon ^qne l'on emploie uniquement pour
servir de sujet aux greffes des autres espèces; elle est
plus faible et yM moins longtemps que le franc; mais
elle donne des fruits dès la seconde ou la troisième
&nnée: aussi Pemploie-t^n souvent dans les Jardins,
lorsquon ne veut pas des arbres d'une très-grande
force.
DOULEUR (Physiologie). ~ Ce mot n'a pas besoin de
définition, tout le monde connaît la douleur; nous vou-
ions parler id particulièrement de la douleur physique;
disons pourtant qu'elle consiste en une perception d'une
nature désagréable, qui fait que la sensibilité lésée
éprouve une exaltation pénible. Elle résulte d'impres-
sions particulières faites sur les extrémités des neHH,
transmises an cerveau et perçues par lui ; la preuve,
c'est qu'une partie ne peut plus devenir le siège d'aucune
douleur dès que tous les nerfs qu'elle reçoit sont coupés,
comprimés, détruits d'une manière quelconque. Cepen-
dant, quoique la douleur soit perçue dans le cerveau,
celui-cî la rapporte à l'organe où sont reçues les impres-
sions qui la déterminent. On souffre au bras, au veutre,
«t non au cerveau. Plusieurs ordres de causes peuvent
produire la douleur; ainsi les lésions des organes, un
état particulier du cerveau et des nerfs ; Tinfluenoe sym-
paihiuue d'un organe éloigné qui est le siège d'une lé-
sion ; le souvenir conservé par le cerveau d'une douleur
qui a été ressentie dans un organe qui n'existe phis. Lés
militaires amputés d'un membre souffrent encore au
bout de plusieurs années de ce membre, et nous en avons
vu qui avaient eu les pieds gelés en Russie, ressentir en-
core après plus de quinse ans les angoisses du ftt>id qui
les avait mutilés, f^ douleur peut exbter sans qu'il y ait
aucun changement ph)rsique appréciable dana la partie;
cependant, u elle est violente et qu'elle persiste pendant
un certain laps de temps, elle peut déterminer une cer-
taine tension du système musculaire, une certaine su rex*
citation nerveuse, bientôt suivie d'affaissement, de col-
lapsus et d'on véritable mouvement fébrile.
La douleur présente des variétés Infinies suirant les
tissus où elle prend naissance, et suivant une multitude
de circonstances individuelles; de telle sorte que, toutes
choses égales d'ailleurs, une femme souffre plus qu'un
homme ; un enfant qu'un adulte, et surtout qu'un vieil-
lard ; un petit maître de la ville plus qu'un villageois en-
durci par le travail manuel ; un homme qui n'aura Jamais
souffert aura la douleur plus vive que celui qui est aguerri
par de longues épreuves, qui a une raison forte, et qui a
appris à réagir contre le mal même. On a donné aux dif-
férentes nuances de la douleur certaines qualifications
tenant, en général, à la manière dont elle nous impres-
sionne : ainsi on a dit qu'elle était pravative, pulsu"
tive, lancinante f mordicante. pongttive, téréorantê,
sourde, obtuse, etc. Ces mots n^ont pas besoin d'explica-
tion. La douleur concourt à éclairer le diagnostic des
maladies ; c'est un des éléments les plus importants pour
le médecin, surtout pour celui qm a beaucoup vu et
beaucoup observé, et on peut dire, en thèse générale,
qu'elle est rarement dans tn rapport direct avec la gra-
vité du mal, et que, le plus souvent, on a à regretter son
absence lorsqu'à existe d'autres symptômes graves. U
est diflSdle de formuler Un traitement pour la douleur
qui n'est pas réellement une maladie et qui est, en gé-
néral, subordonnée àdifférentes affections maladives dont
elle deyra suivre les modifications ; pourtant, comme elle
peut imprimer à leur marche quelques irrégularitéfi n^-
chenses qu'elle peut arrêter ou entraver d une manière
grave l'évolution des phases critiques favorables à leur
terminaison, il est bon quelquefois de lui opposer une
médication spéciale, et c'est Ici qu'on obtient par les mé-
dicaments narcotiques, et surtout par l'opium et ses pré-
parations, des avantages incontestables. F — ii.
DooLBuas (Médecin^. — Ce mot est souvent employé
vulgairement comme synonyme de Névralgie, Rhuma-
tisme^ Goutte, etc. On dit : J'ai des douleurs.
DOUM ou DooMiBB (Botanique). — Nom arabe d'une
espèce de palmier (voyes CncirfcaB).
DOUVE (Zoologie), Cuv.; Fasciola, Lin. — Grand
genre on plutôt tribu de Vers de la classe des Intestin
naux^ ordre des Parenchymateux^ famille des Tréma-
todes (méthode du Rèane antma^. Cuvier divise ce groupe
d'après le nombre et Ta position des ventouses, en genres ;
ce sont : les Festucaires^ les Strigées, les Géroflées, les
Douves proprement dites.
Douves propr, dit. Distoma (Zoologie). — Genre de la
tribu précédente, établi par Retxius, et caractérisé par
un suçoir on ventouse buccale à l'extrémité autérieure,
et une autre ventouse un peu plus en arrière sous le
▼entre ; ces versent ordinairement une forme ovale, lan-
céolée, aplatie; Ils ont les mouvements peu vifs; leur
corps est d'un blanc sale. L'espèce la plus célèbre^ la
D. du foie (D. hepaticum^ Zeder; Fasciola hepatfca.
Un.) varie, pour la longueur, de 0",010à 0",030; on la
trouve souvent dans les vaisseaux hépatiques du mouton
et de beaucoup d'autres animaux, dans ceux du cochon,
du cheval, et même de l'homme. Elle a l'aspect d'une
petite feuille ovale, pointue en arrière; en avant, un^
petite partie au bout de laquelle est le suçoir antérieur.
Elle se multiplie beaucoup chez les montons qui paissent
dans les terrains humides, et occasionne souvent la ma-
ladie connue sous le nom de Pourriture.
DouvB (Botanique). — Nom vulgaire de deux plantes
du genre Renoncule. La petite Douve est la R. flammette
{R. flammula, \Àt\,)\ la grande Douve eaX la R. langue
{R. lingua. Lin.). Ces deux plantes, qu'on trouye dans
les lieux humides et marécageux, sont vénéneuses ponr
les bestiaux.
DOYENNÉ (Arboriculture). — Espèce de Poire connue
encore sous les noms vulgaires de Beurré blane^ Sot^f-
Michel, Bonne-ente, Poire de neige, Citron de sepiembre*
DRA ^
Pofrt du teigntur. Doyenné piété. Olle poire, hsute de
(PJ>Sà O-iOG.uoiwu moin» large en diunèlre,»!» peau
d'un blunc »erdaire, paswuil an Isune clair en mûrta-
MoL Sadiair e»l roBdante, Murent un pea psrrumée et
tito-Bgi^ablei mais elle devient promptemenl coton-
neiue, li elle n'eat pas rnnogée k temp» ; eUe est regardée
comme infiSrieure au benrré gris. On la mange On de
septembre et lout octobre. La lariétd dite D. gn>,
D'roBj-, D. trotté, 0. joi'ux.ne diffùrede l'autre que
par la couleurdesa peau qui eil rouasilre j «a chair eet
meilleure et il est moin» mlet i devenir «itonneui.
Ou doit encore citer le D, de jutlttl, flof Mtmont, de
plein vent, qui mûrit en Juillet. IsD. (Tlnver, Bergamote
de Penletita, D. de prinlempa, qui mûrit de janvier i
- - , Jiique), l . . _ ,
du gtvc drak^, dragon, et képliaii, Ifte, aUuaion i la
forme de la Heur. — Genre de plutet Dieotylidonei
impétala hypot/ynet, famille de* I/Méti, tribu dea
. tul^.
pourpréoa, ikccompaguéei de bractée* termindes eu arètea
et dcultkà. Ellea aoiit d'un effet trèa-agréable dana le*
parteirea, surtout lorsque les touffe* tout fartes. Parmi
les ispèces les plus cultiTéet dans les parterres, on dis-
tingue le D. dt Uoldavie [U. Moidauica, Lin.), appelé
aus»i Tiilgairement la Motdavique et Uéiùse de Mol-
davie. Ses fleurs sont bleues, parpurines ou blanches,
réunies eu TertictUee adllairea; toute la plante répiiuif
uue odeur tj-Ëa- ara ma tique, qui la fait employer aux
niâmes usages que la niéiisae. On cultive austi fréquem-
ment le D. d'Àutriclie ifi Àuttiiaaun^ Lio ), k cause de
$es belle» et grandes fleurs d'unTiolet bleuklre lormant
une sorte d'épi. G— s.
DliACONTE (BotaDlque), Dioconfiim, Lin.; du grec
drukdn, dragon, serpeDt, allusion 1 l'aspect de la lige. —
Genre de plantes Monocotylédaiiti péntp^rméet, famille
ûeaAracéei, iribu im Caliacéti ; il se distingue par :spa-
ilie on capuchon; spadicepresaue renlle, fâlide; fleun
herniapbrDdiiesipériauihe&lBdiTlsionBiStSéumioes;
ovaireaJlogesumovuléesibaierenfermantdelt jgraines.
1« D. à pluaeari feuillet (0. mlyjAytlian, Un.) ou Boit
de cauleuvie. est une plante a souche serpent iforme, ï
feuille» radicales, à hampe aussi luiigue que les pétioles
dcB feuilles; elle croit dans l'Amérique tropicale. Sa
fiouclie écailieuM passe aatci ^raluitemeot auprès des
Indieiw pour guérir la morsure de* aerpen le. Dans au tra-
«ail réceotsiirla famille des ilrocAj (Melelemala,p.V),
H. Scbotl a restreint ce genre de fafOD t a'j laisser que
l'espèce précédente ; tandis que les autre* eeptces de
draconte sont placées dans les genm Momlera, Aniliu-
plaiitu Dieolylàlonei gamupilalei hj/pogynei , famille
de» Epacridées, tribu des Epacréet, tm-voiain des F"*
crit, dont il ne diffère que par le calice ddpourr
bractée* ou muni seulement de deux bractées, qui sooi
beaucoup plus nombreuses dttiu le* Epacrii. Ce sont de*
DUA
des arboatea dont le* nunnni Mnt i»
nelé» par les cicatrices de la chute des (bnllles. Gb11«*4
*oat ensiforme*, âtalées. imbriquées et sestilei', 1«s Sem
sont oïdinairement blancbea, keorollfc infundlkaUfitiga,
limbe divisé en b lobes, S éumines, ovain snpérieor, is
sifle, on itigmate, capsule t & logea, semences lUna CM
en cultive deui ou trois espèce* en Europe pour l'otas.
DEUCOSAURE{Zoolo^),I)rwof(iwiu,-dDpee<f>w^
dragon, et Murot, léiard. — Genre de tteptilti fotnla
du terrain de trias, plu* petit que nos erotodiks u-
tuelt et qoo leadébrisdetqoeletiea rencontrés Jostiald
ont Mi eonMénr eomme intermidiaire enm les t»
tuea et les crticodi1e&
DRACDNCOLB, DaioonaaT (Botanique), DroasnJw,
Toum. Cemot ast un diminutif de draco, druM.etbit
allusloaaaitadMadelaiige quinppeliunttesapmM
de U peau dea serpents. — Goure de liantes ViwuAr-
lédoaeê péritpennées . Famille des Aracéu, tribu il«
Cotoca$iéeê, trt*-Toi*in des Araoi», dont 11 avait éié 4^
tadtj par ToDmebrt, et plna tard dlaUi déï^tlvMiw
parScboU. Sa spatlieeat •otoulâeà■•baH,ilimlnM'
vert: aon apadice pane inréritnrwient des fleuispitiil-
Ites, pnktMtBeoiaUamlnée*; ovaire* nombceut, 1 dm
sente loge t stigmate tenniDil *e*sil«i bampsél**'
feuille* soot décoopénen pédale. L* D. oalgan,
lerpenlairt [Arttm draeimcnhu. Un.; & vti
Scbott), haut de près d'oo m"—-
à tig< et pétioles ponctua*.
Hua •lAi-^raDde, d'un fiole .
Ltérieur, répandant — -_-
fniit d'un beau rouge en baies; esptce indig^M. L* D.
attrupe mouche, G. eheoelu (D. erùtifui, Scboii; i.
mutavorum. Lin.), vivace, a une tige drdla, utiMt,
haute de (>-,&0; feuilles grande*, t segmeou liDésirtt;
spaihe tachée de vert en dehors, tapissée en Msot dt
soie* violettes; spadice cylindrique, cbeielu an tHn«<;
fleurs ronges, i odeur cadavéreuse qui attire la nos-
clies; celies-cls'engagentdaaslaspatbeetreMeaiptiMi
dans les soies qui loot litelinée* de baat eo bl*. II4><"
mtditerranée.
DRAGÉES DR TiTOu (HinérsIogJe). — Nom dmot l
des concrétions ferreuses, de nature calcaire, «iphx »
globules i coucbea concentriques, de couleur blaocUn,
ayant la fonne d'une amande ou d'uoe avaliiw; leui
couleur, leur strocture, reppellont les dragées des anu-
seun, c'est ce qui leur a fait donner leur nom. EIIiik
fonoeni dans un petit ruisseau •orUnI d'an t*c >ai>»
de Tivoli, nommé tufo cfi-fiu^ni, dont l'eau CMlicnlio
disBolution du gai snirbydrique.
Dn^ciu (HatiËre médicale). —On a cherchât Hic
parti de la Milité avec laquelle les enfants. In P^
sonaea délicate* prannent les dragi.'e*, pour i lotnaïuK
quelques médicamenU; ainsi on a fait des ttrogéa «r-
mifttgu au ferae» conira ; de» D. diurétiqua stje l»
liaia de geniivrt [d. agéea d ' Sùnt-Hoch} Oc* D. d'U'o-
pine. contre i'épilopsle, la cliorée; les D. de fi"^^l
de Uiqnelardet Qiievenne ; tes D. au laelatede >, n
Gélis et Conté, eie.
DRAGEONS (Botanique).— On nomme ainsi *«iw
traçants ou des brancliei enracinées qu'émet le pM ''^
certain* végéUui. Cea drsgeons, que l'on désigne toM
sous les noms de rejeté ou itolau, s'étendent fit ^
moins en longueur et tout iniurrompas de distaocs f
distance par des nœudj qui prennent racine. On novint
aussi dntgeoni, cea tiges noovelles qui naissent eapliu
ou moins grand nombre i la base et sur les racU» ^
quelques arlves. Détachés de la plantemèie, UspN""
reprendre racine et offrent ainsi un moyen bols *
multiplier l'eapèce. Beaucoup de plantes de la ttium
des Romeéet produisent des tfrngeoos.
DRAGON (Zoologie), Draco, Lin. — L'imaginai»" «•
poètes et de» articles de l'antiquité a enfanté un snlni^
biiarre et effrayant en unissant au corps et sui jneaitrt
d'nn lion, les ailes soit d'un oiseau, soit d'un» «h»"'»"
souri», et laqueued'un serpenU Ce» êtres fcalasiiqM**
retrouvent daiis les superstitions de tous tes peu^i "
accuseutenmémeierajMqu'unefoireligieusr gnK»ien- "^
iguoraoce choquante des lois suivies parle o^ateurd*'
son œuvre: ainsi, aucun animal vertébié os plus de q^-
tremembres,etlDsailes,l oreq u'elteseilitml cbeiMi|^
loujoun formée» par uoe modidcalion des m*oil«»i'»™'
dques; la combinaison organiqucimaginée pour leof»»"
est en contradiction avec toute* le* conformauoiuqil'''
nature créée nous offre iobserver. Aussi les natujitj»
I n'out-il* découvert aucun aninwl semblaUs aa ans"
DRA i:
it 11 hbtot nab Ui ont appliqua m nom 1 du petit
non dB lâflilu, de l'ordro dei SaaHem, rainille dei
mmittUjk'^, «Q premier especi, peuvent âtre [«n»l-
iirl* comme de* qiûdrnpèddi ailâs. L& peku dek flaca
KproloDgedecbaqae cOtdes un repJi membrâueiii iod-
Uiu par 1(9 ifi premières fauisn cAtm dteadaei hori-
«luulcmeal. Ce r«pU pan mobile ne unnùl A'ipper
Tût comiM OH elle, mai* suffit pour maloienir l'enimel
EOamieiinparMhulelonqu'ilMui«de branche en brtnche.
Ds n'ont Jimato qa'une trè^petlte talUe ; tle hiUteat riade
(t ie Douniaaciit dinsecies. Le D, rayé {D. linealut,
Diub.), ■ b lete groeso, il est ratié de gril« et de bmnltre
en dniui, ivec des marbrure» d'uoblead'uur, ptuileun
|)Oiiitg blancs ocelléi ; le pouco dei piedi de derribra
éani des autres doiitti. D» boii de Java. \o. F.
Daiooi DIUB. — nomfulgaire d'an poljion aoaaai
DBitCOIfE (Zoologlel, Dratmnt. La ip. — Genre de
B((!Wfi,d8 l'ordre dus Sauiims.fimiWt des Laeeriifiu.
i)Diiierenrerine qu'une eapèce orignalrc de la Guyane.
tt ^nre porte aujourd'hui le nom de 7AorJcf<i,daDali
<UttiBcal1on ds Dumér. et Blbr.
DltAGOnMEB [BoUniqueL Di-acana, VandelU.Vul-
plrcment nommd arbre au dragon., par>:equB îeiucdv
la principale eaptce réduit en poudre re»emble,piru
cmilenrrouge, an Trii «ans rfropon oriental. — Genre de
pitnteaifonoco lytédona periiperiM!e$,ttml\hAetLUia-
c^>,iribudeiJ«/inr()9^M.CaracUrli6parDnpdrLanthek
<diiriiioa«linfairt>i;6ét>aiIne*sallluite*,OTairek3 logei
iniornlfea: btl« globuleuw conteninl I tS griinei. Le*
jngODDîera lont dei arbrea dont pludeur» attelgient
ta dJmenilon* conaid érable*. Leur tige eat un *lip«
umple ou rimiflâ ; leura Teulllel font linialres, laneeo*
l6M.Boaieiilpiqna!iie»lirextrdiiiiiéetlou|onr*réanlet
«0 boagaeu au «omaict de la tlc«. Ceaiigtuuhabltwt
ptnicalièremeiit l'hdmîspbËre aoitral de l'anden Mnd*
«nuLe D. rang-draqon[D. li'raco, LinOauu illpecoart
''t épais. Sn fleuri dispcs^eaenpaniculfslemiinatcs sont
i'iiii \,hiK ïcrdfttre avec dea aliips raugea. Celte espèce
est la plusr«p»ndue 1 elle croit principalemeot aux Can»-
nei. Ploijeiin ludiridus de cette eipèce tout ciléa parmi
Ies coloww du règne vdeâlal. Le ploa remarquable est
wtid d'OroUra, t l'Ile de TéDérifl'e. D'après de Hum-
wUl, eu 1799. son stipe mesurait ÎS oiètree de hauteur
UT im diamËtn de 15 mètres. En observant l'accroisse-
meot des dragonuien ToJHins, on est conduit & penier que
<t ulMie a certainemenl plus de cinq mille ans. Aussi
la Goucbes lui Touaieoi-ils un Târiiabte culte. Une de*
■(niei de gommeardsinee nommée sang-dragon dans les
phtnnaciea, et la plus estimée, découle do tronc de cette
^pèce, lurtoul pendant les grande* chaleurs; d'abord
liquida, elle se durdl et forme des espicsi de lamei roo-
Ë^ltres. Elle est dessiccative et aitringente. Celte sub-
nance est turtout employée pour rortifier tes gendres.
La fragments de boit de ta palile que l'on Tend pour
acttoyer le* denta sont imprégnés de cède résine Tondue
Hiécbée. Le D.à feniliet pendanlea (D. rc/Iexa, Lamk)
^1 louTeni désigné aai Indes, où il vit, sous te nom de
Buii-diandelle, parce que aon slipe eisude un suc gom-
^oi qui, lorsqu'il est sec, s'endamme facilement. Le
D. adorant (D. fragnuis, h. Bich.) est cultivé dans uoi
•«TO t cause de sa pyramide de Heurs blanches qui
><lciatl. mètre de long eictbale une odeur IrËs-agréable,
U D. da Brésil est aussi commun dans nos serres. Enfln
*D. pourprt {D. terminalii, A. Rich.), originaire de ta
niloe. comioe toutes les espèces précédentes, est ausal
:alIiTé dans nos serres, Â cause de les feuilles colorée*
«opoorppe foncé. G— s.
DRAGOHHËAD tZwIogie}. — L'un des dodu Tolgairea
da ver que l'on somme aoaal FUalrt de MédiMtn Ver
d« Gmnée (voyet Fiuiail. On donne anatl ce nom L ont
Jolie coquille du genre Poreelaint 'fiypnta tloliJa,
Lamk).
DRAGUE (Mécanique appliquée], (de l'anglais dmi,
traîner]. — Initrumeni servant fc lirer du fond de* i !•
Titre* on de* porti les grarieii, les sables, les limons ou
immondices qui géneut la naTlgation.
La drague eat une csptec de peUe en
forle Idle, recourbée k son extrémité
Inl^enre, munis de Jones laléraln et
percée de petits troua,
La drague maornuTréa k la main
est munie d'un manche. L'ouvrier la
descend verticalemeut dans l'eau, ap-
puie Maire le bateau le mandia ou il
tire 1 loi, Ut pénétrer la pette dans
le sol, puis la soulère en l'inctinant
'- -' '"" pour l'em * ' '" "
. . leni par des machines
et OKintéesur un bateau di-aaueur, sa
Airme eat alors un peu modinée et aa
certain nombre d'appareib semblables
aoutmoalés sur ui^e chaîne sans fin.
DRAGUEUR [BtTtsD) (Uécauique appliquée). — Ba-
teau muui sur ses flancs d'une espèce de noria à godela en
forte tOie, percés de trooi sur leur pourtour et mis en
mouremeni soit par un manège à cbeval, suit par une
machine 1 Tapeur. Itf pMlel* arrivent renversés Jusque
aor le Aad de la rivière oa du port, le creu?vnt, se reiii'
plissent d* sravlers, sables ou liBona, qu'ils retirent lie
l'eau, et Tiennent verser sur un bateau ordinaire qui les
transporte où l'on veut.
Le draguage doit être pratiqué avee précaution sur les
cAies, parce qu'il y détruirait lu bancs d'bulires.
DHAiNAOE(AgrlculiursJ, ilel'aDgIalilo drain, faire
. Imblbéei d'eau. Les agronomes m
ument ou ésmUtement de* terres toute opéralloa ayant
pour cfTel de les débarraiser de cet etcis d'humidité ; le
drainas» est donc un procédé à'igouUemenl (V. laaiGa-
Tion), si l'on peut dire que c'est le plus parfait. Da:>s ce
procédé, l'écoulement régulier de l'eau surabondante est
obtenu au moyen de fossés couverts ou rigoles uiuter-
rilues généralemenl nommés aujourd'hui drairu, du mol
anglais qui slgniQe rigoU. De tout lempi db a employé
des rigoles souterraines pour l'égontleoienl des terres ;
ces rigoles, creusées d'abord sn fossé* étroits et plus ou
moins profonds sont «unies au fpid de plerm ou d'sn-
très corps réshlanls capables de valolenlr un vide pour
donner Issue aui eaui. On comUe le deatus de la rigole
avec de la lerre et du gaion, de
taçcn k remettre la surface sn
niveau du sol eDiIronuanl. Les
aRrlciilieura de l'Ecosse et de
l'AosleierTs, plus fréquemweni
appelés par la nature de leur
climalïpraliquer l'égouttemeut
des terre*, ont apporté t cette
opération des perfectionitemenls
de ta pin* gnude Importance,
qui eipljqoenl et remploi du ^IjSiZiî'im'"™,,
vingtaine d'aunées, sur tout ce qui ci
Le principe de ces perltetionnements est dau* l'emplid
de* laiki et surtout des tuyaux en lerre cuitr pour
former au fond des rigoles sou lerralnes le canal d'écoul»-
amit des eaui. Pour drainer uuo piiice de terre on
41
• mm DM ifria de irancbiSeï Irtt-etraiim, prorondM
ic l',:0 eaiiron, et l'on plue ftn Tond ir ces irsiichtfn
dn tof uu «n poterie placé» bout à bout l'un à 1& suite
de l'aulra. puis on rccoii»re au fur M à menreen
tant dïDA la (miiclii^G la lorre qui en proTient.
tiiyaoi (oroieat dam
chaîne rigole an conduit
contiuu qni commiinlque
avec d'au treituyauidea
rigoiei loUinea et enQo
vLidéboucheràrairlibre,
an point le plii* rappro-
ché de chaque lyateoie
de rigoici. Lea Bit rémttéi
des tuyaux placés bout t
Ijout sont ùmplement
J uita posées et le unloinU
InisKnt nn tMs par le-
quel t'infllire l'eau snr-
■boDdaiiie qui imbibe le
Ml; celte eau aiDsi re-
cueillir dans chaqtw
tuyau !>'écouIe peuk peu
scliin lj pcDie générais
de la rigole et est d<nr-
•ée de proclie en procbe
. par l'eiiréiulié la ptui
lusse oùs'ounre le irstèmc de drainage.
Va drain ne launll ttre trop long sans risqner de ae
rompre lensi partie la plm baaae, pour peu que la penia
•oit un peu rapide et que l'eau s'y accumule. AunltTlte-
fif. au. — ciMp> •«<
%IW «• Iml» Il il
*t- SM — I(|WI <■ *dMll
IHMi de donner k un drain ordlnelre _ „ .,_
exctde 30(1 mttrea, et pour limiter ainsi les drains pa-
lallilet qui se trouvent sur une nicmo pente,
rnnpe par un drain tranereiMl de plus grandes dmeo>
KioDS noinmâ drain conducteur ou eotltcleur, qni peut
I tre plut long, pourru qu'il aille en t'élargissent rers aa
partie inférieure, et sur lequel les drains ordinaires,
).Dur niieui rerter leurt eaui, doivent arriver t angle
aigu. Le draîD collecteur paurrn *e rendre k sou tour
e-.aididiiB
lïiiJtriajrw.
( DRA
dansnn drain collecteur dedendËmeordreplutlirpiii»
le premier, et ainsi de tuite aelon la disposition ei ItrtU
du terrain. Leplari ei-Joint (^7. Rmiferacompreodreca
divers systèmes de draina ; oB eet nn drain condncMr
ou collecteur de second ordre placé t la partie la plu
basse du cbampt en aCd, lee dralnt deicèodait le knt
de la pente du terrain dani ce drala collecteur, Hù
en /G eiiste unedépfetràui au Anidde laqoolleMt dl
établir un draiu collecteur de preoiier onlte anqwlN
rendent le long des pentee K et I dee draint er^Mlni
parillèlee. Une autn déprettloD eu Bl ■ eàt/i rétiU»-
sèment d'un autre dr«ln coUecteor. Qown au dr^ it,
il a ponr oUet de recueillir lei eaoi must d«t temi
eilnees au-deseus du cbamp drainé, pour letoopèds
de s'infiltrer dans les terres de ce champ. La dJnaro
que l'on doit laisser entre las draint et 1* pmlondeur ni
on doit tes placer dépendant de la perméaUlité du 1^;
plus rapprochés dans le* tols peu pennétbtee, ils damt
ausai y être moins proronds. A cet égard, en Anfrieune,
H. Smitli, de Dcantton [Ëeoaaej, recommande, uint là
coodlUons les plus ordinaires, dee drains espacés ih t i
8 mËtres et placés «eulemeot k <r,BO an-dettoasdo kl;
ll.jMiahParkea,aucootraii«, veut queleedraiasran
distants de 13 I ïfl mètres les uns des aulrte et «iDwa
1 I',b0 environ. En France, on paraît regarder ctmm
une profondeur convenable D'Isa k i',30, et l«sliiiiiis
extrêmes d'écartement seraient 7 et ÏOmËtraSi'uiitcv-
teDient de 10 & M mttres cet trËa-«ooveatble pour la
terrée lorlet de France. Quant i U penie k domierin
dreiu, elle dépend de cdle du terrain 1 l'esa l'écMlU
mleni dus let tuyaux que dani les dralnt empleiTJt, Il
turSl, t la rigueur, dedonner aux premiers une penlsdt
ir,003 Ii0°>,001 par mètre; malt, pour les>ecoDdi,lt
pente ne doit pas ttre inUrieure à (r.OOS. Une piau
trop considérable provoque U détérioration dei dniu
par leseiuiqui s'y écouIent.Let tuyaux de draini^ ne
doivent pas avoir moins de 0",l)3 de diamètre ; miii on
en emploie de plus larges (Jusqu'à 0- ,10 de diimtlrt)
lorsque l'exige laquantité d'eau qu'IUonthncaeillir.Li
longueur des tuyaux varie de (r,M k O'jiOet l'épstunir
de leurs parois de 0*,<i| au moins.
Le drainage convient surtout anx terres froidti «
fones.iux sols argileux et, en général, aux leminiln-
perméables ou reposant surnu terrain imperméitli'iH
esté V i dem m e ni i nd î q u é pouri 'ai soi 0 1 SI e m e n id aïooKeiu
qui lunt bourbeux ou marécageux.» Les terriiniqnion'
le plus besoin de dralnor, eit-il dit dans les /nitmc'im'
praliq.ts $ur te f/rûjna je, publiée» en IBJi pirlsal-
nistère de l'agriculture, présentent plusoumolitscen-
plétement les caractères suivants ; il* sont couverUds
flaquea d'eau plusieurs Jours après la pluie; leilmu
qu'on y creuse iprit nue tougueséclieretie préienKol
des snintemeutt d'ran ; nu printemps surtosi, ce
y remoMiua des pirtiee d'une (einte plus lonri*
que l'ensemble de la pièce; le malin, 00 y*
serve souvent dea Tapeurs abondâmes. Livép-
tailony est Inngiiissante, peuliltive.lestigMJU'
Dissent eu panant du pied, longtemps mm l>
maiurilé \ npr(^ qnelqnea moia de jochhe, Jj
surface du sol to recouvre pins ou moins «n)]*
temeot d'une espèce de petite mousse; enln W
lonci, les carei, les prèles, lei renoDCslM, u
lotche, les colchique» d'aniomne. etc., *'y^
contrent abiind animent, n Le moment ta pnslt-
vorable pour l'ciécution des travaux de dnin*
est la flu de i'étd ou le eommeneoraeol d» ru-
tomne, et il vaut mieai choisir les onnta nslf
terres sont en piturjges, surtout en rieoi n™*
ou en luierne k déiricher, parce qu'elles oalilx
plus de consistance. La dépense qu'entrslne 0*
opération de drainage esl trèa-voriabla sain»
les terres, suivant lès paya ; mais ta draloip
par les tuyaux en terre cuile est tonjoail pM
économique. On peut, en movenne, flter <■*'
600 et :oo rranespar hectare le prix d'un dnl ags<°^
pierre et seulement k SOOou 300 n-anct celui dadiawl»
iti moyen de tuyaux en terre culte.
Les avantacei du drainage consistent suruiut ro o^
les terres drainées, n'étant plus imbibée» d'eau ni rtfr*
dies par une conlinuelle éraporWion, dcrienneot pi'»
clinuiles, moins sujettes t se tendre, plus pcnaéibla <
l'air ; la ïégéulion y est plus Tigoureuse et plus nP",«;
l'écoulement facile et prompt des eaux de pluie prt"»'
leur accumulation et l'entraînement de» lervfa.d^»^
5 rais par les ruisseaux tiirelles formeraient ; '* Ç?^^
e la surface du aol qn occupaient le» rigola » 'f^"^
DRA
735
DU A
aaent des eaux sont rendues à U culture ; lee eaux infé-
riouroe n'imprègnent plus la terre de façon à remonter
f ers sa surface ; enfin les labours et l'ensemencement s'y
font beaucoup mieux et plus t^t au printemps, plus tard
dans l'automne. Le dramage, en résumé, opportun et
bien fait, donne toujours un accroissement notable de
rcndeoient dans les imites.
On trouvera aux articles Sol, laaioATiON, quelques
indications :»ur les travaux lie détail qu'entraîne une opé-
rntion de drainage et sur tes méthodes les plus estimées
aujourd'hui.
Malgré beaucoup d'assertions qui tendraient à présen-
ter lo drainage comme une invention récente, il faut bien
reconnaître que le principe de ce procédé agricole est
fort anciennement indiqué dans les auteurs. M. P. Joi-
gneaux, dans le Livre de la ferme (Tandou et Y. Mas-
son. Paris, ]86l-i8C4), a réuni sur ce sujet quelques
témoignages curieux. C'est d'abord un passage de l'agro-
nome romain Columelie (vers Tan 60 après J.-C], où cet
auteur décrit, parmi les procédés de dessèchement des
champs humides, l'établissement de fossés cachés qui
sont de véritables drains empierrés. Le même procédé
est Indiqué par Palladius, autre agronome romain du
v« siècle de notre ère. C'est l'Écossais Joseph Elkiugton
qui, en 1 764, étudia le drainage de façon à en établhr les
règles et à le populariser par le succès. Eu 1810, on com-
mença, en Angleterre, à placer de vieilles tuiles, au lien
de pierres, au fond des trandiées. Vers 1822, Jamet
Smith, de Deanston fÉcosse), enseigna la disposition des
drains parallèles dirigés selon la pente principale du ter-
rauo. Bientôt après furent nûses en usage les tuiles à se-
melle fabriquées spédalement pour le drainage, et l'on
oe tarda pas à leur substituer les tuyaux dont l'emploi
est plus économique. Les heureux résultats de ces perfec-
Uonnements apportés dans le drainage furent annoncés
cbex les peuples voisins, qui se mirent à l'œuvre pour
imiter les agriculteurs britanniques, et l'on sait avec
quelle ardeur fut recommandée en France la pratique du
drainage. Mais la mise de fonds qu'entraîne l'opération
dépasse souvent les ressources des petits cultivateurs et
des fermiers, de sorte que les grands propriétaires ont
seuls pu s'engager dès l'abord dans cette voie de progrès.
PlnsienrB dispositions législatives ont été adoptées et
ffliset en vigueur pour écarter cet obstacle.
Le drainage est régi principalement par une loi du
10 loin 1864; cette loi assure au propriétaire qui veut
assainir son fonds par le drainage ou tout autre mode de
dessèchement le droit de conduire les eaux, à ciel ouvert
ou soQS terre, à travers les propriétés (excepté les mal-
lona^ oours, jardins, parcs et enclos attenants aux habi-
tations) qui séparent son fonds d'un cours d'eau ou de
toute autre voie d'écoulement. Pour exercer ce droit, il
aura senlement à payer aux possesseurs une juste et
préalable indemnité. D'une autre part, les propriétaires
des fonds voisins ou traversés ont le droit de se servir
des travaux faits pour l'écoulement de leurs propres
eaux ; mais ils ont alors à supporter leur quote-part oans
la valeur des travaux dont ils profitent, les dépenses né-
cessaires pour raccorder leurs propres travaux avec ceux
qui existaient d^à et, pour l'avenir, une part contribu-
tive dans l'entretien des travaux devenus communs. Les
mêmes droits impliquant les mêmes charges sont assurés
aux associations de propriétaires qui veulent assainir
leurs héritages par le drainage ou tout auUre mode de
dessèchement. Sur leur demande, ces associations pour-
root être constituées par arrêtés des préfets en syndicats
régis par les articles a et 4 de la loi du 1 4 floréal an XI
(4 mai 1803). Le« travaux de drainage projetés par les
assodations syndicales, les communes, les départements
peuvent être déclarés d'utilité publique par décret rendu
en conseil d'ÊUt, et la loi du 21 mal 1836 règle dès lors
les indemnités dues pour expropriations. Le juge de paix
du canton est institué jug^e en premier ressort dans les
débau et contestations qui peuvent naltro de l'exercioe
des droits et servitudes a-dessus mentionnés; toute
expertise qui pourrait être jugée nécessaire sera faite par
un seul expert. Les peines portées à J'article 466 du code
péoal (emprisonnement de un mois à un an, amende de
àO francs au moins et au plus du quart des restitutions
et doromsges et intérêts) seront encourues par ceux qui
détruisens tout ou partie des conduits ou fossés d'évacua-
tion , ceux qui apportent volontairement obstacle au libro
écoulement des eaux seront punis conformément à l'ar-
ticle 467 du même code (emprisonnement de six à troote
jours, amende comme ci-dessus). Les lois qui régissent la
oolice d» eaux restent d'ailleura applicables dans toutes
leurs dispositions. Une décision du 80 août 18S4 autorise
les intéressés à faire dresser gratuitement par les ingé-
nieurs des services hydrauliques les projets de drainage
qu'ils se proposent d'exécuter. Enfin une loi du 17 jufi-
let 18&6 a aliecté une somme de 100 millions à des prêts
pour faciliter les travaux de drainage. Le propriétaire
3ui veut jouir d'uu prOt de ce senro adresse au ministre
es travaux publics une demande sur papier timbré, énon-
çant ses nom, prénoms et qualités, la situation de ses
biens, leur étendue et le montant du prêt qu'il sollicite;
il joint à cette demande un extrait de la matrice des rôles
et du plan cadastral visé par le maire de la commune.
Les prèu sont faits par le Crédit foncier de France et
remboursés par les empruntenrs en vingt-cinq annuités
de 6',40 pour 100 francs, comprenant l'amortissement et
l'intérêt à 4 p. 100.
C'est en 1850 que le drainage a commencé à se géné«
raliser dans notre pays. En 1866, M. Barrai a oonsUté
qu'il y avait en France environ 86000 hectares assainis
Sar le drainage, et on y comptait 306 fabriques de tuyaux
e drainage. Au commencement de 1864, le drainage avait
été appliqué sur une surface de 146 800 hectares ; on éva-
luait à 38 700000 francs la dépense occasionnée par ces
travaux (soit 26i',88 par hectare drainé), et à 122 mil-
lions la plus-value territoriale qui en résulte en capital.
Parmi les ouvrages les meilleure à consulter sur le
drainage, nous citerons t Lederc, Trailé piaiigue du
drainage^ 1 vol. — Barrai, Drainage^ irrigation*, entrai*
liouides, 4 vol. — Instructions pratiques sur le armnage
reunies par ordre du ministre de Vagricultwe^ du con^
merce et des travaux publics^ 1 petit voL ( voyez Isai-
GAT10N, Sol). Ad. F.
DRAP n'AaoïNT, Da.iP D*oa (Zoologie). — Les ama-
teurs et les marchands ont donné ces noms à différantes
espèces de coquilles à cause de leurs couleun souvent
fort belles, qui ressemblent à celles de ces métaux et quel-
quefois un peu au tissu de l'étoffe appelée drap etor.
Ainsi le Conus textilis a plusieun variétés dont l'une
porte (e nom de D. d'argent, une autre oelai de D. d'or;
une troisième est le D. d*cr à fond bleu^ etc.
DsAP D'oa (Arboriculture). — Plusieun variétés de
Pommes et de Prunes ont été daignées sous ce nom ;
ainsi, parmi les pommes, celle dite Vrai Drap dor est
un gros fhiit arrondi, très-lisse, bien jaune, tiqueté de
brun ; sa chair est légère, d'un goût agréable et un peu
^nue ; elle va jusqu'en janvier. Le D, d'or^ Fenomllêt
jaune est une pomme de grosseur moyenne, beau jaime
et gris, chair ferme et délicate. Octobre et novembre.
Parmi les prunes, le D, dor ou Double mirabelle est
une petite prune presque ronde, jaune, tiquetée de rouge,
fondante, délicate, très-bonne. Mi-août. En 1848, on
transporta de Belgique eu France une prune nommée
D. dor Esperen; c'est un fruit blanc, de moyenne gros-
seur, qui mûrit vere la fin d'août.
DaAP MAam (Zooloffie). — On a donné ce nom géné-
ralement à tout ce qui peut cacher le fond de la couleur
d'une coquille, c'est-à-dire à l'espèce de peluche ou de
laine qui peut se trouver naturellement à la surface ex-
terne d'une coquille; elle est formée par l'épiderme séché.
DsAP MoaruAUiB (Zoologie). — Espèce de Couleuvre
trouvée au Bengale ; c'est le Coluber mortuarius de Dau-
din. Elle est peu connue.
DsAT MosTUAias (Zoologie). — Nom vulgaire sous le-
quel GeoflTroy avait di^igné une petite Cétoine^ dont on
a fait plusieun espèces : C. hirta^ Oliv. ; C. fimesta^
Oliv. ; C. stitica^ Oliv.
DaAP MoaTUAiaa (Zoologie). — Espèce de Coquille du
genre Olive, VOlive à funérailles {Vciuta oliva^ olixacea^
Boni.).
DRAPIER (ZoCiugfe). — Nom vulgaire donné à Toiseau
connu sous le nom de Martin-pécheur (Alcedo ipsida^
Un.), d'après la croyance erronée que sa dépouille avait
la propriété de préserver les étofl'es de laine des insectes.
On l'appelait tLVoA.Garde^MUtique pour la même raison.
DRASSE (Zoologie), Drassus^ Walck.; du grec drassô,
le saisis. — Genre é^ Arachnides, ordre des Pulmonaires^
famille des Aranéides fileuses, tribu des Sédentaires,
section des Tubitèles ou Tapissières. Elles ont les quatre
filières extérieures presque égales, 8 yeux rangés 4 par 4
{>rès du corselet, la mâchoire formant im cintre autour du
a lèvre, allongée et avale. Ces araignées se construisent
sous les pierres, dans les fentes des murs, entre les feuilles,
des cellules d'une soie très-blanche. On rencontre commu-
nément aux environs de Paris le D, reluisant (0. fulgens^
Walk.),longde0">,005 et presque cylindrique, avec le tho-
rax fauve et l'abdomen coloré en bleu, en rouge, en vert,en
DRI
736
DRO
m
Janne, afee reflets métalliqaes. Soa cocon orbicalaire,
a*un blanc éclatant, et composé de deux yalves. res-
semble assea à one coupe recouverte de son opercule; il
y dépose quinse à vingt osu6f dans les premiers Jours
d'août. \jè cocon est abrité sous une double toile, filée
par l'animal, la pins intérieure forme une yoAte au-
dessus ; rextérieur est un berceau à deux issues. Toutes
ces constructions se font à la fin de Juillet, dans l*herbe,
dans les troos des pierres. Le D. très-noir {D. ater^ Latr.),
long de 0,006 à 0,007, très-commun «ux environs de
Pans, est très-noir et luisant. On trouve en Europe
treize autres espèces de drasses ; on en connaît huit qal
sont exotiques. F. U '
DRASTIQUE (Hatière médicale), du grec drastikosy
énergique. — Nom par lequel on désigne les pnrgatift
violents (voyez PuaciTir).
DR AVE (Botanique), Dra6a,Lin. ; do grec drabo, acre,,
brûlant, à cause du goût des feuilles. — Genre de plantes
Dicotylédones dialypétaies hypogynes, (kmille des Cruch
fères, tribu des AÏùttinées, Elles se distinguent par des
sépales égaux, pétales entiers, silieules sessiles oblongues,
à valves presque planes, renfermant plusieurs graines non
ailées. Les espèces asses nombreuses de ce genre sont en
général de petites herbes à fleurs blanches ou Jaunes,
propres aux climats tempérés de Phémisphère boréal.
La D. aitoU* (D. aixMe$, Un.) a les feuilles linéaires à
fleurs Jannert naute de 0>,06, elle croit dans les Alpes.
La 0. faux-mnàrosacéim D, dû Fladnitt ( D.ftadniMensis,
Wuir.), à feuilles un pea rudes et à fleurs blanches, est
aussi une plante des Alpes. La seule espèce qui croisse
aux environs de Paris est la D. prinianière (D. vema,
Lin.; ErophUa vuigarisyà» C), pour laquelle de Gan-
doUe a établi le genre ÈrophUa; elle se distingue des
Draves par ses pétales bifides. Gette petite plante, très-
commune au bord des champs et sur les murs, commence
à fleurir dès le mois de févner. Ses fleurs sont blanches,
DRÈCIIE (Economie domestique).— Yoy.BifcSE. G— t.
DREMOTHERIUM (Zoologie), Dremotherium, Is. Geofl:
St-Hil.; do grec ipusité dremo^ pour trechô, courir, et
ihérion^ animal. — Genre de Mammifères^ de l'ordre des
Ruminants, établi pour des ossements trouva en France
dans le département de rAllier. C'était un animal cou-
reur, voisin des Ghevrotains, dépourvu de bois comme
eux, mai» dépourvu aussi des longues canines de leur
mâchoirb-tfnpiérieure.
DRENNE (Zoologie). — Nom rulgaire d'une espèce de
Merle, le Turdus visavorus^ Lin.
DRESSÉ (Botanique). — Épithète qu'on applique au
nom d'un organe dont la direction est à peu prè» verti-
cale ; on dit une tige dressée, une branche dressée» H ne
faut pas confondre ce mot a?ee droite une tige droite
peut être horizontale (voyez GaAiiiB, Ovule).
DRILL (Zoologie). — Espèce de Singe, du genre Cyno^
céphale (voyez ce mot) ; c'est le Cynooéphalus leucopnœa^
Guv., très-vobin du Mandrill, mais qui en diflère par sa
face complètement noire, et U teinte plus foncée du des-
sous du corps. Ce singe habite l'Afrique.
DRILE (Zoologie). Drilus, OliV.; du crée (fn/of, ver
de terre. — Genre à Insectes, de l'ordre des Coléoptères^
section des Pentamères^ familto des Serricomes, oivision
des Malacodermes^ tribu des Lampyrides. Ce genre a été .
établi par Olivier d'aorès l'espèce-tvpe, le D.jaundtre^
la Panache Jaune de Geofffvy (D. flavescens, Oliv., Pti-
linus flavescens^ Fab.). Les mâles sont ailés, ils ont les
antennes longues, pectlnées au cOté interne, le corps al-
longé, un peu déprimé ; cet insecte est long de 0«,006 à
0*,U08, généralement noir; les élytres Jaunes; on le
trouve aux environs do Paris; il vole fréquemment et
surtout sur les fleurs dans les temps chauds. La femelle,
trois fois plus grosse, est aptère, d'un Jaune orangé ou
rongeÂtre, et ressemble à celle des lampyres, moins la
phosphorescence. La larve trouvée d'abord près de Ge-
nève, dans l'intérieur de la coquille de la Livrée ou pe-
tit Escargot des arbres, dont elle dévore assez promp-
teroent l'habitant naturel, a été de nouveau observée à
Alfort, par Desmarest. (Voyez Ann. des Se, nat,^ l** sé-
rie, t. W, p. 66. — Même recueiV, Janvier, Juillet, août
1824.) Le D, mauritaniens de M. Lucas, trouvé en Al-
gérie, vit aux dépens d'une espèce de Cyclostome^ en
s'introduisant dans sa coquille par une manœuvre cu-
rieuse dont on trouvera le détail dans les Comptes
rendus de CAcad, des Se., 26 décembre 1842.
DRIMIA \ Botanique), Drimia, Jaco. ; du grec drimys^
acre . — Genre de plantes Monocotyléaones périspermiiesy
famille des Uliacées^ tribu des Hyacinthinées ; à feuilles
radicales, fleurs ordinairement pendantes, terminant une
hampe simple; 6 étamines insérées sur U oorolle. Gs
sont de petites plantes buflieuses du cap de Boone-Espé-
rance, que l'on cultive dans nos Jardins botaoiooss et
qui ont beaucoup de rapports avec lesjadntbes. TOnts
les espèces paraissent suspectes,
DRIMYDE (Botanique), Drimys, Forst ; du Dec dri-
mys^ acre, à cause de l'ftcreté dfe l'écorce. — Grare de
plantes Dicotylédones dialypétaies hypogynes, CunDle
des Magnoliaeées^ tribu des llidées. Ce sont dei srbrei
ou des arbrisseaux du Mexique, du détroit de Magellio,
à feuilles éparses, blanctiAtrei on glauques en de^^os;
calice à Z lobes persistanti 6-12 pétales, étamhies nom-
breuses, 4-8 ovures, autant de stigmates, baies à 2-4
graines. Le D. aromatique (0. Winteri, Font) doot
l'écorce a été introduite en Europe par le navigateor
Winter (f5G7), est nn arbrisseau à feuilles penisttntes,
lancéolées, à fleurs blanches, pédonculées. Son écoroe
inégalement épaisse est de coolenr cendrée en dehon,
ferragUieuse en dedans, a une odeur pénétrante, une
saveur aromatique, acre et piquante; on remploie comoie
stomachique, tonique et sudoriflone; on Vadiidnlstre
avec succès contre le scorbut, et c'est le premier usage
3 n'en flt Winter. On la connaît sous les noms d'écorte
e Winter, cannelle blanche; souvent à la JamaliqQe eDe
remplace les épices pour Tassaisonnement des mets; oa
la confit lorsqu'elle est encore verte; à la Bfarthiiqucoo
l'introduit dans la composition d'une liqueur. G— s.
DRIMYRRHIZHÉES (Botanique), du née drimyt,
acre, et rhiza^ radne. — Nom donné par Ventenst à It
famille des Amomées de de Jussieu, généralement nommée
aujourd'hui femille des Zingibéracées, ^
DROGUES (Médecine, Industrie, Éco&omie domes-
tique). ~ On appelle ainsi certaines matières preoicres
employées dans les arts, l'industrie; mais c'est partku-
liërement dans la matière médicale que ce nom est sp-
pli^é aux matières simples qui aotront dans les prépa-
rations pharmaceutiques ; ce sont le plus souvent des
substances végétales telles que fleurs, feuilles, bois, ôco^
ces, racines, produits de toute espèce, fruits, gnines,
huiles, essences, baumes, sucs, résines, des sobsttoca
animales, huiles, musc, castoréum, ambre, etc.; ea/ia,
un certain nombre de matières minérales. Les drogoes
sont simples ou composées. Les premières sont \m sob-
stances qui servent de base à la confection des dro-
gues composées. La eonnaiesance des drogues eiig<* des
études spédales en histoire naturelle, en cminie,en phf*
siqoe, en pharmacie. Leur ensemble constitoeoetts part»
des sciences médicales connue sous le nom de Pharmaco-
logie (vovez Traité de pharmacoL^ par Barbier, et XBid,
natur. des drogues simplen^ par Guibourt).
Les principaux centres du commerce des drom soot
Paris. Londrâs, Amsterdam, Marseille, Anvers, Goiistao-
tinople, Alexandrie, Smyme, Uvoame» etc.
DROITS (MotCLBS) (Ar/itomie). — Plusieais miacleB
du corps humain ont reçu ce nom, tiré de leor direc-
tion.
1* Droit de Vabdomen {Musclé^^ Stemo-pubien de
Chaussier. — Long, aplati, situé verticalement de chaque
côté de la ligne médiane, il n'est séparé du péritoine qoe
par un feuillet flbro-cellulalre; il s'attache en bsot ptr
trois dentelures aux cartilages des trois dernières vraies
eûtes, en bas au corps du pubis et au flbro-cartiUge de
la symphyse. R présente dans sa longueur trois oa qosus
intersection? aponérrotiqoes, plus nombreuses aa-è'sas
Su'au-dessous de l'ombilic. Ge muscle resserre rsbdoroes
'avant en arrière et fléchit la poitrine sur le bss-veotre
on vice versd,
2* DroiU de la cuisse (àiuseles). — Il y en a deai >
1* le droit antérieur^ nommé au5si crural antérieur (i/i>
rotulien, Chauss.), s'étend par une double attache de
l'épine antérieure et inférieure de l'os des îles et de Is
partie supérieure du rebord de la cavité cotvlolde i la
rotule par un tendon aplati qui s'unit à celui du trie^:
2« le droit interne ou grêle interne {sous^pubiofrétibiat^
Chauss.) s'attache en liaut à la face antérienre do corps
du pubis, de sa branche descendante et de l'bchion, et
se porte à la partie inférieure et interne de la tabérosiié
du tibia. Le prenoier de ces muscles est extenseor de h
Jambe et fléchisseur de la cuisse sur le bassin; leisrond
fléchit la Jambe et est, de plus, adducteur de U eui^
8» Drotï* de la tête (Muscles). — Ils sont sopomb^
de cinq : !• deux antérieurs, l'nn grand (grand trachéfo-
sous-occipital^ Ghauss.), situé profondément sa-dmnt
des vertèbres, va des apophyses transverses à U soiwe
basilaire de l'occipital ; le petit {petit trachéto-touHtech
piïa/, Cliauss.), situé derrière le précédent, s'attadM
DRO
737
DRO
a sne part à Tatlas, de l'antre à Toceipital; Ils fléchissent
la tête sur le coo ; 2* deux postérienrs, le grand {axtMdxh
oceipitai^ Chauss.)« situé derrière le col, s'insère, d'une
part, à Taxisi d'antre part, à la ligne courbe inférieure
de roedpltal, de.Jorte que sa direction est un peu obli-
que en debon ; il étend la tète et l'incline de son côté
en U faisant tourner; le petit droit postérieur [atliAdo-
occipital, Chauss.) ?a de la première ?ertèbre à Tocd-
pîtai; il est aplati et presque triangulaire, il étend
la tète ; 3* enfin, un seul droit latéral de cbaone cdté
[athtdù-'Sous'Occipital^ Chauss.), mince, aplati, situé à la
partie supérieure et latérale de la tête ; u ?a de l'apophyse
transverse de l'atlas à l'occipital, derrière la fosse Jugu-
laire. Il incline la tête de son côté et un peu en a?ant.
4* Droits de l'œil {Muscles). — Il y en a quatre, placés
dans Porbite ; ils sont allongés, aplatis, corresponaent à
ses quatre parois et sont désignés sous les noms de n*-
perteur, inférieur, interne et externe; tous naissent du
fond de l'orbite, le droit supérieur de la petite aile du
sphénoïde, au-dessus du trou optique, les trois antres de
la tàce latérale du corps de cet ot ; de là ils se portent
eo avant^ en embrassant le globe de l'csil, et se termi-
nent à la sclérotique par un tendon aplati qui se confond
a?ec elle. Chacun de ces muscles porte le globe de l'œil
de son côté ; leur contraction simultanée le porte en to^
tatité en arrière. F — 11.
DROMADAIRE (Zoologie), dn grec dromas, conrenr.
— Ce nom désignait réellement une race de chameaux
rapides à la course; mais on a pris l'habitude de l'ap-
pbquer au Chameau à une basse, pour le distinguer ne
celui qui en a deux (?oyei Gbambao).
DROME (Zoologie)^ Dromas, Paykull; même étymo-
lo^'e. — Genre d* Oiseaux, de l'ordre des Échassiers, fa-
mille des Cuitrirostres: caractérisé par un bec com-
primé, anssi long que la tête, à mandibule inférieure
très^nanifestement renflée à sa base. L'unique espèce,
la D. ardéoiit (D. ardeola, Payk.) blanche, haute de 0*,35
et longue de 0*,38 habite le littoral de la mer Rouge,
Madagascar où on le nonune Saclave^ et la côte du Ben-
Sile. Cet oiseau qui a l'aspect des hérons, a?ec un bec
) fonne Uxarre, est généralement placé auprès des
Ombrettes et des Becs-onrerts.
DROMÉE (Zoologie). — Voyex Casoar.
DROBflE (Zoolo^e), Dromta, Fab. — Genre de Crus'
lacés, ordre des Décapodes, famille des Brachyures,
section des Crabes orbiculaii^es , Leur carapace est
ovale, arrondie, ti^bombée et velue; ils portent lenrs
denx deTuières paires de pattes repliées sur le dos
avec leur dernior article conformé en petites pinces
propret à retenir des objets, sur la carapace. On en
naît une disaine d'espèces répandues dans toutes les mer»|
l'espèce type est la O. de lîwnphius (D. BmmphH, Fab.)^
de l'Océan et de la MéditeiTaiiée ; ces crustacés te men*
rent a?ec lenteur, et se cachent folenllera sons lei
pierres des plages. Leur carapace est ordioalrenient coo-
?erte d'alcyons, de serpolea, de Talves de ceqidlles. Elles
ont 0".070 de lonsneor sur 0*,075 de largeur.
DRœVGO (Zoologie), Bdoltu9,Caf.\ nom madéeasse.
— Genre à^Oiseaux, de l'ordre des Fassereaux, tenitte dee
Dentirostres, tribu dee Gobt'^n&uckes. Caractérisé parmi
bec comprimé et arqué, auarf long que la tête, 4e chaque
côté sont des poils tbrmant une sorte de huppe ; tanea
courts et faibles ; ailes longues et aiguës ; queue firarehne*
Ces oiseaux ont la fbrme des corbeaux et leur taille ?arie
entre celle de l'alouette et ceHe du merie. Ils Tireiit eo
petites troupes dans de grandes Ibrêts et se nourrissent
d'insectes et principalement d'abeilles onlls chaiseat la
matin et le soir, postés sur -un arbre ireà Us toleot et
tous sens pour y rerenir sans eesse, et en pooesant dee
cris assourdissants. Ces mcsurs leur ont valu au Cap ka
noms de bijvreter ou mangeurs étnbsiUes et duivelvogei
ou oiseaux-diables. Leur chair n'est paa mangeable. On
connaft une douxalne d'espèces de drongos répartis dans
l'Inde, les lies de l'océan In^en et l'Afrique méridioBale.
Au Bengale on nomme roi des corbeaux le D. Fmgah (Bda^
lius axruiescens, Temro.), parce nue, au rapport de Son»
nini, il s'acharne à éloigner ces oiseaux de son fobinaga
à grands coups de bec et à grands eris. F. L.
DRONTE (Zoologie), Odiit, Cur. — Cest le iu>m
d'un crfseau dont l'espèce parait entièrement détrulta au-
jourd'hui et que les voyageurs du xvn* siècle rencoa*
traient aux Iles Maurice, BourtNm et Rodrigue. On na
possède aqlourd'hui de cette espèce qu'une tête et un
pied au musée d'Oxfbrd en Angleterre, et un autre pied
au musée Britanninue à Londres ; dephis des descripuona
et des figures trèa-imparfidtes de FÉcluse et d'Edwards.
C'était un oiseau lourd, à bec long et crodiu, incapable
de foler ni de courir et oue les matelots de passage se
faisaient un plaisir de détruire même à coups de bâton,
bien que sa chair d'une odeur fétide ne pftt senrir null»>
ment à les nomrir. On le nommait anssi Dodo, Cygne à
capuchon. On manque de renseignements suffisants pour
déterminer sa place dans les groupes ornithologiques.
Consultez de Blainfille, Mémoire, Ann, du Muséum,
1835.
DROPS (Mécanique appliquée). — Machine employée
dans quelques cas pour prooMer au chargement des ntp
Tires.
Fig. wn. — Orops.
. Çlese compose essontiellement d'une sorte de plateau | mobile autour de sa partie infîhienre comme charnière,
ûe balance B suspendu à la partie supérieure d'un cadre | Lorsque le cadre est eatièremeat retefé, le plateau se
DRU
738
DUC
troore an niman d'une Yoie ferrée portée par ane char-
pente qui la fsUt avancer sur le qnai d*eQibar(|aenient.
On amène alors le wagon chargé des matières qui doivent
être embarquées, on le place sur le plateau, et celui-ci
s'abaisse naturellement en faisant tourner le cadre an-
tour de sa charnière. La position du navire est telle que
le wagov vient se déposer sur le pont où il peut dtre fa-
cilement déchargé.
La partie supérieure da cadre est retenue par un câble G
qui vient s'enrouler sur l'arbre G; aux deux bouts du
même arbre et en sens contraire s'enroulent deux câbles F
(on n'en voit qu'un sur la figure) portant deux contre-
poids D et articulés à l'une des extrémités de deux trin-
gles E mobiles autour de l'extrémité opposée. Le contre-
poids, produisant un effet moindre que le wagon, n'era-
péche pas celui-ci de descendre, et dans ce mouvement
les câbles F s'enroulent autour de l'arbre et soulèvent le
contre-poids. Lorsqu'on a vidé le wagon, c'est l'action
du contre-poids qui l'emporte, le cadre remonte et le wa-
gon vide est remplacé par on wagon plein. Le tambour A
que l'on voit sur la figure est entoure d'un frein qui sert
â modérer soit le mouvement ascensionnel, soit le mou-
vement de descente du plateau.
DROSÉRACÉF^ (Botanique). — Famille de plantes
Dicotylédones diaiypétales hypogynes, classe des Fio/t-
néet^ de M. Ad. Brongniart. Caractères : calice â S sé-
pales persistants, 5 pétales réguliers, étamines en nombre
égal ou multiple de celui des pétales et alternes avec
ceux-ci, ovaire unique, libre â une ou plusieurs loges,
8-6 stigmates, fruit en capsule s'ouvrant au sommet en
3-5 valves. Les plantes de cette famille sont en général
des herbes â feuilles alternes ordinairement réunies en
rosette radicale, fleurs solitaires, ou en grappe, ou en
corymbe. Elles habitent les prairies tourbeuses des ré-
gions tempérées et tropicales. Sont assez rares en Europe.
Genres principaux: Drosére (OitMtfro, Lin.); Attrape-
Mouches^ {Dionœa, Ellis.) ; Pamassie {Pamassia, Tourn.).
Voves De CandoUe, Prodrome^ t. I, p. 317.
DROSÈRE (Botanique), Drosera, Un.; du grec drosos^
rosée : à cause des gouttelettes sommeuses qui par-
sèment les feuilles. — Genre de plantes Dicotylédones
diaiypétales hypoaynes, type de la famille des Drosé'
racées. On lui a donné aussi le nom latin de ros solis
(rosée du soleil). Ces plantes ont un calice gamosépale
à 5 divisions, 5 pétales, 5 étamines, ovaire â 8-5 styles;
capsule unilocnlaire s'ouvrant au sommet. Les espèces
asses nombreuses de ce genre sont des herbes vivaces à
fleurs blanches, remarquables par leurs feuilles longue-
ment pétiolées, munies de cils glanduleux rougeâtres,
très-irritables et souvent susceptibles d'exécuter des
mouvements. Lee petits insectes qui se posent sur ces
fcuillM sont souvent retenus prisonniers par ees poils.
LrH| drosères habitent les marais des régions tempérées.
On trouvait autrefois asseï sourent aux environs de Paris
la /). à feuilles rondes (D. rotundifolia^ Lin.), vul|;ai*
rement Rossoli, dont les Italiens retirent par la distilla-
tion une liqueur qu'ils nomment Rossoglio^ et dans
d'autres parties de la France on rencontre la D, à
longues feuilles (O. longifàlia. Lin.) et la 0. anglaise
(D. anglica^ Lin.), la O. intermédiaire (D. intermedia^
Hayn.) à tiges coudées â leur base, â p*aines tubercu-
leuses â la surface. G — s.
DROSOPHIT^ (Zoologie), Dt*osophila^ Fallen ; du grec
drosos^ liquide ; phileln^ aimer. — Genre d'Insectes, de
l'ordre des Diptères^ famille des Ath&icères, tribu des
Muscides.t division des Hydromyiidef^ qui recherchent
les substances liquides fermentées et se distinguent par
l'élévation du thorax et la couleur testacée du corps. Le
type de ce genre est la Mouche du vinaigre {Mwca cel'
faria. Lin.), que l'on trouve communément en France,
marchant avec lenteur dans les caves et sur les tables.
Sur les vitres de nos croisées se rencontre le 0. des fe-
nêtres {f), fenestrarum^ Lin.).
DRUPACÉES (Botanique). — Tribu de la famille des
Rosacées^ caractérisée psr la conformation du ft*uit en
drupe. Cette tribu contient nos arbres â fhiits â noyaux.
Genres principaux : Cerisier^ Prunier^ Pécher, Amandier,
DRGPE (Botanique), du latin drupa, olive qui com-
mence à mûrir. — Ô»pèce de trvdt simple, apocarpé,
indéhiscent, charnu, dont l'endocarpe forme un noyau
ligneux, contenant habituellement une graine unique. On
peut dter comme exemples, la cerise, la prune, l'abricot,
la pèche, l'amande, la noix, etc.
DR USE (Minera Iode), de l'allemand druse, glande. —
Ou nomme ainsi des incrustations minérales, formées
à la surface de quelques minéraux d'une autre nature,
par des cristaux implantés et serrés les uns contre l<a
autres.
DRYADES (Botanique), Dryas^ Lin.; du grec drytti^
dryade, divinité mythologique. — Genre de plantes de
la famille des Rosacées^ type de la tribu des Dryndé^f,
Ce sont des sous-arbrisseaux à feuilles shnples, b1anch(^,
tomenteoses en dessous, â fleurs blanches assex grandes,
d'un joli aspect; ils croissent dans les montagnes les plus
élevées de l'Europe, de l'Asie centrale et de l'Amérique.
On n'en connaît guère que 8 espèces. La D. d huit pé-
tales (0. octopetala^ Lin.) donne en Juin des fleurs
blanches, terminales, d'un effet agréable; elle réussit
très-bien à l'exposition du nord pour orner les rocailles;
c'est une plante yivace, â tige basse, 0">,10 â 0",?0; i
rameaux diffus, feuilles pétiole, oblongues, cotonneuses,
argentées en dessous, pétales deux fois plus longs qoe
les sépales ; elle croit naturellement daus les Alpes.
DRYADEES (Botanique). — Tribu de plantes Dieoty-
lédones diaiypétales périgynes de la famille des Rosarétt,
qui a pour type le genre Dryade. Caractères : calice i
5 divisions, 5 pétales, étamines ordinairement en nombre
Indéfini on quelquefois S, insérées en haut du tobe do
calice, pistils nombreux, fruits en akènes disposés sur on
réceptacle pins ou moins conique, charnu ou sec. Genres
principaux i Dryade^ Ronce^ Fraisier^ Potentille^ Cornât-
ret^ Aigremoinej Alchémille,
DRYBIIS (Botanique).— Voyez DanmrDB.
DRYMOPHILE (Zoologie), Drymophilus, TMnra.; du
grec (frymof, forât, et phtletn^ aimer. — Genre d'OiVemtx,
de l'ordre des Passereaux^ famille des Dentirostres^ triba
des Gobe-mouches, établi pour diverses espèces qui ha-
bitent l'Afrique, l'Asie et l'Amérique.
DnTMOPHiLB (Botanique), Di^ymophila^ R. Browir.
Môme étymologie. — Genre de plantes de la faniiHe
des Smilaeées, tribu des ConvaliariéeSy établi poa;* nne
petite herbe yivace de la terre de Van Diemen.
DRYOPS (Zoologie), Dryops, Ollw. ; Pamus, Fab. -
Genre d* Insectes^ ordre des Coléoptères^ section des Pm-
tamères^ famille des Clavicomes^ tribu des Macrodnc-
tyles. Créé et dénommé par Olivier et adopté par Latreille
avec le même nom ; ce genre a reçu de Faoridos œlni
de Pamus^ tandis qu'il donnidt le nom de Dryops i V(E-
demere d'Olivier, de la famille des Sténélytres, Qm
qu'il en soit, le genre dryops, tel qne l'a adopté Latreille,
se distingue nettement par les antennes plus conrtes que
la tête, reçues dans une cavité située sous les yeui et
recouverte en grande partie par le second article, qui est
grand, dilaté en manière de petite oreille, ce qui avait fait
onner â une espèce le nom de Dermesteà oreilles; c'est
celle qui est connue aujourd'hui sous le nom de D, am-
culé (O. aurieulutus^ 01i?.| Pamus protifèricormSf
Fab.); il est noirâtre, pointillé, hérissé de petite poib;
il est commun en France ; longueur. 0*,00&. Le D. dt
Duméril (0. Dumerilii^ Lat.) a une forme plus allongée.
Trouvé en Espagne par DumériU
DRYPIS (Botanique), DrypiSy Lin.; du grec drtjptô,
Je déchire, allusion aux épines des feuilles. — Genre de
plantes Dicotylédones diaiypétales périgynes^ flunilM dei
Siténées;k tiges et rameaux presque quadrangulaires;
calice â 5 dents, 5 pétales, 5 étamines, 3 styles. La seule
espèce connue est le D. épineux (O. «ptnoM, Un.), plante
bisannuelle, presque gaxonnante, feuilles opposées, fleurs
petites, rosées, en dfme dense. Originaire du midi de
l'Europe, on la cultive dans quelques Jardins pour l'orne-
ment.
DRYPTE (Zoologie)^ drypta, Lat.; du gnedryptà^i^
déchire, â cause du fort crochet dont ses mâchoires sont
armées.~<}enre d'/fuecto^, ordre des Coléoptères^tiKûw
des Pentamèresy famille des Carnassiers^ tribu des CarO'
biques^ division des Truncatipennes : caractérisé par le
corselet plus étroit que les élytres et ae la longueur de la
tôte, le dernier article des tarses bilobé. Ces insectes coa-
rent très-vite, se cachent sous les pierres et se noarrissent
d'autres petits insectes, f^ D, échancrée (D. emnrgi-
nata^ Fab.), longue d'environ 0",009, d'un beau bleu
azuré, la bouche, les antennes et les pattes fliaves est
plus commune dans le midi que dans le nord delà France;
cependant on l'a trouvée asses souvent près de Versailies,
de Fontainebleau.
DUALISME, DoAifSTiQVB (Théorie). — Vofti Ëucrt»
CHiMiQOi (THÉoaii) SrppL«MEirr«
DOC (Zoologie), Bubo^ Cut. — Genre â^Oiseaui, ds
l'ordre des Oiseaia de proie, famille des NoctvrnM do
Cuvier, du grand genre Strix {Chouette) de Uoné. Us ^
distinguent par un bec court, reconrt>é Jusqu'à la poiotA,
la tète garnie de deux aigrettes ; le disque de plumes r,iii
trt»'i»edM, fea un«s conrts, emidumét ain^ que lei
doigH, k» ailM [Milieu Is qaeoe courte ei vrondle.
Fami le petit iMmbre d espèces qui compotent ce genre,
M doit citer I k Grand-Duc li. ttEuront iStrix bubo.
DUD
quand le toi a'est pis riche. Il
Lin.; Bubo europrrui, heu.); c'est le plus grand dce ol-
wini de Duil ; il csl riuve, B*ec ane mèclic et des polo-
'illnres lïiérales bmnae sur chaque plump, |ee algréttee
presque tontes noires, rormées de plumée étagées ronsee*
sur les borda, le bec noir ; l'iris orange. Sa taille est de
ITfii i (1-70. Oa le trouTe en Enrope, en Asie; il ha-
Mle en FraJnce, aartoul dans l'est, en Baisse, en Italie.
n te Doarrit de Ilbne?, lapins, mulots, rata, de perdrix
«tsDtrea riseami on prétend même qn'ii allaqae les
JeiiDes cherrenib. Il niche dans les trons des vleDi mara,
ta rochers; a» pente est de 1 ou Scsub ronds comme
toosceai de cette ramllte [eicepid l'eSHye), du diamètre
<u (r,M& sur (p,(HO. Ce aaat les moins noctnmes de
mut ce groupe j maia lia sont, eamme tous lea autres,
npoaés aui attaquée dea olaeani, qui les harcellent stm
hm persistance et on achamenient tda qo'oD eo a to
wiarir d'épuisement et de lassitude «prCa «Toir cepan-
not résisté atec luccfes li aoe troope de comeillea. Le
D. de Virginie [Strix Virginiatia , Dand. | Bubo virgl-
pud qoa le précédent. Il fl^itesiie lea bola ToWna dee
nnhea, se ooorrtt comme le mod-doe ; il mai^ égale-
wot do pohaon mort. Son roi est éleré, rapide et gra-
Moi, comme on peot le Toir pendant lea nuits sereines
«nqa'U n i la chanei le }onr il dort perché snr une
PMe bnncbe dans lee endiwts les pius sombrea et lea
piubunés [TOyet Cmmtn, Nocmanis).
Dot (HoRi^ — Uy an a deoi : 1* le Moutn Due, qnt
^JtBOiM commun (strix olu*,Un.)t f \« Moyen Dtic
' nwpei esurfM on Chmietlt A huppei eoutiet [Strix
«>us «t Stria braehyotoa, Gmel.]. Ces deux eapicca sont
■Xjore RiAoa (nyei ce mot).
Dw (Penr).— Ceet Te SeopiiTEwope {Sd^europteui,
'^''••Slrix rcopi, Lin.)(Toyet8coPsl.
DGCHESSE d^Angkvi Ihs {Arboricuttare). ~- Variété
MPoifï ibtenue I Angers en ISIB par M. Audusson
iw. C'est un froit gn», Tenlm, tronqué aui eitrémi-
"3, bOMelti, Tert clair ou Jaune citron poinlUlé de rout,
'"wnent teinté de rose, chslr demi-flne, souvent grann-
icnjg au ax„f^ presque fondante, parfumée. D'octobre et
noK.nbre Pianter en terrain aec; arbre vtgoareai, m^
DoCHMM H Bisai n'irï (Arliorlcultiire). — Autre
Tai^été de Poi'rf obtenue par H. Gabriri Broneau. C'est
un arbre de plein teot et d'eapaller qu'il Faut grePbr sur
franc. Pin d'août.
DCCTILITÉ (Phyriqne), de darxre, conduire. — Prn-
priâté des corps de p^iuTolr, sans se désagréger, sup-
porter des actions mécaniqnea telles que le martdage, M
laminage, le passageA la fillire. Les métant et leurs al-
liages présent^nlseuls cette particularité; cl lei quelques-
uns m£me, cette ductilité est eurfime, et on peut Tes
bçonner en lames d'une épaisseur exeeastTemeoi petite
on en B]s d'une ténuité eicesslTe. Alnal lea tenDIee d'or
qq'eD emploie pour la donite (rojei Bimoa b*ob) ODt
cupant on rolume de ^ de centimètre cube enrlnm, oa
peut tirer un ni de 1 500 mttrea de longueur, n eaC t re-
marquer, d'ailleurs, que la ductilité peut larierdanale
m^me métal auiTantls nature de l'action mécanique em-
ployée. Ainsi le plomb, tr*a-dnetlle sous le laminoir,
tris-malléable, ne s'étire que difficilement à la niière. Le
platire, an rontralre, supporte beaucoup mleox eelte der-
nière action iiue celle du laminoir.
Vr'd un tableau de l'ordre dans leqpel les métoni
peurent être rangea ions le rapport de la ductilité, ani-
rant la nature de l'action mécanique qu'ils ont A snppor-
ter.
Fillsdinm.
DDDAIH (Botanique). — Nom hébreu d'un fruit met^
tionoé dans lea saintes ficritnree. — F. E. Bruckmann
suppose que ce fruit prétendu était la truOèi d'aprûa
Ludolphe, ce serait la banane; Virey rapporte le dudaln
au salep. I.a yenlon de la Vulgaie rend ce mot par man-
dragore. Hais en réalité non* n'avons aucune description
ossri précise pour (ain reconnsltre la véritable nature
du dudaim. On a aussi prétendu que c'était une sorte da
Concombre ; une espèce de ce genre a reçn pour cela la
nom de Concombre duilaim, Cnncomhre de Ptrse |Cu-
eumit livdabn. Un.), plante du Uvant dont lesTiuits sont
peu savoureui ; maia les poils blancs qui les recouvienl
lui ont Buiti valu le nom de concombre diatté.
DUR T
DDGORG on DDGON (Zoologie), HaHeore. Ilfg. -
Genre de Mammifrrtt, de l'ordre des Cétacù, famille des
Cétacés herbivtiTf a icansLiéTOé^Ktxtaaie^ «ilongékvec
une nigeolre caudale en croissant, la peau épaiiM et dé~
panrrue de poils, la mtchoire lupérieare armée de ! dé-
rsni8i pointupB, qui sont des incisives accompagnées de
! antres plus [)Ctito, G on N inrisirra à la mlc1ioiri< iiifi!-
) DtR
C. emteleotor, Cut.) dont le dos est fanm, mW de nh
et de roae; la poitrine et leajambealacaniati les û»
et la qneue noires, bordées de blanc II est loni ibO*,&i
on le trouvp dans le nord des deux conlineols.
DURB-HËRE (AnalonuF],Dura miiicr,-~Dned(inas-
braiiw du cerveau nioii noDunée 1 cante de n cunb-
IBDcc et de* conneiioos qne les bj '
Heure, fi molaires à clM(}De mtchoire et de chaque eOU
oorertes I la panlesnpéneandnranfoau, membres anlfr-
rienn conformés en nageoires et entièremeoL privée d'
des. LeDuffonylAa/innviiufinw.Fr.Cur.). seule esp
da genre, e« berbiTO^e et vit sur lea plagrs peu pro-
fondes. couTertes des plantée marines dont tl se nourrit. Il
dépasse souteni 3 mètres de long, et on assure qu'il
peut atteindre une plus grande taille. Sa chair est trtft-
t versds par de* cansnx spMsiii (canal
et où s'eiécote l'acte spécial de la digestioi
gttiiim ditodénote. Cbet l'homiM, le duodeomn eM aitué
en haut et en arriferê dans t'abdomen, il mesure enTiron
douie fois la largeur d'un travers de ddgt) ce qui lui a
viluson nom {loyri DibibtiohJ.
DURANTA (Botanique), Duranta, Lin, — Genre de
plantes Dieolulëdoaa gamoMalis hvpogyntt, famille
des Verbtnatiiri tribn des YtrbMei, Ce loM dca arbrit-
seani de l'Amérique mdridlonale, qielqneAiia dplneni,
t Ibnilies simples, opposées; flenta (b ^1* axHafres on
terminâtes, corolle [nfundibnlifonoe | 4 étunlnes: at^Ie
simple; le fruit est une baie on une drape renfermée
dans le calice. Le D. dt Plumi» (D. Flwmeri, Jaeq.j
est un arbrisseau des AnUllea qui attelât dans le pays
4 ou 5 mËtrcsett peine l",60 dus nos sema tempérées.
Ses fleurs, blenes, petites, tenninalea, disposées en ffrappes
longues de (r,10 i 0',fl, a' totnaotasênt pendant tout
l'été, Seefruiia sont des baieseDamaes, de eonlear orau'
gée, recouvertes par le calice.
DURBEC [Zoologie], CaryOau, Cuv. ; — Genre d'W-
icaux, d» l'ordre des Patteiraux, famille des Cnrarta-
tits, Irlbo des Groi-bea. Leur bec eetlrte-fort et arqué
M>mma celui dpt perroquets, en sorte que la pointe se re-
courbe sur la m nndibii^e inférieure; leurs narines sont
ncDéei par de petites plumes ; la langue est épaiise et
' 't. L'esiico la plus connue est le D. ordinaire
du crtne et da canal vMAnl
sans j adbérw anDefflentqn
par quelques prcdoDggoxiiW
flbreux; die n'adhère pas d»-
vanlage ani antres centrHnr-
veui dont la suaient l'arscb-
nolde etlaple mire-Ds h ur-
face interne, la dure-mire atrais
des replis dans les scissurcsqiii
séparent ces difléieaiespaKln;
elle enveloppe les nerfs, i leur émergence, d'une plu
fibreuse qui se prolonge a leur xurface, ]uBqutaMp«tiU
distance au deli de laquelle te nerfâevienl llbrae(D'e«
pitu reconvert que par une enveloppe Bbrense propn «
qu'on nomme son fiévrt/fimn^. Ladure-mères'étnid,(bn
1 homme, des parois du crineiila base dDCOccyi.tiiitn
dans son ensemble une gslnn cylindrique sanMDt^
d'nne sphère irréguliëre, cest-à-dire la forme mime ds
système edrébro-spinal .
OCHETfi [Minéralogie]. — Ou entend par cemoils
plDS on moins grande rÂlitance qn'nn corps oppowio
frottement Un çorpa est plus dur qu'un salie qasiKl 0
r^« ce demie*. Il est moins dur quand il esl rsyt pir
loi. Cette déOnition eai importante, parce qoe dscs li
langue vulgaire le mot durtté a un sens beanconp plu
vagne. Poor constater la doreté des corps. M) eanh^
antrefbi* en minéralogie des pointes da verre on d icMr;
mais pour rendre ces essais comparables entre eu, on
est confenn msJDteuani de se tenir nniqMoNDt de
pt^tea forméM par les crislani Daturab. LlmperfMtiH
« Bot méthodes npArimentaJes M pannet pas dt diUi-
mliier Mseï sûrement la dureté poor l'évalner loittri-
qMDMnt, comme on le hit pour un grand oonlra de
cwKièrea physiques. Néaninoini oe s'est pas on orw
tèn qu'il bille Dégliger cooplétament, car U peu
fbnmir des données importantes pour la détendsitio)
de certains corps. Dans les casais, U fwit tonJoBn tfii*
l'éprmve essuyer le cristal que l'oit ■ Erotu, csr s le
corps frottant n'était pas aaset dur, il poumit déww
une pooidii* fine qui Tarait croire à l'eiialence a'ma
i^ureet tromperait compUiemeat sur ladaretéielaiiTt
■■— ■* irps. Il faut enoore ranarqner qua le asm du
o est pas MUS importance. Tel ean> " m*
quand on promioe le corps frottant dan os
secw, qui réalsie i la rayure dans un sans diOïrsaL
Cependant, «n l'absence de moyens préda poor olsB-
ver cet peuticalaijtés, ou trouvera pour chaque corps on
état moyen de dnretd que l'on poum regarder coaDe
nn esrticttre de l'eaptee. Ponr donner un pou plu de
préddoD t ces délermiuationB, on a cbotsi pami !(•
espèces minérales? 00"-" ■"— »— * ' — " ""
IcB araogés d» telle
corps est rayé par tous <»ax qui sons insciH* suis '>"
et raya ceui qui le prâcèdenL Void cette sorte i'éMli
d» durtté; !• Taie:V Gyim;VCatraÊrtiV Ftterit;
fi* AfetUt; e° P*ldapalk ortbiae;V Quart*; 8* r<fwv>'
B° Carmdoni 10* Dtamtmt, Pour daiaer un mioéral, Is
lovrmaliae, par eiemple, on essaye ces diBireats tsrsiek
et on voit que ce cofps est rȎ par la topan, aii> ff'^
i^e le quarts, La dureté de la toarnaline swa oaarnm
entre } et 8. L'émeraude raye la topass, malt ell« ^
rayée par le corindon : s« dureté est anU« S et 9. On œ
cocnaiL aucun minéral qui par sa dureté vienne «
placer entre le corindon et lé diamaiu, bien qo'il I *■<
sons ce rapport une grande diOérence antre les deiu
DURILLON (Médecine]. — On appelle tJnsi de'petilM
émloences formées par répalsslBsenient et l'endardiM-
~«it de l'épidorme qui existent k la plaoïe dcspie<l>> x^
loQ ches les personnes qui marcbent beaucoup, e> i"^
.- paume de« mains ch» celles qui e>erceiit une profes-
sion manuelle pénil^le. Les durillons sont déienniucspv
la compression de l'épideruieetsoni constitués par filu-
DYN
741
DYN
rieurs fontheB d*éplderme stiperposéeset sans aucune or-
ganisttloo apparente. Ce qui les distingue du cor, c'est
qa'ils n*ont pas, comme lui, cette portion plus étroite, plus
profonde, qui 8*enfonce à travers le derme, jusqu'aux ten-
dons, aux ligaments, au périoste (voyez Coa). Ces callo-
sités, qui servent à protéger la peau contre Timpression
doulooreuse des corps compiim.mts, deviennent quelque-
fois gênantes et même douloureuses lorsqu'elles acquiè-
rent une trop grande épaisseur ; il faut, dans ce cas,
après tes avoir ramollies par des bains, des cataplasmes,
en enlever les parties les plus saillantes au moyen d'un
instrument tranchant II arrive souvent que le durillon
D'est que le commencement d*an cor, surtout lorsqu'on
ne fait pas cesser la cause qui favorise son développe-
ment; c'est ce qui arrive surtout aux pieds par la com-
pression des cbausstureà trop étroites. F— ii.
DUSODYLE, Dtsodtlb (Minéralogie), du grec dusôdia^
odeur fétide. — Cordier a donné ce nom à une espèce de
combostible fossile qui n'est ni de la liouille ni précisé-
ment un lignite ; c'est une terre bitumineuse (buée qui
bHUe en répandant une odeur infecte, ce qui lui a valu
le non de siercus diaboli et celui de meraa di diavolo
en Sicile, d'où Dolomieu Ta rapportée. Cette substance
le présente en masses feuilletées, à feuillets minces et
comme papjracés, tendres, un peu flexibles, d'un gris Jau-
nâtre ou verdfttre sale. Elle est opaque, mais les feuillets
séparés sont transparents, surtout lorsqu'ils ont été plon-
ge dans l'eau ; alors ils se séparent et deviennent plus
transparents et plus flexibles. On la trouve à Meliti, en
Sicile.
DUT ET (Zoologie). — Petites plumes dont la tige, très-
faible, est garnie de barbes allongées pins ou moins cré-
pues et non attachées ensemble par leurs filets. Presque
toos les ieunes oiseaux sont couverts de duvet pour les
préserver du froid Jusou'an nooroent où il est remplacé
par les plumes ; cependant il persiste et devient perma-
nent cbet ceux qui habitent les eaux et cbei ceux qui ont
l'habitude de voler à des hauteurs considérables, parce
({0% sont exposés, dans ce dernier cas surtout, à passer
rapidement d'une température chaude à un froid vif.
Cette moelleuae couverture est. en outre, ches les oiseaux
aquatiques, lubrif ée par une léeère couche huileuse, qui
empecbe que l'eau ne pénètre Jusqu'à la peau de i'ani-
mal • Les plumes qui paraissent après le duvet, dit Fr.
Covier, ne sont que la continuation de celui-ci; chacune
des plomes lâches qui le composent est poussée dehors
par celle qui semble lui succéder, et les premières res-
tent attachées au bout des autres jusqu'à ce quels dessic-
cation et le frottement les en sépsrent. Il ne faudrait alors
peut-être voir dans le duvet que des plumes qui n'auraient
point éprouvé l'action de l'air, ce qui expliquerait pour-
qnoi la partie cachée des plumes des oiseaux adultes est
toujours sous forme de duvet. «• L'industrie et le luxe ont
tiré un assez graud parti de cette substance; on connaît
son importance dans la literie, pour la confection des
cootaios de toute espèce. Ce duvet se recueille principa-
lement sur l'estomac, le cou et le ventre de plusieurs
ttpèces domestiques, telles que l'oie, le cvgne, le ca-
DÛtl, etc.. A* où on l'arrache à des époques oétermlnées ;
m&is le plus précieux, le plus délicat, le plus moc!leux
etleplas léger est celui d'une espèce de canard, l'^tV/er
commun {Anas motiissima, Lnih,) (voyez Can as d, Eidek),
oomnié pour cette raison Édredon, L^Canard tadorne
[Àna$ tadomûf Un.) en fournit aussi d'une très-bonne
qualité. Les duvets de cygne et d'oie, quoique d'une bien
moJQdre délicatesse, sont recherchés pour la literie et
1^ coussins. C^lai du Canard ordinaire {Anas boschas^
Un.) est beaucoup moins estimé, surtout celui du canard
uavsge. L'importation de ces diverses sortes de duvet
pent monter à 13000 kil., ayant une valeur officielle de
108 000 francs.
D'autres animaux ont aussi une espèce de duvet en
lu^isaant, et on le retrouve même chez plusieurs d'entre
^u à TAge adulte ; ainsi les chevaux se couvrent d'une
sorte de duvet, en Sibérie, aux approches de l'hiver ;
tout le monde connaît le duvet des chèvres de Cachemire
avec lequel se fabriquent ces fins tissus si estimés dans
le monde entier (voyez Chêvbe).
U duvet de certains végétaux est formé par des poils
iDOQs, courts et abondants ; différents organes des plantes
pCQTeot en être pourvus, et l'on dit, dans ce cas, qu'ils
^o^tput^scents; ainsi les feuilles de la cynoglosse, de la
Bnimauve officinale, les tiges de l'orobanche majeure, les
wthères de la digitale pourprée, etc.
DîKE (Minéralogie). — Voyez Dire.
DYNAMOMÈTRE (Mécanique), Dunamis, force; me-
Fi;, su.
PfMii A retMrt
tron^ mesure. — Appareil destiné à évaluer en kf1e>
grammes l'intensité d une force quelconque, et en parti-
culier de la force musculaire de Thomme ou des animaux,
n peut servir en même temps à évaluer la quantité de-
travail (voyez ce mot) produite par un moteur pendant
un temps déterminé.
La forme des dvnamomètres varie beaucoup suivant
l'objet auquel on les destine; tous ont pour base la force
de ressort développée dans des lames d'acier trempé, par
les déformations qu'on leur fait subir.
Un des dynamomètres les plus usités dans nos campa-
gnes est le pesûn à ressort qui y remplace assez souvent
encore les balances ou les romaines . Cet instrument est
formé par une lame d'acier flexible et recourbée en soo-
milieu. A l'extrémité de la branche inférieure est fixé un.
arc en fer qui passe librement dans une
ouverture pratiquée dans la Immche su-
périeure et se termine par ud anneau ;
vers l'extrémité de la branche supérieure
est fixé un autre arc de fer qui passe dans
une ouverture pratiquée dans la branche
inférieure et se termine par un crochet.
Si on saisit cet instrument par l'anneau
et qu'on suspende un corps à son crochet,
la lame d'acier plie et ses extrémités se
rapprochent d'une quantité correspon-
dante au poids. Deux poids égaux feront
fléchir le ressort d'une môme quantité.
Si donc un corps quelconque le plie au
même degré ou'un poida de lOtil., le
corps pèse 10 kil. Supposons maintenant
que nous prenions l'annoau de la main
gauche et le crochet de la drdfte et que
nous amenions le ressort au même point
que précédemment, il est clair que nous
exercerons sur lui un eflbrt équivalent à 10 kil. Pour plus
de commodité, l'un des arcs de fer porte des divisions otk
doit s'arrêter l'extrémité du ressort lorsqu'on suspend à
oe crochet des poids de f , 3, 8, 4 klL ou fractions de Ukh
gramme.
Le Dynamomètre de Lerofi se compose d'un ressort en-
hélice renfermé dans un tune de cuivre et
destiné aux mêmes usages que le précédent
L'une des extrémités du ressort vient buter
contre le fond du cylindre qui est terminé
iuférieurement par un crochet ; l'autre ap-'
puie sur l'extrânité d'une tige do fer gra-
duée et terminée supérieurement par un
anneau. Si l'on suspend un corps au crochet
et qu'on soulève I appareil par l'anneau, le
ressort se replie sur lui-même. La tige sort
de son cylindre d'une quantité correspon-
dante au poids du corps qui se trouve in-
diqué par la dernière division mise au jour.
L'un et l'autre de ces deux appareils ne peut
servir que pour des poids ou des tractions
peu considérables.
Le Dynamomètre de Hegniernt convient au
contraire que pour de grandes forces et est
assez souvent usité pour évaluer en kilo-
grammes l'effort maxinram de traction dont
un cheval est capable. Il se compose de deux
ressorts courbes réunis par leurs deux extré-
mité et dont les psrties centrales se rapprochent quand
on exerce une traction
sur les extrémités elles-
mêmes. Cette déforma-
tion temporaire du res-
sort se transmet par Tin-
termédiaire d'une bielle
et d'un levier coudé à une
aiguille qui est mobile sur
un cercle gradué et qui
conserve ensuite la posi-
tion qui lui a été donnée
jusqu'à ce qu'on la ra-
mène à son point de dé-
part.
La figure 814 repré-
sente une disposition ana-
logue : le ressort d'acier
fixé à son extrémité A
porte à son extrémité op- rig. bis. — Dinimomètr*.
posée une crémaillère DK . .. t> i
à la partie inférieure de laquelle agit le poids P ou Ir
traction que Ton Yeut mesurer. La crémaillère engrène
FffiStt.
Ltro^.
DYS
742
DYS
a?ee nn pignon O dont l'axe porte l'aiguille H ; celle>€i
parcourt les diviBions du cadran 1 1. En M est le crochet
par lequel on fixe ou on suspend TapparelL
Le dynamomètre imaginé par M . Perreaux pour me-
surer la résistance des toiles à voiles et autres tissus, des
cordes ou fils métalliques, est fondé sur un semblable sys^
tème de ressorts, bien que sa construction satisfasse à des
conditions particulières imposées par le but à rem-
plir.
Tout ees dynamomètres doirent être gradués à l'avance
par l'intermédiaire de poids variés qu^)n fait agir suc-
cessivement sur eux. C'est par leur intermédiaire que
l'on a pu évaluer en moyenne à 50 kil. la Ibrce maximum
des bras de l'homme, à 33 kil. celle des bras de la femme,
à 300 klL la force de traction d'un cheval, à 43 celle de
l'homme. Au reste cette détermination de l'effort maxi-
mum de l'homme et des animaux n'a qu'une importance
assez secondaire en mécanique ; un cheval exécutant un
travail régulier ne saurait exercer d'une manière con-
tinue des efforts de 300 kil. D'ailleun la force ne cons^
titue qu'un des éléments du travail, le chemin parcouru
forme Tautre, et depuis longtemps on cherche des appa-
i«ils dynamométriques qui puissent permettre d'évaluer
à un moment donné ou d'une manière continue le tra-
vail produit par un moteur ou le travail dépensé par une
machine-outil. La solution de cette question est surtout
d'une grande importance pour la France où le travail in-
dustriel est distribué entre un très-grand nombre de
petits ateliers dont on favoriserait l'utile développement
s'il était possible de leur vendre du travail moteur et de
mesurer exactement ce travail comme les compteurs à
gaz permettent de leur faire payer Téclairage d'après la
quantité de gaz consommé. Plusieurs dynamomètres ont
été proposés dans ce but ; malheureusement aucun n'a
pénétré sérieusement dans Tindustrie, parce qu'aucun
n'a résolu le problème d'une manière pratique; et au-
jourd'hui encore, le travail moteur est vendu à peu près
au hasard sur des approximatioDs très-vagues du travail
consommé. Toutefois nous décrivons à l'article Travail
quelques-uns de ces instruments.
DYSCHIRIB (Zoologie). — Voyez DiscmiiB.
DYSDÈRE (Zoologie), ùytdera^ Lat., Walck.— Genre
d*Arachnide8^ de l'ordre des Pulmonaireê^ famille des
Aranéides ou Fileuses^ tribu des Mygales^ établi par
Waickenaér, ayant pour caractères : six yeux disposés
en fer à cheval avec l'ouverture en devant, les antennes-
pinces très-fortes et avancées, les mâchoires droites et
dilatées à l'insertion des palpes. Elles ont le corps oblong,
presque cylindrique, l'abdomen mon. Ce genre peu nom-
breux a pour type la D. érythrmê (O. ervthrino^ Lat. ;
Aranea rufipes^ Fab.), longue de 0",OI2 à 0",015, d'un
rouge de sang, luisant, avec les pieds plus pâles, l'ab-
domen gris, très-mou et soyeux. On la trouve en France,
en Espagne, en Egypte, en Algérie. Elle se tient sous les
pierres, dans un tuyau en forme de sac oblong.
DYSENTERIE (Médecine), du grec dys^ qui donne
l'idée de peine, malheur, et enteron^ intestin (1* Académie
écrit dyssenterie, malgré l'étymologi^— On nomme ainsi
une espèce d'inflammation des intestins, caractérisée par
des besoins fréquents d'aller â la selle, douleurs plus ou
moins vives dans le ventre et au fondement, excrétion
fréquente, pénible, de matières liquides sanguinolentes,
et en petite quantité. Elle peut être sporadique, ou épi'
démique; elle reconnaît pour causes; les aliments de
mauvaise qualité, les fruits peu mûrs ou pris en trop
grande quantité, les viandes malsaines, l'usage des eaux
stagnantes, bourbeuses, les écarts de régime, les aliments
indigestes, l'abus des purgatifh violenu, etc. Toutes ces
causes agissent encore avec plus d'intensité lorsqu'elles
sont favorisées par le développement d*une température
chaude et humide ; on peut ranger encore au nombre de
ces causes les émanations qui s'élèvent des substances
«nimales en putréfaction, mais surtout des vitaux, l'im-
pression du froid humide, Thabitation dans les lieux bas
et marécageux : la dysenterie sporadique peut se mon-
trer dans toutes les saisons; la dysenterie épidémique
règne surtout en été et en automne, principalement après
une température chaude et humide, suivie de nuits très-
fralches dans les pays chauds et humides, par suite
de l'abus des fruits ; mais indépendamment des causes
signalées plus haut, elle peut être surtout déterminée par
l'agglomération d'un grand nombre d'individus dans un
espace reaserré, ainsi dans les camps, les prisons, les
vaisseaux; on l'a même observée dans des provinces en-
tières, causée alors soit par des disettes qui ont forcé les
populations â avoir recours aux aliments les plus nial-
sains, soit par des abus de régime provoqués par II qui»
tité et la mauvaise qualité des fruits. Plnsteon néd^
cins ont pensé que la dysenterie était cootag^eoie, cs-
pendant l'observation ngoureur» ém faits ne permet
guère d'adopter cette opinion.
Les 83rmptômes de la dysenterie êporadique loat le
plus souvent un malaise dans lee tboctiotts digâtivei,
l'inappétence, la soit, des douleurs vives dans le fsotre,
3uelquefois d'abord la diarrhée ; puis il survient bieotdt
es évacuations sanguinolentes plus ou moins fréquentes
peu abondantes, avecténesme (voyez ce mot), dooieoft à
l'anus, cuissons ; ces évacuations peuvent oooteoir dci
sérosités rougeâtres, de la bile, du sang pur, etc. ; ea
même temps il y a des symptômes généraux, la fiuK e«
pâle après les évacuations, les traits sont altérés, il ? i
de la faiblesse, insomnie, petitesse du pools, qoelqnelois
des nausées, des vomissements. Loràqne la maladie
prend le caractère épidémique^ dans les cireomtsnoa
énumérées plus haut» la fièvre est plus intense, lei dou-
leurs du ventre plus aigués, les selles sont très-fré*
quentes, les cuissons, les chaleurs au fondement plu
vives, les évacuations quelquefois brunes^ noires, pori-
formes, d'une extrême fétidité, la physionomie est pnfoo*
dément altérée ; il y a un abattement extrême, orn loif
intense, vomissements, pouls faible, irrégulier, sentiment
de froid extérieur, peau sèche, rugueuse, hoquets, refroi-
dissement des extrémités, etc.
La dysenterie sporadique est peu grave, elle cède or-
dinairement à la diète, aux boiseons mucllagioeoscs,
émollientes, aux cataplasmes, aux bains, aux deoi-IsT^
ments émoUients. amidonnés, légèrement narcotiséi,ioit
Sar une décoction de pavot, soit par quelques goattcf
e laudanum ; quelquefoia on est obligé d'avoir recoon
aux sangsues, sur le ventre, ou à l'anus. La dymtent
épidémique est beaucoup plus grave, et elle l'est dila-
tant plus qu'il est souvent difficile de soustraire les nu-
lades aux causes qui ont développé l'épidémie et oui w
rapportent en général â l'agglomération des indivioos rt
à leur séjour forcé dans les lieux où eUe a pris oii»'
sauce ; ainsi dans les camps, dans les navires, dans les
stations navales etc^. C'est cependant, lorsqtiecela est pos-
sible, la première chose â faire; dans tous les cas, ipr^
cette première précaution, si la maladie revêt la fonue
inflammatoire, on anra recours au traitement Indiqué
plus haut. S'il y a de la prostration des forces, iécI)^
resse de la langue, altération des traits, on emploiertles
astringents comme le quinquina, le cachou, m d{ssco^
dium, le vin généreux, les lavements opiacés, oa aroof
tiques, les onctions camphrées, les vésicatoires sor il
ventre; quelquefois même des purgatif : cette forme de Ii
maladie est très-grave, et souvent mortelle. Les ooonlei-
cences de la dysenterie doivent être surveillées de trè^
près ; un écart de régime, l'impression du froid, peareot
amener une rechute très-grave. V^n.
DYSODIE (Médecine), du grec dysôdia, odeur fiHida
— Sauvage et quelques autres nosologistes ont fait soai
ce nom un genre de maladies caracténsées par la fétidité
extrême des matières de sécrétions ou exhalations loi-
males. Les modernes n'ont pas cru devoir consenrer cette
désignation dans le cadre nosologique, ce caractère oe
pouvant être considéré que comme un symptéme suscep-
tible de se rencontrer dans plusieurs états mslsdift.
DYSODYLE (Minéralogie). — Voyez Dososns. ^
DYSPEPSIE (Médecine), du pec dys^ parUcale qii
marque la difficulté, et pifpsis^ digestion ; oigestkw dilA*
cile, dépravée. — Ce root s'applique, en effet, à toote
digestion mauvaise, douloureuse, s'accompagnant le ploi
souvent de défaut d appétit, de dégoOt, de rapports, qov
quefols de distension subite et passagère de l'estooiCi
de vomissements, d'une chalenr brûlante vers le osoTt
répigastre (voyez Praosis), de douleurs dans la mêiaer^
fldon, soif, constipation, etc. Cette afllpction peut dépeoos
d'une lésion organique de l'estomsc, d'un squirrbe,d une
tumeur; elle peut être causée sympathiqoement pvooe
maladie d'un organe plus on moins éloigné. QoeiqQen"
elle est symptomatiqne d'une inflammation clirooiqiN
de l'estomac (gastrite). Souvent elle tient â une nérroM,
(maladie nerveuse de l'estomac), à laquelle on a doonéa
nom de gastraleie. Le traitement de cet état maladif ot,
dès lors, rien de spécial et rentre dans celui de 1 aflcc-
tion â laquelle il est lié (voyez GASTam, GAsruun).
DYSPHAGIE (Médecine), du grec dys^ difBciletoent, e^
phagein^ manger. — On appelle ainsi la difficulté, q""*
queiois môme l'impossibilité d'accomplir la d^latiuoj*
On a vu aux articles DécLcrriTio?!, DicEsnoa, qi*"
quantité d'organes, quelle série de petits actes cpoesa»
EAD 7
Hrt à ruconpOnement de cetle Tonction en ■ppMvn»
I simple; or, cbacun de ces organes peut éUe lésé dl-
ectemant ou synipsthiqiiemoat el dâterminer l'éui ma-
ulir dont noas piu-lons ; d'où il faiit conclure cgue ce n'est
>oint oDB maladie, mnis Beiileoient no ^jmplûme dont
im[K>rt>nce se ma>ure i celle de la maladie principale.
ndépendamiDPDt des caases qui igltsent d'une manière
jnte nK^canf qne, telles que la présence d'un carpe étran-
er, d'une tumenr, une Caméractton de la langue, du
bsrynx, rinflammailon des parties voisine* de risthme
a gosier; il en est d'autres qui proiiennent de ['<eso-
hage taém» : ainsi de* abcti, ane d^sénâresceace cin-
imMe, Ib mpturfl, la perforation de ce canal, etc.
>'aiitre« Tots, la dytphagie peut ctnir à un état apùmo-
iqiM, eomma c«la a lieu dans l'hjstirie, dan* l'hj^ro-
bobie; enflo elle est soa*eiit an ij'iaplAme gr«>e des
Sectfoii* cérébralei et reconnaît poamaHl* paralysie
a f/bmrjm. «t de l'iMophage, dâtennfnie par une lésion
rotonde do cmrean, comme cela a llea dans rapopteite
ompliqnéa de paralysie. Dans tous les cai, on conçoit
loB Ib djmphatae ne rdcisme point an traitement spécial
t que le médecin doit avoir en vue ia maladie dont ella
l'est qg'an sjrmpiOme. " -
""*"■"■"• ~'-'— '-ÎJ, 00 grec oy», oini
fX ta difflcnlM de resni
I parlé dan*
, — ... -isymptdmeiiuiMlle
, la plasgTBiide partie des alTectlonsqni; ontétfénumé-
écB. MbIs à ces aff^tloni 11 faut en joindre d'antres qui
ont ploa apMales aux iéaloDS dei o^anes de la respira-
ioa : tellas sont certaines aptxes d'angines, te croup, la
meiimoDie, la pleniMe, l'asthme, l'empliykème pulmo-
laire, le Ânmatfsme des muscles gnlserrentàlarespira-
ion, c«rtaineapIeitrod7nl«s,de*néTTose*dBaorsaoegre»-
dTBtaires, etc. On peut vjoindre encon des maladies des
•tfflotm toMds : iiw& les affections du cour oa de ■«■
^TTcIoppea^ les inflammations des organes sltiiéa dana
'abdomen, riiTdroplsie ssdte, etc. Le traitement, d'aprËS
«la. n'arlen oespéclaL
DTSSflNTERtE KHédeclne). ~ Voyei Dmmari.
DTSDRIE (Hédednel, du ^rcc dys, dindlement, et
nron, urine. — DlIBcullâ d'onner plus ou moins grande
K Bceompa^née d'une sensation incommode de chaleur
A de dooloar. Les grandes cliateun, les eierclces dolents
K prolonBés, les aliments Acres, salés, épicés, lea écarts
1d ré^oae, 0t sartont rabiis des spIrltneDi, la sappresaioQ
tas MnaorrlMldei, rosaga ialenu on extern» dai eao-
luride*, commet application d'unTéricatoIre, etc. peu-
rent donner lieu I cet accident. Lorsque la maladie est
ï^aeotielta, elle eUe facilement an repos, aui ImIds, aui
EmolIteaU de tonte eapbce, L la dlètet mais si elle est
ijmptomBtlqua d'mie antre affection, si elle tient, par
nemple, k l'existence d'une pierre dans laTesateoudâna
rnrMre, fc "M dlalhtae rhumatismale, goultettse, ella
B'estse •oenn traitement particulier. C'est ' ""
^rioda de la BiUntion d'urint (vorei ce n
uyTIQDB 00 DniSQCE (Zoologif), %(i
^ EAD
naatiert aqnatiqaea, trlbn des Hydroemtharti , divisé
par Lutreille en pi usients sous-genres, dont le plus iMt-
rcBsant est celui de* Dytinura proprement dits; ce sont
de* iuseclM d'asseï grande taille, i forme orale, plus
étroite en arant qu'en arrlËre, dont la corps épais Jans
le milieu s'amincit sur les bords; (été grosse, les ;eu(
globuleux et aaillant* ; antennes nilbrmes, tarse* dfs
pattes postérieures robustes, en forme de palettes ou
rame* et terminés par deui crochets égaux et mobiles.
Le présleranm porta nne pointe dirlgte en arrière, qui
'S s'engager dons ane échancrore du mésostemam, ca
qui fait que quelques es-
pèces, tellesque lo D. bordi,
par exemple, peuvent, tors
Su'lh sont nnnrsés sur le
os, se rétablir, en sautant,
dans leur poaltion ordinai-
re {Fabridna); de* aites
membraneuses propres au
vol; dans quelques espèces,
les éljtrea des femelle* sont
■il Ion nées. Dan* la plupart
des mâles, les trois pre-
miers ardclea des tardes
antérieurs sont élargis et
spongieux en dessous; II*
forment quelquefois une
palette couverte en dessous
de petites papille* on au-
toirs; ils sont essentielle-
ment aquatiques, nagent
avec beaucoup de vitesse,
■ont très-Toraces et vivent i':f. ait. _ ii|Lii;ui bordi.
d'insecte* sur lesquel* ils
s'élancent et qu'ils sat^saeni avec leurs pattes an térieurra
pour les dévorer. Quoiqu'ils puissent vivre longtemps
•on* l'eau, fis sont obligés de venir k la surface pour rca-
Plrer; aonvent, à l'approche de la nuit, ils sortent de
eau pour voler d'un étang i un autre ou pour gairir des
Insectes terrestres.
Lea larve* de c«* Insectes sont longues, ventmes on
milieu, effilées surtout en arritre, la tête grande, ovale,
les mandibule* trËs-arquées ; elles ont six pattes éeail-
lenae*. Elles se nourrissent d'autres larr«*, telles que
cellesdes libellules, des coniini, des lipnlea aquatiques, et
sont Iris-voracea. Avant leur tranafonnatioOiMlM^gnent
le rivage, s'enfoncent dans la terre humide et ê'j prati-
quent nne cavité ovale dana laquelle elle* a'enfeiment.
Le D. bordé (D. marginalù. Un.), ri commun dan*
c'est le D. noirà bordurtit Geoney, En effet. Il est noir,
porte nne bordure Jannktre tont antour da eotaelet ; fcs
' sillonnés dane la femelle. Le D. Ms-inr^t
eitérlenre des étula, dont le rebord est Jaunltre. Il lia-
bits surtout l'Altemagne. On le tronve dana le nord-c4
de la France.
DZIGGETAI (Zoologie), «rnonjrne A'Hfmione. — !'.»•
pèce du genre Cheval (vojrei ces deni mots)É
BftO (Cbhnle).— Subetance liquide aux températores
ordinaire*, se congelant par un froid convenable et se
tjBmftinnBiit en vapeur i toute température. Elle est in-
colore SOI» no petit volume, mais en grande masse elle
pnnd nne teinte variant du bleu foncé au vert d'herbe
oa à l'olivâtre, suivant la nature des substances qu'elle
tient loajoars en dissolution; elle est ordinairement (t
pca près sans saveur, main, quand elle est chimique-
ment pare, elle a nn goût fade et est d'une digniion
«note.
Penduit longtemps, l'eati ■ M constddrée comme on
ét^ivnl oq corps simple; mais, vers lafln da siècle dér-
ider, CBTcndish et Lavolaier (1783) démontrferent qu'elle
art composée de denx gu, Vhydrvgène et ['oxygène. Ce
hreot HH. Gaf-Lussac etde Bumboldt qui établirent
que ces deux corps itmplea entrent dans la composition
de l'ean dans le rapport de I volume d'oiygène el 2 vo-
hunes d'hydrogène, on en poids d'une proporlioa («)
d'oivgfene avec nne proportion ( I) d'Iijrdrogùne (IIO)< Cette
vérincation s'obfient soit en brûlant directement àê
l'hydrogène par de l'oifgbnc dans Vtudiométre (foy. ce
moi),iolt en décompoaanide l'oxyde de cuivre pardoTliyw
drogbae,qnl lui prend son oxygène pour former de l'eau,
soit en décomposant de l'eau par la pile.
Lea eaux naturelles ne tont Jamais pares : suivant la
nature de* terralos qu'elles ont traversé*, ellee contien-
nent en dissolution de* qnantltdi sopréclables de divers ei
matièrea salines, cari>onale oa sulntede chaux, chlorure
de sodinm, etc., de produits oisanique* provenant de la
décomposition de substances vt^tales ou animales; de
gaz, ur, acide carbonique, hrdrègiiie carboné, etc. Les
eaux pluviales elies-méiDe*,qaoIqae boaueonpplus pures
généralement que les eau de source ou de puits. oDt ce-
pendant, eu traversant Falr, dlBMus une partie des gat
qui entrent dans sa composition et des matière* qui y sont
tenaeaen suspension. Pour avoir de l'eau cbimiqaemeat
EAtJ 1
pnre, 11 bat lidUlUler (royei Distiluteon, Alihbic}.
L'eiu présente nne propriéié remarquable qu'elle ne
partage qu'avec on trfft-pelit nombra do substances; elle
se dilate bd se congelact ; aussi de l'eau renfermée dans
DU vase clos, qu'elle remplit eiacleroent, Hnlt-elle tou-
Joiin par le briser qa&nd elle est eiposée k on Ihiid useï
vif) elle briM même les vases largement otiverts k l'air,
lonqne, «a congélation commentant par la surface, la
croûte solide t^nsi formée enserre au-dessous d'elle une
certaine quantité d'eau liquide. L'eRét devient alon le
mémo que al le vue était clos. C'est i celle cause qu'il
Âut attribuer le fendillcnieat des pierres dllee gilivet. Il
rupture des grands arbrei de noa Ibréts pendant les blven
~ contribue auul pour
la Eelée, bien qu'eHe
!■ KCICD, mou iju Clin
aie âan* U production
tinte k une autre pro-
) l'eau et qui lui est
e contracter quand sa
de »', feît que no* ri-
r leur aarface, tandis
eut liquides et même
le 4", et Qu'il laal des
liour que U couche so-
ar {voyei DiuUtion,
'état, qu'elle passe de
-„ _._.. le l'étal d'eau à l'élat
de Tapeur, elle absorbe une certaine quaatiid de cbaleur
Îii'elU restitue en reprenant ton état primitif (joyet
HiLBUB uiERTi]. C'est sur celte prepricté qu'est (bndé
l'emploi de la glace dans tes mélanges réfrigérants, l'em-
ploi de la vapeur comme moyen de chauffage, l'usage dea
alcamuu, etc.
La glace fond inrarinblemenl k 0* ; l'efta et la glace se
vaporisent k toute température; mtdst'ean pure bout k
une température constante quand la prcssioa qu'eierce
l'air i sa surface est constante elle-même. Cette tempé-
rature d'ébultiiion baisse fa même temp? que la prca-
sion ; aussi devîent-il difficile de Cuire cuire les légumes
aur les montagnes élerées [voyes EeDtLiTion, Culric-
L'eau est ladécompoaable par la chaleur seule ; mais
un grand nombre de substances, telles que le cliarbon
et la plupart des métaux peuvent, k une température
plus ou moins élevée, lui enlever son oiygËne avec le-
quel ils se combiocDi, et mettre son hydrogène en li-
berté. Quelques-uns même, tels que le platine incande^
cent, peuvent séparer seaélémeuts sans en retenir aucun,
et donner aina! lieu k la formation d'un mélange da
ÎTolumes d'hydrofitno et de 1 volume d'oijfgène, fait
d'autant plus remarquable, que le même platine k froid
plongé dans ce mélange en déterminerait la recombinai'
ioa avec eiplosion.
L'eau n'est ni acide ni basique, elle est neutre; elle
Jouit toutefois de la propriété de se combiner et aux
acides et aux bases poui' former des acides hydratés et
des hydratesd'oiyde: elle peut même décomposer par-
tiellement ou en totalité certains sels dont l'un des priQ-
dpea inimédlsu, adde ou base, est trte-faible. Elle peut
donc, suimit les caa, se comporter ou comme an acide
ou comme une base.
L'ean dissout on très-grand nombre de substances, et,
•oos es rapport, son imporlaoce cbimique, industrielle
et ptai^ologique est extiême, (rayes d-aprte Eie [Hy-
Eâim muuts. — Les eatu douces naturelles sont divi-
sées [teéralement ea quatre classes : les eaui pluviales,
tca eau derivikre,leseaui de source, les eaux de puits.
Les eaui pluviales sont les plus pures, surtout quand,
la plnieduraot depuis quelque temps, l'atiuosphère a été
tarée. Elles ne coatlennent que del'air et quelques traces
de nitrate d'ammoniaque. Les eaux provenant delà fonte
des neiges sont dans le même cas et même k leur ori-
S ne elles ne cou tiennent pas d'air; il faillies aérer avant
I les boire. Quant k celles des trois autres claasci, leur
degré de pureté est ettrémement rariablo suivant la na-
ture des terrains qu'elle* ont traversés. C'est doue k
l'usage ou par l'aualyse, et non d'aprts la classe i la-
quelle elles appartiennent, qne l'on peut Juger de leur
Tsleur.
» EAV
cubes de gti Tormé principalement d'oiyiciu Html»
auxquels se Joint toujours un peu d'acide carboaîqK,
L'neeau/ourdekladigeslïon en cou ticiit beaucoup DoiiB,
Il faut toujours avoir soin d'aérer les eanx qti) uni nt'
sommées comme boisson. Une eau lég(;n et dt baiM
qualité contient toujours un peu de NcarboDtUilecbiDi
entrant ilaiia la composition des os, des trsces dé chb-
rures alcalins et dea quantités trËa-hihles de nCiJur de
cbaui, de magnésie ou de chlorures de calàms, k
niagn^um... Au contraire, les eaux lourdti, dtn;,
cruel, iHéniltuttt, toutes de mauvaise quslitd, ^eoï^
ment dea quantités exagérées de ces diios sek Ytid
les moyens que l'on peut employer pour Jupt li d£f^
de pureté d'une eau.
t^ plus simple consiste k y dissoudre di: ~"
le savon, elle pourrait reolërmer asseï de matibei orp-
Diqnes pour Are nniaible k li santé. Qœlqaes |«iivi
de chlorure d'or j donneront alors lieu, apiis iiàelqin
Instants d'ébullition, k nn dépdt verdiire & paadrt î<t.
En dehors de ces moyens, la chimie positdedeirbnii
propres k déceler l'existence de chacune des nlsum
minérales qu'une eau peut renfermer, Ainsi II niirau
d'argent donne avec les chlorures un précipité Uutà
chlorure d'argent j l'eau de baïuie donne avec IsunUiia
nn précipité blanc de sulfate de baryteil'oitliled'ui'
moniaque précipite la cbsut sous forme de prliu air
taux d'oialate de chaux également insolubleimSaltti'
carbonate de cbau donne k la teinture de ctnifiùi
une couleur violette caractéristique. Quelques paufl
de la liqueur versées dans une eau contenaol dn (ma
de sel calcaire suffisent pour lui donner ceue tcisie ^*
□e prennent pas dans lee mèmâs conditions ta â
pluie et l'eaa distillées
Au reste, l'influence dea eaui et des sobitaiiees ip'iia
renhrmeDt sur la santé est encore aaseï mslanou
Certaines maladies, telles que le goitre et le iz«iiDi!M
semblent être le triste privilège de certaine! ccetrto. I
on a cru trouver dans la compoaitloo des saiu qii I
servent a» otages domesliqueB la cause itmai^
dies. Rien n'est moins certain. Tout ce qw rs» P<i
dira, c'est que l'absorption continue de sobstâoceel dut
ioSniment petites pent exercer snrréeonemie de d^
très-marqués en bien on en mal. Couanlter set «^ »|
portant sujet le Traité dai eaux pubtùua de H-Gn
inanideCaut{vo7esaussi ci-après, Elu LH]giËoe].
Eaox niHiauM (Chimie]. — Les eaux niii>in>o pn
prement dites sont dea eaux de sources natnnOaiiJ
quelles la proportion ou la nature des matlËNt iiixu
communiquent dea propriétés spéciales dont la aUna
peut tirer parti pour la guérison ou le soalageoieiit i
certaines maladies. Une eau minérale quelccaquc t"
devoir ses qualités, soit k une substance qui •'; O^'
en [grande proportion, comme certaines eaux lÀtJ^^
en sel mann, soit k une substance qui, sa qBsniM|]
lativemeot faible, possède dea vertns irto-éeerp^w
ainsi les eaux sulrurensee et (tomudoeoses esnà"'
empronter leor caracttie spédal k radde laulvdni^
ou k des éléments fem^neni qni s'y trouveeliart"'
en proportions très-falUës par rapport aoi antMorp
Ces dilISreates manlires d'être des eam nislnU»
permis de les gronper en {dusieura classes si Mégoi
lieu k différentes classiBca lions, les unes fMvf^
fondées sur la nature des terrains nui donneot sssui-^
aux eaut; les auttea eSimiqvet, d'après lesiotsuwi
qu'elles renferment! d'autres, en fln, lAAiqM'tfs«.>>i
sées sur leurs propriétés curativea dans laUe m tu
maladie. Nous ne donneraos ici que la da<i<""^
chimique la plus génénlement adoptée de* «su»^
raies en cinq classes principales, diaprés leir fV'^f
prédominant ou minéraUsaleur : m/ine*, a'ai'o^, t'
dults, ferntgirmau et juf/lireuiei, Lsaesutde w<
classe sont subdivisées, suivant leur tenpénnn'
{htrmaiei et en froidet. .
1° Eaux uunéraUi *alinat propremeot dilab -* ''
sont celles dont la réaction est relativeneni '"'''■'
qui sont chargées de beaucoup de sels tr*s-v»riét 0^
trouve surtout des sulfates et dea dilorutts ilcilis*'
terreux: c'est plus partie ulièremeot dans cenecn*
que l'on rencontre l'iode et le brdme-
Beaucoup d'eaui minérales sDoatticniMai tB|W(
EAU
745
BA0
^eaiB salives sulfatées : telles sont celles de Bagnères-
de-Bigorrt (Hautes-Pyrénées), IS» à SO*; Contrexeville
(Vosges), froide; Néris (Allier), 51*; Bade on Baden
(duché ne Bade), 4&« à 65* ; Ep9om (Angleterre) ; Pullna
(Bohème), froide ; SedUtz (Bohême), froide.
Les eaux sallnef chlorurées sont celles dont le chlo-
rnre de sodium (sel marin) est Télément capital. Telles
sont les eaux des mers, celles des lacs salés, des sources
et des fontaines salées, si communes en Allemagne, en
Hongrie, dans une partie de la France, en Angleterre,
€0 Suisse : ainsi celles de Balaruc (Hérault), 50"; Bour^
hjtmtles-Baim (Hante- Marne), 58*; Bouvbm-V Archam'
bault (Allier), 60*; Niederbronn (Bas-Rhin), (h)ide;
Chelterûumi ( Ansleterre) ; Honibourg (Prusse); Wies^
haden (duché de Nassau), 68*. Les eaux chlorurées sont
fioarent accompagnées de bromures et quelquefois d'ic»-
dares, comme celles de Monlélimart (Drôroe), de Salint
(Jim), de Challes (Savoie), de Saxon (Valaûs). Voici la
compcàition de quelques-unes de ces eaux.
BagnèrtS'de-Bîgorre : 100 parties de Teau de la source
de h Reine donnent : sulfate de chaux, 1,680; sulfates
de magnésie et de soude, 0,396 ; carbonate de chaux,
0,266; chlorure de magnàium, 0,130; chlorure de so-
dium, 0,063 ; carbonate de fer, 0,080 ; carbonate de ma-
gnésie, 0,044 ; matière grasse résineuse, 0,006; matière
eitracti?e vitale, 0,006; silice, 0,036; perte, 0,058
iHU. Ganderax et Rosière).
Balamc, sur 1000 parties : chlorure de sodium, 6,802;
chlorure de magnésium, 1,074 ; sulfate de chaux, 0,803;
tarboDSte de ciiaux^ 0,270; sulfate de potasse, 0,053;
orbonate de magnésie, 0,030; silicate de soude, 0,013;
bromure de sodium, 0,03 ; bromure de magnésium, 0,032,
et des traces d*oxyde de fer (MM. Marcel de Serres et
figuier).
On a pu, grâce à la nouvelle méthode d'analyse spec-
trale due à IJM. Bunsen et Kirchhoff (voyez Spbctroscopb),
décoQTrir dans on certain nombre de ces eaux des sub-
stances dont on n'y soupçonnait pas la présence. Dans les
eaaxde fiourbonne-les-Bains existent la lithine, la stron-
(iane, et deux métaux nouveaux, le césium et le rubi-
diam (M. Grandean).
Les eaux de Baden renferment du chlorare de lithium.
Plu^eurs de ces eaux sont purgatives; elles sont géné-
ralement utiles dans les engorgements des visc^'es s^xlo-
minanx, la Jaunisse, les calculs biliaires, les maladies
icrofulcuses. En bains, on les recommande dans quelques
maladies de la peau, les contractions des muscles, les
maladies des articulations, les rhumatismes chroniques.
V" Eaux alcalines, — Ce sont les eaux réellement al-
calines sux papiers réactifs, et qui ne contiennent pas
seoaibleroent d'acide carbonique. Elles comprennent par-
ticulièrement celles d*Evaux (Creuse), 58*, et la plupart
àa sources de Plombières (Vosges), 16* à 63*. La silice
3 constitue un élément important ; elle y est combinée
ordinairement avec des bases alcalines; en général, elles
BOQt therm&les et contiennent peu de carbonates.
3« Eaux acidulés, — Elles sont abondamment répan-
dues dans la nature, surtout dans les terrains volcani-
<ri^ et houillers. Quand elles sont minéralisées par le
bicarbonate de soude, on les appelle quelquefois alcali"
nés gazeuses. Elles dégagent spontanément, sous l'action
d'une faible chaleur, de l'acide carbonique qui s'échappe
a?ec effervescence, rougissent la teinture de tournesol,
possèdent une saveur acidulé aigrelette , quand il y a
pen de sels, alcalescente, quand les bicarbonates alcalins
y dominent. Les principes qui les spécialisent sont Tacide
carboniaue et les bicarbonates de sonde, de potasse, de
chaux, de magnésie.
Les principales eaux acidulés calcaires et mamésien-
nea sont celles de : Saint-Allyre^ Chateldon (Puy-dc-
Wrae), froide; Saint-Galmier (Loire); Roi^at, Soults-
^'^ Selti fduché de Nassau). Les eaux mmérales so-
nnes sont celles de : Saint-Âlban (Loire), froide; la
«>»w*ou/e (Puy-de-Dôme), 52«; Evian (Savoie); ifoii^
£p'-e(Pay-de-DOme), 45* ; Saint-Nectaire (Puy-de-DOme),
f\ Vais (Ardèche), froide; Vidiy (AUier), 33* à 35* ;
fi'jKduché de Nassau), 55*.
Voici la composition de plusieurs eaux acidulés.
Saint-Gatmier : îOOO parties contiennent : bicarbo-
nate de chanx, 1,020; bicarbonate de magnésie, 0,i20;
A^f^?^ ie potasse, 0,560; bicarbonate de soude,
WO; bicarbonate de strontiane (traces); sulfates de
wode et de chaux, 0,200 ; chlorures de sodium, de ma-
«fjoiumet de calcium, 0,480; nitrates alcalins, 0,055 ;
iiucatc d'alumine, 0,134; fer et matière organique, trace
•«gèreCILaHeiiyî.
La Bour boule : sur 1000 parties : idde eertwnlqne
libre, 1,237; bicarbonate de soude, 1,3562 ; sulfate de
soude, 1,7766 ; chlorure de sodium. 2,7914; chlorure de
calcium, 0,0179; chlorure de magnésium, 0,0328 ; siUce,
0,1121 ; alumine, 0,0278; bicarbonate de fer, matière
animale, sulfure de sodium, traces (M. Lecoq).
Eau de Vichy : sur 1000 parties : acide carbonique,
2,268; carbonate de soude, 3,813; sulfate de soude,
0,279 ; chlorure de sodium, 0,558 ; carbonate de chaux,
0,285; carbonate de magnésie, 0,045; dlice, 0,045;
peroxyde de fer, 0,006 (MM. Berthier et Puvis).
On troave dans ces eaux de la lithine, du césium et du
rubidium (BL Grandeau).
Les eaux alcalino-acidules sont employées dans les
maladies chroniques des viscères abdominaux, et parti-
culièrement dans les engorgements du foie et de la rate,
dans les gastrites chroniqu(is, dans la goutte, etc. Les
eaux acidulés proprement dites (Seltz, Chateldon) ont
une action spéciale sur Testomac, et sont employées pour
calmer la soif dans les gastralgies, et surtout contre les
vomissements spasmodiques. Elles exercent une action
particulière sur le foie.
4* Eaux ferrugineuses, — Ce sont les eaux <^ui renfer-
ment assex de ter pour avoir une saveur qui rappelle
celle de l'encre. Exposées à l'air, elles se couvrent d'une
pellicule irisée et déposent des flocons Jaune rouge&tre
08 peroxyde de fer hydraté (rouille). Elles se colorent en
noir dans une décoction de noix de galle, et donnent un
précipité bleu de Prusse avec le ferroc^anure de potas-
sium ; elles sont généralement froides ; leur température
oscille entre 10^ et 14*. Elles sont excessivement répan-
dues et forment différentes espèces, suivant que le fer y
est maintenu en dissolution par un excès d'acide carb)-
nique (carbonatées), ou par racide sulfurique (sulfatées^,
ou par un composé organique nommé acide eréiique (cré-
natées); qi^quefois le manganèse domine (mangané-
siennes).
Les eaux ferrugineuses carbonatées sont celles de Bus»
sang (Vosges); Spa (Belgique); Pyrmon/ (West phalie),ete.
Les eaux ferrugineuses sulfatées sont celles de Passy,
Auteuil, Les eaux ferrugineuses crénatées sont celles de
Forges (Seine-Inférieure), la source Bourdeille. de Plom'
bièrÎBs, etc. Le» eaux ferrugineuses manganésiennessont
celles de Cransac (Avejrron). Parmi les eaux lerrugineusea
manganésiennes carbonatées , nous citerons celles do
Luxeuil (Haute-Saône), I7* à 4o*.
Voici quelques exemples de composition :
Eau de Spa : 1 litre de la source le Pouhon contient
l'.l34 d'acide carbonique libre et donne un résidu so-
Ûae ainsi composé : carbonate de soude, 0,0259 ; carbo-
nate de chaux, 0,1 143 ; carbonate de magnésie, 0,0207 ;
oxyde de fer, 0,U608; chlorure de sodium, 0,013; sul-
fate de soude, 0,0 1 15 ; silice, 0,0;*69 ; alumine, 0,003 1 ;
perte, 0,0342 (M. Jones).
Eau de Forges, Sur 1000 parties de l'eau de la source
Reinette : bicarbonates de cliaux et de magnésie, 0,2005 ;
chlorure de sodium, 0,054 ; chlorure de magnésium, 0,03 ;
sulfate de chaux, 0,01 ; sulfates de soude et de magnésie,
0,006 ; crénate de potasse (traces); crénate de protoxyde
de fer, 0,022; crénate de manganèse (traces); sel am-
moniac (traces); silice et alumine, 0,0038 (M. O. Henry),
Eau de Cransac, Sur 1000 parties, l'eau de la source
Forte-Richard renferme : sulfate de manganèse, 1 ,55 ;
sulfate de fer, 1,25; sulfate de magnésie, 0,99; sulfate
d'alumine, 0,47 ; sulfate de chaux, 0,75; silice, 0,07
(MM. 0. Henry et Poumarède).
En général, elles ne sont pas employées en bains. M^
lées au vin, elles conviennent aux tempéraments lym-
phatiques, aux sujets naturellement apatniques.
5* Eaux sulfureuset, — Elles se trouvent dans beau-
coup de pays, surtout en France, où les groupes les plus
importants sont dans les Pyrénées ; elles sont presque
toujours thermales. L'élément sulfureux en est le prin-
cipe capital : c'est ou l'acide sulfhydrique libre^ ou un
sulfure soluble, principalement le sulfure de sodium, et
quelquefois le sulfure de calcium. Souvent l'acide sulfhy-
drique et le sulfure sont réunis, ce qui donne lieu à plu-
sieurs catégories.
Elles précipitent en noir l'acétate de plomb, forment
sur l'argent des taches noires ou brunes, et, si elles con-
tiennent de l'acide sulfhydrique libre, elles ont une odeur
d'œufs pourris qu'elles perdent en devenant louches opa-
lines quand elles sont exposées à l'air ; si 1« soufre y
est combiné à l'état de suhure, avec certains métaux al-
calins, elles peuvent être inodores, mais, agitées à l'air
ou mélangée» avec des acides, elles répandent encore
EAU
740
EAU
rôdeur d*œufs pourris; les uoes sool calcaires, d'autres
sont sodiques.
Les principales sont celles d*Aiievard (Isère) froide ; de
Beaume^es-Dames (Doute) ; Bonnes (Eaux- Bonnes) (Bas-
ses-Pyrénée^ 35» \ Barëges (Hautes-Pyrénées), 28«à 4i»;
Bagnères^e^LuthoH (Haute-Garonne), 17* à 60*; Ax
(Ariége), 45* à 76* ; ilix en Scmoie^ 46- ; Cauterets (Hau-
tes-Pyrénées), 48*; Enghien ( Seine-et-Oise ) , froide;
Vemet (Pyrénées -Orientales), 47*; Aix-ia-Chapelie
(Prusse rhénane), 67*; Baden (Ântricbej» 36*; SchinZ'
nacfi (Suisse), 31*.
Cooune exemples de composition , nous dterons les
suivantes :
Eau d'Allevard. Elle contient de Tacide sulfhydrique
libre et point de sulfure soluble. Un litre contient :24**,76
diacide sulfhydrique et laisse par Tévaporation un résidu
qui présente la composition suivante : carbonate de
chaux, 0S306; carbonate de magnésie, 0^01; sulfate de
soude, 0,636; sulfate de magnésie, 0,623; sulfate de
chaux, 0,2U8 ; chlorute de sodium, 9,603 ; clilorure de
magnésium, 0,OCl ; silice, 0,006; sulfate d*alumine,
chlorure d'aluminium, carbonate de fer, matières bitu-
mineuses (traces), et enfin une quantité indéterminée
d'une matière azotée particulière, nommée glairitie
(M. Dupasquier).
Eau de Baréges. Elle ne contient que du sulfure de
sodium et point d'acide sulfhydrique hbre. iOOO parties
de Teau de la Buvette contiennent : sulfure de sodium,
0,04*21; sulfate de soude, 0,06; chlorure de sodium,
0,04016 ; silice, 0,0678 ; chaux, 0,0029; magnésie, 0,00034;
soude caustique, 0,0061 (M. Longcbamp).
La composition des eaux de Saint-Sauveur et de Cau-
terets se rapproche beaucoup de celle de TeaudeBaréges.
Les eaux sulfureuses sont spécialement recommandées
dans les maladies chroniques de la peau et de la poi-
trine, le catarrhe puUnonaire, l'asthme, la phthisie, aux
individus lymphatiques, dans les rhumatismes, dans le
traitement des plaies d'armes à feu, etc. (Voyes ci-après,
Eaux iiinéralbs [Thérapeutique]). L.
EAU (Hygiène, Thérapeutique). — Considérées au
point de vue de leurs compositions, de leur nature et eu
égard à leur emploi hygiénique et thérapeutique, les
eaux peuvent être divisées en eaux douces^ eaux de mer^
eaux minérales,
§ 1. Les eaux douces ont en général pour origine les
sources, la pluie; elles sont rassemblées dans les rivières,
les fleuves, les lacs, etc. Elles ne se présentent Jamais
dans la nature à l'état de pureté de l'eau distillée qui ne
renferme que deux corps élémentaires, l'hydrogène et
l'oxygène, état qui les rendrait tout à fait impropres aux
usages de la vie. Au contraire, elles tiennent en dissolu-
tion une certaine quantité de principes fixes minéraux
{)lus ou moins nombreux, de nature très-variable et qui
eur donnent des qualités diverses soit comme eaux po-
tables, soit au point de vue de leur emploi Journalier.
On rencontre dans les eaux douces du sulfate de chaux,
du bicarbonate de chaux et de magnésie, du chlorure de
sodium (sel marin), de l'acide silicique, de l'acide car-
bonique, du nitrate, du clilorure de potassium en trfs-
minime quantité et quelques traces de bromures et d'io-
dures, etc. Quelques-unes contiennent aussi une certaine
quantité de matières organiques. (Voyez Eau [Chimie],
p. 74 0- Voici, d'après V Annuaire des eaux de ta France^
Paris, 1861 , les caractères que doivent présenter les eaux
potables : • On admet généralement qu'une eau peut être
considérée comme bonne et potable quand elle est fhdche,
limpide, sans odeur ; quand sa saveur est très-faible, qu'elle
n'est surtout ni désagréable, ni fade, ni salée, ni douceâtre ;
quand elle contient peu de matières étrangères; quand
elle renferme sufiBsamment d'air en dissolution ; quand
elle dissout le savon sans former de grumeaux et qu'elle
cuit bien les légumes. Une faible proportion d'acide car-
bonique donne une légère sapidité à l'eau et la rend
plus agréable, en même temps qu'elle facilite les fonc-
tions digestives par une légère excitation Tons les
auteurs admettent, en outre, qu'une eau de bonne qua-
lité doit contenir de l'air en dissolution ; plusieurs ont
avancé que c'est particulièrement l'oxygène dont l'in-
fluence est favorable et ont même attribué à son absence
dans les eaux provenant de la fonte des neiges certaines
maladies plus particulièrement endémiques dans les val-
lées montagneuses. Sauf de rares exceptions, les eaux
qui tiennent en dissolution une proportion notable de
matières organiques se putréfient vite et acquièrent des
propriét«% nuisibles La plupart des eaux potables de
bonne qualité, et en particulier les eaux des fleuves et I
des rivières, ne contiennent pas plot de 1 à 2 âh-oill-
lièmes de matières fixes. » Les eaux sont regardées comme
impropres aux usages de la vie lorsqu'elles cootienneot
plus d'un millième de sels calcaires ; elles sont dites
crues^ dures. Elles sont mauvaises aussi lorsqu'elles soot
trop sulfatées, etc. L'eati de pluie^ dont on a vanté U
pureté, ne mérite pas toujours la réputation qu'oo loi
a faite. Ainsi, lorsqu'elle commence à tomber, elle en-
traîne les corpuscules, le plus souvent de matières orp*
niques, qui cent suspendus dans les couches infiérieum
de l'atmosphère et devient proroptement putretdble;
quelquefois, dans les temps d'orage, elle renferme do ni-
trate d'ammoniaque, de l'acide nitrique. D'après M. Foo>
sagrives, Teau de pluie recueillie par les navires en
mer ne doit être employée aux usages de la vie qu'es
cas de nécessité; elle est lourde, fade et détermine son*
vent des coliques. Enfin, dans les pays couvetn de mi-
rais, la ploie, en tombant, se charge souvent de uà»^
mes délétères tenus en suspension dans l'atmosphère. A
part ces inconvénients^ Teau de pluie mérite la pràl^
rence que lui accordent certaines personnes, surtout loa-
qu'elle est recueillie en rase campagne et qu'elle n*spis
coulé sur des terrasses ou dans des tuyaux en plomb; te
seul reproche qu'on pourrait lui faire, c'est de ne pas con-
tenir assex de matières minérales. On peut en dire aotant
des eaux do neige et de glace, qui en contiennent encore
moins et çui sont lourdes et difficiles à digérer. Qtmt k
l'eau distillée, pour la rendre potable, il faut l'aérer pv
un moyen quelconque, comme le battsijge ou lachated'co
lieu élevé et y introduire une certaine quantité de seU,
tels que des carbonates de soude, de magnésie, do bicl^
bonate de chaux, du sulfate de sonde et du chlorure do
sodium. L'éau distillée de mer à bord des oarires m
trouve dans ce cas*
En résumé, application faite des réserves que ooos n-
nons de poser, les meilleures eaux potables sont les eau de
rivières, puis les eaux de pluie, enfin des eaux de sources,
de puits, etc. Les eaux des lacs, mais surtout celles da
étangs, des canaux, des marais, offrent généralement la
inconvénients des eaux stagnantes, et leur emploi pour
les usages de la vie doit être très-limité.
La clartficaiion des eaux est le moyen auquel on sea
recours pour remédier à la plupart des causes qui ren-
dent les eaux malsaines. Le procédé le f^us simple con-
siste dans le filtrage à travers une couche de sable, oa
bien une pierre poreuse, ou enfin un mélange de sibl«
et de charbon et même de charbon pur. On a proposé
aussi (H. de Fonvielle) un filtre composé d'épongés, de
sable et charbon, et le filtre de U. Souchon aux lai»et
tontisses.
Les eaux de puitSy dans les grands centres de popula-
tion, sont généralement impropres aux usages dJornesii-
ques, et cela tient sans doute à l'imprégnation des te>
rains par les matières organiques axotées de toute espèce
qu'elles contiennent; ainsi M. Boussingault a signalé uoe
quantité notable d'ammoniaque dans les puits de Ptris;
Liebig a trouvé des asotates dans les puits de la ville de
Giesen, mais il n'en a plus constaté dans les paiti de Is
campagne. En général, les eaux de puits sont peu sérées,
chaînes souvent de sels de chaux; elles sost dures,
cuisent mal les légumes et sont peu salubres. Dans tous
les cas, les puits devront être creusés le plus loin possible
des habitations, surtout dans le voisinage des fermes M
des élevages de bestiaux.
Les eaux conservées dans des citemeê sont une des res-
sources les plus précieuses pour les places de guerre,
pour les grands établissements publics et même poor ks
maisons particulières éloignées des sources et des couis
d'eau. Lorsque les citernes sont établies avec soin« que
les eaux recueillies n'ont point coulé sur des terrasses es
plomb ou même en zinc suivant quelques personnes^
qu*elles ont été conduites par des tuyaux de foote on de
terre ; lorsque ces réservoirs sont tenus dans on ^raod
état de propreté par des curages fréquents, ils founus^i
de très-bonnes eaux potables (voy ex à ce sujet Àrdav, génir.
de médecine, 4« série, t. XX. ^ De VutiHUdes eiterns,
par le ly Garni. — Mémoire de M. Boutigny #iir /«f «mf
gui eouient sur le zinc, Ann, dhyg,^ t XVII. — Voy«
aussi dans le DicU des lettres et des IteauxHois daBft*
chelet et Dexobry, articles Poits, Citisiib).
Au point de vue hygiénique, l'eau, dans les cooffl*
tiens dâterminées plus haut, est la boisson ostorelle dt
l'homme ; prise en quantité modérée et à une température
fraîche, elle calme bien la soif*, mais trop fh>ide, glacée et
en trop grande quantité, elle peut donner lieu aux icf^
deou les plus redoutables. Suivant Haller, BoSiam ^
EAU
747
EAU
gtt grtod oombre de médecinA, Tusage de Teau est pré-
rénS>le aux boissoos fenneutées, vin, bière, cidre, etc.,
et il est ?rai de dire que les buveurs d'eau par goût ou
pir raison bygitSoique jouissent eu général d'une bonne
santé et d'une vigueur remarquables. 11 n'y a ^ère d'ex-
ceptions à cette rt^o que par des raisons particulières de
santé ou par des causes spéciales d'ioialubrité locales ou
géoérales : ainsi, dans certaines convalescences, dans les
couirées marécageuses, pour l'usage des armées en cam-
pagne, dans les campements, etc.
L'eau en thérapeutique forme la base des tisanes et le
féhicule d'un p^^ nombre de préparations employées
en médecine. (Test la boisson antiphlogistique par excel-
lence, et il y a trèa-peu de maladies (si l'on excepte les
affections de poitrine et les fièvres éruptlves) ou Teau
fraîche eu quantité modérée ne soit pas une boisson aussi
salutaire qu'agréable pour les malades, surtout donn^
momeutaoément. A l'extérieur, l'eau, seule ou chargée
de principes médicamenteux, constitue une foule de mé-
dications connues sous les noms d'affUsions^ douches, ir'
rigations^ iryections^ bains, etc. (voyexces motsetturtout
celui de UTnao-raiBAPiid. F— H.
§ 2. Eau ob usa. ^ Tout le monde lait que Teau de
mer est impropre aux usages ordinaires de la vie; bien
loin de pouvoir servir à étaiicber la soif, sa salure la
rendrait plus ardente et elle finirait par agir sor l'écono-
nie comme les eaux les plus insalubres. On se rappelle
l'ordre donné par Pierre le Grand de ne laisser boire
Qot: de l'eau de mer aux enfants de ses matelots; ils
oreot tous victimes de cette funeste prescription (pour
tout ce qui regarde les propriétés physiques et chimiques
Je l'eau de mer, nous renvoyons au mot Mbb^. L'emploi
médicinal de l'eau de mer est très-ancien, ainsi que l'a
tait remarquer Russel dans sa dissertation intitulée : De
l'usage de Peau de mer dans les maladies des glandes
[Ik iabe glanduiari sive de usu açuœ mannœ in morbis
glftndulai-wn), L*auteur en conseille Tusafce dans « les
obbtructionb récentes des glandes intestinales et méscn-
tériques, dans toutes les obstructious des glandes du
pourooD et des autres viscères qui entraînent si souvent
laplitbiaie, la tuméfaction récente des glandes du col et
dea autres parties du corps. • Enfin il la conseille dans
toutes lei iflcctions qui caractérisent les scrofules. 11 est
permis de penser aujourd'hui que les succès de cette mé-
dicAiion sont dus à l'iode que contient l'eau de mer et
(joi était inconnu à cette époque. Voici, sur l'existence de
lioJe dons l'eau de mer ce que disent les auteurs du Die»
tionnaire des eaux minérales : « Malgré la sensibilité des
téactib dont la chimie dispose, on ne voit pas générale-
OMit figurer l'iode parmi les principes nôinéraux que
Teaa de mer reaî&me. touioors, puisque c'est de ce mi-
lieu que l'industrie te le procure. Il est donc certain que,
KHu ce rapport, les recherches des auteurs ne sont pas à
Pabri des reproches. > On a encore administré l'eau de
mer comme purgatif et on a pu même la rendre gazeuse
sans altérer sa consiitution primitive; elle parait avoir
f^dii des services dans les hydropisies.
Dès la plus hante antiquité, on a cherché par une
foule de moyens à rendre potables les eaux de mer ; mais
ce n'est que dans ces derniers temps qu'on a pu réussir
c^Qiplétement, et aujourd'hui un grand nombre de na-
^ ont leur machine dans laquelle se trouvent réunis
Udistiilation et l'appareil culinaire; par ce moyen cha-
que litre d'eau distillée ne revient pas à plus deO',01,
MQUraction faite des frais de la cuisine ; on a bien ac-
culé cette eau d'être lourde, d'avoir un goût acre qui
paraît provenir des matières organiques contenues dans
Icau de mer; mais, d'après les expériences rigoureuses
qo) oot été faites, il a été bien démontré qu'elle est de
t^bonne qualité, surtout lorsqu'elle a été aérée, et
f^mm eDe ne contient pas de principes minéraux salins,
^ Qoe les autres eaux potables, M. Fonsagrives a pro-
Né d'y ajouter par 100 litres d'eau : chlorare de so-
Jioni, 4,8 ; sulfate de sonde, 3,4 ; bicarbonate de chaux,
M; carbonate de 800 de, 14,0 ; carbonate de magnésie, 6,0.
L^ baùu de mer sont a^jourd'hui d'un usage tellement
Jj^^qu'il n'y a rien à dire sur les moyens pratiques;
"B localités affectées à cet usage possèdent en personnel
tten matériel tout ce qui convient aux baigneui^, et ceux
w vont à Dieppe, an Bavre, à Trou ville, par exemple,
^t sûrs d'être renseigna sur ce qu'ils ont à faire. Nous
^ PtHerons donc que de l'action thérapeutique des bains
ne iner. L'action physiologique de ce bain sur le corps
J»«'te principalement de sa température, de sa composi-
"00 chimique, de l'effet produit par le choc, la percus-
^^^ liquide, par la /ame. Le froid, suivant un grand
nombre de médecins. Joue le principal rôle dans les balot
de mer ; l'immersion, en effet, détermine le spasme, le
resserrement de la peau, la contraction involontaire des
muscles, une espèce d'horripilation générale qui amène à
sa suite, si le bain n*est pas trop prolongé, «ne réacUoa
caractérisée par la rougeur de la peau, le réchauffement
du corps, le rétablissement de la circulation capillaire,
la transpiration, et en An une sueur plus on mcdns abon-
dante suivie d'un bien-être remarquable. Nous voulons
parler ici des bains do mer des régions du Nord (au delà
de 45 à 46*), car, dans la Méditerranée et dans les mers
méridionales, on n'observe plus les mêoMs effets de réac-
tion et, par conséquent , Us ne produisent plus le même
résultat. Les différentes substances minérales contenues
dans l'eau de mer ont aussi une pande importance, et par*
ticulièrement le chlorure de sodium ; son action a paru tel*
lement efficace aux médecins, qu'ils ont crn devoir, dans
certains cas, le faire entrer en proportion notable dans
les bains ordinaires {7 kil. par bain) chez les personnes
faibles, disposées à l'anémie, aux alfectionslymphatiqtieB.
Il faut tenir compte aussi, dans le bain de mer. du coup
de fouet de la lame, lorsqu'on peut la recevoir d'ooe ma-
nière modérée, ce qui n'est pas toujours possible, la mer
n'obéissant pas aux désirs des balgneors. Ce choc dispose
admirablement le corps pour la réaction qui doit suivre
et est un des éléments de l'efficacité du baUi. Le bain 4e
mer devra être de courte durée, qualqaes minutes seule-
ment, rarement Jusqu'à un quart d'heure. D'après ce que
nous venons de dire, il est presque inutile d'ajouter que
les bains de mer conviennent dans tons les cas où l'oo se
propose de relever les forces, de donner du ton aox tissiiti
ainsi, à la suite de maladies longuet, débilitantes, dans
l'anémie, la chlorose, la plupart des formes du lympba-
tisme, dans certaines névroses produites par l'affaibuase-
ment, par l'abstinence trop prolongée, etc. F— m.
§ 3. Eaox minésalim (Tnérapeutique). -^ Voyes Eaox
MINÉRALES (Chimie), p. 748.— L'action dés eaux minérales
sur l'économie est incontestable et, n'en déplaise anx dé-
tracteurs de la médecine, leur administration éclairée et
bien entendue rend tous les Jours les pins grands ser-
vices aux malades. Les ruines que nous retrouvons tous
les Jours près de nos principales stations minérales,
celles que l'on rencontre en Italie, en Espsgne, en AfH-
que attestent l'usage Iréquent qu'en faisaient les anciens,
et l'observation Journalière des médecins, les nombreux
documents renfermés dans les livres de la science prou*
vent surabondamment leur utilité incontestable. Ce n'est
donc pas, suitant l'expression du vulgaire, pour se dé-
barrasser < es malades que les médecins les envoient aux
eaux minérales, et ceux, en si grand nombre, guéris ou
soulagés par cette médication sont une réponse éclatante
à ce dicton des gens du m nde. Mais, Il faut bien le
dire, Jusqu'à ces derniers temps, peu de médecins avaient
fkit une étude spéciale de cette partie importante do la
thérapeutique^ et ce n'est pas sans quelque raison qu'A-
libert écrivait, il y a seulement cinquante ans : « Par un
abus qu'il est difficile d'éviter, ces eaux produisent quel-
quefois des effets nuisibles, paroe que les malades s'y
rendent sur la foi d'un praticien éloigné et souvent peu
instruit de leur manière d'agir. • Il n'en est plus ainsi
aujourd'hui; la facilité, la rapidité des communications
ont rapproché les distances; un grand nombre de méde-
cins étudient sur place les eaux minérales et leurs effeu;
les travaux sur cette matière se sont multipliés, les so-
ciétés se sont formées, les Journaux de médeane sont
tous les Jours remplis d'observations à cet effet ; bref,
il n'est pas un médecin nn peu au courant de la sdenoe
qid n'ait aujourd'hui une connaissance exacte de l'em-
ploi des eaux minérales et de leurs effets.
L'action des eaux minérales est complexe et très*
difficile à apprécier ; et s'il est vrai de dire que leur
composition, telle que nous la révèle la chimie, est une
indication précieuse et la plus importante pour guider
le médecin dans la prévision des résultats qn*il cherche
à obtenir au point de vue thérapeutique, il Amt conve-
nir néanmoins que ces résultats ne sont pas toujours en
rapport avec la théorie basée sur la composition chimi-
que; aussi « les observations pratiques, dit Guersant,
sont bien plus certaines pour apprécier les propriétés
des eaux minérales que toutes les inductions qu'on peui
tirer de leur composition chimique. » Ainsi, Il est li peu
{»rès démontré que les différentes substances minérales que
a chimie nous a découvertes dans les eaux minérales s'y
trouvent dans certains états de combinaison que la science
n'a PAS encore pu analyser et qui ont une puissance
d'action bien supérieure à celle que nous pouvons déter-
EAU
ns
EAU
[miner a?ec les mdmes doses artiflcicllet. Les eaax des
•différeates sources de Plombières, par exemple, sont loin
•d'âtre comparables entre elles sous le rapport de leurs ef-
fets médicioaui, quoiqu'elles n*oflîrent pas de grandes dif-
férences quant i leur composition. Il faut tenir compte
aussi de certaines matières organiques qu'elles renferment
(voyez Baux MiNÊBALBSlChimie]). Mais, indépendamment
des principes chimiques, il existe certains corps impondé-
rables qui, en se combinant a?ec les eaux minérales, en
modifient beaucoup les propriétés. Tels sont le calorique
et l'électricité. « Ce qui est remarquable, dit Guersant,
x'est que le calorique qui échauffe les eaux minérales s'y
trouve toi^ours dans un état de combinaison tout par-
ticulier qui leur imprime, par rapport à nos organes,
•des propriétés très-différentes de celles que nous pouvons
communiquer à l'eau à l'aide de nos moyens artificiels
•de chauffage. On supporte les eaux minérales naturelles
^o boissons et en bains à un degré de chaleur bien su-
périeur à celcd de l'eau chauffée artificiellement. » L'é-
lectricité doit Jouer aussi un grand rôle dans les diffé-
reotes combinaisons des eaux minérales ; elles doivent
évidemment s'électriser plus on moins suivant l'état par-
ticulier de l'atmosphère et du globe, en filtrant à travers
des terrains de densité et de nature différentes ; et l'on
a observé que celles qui sont chaudes semblent bouillon-
ner au moment des orages; leur température s'élève
quelquefois et les malades sont désagréablement affectés
de ces changements électriques. Personne n'ignore d'ail-
leurs le rôle que Joue l'électricité dans les combinaisons
<:liimiques et quelles difficultés cet agent peut présenter
dans les analyses.
En général, les eaux minérales agissent en déterminant
une excitation plus ou moins vive sur les tissus, en ra-
nimant la tonicité des organes, en relevant les forces du
malade. Lorsqu'on commence à en faire usage, il sur-
vient de l'insomnie, de l'abattement, de l'inappétence ;
s'il existe des douleurs, elles s'exaspèrent, on observe
xle la fièvre et tous les signes d'une irritation plus ou
moins >ive. Le médecin doit conduire cette phase de
l'administration des eaux avec prudence, ayant égard à
la force du malade, à la nature de la maladie, à son an-
cienneté, à l'actirité, au mode d'action des eaux em-
plovées; souvent tout le secret de la cure est là^ et la
maladie peut décroître à la suite de cette période du
traitement. Du reste, il ce faut pas oublier que les eaux
min^ules ne doivent pas être employées dans les mala-
dies aigués» que leur usage ne convient que vers le dé-
clin de ces maladies ou dans le cours de celles ({ui sont à
l'état chronique; que l'excitation qu'elles produisent doit
être graduée avec sagesse et que^ pour que le traitement
soit efficace et la guérison durable, leurs symptômes
doivent s'amender avec une certaine lenteur. Ainsi, lors-
que les eaux sont très-actives, l'excitation générale de-
vient quelquefois trop puissante; dans ce cas, il faut
abréger la durée du bain, en diminuer la température,
l'affiublir par un nsélange d'eau simple ; quelquefois avoir
recours aux émissions sanguines; il peut arriver même
qu'on soit obligé de suspendre le traitement et même de
l'arrêter. D'autres fois, à rencontre de ceci, les malades
n'éprouvent aucune modification apparente ; le plua sou-
vent, an moment où ils quittent les eaux, les malades,
fatigués d'un traitement souvent très-actif et énergique,
ennuyés de ce régime qui ressemble à une discipline mi-
litaire, ne se trouvent pas très-bien; il faut attendre un
certain temps pour bien Juger de l'effet qu'ont produit
les eaux, et ce n'est que peu à peu que l'équilibre se
rétablira dans l'économie et que le malade pourra res-
sentir les bons effers de son traitement. Souvent aussi il
faudra plusieurs saisons pour opérer la gU(^j*ison. En gé-
néral, les eaux minérales ne conviennent pas dans Tes
maladies inflammatoires, dans celles qui présentent des
symptômes d'une excitation trop vive et surtout dans les
maladies du coeur.
Autrefois, la préparation aux eaux minérales était une
affaire importante; les malades étaient soumis à une m^
dication sévère, regardée comme à peu près inutile a^Jour-
4'hui; quelques-uns, et c'est le petit nombre, présentent des
symptômes d'embarras gastrique ou de pléthore sanguine ;
dans le premier cas à un purgatif, on a recours à une sai-
gnée dans le second ; ces movens aidés du repos, d'une cer-
tains /précaution dans le régime diététique, de quelques
boissons délayantes, douces, etc. ; voilà les seules précau-
tions à prendre. En général, les stations minérales com-
mencent leuv traitement en Juin jusqu'en septembre ; les
maladies nerveuses, gastro-intestinales, des voies urinnires
«'amenderont mieux daps la première période où les cha-
leurs sont moins intenses; la seconde, du IS juillet aa
15 août, par exemple, conviendra mieux aux rhtimatiimes,
aux affections du 1 arynx, de la poitrine, etc. Le teona «lue
le malade passe aux eaux s'appelle une saison; cW o^
dinairement de vingt è vingt-cinq jours, quelquefois pioi
ou moins, suivant l'avis du médecin, basé sur l'efléi da
traitement n est cependant des cai particuliers 06 i
médecin croit devoir ne pas s'astreindre d'une manière
absolue à ces usages ; ainsi, dans quelques cas de mala-
dies du foie ou des intestins, on se trouvera bien do trai-
tpment interne de Vichy dans quelque saison que ce soit.
(Voyez chaque source minérale au nom sous leqael (De
est connue, et pour les applications spéciales aui mon
laaiGATioNS, Inhalation, Hyoro-thésapis).
Les eaux minérales sont administrées en boiana ou n
bains, en douches, etc., indistinctement; cependant, H
y en a qu'on emploie le plus ordinairement à rextérieor;
telles sont, par exemple, celles d'Aix, en Savoie, de Né-
ris, etc. Les eaux ferrugineuses, alcalines^ gaxeaiei,biciN
bonatées, purgatives ne sont guère prises qu'eu boissoo;
telles sont les eaux de Passy, Gondillac, Saint-Galmier,
celles de Sedlitz, Pullna, Fnedrlchshall. Quant à la dose,
elle varie à l'infini, suivant la nature des eaux,toQr too*
pérature, la constitution, l'état maladif des borean et
une foule d'autres circonstances. On a vu des indiridas
ingurgiter, dit-on. Jusqu'à 150 verres d'eau dans an Jour.
Il n'est pas rare de voir des midades en boire 30, 40 et
même 5() verres; mais l'excès, ici comme en toute chose,
est un défaut^ et il vaut mieux s'en tenir aux doses mode*
rées de quelques verres, comme 4,5 et rarement 10, sol-
vant les cas. En général, il vaut mieux les prendre à doc
faible qu'à dose élevée. Les eaux thermales ne defnMt
pas être prises trop chaudes; la meilleure tempéntoit
est de 20 à 30*. Cest en bains que l'on emploie le plai
souvent les eaux minérales; il y en a môme dont oo ne
fait guère usage que sous cette forme ; ce sont nntoot
les eaux très-chaudes, ou bien, au contraire, les etox
très-minéralisées ; les autres s'emploient presque iodis-
tinctement en boisson ou en bains, ta durée du btii
doit être calculée en général d'après sa température;
lorsque celle-ci est modérée (34*), c'est le bain tbemul;
elle peut être d'une heure, quelquefob plus; à Locsdi,
on le prolonge quelquefois pendant piusienn beoro.
Mais SI le bain est froid ou tr&- chaud (au-dessus de S51,
il ne doit pas durer au delà do vingt minutes, noe demi-
heure au plus. Tout ce qui vient d'être dit, du reste, peat
être réglé et modifié, suivant une foule de circonstaoces,
par le médecin chargé de diriger le traitement à ta
station minérale elle-même.
On consultera les ouvrages siiivants : Alîbert, hàa
historique sur les eaux minérales, Paris, l82tf, iû-8.-
Annales de la Société cThydroloff, méaic de fêris^
comptes rendus. Paris, 1854-1859, S voL in-8. — i"-
nuatre des eaux de la France^ Paris, l851-l8SM8â3»
1 voL ia-8. — Dict. géfu des eaux minérales^ parDoraod-
Fardel, etc. — Constantin-James, Guide liratùiite oix
eaux minérales. — Rotureau (A.), Des pnneipaie$ ecia
minérales de VEurope (Allemagne, Hongrie, FHoce).
Paris, 1858-1859, 2 voU F-»-
Eaox iiuiÉaALBS AaTiriciBLLES. — Depui'i loogtefQpSt
mais surtout depuis les progrès si remarquables de !a
chimie, qui ont apporté une plus grande précisioa dini
l'analyse des eaux minérales, on a tenté d'imiter les eaox
naturelles. 11 y a à peu près un demi siècle, une indo»-
trie tout entière s'établit basée sur cette imitation; ot
fit artificiellement surtout des eaux de Vichy, de Spa^de
Plombières, de Sedlitz, de Pullna, de Bar^, eic U
vogue, l'engouement s'en mêlèrent et on vit le montcjit oa
les eaux naturelles allaient être détrônées par les eaui 3^
tificielles. AqJourd'hui, il ne reâte plus de tout ce bruit que
le souvenir des contemporains, et à part Quelques caJt
gazeuses de table, dites improprement eau de Selti , quel-
ques eaux purgatives, dites de Sedlits^ de Pullna, tocta
les autres sont retombées dans Toubli. Voici ce que dl^»*
à cet égard les auteurs du Dictionnaire des eatanùfé-
raies : « En résumé, que l'art médical tire un ^
avanta^x d'un ou de plusieurs sels minéraux 4^ l'o<i
sait exister dans les eaux minérales naturelles, c'est et
Sue nous n'essaierons pas de dscuter. Mais ce qo*»
oit rayer du langage hydrologîque, c'est Voxprcî»"*
d'eaux minérales artificielles; car, sous le rapport ciu-
mique, le rapprochement entre les premières et Ifs^
coudes n'est pas possible ; d'une autre part, cette àéno-
mi nation a le tort grave de faire croire a une ideouté <»
propriétés thérapeutiques que l'on sait parfaitement u«
pas exister. » f — ».
EAU
749
EAU
Eac âniicAiiiB,*EAO M Chinb, Eao D'ËGTm^ Eau db
KBSB. — Employée par les coiffeara pour teindre les
cbeveux en noir et qui est formée essentiellement par
une disaolutiOD d'asoute d'areent L'effet produit pro-
vient de la formation d'un aalrare noir d'argent avec le
soufre cootena dans les diefeux. Doit 6tre employée
arec précaution.
Eav ALBOMiNiosB. — Elle se prépare en délayant deux
blâmes d'cBufa dans 500 grammes d'eau froide. On rem-
ploie dans quelqoes diarrhées, dans la dysenterie,
contre les empoisonnements par les sels de colTre, de
Ead d'Alibodr. — Espèee de collyre dans la compo-
sition duquel entrent les sulfates de cui?re et de sine, le
camphre, le safran en poudre, que l'on mêle dans de
rcaa de puits ou de rivière et que Ton agiie à plusieurs
reprises pendant vingt-quatre heures. Employé avec
avantage contre les opbthalmies chroniques.
Eao asderte. — Voyez Térébenthinb {Essence de].
Eau o'ARQiioosAnB. — Voyez Arqubbosadb.
Eao BÉNffTB. — Voyez Couqdb satornikb.
Eao BLAiicHE. — Voyez Acétates db plomb.
Eao db bon rEBiiB. — On la prépare avec la muscade,
le girofle, la cannelle, les fleurs de grenadier; on pulvé-
rise et on fait digérer pendant huit Jours dans l'alcool :
passer. Employée à la dose de deux ou trois cuillerées
par Joor dans un demi -verre d'eau sucrée, dans les
chotea, contusions. C'est la ieinture aromatique, ou
essence eéphaligue du codez.
Eao db Botot. — Eau dentiflrice dont voici une re-
cette. Ânîs vert, 300 grammes; cannelle de Chine,
100 g;raniines ; girofle, luO grammes; essence de menthe,
30 grammes; crème de tartre, 30 eramroes; alun de
Home, 5 grammes ; alcool à 8ô<», 10 litres. Broyer l'anis,
la cannelle et le girofle; les fkire infUser dans l'alcool;
triturer la cochenille avec la crème de tartre, et l'alun
avec an peu d'eau ; i^outer ce mélange au premier; laisser
infuser pendant dix ou quinze Jours; filtrer et ajouter à
la liqoeur filtrée l'essence de menthe qui s'y dissout (k-
cilecnent.
Eao db BotLB. — Voyez Boolb db Mars.
Eao db bocqubt. — D'une odeur très-agréable, cet
alco<rïat est composé de : eau de miel odorante, 30; eau
sans pareille, 60 ; alcoolat de Jasmin, de girofle et eau
de violette, ai 15; alcoolat de soucbet, d'acore aroma^
tiqae^ de lavande. Sa S ; i^outez alcoolat de Néroli,
10 gouttes^
Eao db Bbocchieri. — C'est une eàb hémostatique
dont la Ibrroule n'est pas connue. On pen^e qu'elle se
prépare en faisant macérer du sapin coupé menu avec
ie double de son poids d'eau ; on dUtilleJusqu'à ce qu'on
ait le poids du boisempIo)éi on laisse reposer pendant
viogt-qaatre heures; on sépare l'huile volatile qui s'est
rassemblée; on l'acte avant de s'en servir. On imite en-
core cet hémostauque en mêlant ensemble parties éga-
les d*eao et de térébenthine qu'on fait bouillir pendant
on qoart d'heure.
^o GAMPBRtB. — Cest uue solution que Von prépare
en mettant 4 grammes de camphre dans 600 grammes
d'ean dlsdllée; on agite pendant qnarante-huit heures
à pluaieurs reprises et on filtre. La dissolution ne retient
que l',60 environ.
EaD du CASOlflAL DB LOTHES CONTRE LES DARTRBS. ^
Go la prépare avec : eau de rose, 260; sous-carbonate
de plOTOb, 16; sulfate d'alumine et de potasse, 12;
dtrotocblonire de mercure, 6, et im blanc d'œuf. L'em-
pUn de ce remède sur les dartres, au moyen de com-
pressée, demande des précautions.
Eao des Cabiies. — Voyez MéussB.
Eao db casse. — Prenez : casse en gousse ouverte, 30 ;
eau cbaude, âoo ; agiiez pour délayer la pulpe et après
qneiqoea instants passes. Prendre par tasses dans la ma-
tâoée comme purgatif.
Eao db gassb avec les gbairs. — Purgatif (voyez
COLIQOB BATUBNIIIE).
Eao CÉLESTE. — On la prépare avec t sulfate de cuivre
crifttalliaé* 0*,20 ; faites dissoudre dans eau distillée,
130 g^ranuncs ; ajoutes ammoniaque liquidOy 8 à 10 gout-
tes. Collyre résolutif.
Eao dp chaux. — Voyez Chaox.
Eao db Cologne. ~ Liquide aromatique ainsi nommé
parce qall fut d'abord préparé dans cette ville. C'est une
disaolatioD de divet-ses huiles essentielles dans de Tes-
prit de vin ; aussi, quand on ajoute de Teau, les huiles
se précipitent eo pirticules tiès-ténu«'S, ce qui donne
lieu à une sorte d'émulsion laiteuse. Voici uue recette
pour Adre l'eau de Cologne t faire dissoudre dans 3 kR.
d'alcool à 36», 16 grammes d'essence de citi«n, 10 gram-
mes d'essence de bergamote, S grammes d'essence de
cédrat et 260 grammes d'esprit de romarin.
I^AO DE CORSTITOTIOll, EAO SE OBISTALUSATIOll. — En
étudiant la composition des corps de nature minérale ou
organique, les chimistes ont reconnu qu'un grand nom-
bre d'entre eux renferment une quantité plus ou moins
considérable d'eau; on dit que ces corps sent hydratés
(du grec ti^dr, eau). Néanmoins, ce terme général a paru
confoodre des faiu distincts, car l'eau ne semble pas
Jouer toujours le même rôle dans la eonstitntion des
corps. On a nommé mm de cristaliisation la quantité
d'ean que retiennent beaucouf) de sels en cristallisant
dans des circonstances déterminées et quIIs abandon-
nent d'ailleurs sans difficulté sous certaines influences
pour la reprendre aussi facilement dès que les condi-
tions ambiantes le leur permettent. Ainsi le sulfate de
fer cristallin dans une dissolution aquense neutre à 10
ou 15* contient 7 équivalents d'eau de cristallisation ; le
même sel, dans une dissolution acide à 80*, cristallisa
seulement avec 3 équivalents d'eau. Le sulfate de magné-
sie cristallisé à la température ordinaire renferme en-
core 7 équivalente d'eau ; cristallisé au-dessous de 0*, il
en renferme 12. L'eau de cristallisation se présente d'ail-
leurs en quantité conforme aux lois des combinaisons
chimiques, ainsi que l'eau de constitution. On appelle
eau de constitution la quantité d*eau qu'un tel ou pkis
généralement un composé chimique ne peut perdre sans
être modifié dans sa constitution ; ainsi le phosphate do
soude ordinaire contient à l'état cristallin 35 équivalents
d'eau, dont 24 peuvent lui être enlevés sans que sa na-
ture soit changée ; si, au contraire, ou lui fait perdre
le 25* en le chauffant plus fortement, on a un nouveau
composé chimique qui, rois en présence de l'eau, n'en
reprend que 10 équivalente s c'est le pyrophosphate de
soude.
Eao de coivbb. — Voyez Oxalique (Acide)*
Eab DiSTiLLtE. — On l'obtient eu distillant de Teau
de pluie ou de rivière. Bile ne donne pas de précipité
par les nitrates de baryte et d'argent, l'eau d*' chaox et
le deutochlorure de mercure (voyez Eaox distiuJo).
Eao d'Êotptb, Bas obecooe. — Solution de nitrate
d'argent pour teindre lis cheveux. Mojren dangereux.
Eao iTHiatB cABPBaiE. ~ Solution de camphre, 5|
éther sulfuriqne, 15 1 dans eau distillée, 290; de 10 à
20 grammes dans une potion.
Eao pebbée. ^ Elle se prépare soit en plongeant dans
un litre d'ean un fer rouj^ à plusieurs reprises, soit en
Jetant un litre d'eau bouillante sur des clous rouilles.
Eao roBTB. — Voyes Azotique {Acide).
Eao de ooodbon. — On la prépare en faisant macérer
pondant une douzaine de Jours 50o grammes de goudron
dans 5 kil. d'eau, ayant soin d'agiter le mélange de
temps en temps avec un morceau de bois; décantes et
filtrez.
Eau DE GooLABD, Eau blancbb. — Voyez Acétates de
ploub, ytGtrO'UWiMLiM (feu).
Eao GRECQt'E. » Voyes Eau d'Egypte.
Eao HéMosTATiQOB. — Voyes Bao de Brocchiebi, Eao
DE Lbchblle, Eao db Pagluri, Eao de Tisbbband.
Eao iodée. — On la prépare de la manière suivante :
iode, 0*,'i0 ; iodure de potassium, SS^O ; tritures dass
un mortier de verre et ajoutes peu à peu 1 litre d'eau.
A boire deux ou trois verres par Jour, pure ou coupée
avec do l'eau sucrée, dans les affections scrofuleuses.
Eao de javbl. — Voyes Chloroebs décolorants.
Eao de Léchellb. Eao HToitmQOE se Mbmphis. «-
Cest un liéinostatiqne dans lequel entrent t feuiHes de
noyer, chardon bénit, aigremoioe, eupatoire, ronces,
inill piertuis, eermandrée maritime, menthe, calament
officinal, basilic, sauge, romarin, thym, de chaque lOO;
fleurs de rose, souci et arnica, de chaque ?5 : écoroe de
chône, grenade, ^00; racines de ratanhia, de gentiane
et de garance, ia 100; bourgeons de peuplier, de sapin.
Sa 200.
Eau db Locb. — Cest un liquide très-excitant, un sti-
mulant énergique du systèmn nerveux que l'on fait res-
pirer dans les cas d'évanouissement, cooime do l'ammo-
niaque; on peut aussi en donner quelqui>s gouttes dans
un verre d'eau à l'intérieur. Plusieurs formules ont été
donnéi's; voici celle de M. Boucliardat / ammoniaque
liquide à 22*. 70 grammes ; mêlez avec la teinture sui-
vante : alcool à 36% 5 grammes; huile de siiccin, (f^iO\
savon blanc, baume de la Mecque, al ()*,0à.
Eau MAGNisiBNNB. — Purgatif léger dans la prépara
4ft
EAU
750
EAU
tion doqael enlrcnt : sulfate de magnésie cristallisé, 30;
carbonate de soude cristallisé, 40; eau pare, 650; acide
carbonique, 6 folumes. Cette préparation officinaie con-
tiendra par litre 10 grammes de magnésie bicarbooatéo
avec un faible excédant d'acide carbonique.
Eao MAONésiBNiiB GAZBOSB. — Elle se fait, comme la
précédente, en doublant la quantité d*eau et d'acide. Em-
ployée comme les eaux alcalines,
Eao db m iussB des Casmes. — Voyez MéussB.
Eao MBBCuaiELLB SIMPLE. — Faites bouillir pendant
deux heures dans an matras : mercure, &00 ; eau 2000;
dv'cantex. Comme vermifuge aux enfants ; dose, 30 gram-
mes (Bouchardat). On la nomme simple pour |la distin-
guer d'autres eaux mercurielles plus énergiques, em-
ployées seulement à l'extérieur, en lotions.
EAO DE Mbttbmbbbo. — Contre la gale. Solution de
dcutochlorure de mercure, dans eau distillée ; ajoutes
teinture vulnéraire, éther nitrique alcoolisé, en lotions
Eau db miel odorante. — Cosmétique très-agréable
préparé avec le miel, la coriandre, les zestes de citron,
le giroile, la muscade, le benjoin, le styrax, la vanille,
les eaux de rose et de Oeurs d'oranger. Peut être em-
ployé Bans danger.
Eau DB Pacuabi. — Eau hémostatique préparée avec t
benjoin, 10; alun, 20 ; faites bouillir pendant six heures
dans eau 200.
Eau panêb. — Croûte de pain grillée, 60; eau bouil-
lante, quantité suffisante pour avoir un litre de boisson ;
laissez refroidir.
Eao db ploib. — Voyez Eau (Hygiène).
Eau db puits. ^ Voyez Eau (Hygiène).
Eau des pbintbbs, Eau seconde des peintres. — Es-
sence caustique faible marquant de iOà i&* à l'aréo-
mètre de Baume, dont les peintres se servent pour enlever
les peintures sur les murs, les bob, etc. On peut em-
ployer indifféremment la potasse ou la soude ; mais on
préfère ordinairement la première^ qui agit un peu plus
activement.
Eau de Rabbl {alcool sulfl»riqué), — Mélange de :
acide sulfurique à 60* B., 1 partie; alcool à 8&* contés.,
3 parties. On verse peu à peu l'acide sur l'alcool; on
laisse déposer et on décante. On colore ordinairement
soit avec de Torcanctte, soit avec des pétales de coque-
licot On l'emploie surtout dans les diarrhées chroniques
comme astringente (quelques gouttes dans une boisson
appropriée) ; elle peut aussi être employée pure, à l'ex-
lérieur, comme styptique.
Eau régale — Ainsi nommée parce qu'elle dissout
l'or considéré comme le roi des métaux. C'est un mélange
d'adde nitrique et d'acide chlorhydrique en proportions
variables. Chauffée à une douce chaleur, l'eau régale se
colore en Jaune et dégage une odeur de chlore et de com-
posé nitreux; par l'ébullition, le dégagement de ces gaz
devient très-abondant et continue Jusqu'à la disparition
de l'un des acides qui composent la liqueur. L'eau régale
possède donc on pouvoir cûorurant très-énergique; aussi
tous l^ métaux qu'on y plonge se transforment-ils en
chlorures. L'eau régale est aussi un oxydant très-puis-
sànt ; elle transforme le soufre en acide sulfurique beau-
coup plos rapidement que ne le ferait l'acide nitrique
seuL L'eao régale est un puissant dissolvant pour les chi-
mistes. L'or, le platine, le palladium... qui r&istent aux
autres acides, sont rapidement dissous par elle. On
l'emploie dans les ateliers de teinture et dans les fabri-
ques de porcelaine pour faire les préparations d'étain ou
d'or, et dans un grand nombre d'industries, Cest l'Arabe
Geber qui en fit le premier mention; il la préparait en
i^outant on quart de sel ammoniac à de l'eau-forte.
Eau sans parbillb. — On la prépare avec : alcool
rectifié, 300 grammes; essence de citron, l*,&0; essence
de bergamote, t gramme; essence de cédrat^ 0*,80; al-
coolat de romarin, 25 grammes « mêles et distilles au
bain-marie. Cosmétique.
Eau seconde. — Eau forte diluée marquant 20* au
{»âse-acide. Employée fréquemment dans U menuiserie,
a chapellerie (eau des chapeliers), etc.
Eau stDATivB de Raspail. — Prenez i ammoniaque
liquide* 100 graro.; sel marin, 20 grammes ; cam-
phre, 2 grammes; faites dissoudre dans eau distillée, 900
grammes; ijoutes essence de roses q. s.
Eau de soubce. — Voyez Eaux douces. Eau (Hygiène).
Eau db Tissbbano. ^ Eau hémostatique dont Ta for^
mole peu connue peut être remplacée par la suivante :
sang-dragon et térébenthine des Vosges, de chaque,
100 grammes; eau 1 000 grammes. Fûtes digérer pen
dant douze heures s fllties.
Eau véoÉTO-iiiNÉRALB ou Eau blanche. » Vo^ei
TAXES de plomb, V^tTO-HINÉRALB (Estt;.
EAU-DB<V1E (Chimie, Technologie). — L'etn-<i^Tu
est un mélange d'eau et d'alcool provenant de la <IlstIB»>
lion des liquides fermentes, et qui contient en 0Qtn<)«l'
ques substances propres à ces liquides, telles qu'ose
huile volatile, et particulièrement une matière eolonote
Jaune roogeâtre, produite par la dissolution do bà
des tonneaux de chêne où elle est renfermée.
Tous les liquides sucrés qui, par suite de la farmat»*
tion (voyez Fermentation), deviennent alcooli<|ust pei-
vent donner des eaux-de-vie par la distilladoo. Anal
distille-t-on non -seulement les vins, les ddres, les poii^
les bières, mais encore les sirops de fécule, les mélaan
de betteraves, ainsi que les fécules de pommes de tsm
et de céréales. Quand elles ont été préalablefflcait tn»
formécs d'abord en sucre, puis en liqueur slcooliqoe.
Par suite on a des alcools de mélasse, de bettertre, k
grains, de ponunes de terre, et d'autres eaux-devie q«
portent différents noms suivant leurs provenances, teUa
que le tafia, le rhum, le kirscli, etc.
Quelle que soit la provenance de l'alcool , il est lo»
Iours isolé par la distulation dans des spparells particB'
iers. Comme sa température de vaponsatioo ne diflèn
pas beaucoup de celle de l'eau, on a dû améiioter le pro-
cédé de distillation , afin de Imisser inuDédisteowBt ie
moins d'eau possible dans l'alcool coodenié (Toya Du-
T1LLAT10N).
Ainsi, entre la chaudière et le serpentin réfrigénot,»
trouvent des appareils destinés à enrichir d'Alcool Is
vapeurs qui s'âèvent, et à éliminer l'eau en It binit
rétrograder vers la chaudière. Voici comment :
Pour enrichir d'alcool la vapeur qui s'élève de le
chaudière ^on fait descendre d'un réservoir sopérievle
liquide à distiller, d'abord dans deux vases à aerjeotii,
le premier appelé réfrigérant, le second chauffe-m;
puis dans le tronçon inférieur d'une colonne verticib
appelée colonne de distillation^ et placé au-denud'aoe
chaudière qui est chauffée par la chaleur perdoedi
foyer et qui communique avec noe chaudière mlârieurt
Cette colonne renferme des capsules horizontsles, H
unes concaves, percées d'un trou au centre, lei lotrH
convexes et garnies sur leur surface bombée de fiU «
cuivre. Tandis que le liquide tombe, comme de oscide
en cascade, du centre d'une capsule creuse sur ose c^
suie convexe, et de celle-ci goutte à goutte, par les fis
de cuivre, dans la capsule concave inférieure, li^^
qui s'élève de^la chaudière supérieure passe, eo çi^
partie, par le trou de la première capsule conafe,répi*
nouit autour de la capsule convexe supérieare, qoi ^
un peu plus large, et monte ainsi de capsule en capw
La vapeur s'enrichit donc d'alcool au contact daiiqa»
qui s'échauffe, tandisqu'elle laisse condenser les np^
d'eau moins volatiles qui retombent dans Is cbaodièff
supérieure, puis de là repassent à volonté dans la (^
dière inférieure avec le liquide alcoolique déjà cbaofi
et ayant d^à subi plusieurs distillations soccessliw.
La vapeur, en continuant de s'élever, psase àvâ h
tronçon supérieur de la colonne appelé rnowedertc-
tification^ à travers des plateaux percés d'un large tm
et munis chacun d'un ajutage. Cet a^"^ ^ '^S!!!^
d'une capsule renversée dont le bord inférieur desco»
au-dessous de l'ouverture de l'ajutage. La ^^*P^*J^
passer d'un plateau à l'autre, est donc obligée de wf»^
ter sous chaque capsule dans le liquide oui fW»*
plateaux et qui provient de la condensation, yjf*^
tage favorise encore la séparation de l'eau de IIM»''
vapeur passe de là dans le serpentin du chaufi^
Pour faire rétrograder Veau de condensatm^S^^
chaudihe^ chaque tour d'hélice du chauffe-vin ^JJJ**
nique, par sa partie la plus basse, avec un tute ^^
moyen de robinets, peut, d'une part, ramener ooe^ip
plus ou moins çrande du liquiae condensé dans itfpir
teaux de la colonne de reaillcation; ^i'^otre paiti^
voyer vers le réfrigérant U vapeur la plus riche eo axw
qui achève de s'y condenser, de sorte que l'on PÇjVv"
glor à volonté le degré de Palcool qu^on ^^^j^
Le liquide condensé descend par chaque "J^i^H^f?^
teau sur la capsule inférieure, et de plateau en pw^
dans les capsules de la colonne de distillation.
Tel est, en résumé, le résultat des perfectiooneocoti^
portés aux apparellsde distillation d'Edouard Adi». F
Cellier Blumenihal, Derosne et Ed. Langier, «ya»^
pour but d'économiser le combustible et la maîihaïioTre.
Le dessin et la légende suivante {fig «li)J^,,S«i
prendre l'ingénieuse disposition de l'sppaieil àdiatiuw»"
«tiMFt fut Mt «o auge dtna prasqoe lonto )et tlist i-
L'no-^Tfa condentde tokfl&p. 100 d'alcool.
L( dénoinfulion d'Mn-i)«-vie est plui ipéci&lmwnt
hmi» »> produit d« 1« diKlIIkUon da vin , mais oa dit
unH «m-d«-tie de gnina, de beiter3*e, eic .
Enx-dt-vie A vinl, -~ Leur qualild dépend de la
nimritj do nltin, dea aoini apporU» à U vinification,
de 11 cMiduiie de la diitillation, do l'cspèai de Tins, etc.
La Tini Ticia en donnent d'nue qualité supérieure, les
lirH Mois d'eicelleoies, iei Tina blanc* de meilleurea
^leaieDgsa.
La Tira communiquent am eani-de-vie qa'oa en ra-
re leur pttl de tcmir : aLnii le Saint-EMrajr donne
K, mjia pu Isqntl l« li^nid* ptMS i
D, cbtuSf-ii^
L, iBjin pir leqml [a lici'iide w rend
cDlanM d* diililUlloii.
B.eolMu dadilUUallOB,
A, sbiudltr* wipérisiir*. riMiMl U et
Z, col d* «iiM par Icqusl Ii lapcgr puM d* U cbtadlèn
iafcrlcm diai U ch*udièrt (uptriaur*.
C. Rclifiulciir duu Isqutl moule Ji iipiut da U cbiadllac
■upiriaun. (prit tiolr Inttrit lei plalaaui d« la colouM de
pcnliB du ehiuffa-'ln qnl au uioyr* dt liquida tnid.
O, (D)iii pu laquai la llqakia MaittaM païaa du aarpaatla ta
Bbaalo-iin dut Mlui du réfr<(at&al.
S, dpn>a>all* on aa raCMill* la prodail da 1i diatllUlloa qui
I d* rCtnif ndalioB povr fai
C, réHrwlc daal Uqaal SB iMj* lat BtUira à diilillc
r. inlûiwi (I boula BouidU frrttt à l'tcanlaDtsI du lie
Il boali HoiudU rail BoaToir 1* claf du nbiHl kIoi
^ "H Ttfulaïaur pour r*c«a'«B>t>l da liqnida dui
KO. C. nw au Bul d'u rabinit. au nord) daiiut!
Uruaa la bimMIU da liquida qai doil eoular dant u
, «••»<. laittci facUiilt da l'optr.lion.
'' iBTin d-lstrodactiaB du liquida dam 1* rctrit^ratl.
chaulTc-TiD. nu SB aiiBce da I* partie iaUrlcura du mc.
peaiÎB Tcn I* rtrci^nol. plui lea produits soal riehea m
alcool. Dooe, d oa «un la pnaiiat roblBel, on fait fa-
loorur ttam 1> rKiiBuuar loai a* qui a (I* candsaad daw
Jai^a'à B« robieat, al oa
-., — .-, . , I piua (on qut si 1*1 utia
robisati svatcat tU tcraati, 8i I'ob outi I» dcni autni n-
Uoils, SB aa ncoailla daaa rtproatatla qua ea qal tt*
coadcBir diBt ladaisicrtour da sarpaallD. Cascri la prodnit
B, roDiKl de Tldaafa da 1, qa* Toa Mira qaand la liqaids
tatdtpoaillt d'alcool.
L'eaiKle-rie doit «ra Uen clain, trèt-blancbe lors-
qu'elle eat DODTPlie, an MO unbrMsivIleestde crotooa
Îiwtra iM, irta-JauDe aieU» eat trè* Tleilla... Lei eaui-
e-(ie lea plo* «stiiodeB aont eelleade la Oiareot». Tontes
celle* de ce dipartemeot et ccilea de qnelqiM* cantonade
la Cliarenie-tiiliérfeim tgarant dana le eommeree «oui
le nom i'cavixte-eie dt Coçttae, Ellea aa dittinptent
Etr une flneiae de gofit et nne déHcaiesae de parftao)
imitable. Leur supériDrlté tient à ceqo'on leabbriqoe
aiec dea tina blanea r^vA, ajant bnmaltf sana la peau
do rai^n, n'ont pu te charger de l'baile icre qa'ella mi-
ferme. On diiise lêa eani-de-fie da Cognac en deni
SnalltA diirâr«niea : la flim-c/iompagw et Vtau-de-tne
ei boit, qui est moins apprédde. Lm enui-de-Tle dn
deut Charenta* sont Unte au commerce de IS* k 6r
cenlddinani.
Parmi les eani-de-Tie commtiDea, celles d'Annagnac
tiennent le premier rung; ellea aont eipAdiéea I W.
Cellesde Hantpellier sont lespluacommanea;leur ToKe
alcoollqne est comprlie entre bO et UD-,
0 tat peu da pays vlgnoblM qui ne fkbriqncM des
eaïu-de-Tle. On appelle pretioei In dlven dccrda des
eaui-de-Tle potable*. Voici lea tltr«s de celles du com-
merce i leaeaui-de-rlersiblïSTaricDt de 37*,9 i 4S*,Sde
lO'C.); agitée dana an Terte.l'eaa-de-TieiâO* (lO* C]
donne de* bnilea qui per*i*tent , ce qui n'a lieu ni an-
deasoB ni an-deaaoïw as ce titre. L'eau-de-fie fortOTarie
(ie50>,&à&tr.:|ii*tl2*C). S'ilyaploa d'alcool, le
liquide s'appelle eipril de eôi.
On désigne dan» le commette sous le nom d'erpril-
tf#-tw<ou(i«(MicderaleooldeTinqoi nurqneS&'cent.
onU'deC, parce que t partiea mélangées A poids ^gsl
avec de l'eaa produisent 6 paiDo* d'eau-de-vie potable,
pmnw de Hollande. & âO*. Le ttvù-eim aérait de l'al-
cool qui, mélangé dan* la proportion oa l partJo* en
Îiida avec ï parue* d'eau, donnerait 6 partie* en poids
ean-de-rie à SO*.
Lee Iroii-iix aont amployda eicladveoent dasa la b-
brication dea llqneuri m dan* le moaillage de* eaai-de-
Tie commnnea, Ln (roiMix fin* oa ban-goût dolTcnt être
trta-limpldee et sans arôme. Le* mauveit-goill se re-
conQaiaùnt,aotli unfoAtd'eupjtetimeprovenanld'uae
distiliailoo pea aoignéé, «oit k on goOt de diauditre qui
proTleut d'une rectiBcatloil trop prcnée, aoit k un goût
de mare, de betteniTPa, quand le* esprit* *ont Tabriqné*
îkTBc en matièrea. Poor dégoairr le* troit-*ix, on les
étend de moitié en Toluma atea da l'Mai wt ddreioppe
EAU
752
KAU
aiiiBi l'arôme qae les esprits pooiraient contenir. On
reconotlt encore l'odeur des esprits mau? ais^ût, en en
fersaot quelques gouttes dans la paume d'uoe main et
eo frottant ? ivement afec l'autre, aAo de produire une
éraporation instantanée ; on approche ensuite les mains
près du nez.
Très-souvent les débitants fabriquent des eaux-de-? ie
en coupant les trois-six afec de l'eau pour les ramener
à bar, parce qu'ils économisent sur les transports et les
(hûs. lis les colorent ensuite avec du caramel, du suc de
réglisse et du cacbou, et ils les aromatisent de diverses
manières.
Eaux-de^e de mare, «— Elles se font surtout en Lan-
guedoc, puis en Bourgogne, en Champagne, en Lorraine.
Le meilleur procédé de distillation consiste à faire fer-
menter le marc de raisin avec un peu d*«au tiède dans
une cuve hermétiquement fermée, à sontirer le llqm'de
et à en remplir une chaudière dcot \% vapeur servirait à
distiller le marc lui-même dans un appareil c^rSindrique.
On obtient ainsi du premier Jet de reau-de-vie à 50* ou
65* cent., sans goût de brûlé ou d*empyreume. Les tra-
vaux de M. Aubergier ont démontré que le principe d'in-
fection d'alcools de mare réside uniquement dans la pulpe
du raisin ) pour l'éliminer, il suffit donc de rejeter cette
pulpe, soit an moyen de vinasses, soit autrement t 2 li-
tres de bonne huile d'olive par hectolitre absorbent
l'huile essentielle de la pulpe du raisin, et font dispa-
raître après le soutirage le mauvais goût qui rend ces
«aux-de>vie ImpotaUes.
Eau^de-vie de cidre. — On distille le cidre comme les
vins et avec les mêmes appareils. Ordinairement on ob-
tient de 7 à 8 litres d'alcool pur, ou 15 litres à peu près
d'eau-de-vie à 50* par hectolitre de vieux ddre. L'eau-
de-vie de marc a une odeur forte et désagréable, que
l'on peut enlever par la reetificatbn, mais qm est recher-
chée par quelques consommateurs.
Eau^de-vte de pmré, — Le poiré est le Jus de poires.
On en retire de l'eau-de-vie comme du cidre, i peu près
de I5à J8 litres d'eau-de-fie à 50* par hectolitre de
poiré.
Emhée^e de bihe, — On distille la bière comme le
vin. On se aert ordinairement de bière avariée et on
opère prctqve toujours à feu on, de sorie que l'eau-de-
vie a un goût détestable d'emprreume.
Rhum et tafia. — Eau- de-vie obtenue de la distilla-
tion d'une liqueor ferroentée, préparée avec la mélasse
de la canne à sucre. Le rhum est l'eau-de-vie de mélasse
fabriquée avec soin ; le tafia est celle qui a moins de par-
fum et de qualité. Il nous vient d'Amérique, principa-
lement des Antilles, de la Jamaïque, de la Guadeloupe ; sa
ftirce alcoolique est ordinairement de 5i* à 53*. Il est
wdbiairement blanc et diaphane quand il vieot d^ètre
distillé. Mais, pour lui donner une couleur Jaune ambré
et un goût particulier, on fait infuser dans une partie du
liquide des proportions variables de pruneaux, de rA-
pures de cuir tauné, de dons de girofle, de goudron, etc.,
et on complète la coloration voulue en y ajoutant une
quantité convenable de caramel.
Kirsch^ par abréviation du mot allemand Kirschen^
wasser (eau de cerises). — C'est le produit de la distilla-
tion d'une liqnear fermentée, faite avec des cerises sau-
vages. Cette fabrication se fait en grand dans la forêt
Noire, en Allemagne, en Suisse et en France, dans une
petite partie des départements de la Haute-Saône, des
Vosges et du Doubs. La lirjueur provenant des merises
écrasées, après avoir fermenté six à huit Jours dans des
cuves, est tirée à clair et transportée dans un alambic où
on la distille à la vapeur. Dans les campagnes, on dis-
tille à feu nu , ce qui donne on produit de noauvais
goût.
Esprit on ffma-«tx de betterares. — Le Jus sucré des
betteraves se tran^firme par la fermentation en alcool
qui, comme tous les produits fournis par les racines,
contient une liiiile essentielle qui lui communique une
odeur et une â« reté particulière. Mais, si cet alcool est
rectifié avec soin, Il est débarrassé de celte huile essen-
tielle et peut remplacer Tesprit-de-vln dans tous les usa-
ges où celui-ci est employé.
EaU'de-vie de urains. — Eau-de-vIe fournie psr la
distillation des liquides alcooliques qu'on obtient en fal-
Kint fernienicr les ll(|ueurs provensint de la transforma-
tion en sucre de rainldon des eéréates. Les céréales que
l'on traîne le plus souvent pour la distillation sont le
seigle qui convinu le mieux , pms l'orge dont l'sicool est
supérieur; mais le froment, l'avoliin, le sarrasin et le
mais peuvent être employés avantageusement dans cer-
taines drconstanoes. Le rendement alooellqoe vaHstves
leur nature, leur état de conservation et la conduits de
l'alcoolisation. En m<^eane, inO kiLdefromeatésiuient
31 litres d'aloool pur; lOU kil. de seigle, I9 litres; lOukiL
d'orge, 18 litres; 100 kil. d'avoine, 16 litna; lOo kiL d»
sarrasin, 18 litres; 100 klL de mais, 18 litres; 100 kiL
de rix, 2t litres.
Genièvre, — Eau-de-vie de grains aromatisée stec do
baies de fièvre, pour dissimuler la mauvaise odeorde
ce produit alcoolique. En général, 1 kil. do baies toflh
pour aromatiser 1 hectolitre d'alcool. Les baies écn-
sées sont ajoutées aux produits qui doivent Otre ndit-
tiUéa.
Eau^C'Vie de pommée de terre, -» Ean^ vie fonnii
par la distillation do liquide alcoolique qu'on obtieota
faisant fermenter les liqueurs provenant de la isocbiri-
fication de la fécule de pommes de terre. Le reodeaaa
alcoolique dépend de la periection de cette saceharifio-
tion. Généralement 100 kilos de fécule produiseot »à
40 litres d'alcool pur. L'alcool de fécule rectifié en d'oD
goût excellent et très-fin ; il peut être employé à toa le»
usages des trois-six de Montpellieir. et même sméUofcrce
dernier, si on mélange à 2 parties 1/2 de celui-ci ooe partie
d'esprit fin de fécule. Les eaux-de-vie de pooiDei de
terre non rectifiées agissent souvent d'une manière fo-
neste sur l'économie animale, soit parce qu'elles costies-
nent un principe acre et volatil, soit parce qs'dlei
renferment de la aolanhie et de l'acide proaiqat
L
Eau-db-vib allbmandb. — Purgatif éoerfdqu^eoapeié
de jalap, I75 grammes; racine de turbilh, 15 graiDn»;
acammonée d'Alep, 30 grammes; alcool à 50* centà^
1 500 grammes.
Eau-db-vib CAUPHaÉB. — Bon résolutif. GudpIhv.
60 grammes; alcool à 50* centéa., 2 500 grammes; wt»
dissoudre et fiîtrex.
Eau-obvib db GilAc. — Voyci GaUc, Tamas.
Eau db violbttb. ~ C'est un alcoolat d'iris de Fto-
rence, ainsi nommé à cause de son odeur de violette. Il
se prépare avec : iris de Florence en poudre, 60grsaioei
qno l'on fait macérer dans alcool à 30*, 500 graouDa;
distilles au bain-marie.
Eau vuLNÉsAïaB aoucR. — Prenes : feuDlei firaldie»
de basilic, de calament,d*hysope, de mélisse, de oMlb^
de romarin, desauge, de tliym, d'absinibeet depluieuii
autres labiées, de chaque, 32 grammes, que fooi km
macérer dana alcool à bO* centés., 1 000 gramsKi; li-
tres. C'est un stimulant (Quelques grammes dss* ^
demi-verre d'eau sucrée à rintérieur). Eiuplové pur «
trèt-peu étendu d'eau en fomentation sur des coota-
sions ; il est résolutif ,
BAUX iciDBS (Eaux minérales). — llcxist*,diBsqa(i'
ques punies de 1 Amérique, un petit nombre de vnn»
3ui contiennent de^ addes aulfurique, boriqœ, chlorbf
rique libres ; ainsi à Panama, au llexiqoe, etc. Oo »
siçiudé en Espagne une aource minérale md sert des
mines de Rio-Tinto, province de Huclva (AiHisloDM},ct
qui contient des acides snlfnrique et arsénieox HbiSL
Eaux acidolbs. — Voyes Sbltx {Eau de) et Smx ■*
RéaALBS (Chimie).
Eaux alcaunbs. — Cette désignation, donnée fu»
plupairt des hydrologistes, nVst paa adoptée par b m*
teurs du Dictionnaire des eaux minérales^ qui ^^
nent le nom bicarbonatées so'tiquee. Elles soot,eflew,
remarquables par la pré!>ence en quantité ociabii M
bicarbonates de soude «Vichy, Vata, Kms). dedisiaj|
de magnésie (Contrexeville, Fougues). Du reste, c^Jj
et d'autres bicarbonates y existent presque tootoon^iod'
tanément, mais alors eu faible quantité. Elles sont^tt
général, saturées d'acide carbonique libre et ont, ^
cette raison, été classées, à tort, parmi Irs ocùitia f*^
zeuses par quelques auteurs. Ce nax, eo s'écbspptfi ** '
contact prolongé do l'air, réduit \^ bicarbonates ed ^
bonatea insolubles, ce qui détermine quelquefois h w*
mation de ces curieuî^es incrusiationa qui coiadtar lit
petite branche de commerce aux eaux de ^^*'^ 7|!^
de Gime:tux, de Saint-Nectaire, tomes trois dsnilerij
de-Déme. Aussi leur a-t-on donné vulgairement le ■*
dVoux incrustontex. Les principales eaux alcalin». *"*
celles que nous avons citées, sout : Aix eo P^^**^^
Bains, BiUn, Carisbad, Cusset, Ëvian, TmpUu, >»-
tel etc
ÈArx-Bo!«?iB8 (Médecine, Faux m^"**^*'',";!??!??
minérale dépendant du villsge d'Aas arroodis»eiBen«
à V8 kil. S..S.-E. d'Oleron (B »-se.-».P> rén«îe> , 4î l^
de Pau,située dans la vallée d'Ossau. Parmi les s«»k**
EAU
753
EAU
w nombre de sept, la aeiile dont on fasse aujourd'hui
presque eiclasi?ement asage, est la source de fa buvette
oa la ttmree trietile^ dans laquelle M. Filhol sifcnale par-
ticalièrement par litres sulfure de sodium, 0«,0<l ; chlo-
rure de sodium, 0*,264 ; une matière organique, 0*,048;
puis quelques sulfates alcalins, du silicate de soude, de
U i^ice, etc. Ainsi un bain ordinaire de ces eaux ne
cootient pas moins de 85 grammes de chlorure de sodium.
Utis cVst surtout en boisson qu'on les emploie; on com-
ineoce par quelques cuillerées, et en augmentant suc-
«essiTemeot on arrife à trois ou quatre ferres au plus,
te mitio, à Jeun, de quart d'heure en quart d'heure^
pores ou coupées avec im peu de lait. Les différentes
«orées des Eaui-Bonnes sont : 1* source de la buvette;
2* ioitree supérieure; 8* source inférieure; 4* nouvetie
mreedu rocher; 5* source froide ou du bois : G* source
iOricth n« 1 ; 7* source d*Ortech ti^ ?, dont la tempé-
ntore varie de 12* (source du bois) à 82* (source de la
bofette). Ces eaux sont éminemment excitantes \ aussi
fie doit-no les employer que lorsqu'il n'y a aucun symp-
tdoie d'irritation. Cest surtout dans la phtIHsie pulmo-
naire qu'elles ont rendu de véritables services, mais par-
<icalièreroent dans les ptlitsies scrofuleuses on Ivmpha-
liqoes, lorsqu'il n'existe aucnn ^mptOme d'aculié.
loraque la tnberculisation est à l'état stationnaire, qu'il
y a absence de congestion sanguine et surtout d'émop-
lyiie iciive. Les naênies observations seront faites à pro-
pos do csrarrbe puinoonaire, quoique ici il y ait moins à
craindre l'excitation momentanée produite par le traite-
ment. Elles sont aussi employées svee succès dans les cas
d'angine laryngée, d'angine glanduleuse, lorsqu'il n'y a
pism>p d'excitation. K -« n
EAVx-CaâODBS (Médecine,Banx minérales).— On appelle
aind ane station d'eaux minérales de la chaîne des
Pyrénées, située à 4 kil. des Eaux-Bonnes (voyei ce mot),
ei qui sont ainsi nommées, non pas à cause de l'élévation
obwlos de leur température, mais parce que quelques-
onesdes sources sont un peu plus chaudes que les Eeaux-
BoDoes. Elles appartiennent au groupe des eaux sulfu-
riées sodiques et sont au nombre de six, connues sous
les noms de t Maitwiellet température tO»,& ; de VArres-
«e^, }4o,S; de Baudot, 25*,6; du Rey, 83«,S; de VEs-
mrttte^ 8S*,0; du C/d/, 86%4. Lenr sulfuration varie
eeOf.0052 de sulfure de sodium (Mainvielle) à 0s,0090
(do Clôt et du Rev). Elles sont emplogrées indistinctement
a boisson, en bains, en douclies( mais la source de Bau-
dot est U plus Anéquentée par les buveurs. Moins exci-
tiQtes que les Eaux -Bonnes, que celles de Barèf^es, elles
« rapprochent par leurs propriétés thérapeuuques des
tm sulfureuses dn Pyrénées. Cependant, les rhuma-
twoes chroniques, les rhumatismes nerveux^ les affec-
tions de la peau, quelques maladies des femmes sont
panicolièreroent traités aux Eaux-Chaudes. F — n
Eiox DiCTiLLÉes. — On appelle ainsi les eaux chargées
psr la distillation des principes voUtils des plantes. Elles
acquièrent une odeur pins ou moins (brte suivant l'es-
pèâ de plante sur laquelle l'eau est distillée; et Oeyenx
^ Clarion ont prouvîé que c'était sans fondement que
ccrtaios médecins avaient regardé comme dénuées de
propiiéiés les eaux distillées des niantes inodores {Arm.
jediimie, t LVI); seulement il faut avoir la précaution
de cohobér plusieurs fois le produit sur de nouvelles
piaotes (voyex ConoBATioii). Mais la plupart de ces eaux
>e distinguent par ane odeur forte qu'elles paraissent
deroir à une certaine quantité d'huile volatle \ telles sont
JBt eaox de roses, de romarin, de fleurs d'oranger, etc.
Vidant il en est qui ne contiennent pas d'huile vola-
^ comme œlles de tubéreuse, de violette, etc., qui
doirent leur odeur à un principe encore inconnu désigné
*oos le nom d'arôme. U résulte de ce qui vient d*ôtre dit
^'oo peut divisfT les eaux distiOées en : eaux distillées
m plantes inodores^ telles que la pervenche, le bleuet,
|t Qaof e, hi fumeterre, la scabieuse, la bardane, la
bourrache, le plantain, la laitue, etc. ; eaux disWl^
^plantes à arôme; les fleurs de tilleul, de mélilot,
ds toreaa, de serpolet, etc. ; enfin les eaux distillées
^ plante» qui contiennent une huile volatile; ce sont,
^général, celles que Ton extrait des plantes de la fa-
mille dus Crucifères, de cdle des Labiées, etc.
|aox ooocea. — Voyex Eao (Hygiène).
^nx (Emisbmbiit des) (Génie civil). — Opération qui
A pour bat de rendre à la culture dea terres couvertes de
nappes d'eau plus ou moins considérables. On y procède
J^psr le comblement ou rehaussement du sol, soit par
' «0tt/emai< ou Venlèvement des eaux. Nous renvoyons
<vx mots lUBAossBHSfiT et iNoaaATiosi, pour le comt)le-
ment i nous allons traiter ici des deux autres modes, en
prenant pour exemples le Dessèchement de la nier ou lae
de Harlem^ et celui dea marais Pontins,
La mer ou lac de Harlem était dans la Hollande sep-
tentrionale, entre Harlem, an N.-B. de cette ville, Am-
sterdam, au N.-O., et Leyde, au S.-E., à 2 klL envhK)D
de la première, et 5 à 6 kil. des deux autres. C» fut une
dépression de terrain, que la mer du Nord envaliit ao
XVI* siècle, et qui communiqua avec le Zuydersée, par
le golfe de TY. Sa superficie de 3 700 becures, en 1&06,
était arrivée successivement, de nos Jours, à 18200, par
la corrosion de tes bords, lorsqu'on I88H, lo gouverne-
ment néerlandais en fit voter le dessèchement par les
étata généraux. Le lac figurait une ellipse presque trian
gtOaire, de 20 kil. du N.-B au S.-0., sur 10 kiL du 8.E.
au N.-O., entièrement remplie par «ne masse d*eau de
4 mètres de profbndeur.— Le fond du lac étant en contre-
bas du niveau de la mer, il fallut procéder par la voie
de Venlèvement. On ferma par uno diuue la communica-
tion avec le golfo de TYi on construisit ensuite tout au-
tour du lac un canal de ceinture, de 50 kil. de dévelop-
ment, destiné à recevoir les eanx d'épuisement et à les
conduire à la mer par trois grands déboucliés créés à
Katwick, Halfwége et Spaardam. On insulla à chacun
de ces points, correspondants aux trois côtés des trian-
gles, une machine à vapeur de la force de 400 chevaux,
pour travailler à vider le lac.
Les travaux commencèrent en 1840 et (tarent terminés
en 1866. Quand on eut effectué répuisemont, on assainit
le A>nd du lac en le divisant par divers petits canaux se
croisant à anf^es droits, recueillant les eaux de suinte-
ment et pluviales, et les portant ao pied des grandes
machines qui les enlèvent incessammeot. Le niveau de
ces canaux est maintenu à i",60 en contre-bas du sol, de
sorte qu'une excessive humidité ne peut nuire à la vé-
gétation ; sur leurs berges circulent des routes empier-
rées, facilitant le service de la culture. — Le canal su-
périeur ou de ceinture est en même temps un canal de
navigation, large de 40 mètres, sur lequel des galiotes
glissent paisiblement Un bac lût le service à travers ce
canal pour communiquer au ci-devant lac, véritable Ile
creuse, surmontée d'eau de toutes parts.
Les I80U0 hecures conquis sur la mer sont ainsi
aménagés : les digues, les canaux, les routes et les ter-
rains de services publics en occupent 1 000 ; le reste, di-
visé par exploitations de 60 à I60 hectares, avec bâti-
ments, est en culitire,et leur mise en valeur ainsi fixée :
HètUnu
Prairies de trèflt 8 100
Céréalea (froment. ssi^rle, airoioe) . 6 S04
Raeinta (pommes de terr«, carotte^ 600
Plaotrs ioduttrielles (eoUa, Uo, gartnre) 1 000
Guitares di? erses (pépinières, légumes) iOO
17 000 ^
Deux communes sont dans le fond du ci-devant lac,
avec deux églises catholiques, deux temples protestants,
et leurs écoles. Le nombre des habiuots dépasse 8000.
Un syndicat veille à la conservation du polder (nom de
tout terrain ainsi conouis au fond des eaux) : il dispose
d'un revenu annuel de 6S0000 francs, où figure pour
340000 francs un impôt spécial de conservation, à
20 franca par hectare. L'entretien des digues coûte
70000 francs, et les frais des machines d'épuisement
200000 francs. — Le dessèchement proprement dit fut
opéré en douae ans. On y dépeiisa 23 millions de francs,
y compris les travaux de protection des trois villes situées
aux trois côtés du lac La vente des terrains a produit
i6 millions de franca. Jamais un travail d'épuisement
aussi colossal n'avait été entrepris par la vapeur : l'opé-
ration a été bonne à totu les points de vue, et l'expé-
rience a démontré qu'on n'a pas tiré du sein des eaux
un pays fiévreux, mais un sol paKaitement sain et hospi-
talier. En Hollande les dessèchements de ce genre ont
toujours été des assainissements : depuis le xvi* siècle
jusqu'à oosjoun, on v a créé 166800 hectares de pol-
ders 1 la population sVBst accrue, et la prospérité a aug-
menté à proportion de cet conquêtes. Voyex Annales des
ponts et chaussées ^ année 1860, sept, et octob.
Les marais Pontins, ^ Il s'sfira ici du procédé par
écoulement. L'exemple sera théorique pour la plus grande
part, et pratique pour la moindre, car cet immense tra-
vail, sept à huit fois plus considérable que le précédent,
est bien loin d'être terminé. Les marais Pantins s'éten-
dent à la pointe méridionale des Etats de l'Eglise, entre
EAU
73i
EAU
h mer Tyrrhénlenne, à l'B. et aa S., et des diramatioiiB
de U chaîne des Apennins aux autre* orients. Le bassin
des marais commence à Cistema, fille à 46 kil. S.-E. de
Rome, et s*étend Jusqn*à Terracine, sur une longueur de
47 kiL La partie submergée se montre au village de
Tortreponti, à 65 klL en deçà de Gistema, et mesure
12 kiL de longueur, sur 17 à 18 kil. de larg^. La su-
perficie générale du bassin égale 130261 hectares, dont
30329 sont submersibles temporairement, et I7 3'<^1
constamment sous Teau. C'est une grande plaie pour le
pajs, et qui le rend à peu près inhabitable dans un asses
grand rayon ; aussi a-t-on, dès l'antiquité, essayé bien
des tentatives pour la faire disparaître. La première est
celle de Cornélius Céthégus, consul l'an &49 de Rome,
204 ans av. J. C On ne sait rien sur le résultat. César
méditait ce dessèchement lorsqu'il périt assassiné. Au*
gi»te l'entreprit, et l'on croit qu'il ouvrit au N.-E., à
1 000 mètres environ de la voie Appia, parallèlement à
cette voie qui traversait les marais, un canal tout à la
fois d'écoulement et de navigation dont parle Horace
S: Sat, t) . et qui allait de Forum Appii, presque en tête
es marais. Jusqu'à Terracine : ce canal subsista sons le
nom de Fossa del la Torre^ Jusqu'au temps de Pie VL
Tnjan fit aussi travailler aux marais Pontins, qui depuis
paraissent avoir été abandonnés Jusqu'au temps do
Théodoric : ce prince reprit la grande affaire de leur
dessèchement, qu'il confia au patricien Décius, vers la
fin du VI* siècle et au commencement du vu*. Il y aurait
râussi d'après une inscription qui se voit encore à Ter-
racine; mais cela parait fort problématique, ao moins
pour un succès complet, quand on connaît ce qui a été
tenté par Pie VI, puis par l'administration française,
travaux dont nous parlerons tout à l'heure. A l'invasion
des Barbares, qui suivit le règne de Théodoric. tout re-
tomba dans l'abandon. Au xiii' siècle, on recommença
de s'occuper de ces étemels marais, toujours renaissants
comme une h^dre, et. Jusqu'au siècle dernier, dix huit
papes y ont mis la main. Léon X, Sixte V et Pie VI ont
fait les travaux les plus importants : ao commencement
du XVI* siècle, Léon X créa un grand canal d'écoulement
vers la mer, le Portatore di Bodmo^ qui existe encore,
et Sixte V, en i588, ouvrit un autre canal importantdans
la partie sud, qui, de son nom, porte encore le nom de
fiume Sisto. Pie VI, mieux inspiré ou plus hardi, conçut
un plan d'ensemble pour le dessèchement des marais. Les
travaux, commencés en n77 et poursuivis Jusqu'en 1796,
coûtèrent 6;i23000 francs, non compris divers édi-
fices. Pie VI crut avoir réussi; malades lacunes impor-
tantes et des erreurs dans l'étude préalable de l'ingénieur
Rapini, chargé des travaux, finirent par rendre cette
réussite encore incomplète. Néanmoins, il y eut un grand
pas de fait, car les marais qui, avant la noble entreprise
du pape, ne donnaient qu'un produit de 32000 francs en-
vhron, rapportèrent alors 7UO0OU à 800 000 fhmcs, tandis
nue leur entretien coûtait à peine 22 000 francs. En outre,
I insalubrité du pays fut sensiblement diminuée.
Projet et travaux de C administration française. —
Gn des caractères distinctifr du grand déoordement du
premier Empire français sur la plupart des royaumes de
l'Europe, fut de faire marcher partout la civilisation à la
suite ae la conquête ; ainsi, quand Napoléon I*', par un
immense coup d'autorité, eut réuni les Êuts de 1 Église
à l'empire (juillet 1800) , treize ou quatorze mois après
(^ptembre 1810), cet homme, avide de toutes les gloire:»,
ordonnait Tassainissement du vaste désort qui enveloppe
Rome au S.-0. de l'il^ro romano. Une commission rece-
vait des instructions embrassant la presque totalité des
oljets propres à ramener la prospérité dont cette cam-
pagne avait Joui dans l'antiquité. La variété de connais-
sances qu'exigeait un aussi grand travail força les com-
missaires do se le partager. De Prony, directeur de l'école
des ponts et cliaoÂsées de France^ était un des commis-
saires, et eut à s'occuper des marais Pontins. Il commença
par en faire une étude complète pour connaître exacte-
ment le volume maximum des eaux qui s'y rondeut. Ce
devait être le point de départ et la buse de tout le sys-
tème à établir pour leur écoulement. Son examen em-
brassa Jusqu'aux badins des fleuves et des lacs situés
derrière les montagnes qui bornent les marais au N.-E ,
au N. et au N.-O. ; il reconnut qu'ils sont tous supérieurs
au bassin Pontiu, et que, par conséquent, une partie dos
eaux de leurs nappes souterraines viennent s y verser.
II arriva à cette conclusion que les sources, les fleuves,
les torrents les eaux pluviales directes, versent an-
nuellement dans les marais Pontins un volume d'eau de
2362d7 739 mètres cubes. D'une autre part, U reconnut
que les eaux les plus hautes du bassin Pootia mm à
v8",08 au-dessus du niveau de la mer; danslemarûi
mêmes à t0",40, et les plus basses, sauf deux ooiatt, à
t",08. Enfin, Taménaorâient des eaux, soivaiit leur lu*
ture, lui parut aussi de la plus haute importaaee. Void
comment il s'exprime sur ce point, ainsi que sor In ca-
naux d'écoulement, dans un Hémoire lu à rAcadéaie
des sciences de Paris, en I8i5.
« Les eaux qui inondent le sol Pontin, et, en génénl,
celles qui forment les marais de très-grande éteodue,
doivent être séparées en deux classes dont ladistioctioo
est fort essentielle, savoir : l* les eaux ooorantci, toit
pérennes, soit de torrents, qui travcrKnt ce soi. et doot
les bassins et les sources sont, on hors de sa iQrlkf,ot
sur son périmètre; 2» les eaux que le sol marécageux r»-
çoit immédiatement par les pluies, les sources et lei lu^
gissements divers compris dans l'intérieur de loa péri-
mètre. U Haut, pour chacune de ces danes d'eaa, qb
système particulier de canaux émissaires, et lei deux
systèmes se rapportent à des travaux sépaiés et wecei*
sus, dont la confusion et la cnmolation ont été soifies,
sous Pie VI, des plus graves inconvénients. D'aprbUloi
de la séparation des travaux, on doit absolomeot exclure
de l'intérieur des marais toutes les eaux de la premiin
classe, sauf une très-petite poHion nécessaire pour do)-
ner de l'activité à T immission des eaux pluriales, rafraî-
chir leurs fosses d'écoulement et empêcher les obstroc*
tiens et atterrissements ; une antre conséquence de ii
même loi, relativement à la succession des traYux, est
l'expulsion préalable des eaux de première clsneivint
de s'occuper des travaux qui concernent les eaox de U
seconde, afin de se prémunir contre les avaries et b
obstacles de tout genre qu'on aurait à redooter eo creu-
sant les canaux éminaJres des eaux intérieurei oo de
seconde classe, et d'être sûr que ces canaux ne recenuit
rien au delà des quantités de fluide pour lesquelles toi
pentes et leurs sections auront été calculées.
■ Les canaux émissaires des eaux de premièn dwe
sont des canaux d'enceinte, qui doivent avoir les prau*
et la capacité nécessaires pour débiter toutei les eux
a ni y seront Jetées, et, de plus, pour ne former dedéptt
ans aucune partie de leurs lits, ce qui exige qoe iei
vitesses du fluide, aux différents points de son coon,
soient croissantes, ou du moins constantes, de l'orifdM
supérieure à l'embouchure ; et cette conditioD doit Être
rendue compatible avec des déclivités décroissantek U
difficulté de cette combinaison de condition a bit
échouer ou rendu inadmissibles les projets pr^c^^
ment proposés pour Técoulement des eaux de la partie
nord-ouest des marais Pontins, qu'on appelle eoMxn^
rieures : et cette difficulté est augmentée par la oéco*
site où l'on est, eu égard à d'autres conditions locaki,
de tenir les lignes de direction des canaux de crinton
voisines du périmètre des marais, ce qui été la ressource
naturelle et ordinaire des développements : aussi les to-
dens projets dont Je viens de piarler n'ont-ils fait \^
substituer des torrents artificiels à des torrents natareli
« Je crois avoir satisfait aux conditions embarras-
santes du problème, en faisant de mes canaux ^(Bi*>^
des eaux supérieures une suite do biefs coosécotib|doQt
chacun, sons une déclivité constante sur sa longoeo'',
mais différente de cello des autres bie^ abootit à aiie
chute (de 2 à 4 mètres) dont le point inférieur est l'on"
gine du bief suivant. Ces chutes remplissent, à eertami
égards, les fonctions des écluses; mais elles sont ioia|-
ment plus économiques, parce qu'elles sonté^irr^de
toutes les parties de la construction qui cooceroeot U
navigation ; et cependant, par leur moveo, le puis, ^
exigibles pour le
fixé le minimum de longueur de chaque bief à 2 000 ou-
tres, afin que l'eau y acquière et y conserve, lor ^
longueur convenable, un régime constant
« Les canaux ainsi formés doivent conduire des eai^
ou pérennes on de torrents, et il y avait, poor ces da^
nières, un stijet de recherche bien important, celai w
maximum de produit qu'elles peuvent ^o^^"^^.^,^
jour. Cette détermination exigeait le concours oediii
rentes données, dont les prinapales sont les étendoe»^
les conformations des bassins où se rassemblent ^^
de torrenu et les plus grandes épaisseurs des coucv»
d'eaux pluviales qui peuvent y tomber en ^J^' V^
suis parvenu, en combinant ces données, à une ^ffr^.
plicable au sol Poniiii pour calculer le ?«<**"' **^^
émissaire, si simple, que Je puis en donner na «fl»î*"
EAU
755
EAU
très-îotelligfUe sans le secours des caractères algébri-
ques; le voici : «Divisez par 10000000 le double de la
« nirfaoe du bassin du torrent, exprimée en mètres carri^
i et le quotient sera, en mètres cube», le volume d*ean
I que le canal émissaire doit débiter pendant chaque se-
1 eonda de temps. » Au moyen de cette formule, il ne
me restait plus, pour fixer la déclivité et les dimensions
des canaux émissaires, qu'à suivre les règles établies
dans un ouvrage sur les eaux courantes^ que J*ai publié
60 1804.
• Pour avoir égard aux grandes variations des quan-
tités d*eau que ces canaux doivent débiter. J'ai combiné
les règles dont je viens de parler avec la composition
d*nD type de profil transversal, composé de deux tra-
pèips, et dont les diverses parties ont entre elles des re-
lations assujetties à des lois analytiques ; J*espère que
cette composition de profil pourra intéresser les ingé-
nieurs.
« Ce que je viens de dire, poursuit de Prony, s'appli-
que particulièrement aux eaux appelées supérieures^
qui infestent l'extrémité occidentale des marais ; la partie
orientale reçoit des courants qui méritent aussi une très-
sérieuse attention, et dont les principaux sont VAmazenOy
YUffente et la Scaravaxza : J'ai proposé des améliora-
tioos aux travaux considérables qui ont été faits dans
cette partie. Le débouché daoslecaual Pio (la lùiea Pûi),
des trois fleuves que Je viens de nommer, est on ne peut
plus mal disposé ; on remédiera à cet inconvénient par
la construction d'un nouveau pont qui remplacera celui
qa'on appelle Ponte Maggiore,
« L'UfTente présente sur une partie de son cours une
difficulté bien embarrassante : la digne droite de cette
partie s'affaisse continuellement, et la nature du sol in-
férieur est telle que je suis d'avis de renoncer aux re-
chargements. Après avoir examiné les différents remèdes
à apporter au mal, j'ai reconnu que le seul praticable,
et qui présente d'ailleurs beaucoup d'avantages pour les
terrains riverains, est le recreusement du lit qui rendra
les digues inutiles, en laissant une déclivité d'écoulement
uè^-suffisante...
« Lorsqu'on a pourvu à l'écoulement des eaux que J'ai
appelées de première eiasse^ il faut s'occuper dcô eaux
qae j'ai rangées dans la seconde classe^ celles que ce sol
marécai^mx reçoit immédiatement, soit par des ploies,
aoit par divers snrgissements qui ont lieu sur sa surface.
La première chose à déterminer dans les recherches qui
ont ces eaux pour objet est le tracé sur la surface du
sol d'une ligne ou d'un axe que J'ai nommé axe principal
écoulement. Pour définir cet axe par sa propriété ca-
nctértttique,on peut imaginer qu'à un instant déterminé
U)Qte la surface du sol est couverte d'une couche d'eau
dont les molécules, abandonnée ensuite à la pesanteur,
viennent d'elles-mêmes, par un mouvement transversal,
S6 ranger sur nne ou plusieurs lignes courbes longitudi-
nales, dans la direction desquelles elles continuent leur
écoulement. Je dis une ou plusieurs lignes courbes longi
todinales^ parce que l'axe principal d'écoulement peut
^ unique ou multiple, suivant la nature des surfaces ;
mais la considération du premier cas suffit pour les ma-
nia Pontins. C'est suivant la direction de cet axe prin-
cipal qu'il faut creuser le canal émissaire des eaux inté-
rieures, que j*ai appelé canal central^ mais, eu égard à
^destination spéciale, il Ikut en écarter soigneusement
itteaux extérieures, sauf les restrictions ci-dessus indi-
gnées, et chercher les moyens les plus efficaces de faci-
nter aux eaux intérieures l'approcne de ce canal, à la-
jneUea'opposentordinairementdivers obstacles provenant
°°P^ti de déclivité transversale du sol marécageux, de la
^fation, etc. Je remplis cette dernière condition en
P^<iaant, à droite et à gauche du canal central, d'au-
lx canaux c|ue je daigne sous le nom de fosses auxi-
ixoxm longitudinales, aont le nombre dépend essentiel-
^^^'^fxii des dimensions et de la déclivité transversale du
^^'f^* Çt dont on rend les débouchés dans le canal cen-
^T^ aussi favorables qu'il est possible à l'écoulement, par
^ règles déduites de la théorie et de l'expérience. Je
p* eocore citer celle qui sert à déterminer l'ançle que
1^ ligne de dérivation de la fasse auxiliaire doit faire
•T«c la direction dn canal central qui lui sert de réci-
PKnt : «Divises la déclivité du canal central parcelle de
' *'j8ne de plus courte distance entre ce canal central
I w la fosse uuxi/iaircy au point do dérivation ; le quo-
uent sera la tangente de l'angle que la ligne de déri-
yitum doit faire avec la ligne de la plus courte dis-
* tance. •
* ^ grand canal Pio (la linea Fûi), qui borde la voie
Appia, a été creusé dans nne direction assez rapprochée
de l'oi^ff principal d'écoulement pour qu'on piu'sse lui en
attribuer les fonctions, et il les remplira très-bien lors-
qu'on aura fait quelques améliorations à son lit, et qu'on
n'y Jettera que les eaux dont il doit être le porteur. Des
fosses, ou abandonnées très-mal à propos, ou négligées,
pourront, lorsqu'ellesauron tété rouvert^, recreusées,etc. ,
servir de fosses longitudinales auxiliaires^ et le mouve-
ment transversal des eaux, tant sur ces fosses que sur le
canal central, sera facilité par des fosses perpendiculaires
à ce canal« que J'ai appelées milliaires, parce que le
pape Pie VI les a fait creuser dans des directions cor-
respondantes aux emplacements des colonnes milliaires
antiques qui indiquaient les distances sur la voie Appla...
« 'Toutes les eaux de première et de seconde classe ont
un débouché commun à la tour de Bodino : je fais voir,
avec beaucoup de détail, les grands avantages de cette
unité de débouché, et Je démontre les graves inconvé-
nients de la séparation des eaux supérieures, que quel-
ques insénieurs ont voulu évacuer par la fosse appelée
rosso Martino ; cette immense excavation est, selon toute
apparence, le résultat d'une spéculation que son mau-
vais succès a fait abandonner. •
Tel est l'exposé sommaire de de Prony. Il expose en-
suite que plusieurs projeta antérieurs avaient recom-
mandé d'employer le système des colmates (voyez Inon-
dations) ou comblements pour les marais Pontins, et
prouve : 1* qu'un tel système n'apporterait aucune éco-
nomie, parce qu'il ne dispenserait pas de créer les ca-
naux et les fosses que son projet exige ; 2* que celui
qu'il propose peut se prêter tout à la fois an dessèche-
ment pajr écoulement et à celui par colmates; 3* enfin
que, même avec cette facilité, on n'obtiendrait pas des
réstutats satisfaisants des colmates^ parce que les col-
lines et les lieux hauts d'où les eaux descendent ont, de-
puis des siècles, perdu, à très-peu près, leur humus,
c'est-à-dire leurs parties molles, qui forment aujourd'hui
le fond de ce gigantesque marais^ ppolfe de mer dans
l'antiquité la plus reculée. Néanmoms, il pense qu'on
pourrait employer les colmates ^comme moyen accessoire,
dans Quelques localités restreintes, et à peu près au ni-
veau de la mer.
Ce plan d'ensemble, conçu avec 'tant de prévoyance,
de science sagace et d'expérience, fut étudié et arrêté en
peu de mois, et, dès I8il, on mit la main à l'œuvre;
mais les événements politiques de 1814 contraignirent
l'administration française d'abandonner le pays. Les tra-
vaux se ralentirent, puis furent suspendus indéfiniment.
Ce commencement d'exécution, qui a déjà rendu plus
efficaces les résultats obtenus par Pie VJ, et surtout la
belle étude de l'ingénieur français, ont prouvé péremp-
toirement que la conformation du sol Pontin fournit à
l'art toutes les ressources dont il a besoin pour l'écou-
lement des eaux de la presque totalité de sa surface, et
que la réussite dépend de travaux qui, bien dirigés, ne
présenteraient pas des difficultés supérieures, ni peut-
être égales à celles des travaux, en partie infructueux,
précédemment exécutés dans ces marais.
Mais ces travaux une fois terminés ne conserveraient
leur valeur qu'à la condition d'être incessamment entre-
tenus avec le plus grand soin ; car les cours d'eau des
marais Pontins tendent à s'encombrer d'herbes aquati-
ques dont la végétation est rapide et vigoureuse ; A l'on
néglige leur extirpation, le niveau des eaux augmente
aussitôt dans une propoition très-sonsible. Mais ces tra-
vaux n'exigent ou'une infatigable persistance, car ils
sont peu dispendieux : en 1811, pendant l'administration
française, ils ne coûtaient que 30 560 francs. Si Jamais
on reprend le dessèchement complet des marais Pontins
(et cela devra arriver), il nous parait difficile que ce ne
soit pas d'après le système si bien raisonué de l'ingé-
nieur illustre qui, au dire des gens du métier, a créé la
science des d^séchements. Alors, à quelque époque que
l'on tente cette grande et pacifique victoire de I art sur
la nature, le nom glorieux de la France s'y trouvera for-
cément associé. Voyez de Prony, Description hydroçra-
pMgue et historique des marais Pontins, Paris, 1822,
m-r, et atlas in-fol.; de Toumon, Biudes statistiques
sur Rome et la partie occidentale des Btats romains^
Paris, 1831, 2 vol. hih8% atlas, liv. V, chap. ix, art. 2.
CD — r.
Eaux fesrcginecses. — Voyez Eaux minérales (Chi-
mie) et FcaauGiNLUX.
Eaux gazeuses. — Voyez Eaux minérales (Chimie)
et SIU.TZ (Eau db).
Eaux mbbes. — On appelle aiusi le résidu de i'évapo*
EAU
756
EAU
ration des salines où l'on exploite le sel poar les besoins
ordinaires (?oyes Sel, Sodicm) et qui résiste à la cris-
tallisation. (Test un liquide de couleur brune, de consis-
tance presque sirupeuse, inodore et d*une safeur &cre
très-salée 6es eaui, qui renferment une très-forte pro-
portion de chlorures, surtout de sodium, ont été em-
ployées en médecine depuis une vingtaine d'années.
Étendues d'eau, on en aessavé l'usage i l'iiiténeur, mais
sans beaucoup de succès; c est en bains Qu'elles sont le
plus employées; ainsi à Salins (France), a Nauheira (Al-
i^agne), on commence par des bains salés simples
(1 kÏL), puis on ijonte successirement des eaux mères
Jusqu'à 10 à 15 litres pour un bain, on réglant les doses
suivant Tâffe, le sexe, la maladie, etc. Cette médication
très-stimulante a produit de bons effets dans les maladies
lymphatiques, et particulièrement dans toutes les formes
des affections scrofuleuses.
Eaox martiales. — Nom donné quelquefois aux eaux
ferrugineuses.
Eaux minébalbs. — Voyex Eaux MiiitaALBS (Chimie)
et Eau (Hyfdèoe).
Eaox potables. — Voycx Eau (Chimie) et Eau (Hy-
giène).
Eaux salines. — Voyez Eaux uniénALES (Chimie)
et Eaox MiN^RALKS rthérapetitique).
Eaux solfoseosks. — Voyet Eaux iiméAALCs (Chi-
mie).
Eaux meoMALES. — Voyez Thesvales (Eiox).
ËBÉNACEES (Botanioue). — Famille de plantes IH»
eotylédones gamopéiafes hypogynes, classe des Diospy»
rouées. Caractères : fleurs ordinaire ment unisexuées ;
calice persistant; corolle coriace et caduque; ({-I6 éta*
mines; ovaire à 2-12 loges; fruit : baie coriace ou char-
nue, et parfois comestible. Les ébénacées sont des arbres
ou des sons-arbrisseaux à bois ordinairement foncé et
souvent très-dur, à feuilles alternes, entières, à fleurs
en cimes axillaires. Elles habitent les régions iutertro-
picales, principalement en Asie et en Amérique. Gen-
res principaux : Haqueminierou Ebénier, Royena^ etc.
(voyez Plaokemiribr).
EBÈNB (Botanique, Technoloffie). — On désigne sous
ce nom plusieurs bois employés dans l'ébénisterie tqni lui
doit son nom), la marqueterie et la tabletterie, tous re-
marquables par leur couleur très-foncée. Les bois d*ébène
les plus importants sont i 1* VE, noire on E, de iiau'
riee, qui nous vient de Tlnde, de l'Ile Maurice, de Ma-
dagascar ; c'est un bob d'un noir profond, d'un grain
serré, fin et compacte, d'une densité considérable et
susceptible de recevoir un très-beau poli ; il nous arrive
à nu, en bùchen de 2 à u mètres sur 0",lt à 0",4] de
diamètre. — 2* VE, noire de Portugal^ qui nous arrive,
parle Portug8l,du Brésil et des autres parties de l'Amé-
rique ititertropicale, est un bois analogue au précédent,
mais d'un noir violacé avec des veines verdàtres tour-
nant au gris foncé ; nous recevons ce bois à nu. en bikches
de 1",:)0 à 1",G0, sur 0",I1 à 0",S2, quelquefois eo |
quartiers. — a* VE. noire veinée de rouge ^ de Portugal,
qui nous arrive de la même provenance, par la même
voie et sous les mêmes formes que le précckicnt, et n'en
diffère sensiblement que par sa couleur d'un gris rou-
se&tre moiré de noir. — Le bois d'ébène de Maurice est
fourni par divers arbres du genre P/aqucminier (voyez
ce mot \ de la famille des Ebénaeées : le P. ébène (Oiof-
pyros eùenum), le P, ébénastre (0. ebenaster), le P, à
bois noir {D, mefanaxylonU le P» cotonneux (D. tomen-
tosa). Cest le cœur du bois parfait de ces arbres qui
possède cette couleur foncée; leur aubier est, au con-
traire, entièrement blanc On Imite très-habituellement
et d'une manière fort heureuse le bois d'ébène avec des
bois de HcMoa^, surtout le cerisier et le poirier teints
en noir. I, 'ébène noire, qui nous vient du Brésil,
est le bois d'un arbre de la famille des Cœ-al/n»
niées (le M hnoxyl^n btfiuna, Schott^ Là se bornent
les renseignements certains sur l'origne de ces divers
bois.
On connaît encore dans IMndastrie. sous le nom
éybène ronge, un bois provenant de l'Amérique miéri-
dionale. et que l'on attribue au Tanionns liWirea, de
Rumphlus. VE, verte ou patine est le bois Jaune verdà-
tre, peu dense, du Hignonia leucorylon. Lin., qui croit
aux Adtille^ au Brésil, à Cayenne, où on le désigne
sous les noms de f<wraparihny Uruonriba Pâo^ cTArco,
ÉRitNB FOSSILE (Minéralogie)r — Nom vulgaire donné
parfbis au iigntte fnyet (voyez Jais.
ÉBRiNIEP (Botaniques — Ce nom se rapporte à des
Bétauxde familles trèsdiflén
une espèce de Plaqueminier qui fournit le vni bdi
d'ébène (voyez ce mot). .
U s'applique ensuite à un genre de la fomUle dei Pt-
piUonacées, tribu des Hédysarées; c'est le genre EMner
{Ebenus, Lin. ), ainsi nommé à cause du bob noirâtre qst
produisent les diverses espèces d'arbrisseaux qui leçon-
posent. VE, de Crète [E, cretiau. Un.) est on srbrit-
seau à fleurs roses en épis, qui offre pour csnctèm
ffénériques : calice à 5 lobes Ûoéaires, aussi lengi qsi
la corolle; ailes très-petites, pins courtes que le tobe da
calice ; étâmines monadelpliea ; coosse à 1-2 grshiek
ÉBiRiBR (Faux). — Nom volgsue da cytism labunom
(voyez Crritt}.
ÉBÊNOXYLE (Botanique), Ebenoxylum, Loar.;di
grec ébénos^ ébène, et xylon^ bois. — Genre de plsotei
uieotyUdonis gamopétale* hypogynes^ famille dei £6^
nocéef , comprenant des arbrisseaux à fleurs petites, tué-
sexuées, diolques, couvertes de poils blanchâtres à ^e^
térieur de la corolle. VE, à fnUUes de buis {E, Imxir
foiia, Pers.) est an arboste de 0",&0 à 0",60; il croit à
Ceyian. On le cultive en terre chaude.
ËBORGNAGE ( HorUcultore )• — Les bourgeom oai
subsistent, k l'automne, sur une plante à l'aisKlls da
feuillesqni viennent de tomber se noomient œi/y parnite,
on a nonmié éborgnage^ l'opération qui consiste à sep-
primer immédiatement après la chnte des feuilles ceu
de cet bourgeons que l'on Juge inutUet. Cette opértUeo,
pratiquée teulement au printempt, qaand les boornooi
sont déjà en train de se développer, te noaautéwmr-
geonnement •
ÊBOTTER (Arboriculture). — Cest retrancher à m
arbre malade on qui dépérit toutes ses menues brainta,
en ne lu' laissaotqoe les plus groases taillées très-prèidi
tronc; ol diminne ainsi les besoins de l'arbre en propô^
tion de son appanvriasement.
ÉBOURGEONNEMENT (Hortknlture). — Pour né-
nager la sève des arbres fruitiers, pour la diriger oiu-
quement sur les branches que l'on réserve à la fructifi-
cation, on retranche, aa printemps, les bourgeons iootiles.
lorsqu'ils ont de 0",06 à 0", 12 de longueur. Pour oeU.
on les coupe tout près de la branche avec la lane da
greffoir. Cette opération se pratique priodpaleBeot nr
les poiriers et sur la vigne.
ÉBROUEMENT (Art vétérinaire).— Expiration broyante
et forcée que fait entendre le cheval à la vue d'un objç^
qui le surprend on l'atdre. Les autres bettiaox prodsi-
sent ausai parfois l'ébrouement, et ce mot désigne nm
chez eux une sorte d*étemument peu violent.
ÊBULLITION (Physique).— TransformaUond'onliqaiile
en vapeur caractérisée par la formation de huiles de ta-
peur au milieu de la masse même du liquide. Ces balles.
supportant le poids de l'atmosph^ et le poids do liquide
qui les entoure, doivent avoir une force de rpssort suffi-
sante pour résister à ces pressions. Cette couditioo ri^
Téffétaux
•difl^nios. U désigne d'abord
FIf . IIS. — ÉbulliliM ftr It •*!•■ éê It t*«M.
la température à laquelle bout un liquide, températtrt
qui n'a rien de fixe ea eUe-môaMi L'tso, par esemple»
ÉDU
757
ÉCA
peat bouillir à toute température depuis zéro, si l'on fait
conveoablemeat Ttrier la pre sion exercée à sa surface,
en la plaçant par exemple tous le récipient de la machine
poeumaiique. Soit encore un ballon K{fig. Kt6); remplis-
sons-le i moitié d'eau que nous ferons bouillir quelques
instants pour chasser par la vapeur dégagée Tair qu*U
contient, fermons-le en le retirant du feu, Tébullition
cessera aussitôt. Renversons notre ballon sur un vase
plein d*eaa C pour rendre la fermeture plus complète, et
plaçons en D une éponge imprégnée d*eau froide ou
mieux encore de la glace. L'espace compris au-detsus
de reau du ballon était saturé de vapeurs qui arrêtaient
''ébuUition; le froid les condense en partie, l'ébuUition
reparaît très-active et peut durer Jusqu'au moment où
î'ean do ballon est revenue presque au degré de l'eau
qoi mooille Téponge.
Prenons, au contraire, la marmite de Papin^ vase de
bronze très-résistant BB^; remplissons-la aux deux tiers
d'eao, fermons la marmite avec son couvercle, que nous
tixerons solidement en place au moyen de la vis V, et
i'oQTertore S du couvercle avec une soupape D, nous
poorroos chauffer l'eau i une température de beaucoup
sopérieure à 10<)* sans qu'elle puisse bouillir, parce
qirelle sera toujours pressée à sa surface par la vapeur
formée dont la force de ressort est précisément égale à
la tendance du liquide à se transformer en vapeur ; mais,
comme cette tendance croît Indéfiniment avec la tempé-
rature, le vase finirait par éclater, si la soupape de sâreté
D ne se levait pour donner issue à la vapeur avant que
Pif. Sn. — lUrwito 6» Papin.
te danger ne soit devenu sérieux. Dès que la soupape est
IÇYée, rébnllition commence et la vapeur est lancée avec
violence par l'ouverture. On peut alors plonger la main
^ cette vapeur avec d'autant plus de confiance, qu'elle
>'ot formée dans la marmite à une température plus
^^t parce (|ue la vapeur, se dilatant brusquement &
&ir, ane parue de sa chaleur libre passe k l'état de cha-
leor latente et sa température baisse.
D'autres influences que celles de la pression peuvent
tOQtdbiK modifier le degré de chaleur auquel bout un li-
quide. Les substances qu'A a dissoutes le fixant, pour
*i^ dire, diminuent sa tendance à se transformer en
Tspenret relèvent son point d'ébullition. Certains vases,
^ particulier ceux de verre, produisent le même eflet,
à cauve de l'adhérence qui se développe entre le verre et
le nqnide et qui doit être vaincue avant que la vapeur
se lorme sur la paroi échauffée. Cette circonstance rend
^tefois très-pénible la distillation de certaines sub-
2^*1^. acide sulfarlque, étfaer, alcool chargé de sub-
«incfs grasses. Au lieu de se produire d'une manière
^^quille et continue, les bulles se développent par in-
^oittence, avec une violence extrôroe, ce qui produit
«« s(kihnexautf. On régularise l'ébullition en introdui-
T^ans la liqneur un paqnet de fils métalliques ou
°*"J6 de» fraiçnfienis de verre concassé. On fait remar-
Muaoïe à signaler, c'est qu'un thermomètre plongé dans
^'a Tapeur d'eau bouillante à 1 10 ou 1I5<» par l'influence
^ wbstances qu'elle tient en dissolution n'en marque
^«oins lOir si la preteiion barométrique est deO-,:«o.
^^ tient à Ge<|ue le thermomètre est toujours mouillé
d'eau pure provenant de la condensation de la vapetir, et
que c'est cette eau distillée qui règle sa température.
Quoi qu'il en soit, cette particularité explique l'utilité de
ne plonger que dans la vapeur le thermomètre dont on
veut déterminer le point 100«.
TaMMUi 4m» flmU é'élkMMmm 4« «van U^plilM
Aeide tulfureux — 10«
Etber ehlorhydrique. H*
— tulfurique.... 37*
Alcool 79*
£au distillée 100*
Essence de térébenlh.. 130*
Phosphore 290«
Acide sair. concentré. 325*
Mercure 350*
Soufre 440*
TalileaM êmm fini» #ék«lllil*M 4« igmmlt^^» <l— l»<l—
DISSOLUTIONS.
TEMPS
D*aB0LLITIOIf.
ML VISSOOS
dan»
mt.i'm.
Chlorate de ootetse .•
104,9
104,4
- lOM
106,5
108,3
108,4
114,1
114,67
115,9
117,9
121,0
194,37
135,0
151,0
169,0
179,5
61, &
Chlorure de btrium
Carbonate de soude
60,1
48,5
Phosphate de soude
113,2
Chlorure de potasiium
Chlonire de aodiuiB ...........
59,4
41,1
Chlorh|drate d'ammonUque ....
Tartrate neutre de potasse
Nitrate de Dotasae. ••.• •
88,9
296,1
335,1
(Chlorure de strontium. .......>
117,5
Nitrate de soude. •....
124,8
Acétate de soude..
109,0
Carbonate de potasse
Nitrate de ehaux.
' 10S«9
3614
Acétate de Dotaise. ...........
798,1
Chlorure de calcium.... ......
3i5,6
rmtmi 4«éb«nklM ém Vmmm Jmm Im Um» kaMito Im plas él«v4a.
liSTUi |li8TI81
aa-d«wut Boyeiuie
IsHkÉu. la barsoècrs
d^ëbullifioa
«■Tmi.
Métairie d*Àntisana
Tille de Miaripampa (Péroa).
Ville de Quito. ••...
Ville de Catamarca (Pérou)...
Santa-Pé de Bogota
Ville de Cuença (province de
Quito)
Mexieo. •••.•
Hospice du 8alBt-€othard ....
village de Saiai^Veraa (Alpes-
Maritimes) •
Village de BrenU (vallée de
Mont-Cerrin)
Village de Maurin (Baseet-Al-
Ka)
ge de Saint-Remi
Village de Hees (Pyrénées)...
Village de Gavamie (Pyrénées)
Briaoçon. ..................
Villat;e de Baréges (Pyrénées).
Palais de Sainl-lldefonse (Bi-
Sagnei
oada Mont- Dore (Anverg.).
Pontarlier
Madrid
Inspruek
Lausanne
Clermont-Perrand
4101
4ft4>»
3618
488
1908
627
1860
531
2661
544
2633
546
1177
671
1075
S86
1040
688
1007
591
1901
599
1604
ai
1465
632
1444
634
1306
645
1269
648
1165
«57
1040
667
828
685
608
704
5M
708
507
713
411
711
«6,3
87,9
90,1
90,3
90,9
91,0
91.3
91,9
93,0
93,1
93,5
94,6
94,9
95,9
9S.S
95.6
9«,e
96,5
97,1
97,8
98,9
98,1
98,5
ÉBURNÊ (Anatomie), du latin ebur, ivoire. ~ Se dit
de toute partie qui, normalement ou par suite d'une al*
tération morbide, offre la texture Ane, l'aspect blanchâtre
et la consistance de l'ivoire. Surtout dans les os.
ÉCAILLE (Zoologie). — On nomme ainsi des lamelles
formées à la surface du corps des animaux par Tune des
couches de la peau, le plus souvent l'épidcrme. Cliex les
Mammifères, on observe des écailles sur tout le corps ;
chez les Pangolins, nommés aussi pour cela Fourmilliers
et môme Lézards écailteux ; puis on en trouve sur cer-
taines parties ou sur la totalité de la queue de plusieurs
rongeurs, tels que les Rats, les Castors, les Anomalurcs.
EGA
758
ECC
Cbex les Oiseaux, on n*observe guère d^écailles propre-
. ment dites, c'est-à-dire libres par un de leurs bords, mais
-^urs extrémités postérieures sont généralement cou-
Tertes de plaques épidermiques écailleuses. Ce tégument
écailleux couvre snrtout le corps des Reptiles sauriens et
ophidiens et la carapace des Ôliéloniens. Les écailles de
la plupart des Poissons ne sont pas de la même nature ;
ee sont des lamelles on des plaques osseuses appartenant
an derme lui même et par-dessus lesquelles s'étend l'épi-
derme flexible et membraneux. Ces écailles dermiques
osseuses sont assez développées dans certains genres (Ba-
listes, Coffres) pour former une véritable cuirasse ; d'au-
tres fois, elles sont épineuses (Diodons, Raie bouclée) sur
quelques points. R y en a (Morues, Merlans) qui ont des
écailles molles, souvent très-petites ; d'autres enfin (Ân-
gpllles, Lamjproies) en ont d'insensibles ou en manquent
totalement. On observe parmi les Mammifères des plaques
lentaires osseuses provenant du derme et, par con-
tent, comparables à celles des poissons cbex les Tatous
Chlamyphores.
On nomme encore écailles les fines lamelles qui revê-
tent les ailes des insectes de l'ordre des Lépidoptères;
elles sont formées par le tissa de Tépiderme ; peintes de
naances souvent brillantes et variées, elles forment A elles
seules la coloration des ailes des papillons. Leur étude
microscopique est fort curieuse; Swanunerdam {Biblia
nattarœ)^ Réaumnr {Mémoires)^ Lyonnet {Anal, d'une
ehenilie qui ronge le saule), s'en sont beaucoup occupés ;
on consultera surtout un mémoire très-complet de
M. Bemard-Deschamps {Ann, des «c. nat.^ février 183.S).
D'autres insectes (Charançons, Lépismes) portent des
écailles analogues à celles des papillons. Ad. F.
ÉGAILLE (Botanique). — On nomme ainsi, dans les
plantes, de petites lames foliacées, coriaces ou membra-
neuses, qui ne sont autre chose que des feuilles avortées
ou transformées; elles remplacent même les feuilles
dans certaines plantes. Les enveloppes qui protègent
certains bourgeons sont des écailles. Dans beaucoup d'in-
florescences, les bractées deviennent des écailles, et, dans
certaines fleurs, le périanthe est composé d'écaillés qui
remplacent les pétales ou les sépales.
ÉcAiLLS (Zoologie, Technologie). — Substance cornée,
dure, de couleur brune, jaunâtre, que Ton retire de la
carapace des Tortues, et qui est très-employée dans cer-
taines industries, telle que la tabletterie .
fiCAR RISSAGE (Technologie). — Opération qui consiste
à iû>attre un cheval hors de service, à le dépecer pour
en retirer les diverses matières utilisées dans l'industrie
pour certaines fabrications (noir animal, colles, boyaude-
ries, etc.). La valeur de ces différentes substances est très-
notablement supérieure au prix de vente de l'animal
abattu, il peut être intéressant d'étudier la marche qu'elles
suivent et de voir ce qu'elles deviennent.
La peau est envoyée aux tanneries; c'est naturellement
une des parties qui ont le plus de valeur. Les poils peu*
vent ôtre employés comme engrais ; ils servent aussi à
fiibriquer une sorte de feutre grossier qu'on emploie
daus le calfeutrage des cloisons des maisons de bois.
Les tendons servent à la fabrication de ia gélatine ou
de la colle-forte.
Les pieds fournissent par l'ébullition une huile très-
estimée dans le graissage des machines et quelques opé-
rations de la corroirie. Les intestins sont traités dans
les boyauderies (voyez ce mot).
Les os constituent la matière première de la fabrica-
tion du noir animal et du noir d'os.
Le sang, après une préparation et une cuisson conve-
nable, peut être employé roit à la confection d'engrais
très-puissants, soit à la fabrication du bleu de Prusse.
Cest à cela qu'on emploie souvent la chair musculaire ;
mais on l'utilise aussi pour la nourriture des animaux et
particulièrement pour reograissemcnt des porcs.
Enfin les issues, les débris d'intestins, etc., sont utili-
sés dans la curieuse fabrication de^ asticots. Ce sont ces
vers blancs bien connus et appréciés des pêcheurs à la
ligne et qui constituent, en outre, une excellento nourri-
lure pour les volailles.
On voit que rien n'est perdu pour l'écarrisseur et que
c'est là, à vrai dire, une industrie très-profitable, car le
prix des ^bais est, comme nous l'avons dit déjà, bien
supérieur celui de l'animal. En effet, un cheval hoia
de service pour uno cause quelconque se vend de 1 5 à
30 francs, tandis qut^ les divers produits do l'écarrissage
forment une somme de près de 70 francs, comme on peut
en juger parle tableau suivant que nous empruntons au
Diclionnaif^ des arts et manufactures de M. Laboulaye.
P€ta frttche oa pas<é6 à l'eau ehaade.
Critti «oorts et loogt
Sang euit
Fers et elout
Sat>ots tapposéf réduits eo poudre.-..
Viscèret et ls»ue$ ein|>lojét dans la fa-
bricatioD des asticott
Vidange des boTaux comme foraiers. .
Tendons desséchés
Graisse fondue
Chair musculaire, soit comme nourri-
ture, soit comme engrais
Os
ciifii M mm nm.
Total.
f.OO
20.00
0,50
«,15
100,00
4S,00
P. D.
ÉCART (Art vétérinaire). —Maladie de rarticolatioo
de l'épaule qui fait boiter le cheval et qui consiste eo
général dans une inflammation aiguè ou chronique des
ligaments de l'articulation et des tendons moaculairo
voisins. L'écart a pour cause ordinaire une violence exe^
cée sur l'épaule ou un effort exagéré dans l'écait da
membre antérieur. L'écart aigu ou récent rend Téptale
douloureuse au toucher, et l'animal qui sdnlfre eo ^
sant le membre sur le sol boite et porte ce membre es
avant suivant une ligne courbe <^ui s écarte du corps; ob
dit alors qu'il fauche. L'exercice semble attéoaer la
claudication {boiterie des vétérinaires), nciais elle revieot
plus intense après le repos. Les vétérinaires trsitaii l'é-
cart aigu par les moyens antipblogistiques, et fécart
chronique par des dérivatifs plus on moins éoerp;iques.
Selon l'mtensité de l'écart, on le nomme aussi effort
d'épaulCt entr* ouverture^ faux écart,
ECBAUUM (Botanique), Bcbalium. L. G. Richard; da
grec ecballein^ lancer, à cause de la déhiscence da frait
— Genre de plantes Dicotylédones dialypétales péri'
gynes^ famille des Cucurbitacées» Caract^esda georet
fleurs unisexuées monoïques, à 3-5 divisions; coroUeàShy
bes, soudée avec le calice ; 5 étaminea triadelpbss ; ovain
k 3 loges polyspermes ; baie ovale, roguense, se déta-
chant du pédoncule k la maturité et a'ouvrant aasiiM
par un brusque soubresaut qui projette les gralneieo
dehors. Ce sont des plantes herbacées à feuilles corditoh
mes, obloogues, obtuses. L'J?. des champs {B. agreste,
Reich., ou Momordica elaterium. Lin.), nommé wm
Concombre sauvage. Concombre d'àne^ Giclei^ Momot^
digue élatérie, est une herbe annuelle, hérissés et ro-
guense ; ses feuilles sont cordiformes, dentelées, créne-
lées, et ses fleurs sont jaunes. Cette plante croit daos les
lieux stériles du midi de l'Europe. Le suc de ses (roiu
et de sa racine a joui autrefois d une certaine répotatioo ;
c'est, en eflTot, un purgatif violent, et il provoque des
vomissements h faible dose ; il est connu sous le nom
é*Élaterium, G — i.
ECCHYMOSE (Chirurgie), en grec ec^hi/môsis^^t^
chyma, ce qu*on verse dans. — Cest, d*aprèa la défloi-
tion d'Hippocrate, un épanchement ùm Tsisseaox dont
la cause est le plus ordinairement de nature violeote;
mais des causes internes peuvent aussi loi donner oais-
sance. Parmi les premières, on distingue les contoaioos,
la rupture des muscles, des tendons et des divers tiseui,
la compression inégale des parties, celle qui est exerce
par un lien, certaines piqûres, des frictions trèa46r-
tes, etc. Les ecchymoses par causes internes se Bisaife»*
tent dans le cour^ de certaines fièvres do mauvais cara^
tère, dans le scorbut. On en observe aussi quelquefois
par suite de U rupture de quelques vaisseaux dans les
cas de congestion sanguine violente, quelques apoplexies»
par exemple. Lorsqu'elles sont superficielles, w»^^
présentent sous l'apparence d'une tache noire on d oa
rouge iivide, plus foncée an centre et plus on paorns
étendue, suivant la force du choc ou la perméabilité ds
tissu (|ui en est le siège. Elles se distinguent des mmeoit
sangumes en ce que, dans ce dernier cas, le sangse ras-
semole en foyer. Le plus ordinairement^ le sangsxtra-
vase dans le tissu cellulaire est repris par lOS vaiacsax
absorbants ; alors on voit la teinte noire •'^^••^^Jî'!
ser au jaune foncé, puis plus clair, et enflo s'éieindrs
ECH
769
ECU
compléteiiient; mais en même temps elle s'étend en Iar>
rem*, gsgne le plus souvent lespariies déclives, de manière
à ce que Ton obeenre Quelquefois les traces d'une eccby-
BOBe loin du lieu qui en a été primitivement le siège.
Cependant, la résolution n'a pas toujours lieu, surtout
toque Tecchymoee est très-étendue ; le sanic alors Joue
le rOIe de corps étranger, détermine de l'inflammation
nivie à^abcès et même de gangrène dans des cas plus
graves (voyes ces mots). Le traitement des ecchymoses
par cause externe est asseï simple ; les plus légères dis-
paraîMent sans traitement ; lorsqu'elles sont plus graves,
on fsvorise la résorption par des applicatioDS résolutives;
enfin, dans les cas les plus sérieux, brsque l'ecchjrmose
est très-étendue, qnil y a de la douleur, etc., on a re-
cours aux répercusdis plus actifs, l'eao froide, l'eau
biaocbe, les dissolutions de sels astringents. Enfin, on
s quelquefois recours aux émissions sanguines. Dans les
cas d'abcès ou de gangrène, le traitement sera celui de
ces complications . F — ii .
ECCRÉMOCARPK (Botanique), Eccremocarpus^ Ruix
et Pavon ; du grec ekkremos, pàidant, et karpos, fhiic
— Genre de plantes Dicotylédones gamopétale hypogy-
aef , fiunille des Bignoniacées, renmrmant quelques ar-
briûeaux grimpants du Pérou, à feuilles rougeaud, k
corolle tubuleuse d'un vert rouge&tre, à étamines didy-
aames. VE.scabre {E. tcabrat R. et Pav. ) a des feuilles
composées, bipennées, avec des folioles en cosor; ses
fleors orangées sont disposées en grappes pendantes
et lAcbes. On le cultive dans nos Jardins, où il fleurit
tOQtela belle saison Jusqu'aux premières gelées.
ÊCHÂLAS, ËCHALASSEMBirr (Agriculture). — Dans les
Timobles des pays peu favorisés par la température, on
flebe en terre on échalas au pied de chaque cep pour sup-
porter les bourgeons de la vigne à mesure qu'ils s'allon-
gent. On empêche ainsi les pousses provenant do ces
bourgeons de couvrir de leurs feuilles le sol et les rai-
âDS et de nuire à la maturation de ceux-ci. Dans les
pays chauds, il n'est pas nécessaire de soutenir ainsi la
rigne dès qu'elle a pris asseï de force pour se soutenir
elle-même. Les échalas sont des pieux tantôt de bois dur
(cbâtatgoier, chêne, acacia), tantôt de bois tendre (saule,
eoMrier, peuplier), dont les dimensions varient suivant
k& rignobles. Le plus ordinairement, ils ont ]",30 à
l*,40 de hautenr sur 0", 10 environ de tour; mais on en
emploie qui ne mesurent que i mètre et d'autres, ao
contraire, qui atteignent 2 mètres. Leur durée est de
trente à trente cinq ans pour les bois durs, dix à quinse
pour les bois tendres; on les rend plus durables en car^
Dooisant leur extrémité inférieure sur 0",40 environ de
longueur, en les recouvrant d'une couche de goudron ou
en les faisant tremper dans une solution de sulfate de
coifre. L'échalassement a lieu au printemps, et les écha-
las enlevés chaque automne et mis en tas sont replacés
tons les ans. Le fichage des échalas est long, fatigant et
coûteux, même avec les instruments imaginés pour le
rendre plus facile et plus prompt ; le piétinement des
ouYriers qui l'exécutent nuit à l'ameublissement du sol;
enfin, trop souvent, les échalas servent d'abri aux œufs
et aux larves des insectes nuisibles. On estime que Té-
cfaalassement d'un vignoble septentrional, en France,
représente une dépense totale annuelle de 90 francs par
hectare. Aussi plusieurs viticulteurs expérimentent en ce
moment des méthodes qui puissent sans désavantage
remplacer l'échalassement (voyez Vignb).
ÉCHALOTE (Botanique), corruption du nom d*Asca^
^—Espèce du genre À il (voyez ce mot), nonmiée Allium
(ucaiomcwn. Un. Le bulbe ou oignon de cette plante est
petit, recouvert de tuniques rougefltres. Les feuilles sont
étroites, cylindriques, et les fleurs violacées sont portées
àrextrémité d'une hampe do 0*,30 environ. Ces bulbes et
ces fleurs ont une saveur très-forte ; on les emploie comme
assaisonnement. L'échalote, cultivée dès la plus haute
antîQuité en Palestine, faisait l'objet d'un commerce assez
considérable. Une localité des environs d'Ascalon, en Pa-
lestine, où elle était très-répandue, avait reçu le nom do
ville aux oignon» {.krommyôn polis). C'est environ vers
Pépoque de la première croisade que l'échalote fut ré-
Pttulue en France. Les environs d'Étampes étaient ré-
putés pour la culture de cette plante. Au xiiP siècle,
on crittt dans les rues de Paris les bonnes échaloignes
uEtampes»
On multiplie l'échalote eo plantant ses bulbes, dont
Ml choisit les petits, moins estimes, pour la cuisine. Il
nnt une terre bonne et douce, fumée de l'année précé-
dente. On plante en planches ou en bordures, à 0">,10 d'in-
tenralle, vers le milieu de février ou parfois aussi en
octobre ou novembre; on arrache en Juillet ou août, o«
laisse sécher les bulbes quelques jours sur terre et oa
les serre. Comme assaisonnement, l'échalote est un stl*
mutant assez actif, mais souvent difficile à digérer, par»
ticulièrement pour les estomacs délicats et affîectéa da
névroses. G— s.
ÉCHAPPEMENT (Horlogerie). — Mécanisme à l'aide
dumiel le mouvement produit par le moteur, dans une
horloge on dans une montre, se trouve périodiquement
suspendu, de manière à produire une série successive et
régulière d'intervalles qui correspondent chacun à un
petit mouvement des aiguilles indicatrices. L'échappe-
ment est la pièce fondamentale de tout appareil à mesu-
rer le temps, car c'est lui qui régularise la marche du
moteur. Il est formé généralement d'une pièce animée
d'an mouvement périodique ou oscillatoire qui lui a valu
le nom de balancier. Sa forme, dans nos horloges, varie
ao gré de l'artiste qui l'exécute ; il doit cependant rem-
plir certaines conditions indispensables pour produire
d'une manière complète les résultats qu'on en attend.
Le premier balander qui ait été employé dans les hoi^
loges consistait en une roue en cuivre CD {fig, 818),
Pif. ei8. — Âelupp«iMiil i roue d« rencontre.
massive à sa circonférence, et mobile autour d'un aie
fixé bieû exactement en son centre. Sur l'axe de cette
roue étaient placées deux petites palettes net 6, situées
dans deux directions perpendiculaires l'une à l'autre et
à une distance Tune de l'autre égale au diamètre d'une
roue dentée B appelée roue de rencontre ou roue d'échap-
pement. La roue de rencontre, mise en communication
{>ar une série d'engrenages avec le ressort ou le poids qui
ait marcher toute la machine, prendrait un mouvement
de rotation très-rapide si aucun obstacle ne venait s'y
opposer ; mais, dans la situation des deux roues indiquée
par notre figure. Tune des dents e de la roue de rencon-
tre appuie contre la palette a, la pousse et fait marcher
le balancier dans le sens de la flèche. La palette' 'a fuit
donc devant la dent qui lui a donné l'impulsion;
mais, pendant ce temps, la palette b s'engage entre deux
des dents situées à {^extrémité opposée de la roue d^
rencontre, et conune ces dernières marchent nécessaire-
ment dans un sens opposé au mouvement de la dent su-
périeure, un choc a lieu. La palette b est repoussée, le
balancier s'arrête pour reprendre une marche opposée à
la première, Jusqu^à ce qu'un nouveau choc produit par
la cient d contre la palette a remette les choses dans leur
état primitif. Pendant cet aller et retour du balancier,
la dent e a passé, puis viendra le tour de la dent ûf, et
ainsi de suite. On conçoit dès lorsque, si les oscillai ions
du balancier sont tontes d'égale durée, la roue de ren-
contre mettra toqjours exactement le même temps pour
avancer d'une dent et que toute la machine marchera
d'une manière régulière.
Cette disposition des palettes, que l'on rencontre en-
core dans les horloges et les montres conununes, consti-
tue ce qu'on appelle en horiogerie Véchappement à recul^
parce que, à chaque fois qu'une palette et une dent se
rencontrent, le balancier, qui n'a pas encore perdu toute
sa vitesse, force la roue de reculer un peu avant d'en
recevoir une impulsion nouvelle.
Dans ces premiers essais de régulation des horloges, on
voit que les chocs des dents contre les palettes sont ta
source unique des mouvements du balancier; il en résulto
que le régulateur est soumis d'une manière trop directe à
l'influence des causes qui tendent à faire varier l'intensité
de ces chocs, telles, par exemple, que l'épaississement
graduel des huiles, les inégalités de frottements, etc. Aussi
Huyghens apporta-t-il aux horloges un perfectionnement
marqué, lorsque en 1G57 il remplaça le balancier circu-
laire par un pendule dont les oscillations sont régléoi
par la pesanteur.
Dans les horloges telles qu'on les construit actuelle-
ment, le balancier-pendule communique ses balance
chappemEDt E et
dont IM deni ntrémjift «ont raconrtiéea ta rorme de
crothots. Lm dents de U roueATleunentt'appujerklte^
netivement lur la bce fntdrfeure du crochet G et iiur
la bce eitdrieDre dn crochet A. Tact que dare l'uret,
)« roue d'échappement reste immobile, bien qae le pen-
dule M meoTC eiKore i c'eU Véchappement à artère. Du
1etniontreiplkteB.«eqai kéUna Fud pra0tt.LHl.
guree 81! et 813 leront tUeémeot comprmlre U dit
pouliOD qui «et adoptée dan* ce deniter eu. L'ut dn U
Under. m lieu de porter
dfliii palettee comme dai»
l'échappement t recul, a
la tonne d'un demi-cylin-
dre craoi C (^9. 8!i}|lei
denti nm de 1» rane d'é-
chappement Ktnt en Ibrtne
I, Itaëicmeot d
m draofs. Pendi
...■on uedont-^tin-
diique préeeote ■Iteroali-
Temrat m partie oonrexe
et M partie coocaTe ani
denU de la roue, M donne
aintl lien k un double
temiB d'arréu Lm deat
Bgurai 811 et BU mon-
trent, l'noeen plan el l'autre en penpectiTe, l'anttfr»-
doit par la partie eoneare. A chaque écbafipemeat, la
comme dani le précédent.
montemeot qui lui est propre et
dBi frotte-
double
Le balancier
qui Mt produit par la pesantei,. ,
vement ne tardemit pas à s'éteindre k
menw _aa>quel» il donne lien, chacun
■ Ji Incliné mn e[p7 sur lequel gliwBl,
^cbapper. II on résulte une petite InK
"'et suffisante pour enireteoir
"** *it encore l'écnell de ce
. nrids va renort, de la
dant aa polnance, «t
dent «0 momen
pulsion donnée
son mouwmenl. Là, touleTnl*,
genre da régulateur. SI le D>ot«L. ,
machine éprouTB de* Tariationa
de l'borloge en eat néeetsairetnent atiécléè!
» pouit que le porte actuellement toute l'at-
III uD lias meiUonrs horlogers.
pendille a'esc applienbls qu'aai horloge* fiiest
les montres, qui diii*eot manhn- également Uet.
une position quelconque, il fallait loqjour* avoir
m an balancier circulaire, dont le* monnmenta
au coQlraire. aaunt qu'il estpettlble, aotutniiia à
inOuence da la pesanteur. Ku;ghen> ajoute un petit
eesort smral i>îo. Sîoi fl,* „.r l'Me de aea enrémitét
Cesi
ressort spiral [fig, i
A l'une des tables de la montra, et par l'autre à l'aie
mobile du balancier. C'est ce périt renort, facile t voir
dans (oures les montres, qui, par son éla»tlciid. Imprime
aji balanciei hs osclllatioos que la machine entretient
d ailleurs par la lorce du moteur. Dans te* montres com-
munes, l'écliappemeot est t recul t U est d cyltntm dioa
partie eonfexe de la dent gUssant sur le bord da dnri-
cylindre Imprime k celutci une légbre impulsion <iiii eo-
tmient le mouTemenl do balancier. C'est k léchspp»-
nMnt k cylindre que l'on dnit d'aroir pu réduire dioi
une aniai fbrte proportion l'épiiiaseor des montre» pta-
tes; auiai les ddaîgno-i-on généralement sous le nom de
monirti d cylindre.
Lorsqn'uoe horloge on une pendule srance d'mw uw-
nlËra continue, on doit allonger son balancier et le rac-
courcir, an «mirait*, lorequ'ello retanle(ïoyei Psnmli).
Dans une montra, le balancier est de grandeur Inïsris-
bla ; c'est alors le petit ressort spiral qu'on altonga on
qa'on raccourcit A cet eflèt, ee ressort, ptts de son ei-
ËCtl 7i
OMtéitenra M la montra. En pnrt&nt l'algnlll» T«n ta
lettre A, lo collier l'éloi^ine de l'eiirémild C da nman
doot la partie mobile Mt alors rftecoarde, et oo acoé-
Itee ainsi le moiiTMnenl de la montrai ta ponant an
ontralre l'algalile rara la Mira R, m allonge le aplral
mobilr et on ralniilt la moafWMnt de la moati»
QdA que lOlt rtehippwwnt MlopM dans uw horttce
oa dans aae montra, on Toit, iTaprti ce qal préEMa,
qoe diaqoe dent de la raoe a'éebtpperoeni TWit frap-
per coatra nnarrtliDoblleqniialaiHepaiurnnlnauuit
^ria. Cm cboei iDceeatib produieeot k« iof («Mcn/f que
r*jt MUeodt* la maclilne. lia doivent w tal*re t de* In-
larralke de («ap* Uen teMi i «'il en eat
dkoa une pendule, c'eat qu'elle eat mal calée,
■amaiebeen eai gMe,
Ce qui caraclériie 1m devx admirables intenllona
d'HajgtMoa, c'est que le rtealateur, aa lien de n'avoir
faotra cawa d'action que le moteur «t de participer,
par coDaÂqaent, t loutaa lea irrâiulariiëa de celui-ci, a
DM caoee de monTeuMot prapra, ta pnaateiir dans le
pendule, l'élaaticité dana le reiaort apiraL Taal«roia, la
néceatilé d'eniretanir l« montement dn rdsnlaienr eiige
l'iotemotlon coniinuclle dn utotenr; on conçoit don''.
un» rfcbappeDMat aéra d'anlunl ploa pariUl qoe raite
imerreoilon anaplnalimitde; e'eet làl'olOMdMéchap-
pemaita diu échi^tptiMalt librei. Voici ta dIaposlUon ds
roudeaploa eiacia, connu Mai le aotn d'4cMjip*<n*n'
Dn reaaort flexible et trto-élaattqne A eat Sid par ion
dlrtmiid tunincie dana le talon B et ae lermlM k aon
laiie e>tr4miid par une sorte de crocliet P. O reraort
porte un petit talon C qui fait ror,>s tito lui ei qsl a'op-
poH an passase des deaif df la rone d'delrappemeni.
Pour qus CM di-ats puissent patwr. Il fani raleTsr le rM-
wrl; à cet elTet, un lecoiid rea'ort E Irta-fleilble est
lié par une de «es eiirteilës A nn talon D qnt d4p«ad
du premier, et aon autre pitrdmité, passant aoiis le cro-
chet 7, Tient ae terminer prie de l'ue du baluder. Or,
F1(. Ml. — ti)i(fpB«il t nHMI.
t*lni-ci porte an dolft a qui soulèra te Hcuid reisort et,
parioiie, le prem'sr nnsod roscillalion a lien en aeoe
oMtnira de la llèclie /- dani l'oacillatiDn oppoaée, le
rsMort E eat un peu abaïué, maU A mie titunobile,
ainsi qaq la roue d'âcbeppement. An moment oA une
dent échappe, une entra dent de ta même rone Tint
donner une Impulsion au bord i d'une entaille prati-
qués dans un diaqne Hxé aor l'axe du balancleri mais
cetts impulsion est, pour alnal dira, Inaiantanée , et
p>««iae toute l'aaiplitude des oariltationa du balander
a'accomplit librement; de li le nom d'tfcAappeinea/ ^tr«.
P. 0.
ECHARDE IChlrurgie). — Petit fragment de bois en-
faad Tlolemmeni dans Ira chairs, qui y reste flié et peut
donoar lieu i tous lea accidenta signalés A r.irticle
Corjii élraagert Ivbvei ce moi).
BCRARDOKNAGE (Agriculinra). — OpérMioa au
DWjen de lanuelie on débsrraste un champ cnltité dra
Cbvdons qui l'infratent. Lea cultivateurs contoodent gd-
oéralement soua le nom de Chaniom deux espèce* appar-
tenant ani genm Carrfuiu et Cirtium, de la tunllle dea
CompoN^'tribu des Car-luinéei. Ces deux eapËces
tant de points do resraoïblLince, qu'on ne peut guèrt
distinguer que pur l'aigrecte plumpuaa du corae. E
fan; le chagrin dearnltivaleurs, à cauieaurtout di> li—-
mUlM piquaawaqnl tendent le jaTelageet la mise en
t P.CW
gerbea RM pMUea, «t qnl rebatant ka anlnutiii qui m
se loneiant pas d'en raiiconlrar dans le fourrue et d.-uii
lea praltlea, Dana lea tmtaDrea it^igdes, les ctutrdons se
prapagaatavac an* effl«jnaia npidité, et il cal ioutcnt
diffieiiadea'eD déhairaurr riaiiniin mnjnni eent em-
plojda 1 dana oanains pus, on las airaclia arac des ea-
ptaea de Mnalllea an Mst d'aatraa fols on lea coupe
a O'.OS og VF^Vi de profondeur dans le sol, au moyen
d'nne lame fixée an booi d'un bttoni uak l'arradte'
mani eat pItM alkr, aealenwM U est moins expédiiir. C'eat
Ten le coameneanMit de mal que aa fait cette opération.
Dans tons les cas, ils ne rdsIsCMit paaaoi labouia profonds,
alhooni pratkablea,«t aai saralageanila avec soin.
ECHARPB (GUrurgiel Oo nomma aliMl un bandage
draUné A maintenir ravant-bras Oéclil sur le braa et ap-
pliqaésar laiMltriiie. Oo le fait ordlaalitinent avec niM
eervlMte pIMs d'abord ea triante) l'ai^ droit eat
pâmé sons Valraelle du braa qu'on *eat maintenir i l'angle
aign qnl touche le cf " "" ' *""
en radiant en dedans l'angle qi
braa oris en écharpe.
On cornait, aoua le nom d'icAaiTie de J, L Petit, une
dl^poaliion pin» HBcace de c '-* — ' '
/mrpe MJ.u reat, une
a bandage, La ierrietie,
dra4t du triangle eorreapoode an condt, un des an|des
aignr «et ramené éur l'épanle saine, l'aoln nmonia sur
raTajtbrsa et l'épaale dit «été malnde, «t eea deni an-
gles aont attachés ensemble sur l'omoplate da céid aain.
Aloraon dédonUa U aervletla en tirant l'uadsa doubles
de l'angle dioli «en la main, l'antra tsts le eoade i l'a-
vantbraa •• iraave délnlUvement sonrenn par te contra
de la serrleite. Les deux afi|t>ea droits séparés aont ra<
derriéra la main, l'antra derrièra le bras.
n^>eenpe qne la m^tié i allra Irta-longuea i ])
baotee et tl mineaa, qu'elles penvent^llar aai
ma)t sans se briser i elles sont trap Ubies ponr pwier
l'animal inr nn sol dun aussi se tient^ gèaéraleoMnt
dans la TBse dea bords de la mer ou daasles maraii;d'eau
salée, oA II se nonrrit d'Insectes, de grenouilles ou de
petits moHnaqaas. Le ni des échasara eat trte-rapidei
leurs patter Plongées en anHèra et qui aupplésnt alors
A la brièveté de la queue leur donnent dans les airs un
aapen Uiarre. Blés nichent en commnn et Font leor nid
arec des herbes, sur nn point Hewé. A l'abri do l'eau i
chaque ponte donne 3 à t ceah d'un Ueu pAle tacheté
de bnin. L'S. ftEarope on à monlsaii «oir (H. mtlana-
ptenu. Meyer) est la seule espèce qui Tulle notre conti-
nent, où ou la voit d'avril en aoili. Elle a 0-,40 de Ion-
Sieur de la base du bec au bas drt tarses-, elle eat
anche, avec une calotte et un manieau noirs ; ses pleda
sont rouge». Elle rat »8<ei rare. '*'"«..
ÊCHASSIERS (Zoologie). «inZ/œ, Lin., sotrement Oi-
seaux de rivage. — CioquiÈme ordre de la classe des
Oiteaux de G. Cuvler ; il comprend des espèces caraciû-
rlséw par dra Jainbcs nues dans leur partie lorérleure.
ÉCH
762
ÉCB
âoflsl bieS) que les tarses qui sont très-longs relative-
ment à la grosseur du corps; une tête petite portée sur un
long ooo ( un bec très-vanable, le plus souvent droit, long
et conioue ; des doigts au nombre de deui on trois devant
et un denrière, souvent unis par une courte membrane.
I^urs ailes- généralement longues et, par suite, leur vol
rapide, font de la plupart d'entre eux des oiseaux de pas-
sage ; mais cependant on rencontre aussi parmi eux des
oiseaux excessivement marcheurs, comme l'autruche, le
casoar. La plupart ont une nourriture animale, virent de
poissons, de reptiles, de vers et d'insectes, et se plaisent
sur les rivages et les plages. Cet ordre comprend dnq
familles : 1* les Brioipermes; 2* les Preuirottrei: <• les
Cuitriroitres ; 4* les Longirasires ; &* les Macroaaciyle$
(vovex ces mots).
ECHAUBOULURB (Médecine). — Nom vulgaire de
certaines élevures rouf^et accompagnées de démangeai-
sons qui se montrent sur la peau pendant les chaleurs
^ l'été. Bains, boissons rafraîchissantes.
ÊauDBOOLoai (Art vétérinaire). — Éruption de petites
tumeurs grosses comme une noisette ou une noix, qui
s*obaerve ches le cheval et le bcsuf. Cette éruption est
souvent précédée d'un léger accès de fièvre. Elle cède à
l'emploi de la saignée et des purgatifs légers.
ÉCHAUFFANTS (Médecine). — On désire ainsi vul-
gairement In alimenta on les médicaments qui excitent
l'activité des organes et, en accélérant la circulation, ten-
dent à augmenter la induction de la chaleur animale
(voves ExcrrAirrs, Toniqdis). Les liqueurs alcooliques
et le vin, le café, le thé, les viandes noires, les salai-
sons, les épioes figurent parmi les aliments échanifants.
ÉCHADtFEMBNT (Médecine vétérinaire). — On ap-
pelle ainsi un état d'exdution, d'irritation, ches les ani-
maux domestiques, produit par la chaleur, la fatigue,
l'abus d'une nourriture trop abondante oa trop exci-
tante. Il est caractérisé par la clialenr et la sécheresse
de la bouche, des éruptions à la peau, de fréquentes envies
d'uriner, l'accélération du pouls, la soif, l'inappétenee, la
rougeur des muc^ueuses apparentes, la constipatioD, etc.
Le repos, les boissons rarralchissantes, d'orge, de son,
quelques lavements, la diminution des aliments, quel-
quefois la saignée, sont les meilleurs moyens de com-
battre l'échaunoraent
ÉCHELET (Zoologie), Ciimaderiê, Temminck.— Oenre
d* Oiseaux de Tordre des Passtreaux, famille des Ténui-
roêtres^ tribu des Grimpereaux. On en connaît deux
espèces propres aux lies Célèbes, Timor et à la côte sep-
tentrionale de l'Australie, de couleur grise ou brune mê-
lée de Jaune on de roux et un peu plus grandes que notre
grimpereau.
ÉCIIELETTB(Zoo1oçie}. — Genre d'Oûeauxde l'ordre
des PoMsereoÊtx, famille des Ténuirottreg, tribu des
Grtmpereoiix, caractérisé par un bec très-long, grêle, lé-
gèrement arqué, pointa à l'extrémité, et tres-anguleux
à la base. Leur queue arrondie a des pennes fiUbles et
flexibles, sur lesquelles l'oiseau ne peut s'appuyer, et qui
oe s'usent pas, comme cela a lieu ches les grimpereaux,
contre les murs et les rocliers le long desquels les éche-
lettes se cramponnent et grimpent sans cesse à l'aide de
leurs grands ongles. Ces habitudes ont valu à ce genre le
nom de Tichodrome, Iliger (du grec teichos^ muraille, et
dromeus^ coureur), que VieÙlot a changé fort inutilement
en Pétrodrome; et le nom vulgaire d'Bcheiette donné
dans beaucoup de parties de la France à l'espèce d'Eu-
rope n'a pas d'autre origine. Cet oiseau, Certhia mu-
rariay de Linné, Echetette des muraiUes, de Cuvier,
Grimpereau de muraille de plusieurs de nos provinces,
poursuit sans cesse, le long des murs à pic, les msectes,
les araignées dont il se nourriL II y progresse par sauts
successifs, déplo>ant chaque fois lé|;èrement ses ailes
pour se soutenir.'Son plumage est d'une Jolie teinte gris
cendré avec les couvertures de l'aile et les bords des
plus grandes pennes de Taile d'un rouge vif; la gorge et
les Joues du mâle sont d'un noir profond. Comme nos
grimpereaux, VEchelette est peu farouche et se laisse ap-
procher sansgrande difficulté; elle va dans la belle saison
uicher par couplent solitaires dans les fentes des rochers,
sur les montagnes élevées, et redescend à l'automne vers
nos habitations. La ponte est de six œuGi blancs et longs
d'environ 6",02. La longueur de l'oiseau adulte est de
0", IG ; on le rencontre surtout dans le midi de l'Europe,
et presque partout en France.
ECHELLE (Céométrie). — Rapport qui existe entre la
longueur dos lignes d'un plan et celle des lignes du ter-
rain qu'elles représentent ; ainsi on dit un plan au j^,
On appdle aussi échelle une ligne tracée sur le piM
et qui porte des divisions dont la longueur correspoai
sur le plan à des longueurs déterminées du ter^o repv^
sente, comme le mètre, le kilomètre, etc.
ÊCBBLLB os FaopoaTioii. — Éci telle dont la ''«fpAtitiqi
permet d'évaluer facilement les dixièmes de ronité la
plus petite de l'échelle ordinaire dn plan sans avoir ém
divisions plus petites.
EGHÊNEIS, ECHÈNB (Zoologie Eékeneit, Un.; do grac
eoAeifi, retenir, et nauf , vaisseau, parce que l'oo supposait
Îu'il arrêtait les vaisseaux dans leur marêbe. — Gesre di
'otjjofit de l'ordre des Malaeoplérygiens wôérodUait,
Camille des Discoboles, Les poissons de oe génie se rs*
conoaissent immédiatement au singulier disque ovslaire
et aplati qui surmonte leur tête; c'est on appardl oosi-
posé d'an grand nombre de lames cartOagineosss trsas-
versalea rapprochées les aœs des autres. Ces lames soot
mobiles, dirigées obliquement en arrière et le poivoi
peut ainsi prwluîre avec elles une sorte de socdoo qoi
le fait adhérer avec une grande force aux rocher^ sus
vaisseaux et oiême aux autres poissons. Le fameux M-
ttii
••»
otc
fit- SM. > Beliè4i«1f
mora de la Méditerranée est une espèce à^Echène {K. ré-
mora^ Un.), longue de 0",2ô à 0*,80. On lui s faus-
sement attribué le pouvoir d'arrêter la noArcbe des Dsvii«i»
et Pline a particulièrement insisté sm ce pouvob bbo*
leux. Il attribue la défaite d'Actium à un rémora qui,
au début de la bataille, aurait arrêté le vaiaseaa d'As-
toine. Il est également faux que les échènes sucent par
leur plaque le sang des autres poissons. Ls rémor*,
pourvu de faibles nageoires, s'attache au cootrsfae aux
navires et aux autres poissons pour êtrs^ tnmfMii
avec eax. On connaît trois autres espèces d'échèoei qui
ont ane structure analogue. L'^. ttauaraie (K. iMnerV'
tes. Un.) est, assore-t^on, employé à Ul pêche sor la
côtes de la Cafrerie. On rattache avec on anoean et sss
corde, et on le lâche après les poissons poor le mi-
rer dès ou'il s'y est attaché. Cest la plus grande eqièee;
elle atteint l",30 de longueur. Tous ces poiesons reçoi
vent des pêcheurs les noms de Sucets^ Arréte^neft Pilota.
Leur chair est sèche et sans goût. F. L
ÉCHENILLAGB, Êchbnilloib (Agricoltore). - L»
dégâts occasionnés par
les chenilles étant re-
doutables pour toute
une contréÎB et non-
seulement pour un do-
maine , VéchenUlage
des arbres et arbustes
épars, des haies et des
buissons, c'est-à-dire 1a
destruction des che-
nilles et de leurs nids,
est prescrit par une
disposition l^ale et
des décrets et ordon-
nances complémentai-
res (voyez DicL gén.
des lettres, des teatu>
arts et des se. mor, et
vol. ,art. Échbiiillagb).
La loi voulait que l'é-
chenillage fût achevé
le 20 février; mais une
date uniforme ne sau-
rait convenir à toutes
les contrées de la
France, et les arrêtés
des aatorités locales
ont, trop rarement en-
core, modifié la loi sur
ce point. Dans le dé-
partement de la Seine,
on doit écheniller avant
le 30 mars. La contra-
vention à ces prescriptions diverses entraîne une anieoM
de 1 franc à 5 francs, plus les frais d'écheniUage. Cosun*
la destruction des chenilles sur les menues brsochm le
FIf • SiT. —
ECH 1
bit plm •rtnlagenBemeat en ntrandiuit ce» brancbw
polir \et brûler nec iei bounrs st (oiles, uns! que li
loi l'ordonne, oa emploie habituellement d&DS ce but un
JDstrament nommé tr/ienilloir, représenté cl-conire et
qui eit on Téritxble aéctieur à mincbe. A est une lune
courbe flie, ftiee lujuelle on attire la branche ; B est une
laoM mobile comme celle d'un ciicau. et, pour couper U
bnische qu'entoure la lame A, on tire l'autre lame au
iiiajeD de la corde C L'éctieaillolr est aaul oa iiutra-
ment d'ïlsgage iVof ei ce mot).
ÉCHENILLEDR [Zoologie), Ceblepyrù, Cur. — Geni*
d'OiMOHx de l'ordre de* Paiiereaux, famille des Denli-
mttrti, Uibo dea Coringai, Cn oiseaux, qui, comme leur
Dom l'indique. Tirent de chenilles, se tiennent mr les
irtiraa les plui élevés de l'Arrique et dea Indes. Leur
queue est trèa-larpi el dtagée; les piumca du croupion
oat nus tige Dirie et raide lerminée par uu bouquet de
barba. Leur plumage est sombre] leur taille estï peu
ftti celle du merle.
ECHBVEBIA (Botanique), Eehntria, de Caod. ; dédié
iD peintre Echereria. — Genre de planU» DicolyUdones
iûiti/pétatti p^rigi/net, famille des Cnmu/ûcft», eom-
pitnsot des sous-arbriueaui cliamua du Ueilquc, qui
cDi le part des JonbarbAs el dont plusieurs «ont cultl-
e pbn
ËCHIDNË (Zoologiel, Echidna^ Cav. -, du grec icJiino-
dti, semblable à un bérisson. — Genre de Mammifères
«irtiieifement propres à la Nouvelle -Hollande el i la
Tem de Van-Diemm, et dont le corps est couvert d'é-
pines comme cfJui des hérissons et qui peuvMt, comme
TOI, se rouler en boitlc. Leur museau, milice et long.
tilenaible comme celle des Fourmiliers', plusieurs
Eta de petites épines remplacent les denU. Leun pieds,
couru et robuslRS, ont cinq doigta armés d'ongles forts
« propres A fouir; aussi ne vivenl-ils que dans tes en-
droit! tablouTieui. I.es mile) ont aux pieds de derrière
unergDt corné qui sert d'oritlce t une glande sécrétant
iiM liqueur sans doute légèrement venimeuse. Les écUid-
D^ vivent d'inaectes, de fourmis. On en disilniue deux
e>P*ces ! \'B. epiixux {E. hyslrix, Cut.) et VÈ. tnyeux
[E. ttûta, Cuv.}. dont Ins épines sont k demi cachées
psrie poil; mais ce second pourrait bien n'être que ta
pitmler encore jeune. La démarche de cf* aoîmaui ett
wnie, al leur allure timide. Cuvier classait les écliidnés
uni l'ordre des Èdenlii, famille de* Manolrimei. Hais
on cooaldtre aujourd'hui celle dernitre famille comme
°D otdre distinct, el la présence des os marsupiaux
a«s tous le» HonolTÈmea a fait rapprocher le nouvel
^ure de celai dei Martupiaux, dans la sous-classe des
Mammiftrti dùirip/iei, — Consullei ; Sbaw, Zoologie de
n nounelle-Hoilande, texte anglaia, et voyages de la
Fmrile et de VArtro/aU.
Eauurs (Zoologie), Edtimyt, El. GeolT.; da grec
Mima, hérisson, et niat, r»t. — Genre do Mammiférti
as foidre d« Boni?e«rj, voi«in de doi Loirs, mais naturel
M Amérique méridionsle; Ils ont le corpa couvert d'an
m^aiige de piquants aplaiii et de poil*; leunt queues
i°'<gaei rerèiuea d'écailtes et de poils, leurs paites
F*ieȈeinq doigts, leur* oreilles grande* et ovales, les
"rsciérisent d'une façon tranchée. Ce sont des animaux
nuiMeari; Usât nourriseent de fruits et de rscina* «lie
^"MDi dts terrien en loon boyauï i leur taille est celle
*M»nus.
ECHINE (Anatomle). - Nom rulgaimdo l'épine du
0«^ parce qu'nlle se /ait remarquer par le* aalll.es de*
^phjset éplneun* de* vertèbres; du mot grec Minu,
ËQlUIDeS [Zoologie), du grec ediinoi, hérisson, —
flontutuTé par beancoupde natnraliate*,etentreaaires
par de Blainville, pour désigner, dans la classe des ani-
"»« ZuopAu/et tdiinodtitna , la seconde familie do
iwdrt des Pédieel/fy de Cuilcr, celle des Ouraitu ou
*»««»» lU Bwr. U plupart de cet DatorilistM «m*(-
3 ECU
dèrent anjoard'hul la groupe des Eehinidti, non comne
une (impie famille, mais comme un de* trois ordres dan^
lesquels U convient de partager la classe dea Ec/ii»-
dermei. Agatsii et Desor [Hnn. dts te. no/., fwiiia,
U VI etsuiv., 1840-1847] ont divisé l'ordre des Echimdt*
en quatre funilles naturelles : I* les CtV/ari'rf«, Ibime
circulaire, bouche ceolrtle i la face inférlenre du coipt.
• Çiypf'
nale, ellIptlqM
circulaire, bouche centrale armée de ùcq pièces it
CBioires, anus postérïear margiDsl (genres principaoi :
Clypiiuler, Bchinoeuamia) t 3* les Casiidvlide), forno
allongée ou lubcirculalre, bouche centrale ou légtreoMOt
eicenlrique en avant, dépourvue d'appareil masiicatoire,
anns postérïear ou inférieur (genres principaux : BM-
noneur, Galeriies, Nucltold^i, Clypeits, Catsidaba)\
4* les Spalang(Hde$, forme allongée ou subcircuiaire, bi-
latérale, bouche excentrique en avant, bilabiéc ou subao-
guleuse, sans appareil masticatoire Igenres prindpaoi i
Spatangui, Hemiaiter, HolaHtr, Ananekytts),
ËCHrNOCACTE (Botanique), Echinocaetat, Unk; da
grrc kAmm, hérisson, 1 eautedes épine* dont la ligeeti
couverte. — Genre de plantes Dicotylédonei dialyp^tele*
P''ri'iiyne>. famille des CocMm. Ce Mwt des plantes & tige
simple, oTolda ou globuleuse, disposée en eûtes longitu-
dinales, séparées pardes sillons droits; t fleurs grande*,
qui durent plusieurs Jours el naitseot sur les angles tail-
lants de* c6tes i k tdpales «t pétales nombrmi, imbri-
qué*, soudé* en tube; étamlnet tHunbreuiet; stigmate
muld-parti. L'£. dOtIo (S. Otfonii, Lehm.) Mt un tous-
arbrisseau L cOies épaisses, arrondiRs ; fleurs lenlles en
rosace Jauno-citron ; étantines pourpre*. C'est ime loUe
espèce. Du Mexique. VE.ait vert {L. chkirophlholmvi^.
Du Hetique. Petite pisuie globuleuse, dont les fleura,
larges de u',nG k ri'.os, forment une rosace pourpre sa
sommet, rose p&le i la base. Les échiuocactes veulent
une bonne terre mSlée iv terre de bruyère ; U faut les
arroser fréqucmmcnl l'été; l'hiver, on peut les tenir à
sec. On les cultive en serre chaude ou en bonne terre
tempéra
ËCBINOCOQUE(ZdoIo^), Eetanoeocciu, Rudolphi {du
grec echinot, épine, et eoccot, grain. — Genre mentionné
par Cuvier comme devant probablement prendre place à
calé des Cmuru, parmi ses Vtri inleilinaux pàtnchg-
mateux; mai* U avoue n'avoir observé aucune espèce M
ce genre et n'en avoir point une idée claire. Ces lingiiliers
animaux vivent en parasite* dan* diverses cavités ou or-
gane* de l'homme ou des animaux mammlTËrw ; lis sont
formés d'une vésicule blanchâtre, terni -tntnaparente,
conTcnani un liquide clair dans lequel vivent libre* ou
adbérenta à la face interne de la vésicule un grand nom-
bre de petits animaux longs de O'.OOâ, semblables à de
petit* grain* blancs et compoaé* d une ifiie en forme ie.
tête d'épingle, armée de qustn *u;oirs et d'une coi»
nmoe de crochets, puii d'an corps tris-court, non artt
culé. Ces vésicules se trouvent habituellement conteaon
dans des podtes ou kystes que leur présents a dévelop-
pées dans le* organes qu'ils habitent. Les échlnocoques
ne sont probablement qu'une de* phase* du développe-
meul d'un helminihe ou ver Intestinal ; malt on ne md-
nalt pas encore leur transfonuation. L'£. dr thomme
{E. hominis, Rud.) a élé renconué chei l'espèce humaine
dans te cerveau, dan* le foie, dans la rate, dans les
reins, dan* l'œil, dons certaines partie* du tl**a cellu-
laire. Quelques aiiuet espèces ont élé observéea chei
des singes, cbei le cochon, le chameau, le mouton, le
chamois, le b<Buf, le kanguroo. Les affeciioiu prodoiles
par la présence de ce* animaux ont toujoun été graTC*,
mal« elles aont peu communes. Voyei Htditidis.
ÉCHINODERMES(ZoologiB)/lugrecec'im(w,héri8sonoq
épine, et (ferma, peau. — Première cluse dal'embraoclie-
dea animaux Zoophyletoa Kayoï.tUi; ells comprend
mieux organiste, tout caractérisé* par
peau nettement distincte des OT^ancs
Bous-J ace nt*, sou vent pourvue de poinies ou d'épines fixes
classe des Eehînidermes «
a Zoopbytcs
i par ui
squeleile intérieur; ceito peau, eu toua cas, possède tou-
lour* un nombre plus ou moins cousidérable dt ^rolon'
gements ou clrrhcs en forme d9 tentacules et servant k
la fois k la locomotion, k la respiration et s» loucher
Lu forma générale des échinod^rmes est essentiellement
rsyannéeilear corps présente toujours une cavité viscé-
rale, oa sont renfermés l'appareil digeatif el les prind-
Ïiui organes de drculalion, de respiration, de repra-
uctlon. CnWer aivhait Ir ' '— "-'---' —
deiu onlrM t !• E. pAftwMi, ennpreiuuit les Àilériet
ou EloUei du mer, les Enerin^, let OarAÎnt ailes Hotu-
ant M rapporté} depuit, lei uns aux Hololhariu,lM
n|. IM. — ■untli d'CcMudviH (iiEnnii4.lA tjiiaMdii Ml Hnl
lutretsni AetinlQs,que1ques-nnsaiii Annélides. Le pre-
mier ordre constllus donc leul lajoard'hui celLo classe
que ARauti at Desor Ann. d-s te nnt. istat partaecnl
en tfols ordres : les SlellérvUn ou El^iilfs de mer, les
EcA ji'idej ou Ounini, elles lloi^th'tiift. Les prtncipaui
loologlstes qui ont éiudlé les éctiinodcrmcs sont : do
Glaiiiville, Agassiz. J. MQIIor, Valentin, donl les nom.
broux iraitui ne pcnrent £tt-e mentionnAs ici en d<!tail.
ÉCHlNOMYlEiZoolog^ej.Bc/iinomjia.Duin.jdugrpc
fAino', hérisson, etmyia mouDhe. — Genre d Insecl'i
de l'ordre des Dipiiies, Familles des Athiricirn, tribu
dos Museidei; H comprend de grandes mouches ï corps
épalt.bdrlssdde soies roides; leurs antennes ont le se-
cond arlicle plu* lai>gquo le Iroisième-L'E-v^an'cV'"'^'!
grosia. Lin ] de la taille du bourdon comman, no^re,
■ves 1* tfite jaune et l'origine des ailes roussAtre. On
l'entend bourdonner dans les bols pendant qu'elle vol-
tige snr les flcnrs, nt souvenl sussi sur les booses de
vache, Dii elle dépose ses œufs oi ob sa larre «e d6ve<
loppe. Réaumur en a décrit l'histoire dans ses lUi-
moh-es fr les inseclei [lome IV). D'autres espèces
placent, au contraire, leurs (Buts dans le corps de cer-
UineichenlilesdoateileaprépareDtuntlIa deatruclion .
ECHINOPHORE (Boianiqiie), Echinophon, Toom. ;
du grec échinai, épine, el pnorot, qui porte. — Genre de
Slaotea Dicotylédones dialypélaletpérigynes, Tainilla des
mbeUiférei, tribu des Smymtei. Elles sont Tivacet, bec^
bacéo, souTBot épineuses, i feuille* sltemes; daui fois
ailées ; fleurs dispotée* en ombelle* terminale*, t chaque
ombeliule deui sortes de fleurs, tes exlérieurei stami-
nées, une seule plstillée au centre, tessile, pdialeaéeli an-
crées; le fruit est composé de deui graines dont Tune
aiorte souvent. On n'en connaît que quelques espèce dans
les parties méridiounle* de l'Eurvpe. L £. épineuse i£.
ipiiuisa. Lin.) lige anguleuse, cannelée, rameaui dtalds,
haute de O',!0i feuilles épaisses, d'iifl lert bluichtlrei
fleurs blanches disposées en ombelles trte-ouTertes, de
10 à IS rayons. Sur les bords de la Hédi lorranâe, an
France, et dans tout le midi de l'Europe.
ËCHINOPS, EcHiMOFE (Botanique), Bcliinopt, Lin. ; du
grec ecAinos, liérisaon, el o^i«, flitare; allusion i sas ca-
pilulea arrondis et épineux qui ressemblent au hdriison.
— Genre de plantes Uicolylédonti gamopétales périgyaei
de la famille des Composées, tribu des Cynarées, type de
la sous-tribu des Échinopsidées. Les espèces qu'il com-
prend ollrent una disposliion bien remarquable; ce sont
des capitules uniQorefi qui, par leur rdunion sur uu récep-
tacle globuleux, nu, forment une télé sptiérinue. Ce sout
des herbes épineuses i feuilles découpées, bardées de
dénis en épines. Leurs lloun soni blanches uu bleues. On
nommé aussi Roulelle i,E. spharocepluilus. Lin.). C'est
une herbt Tîvacc, Tigoureiise, k feuilles lomeiiteuses,
blanchlires en dessous. Ses lli:urs, qui sont Meucs,
s'épanouissent en été. Celle plante se cultive pnur l'or-
nement di.'!, jardins. L'érhinops le plus recherché eât
l'fi, auiré, vulgairemoal boultlle aiui'ét, (£. rifro.
4 ECH
Lin.]. Ses fenilles ont les découpures pins étroites qu
celles de la préccdonto espèce. Il croit ipODUn^tnrni
en Europe. Les écbinops demandent une eipo<ilioii
au midi, elles conviennent anx jardins piiiore^aes ci
réu-sissent bien dans toute autre espèce de terre.
ÉCMI\0PS1S (Botanique], Echinoi-iii, Zuccar-;dg
grec echi oi, hérisson, et(Ui<û,apparence. — Gearede
plantes DicolvU'/O'-es dialy • élaiet pé-igifeà, i»it tt
mille des Cactées. Ce sont des arbustes de l'Aatriqac
méridionale, cliarnus.i lige anguleuse,! Qeursroi];''!-
tres, s'épanocissant U nuit. L'£. ifKyi-ièi [B. Eyuili,
Turp.) estune masse charnue, globuleuse, quiicquien
le volume de la ttte, portant des mamelona colonneu.
sur quelques-uns desquels parait une (leur d'un jioii«
vardlitre, exhalant l'oaeur de la fleur d'oranger. Lu
échinopsis sont des plantes de serra tempérée.
ÉCH1\0H11YS0I)E Zoologie). ScAinorAÛnrA.'i.nad'
dn ïree ei:/iiiioi,épLne.ei ' hi/fclios, bec.» Genre tffftA
minfAeibU i"(iii'H(«fi«aiiT, ordre iteiParfncAiflitalnir
de Cuvler. famille des JwnfAoc^pAa/er. l^urcerpini
en forme de sac arrondi ou allongé, souvent annelé pu
des plis transveraes ; l'exirémilé anldrieure eslpourme
d'une proéminence on trompe armée do petits cndieu
recourbée en arrière.qui pcul saillir ou se retircrlli
volonté de l'anlniil. Iniérieurcment on troois dm
boyaux en eal-do-sac naisiiiii de la base de la irompt,
et qui sont sans doute dos organes de digestion. Ceiien
•'attachent aux intestins de divers animaux vertéliréi.
»a moyaa de leur trompe épineuse ; parfois il* «sp"-
cent cum platement lus parais 1 1 pénbireitidantlsuiii''
même du ventre, où on en a trouvé Blés i Is Itot (i-
Suantaina d espèces, dont pas une tu
e l'homme. On rencontre (rès-communëmeni cht t
cochon el chei le mouton \'E. géant (S. i^ûfoi, Rud.) dvi
la feoielle atiaint Jusqu'à 0',40, tandis que l« mile n'i
pas plus de OVO de longuenr. Las auim «ipio
sont noiablement plus peiiies (entre 0",00t et (r,M.
D paraît démontré que les espèces de ce genre uni t
an étal adnlte et ne doivent pa* être coaiiAIrta
comme de* états transitoira* d'ar — ■--■—■—'- — ; —
£CHtN'oSF<ERUE(BouniqQa].Ecn ,
du grec ecAinor, aurlace héri^iée, et tptnne, %
cause de ses semences hérissées tieurude plsnusl'i-
eotylédonet gamopélalft hypogynei, de la lamills àa
Borraginia, tribu des Borragées, Ce sont dei pUii»
herbacées, i feuilles simples, aTiemes, rodes ou pueaiai
caractérisées par : une corolle patériformo, k Ihobiqnil-
quéparti, 6étamine* incluses, style l-loÙ,* seoeaca
non perforées, hérissées de |>oits rudes. Ellesootls plu
grande nssamblance avec les myosotis, doaI_diai*
distingoent parce que ces dernier* sut desgrttaa m
hérissées. L'B. faux myosolit ou à fraitt 3e bardti.
vulgairement bardanetle [E. lappula, Lebm.; S. tf>-
lotis. Lin.), est una plauts bisannuelle, &feuilteareli»).
scibresi tige droite, r^meuHt, couverte de poils bUsa:
ses lleuis sont petites, bleues, quelquefois Dlaad>e>,e°
grappes le longdas rameaux. C«il« plante, qai eSre^
portdala vipérins, croit daus toute l'Europe, te oiilif
des décombres dans les lieux aride*.
ËCUITE [Botanique], Eeiiilrs, P. Brown; da p"
ec/tii, vipère, à cause de sa tige serpentants. — Gwni
de planta tMcotgltdonm gam pétale» hg/iog^f^i <te li Ti-
mille des Àporynées, type de la tribu des EMio- Lj
plupart des écliilw sont des aib.isiieaux grimpvili^
feuilles opposées munies de cils glunduleui. Leuri if'^
disposées eu cymes ou m grsippe', sont odorasie». w*
plantes contiennent un sac ralieni, acre et amer. L'Sn-
od'jraiit (£îA suaoeolent, Lindl.) est une grande pUoif,
un sous-arbrlsseaa t lige volubile, qui se d<ivelop|x ?
longues guirlandes; & feuilles oppoiéas, ovales, iconi-
nées 1 donnant en Juin el Juillet do grandes i'<'<*
blanches, odorsnias, en entonnoir, disposées en gnpp
ax.llaires. Elle végèle et milril mémo ses grain» un'J
dimal de Francei c'est une des plus jolies espèca.Ll
preïoue drtisé {E. tuberteia, Jarq.) sMtève k 1-* t*"^
Sus deiirs sont Jaunus. au nombre de ID-12 1 'iit<\^ f^"
terminalB. Celle espèce est originaire de is Jimul"'
VE. rampant (K. toralosa, Lamk), spontané à Sai"l-
Doraiogua, a le* (leurs rouges. VE. de San •>''<""'■*
{E. f.undscea, Alp. de Cand.), introduit du fln!«l "
Iflifl, sa disliiiguu p.ir ses Qeiira vtolaci^os. s.ig'i"'^'
0-,iH » o",oa. Caractères t calice à i> division»: cor*'
liypocralorimrjrplie ou on entonnoir, i loi"» oonMoniP
de droite i gauche ; antuires presque sassilet sdlunuii''
KGB
705
KGL
«ree le stigmate; dleqiie ecKppoeé de 3, S eu 5 g^tnta;
2 onJres à o?ales nombreux ; follieules cylindriques, co-
riaces: graines aigrettées. G — s.
ËCUIGRE (Zoologie), Edtiurus, Cu? .» ou Thalassemm,
Sarigoy; du grec echU, épine, et otira, qaeue. — Genre
i* Animaux rangé par G. Guvier parmi les Zoophytes^
classe des Echinodermes sans pieds, mais placé depuis
par tons les loologistes, et surtout par Sa?ign v et de Blain*
nUe* parmi les animaux AwteUs^ dans la classe des Aiv-
néhdes^ ordre des Abranehes, Ce sont des Tors marins à
corps mou, assez court, cylindrique et en forme de sac ;
aooeaox nombreux et serrés, à articulations peu seo-
Mbles; deux crochets fers l'extrémité antérieure du corps,
pour?os de soies rétractiles disposées par paires. La
boQcbe, très-petite, est ou?erte dans la base a*un grand
tentacule ou trompe replié O"^ cuillerou. On ne connaît
qu'une e»pèce, VÉ, ardmaire ou ThtUassème échiurê
[T, echiurtts^ de Blain?.) « qui rit enfoncé dans le sable
sor nos'Cétes de TOcéan et de la Manche et que les pè>
cbeurs emploient comme appât.
ÉCHO (Physique). — Son réfléchi ou renvoyé par un
obstacle, qui par là se répète et se renouvelle à roreille
{écho, son).
Lorsqu'on son se produit en présence d'un obstacle
d'une nature d'ailleurs quelconque, tel qu'un mnr, une
follioe, un bouquet d*arbres, etc., il arrive fréquemment
que le son se répète une ou plusieurs fob ; c'est là ce
qu'on appelle écho, La présence d'un obstacle est une
condition indispensable; jamais l'écho ne se produit en
rase campagne ou en pleine mer, à moins qu'il n'y ait
dans le ciel des nuages qui donnent lieu eux-mêmes à la
réflexion du son. L'écho peut être monosyllabique quand
il ne répète qu'une syllabe, on polysyllabique quand il
en répète plusieurs. On cite parmi ces derniers 1 écho de
Woodstock, qui répète Jusqu'à vingt mots.
Pour qu'un écho répète une syllabe, il faut que l'ob-
stacle qui le produit soit placé à une distance telle que
le son ne revicr.ne à l'observateur que lorsqu'il a achevé
de prononcer la syllabe. Or, on admet que l'articulation
d'une syllabe dore au moins un dixième de seconde, ce
qui revient à dire qu'on peut prononcer au plus dix syl-
labes par seconde ; d'où il suit que, puisque le son par-
court 340 mètres par seconde, en on dixième de seconde
il parcourra 34 mètres, ce qui porte au moins à 17 mètres
la distance qui doit séparer l'observateur de l'obstacle,
poor que l'écho que celui-ci détermine répète une syl-
labe. Si la distance devient double, triple, quadruple..*,
l'écho pourra répéter deux, trois, quatre syllabes... Si la
distance est inférieure à 17 mètres, l'écho se confond
avecleson direct, ce qui produit une simple ré&onnauce;
c'est ce qu'on observe dans un grand nombre de cas et
ootamment sous les voûtes.
L'écho peut être simple quand il ne répète qu'une fois,
ou multiple quand il répète plusieurs fois. Nous citerons
parmi ces derniers l'écho de la halle aux farines à Paris,
qoi répète trois fois une phrase de six à sept syllabes;
celui des deux tours de Verdun, qui répète treize fois; ce-
lui du château de Simonette, qui répète Jusqu'à quarante
foi8(Kircber); enfin, celni dont fait mention Âddison et
qui répète Jusqu'à cinquante^x fois, dans la nuit, le
bruit d'un coup de pistolet.
Les échos multiples sont certainement dus à plusieurs
obstacles qui se renvoient successivement le son, de même
qu'entre deux glaces parallèles les rayons lumineux, se
réfléchissant successivement, donnent lieu à une série d'i-
wes d'un objet placé entre elles.
C'est ainsi que l'écho de Verdun, dont il est question
plus haut, se produit pour on observateur placé entre
les deux tours. Mais il n'est pas toujours facile de se
rendre compte à priori de l'eSTet produit par les obsta-
cles, et souvent on n'observe aucun écho où au pre-
mier abord paraissent parfaitement réalisées les condi-
uons de sa production.
On appelle centre phonique le point où se produit le
^on, et centre phonocamptique {kamptos^ courbé) celui
0^ est reçu le son réfléchi. D arrive fréquemment que
1^ centres phoniques et phonocamptiques ne coïncident
point; dans ce cas-là, la personne qui produit le son
n entend pas l'écho. Dans les mémoires de l'Académie
des sciences pour lc93, il est fait mention d'un écho de
^ genre. Les personnes qui écoutent n'entendent que la
fépétiUoD de I écho, mais avec des variations snrprenan-
^, car l'écho semble tantôt s'approcher, tantôt s'éloi-
Per^ quelquefois on entend la voix très-distinctement,
d autres foison ne l'entend plus; l'un n'entend qu'une
coie voix, l'autre plusieurs ; l'un entend l'écho à droite.
l'autre à gauche; enfin, suivant les dilK^rents endroits
où sont placés ceux qui écoutent et celui qui produit le
son, on entend l'écho d'une manière diOérente.
C'est un phénomène analogue qui se produit dans la
salle du Conservatoire des arts et métiers à Paris, dite
Saile de l'écho. Si une personne se place à l'un des an-
gles et parle, môme à voix basse, une autre peri$onne
placée à l'angle opposé l'entend très-distinctement, tan-
dis que de tout autre point de la salle le son est entière-
ment imperceptible.
La même particularité s'observe dans l'une des salles
du musée du Louvre ; les deux personnes doivent se pla-
cer au-dessus de deux grandes coupes que renforme la
salle, et elles peuvent ainsi faire à voix basse une con-
versation qui ne peut être entendue par aucune autre
penoone dans la salle.
On observe asses fréquemment des échos appelés fo-
niques, qui présentent la propriété fort curieuse de mo-
difier le timbre du son. Dans une certaine mesure, ce
phénomène est assez général ; l'on sait que l'écho a sou-
vent quelque chose de plaintif t aussi les anciens en
avaient-ils fait
Une ojmphe eo pleors qui se plaint de Ntreiste.
Mais il est plus rare d'observer une modification pro-
fonde de ce genre, et il est ta^ez difllcile d'ailleurs d'as-
signer la cause de cette singulière particularité* P. D.
ECKLONIE(Botanique), Écklonin^ Hornemann ; dédiée
an botaniste Bcklon. — Genre de plantes Cryptogames
amphigénee de la classe des Àlffue», famille dîes Lami-
nariéé». Il a pour type le Laminaria Imceinaiis de La-
oxraroux. Les marins désignent cette algue sous le
nom éd. trompette marine^ à cause de la forme do son
stipe qui est cylindrique, fistuleux, terminé par une lame
lancéolée, coriace. Getie plante {B, buccinalù, Hom.)
est de couleur noire de sang coagulé. Ses organes repro-
ducteurs se présentent sous la forme de filaments situés
dans l'intérieur du stipe ou de la lame et accompagnés de
sporesbrunes, enveloppées de mucilage. L'Ecklonie» dont
on ne connali pas encore très-bien l'organisation, habite
les mers australes, notamment l'océan Atlantique, au sud
de l'Afrique.
ÉCLAIR. — Voyes Euscraicrré ATMOsrflisiooB.
ÉCLAIRAGE en ointsAL (TechnologiH). — L'histoire
des progrès de l'éclairage est une de celles où l'on peut
signaler de la façon la plus nette l'influence de la dûmie
théorique sur les applications purement pratiques. Il y
a à peine cinquante ans, les procédés d'éclairage étaient
d'une rimpUcité extrême, mais, en revanche, d'une très*
grande imperfection. Dans les campagnes, on se serrait
exclusivement et on se sert encore d'une sorte de lampe
analogue, pour sa forme, à la lampe antique, et Ibnnée
simplement d'un réservoir contenant de l'huile, dans le-
quel plonge l'extrémité d'une mèche de coton. L'huile,
n'srrivant ainsi au siège de la combustion qu'en vertu
de la capillarité, s'y trouve toujours en quantité insuffi-
sante en même temps qu'il y a insuffisance d'air ; aussi
la mèche se carbonise-telle, et la flamme peu éclairante
est toujours fuligineuse. Sans doute, il eût été facile d'Ima-
ginor des mécanismes qui fissent affiner Tair et l'huile au
sommetde la mèche ; mais ces combinaisons ne pouvaient
avoird'efficacité qu'avec l'huile d'olive dont le prix élevé
l'excluait de la consommation générale, même dans les
pays de production, et, à plus forte raisnn,dans le Nord.
Le procédé d'épuration découvert par Thenard, au com-
mencement de ce siècle, permit de transformer les huiles
des graines oléagineuses du Nord en un produit compa-
rable à l'huile d'olive et d'un prix très-notablement moins
élevé. A partir de ce moment, les travaux de nos lam-
pistes eurent une base solide, et l'on vit se succéder
asseï rapidement les inventons d'Argand, de Carcel, de
Franchot, erc , qui nous ont donné d'excellents appa-
reils d'éclairage (voyez Lampes). Quant à l'emploi des
corps gras solides, on peut dire, et cela est à peine
croyable, qu'il y a quarante ans l'éclairage à la chan-
delle était un véritable éclairage de luxe. La bougie de
cire ou le cierge était d'un prix beaucoup trop élevé pour
être accessible à d'autres qu'aux personnes très-riches.
Les mémorables recherches de M. Chevreul, ésécutées
de 1818 à 182S, firent reconnaître dans le suif lui-même
des substances solides blanches (acides stéarique et
margarique), et tout à fait propres à l'éclairage de luxe.
Un brevet fiit pris dès |h25 avec Gay Lussac pour la fa-
brication industrielle de ces produits, et, biou que ces
premiers essais n'aient pas abouti à des résultats prati-
ques satisfaisant, ils n'en ont pas moins fixé la voie à
49
pnmttra IkMqne qui ■
■■'--« pour le pi
B Hill; et HoUrd, éublia à la burière de
l'Etoile, «n 1131. Ce* bougies étftient MDDiMiMDBle
Dom de fiOHfMi de ntoUe (To^a BoDcim). Lei boadea
da l'éulle. ■ppeléea auid bouât* iléariquet, wiit fabrî-
fuÂsaTeeleauir, snbUanced^uD prix utei élevé i «niai
n'<'nL-cllea iafiué que d'une maaifa^ peu Moiibl* aor la
congomniiilioii de* cbandcUe), doDt la fabrication d'ail-
leura aroii aubi elle-mËme de trte-no'able* parftclionae-
■nent* (vo;ei CaiRDtLLSs, Sci^. Haie ladécoonrU de
la laponiHcatioa salfurique, découferle due aux tntTaax
de HM. Laurant, DabrunOuit, Frem;, Dulong, ^, ^aat
permit d'utiliier la KraîaaM le* plu* mnunanea et du
prii le plut *fl, on a pu fabriquer de* booglnl peine
plus cbérea que lea cbandelh*, et, par niW. accwilMei
OUI persounes de touiea le* coDOitiona. CW «n IU3
qn'on monta en Angleterre la pramlèra hbrique de ce*
bongiei ditei par ditiitlatjoa, et, Mn de Mi^ apria,
HM. Haaié et Triboulltel en élevbent oiw à Netdllr,
erèi Paria. Aujourd'hui que le procédé eit lotobé dan»
I dooMiiie public, le nombre de* naine* de oe genre e*t
derMiu trte-conildérable. TouteToia, la bongle n'a pai
— re compléreiueai remplacé la chandelle: mai* Il nut
_.._,_ .. uif,- -' ■'- ' -
9UVi luaiB
dire qu'aujourd'hui le luii einpt(>]'é ponr celtOKi et
blaiie, aiaet dur et à peiue odorant. P. D. .
KcuiiÀGE *M£aiCAUi.— Vnci PfnoLS, au SuppUa.
ËCLAIKAGE Ma I.I eu (Technologfai. — Ce mode
d'éclairage a été iniggiDd par Philippe Lebon, ioBéiiieur
françaia, en I1S&. il distillait le boli dam une grande
caiMO métallique qu'il appelait thermolampe, recueillail
comme r^idu du cliarbou et des prodalt* liquide*, em-
ployait à l'éclairage le gai qui le dégageait, et utilisait la
chaleur du roumeaupourlachaulTage de* iqipartements.
n signala le* mattère* grasans et la houille comme pro-
prca à remplacer le bols. 11 réalisa roéma t Paria I u-
Slicalion de la bouille i l'édalra», mai*,M« pioeédé*
'épuration étant tout fc Tait insnSBanl»,il dut
entrepriaeL.A la France donc appartient le principe
lue de l'éclairage an gai; quant fcrexécutloD pra-
tique, elle t«Tlent i l'Au^eierre. En ITOl, Hurdocfa Ht
tbéorlqne o
quelques expériences t Londres. En 1198, il établit un
■ppareil dans les manufactures de Jame* Watt, pria de
Birmingham i en isoi. Il y flt une illumination brillante
à propos de la pali d'Amiens. En I80S, ce genre d'éclai-
rage Ui déHnitiTenent adopté en Angleterre. Bn 1812,
Windsor (onda une compBgniD pour l^clalrage de Lon-
dres i en 1811), llrint i Paris, ei en 1817 éclaire le pas-
sage d^ Panoramas, le Palais-nojral, puisleLuienbourg
el le pourtour de l'Odéon, En 183<>, une nouTelle aoctélé
fiit créée k Paris par pBuwel*, et aujourd'hui la comp»-
gnie générale qai a le privilège de l'driairage de I* ca-
pitale, est ieréaultat delà fusion de huit conqiagnleaqui
avaient succédé k celle de Pauwela. Toute* le* princi-
pale* Tilles de France sont aussi éelalréee par le gai.
Mnliéitt prianUrtê. — Les matitrea eiganiqueB qui
renferment beaucoup d'bydrogtme et de charbon fonnûa-
sent,per la distillstion sèche, dit gsi InOammablei et
éclairant*. La température dlevée de l'hydrogtne aol
brûle porte au rouge blanc le charbon diVisé, qui, de-
venu IncatMlesreTit, donne de l'édal à la flamme. Le*
maliËres premifres du gai d'éclairage sont donc, sous le
rapport de l'économie. Ta houille, puis le* bulle* de qua-
lité inrérienre, les graïssM atiârées, la résine, lee huile*
de schistes, certains réaidus de fabricatiou [matière*
crasses eitraiics des eaui siranneuse* de* fUrinue* de
drap, rtc). L'esii décompo»^ par le fer ou le chartMQ
donne un gai iri^s-pur. Uais la houille est préférée, parce
Su'elle est d'un prii pou élevé, que le coke, r^dn de la
istUialion, est un mccllent combustible dont la vente
couvre le prix d'achat de la houille, et qae les produita
ammoniacaui peuvent payer le* frcis d'épuration. Les
meillenree houille* sont les bouilles graue* L longue
flamme qui contiennent environ 84 p. 100 de carbone,
G d'hydroG^e, 8 d'oijgèoe ou d'aiote, et le reete en
Fabiicalùm dn gm. — La houille coocaitée e*t placée
dans de grandes eomuei en fonte ou en terre de 1 bec-
lolitre à I hectolitre et demi de capacité, et placées au
nombre de cinq ou de sept au-dessus d'un même foyer.
Comme le coke occupe un volume plus grand que
la Iwullle qui le produit, on laii«e dans lacorooeun
videégalàpeuprisi la moitié de leur capacité. Chaque
( SCL
cecamMt hmétlquemeat rennéeaoïdeiiibHMtKs-
UnMat l'eitréinité antérieure par IsqucUi oa disigg ii
oomoe est bouchée par une plaqne Intée et m^strone
avec une vit engagée dan* une sorte d'éirier M hM/i
comnea,cliaiiKiet avec précautioa, tant pnriét* a* rancc
cerise clair, l«mpéntore qui donne le maiiôiaiD di pi
le plua éclairant. Au-deaiu*, le gai perd une partie de
•on carbone et devient moina éclairant -, *i>denNu, doc
partie du goudron se rolatiliMsen* dteompuitiin «is
obtient moins de gai.
Le* prodnlti de la décompoeitiett sont nealmi. La
priDcipuu sont i lliydrogàw carboné (le uol siilel,
l'oijde de carbone, l'adde cerboniqne. de* m ultra M-
lensee, dn goudron , du snlfdre dliydngtoa, dn Kb
anunoniaeaui et du coke qui teste dëni la corow. Ea
général, lOOklI. deboiiilledonuentl&mitiescobsfDD
gai Infect, nuisible t l'organlame, pen fcUinnt, qol
faut purifier.
PurifteatUm du gat. — Au lonir de la comH, It F
s'élbve dans an tuyau moB/oef qui te lecootteet pl°9f*
de O'M i 0",ns dans un large tube de ftote 1 nm
rempli d- ■ ' .-...-.*-
bariuëtl:
Gomnes et l'air extérieur, U reçoit la plus graodepirut
dn goudroo et desiel* ammoniacaoi qui s'ycoodoiai
et dont l'eicte *'4cbmpe par on tnyau de toriia I''*
*'4cbupe , ..,,
m iovraliom nl^n'fiM ee fait dan* on snou
appelé eoNMiuetir et lonué d'âne eérie de tabei n n"
Qrenvené. Ib ph>DgentdaM ai» balte
„ Ibnte son* une eoncbe d'eau de quelque* ceedinlim
Le* sel* ammonlaeaui *e dlaaolvent dans reaB,la|c^
I seconde éptavHoH thiniique sncctde i t* |*^'
et se compose en général d'nne épurstion pv a
sels méUlUqoes, que k H. Mallet, puis d'une épotics*
1 la cbani. Le premier épnratetir *e eompose de uw
caisse* en étigi» renfbrmant de* dluolnthiD* de cUonx
de manganÈse (provenant de la bbrication du diloi^ N
du sulfate de ter. Le gas, anivant une marche inrene*
celle de la dissolution qu'il tisvene en barbotant, tU»
de l'acide sulThydrique, l'adde carbonique et lu»^
uiaque. Par nne douUe décomposition, il seliviMiixi''''
fale ou un chloriiydrale d'ammoniaque soloble, du eu-
bouate de ter ou de manganiae el un sulfure inéttlbqir.
Les frais de cette épuration sont balancés par itif^Jf
sel aoimonisc L'âpurataur i la chaux conuH* (W - '*''
en de gnndas caisses do tdie divisées en deux as itv>
compartimenta. Dsns chsque compartiment «a trou»"
quatre ou cinq tamis de fer sur irâqeels on répiM*'"
couche de chaux éteinte en poudre, u rebord luftnm'
(1) C, eomuM lu nonbra di Mpl qui IsJM nit rin-h-
DanI di 1. pirsl du jour. - P, Itws dt «raici uisiawr^
dn »Udepr«««««. — F, foïCTd* 1« b«n»rii. — X^.'i
ticwi (diiildt i cbiquc lila d* care» pear >• dtin"""*'
(11.— B. biriUat dui ItqMl plavust » Isbafif"'"'^
fartt une pir^ remplie d*e*a dvu Uquelta jioaf»
nunrde, aUn d^ntmnpler eomplétement la eMumiml-
cstion n~..jj— .
_.. .jmpulimiwu M
K)rt par Im partie iofé-
tieure de l'aatre, *prti
iToir été tkmlie oeni
Mt p*t pludeiua COQ-
cbea de clraui qui «b-
«orbent l'adde «nlllir-
driqne
niqae M d'antra* t&-
peun addee qnl MMiil-
lent encore le gM. Bien
d'iulrei HibiUDeM qne
la cbMis ont été propo-
■en pour l'abcarptiaii
de l'acide «DinirdiiqDe.
Heu dteroBt Mnlement le procédé de H. Uaoar, re-
turqnibla par ion dlëganee e[ u ilmplicité. Le produit
qu'il mfkit est le »eequioi;de de fer Ujdratd, F^0>,
^Di diDi la cuve d'éparation m traiulbraie an lairtire,
F«V. Aa contact de l'air, le anlhire alnii fonné abaorbe
IW|èDB et la matière prlmiilve te reprodnik
CauerBalum du gu. — Conuno le gai ne peut Mre
nnummi qu'à cerûinei benret et i certaf net dowe, on
l'iiDuM dui ua dépdt d'où on le titra Mitir ta le dmbd-
rut qoand U faudra le diairibuer. Ce magaain a'appalie
If guomUre {rojtei GuoHtni). 11 le composa da deux
pirtie», une cure et noe clocbe. La cuve, creiuée dana le
wl, remplie d'eau et tareine d'an endait impennâatile à
Tein, reçoit le ni qd arrive de l'âporaieui- par on tuyau
iaclini. ta clodie, qui plonge dana la cuTe, «et Ibmée de
pliqne* de tdle et recouTerte d'une couche de goudron.
Sot midi est ëqailibrâ en partie par de* contre-potda
■Huhéa au ettrémltfs de cbalaei qui s'enroulent but dei
pmiLJM. A DKaure que la cloche a'éliTe hon de i'ean, «on
17 ECL
dttlgner eiadement la quantité de gat i conaonmer. S
doue le gai, an liaa d'Être livré k un prii déimniaé pat
bec et iMtr henra, ett livré au mUr* cuba, l'aboiiné Joli
arolr un ^paitu qui indique à la compagnie la quantltl
de gai emplorée. Cet appanil a'^pelle eompltur. La
CluB emptoré oonAte «a an erliodra à aoBota m fer
lane, dont l'aie en boriionial. D cet plongé dan une
ttiT«loppe cjlindriqDe remplie d'cao Jutqnea at j a
— '- "aia. Le gai airive par an t— — — '
pénbtre dana on angêt qnll m
\% pa
ptis l'aie. L
gai airive par an tanu ■
. . lanaQaaDgétqnllaoïufeTe horaoeieaD,
gagne la partfe iupérlenre et le rend au becs par us
tobe. Pendant ce tempa-là, un aeoond auget a'emplli de
. — . .!_ . . 'leaDo
luiae
paeité de* augeia et le nombra de toan de la roaa, oa
peut détermina le toIbim du gai ta-Olé.
Met.— Il7enadadl*eriMferiiie»,qai,ieonsoniuiatIan
égila, nedonnentpai tous la même lumière ir~' "'
que *oit la forma, le jirincipe de
la conttmciion aat toujour* le
mima > Il repeae aur ce qne la
combnaltoo ert d'autant plu
com^tte qiw la flamma a des
Cla de contact plu non-
I avec roiygène de l'air.
Il ; a I 1* dei Sec* à courant
d'air aimpla eitMeur, à flam-
ma en Tutean [bec* à Aou^is],
La combuEtioo est éridemmeot
impartalte. lia aont le* plm
désavantigeu et a'emploteiit
aniiaat dan* l'écldrage d'o^
namenl, don* les lostrea eu
candélabre*) 2* dea beci à cou-
rant d'air extérieur trte^éve-
loppé par suite de la ferme
aplatie de la flanmei Ils sont oi
fyenUàl, ail» d» tham)»-»ovrii), ou à deux ti
jIKmc^'t). La combu*-
^ "joute fc leur pridi ^ ^_. ™_ —
iibn. nous donnons dans la figure 832 une
•nble de* appareils de la Ikbrieation dn gai.
DUtrAutiai du gat. — Avant de *e tendre dana lea
ivtiei de diiiribntlon. te gai paase dau on comptenr qui,
■0 DKTeo d'engrenagea, traôsmet set iodlcadoni aux ai-
i^^ de cadnna anr leaqueU on estinte le nombre de
■snn* cube* qui *orteot de l'usine ; dans le même cabi-
Kt nat un manomètre à ean qui indique la pression du
1», et dea beea qol permettent d'ealimar le pouvoir édai-
I<s tnvsni de conduite, k la lortta de l'usine, sont de
E^ude dintenaiDn, en fonte ou en tôle étamée intérieu-
'*o>'nt et recouverte eitérieu riment d'une couche de
^utic bilnmiaeni incrusté de sable [tu;Bai Chameroy).
^ InbadedistributluQ dans les maiions sont en plomb,
w miem en fer on on élain. Sur le tnjet des tuyaux
'I*' Mnduite tout dea réaervoin qui refoivent lu li-
qotika coudemjs que l'on enlève de temps i autre avec
«s pompes. On empêche ainsi l'engorfiemeot de* tujaui.
Ctnpifuri, — Puigqne la lamièra eat une marcban-
™* qne l'on vend et consomme, le contrat de vente doit
Jll «. mit*, dn |u. — C, C. c; claiti «btcDh d* eu-
■WHtruuta. -Il, départ du pi.-O, tn^^ODUH.
ployé- , -
Bbllc et fc l'eilérieur des
liutions, mai* peu à
l'iolérienr, parce qu'il ett
difBcile avec ces goures de
bec* d'avoir U plus grande
Bomme de lumière avec le
moins de dé pen«e possible.
Ua beca Mandmttr por-
tent deux troQi inclinéa
l'un vers l'autre ; Ict deux
Oummee «'aplatiason 1 1' une
contre l'autre et forment
alora une Samme uoitiuo,
lar^, épaisse, ayant la
forme d'une queue le
U Neuinii. poisson. Ils sont letherchéa
à cause de leur flamme élé<
gante qui brûla fort bien sans verres, la modicité de leur
Krli, la facihtë de leur entretien, et tont employés dan*
!S luttrH* et le* candélabres ; S* diû becs à double coo-
rant d'air, extérieur et intérieur, •eoiblablc* au beca
de lampe Inventé* par Argand. Cesont eouioA Ucom-
bustion estauMi parraite que posMble. Le plus avanta-
geux ett le bec réglementaire à vingt Jeta; Il y a aussi
des becs d'Argand fc fente circulaire.
Ftiilet «t ^pioiioru. — La mélange de gai d'^clal-
r«^ et d'air dana certaine* i>ro]>ortk>nt peut être déto-
nant et causer de gravea accidenta. Tant qu'un volume
de gaa ne ae trouve pai avec 8 volumes d'air, il n'y a
pas exploaton t dan* la proportion de 1 1 8 d'air, il y a
détonallon à l'approche d'une lumière ; dans la propôp-
tion de t A 10 ou 11 d'air, la détonatlou est la plus forte
possible. Le* cauaes ordinaires des ciplosians sont le*
fiiitee de gaa. Pour les découvrir, on se rervait aatrefoia
d'une chandelle, de papier alluma que l'on promenait sur
lea conduitea. Cette opération, nommée flambage, était
illusoire et souvent dangereuse. Aujourd'hui,- l'autorité
eiige que lea fuitea aoient redmchéw avec de* appareila
qui offrent plua de garantie et de tëcuriié; parmi lea
cherche-fuite*, celui de H. Haccaud est un dea pins aiot-
pies et de* ])lu* employé*, llreposeturcequel air com-
primé dant lea tubei doit aottir avec airflement par le*
titaurea qui se trouvent alnil riivéléee. H. Haccaud ou(
ECL
768
SCL
lo8 tayttox de eoodqlte du gai en communication avec
une pompe fonlante à laquelle ett adapté nn niauomètre
à cadran. La pompe introduit de Tair dans les tuyaux à
lapressioQ de plusiAure atmosphères $ l'aisuille ou ca-
dran indique le nombre d'atmosphères et fractions d*at*
mosphère dans les tuyaui. Lorsque la pompe a refoulé
asseï d*air, on ferme sa communication avec les tuyaux;
fti le manomètre ne bouge pas, il n'y a pat de fuites ; si
Taiguille retourne au point de départ, il v a une fuite.
La plus petite Assure dans les tuyaux laisse passer de
l'air, qui produit, en s'échappant, un sifflement d'autant
plus vif que la pression est plus grande, et la fuite est
trouvée sans danger d'explodon et sans perte de gas.
^Dernièrement, M. Ch. Foumier a proposé un nouvel
appareil pour lequel l'Académie des sciences lui a dé-
cerné un prix. L'existence de la fuite est d'abord mani-
festée par un manomètre à eau et indiquée par une aiguille
sur nn cadran. Pour trouver l'endroit où elle se produit,
le gax est assujetti à passer dans une éprouvette remplie
de pierre ponce imbibée d'ammoniaque ; il circule ensuite
dans les tuyaux saturé d'alcali dont l'odeur révèle l'en-
droit où existe la fuite. Si faible que soit la fuite, elle
sera révélée soit par uu papier rouge de tournesol mouillé
qui deviendra bleu, ^it par une bsiguette de verre mouil-
Me avec de l'acide chlorhydrique autour de laquelle se
produiront des fumées blanches et épaisses. L.
ÉCLAIRE (Botanique). — Ce nom a été donné à deux
plantes de genres très-différents : la Grande Eclaire est
une papavéracée, la Grande Chélidoine
[Chelidonium nvijus^ Lin.) (voyex Chéu*
DOiNB). La Petite Éclfnrf^hcfairette.estia
Ficaire renoncule {l-'icaria ranunculotdes,
Hœnch.) (Benoncu lacées) (voyez Ficairb).
£CLAMPSIË (Médecine), du grec eklam-
p6, j'éclate, parce que cette maladie éclate
tout à coup. — On donne généralement ce
nom aux convulsions qui surviennent chez
les enfants et chez les femmes en travail d'en-
fantement; il a été question des premières au mot Gonvul-
sioif. Chez les femmes, elles peuvent avoir lieu avant, pen-
dant ou après l'accouchement; elles se manifestent par des
contractions spasmodioues, simultanées ou successives,
de tous les muscles de la vie de relation et même de la
vie organique, Sfee abolition ou perversion des facultés
intellectuelles et noorales; elles reviennent par accès plus
ou moins rapprochés, plus ou moins intenses et dont la
durée varie de quelques secondes à plusieurs minutes et
même plus» La maladie attaque de préférence les femmes
qui n'ont pas encore eu d'enfants et celles qui sont d'un
tempérara^t nerveux ou lymphatico-sanguin. On a sou-
vent observé que l'urine renfermait de l'albumine, sans
qu'on puisse regarder ce phénomène comme la cause de
Féclampsie; c'en est tout an plus un svmptôme assez
fréquent. Le traitement consiste dans l'emploi de sai-
gnées locales et générales, répétées suivant la constitu-
tion et la force de la malade ; on aura recours aussi aux
purgatifs légers, aux dérivatifs sur la peau, mais avec
discrétion, pour ne pas exaspérer l'irritation dans laquelle
se trouve quelquefois la malade ; on joindra à ces moyœis
le calme, le silence, quelques médecins ont obtenu de
bons effets du chloroforme. Lorsque les accès ont lieu
pendant le travail de l'accouchement, ils peuvent cesser
aussitôt après la délivrance ; Il faut donc la hâter autant
que possible. Cette maiadie est très-grave et se termine
souvent par la mort. F — n.
ÉCLEGMB ^Médecine), en grec Ekteigma éeekleicho^
Je lèche. — On appelait ainsi autrefois un médicament
mou que l'on employait dans les maladies de la gorge ou
des poumons, et que l'on confond at^ourd'hui sous les
noms de /oocÂ, ilèctuaire (voyez ces mots).
ÉCLIPSES (Astronomie). — Les éclipses sont des phé-
nomènes qui ont excité autrefois beaucoup de curiosité
et même d'épouvante. Aqjourd^ul, la cause de ces phé-
nomènes est tellement connue et facile à préciser, que les
astronomes peuvent longtemps à l'avance prédire k une
seconde près l'heure exacte au commencement et de la
fln d'une éclipse. Aussi le public a t-il depuis longtemps
cessé de s'en effrayer et d'y voir des pronostics d'événe-
ments plus ou moins considérables. Mais, tout en perdant
leur intérêt fantastique, les éclipses en ont conservé un
{>]as sérieux ; l'exactitude avec laquelle on les calcule
bumit une confirmation intéressante et accessible à tous
des lois du mouvement des astres, lois qui sont elles-
mêmes l'expression de la thé<Hie de la gravitation qui
sert aujourd'hui de fondement à tout notre système astro-
nomique.
L'explication des éclipses est fondée sur le nu)dsdtfbN
mation des ombres (voyez OuiaES). On sait que, lon-
au'im corps opaque est placé devant un corp^ lumineux,
y a derrière lui une région où ne pénètre aucun njfot
lumineux, c'est Vombre^ et une autre, la fiénambref qui
ne reçoit qu'une partie des rayons que la source pourrait
envoyer et qui, par suite, n'est qu'imparfaitement édii-
rée. La lune tournant autour de la terre, il arriren
nécessairement que dans le cours de U lunaison elle te
trouvera entre le soleil et la terre: dans cecas elle poum
intercepter pour celle-ci la vue du soleil, il v aura Mijm
de soleil. Dans la position opposée à celle qui produit
l'éclipsé de soleil, la lune étant rituée au delà de U
terre, pourra se trouver dans l'ombre de celle-ci ; dès Ion,
comme elle ne recevra pas les rayons lumineux du m*
leil , elle cessera d'ôrte visible pour noiis, et il y son
éclipse de lune,
Exaruinons en détail chacun de ces phénomènes et
voyons quelles sont les conditions de leur possibilité,
aiiMi que les particularités qu'ils peuvent présenter.
Eclipses de /iiii«. —Soient S le soleil et T la terre ; lei
rayons lumineux partant du premier sont envoyés dsia
toutes les directions et une partie d'entre eux est arréiép
par la terre. Si l'on imagine un cône ABOB'Â', toi*
chant à la fois les deux astres, on voit qu'aucun rsyot
ne pourra pénétrer dans la portion du cône comprise
entre son sonmiet et la terre. La lune sera donc éclip*
sée si elle vient à pénétrer en tout on partie dans celte
FIg. 816 — Tbéork 4m éclipMS de lan«. •
portion que nnns appellerons le cône d'ombre. L'éclipie
que le sommet du cône d'ombre s'étend an deU de U
terre. Menons la ligne TC parallèle à BA, les triangict
semblables BOT, CTS donnent la relation :
OT es es
TB ST ST
Or, le rayon du soleil est d'environ 1 13 rayoos terres*
très et sa distance & la terre 34 000 fois la m^ne dis-
tance ; on a doue pour la distance TO nn notnbct ^
rayons terrestres égal au quotient de 34 OOt) par Ht,
c'est-à-dire 21G, quantité bien supérieure à la diitaoce
de la terre à la lune égale à environ 60 rayons terrestres.
On peut s'assurer, en outre, que Téclipse petit èirit to-
tale; car si on calcule l'angle que aous-tend te disoièire
du cône d'ombre à la distance de 60 rayons terreAics,
on trouve l® v4' environ, tandis que le diamètre appi*
rent de la Inné n'est que de 30' ; celle-d peut àmc tm
contenue en entier dans le cône d'ombre; en le trsvc^
sant avec la vitesse qui lui est propre, elle peot y nt»
immergée pendant un certain temps qui sera, oo rt^e,
toujours peu considérable. ^ _
Lorsque Téclipse commence, l'apparence que pi^etit*
la lune est celle qu'indique la fig. 836. On voitsurtediiqM
lumineux de la lune s'a-
vancer une partie obscure
limitée par l'are de cercle
abc. Cet arc n'est en réa-
lité autre chose que le
profil de l'ombre portée
par la terre, et c'est là pré-
cisément une preuve de la
rondeur de celle-ci (voyes
FiGDRB DB L4 TBRaS ).
Quand l'édip^ est totale,
on ne perd Jamais complè-
tement la vue de la lune;
elle apparaît toujours fi|. ••■». — «oUf- m
comme un disque rougeA- _ .
tre et encore asses lumineux. Cet eflfet doit être sttnw»
à la réfraction. Les rayons lumineux qui rasent la v^
sont déviés par l'atmosphère et viennent, apH« »w«
réfléchis, tomber sur la lune. Il en résulte un édairwij™*
asses faible, mais suffisant toutefois pour que le eooww
du disque li^paire soit nettement «perçu.
ÉCL 7(
Il fuit rcmirqner que Ig comiRen (cément de l'fdIpM
■'( ^ toute U Deileté qui leaiblsrslt réinller de* expli-
utioM prêcédcntee. Ouire l'ombre, il v «, ea e<ret, la
■éiMobra, ninti que l'indique la Hgiire. L'entrAe dans li
fAMHDlm tat accompagnée d'un décroiuement gndoeJ
dtn l'Utensitâ de la lumttre, ce qui donne un peu dlu-
onitoda pour apprécier l'inatant où la lune commeoce
rtclleioent t eotrar dan* le cOne d'ombre.
Lncondiliom de posaibiMlé qui ont dté 'adiqutepliu
luut m térifleni coniuaiment i^t, par >nit«, 11 detrali v
iToir nue éclipse de lune i chaque lunalion. Eu réiOiié,
Z n'en nt pu aiiui i cause de l'obliquiié de l'orbite la-
Dilm lurls pian de l'écliptique, obliquité qui eatreppé-
Mntée par un aiif]f d'environ t'. On conçoit, en effet,
qu'au moment oiï l'éclipsp pourrait le produire, la lune
■eiroiive d'un c6td ou de l'autre du plan ir l'ecllpllqua,
à une diilance lupéricura k l'ëpaivenr du cdne d'oinbrt.
UCautdonc, pour que l'éclipsé pulue avoir lieu, que la
■MdelalIgiwdeaaoBuda. En dlacuunllesdiTerae* pi
*'on»po»ible,,oiitrri«
} fiCL
(ue, Sr, il y mira ttmjv^i êeiipÊ* pviftIU m (oJaf*.
ÈcHpmt ai toWl. — L'éclipM de anlail a lien loraqu*
la lune m tranve entn la terre et le «oleil, c'eat-à-dire
au moment dB la cenJoDclloa {fig. VU]. Il fuut, en outre.
poar lei mtmw rat^na que celtea qui viennent d'être
dites, qne la Idm wit pria de k> noeud* et qae
•a latitude n'eicUe pa* i • 1/1.
Si 00 cbarcbe i quelle distance a'e.end le mib-
melOducAne d'ambre de la lune, on trouve envi-
ron Ul rayoni termlreai comme la diatann
moyenne de la lune l la terre est rie iiO r.iyon*
lerreetres, 11 semble que le sommet du cdne trom-
bre ne doive Jamais xifindre la surface de la
terre. Hait 11 hot remarquer que celte longueur
du cAne est en réalité vaiiabte, et il peut an-lver
qu'il pulaee atteindre ia terre; mais Jamais il ne
la contiendra entièrement, et II n'y aura qu'une
portion de sa anrface qui s'y trouvera, de torte qu'une
éclipse de aoloîl peut n'ttre Tiaible pour aucun priinl d«
la terre, ou biea l'Wre pour une certaine «me, maia
JamaU pour la terre entlëre, on plulAt pour la moitié
antibre que le soleil éclaire en ce moment
Supposons, comme le montre la n«ure 839, que le cdne
d'ombre atielgae la terre, les points qui aosit dans la té-
E'oa ttb ne peuvent recevoir aucun rayon du soleil i pour
s habitant* de cea localités, le soleil est eulièrement
cacM par la lune; il y a éclipse totale. De part et d'autre
de ab s'étendent deui région* qui sont plongées dan* la
pitnombra ; de cea pointa on aperçoit seulement une par-
tie du disque solaire ëcbancré par la tune qui ne se pn»-
jette qu'en partie lur loi et qui produit
par conséquent une échancrurt drca-
\tiitlfig.UO). Si la terra et la lune
restaient tonjoun dans la même posi-
tion, la région ab de l'>ictipM totale ■«-
raitune sorte de cnlotie, entourée d'ut»
une où se produirait l'éclIpse partielle;
mais le mouTement des deux aatrea dé-
place conslBoimcut.la rérion occupée
par t'oinbi« h la surface de la tem.et
c'est en réallit mr une bundo allongée
qu'on observe le phénomËue à des lieu-
res dirréreutei.
Lorsque le eommet du c4ne d'omtra
, n'sitelnt pas la terra \fig. urj, al par
Id point où la ligne des centre* perce sa
sarTace on mène un cène tangent i la
lune, il détachera du soleil une con-
. Alora, poar
n ce point, le soleil
et riguller. On dit alors que l'éclipse
e«t arnnlalre {fig. 811). Des dlITérenla points de cd en
verra aussi un anneau, mais sa largeur ne sera pu la
même sur tous les points de son pourtour. De part et
d'autre de erf II y aura éclipse parrialie. Les éclipie* to-
taies de Eoleil sont fort rares; la derniùre qui alL été vl-
itible ea France est celle du M juillet 1X4?. Lors d'une
éclipse totale, l'olacurité devient aaaei grande pourqu'on
puisse voir à l'œil nu dns étoiles de troisième et de qua-
trième grandeur, lee snimaut donnent des signes d'effrai,
et ai lesliommeseui-memesontce&iié de s'épouvanter par
suite de la connaissance qn'ila ont de la uaturedu pliéno-
m6ne,il*éprou*eoitoujonn. outre un virsrntlment de cu-
riosité, une émotion indâBniaaable quand fia cessent d'a-
percevoir l'astre qui nous donne la clialeur et la liimitrii,
Pendant la dui^ du phénomène, on aperçoit une lone
lumineuae autour du disque opaque de la lune; cette
lumière appartient aans doute soii h nne atmoaphèie du
lolell, soit à nue atmosphère de la lune. Dans ce deroler
cas, elle devrait être concentrique à laluneeisedt^placar
avec elle. L'obaenatioii n'ayant pas vériSé celte coiisd-
qusnce, on cet porté i croire que
cette sone lumineuse appartient k
une atmosphère «olaire, peut-4tre k
celle qui produit la lumière wdia-
lodépendamment de la lone \a-
ioeuse, on aperçoit généralement
des protubérances rlolacéi'* et dis-
posée* sur le contour de la lime,
comme le montre notre figure g4l.
Aucune bypoiliëae plausible n'a pu
un habitant situé ei
.«i»jwiifT«i>M|rfl«)ir*/(pw;««/rtM(«omrfre ) BoMMUMUif deirayon*loinlo«a.tolaoiiedM4claJ«
BoaTMil aiuif de* rvoii*lamlDMx,tela que de* Main
fiCO 7
Pilonnent le diiqne opiqne d« la hinB ; «a iont pent-ilre
des étolies fllinle» rendue» Tiiibleïpiïl'obwnriW qui
provient de l'iellpw. . .,.,.,
Fréquence retativt dti iclipiu de loletl et de lune, —
En diicatant le* condition* da poHiUlité da Inné on
I herbe « Il
ECO
une petitaooTartnro àift biie, ifln à'u
d'âlr; on met le feu t celte ov^i-m
bmrèrede»iécliée»i'illnnienl,»L
calcine et eeqniert deepropriéléi fBrtillianwi;l»r«qiiB It
tout eet refroidi, on dpMpiUe inr le terrain écobii. ti
peu oe icmp» après on arniB m ptm lOnm
du leigle . QnelqoCi cnhlvaleim, ta Frtace,
■ont dam l'iiiaee d'enterrer In cmidm ptf
nu labourago saperfldei et da a'ttMOMM
que qniDU Jonrt sprte. L'^eobnace n» ow
pas être pratiqirf enr le* teciei Mttnai I
contient bien dana lea tema aipleDMi, M»
pacte*, hamidei (vojrei Luoea, Sol).
l'autre de cm •ortead'éellpaea, on reconnaît qna les ton-
dilioni aont moins étroilea pour les «dipies de soleil
e pour le* écliçaea de lune; aussi, en considérant le
nombre iDliil d 'éclipsée qui <
l-on que celle* de soleil soi .
autre cAlé. le nombre dupai
éclipse de '
lieudanaui
. on peut ïoir une
e eet bie» plusgrsndqua celui des points
pour lesquels est visible nao éclipse de aoleil. H suit de
li que, dons un lieu déterminé, on TOit plus d'âclipHS de
lune que d'éclipeea de »aleil.
Jamiii, dsns une année, il n'y a pins de sept éclipses ;
Jamais il n'y en a moins de dcm. Quand il n'j eo a que
deui. elles tont louies deux de boleil .
ÉCUPTIQOE (Astronomie). — Plan qui contient l'or-
bite que II terre décrit annuellement aatonr du soleil,
ou l'orbite Bpp:irenle du soleil autour de la tene. L'é-
cliptique fait avec la plan de l'équateur lorrestre un angle
de IS'lT environ, qu'on appelle l'obllouiid de i'éclipti-
qiie. l droite d'intersection de réeliptlque et de l'équa-
leur eet la ligne deséquinoustrinterseciionderécliplique
et du plan de l'orbiie lunaire est la ligue des nonds. De
11k la dénomination d'écliptiqne i car les écligsea ont liuu
lorsque la lune est voisine des nœuds, par conséquent
voisine du pian de l'écliplique [royei Soleii.).
ÉCLISSE (Médecine). — Voyei Attillb,
£COBUAGE (Agriculture). — Mode de défricbement
désigné au&si sous le nom é'enartage. Voici en quoi ii
consiste : par un tempasecetchand do l'été, on lève avec
Vénbue, espace de houe large et Ibrte, de* plannea de
fuon que l'on dispose deui par deux en forme de (oit;
quelquefoUonarccoursi une charrue ipéciate pour lever
tti plaques. Lorsqu'elle* sont bien séchéia, on les arrange
ut par lil, en forme da cdue ou de calotte, en nténaceant
EOMOME (Cunseiwi) (Zo<Â^e). -Ei-
ptee de Rvtgtvr da génie ÙBnipégtfit.
fiCONOMIB MiMU. ~ Voïei havoL-
mai, EirLotration soaicou.
KOORCB (Botanique), du latin Mrra,qd
b ponr primitir cor, pean, en cdtiqne. -
Partie eitdriaute da la tige d«* v^téliBt.
Dan* les tlgsa UfoeoMi de* plantes duM-
lédonet, l'écorca attdnt «on orpnisaitm U
plu* compliquée ; elle se eompoie de quM
couelw» dietfncH* 1 r^pWerm* (fOyetce BQt),
la couche ou enveloppe lubéreuie, l'tmtltne
eetluJoire et le lAer ou les fibret tartktiti.
L'enveloppe luUmae (de luber, liège, pim
que cette partie fournit le liéee) lésolie ordi-
nairement de l'assemblage de eellola pv
ilosleura rangées et eonreni de ^liraitit
.ormes. Dans le cMne-Kége (vores Lifc4i If
dévrioppement eet considérable et leun m-
gée* tris-nombreuse*. Venveloppa cellulaire » bw
niée aussi moelle externe, couche herbacée, «oacie m*,
ï cause de sa couleur verte tris-prononcée qui I* bit dis-
tinguer aliément de t'envdoppe •ubéreuse hds taqneVi
elle se trouve immédiatement. Psrfois lea cellullsqii ■>
composent, au lieu do contenir de la chlorapbylle (njet
ce mot!, renferment dee cristaux. Le libtr ou Aânijri
partie intérieure de l'écorce, qui s'applique piesqnaim-
médlatement sur le bois, résulte de l'itsemblsge de hx-
ceaux de fibres grêles et colorées ordinaimMet d'un
blanc brillant. Elles sont, en outre, irès-fésiUaiitM, <*
cette ténacité est anrtout remarquable dans In pIuM
dont on tire parti ponr la préparation de malitittlç-
tiles; ainsi, lea nbres du cbanvre et du iin sont douta «
cette précieuso propriété. Lea libres corticales tant dit-
posée* par concbe* *nperpo*ées qui figurent tliicone
comme un feuillet; de U le nom de liber qu'on s daniM t
cette envploppe. Pinceurs auteurs ont reconnu, enoum
de ces parties de l'écorce, une autre enveloppe tMi>>
aussi une coucbe cellulaire qui s'étend i U surfsts «
récorce et qu'on a nommée péridervie. Cfst elle ipi»
détache de l'écorce des plnlanes^ comme tout le mouds
l'a remarqué ; ce péridenne eat simplement reponot I»'
lin tatfe qui commence t *e développer. Le périderW
peut aussi étro regardé comme une partie de ta n«<a
subéreuse. L'écorce présente soerent, lorsqu'elle <^
jeune, de petitos tadiea allongée* qu'on noaiuM 'nft-
efllei. On leur attribue le mémo aaage qu'au! iloaiil"
Four la respirallon. Ellea remplacent eeoi-d lor*!"'
épiderme est tombé. G—u
P.conci n'iiiBCSTDaï (Botanique). — Voyei Aikwib»-
Éconci DB ciTBOM (ZoologlB). — Nom vulgaire dw
■telle coquille du genre Cûne,
ÉcoRcs ÉLtcTBtniEHM (Botsnique). — Nom vulpin
de la Cascurilte.
ËcoRCB us UitoiLLtn (Botaniqne). — Cestl'écoresa
Winter (loyeiDnmvDB).
Ecosca d'osahci (Zoologie). — Nom vulgsirettwi
coQitille du genre Cône.
EcoBCB Ml P*Boo [Botanique). - C'est le piwv»'
Ëcanca hr Sogbida (BotsnEnue]. — On appelle *>"■
l'écorce du Stin«(enia togmida. Lin., grand "i^f*
Indes orientalesqulappartienttla famille des C*''*»
Cette écorce.d'une cassure Berrée.rougeiire.aoDeo*»
agréable ei aromatique, une saveur très-amèn, sau**
gente et balsamique. C'est un médicament looiqœ W-
usité dan» l'Inde. ' ,_
ËcoHce DB Sdbinak (Botanique). — Cest le nom v»
donne t l'écorce du Geo/fnga turinamemii. Lin., àe»
famille des Papillonac^i, iribn de* Dalbergiiti.^
arbre des Antilles. Elle est amËre, désagréable- Oaii
employée cootme vermifuge ;elleest très-peu asliM»-
joiird'hui. . .^
&COIU H Winn* [Botaniqr^]. - Appelée «M"
ECO
T7I
ECO
g. JMU parHUe^ 6ti tirée do Drim^ê Winiêri, Vont
(foret Diintm).
ECORGEMENT (Sybricnltiire). — On «di qua pour
unner les coin (royei Taiiiiagb) on fe sert do tan qoe
Ton foit avec l'écorce de kones branches de chêne. Cest
dtns les taillis de dix-hnit à trente ans qoe l'on troove la
Biellleore;ons'en sert bien encore plus tard, mais alors
il (àai en enlerer les rugosités, les mootses, les lichens
qui la recouTrent. L'éoorcement se fait fers la iln de mal
et consiste toot simplement, après avoir coopé la tige, à
tedre l'écorce aToc on instroment spécial à cet osage; on
renlève ensoite facilement et on la met en paqoeta. Qoel-
qoefois l'opération se fidt sor place et on ne coope la
branche qu'après t dans ce cas, il fant préalablement
foire une incision drcolaire à la base de la tige, afin
qoe l'écoroeroent ne se prolonge pas trop bas.
ÊGORCHBUR (Zoologie). — Espèce à^Oiseau do genre
Pict-oriéchêS»
ÊœRCHURB (Médecine). — Petite plaie soperUdelle
de la peao qoi neot tenir à des causes très-? ariées ; ainsi
le frottement d un corps dor, raboteox, d'one chaossore
trop dore et appojant fortement sur les parties saillantes
des pieds, des coups d'ongles, l'action d'an rasoir mal
dirigé, des fragments de bois, des épines, etc. Cet acd-
dent, qui n'a ^néralement aocone gravité et qui guérit
de loi-même, ne doit cependant pas être négligé entière-
ment, et il faut, autant que possible, soustraire les écor-
cbores ao contact dos corps extérieurs, éviter snrtoot
celui des matières en potréil&ction et de toute espèce de
malpropreté ; on a m des accidents redootables résul>
ter de la négligence de ces simples précautions.
fCOUFLE (Zoologie). — Nom Tuleafae do Mibm.
ÉCOULEIIENT nis LiQOiDBsCPhjrMqae)*— Noosaorons
à considérer l'écoolemeot par les orifices et l'écoolement
parles déversoirs*
L Ecoulement par les ùrifieee, — D y a dans ce css
oneloi fondamentale qui peut s'énoncer ainsi : La vitesse
d'où floide à sa sortie d'on orifice pratiqoé dans les pa-
rois d'un réservoir est celle qo'aorait acquise on corps
pesant, en tombant librement de la hauteur comprise
atre le niveau de la surface floide dans le réservoir et
le centre de cet orifice.
Ce théorème, connu sons le nom de théorème de for-
rictUi^ a été établi par ce physicien, en 1643, comme
aoe conséquence des lois de la chote des corps due à
Galilée ; il mène à la formule x
vêtant la vitesse do liquide à la sortie de l'oriilce, H la
charge, c'est-&-dire la hauteur de Teau dans le réservoir
au-desaos de l'orifice de sortie.
Cette loi n'est pas toi^onrs rigoureusement exacte,
surtout qoond on se sert de certains orifices; mais on
peut admettre cooime rigoureux le principe suivant fort
utile dans la pratique. Les boocbes de sortie étant iden-
tiques, les vitesses sont toujours entre elles, conune les
racines carrées des charges.
On appelle dépense d'un orifice le volume de liquide
qui en sort dans l'unité do temps. Si la vitesse moyenne
de toutes les molécules do liquide était dueà la charge H,
cette Tîtesse serait théoriquement V^ôff; si en même
temps il sortait des molécules liquides oe tons les points
de I orifice et en filets parallèles, le volume d'eau écoulé
dans l'anité de temps serait celui d'un prisme qui aurait
rorifica pour base et cette vitesse pour hauteur ; il serait
donc, en appelant S la section de l'orifice, 8 V^^U* C'est
ce qoe l'on appelle la dépense théorique. On a voulu vé-
rifier la loi de Torricelli en vérifiant l'exactitude de la
(bnnole de la dépense théorique, mais on n'a point
troové de concordance, même dans le cas où l'ooverture
n'est munie d'aucun ajutage; cependant Bossot avait
trouvé qu'alors il y a accord à r^ près entre la vitesse
réelle et la vitesse donnée par la loi de Torricelli. La
dépense réelle est toulours moindre que la dépense théo-
rique. Pour s'**n rendre compte, il suffit de couper la
veine un peu après sa sortie de l'orifice par un plan
perpendiculaire a sa direction. La dépense sera évidem-
ment équivalente an produit de la section par la vitesse
moyenne des filets ao moment où ils la traversent. Si
cette section était égale à celle de l'orifice, et si la vi-
tesse était donnée rigoureusement par la loi de Torricelli,
la dépense réelle serait aussi égale à la dépense tbéo-
rinue ; mais il arrive, on que la section de la veine est
inférieure à celle de l'orifice, ou que la vitesse à la sec-
tion est plus faible que celle qu'où déduit théorique-
meat de la charge, ou l'un et l'autre à la fois. La dé-
pense réelle est donc moindre que la dépense théorique,
et en la désignant par Q et conservant les notations
précédentes, ron a t
m étant une fraction. Cette diminotion de dépense est
toujours le résultat d'one contraction qui a*op^ dans
la veine, à très-peu de distance de son origine ; aussi te.
coefficient m s'appelle-til coefficient de contraction.
La natore de la contraction dépend de celle des ori-
fices. Ces orifices peovent ailécter des formes très-va-
riées, dont les ploa importantes à considérer sont les
soivantes t
!• L'orifice dit en mince paroi, dans lequel l'épaisseur
de la paroi est moindre qoe la plus petite dimension de
l'ouverture;
2* L'orifice formé d'un coort toyao cyllndriqoe appelé
ajutage cylindrique:
3* L'onflce formé d'un ajutage conique convergent vers
l'extérieur du réservoir, ou quelquefois divergent.
LorsQue l'orifice est en mince paroi, la contraction
est extérieure; on la voit, on peot mesurer les dimen*
sioos de la section où la contraction est maximum, et
au delà de ce point la veine se continue sous forme d un
cylindre dont la section est celle de la veine contractée ;
la vitesse est sensiblement la vitesse théorique On a,
par expérience, déterminé le coefficient de contraction.
Quand l'orifice est en mince paroi plane, l'on a reconnu
qu'il ne s'écartait tamais des limites 0,00 et 0,64, on a
adopté 0,69, ce qui donne pour la dépense x
= î,75 S |/h
Dans les orifices cylindriques, la contraction se pro-
doit à l'intérieor do conduit, puis l'sttraction des parois
de l'iOntage occasionne une dilatation de la veine ; elle
en porte les filets contre les parois, de sorte qu'à la sortie
la section de la veine est bien égale à celle de l'orifice,
mais la vitesse a diminué. La dépense est t
Q = o,8Ss|/^1iâH
= s,si s (/5
Les a|ntages coniques convergents vers l'extérieur do
réservour augmentent encore plus la dépense ; ils donnent
des Jets très-réguliers et les lancent a unn plus grande
han^or. La dépense estmaximom quand l'angle de con-
vergence çst entre 13* et 14* ; le coefficient de contrac-
tion est alors 0,95, et, par suite, la dépense
Q=0,95S
Les ijotages coniqoes divergents sont très-poo em-
ployés; des expériences de Venturi montrent que rsjn-
tage de plus grande dépense doit avoir en longueur neuf
fois le diamètre de la petite base, et en évasiementS* 6';
on aurait pour dépense :
Ao lieo de sopposer un écoulement produit par une
ouverture pratiquée à une distance notable ao-denoos
do niveao do liquide, considérons le cas d'un déversoir,
c'est-à-dire d'une échancrure pratiquée à la paroi do
bassin et descendant Jusqu'au-dessous do niveau du li-
quide, la basederécbancrure s'appelle lo seuii. Soient H
la charge sur le seuil, / la largeur du déversoir, et Q la
dépense, en a x
q=i.77h|/h
du moins quand la largeur du déversoir est inférieure ao
tiers de celle du bassin. Si ces deux largeurs étaient
égales, on aurait x
Toutes les formules précédentes supposent la charge H
constante ; s'il n'en était pas ainsi, la valeur do la dé-
pense varierait pendant la durée de l'écoulement ; on a
troové cette loi : Un vase met à se vider entièrement un
temps double de celui qui serait nécessaire pour l'écoo-
ECO 7
lenMDt de la niAine qu&ntiié de liquide pu- le mine
orUtt, (1 le niveau éttit conitaiii.
• n cK parfbU DécFwaira d'enirelrair pu- na orlOce
un écoiilement cotitTaoli on volt d'«t)ord qn'oa peut j
urlier en mainteiiaiit la charge cannante ce qai i'o1>-
tienl bellement au moyen d'ue trop plein. L'écoulement
■e fait par un oriflce S, roali, aSn que le rue A ne se
vide pas, il reçoit un* ci-aw de l'ean par nu robinet B.
La dépenae de n est nn peu lapérieare à cella de B, de
aorte que le nireaii daiu A s'élèverait an lieu de iialÛM',
Il imddferwlrT ne laliaalt écbspperl'eicédaotde li-
quide. Le trop-plein est tonveot employé en grand pour
régulariser la viloae d'écoulement de l'eau dfellnée à
faire mouvoir lea ronet hydrauliques.
On procédtf tort euriaui pour réguiariBer l'écoulement
d'an liquide est celui qol a été d&^rii par Hariatte dan*
wn TraiUdt Céàoulemfntdeieaux. L'appareil lonsiste
n on flacon A Burlnquel peuvent être disposés plus ieun
dii«. j — . leconeldi' '"' "'' " " '-
goulot est fermé par un boudion travené par un tube de
verre BC ouvert àses deiii extrémités; imaginons le ftacon
Silein d'eau, ainsi quo le lulie, et supposons le tube on-
Dncé dans le Dacon, comme le représente Is figure. Ou-
vrons l'or! Qce t:, l'eau s'écoule d'abord avec une vitesse
décroissante, en mCme temps que le liquide descend dans
le tube Jusqu'à son extrémité inférieure ; puis I écoule-
ment continue alors avec une vitesse consianie, et des
bulle* d'air rentrant par le tnbe vînmienl se loger & la
partie snpérieuie du flacon. Lorsque la liquide est arrivé
en C au bas dn tube, la pression supportée par le liquide
dans le plan horiicnial qui paisc par co point esi la
prewoQ aimoapliérique. Si la disisnce leriiraie de C en B
estHilaviteaaed'écoulonientseradanc V'fH tant que
le niveau du liquide dans le flacon ne te sera pasabaisi^
au-desaoua de l'ouverture du (ube. 11 est k remarquer
que pour que les bulle* d'air pénËirent dans le flacon,
il rmiE niiVn»* ■inTii >itBi"' — — .-> ■- -■-
n certain eicès l. _
en C une forme liémisphériquo,
rodeui plsnilioriioniaui,c'est-
.1 Taul qu'elles
■Ion; elles pieoncntdonc
donc le niveau oscilleenti
à-dlre que l'écoulempiit ^_..o-.,.. ^
lantj de 1» les oeclllatlons qu'on aperçoit ordinolremenl
dans la veine liquide; touterois, si la distance verticale de
C eu E est suffisamment grande, les oscillatiom devien-
nent intcnsibles.
On peuf utiliser l'écoulement des liquide* pour prxi-
duire l'écoulement d'un gaz Le flacnn F {fig. B*B), que
nouaappellwaiH tupir»lmir, eat rempli d'eau at commn-
alqae avec la tuba a. flans lequel on veol hir« Mwr
nus quanilté détennime d'air. Ce tube sort da U liM
où, l'oa fait l'eipériaiKe et va puiser l'air que Vm vtct
nssî cemmnnbiiKT avec uapiu-
gai autre qne l'air.
A la tnbalnle S' en
adapté letnbequimet
en eommuoleation l'aa-
pirueur avec a; i la
tubniare r* août i^us-
té« un tbsnBonièire et
wl UlM de dégage.
metiL Aa-dewou* du
robinet r se trouve un
vase jaugé V dont ta
capaalé est connue
jusqu'au trait 0. Si
l'on fenne 1m rabi-
nela r», r" ot ai l'on
ouvre las robinet* r'gr,
l'eau passe de l'aspi-
rateur F dans te vase V
et autant il s'en
écoule, autant il en-
tre d'air; de façon ^ô
que lonque l'ean aura ^^
atteint le trait O que "^
nous auppo*ons mar-
quer 10 Utres , le
n>én)e volnne d'air aura pénétré d«n*
courant la tube a.
La disposition de l'appareil est telle, qu'on poomii
opérer surautan t d'air que l'on voudra. A cet cBK,«
n'aura qu'à remplir d'eau suceesuvement l'isplratenrri
ce k quoi l'on parviendra aans peine en fennaat d'iW
lea robinets r et h et en ouvrant ensuite le robiwt r"
qui donne entrée k l'ean «t le robioet r* qui doaM '*
sue k l'air précédemment entré dan» le flacon.
On donne aux aspiratenn diveriM fonnes. AWIi
Ogura 849 repr4*eaie on appareil dans lequel rn|)tn-
: a la forme d'un cylindre terminé par deni eilaiia
.ine ouverture latérale, ou peut Introduin u
miomktre dans l'appaicil ; celle tubulure sert susa
omplir l'apparril d eau, La Bguie H^O rvprismW
Ïirateur double, pouvant servir indélluimeat, chs-
eux eat disposé k peu près cooime l'vpirai«ut
-'~ ni lorsque l'un dea vases B ou A eat plein, M
T rapp*t«l oui n'a en réaliié ni ta*
ECO
CMte dl^oddtn
dMd
1 dam l'utre, Mt tMt à Ml
inilogaa t cb qui ft 11m dMM IÎm whlient od ntoanM
■Implemên l'&ppareU qnud l'écoulMncat «M airtlÉ.
Lm letid'Mu, iM (bntaiiiM da Héron, Im Ibnulnw
îBienuUMUa, le* HpboM (foyat cm meu), donoMt da
ncffpl** d'doonlaowit da liquida par da orllcst.
D. StemUmtiit par lu amaiLt. — La unuu ont od
lit nlfalier, parlonl 1« mèBM prifll et U mèoM pente ;
cM ce qui iei diflitrancfe dn n vièrei. Ia TitawmayaDDe
dut mw HcUon trenannala «M danode par la formole
Va I-
-.071
duM laqMUa a au U penU eonwpflndaDtr à U loo-
(oar L, ot A en l'alra da la 100111111, m S tua rMiMur
«1 pdrimUra moulUd. On a an ancere da fonnalM
Foir la tujaui da conduite, la viteue at donnée
f dei table* calcuUa par U. de Prony, et qui a tn>a-
mt dam la Uaiiéi d'bjdrauUqua (voy. la articla Ca-
PUL, Cmm D'iit (rtictae d'un), Conmiii oa uat}.
IVùlItun, pour es genre dequatioua,Doui ne pontoni
qM tentajù aux Irattte apédtuu, et particulièremcat
iDi Ufou d» méamique pratiqua du gduëraJ Heria.
ËCMLâHuiT DU ou (PbjiiqotO. — D aprte Daniel Bap-
uuillijei loUde l'écoaleiuent aagaiont le plnignud
nppon arec celle* de récoulemant da liquides (mya
I* nul ÉcoDUtimiT). Si l'écoulement s liée daa la vide,
sa nuae doit Atre, d'après cala, donudn par la formula
I— Vïê^< dana laquelle A npniaeote ta baaieur d'une
islaDM lai^aaa ayant partout la méiiie donaliéqu't l'ori-
■ce da iortit dû* l'apaee d'amont, M doot le poida
Imit tquilibM k la rotce Viatique da «ai tonMAté.
Sappeuni, par exemple, qu'il s'agiiM de l'air atmoipliè-
ri<)u«priak ta température deû* et aonmiafc la preâion
da ()>,1t millim. La baulaur A a'oblieudra en mnltiptlant
o*,7B par le rapport entre la denaiié du nereuie et U
iltniu de l'air par rapport k l'eau. On tronTerait ainal
'IM BtMa,MfDl conduit k une viietw d'écoalement
<!• tu mètra par seconde. Il faot remaniuor d'ailleur*
qM cMla Tiuase est indépenduita de la force éluiique
lie i'tir, car, quand cette force élastique diioiiiue, la
■iNNJté sngmente doua le même rapport \ elle dépend, au
cMiraire, de la Datnre du pu, car ici la densité change
iadipeDdammeat de la force élaiiique. Aiiitl, pour Vbj-
dngtoe, ta TJieaae de artiedam le ride doic étreeoTiran
■le 1 600 mktra par seconda.
Si récaulement n'a pu lieu dana la vide, maie dans
uD wpaoe contenant d^i un gai. ou a trouve dans ud
eu uslegne à celui où, dans l 'écoule utentda liquldos,
l'oriBce at nvjt. La vltase rioit eire 0— VïylA — ^1,
^ ' " e colonne du deuiltma gsiqai
) do gai nui s'écnulp, et qui k-
n poids ï lu force éltsiique du ^ai
ilMt l'apaee d'aval. 8i done p et p" sont Im forces Alas-
'>|a« dâ deux gai, ei A la deiuité de celui qui t'écoule.
A' état ta hauteur d'oi
du lODini dani le ras de l'air. H fïut dans l'évaluation
■le A introduire la température du goi.
Cm foraiuleade BernouiUi reposent sur driL^polb^a
Pwni I^iipHm il en Mt qnl ne peuvent être ngouteu-
'eoKoI admises. U. HaTier,en reprenant la queition, at
■"irt k l'eipraaion 1
•=-ï^
io|. bip. î
H. d'Aubulaun a lenré da eipériences ponr vérlOer
la formule da BamoiiUU, malt ta dlffdrenca da pression*
dana t'apaoe d'amont et dans l'e^aee d'avs! ne s'éle-
vait pa k pins du toliante-dlxltme. H. Lagerhjelm - -
pérlmenlt Is mkma sujet, mais la diCfénoce dw près
n'ncédalt pa le vingilkme de la plut petite. Là formula
de BemDuiUl et celle de H. Navler coneordaat aton tôt-
flaamment a'ec tas faits. HM. de Saint-Venant etWantal
lalaajant renlrar l'ûr eiiérieur daot une clodie oA lia
Iklaaieat I; vldei lia ont dédnit da laun aipMancet la
formaJe empiriq^
lM-,BiKl + 0.»3M
K'-ï)'*'
V^^
ture de VorÛce. Ainsi, pour 1
m— 0,ai, ^— 0,U, ^--
datliiéa k obtenir ee> écoulemenit,
leurs [vnyei EcouLiuiNr des liqc[dis) et Iës gaiombira
(voyu ce mot). Consulier un mémoire de Pildet Inséré
dan» son Traité de la chaleur.
ËCItEVt55E(Zoolo{rlei,.1j/aciu,Groniiv.~ Sous-genre
d>! CruilacéSy de l'ordre des Décapodei^ famille des Ma-
es, grand genre EcreuisK, section dea Homiirds;
:iériaéain>i(^g.BâOhlea feuilleta des nugeoirM la-
térales du bout de la queue élargis et arrondis k leur
Ltrémiié, i'oilérleur divisé transversalement en deoi
. ir une suture Iransverse ; les Ëcruvisars ont cinq
paires de fausses pattes, les antennes mitoycnna ou *e-
condesantennMsaillanlMet terminées par de longs fliets,
queue toiijonra étendue, leurs piedaantérienrs se ter.
inent psr une pince t deui mordants. On trouve dons
Mut-geureda espèces marines parmi lesquelles le Ho-
qiil wndoit, dans certains caa, k des conditioot inad-
jnuaibles. Supposons, par eiempie, que l'éeoulemeut ali , ^ b . -
<M daa le vide. On déduit alors da la formule de 1 contltu en moUt
niard [voyez ce mot] si connu de tout le monde, et l'E-
craiîue tuinm-'Ot l^vl, ftavialitit, Cuv„ Cniicer ûJi<K
au. Un.) qui ue l'rat pas moins. Elle Mt brun-ver-
ditrc. k rostre aioté d'une potile dent de cb.-ique côté
et k pinças rh grinées. Le jour elle a tient ^néral«-
mcni duus des troua ou rous des pierrca i|u'e1le na
guère que le suir pour cliercliera nourtiiure, qnl
~ " petit* poittona, larrn d'ioaacUa
ECT
774
tcu
oa ebalr toirompae. La femelle est très-féeoiide, et let
30 on 40 œafs qu'elle pond restent fixés pir an pédi-
cnle aux filaments dont la qaeue est garnie à riaténeor ;
Pis forment ainsi nne sorte de grappe Jmqu'an moment
de r^losion. Les petites écrerissea nV>m pas, en nais-
sant, uu test asses résistant pour abandonner leiir mère,
et elles troarent encore pendant anelqaes Jonra na re-
fiige sous sa qaene. Toat le monde sait qu'elles ont la
propriété de régénérer leurs pattes et leurs antennes per-
duci ou mntilées ; un phénomène non moins étrange
est la mue que subissent toutes les écrerissea entre mai
et septembre. Au moment où l'animal doit ae débar*
rasser de son enyeloppe, il se cache pour ne pas deTenir
la proie de ses pareils lorsqu'il sera sans défense $ puis
l'écrefisse détache successivement et avec de violents
efforts les diverses parties de sa carapace et reste ainsi
deux ou trois Jours an bout desquels elle peut quitter sa
retraite avec une nouvelle enveloppe aussi dure que la
précédente. Son estomac renferme, lorsqu'elle est sur
le point de mner, des concrétions pierreuses, dont la
médecine faisait anciennement usage comme absorbants.
On les connaissait sous le nom d' YeuxcTBcfetnsse, L'écre-
visse vit vingt ans et plus; sa chair eet très- recherchée ;
on sait que la cuisson fait passer la carapace du brun au
rouge. Ce phénomène tient à ce que des deux pigments
qui existent dans l'épiderme, l'un rouge et l'autre bleu,
ce dernier se détroit par la chaleur et u ne reste de visi-
ble que le rouge (voyez Mémoire sur la struei, et les
fimet delà peau. Académie des sciences. Comptes ren-
dus, 11 novemb. 1850, par H. Ad Focillon). La pèche ae
fait à la main, au flambeau ou avec un fagot garni au
milieu de viande corrompue dans lequel elles viennent
a*enfoncer; mais mieux avec un petit filet nonmié 6a-
lance, an milieu duquel on place un app&t. D y a une
variété d'une belle couleur bleu cobalt. r. L.
ÉCRIVAIN (Zoologie). — Nom vulgaire d'une espèce
de Poisson du genre Crénilabre. On donne aussi ce nom,
dans les pa^ de vignobles, à un insecte nuisible à la
vigne et qui est VEumolpe de la vigne.
ÊCROUELLES (Médecine). — Nom vuleaire donné à
une des formes de maladies scrofuleuses^ dont la princi-
pale manifestation consiste dans l'engorsement, llnflam-
mation et la suppuration des ganglions lymphatiques du
col. La superstition a, pendant longtemps, attribué aux
rois de France le pouvoir de guérir les écrouelles par le
simple attouchement (voyes ^aoroLis).
ECROOISSAGE (Physique). — Opération par laquelle
les molécules d'un corps sont rapprochées d'une manière
permanente, de façon que sa densité en soit augmentée.
L'écrouissage s'opère toujours par des actions mécani-
ques, le martelage, le laminage, la traction, la flexion, etc.
U n'y a d'écrouissage véritable qu'autant qu'il y a aug-
mentation de densité ; ainsi, par exemple, le plomb sor-
tant de dessons le marteau sans changement ae densité,
on peut dire qu'il n'est pas susceptible d'être écroui.
L'écrouissage influe naturellement sur les diverses pro-
iniétés physiques de la substance; en général^ la téna-
cité, la dureté en sont augmentées. C'est en écrooissant
par le marteau le tranchant de leurs armes en bronse
que les anciens lui donnaient la dureté nécessaire.
ECTHYUA (Médecine), en grec ekthuma. — On ap-
pelle ainsi une maladie de la peau, caractérisée par
l'existence de pustules rondes, aplaties, discrètes, don-
nant lieu à une suppuration et à la formation de croûtes
brun&tres qui tombent, quelquefois sans lainer de traces,
le plus souvent cependant en laissant des empi ointes bru-
nâtres ou de petites cicatrices. Elle peut être aiouêoQ
chronique. Lorsqu'elle est aiguèeXle s'annonce par la cha-
leur, la cuisson, le sentiment de brûlure; puis une douleur
vive précède l'éruption. En même temps il y a malaise,
insppétence, céphalalgie, fièvre, etc. L'état aigu peut
durer de dix à quinxe Jours, pendant lesquels l'éruption
parcourt toutes ses phases. Dans l'état chronique, l'é-
ruption est à pen près la même, mais les symptômes gé-
néraux sont à peine saisissables ; du reste, les pustules
le développent successivement, ce qui exp'.ique la len-
teur de la maladie, qui dure quelquefois indéfiniment
Celles peut se développer sous l'influence de toutes les
canses qui provoquent une irritation directe de la peau.
Elle siège surtout aux bras, au col, aux épaules. L'ec-
Ihvma chronique se montre de préférence aux membres
inférieurs. Suivant M. Cazenave, l'ecthyma de cause
externe est une maladie du follicule; celui de cause géné-
rale intéresse la peau tout entière. Le traitement de la
forme aigtiè consiste dans l'emploi des émollients sous
toutes les formes et même de la saignée ; de légers purga*
tifs ; des bains légiranaot alealiiit à là fin éèVénpùm,
un régime doux. Dans rectbjniA cfaroniqae, il fiwt
avoir égard aux causes générafe», teOea que kuàikt,
les excès, l'âse, et diriger le traitcoieiK d'après esséoe-
Dées ; relever les forces par des toniques, de* sonr, des
ferrugineux, des boissons vinonsaa, une bonne novrhnn,
des bains simples ou alealinsi en aura rarement leeovn
aux moyens topiques. F^i.
ECTOCARPfi (Botanique), Betoearpits, I^nglye; ds
grec ektos^ en dehors, karpos^ Ihdu^ Genre de pbotcs
Cryptogames de la classe des Aifnm, type de latriba
des Eetoearpées, voisine des Coafenres. Son priadpil
caractère est dans la position des ooneeptacles ou léM^
voirs des globules reproducteurs, qui sont insérés le kMg
des rameaux ; c'est ce que rappelle son nom. H mfenDi
quinse à seiie espèces qui habitent les mers tempéréa
et se fixent souvent par touflbs plus ou moins flàttinai
sur d'autres algues.
ECTOSPERMB (Botanique, £;eloipen9Ni,VBnciHr,OB
Vaucheria^ûe Omd. ; du grec dbfof,eo dehors, et ipenM,
graine. — Genre de plantes Cryptogames deladMR
des Algues tvpe du groupe des Vauehériées. Ce soot
des plantas d^eau douce, à filaments cyHodriqQH, grê-
les, capillaires, continus, plus on moins trsnspsreoti,
remplis intérieurement d'une matière verte, granoleoie;
conceptades ronds ou ovoïdes, externes, sessiksoa pé-
doncules, solitaires, opaques, rempli de corposcalei Off
rencontre eoriron nne disaine d'espèces de es ff/m
dans les fossés, les mares, la terre humide des eofiroiB
de Paria. V S. terrestre (£. /errcyft-M, Vaocb.; FiKi
terrestris^ de Cand.) se compose de filaments f«rti
formant de petites teufiiBS épaines sur les vieu sion
et la terre humidea. Ses conceptades sont portés sor
des pédicelles terminés en crocheL
ECTROPION (Médecme), en grec ektr^pia^mim»
ment des paupières. — On appelle ainsi un renveneaaat
de la paupière supérieure on de l'infArienre qui tes en-
pèche de recouvrir l'oeil ; cette maladie est produite quel-
quefois par un gonflement, un boarsouilement ceasiéé-
rable de la conjonctive qui force le bord libre de la pto-
plère de se renverser en dehors; dans ce ess, à nieias
a ne cette incommodité ne soit déterminée par les pregr^
le l'âge, il faut faire la rescision d'une portion de Is con-
jonctive, pour que la dcatrice ramène les paepièr» à
leur position naturelle. D'autres fois, ee reuyeteeoieflt
ou cet éraillement est causé par la rétraction de la peu
à la suite de la dcatriaation vidoose d'une plaie, d'aile
brûlure avec perte de substance plus oo moins oeonéé-
rable; l'art ne peut guère tenter que la goérieoB àm
ectropions dans lesquels il n*f a qu^une lé^ perte ée
substance ; pour cda, on Cdt une incidon horisontale mt
la cicatrice dans toute sa profondeur, on rapprodw lei
paupières sur le globe de l'osil, en laissant bésote It
plaie qui résulte de l'incision, on tient les partio
appliquées sur le globe de I'gbII an moyen de petitei
compresses et d'un bandage oontentif, et on tâcbo, par
des pansements fréquente, de maUiteoir écartés les bords
de la nouvelle plde, afin d'avoir une dcatrice dos larg»
que celle qu'on a détruite. F— a*
ECTROTIQOE (Médedne). du grec ektitràskein,!^
avorter. — On appdle méthode ectrotique an pioeédé
de cautérisation au moyen duqud on se propose de tiis%
avorter les pustules de la varide, du sona oo dso9-
tains érysipèles. Ou opère de deux manières : la preenèif
consiste à traverser le sommet des pustules s?ee ooe
aiguille d'or ou d'argent chargée de nitrate d'argent Osai
la seconde, au moyen d'un petit pinceau trempé dau une
solution de nitrate d'argent (0<%60 à 0*^,55 poor osa
cuillerée d'eau), on cautérise en masse toutes les pea^
tules ; mais cette dernière a été presque géoérdeofft
rejetée. En général, la méthode ectrotique n'a pasrépoiMO
aux espérances qu'elle avait fdt concevoir, et elle est lo-
jourd'bui peu employée; on n'y a guère reooorsqM
pour tâcher de prévenir ces redoutables opbthilfDies ^,^^
compliquent les varioles confluentes et qui soot soaTcat
le résultat de l'accumulation de pludeurs pustdes ftor
un même endroit.
ËCUELLE d'bao (Botanique). — Nom vul|alie «
VHiid'^ornfyle commune, .
ÉCUME PRRiTANitaE ^Zoologie). - Synonyme ce
Cracfutt ae coucou (voyes Gsacon). .
ÉcuMB DE MBS ( M inérdogle ). — Substance vi^
sienne qui se taille au couteau, qui ne i)ent d te pévv
ni se dissoudre dans l'eau ; c'est une variété particoutf*
de la pierre connue sous le nom do magnésite ij^t^^
mot). Ou la rencontre en divers endrdts de l'Aiié »**
ÉCD 1
Bwra, d'où m l'eipMl* ea poMM miMM on n mor-
niDi propres à Tain d«s pipM. An urtir ds U carrière,
cUe ait molla M peunte ; maia après aroir d(d aipaaés 1
l'air, die dnrdt, doriem pini blanche el pliia légèi«.
Ctai avec eett«4ilerT« qn'ou (kit dea pipea al rechonMw
Di Omit et meaM m BnMp«| quani an procéda de In-
hicadoa, il iCgoe nne Brande ioearljlnda à cet tfird ;
InanapeiiaeDtiiu'oa prolta dq oiammt où elle cal encore
noila M miallétUile, et qu'aprèa aToir inoalé cette pite,
on cuit tria-W^ftttmam Ica ptpeaiwilTaDtd'aatnalBreii-
Dcrj, on Tabrique en tonnant eea petitet maMM limple-
Dipnt aécb^ea Cea pipea lont od objet da laie, comme
m sait, aortont Isn^oe, par ua long oaan, ellei ont ae-
tpM nue belle coaleur de caM. Qnend T'^nme de mer
« de la BMllisiira qualitd, on Tolt In feu k ~
l'iMW da fea.
Oo fabriqua mw aorta d'fanme de mer artlSdalli en
incorporant afcc de la caaélne de la magoAaia calcinée
H niM petite praporliDn d'oxyde de linc. Le mélange
itaufebéderient autecptible de recevoir no bean poli et
imit* DD peu Técame natnrelle.
On iéi^« «ieot« en niodrakiita aona le nom d' Aimm
il nrr nne inbatanco calcaire de conlenr bianc-}an-
slireoa ferddre, de texture lamellioae, k lamea trèa-
DinceaetOeiiblnet d'un éclat nacré. Pliûieura mlnéra-
logiiiei la regardeot comme nne variété de Vagarù
mà/n/. Crtt nn earbonrrit dt "'
Ëcni
nfEHHaa(Zoo1^e, Botanique). — Cenecnaaoafent
iiflofi par ceiiaina natoralklea pour déaigntr dea
minQfi plna OU moiiw rapprocbéa dea épongea, dea
•I^NMpanni lea animani. On l'a aniai appliqué . ,
iuiiide la décompaailion dea larccba paiini lea Tégétani.
ECDREtlIL (Zoologia). — Sehmtt, Cnr., de aoo nom
pcc tUonnt. — Genre de Mammi/irei de l'ordre dea
Majnrt, lertioii dra Mm Claviertiét. Tout le monde
oaaaHco charmant petit animal au pelage roui Tif pai^
iotn M Uanc en detaoui et aux monatacbea Ikurea,
Si M dent tur lea arbrea les plna éleréa des grandee
«:< de l'Eurapn et du nord de l'Aale, iur leaquelt 11
Dicbe.ironieaanODrritureettitvaBei pétlta; acaoreillea
Huii iBminéea par nn bouquet de pollai en queue, tria-
loofiie, trÈa-ronmie,annaléedeblancet denolrot tertni'
D'e de roux, ac relère en panacha aur aa ttte ; aoo corpa
^oniron O*.10 de long et autant pour la queue; mnia il
■çdiMingae anrtout par ion agilité, aa proprrid, la riva-
nUdewsmonTemeniaet laflnPuedeaapliysionDniie. Il
PwgéDéralrment aa ne aur la arbrea, uaiint de bran-
dit en branche; aiia^ ne marcha- t-il K terre que pir bonds;
noiigles,robaateietpaEatuB, lui permeiient de grimper
""> peine en un inatant au aommet de l'arbre lu plus
!>«■ S'ureto-l-il, il l'auied, s'abrite de la queue et as
■sn de ses pieds da devant comme de deux maina pour
P^er à Bs bouche tes amandea, lea noisetiea, les glands
w tel antrcB fruits dont il se nourrii et dont il fait des
pnmiloni pour rhi«r ; 11 n'wt ponrUnt pas eiclusive-
»enl frugivore, car il auce rolonliers lea ceurs qu'il ren-
txiUe et muRe même lea pelita oiseaux. Il aunegnude
pwr (le l'eau, et c'est i tort que l'on a prétendu qu'il
«aieissit les riilferes monif sur une écoree en préaen-
tui H 4ueue au Tent en guiae de «oile. Aidé de la fe-
S SCD
ntelEe »>ec laquelle H a'ast choisi nn arbre pour domldie
k l'eicluslon do tout autre écureuil, il ronatrult ton nid
avec dea brina de hola et de la nwoaae ïjulée. Cet asile
est d'autant plna ImperméaÛe k i'eaaquel* seule onrer-
tora trka-étrolte qui eat praiiqnée au deaaus est recou-
TOTte d'un udt conique. C'est Ik qu'il piMe i» plut
grande partie du Jonr i celle retraite est tenue arec la
pins grande |iro5irMé et l'écureuil n'y fail Jamais d'or-
dure ; e'eat Ik aosal que août éleréa avec le plua grand
soin les trels ou quatre naaiMo-oés venus en mai. Pris
Jeane, l'teureuli s'appriroiae TacileniDUt. Sa chair est
estimée et ses poils, cem ds la queue principalement,
serrent k faire des pinceaai. Vers le soir ila sortent de
leurs retrailea, et c'est alors qu'on les roil sauter et grim-
per de branche en branche avec une agilité et une grkce
merreilleusaa. Ils ne dorment pas pendant Itilrer. Tels
sont les caractirei et les moeurs de t'ir. conamm (S
mtgmrù, Cur.l.
On trouTC dans le nord de l'Enrope et de l'Asie l'S.
prtif grù, r^ardé par CuTinr et par la plupart des
anienn comme Bue rariété de ce dernier. En biver
il est d'un bean cendré blenktre sur le dos. C'est
une pelleterie trto-recberebé», loraque la mode la met
en jogvt. L'B. grit de le Conline (Se. ci'nrreui,
Un.), plus grand que le nMre.est cendré, k rentre blanc,
c'est lé h(iI gril de Buffon. L'E. det Alpes tl du Py-
rénéa (Se. aipùau, F. Car.), d'un brun trta-r<mcé, pa-
raît deroir Ihrmer une espèce distincte. On connaît auasi
beaucoup d'espèces exauques; ainsi. !'£. du Malabar
(Se. maxàmu, Cmei.), presque aussi grand qu'un chat,
est noir en dessus, avec les flanca et le sommet da la
tête d'un beau marron pourpre. Il a O'.IO de long, et la
queue antanL VK, à maruw (Se. eapittrabu, Boac),
de l'Amérique septentrionale, gris de fer cendré, lAla
noire, nvnaaan, oreillei et ventre blanca.
ËcoaiDii, VOLSHT. Nom vulgaire donné aux Mammi-
ftrts roMofurr, du genre PolatoiKhe, et particulière-
ment au Se, votam, Scbnb (voyei Pouvodcbi).
Ecurie (Ëconomle mnUe), du iatin tguui, cbeval. —
C'est le bltlment dam lequel sont logés les chevsui. Dne
écurie doit être dana de bonnes conditions faygiéniquea,
car ta santé det chevaux et leur conarrvalion important
grandement à la proapérité d'une exploitation agricole.
Elle devra, autant que possible, Être eipoaée au levant,
avoir sas Jours principaux du cûté de la croupe des che-
vaux, alln qu'lli aient par Ik l'air et la lumière qui ne
devra Jamais fïapper sur leurs yeux ;d'antraaooverturea
seront ménagées a l'opposti pour aérer l'écurie pendant
l'absence des chevaux. Le fumier devra être enlevé et la
litière renoUTelée fréquemment. Pour évilnr la alagna^
lion des oaui, l'écurie doit présenter dan: !e sens de sa
largeur et de sa longueur une pente Irès-douce, qui per-
mptie aui urines de se rendre dans une rigole couverte
et de là dans un puisard ouvert en dehors dn bâtiment.
Un cheval t l'écurie, d'après Gaaparin.a besoin de 28 k
30 mètres cubes d'sir, le calcul éisnt fUt sur une hau-
teur de 4 mètres environ ; il fnut, eu outre, réserrer une
place pour les harnais et pour te lit du garçon d'écurie.
Ainsi, on accorderai chaque cheval une laneurde 1",1S
et nne longueur de A mètres y compris la crèche, la
mangeoire el le passage. Si les chevaux sont sur deux
rsngs. Ils devront être ptaci^ de préfifrence lèie t tête. Il
nrrive souvent que les chevaux ne sont pas séparée ou
qu'ils ne le sont que par de simples traverees mobiles
soutenues k leur eitrémité par des cordes; il vaut mieux
qu'il y ait autant de stalles pleines sur les cAtés qu'ily a
de chevaux. La mangeoire, de 0>,30 de profondeur, de
0',3â d'ouverture en haut et de D".!! aeulement de lar-
geur en bas, sera flién k J'.IO du toi; elle sera en
pierre ou en bois dur; elle sera mnnie d'auneani en fer
pour Bllacher les chevaiii . Quant au rltclier, il devra
être presque droit; ceux qui sont fartnnent inclinés sur
la léle des chevaux nnl le double inconvénient de ne pas
laisser tombor facilement le fourrege dans la partie la
Elus déclive, ce qui force le cheval à lever la tête trop
aut : ensuite, ils eiposent les chi^vsui k recevoir sur Is
tète et daa» les yeui les débris et la poussière que peut
contenir le fourregc. Il commencera t UVO uu D-,!â su-
dessns de la manneoire, et aura 0~,3i k OV" de hau-
teur 1 les barreaux en bois dur ou en fonte seront écartés
de n',OB à II*, in. Dans les écuries bien ordonnées, le lit
du gaifun devra être plsi-é d.ms unp chambre spéciale
ayant vue sur les sniniau^; on pourra nu^si f placer le
coffre k avoine. Quant aux harnnlM. ils pourront miiement
être accrodiés derritro la croupe des chevaun, ai les lo-
calités le permettent; dans le cas c( ' " '-
n
ËDB
T76
EFF
de réserf er poar cet usage une plaoe à un des bouts de
récurie.
ÊCUSSON (Zoologie), Scuteilum, — On appelle ainsi
une pièce plus ou moins petite, ordinairement triangu-
laire, située sur le dos du mésothorax des insectes, entre
les attaches des élytres ou des ailes. Bile est quelquefois
très-grande et recouvre alors la plus grande partie du
dessus de Tabdomen. Un grand nombre d'insectes sont
dépourvus d*écusson : ainsi les lépidoptères, les aptères,
la plupart des névroptères. Pour quelques naturalistes
même, les hyménoptères, les diptères, plusieurs bémi'
ptèresn'en ont pas; on a pris, pensent-ils, pour un écus-
son la partie postérieure du corselet on plutôt la partie
postérieure de la poitrine ou du dos. On ne connaît pas
les usages do l'écusson.
ËcDssoif (Gbbffb m) (Horticulture). — Voyei Gasm.
ECZÉMA (Médecine), Ecxema du grec efuein, causer
une sensation de fourmillement. — On a donné ce nom à
une affection de la peau, caractérisée par de petites vési-
cules aplaties, très-rapprochées, presque confluâtes, ré-
pandues sur des surfaces plus ou moins rouges, souvent
très-étendues et envahissant toute une région du corps,
accompagnées de prurit, d'un suintement plus ou moins
abondant, d'excoriations, de plaques squammeuMS, même
de cro(^tes ; c'est 1*^. simple^ une des plus fréquentes affec-
tions de la peau; elle peut être déterminée par toutes les
causes irritantes qui agissent dii-ectement sur cette mem-
brane, mais son développement est favorisé par lesémotioos
morales, par Tàge adulte, par les saisons chaudes, par la
finesse et la délicatesse de la peau ; elle tient souvent à une
idiosyncrasie particulière. Elle n'est point contagieuse.
Dans sa plus grande simplicité. Tecséma s'annonce par un
sentiment de fourmillement, de cuisson à la peau, de cha-
leur, de prurit, sans congestion ni rongeur; il s'élève
bientôt de petites vésicules indolentes, remplies d'une sé-
rosité très<claire, d*un éclat argenté. Au bout de quelques
Jours, «^lles se flétrissent, s'affaissent, et le liquide est ré-
sorbé, ou elles se déchirent, la sérosité se concrète et
forme de petites squames peu adhérentes, blanchâtres;
la maladie dure envhron huit ou dix Jours. Mois elle
n'offre pas toujours un caractère aussi béuin, et les divers
degrés de cette affection ont fait admettre à M. Caxenave
tieux autres espèces : VB. rubrum et VE, impetiginode.
Nous ne pouvons entrer ici dans le détail de ces diffé-
i-cntes nuances de Tecxéma. On pourra consulter avec
fruit le Traité élémentaire des maladies de la peau, par
M. Chausit. Disons seulement que, dans ces deux variétés,
les symptômes sont beaucoup plus intenses, la maladie
plus longue, qu'un suintement continuel baigne généra-
lement la peau aux lieux malades qui se recouvrent aussi
de cro(ktes tombant et se renouvelant successivement.
Dans tous les cas, elle |)eut être entretenue et se pro-
longer quelquefois pendant des mois et constituer ainsi
ime affection des plus incommodes.
M. Rayer regarde la teigne muqueuse comme un ec-
zéma impétigineux du cuir chevelu et de la face; dans
tous les cas, cette forme de la maladie, fréquente chez les
enfants à la mamelle, fournit un fluide visqueux qui en-
duit les cheveux et les colle; à l'aide de cataplasmes
émollients et de lotions fréquentes, Tinflammation di-
minue et finit souvent par se guérir. VE, de la face
et celui des oreii/es sont souvent aussi chez les enfants
des éruptions salutaires qui ne demandent guère que des
soins de propreté ; parfois ils se lient à un état lympha-
tique et réclament le o^aitement qui convient aux affec-
tions de cette nature. L'Eczéma peut se présenter à l*état
chronique avec tous les symptômes dont nous avons
parlé, mais moins accentués. Le traitement de l'état aigu
consiste dans remploi des émollients, des légers purga-
tifs d'abord, puis des bains légèrement alcalins, gélati-
neux, de vapeur, surtout dans la forme chronique ; quel-
quefois les sulfureux, les eaux d'Enghien, de Gauterets,
les amers, les toniques, etc. F — n.
ÊDENTÉS (Zoologie). — Cuvier désigne sous ce nom
les animaux formant le sixième ordre de la classe des
Mammifères, Ils ont pour caractères distinctifs non l'ab-
sence complète de dents, cas (jui ne se présente que chez
un petit nombre de genres, mais un s}'stème dentaire tou-
jours sans incisives et à racines semblables. En outre.
Ils ont dei doigts terminés par des ongles puissants,
propres à fouir et un museau long et pointu. Leur infé-
riorité organique et intellectuelle Tes fait placer au der-
nier rang des mammifères. Ils habitent l'AiHque, l'Amé-
rique et rOcéanie. Cuvier a divisé cet ordre en trois
familles : 1m Tardigradet^t démaiTche lente et à museau
court t les tdentés proprement dits, à museau pointu.
comprenant les Fovrmilien et les PangolÙÊi ; et les Ki>
notrèmeê (voyes ces mots).
EDINITB (MInéraloffie). * Nom d'un odoéral troaié
avec la prehnite dans les basaltes sur lesquels est bâti le
cliàteau d'Edimbourg. D a été décrit et analysé par Im-
nedy^ qui l'a trouvé composé de : silice, 51 .60 ; chaax,S2;
alumine, 0,5; étala oxydé, 0,S; sonde, 8,S: sciée on
bonique avec trace de ou^snésla et d'adde chloriqfé»
qne, S.
ÉDRBDON (Zoologie). — Voyes Ema, CAïuaa,
EFPANAGR (Agriculture). — Certains végétaax, tdi
que les céréales, se développent quelquefois d^orn os-
nière trop vigoureuse, surtout lorsque les premiers Jom
du printemps sont tièdes et humides et suoeèdeot à m
hiver doux; ces tiges, d'une végétation lutnriante, pes-
vent nuire à la production du grain, et il est bon de In
couper avant la formation de l'épi ; on se 8«ft ordioiin-
ment de la faux pour cette opération ; d*aotrQS CM, se
y fait paître les moutons, majs tans les faire s^sanni;
On évita aussi par ce moyen qua les oéréaleB ne venest
plus tard.
EFFARVATTB (Zoologie). — Baflbo avait donné m
nom à la Fauvette de râteaux {MUadila salicana, QatL)
et à la Petite Rouseerolie {M. arundinacea^ GmeL), «
faisant remarquer, toutefois, qu'il s'appliquait plntlt à
cette dernière ; c'est à cette opinion que s'est rangé CorMr
{Hègne rniimo/). Ces deux espèces, du reste, sont dSKén
dans le genre Fauvette (voyes ce mot).
EFFEUILLEMRNT ou RpAMFBBMiirr (Agricoltoie). -
Opération que l'on pratique particulièreinent sur la figie
pour en diminuer la vigueur, de telle sorte que, le ier«
delavégéution annuelle se trouvant rapprocbéJeignpM
ne recevant plus autant de sève. In maturité devient pm
complète, et même, l'année suivante, on a de oeillran
produits.Pour agir avec prudence, cette opération doit <M
faite en deux fois, la première lorsque le raisin aura acqoii
toute sa grosseur; on n'enlève alors que quelques feaiiiei,
celles qui n'abritent pas directement les grappei. «
douze ou quinte Jours plus tard, on en enlève ose uoa*
velle Quantité, en ne laissant que le tiers ou la moitié éi
ce qu'il y avait primitivement, saifmnt la vigoeur éei
ceps, l'humidité ou la sécheresse de l'année; alonoo éé*
garnit les grappos, mais il faut SToir soin de Uiner b
pétiole des feuilles pour que le bouton ne souiis pu*
Ce-s feuilles sont excellentes pour les bestiaux.
EFFLORESCENCE (Chimie). — Voyez DKLiQOisciica
EFFLUVES (Hygiène), Efflamum^ du latio ef^trt,
s'écouler. — La ugniflcation de ce taoX n'a pas été g^-
ralement précisée d*une manière rigoureuse, et il s été
employé indistinctement par la m^nre partie des st-
teurs comme synonyme de miasmes^ exhalaisom^ éma-
nations, 11 est peut-être plus raisonnable, pour s*enieo<iK*
de réserver les deux derniers mots pour oéslgner le ox^
de développement ou de production, et de donnera cbi-
cun des deux autres un sens précis, comme l'a lut le
D'Naquart(Oic/. des se. méd„ article tnotun). Srlos
cet auteur, les effluves sont les exhalaisons qui t'étèrcat
des marais et de tous les lieux où se corrompt one etf
stagnante, tandis que les miasmes sont les émsiutioai
fournies par les corps malades et les substances aoimal»
en putréfuction. Ainsi, dans le premier cas, aoe ees
stagnante donne d*Hbord naissance à des myriades d'ia»*
maux et de végétaux qui meurent et se putréflent dtss
la vase qui leur a servi de berceau ; bientôt se dévelpff*
dans cette eau une sorte de fermentation putride (Tas*
tant plus active que la surface sera plus étendue %^
peu de profondeur et qu'il y aura plus de chaleur et «
sécheresse ; alors Tévaporation de cette eau eotislatf*
avec elle des particules délétères dont Tactivité sers as-
core augmentée par leur mélange avec Tliumidité »
l'atmosphère. La production de ces effluves sers, es
reste, plus abondante en été et en automne, saisons pes-
dant lesquelles la chaleur rendra l'évaporation pins «c-
tive. Us détermineront chez les individus vivsnt dtf>
l'atmosphère qui les contient les maladies dites ^"i^^
ques, paludéennes, etc. Quant aux miasm^Sf tels qo^
ont été déflnis plus haut, leur principale origine psrsR
consister dans les émanations qui s'écnappent d<s c^n*
malades, telles que les sueurs, la transpiration insf«-
sible, les évacuations alvines, les exhalations polmooah
ros, etc., et ils auront surtout pour effet de produirt^
maladies spéciales connues sous les noms de peste^ pt^
jaune^ chotéra^marbus^ etc. ''"7*
EFFORT (Physiologie, Chirurgie), nini* des latiniL-
On donne ce nom à tout effort musculaire violent oe^
tiné à faire triompher d'une résistance aatérieori «■ i
EFF 7
Mic McompUr d« tbnetloDt laboihiiM*. Un pniBtor
ribi de ceita coDiractioD, qnslqna liroiWe qu'elle Mit,
t'ai de mHtre en action nne pértledM Ibreet maMa-
hirw du UMK ; Moti, due tout efbrt no p«u iatenM,
ij h d'ibont conlractioa du diaphrunie. wnaàa loMil-
niion ponr faire pâoélter beaaconp
Boni, puis contraction! dea mnacira i
pnisiicra eipiratricei. Lea cooïéqaencc* de cea pbéoo-
oion loat facilea t aaiiir i lea groa Taiawaiii «ItQés
diin le tborai aont comprimés, et comme ils «ont les
ittiiiiiuaDta des aysltmes teineut et artiriela. il en ré-
nlie des iranbles daiia toute la circulation ; de plut, lea
tiictrcs abdominaoi , par mite de la proaion qu'ils
fprDiireot, peuvent subir diierses allérations ; ainù
^iielqiKa portiotu de ces vitcèrea s'échappent paribis
1 travers une des ouTerlum astnreltes et consti-
lUKit des AErni>) iTojei ce mol) qu'on a improprement
appelées efforti. Enfin, on Toit encore asm souvont la
nptare de qDdques flbrea muscuUirn, d'un mascio en-
litT et iDinie d'une apopiijie t laquelle t'attache es
■nuscle. On a obserré aussi, pendant de rlolentea con-
iriciiouï , des Tractatea de la rotule , de l'oléer&ne,
du calciné u m. Des odaerratioii* de Cnrw, Cliamaeni,
flvlan, S. Coopcr cooitatfnt des aiemplea de IVaetures
4S9 01 loofct <ISmur, hnindnis) par elTortt mateutalrea.
Eftost (Cbinirgle}. — Voy«i Haami.
ECtRAYE (Zoologie), Sirûr, Savi^f, — Sont-genre
tOàraux, ordre des Oùaaux de proie, famille des Noe-
larnti, du giwid genre Sirix de Linné. Lee ERl-ayes ont
k nuque aarlciilaire trfet-déraloppée, aussi bien que l'o-
racnla. Le maaque fomié par les plume* effilée* lui en-
lourool leur* yeux a plus d'étendue que cliei lea autres
Disntii de cette famille et leur donne une plijtionooiie
fliueilraordlnalre encorequ'aui autm nocturne*. Elles
lunqDaitd'aigrettetatlMintanasBootemplamés. Leur
bec allongé ne sa eoDriw que vert le bout. La principale
np^ Mt VS. commune JSfriz ftammea. Un.), Tulgal-
nQwntMmmée Frttaie,CkoMllt rfr« c/ocA<r«, répandue
prtoDt le globe et trto-comiiiane en France; elhi a eu-
nron C.lSde longueor; son dos est nnancé d'an roui
hiat, Tarie de grtoet de bran, piqueté de points blancs
aifermés cbacon antre deux points iKiirs.Le ventre blanc
•0 raore. Lee plumes du disque de l'œil sont blancbea.
Le bec, Uiuic a aon ori^ne, est brun à la pointe. Sa
aptae est blanche et plu* courts que le* ailes. Son nom
■HTrsjre lui vient de l'effroi qu'elle cause, i^t c'est elle
lu le peuple regarde coomie l'oiseau de mauvais au-
E°n; cette crainte qu'elle Inspire ne peut s'expliquer
V» par le cri qu'elle fait entendre dans <e tlleuce dea
Ml^ car son réle n'eat pas sans utilité. Elle se rappro-
cM d(* hatûlations at détruit le* mus^iralgn», les sou-
^J» tal*i U est vrai qu'elle mangeaua*i de* oiseaui,
wiiM qne grive*, b«ca**a*, etc. Lea efftsTea nichent
uiii tss lonn atle* ctocbeia, dans lea creux des rocher* ;
JJ iMnelle y pond 1 ou 4 ctofa un peu allongés, d'un
Nioepuv; ils ontO*,0(a suro-,031.
EFFAlTEHEn' nai TiaaB (Agriculture) . — On ap-
IHdi. .,„.( ,.*_..; ij du «ri par dei colture* mal an-
1 EâO
MndtM*; U a lieu BOuvvM bmqn'on répHe plMtetnmfbl*
deauitela même culture, mais hleo pluieocote lorsqu'on
n'emploie paa l'engrai* tnfBsant pour entretenir la terre
dans uK bon état:ainBi, il arrive quelquefois que deafer-
mier* à Bn de bail eflriteni la terre soit en formant la ré- '
collo, soit en Is privant d'aoRTais, de manière i rendre
au propriétaire un toi épuisé quelquefois pouf plusieurs
années, au priHudlc* de celui-ci et du nouveau fennier.
C'est an procédé coupable qu'il faut surveiller avec >otn
t la flndet baux.
ËGAGROPILE [Zoologie). — Vojet BiiOAan.
ECLANUER (Htdedne rétérinura). — Opération de
chirurgie qui consiite k extraira lea gangliont malades
•ou* lagan.ieha d'un cheval. Le plus souvent, l'indura-
tion de cesganalions est une conséquence de la morve;
alot*, leur extirpation serait uns opération tout i fait
inutile, la nalaaie principale étant lu-destoadra res-
tources de l'art (vojiex Hotvai. Dans le cas contraire, on
devra l'enlever par une almple incisioQ i la peau qui
recouvre ta glandei ou disséquera ensuite la tan)ear,eo
ayant bien soin de ménager le canal excréteur de la glande
paroiide et lea artèrea voisines; on rëutilra euauite par
première intention,
ÉGLANTIER |B(ft*ji:que]. — Espice du genre Rom
(f?ora egtanttria. Lin.). Cet arbris$eau, qui a'élève sou-
vent t plus de 1 mëtre, a ses rameaux héribtés de quel-
que* aiguillons épars et droit*. Ses feuille* portent dea
folioles ovales, BoementdentéM vers le sommet, concaves,
lissée en detsu* et glanduleuses en dessous. Ses Oeurs,
t calicM lisses, pédoncules, sont]auDet, les pétales sont
pinnatiHdea, étalé*. Se* fruits sont globuleux, Jaune-
orange. Cette espace eat indigène. On en dislingue plo-
«ieuiB variétés qui diBèreni par la teinte de leurs pétales
et de leurs ttigmatca. Lea plus remarquablea sont : la
Bouge pàt» (f). «jf. mbrubra, Red. et Thor.), dont les
pétales sont d'an rouge pile en dewue ei Jaunes en de*-
ioiis,etUTarlétéPo>ifeau(R e^/,puntceii,Red.etTliar.|,
k péutles d'un nage poncesu au sommet et A stigmate*
pourpre*. Parmi les variétés Jardinières d'églaoaer, celle
dite Capucin* est très-jolie avec *rt Oeurs Jaunes en de-
hors et oranges en dedans. VÉgianiier, /roi ^;/an-
lier, Hûtier dts cliietu [fj. mnùw, Lin.), est une va-
riété également indigène et
Irè* - corn mune . Elle est
connue encore sous le nom
de Cgforrhadon (du grec
tudn, chien, et rhaaon, '
roee, parce que sa racine
paMalt pour un spéciSque
contre la rage) et produit
des frnlu ovalee. lissas,
d'un ronge de corail fc leur
matiMté, couronnés par
les dirit onsdu calice, ren-
fermant k l'intirinur une
pulpejaune, ferme, astrin-
gente, avec laquelle on
prépare une couerve usi-
tée dan* certaine* diar- fi*. tit. - t^f-ia.,, r»iv roHU.
rhéea, et connue sous la
nomdeconfei-MrfecynorrAaifon. On trouve snr ses tiges
une eicrutoMUKO nommée Bidéguor, produite par la pi-
qftra d'une insecte, le cgnipt rota (voyei Bio^cnaa.)
Le RMier dit de Bourbon, qui a l*n( produit de va-
riétéa^ est d^k une variété de cette espèce. Le Roftr
rouillé (fi. ruiiigtnoia. Lin.) porte souvent le nom
i'Èqlantitr odorant (voyes Rosita). G — s.
ËGOPODE (Botaniiue), jEgoi-odium, Un.; des géni-
tifs grecs aigot, chèvre, et podas, pied; allusion k la
forme di« feuille*. — Genre do plantes [Jicntylfdaiia
dialypilalet périgunet, de la famille des Ombtllifèrri,
tribu de* Amminiti. Caraclères principaux : Z styles
longtet réfléchla, portés sur on pied ; carpelles k S cairt
aii^rmet; Tatlécnles dépourvues de canaux réainirirc».
L'S, herlie aux gottiteux [M. podagraria. Lin.), eat une
herbe vivace k feuilles divisées en trois partira, lesquelles
se composent de trois segments oblongs, terminé* en
pointe. Cette plante croît dans le* bois de* téginna tem-
péréea de l'Europe. Oant certain* endroits, elle est ad-
mise comme plante potagère. On lui a attribué autrefoi*
la propriété de guénr ta goutte.
ËG0P110MEiMédeciDe),géniLdugrecni9nf,chèTre,et
jAoni, ïoix, voix de chèvre, voix ehevrotuote. — Exprea-
slon créée par Lai^nnec pour désigner une rétonnance
particulière de la vnii perçue na moyen du slilkoscni^.
Elle airite k l'oreille plus aigre, plus aiguQ que dans
nnUolaDM, t_ _ _
cello d'nne chèvre qui Wt«i qudqaebH elle ptratt teoir
M rétoaiunce pâniculitoB dft U «oii à trKven le* ~~
l'iut etdloairat die eu tnnUolaDM, MeetdM
U
« aplâiï», Mirtoat îonqa'eîle tn*ene Âm
■ coOdM wncee d'un liquida enncM ; dau le pren
cai, elle udadde urtoot «fee le dëbnl d'une phuréi .
■nab tonqu* la awlidiB w prolonge «t qu'elle prrad le
caraetÈra efarenique, e'tÊl alm que l'on obaette la leoMid
pbénomiM indiqué ploi haat et qui dénote an épanche-
__ -'-'—|^ peu eomidérabltt de MHte que c'est
ment, on la dit voix dt poliMaeîle. t^-K
EGOUTS (Hr^toe). — On appelle aioai dea cuaui
■outerrainB dsstioéa a reMToir lei eani mënagèrea, une
partie dea immondicee, le* eatu ploïlalea qui encombre-
raient la voie publique, k leur livrer paaaage et k lee con-
duire dans no grand coon d'eau i qoelquoToti lei égouts
partiels se dérersent dans no puiti perdu ou daaa un Ml
abaottiaot. La eonitroction d«a égouis de Paria, par loo
Admlrablediapoiltion, par lea vastei dimeorions, par ta
direction éclaitée que fadministration imprime à louies
les parties de ce vaste service, est an miMlbie qui doit ser-
vir de T^ à tout ce qu'il est possible de Taire dus ce
genre fc notre époque. Vold comment l'eipriment les ai>-
louia du DUt, ginéral de» Mtrti <( dot beanx-arlt, à
l'.-iriicle Ptais cloical (Oeiobrr et Tandou) : ■ Rien
n'approche d'âne pareille entreprise ai dans rantlqaiiJé,
ni cliei aucune des plus puissantes nations nodetneii
on n'a Jatnals vu et on ne voit encore aucune conitmo-
llon de ce genre qui soit ausd bien «atendue dans son
onsemlils, «nid sagement et savamment ordonnée dans
ses déialb, aussi monumentale dans son eidcatlon, ansii
grandioeedans son aspect; et ce^anteaqnetravaU aura
été exécuté et compléié en moins d'nn demi-slède 1 ■
Nous n'entrerons dsns snenn détail sur la construction
des égouts en général, renvoyant 1 l'article cité plus
liant tionr tout ce qui a trait teesuJeCtnonaen dirons
sculeoient quelque* mots au point de vue hygiénique. Il
est bon, autant que Taire se peut, que la voAte d'nn éfont
aolt an nxdn* k hauteur d'Iuannw i la vie des égoattler*
est •cuvent k ce prii. La pente devra être léglée d'après
celle du cotin d'eau dans fequel il se déverset elle ne
saurait être trop considérable. Le radier on plancber In-
Térieur d'un égont devra être eonstroltenbriqne* bien
cuitea on en béton .toutes le* partie* seront enduite* d'an
Dmrtier hydraulique bien liste, eotrMenu avec grand soin,
allndene présenter ni aalllie ni inégalité* pr«prea k re-
tenir lei partie* les nmns liquide* qui viendraient a'y
dépoter i II en est de même des paroi* Jatéralea qui doivent
être parfaitement planes pour le même ot|)et. Les chan-
gements do direction des égouts ne devront Jamais nré-
senter d'angje* ; il* devront toujourt Cire arrondi*
I. Les matériaux de construction devront
cbâ que possible
être lolide* et ca
tion dissolvante ée» liquides et k la Ibrce de* cmirant*.
Ond
capables de titiaUt k l'humidité, k l'ac-
te des liquides et k la Ibrce de* courants.
. Ur dans la* égouts un système de couranis
d'air, soit au moyen do l'en, soit au moyen de cheminée*
portative* au ni reau des regards, *oit an moyen de ventila-
teura mécanique*; et lonqnelesouvriers seront au travail,
on devra aurveiller avec le plu* grand *oin l'aclion dn
Ton, la direction de la flamme dea lampes, le degré de
clarté qui indiqueront s'il y a dn danger. Le meilleur
moyen pour remédier k l'inTection de* ^nts, c'eet d'é-
tablir, dans leur construction, de* barrages aux point*
supérieur!, afin de pouvoir, i dea momenla donnés, lan-
cer une masse d'eau considérable qui enlfeve k t'iosiant
lont ce qui est contenu dans l'égout, entraînant les ma-
tlËres putreacibira ou les diuolvant k mesure que les
effluves déléitres se Torment. On consultera : Estai tur
lei cloaquei et égouli de la ville de Parit, ParentOu-
chatelet Pari», IBM.— Rapport nir le rurege des égouU
Amelot, de la Roquette, etc. (^nn. d'hyg., etc. iei9,
t. II, p. S) . — Dupasquier, Des eaux, det égoutt el du
etmg* det fouet tTaitaneei dont une grande ville {Ga-
tettt médicale de Lyon in 30 septembre 1B60.)— Prwinter
et ttamd mémoirt lur lei eaux de Parit, prétenlét par
le préfet Je la Seine au conseil muniàpaL Paris, IH6>-
IB&B, 2 vol. In-4, dont 1 de plonehiv.
U» Egoutlieri lont les ouvrier* chargé* de la vu-
veillance et du nettoyage dos égout*. On devra choisir
pour ce genre de travsil dos hommes habitué* aux un-
vragee pénibles, et surtout k ceux qni eiifcent certainea
précautions hygiénique précisas, de* vidangaura, par
exempta; on a pn voir plus hant le* prteantlefl* qu'h
doivent prendre pour éviier de se mavn sn talllta
d'an* aimospbfere déléttre, au moyen dn Ibai. |li de-
vront, en outre, se Uen nourrir, te blKnvCtir.ctnpoa»
vue de lonpie* hottes tmpeméables ; on devra les im.
veillw avec grand aoln sous le rapport de rtvnae, et
l'entrée d'un égout leur sera tévtremeot inuiîllie !«*■
qu'ils terent dans cet état. F-hi.
eCOUTTI-HKNT DIS Tsaats (Agrknltore). - Vdtn
Sol, DaimiRK, Eadi [Épuittment det], laBuvioa.
EGRAINAGE (Agriculture]. — Vojei Eaiurua.
ËGRAPPAGR, Ëoairraia (Agricnluire). — L'^^
pueest uneopérationqui consista k séparer la bals da
raisin* de lenn pédoncnlea vulpdrementappdéiril/Ia.
L'utilité de cette pratique a été contestée par le* dm,
prtnée par la* antre». Bonne on mauvalie, cette opin-
tion «e praliquedanaplusiBQisvignohlesflns.et pirilcg-
llËrement an Hédoc. On y pracbde soit en Jetant In ni-
sins sur de* eUles où ils sont preaséa k la nuin tl 1
trsven lesqnelle* pM*«it les bain et non ht rUts, iiâi
à la toveur de petits rtleaui en bois nommé* éortffci]
broyant k la main, aor nne cf oie à'oikirvi»ie sur sm pi-
lite cuve dite rottdt en rosK^eou, le* muas qui viseial
de la vigne (/I9. SS4] i les Interatlcu de !a claie UmM
passer tons Icsgraiaadu fruit 1 la grappeseolartslsir
celte claie. Deux hommes penvant égr^tper dsai ut
Journée les rai*io* de to k &0 hectolitn* de vio.
EGREFIN IZoologie). - Voyei Hmiia.
ËGRËNAGE (A^cultura). — Opération par IsquOt^
aprtit avoir récollé le* plante* que I on cultive poor lenn
grainea, on aépare cellea-ci de» ligna qnl le* pofttsL
mage, t'eiécutaot *onvent an moyen decboarr^
té* Imprimés aux tiges,
cas, le i»m de batlagi, ., ,
dépiquage ou <M'pica^(iT«*/)ird,han de l'épi], qal
celvléi
ïage, et dana qnelqne*
_ __, .-.-j^(iT«*/)ird,hander4.. ,. .
qu une autre forme dn terme plaà en léte ds cet sriim
L'égrenage varie nécessairement dam sa* pracédH, m-
vant la nature de* plante* el de* grain** qu'on mi 'W
séparer, n importe donc de tniter séparément da pn*-
cipales catégories de plante* cultivée* que le* ■grin-
teur» ont k égrener. D'abord, tes cMaieiSfii, téft,
rit, mais, etc.), dont l'égrensB* est ane dca opMM
le* plu* impÔRantei de la manutention de* P"^
agricoles) puis le* plaaiee non eéréaleeiua Itsqoni»
sont comprise* les farineatet (léverollas,b*rieDis,«lt|.
dont l'égrenage est dé)k beancoup plot simpla, <* **
plantes k graine* oléagineuiet, tant au(*i bcilct ■
§ i.ïjrenoffedMcérAifM. — t» plupart d«ieW*K
comm^ te Tromeni, te seigle, l'orge, l'avoins et atm'^
sarraMn, t'^rénenl par les même* procédés dtnil"
memea contrées 1 le rii et te mata réclament wfw""
des façons particutibre* qui seroat iodlquée* plu* Wn «
qu'explique Bsseï bien la disposition qiédal* de m^
grains. Les procédés généraux suivi) pour l'épeatp *■
céréale* dlDferent profondément suivant les *nntré(s. £•
Franco, on en peut signaler trois t le dépiquage, I* M-
tageau fléau, enSn le milfa^ méctadifiie. -
r 0*171105?. — Ledépiquageestuitprocédépniw''
midi delà France et ans contrées méridionilei da l£>-
rope, comme l'Italie et l'Espagne, et que l'on leuiw*
eii;eptlonnetleœeot dana quelques pays *^enlriouai-
Ce procédé remonta k une trés-htute sniianiti: i»
ainsi qne le* Bébienx.Ie* Egyptiens, le* Phénicien*. I»|'
1« Grec* «t le* Romain* égrenaient leurs cftesJoa. W*
mire [Iliade, ch. xx) j - Xénophon («émoroHn; «•-Tl»
d'auuesauienrs parmi losGrecs;—C-itonrAnctM('''J
rutlicA) ; — Varron (De re rwtTi'cd, llv. I) ;— ColomHK I»
r* rvflicd, ilv. I) i— Virgiie {GénvtiMf, ch. ij, patw >■
BGR 1
Ronuia*. ont décrit «Tee plnt«uiMdmdadét»lllid4|4-
quife leï qu'il H pratique ancore ftitJourd'hu] djuta la
pluiiut dei pava oh c«a anieura ont pu obterier. il T a
dcDi ilroLi milles ans, cal pratiquai agrieolai at loi qu on
le TOit encora dans lea dépanementa da Vaacluia- da
l'Hiranll) daaBoudiai du-RhAna, dai Baiaea-Alpei, da
le iiàqvoa» opéré pir la piétùteiMnt da eÂevnux
^ ■ t fa dipiq ■•-'^- ^- ' ■ -
.'loïé,l'opé
._ a aurtaco préparée daaa ce nai, da ronna
circulaire, ijul doit ètra olana et réiialanle, que l'an
nomma l'air* et oaa d^A laa Romaioa nommalanl
ma. Dne aire à dépiqner eilfce da grandsa dimen-
tioni (1& à 40 mttraa de dlaniètra), puiaqae liait k
diiuiimaoi et autant d'ouTriara daiTent a'; lirrisr h
deiéTolutlonircpétéea. Citonet Varroa noui ont décrit
}é»»CbriaL On crenaait d abord la terre ai
muet dn cercla da ralrB.ston répaadait dana l'eica-
niion du marc dliuila Juaqn'à en blea imbiber le aol
On rfjalait BOaDlt», lea tarrea aor la fouilla, an laa émiet-
UDL «tan lea égaillant bien, etODltafaolaiteaaniiaai'ec
lia grud cylindre, l^ea agrlcuKaura lea molna •oisncnx
leciHitaaialaiit alora de recaavrb la loat d'une coacbe
d'util! ; mail iea plni inteilisenu tidaaieot i '"
wtu Mrtaea M l'endniaaient d'aoa nouTello c<
mue d balle pour l'empÂcber de ae (ercer au aoleU de
riitBtponronéloitnarlearourmii.lealnsectaa.leiinii-
lou, lei uupea. Cenainea alrea étalant méms recou-
leriaad'andallamen pierra.AnJanrd'lmi, leaaireaaont
touital encore, dani le midi de la franco, oonitroitas
d'iprli le procédé antiaua ; louvant antai on lai fiil da
um rrancae (c'eat-k-dlre argileuaa) convertie en mor-
tier, poil pébia Juaqn'fc forraar une maaie bien faoao-
lioo. On éLMid oa mortier aur l'emplaceinaat elijisi pour
tubiir l'alra, al on le lalMe rcaanyer * l'air ; pak on le
bu Ibrlamaot arw d«a balte», aertaa de nlaleani en boia
BijiDbUqaraient an bout d'un lene mancba, et lebailap
ta reiMUTelé cliaque Jour Jasqu'fc ce que la lurfaca uit
dnenus parfaitement dure. On a lolD de boucher avec
de 11 larra rraacbe pétrie loiitei laa garçnrea qui peuvent
■tpiaduir» L'alra prend plut de tohdilé et devient pi ui
<uiK quaod on ■ aoin de l'anoaer avec de la Hanta da
ikIw su dn «ang de bonJ.
la d^nquag* pnr Jn cÀivma Od lei ma/ef , eilge un
puid nombre de e«a animant et ne peni ae pratiquer qu«
iliwleieipioltBtia
r beaucoiip de bétea de acmmO) aocore le dépï-
quap En le fut-il bien qne par lea aoimaui de race lé-
f:redoatleialni&-«ppeavecicupleaaaleadpiaetlapalllei
Bidécritaveeaoin tel qu'il HpratlquodanalemicU delà
e~ — — l'-uuj D-_i-.j yaCourtcoittpietd'agri-
FriBca, par l'abbé Roiicrdana m
ftrmt, da t>. Joigneaux (liv. I», p. 3U). Lea gtâbêa
Ml alacéea aur l'aiie, droim, lléea. la paille varticale,
lat|]ii recardant le dsl t elle* aoQl forteroeol preatéei lea
UMOBtre lea antrea, et i meMra qu'an cAié de l'alra
w pnii d'une rangée de gerbea bien aoiréea.una famma
qoi uit lea tnvailieafa coupe lea Uena aana lalaier dia-
joiadre la Btrba. On élève ainal sur l'aire nne matta di^
çtiltir* on orale aemblaUa à une moiaaon debout et que
I on DonuDe la Mo/dr; lea aborda en ont été diapMéa en
pltnlDcUoé au mcjen dea gerbea mal liéeaondéauoiea
qu on a nÛMa autour. Toaa cea travaux le Tant aoni la
aitolnn de l'iqwutiton aigattié, comme on l'appelle
■lui la Hidl, quleet le conducteur de la troupe de
«nwi, nommée é^ualade {eqmu, cheval}, aigatadt ou
"mode. Li» melUean dievauik dépiquer loot caui da la
'Un de l'Aude, «t iimout ceux de la Camargue, petila
'l pu de raba. Dans beaucoup da contréea du Uidi, lea
««ui nat lemplacéa par «a mnlea ou mulatai lea
'iKUna j amployaJant même lea baub. Lai chevaux
Hni tUichéa deux A deux par un brldon auquel lient un«
'°*i(Bitmtle coudncteur garde l'autre extrémité dans la
°>^in{ ce conduetniF guide ^nai parfois Jiiiqu'A ux
paras d'aotman. i^'^iMMî/ auit dans lea poaitloas qu'il
ff^ «ucceaaivanieat le cerde Uanc continu tracé i la
Piruc mgreona de l'aire anr la ligure d-Joinle. Dana
'lataat de tes posltloiia, il tepréirnte la centra d'un
^rtlc dont les longea sont les rayona et dont lea pairea
V BGR
Tanda. eomblaa Mvant «ra pénlblaa lea premiara paa
qu« font lai chevaux aur un pareil terrain,.. Ces piuvnia
animaux l'enfoDcont d'abord da lontn la longueur da
laura membres et ne parviennent qu'avec dea efforta
inouïs haa créer un peu de iftreté soua laan pai. 11 faut
louU l'ardeur et la aaupteaae daa ncei cbevallnas da
Hidl, réunlaa k la trèa^rande douceur d« leur carac-
tère, pour l'iccom plissement de ce barbare travail. ■
Mr. a» 1< éi,i%»t*-
I pauvres animaux, dit ds son cttA l'abbé Roiior,
toujours en tournant, il est vrai, sur une circonlé-
I d'un aiset large diamèire, et cette marche circu'
lairv lea aurait bientét étourdis, ei on n'avait la préciu-
tiou de leur bouclier lea yeux avec dea lunettea faitaa
cilites ou atecun linge, • Bieotût cependant la niol^
ae tasse sous les pieds, la marclie plus Tacile permet de
mettre Véi/ualade au trol. Pendant ce travail, lea valeta
de Terme râlÈvent à chaque instant et aux ordres de l'é-
quasiiélea parties de la nuJée pRu aiteintos on Jcartéea
nora dea eerclea de dépiquage. Après tniii beurei de c«
rude labeur, lea animaux se reposent et prennent leur
reps*', jMndaut ce temps, les ouvriers disposent un peu
plus loin dans l'aire les gerbes A moitié déptqudëf eu une
seconde molée bien molna haute, maia du doiil>Ie plua
large que celle du matin. Les rhevanx piétinent de nou-
veau cette moléa du aoir pendant iroia heures environ,
comme ils ont Ibulé la première I ànuaiirequeleapaillea
sont complètement brMea, leaouvrieraleatetirent, et la
motée disparaît ainsi peu A peu. On peut, pour le tro-
ment, compter sur un égrenajte de SOO gerbea par
tête de cheval «t la dépense peut s'estimer t D'Isa oa
I ftanc. Le premier aapoct de cette opéraiion est un ta-
bleau animéat pittoresque; cea chevaux à demi aauvagea
tonmoyantaur lea gerbea, cea hommea qui lea excitant et
relèvent la pailla aous leura piedi, aaisi«ent fortemeot
les yauxi mais on est bientél choqué de la torture impo>
lée A cea malbeureusea b£tea : le* fragments de paille et
lea barbea dea épia écorcheot lea boiileia de Icura pieds
et lea font gonfler. ■Ileat vraiment pénible, dilH.L.Ponv
Tande, de voir le piloui état de cea animaux lorsqu'ils
descendent de la motie, blancs de pousaière et de sueur,
marquant leurs traces par le sang de leura blessures. ■
D'ailleura, le dépiquage aux pieds dea betei de samme
est un mode imparÙt d'égrenage i il laiaie dans les épia
I, 11/2, 4 et S p. lOOdesgroiusi puis la paille coupée
en menus lïagmenU se mêle trop aux grains, de façon
qu'on en emporte toujours avec elle et que, d'autre part,
lea graina recuelllii contiennent, outre lea t>a]les. dea
morceaux de paille et sont dittlclles a nettoyer (voyaa
GaAiHs) ; ta paille brisée donna des litiârca trop faciles k
Imbiber, et salie pir les crotlinset l'urine ieX'tqaaiade,
«llerépugneioutentaux bestiaux comme aliment ;enfln,
au milieu de ce mouvement d'hommos et àe chevaux, le
cultivateur peut difflcilomeni surveiller la bonne exécu-
'' ~ du travail. On vante en faveur de ce procédé l'éco-
lie ; on ataure que la paille ainsi brisée plaît mieux
chevaux et aux bestiaux que la paille longue, Sant
ces avantages, il faut se borner A constater, (fue. de
< vingt ou vingt-cinq ans, ledi'piquage aux pieds de
chevaux disparaît progressivement de la grande et delà
moyenne culture au Midi oùîl régnait preaqna aeul au-
EGtl
Un HibctHiM pm à pan t « proeUà primttir le dipi
fuawf nu rouleav. Celle sorte de lOMhina & dépiquer
n'éltit pu lacomiiie dei anciani; Vuron ni ColilmeHe
nous ont laissé, i:ntreutres,ladMeriptloDdapJo«M'inn
puiitcian oucliariot punique qu'oii emplnyait en Eapague
duiiisnle «m entiron avant la nniasance do Christ et
iju'on 7 retroaTe encore aujourd'hui dam piea <
ferma andalouse. C'éuit un bftli reciiLDgDl^re eo
riot & dépiquer nommé ballitl.ire, fonnÔ de travenes
en bois années de aortes de fourchettas i Inurs ntrémi-
léi au lieu de ctiltoui en dessous: c'esi encore une forme
«Itérée du tribulum romnin. Enfin les Romains enl'
ployaient encore au dépiquage ua simple rouleau nommé
roluluf, qu'on trouve encore en usage sons le nom de
n'(o/o dans tonte l'Italie centrale ei dont le rou/enu-bal-
letir moderne gënéndement employé aujoordiiui dans le
midi de la Frnnce est un perfection netnenl. Dam cer-
taines parties du Hidi, le ronlean-balleur est une ron-
delle de cbéne cerclée de fer, cnmnie on le voit dans la
figure 8Miellemraiirct"'.lldi'diiim6ire,0",0J de largeur
et |JËse environ I 000 kilogrammes. Hâta notre antra fi-
gure Kil représente celle inacliîne sons sa forme la plus
ordinaire. Le rouleau proprement dit est un tronc de
Mne (FoRDe de la base d'un pain de ancre) en piem.
[') Diiu ua Ubiesu Téersl «poit M ulm di Pirit di IKi,
d'ut» nachiis groMitm sommoE ■«■» qui ni nna iIi«»°^Ôb
«vldcBU du ehiriot panique {Uaainn pUtomfM IHI, pigt
£GH
Dana leagraiMle* exploitations, il pAaa 3 « ^
environ et m<sora I mMre de largenr Hir l'.lii de dia-
mètre & la plus graiHte basa ei I",tS t la ^ peilip;
mais les dimensions et, par eonsÂiiKnt, I* poids luitni
beaaeoDp anivant la puliaance dont on k bMola. L'iin
est eircnlalraet aa tnrface doit être propoiliMoésIi*,»
carré par gerte) an nombre de gerbes qn'on 7 VMI Ibim
du» une Journée. On Ibrme aiee In geriite MaUtt â:-
calairemsat un lit de l>",10 d'épahner etlaontriiiilh
ces en ds«us doivent avoir leurs barbes dirigée* n *»»
inverse de celui où marche le rouleau. Cdnî^l esitnlK
par trois cberaui qu'une longe aosti longue qoelenpi
de l'aire attache K un long piquet plantd an crMrï A
mesure que les- chevani avancent, la longe, ea l'eani-
lant autour du piquet, les ramâne en spirale de U or-
conKrence au centiv, et qnandllsj arrivent, on remon
le piquet, et en contiDuant leur cbêinin, Ba dénnleii pu
k peu la longeet décrivent une apiraleinvaneMillint
vers la circonférenee. ParAtia aussi on leur faittein
des cercles snceesailk con:me dan* le dépfqn^ un rJ4<i
des nnimani. Le roulan se Tait en deui fais, il dm u
T ï 10 heures du marin, puis en relooriM le* pita
et on roule encore de midi ï 3 beurM. Selon H. hv»
Tande, 1 chevaux et 8 ouvriers battent ^osl gOOpimi
gerbes par Jonr sur nne «lie de tO nUres de diamtm:
le prix de rerient est d^viron l'.OS par beetollm pnr
leiromeat.Le memeaatearapprMealaaicttlaEnlipe
i^cole I • Le battage en plein air, atii nef* fiatid
de septembre, sera encore longtemps la pratlqae (M-
ralement employée dans le Hidl. I.'eb*enca dei locni
pour rendser les gerbes, la régularité dn diou. I0
dcbéancea des ferma^Mt fliéw ordinairement ea nsvtn*
bre, le IkmId de connaître )e produit de la réoslU,al9i
de la soustraire «ui accidenta de la iDalvelllaoca H m
Tsragee dee rongeurs, soat autant de consMlnliiMi qd
iuslIHent ce anteme. Cependant, loraqu'on volt la jMfn-
lation agricole du Midi abaodooner, k m mon«<li
l'annta, les labeurs, les «ardages, l«a déchaBmi(t>, t^
gligerls sériedestravaniet desKiinsqne itànmiaia*
la vigne et se livrer eidusivement i nneoenpilîMqii
Ce système, d'ailleurs, qui eiigsOin
[D-,nu g tand soleil .serait mail "
aussi doit-on peu s'
BU dimat septenirior .. , ^
ne plu* le retronver dans le cwitre et le nord dila FMdr.
De temps Imotémorial, l'^grenage
trées par tio battage an moyen île
fUau; depnls nne vingtaine d'anoées, ce mods iitpr-
nnge a étfi remplacé dans plna du tiers des eiphi
mralea par le batlagt à la mietinique.
3* Battage au fléau. — Le battage ^eiécanau . ,
d'an ln*trum-nt Dommd fliau, représenta dan* U 8-
gnre8&8; it se compose d'un blionaii mandiedtlMa,!
l'eiirteiM duquel e*( rattachée par d«i eMtniw *
cair Ibrt nnemane m bois on balte, ploacHmqscle
manche, et qui sert i lïmpper 1« getèe. Le b*tu^»
fait parfois à l'air ; niJs le plua aouvent 11 a lien l'birer,
et l'abri d'une grange est indiqiensable. Dans l'os «
l'antre cas, le battage a lien sur aneoiprainsiraivl
peu près comme celle deetinéa mi dépiquage, D>i>^
forme carrée et de dimeosions moindren ianqn'(l1(
BOUS la grange (rnyeiAïail. Les gerbes aont
étalées par couches de 0",U K 0-,ÎO d'é-
palseettr, les épis dirigés tons d'un même
cûW. c'est ce qu'on nomme l'oirA ■ un 0*
plusieurs hoinmee armée de lléaui rrappeel
aliemativemeni en mesure et sur lee geite
et sur toute la longueur de la paille. Lor»-
qu'un cdtë est bien baitu, on le retoonie H
on bat la second cMé, puis on tetoame en-
core et ainsi de suite, de bçon que chaque
gerbe paaae h<iit fols sons le Beau. A l'air, le
grain plus sec se détache mieux, et six foi*
anStoent. En*nlte on
paille battue ei
celle d avec un balai de boolean HfjeJia*
large de 1 roetre »ar 0',lb environ d'épale-
seur. Quand il ne rwtte plu* que le grain nr Talrt, m *
— ■"— •*•• ""—^llea gerbea et on bal de nouvets ; 0"
aeule fois (e grain de uia'r*^ *~
«e. Tr*s-fkti(tant pi»r l'oovifc», ■
I, et n'oOte pas l'atantags de l'i
K
BGR 7
rjTBlDfttion donn£« p«r H . L. René dut* le Liiirt de la
frnne, ddjà cité précédemment i ■ On otlma qu'an
• Oéaa li^ger peMOt l',&00. t bolU de Û-,70, doit trap-
■ pei ^>0 coups pour égrener uns gerbe de 8 i 0 kilo-
■ grudmeft. LÀ Joamée d'âté d'an Mltenr doit dooner
1 &&0 kJloenniiDea de pailJe, et prto de 1*,M de gnln.
■ On doit coiDpter ane perte de 7 p. 100, unt en grain
• nui duu la ptltie qu'en grain qui antiera dani le
« Ht. En hivtr, dont qm Journée de dix benre». Il fant
• compter enr une diminution d'un tien dani le rende-
• omdL h. Darblay a calculé qu'un bon batuur débile
■ en tia Jour SO gerbea de 8 a 9 kilogramme* rendant
■ t hectolitres de grain par lOO gerbes, soit IlOUtrea de
• blé par Jour et l&Okilogrammeade paille. Enéraluant
• k I',M))b Journée du batteur, on obtient un chlITrade
■ 1 franc pour Trait de battsae de chaque bectoUlre de
I EHanent. H'oiiblioni paad'^outer k cette dépenw une
■ perte de 7 p. 100 aur le grain ■ (ce qnl donne enTiron
l'.IS pour prix toial de relient). D'aprto lei données
nvntkiDnéea par HH. Glrtrdin et Du Breull {Traité
élim. tfagriatHure, Paris, 1B63, V. Uasson), le prii de
mienldD battage su Oéan peut s'établir par hectolitre
de Is manKn> sniTanie : seigle, t^.li à V,iOi arolne,
C,f fa 1 or^e, V,hO I sarrasin. ii',T&.
Ce mode do battage n'était pas Inconnu des Romain*,
qui. pour se ménager de l.-i paille longue, opéraient le
iMt.^ STM de* bacuti on bitons, comme on le Toit en-
mra faire parfois dans le même but en Provence, en
Dtupbiné.
V Batlagt par Iti mackinea, — It battage mécanique,
destiné k remplacer pn^ressi renient, k peu pr^ partout,
le battage au Oéan, le ibit k l'aide de maclilnes exécn-
tanl l'iT-grenage, et nommées d'une Tafon générale ma-
cAmm à bcttre on batleuiti. Quelques tentatiree ont été
Iiiias pour créer dfs machines imitant le Jen de* fléani i
cftlB Idée n'a pas eu de succès et Ira machinn actuelle-
ment en nasge sont de réritabies /jmeutet, n«ppsnt
1 pcilts coupe répéti^ l'épi engagé entre une snrface Bxe
fi un e;iinar« tournant autour de son aïoet mnnlde
pârdee saillantes; soaTent, en outre, la mufaine sépare
... -.. . _ - igo.Ponr
le grain de la m
le paille et en opère le nettoyage. P
lier à UH. le baron Segaier et Banal h
ptuage adrant de leur rapport lor 1m miwhinra k bat-
tre, publié k la suite du concours général agricole de
Paris, en leeo (Compte mufn '/MOpériir.ffHMnr., Paris,
Souchti^'llusùil, IS63). ■ Les macblnM k battre peu-
— '-it d'abord en deux catégorie*, ûlles
- wkla
talituitêeii tràveri, et celle* qui soumetleat siKcasaim-
nMDt la paille présentée par l'une de sea extrémité* fc
TsciloQ de l'oi^oe batteur, et pour cela nommées 6at-
lauei tu bout. Chacune de ce* deux daaeet peut encore
w adtdlTlaer en machines simplement batteaaea, ne râl-
ant que détacher le grain de la menue paille « de Tépl
■us lea séparer, et en mscbinet batleuse* complète*,
c'tst-k-dire séparant legraindelamenne psiile,etmeme
de unies espâes de graines ou de corps étrangers.
< Vmr effectuer le b.itlsge, la première opéralian con-
Mte k Faire arrif er la paille sous l'organe bailenr. Cer-
uins constrnciears ont pensé qu'un appareil spécial était
iadlipensable pour oblenir cet effet. Une lolle sao* fln,
ilea MDleaui cannelé agissant k la façon d'un laminoir,
«Miitoent ordinaiiemeni ce que i'on est conienn d'ap-
pler le licrtvr ou Vengrmiur. D'autre* mtcanlciens
«Dtlaistéaui mains d'un msamuTrelesoindeMiumetlre
UMtuiTcment la paille prorenant des gerbes préalable-
■Mni délié™ k l'organe batteur. Celui-ci est le plus or-
diniireawDi composé d'une espèce de tambour i dalre-
>aie, touniint très-rapidement sur Ini-méiDe, frappant
1> paille au moven de lames parallèlement espacées au-
tour de s* surface enveloppante. Le mode d action de*
lunée dn cylindre les a Tait appeler balte»; leur nombre
"rie telon les dimensions de l'apparelL Elle* aont en
tniiaaen fer, quelquebis l'an et l'antre tlafbia; leur
■>ir[ice est p; ane, striée ou bonterolMe (conformée comme
^nirémité d'un fourreso d'épée). Quoique en France, le*
Mteurs A tanlenie, c'est-k dire composé» de haltes dis-
*»"=*« soient généralement employé», et que les bat-
leuri >, nrface continue, munis seulement de nennre*
5?™I1*Im, soient la très-rare exception, nous derons in-
dii|iiet II composition particulière du batteur des ma-
w!» UDéricainea, formé d'un cylindre k parois couti-
"0^. rerhues de nombreuses tfges métallique* qui
Pnmt Justûei par leur Eraod nombre oi leur mode
I BGR
d'Implantation le nom de Aaf ffur-Mùson. L'organe bat-
teur ett coapléié dana lotitea le* machiaes par u contre-
partie, «'««t-à-dir* par le eontre4>tUteur; cdul-d odd-
si*te en une eapbce de calwe CDrrilif.ne, tantM pleine,
mais k torfaco cantieUe pamUèlement k l'aie Se la
courbure oa booterellée, taoUt k dalro-role et composée
aloi« de trlngte* dn fer rendeaon carrées, posées k petite
distance les DneadeaBairea, L'opération do battageétaat
la résultat du frappentent de la paille et de* épi* par Im
balte* du batteur, et dn f— ' -"- —" - — * —
« doit Turler suivant la grosseur des épis el dea tiges
un cdréalea qu'il «'agit de faire passer entre eux pour
obtenir toutea lenn gralnes) aussi l'une de ce* deux
fiècei mécanique* est disposée de fafon k s'écarter ou
se rapprocher de l'autre de Is quantité précisément
nécewaire pour opérer un bon btiitsge.
■ Dansl'ardr« naturel de l'opération du battage, après
le paassge de la paille antrv les organes batteur* rient
sa descente sarle plan ineliné de torlie. Dana certaines
macbinea, ce plan Incliné est Aie) une grille formée par
l'assemblnge de tringles de bols le compose, on bien en-
core c'est uns fouille de tôle percée de trous sjrmÉiriqne-
ment disposés qui te cotitiitue. Pour plusieurs machinée,
le cbeminemenl de la pidlle sur le olan incliné est op^ré
simplunent par la seule expulsion au batteur. Dansquel-
que*-nnet, un organe partSculler prévient l'encombre-
ment des tiges de céréales k leur sortie du batteur | cet
organe, rarement employé, a reçu le noiniedéoow-
mir. I Pour assurer la sortie régnllère de la paille, cer-
tains constructeurs ont rendu mobile le plan Incliné de
■ortie I animé d'un mouvement régulier de sasaemeni. Il
fait descendre la paille en la secouant, ce qui l'a lait
souvent nommer alors le mcoueur. Dans les machine*
anglaim, ceseconenr est formé de tringle* rapprocluSv
et parallèles formant deux syslkmn de mobilest toutes
les tringles d'ordre palrse soûlèrent pendantqaes'abai»-
eent celle* d'ordre impair, et rdcipnqnement. Dan* pla-
sienn machines française*, construites k llia Italien dea
mach Ine* américaines, la p^lle eai saisie et secouée par une
airie de rouleaux armés do pointes crochue*. C'eat k ta
sortie du plan incliné ou •ecouearquo*e trouvent dam
les batteuses complètes le* organes destiné* au Tannage
el «unettC7agedesgrain*(voyeiIi<eT«ciiEnTBU
d-deuua, il • paru utile de donner Id une coupa {fig. S5B}
i, la m
d'une des machinée n-ançaiies le* piti* et
chine k battre de HH. Renaud et Loti, de Nantes. Bn A
se trouvele/iiirfuroumjrmeur, et l'ouverture où l'on
présent.- la paille ; deux petites tlèches indiquent le che-
min qu'e.lo tuil, attirée par le batteur BBBBB, pour
unir par l'ourertun) C. Le cylindre batteur louma dan*
le «ena indiqué par les flëcbe* qui l'entourent) en cha-
cun de* pointa B se voit une des cCte* saillantes on bal ta
disposées pour frapper la gerbe en bout. U poulie, i*
prteenlée en D par un cercle pointillé, (Ut tourner le
cylindre wus l'inSuence de la courroie sans BoZÏ.1^
contre-batttta- est en GGGi 11 con*iste en trois grillage*
qui donnent passage au» grain», aux Utlesel aux meno*
3ébriB pour les laisser tomber dans la caisse ?!«* •»-
dessons, tandis que la psiila va sortir plu» loin en C. Le
baltenr Iklt 1100 tours k la minute et fournit 100 k
>00 hectolitre* de blé en douie heures, selon que la paille
eetplasou moins longne (voyei aussi la Bgure repr^Jt-
iéeàrariicIeBATiaB[niacAineâ|). LamschinedellH. Ho-
nauil et Lou peut eue transportée et e»t mise en mou-
Mt, «Dit mèOM pw nn coun d'MB ponp IM fi)[iral«enl uo b»tt«ge à «iioinli
\an fl>««. et du» cvrtaiara coadidoni locftlca. Ko . di«h«MiM«,mneii»rl» Tmpear.qoeloow .
(«Déral.lKTUieurMtiuimiHenr plus iTutiMax, pan» Im gnndc* aplahuioni, dcntneot MakaiW ¥^ it
qna le tranilnt i 1» foii plus npide et nuJra diqten- prii da rarimt pu- bedolibe. L'empld da Teta mâm
dienx; cepcodant, pour tel pelliea eiploltationt oA là < motenrest pretgnble n>«n>e à U Tspeardant MruliM
T*penr ne peut l'eniplorer en mSiue tempe i hii« aua- | condltteiw, mai» m pent Mra neommudi d'ace I*^
eber pluilenn nachlow agricoles, tl cMuarent ^&é- géndnUSiinrtoat pin«qo1lDepein*appnqD«r uiM-
teuiea iraMporiaixe», pamenllferemeiit prtciMui pour
ragriCDltore rrançalia où dnaiiae lamoyeaM propiui4.
, MM. Gfrartln -
autageada battnge fc ta mécanique itraiU
rinr aagric.) 1 1 1* Le TMidément en gralD Mpawe
d'un viiifctieii.e environ cflui des autre* procédé», parce
que leaépb «ont mJeui batlui: Z* comoM l'opéraâon e»t
faile avec une rapidité beaiicoop (dui grande, le cnliiia-
Mur peut eiercer nne surveillance plus complète et dia-
nwer d1u« tat de ua produiM i 3* les ouvriers lont af-
francliu d'un irarail dur et pénible; 4* non-ieulement
la machine i battre pt^ul ette facilenient itutalMe dan*
le* grange* du centre et du nord da la France, mais,
comme elle est construite de manière à pouvoir être
montée et démoatëe Irès-promptement, elle peut anvi
"'~ ~i plein air, et remplacer avantafceuae-
etre installée «
e machine eat le prii peu élevd de «on travail. ._
l'appui de cetu dernière asatrtioD, on peut dler le ta-
blean suivant, extrait des chlUtei donnte par Haih. de
Dombasle, et qui concernent prlncipalemeul le fHKuent
Mpiis.
nn H untn ii u
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■ unouni.
■10
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1*00
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O.BI
0,71
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Ml
Cest en Angleterre que furent Inventée* les premlferes
mschinv t battre. Un avocat écossais, nommé Hiclinl
Hernies, construisit, an commencementdu iviii* siècle,
une machine composée d'un Jen de fléaux mas par un
moulin à eau ; les fléaux ne purent r<^iister sans se rom'
pre ï la vitease de la machine, et t'oo raoonca i l'em-
ployer. En IIS8. OD totnler du comié de Penh eiéeiii*
une autre machine tonnée d'an axe vArttcal, animé fu
de quatre bru auxqn^ on prdseniait le blé pour \» Un
battre. A la même époqiw, Elderlon inveaiu une mi-
chine à battre d'un autre sfsltoe, oA l'épi étiil (Mil
entre pluaieun cylindre» canneléa; mal* cette maeUne,
RiËme aprti les perfection nemonts du savalll KtoM.
avili le défaut d'écraser le» grains. AMM MeiUcn'^
canicien écossais, transforma la madiine d'BdeilM (•
voulant la perfectionner, et, en 1786, M»n Bb conMnitii
la premllire des maehiiH* 1 battre, a cylindra limé di
battes, que l'igriculture anglaise adopta rapidement. »
dont la disposition générale, conservée Josqu'id, s M
décrite précédemment. D'Angleterre, lea madÂM et
Heikie le répmdfrent UeniAten 8ui>d«i «n IKBtua-
mença leur IntroduetloB en Ptrioeoe, et e'ect «ealweit
en ISI8qaelamacbSneécMsaiie,décrlt«et^«C)MUDaBd<i
par H. le comte de Laaieyrie, fit eoti aroaritiM h
France, non» arrivant à la tbi* de Sufede et (TAngknnt.
Math, de Dombaale en propagea l'emploi daniDap'^
vinccs de l'Est; mais ce»t surtout soua rinfluencs te
expositions et dea concours périodiques que notre tft-
culisre a comprb hw anniagua du batta^ mécaoîqM,
L'exposition de Londres, en iBÏI, adonné une impowM
tonte-puissante 1 l'adoption des batlenaea daos la ê-
vertea contrées de la France; l'Allemante, Insqu^ le-
bplleàce grand progrès, s'est rcadaetréritlniceieali,
l'Amérique do Àord, s'appmpriant hardîmeoi tMS h*
résultats obtenus par le* Anglais et les Français, a Un-
tAI donné l'eiemple des plus heureux perfectioniKiMoli
duns la construction de ces sppareili. L'abondancedH
machinra t bnltrei i'eipnaition de IS&5 et aneoncoaii
de 1860, i Paris, et enfln i Londre», k l'mipoiitiaads IW,
montre asseï qae depuis une diiained'iinnée* l'agncd-
tor« n'a pa* cessé d'en mnhipIleri'empMlvojeilaiTit'
■Rim AcaicoLzi},
Parmi le* moteurs que l'on peut employer pour lUit
marcher les machines à battre, [e n'il paa voula dm
l'homme, parce qu'évidemment c est une idée maiht*
reuie de vouloir l'employer ainsi i le travafl méeiifcl"
EGR 1
foonri pu as oavrier batt«ar éunt tix^oan 1« mèm»,
qu'on loi mette un Oéaa en oikin ou qu'on lot AuMlour-
ncr U manivelh d'uuo bitteute, od ne Morklt à priori
lait ucun avantage i celte demitm comblnBlaon. Août
M. But»' Veiprime-t-il ainsi au nom du inr; de iseo
(Compfc rendu dti opér. du ame, dx IHOj t < Nous ne
■ cnjODs pu qu'il Mit utile d'encourager U. bbrfMtioa
■ de cet Mrtea d'spparaih qnl eiJgent, de la part dCB oa-
■ rrien, nu déploiement de force contfaUrable, Ln niH-
• chine* doivent remplacer ane «luitage )• travail de*
■ iMmnMsptrcduldMantmtai ou dra moiMr* liual-
I nte. Toute* celle* qui ■'«carient de cetie daeiluatloa
• nr «ont que de* engin* imparfliils. Il rkul que l'ounier
1 de* champ* dirige le* machlnn, et non paa qu'il loit
■ <• '«"••v destiné i le» meltre en mourement. En t»
Xme partie al ièn-m«nt le* luidiilKB t battre,
• en Tne d'utiliser la rares de l'homme, It fUmi
rf peut-être eneort tirutrumtnt It meilleur qui ail
• itéeontlrtiU Juiquà priml. ■ HH. L Moll et Hmé-
Hugon, BU nom du Jury de 1865, avaient d^L apprécié
de méroe, et presque dan* lei mènw* termes, lei batteuH*
nnesl bcH d'homme IRaBiibrla du jury mixie internat.
P«riB,18M).
Earmuge du rii. ~- On emploie pour égrener la Hi
le difpiqnage ou le betlagc au Seau ; le grain recueilli eit
mi) en tu, ranné ausslult, pniaiécbéau «oMt Jnsqn't
<e qn*il Boit eotièrement *ec ei dur, enfln purifié par
note criblagea iDccesiir*. Uali aprti toute* ce* fa^ns,
N CM encore couvert de &a balle JaiiDttrei c'est lerii en
DoiV/tounion. Pourobteuir le ru blanehioa rb mimdi,
il fknt le blanchir en enlevant m* balles. Ou peut em-
ptojwpourcsIalamachiiMdoatlaBgiiregSI rep-éMOte
IhiM e
13 KGB
ou un eberalt eu E*pagM, on j emploie de* maaHnn
aoilecae* ani monUa* l brliw : la machine décrite et-
deMOS e*t prtrérsUe 1 tout égard*.
£9renaj«((iiinab.— La recolle du mali se bit tantM
en (rrachant te* llgei, lanUM eu le* coupant à Oeur de
tetre, lanldt enlln en cMpuiI Mulement le* épia. Es
"M conpe verticale. Elle «e compose d'un tiwic de ctae
in en bois, haut de 1^,61 i i',11, tnr 1 mitre i l*,ai
<» diamUra i la baie Inférieure, et O'.U
l (r.io k l'inlërleura. Ca tnwc de cAoe
npcee nr nne pièce b ecellée dan* une
pl>l^^Drnle en maçonnerie CC, et *a sor-
<"» blérale est armée de cannelure* de
^,WA de prafoodeur sur 0-,00S t 0-^11
M liraenr k leur bais. Due chappe O a
■s inrfiee intérieure dkpoiée comme l'wi-
l^nrardu tronc de cAne, mai* les eannelu-
nsdirigéet en «en* fnvene; elle tecouvre
Islroiie de cAne, comme une lorte de cnv«
nmenée et peut toomer sur un pivot placé
** entra de son fond, et reposant wtr la
•Mnrnei du tronc de cène. Deux barres op-
P'ifcs, mne* chacune par on ouvrier, (bnt
^""«x I* chappe D autour du tronc de
UN; nne trémie k fond percé da trou*
n^l à la partie sapérieure de l'appareil
" ni en paille qui, entre le* deux aurface*
'*[^ies,HdépoaI]lede»eaballnettD>iibe _
"JwédaniunrfcerTOlrcirculaih-qulsevoit "'
) lite de la machine sur le bkli CC. En une Journée de
^ unree, le* deui o»rriers qui msiiveal ceitis machine
{■JlXwn luiqu'i ÎOO kilogramme* de rii (Girardin et
eu» Brenll, traiU ^aorie.)\ nn bectolltra de Hi en
« donne en général & Utrc* de Hi blanchi ou mondé.
■lUM, on blanchit le rii au mdjeo de mortier* et de
rWHU «a bol* dur on enferre, enis par du chute d'eau
, Ht.- ■(r«>lt 4 wH <h C»li>.
ci exigent d'être lécliéa avec grand soin
^..._ conserver, pois le* grains le déischeat
en trottant deux épis l'un contre l'autre. C'e*t alors seu-
leicentque l'on pSut procéder k l'égre-
nage. Lemoyen leptnsiimplo.maissussl
le plu* lent, est de Trotter kli main le*
éplslunn* eonirelca autres; ce moyen
oe convient qu'aux petites récolte*, on
pour le mais destiné aux eemence*. D'au-
tre* foi* on racle chaque épi succeesive-
ment sur une lame BxAs i un banc oA
l'ouvrier s'aseied. Dan* le* grande* rx-
ploitaiioD*. on bat les épis au fléau. • En
■ divers endrolu de la Sicile, dit Hath,
• BonnaliMi*, le* garçon* et le* Jeune*
■ paysanne* se ratsemblentao son d'une
■ comemiue, et, en dansant ou tié^
• gnant sur le» épb avec leur* **bot* de
• bétre, il* dépJQuent le mais par cette
■ Joyeuse opéralion. ■ Ton* ces moyen*
grossier* et dispendieux dorent peu l peu
céder le pu k l'^^reiiarr méeaniquepro*
Kié, en IS3(, par te même Bonnslon*.
puis Ion, l'égrenoir k Diat»**ubl Uen
des translbrmatMD*, mal* ei
ce**B du terrain anr les tnd
L'un de* pin* employé* parmi le*app
j decagenreestl'égrenoirdeCRrolisdontanvoitd-dessu*
I [fig. ua) t* Bgur*, et qnl agit 11 la manlbre des moulio*
1 ctié,rrolssaatle* épis entre une «nrface cannelée llxest
nne noii également cannelée, que fait mouvoir nne ma-
nivelle et on système de roues dentée». C'jtte machine
fournit facilement ï5ou ÏO hectolitres de mal» en hait
heures, et un enfant suffit k 1* faire marcher. ^
S î. Egrenage liet plaiitei non cérialft. — L égrenaRe
desluwrne», trËfles,*unfoins,«tc.,«e fait pour recueillie
£LA
)es grainu de semence. 11 ce pratique UntOt bd llâtu.
i&Dlût soiu une meule verlictle d'huUerie, tnniat pnr no
dâpiqtiDEe va nmlcau, ttntûi pu un égrenoir, niacliine
plus ou moJDi Analogue à celle qu'on emploie pour le
nuls. Le* machine» ï battre ordinsire» peuTeui parfaite-
meat w- pr£ter à ces opâralions, et cenx qui eu po«è-
denl ne manquent pea de les y utiliser. Quant 1 1 égT9>
nage du lin, on peut voir figure BG3 le procédé habituel-
lement employé pour l'ctécuter. On opère l'égranage du
chantre arec une batte donl on Trappe le haut des ligfi».
Ce procédé est aussi le seul emplojé pour récolter la
graine de lin de ■emaillea. Aci. F.
ËGRISÉE (Technologie). — PousslËre de diamant qui,
mtlée k de l'huile, «ert i endnire la surface du disque
d'acier sur lequel on use les diamants pour le* tailler
(TOyei Diamant).
EGRtSOIR. — Boite dans laquelle on laisse tomber
l'égiisée que l'on obtient partefhitlementdedeut pointes
de diamant l'nne contre l'aaire (voyei Diamidt),
EGYPTIAC (OnaDEHT) (Pharmacie). — On donne ce
nom 4 une sone d'onguent que l'on dit venir des Egyp-
tiens, et qui est composé ainsi (Bouchnrdal) : miel, 14 ;
Tlnaigre, î! ; Terdet (acétate neolre de enivre hydraté),
te. Hélei et faites éraporer en consistance de miel, en
remuant toujoim le mélange avec une spatule de bols.
On s'en serrait aatTefois, comme eicilanl, pour déterger
les plaies de mauralse natureet pour détruire les chairs
bareusea. n n'est plus gubre employé que par les vété-
EIDER (Zoologie), Anai mollUsima, Lin. — Oiseau
formant le type de l'nne des qnalre sections du genra
Canard de Gurier (toyez CâMAiD). Il « pour caractère
propre un bec haut a la base, à pean nue et à tubercule
charnu snr le front. L'esptee commune {A. molliitima,
I^th.), décriie i l'article Citnaaii, est celle dont la fe-
melle foumlt le diiTet si recherché sous le nom i'fdre-
tion. Ces eiders habitent ler régions glaciales, Islande,
Groenland, Laponie, etc., sont plongeurs e( viTent de
Elssoui et do mollusques. Ils sont longs deO*,30 à 0",3!|
ire ailessont blanches, et lo ventre, latâle et la queue
noirs. La femelle est griae et ne prend son duvet qu'à
quatre ans.
On connaît aussi une seconde espèce, moins intéres-
sante que la précédente, nommée £. à lélegriie{S.tpee-
labilii, Lalr.)
KL^AGNfiES, ÉiÈMKtu, (Botanique). - Fnmille de
CilnDicolt/lMona dialyp/teles périgyjtet, classe de»
iéinHa de M. Ad. Brongniart i correspondant i une
partie de la famille des Cliattfi d'A. L. de Jussieu. Ca-
ractères I fleurs hermaphrodites on diolques; mUes ;
3-1 sépsies soudés à la base en nu tube court ; 1 ou
8 étaminesi femelles : calice ordinairement A î-4 et
m^me h dents ; ovaire libre 1 une loge contenant un ovule
ascendant pédir^llé; fruit osseui, enfermé dans le calice
persistant devenu souvent charnu. Les Ëlnagnées sont
des arbres et des arbrisscaui i rameaux terminés quel-
quefois par une épine, i feuilles entibres ou déniée et
couvertes de petites écailles srgentées ou brunes qui ré-
sultent, suivant certains Buteurs, de poils étoiles sondés.
Ces végétaux habitent l'hémisphère boréal, printipale-
ment l'ancien continent. Genre* principaux i Argoatier
tBippophai,Ua.);Shépl,a-dit{Shephrrdia,Xi\At.)\ Cha-
lefiElaagma, Lin.).
Monographie : Achille Richard , MonographU du
Klaognéet, Ib:3.
ÉL£AGNDS (Botanique). — Vojei Quur.
ELAËNE. — Voyei OUxni.
EL^OCAHPÉES (Botanique). — Petite fsmlUe ««
plants* lÀtotylédonu diaiypétaltthspogyntt&ttiM pir
de Jusdea ponr de* génies qu'il avall pilm"
réunis aoi Tiliaeéa. La plupart des «
I pilmltivBDcni
Jussieu) regardent encore les Ëlnocarpées comme dm
simple tribu de c«tte fitmille. D'antres la distiogoeiu
principalement desTiliacées parle* pétale* frangé* «t des
étaminea nombrensot àanihères s'onvrant an soaniet ptf
des valrnle* transversales. C«tt« Cunitls comprend dn
arbres et de* arbriasesax ft aUpulefcadaqiKsetàilinin
en grappes. Elle habita les répons chaude*] la phtun
de ses espècw se trouvent daas Ira Inde* orisntalei. Pl«.
sieurs do cee plante* sont dignps de figurer dans rKM-
ment et la décoration des jardins. Genre* principuuii
.Icerafium, deCai]d.;Dicrra,Forsl,; frûnii,de ùnli
et enfin Blaocarput, Lin.
ÉLdEOCABPOS (Botanique), Elmonrjmi, Simi.—
Genre de plantes de la famille de* Eltnearpêa m plnUi
des Tiliacées (voyei Euiociiriis] . Ce MWt des irtR* da
l'Ade tropicale dont on connaît une dlitlna d'espècts.
VE. bleu{S.qiaiuta, Sims.)eet no arbrbseaa de I mi-
tre, à feuille* altemealancéoléMi lea Oeiira*on(engr^>-
pespeodanlM, blsnehes; les fruits d'un blend'iudige,ei
de la gms'cur d'une ollte. Un a cru bien tonglniipi q»
la gomme m pal prove rail d'un Eixocarp-ati K. Coibosn
a prouvé que c'éuildel'hymafnea oerrucoia (V. Com;.
UJBJOCXKCK (Botanique). — Vorei EtlococCi.
ELAGAGR BIS iRBREs (Arboricultare). — OpérslÎM
qui couElsie i retrancher d'an arbre les brancM* W^
ni. m. - Oi-> un M, untaw* h
EL A 71
«0 I MO Mcroiuenient dlrifré dans on bot de produc-
tion, mmhiiki lea arbres rruiiiem, par eiEmple.
Lonqiie \n Jeunei arbrca ont aëjà acquis un c«rt^n
déTcloppeiucni, leur «^ «st, eo géndnti, couverte de ri-
miScadoni inr la moltiâ enrlnm de Jeur hauteur. S'ils
•ont pluiléa ea nutnlf on peu serré, les brenctiei Inrd-
liearM ne prendront presque aucun accroissement, et la
lén, igiisant lurtoul fers le sommet, fltiîrn bientôt par
abandonner ces branches qui sa dessécheront. Et snc-
cesiiTeniant on Terra les branrhes inrérieures d'abord,
piùsenaulteleabrancbealatéraJcs;snKuiretseâe«s^'cber|
il s'enrait que les arbres ainsi plantés peuvent Tonner
' I no tronc droit, trto-éle*é, dépoumi da
d et ds growM rawlfleations.stna awir été sonmls i
. .. ■ les bnuiebei proBlent de l'inflnence do
■olsi] et de 1»Iun)iËre,et poussenl Tigonreusement ; le
wounet éunt noiiu fhTorisé que dans le cas précédent,
l'arbre t'éltn moins, il s'élar^l, le tronc ■• <UtIm ~''~
atfcrail
I, et l'on ne ponrra, aintiqneles brancIMs,
l'utiliser qns conma bols da chaulTage. De là, la nécessité
d'appliquer «m orbr» de plantations d'alignement, aiir-
lODtlceux des lignes Isolées, un élnfiage conTenable, afin
dcleurimposeruneronne en rapport avec leur destination.
Il na faut pan attendre imp longlempa ponr appli-
quer aoi arbres le premier élagage. C'est dans les pre-
mièrea années, aprta lenr reprise, qn'll tant ienr donner
nM Forme coaTenabio. D'antre pan, si l'on attendait trop
tard,ls sap|»eHlon des grosses brsncbaa lalueraltdM
dcairices trop contidérablcsqnidierait de la Taleur à
rsrhm. Cette premiir* opération devra êti« faite, en
ttaénl, d« daui i dnq am aprËs la plantation, sui-
vant la Tigneor des poosses. C'est de la On d'octobre
sa oillea de mars que l'on devra procéder à i'élagage;
nais sortant i cette deinlic* époque, parce qoe la végi-
tslkm afaot Ueii peu de temps après, les jriaies sont ei-
Posées midna loogiempa i l'inQuence ddsorganisatrice de
rsir. H Tant eo excepter les arbres verts, qa'il vaut mieux
ilsgntt à raatomne, parce qne l'écoulement des aoes
''uneni est moins alMiDdaDt dans cette saison.
Ouaat i U hauteur k laquelle on d<dt élagner tes ai^
Bi^ l'eipériaoee a démontré que l'éieodue de la tige
mnx» de branche* doit former la moitié environ de ta
bsuienr total* de l'arbre. Si l'on m réservait qu'on paiii
«inqwt de ramiBeation* an sommet de la tige, rBrbT«
privé des organes générateur* de* couche* ligneuses
^ttait trteOeDtemeot en dlamitn, et son allongement
Urne serait entravé par lea nombrenaea nodoelids rfsal-
{wde 1* soppnnloa péHodiqiw da toutes les branches
iWnwaqQl fhieni l'aiceDsioa de la sève. D'nne aatr«
S BLA
part, IM branches réserva ne devront pat l'être aar
toute l'étendue de la tige; elles devront Cire réunies ed
tête dsns la moitié sup&icure de l'arbre. Par ce roofsa,
lu tronc proBte danstoutesa langueur, el son diamètre
n'of^v pss une dlITércnce trop disproportionnée du aom-
niei k la base i avantage précipui pour les bols de ser-
vice. On doit excepter de cette rtgle les arbres téslneni
chct lesquels les branches latérales inQuent d'une m^
nière moins sensible sur la rapidité do leur allongement.
L'âls^age ne devient utile Ici que pour retrsnch^ les
branches da la base, i mesure qu'elles commencent k
devenir langnlssantes.
D résulte de ce qnl précbda que l'élagage doit d'abord
enlever tontes les branches ;liu£es au-
dessous de la moitié da la hauteur de l'nr-
hre. Mail il doit encore porter sur cc;:ca
qui pronnent un arcroisscmpni dispropor-
tionné, comme on le voit en ABifig. Sffl],
Où Ton a Indiqué la partie di» brancbe*
qnl doit être retranchée. On en user* de
mCiiie ponr lea branches qui naissent pln-
sieurs an même point ; dan* co cas, nn en
■upprimenne.StM*brHirbe*qal naissent
k la même hauteur forment une espèce
de verticllle.on en coupera quelques-unes
en laissant no espace 'gai entre ceitos
i^oe Ton conserve. Lorsqde le ramena
silué i c4té du rameau terminal devient
presque aussi vigonreui que loi, on re-
tranche en B Ifig. 809) le* trais oaartsde
sa longueur, et l'on attacha sur le chicot
conservé lersmeau lermi nal pour le ra ms>
ner dans la porilion verticale. A l'élagage
snivani, on supprhne ce diicot. Enfin, ri
la tige de l'arbre est déviée, U faut itcher
de la ramènera ta verticale, en dégar-
nissant le cOIé de la tête qui est inrliné,
laissant l'autro presque intact. En thèse
générale, on ne doit supprimer une bran-
che qu'autant que les couchas ligneuses
centrales ne sont pas encore 1 letat de
bois psrfïill, autrement 11 en résulterait
de grsnds inconvénients résultant de ce
que le bols parfait du tronc, dont l'ompu-
tationaurait misk nu une certalnepsni^
sovlt exposé k se décarboniser sous l'Influence de l'air, fc
Becarierensaite,àcommuniquercetlGaltéraiioo eu centre
du tronc, ce qui lui enlèverait ainsi une grande partie
de sa valeur. SI pourtant on avait laissé k une brancbe
un tge tel que plusieurs de ses couches lignenses fus-
sent paa^e* k l'état parfkii, on se contenterait de re-
traneker environ ta moitié de sa longueur. Imml-
ELA 71
dl«l«iD«at so-deNti* iCDDe ramlBettloa, eda unit
pour effet de diminoer m rlBQCar. Souvent oo UhM inr
le tronc nne psrile de la bnnclK coupée, 0-, 15 iO",!!)!
e'Mt li une pratiqua Tlclease, car cette aorte de (nDi-
imm commence i ae deisécber, paii aH db se ponirlt
PM, II realk aa millm des coiicbéa qui te forment antoor
de loi tana j adhérer, et lon(|u'<io aphilie le boli, c'eat
comme t'fl y avait dm cbarllU enroule dans le Iiodc de
l'arbre, qol lalMe oo trou loreqn'elle le déiacbe. SI ce
ebicot ae pourrit, l'air pénètn Jimqa'aa boii parikit, et
fca aceidttita tignaMa ploa baot aarrleniieat. Mai* il
ne tint pai iwd ploa qôe la aection d'une branche lott
faite trtv prta « >> On pwc* V» 1» V^*^ qn! en ré-
ralla dtant trop araode cet moin* vite dcatriiéei tl en
réanlteqne t'infaur rotant eipoei i l'air, pendant pld-
■ieura anoéca, Bnlt par ae décompmer et entraloer la
poDiriture da coitre de l'arbre. Pour Mter cet InconTé-
nient, il liai reeouTrir lee plalet d'un englumeitt Jmqa't
c« qa'ellea wient entièmnpnt dcairleées. On mélange
par partiel égale* de poix noire et da poix de Bourfjogna
cet ce qu'il jr a de plua eonrensble ponr celaj oo l'ap-
plique anffiiûinient chaud, pour qu'il loll liquide, deài
on iroit Joan aprte l'élagage, parce que le* *nrfocei étant
tlxbea, le mutic y adhérera mieni. On se gardera bien
d'employer peur cet mage le goudron de gai. L^nitrn-
ment le ploi employé pour l'^Jagage est laaeipeqiM tout
le monde connidL Ou ae aert auaai de l'ëchenilloir on dn
croitaaDt pour couper l'extrémité de* branche* dMt on
veut arrêter l'accroiiaeinent. On ne (aurait tnp t'Otfer
contre l'emploi de eei griffe* dont k* dlagnenr* a'annent
lee piedi pënr monwr eur le* u-hm i elle* mutUeut la
tige en y faluant dea plaie» contoie*, tonjoun préjudi-
ciâblea aux arfam. La tcîe e*t auad un maa*aii inatra-
meot pour éUgner. La plaie qu'elle laiaae e*t déchirée,
rttgoetue, et rlinmldlté f «t arrêtée comme dan* une
épongei l'U arriralt un ca* où l'on lUt obligé de l'em-
Ciyer, il hadrdt enlerer aHc le plu* grand «rfn loate*
trace* de la ads. L'intenralle de temps qui doit a'écoa-
1er entre chaqne élagage dcât être calculé de manière k
n'aTOir A ratrancber chaque fbii qu'un petit nombre de
ramifications, et anrtout de» Invidiet DM *olomineu*eat
■ODine pDUTOn* entrer ici dan* tooi M* dérdoppament*
de pliysiolo^ régitalc qui doivent empêcher de trop
éloigner l'époque de* élagageat non» diron* *eulen>ent
Sue l'opération dena être répétée tou* le* deux an* pen-
aot 1m douie première* années; aprêeceiapadetemp*,
les arbres commenceront à perdre une partie de war
plu» grande rigueur, leur allongement annuel et leur ao-
croissemant en diamêbe leroni an peu moins prompt*,
et l'on pourra pendant les donie on qaiaxe anoéee sui-
Tantes H B plus élaguer que tous les irais ans. Enfin, après
cette seconde période, l' accroissement derenant moins
rapide encore, on laissera un inlerralle du quatre ans
Jusqu'au moraeni où la tête de l'arbre, prenant beaucoup
d'extension en largeur, ng crotlra plus que très-peu eu
hauteur 1 cela alleu ver* l'Ige de trente à cinquante ans,
lolrant les eapëcee et la rigueur de* individus. A cette
époque on cesse toute espèce d'élagage, car le tronc a
désonnait acquit la longueur qu'il pouvait atteindre, et
tontes le* branches qu'il porte lui sont néceuaire* pour
former une téie volumineuse destinée k faire acquérir au
tronc le plus grand diamètre pottible.
Les plantation* d'alignement août soumises i des sys-
tèmes d'élaç«e aaaei variée, et qu'il n'est pas toujours
hclle do bien caractériser. On peut cependant les
réunir dans les quatre modes suivanls, que nous appel-
lerons élagagi! eompUI, élagag* belyt uu en colonnt,
tlagage encOni, élagage pngresiif on ta tétt.
1* V&agopt complet ifig. 869] eet l'un de* plus an-
ciens. Il consista d'abord i n'appliquer le premier élagage
ani Jeunet arbre* que huit ou dix ans après leur plauta-
liwi. A cette époqne on retranche complètement *ur la
tige toutes les ramiScations depuis la bùe jusqu'au som-
met, moins un pciil faisceau de branche* i l'extrémiié.
De nouvelles ramiBcalions se montrent bientét sur tout
le périmètre de l.a lige; on les lusse croître librement
pendant cinq on six ans, puis on les soupe comme le* pre-
mière* en supprimant de plus quelquee^inet det branches
réearvéei d'abord t l'eitréinlté, si l'arbre s'est sensible-
ment élev& La même opération est répétée tout Isa dnq
on ali ans. Cette pratique a pour réaultata prlnelpaut
de laisser d'abord, au premier dlagage, des plaie* trop
étendues, par la supprràsion de branches déjà trop gros-
ses, ce qui détermine souvent les accidenta tlgnsléi plu»
haut. En second lieu, cet élagaga fait périodiquement de
toiiiea les ramiBcatiout de la tige, produit ver* ce* poinU
. _ d'snnée e
ment la lige. Paz cela même, l'ascension de la léve élut
gênée par toute* ce* nodosités répandues lortoatels
surface de la tige, *oa allongement se tr
qui du reste IbuniiaMat ton* le* dnq on lii simbm
abondante production de même bois; mab ce ne usl
plus que det Mlon/* dont ta tige ne pent donner qac d*
bols k iH^ler. Cent une pratique nnUbl* anx intértis ds
propriétaire, et qui n'eat avantageuse que poorlnl»-
mier* et les usofroltierB du terrain planté, qui cMit»
nent ainsi une récolte (htetneuse oe menu bois Moi
let dnq on six *ns.
1> DaiM la méiAûdi belge, on en coivne {fis- IW, h
premier élagage *e fait deux oo trol* an* aprètla |rissti-
tioo. On supprime aion toute* le* ramiflcaiiooadôwii»
sot Jusqu'l 2 mèti«t d'élévnliou. Au deli de ce poist, »
conserve toute* les branches, moint cellea qui pat pfa *°
développement dituvporlionné, et que l'on mpfnMa*
deux foit, la premilre Ms en conpant seulement l"*^
tiers de ^ branche; k l'él*gag« suivant on reCranci* ■
reste. Au bout de trois ana, on tait un second élMSpït
ce moment on mnuiche lea brandie* dn ha* Jaaqn's >*.i^>
et cetera détonnait laaenler""* '''' " '"
dégarnie de brancbeat on ti
fol» les brsnèkét qni dépassent les a , ._.
Îuelqnes-unes de celles qui, uuJseant trop près I** J^
ea autre*, forment une eapèee de vertidlle auionrée'i
tige, etc., retranchant com|riéiaaient le* braschM 1>(*
avait d'abord raccourcie*, pula racoowcii**nl aii»V
ont pris un développement dupraponioiué mur h* («t-
per i l'élagaga anivant. Lea arbte* ainai irMiés teai f^
stitoé» de manière à former DUeesptee de cohMoedeuSi
sorte que les ramiflcation* ne sont pia réoide* an tom»
de l'arbre, mais distribuées tnr toute l'étendue de la tv*,
excepté sur U partie Intérieure qui en est privée W "^
hauteur de î^âO. Le* arbre* *oumis k c«t éltCW **[
frent rien de disgracieui ; nous ne voyoïw aacnM «V^
tion k faire à ce procédé, quant k la décorMien. )■•>■
n'en e*t pas do même k l'égard de la producHon ""M*
de service. Le tronc de l'arbre alnù obtenu eM iscMHr
tsUement beaucoup plat aain que cdui de* artret M'
mi* k l'élMBge complet ; tonlelbia, il J*e*t pas pw F*
Irréproch^e. AineL d'une part, ce procédé dtano»* '•
rapidité de l'élongauon en brcant la «éve •*C"<»^^
partager son action entre lea nombienae* brsnd* J^
nOw, Mcda M débiniBiu da Mmmet. D'une auM pn
CM toppreukiamerGdeB pasdaut loaU li via da l'arinre
poiieot à MD KcroiaaeDwat en dlamblre, en la priTut,
al par conâéqueot de feuillea. Endn, laa bnndiei âunt
oa(eUlongneitrdalat]ge,il ao i^aulie
1M le diamËtre du tronc décroît rapidement de ta base
m wmmet, ce qui dimlnae la ralear du bois,
i* Vilagage meôneia fait en dégamlawDt d'abord la
lipiUiii nue étaadue de ^,M, pula en conurrant toutes
lu briDchaa de quelque nature qn'ellea loient; on les
iMoanit de racoo k donner i leur eoMinble la forme
l'an cfloa dont la baae dgata trois fois la hantenr. On
nilla à ea que la Oèdie aoit aEmplo. VM aniTSat on
pniiqDa le ptnoMiMl (voy. luppl.) icbacDciedeabran-
laita]ea,enTnedèbTor{ier rjIongaiioDdB la tige,
Indnoar b vinieur daa brancbea latéralea et de re-
B'Mr leur accrmaemeat en diamttre. Cea opérations
■rat répétjee tous lea quatre ans. Il faut aioat dans duf
_ „ r, .-t ramifications des brancbea
pruàpalea, aoua peine de ddtemlner dana la t«te de
iirtire one eonfoaloD inextricable qni pâturait le dâfitr-
per «t (Ure périr tout ou partie de quelonea^ntei daa
B'aaebea. L'aspect de cea arbrea eat séam'aant pour
roramaat ; anant i la qiutl të du boii, c'eat autre eboae ;
la pi^nce oea brancbea qu'an maiJilientanr preaque
inla rtieadus du tronc dâiermlne dans la fibres lignen-
M de Doabreoaea toluliona do continuité qui eolbreat
» boii une grande partie de sa aoUditd. De plua.eea
^r*acbK9Qlssent pardeTenlrtrïa^Toaaea; leorraccônr-
çiMuent périodique, la suppresuon dee ramlScatlona
^i allas sont cliargdes, font qn'ellea ao connent aTOc le
'"BJti» nœuds plus on moins Tolnmlnem qui Sniront
■aannt ^isr la carier. Cette altâralion atteindra de pro-
m m proche la Itonc qui perdra alors toute la Taleur
*ww biris de seniee. Cocnparé i l'âlagaga belge, l'éla-
Dr m ctoe donna ans fonne auaal «gtéabla k l'nil.
nais la rnaïao de bob produite eat mdna aboodante, e(
iurtouide moins bonne qualité, comme bois deaerriee :
d'où il résulte que si nom étions obligé d'opler entre cea
deui méthode», nous choitiriona saoa balancer l'élagaga
t° Quant i Yéiagagt progrettif oa en lite, il est loin
d'être une pratique auasi récente que la précédent, puis-
qu'il était eonnn aT&ut Duhamel, mais elle a été succeS'
airement améliorée, et noua avona payé nouamtme notre
modeate tribu à la aolniion de cette iisportanie qoêatlen.
Voici k description aucdncto de ce procédé i
Laa Jeunes arbrea ajant commencé i pousser figoo-
reoaeaient, c'eat-t-dlre TOta la Iroisifeme année qui siiit
la pIsoiatiiM, on leur applique le premier élagage, ainsi
qu'il a été eipliqné au commeneemeni da cet article ;
on Buivra de même lea indiraiions données pour lea
élagagea aabaéquenta. On peut Toir à la figure 806
un exemple de cette méthode. C'eat la disposition qu'on
donne fc la téio des arbraa, lorsqu'ila aoat plantée aa-
Bci loin dea pnprlétéa riTerainaa, pour que cette tête
puisBO t« déretopper librement aana s'étendre anr le ter-
rain ToUn. Haia quand ila n'en aoni éloignés que de
S mèlrea, U cwirient de maintenir eodstamment las bru-
ebea daaa cette limite, au majta de l'élagaga. Les enp-
pitaaiooa do branches que l'on pratique i chaque éla-
gage ft la basa de la téta dal'arbro, à mesure qne la tiae
s'allonge et tD«|ooi« aiaol que les branches aient aeqiUs
un grand dlastMra, ont pour léaultat de donner un Ironc
à U fois le plus long, le plua groa poaaiUe dana toute aon
.._ I _ _. ..__ ..... g.^j p^ij^ ^^
étendua,et anrtoat-dépoôrto >
que nous creroo* derctr adopi
prograaaif, k l'oidnaloa des antres qui n'oflkwit p
même arantage, tiuA inie noua l'aiona ''' —
Loraquo de ]«uwi arims, par une n
qao noua n'afons paa fc riamliier id, nnt 4id éttiéaaa
awmant do leur plantation, il coorient de lea ■oamettre
i, nn mode d'élaim* particulier, en *im du nouveau çn-
longement de ta lOte. Cea Jennee arbres, lorsqu'ils ou
élébteo plantés, se coaTreatordlnairementdc bourgeons
dès la première aande. Caita *é|étatIon se produ» sur
le tien supérieur de U ilgeh Loi* du repos de latégéta-
tion, 00 laisse iotaett tooa cea Jennea rames ui, moins
cent au! ae trooreot plaoda denoli le tomniet do la coupe
]uaqa'kO",lSea«lrondocop<nnt)cee deraiera sont cou-
pés entièrenent. A C^,\i enriron dn sommet, an choisit
un dea rameaux lea plus Tigpnieax et naissant, autant
que poaaible, du cOté de l'ouest ; on la place dans une
posiuoa Tarticala, on le redreasant et en 1 attachant con-
tre la sommet de la tl^e. S'il aiisto dans le voisinage de
cerauMauuDeoaplaswarmmiBcatlonapréBantantanBsi
une grande vigoeor, on arrêtera leur développeuienten
ratraiëchant au même DiMoent environ la moitié da lour
étendue) l'arbre alnal dlspoaé eat ensuite abandonnék
B lea autrea ot forme
e t la tige. Deux ana
da randenne tige en la
... . ment au-deeaus du point
ou naît le preoder prolongement. Deui ans aprte, la
plaie eat dcatriséa, et on applique un mode d'éUgage
aemblaUe k celui que noua avoua conseillé pour les ar-
bres non éiêtés. A. Dd Br.
IXAIDINE (Cbimle). — Matière qni résulte de l'action
do l'acide hypoaiotiqne snr l'hnile d'olive, et an général
surtooiee lea huilée non aicoatlvea (voyei HotLas os«s-
sea). VHiÂdine ae dianga par la laponiflcation en acide
aant pâaier pendant qurtque lampe un courant de vapeur
d'acida byMatollque dans de l'acide oléique. Le mélange
refroidi laisae déposer d'abondants cristaux, qu'an traite
par l'eau boullUnte pour lea débarrasser des produits
nltreoi. En reprenant ces cristaux par l'alcool, on ob-
tient, par une eriatallisation nonvelie, de l'acide élaldi-
qno pur. *
ELAN [Zoologie], Cermu ake$, Ogilb. — Espèce da
genre Ctrf (vojei ce mot], aussi grand que le cheval, et,
par suite, le plua grand du genro (1VS70 aux épaulée). Le
mile seul porta dw boia terainéa par une vaste empan-
mun divisée i son bord aitomo en denipartiesidont ta
plua forte porte fc son bord nleme plosienu àigi tations,
et dont le poids peut atteindre 30 kHogranime* 'fig. 871].
Sou eou est très^ourl, robuste, et surmonté d'une aorte de
crinière) son museau renflé, A lèvre supérieure épaisae.
ter IbrUment t*s Jmiibca pour manger l^rb«; <l M iwtuTtt
■dhI de Jeunet pouuea d'nrbre, L* gorge do mâle porlo
Doe prodintneQce gtmie d« polli noin tormanl une wrte
de barbe i il est de eou-
Jeur grli-foneâ, et se
Elftll dans le* toréta
amides et marécn-
geuset du nord dfs
deui continenU, pu-
lant une partie de !■
lonrnée dau l'eau en
tt^pourjviierlealn-
Mtics, et recborchant
an hiver lei lieui 61e-
tée. 11 âtail auuofoia
employé comme b£ie
ri|. m. - Tiu i-tia. de trait, en Suède. Sa
peau BSrt à coDlection-
ner des buOleteriea, et la chair eat estimée comme ali-
ment. La femelle de l'élao ne Tait ordinairement qa'an
pellt à la premibra porlde, ensuite eonitainmeal deui,
rarement irol». Le» Taon* ont, la premi^ année, dea
dagues deo',03 de long, la seconde O-.SO, i la troUème
ellei derieDoeat ToarcMa; dès la qnatribine année, elle*
preonMt iIk andoDlUsr* et l'aplaiisient la dnquième
iOM la Ibnue do lame* triangulaires. L'élan vit vingt
ani; wsboiiseTeiiDitTellent Ions lee ant, F.L.
ELAPHRS (Zoologie), Eiaphnu, Fab.; du grec «'a-
pkrtu, agile. — Genre d'Inttettt de l'ordre dea Coléop-
tirtt, aeethM dea Penlamèrei, TamUle dea ConwMÙrt,
tribu des Caraàiquei, Mction des Grandipalpei, auei
■emblables par la forme Mis vlTactlé aux eicindèle*. Ils
sont petit! et k caebent dans les lierbes et les Ossnres
quitetrouTeol au bord des éiangs i demi deuéchéa;
on les < Bortirde leur reûaite en j répandant de l'eau.
L'£. dti rivaget [S. ripariu*, Fati.) est l'eaptee la plus
répandue. Il a 0*,OOSde long) i) est tert cuivré et Incliâ
do cercles foncés, mamelonaéé, diiposés sur quatre li-
gnes.
ELAPHU3 iZoologie). -- VoyeiCiar.
EL&PS [Zoologie], du grec elapi, nom que tes anciens
donnaient à un serpent non venluieut. — Gerre de Rep-
tilei de l'ordre des Ophidiau, famille dea Serpent», di-
vision des Venimettx, groupe des Vipire» ; taiKtbnt :
lea mtchoirea peu dilalables) la léte couverte de grandes
plaques polygonales, reoQée en arrière, anesl grasse que
le corps avec leqnel elle eat tout d'une venue ; celui-ci
est recouvert d'écalllee oblongues. Les nombreuses es-
pècei de ce genre habitent lea réglons anitralea, et leur
corps est aonelé de blanc, de noir et de rouge trta-vlh;
on le nomme parioii Serpeal-corait, Au resta, plnsleun
espèces de serpents venimeux ont reçu ce nom vulgaire
de eoraii on eorel dans la Guyane, la Caroline, etc.,
o DU les rencontre et où ils sont la teneur des habi-
tants, ainsi la Noire et Faïaie de Lacép. (Elapi eoral-
lima, H«uT.); le Tracale de Lacép. {Blaps IriKalit,
Herr.. Colub. eorallinui. Lin.), etc.
L'If, rfe Jfarci^rew (£, /«nmitoif M, Cnv.}, l'un des plus
grands, est gros comme le doigt et long de 0",*ô. Il ha-
bile la Guyane, etsa morsure est IrAs-daDgereuse.CuTter
remarque qne ce serpent fait redouter, quoique Iraio-
cents, le TarMx teyteUe (rouJfaul et la eouleuvn (TBt-
culape qui lui resaemUeiit par leur forme, leur grati-
devr et lenrs coulenn.
BLASTICTTS (Phyàqga). — L'AssUcllé est la pro-
priété qu'ont lea corps de reprendre lenr Itirme pri-
mitive, lorsque certaines causes «itértemes l'ooi mo-
difiée, et qt» eea causes cessent d'agir. Cest ainsi,
par eiem[do, qa'ue lame d'acier fiiéel nne de ses es-
trémités, et dent oa écarte l'autre, revient l m premltre
---'-'-- -ueiécutant autour d'elle une série de vibr»'
T de revenir k leur prwnier état,
tandis qne d'autres, comme la dre molle, conservent
snccesriTement les diverses rortnes qu'on lenr imprime.
Dans Iss premiers, la limUâ tTélattiàU est très-élen-
duei dans les seomds, eUe est trte-foible on nuUe. On
dit atwtl que la* premiers sont (' èi-ilattUttàt*, tsodis
que les seconds le sont dts-pen. Toutefois, ce* eipres-
~ ~ it pas trta-préeises et pwtvaot dimaer lieu t
18 ELA
et qu), généralement mémo, est eulcnrivede ta dtrntr
pbdaon>èo& A ce point de vue, les ':jrp> aoiloiaH m
caoutchouc seraient oeti élattiqtte».
Si l'on considère la limita d'élas^cité «mum b om-
lore de cette Importante propriété de la a»tiitt,n
pourra dire que las liquides et ièi gas sont des corps psr.
faitemeni ilatU'qvet, car, quelque modîBcatioo qn'oi
fasse subir à leur rolame, celui-ci revient unjosn le
même lorsque le fluide est placé dans les ditonasuca
primitives de pression.
Lei applications de l'élaslldté des solides unt oga-
brenaes et imporuniea. Cest fc son élssddlé que I-
caoutchouc doit d'élre employé dans un si grand Dooibr.'
de drconsrancet. L'acier plus ou moioa Irempi aRum
des substances qui présentent cette propriété i on deiii
remarquable, et c'est avec lui qu'on conitruil ton iu
reatorU. Les ressorts sont enaploy& comme moteunilini
lea monues, lea pendules, I01 toumebrocha, pir imit
delà tendance qu lisant k reprendre leur première farot,
lorsqu'on les a tendus ) dans ce mouvemeutde réutioa,
ils entraînent avec eux un lystËme de rouages qui nd
eni-mtoiea liés sus pièces que l'appareil doit (sire moi.
Les ressorts sont d'un nssge continus] dans i«s ai-
chitMs, pour maintenir et ramener dans des pontiou
invariables certaines pièces qui ne doivent s'ea é»Kr
que trbs-peo, comme, par exemple, les soupapes
Dans les voilures suspendues, le corps de Is vsiian
est porté par des ressorts formés de [jnsieiin Iidci
d'acier sasûjettiea entemble, mais dont les Isogontn
vont en décroissant. De cette hfoo, le milieu oAs^um
l'effort prindpal dn pdd* a one épiUssear sa&saoleKnr
y liêitt», tandis que les eitiémfté* powèdeot Is itu-
bilité nécessaire au bat qu'on se propose, el qui ai
d'atténuer la violence des cboes qne l'esslvu peut inbir,
L'élasticité des ressorts foomit nn moyen Uit-aïa-
mode de comparer le* fbrces entre elles (voya Dfiun-
L'élutldtd est évidemment un phénomène molto-
lairei ausd toutes lea circonstances qui teadesl 1 dm-
diBer la constitution moléculaire des corps, nwdifianl-rtls
aussi sou élasticité. Hala il n'est pas géoéivlsmenl p»-
sible de prëvolr à priori dans quel sens eni lico co
modiOcstions. Ainsi par exemple, tandis qne la ato!»
augmente d notablement i'éiastidté de l'scisr, dn
nrre, etc., alla diminue odte da bronie (rafti BstsM^
BLA
C'eu à l'olMcnHié qui rtgne «ocore t quelque* ^i^rdii
duH (Ht ca qai regarde !«• uilooi moldcultirei ,
qn'eat dâ l'élit d'imperbction où h trouva 1» thiiorie
mttliémitiqae de l'élutldtd, malgré Isa importiDls
tnnii lait! lur ca lujel par Coulomb, CJuniard-
Liunr. S«vart, Uasson. Wcribeini, elc Tuuteroii, il
eiiiie i cet ^ird une loi générale et d'une haute im-
ponuce, e'eet ^ae tontes les Ibis i^us daru l'icArt
■nU par les particules d'un corps, U limite d'élaatîciié
ii'atpMdépaâsâe,cetécârtaat proportionnel à la force
tctme qui le produit. Daoi le eu, psr Bieniple, d'une barre
■oumiae i des tractions soccsaslTei, tes sccroiasements
de Uspieur qui an résultent croiateot réguUèremeot
ConiM la traction. Quant k la valeur abscdue de l'alloii-
onmt pour une traction d'un kilogramme, elle tarie
'uue Mbstanea à Tantre. Cette différence que présen-
leni les corps h ce point de Tue eat définie par ce qu'on
ippdls le cotffleimt tPélatticiU. On désigne ainil le
rapport à la cliats* e» kiJogrammea par mlUimèlre
curé, de l'ailoDgenient par niètre eipriiné en milliinè-
tm. Quand ce coefficient mi connu, on peut en dé-
duire rallongenient d'une barre lontniae i nno traction
quelconque.
U mesure du c«e(Bdeat d'élaatldté d'ane tubstance
H réduit d'aitlenrs à la mesure de l'allongt'mpnt d'au 111
on d'une barre de la aubttaoce côndddrée sous l'action
duo poida quelconque. Notre ligure S13 reprisante l'ap-
pireil employé pour cet objet par H. Wertlieitn. Larerge
ce dont on Teat obaerrer l'allongement est fliée supé-
ricetement dana un Tort étau D fixé 1 la potence F. in-
fétieunment, un second étau D' supporte la caisse B qui
rcfoit les poids destinés à produire la traction j on ob-
tene avec un catliéiomttre dea poinia de repère tracés
sur II tige. Poor produire la traction d'nne manière
matlDDa et aans secousse, on se sert de vie calante*.
Eoflo, poor éviter les ballottements, on a fixé 1 la caisse
ooe tringle qui ae meut dans la coulisse I que porte la
poolre EservantdB support général iTappareil.
Fw 10 96»
Ëusncrrt du uqiiidb. — Voyei. CoupanaïaiLiTt,
Eumori an «u. Loi db HAaurm (Physique].
~ Us gat sont Bitrfimement compreaslbleai aiisM,
db l'origine da leurs recherches, le* pbysiciana ae
NM occupé* da calte comprcMibllité , et diljl, an
IV1I* sitde, Mariotte at Robert Boyle étalent arri-
<ë> séparément à une loi qui paraissait caractériser
l'^t gaieni. Voici cette loi : A la même tempéra*
uue, les roluiDe* d'uns mboa maaa de gai loot iUTer-
■MWnt «Proportionnels ^^^ n^m^alnt^ jiii'aUa «nnnArta
■ion fl, V son TOluma aoua la pre*aioiiU',on
p-'^. On déduit de li VH—V'H'. D'où cette autre
itnat de la loi 1 1« produit du volume par la presslou
(SI hd nombre constant. Due conséquence, c'est que i A
Il même tempérsture, les poida «péciHquea d'un même
pi unt proportionnels aux pressions, car sous Is même
poids ks volumes sont inversement proportionnais aux
PDid*qiédBqnee^=Y, d'où ^=^-
Hsriotte vérifia sa loi i l'aide d'un appareil trËs-
rimple, qui secompo*el;t?-813)d'un tube de verre recour-
UABC.d'unelonguear aussi grande que possible, et dont
la courte branche AB est Termes. On met- du mercure
dus la courbure de l'appareil, et on isola ainsi une cer*
taise qoautlté d'air. On s'arrange d'ailleursde façon que
le niiean du mercure soit égal dans les deux brandies et
•'Htve Jusqu'au léro des deux graduations. L'air contenu
dans la cotirte branche se troave alors i Is pression am-
tàsDte que donne le baromètre, Soli U la bauteur du
baromiln, V ^e volume du gu sons cette pression. Si l'on
lene in mercure dans la branche CB, l'air se comprime
<* le mercuie s'élève dans Isa deux branchas. Soient D
« E Jei niveaux. Si on mesure la hauteur DE, le gai
uns U courte brandie supporta la prasaion atmgapbé-
rlque, plus la proadon do la colonne de mercoK K.
Soit h sa longueur : la pression sera H + A. Soit V la
volume DA. SiH+A — IH, V'-=^,-ai H -f- A _ an,
y=l ■ Telle est la toi trouvée par Uariotie, qui d'ail,
leurs n'opéra que sur l'air.
Cependant Bofle, Husscbonbiook , Sulier, Robison.
tout an constatant la loi de '
Harlotta trouvèrent qu'A partir
ISÏ8, CEralcd et Wcodsen, par
des expériences poussées Jus-
qa'l des pressions de 08 at-
mosphères, trouvèrent la loi
vraie pour l'air, mais erronée
poor lacide sulÂireui.
H. Despreti, syant soumis
stmniu Dément i la mËma prêt-
slon des volumes égsui de dllîS-
rentagax. a constaté qu'ils ne sa
comprimaient pas du même, et
que, par sulto, Islol de Uarioltu
n'était paa générale, si mémo
elle se trouvait exacte dans
certains cas.
H. Ponillet,desooc0té, trouva
qua Jusqu'i 100 atmosphères
l'oxygène, l'aiole, l'hydrocène,
le tuoxyde d'azote et roiyda de
carbone suivaient la même loi da
compression que l'air atmosphé-
rique; que les gai acide sulfu-
reux, ammoniac, acide carbo-
nique, piotoxyde d'aiote. com-
mencent k être notablement
plus compressibles que l'air at-
mosphérique, dte que leur vo-
luma se réduit au tiers ou au
qnarL L'appareil employé par
H. Pouillet est très-propre pour
montrar, même dans nn cours,
l'inégale compresaibil lié de* dif-
férents ni. C'est une disposi-
tioo imitée d'ailleurs de celle f„ ns> — Ti*a M Huitiia.
qu'avait emplovée autrefois
Deapreti, aaquel il convient de fdre bonneur de*
premières cootradictions sérieuaes relatives à la loi de
Harioite, et des preaiiÈr(«eipériences précises destinées
i éclairer cette question importante de Lv mécanique de*
gai. Unebotteen fonte it.{fig.ilb] reufeni:e du mercure,
et au-deasiia de ce métal de l'huile. Dons ce dirnier liquide
s'enibnce un piston plongeur en bronie h, linul la partie
supérieure façoanée en vis passe à travers lYcrou K, et
peut être mue É l'aide du levier g. La boite -t' commu-
nique par un tube de fer avec la boite d égalfiuent en
fonte. Sur cette dernière sont solidemenllliéidcui tubes
net £ da 1 niËtres de longueur chacun, et renfermant le*
gas deaséchés que l'on veut comparer l'un A l'autre, i'^
deux EU ayant priniitivemeot le même votume, ou (-li-
fonca le piston plongeur de manière A les comprimer, >::
on peut ainsi rsconnaltre aisément s'il* suivent on non
Is même loi decompieasibilité.
En IHI&, nna commission de l'Académie dessciencas,
compMée de Dulong, Arago, Girard et Prony, chargée
d'un travail sur la force élastique des vapeurs, fut am^
née A s'occuper do la vériacatlou de la loi de llariotte.
On trouva qua Jusqu'A il aunoepbères la loi était sensi-
blement exacte pour l'air,
Dana tontes les expérience* précédentes, l'on n'avait
paa tenu un compte auffisant de rhygroecopicité du verre,
et les gai sur lesquels l'on avait opéré n'étaient pat suf-
flsamment seca. Da plus, le procédé employé était tou-
jours le même que celui de Mariaiie \ on comprimait une
même masse d'air par une colonne de mercure nsna
cesse croisssjite ; il en résultait que la précision do la
mMure du volume gueux devenait de moins en moinr
grande A mesure que 1* pretsion augmentalL
U. Regnault a évité les causes d'erreurs qui enta-
chaient les expériences aniérieures aux sienne». 5on ap-
pareil est très-simple ; ilse compose (fig.STS) d'un réservoir
en lonle V,a)ntenBni du mercure, et dons lequel on peut
cumpHmei- de l'eau au moyen d'une pompe aspirante et
foulante, A ta partie inférieure, te réservoir porte deux
tubnlnmliténle* tronc ml« coûta mniêDt fermée; i
la deaiUme ml tsé na conduit boriiontal portant on gros
nbiii« ir: lor ce-conduit
0 ELA
dlITârencM lont Beiwibka, dlas enduaM rfnUènowtl H
conitainnient «Tec la preidon. Poar Talr, Puotc, Tiddc
earboalque, le rapport '^î-^ost plDiBrudqaBraDhi,
ee qtti reat dira que la comprMaibilité de Ma fti m
tii.tH— if.rR«|t4t H, Poilllit fOD 11 aMproiUadaïu.
■on aiTeau an p; le lolume da gai eit alor* réduit k
miHLid, et, m mesurant la hauieur da mercure lOnleTé,
on voit si b preuioD a donUri. On tome g avant la lec-
ture, afiu i'ijiut le letoor du merenre dani la pompe.
Si l'on nul faire une seconda eipérience, od ogt-« r,
et une nouTelle quantiid de gai eomprimd pénétrant daos
l'appareil ramène le olreau ea « et permet d'opérer
dans des condition* de praesloiia diflérantea. Ce qu'il j a
de remarquable dans cette méthode, c'est que, quelle
que Mit la force élastique du gai, ion TOlame Mt te
lueme, et qoe, par nUte, rerrenr relatfre commise inr
la menire est constante. H. Regnault est arriré dans ces
rechercbes i des résultats importa! nts. n a constaté que,
mËme pour l'air atmosphérique, l'hydrogène, l'atote, la
loi da Hnriotte ne peut Être considérée comme la réri-
Uble loi de eompreaalbiliiô, Bi l'on eiprime le rapport
deoTotumeed'nne même masse de gai J^ et le rapport
inverse des pression* correspondaates, on tronn qne le
quolleot ^'.^ n'est pas égal i l'unité. Outre qoe loi
n|.m. -ArrB«i<«H.BitaHafHri4r4wuM*i-MK
plus rorie que celle qnl résalle de la loi de HirioRf; Ces
dans ee seoi que les écarts de celte loi araicot été i»^
qaés par Isa pnnlcleas qol l'étaient occupés da I* qn»
Uon. L'bjrdro^oe préa^tte Due eicepUon impiém H
remarquable; sa campreBSlbUitéestplaa t^Uaqutt^
Cettepai' '' —
qui réanlte de la toi. (
te parUcalarilé aemUe intiqMr
le matière eiceaiTemeot dilatée. Ui <^
Pour doDoer une idée dn «rrenra que l'on peo'uv-
mettre en appliquant la loi de Hariotte, nooiettnnM
du mémoire de ■. Regnault Iw réasltaia soiraon rd^
..... — quatre gai dont il s'est occupé; " >— *
li
. sous l'influanee d'une force éu-uvi^rai.''^
modiBeatim dana la position de ces or^no. Ain'''*
aiei*de*étamines de la pariétaire, de l'ortie, du iDlrMr>
dn kalfflla,aea( dlu dlaatiqoe*, parce qu'ib wotiHKV
ELE
791
ELE
IM» de 86 redresser afec force an moment de l'épt-
ooisBeiDent comme un ressort qa*on lâche tout à coap.
bos certaines Orchidées, le poUen oflire une masse qm,
oonnt s'allonger quand on la tire, reprend sa première
irme qoand on Tabandonne à elie^mème, absolument
omme le ferait le caoatchoac Ce pollen est donc élas-
iqoe. Dans une grande quantité de Druits capsulaires, la
éhisceoce s*opère par la désunion des valves avec élas-
idté. Tels sont les ftmits de la cardamlne Impatiente,
a ridn, des balsamines. Bn général, les organes sont
ws plus on moins doués d^aaticitéf car ils tendent
. reprendre leur place lorsqu'ils eo ont été dérangés. Les
étioles et les pédoncules oflOnent surtout ce caractère.
1 est cependant une plante nonmiée draeoeéfhale de
^oldavie^àont l'inflorescence manqoe d'élasticité. Quand
0 dérange ses pédicelles, ils ne reprennent pas leur po-
iiioQ, comme le ferait le premier végétal venu. Ce pné-
tomène avait ûdt donner le nom de eaialeptiquê à ce
ktuoeé^le (voyes ce mot). G —s.
ELATE (Botanique). — On trouve ce nom dans Tbéo-
ihraste pour désigner le sapin. U désignait aussi, ches
ei Grecs, la gaine qui enveloppe la fleur fomelle du
iâtHer.
EUTER (Zocdode), Biaier^ Lin. -> Genre d*hmeie$ de
'ordre des Colé&p6rei^ section des PetUamères, ftunille des
^iwmei, seôlon des Stemoxei, type de la tribu des
Elatindrs, Le nom de ce genre est TVmpm, vulgalre-
oeot Sctnrabée à resiort^ et II a pour caractères prin-
upaox : le corps OTSle, déprimé et i téguments forts ( la
tète enfoncée oans le corselet Jusqu'aux yeux; la bouche
eo dessous ; les palpes maxillaires terminées par on article
pind et large I les éljrtres longues et étroites; les pattes
trèi-coartes, à tarses filiformes; une disposition toute
psrticolière du sternum, commune à tous les élatérides,
permetà ces insectes, quand Ils sont sur le dos.de se lan-
cer en Tair comme par l'effet d'un ressort (vojres EuTi-
iiDEs, TAcrai). Plusieurs espèces de ce genre sont nul-
■iblei aux plantes comestibles; nous citerons partlcuHè-
nmni ici VÈ. des blés {E. snutator^ Fab.), insecte
Meoitre, étroit, allongé, teirminé en pointe en arrière,
4e forme cylindrique, long de 0»,010 à 0",0|2, qui a
^ pour larve im ver allongé, lui-
^ sant, bleuâtre, semblable â un
1 / ^Smf ^^ ^^ fiirine de petite taille;
\e/ ^Sfb Cest elle qui cause au blé un
\M> hV' pr^udica notablSi lorsqu'elle sp-
Wf fm parait en phisgraiid nombre que
m fm do coutume. Elle vit au moins
iw tm deux ans,et elle se nourrit delà
'Hj^ CM racine des blés. Les oisoaux, les
M Cl léfards, en détruisent beaucoup,
lE die est aussi dévorée par les In-
^ sectes coléoptères, bronsés, do-
H v\\. . gtattr 4a LU v«) ^és, cuivrés, ot outre autres par
ti Miart* (I). lo9 carabes qui tons sont camas-
sien et qui pour cela doivent être
respectés par Tagriculteur. Il sera question de quelques
tntres opèces à Tarticle Tau^m.
EUTERIDES (Zoologie). ~ Tribu û* Insectes (voyes
i^UTBi) caractérisée par un corps elliptique, des an-
tennes en scie insérées devant les
yeux , des mandibules bidentées et
des élytres longues, étroites et
striées. Leurs pattes sont courtes,
à tarses filiformes, en sorte que ces
insectes s'envolent difficilement, et
surtout ne peuvent se retourner
comme les autres lorsqu ils sont
sur le dos. Dans ce cas, ils se lancent
perpendiculairement en l*air et à
une assez grande hauteur, et retom-
tm.tn » T .. ^ ^Q^ <1<^»> lour position natorellc.
^^i^^iiiiiSi Voici l'explication de cette singu-
^■{^«.Fétunum. Hère luanœuvro. Le préstemum des
^'•wwn.rMi. E/atérides terminé en une pointe
^^^^punée latéralement, et souvent un peu arquée et
^loemée , s'enfonce , â la volonté de ranimai , dans
^ ?^^ do la poitrine située immédiatement au-des-
J^^de la naissance de la seconde paire de pattes.
^exécuter leur saut, ces insectes, lorsqu'ils sont
^ w dos , serrent contre le dessous du corps leurs
j^ si court es, fléchissent la tête et le presternum
™* »s fecc ventrale de leur corps. Rapprochant en-
? préstemom de l'anneau suivant ou mésoster-
JJI^» pressent avec force la pointe du présternum
^^>*«'« le bord postérieur du trou situé en avant du
mésosteroum. Par ime légère extension des parties
fléchies, cette pointe, légèrement ramenée en avant,
s enfonce bruM|uement dana ce tren comme par une
détente de ressort, et tout le corps se courbe subite-
ment vers la face dorsale. Le corselet avec se^ pointes
latérales, la tête, le dessus des élytres heurtent avec
force contre la surface sur laquelle repose l'anhnal et
le projettent perpendiculairement Cette curieuse fa-
culté des élatérides leur a valu le nom de scarabées
à ressort. Toutes les espèces, qui sont nombreuses et
très-répanduea sur le globe, se nourrissent de substances
végétales.
ELATfiRIB (Botanique), Elaterium, Jacq.; d'un mot
grec éiawmn, qui signifiepousser comme avec un ressort,
a cause de l'élaaticltédes frulm.— Genre de plantes Dico-
tylédones dialwétalee périgynes, étaUi par Jacquin
dans la famille des Cucwrbitaeéee. Ce n'est pas, comme
on pourrait le croire, de cette plante qu'on extrait It
suc purgatif connu sons le nom û'elaterium (voyes ce
mot), son fruit est une baie Téniforme s'ouvrant en
3 valves avec élasticité, et renfermant des gi^nes â re>
bord membraneux. Les espèces de ce genre, toutes exo-
tiques, sont des herbes grimpantes, munies de vrilles.
L'espèce la plus répandue est VS. de Carthagène {E.
CartfiogmeHse, Lin.); elle a les feuilles cordiformes,
anguleuses, denticulées, et les fleure blanches, odorantes
pendant la nuit; les mâles disposées en panicules et les
femeUes solitaires. Soo ftuit oUong, verdâtte, est cou-
Tert de poils mous.
ELATÉRITE (Minéralogie}. <r- Substance nommée
aussi bitume éiastique^ et qui offre la plus grande ana>
logie avec la gomme élastique ou caoutchouc Elle est
brune, tirant sur le vert foncé; elle renferme le plus
souvent une huile qui la rend adhérante aux doigts,
et qui s'en sépare à une haute température : c'est un
carbure d'hydrogène (carbone, 86 1 hydrogène, 14J.
O minéral se trouve dans les mines de plomb oe
Castletown. dans le Dertnrshire, oà il est accompagné
de matières résineuses ou bitumineuses. On le rencontre
aussi dans les dépôts charbonneux de Montrelais (Loire-
Inférieure).
ELATBRIOM (Matière médicale). — Nom par le-
2uel en désigne un sue purgatif préparé avec les fruits
'une plante de la famille des Cueurbitacées y nom-
mée vulgairement Ctmoombre saupoge, Comeomire aux
diief, et. en langage sdentiflque, Momordica date*
rimm^ Luut Eebafium agreste, Rich., qui forme à elle
seule aujourd'hui le genre Ecbalhm de Richard (voyei
EcsAUOM). Ce médicament , rarement employé aujour-
d'hui, était fort fanté par les anciens ; il devait ses
propriétés â un principe nommé éUUérine^ crlstalU-
sable et soluUe dana l'alcool. On prépare ce purgatif
en faisant évaporer â la chaletir du bain-marie le suc
exprimé de ses fruits; Il est excessivement amer. A la
dose de 0^,05 à (H'.IS, il peut être employé avec avan-
tage eontre les hydiopisies dites passives. Cest un pur-
gatif très-violent.
BLATliNE (Botanique), Elatine, Un.; du i^eeeiaté^ ns^
pin t allusion â la forme des feuilles qui rappellent celles
du sapin. — Genre de plantes Dkotqtédones diaigpétaies
périgynesy tvpe de la famille des Elatine. Garectères :
fleurs r^lières ; 3-4 sépalessoudéainférieurement ; 3 4 pé-
tales caoucs ; 6-8 étamines ; 3-4 styles courts, persistants ;
ovaire imique ; capsule â 3-4 loges s'ouvrant en autant
de valves et renformant de nombreuses graines. Les
plantes de ce genre sont herbacées, très-petites, â fouilles
opposées ou verticillées. Elles haUtent les endroits ma-
récageux des climats tempérés. VE. j^ivre d'eau {E,
hydropiper^ Lin.), nommée aussi E, coi^uguée, ne s'élève
Î^uère à plus de 0»,16. Ses tiges sont rampantes, ses
éuilles opposées et ses fleure petites^ blanclies^ sont so-
litairea, axill aires. UE. verticUlée, fausse Âlsine (E, al'
ttnutfrtim. Un.) se distingue par ses feuilles verticil>
lées, capillaires et linéaires. Cm plantes se trouvent aux
environs de Paris, dans les mares et les lieux inondés^
ainsi que 1'^. à 6 étamines {E. hexandra,. Un.) qui
s'élève de 0",02 à 0",03.
ELÊAGNÊES (Botanique). — Voyez ELJtAGNÉss.
ELECTRICITE (Physique), du grec électron^ ambre. -^
Agent physique inconnu dans sa nature, auquel on at-
tribue tous les phénomènes électriques. L'histoire de cet
agent se réduit donc à peu près exclusivement à l'étude
de ces phénomènes.
L'électricité peut exister à deux étaU distincts : à l'état
d'équilibro ou de repos, on la nomme alors électricité
statique ou de teiuion; â l'état de mouvement, auquel
ELE
79Î
ELE
cas oUe prend le nom AUlectricité dynamique ou vol-
taïquê.
Comme notu ignoroni la nature de réiectricité, nous
ne pouvons nous faire une idée de la manière dont s'ef-
fectue le passage de Tun de ces états à Tautre, et dire si
un courant d'électricité doit être assimilé à un courant
d*air ou d'un 6nide quelconque, ou bien s'il faut ad-
mettre entre Télectricité statique et l'électricité dyna-
mique des différences de nature comparables à celles qui
semblent exister entre la chaleur accumulée dans les
corps et la chaleur rayonnante. La première hypothèse
est la plus simple, et, quoiqu'elle soit insuffisante encore
pour expliquer tous les faits connus, nous l'adoptons
parce qu'il n'existe pour la seconde aucune base sur la-
quelle on puisse l'asseoir d'une manière un peu nette.
Les électricités statique et dynamique ont donc même
nature, et si nous consenrons cette distinction, c'est que
ces deux termes correspondent à deux séries de phéno*
mènes ayant chacune sa physionomie propre.
L ËLBCTRiciTi STATIQUE. — Le fait d'électricité sta-
tique le plus anciennement connu est la
propriété que l'ambre Jaune acquiert parle
nrottement d'attirer les corps légers, tels
Que des barbes de plumes, des morceaux
de papier, de minces feuilles d'or ou d'ar-
gent, etc., et môme d'attirer des corps d'un
certain poids, lorsque leur mode de suspen-
sion leur laisse une grande liberté pour se
mouvoir. Ce fait est cité par les auteurs
grecs de l'antiquité, et c'est du nom grec,
électron f de l'ambre, que l'électricité tire
son nom.
Vers le milieu du xvi* siècle, le docteur
anglais Gilbert reconnut la même propriété
dans le verre, la résine, le soufre, et un
grand nombre d'autres substances qui fu-
rent appelées idio-éiectriques , c'est-à-dire
pouvant développer en elles de l'électri-
oité, tandis que les autres, telles que les
métaux, furent appelées par opposition
anéleciriques. Ultérieurement, Gray, en
Angleteire, et Dufay, en France, reconnu-
rent que tous les corps pouvaient s'électriser par fh>t-
tement, et que les substances idio-électriques et anélec-
triques se distinguent par une autre qualité qui induisit
en erreur les premiers observateurs. En effet, le soufVe,
la résine et tous les corps idio-électriques sont mauvais
conducteurs de Nlectricité^ c'est-à-dire que l'électricité
développée en un de leurs points ne peut les quitter
qu'avec lenteur et difficulté, et que l'on peut y constater
sa présence, tandis que les corps anélectriques sont bons
conducteurs de Vékctricité, comme le sont le corps hu-
main et le soL U en résulte que, lors()u'on Arotte ces
corps en les tenant à la main, l'électricité que l'on dé-
veloppe en eux s'échappe par l'opérateur dans le sol
où elle se perd, et les corps semblent ne pas s'électriser.
U suffit, en elTet, de les porter à l'extrémité d'un corps
mauvais conducteur pour les voir s'électriser par le
frottement comme les premiers. Les mauvais conduc-
teurs sont dits isolants.
l'autre du nom d*électneité résineuse. Cette hjpoi
dont rien ne démontre !a ré%lité, a encore coon daaa
science, parce qu'elle représente d'une manière simi
un asseï grand nombre de phénomènes électriques
elle n'est que la traduction ; mais, en ddiors et ut
dogmatique, nous n'avons en rien le droit de li coo#
dérer conune représentant d'une manière quelque pii
fidèle la nature même de l'agent qui nous occnpe.
Electricité neutre. — D'après la même hypotlîèse,!^
deux électricités résineuse et vitrée, appelées aussi n*g^
tioe et positive pour indiquer leur antagoniiiDe, eiisW
raient en proportions égales dans les corps et 8*7 oe^
traliseralent mutuellement pour former une espèei
d*électrieité neutre existant partout. Le frottement 11
créerait pas de l'électricité; il séparerait seolaiieot a
partie les deux éléments de l'électricité neutre, eo soiH
que l'un des corps fh>ttaQt5 prendrait un excès €ék(tth
cité positive ou vitrée, l'autre un excès d'électricité né-
gative on résineuse. Ils seraient ainsi tous deox électriA
d'une manière inverse, ce qui est encore nn fait d'expé*
Pif.tTt.
rff.t7f.
P«adelt «lêdrIqM.
Tiff, ssa
Corp* BMftit eoii4iiet«ars
OD iMltnU .
Corps
beat e«a4aeUan.
Spath d'i&lande.
Topaie blanehe.
Quartx.
Verre.
Bésiuei solides.
Soufre.
Soie.
Verges, fils et plaques mé-
talliques.
Ban.
Vapeur d*eau.
Corps humain
Boii surtout humide.
Fils de lin.
Paille.
Répulsions électriques, deux électricité». — Les corps
^lectrisés par fh)ttement n'attirent pas seulement les
corps légers ; ils peuvent également les repousser, ce qui
a lieu lorsque par le contact ils letur ont transmis leur
propriété électrique. Ce phénomène, découvert par Otto
de Guericke, fut confirmé par Dufay, qui reconnut en
outre qu'une mince feuille d'or repoussée par un bâ-
ton de verre électrisé, au contact duquel elle était venue,
était an contraire attirée par un bâton de résine égale-
ment électrisé, et, réciproquement, qu'attirée par le verre
elle était repousses par la résine. 11 fut conduit par ces
faits à admettre que les corps peuvent s'électriser de
deux manières opposées, et, allant plus loin, il adopta
l'existence de deux électricités jouissant de propriétés
•contraires, et désigna l'une du nom d*élec(runté vitrée^
rience établi, pour la première fois, par Leroy, dan tt
mémoire publié en 1 7&8.
Toutes les expériences d'attractions ou répahioas û»
triques peuvent être reproduites au moyen AnfaduU
électrique, qui se compose d'une tige de verre C (^9. S*>)
vernie à la gomme laque, portée par un pied, et teiuot
suspendue, 1 son extrémité supérieure et par uo fil ^
soie E, une petite baQe de moelle de sureau A. U
figure 870 montre la balle A attirée par le corps électrisé
D, dans la figure 880 on voit la répulsion prodaiie
après que la balle A, par son contact avec D, s pvtagi
son électricité.
Lois des attractions et répuisions électriques, — Cso*
lomb, dans une série de mémoires tH«-remarqoAbleict
rif. Ml. " BêlaMe étesMfn da
publiés à U fin du siècle dernier et an coaaaàmm/j^
celui-ci, consUU de plus, au moven de sa baUmctétt^j^
que dont nous donnons id le deann [fig, 881 ), qee les cir|i
£LE
793
BLB
âeetrisés s'attirent ou ae repoussent en raison des quan-
tités d'électricité qu'ils possèdent Tun et l'autre, et en
ndson inverse du carré de leurs distances, ce qui est la
loi de l'attraction oniverselle. Dana cette balance, dite
également d» torsion (vov. Balarcb db Toasioii), étaient
deux ballea de sureau ou deux petits disques de clinquant,
l'un fixe 6, l'autre mobile c, à rextrémité d'une mince tige
de gomme laque cd suspendue à un fil métallique très-fln.
Les deux disques étant électrisés de la même manière,
par exemple, se repoussaient Jusqu'à ce que leur force
de répulsion, à la distance où ils se trouvaient l'un de
Taotre, fût équilibrée par la force d'élasticité du fil mé-
tallique qai, tordu par le fait même de la répulsion des
clinquants, tendait à reprendre sa position première et
à rapprocher les deux disques. En a'appuyant sur ce fait
démontré par lui, que la force de torsion d'un tA croit
proportionnellemeot à l'angle dont il est tordu, et peut
èire mesurée par cet angle, et en tordant plus ou moins
le fil à son gré au moyen du bouton C auquel ce fil était
attaché, Coulomb put comparer la valeur des forces
lépolsives avec les distances et avec les charges indivi-
duelles des deux disques, et découvrir les loii indiquées
plus haut.
Ces lois ont servi de point de départ à Poisson pour
son grand travail mathématique sur Télectricité, et ce-
pendant, telles qu'elles ont été énoncées par Coulomb,
elles sont loin d'avoir la généralité qu'il leur attribuait.
Les éléments électriques s'attirent on se repoussent ri-
gooreusement conformément à ces lois, conune s'attirent
les éléments de la matière ; mais les corps électrisés
eax-oiêmes suivent des lois plus compliquées, parce que
la distribution des électricités qu'ils renferment est va-
riable avec les circonstances. C'est, du reste^ ^ur la loi
élémentaire que sont fondés les calculs de
Poisson.
Distribution des éleetrieités à la surface
dt9 corps. — Lor8(|u*un corps bon con-
ducteor est électnsé, l'électricité qu'il
contient ne se répartit pas uniformément
dans tome sa masse ; elle s'accumule tout
entière À la surface du corps où elle forme
one couche d'une extrême minceur, en
sorte qu'une sphère pleine et une sphère
de même diamètre, mais formée par une
lame de métal très-mince, renfermeront .
la même quantité d'électridié. Les corps |j
mauvais conducteurs, au contraire, peu-
lentêtre électrisés dans toute leur masse,
et cette diflt^rence nous rendra compte
delà formation des nuages ora^ux et de
tenr puissance. Elle-même tient aux
€&oaes suivantes. Les électricités de même nom se re-
pomieot et tendent à s'épandre indéfiniment dans l'es-
pace. Les corps bons conducteurs n'opposent aucune
résistance à cette tendance ; mais l'air qui enveloppe les
corps, étant manvais conducteur, retient les électricités
à lear surface, en sorte qu'un corps bon conducteur ne
ten^ pour ainsi dire, qu'à mouler dans l'air le vase qui
renferme l'électricité. Les corps bons conducteurs ne
peavent, en efifet, Jamais rester électrisés dans le vide.
Les corps mauvais conducteurs, au contraire, opposant
on olx^acle aux mouvements des électricités dans leur
nasie, les obligent à rester là où elles ont été déreloppées.
Déperdition de réledricité. — L'air et les corps iso-
Unta ne sont que mauvais conducteurs. Ils n'opposent
donc pas une résistance absolue à la circulation de l'élec-
tridté dans leur masse : aussi un corps électrisé et Isolé
an milieu de l'air perd-il peu à peu son électricité, soit
m travers de acm support, aolt par l'air lui-même. La
déperdition par les supports est d'autant moins rapide,
<|o ib sont formés de substances plus mauvais conduc-
iMri (venev soie, gomme laque), qu'ils sont plus longs,
plus lecs, et que la charge électrique est moindre. La
déperdition par l'air est d'autant moindre que l'air est
plos sec, la vapeur d'eau conduisant en effet asses bien
l'électricité. Les expériences exécutées par Coulomb sur
l'un et l'autre point ont montré pour l'air que la charge
électrique d'un corps décroît de quantités successives
j^porâoQoelles à la charge, à peu près comme décroît
1& température d'un corps.
hwoir des pointes. — Sur un corps sphérique isolé,
^omnii à toute iniluence, l'électricité forme une couche
^forme, d'é^aôe épaiaaeur en tous ses points, maia à
IJ'^Hue que la surface du corps s'écarte de la sphère,
1 uniformité de la couche électriâae disparaît ; en chacun
de Ks points, l'eSbrt que fait rélectricité pour rompre
l'obstacle que l'air oppose à son expansion croit dans le
même rapport que le degré de courbure de la surface en
ce point. A la surface d'un œuf, par exemple, la pression
de l'électricité contre l'air sera plus grande au petit qu'au
gros bout, plus grande au gros bout que sur les partiea
latérales. Si nous supposions qu'on amincit graduelle-
ment le petit bout de l'œuf, de manière à le terminer
finalement en pointe aiguë, la pression de l'électricité y
deviendrait indéfiniment croissante, et, comme la résis-
tance de l'air est limitée, cette résistance finirait par
être raincne et l'électricité se perdrait dans l'air. Et, en
effet, il arrive qu'un corps conducteur terminé en pointe
aiguë ne peut pas garder d'électricité.
Sleetrtsation par influence. — La distribution de
l'électricité à la surface aes corps conducteurs est encore
modifiée par la présence d'autres corps électrisés ou non.
Si deux corps élecUisés de la même manière sont mis
en présence, leurs électricité se repoussant seront refou-
lées Tane par l'autre rers les points les plus âoignés des
deux otvps où la charge électrique augmentera d'une
manière sensible, tandis qu'elle diminuera d'une quan-
tité correspondante sur les points par lesquels se regar-
dent les corps.
Si ces corps sont, au contraire, électrisés d'une ma-
nié»^ inverse, leurs électricités s'attireront et se repor-
teront vers les points des corps tes plus rapprochés.
Si l'un de cea corps, A seul, est électrisé positivement
(+) par exemple, l'autre B étant Isolé du sol, l'électricité
neutre que ce dernier contient sera décomposée, l'élec-
tricité négative ( — ) sera attirée et se portera vers le corps
électrisé A snr IcKonel elle modifiera, comme plus haut,
la distribution de rélectricité; l'électricité positive (+)
sera au contraire repoussée. En sorte que le corps B dit
s.f^
Fig. SIS. — il«etrieiU pv IniaeiiM.
électrisé par influence contiendra à l'un de ses bouts de
l'électricité négative, à l'autre de l'électricité positive,
rien vers le milieu. Que l'on enlève la source A ou qu on
la décharge, B retombera à l'état neutre par la reçombi-
naison de ses deux électricités positive et négaUve. Le
corps B électrisé par influence peut, à son tour, éloctri-
ser par Influence un autre conducteur isolé G, etc.
B étant aoumis#à l'influence du corps A et touché avec
le doigt en on quelconque de ses points, c'est toujours
l'électricité repoussée qui s'écoule dans le sol, et, après
la séparation du doigt, B reste électrisé d'une seule ma-
nière, négativement dans notre exemple. Un eflét sem-
blable aurait lieu par le simple contact de 1 air ; I élec-
tricité repoussée se perdant plus rapidement que celle
qui est attirée, c'est de cette manière que se forment
quelques-uns des nuages chargés d'électricité négative
(voyez Electricité atmosphArioos, Orages).
Mais si le corps B était armé d'une pointe en 1 une ou
l'autre de ses extrémité c'est l'électricité renfermée sur
cette extrémité , qu'elle soit attirée ou repoussée, qui
s'écoulerait par la pointe (voyes Electrique [^UachineJ).
Etincelle électrique — L'influence attractive exercée
par l'électricité négative de B sur l'électricité positive
de A, déterminant une accumulation de cette dernière
électricité sur l'extrémité droite de son conducteur, la
charge peut y devenir assex grande pour que la résis-
tance de l'air soit vaincue. Une étincelle éclate alors, les
deux électricités de noms contraires se recombinent
brusquement au travers de l'air qu'elles portent à l in-
candescence sur leur passage (voyex EtihcbllbX
Les condensateurs (voyex ce mot) sont des insUnimenta
dont le Jeu est fondé sur les modifications apportées dans
la distribution des électricités à la surface des corps par
les inflnences que deux électricités de noms centraux
exercent l'une sur l'autre.
ËLB
7M
ÉLB
Les fttinctions on répnltioDS des corps électrisés mau-
vais conducteurs sont une conséquence directe des at-
tractions et répulsions des électricités elles-mêmes, et
de la difficulté qu'elles éprouteut à circuler dans les
corps mauvais conducteurs, qui fait qu'elles entraînent
ces corps avec eux. Cette dernière cause ne peut plus
être invoquée quai>d il s'agit de bons conducteurs ; mais
même dans ce cas il est bien certain que, quelle qu'en
soit la cause exacte, l'électricité est retenue plus ou moins
fortement à la surface; l'attraction on la répulsion des
corps sera donc, comme précédemment, une oonséquenoe
des actions mutuelles des fluides.
Sources <PHe€tridié statique, — Les causes qui don-
nent lieu à une producdon d'électricité sont extrême-
ment nombreuses a le frottement, la compression, la
percussion, la déformation temporaire on permanente,
la rupture, la cristallisation des corps, leurs variations
de températures, les réactions chimiques auxquelles ils
donnent lieu, les phénomènes de la vie chei les végétaux
et les animaux, etc., en un mot, tous les phénomènes
mécaniques, physiques, chimiques et phvsiologiques peo-
vent en fournir. Mais les deux principales sources d'élec-
tricité statique sont le (h)ttement(voyes Électrioobs
[Machines] et l'évaporation (voyes Elbctbicité atmo-
spflfoiooB, Obagbs). Les antres sources, quoiqu'elles
puissent être très-abondantes, ne produisent générale-
ment des effets bien marqués qu'à la condition quel'élec-
tiicité puisse circuler d'une manière continue dans des
conducteurs appropriés, ce qui est le cas de l'électricité
djmamique.
ËLECTBiciTÉ DYNAMIQUE (Physlquo). — Électricité en
mouvement. Bien que nous admettions (ju'elle soit de
nature identique à celle de l'électricité statique, de l'état
de mouvement dans lequel elle se trouve naissent des lois
toutes spéciales.
La circulation de l'électricité dans un conducteur
forme ce que l'on appelle courant électrique. Sa direc-
tion est donnée par celle de l'électricité positive ou du
•courant positif. Un courant électrique possède exacte-
ment la même intensité dans toute sa longueur, à moins
que le conducteur qui lui sert de canal n'éprouve des
pertes par le contact d'autres corps plus ou moins con-
ducteurs. Ce courant occupe à la fois toute la section
da canal au lieu de se porter simplement à sa surface,
•comme le fait l'électricité statique. Son mouvement y est
soumis à des lois qui ont une g^nde analogie avec celles
qui président au mouvement des fluides (liquides ou
gas) dans les tuyaux de conduites (voyes Ck>oaANT élbg-
TEIQDB, PiLlS électriques).
Deux éléments successili d'un môme courant se re-
poussent, an sorte que le passage de l'électricité dans un
conducteur tend à rallonger dans le sens du courant.
Cet effet imperceptible, si on veut le mesurer par les
procédés ordinaires, suffit cependant pour imprimer au
conducteur un ébranlement moléculaire qui en change
S eu à peu la structure, s'il est fréquemment répété, â,
ans certains cas, produit de véritsbles sons.
Deux courants parallèles et de même sens s'attirent,
en sorte que, dans un courant contourné en spiraTe, les
diverses spires s'attirent l'une l'autre, et tendent à se
presser l'une vers l'autre. Ce phénomène est encore ex-
térieurement extrêmement peu marqué, mais, dans cer-
tains cas, peut donner lieu a certains phénomènes molé-
culaires curieux : c'est ce qui a lieu notamment dans
les sofénoîdes {royez ce mot). Deux courants parallèles
et de sens contraire se repoussent. Ces deux actions at-
tractive et répulsive varient pour deux éléments de
courant ou deux portions infiniment petites de courant,
en raison directe des intensités des deux courants pria
individuellement, ou en rainon inverse du carré de leurs
distances, et suivant le degré dMnclinaison qu'ils présen-
tent sur la ligne qui Joint leurs deux centres. L'action
exercée l'un sur l'autre par deux courants de lonsueur
déterminée se déduit par le calcul des lois précédentes
(VOy. SOLÉNOÎDBS).
Les actions exercées par les courants les uns sur les
autres ont été découvertes par 'Ampère, et c'est presque
uniquement à ses recherches que l'on doit en même
temps la connaissance des lois mathématiques qui les
enchaînent. La théorie générale à laquelle il est parvenu,
et qu'il a exposée dans sa Théorie des phénomènes élee-'
tro^dynamigues (Paris, 1836), s'étend aux actions exer-
cées par les courants sur les aimants et réciproquement,
et lui a permis d'établir un lien remarquable entre le
magnétisme et l'électricité (voyes ELEcrao-MAonÉnsiiB).
Uaîlieureusement, la théorie des actions exercées par les
courants sor le fer dourn'est pas anoors très-avaicis.
En dehors des traités généraux da physiqoe, il nùM
des traités spédanx d'électricité; Becqnerd, fnotMer-
périmentai de féiectricUé et du magn^ism^ et Treiié
des avptieatUmsde télectricité. Les Archives de i'Af^
trieiti, publiées à Genèva par M. da la Rive, idod qoele
Traité aélectHcUé théorUnte et appliquée^ du mèott si-
tear, contiennent toutas les déeonvertes faites Jnsqa'i
ce Jour dans cette scienca.
ELBcnicrri ATMOSPeiaigot (Physique). ^ L'sir, p«
tous les temps, est chargé d'nna quantité d'électneité
plus ou moins (^«nde. Par les temps calmes, cette âee-
tridté est toi^oors positive. Nulle à la sorfaoe da soi,
elle va en augmentant à mesure one Ton s'élève dtai
l'atmosphère, et est surtout abondante quand la tospi
est sec et pur. L'ensemble des observations fUtes en di-
vers lieu oepnis pins d*nn deml-aiècla semble saofitnr
de plus, d'one part, que réiactridté atroospbériqM, m
moins dans les couches inférieures de l'atmosphère, etf
{)lus abondante l'hiver que Tété ; d'antre part, qoc^dios
e courant d'une Journée, elle présente deox mamt et
deux mùiima : les maxima^ vers huit heures da mitÎB
at nanf heures du soir dans nos climats; les susôst,
▼ers trois haores de l'après-midi et deux heures du ontiD.
De Saussure est le premier qui sît fait des reebentei
suivies sur l'électricité de l'atmosphère pendant les imf»
calmes, n se servait à
cet effet d'un électro-
scope à pailles muni
d'un chapeau métalli-
que B, pour l'abriter
contre hi pluie, et sur-
monté d'une tige de
cuivre terminée en
pointe C Si on élève
brusquement cet élec-
troscope au-dessus de
sa tête en rsse cam-
pagne et dans un lien
découvert, on voit les
pailles diverjper d'une
manière sensible sous
l'influence de l'électri-
cité positive. Pour
étudier l'air à de plus
grandes hauteurs, on
peut se servir, comme
i'a fait IL Becquerel,
d'un ffi de soie métal-
lisé dans toute sa lon-
gueur, que l'on en-
roula d'une manière
Iftche sur un plateau
que l'on substitua à l'aiguille, et dont l'une des extrénitè
est attachée à l'extrémité d'une flèche. Gelle^ étut
lancée avec un arc ordinaire, entraîne le fil avec eU&
Si la flèche est lancée horizontalement, on n'observe soea
{phénomène électrique; mais si on la fait monter fert)»'
ement, les paillas diveiigent k masure que le fil se dé-
roula.
Les phénomènes électriques acquièrent une éseipe
incoropÂrablement plus grande peindant les teiapi on^
gcux (voyez Obaoes).
L'électridié positive de l'atmosphère trouve sstoats
principale dans l'évaporation constante qui s*dfcc(ii0 >
la surface du globe. Cette origine, accusée pour Ispi*'
mière fois par M. PouiUet, a été confirmée ohérieon-
ment par de nouvelles expériences de M. M atteood. L'<n*
pure ne produit rien, mais les eaux qui tiennent es à»
solution quelque substance saline, ahisi qu'il arrifS oMe
pour les eaux douces, donnent des vapeurs chsJfRi
d'électricité positive , tandis que ces eaux slles-aiêflies
restent électrisées n^tivement
ÉLECTRICITÉ MEDICALE (Médecine), (voy. Tutn-
MENT DBS MALADIES PAR L'ÉLBCTRiaTé).
ELECTRIQUE (BIachuib) (Physique). - Mschioe I6^
vaut à produire de l'électricité da tension ou de Vélic-
tridté statiquél,
La machine électrique ordinaire {fig, 884.)sêeoiBpoN
d'un plateau de verre CC fixé en son centre à ifli **^"|;
unique D, et pouvant tourner verticalement carre déni
paires de coussins frotteurs aa\eét supportés psr éfA
montants en bois BfB', portant en même tamps^'sM d«
la roue. En avant de cette rona. at sur la mêoM laoïe a
laquelle sont fixés les supports, s'élèvent qustfe pi^^
varra andoitade gomme laque, snr lesqueto repoMOtélu
Fiff.SB3.- DaelrMeopt l« Smi«»
SLB 795 G LE
fBDdi«deeiiin«enasA,A'fcnnintlMtuiiiAie(Mrtd«U i l«al««nnwëUn(loiadelbniMrdM pUleantdenéiu*
BKhine. Co cciitductnin ■ont muaû, i leon utrémiUa quRlild. A mesure qae le piMMn k cbwge d'éleclrlciid
«1^1 le pIsisiD, de deax tiee* de cuivre ncoarbâos poailive ptr le IVottëiiieiit dei coumIm, eeui-ci prenoent
a feri cberal t, A' f mbritunt In pl&ieta, M gwmice i» I de* quftatité* cormpondvile* d'éleclridlé Dégatlic igni
deriendriit un obcUde i la irBrclie de la
machine, il on m lui donnait uii libre
écouleiMDl dtna le wl| aussi a-t-nn «lia
d'auurer c«l éccmlement au mo^en d'noe
tige de caJTre qui règne du» taule la
longueorde chacundeaiupparttdes couv-
ains, el se termina par udb chaîne qui
tr*lne aur l« wl.
Celle machine ne perme
lA machini dt Naime, du nom de ion
iDTenteur, permet de recueillir i la foiilea
deuiitoclrfcitéa.EtleMcoinpaarOii}. gSS),
an Heu d'un plateau, d'uoc;iindt« de Ten«
CmobileaalODr d'iinaieC porté par deui
pieda en Terre i de chaque cÀié M trouvent
deux cjUndrea horiHintkai en cniTreA.B,
parallâea au cfUndre de Terre ei porté*
également chacun par deni pied* de Terre
Terali i la gomme laque. L nn d«E cylin-
dres B porte un lar^e couasin Trotteur,
muni d'une lame de taffetas . verni qui
recouvra le verre pour le préserver du
contact de l'air \ l'autre A eut rnonl d'une
ran^ de dente aisuCs 'lirigécs vera le
verre. Le fjrlindre C en tournant s'élec-
trise positivement par le frottement da
cousùD) 11 ëlecirise par inllaence le coo-
dacteur A , loi enltvs son électricité né-
gative qui l'écoule par le* pointes ti lui
laiiae no eicia d'dlectridté positive. Ea
même tempe, le coussin se chSTge d'une
qnantité correspondante d'électricité néga-
tive, <)ti'll transmet au conducteur B. Cette
maciiine est moins puiasanle que la ma-
ebine ordinaire, parce la seul qu'elle donne
à la fbis les deux âlectricilés. Hais on peut
n'y accumuler que l'une ou l'antre de ce*
doux électricités, et lui donner ainsi ph ■
de force. Il suffit pour cela de mettre i'nn
DU l'autre des cCDdocteurs en conunonica-
— - tlon avec le soL
ril. IM. - IhMm «»HrHn •r«iwn. La macMae deVan Hanim (Aff.BM) per-
met également d'obtenir i volonté l'une oa
itriearemeot de pointe* métalUqiW* drigéca ver* le* I l'antre de* deux électricités. Bon plateau est porté I l'ei*
^niMihee* do verre. Ce SMt lesiwIcAoJrerdes ton- trémllé d'un axe trte-iolldeEE'i le* couasin* os, c'a' sont
iKtenii) la* extrémité opposée* de C«DS-ei tont reliées ieolés snr des pieds an verre, mais on peut A volonté les
Mn elles par une autre tige de colvre GB, en forme I Taire communiquer aa sol ou au conducteur A, i l'aide
AT.Arexcepilon de* deniade*mftclKiires,
MM le* partiea de* conducteur* doivent
tm unodiei avec aoln. Le* conMlni sont
^trilement formé* ebacon d'une lame de
ni rtEOBverte de sept à hait doubles d« Oa-
' ptr-deMU* d'une pean
rd* sont cknéa fc la lame
i anrface eiiérienre e*t
d'oae légËi« couche de anif sanpoii'
-j d'or massif en poudra fine. Il* sont
VnVt par les montants de la machine, au
<°°rn da ressort* qui le* prea*ent douce-
wet I la «nrfsce du plateau et lui peimet-
Wt da nlvre *e* o*cltl*tlon*.
unqn'oo lonnie le piaieau, la portion du
'On liai s piajé antre les coniain* j a pria
w forte charge d'électridlé poslUve. En
■■^(ut entre tes mâchoire* de la macUne
"^OttOiiMé décompose t'éleetridté neutre
« coDdDClwra, reponne l'électricité da
^*^ nom et attira l'électrfeltd négative .
qui ■'tiMle par les pointe*, vient neutraliser I
" pltttsa et lui permettre de prendre une
wirellB charge en repassant entre le» cou^
Y*- ^ diarge a'accralt ainsi aur la* con-
"«tom]n»nu'fc ce que l'électridté qui leur
« doDpéa BDiu rinHuence du plateau égale
'^ que le condnctanr perd dan* le même
™P>. Mit par wssnppons, soit par le ton- n*. M*. - MHki» 4it«iifu u niin*.
^ di ^lir. La palwatice d'une machine
<"» donc avec la npidltd du mouventent de rotation du l des ai
•m, ce qui augmente le gain, et avec le degré de se- tourn.
™'"»ede l'air, ce qui diminue las pertea. Elieaugniente
'«•■ avec l'étendue du plateau et auasl avec *a oatut, 1
ilile dont le* b
hit et d
pricédtalet. bioo qae ce mAt encore le froltemenl qui
S ELE
pose d'une cliaudit^re ï ripeurC, à fejer fetMeWiprU*
par qaalre pieds de verre vemi i la phddm bqw. Li
vapeur s'en échappe par plusieiin tubét dbiMéi pwil-
Iblemeni, au nombre de trois dans notre graiim, h
logésdaDS leur partie moyenne dana nue bolleàéKiaFr,
tenue humide au mojeu d'un peu d'eau, detsUemiii
qu'une partie de la vapeur d'aau l'j uodente n antt-
leltes qui sont entraînée* par la vapeur non rondéiMe
(^«cuo de CCI tubes de sortie de la vapeur CM Rnuoi pu
une sorte de tèie creuse (Ad- SB8) dans laquelle onn^
unpetlt cflindredebuisa, percé, saivint md au, d'un
ouverture en avant de laquelle est an repli iDtlilli<|De
nui force la vapeur et les gouttelettes qu'elle cnIniiK I
suite un froltemenl éner^
giqucdcs Roulteleites sur
le métal. Par l'eOet de ce '
rroticment, ces goulte-
letlet ae diai^nt forte-
ment d'électricité posi-
tive, ainsi que le Jet de
«Bpenr. On peigne E ïi». •»■- •>••*" "■ i^" « i« nf-
placé in milieu du Jet *«-l. ■.«!- **.•*«(.
recueille cette électricité et la transmet an conducinirL
Lorsque la machine marche sDus une preHlun de T oo I
atmosphères, 1& elle se charge d'une quaniiié teik i'Sro-
Iricilé, que l'on en peut liror presque sans iiiiempiia
des étincelles de pliisieun ceniimèin-s de longueur. (M
conçoit que la vapeur entraînant de réleclricKé fniiiiif,
la machine doive garder nn eïcèa correspooéanl d'te'
bicité nâgaUve.
Le premier fait de dégagement d'électricilé [mt li n
peur, qui conduisit Armsirong à la comtmclion df n
machine, fut observé par W. Patterson, i la bomUtn
de Cnimlinglon, prtt de Newcaatle, en seplembit \t)3.
La première macliine électrique fut imaginée pir Oiti
de Guericke. Ole se composait d'un glol« de uDlniu
bile sur an aie, et que l'on frotiaii avec la main. &
n'eit que luccessivenient qu'elle arriva au point ûA »
trouve actuellement Ix machine ordinsire [ï. sufipl •
^ ELECTBO -AIMANT (Physique!. — Aicnani fiinM P»
I iclion d'un courant électrique sur du fer doui.
Le premier éicctro- aimant, construit en 1UI pv
H. Pouillet, se composait d'un cylindre de ferdooi n-
pl lé en forme de fer k cheval; ses deni brancha (uni-
lËles étaient entourées d'un gnnd nombre da iflrH
wlieu u
d'éleetridté. Ello h ci
d'un 11 de cuivre rceonvett de soie, pour Isoler'a'f''^
les unw des autres, et ceUfs-d étalent diiptnM àt
telle aorte qu'en re dretsant le CTlindre. elles narcbai«>ii
ELE T.
loul«s daiu h mime ser». Dit qu'un coarant électrique
puTOuit les drcoiiTOtulions du M, te ter doui s'ïimante
tiiergiquecipiit ; i chacune de sei eitrâmlite m Torme
un p61e mBgnJlîqiiP, et si on leur prësenls un morceau
de Ter doux, celui-ci ett attiré Tivemeut. On peut, comme
l'indique la fltiure, sttAclier au Ter doux un plateau qu'on
cbaree de diEéreula poidi. Lorsque l'électro- aimant a
ia diuieuiiona un peu considârablei el que la pile eat
elle-niSoie un peu forte, l'ëlectro- aimant peut lupporter
des poid: de ohisii'un ceniainea de kilogrammes.
La Terme d« âiectro-aimants a beaucoup rarlé. Au-
«une des nouvettos ne laul la premiËre ; noua en eicep-
loiu toiiteroia la Tarme concis nirique. Duna cet deruien,
lin cytindr« de Ter doux plein eat Hié aa centre d'un
disque circulaire du mâmn radial, aur lequel vient t'njiu-
ter un cylindre creux s'élcvnai au mËme niveau que le
cylindre plein. Diiis l'inlervalle annulaire compris eulre
CCS deux cylindres est logd le fll conducteur formant un
nombre conv^uabla de circonToluliona. Ces étcctro-aî-
œaiita sont d'un uaage IrÈs-avoaiageui dana un a&aea
grand nombre de caa.
L'aimantation du fer doux se fait trte-raplde aient i
«lie ceese avec une égale rapidité. Cette aucccsaion d'ef-
lels peut ae rdpéter pluiieure milliers de foiii par seconde,
lorsque le (or est bien doux -, mais il au faudmit paa
cntiraquerélectro-oiniant mette un lempa ausal court i
acquérir toute la force magnétique qui peut ËLre dérc-
liippi!een lui par lu counuit. L'aimantation commence h
K déretopper au moment prËcii où le courant passe,
mais elle se développe graduellement queti[ueroi3 pendunt
la dorée d'une secoode.el même plus. Si l'établissement
do eDurant ne dure que jïj de seconde, l'aimantation
c'aura atteint qu'un degré correspondant 1 celte durée,
oiaii BuRlgant encore pour produire deseOets wnsiblea
d'aiiractiou sur le fer doux.
L'éoer^c que peuvent acquérir lem électro-aimants les
a fait employer comme moteurs d^int les machines dites
<tec(ro-mii(i-tce« [voyei ce mol). Celte qualité. Jointe
lia rapidité aveclaiiuelle l'aimanta lion peut y naître et
mourir, en fait une dca partie* essentielles des tiUgm'
/iliet tlecln'iiiies.
ELECTRO-CHIMIE (Phywque). - C'est la eclence qd
s'occupe tes applicaiioiHs de l'électricité i ladiimie.
L'étincelle électrique traversant un mélange de deux gai
peut produire leur combinaison: preaque Ioulours,cunme
4»ai le cas de l'oxygène et de l'hydrogtne mélangés, une
leule étincelle est suffisante ; il faut, au contraire, uue
«éried'élincelleepoureffectner une décomposition, comme
pour l'ammoniaque, par exemple. Le courant de la pile
tie détermine que des décompositions. Pour qu'un corps
nit déirull par la plie, 11 faut qu'il soit bon conducteur
de l'éieelrieité , la «ubaiance soumise k l'expérience
l'ippellâ eiecti-olyte, et l'action de la décomposer par
l'éieclridté vollalqne s'appelle étectrotytt. On a cru que
les ràuilats de l'électrolyse feraient connaître la consti-
tution intime des corps. Bcnelius a conçu d'après cela
one tbéorle générale dans laquelle loua les composés
résalieol de deux éléments anta);anistes qui se tout unia
tnirecui, parce qu'ils étaient cbiigés d'élcclrleiiés dif-
Ureates-, ces éléments pouvonl être séparés par la pile,
«lui qui est charjjô d'élcclrieilé négaiiie se dégageant
au paie positif, ei l'autre au pûle ntgatif. Cette_ théorto
ta peut plua gutre sa soutenir aujourd hui, et c'est «eu-
lemenl par habitude et pour la commodité du langage
que l'on a coneervé le nom de corpt iltcfro-ponti/t k
«ux qui te portent au pûle négatif, et le nom de corps
^ledrv-négulift k ceux qui se rendent au pûle positif.
Les lois des décom positions chimiques exercées par la
pile uni due* k Faraday, qui s'est livré k ce sujet k des
rechercbes extrémemeni nombreuses. Ces recherches,
démonstratives en tani qu'il s'agit de prouver la colucl-
ilence de l'action cliimiitue avec la produclion du cou-
rant et la corrélation directe de ces deux phénomènes,
Isitsenl toujours obscure la cause même de la décompo-
ùtion. GrotbOi a entrepris de donner cotte eiplicaiion.
mais il est parvenu tout au plus k indiquer la manière
doel la molécules se disposent sous rintluence du cou-
"Mt électrique sans en assigner la cause. Oni- brunchede
l'Élenro-chimie est l'étude de la production des courants
•OM l'influence de forces chimiques. U , Becquerel a fait
ucgnod nombre detravautsurce sujet tendant i prouver
lue toute action cliimique donne naissance k un cou-
rut; Il ■ » là matière i diacuseion ; peul-èlre l'action
chimiqQe et la production du courant ne sont-ils pas l|i
7 ELE
à préparer certains mélaui, leli que le magni'sium ob-
tenu ainsi par U. Bunsen, le IJttiium par U. Troot^L
M. Deville a expériroenlé ce moyen pour l'aluminium.
A l'électro-cliimie se rattachent plusieurs industries : la
Salvanoplaxtie, l'éleclrot^pie, l'extraction mélallur^ue
e l'argent, etc.
Oéeelùppement de tilectndli dont les pliénominei
diimiqutt. — Dans la plupart de* actions chimiques, il
ae produit un dégagement d'électricité que l'on peut
mettre en évidence, soit au moyen de l'électroicopo con-
densateur, soie k l'aide du multiplicateur,
I' Dans la combinaison de I oiygëue avec un auln
corps, l'otygbne prend l'électricilé positive, le corps com-
bustible l'électricité négative.
!* Dans la combinaison des acides avec les baseSi
l'acide prend l'électricité positiva, et la base l'élâciiicité
nâgaiive. Avec un acide, l'eau distillée Joue le rûle de
base ets'électrise négaiiremem ; avec un alcali, elle Joue
le rOle d'acide et s'élecirise positivement.
3* Toutes les lois qu'un métal est attaqué par no li-
quide, ce mêlai prend l'électricité négauve, et l'acide
I électricité posi tire. Ces phénomènes s'observent lorsque
le ilnc se dissout dans l'eau acidulée avec l'acide aulfu-
rique. et lorsqu'il remplace le cuivre dans une dissolu-
tion de sulfate de cuivre.
En général, toutes les fois que dans un corps cnnposé
il ; a substitution d'un élément k nn autre, il se produit
un dégagement d'électricité.
Il est facile de comprendre comment, au moyen d'un
multiplicateur, on peut observer ces phénomènes. Pnh
nons pour exemple le caa d'un métal se dissolvant dans
un acide, comme le line dans l'acide sullurique-
Auxdeuieitrémiléadu fil d'un multiplicateur G, comme
la montre la figure, on adapte deux lames de platiue et
on les fait plonger dans de l'eau acidulée avec l'acide
sulfuriquei l'aiguille du galvanomètre reste immobile,
le platine n'est pas attaqué par l'adde, mais s! k I ans
des lames de platine P on substitue une lame detincZ,
immédiatemenl une forte déviation de l'aiguille dan*
le fli de l'appareil indique l'existence d'un courant al-
lant de la lame de platine k la lame de zinc, c'eai-i-dira
que le lînc a prie l'dlectrlclié néRative, et l'acide l'éloc-
_.Jlé positive qui a été recueillie par la lame de pla-
tine. Les phénomènes chimique» sont généralement rn-
Srdés comme la condition de produclion d'élecliiciié
ns lea pile*. Des expériences nombreuses ont monlrû
que toute* les fois qu'il n'y a pas d'action chimique, il
-'- a paa de courant, et, d'autre part, que dans une
les mûmes métani. on peut changer le sens
t eu chsni.-t»nt les liquides de la pile. Amsi,
Davy a constaté qu'une pile è anf(es. construite a-— •■■■
%.'.
1er et
!c de l'ei
Il dans .haque
,, .,. ^_. __. ._ , n attaqué i
. u acidulée par do l'ammoniaque, l«
« csi'plus attaqué que 1« fer; la direction du CD»- .
ELE ■;
ietlom de réiecindit sur les eombinatsom ehimi-
mut. — Lm MDnutti électriques âécamposriit les corn-
liulWM cbimiqasL
Ln «nnbinkiBOBS tdottres, oxvdei, acides , chloro-
jm, «ta, M dâdoablent en leurs éléinenlg ; l'oxjBène se
d%igi toi^oiin aa pAle po-'itif; l'hydrogène et lea mé-
tani oa mAtallotdea le ponent »ii pâte négatif. Qnant
•Di compotes DOD oivgénéi, le paie auqael se rend chv
qM élément dénead dn corps snquel il est uni. Le chlore
H dteage aa pôle négatir dani ladécompositioa de l'acide
dionque, au paie posilir dans celle d'un chlomre. Le
Brime cot^ peut donc eire tantai électropositif, tantSt
éleclronëgatir, sauf tonrerDls l'oirgène qui m rend iO'
rarlablement an pUe posiiir; aitiu le chlore est éleetro-
pnitir par rapport kVoifgtne, éleclronëgatir par m^
portaaKDétaiii.
Quant aui dissolutions salines, dans cert^us cas on
obtêrre simplement une sépnration de la bsse n de
racide, comme cria a lieu pour le «ulfate dp potasse. Au
pèle positir, 01) trouve l'acide i au pâle ni'gstir, Is base.
Hais lorsque le sel n'a pas pour base un oijrdo des mé-
tani alcalins, le courant a généralement pour effet noo-
sMlement de séparer l'oivde ei l'acide, mais de décocn-
poMT l'oifde Inl-iQéme oont l'oiygèue se porte a*ec
l'aride au pdls positir, tandis que le méial se dépose au
pOle négatif. Si le courant a une grande lotenEJté, le
aiétal réduit se présente aoiis la forme d'une poudre sans
cobésion ; l'Il agit lentemeai, le dépAt métallique est Iw-
mogtne, cohérent et se moule avec la plus grande aiac-
dnide sur le corps eonduclRuren communication mot le
pMe négatif de la pile. Cest li le principe de la galra-
Doplastle (Tojrei ce mot].
L'adde lui-même peat soUr une âécomposttloa : avec
l'aioiais d'argent, par eicmple, l'scide aiotlqne se dé-
compose, l'oifgtne se rend an p«le positif, tandis que
l'aiols el l'argent te portent an pAle négatif.
Poor décomposer nn corps, tl «offltde le (Un trafer'
ser psr le courant en v plongeant des lames de platine
que l'on relie par des nls de cnjtre aui pdlsi d'une pile.
Ainsi, pour décomposer l'eaa, on te sert d'un rase en
^em\(fig. B91) dont le fond est traversé par des Bis de
platiM qui acrteot au dehors et communiquent avec lea
ELB
, d'aiotâte d'argent, rémiet
courant qui trarerseliini an
rogtue, de caine, d« plomb.
pOlet P et P' de la pile. Sur chacun ae ces Bis isolés I'ud
de l'autre, on place de petlies cloches AC, BD graduées
M pleines d'eau. On rend le liquide meilleur coiiducieur
co j «Joutant quelques gouttes d'acide siiiriiria ni-. L'oiy>
gâne to dégage le long du fil en commuoicaUoii avec le
paie positif, et l'hydrogène autour du secoud SI. Ce
pMit appareil a re^u le nom de voUamiIre.
Les lois des décompositions chimiques découvertet par
Faraday sont les suivaniea i
!'• loi. — L'action décomposante d'un courant eet la
même dans toutes ses parties. Plusieurs voltamètres étant
inlroduiis dans un même circuit, chacun d'eui ren-
ferme det quantités égales de gsi.
2' loi. ~- La quantité de sulntance décomposée est
proportionnelle i, la quantité d'électricité qui passe dans
nn temps donné.
3< lo\. — Quand un mente courant travene successi-
vement plu>ieurs dissolutions salines, Iss poids des élé-
ments séparés tout proportion tlels k leurs équivalents
chimiques.
On fait pasfier 1 tnvert det dissolutions de tulfale de
j ciiivro, d'acétate de pic
par des arcs de platine,
voltamètre; les poids d'hyd rogtue,
d'argent mis en liberté, sont entre <„.. »»,». ,». „wr
bres I, 3!, 104, 108, équivalents chîmique&de ces corps.
De cet lois il résulte que l'on peut mesurer les qun
ti(é9 d'électricité qui traversent un circuit par le poilt
d'hydrogène mis en liberté, qui s« dégage duunniolu-
mètre placé dans le circuit; et on appelle équiadiii
d'tlrciricilé dynamique la quantité d'électricité npabb
de décomposer un équivalent d'eau.
\' toi. — Le travail chimique Inlériear qui, dm
chaque couple, engendre l'électricité eel équivileai u
travail chimique produit en un point quelconque da d^
eult extérieur.
Si, pour décomposer du sulfate de llnc, Il faut «m-
pl(>yer une pile formée de trois couples de Bunsea, pcwr
chaque équivalent de linc mis en liberté, il te dltmlit
dans chaque couple nn équivalent de dnc
C'est là une loi que l'on a intérêt à ne pas oablier. Oi
ne doit employer que te nombre de couples saObant pxv
vaincn la résistance du corps que l'on veut déconpsHr.
Si l'on emploie dli couples, on dépensera dii fois plia
de sine que si l'on n'employait qu un seul coopla tus
produire un travail chimique eatérieur plus ccotidé-
rable. B. G.
ÉLECTRO-DYNAMIQUE. — Toyei SoLiMion.
ELECTRO-HAGNËTISUE (Physlqae). - Braodieéi
la physique embrassant l'ensemble des pbénomèûes pr»
duita par l'action des courants sur les simsats Delta
tubstancea magnétiques, et par la réaction ia ctiiet-
nieis sur les courants et les conducteurs électriques.
ilclion du eouranU sur les aimaiilê. — Cn eooniX
électrique feulant dans le vobinsge d'ime algidlk il-
mantée, librement suspendue aar un pivot, la dévie H
sa position d'équilibre et tend A la nutire ea errâ net
lui, ce qui aunii lieu exactement sans l'action diitctria
lerrestiT, Le sens de la déviation cbange avec ladlne-
tion du courant et avec ta position au deatua ou ta.da-
S0I1S de t'aiguille. Ampère a Imaginé la formule tntvtnl*
pour relier entre eux ces pbénomènet enapparcocto»
Cliques : n supposa qu'une petite figure soit coucUe wr
1 conducteur, de manière que le courant lui eont pu
les pieds et lui sorte par la tête, et qu'elle ail n ht»
tournée vers l'aimant : le pOIe auilrat de eel aimmlrà
duisii rer» fa gauthe de la figure, qu'on afftllt tsM
gauche dt eoarant.
La force qui dévie ainsi l'aiguille (/brc* iltufn-mtpt-
tique) diminue dans le même rapport que la diUDCt
augmente entra l'aiguille et le courant ; elle croit cHiat
l'intensité du courant ; elle s'eierce sn travers de Ihus
las substances, excepté les substances roagnétiqacs. Cens
propriété des courants est d'une Irte-grsnde imporlisct
en physique; elle a conduit au ^a/u anoméf re, 1 ipparal
le plus commode et le plus précis que nous ayons pour
mesurer l'intensité des courants électriques fonmii pir
let piles ou par toute autre source continue d'élKlridit
dynamique. 1( est d'autres courants dont la diirée,^
ralemeot très-courte, force le plus souvent ï recoin' t
d'antres moyens (voyci GALviaoHkrai, Indoctmi).
En outre de cette action directrice des eooraots ta
les aimants, lea premiers peuvent produire lur l(s »
conds des phénomènes d'attraction, de répulsion oa ds
rotation continue, suivant les conditions dans lesqultct
on se place. L'action des courants snr lea aimants aétédj-
couverte, en 1820, par CEi-stcd, professeur iCopeDlugnç.
Aclion dfs aimants sur lescouroalt. — Toute sctios
en physique est accompagnée d'une réaction égalt d
contraire : ai l'aimant est fixe et le courant mobile, c'til
te courant qui sera dévié de sa direction et se metlnoi
croix avec l'aiguille, de manière qu'il ait le pûle aust^
A sa gauche; cest lui qui sera attiré ou repoirasé,aD bics
qui prendra un mouvement de rotation continue.
Jiman(a/ion par let coiiranls. — Ce n'eat point sur
l'acier, mois sur son magnétisme qu'agit le c«unii(;si
l'acier est entraîné, c'est qu'il existe entre lui et sca nii-
gnéilsme aue force eoereilive (ïoïbi Aoinv, AiW«r<*
TiON) qui empêche le dernier de a y mouvoir librancni.
La force coercitive n'existe pas dans le fbr doux; 1*
mêmes effela ne s'y produisent d.i::; pas ds la uk^oi*
maoifcie. Un courant, mobile ou non, piuaantdani le «J-
sinase d'un morceau de fer doux, l'aimantera de U-IH
sorte que lepOle austral de l'aimant ainsi formé sa trout
h la gauclie du courant, et roimanUtiou durera uiil;!"
durera le courant, pour finir avec lui. L'aimaoi prod""
daaa ces circonttaneea est appel* Oeelro-aimaHi (»»r*
MOMt); 3 peot acquérir une palna
toniiàérMe, « H en niite qal portent plugleun mil-
ïieTide kilogmmrom; Il pent être soumii, de la part dn
canranl qui lui s donné naiuance, i une force d'atlrac-
tion que l'en a nlllisâe dans la construction de quelques
nacliines ineelromolrieei, et qui protient do ce que *1
le mignéliame pent circuler dam le fer (loui, il ne peut
et MHtir; mais Jamais 11 ne peut être repouMd nlëpron-
(er de mouTement de rotation continue. Il faut, pour ob-
tenir ce dernier réaultat, emplejvr des artiHcea pnitien<
lien {toya ÉLUrTaoHffraicEs [MaclànetU. Ceat t Arago
qn'etl due la décotiTeite de celle propriété dM couranla
d'iiminter le 1er dooi.
Ln conrann paorenl éimlement aimamer des bar-
ifiui d'acier I maUla hwcecoerdiiTedeceai-d rormant
m obstacle à leur «ImMiialioD comme A leur di!aalman-
uiion, il but nMlna prolonger l'actioD dn courant que la
rendre énergique, de mSiM qo'ua coup de martean ra-
pideinenl dëuné inr nn don produira sur loi plnid'eO^t
_.., — -. — I — .! — 1. -. — . — .. ,n^ Ig p,^
linte-t-ll i faire
Froducliei de ecuranlê par luaimimli. — Torealx-
Aetvai dt la ferre tur la cnurrmti. — La terre, étant
wmidérée comme nn gros aimant, doit exercer sur lei
connnla électriqnn les mSmes actions de direction, d'at-
InctioD, da répalaion, de rotation continue, que lea ai-
minta (binaires, et c'est ce qui • lieu en effet.
L'analogie qui eiltte entre les aclioni qui le pauent
rntre les umants et les courant*, et celtes qui ont lien en-
tre les couranti et le* courants ont conduit Ampère t une
ihéOTiMon magnétisme adoptée asaei ^néralement par
lnphritdeD«,et anl^■tIIlc1led'^^emam<^reinlimelenla'
f7ll'li)^le i l'électricité. D'.ipr^ cette [hëcrie.diaque par-
(rlle de br ou d'ftcier aérait enveloppée par des conranta
flrclriqoes drcalant dans tonlea 1« directloTH 1 iraren
k< barreani non aimantée. L'aimantation, quelle qu'en
wti la caoae, aurait pour effet de ramener plus ou motna
coDiplétentrottotH cea couranti parti eli au paralléliame
et de conatiiner de réritoble* loiénoîdfs (royei ce mol|,
Ceai ani traT>ai d'Ampère que nous derons la théorie
d^aSMa produits entre les aimanta et lea courants; la
■liihiriB des phénomène» d'Oman talion du fCrdoni par
Icl^ciriclté eat encore à faire malgré son importance, et
malgré l'énorme quantité d'eipériencesentrepHaeisnr ce
point Ce* eipériences manquent du lien mathéma-
ii'[De qai seul permettrait de coordonner les résultats
ibmiB. H. D.
EI^CTROHËTRE ;ph/aique). — Appareil de pliyaiqu*
)9 ELE
dratiné à évaluer le degré de chance d'un eorpi électr^eé.
Tontes Ira machines élerlriqiiei *ont ordinitlremenl
munies d'un ëlnctromèlre dit de Hfnley. Il »e compose
d'une tige ronducirice AB, que l'oo flie sur le conduc-
teur de la machine, et munie d'un
deiui-ccrclc gradué C, nu centre
duquel se meut une tige mince,
terminés par une bnllc de sn-
rean a. A mnure que la ma-
chine se cliarge, la balleélectrisée
pareil» est repnnssée dsTanlage,
et l'angle dont elle est écartée
de la Terticale permpt d'appré-
cier te degru' de charpi oblenn.
Cet écart n'rsl toutefois pas pro-
portionnel à la charge: un écart
double indique une charge plus
que doublée. Presqnn tous les
éli-clroscopes peuvent devenirdes
électromiires au mémo litre, s'ils
sont munis de graduations per- 't **i. — iicciriBtira ai
mettant de Juger de la force ré- Bniui.
pnlslva qui produit leur» Indications (voyci Et-icraos-
copit). Hais chacun d'eni a besoin d'une gradualioo
«pédale, il l'on reut que aes indication» scient propor-
Uonnelle» an degn? de charge électrique k mesurer
ELECTnOMOTIlICB(Foaci](PhyBiqup).— On appelle
forte électromntrice la cause d'un courant électrique.
Ainsi, quand Voila construisit sa pile, il admit une force
éloctromotrlce pnidulsant le raonTemenI de l'éloctrieiié i
il supposa que cette force résidait au contact de* deux
métiui, linc et eulm; plus tard, on reconnut qu'elle
ae déreloppalt an contact du linc et dn liquide qui l'at-
taque. Ou a mfime cherché dans l'action chimique qui ae
produit en même temps la cause de la force électromo-
trice ; mai* det eipériencea de H. Ga-tdot ont fait aban-
donner cette idée; ces deux effetBaonl eoncomitanta; il
n'est pas démontré que l'uA d'eni bise naître l'autre,
La partie de la physique qui traite de l'iirlgine de la
force électromolrice est donc encore fort obscure. Quand
nn courant iraTerw un circuit fermé, son intensité eat
donnée par la formule '=^1, due i Ohm (royei OflH
f/oii df\). U quantité >. est dite la réslsttnce du circuit,
et se calcule facilement d'aprt* la nature des corps qui la
consiiiuent. Quant i B, c'est une quantité qui dépend uni-
quement de la nature de lasource, et, parauilc, de la force
éleetromoirice qui s'y li'oiive mise en jeu, Pourcea raisons,
on prend E comme masure de celte force. Bien de» prot*
d«s ont été employé» pour mesurer cette nuantité dans les
di(r<SrentnespècesdepiJes.HH. Becquerel, Wlieaistooe, et
,^
mtt Pugendorf, en ont donné de Ir*«-rem»Hioab1ea. , teecoonnta de deni piles de même natare, on ne eonl-
'wneaierona Ici qne la méthode d'opposition due 1 tate aucune déviation dans un galvanomètre plaré drus le
■J.RéghanIti elle est fondée sur ce principe que si l'on circuit, car les dru i forces éleclroraotricea inisM en JMit
tpwserdana on même circuit, nais en sens inverse, I sont égile» " <le »"gne contraire t d'après cela, sideua
Hsns ne A'
«:l.néS- -
'aiipsajerdana on
ELB »
laretà dtoetrooiotricet de nature ditTérente, aid* de tent
coDiraire, Tienaent t se détruire, on *er» ea droit de
coDclura t leur ^aliié. Il Tallut comnMncer par etaoitir
une unité de comparuion. H. Rcgnanlt l'adreua au
couple lliermo électrique, bismuth et cairre, dout let
Roudurai sont niuntenues, l'une K jOO* et l'autre à léro.
Il réunit Mîianie de ces élémenli, de sorte que, quand
la pile aiuBl montée ronclionne en entier, ea Torce éiec-
tromotrice est égale A EOixiuite unités. Les éléments sont
■upportéspardeuitraTerKalioriionlalesen bois <;/!o. 893).
Sur une troisième (rafene glisse un curseur C.qui porte
sur les sis de cuitte àë» ûifrWits éléments thermo-éloc-
Iriques; Il est d'ailleun mis en rapport par le bouton b
avec un circuit métallique. Deui auges priamatique*
H et U' sont maintenues, la première plcitte d'eau bouil-
lante, la seconde pleine de glace Tondante; dans cea
■ugca plongent les soudures de la pik qui est mise ainsi
en action, et a pour p4ie positif son extrémité a, et pour
pAle négatirie bouton i du curseur C Les soixante cou-
ples précédeiittseraient insuffisants pour détruire le cou-
rant de la plupart des lourcei d'électricité ; aussi, H. J.
Regnautt leur a-t-il associé des CDupIss auxiliaire»
f\ ft r< J"' ^°' formés d'une lame de liuc pur plongée
dans une diuoliilion saturée de sulfate da liiic, et d'une
lame de cadmium pur, auasi plongée dans une dissolu-
tioD satui^ de snlTatc du même métal i un vase poreux
sépare les deux liquides. CUacun de ces couples a été r«-
connu en Taloir cinquante-cinq de c«ux de la pile thermo-
électrique.
Veut-on déletinlnerla force électro motrice d'un couple
donné V. On le place dans le même circuit avec un gal-
Taoemètre G et la plie thermo-électrique, en ayant soin
de mettre ces deux sources d'électricité en opposition. Si
l'élément V possède une force éleclromotrice trop consi-
dérable, on place dans le circuit lesëlémenU /, /*, /~,
et il arrive toujours cgu'ayec uu nombre comenable de
CCS éléments et une position déterminée du curseur, on
amène le galvanomètre au léro. La TSteur de la force
éleclromotrice de l'élément V est alora exprimée par le
nombre des couples thermo-électriques mis en Jeu, aug-
mentée d'autant de fuis clnqnaote-cinq qu'il j a de cou-
ples ftu cadmium introduits dans le circuit. H. G.
Elictbohotrices (UtcHit<Es) (Physique). — D'aprèa ,
H. Figuier, l'abbé Salvator dal Negro, ecclésiastique de
Padoup, aurait le premier, tenté la constracilou d'un j
électromoteur. Les Allemands réclament, au sijet de \
cette idée, en faveur de U. Jedlick dont les essais date- '
mientde IB^iS. Les Anglais et les Américalnsétèvent des
réclamations analogues. Ce qu'il y a de certain, c'est que
la première mai^hine électro motrice qui attira l'altcn-
lion publique est due 1 U. Jacobi, savant nuae, qui j
l'imagina en I8;ii. Au début, l'on attendit tieaucoup de ,
celte Ibrce nouvelle, et uji bateau Tut lancé t Salnt-Pé-
terïlMurg, sur la Nêia, ailo de mettre à l'esaal la ma-
cbiue nouvelle. L'expérience fut faîte en IS39| la barque
contenaitdouie personnes; elle avait coûté 6Q000 francs)
elle navigua pendant plusieurs heures, mais le moteur
ne put dépasser la Tarée des } d'un cberat-vapeur, bien
que la pile mise cd action Tût constituée par 128 rou-
pies deGrove,de grande dimension. Les moteurs électri-
ques, pour la plupart, sont fondés sur l'attraction réci-
Eroqne des électro-aimauts et du fer doux ; U en résulte
ien des d I Oie ul lés qu'il fautlever. L'électricité réagluant '
par Inductiun sar le circuit qu'elle parcourt, y développe '
un effort contraire au sien \ la cessation de rsction ma- !
icnéiique danslraélectro-almants ne correspond pas exac-
tement ï l'interruption du courant ; les parties de la
macbine qui subissent d'énormes attractions n'ont pas
la rigidité nécessaire pour y résister et se déforment; les
points entre lesquels Jaillit t'éiincelles'oxyilent etsedé- '
tédorent ; telles sont les causes principales de l'Uuuccii
de tous ceux (|ui ont voulu construiredes maebitws élec- 1
tromotrices d une grande force, toutes on diffictiltés '
disparai usant d'ailleun dans les petits modèle* o6 la ,
puissance mise en jeu est très-faible. H eat bon aussi de j
Temaniuer que ai la force attractive des éiectro-aimanta ,
sur le fer doux eat considérable au contact, elle cesse à [
une faible distance, que d'ailleurs, même au contact, '
cette force a une limite dépendante des dlmenaiom de !
l'électro-aimant, et que l'on ne peut dépasser, quels que '
soient l'intensité du courant employé et le nombre des
spires qu'on lui Tait traverser. Si l'on veut en outre con- '
sidérer la question du prix de revient, il faut dire que
les meilleurs éteclromoteura eiposéeen 1856 A la grande '
eiposiilon univertelie de Paris, dépensaient au moina '
10 ELE
l',GO par heure M par cheval -vapeur, tandta qoi dau
la machine i vapeur la même Torce, pendant le atèm
temps, revient kiffii. UH. Joule et ScareabyentAèdaii
de la théorie mécanique de la chaleur que deux poids
égaux de charbon et de ilnc en diaparaiaMit, Tgn ptr
combustion, l'autre par dissolution dans une pile, pea-
vent produire an maximum des travaux mécanh|iKi£a
le rapport de M3 kilogramme très pour le ebâitiM, k
80 kilogrammètre* pour le linc. d'où résulte qoe, dan
les conditions tes meillearee, la Torce magnétique e«
ÎS fois plus chère que celle de la vapeur, nous soniMi
donc bien loin de voir la vapeur déirtnée par l'électri-
cité, et la première question i résoudra poôr cela ni li
découverte d'une pile dont l'entretien aidt peu cofllein.
Il est, d'après cela, inutile d'entier dans da frindi
détails sur les très-nombreux électnnnotetm laveniA
jusqn'lice jour; nous nous bomeroM Mulanienl k tadn-
criptiou n^ide de ceux qui ont le mieux IbaclioDné. A
ce titre. Il Tant dter les machines dues i H. Froment, h
principalement celle qui, dans ses atelieri, est empli^*
k faire mouvoir des tours oi _„
est Tonnée d'un btti eu Tonte repocost aur no tacla. Sor
ce bâti l'appuie une roue R.en fonte auaai, mobile aniaur
de son aie, et portant, sur sa circonTérence huit arma-
tures en Ter doux, qui, pendant la rotation, paHMit do-
vaot quatre électro-aimants Aies (lont 1^ botdBai cou-
vergent vers l'axe de rotation. Le* armature*, attirlet
[lar les électro-aimants, se précipitent dans leôr direc-
tion, en approchent trèa-prfa sana arrivtt' an eoDtaei, M
dépassent la position d'équilibre en vertu de la vi
acqnlu. D'ailleuis, le* électra-aimanta ne fi
que par Intermittence, et l'action de cbMon d'eux en»
an moment où une armainre arrive en face g de plu, A
ce moment rdlectro-aimant aoivant a^t et attiniAwn
tour la palette de Ter doux. Un eonunatateiir fat liiu-
ple mis en mouvement par la rone 1 camea r loSl i
distribuer utilement l'électricité. On voit dan* la Dgiin
qui est au-dessoua. le mode de distriballMi du courut
aux électro-aimanta. Le courant arrivant par I past
dans l'arc métallique ce, et de 11 par le bouton a dsiii
le ressort l Hxé A une pièce d'ivoire. Puis par rloiei"
médiaira de* boutons de platineoeti, quand Us soelU
contact dans le ressort l qui communique par N avac It
fil de l'éteclro-aimant. Le courant eat fermé pérMJqne-
ment en ab par la roue A cames qui, en «oulëvast la p-
belet g, établit le contact de □ et de t.
U. Larmenjeat a appliqué les éiectro-aimanudrcnlal-
rea k trois pOles, de H. Nicklès. La figure repréMoU as*
portion de l'appareil vu eu relief, paralltienNOt etpw^
pendicnlaitemeni t l'axe de rotation A. Sur cet axe N
trouvent trois électro- aimanta circulairea, dont un Mil
eat figuré- Chacun d'eux eat formé d'un cylin<ta cnei,
en 1er doux, dans lequel s'enibotte t'axe A. Autextr4a>ii^
et an milieu du cylindre soin fitéi trois disques II ea 1^
doux, celuidu mUieu ayant une épaisseur «)abl^ Eum
ELR fl
trt dta^BW M IitMvent enroulai le* flla deatiaét à cod-
duire l conrwL Dana do •emblablas électro-aimaats,
Im dhqqea exirèmee Bontdea pdlea mtgnéliqiHsde uema
nom, le diique cpniral éUni an pAle de nom contraire.
Sur la drcciDrérence de> diiqu«a sont incruitées lii pt«-
qae* de liiton /, qui ronnent de* région* muu eUrtctloa
mignAlqoe «eiBibla. Le* pl6ce* attirée* lont dn eon-
IiicU C ne forme cylindrique, mobile* «otoor de tooril-
looi, iBn de dimianer In* lïottenieat*. Ce* conriet* sont
Q nombre desh, el tenr* IDnrillon*
Las irtds électro-tiiiMnt* aont dispoeétàUmitor
l'autre lur l'aie A| *euleiiient, ai I'od eomidbre lar
chacun d'eni les gihiéraiilcea qni patteot par dss lame*
dg cairre, elle* ne le correMionaant pu, en §or1e qae
l'action altractlte qui Mt router In éleiiTO-almaDta anr
In contacta n'a lien que •uecenlTement D'ailleun, nn
dUlribiitenr ainfcne i tour de rdta le eournntdans lea
troit Oeetro aimanta. Il condate eu nrw poolie P *or la-
quelle a'appuie un rcasorl communlqnant «lec l«pAle
poiitir d'oM pile, en une niiu> H rorméD de ilx partie*
métallique* et de iii non métallique*, enlln de trois ga-
lela f dont chMcun B9t rrlié k nnélectro-^mant. Le con-
nut arrire daria P, dans R; de tA, paaaedaiu l'an au
plo» de* troia galet». Tait agir l'an dea éleclro-almaiits,
rrrient de U par une des troia pouliea p, ff, p", et re-
[<-ihoe A la pile. Voici donc comment la machine fone-
uoDM :lecourani traTenel'nn deiéleclnyaiinaatt) le*
portiam aimantâeada cel appniell roulent sur le* con-
lact*, mai*, Ittimue c'eM le culvreqiii min lor le* cy-
litdreeC, celtii de* galet* g par laquai p**t*it le cou<
mu CM** de le trtiÙKiMtti«i la paitl* ndialItqDe de la
roM R Tleat en contact avec od aecoad galet, et dq
dnnltme électro^maDt fonctlaone Juequ'i ce que a de-
'icnne le tour dn troisième, et ainsi de anite. Le moteur
iTmettleal, d'aprÈs les essais faits par le Jnry de l'ci-
pestlioD de 18U, s donné, comme niinimitm de dépenae,
4',0S de linc de consommation par cheval de force et par
heure. C'est donc, pour le linc seulement, une cousom-
malioa de 3',I5 par cheval et par beure. C'est d'ailleurs,
MeclamadiiQvdeH. Boni,<:ellequidonnelepiuBd'sirat
1 ELB
couTTB lea flh oonductenn de t'électridté. L'onailnil
deux pOles, l'un k l'extrémité libre de F, l'autre i ]'ex-
IrémiLé libre de C; ce dernier entoure l'autre . el la
même armature peut laar ïlre appliquée. Dans te mo-
teur de M. Raai,il ja daui électro-nlmanti E, B' au-de>-
loni desquels se présentent deux plaque* la fer dom
P et f, d'une asses forte maase. Ce* plaque* lont louie-
nue* par lea tige* articulées ( et f, de aara que quand
elles s'élfrrent on s'abaissent, elle* sont forc^ d'avoir
un déplacement Iktérsli ce diptaeemant produit le mon-
renient des btelles B, B*, et, par suite, de U douUe mft-
nlrelle HH' et de l'axa AA'. L'appanll dtaiH en repos,
nous supposerons 1* palette P' dlatsDte, autant que po*-
•Ible.derélaetTO-ainiant. alors Part en contact Si l'on fait
passer le conrantdaDaB', la palette P' t'abaisse Josqu'au
plus ba* point de sa eourae, alora P se r«lttre ; on fait
cesser le courant dans B' pour le diriger dans E, el l'elTet
eontrsin se produit, de sorta que la noDiement de ro-
tation de AA doTlent contlnn,
La machine de H. Hmi a pu ne dfpensar qne t',50
da xiiM par cbeval de (Orée it par beur«. Le* résultat*
la* plus éconMniqoM s'obtiennent
en anfcmentant la dimension de*
couples et diminuant leur nombre;
mais alors il est diCRcUe d'augmen-
ter la puiasance de la machine qui,
comme tout électromoteur, ne peut
ftre appllquAe que pour de petite*
force». . H. G.
ÉLECTROPHOns [Phyalnue),
du grec éltctnm, élecirTcité, et
phiro. perler). — Instrument de
plifslque da au Suédois Vilke, M
■errant 1 donner de l'éleclrlcilé.
C'est une vérilable mncblne élec-
trique portatife. Il se compose ■
1> d'un plateau de bois drculaira
ce muni d'un rebord, et sur lequel
Steaii de râsinp i
boisPrt
£L
•X plane; l'd'an second disque
ir tes deux bcesi
lut k leur place; F eu est une section rue séparément t [
Susadon les regarde de face, on loit que le fer doui
KoirtlF anne forme aptniic. Une de ses extrémité*
M leudée k use chemise C de mâme métal, qui re- I
En enlevant le di
manche isolant, oi
lectridté positire,
éiectrise résineusement
en frappant vïTement sa surfsi'o
libre anw une peau de chat. Cetio
Âêctriiation se conserve ossex lotit:>
temps par un tempe sec. SI alors ou
applique la plateau de bols è la
surface du giteau, et qu'on l'y
toucba nn instant avec le doigt,
l'électricité neutre du plateau cou-
dueteur est décomposée, l'électri-
cité négative re poussée s'dcou le par
le doigt dans le sol, et l'éleciricilii
positive attirée reste condensas k
la aurface inférieur* Jn plaicaa.
Î' I, puis soulevant le plateau par son
B trouve asseï Tortemont cliar^ d'é-
pour qu'on en puisse tirer uiio é'i»-
I bien sec, l'électrophore peut fouruir
alnil pendkrit plnaienri Jour* de l'électricité sans qa'il
■oit besoin de le recharger.
ELEC'lRO-PHVSIOLCHilE (l'hyaiologie). - (Voyei
TUITEUENT Ptll L'ÉLECTIICITÉ).
BLECTRO-PDNCTCRB (Hédedne). — Veyei Tiun-
VWT atoicn-par léltetricili.
GLECTROSCOPES (Physique), du grec tteelron, élec-
Ui<:\tA\tcoBéin,itAft. — Initriimealt de pbfsiiuedFstinéi
' cciuer la présence de " ' - -■ j - ->
onoNtre la nature de
« de l'électricité dam le* corps,
le électridl4 Leur forme et
leur seDBibililé sont trèt-rkriables.
L'électroacope le pies aucienuemeat imaginé, celnl de
Gilbert, consisiatt en une petiie aiguille méialliqua mo-
bile sur une poiale également njétallique. Lonqu'en ap-
prochant un corps de l'une dei eilréniii^ de celle ai-
guille, an la loyait le mouvoir p^ir ailraction, on en
concluait que le corpi éiail âlectriaé. Hais cet éleclre-
scope n'étant paa isolé répondait à» la mOme maniera k
l'action d'un corpsëlectrisé, de quelquemanièreqn'il le Tilt.
Ôufay subatitua à l'aiguille métallique une aiguille
« portant & l'une de sea ritrëmités une petite
boule creuse ei
MBItj.
reA, équilibre par une petite
de verre B fliée k 1 autre ettré-
1 mité de l'aiguille. Un corpsélec-
iriié commençait par attirer la
boule ; le contact ayant lien, elle
loi traosmetlKlt une portion de
aoti électricité et l'atlniclion ae
transformait «n uue répulsion.
Lu tige de ian«D qui supportait
la boule lui permettait de con-
seiTer quelque temps l'électri-
•:iiù qu'elle avait reçue. Il aiifEl
uiurs de lui présoaier successi-
n biton do rerre et un
résine électriiés par
U Si le verre la re-
e esi électri&ée coiome
I positivement; si c'est
au coutraire la résiue, elle est
■•.ut> éleclrisée comme la léaine ou
DégativemeuL Au lien d'uignille,
on peut seconlenter d'une petite
suspendue à un SI de soie, ce qui eonsti-
I (Toyei ÉLEcraiciT*].
balle de
tue le pendule éli
Cea appareils soui injp peu Heiisiuits a causa uu ja
perte rapide de l'électricité dans l'air, aurlout quand ce-
lui<i est un peu humide. Le suivant, bteu préférable, con-
stitue l'élpctra^ope ordinaire. Une petite cloche de verre
tubulée C, renversée sur un pigteau de cuivre B garni de
quatre petites colonnesdecuivrea, A, f,!/, qu'elle recouvre,
recoitdans sa tubulure supérieure un bouchon métallique
qui y est Hié par de la gomme laque. Ce bouchon se ler-
iDine extérieurement par une boule A, et 1 sa partie in-
Térieure il ports une tige de métal percée 1 son eitré-
mlté de deui petits trous auiqiiels on nubpend, soit deui
fili Hd* de métal terminés par de peiitea balles de au-
retn g et h, soit deui pailles minces, soit deux reuiUei
d'or. Li cloche ett vernie à la i^mme laque à aa partie
supérieure pour la rendre
* plus isoianie. Lorsqu'on tou-
che le bouton A avec un corps
éloctrisé, las deux balles g
et h divergent Immédiale-
' ment ; éleclrisées toutes deui
' de la même manitre que le
corps, elles se repoussent et
" ' gardent aaseï longtemps leur
électricité pour qu'on puisse
colonnes Inrérieures éleclri-
sées par l'influence des balles
aginent sur cellea-ci par at-
traction et augmentent la di-
vergence, et par conféqueiit
tif. 199. -EkciraKi>pEDiJu4iri. '" sensibilité de l'appareil. Si
les balles de verre sont élec-
lrisées positivement et qu'on en approche uu blron de
verre électrbé par Trottement, elles divergeront davan-
tage ; elles se rapprocheront, au contraire, si elles sont
éleclrirépt négeiivement. Le contraire aurait lieu si l'on
substituait un blton de résine au bAton de verre. Si l'on
remplace lei deux baltes par deut minces lamra d'or
battu, et te bouton A. par un condensateur, on aura
i'élrclrtitropt condtmalmr àt Volta. le plut sensible de
tous le* dk-ctnwcopee [vo; ea CoiiiitN»4TavB).
t2 ELE
L'appareilqaereprésnuCe notre ltBore,qriaMdtàCi»
lomb, peut servir A la fois i'éleelroicopt en i'iltOnnti-
Ire. 11 est éçnlemeol d'une exqaiee saosibibié. Il u
compose, ainsi qu'on en peut Juger, d'une tris-nûoc* d-
guille de gomme laque, portant k l'iuie de leseitiéin-
tés un petit disque de clinquant &,el*atpenduspgrDB
simple tll de cocon ou un cheveu aooentre d'uneclociit
de verre A. Celle-
ci est entourée
d'une hande de pa-
pier diviséeen 3(iO*,
et est traversée par
un petit lube de
duquel est masti-
qué un fli de cuivre
terminé A ses deux
bouts par deux pe-
tites boules c et d.
Lorsqu'on touclieif
avec un corps éiec-
trisé, le clinquant
rient au contact de
c, s'électrise loi*
mémo da U même
manière, et est re-
poussé d'nneqnantlid d'autant plus grande que la diaiv
électrique est plus Tone. Il conserve aaaci longtemps m
électricité pour qu'on en puisse constater la naoue. Di
tous le* électroscopes, le plus seoaiUe e*t inceatenatl»-
mNit la grenouille.
c/ecfiwmpe météoroloaique de Saïuntn. — L'état-
troscope qu'employait de Snussure pour constater la [li
sence de l'électricité dans l'air et apprécier sa naïur; M
un électroacope ordinaire à balle de aoreau ou 1 paille,
présentant les parti eu laritéa soivantea i
La garniture métallique qui supporte les pailles » pn-
longe supérieurement an une tige T aaaei longue {(r,eiq
terminée elle-même en pointe; une petite clodieenmi'
tal D, faisant corps avec ta tige A aa partie mlérieiirTi
est destinée A mettre l'appareil 1 l'abri de la pluie. Sur
une des parois de la cloche se trouve ane gradusiiMi qit
permet de Juger du degni d'écartement des boula. Smt-
aure employait un pmeildé spécial qu'il est inuiilsils
décrire ici pour appré-
cier le rapport de ces di-
électrique des boules ou
des pailles. La partie
ment étant terminée en
pointe, il est clair que
son électricité sera tou-
Joun de même nature
que celle du corps in-
duent, car le Ûuide de
nom contraire s'écou-
lera par la pointe. Voila
conseille de munir l'ei-
Irémiié de la tige d'un
corps brûlant avec Qam-
me, par eiemple d'un
morceau d'amadou ou
igniii
L'ei
signe d'électricité at-
mosphérique, cette ad-
dilion luffll pour pro-
duire la divergence des
boules. H. Riens [Arclii-
wirfef^/ec(i»a(^,l. Vi
attribue ctte particuta-
l'amaiiou en Ignition
présente comme une
foule de pointer IrËs-
di'ljées qui rscililent I
Quand la combustion a ii
Hletsdewi/jeurptii/ucfiicf s'écliBppant JelaflamB'els'-
mémeei se disséininaut dans l'air daiii tonto les diitc-
tioiis posaiblea.
ELE
803
L^ù
iieetroaeope météorologique de Peitier, — L'app&reil
le plus conTenable et le plus sensible pour l'étude de Té-
lectridté atmosphérique est celai qa*a imaginé Peitier et
qai est, à proprement parler, une modification du dia^
mètre de Rousseau (voyex ce mot). La figure et ladescnp-
doo snivantes sont empruntées au Traité cTéiectrictié
deBI. Gavarret.
Sur le milieu d*ane cage cylindrique de verre s'élèTS
one tige métallique armée de deux boules G, B. La boule
supérieure C est creuse, son diamètre est de 0*, 10 envi-
ron. La boule inférieure B est beaucoup plus petite et
appuie sur un gros tampon de gomme laque à travers le-
quel la tige pénètre dans la cage de verre. Sur le milieu
de sa longueur, la tige AB porte un chapeau destiné à
mettre l'appareil à l'abri de la pluie. A l'intérieur de la
cage, la tige métallique AB communique avec un anneau
^,>f^
Fig. SOS. — Élcclr««eop« d« P«Ui<tr.
de cuivre D dont la partie inférieure est armée d'une
pointe d'acier qui porte une chape métallique. Un fil de
cuivre ab et une aiguille aimantée cd sont fixés à cette
plaque horizontalement et dans le même plan vertical.
De cette manière, le fil a6 et l'aiguille ce/ sont solidaires
et tendent toujours à revenir ensemble dans le pian du
méridien magnétique quand une cause quelconque les en
a écartés. L'anneau D est soudé, à sa partie inférieure,
avec une tiffe métallique engagée dans un gros tnbe do
verre remplide gomme laque et encastré dans on support
de bois. A cette tige verticale est fixée une grosse aiguille
métallique et horizontale EF. De cette manière, la tige AB,
les deux boules G, B, l'anneau D, l'aiguille EF et le fil de
coivre ab sont reliés par des conununicationa métalli-
ques; de plus, ces diverses pièces forment on ensemble
parfaitement isolé. La boule inférieure B, en tournant
autour de la tige métallique, fait monter ou descendre le
cylindre G. Quand Tappareil est au repos, on abaisse le
grliodre G Jusqu'à ce qu'il appuie sur la chape du fil ab;
Îuand Tappareil doit marcher, on rend au fil ab la liberté
e se mouvoir en soulevant le cylindre G.
Quand on veut faire une observation, on commence
par orienter Tappareil ; à cet efiet, on place l'aiguille EF
oacs le plan du méridien magnétique et on soulève le
^lindre G. Le fil a6, entraîné par l'aignille aimantée cd,
vkot se placer dans le plan du méridien magnétique,
parallèlement à EF, au-dessus et très-près de cette ai-
pille. Les choses étant ainsi disposées, présentant à la
boule C un corps électrisé positivement, l'aiguille fixe EF
tii\ttl\ dh s'électrisent positivement par influence et se
repoussent, le fil ab s'écarte angulairement de Taiguille EF
tpqu'à ce que la répulsion de ces deux corps soit équi-
librée par la force directrice de l'aiguille aimantée cd.
Deux cercles divisés, placés l'un. sur le couvercle et l'au-
tre sur le support de la cage de verre, permettent de me-
l
surer l'angle d'écartement du fil ab et d'éviter les erreurs '
de parallaxe. Si Ton touche avec le doigt la tige AB, Tap*
pareil prend une charge permanente négative. On peut
aussi remplacer la boule C par une pointe; dans ce cas,
l'électroscope prend par influence, une charge perma-
nente de même signe que celie du corps inducteur.
ELEGTRO-THERAPIE (Médecine). — Voyez TaAin-
MB NT médical par CéUctricilé,
ELECTUAIRB (Pharmacie). — Ce nom, dont la signi-
fication n'est pas bien nettement précisée, a été donné
à des médicaments mous ou demi-solides, composés
de poudres diverses incorporées dans des pulpes» des
sacs, des extraits, des sirops, du miel, etc. Lorsc^u'ilt
sont mous, ils prennent les noms de confifctions,à'optats;
ce sont les électuaires proprement dits. On les appeUt
pâtes, tablettes^ bolsy lorsqu'ils sont plus consistants.
ELËDON ou Elédom (Zoologie), Eledon, Leach. —
Genre de Mollusques de la classe nés céphalopodes, da
?rand genre des Seiches {sepia de Linnee), section des
oulpes, dont le caractère essentiel est d'avoir une seul«
rangée de ventouses à leurs huit bras ou tentaculeii
tandis que les antres poulpes en ont deux rangées. L'ee-
èce type est 1'^. musqué {Octopusmosehatus, Lamk), qui
abite la Méditerranée et répand une odeur très-forte à
laquelle il doit son nom vulgaire de Poulpe musqué, el
les noms italiens de Muscardino et Muscaroh. C est oa
poulpe long de (r.30 à 0",40, brun en dessus, plus clair
en dessous, avec de très-Ion^ bras, la tête à peu près
grande comme le corps. Il se nourrit de petits poissons
et de vers marins.
ELÊIDE ^Botanique), Elœii^ Jaoq.i du grec e/oîoe^
olivier. — Genre de plantes Momocotylédones péritper»
mées^ famille des Palmiers, tribu des CoccHnées, Fleurs
monoloues sur des spadices diflérents; mâles, 6 éta-
mines à filets soudés; femelles, ovaire à 3 loges t Sst»-
mates en crochet; drupe Jaune ou rouge, munie de
3 pores an sonunet. L'a. de Guinée {E, guineensis^ Lin.)
est un arbre s'élevant environ à une dizaine de niètrea.
Ses feuilles , nul atteignent souvent une longueur de
& mètres, sont a divisions linéaires, lancéolées. Ses spa-
dices, qui portent de 6 à 800 fruiu serrés, à chair épaisse
et oléagineuse, pèsent souvent 2u klL Cet arbre esl ori-
ginaire de la Guinée. On le cultive dans différents paya
chauds, notamment en Amérique, pour l'huUe grasse
qu'on extrait de ses fruits, et qui est généralement connue
sous le nom d*huile de palme. On obtient ce produit par
pression et décoction du péricarpe. L'huile de palme est
d'une couleur orangé foncé. Son odeur est aromatique
et assez agréable. Elle s'enflamme promptemeut et donuc
une lumière brillante ; aussi son usage le' plus Impor-
tant est-il pour l'éclairage. On l'emploie dans la fabri-
cation des bouges stéariques, et l'Angleterre en fait un
commerce considérable. L'huile de palme sert aussi dans
certains pay» pour la préparation des aliments. On la fait
encore entrer dans la composition de certains savons. On
extrait des graines de l'éléide une suûtance onctueuse,
adoucissante et d'un goût agréable, que les nègres uofl>
ment quioquio ou thiothio, et le commerce beurre de
Gatam. Elle sert, en quelque sorte, aux mêmes usages
que l'huile de palme dont elle diffère peu ; mais elle se
rancit encore plus vite. En Afrique, on l'emploie en fric-
tion contre les rhumatismes. G— s.
ELEMENTS dis PLANiTBS (Astronomie).— Voyez Pla-
RÈTES.
Elémuits (Anatomie). — Yovez Tissus.
ELËMl (Botanique médicale). — Substance résineuse
produite par plusieurs espèces d'arbres de la famille des
Burséracées^ et particulièrement, d'après le prufes. Gui-
bourt, par VIcica icicariba^ de Cand. qui croit au Bré-
sil, et par YAmyris agallocha, Roxb. (cette dernière ori*
§iue douteuse,) du Bengale. De là, doux espèces d'éléml
ans le commerce : le /aux ou bâtard, ou d* Amérique^
d'un blanc Jaunâtre» onctueux au toucher, et cepenoant
sec et cassant; d'une odeur agréable, d'une saveur par-
fumée et amère; la seconde sorte, le vrai élémi^ Véiémi
oriental. On le dit tiré d' Ethiopie, niais il vient vraiment
d'Amérique (Gulbourt). 11 est blancb&tre, mou, d'une
odeur forte et suave ; desséché k l'air, il devient jaune cl
friable : il est soliJe 4 l'extérieur, gluant à rintérlcur.
Ces résines Jouissrnt de propriétés irritantes et entrei;!
dans la composition de i onguent d'arcéru^,' de styraz^
du baume de Ftorat^enXt, etc. (voyez laQUita).
ELÊOCOCCA (Botanioue), Elaococca, Comm. ; du
arec tlaion, huile, et kokkos, grain. — Genre de plantes
Dicotylédones dialypélales hypogynes, famille des Eu-
phorbiacées, désigné sous le nom do Dryandra, par
ËL£ 8C
' Thimberg. îi comprend des arbre* A Saura monoïque),
dont les téinellra ont un ovaire surmonté de yi slli*
maws et creusé d'aulani de loges, dcTcnaat une capsule
qiii se sépsre en «utant de coques o}aiit chacnue dub
grosse graine. — L'É. du Japon a éli nommé arbre
tl'kui/e, h cause de l'buite que ses graines fournissent
tn abondance ; et celui de Cbine arbrt ilu uemia, par le
menM motif. Ces produits sont utilisés dans llndnstriei
l'Acrelé de l'huile est telle qu'il n'est pas possible de
l'employer dans l'ai imentathn.
ÉLÊOTRIS (Zoologie), Eleotrit, CronoT.; du grec |
eltioit marécngcui. — Gcurtt de Poisson), de l'ordre des '
jtc(inMopft'j^yi>tu,ia(nilledcs Gobioidet, établi parGro- i
noTius et adopté par Cnvicr pour des espèces qui consti-
tuent un gniupe voisin des Cobics et qui ont la pre-
mière doi-sate t aiguillons Oeiibles, mais dont le&ven- i
traies sont parrnilemcnl distinctes: la ifite obtuse, nn peu
ddpriniée, les yeut écartés el la membrane branchiale .
portant sii rayons. La plupart vivent dans tes mera
cbiudc«. Le lM>rrneur [Eleolrit dorriUtalrix,Ca^, ; Pla-
lyciphattis dormilalor, Block) est des Antilli* i c'est une
espèce asseï grande, è tête déprimée, i Joues renflées,
nageoires tachetées de noir; elle se tient dons tes marais. '
Il r en a aussi nu Sénégal et dnnj l'Inde. Sur nos cèles ,
des Alpes maritimes, la Méditerranée en a une jolie pe-
tite espèce, décrile pnr Risso, qui lui a donné le nom de ,
Gobius auratui. Elle a le corps doré, ponctué de noir, 1
avec une tache bleue à In base des peciorxies. Son corps
sst d'ur. beau Jaune doré, couvert de petits points noirs,
la tète grands, les nageoires d'un rouge doré, les pecto-
rales oméeai leur base d'une belle lâche bleue. Cn'pols-
■on, long do 0",IB, se trouve an milieu des roches ccral-
llgène-.
ËLfirHANT [Zooloiie), du nom groc ^/^Aai, désignant
l'iroirr et l'animal qui le produit. — Jusqu'aux dernières
années du ivtn* iriecle, on n'avait pas imaginé que lea
éléphants, si diflérenls par leur taille et leur conforma-
tion de tous les autres quadrupèdes, pussent appartenir
1 plusieurs espèces ; le vulgaire, ausal bien que les natu-
ralistee, assimilait, sauf des tariaiions attribuées à dei
races localrs, tous les éléphants répandus en Asie cl en
Afriqu'. depuis l'Indo-Chiae et les Iles malaises jusqu'au
cap ô<: Bonne-Espérarce, au Congo et au Sénégal. Une
fLudcLUiontive a conduit G. Cuvier (en i79G] i admettre
'leuiespi'Cesd'éléphanisel peut-être aitlonrd'hui enTaut-
il reconnaître une troisième. Le nom û'iléphant s'appli-
que donc A un genre i,Eirpkas, Lin.) oA doivent Être pla-
cées sans doute, aupi^ des espèces vivantes.quelquea ea-
pècea Toasiles aujourd'hui disparues. Ce genre, dans la
méthode de Cuvier, torme, avec le genre Mastodonte, la
ramillo des Probotadûra ou Packudermeaà trompt etàdi-
ffntei,^^ première de l'ordre des Pachydermes, clasae
lies Mammifères. Cuvier, donnant les caractères ds cette
rnmillc, trace, avec sa netteté habhnelle, une courte des-
cription de la conrormalion des éléplianla. • Les probos-
cidiena eut h doigta à tous les pied», bien complets dans le
squelette, mais Ifllement enroulés dans la peau calleuse
qui entoure le pied, qu'Us n'ap parai tient audeborsque
par lea ongles attacliésaur le bord de cetteespèce de sabot.
Les dents caiiinea et les Incisives proprement dites leur
manquent, main dans leurs os incisils sont implantée*
deux défenses qui sortent de la bouclée et prennent sou-
vent un accroissement énorme. La grandeur nécessaire
aui alvéoles de ces défenses rend la m&choire siipérleure
si haute et raccourcit tellement les os du nei que les
narine* ae trouvent dms le squelette vers le haut de la
face i mais elles se prolongent dans l'snimal vivant eo
une trompe cylindrique, composée de plusieurs milKen
Je petits muscles diversement entrelacés, mobiles en tous
sens, douée d'un aentiment eiquis et tcrninée par un
appendice en forme de doigL Cette trompe donne k l'é-
lépiiant presque autant d'adrease que la perfection de I*
mnit) peut en donner an singe. Il s'en sert pour sai^r
tout ce qu'il vent porter à sa bouche et pour pomper sa
boisson qu'il lance ensuite dans son Eoslar en ; recour-
bant cet adniirablo orgsne et y supp& ainsi a un long
cou qui n'aurait pu portercetle grosse télé el ses lourdes
défenses. Au reste, les parois du crâne contiennent de
grands vides qui rendent la télé plus légère; lamlichoire
InlSrieura n'x point d'incisives du tout ; les intestins sont
trte-Toliimineux, l'estomac simple, le ccecum énorme;
les mamelles au nombre de deux seulement, placées
sous la paitrin3.Le petit tette avec la boucbe et nonaiec
la trompe (ftéone animal, t. I, p. 237. IBIU). ■ La ligure
ci Jointe est 1 esquisse d'une coupe do la (été de l'élé-
phant, tirée des desaios anatomique* faits d'après nature
par G. CuTleretLaurillard, et publiés toit dans lea (h».
mniis fossiles, soit dans l'Anafomie iromiimfr, 'Kutil it
p/oncAfjrffmyo/ojif. Cette figure représenie danilecoa-
toureitérlenrdela télé de l'étéphaut tmeccapedacrte
I. - OuH ntUctli bUum il
iBll).
osseux montrant -. les cellules {a) si . .
des parois du crloeitacaviiécrtaleone (AI que remplit!;
cerveau durant la viei une des li>asea nasales osieDiei(r)
celle du cété gauche, s'abouchant avec le conduit cbima
(rfidu côté correspondant de la trompe. On peni se rendre
ainsi plus factlement compte de ce qu'entendent ta ni-
turalistes en présentant la trompe comme un prolonp
ment des narinei, II est bon de remarquer d'aillenn que
la lèvre supérieure fait partie de ce prolongement B
complète les narines pour fermer en dessoos le di uUc
conduit qu'elles forment; car ï la bouche on ne 1mih«
que la bue de la trompe en haut, et eu dessous 11 Itrrc
Inférieure bien reconn»is5able. 0"aiil aux dent», w a
déji vu que ces animaux n'ont que deux sortes de doiili.
comme les Fongeurs, des incisives au nombre de deui i
chaque micholre et des molaires; cetk's-ci soDl rtln^
i leur couronne en un certain nombre de saillies monoo
6u collines enveloppées d'émail comme le reste de lidn»
et entre lesquelles vient se placer, chei les é^épfl»^t^
une substance osseuse particulière, connue sous le noir:
de cimmt. L'Ivoire, au contraire, est placé su-dM*out
de l'émail, qui lui sert de recouvrement. Los inciii'»
des éléphants s'uaent peo, sortent de la bouche en eru-
dissant et forment une paire de défenses dont la longn''"^
est quelquefois considérable. Ce font ces déftaiKs qu
fournissent le plus bel ivoire employé dans lesarUîW
en tire dea éléphants da l'Afrique aussi bien que des t\t-
pliants de l'Inde \ celui des éléphants Ibsailes est queli]!)*-
fois asses bien conservé pour ciu'on puisse l'emplojw wi
mêmes us.tgea, et l'Ivoire fossile des Mastodonte*, I"
s'est imprégné pendant sou séjour dans la lerre de uU
de cuivre, fournit une sorte de lurouoiie dont on se *nt
eu bijouterie (voyez Ivoiaa]. Les éléphants d'obi ds »*
(i)?.
Iiilsi frontales. -
. D, moisira luptriaura <■ nugi priced*» d'uwi
■ *, mollir* liiltrieurt. — i, o) maiilliirt iDlt'il
ÉLÉ
80."»
ÉLË
f<^9es qii*à la mAchoire supérieure ; mais on Toit aussi
•me paire de défenses înrérieures, moins grandes il est
irmi que les autres, à la m&choire inférieure de certains
Rlastodontes.
Les Probosddiens, soit rivants, soit fossiles, sont les
plus grands de tons les mammifères terrc^strcs. Ils sont
l en nombreux en espèces, mais si Ton joint les espèces
perdues aux deux ou trois que possèdent l'Afrique et
VInde actuelle, on constate qu'ils ont eu des représcn-
cants dans les trois parties de l'ancien continent et que
les deux Amériques en ont aussi nourri. Jusqu'à ce Jour»
on n*a point encore obscrré de débris de ces animaux A
Madagascar, et quoi qu'on en ait dit, il ne parait pas que
la Nouvelle-Hollande en ait possédé. Les anciens mam-
mifères de ce singulier continent ont été, comme ceux
qui rhabitent aujourd'hui, des mammifères marsupiaux
(voyex Éléphants fossiles).
Le genre Éit^phant {Elephas^ Lin.) a ponr caractère
distlnctif la singulière disposition des dents molaires;
chacune de ces dents se compose d'un certain nombre
de lames verticales juxtaposées et reliées entre elles par
une substance corticale ou cément de nature osseuse;
chacune de ces lames se compose d'ivoire recouvert
d'une couche d'émail et renfermant à son centre une
pulpe dentaire. Cette composition des molaires des plus
grands de nos quadrupèdes vivants est entièrement sem-
blable & celle des molaires des cochons d'Iode, des rats
et de plusieurs autres rongeurs. Mais ce qui est particulier
aux éléphants, c'est le mode d'apparition de ces dents $
comme chacune d'elles peut avoir 0",35 et 0",30 de lon-
gueur, il semble qu'elles ne puissent tenir toutes ensemble
dans les mâchoires, et elles s'y succèdent peu k peu en
poussant d'arrière en avant, de façon que l'animal n'en
a que 2 ou 3 en même temps de chaque côté d'une de ses
mAchofres. M. Corse {Trans, philos., 1799, texte anglais)
nous a appris que cette succession se répètejusqu'à huit
foû dans l'J^. des Indes ^ qu'il y a par conséquent 32 dents
molaires qui occupent successivement les différentes par-
ties d^ deux mâchoires. Les premières paraissent huit on
dix jours après la naissance, sont bien formées à six se-
maines et complètement sorties à trois mois; les secondes
sont bien sorties à deux ans; les troisièmes paraissent à
cette époque et font tomber les secondes à six ans ; elles
sont à leur tour poussées en avant et en dehors par tes
quatrièmes à neuf ans ; on ne connaît pas bien les épo-
ques d'apparition des cinq dents suivantes. Pendant que
s'opèrent ces changements de molaires, les défenses de
lait tombent et sont remplacées définitivement par celles
que ranimai conserve toute sa vie.
La trompe des éléphants est une sorte de tu^au coni-
que assez long pour toucher le sol de son extrémité, l'ani-
mal étant debout, ce qui, dans certains individus, sup-
pose ^ mètres à 2*,50 de longueur. Ce tube musculeux
est creusé intérieurement de dfeux canaux correspondant
chacon à une narine ; à l'extrémité de la trompe se voit
nettement leur cloison de séparation ; cette extrémité est
forinée par une sorte de bourrelet délicat, légèrement ren-
flé, trfei-sensible, et qui, à la partie moyenne et supérieure,
est pourvu d'un prolongement triangulaire, mobile et
jouant le rôle d'une espèce de doigt. Cet instrument cu-
rieux permet à ce colosse animal d'exécuter beaucoup
des noouvements dont la main seule de l'homme est ca-
pable et lui donne une adresse qui ne se retrouve guère
que chex certains singes parmi les animaux. Ainsi on a
pu voir des éléphants tourner des têtes d'écrou» ouvrir
une porte avec une clef, retirer le bouchon d'une bou-
teille, dénouer une corde, etc. Cette adresse singulière
peut faire DIusion sur l'intelligence des éléphants, et on
a eu raison de mettre à néant bien des exagérations ac-
créditée sur ce sujet ; mais il faut cependant reconnaître
qu'un instrument aussi déh'cat ne peut être l'organe d'un
animal stupide et brutal, comme l'ont écrit quelques
auteurs en exagérant en sens contraire.
Tout le monde connaît d'ailleurs les formes peu agréab!es
des éléphants ; leur tronc court et ramassé, soulevé vers
le dos en une voûte peu charnue, repose sur des Jambes
droites comme des piliers, dont les articulations se dis-
tinguent à peine et qui, amincies vers le milieu, s'appli-
quent sur le sol par une large plante arrondie comme
un moignon. Cette masse, plus élevée sur le train de de-
vant que sur celui de derrière, supporte une tête énoime
à saillies très-marqnées et voilée de chaque côté par
deux larges peaux échancrées, qui sont les oreilles. Ce-
pendant, on aperçoit dans cette masse bizarrement in-
forme deux petits yeux noirs, brillants et assez expressifs.
L'ouïe des éléphants est assez fine, mais leur odorat est
surtout exquis, et le même organe qui reçoit les ^mana«-
tions odorantes est aussi celui du toucher le plus délicat.
n ne faudrait pas croire ccpenilant que la trompe soit
le siège de ces deux sens et prendre à la lettre l'expres-
sion singulière de Buffon, «L'éléphant a donc le nez dans
la main ; » l'odorat a • on siège, comme chez les autres mam •
mifères, dans les fosses nasales osseuses, à la surface de
la cloison qui les sépare du crâne (voyez /t^. 904, c). La
trompe est un simple tube d'aspiration plour les effluves
odorants, et comme ce tube a aussi d'autres* fonctions
à remplir, une disposition spéciale, fort bien indinuée
par Boitard,le rend an besoin indépendant des véritables
cavités olfactives. « Les tuyaux de la trompe, dans l'en-
droit où ils touchent aux parob osseuses qui les termi-
nent et qui renferment'l'organe de l'odorat, sont munis
chacun d'une valvule cartilagineuse et élastique^ (sorte
de soupape organisée), que l'animal ouvre et ferme à sa
volonté. S'agit-il de remplir sa trompe d'eau ; pour porter
cette eau à sa bouche, après avoir respiré l'eau, il ferme
ses valvules. S'agit-il de flairer la piste d'un rhassenr ou
d'employer de toute autre manière le sens de l'odorat; les
valvules restent ouvertes. » La peau des éléphants a ui>
aspect tout à fait remarquable et peu fait pour flatter
l'œil ; elle est dépourvue de poils et ne porte que des
soies clair-semées dans les rides, assez nombreuses aux.
cils des paupières, derrière la tête, dans les trous des
oreDles, au dedans des cuisses et des jambes. La queue,,
courte et menue, est garnie à Textrémité d'une houppe-
de très-grosses soies, semblables à des filets de corne
noirs, luisants et très-résistants. Sur tout le corps à peu
près^ l'épiderme est dur, calleux, comme gercé et ressem*
ble assez bien, comme ledit Buflfon, àl'écorced'nn vieux,
chêne. Il paraît, du reste, nue cet épiderme exige un cer-
tain entretien pour ne pas s accumuler en plaques épaisses
sur la peau ; dans l'état de nature, les éléphants se lavent
très-souvent et se couvrent ensuite de boue« de vase ou
même de sable qu'ils répandent sur eux avec leur trompe»
En captivité, ils ont besoin d'avoir de l'eau à leur dis-
position pour s'y plonger; dans les Indes, on prend soin
de les frotter avec de rbuile et de les baigner régulière-^
ment.
« Il résulte pour l'éléphant, dit Buffon, plusieurs in-
convénients de sa conformation bizarre : il peut k peine
tourner la tête: il ne peut se retourner lui-même, pour
rétrograder, qu'en faisant un circuit. Les chasseurs qui
l'attaquent par derrière ou par le flanc évitent les effets
de sa vengeance par des mouvements circulaires : ils ont
le temps de lui porter de nouvelles atteintes pendant qu'il
fait effort pour se tourner contre eux Il a le genou
comme l'homme et le pied aussi bas; mais ce pied, sans-
étendue, est aussi sans ressort et sans force, et le genou <
est dur et sans souplesse; cependant^ tant que l'éléphaot
est jeune et qu'il se porte bien, U le fléchit pour se
coucher, pour se laisser monter ou charger; mais des
qu'il est vieux ou malade, ce mouvement devient si diffi-
cile, qu'il aime mieux dormir debout et que, si on le
fait coucher, il faut ensuite des machines pour le rele-
ver et le remettre en pied. Ses défenses, qui deviennent,
avec l'âge un poids énorme, fatiguent prodigieusement
la tête et la tirent en bas; en sorte que l'animal est.
quelquefois obligé de faire des trous dans le naur de sa.
loge pour les soutenir et se soulager de leur poids. » Ces-
derniers faits, très-exacts d'ailleurs, ne s'observent que
chez les éléphants captifs, privés d'un exercice sufiisant^
qui languissent incomplètement soignés dans les ménage-
ries.
Les éléphants se nourrissent exclusivement de sub-
stances végétales ; ce sont des herbes, de jeunes pousses
d'arbres et d'arbustes, des grains et des fruits. Ils en
doivent consommer une quantité énorme, si l'on en juge^
par ce qu'ils mangent en captivité : la ration quotidienne-
d'un éléphant d'Afrique, qui vécut à la Ménagerie de Ver^
saiiles,de 1668 à 1681, était, selon Bufion, de 36 k 40 ki-
logrammes de pain, environ 28 litres de potage contenant
2 kilogrammes de pain ou de riz cuit a l'eau, 12 litres
de vin, une gerbe de blé dont il mangeait le grain et jouait
avec la paille. En comptant les rations de sept élé-
phants qui ont vécu au Muséum d'histoire naturelle de-
Paris, de 1836 k 1862, on voit que chacun d'eux rece-
vait par jour t 3 à 4 bottes de foin et 4 à 5 bottes de
paille ; de 30 à 50 litres de son ; 4 pains de 2 kilog. et
souvent une dizaine de bottes de carottes. 11 faut ^)outer
à cela tout ce que leur donne le public pendant tout le
jour en été.
Tous ces aliments sont, comme les boissons, pris avec
la trompe et portés par elle dans la bouche ouverte jus—
ÊLË
8uG
ÉLÊ
qu'à rentrée dn gosier. On assure que les éléphants se
montrent gourmands et gloutons ; ils paraissent prendre
volontiers le goût des liqueurs fortes et s*y livrent, quand
on le leur permet. Jusqu'à s'enivrer. Adolphe Delegorgue
rapporte même un fait remarquable^ qu'il affirme n'avoir
voulu croire qu'après en avoir été témoin ( Voyage dans
i* Afrique australe^ t. I) : • L'éléphant, dit-il, a cela de
conmiun avec l'homme, qu'il aime une légère inflamma-
tion du cerveau que lui procurent les fruits fermentes
par l'action du soleil : VOm-kouschioudne et le Mukano
des Amazoulous. Ces fruits sauvages, qu'il abat avec sa
trompe, acquièrent en quelques Jours d'abandon sur la
terre les propriétés qu'il désire , l'éléphant repasse
alors, les cherche un à un, les ramasse et les mange. »
Leur Jus fermenté, qui enivre l'homme, n'épargne pas
l'éléphant et produit chex lui une ivresse passagère qui le
rend très-dangereux pour l'homme malencontreusement
amené à troubler cette singulière orgie.
Malgré le passage de Buflbn quo nous citions plus haut,
il ne itMX pas croire que les éléphants manquent d'agi-
lité; ils ont un trot asses rapide et un cheval au galop
les suit avec peine lorsqu'ils se hâtent ; leur allure nabi-
tuelle est le pas. Leur marche est bruyante et laisse une
large piste. Leur voix est un roulement grave, profond et
très-soDore ; les anciens aflQrmaient qu'il pouvait pousser
par la trompe un son ranque et filé comme celui d'une
trompette ; mais les éléphants font rarement entendre ce
cri en captivité. Delegorgue en parle et le compare à un
étonnant bruit d'orgues; c'e^t en chassant dans l'Afrique
australe des troupes d'éléphants sauvages qu'il a eu l'oc-
casion de l'entendre ; plus d'une fois il a vu un de ces
animaux avertir (oute la troupe de la présence du chas-
seur par ces bruyants « sons de trompe. »
Les éléphants vivent dans les lieux humides et d'une
végétation active ; comme ils se tiennent en troupes sou-
vent nombreuses et consomment une grande quantité de
nourriture, ils ont bientôt dévasté le pays où ils s'étaient
établis et il leur faut en changer. Leurs bandes sont con-
duites par quelque vieux mâle qui a sur ses compagnons
UD grand ascendant. Les femelles sont mêlées à la bande
avec leurs petits. En parlant de chaque espèce, nous re-
viendrons un peu sur ce sujet et nous parlerons de leur
reproduction.
Le trait le plus curieux pour le vulgaire, dans Thistoire
de l'éléphant, est sans contredit son intelligence si vantée.
Ce colosse, grave, lent et puissant, inspire l'idée d'une
sagesse supérieure ; l'aspect de son front lar^ et forte-
ment bombé lui en donne presque le signe extérieur. Mais,
d'une part, la lenteur des éléphants de nos ménageries
est l'inertie mélancolique du prisonnier inactif; d'une
autro part, leur front doit son ampleur aux énormes cel-
lules situées dans les parois du crâne (voyes fig. 901, a),
et non au développement du cerveau qui, proportionnelle-
ment au corps, est beaucoup moins volumineux que celui
de la plupart de nos animaux domestiques. Les anciens
ont vanté avec raison la douceur des éléphants, la facilité
avec laquelle on les apprivoise, l'attachement qu'ils ont
pour leur maître et leur ressentiment pour les injures,
toutes qualités que les éléphants possèdent en effet, mais
qui leur sont en grande partie communes avec le chien.
Mais ils ont notablement exa^îré leur intelligence et
souvent ils leur ont prêté les raisonnements les plus sub-
tils et Jusqu'à des sentiments religieux , un culte des
offrandes à la lune, l'adoration du soleil et des prières à
la terre pendant leurs maladies. Us ont aussi supposé
aux éléphants une fidélité conjugale inaltérable, de \\\ pu-
deur et une résistance invincible à se faire les ministres
de l'injustice. Ces exagérations ridicules, acci éditées par
Pline, ont du reste leur origine dans les préjugés asia-
tiques. Les Malais désignent les éléphants par un nom
2ui leur est commun avec l'homme et qui implique l'idée
'un être raisonnable. Les Indiens ont la prétention de
pouvoir gouverner les éléphants en agissant sur lenrs
passions comme on agit sur celles des hommes, et il n'est
pas jusqu'à la coquetterie et à l'amour de la louange
auxquels ils ne les aient crus sensibles. Beaucoup de
voyageurs et même de naturalistes, heureux d'avoir à
parler d'êtres aussi merveilleux, ont adopté trop facile-
ment les récits mensongers ou exagérés qu'Us avaient re-
cueillis, et longtemps 1 histoire des éléphants a tenu du
roman plus que de la vérité.
L'ivoire des éléphants a été connu bien avant que
l'on sût de quels animaux il provenait. II en est plusieurs
fois question dans la Bible, où il est désigné sous le nom
de sismbim {ies «oï>, liv. 111, cliap. x). Hérodote est le
plus ancien des auteurs grecs qui aient parlé des élé-
phants. Il les cite, ainsi que les lions et quelques antrci
animaux, parmi les productions de la Libye oneotalet
toutefois, ce ne fut guère qu'à l'époque d'Aleiaudn
que les Européens eurent à leur égard des renteigne^
ments un peu exacts. Aristote pane loogoemeot des
éléphants, et ce qu'il en dit est, en général, fort eiut; a
est certain, d'ailleurs qu'Alexandre eut des élépbaats
indiens à sa disposition. Il les avait conquis sur le ni
indien Porus» lorsqu'il le vainquit et le fit prisonnier, et
ce fut Sc'leucus Nicator qui commanda le corps d'irmée
dont ces animaux firent partie. Plus tard, il en reçat lui-
même cinquante de Sandrocottus, lorsqu'il reconoatàa
dernier la possession du Pendjab et de quelques autres pro-
vinces indiennes que Sandrocottus avait soulevées après
la mort d'Alexandre. Les Ptolcmées, qui régnèrest nr
l'Egypte après le démembrement de l'empire fondé pir
ce grand conquérant, possédèrem, comme les Séleaekiei,
en Syrie, de nombreux éléphants, mais il parait que n
furent des éléphants de l'espèce afiicaine. Annibal cas-
duisit de Carthage eu Europe, après la seconde go&it
punique, un certain nombre d'éléphants et, pour lei faire
parvenir en Italie, U leur fit traverser r&pagne et la
Gaule méridionale. Trois des quarante éléphants qa'i]
possédait en quittant l'Espagne avaient péri lorsqu'il
traversa le Rhône, et^ suivant Poly be, les trente^ept qui
lui restèrent moururent tous, à l'exception d'un seul, à U
bataille de la Trébie, où cependant Annibal fut vainqurar.
Ces éléphants étaient des éléphants africains. De leor côté,
les Romains avaieut déjà possédé des éléphants asiatiqua
en l'an de Rome 479 (273 av. J.-C). Curius Deotatm,
vainqueur de Pvrrfaus, lui avait pris quatre de ces ani-
maux, que Pyrrhus lui-même avait enlevés à Démétrios
Poliorcète, roi de Macédoine. C'étaient les premien qw
l'on eût vus en Italie. Us parurent au triomphe de CuriBi
Dentatus.
Les Romains employèrent bientôt eux-mêmes des âi-
phanis dans leurs armées ou pour les divertissemeou ps»
blics de l'amphithéâtre. L'an 502 de Rome, dit PliDe,ofl
amena à Rome cent quarante-deux éléphants pris dans
la bataille que Métellus gagna sur les Cartlisgiooii. et
on leur fit passer le détroit sur des radeaux soutenus par
des tonneaux vides ; ils combattirent dans le drqa^etoo
les tua à coups de Javelots. Pompée, César et ses sacoo-
seurs firent combattre ainsi devant le peuple de» élé-
phants contre des bandes d'hommes armés. D'une antrt
part, les Romains avaient de ces animaux dans leon
guerres contre Persée, contre Antiodius et contre Jogur-
tha. Valère Maxime dit que, sous Septime Sévère, oo es
possédait trois cents dans les armées de l'empire. Êlitt
(liv. II, chap. xi), Columelle (liv. UI, chap. viii) disent
positivement que du temps du Néron on possédait i JIoon
des éléphants nés dans cette ville en domesticité et qo'oo
profitait de leur jenno âge pour les dresser à mille toan
d'adresse. L'empereur Galiien en posséda encore dixaa
milieu dn m* siècle. Tous ces éléphants étaient, sans w-
cun doute, tirés du nord do l'Afnque, et la preuve, c'en
que les médailles romaines représentent toi^oors da
éléphants africaûis , comme le montre la grandeur di
leurs oreilles.
Pendant le moyen âge, l'Europe n'en eut qu'on trte-
petit nombre. Le calife Haroun-al- Rascbid, qoi mUïo-
tait l'alliance de Gharlemagne, lui envoya un élépluot
qui arriva à Pise en 801 et que l'on conduisit à Aix*i*-
Chapelle, où U vécut jusqu'en 810. En 1222, Frédéric U,
de retour de la Terre- Sainte et après avoir cooclo la p«i<
avec le soudan d'I^gypte, ramena un éléphant, et samt
Louis en eut un autre qu'il donna au roi d'Aoslet^
Henri III. Trois siècles après, lorsque les peopï» *
l'Europe occidentale, et en particulier les Porttipi* eu-
rent établi des relations avec le Sénégal et la côte dl
Guinée, on revit l'éléphant en Europe. En 1514, Enusi'
nuel, roi de Portugal, en envoya un au pajM Léon X^
France n'en reçut un qu'en 1668; il avait été rsppo™
du Congo et offert à Louis XIV par le roi dePortapt
Depuis lors il en est venu dans plusieurs occssMoa, A
l'Angleterre en a reçu plus fréquemment •"^'^' »- •
Depuis son institution, la ménagetie du Muséuiadlia'
toire naturelle de Paris a reçu six éléphants d Ai»
(4 mâles et 2 femelles) ; et 4 éléphants d'Aftiq"« P
mâles tout ieunes et 2 femelles). Elle en complu es*
core actuellement 5 vivants (3 asiatiques. 2 sûicsit^
Celui de ces animaux qui a vécu le plus longteinp»^
une femelle d'Afrique donnée en 1825 par le vct-tn
d'Egypte, morte en 1855. ' .
La grande force des éléphants, leur intdligeflW'. '* /■[
cilité avec laquelle iU se prêtent aux désirs de leurisai»»
M fiNh dea uilniiui précieux dont le* Indiens et le*
tanpieaa établis duii l'Inde font usage dans beaucoup
d'iKCUiona. Lea peuple» trricaio* de notre époqae ne u
KrrcDt poioi dei «lépbanu coroine le Taisaient Jes Car-
liiiginols et les anciens Ëfypt[eai. Les utgrea, lea C*-
[ret «1 lëa Hottealots ne chassent ces giganiesques ani-
niiui qu« poar se noanir de leur chair, et suMoui pour
recueillir teurt dérenaes deetiuéec tu ' '"
Ou admet maintenant trois ecpècei parmi lea éKphants
liriDt) qui noua «ont connu.
§ I. L'K. éts Met ou È. ePAiit [ff. l'iu/icuf. Car.) m
dodi^tM par une Ule oblongue, un rront concaTe, ro-
Intel bombé dea deoi eAlé*; dea oreillsa plus pelitei
qor diDal'espècaalt'icalnei quatre wbot* ■eulemeiit «ni
piëda de derrière, qui néaninoiut ont & doiita comme
ceui da derant ; enlla daa dents molairea doot la eoa-
rauM préMOto dea rubans transvenea, ondojranla et fea-
iDDDtenrienrconlonretqnlaecompMent à l'ige «dalle
leiingt etqDeliueilamet.Le squeleite compie IDcAres;
SiNitbraa aacrdea et 3t caudales. La taille ordinaire
eu ds 1>,30 k 3",50 pour lea femellea et de i-M i
1 Dèma pour le» mtlra (liauieur mesurée aux épaules',
la feowUe a dea défenses trto-counes ; cprtaîna mflles
Imi rsMWnlilept k cet i^gard et, dau le* Inde*, on le*
sonuM inookutt, tandis qu'un nooima dmmtelah cMi qui
001 de leDguM déTanae*. Lm élépbaaU de celte eapèee se
l'Inde (
Ule, principalo-
Dwnl dans le
niyauiDedeSiam,
dint l'enpire dea
Birmana, an Ben-
{ile a. dans l'In-
de Samitra et dn
BonM forment
uM autre espace,
miUceuideCey'
lu paraissent
idemique) i ceux ,
de ri Dde. Ceito
esjiece est celle
i;i]'Ariitule a con-
nue el obserrée.
Ctii aujourd'hui
Hil^léprûlndit;-
durllemeal t l'é-
Ui «uisge. On a
prétendu fort k
"OT que ces sni-
Dani refusaient
* K propnger
•oia les yeui de
lIlOIQEIW et qu'une tir Mt -lUrkl
«ne de pudeur
"«UT faillit redouter tout i^ird IndlwMU C'est une
irreur grossière. John Corse qui, de 119! t 1TB7, diri-
1^ pour la Compagnie anglaise des lndea> la chuae
tuitiepl,ai,t« dans le Bengale, s'est assuré que l'éléphwit
^ J^P^uit en captivilù du moment où on lui en laisse
> liberté i tl a obsené la geatstioo de (belles domes-
" a constaté qu'ellea portent pendant pria de
-; <-vio ^ei8 1 620 Jours) el ne donnent iju'un seul pe-
ut; ului-d a D-,95 i 1 mËtre de hauteur en naisaaiil, il
' i« yeni ouverts et marche aussiiai ; ta croiasanee est
«11» 01 De se termine guère qu'à 2i ou îi ans. Buffon
^t conclu que la rie des élt^phanls doit durer an moins
iw ins. , Les éléplwnts, dit Arislote. Tivenl, selon les
'' '"" us, Vin ans selon les autres; la ferce de l'Ige
m poiir EDI 1 GO ans. . Moins pnScis dans un autre pas-
1^. Il pirie d'une longévité prétendue de ^OOi 300 ans ;
" wiittauteiifg ont été moins réservés ! Piiifosi raie, entre
wires, prétend que l'élùpliant AJsx, Qui avait combattu
7 ILLË
dans ramée de Porns, rirait encore 4M ani «pria. Il J
a I& une exagération à peu près incontestable^ Dans née
ménageries, nous ne les conserrons guère su deit d'une
V ingtsi ne d'années 1 ceux qu'on nourrit d.nnsl'Iudevitent
beaucoup pins longtemps capiifs, mats leur âge est rare-
ment connu avec eiactiiude, de sorte qne sur ce point
En captivité l'éléphant des rndessemontreasseidoui,
docile et même facile à inilmîder. On n'a Jamais pu, mal-
gré les eBbrla les plus pnrsdvéranla, l'habituer keniea-
dre la déionatlon d'une arme i foa tana prendre la fuite
arec terreur, et fc eaose ds cela le* iMlens, dans les
temps moderaet, ont dA renoncer à employer dans le*
batailles oeaglpniesquea laiiUaine, Lenrposr—'-
néanmekki trtâ-reebâvbée et
non de* signe*
les femme* y prennent place pour se p
puissaute montar& Il nul, du reste, prendre l'habilude
de son pas dur et saccadé pour ne pas le trouver fort
désagréablet '■ meilleure place est sur la base du eoa.
On a trop répandu dan* le noode repinlon que l'élé-
phant est un animal alTeelueux, dévoue, capable de géad>
ro^ié.de fldélité, de rancune et de reconnaiisaoce. Pour
nuelques faits qoi peuvent f^ie snppoeer des m
trent l'ai
« habituelle. 1) est bien tral qneTéléphant
oMr I son eor-
teur (nommé dana
llnde mahoad),
qu'il parvient t
deviner ee que lui
dit celui-ci et à
adresse ses ordres
babiluels) mais il
dans tes bois mê-
me aprls de ion-
iroe* anné<ts de
domeaticild^ T.a
marclw , l'élé-
iihant doit tou-
I moÂsudiuriecau
ponr le malnleiûr
et le gouvemw,
' cequeMlui-clfait
I irémil^
lii)iM el
iréould d'un fer
! crochet, au moyen
duquel il le pique
sur la teic et lui
/lu Lniii. itHdiL tacher aases (es
éléphants pour lea
empeçlier de fuir. Dn reste, une fols de retour dans lea
bois, ils ne savent pas rccoimaltre les piégea employés une
premibre Ibts k les prendre et y rcto-^^nt aussi facilc-
menti queltluefoia, il a suffi de la voli impérieuse de
leur cornac eniendue à travers le bois pour les iuiimider
et lesfairereveuirauprtsdeliu, même après deux ou trois
mois de libertù. L'éléphant est sujet i Quelques accè> da
souffrance aigué, et sa force le rend aiore terrible; maii il
redevient proinptemeul calme et inciflensif. comme il l'est
d'habitude. On lui apprend à s'ugt^nouillersumn gnis
de son cornac, ï se charger lui-iiiéiue avec sa trompe de*
objets qnll doit porter sur son dos, enfln il aids lui-
même son conducteur à monter sur son cou, en pliant
un de ses pieds de devant pour lui servir comnwd'écli»*
Ion. 11 estd'aiilnurscapablederempliruQ service régulier
de tr.tnsports ou de iravani plus ou moins analogues ■ t
de comprendre d'une fa(on étonnante la voix accomp»
ÉLÉ
808
ËLÉ
gnée de ceitaSns gestes. Od s'est assuré au Muséum de
Paris que cet animal prend plaisir à entendre la musi-
que, mais, comme on Ta yu plus haut, le bruit, la flamme
répouyantent.
Les Indiens ?oieut dans Téléphant un animal sacré,
.dans lequel a passé T&me de quelque grand prince tré-
passé; les plus vénérés sont les éléphants blancs, ?ariété
de Tespèce ordinaire, mais que leur rareté fait regarder
comme renfermant l'&me d*un grand roi. « Le roi de
Siam, dit Doroont d'Orville en tSZO (Voyage pittoi^esqtte
autour du moiu/e), était alors possesseur de six éléphants
blancs, nombre inouï dans les annales de la contrée et
regardé comme d*nn favorable augure pour la prospérité
de son rè^e. Kous en ylmes quatre, les doui autres
étant de trop capricieuse nature pour Être visités sans
péril. Ces animaux avaient la robe vraiment blanche,
sauf quelques places couleur de chair dans les endroits
où le poil était tombé. Nul indice ne témoignait que cette
blancheur tùi une maladie ; leur taille variait de 6 à
9 pieds {th ^ mètres). Leur généalogie, soigneusement
constatée» les faisait originaires du royaume de Laos.
Chacun de ces éléphants a une étable séparée, avec dix
gardiens pour son service. Les défenses des mâles sont
garnies de clochettes d*or, une chaîne à mailles d*or leur
couvre aussi le sommet de la (été, et on petit coussin de
velours brodé est fixé sur leur dos. »
Parmi les éléphants ordinaires, on vante surtout ceux
de Ceyian et de la Gochinchine. Ils servent aux Indes à
transporter du bois, des fardeaux très-pesants, de Tar-
tillerra en temps de guerre. Quelquefois on les attelle à
des voitures au moyen d*une corde passée autour du cou
et à laquelle s*attache de chaque côté une autre corde for-
mant trait. Un éléphant, dont Buffon évalue approxima-
tivement le poids à 4 000 kilogrammes, peut porter de
1 500 à 3 000 kilogrammes ; avec sa trompe il enlève sans
peine un poids de 150 kilogrammes pour le placer sur
son dos. 11 peut faire de 80 k lOu kilom. (20 à 25 lieues)
parjonr et Jusqu'à 140 à 160 kilom. lorsqu'on le presse.
On estime qne cet animal fait le service d'environ six
chevaux ; mais sa structure et sa masse rendent sa force
difficile à utiUser, et on porte à 7 on 8 francs par Jour
la dépense de sa nourriture. Le prix d'un éléphant ap-
privoisé varie sur les marchés de l'Inde de lOOO à
5 000 francs, selon la taille, la beauté, le bon état de la
queue, des oreilles et des ongles.
On distingue aux Iodes une variété dont les mâles
ont de grandes défenses et que l'on nouame dauntelah
(de daundf dent) et une autre variété nommée mookna,
dont les mâles n'ont que de très-petites défenses, comme
1 s femelles.
La chasse anx éléphants se fait en Asie de diflTérentes
manières suivant les contrées, mais tous les procédés se
rapportent à deux méthodes générales déià décrites dans
les auteurs grecs et latins. Tantôt on entreprend cette
chasse avec plusieurs centaines d'hommes et quelques
éléphants privés. On forme avec les traqueurs un vaste
cercle qui circonscrit la troupe et la pousse en l'effrayant
par des cris, du bruit et des flambeaux vers une enceinte
de pieux (nommée keddah) qui va en se rétrécissant peu
à peu Jusqu'à ne plus admettre qu'un éléphant de front
sans qu'il puisse se retourner pour en sortir. Cette sorte
de couloir est fort long, puisqu'on en peut prendre sou-
vent une centaine et plus en une même chasse. A son
issue, l'on place un ou deux éléphants privés qui succes-
sivement prennent aTec eux et maintiennent chaque élé-
phant sauvage. La seconde méthode consiste à s'emparer
isolément de l'éléphant, soit avec un nœud coulant adroi-
tement passé à un de ses pieds, soit en l'attirant au
moyen d une femelle apprivoisée. En tout cas, de quelque
manière que l'éléphant ait été pris, l'éducation ne dure
pas très-longtemps ; familiarisés après quelques Jours, les
nouveaux captifs sont dressés au bont de six mois.
§ 2. On a pensé, dans ces derniers temps, que les élé-
phants de Sumatra, qui ont vingt vertèbres dorsales au
lieu de dix-neuf et quatre vertèbres sacrées au lieu de
cinq, formaient une espèce à part, et Temminck a donné
à cette espèce le nom à'Elephaa Sumatranuê, I^urs
dents présentent des rubans analogues à ceux de Télé-
phant des Indes, mais un peu moins étroits.
§ 3* VÉ^ d'Afrique {S. Aflricamts, Cuv.) se distingue
par sa tôte ronde, son front convexe, ses grandes oreilles
couvrant une partie de l'épaule, ses dents molaires com-
posées de lamelles moins nombreuses et présentant sur
leur couronne, au lieu de rubans transverses, des figures
en forme de losanges. Ses défenses sont généralement
beaucoup plus grandes dans les deux sexes qu'on ne le
voit cliox respèce indienne ; auni l'éléphant d'àfrfmia
est-il spécialement chassé piMir le commerce de TivoRv.
Souvent on ne lui trouve qne trois sabots am fjech do
derrière. Son squelette possède 31 côtes, 4 vertèbro n
crées et 26 caudales. Sa peau est d'un ton foncé noliitre.
Sa taille parait varier selon les oontrôes..Ln sncicoi
s'accordent tous à représenter les éléphants de Ub^t
(Afrique barbaresque) comme moins forts et moins frm
que ceux de l'Inde ; les modernes, en obscoraot la élé-
phants d'Abyssinie, do Sénégal, dn Congo, ont coniinné
cette observation ; mais ceax de l'Afrique austrsIeMMit
montrés, an contraire, de plus grande taille, comme a
témoignent plusieurs vovageors et en particulier M^
gorgue. L'éléphant d'Afrique, selon loi, Temports mr
l'asiatique par ses formes pins dégagées, par ses 13 pMj
(4 mètres) de haateor, par ses redoutables défenseï et
par son pas plus large. Il importe d'aJoaierqn'sfamtQé
près d'une cinquantaine de ces animaux au psn d» Ca-
fres, Delegorgueen avait souvent mesuré les wa&aàm,
Depuis plus de quinie siècles Téléphant d'AAîqœ a
cessé d'être réduit en captivité par aucun peuple; il i
même disparu de l'Afrique septentrionale. Dans lei tvtres
parties de ce vaste continent, il n'est chassé que poor
l'ivoire de ses défenses; beaucoap de souverya oègra
se réservent le monopole du conmieroe de cette née
matière. On a prétendu, sans aucune raison, que oeiie
espèce était indomptable; il eet c^>endant bien tebâ
que les Carthaginois et les Romains ont asseni ceai
des côtes barbaresques, comme les Indiens stteniKnt
les leurs, et, d'un autre côté, dans nos roéns^eri», H
éléphants d'Afrique qu'on a possédés se sont tOQJOQ»
montrés plus doux et moins irritables mie ceux de l'Asie.
Le voyageur Levaillant ( Voyage dam rintériewât tA-
frique) a chassé l'éléphant dans l'Afrique australe et i
donné quelques détails Intéressants sur cette espèce;
mais c'est dans la relation d'Ad. Delegorgue qeV» tm-
vera les plus curieuses observations sur le émettra
et les mœurs de l'éléphant d'Afrique qu'il a âaasé
(1838-1844) dans le pays de N»tal. Ne pouvsnt toa-
dre devantage un article d^à si long, nous resfpjooi
le lecteur curieux aux récits profondément origiiiant
du chasseur. Il a rencontré quelquefois Télépbaot isolé,
mais le plus souvent par troupes de trois, sept» qa|os«
trente, cinquante, quatre-vingts^roire même de pltMeei»
centaines; il décrit ainsi la fuite désordonnés d*aM
troupe qui a essuyé le feu du chasseur : • La onsst
s'ébranle au son de la trompe et présente nn laire
front où chacun se presse et marche comme si ^
foule le poussait Les défenses se heurtent et réson-
nent, riche bruii d'ivoire qui tente, armes terribles qui
effrayent La poussière se soulève en nuages iropénétra*
blés à l'œil ; les taillis sont piétioés conune de l'herbe
menue ; tout est couché : l'escadron unit tout.. Co irbrt
sain et solide, à toutes branches, de 60 pieds (20 oiitres)
de haut, de 9 pieds (8 mètres) de drconférencs, bràé
aussi nettement qu'une canne sur le genou d'an liooiDe,
voilà ce que j'ai vu! C'était l'ouvrage (Tun ou de trois élé-
phants ; que l'on Juge maintenant de leur force collec-
tive. Rien au monde ne saurait donner une idée da tableas
de destruction qui s'offre après 1a retraite hitée d'ooe
troupe d'éléphants..... Dix ans, vingt ans en8Qlte,la n-
ture n'a pas encore réparé tout le dégât ; des troncs ren-
versés tous dans le môme sens attestent encore le tn^
du bataillon monstre, et les Jeunes arbres deveonir'^
portent la trace de la courbure qui leur fit de la tête too-
clier la terre. » Eh bien ! une pareille masse rebroossecbe-
min ou se détourne si à soixante pasdevantellese présente
un seul homme agitant avec des cris un bouclier retn-
tissant ou tirant un coup de fusil. On peut traqoer lii»
ces animaux sans difficulté, les pousser de tel oa tel côn,
les diviser peu à peu ; ces mouvements rapides et répé»
échauffent autant les chasseurs que leur monstrueoi p*
hier ; mais les éléphants ont pour se rafraîchir une cnrieiB*
ressource. • Au besoin, dit Delegorgue <»"""*^2
oculaire, lorsque la chaleur les accable, ils se pï<*f"
les uns contre les autres pour recueillir l'eau ^ J *■
d'eux fait sortir d'une poche de son estomac etqrilhoc^
en l'air avec sa trompe. » Un autre fait vu par Delfgif-
gue, c'est la protection donnée par les mèresà Isorpeoj'
lorsque la troupe fuit un danger. « Entre les fl"**'*]^^
de l'éléphante, sous elle-même, sous ce%toe «WjJ^»
courait le Jeune, dont les pas incertains étaient giw^ F*'
sa mère. l>a trompe de celle-ci, passée sons son ^twi
s'unissikit à celle de son petit et la dirigeait coma* »
main d'une femme conduisant son enfant. > Qusnti l>
giUté de l'éléphant, voici ce qu'en dit U mtM otoerf ••
ELË t
mi ■ [,'<lépbutii'«iioi>-ieul«RieEit uicudp psiaaàBe
tlnarde Wrre, maiBcncorelefalt-it ■*eclaplD(|:ruide
idlitj, quand il b'mi nutri dam cei bourbkre li tri-
imiudftiM I«iroi4li,oùilIuaM M colmsklaeinprelDtet
1, uni laeua dootft, >i l'animal devait craiodra une
iau ttaU de ponroir aiiéaienl ae relerer, on of le Ter-
ut pu a'eipoaer i dnacmdre de> penLe* d'une Torts lu-
IJDiiMD, ubloniNuieB, de 60 piedi [!& mWrta anTiron)
e baut, g'Juanl aar iM pied* qui, ràid«a et linmobiEei,
iteeM UR Itiga aillea comoM ane TOltara «nrayde ■
l» ddfcnaes Mulea foorniaient l'iTOin à l'industriel
saDM *ODt droite*, lea antre» piua ou moina conr-
éailcsfriiialtticmtqa'tlttuet Delegorgne meaii
',\i Hiviot )a eonrfmre et peealent 60 kllocri
buvDe. Leraillaiit en a «D qui p«MieiitehacuueJiuqu'ii
DkilDpaaiaiei; la longueur mojrenM «et de I mfetre
niiroij cl le poida moyen de S Ulogranunet. L'Ivoire dei
rotUea est pin* deuM et coau» tel plus Mllmé qne celui
.umUs] ilnejannitpaa ai promptênent; mais le poida
.'lUK défenae de reiueUe D'eicèdeiBnalal& kilogramme*,
«nentil atteint à peine 7 ob B kilogramme*. LeaCaftea
«brrcM ila duMB au 4ldpfaaata en v iritable* armte*
lait l'enaeinble peot monter Josqa'à l&OOO et 10000
iBnit nleaiMllemeiit dan* ce but. C'eat alora nue vtrl-
ia ttuioe flierede aur loule nne Ibrtc que l'on cerne
gorne,
loelQue
et le
Avpall, lenrenait, briatit et lançali
pmicUen,]atelol>. A l'an inccMait l'autre, laoa des ploa
xaieti dix. vingt, cent bommes quelque roïa ë talent ainsi
uiUéa • Le fioichjesnian procède à moins de fraii i tam-
{MM eonuDO un serpent et muni d'armei empoisonnées,
iltrrivc inaperçu jiisqne aur les talons du eoloise, h
dioM lion et plaiiio aon arma enTcnimée au ventre, î
rtiKonsimpleiiMut i lajnmbe, puis il s' esquive, et qual-
V* iMon» aprË* *a victime a «uceombé au poison. Lea
oloaibolUadaiachiBaent l'éléphant au fùsilouiraiilede
r^uoMa-mpe*, dr piégea de divers genres. Du dernier
Ut est siinilé par Delegorgue, qui l'avait conitaté troia
^pului-ntme.Sl, dans la fuite d'une troupe, unéld-
19 ELÉ
Ehanteau tout Jeune eatabandonoé par »• mère, «i volt
t pauvre animal tournsr, ■' agiter avec Inquiétude pour
la cberclwr. Ou des ebax'^ean parvient-ll i lui couper ta
reiraite. Il n'a qu'à l'approcher, au riiu^ne d'être culbuté
d'un coup de téta, et ai, apria s'être paué la main sur
lo front inondi de sueur, il en Trotte le boni de la trompe
de rélépbanlpau, celui-ci, citaié ïuuitdl et (rampé sans
dame pur l'odeur, suit obatloément ta diasaeur comme il
aurait suivi sa mire, et on est usure dèa lors de sa pos-
session. La chair du jeune éléphani ressemble i celle du
veau ; toutes le* parties sont bonnes, mais les pieds
ofTreat surtout un meta exquis. La chair de* éléphaula
adultes e*t trés-groealtie, très coriace et pou mangeable
pour un Européen i le* morceaux de trompe donnent on
eicetleni bouillon. Quant à la peau de l'éléphant d'Afri-
que, c'eat nu cuir ridé. Inégal, apoogieot et peu Mtide
qui n'eet guère d'aucun usage.
ËLÉFHitNTs roasiLH (Géologle), — On trouve en Europe
et dans le oord de l'Aaie uu grand nombre de débri»
d'élé|diaot*lb*slle* qui appartieniienti naaon k pln^eura
eipèce* perdue*. Pendant longlerape ce* oeaemeaia ont
dtéattribué*k de*bompMs,kdesgéanlBde*lempabérol-
3ues, et l'on a alnal ttouTé de*otd'éléptnu)IaanqMndiia
ans les église* comme des reliquat de cegenre ; ce* hUe*
n'ont cédé que pen fcpeni uneconnaissance pins exacte
deslaita. G. Guvier (Ouemenff fostihi) a Tait une longue
et mlnntleuse élude de* débris de ce lénre. n a reconuu
eMi troaralt abondamment de* oasamanû d'éléphanU
lie* dans Unies les partie* d« l'Italie, en Giice, sur
pfttqne Ion* les point* d* la France, dans toute la nllëe
du Rbio, par touierAllemagiie, dans lea Ile* Britanniques,
— ScandlnaTie,at1aRussieeuropéenneet asiatique en est
erie. L'atwiidance Inexplicable des dent*
dans la Sibérie a mBme accrédité cbei
du mammoul oix maoïmoutlt, anlmil
pouvant impunémHnl voir le Jour et dont
ce* dents seraient les cornes. Elles j sont d'ailleura
aciivempnt recherchées et sout l'objet d'un commerce im-
portant (vojei Ivoina]. Cette Table e^t corroborée par la
découverte dans ces pavs glacés d'os d'éléphants conser-
vant encore quelques lambeaux de chair et même d'un
de ce* anlmaui enlier, cliair, cuir et poil, échoué dana
une montagne de glace, en 1709, sur lea borda de la mer
J''^l«' Pft» de lembouchure de la Léni ; après cinq
shî >*' ^ '^ Tondue peu k pen Isiisa voir un élé-
phint
B peu k pen
uiifl I ■ ■"■"•' -"""OOiri longs de (l-,40k 0^,15 ei
n« lune rougcàire extrêmement abondante. Culte
«I "Mme découïpnes'esl renouvelée ïeriimg.On con-
»rTeiumu.(!cdeSaint-Péter.bourglesqaeleitedon3U,
^1 porte encore desséchéi ■
«iBWiiquiaperduleadoigUdespiedsim
non* ici une figure où l'on pourra admirer l'inorme pro-
portion eirétéganto courbors des défense». Les parties
de l'Afrique et de l'Asie trapii'sle qu'on a pu explorer ont
égalamf'ut fourni des ossements fossiles de ce genre, en-
ttn on en a trouvé anasi en Amérique, Cea ossements tl
nombreux se rapportent surtout .'i une espace détruite
aujourd'hui, plus voisine de l'éléphant des Indus que da
l'eapèce africaine, et que Cntier a nommée, d'après Bla-
ELÊ
810
ËLÊ
menbach, Mammouth ou EUphas primigenius. Cette
espèoe. f Ctue d'une laine épaisse, pon?ait sans doute lia-
biter les régions froides. Oo a, d'après Tétude des osse-
ments fossiles, admis encore sept oo neuf espèce:» encore
fort contestées aujourd'hui. Les débris fossiles d'éléphants
se rencontrent dans les couches des terrains de Tépoque
pliocène, qui a immédiatement précédé l'époque géolo-
glique actuelle ; les plus anciens se trouvent en Europe
et aux Indes dans les couches de l'époque miocène.
P. G. et Ad. F.
ÉLÉPHANTIASIS (Médecine), du grec elephas, elephan-
tos^ éléphant, parce que, dans la maladie de ce nom, la
peau olTre quelque ressemblance avec la peaa de l'élé-
phant. — Les médecins grecs ont d'abord donné ce nom
à une espèce de lèpre, caractérisée par des tubercules
durs, proéminents, par la chute des poils, la diminution,
souvent l'abolition de la sensibilité dans les parties de
la peau affectées ; celle-ci devient rude, épaisse, rugueuse
comme celle de l'éléphant. Plus tard, les médecins arabes
ont aussi désigné sous ce nom une maladie remarquable
par un gonflement de la peau, dû à l'inflammation des
vaisseaux et des ganglions lymphatiques et du tissu cel-
lulaire sous-cutané, accompagné de douleur, rongeur,
tuméfaction permanente devenant de plus en plus consi-
dérable. De là, deux maladies distinctes décrites par lei
modernes : VÉ, des Grecs eiVE. des Arabes.
§ I. Éiéphantiasis des Grecs. — Cette affection, que
quelques auteurs regardent conune le tsarâth des Hé-
breux, nommée aussi ièpre tuberculeuse^ iéonfiasts, sa-
tyriasis^ mal rouge de Cayenne^ parait être originaire de
l'Egypte. Lucrèce, dans le tableau qu'il a tracé avec tant
d'énergie des ravages de cette cruelle maladie, dit qu'elle
n'existe nulle part ailleurs que dans le centre de l'Egypte,
auprès du Nil (pro;)f«r ^umtVia Ni7i..... neque prœterea
usquam), et il entend bien parler de l'éléphantiasis, qu'il
nomme elephas morbus^ et non pas d'une autre espèce
de lèpre que l'on savait parfaitement exister chez les Hé-
breux de temps immémorial, comme on le verra à Tar-
ticle LiPBB. Arétée de Cappadoce, qui fut peut être con-
temporain de Lucrèce, lui donne le nom â'éléphantiasis^
et deux cents ans après, Lactance parle des leprosi^
des elephantiocù Cette maladie a été aussi appelée leon-
iiasiSy parce que, dans certains cas, la peau du front,
épaissie et ridée, les lèvres déformées, les oreilles et les
narines développées outre mesure, donnent à la physio-
nomie un aspect léonin. Le nom de satyriasis vient pro-
bablement de la ressemblance que l'on a cru trouver avec
la figure des satyres de la Fable, ou peut-être encore avec
l'espèce de singe nommée en prec Satyros, On trouve en
effet dans Aristote la désignation d'une maladie dans la^
quelle le faciès paridt prendre la ressemblance d'un autre
animal et d'un sat^ [saiyrian) (voyex De oenerat.yVih, IV,
ch. m). Enfin, cinq cents ans plus tard, Galion la dé-
signe sous le nom de satyriasmos. Nous avons des doutes
sur l'existence de cette espèce de lèpre chez les Hébreux;
mais il est certain qu'elle se répandit dans les pays occi-
dentaux avec les autres variétés de cette maladie et qu'elle
exerça des ravages au moyen âge et jusqu'à la suppres-
sion des léproseries on maladreries. Elle envahit aussi
l'Ecosse, la Norwége, jusqu'au pays d'Astracan. et dans
le Nord on lui donna le nom de lèpre arctique, II parait
bien aussi que la maladie décrite en Norwége par MM.Da-
nielssen et Bœck est véritablement l'éléphantiasis des
Grecs. Du reste, il règne une grande confusion dans l'his-
toire de la lèpre et de l'éléphantiasis, cette confusion que
nous avons déjà signalée à propos des Hébreux, se re-
trouve au moyen âge dans nos pays de l'Occident ; toute-
fois, il paralt'hors de doute que la maladie éléphantiaque
était rare dans les nombreuses léproseries qui existaient
en France à cette époque. Aujourd'hui, on en trouve
quelques cas dans les pays tropicaux, aux Antilles, à
uayenne, où elle porte le nom de mal rouge de Cayenne ;
mais eu France, on ne Tobserve guère que chez des ma-
lades qui 'l'ont apportée des pays où elle est répandue;
elle parait donc concentrée prmcipalement dans sa patrie
primitive.
L'^. des Grecs est caractérisé par Tapparition de
taches rouge cramoisi ou fauve, accompagnées de l'insen-
sibilité de la partie des téguments sur laquelle elles se dé-
veloppent, quelquefois, mais rarement, la sensibilité v est
exaltée ;par des tubercules proéminents, irrégu liera, d'une
grosseur variable depuis celle d'nn petit pois jusqu'à une
noix et même un œuf de poulo, couleur fauve ou pour-
pre, faciles à malaxer ; plus tard, par des ulcérations, des
destructions de parties plus ou moins considérables. Cette
maladie se présente sous plusieurs aspects différents qui
n'avaient pas été bien étudiés Jusqu'à ces denderttcmiii,
où Biet propfjsa d'en distinguer deux variété t cette divi-
sion généralement adoptée et principalement par MM. Ca-
zenave et Schedel, constitue 1a. des Grecs tuberculeui et
1'^. des Grecs non tuberculeux, La première est à pea
de chose près celle que nous avons présentée {dos tuot
et dont la plus haute et dernière expreesi^p est la des-
truction des muscles, la nécrose des os, la gangrène pa^
tielle des membres, la séparation des doigts, da on
teils, etc. Dans la seconde variété^ il y a absence préilal^
de tubercules, partielle oo générale ; ce dernier cas i été
observé surtout par MM. Danielssen et Bock dioi la
spedalskhed on éléphantiasis de Ncn^ége, et par M. la
docteur Faivre au Brésil, où la maladie porte le bob de
morphée. Cette variété, du reste, est beaucoup plaaru«
que l'autre. La durée de l'éléphantiasis des urm ett à
peu près indéterminée.
La maladie qui nous occupe se dévdoppe leplosaoewl
sous l'influence des températures extrêmes ; mais dit pa-
rait surtout déterminée par la négligence dessoios de pi»;
prêté, la mauvaise nourriture, les habitations malaaiMai
voilà pourquoi elle a toujours reculé devant lea pfO|rèi
de la civilisation. Elle parait héréditaire dans certaiiwi
familles, mais non contagieuse ; elle est endéniqDe m
Egypte et dans quelqnes autres contrées. Le traHeneot
opposé à cette terrible maladie a été le pkis soaveot iiMf-
flcace ; on a préconisé tour à tour l'ellébore noir, le iiHf>
cure, l'arsenic, enfin, dans ces derniers temps, Piode, pnii
les bains, d'abord ceux que l'on conseille géoéraleiDem
dans les maladies de la peau, ceux de l'eau du Joardiio,
puis les bains mercuriaux; dans l'antiquité, on arait
même recommandé les bains de sang, et surtout ceot de
sang humain. Un régime très-sévère, les émoHieots, h
mucilagineux, l'opium, seront aussi employés da tempi
en temps ponr caJmer l'irritation nx>mentanée prodaite
par une médication énergique.
§ 2. Éléphantiasis des Arabes, ^ Connus asaii aoa
les noms de maladie glandulaire des Borhadet^jw^
des Barbades, éléphantiasis fubéreux^ dln/-/!/ (maladie de
l'éléphant) des peuples orientaux, cette maladie arait à
peine, été signalée au x* siècle par le médecin arabe Raièi
qui avait chercliéà la séparer de l'éléphantiasis des Gfccs.
Après cette époque,conrondue pendant longtemps aoitaree
la lèpre, soit avec l'éléphantiasis des Grecs, ce n'eat qM
dans le siècle dernier qu'elle a été bien étudiée soi Bar-
bades par Hillarv et Hendy, qui lui donnèrent le sooi de
maladie glandulaire des Barbades^ et plus tard par Alara
dans un travail plein de recherches savantes poblié da*
bord en 1806, puis une seconde foison 1824. Enfin, ledoctear
Louis Valent! n a enrichi la science et éclairé lliisioire
de cette cruelle maladie par un certain nombre d'obse^
vations faites surtout en Provence, à ^itroles^ soi U»>
tigues, près de Marseille, à Nice, etc. (voyez Dtetimairt
des sciences médicales, a^de Éléphaiitiasis). Cette ota-
ladie, qui a été, comme on le voit, observée en Fnoc«,
où on en trouve même aujourd'hui quelques eieoptoa^f^
encoreendémiquedans quelques vallées du Piémont (rallei
d'Aost) ; mii'i elle sévit particulièrement en ta^ ^
la côte de Malabar, à Ceylan, au Japon, aux Bûtadra.
à Bourbon, etc. Elle est caractérisée par une toméiac-
tion plus ou moins considérable de la peau et do tiisa
cellulaire, causée par l'inflammation des lymphatiqo^
cutanés. La maladie peut se développer sur tootes 1^
parties du corps, mais c'est aux membres, et aurtout
aux membres inférieurs, qu'on l'observe pit» partjw*
lièrement, le plus souvent d'un seul côté. Elledébota
ordinairement d'ur.e manière insidieuse par dea syaip-
tômes légers et peu graves ; c'est ou un éiysipèJe fog««»
des frissons, des envies de vomir; ce dernier ayoptâme
a une importance réelle ponr certains obaervsteora ; ui|<|
espèce de corde noueuse, tendue, douloureuse, rwçjj
long des membres ; puis ces petits accidents a'apai^
pour revenir au bout de quelques mois plus ibrta, pw
longs, et chaque accès laissant le membre empâté {JoniN
au bout de quelques années, ils se rapprochent et le^o^
flement devient permanent, peut affecter les fonn» **
plus bizarres et acquérir un développement éoonDeiw
quelquefois se complique de crevasses, de pV^^VS
sensibilité est plus obtuse, mais rarement efleert abona
dans les parties affectées. Cette maladie attaqoe tosdwu
sexes; elle n'est pas contagieuse et ne parait P>f J*]^
taire, et pourtant L. Valentin dte des faits qni dsrrw
au moins inspirer des doutes. Indépendamtneni oeii
malpropreté, de l'habitation dans les lieui bas» bami»
et chaud!^, de la mauvaise nourriture, etc., le ^"^ ?1Lj
et intense peut jouer un certain rôle comme caaae. à»'^
ILLD
{fl!
EU
Miit émb Topinion qne cette maladie était due à l'in-
flammation des vaisseaux et des gangliona lymphatiques
cotanés [Histoire (Pune mnindie particulière au fyst^me
tfmohatique^ ii^8. Paris, I80G). Cette opinion, adoptée
par H. Rayer, admise aussi par M. Casenave, est mise en
ioute par M. le prof. Grisole. m Elle n'a encore en sa faveur,
lit-il, aucune preuve anatomique certaine. L*é!éphaotia-
lis consiste pour nous en une perversion de la nutrition
iont la cause est encore inconnue. » Le pronostic est
toujours Âcheux ; bien que cette maladie entraîne rare-
ment la mort et qu'elle n'altère pas, en général, d'une
BJmière grave les fonctions de la nutrition, elle n'en
ooDStitne pas moins une infirmité incommode et de
loDgoe durée, presque to^joun rebutante et dont la gué-
risoo est excesaiveroent rare.
Le traitement antiphlogistique a eu de bons résultats, au
début de la maladie surtout, entre les mains de Hendy ;
il préfère les saignées locales aux saignées générales ; on
tors recours inx applications émollientes, narcotiques. Le
DÊme médecin a calmé les envies de vomir avec Toxyde de
rfnt sublimé à la dose de 0,r30 à Or,40 par Jour. Les pre-
miers accidenta inflammatoires une fois calmés, on appli-
quera on bandage compressif; cette pratique est trës-
Moventefficaoe ; on yjoindra quelauea topiques légèrement
répercuasiCi, tel queracétate de plomb; ces moyens seront
^és par le mpcii, au lit si la inaladie siège aux Jambes.
8i la maladie est ancienne, il reste bien peu de chances
de succès, et l'amputation même, pratic^uée quelquefois
SOT les instantes prières des malades qui voulaient être
débarrassés à tout prii du poids incommode qui les
btiguait, l'ampntation, disons-nous, n*a procuré qu'un
malagement momentané, la maladie reparaissant bientôt
VXT d'autres parties du corps. F — n.
ELEUSINE (Botanique), G«rtn., de Eleusis, ville d'At-
tique, où Gérés était adorée : aUusion aux propriétés
ilimeataires de la plante. — Genre de plantes AÉonoco-
iylédones périspennées, de la famille des Graminées,
tribo des éhlondées. Caractères : épis digités, fascicu-
le; épillets sessiles à 2 ou un plus grand nombre de
flrars;glnmes et glumelles sans arête: graine libre à
U maturité et ridée en travers. Les plantes de ce genre
lont des herbes annuelles à feuilles planes. Elles habitent
les régions tropicaUes. VE. coracanlE- coracana, Gaertn.)
s'élève souvent à plus d'un mètre. Elle est très-répandue
par la culture dama l'Inde et le Japon. Sa fécoudité est
cxtraondinaire. On a vu cette espèce produire 600 pour
uD. Son fourrage €t son grain rendent ne grands services,
ûosique ceux de 1'^. stricto^ Gaartn., et VE, tocusso,
Freseo, qu'on cultive en Afrique. (LE. d'Egypte. — Dac-
tyloctenium œgyptiacum^ Willd.; Cynosurus œgyptius,
Uo.) fait partie au ^nre Dactyioctène. Cest une plante
dont la tige, la racine et les graines sont très-préconl-
sées dans la médecine africaine.
ELEOTHËRATES (Zoologie). - Ordre de la classe des
Insectes, établi pair Fabricius dans son Système entomo'
logique, qu'il caractérise par : mâchoire nue, libre, por-
tant des palpes, ce qui peut s'appliquer à tous les in-
sectes màcbeurs. Cet ordre correspond à celui des
Ci'hitt res, adopté par tous les entomologistes.
ÉLEVAGE (Zootechnie, Agriculture), du moi élever. —
Ou nomme ainsi les diverses pratiques suivies pour éle-
?er nos divers animaux domosti(|ues, quadrupèdes,oiseaux,
insectes, etc. Il est impossible de traiter dans un même
article une matière aussi variée. Le lecteur voudra bien
ebercber an nom de chaque espèce et au mot RacES les
indications concernant l'élevage.
ÉLÉVATEURS (Mosclbs) (Anatomie). — Muscles des-
tinés à élever une partie quelconque du corps. Ce nom
a été plus particulièrement donné à quelques muscles de
la face : I* E. de lœit; c'est le droit supérieur de i'asil
(▼oyei DaoïT). 2* E.de la paupière supérieure {orbito-palpé-
6ra/,Chaua3.), situé à la partie supérieurede l'orbite, s'é-
tend de la gaine méningienne du nerf optique au bord su-
périeur du cartilage tarse de la paupièi^ supérieure. 3* E,
commttn de la lèvre supérieure et de l'aile du nex (yrwtd
ns-maxillo^abial, Cbauss.) ; sur les côtés du nez, il va
de l'apophyse montante de l'os maxillaire aux cartilages
de l'aile du net et A la peau de la lèvre supérieure. 4* E,
propre de la lèvre supérieure {Moyen sus^maxillo-la-
^<a«'iGhauss.); dans l'épaisseur de la joue, il s'étend de
la partie, inférieure de la base de Torbite à la peau de la
l^r«! supérieure. Le nom et la situation de ces muscles
indiquent leurs fonctions.
ELEVATION (Géométrie).— Projection verticale d'une
niachioe ou d'un bâtiment sur un pian vertical qui ne
wupe pas l'objet que l'on veut représenter.
KLEVATOinE (Chirurgie — Instrument destiné i
relever les os. On se sert particulièrement de l'élévatoire
pour faire cesser la compression que les os du crAne bri-
sés et enfoncés déterminent sur les méninges et sur le
cerveau. 0:i l'emploie aussi pour soulever et extraire le
disque osseux détaché par fa couronne du trépan dans
l'opération de ce nom. L'élévatoire de J. L. Petit, mo-
difié par Louis, est le plus généralement employé.
ELEVURE (Médecine). — Nom vulgdre par lequel on
désigne quelquefois les différents exanthèmes de la peau,
pustules, papules, vésicules^ tubercules miliaires. Ce mot,
n'offrant aucun sens rigoureux, doit être retranché des
descriptions nosologîques.
ELIMlNAnON (Algèbre). — Nous indiquons à l'article
Eqoatioiis comment on s'y prend pour résoudre un certain
nombre d'équations du premier degré contenant un égal
nombre d'inconnues. Pour cela, on élimine successive-
ment toutes les inconnues, moins une, ce qui conduit à
une équation ne contenant plus que cetteseule inconnue.
Il n'existe alors qu'un seul système de valeurs satisfai*
sant aux équations. Si les équations sont d'un degré su-
périeur au premier, il y a généralement plusieurs systèmes
propres à satisfaire aux équations proposées ; le but de
l'élimination est de trouver tous ces systèmes. La mar-
che à suivre consiste encore à déduire des équations don»
nées une équation qui ne renferme plus qu'une Inconnue,
et qu'on appelle Véquation finale. On démontre que le
dfî^ de cette éanation finale est an plus égal au pro-
duit des degrés des équations proposées. Si Ton a deux
équations du second degré, l'équation finale est généra-
lement du quatrième degré, ce qui indique l'existence de
quatre solutions.
En voici un exemple. Soient les deux équations
S4dpt+î0xy + 5yl — 84»0 (1)
3ÎJ^— I5y* + Î8ai0 (S)
On remarque d'abord qu'à l'une de ces équations on peut
toujours substitnerunedeleurscombinaisons :par exem-
ple, on éliminera x*, ce qui donne 80xy -j- 6&^— 420=O|
d'où
Cette valeur étant portée dans l'équation (2), il vient
pour équation finale en y^
ya.40yt.f 144 — 0
W
Cette dernière fait connaître quatre valeurs do y qui,
mises successivement dans (3), fourniront les quatre va-
leurs correspondantes de x. Ici l'équation (4) se résout
facilement, car elle est bicarrée et a pour racines
il en résulte pour x les valeurs
« = 1 -1 —4 +4
Ces quatre systèmes de valeurs satisfont seuls aux équa-
tions proposées.
On opérera de la môme manière toutes les fois que
l'on saura résoudre l'une des équations par rapport à
une inconnue, car il sera facile alors d'éliminer cette in •
connue. Lorsque cette résolution n'est pas possible, on
emploie un procédé connu sous le nom de méthode du
plus grand commun diviseur. En voici le principe : Si,
pour une valeur donnée à x, deux équations acquièrent
un commun diviseur en y, cette valeur de x appartient
à l'un des systèmes de solutions conmiunes aux deux
équations (voyex les Traités d'algèbre^ et l'article équa-
tions NUMÉaiQOBS [Résolution des]). E. R.
ELIXIR (Matière médicale). — Ce mot vient-il, comme
le pensent quelques-uns, du verbe grec alexein^ aoriste
moyen élexamén^ conjurer un mal, ou du latin eliçere,
choisir î On appelle ainsi certaines teintures alcooliques
ou éthérées, plus ou moins composées et cbarg«^es de
principes végétaux et môme minéraux, qui jouissent de
propriétés très-diflérentes. Ensuite, par un abus de mots,
on a donné le môme nom à des préparations qui ne con-
tiennent ni alcool ni éther. Voici quelques-uns des élixirs
qu'on emploie le plus souvent i
!• E. antiasthmatiaue, de Boèrhaave; c'est un alcoolat
d'anis, de camphre, d iris, de racine d'asaret, de cah'
mus aromattcus, de réglisse, d'aunée. Son nom ludique
son usage (25 à 30 gouttes dans du thé).
ELL
812
ELL
V E.antigouUeux^de Viiiette ; préparé avecqainquina,
itIeur8decoquelicot,8as8afk*as, di^rés pendaotquinzejoura
^ans le rhum; on ajoute de la^ résine de gaiac et du sirop
de salsepareille. Une ou deux cuille-rées par jour.
3* E.américainsow deCourcelies; racines d'aunée, de
•canne à Bucre, d'aristoloche, de canne de Provence,
fleurs de millepertuis et de sureau, feuilles d'avocatier,
^0 croton balsamifemm, baies de genévrier, feuilles et
'ilcurs d'oraDger, fleurs de tilleul, feuilles de romarin,
racine d'asaret, opium, le tout digéré dans de Talcool.
Administré contre la chlorose, l'anémie; vanté aussi
comme antilaiteux ; mais ici il doit ôtre employé avec
réserve (vovez Anti-laiteux).
A*E. anti-cdontalgique ;iiYec le bois de galac, la racine
de pyrèthre, muscade, girofle, macérés dans l'alcool pon-
dant six Jours; on passe, et on ajoute des huiles de ro-
marin et de bergarootte. Une cuillerée à café dans un
^erre d'eau pour se rincer la bouche.
h* E, de Garus; c'est une teinture alcoolique de myr-
rhe, d'aloès, de cannelle, de muscade, à laquelle on
ajoute un sirop, et que 1 on colore avec do caramel. Il
sert quelquefois de liqueur de table.
6* E. de longue vie ; il est composé d'aloès saccotrin,
de racine de gentiane, de rhubarbe, de zédoaJre, d'aga-
ric blanc, de safran, de thériaque et de sucre pulvc^risé
^u'on fait digérer dans l'alcool pendant plusieurs jours;
employé comme stomachique et légèrement purgatif.
1*E, viscéral d Hoffmann; c'est uneinfusion d'absinthe,
de chardon bénit, de petite centaurée, de gentiane, d*é-
corce d'orange dans du vin de Hongrie ou do Malaga. II
est amer et stomachique, à 1& dose de 4 à 8 grammes.
Les bornes qui nous sont imposées nous obligent à ci-
ter seulement les suivants : E. antipestilentiel, àeSplnti ;
E, auiiserofïUeux^ de Peyrilhe ; E, antiseptique^ d'Hux-
ham ; E. antiseptique^ de Chaussier ; E, fétide ; E. sto-
machique, de Stoughton ; E. de propriété^ de Paracelse;
E, vitriolique^ de Mynsicbt, etc. F— n.
ELONGATION (Astronomie). — C'est la distance an-
gulaire d'une planète au soleil, vue de la terre. Pour les
planètes inférieures, il y a une élongation maxima
tandis que pour la lune et les autres planètes l'élongation
peut atteindre 180*. La plus grande élongation de Vénus
Tarie de 45* à 48*; celle de Mercure de IS» à 28% à cause
•de la grande ellipticité de son orbite. Mercure n'étant
jamais distant du soleil de plus de 28<*, on comprend
pourquoi il est si rarement visible à l'œil nu, et se perd
-d'ordmaire dans les rayons du soleil.
ELLÉBORE ou Hellébore (Botanique) , Helleborut,
Lin.; du grec éléin^ faire périr, et borat aliment meur-
trier. — Genre de plantes Dicotylédones dialyftétales
^ypogynes^ de la famille des Renonculacées, type de
:1a tribu des Helléborées. Les ellébores, dont on cultive en-
viron une dizaine d'espèces, sont des herbes vivaces. La
plus remarquable est VE. à fleurs roses ou E. noir [H.
niger, Lin.), appelé aussi Rose de Noël, parce qu'il fleu-
rit vers la fin de décembre. Ses feoiUes sont toutes ra-
dicales, longuement pétiolées, coriaces, à 8-9 segments.
Ses fleurs, ordinairement solitaires à l'extrémité d'une
hampe qui n'atteint guère plus de 0*^30, sont larges et
très-ouvertes. Elles produisont d'autant plus d'effet qu'el-
les s'épanouissent à une époque où les floraisons sont
irès-rares. On trouve aux environs de Paris, VE, fétide
{H, fœtidus, Lin.) ou Pied de griffon, ainsi nommé à
cause de la forme de ses feuilles, et qui fleurit dans les
«lieux pierreux aux premiers jours du printemps ; sa tige
•est glabre, simple inférieurement, rameuse dans la partie
supérieure, ses feuilles pétiolées, d'un vert sombre, sont
partagées en huit ou dix digitations allongées, aigués,
lancéolées, d'un vert blanchâtre. Ses fleurs verdàtres, un
peu bordées de rouge, sont pédonculées, penchées et dis-
posées plusieurs ensemble en une sorte de panicule.
Elle croit naturellement en France, en Allemagne, en
Angleterre. VE. à fleurs vertes {R, viridis. Lin.), fleurit
an printemps dans les lieux ombragés. Sa hampe a 2-5
fleurs, et des bractées découpées, palmées. Toute la
plante exhale une odeur repoussante, et ses propriétés
vénéneuses sont parfois fatales aux bestiaux. Le suc de
•cet ellébore est très-corrosif et brûle la peau. Carac-
tères du genre : calice à 5 sépales ; 8-10 pétales tubulés
•ou 60 cornet, plus courts que le calice ; 30 à 60 éta-
mines; 3-10 ovaires; 3 à 5 capsules ovales-oblongues
contenant plu'^leur» ppninos arrondies
L'ellébore a été renommé chez les anciens pour
ses propriétés cnratives, et particulièrement dans les
jnnladies nerveuses. Sous ce nom, d'ailleurs, les mé-
•docins grecs et romains employaient diverses plantes,
mais surtout VE, d^Orient, qui croissait rar les
gnes de Delphes, sur l'Oljrmpe, l'Atbos et en Asie Si*
neure. Cette espèce fournit un purgatif vident burn
nos contrées, VE, noir^ dont les racines nous vienneotéi
l'Auvergne et de la Suisse, a remplacé l'espèce d*Onttit
comme purgatif et diurétique très-actif, d'une uieor
Acre et brûlante à l'état frais; avec le temps, toutes œi
propriétés disparaissent complètement. On sobstitiie (6rt
bien à 1'^. notr, 1'^. fétide ou Pied de griffon. On ad-
ministrait ces racines en poudre, en infuaon, en teio-
ture, contre les paralysies, les hydropistes atoniqmi, li
choiî§e, les affections mentales : on ne les emploie prêt*
que plus ai^ourd'hui, et Ton doit peut-être le re-
gretter.
Suivant les Actions poétiques des Grecs, Méhuspe,
devin et surtout célèbre médecin, guérit Ijs filles (fai
roi Prœtus devenues folles, en leur faisant boire da liit
de chèvres qui avaient mangé de l'ellébore, ou plutôt es
leur administrant lui-même cette plante. Cette histoire,
rncontée avec des circonstances nn peu différentes pat
Dioscoride, Hérodote, Pausanias, Fiine et une fonk
d'autres auteurs, témoigne de la grande réputation dont
jouissait dans l'antiquité ce médicament. Mais quelle
était l'espèce dont se servaient les anciens? Cest ooe
question qui a été beaucoup agitée; il parait en wmm
2u'ils distinguaient deux espèces bien différentes : !« \*S.
lanc qui est le veratrum album de Lin. de la f^oilie
des Mélanthacées (voyez VÉsATas) ; 2* et celui qnlli
appelaient E. noir, ei qui, d'après les travaux de Toa^
nefort, est 1*^. oriental {E. orientaiis niger amplissimo
folio, Toum.). En visitant les contrées où croissait l'f.
noir des anciens, c'est-à-dire Antiqrro, la Béotie, l'Eubée,
le mont Hélicon, etc., l'illustre botaniste n'v s trouré
que cette espèce, d'où il conclut que c'est l'E. des lo-
ciens. L'usage de ce médicament était précédé et acco»
pagné d'une série de procédés et de pratiques qui fai-
saient de son emploi une des parties les plus essentielles
de la thérapeutique des anciens. (Voir l'eiposé de ces
différentes pratiques à l'article Elléborishs dn grand
Dictionnaire des sciences médicales.) On v lit : • Sam
rien décider sur l'importance et la sagesse des opérsHoos
qui précédaient l'administration de ce remède, oe oe
peut s'empêcher de faire remarquer qu'ils étueot ut)p
bons observateurs, et que nos théories sont trop iiKW-
taines, pour qu*il soit permis de condamner sans eu-
men, dans leur conduite, les choses même qui rxKS
semblent inutiles ou ridicules. » Les anciens emplojfiicst
l'ellébore particulièrement contre toutes les malidiei
connues aujourd'hui sous le nom de névroses des foo^
tiens cérébrales, telles one l'épilepsie, rhypochondrie,el
surtotit les différentes formes de la manie; aussi nté*
pntation est elle devenue proverbiale depuis l'antiqiit^.
Horace conseille de donner aux avares une très-mnde
quantité d'ellébore {{muito maxima pars elle&tn); ail-
leurs il dit d'un homme qui avait le cerveau malade,
qu'il faut l'envoyer à Anticyre {naviget Anticyra^. Ma
notre immortel fabuliste fait dire par le lièvre à la tortue
qu'il traite de folle :
Ma eominère, il voua faut parger
Avec quatre graiaa d*ellébore.
L'action purgative était, en eflét, celle qui se fflaal-
festait tout d'abord; mais les anciens ne s'arrèulest
pas à cette seule idée. Pour eux il v avait dans ce
moyen thérapeutique une action générale sur reosemble
de l'organisme, les secousses violentes, les effets varié)
qui accompagnaient ou soi valent son usage, tatori-
saient cette idée. Du reste on le proscrivait daoi lei
circonstances où il y avait trop d'excitation oa trop
d'affaiblissement. Hippocrate détendait de radmioiatrer
à ceux qui crachent dn sang, à ceux qui sont débiles «<
lymphatiques, à ceux qui ont la vue fsiUe, etc., oai
ceux qui ont une forte santé.
Ellébosb blanc (Botanique). ^ Nom vulgaiie d'oM
espèce de Vérdtre^ le Fiomirt. 6 — s et F — s.
ELLÊBORÉES ou HbllébosCbs (Botanique.— Mt
de plantes de la famille des Renoneulacées. Caractérisée
par : sépales pétalofdes, à préflormison imbriqnée; pétalM
nuls ou irréguliers ; follicnleson eapsolesà plusieurs logei
contenant de nombreuses grakiei. Genres principaux '»
Ellébore [Heltebarus, Adaus.); 7Vo//e (Troltius. Lio.||
Sigelle {Nigelta, Toum.) ; Ancolie {Aquilfgn^tToQtQ»U
Pied d*alouette ou Dauphinelle {fielphiniun^, T<mj«»)»
Aconit {Aconitum^ Tourn.); Populage [Calthn, Uo-V
ELLÉBORIiNEou Hbllébosiiib (Botanique), à ctuiedd
£LL
813
ELL
rif. 9o«. - niipM.
l'analogie des reiiiUes avec celles da Vérâtrep Varaire ou
Etiébore blanc— 'fiom vulgaire d'un genre de plantes
MwaooiyfédoMt apérispermées de la famille des Orchi-
dées^ bibu des Ophrydéety nomonô Serapioi par linné, et
doot plusieurs espèces font partie aujourd'hui du genre
Spipaeiis de Lm G. Bidiard (voyez Efifactidi). L'K. en
cœur (S. cordigera. Lin.) est une plante tuberculeuse, à
feuilles oblongues, lancéolées. Fleuri en épi an nombre
et 4-S grandes, labelle du périanthe d'un rouge lie de
Tio. Prés humides de Touest et du midi de la France.
ELLIPSE (Géométrie). — L'ellipse est une courbe
plane, telle que la somme des distances de chacun de
les points à deux points fixes est constante ; ces deux
points fixes s'appellent foyers. Si Ton y attache les ex-
trémités d'un fil, puis si Ton tend le fil à l'aide d'un
crayon que l'on fait mouvoir en maintenant tOHJonrs la
teosiott; la somme des disUnces MF et MF' {fig. 906) res-
tera égale à la longueur du fil, par conséquent le crayon
M décrira une ellipse. C'est ainsi que les Jardiniers tra-
cent cette courbe à laquelle on donne quelquefois le nom
i'ovâle des jardiniers,
Aq lieu de décrire l'ellipse d'un mouvement continu,
on peut la construire par poinU. Pour cela, à partir du
milieu O de FF, on por-
tera de cliaque côté deux
distances OA, OA', égales
à la moitié de la ligne
donnée ou de la longueur
du fil ; A et A' seront les
sommets de la courbe.
Marquons un point quel-
conque G entre F et F,
et de F comme centre avec
CA pour rayon, puis de F'
avec GA' pour rayon, dé-
crivons des arcs de cercle.
Os se couperont en un point M de l'ellipse. Ces arcs se
coupent aussi en dessous de AA', ce qui donne un second
point symétrique àvi premier. Enfin, on peut échanger les
rayons CA^ CA', ce qui donnera un point à gauche de
BB'. La courbe est donc symétrique par rapport aux axes
AA'^ BB'. AA' est le grand axe^ BB' le petit axe, O le
centre.
Le point B étant également éloigné de F et r, sa dis-
tance aux foyers est la moitié de AA', ou le demi-grand
ue. Représentant OA par a, OB par 6, OF par c, nous
torons a*=6^-hc*. De là un moyen de trouver les
foyers d'une ellipse lorsqu'on connaît ses axes.
Si,arestant le même, c augmente, il faut que 6 diminue;
TeUipse sera donc d'autant plus allongée que les foyers
leront plus voisins des sonmiets. Au contraire, en rap-
prochant les foyers du centre, l'ellipse devient de moins
en moins allongée. Enfin pour csO, a=b, et l'on a un
cercle : le cercle peut donc être considéré comme une
ellipse où les deux foyers sont réunis au centre.
La droites FM, FM sont les rayons vecteursàu pointM.
Ponr tout point de l'ellipse, la somme des rayons vec-
teurs est égale au grand axe 2a. Pour un point extérieur,
cette somme est plus grande que 2a; pour im point in te-
neur, elle est moindre.
On conclut de là les propriétés de la tangente à l'el-
lipse. La tangentû en un point M d'une ellipse (fig. 907)
divise en denx parties éga-
les l'angle FMH formé par
l'un des rayons vecteurs et
le prolongement de l'autre.
On peut prouver, en effet,
que cette bissectrice n'a que
le point M commun avec
l'ellipse. Abaissonsdu foyer
sur cette droite une per-
pendiculaire FI, et prolon-
geons-la jusqu'à la ren-
■ contre de FM, nous aurons
JJ = MH, et aussi, pour tout point N de la bissectrice,
JF = NH. Or ISF H- NH > MF -h MH ; donc NF -f
«F>MF'4- MF, ou >2ii; ce qui prouve que le point N
*t extérieur.
De ce théorème se déduit aisément celui-ci : La nor-
ois divise en deux parties égales l'angle des rayons
vecteurs. Et encore celui-ci : Le lieu des pieds des per-
pendiculaires abaissées du foyer d'une ellipse sur ses
l*^ent08 est un cercle de même centre et de rayon a ,
Si par un point M donné sur l'ellipse on veut lui me-
^ nne tangente, on mènera les deux rayons vecteurs,
M) prolongera l'un d'eux d'une longueur MU égale à
ri|. 907. -. Tanieota i l'tlUpit.
l'autre, et. Joignant FH, on abaissera de M sur cette
droite une perpendiculaire qui sera la tangente deman-
dée, puisqu'elle divisera en deux parties égales l'angle
FMH.
Pour mener la tangente par un point N donné hors
de la courbe, il faut préalablement trouver le point de
contact M. Or, si de N comme centre avec NF comme
rayon, on décrit un arc de cercle, il ira passer par H. De
plus, ce point H est à une distance 2a de F. On décrira
donc de F', comme centre avec le grand axe pour rnjon,
un arc de eerdequi coupera le précédent en H. Ce point
déterminé, il suiBt de le Joindre à F pour avoir le point
de contact. Si l'ellipse n'était pas tracée, on joindrait
HF, et du point N on abaisserait une perpendiculaire
sur cette droite. Les deux arcs de cercle qui détermi-
nent H se couperont en deux poinu ; il en résulte deux
solutions, c'est-à-dire deux tangent^ ainsi qu'on pou-
vait le prévoir.
Ces diverses propriétés de rellii>se peuvent s'établir
par la géométrie analytique; mais il faut d'abord avoir
son équation. Cherchons donc le lieu géométrique des
points dont la somnoe des distances à deux points fixes
est constante. Prenons pour axe des x, la droite qui joint
les deux points fixée F et F' {fiç, 908), pour axe des y la
perpendiculaire élevée sur le nulieu de FF. Appelons 2c
la distance FF', (^ui est nécessairement moindre que 2a.
M étant un pomt du lieu cherché, x et y ses coordon-
nées, on a :
F'M •«- FM = 2 a
Pli» =yt + (c -!-»)«, PÂit = vî-f (c — x,«.
Retranchant membre à membre, il vient
FB«— Pms=4<t,
et divisant par la première égalité
2 ex
F'M'FM = •
a
Nons connaissons actuellement la somme et la différence
des deux rayons vecteurs, donc
F'M = û+— ,
a
ex
FMsia — —
a
Portant cette valeur de F'M dans la première relation,
il vient, réductions faites,
a* — c* est une quantité positive que l'on peut désigner
par ^, et alors on a :
«SyS+6îx»=a«6«.(l)
C'est l'équation de l'ellipse dont a et 6 sont les deux demi*
axes.
On voit que l'ellipse est une ligne courbe du second
degré. C'est aussi une des trois sections coniques; on
l'obtient en coupant un cône à base circulaire par un
plan qui rencontre toutes les génératrices du cône. Une
ellipse peut également être considérée comme la projec-
tion d*un cercle. Qiacune de ces diverses manières d'ob-
tenir l'ellipse peut servir à la discuter et à en reconnaître
les propriétés.
L'elhpse est symétrique par rapport à ses axes, mais
elle possède aussi une infinité «de systèmes de diamètres
conjugués obliques, tels que si on les prend pour axes des
coordonnées, son équation conserve la forme
Chacun de ces diamètres divise en denx parties égales les
cordes parallèlesà l'autre. Les diamètres conjugués jouis-
sent d'un grand nombre de propriétés ; nous nous bor-
nerons à citer les'suivantes qui sont dues à Apollonius t
La somme des carrés de deux diamètres conjugués quel-
conques est égale à la somme des carrés des axes; le
parallélogramme formé sur deux diamètres conjugués
est équivalent au rectangle des axes.
On appelle cordes supplémentaires àen cordes HN, H'N,
{/ig, 9 1 0) qui, partant des extrémités d'un diamètre HH', se
rencontrenten un point Nde rellip:ie. Menons par le centre
un diamètre CC parallèle à HN. Son conjugué DD' devra
diviser HN en deux parties égairs; passant par le milieu
de UN et le m lieu de HH', il est parallèle à H'N. On
52
ELO
8ti
ÉLY
ytf. 901. — Corde* goppl^mea*
Uiret d« l'ellipie.
fODclat de là qae deux cordes sappléflientaires sont tou-
jours parallèles à un système de diamètres conjugués.
De là un moyen très-simple de trouyer le conjugué d*un
diamètre donné, de construire
un système de diamètres con-
jugués faisant entre eux un
an^e donné, et aussi de mener
une tangente par un point pris
sur Tellipse; car la tangente
peut être considérée comme
la limite des cordes qui lui
sont parallèles. Elle est donc
parallèle au conjugué du dia-
mètre qui passe par le point
de contact
Voici d'autres tliéorèmes importants dont nous ne pou-
Tons donner ici que l*énoncé : deux tangentes à une «/-
iipse se coupent sur te diamètre qui divise en deux
parties égaies la corde menée par les points de contact»
Si plusieurs angles circonscrits à une même ellipse ont
leurs sommets sur une même droite^ leurs cordes de
contact se couperont en un même point sur le conjugu '
du diamètre parallèle à cette droite. Ce point est appelé
le pôle de la droite qui est dite elle-même la polaire du
pomt. Ces propositions ont lieu pour le cercle qui n*est
qu*nn cas particulier de Tellipse.
L'ellipse est une des courbes dont les applications sont
les plus fréquentes. Elle
joue surtout un grand rôle
en astronooiie, les orbites
des planètes étant, comme
on sait, des ellipses dont
le soleil occupe un des
foyers. Il convient alors
de rapporter la courbe à
, des coordonnées polaires,
cest'à-dire de déterminer un point par sa distance
r au foyer, et par Vangle 0 que ce rayon vecteur fait
avec le grand axe Fx. Or, quand l'ellipse est rapportée à
son centre et à ses axes, on a vu que le rayon vecteur
™ = ^— • — » c éUnt la distance focale égale à
V'a»— 6». Mais alors
FM = r et OP=a:=c + rco« Ô.
Substituant, on trouvera, réduction faite,
at — cl
Fig. tO». — EilipM rii
eoordonoéet polaires.
à de*
a -|- e CM 0
Remplaçons û«— c* par 6*, posons le demi-paramètre
— »=p,et Texcentricité ^=f,nous aurons
t + «cosO
C'est l'équation polaire de l'ellipse; elle montre que p est
l'ordonnée du foyer. L'excentricité e= *^"*~ ^'=\/t — ^
est une quantité essentiellement positive et plus petite
que l'unité. Elle tend vers Tanité, si a croît indéfini-
ment, c'est-à-dire si l'ellipse dégénère en une parabole
(voyes Sections coniques). e. R
KLUPSOIDE. — Voyes Subfaces.
RLMIS (Zoologie), Latr. — Soos-cenre d* Insectes^ de
l'ordre des Coléoptères, Section des PenfamèreSy famille
desC/ûncorw«#,tribudeii/flcrodacfy/M,faisantpartiedu
grand genre Dryops, d'Olivier, dont les caractères
sont : antennes filiformes de J l articles ; pattes et tar-
ses longs; élytres semblant soudées, mais cachant des
ailes. Ces insectes se fixent fortement sous les pierres,
dans les courants d'eau vive, ou sous les feuilles de né-
nuphar ; l'espèce la plus connue est VE. cunaliculé des
environs de Paris. Nous citerons aussi VE. de M auge
{E, Maugetliy Latr.), plus petit, noirâtre en dessus, cen-
dré en dessous; des environs de Fontainebleau.
ELODITES (Zoologie), du grec elôdês, de marais. —
Duméril et Bibron ont établi sous ce nom une famille de
Tortues, qui répond au genre des Tortuu d'eau douce,
de Cuvier, Emgdes de AL Brongniart.
ELOPE (Zoologie), Elopu Lin., du grec ellops, nom
d'un poissott inconnu. — Genre de Poissons, de l'ordre
des Malacoptérygiens abdominaux, famille des Clupes.
Ils ont la forme générale et la disposition des nageoires
que Ton trouve diei les harengs, avec une épias pUta
au bord supérieur et au bord inlérieur de la nageoire
caudale ; la bouche peu fendue et une treatsine ds
rayons à la membrane des outes. Leur coulear est d'oo
beau gris argenté. On n'en connaît tpn deox espèces qoi
habitent les deux hémisphères. Quoique pleine d^an'iês,
leur chair est recherchée et donne un trMxn booill<>o.
VE. lézard {E, saurus. Un.) a la tdie longue et dé-
pourvue d'écailles; le corps nuancé de bleu et d*siiscot,
avec des teinter rouges sur les nageoires, la tète lourat
comme dorée. Il est des mers de U Caroline.
ELYME (Botanique), Elymus^ Un.; elwmos était \t
nom qae les Grecs donnaient à une espèce de psoic. -
Genre de plantes Monocotylédones ttêrispermées de la
famille des GraminéeSy tribu des Horaéacéis. Csrsetèm :
épilleu à 2-7 fleurs; glumes herbacées inégsles; gin-
melle inférieure concave, souvent terminée par ooe
arête; glumelle supérieure bicarinée; caryopse ûlloooé
sur sa face interne. Parmi les espèces de ce genre doot
plusieurs ont été réparties entre les genres voiâoi, li
plus importante est VE. des sables, nommée VQlglir^
Fif. 910. — tijmo des Mbkf, oq gouibct.
ment Gourbet {B. arenarius. Un.). Cest une plante qoi
pout s'élever jusqu'à ]*,50. Ses feuillet sont pêr^t»>
Sa tige, traçante et stolonilère, ses racines rampsot^
très- nombreuses et très-longues sont prédeoses ponf^
fixation des sables mouvants. Elle est commune sur w
côtes maritimes de l'Europe.
ELYTRES (Zoologie), Elytrum, do grec e/yfnw,eo
veloppe, étui ; on les désigne quelquefois sous ce dernier
nom. — Ce sont des enveloppes qui recouvrent les ail^
des insectes plus particulièrement compris dans l'ordre
des Coléoptères. On sait que beaucoup d'insedes, vm
ËHA
815
£MB
qut les hannetonB, les cantharides, ont, an lien des deux
ailes snpérienres on antérieures, deux espèces d*écaiUes
plus on moim^ épaisses, plus ou moins solides, opaques,
qui s*ouTrent et se ferment, et sous lesquelles les ailes se
replient transTersalement dans le repos ; ce sont les éiy-
ires. D 7 a d'autres insectes dans lesquels l'extrémité
de ces écailles est membraneuse, comme les ailes; on
h» nomme alors demi-étuis on hémélytres. Ces organes
ce serrent pas seulement à recou? rir et à protéger les
ailes, ils ont encore pour but de garantir le corps de l'in-
secte qol, ordinairement, est mou à. sa partie supérieure.
Les élytx^ présentent de très-grandes différences dans
leurs formes, leur contexture, leurs proportions, leur
consistance, leurs surfaces, dans leurs bords et leurs
extrémités ; différences qui ont fourni aux entomologistes
nn grand nombre de bons caractères propres à classer
et à fkire distinguer les insectes de cet ordre.
EMAGIATION (Physiologie). — Nom par lequel on dé-
signe un état général de grande maigreur, surtout
loirsqu'il est surrenu à la suite d'un amaigrissement
progressif ^ plus ou moins lent II est aussi employé
qoelqudbis'ponr indiquer la maigreur partielle d'un
membre que l'on désigne encore plus particuUèremeot
soas le nom ô^atrophie.
EHARGINË (Botanique). — Cette épitbète, emplovée
quelquefois en zoologie et plus particulièrement en bo-
tanique, s'applique aux organes qui présentent une écban-
crure peu prolonde et arrondie; ainsi les feuilles du buis,
les pétales du géranium sanguin, etc., sont émarginés.
EMARGINULE (Zoologie}, Emaroinula, Lamk. —
Genre éà Mollusques de la d^saedesGasiéropodes^ ordre
des Scutil^anches ; démembré des Patelles (de Lin.) ; corps
OTale, conique; pied ovalaire, épais, dont le pourtour est
garni d'une rangée de filets; tête grosse, allongée, garnie de
deux grands tentacules coniques; à la base externe de ces
tentacules sont les yeux portiés sur un pédicule court. La
coquille conique, à sommet bien distinct et incliné en ar-
rière, recouTre la partie médiane de l'animal ; elle est blan-
che et diaphane, ornée de stries et de cétes, fendue à son
bord antérieur pour laisser communiquer au dehors la ca-
vité branchiale qui est située au-dessus et en arrière de la
tète. Ces mollusques, généralement de petite taille (0",0 11
à 0",006), vivent dans lesendroits peu profonds, dans les fis-
sures des rochers. On en connaît un assez grand nombre
d'espèces vivantes, que l'on rencontre à peu près dans
toutes le^ mers. ÙÈ. conique {E. comca^ Lamk.; Pa-
ielia fissjtra^ Lin.}, est une petite coquille de 0'n,OlO à
û>B,012, que l'on trouve dans les mers du Nord et même
dans la Méditerranée. — Les terrains de l'époque tertiaire
renferment un assez grand nombre d'espèces fossiles de
ce genre; on en rencontre aussi dans les terrains secon-
daires depuis l'époque salil^re.
EMAIL (Technologie). — On appelle émail une espèce
de verre plus ou moins fusible, blanc ou coloré par des
oxydes métalliques en suspension dans la masse vitreuse.
Dans l'industrie, on applique généralement ce nom à
toute matière vitreuse, rendue opaque par certains oxydes
métalliques, tels que l'acide stannique, l'acide arsénieux,
le phosphate de chaux, l'antimoniate de soude. On le
donne aussi, soit aux matières vitreuses, transparentes
ou opaques, applicables sur métaux, soit aux couleurs
dont on décore les porcelaines et même les faïences com-
munes, soit aux matières vitreuses, opaques ou transpa-
rûtes, qui servent de glaçures aux poteries, soit même
à toute pièce métallique recouverte d'émaux.
En général, l'émail est formé par un verre très-fusible,
afin que la température employée pour le fondre ne soit
pas assez élevée pour volatiliser le corps qui doit le ren-
dre opaque. Le mélange des matières doit être aussi par-
fait que possible : un des caractères des émaux est 1 ho-
mogénéité.
Le plus simple des émaux, et qui sert de base à la
préparation de tous les autres, s'obtient en chauffant à
l'air nn mélange de 15 parties d'étain et de 100 psrties
de plomb. La surface se recouvre d'une poudre de staii-
nate d'oxyde de plomb qui est purifié par des lavages,
et qu'on appelle calcine. On mêle ensuite 200 parties de
cette calcine avec 1 00 parties de sable très-pur, et 80 par-
ties de carbonate de potasse; ou chauffe ce mélange de
manière à lui faire éprouver un commencement de fu-
sion^ et la )Yitte ainsi obtenue sert de base à tous les
émaux. C'est un silicate multiple de potasse, de plomb
et d'étain.
Dans les émaux colorés, la matière colorante est tou-
iours en très-petite quantité par rapport à la masse vi-
treuse.
On colore l'émail en bleu avec de l'oxyde de cobalt;
en vert^ soit avec de l'oxyde de chrome, soit avec du
bioxyde de cuivre pur ou mélangé d'un peu d'oxyde de
fer; en /aime, avec nn mélange de 1 partie d'oxyde d'à»
timoine, 1 à 3 de carbonate de plomb, 1 d'alun et 1 ds
sel ammoniac; en violet y avec du peroxyde de manga-
nèse; en noir y avec un mélange de peroxyde de manga-
nèse et d'oxyde de fer ; eo rotiae, soit avec le pourpre de
Cassius, soit avee le chlorure aor, soit avec de l'oxydule
de cuivre.
Emaillage, — C'est l'art de recouvrir les métaux de
conlenrs ou de peintures rendues brillantes et inaltéra-
bles par la chaleur qui les fait adhérer fortement On
appelle mitai imailîé (fer, fonte, or, argent ou cuivre),
tout métal recouvert d'une couche de cristal, incolore ou
coloré. Tantôt le métal apparaît à travers la couche d'un
émail transparent, soit avec sa couleur propre, soit avec
des tons modifiés par la couleur de l'émail. Tantôt le
métal disparaît entièrement sons la couche d'un émail
opaque, blanc ou coloré.
On appelle pat//ofi#, des métaux recouverts d'un émail
opaque sur lequel on applique, par places, des orne-
ments en métal brillant, or ou argent, recouverts à leur
tour de cristal transparent, incolore ou coloré.
On appelle nemfiire^urérTiatV #otf^/b/iflfaii/ des pein-
tures appliquées sur un fond blanc opaque, et dont on
rend le glacé complet en le recouvrant d'un cristal trans-
parent, appelé fondant.
On appelle peinture sur émail^ sans fondant, les mé-
taux émaillés chargés de peintures obtenues par un mé-
lange de matière colorante et de fondant
Les fondants sont ordinairement composés de sable, de
minium, de carbonate de soude, dans des proportions
différentes. Ainsi, dans l'émaillage sur fer, on peut mettra
immédiatement en contact avec la tôle nn fondant com-
posé de 48 de sable, 30 de minium, 30 de carbonate de
soude, et 10 d'acide borique cristallisé. Le» dosages
qui fournissent les nuances employées dans l'émaillage
sont variés. Ainsi, pour obtenir des bleus violacés, on
fait fondre ensemble du minium, du sable, du carbo-
nate de potasse, de l'oxyde de cobalt, ou bien de l'oxyde
de cobalt avec du peroxyde de manganèse.
Les émaux, opaques ou transparents, sont broyés dans
un mortier d'agate, à l'état humide, en frappant sur le
pilon avec un maillet de bois pour briser et non pour
écraser. La poussière ne doit pas être trop fine. On lave
à l'eau pour la purifier. On décape la piècie à émaiUer en
la faisant bouillir avec du carbonate de potasse et en la
frottant avec des cendres chaudes, puis on lave, d'abord
avec de l'acide sulfhrique étendu et ensuite avec de l'eau
pure. On l'essuie et on la dessèche promptement en la
plongeant dans de la sciure de bois.
Pour étendre l'énudl broyé et imbibé d'eau^ 9n se sert
d'une petite spatule; on le ressuie en y appliquant sur
un point une étoffe de toile peu serrée qui absorbe le li-
quide. On régularise la couche d'émail avec la partie
plane de la spatule, on laisse sécher à l'air libre, et on
porte la pièce dans le moufle pour la faire cuire; mais
ce premier travail ne suffit pas, parce ^ue les grains du
verre laissent des vides qu'il faut remphr,des épaisseurs
qu'il faut polir. On applic^ue de la même manière une
seconde couche d'émail qm régularise la surface. Une
})iëce n'est bien travaillée que lorsqu'elle ne présente ni
entes, ni bouillons; on fait sauter les grains, on polit les
rugosités, on crève les bouillons, on fbuilleles crevasses,
on rebouche les cavités avec de l'dmail en poudre, que
Ton cuit de nouveau pour le souder avec les parties voi-
sines.
Quant à la peinture, on porphyrise les émaux colorés,
aussi fin que possible, avec de l'huile de lavande, sur
une table en porphyre, avec une molette, on laisse sé-
cher la pàteiusqu'à ce qu'elle ait la consistance conve-
nable. Quand elle est appliquée, on fait sécher les pièces
à l'étuve, puis on les passe dans le moufle pour fixer les
couleurs et les vitrifier.
C'est au Jugé que Pémailleur quitte le feu. Il faut à
l'ouvrier un coup d'œil exercé^ surtout lorsque les émaux
ne glacent pas tous en même temps. L.
EMBARRAS gastriqub, — intestihàl (Médecine). —
On entend par ce nom un amas plus ou moins considé-
nd)le de matières saburrales qui s'accumulent dans
quelques points du canal digestif, soit l'estomac, soit
rintestiu; dans le premier cas, la maladie prend le nom
d'embarras gastrique; dans le second, celui d'embarras
intestinal,
V embarras ^oi/ngue est caractéiisé par un goût amer«
EMB
816
EHB
un enduit blaoe oa Jannàtre de la langue, perte de l*appé-
tit, nausées, quelquefois Tomissements de matières Jau-
nes, verdAtres, amères ; il y a le plus souvent sensibilité à
Tépigastret mouvement félwile, céphalalgie, soif, quelque-
fois délire, et tout le cortège des maladies grayei. Les excès
de table, les affections morales tristes favorisent le déve-
loppement de cette maladie, qui peut présenter les nuances
les plus diverses depuis la plus légère jusqu'à la plus
grave. En admettant, avec un certain nombre de méde-
cins, comme un fait démontré, l'existence de ces saburres
dans l'estomac, 11 resterait à déterminer si elles sont
cause ou effet; ces appréciations ont une srande impor-
tance au point de vue du traitement, qui devra toujours
être dirigé dans le sens des symptômes ; de sorte que
s'il y a douleur à l'épigastre, chaleur, fièvre, soif, on
devra avoir recours plutôt aux antiphlogistiques, sai-
Snées, bains, cataplasmes, boissons adoucissantes, diète,
i, au contraire, il y a absence de ces signes, mais bouche
piteuse, langue molle, couverte d'un enduit plus ou moins
épais, on se trouvera bien des évacuants ; c'est au médecin
sage et éclairé de Juger, d'après les difTérences que nous
venons de signaler, dans quel cas l'un ou l'autre de ces
modes de traitement devra être employé. Du reste, cette
affection se confond souvent avec l'embarras intestinal
dont nous allons dire deux mots.
Embarras intesiinai, — Aux symptômes généraux de
l'embarras gastrique viennent se Joindre des coliques, det
borborygmes, tension de l'abdomen, sensibilité vive à la
pression, constipation on diarrhée de matières Jaunes,
verdàtres, quelquefois sentiment de lassitude dans les
membres, dans les lombes, etc. Nous répéterons id ce
que nous avons dit de l'embarras gastrique : ces symp-
tômes, du reste, indiqués par Pinel, ne sont pas autres
que ceux d'une irritation de la muqueuse intestinale, et
c'est cette dernière considération qui doit guider le mé-
decin dans le traitement de la maladie, pour lequel nous
renverrons à ce qui a été dit plus haut Voyex aussi
Gastrite, ENTéniTK. F — w.
EMBÂRRURE (Chirurgie). — On appelle ainsi une dis-
position particulière des esquilles, dans les fhictures des
os plats surtout, telle, qu'elles restent enfoncées ou rete-
nues par leurs extrémités sous l'os fracturé, comme cela
s'observe dans certaines fractures des os du crftne. On
doit procéder à leur extraction le plus tôt possible, avant
que les accidents inflanmiatoires se soient développés ;
cette opération nécessite quelquefois des incisions, des
débridements et même l'application du trépan.
Embarrurb (Vétérinaire). — On se sert souvent, pour
séparer les chevaux à l'écurie, d'une traverse en bois,
mobile et suspendue avec des cordes ; il arrive quelque-
fois qu'ils se blessent aux Jambes contre ces barres ; on
a donné à ces blessures le nom vulgaire d^embarrure ;
elles n'offrent du reste rien de particulier, présentent les
mêmes caractères et exigent le même traitement que
celles qui sont connues sous le nom d'enc^^frure^ (voyez
ce mot).
EMBERIZA (Zoologie). — Nom donné par Linné au
genre d* Oiseaux nommé Bruant.
EMBÉRIZOIDES (Zoologie), Emberixoides, Temm. —
Genre d'Oiseaux de l'ordre des Passereaux^ voisin des
Bruants et des Tangaras, établi par Temminck pour le
Chipiu oreillon blanc de d'Azzara et le Fringilla ma-
croura de Latham. Ce sont des oiseaux de l'Amérique
méridionale, à bec court, comprimé, à bords sinueux et
à arête recourbée. Leurs ailes sont courtes et arrondies :
« ils paraissent être, dit Cuvier, des bruants à queue
longue et étagée, et dont le bec se rapproche un peu de
celui des moineaux. » VOreiilon blanc {E. melanotis,
Tem.)e8t un oiseau de 0",13 à 0*,t4 de longueur; il vit
au Paraguay, dans les plaines, au milieu des hautes
herbes, où il court avec rapidité en cherchant les insectes
et les graines dont il fait sa nourriture. Son nom est dû à
une ligne blanche qui va de chaoue narine à l'occiput et
tranche vivement sur lacouleurnoirede satêtc.L'^. lotigi'
baude {E. nwrginalis, Temmf Fringilla macvouray Lath.)«
lonfc de O'fIS, est brun tacheté de noir et de blanc
EMBAUMEMENT (Médecine). — Le respect pour les
morts est universel ; et si l'on consulte l'histoire des dif-
férents peuples, on reste convaincu que ce senti-
ment, dans son universalité, est primitif et naturel
à rhomme.
A ce respect poiur les morts se rattachent les embau-
mements.
Nous distinguerons dans cette étude deux sortes de
Procédés : les procédés anciens et les procédés mo-
ernea.
Procédés anciens,'^ Chez les Grecs, qui n'embaornaioit
pas les corps, on avait imaginé de les brûler, et alon oa
recoeillait religieusement les cendres; mais toojoon,
dans ce cas, on pratiquait un embaumement temponire
pour les préserver de la corruption pendant le tenpi
qui précédait la cérémonie.
A Rome, si le défunt, pendant sa vie, atait rempli
des emplois publics, avant de procéder à ses fonéraillo,
on l'etposait pendant sept jours vêtu de sa robe et bai-
gné de liqueura odorantes.
Mais, de tous les peuples anciens, il n'en est lacoA
chez leiquel la coutume d'embaumer ait été plus corn*
mune que chez les Égyptiens. Leurs momies attesteatune
certaine perfection det sciences et des arts, et, chose
admirable, leurs corps s'offrent encore à nous intacts et
comme endormis à côté de leurs villes et de leurs syo-
boles anéantis.
Les Égyptiens, qui se proposaient une conserr atioo in»
définie du corps, y mettaient on soin extrême.
Leur procédé consistait à vider toutes les cavités, soit
en dissolvant les viscères dans une liqueur caustiqoe, soit,
après en avoir opéré l'extraction, à les dépouiller ée leur
graisse et de leurs parties muqueuses par l'action pro-
longée du natrum. On lavait ensuite les corps STecioio
et on les faisait sécher à l'air diaud, dans le sable oa
dans uneétuve. Pendant cette dessiccation lesunsétaieat
vernis au dehors et remplis à l'intérieur de sobstsocd
odorantes propres à éloigner les insectes; les aotro
étaient plongés dans un bitunoe chaud et liquide qui les
pénétrait de toutes parts. Enfin, des bandes multipliées,
enduites de gommes et de résines et appliquées tree an
sur toutes les régions du corps, fermaient tout accès à
l'air et à l'humidité.
Mais ce mode d'embaumement n'était pas le seul cba
les Égyptiens, et les corps qu'ils nous olhent conservé
sans aucun:^ trace de mutilation, par l'influence mie
des circonstances atmosphériques, nous permettent d'aP
Armer qu'ils ont pu pratiquer l'embaumement oa mieai
la conservation des corps, bien des siècles avant le pe^
fectionnement de leurs arts, et que les conditioas hygro-
métriques et thermométriques de l'air et de la terre oot
eu plus de part à la conservation de leurs roomieB qoe
la recherche et l'efficacité de leurs procédés.
Les Guanches, chez lesquels l'embaumement était une
coutume, employaient des procédés à peu près analogoes
à ceux des É^piiens ; on a trouvé beaucoup de leono»*
mies dans les catacombes de Ténériffe. de l'île de Fer, de
Parmi le peuple que Dieu s'était choisi, nous rencoo-
trons les mêmes usages, mais sanctifiés de plos aaroDe
législation divine. Nous lisons dans la Genèse qn on em-
ploya quarante jours pour embaumer le corps de Jacob.
Notre-Seigneur ne devait séjourner que trois jours dam
le tombeau ; et cependant, observateur scropuleoi éi&
coutumes de Judée, il permit que son corps fût sounii
à un embaumement temporaire.
Saint Marc dit, chap. xvi : « Le Jour du sabbat étast
passé, Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Sa^
lomé achetèrent des parfums pour embaumer Jésus. •
Procédés modernes. — Dans les temps modernes, oa
a cherché à ramener dans nos mœurs la coatuoe à»
embaumements, mais au lieu d'hommes spéciaoi, q<u
eussent eu tout intérêt à perfectionner leur art, ce forent
les médecins qui les pratiquèrent.
Quel était le procédé employé dans ces occasions ntf
rares ? Le procédé égyptien mis à la portée de notre pays
c'est-à-dire une boucherie épouvantable, qui n'avait n)^
pas l'avantage de conserver; car, ainsi que Je rai<ht
plus haut, la chaleur et la sécheresse étaient pour beao*
coup dans la conservation des momies.
On a beaucoup vanté la méthode de Ruysch et ^^j^
merdam. Est>il quelqu'un qui puisse décrire le proddéif
ces anatomistes, ou qui seulement puisse affirmer anir
vu de leurs préparations?
Au commencement de ce siècle, le célèbre ^-'^•JSf
indiqua le perchlorure de mercure comme nn wcej^
agent conservateur ; on a aussi beaucoup parlé des boi»
résultats obtenus avec les sels d'arsenic ^ ^^
Outre <jue ces composés ont l'inconvénient ***^,,
poisons violents, anx dangereuses atteintes dcsqods'*^
pératenr le plus prudent n'échappe pas toi^jouit, u <»
inutile d'en discuter les propriétés plus uu woi»/ coflse^
vatrices, attendu qu'une loi récente interdit lenpwi
dans les embaumements de totit composé vénéoeja-^^
Procédé Cannai. — Après neuf années d'expénewts
sur la conservation des cadavres, J. N. Gannal J»^"!"
que les sels d'alumine Jouissaient au plus haut degw oe
EMÛ
817
£MB
la propriété de transformer les matières animales pu-
trecdDies en composés oouveaax impatrescibles. Mais,
au IJea de recourir, comme les anciens, à la macération
dans les solutions salines, il imagina d'injecter dans les
artères un liquide qui, passant dans les ramuscules les
plus ténns de l'arbre artériel, irait modifier les conditions
<:himiqiie8 de tous les tissas. Ses expériences loi dânon-
crèrent que les corps ii^ectés arec ses solutions se oon-
serraient parfaitement dans un lieu sec et aéré : dans
<xs conditions ils subissaient une dessiccation lente, et la
pean prenait une teinte brune, sans que, pendant tout
le temps nécessaire pour amener le corps à 1 état complet
de sécheresse, il y eût dégagement d'aucun gas.
Ce premier résultat était d'une très-haute importance,
en ce qu'il rendait les dissections possibles en tout temps
en sauTegardant la santé des élè? es en médecine.
Ce trayail, qui date de 1832, ralut à son auteur les
pins grands encouragements de l'Académie des sciences
et de l'Académie de médecine.
Un fait important avait échappé Jusqu'à ce Jour à tous
les embaumeurs, c'est qu'il ne suffit pas de neutrali-
ser la matière animale putrescible, mais qu'il faut em-
pêcher que le corps ne se détruise par pourriture ou par
une décomposition analogue à celle qui détruit le bois
placé dans un lien humide.
Gannal, à la suite de ses recherches, est arrivé à dé-
couvrir que, pour appliquera l'embanmement des corps
destinés à la sépulture le procédé de conservation qu'il
avait proposé pour les amphithéâtres, il fallait empêcher
le développement de la moisissure, développement qui
ne se faisait ciue très-difficilement à l'air libre et qui, au
contraire, était accéléré par l'humidité des lieux destinés
aux inhumations. Il reconnut que les essences dont on
baignait les corps injectés préalablement avec son liquide
formaient avec le temps un vernis qui rendait impossible
tOQte moisissure et qui ne permettait même pas à l'eau
de Tenir modifier l'état de conservation des oulavres.
L'Académie des sciences et l'Académie de médecine
tonorèrent Gannal de nouveaux éloges et de nouvelles
récompenses, et c'est à l'appui de ces deux corps savants
qu'il dut de voir adopter sa méthode d'embaumement.
Gannal s'est vu contester la valeur de ses procédés et
son mérite d'inventeur; on a été Jusqu'à dire qu'il ne
conservait que grâce à l'arsenic mélangé à son li^do.
Une demièiê commission, nommée par l'Académie des
sciences en 1848, a définitivement prononcé sur la ques-
tion en fusant lustice de toutes ces allégations caiom-
oiœisea.
Autres procédés. -— En 1835, le docteur Trancbina, de
Naples, proposa de conserver les corps avec une disso-
lution d'acide arsénienx dans l'eau. Les cadavres injectés
avec ce liouide se dessèchent, se racornissent et ne tar-
dent pas a être détruits par les bissns.
En 1840, sir William Bumet se lit breveter en Angle-
terre pour l'emploi d'une solution de chlorure de zmc
comme agent conservateur. Depuis 1845, M. le docteur
Socquet se sert en France de ce même liquide pour les
«nbaumements. On doit, en outre, à ce médecin l'appli-
cation nouvelle d'un procédé déjà ancien, l'injection avec
rbyposulfite de soude des cadavres destinés aux dissec-
tions. Par ce procédé, on peut sans danger disséquer les
corps, qui se conservent un mois ou deux.
n y a encore beaucoup d'autres procédés, mais leur
emploi est sinon nul, du moins si peu étendu que leur
description dépasse le but et le cadre de notre ouvrage.
Conservation des objets (T histoire naturelle, — L'art du
natnraliste consiste à conserver non-seulement les animaux
supérieurs, mais encore ceux des classes inférieures. Le
mode de préparation désigné sous le nom d'empaillement,
parce qu'autrefois on bourrait les peaux avec de la
paille, est à peu près le même pour tous les vertébrés. On
dépouille l'animal, on en badigeonne la peau avec du sa^
von de Bécœur, et après avoir fait avec du fli de fer une
carcasse solide^ on bourre la peau avec de l'étoope cou-
pée menue. Il y a dans ce travail, qui pour être bien fait
néc^site une longue pratique, une foule de détails qui
varient pour chaque classe d'animaux et dans lesquels
nous ne pouvons entrer ici. Disons seulement que, mal-
gré les continuels insuccès que donne le savon arsenical
de BéccBor, on continue à s'en servir au grand détriment
de la santé des préparateurs et de la conservation des
collections. Il suffit d'entrer dans les galeries du jardin
du Muséum pour se convaincre d'une manière absolue
que l'arsenic n'est pas un préservait f.
Les peaux des animaux que l'on veut conserver un
temps phia on moins long avant de les monter sont salées
avec du chlorure de sodium et quelquefois avec de l'a) un.
J. N. Gannal a proposé d'injecter les animaux, avant de
les dépouiller, avec une solution de sulfate simple d'alu
mine ; les résultats qu'il obtenait ainsi étaient très-remar^
quables, mais ils allaient contre la routine : ils ne sont
pas adoptés.
Parmi les animaux inférieurs, les uns (mollusques, etc.)
sont conservés dans des solutions aqueuses ou alcooli*
ques d'adde arsénieux ou de deutochlorure de mercure
(sublimé corrosif); d'autres sont pic^ués dans des bottea
le plus souvent sans auctue préparation préalable (insec-
tes, arachnides, etc.). Je ne dirai rien dâ premiers, qui,
au bout de peu de temps, prennent une couleur uniforme
qui n'est pas favorable pour l'étude; quant aux derniers,
on peut Juger par le mauvais état de ces collections qu'il
reste encore beaucoup à faire. On a proposé remploi de
la térébenthine, du fcoudron, du sulfure de carbone, de
la benxine, etc. ; mais tous ces procédés, qui, dsns les
mains de leurs auteurs, donnaient des résultats incon-
testablement supérieurs à ceux obtenus Jusqu'à ce Jour,
ont néanmoins été rejetés comme insufiSsants.
D'G.
EMBLAVER, Emblavurb (Agriculture). ~ On désigne
par ce mot une terre ensemencOe de blé.
EMBOLIE (Médecine). — Nom tiré du grec embolos^
coin, plantoir, qui entre dans quelque chose^ donné par
Vircliow à une maladie caractérisée par la migration
d'un caillot sanguin ou par sa formation dans un vaisseau
artériel ou veineux et l'obturation qu'il détermine dans
quelques parties de l'arbre circulatoire. Cette maladie est
une conséquence de la formation des concrétions san--
auines poiy pi formes ; il en sera question au mot
TuaOMBOSB.
EMBONPOINT (Physiologie). •— Par ce mot on entend
généralement tint ce qui, dans l'habitude extérieure du
corps, présenta fapparence de la santé florissante, surtout
dans la force de Tàge, lorsque les formes accusent la pré-
sence d'une certaine quantité de graisse, la souplesse, la
fraîcheur de la peau, l'agilité, la vigueur des mouvements.
Poussé plus loin, l'embonpoint dégénère en obésité, en
polysarcie, et devient une gêne, un embarras, une vraie
maladie. Mais l'état de santé tel que l'observation nom
le montre, et non pas tel que le physiologiste le conçoit,
ne se décèle pas toujours par l'embonpoint. Toutes les
constitutions n'y sont pas disposées ; les personnes brunes,
nerveuses, chez lesquelles piédomine le système veineux,
celles qui sont naturellement minces, fluettes, y sont
très-peu sujettes; au contraire, on le rencontre dans les
tempéraments sanguins, chez les ^ens au teint fleuri, aux
cheveux blonds ou châtains, qui ont le tissu cellulaire
lâche, souple, spongieux. L'enfant qui vit sans soucis,
qui mange, dort et remue beaucoup est naturellement
gras; l'adolescent, ches lequel la nutrition est très-ao-
ave, la sensibilité vive et mobile, engraisse peu. Ce n'est
guère qu'au milieu de l'âge adulte, vers trente ou trente-
cinq ans, que l'embonpoint se développe; c'est véritable-
ment Tàgede la force, de la santé, de la vigueur physi-
que et morale. La nourriture contribue aussi, avec un
exercice journalier, à favoriser et à entretenir un embon-
point raisonnable, surtout lorsqu'il peut être modéré par
un travail physique en rapport avec les forces géné-
rales.
EM^^OnCHURE. — Voyez Tuyaux sonores.
EMBOUl'lSSAGE (Technologie). — Opération méca-
nique qui a généralement pour objet de donner une forme
nouvelle à une masse, en déplaçant ses molécules, sans
toutefois la morceler ou en compromettre la solidité. On
appelle plus particulièrement emboutir donner à une
plaque une forme bombée ; l'opération appelée e^/ampa^e
et qui consiste à imprimer des figures, des dessins, soit
en creux, soit en relief, sur une surface métallique, est
un cas particulier de l'emboutissage. Il sera dit quelque
chose de l'estampage à l'article correspondant.Nous avons
déjà parlé de l'emboutissage en tubes à l'article Banc
A TiREB, Banc a emboutir. Nous nous bornerons ici à
donner les conditions générales de cette opération, con-
ditions qui résultent de sa nature même. II est évi-
dent que l'on ne peut songer à emboutir des matières
friables, qui se briseraient sous l'action mécanique, ni
celles qui possèdent un faible degré de cohésion molécu-
laire; si l^n a affaire à des substances de cette espèce,
si, par exemple, on veut donner une certaine forme à une
masse de terre, ou opérer quelque empreinte à sa sur-
face, il convient d'agir par pression graduée, opération
distincte de l'emboutissage et qui s'exécute à l'aide d3
prosses (voyez Suppl}. On ne peut pas non plus opérer
EMB
818
EHfi
sur des matières élastiques aa moins à un d^ré consi-
dérable, car h faut évidemment, pour que l^pération
{irogresse, que les molécules conservent les places que
eur donne la percussion et n'aient pas la faculté de re-
prendre leurs positions primitives. Toutefois, la proloo-
faîion de l'action mécanique peut quelquefois déformer
'une manière permanente certaines substances très-élas-
tiques : ainsi, par exemple, on soumet le caoutchouc à
une sorte d'emboutissage pour en faire le corps des pis-
tons dans les pompes de VL Perreaux (voyez Pompes). II
D'en est pas moins vrai de dire, en général, que les sub-
stances susceptibles d'être embouties doivent être ductiles
(voyez Ductilité), c'est-à-dire formées de molécules qui,
en se déplaçant, se portent d'une dimension sur une
antre, sans que la densité soit sensiblement modifiée. Au
surplus, quelque ductile nue soit un corps, sa ductilité
D'est Jamais absolue, et il faut, pour la perfection du tra-
? ail, donner, pour ainsi dire, le temps aux molécules de
se faire aux nouvelles positions dans lesquelles on les
pousse ; aussi convient-il d'opérer d'une manière lente-
ment graduée, de multiplier les coups de marteaux, de
s'attacher enfin à lier, à aflermir entre elles, par des coups
répétés sur la même place, les particules qu'il faut dé-
placer pour emboutir la pièce. C'est par la percussion
que s'opère l'emboutissage. On emboutit le cuir pour
garnir les pistons de la presse hydraulique. C'est un cuir
embouti qui forme la couronne du piston de plusieurs
appareils de l'économie domestique, tels que la lampe
modérateur, l'irrigatenr Eguisier^ etc. C'est surtout à
l'aide de l'emboutissage que le cuivre reçoit dans les ate-
liers de chaudronnerie les formes si diverses sous les-
quelles ce métal est utilisé dans l'industrie. P. D.
EMBRANCHEMENT (Zoologie). — Le règne animal se
divise en quatre grands groupes naturels nommés £m-
branchements ; chacun d'eux comprend des animaux orga-
nisés sur un plan commun, tandis que, d'un embranche-
ment à l'autre, la disposition générale des organes pré-
sente de notables différences. Aussi Cuvier, à qui l'on
doit rétablissement de ces quatre grandes divisions {Le-
çons (Tanat comparée, 1835, 1. 1*'), les considère comme
« quatre formes principales, quatre plans généraux, d'a-
près lesquels tous les animaux semblent avoir été mode-
lés et dont les subdivisions ne sont que des modifications
assez légères, fondées sur le développement ou l'addition
de quelques parties qui ne changent rien à l'essence du
plan. » Voilà pourquoi ces quatre embranchements ont
été souvent nommés des Types, Voici leur succession et
les noms que leur a donnés leur fondateur : 1* les Ver-
tébrés; 2* les Mollusques; 3* les Articulés; 4* les Rayon-
nés ou Zoophytes. Les caractères que Cuvier a reconnus
à chacun ae ces embranchements sont tirés de la forme
générale du corps, de là disposition des centres nerveux^
de la disposition et de la nature des parties solides qui
servent à la locomotion.
Embranchement (Botanique). — A l'exemple des zoolo-
gistes, les botanistes ont adopté ce nom pour désigner les
grands groupes du règne végétal; ainsi dans la méthode
naturelle de Jussieu, les yégétaux ont été divisés en trois
grands embranchements, suivant : ]* qu'ils manquent
d'embryon, par conséquent de cotylédons, ce sont les
Acotylédones; 2" que leur embryon offre un seul coty-
lédon, ce sont les Monocotylédones; 3* enfin suivant
que leur embryon présente deux cotylédons, ce sont les
Dicotylédones, Dans la méthode adoptée par hi. Ad.
Bronsoiart ^ après avoir partagé les végétaux en deux
Îliandes divisions, les Cryptogames et les Phanérogames^
'auteur a établi dans les premiers deux embrandie-
ments, les Âmphigènes et les Acrogènes^ et deux dans les
seconds, les Monocotylédones et les Dicotylédones^ cette
dernière division comprenant deux sons^mbranchements,
les Angiospermes et les Gymnospermes.
Consultez l'ouvrage intitulé : Énumération des genres
de plantes^ par Ad. Brongoiart.
EMBROGATION (Matière médicale), du grec embroche,
action de tremper, d'imbiber. — On appelle ainsi un re-
mède liquide, huileux, destiné à oindre, à fomenter une
partie malade. L'huile est la base de ce médicament qui
tient le milieu entre le Uniment et la fomentation. On se
sert pur faire une embrocation d'une éponge, d'une
flanelle ou simplement d'un linge que l'on trempe dans
le liquide approprié et nue l'on pr^se dans sa main au-
dessus de l'^^idroit malade. Lesembrocations peuvent être
émollientes, toniques, spiritueuses, etc.
EMBRYOGÉNIE et Embryoi.ogib (Physiologie), du grec
embryon et genesis production, ou logos, science. On
emploie ces deux noms pour désigner cette branche de
la physiologie des animam qui étudie la prododloQ dei
germes des nouveaux êtres dans le corps de leimparenti
et le développement de ces germes en do Jeunes ani-
maux. Il en sera traité au mot RiFnoDOCTtoN.
EMBRYON ANIMAL (Zoologie). Du grec bryeiHt croître.
— On nonmie ainsi les Jeunes animaux plus on mm
incomplètement développés, oiais qui n'ont pas encore
vu le Jour hors de I'obui ou du sein maternel (voyez Ri-
PRODCCnON).
EMBRYON VÉGÉTAL (Botanique). — Expressioo par
laquelle on désigne le rudiment de la plante qui se troorc,
dans la graine, protégé par c^taines enveloppes et noorri
par des liquides spédaux. Cett la partie essentielle de h
graine, c'est le jeune TégétsJ à son premier état Oo ferra
aux articles 6 raine et Ovolb, que l'on trouve dans
Vovule, parfois avant la fécondation, le plus souvent ira*
médiatement après, au sommet du sac embrymieirt,
suspendue au micropyle, la vésicule embryotmairty qd
est la première forme de l'embryon. Elle se compoie
d'abord d'une seule utricule, remplie d'une matière gra-
nuleuse; mais bientôt sa structure se complique, et on j
distingue : 1' le suspenseur, ligament qui l'attacbe ao
microinrle, et qui est formé de quelques cellules siloogécs,
disposées bout à bout ; 2* la vésicule embryonnaire élt-
même, ntricule renflée, globuleuse, qui pend à l'extré-
mité libre du suspenseur, au milieu du mucilage plas-
tique dont le sac embryonnaire est rempli à cette époqoe.
L'embryon s'organise aux dépens de cette utricole.
La vésicule embryonnaire est d*abord remplie d'ooe
matière granuleuse agglomérée en une seule masse; celle-
ci se segmente bientôt en deux masses égales, poii ea
quatre, puis en seize, et ainsi de suite^ teUemeot qa'a-
près ce travail de segmentation on trouve une masse cel-
lulaire à fines cellules, mais encore indivise; on l'y peat
distinguer aucune partie. C'est le premier étatde leo-
biyon. Blentêt. du côté du micropjrle, cette masse otri-
culaire s'allonge en une pointe qui formera la roMt
ou le germe de la racine de la future plante; en ntâme
temps les parties latérales se développent en une oo deux
masses celluleuses qui formeront les cotylédons va kco'
tylédon unique, et à l'opposé de la radicule se dirtiogoa
conmoe un petit bouton la gemmule on portion sopé-
rienre de l'axe de l'embryon, portion qui donnera oai»-
sance à la tige et à ses appendices. 11 est essentiel de
remarquer daBs ce développement que Vaxe se fonne dan
une position telle que la radicule regarde le mâer^^
et par conséquent la gemmule regarde la chaiase; en oo
mot, l'axe de l'embryon est pariUlèle à celui de la graîM,
mais dans une positton Inyerse. Cette position est cons-
tante; quelle que soit celle du micropyle, la rsdicoleeM
toujours dirigée vers lui.
Dans la graine mûre, Vembryon ccnapreod donc deui
parties que l'on peut distinguer: 1* Taxe de Is Jeune
plante ; 2* le corpt cotylédonaire, Vaxe a reçu, eo géo^
rai, le nom de plantule; on y distingue la radieuUiitra^
de la racine), la tigelle (germe de la tige), portion opposée
de Taxe embryonnaire, souvent trop peu oéveloppâB poor
pouvoir être reconnue ; enfin la gemmule, Jeune boa^
geon qui constitue l'extrémité de Taxe opposée à Is rsdi*
cule, et doit être considérée comme le premier boangeço
terminal de la tige de l'embryon. Le corps cot^lidimut
doit être regardé comme constituant la première oo ks
premières feuilles végétales. Chaque cotylédon est ooe
feuille modifiée et transformée en un amas de matiÈra
nutritive mise en réserve pour le Jeune végétal; c'est ao
moment de la germination qu'il utilisera ces matéfUiU'
On a souvent nommé collet de la plante le pokit de u
longueur de l'axe qui sépare la tigelle de la radicule; n
position de ce point est difficile à déterminer.
Embryon monocotylédones — Dans les végétaux mooo-
cotylédonés, l'embryon est ordinairement de forme ^a-
drique, arrondi ou ovoïde à ses extrémités. Le cotjrWflo
y dissimule souvent la gemmule au fond d'ooe petite
fente plus ou moins visible et située sur un de ses oAw;
l'extrémité tournée vers le micropyle est la radicule, t|Hw
la poHion de Tembryon située au delà de la gemmo^* ei
à ropposé de la radicule est le cotylédon unique qw es-
racténse les végétaux de ce groupe. En gteérsl, pJHtf
bien voir la structure d'un embryon monocotylédojjM
est nécessaire d'en faire une coupe. Quelqu»WMii70»
monocotylédones ont une radicule aussi V^'^^J^
cotylédon lui-même; on les a nommés embryons mtff^
podes (iwG;, iro^o;, pied ; |Mwp^, grand).
Embryon dicotylédoné,— Certains embryonsdiwQw
doués ont une fomoe semblable à celle des P'^fJJjT^
mais on distingue toujours à l'extrémité gemmalsire le»
ÉME
819
EME
àem lobes do corps cotylédonaire. Très-souvent Tem-
bryon âicotylédoné se compose d'un petit axe comme
eelui que nous STons tu dans Tamandler {fig. 914) ren-
ng: tii. *
éa m (I).
Fif. tli.— Un tmbrien dioetjlè-
doné (Munditr «maan) (1).
fermé entre deux cotylédons orales on bémisphériqnes.
SalTant leur dérelopperoent ou leur consistance, les coty-
lédons sont chamtis fharicot, poH) on foliacés, et alors
on distingue môme nés nenmres à leur surface (ricin,
euphorbe). Dans ce deriiier cas, on leur distingue même
parfois on limbe et un pétiole, et chacun peut reconnaître
— t
c c
flf. 9tf. — Eabrron diMtylMoaé da poit (•).
alors que ces organes lont yéritablement les premières
(eaiUes de la jeune plante. Dans les pins, les sapins et
quelques autres yégétaui, surtout dans la famille oes Co-
nifères, il y a plusieurs cotylédons disposés en verticille
autour de la plante. La disposition variable des cotylé-
dons entre eux et par rapport à laplantule fournit dans la
dasriilcation des végétaux des caractères précieux. Ad. F.
EMBRYONNAIRE (Sac) (Botanique). — On appeUe
ûam une petite cavité qui s'est formée dans le tmcelie
(voyes ce mot), vers son sommet, peu de temps avant la
fécondation. Elle est remplie d'un mucilage destiné &
s'organiser en tissu cellulaire lâche et diffluent. C'est dans
son intérieur qu'apparaîtra et se développera l'embryon.
EMBRYONNAIRE (Vésicolb) (Botanique). — Voyei
Ehsrto?!.
ËMERAUDB (Minéralogie), du grec tmaragdos, éme-
raode verte. — Silicate double d'alumine et de glucine
nataret Ce minéral se rencontre sons bien des formes ;
hyAlin et doré d'une belle teinte verte, il constitue Tune
des pierres les plus belles et les plus précieuses; légère-
ment transparente et d*un vert d*eau, l'émeraude se
trooye dans toutes les roches cristallines et prend alors
le nom &*aigtte marine; enfin, en gros cristaux opaques,
on la rencontre avec une extrême abondance dans quel-
ques contrées. Le Limousin en offre des échantillons qui
ont 0»,dO de diamètre sur 0*,50 de longueur. La forme
cnstallloe de l'émeraude est le prisme hexagonal ; l'iden-
tité de forme et de composition chimique existe d'une
manière absolue outre les plus belles émeraudes du Pérou
et celles du limousin : une cristallisation plus parfaite
et une coloration due à un peu d'oxyde de chrome don-
nent à la première sa haute valeur. L'émeraude raye le
quartz ; sa densité est environ 3,7 ; elle est infusible an
chabunean et inattaquable par les acides. Les aiguës ma*
(f) Bmbrfon do blé. — c, le cotylédon. — e, la pUntule. —
pr, jpértfoerme oo «iboBeo ftrjiieux.
(1^ fimoryon d« l'uMiidier eommun : un dei cotylédont t été
déUehé pour montrer complètement la plant ule. — c, Ttutre
eotylédone. — c*, point d'insertion du premier qui t été enleré.
• r, radicule. — ^, tigelle. — g, gemmule.
(I) Embryon du pois. — e, c, cotylédons. — r, radicule. — f,
tifîsllc. — Çt geamittle. * jr, ctTîté dn cotylédon, on est plaeét
latfiile.
rines les plus recherchées proviennent de la provinoe de
Minas-Geraes, an Brésil. Dans un temps assez reculé on'
en a tiré des montagnes qui séparent TÉthiopie de l'E-
gypte; l'émeraude qui orne la couronne du pape provient
probablement de ces localités. Aujourd'hui, les belles
pierres désignées comme provenant de Santa-Fé de Bo-
gota sont fournies par la mine de Mnzo, dans la vallée de
la Magdelelne. Le terrain où on les rencontre appartient
aux formations néocomiennes ; l'émeraude y est envelop-
pée dans un calcaire lamelleux dont la blancheur écla-
tante fait ressortir la teinte verte magnifique de la pierre
prédetise. Récemment on a déoonvert un gîte d'émerandes
dans la |m>vince d'Alger, à quelques kilomètres de BU-
dah ; mais elles sont trop petites ponr ôtre employées
dans la bijouterie. La plus belle émeraude connue appar-
tenait, à H. Hope; elle pèse 184 grammes et a coûté
12 600 francs. L'émeraude taillée peut être confondue
avec plusieurs autres gemmes. Verte, elle ressemble aa
dioptase et au grenat ouwarovite ; Jaune, elle se rappro-
che de la topaze, de la cymophane et du péridot; lors-
qu'elle est bleue, le saphir et la cordiérite lut ressemblent
beaucoup ; enfin, lorsqu'elle est blanche, elle est souvent
émise pour du diamant. L'éclat la distingtie du diamant,
le dichrolsme de la cordiérite, la densité de toutes les
autres.
ËMERI, ËMsaiL, CoauinoN imai (Minéralogie}. —
Variété de Corindon (voyez ce mot). C'est le Corindon
granulaire de Hafly. C^tte substance se présente sous
l'apparence d'une roche à texture grenue, de couleur noi»
r&tre« comme certains minerais de fer, avec une nuance
bleuâtre ou rouseâtro ; sa pesanteur spécifique est de 4,
sa densité supérieure à celle de tous les minéraux, excepte
le diamant. Tennant est le premier qni ait fait remar-
quer que l'émeri n'était pas un minerai de fer, mais nne
espèce de corindon. Celui qu'on emploie à Londres et qui
vient de Naxos contient, selon le même mlnéralo^ste,
80 p. 100 d'alumine et celui dont se sert la manufacture
de Saint-Gobin seulement GG p. 100, d'après Vauquelin.
Les gisements de cette roche sont aux Indes orientales,
dans 111e de Naxos, en Saxe, dans le terrain de mica-
schiste; on cite aussi les monts Altaï, le duché de Parme,
le royaume de Grenade, etc. a L'émeri, dit Al. Bronsniart,
est très- précieux dans les arts en raison de sa dureté,
qui le rend propre à polir les métaux et les pierres : mais,
pour s'en servir il faut le réduire en poudre de diverses
grosseurs. On emploie, ponr obtenir ces poudres la mé-
Uiode suivante : on broie cette pierre à l'aide de moulins
d'acier ; ensuite, pour en extraire des poudres de diffé-
rents degrés de finesse, on délaye dans de l'eau la masse
broyée; on laisse cette eau reposer une demi-heure et on
la Jette, parce qu'elle ne contient qu'une poussière
trop tendre; on délaye de nouveau le dépôt; on laisse
reposer l'eau une demi-heure et on la décante encore
trouble ; la poudre qu'elle dépose est de l'émeri de la
plus grande finesse. On délave ainsi le premier dépôt
jusqu'à ce on'au bout d'une demi-heure l'eau ne laisse
plus rien pftcipiter. Alors on ne laisse plus reposer les
eaux, dans lesquelles on agite toujours ce premier dépôt,
que pendant quinze minutes^ ensuite que huit minutes,
quatre minutes, deux minutes, une minute et enfin trente
secondes, et on a, par ce procédé, des émeris de diverses
grosseurs. » L'émeri est eroplové avec de l'eau pour le
travail des pierres et avec l'huile pour les métaux. Cette
poudre ainsi préparée a la propriété de mordre sur les
corps les plus durs; c'est avec elle que l'on scie et que
l'on taille le rubis, le saphir et toutes les antres pierres
précieuses^ à l'exception du diamant, qui ne peut être
taillé que par sa propre poussière (voyez Diamant). On
en fait aussi usage pour polir les glaces. Plus la matière
que l'on veut polir est dure, plus la poudre doit être
fine.
ÊMÉRILLON (Zoologie), Falco œsalon^ Lin.— Espèce
d^Oiseau do genre des Faucons proprement dits, qui
chasse les petits oiseaux et surtout les merles, d'où l'on
prétend que lui vient son nom. C'est le plus petit de
nos oiseaux de proie; de la taille à peu pijbsde la grive
(long, du mâle, on,24 ; de la femelle, On,20). Il est cendré
bleu et brunâtre en dessus, blanchâtre en dessous, avec
un semis de taches brunes allongées; la gorge blanche,
avec des stries brunes ; la queue, grise, porte vers son
extrémité une large bande noire terminée par un lisâré
blanc ; le bec est bleuâtre et les pieds, pourvus de doigts
allongés, sont de couleur Jaune. L'éméril.'on, malgré sa
petite taille, a les instincts des antres faucqns et se laisse
fort bien dresser à la chasse des alouettes, des cailles et
des perdrix ; il y montre autant de courage que de do*
ËMË
890
ËMI
dlitér • Sa manœurre, dit M. Le Maoftt {BM, nat. des
Viseaux)^ pour s^emparer des perdrix et des pigeons,
réassit prcÂquo toujours; quand il poursuit une com-
pagnie oe ces oiseaux , il commence par isoler de ses
compagnons celui qu'il conyoite, puis il décrit autour
de lui une spirale qu'il resserre de plus en plus Jusqu'au
moment où il saisit sa ticdme, qu'il heurte de sa poitrine
assez violemment pour la tuer du coup quand sa griffe Ta
manquée. >» Les petits oiseaux demeurent paralysés par
la crainte quand l'émérillon glisse en Tolant le long des
buissons où il va choisir sa proie. Cet oiseau passe l'été
en Suède et en Norwége et descend en hiver dans les
contrées tempérées. Il niche, dans le Nord, sur les ro-
chers ou sar les arbres, et la femelle pond 5 à 6 ceufo,
petits, Jaunâtres, tachés de blanc et lonss do 0^,04.
C'est le vieux mâle de l'émérillon que Linné a décrit sous
le nom de Rochier (F. lUhofalco^\Àn.\ à cause de son
habitude de nicher dans les rochers.
EMERSION (Astronomie). ^ Réapparition d'un astre
éclipsé ; il est opposé â immersion (voyez Ëcupsbs, Sa-
tellites Dl JoprfBR) .
ËMÉTINE (Chimie). — Alcali organique qui forme le
principe actif de Vipécucuanha (voyez ce mot). Il fait vo-
mir â la dose de CfOS, et son administration est plus
simple que celle de la poudre de racine elle-même.
EMÉTIQUE (Matière médicale), du grec emetikos, qui
ùâi vomir. -^ On a donné ce nom aux substances qui
ont la propriété de faire vomir, et dans ce sens il est
synonyme de vomitif (voyez ce mot); mais il a été plus
particulièrement employé pour désigner celui d'entre eux
que l'on appelle imétiqw,
Vémétigite^ appelé encore tartre stibié. est un bitar-
trate de potasse dans lequel la molécule d eau a été rem-
{>lacée par une molécule d'oxyde d'antimoine (SbH)*). On
e prépare en faisant bouillir dans S ou 6 parties d'eau
des parties égales d'oxyde d'antimoine et de crème de
tartre ; la dissolution chaude filtrée abandonne par le
refroidissement et l'évaporation l'émétiqoe sous forme de
beaux cristaux dont la forme primitive est l'octaèdre â
base rhombe (voy^ Émétiqubs [Chimie théoriane]). L'é-
métique a une saveur métallique et désagrésble; il est
solublo dans 2 parties d'eau bouillante et dans 14 par-
ties d'eau froide; les acides, les alcalis et les terres alca^
Unes décomposent l'émétique; c'est pourquoi ce médica-
ment ne doit Jamais être associé â de pareilles substances.
C'est en 1631 que l'émétique fût découvert par Adrien de
Mynsidit, premier médecin du duc de Mecklembourg;
préconisé par son auteur et par les alchimistes, il fut
emplojré d^une manière abusive, comme toutes les choses
DOiiveUes, et produisit des accidents ; dès lors toutes les
préparations antimoniales devinrent suspectes, et la Fa-
culté de Paris, dirigée par Guy Patin, son doyen, obtint
un arrêt du parlement qui en défendit l'usage; mais
Louis XIV, encore mineur, ayant été guéri par ce mé-
dicament, dit-on, qui lui avait été donné en secret, l'ar-
rêt du parlement fut révoqué vers 1665. l^puis cette
époque, les services qu'il a rendus â la tflfrapeatique
sont si nombreux qu'il est devenu un des médicaments
les plus précieux et les plus employés. Comnœ vomitif,
on le donne â la dose de O'^flO â (i^^20 dans deux verres
d'eau, pris par tiers de demi en demi-heure; on aura la
précaution de faire boire de l'eau tiède en abondance
aux premiers vomissements, et lorsqu'il y en aura eu
trois ou quatre, on cessera de faire prendre ce qui
pourrait rester d'émétique. Pour les enfants, on peut
faire une potion très-simple, sucrée et aromatisée de
120 granmies de véhicule avec O**, 10 à 0>',15 dëmétique;
on la donne par cuillerée â soupe de quart d'heure en
quart d'heure et on cesse â deux ou trois vomissements.
A dose moindre et étendu dans une grande proportion
d'eau, l'émétique devient purgatif. Associé à un sel neutre,
tel Que le sulfata de souoe, il agit comme vomitif et pur-
gatif et constitue un des médicaments nomm^ éméto-
cathartiques» A dose élevée de O'^^ao â i gramme , et
plus, dans les vingt-quatre heures, il agit comme coit-
/ro-tf^tmu/an/^* dans les inflammations pulmonsires, il de-
vient souvent un puissant auxiliaire de la saignée. On
emploie aussi l'émétique âl'extérienrponr déterminer une
vive irritation â la peau et une éruption qui se présente
BOUS l'apparence d'une éruption variolique locale ; pour
obtenir ce résulut, il suffit d'en répandre 0*',70 ou 0^,80
sur un emplâtre, qu'on laisse en place quelques Jours;
ou de l'incorporer avec de l'asonge au tiers de son
poids: c'est ce qui constitue la pommade d'Aulenrielh.
La substance émétique la plus employée après le tartre
stibié est Vipécacwmha; c'est une racuie que l'on réduit
en pondre et qu! provient de plusieurs espèces de b
famille des Rubiacées. On l'emploie à Udoie(F,60à
Ic'yiO, seul ou mélangé â moitié dose avec letsitieitibié.
Plusieurs autres plantes ont encore été employées comme
émétique ; il sera question des principales aux mots U^
CAGOANHA, VoumP. F — I.
EiiéTiQOES (Chimie théorique). —On donne oe non à
une classe de tartrates formée par l'union de 1 équiraiem
d'acide tartrlque avec 1 équivalent de protoxydeetl équi-
valent de sesquioxyde (HO,MM)\C>H^0i*). Lei prot*
oxydes qui concourent â la formation des éfflétiqnesaoïit t
L'ammonitaue AxHH)
Le protoxyae émargeât AeO
Le protoxyde de plomb PdO
Le protoxyde de baryum BaO
Le protoxyde de ttroatium SlO
Les sesquioxydes sont :
Celui d'antimoine..
— d'aluraioium.
— de fer
AliOS
FeM
On range encore dans la catégorie des émétiqoes dei
tartrates dans lesquels l'équivalent de sesquioxyde M
remplacé par 1 équivalent de l'un des acides inéRieai
(AsO'), arsénique (AsO*), borique (B(P), antimmiqai
(SbH)>) ; ainsi la crème de tartre soluble est unéfflétMJae
dont la formule est : KO,BO>,C>HK)^^. Le plot ifflpo^
tant des émétiques est le tartrate de potasse et d'orfdi
d'antimoine (KO,SbK)*,C«HK)^<» 4- 3U0) ; c'est là rémé»
tique proprement dit, le tartre stibié, employé depoisri
longtemps en médecine. Il se présente soas Is forme di
cristaux volumineux d'un blanc opaque, qui tout da
octaèdres à base rhombe assez solubles dans l'eaa froide;
la solution a un goût métallique très-pronoocé. Soonis
â l'action de la chaleur, l'émétique perd d'abord Mdeu
équivalents d'eau pour deux nouveaux équivalent» eole-
vésâ l'acide tartrique ; il devient alors : KO,SbK>3.(?H>0'.
Chauffé plus fortement, il se convertit en un allia^ de
potassinm et d'antimoine éminemment propre à déco»
poser l'eau. On prépare l'émétique en faisant cfaaoftr
de l'oxyde ou de I oxychlorure d'antimoine dans une dis-
solution de crème de tartre. L'émétique cristallise qoind
la liqueur se refroidit. Cexorpsest fréquemment employé
en médecine (voyez EMtriQDs [Matière médicsle}<; I
petites doses, il est vomitif; à doses ro^yennei, il est
diaphorétique et altérant ; à dose élevée, U est véoéwiD
et cependant employé quelquefois comme (xmtro^-
mutant dans la pneumonie. On a proposé leqolnqmot
comme antidote de l'énoétique. En général, il ralentit la
circulation. L'émétique a été étudié au point de m
chimique par Mjmsicbt, qui le décourrit en 1631; pl"*
tard, par Bucholi, Olenxy, Dumas, Sémllas. B.
EMÉTO-GATHARTIQUE (Matière médicale). -Voyei
Émétique.
EMEU (Zoologie). — Un des noms de l'oiaeaa eioin
sons le nom de Casoar à casque,
EMINENCE (Anatomie). — Nom donné en snstooie à
plusieurs parties renflées et saillantes ; ainsi, — l'it- ^
nar est cette partie saillante de la main sitoée es di-
dans du pouce et formée par les muscles court abdocttoTi
opposant, court fléchisseur, adducteur du ponce.— l^X'
hypothénar est cette autre saillie en dedans de la («t-
miere, formée par le muscle palmaire cutané, l>Moctttf
du petit doigt et son court fléchisseur. — Les ^. sis*»**
laires sont deux petits tubercules médullaires sitoéi ao*
devant de la protubérance annulaire, entre les fans d||
la moelle allongée. — A la face inférieure du fcM
existe deux saillies nommées ^.portoi; elles sont sitoMi
l'une devant, l'autre derrière la partie moyenne s oo i
donné encore à celle-ci le nom de petit lobe da wi« ^
lobe de Spt>e/.— Il existe encore plusieurs autres saUi»
auxquelles on a donné le nom à^éminences*
ÉMISSOLE (Zoologie), Mustelus, Cuv. — Ç^^^î
Poissmsy de la série des Chondroptéryaiena, f^^
Chondroptérygiens à branchies fixes^ famille àtêSé»
ciensdu grand genre Squale de Linné; ^^WiPsrCsiw
pour des espèces qui oflVent toutes les formes «^ ^JJ™?
et des milanders, elles s'en distinguent parce <l« •*■ JJ:
des dents en petits pavés; do reste, ellee ont, «oaHBee»
derniers, des évents et une nageoire anale. Oo en wnnwi
deux esp«K:es dans nos mers : VE. commune ( Jfc ^9^
rif, Cuv.), atteint environ l mètre de long, ^ucsiew
d'un gris cendré ou brun. Habite let mers d wffopj
etderinde. VB. ientiilat {M. steliaius.CufXàii^
E. étoiU^ E. tacheté de bianc^ est un poisson de 1 «i^
ËHO
821
BMP
de long, dont le corps effilé est d'un gris de perle en des-
sus et orné de deux rangées de taches étoilées blanches ;
il est blanchâtre sous le ventre ; il a la tùte petite, le
anueaa allongé et arrondi. La femelle, selon Risso, est
plus grande qne le mâle. Les habitudes des émissoles pa-
raissent douces et paisibles, contrairement à celles des
antres squales; elles vivent « au milieu des roches pro-
fondes, où elles se nourrissent de radiaires mollasses et
de crustacés à test mince • (Risso).
ÉMOLUENTS (Médicaments) (Matière médicale). —
On appelle ainsi tous les médicaments qui ont pour but
de ramollir, de relâcher les tissus des corps vivants.
Tous appartiennent aux corps organisés et peuvent être
administrés & l'intérieur et à l'extérieur. Ceux que Ton
Ure da règne végétal sont extrêmement nombreux; ainsi
les radnes:, les fleurs, les feuilles d'un grand nombre de
Malvocées (mauve, guimauve, alcée, etc.). Parmi les Bor^
Tùiginéei^ on trouve la buglosse, la pulmonaire, la bour-
rsche. la grande consonde, la cynoglosse. Parmi les
StTOphuiarinées^ le bouillon blanc, le muflier, la linaire,
La scropbniaire, etc. Les Vrticées nous donnent la parlé*
taire. Nous trouvons dans les Chénttpodées les bettes,
rsrrocfae. D'autres familles en fournissent encore en grand
nombre. Les fruits sucrés, dattes, jujubes, raisins, figues,
lœ mucilages de graines de coing, de concombre, de me*
Ion, de courge, les amandes douces, les gommes arabique,
adragante,les fécules, l'amidon et les graines qui en con-
tiennent sont autant de médicaments émollients. D en
eiiste un grand nombre d'autres encore, et il n*est pas
possible de citer ici toutes les substances végétales douées
de propriétés émollientes.
Le règne animal nous offre un nombre bien plus res-
treint de médicaments de cette sorte. La gélatine,
Talbumine, le mucus en forment la base ; c'est â leur
présence isolée ou simultanée que sont dues les propriétés
sdoucissantes des décoctions de mou de veau, des bouil-
lons de poulet, de tortue, de limaçon. La graisse, lo blanc
de baleine, la corne de cerf, l'ichthyocollc, le lait, le
beurre, le petit-lait, etc., qui recèlent aussi quelques-
uns des principes énoncés plus haut, sont aussi des émol-
lients. — On peut ranger dans la médication émolliente
les bains simples, gélatineux, avec les décoctions de son,
des substances en umérées plus haut, etc. On doit ijouter
encore â cette classe de moyens thérapeutiques un ré-
gime doux composé de laitage, de viandes blanches, de
légomes frais, die boissons aqueuses, etc. F — n.
ÉMONCTOIRB (Physiologie), du latin emungere^ se
moncher, tirer de. *- Expression employée par les an-
ciens pour désigner certaines excrétbns qu'ils regardaient
comme spécialement destinées â dépurer certains organes.
C'est ainsi que le nés était Témonctoire du cerveau, parce
qu'ils croiraient & une communication directe entre ces
deux parties. Ils considéraient avec plus de raison les dé-
jections alvines comme les émonctoires spéciaux de la di-
gestion, la sécrétion et Texcrétion des urines comme
rémonctoirc des reins, etc.- Cette expression est encore
^ployée aujourd'hui vulgairement pour désigner les
excrétions accidentelles qui s'établissent naturellement,
comme les hémoirholdes, par exemple, ou par l'art,
comme les cautères, les vésicatoires, etc.
Ël^ONDAGE (Arboriculture), du latin emundare, net-
loyer. — II ne faut pas confondre Témondage avec Vélch
9^^ (vovez ce mot). Dans la première de ces opérations,
qm fait l'objet de cet article, on a pour but de nettoyer
les arbres, de les débarrasser (et c'est surtout des arbres
fruitiers que nous voulons parler) des menues branches
inutiles ou mortes, des plantes parasites, de la mousse,
«» lichens qui les recouvrent quelquefois, etc. Souvent
Iw arbres fruitiers de haute tige, et particulièrement les
pommiers, se couvrent de branches qui retombent vers
•e sol et ont l'inconvénient de nuire, par l'ombrage
quelles portent, à la végétation des plantes potagères
qi|e Ton cultive dans l'intervalle de ces arbres ; d'autres
><^ si le plant existe dans un pâturage, ces branches
pendantes sont exposées à la dent des bestiaux qui les
onsent en mangeant les bourgeons, les feuilles et même
les IrQits. Il est indispensable de les couper au point où
elles commencent à se courber vers la terre. Il arrive
^ que dans 1 intérieur de la tête de l'arbre, à la base
*» grosses brandies, il surgit une quantité quelquefois
wnsidérable de Jeunes pousses qui végètent avec vigueur
■J^^^Pens des branches utiles de l'arbre, dont elles ab-
wbent une partie de la sève et nuisent ainsi d'une ma-
mere notable à la production du fruit. On devra les
•opprimer en même tempe que le bois mort On voit sou-
Tent, Bor des ponuniers déjà vieux et surtout mal soi-
gnés, se développer une plante parasite, le Gui {Viscum
auUnt des mousses et des lichens en raclant les arbrei
pour les nettoyer avec soin et en les couvrant ensuite
d'un lait de chaux. Ces différentes opérations se feront
généralement pendant le repos de la sève.
EMOU (Zoologie). — Nom donné par quelques natu-
ralistes au Catoar de la Nouvel le-Hoiiande (voyes Ca-
80AB).
EMOUGHET (Zoologie). — On donne vulgairement ce
nom à tous les oiseaux de prme de petite taille qui appar-
tiennent au penre Faucon, Cependant, il sert a désigner
plus particulièrement VEpervier mâle {Faleo nisus^ Lin.),
et quelquefois la Cresserelle [Faleo tinnunculus^ Lin.).
EMPÂILLEMENT, Zoologie (voyes TAXiosainB).
EMPâUMURES (Vénerie). — On appelle ainsi le haut
du bois de eerf ou de chevreuil^ qui est large, renversé
et terminé par plusieurs andouillers^ rangés comme
les doigts d'une main, d'où vient ce nom ipaima, main).
Ce ne sont qne les cerfs dix corps ou les vieux cke*
vreuils f^\ oïki des emiaumures; on les appelle aussi
quelquefois porte<hanaelien,
EMPEREUR (Zoologie). ^ On a donné ce nom à plu-
sieurs animaux d'espèces très-différentes, soit à cause de
leur taille, soit à cause de quelque ornement qui les dis-
tinguent des autres; ainsi, parmi les Oiseaux, le Roitelet
{Motacilla regulus. Lin.), parce que le mâle porte sur la
tète une belle tache Jaune d'or bordée de noir, en fbrme
de diadème. — Parmi les Poissons, on a désigné par ce nom
une espèce du genre Espadon [Xiphias imper ator^ Bloch.)t
qui, du reste, n'est connu que par nne mauvaise figure
d' AIdrovande. Cuvier pense qu'il doit disparaître du cadre
zoologique. On a appelé aussi Chmtodon imperator^
Bloch . , une autre espèce du genre Holacanthe.— Parm^les
Reptiles, quelques auteurs ont donné le nom de Serpent
empereur au Boa devin (0. constrictor. Lin.). Daudiii l'a
nommé Boa empereur. — Parmi les Insectes, une espèce de
Papillon, du genre Argynne, TArgynne tabac d'Espagne
{Papilio paphia. Lin.) (voyez Asctthib). — Parmi les
Muilusoues, Denys de Montfort avait établi un genre de
la famille des Trochoides, auquel il avait donné le nom
de Imperator, pour une très-belle coquille figurée par
Chemnitz sous le nom de Trockus imperator. Ce genre
n'a pas été adopté.
EMPÊTRÉES, EMPÉTaAcéss (Botanique), du grec em-
petros, qui croit sur les rochers; de en, parmi, et petros^
roche. — Famille de plantes Dicotylédones gamopétales
hypogmes, voisine de celle des Sapotées et appartenant
à la classe des Diospyroîdées de M . Brongniart. Elle a
pour caractères : cauce de 3 sépales coriaces, imbriqués;
pétales en même nombre alternant; étamines, 3, oppo-
sées aux sépales; fleurs dioiques; dans les mâles, un ru-
diment de pistil ; étamines rudimentaires aussi dans les
femelles, oont l'ovaire repose sur un disque charnu;
ovule dressé; radicule inférieure; le fruit est un drupe
déprimé à 6r9 noyaux; graine â testa membraneux. Ce
sont de petits arbrisseaux couchés, rameux, qui ont le
port des bruyères, â feuilles alternes d'un vert noirâtre,
â bords roulés en dessous, â fleurs petites, axillaires,
sessiles, d'un pourpre sombre. Cette famille a pour type
le genre Empetrum,
EMPETRUM (Botanique), Fmpefnim, Toum. ; du grec
en, dans, et petra, pierre. — Genre de plantes type de
la famille des Empétracées ou Empêtrées (voyez ce mot)
et souvent désigné en français par le nom de Camnrine,
Il comprend de petits arbrisseaux ayant le port des
bruyères, couchés, rameux, â feuilles alternes, linéaires,
d'un vert sombre. Les fleurs sont souvent dioiques, avec
un calice â 3 sépales, accompagné de 6 bractées ; 3 pé-
tales; 6 étamines ; ovaire â 6-9 loges ; stigmate, 6-9 lobes ;
drupe â 6-9 noyaux enfermés dans une chair molle. Les
Empetrum sont des arbustes qui habitent l'Europe et
l'Asie. On en trouve aussi quelques-uns dans l'Amérique
du Sud. La Camarine à fruit noir (E. nigrum. Lin.) a
le port d'une bruyère à feuilles presque -verticillées et à
fleurs verdâtres. Elle croit dans les endroits montagneux,
en Europe. Dans quelques endroits, on mange ses fruits,
un peu acidulés, connus sous le nom do camarine'^. Au
Groenland, on en obtient par la fermentation une liqueur
spirituense. On en extrait aussi une matière tinctoriale.
Les fruits rouges del'^. rubrum, Willd., ont également
une saveur agréable. Cette espèce croit dans les environs
du détroit de Magellan. Ses fleurs sont d'un rouge bruo
(pour V Empetrum album^ voyez CAMAams]. G — s.
EMP
82S
EMP
EMPHYSÈME (Médecine)^ Emphy sema , du grec em-
physaô^ Je remplis de tent. — Par ce mot, on désigne
une affection maladive dans laquelle l'air contenu dans
le poumon s'en échappe par une cause quelconque et s'é-
panche dans le tissu cellulaire à des distances plus ou
moins grandes de cet organe ; on donne encore le même
nom à des collections de gaz qui se forment dans diffé-
rentes parties du corps pendant la durée de certaines
maladies. On distingue trois espèces d'emphysème :
1* VE. traumatique résultant de l'introduction de l'air
dans le tissu cellulaire à la faveur d'une plaie. Il peut
être produit par les lésions du larynx, de la trachée-
artère , des poumons , soit par plaies pénétrantes
de la poitrine, soit par fractures des côtes, lorsque les
extrémités des fragments déchirent la plèvre et le pou-
mon : dans ces différents cas. l'air s'infiltre de proche
en proche dans le tissus cellulaire et peut envahir une
plus ou moins grande étendue du corps et quelquefois le
corps tout entier; de là la tension, le gonflement de la
peau, sans douleur, sans changement de couleur; celle-ci
devient seulement plus pâle, luisante, et donne, sous la
pression du doigt, un sentiment de crépitation comme
ferait du parch^ûn; il y a en même temps tons les
degrés de suffocation en rapport avec l'étendue de l'em-
physème : douleur très-forte de poitrine, impossibilité
de se coucher, agitation extrême, refroidissement des
extrémités, quelquefois mort par asphyxie. Dans les
nuances légères, une compression douce, méthodique, le
fepos, suffisent, avec les moyens employés contre la ma-
laoie qui a déterminé cet accident. Mais, dans les cas
{»lns graves^ on est quelquefob obligé de donner issue à
'air au moyen d'incbions plus ou moins profondes.
3* VE, propre du poumon peut être causé par une forte
compression, une contusion du thorax ayant produit des
déchinires de son tissu, etc. Dans ce cas, cet organe est
8^iet à se laisser pénétrer par une plus ou moins grande
quaVitité d'air qui s'épanche dans le tissu interlobuloire.
Une variété de cet Emphysème don t on doit la connaissance
à Laênnec, qui l'a nommée E, vésicufaire^ consiste dans
la dilatation excessive des petites vésicules pulmonaires;
celles-ci finissent par se rompre et par laisser échapper
l'air qui s'accumule dans le tissu cellulaire ambiant et
gêne la respiration d'une manière plus ou moins considé-
rable ; il y a do la toux sèche d'abord, puis une légère
expectoration muqueuse. Lorsque la lésion est un peu
intense, la peau a un aspect terne, légèrement violacé,
anrtout aux lèvres. En général, la maladie peut durer
longtemps sans déterminer d'accidents autres que des
accès de suffocation très -pénibles ; elle se confond avec
Yasihme (voves De Vautcuttation médiate^ ou Traité du
diagnostic des maladies des poumons et du cobw^ par
Laênnec. Paris). Laênnec conseillait les sels neutres en
bains, les alcalins^ la décoction de saponaire, de polygala
de Virginie, les pilules savonneuses, etc. 3* La dernière
espèce d*Emphysème peut dépendre du développement
des gas ailleurs que dans les poumons; ainsi on eu a
vu. dans les organes digestifs, distendre les intestins au
point de produire des crevasses, et passer dans le tissu
cellulaire des parties voisines. Quelauefois aussi il s'en
forme dans certaines ecchymoses , dans quelques gan-
l^nes, dans de fortes contusions, après la piqûre de
quelques bêtes venimeuses. On a vu aussi des gax se
produire spontanément dans le tissu cellulaire, par une
véritable exhalation ou par aspiration de fluides aéri-
fermes. Le traitement rentre dans celui de la maladie
principale. F — n.
EMPIDE8 ou Empis (Zoologie), du grec empis, mou-
cheron. — Tribu d'Insectes^ de Tordre des Diptères^ fa-
mille des Tanystomes, Elle comprend de petits mouche-
ions qui voltigent souvent en tourbillons durant les soi
rées calmes de la belle saison; on les distingue des asiles,
dont leurs formes les rapprochent, par leur trompe per-
pendiculaire à l'axe de leur corps ou dirigée en nrrière.
Leur tête, presque globuleuse, porte de grands yeux com-
posés, des antennes dont lo dernier article se termine par
on stylet biarliculé et court ou par une soie.
Cette tribu comprend plusieurs genres; cliex les uns,
les antennes ont '6 articles, et parmi eux figure le genre
Empis proprement dit {Empis^ Latr.}, caractérisé par le
dernier article des antennes conique et la trompe beau-
coup plus longue que la tête. VE. à ailes réticulées {E,
iesseitala^ Fab.) est long de 0°>,007, d'un Jaune pâle
livide, avec des lignes noires sur le corselet ; on le trouve
aux environs de Paris. D*autres Eropides ont seulement
2 articles aux antennes; telles sont les espèces des genres
Bémérodromie^ Trachydromie^ Dt^apetis de Meigen.
EMPIRIQUES, ElirailSME (Médecin^, do grec
peiria^ expérience. — Les médecins empiriques étaient
une des sectes les plus célèbres des médecins de raad-
quité; ils ne reconnaissaient pour guide qoe l'expérîeoee
et l'observation^ et proscrivaient le raisonnemrat on plo-
têt l'abus du raisonnement. Parmi les modernes, le an»
de ce mot s*est altéré d'une manière remarquable, de telle
sorte qu'ai4oiird*hui il est devenu synonyme de cfter^
latan»
V Empirisme médical est une doctrine médicale fbndée
sur l'expérience et l'observation et qui avait donné nak^
sance à une secte de médecins opposés aux dogmaiiquee
(voyez ce mot). Proscrivant tonte espèce de raisotmecMBl
hypothétique, ne s'appn^ant que sur les (alta, les méde-
cins Empiriques en avaient formé les seules bases de le
médecine. Sérapion, d'Alexandrie, et Miilinus, de Gos, qol
vivaient environ un siècle après Hippocrate, ptifcnt poor
les fondateurs de cette secte, dont la connaiswanre noot
a été révélée par les écrits de Gelse et de GaUeo et Tei-
position présentée avec les développements nécessaires
par Sprengel (Court) dans son Histoire et institutioiu de
ta médecine. Les Empiriques puisaient à trois soorces
d'observations : 1* le hasard, qui fournit des faits qœ l'on
cherche à reproduire s'ils ont été utiles, et la maicfaede
la nature que l'on doit favoriser ou combattre d'après
ses résultats avantageux ou funestes; t* les essais tentés
pour en connaître les résultats : la réunion des saccès
obtenus constituait la science ; 3<* il peut se prénenter des
cas nouveaux qui n'ont pss encore été observés, des mé-
dicaments Jusqu'alors inusités; les Empiriques, danses
cas^ concluaient d'après la similitude des phénomènes
morbides ou des qualités appréciables des nouvelles sub»
stances à employer. C'est ce qu'on appela anaiogisme.
Ainsi Vobservation^ V histoire de la science^ les enatogies
constituaient les trois méthodes sur lesquelles Tart &ùx
basé. C'est ce que l'empirique Glaucias nommait le tré^
pied de la science. F — n.
EMPLATRES (Matière médicale). — On appelle ainsi
des médicaments externes plus ou moins consistants, sa
ramollissant par la chaleur et adhérant en général aux
parties sur lesquelles on les applique. Ils diffèrent des on-
guents en ce qu'ils sont moins mous et contiennent une
plus gnm<l6 proportion do résine, de cire ou des oxydes
métalliques. Les matières qui entrent dans la composi-
tion des emplâtres sont particulièrement des résines, des
gommes résines, du suif, de la cire, des huiles, des pou-
dres végétales ou animales, des extraits, des socs de
plantes; d'autres contiennent des oxjdes métalUqoes et
surtout des oxydes de plomb. La manière de pr^isrer ces
emplâtres rentrant tout à fait dans la pratique de la
pharmacie, nous ne pouvons les exposer ici. Nous dirons
seulement que, pour les employer, on les ramollit dans
l'eau chaude, et avec les doigts trempés dans l'huile, on
les étend sur des morceaux de toile ou de peau. En rai-
son des différentes substances incorporées dans les em-
plâtres, ils peuvent être émollients, astringents, exdtants,
irritants, narcotiques. Voici quelques-uns des plus usités.
Emplâtre agglutinaiif, — On l'emploie, comme son
nom 1 indique, pour réunir des parties divisées. Il est
composé de poix blanche, 15 parties; résine élémi, 3 par*
ties; térébenthine et huile de laurier, de chacune, 1 par-
tie.
Emplâtre calmant ou aniiodontalgique, — Empl(^
comme son nom l'indique, il est composé de lésiues
jaune, tacamaque et élémi, oliban, mastic, opium, cam-
phre; on l'applique sur les tempes, contre les donlenn
de dents ou même dans l'intérieur des dents cariées.
Emplâtre Canet, — Astringent et résolutif; il se fait
en incorporant ensemble parties égales de cire iaune,
d'emplâtre simple, d'emplâtre diachvlon gommé, uhoile
d'olive et de colcothar (peroxyde de ier rouge).
Emplâtre de ciguë, — Fondant; se fait avec résine de
pin, poix blanche, cire Jaune, gomme ammoniaque,
.'iOO parties; feuilles vertes de dguê, 600 parties; huile
de Ciguë, 32 parties.
Emplâtre diachvlon. — Voyez Diachylon.
Emplâtre diapaime, — Voyez Dupalub.
Emplâtre de Nuremberg, — Résolutif ; il est composé
de 20 parties d'emplâtre simple, de cire Jaune, d'huile
d'olive, de 3 parties d'oxyde rouge de plomb (minium) et
1/4 de partie de camphre.
Emplâtre de poix bfancke ou de Bourgogne. — Com-
posé de 3 parties de poix blanche et l partie de dre
jaune. C'est un dérivatif souvent emplové dans les affao»
tiens de la poitrine. On le laisse en place pendant 7 à
8 Jours.
EMP
8S3
EMP
Empiâire simple, •- Gomponé de Utbarge, aïonge,
haile d'olife, de chaque 1 partie et 2 parties d*eao. Il
sert de base à presque tons les autres emplâtres.
Emplâtre sparadrap, — C'est Templâtre diacbylon
fonda et étenau sur de la toile.
Emplàtrt vésicatoire (de cantbarldes). — H est com-
posé par parties égales de poix-résine, d axonge, de dre
jauDe, de cantharides en pondre. On connaît son usage;
lorsqu'on yent remployer, on Tétend sor de la peau et
on le saapottdre de cantharides.
EmpMtrede Kioo. — C'est on fondant roatoratif dans
lequel entre une forte proportion de mercure.
On prépare encore un grand nombre d'autres emplâ-
tres, parmi lesquels on peut dter t VE. de céràine^ VE.
de Doyen, YE. d'option^ VE. de savon, VE» stibiéy VE,
de tkS'iaque, etc. F — m.
EMPLOI DES BOIS (Technologie). — Il sera traité au
mot TiGB de la production du bois dans les Tégétauz ;
au mot FoBÊTS, de la production et de Texploitation des
principales essences de bois ; le présent article donnera
seulement des indications sor rutuisation du bois. Chaque
espèce de bois ou, comme on dit, chaque essence a ses
usages spéciaux, et c'est à bien les déterminer qu'il faut
s'attacher pour arriver au meilleur emploi des bois. Rien
ne saurait, à cet égard, remplacer l'expérience des hom-
mes qai les ont longtemps et habilement maniés; mais ces
hommes ne connaissent habituellement qu'une catégorie
d'essences et ne sauraient rien dire sur les autres ; il est
donc bon de sayoir d'une façon générale quelle sorte d'ar-
tisans peut intéresser tel ou td bois, pour s'adresser im-
médiatement à cdni qui peut en parier pertinemment. Il
y a d'aillears quelques conditions générales de l'emploi
des bois qnll n'est pas inutile de considérer théorique-
ment.
L'aptitude d'un bois à td on tel usage dépend de son
poids spédfique en Tert ou en sec, de son retrait et des
autres modifications qu'il subit en séchant, du temps qu'il
met à sécher, de sa force, de son dasticité, de sa consis-
tance, de sa flexibilité ou de sa rigidité dans le sens longi-
tudinal et dans le sens transversal, du grain qu'il présente
sur les surfaces travaillées au rabot, du deçré de poli
qu'il peut prendre, de sa fadlitéoude sa résistance a se
laisser travailler, de sa résistance aux attaques des in-
sectes, à l'action du temps, soit à l'air, soit à l'bumidité,
soit dans l'eau ; les usages de rébénisterie, de la tablette-
rie, de la marqueterie exigent encore que Ton examine
la couleur du bois, son odeur et la persistance plus ou
moins durable de ces deux nropriétés. Les artisans ac-
quièrent sur ces divers points des connaissances qui
n'ont de prédsion qu'après une longue eipérience, mais
qui auraient besoin, pour être facilement enseignées,
d'être exprimées d'une façon sdentifiqub, c'est-à-dire par
des mesures exactes et des rapports rationnels. On peut
même ajouter aux notions utiles à connaître et mention-
nées d-dessus bien des faits dignes d'intérêt. C'est là un
beau sujet d'étude, où il est resté beaucoup à faire et qui
est sans doute trop négligé depuis longtemps. Nons es-
saierons de donner ici quelques renseignements concer-
Dsnt surtout les essences de nos contrées. On trouvera à
r&rtide DBfisrri une table asses étendue des densités des
bois ; on pourra en comparer les nombres avec ceux de
la table suivante.
Mi trmmitmmém hilay., !• poU> 41m
!• D'ATftàt M rsHiLLS (Mim. «vr radwtMêirahon fortitUrê, m%).
(Le$ bois oat été petét à Pét»! de deMiceiUoD parfaite).
Sorbier cultité.
UUs
Cornouiller
Chéne-Tert
OUvier •
Boit
Pommier court- pendu.
Cerisier Mabftleb
U
Prunier
Oranger
Aubépine
Faux acacia (Robinier) . . .
Néflier
▲Uouehier (Alisier blanc) ,
Meriiier
Hêtre
Herpmn. •.•.••.*•.•.••«
1,0Î3
1.003
0,088
0,987
0,088
0.976
0,040
0,881
0,87t
0,839
0,821
0.814
0,705
0,700
0.787
0.782
0,774
0,770
Poirier tanvage 0,784
Cytise dei Alpei 0,749
Brable doret o,74t
Mé\èt9 0.748
Pècber.... 0,744
Alisier des bote . 0.734
Prunellier 0,731
Cbarme o,7|î
Pommier de reinette •• 0,731
Platane o,73l
Sycomore (Srable de montagne) 0,730
Brable cbampétre 0,718
Frêne 0.710
Orme 0,719
Abricotier 0,707
FéTier d'Amérique 0,608
Noisetier 0,606
Pommier uuTage 0,687
Bouleau 0,684
Tilleul ^ 0,683
Arbre de Judée (Galnier commun) 0,661
Cerisier 0.678
HoQi 0,674
Sorbier des oiseleurs 0,654
Pommier cuUiTé 0,656
Noyer 0,614
Mûrier blanc 0,611
Erable plane 0,614
Sureau 0,599
Mûrier noir.... 0,595
Saule marceau 0,588
Châtaignier 0,58i
GenéTrier 0,584
Mûrier à papier 0,570
Lierre 0,561
Tpréau (Peupler blanc) 0,551
Pin de Genève (Pin sylTCStre) 0,550
Peuplier blanchâtre 0,546
Tremble 0,534
Aune 0,506
Marronnier d*Inde 0,503
Peuplierde la Caroline.. 0,489
Tulipier 0,487
CaUlpa 0,464
Sapin.... 0,460
Peuplier noir 0,411
Saule blanc 0.889
PeupUer d'itaUe 0,357
1« D*Arais S. CnsTARatsa n WeaTaiiM.
(IM bois ont M f»éê, eoBlanaat tO f . 100 d* l«or poid* d'haalditél.
Ul.
Chêne à glands sessiles 0,871
Hêtre 0.813
Bouleau 0.811
Chêne à glands pédoncules 0,808
Charme 0,756
Orme 0,723
Acacia (Robinier) 0,717
Frêne 0.607
Brable 0.674
Tremble 0.601
Aune 0,601
Pin Sylvestre 0,559
Sapin blanc d*Ecosse 0,493
Peuplier 0,477
8« D'Arais KàaMiasca.
kO.
Ebêne verte 1,110
Ebène noire • 1,187
Bois de rose 1,031
BoisMtin 0,064
Prunier 0,871
Acajou de Saint-Domingue 0,755
Hêtre 0,750
If 0,744
Bouleau 0,738
Pommier 0,734
Poirier. • • • 0,731
Olivier 0,676
Erable 0,645
Chêne 0,610
Cèdre du Liban (sec) 0,575
Acajou de Cuba 0,563
Peuplier 0,387
4« D'APa&s EaaiLS it TasoooLD.
0,920
0,851
0,810
0,763
Noyer (vert)
Acajou d*Bspa^e
Acacia (Robinier) (vert)
Orme (vert)
Bouleau 0,710
Platane 0,648
Pin laryx (de choii) (Pin Laricio) 0,640
Erable sycomore 0,590
Acajoude Honduras 0,560
AulM OfW
EMP
8S4
BMP
StpiB blanc d*Angteterr« 0,555
Sapin blanc d'EcoMe 0,529
Peuplier blanc.. 0,5ti
■Cèdre du Liban (sec) 0,i86
50 D'ipaii Bablov.
Ul.
Chêne anglais 0»034
Chêne du Canada 0,87t
BoitdeTeak 0,860
Pin du Nord (Pin syNettre) 0,738
Pin rouge iPio sylvestre) 0,657
Pin blanc (Pin d*Alep) 0,568
Ornrie 0,553
Mélèze 0,548
6» D^iraèi T. UiBTia.
kO.
Hêtre ...de0ki>.«840 à 0,640
Acacia (Robinier) de 0 ^i-* 770 à 0,750
Bouleau (coupé en hiver) 0,616
Bouleau coupé eu été) «, 0,54i)
Mélèze (provenant de Briançon) 0.662
Mélèie (provenant de Nancy) 0,551
Aulne (coupé en hiver) 0,402
Aulne (coupé en été) 0,478
La insistance de$ bois à Pécrasemeni a été étudiée pour
•quelques bois ; suivant Rondelet, un cube de chêne ou
ce sapin, posé dans le sens où ses fibres sont yerticales
(bois debout), ne s'écrase que sous un poids de 400 kilo-
grammes par chaque|centimètre carré de la face oùIes poids
sont posés. Pour un même écarrissage (largeur et épais-
seur constantes), la résistance à l'écrasement diminue à
mesure que la hauteur de la pièce de bois augmente;
cette résistance augmente avec Técarrissage, la hauteur
restant la même. On croit prudent de ne faire supporter
aux piliers de bois debout que ^de la charge capable de
les écraser. On admettra dans la pratique que pour une
pièce de bois debout (pilier, poteau) dont la hauteur est h
^tdont l'écarrissage a pour cOté e, le poids P qu'elle pourra
supporter est exprimé par la formule : P» 256,5 X n.
La résistance du bois à la rupture est une des qualités
les plus importantes et en même temps les plus difficiles
à déterminer. Cette résistance n'est d'ailleurs plus entière
dès qu'un madrier a été fléchi par une charge Jusqu'à
demeurer courbe sans pouvoir reprendre sa direction
première lorsque la charge a été enlevée ; le madrier a
dès lors perdu de son élasticité, et sa résistance à la rup-
ture est extrêmement diminuée. Nous empruntons à
M. E. Chevandier, membre de l'Institut, le tableau sui-
vant, contenant les résultats d'expériences faites par lui
sur les deux bois les plus employés dans les construc-
tions.
DÉSIGNATION USUELLE
Dli FlàcBt.
Onze à douze pouces. •
Neuf à dix pouces...,.
Huit à neuf pouces. . . .
Six à sept pouces
Chevron
Madrier
Planche
i« kvU d« Sapi».
m
m
cm
cm
13,00
«4,00
28,99
32.41
11,00
13,00
25,46
28,35
9.00
10,48
22,30
24,30
9,00
10,46
16,99
19,63
9,00
10,47
9,27
12,31
3,02
4,M
24,63
6,40
3,0t
4,85
24,13
2,78
Bsp4ri«MM aiir !• Wl« d* OiéiM.
• Onze pouc. 1/1 à neuf pouc. Vi*
Huit a neuf pouces. .........
Sept à huit pouces. • •
Six à se|>t pouces
Cinq à six pouces
CbeTTOn
Chevron
Doublette
Echantillon
Enlrevous.
* •••••••••••««•
m
m
rm
cm
5,50
5,87
23,18
25,2S
5,50
6,11
21.67
23.67
5,50
7,06
19,07
22,00
5,50
6,82
15,99
18,90
6,50
6,54
13,67
16,10
8,00
4,01
8,28
8,14
2,50
4,00
7,82
8,04
5,50
6,50
29,34
5,46
8,00
3,65
14,34
4,22
8,00
3,37
24,22
2,82
k
6404
5394
3447
2082
517
917
264
k
7889
7189
5225
5 525
2225
540
735
435
375
335
On est convenu do prendre pour mesure de l'élasticité
des bois la longueur de la flèche de courbure obtenue sous
•une pression très-peu inférieure à celle sous laquelle l'é-
lasticite de la pièce de bois commencerait à s'altérer; c'est
ce qu'on nomme la flexion du boii. Les constracteon ad-
mettent pour les pièces de charpente que : 1» la jnriik
^distance entre les appuis) étant la même, la fîexum dt
bois est en raison inverse de la /ardeur des pièces et do
cube de leur épaisseur; 2» les flexions sont entre ella
comme les cubes des portées; 3« la flexion produite par
une charge uniformément répartie sur toute la longueur
d'une pièce de bois est les \ de celle que produirait li
même charge appliquée tout entière au milieu de la
pièce.
M. le baron Gi. Dupin a reconnu que la /tenon n%
mente avec la densité des bois. Les bois résineux à ooo-
ches minces et régulières sont les mieux doués soas le
rapport de l'élasticité, et, en général, les bois ordioaim
sont inférieurs sur ce point aux bois résineux.
La fissibilité est l'aptitude des bois à se laifôer feodre
à la hache. Bolker {Technologie forestière) a classé vm
les principaux bois de l'Europe : grande fissibilité: épi-
céa, sapin, pin sylvestre, chitaigoier, mélèxe; /mimé
moyenne : chêne, hêtre, frêne, aune, tremble, saole;
faible fissibilité : orme, poirier, bouleau, peuplier,
charme.
II importe de dire, à titre d'observation générale, qoe
le bois d'une même essence forestière, même à l'eut saio,
n'a pas toi^ours absolimient les mêmes Qualités; Ieâd^
constances où le bois s'est produit modifient par excis
ou par défaut les propriétés habituelles de l'esseoce. Mil-
gré ces variations, l'ensemble des propriétés d'ooe essence
la destine à tels ou tels usages sur lesquels il estboode
fournir queloues indications particulières.
Nous réunissons dans les paragraphes saivaots, quel-
3ue8 renseignements succincts sur les emplois spéciaox des
ifférentes espèces de bois les plus connues. Ces indici-
tiens sont empruntées au Manuel du tourneur de Bv»
lin-Bergeron (Paris, 1816). Le lecteur devra recourir
d'ailleurs au mot correspondant à chacune des esseoca
dont il est ici question.
L Bois DB FaANGB. — Le sapin, la sapine^ kmwA
assez souvent confondus dans les arts, bien qn^l j lit
entre eux des différences sensibles. Le sapin est lepios
employé pour faire la menuiserie commune dite de bois
blanc ; dans quelques provinces ot dans nos colonies, on le
nomme sap. Il est très- tendre, se rabote pû^aitemeot eo
long, mais ne peut pasêtre travaillé de traver3.Ilreçoit mal
les mortaises et les tenons, à moins que les assembl^ei
(voyes ce mot) ne fassent point d'effort» Ses pores étant
trop l&ches, il ne saurait être tourné, car la pointe do
tour varierait sans cesse dans son trou. On trouie da:4
sa coutexture une multitude de nœuds qui détérioreot
promptement les varlopes et rabots Ces nœuds, qui re-
présentent ordinairement le germe d'une bnude du
même bois, sont d'une nature toute différente ; ils pos-
sèdent une extrême dureté, et il leur arrive souTOOt ds
quitter la place où ils sont et de laisser un trou.
Le sapin vient communément très-haut et très-droit ;
de là son emploi pour faire des mâts de navire, et, à caosi
de son élasticité, pour les planchers à longue porté».
Chêne, — Cest après le sapin le bois le pins nsoel;
sa dureté le fait rechercher dans la menuiserie, l'ébéoi»-
terie, le charronnage et la sculpture; c'est aussi on excel-
lent bois de chauffage. Le chêne qu'on débite en HoUaode
est le plus beau, mais il est si gras et si teudre qa'oo m
saurait y faire des tenons; il est magnifique pour les ^
neaux de lambris. Celui des Vosges a toutes les qailitâ
requises pour la menuiserie, mais il est moins bean qu
celui de Hollande. Il y a aussi une autre espèce quofl
nomme de Fontainebleau^ qui est plein de nœads etqo^ofl
n'emploie qu'à des ouvrages communs ou qni doifent
éprouver beaucoup de résistance, comme des bana, dea
tables communes, des portes extérieures.
Orme. — D'un usage un peu moins universel qoe le
chêne, il n'en est pas moins précieux pour quelques ard
C'est avec de l'orme qu'on fait les Jantes et les mjea
des rouesde voitures, des presses, de grosses vis et tatrei
ouvrages. Il est liaut, dur et facile à travailler, bteo plos
susceptible d'effort que le chêne pour les parties eoorbei
où le bois est tranché. Les menuisiers en carrosse eo fooc
toutes les courbes et les bâtis de voiture.
Pour les moveux des grosses voitures, on emploie pv»
ticulièrement 1 orme tortillard. Cette espèce ne Jette qoe
de petites branches annuelles qui, en multiplisflt ^
nœuds, donnent lieu à une espèce d'extravasatioo de la
sève qui entrelace les fibres et semble plutôt produire
des loupes qu'une végétation suivie et naturelle. Oo coo*
çoit que les rais des grosses voitures entrés à force daai
du bois de cette espèce y acquièrent la plus grands sili-
EMP
825
EMP
dite et que rien ne peut faire Imdre de pereilt mpjrenx,
aa liea que quand ils sont pris dans du bois de fil, il est
aaaes commun de les voir fendre, quoiqu'ils soient con-
tenus par des frettes de fer.
On fait d'excellents établis de tour avec Tonne, de
bonnes vis pour les pressoirs et autres gros ustensiles, n
conviait par excellence aux écrous d'une certaine gros-
seiir. 11 se tourne asses bien, sans toutefois recevoir un
liean poli, à cause que ses pores sont très-làches ; on en
fait des bâtons de chaise» des palonniers de voiture, des
manches de marteau, etc.
Les loupes ou excroissances qui se produisent conmra-
Dément dans Tonne prennent un beau polrau tour. Quand
on veut s'en servir pour meubles, on les débite en feuilles
de placage, comme TacAb"*
Le hêtre, — Moins fort que les bois précédents, il est
pourtant destiné à beaucoup d'usages qui le rendent pré-
deox. On en fait des étaux de boucher; il n'est point
employé dans les bâtiments, mais les noenuisiers en
meubtes le préf^nt à tous les autres. Il supporte par-
faitement le fort assemblsge ; c'est pour cela qu'on en fait
des bois de fauteuil, des chaises, des bergères, des cana-
pés, des lits, en un mot tout ce qui concerne le menui-
sier meoblier. On en fkit aussi des armoires qu'on vend
pour du noyer, attendu que son grain approche asses de
celui de ce dernier et qu'une teinture die brou de noix
appliquée avec art augmente encore la ressemblance. Ce
bois se tourne bien ; il se coupe également dans tous les
sens. Ce qui le distingue particulièrement du noyer, c'est
one maille brillante caractéristique qui monte oblique-
ment do centre à la circonférence.
Le charme. — Ce bois doit être bien choisi pour être
boa. D est blanc, se tourne asses bien et prend une es-
pèce de poli sous le rabot. Lorsqu'il est encore frais, on
en fait d'excellentes vis de moyenne grosseur dont les
filets se coupent très-vif et très-net. Les tenons qu'on fait
aux ouvrages de charme ne sont pas sûrs, à moins qu'ils
n'aient une certaine grosseur. On en fait aussi d'excel-
lents maillets pour le tour et pour la mennnerie^ surtout
si l'on choisit une panie noueuse. C'est avec ce bois que
les ébénistes plaquent les cases blanches des damiers
communs ; les autres se font avec le houx. On en foit
aoyssi des ^ets blancs pour la marqueterie et, en géné-
ral, des ouvrages très-divers, à l'exclusion de ce qui se
n:pçarMb à la menuiserie en bâtiments, au charronnage
•t aax meubles.
Le noyer, — Un des bois les plus utiles et les plus im-
portants. Remarquable par son liant, il supporte égale-
ment bien le tenon et la mortaise, il se tourne parfaitement
et prend un assez beau poli soit au tour, soit au rabot.
Comme U donne des tables d'une grande largeur, les ca^
roasîers en font des panneaux de voiture de la plus grande
dimension. On le tourne au feu suivant la courbe de la
caisse, en le chauffant d'un côté et le mouillant de l'au-
tre. Avant que le bois rose et l'aci^ou fussent aussi com-
muns en Europe, le no^er était le bois dont on faisait les
meuA>les les plus préaenx. U est vrai qu'alors on avait
commnnément du noyer plein de veines et d'accidents
qu'on opposait d'une manière symétrique et qui faisaient
te plus bel effet, surtout lorsque sur un fond cris brun
on voyait de larges veines presque noires. Mais le luxe
ayant multiplié les Jouissances, on s'est bâté de couper
les arbres avant qu'ils eussent acquis cette couleur et
ces veines qui en faisaient la beauté; aujourd'hui, pres-
que tous les noyers sont gris et à peine veinés. Si le noyer
wàl un peu plus compacte et plus dur qu'il n'est, il serait
le roi des bois; toutefois, dans ce cas, les tenons n'en
seraient pas aussi solides, car leur compacité même les
rendrait cassants.
La plus belle espèce de noyer employée en ébénisterie
est le noyer d'Auvergne ; les veines noires qu'il pr^nte
ne sont pas des accidents, comme au vieux noyer dont
nous venons de perler, ce sont ses caractères constitutifs,
n présente, en outre, l'inappréciable avantage d'être ra-
rement attaqué par les vers.
Le frêne, — Les usages de ce bois sont assez bornés,
mais de la plus grande importance. Conmie il est le plus
liant de tous, qu'il ne casse Jamais net, mais crie assez
longtemps avant de rompre, on en fait une infinité d'ou-
vrages dans lesquels cette propriéti^ est infiniment pré-
cieuse. C'est avec du frêne qu'on tait de forts essieux
pour beaucoup de voitures qui transportent de lourds
urdeaux. On en fait les brancards, des trains de carrosse,
de chaise do poste et de cabriolet, des chaises (et ce
sont les meilleures), d'excellents manches de marteau,
des Inas do scie, et enfin des échelles très-liantes, très-
menues et cependant très-solides, n est d'un asses bean^
blanc, peu serré, prend bien la teinture, se tourne supé-^
rieurement, mais se rabote moins bien : aussi ne l'em-
ploie-t-on Jamais dans la menuiserie. Pour donner une
idée Juste de la force et du liant du frêne* il suffira de
rapporter le fait suivant Lorsque les deux pierres des
angles du firontonde l'église Sainte-Geneviève (Panthéon)
arrivèrent par eau au port des Invalides et qu'il Ait ques«
tion de les transporter à leur destination, la première fut
traînée par des cabestans, ce qui dura environ trois Joura
et trois nuits. On n'avait pas osé la mettre sur une voi-
ture quelconque. Enfin on construisit pour la seconde un
diable en très-grosse charpente, arnoé en tous sens de
barres de fer et roulant sur des moyeux de 6 mètres en-
viron de diamètre en place de roues. Les deux essieux
furent faits de deux brins de frêne et le fardeau traloé^
par soixante-trois chevaux 1 Ces essieux furent si peu fa-^
tigués que quelque temps après on se servit de la même
voiture pour transporter un bourdon qu'on venait de
fondre pour la même église, depuis l'endroit où il fut
fondu Jusqu'à l'église.
Le c/idtaignier. — Était autrefois très-employé poiur la
charpente ; la plupart des combles des anciens monu-
ments sont de ce doïb. On prétend que les vers ni les
araignées ne l'attaquent point On en fait peu d'usage
maintenant, surtout à Paris, car on a n^li^â la culture
de l'arbre ea haute futaie. On en trouve l^aucoup en
taillis et de moyenne grosseur dans les forêts. Comme on
ne le laisse pas croître plus de cinq ou dix ans, on s'en
sort très-utilement pour (kire d'excellents cerceaux, du
treillage et autres objets de peu de conséquence.
Le iaule. — N'est presque d'aucun usage. On fttit toa>
tefois de ses branche», qu'on coupe tons les deux ans,
d'assez bons cerceaux, mais ils ne valent pas ceux du
châtaignier. Dans certaines localités, on emploie des coins
de saule pour déterminer la cassure des blocs qui ser-
vent à faire les meulesde moulin (voyez Hygroscopiqub).
Le trernbU — Est rangé au nombre des ^is blancs
Î[ui ne sont i^as d'une grande utilité dans les arts. On en
ait d'excellents bois à polir avec de l'émeri, de la potée
ou de la pierre ponce pulvérisée, parce qu'étant fort ten-
dre, il se laisse pénétrer par ces ingrédients et forme une
espèce de lime douce qui polit très-bien. C'est avec lui
que l'oir forme des espèces de cuirs à rasoirs appelés
acanixyles. Le tremble est le seul bois qu'emploient les
cordonniers pour faire des chevilles dans les talons ; du
bois dur, en séchant, quitterait sa place, tandis qu'un bois
aussi tendre se gonflo à la moindre humidité et tient tou-
jours bien.
Le bouleau, — Bois blanc; s'emploie à peu près aux
mêmes usages que le tremble. Les branchages les plus
menus servent à faire des balais.
Vaulne, — Bois blanc d'un usage un peu plus étendu
que les deux précédents. Les tourneurs en ouvra^ com-
muns en font des chaises, des tabourets, de petites cou-
chettes pour les enfants. Gomme cet arbre vient très-haut
et file trèsHlroit et très-menu, on en fait des échelles de
la plus grande hauteur, de 10 à IS mètres. Les deux mon-
tants en sont si flexibles que, quand on voit un homme y
monter, on ne peut se défendre d'un sentiment de crainte
pour sa vie par suite des balancements considérables
Su'imprime le poids du corps. Les maçons en font aussi
es écoperches pour échafauder les maisons et s'élever à
la plus grande hauteur.
Le tilJeuL — C'est encore un bois blanc. Il est très-
tendre et employé à différents usages auxquels les autres
ne sont pas propres. Comme il se coupe assez net, on en
fait des baguettes pour être dorées et surtout do la sculp-
ture. Il est peu sujet aux nœuds, par suite facile à tra-
vailler au rabot et à tourner. Débité en copeaux longs et
minces, on l'emploie pour faire des chapeaux de femme,
connus autrefois sous le nom de chapeaux de paille
blanche. Citons encore son emploi pour former des moules
du métal à caractères destinés à l'impression de la mu-
sique ; ces moules s'obtiennent à l'aide de petits fers rou-
gis qu'on fait agir sur une planche du bois en question.
Le cerisier, — C'est un Dois qui se tourne très-bien,
quoiqu'un peu tendre pour être employé en grosse me-
nuiserie. On en fait toutefois des meubles fort agréables,
particulièrement des chaises qui, passées à l'eau de chaux,
acquièrent une couleur brune plus solide que celle des
autres bois de chaise qu'on tehit en toute couleur et qui
diangent considérablement au bout de quelque temps.
Le prunier, — On ne travaille que le prnnier sauva-
geon, c'est-à-dire celui qui vient dans les forêts sans cul-
ture et sans greffe. Il est doux, liant, a le grain fin et se
EHP
826
EMP
tnvailUi Tacilement au rtbot et aa tour. Comme il est
agréablement veiné, on en fait de petits byoox, tant en
menuiserie qa*an tonr.
Le pommier. — Est sujet à se rouler et à se tordre,
ce qai le rend difficile à couper au rabot ; mais quand il
est sain, c'est un bois agréable à trayailler, dur, liant,
serré et ressemblant au cormier par sa rongeur et par
ses veines. On en fait de bons outils de menuiserie de
toute espèce, et surtout des outils de moulure.
Le poirier, — C'est, au dire des ouvriers et des ama-
teurs, on des bois les plus agréables pour les arts. Il est
doux, liant, sans noBuds ni gerçures, se rabote, coupe et
tourne dans tous les sens ; aussi s*en sert-on pour faire
des modèles de machines. Il est bon pour la gravure sur
bois, et c'est de lui aue se servent souvent les fabricants
de papiers peints et d'indiennes pour faire leurs dessins.
Z'a/izter. -^ Ce bois parait réunir toutes les qualités
qu'un tourneur mécanicien peut désirer pour ses travaux.
Quand il est Jeune, il est blanc, doux au rabot et au tour,
veiné à peu près comme le noyer; mais il a les pores
incomparablement plus fins. Plus vieux, il est rougeâtre,
acquiert de la dureté, et par cette raison est propre à
tous les ouvrages. Doux comme le poirier, il se rabote
aussi bien que lui et se tourne mieux, parce qu'il est plus
serré et qu il peut supporter les moulures les plus fines.
L'arbre vient assez haut pour qu'on puisse en avoir de
Brosses pièces; on le débite en tables et on planches.
C'est le meilleur de tous les bois pour faire des vis de
toutes grosseurs. Les tourneurs en font d'excellents man-
drins pour le tour en l'ahr. Enfin, il est susceptible de
prendrô très* bien certaines teintures rembrunies, comme,
par exemple, la couleur d'acijou.
le cof*i7iier. — 11 est mis par quelques ouvriers au-
dessus de l'alizier à certains égards, n est certain que
quand il est vieux on trouve dans le ccsur du bois des
veines d'un rouge bran qui le rendent extrêmement lourd
et dur ; c'est pour cela qu'on fait avec ce bois les meil-
leurs outils de menuiserie, surtout les outUs de mouluro
qui s'usent beaucoup. Mais comme il est s^iet à se tour-
menter, les menuisiers collent souvent au corps de l'outil
en chêne de petites languettes de cormier et s'en servent
comme d'un onUl qui serait entièrement Cait de ce bois.
Vacacia. ^ Bois doux assez dur, se tourne et se polit
assez bien et résiste d'une façon remarquable au frotte-
ment et à la pourriture, sert a faire différentes pièces de
tour, des roulettes de lit, des mortiers, des pilons, etc.
Le cornouiller. — Bois d'un grain fin, dur, sans pores
apparents, mais dont les usages sont très- limités par la
multitude des nœuds assez forts et très-durs qui inter-
rompent le droit fil du bois. On en fait les meilleurs
manches de marteau, des ridelles de charrette, d'excel-
lents échelons.
Le houx, ^ Bois très-fin, d'un très-beau blanc, sans
pores apparents et susceptible de prendre un poli qui lui
donne 1 aspect de l'ivoire. On en fait le plus grand usage
dans l'ébenisterie et la marqueterie, particulièrement
pour fahre les parties blanches des damiers et objets ana-
logues.
Le fusain, » Bois assez semblable au buis de France,
dont on fait, entre autres choses, des mesures communes
sur lesquelles les divisions sont tracées toutes à la fois
à Taide de calibres ou de moules. Le charbon de fusain
est très-propre à faire des crayons à dessiner, dont les
traits peuvent être efi'acés facilement sans laisser de
trace.
Buis de France, — Très-propre aux ouvrages de tour,
lesquels prennent un aspect des plus agréables lorsqu'on
a affaire aux excroissances appelées loupes. On varie
d'ailleurs l'effet par l'emploi de certaines teintures qui
se combinent de diverses manières avec les couleure na-
turelles.
Le buis est presque exclusivement employé aujourd'hui
pour la gravure sur bois : toutefois, on emploie de préfé-
rence le buis d'Espagne (voyez ci-après).
Vyeuse. — Autrement dite chêne vert^ car c'est une
espèce du genre Chêne, est un bob dont îes usages gé-
néraux dans les arts sont peu importants et qui a d'ail-
leurs une grande tendance à se pourrir. Il a une nature
de grain qui le fait éclater difficilement, et le rend tout
spécialement propre à la confection des marteaux de
calfat
II. Bois ÉTRARGBBS. — Buis cTEspagfie, — Du peu su-
périeur & celui de France, se tourne, se rabote et se polit
avec facilité et reçoit de la manière la plus nette l'action
du ciseau; de là &on emploi dans la gravure. C'est avec
ce bois qu'on fait des flûtes, des hautbois, des clarinettes
et quelques antres instroments à vent Les andens rap-
pliquaient à cet osage, comme on le voit par ces Ten d*^
Vh^Ue, Enéide, n, 617 s
Ailes tu doablt ton ds vos flûttt tioytBBCt
De eymbftlet d*urftiB, d*BB bnit mélodiens,
Fêter lant voa boiqnett Totre mère des Dieai.
{Traductiom de Otuuj}.
Le palissandre, — S'emploie particolièrement eo plt-
cages an'on colle anr des masaib de diêne et de sapio.
On en fait une infinité de petits meubtes ; mais comme 0
est un peu sombre, on remploie moins pour les gr»
meubles, à moins qu'on ne 1 égayé en le coupant pu
d'autres bois et ne 1 y faisant entrer que comme pièce ds
rapport II est excellent pour faire des dévidoirs, des émis
et des objets analogues.
Uébène, — Il en existe de plusieurs sortes, inab leon
propriétés, an point de vue des arts, sont analogues. Cest
un bois dur, a pores très-serrés, ce qui loi pem^t de
prendre un beanipoli et de se toonMr facilement. En 1'»-
sociant au bois blanc, tel que le houx, on obtient do
effets très-agréables. Dans l'ébenisterie, on remploie sea-
lement en placage ; il n'est susceptible, d'ailleon, ni de
tenons ni de mortaises, car il manque entièrement de
liant. Travaillé à la hache, il donne non pas des copeaox,
mais des espèces de hachures, comme ferait, pou tins
dire, du charbon on du bois carbonisé.
L'acajou, — Les diverses sortes d'acajoo, comme du*
cun sait, se sont tellement répandues depuis pea, qu'il es
inutile de donner id aucun détail sur leur empk». Os
peut dire que c'est le bois exclusivement empic^ dus
l'ébenisterie de placage ordinaire.
Le cèdre. — Bois tendre et, par suite, pea propre m
constructions, n est très-aromatique, et c est sans doote
à cause de cela qu'on dit qu'il n*est pas attaqué partes
insectes. Son principal usage actnel est de servir d'eoT^
loppeaux crayons.
Le bois de fer. — Ainsi nommé à cause de sa grande
dureté; c'est d'aillenii son seal mérite, et il est clair
que c'est un mérite purement relatif Ainsi poorrart^
en fidre des règles, des éqnerres, des outils de menoift-
rie qui auront le précieux avantage de conserver parf^
tement l'arr^/^ de lenre lignes et de ne s'entamer qne fort
peu par l'usage.
Indépendamment des bois que nous venons de Donnner,
nous recevons de l'étranger et l'on emploie daos les c^
lonies^un grand nombre d'autres espèces propres parti-
cnlièrement à la tabletterie et à la marqueterie; tes
sont, par exemple : Le bois de rose, qui par sa codev
et son odeur rappelle la fleur de ce nom; ons'eoieit
pour fidre des meubles, et le beau poli dont il ntsc*
ceptible, contribue à le ûdre recheroher. — U ww«J
Santal^ dont il existe trois sortes dans le commerce, le
S. dtrin et le S. blanc, utilisés dans la paifomene, et
le S, rouge, dansla teinture.— Le bois de canneUe^im,
compacte, susceptible d'un beau poli, qui, pour le grvo
et la couleur, ressemble beaucoup au nojer, ce qu le
fait employer dans la menuiserie. — Le ^ « ""^f'
très-estimé aux lies Maurice et de la Réunion, pov u
charpente et la menuiserie. — Le bois satmé, empioy*
avec succès dans la marqueterie, ahisi nommé ptfÇ|
que, lorsqu'on lui a donné le poli, fl présente * P^J Ç?
le reflet du satin. — Le bois de Tek desGrwMl«"W,
très-estimé ponr sa solidité, supérieur à l>«*tt^P,!J
gards au chêne lui-même. — Le bois tendrt^'f*"^
ainsi nommé dans les AnUUes, à cause de sa doretf,^
qui provient de l'acacie en arbre {mimosa arbcrea^ui^^
Upasse pour incorruptible, et ces deux qualités lerooj jr
chercher pour la charpente. — Le bois major, o^^^
habitants de Saint-Domingue font des brancards de |^
ture, parce qu'il est compacte et très-flexible. -Wr*
de Losteau, recherché et esUmé à 111e Maurii^; t^
et susceptible d'un beau poU. Nous sortirions du oow
d'un livre comme le nôtre en multipliant lesdétaus»"
ce sujet ; notre but a été seulement de donner use ioc«
des emplois spéciaux des essences les plus ^^^^?^
Bois A BBULBa. — On emploie comme bois » ^Jr:
la plupart des essences ordinaires de nos forets : w c^
et le charme principalement, l'orme, le M^» Tjlu
le bouleau, l'érable, rauhie,etc D'une muàhrtpi^
on peut dire que ces bois chauffent d'autant «"'•^^^^
ont un plus grand poids spécifique. Les cW^'^ j^vî^
empruntés à M. E. Chevandier, donnent à CÇ' *ff^
renseignements importants; voyez d'ailleurs Isrtioe^'**^
B08TIBLI8.
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827
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NATUBE DES BOIS.
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380k
371
317
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313
298
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338
332
318
269
1000
976
834
729
994
821
795
949
926
803
764
949
939
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812
287
277
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790
762
293
291
283
813
807
785
285
276
758
734
273
729
256
706
Chêne rouvre (bois de qmirUer)
Chèiu rouTre et ehène pédoncule mélangés
(bois de quartier)
Idem (rondinage de brins). ...•••
Idem [rondinage de branches)
Hêtre (bois de quartier)
Idem ^rondinage de brios)
Idem (rondinage de branches
Charme (bois de quartier)
Idem (quartiers et rondin^i méléi) . . • . •
Idem (rondinage de brins) •
Idem (rondinage de branches)
Chêne pédoBCulé (bois de quartier)
Booléen (bois de quartier)
Idem (quartiert et ronains mêlés)
Idem (rondinage de brins)
Idem (rondinage de branches)
Sapin (rondinage de brins)
Idem (rondinage de branches)
Idem (bois de quartier)
Aulne (bois de quartier)
Idem [quartiers et rondins mêlés)
Idem (rondinage de brins)
Sanle (quartiert et rondins mêlés)
Idem (rondinage de brins)
Tk«mble (quartiers et rondins mêlés)
Pin (boit de quartier)
BaadriUart, dans son Dictionnaire des eaux et forêts,
a réuni les nombres résultant des expériences de Hasscn-
firaU, Yemeck, T. Hartig, G.-L. Hartig, Marcus Bull ; il
ne sera pas inutile de comparer ces nombres à ceux de
M. Cbevandier, pour apprécier combien les bois varient
BOUS l'influence du sol, de Texposition et du climat. Le
meilletir temps pour employer les bois au chauffage est
un an et deml^ deux ans au plus après Tabatage ; passé
cette époque, il perd généralement de ses propriété ca-
lorifiques. L*ftge préférable pour avoir de bons bois à feu
est celui de leur maturité. D'ailleurs il importe, selon les
usages qu'on en attend, détenir compte de la manière dont
brûlent les diverses essences. Les bois lourds et compactes
brûlent à la surface d'abord et se transforment en une
masse incandescente qui se consume lentement, sans
flamme. Les bois légers, et en général tous les bois quand
ils ont longtemps séjourné dans l'eau et ont été sèches
ensuite, donnent une grande flamme, se consument vite
et laissent peu de charbon (voyez Forét^.
Certains bois sont recherchés à cause des matières co-
lorantes qu'ils renferment (voyez Coton antes, Teinture).
D'autres, en petit nombre, sont employés en médecine
(voyez Be^vCmac, Quassier, Sassafras^ Santal).
On trouvera à l'article Essences ligneises le nom
scientifique des principaux bols. P* D* et Ad. F.
EMPOISONNEMENT (Médecine). — Voycf Poisons.
EMPORTE-PIÈCE, DÉcotJPOin( Mécanique industrielle).
— On donne ce nom à des appareils qui servent, en gé-
néral, à taUler rapidement dans une surface des pièces
plates ayant une forme donnée ; on les emploie surtout
quand on doit produire un grand nombre de pièces ayant
toiAes exactement la même forme. C'est ainsi, par exem-
ple, que dans la fabrication des monnaies [y oy ai ce mot),
on découpe les flans qui doivent recevoir ultérieure-
ment l'empreinte caractéristique de la monnaie.
La forme de ces appareils varie beaucoup suivant les
circonstances ; toutefois, il est facile d'en comprendre la
disposition essentielle. On y distingue toujours l'outil
tranchant, qui porte plus particulièrement le nom d'em-
porte-pièce, et le mécanisme destiné à lui imprimer un
mouvement assez intense pour que la vitesse représente
le travail correspondant à la résistance qu'offre la ma-
tière à découper. Lorsque celle-ci, au lieu d'être débitée
en morceaux identiques, fournit seulement des fhigments
non cernés et qui tombent comme rognuBB, Toutil est
formé par une ou deux lames de couteau, analogues k
celles qui constituent les dtailie* (voyes ce mot). Dans
l'autre cas, c'est ordinairement un tube dont la partis
inférieure trempée eu acier très-dur, taillée eu biseau el
convenablement affûtée, vient porter sur la. plaque sou«
mise à l'expérience. Quant au mécanisme qui fournil
l'impulsion nécessaire, ce peut n'être que le simple clioe
d'un marteau, lorsque la matière à découper a peud'épais-
senr et de résistance, comme, par exemple, le papier, le
cuir, la toile, etc. Quand il s'aigit d'un métal, le fer-blanc,
la tôle de fer ou de cuivre, on agit soit par l'intermé-
diaire d'un levier, soit par des vis, comme dans les
presses, la force nootrice pouvant d'ailleurs être la va^
peur ou une roue hydraulique.
On se sert aussi quelquefois du balancier (voyez ce
mot). Dans ce cas, l'outil est construit d'une manière
toute spéciale. Il se compose d'une pièce en acier, appelée
étampe^ et présentant en relief la forme de la pièce à
découper. L'étampe se meut dans un tnbe qui s^appuie
sur la plaque de métal en tm point au-dessous duquel sa
trouve une pièce en creux, également en ader, et formant
la contre-étampe» Si Ton met en action le balancier, U
vis de celui-ci pousse im piston, lequel agit directement
sur l'étampe, la force à emporter le morceau correspon-
dant du méul, lequel, poussé dans la contre-étampc, f
est comprimé et écroué Jusqu'à épuisement de la force
vive dn système.
On emploie firéquenament aussi un système analogue à
celui qui est utilisé dans la presse monétaire de M. Thon»
nellier. C'est, par exemple, à l'aide d'une machine de ce
genre que l'on emboutit (voyez Emboutissage) d'un seul
coupk» feuilles de laiton destinées à former la tête des
clous dorés employés par les tapissiers pour garnir les
fauteuils et différents autres meubles.
EMPREINTES (Anatoniie). — C'est le nom que l'on
donne à certaines in^alités existant à la surface des os
et correspondant soit a l'atuche des muscles et des liga-
ments, soit au contact des vaisseaux ou d'autres parties;
ainsi les empreintes que l'on observe à la face postérieure
de l'occipital donnent attache aux muscles et aux liga-
ments qui soutiennent la tête ; on voit à la face anté-
rieure de l'humérus VE, deltoîdienne pour l'attache du
muscle deltoïde. La face interne des os du crâne présente
aussi des inégalités, des empreintes qui correspondent
aux circonvolutions du cerveau.
Empreintes (Géologie). — On appelle ainsi les impres-
sions que laissent dans les
couches pierreuses certains
corps organisés de peu
d'épaisseur, comme les
feuilles des arbres, ou bien
des traces, des vestiges fu-
gaces de certains aninuiux,
tels sont des pieds d'oi-
seaux, etc. Elles diffèrent
des autres fossiles en ce
que ceux-ci présentent la
substance même des corps
enfouis, tandis que les em-
preintes n'en offrent que ri-
mage. Parmi les nombreux
exemples trouvés dans les
différents terrains, nousci
terons les empreintes de
pieds et de pas de certains
quadrupèdes {fig. 9l4)que
présentent les terrains de
soulèvement à Hersberg,en
SaxejSurlesfacesdejsépara-
tion de certaines couches
de grès, et celles de pieda
d'oiseaux divers {fig,9\b
observées dans la vallée
de Connecticut, aux États-
Unis d'Amérique. Le ter-
rain devait conserver une
certaine mollesse, quoi-
qu'il fût hors de l'eau. La
couche sur laquelle ces
animaux ont marché est
aujourd'hui recouverte par
une autre qui s'est modelée
Pif. 914. — Empreint** de pied» dt
^UâdrapèdM.
sur leurs traces, puis par des dépôts successifs considô
râbles formés sous les eaux. En définitive, le terrain a dû
se relever de nouveau pour arriver au point ou il est au-
lourd hoi. UitiU» MMi nno mbm grande quinUl* d'en
prelnta de poiMon». — Parmi la Tégduiii, ce» tract
■oui nombrcuM*, aurtout JBDBlei lerrains bouillerai ou
trouve de» Fougères, dont pliisiaur» du genre Ptcopitrit,
Brang-, dont lea foliole! peu détachées du pddiculese rdu-
niiaent quelqueToi» eu uns teiMe découpée profondément
et ayant une nervure principale d'où parlent perpendicu-
lairement des Dorrure» lecondairesi telle est l'espèce
aoaimi» Pecopterii aquilina {fig. SI6). Dan» le» argile»
qui accompagnent les iignitea, on rencoutre des trace»
nombrenset deno»dicatjlédone9, telle» que noyer», éra-
blen.ormea.etc. Consultei Cour» èlémtntairt dl géologie
de BeiidanL
Dana un aens analogue, on nomme encore empremle
ou plus eiaciement mouU te vide laissé dans tme lub-
■tance minérale par un corps orjEaniaé qui j a occ
DUS place et a été détruit plos tard. Le» coquilles
souvent laissé ainsi des moules eitérieur* et Iniérie ._
de leurs valves. Plusieurs .lulrei corps organisés ont laissé
des empreintes d^i mf>megenre(^;.9IT et 91B),
On a encore décrit des empreintes foitiles qui sont évi-
demment dues à des gouttes de pluie tombëes 11 y a des
milliers de liÈcles sur des plngea vaseuses aujonrd'hui
complètement endurcies [Voyei Fossile),
EMPUSE (Zoologie), Smpuia. — Genre i'Inttflti éta-
bli par lliger dans l'ordre des Orlhopiirei, famille des
Coureuri. Ce sont le« espèces détscliées des Mattlii de
Fabricius. Il leur donne pour csracières : les miles onl
des antennes pectinée» ; le front, dans les deux seies, se
prolonge eo forme de pointe ou de come ; 1rs cuisses dci
«luatre pieds postérieurs se terminent inférienrement psi
un sppÀudice arrondi et memhraneiii ; dans plusieun
ospbces, l'abdomeo est léalooni. L'espèce type du genre,
J^Lt
ils. — b, iDlenlicc pst Itqutl • réaUré
— c, isuult inlicitur, — et, (ubstmcc
BmpMtpauptrola, lM.\ UatUù pBiumUo.r^, •«
un Joli Insecte de l'Europe méridwDale et de rBgTpta.
EHPYÈME (Médecine), du grec en, dans ; pyéa, posj
pus dans l'ihiérieur. - Malgré l'enenaioo que l'on pwi^
rait donner k ce mol d'aprâs son étymolofâe. il licnifie,
pour les moderne», VéponelietnenI à'ua liquide 161*01,
purulent ou sanguioolcnt dans la eaviiô des plbvT«s ; et
on donne au^i parti en lièremont le nom d'opéwies de
Vempyime au procédé par leqoel on donne issoo à ce
liquide. Cet épincbement, élAnt ane dM termiDaitoni
des DombroNses lésion* qui peuvent aKecter les orgaaei
tboraciques, ne peut fltie coosldArd godum une maUdM
esseotiJle dont la description pourrait ètredooDieici;
noua bomerona i quelque» mots aor l'opération eo
eUe-mérae; elle consiste d'abord dans ane indrionkU
peau, avec un bistouri étroit, pratiquée entre la qoa-
' 'Ëme et la cinquième faussa cûle, en compuntde b*a
haut si c'est k droite, et entre la troisilnne et la qua-
trième »i c'e»t t gaoelioi l'incition doit Mro parallèl*
i l'espace intercostal et prolongée de 0",oe k0»,09i «a
découvre ensuite les muscles iiitercmtaui, on a'aasurede
. position des cétes, on divisa lei mnactea do jriaçsot
r. doigt sur le bord do la^te supérieure, adode oe pas
blesser l'anère intestinale, et on incise la pUnn aiec
la précaution de ne pas pénétrer trop profondémeot. La
liquide écoulé, on recouvre la petite plaie d'un panseoiciil
à pl:iti d'autrea y introduisent une canule i demeuie.
Quilquefois l'épanchement fidt saillie au debora. Un '
}nie fiit alors sur le pwntaactuant.sa
•a d'élection indiqué plus iiaut. F
EMS(MfdeciDe, Eaui minérales). — Ville d' Al
(ducbé de Nassau), k S kilomèires E. de Coblenu, e
is kilDmètr«sS.-E.deWiesbaden,Bur laLahn, dansuM
B vallée. On y trouve un grand nombre de sooica»
I miucralos. ayant toutes, i trËs-peu île cboia prit,
lea mêmes propriétés physiques et cbimiques; elleo soel
rangées parmi les eaux bjcarbonatéea sodiqoe*, al toar
température ïario de Î9",5 k AT,b cent. Elles «otisa-
nent, en moyenne, d'aprte H. Fréséalm, f.SOS de
principes Sxes, dont les principaux sont : brcartKÔaie de
soude, ï",OORi id. deeliauj, o",!3i ; id. de magnésie,
0^,108 ; dilarnre de sodium, 0'',9CC. Cea eaui, qni du
resta sont claires, limpides et onctueuses au tancfaer.aDi
une certaine analogie avec tes esux de Vicby, si ce o'tai
qu'elles sont plus faibles en bicaibouate da aoude sa^
tout (ces dernières en contiennent Jusqu'à 5 grwuDtea].
Troiade ces sources lontgénéralementeinployâes parla
malades, ce sont •. I* cfllls de Krandien; 3* ceOe et
Fûrsien (des princes) ; 3* celle de Kftiel [de la thsi^
diOre). Quelques personnes font encore usage de cellcér
BiibmqveUe, ou de celle do Neuquelfe, Lea eaoïd'Emi
se prennent surtoat en boiiaon, i la do*e de deot oo
trois verres d'abord, puis Jusqn'i cinq on aii inr Jwr;
celles du Krancben sont lei plus employées, et c'est »■
dinaitemcnt le matin qu'on les boit. Qoaat aui bai<b<
l'éiablissemont contient an delà d'une eealaine de b>i-
gaaiees ; on y prend au»»i des douches. Lea eaai d'Ens
ont été depuis longtemps préconisées contre les pbihwu
tuberculeuses, les bronchites, les laryopies; ëllts nni
devenues en Allemagne rivales de nos Eaun-Bonnea^ l'il
y a du vrai dans cette appréciation, elle doit Stre accepte*
avec quelques réserves; ainsi il paraît bien éuiUi |ur
les observation» de H M. Becquerel, Trousaeaa, Lasigus.
et par les médecins allemands, que, en ralaoa de ksr
faible minéralisation, ces eaux conviennent innoai disi
lea catarrhes chroniques avec persistance d'an cntiia
degré d'inflammation, disposition aux fluiioai sangoiMs,
aux épistaii». aux palpitations, au vif éréthiamo da^-
tème vssculairo. On les a vantée» aussi contre lesa-
tarrhea chroniques des voies urinaires. Kons ne dIeioM
que pour mémoire, et avec l'expression du doute, Itur
cITet salutaire dans la goutte, le diabète, les scr^ules
les maladies tle la peau, le rachitisme, l'anémie, lacbl»
rose, etc. F — ■.
EHULGENTS {Anatomie).— EipressitHi impropre par
Uquelle 00 a désigné le» vaisseaux connus avec plu) ds
raison tous lei noms A'arlére et veinet réruUu (io}U
Rénal).
EMULSIOH (Matière médicale), du latin tmuljetr,
traire, tirer du lait.— En effet, l'émulsiou est onee^ièca
de lait végétal, qni n'a, du reste, que l'apparence du Isil
animal. Il est blanc, opaque, liquide et fonni.' parl'IiaiM
des amande» ou d'autres graines. On en prépaie "M
un grand nombre d'sutm semences ; ainsi lea aoiandn
duiici's et am''res, le» semencea de nu-Ion, de coocootm,
de courge»; celles de liu, de pignon doux (fruit da pia
EN G
829
ENC
pigDQo), de pbtAches, de noix, de noisettes^ etc. Le plus
■ouTent, elles sont préparées avec de Teaa simple, qaeU
quefois avec dos eaux distillées de fleurs d*oranger, de
laitue, ou avec des décoctions; mais il ne Tant y ^jouter
oi acides ni alcooliques. On les édulcore soit avec du
sucre, soit a?ec un sirop. Cesémnlsions, qui sont raftrat-
chissantes, pectorales, émolllentes, portent le nom dV-
mulstons vraie», — Les émuisions fausses se préparent
avec les gommes résines, les résines liquides, les résines
sèches, les baumes, le camphre, etc. Leurs propriétés va-
rient suivant la substance employée. — La seule émulsion
animale connue est celle qui porte vulgairement le nom
de lait de poule.
Lorsqu'on veut préparer une émnision ordinaire aux
amandes (1 S grammes d'amandes doucespour I kil . d*eau),
on les dépouille de leur pelliculeen les plongeant dans l'eau
bouillante; piles ensuite en pâte fine dans un peu d'eau,
en ajoutant un peu de sucre ; lorsque la pâte est bien pré*
parée, on y verse peu à peu de l'eau en agiunt en tons
sens avec le pilon, puis on passe le tout sur une étamine,
avec forte expression. On mêle ordinairement deux ou
trois amandes amères avec les amandes douces pour
aromatiser, et on édulcore avec du sucre ou un sirop.
EMYDOSAURIENS (Zoologie), nom donné par Blain-
ville à un ordre qu'il avait établi dans la classe des hep»
tHes à c6té de celui des Sauriens, pour le groupe qui
constitue la famille des Crocodiliensy dcGuvier.
EMYDE (Zoologie), Emys^ Brong. ; du grec emys^ tor-
tue, eieidas, apparence. Ce nom ci^ par Al. Brongniart,
a été donné, dans la classification de Duméril et Bibron,
à un genre nombreux de leur famille des Biodites ou
Torlues paludines^ sous-famille énd^ptodères, H a été
employé par Guvier comme nomscieutifique de son sous-
ecnre des Tortues deau cfouce, genredes Tortues{Testudo^
Lin.),ordredesC/i^/ofiiffi#. (Voyes Tortobs rf eau douce.)
EMTDIEMS (Zoologie). — On désigne généralement
sous ce nom les Chéloniens des.eaux stagnantes, nommés
aussi Tortues (Peau douce.
EMYSâURE (Zoologie), Emysaurus, Dum.; du grec
emysj tort ne, et saura, lésard. — Genre de Tortues de
marais créé par Duméril et Bibron pour une seule es-
pèce ayant pour caractères : tète larg^, couverte de
petites plaaues; museau court; m&choires crochues;
deux barbillons sous le menton ; plastron non mobile,
cruciforme, à douxe plaques; cinq ongles aux doigts de
devant et quatre derrière ; queue longue, à crôte écail-
Icuse. Cest la Tortue à longue queue, de Guv., Tortue
serpent ine {Testudo serpentina. Lin), qui vit dans les
cavernes et les lacs de 1 Amérique septentrionale. Sa ca-
rapace a O"* jGO de diamètre. (Voyez Tostubs d*eau douce,)
CNARTHROSE (Anatomie), du grec en, dans; arthron,
articulation. — Sorte d'articulation très-mobile formée
par une éminence à peu près spliériqoe qui est reçue
dans une cavité proronde. La Jonction du fémur avec
Tos coxal, au mcyeo de la tète de cet os d'une part, et
de la cavité cotyloide de Tautre, offre un exemple d'^or-
throse qui permet de grands mouvements dans presque
toutes les directions (voyes Asticolation).
ENCANTHIS (Médecine), du |prec en, dans, et kanthos,
l'angle de l'œil. — On appelle amsl une tumeur plus ou
moins volumineuse située à l'angle de l'œil et détermi-
née par le développement morbide ou la dégénérescence
lie la caroncule lacrymale. Cette tumeur peut acqué-
rir un volume considérable; généralement, ce n'est
qu'une petite excroiisauce molle, rougeAtre, grosse comme
on pois qu'il faut enlever le plus tôt possible avec l'ius-
trument tranchant, &i, par tm traitement émoUient et
résolutif rationnel, on n'a pas pu en obtenir la guérison.
Abandonnée à elle-mOmc, cette tumeur, qui. même dès
le début, peut être d'un mauvais caractère, grossit, dé-
génère en granulations de nature cancéreuse, et les
chances de l'extirpation deviennent d'autant moindres
que l'on aura attendu plus longtemps.
ENCASTELURE (Hippiatriquej. — On appelle ainsi
un resserrement du sabot qui constitue une défectuosité
des quartiers et des talons du cheval, déterminant une
compression douloureuse. Ou peut voir cette disposition
chez l'ine et le mulet, où elle existe naturellement et qui
n'en éprouvent aucune souffrance. 11 n'en est pas de même
dans le cheval. Elle peut èirenalurelle^ et tient alors & un
vice de conformation du sabot auquel on ne peut guère
remédier. Lorsqu'elle est accidentelle^ elle dépend, en
général, d'une mauvaise ferrure; on ne l'observe guère
que sur les pieds do devant, et c'est par l'abandon de la
mauvaise ferrure, par la manière de parer les pieds, par
fusain de fers légers, de ceux qui ont pour but, suivant
quelques vétérinaires, de presser les quartiers de dedans
en dehors, afin de redonner an pied sa forme première,
qu'on vient à bout de remédier A cette maladie. On aidera
ces moyens en graissant le sabot avec de l'axonge, de
l'huile de pied, etc., pour lui redonner de la souplesse
et de l'élasticité.
ENCAUSSE (Médecine, Eaux minérales) . — Village de
France (Haute-iGaronne), arrondissement et à 8 kilomè-
tres S. de SaIntGaudens, sur la petite rivière du Jops.
On y trouve trois sources nommées la Grande et la Petite
source^ et celle dite à'Argut, Température, 22* cent Ces
eaux sont sulfatées sodiques, et renrerment, par litre,
3 grammes de sel dont ^•'tise de sulfate de chaux, et
0*',503 de sulfate de magnésie. On les prend en bains
et en boisson dans les aflbctioos nerveuses, néphrétiques,
bilieuses, dans diverses maladies de la peau, dans quel-
ques troubles fonctionnels des organes digestifs. D'autre
part, si l'on en croit Pâtissier. « c'est un fait acquis A la
science, que l'action efficace des eaux d'Encausse contre
les fièvres intermittentes ; elle se manifeste tantôt par
des urines copieuses^ tantôt par des selles fréquentes, etc. •
(Rapp, sur le service des établiss, thermaux, Mértu de
fAcad, de méd,, 1854.)
ENCAUSTIQUE (Technologie).— Préparation dans la-
quelle entre toujours la cire, et qu'on Applique A la sur-
face des corps qui sont destiné A être cirés, vernis ou
frottés. Suivant les cas, la composition de l'encaustique
n'est pas tout A fait la même : celle, par exemple, qui
convient A tel bols ne convient pas A tel autre; celle qui
est destinée aux meubles n'est pas la môme que celle
qu'on applique A la surface des parquets, etc. 11 serait
sans intérêt de multiplier ici les formules de préparation
de cette matière ; nous nous bornerons A en donner une
très-propre A être étendue sur les carreaux ou parquets.
Ajoutons que les anciens se servaient d'une sorte d'en-
caustique (cire punique) pour Taire des peintures; on a,
sans beaucoup de succès, essayé de ftdre revivre de nos
Jonrs ce procédé. La cire punique parait être un savon de
dre formé de 20 parties de cire et 1 partie de soude.
Formule de f encaustique pour carreaux et parquets :
On fitit dissoudre dans a litres d'eau 125 grammes de
savon blanc; on y ijoute 500 grammes de cire jaune
coupée en petits morceaux, et on fait fondre A chaud. On
met alors dans le mélange 60 grammes de cendres gra-
velées (carbonate de potasse) ; on agite, on laisse rem>i-
dir en remuant de temps A autre, afin que les parties de
densités différentes soient mélangées en une sorte d*émul-
sion épaisse. Cette composition étendue sur le carreau
suffit pour en couvrir 48 A 5G mètres. Quinze A vingt
heures après on peut (h)tter. (Girardin.)
ENCELADE (Zoologie), Enceladus^ Bonelll. — Genre
d* Insectes f de l'ordre des Coléoptères^ section des PentO"
mères ^ famille dos Carnassiers, tribu des Carabiques.
Ils ont pour caractères principaux : tète arrondie ; mi-
lieu de la languette avançant en forme de dent ; labre
échancré; antennes cylindriques; mandibules très-
épaisses. Us sont nocturnes et fouisseurs, habitent sous
des pierres dans les contrées exotiques. Il y en a deux
espèces, dont la plus grande est VE, géant {E. gigas.
Bon.), insecte noir et brillant, long de 0",04u A 0*,O45,
et qui se trouve sur la côte d'Angole.
ENCENS ou Oliban (Chimie, Bounique). — Gomme-
résine fournie par le Boswellia serrata, qui croit au Ben-
gale. 11 noua vient aussi de l'encens de l'Abyssinie et de
l'Ëtbiopie. Ce corps se présente sous la forme de petites
masses, d'un brun rougeAtre, arrondies, répandant, quaiul
on les frotte, une odeur aromatique; cette odeur est sur-
tout très prononcée quand l'encens pulvérisé est Jeté sur
du charbon allumé. 11 est un peu soluble dans l'eau et
l'alcool. Sa constitution chimique est assez complexe. U
est formé par l'union de plusieurs gommes-résines. 11 s'y
trouve, en particulier, une résine acide (G^^U^O"), une
résine neutre qui se rapproche de la colopliane (C^H'^O^),
une huile volatile qui est probablement la cause principale
de l'odeur. Indépejidamment de l'usage ordinaire de l'en-
cens dans les églises, on l'a quelquefois utilisé en naéde-
cine; en fumigations, comme un stimulant aromatique;
A l'intérieur sous forme de teinture, et A l'extérieur incor-
pore dans certains emplAtres.
L'encens est une substance très-anciennement connue
et qui, de temps immémorial, nous arrive par la voie
du commerce d'Arabie, où probablement il n'est pas ré-
colté. On a longtemps ignoré par quel végétal U était
produit ; mais la découverte, au Bengale, d'un arbre de
la famille des Burséracées^ nommé par de Candolle
Bowellia serrata^ a levé tous les doutes, et l'on sait au-
5S
ENC
830
ENC
Jttard*hai oae Tencens découle du tronc de cet arbre
très-répanau anx environs de Calcutta. Cependant il
D*était pas certain que l'encens d*Arabie, ou plutôt
d'Abyasinie, eût la même orisine : les uns le faisaient
pro?euir du Balsamodendron Kataf, de la même famille ;
d'autres, du Juniperus lycia (Cupressinées) ; enfin Ach.
Richard a prouve qu'il découlait d*un autre arbre du
même genre Que le premier, et auquel il a donné le
nom de Boswetlia papyracea. Il résulte de là qu'il existe
dans le commerce deux sortes d'encenf ou oliban : I* L'F.
ù* Afrique, d* Arabie, d*Abysnnie^ d* Ethiopie produit par
le BostveL papyracea^ qui nous vient du Levant, par
Marseille. A se présente sous la forme de larmes Jaunes,
mélangées de morceaux plus gros, plus foncés, rougeA*
très , dits marrons. Les larmes ont une cassure terne,
ne sont pas transparentes; elles ont une saveur légère-
ment Acre, une odeur aromatique ; elles se ramollissent
sous la dent; les marrons sont rougeAtres; ib ont une
odeur et une saveur plus marquées; ils contiennent de
petits cristaux de spath calcaire, souvent aussi des frag-
ments d'écorce. Ils se ramollissent facilement entre les
doigts. 2* VE, de i*Inde, produit par le Boswef, serrata^
que nous recevons directement de Calcutta, est le plus
estimé; il est en larmes plus volumineuses, irrégulière-
ment arrondies. Jaunes , presque opaques ; il a une sa-
veur et une odeur parfumées, agréables.
Dans le commerce on donne le nom d*encens mAIe, à
celui qui se présente en morceaux détacliés sous forme
de lames t c'est la première qualité, et la plus recher-
chée ; elle est plus nette, plus pure, plus odorante ; elle
se colore au contact de l'air. La seconde qualité est en
masse agglomérée, plus foncée, moins pure, par opposi-
tion à la première qualité, on la nomme encens femelle.
On falsifie très-souvent l'encens, en y mêlant d'autres
substances résineuses, celle du pin, par exemple. On re-
connaît cette fraude au toucher, l'encens pur étant
beaucoup plus moelleux. En le faisant brûler, l'encens
falsifié donne une flamme moins considérable, et une
odeur moins suave.
L'encens coulo sans doute à la manière de toutes les
autres gommes-résines ; il transsudo de l'écorce de l*ar-
bre qui le produit sous la forme où nous le voyons. Du-
hamel dit qu'il s'amasse sous l'écorce, et qu'il la rompt
pour s'échapper ; nous sommes, du reste, peu instruits des
circonstances de sa récolte qui, si l'on en croit quelques
vovageurs, est accompagnée de pratiques superstitieuses.
L'analyse de l'encens a été faite par Braconnot, de
Nancy, qui lui a trouvé la composition suivante : sur
100 parties d'oliban; résine soluble dans l'alcool, 56,0;
Î;oamie soluble dans l'eau, 30,8 ; résidu insoluble dans
'eau et dans l'alcool, contenant probablement une résine
insoluble dans ce dernier, 5,2 ; huile volatile et perte,
8,0. Gomme toutes les gommes-résines, 11 est en partie
loluble dans l'eau et l'alcool ; il brûle avec uite flamme
blanche lorsqu'on l'approche d'une bou^e; répandu sur
des charbons ardents, il s'embrase dilfialeraent et dégage
une fumée épaisse, qui te répand de telle sorte qu une
petite quantité brûlée dans une Tsate église remplit
toutes les parties du monument.
L'encens, qui était assex souvent employé autrefois en
médecine conmie excitant, n'est plus guère en usage au-
jourd'hui que comme ingrédient dans la thériaque, le
mithridate, les pilules de cynoglosse, les baumes de Fio-
raventl,du conmiandeur, Tonsuent des apôtres, etc. Dans
ces différentes préparations, il est plus particulièrement
désigné sous le nom d*Oliban, Mais le plus grand usage
ou'on ait fait de l'encens, a été pour les temples. Nous
ravons pris des peuples de l'Orient, qui en brûlaient sur
les autels des dieux, et, dans nos cérémonies religieuses,
on le fait fumer devant l'image de Dieu« et même devant
ses ministres. • Il faut convenir, dit Mérat, que cette
odeur porte à des sensations particulières, produit des
émotions dont on n'est pas maître, que la pompe des cé-
rémonies, le nombre des assistants et la majesté du lieu
augmentent encore. • f^h.
ENCEPHALARTOS (Botanioue), Encephalartos^ Leh-
mann ; du grec «n, dans ; képhaiéy tête, et artos^ pain ;
allusion à la fécule de la moelle de ces végétaux, avec la-
quelle on fait une sorte de pain.— Genre de plantes Dt'co-
tytédone» gymnospermes^ de la famille des Cycadées, Il
comprend de petits arbres A tige cachée en partie dans la
terrâa A feuillet piquantes. Leurs cônes de fleurs mAles
sont formés d'écaillés en coin ou en disque et couvertes
inférieurement d'anthères ; leurs cônes femelles ont sous
chaque écaille 2 ovules nichés chacun dans une fossette.
Ces végétaux habitent principalement le cap de Bonne-
Espérance. VE, eafre {E. eafer, Lehm.) eit très«itfa^
au pays des Cafres. Les naturels extraient de sa tige ont
moelle qu'ils enfouissent en terre aprl-s l'avoir envdoppée
par masse dans des peaux. Au bout d'un mois, ils écnsent
cette substance pr^ue putréfiée, y ajoutent del'eaa.etUi
en obtiennent ainsi une pAte qui sert A faire dm efttetax.
VE. hérissonné {E, horridus^ Lehm.; Zamia honida^
JacQ.) a la tige lainense et les feuilles composées de 25
ou 30 folioles recouvertes d'une pousuère glauque. Oo
cultive souvent plusieurs variétés de cette espèce daos
les serres. G — s.
ENCÉPHALE (Anatomle), du grec en, dans; UphaU,
tête ; qui est contenu dans la tête. — Cest l'ensemble dei
renflements nerveux qui remplissent la cavité du crioe.
Il en a été question A l'article CftRÊBso-SFniAL.
ENCÉPHALITE (Médecine), même étymologle. — Qa
appelle ainsi l'inflammation des parties conteooes dsoi
le crAne , et particulièrement celle du cerveau. Cette
maladie a été souvent confondue avec la méningite^et%
reçu, aussi bien que cette dernière, le nom de fièvre céré-
brale^ par quelques-uns ; d'autres l'ont désignée sous cenx
de fièvre ataxique, fièvre nerveuse, etc.Tous leslgei, tooi
les sexes, toutes les constitutions, peuvent être atteioti
de cette maladie; cependant elle est plus fréquente ào
les enfants. Elle reconnaît pour causes les violences
extérieures sur la tête, les chutes, le travail de U den-
tition, les plaies du cerveau ; le travail intellectuel pif
coce ou trop prolongé, Fusage excessif des tiqueon alcoo-
liques, de l'opium, l'insolation sur la tête, les veille)
prolongées et continuelles, la terreur, des cbserios
violents, la suppression brusque des bémorrbofdô, k
rhumatisme aigu; quelquefois l'action svmpatbiqoa
d'une inflammation éloiniée, telle que celle de Fes-
tomac on des intestins. La maladie éclate quelaaefots
subitement ; mais le plus souvent elle est précédée de
malaise, d'insomnie ou de somnolence insolite, agita-
tion, chaleur A la tête, douleur vive s'exacerbaot ptr
le bruit, le mouvement, la chaleur, la lumière ; il sa^
vient bientôt des réveils en sursaut, dei rêvaBserie»
fatigantes, des frissons irréguliers, an sommeil ioqoiet,
des grincements de dents; fièvre, soif. Inappétence, a«o
souvent des vomissements précèdent et acoomMgnent
ce cortège de symptômes; la céphalalgie est vSoieDte. U
somnolence augmente, le réveil se manifeste par da
cris, il V a du délire,^ des mouvements spasmodiqnes, dn
convulsions dans les muscles de la fkce, contracture dei
membres, les pupilles sont contractées et immobiles;
bientôt prostration, paralysie, perte de la sensibilité,
dilatation ou immobilité des pupHles; inaenslbnité u
bruit, A la lumière; quelquefois succession de tom cet
symptômes avec dégradation progressive de la sensibilité,
des mouvements, etc., Jusqu'A la mort qui peut arriverda
huitième au vingt-cinquième on trentième Jour.
L'encéphalite est une maladie très-grave. Le traiteoeot^
consistera dans l'emploi des saignées locales oo géDé>
raies, despurgatib,des révulsift employés avec prodence,
tels que sinapismes aux Jambes, vésicatoires, qaelqii^
ceux-ci sur le crAne rasé, le plus souvent aux extréoi-
tés inférieures, des réfrigérants sur la tête, des boisKu»
fraîches, émollientes, etc.
Le traitement prophylactique, chex les enflmts soitoot
consiste dans remploi dos moyens qui peuvent dét(Kl^
ner l'imminence des congestions vers la tête; iiivioo
évitera de couvrir cette partie de bonnets trop chaod»;
pendant le travail de la dentition, on veillera à ce qa< m
ventre soit très-libre ; le régime alimenuire sera l'|^
veillé avec soin, surtout chex certains enfants qal ont oo
grand appétit, on se gardera bien de fbrcer chex eu il
travail intellectuel, etc. F- «.
ENCÉPHALOCÈLE (Médecine), du grec enkephûhm,
encéphale, et kéié, tumeur. — On appîelle ainsi oœ tn-
meur formée au crAne par le déplacement d'une ptM
de l'encéphale; elle est molle, arrondie, sans cka^
ment de couleur A la peau, oflrant des battements arté-
riels, diminuant de volume A la pression, augnieoUntpsr
les cris. On l'observe chex les enfants quand ï'o'""^!!
tion des sutures n'est pas achevée. Cm f^J'!^
afllectés meurent ordinairement de maladie ^ff^
Une autre espèce d'encéphalocèle tient '^^^^'^P^
d'une partie du crAne par un accident, par i'<7^'*~S?
trépan, etc. ; c'est un des accidents des plaies ae /flj"''
ËNCÉPHALOIDE (Médecine) ,< même étyoologie qa>
les précédents. — Nom donné par Latonec ^ ''^î m!
matières organiques qui forment le plos souvent Ijiw-
meurs cancéreuses, parce que, lorsqu'elle est P*'^*"*i
son entier développement, elle reiar/nble A la lubitAttcs
ENG
831
ENC
cérébral d'oïl enfant, d'où lui est Terni aussi le nom de
nuttière eérébriforme. C'est, suivant Lafinnec, an tissu
flntiié de toutes pièces^ jouissant, pour ainsi dire, d*une
▼ie propre, et de formation morbifique nouvelle.
ENCHÉLYDES, Enchblts (Zoologie), du grec enchelys
anguille. -^ Genre d^Infiisoirts^ de la famille des Enché-
iyens, de Do jardin et Ehrenberg (voyes Inpcsoikes).
ENCHEVÊTRURE (Vétérinaire). — Nom donné à une
écorehure on une plaie déterminéo par la longe d'un
€beval dans laquelle il s*est erobarr^sé, ce qui arrive
asses souvent à l'écurie, lorsque l'animal cherche à se
fh>tter et s*agite pour cela. Cest ordinairement au pa-
tunm d'un membre de derrière, quelquefois au Jarret^
au genou que cet accident se présente. S'il n'y a qu'une
simple excoriation, le repos, des onctions douces suflS-
sent poar amener la guénsoo. Quelquefois il existe une
plaie profonde; elle peut se compliquer de fbronde, d'ul-
cération des tendons, d'abcès, etc., et produire ainsi des
accidents graves. Le traitement consiste dans l'emploi des
cataplasmes de miel et desémollients en général ; lorsque
l'inflammation sera tombée, on aura recours aux on-
guents digestif, égyptiac, etc. Les complications seront
traitées suivant leur nature. Mais, lorsque les accidents
ont été graves, la cicatrisation laisse quelquefois après
elle des cordons épais, des rétractions qui peuvent gêner
les moavements. Le meilleur moyen d'éviter les encbe-
▼ûtmres consiste dans l'emploi des chaînes de fer, ou
d'un billot de bois adapté à l'extrémité de la longe.
ENCLOUAGE et Désinclouagb des boochbs a peu (Art
militaire). — On encloue la lumière d'un canon pour le
mettre hors d'état de servir à l'ennemi.
On enfonce avec force dans la lumière de la pièce un
clou de dimensions convenables et on casse la partie
restée eo dehors, pour rendre l'extraction aotii difficile
que possible. Si la lumière n'est pas trop dégradée, le
clou peut résister à l'action du tpn de la poudre, ou
bien, s'il est chassé par eux, élargir asseï la lumière
pour que la pièce soit incapable de servir. Après avoir
exécuté cette opération à coups de marteau^ on glisse
un boulet au fond de Tftme de la pièce, et on l'y assa-
Settlt fortement avec une ou plusieurs éclisses en fer (coins
à angle très-aigu). Une éclisse en bois serait rapidement
détruite par le feu. Enfin, si Ton veut complètement dé-
grader la pièce, il faut altérer sa surface intérieure en
plaçant des obus dans l'âme, et les faisant éclater en-
suite, ou altérer sa forme en la faisant ployer. On obtient
ce rÀultat en chauffant fortement la pièce sous la volée
on les tourillons, tandis qu'on frappe dessus pour profiter
du faible ramollissement produit.
Le désenclouage se réduit à chasser le clou qui bouche
la lumière à l'aide du gaz de la poudre. On essaye d*abord
en bourrant fortement une charge de poudre, d'abord
avec des cordes, puis avec de 1 argile si les cordes ne
suffisent pas, puis avec des boulets éclissés. Dans tous
les cas, on met le feu par la bouche avec une mèche à
étoopilles. Si tous ces moyens sont insuffisants, il faut
creuser autour du clou et employer l'acide sulfurique,
ou mieux, percer un nouveau trou dans le grain de lu-
mière. On y trouve deux avantages : d'abord la rapidité,
et puis une lumière neuve à la place d'une lumière dé-
gradée.
On peut, au reste, se servir facilement d'une pièce
endouée, en mettant le feu par la bouche. U suffit
d*a?oir la précaution de percer le sachet qui renferme
la charge de plusieurs trous, de Jeter quelques poignées
de poudre dans la pièce, et de les mettre en communica-
tion avec la mèche à étoupllles qui sert à enflammer la
charge. Ba.
ENCLOUURE (llédecinevétérinaire). -Mot dont l'éty-
mologie est toute française, et qui sert à désigner une
blessure faite, soit par un des clous enfoncés pour soute-
nir la ferrure aux pieds des animaux domestiques, qui
subissent cette opération, soit par la piqûre dite eiou de
ni«(voye2 ce mot) produite par un dou ayant pénétré
par hasard pendant la marche et blessé les parties
vives. On s'apjerçoltde cet accident à la boiterie de l'ani-
mal, qui ordinairement disparaît lorsqu'on a enlevé le
corps vulnérant. Quelquefois cependant, lorsque la bles-
sure est profonde, lorsque l'animal continue de travail-
ler, les tissus s'enflamment, la suppuration arrive, le
pus détache une partie de la sole, pénètre Jusqu'à la
couronne, et il en peut résulter des accidents graves lors-
qu'on a négligé l'enclouure au début. La première chose
à (aire, lorsqu'on s'aperçoit de cet accident, c'est de dé-
ferrer l'animal et de nettoyer les parties ; des lotions
emoUientas, le repos, suffisent ordinairement pour éviter
tout accident ultérieur. S'il y a inflammation, on a re-
cours aux émollients; si la suppuration survient, on
donne Issue au pus au moyen d'une ouverture à la corne,
faite avec le boutoir, Si^ malgré ce traitement rationnel
ou par suite de négligence, il survenait une carie de l'os
du pied. Il faudrait alors enlever une partie de la paroi
et se conduire comme dans le cas de javart (voyei ce
mot). F— K.
ENCLUME (Anatomie) . — Un des osseiets de U cavité
du tympan, ainsi nommé à cause de sa position relati-
vement au marteau (voyex Oreille).
ENCOLURE (Vétérinaire), du latin colium, cou. Nom
donné à la région du col. ^ L'étude et l'eiamen minu-
tieux de cette région sont un des points les plus impor-
tants de Vextérieur^ au point de vue de la beauté, de la
grftce, de la force, de l'utilité, et même de la santé dans
les unimaux des races bovine et chevaline surtout. L'en-
colure forme un vrai bras de levier en avant du tronc,
et suivant sa forme, sou étendue en longueur ou en lar-
geur, sa direction, elle annonce des qualités bonnes ou
mauvaises de conformation : ainsi une encolure tongye
est avantageuse dans les chevaux de course, surtout si
elle affecte une direction qui tienne le milieu entre l'ho-
rixontale et la verticale, et ai la tète n'est pas trop lourde.
Dans les chevaux de trait, on préfère une encolure courte
et forte. On dit qu'elle est rouée lorsqu'elle forme une
courbure bien prononcée. Si cette courbure n'existe qu'à
son bord inférieur, elle est renversée; si elle n'est qu'à
partir de ton tiers supérieur, on l'appelle en eou de eu-
gne, etc. Dans tous les cas, un bon développement au
muscle de l'encolure , du bm et de la tête {mastMo'
humérat) constitue une des beautés et un signe de force
de l'encolure; on peut en dire autant lorsqu'elle est élar-
gie vers son bord inférieur; ce caractère indique un vo-
lume convenable de la trachée -artère, et, par suite, des
poumons. On devra faire un examen minutieux de l'en-
colure qui ne doit présenterdans un cheval irréprochable
aucune trace de séton, vésicatoire, boutons de feu, etc.
Cela indiquerait qu'il a été affecté de quelque maladie
grave.
Dans l'espèce bovine, oo recherchera de préférence la
finesse de l'encolure ; elle annonce dans le bœuf la finesse
de la race ; on la remarque aussi dans les bonnes vaches
laitières ; par contre, une encolure courte, épaisse, un
fanon développé, indiquent une charpente volumineuse,
de gros membres, et aussi des qualitâi médiocres pour le
lait et la boucherie. Cependant, c'est un caractère qui
distingue un bon taureau.
ENCORNET (Zoologie). — Nom vulgaire donné par les
pêcheurs des côtes de l'Océan aux Mollusques du genre
Calmar (voyei ce mot).
ENCOUBËRT (Zoologie). — Sous-genre deMammifères^
ordre des EdentéSy du grand genre des Tatous lUasypus^
Un.), caractérisé par cinq doigts aux pieds de devant,
les trois mitoyens plus longs; queue en grande partie
couverte d'écaillés en quinconce, neuf ou dix dents par-
tout. L'espèce connue et qui a servi de type à ce sous-
mnre, est le Tatou encoubert^ de Guvier, tkrquinçony de
Buffon, Tatou poyou, d'Axxara {Dasypus encoubert^
Desm.). On lui a encore donné le nom de Tatou^lelte^
à cause de la forme de sa tète. Il se distingue de tons
les autres tatous parce qu'il a des dents dans les os in-
termaxillaires, son test a six ou sept bandes mobiles, for-
mées par des plaques allongées ; sa queue est médiocre,
annelée seulement à sa bs^, ses mamelles au nombre
de deux sont pectorales, ses pieds ont tous cinq doigta.
C'est un animal fouisseur. Le muséum d'histoire natu-
relle en a possédé un pendant quelque temps. Il était
craintif, nocturne, cherchant toujours à se cacher ; il
courait très-vite. On le trouve communément au Pa-
ragay où il vit dans des terriers qu'il creuse avec une
rapidité incroyable. U se nourrit de la chair des cada-
vres. Sa longueur est de 0",S0 depuis le bout du museau
Jusqu'à la base de la queue, celle-ci en a 0iu,25.
ENCRE (Technologie). •— Toute substance employée
pour tracer des caractères sur le papier ou sur d'autres
corps.
Encre noire, — L'encre noire avec laquelle on écrit
sur le papier est le réi>ultat de la réaction du tannin et
de l'acide gallique sur les sels de fer. C'est une combi-
naison d'acide tannique, d'acide gallique et d'oxyde de
fer, c'est-à-dire un tannate et un gallate de peroxyde de
fer en suspension dans de l'eau à laquelle on ajoute d'au-
tres substances, notamment de la gomme, pour empo-
cher les sels de se précipiter et donner une certaine con-
sistance au liquide, afin qu'il ne s'étende pas trop sut le
ENC
833
ENC
de chêne, de grenade, de sumac, etc., le plus avantageux
ett la noih de galle. Le sel de fer ordinairement employé
est le sulfaté de proioxyde de fer (vitriol vert, coupe-
rose verto). Hais l'encre ne prend un beau noir qu'après
avoir été exposée quelque temps à l'air dont elle absorbe
l'oxygène. On peut pourtant obtenir immédiatement le
même résultat, soit en calcinant légèrement le sulfate de
fer Jusqu'à ce qu'il ait une couleur de rouille, soit en
se servant d'une décoction de noix de galle qui est restée
exposée à l'air. Quant aux autres substances, le bois
tCinde ou de Campèche rend la couleur plus foncée et
moins susceptible de changer sous l'action de Fair et
celle des acides; le sulfate de cuivre^ indiqué par Cbap-
lal, rend l'encre plus foncée et plus consistante; enfin,
les matières épaississantes sont : la gomme, la bière
épaisse, le sucre en petite quantité, la cassonade et la
mélasse i^outées avec la gomme ou après.
Les recettes d'encre noire ne diffèrent que par les pro-
portions de ces différentes matières. En voici une très-
simple et qui donne l'encre du plus beau noir.
On fait une forte décoction de la galle dans 1 3 à 14 li-
Ires d'eau. On filtre à travers une toile. On aloute à la
iqueur claire la gomme, puis la couperose qu on a fait
dissoudre à part dans le reste de l'eau indiquée. On agite
)e mélange de temps en temps, et on l'abandonne an
contact de l'air Jusqu'à ce qu'il ait pris une belle teinte
d'un noir bleuâtre. On laisse reposer, on lire à clair, et
on met dans des bouteilles boudiées avec soin. C'est
l'encre double. En y mettant le double d'eau, on a l'en-
cre simple. On peut lui donner du brillant en y i^atant
un peu de suUate de cuivre (couperose bleue, vitriol
bleu) et du sucre. Mais le vitriol bleu décomposé par les
plumes de fer précipite du cuivre qui les rend cassantes.
Kndre de Chine. — Les matières premières soat : 1* le
charbon. Pour l'encre la plus fine, on prend du noir de
lampe on du noir de fumée provenant de la combustion
de bois résineux, et purifié par la calcination et l'acide
sulfurique étendu d'eau. Pour les encres de qualité infé-
rieure, on se sert de noir de liège, de coton, de marc de
raisin, de noyaux de pèche, etc.
2" Une dissolution de gélatine ou de l'eau de gomme
avec un peu de sucre.
3** D^'S corps odorants (musc, camphre, etc. ). On broie
parfaitement les matières charbonneuses avec les disso-
lu tiens çélatineuses, on presse la pâte dans des moules^
i't on laisse sécher les pains.
Les recettes varient par les proportions; l'une des
meilleures est èèlle qui a été proposée par M. Mérimée.
On fait tremper do belle colle de Flandre dans en«
viron trois fois son poids d'eau acidulée par un dixième
d'acide sulfurique. Ou Jette l'eau qui renferme la partie
la plus soluble de la colle, et on la remplace par une
égale quantité d'eau acidulée. On fait bouillir cette colle
pendant une ou deux heures; on sature l'acide sulfurique
avec de la craie en poudre ; on filtre à travers du papier
la dissolution qui doit être psrfaitement transparente.
Sur le quart environ de cette colle, on verse une dissolu-
tion concentrée de noix de galle qui précipite la gélatine
sous forme de matière élastique résiniforme. On lave
cette matière avec de l'eau chaude, et on la dissout à
chaud dans la colle clarifiée. On filtre de nouveau cette
colle et on la concentre par l'évaporation, de telle sorte
qu'après l'avoir incorporée au noir de fumée, la pâte soit
assez consistante pour être moulée.
Ce n'est que par tâtonnement que Ton connaît la pro-
portion la plus convenable de matière astringente à com-
biner avec la colle. Cest aussi par tâtonnement qu'on
détermine les proportions relatives de noir et de colle,
puisque cette colle peut être plus ou moins concentrée
On y parvient en faisant lès essais suivants: On applique
au pinceau une légère couche d'encre sur de la porce-
laine ; si l'encre est luisante, c'est qu'elle est suffisam-
ment collée. On écrit aussi avec une plume sur du pa-
pier ; si, après la dessiccation de l'encre, on nela détrempe
pas avec un piuceau imprégné d'eau, c'est qu'il n'y a
pas trop de colle.
En Chine, les moules sont en bois, mais on peut les
prendre en argile culte qui boirait en peu de temps l'hu-
midité de la pfttequi sortirait ensuite plus facilement des
moules. M. Mérimée mêlait à l'encre préparée un peu de
camplin) auquel il attribuait la facilité avec laquelle l'en-
cre se moulait.
Encre indélébile. — Ce serait une encre qui résisterait
aox attaques des faussau*es. L'encre noire à bise nétsl»
lique est détruite par le chlore et les chlorures décolo*
rants, les vapeurs acides, les solutions alcalines causti-
ques, l'acide oxalique et le sel d'oseille. L'encre de Qdoe
contient du charbon dont la couleur noire ne peut dispa-
raître ou être altérée par aucun réactif; mais i'écritore
à l'encre de Chine s'arrête à la surface du papier, et il
serait très-facile de l'enlever par le IVottemeot ou le grat-
tage. En 1837, l'Académie des sciences crut avoir trouvé
le moyen de la faire pénétrer dans le papier, en la dis-
solvant dans une eau acidulée avec l'acide chlorhydri-
que, marquant 1*,5 à l'aréomètre de Baomé, pour
les plumes d'oie, et dans une eau alcaliaée par la sonde
caustique, marquant l» à l'aréomètre pour les plooei
métalliques. Mais le procédé par l'acide aurait reodo le
papier toujours déliquescent, susceptible de poorrir et
de tomber en poussière dans des endroits humides, de
Jaunir et de cesser d'être collé en quelques anodes : U
soude aurait fini par Jaunir et charbonner le papier, et
aurait enlevé aux plumes métalliques l'enduit résioéoi
qui les préserve de l'oxydation.
Encre rouge» — Faire dissoudre du conmn en pondit
dans de l'ammoniaque liquide, laisser évaporer l'excès
d'alcali, i\iouter un peu de mucilage de gomme arabiqœ
et conserver dans de petites bouteilles.
Ou faire macérer 96 grammes de bois de BrHil dans
2&0 grammes d'alcool à 22* pendant ving^quatre heures,
filtrer, évaporer Jusqu'à ce que le liquide soit réduit i
06 grammes, y faire dissoudre alors 6t grammes (falno,
et Z'i granunes de gomme arabique et de sucre blsoc
Ou faire infuser dans 400 granmies de vinaigre, peo-
daot trois Jours, 100 grammes de bois de Brésil ripé,
faire ensuite bouillir pendant une heure, filtrer et da-
soudre dans la liqueur chaude, 12'',6 de gomme ara-
bique, et autant de sucre et d'alun.
On obtient une plus belle nuance, en dissolvaot de la
laque de garance dans de bon vinaigre.
Encre jaune. — 1 partie ^e gomme-gutte et 1 partie
de gomme arabique dissoute par rébullition dans \t ps^
ties d'eau. On peut ^jouter un peu de safran. Ou foire
une décoction de 126 grammes de j^raûiet d^ Avignonàsos
500 grammes d'eau à laquelle on ajoate 10 graounes
d'alun, et dans le liquide clair dissoudre 4 grammes de
gomme pour épaissir.
Encre bleue, -r- Arroser t partie du meilleur indigo'
pulvérisé avec 6 parties d'adde sulfurique concentré, en
remuant avec une tige de verre, abandonner U liqueur
pendant quelques heurçs et la verser goutte à goutte,
en remuant fortement dans 3 ou S litres d'eau froide.
Saturer avec de la craie, laisser reposer quelques Joai»
et filtrer.
Ou (recette de Stéphan et Nasli) triturer avec soin do
bleu de Prusse pur avec | d'acide oxalique cristallisé et
un peu d'eau. Etendre cette bouillie très-fine d'oao de
pluie Jusqu'à la nuance que l'on veut obtenir; oo ob>
tient ainsi les plus belles nuances Jusqu'au bleu ds del
le plus clair.
Encre verte, — Mélanger une des encres bleues sfce
une des encres Jaunes. Ou faire bouillir 10 gramoies
d*acétate de cuivre (verdet), SO grammes de crème de
tartre et 400 grammes d'eau, de manière à réduire à
moitié le volume du liquide et filtrer.
Encre violette, — Mêler de l'encre rouge avec de l'eo*
cre bleue.
Encre orange. — Mêler de l'encre ronge avec de l'eocre
Jaune.
Encres de sympathie, *- Ce sont des liquides avec le»*
quels on trace des caractères invisibles sur le papier, et
qui apparaissent ensuite sous différentes couleurs, soit
par l'action de certains agents chimiques, soit siulpl^
ment par l'action de la chaleur.
En void quelquca^mes do la première classe :
Les caractères tracés avec une dissolution d*aeétate et
plomb noircissent au contact de l'hydrogène sul/taré ^
du sulfhydrate d'ammoniaque.
Eci'ivei avec une légère dissolution de sulfate de fer,
passez sur le papier desséclié un piuceau imbibé de cya-
nure Jaune de potassium, et votis aures des lettres 6/ei(«f;
s'il est imbibé d'une décoction de tm\ de galle, tous
aurez des lettres noires.
Ecrives avec du sulfate de cuivre et exposes le pspier
au-dessus d'un vase contenant de l'ammoniaque, foo*
aurez des lettres bleues; mouillez avec du cyanure Jat»**
de potassium, l'écriture sera cramoisie.
Ecrivez avec une dissolution de chlorure d'or, inouiJies
avec un pinceau trempé dans une solation d'oa »
ENC
833
ENC
d'étaio, TOUS Mrei dos lettres d*nne cooleor pourpre.
Voici quelques encres sympathiques de U aeuxième
classe:
Rrrivez avec du suc d'oignon ou de navet. cliauflTex
aundossus de charbons rouges, et vous aurez des carac-
tères noirs sur un fond blanc, ou des caractères blancs
sur un fond noir. Dans le premier cas, le suc végétal se
<alcine avant le papier et laisse une empreinte char-
bonneuse ; dans le second, c'est le papier qui est char-
bonué ou décomposé ar la chaleur, avant que le suc en
ait ressenti l'action.
Lo suc de citron, d*orange. le vinaigre blanc, le sirop
de sucre très- étendu, et en général tous les sucs végétaux
renfermant de la gomme, du mucilage ou du sucre, don-
iient, comme le suc d'oignon, des écritures colorées par
i'action d'une douce chaleur.
La plus Jolie des encres svmpatbiquesse compose d'une
dissolution aqueuse de chlorure de cobalt suffisamment
étendue. Les caractères tracés sont invisibles à froid,
mais apparaissent en bleu dès qu'on diauffe légèrement
le papier. Si on ajoute au chlorure de cobalt une cer-
taine quantité de chlorure de fer, les caractères appa-
raissent en vert par la chaleur. Cette encre sympathique
peut servir à composer de Jolis dessins qui représentent
4 Tolonté un paysage d'hiver ou un paysage d'été.
Eneit à marquer ie linge et les étoffée. — Mêler inti-
neraent 30 grainmes de nitrate d'argent, 30 grammes
de gomme arabique, 125 grammes d'eau distillée et
8 grammet de noir de fumée. En remplaçant la gomme
par U même quantité d'encre de Chine, on a une cou-
leur encore plus foncée. Pour l'employer, oo étend un
peu de liquide sur un petit tampon, on imprime sur le
linge avec un cachet en bois et on laisse sécher.
Encre autographique, — Elle doit être asses visqueuse
pour adhérer sur la pierre par le seul effet de la prea-
ftioD. Voici une recette donnée par M. Crussel : 8 gram-
mes de cire vierge, 2 grammes de savon blanc, 2 gram-
mes de gomme-laque, 3 cuillerées à bouche de noir de
fumée ; faire fondre ensemble la cire et le savon. Avant
<jne le alélange s'enflamme, ajouter le noir de fumée que
1 00 remue avec une spatule, laisser brûler le tout pen-
dant trente secondes, éteindre la flamme, ajouter pieu à
peu la laque en remuant toujours, remettre le vase sur
le feu Jusqu'à ce que le mélange s'enflamme, éteindre la
flamme et verser dans le naoule quand l'encre est un peu
refroidie. Pour s'en servir, il faut la dissoudre dana une
soucoupe chatUTée ; on peut ensuite y ijouter de Teaa
froide.
Encre lithographique, — Los recettes d'encres litlio-
grsphiques ne diffèrent que par les proportions des ma-
tières qui entrent dana leur composition. On y retrouve
toujours du savon ou im alcali fixe (soude ou sous- carbo-
nate de soude), du suif ou de la graisse, de la cire, de hi
gomme laque et du noir de fumée. Les corps gras doivent
^tre très-purs et mélangésavec le plus grand soin. D'après
M. Joumer, les résines augmentent et prolongent la flui-
dité de l'encre^ mais diminuent sa solidité; les corps
gras, an contraire (suif et savon), la rendent plus solide,
mais altèrent la résistance. Les proportions dont il ne
but pas beaucoup s'écarter sont les suivantes :
Savon, 2 parties ; cire, 1 partie ; suif, l partie ; corps
résineoi, 2 parties; noir de fumée, quantité suffisante
pour la co'orer.
Encre d'imprimerie, — C'est un mélange d'huile et de
Doir de fumée. On fait bouillir l'huile jusqu'à ce que la
vapeur devienne épaisse et fétide ; elle se convertit ainsi
en vernis. Les vernis à l'huile de lin ou de noix non
apurée à l'acide sulfurique sont tr^siccatifs et les seuls
propres à faire les encres d'imprimerie. L'huile de noix
^ encore préférable, mais elle coûte plus cher. Elle
4oit être bien cuite afin qu'elle ne Jaunisse pas plus tard,
ou que les caractères ne soient pas entoura d'une au-
réole Jaune. Après une ébuUitlon suffisante, on découvre
la chaudière que l'on retire du feu; on enflamme le ver-
tus en tenant un copeau allumé dans la flamme de sa
vapeur ; on laisse brûler en remuant sans cesse ; on re-
vivre, ou laisse refroidir rapidement et on ajoute ensuite
du noir de fumée bien calciné. 11 faut broyer avec soin,
•fin que les matières puissent bien s'incorporer.
Encre communicative pour copier tes lettres. — Pour
«s petites presses à copier les lettres, qui permettejit de
transporter sur une feuille de papier blanc les caractè-
res tracés sur une autre, sans que la première écriture
^»t effacée, ou se sert d'encre préparée en faisant dis-
«oudre l partie de sucre candi dans 3 parties d'encre
-ordinaire.
^ftere pour écrire sur le sine, — M. Bracoonot adonné
la recette suivante : vert-de-gris en poudre, I partie;
sel ammoniac en poudre, 1 partie ; noir de Aimée, \ par-
tie; eau, 10 parties. Mêler ces poudres dam un mortier
de verre ou de porcelaine, en y i^outant d'abord une
partie de l'eau, puis le reste en continuant de mêler.
Elle peut être employée pour étiqueter des plantes, des
clefs, les vins d'une cave, etc.
Enct^e pour écrire sur le fer-blanc, — M. Chevallier a
donné cette recette : eau-forte, 10 parties; eau, 10 par-
ties; cuivre, i partie. Dissoudre le cuivre dans l'ean-
forte, et ajouter l'eau quand il est dissous. On se sert
d'une plume ordinaire, un peu ferme. SI les morceaux de
fer-blanc sont enduits d'une matière grasse ^ui refuse le
liquide, on le frotte d'abord avec un linge imprégné de
blanc a'Espagne sec. L.
ENCRINE (Zoologie), Encrinus, Cuv.; du grec en, tn,
et crinon^ lis. La figure cl-Jointe représente un échantil-
lon très-bien conservé d'un de ces débris fossiles nommés
Encrines ou Bncnnites, s! nombreux dans les terrains
qui terminent la série primaire et dans ceux qui com-
mencent la période secondaire. La nature de ces débris
ne fut déterminée qu'en 17SS par Guettard qui les décrit
ainsi : « Les encrinites sont des amas de petits corps,
de diOérentes figures, articulés les uns avec les autres et
qui, ainsi réunis, donnent naissance à des espèces de
lames longues, sillonnées transversalement, qui, par leur
réunion, représentent en quelque façon la fleur d*nn lis.
Lorsque les encrinites sont comjposées de cinq de ces
lames, le total porte le nom de Pentacrinite,,,,. Qu'une
encrinite avec sa base soit maintenant imaginée soutenue
par nne Entroque radiée ou étoilée, alors on aura un de
ces corps auxquels on a donné le nom à*Ettcrinite à
queue {comme dans celle de la figure ci -Jointe). » On nom-
mait Éntrooues, Pierres éloilées^ Astéries^ trochiles des
corps que 1 on trouve à profusion dans les terrains où
l'on recueille les encrinites. Ayant eu occasion de voir
dans le cabinet de M. Boisjourdain un animal marin
d'une forme singulière rapporté des mers des Aniilles
sons le nom de Palmier marin^ Guettard reconnut dans
cet animal, très-rare à l'époque géologique actuelle, une
espèce vivante de même conformation que les Encrinius»
Le Palmier marin étudié si heureuse-
ment par Guettard est conservé dans les
collections du Muséum d'histoire natu-
relle de Paris, et quelques autres échan-
tillons existent daus les collections de
l'Angleterre, du Danemark, de la Prusse.
C'est un animal nommé actuellement Pen-
iaerine tête de Méduse (P. fasctvulosus.
Aie d'Orb.) et dont Tcspèce, connue seu-
lement dans les mers des Antilles, est, se-
lon l'expression de M. Gervais, le triste
débris de la magnificence de ces beaux lis
de mer de l'ancien monde. Ces animaux
sont des espèces d'étoiles de mer à bras
rameux, articulés, repliés les uns vers les
autres comme les pétales d'une fleur, et
un pédoncule articulé supporte le corps
ainsi lormé.
En étudiant les nombreuses espèces fossiles, on a re-
connu tout un groupe d'animaux organisés sur ce plan,
aujourd'hui presque disparu de la nature vivante. Ces
êtres, incomplètement connus de Cuvier, étaient rangés
dans son grand genre Encnne, ordre des Écltinodermes
pédiceUés^ embranchement des Zoophytes ou Rayonnes,
Ce genre a été considéré depuis comme une famille à la-
queTle on s'accorde pour donner le nom de famille des
irincides. Aie. d'Orbigny a fait rentrer dans ce groupe,
qu'il considère comme un ordre de la classe des Echino-
dermes^ des animaux placés par Cuvier dans un genre
voisin, les Comatules de Lamarck ou Alecto de Leach.
Ainsi entendu, son ordre des Crin(Âdes se partage en
deux séries : 1* Crinoides libres^ non fixées par un pédon-
cule, formant trois familles : Saccosomidées y Marsupi-
tidées, Comatulidées ; 2» les Crvmdes fixes, pourvues
d'un pédoncule, partagées en neul familles : Pentrémiti-
dées, Aplocrintdéesy Cupressocrinidéesy Cyntidées, Poly-
crinidées, Mélocrinidées^ Cyathocrinidées, Apioainidées,
Pentacrinidées. Parmi les genres nombrenx que renfer-
ment ces douze familles, il en est un.de la famille des Mélo
crinidéesy auquel est spécialement attribué le nom d*En-
crine (Encrinus^ Miller) et qui a pour type VE, monili-
forme (E, entrocha^ Aie. d'Orb.), si commune dans les
couches du terrain conchyllen. La famille des Comaê
tulidées compte seule le plus grand nomlut) de hx-
Fif.9l9. — Sa-
cnnitcMoiiiU-
foi me, du Itr-
rain 4e triM
(rédaiU «n
quart).
END
834
END
espèces parmi cellos qui vivent actuellement; tontes
les autres renferment uniquement des espèuces aujour-
d'hui perdues, sauf celles du genre Pentacrinus^ftaniWe
des Penlacrinidées^ qui a été citée plus haut. Une pré-
tendue petite espèce de nos mers, décrite par M. Thompson
sous le nom de Pentacrine d*Europe^ n*est en réalité
qu'une Jeune comatule, qui, destinée à être libre à Tàge
adulte, n'en est pas moins fixe pendant la première par-
tie de sa vie et ressemble alors à une petite encrine
pédonculée. — Consultes t Guettard, Mém. de VAc, des
se. de Paris ^ 1755. — Miller, Hist. nat, des CrincUdes^
Trans. de la Soe. géoL de Londres^ 2* série, !!• tome,
l" partie. — Buckland, Geoiogy and Mineralogy. —
Goldfuss, Petrefacta. — Aie d'Orbigny, Hist nat, des
CrinoîdeSf Prodrome de paléontologie et Cours élément
taire de paléontologie. Ad. F.
ENDEMIQUES (Maladies) (Médecine). — Voyei au
mot ÉPIDÉMIE.
ENDERMIQUE (Médecine), du grec en, dans, et aerma^
peau. — On appelle méthode endermique un moyen d'ad-
ministrer les médicaments, en les appliquant sur la peau
dénudée de son épiderme par Tapplication d'un vésica-
toire, de l'ammoniaque, ou de toute autre manière. Cette
méthode, due an docteur Lembert, est employée surtout
lorsque l'état de Testomac et des intestins ne permet pas
Tusuge par cette voie des médicaments qu'il est utile
d'administrer. Lorsque la peau a été mise à nu, on la
saupoudre avec le médicament pulvérisé on incorporé
dans de l'axonge ou du cérat ; s'il est à l'état liquide, on
I>eut le verser goutte à goutte sur la plaie. Cette médica-
tion ne peut êti'e employée efficacement que lorsque l'épi-
derme est récemment enlevé; plus tard, il s'y fait on
travail de sécrétion qui gène l'absorption.
ENDIVE (BoUniqne), Indivia,Un. — Espèce de plante
du genre Chicorée; c'est It^Chicorée endive {Chicorium in*
diviay Lin.) (voyez CnicoaÉE). On donne encore ce nom à
une espèce d* Algue, du genre des Vives, nommée Ulve
laitue {Vlva lactuca. Un ), à cause de sa ressemblance
avec la feuille de la laitue frisée.
ENDOCARDE (Anatomie), du grec endon^ dedans, et
kardia^ coBur. ^- Nom donné à la membrane qui tapisse
l'intérieur des cavités du cœur; destinée à faciliter le
[lossage du sang sans résistance, elle est extrêmement
isse, et, du reste, très-mince sar les tendons des colonnes
charnues particulièrement et sur les valvnles, sur lea-
Snelles elle se réfléchit. Elle se continue dans l'intérieur
es vaisseaux dont la capacité est en commnnication
avec celle dn cœur. On a ait qu'elle avait beaucoup d'a-
nalogie avec les séreuses.
ENDOCARDITE(Médecine),mème étymologie.^ C'est
l'inflammation de la membrane interne du cœur. Elle
survient le plus souvent dans le cours d'une maladie ai-
gué, et particulièrement du rhumatisme articulaire aigu,
qu'elle vient compliquer d'une manière f&cheuse. Elle
se manifeste, pendant le cours de l'accès, par de la gène,
de l'anxiété) de l'oppression, des palpitations ; s'il y a
des doutctf rs, elles doivent tenir à une péricardite ou à
nne pleurésie concomittante. A l'auscultation, les bat-
tements sont saperflciels, le plus souvent on perçoit un
bruit de soufilo, de lime, de r&pe, au niveau du cœur : le
pouls est fréquent, souvent irrégniier, généralement fort
résistant, quelquefois faible petit, etc. Le traitement an ti-
phlogbtique est le meilleur à opposer à cette maladie,
dont M. le professeur Bouillaud a fait une étude ppé-
ci/ilc d'une grande valeur. Il n'est pas rare de voir à la
suite se développer plus ou moins lentement des acci-
dents qui décèlent une lésion du cœnr, et particulière-
ment nne insuffisance des valvules. Les malades qui ont
été affectés de rhumatisme articulaire et d'endocardite
doivent devenir un sujet d'observation constante de la
part de leur médecin. Voyez Traité des maladies du cœur^
par M. le professeur Bouillaud. F— n.
ENDOCARPE (Botanique), du grec endon^ en dedans,
et karpos, fruit. — Onflomme ainsi, dans le fruits la troi-
sième des couches oui constituent le péricarpe^ la couciie
épidermique intérieure qui tapisse la loge où se trou-
vent les ovules ou l'ovule unique (dans la pomme, la
loge qui recouvre le pépin), (/est l'épiderme de la face
supérieure de la feuille carpellaire (voyez Carpelle).
V endocarpe se présente souvent comme une fine mem-
braue qui tapisse l'intérieur de la loge ; mais parfois il
prend une consistance cartilagineuse , comme on l'ob-
serve dans la poire, la pomme, .où il forme la partie
résistante qui contient les pépins; plus souvent^ 1 endo-
carpe devient complètement ligneux et forme ce qu'on
nomme un noyau ; la graine nommée amande est aussi
contenue dans cette enveloppe ligneuse. Là cerise, la^
che, la prune, ont un noyau dont le bois est v rm
docarpe ligneux ; il renferme l'amande qui est la grtiae
unique. Dans la noix, c'est le bois qui est Vemlocarpe^
de même qne la partie ligneuse mince qui contint Vv
mande, (hiit de l'amandier. L'orange et le dtroo «nt do
endocarpes succulents et charnus, grâce i nn tiam addi-
tionnel qui se développe dans leurs loges (voyez Péiicaifi).
ENDOGÈNES (Botanique).— Terme de botanique cr^
par de CandoUe pour daigner l'embranchement dei r^
gétanxqni correspondent aux Monocotylédonésdwnt»
mot). « Il existe des végétaux, dit ce botaniste {iMùrk
élémentaire de la botanique^ i8l3, p. 310)^ dans kaqnfk
les vaisseaux sont comme épars dans toute la tige, nos
rangés par zones autour d'un étui central, disposés de
manière qne les plus anciens, c'est-à-dire les plot dan,
sont à l'extérieur et qne l'accroissement principal de 1»
tige a lieu par le centre; Je tire de cette dernière parti-
cularité le nom d* Endogènes (dn grec mdcn^ en dedin,
Ctea, naissance, sons lequel Je désigne cette cliaie. «
théorie admise actuellement pour l'accroiaseoent
des tiges rejette ce terme, parce que l'accroi^emfnt
dont il vient d'être question n'a pas lieu en dedans, onis
bien en dehors par snite de la courbure et do croisemeot
des faisceaux fibreux.
ENDOMYQUE (Zoologie), J?mfomycAti5,P&yk.;da grée
endomychos^ retiré. — Genre d'Insectes, de l'ordre dci
Coléoptères^ section des TVim^^.DamiUedes Ftmgkola.
ayant pour caractères principaux des antennes trèi-loc
gués, très-écartées, terminées par une massue de troii
articles; quatre palpes plus grosses à Textrémité; la tétt
petite et enfoncée dans une échancrure dn ooradet;!»
élytres bombées. Ils vivent, les uns dans l'écoree de
certains arbres, d'autres dans les champignons. Os repas-
dent par les côtés du corps une liqueur laiteuse dont
l'odeur est Acre et pénétrante. L'^. écarlate {B, eoeet*
neus, Kab.) est rouge avec cinq taches noires sar lai ély-
tres, et se trouve sur le bouleau.
ENDORHIZES (Botaniçine), du me endon, dediv,el
rAisa, racine. — L. C Richard a donné ce nom aux nt-
bryons dont « la radicule (ou bas de la tigelle) reoferme
le rudiment simple ou multiple de la racine qu'elle ne
forme pas elle-même. » Les embryons des végétaoi que
les auteurs désignent sous le nom de Èionoeotyiédnjtés
étant ainsi oraianisés, L. C. Richard a appliqué le itrm
d*endorhi%es à cet embranchement, par opposition aux
exorbités qui représentent les Dicotylédonées (voyez Hio-
KHIZBS)
ENDOSMOSE (Physique, Physiologie), do grec av/os,
en dedans, et ôsmos, impulsion. — Propriéâ en verti
de laquelle on explique le passage des liquides et deigu
à travers les tissus. La première idée qui se préseotoà
l'esprit est celle de bouches ou pores absorbants dontrei
tissus seraient percés ; mais elle n'a pu résister à l'étadi
des faits; elle est aujour-
d'hui abandonnée. C'est
Dutrochetqui a découvert
dans les membranes orga-
nisées cette propriété cé-
lèbre, connue sous le nom
d Endosmose ( Vagent
immédiat du mouve-
ment vital dévoilé, par
Dutrochet, in-8*, Paris,
1826). Voici en quoi elle
consiste : Lorsque deux
liquides de nature diffé-
rente, mais ayant de l'af-
finité l'un pour l'autre,
ou simplement miscibles,
sont séparés par une mem-
brane organisée, ils tra-''.
versent la membrane,m ois
avec des vitesses inégales,
de telle manière qu'il ^ a
accumulation de liquide
d'un côté de la membrane,
et diminution de l'autre
côté. On a démontré cette
propriété par bien des ex-
périences ; mais, pour être
bref, il suffira d'en citer
une : soit un tube e {fig, U20) adapté inTerieuremcntà oso
petite cloche à tubulure a, que ferme en dessous un mo^
ceau de vessie ou une membrane animale quelconqoe
attachée à son pourtour. Ce petit appardl œ a reçu Iff
c -^
END
835
ENP
nom d*endosmcjtètre. On y introduit, par exemple, de
l'eau gommée, paia on plonge rinstrtiment dans un vase
6 contenant derean distillée. Au bout de peu de temps,
on remarque une augmentation notable dans le volume
du liquide qne contieut Tendosmomètre, au point qu*il
8*écoulera biantdt dans le récipioit d; on peut, en outre,
s'sssurer que la dissolution gommeuse s'est étendue
d'eau, mais en môme temps Teau distilléea perdu sa pu-
reté; elle contient delà gonmie. Il faiit donc en conclure:
1* que deux courants se sont produits à travers la mem-
brane, l'un qui portait Tantre vers la gonmie, l'autre
qui portût la dissolution gommeuse vers l'eau distillée;
2* le premier de ces courants était beaucoup plus ra-
pide que l'autre, puisqu'une des masses liquides a pris
on accroissement très-notable.
Gette pro|»iété remarquable n'est pas exclusivement
dévolue aux membranes organisées, elle s'applique aussi,
qnoiqo'à un moindre degré en général, aux lames po-
reuses de nature minérale, elle se manifeste d'ailleurs
dans les circonstances les plus variées, et dépend d'une
foule d'influences : ainsi, si l'on a d'un côté d'une mem-
brane de l'eau et de l'autre une solution d'acide tartri-
que, l'endosmose peut changer de sens quand on aus-
mente la densité de la solution, et la densité restant Ta
même, une variation de température peut produire en-
core le même effet. D'après MM. Hatteucci et Cima, quand
la membrane est une peau d'animal, ou la muqueuse de
l'estomac, ou encore celle de la vessie urinaire, les ré-
ioltaii varient quand le courant d'endosmose pénètre
par la face interne ou par la face externe. Il arrive, en
général, qne le courant d'endosmose a lieu du liquide le
moins dense vers le plus dense, et c'est ainsi que les li-
quides trèsKliloés qui sont dans l'estomac pénètrent dans
le sang; de même les sels en dissolution très-étendue qui
existent dans le sol pénètrent Jusqu'à la sève des plantes
tu travers de leurs racines.
Dntrochet, qui dès 1826 l'avait minutieusement étu-
diée, en fit ioamédiatement l'application aux pliéno-
mèoes physiologiques de l'absorption. La membrane ab-
lorbante opère par endosmose ; perméable à deux li-
quides, par exemple le sérum du sang et l'eau, elle se
Udttera plus rapidement traverser par l'eau, et le sang
lera enrichi de ce liquide; il y aura une absorption.
Puisque les phénomènes d'endosmose se modifient sui-
fsnt la nature des membranes et suivant celle des li-
quides, on peut comprendre que les divers tissus or-
ganiques aient à l'égard de divers liquides une puis-
sance absorbante très-variable.
Il résulte des travaux les plus récents sur l'endosmose
des liquides, que i 1* Tendosmose n'a lieu qu'entre 11
quides pouvant se dissoudre réciproquement; 2* les
deux liquides doivent mouiller la membrane on la cloi-
son qui les sépare; 3* iU ne doivent pas agir chimique-
ment sur cette substance interposée ; 4* la direction do
courent n'est pas déterminée par la densité relative des
deux liquides; 5* l'endosmose peut avoir lien entre li-
quides diflérents de même densité ; 6* la température en
s'élevant accélère les phénomènes d'endosmose; 7<» l'en-
dosmose persiste très-longtemps avec une activité sou-
tenue quand an des liquides se renouvelle d'une ma-
nière continue; 8* l'acide sulfhydrique a la singulière
propriété d'arrêter toujours et partout les phénomènes
d'endosmose ; 9* toute membrane desséchée ou altérée
par la putréfaction est impropre à l'endosmose ; 10* le
sens du courant d'endosmose entre deux liquides déter-
Biinés varie selon la nature de la membrane qui les sé-
pare.
Un phénomène analogue, l'endosmose des gai, a été
découvert par M. Graham et étudié surtout par lui et
parBf. Bunsen. Les gaz les plus légers paraissent traver-
ser plus facilement les corps poreux qoe ne le font les gaz
plus d|ense$. La loi des phénomènes est la suivante : les
quantités de gaz qui passent d'un espace dans un autre
à travers une paroi mince sont inversement proportion -
nels aux carrés de leurs densités. Ainsi, une vessie gon-
flée par l'hydrogène se dégonflera dans l'air, car l'hydro-
gène étant environ seize fois plus léger que l'air, il sor-
tira quatre fois plus d'hydrogène de la vessie qu'il n'y
r^trera d'air; au contraire, une ve«sie pleine d'air
placée dans une cloche renfermant de l'hydrogène se
gonflera jnsqu'au point d'éclater. Le courant d'hydrogène
est celui d'endosmose, le courant d'air est celui d'exos-
mose.
On a donné quelquefois le nom d*endosmose électriqw
ju transport d'un éleclrolyte peu conducteur au travers
don corps poreux^ alors que cet électrolyte est travené
par un courant électrique ; le mouvement se produit de
l'électrode positive vers l'électrode négative. Cest à
M. Porret qu'est due la découverte de ce phénomène
dont les lois ont été données par M. Wiedemann.
Consultes Dutrocbet, Mémoirei, tom. I; — Longet,
Traité de Physiologie^ tome I, De Vabsorpiion; •^yktX'
teucci. Leçons sw tes phinom. phys. descjrps vivants^
ENDOSPERMB (Botanique), du grec endon, en dedans,
et sperma, graine. — Nom donné par Louis-Claude Ri-
chard an corps distinct de l'embryon qui forme avec ce
dernier l'amande des graines d'un grand nombre de végé-
taux. Sonétymologiequi lui donne une signification pius
exacte que celle du mot périsperme, créé par Jussieu, et
albumen^ adopté par Gmrtnerdansle même but, devrait
le faire employer de préférence à ces deux synonymes,
car l'un signifie autour de la graine et l'organe qu il dé-
signe n'occupe pas toujours cette position, et l'autre est
le résultat d'une cooiparafv>n qni n'est pas toujours
Juste) avec le blanc d'œnf nu albumen des oiseaux. L'en-
dospcrroe, quant à la position, peut être cetUral lors-
qu'il forme au centre de la graine une masse environnée
par l'embryon, comme dans les nyctaginées, la cus-
cute, etc. ; périp/iérique quand il environne et cacha
l'embryon ; c'est le cas le pins ordinaire ; unilatéral lors-
qu'il est rejeté tout d'un c6té et l'embryon de l'autre,
comme dans les graminées. Quant à la substance, l'en-
dosperme peut être farineux, comme rlan^ un grand nom-
bre de graminées; o/^af^tnenx. '\^r.< t«3s euphorbes; carti'
lagineux, dans la plupart à^^ palmiers; corné, dans le
café ; mwilagineuXy dan» le liseron, le cocotier; enfin,
quant à la forme, l'endosperme peut être plus ou moins
lobé ou crevassé, La présence on I absence et la nature
de l'endosperme ont servi, dans la niôtliode naturelle, à
établir de bons caractères de distinction entre les familles,
surtout dans les Monocotylédonées. G ~ s.
ENDURCISSEMENT DU TISSO CELLULAIRE (Mé-
decine). — Voyez ScLÉaftMB.
ENFANCE, Enfant (Physiologie), infantia^ in fans;
du latin m, particule négative, et fariy parler; ne par-
lant pas. — Les Grecs daignaient aussi cet âge par un
mot qui a exactement la même signification, népiotès.
Chez nous, le mot enfance correspond aux deux mots la-
tins infantia et publia, et désigne depuis la naissance,
non-seulement jusqu'à sept ans, époque où la raison com-
mence à poindre, mais même jusqu'à douze ou quatorze
ans que commence l'adolescence. Aussi Halle avait il
divisé l'enfance en deux époques distinctes sous la déno-
mination de infantia, ou première enfance, et pueritia^
ou seconde enfance (voyez Ages db la vib humaine).
ENFANTS (Hygibnb des). — « Les soins que Ton donne
à l'enfance, dit M. Ro<itan, décident de l'avenir ; s'il est
convenablement organisé, ces premiers soins diversement
dirigés peuvent faire du même individu un héros on un
lâche "Thersite, un proto-type de force ou un exemple dé-
plorable de faiblesse, un être d'une intelligence supérieure
ou une espèce d'idiot, voisin ou sinon au-dessous de la
brute. » Ces préceptes, trop peu appréciés, trop souveni
méconnus ou négligés, devraient toujours gtiider les pères
de famille pour l'éducation physique, morale et intellec-
tuelle de leurs enfants.
Il existe au sein des masses une ignorance profonde et
funeste des lois de la physiologie, qui règlent le déve-
loppement et la vie des êtres organisés et de l'homme en
particulier. On ne se rend pas assez compte de l'impor-
tance du milieu dans lequel vit et s'élève l'enfant, de la
nourriture qu'il reçoit, de l'état de pureté, de séch^
resse ou d'humidité de l'air qu'il respire; l'air, cet au-
tre aliment de la vie, cette autre nourriture du corps,
dont les qualités bonnes ou mauvaises ont une influence
si puissante sur l'avenir d'un âge dans lequel les mala-
dies, les infirmités précoces et souvent la mort viennent
altérer et tarir les sources où se régénèi^ent et se revi-
vifient la force, la puissance et l'énergie des nations.
Le villageois sait que son blé sera maigre et chétif dans
un sol aride et sans engrais, qu'il aura une végétation
luxuriante et énervée dans une terre humide et ombragée.
Il sait bien que sa vache lui donnera du bon lait en
quantité, s'il lui fournit une nourriture abondante, d'une
bonne qualité; si elle n'a que du fourrage sec, en hi-
ver, par exemple, le lait sentira le fourrage; c'est le
mot employé . Il sait que ses moutons doeivnt paître sur
les coteaux, dans les plaines sèches plutôt qne fraîches
et humides, que c'est le moyen d'éviter la plupart des
maladies qui frappent la race ovine. Toutes ces consi-
dérations sont pour lui une source de soucis continuels.
Pour ses enfants, c'est autre chose ; qu'ib» aient froid
ENF
830
ENF
ou chaud; qnMs loient à Tardeur d'an soleil brûlant
on trempés par des pluies diluviennes ; qu'ils soient cou-
verts de bons vêtements ou d'une simple toile en hi-
ver; qu'ils mangent quoique ce soit; qu'ils couchent
dans la cave ou au grenier ; qu'ils dorment peu ou beau-
coup; qu'ils portent de lourds fardeaux au-dessus de
leurs forces tout cela ne fait rien ; ils n'ont besoin ni de
soinSy ni de propreté, ni de précaution, ils doivent s'éle-
ver tout seuls. Pour l'ouvrier, pour l'homme du peuple
des grandes Tilles, même insouciance ; ici, an moins,
l'administration s*est préoccupée du travail des enfants
dans les manufactures ; mais sa protection vigilante n'a
pu pénétrer dfans toutes les industries où le sort des pe-
tits ouvriers, des petites apprenties est trop souvent
exposé à la spéculation coupable de certains maîtres in-
souciants; c'est là, par exemple, que l'on trouve ces mal-
heureux enfants travaillant dans des caves sans air ou
an milieu d'un air vicié par des émanations malsaines,
dormant couchés pêle-mêle dans des soupentes étroites
ou sur des fours chauffés continuellement, comme cela a
Uett souvent chez les boulangers, les pAlissiers.
Ces considérations et bien d'autres qu'il serait trop
long de présenter ici ont depuis longtemps éveillé l'at-
tenuon des médecins et des physiologistes, et les lois de
l'organisation leur ont appns à saisir les rapports de
cause à effet qui prouvent leur influence sur ces diflbr-
mités et ces infirmités que nous avons sans cesse sous
les yeux. Elles expliquent, par exemple, le nombre de ces
idiots, si considérable dans les campagnes qu'il n'est pres-
que pas un fiilage qui n'en offre un et quelquefois plu-
sieurs exemples ; de ces arrêts de développement soit
dans la taille, soit dans la proportion relative des parties
du corps ; elles rendent compte de ces types anormaux
que l'on rencontre dans les faubourgs et surtout dans
les centres manufacturiers, où trop souvent des habi-
tudes vicieuses, des appétits précoces grossiers Joignent
leurs funestes influences aux autres causes signalées
plus haut, amènent après eux la dégradation des mani-
festations intellectuelles, l'abrutissement et la dégénéra-
tion de certaines populations signalée dans ces derniers
temps par un grand nombre d'observateurs et de statb-
tîdens (voyez Popdution, Rbcrutembiht).
Il est impossible de donner ici des conseils relatifs à
toutes les circonstances dans lesquelles les enfants peu-
vent se trouver placés ; nous signalerons les principaux
et ceux surtout qui sont pratiques et à la portée de tout
le monde. — La nourriture de Tenfantsera le lait de sa
mère, à moins des nombreux obstacles qui s'opposent,
surtout dans les grandes villes, à ce qu'il en soit ainsi.
Le sein lui sera présenté peu de temps après sa naissance,
si cela est possible. 11 est difficile de régulariser les heures
auxquelles on doit lui donner à téter; en général, plus
on 8 éloigne de la naissance, plus les intervalles devront
être longs ; il ne laut pas qu'un nourrisson soit toujours
pendu au sein, c'est une très-mauvaise pratique. L'épo-
que à laquelle on doit donner à manger à l'enfant est
difficile à préciser. Tant qu'il profite et que la mère ne
souffre pas, il ne faut pas se h&ter. On a vu des enfants
ne commencer à manger qu'à un an ; d'autres exigent
un supplément de nourriture à deux mois. Trois, quatre
mois sont généralement un bon terme. Ce supplément se
composera de croûte de pain bouilKe, de p&tes bien
cuites; l'antipathie que a Ton pour la bouillie de farine
n'est justifiée que parce qu'on la donne trop peu cuite
et mal préparée. Le sevrage est une queition sérieuse.
Un enfant délicat, maladif, qui n*a de recours contre
la douleur que le sein maternel, ne devra être sevré
qu'avec de grande^i précautions et sur l'avis du méde-
cin. Un enfant fort, vigoureux, sera sevi^ de dix à quinze
mois. 11 est des circonstances qui forcent à sevrer un en-
fant plus tôt 11 y a peu d'iuconénvient à cela lorsqu'il
mange d^à ; s'il en était autrement, il faudrait avoir re-
cours soit à une autre nourrice, soit au biberon (voyez
ce mot), soit à le faire manger un peu, si cela était pos-
sible (voyez Allaitement).
11 est bien à désirer que les enfants respirent un air
pur, qu'ils soient tenus chaudement. Répétons ici ce
({ni a été dit mille fois, que c'est une pratique meur-
prière de vouloir les exposer au froid pour leur donner de
hi force, de les vêtir à peine, de leur laisser les jumbes,
le col, la tête nus. Je gémis lorsque je vois dans les
r ues ou dans les promenades publiques de malheureux
enfants appartenant à la classe aist>e de la société, sans
ba», sans pantalons pendant les froids de l'hiver; vic-
times souvent de rignorauce et de l'entAiement de pa-
rents peu éclairés, mais entichés de fausses idées, les
maladies et la mort Tiennent les arracher à kfir !»•
dresse, et il ne leur reste que des larmes et \m pk»
cuisants regrets d'avoir dédaigné les conseils de lanism
et du sens commun. Si l'on pouvait choisir, on évitonit
d'élever les enfants dans les rues basses et étroit», sn
bord des mares, des étangs, des eaux cTon|nssaatoB, des
vallées profondes et humides, dans des habitations étrei
tes, mal aérées, mal éclairées ; on préférerait l'air dei
champs^ surtout dés montagnes, des colUoes, des plai>
nés, des plateaux élevés. HAtonsHnoos de dire qœca
conseils sont quelquefois difficiles à mettre ea pratique.
Pendant les premiers temps de sa vie, l'aôlkot doit
presque toujours, à moins qu'il n'ait quelque aoufranes
dont il n'est pas tot^urs facile do deviner la came; il
ne faut pas, autant que possible, provoquer le sonuneiieo
le berçant ou par les décoctions de pavot ; il seracoocbé
chaudement dans son berceau, on anra soin de lesDas-
traire à la lumière ou qu'elle le frappe seulement de liMe,
afin que ses yeux ne prennent paa nue direction vidsoK.
Les soins de propreté sont do rigueur pour les eafinti;
la délicatesse de leur pesa, leur vive irritabilité rendol
indispensables pour eux les lotions, les bains, le reaoo-
vellement fréquent du linge, pour les tenir à ratai doi
ordures qui les entourent à tons moments. VemfkÂii
maillot roulé on seulement trop serré est aujourdliai
abandonné; nous n'en parlons que parce qu'il peot j
avoir quelque coin reculé de nos provinces où od Ist»
trouve encore : c'est un moyen détestable^ Lîs tanrrs-
lets, lorsqu'on lesjogera nécessaires, ce qaipentairiver
dans les cas où la surveillance n'est pas incessante, d^
vront être à claire-voie et être placés de manière à pr^
server le front. Les vêtements seront suffisamment cbsodi,
sans excès; médiocrement serrés et suffisamment Ur-
ges ; on évitera de comprimer la tête, comme cela m
pratiquait abusivement «i Normandlie, suivant les obie»
vations faites par Foville.
On aura soin de favoriser les évacnations et de lei
surveiller avec soin, surtout pendant la <iira(ifi(M. L'en-
fant à la mamelle doit aller à la garde-fobe luie (m
ou deux, trois au plus dans les vingt-quatre liearef.'seï
matières doivent être jaunes, en consistance de purée;
si elles s'épaississent trop, si elles deviennent trop rares,
on aura recours à l'eau miellée, aux petits htveoieati.
C'est le moyen d'éviter la constipation, coojonis à ertiih
dre en vue des convulsions, des affections cérébrales, etc.
Si les matières devenaient trop hquides, plus ou moini
verdàtres, c'est qu'il y aurait une sooflhknce iotestioste,
un mauvais travail de digestion auxquels il faodrsit re-
médier par de petits lavements, de cataplasmes éoiol-
licnts, des bains, un peu de retenue sur l'alimeoU^
Il est un autre point bien intéressant dans lliygiëM
des enfants, c'est ce qui regarde les fonctions du cerveso;
le développement d'un orçane se mesure par on exercice
régulier, gradué, bien dirigé des fonctions dont il est
cliargé, sans excès comme sans privation ; cette doooée
basée sur les lois de la physiologie, une fois sdaûie
on remarque d'une part que si, éàns une cotsine
classe, on tombe dans l'aberration llcheose de enfer
de petits prodiges chez lesquels le développemsot vnp
précoce des facultés amène une fatigue soovent ftweiti
de l'organe de la pcnséo, il faut avouer d'un autre cdié,
qu'au sein des masses les choses se passent tout diffi-
remment; ici la privation de culture intellectuelle Isisae
le cerveau dans un repos qui ne lui permet pssdeie
développer convenablement; la curiosité natorelit**
l'enfant éveillée par la vue dos objets extérieurs, cartouie
qu'il est utile de satisfaire pour l'intelligence des enfaiH*!
est souvent réprimée par la mauvaise volonté, la osB'
vaise humeur ou l'impatience des parents; les mauTsiiei
fréquentations de voisins, d'enfants étrajngere souveot
vicieux, en surexcitant de mauvais penchants, foot^
mer dans ces Jeunes intelligences de petites passions de
colère, d'envie, de Jalousie, etc., qui ont une influence
fâcheuse sur l'avenir physique et moral des ooisats*
C'est donc un point important à surveiller. Noos soo^
mettons ces trop courtes réflexions aux pères de Um\m
surtout; et nous désirons qu'elles éveillent dans leor
esprit l'envie d'étudier, de creuser ce st^jetsi lotéi^
sant pour eux et que nous n'avons fait qu'effleurer bien
légèrement.
Trop souvent, ils négligent cette partie si importasM
de leur mission et do leurs devoirs l devoirs pourtsnt ■
impérieux et si sacrés! plus sacrés même que c«|u
qu'ils remplissent la plupart du temps avec *^^^
vouement, eu vue de l'avenir matériel de leur fay**^
Ce qui leur manque, ce n'est pus le désir de bleouvei
'B honaètM BNii; mAig
curie, par iaSlflérence ,
■iisai, par ce tu MpËcs
•1 unjirll-
BNF
«t de l'icqnilter de leur tiebe e
ibliiis!«ai aller les cboMs par ini
par doriul de lomitrei; dbons-
d'enlËiemcnt en vertu ducjuel
itaïut atitiat que qui que ce uiii
tWuper d'un enfant qu'à l'ije
<|ii'on appelle ton éducation. Jusque-U, auivanteui,
ilu'il frëqueule la ctiitine ou la cliambre de aea pareoti,
l'alelier ou le lalon, qu'il loît en contact arec les Mrvi-
leui» de la mainon, le» gens à gagea ou afcc let RCoa
bien éleià, Û n'imparte guère. Fatale er-
rtot'. dont lei conUquences sont quelque-
Sait d'autant plus t déplorer, qu'on est loio
de la rapporter en garnirai i teun vraies
causes. Nous ne reviendrons pas aur ce qui
■ &i dit au commencemcul de cet article
pour ce qui regarde les enfanta plus avancés
en Ige. Noua nous nbuineroni sous ce rap-
port en disant qu'il leur faut la modération
diiii le trafail, une bonne nonrrilure, uu
coother sain, de l'exercice et pap-de«»us
tout les boas exemples ds famille pour le
dcieloppement intellectuel et moral. F-r.
EnFiim lUiLADiu DES]. — Indépendnm-
1 des maladies qui peuvent alTliger
" ENG
l'administration des médicanicnta qnl Jaahwnl 4*(im
certaine énergie -, tels sont les toniques, ]e> pnrgMifs, im
vomitifs et surtout les norcoliqnes, qu'il ne faut lamate
employer sans l'avit du médecin. Dans tau» les ou, Iw
doses dOTroiit être beaucoup Tnoindm et rsriersulTant
i a«e i ainsi le quart ou te antiuième cher les tout pMib
enlanU, le tien un peu pins tard, ta nioiilé vers huit ou
dli an*, et ainsi de sotte. F — h
ENFERMÉS (Zoolo0e). - Cuvier a donnd ce ne» à
U cmquiAnie famille des Molluigiiet acéphales teilaeét.
l'ho
it quelques-unesqui sont spéciales à
ruftDt, d'autres qui lui sont particulières,
bien qu'elles puiaaéntquelqueroii attaquer rtiomnie pen-
diDile cours de son existence. Parmi les nrcmlËrea, on
remarque ['tTtdurcittemftt du lisiu celltûaire ou ncli-
itmt, taille la rérle dn affections qui tiennent i la den-
'itùm, tallei que lea convuliioni, le flux diarrhéiijut .
Pimii lei secondes, se prâseotcat tous les eionthèmes
fiibriles, lape/i7e i^/«,la rougeole, Imarlatine, puis la
(Df lu/iicAc, le croi^, les aphtnii, les pneumonies part lel-
lii,lolnilavti,]»aBert inteslinaux, elc. Il est qucstioo de
ciimaladlea A leurs difTérentanoms et au mot DsnTitiON.
Nou) ne voulons dans cet a^icle que présenter quel-
ques conaidéralions géuérales. A la naissance de l'enraut,
H le passe dans ses fonctions un pUénoniène tout nou-
iwuj les argauei de la respiration, inertes Jusque-lt,
mail tout i coup, brusquement j par un mauvetncnl iil-
(tlnctir, les puissances musculaires de la poitrine dila-
tent le llioru, l'air *e precipitc dam les poumons, une
iiouiellc fonction commeuce, elle doit amener un clion -
Eemeiii notable ànità la vie de ces oi-fianea ; de li une dea
uiiM>delarc^uea(£dcsniaIadicsqui peuvent lesalTec-
ler; ainsi tes petites pneumonies laientea succédant «ou-
leot 1 de simples bronchites, marchant d'une manière
iniidioute et auxquelles auccooibent la plupart des en-
ftuit, moisseonéa en si grand nombre daus les premières
' a de la vie. ■ Les trois ciui^uièutes
catuLi qui meurent dans le* hApiiaui, depuis la nais-
sance Jusqu'à la fin delà première dentitioil,ditGuersant,
uni victimes de la pneumonie laieuio, qui quelquefois
devient clironi que. > Si vous Joignez à cola les Jfoinadlei,
les ançBiei de toute espace avec ou sons croup, la coque-
lii'Jie, etc., vous aurei une idte des nombi'cuse* maladies
[les orgaues de la respiration dans l'enfance. Nous ne
(l'roDsque dter la cyanoie ou maludie bleue, qui tient à
la persistance du trou iaierauriculairo (de Botal] après
1) naissance (vojei Ctinosej di que l'on peut considùrer
conune une conséquence de b respiration.
Ua fonctions digeslives qui viennent apporter un
diangement notable dans l'eiisience do l'enfant amènent
■uui avec elles de nombreuses maladies; lellea sont les
<otiq]iei,\en diarrhées surtout, (luclquefoia ie&viimii-
•nntsli, le earr«au, etc. Mais de tous les systèmes d'or-
(ancs, le centre cérébro-spinal est celui qui déiermine le
plus grand nombre d'aflcctiaiis souvent très-graves : ainsi
loulea In formes de maladies céi-éùralei, les coavuliions.
Il daate de mat IÎm^, les infl'immations de l'une ou de
plutteun des parties de ['tacephate, l'h!/dfiicéphale,elc.
Pamù les maladies qui sITecleut lesysièmelocomoieur,
M peut citer en première ligne le iiicliitis, les funieun
ifawAn, le* luxalions sponloHéei. Enfin les maladie*
qu'on pourrait appeler générale* *e résument presque
■nnlca dan* les nombreuses formes dn lymphatiime,
depuis la plus légère, qui constitue à peine une mala-
<lie. Jusqu'à la nuance la plus prononcée de» tcrofulei.
La thérapeutique des enfants ne présente rieu de bien
spécial. Dans le Iraiiement des m^odiea, ce sont en gé-
û^ral les même moyens que ceux que l'on emploie chet , , ..
m adultes, seulemeat on doit être bieu réterré daM ' laquella est
lement i la pa
ser paaser le |
tubes ou si phi
dea eicrémenl
foncés dans la
Ils forment les
Phalade ou D
dine, Jt-roioil
breui Mns-(n:nrcs.
E»'PLE-B(EUP (Zoologie'. — Mom vulgaire donné,
suivant Auduuin, dans certaines provinces de France, us
Corate dort, nommé allieur* Sergent, Vinaigrier, etc.
Le motif de cette dénomination paraît reposer sur noa
erreur grossière conrcmant lea prepriéléa nuisibles du
carabe lorsque les bŒuBi l'avalent avec leur herbe. Les
anciens nommaient llupreite (mot grec qui signiflc en/le-
Ixxuf) un insecte qui faiselt ainsi eiider les bœufs qui le
mangeaient par n>égarde. Latreilto a pensé que c éUiIt
Quelque Uétoé; mais, i coup sûr, ce n'est aucunoespète
u genre Bupretle de Linné.
ENFLURE (Médecine). - On désigne ainsi d'if.ie ma-
nière générale un gonflement, une luméfoclioo morbide
d'une partie quelconque, résultant soli d'un oTIlui do
sang, ae* bumeura, des liquides de toute eipèce, soit de
l'inflanimolion des lissai, de la formation d'iiu abcès,
d'une accumutarion d'air, de sérosité, etc. Au visage, elle
prend le nom de boursnuflure, lorsqu'elle n'est accoiii-
p.ignée ni do rougeur, ni de chaleur, ni de douleur; on
l'appelle emplnjsimt, lorsqu'elle est formée par 1" """ "
u cellul
^ lor
ENFUMÉ (Zonlogi
genre Amphiihriie
parmi les llep-
tiles, et du Vlii-
lodonfaber puati
ENCAINANT
(Boianiqiie). — Se
le infliralion de séro:
; présenta tous les symptômes de cet et
ou non de la formation du pus, etc.
itoliqi ■
l'inflltra-
n'elle
£NG
838
ENG
est enoaênani^ comme dans beaucoup d'Ombellifères.
Les sopules des polygonées, des platanes, de ralchémille,
etc., sont également engainantes. Ou dit aussi quelque-
fois que randrophore (support de plusieurs anthères) est
engainant lorsque, tubuleux, il forme une gaine autour
du pistil, comme dans la plupart des Malvacées.
ENGASTRIHYSME (Pbysiol( gie), du grec en, dans;
gosier^ ventre, et mythos, parole. — Nom scientifique
emplofâ quelquefois pour daigner la ventriioquie (voyez
ce mot).
ENGELURE (Médecine) , P^rraio des Latins. Ce mot est
évidemment dérivé du latin gelu, gelée, parce que la
maladie qu'il désigne se développe *'dans les temps de
gelée. — Cette affection consiste dans un engorgement
chronique de la peau et du tissu cellulaire sous-cutané,
avec ou sans ulcération. Elle se manifeste par une teinte
violacée de la peau, avec gonflement, ordmairement in-
dolent, quelquefois cependant douloureux, accompagné
de démangeaisons d'abord légères, puis devenant insup-
portables, surtout lorsque la partie est exposée momen-
tanément à la chaleur. On les observe de préféi'ence chez
les enfants, quelquefois chez les adultes, rarement chez
1m vieillards. Les enfants faibles, lymphatiques, scrofti-
leux y sont particulièrement si^jets, surtout ceux qui
manquent habituellement des choses nécessaires à la vie,
telles qu'une bonne nourriture, des vêtements chauds;
les Jeunes gens des deux sexes exposés à une tempéra-
ture très-viuriable, au froid humide, etc. C'est vers la fin
de l'autonme que les engelures commencent à paraître ,
elles augmentent pendant l'hiver et diminuent ou dispa-
raissent au printemps; à l'âge de puberté, çuelqueiois
plus tard, elles ne reviennent plus. Les mains en sont
particulièrement affectées, parce qu'elles sont plus expo-
sées an froid himiide, trop brusquement remplacé par la
chaleur du feu ; viennent ensuite les pieds, quelquefois
les oreilles, le nez. Elles naissent d'une manièie lente;
la peau, frappée par le froid, prend une teinte rouge plus
ou moins foncée; il jr a de la tuméfaction, de la chaleur,
une apparence érysipéluteuse , de vives démangeaisons;
quelquefois il se développe de l'œdème sur les parties
voisines; des picotenientsdouloureuxse font sentir, si l'on
s'expose subitement à la chaleur. Quelquefois la maladie
ne va pas plus loin , mais le plus souvent l'engorgement
devient plus profond , il y a de la gène dans le mouve-
ment, de l'engourdissement, la peau prend une couleur
pourpre, lie de vin, il survient des phlyctènes remplies
d'une sérosité rouss&tre, sanguinolente ; enfin il peut ar-
river que la peau s'ulcère, se crevasse; on voit paraître
alors une plaie ulcéreuse de mauvais caractère, irrégu-
lière, très-douloureuse, d'où s'échappe une suppuration
ichoreuse fétide, et qui est souvent longue à 6e cica-
triser.
Abandonnées à elles-mêmes, les engelures légères
peuvent guérir spontanément; cependant il n'est pas
prudent de les négliger. Dès le début, il faut faire sur la
fiartie des frictions sèches, aromatiques, des lotions avec
'eau froide, la neige, du vin, de l'eau de-vie camphrée,
des eaux spiritueuses étendues d'eau, du sel ammoniac,
du savon ; on évitera l'eau tiède, les émollients, à moins
qu'il n'y ait une inflammation franche. Un moyen qui
nous a particulièrement réussi, ce sont les bains locaux
sinapisés. On a aussi obtenu des succès avec les baumes
de Fioraventi, du Pérou, les teintures de benjoin, de
galac, l'eau de Cologne. Lorsqu'elles sont très- gonflées et
très-douloureuses, on pourra employer des cataplasmes
avec la fleur de sureau, la camomille, etc., quelquefois
môme des sangsues. Les ulcères serout pansés avec le
styrax, le digestif animé, lotionnés avec l'eau de chaux,
l'eau blanche, l'eau chlorurée, etc. Dans tous les cas une
température régulière. F. — n.
ENGBIEN (Médecine, Eaux nunérales). ~ Village de
France iSeine-et-Oise). arrondissement et à 19 kilomètres
S.-E. de Pon toise, canton de Montmorency , dont il est
distant de 2 kilomètres, et à 1 1 kilomètres N. de Paris ;
n contient plusieurs sources d'eaux minérales sulfurées
calciques d'une température de 10 à M» cent Le nom
û*Enghien avait été donné au bourg de Montmorency en
vertu de lettres patentes délivrées en 1680 par Louis XIY
à la famille de Condé, qtii possédait près de son fief de
Condé en Hainaut une baronnie d'Enghien ; mais le nom
de Montmorency a prévalu pour désigner la commune
primitive, et celui d'Enghien resta seul à un petit ha-
meau situé dans la vallée, et qui ne consistait guère
qu'en un moulin appartenant à l'abbaye de Sain^Denis.
Depuis longtemps on avait remarqué que le trop-plein
d« ce moulin formait un ruisseau fétide auquel on avait
donné le nom de Ruisseau puante lorsqu'en 1766 le
P. Cotte, curé de Montmorency, adressa à l'Académie
des sciences une note dans laquelle il rendait compte de
l'emploi qu'il avait fait de ceseanx et des guérfaons qu'il
avait obtenues. L'abbé NoUet et Macquer, charge do
rapport, constatèrent la nature sulfureuse des «ani ; pin)
tard, Foturcroy, Vanquelin en firent une analyse eiictc.
Enfin, de nos Jours, leur nature hautement sulfnnoie i
été constatée par un grand nombre de chimistes; leul^
ment, tandis que MM. Ossian Henri, Fremy père loo-
tiennent qu'il exbte avec l'acide suUbydrique une ce^
taine quantité de sulfure de caldom, Fourôov, MM. de
Puisaye et Leconte n'admettent que Tadde snllhydrique
sans traces de sulfures. Mais, comme le fait renurqo^
M. Constantin James, « cette question intérette plos lei
chimistes que les médecins; » il auflit pour ces deraien
de savoir que les eaux d'Enghien sont trèsHMilfareosn,
et qu'elles ne contiennent pas de barégine, substance»
ganique qu'on trouve dans les eaux des Pyrénéei, aux-
quelles elles peuvent être comparées sous tous les aatrei
rapports.
Ônq sources principales sont exploitées à Enghiefli
!• la source Cotte ou du Roi; ?• la source Déj/tni;
3^ la source Péitgoi; 4« la source Roulaml; ô* la iotrre
de la Pêcherie, hes sources du Roi et Déyeox sont seola
employées en boisson ; on boit ces eaux pures oa oonpéa
avec du lait, à la température désirée par le médecin ;
la dose en est de un à cinq verres aux sources ; ordioii-
rement, lorsqu'on en fait usage au loin, un verre le outlo
suffit , mais le traitement doit durer longtempi. Des
salles d'inhalation ont été établies à Enghien avec toot
le confortable qui peut les rendre efficaces poor iei dif-
férentes maladies des voies respiratoires. Il existe va^
dans l'établissement des appareils pour inhalatioiB et
douches, des cabinets de bains hvdrolères, de btip^
rosses, de bains électrioues, mimis ae tous les ^»psrals
recommandés par la sdence, et avec tout le iQie qw
comporte le voisinage d'une grande capitale, kMiqae cette
capitale s'appelle Paris. Enfin, on vient d'y éûbliraa
traitement nydrothérapique d'eau ordinaire et d*eao
minérale sulfureuse. Mais il est une chose qui manque ft
qui manquera toujours à Enghien, ce sont les sites dei
Pyrénées, par exemple , dont les eaux pourraisot ton
beaucoup de rapports être comparées à celles-ci, c'nt
l'altitude de ces sources. (L'altitude d'Enghien est de
48 mètres, celle de Cauterets de 992 mètres.) Et poor-
tant, telles qu'elles sont, il faut dire qu'elles reodeot
de grands services, surtout pour les personnel qui m
peuvent pas s'absenter longiemps pour aller au loin. Ei
effet, elles sont tous les Jours utilisées dans lesdittreotei
affections de la peau, surtout lora^^ue celles-ci oe sont
pas accompagnées d'une trop vive irritatioo, qu'il
n'existe pas dans l'individu des signes de pléthore su*
guine ou d'éréthisme nerveux trop prononcé. Oa P^
en dire autant des affections de^i foies respirstoire»;
ainsi les catarrhes chroniques sans irritabilité ^^^
naire ou nerveuse trop vives ; la diétèse tuberculeuse qui
est souvent arrêtée ou tout au moins sensibleomt oo*
difiée par les eaux d'Enghien, surtout lorsqu'il ojrtao*
cun symptôme d'irritation intense , aucune prédispoit-
tion au crachement de sang, etc. On a aussi obieos
des succès marqués de leur emploi dans les icrofa) %
Vantées par quelques médecins dans le traitemeiude ti
goutte et du rhumatisme, elles n'ont pas répooda t
tous les éloges qui en avaient été faits. f'"
ENGORGEMENT (Médecine^ — Ce mot sert à désigoef
une augmentation de volume d'une partie ou £"J|*|
gane malade, tenant, a-t on dit, à ce q^ie le monveo^
des humeurs devenant difficile dans un point qoelcooqB^
par l'embarras qu'elles éprouvent dans les vsûieanx,
elles s'y accumulaient et déterminaient une ^^'O'^'*^
plus ou moins grande. L'engorgement peut être bi/m^
matoire; dans ce cas, il est chaud, aigu, et ne eoo*
stitue qu'un symptôme, un état momentané de l'orgioc
affecté d'inflammation ; ainsi on dit qu'il y a on eogpf-
gement inflammatoire du poumon, do foie, àt» ■*
pneumonie aiguë, dans l'hépatite, etc. ; ici, « * "^
marche rapide, et est produit par l'afflux des bumesisn
particulièrément du sang; mais il n'y a encore aucune
altération de la partie qui est le siège de l*«flJJ"[*'
ment. Plus Urd, si le cours régulier de cei l'V"*'
ne se rétablit pas, si la résolution de l'»nfl*°"î*jrr
n'a pas lieu, il pourra survenir un autre ordre *Jjr
nomènes annonçant que la maladie entre dans oot p^
vello phase, celle de suppuration, par m*™?*^^",^
donc définir un engorgement inflammatoire, cd^ ^
«fl produit fxr l'aecniDDlRtloii des hamann dini une
ptriie dont le U«ta, quoique modJHé dan* m tDinitre
d'Être, n'a point changé de nature.
L'en|»>rgeiii«iit, an contndre, peai Ut« froid, eh-o-
niqw, lonqu'ïl rat produit par l'accumulation de liqui-
des TÎcke dam leur ukture, ce qui alleu, leplmeou-
lent, lorsqu'il existe une alùration or^anïqae des tïuut
qui en aoDt le lidge. On le* olverre eunout dam tes
partie* dont la structiuv ett peu compliquée et la litaliié
peu actlTO; ils peureot aniu Être la suite d'un engor-
gement ioliamniBtoire, qui ne sera pas lerminé par une
rÂolatioi) franche et eomplfeie. Daprèt ce qui tient
à'tat dit, OD concvrra qoa ce que l'on entend par en-
nH^emeal n'étant qu'un dlil particulier des pariiee on
oeBOtgann aflectéa, le traitement n'a rien de spécial, el
rentre dsD» celai de l'éiit maladif dont il n'est qu'nn
phénomËne. F—».
ENGOUEMENT (Médecine). Obitmclio en latin. -
On désigne ordinairement, sons ce nom, l'ot&Crurtioti
•fua conduit, par suite de rscciimnlsiion de niaiiéret^
qui ne peuvent plus en sortira cnuse de la dij station de
t« conduit, quelquefois en raison de son étroitesse même.
Il en est ainsi des conduits eicréteurs, nolaninienl du
canal nasal, qni sont eipoeés i sm engoués, lorsque les
bnmeuis qui lea Irarenent prennent une trop ^inde
coQsialance, que leurs parois s'épaississent an point de
ne plus permettre aui liquides d'y passer.
Ùaia le mot enyouemmt sert plus panicnlifertnieDt
i désigner une espèce d'étranglement qui sunient quel'
qorioia dan* les liemiei Inguinales. Il est occasionné
par un amas de mslitres féctdes dans la portion d'in ■
lestins heruiée, mêlées parfois de curps dtrsngen, tels
que noyaun de Ferîws, etc. On l'observe sunoutchei
tes Tieillards. cliez lesquels les litsus llches et eiten-
sibles permettent une diltuatiou facile ; dans ce eu, les
malièros s'accumulent peu t peu. Ira parois de l'iu-
lestin n'ont plus le ressort nécessaire pour le* faire
cbeœiner; il survient alors un véritable etrangictnrjil.
La tuuieur qui le constiiue, au lieu d'éltv dure, offre
an contraire un empalement mollasse; elle est presque
indolente, d'abord; les douleurs se dtreloppent plus
tard sourdement, le ventre se météorise, se ballonne
enflo arrivent des nauAé
puis stercoraui, des lioqi
ce tnot) répété soiiieot et
' 1 déclive, la tête (
ita, eu un mot, toustessymp-
nais msrctiaultr^leotement.
mi l'emploi du Itucii Ivoyei
>Tec une certains force', ta po-
I bas est un très-bon moyen,
aidé des larcnients laistifs, et même purgatifs. Enfin, si
l'ioflammsiion se déclare, s'il y a menace de gangrène,
d faudra avoir recours k l'opération. Hsls cetle-Ci n'est
jamais au&ai urgente que dons la hernie ordinsire étron-
^ée, dans laquelle il faut opérer dans les tingt-quatre
trtnic-Bîi heures, tandis que, dans l'er '-
bridement peut itre reculé Jusqu'au
tifeme et même au douiiime Jour. r — n.
ENGOliLI£VE»T (Zoologie), Capritnulgus Un. ~ On
désigne par ce nom des oiseaui crépusculaires et ooc-
tcrues vntgaircmeiil appelés dans nos campsgnes Cra-
paudë oolaida ei TttU-chèi!Tt[6n latin Capiioiu/yiu], i
cause de leur confarmation et de certaines erreurs accré-
ditées sur leurs mteura. Leur plumage, par sa finesse et
■es couleurs sombres, rappelle celui des chots-huanls et
des liibouiiHir lescOlÉs de la l«ie, de grands yeux trop
sensible» pour suppôt ter la lumitre du jour, msis trfe*.
perdants dans robècurilé; un bec i peine saillant à sa
pointe, trte-élargi k la base ot fendu jusque sous les
veux donnent t ta tâle de ces oiseaux une certaine ana-
logie )t*ec celle dea grenouilles et des crapauds. Après le
wleil couché, te* engoulevents siltoniieut l'air, It'ur Isj^
bec tout ouvert au vent qui produit en s'y engouffrant un
bourdonnement particulier. Cette Inbitude explique le nom
d'iTtgoulevcnl {™jou*-/e-Lm/l,eiroi*eau,par ce manège,
engloutit au vol les insectes qui voltigent dans l'air au cré-
puscule. La nuit venue, l'engoulevent va cliercher dans
m parcs de moulons et de cliÈvres les insectes parasites
qui assiègent ces ani m au 1 et ceux qui vivent au milieu de
leurs Bcnlea. Voilà pourquoi on l'a accusé, par ignorance,
d'ilterteter les mi rtx au milieu des troupeaux endormis,
il l'ou peut regretter que le nom latin adopté i>ar Uuné
seniUe consacrer celte erreur.
Les engoulevent* des diverses contrées ont été réunis
par LJnné dans un graud genre ^u'il a nommé Caprimui-
ju!(do latin mulgtn, leler, troire, et cnpra, cbÈvre). Ce
genre, adoplû par Cuvier dans son Rignn animal, y est
sabdiiisé eu deux sous-genres : Engouieuaili propre-
ment dits M Podargu. Le genra liiméea ■ M depnU
considéré par plnolean auteurs comme une tribu com-
prenant le* geurea nonraant EitgmUnent, Podargt, Ibi-
jau et Gitaeharo, Quoi qu'il en soit, le genre sâgou'f
vent de Cuvier est placé dan* son ordre des Pautrttmx,
famille des Fiin'roÉlret, i cdtd des HinmdtUet, et «Tee
le* caractère* suivonta i s Le* eogouleruita ont n même
plumage léger, mou et nnoocd de grii et de bran qni ca-
ractérise le* oisetni de nnit) leon yeni sont grands,
leur bec, encore pins fendu qu'aux biroiidell**, gond de
fortes moustaches et pouTaut engloutir les plus gros in-
sectes, qu'il relient an moyen d'une salife gluante; tiir
la boae toot les narines en forme de petit* tubeit leurs
oileasontloiiinest leurs pieds soniconrtsi lenis lusos
ns- Sit. - lifaBltinl rtatttm.
emplumés... Les engouloTents vivant Isolé*, ne volent que
pendant le crépuscule on dans les belles nuits, poursui-
vent les pbalënca et autres insectes nocturnes, déposent
i terre et sans art un petit nombre d'oeufs, • La confor-
maiion des doigta et les mœurs plu* ou moins nocturnes
ont roumi les carsctj^rcs des subdivisions de ce groupe.
Les diverses espèce* du grand genre linnéen Capiimutgv*
ont quatre doigta aux pieds ; mti», chei les Eni/ouieventi
proprement dits et cbei le* fodargei, le doigt médian
est beaucoup plus long que let deux doigts latéraux, et
le pouce peut se diriger pour Ntisir les branches, tooiAt
en avant, tantét en arrière ; diex le* GiiacAnror, le pouce
ne pent plu* se diriger qu'en avant ou tnr le caié,Jamai*
en arrière ; chei le* Ibijaux, il e*t toujours dirigé en ir-
rièrei danseeideuxBobdivisions,le doigt médian dépasse
1 peine les deitx latéraux; eufln, les fodargea ont lea
doigt* dépourvu* de la membrane qui lee unit k leur bue
cbei les KngoulevenU proprement dits, el ils ont aussi le
bec plus large et plus robuste que ces derniers. Les fodar-
f-fsont des oiseaux propres aux Iles de l'Asie orientale et
l'Australie ; les lliijaux sont des oiseaux eicliiiivemeat
nocturnes de l'Amérique méridionale et de l'Afrique;
quant aux Guacharo-j, on n'en connaît qu'une espèce qui
vole seulement la nuit et se cache tout le jour dans de
Tastes csvemes de la Colombie (voyei Gusckaso).
Les Èngottlivtatt proprement dits sont représentés en
Europe par une seule espèce que l'on y trouv* ptesqus
partout, \'E, d Europe (C. eu-
ropirui. Un.), Ces" "
gros comme une gri , .
totale 0",Î8; envergure. 0-,S'J),
gris-brun Ondulé et uioucbelé de ,
noiritre, arec une bonde b1a;,che
du bec à la nuque .
distingue par une tache blsncb-: rtf. tu.-t
— '- placée a- -"' '-■'-'■ — ■^
gtatidcs plumes de t'aile et par une autre située au bout
di'sdeiii pennes les plus externes de la queue. Sorte de
grosses birotidelles crépusculaires el nocturnes, les engou-
levents ont aussi leurs migrations; ils arrivent par paires
au printemps dans nos pays et nous quittent isolément
pendant l'sulomne pour chercher dn climats plu* donioik
li's insectes dont ils se nourrissenl n'aient pas péri comme
dans nos conlrées. L'Angleterre ne les voit arriver an'en
mai oujuin, et ilsémigreiitdèalemoisd'aolUileuri^ioi»
ENG
840
ENG
<ist encore moins long dans les résSons plus septentrional* s
•de l*Etirope. Ces oiseaax vivent isolés dans les bois, tapis
•4luraDt le Jour an pied dos airelles, des genêts ou sous les
l>niyères; mais, dès le coucher du soleil, ils commencent
^à chasser les insectes, sartout auprès des gros arbres
•dont ils font le tour un grand nombre de fois, d'un vol
«mtenn et vif. mais souvent irrégulier, an gré de la proie
qu'ils poursuivent. En môme temps, ils font entendre le
bourdonnement dont il a été parlé plus haut; ils ont, en
-outre, plusieurs cris asseï rauques, mais méidiocrement
«onores. « Les engoulevents, dit M. Le Maout [Hùt, nat,
■des OtMOux), ne se donnent pas la peine de construire
<in nid : un petit trou en terre ou entre les pierres, au
f>ied d*un arbre ou même dans le milieu d* un sentier, leur
«ulTit. • Ils y déposent deux œufs allongés, blancs ou Jau-
oâtres, avec des marbrures foncées et un peu plus gros
'<iue ceux du merle. S*ils s'aperçoivent qu*on les a ton-
•<^és, ils les poussent plus loin avec leur bec, mais sans
^se préoccuper de les mieux cacher. La mère couve avec
•soin pendant quatorze jours environ, puis naissent les
petits couverts d*un vilam duvet Jaun&tre, mais destinés
i prendre, au bout fle peu de semaines, leur plumage
-définitif. Les engoulevents sont très-utiles par la grande
destruction qu'ils font d'insectes tous nuisibles, phalè-
«ces, teignes, cousins, hannetons, etc. M. FI. Prévost,
-dans ses Recherches sur le régimt dimentaire des oU
-seaux^ a particulièrement constaté la guerre, meurtrière
•<)tte les engoulevents font aux hannetons et recommande
^nergiquemeut aux cultivatcnrs de respecter et do pro-
téger ces défenseurs de nos productions agricoles. On ne
^«aurait trop insister sur la mise en pratique d*nn con-
45eil si utile et si peu suivi.
On connaît près de trente autres espères d'engoule-
vents de tontes les parties du monde, parmi lesquels on
peut citer, en Amérique, VE. de la Caroline (C. CaroU-
nensis, Wilson), nommé par les Anglo-Américains Chuck-
Wars'Widow (Appelez la veuve de William), en imitation
^esoncri;rjE^. criard iCvociferus^ VI Ub,)^ nommé pour
la même cause Whip-poor-Will (fouettez le pauvre Wil-
liam), et enfin VE. d Amérique (C. Americanus^ Wils.}«
•4|ue son habitude de sortir surtout lorsque le ciel est
'Couvert a fait nommer Rain-bird (oiseau de pluie), et
.4)ue son plumage d'oisean de proie fait appeler encore
communément aux Etats-Unis Night^Hawk (faucon de
nuit) ; c'est le Popelué de Vieillot. L'Afrique en possède
aussi des espèces remarquables à divers titres.
Consultez : de LalVe8naye,Jlfaya^>i soolog, deGuérin-
Mèueville, 1837, — Des Murs et Chenu, Encyclopédie
<i*hist. nat,. Oiseaux, t. H. Ad. F.
ENGOURDISSEMENT (Médecine). — Etat parUculior
• d'une partie du corps et surtout des parties charnues
«iiusculaires, qui Aiit éprouver une sensation de pesan-
teur, de fourmillement plusou moins incommode et même
-douloureux, arec diminution ou abolition et perversion
'de la senstbiUté et du mouvement. Il peut résulter d'une
contusion sur un tronc nerveux, d'une pression long-
temps prolongée, d'une commotion violente, l'électricité,
,par exemple. Si la cause n'a pas agi d'une manière per-
«nanente, ou avec une grande intensité, l'engourdisse-
ment cesse de lui-même au bout de peu de temps ;
•cependant on a vu la douleur pei-sister longtemps en-
core, surtout lorsqu'il est question d'une contusion. Mais
-si l'action vulnérante a été grave, elle peut être .«^ uivie
d'une véritable paralysie, ou temporaire ou permanente.
Cengourdissement précède aussi quelquefois la paralysie,
-et en est un symptôme précurseur; dans ce cas, il peut
f>ersister pendant longtemps avant de s'aggraver ; ici ,
d'ailleurs, il rentre dans l'histoire de cette maladie prin-
cipale, reconnaît les mêmes causes et réclame le même
traitement (voyez Paralysie). F — n,
ENG R A IN (Agriculture). — Nom d'une variété de fro-
«nent, le Petit Epeautre ou Locular (voyez Bi.£, ëpeao-
-trb).
ENGRAIS (Agriculture), du mot Engraisser. — Toute
matière qui, appliquée sur la terre, Vengraissef comme
-dit le cultivateur, c'tst-à-dire qui répare, conserve et
.augmente la fécondité du sol (Boussingault, Econ, i*ur,,
1. 1) est un engrais. « Pour nous, ajoute M. Boussingault,
le plâtre, la marne, les cendres, sont des engrais, comme
le fumier de cheval, le sang, l'urine; tous concourent au
but qu'on se propose en les employant, et qui est d'ac-
croître la production végétale. » — « Un engrais, dit
U. Ad. Bobierre, est un aliment, une nourriture. Que
•cet aliment puisse et doive varier selon la végt^tation, la
nature du sol ou du climat, chacun raccordera; mais
;ia science est-elle tellement instruite de son action
qu'elle puisse dire hardiment : Ceci est an amenétmfnt,
ceci un stimulant^ ceci un engraiè propremeot ditL^
Reconnaissons une fois pour tontes eue là où l'actioi
est complexe, il faut se borner à des définitions gé-
nérales. Appelons engrais on nourrltuie loot ce qoi,
à divers titres, engraisse ou nourrit la récolte. > (l'at-
mosp»^ le sol et les engrais,) — Précisant dafrantaji
le rôle des engrais, MM. Girardîn et Do Brésil ron-
prennent sous ce nom « toutes les mafières, deqMqn
nature qu'elles soient, qui sont nécessaires i la vie dn
plantes et qui concourent directement, soit par tesr
décomposition, soit par leur àbeorp^on Immédiate ic
grand acte de la nntritioD. » [Traité ilém, (fogik.,
t. I.)
11 résulte de ces définitions qoe les engrais serrent i
rendre la terre capable de nourrir les plantes qo*ofl lui
confie; en portant des récoltes, elle a consommé dm
certaine portion des matières alimentaires qu'elle Uni
en réserve pour les plantes ; l'engrais vient renplaoren
matières alimentaires, on même accroître la richesse 6i
sol à cet égard ; c'est ainsi qu'il conserve et annoeoff ti
fertilité de celui- ci . Pour se rendre compte de ce Mt,
il importe de rappeler c^ne les aliments emproméi
au sol par les plantes qui y croissent, sont de fen;
do cariofie à l'état d'acide carbonique, do carbonates fn
dissolution; de Vazofe à l'état de sels ammoniacanict
d'azotates ; des sels minéraux, variables selon la oitort
des plantes. Quant à Voxygène qne renferment lesphotn,
il provient de l'atmosphère, ainsi qu'une nouble quo-
tité d'eau, et la plus grande partie du cartione qa*eBes
fixent dans leurs tissus. La fertilité du sol se maiotiesdn
donc; si l'on a soin d'y entretenir une quantité convaraUe
d'eau, d'acide carbonique, de composés azotés et de lai-
tières salines solubles. Mais l'expérience a montré cq'oo
no saurait avec snccès administrer au sol chacnn de en
éléments de fertilité séparé des antre?. Les meillenrse**
grais sont, en général, ceux qui oflVent réunis tons h
principes fécondants, laissant la terre puiser à cetrvsv
selon ses besoins. « Le plus eflScace des engrais, dit
M. Boussingault, celui dont l'usage est le plusgénérst.
est précisément le fumier de ferme, qui, par sa nata/t
complexe, réunit tous les principes fécondants: ceci qni
entrent dans l'organisation des plantes, et les sabstatKfs
minérales répartie; dans leurs tissus. On y troure ei
effet le carbone, l'azote, l'hydrogène et l'oxygène, onii
aux phosphates, aux sulfates, aux chlorures, etc. Tout
engrais, pour être immédiatement actif, doit préfeoier
cette composition mixte. Les cendres, le plâtre, la cban,
répandus sur un terrain stérile, ne ramélioreraient pas;
des matières azotées qui seraient pnv^ de phosphates
de substances alcalines et terreuses, ne produiraient po
un meilleur effet. C'est l'association de ces dem orthfs
de principes, dont les premiers appartiennent à te partie
solide de notre globe terrestre, et les seconds à l'air anno-
sphérioue, qui constituent Vengrais normal. » {Enn/clof.
prat. de l'agriculteur^ t. VL) Cette composition oiiite
nécessaire aux engrais ne se rencontre pas dans les snb-
stances organisées, abandonnées aux enets de la pairf
faction. Les matières animales, qui contiennent toutes
de l'azote, et, parmi les matières végétales, celles qoi
contiennent aussi cet élément, se putréfient rapidement,
et les produits définitifs de leur décomposiUon lootsur
tout des sels d'ammoniaque. L'azote que contenaieni ces
matières s'est uni à de l'hydrogène également conteim
en elles on provenant de la décomposiuon del'eauqoii^
imprégnait, et a donné naissance à rammoniannaquixit
salifiée les acides engendrés dans la putréfaction, et qoe
dissout h l'état de sels l'eau qui humecte les matièffs «hi
la putréfaction se développe Les matières végétal»i
comme le bois, la paille, les feuilles des végétaut,»
putréfient plus lentement et offrent une autre série «
phénomènes. Sous l'influence de l'ahr et de î*w«^**f
transforment peu à peu en une matière noire, noœ««
terreau par les cultivateurs, et dont la propriété la P""
remarquable, dit M. Boussingault, est d'émettie do jÇ
acide carbonioue, lorsqu'il est exposé à l'air; aprt» ''J*
été humecté, le terreau éprouve alors une comhui:'»
lente et consiituc ainsi dans la terre «n«> fionrcf fO"*
étante de carbone pour la végétation. (FronorwrMr.,t|
La nature et les propriétés du terreau ont surtout étée™'
diées par de Saussure {Recherches chimiquex): il en sert
traité à l'article spécial qui le concerne. Acesdeaxortfrw
de phénomènes, essentiels pour l'histoire deseaps»*»
faut njouter un fait ; c'est que dans les (nmienémom
sur nos chnmps en culture se forme qufîlque peu de n«îPt
dû à l'oxydation d'une petite païUede l'aiotodoi"»'
KNG »
ti(n« ptttriMM- Lm IViiuieTB contieniMTit enfln at Ibar-
nineoi tat pl«ntw de* muiferM Mllne* renFeniiant du
illictnm, ia cblore, da l'iode, de la potu», d« la soude,
d« I* cbaai. de la magnésie, de ralnminv, du Ter, du
ii;anfiBi<He, wlon les plante* on les matériaux ornnt-
sfatt empleyda à la cooteclion du fUmier. Comme il eat
impoMlble d'imaginer qu'un engrais contieniM «n mtiM
remps tout lea priocipea capabtei de fertUiier, et comme,
dans lo btt, une tenu détermiode n'a pas bcaoln de lea
récupérer tom, maia réclame tealement un cerlain
nombre d'entre eui; oa «n>to:t qa'il n'jr ■ pai d'engrais
abwln. bon à employer loujoiira et partoat. Il faut faire
i«n cboli. selon m circonatancea, eteo te rendant compte
i b toi» de ce q>d minqae t la terre qu'on tbuI eii-
(nùner.M de ce que renferme l'enirais qu'ony applique.
On a pu conatater cependant, dit U. Barrai, que géné-
ralemenl iea matière* qui font le plus rouTent défaut
dans 1m lerrea anblat, celles qu'il Importe le plus d'y
fouler i cauae de leur rOle important dans la végéla-
tiao, celles qui, en outre, sont les plus coûteuses et peu-
leat eanir de rlgiilateur pour le prix ie tous le* autres,
■Mt le* nuxtiim aioUa; Tiennent ensnile an aecond
rang lea matièrti pbtuphiortei et prineiptltment le
pAoïpÀato de chatix; on place enfln au troiaième rang
Iw iDBlitaea riches en leli de poliui* et dt tottdt. Oo
lr«0Tera à l'article FiiaiERs les éialnatloua camparatifea
de la puteiance des entrait que l'on a pn déduire de cea
prtocipem gdo&wii et du contrdle de l'eipérieuee; on
inraiersau mot JAi*raiT(EMaiti)qiiPlqiie* Indicalioiia
sar la raleurcommercialedeB engrais. Enfln, llseratrtllâ
aa mol Sol de cea au balance» Murent nommée* amen-
dtmentt (royei ce mol], et qui] est si difficile de sépa-
i«r des engrars. AD. F.
BNGHAtSSEUEMT (ZooteClinie). — Ua animaux éle-
fés poar sorvir à la nounilon de l'homme offrent tin
■Jinent beaucoup plue saTonreui et plus substantiel,
■ liaode cootient entra te* Bbrea ane
la consommation an ka eograU-
1. Totiua les eapteea et touln le* race* d'âne mémo
■caiMt*7 piMtnt pasaKclaiDAiMliidIii4iiDaia,eD
as, le* principe* sur leeqnel* reposent le* dirarae*
" ' tnt lont touJounkamêoMBi ad-
H d'engraiiaeawnt lont toujoun ka mêOMB i ad-
ir k rantoMl un régime ^>écial. abondâni et riclM
bre* p*i*e* et en matiAre* larineasaa; le con-
« d'ni
n repos ausal voisin que pes-
f r*i«*eB>ent repoaMt doue sur une idée trte-slmple, tlDon
très-facile i motlK *B pratique : donner beanconp ft
l'aniv»!, «t bire en aorte qu'il dépense le moina pos-
sible. Am aniclaa Btouii et Viuidi, oo iroarera de*
reDsugMnteatt sur le* pmcédé* d'engrala^ment et lenra
réMiiiMa,Je oa bomarol Ici k quelque* indicatlona gé-
DaiMl'eBpice borine, lae aninuuix spécialement destinés
t U boucherie, et par conséquent à l'engraiiaenieni, ne
ton! pas lea taureaux, ni lea racbes. mai* les btsuEt.
Cependant la vaebe et le taureau même sont souTenl
soumis à l'engralasemeot, lonqn'iU ont passé l'ige de la
production , qu'ils ont déjà donné un rapport en luit, ea
leaui, en IraTail, et qu'il n'y a plus qu'i les livrer à
la bouclierie. L'ige le plus aTuit:igeui pour pratiquer
l'engraiaaeiiient des betes k cornes est celui de sept à
liuii ans ; c'est l'époqueotl elles s'engraissent le plus vite,
ei en cousommaut la moindre qnaoliié d'alimenta. Cer-
tains c*racières extérieurs peuTfinl faire reconnalire le*
races et tesindidduiqul sont les plus propres i l'engrais-
Kmrnt; on peutrésnmercescaraclËreede lamaniirésui-
Tante : os petits, peau mince. Jambe* courtea, épine dor-
sale plate, «Tecle dos lai^et plat) corps arrondi, presque
cylindrique, poitrine lai^e.Cett le fermier anglais R. Ba-
kemell qui a résumé en ces termes les fruit* de sa longue
«përienca et de ses nombreux succts dans l'an de l'eu-
graisBement du bélaiL Sinclslr «Jante t cw Iraits physi-
qnes un caractirre doux et docile qui évite toute dépense
de force et da mouTement, L'engraissement le plut ra-
pide se fait à l'éuble où lea animaux sont conatammeiit
mainleiius, et où leur sont réguliËremeni distribuées dos
rations aboiidaaie*. Hali, dana les pays d'berbagna,
comme beaudoup de plaine* de t'Angtelerre, de la Hol-
iBDde, de la Suisse, des prorinces Rhénanes, et comme
em Normandie, en Bretagne, l'cngrals-'enient a lieu au
pAturajte où 'I est moins rapide, ~ '" ' — ' ^
I ENO
L'animal le plus mtnarquable au point de vue da r«w
graliaement, parmi nos animaux domestiques, est, aan»-
coniredit, le porc. Se dérelopper, s'engraisser et tikaaiir,.-
TOili la vie ordinaire de cet animal, M celte vie ne dure^
le plu* souvent, que deux outrais an*. Cet cngralatemeat
ne peot Aire ntilemeni enttepria, ni aranr quiiiae a»
dii-buii mois, ni au delà de dna an* t il dui« de doui*-
à dix-huit ou vingt semainea, aaivant le degré d'engrais-'
semeoi nue l'on TOut. Aprèa douae semalna*, on doit avoir
obtenu déjà un l*rd da 0*,(» d'épaisseur. Comme cbet.
les bouf» at les mootona, la petitesse des os, la lloesw
de la peau, la brièreld de* junbes sont le* car.iciire»
fondamentaux des races le* plut propres à l'eograisio-
On pratique ansd l'engraissement des Tolaille*, et sur-
tout des o«si mais le lecteur voudra bien ae reporter
pour ««sujet aux articles RéciKE et Coua (stasa).
ENGRAULIS (Zoolo^e). — Nom laUn du genr« d»
Poùtoiu aj^Mlé Am^UfU Iroyetce mol).
ENGBAVËE iHi^-vétér.). — On appelle ainsi nn jnal
da pieds qui aurvieat Dtrticuliàremoni aux animaux do-
meattquea du groupe « didaclytn (à deux doigts], tels-
que les bœub, lea aiouton*, le* cbèvre», lea norcs. Coti*
maladie cunslale dans une espèce de oontualon, de llra-
Inra causée par an* loogoe marcha sur des terrains-
durs, raboteux, garnia de cailloux i l'anlmid boite, lea
pieda sont aen*ib:ea, rongea, gouBéa.Le rcpoa absolu, le*.
bains locaui, las appticalibiu émail ieoies, sufflaeni, e»
général, contre cstie affecLlou, Cliei les bcaufs, elle ar-
rive aurtout ouand on n'a paa en la i>récantiou de les-
ferrer, loraqu on veiit les (Ure travailler ou marcher
longtemps, dan* les conditions dont noui avons pariA
plus liaul.
ENGRENAGES (Mécanique). — Système de rauei dm-
téei fréquemment emplojé dans les machines et servsnt
à transmettre le mouvement d'un axe ou ariit à n»
autre et en mAme tempe i en changer la TÎtesae ou 1».
direction. Les roue* dentées, toujours accouplées deui k.
deux, ont leur circonEérence garnie do saillies ou dentr
par lesquelles elles s'engrènent mutuellement. I«s dents,,
appuyant ainsi les unes sur les autres, assurent la trair>-
mliaion de la manière la plua efficace, mais en dounanl
lieu t des frottemeois qui absorbent une partie de I».
force motrice. Pour que cea frotlaments soient le plu»
Ûbles possible, les rones dentées doiventsatiafainàpln-
siaurs ccMiditioas que nous allons éouinérer.
1* Tontes las deots d'une même roue doivent avoir le»-
urimes dimension* et te mémo écarleoient 1 la somme d«
p/rtt et du vide, c'est-à-dire le fMf, d(dt ytlre constante.
Celte somme doit égalamant ture la ntéme pour dsm rooe»-
"'--' — f dea dent* peut varier-
rauea «a enivre, à forcv
égale, doivent avoir les dents plus épaisses que lee rouea-
eo fer; les dents de la plus petite de* deui roues den-
tées [pignon), se trouvant plus souvent en prise et s'i>-
sant plus rapidemeni, doivent être égalemeut plo»-
épaisees ; dana ce cas, le vida des dénia de la ^nd«-
roue doit y surpasser te plein potir loger le plein dea-
denis du pignona
3* Les roues dentées tournant tantdt dans un senBr
tantôt dans l'autre, leurs denta doivent élre symélriques-
dea deux cOlés de leur plan moyen,
3* La surface dn* denta doit être (aillée de telle sort»
ni:e le mouvement régulier de )s roue coniiuclrice douo»-
lleu à un moiiTenient égale-
ment régulier dn la roue cirn-
dvile, alln d'éviter dans ta
marctie de la machine des i
oscillations périodiques dans
vile)
>tirait
la proportion de Torce absorbée
pnr l'engrenage, faiigueraii la
machine et nuirait à la bonne
exécution de son iravail. Lee
rouos dentiies doivent donc g,^^ i,^.
marcher comme le feraient asDiiiui àt irumiuiM.
deux roues 1 drconféronee
lisse, qnl rouleraient aani glissement l'une sur l'antre par-
la simple adbérencB de leurs surfaces, ainal que le monir»
notre fl(!ureBÎ5. 1*1 rayons de cea roue» sont ce quu l'oi»
appelle les rayons de» etniti primitif! des rouet denté»
dont les roue* tisses tiendraient la place.
4* Il convient que les ppessions et les frottements eier-
cOs pnr les roues les unes sur ka autres soient constsuta
dans les divenes positious que preunent ces denta, >k>
ENG
^M Vvna* t'y ÏMae d'noe nanftn nniforaw et que lear
profil conserra 1a rj^uluiu qui lui k ilé doonée primi-
llTCOwm pkr I» Uille.
&* La butUDieni de rDalcrnsnt étant butaeogp moiodre
qoe le tMIUmeal de glinemenl, 11 cunTieDl émlenenr
qm, pendant tout le tempi qoe deux danta M>nl en prise,
H\m roulent aataot que possible moi glisser l'une sni
l'Mtre.
1 1 Impaitedereinmrq ner touteTolt qneeetiedemièrecon-
dltlon neunralt être rigoarenwnwnl remplie. Puisqae les
drcoolïreoeei primiiiveiroalentellea-ineniei sans glisser
l'une ur rtnire. Il n'en tinrait Mn de mime des denu
d'engrenage ; ily s donc tonfooTS on frottemrat de glls-
semenL Le profil qni a iM cnoisl en atténue seulement
l'intenailâ dans la plus forte proportion possible. C'eat
en TOfant la fatlgne des palette* planes employiea an-
trefois. que le gi<oniËtre Delahlre «ni l'idée de la dlmi-
naer en rendant currilignes les surraces rrottanies, et
fut conduit à chercher la forme gdomélrique qui con-
fient, le mieux.
L'fClécntion pratique de ces diverses condition! pr4-
KDte de très-grandea difficulté^; aas^ ne sont-elles lem-
plles que dans de* circonitaiices eiceplionnellea. Le
meilleur engrenage, question de prii à part, est celai
dan* lequel ellea sont le moins imparfajteinaot lés-
liaéea.
Le profil le plos simple et le plus généralement adopté
p)ur Ma dents de la roue conduite est la ligne droite di-
rgée Yera le centre mé-
mo de la roue. Le profll
(le la roue conductrice
est alors un are d'épi-
rtfcliAde (voy. ce motl.
I £ ..Ç Comme chaque tnue
dentée doit, suivant les
CM, Être indifférem-
ment conductrice ou
condaite et qu'elle doit
pouvoir marcher dans
Mf. ««.- Knrtup t loa. un «ens oo dan* l'au-
tre , etaaqne dent eat
formée Ifig. KS] d'une partie plue appelée /Itmc, qol
Ait limitée par deux lignes droitei dirigées nra le cmtre
de la nue et d'une partie courbe limitée par deiu arc*
d't'pl^doTde. Oïdinoirement on abat ï la lime le rac-
cord aigu des deux profils cnrvilignes, parce que le aom-
1 qiit en réaulle n'aurait pu en générai l'épainenr
Ce mode de tracé de reogrenage àOanca est encore trop
ooomtlqaé poor la bratique t mais comme à loa origine
r^t^jclotdeia cooRHid sensiblement avec nn are de ewcle
et que lea dents ont toojonr* trte-pou d'étendue, on peut
procéder pin* almplenûtit. Pour lea denu d'une nne
dentée d'un diamètre nn peu grand par rapport aux sail-
lies, ce qui eat le cas le plus ordinaire, on prend pour
centre dé la courbe d'une deut la naissance de la
dent suivante sur la drcoiir^rence du cercle primltjl
•t pour rajon de cette courbe In pas de l'engrenage
mesuré aor le mAme cercle. Pour lea pignmu dont le
nondire de denta e*t peu considérable et dont la saillie
de* dents eat grande par rapport au rayon dn cercle pri-
mitif, on détermine le centre ei, par conséquent, le rajon
du cercle qui doit remplacer l'épicyclaide par la coudi-
tion que ce cercle passe par li naissance de la conreiilé
de la dent et par aon dernier Clément mile, ce qu'il eat
toujours facile de déterminer par le* dimrnsiona des
roue* et la longueur de leur pas. Le profll de l'engrenage
t Qaiics n'est, comme on voii, qn une approximation
rendue plus grossiËre encore par les défauts d'etécuiion
du modèle et les imperrections du moulage, le* rouei
en fer venant tonte* dentées à la fonte. Aussi les engre-
nages sont-ils généralement trts- défectueux. Hais l'en-
grenage épicycloldal, fQt-il exécuté avec une axtrùoe
précision, présenterait encore des Inconvénients dont les
principaux sont les suivants :
I* l.e cercle générateur de l'épicydolde qui forme le
profil des denta d une roue a pour diamètre le rayon du
cercle primitirde l'autre roue. Chaque roue n'a donc pas
ses dents taill<^ pour elle-même, mais pour la roue avec
laquelle elle engrène. Que l'on change celle-ci ou seu-
lement qu'on -la déplace, l'autre devient inexacte.
2* Les prenons des denta l'une sur l'autre varient t
mesure que leur point de coiiinct l'éloi^iie de la ligin
des centres; l'uaure n'y est donc pas uniforme et lepro-
aia'alttoe.
3 ENG
I* Tant que le profil ««tjnate, la n
avec auunt de régularité que la ront
les dents gliuenl encore l'une snr l'aune, ctqo tta*i
l'usure, en mèmn temps qu'il en résolu des betUDoiit
préjudiciables i la conservation de Is force niotm. S
est un autre tracé dm doits qui fait dispanltie m io-
couvénienta. Dans ce tracé, le profil de* dent* delà i«h
conductrice, aussi bien que d« la roiiecwidDite,Mu
arc de développante du cercle (vojres EmLomi;,ilM
lea dimenaiona dépendent d'ailleurs nniqneawet du di-
meoaioaade larouequl porte la drât dont il ^sgiLCs
déjt un grand avantage. O en présente nn an» roui
quable, c>st que le contact des dents a toijonnlienKr
■aligne dea centraailapreidan rertaaniibltmcsicui
tante et le gUiaeninnl ti«a-lUble. UalbeareaKmtai, u
point de vue pratique , ce mode d'engreoacc en dH-
difflcilemenl exécutable.
Le* imperfections des engronage* aont d'ietant pla
saillantes que leur dentnre est plus large, paru qv'ikn
les dents doivent entrar en prise à une diMaan |1«
gruide de la ligne des cantreset qne l'wc décrit paria
rouespendanlcbaqaeeootaet est plus étendiLlljsdNt
avantage i moltiplier les dents, aaof i doniwr au nM
plus de largeur pour cf" " "
l'artifice aaifant : les denta de ai ..._
planes et parallUes à l'aie, sont indiniici lar Miuf
bétitoldalêa, ds (elle «Hte qne l'atrémité gaacbedtrnt
d'elles *e trouve i la même hantattrparalttlwiBitirw
que l'eitiémité droite de la dent niivante. Lenaun
des denta *e fait par on seol point qol *e dé^lscr dlni
manière réguljèn sur cbacuoe d'ellà, de l'anedei otit-
mités k l'autre) le glissemeilt eat évité, msis l'iMnoi
rnpide ; auiaica engrenagea, dita deprécMon, oemUii
employés que pour transmettre des efiorts peocoiBill-
râbles et de Rrandes vitesses. H. Btéguet l« • Rilirii
avec un grand «accès pour imprimer on monviDHi*
rotation s'élevant à 8 000 lonrs par seconds, tN 0I1 p«
minute i an miroir dastiaé t mcanier la vIlMae de li
lumlèro. Ou obtient i pen prèa le même résoltat M aoj«
des engrenagea à gradins. Gbaqne nue dentée r w f»
mée parlajiutapoaJtloadetroiaouqnBtniOMsilaïUii
de méoM rayon, de même deatnre, réanica «sut eil>.
de tella sorte qne le* denta 7 fomteoù non pload'int 9»
nièn conlinDe, mai* par gradias, la ulm tDdiuiM
que dana l'en^enage do White. Ces ei
grande douceur, ont été emn
voir l'arbn de l'hélice à» b
ViltëMM angulaint de* n.
desvileMetm^ofrM des rc ., _,
nombreade tours qu'elles eiécnteat don* oL.
est égal au rapport invBse des rayons des cerchi rriai-
tifs ou des nombre* de denb des deux nrac*. Os fc*
donc, BU moyen de pigncm syant de six k dont ^ak
seulement engrenant avec dea nues d'un ci>nd^<s
faire varier la vitesse dana des limites trt*-éiMiiM|
cependant, quand la variation est trop considéiwit. *
vaut mieux employer un aystème de plusieun root* A,(>
et pignon» B. D ifig. Hï7J. ainai qu'on k Wl i^
le touroebroche , les mouvemento d'borlogent, M
forte* grue», etc. En désignant par r, r', r",.. le» mJ"*
lu lea nombres de denu des pignons, par B, H - H "*
'ayons ou le* nombres de denta des roues di-ni(!<a, *
-apport des vitesses des axea aiuèmea aéra fourni pv
Roues d'anyle. — Quand les axes autour dM"'*
doivent t'eSeciuer lea deux mouvement* direct m tttiii'
ENN i
ndiMiaiit ploi pmllUe*, on a remun aoi toum d'an-
&, dpnl lei UM ae coupent ordtDaJrament à tuighl droit.
ranai, an lien d'ttrc cylindrique», eomoMcbm le eu
pricédeot, (ontconlqnn et ont pauraommetcoiiiiiuiale
pgiD(d'iiilerMCtlondMdeaiaies(;to 93l].L*cointrnclion
tipuueotL duproSl dndentaMrifttnpeoinpliqute; on
N BDnlentt de tncer sur le pourtoar eitdrieur de cbtiqae
mn d'angle le prafll qui conriendrelt à une roue oral-
Diin de raime rayon qoe ce pourtoor, et on creoee lei
fniemllea da dents commu ii la rotie était cylindrlaue,
CD urti qoe la dents ont moliu d'épaluenr k llatCneor
qe'l l'extériBor de la rone.
Dia In ancien) monlins, on employait haUtaellement
pour et mode de trangmlMion 1 engreniiKe dit à lanterne
lig.m}. La laoterneconamteen une eapècedetaioboar
tonné par datu plMeaui ou tourteaoi parallèle» entre
kaqneli tout dispoidai clrculairement ou paralli'lement
ll'uedatlceacylludri'iues OD/uic<iuxCeui-d»aDt mis
m nrartatent par des cbetlllee appelées aliuehons Im-
ii|. in. -- iDu» iTaifU.
pliniéw circulairemeot sur ane de» face» de la roue
conductrice. Ce mode d'engrenage, dont un de» prioci-
pini dérants conaiitajt dans li largeur du pu de l'eu-
Feiitge, est presque entièrement abandonné. On em
ploie cependant encore, particulitremeiitdïnsleshorlogos
oi boli de la foret Hoire, l'engrenage cylindrique k clie-
TÎUn qui présente de l'analogie avec la lanterne, mais
fui iktr» e»t droit.
On a construit des engrenage» dont les aie» De se cou-
peai pu et ne sont cependant pas par^Ièlos, des roues
déniées qui ne sont pas circulaires, etc. Ce sont des es
ptos de toan de force sans utilité sérieuse pour la pra-
tique. (ConanlIerlesouTraget de H. Poacelet, de H. 011-
Tiu, et, pour la question q>iicla:e du frottement dû aui
tngrenigêa, un mémoire de U. Combes, iniéré duii le
tome n du Journal de H. Liourille.
BNICnitB(Zoologic),£'ntcunu,Teinm.;duBrecmii'u,
lingulier, et mira, queue. — Genre d'Oinauz, de l'ordre
des Patienaux, Wille des Dtaiiroitru, p«upe des
Urrla; earaelérlsé par une queue longue et triâ-four-
dii)e,iuibeclong, droit, oréle, mais dur, dont le» narines,
^ dnni cacbée» par les plume* du (Tool, ont le bord »u-
pirimr pnéminen t. tcnrs tarses sont lonp, et le» ongles
des pouces trte-ciochu*. Ce genre comprend cinq espËoea,
toutes de llode et ds l'arctalpel Indien ; elles sont Iniec-
tirons et rivent dans le* endroit» des montagnes peu
icrciilblei aiu cbaiseurs, au bord dex ruisEeam.olï elli^
trauvent en abondance les larve» de libellules dont elle»
le nooniisent principalement. Ce» oiieam, asaei lem-
tlsble» aui bergeronnette», «eitent comme elles U queue
ta Diarcbant et en aaiaisaBnl leur proie. L'espèce type est
TE. cfMnmai {E. coronn I ru, Tem m.), i tête blancbe en
doaui, dont le corps est noir tadié de blanc et long de
O*,'!. L'E.Kot;^(£.i>e;()fu,Temm.] escdGJava,comme
lepitcédent.
E^JNËANDRtE (Botanique), du gt«c ennea, neuf, et
en^.DnJrof, mile. — Nom que Linné a donné i lanra-
iième cUoe de son ayitème sexuel. Cette classe eom-
prend la» plante» k fleurs bermaplirodites renfermant
levfiUmôtet. Elle se dirlae en trois ordre» : )• Uono-
gynit (on seul piitll)i genre» prindpaui : Laurier, Ana-
t«rditr; I* tHgynit (3 pistil») ; f^an Driocimtl : Rhu-
. ColAptèrti, section de» Pentamiret, famille dea
Serricornes, section dea Malai^ermei, tribu des Clai-
rrmet. Ce «ont dea Insectes de petite taille, Toiiin* dai
Clairons «t dea Nécrobies, 1 corselet cylEihdriqne et i
corps allongé, dont les palpes sont termioée» par on
article triai^laire combiné et dont les trois dernier*
forment nne masane pwtiaée ou seal-peêtlDée. V8.
lerralicorae fjïltut terraticornù , OllT.) eat un petit
coMopttre long de 0',on9, noli-, teln, ànc les élylrei
Jaunitresjll tU sur le» Oenrs et le bol» mort daiii le mUI
de la France et en Italie.
EN0PL03E (Zoologie], Ennplotiu, Lacép.i dn grec
enoplat, anoé. — Sou»-genre de Poiitoru, de l'onlre dea
Aeantliopl^gitm, hmitle des Peraidei thorttàqtiu,
genre Apron. Leur corps, très-comprfmé rartlealêment
et tnrmonté de deux dorudes aussi élevée* uitérleiir»-
ment qne te corps même, leur donne l'appamiee du
chétodoo. Ce sont d'aillenrt de Joli» petits ptrinoo* ani
couleur» brillantea. On n'en connaît qu'on* seule e»
pèce, \'E. armé (E, armotu-, Lacép.), k deot» a^uB»
et remarquable par la dentelure ei les piqnant» de IM
opercules, ainsi qne par le» rayon» trèa-haut» et trto-
nigot de sa première dorsale. Il est blanc argenté, TVjé
de buit bandes noires, long de n',in environ et se tronn
nm environ» de la Nouvelle Hollande. ^
ENROtlEUENT (Médecine), en latin rawita». — On
entend par ce mot une ceriàlnt altération de la voii,
dont le timbre perd sa netteté, et qui derieni rauqiie,
— u 1. On grand nombre de eausaa peuvent lepro-
qui tapinelelaryniet
■a KiuLiv, m 4UJ, uajis ix cas, devloot d'abord •ëclie,
tendue, et bieutûi après est humectée par nne sécrélion
plu» ou moins abondante de mucosiiés qui deviennent
pramplement plus épaiïser que dans l'état naturel. Dne
course rapide, une conversation vite et prulongée, la
lecture i haute voii, faite particulièrement en plein air,
par im temps tec. trop Ihiid ou trop chaud, uu relnrf-
cUasement subit du col, rju'on aura tenu k déconnit
eontre l'haUtiide ordinaire, et lurtoul le froid, peaveot
donner lieu k cette espèce d'enrouement, qui guérit fad-
lement par le rapo*, quelques boissons douces et l'dlol-
gnement de* uotet qui ont pu le déterminer. Go a va
aussi dea enrouemont* de cette nature produits par I'k-
bus de» boiisoo* alcooliques, de* aliments excitant», dn»
excès de table en général. Il eat »ouveat un des pre-
mier» symptdmes de» brondkittt plu» ou moins inlemest
U accoinpagoe et précéda ordinairement l'apparillOD dn
croup (voyei ce mot). Dos cause qui produit souvent
l'cnrouemcot, ce m)oi toutM le« aSeciioiis cbrenlques diM
voles respiratoires et particulièrement des organes qui
servent k la production et 1 l'émisalou de ta voii; ainsi
l'ioflammation et l'ulcérallon des amygdale», des pilier*
et du >oile du paUis, quelle qu'«n solt la cause, la
plitbisie laryngée; ta plilhîiie pulmonaire, surtout dana
sa dernière période. Enfln, il peut tenir euciire k la Ikl-
blesse et k la paralysie plu» on maint complète de*
muscles de la glotte. On conçoit que dans ce* demiera
c»a la gravité de l'enraueuMai est en raison de celle de
la maladie principale, et qu'il «et presque io>tfoui« au-
dessus des ressource» de l'art. F — n.
EHROCLÉS (Zoolofje). — Nom donné par Lamait k
une famille de Mollusqaei de U claïae des Gailéropoilet,
ordre des PecHnibranchei , voisine de» Columell.tires,
dans laquelle 11 a proposé d>: comprendre tous ceni
dont la coquille est presque entièrement enveloppée par
le dernier tour de la spire. Elle comprend le» genre» t
O'iu/e, Porcilaùte, Tiiricrc. Ancii/aire, OHie et Cône
fvoyei ces mots). Leur cotiuille e$l gûnéraleinenl polie.
ENT
8U
ENT
WUaote et richeinent colorée. Cette fainille rentre
pMsqae entièrement dans celle des Buccinoides de
envier.
ENSëLLÉ (Vétérinaire). — On dit qu*un dieval est
enaellé, lorsqu'il a le dos et les reins mal soutenus, et
présentant une concavité trop marquée; cette disposition
se rencontre aussi quelquefois dans l*àne et le mulet.
Blo annonce en général peu de force, mais les chevaux
qui la présentent ont des allures plus molles et font
éprouver des secousses moins fortes aux cavaliers qui
les montent; on dit alors qu'ils ont les réactions
doucei*
ENSEMBLE (Vétérinaire). — On désigne par ce mot la
conformation régulière d'un animal, lorsque toutes les
parties de sou corps sont dans des proportions relatives
convenables. On dii aussi que ses allures et ses mouve-
ments ont de V ensemble^ lorsqu'ils présentent de la grâce
mnie à la force et à la vigueur, et que l'harmonie des
liMrmet ofTi^ le type le plus rapproché possible de la beauté
M de la perfection.
ENSEMENCEMENT (Agriculture). — Terme géné-
rique par lequel on entend l'action de répandre sur Te sol
ei d'enterrer plus ou moins profondément les différentes
graines des vitaux. Qd donne plus généraltment le
nom de temaiiUê à rensemeocement des céréales, des
prairies artificielles, etc., et celui de sentis à celui qui
concerne les autres plantes (voyez Semailles, Semis).
ENSIFORME (Botanique). — Ce terme s'applique prin-
cipalement aux feuilles un peu épaisses au milieu, tran-
chantes aox deux bords et se rétrécissant de la base au
sommet qui est aigu comme dans les iris, les glaïeuls,
le lin de la Nouvelle-Zélande {Phormium tenax)^ etc. La
tige à deux tranchants de quelques millepertuis est aussi
dite quelquefois ensi forme. Enfin le style des balisiers
est également ensi forme,
ENTAILLE (Zoologie). — Nom vulgaire des coquilles
du genre Emarginuie^ à cause de la fente ou entaille
de son bord antérieur.
ENTE, ExTgR (Arboriculture). — Syuonymes de greffe
et àt^ greffer,
ENTELLE (Zoologie), du grec entellô^ Je commande.
-^ Espèce de Singe du genre Semnopiihèque ; c'est le
Sùnia enteUus de Dufresne {HuH, de la Soc, phiiomaf,
de Paris^ 1797). Il mesure ()",&0 du bout du nés à l'ori-
gine de la queue, qui elle-même n'a pas moins de 0",70
de longueur ; ses membres nosténeurs, élégamment allon-
gés, comptent 0*,40 de la hanche au talon. Son corps est
d'un gris Jaunâtre, avec une teinte un peu plus foncée
sur le dos; les mains et le visage sont noirs, ainsi que
les poils des sourcils et du bas du front redressés en une
aorte de toupet et ceux delà barbe qui, dirigés en avant,
entourent la mâchoire inférieure. Ces sin^ sont assez
doux dans le Jeune âge, mais plus tard ils deviennent
dangereux par leur turbulence et lenr méchanceté ; ils
sont, du reste, trte-rares dans nos ménageries. L'entelle
vit dans rinde et surtout au Beugale, où on le rencontre
par petites bandes et parfois môme en troupes nom-
breuses. On ignore la ourée de sa vie et les principales
circonstances de ses mœurs; mais les Indous le révèrent
comme une divinité ; ils le laissent librement piller leurs
jardins, s'établir dans leurs pagodes, et ils prennent
même soin de placer des provisions à sa portée. Duvau-
cel, iacquemont et d'autres vc^ageurs ont raconté avec
quelle persistance les Bengalis les empêchaient de tuer
ces dieux cachés sous une enveloppe animale. « Dans cer-
tains endroits, dit M. Paul Gervais, on t'appelle l'entelle
Uouiman^ et on le donne conmie provenant d'un héros
célèbre par sa force, son esprit et son agilité, auquel
riude est redevable de la mangue^ qu'il vola dans les
jardins d'un fameux géant étabu à C^lan. En punition
de ce vol, il fut condamné au feu, et c'est en l'éteignant
qu'il se brûla le visage et les mains. » C'est ainsi qu'ils
expliquent la bizarre coloration de l'entelle. Ce singe,
grAcc à de pareilles superstitions, se montre, en géuénU,
fort audacieux dans le voisinage des habitations.
KN'IÉRALGIE (Médecine), du grec en/m>n, intestin, et
aigos, douleur. — Maladie nerveuse des intestins, carac*
térisée surtout par des douleurs vives. Celte affection,
ayant beaucoup de points de ressemblance avec la 9/1 «-
tndgte (affection nerveuse de l'estomac), et n'en diffé-
rant guère que par son siège, pour ne pas nous répéter,
nous renverrons au mot GASraALCiB.
ENTERIONS (Zoologie), Savig. - Sous-genre dMn-
tféiidesée l'ordre des Abranches, famille des Abranches
sédgères, genre des Lombrics, éubli par Savigny et
adopté par Cuvier pour désigner ceux qui ont sous
chaque anneau quatre paires de petites soies, hoit t^
tout (voyez LoMsatcs).
ENTÉRITE (Médecine); inflammation de l'iatsstia
nommé en grec enteron, — Bien qoe lenon dlotes^ia
appartienne à l'ensemble de cette longue portion du lute
digestif qui s'étend de l'estomac à l'aiMis, on a crpen-
dant restreint le sens du mot Bntérite en rappBqoasi
spécialement à l'inflammation de la membrane moqùesse
de l'intestin grêle ; on donne le nom de cotUe à cÀe di
côion et celai d'entéro-coiiie à celle qnl affscte en mêoe
temps l'Intestin grêle et le côUmi ; ce sont lei caa teipbs
fréquents. Si l'inflammation est bornée aae«ini,ooliri
donne le nom de eœcUt on typMite (du grec tgphhm, es-
cnm); et celui de redite, lorsqu'elle siège an rectvm.
L'entérite peut être aiguë on chrmiipie^ qwll»
que soit la partie de l'intestin afléctée. VE, mgwè
reconnaît pour causes, en premier lieu, les éarti
du r^ime tels que l'usage habituel d'une alimenttr
tion trop succulente, de vins trop généreux, 4e bois-
sons alcooliques de toutes espèces; l'ingestios dtt
boissons froides, des glaces, lorsqu'on est en soeur; la
refroidissements subits de tout le corptrdes piedi, etc.;
les changements brusques de température. Oj tignik
encore la suppression brnsque dea bémomildes, (fus
vésicatoire ou d'un cautère ; la rétrocession d'âne ma-
ladie de la peau ; enfin quelques cause» directes teoioti
une violence extérieure quelconque. La maladie peot
débuter brusquement par dea douleurs plus oa moioi
vives dans le ventre, et surtout autenr de l'ombilic, tc-
compagnées de quelques frissons; bientôt survienoeDtdt
la soif, de la fièvre ; la langue est quelquefois sèche et
plus ou moins rouge, d'autres fois elle ne présente rien de
particulier ; l'appétit se perd, le ventre est sensible i 11
pression , nn peu gonflé , empAté; il j a des d^jjectioei
de matières jaunes , muqueuses, qoi, cbes les eo^tt
surtout, sont mêlées de grumeaux blanchAtre8^;cesietlo
sont en général précédées de douleurs plus violenta, et,
lorsqu'elles sont fréquentes, elles déterminant une caii*
son vive à l'anus ; il y a aussi des gargouillements dsa»
le ventre. Ces derniers symptômes se rencontrent sortout
lorsque l'inflammation prédomine dans le côlon. Du»
certains cas, la maladie se développe plus lentemeotA
n'atteint son plus grand degré d'intensité qn'ao bout ds
quelques Jours.
L'inflammation localisée dans le cœcum se mtoifesis
par des symptômes moins généraux et moins intenses, et
aussi par une douleur et une sensibilité plus oa oioias
vive clans la fosse iliaque droite. Quant à celle du rec-
tum, elle détermine une douleur profonde danslebasup,
une pesanteur incommode à l'auua. La présence leole
d'un lavement est quelquefois très-douloureuse.
Lorsque l'inflammation affecte particulièrement le c^
lois les évacuations alvines en constituent un des princi-
paux symptômes, et, dans ce cas, on lui donne soaiefit 1»
nom de déuoiement ou diarrhée (voj'ez ce mot).Si cesd^'
tiens sont mêlées de sang en plus ou moins grande pro'
portion, la maladie prend le nom de dyssenterie {fùjf^
ce mot). Une forme particulière de Venlérocoiite ^a^
serve chcx les enfants pendant le travail de ladeotittoo;
elle donne lieu à des évacuations abondantes aoxqoeiki
on a donné le nom de flux diarrétique (voyes Dextitioii
[Maladies de la\).
Le traitement de l'eniérite aiguë consiste dsos TfO'
ploi des saignées locales et générales , snivaot la forci
du malade et l'intensité de l'inflammation ; des cats-
plasoies, des bains, des fomentations émoIUentei, à»
lavements émollients, narcotiques au besoin^ Ou Joiodn
à tous ces moyens la diète absolue, les bolBSt^ns doocei,
légèrement rafraîchissante^^, le repos; lorsque les symp-
tômes s'amenderont, on donnera des boissons ao peu
nourrissantes; ainsi la décoction blanche, Tesa di
poulet, un peu de lait très-coupé ; enfin, on nourrira os
peu le convalescent , mais avec des précautions infiiue»,
les rechutes étant très-fréquentes et pouvant dereiur
très-graves. Tout ce qni vient d'être dit s'appliqneésue-
ment à la forme appelée entéirhcolile,
Veniérite et Ventéro-colite clironiqoes peuvent M
la suite de l'eut aigu dont il vient d'être quesuoa;
elles peuvent aussi être primitives : dans le premier cas
la maladie semble diminuer d'intensité; la lièvre, is
soif, les douleurs vives, disparaissent peu à peo; «P^*
dant l'appétit est souvent nul, les (brces languissent, 1»
langue est pâteuse, il y a dans le ventre quelqoes (W-
leurs sourdes qui s'exaspèrent après l'ingesiiou ^
aliments, les selles conservent plus ou moins leur ^'
ractèrci sana être aussi abondantes, qoelquefoi» u M
ENT
845
ENT
de la cooftipatioa» le malade maigrit, la peaa détient
iècbe ; ai la maladie n'est pas arrêtée dans sa marcbe,
le pouls s'accélère, il survient de la flène^ enfin Tépai-
scment et le marasme précèdent la mort qui arrive plus
oa moins rapidement. La forme chroolque^que noua avons
ippelée primitive, débute lentement, et suit, à très-pep de
^080 près, la même marche aae la précédente. Cette ma-
ladie est plus grave que lorsqu'elle est aigufl; elle demande
que le traitement thérapeutique et surtout le traitement
bvgiéiiique soient suivis avec une ponctoalitéet une per-
iérérance que l'on trouve trop rarementehea les malades.
Le moindre écart de r^me, par exemple, peut amener
les accidents les plus formidables ; aussi le pronostic
est-il en général grave, et le médecin doit-il suivre ces
malades avec une grande r^ularité. Le traitement va-
riera suivant les phases de la maladie; tant qu'il y a des
symptômes d'inflammation, on doit continuer les moyens
émollients et le régime indiqués plus haut ; seulement,
peu à peu et lorsque la fièvre, la soif, les douleurs vives
oot diminué oa disparu, oo aura recours aux amers, aux
légers toniques, aux baius stimulants, iodurés, salés, sul-
fureux, aux fHctlons sèches, souvent répétées sur tout
le corps; on tâchera de nourrhr un peu le malade,
tvcc le lait, les bouillons de poulet, de g reoooill», de
hfciif, les potages, etc. Plus tard, on emploiera les
dérivatifs sur la peau, vésicatoires, cautères, etc. , les
Itvements un peu astringents et toniques s'il y a en-
core de U diarrhée ; eoûu, si Tétat s'ûnéliore, on de-
vra donner des aliments plus substantiels , un peu de
?iu de BcMtieaux, de Bourgogne. Pendant toute la durée
de ce traitement, qui est en général long et difficile à
îDstitaer, le malade se tiendra chaudement, à l'abri des
Tidssitudes atmosphérioues, il portera de la flanelle sur
la peau; autant que cela sera possible, il respirera un
air pur, dans une campagne bien ouverte, aérée; il fera
os exercice modéré et sans (ktigue. F — H.
ENTÉROCÈLB (Médecine). — On appelle ainsi les
hernies abdominales qui sont formées par les intestins.
Ce sont les plus fréquentes. Il en est beaucoup aussi
nommées entéro-épipiocèlety qui sont Ibnnées à la fois
par une portion d'épiploon et une portion d'intestins
(Toyei HBftm^
ENTÊRO-OOUTË (Médecine). -- Voyex EnTÉaiTi.
ENTÉRO-MËSENTÊRIQDE (Fiftvai) (Médecine). —
Les docteurs Petit et Serres ont décrit sous ce nom, il y
aune cinquantaine d'années (181 1)| une des variétés de
la gattro-entérite de l'école physiologique, qu'ils ont
caractérisée ainsi : « La maladie se présente sous deux
upects distincts. Dans l'un, les glandes du mésentère sont
trës>volumineu8es, rougeitres et molles; l'iléon, et prin-
dpslemeot sa partie inférieure, présente sur la muqueuse
des plaques elliptiques plus ou moins grandes, sans nulle
trace d'ulcération. Dans l'autre, les glandes, beaucoup
moins volumineuses et plus dures, sont noirâtres â l'ex-
térieur, et renferment â l'intérieur une matière blan-
châtre, ressemblant â des mélicéris, quelquefois même
liquide et se ra|>prochant du pus mal élaboré. A cet eut
dtt glandes du mésentère correspond toi^oura un état
iTiiloération plus ou moins avancé de qvelqnes-uoes des
plaques membraneuses, avec un degré d'injection de la
Dembrane moquense poportionné â celui des ulcéra-
tions. » Cet ensemble de lésions correspondait avec une
lérie de symptômes tels, que Petit déclarait posséder dix
obiervations recueillies en mal et en Juin I8ll offirant
tons les caractères des fièvres ataxO'adynamiques, et il
i*étoonait que les symptômes observés ne lussent pas
ceox qui émanent généralement d'une afléction des or-
poesabominaux. Ces travaux consciencieux, qui avaient
été précédés de ceux de Prost, n'avaient pas l'ait grande
MQsatioq, et c'était â tort. Mais ils avaient le mal-
heur d'eu« publiés au moment de la lutte que venait de
KMilever le grand réformateur Broussais; ils étaient
pourtant le rnultat de fisits observés avec attention et
éécrits avec ose grande exactitude; aussi, lorsqu'on
1839 le docteur lionls reprit ces travaux, il les com-
pléta, les vivifia, et en fit Jaillir la doctrine de la ^^t^re
typhoïde (voyez TyphoIob iFièvre]\ la môme maladie
qui fut nommée par Bretonneau Dothinenihérite, F — ^m.
ëNTÉROTOMë, Entérotomib (Anatomie, Chirurgie),
j-- Ventérotfjtne est on insirament dont on se sert pour
Ks études anatomiques, lorsqu'on veut fendre l'intestin
ésDS toute sa ^ngueur; cette opération porte le nom
à*eniérotomie. Ce dernier mot s emploie aussi pour dé-
i%net Ime opération chirurgicale par laquelle on divise
jw intestins dans diverses circonstances; ainsi, dans \e%
wnies (voyes ce mot) étranglées, on ouvre l'intestin
(k^ppé de gangrène. On y a recours anssi dans les amu
contre nature, suite de hernies, on dans les anus artifi'
ciels provenant de Timperforation de cette ouverture
naturelle.
ENTIME (Zoologie), Bntimus, Germar ; du grée enét-
mot, estimé . — Genre d'huecies^ de l'ordre des Coléop'
tères, section des Télramères, famille des Bhynchophores.
Ce genre a été établi par Gennar et adopté par Schœn-
berr, qui en a même fait le type de la uibu des End'
mides, et rentre dans le grand genre Charançon { Cureuiio)
de Linné. Les espècea qui y ont pris place sont les p^us
brillantes parmi les charançons et habitent toutea l'Amé-
rique méridionale. Les éclatantes couleurs dont ils sont
ornés sont dues â de petites écailles en forme de paillettes
qui les recouvrent sur tout le corps. Les autres espèces
rangées dans les divers genres de la même tribu sont
anasi de l'Amérique méridionale, de rAlHqne oo de
l'Anstralie.
ENTOMOLOGIE (Zoologie), du grec eniomon, inMCte,
logos, adence. — On appelle ainsi la partie de la soolo-
gie qoi étodie les animaux nommés Insectes, Or ce nom
a beaucoup changé de sens par des restrictions sucoes-
rives. Dans le langage de Linné, le mot Insectes compre-
nait tooa les animaux articulés â squelette extérieur,
c'esl-â-dire les classes actuelles des Insectes, des Myria'
podes, des Arachnides^ des Crustacés, Guvier réunbsait
encore sous le même nom les Insectes et les Myriapodes ;
enfin aujourd'hui on nomme exclusivement Insectes la
classe de l'embranchement des ànnelés. qxA comprend
les animaux Annelés articulés, k trois palreade membrea
articulés et dont le corps est nettement partasé eo une
tète, un thorax et un abdomen. La partie deU science
nommée entomologie a suivi dans ses variatloMcellea da
itot dont son nom dérive. Aujourd'hui oo c'y comprend
ffénéralement plus l'étude des Arachnides, ojd mi devenue
VAraehnologie, ni celle ies Crustacés, séparée sooa 1«
nom do Carcinoloaie. L'Entomologie est donc spéciale»
ment l'étude des Insectes proprement dits, et l'ony ratta-.
die encore généralement odW&à» Myriapodes. Celte étude
ainsi circonscrite embrasse malgré ces réductions un nom-
bre considérable d'espèces, la moitié peut-êtreiles espèces
animales; elle constitue donc une science compliquée que
fendent plus difficile encofe la taille exiguë d'un très grand
nombre de ces espèces, leur dispersion sur toute la sur-
face du globe et leur apparition généralement passager )
â l'état parfait, tandis que dans leur Jeune âge ils se ca-
chent sous des formes entièrement méconnaissables. L'ei^
tomoloffie exige donc de longues observations, des chas-
ses assklues dans les lieux où se rencontrent les diverses
espè^s qu'on peut avoir â sa portée, l'étude à la loupe
des animaux recueillis, et tous les travaux et les soins
de collections aussi pénibles â former que difficiles à
bien conserver. On conçoit dès lorsqu'une pareille étude
absorbe entièrement le temps d'un homme, et que l'enr
tomologie devienne une spécialité parmi les études loo-
logiques. Il y a plus, cette classe d'animaux est trop
nombreuse pour que chaque entomologiste ne soit paa
conduit â s'occuper en particulier de tel ou tel groupe :
l'un s'adonne â la récolte et â l'étude des coléoptères «
l'autre recherche les hyménoptères ou les diptères, un
grand nombre fixent leur choix sur les lépidoptèiea. oa
papillons. De ces études spéciales sont sortis des livres
précieux par le nombre et l'exactitude minutieuse des
observations ; malheureusement, dans la plupart ^e cea
volumineux recueils d'espèces et de genres, les auteurs,
absorbés dans leur étude si compliquée, perdent de vue
l'ensemble du règne animal dont ils ne diécrivent en réa-
lité que quelques groupes naturels, et multiplient les
subdivisions et les noms qui les dé^gnent de façon â
rendre leurs travaux extrêmement difficiles â conaulter
même pour des personnes déjà exercées aux études xoo-
logiqnes. Quoi qu'il en soit, il est dea travaux de ^
genre qui ont rendu et rendent chaque Jour les plus
grands services â la soologie. On peut citer parmi les
plus considérables : — l* Ouvrages ^oéraux sur la clas-
sification des Insectes : J.-C Fabricius, Entomol, syste»
matica, 1792-94, et SuppUmentum Ent, sust,, 1798, et
beaucoup d'autres ouvrages i — Geofifroy, Hist, abrégée
des Insectes, 1764 ; — P.- A. Latreille, ram, nat, du Rè-
gne animal. Règne anim, de G. Cuvier, IV» et V* vol., et
autres ouvrages: — A.-G. Olivier, Entomologie, 1789-
1808, et Insectes de tEnc, méthod,; — Lacoraaire, /n*
trod, à Ventomrflogie ; — E. Blanchard, Bist. des In»
sectes, 184 S; — Guérin-Méneville, Iconogr. du Rhjne
animai, 1820-1841, et Species des anim, artic; — Bur-
meister. Manuel d'entomoL^ en allemand. — 2« Publie
54
ENT
846
ENT
périod. ! Arm. de ia Société entom. de France ;'-Heviie
ftitomologique de SWbeTmd^nn; — Magasin de zoologie ^
Bévue sooiog, et Rev. et Mag, de zoolog., de Guérin-
Ifénetile ; — Ann. des se. natui\ et les publications do
''aSoe.entomol.de Londres. — 3*0uv. concern. l'orga-
nls. et les mœort des Insectes t J. Swammerdam, isibtta
naturau 1787 ; — •Réaamar, Menu pour servir à i'hiit,
<i0f/iw., n34-1742;-deGeer,m6me titre, 1762-1778;—
F. Redi, Exper, circa gêner. Inseet,. 1671-1712; — P.
Lyonnet, Trait, anat. de la chenille au saule , 1762; —
Léon Dofoor, longae série de tra? aux publiés dans les
Ann. des se. nat.^Joum. de phys.^ Ann. dessc.phys.,
Ann. du mus. d'hist. nat.^ Menu de CAcad. des se. de
Paris; — H. Strauss Durckheim, Anat, descript. du
hanneton.
Toutes ces études et des milliers d'autres plus spé-
ciales ont pour objet Tune des classes d'animaux les plus
nuisibles à notre agriculture et les plus redoutables par
leur multiplicité, par la facilité que leur assurent, pour
échappera nos recherches, leur petite taille et leur mode
de dé? eloppement à métamorphoses. Un des grands mé-
rites de 1 entomologie, un des motifs qui doivent le plus
exciter à la cultiver, un des buts Qu'elle doit se proposer
en premier lieu, c'est de fournir les moyens de combatp
tre ces fléaux. D^à elle a donné dans cette voie des ré-
sultats remarquables, tels que l'ouvrage de Ratzburg
sur les Insectes qui nuisent aux forêts; — l'Histoire des In-
sectes nuisibles à la vigne, d'Andonin ; — divers travaux
de Guérin-Méneville sur la mouche de l'olivier, l'insecte
nommé aiguillonier, etc., dans son Magasin et sa Revue;
—le Mémoire sur VAlucite deL. Doyèro dans les Ann. de
Vinst. agronom., etc. D'autres travaux entomologiqnes
ont eu pour objet les quelques espèces qui, conmie le
ver h soie, la cochenille, Tabcille, nous rendent de pré-
cieux services ; on trouvera les plus importants men-
tionnés à la suite de l'article spécial à chacune de ces
espèces.
ENTOMOSTRACÉS (Zoologie), du grec mlomon, in-
secte, et ostracon, coquille. — Latreille, dans le Règne
inimnl de Cuvier, a établi dans la classe des Crustacés
lenx grandes divisions : les Malaeostraçét et les Bnl<h^
mostraeés. Ceux-ci sont tes crustacés à téguments cor-
nés trèsHminces, avec un test en forme de bouclier d'une
ou deux pièces, ou en forme de coquille bivalve, recou-
vrant ou renfermant le corps dans la plupart des espè-
ces. C'est le genre Monoculus de Linné. Cette divisioo
était partagée par Latreille en deux ordres, les Crustacés
hranâiiopodes (Cyclope, Cypris, Daphnie, Apus) et les
C. poKilopodfs (Limule, Cali^, Cécrops) ; le groupe des
animaux rossiles nommés Trtlohites rentrait aussi, selon
lui, dans les Entomostracés,
ENTOMOZOAIRES (Zooloçie), du grec entomon, in-
secte ou articulé, et xûon, animal. — Nom donné par de
Blainville, dans sa méthode de classiAcation, au second
type du Règne animal, comprenant les Articulés de Cu*
vier, plus les Helminthes et quelques autres genres de
Zoophytes. Do Blainville a exposé les caractères et la
subdivision de ce type dans son article Animal du t. I
du Supplément au Dictionnaire des se. natur., 1840.
ENTONNOIR MAGIQUE (Phvsique amusante). — Cet
entonnoir £ est double, comme le montre la figure. Près
de l'anse A se trouve une petite
ouverture a mettant en com-
munication avec Textérieur la
^i partie comprise entre les deux
entonnoirs; une autre ouver-
ture o fait communiquer cette
môme cavité avec le tuyau de
'entonnoir intérieur S. Si, par
un moyen quelconque, on vient
à remplir d'un liquide l'inter-
valle entre les deux parois, ce
liquide s'écoulera ou non, sui-
vant qu'on découvrira ou qu'on
fermera l'ouverture a. Cette
double oj;)ération, pouvant être
faite facilement par le doigt qui
tient l'entonnoir, sans que le
>if. Mi.«-fintoonoirinAg{qae. Spectateur s'en aperçoive, o.i
conçoit qu'on pourra pro-
voquer ou arrêter à volonté Técoulement, ce qui donne
lieu à un petit spectacle de physique amusante très-
anciennement connu.
On peut employer Tinstrument d'une manière plus
curieuse. A cet eiïet, on introduit secrètement dans le
double fond du vin, et on Tempèche de s'écouler en
Fif.
ta. — BMUiik iM-
mahitenant fermée Tonvertare a. On rené eiitQlt« lu
yeux des spectateurs de Teau dans la coupe centrale. O
liquide s'écoulo seul ou mêlé avec le vin, suivant qoco
ouvre ou non a. Dans le second cas, Teau étant colorée par
du vin, c*est ce dernier liquide qui paraîtra s'^aler;
on pourra donc à volonté faire couler de l'eau oa do m.
Bouteille inépuisable. — La bouteille inépuisable, ima-
ginée par M. Robert Houdin dans ses spectacles de phy-
sique amusante, est un Jeu du même genre. Elle <r
formée d'une bouteille à parois opaques, en têle on de
gutu-percha, renfermant dans son intérienr doa petites
fioles m^m. Celles-ci communiquent avec l'extérfear par
cinq petites ouvertures a,a qui peuvent être fermées par
les cinq doigts de la main qui tient
la bouteille. Elles sont munies,
d'ailleurs, chacune d'un petit
goulot oo,qui vient se rendre dans
le goulot général de la bouteille.
Oncom mence par remplir les cinq
Ï petites fioles de cinq liqueurs dif-
érentes, et la partie comprise
entre elles d'un sirop simple. Si
l'on maintient ouvert Tun des ori-
fices a, il s'écoule un mélange de
sirop et d'une des cinq liqueurs
introduites, mélange qui peut évi-
demment passer pour la liqueur
elle-même. Si un spectateur de-
mande une liqueur autre que
celles qui sont dans les fioles m,
Topérateur ne verse que le sirop
en maintenant bouchées les cinq
ouvertures; mais il a eu le soin de
préparer à l'avance un grand nom-
bre de verres vides,dont les parois
ont été frottées avec diverses es-
sencescaractéristiquesde diverses
liqueurs les plus connues. Cette
essence,parfumant lesirop,donne
lieu à un liquide qui peut figurer
la liqueur corresponoante.Cet ar-
lillce, combiue avec d'iiatMles substitations d'une booteilie
à une autre, permet do se rendre compte de toet ce4*
pent avoir de prestigieux cette expérience, exécutée pir
un physicien habile.
ENTORSE (taiirurgie), du latin intorauere, intcrst,
tourner, tordre. — Ou appelle ainsi une lésion chinirgi'
cale caractérisée par les tiraillements que des moure-
mcnts faux ou violents ont produits dans les liguneon
et les autres parties d*unc articulation lorsque ces tirail'
lemeots ont eu pour résultat l'allongement de ces par*
ties, naturellement peu extensibles et leur déchirure co
tout ou en partie. Les entorses reconnaissent pour uoH
une viole-nce extérieure qui a forcé les mouTements de
l'articulation, ou leur a imprimé une fausse diiecdon;
ainsi, dans une chute sur les mains, il n'est pas rare de m
faire une entorse au poignet, lorsque rar/»cu/a/tosf«'(^
carpienne a été portée dans une extension on dans «m
flexion forcée ; on en remarque aussi quelquefoii àuê ii
colonne vertébrale, causées soit par un mooveoeot violiot
de torsion, soit par un effort considérable. Qoelques antro
articulations y sont exposées aussi, mais plus rareDeot;
ainsi: VA. eoxo-fém'jrale , VA- fémoro-tibiûle, etc. Muà
c'est à l'articulation du pied quW l'observe le plus toa-
vent. Sa position particulière dans une partie oeitiiiée i
supporter tout le poids du corps, les mouvements ripcw
aui s'y exécutent, le nombre des ligaments qui la buU;
iennent et qui par ce nombre même expliquent la no*
lité de ces mouvements, sont autant de causes qui reo*
dent raison de la firéquence de celte entorse.
C'est particulièrement dans une chute, dans om
marche précipitée sur un sol inégal, on en saatsst qrt
l'accident arrive; le pied se tord, se tourne sur soa
bord interne, plus souvent sur son bord m^'^^À^
éprouve un vif sentiment de doulenr, on tiraiUcinttH
plus ou moins considérable; il 7 a une entone. CepsD*
dant le malade peut marcher, rarticulatlon peut en-
cuter tous les mouvements qui lui sont ordioanei; <* *
remarqué même quelquefois qu'ils sont ptus ftcUes, oo
qui peut s'expliquer par la rupture des ligamcots; ■*«
bientût TirritoUon, résultat du tiraillement et deUrup»
ture, détermine l'afflux des liquides dans la partie wt-
lade; l'eogorgemeot , qui d'abord est pea miiqs*»
devient quelquefois considérable, on observe uneeecy'
mose plus ou moins étendue, plus ou moios pronss*i
qui du reste ne parait parfois qu'au bout de vingl^a»^
BNT
847
ENV
lieores et même plas. La tumear présenta les caractères
de rinflammttion \ elle est rou^e» chaude, doaloorease ;
les mouvements sont très-dirflciles,et on devra mettre une
grande réserve dans ceux qu'on imprime à l'articulation,
nCme atln <le constater la nature de la maladie; ils
x>urraient avoir de fâcheux résultats pour le malade.
Lorsque Tentorae est légère, que le gonflement est peu
considérable, les douleurs peu vives, c*est que le tirail-
lemeut n'a pas été excessif, qu*il n*y a que trèÀ-peu ou pas
de rupture; au bout de quelques Jours de repos, l'eccliy-
mosc se râiout, la douleur diminue, le gonflement se
dissipe, les mouvements deviennent plus faciles, la gué-
rison ne se fait pas attendre longtemps ; mais, quand il
jr a eu déchirure, rupture des ligaments par suite d'un
effort violent, les accidents sont plus graves et exigent
an traitement énergique. Dès le début, riumersion de la
partie malade dans Teau très-froide et même glacée est
an excellent moyen, qu'on peut rendre encore plus effi-
cace en y ijoutant quelques résolutift; ainsi, 5 à 6 gram-
mes d'extrait de satume par litre ; ce moyen ne peut
produire de bons effets que s'il est prolongé au delà
d*une heure ou deux. Du reste, on s'en abstiendra chez
les personnes dont la poitrine est délicate, ou prédisposée
à la pbthisie, chez les femmes enceintes ou cbex celles
qui sont à certaines époques du mois, ou bien encore
lorsque le corps est en sueur. Dans tout les cas, et apès
ee premier moyen, si l'on y a recours, on couvre Tarticu-
lation de compresses résolutives (eau salée, eau blanche,
eau -de-vie camphrée , etc.). Aidé du repos, ce traitement
aafflt pour prévenir les accidents inflammatoires dans les
entorses qui ne sont pas très-violentes ; mais, si les acci-
dents sont dIus ffraves, si l'inflammation survient, il fkut
abandonner les résolutifs,lesrépercussifsqui pourraient
avoir pour effet d'augmenter l'irritation et avoir recours
aux antipblogistiques énergiques: ainsi,en égard à laforce,
à la constitution, à l'à^ du malade, les saignées géné-
rales, et surtout les saignées locales, aussi copieuses et
aussi répétées qu'il est nécessaire, suivant l'intensité dea
symptômes inflammatoires; on joindra à cela le repos le
plus absolu de la partie malade, les cataplasmes émoi*
lients , narcotiques au besoin, renouvelés plasieura fola
par Jour; la diète la plus sévère, des boissons délayantes
et laxatives, l'eau de poulet, l'eau de veau, de gomme.
Enfin, lorsque les accidents inflammatoires vont en di-
minuant, un revient aux résolutifs légers d'abord, et en-
suite plus actifs. Vers la fin du traitement , s'il restait
de l'empâtement, de la raideur dans les mouvements, on
se trouverait bien des donches d'eau alcaline, sulfureuses,
des bains de Baréges, de Plombières, etc . Mais surtout le
repos devra être continué tant qu'il y aura de la douleur
et que Ton pourra craindre le retour de l'inflammation.
L'imprudence des malades pourrait retarder indéfini-
ment laguérison, et même amener la formation d'abcès,
suivis quelquefois du ramoliissemeot des cartilages, de
la cane des os, etc. F — h.
ENTOZOAIRES (Zoologie), du grec entoi^ en dedans,
et zôon^ animal. — Nom donné par beaucoup d'auteurs
aux Vers inlettinaux de Cuvier, aux Helminthes de Milne
Ëdwarda (voyez Vsas intestihaux).
ENTRAILLES (Anatomie), du bas latin enteralia^ par-
ties internes. — Nom vulgaire donné aux parties conte-
nu» dans le ventre, et surtout aux intestm* (voyes ce
mot).
ENTRAINEMENT (Hippologie) , de l'anglais to /rom,
former, dresser. — Moded^éducstion du cheval de course,
qui consiste dans l'emploi d'un certain nombre de pro-
cédés destinés à le préparer aux luttes de l'hippo-
drome. Ces procédés ont pour but de développer toutes
les conditions propres à favoriser la rapidité des al-
lures : ainsi ils doivent débarrasser le cheval de toute
graisse superflue ; lui donner cm tempérament nerveux,
irritable, propre à dépenser en très-peu de temps une
somme d'action et d'énende considérable, à prendre
promptement le galop, et a fournir pendant quatre on
cinq minutes une vitesse à outrance sur un terrain uni
et bien préparé. On n'arrive à ce résnltat que par une
série d'exercices de soins de toute espèce , qui font de
l'entraînement un art qui a ses principes et ses règles.
II n'entre pas dans le cadre qui nous est assigné dans ce
livre de ^velopper ce sujet ; nous dirons seulement que
les cberaux soumis à l'entraînement doivent être pour-
vus d'un vêtement complet (couverture, camail, guêtres),
d'un mors en acier, d'une selle d'un poids médiocre ( 1 à
2 kilogrammes), qu'ils doivent loger à part, Jouir d'une
grande tranquillité, recevoir une nonne nourriture dans
laquelle il entrera très-peu d'herbages frais, des boissons
en quantité modérée. Ils devront ôtre pansés souveiit,
avec le bouchon sec ou mouillé, frictionnés avec la main
ou la flanelle, Jamais étrillés, brossés quelquefois. L'en-
traînement vrai, on les courses d'exercice, commenoera
à l'âge de huit ou dix mois ; ce sont d'abord des eeiirsea
avec suées sur un terrain uni, mais avec quelques pentes
légères. Après avoir commencé au pas, l'animal est mis
au galop pendant 3 ou 4 kilomètres, puis il est conduit
sous un hangar, on lui met des couvertures pendant
quelques minutes, puis on le bouchonne et on l'essuieu
Ces exercices^ qui se renouvellent au bout de quelques
iours, provoquent de nouvelles suées, après lesquelles
les membres sont lavés à l'eau chaude et entourés de
bandes de flanelle. Ces pratiques, du reste, reçoivent
un grand nombre de modifications, suivant la constitu-
tion des chevaux. Ils sont soumis aussi à un traitement
médical tonique et fortifiant. L'eut ralnement nuit sou-
vent aux Jeunes chevaux qu'il énerve plus ou moins ; du
reste, il ne fournit que des animaux qui ont une éuergis
factice et de courte durée, et qui, à ce point de vue, sont
d'une utilité fort contestable (voyez Races chbvaunbs).
ENTRAVES (Ëconomie rurale). — On appelle ainsi
toute espèce de cordes, délions, dont on embarrasse les
iambos des chevaux pour les empêcher de s'éloigner
lorsqu'ils sont au pâturage, de franchir les haies, les
fossés. Dans certains pays, on se. sert d'un bâton, d'oà
est venu le mot entraves^ du latin m, entre ; trabes,
bâton. Ordinairement, on se contente de lier ensemble
les pieds de devant ou ceux de derrière, en laissant entre
eux une distance de (r,20 à 0",25. Quelquefois on at«
tache au moyen de la corde un pied de devant avec un
de derrière ; ou bien encore un pied de devant avec la
tête. On se sert aussi de ce moyen pour certaines vaches
qui ont l'humeur vagabonde, ou pour les taureaux. Dans
Suelques pays de vignes, on attache aussi un bâton,
'une longueur de 0'°,60 à 0",70, au cou de certains
chiens, trop friands de raisin, afin d'empêcher qu'ils
n'entrent dans les vignes, au moment de la maturité.
EncAtrtir^e vétérinaire^ on se sert aussi de certaines en-
traves pour abattre les animaux que l'on veut soumettre
aux opérations. Mais, au lieu de corde, c'est une cour-
roie en cuhr forte et résistante, pourvue d'une boucle et
d'un anneau , afin de pouvoir fixer solidement l'animai
dans la position convenable pour l'opération que l'on
feut prationer. F— «.
ÉNDCLËATION (Chirurgie), du latin enucleare, faire
sortir le noyau. — Les anciens avaient croplové impro-
prement ce mot pour désigner l'enlèvement des amyg-
dales tuméfiées, parce qu^ils considéraient â tort ces
glandes comme enchâssées dans une espèce de coque pa-
renchymateuse. Plus heureusement inspiré, le professeur
F^rcy a proposé de l'appliquer à certaines opérations
{parfaitement comparables â ce qui se pratique lorsque
'on retire un noyau de sa coque: « Ainsi, dit le savant
que nous venons de citer, si Ton a disséqué une loupe et
qu'on ait séparé le kyste comme un gésier de volaille,
sans l'ouvrir ni le vider, n'a-t-on pas fait une énucléa-
t ion 7 » On peut en dire autant des petites tumeurs en-
kystées de la paupière, d'une balle arrêtée dans les chairs
ou seulement dans le tissu cellulaire, d'une pierre cha-
tonnée dans la vessie, etc
ENVELOPPES (Anatomie). — Terme par lequel on
désigne des membranes qui servent à recouvrir, â en-
velopper, à protéger certains organes ; ainsi les E, du
fœtus^ les B. du cerveau, etc.
Enveloppes (Botanique).— Plusieurs parties des végé-
taux portent ce nom. — On nomme enveloppe herbacée
la substance de i'écorce des tiges qui se trouve placée
immédiatement sous l'épiderme. Elle est composée d'un
tissu cellulaire plus ou moins régulier. Dans les plantes
aquatiques, elle présente des cavités remplies d'air. Dans
un grand nombre de conifères, ces cavités contiennent
des sucs propres. D'autres fois ce sont des tubes droits
qui les renferment, comme dans le chanvre, les apocy-
nées. — Les enveloppes florales sont les parties qui , en-
tourant les fleurs, protègent les organes sexuels. Le
calice et la corolle les constituent (voyez ces mots).
Enveloppes (Coobbes) (Géométrie). — Si l'on imagine
qu'une courbe se déplace suivant une certaine loi géo-
métrique, les intersections successives de la courbe avec
elle-même dessineront une certaine ligno qu'il peut y
avoir intérêt â rechercher. Cette ligne porte ^e nom
d'enveloppe. Cette expression est empruntée â une des
propriétés csractéristiques de cette ligne, c'est d'otre
tangente â toutes les courbes particulières et de les en-
velopper pour ainsi dire dans le sens ordinnire du luot*
ENV
848
ENV
Ainsi, par exemple, si l*on imagiiie on cercle don< le
contre se meut sur U circonférence d*un autre, il est
évident Que la courbe enveloppe sera une circonférence
concentrique à la dernière et d'un rayon égal à la
somme des rayons da cercle flle et da cercle mobile. —
La géométrie analytique permet de trouver fodlement
réqnation de l'enveloppe et de la définir rigonrenso-
meot. Supposons, en effet, que Téquation d'une courbe
plane contienne an paramètre variable a ; pour chaque
? aleor attribuée à a, on aura une courbe particulière,
et si l'on conçoit que a varie d'une manière continue,
OD aura une infinité de courbes infiniment voisines les
unes des autres. Considérons une de ces courbes : une
courbe infiniment voisine la coupera généralement en
piorieurs points qui tendront vers des positions limites,
lorsque la deuxième courbe se rapp"ocoera Indéfiniment
de la première ; ces points limites, considérés sur toutes
les courbes qu'on obtient en faisant varier le paramètre a,
(brment un lieu qu'on appelle rtfnve/c>pp0 de ces courbes.
Soit /(', y, a) = 0, 1 équation donnée; itonnons an
paramètre a cm accroissement très-petit, h; l'équation
/(«ly, a-hA)s=0 représentera une courbe très-voisine
de la première^ et le système des deux équations
fera connaître les coordonnées des points communs à ces
deux courbes. La dernière de ces équations peut s'écrire t
A«ty. o) + *
K-]
t s'annulant avec h; le système des deux équations
pourra alors être remplacé par le suivant
/(«>y»«) = 0, — + i=0;
da
si l'on suppose maintejnaiU (|ue h tende vers zéro, la se-
conde courbe se rapprochera indéfinioient de la première,
et les points limites dont on cherclie le lieu seront don-
nés par le système d*équations suivant :
/(«.y, a) = 0,^ = 0;
félimination de a entre ces deux équations donnera
l'équation de la courbe enveloppe.
On démontre aisément, soit par le calcul, soit par des
considérations géométriques, que la courbe enveloppe
est tangente aux courbes enveloppées^ c'est-à-dire aux
courbes comprises dans l'équation flx, y, a}=0.
llooge a fait une théorie analogue sur les surfaces en-
veloppes : considérons les surfaces comprises dans l'équa-
tion f\x, y, 4(,o)'=0, a étant un paramètre variable;
deux de ces surfaces, correspondantes à des valeurs très-
voisines du paramètre a, se couperont généralement sui-
vant une courii)e qui tendra vers une certaine limite
quand la deuxième surface se rapprochera indéfiniment
de la première ; le lieu de toutes ces courbes Hautes est
la surface envdoppe des surfaces données. Son équation
s'obtient en éliminant le paramètre a entre lesdeux équa-
tions :
/(x,y,«.a) = 0, --==0.
llouge a donné le nom de caractéristiques aux coiwbes
limites dont le lieu constitue la surface enveloppe. I^
surfaces enveloppes sont tangentes à la surface «ove-
loppée.
A la théorie des courbes enveloppes, on peut rattacher
eelle des développées des courbes planes. La développée
d'une courbe plane n'est autre chose, en effet, que letk-
veloppe de ses normales : appelons p et g, suivant
l'usage, les dérivées première et seconde de y par rap-
port a X pour un point quelconque (x, y) de la courbe
r(^i y)'^0, et désignons par X et Y les coordonnées
courantes, l'équation de la normale à la courbe au point
(r, y) est t
I-« + P(Y-y)=0; CI)
différencions cette équation par rapport à X, Y étant une
fonction de x déterminée par l'équation :
l'élimination de x et de y entre les équations (1), (!) et
(3) donnera l'équation du la développée de la courbe.
La développée d'une courbe est le lieu des centres dt^
courbure de cette courbe; elle Jouit eocoif d'une aatre
propriété qui lui a valu son nom : si l'on efironle «n fil
sur la développée et qu'on le déroule en le tenant too-
Jours tendu, un point de ce fil conTenablemeot choisi
décrira la courbe primitive; tous les points de ce fil dé-
criront aussi des courbes ayant la môme développée.
Huyghens a utilisé cette propriété pour la constractioo
du pendule cycloldal.
Ou appelle développante d'une courbe une deuxièm
courbe dont la première est la développée : d'sprès l'Ob'
servation précédente, il est clair qu'une courbe a une in*
flnité de développantes.
En appliquant ce qui précède aux trob seelloos cooK
qnes, on trouve aisément les résultats suivants t
La développée de l'ellipse
a pour équation :
a%t 4.6^1=016*.
a««ï + 6*y
c*5
MOUS aurons :
FtX,T)=0; (î)
i+p« + îOr-y) = 0; (J)
c'est la courbe fermée CDCiy. De tous les points prit »
l'intérieur de cette courbe, on peut mener quatre ner
maies à l'ellipse; on n'en peut mener que deai psr 1»
Fi|. NS. — lltft)0ff4« d« r«Uipti.
points extérieurs à la développée, et on en peut mener
trois par les points pris sur la développée elle-même.
La développée de l'hyperbole
a pour équation :
et celle de la parabole
a pour équation :
ces deux développées Jouissent de propriétés analogaes
à celle que nous avons signalée dans l'ellipse.
Dans les courbes à double courbure, l'anatosue àt U
développée des courbes planes est la surface polaire^ qui
est Tenveloppe des plans normaux à la courbe ; cette su^
face est développaûe, et l'on peut y tracer une infinité
de courbes, telles qu'un fil enroulé sur ces courbes poo^
rait en se développant décrire la courbe à double coo^
bure; on les appelle encore les déveioppées de cide
courbe ; elles Jouissent du reste de qnelqQes propriéiéi
curieuses, mais elles sont loin d'avoir rimportaneeqo'oit
les développées des courbes planes.
Les courbes et les surfaces caustiques, sont mm ap-
plication des enveloppes. Ainsi il est dair que, mus ans
surface de révolution, la courbe caustique méridienne
■'est autre chose que l'enveloppe des rayons réfractés
dans le plan môme de la section. Les équations directe»
des caustiques sont en général fort cognpUqnées, et, psr
suite, il est difficile de s'en servir pour étudier la utore
de la courbe elle-même. Sturm, en utilisant la reniarqae
précédente, est parvenu à simplifier l'étude des Masti-
ques, non pins en les cherchant elles-mâmek.^ Dsis en
cherchant les courbes dent les caustiques sont les déveloe-
pées. C'est ainsi, par exemple, qu'on trouve que poar le
plan la section méridienne de la caustique est ladévelop»
pée d'une section conique. On trouvera cet lotéreMsnt
mémohre dans les Annales de Gergonne, t. XL fis.
ÉOL
849
ÉPA
ENVERGURE (Zoologie). . On désigne par ce mot la
•distance qui sépare les deux extrémités des ailes d'un oi*
•eau lorsqu'elles sont étendues : en général, l'envergure
cet d*autant plus grande que ToisesuYole mieux. Le iiulan
a plus de 1",60 d'enfergure pour (r,GO de longueur;
l'aigle roval^ 2* ,40 d'envergure pour I mètre de lon-
gueur; rbirondelle de clieminée, 0*,33 d'envergure pour
0*,t8de longueur; la frégate a jusqu'à 3*,66 et 4 mè-
tres d'envergure, bien que son corps soit à peu près gros
-comme celui d'une poule.
ENVIE (Médecine), nœvus des Latins. — On appelle
ainsi certaines taches ou marqnes que l'on remarque
quelquefois sur la peau des enfants nouveau-nés, per>
tistant pendant toute la vie^ et prenant quelquefois un
-développement plus ou moins considérable, qui nécessite
«cuvent l'intervention du chlmrgien. On sait que le
peuple et les gens peu instruits rapportent l'existence de
ees taches à un désir immodéré, à une envie de la mère
qu'elle n'a pu satisfaire; à coup sûr, si telle était la
eause de ces envies, peu de personnes en seraient
exemptes, car il y a bien peu de mères qui, pendant la
grossesse, n'aient été tourmentées par le désir de posséder
un objet de toilette, de manger de certains fruits, de
•twire du vin. de la liqueur, de 1 ean-de-vie, etc. sans avoir
pu se satisfaire. Cependant il s*est trouvé des hommes
reconunandables, qui, témoins de quelques faits extraor-
•dinaires, ont entretenu et propagé cette croyance contre
iaqueUe l'expérience froide et réfli^chie et des observa-
tions sérieuses s'élèvent depuis longtemps. On conçoit la
puissance sur les imaginations passionnées et impres-
sionnables l'un fait de cette nature, c'est-à-dire de
l'existence d'une tache rouge, dite tache de vin, par
•exemple, sur un enfant dont la mère aura eu une envie
•démesurée de vin ; on ne réfléchira pas que ce fiiit po»
«itif se dégage d'une masse de faits négatift qui minent
la théorie, et auxquels on ne fait pas attentloa. Du reste,
ces taches se rencontrent sur toutes les partiet du corps,
mais sont plus fréquentes au visage. Elles varient de fer-
ries, d'étendue, de couleur, les unes étant rouges, les autres
livides, violettes, brunes, etc. L'imagination leur a prêté
des ressemblances avec des Caches de vin, des cerises, des
groseilles, des mûres, des framboises; on a même pré-
tendu qu^elles changeaient de couleur à l'époque de la
tnaturité des diflérents fruits auxquels on les a compa-
rées. On a dit aussi qu'elles existaient sur la partie du
corps que la femme avait touchée au moment où son
Imagination était occupée de l'objet désiré.
Le mot envie est remplacé aujourd'hui dans la science
par eelui de nœvus employé par les Latins; nous y ren-
croyons pour la partie physiologique et chirurgicale.
Envn, en latin malacîa,pica^ désigne encore la dépra-
vation de l'appétit (voyez BIalacib).
Ehvibs, reauma des Latins. -^ On appelle aussi de ce
nom de petites pellicules, résultant le plus souvent d'une
déchirure, d'une petite gerçure que l'on remarane aux
doigts vers la racine des ongles ; elles sont quelquefois
assex profondes pour que la chair aolt
comprise dans la fente. En général,
elles sont dues aux frottements contre
des corps durs, au contact des sub-
sunces irritantes et surtout an froid.
On doit les couper avee des ciseaux
fins et bien tranchants ; il ne faut Ja«*
mais les arraclMr, ni les couper avec
les dents ou avec les ongles, il pour-
rait en résulter de l'irritation, du gon-
flement et môme un panaris. Si, après
les avoir coupées, il reste de la sen-
sibilité, il faudra les couvrir avee un
emplâtre simple, afin d'empêcher le
contact de l'air et de (adliter le réta-
blissement de la peau dans son état
naturel. F— R.
ENVOYE (Zoologie). — Nom vul-
gaire donné parfois à V Orvet,
EOLIDB (Zoologie), £o/ûAa,Guv.;
du grec aioiœ^ bigarré. — Genre de
Mollusques^ de la classe des Gastéro-
podes^ ordre des Nudibranches, Les
éolides ont l'aspect de petites Ihnaces
avec 2 ou 4 tentacules au-dessus et 3
aux côtés de la bouche. Leurs bran-
chies sont des lames ou des feuilles
disposées comme des écailles sur les
deux côtOs du dos. Les espèces de ce genre vivent dans
toutes les mers f leurs formes assez élétpintesiOBtnÂevéet
Cn»ier .
par la richesse de leurs couleurs; on les trouve rampant sur
les algues marines et les fucus. Sur nos côtes de l'Océaa
se rencontre VE. de Cu»ier (E. CHvien\ de Blainv.),
longue de 0*,0& environ; la Méditerranée, les côtes sep-
tentrionales de l'Europe en possèdent plusieurs espèce!
plus petites.
On range dans le genre Gavoline {Cavolina, Brugnièr^
des animaux très-voisins des éoiùies^ mais dont les bran-
chlea sont conformées en cirres on filets rangés trantvef>-
salement sur le dos.
EPACRIS (Botanique), Epacris^ Cav. ; du grec épi, sur,
et akros^ élevé, supérieur, parce que les plantes de ce
genre se trouvent sur le sommet des montignes.— Genre
de plantes DicotylMones gamopétales hypogynes, type
de la famille des Épaeridées et de la tribu des Épa-
crées. Caractères : calice coloré à S divisions; corolle
tubulense ; anthères peltées sur le milieu ; & écailles hy-
pogjrnes entourant l'ovaire ; capsule à 5 loges renfermant
de nombreuses grahies. Les espèces de ce genre sont
de Jolis arbrisseaux qui ont le port des bruyères dont ellea
sont très-rapproché^ Leurs feuilles sontéparses, un peu
coriaces^ et leurs fleurs, disposées en quelque sorte en épia
fouillés, sont blanclies ou poun>re plus ou moins foncé.
Us habitent l'Australie; on en trouve aussi à la Nouvel
Zélande. Les épacris sont à peu près an nombre d'une
trentaine d'espèces connues. On les cultive en serre tem-
pérée dans une bonne terre de bruyère. VE. à longues
/leurs (E, longiftora^ Cav.) est une des plus belles ; ses
tiges de I mètre sont grêles, ses fleurs sont pendantes et
forment une espèce de guirlande, ses corolles ponceau.
Jaunâtres au sommet, ontquelquefois(r,03 de longueur.
VE, élégante {E. pulchella, Cav.}, tige de 1",80, fleurs
blanches courtes^ très-nombreuses.
EPACTB (Astronomie) . — On donne ce nom. dans le ca-
lendrier, à l'âge de la lune au commencement de l'année
(VQVeS PlQOiS).
, EPAGNEUL (Zoologie), par corruption du mot espa^
roi, — Race ou famille de races de Chiens domestiquée
longs poils soyeux que l'on regarde comme d'origine
espagnole (voyei Chien, Races canines).
ÉPANCHEMRNT (Médecine), Effusio. ^ Toutes les
fois qu'un liquide quelconque, normal ou anormal, se dé<
place du lien que la nature Ini ava*t destiné pour en oc-
cuper un qui ne devait pas le contenir, on dit qu'il y a
épanekement. Ils peuvent se faire dans toutes les parties
<nt corps et être formés par toutes espèces de Hquidesi
leur étude demanderait donc im développement que les
limites qui nous sont imposa ne permettent pas de lui
donner ; nous nous contenterons d^en signaler quelques-
uns.
l» Les épemehements dans le crâne sont causés soit par
des maladies, telles que méningites, encépltalitsf, apo-
plexie^ soit psr des accidents résultant de violences exté*
rieures ayant produit commotion oa f)ractures^ ou simple
ébranlement cérébral^ etc. Les liquides qui les constituent
peuvent être du sang, du pus, de la séorosité {apoplexie^
abcès, fiydrocéphale). Le pronostic de ces épanchements
est en i^néral très-grave. Suivant la cause qui les pro-
duit, ils peuvent exister dans toutes les parties de 1 en-
céphale ; ahisi entre le crâne et la dure-mère, entre la '
dure-mère et le cerveau, dans les duplicatures cle 1'»-
rachnofde, dans les vemricules, et Jusque dans la sub-
stance même des viscères, etc. La quantité du liquide
épanché peut aussi varier d^ls quelques gouttes Jus-
qu'à I litre et plus {hydrocéphale),
2* Lee épanchements dans la poitrine peuvent ê(r •
formés par de Tair {pneumothorax^ emphysèmes)^ de la
sérosité {hydrothorax, hydropéricarde), du sang, du pus
{empyéme), etc. Ils reconnaissent pour cause, comme
les précédents, des maladies internes ou des violences
extérieures. Paîrmi les premiers, on peut citer ceux qnl
sont le produit d*nne maladie du péricarde , et qui
se font dans cette cavité; ceux qui ont lieu dans l'écar*
tennent des plèvres, connu sous le nom de médiastin, et
plus particulièrement ceux qui siègent dans le sac des
plèvres. Nous ne parlerons que de ce dernier.
Les épanchements dans les plèvres sont en général le
résultat, la terminaison de plusieurs maladies, et consti-
tuent cet épandiement connu sous le nom à*empyème;
il peut être la conséquence d'une blessure, mais il est
bien plus souvent la suite de péripneumonies chroniques
terminées par suppuration, ou de pleurésies aiguës ou
latentes. H occupe rarement les deux cavités de la poi«
trine. Le diagnostic de cette affection est assez difficilo
et demande toute la sagacité du médecin; en général,
U y a de l'oppressioiiv de l'étouflioment, une toux le plus
ËPA
850
ÉPA
•onvent sèche, le pouls est petit, fréquent ; les malades
ne peuvent se coucher horizontalement, sirépanchement
est considérahle; soufent la poitrhie est plus saillante du
côté malade; TauscultatioD donne des signes asses cer-
tains, particulièrement lorsque Tépanchement est un peu
considérable ; dans ce cas, on ne peut entendre le mur-
mure respiratoire à l'aide du stéthoscope ; et la percussion
des parois de la poitrine donne un son mat. Le traite-
ment doit avohr pour but la résorption du liquide, par
les moyens expectorants, par les dériTStifs extérieurs et
surtout les vésicatoires répétés. Si la résorption est im-
possible , on aura recours à l'opération de Vempyème
(voyex ce mot).
3« Les épanchetnents dans la cavité abdommale peu-
vent avoir lien dans l'estomac, les intestins, la vessie, etc.,
msds le plus souvent dans le péritoine ; ils sont formés
d'air {tympanite) (voyes ce mot), de sérosité {asctte)
(voyez ce mot), de sang, de bile, d'urine, de matières
fécales, etc. VE, de sang est fréquent à la suite de plaies
pénétrantes, quelquefois après la rupture d'un anévrisme ;
U a en général une issue funeste, surtout dans ce dernier
cas. Les E. d*urine dans le bas-ventre peuvent se faire
par une blessure ou une rupture des parois delà vessie ;
si cette solution de continuité a lieu à la partie postérieure
et supérieure de la vessie, l'épandiement se fait dans le
péritoine ; dans tous les cas, c'est un accident des plus
graves. Pour les épanchemeuts d'air et ceux de sérosité
dans la cavité péritonéale, voyez aux mots Tympanite,
ÂSCITB, HTDROPlSn. F — Il .
ÉPARGNE (PoiBB d') (Arboriculture'. — Variété de
poires, connue aussi sous les noms de Beau-présent^
Saint'Samson, Grosse' Madeleine^ Beurré-de^PariSy etc.
C'est un fruit moyen, verd&tre, un peu marbré de rouge-
bruD du côté du soleil ; il est allongé (O'jOS de hauteur,
sur 0",0S de diamètre). Sa chair est fondante , aigre-
lette et très- agréable, malgré l'opinion de laQuintinie
qui dit qu'elle a plus de beauté que de bonté. Elle mûrits
lin Juillet, On doit grefTer sur franc; ce poirier réussit en
plem vent et en espalier; il se forme difficilement en py-
ramide, craint l'humidité.
£PARVIN,ÉPERVm (Médecine vétérinaire). -Ou dé-
signe par ce nom deux sortes de maladies distinctes, par-
ticulières au chevaL L'une, ^/Mirvin «ec, consiste dans une
flexion convulsive du membre postérieur au moment où
l'animal se met en mouvement; cette flexion brusque et
précipitée du Jarret existe sans aucune tumeur osseuse ou
autre. On dit dans ce cas que le cheval harpe. On n'en
connaît ni la cause ni le remède. L'autre espèce estl'^
parvm calleux ou osseux^ éparvin du bout: c'est une tu-
meur de nature osseuse ou une exostose, développée à la
face interne du Jarret, sur la partie supérieure du canon
du membre postérieur. Cette tumeur résiste souvent à
l'action du feu, même renouvelé plusieurs fois.
EPAULARD (Zoologie). — Espèce de Mammifère de
l'ordre des Cétacés^ famille des Cétacés ordinaires, tribu
des Dauphins y soùs-genre Marsouin (Phocœna, Cuv.),
remarquable par sa grande taille qui dépasse celle de
toutes les autres espèces du groupe des Dauphins et
atteint Jusqu'à 7 mètres et 7 ",60 de longueur et 4 mè-
* très de circonférence t sa partie moyenne. Il a d'ailleurs
la forme générale du marsouin commun, mais son mu-
seau est très-court, sa nageoire dorsale, haute de ]<n,3o
à 1",50, recourbée en arrière et terminée en pointe,
rappelle une lame de sabre et lui a valu le nom de Gla-
diateur ^ sous lequel on l'a souvent désigné. La nageoire
caudale a l ",60 à 2 mètres d'une extrémité à l'autre et
est partagée en deux parties égales par une échancriu^
Ce grand cétacé est d'un noir brillant en dessus et d'un
blanc pur en dessous, avec une tache blanch&tre en forme
de croissant sur l'œil. La bouche est armée de grosses
dents coniques, un peu courbées en arrière et au nombre
de 22 à chaque m&cnoire.Les épaulards se nourrissent de
poissons et vivent par petites troupes dans l'océan Atlan-
tique et surtout dans le» mers septentrionales. Jusque
parmi les glaces polaires. Us paraissent avoir été autre-
fois assez communs sur les côtes occidentales de la France,
où Rondelet les trouvait, au xvi« siècle, désignés par les
pôclieurs saintongeois sous le nom que porte cet article ;
mais aujourd'hui Lesson a constaté que l'animal et le
nom même sont inconnus sur ces côtes. Les Hollandais
et les Allemands nomment Tépaulard Buts-kopf (tête en
chaloupe), nom qui s'applique encore sans doute à quelque
espèce voisine ; c'est le Grampus de Hunter, le Dauphin
gladiateur et le Dauphin orgue de Lacépède, le Phoeœna
orca de Fr. Cuvier {Hist, nat. des Cétacés). On a voulu,
sans preuves suffisantes, reconnaître dans l'épaulard
VOrva des Latins dont parlett Pline l'Ancien et Feitias.
U est fort douteux que l'épaulard existe on idt Jamsb
existé dans la Méditerranée. On admettrait plos vdoi^
tiers que notre épaolard est VArtes marinus on Bélier
marin de Pline, qui échoua de son temps sur tes c6ta
de la Saintonge. Du reste, les naturalistes ont raremcDt
l'occasion devoir les animaux de cette espèce; leur ra-
pidité à la nage est si grande qu'on ne peut les haipon-
ner. Aussi n'a-t-on connu réellement que des individus
échoués à certaines époques sur nos côtes d'Europe, et
particulièrement le mâle, qui fut pria le 10 Juin 1793,
dans la Tamise, devant Greenwich, et fut décrit par
J. Ranks, qui communiqua à Lacépède ses notes et no
dessin. Pline a représenté Torca comme un ennemi acharné
de la baleine; l'épaulard a parmi les marins et les voy^
geurs la même répnlation, et l'on assure même qae le
principal but des épaulards en poursuivant les jeunes
baleines est d'arriver à leur saisir et à leur dévorer Is
langue. Cette singulière opinion inspire de Justes défisa-
ces à Fr. Cuvier, malgré les assertions favorables des
voyageurs tels que Pages, Andeivon, etc.
Epadlard a tétb aoMDB (Zoologie). — Espèce de Cétacé^
du genre Marsouin , voisin de l'épaulard dont il vient
d'être parlé et classé par Fr. Cuvier sous le nom de Pfio-
casna glohiceps. C'est le Delphinus deductor de Scored)]r,
le Delphinus mêlas de Traill, le Globicéphale conduc'
leur de Lesson, nonuné C'aingtohale par les Shetlandab
et Hval ou Grindhval par les habitants des lies Fero&
Cette espèce est bien connue depuis 1 8 1 2 ; le 7 Janvier de
cette année, une troupe de ces animaux s'engagea près
des côtes de Bretagne, devant le village de Ploubazlsnee,
près de Paimpol. Des pêcheurs qui les aperçurent firent
échouer à la côte un des plus forts individus et à sa toits
toute la troupe s'échoua au nombre de sef^ mâles, cio-
quante-une femelles et douze Jeunes à la mamelle. M. U-
maoût, pharmacien à Saint- Brieuc, qui fut chargé de les
étudier, rapporte qu'en se débattant contre la mort ib
poussaient des sons plaintifs qu'on entendait avec peine
et qui produisaient sur les spectateurs un sentiment
particulier, mélange d'attendrissement et d'eifroi. U
plus vigoureux vécut cinq jours entiers (Fr. Cuvier, Hùt,
nat, des Cétacés), L'épaulard à tête ronde atteint 6 mè>
très de longueur et 3 mètres de circonférence A la partis
moyenne du corps ; la tête est courte, grosse et cooime
globuleuse; la boucheest armée, à c ha^ue mâchoire, ds
18 â 26 dents coniques,et l'animal vit de poissons; le corps
est entièrement noir, sauf une ligue biaDche naissant sous
le cou en forme de cœur pour se prolonger sous le venus
tusque vers l'anus; le dos porte une nageoire dorsale
laute de 1b,30 sur 1 mètre ae base. Pas plus que le prè>
cèdent, l'animal qui nous occupe n'est l'objet d'une péclie
de la part des peuples maritimes de Tljàirope ou de l'A*
mérique; néanmoins, les habitants des Iles Orcades,Fo-
roê, Shetland et ceux de l'Islande le recherchent beau-
coup et en tirent un grand parti. C'est pendant l'été et
l'automne, par les temps de brouillard, que les globicé*
phales se montrent sur ces côtes peu fortunées ; ils arri-
vent par grandes troupes ; aussitôt qu'une de ces troupes
a été signalée, on organise la pêche avec toutes les res-
sources dont on dispose; on cerne la troupe attaquée,
on la pousse vers quelque baie et on massacre à coups
de harpons et de couteaux les animaux échoués ou ac-
culés dans une eau peu profonde. On découpe la chair
en longues bandes A peu près de la grosseur du poignet;
on en fait sécher une partie A l'air, l'autre est salée; oo
la mange cuite plus tard; elle est assez grossière et fi-
breuse. Le lard abondant qui se trouve Aous la peau est
en partie salé pour la consommation domestique, en pa^
tie employé A faire une huile qui vaut environ lOO fr. It
baril. L'estomac de l'animal est séché et conservé pour
contenir et transporter l'huile ; les nageoires sont ilécoo-
pées en lanières pour fixer les avirons (voyez Bévue m^
rit, et colon, y sept. i863;. Les habitants des Iles Fcroô
prennent, par an, environ 1 200 épaulards A tête roude,
A raison de 150 en moyenne par expédition de p^dte.
traque animal donne A peu près un baril d'huile et les
Féringeois en font une exportation considérable.
Epadlasd BUkNC ou Beloga (Zoologie). — Espèce ds
Cétacés du genre Delphinaptère de G. Cuvier, oonimé
par Fr. Cuvier Phoeœna leucas, décrit d'abord par Mar-
tens,en 1675, sous le nom de TVAi7-Kij/cA (poisson blsûc);
son nom russe Beluoa ou Bjelugha veut dire blanc : Is
nom danois Huxd fisk a encore le même sens. PsHas,
dans son voyage en Sibérie, l'a, le premier, bien «mna
et bien décrit; enfin Neil et Barklay (Mém, de In Soc,
wern&ienneU ven 1814, ont trèt-biea étudié on BHitg*
ËPE S!
idnlteiaédanBleFonbiprÈideStlrling.C'JUitannilIe
idulte, long de i^fii, mesarant prèa ds I mitres de
(irconférenco «ooileBnagfoireipeclOMiletetpesinten-
TironOnOfcil.; snrledos le TOjiit un rudiment de ni-
geoire h»ule de 0-,0!T sur 0", HO de longueur. CflttB itr-
Mintaneo.qaeronob»erTBd»niquBlque<nuiresespècP8,
1 enpgé M. CuTier k les réunir tTsc l'épaulird blanc et
ien formernn genre ipécUI «ou ) le nom de Dflphinojt
«mqneIenr«wildoiinéL«cépède.Fr.CuïierleBl«isiiiil
dint le genre Martouin. L'^piulard bUnc t la peau d'un
blanc JtuDttre li l'ige adulte, d'nn brun pins nu moins
piwnnint dan* le Jeune ige ; la tète reaspmble a««ei k
celle du minoalo commun ; la boacbe contient & chaque
micholrs IS denU conlquei grossea etémousBâes, Cet
■nimil se rencontre en troupes surtona lesriviEes de
l'offin Arctique, en Europe, en Asie et en Amf rinni" ;
it y ïit de poissons et surtout de saumons qu'il poursuit
sut embonchnres des flenYOS, les remontant souient
lisfz haut. L'abondance de ton lard le Tait recberetier
ri on tui donne une cliasse sclùe i |>cu pria dans les
inûiKj vues que nous avons mcniionnijoi pour l'épau-
Iniil lièic ronde. Ai>. F.
EPAULF. {AQalomieJ. — Portion bn^ilsire du membre
(Iionrtqne an moyen de laquelle il se fiie t la poitrine.
l'i 1, L* pu-lie U plus saillante de l'épaule a
' iççu le nom ie moignon dtNiiauie; U»-
viid qaf Bc tronre rn dessous est sppclée
Ttux de Famflle. L'épaule eM seu-
le pnr deui os, la clavicule en aisnl
imnploUen arrifere; elle contient «usai
l'art! cul s lion de l'humirtu avec f omoplate;
des mujicles nombreux s'InsËreoi à cet os et
les moyens d'union du bras STecla poi-
trine; ils 1,1 protègent nirsi quêtes vaisseaux
et nerfs qui do la partie latéraleet intérieure
du cnu gngnfnl le membre supérieur. S — T.
P-PEAUTREiARriculiiire'. — Ce nom s'ap-
plique i. doui espèces du genre Froment,
car.irit'rist'ci l'une et l'autre am yeux des
.igriciilteuis parce qu'au battage le grain
ne se sépare pis des balles, et nommée* (ou-
vi^nt pour ccl;i fionienii tétui. Le Grand
re{Tn
:um auella, Lin.) \Vépi
a aie rraplo, des barbes peu
illes, les Épitlcts peu serrés, 1
râles planes parallèles
à la face plane de l'épi.
C'est une espèca plus
robnstoquelesfromcnts
ordinaires ou nus et qui
s'élËve moins liaut; on
la cultive surtout dans
l'Allemagne occiden-
tale, en Suisse, sur les
bords du Rliin, en Bel-
gique. Il on eiistc dos
variélésigrainsrougrs,
nommés Itf^jrou^«,et
lies variétés à grain»
blancs, nommés Ami-
donniers blancs, Epeav-
Ireu blanei b/irbu). Lei
BftJges préftrent ces
d,ei'niërcs. Le Petit
Epea aire If Tril l'oiin mi>-
iiococcum. Un.). Fro-
ment loeulor. Dinkel,
Engrain. a l'epi barbu,
drussé, étroit, Irfcs-
cclni du grana
tni. Celte rspèi
(tin aire du Caac
l'ai
FLf.l
i rarii
I. On
qiiniiLC au^rim
^ la ciiliîTe pen oean-
?|w» et on ne la rencontre gutrc, en France, que dans
« BMn ti le Gttinais. Les stmaillcs se font en automne,
tfernnrf épcaiiire, plus rCpaiidu, est, dans certains caa,
Pnaeni aui rrotnents autres comme plut rustique M moins
I ÉPR
lensiblo ï iTiumidiié, nuoiim'll ne réslie pu suï hiveri
rfgoareui. Set semailles ont aussi lieu en automne - ce-
pendant, lee meilleure* variétés blancbea se sèment en
férrier et mars. Les rariétés rouges résistent niieiii au
froid. Les épeauires donnent des i^usui d» trts bonne
Jnalité ; leur farine est belle et liante. Leur culture esl
'ailleurs semblable 1 celle des lultes fromeuls. On
emploie, en Be1|iique, cette sorte de grains pour la fa-
biicalinn de la brl're (voyei Bi.t),
EPËEdihfii (Zoologie].— Nom vulgaire d'nneesptce
do Cétaci, ÏEpaulnrd (vojei ce mot) on Dauphin gla-
tiioteur, et do deui espèces de Poiuont, VEspadon et
la Scie (voyei ces mot').
EPElCHEiZoologie). — Nom qui s'applique dans leUn-
gage usuel à trois espèces d'Oi'jraux du genre Pi'cfnyei c«
mol) {Picw, l.in.). J' U Grand Ép'iche, Èpfkhf. f.rnnd
Pic varié, Agwhtile [P. major. Lin.), est do la taille
d'one grive [longueur, 0",')î), varié en dessus dennir r-t de
bliuic, avec le dos et le croupion noirs ; blanc en dessous,
arec une tache d'un beau rDU|:e i l'occiput cher le mUe,
le ventre, tes plumes sous caudale* rougir dans les deux
acxes. Le Jeune a tout le dessus de la téie rouge. La ponte
a lieu an printemps et *e compote de 0 tenb d'un blans
pur longs de 0*,0!4. Le grand épeiclio habite toute
l'Europe et se rencontre en France dans nos bois i-X noa
ver^rs. Il te nourrit des gr:iines dea arbres TertiM de*
autre* arbres de nos forïts, mais surtout d'insecte* 'doat
il délivre cas arbres au prii de quelques dég&ts bien moins
fAchcni queceui qu'il conjure. JoLo #o,u^n Èptiche, Pie
mar. Pic varié à tête rouge (P. médius, Brisson), est plus
commun dans le midi que dana le nord de la France et
se plaît surtout dans les forets de chfines. Un peu moin-
dre que le grand épeicbe [longueur, O",!!)), il est d'un
h-s plumes de l'épaule blan-
cbes. le front et les Joues
cendrés, une calotte rouge
desBiTS du corps est d'un
blanc rouialire, avec uoe
bande noire bordant les
<tdu a
It de la
et le
sous de la qoene ronge et
la croupion noir. Sa ponte
est de 4 ou 6 ceufs blancs
longs de O",!)!!. Il a le
même genre de vie qne
t'ispèce précédente. 3* Le
Petit Èpcidie , Épeichette
[P. minor. Lin ) ne dé-
passe gubre la taille d'un
moineau (longueur, (r,lS); fij.mi. - k. iDo,«np,icta.
comme les précédents, il
est varié de noir et de blanc aux parties supérieures ; U
est blanc, dnement strié de noir aiii parties Inférieure*,
met de la tête est rouge eliet le mâle, avec la nuque et les
moustaches noires. Quoique ssseï commune en Frsnca,
l'épeichetle habile surtout le nord et le milieu de l'Eu-
rope, où elle fréquente les forêts de chênes et de hélrea
et y vit de la même manière que Ice doux espèces précé-
dentes. Sa ponte est do 4 ï 6 (Bufs blancs, longs de 0* .019.
Uoiot fatouclie que lea autres pics, l'épeidiette, prise
Jeune, peut s'élever en cage (voyei Pic). Ad. F.
KPEIItE (Zoologie), Èpeira . Walckenaer. — Geni«
à' Arachnides, de l'ordre des Pu/mon a l'rer, famille dea
FileuM! ou AranAlei, tribu des Araigniet, section dM
Araignées sédenlairei recligrades orbilèles ou tendeuiel,
CaraciËres ; yeui au nombre de 8, égaux entre eux, dis-
posés sur le céphalothorax, comme le montre la ligure;
mlcboires larges, courtes et arrondies i leur extrémité i
pattes allongées, dont la première paire est la plus longue,
puis la deuxième, tandis que la troisième est plus courte
que la quatrième. Toutes les espèces de ce genre HIeiit
une toile i réseaux réguliers, formée de llls droits qui se
coupent tous en un même point et de flls circulaires ou
spirales ayant tous ce point pour centre et s'eulourant
les uns les autres. Au centre du Blet suspendu verticale-
ment entre des arbrisseaux ou des buissons, «ntre les
feuilles et les br^inchcs des végétaux ov dans les feuilles
ellesmèmes (une seule espèce, l'E. eaeui-bitine, flle une
toile horiiontale), l'animal se lient Immobile, le corps
renrersé, la tète en bas, guettant l'insecte qui viendra
s'engager dans set mailles. Dès qu'une proie esl prise,
l'epeire accourt.la délivre en coupant elle-mèmo sa toile
EPS 8
li, tMp BtVMe et trop forie, elle menace de <létniire cette
toile cil sa di^batlanL; mais si la proie est conveiublE,
l'épelic la ([Hiraue da noiiveaui {jlipoarmieiii la retenir
et embarraMcr ses mouTemeau: en même tempi elle lui
tait une moreare mu* dout« Tenimeuse et ince loa lang
dont elle te Wurril, Outre leur toile, urtalaei «spicet
M font auprtf, avec dei flii «t de* TenillM rapprocbéei,
DoeMrteaeDMdntrtfomiibuleuiiCheica^liieadpelrei
exotiques, Im Bis de I» loUe soDt, dîton, uoei foru poor
arrêter de petits oiteaax. La ponte a llea ordinaire-
ment une seule Tois dans l'année et le plus communé-
ment & la Bn del'étéou au commencement de l'automnei
les œub sont lr6a-uombreui et rénnis dans un cocon glo-
buleniou OTDide; l'écloaion a lieu au printemps inivant.
Ce genre est tria-rlcbe en espèces (Walltenaer eo compte
icedansson Hitl. nat.de» Inteclea aplirti), et plusieurs
Labiient nos pays et s'y font remarquer par leur taille,
leurs mceurs et leurs eouleur*. Parmi ceflet-ci, on doit
citer avant tout VE. diaitime {E, diademo, Walck.),
grande c^p&ca (corps long de 0*,OIS),
iée,t abdomen ofalemaniué en deeeas d'une triple croli
que forment de petites taches blanches; c'est ce qui l'a
fait nommer par Geoflra; Araignée à croix papalt.C.'ft\.
l'espèce la plus commune dans nos jardins, surtout en
automne; sa toile, qu'elle place verticalement dans les
lieui éclairés, psrroii mCnic dans les allées des Jardins,
est suspendue par des Ris droils souvent lengn de !! i
3 mètres et porte vingt-bulll trente cercles concentriques.
Elle ne se coustruit pas de nid et se cache simplement
sous des reuilles. Son cocon, linbi tue Ile ment llié aux mu-
railles, contieniiinccentained'œufs.— On rencontre dans
nos bois, sur les buisMos voisins des bords des étangs et
des ruisseaux, une autre espèce i peu prbs de la même
taille, c'est VE. Kalaire ou Araii/nie i échelle {E. sca-
iarii, Walck.), qui, arec des mœurs analogues à celles
de l'épf iro diadème, porie sur son abdomen jaunâtre une
tache noire, dentée, étendue suiranl la ligne médiane,
en forme de t PÎ an gle reu versé . — L' ff. apoc/iM ( B. apnciita ,
Walck.], presque aussi grande que les deux précédentes,
a»ec l'abdomen brun, bordé d'un fesion biauchStre que
traversent deux bandes blanches, vit dans les lieux hu-
mides de nos bois ; c'est ï Araignée à feuille coupée de
GeoBrof. VE. cueurbiline [E. euairbilana, Walck.],
Araignée rougedlre à venirttaane ponctué de noir de
GeolTroy, s'établit surtout sur le saule et l'aune, entre les
branches et les feuilles ; sou corps n'a que (r,CI07. — Le
Iode de nos muraitles, VE. ù cienlriees\E.cicalrieosa,
Walck.) tend sa toile et M tient cachée sous uneécorce
ou soui quelque plïtras, dans an nid de soie blancbe 1
proximité de sa tuile. Elle doit son nom i deux lignes do
gros pointa enfoncés, au nombre de huit ou dix, qui bor-
dent la bande noire longitudinale du milieu de son
abdomen. Elle se tient immobile tout le Jour et a une
existence toute nocturne; sa taille dépasse un peu celle
de l'épeire diadème. — Dans le midi de laFrance se trouve
ono très-grande espèce, rare
3 EPB
a décrit avec soin cette cspèceet sac mom Um. ia
tcieHeetpfi!/i..t. VI]. — Plusieurs eq>èces d'épàmauxi-
qnesont l'abdomen cuirassé d'une peandueetamll
•OD pourtour de pointes ou d'dpiiMS conéci. Les mit.
rels de l'Australie, de la Nouvelle-CaUdm^ et diqnel-
qnas tlea Toisine* mangent parfois, aprit l'tnlr (lit
griller sur des charbona, une grande espèce SUpdn tù
habite les bois (Labillardière, r<y/agt à la rtcSurduik
LapeyrouK). As, T.
EPEIlLAN(Zoo)ogie),peul-«trft dn mot périr, k tm
des reflet* nacrés de ce poisson. — VBperUat (Omim
eperlaaia, Artedi) est un Joli poisson, trte-cooDa et trèS'
recherché sur nos marché*, et que l'oa pËcbadtssto
grands laça et en mer, principalement aux emboscbiim
et dans ta partie basse dea grands Oeaves ; ainsi oo o-
tlme tout particulièrement ceux qu'où prend i TtoiliN-
chnre de la Seine, i Caudebec, et même k Honen. Cm
nn poisson eu fonne de fuseau comprimé sur lei ctUi,
long de 0",os t 0',H, et qui rappelle dans de lanndni
Ttron et qui halj
■.iée {E. fnicinta, Wakk.), longue d.
ubor^d.
H. Il Du four
dimensions les formes de la truite l laquelle il iCMn^
be.iucotip parson organisation. H b« distingue nésonuin
des poissons du genre .Snutnon p.tr une double rao|éed!
dénis i^cartées sur chacun des os palatins, qoelqDaéeoti
seulement sur le devant de l'os vomer ; parl'exiitmcedi
huit rayons seulement à la membrane braoctiliNl^:
par ses nageoires ventrales insérées au nireaii du tod
antérieur de la première nageoire dortat* Col 1
cause de ces dilTérences qu'Artédi, Cuvier A d'utm
auteurs ont admfs pour classer l'éperlan un genn éMt
il est Jusqu'ici la seule espèce, et qu'ils nomment On'-
ru«; ce genre prend place dans l'ordre des M^eenflf'f
gieia abdominaux, bmille des Saltnonei. L'épertut tH
corps couvert de petites écailles Tacilest détacbn;»
peau est deml-lransparenie, sans taches, et d'âne oib-
ration argentée et verdittre, i reOels irisés mobila «
brillants. Il répand une odeur forte qne certaines jf-
sonnes comparent & celle de la violette, mais qui deritil
presque désagréable quand elle s'exhale d'une bbw
d'éperlans réiiuia. Ce poisson est regardé comme as mm
délicat; à Paris on le mange frit; t Londres, on <sus^
beaucoup l'éperlsn fendu et séché. Sa chair ne peut etrt
considérée comme d'une digestion tr*ifacile, miiiefc
est saine et très-délicate. L'éperlan vit de nn et dt
menus coquillages; il fraye an printemps dans tai hsm
où il remontei sesmufs sont jaunes et nombreoi. Oaea
prend une grandequantiiélk cette époquedaoihi Bw*
d'Allemagne et d'Angleterre, M OD leabittkterpw
les livrer comme ....... —»*■
la mer du Nord.
Hfebu!! db Seini (Zoologie). - „,, .--
genre Able, nommé aussi Spirlin if.euctJCUf (qM»"'
fui.Cuv.j. très-semblable i VAblelle [royei ^»'>tff,
la forme étroite du corpa et la couleur »'P»*iE
lante ; il porte deux points noirs sur chacune oei »{"
de sa ligne latérale ; aa taille eai d'environ <r,ll. KI>^
bits toutes nos rlvlÈret, et le nom vulgaire qu'il i WJ
rappelle seulement la ressemblance de aa rolx "V^
avec celle de l'éperlan, dont il n'a nullement II clltv "^
EPERON (Zoologie). — Terme employé pour «sp"
cheiles animaux une saillie dure-enloroM de petite enn
dont les membres de certaina animaux setnwvealw^
[voyei t^acoT). C'est surtout chei les oiieain *;'"J?
serve cette disposition i leuréperon. DOmméaDstiroK"'
rement ergot, est revêtu d'un étui corné, ptrWi »«"
acért, qui peut constituer unearmBredont»ble.Le*™~
des oiseaux gallinacés (dindon, coq, faisan, «te.) »<Mp'
néralement un éperon inséré au-deaaus du P*"* A^
partie postérieure du taise ; l'éperonnier en s i"**^^
ou plus i ciiaquo taiw. On trouve au fbuet de rs«"
diven écLasaiers (kamichi, Jacana, van[»eaD},«ice'i'2
palmipèdes (beruache), one tailKe aicoS do««* "^
éftrtH, qui ett vérilaUeneol uns ftniM pour cm ftol-
■niDi. — ORobKTTaïuiJanibMdepIuweun iniectea des
uillin épineutes, aommée» Aosii éperoiu par quelque!
Epskon ittotaniquB). — On noauna fttnii certain» ap-
pendices du jiërianlbe dw plantes. Les éperoni ne diffâ-
mn de* 'oraeti el des capuchons (Toyez cm idou) que
par leui forme qui eM t peu prit celle dea objet* dont
ils portent le nom. Dunn ta capucine et le pled-d alouette,
le calice est prolengé en Éperon. Le* pét«lei de la Tio-
Icttr sont prolongés inTârieurenKnt en une pointe cr«uae
Kniblable i un ergoL Ils sont dits par conséquent épe-
Tonnés. La gorge de la corolle du centranibe rou^ et oes
lùuirei est munie d'uji éperon sous Ibrnie de prolonge-
ment créai et termina en pointe.
EPERONNIER (ZoolDgie), Polypleclnim, Tetnai. ^
GcDTe i'Oiseaiix de l'ordre dea Galtinacis, tribn des
Paont, comprenant qiiel9ues etpâcea eioliquaa toisinea
des paons, mais caiactéri»ées par une moindre taille (en
général, celte d'un iteiii foisan}, l'exiatence de deui ou
trois éperon* o« ergols Rux tanes de* iiiil«f,dM plumes
sur lea^lea et la queue ocellâes, mais tropconrte* pour
iaira la roue. L'etpèce type est te Chiaquii (P. iicôfca-
ralum, Temm}du Thibêt, de la Chine. Quelques autres
espèces Tireot dani l'Inde, aui Ile* de Sumatrs, de
EPERO»RIËRE, Eruos m cBiriun (Botanique).—
Nom TDlgalre de là davphintUt ' "
de la Hnoire, etc.
EPERVIER (Zoologie), du no _ .
Nom d'un oiaeau de proie common dans aotie Europs,
qni parait être Vaccipiler des Romajoa, se rapproche
beaucoup de l'autour et se troure représenté oani lea
contrées exotiques par un grsnd nombre d'espèces d'une
conformation trèa-semblabti'. Ces oiseaux appartiennent
à l'ordre de» Oiieaax de proit, de Cuiier, i sa raraille
de* Diurne), tribu des Fancont. section de* Oiseaux de
proie ignabtet, genre Àtitour iAitur, Bedisteinj. Curier
canetérisait ce grand genre par les aile* plu* courtes
qus la quetw et le bec courbé dèi sa base, et il recon-
*if . H*. - iMnUi-iitMn
naiaMlt dam (oat-genrea : les Autours proprement dits,
k tarse* écosMnnéa et an peu rourti, et les Eperviert k
taraea écuMonnéi, plus allonges. Vieillot et SonninI don-
naient, sa contraire, le nom û'Spfmieri k tout le genre,
tn y conserrani le* deux mêmes sous-genres. Depuis
ce* divera naturalistes, oj) s beaucoup subdirisé ce
groupe, et plasieun auteurs admettent msiotenanl un
genre Aiilotir {Asiw Tcmai.) et nn genre Eperoier {Ac-
dpiler, Paltas). Quoi qu'il en soit, chacun de ces grou-
pes est représenté en Europe psr une espèce, VAulour
ordinaireet l'Bpervier commun.
VA. ordinairt, Sptrvitr-avtour {fateo palunAarius,
9 EPS
Lin.ti4*'.pari«n&aniu,Temm.]estuaolieande]mil«,d«
lataiijed'un coq enTiron.maistrèj-difréient BOUS ce rap-
port, selon te aeie. La femelle est de la grosseur d'un Tort
chapon {longueur du bec au bout de la queue i (j",6S),
tandis que le mtle, nommé ï cause de cela litrcelei
d'aulovr, est d'un tien plu* petit (longueur : 0',t!]. Le*
deux sexe* ont te» parties supérieures d'un ton cendré
bteuiire; un large seurcil btanc au-dessus des yeux { le*
parties in férié uret hlanctics, avec dei rsiea traiisrorsalra
et des bandes longitudinale» étroites, d'un brun foLirûi
la queue cendrée, marquée de quatro ou cinq baiidoi
transieisale* noirâtre*! le bec noir-bleultre.aTecla cira
TOrt-JauDltie et l«* pied* jaune*. Cbei la femelle, le
dessusdu corps est plus brun et les bandes brunes sont
Sus abondantes aous la gor^. Les jeunes de l'année ont
nuque rouMàtre avec raies brunei, el ledeisou»du
eorp» d'un roux pile. Les autours nichent au printemps
sur lea cbânes et les hêtres le* pins élevés, et pondent
de deaxl quatro «ubd'on blanc bleuâtre, rayé* et lai-
elles de brun, longadeO'.aSS. lisse nourrissent de Jeune*
dan* toute l'Europe; ils habitent de préHrencs
le» bd* de sapin lor le flanc des montagnes.
L'S. commua IFalconitut, Lin, ; Ace. nùur, Temm.)
a presque le lateM plumage que l'autour, mais il est d'un
tien eofitoa pins petit ; de la groueur i peu prÈs d'une pfe
(longueur de la Koellë : 0*,38 ; du mile : D*,33), et ses
taras* sont proportionnellement plus élevés. Le mile est
l'oiseau que le* tancoonlers nomment mouchet ou Anou-
cAeL Cendré bleuttre en dessus, avec uns tache blanche
k la nuque, l'épenrler est blanc en dessous, arec des raies
longitudinales sou* la gorge et dea raies transversale» sous
le ventre; cinq bande» noi rit re* sur la queue ^ bec uol-
rltro avec une cira verditre ; lea pieds sont Jaunes. Les
jeunes de l'année ont le» taches du dessous du corps eu
llfecbe on en larme* lont^iudinales et rousses, avec le*
plumes des parties supérieures bordée» de roux. Ce* oi-
seaui de proie habitent le* montagnes, sur la lisièro du
bois i^ui ayoisineot des cham]M ou des prairies; ils *e
nourrjiseot de tonpea, de souris, de grives, d'alouettes,
de cailles, de moioeani, d'autres petits oiseaux, et mËma
de lézards et de colimaçons. Ils ont été trouvés dan s ton tes
lea parties du monde, au J:ipon,en Barbarie, en Egypte,
1 Gayenne, au Paraguay; eu Europe, ils sont très-com*
mûris, les ont sédenlaires, les autres émigrant ver* le
midi k la suite des bandes d'oiseaux éoiigranU lussi,
dont Ils se ropaissent. Souvent, les marins de la Médi-
terranée en rencontrent qui »e dirigt:nt lers -te* cdte*
barbaresques, et ils leur ont donné le nom de Coriairt*.
L'Ëpervier niche au printemps sur le haut des arbreS)
son nid ou aire reçoit de trois i, eii œufs d'un blanc sale,
(«elles de roux etlongsdeO~,037. Cenidcst presque ptat,
peu profond, asset semblable It un grand nid de tourterelle.
Une fabledea Grecs, qui ne concerna peut-être pasl'éper-
vier, explique le nom donné par Linné k cette espiee.
Nisui. roi de Mégare, assiégé dans sa ville par Minos,
portait sur la léie un cheveu couleur do pourpre, auquel
Était attaché le salut de Mégare. Epi i se de Minos, Scylla,
tille de Nisus, coupa le cheveu miraculeui pendant le
sommeil de son pire, et alla l'olTrir comme un gage d'ft-
mour au roiennemi, qui laropoussa avec horreur et prit
la ville pour ^élabbrdes hus d'une haute justice. NIsus,
changé en oiseau de proie (les uns disent en ^gle pé-
clteiir, lea autres en épervier], poursuit sans cesse s* dlle
changée en grue, selon le» uns, en alouette, selon le»
Les mcBurs des deux oiseaux de proie que nons venons
de décrire ne sont pas absolument les mêmes, Egaleiçent
voraces, ils ne se montrent pas également courageux.
L'Autour, rusé el sanguinaire, guette sa proie du haut
d'un arbre et fond tout i coup sur elle d'un roi obliqua
ou d'un saut brusque, quelquefois seulement II chasse M
Tol et poursuit »* victime iV tire-d'aile, L'Êpervler, intré-
pide et hardi, pénètre jusque daus lea villes, et quelqiie-
roi»]usque dan» les habitations, en poursuivant les petits
oiseaux qui vont s'y réfugier. Son vol, bas et horiionial.
est d'ailleurs oblique conmie celui de l'autour, lorsqu'il
se prédpitesur sa proie; car leurs ailes moins allongées
interdisent k ces oiseaux le haut vol et lea allures iiu-
pélueiises des grands oiseaux de proie. La mËme raison
les oblige k pereher de préférence vers le millei, de* ar>
bres touffus, et k rechercher le voisinage de ces abris où
ils peuvent se reposer. Pendant l'été et l'automne. Us se
dispersent dan» les champs où on les voit souvent seuls ;
mais le mUe et la femelle sodi babituelleineut peu élol>
BPE
851
EPE
gnés Ton de Tanire. Parfois on rencontre chassant en-
temble toute une famile, à Tépoque où les Jeunes récem-
ment sortis du nid ne savent pas encore pourvoir seuls à
leur subsistance; les parents pendant quelque temps les
dressent à leur vie de brignndage. Les Éperviers et les
Autours se défendent énergiquement lorsqu'on les atta-
que > mais leurs serres sont presque leurs principales
armes dans ce cas; couchés sur le dos, ils les opposent à
l'assaillant et en font un vigoureux et cruel usage. Dans
leurs combats entre eux ou avec d'autres oiseaux, ils sui-
vent la môme tactique. Buffon, qui a nourri chez lui pen-
dant assez longtemps un couple d'autours ordinaires, a
observé qu'ils se jettent avidement sur la chair saignante
et refusent constamment la viande cuite, que le Jeûne
seul peut les contraindre à accepter. Pour manger les oi-
seaux, ils les plumaient fort proprement, puis les dépe-
çaient avec leur bec avant de les manger ; mais ils ava-
laient les souris tout entières, et les peaux roulées sur
elles-mêmes étaient rejetées plus tard par le bec. Ruflfon
ajoute que le m&Ie, quoique plus petit que la femelle,
était plus féroce et plus méchant; jamais ces deux oi-
seaux, quoique seuls dans la même volière, n'ont donné
le moindre signe d'affection l'un pour l'autre, pendant
sept mois qu'ils vécurent chez le grand naturaliste, et à
ce terme, la femelle tua le mile dans le silence de la nuit,
à r.euf ou dix heures du soir, tandis que tous les autres
oiseaux étaient endormis. Le docteur Jonathan Franklin
cite, au contraire, l'exemple d'un jeune épcrvier acheté
par un de ses amis, etd'ailleurs très-régulièrement nourri,
qui se montra peu à peu doux et familier, et s'accoutuma
à vivre en hôte inoflensif avec des pigeons dont il habi-
tait même le colombier, et pour lesquels il témoignait un
Téritable attachement. Il reçut cependant fort mal une
chouette que l'on recuejllit dans la maison, et, après des
luttes incessantes, l'oiseau de nuit profita de la première
occasion pour s'échapper.
On prend l'autour avec les filets qu'on nomme nappes
à alouettes, ou avec quatre filets hauts de 3 mètres en-
viron, circonscrivant un espace carré de 3 mètres sur
chaque face. Au milieu, l'on place un pigeon blanc que
l'autour peut voir de loin, vers lequel il vole oblique-
ment, et il vient s'embarrasser dans les filets. L'épervier
se prend quelquefois aux gluaux, aux filets et aux pièges
préparés pour les autres oiseaux. Belon décrit, comme
très-efficace, un procédé très-analogue à celui qui vient
d'être indiqué, sauf que le pigeon est remplacé par de
petits oiseaux et que les filets n'ont guère plus de 2 mè-
tres de hauteur. L'autour et l'épervier sont utilisés dans
l'art de la fauconnerie; mais leur emploi constitue une
branche spéciale de cet art, nommée autourserie (voyez
ce mot). Ce sont en effet des oiseaux ûe basse volerie.
propres seulement à chasser les perdrix, les cailles, les
grives et les oiseaux qui ne volent pas très- haut; on
réussit aussi à leur faire chasser le lièvre et le lapin (voyez
FADCoiniEaiB).
Éf^erviers étrangers, — Le genre Autout' de Cuvier
renferme un grand nombre d'oiseaux étrangers, plus ou
moins semblables à l'autour et à l'épervier d'Europe, et
dont plusieurs ont donné lieu à des observations intéres-
santes. Audubon a observé aux Etats-Unis divers traits
de mœurs de deux espèces d'autour : 1*^. de Pensyivanie
(Ast, pensylvanicus^ Ch. Bonap.) qui se nourrit de repti-
les, de volailles et d'insectes, elVA.de Stanley [Ast, Stan-
leyiy Gh. Bonap.) qui, plus grand que le précédent, s'at-
taque spécialement aux oiseaux de basse-cour. « Un
{our, dit Audubon, que j'étais en observation à la fin de
'automne, j'entendis chanter uu coq auprès d'une ferme;
presque aussitôt passa au-dessus de ma tête l'autour de
Staaley, et si près de moi que je l'aurais tiré, si Je n'avais
été surpris; immédiatement j'entendis le gloussement des
poules et le cri de combat du coq. L'oiseau de proie s'éleva
sans efforts à quelques toises au dessus de son ennemi,
puis redescendit verticalement comme un plomb. Je me
nitai, et quand J'arrivai Tau tour tenait dans ses serres
le corps du pauvre coq, qui luttait vaillamment et se
culbutait avec .l'oiseau de proie, sans que celui-ci parût
s'inquiéter en rien de ma présence. Je restai sans bouger
pour voir l'issue de la lutte, mais Je ne tardai pas à re-
connaître que le brave coq était mortellement blessé. Je
me précipitai vers le meurtrier; il m'avait fixé de son
regard de faucon, et, prompt à so dt^gagcr, il s'éleva tran-
quillement dans les airs. Je pressai la détente de mon
fusil ; l'autour retomba près de sa victime déjà morte, et
dont ses serres avaient déchiré la poitrine et percé le
cœur. » D'Azzara a observé au Paraguay et décrit sous
le nom de Macagua un oiseau de ce groupe que Cuvier
a nommé Autour rieur {Ait, Cachinans, Temm.) vnÂ.i
calotte blanche. On le trouve aussi à la Guyane et duu
la Bolivie; il rit sur la lisière des bois, au bord des ni-
récages, sédentaire et isolé, perché sur la cimed'ofl irbi^
dess&hé. u Son corps immobile, sa tête enfoncée dans m
« épaules, lui donnent la phvsionomie d'un rapsce doc-
« turne; son Jabot nu et saillant rappelle celui des tm*
« tours. Il est peu craintif, et quand il voit l'homme l'ip*
« prêcher, il articule nettement,d*nnevoîx sonore et d'os
« ton ricaneur, trois syllabes formant le mot maca^,
« qui lui a valu son nom vulgaire. Son vol est loord et
« toujours très-bref... 11 chasse aux reptiles, qu'il tue à
« coups d'ailes ; il se nourrit aussi d'insectes et de poii-
« sons morts. Il construit un nid de grandes dimeosoDi,
« au Bonmietdes plus hauts arbres et y dépose quatre m
« cinq œufs; c'est alors que le couple est plasrieaDev
• que Jamais..... c'est surtout à l'approche des iopo^
« tuns ou d'un ennemi que l'oiseau le fait enteadre. •
(Le Haoût, Hist, not, des Oiseanx.) Cet oiseao nngolier
a environ 0b,50 de longueur. Vieillot en a AUt le ^pe de
son genre Herpétothère (ce qui signifie diasseor de np-
tiles). — Parmi les éperviers exotiques, on peut dter, n
Sénégal et dans le sud de l'Afrique, le Gabar {AcdpHtr
gabar, Ch. Bonap. ), de la taille de notre éperrier et vi-
vant à peu près comme lui ; VB. minutie [A, mimlhu,
Ch. Bonap.}, de l'Afrique, remarquable à la fois par sa
petite taille (le mile est à peine aussi groa qu'on bwH^
et par son courage et sa hardiesse; enfin, YE. ehantw
{A, musicus, Tomm.), Faucon chanteur^ de LevaiUaot,
qtd habite aussi l'Afrique australe et oflOre le seol exem-
ple d'un oiseau de proie chanteur. Pendant l'incobatiM,
le mile chante auprès de sa femelle le soir et le matin, et
quelquefois toute la nuit. Levaillant, qoi l'a eotenda et
qui a signalé le fait, ne s'explique pas sur la natore pré-
cise de ce chant, mais il le regarde évidemment comnie
musical, sinon comme très-harmonieux, et il dit qoe cha-
que phrase dure une minute. L'épervier chanteur montre
un caractère moins farouche que les autres espèces de
ce groupe ; les deux époux ne se quittent Jamais, et li^
vaillant rapporte encore qu'une femelle, dont il avait tué
le mile, chercha partout celui-ci en pou»aot des ois
lamentables et se laissa approcher à portée do firdi sa»
essayer de fuir. Cet oiseau est de la taille de notre aatoor
ordinaire ; il se nourrit de lièvres, de taupes, de rats, de
souris, de cailles et de perdrix. Gray, le séparant des épe^
viers, a créé, pour 1'^ classer, le genre Méliérax (du grec
melos, musique, et lerax, épervier).
Quelques oiseaux de proie qui n'appartiennent paa à ce
groupe ont reçu du vulgaire ou des voyageurs le bob
d*Epervier: c'est ainsi que l'on nomme :
E, des alouettes, la femelle de la creaserelle commane;
E. à queue d'hirondelle, S, à serpents, le milao de a
Caroline;
E, pâ/ii, l'aigle-autonr varié on urutanrana.
On nomme aussi parfois B, marin , le fou, eipèee
d* Oiseau palmipède. A». F.
ÉPERYIÈRE (Botanique), Hieradum^ Lin. ; da grec
hierax, épervier, parce que l'on croyait autrefois que m
oiseaux de proie se fortifiaient la vue avec le soc oe
cette plante. — Genre de plantes Dicotylédones w«^
pétales périgynes, de la famille des Composées^ tribu wi
Chicoracées^ type de la sous-tribu des Hiéraeiées, O
ractères : involucre à écailles linéaires, imbriquées m
plusieurs rangs ; réceptacle nu ; akènes sans bec oo ter*
minés par un bec très-court; aigrette persistante^
soies d'un blanc sale, libres i la baie. i«es épenièm
sont des herbes vivnce?, souvent couvertes de poils gw
dnleux ou étoiles, à fleurs ordinairement Jaunes et a»«
semblables à celles du pissenlit. Le nombre des espèces de
ce genre monte £ plus de soixante-dix. Elles bamteot w
climats tempérés, principalement de l'Europe. Ces plu*
tes sont peu recherchées pour l'ornement ; on les m^oie
surtout dans les bois, les montagnes, les lieai zndo«
quelquefois les vieux murs ; cependant quelques <*P^
se plaisent dans les vallées humides ou même sa borti
de la mer. On rencontre aux environs de Paris icpt«*
pèces spontanées d'épervières, et entre autres la Pi/<wc'''»
Veiuette ou Oreille de souris {H. pilosella Un.U '^
Grande oreille de rat {H. auricula, Lin.),deux espèces qm
doivent leur nom à leurs feuilles velues, blanchAU» •»
glauques. On les cultive dans les jardins à cause oc '^,*J*
belles corolles d'une couleur capucine tr^s-brillaoïe, i^
de Hongrie {H. aurantiacum, Lin.), qra «f «^^ »P^if!jr
ment en France et dont la tige traçante atteint ï*"»",J"
0»,30 de hauteur. C'est une jolie plante vitacc que i «
cultive dans les Jardins où elle se fait remarquer par t^
ÉPH
835
ÉPH
leurs en capitales, dont les corolles sont poarprées oa
l'un jaune doré. G—».
EPfeRVIN (Art ▼ét«rin«ire). — Vojes Epaetiii.
EPHÈDRB (Botanique), Bphedta^ Un. ; do grec épi^
or; hydâr^ eaa. — Nom donné par les anciens à la
rêle. Les modernes ont appelé Ephêdre an genre de
liantes qui ne croissent pas dans Tean, mais dont le port
appelle celai de la prtf e. Ce genre appartient aa sous-
mbraochement des Gwnnospermtê, classe ûesConi/èreSy
lunille des Gnétacées. Il comprend des arbustes à rameanx
ooffiis^manis de gaines et d'articulations, à chatons pres-
|De globuleax, diofquei; frnit semblable à ane baie suc-
niente et conformé en réalité en an cène k écailles char-
mes, accolées. L'espèce U pins commune est l'K . â deux
kù {B. diitachya^ Lin.)« nonmié aossl Uvette on Raisin
U fMr, à cause de set fruits presque globuleux, écarlates
it à cliair pnlpeusé, légèrement acides et asses agréables.
>tte espèce croit aa Wd de la mer, sur les plages sa-
itonneoses de la région méditerranéenne.
On troufe encore sor nos côtes 1'^. petitt uvêtte (S.
VagiliM, DetTont.), dont les fruits, plua petits qoe ceax de
a précédente espèce, peo? ant aussi être mangés. U en
■t de même de ceux des autres espèces qne Ton ren-
notre dans les steppes de la Sibérie. Gmelin,qui pareou-
ait ces contrées an siècle dernier, déforé par une soif
trdente, recherchait afoc afidité les baies acidulées des
^hèdrea.
ÉPH EUDES (Médecine), Bphêli$ du grec «pi, sor ; et
Hios, soleil. —Les Grecs, et particulièrement ilippocrato,
nt d'abord donné le nom &ephéiis aux taches produites
or la peaa par les rayons du soleil. Aujourd'hui, on
>ppelle éphéfides ceruines tacbesdela peau, d'un jaune
Uns ou moins foncé, irrégnlières, accompagnées le plus
ooreot de démangeaison, sans inflammation et ordi-
lairenient sans altération de l'épiderme. 1* On peat
ionsidérer comme une nuance, une variété particuuère
le cette alTection les taches de la neau connues sons le
MMn de taches de rousseur. É. lentiformsê (Lentigo^
iorry). Elles ont la dimension et la coloration d'une
entille, et ne s'élèfent point au-dessua du nirean de la
«au ; on les obserre ordinairement sur les indi? idus à
be?eox blonds, roux ou d'un rouge plus ou moins ar-
lent. Elles existent le plus généralement sur les parties
Exposées à la lumière, paraissent dans le Jeune âge, di-
ainaent sonvent à l'âge de la puberté ; mais persistent
[oelqoefois jusqu'à an âge ayancé. Elles ne sont accom-
wgoées ni de démangeaison, ni d'aucunes traces d'aspé-
ités. Aucune médication topique on intérieore ne peut
es faire disparaître. 2* Une seconde ? ariété d'éphélides,
kdmisepar quelques aoteors, est celle qu'Alibert désigne
ma le nom &E. ienti forme ignéale {B, ab igne^ Sanva-
;es). Ce sont ces taches qai se développent sur la partie
même des cuisses et des jambes chez les Sèmmes qui
nt l'habitude de se servir, l'hiver, de chanflîerettes
ontenant des charbons ardents; elles sont rouges, ani-
Dées, foncées ou brunes, et deviennent souvent mar-
rées. On les observe aussi quelquefois ches les hommes
pli sont exposés habituellement à la chaleur d'un foyer
Dcandescent. Ces uches proviennent de l'accumulation
Dorbide du sang dans les capillaires cutanés. Il n'y a
mcnn moyen d'y remédier, si l'on ne fait cesser la cause.
I* On a encore admis, comme variété, celle qu'Alibert
lésigne soos le nom d'£. Ienti forme solaire [E, a sole^
Sauvages), vulgairement le hâle; ce sont ces taches
ar^es, irrégoHères, d'un brun foncé, qne l'on rencontre
lendant les chaleurs de l'été sur les différentes parties
le la peao exposées à la vive lumière et aux rayons bru-
ants du soleil. On a proposé, ponr les prévenir, de se
■ver les mains et le visage avec des solutions de gomme
it d'albumine. Les lotions avec le lait, le petit-lait, avec
es eaux distillées aromatiques, ont été vantées aussi
wor redonner à la peaa sa blancheur et son éclat. 4* En-
te, il existe une autre variété d'éphélides., connue sous le
lom d'i^. hépatique ( Vitiiigo hepatiea. Sauvages; Pannus
ïepatieusy Alibert). C'est celle que l'on désigne générale-
nent soas le nom senl d'Éphélides, Ce sont d'abord de
)etites taches grisâtres, puis Jaunes, accompagnées d'un
éger prorit; elles restent quelquefois d'une dimension
estreinte ; souvent elles se réunissent et forment alors
les plaques irrégulières, d'une étendue considérable, oc-
cupant surtout la poitrine, le col, la fkce interne des
:aiaaes, l'abdcmen, etc. Ches les femmes, pendant la
grossesse, elles couvrent parfois une paiiie du visage et
ioot connues vulgairement sous le nom de Matqtie, Ne
lépassant pas le niveau de la peau, elles font éprouver
me démangeaison souvent incommode, surtout à la
chaleur du lit ou après des écarts de régime. Elles peu-
vent durer de un joar à quelques semaines. On les re-
marqne surtout ches les iudividas qai ont la peau déli*
cate et fine. Les écarts de régime, l'insolation les
déterminent le plus souvent; cependant elles se lient
quelquefois â des causes internes inconnues. Lei» eaux
snifbreuses d'Enghien, de Cauterets, des Eanxbonnes à
l'intérieur , les bains sulfureux sont le meilleur traite-
ment à employer. Si les démangeaisons étaient trop fortes,
on remplacendt les bains sulfureux par d'autres légère-
ment alcalins. F— R.
ÉPHÊMËRE (FiivBB) (Médecine). — On appelle ainsi
une fièvre dont la durée ordinaire n'est que de vingt-
qnatre heures. Dans cet état de grande bénignité, elle
n'est précédée ni de lassitudes spontanées, ni de fris-
sons, ni de ces antres troubles de l'économie qui sont
les prodromes des fièvres en général ; elle survient subi-
ten>ent, et se termine souvent de même au bout de
quelques heures sans amener d'évacuations, ni de chan-
gements dans les urines. En général pourtant il y a rou«
geur de la face, douleur de tête, chaleur de la peau ; la
{loula est plus ou moins large et fréquent, la soif vive,
a langue blanche et large. Ches les personnes nervenses,
il y a quelquefois du délire. Bien que tous ces symp-
tômes ne durent en général que quelques lienres, il
Pt arriver que la maladie se prolonge deux ou trois
rs; c'est ce qu'on appelle la fièvre éphémère prolori'
gée. Ordinairement, dans ce cas, les symptômes sont un
peu plus accusés, et ils peuvent même aller, en pre-
nant de l'accroissement, Jusqu'au dernier jour, avec un
redoublement de la fièvre le soir ou pendant la nuit La
maladie peut se terminer sans mouvement critique;
mais quelquefois on observe une soeur, ou des urines
abondantes on quelques selles de matières launes ; enfin,
le plus souvent, on voit paraître autour des lèvres une
éruption de croûtes herpétiques plus oa moins considé-
rables. Les moyens de traitement, anssi simples que la
maladie, consistent dans le repos, la diète, l'usage des
boissons délayantes; quelquefois, un léger purgatif vers
la fin pourra prévenir une récidive. Rarement on aura
besoin d'avoir recours â la saignée. F — n.
ÉPHéMfeBB (Zoologie), Ephemera, Lin.; du grec
ephemeros, passager, d'un Jour. — Genre d'insectes^ de
l'ordre des Névroptères, famille des Subùlicomes, tribu
des Éphémères, qui, à l'état parfait, n'ont qu'une très-
oonrte existence ; complètement formés vers le soir, beau-
coup d'entre eux ne voient pas le lever du soleil et les
autres vivent au plus deux Jours. Ce sont de petits mou*
cberons dont le corps ressemble en petit à celui des de-
Flff. 941. — É|>bémère commune.
moiselles, mais dont les ailes plus courtes et triangulaires
sont habituellement redressées verticalement dan^ le re-
pos. Leur corps est extrêmement mou ou
semi-transparent. Les Éphémères ont des an-
tennes petites do 3 articles, dont le dernier
est filiforme ; des organes buccaux nidimon-
taires; la tète petite, presque entièrement
occupée par deux grands yeux et trois
ocelles lisses; le protothorax carré; l'abdo-
men allongé, terminé par deux ou trois
longues soies égales et articulées; les pattes
antérieures grandes et dirigées en avant.
Les premières ailes sont lonenes comme le
corps et triangulaires; les inférieures, beau-
coup plus petites, sont verticales comme les
premières au repos et semblent des lobes de
celles-ci. La larve, qui vit probablement
deux ou trois ans, est aquatique et ressemble
assex à l'insecte, si ce n'est qu'elle n'a ni
ailes ni yeux lisses, que ses antennes sont pi- j^^. tj^tt
plus grandes et qu'elle porte de chaque d'éphémère.
côté de l'abdomen une rangée de lames dé-
licates qui flottent dans l'eau et servent en même temps
â la respiration, comme des branchies, et â la locomotion.
ËPH
8Sd
ÉPH
^omtM les fausses pattes des crustacés. La oymphe a les
formes de la larve, mais porte, en outre, les deux paires
i» fourreaux où sont reoformées les ailes. Au moment de
passer ài'^tat parfait, cette nvmpbe sort de Tean. sabit
nae mue «t parait avec ses ailes développées ; mais, par
une exception à ce qui s'observe ches les autres insectes,
•les éphémères subissent une nouvelle mue après avoir
pris leurs ailes, et on trouve souvent leur déponlHe exté-
rieure accrochée aux arbres, sur les murs ou sur les vê-
tements des personnes qui Gréqnentent les lieux habités
par ces insectes. Après cette dernière mue, l'éphémère
•«st vraiment à son état parfait ; alors Taspect de l'insecte
n'a rien de remarquable que son extrême déUcateese ; sa
fraffilité fait le désespoir des collectionneurs, car la
mmndre pression le déforme à l'état ordinaire ^ la desp
•siccation le racornit et le rend très-cassant.
Les larves d'éphémères vivent réunies en société dans
les eaux dormantes où elles se creusent dans la terre ou
la vase des espèces de galeries en forme d'U et à deux
-ouvertures; elles se nourrissent sans doute des mêmes
débris de matière organisée qu'elles trouvent dans ces
•eaux. Le passage de rétat de nymphe à celui d'insecte
parfait consiste, coname c'est la coutume, en une mue où
T'animai abandonne son enveloppe épidermique pour une
nouvelle ; mais J'ai déjà dit que la njrmpbe mue une der-
nière fois, ayant déjà les ailes aussi grandes que celles
de l'insecte parfait. La transformation se fait rapide-
ment sur des plantes aquatiques, sur le rivage ou même
à la surface de Feau. Après être sorties de l'eau, ces
nymphes ailées s'élèvent souvent très-haut dans l'air et
Îr volent assez longtemps, puis elles se posent dans un
ieu favorable où sans bouger elles attendent le moment
•de quitter cette dépouille ailée pour prendre leur état
définitif. « Elles se trouvent, dit Réaumur, dans un cas
où n'est ancune autre mouche des autres espèces con-
nues ni aucun autre insecte ailé. Rien ne semble leur
•manquer, et il ne parait pas qu'elles aient rien de trop;
cependant elles doivent encore soutenir une opération
équivalente à celle d'une métamorphose et qoi semble
môme plus difficile »; et voici comment il décrit cette
-dernière mue de l'éphémère (ilëmoïre oourgervirà l'hiS'
ioiredes lnsecte8,u\l\, 12 mém.) : «Des quels peau s'est
fendue au-dessusdu corselet ,Ia feotes'agrandit de moment
•en moment ; le corselet s'élève an-dessus, la tête se dégage
•et se porte en avant. Ce qu'on est plus curieux d'o^r-
irer, c est comment chaque aile est tirée hors de son étui
(la nymphe porte, en effet, sur le dos du corselet les ailes
renfermées dans de minces étuis d'épiderme) ; on l'en
voit sortir plissée suivant la longueur, réduite à la gros-
seur et à la figure d'un filet dans sa partie qui sort et
dans sa partie qui s'est encore peu éloignée de l'ouver-
ture qui lui a donné passage ; c'est en avançant et en se
portant peu à peu en devant que l'insecte les dégage
l'une et l'autre. Dès qu'elles sont sorties, elles ne sont
pas longtemps à s'étendre, à s'aplanir ; tous les plis s'ef-
facent vite. • Lorsque les éphémères subissent cette der-
nière mue, il ^ a 10, 12, 16, 24 et même 30 ou 36 lieures
^n^elles ont quitté leur forme de larve aquatique et qu'elles
ont abandonné les eaux où s'est écoulée la période de
-deux années environ, par laquelle débute leur existence.
Mais il ne leur reste plus habituellement que peu d'heures
à vivre et elles doivent les réserver pour la ponte. Chaque
femelle ne tarde pas à pondre à la fois deux longs paquets
ovales contenant chacun de 350 à 400 œufs accolés. Cette
opération se fait en un instant, à l'aventure, sur tous les
corpsoù les femelles tombent ou se posent. Le plussouvent,
la femelle vole à fleur d'eau, s'appnyant sur la surfaceelle-
même avec les filets qui termment Tabdomen et avec la
fine extrémité de ses pattes antérieures ; les œufs tombent
alors sur-le-champ au fond de l'eau où ils doivent se dé-
velopper après s'être détuchés les uns des autres et dis-
persés. Après avoir ainsi assuré la durée de leur espè<%,
les éphémères tombent mourantes dans l'eau, sur ses
bords, de tous côtés enfin ; c'est une sorte de plaie ou de
neige qui couvre tout, et oooune les poissons s'en mon-
trent très-friands, les pêcheurs ont nommé manne des
poûtsons cette pâture tombée du ciel. Ce fait trèfr-remar-
^uaUe a été signalé pour la première fois par Aristote
4ans son Histoire des animaux (liv. V, ch. xvuh son
•observation se rapporte à une espèce qui, selon lui, se
montre au mois de jnin sur le fleuve Hypanis (aujour-
4i*hui le Kouban, qui se jette dans la mer Noiro au pied
du Caucase). Pline, Elien, Cicéron ont rapporté l'asser-
tion d'Aristote en altérant quelques-uns des détails. Au
o.oycn âge, Scaliger raconte les mêmes faits observés sur
•los bords de la Garonne^ puis Delechamps les vit sur les
bords de la SaAne; Anger Qatins décrit nas épbéoibt
de Hollande; enfin, Swammerdam consacre,» l67S,a
traité spécial IBistoire de réphémèn^ iVÈ.àkij^
queue^ traité à la fois sootogiqne et anatoa^qns qii «t
un chef-d'œuvre et foomit les bases de la plspait da
connaissances qu'on a sur ces aaiman. Réananr, «s
1742, vint compléter les travaux de Swamondamàa
un mémoire déjà dté, où il décrit les moson st Torpai^
sation de diverses espèces d'é^ibémères obsenéci «
France. Df'geer, en 1765, parvint à observer qodqoei
faits nouveaux sur les rivières de la Suède. Eafla, M. h^
tet ^ résumé tout ee qu'on sait sur ces carieex iDltcl^
dans son Hist. nat» des Néoroptères : iêotiog, dp tftih
mérinesy 1843. Swansmerdam constata qte let a. À j»
g\te queue se montrent var le Rhin, la Messe, le Leck,
l'Yssel et le WaUal aux environs de la lete de Is Susf
Jean (24 Juin), vers 6 heures da «oir, et aboodest bi»
tôt en véritables nuées sur le fleuve et ses boidijcale
apparition ne se produit goère an deUtdetieiiosqaïai
Jours au plus, et la vie de chaqae inseele à TétiteihMt
est de quatre à cinq heurea. RéauoMir a tnsfé à eit
égard des différences dans celles de FHuies; « 173,
guidé par un pêc^ur qui oonnaiwaitees ikiti,iiofaMm
rapparition de YÈ. vierge sur la SeiM et la Ktm k il^
le 20, le 21 et le 22 août, entre 8 hevrei no qasrt tt
8 heures et demie Jusque vers 10 brarsk L« éph^
mères fiirent surtout abondantes le 19 et le 20,st v«id
conmienten parie Réaumor : « La quantité d'é|ibéeè«
qui remplissait l'air au-desaus de tout le coursât et lu^
tout auprès du bord où J'étais, n'est ai eipnnibb d
concevable j mais c'était principalement autour éi oois
de ceux qui m'avaient accompagné qu'elle étsit kpla
prodigieuse. Lorsque la neige tombe à pins grasflicosi
et plus pressés les uns contre les autics, l'air s'a al
pas si rempli que celui qui noua envlrennsii l'étiit^'é*
phémères. A peine oss-Je resté qnelqoss miDow du^
la même place, que la marche sur laquelle BNS|iieèp»*
sidiuit (Réaumur était au bas d'un escalier slxMtistftl
à la Marne) fut toute couverte d'wie eoocbe (Tépliénèfgj
qui n'avait nulle part moins de 2 ou 8 poncei f^m
à 0^,061) d'épaisseur, et qui, ea certains sadroiti, m\
avait plus de 4 (0**, 108). Près de U dernière msrtfat, m
étendue de la surface de l'eau, de 5 à6 pisdiso Dûnl
(l",62 à l",95) en tous sens était entièreiaeot wm
{)ar une couche d'éphémères ; ce que le courant, pi» ^
à qu'ailleurs, en emporUit, éUit plus que roop''^ jf |
celles qui tombaient continuellement dans cet eaiwi^
Plusieurs fois Je (ùs obligé d'abandonné' os pU» ^\
de remonter au haut de l'escalier, ne pouvant plo$iMi«:
nir cette pluie d'éphémères, qui, ne tombant psseaioifl
perpendiculairement qu'une pluie ordinaire oa ivk «*
obliquité auasi constante, frappait sans discoBnaaiuai|
et d'une manière très-inoomniode toutes H pv»e» ^
mon visage ; des éphéroèrea entraient dans ma r^
dans ma bouche, dans mon nés..... U est bNi'^'^JIt'
ces éphémères, qui ne doivent nsStoe qu'après ^J*^
leil est couché et le Jour tombé, qui ne *>"^' PJ* "^
voir k) lever de l'aurore, aient un amour si mirqw^
ce qui est lumineux. C'était une mauvaise coDfl»^
que d'être chargé de tenir un flambeau à U »^**~
qui en tenait un avait dans pen d'instants son ■»** 'Ji
couvert de ces mouches ; elles vnoaieot de tooiei w^
l'accabler. La lumière de ce flandieau occayeoDwJJ
mettait à portée de voir un spectacle de tout ^"'[jP^îl
que celui d'une pluie qui tombe; on en était eocws"
dès qu'on l'avait aperçu et lea gens les plus P5!2h
se lassaient paa de le considérer. On n'a jams» de w^
fournie d'autant de cercles qu'on voyait «^^^Jf -i.
avaient la lumière pour foyer : il en parsisMit dei «w|
nités qui se croisaient en tons sens, qui ^^^^^^^
toutes les indinaisonB inuiginables les «"lespsr W^
aux autres et qui étaient plus ou moins eitfPW^
Chaque lone était faite d'une file continue dépsw»^
et semblait un galon d'argent contourné en ^^^^r^
fondement découpé ; un galon fait de triangl^^Ç" .
beat à bout, de manière qu'un des angles de «5i«i S
suivait était appuyé sur le mUieu de la base ^^
précédait ; c'était un galon mû avec une P*"*T'"^
Des éphémères dont on ne distinguait a^>^4^!!|tt
et qui circulaient autour de U lumière ï"*"""*!* jjf^t
a|iparence : chacune de ces mouches, après sjwr ^
une ou deux orbites, tombait à terre oo ^*"* * , ja^.
s'être brûlée auparavant, » La teropérsture s^ J» fT
nàA ni VMmt dn ôA ne chaînèrent rieo à 1 mmrJrA
née ni l'état du ciel ne changèrent neo
Ie20t<
parition, qui ne fut très-marquée *1"® **,J"laiidof*
ue cessa complètement que vers le 37 ; we st«
BPH (
10 Ion tnriraa <Ui ]oan, avec deux oo troll Jours tra-
■leul d'ibonduice miraciilBiise. En 1739, Hi'Rimiiir
frit les ménm pbdnornËnca, mus dès Is 6 Mût el (lu-
ni'aa Steulemeol) Im âphémtroi rnrent moins abon-
liiiiei que l'tnoée prtcddenle et m paraJtMlent qn'à
I lieures el demie an lien de 8 Iwnret et deniet 11
it put itécounir lat CMiee de ces dUÛwKe». Le même
itlunliite en & obtend dent utres eepteee repradnl-
jcr in mime* pbdnomtiMt inr la Loirei Fum aar la
voiedeSuni-DiéàBlai*, le II aeplembn lltl, Tenle*
. Ikon» du Min M moloi d'une demi-heara Isa ha-
iu «I iiiTlout leachapeani do Me gecn IWant font blaoce
|g gruid nombre de dépoulUes de tm liueeiea qui j rae-
tnni >ixrocb£e*i l'anue à BIoli mèine, le ie oeiobic,
«idui 11 nnli, par on tempe beau et cbaud poor la
aison. En Sufcde, Degear en obwrra ane autre eipèce
■axrr, itloitM len la Un du prinietnpa, le soir, ano
lecrt «iint le conctier du toleil, et dont la tIb i l'eut
atfiil iiait plu» longoe que celle dei eapëce* ruei par
iwimmrrdam et Réaamiir.
L'uuomie dea épMmèna a ili étudiée afec aain par
a inteun ddji dtë* et depala par HH. Léon Dufonr,
■icUi.Li tnntpareuce des tissai de la larreetde I'ID'
Kie iaoae un grand iolértt à cette dtude, parce qu'on
Ml obnrrer ao mlernscope lea orinne* en roDCtiM aqr
inimal titul I7eat ma la iarre f iranle d'nne espèce
l'épbémËra que C»nis reconnut lea CDonfeoMati de con-
nctloa du valHeau dorui el lea counoU dont le ung
11 i^ii répilièremeat par suite de cei monvements
DAmiDrrlc d'une circulation limait ehei let ùueelii,
"m, I8JJ.)
leienrs Ep/iémère cMnpte plttsleun espto* naturelles
liFnnra -.VE. commune (Jf. «Wfo/a.Un.) ;flg.HS)
le raq» long de cr,018 à 0^,010 ; e'ett la pltu grande
ipèa dea euTl rona de Paris : elle eat bmne, aTVC le ven-
tjune foncé, 1 (achei noiiea triui|ulBlrei et 4 ailea
nuKi 1 taclies Toacéei ; 3 flleU braw i la queue i i'È.
nne(£.lii(«i,Lin.),jBune,à allea transpareota^ I OMh
h qneu uaeUs de tanne et de noir i le cerpe a 0*,0i I
e Iniipmri 1*^. borate (B. margiaala. Dura.) eat trhi-
tttDUDe nn le m^ de juillet lur la riTièra de BiiTre,
rt* de Paris ; tU» est noire, avec 1 Bleu relus fc la
iMaa, les ailes traniparentM bonMei de bran' dn eAU
Utnw; tiiUe, eoTlimi D>,01 1 ; t'fi. du mir {£, V4iptr-
m.Ua.) est la plue petite eipèce des niTirona de Pâ-
li [longuFiir du eorpe, 0',H1 m plus] ; elle est noire,
tlllei) et à ailes transparentes; 1'^. cuUciforme {E.
iHeifbniii/i, Un.) o'n qoe 0",0<M de longueur, le corps
rai, la silo Usncbes et S Olew j l'É. Aoi-oir» IE. Ao-
inn,Lin.), longaede(P,M7, laisse loaTentsaddpoaiJle
rM fmSiree ; elle n'a ausai que I fllers poncluîa de
ilrMejiîles «ont tmaaparentes et bardées de noir au
Wtilenw. Ab. r.
Intatft», ErsIataiHU (Zoologie]. — Groupe à'In-
xtei corKapanCuif %a gnnd genre Bphtmti-a, de Linnt,
ipirisgtpardlTersaBteanen ploaieun genres. Ou en
rareri ta dbtribnUon en sept nare^ dans la Monoora-
hr dei Ephémirim* de H. Hetet.
EPHIALTE (Médeelm), du grec ephialU, lancer sur ;
monjmc du mot
_. ._ ._. a roorbMN, untôi des
«m sboDdaotee, crMquea et salutalrta. Es général le
I" n'en a paa pini dMemiiié d'nne manière piMse.
longnen a fait un ordre de M neoTlème clauo, aoni
•ma d« ludor' mortoflu. Bnfln, on a propoeé de ne se
Tir de ce mot que ponr déalmer lea suenn qui ne
"osât t aucune aKctlon, maii qui, par leur abon-
<««. poarraieot cooitltiier an état morbide essentiel,
ne oplnioo a été partagée par II. Griaolle. qni carac-
w ainsi l'ÉpAidroâ*! t Bibilation considërubie de
^ ajiQt lien d'une manière continue ou t des later-
« jdos on moins éloignés, et quelquefois périodl-
«*. 1 D'an antre c«é, H. Bayer pense que le mot
luilraH doit être n;é dn cadre nosologique, coaune
iBriDt point un lena rigooreui el déterminé dans lei
^rsgu d<a anciens et a;ant été diTenement later-
M p«r les modernes. F— n.
SPBIPPUS (;£Dologie), Chaiodon ephipput, Cuv.; du
te tphippion, telle. — Ce poisson, aussi nommé Cava-
T Da Chatûdon à Ixnate, forme, dans l'ordre dn Acan-
n ÉPI
crée entre sa partie épineuse et ka partie molla. Cette
partie épineuse pent se replier dans an sillon formé par
les écailles du dos. Son corps est aplati Terlicnlement, d*
forme arrondie et long de 0~,I5) ses dents sont détïéw
mobiles et élasliquee i son museau pointu el sa bouché
peu tendue. L espèce type est l'E. jijaj, Cut., ou Ephip-
jMt iféanl, qne l'on irouTe en Amérique.
EPI (Boiauique), Spfcn, du celtique pic, pointe : l'éidw
termine en pointe.— Terme qui s'applique à nne inflor^
cence composée d'un aie commua, portant Immédiate-
ment des denr» seuiles ou preMjuB sewiles. Dans la
théorie des InHoreKeaces, certains auteundédulsentde
l'épi presque toutes les autres Infloroscencei ; ainsi le ca-
pilule est regardé coma» un épi aplati, qui a gagné eit
largeor ce qu il a perdu en hauteur t la grappe n'est au-
tre clMse qu'un épi à lleurspédoQCulées.l.'âpiest iintp^
ou comimé; dans le premier cas, comme oaus le plan-
tain, la Juaquiame, le bouillon blanc, la rerreine com-
mune, l'axe est U
dans le second, a
rioe bon-ltenri, de
il y a ramiflcitio
oOcinale et la mi
diiisé à la base
;omme dans l'éli
•iiamam. L'épi •
'orcbis k deui te
le irËfle des champ
distants les uns i
plusieurs petits él
tur
I (Do
d'Atlcmayne (ïoyc» SucHts).
ÉFi Di LiiT, En Bs ui Viiseï, Lait b'oisuo {Bota-
nique). — Nom vulgaire de VOmithogalt pyramidal.
Ont. blanc.
dans nos moissons, remarquable parla beauté et la lé-
gèreté du ptoache que forment ses fleurs mollement
agiléespar le vent, dW lui est Tenu le nom io jouet du
vent. Cest l'Jgrwtii tpica venli de Liimé (tojei
ACROSTIS).
En (Chirurgie]. ~- Espèce de bandage, plus connu
ÉPIAS [Médecine], - Voyei'Piiii.
EPICARPE (Botaniiiue). — Partie eilérfeure dn fruit
(voyeiFaniT).
EPI
858
EPI
ÉPICE (Pain d*) (Économie domestique). — Voyez
Pain d'épice.
ÉPICÉA (Botanique). — Nom vulgaire du sapin com-
mun {Abies excelta, de Cand.) (voyez Sapin).
ÉPICES (économie domestique). — On comprend gé-
néralement sous ce nom toutes les substances végétales
étrangères, d'une odeur aromatique,d'une saveur chaude
et piquante, dont on fait usage pour assaisonner les mets
que Ton sert sur nos tables, pour la composition de cer-
taines boissona, quelquefois, pour des préparations phar-
maceutiques. Dans ce dernier cas, elles rentrent dans le
commerce de la droguerie; les autres constituent une
des branches les plus importantes de Vépicerie.
Presque toutes les épices nous viennent de l'Orient,
surtout de rAsie,plusieur8 aussi de l'Amérique etdes lies
situées entre les tropiques ; telles sont, par exemple, la
cannelle, la muscade, le piment, le poivre, le girofle, le
gingembre, la vanille ; quelques plantes indigènes ou
naturalisées ont aussi pris place à côté de celles que
nous venons d'indiquer; ainsi le cumin, la coriandre,
le carvi, le fenouil, etc. On appelait autrefois fines
éjncesun mélange, en proportions variables, de poivre,
de girofle, de muscade et de gingembre, d'où lui éuit
Tenu aussi le nom de quatre épices ; quelques personnes
Joignaient à ce mélange de la cannelle. On faisait et on
fait encore un grand usage des épices dans nos cui-
sines. Leurs propriétés toniques et échauffantes les
ont fait rechercher depuis longtemps pour stimuler les
fonctions digestives, devenues paresseuses surtout dans
les paya ""^lauds et humides, où Ton a besoin de réa-
gir contre l'influence délétère de ces climats perni-
cieux. Ces productions, qui nous vinrent d'abord par
l'Arabie et l'Egypte, éuient fort recherchées et d'un
prix élevé; on en distribuait aux convives dans les fes-
tins de noces, et on en offrait en cadeau aux person-
nages les plus considérables et môme aux princes; c'est
ainsi qu'un abbé de Saint-Gilles osa Joindre plusieurs
cornets d'épices à une demande qu'il adressait au roi
Louis VU. Mais l'usage le plus connu des épices données
en cadeau était celui qui avait trait à la magistrature.
« On donnait le nom d'épices f vovez le Dict. de Uiograph.
it d'Hist. de Dezobry et Bacnefet^ aux droits ou hono-
rahres dus aux Juges, parce que, dans l'origine, les plai-
deurs offraient aux magistrats, pour se les rendre favo-
rables ou les remercier, des aromates, des dragées, des
confitures, etc. Ces objets furent parla suite remplacés
par de l'argent, et la libéralité devint une dette... De
bonne he ure, il y avait eu des abus. Saint Louis défen-
dit aux Ju gesde recevoir pour plus de 10 sous d'épices
par semaine... Les épices ont été abolies par les lois du
4 août 1789 et du 34 août 1790. »
Le commerce des épices, quoique moins considérable
Qu'autrefois, forme encore une branche importante de
1 exportation des Indes orientales et de l'Amérique in-
tertropicale ; l'inde, Ceylan, les lies Moluques, senties
principaux centres de production de ces substances. Les
Portugais d'abord, puis les Hollandais et les Anglais, ont
tour à tour exercé presque le monopole de ce commerce.
Hais enfin, dans le siècle dernier, l'intendant de l'Ile
de France, Poivre, plein d'amour pour son pays, eut la
Sloire d'aller chercher et de transporter, à travers mille
sngers,le8 plantes précieuses qui produisent les épices,
et il eut le bonheur de réussir, aidé par le gouver-
nement et la Compagnie des Indes. F— n.
ÉPICLINE (Botanique). — Lorsque le corps glandu-
leux appelé nectaire (voyez ce mot; repose sur le récep-
tacle (voyez ce moi) de la fleur, Mirbel lui donne la
— ; - ^. — w, w...»., v«M.» .^y |#t^uj*vi vaa, vil ui* uii r»c
taire épicline ; dans le second, un nectaire épiqune,
ÉPICONDYLE (Anatomie). — Chaussier a donné ce
nom à la lubérosité externe de l'extrémité inférieure de
Vhumérus fvoyex ce mot) à cause de sa position au-
dessus de la petite tète ou condyie de cet os; du grec
épi, sur, et condyhs,
ÉPICRANE (Anatomie), du grec épi, sur; cranion,
crâne. — Expression, inusitée aujourd'hui, par laquelle
on désignait autrefois le muscle occipiia-/h>nra/ (voyez ce
mot).
ÉPICYCLE (Astronomie). — Cercle dont le centre est
à la circonférence d'un autre cercle sur lequel il se meut.
Les anciens astronomes employaient un cercle excentri-
que pour expliquer les irrégularités apparentes du mou-
vement des planètes et leurs différentes distances à la
aussi déférent Toute inégalité reconnue dsnsle E
ment de la lune ou d'une planète était représentée u
un nouvel épicycle. C'était un procédé ingénieui, L
qui n exphquait nen. Us épicycles ont disparu de Tu
U-onomie, lorsque le soleil a été reconnu comme le centri
du mouvement planétaire, et que la nature ellipiiq«
des orbites a été consUtée (voyex AsTaoaoaiE^
EPIC YCLOIDES (Géométrie).-On appeUe épiadoià
la courbe décrite par an point du plan d'un cciti« ei
roule sans glisser sur un autre cercle fixe. On dit que Té
picycloide eètordinaire rat longée onraccourae^loaw
le point décrivant est situé sur la circonférence eéoii.
trice,au dedans ou en dehors.On dit aussi que cet elipi
est externe on interne, suivant que le cercle mobik né^
à l'extérieur ou à l'intérieur du cercle fixe. Notre fi|:vt
représente l'épicycloide externe engendrée parle rnooT^
ment d'une circonférence sur une autre de rayon doabla
L'équation générale desépicycloldeaofl>epeii<)'ioté'
rèt et se prête mid, du reste, à l'étude des propriétés lii
ces courbes ; mais des considérations géoméuiqae»iia-
ples peuvent ici remplacer l'analyse, et font Tuirooe le*
épicycloides iouissent de propretés analoga6iàc«ilf's<ie
la cycloîde. On trouve, par exemple, que la norm&le,ea
un point d'une épicyclolde quelconque, s'obtieoi «
joignant ce point au point où le cercle mobile touche li
cercle fixe, et on déduit de là on moyen simple decoo-
struire la tangente. On montre auasi queladéTelotf^
d'une épicycloide ordinaire est une autre épkjc^
semblable à la première, et on déduit delà lacoostne*
tion du rayon de courbure de la courbe, •iotiqtM cék
d'une droite égale à la longueur de l'épicycloide.
Si Ton suppose en particulier que le rayon da cerdi
mobile soit la moitié du rayon du cercle fixe, et Qoili
premier roule intérieurement sur le second, lei épic^
cloides ordinaires sont un diamètre do eerde flUt
et les épicycloides rallongéea ou raccourcies boqi àiê
ellipses.
Si l'on suppose que le cercle mobile etlecarcl« flM
aient le même rayon, et que le cercle mobile roQl««i'
térieorement sur le cercle fixe, l'épicycloide otéuau*
est une courbe simple, dont l'équation polaire est :
5 = 2â (1 -. CM I)
et qui est un cas particulier de la courbe comiae m« ^
nom de liu,nç in de Pascal.
..«V. . vvM^v. »xv^ épidémies, prise u»..- - — . ■ .
étendu du mot, est peut-être ce que la médeonc i «
ËPI
859
ÉPI
plus imporUnt, et si elle promet à la science desrésnlUts
heureux et féconds, c*est à la condition que les hommes
qui se consacrent à ce genre de travail seront doués de
ces rares qualités (|ui se résument dans un génie vaste,
un esprit élevé, unis à un grand Ulent d'observation, à
une attention 5crupaleuse et soutenue, pour noter les
moindres détails^ associer des matériaui souvent dispa-
rateSf et les apprécier à leur Juste valeur. Tel était lAp-
pocraie qui n'a pas été égalé, et <)ui nous a laissé des
modèles à parfaits dans ses Aphorismei^ dans ton TraiH
cfef fnaiadte» pofmiaires, dont le premier et le troisième
livre paraissent seuls être de lui, et surtout dans son im-
mortol Traité des airs, des eaux et des lieux ;iéi fut vingt
siècles plus tani Sydonham, dont on a dit queBoerhaave
Otait son chapeau toutes les fois qu'il parlait de loi.
Les maladies épidémiques, populaires, pestilentielles,
peuvent tenir à des causes générales ; ce sont les ma/a-
dies épidémiques proprement dites; d'autres fois elles se
propagent par contagion, c'est-à-dire par la transmission
d'un germe morbifique d'un individu a un autre ; c'est ce
qui eonstitueles épidémies contagieuses. Ainsi, par exem-
ple, la variole, la rougeole, la scarlatine, sont conta-
f;ieiises ; personne ne le met en doute ; la dyssenterfe
épidémiqse, le choléra asiatique, la fièvre typhoïde, ne
le sont pas pour l'immense mi^oi^^ ^^ médecins. Un
certain nombre d'entre eux repoussent avec des argu-
ments très-puissants l'idée qae la peste, la fièvre Jaune,
soient contagieuses. C'est donc là un problème très-diffi-
cile à n^u^re (voyez Contagion).
La plupart des maladies connues à Pétat sporadique
sont susceptibles de prendre le caractère épidémique;
mais il n'est pas facile de prononcer qu'une maladie a
ce caractisre, lorsque le nombre des individus afliectés
dans une localité donnée est limité. Seulement, dans ce
cas, la maladie revêt surtout les sujets un certain air de
famille; certains symptômes sont plus accusés; on en
observe de nouveaux qui se généralisent,et qui n'existent
que rarement et isolément dans l'éUt ordinaire; bien
plus, et ceci est très-remarquable, presque toutes les
maladies aiguës, intp.rcurrentes. reçoivent quelques mo-
clificatioDs qal leur donnent le cachet épidémique. Con-
sidérée dans son ensemble, une épidémie représente asseï
bien une maladie individuelle, avec ses phases d'inva-
sion , d'accroissement, de summum^ de décroissement,
et enfin de terminaison; nous pouvons citer, comme
exemple^s, nos funestes épidémies de choléra, et surtout
celle de 1832, précédée d'abord de symptômes précur-
seurs, tels que dérangements dans les fonctions digesti-
ves, diarrhées, puis invasion subite, la maladie atteignant
rapidement son summum d'intensité vers le commence-
ment d'avril, pais décroissant vers la fin de mai, recru-
descence en Juillet, et enfin terminaison graduelle vers la
lin de septembre ; c'est le tableau complet d'une maladie
individuelle; rien n'y manque. Quelquefois l'épidémie
u'attaque qu'une localité restreinte, une ville, un can-
ton ; d'autres fois elle s'étend successivement de proche
en proche, et parcourt tout un vaste continent, tel en-
core le choléra, telle fut aussi la fameuse épidémie c&-
tarrhale, ditei'm/Tfi^nza, qui, en 1775, frappa la Russie,
la Pologne, là Prusse, l'Allemagne, la France, et vint se
terminer eu Italie.
11 existe entre les épidémies et les endémies des rap-
ports intimes. « Les endémies, dit M. Michel Lévy, sont
l'expression pathologique des localités; elles appartien-
nent en propre à certains pays, y sont permanentes,
quoique plus actives, parfois, à certaines époques de
Tannée. Les épidémies, au contraire, régnent passagère-
ment et se généralisent davantage. Les premières nais-
sent, pour la plupart, de conditions météorologiques et
cosmiques que l'on peut apprécier Jusqu'à un certain
point; les autres se développent sous l'empire de modifi-
cations, presque toujours inconnues, de l'air. Toutefois,
des endémies circonscrites à leur naissance, telles que la
peste, la fièvre Jaune, peuvent s'étendre sous forme épi-
démique, sans que leur diffusion s'explique toujours par
l'addition d*un élément contagieux. » Ajoutons, pour
compléter ce tableau d'une si grande valeur d'apprécia-
tion, que d'autres endémies sont essentiellement parquées
aans le foyer qui les produit; telles sont les fièvres intor-
mittentesy le goitre, etc., et qu'elles n'en sortent pas,
quelle que soit la multiplicité des rapports et des com-
munications avec les contrées voisines. Maintenant l'air
est-il le véhicule qui transporte ces miasmes, ces effluves,
ces semina^ causes du développement des épidémies 7
Cela parait probable au moins pour la plupart des cas,
ai l'on e^ excepte bien entendu ce qui se propage par le
contact immédiat. Mais quelle est la nature de ce prin-
cipe morbide ?a-t>il son pointde départ dans les émana-
tions des malades? est-ce on produit des exhalaisons du
sol? est-ce une modification dans les conditions électro-
magnétiques de l'air? vient-il de ces millions de corpos-
cules répandus dans l'atmosphère et dont l'origine est
sinon inconnue, du moins très-problématioue? La chimie
ne nous révèle rien à cet égard; laissons donc le champ
libre aux hypothèses. Une contrée est le foyer d'une
épidémie, le choléra, par exemple ; nous sommes sur une
plage basse et hamide, le Delta du Gange, des courants
atmosphériques transportent les principes infectieux dana
toutes les directions, mais surtout en suivant les cours
d'eau, ils se répandent sur les grands/plateaux de l'Asie
centrale, rencontrent les sources des à^ves qui vont se
déverser dans les mers intérieures ; ils fhmchissent les
monts Ourals, redescendent vers l'Europe septentrionale,
puis vers l'Europe centrale, et viennent épidser leur ac-
tion sur notre malheureuse France. Maia pourquoi cette
direction plutôt qu'une autre? pourquoi même sont-ils
sortis de leurs fovers? c'est que ces principes épidémi-
ques ont besoin de rencontrer sur leur route des condi-
tions où ils puissent développer leur funeste évolntion ;
c'est que si toutes ces conditions favorables n'existent
pas au moment même de leur passage, l'épidémie n'aura
pas lieu ; de telle sorte que l'on peut admettre que l'at-
mosphère est presque continuellement chargée de ces
principes sans qu'ils puissent produire rien de fâcheux.
Ainsi dans la fameuse épidémie de 1832, Se choléra saute
brusquement de Londres à Paris, sans transition ; est-ce
que dans ce cas on ne doit pas supposer que les riions
intermédiaires touchées par l'atmosphère pendant son
trajet n'offraient pas les conditions favorables à l'incuba-
tion du fléau? Rien ne s'oppose à ce qu'on admette cette
théorie dont noas ne poussons pas plus loin les dévelop-
pements. Dans la grande peste de 1348, impropremen.
appelée peste ytotre, et que l'on a à tort confondue avec
le choléra (voyez ce mot), le point de départ est l'extrême
Orient ; de là elle s'étend Jusqu'aux rives du Bosphore^
puis elle ravage les côtes africaines de la Méditterranée.
nulle, la France, l'Allemagne, l'Angleterre, enfin les
pays du Nord. Cette peste « dont bien la tierce partie
du monde mourut, > reparut trois roit dans oe mameo-
reux xiv« aècle, en 1360, 1373 et 1382. Aux causes dé-
pendant de l'atmosphère et qui rentrent dans cette ma-
tière de l'hygiène connue sous le nom de ciroumfusa
Crépaodua autour), il faut Joindre celles qui sont plus
prochaines, et dont plusieurs sont les sources mêmes des
miasmes que l'air transporte; ce sont les contrées basses
et humides^ marécageuses, les rives fkngeuses de certai-
nes plages maritimes, de certains fleuves^ leurs embou-
chures multiples ; ce sont encore les grandes misères, les
grandes calamités publiques, les désastreuses disettes, la
famine que nos temps modernes ne connaissent plus, les
grandes guerres, surtout lorsqu'elles sont suivies du pas-
sage des troupes vaincues; on doit signaler encore l'in-
curie, la malpropreté générale des populations, leur
mauvaise alimentation, etc.
Id se présente, une question grave et longuement con-
troversée, c'est celle de la propagation, de l'extension des
épidémies : deux opinions sont en présence, les uns pen-
sent qu'elle est due à l'importation par des individus, par
des marchandises, en un mot par des objets contaminés;
les autres, qu'elle résulte de la marche progressive de l'é-
pidémie, de son extension naturelle . 11 y a du vrai dans cet
deux opinions ; à coup sûr, les maladies épidémiques, lors-
qu'elles sont contagieuses, doivent le plus souvent se pro-
Sager par importation; ainsi la rougeole, la variole, etc.
[«is il ne saurait en être tout à fait de même des grandes
épidémies qui , parties du foyer où elles ont pris naissance,
s'étendent progressivement, quelquefois avec lenteur,
mais sans rien perdre de leur force, de leur violence, mar»
chent par des voies que l'on ne peut calculer d'avance^
et, après des ravages plus o\x moins étendus, s'arrêtent,
s'éteignent et disparaissent sans qu'on puisse en trouves
la cause. Il y a là certainement une influence mysté-
rieuse qui nous échappe, qui est plus subtile que tous nos
moyens d'enquête et d'investigation, mais que l'on ne
peut rapporter à la propagation du mal par importa-
tion ; elle ne peut être due qu'à la cause que nous avons
signalée plus haut, le transport des principes épidé-
miques par l'atmosphère , et leur incubation , leur évo-
lntion dans les localités Hivorables à leur développement.
Ainsi, lorsqu'on a assisté aux premiers développements
du choléra dans une coi.tit'e, à la formation successive
de ses foyers depuis Marseille jusqu'à Sébaatopol, qu'on
EPI
860
EPI
a compté les premiers cas de typhus à l'armée, il ne
faut pas (Ûre qae répidémicité n'afait là aucun r61e;
on n'a fait que mettre en évidence une cbose^ c'est la
formation m6roe de ces foyers, leur propagation sur la
route, par Tencombremeot des troupes sur les navires,
par leur passage sur des plages malsaines, avec le froid
et rhuuiidité des nuits, etc. C'est là véritablement, au
contraire, que l'épidémicité a presque tout fait; l'importa-
tion et l'expgrtation n'ont eu qu'un rôle bien secondaire,
et il est bien permis de croire que, ti par un coup de ba-
guette magique, ces soldats en arrivant dans laDobrowska
eussent pu être ramenés en France par différentes voies
dans de bonnes voitures, bien nourris, bien couchés, sans
souffrance et sans privation, ils n'auraient nulle part im-
Krté et propagé le choléra. « Les esprits superficiels^ dit
, le professeur Tardieu, et, à plus forte raison, les es-
prits prévenus n'hésitent pas à imputer à l'importation
lee premiers cas qui se montrent dans une localité, alors
que l'extension naturelle de l'épidémie en donne suffi-
samment la raison^ et sans penser qu'avant d'admettre,
dans ces différents cas, la réalité de la transmission con-
tagieuse, il y aurait lieu de rechercher et d'édaircir bien
des détails^ etc. » On pourrait appliquer ce raisonnement
à presque toutes les épidémies, et en soumettant à un
examen sévère tous les faits observés, en leur opposant
les nombreuses contre-épreuves susceptibles d'en atté-
nuer la portée, on serait bien près de se rangera l'avis
du savant doyen de la Faculté de Paris.
Quoi qu'il en soit de toutes ces considérations et quel
qu'en soit le mode de développement, lorsqu'une épidé-
mie éclate dans un pays, quelle qu'en soit la nature,
quel que soit le nombre des malades et des victimes, une
influence pernicieuse s'étend sur toute la contrée, et
toute la population en ressent plus on moins les eflbts
par un dérangement dans la santé, tant léger soit^
il; d'une autre part, il semble ^u'U se Adt dans ce
foyer pestilentiel uno espèce d'acclimatement an sein de
cette population, et les individus qui ont traversé sans
accident et peudant un certain temps les premières pha-
ses de cette épidémie y deviennent plus réfractaires que
les étran^rs; ceux-ci, en efiet, dès leur arrivée, subissent
plus facilement les atteintes du maL L'émigration en
temps d'épidémie est une mesure qu'il faut favoriser au-
tant que possible, bien loin de s'y opposer; elle a pour
effet d'abord que l'émlgrant, s'il peut choisir, se trans-
portera dans une localité qui renfermera les conditions
hygiéniques les plus favorables; s'il ne le peut pas, il
aura toujours la chance d'échapper à une partie du dan-
ger; mais un autre résultat précieux de l'émigration,
surtout si elle était nombreuse, ce serait de diminuer
l'encombrement de la population, une des plus funestes
conditions dans une épidémie.
Les grandes épidémies, les maladies pestilentielles, et
c'est de celles-là surtout que nous nous occupons, sont
presque toujours annoncéei par des avant-coureurs, et
surtout par ce qui se passe dans les pays voisins; leur
marche progressive les rapproche plus ou moins, ou les
éloigne de nous ; dans le premier cas, elles sont presque
toi^ours précédées par des changements plus ou moins
notables dans la santé publique; c'est alors que les règles
é^ l'hygiène doivent recevoir une apjilication sévère,
d'abord de chaque membre de la population, ensuite des
administrations publiques et locales ; c'est ici que vien-
nent se placer ces grandes mesures qui, avec le temps,
ont amené la diminution de ces désastres publics et
même la disparition de quelqnes-uns. Les épidémies,
snivant le savant Villermé, diminuent de fréquence et
d'intensité dans tous les pays qui, de la barbarie et de
l'ignorance, passent à l'état de civilisation, ou d'une ci-
vilisation imparfaite à une civilisation perfectionnée ; les
classes malheureuses en sont plus souvent atteintes que
les classes aisées. Du reste, l'amélioration progressive
qui se fait remarquer dans la manière de vivre, dans les
habitations, dans^ la culture, dans Tassainissement des
terres, dans celiÀ des logements, est une cause inces-
sante qui, avec le tempe, doit amener la cessation pres-
que complète de ces fléaux. Ainsi, la peste d'Orient, si
fréquente en France dans le moyen âge, ne s'v est plus
montrée depuis celle de Marseille, en 1720. Apres sa pre-
mière apparition dans notre pays, en MO, un nouveau
retour en 580, elle ne reparaît plus qu'en 801 ; mais de
cette époque à 1720, on la voit s'acclimater chex nous et
ravager notre malheureux pays, à vingt reprises diffé-
rentes, pendant cette période de neuf siècles. Ce sera
donc une conquête immense sur le mal, et qui doit en
])résQger d'autres du même genre, lorsque les gouverne*
ments auront tous compris, comme eeoi que la France
a eus depuis sa grande révolution, les devoirs que leur
imposent la salubrité publique et les grands imér^
de l'humanité.
Un fait remarquable dans les épidémies, c'est que la
mortalité en frappadt plus particutièremeot sur lee re-
fants et les vieillards, >tteint parmi les premiers ceux
qui se rapprochent le plus de la naissance, et panni le»
seconds ceux qui sont les plus âgés. Une autre observa-
tion non moins curieuse, c'est que, dans nos paya dvûâéi,
les épidémies les plus meurtrières ne diminueot la nopa-
lation que passagèrement ; il y a de cela pluaieuteraiMas:
c'est que. ainsi que nous venons de le dire, en enlevant
les individus aux deux extrémités de la vie, la mortalité
ne fait que prendre par anticipation une grande partie
de ceux ^ui seraient morts peu de temps aptrès ; et cda
est si vrai que, dans la période qui suit les épIdéoMes, la
mortalité est toujours moindre qu'auparavant. Une ancre
raison, c'est la quantité des étrangen qui viennent, après
la cessation du fléau, pour remplir lés emplois poûics
ou particuliers devenus vacants; puis enfin « les maria-
ges et les naissances proportionnellement plus nombreux
qne Jamais. En tm mot, les épidémies accélèfeni le re>
nouvellement des générations, et leor absence le ralen-
tit. » (Tardieu.)
Nous aurions voulu cit^les principales mesures prias
en France par l'administration ponr atténuer lea ravagn
des épidémies, la création des commissions d'hygiène,
leurs fonctions, les instrnctionsdonnéea par raalonté,etc
Mais là place nous mannue pour cela, et nous renvoyons
au Dkttonn. d'hyg, puhiiq. de M. Tardieu, article lU-
LAoïBS ÉPiDiMiQCBs. — Voyex aussi Coiiect. ifoôsavûi.
sur lea épidémies^ par Lepeq de la Clôture. — i>er éfi-
dém, sous te roàpport de Phyg. pmbL Villenné (ias.
d*hyg, et de m^oec., tom. IX, pag. 1 )• — Rapp, wm, tv
lesMd. de 1830 à 1862 {Mém. de ràoad. de me!,
tom. 1, IIL VI à XVII, in-4o). F — a.
EPIDENDRE (Botanique), Epidendbrum^ Un., dn grae
M, BUT, et dendron, arbre qui croît but les aitres. ^
Uenre de plantes Monocotyfédones apérùpermêées, de la
Aunille des Orchidées, type de la tribu des Spidetutrén^
sous-tribu des Lœliées, Caractères principaux : labelle
onguiculé, adné et parallèle à la colonne, à limbe ooaî
de callosités à sa btae ; 4 masses polliniques, égales, coo-
primées , portées sur une caudicule. Les espèces de ce
genre, au nombre de plus de soixante, sont des plantes
qui se développent sur les arbres des régions tropicalcL
L'^. en coquille {E, eochienium, Jacq.) est une Joiie es-
pèce des Antilles ; son labelle est vert, taché de pooipre
et en forme de coquille. VE. à odeur de violette (ff. ti>
nosmum, Lindl.)t 1'^. rouge (E, phœniceum, Lmdl),
1'^. porte- grenouille {E, raniferum^ Lindl.), sont aosa
des espèces très-remarquables. Plusieurs épidcndras ex-
halent une agréable odeur. Elles se cultivent toutes en
serre chaude.
EPIDENDRËES (Botanique). — Tribu de plantes de U
famille des Orchidées ^yoyei Epidendre), Elle oompreod
des herbes épiphytes ou terrestres, souvent cauleacent«s
et croissant presque toutes dans l'Amérique intertn>-
picale; l'Asie n'en possède qu'un petit nombre. Leor
pollen est cohérent en masses céracées, pourvues de
caudicules souvent repliés, sans glande propre. Genres
principaux : Cœfooyne, LindL ; Pholidota, Lindl. ; Epi'
dendrwn, Lin.; vattleya^ lAaél. \ Brastwola, R. Br;
Bletia, Ruix et Pav.
EPIDERME (Anatomie), du grec épit sur, et derme,
K^au. — L'épiderme est une membrane mince, insenii-
e et formée de cellules qui recouvrent le derme ou
partie plus profonde de la peau chex l'homme et cbsi les
animaux en général (voyez Peaoi.
ËMDERirB (Botanique), du grec épi^ sur, et derme^
peau. — On nomme ainsi l'enveloppe sèche, mince, tram-
parente, qui recouvre tous les oii^nes des plantes schis
forme de membrane généralement incolore. Cetépiderme,
nommé aussi cuticule, est composé d'un tissu oellabin
plus ou moins adhérent. De Candolle a, le premier, dis-
tingué deux sortes d'épidermes, l'une qui recouvre les
organes herbacés, encore Jeunes, à laquelle il râserve le
nom de cuticule^ et l'autre qui recouvre les Tienx troncs,
et qui est pour lui le véritable épiderina La cuticvls
porte souvent des poils d'une nature spéciale à chaqus
plante, et des ouvertures appelées stomates. Les travaux
anatomiques les plus importants sur l'épiderme loot i
Treviranus, Vermischie Schriff, i, IV, p. 8 (I8ÎI); —
Amici, Ann. se. natur,, i. II, p. 31 1 (1821) ; — Ad. Broii-
gniart, Arm. se natur, (1824 et 1834).
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861
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EPIliOTE (Minéralogie). — Pierre prédeoM qui, cbi-
fniqaement, est QO tilicaie double d*alurtiioe et d'une
tese monoxyde. dans leqnel le rapport de l*oxygèoe de la
•Uice à celui des bases sesqulosyde et protoxyde est celui
des nombres 9, 3. 1. Le protox|de peut Atre de la cbaux,
de la magnésie, oe Toxyde de rer ou de To^d® ^*^ >nan-
sanè5a\ de là des teintes variables dans les différentes
épidotes : ainsi la thaHife est verte, la zoMte est gris-
▼crdàtre, Vépidote manganésienne est violacée. Tantôt
elles sont transparentes, comme celles du Dauphiné, et
uuUôt opaques, comme à Arendal (Norwége). L'épidote
rayo le Terre s sa densité varie de 3,26 à 9,45. Au cha-
lamoan, elle se boursoufle, fond sur les bords ; elle est
inattaquable aux acides. Ce minéral cristallise dans le
^fttéfne du prisme rhombokbl oblique : Tangle des pans
du prisme est de ll&*41'. Les cristaux sont souvent
Ipoapée et oni alors une forme assex complexe. Outre
répiooto cris aliisée, on trouve des >ariétéa bssilaires
qui rapproche 01 encore Tépidote du pyroxène, de Tam-
phiboie et même de la tourmaline avec lesquels on
pooirait la confondre quelquefois. Lsr.
EPIGASTBE (Anatomie), du grec épi, sur, et goitèr^
etomac — Kom scientifique de la région du ventre au
mUioa de laquelle est le creux de Pestomae; l'épigastre
est la partie movenne et supérieure du ventre; il se trouve
circooacnt de chaque cété par les hypooondres; en haut,
par reztrémiié inférieure (apophyse xipholde) de l'oe
sternum ; en bas, par la région ombilicale. Le creux de
reateroac est la partie la plus remarquable de Tépigas*
tre> parce que la presaiony fait naître une sensation toute
particulière ^uï devient facilement douloureuse. C*est
qa*en effet, au niveau de cette partie se trouvent inté-
Heoremeot des ODgàoes d'une grande importance : le foie,
Tesiomac, et dans le voisinage intime de ce dernier une
des portions importantes du système nenreox de la vie de
onIrîUon, le plexus solaire. Du reste, cette sensibilité
da eroojt de Testoniae n*tat pas un avertissement trom-
peory et les coups portés dans cette partie sont tonjourt
dao0Breax et peuvent tout au moins produire des troo-
bies sérieux dans les fonctions digestivea. U en résulte
aoaTeot aussi des contusfens graves du Ibic, à la auite
desquelles peuvent se développer des maladies chroni-
qoes de cet organe. Dans certains cas, le coup portant
plotdt sur Testomac peut devenir la cause occasionnelle
d^ooe altéraûoa de «es tissut etde tumeurs de mauvaise
nature. V — k.
EPIGASTBIQl}£ (Anatomie), qui appartient à l*<pi-
castre. Ainsi : Centre épig,, Régûm éptg,^ Vaiueaux
^i
,enire épigaatrique (voyea CsNTap).
Région épigasingue (voyes EncASTa^.
Vaiseeaux épigatftHques. ^ i* V artère épigattrique
est une des brandies de ri/ÛK/ue externe; elle s*en sé-
pare do cdté interne, presque immédiatement au-dessus
de Tarcade crural*^, ordin«ireroeut un peu plus haut que
la cireanflexe Uiaqme^ rarement plus bas; elle descend
€osnite en dedans, puis se recourbe au-dessous des vais-
seaux apermaiiques. et remonte i leur côté interne der^
Aiare la paroi antérieure de Tabdomen, entre le péritoine
et le faêdn /rnnnrerfa/ù, à l'endroit où celui-ci forme la
parcd pœtérieuredu canal inguinal ; elle continue ensuite
de nMmtervera le mti»cle droit. Jusqu'au peu au-dessous
de rombiljc où elle s'anastomose avec une branche de la
mammaire interne. Comme on le voit, cette artère par
•a position a une Importance extrême au point de vue de
la beraie inguinale, et eu effet, il ne faut pas oublier
qu'elle correspond à l'iniervaile des deux orifices du ca*
oal inguinal, de telle sorte nue, placée d'abord derrière
le cordon des vaixseaux spefmatiqnes et louverture du
fafda hreauvereaUs, elle se trouve situi^e en dedans de
cette ouverture, et plus en dehors que l'orifice externe,
n résulte de là que lorM|ue la hernie inguin&le suit le
-tn^leC du cordon, l'artère est en arrière et en dedans du
col du sac ; si elle s'est engagée directement en forçant
la résistance do fascia trmt^tenalia, l'ortère sers située
-en dehors ; distinction très-importante dans l'opération
de la Haanu inoi'inâti. 2* La veine ipiyastriauë, qui
suit le oiéme trajet que l'artère, ae Jette dans la veine
ilbiqae externe. F— ii.
EPIGÊNÈSK (Physiologie}, du grec éjn^ sur, et gêné-
ei$^ producu'on. ^ Doctrine physiologique et philoso«
phique concernant le mode de production des corps
Tivants , et où l'on n'admet, dans le germe, la préexis-
tence! d'aucun organe, d'aucun tissu; ces parties se
forment succensivement sur place et pour ainsi dire
do toutes pièces. Cette doctrine est opposée à celle
de Vhioljdien (voyes ce mot et celui de RspaoïMicnoii^
EPIGENIË (Minéralogie), du grec <p/, snr, et génos^
naissance.— 11 n'est pas rare de rencontrer des substances
minérales sous des formes qui leur sont étrangères, mais
qui appartiennent, au contraire, à d'autres substances
parfaitement distinctes des premières. Ainshcf carbonate
vert de cuivre se montre parfois sous les formes cristal-
lines de l'oxyde de cuivre; le sulfure de plomb affecte
parfois celles du carbonate, du sulfate de ce métal. Ces
singuliers phénomènes s'expliquent par une transforma*
tion lente et progressive du corps dont la forme persiste
quand un nouveau corps s'v est subâtiiué; ainal des
cristaux d'un sel de plomb, placés dans uh courant con-
tinu de gas hydrogène sulfuré, passent à l'état de sulfure
sans changer de forme. C'est de la même manière qu'un
dé d'argent tombé dans les lieux d'aisances peut y être
retrouvé converti en sulfure d'argent, avec sa forme en-
core bien reconnaissable ; qu'une bague d'or suspendue
au-dessus d'un bain de mercure se change en un amal*
Îaine de mercure et d'or, aans avoir perdu sa forme,
l'action chimique des goi ou des vapeurs sur des sub-
stances à Fétat solide donne lien à ces cu^ieuses substi-
tutions auxquelles on a spécialement réservé le nom
^*ipigéniea,
EPIGÉ (Botanique), du grec épù sur, et gè^ terre. —
Se dit des cotylédons qui, dans la denière période de
la germination, sortent de terre par suite de rallonge-
ment de la tigelle et se montrent au-dessus du sol comme
pour protéger les Jeunes organes que la Jeune tige déve-
loppe à son sommet. Saintine,dans son livre de Piccioia^
a poétiquement décrit le rôle des cotviédonsépigés, quand
un orage vient menacer la Jeune plante, héroïne de son
ronaan.
EPIGLOTTB (Anatomie), du grec épi, sur, et du fran-
çais glotte, — Sorte de soupape fibreuse placée dans l'ar-
rière-gorge, sous la base de la langue et au-dessus de
l'orifice du canal aérion nommé glotie (voyex Digestion,
RssriaATiON). Ce prolongement fibreux, destiné k fermer
la glotte pendant que sont avalés les aliments, n'existe
que ches l'homme et les animaux mammifères.
On a aussi, par analogie, nommé épigiotte l'anneau
qui forme les lèvres des stigmates ou orifices respira-
toires des insectes.
EPIGYNB, Epictnib (Botanique), du grec épi, ei
gyné, femelle. — > Terme qui s'applique aux parties insé-
rées directement sur Tovalre, comme peuvent l'être le
calice, la corolle, les étamines ou le disque Le calice
et la corolle sont épigynes dans les composées, les ca-
prifoliacées, les omtellirèros. Vépigynte des étamines
est un des trois mudes d'insertion (voyex Htpogtni et
PéaiGTNi) découvert et pris pour caractère par Ant-L
de Jussieu dans sa Méthode naturelle» Enfin, le disque
(voyes ce mot) peut être aussi épigyne comme dans les
ombellifères. On le distinguera facilement de l'ovaire à sa
couleur toujours différente de celle de ce dernier.
EPILATION (Chirurgie). — Voyes DépiLATiON.
EPILEPSIB (Mt^decinei, en grec epa^ptia, dérivé de
epilamàanô^ aoriste, e/mèptomai, Je surprends. — Ma-
ladie chronique des centres nerveux, et en particulier
du cerveau, revenant par accès plus ou moins longs,
plus ou moins éloigné^ les uns des autres. Ele est ca-
ractérisée par des attaques convulsives. avec perte su-
bite et complète de connaissance, gonflement rouge et
môme violacé de la face, écume à la bouche ; les mus-
' des de la face se contractent irrégulièrement; les pau-
pières sont quelquefois fermi^; d'autres fois elles sont
agitées de mouvements très-rapides; tes yeux se meu-
vent convulsivement; la laf>gue s'allonge, sort de la
bouche, est saisie, souvent déchirée entre les dents qui
se serrent, et dont le grincement est quelquefois si fort
qu'elles se brisent. On voit des épileptiques pousser des
gémissemenu, des soupirs, et mémo des hurlements plus
ou moins prolongés. En un mot, le désordre dans les
mouvements musculaires est porté à son comble, et les
convulsions peuvent s'observer dans toutes les parties
du corps avec une rapidité, une violence et uue irrégu-
larité inimaginables. Pendant ce temps, le nouls parti-
cipe en partie à ce désordre ; il peut être petit, fréquent,
dur, in'>gal; quelquefois II s'efface et devi nt impercep-
tible, etc. La rnpiration est convulsive; 1/ v a des
borborygmes, des vomissements, des déjections involon-
taires ; on a vu le sang couler par le nex, les oreilles.
Ces accès, dont la violence présente des nuances infi-
nies, dont la durée et les retours sont très-irrégniiers,
ont géuéralement une invasion brusque ; cependant ils
sont quelquefois précédés de i^mutOmes précurseurs, et
55
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862
■PI
Georget pense qae ces dernien sont dans la proportion
d'no quart on un cinquième sur la totalité. IL Beau
a trouTé que cette proponiou était de moitié. Quelque-
fob. lorsque les attaques sont annoncées d'araoce, le
malade pourra essayer de les prétenir par Tinspira-
lion d'une odeur piquante, telle que Tammonlaque li-
quide ; maïs cela arrire rarement Dans cet cas, quelques
malades ent le temps d'appeler à leur secours : ils sentent
leur attaque Tenir, puis ils perdent la faculté de parler,
puis bientôt ils perdent connaissance. Les auteurs par-
lent d*nii citf«v ^eptica que ressentent les malades à ce
moment; ainsi dans une partie quelconque du corps, an
sommet de la tête, dans un membre, aux pieds, aux
doigts, etc., ils éprouTent un sentiment de /h>ta, de /Wil-
cheur^ quelquefois de chaleur^ de M'^ormemeni, d'en-
ffourdissement ; nue espèce de Tapeur part de cet endroit,
se dirige Ters le cenreau, et, arriTée là, détermine l'accès.
SuiTant M. Herpin, l'aura epifepUca n'est que la première
manifestation couTuIslTe de Tattaque. Du reste, ces cas
paraissent être les plus rares, le plus ordinairement
cette sensation n existe pas, et l'accès, comme nons
l'aTonsTu, arrive brusquement. Ceci démontre de quelles
lirécatitions il faut entourer de pauTres malades qui peu-
vent être pris de leur mal, et tomber subitement à tous
moments.
Ijl frayeur psralt être la cause la plus fMqueote de
répilepsie; c'est l'opinion générale des médecins de tous
k» temni et de tous les pairs, et, parmi les modernes,
Tissot, Esquirol, Georget, ront signalée d*une manière
spéciale. J. Frank pense qu'elle doit compter pour les
irois quarts. Viennent ensuite les Tiolentes commotions
morales, les passions Ti?es, la colère, les chagrins pro-
fonds, les contentions d'esprit soutenues, surtout cbei
les Jeunes sujets Cette maladie est souTent une suite de
ridiotisme. SuiTant Georget, on trouTo un épileptique
sur huit ou dix idiots. Parmi les causes internes et pro-
chaines, on a cité l'épaississement des os du crâne, le
développement d'une exostose, d*une tumeur anormale
dans quelque partie du cenreau, etc.
n n'est pas toujours facile de distinguer l'épilepsîe de
quelques autres maladies nenreuses, telles que l'éclamp-
sie. l'hTStérie. Voici quels sont les caractères principaux
de l'épilepsie donnés par Georget: « 1* Perte subite,
complète et profonde de connaissance. 3* Conmlsions
plutôt tétaniques que cloniqnes, c'est à dire plutôt brus-
((ues que tumultueuses. 3* Intensité des convulsions plus
mndes d'un côté que de l'autre. 4* Turgescence violacée
de la face, remplacée Tcrs la fiu de l'accâ par une pâleur
extrême. &* Bave écumeuse par la bouche. 0* Etat dabei^
ration mentale, ou au moins d'hébétude après l'attaque.
Si de pareilles attaques se renouvellent plusieurs fois pen-
dant plusieurs semaines ou quelques mois, Isissant des
intervalles d'une asses bonne santé, il n'est p:is douteux
que l'individu ne soit épileptique, et les attaques d'hysté-
rie ne présentent point ces caractères réunis ■ Il sera
possible aussi , en observant ces règles , de distinguer
l'épilepsîe vraie de celle qui est simulée dsns un but
frauduleux et coupable, soit par certains Jeunes gens qui
veulent se soustraire au service militaire, soit par des
mendiants pour exciter la commisération publique. Dans
ce dernier cas« on aura aussi à Toir si le col n'est pas
»crré outre mesure pour déterminer le gonflement et la
rougeur de la face; si le malade ne s'est pas laissé tom-
ber dans un endroit bien choisi pour no pas se blesser,
et pour être à Tabi-i de tontdanver; les épi leptiq nés Trais,
étant presque toujours pris de leur attaque subitement,
I euTent tomber même au milieu de la rue, devant une
voiture. Il faut remarquer aus»i que rinsensibllité devant
êtie absolue dans l'épilepsîe, on devra s'en nssun r lors-
que l'on soupçonnera la fraude ; ainsi par Ira odeurs pi-
quantes, par des pincements de la peau, par des pic|Ares
légèn.'S, etc. Enfin, le docteur Mnrc père dit que lors-
qu'on a étendu tTec peine le poignet et le pouce con-
tractés , ils ne ae fléchiflaent pas de nouTean chex les
Trsis epiieptiqnes, tandis qan cnes les auires ils re-
prennent promptement leur position antérieure, comme
iMit un ressort.
Le traitement de cette cmello msladie a snccesslTe-
nent embrasse presque toute la lbéra»ieuiique; ou a es-
Biyé même les poisons, les opérations cliirurKlcal**»; on
a essayé et Tsiité tour à tour li valériane (T.ssiit), le
quintiulns, le muse, le camphre, l'opium, l'huile animale
de Dippel extraite de la corne de cerf, par distillailoii).
La nitrate d'argent préconisé à son tour a éie rejeté
comme danKert*ux, suitout par Esquirul. nous n'eu fiul-
rionspÉS, si nous TouUons citer tous les méUic<<menis
emploTés, vantés, pals abandonnée laoeeMiTaBeBtt uii
nous derons dire un mot de l'oxyde de xioc, sdsifaiittrt
d'abord par Gaubhis, puis par Hufeland ; on peo oublié
plus tard, il a été de nouveau préconisé par le dôctev
Herpin, de GenèTe,dana on traTail remarquable sor cette
maladie. L'auteur assure ETOir guéri , par son soipbi,
huit malades sur dix. Dans ces derniers temps, M. Beipis
a remplacé l'oxyde par le lactate de tine, qu'il dosae
d'abord à la dose de O^v^io à 0>r,|& par Jour, en angnes-
tant proeressivement Jusqu'à 9 grammes. Quant sa tn^
tement des accès, il n'y a absolument rien à fsire; ms>
lement, il but déposer le malade dans un liée cslne,
tranquille et bien aéré, le soustraire, autant que poMiUe, à
la Tue des passanu, desserrer tous Ifa liens qui ppir
raient gêner la respiration et la circulation, et urteot
faire en sorte qu'il ne soit paa tourmenté psr Is lolid-
tude trop empressée des personnes qui Toodrsieet le
{>rocurer un soulagement impossible; il faut, en os siot,
e laisser tranquille et Tell 1er seulement à ce qall le le
blesse pas dans ses monTements conTulsif».
La maladie oui nous occupe a été connue dès la plo
haute antiquité. Elle aTait tellement frappé les opriti
par l'aspect extraordinaire de ses accès, par leor rapi-
dité et leur Tlolence, qu'on lui avait donné le oom dt
maladie sacrée^ et c'est encore ainsi qu'HippociUe h
dè«ifne dans le traTail remarquable qu*il loi consaoï.
Après lui, Gelse, Pline, Arétée, Gœlius Aurelisnoi. r«t
appelée des noms de mai d'Hercule^ ffrand bm/, m/
cadue^mal démoniaque; plus, tard, en Francs, os M t
donné les noms de mai caduc^ kmttmal^ mai ée mut
Jean, mai de terre ^ mai des enfant»^ parce qaVliMt
particulièrenient fréquente dans i'eofbnce.
L'histoire offre un certain nombre d*exemplesé*é|rikp-
tiques illustres, chei lesquels un développenMiitiiilcUee-
tiiel remarquable, uni à des pssslooa Tio4entes ds ustti
espèces, à de grsindes commotions morales, •oovtal &
des excès de tout genre, de traTail, de Teilles, et ntawdi
débauche chtt nuelques-uns, ont dô avoir une rmdi
influence sur le déTeloppement de la maladie ; tehranst,
dit-on, J. César. Mahomet, Pétrarque, peut-être Aleiis-
dre, et même Attila, dont la Tle et la mort préieottat
une réunion si extraordinaire et si biiarre d'événcoMit
presque inexplicables sans l'interrention d'ooe am
morbide ou surnaturelle. *
Vépiiepsie s'obaerTe souTent chex les animanx doa»
tiques. Ainsi le cheTal présente, dans ces accès, 1»
mêmes pliénomènes que l'homme ; dsns les nusnaoti,
ils sont plus Tiolejits, et la baTO est mêlée des alimepb
3ui reTiennent de la panse. Le chien poosie qoelquiC»»
es cris plaintifs, et, après la crise, on le Toit sosvestie
sauver comme s'il était ponrsniTi Chet le porc, 1<*||^
se succèdent rapidement, et l'animal périt ea gésénl
rapidement. Cette maladie ne pouTant être constatée <|s»
par les accès est mentionnée parmi les Ticesrédhibitebe^
STOC trente Jours de garantie pour le cheval et lc.j""|^
Les principaux traTaox à consulter sur Vé^f^^
sont : Heeherehes et obeervatioHi eut Ni4leptie^ Psnii
I8(i3, par J.-G.-F. MaisonneoTe; ~ ZMc^ioaii. àettâe^
médic, article Erii.sp8ii, par Esquirol ; — T^^^^
maiadiee menfaiet^ par le même ; — Dtctiotm» dfww^
cine^ article Epilbpsib, par Georget; — Jrekit, gifà'.
de médee.,V §érie,uXl, par M. Beau; — DeTépiMM
par le docteur Herpin. de GenèTe; — Traité de rift'
leptre. par DelasiauTe, I vol. in-a*. F^-s*
EPILLET (Botanique), diminuUI d'épi. - Oo mm»
ainsi, dans l'inflorescence des Gramimi^s^ les peti» nr
meaux de fleurs qui constituent l'tpi. Suivant qall ^
iiue , deux , trois , oo un plus grand nombre de fleoii»
répillet est dit tf/ri/Tore, Ôi/Torv, triflore, ma/hiM-
L'épillet est muni k sa base de deux bractées poa«g|
o/umee (voyes ce mot), qui renferment une oo pli^eno
fleurs accompagnées ausai de leurs bractées (t<^u*^'
MIN£ES).
KPILOBE (Botanique), ii';.i7o6ûrm. Un., dugrac^
sur, et iol)09t gousse t la flcnr est portée sor oa WV
ovabe qui doTient une capaole analogue, pour ts feras.
à une gousse. — Genre de plantée i)tei4ifi*dmi* «J**
iy futaies péHgynee, de la famille des €e**ofkéréei^
ractères s calice adhérent à l'oTaire tétmgone. à We
court, à 4 diTisiona; 4 pétalesarrondia; n étamioes^ow
à 4 loges; capsule linéaire contenant de oogw^-fff
graines poilues. Les espèces asseï nombreuses ds cefev^
sont des plantes herbacées dea régions tempéréia de la*'
misphère boréal. Ve.enéfÀi (AV i^Àenium, Unk; «•
anyu^tifoiium. Un.), nommé au«i E.àfèuillm ^^
•I Tulgairement laurier de Saint^ÀnUfuie^ est une M*
ËPI
863
ÉPI
pimiite à feuilles un pen luisantes et à fleara grandes,
ro^ee, en épis. Cette espèce croit dans dos bois, et les
boriir.iiltear8, qui l'ont trouvée digne des parterres, la
coltivent fréquemment. Dans quelques pavs du nord, ses
racinesd tes tiges sont alimentaires. Scsienilles entrent
quelqoerois dans la fabrication de la bière. On a cherché
à utiliser les aigrettes de ses graines comme du coton,
mais sans une réussite assez satisfaisante. On cul tire
au-<airi?. à feuifles de romarin {E, roimarinifoiium,
Lin»), et VE, hérissée {E, hirsutum^ Un.}* tontes deux
spontanées en France. G —s.
EPIMAQUE (Zoologie), Epimachus, Guv. — Sous-
geiins Kà'OuvavUf urdrc Ut s Jfa sereaux^ famille des Ti"
nuirostres, du grand genre des Huppes , propres à l'ar-
cliipel océanien. Ils ont le corps allongé, des plumes
écailleoses ou veloutées couvrant une partie des narines,
qui sont petites. Leur' tête est petite ; Tœi] derrière
la commissure dn bec oui est robuste et trots fois plus
long que la tète. Les ailes sont médiocres; les Jambes,
emplumées, à tarses longs; la queue est très-longue et
étagée. Ces oiseaux sont remarquables par la beauté et
la variété de leur plumage, nuancé surtout de noir et de
reax, et comparable k celai des oiseaux de paradis au-
près desquels ils vivent. La femelle, au contraire, a une
livrée sombre qui l'a fait considérer comme d'une autre
espèce par beaucoup de vovageurs. On connaît quatre
espèces d'épi roaques dont fes mosan ont été peu étu-
diée» s l'espèce type est VE. proméfii {E, magnt ficus,
CuT.) dont le plumage est d*nn noir de velours sur la tête
et bleu d'acier sur Ta poitrine. Les plumes de ses ailes,
îongnes et panachées, servent à la parure des femmes.
Ou le trouve à la Nouvelle-Guinée; il est de la taille du
geai. VE, royal (iS, regius, Cav.) vit à la Nouvelle-Hol-
laode.
EPIMÈDE (Botaniqae), Ejdmtdiwn, Un.; du grec ept\
sur, et àlédia , Médie ; onsinaire de l'ancienne Médie. —
Genre de plantes Dicotylédones diaiypélales hypoaynes
de la famille des Berhéridées, Caractères : 4 sqiales
caducs; 4 pétales éperonnés;4 étamines; style latéral;
capsule allougée, à plusieurs graines. VE, des Aipes
{B, A/pmitm, Un.), nommé vuI^mnentCA^rpeaneTei^
9», est une petite plante à feuilles composé» de seg-
■leots eordiformes, dentteetà fleurs au eaice bran, et
disposées en panicnle lâche. Plusieurs aatres espèces
lapporiées dn Japon par Sieboldt, il y a vingt-cinq à
trente ans. sa cultivent en bordures dans les Jardins.
EPillARD (Botanique), Spinacia^ Toum., du latin
. mMsa, d'où épinard, a cause des pointes épineuses du
fruit. — • Genre de plantes Dicotylédones dialypétale
périfymes de la famille des Chénopodées^ tribu des Cy*
tloiobées. Les épinards sont des herbes à feuilles alter-
nes, à fleurs axillaires d'une couleur verdàtre, dont les
mÉiPS et les femelles sont sur des individus différents.
Soivani les uns, Pierre de Crescens aurait le premier
mentieiioé Tépinard vers le milieu du xiv« siècle. Sui-
vant ^antres, ce fait doit être attribué à Casiri, et cette
plante, apportée par les Arabes en Espagne, nous se*
rait venue de ee dernier pays. De là le nom de Olus
kispaniettm donné par quelques auteurs. Quoi qu'il en
soit, l'espèce type de ce genre pen nombreux est VE. po*
tager (S. oleraeea, lin.) dont il existe deux catégories
très-importantes, l^l'iT. commun et VE, d'Angleterre^
dont les graines sont épineuses ou à piquants, etfVE.
de Hollande, V S. de Flandres, VE, dtE^uermes, qui
ont des graines lisses. Ceux de la première catégorie
sembleut plus robustes, cdoi d'Angleterre est préférable
à l'aotrp. Dans la seconde on doit préférer VEn d'Esquer^
mes ou à feuilles de laitue, La culture de cette plante
demande une bonne terre à Jardin, un climat humide
loi convient, beaucoup d'ean dans les Jours de sèche*
resse. Le nord de la France, la Belgique, la Hollande,
TAnfleterre, donnent les plus beaux proiduits en oe genre.
On peut semer an printemps, mais les chaleurs sont le
plos souvent nuisibles et i) vaut mieux attendre les mois
d'aoûi on de septembre, les plantée s'enracinent profon-
dément avant l'hiver, et au printemps suivant elles don-
nent des récoltes abondantes. Daus tous les cas, il leur
CMit one terre labourée ssses profondément et du fumier
bien consumé. Les ennemis de cette plante sont t i« la
chenille de la noctneUe i^tagère. celle de la noctuelle
gamma, tontes deux du genre Noctua de Lin. et la
chenille de VAgrostis segetum^ connue sous le nom de
Vers gris. Les épinards sont nne des plantes les plus
employées comme aliments, elle se mange seti.e ou avec
de la viande, hachée on non bat bée, et constitue une
nourriture saine, pourvu qu'on n'en fasse pa9 on usage
trop exclusif. Elle peut être considérée comme émoU
liente et laxative. Beaucoup de plantes sont mangées,
dans certains pays, comme les ép nardsi mais anctme,
sans contredit, ne les égale en qualité.
CaracL dn genre : fleurs monoïques ou hermaphrodites;
mâles : calice, 5 sépales; 4-5 étamines : femelles : ca-
lice à 2-4 denu ou lamères : Ihiit enveloppé par les divi-
sions du calice, sec, globuleux ou triangulaire, lisse on
muni de 2-8-4 pointes. — On nomme vulgairement
épinard pluslenrsplantes dlflérentes de ce genre t
Epinard de la Chine (baselle blanche) (voyet Bastxli).
Epinard des Indes (baselle rouge) (voyet Basbixb).
Epinard de la Guyane (Phytolaces * 10 éismines).
Epinard Malabar (voyes Amasauti, Ba8bli.b).
Epinard fraise (blète capitée) (voyei Bléti),
Epinard immortel (voyez Patience). G » s.
EPINE (Botanique) ^ On donne ce nom à des pi-
quants qui adhèrent an tissu interne du végétal (voyes,
pour la comparaison, le mot AtociLLOiii. Les épines peu-
vent naître sur la tige, comme dans les féviers, les cactus;
elIcB sont alors dites caulinnires. Quelquefois elles se
développent à l'extrémité des brtnclies et des rameaux à
la place des boutons; elles sont aussi terminales^ comme
dans le pninier épineux, les chalefo. Les épines naissent
sur les feuilles dans la morelle mélongène, le ehardon-
Mar'e. Dans le citronnier , elles sont axillaires, parce
qu'elles naissent dans l'angle supérieur que form nt les
feuilles avec la tige et les rameaux. Dans le gro eillier,
an contraire, elles sont inféraxillaires,c*M-k-ûiTe nais-
sant an-desaous du point d'attache de ces organes.
Les épines sont on solitaires ou fameu/ées^ dans un
grand nombre de cierges. Elles peuvent se composer de
plusieurs piquants, comme dans le chardon bénit. Ento,
les épines peuvent naître sur le péricarpe, les stipules,
les pétioles, les folioles, etc.
Epirb àSDBNTE (Botanique). — L'un des noms vulgaires
dn Cratœgus pyracontha (voyez Boisson ardbiii).
Ennt BLANCHI (Botanique). — L'un des noms de
V Aubépine (voyez ce mot).
Epinb D'AvaiQOi (Botamqne). — Nom vulgaire du Ly^
det de Barbarie,
Epwe db Chbist (Botanique). Aimd nommé, parce qu'on
a supposé que la couronne du Christ était faKe avec les
rameaux de cet arbrisseau. — Nom vulgaire d'une espèce
de Jitjubier [Zityphus spina Christi, WiUdw ; Hhamnus
smna Christi^ Un.), qui est un arbrisseau d'Egypte el
d'Arabie, à fruit gros comme one cerise et à saveur
agréable (%oyea aussi l*aLioaa).
Epini db bat (Botanique). — Nom vulgaire du petil
houx (voyes Fbaoon épinbox).
EriNB NoiBB (Botanique). — Nom vulgaire dq prunier
épineux (voyez Pbonblubb).
Epine (Botanique). — Nom vulgaire d'un genre de Po-
macées, nommé Cratagus, du grec kratos, force, à cause
de la dureté du bois. La répartition dea espèo-s de ce
genre a souvent varié suivant les auteurs. M. Liudiey
lui assigne les caractères suivants : calice urcéolé, quin-
qoéflde; pétales orbiculaires, étalés; ovaire à 2*5 loges;
2-6 styles glabres ; fruit charnu, ovale, couronné par les
dents du calice ou par un disque épais ; noyaux osseux.
Les crategus, an nombre d'une trentaine cultivée, sont
des arbres et des arbrisseaux épineux, à fleurs blanches.
Pour plusieurs espèces importantes, voyes AubApini,
AzÉBOLieaet Boisson abdent.
EPINE n'Hivsa (Horticulture). ^ Cest le nom d'une
bonne espèce de poire, de forme pyramidale, assez épaisse,
légèrement effilée vers la queue, qui est courte, assez
mince; la peau de cette poire est d'un vert blanchâtre,
satinée à la sut face. La chair est Une. d'un goût fin et
parfumé, d^une consistance tendre et beurrée, avec on
suc abondant et agréable. Cette poire se mange en no-
vembre, décembre et Janvier; elle est aujourd'htii pen
cultivée, parce que d'autres variétés voisines en ont pris
peu à peu la place.
EPINE-VINETTE (Botanique). — Nom vulgaire d'un
genre de plantes Dicotylédones dialypétales hyf>ogynes
connu sous le nom de Berberis, Un.; du grec berberi^
coquille I allusion à la forme des fouilles, type de la
famille des Berbéridées. Les ép nes-vinettes, très-nom-
breuses en espèces, habitent particulièrement les régions
tempérées desdeux Amériques. L'unique espèce que nous
possédions en France est VE.^vinette comn*une {ti. rul»
garis. Un ), connue aussi sous le nom de Vin^/tier, C'est
un arbrisseau s'élevant rarement à plus de « mètres. Ses
rameaux sont à épines subulées etàécorce gris-Jaunâtre.
Ses feuilles, rsssemblées en foisceauzt sont articulées, ci
EPI a
pir comCqnent considérées (tairaot la iMorie orgiiMsn-
phlquedeirpnillMi cooune compof4n;el)«Mnleaoum
lancéolée* ei deuiéei «a tcie. Sût flears en grappe* peO'
dantestniiijBiinei. t.lletMiiilrto'intéraHaiiieaparlepLA-
noniine d'irriubiiiié dp lsunâtaminei.Loni]uRceIlM-d
■ont renvFnân vers iMpëuleiei qu'on Intoiicbelégèra-
meot, elln m reji>tt«iit Immédiatemeul coaiine par un
rcwortiur Jeitigmaie auquel elles aeiiiblent demander
proiacliou. L'épiii<^vineiie crott dam la eoniréga moD-
lueiue* de l'turope, mais le climat du cenire ei du oùdl
de la Fri>nc« lui tonviPol irÈvbien ; c'wt non-aeulemenr
un cliannaiil arbriwau d'ornement, maii II rand encot*
d'aiitrea wi-vin» par i>ei dilléreiiies partie*. On obtient
raciienu-nl une coiileHrJ*unede»esfeuilleielde*on boit
iruU« par un conipoeA alcalin. Sa Teuillea «ont auaai
une bonne nourriinre pour le* bestiaux. Le* baie* de
répine-tinnie «ont rouget ; leur lavcur eti un peu acide,
•uei agréable; plia aonl astringeDic*. Ooeo ftitdei
eonfitui«s ti«»^icalPi et Mi-recbercltée*, eurtout k
Chancean et I Saint Ssine-I' Abbaye, pria de Df]oii.
Ou le* eondt auatl dan* le vinaigre, l>an* certain* paya,
ta en prépare une liquenr rennenlée. Il y en a plu*ieuri
variété* 1 fruit blaiic et i Trult liolet un peu moiniaci-
de* que les antre* Tariéiéa. La variété rouge obtenue de
aemi* par U. Bcnifi' Ml surtout Irto-arsoUgeiue pour
romement. Son feniUspe ainsi qœ eu •épalei toiil d'un
rouge ponrpra d'aï trte-JoliBlIel dans le* Jardins paysa-
gers.
Csnct, dnfNare:caliceà G-S*^le*en !oa3sérioai
6 pétale* munis ibacun de 3 glande* i leur base; I
étamlNes oj posées aui pétale*; atigmsle se»ile, baie k
1 loge contenant 3-11 graines. G — s.
EPINETTE (Botanique). ~ Nomvulplra de cortalns
arbre* lerts, rétineul ; ainsi l'Efiuiett4 blondit est 1*
Sapin du Ctmada, et VEpinelli rougt, le lUIè** d'Ariié-
EpiNEDk (Anatomie). —Qui reaarmbJe i une épine i
cet adjectif sert à désigner nn certain nombre de psrtles
qui ont plus ou moin* celte forme, ou ifui sont en rap'
port avec le* organra dlta épiatiix. Alasi on dit les oft,
phgm ipintuta de* lentbres pour désigner Is série de
ce* éuiiwnce* qui rorment l'épioa dorsale; dfl même on
^tpsll* muse/e Imniotriairt i/niteux uue des portions
de la mMse routculaire qui remplit le* gooiiilTM verté-
brates, et qne Uisusaier a désignée tous le nom collectif
de racroi'fiin'i'; elle a dea points d'imarUon sur (oaiea
le* spopb) «es épinruac*.
EpiNtoi (ZoolOK)e . — On déaigae psr cette expression
on certain nombre d'e»p<;c«* d'uiimani trèa-diRérpnis
les uns des suircs : sinsi un Uammilbre rongeur, l'ficAi-
mgt roux Rai ipîneia:, de d'Ausra ; — un Oiseau, le
Couard épineux, Sa-cellt i qntue éi'ineust {Ajuu mi-
nota, Laib.}) — plusieurs Poi*sonB, tels smit nue eaptce
d*ffpiM)(Ar,nQ i>quale du sons-geore^'cAc. — Platon
eeqailles ont aussi été spéclBén par ce iL»t
En AoroHiaue, on désigne aussi parle mot ^'neiiEun
eertalri nnmËre de vt^iaui qui sont munis d'épine*.
EPINlfinP, (HoiLLi (Anatomie), du mot ^jins, em-
ployé pour désigner la colonne Tcnébrala. — On donne
se nom i une des parties centralra du syalème uervuui
eérébro-iiiinol d«a animaui TBrtdbrés. C'est un gros
cordon de matière nerveose qnl, par la moelle allongé»,
Cud »oa oïlglna du cerveau et du cerrelet, et ae pro-
jie dans leransl formé par les vertèbres, en émettant
à droite et A gauche des nerlb qui vont se distribuer dans
diUdrentsa panice du corps et de* manibre* (voyei Cé-
afaio srmtt,, Niivavx |Mrtféme]].
Ei>I^OC«B Zooloftle), Gailtrotttut, Un. — Genre de
PoiauHi, ordie àtt Àraitihoplérygietu , famille des 7niicj
atiratiti. Son non seienillitiue rappHI* qu'une cul.
rwae osaense forniM par le développenient des oa do baa-
alnet de l'épaule garnit lsdessoi«du ventre, m son oom
firanfah que set épines dorsales, libru m ne formant pu
de ntgeoim, la ddrendent contre les autres po taons
ntfme les plus vorteea. En revanche, elle a fc redouter
la* atteintes du Uneele, esptee de CnultKé parotile, qui
vit eielutivemeni tnr l'ép'Tiocbe et le bolriottp/talu» lo-
Atfu, espèce de Towfa qui te loge dans ses Intest ioa et
y acquiert un irb^grand dételoppemeiit. L'épinoche est
très-pnlte. vire, agile, capable de tautar par-detant det
obttaclealongs et hauu de plusieurs décInAires. $a vo-
racité et s* férondlté (ont ph drgiente*. Le* espace* nom-
mée* UrnH"* é/iiiicthe (6. om/onnw, Un.), 0« 0",ou
au plus, et l'Ei-i"Oefietle (G. tmngiiiiu. Un.), sont oom-
mnnea dans toutes le* etni dm environs de Psrls Bile*
Nlenordde l'Europe, qu'oflle**iii-
i peo estimée i cauw de set
„ , observée p«r M. CiMk
Le* mile* aoawraiecnt avec deaberfaea et de* brinaés
bois UB nid à deui ouverture*, dan* lequel ta fndle
vient dépoaer te* CBub; le mile anrveUle easirita l'éd»-
sion de cetn-d et prou^ le* petits Josqo'à leor eaapKR
fonuition. F. L.
EPINOCBETTE ( Zoologie I, GaHerotltut p^mçitiB,
Lin. — Ce poisson, dont let forme* rappelleol eeJla é*
l'dpinocbe, e*t de bits nMirKlrs laillet c eat, dh Gavirr,
notre plus petit poiisoa d'eau douce. Stûi doaeat anri
de oeuf épines courtes, et les cdtés de sa «nieae ponw
des écailles carénées. L'épnocheite recherche lea mCM
lieux qiip réplnocha et paraît avoir lea iiiriif DMert
(voyei EnnecHt).
EPIPACTIDE (Botanique), Efriparlii. HaJL Le* Mi-
eienr donnaient ce nom à une espèce d'cH^iore. L«
modernes l'ont appliqué A dea plante* dont 1«* ÛRm
resMmblent k celles de l'elWbora blanc — Gcnn de
rlunlrs Éfrnrrrf[(fr'rfnnrtrtjTfrrfj-mnf'ri. dn la ftmiUniVa
O'ehiditÉ, tribu des NéotliitM. soui-liiba de* Làlérttt.
Carsctfares ■ périantho étalé ; labelle oUoDg. féMd 1 ta
partie moyenne oà sont située* deui bosse* MdlHlgi;
antlièi* pottérieii'e eo ecsor. Les atpicea de oe ^nn
sont terrestres. Elles ont le* Oeuis diaposéea ea p*ft»
Itche et pubescenie. Ces planie* appirtSeuneiit k l'Ea-
rope méridionale. L'£. à largu feuillt* (E. Ùi/Ww,
Sw. : Sempio* lad/ofia. Lin.) a la tige éterda à peu pria
de <i",&0 t 0-,S0. Se* reuilles aoin ovale*, eotbrasaancst-
Ses Oeon, verdittes et lavéea de poorpt*, oot Je tiliiéin
plut court que le eullce. Celui de l'B. dtt aU'Vù (E.
palaitrU, S«, ; Serapiai paliulrû, Scop.) éf«l* o« dé-
paeae, au eoiuralre, les s^lea. Let fleura de eelM der-
nière eapice sont ronges eitérii
le Neoilta >iirfur-(irû,deL.-CEUdiud. Pluaicanaanti
espèces indigènes rentrant dana le ganra CtphaiaiMwt,
L.-C Riclisrd(voyeiauiai Eii.É*ati»). G — ■
EPIPHORA -Hédrdne}, mot grec passé due le lan-
gage médical, et qui veut ilire aflloefice ilea hnaeii, d*
cpiDAero, J'appnne sur. — Ce mot, syneofiBa dt lar-
mMement, oÀigne l'aocumulatioD dea larae* et lear
écoiikment involonralre et continuel sur la Jdd*. Lavte^
dans celle Ineocnmodlié, est gÇnée par la préitee* de
cette liiimeur qui baigne contiouellsaMat lia yeoi, et
Ida nuladvi sont oblliris de le* essuyer eonthwwUttm,
«'Ut veulent emp^hiiir la Jouft d'étn t*i)]aBT« moult'
lée. Le |riut aouvrnt, retie maltKKo est mm osMé-
qurnce et an ^ympidme de qnelMe mslaae 4m
Foles lacrrmalMit aliisT "
iielle qu'en soit la canne, certsinea eaptcv Oraphltmh
mit*, etc. On conçoit dèt lera qne, pour Mdrtr Pépi-
phora, on devra corn batm l'aflïetloa prine^aledonl ■
n'nt qu'nn symptOme.
EPIPUYLLE (Dotaniqnel,da greeé^',*». « wktUm,
i^ill*. — Se dit de oertwn* Tégétana c
la fkmille de* dmmptgmoR», gnl an dévol
lent tar lea fbullirs di-s plantes et y s»
lont sbonriama, une vérliabte maladte.
tPlPHVSl^AnDmmio, du grucé/n'. sar.ot pigrr*,
erohra. - ' On désigne tous ce nom la portion tnmiaale
qnl forme le* wwt de* os longs ot qui m ddvelopps sé-
parée de l'os, et ne se souda aTM loi qu'à l'Age aduH*
(voyes Oe, Squiutti),
taivM-
lenqnU
fipi »
BPIPHTTE (BotaniqM), da gr«e ^ aor, M vhyton,
pUnu. — Se dit dM Tégéraui qui h Sient but d'ftuLre*
M ■■ boroent ft praodre on appui à li'ar surface, lana
potsw en «01 lenr nourritam. Ce terme est oppoBJ à
eeiui de p^uivfe qai déiigM ]«• plantes flxess sur d'an-
tre* planMB et empruntant pour vivre om parllfl de leor
•ère. Alul ta gui, la eoKntaiom parwite*! Im lidieo*,
les inoaaaes lont dpipbjtaa.
Ennnm (Médecin^. — Ce nom a ëtd donné utiei par
qneiquea médedo» au plaiitei erjrptogiiinci , qui pa-
raisieat se dinloppar sur la pean d«a animaux dans
crnalnFanulidlMlTmiPtataiTu'.
ePIPUYTIQOES (MiLiiiira) (Botanique). - On appelle
ainsi lea «eabdles quo l'on rrgarde conoie produiisa sur
le* planWipard'autraa plantes qui ledâveloppent et vl-
Toni snr allêi en paradlêa i ainsi eertainea maladies de*
blë*,deapoinra«sdiat«rt«^eIaTiRn«^tc.(T07eiP«aAsma .
BPIPLOCËLE <Hâdecine). — On appelle ainsi le* htr-
m'et qni sont ronnées par Vépiptoon (TOjei Biani^
BPIPLOO.^ lAnauniie}, en grec tpiploon, de epipM.
jo ycga» ion '- Hem que l'on donne i un Krand lepll
dn firitoim* qoi OotM librement ao devant de Intestin
pfje. C'eatuDad^Modancede celle menibranesdrMise,
q<a n'nt anti« cbow qu'un prolonRomenl membr«neoi,
S dem feulllela, rooml par le péntoino qui, de la face
Mncarti do diaphragme, du Aie M de la rate, «« porte à
l'eatomac, en revêt les deax face*, déborde la grande
courbure da ce Ttacfcre, s'étend plai ou moinit ban sur le*
inieaili)* gittes, se replie pour m porter au cUon trans-
TBiae, loniM de* replis ou appendice*, de* Krie* ou bw>-
detettcs grahaeiiMt. et est parwiné da n» toute aonétendoe
de ramiflcallons «asculalrei. Cette membrane, Dommée
aaui amnlon, deomm, présage, parceqo'elle élaileia-
min^ par le* aruiploes; openme'itvm, perce qu'elle
seiuble former une couverture 1 i'intsMln btOr, a étd
appelée vulgairement la coiffe, particulièrement danale*
siiimaiix de boucherie.
EPiPONE (Zoologie), Epipona, Fab.i du giee «pipo-
«ftj, labôrieni,— Genre d7ii!W(e» AymrtopJ^», «action
de* Porte-aigvillm, famille des Diptoplértt, tribu de*
Guépiairt», caractérisé par un abdomes court et coni-
que. Blé par un pédicule aussi long que lui. Toutes
tea eapèeea que l'on cannait soDt exotiques et se font
remarquer surloul pnr l'art air>gulier avec teqnrJ elles
coitttruiaaot leur nid. L'£. niduloiu (Fab.) ou Poiùta
dmrtaria (UÛ.) d'Amérique, petit et ikotr soyeux, boitlé
de jBuns. le suspend par une sorte de manchon à une
branche d'arbre. Tout d'abord, il ne conaiiie qu'en une
trkocbe borininiale de cellules ouverte* ren le bas, per-
cée ta son Diilien- Au-dessus et autour de ce ra^oa
règne une doiaon q*l s'attache à l'uinenu de auspension.
Si le nombre dr* guipes augnieuie, elirs eonstruisent
un nouveau rang de cellules au-deswus da premier, et
ditpcsâ de la oiéme façon, quoique un peu plus large.
Elle* contiauent ainsi da (elle maniera que tous les ori
ke» médians de* rafon» se correspondent dans l'aie ver-
tical du nid. Celai-d présente donc à l'eitérieur l'ap-
parence d'tm cdne tronqué. L'espèce Folùtn morio
[Fab.] n'est paa nieina intéreesante. F. L.
EPISCIA iBotaoîque), Hart.; du grec epùkia, om-
bragé : plusieur* des espèces croissent dan* le* forèi*
épaisses.— Genre de plante* Dicoiyti'lonri gamoiÂialta
kypogyntt de la famille drs GttmfTiatéti, tribu des
Besliriiet. Caractères priocipaui : cslice 1 à divisions;
corolle en entonnoir; 4 étamines didynamei; dJHjue
glenduleui) stigmate.àl lamelle*; capsule molle k 1
valves. Le* i^irnasont désherbes 1 feuilles opposées dont
las nervure* sont «ntd anBatomoséc». L'une des espèce*
le» I lus communes, est t'£. â ftaitlet de melitît (ff.
meliUifolia, Mart.) à corolle jaune, striée de pourpre
foncé avec un calice tubnieui rouge orangé. Ou la cul-
tive dana no* Jardins en serre chaude. Cette plante est
ortpnaire de ûUuyane,
EPlSPASTlQabSlUalieremédicale), du grec epi«pnd,
j'auire. — Ce sont de* moyens thérapou tique* extérieur*
que l'on appliqua sur la peau. In plus souvent lorsqu'elle
est d^ndée, et qui ont Is propriété d'irriter l'endroit avec
lequel on le* met en coniael, d'y déiermitivr une Infi.im-
- ih;ilation da sérosité qui s'ac-
Mdr.ible. Om
e cloche plus
le de néticnnie
i cesdeui articles.
(lPISPERHE (Bolaniquo), du grec epi', sur, et iperma,
graine. — On nomme ainsi l'enveloppe extérieure de la
graine, aatreateol dit la peau qnl la recouTra. Certain*
S ÉPI
auteur* f ont distingué plusieiirt partie*. Gartner en t
reconnu deux i 11 a nommé letla la portion extérieure, M
l'antre, funioneiii/Riw. C'est i L.-C. Richard que l'on
doit le norad^Ar '■'— " '■ - '-"
.. .. eomparécette anvebppeà unefeuille
I péricarpe, et Inl a reconnu troia parties^ Imteitai.
l'eilérienr, Vetidcplèsn à llntérieur, séparée l'une de
l'autre par le mémiptrme. L'épispenne provient naturel-
lement de* membrane* qnt recouvrent l'imule (vojm ce
mot) luivant «e* développemniis succenirt, et qu'on
nomme prinii'w, leeondint et même Irreine, L'épisperme
est d'Iiabitnde à consistance coriace; la»uri)tcaen est
lisae. Cependant, dans certains csa, il pi^nte des rugo-
sité et niéDM de* polb disposés, soit en houppe i l'ex-
trémité, soit aor tonte la surface. Ainsi, le colon résulte
de* H^l* qui recouvrent l'épispprme des graines du co-
tonnier. On trouve lonjnara à la surface de l'épisperme
nne marque pira on moins grande, sur laquelle était at-
taché le support de la graine ou ombilic. Cette cicatrice
porto le nom de kile. Dan* le marron d'Inde, Il est trè*-
grand et blaoebfttre. O — s,
tPlSTAXlS (Uédectne), da grec «pùfaid.Je coule
goutte k gotitte. — Eipresslon sctenliHqne par laquelle on
déslcne le laignement de net (voyef SsiotieiiErrr).
EPISTOHE (Anatomle, Zoologie), du grec epi, Hir, et
rfomo, boucha. — C'est la portion de la face aupérieure
desliweeteaqul avotsine immédiatement le* pièces de la
EPIlilÉLItm lAnalomle), dn grec ni, enr, et IhfU,
mamelon, parceqaece nom Alt d'abord doitoé par Ruysch
à ta membrane délicate qui recouvre la muineuaa du
mamelon. — Ce nom désigne aujourd'hal les fine* mem-
brane* qnt forment la superficie de* surface* Intérieure*
on extérieur** qne présentent les diverse* partir* du
corpa des animaux. L'épilhéllum de la pMn, des mu-
queuse*, des séreuse*, de* glandes, de* vaisseaux, e*t
conilitué par des cellule* dite* ipitMliahi, sulvantqua
ce* cellules sont polygonales et rangées le* unes A caié
des autre*, comme les pierres d'un pavé, ou allongées ea
cvIlDdiw, on constituée* seulement jur nn noyau . L'éid-
liiélium est pavimailmi, ei/liminoue ou nucléam St
la cellule est pourvue da dis vlbratiles, c'est on épitbé-
linm Bifiratile,
L'épiihélium de la peau porta le nom û'éjMermt; 11
est psvimenieui ; celui de* muqueuses est pivimenteux
on cylindrique dans les vuie* digesilve*, vibrat>le dan*
Huit «raie cl iiilai't an itiille de r*p>-l«nM.
c\\\ Tibrulilcl à counnl rretiligne, liidIr|Dé par la dins-
Oèckct. — 1, an* da* cillulai isolée. — I, ella t nna-
EPI
866
EPO
les organes detUnét à la respiration. L'épitbéUum des sé-
reuses est ordinalreroeot pavimenteai. L'usage des ^pi-
théUams est de protéger les parties sous-Jacentes contrA
les corps étrangers; ils ne renferment ni vaissesux ni
formation; normalement, les épiihéliuros se renouvellent
sans cesse par la chute de leurs cellules les plus anciennes
et par la formation de nouTelles; c'est ce qa*il est facile
de constater sur la peau, lorsque l'on prend un bain ; tou-
tes les petites écailles oui nagent dans l'ean profienneut
de l'épidenne. A. S— t,
EPITHËME (Matière médicale), do grec epi, sur, et
tiihémU Je pose. — On donne ce nom à tons les topiques
Soi n'ont ni la consistance molle du cataplasme, ni celle
e l'emplâtre ou de l'onguent, mais qui conservent tou-
jours un certain degré d'humidité. Ce mot, dont la si
gniflcation a été restreinte à ce qui vient d'être dit, avait
autrefob on sens beaucoup plus étendu et contenait des
E, liquidée^ des B, mous, des E. secs. Aujourd'hui, la
majeure partie des médecins ne reconnaissent que des
B. liquides et des E. secs. Les premiers constituent les
limments^ les fomentations (voyes ces mot<^). Les autres,
préparés avec diverses substances alcalines, terreuses,
avec des racines, des tiges, des feuilles de végétaux sè-
ches et pulvérisés, sont préparées avec des blancs d'œufs
battus, et incorporées dans des étoupes ou des cardes de
soie. On en forme aussi quelquefois des sachets, des
coussinets, que l'on humecte avec différents liquides.
Suivant les substances qui entrent dans leur composi-
tion, on conçoit qu'ils ont des propriétés différentes.
EPITAOCHLÉB (Anatomie), du grec ept, sur, et tro-
chilia^ poulie. — Chaussier avait donné ce nom à la tu-
bérosité interne de l'extrémité inférieure de l'humérus,
parce qu'elle est au-dessus de la poulie articulaire de
cet os (voyez HuMéacs).
EPIZOAIRES (Zoologie médicale), du grec eni^ sur, et
zAcn^ animal. — Nom donné par quelques médecins aux
petits animaux qui vivent en parasites sur la peau ou
sous l'épiderme de l'honune et de certains animaux ; tels
sont le pou^ Vacarus de la gale^ eic.
EPIZOOTIE (Vétérinaire), du grec epi, sur, et zôon^
animal ; maladies qui sévissent sur un grand nombre
d'animaux. — On peut dire que les épizooiies sont, pour
les animaux, ce que les épidémies sont pour les hommes;
ainsi les causes générales et particulières, les phases de
développement, le mode de propagation, la marche de la
maladie, ses ravages, les moyens généraux de traite-
ment, les moyens hygiéniques, forment un ensemble de
considérations dont les analogies sont frappantes dans
les deux cas; aussi, vu le cadre restreint dans lequel
nous sommes obligé de renfermer cet article, qui, du
reste, contiendrait un grand nombre de redites, nous
renverrons, pour toute celte partie, au mot EpioéMii.
Dans tous les cas, et au point de vue de l'Iiygiène pu-
blique, il ne faut pas perdre de vue que, eu temps d'épi-
déinie, les animaux échappent rarement à l'influence de
la maladie régnante, et i^&ciproqnement, en temps d'épi-
lootie, l'homme n'est pas complètement à Tabri de l'in-
fection; de sorte qu'il existe là une cause commune, dont
l'influence pemiaeuse doit ôtre prise en grande considé-
ration par les hommes préposés à la salubrité publique.
Tous nos animaux domestiques, le cheval, le bœuf, le
mouton, le porc, les chiens, les chats, nos volatiles de
basse-cour et autres, les abeilles , les vers à soie et
même les poissons, ont présenté, dans certains pays, à
certaines époques, des épizootips spéciales dont les prin-
cipales sont : la péripneumonie contagieuse des rumi-
nants, le typhus contagieux^ le typhus charbonneux du
bétail et même des oiseaux, la clavelée des moutons, les
aphthes contagieux ou cocote des bestiaux, la morve et
le farcin^ la pourriture des moutons^ etc. Ces différentes
épizooties, qui déciment et détruisent, à des époques sou-
vent assez rapprochées, des troupeaux entiers, ont exercé
2ualquefois leurs ravages dans des conirées très-éten-
uea; mais il faut dire et répéter bien haut ce que nous
avons déjà dit à l'article Epidémii i Tous ces fléaux dé-
vastateurs reculent devant la civilisation et le progrès^
•t fl faut savoir ^ à nos pouvoirs publics d*ètreici bien
en avant de l'opinion des masses.
Les maladies épiz otiquiset contagieuses sont une des
plus graves questions de l'hvgiène publique, et les pres-
criptiona relatives à cet objet remontent à l'année 1745.
Voici un résumé sucdnct de celles qui sont en vigueur
Aujourd'hui : « Tout propriétidre ou détenteur de Mtes
à cornes, qui a uœ on plosletm bôles sospectes w os.
lades, est obligé , sons peine de SOO francs d'suMMli.
d*en avertir sur-le-champ le maire de sa oommone, par
en faire faire la visite. On ne pourra conduire les bèiei
malades au p&tnragc, sous peine d'une aoiende de
lOO francs. L'animal réputé malade sera marqué (fooe
M, et une amende de âOO francs finippe quiconque ?rad
ou achète un animal ainsi marqué, qui, du rené, d«ît
être abattu en présence du vétérinaire ou de toat autre
préposé à cet effet. Quand l'épidémie a cfssé, lei ani-
maux marqués, qui ont survécn. reçoivent use oentl^
marque. De plus, le code pénal condamne à oo eopri-
sonnement de six Jours à deux mois, et à une soModede
IC francs à 200 francs (art. 4&9),toot détenteur es gah
dien d'animaux soupçonnés d'être infectés de la maladit
conta^euse, etc. Ceux qui, au mépris des défeosesée
l'administration, auront laissé leurs bestiaux infectéi
communiquer avec d'autres , seront pnnis d'uo cnpri-
soonement de deux à six mois, e^ d'une soModele
100 francs k SUO francs (art. 461). S'il en réwllt m
contagion, l'emprisonnement sera de deux idnqsai,«t
l'amende de lOO francs à 1 000 francs. Ls tout laas pié-
Judice des lois et règlements relatifs aux épiiootici La
animaux morts ou abattus, pour cause de maladiei e»
tagieuses, seront enfouis à 3 mètres de profondearett
100 mètres des habitations. ■ Dans l'impossibilité de
donner plus de développements à cet article, oons eogi-
gérons les lecteurs à consulter : Recherches historiqaetd
physiq, sur les malad. épiioot.^ par Paulet. Pszis, llli
— Instruct. et observ. sur les malad.des anim, domtst^
par Ghabert, Flandin et Huzard. 6 vol. ln-6*. - Tmii
de la polie. saniL des animaux domest.^ par Delaftad
Paris, 1838. — L'art Epizootib du Dielionn. defiadui.
par Trébuchet. — Le Traité des malad, épixooK, pi
Dupuy. Paris, 1836. — L'art. Malao. tPBOOT. éa Dku
d*hyg, pubîiq., par Ambr. Tardien. F— s.
EPONGE (Zoologie). — « L'éponge, dit Laai«rck,«i
une production naturelle que tout le monde connaltjar
l'usage habituel qu'on en fait chez soi ; et cependant, cot
un corps sur la nature duquel les naturalistes, mteielei
modernes, n'ont pu arriver à se former une idée jortetf
claire. » Cette production, si conmiunément enqiloféCi
est empruntée à sept ou huit eraèces d'aoimaax rapré-
sentant une dsase d'animaux Èoophytes oo ila|foaMi|
d'une organisation très-inférieure, auxquels oo sdosK
le nom de Spongiaires, C'est à l'article SpoRCUiaif9aM
trouvera des détails sur l'oiiganisatlon de ces êtres bittf-
res, et sur les divers genres et espèces qu'on en s pu dnuo-
guer ; parmi celles-ci sont mentionnées les espèces m-
ployéesà nos nsage8,avecleurorig^etleurmiae(n(BttT(4
Epongi (Matière médicale). — On l'a empM »
médecine ou en chirurgie sous denx états : i* t^-^
cin^e, que l'on a employée, depuis Amault de VUteoeoft
(xrv« siècle), à l'intérieur pour guérir les «ct^"**' JJr
tard, la pratique empirique de quelques "*^^*5Jm!i
fait administrer depuis longtemps ce médicsnneot,deTeM
pour d'autres le but de mauvaises pisiaanteries, lonq«
la découverte de l'iode vint donner l'explication «^
ques cures produites par la poudre d'épongé ^^^^
mais il faut que la calcination n'ait pas été po^^jf!^
loin pour que les composés d'iode <*^P*^^'*% Jî
se sert quelquefois, en chirurgie, de morceaux d l^\r\
parée pour les plaies fistuleuses. Celte piépsraOOBP
fait en plongeant l'éponge dans bi cire fondue, qoe**
presse entre deux plaques d'étain. f.
Epongi (Vétérinaire). — On donne ce nom à vm^
meur qui se développe au coude du cheval fl"**^2ÎJÎI
en vache. On l'appelle ainsi, parce qu'eUe est prwnjJJ
par la pression répétée du crampon du fer fixé *^.Jr^
correspondant. Le moyen d'empêcher cetw diwj-^
consiste à couper ces crampons, appelés ^A*"^^ ^
placer autour du pied tme espèce de coussi.îet l*J^^
pCcher cette compression. Les lotions '^'"''l'^ifln'Hte
ôtre employées contre ces petites ^o"*®""', uUmb.
sont peu développées; mais si elles «ont volunun^
il faut les attaquer avec l'instrument tranchant, w ^^
le fen. -. .^ j^
EPOQUES (Géologie). — En étudiant \^ «ifW^ ^
ches et les terrains qui constituent la surface ^^^
notre globe, en observant les phénomèo^ quf ^ ^
actuellement cette surface, pour trouver I ®*P"?i-|j-ni^
modifications antérieures qu'elle a subies, '^^^ i^
ont été invinciblement conduits à des conJ^r^ {«
l'hUtoire de notre globe> pendant que se '"rr^^gne
terrains qui s'offrent à nous aujourd'hui. ^^^^^ m
soin les témoignages do ce qni a pu ae p^^^
EPO
867
EPO
tempe rwolét où l'homme n'eiietâit pat encore sur noire
planète, ils ont pu reconnaître que, comme aujourd'hui,
d€s mère, des fleufes» des lacs, des marais, ont, dans
ces temps si reculés, produit des dépôts solides, va-
lables, dans leur nature, selon la constitution de
ces eaux: ces dépOts ont été remaniés, soulevés,
rompus, en divers points et dans divers temps, par
des phénomènes analogues à ceux de nos volcans, de
nos tremblenusnts de terre actuels. Malgré ces commo-
tions, il exintait d'ailleurs assex de calme pour que des
animaux, des plantes peuplassent ces eaux, leurs riva-
ges, les lies, les continents qu'elles entouraient. Noos
pouvons avoir une Idée asses exacte de l'organisation,
des mœurs et du nombre de ces êtres vivants, car leors
restes ou leurs empreintes s'offrent à nous dans les ter-
rains dont la formation est contemporaine k leur exis-
tence ; la connaissance des espèces actuelles permet de
reconstruire asscx exactement même ceux de ces anti-
ques habitants de notre globe qui ne ressemblent pss
entièrement aux ôtres vivants d*aiôourd*bui. Le séologue
a donc les matériaux nécessaires pour évoquer du passé
il lointain, où ils dorment ensevelis, quelques tableaux
de ces temps primitils de notre terre. Comme Tordre de
superposition des couches de terrains sédimentaires In-
dique d'une manière très-fidèle dans quel ordre se sont
succédé ces générations d'espèces animales et végétales,
il est possible aussi de déterminer une succession d'^po-
qu€9 géolttgiques^ signalées par tels ou tels dépOts sédi-
mentaires, |Mir certaines éruptions volcaniques, par le
soulèvement de telles ou telles de nos montaipies, et enfin
par des espèces spéciales d*éires organisés. Cest surtout
d'après les nombreuses études faites dans l'Ëurepe ocd-
dentale,que l'on a pu esquisser cette sorte d'histoire géolo-
gique dont J'essaierai d'indiquer ici les principaux traits*
A. On peut distinguer avant l'époque actuelle quatre
grandes périodes nommées s la période primaire, la pé"
riode tecondaire, la période t€rhmre et la période ditu-
vienne ou tjuatemeire.
g 1. Période primaire. ~ Durant cette période, la plus
grande partie de l'Eurape actuelle, d'abord submergée
sous Ire mers, s'éleva peu à peu au-dessus de leur ni-
veau pour former, vers la fin, de nombreuses Uessépa-
^rées par des bras de mer où se déversaient d'asses nom-
breux cours d'eau douce. Les mers de cette période, riches
en matière» siliceuses aussi bien qu'en calcaires, for-
maient dans leur sein des schistes siliceux, des giès el
des pierres calcaires qui, remarquables aujourd'hui par
leur texture compacte, fournissent à notre Indostrie les
marbres si variés qu'elle emploie. Dansées mers vivaient
des crustacés d'une organisation particulière et propres
exclusivement à cette période, que
l'on nomme des Triloàîtet^ et dont
la taille variait entre quelques cen-
timètres et 0*,dO ou 0",40. Des
poissons d'espèces nombreuses ,
mais inconnus aux époques sui-
vantes, y représentaient le type des
animaux vertébrés ; en même temps
que des mollusques organisés
comme les nautiles actuels, et nom-
més lituUet^ orthocératites^ de
nombreuses térébratules, puis des
enerinites et des polypiers four-
millaient dans ces mêmes eaux. Les
végétaux ciyptogames vasculaires
(fougères, pi^es, etc.) caractérisent
cette période. De fréquentre con-
Tulsioos volcaniques ont agité cette première époque et
laiftié pour traces des éruptions de granités, de s> énites,
de serp< -mines; puis, un peu plus tard, des porphyres
rouges quarizif^res.
On peut distinguer dans la période primaire au moins
deux époques géologiques, dont la plus récente et la plus
nettement rirronscnte est V époque houillère, msis elle a
été préc dée par une autre époque souvent nommée épo-
Sue de transition (transition entre les terrains primitifs
'origine ignée, et les terrains sédimentaires), qui peut
être regardée comme présentant treis àqes distincts.
I* Vépoque de transition nous a laissé, pour trace de
ses treis âges, les dépôts eambriens, siluriens et déoomens,
a. Les dépOts com^rteiM, répandus dans le Cumberlaod,
le pays de Galles (ancienne Cambrie), en Angleterre, se
retrouvent en France, dans le sud-ouest de la Bretagne
(dépanempnu du Fiuistère et du Morbihan). Ces contres
étaient donc, durant cette première partie de l'époque de
transition, couvertes par les eaux de la mer} et ces eaux
Vif. 949. - riilobite.-
renftirmaient une grande quantité de matières siliceuse»,
puisque les dépôu cambriens sont principalefloent des
schistes, des grès grossiers^ des qosrtxites. Après cette
époque, une commotion plus ou moins rapide a soulevé
les couches déjà formées; elle adonné naissance, en
France, aux collines qui s'éteodeot entre Pontivy et
Saint-Lé, aux collines à ardoises des Ardennes ; sur les
bords du Rhin, aux montagnes du Hundsruck (Bavière
rhénane) et de l'Eifel (Prusse rhénane).
b. Les dépôts siluriens se voient a^Jourd'bui en Angle-
terre, dans le sud du pays de Galles; en Pmnee, ils
forment presque tout le sol de la Bretagne, l'ouest et le
sud de la Normandie, l'Ai^Jou, puis le département des
Ardennes, d'où ils se prolongent en Belgique, et on les
retrouve encore dans les Vosges, aux environs d'Hyères
(Var),de Garcassonne lAude), aux pieds des Pyrénées.
Enfin, ces mêmes dépéts se montrent très-abondanunent
dans les régions montueuses de l'Europe centrale tvallée
du Rhin, Saxe. Bohème, forêt Moire). EssentieHemem
formés de matières sablonneuses, de grès, marnes schis-
teuses, et aussi de calcaires, ces dépOu annoncent le
séjour prolongé sur l'Europe d'un océan chargé de ma-
tières siliceuses, et d^à riche en substances calcaires;
une population nombreuse d'anlnuux marins nous a
laissé ses débris dans les couches amoncelées par le
temps sous ces flots antédiluviens. Un nouveau soulève-
ment de montagnes a suivi ce second âge; on lui doit, eu
France, les montagnes des CAtes-du-Nord et du Morbihan
(Bretagne), les coUinm de l'Orne (Normandie) ; enfin, la
chaîne célèbre des Ballons des Vosges.
c. Les dépôts dévoniens ou terrains du vieux grès rouge
ne se révèlent pss sur une aussi vaste étendue. Ils se
montrent en Angleterre, au-dessus des dépéts siluriens,
sous la forme de grès roogeâtres ferrugineux, de schistes
et de calcaires à teintes sombres; les dépôts d'snthraclte
que Ton y observe en Irlande et dans le Devonshire, en
Russie, dans l'Europe centrale, semblent être les première
eflétsdes circonstances particulières qui ont provoqué les
vastes formations carbonifères de l'époque suivante.
En résumé, le sol actuel de la France doit à cette
époque dite ae transition, la Bretagne et une partie de
la Normandie^ les hauteun des Ardennes, la chaîne des
Vosges.
2* Vipoque carbonifère ou Aoiit7/(^rtf offre un caractère
difiérent de la précédente. L'Eurepe semble y avoir ftdt
une première tentative pour s'élever au-dessus des eaux
de rOcéan. Un vaste archipel , comparable à certaines
parties de l'Océanie actuelle, a dû émerger au-dessus des
mers qui déposaient le calcaire carbonifère et le grès
houiller. Une végétation puissante , riche en plantes
cryptogames x fougères, lycopodiacére, équisétaoées, eu
cycadées, en conuém souvent gigantesques, couvreit
ces lies et prêtait un abri à des uisectes dont les dé-
pouilles se sont conser>-ées Jusqu'à nous. De nombreux
poissons, des crustacés, habitaient les rivières, les lacs
et lagunes de ces terres entrecoupées de bras de mer.
Les eaux marines n'éuient pas moins riches en pois-
sons, mais appartenant à d'autres espèces, en coquilles
de toutes tailles, en madrépores. Les marais, Ire étants,
les embouchures fluvlatiles ont reçu, durant les siècles
qui se sont succédé dans cette époque, des débris abon-
dants de la végétation luxuriante développée sur ces
terres humides que favorisait le climat doux naturel aux
lies. Ces débiis végétaux, lentement altérés sous l'eau, à
l'abri de l'air, ont produit, en se carbonisant, les filons
et les amas de houille que recherche si avidement l'in-
duetrie des nations modernes. Un troisième soulèvement
a tei miné cette époque, en élevant au-dessus du niveau
des terres déjà exmantes, les montagnes qui forment Tex-
trémiié occidentale de la Bretagne , celles du nord de
l'Angleterre, et enfin l'imposante chaîne des Alpes Scan-
dinaves (Suède et Norwége).
§ II. Période secondaire. — La période secondaire su^
pend le travail d'émereion, qui semble se manifester à la in
de la période primaire; la nonvellH période a vu de gran-
des lies, des terres d'une étendue variée, s*éiever çà et
là successivement au-dessus des vastes mère qui ont re>
posé sur l'Europe à ces diverses époques; mais l'élément
maritime a dominé dans nos contrées dorant toute eette
période. La nature des eaux a changé, car leure dépéts
sont relativement plus riches en calcaires. La vie était
dès lore possible dans nos régions pour les animaux
aériens, de mooun aquatiques. Ainsi apparaissent vcre
le milieu de cette période les grands reptiles marins, flu-
vlatiles ou habitants des rivages (ichtbyosaures, plésio-
saures, ptérodactyles, mégalosaures, eu.). Mais ces Iles
iro 8
(ri CM l*Ki]Dei hamidei conTonmlsnt ptn mu olMaai,
MiiinanimirirM,Undlai|n'eUn noiimaMlent nneibnn-
dmnlê ?4)(éuiLian de &iuft<ire«, de eoDin^rs*, etc. Ln (ri-
loblM de U période pricédeote ont tmilM définiilf*-
naul dMjMra; bmIb c'mi la iMrJode de* ttmmonilet,
iet bélemnitt», oioUumimb c^halopodes ap]»rlenant t
de nombreuMs esptoe*, tl W n'oot pM *écii iprèi le*
époqM» tacaad(ii«ft. Le* éruptioM Tolculqaei «le «ette
période eut contioné i doaon dM pDrphvrae roagn
qD*rUilïres et des tarpentliMa, dmIi non pli» de« |^-
nilet; let tnppt, le* iDéla|riijni eo porphyTca noin,
MM de> prodoiu MMiTCanx de cet éruption*. A en loger
par la poimncedee conchti aédlowat^rc*, !• période
lecoodture a écué de hwgs «IMci M dott twir été de
sa/ifère, ïép. jurturifue et l'ip. crttacét. Cea dem
deroltir* épique* ont pailfcnJlirainaDt contribua par
Iwra dépdu i rormer le aol de notre France, taodi* que
le* daai premières a'oat laiiié qae quelque* trace* 1 *r
r Vépcqite p\fitéfiuir ne parait, m Fr» née, aw [r
l'AUMnap»), et Mirtnni de laRunle. Aprfc* cette époqL_
•nrrlDt la quatrième Multmmeat, airauel iont due* le*
MllinM ritnéu en becacne iPnnce), niM LaTal et
Quimpar, et le* colUnte du r '
1 Bdnaut, en Belgique. Le
entre Btle et Mayence, et él^a aaasl quelques moatlculM
del'AuTflrgneet du Beaujolaia.
I* LVpofue fnorfTKc ou ra.'i7!re a dépoeé aor qoelana
pdut* du *al françâi* wa orit hijrtrrfy i| m mmtt
iriOe», et même au pied dm Vo^tges *oo cakairt cm-
ehulien; «al* lei mer* île cette époque ou «ortoct
baisaé la lurftce actuelle de l'Ang^pterre et de l'AUcnw
gne. Du tiiième «oolèmnmi a m» On A cette époque,
en mettant ao Jour le* montagnes de la TburinnfPruuc).
CCUia du Uorran et le* cOte* ds la Vendde, eu Franc*
3* L'^ogtiej'uranigae le compoee an molna de qnalre
Ices, qui loflt ceux i de» gréi rf« liai, dn ailtairtà grv-
fiMn. dn ealeiiirt à Uleomilei et de la gramle oJtU.
Darut ceOe époque, l«* lerrea (eandinaTea delà fcfr-
eéet pendant l'époque eartnniffcre «ont encore an iIimih
de* eani ; une terre aiaei Tasie s'étend de l'mt h l'ooeM
»nr l'empIacenMnt artnel de la Bohème, de l'AatridM
sept entrion aie, de ta Saxe, de l'Allemagne rfa^aaa tni-
Îi'àZurieh.de l'Alsace, de la Lorraine et deUBelglq^
n large bras de mer aépare de cette gniiida Ile mie aotn
terre oui *e déreloppe da Poltcen k Saint-Halo, — r— -
tant d'une façon coailnae luaqn'li rirtande u lleoaM
orientale. En tnAme tempt, d'autres terre* plu* drcoa-
*criie* se montrent dan* la France centrale, entre I#«o,
Ctermont, et ramplaeemeni actuel dn pjijnteaorla
ligne oA *e TOlent aujourdlini les Céreonea. ■ Le* oKt*
del'épeqaa]nna*lqiie étalent, dit B«udant,babitdeap*r
le* reptile* «aatteiw, én^nemment nageur*, nooimé* Si-
Ihymauni et p/énotnim,
dont le* pattea, en forme d*
rames, rappellent ooi cfaéto-
aiens manu* aetnela; cei
aninaui, tona aquatique*,
remplaçaient alon.. parleor
voracité, lea poiaMn* aao-
roldc* de la mer déTO-
nienne, qui avaient depûb
longtemps disparu. Ce fat
dépM dn grb* torglen, qne beaneoup de géot^iie* ratta-
chent A l'époque péniïeune. Un suivi du cinquième sou-
lèToment, qui Si surgir le* Ualses de* bord* dn Rliin,
ut t«ft panloH de
e Sauiiem oolvUt,
qui peuplaient te* ai n «
3ul eomptéiaieat U série
B* «1res remarquable* de
la eréatlao Jurassique, que
le* catastrophes subaéquen-
le* ont entiëieoieni anéan-
tie. * Dans cps men abon-
daient lea eapèce* d'ammo-
nite* et de béleranitea, poÉ
une espèce d'huître, U grj-
Ehée arquéa, et de Ma^
reux madrépores. On cm-
nalt.^rlesrealrscooaviéa
Jusqu'à nous, quelque* in-
sectes de celte époque, aaseï
semblables à nos biipreiM
et à no4 libellule* da l'épo-
que actuelle. EaHo, Usa
que lea marnai feras temt-
trta et lea oiseaux semUent
aroir été eitrèmeaicnt peu
uombrcui , oetie époque'
nous a légué les resta* G»-
tiiea d'une peiite eapèee
Toiiine des ■.rrigiiei (man-
mlfèi es maraiipiaui]. Quant
au rfgne végétât, il a u»d
mais beaucoup plut difficile
à faire compr«adre, un
eniter don* to détail dt*
espèce* Tépliale» rossiles de
celle époque. Un septiime
soulèremeni a aja On à Is
. Hito «HyM. ftf ■. n K'"*» longue époque qui riwt
d'être oqulMée, et que de-
xali sui,re une auire ^
que non mdns longue. De ce souièvenu-nt datent, m
Prnnce, les moniagnea de ta Côte -d'Or, du llorvan, df*
Cévenne* et du Jura. Eu même 'enips, la conllgur^iioa
de» tenes s élé naublenieni modiflée.
4' La nouvelle époque est celle qui ivu se Ibrnieraaseld
de* mer* les oombreuses et puissante* couche* de la
craie inférieure; on peut la nominer ïéfioqHe cr/itc^
I prûttiHiM. Le soulèvement qui a produit le* C"
BPO
a relié uiri caus Ua d« I* Fruwe mlridiM*!»
B terre de l'oncM. Un dmitcu loijlfeTOnMiit, la
haiiltme da cm» que mu* cooimIwom,
pouiM au-dcuui iet teirei tes AlpM du
Uiupliinâ (Frtnce), une partie aoutcHe de
•j cOle vendéenne [Frsnce), et les célébrai
^mmau du Pinde (Gr«ce), Après celle nou-
velle DtodiflMtion du relief de l'Europe eom-
oieoca la tecondt é/ioquf crétaeét, dont 1»
carte ciJoiDie (fig. Uâl{ donna, aoul lea
icrrw.Uoc grande Ile, d" ■ ---
», dont l'antlogne arall
IHt da nldl da la FriDca à la (rvide lem ten&inie Ti
marque de nouveau l'eaiplu
AIpPi prineipile», de Briançan à Snliibourc.
Un canal mnriiimn sépare cette Ile du conU'
lient OnncO' germa ui^iie. L'ite de Toulon
l'eit maintenue comme i l'i'pogue Juraa-
sïqiie, et quel(|ues petites Ile» Indiqueni lee
«:iTlroi)i de Haneille. Lot animniii et le?
réeétaui de cei deui époques crétacées ne
di^rcnt pu considérablement de cetii de
l'époque Jurassique) lea mammifâret terre*-
très étaient plai rares encore, puisque l'o»
n'en trouTS aocun débris, mais il eilstall
des mammilËm aquatiques, du emupe de*
lamentlna et ite celui des daupTiina. La
repiilet éiaifnl, an eontrafre, nombreut
«neore et d'une palesante organtsatton :
l'ignanodor), sanrien f^ganleeqne, de Bf
m«TM de longueur, le mégalosaure, d(
grand* crocodiles, doa tortue* de giandf
tailla, étaient las repr^eenianls les plus re-
_ ^ __ de cette classe. Parmi les coaDliles, il faut
<tiPii<hnDrt, à l'époque précédaula. Da itttune temé vert | tlgntlar d«i» groupes île mnllus<)ue* céphaloi^ides, ei-
flHti»ement propres an»
inera i(t époques crétacées,
l'e sont les bacutlies et le*
lurrillles. Les poissons de
ces époques éialenl nom-
'breux, et, parmi eui, on
«inipie de Trais squale»
d'une taille considérable. La
rëgé talion n' niait paa bnau-
eonp chnngé de caractère
depuis l'époque Jurassique;
les conifères, les cyodées
continuaient k y dominer,
§ 111 PMalt leHiaire.
lA seconde époque crétacée,
et atec elle la période se-
condaire, ont été terminée»
par une dea plus puissante*
catasinipliet qui aient mar-
qué l'élolution de l'Europe
actuel le. Ce neuTième soulè-
Temenl a Téritablement flié
la charpen Ic de ce continent,
an émergeant la pins gratide
partie de sn nonlagnea ac-
luc^lles. Cette puissante con-
tulsion a donné le* Pyré-
nées, les Apennin s,l es Alpes
Julienne* |l!lyrl«], les Kar-
pail)es et les Balkani. La
plus grande partie du fond,
de* ini^n précédentes a étd
éiiierEé pour former no TMia
continent, qni, modifié peu
à peu pendant la période
tertlsire, est dorenu l'Eu-
n|, NL •« cttuti ;
li pnl Msjaclursr rii
peuple Immédlalement de
mammifères terrestres, d'oi-
seaux dont la conformation
se rapproche de celle de no»
espèces ictnellos. Le règne
végétal su tHton changement
aussi msrqné; les plantes
dlcoljlédonées, analogues à
celles de nos continents ac-
tuels, a'v mullipllcnl et
donnent i ces pajs dea «ge*
ncn ombi^ «■ géoloRlqiiea nn aspect plus conforme qn'll n'a été Jus-
Eatopc pour la*, qu'ici ï celui de nos pajaacea actuels. Le* reptile* **u
I neiu gigantesques *ont életnl*, aioai que les ammonilca.
1m bélennltM, IM tiirrtlhM«t IM btcDUIw i la pc^raUtkm
de> mer» prend d«Jà k» tortot» sénértlei qu'on lm»^t«n-
Jourd'bui. A 1* premiin «poque da e«tu période, I ^oqut
ioeiai, un vuUt golfe cooTnlt de*ei eaui Pari* et l'De de
FnuKM, !■ Normandie orienltle, la Picardie, l'Ar'ois. et
auw LoDdiw avec le Hid-<«l de l'Aogleierre ; un goire ana-
logue ciiatut sur le Bordelata et 1m landM de Gascogne.
Un diiJËnie «oulèremnat, en temlnaot Ytsoqut iocéne, a
déterminé, sur le Taaie cootineot aion eiiBiani, de iwm-
brëui aUbiMemenu où M aont rorméa dM mer» di
MriiM, des lac* de l'époque «ttlTaote. De ce aoulévei
datent In moaiagne* de l'Anverme Driemale, cellea dm
Iles de Corae et de Sardaigne. Lépoqat miocène fut ter-
miaéei à aoa totir, par le ■Dalbvemèot qui a donné In
Alpei occidcntalM, le mont Blanc, le mont Boae, et loni
leiplut faauts wmmeti de l'Europe.
péen a répara en même lemps nu-ui:i*iu i
l'avalent lubmi'rgé sur bipn des pointa il'. .
ctne; deaurteque la DOuielleépoqueou^^mçM plior^e
ne laiiaa sutaitler que quelques lacs asset netrelnls,
Jucju'i ce que la doniiëme aouktement, fornant |i
AlpM principilri avec In montagnes de la Provence, <
cellei 6b ta presqu'île de l'Espagne, vint compléter t'Ei
ropo Bcluelle ouvrant aux eeiii de la mer le canal de
Hanche, entre la France et l'Angleterre, creusant un lit
à la Uéditerr.iDie.
§ 1 V . Période diimieane. —Ls dernière cilBitrDpbe do nt
nous troQvona la trace après cm grands ebangemems clr-
conscrit lypofiie diluuitToie, Immédiatement antér^Euie
jt la nAÛe i cette catastrophe ofTre un caractère curieux ;
on a dM ralwni de croire que l'homme a pu en être té-
moiti ; elle a aecoué la surTace de l'Europe sans la modi-
der beancoup. mais elle ■ dû produire lesvolcaoïde
l'Auvergne et du Vivarais, le vieux volcan vésavien de
la Somma, le Stremboli, l'Etna; elle adù soulever les
bauteure méridionales du Péloponnèse ou Marée, vers le
cap Téaare, et parriciilièremeiit le Taynite. La mytho-
logie grecque n'a t-elle pasgardiS le va^ue souvenirdece
dernier boDleversenwnl, et ne peut-on pas le reconnaître
dan* cette guene des géante voulant escalader te ciel en
entassant les montagnes, at dont ftiii Alt enseveli sous le
poids d<>rE<n;.1
B. P^ri'o(/«nio(ferne. — Quant an déluge de la Bible qitl
■ (rappd te genre humain, il ne se rapporte sans doute
A aucune dn crisrs antérieures t ce dernier et Ireiiième
soulèvement, puisque l'homme n'existait pas encore i il
iantdoncf voir une des phases de l'époque actuelle, inau'
gurée par l'apiiaritiuo de l'homme sur la terre. Cette
grande inondaiinn, provoquée par la colère divine pour
pra;4rede* hommes pervertis, paraît se lier k une ca-
tastrophe plus récenteque celle du Ténare et du Taygèie,
oui, par un efltirt gigantesque sur les deux rivages de
l'océan Pacifique, aurait soulevé en Asie la chaîne votca-
aique qui s'étend dn Kamischatka k l'empire Birman, et
en Amérique l'immense chaîne des Andes. Qa'advien-
dra-tii do notre globe et que devons-nous croire de l'épo-
que présenie, si Jeune encore auprès des époques aiiié-
neoTM! Il sst impossible de répondre A une pareille
qneslloa, si ce n'mt par une asaimilation de l'avenir nu
paâit qui vient d'être nquissé. Celle assimilation Mt-
elle TondéeT Le genre humain est-il draiiné à devenir
une des Mpl-ces ^leinln d'une époque géologique ter-
minée par quelque catastrophe grandiose et terrible ! Le
•avant ne peut Bbaotumeot rien avancer de certain A cet
égard i la chrétien prend pour ganot de son avenir les
farcies conservées dans les livret sainls, et s'abandonne
son Dieu. D'ailleurs, pour corroborer cette confiance,
I paat fkire h
MrdteàëeordBV'-c le r4ci.. it H^
qui ouvre al màtestueuseiiieat la Genèse rroyes Giot^-
GiB, Catract, Jok*isiqiii, Tebtiais*, SooLkvnui^
TeaiÀiM, Fo!is<LE, etc.]. An. F. i
EPREINTtS (Médecine]. — Met aymnrme de '««sk, J
par lequel on désigne dM envlM tréquentes et pMs^wl
toujours Inutiles d'aller t ta selle (voypi Ttnavi).
EPOISEHENT en roacM (Ffaynologiei. — EipireM !
par laquelle ou désigne, en général, uuéiat r^toltaoïd).
ce que tes organes priv^ des matériaux qu'ils doiveK
rerevoir, ne peuvent qu'imparraitunent remplir 1« kat-
tions aniquellM ils sont destinés. Il ne faut pM coof»
dre cet état avec la r^bleaae qui peut, dans ccnaios ai,
dépeudre non de l 'épuisement, mais de l'oppresse dn
IbrCM par la pléthore aangnine, par exemple. Plassos
cautra peuvent le déterminer, ainsi ; Îm maladÏMaifaEi
dont la convalescence est Incomplète; les évacoatMot
sangulnM eicessiVM ; Im fliix anondania, 0>mme cdt i
lieu dans le diabète, les disrrliéesi tes sueur* Mcuruti
1m grand» sappunUioiis ; Iw longue* eouttrascM; let
débauche* de loutM eapbces ; le manqua on l« maorù*
qualité des aliments: IM fktiguM exces^vee, etc. Ptet
remédier A cet état. Il faat d^bord, ti cela mt posabis,
en faire cesser ta caosé) ensolle on eur» recosrs aai
DtédlcameolB réeanlbTtaoM, aoi aHmeoia awbsaMMi;
mais il convtent de procéder avec Dite eiirtne prodMc^
A cause de l'atonie dans laquelle sont tombac* '" '~~
digesiives 1 on devra ejonter A cela
le bBbîlBtion si
ËPULIE, Ertius (Médecine], dn grec ep'.snr, et ««ba,
gencive, — On désigne sous ce nom dilTérenles eepiot
de tumeurs qui se fornient snr les gencives. On es ite-
contre qui sont moltM, rongtienaoï. indoleoies, soovnt
d'un ronge obscur, se déchirent avec rscilité et feorsit-
sent, le plus souvent, un i^jlnlemeot teint de aang. Elle>
sont ordinairement occasionnées et eutreienuM par tt
carie ou la nécrose d'une racine dci dent oa du berd de
l'alvéole. L'eiiraciion des racines cariées les (ait sMvial
disparaître, mais il vaut mieux, après cette opérailH,
Ira enlever avec l'instrument trancbanU 11 yen aqd
«ont plus dures, plus fermes, élastiqoM; cites dooMot
dra pulsations artériellM, et leur or^anîsatJoa Im rap-
proclie du tlean ér«ctile; al on Im Incise, eUuveisentas
sang en sbondance. Quant au trailemeot, ai cita sNt
pédi culées, elles peuvent être ItéM; on doit tMexdser, ri
etiM ont une base large ; dans tous 1m cas, oo doit les
cautériser, et le fer rouge Mt préférable. Etinn. il eo ml
qui sont dnres. bosselées, pttea ou d'un rouge violci;
les DDM sont iiidolentes, les autiw ddlermioNI d« dou-
leurs Mordw, on arec des dienremenis; cm demièta
sontlrspInsdangereueMelontdelatondaiiee&ôéfgéaéfv
en cancer. C^le«<îdiHveotêireexttrp«M te plwUMpss-
sible, el, aprèa les avoir enleréM coinpléleineot aiec la
bisiout-i, ruginé la surface du bord alvécriaire, il faotcaa-
tériser la surface de la plaie avec le fer renge. Oa a
observé que Im épulis se reocontrent bien ploa souvMtk
la mAcboire inléneure. F— &
I^PUBGE (Botanique). Torea EoMoan.
ËQUARRISSAGE (Byglène).— Voypi Ëetaaisucs.
EQUATEUR (AsIronomiel.-GrandcerdedelaspUM
céleste, perpendiculaire k l'aiu du uionde. Son intmœ-
tion avec la terre est l'équaleur lerrestie. Le plaa da
l'idiptiqne coupe l'équaleur eux deux équinoiea. Qaaad
le soleil bceupe cm deux posi lions, c'Mt.k- dire le 'i naît
et le 3S septembre. le Jour Mt égal k la nuit peur lem
les points du glolw (voyei Cin., Tzaai, Solsil, Su-
l'.QUA'nONS (Algèbre}. — Oo entend par équaiiwaai
égalité dans bquelle entrent une ou plusieurs quantités
inconnues. Résoudre une équation ou un système d'éqea-
lions, c'est chercher les valeurs qui, mises* ta placcéw
inconnuM, vérillent cm équations ou Im rendent ideeti-
ques. Les proprlélds communM k Iouim Im éqnatlsM
seront étudiées k l'article Tbëou* etitlBAU nés CQSt
TiONi Noua allons ici exposer k part It réaolauon dts
équaiion du premier et du second degré. On ireaven k
l'article Ëos,tTioin MuiilaïQOis laétoLimoa oai', et k
l'article Diffcrkiicii ce qui eoucerue les éqoatioM
d'un degré supérieur.
Equaliom du premier degit àunt »etiit ineomuti. "
Le type général de ces équations Mt ax ^ 6. Poer IM
ramoner k cette forme, on ctiiate les dénominateurs, m
qui ae fait en réduisant tous les termet sa même dtee-
mijiaieur et mallipliant par ce déuomioaleitr et
EQU
871
EQU
aïs on effectue les opérations indiquées; enfin on réunit
ftns nn m^nie membre tous les termes afTectës de Tin-
>nnne, et dans l'autre les termes connus. Ces opérations
Tectnées, ai l'inconnue n'entre pas à une puissance »u-
ërieure à la première, l'équation est du premier dejzré.
Pour la résoudre, on di?ise lesdeox membres par le coef-
cSent oe l'inconnoe, ce qui donne a:= -• Appliquant ces
fegle» à l'équation y- 1 =2+ f, on trouve d'abord
Odp — lSs=30+3r; pais Ix^^fS, et enfin x^f
Egwtations du premier deqré à plusieurs inconnnes, —
Prenons pour exemple les deux équations t
)e la seconde, on tire y = 5 — 3^;. Portant cette valeur
le y dans la première, elle devient, réduction faite,
[Zt^'^^G^ d'où x=2. On en conclut y = l.
Le procédé que nous venons de suivre, dans ce cas par-
kiculier, s'appliquerait k tout antre; il porte le nom d éli-
nîaation par substitution. Il consiste^ comme on voit, à
tirer de l^ne des équations la valeur de y. comme si x
Staii connu, pour la substituer dans l'autre ; ce qui donne
une nouvelle équation, d'où y a été éliminé, et qui n'est
plus qu'à une seule inconnue. On la résout par rapport
[ x; enfin on porte la valeur trouvée pour xdans l'équa-
tion en y (Voy. Elimination).
Cette méihode peut s'étendre à on système de trois
équations à trois inconnnes x, y, z, ou même & un sys-
tème plus compliqué. Considérant , dans les deux pre-
mières, X comme connu, elles déterminent x et y dont
on tirera les valeurs pour les porter dans la troisième
équation, qui ne renfermera plus dès lors que % et en
donneurs la valeur. Enfin, cette valeur transportée dans
les expressions de x et y, fournira ces deux inconnues.
On peut encore employer une méiliode d'élimination
dite p€w réduction, ou par addition et soustraction.
Soient, par exemple, les équations
On les ajoate membre à membre après avoir multiplié la
première par 3 ; le résultat est d'éliminer y, et l'on a
7x «« 2 1 , d'où x = 3. De même, pour éliminer x, il suffit
de retranr4ier la première équation de la seconde multi-
pliée préalablement par 2, ce qui donne 7y = J, pu
y = t. En général, on v<rft qu'if snfBra de multiplier
cliaqoe équation par le coefficient que l'inconnue à éli-
xnioer possède dans l'autre, puis on i^ioute ou on re-
tranche suivant que cea coefficients sont de sifcne con-
traire on de même signe. On étendra aiaément cette
méthode à dea cas plus compliqués.
EquiUwn du second degré, — Une équation à une in-
connue est du second degré, lorsqu'après avoir fait dis-
paraître les dénominateurs, elle conUent le carré de
rinconaue. Ou la ramène alors aisément à la forme
^■\-p9 + q = Q»
Pour résoudre cette équation, i^outons et retranchons ^
au premier membre, elle devient a;H-|wc-l-j -^+?=0»
qui peut s'écrire
(..i)-.(f-,)=..
Le premier membre peut être considéré comme la diflé-
tence de deux carrés, et il se décompose en
•vbiea
-î-v/?-
r — DZ 1 A*
L'équation du second desré se présente souvent sous
h forme flar*+6a:-Hc=0. Elle se ramène à la précé-
b
dente en posant -=/>9 ^=9* ^^ ^*^^ trouve ainsi que
Cette équation sera satisfaite, si l'un ou l'autre des deux
fiicteais est nul, c'est à-dire si Ton prend
— 6db^fti«4a€
ta
Appelons x^ et x'^ les deux racines, il résulte de la dé-
monstration précédente que le trinôme x«-+-px-+-o est
égal au proauit des deux facteurs du premier degré
[x — x^) (4?— x"), ou bien k x« — (x' -hx'O x-hx'x". Donc
«'-»-x' = -p
•t
x'x'ssq.
Ainsi, dans toute équation du second degré, le coefficient
de X pris en signe contraire est égal à la somme des ra-
cines, et le terme tout connu en est le produit. On pour-
rait, du reste, férifler directement ces relations entre les
racines et les coefficients.
Discussion des racines, — Si l'on a ^>ç, le radical
porte sur une quantité positive^ sa valeur est réelle, les
racines x'x^ sont donc réelles; on voit de plus qu'elles
seront toutes deux positives, si g est positif et p néga-
tif; toutes deux négatives, si q et ^^sont positifs; ne signo
contraire, si q est négatif. Suivant la nature de la ques-
tion, les valeurs négaiivcs pourront être interprétées, ou
bien devront être rejetées.
Lorsque ^=7, le radical disparaît, les deux racines
sont égales à — |. On vérifie qu' alors le premier membre
de l'équation est le carré de x-f|.
Enfin, si Ç<9. la quantité sous le radical est néga-
tive, et les racines x^, x^ sont imaginaires. C'est là un
caractère d'impossibilité de l'équauon, et, par suite, de
J» Question qui y a conduit (voyes iMAemàiBBS).
11 existe des équations du quatrième degré, dites 6t-
carrées, qui peuvent se résoudre à la manière des équa-
tions du second degré. Ce sont celles de la forme
x^-4-px*-f-9 »0, c'est-à-dire qui ne contiennent pas de
terme en x* ou en x. Si l'on pose en ellét x*.=sy, réquar
tion devient y* -|-py -|- ç =« 0, d'où
— f-v/^..
L*équation a donc deux racines que Ton réunit en une
seule formule
Soient y' et y* ces deux valeurs ; la relation x* ««y donne
x=±/y, donc x=±/7 «t x=dbv^'.Ce8ontlesquar
tre racines de la proposée.
Exemple : l'équation x* — 55x«-|-î^^=0, en considé-
rant X* comme l^iuconnue, donne aê^^lfi et x*=9$ puis
enfin X = d: 4 et x=di3. E. R.
EQ04T10N8 (Abaissement des) (Algèbre). — Une équa-
tion est susceptible d*abaissement, lorsqu'on peut ramener
sa r^lutlon à celle d'une équation de degré moindre.
C'est ce qui a lieu quand elle est binôme ou bicarrée^
qu'elle a des racines égales, etc. ; et généralement lors-
qu'on connaît d'avance certaines de ses racines, ou qu'il
existe entre elles quelques relations connues.
Ainsi l'équation x»— 8x«-h»x— 2 -=0 ayant évidem-
ment pour racine x= 1, on la supprime en divisant par
X-. 1 , et l'on est ramené à résoudre l'équation du second
degréx»— 7x-h2=0.
L'équation x«— 1=0 se ramène à o^— l«sO et
x^ 4- 1 « 0, si l'on remarque que son premier membre
est décoroposable en deux facteurs. Résolvant ces deux
équations du troisième degré, qui se ramènent d'ailleurs
au second, à cause de cea racines -+-1 et — 1, que Ton
y reconnaît immédiatement, on obtiendra les six racines
de la proposée.
Un cas particulier d'abaissement qui se rencontre quel-
quefois, et notamment dans les équations binômes (voyes
plus loin), est celui des équations réaproques. On dit
Qu'une équation est réciproque, lorsque les coefficienta
es termes à égale distance des extrêmes sont égawri^Telle
est, par exemple, l'^uailon x*-f- 5x»-h6x«-H5x-h 1 —0»
D'après cette forme, il est clair que s'il y a une racine a,
il y en a aussi une égale à ^, ce qui permet d'abaisser
ÉOU
872
le degré de moitié (consuitei les TuAiris d'alg^bhb).
Equations Binôiies (Alsèbre). — On appelle ainsi
toute éqaatioD qui ne renferme qn'une seule puissance
de l'inconnue et un terme connu. Exemple : x*b=8. Cette
équation étant du troisième degré a trois racines : Tune
d'elles est la valeur arithmétique de la racine cubique
de 8 ou ?^ les deux antres sont desTaleurs algébriques
de cette racine, c'est-à-dire des ^mboles qui, élefés au
cube suivant les règles ordinaires de l'algèbre, donne-
raient également 8. La résolu bon d'une équation binôme
se présente donc toutes les fois que l'on veut cliercher
l'expression générale delà racine d'an nombre donné.
m
Soit «"«a, a étant supposé positif, on fera x^y^a,
d'où y*= I . Cette dernière équation donne les m racines
m** de l'unité, et ces racines une fois connues, en les
multipliant par la racine m* arithmétique de a, on aura
toutes les racines de a. On voit par lA qu'un nombre a
deux racines carrées, trois racines cubiques, etc.
Les deux racines carrées de l'unité sont les solutions
de y*— 1=0, c'est-à-dire .y-=d:l.
On aura ' les racines cubiques de l'unité en résolvant
y .— :! =0. Comme cette équation est évidemment satis-
faite par y = 1 , on divise par y— I, et on est ramené à
I équation du second degré y^-\-y -h 1 =0, d'où l'on tire
^ s
On peut vérifier que chacune de ces racines élevée an
cube donne l'unité.
L'équation binôme y» -h l—O a d'abord pour racine
— I, ce <jui montre que la racine cubique a'un nombre
négauf n est pas nécessairement imaginaire ; et puis, en
divisant dm y-|-l, on trouve yt— y-|-i=rO, d'où
On résoudra l'équation y*— 1=0 en remarquant
qu elle est divisible par y«— l, qui correspond aux ra-
cmes -f! et — i. On est par là ramené à y«4-l «0,
d'où y==t/irî.
En général, pour résoudre une équation binôme, on
exammera d'abord si -f- 1 on —1 sont racines, et, après
les avoir supprimées, l'équation résultante sera récipro-
que. En posant y +i=rx, eUe pourra être ramenée à une
équation de degré moitié. C'est ce qu'on verra en pre-
nant pour exemple y»— 1 =0.
Au reste, la résolution générale des équations binômes
peut se faire par la trigonométrie, et l'on trouve l'expres-
sion de chacune de ses m racines au moyen des fonctions
circulaires. Nous renverrons pour les détails aux traités
de trigonométrie. E. R.
Equations des courbes (Algèbre^ — On trouvera aux
articles Courbbs, Coordonnées, Géométrib analytique
I indication de Tadmirablo méthode par laquelle Des-'
cartes est parvenu à représenter par des équations al-
gébriques une courbe de figure quelconque, pourvu
qu elle soit susceptible d'une définition précise. Al'aide
de cette méthode, ce n'est plus par des procédés parti-
culiers à chaque ligne, que l'on parvient à mettre en
évidence ses diverses propriétés, mais bien par un mode
céiiéral d analyse, le'iuel ne peut présenter que des dif-
ficultés d un ordre purement algébrique.
Une équation quelconque en ar et y étant donnée, on
peut toujours supposer qu'elle représente une courbe et
se proposer d'en déterminer la forme : réciproquement
SI 1 on se représente une propriété commune et précise
pour un certain nombre de points, on peut assigner l'équa-
uon de la ligne sur laquelle se trouvent ces points eux-
mêmes. *^
11 suit de ces explications sommaires que le nombre des
courbes est illimité, et qu'on pourra les classer d'après
la nature môme de l'équation qui les représente. Bail-
leurs, une môme courbe aura des équations très-dAtî-
rentes, suivant que Ton se servira d'un système de coor-
données ou d'un autre. Ainsi, par exemple, si l'on
rapporte les différents points d'une circonférence de cer-
cle à un système d'axps rectangulaires pas.5ant p^ le
centre, al propriété que la distance d'un point quelcon-
que au centre est constante et égaie au rayon s'expri-
mera évidemment par l'équation
on
R = v^x» -t- yt
ÉOU
«l-«-ytsliS
Cette même propriété s'exprimera plus simpleiiifiitei^
coréen coordonm^ polaires, si Ion prend pour oriaa
le centre lui môme, car il suflira d'écrire que le raîoi
vecteur est constamment égal aa rayon de la arcoofr
rence, ce qui donne l'équation
Si l'on se sert des coordonnées rectilignes, lesttarb»
se classeront naturellement par le degré de réqoatiea
qui les représente. Ainsi on distingnera les lignei rare-
sentées par des équations du premier de^ \ ondàDootn
que ce sont des lignes droites (voyex GtoM^ii oiu
TiQUR) ; les courbes du second degré, ce sont les t/Kôm
coniques des anciens, Vellipte^ Vhyperbole. U panhlt
(voyex ces moto) ; les courbes du trobième, du qoatrié!»
degré, etc. Ce mode de classification serait Ttin, a k
degré de l'équation d'une courbe pouvait changer, qa»j
on passe d'un système de coordonnées rectil^ à ro
autre ; mais il n'en est rien. En effet, les formaIes()a'«
emploie pour ce changement (voyez Transfomutio!! un
cooaDONNÊES) sout linéaire, c'est-à-dire du premierdep*
en X et en y; elles donnent donc nécoeaiiemeot pour lé-
sultat une équation du môme de^.
Il suit de cette remarque une propriété fort înAo-
santé, c'est qu'une courbe du degré m ne peut être m-
contrée par une droite en plus de m poioti. Soit, m
eflist, une équation du degré m, /"(r. y)=*0, etiuppac»
gue l'on ait pris pour axe des abscisses la droite «mj-
dérée, ce qui, comme nous venons de le dire, «tiodiS-
rentpoar le degré de l'équation. En faisant dios cel!^d
y«=0, on obtiendra une équation en x, doot la ricia»
seront nécessairement les abscisses des poiots oà l'is'
donnée est nulle, c'est-à-dire des points où la coorbecMpe
l'axe ôesx. Mais l'équation en x étant au phMdodfgré
m , on sait ( voyez Théorib ciNÉRALs des imnaali
qu'elle ne saurait avoir plus de m racines, donc il oepwt
y avoir au plus que m points d'intersection. Ainsi, m»
courbe du second degré ne saurait être rencontrée p»
une droite en plus de deux points; une courbe da troi-
sième, du quatrième degré en plus de treb, qoatR
points, etc.
Lorsque l'équation de la courbe renf^nw les coord»
nées ou en exposant, ou engagées dans des feoctiaai
logarithmiques et circulaires, la courbe est dite franx»
dante. Dans ce ca% on ne peut rien dire de précis ssrk
nombre de polnto d'intersection qu'elle paot avoir tm
une ligne droite; il arrive souvent que ce aooilwfde
points d'intersection est indéfini.
Le lecteur trouvera à chacune des courbes de »e(«d
degré, ellipse, hyperbole, parabole, l'éqnaiioB deli
courbe elle-même. Nous allons donner id quelques ema-
pies de courbes de degré supérieur, de courbes trsmc»-
dames et de courbes polaires.
I Courbes algébriques. — !• Folium deDescartei:
1 équation delà courbe est y> — Soxy 4-x* =0. Cest aie
courbe du troisième degré ; on voit qu'elle est syinéinqM
W*g. M5. — r»liBn d« DMeariM.
par rapport à lo droite POM faisant un angle de 45*»»^
Ox. Perpendiculairement à cette ligne se tronre oiit
droite AB, qui est asymptote aux deux branches iodé-
finies de la courbe.
:2* Cissoide de Dioclès : si du point 0 de Is circo»
férence, on mène une droite quelconque OBC tenmné»
à la tangente perpendiculaire à OA, et qu'on prenni
EOU
873
Eon
ireette téeante une longueur OM-^BG, les dlfTérents
mis k leront sur aoe courbe qu'on Domme la cUtoidt
de Diocih Son équation
est x»-4-y«x— 2Ry«-«0.
R désigne le rayon du cei^
de. Cette courbe se com-
pose de deux branches
tangentes ft l'axe OA, et
formant à Torigine O un
point de rebraussement
(Yoyex Points singo-
UERS). La tangente AG est
évidemment une asymp-
tote de la courbe.
8* Eq nation a:*y H- y«x
a«l. L*équation ne chan-
geant pas, lorsqu'on pei^
mute X et y, il s'ensuit
que la bissectrice OM de
l'angle yOx est nécessai-
rement on axe de la
courbe. La longueur OM
K 1,1 en ce pointai; la
tangente est perpendicu-
fif. m. - OMéid« de DiMM«. Wre à la bisitectrice. I^
axes oxetoy sont asymp-
otes à la courbe. On obtiendrait une courbe d'un as-
fKX général semblable, à l'aide de Téquation transcen-
dante y*«Bxy.
4» Equation x*+
La courbe représen-
tée par cette équa-
tion se compose
d'une branche fer-
mée OAGBC et
d'une branche io-
déHnie SMN. U
branche fermée est
tangente à l'axe des
y à l'origine. On
pourra étudier plus
facilement la forme
de la courbe en me-
nant la bissectrice
OM, qui est un dior
"^ (mex ce mot), et calculant l'ordonnée Y comptée
i partir de ce diamètre»
Flf . HT.
LnpointsAetB, pourlesquel8X=— 1,0-2, x-«—î,80,
correspondent à une valeur maximum et minimum de y.
l« points C et C, placés sur la même ordonnée, répon-
w à une valeur maximum de Yégale à 2,8u. L'abscisse
«rrespondante est égale à —1.79.
'>* Conchold^ de Nicoroède. Cette courbe 8H>btlent en
'°^ant d'nn point fixe O, des droiies telles que om^ ofri^
"^leten prenant, à partir des points tf, 6, c, où elles ren-
contrent une droite donnée AB, des longueurs constantes
emy bn^^ cm". Ce mode de génération conduit a l'équa-
Uon suivante du quatrième degré
dans laquelle
eaeOa a=:«M
n est évident à priori que la droite AB doit «tre une
f if. 9BS. " GonchuUe iê Hit— è4<.
a«ymptote, chose qui se déduit aisément d'ailleurs de
l'équation de la courbe
HT Equation x=±:i/j^^ du quatrième degré. La
VA
rtf. NOu
courbe est symétrique par rapport à Taxe des y. Pour
les valeurs négatives de y, le radical est toi^ours réel.
Fiff.fSL
et les deux branches s'écartent indéfiniment sans qu'il
y ait d'asymptote de ce cété. Mais, du cOté positU^ il est
EQU
874
EQU
clair qa'aa delà de y=|* x est imaginaire, et qne Jus-
qu'à cette limite ses yalours sont indéfiniment crois-
santes. Il y a donc une asjfmptote M AN, parallèle à Taxe
des X et mené à une distance OA=î.
; • Equation y* — «♦— îx*w* + 9x « 0. La courbe repré-
sentée par cette équation {fig. 903) est assez compliquée.
Elle est symétrique par rapport à Taxe des x. Dans la
branche de droite se tronvent plusieurs inflexions ettrois
points A^ B, C, où la tangente est parallèle à l'axe des y.
L'abscisse OA «s |/1. L'abscisse commune des points B et C
est égale à l'unité. Dans la branche de gauche, la conrbe
présente également deux inflexions de façon à avoir les
mêmes asymptotes qne la branche de droite. Ces asymp-
totes ont pour équation
= d:« y 1 + |^=± l,55«
II. Courbes transcendanles. — 1* Eq«4tko ymmix^*'
De cette équation , on tire Logy»=/^ Logx. On recon-
naît ainsi que la courbe ne peut avoir de pointa que dans
l'angle yOx, Elle se compose donc d'une branche unique
ON passant par l'origine des coordonnées, et tangente en
ce point à Taxe des x. Il n'y a pas d'asymptote et la
courbe présente constamment sa convexité vers l'axe
des X,
2* Equation y*^*** Cette courbe se compose, comme
la précédente» d'ane branche unique située dans l'angle
0
mg. Mt.
Fif. 9M.
SOx. Elle se termine par un point d'arrêt snr l'axe, à une
istance de l'origine égale à l'unité. L'ordonnée présente
un minimum pour xaO,37, et pour X'= 1 la courbe est
tangente à la bissectrice de l'angle yOx.
f^x » tin t*
S* Equation y «x—sinSx. Se compose d'une infinité
de branches pareilles à celles que représente notre figure.
A pailir de la droite y«x, la valeur minima de l'or-
do'jnée correspond à x— J^^OJS,
Void la Uble des premières valeurs VKomàmàfz
et de y.
X
0
0,85
0,70
1,07
i,40
1,74
2.09
t.44
1,79
f
•
0,U7
0,t07
LOS
l.tOT
t.H
3.14
S.43
lU.Équaiiont en coordonnées poUàm,^ f p«g^.
La courbe se compose de deux branches spirslsi a^mp-
totiques à la drconférenoe p ^a, l'one à riotérieur, l'u-
fig. ses.
tre à l'extérienr. Ces deux spirales se tenniosoté'aiem
par deux branches Infinies ayant même asjapiouiM'
tiligne.
2*p » 1^. Se compose égalemeot ds deoi ipinl*
asymptotiquei an cercle p>=OA =1, et ajant m atm
fif. Ml^
asymptote rectiligne BCD. Elle diffère de la préeé^
[«r la boucle que forme, vers l'or^^ la braacfae isM-
rieure de la spirale. ,.
EQUATION DO miFS (Astrt>nomie). -Cestlsdifie-
rence entre le temps vrai et le temps moyen, aocs4«u
faut i^Hter à Theure indiquée par on bon csdrso m-
laire pour avoir l'heure moyenne^ telle qu'elle eM éonoM
aujourd'hui par les horloges des grandes vill^j^'
Joua). Voici une Uble d'^ua/ion tfv temps, lufiitfK
pour régler sa montre à une minute près.
EQU
875
ROU
HKURES MOVENMBS AD MIDI VRAI.
lAITTItB.
xiib.pla0
I 4"
a s
I «
I 7
10 8
U f
16 10
if H
t3 fS
r 13
rÎTRin.
XII k. ploa
tt -* Vi
tO U
r 13
■AU.
XII b. plus
* lî»
S 11
1! 10
15 9
19 S
» 7
25 6
!» 5
ATBIL.
XII k. plat
I 4-
4 8
8 1
H 1
15 0
xiiksoiat
19 l*
Î4 S
■AU
XII h. moini
15 4-
19 3
tvin,
xiiluaoiM
4 I»
10 1
15 0
uih.plM
19 1*
24 2
29 3
iUlLLIT.
ZU k. plu»
4 4*
10 5
20 4
AOVT.
xn h. pliM
2 6»
11
16
2i
25
28
5
4
3
2
1
tBWXMMIB.
XUk.BOiW
4 1»
2
3
4
5
6
7
7
iO
13
18
18
îl
24 8
r 9
30 10
OCTOBBB.
xii h. ■oîu
3 11
7 12
10 t3
14 14
19 15
27 14
Xilh. MOiM
10 16*
16 15
21 14
25 13
U 12
30 11
•iCBHBBB.
XII h. OMliM
3 lu»
6 9
8 8
7
6
5
4
3
2
1
0
10
12
14
16
18
20
22
24
xuk.phM
26 1-
28 2
30 3
E.R.
Equatioiu ifUMÉBiQuis (RisoLOTioii DEs) (Algèbre). —
Qoaod une équation est du premier ou du second degré,
CD i TQ à l'article Equation comment il faut s'y prendre
poar la résoudre. Une éoaation dn troisième ou du qua-
trième degré peut aussi être résolue algébriquement;
mais il est plus court d'en effectuer la résolution numé"
riqvf, comme on est, du reste^ forcé de le faire, lorsque
r^uation est d'un degré supéneur.
I^ marche à suiTre consiste à chercher d'abord les
ncioes réelles eommensurables^ qui peuvent ^in entières
ou fmetiormaires, La recherche des racines entières re-
pose sur ce théorème fondamental que, dans ane équa-
tion algébrique à coefficients entiers, toute racine entière
divise le dernier terme ; elle dirise le anotient de cette
diTision augmenté du coefficient de l'avant - dernier
terme; elle dirise le quotient de cette noofeUe dirisiuo
augmenté du terme qui précède» et ainsi de suite. On
cherchera donc les diviseurs entiers du dernier terme,
et on essaiera successivement s'ils satisfont à cette série
d'éprenves: cela est ordinairement plus court que do
constater directement s'ils vérifient l'équation proposée.
On pourra restreindre le nombre des essais, si l'on a
préalablement déterminé les limites des racines de l'équa-
tion, car tout diviseur du dernier terme qui ne sera pas
compris entre ces limites devra être rejeté. ^
Enfin, quand on a trouvé nne racine entière o, on la
mp; rime en divisant l'équation par x — a, et l'on a soin
de remarquer si le quotient n^a pas lui-même a pour
ncine, auquel cas ce serait une racine double.
Soit l'équation Sx*— 122* -4-13x— 15=0, les diviseurs
dn dernier terme sont 3, 5, 15, — 3, — 5, — 15; mais la
r^le de Descartes indique que cette équation n'a pas de
racine négative ; la limite supérieure des racines posi*
Hvesest y, conune on verra tout à l'heure ; il suffit doue
d'essayer 3 et 5. 3 n*e^t pas racine, mais 5 satisfait à
toutes les conditions. Divisant le premier membre par
'— &, 00 est ramené à l'équation du second d^o^
22*— 2x-h3a=0, et l'on trouve de suite les deux autres
rsdneil*^
Ici la résolution de l'équation s'est achevée sans diffi-
culté. Si l'équation n'avait pas de racines entières, on
chercherait ses racines fractionnaires. Pour cela , on
^nsfunne l'équation en une autre qui n'ait que des
racines entières; c'est à quoi l'on arrive en multipliant
les racines par le coefficient du premier terme de I éoua-
hon ; car, par cette traiisformauon (voyex Théorib gené-
■|Ai.e DES éQUATi0N8\ co cocfficiont sera ramené à l'unité.
Or, 00 démontre facilement qn'one éqaation dont le
premier coefficient est l'unité, et dont tous les antres sont
entiers, ne peut avoir pour racines commensnrables que
des nombres entiers.
On appliquera cette règle à l'équation 4x^ — 1 lx>-|-7«
— 6«t0, qui a pour racines | et — 3.
La recherche des racines coin mensu râbles, bien qu'elle
soit dirigée par des règles asseï précises, n'est pouHant
qu'une suite d'essais ou de tAtonnements. Il en est de
même, A plus forte raison, de la reetierche des racines
incommensurables. Pour réduire ces essais, autant que
possible, il est indispensable de calculer préalablement
les limites des racines, c'est-Adire deux nombres entre
lesquels les racines sont comprises : par exemple , un
nombre supérieur à la plus grande des racines positives,
et un nombre inférieur à la plus petite des racines né-
rtives. La recherche de cette seconde limite se ramène
la première ; car, si l'on calcule la transformée en — x
de la proposée, la Umite supérieure de ses racines posi-
tives sera la limite inférieure des racines négatives de
celle-ci.
On prend, pour limite supérieure des racines positives,
le plus grand coefficient n^tif augmenté d'une unité.
Mais on obtient souvent une limite plus approchée en
extrayant du plus grand coefficient nt^atif la racine dont
l'ordre est marqué par le nombre de termes qui précè-
dent le premier coefficient négatif, et ajoutant nne nnité
à cette racine. Dans l'évaluation des termes qui précè-
dent ce coefficient, il faut avoir soin de tenir compte de
ceux qnl pourraient manquer; enfin, on suppose le coef-
ficient du premier terme égal à l'unité. Dans l'exemple
ci-dessus, 2xS— 12x<-h I3x— 15—0, lalimite est y-hl,
on 0 en nombres ronds.
Cette limite trouvée, et aussi celle des racines néga-
tives, on substituera dans l'équation une série de nom-
bres intermédiaires, soit, par exemple, tous les nombres
entiers consécutlb eompns entre ces limites , et , par
l'inspection des signes du résultat de ces substitutions, on
reconnaîtra dans quel intervalle les racines de l'équation
sont situées. Cest ce qu'on appelle \a séparation des ro*
dnes : une racine est séparée lorsqu'on connaît deux
nombres entre lesquels elle est comprise, et comprise
toute seule. Cette opération exige quelquefois an très-
grand nombre de substitutions, que l'on peut simplifier
en faisant usage du calcul des différences (vojres ce mot).
Lorsque Téquation a deux racines très- peu différentes
l'une de l'autre, il peut être très-difficile d'en reconnaître
l'existence par ce procédé, tandis que le tliéorème de
Sturm fournit un moyen rigoureux d'en effectuer la sépap
ration (voyez Sturm) {Théorème dé).
Une autre méthode, qui est souvent très-avantageuse,
consiste dans l'emploi d'une courbe. Soit x* — Tx+'^^'O
l'équation. On poseray«=x* — 7x-|-7 et on cherchera
la forme de cette courbe du genre de celles qu'on appelle
paraboliques. Les points où elle coupe l'axe des x au*
root précisément pour abscisses les racines cherchées.
Or, on aura une idée générale de la forme de la conrbe
en donnant à x les valeurs suivantes :
c=— 00 — 4 —3 —1—1
ys-QO -20 -1-1 +18 +13
0 I 1 •
+ 7 +1 +1 +13
Les résultats de ces substitutions manifestent l'existence
d'une racine négative entre — S et —4. Il peut j avoir,
de plus, deux ruines positives ; si elles eiistent, fa figure
montre qu'elles seront comprises entre 1 et 2. Pour les
séparer d'une manière certaine, il faut substituer des
nombres plus rapprochés, par exemple de -^ en ^; on
verra ainsi que la plus petite est entre 1,3 et 1,4, et
on en aura déjà une valeur assex approcnée.
Cet emploi des courbes pour la séparation des racines
est surtout utile quand Téquation est transcendante. Nous
mentionnerons l'équation x — e sin x»ti, à laouelle con-
duit la question d'astronomie connue sous le nom de
problème de Kepler,
Les racines étant séparées p»r l'une des méthodes que
l'on vient d'indiquer, il reste à calculer chacune d'elles
avec le degré d* approximation nécessaire. A cet effet, on
emploie la méthode de Newton qui a l'avantage d*6tre appli-
cable, que l'équation soit algébrique ou transcendante.
Soit f(x)^0 l'équation , a la valeur approchée d'une
racine a jV par exemple, et f{j) la dérivée; enfin /(a),
/*(a), ce que deviennent ces fonctions quand on y met
le nombre a au lieu de x. On aura une valeur de x
approchée à j^^en ijoatant à a la fraction ^0^' Ap -
EOU 8'
pelant b la n1«ur de x aiml corrigiSe, on en uirk qh
Tftlnir ipproehée i ïtt^i ^ «jouiant i i la rraciion
— 4^, et aioU de suile.
Dwit r«iemple i>récédent, z> — Tz + 1 = 0, on former»
Veipres^on ^' ^ ''■ , ei en y menant pour x la
valeur approcbde J ,3 dé la plus petite racine poeitive, on
trouvera pour eorreciion +0,0^. d'où x=l,3&. Cette
nouvelle valeur approchés te corrige de mSioe, et l'on
iroure l,36G^ avec quatre décimale» exacte». On conti-
nuerait de mime, ai cette approiimation ne autB^ait paa.
Hous aroni admis, dam ce <|ui précède, que l'âquatioa
n'a pa« de racioea ^alea. C'ett après avoir trouvé lea
racinea enliËrea ou fraetiounairea, et les avoir siippii'
■née* dan* l'équation, que l'on doit appliquer la méthode
des racines égale*. Souvent on peut s'en dispenser, parce
que la rortne de la courbe y^f{xi iodiquera l'impossi-
Ùlllé dépareilles raciueB. En effet, deux valeurs éulea
de X, pour losqueilas y s'annulerail, correspondent a un
point où la courbe seraii ungenie i l'aie d«a x. Dans
l'exemple numérique traité plus haui, on pourrait croire
que cela a lieu entre x^l elx=:!. liais il suffit de
diminuer un peu l'iniervalle des subsUtuiions succeEsives
pour mcDuntttre qu'il y a entre 1 et 3 deux racine*
réelles dialincles (voyei Éqvitiom, EUcines, Théckee ci-
tltuLn DES tQDATIONS]. E. R,
EQUATOHIAL ou HaCHiM raaaLUCTigui (Aitrono-
mie], — Cet instrument qui sert i déterminer les lois du
mouvement diurne n'eai auini chose qu'un tliéodolite
dont l'aie serait diapost poralitlemeni à l'aie du monde.
11 se compose d'une lunette qui peut prendre toutes !et
positions par rapport i l'ne, et de deux cercles iraduA
âont l'un passant par l'aie indique la dîalaiice polaire de
l'éuilc lera laquelle la liineite est dirigée ; l'antre cercle
«st perpendiculaire i l'aie et fait connaltie l'angle ho-
raire de l'étoile. L'équatorial peut donc servir 1 déter-
miner par une seule obserraiion l'aacenaioD droite et la
'décliaaiaon des astres.
Notre Bgaie représente l'éqaatorial disposé aoua le
4éme K qui recouvre la partie de l'édiSee où il eu
I,. y,, j. . ,_^ Q itnnjç p„
Fi^ Ml. - liiuUariaL
dans la poriion du ciel que l'on veut, on Tait
toltN tout entier avec le démeaur un double système de
gnIetsP.P.Q.Q, par une nianmuvre analogue a celle des
plaqiHntoumantcidecbf^minderbr.CeltenianiDuvrea'eié-
cuieaumoynd'unemaiiîvelleH.que fait tourner un aie
vertical 3. Cel Aie porte un pignon denté T,qul engri-ne
nvee le* dents adaptées i la baw du toit. La lunette est
Mipporlée inférienrementpnr un mn««iren ma(onnerie L,
• t Bupérieurement par la pièce de liwt« H.
Dn mécaniame pirtlcatin' pumet de mtttie n csd-
municatioo un mouvement dliorlogerie avec le ceidedi
base ; celte horloge cat réglés da manière 1 btrs ne mr
entier en vingt-quatre beurea sidérale*. Il sait de Unt
*l l'aie optique de la lunette est dirigé ven uae AoBi.
il ne ceitera paad'ém dirigé venla Dtema étoile, on 4a
moins à peu pris, pendant lont le tempe qoe la coomv
nicatioQ arec l'horloge aéra établie.
A canandes «D^sdela rérraciion, on n'obtint pu, I
l'aide de cet instrument, d«a i4aultata bien préoij il m,
de plua, difBcllede rorlealereikctement,r'e*t4-iliR^
diriger son aie soiviot la ligne des pAlea. On a'eoiplM
donc l'équatorîal qoe dans le cas où les aotitsinln-
ments sont inapplicable* ; par eiemple, il l'oa est obii^
d'obeerver hor* du méridien, on ai l'on vent comram
les powtioos relatives d'une petite planète et d'naeétiilt
voisine; alors la réfraction agit i peu prjn de li dAu
manière sur les deui astres, et il eat inutile d'eniesir
compte.
Les lunettes de grande dlmendon sont oïdieuitiaai
montées sur un équstorial ou aur un pied psrallsrliqiie.
Il est ainsi plus commode de les diriger vert tel poiM di
ciel que l'on veut : à l'aide detdeui mouvemenlttalli
lunette eat aiisceptible, on t'amèoeia i l'asceuion ini.i
et i la déclinaison de l'aalrequ'oQ détire voir dimlili-
nette. Enfin, li l'aide d'un mécanisme d'horlognit, «
donne à la lunette un mouvement de rataiioa ub'uii
l'aie, de l'eai à l'oueat, et d'une grandeur WllaqM
l'étoile une fofi dan* le ebamp j reste indéltnimai;oi
peut ainsi l'étudier à loisir. On Mta pu- là l'iotaort-
nient d«* lunettes 1 fort groBaifaement i loi noonmoiUi
comme le* dimeoilona, y aont ampliUa, da sorte fiK
par l'eBètdu mouvement diurne, les astres en tr»o»'i
le champ avec une très-grande rapidité. H. B.
EQUtBHINE (Vicsa) (Zooteclmiej.— Nom d'oMcM
de vBchei laltlèiet dana le ajatème Cuenoa [mjtsGi»'
EQUIANGLE (FuDaa) (Géométrie). - FlguedeiE»-
mébîe ayant tous ses angles égaux.
Un triangle équiangle e»t toujours équiUtérsL
Un quadrilat^ équiangle est un rectangle.
Tout polygone régulier c«t équiangle; la lédpnqit
n'eat pas vraie.
EoeiANCLEs (Ficurrs) iGéooiélri^
— Figure* de gi'oniétrie ullci 1M
chacun des angles de la preœitnf*
égal k l'un des angles dr I* sm»*'-
Deui lriaiisleaé<|niïnglB!DB»*
pas uécefiaimiuent égaui, Olte i"
aont semblablea. Les lutrol p»t}'p-
nesne&ont pas nécteaaireiMiii'*»'
blables, parce qu'ils mai équianiiOi
EQUILATÉBAL (Poliooi»! («>■
mélrie), — Polygone qui a uo* M
cdié* égaux.
Un triangle £qullatér*l ert to^
équiangle î c est un polygonen'jnlit'-
Dana lo triangle éqoilaléral, k> >»>
leurt, le* médianes, les biisecirJW
et tes perpendiculaires secipfotddit.
Dn quailrilaitre équiUiÉril «a ai
losange. Tout pulymne légulia' ai
équilatéral; la réciproque n'oi g»
Eqoil*tUavx (PoLTcoau) (CM-
Dtétrie). — Polygoito teli qM du-
JuecMdu preimer ait un tM épi
aoa le second. ^^
Deux polvgooe* égani net pbM-
latrement équilatéraui, msi* >• *
dproque u'cai pas toujoan "*'*<
excepté pour les triaoïlrt. .
EOOIUBRE (Physique). - St^
•t de* co(p« SI des forcca qui ha"-
Uciteat
Deui ou plotienrsrorcesae rontdooilibreurao^
lorsqu'elle* ont des Intenaitëa et des direction i^i^^
redit que tend i produire l'une quelconque d'eni™"*
eat empêché par l'inlluence combinée el opposés daiw*
les autre* : la première eK ^e et conlraiie i l*!*"*
(mifrdesaecondea. , ,
Un corps est en équilibre sous l'aciiondei ^'^V
te snlllciient, lorsque ce* forces se Tout et)e»nMm"'<<"r
libre sur ce corps. Un corps en équilibre (sl atot^
lïment en repoTou Wen U se meut duo '«m'^
reciUigne et uniforme. TouwToiSipour a'f)]riiiBS' > 'l^
£QU
877
EQU
libre des carpe dans un grand nombre de drconstaiices,
il ne faut pas se borner à rexamen des forces qui agis-
sent ostensiblemeot sur eux. Les corps que nous exami-
ooos ne sont Jamais libres dans l'espace ^ il se déreloppe
entre eux des r^ctioos dont il faut savoir tenir compte.
Un corps pesant repose sur un plan horizontal : il le
presse ?erti salement ; le plan réagit ferticalement à son
tonr^ et cette réaction, égale et contraire au poids du
corps, lui fait équilibre. Le même corps peut égaleooent
ae tenir en équilibre sur un plan incliné à Thorizon; mais
une nouvelle force intervient ici, Vadhérence ou la ru-
fOtUé des corps; plus le plan sera poli, moins on
pourra Tincliner avant que le corps glisse à sa surface
(vojres les articles AouiRBiiCB, Frottement). En dehors
oe ces considérations générales, il existe des cas où
les conditions d'équilibre sont faciles à établir. Si le
corps est suspendu par un de ses points autour duc|uel
il paisse tourner, il se placera daîis une position telle
qne la verticale qui passe par son centre de gravité passe
aussi par le point de suspension, et il restera en équi-
libre dans cette position. S*il ne peut pas tourner, au
contraire, autour de ce point, c*est par la roideur de la
sospoision qu'il sera ntaintcnu en dehors de la condi-
tion précédente.
Si le corps appuie sur un plan, il suffit théorique-
ment» pour que l'équilibre ait lieu, que la verticale du
-centre de ^vité passe par le point d'appui ou tombe
dans l'inténeur du polygone formé en Joignant les points
d'appui extrénnes; pratiquement, il faut, de plus, qu'en
déplaçant un peu le corps, son centre de gravité reste à
k mfine hauteur ou soit soulevé; ce centre de gravité
tendant toujours à descendre, le corps abandonné à lui-
même reviendra vers sa première position; l'équilibre
sera ttabie. Si dans ce mouvement le centre de gravité
ne descend ni ne monte, le corps roule sous l'influence de
la moindre pression, l'équilibre est indifférent. L'équili-
bre eainsiMe, et physiquement impossible, quand, pour
on léger déplacement, le centre de gravité a descendu ;
il ne remontera plus de lui-même et continuera, au con-
traire, de descendre. La stabilité de l'équilibre d un corps
sera d'autant plus grande, qu'on pourra incliner davan-
tage ce corps, sans dépasser la limite à laquelle il cesse
détendre vers aa première position, c'est-à-dire que le
centre de gravité sera plus rapproché du plan d'appui et
<lue la base de sustentation sera plus étendue.
Us conditions d'équilibre sur une base inclinée sont
les mêmes, sauf qu'il faut y ajouter l'adhérence qui s'op-
pose sa glissement
Eqcilibre mobile de trmpératuee (Physique). — Prin-
cipe mis en avant par Prévost, de Genève, défini rigon-
reosement et généralisé par Fonder, et devenu entre les
niains de ce dernier savant le point de départ de toute la
théorie mathématique de la chaleur.
Voici en quoi il consiste. Tout corps chaud ou froid
nyoone sans cesse de la chaleur en quantité variable
«Ttc sa température et avec la nature et l'état de sa
surface, mais indépendante du degré de chaleur des corps
environnants.
Tout corps envoie donc de la chaleur aux corps voi-
«118, et en reçoit à son tour de ceux-ci. S'il cède plus de
«naleor qu'il n'en reçoit, il est relativement chaud et se
rerroidit; s'il en cède moins, au contraire, qu'il n'en
S^e, il est relativement froid et s'échauffe. Mais lors-
que chacun des corps qui sont renfermés dans une en-
cemie envoie aux autres autant de chaleur qu'il en reçoit
<leux, V équilibre des températures v^Wew ; tous ces corps
wnt au môme degré de chaleur, ont même température:
« degré de chaleur ou cette température peuvent d'ail-
teurs être quelconques et varier à volonté. M . D,
KQDILLE (Zoologie), Ammodytes, Lin. — Genre de
^o/worw, de l'ordre des Malacopténjgiens apodes ^ ca-
jwténsé comme il suit : corps pedt, allongé , anguilli-
•orme; dos garni d'une seule nageoire à rayons simples,
«nicuiés; une anale et une caudale fourchue complètent
rj^r ^ysi^me natatoire, car elles sont privées de vessie
^enne ; leur tête comprimée, pointue en avant, à mA-
l'i rî^- *"P^"eure extensible, plus courte au repos que
1 wiéneure, leur permet de fouiller la vase et le sable
^ rivages pour y chsrcher les vers qui leur servent de
ottmture, et aussi pour y trouver un refuge contre
^' poursuites des poissons voraces , et surtout des
^ores. Cette particularité les a fait souvent nom-
,!r /"y"*//« de sable. L'espèce nommée È. appât
ij îoftumu^, Lin.), qui sert en effet d'appât pour
ooiîïu"^ et les poissons voraces, est commune sur
•^«>«8î U en est de môme de i'£. lançon {Â. lancea,
Lin.] dont le museau est plus pointu. Ces poissons, d'un
gris araenté et longs d'environ Û*,25, sont comestibles.
EQUINOXES ou Points EQonfoxiACx (Astronomie).—
Intersection de l'écliptique et de Téquateu^ (voyes ces
mots). L'équinoxe dp printemps est celui qui traverse le
soleil quand il passe de l'hémisphère austral dans l'hémi-
sphère boréal. L'équinoxe opposé est celui d'automne.
Les points équinoxiaux se déplacent dans le ciel d'orieut
en occident Ce mouvement rétrograde s^appelle précew'
sion des éguinoxes (voyez ce mot) .
EQUISETACÉES (Botanique). — Famille de plantes
Cryptogames acrogenes^ faisant partie du groupe des
Acotylédonées de Jussieu. Elle appartient à la classe des
Filicinées de H. Ad. Brongniart, et comprend des
herbes articulées, munies d'une gaîne à chaque articu-
lation. Leurs fructifications se présentent sous la forme
d'épi conique au sommet des hampes qui sont des tiges
prolongées et transformées. Les équisétacées habitent
tous les pavs de l'hémisphère 1>oréal. Elles contiennent
dans leur tissu une grande quantité de silice ; aussi em-
ploie-t-onles espèces du genre Prèle {Équisetum\ le type
de lafamille), pour polir le bois et les métaux (voyez Pnftu!).
— Trav. monogr. : Mirbel, Bullet, philomatiç[ue^ an XI ;
— Agardh, Observation sur la germination des prèles
(MénL du Mus.^ IX, 182?) ; — Vaucher, Monographie des
poêles ( 1 822) ; — ASém. sur la fruct. des prèles (Mém.
du Muséum, X, 1822).
EQUISETUM (Botanique}.— Nom latin du genre Prèle
(voirez ce mot).
EQUITATION (Hippologie), du latin equiture, monter
à cheval. — L'équitation est donc Part de monter à che-
val; mais cet art étant intimement lié aux autres con-
naisaances relatives au cheval, nous renverrons au mot
Hippologie.
Equitation (Hygiène). — Ce genre d'exercice vanté par
les anciens comme un moyen thérapeutique puissant, n est
pas moins apprécié p;'.r les modernes, et tous les méde-
cins sont d'accord pour lui reconnaître une salutaire
inHuence sur nos organes dans l'état de santé comme
moyen hygiénique, et le considérer comme un secours
eHicace contre certaines maladies.
On a peut-être exagéré lorsqu'on a dit que « l'équita-
tion devait être rapportée aux exercices sans locomotion,
aiu gestations dans lesquelles il n'y avait d'actif que le
mouvement commum^iué à l'homme, que Tanimal se
donnait à lui-même ce mouvement par le jeu de ses
membres, et que l'homme le recevait sans effort de sa
part et d'une manière passive » (Barbier). Mais il faut
avouer pourtant qu'il y a loin de ces soccnssions succes-
sives imprimées par les mouvements du cheval, de ers
secousses multipliées pénétrant doucement les or-
ganes, agitant les tissus vivants dans toutes leurs sub-
divisions, et déterminant dans leurs fibres un resser-
rement intestin qui les rend plus robustes et plus forts;
qu'ilya loin, disons-nous^ de cet ensemble de mouvements
à ceux, plus actifs, plus étendus, plus variés et souvent
plus brusques, de la marche, do la natation, du saut, de
la danse, de l'escrime, etc. Du reste, l'influence exercée
par l'équitation se mesure par la force, l'énergie des se-
cousses imprimées par les mouvements du cheval, et le
pas, l'omble, le trot, le galop, doivent être considérés
comme des degrés différents de cette influence ; on devra
teuir compte aussi des qualités et de l'inclinaison du sol
sur lequel marche l'animal ; est-il dur, ferme, inégal, la
répercussion du mouvement sera plus vive et ses effets
plus grands, etc. H sera facile, d'après ces courtes con-
sidérations, de déduire les influences remarquables de
l'équitation sur l'appareil digestif, sur la circulation, la
respiration, sur les appareils exhalants et sécréteurs, sur-
tout lorsou'ils sont frappés d'atonie, et sur le système
nerveux dont il diminue notablement la mobilité et la
sensibilité, lorsqu'elle est devenue excessive.
L'équitation ne peut guère être employée comme moyen
de traitement dans les maladies aiguës ; mais on peut
en faire usage trts-souvcnt contre certaines maladies chro-
niques; en efTet, on peut la considérer comme un tonique
très-puissant, très efficace, capable de corroborer les
tissus et de donner plus d'activité aux fonctions. Ainsi
on pourra l'employer avec avantage dans les fièvres inter-
mittentes rebelles, dans les convalescences des fièvres es-
sentielles, dans les bronchites chroniques atoniques, avec
relâchement des tissus, dans les diarrhées atoniques, dans
les affections spasmodiques, dans certaines névroses, dans
l'hypochondrie, dans les affections scrofuleuses, et en
général dans une foule de cas où l'ensemble du système
animal est frappé d'atonie, d'inertie et de débilité.
56
ÉQU
878
EQO
Nous avons dit que l'équitation défait être proscrite
dai.9 les maladies aiguës ; elle le sera aussi dans les
fthlcgmasies, même chrouiques, surtout celles qui ont
eur siégo dans le système pulmonaire. Cet exercice sera
également nuisible dans toutes les maladies qui affectent
les organes de la circulation, si Ton en excepte pourtant
les spasmes, les palpitations nenreuses, lorsqu'elles n*ont
pas une grande intensité.
L'équiution forcée ou trop longtemps continuée peut
donner lieu à divers accidents ; sans parier des chutes plus
ou moins dangereuses, on doit signaler les courbatures,
les douleurs dans les articulations, les hernies, les hé-
morrholdes, les engorgements des extrémités inférieures^
les hémoptysies, etc. F — n.
EQUIVALENTS CHiiiiQucs (Oiimie). — On appelle
ainsi les rapports constants des poids suivant lesquels
les corps simples ou composés se combinent les uns avec
les autres.
La connaissance des équivalents dirige aujourd'hui les
expériences dans les laboratoires et le travail dans les
ateliers des arts chimiques. Elle repose sur les lois sui-
vantes dues aux observations et aux expériences des chi-
mistes modernes les plus illustres.
1* Ufi des poids, — larsaue des corps simples réa-
gissent les uns sur les autres pour former des corps
composés^ le poids de chaque corps simple reste inva-
riable. — Rien ne se perd, rien ne se crée.
2* Loi des proportions définies, — Lorsque deux corps
simples ou composés se combinent entre eux, les corn-
posés sont toujours constitués par des proportions inva-
riables el définies de ces deux corps. Ainsi, toujours
rhydrogène et Toxygène se combinent dans le rapport
de 1 gramme à 8 grammes pour former 9 grammes d'eau.
Cliangez ce rapport, enflammez, par exemple, un mélange
do 1 partie d'hydrogène et de 9 d'oxygène, vous obtien-
drex encore 9 parties d*eau, mais J pi^e d*oxygène res-
tera libre ; enflanmiez 2 parties d'hydrogène et 8 d'ox;^-
gène, vous aurez tonjours 9 parties d'ean, et 1 partie
d'hydrogène restera en dehors de la combinaison.
3* Loi des proport ions multiples, — Quand deux corps
simples ou composée se combinent en plusieurs propnr'
lions, si le poids de tun (feux reste invariable et est
pris pour unité, les poids variables du second croissent
suivant des nombres simples^ tels que 1^ 1 ?« 2, 2 },
3, 4, etc.
Ainsi l'azote et l'oxygène peuvent donner cinq combi-
naisons définies, et pour i4 parties d'azote, il entre tou-
jours 8 ou IG ou 24, ou 32 ou 40 d'oxygène, c'est-à-dire
2ue, pour un môme poids d'azote, les poids variables
'oxygène sont comme les nombres simples l, 2, 3, 4, S.
Le manganèbe et l'oxy^ne forment également cinq
combinaisons défiuies, mais les rapports sont différents.
Pour 27)6 de manganèse, les poids d'oxygène sont 8, ou
10,67=8X5, ou 12=»8x|,ou 16— 8X2, ou 24=8X3,
ou ?8s=8X|> c'est-à-dire que, pour un même poids de
manganèse, les poids d'oxygène sont comme les nom-
43 7
bres 1, |, |, 2, 3, |, ou par une simple multiplication,
ce qui ne change pas la valeur des rapports ; pour 6 de
manganèse, les poids d'oxygène sont comme les nombres
6,8, 9, 12. 18,21.
4« Loi des équivalents chimiques, — Le rapport des
poids suivant lesquels deux corps simples ou composés
se combinent à un même poids dun troisième corps, est le
même que celui suivant lequel ils se combinent entre
eux et avec tous les autres corps ^ ou bien le produit de
ce nvême rapport par un nombre simple, %
Ainsi 8 grammes d'oxygène se combinent avec 1 granmie
d'hydrogène pour former de l'eau; 35,5 grammes de
chlore ae combinent avec 1 granune d'hydrogène pour
former de l'acide chlorhydrique; le rapport des poids
suivant lesquels l'oxygène et le chlore se combment à
j gramme d hydrogène est donc celui de 8 à 36,5.
Eh bien, ces deux corps, oxygène et chlore, se com-
binent aussi entre eux dans le même rapport de 8 à 35,5
pour former de l'acide hypochloreux ; et de même que
8 d'oxygène se combinent avec 39 de potassium, 23 de
sodium, 28 de fer, 108 d'argent, etc., pour former des
oxydes de potassium, de sodium, de fer et d'argent ; de
même aussi 3â,& de chlore se combinent avec 39 de po-
tassium, 23 de sodium, 28 de fer, 108 d'argent, pour
ibrmer des «Hilorures de potassium, de sodium, de fer,
d'argent, etc.
Ç est yri^ que le chlore et l'oxygène forment entre
eux plusieurs combinaisons; mais ces combiiiiiMQiii^
vent la loi des proportions multiples, et, li le rapport
n'est plus celui de 8 à 35,5. il est celui de 24 à a&X^
32 à 35,5, de 40 à 35,5, de 56 à 35,5, c'est4-dir« oa
produit du premier rapport par les nombres vmpis
3, 4, 5, 7.
On peut dire que 35,5 de chlore est réqnivileot à
8 d'oxygène, eo ce sejit que ces deux poids peuTenteoe
substitués l'un à l'autre, avec 39 oe potaeiioffl, par
exemple, pour former des compoiét chinâqoei ptf&ite-
ment définis, an oxyde et un chlorure.
En comparant leséqnivalents des corps à celai derbj*
drogèue pris comme unité, on peut dire que 8 est Téqu-
valent de l'oxygène, 35,5 celui du chlore, 28 oelui do
fer, etc., et appeler équivalents d'un corps simpltk
nombre c|ui exprime le poids suivant lequel oa soiniK
on multiple duquel ce corps entre dans les oombioaiaoai
qu'ils forment avec les autres corps.
Véquit>alent d'un corps composé est la lOUUDe dn
équivalents des corps simples qui le eoDstitoeot, oa m
multiple de cette somme.
On a représenté chaque corps simple par on ipiboii
qui rappelle, non-seulement le nom du corps, dib »
core son équivalent. Ainsi, H représente 1 d'bjrdroete,
O représente 8 d'oxygène, Fe, 28 de fer, etc.
A l'aide de ces mêmes signes, on établit •màànk-
mules qui représentent la composition des ooips oa-
posés; on les appelle formules chimiques, EBç m*
très-utiles pour figurer d'une manière expronfe et
simple les réactions chimiques. Noos allons ea dosser
des applications. On établit la formule d'oo cûopoiébi'
naire, en plaçant à la suite l'un de l'autre le vytMt
des corps simples qui entrent dans le corps coopté:
elle représente aussi son équivalent La fonnale del'eiB
est HO=:i-h8=9; celle de l'adde chlorfaydriqoe ea
HC1»= 1-1- 35,5 =36,5. .
Si un corps forme avec on autre plusieon eonuiii'
sons, on indique le nombre d'équivalents de cefaii^ipv
un chifl^ placé à la partie supérieure du sigaeqiu k
représente. Ainsi la formule de l'oxyde de carbone ertCO
et son équivalent 6-4-8=14 ; celle de l'acide carbouqit
est C0< et son équivalent 6-h 8 X2«22.
Voici le tableau d'équivalents des corps aimples; iMi
en montrerons ensuite l'usage.
NOM
Ifiiritaet
Aluminium. .
1J,7
Antimoine. ..
iS9,0
Argent. .....
108,0
Arsenic
75,0
Axote
14.0
Btriuro......
68,6
Bismuth
208,0
Bore
«08,9
Brome
80,8
Cadmium.. ..
55.7
Calcium
to.o
Carboue. ....
8,0
Cérium
47,0
Cviium
lt4,0
Chlore
35,5
Chrome
26,3
Cobtit
29,5
(Uirvra.......
31,6
Didymt
48,0
Erbium
a
Ettin
58,8
Fer
28,0
Fluor
18,8
Glucinium...
4,6
Hydrogène...
t.o
Iode
126,9
Iridium
98,6
Lanthane. ...
47,0
Lithium
6,5
MagnéMum...
12,6
Manganèse...
87,6
Al
Sb
Aj;
At
At
Ba
Bi
B
Br
Cd
Ca
C
Ce
C»
Cl
Cr
Co
Cu
Di
B
Sn
Fe
FI
61
H
I
Ir
La
U
Mg
Un
Mercure
MoUbdène. . .
Nickel
Niobium
Or
Ounium
Oxygène
PaAadium.-..
Phosphore. ..
Flatint
Plomb.......
Potassium....
Rhodium. ...
Rubidium. . .
Ruthénium...
Sélénium. ...
Silicium...*.
Sodium
Soufre
StroBtiom....
Tantale
Tellure. ...••
IhalUum.....
Titans •
Tungstène. —
Wolfram...
Uranium
Vanadium. ..
Tttriom. •...
Zinc. ........
ZircouuB. ••
100,0
40,0
19M
8,0
53.J
11,0
•6.«
l«M
I».l
SU
85.0
51.7
^A
2l,i
11.0
43,8
<83.8
04,1
isl:
M.l
60.0
•8,5
Ht
lU
lî,4
11
!fi
Al
Oi
0
H
PI
FI
M
I
I
tk
U
Si
Kl
S
Sr
n
A
A
Ti
f
ta
T
U
h
La formule d'un sel {adde et base) s'établit »f^
d*abord celle de la base, puis celle de racide ; jo ^
parant par une virgule, la formule du carbonate oj^
wtCaO,CO«; son équivalent est (20+ 8) +/ttA2'iî
Des chimistes prennent l'équivalent de 1 OTOj' fjj^
terme de comparaison et le représentent par «'J , «
réquivalent de l'hydrogène est de 12^ (IOO-«A ^^^
EQU 8
Pour iToir lei équiTalenit des corpt dftiu cette bypo-
thËse, il luffit de mnldjiliiif uni que doiu btou donné*
par I3À Comme ke nombre* qui repréteoient let éqai-
lalsDta n'eiprimenl que In rapport* •alrutt leaqneU le*
corp«*e combinent, ce* rapport* reeteat le* mfane*, quelle
que >ol( l'oDild A laquelle on rapporta le* tqalTalente.
Applieatiom.
1* Combien huMI de MJ mirlo (NaO) et d'adde lol-
(biique &0*,H0 pour obteoir 600 kilocrainniet de EolTale
La fonBBle qui exprime la réaction chimique Mt t
tua + aH,Ho— i(io,so*-t- sa,
e'est-Mire
lU-flS.!)-*- (t* -l-U-ft) = [» + «) + [te + 14] +Ufi
!lilorlii<lriqn.
Ainsi, pour avoir 7 1 kilogrammes de suirate de soude,
S faut 58',&de sel marin et 19 d'acide sulTurjquej pour
an «Toir âOO, 11 Ctodra donc &8>,& X ^=412^ de chlo-
rare de lodinm et 49X^ — >il>* d'adde aolTurique.
2* Combien hut-il de 1iiliwramiiie*de craie (CaO.CO*]
M d'adde suirbriqua SO*,H<3po[ir hbciqnerl MO llire*
4'acide carbooique I
1 Utr« d'acide carbonique ptoe ■■',96; le* 79)0 litres
pÈscnt IWiBSXTÎOO—UJSB gramme».
La formule de la réaction est :
CiD,COS+ 5&>,U0 = C0* + CtO,50> -«- HO
+ ») + (» + lfl + (H + " + t) = »t + «» + »
» + « = ll+<l + »
l'bur atoir tt grammes d'acide carbonique, il faut
iO grammsa de craie et 48 d'acide suUorique. On tniuie
qu'U faudra SOx"^"- =lî400kdecraieet«X^^
— 31 7âl* d'adde sulforlqne. L.
EQVivAUHn(llBtitree organique*), etc. L'anslfse dld-
■oentoira donne 1* composition ceuldsimale d'un prin-
cipe immédiat, el, par suila, le rapport des ootobre*
d'équifaleou de «e* éléments simples; csr 11 suffit de
diviser 1«* poids obtenus par le* équiralenu napectifs
des corps simple* auxquels ces poids correspondent pour
e» (Ûduire le rapport en question. Reste à tcouTer la
formule qui doit exprimer l'équlrsleot de ta subslanee
analysÂe. La marclw à suivre, dwis chaque cas. sera
Tendue claire par un exemple : on a bnUé, parla méthode
indiqués au mot ANALnBoaaaMi4Di,U<',4d'acldefomiiqae
pur ; un a obtenu :
lk,lD] da «rboH
OliOlfl d'fajdrogiiu
<ls,t9l d'ujitiu.
Ii|iiii. di ruiica* ou B '
Ct* trois qnoUents sont entre eoi coinme les nombre*
I. 1, Il donc la formule de l'acida Tormiqua pourra
s'écrire CHO', ou bien C'H*0«, CiHH)* Laqueila
clioisirT Pour nlsaudre celte question, ou prend du for-
œiate de plomb bien purifii), et on détenuine, psr une
analyse directe, quel est dans ce sel le poids d'sclde
Ibrmiqoe combiné avec 1 13 ou on équivslent d'oxjde de
plombi on tronve alors 37 d'acide Ti-rniique; or, ce poids
:arreapoad à la seule formule 011*0', de laquelle on
retrancberait no équivalant d'eau, qui dans le s^i est
-emplacé par on équivaleul de base ; on devra donc re-
ïréseater l'équivalent de l'acide fonnique par la for-
nule CUO^iUO. Les sels de plomb et d'argent sont
iréférts pour la Biatîon de la formula d'un acide, parce
lu'ils lont, ea général, anhydre*. Pour détermliier l'é-
iiiiraleot d'un alcaloïde, ou suit une méthode analogue.
>ii le combine arec un acide dont l'équivalent est bien
loanu. Quant aux corps neutre*, la détermination de
■eur équifaleut a*I le plus souvent tort difficile; on le
déduit, toit de leur mode de décompotrlion on de pro-
duction, soit de la densité de leur vapeur.quandiU sont
volatils. La plupart dee produits gaieiit en jUmie or-
ganique ont nn équivalent qui corrwpond i 4 rolumst
on devra donc choisir la (ormula qui représente celM
sorte da eoadaMatloa de* tiénMnl*. Si le corpt neotre
■e fcmw ancane eomUnalion dfflnSe, ou ne *e volatilisa
pas, la liation de aoa éqniraleat reste iocrrlaioe, B.
ÉQDlVALEIfTS aoniTirt. V. Rta. iLinin. en ttruL.
EQCORfiB (Zoologie], Xquorta, Pérooi dn latin
aguor, mer. — Genre de Zoophyta de l'ordre des Ata-
UjAet, «ectlou des Miduttt renram^to, vulgairement
nommé* Orfitt de mer. Leur eoip* a la forme d'une
ombrelle aplatie el gantle au pourtour de tentacules &•
lamenteux ; U est trte-eieave en dessous, et au centre
se voit Doe bouche bordée d'une sorte de lèvn drcolaire
saillante, dépourvue de eirrbei ou de tentacule*. Oa
distingue daus l'ombrelle ona csvité stomacale rappro-
chée de la lice inlérienre et communiquant a*ec de*
canaux étroilaet nombreux qui circulent dans l'ombrelle
avec une certaine sjmétrie. On connaît vingt et quel-
quea<*pèce*d'é<)uonies, qui vivent danc toutes Msmei*,
mai* surtout dans l'hémisphère austral. L'E. mitonèm*
(M. nuKittma, Pér.l. de la Uéditerraoée, a une ombrelle
discoïde, déprimée, de eonleur bleue, et nn eiiomae trta-
éiroit disposé en bandelette autour d'une Inbérotité cen-
trale. Se* tentacnk* *ont an nombre de dix huit. On
trouve dans les mêmes eaux PS. de PorikaI {X. Fortka-
iea, Peron] et ['K. viatade [£. violacea. Edwards), dé-
crite et étudiée en détail par le prof. Uilne Edward*
{Ànti. dti Se. nat.. ti* série, lom. XVI, p. 193, 1141).
ERABLE (Botanique), Actr, Lin. i dérivé de ae,
pointe, en oelilijDe i allusion à rasage qu'on faisait
auireltob du bois de ce* arbre*, pour la fsbricallM
des lances Genre do plantes DicotyUdimi* dialuft-
tala Itypogme; type de la ftunille dn àdrinéêt. Sih
raclèrea : udlec k&lobe*; b pétalesi 7-9étaoiiiws, plu*
rarement & [vofei ActaiNCes). Le* érables sont de* ar-
bres des réglons tempérées de l'Amérique septentrional*
et de l'Asie. Six eaptees croissent en Europe. Le genre
complet en comprend une cinquantaine. Ces irbre* ont
le* failles oppoeées, simples, lobées, à nervure* pal-
mées. Leurs fleurs sont ordlnainmenl en cerymbe* on
en grappe*. L'£. foia>jilatane{A.pteudi>-platanai,lÀa.),
coimu auMl sons le nom de 5^':oinor>, d'Srubte bUmc,
s'élËve de 0-,il i 0-,l&. Ses renillea, à S lobes acu-
minéa, sont Ùanehes en dessoui, «1 ses (leur* sont en
psnicule pendante. On cultive pliuieun variétés de eet
arbre. L'B. champêtre [A. campeilrr, Llo.J est beaucoup
moin* élevé que le précédent Se* feuilles sont à lobe*
obtus, el ses Beun sont en corymbes dressés. Celte
espèce possède aussi de nombreuses variétés. L'E.
pJone, faux Si/eomort, A. platanoidet [Un.) se dislin-
gue principalement dn précédent par ses feulllos à
lahM dénié*, t dents longuement acuminées. Ces irelt
érables lonl iadigënea. L'E. à nere [A. saccharimaa.
Un.) e*t un arbre trte-élevé (ÎO à U mèi.], de l'Amt-
ri<]ue Kplenirionale. Sod écorzo est blancLïiie, les rft-
meaiu toui bruiiftiros, el ses reuilles, h. b lobea palni^,
wut pubeuentos aui nerriires. Ses fruits saut k aile*
diiergenies. Il reclierche les p;iys monlagneui, où il
râiusii bieu dnns un sol froid ei liumide. Cette eap^ eil,
■mu contredit, la plu» imponaale pour sa production
■booduite de sucre. Un oblieni sa sére par le moyen de
trous Taila afcc une tarière. Ces trous sonl percà □bli'
quemeiit de bas en haut, dti les premiers jours du prin-
temps, i 0',0ï de profondeur et & une bauteur de 0^,60
k a>°.6â du £ol, du cAtë du midi ; 1e Jus s'âcoiile dans dn
augeis, de la cooienance de huit i, dix litres. L'opâration
dure enriron six semaines et te sucre cristal lisable est
enaujts obtenu par conceulralion. Auisiidt rrcueilli. on
fait bouillir 1d sue. et on pisM dans une étnfle de laine ;
on fuil bouillir une tecoiide Tois jusiiu'à consistance de
sirop, puis en met dans des moules. Ce sucre est aussi
bon que celui d(t canne, ei tl sert aui mâmcs usafies.
Gi.ique arbre peut fournir par anniie 3 kilagrammes
d'un beau sucre raffiné. Pluiinurs autres esptces ont
aussi la sève trts-sucréc; niaisleur production esL moins
imporiiinteque celle de l'es ptce prëcédeute. En général,
les ériiLtes tant des arbres d'ornement, et leur bols a
des qualités qui le font employer stsc aTimtage dam
l'industrie et inËme lu clisufrage. Les tourneurs el les
luiblers s'en servent partic<jllËrcmeaL Le bais da VA,
ntgundo surtout est IrèsbEAu avec sa couleur snfranéE
et ses veines roses ou violettes. G — s.
ÈRE [Astronomie). — Origine oa point de départ des
aoaée" dans le calendrier (voyct ce mol). |
UtÈDE I Zoolofdel, Erebus, Fab. ; du grec erebos. noir- |
ceiir. — Genre d'/nsec/ei, de l'ordre dos L'pi'Ioiilêre', i
famille des A^ocfumu, scciion des Nocitiéliifi; cù sont
tes plus grands du gT«upe auquel ils appartiennent. Ils
wi le dernier article des palpra inféricunis ion);, prête et
tiu,les ailes toujours étendues hariionlalcment, l'Ebdomon
court el conique, et l'envergure des ailes supérieures
lrC«-grande ; les inrérieitrea au contraire sont tr(«-cour-
tes. Hais toutes les espaces sont exotiques, à l'exception
d'une seule propre i THspagne, Opliiusa icapuio'a,
Ochs. L'£. ttiix (Fab.) de la Guyane est le type du
genra. Set ailes gris-bl.-inc hlltre, trnvcivées de bjndes
noires, brisées et ondidées, ont parfois O'^là d'onver-
gure. Elle vit A Cayenne.
ËBt'.SE (Zualogie), Erems, Walck. — Genre i'Ararh-
nid«, de l'ordre des Pulmanoires, famille des AramHdet,
tribu des Salligrndes, caractérisés par : liuit yeui dis-
posés sur trois lignes par trois, deux et deux ; une lèvro
allongée, iri^iugulaire et pointue; et des pattes grosses,
courtes, égales en langueur, et aussi bien propres au siul
3u'k la marche. Cee araignées se construisent des cocons
e soie bl:inche ci fine, les fixent entre deux Teuilies
qu'elles rapproclient, ou sous des pierre*, et sortent de
temps en temps de cette retraits pour épier les insectes
dont elles font leur proie. Quand elles en sont suffisam-
ment rapprocliées, elles sautent brusquement dessus.
L'eepice type est l'E. cinabre [E. anaberiaui, Walck,),
qui se rencontre uux environs de Paris, ms!s surtout dans
le midi de la France i^t en Italie. Elle a l'abdomeii rouge
de brique, et le thorax et les'pattes uoira.
EBË51PËLE (Médecine]. - Voyez Eiyvpilt.
ERÉTHISME (Médecine .du grec erethiiô, j'irrite. —
Cette expression, dont la slgniHcation est trè^vague, est
k pou pi^ synonyme d'irrifariu^i. C'est, en giSiiérat, cet
état d'excitation qui accompagne la première période di'S
maladies algues. Hippocrate appelle irilhisme ViiM ce
Îiai irrite ei aSkiblit en même temps l'organisme (voyex
aatixTion).
ERÉTUIZON .Zoologie), Fr.Cuy,; du grec (re(Wid, je
Slqae. — Sous-genre de Mammifères, de l'OEdre des
ongeurt, famillu des flystnciens ou Porcs-ipîcs. parli-
euliers k l'Amérique du Noiil. C'est \'Urton de Buffon.
On n'en admet qu'une seule espace bien déterminée,
\'B. dorralum [Cul.] du Canada ^ tes piquants J au nitres
sont mêlés de poils noirs qui les cachent en partie ; il
porte deux incisives longues, fortes el traucbantei, et
■a qneue e^t plui longue que cille des porcs-épics. Sa
taille est la même que celle du castor aupris duquel il
vit dans l'Amérique du Nord. Il fuit l'eau et fait sa
principale nourriture des racines et del'écorce du gené-
peau et emploient ses piquants en guise d'épingles et
d'alKullIes.
ERGOT (Zoologie). — En parlant des mamrairères.
In naturalistes donnent, en général, le nom d'ergot aux
ongles des lioigLi imparfaitemcut développés, et qui se
0 ERG
trouvent ordloainment placés derritoe lMai1iti;ldi
sont les ongles des doigts rodimeulaira du atiua duvet
tique, de l'ornittiorhynque et des ruminuti, ûi die»
de dusse ont quelquefois un ergol de mrctdt^ la
chassean disent alors que ce sont d<es cbieBicr^ia.
Oa donne encore le nom d'ergoi k du etfttaii
cornes osseuses placées derrière les tanes de liplapin
des oiseaux galGoacés mâles j quelques femeUn en uni
cependant pourvues, mais ils sont phis petits. L'iué-
du besufi elle est recoaTerted'Diiembatucecoffiie.,i'>l-
longe lorsque l'oiseau vieillit, etfournitainsi us b»^i4i
connaltreson ige, Lesergotssonttrte-lonpettr^pMa
dans te coq, et obtus dans le dindon; on en ttouve fit-
sieurs dans l'éperonnier ) les chapons en sont dépoirro.
Si l'on coupe l'ei^t d'un coq et qu'un l'implule dis
sa créie, il y prendra de l'accroissement; c'tsl umttm
greflé animale, pratiquée par certains balelenn piur
amuser le public avec cet oiseau cornu. Oo doniu dIu
particulièrement le nom d'épenmi aux autres pndiic-
lions cornées que présente l'os du métacarpe tlintar
tains oiseaux (voyez ËrEsan}.
EacoT (Botanique). — On a donné ce nom, Iudm^
sa resiembltncc avec l'ergot d'un coq, k uneeiaiiMK>
fungiforme qui se développe acddenlellenieot eoticll
valves de plusieurs graminées ;ceIteprodiictioueM.u^
nérsl, allongée, fusifonne, d'un brun violacé. UgènwM
recourbée, et dépassant le plus souvent les vtlia deb
-' - longueur varie deO*,OI kU-,o;. EUeienuifi
H
Qqiw
facilement; son intérieur est grisitre; sa savsurW''^
il peut en exister plusieurs sur le mEmeépi-Oo «ow
l'ergot particulièrement sur le seigls, qaslquïf'"* «jf
Wé, rarement sur le mais. Ou en a trouvé cdcoiS w'
trea graminées, et entre autres sur le rusesBoW"
roseau k bn!ais|ûru»irfopArajtmitw, Un). L»"^^'^;,,
vieuscs, les terrains homldes, sablonneux, coiuu"
de la Sologne, paralsseoi favorables * wu "•'.''^Je
meni. Nous avons ta occaaiou d'en observer sur dej^
dans les environs de Poissy. en 1830, el sur le «""«"
de Fontenay-ani-Roses, en 1837. ij
La nature de cette production n'a pu eD»» •!" ^
terminée d'une manifare bien Dette. CepeadaDl.l>F'°r^
I des obeeivateun la considÈreot eotume une plsaK ' J^
I togame ampAigéne, de la classe des CAiwvif*"' '
ERG
881
SRI
M. Lé?eillé range dmns sa diYision des Ciinosporées
ectoclines, genre SphaceltOy espèce SphtKeita segetwn.
€jt champignon, solvant lui, se déveioppe le plus
souvent sur Tovaire même d'une fleur malade, sous
l'apparence d*une matière molle, jaunâtre, qni recouvre
i'oTule et n'est autre chose que le champignon lui môme ;
cetui-d s'accroît rapidement, le péricarpe refoulé se dé-
tache ; mai» bientôt l'ovule affecté par la présence de la
qihacélie prend on développement anormal ; le champi-
pion, de son côté, finit oar ne plus entourer que son ei-
irémité, sons la forme a'un petit corps Uancb&tre, (Ha-
l>le, qui se détache au moindre choc ; c'est ce qui faH
qo^on le retrouve rarement après qu'il est récolté
(vojes Bulletin âe la Soeiété philomatique^ séance
du 28 août 1847; vojrei aussi les travaux de M. To-
bsne sur le même sujet). Ce dernier savant re-
garde, du re.^'te, le champignon dont il est question
comme une forme transitoire, une période germinative
par exemple , en un mot, le mycélium du champi-
gnon. Pour M . Léveillé, an contraire, c'est le champignou
dans son état parfait. On doit à Vauquelin une analyse
complète de l'ergot. Mais plus récemment M. Wiggers
en a donné nne plus complète, insérée dans le Journal
de pharmacie, X , XVIII, dont les résultats ^ démontrent t
fongine, 46,t9; huile grasse non sapomflable, 3&,00;
ergotine, i,?5 ; gomme et principe colorant rouge, 2,33 ;
o^maaorae, 7,76 ; phosphate acide de potasse, 4,43 ; al-
bumine végétale, 1,46; plus, du sucre cristallisable, de
la cérine^ de la siHce, du phosphate de chaux.
Au point de Tue médical, l'ergot est important à con-
liééver comme agent toxique et comme agent thérapeu-
tique.
§ I. €omme agent toxique, îi constitue une forme
de maladie connue sous le nom é'ergotisme (vcyyes ce
mot).
§ IL Comme agent thérapeutique^ le seigle ergoté était
employé plus on moins secrètement par quelques per-
lonnes pour activer le travail de l'enfantement, lorsqu'un
des premiers, Preaoott, médeciu américain, fit connaître,
par des expériences suivies, les propriétés de ce médi-
cament et son action pour provoquer les contractions
arérines. Malgré les assertions contraires de Chaussier,
cette action ne peut guère être révoquée en doute, et au-
jourdliui elle est presque généralement admise; oims,
par cela même, l'administrattion de ce remède doH être
faite avec une grande prudence ; ainsi on ne devra le
donner que veiy la fin du travail, lorsque les contrac-
tions languissent, et qu'il ne faut plus que quelques ef-
forts pour que l'accouchement se termine; en le donnant
trop tôt, on aura à craindre de provoquer des contrac-
tions violentes qui ne suffiront pas encore pour terminer
l'accoocbement, puis viendra nécessairement un collap-
sns pendant lequel le travail ne mardiera pas, et la
''Mnme perdra ses fbrces; d'un autre côté, la violence
des contractions et l'absorption du médicament peuvent
être préJQdtciablee à l'enfant. On doit Tadministrer à la
dose de 2 ^nmies de pondre dans tm verre d'eau, par
cuillerées, toutes les cinq minutes. Le même moyen a
«ncore été administré contre les hémorrhagies utérines,
Mrtout celles qui accompagnent ou suivent le travail de
I enfantement (voyez ËacoriNi}. F — n.
EasoT fit COQ (Botanique). — Nom Tulgaire du Powtc
Jtfa de coq {Panicum cri»gaUi, Lin.). On a encore
donné quelqaefins le nom sp&ifique ù' Ergot de coq au
*£l^i*'^ rfe coq {Mespihtcruf-^aili, Ua.).
KHGOTINE (Chimie organique, Thérapeutique).— Ce
^J^^té donné à deux substances qui offï<ent entre elles
«soifférences assez remarquables. VergotinedeM. Bon-
;«m deCbambéry s'obtient en épttisant^ par de l'eau, de
«pondre de seigle ergoté, évaporant ensuite les liqueurs
• ra consistance deairop, et ajoutant un grand excès
owcooi qui précipite toutes les parties gommeuses et les
J«B insoloWès dans TaScool; on a alors une espèce d'ex-
y^ mou, rougeâtre, tenant en dissolution les sels déli-
qacBDeut», l'osraazôrae, le sucre, et surtout l'er^of rne de
,7' Wiggers, toutes parties qtri sont contenues dans
1^- l^'eigoline de M. Wiggers est un principe véçé-
™» acre, amer, d'une odeur nauséabonde, insoluble
nî? l^^ ^^ <^M» l'éther, soluble dans l'alcool. • C'est
PJojfWemcnt, dit M. Guibonrt, une matière colorante
u.^^GOTISME (Médecine). — C'est ainsi qu'on désigne
^anections déterminées par les effets toxiques du seigle
^«. Lorsque les grains ergotas sont mêlés en propor-
/^*wez notable avec de bon grain, il peut résulter de
•«"ï^inploidesaccidentsde nature assez diflérente. Le plus I
souvent, ce sont des gangrènes des membres inférieurs,
précédées de fourmillements, d'engourdisaemeuts, de dou-
leurs, de sentiment de froid ; la peau devient livide; elle
est quelquefois sèche, noire. La maladie peut commen-
cer par le centre des membres ; d'autres fois, par les or-
teils; bientét il se forme des phlyciènes, puis des points
gangreneux ; on vok alors se détacher des phalanges,
même des doigts, et quelquefois la jambe entière, etc. A
tous ces pointsde vue, les différentes épidémies observées
ont présenté des qrmptéraes très-variés. Quelquefois,
au Heu de la gangrène, il survient, après les premiers
symptômes éooncà plus haut, des cestractionsspasmo-
diques, convulsives, dans les membres affectés ; les ma-
lades pioussent des cris aigus et sont dévorés par un feu
qui les brûle ; les facultés mentales sont perverties, il y
a dos vertiges et toute une série de symptômes épilep-
tiformes, etc Le traitement d'une aussi cruelle maladie
offre de grandes difficultés Après avoir éloigné la cause
du mal, s'il y a des signes de congestion cérébrale ou
d'irritation des organes digestif», on pourra avoir recours
aux émissions sanguines, mais avec beaucoup de réserve;
les boissons acidea, quelques potions stimulantes, des
frictions, dm fomentations chaudes, excitantes, aroma-
tiques, etc. (voyes Raphanii). F^N.
ERICA .Botanique). — Nom scientifique de la Bruyère.
EBICACÉES ou Ëaicmiis (Botanique). — Famille de
plantes Dieotylédonei gamopétfUes kypoggnee. Elle a
pour type le genre Bruyère {Eriea). Caractères princi-
paux : calice persistant, libre, à 3-I-& divisions égales;
corolle souvent persistante, régulière ou très-rarement
irrégulière, à 4-& lobes ; anthères munies d'appeudices et
s'ouvrant ordinairement par un ou deux pores au sommet ;
ovaire libre entouré d'un disque et divisé en 3-5 loges;
capsule renfermant de nombreuses ^«ines. Les éricaoées
sont des arbrisseaux et des sens-^arbrisseanx à fbuilles op-
posées ou vertidlléet, coriaces, entières. Elles habitent
les climats tempérés, et quelquefois assez froids. Le plus
graud nombre se rencontrent dans l'Afrique australe, au
Cap. Quelques espèces ont des propriétés astringentes et
diurétiques. Genres principaux : Bruyère {Erica , Lin.);
Arbousier (Arbutm^Toimi.)', Andromeda^iÀB,,eic, (voy.
CCS mots).
ERICULE (Zoologie), Briculus, la. Geoff., diminutif de
erinaceus^ hérisson. — Genre de Mammifères, de l'ordre
des Carnassiers^ Camille des Insectivores^ formé par
Js. Geoffroy, aux dépens des Tanrees, propres à TUe de
Madagascar. Bs ont sur la tête, un pelage ordinaire,
mais portent de fortes moustaches dirigées en arrière ;
aussitôt après le cou, des piquants très-résistants rem-
placent brusquement les poils et recouvrent le dos. Leur
tête est moyennement large; leurs pieds ont cinq doigts
munis d'ongles longs ; leur queue est très^ourte. Les
deux espèces connues^ oui se plaisent dans les forêts de
Madagascar, sont : le Sora (£. nigriscens, Is, Geoff.),
de 0*, 15 de long, et le Tendrae{E. spinosus, Is. Geoff.)
dont les moeurs ont été peu étudiées.
EBIGëRON (Botanique), Lin. ; du grec erion, p<^l, et
gerÔHy vieillard ; parce que les capitulett se couvrent
d'aigrettes de soies blanches peu de temps après la flo-
raison. — Genre de plantes Dicotylédones ganwpétales
périgymsy Aunille des Cotnposées^ tribu des Astéracéès,
sous-tribu des Astérées. Ce sont des herbes à capitules
presque hémisphériques, à disque Jaune. On les connaît
aussi sous les noms de Vergerettes^ VergeroUes. VE,
acre {E, acrcy Lin.) est ime plante très-abondante en
Europe, dans les lieux arides. Les fleurons de la circon-
férence sont d'un rose violet. VE, du Canada (E. csh
nadense. Lin.) est très- commun dans toute l'Europe,
quoiqu'il soit originaire de l'Amérique septentrionale. On
pense que sa propagation , facilitée par ses akènes ai-
grettes, est due à l'usage qu'on en faisait au Canada
potir emballer des produits destinés à l'Ein^ope, notam-
ment les peaux de csstor. VB. gracieux {E. speoiosum^
de Gand. ), plante de la Californie, le cultive dans les Jar-
dins à cause de ses capitules d'm beau violet foncé. 11
en est de même pour VE, très-grand (JE. maximum ,
Otto) du Mexique ; cette espèce a les ligules longues
quelquefob de 0",0t5, et teintées de blanc pourpré. VE»
glabre {E. glabeUum. fiixtUU de l'Amérique du Mord,
est une belle plante vivace portaost tout l'été des fleurs
rassemblées en un large capitule de 0«,35, à rayons It»
lacés, à disques Jaimes. Caractères t capitules muUiflo-
res; fleurons de la circonférence ligules; fleurons du
disque tubuleux ; akènes comprinsés, à aigrettes compo-
sées de soies scabres sur plusieurs rangs. G ^s.
ERIGNË, AiaiNB, Erinb (Chirurgie, Anatomie), du
ERl
882
ERO
gr«c arr^, Je sonlère, je le? e. ^ Petit înstraroent fomié
d'une tige de fer, quelquefois d*or ou d'argent, longue
de 0*,t'2 à 0", 15, et dont chacune des extrémités est ter-
minée par un crodiet acéré. La partie moyenne, au lieu
d'être arrondie, est quelque(bis plus on moins aplatie ;
dans tons les cas, elle est plus épaisse et s'en ya en di-
minuant de* ? olume vers ses extrémités. On se sert de
Térlgne dans les dissections délicates, et dans quelques
opérations chirurgicales pour soulerer, écarter certaines
parties que l'on reut ménager, ou pour mettre à décou-
Tert celles qui sont sous-Jacentes. On se serrait autre-
fois d'une érigne montée sur un manclie, et qui, par
conséquent, nuirait qu'un seul crochet. Quelquefois, on
ajoute à l'érigne double dont il a été question plus haut
une chaînette fixée à sa partie moyenne par un petit an-
neau, et terminée par un troisième crochet. Museux |
chirurgien de Reims, a fait construire des pinces qui
portent son nom, et dont les branches sont terminées
par un crochet, ce qui constitue une double érigne. On
s'en est senri <??antageuBement dans la résection des
aosTgdales.
ERINE (Botanique), Erinuif Lin. ; nom donné par les
Grecs à une sorte de campanule. — Aujourd'hui c'est un
genre de plantes Dicotylédones gamopélaUs hypogynes^
famille des Scrop/kti/arin^tf, trilm des DigitaUes. Carac-
tères : corolle à tube court, bllabiée, à lobes inférieurs
recouvrant les deux supérieurs dans la préfloraison;
capsule sillonnée s*ou?rant en deux ? al? es. VE. des
Alpes (E, alpinus^ Lin.) est une jolie plante vivace
gaxonnante, a feuilles spatulées, dentées. Ses fleurs,
disposées en grappes, sont purpurines, blanches ou
bleuâtres, et répandent une odeur agréable. Cette espèce
croît dans les montagnes de la France méridionale, en
Suisse, en Espagne, etc. Nommée Tulgairement MandiUne,
ERIOCAULON (Botanique), Lin.; du grec erion,
laine, kaulos^ tige. — Genre de plantes Monocotyiédones
p&isoermées, type de la famille des Eriocaulonées, Toi-
sine des Restiacées. 11 comprend des herbes diolques, à
feuilles radicales, linéaires, aigués, à feuilles caulinairés,
engainantes ou nulles. Leurs fleur» sont réunies en capi-
tules globuleux, accompagnées de bractées formant in-
Tolucre. Les espèces de ce genre, au nombre de cent
trente environ, habitent les régions tropicales. Elles pa-
raissent être ti^-abondantesen Australie. L'Europe n'en
possède qu'une seule, récoltée en Irlande. La plupart
pourraient servir comme plantes d'ornement, si l'on en
croit les voyageurs qui les ont observées vivantes. Trois
ou quatre espèces seulement sont cultivées dans quelques
serres d'Europe. Bongard, pois Martius, ont étudié d'une
façon toute spéciale ce genre intéressant, ainsi que la
famille des brioeaulonées,
ERIOCAULONÉBS (Botanique). — Voyes Eriogadlor.
ERIODE (Zoologie), Eriodes, Is. Geoff.; du grec erto-
dis^ laineux, — Genre do Mammifères de l'ordre des
Quadrumanes^ détaché du genre Atèleou Singes de VA-
mérique. Us n'ont pas les narines percées sur le côté,
conmie cela a lieu pour les singes du nouveau continent,
mais inférieurement comme ceux de l'ancien. Us se dis-
tinguent en outre par l'absence d'abi^oues et de callosités ;
leur queue est longue et prenante, et Us ont vingt-quatre
molaires. Leurs formes sont grêles et leurs membres
long^; leur pelage est laineux et doux au toucher. Ils
habitent les forêts primordiales, ceUes du Brésil prin-
cipalement, et ils se réfugient au sommet des arbres
les plus élevés, à l'approche de l'homme. Us poussent,
pendant tout le jour, aes cris particuliers que les voya-
geurs représentent en disant que la voix de ces animaux
est sonore et claquante. Geoffroy en compte trois espè-
ces : YE, arachnoide {E* araehnoides^ Geoff. j, privé de
ponce aux membres antérieurs; 1'^. à tubercule (E,
tuherifer^ Geoff.), à pouce rudimentaire; et VE, hémi-
dactyle {E, hetnidactyles, GeoiL), qui porte à chaque
main un petit pouce onguiculé.
^ERIODENDRON (Botanique), de Cand.; du grec erion^
laine, et dendron^ arbre, à cause du duvet qui entoure
les graines. — Genre de plantes Dicotylédones dialy-
pétales hypogynêSf fkmiUe des Stei cul lacées, tribu
des Bombacées, Caractères : étamines soudées en un
tube divisé au sommet en 5 faisceaux; capsule à &
loges renfermant de nombreuses graines entourées de
duvet VE, à fleurs laineuses {E, leiantherum^ de
Cand. ; Bombax erianthos^ Ov.) est un arbre élevé ;
son tronc est hérissé d'aiguiUons; ses fleurs sont
grandes, lahienses et écariates. Dans VE, à anthères tot^
tueuses {E, anfractuosum^ de Cand. ; Bombax tttntanr
ifmm, Un.), eUes sont petites et couvertes ae poUs
so^reux. Cette espèce vient des Iodes orientales. La pr^
mière croit au Brésil.
ERIOGONUM (Botanique), da grec m(m, laine, poil, et
gonu, articulation, parce que les plantes sont sonvent om-
vertes de poils et que les tiges sont articulées. — Geve
de plantes Dicotylédones dialypétales hypoyyma, tèssSk
des Polugonées^ voisin de celui des Renwi6ea dont fl ■
rapprodbe beancoop ; établi par Michaux pour une piam
qui croit dans les sables arides de la Géorgie et de li
Caroline. U renferme ai^onrd'hni unetreotaSned'espèôa.
Ce sont des plantes vivaces, à fenflles radicales, serréet,
les canUnaires en forme de coins; fleora blanches oa
Jaunes; calice campanule; 9 étamines; semence triia-
gulaire. On en cultive quelques espèces dans les Jartfos
botaniques.
ERIOPHORE (Botanique)) Eriophorum, Lin.~ Ysfa
LiNAlGaBTTB.
ËRIPHIE (Zoologie), Eriphia^ Utr. ; dn grec enpkkm^
petit chevreau. — Genre de Crustacés^ ordre des /Mbs-
po<ie«,famiUedes Brachyures, section des Quadrtiêièrts^
étabU par Latreille pour quelques espèces qol ont le tett
presque en coeur, tronqué postérieurement ; les antesses
externes longues et insérées entre les cavités oeolsinB
et les antennes médianes. La forme de leur test les nf-
proche des tonrlonrous (gécardns). On trouve sur bsi
côtes VE» spinifron^, Savig. {Cuneer spinifrons^ Hertai,
dont le front et les serres sont épineux, les doigts ooirs.
M. H. Lucas l'a rencontré sur les côtes d'Algâne.
ERISTALE (Zoologie), Eristalis^ Un. — Génie d^/s-
sectes^ de l'ordre des Diptères^ famiUe des Athérieires^
tribu des Syrphides^ ressemblant par leur lèvre an
abeilles. Leurs antennes sont placées sur une émioenoe,
rapprochées, et leur dernier article est srrondL Ces is-
sectes sont velus de soies plumeuses, et leurs elles sont
écartées au repos. Us se tiennent dans la boue des é^u
ou dans les immondices ; leur corps est très-iésistant, or
une très-forte pression est souvent insuffisante pour kâ
écraser. On nomme E. entêté JE, tenax,Lln.) une espèce
qui revient toi\|oars à la place où elle roUit lonqa'os
l'a chassée.
Les larves de ces insectes ont reçu le nom de Yen è
queue de m/, parce qu'elles sont en efflèt munies d*aM
queue annelée, de 0",i3 de long, oui, remontant k la
surlace des eaux stagnantes, quand l'animai est dans Ii
vase, lui permet de respirer rair en nature.
ERMITE (BBatoan l'|. ^ V. Biaïuan L'asaiiin.
ERODIUM (Botanique), Erodium^ L'Hérit. ; do gîte
erôdios, héron ; aUusion à la forme des carpeUcs en bec
de héron. — Genre de plantes Dicotylédos»es </ia/|*
pétales hypogynes, famiUe des Géramacées, L'Héritier
l'a établi pour les espèces du genre Géranium^ de
Linné, pourvues de 10 étamines, dont S stérUe^
On compte environ une soixantaine d'espèces d'éro-
dium croissant dans les régions tempérées. On cul-
tive comme plantes d'ornement, VE, bec de grue (&
gruinum^ Willdw), herbe annuelle, à fleurs bkm-violiet,
et VE, camé {E, incamatum, L'Héiit.), herbe ^nnntJim
du Cap, dont les fleurs sont grandes, rosées, un pes
jaunes au centre. On trouve aux environs de l^ris, VE.
à feuilles de ciguë {E, cicutarium. L'Hérit.), et rjC
musqué {E, mo$chatum^ Willdw). L'un a les ùii^B de»
étamines entiers, et l'antre les a bidentés. La deraièie
espèce est aussi caractérisée par une odeur de musc très-
prononcée. On l'employait autrefois en médecine coome
stimulant et antispasmodique.
EKOPHILE (Botanique;, Erophila àa d, da greeéros,
génitif de ear^ printemps, et phtleo^ j'aime, parce qu'on
la rencontre sur les murs, aux premiers jours du pria-
temps. — Genre de plantes Dicotylédones dtalypétaies
hypogynes^famille des Crucifères^ tribu des Abussiméa^
très-voisin des Draves dont de Candoleradétac&é{vayeB
Dravls).
EROSION (Médecine), du latin erodere, ronger. — On
appelle ainsi une destruction partielle, plus ou moim
lente de nos parties, déterminée par une cause vint-
lente ou physique ; quelques médecins la déflnisssot :
action de toute substance médicamenteuse ou virulente,
qui, appliquée sur une partie quelconque du corps, U
détruit en la rongeant; pour d'autres enflu, c'est l'actioa
d'une substance corrosive sur les ti^us. Quoi qu'U ea
soit, l'érosion peut être considérée comme une plate
superficielle (voyex ce mot). • >
EROTYLE (Zoo ogie), Erotylus, Fab. — Genre dVa-
jecle«,de l'ordre des Coléoptères^ section des Tétramirtt,
famille des Clavipulpes ^ particulier à TAmériqu^, ca-
ractérisé par 2 des antennes grûles, terminées en massai^
ÉRU
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ËRY
«n eorpt arrondi et bombé, la tète conTese, les mAcboires
coméM, le protothorax transTersaUprorcDdéinent échan-
cré en arant. L'espèce type ett VÈ, géant {E. gigan-
teusy Fab.); il a environ 0,030 à 0,023 de long; lea an-
tennes et la tète noire, le corselet noir luiBant. De
Cayenne.
ERPÉTOLOGIE (Zoologie), dn grec herpeton, reptile,
et iogos^ science. — On a donné ce nom à cette partie de
la xoologie classique, qai s^occupe spécialement de la
stractare et des diverses espèces de Reptiles (voyez ce
mot). Les ouvrages fondamentaux d*erpétologie sont :
de Lacépède, Bfst, nat, des Quadrup, ovip, et des Set'
pentSt 1700; — Alex. Brongniart, âiém. aessav.étrang.
de rinstituty 1803; — Daudin, Hist, nat. des Reptiles^
Hist. nat. des Rainettes^ etc. ^ 1803 et 1803; — 6. Cu-
▼ier, Règne animal, 1817 et 1829; — Merrero, Tentamen
sifstem. amphibiortun, 1830: — Harlan, Reptiles (TAmé-
rtque, en anglais, 1825; — Wagler, Syst. nat, des Am-
phibief^ en allemand, 1830; — Duméril et Bibron, Er^
pétologie générale, 1834 à 1860.
ERPÉTON (Zoologie), Erpetum, Lacép.; du grec er-
pein^ ramper. — Lacépède donna ce nom à nn genre de
Serpent dont le premier spécimen fat trouvé dans la
collection du stathonder de Hollande, lors de l'expédition
frmoçalse de 1793. U a le corps irrégulièrement cylindri-
que, la tête aplatie, large derrière, allongée et pointue
en ayant, ^vêtue de grandes plaquea jpolygonaJea ; sa
langue es^ réuractile dans un fourreau. Ce qui le distin-
gue principalement, ce sont deux prolongements mous
et fliâibles, revètns de petites écailles, qui s'avancent de
diaque cOté du museau et semblent remplir pour cet
anhoal les mêmes fonctions que les antennes des insec-
tes 00 lea tentacules des mollusques. On ne connaît que
VB. ttmtacuU de Lacépède; encore ne ra-tH>n Jamais vu
rivant. On croit qu'il vient de la Guinée. 11 mesure 0",94
de long, et 0",007 à 0*,008 pour les tentacules.
ERRATIQUES (Blocs, Dépôts) (Géologie). — Voyez
Alloviom, DiLLuvicir.
EaaATiQOis (Zoologie). — Maoduit a désigné ainsi les
oîseauz qui émigrent pour cbercher leur nourriture,
lorsque celle qu ils avaient dans un pays vient à leur
manquer (voyez MicaATiON).
ERREURS DB8 OBSBavATioRS (Astronomie). — Voyez
MOTEHRB.
ERRUIKS (MÉoiCAMCNTS) (Matière médicale). — D'a-
près Tétymologie grecque de ce mot s en, dauft, rhin,
nez, un médicament errhin est celui quelconque que l'on
met dans le nez; comme un des effets les plus constants
de cette médication est Yéternùment^ nous renverrons
au mot STEaauTATOiaB {àtstemutare, éternuer souvent).
ERS (Botanioue), du latin ertmm^ lentille. — Nom vul-
çaire que l'on donne au genre Lentille appartenant à la
famille dea Papillonacées ^ tribu des Victées. Plusieurs
botanlates font rentier ce genre dans le genre Vicia (voyez
Lkitilu).
ERUCA (Botanique), Eruca, Toum., altéré d'urtca,
dérivé du latin uro. Je brûle : à cause de ses propriétés
acres et excitantes. ^ Genro de plantes Dicotylédones
dialvpétales hypogynes, famille des Crucifères^ tribu
dea Brassicées. Il est désigné vulgairement sous le nom
de Roquette (de Rûchetta^ son nom italien). Caractères :
ailique cylindrique, avec le style persi&unt, conique ou
enauorme; graines globuleuses; cotylédons embrassant
la radicule. La Roquette cultivée^ Rttquette des jardins
iE. sativa^ Un.) est une planto annuelle indigène, à
feuilles Ivrées, lisses, et à fleurs bleuAtres en grappes
qui ont 1 odeur de la fleur d'oranger. Cette espèce est
potagère ; on la cultive comme le chou. Son àcreté se
perd par la culture. Les anciens vantaient la roquette
comme fortifiante et stimulante.
ERUPTION (Médecine), du latin erumpere^ sorti, avec
impétuosité. — On désigne par ce nom l'apparition des
différents exanthèmes de la peau, caractérisés par des
plaques plus ou moins larges et plus ou moins saillan-
tes, dea vésicules, des boutons, des papules, etc., pré-
cédés ou accompagnés le plus souvent d'un mouvement
fébrile, appelé pour cette raison fièvre éruptive. La
majeure partie des éruptions ont une marche régulière,
déterminée, ayant des périodes tranchées; ainsi on dis-
tingue \a période à*incubation^ Véruption proprement
dite, le déclin de la maladie suivi presque toujours de
desquamation ; telles sont la târio/e , la rougeole, la scar-
latine^ Vurticaire, le pemphigus, etc. Quelquefois les
éruptiona n'ont pas de caractères déterminés, elles ne se
rattachent à aucun des groupes nosologiquss connus,
elles ont une marche irrégulièi e, on les appelle nlors
anomales, fugaces^ anormales, etc. H en est qai loiit
symptomatiques et se développent dans le cours dos ma-
ladies aigufis, qu'elles ne compliquent pas ordinairement
d'une manière fâcheuse. Eofln, il en est qui sont cri/t-
aues et terminent le cours d'une maladie antérieure. Lee
éruptions peuvent être générales ou partielles. F— m.
ERVUM (Botanique). ~ Nom latin do genre Lentille.
ERYiNGlUM (Botanique). — Voyez Pamicaot.
ERYON (Zoologie, Fo'^lea), Eryon^ Desm.— Genre de
Crustacés, de l'ordre des Décapodes, famille drs it/a-
eroures, formé d'après une espèce fossile, VE. de Cuvier
E. {Cuvierii^ Desm.), la seule connue, trouvée dans le
calcaire feuilleté. Margraviat d'Anspacb. Sa carapace est
large, ovale, et fortement découpée au bord antérieur;
sa queue courte, terminée par des écailles nautoit-es.
Les pieds de la première paire sont, longs comme le
corps, et munis de pinces à doigts minces, longs et peu
arqués. Il a de 0"^ 10 à 0", 1 2 de long.
ERYSIMUM (Botanique), Erysimum, Gcrtn.; du grec
eryo, Je sauve : à cause des propriétés médicinules im-
portantes que les anciens lui attribuaient. ^ Genre de
plantes Dicotylédones dialypétales hypogynes, famille
des Crucifères, tribu des Sisymbriées. Il est désigné
vulgairement sous le nom de Fe/or, mot gaulois qui
Tient lui-même du basque velhar, signifiant cres-
son. Caractères principaux : calice connivent fermé;
siliquca tétra^nes; cotvlédons plans; radicule dorsale.
Ce genre appartient à l'Europe et à l'Asie moyenne. U
comprend environ une soixantaine d'espèces. Ce sont
des herbes généralement annuelles ou bisannuelles. L'es-
pèce la plus importante est VE. officinal ou Uerbe au
chantre; elle rentre maintenant dans le genre Sisym-
brium (voyez.'ce mot), de la même famille. L'A*, de S^iit/e-
Barbe{E, baràarea, ljn.\ Barbarea vulgaris^ R. Br.),
vulgairement Herbe de Sainte- Barbe, Barbarée, Rondotte^
est une plante vivace, à fleurs launes disposées en thyrse
terminal. Cette espèce est indigène. On l'emploie dans
certains endroits pour l'assaisonnement des salades. L*^
aUiaire [E, alliaria^ Lin.), ainsi nommé à cause de son
odeur d'ail très prononcée, et dont Adanson a fait un
genre sjiécial, est une herbe à fleurs blanches, petites,
en grappes terminales. Cette espèce, commune dans nos
champs, au bord des fossés, s emploie souvent comme
l'ail. Depuis quelque temps, on cultive dans les jardins
une três-jolie espèce, le \eiar de tettowiki [E. pe-
trofskianum, Fab. et Mey.) , dont les fleurs soni asj>ex
srandes et colorées d'un beau Jaune orangé. Elle est
du Caucase. G — s.
ERYSIPÈLE ou EaÉsipfcLB (Médecine), en grec erysi-
peias. — La plupart des auteurs font dériver ce mot dn
grec eruô, îe tire, et pelas, procho ; cette étymologio. nous
parait fautive et nous aimons mieux celle qui le fait ve-
nir de eteuthô, futur, ereusd, je rougis, et du mot peu
usité pela, peau; cette opinion émise par M. Alexandre,
auteur du Dictionnaire gr^c- français^ est celle de l'Aca-
démie qui écrit de préférence érésipèle. Toutefois, la
m^orilé des auteurs employant le mot drysipèle, nous
nous conformerons à l'usage.
L'érysipèle est une afliectiûD inflammatohre exanthéma-
tique^ caractérisée par une rougeur plus ou moins vive
non circonscrite, de la peau, gonflement, dureté, le plus
souvent avec fièvre, et se terminant ordinairement par
résolution. On peut distinguer VE. simple ou vrai, 1*^.
phlegmoneux, VE. CBdémcSeux.
§ 1. VE. simple ou vrai débute par l'ensemble des
phénomènes qui servent de cortège à toutes les maladies
aigufis, tels que malaise, courbature, céphalalgie, perie
de rapi)étit, fièvre, quelquefois nausées,voaiisscmen ts^ etc.
Cependant quelques signes spéciaux indiquent au méde-
cin la nature de l'afiection qui va se caractériser; sur un
point quelconque des téguments, le malade éprouve une
sensation de brûlure, d'engourdissement, quelquefois une
douleur Incommode, une démangeaison plus ou moins
vive ; bientôt paraît une rougeur légère j elle s'étend par
degrés, devient plus intense, diminue ou disparaît soua
l'impression du doigt; elle est irrégulière, non circons-
crite; la peau est eonflée, luisante, douloureuse, chaude;
les mouvements de la partie qu'elle recouvre sont dou-
loureux, difficiles et môme impossibles; un symptôme
remarquable, signalé surtout par Chomel, c'est l'cngor-
gement inflammatoire des ganglions lymphatiques du
\oisinage de la partie malade; il précède sou veut de plu-
sieurs jours l'invasion de la maladie ; le pouls est accé-
léré, la bouche pâteuse, saburrale, la céphalalgie intense,
le sommeil est nul ou agité, etc. Cet appareil de phéno-
mènes morbides est généralement en rapport avec Tin
ÉRY
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ËRT
lifiBffé damai. An bout de quatre ou dnq Joim, l'ëi^ipèle
commence à p&lir, la tenuoo, le gonflement dimmuent,
la peau se ride, défient rude, ce qui annonce la desqua-
mation prochaine qui arrive fers le septièoie jour ; la
fièfre eesse, la convalescence arrife. Voilà ce qui se passe
dans les cas les plus simples; mais cette maladie est de
celles qui présentent des irrégularités nombreuses, et les
auteurs ont cru devoir grouper chacune d'elles pour
former des f ariétés se rattachant : 1* Aux phénomènes
Sinéraux. Ainsi on obsenre quelquefois tout un appareil
e sjrmptômes ataxiquetoxx adynamiques ; le plus sou-
vent la maladie refit la forme bilieuse, afec embarras
gastrique; cette fariété est soufent épidémique. 2* Aux
phénomènes locaux, L'érysipèle peut être miliaire ou
eczémateux, phlycténoide ou bulleux^ pustuleux^ vési-
culeux (f oyez Zona) ; chacun de ces noms indique la
modification -qu'il désigne. S* Au siège de la maladie.
Rarement l'érysipèle est fixe, le plus souvent le mal ga-
gne de proche en i>roche, on dit alors qu'il est serpioi'
neux ; d autres fois il se porte surun point pins ou moins
éloigné, on le nomme omou/an^ très- rarement il est tint-
versel. Mais une variété, qui à elle seule, par sa fré-
quence, constitue l'immense majorité des érysipèles ob-
servés, c'est celle qui affecte la face et le cuir chevelu ;
il commence en général au nez, ou aux Joues ou aux
oreilles, gngne saccessivcment les paupières, le front, le
cuir clicvolu, le col; la tuméfaction est quelquefois
énorme; il a souvent la forme phlycténoide ou vésicu'
kuse, etc. En général, il est grave et se comolique quel-
quefois de l'inflammation des méninges ou au cerveau.
4" Les variétés tenant à la marche de la maladie consti-
tuent VE. vague ou serpigineux^ VE. ambulant (il a été
question déjà de ces deux variétés), et VB. intermittent
ou pfiiodique ; on a vu, en effet, la maladie revenir de
nouveau au même point plusieurs fois, à des intervalles
plus ou moins éloignés; d'autres fois et surtout à la face
elle offre une certaine périodicité coïncidant avec telle
ou telle époque de l'année. S* Enfin le mode de termi»
naison de la maladie présente quelques irrégularités
remarquables; la résolution a lieu le plus souvent; ce-
pendant on a vu la maladie se terminer par la suppura-
tion, la gangrène, l'ulcération. La suppuration est une
terminaison grave dans Térysipèle du cuir chevelu, à
cause du décollement du péricrftne oui est à craindre. La
gangr{^nc, qui tient moins à l'intensité de l'inflammation
qu'à un état général mauvais, peut être grave à canse
surtout de cette dernière circonstance.
Le pronostic de l'érysipèle simple chez les adultes n'a
une gravité réelle que lorsqu'il siège à la face et au cuir
chevelu, ou qu'il survient dans le cours d'une maladie
grave. Biais chez les enfants, où on l'observe très-sou-
vent, il fait périr les deux tiers de ceux qui en sont affec-
tés, et même chez les nouveau-nés, les professeurs Mo-
reau, Paul Dubois et Trousseau disent n avoir vu aucun
cas de guérison.
^L'érysipèle s'observe à tous les âges de la vie, mais
surtout à l'Age adulte ; celui de la face survient plus sou-
\ ont chez la femme que chez l'homme ; le tempérament
sanguin y prédispose. MM. Chomel et Blacbe pensent
qu'il est plus fréquent au printemps et en automne : ce
3u'il y a de certain, c'est qu'il parait se développer épi-
émiquemeot sous l'influence de constitutions atmosphé-
riques particulières, que leur diversité rend difficiles à
bien préciser. Le plus souvent, on ne peut signaler au-
cune cause spéciale de la maladie ; cependant l'insolation,
une blessure avec solution de continuité, particulièrement
lorsque l'on s'expose à l'air froid, des frottements réi-
térés, etc., peuvent la déterminer; mais il faut tou-
jours, dans ce cas, supposer le concours d'une prédispo-
sition individuelle intérieure. Cette maladie ne parait
pas contagieuse ; cependant M. Grisolle émet un doute
à cet égard.
Le traitement de l'érysipèle simple doit varier comme
la maladie même. Dans les nuances légères, boissons dé-
layantes, repos, diète plus ou moins absolue, tempéra-
ture douce, quelques laxatifs. Si l'on a affaire à un indi-
vidu sanguin, dans la force de l'Age, ÎA le pouls est dur,
développé, on Joindra à ces moyens une ou plusieurs
saignées. On s'abstiendra, en général, de toutes applica-
tions topiques sur la peau du malade ; on rejettera aussi
quelques moyens vantés mal à propos, tels que Teau
froide en fomentations, le campltre en poudre, l'alcool
camphré étendu, d'eau, une solution de nitrate d'ar-
gent, etc. Tous ces moyens peuvent être dangereux. Le
vésicatoire appliqué au centre même de rérysîpèle, pré-
conisé par Dupuytren, n'a pas répondu à ce qu'on en
attendait. On a vanté aussi les onctioDi trse fngam
mercuriel, avec la ponmisde au nitrate d'argent p. )o.
bert); la compression à l'aide d'une bande, lom^a'eDt
est possible, etc. Tous ces moyens doivent être ee^fiojk
avec prudence, et tonjoun sur U prescriptioodfl mé-
decin. Dans ces derniers temps, on a eu l'idée de r^
couvrir les surflices érysIpéUteoses d'une eoodie k
oollodiom pour les soustraire au contact de ralr;U(iMt
attendre, [x>ar se prononcer sur œ mOveo, de nooidl»
observations qui nenneut corroborer ceuesqoi ont élédfià
rapportées. On a quelquefois arrêté la marche de réryii-
pèle serpigineuz, au moyen d'un vésicatoire oa de li
cautérisation parle nitrate d'argent LesindicatioiK9pé>
ciales que réclament les diverses complicatioos qni peu-
vent se présenter rentrent dans la traitement de cbeoi»
de ces complications; nous ne pouvons en parier id.
§ n. VE. phlegmoneux est œloi qui attaque noa*
seulement la peau, mais encore le tissu eriloliireioi»>
cutané, à one proibndeur plus ou moins grande; tai
membres en sont ordinairement le siège; quislqnefois il
en envahit un tout entier. Les symptômes lont plus ac-
cusés que dans l'érvsipèle vrai, mais toujours eo rapport
avec l'étendue et la profondeur de riDflamiDatioB;b
rougeur, le gonflement sont plus prononcée,^ japloi
de tension ; la partie malade est trèsscnafble au toodier.
Si l'inflammation est profonde, tes symptdmei otrcbeat
et s'aggravent rapidement) surtout si les partieiiiw*
tées sont pourvues d'aponévroses^ de gaines, de teodoei,
comme càa a fieu aux mains, aux pieds; alors fl j a n
véritable étranglement et tons les accidents qoi en lODt
la suite; la maladie entre dans une non veOe phase; 1
en sera question au mot Phlboiioii.
§ HL VB, ctdémateux, au Heu de présenter la to-
sion de l'érvsipèle phlegiinoneax, oi&e la réaistasoe d»
Vadème on ois Vempnysème (voyez ces mots); lapetaert
unie et brillante, et si on la comprime sree le doigt,
elle en conserve très-longtemps fempreiste. Bgejg
mine souvent par gangrène; alors la douleur derieflt
vive, on observe une tt^nte rouge, luisante, Ideolft
plombée. Cette maladie se développe souvent aoz jambei
des hydropiques , lorsqu'on y a fiait des moQcbetm
Lorsque l'œdème a précédé l'érysipèle, le traitement doit
se confondre avec celui de la maladie princiDsie ; anJe*
ment, on pourra avoir recours à quelques (aiolee rMt-
tifs, tels que de l'eau blanche légère, de l'eaa de n-
reau, etc. ; mais si l'inflammation de la peau a eoiaéàé
avec le développement de la sérosité, on wàixi^
remploi des résolutifs avec les émoUients, suiTsatle
symptômes qui prédomineront.
médecine vétérinaire. — Les différentes variétés dort
nous venons de parier peuvent se présenter cha »
animaux domestiques, et nous renvoyons le lecieart
ce qui a été dit. Mais nous devons parler de ^*^\^
gréneux,Tkommé aussi, suivant les temps et les coomai,
feu céleste^ mal rouge ^ feu Saint- Antoine, érpiptlf
épizootique; cette variété, rare chez les solipèdes^f»»
cbeval), est observée prindpalemontcbez les bêtes a liiae
et le porcElle se distingue, comme son nom fiadigoe^pP»
qu'elle se termine par la gangrène ; elle est caraetowe
par une rougeur violacée de la peau, des ^^^^'^^i^^
plies d'un liquide séreux, une fièvre violente. BieoN|
survient la gangrène; Il se produit on emphya^JF
néral, et la mort arrive promptement Cest aorttwt dw
les bêtes à laine que la maladie présente celte iateui»
et marche aussi rapidement. On admet généraleniwn»
contaffion de cette aflbction. Le traitement, qui, eop^
rai, n"a pas été suivi d'un grand succès, devra coosater
dans l'usase des boissons aromatiques, amèrea, tooi<I°^J
gangrène; mais remploi de ces moyens aiaimv"^
cause de la contagion qui flnit par atteindre an graaa
nombre de bêtes du même troupeau. ''T."*j»—
ERYSIPHE (Botanique), Brysiphvs, Hedwif «MJ
mot grec qui signifie rouille. — Genre de Chmf^J^
de Tordre des Gastéromycètes, Il se présente bo« ■
forme de filaments, les uns roides, divergeota, pj^^
moins dressés, de couleur le plus souvent 'Mtiigﻫ*JJ
ou noire; les autres, plus visibles, conciles, "'J[]*{^
gris, et composant des taches sur les feuilles et *•* 5
des plantes vivantes^ ombragées et hufflidoa. '^JJJ^T
niers nomment meunier ce champignon panait^' «J"»»
dans sa Fhredes environs de Pans, déOTtring» «r^
de ce genre, El'cs portent, en général, *« "f*J%
plante sur laquelle elles vivent. On n'a p*» * FrJ
bien arrêté pour éviter ces productions qui dépaw»
ÉRT 8
I^anta et Im UUqiieiit quelqueloii au point d» In Taire
périr. Toniaron, on a propoé de remuer Ia terre ou de
il remplacer pirone de nidlleare qnallté, afln d'adUer
Il T^geUlion d«a pltniM allaqutea. Ln étysiphes peu-
«eot M propager par la greffe {toyei Bunc).
EBÏTHËai> iHéileciiw), da grse tryl/teina, raogenr.
— On appella linii une iuflamniBIJon auperlIcJeUe de la
peaa, caraetârisée par une Knigear et une clialcur anor-
loalea dans une certaioe élendiie, te minifeslanl sous la
brine d« tMbai luperflcieltei, d'une étendue Tarlsble,
dîiparaiuaat tous la pression du doigt. Ces tacbes, rs-
[«ment d'una grandeur moindre que la paume de la
miiu, peuTeot occuper direr* points) elles couTrrntquel-
queTois uD membre tout entier. Si la maladie est 1 cet
eut de simplicité, elle w termine su Iwnt de ah on bntt
joon par rëaolutlnn ssnt laisser de traces, si ce n'est
quelquefois une léctre dnquimition. Les anteura ont
tdntii phuieun Tsriétdt de cette affection t ainsi VB. fit-
;az,r£.f0tw,l'£.i'n(erfri^,r£.prn»o,ce dernier eansé
parl'impresaioo du rroid.elc Enfin, de» Tarlât£a plus f:ra-
natonti rL'E.papufeua, ttaohMplusdreonscrites,
nuios irrégullèrea, plnspeiilei (dlanittre d'un centime),
nsMmblaqt à des papules. Leur msreheRsl rapide; elles
l'éldgnent sans laisser de traces. On l'otMrre au cen,
1 II poitrine, au bras, surtout au doede la main; Il
attaque surtout les indiridiiB i peau Hne, tes femmes, les
Jeanea gens. 3* L'ff. luiereuUia, mueux, ■ de» «jmp-
ulmei gâiidraui plut marquât ; il y a quelquefois msfaite,
centre un soulèvement de la peauj blentdt toutes
pliqnos deriennent de Triiea tumeurs, d'un rouge obscur,
yelqnetois grisâtre; elles peurent aiieindre le volnme
rua petit teuf. Cepenilmt ces petiies Inmeurs puissent,
t'airiusent, at la résolution s'en fait eu une douulne de
jonn. Comme tome» les phlegmasies de la pean, l'érj-
thème peut être déterminé par le froid, nn fofer de cha-
leur intense, dea enbelances étrangères ou des sécrétion»
[mtaiile»,«c., pw le IrMiil de la dentition, h n'est
Jimûs contagieux, et n'e»t p» une maladie grare. Le
Iniiemeni consiste d'abord dans l'éloignementdes causes
Mtomesqui ont pu le produire, puis dans l'emploi des
boiwont rafraîchissantes, d'un régime doux, des bain»
titdes. S'il tient i quelque cause interne morbide, le
tmlemont sers dirigé dan» le sens de cette cause.
BRYTHBËE (Botanique!, Erythraa, Benealme; du
grec eruttroi, rouge : allusion à la couleur do» fleurs. —
Genre de plantes Dxcotytédonn gamoailattthypogynu.
iMflle de» Gtntianétt^ tribu des Chinniéti. Carae-
1=™*; ciliée à 4-S divisioni; corolle en entonnoir! 4-S
lobes, centonraée au-dessus du fruit; étamines, 4-5,
uiiérées dans la partie supérieure dn tube ; mthârea
■''^1^ saillanies, contoumée» en ipirilea. Les es-
PMeg de ce genre, au nombre d'une trentaine environ,
KUt dea hei'bes i feuilles opposées, sessiles, et 1 Qeurs
If. na — lri<M( luUuc«(. rillk »nlaur4i.
JpUoiireiBent en cyme» dichotomes. h'E, centaure
|E, cnifaunum, Per». j Gfnliana ctnlaurium, Un.),
m connue sous le nom de Petile amiaurée, m une
l'Iie plante indigiine. Se» fleur» roses ne seraient
PM «plicées dans nos parterre». Cette espèce a été très-
JJ™'we cotnme tonique, stimulauto et fébrifuge, ver-
" '" — - ■ ■ fleura. (>B pro-
■iflUe, sou» (orme d'iafuNOD de »
nuqueiiie et au prineln*
C— s.
nnFK (Zoologie), Bri/lhrata, IMt.; du grée
erylhros, rouge. — Genre i' Arachnides, de l'ordre des
Trachéentiei, fsmillD dea Holttrt», tribu de» Ataridet,
Toisin de» Trombidiona, dont ils ont tes antennes-piucai
et lea palpe», mais s'en distinguant parce que leura
yeui ne sont pas portés sur un pédicule et que le«
corps n'eat pa» divisé. Ces arachnide», trjn-petlle», sont
d'un beaa ronge eamlnetsont Tagibondes, elles te trou-
Tcnt tout le» pierres, dans le* lieai secs. Elle» Tirent
probablcmenl, dit tatrsllle, d'antrea aearidea et d'in-
•ectes trte-peiita, qu'elles saitiasent arec leurs palpes
lermloéapiruacrocbet. Ce genre, que l'anteur cilé p4ua
haut, aTiït représenté par le TVàniirfîM phnlangmdti
(ï. pAalaagioides, Latr.).a ponr type aujourd'hui l'K.
rurieol» de Dugta, qus l'anteur a obaoré ani enrinoi
de Muntpdtier; il est d'un ronge carmin, le» palptatt
les patte» ineolorei) on le découvre l peinai la rua
simple. VB. pariétin (£. paritlinus, Hsrm.]a aneeon-
leur rermllkn «t Im patte* d'une coalenr nnUbrnM.
Quant au T.pbaleaiyioidt*, Dugts la regarde coudm biw
larve d'un vrai trombidien, et nm plus comme une éij^
Ihrée.
ERTTBRIN ZDoloKie),£ruMrinut,GroaoTius|dugree
erythrc*. rang'. — Genre de Poùsonf, de l'ordre des
MataeopttryyifitM «bdominottx, famille dea Clupes, qoi
babit«nl le» eaux donow de» pays chaud». L'S. du Uor
labar [E. rnalabarma, GronoT.), qui est l'eepice type,
a de» m&cboiro» ï dent» nombreuse», Tortes, polntoeai
I, àe\\ bouche Irbs-grandéi le eorp» et la
Îueoe allongés et compHioëi latéralement . conrerM
'écaille» trèa-dnrea. 11 ' '
cb:^ireu recherchée.
i'écaille» trè».Wea. 11 n'a pu de nageoire adipeuse, te
BRYTHRINE (Bolanlque), du grec cf^fAnM, rouge, fc
cause de te» Beura ordin sire ment d'un rouge vermltlon.
— Genre de plantes Dicotylidon»! dialtfpttales péri-
gma, de la famille des Papilio»ati*i, tribu dea Phatto'
ihi, TOisIn des Dalles. Il est remarqnaUe par tes betlea
«epèces qu'il ren Terme, dont plusiearasont cullivéeaponr
l'ornement de nos jsrriins. Ce sont de petits arbres, des
arbristeriux, rarement dea plsntesannuellss, t rbiiAmc
souterrain, i feuilles peniil-lrilbliéei, avec dés glandulei
su lieu de siipellet. Stipules peliteê, distioctes du pi>
Itole. Quelques-Dues des espèces sont cultirtei avec Boe-
ces dans notre pays, méine ï l'air libre, et font uu bal
ciTet. A la 9n de la saison, oo enlevé les tigei soutes
raines que l'on rentra rooimB les tubereulte des dahlias.
VE, erélede coç (I?. erût» gnlli. Lin.), arbre fort élevi
du Brésil, a les rameaux pourvu» d'aiguillons, ainsi qoe
le» péliolCB. Dans nos cultures, ce n'est qu'un arbrisssaa
qui atteint i peine 2 mètres. Ses folioles sont glabt«s,
ovalalres; se» fleun, rouges purpnrine», longues da
0",(l&, aont réunie» en grappes terminale) magniUquea.
LE. eoraii lE. ceralloaendron. Un.), vulgairement BatM
iiiimorM, Arbre à corail, s'élËie aux Antilles i 3 Ou
i QiC'trcB. Ses Heur», diaposéc» en épis pyreDiidAui.longs
de O'.iZ i 0~,l&, sont d'un beau rouge de corail. Une
variéli! donne des semencea mi-parile noires et d'un
beau rouge, aiaei semblables i Vabrus {voyei ce mot),
mais plus grosses. VB, det Indes {E. indica, E^mk)
s'appelle aussi viilnirement Uoroague-mariage, Arbre
■tel;\\ porte des acurad'un beau rouge, pendsntea.
raie i propos de coiarbro une remarque curieuse, ai elle
foi», en Abys»inie. pour pe»er l'or, d'où serait venu le
nom de karat appliqué k \\a certiin poids de ce métal
et la manière de l'estimer i tant de karais. De là ce
mol aurait paasé dans l'Inde. Les caractères de ce genre
sont : calice tubuleui, k limbe tronqué; étendard
oblong, dépassant les ailes et In csrtne; élimines dla-
delpbea ou mnnadeiplies ; gousse indéhiscsute i graine»
luiainles, presque inujours marquées de rouge et d«
noir. Les indigène» en font des bracelet» ou dos coltiera.
ERYTHilONË (Botanique), Erythronium, Lin.; da
grec erylhfos, rouge : i cause de ta couleur des fleurs
et des taches des l^uiiles. ~ Genre de jdanie» Mo-
nocnlylédontf péiitperméet , famille des Liliacétt,
tribu dos Tutipacéet. CaractÈrw : périanihe K B divi-
sions, les 3 iiiiéiieuriMi acrampnguées chacune de ]
callosités t leur base; 3 stigmates; capsule globuleuse,
à 3 nogics et 3 loge». Le» espèces de ce genre sont dea
plantes bulbeuses de l'Europe méridionale et de l'Améri*
que du Nord. VE. dent dedtien (ï. dm* eamt,UB.,
ESC 8f
tbitl nnininJ i caase de P» rorme de raitrémité de ks
caleai). Dominé auui Vioulle, ect une belle nptce
vivice,d'onieiiwnt, qui donne ■aprîatempE,ireitTéiiiité
de sa tige, une belle fleur d'an ponrpre rouge&tre, □□
bltncbe ou lavée de rose en dedans et ronEC en dehon.
Cetle plante crott dans les montagne* de l'Earope.
Gnielin l'a tronvée en Sibérie, et a TOcomi que teTar-
tarea se nourrissent de ses bulbes.
EnYTHROXYLE (Botanique), ffryttroiy/oB. Lln.( dn
ma erylhrot, rouge, et xylon, arbre, i etiue ae la cou-
Mur roaee on suc de son Irait. — Genre de plantes
DiKtyUèhius dialypétaltt hypogyne», type de la b-
vAl'jt drâ EryihrwcyUes, rangée dana la claaie de*
BapMdies de H. BrongoIarL Caracttrea : calice guno-
•épate à 6 d«it*i S pétatea ODgafculé», KCOinpagnds
d'une écaille ; lOdlamlnw moDBdelphes; frnlt drupacé,
1 nn seul noyau un pen angnleni. Le* érrlbroxyle* tant
des arbre* et des arbrisseaui des répons tropicalM. Lean
Milles sont alterne*, entière*, penistute*. Lenrs deun
■ont quelquefois odorantes. L'£. àfitiillei demilleper-
tuii [S. hyjxricifolivm, Lamk]. noniati aotsi Boude»
dama et Bnù d'haut, eat an arbre à rameaux lubercu-
leoi. Il eit originaire de 111e Boarbon. L'E. de Cartha-
oint (£. arrolaltan. Lin.), ou Boi'j mojor, a les flean
blancbe* répandaat une odeur de jonquille. Ses Ihiita
nous, i sac rooge, acidulés, sont laialift. Son écorce est
ionique et se* reullles entrent *ui Antilles dans ta com-
position d'un ongneul propre aux maladlw de pesa. Le
boi*deBdrTiliroivle«estdur,soUdBettr6*-estia)d [royei
Coca [Brythroxylon]]. G — a.
EHYX (ZoologlM, Bryi, Dandln. — Genre de Repti-
le*, de l'ordre des Ophidietu, rdslns des Ronleani. Leur
corpsesicfllndriqne et de gTMiear noirorme daas toutes
■ea parties; la mAcboire sapérlenre preémlneatei tes
dents, les écaille* et le* yeiu pMite; la pupille verticale ;
la langue courte, âpaiiae et écbancréa. Ils sont inoSbii-
^rs et timides; il* se plaistnt dans )m lieni secs et
arides où ils se nourrissent d'inteetes el se eacbent dans
le sable. L'esnice la pins commune est l'B. tare {Boa
tureiea, Daud.), nommé ausd E. de la Thébaîde. 11 est
long de 0*,n&, Jauns taché de noir.
ESCALLOMA (Botanlqne), Bscallonia, Htitlii dédié aa
TOjageur Escallon, qui en trouva le premier une aspÈce
j-_. ,- « ... ^ — j. Genre de plantes Dieoty-
-_ ,. . I, famille de* "'"" '
type de la trib» des SmmuIodmm, dont
lédoaet iialypélale* pfrimtiet, Tamllle de* Saxifragéet,
type de la trib» de* SmmuIodmm, dont qnelquts autann
ont fait nne famille. D comprend des arbns on des ar-
briaseaui propres i l'Amérique tropicale, et aa nombre
d'une trentaine d'npèce*. Leurs reullles sont persis-
tantes et leur* Qeun blancbea, roses on pourpres. L'S.
ie» mùntt Organe (£. orgamniit, Gardn.) est an Joli
t ESC
arbriiseaa d'ornement. Ses tiges et ae* nmesu mt
d'un ronge bivn ; ses fleurs sont d'oa beau nae et dà-
posées en corymbet lermlnaai. H est or^inain ds
Brésil. Le bois des espèces de ce genre est esdiié pour
sa dnreié. Les feuilles de \'B. à/intiHa de mfrtt lE.
myrtil/Oidei, Lin.) sont amèieaet s'emploïenlesDtfd».
ciaeauPérouet au Chili.
ESCARBOT (Zoologie), BUIer, Palk. — Gtartfl*
teetei, de l'ordre des ColéapUree, tectioQ de* Petiamt-
ret, famille de* Claeicomet, tribu de* BùUnUdet. Sn
caractèiee prineipaai sont : antennr* toajoar* itm-
vertes, coudées et lermloée* par od globule de traii ir
tide* ; corps carré ; teie trknsverse ; mandlboltt avance
étroite*, pointue* i quand la tête mi inclinée, Ii bmciic
eat cachée par le préstemami corielat ttunenc n
probudémcal échiDcré pour recevoir U léte. Ca Id-
seetes sont lonjoun noira et virnit dans la bon* m It
fomier; quelques-an* dan* le bois oa i*« bamillba
l4* larves se tiennent anisi dans le* cbampignons.
Ce genre eat le t^pe de la tribu, et aaseï oecobnei o
espècw. Nous ne citerons que \'E. dee eadatm Œ. »
daverinut, Palk), de 0-,001 environ, et VB. qmirvm-
atlatu* (Palk), qui, outre la couleur nolie dti pcécMot,
porte quatre lacbea rouge*. Ces espèces «ont cBiBBma
aui environs de Paris.
EsuaaoT eosi. — Voyez CKtoiiib.
EsciHMTnELAriBini; c'est le TentMm tuva
{T.molilor, Lin.),
— Ona donné ce nom tanlttsaBn-
lopela, Fab.).
ESCARBODCLEfHindralogiel. — «Ce mot.ditAlEL
Brougniarl, est l> traduction ref ue du latin (urlwKsAu,
—'î* charbon, nom que le* anciens or* ■>-""* i — nn'J
iersqn'cIlM tUKU
ipoaées à one vive InmiËre. ■ H parait bien dtamui
que l:i plupart de ce* pierre* précleo*** dcvaivi (ui
des grenats, et particuliËremenl ceuxqai soatd'tiann«l
de nu ou violltrte, d'tiae belle teinte veloalés el qf»
l'on a désignés mus le nom de grenat lyrûa, f'"'
ori>nfai^D'uoamrecAié,Pllneâit qn'Ily avaltdaralo
Indei des escarboncle* qui, étant «acavée*, cootouiwt
un seller [environ 0',&0}il] est clair que ce n'ttaitnipM
de véritable* grenat*. ''
ESCARGOT (Zoologie), Belix, GmeL — Nom nilpin
ie» Hélice» Itrrtslret et entre autres du IinufM do»
gnet {Hélix pomalia. Un.). Voyei UlLict.
ESCARPOLETTE, Balançotri iH^cuiique). —Sff
euspendu à l'extrémité de deux cordes, et sur leqoei «a
•e place assis ou deboat pour se balancer dui l'ut
L'tM^rpoietie en mouvement tourne autour d'une ligne
boriionule ciimme d'un oie, et constitue un véritable
balancier. Son mouvement doit Mre entretenu à cause
de* frottenientE (|u[ finiraient par l'arrêter plus ou moini
rapidemvnt ; les impitlsiuns lut sont données, aoit par un
aide, soit par la personne même qui se balance el qui se
tient alorsdeboui.Puur obtenir ce deruier résultai, lors-
penoiine"M«H*
— ^ 1 -"*""1'" "^.iî
-degr*vité,et,par*uite, leeenind"^*'^
du système, et d'accraltre ainsi la distance éb m f^'"
à l'aie du balancier. Arrivée dans la verticaK. 1» "^
personne «e relàve dsos un but opposa, pour if"
ESC
887
ESC
mt que Tescarpolette monte, et se replier de nouveau
es qu'elle commencera à reyenir sur ses pas. Pendant
i demi-oftciUation descendante, le centre de gravité du
pstème décrit un arc de cerde dont le rasron est le pins
rand possible; la Tttesse acquise en arrivant dans la
enieale dépend de la longueur de cet arc et, sans les
•ottementa, serait capable de faire parcourir au balan-
ler, dans la demi-oscillation ascendante, un arc pré-
isément égal au premier, car on sait qu'abstraction
lite du trùttemeat, un corps qui descend d'une certaine
auteur, acquiert une ritesse capable de le faire panre-
ir à la méoae bauteur. Mais pendant cette ascension,
s centre de sravité s'est rapproché de l'axe, le rayon
e Tare qu'il décrira en râalité est donc moindre, et, pour
ue l'arc parcouru reste égal au premier ou au moins
orresponde à la même hauteur, il faut que l'angle que
lit le balancier avec la verticale soit plus considérable.
L chaque oecillation de l'escarpolette, l'amplitude
le cette oscillation doit done augmenter jusqu'à ce que
effet soit neutralisé par les frottements qui tendent, au
oDtraire, à la réduire.
ESCAROLE, ScaaoLB (Horticulture). — Variété de la
Ihieorée endive {Ciehorium endivia^ Un.), à feuilles
arges et peu dentées {Endivia latifolia) (voyes Ghico-
lÉs).
ESCHARE (Médecine), en grec eschara; l'Académie
krit escarre; plusieurs écrivent escare ou eschare. —
Lorsqu'une porUon quelconque des parties molles est frap-
pée de mortification par un caustique, par une contusion
tr^ violente, par une compression continuée pendant un
certain temps, cette portion morte, qui sera tét ou tard
éliminée par l'action vitale des parties voisines, porte le
nom d*eêchttre» Les causes externes sigu;ilées plus haut
D'xgi8se.nt pas toujours seules; quelques- unes sont souvent
favorisées par une disposition pailiculiëre que l'on ren-
contre surtout dans les maladies adynamiques, dans le
scorbat, dans les cachedes. Lorsque les malades sont
oblige de garder le lit pendant longtemps, il se forme sur
les hanches, sur le coccyx, etc., des eschares d'autant
plus étendues, d'autant plus profondes, qu'elles sont en-
tretennes par l'état de prostration du malade, par Tim-
poMibilité où il est de changer de position, et souvent par
i« déjections qui, malgré tous les soins de propreté, sont
tn>]r8ouvent eo contact avec les parties malades. Il ne
tanle pas à survenir une inflammation qui hâte l'élimina-
tioD des portions frappées de mort ; l'eschare ou plutôt les
ocbares se détachent, car il y en a souvent plusieurs;
une suppuration abondante accélère l'épuisenient des
forces du malade et contribue à hâter une catastrophe que
\k maladie principale ne faisait ({ne trop prévoir. Le trai-
temeat d'un pareil état ne consiste guère que dans des
palliatifs plus ou moins efficaces; les causes qui ont dé-
tennioé et qui entretiennent de pareils accidents rendent
leur cure le plus souvent impossible. Les soins de pro-
preté, le changement de position du malade, quand cela
K peut; à cela enjoindra, dans le principe, les emolâ-
iTtt de sparadrap, de diachylon; plus tard, les lotions
émoUientes, anodines, lorsqu'il y aura de la douleur ;
enfio la décoction de quinquina, l'eau chlorée (50 gram-
BKt de chlore liquide pour 1 000 grammes d'eau), les
onguents digestifb, styrax et les poudres de quinquina,
de charbon, pour absorber la suppuration.
Les eschares qui sont produites par les caustiques, par
K feo, par une contusion violente, laissent après leur
chats des plaies plus ou moins profondes dont la cicatri-
>^oo est d'autant plus longue qu'il y a une plus
V^ode perte de substance; on n'oubliera pas non plus
9^ eette perte de substance môme, nécessitant pour la
Sp^nsoo le rapprochement des parties, rend les cicatrices
VKiewes et avec rétraction. Du reste, leur traitement
M diflère pu de celui des autres plaies. F—H.
EscHASB (Zoologie), Biehara, Lamk. — Genre d'ani-
Dttai marins de petite taille, à corps mou, protégés par
^ sorte de polypier presque pierreux, k expansions
Mtties en lames fragiles, rameuses et couvertes de cel-
lales,disposées en quinconce, et dans chacune desquelles
nt on de ces animaux. Guvier les avait classés dans les
^^met (Zoophytes) ; MM. Mihie-Edwardâ et Audouin ont
^tré qne ce sont des Mollusques iuniciers de l'ordre des
^oxoaifff. Us vivent au fond des mers. L'E. foliacé
1^1^)) de nos côtes, a jusqu'à l mètre d'expansion et
ȍ dea milliers d'animaux.
ESCIiAHOTIQl]ES(Hédechie/.— Substancescauatiques
4U. appliquées sur les parties vivantes, brOlent, désor-
P^nt les tissus et produisent des eschares. d'où vient
'«tt nom, Los médicaments escharotiques diffèrent des
cathMtiques en ce que les premiers produisent immé*
diatement des eschares, tandis qne les autres ne déter-
minent qu'une légère cautérisation. Les principaux escha-
l'alun calciné en poudre, la plupart des acides minéraux
concentrés, le nitrate de mercure, etc. On peut Joindre
à cette liste queloues escharotiques composés^' ainsi la
poudre de Rousseilot, la pAte arsenicale du frère Géme,
la pâte épilatoire de Pleock (toutes ces préparations ont
pour base l'arsenic), le caustique de Vienne, avec la po-
tasse et la chaux, la p&te de Ganquoin au chlorure de
zinc, etc. D'après la nature des substances qui viennent
d'être énumérées, on conçoit qu'il faut être d'une pru-
dence extrême dans l'emploi de ces remèdes et bien con-
naître leur énergie et leur puia<«ance désorganisatricc.
ESGOMPTE (Banque). — L'escompte est la retenue
opérée sur la valeur d'un billet par le banquier auquel
on veut l'échanger contre de l'argent comptant avant
l'époque de l'échéance.
L'escompte commercial d'im billet est bien facile à
calculer; c'est le montant de l'intérêt que produirait la
somme marquée sur le billet, si elle était placée depuis
le jour où l'escompte se fait Jusqu'au jour de réchéaiice
à un taux conventionnel, qu on appelle le taux de l'es-
compte.
Par exemple, si le taux de l'escompte est de 6 p. 100
par an, un billet de 1 &00 francs payable dans trois mois
sera échangé contre de l'argent comptant par le banquier,
moyennant une retenue ou un escompte de 22^50. Ge
résultat s'obtient en appliquant les règles relatives A Tin-
lérêt simple.
linsi, pour calculer l'escompte d'un billet de A^*% il faut
muitipUer cette somme par le taux de l'escompte pour
100 francs, multiplier le produit ainsi obtenu par le
nombre d'années et de fractions d'année A courir Jusqu'A
l'échéance, et diviser ce dernier résultat par 100.
Get escompte commercial est aussi appelé escompte en
dehors. Nous n'entrerons pas dans le détail des simpli-
fications de calcul qui s'y rapportent. Nous allons indi-
quer une autre manière de compter l'escompte, qui pa-
rait plus naturelle et plus équitable, mais dont l'usage
n'a pas prévalu, sans doute A cause du calcul un peu
moins simple qu'elle entraîne.
Pour que l'opération de l'escompte ne fût pour le ban-
quier qu'un simple prêt ordinaire, il laudrait que la
sommo donnée en échange du billet, placée A intérêt jua-
âu'A l'échéance du billet au taux de l'escompte repro-
uislt la somme portée sur le billet; de cette manière, au
jour de l'échéance, le billet aurait la même valeur que
l'argent reçu en échange, puisque ce dernier aurait pro-
duit un intérêt é^al A iu somme exacte qui a été retenue.
La somme y A donner par le banquier en échange d'un
billet de A'**, payable dans un nombre d'années et de
fractions d'année marqué par f, serait (si i représente le
taux de l'escompte pour 100 francs pendant un an) fourni
par l'équation :
Af««
(-a=-
■*"ioo
soit
tfsftf f=^ d'année, Af = lS60r y= 1417r,83.
L'escompte ne serait que de 32'^ t7, tandis que, suivant
la règle usuelle, il est de 32^50.
U est probable que ce qui a fait préférer la règle de
l'escompte en dehors A la précédente qu'on appelle règle
de l'escompte en dedans, c'est que l'escompte en dehors
est proportionnel au montant du billet, au taux de l'es-
ini-même; on a dû choisir la forme qui se prête le plus
simplement au calcul. R.
ESCOURGEON (Agriculture). — Ou appelle ainsi une
variété d'orbe dont les grains , disposés sur six rangs
r^uliers [fig, 976, pag. 888j, restent couverts de leurs
balles après la maturité. L'épi est court, régulier, s'é-
grène facilement lorsqu'il est mûr; cette variété talle
beaucoup, est précoce, supporte les hivers rigoureux \
elle ne verse pas. Gomme orge d'hiver, elle est la plus
cultivée eo France. Elle demande un sol substantiel.
ESCULINE (Chimie) (C»«H»0">). — Produit neutre
contenu dans l'écorce du marronnier Uesculus liypocas^
Iiuutm), d'oA lui Tient «on nom d'iMcnline. Onl'obiient
en ti«ltauipar l'ein l'ëcorcerâpée&l'iTBncc.eten ijou-
Uitt à la dnaoliiUon BUrée de l'u^tnte de plomb. Le pré-
ripUé blini qui m rorme »t mu en nspeiiEion dont
rMo et tournis à l'action d'un courant d'hïdngïne lul-
hii, qui précipite le plomb 1 l'élut de siilAiro et met
rtstvlint en liberté. La liqueur filtrée et convenablement
concentrée laiise peu à peu crisielliser IWuline. Ce
corps rentre dani la cnCi^gorie des glucotides, c'esl-i-
dire de ces corps teb que la ulicine, la popnline, etc.,
nni, aous rinfluence des acides, donnent, pu prenant de
l'eaiii du glucoae et un nouteLiu produii de compcaitioa
moins eompleie, Aliui Veiaiiint, an contact de l'acide
rhlorhydrique ou de l'acide suiriirique dilués, se conver-
tit en glucose et eieuléline. L'esculine se préaeote sous
la brmo d'un corps solide, crislallin, sans odeur, de sa-
venr amère, soluble dans l'eau et donnant une diiaola-
tion incolore quand le rayon lumineui la traverse, et d'no
EeOei bleuilre qusnd il eat réQâcbi. Elle entre en fuiion
câline, découverte par Sawke, dans le GuUlandùio-
Jfon'nqa.aétéémdiéc principalement par TrommsdorlL
ESCDLIQCB (Acini) (Chimie) [C*H»0»)- — Corps
acide produit par l'action de la potasse sur la aapouDe
((7'H*K)") qu^on «lirait habiluellemeat des marrons
•l'Inde. Il a beaucoup d'analogie avec les acides gras. Il
a élé isolé par H Frémj. fi.
ESOCES(ZooloeieJ.— CuTfer nomme ainalladeuiibme
bmille de Poianm de l'ordro des Malaeoplérygieiu ab-
dominaux, qui ont les caractferes suivants : mlchoiras
Sniies de Tories deals; lnsup^eor«sans lèvre; oriflco
sopereulettrèa-grand; pas de asgeoire adipeuse; la
dorsâlq apposée à l'anale; iniestins courts et sans cœ-
emm. Ils sont voraces. Cette famille comprend une
'•% LSP
doDf^ne de genres, dont Ir* priudpani sou les gtsm
llrodiet , Mierotlomt , Chaulwde, Slamit, ûrflà,
Demi-Bre. Bxoeft, Mormgn, «e.
ESOPHAGE (Anatomie), - Vojm CEsoraict.
ESPADON (Zoologie], JïipAi*af, Ub. — Genre bf»
loru, de l'ordre des ÂMnlhoplérygieu Onilk te
Scombérmda. Son mm rappelle qoe les os de li Wr
se prolongent oq tme lame oomprioÂe, tnndBou te
deoi cdtés comme la lame d'one épie. Ca»« bm
e>t longue comme on tiers du corps. La mûnre iib-
rienre se tem^a auni eu mie pointe aigiri, maii tcsi-
coup plus courte : die n'estqne le neniimsdsrtBiad,
On n'en connaît qu'one espbce ; l'E. oDiniM [I. jU-
diui. Un.) ; il a le corps allante, les dents m« rat-
placées par des granulations, et i) a qualie bucbia
Irte-oHvertes et à double fenillet. Sei pectoralstmiti
Tonne de Tanx et otlachëes si baa, qu'on laprendnttpsa
les tentralesBbennies. La dorsale qui occupa Milc*i
comnienca par une pointe tria-liâalei pnis la n;m
diminuent, derieanent trèB-ca«rts et se reKtmi pMi
de la queue. L'anïle est de même; la caudale isi t»
rondement divisée en deux lobe* aipis. Sa peau sU ride,
bleu Toncé sur le dos, blanc a^enté sons lavoiut. ta
que ce poisson ait des mosclea puissants, qns n uiUi
dépasse souvent 4 mètres (on en a vu de S 1 T mèut^
et son poids l&O kllognmmcs, et qu'il sdt bien mot,
Fj|. ffT7. — aifadon «niiiiird >n|- * BMnL)
Il n'est pas vorace et Tait peu la guerre sut vitm W
biianlade la mer; sa nourriture consiste principilnaaii
en plantes marines. Sa chair, quoique un peu liét, i
n été recherchée de tout temps, ei la qurue éuii li
morceau le plus estimé des Romaios; ausv le ftàt
l on activement dans toutes les mers « tanootil'"
la Méditerranée, aux environs de In Sicile, où<lll!eI«p^
Fiiii. comme la bileine, i, coups de harpon. H i li li^
gulière habiiudâ de Trapper de son arme inscbute la
carènes des navires dam lesquelles elle te bme m-
vent après avoir pénétré k une asseï grande ptel»
deur. Ùiie espÈce de Lrmit fcrostacé) vit qwlque»
L'U parasite dans sa chair, et l'irrite au poial de h ns-
dre ai Turieiu, qu'il dchone sur le rivage. F- 1-
rSPARCETTE (Botanique agricole).-Voyai Sâum«-
ESPALIER (Horticulture). - Le» artires ft™*^
çoivent d'nutant mleui l'influence des ra]*om " *"~
que leurs rameaux sont étalés ou, conunediieiitlH i«'
.liers, paliaiéi sur un plan. Mais lorsque ainu juto*
ils sont, en outre, adossés 1 un mur dont la cioW*-
tion augmente encore la quantité de cliileur qnlb «^
vent, le développçmentetla maturation dei Cm»)''*
dans dee concilions particulièrement l'»»?"™*^"
nomme etvalierle mode de culture qui ceositteir'*"
ter les arbres fruitiers contre les mtw- La imI"w *
espalier convient surtout dans le» contrées oàlsle^
rature est insuffisante pour (iùre mûrir cerlainti ■J™
de fruila ; tel cat le cas pour la r^on septHtiwu^
pour la réition moyenue de la France. Dm» les «o"*
chaudes, les espaliers n'ont le plussouveni nwoiie»*
d'être, et en donnant trop de chaleur aux !«"*■ ■
peuvent avoir de sérieux inconvéoie-nt». ^,
Les principales conditions qu'il fautotaervsiwnr
slruiiant les mur* en eqtaliers ont été mdiqa^ ■'"T
Huas. Il convient de placer ici deaindicaiiousBr H»"
depalùtage qu'il est k sropoa d' adopter poBj^^ ^
arljrea contre lemnr. Le modèle pluacMveMUe'*^
mliitagt à la loaue, parce qa'il penMt de f~y7~ n
dressage des branches de U MauièteU t'i^P^lt
conutte dan» remploi de tragmetUs d'éûn de '*>
O'fli àO",oedeli»K«MarsDr(r,OtenviroBasinr-
On les plie en deux, pais, preourt les brsodMjw''
pèee d'édiarpealMlfornée, onfltelesdsnin"^
de la lnqna naire le mur à l'aida d'ondw k fw"
peu obtuse, k lame tète et d'un» hwgueur dM«^
0",03 à u*,ii6. Ce* clous senml enfoncés * If Ç^kI*
de 0-,0î * 0-,(H. à l'aide d'un marteaii ■pWr ?^*
iSie, fendue sur un des eûtes, peut Wre l'oBw • ^"J
pour enlever les dont lors du dépsllssige- f^^jt.
peuvent servir plusieurs rois;elwqnesBnM,*P'^^
palissage, on les fait bouillir dans i'esui su> « ^
ESP
880
i:sp
les (Bufs d*insectes Duisibles qu'elles renfenneot souvent
en trèsrgraode quantité. Le palissage à la loque n*est ce-
pendant possible que sur les murs recouverts d'une couche
de pl&tre d*nu moins (»">.03 d'épaisseur, afin que les clous
L ^. puissent être enfoncés par-
^ Vy tout sans obstacle. Si quel-
>r que circonstance locale
forçait de renonce à cou-
vrir le mur de cet enduit,
il faudrait adopter alors le
palissage au treillage^ qui
se pratique en fixant, à
l'aide de ligatures, les ra-
meaux et les branches sur
un treillage en bois ou en
fer établi préalablement
contre le mur. L"s treilla-
ges en fil de fer offrent l'a-
vantage d'une grande éco-
nomie, sans entraîner au-
cun inconvénient dont les
treillfges en bois soient
fis o. - »;2to^P«»»" P*!"»*» exempts. Quant aux dispo-
sitions spéciales de l'es-
palier et à la manière de conduire les arbres palissée, il
en sera traité dans l'article spécial à chaque espèce.
Conlre^spalier, — On nomme contre-espalier le mode
de culture des arbres fruitiers qui consiste à les palisser
sur des treillages en plein air et sans mur. Les contre-
espaliers se prêtent à toutes les formes auxquelles on
soumet les arbres palissés en espaliers, et ils ont acquis
depuis quelques années une grande importance en horti-
culture* Nous avons pu remplacer par des contre-espaliers
doubles en cordons verticaux les anciennes formes des
arlires en plein air; nous sommes parvenus ainsi à dou-
bler le prodoit sur une surface donnée et à obtenir le
produit maximum huit ans plus tOt et avec beaucoup
moins de difficulté (voyez Poirieb). A. ou Ba«
ESPARGOUTE (Botanique). — Voyez Spergule.
ESPÈCE (Sciences naturelles), du latin species^ appa-
rence et espèce. — Dans la langue vulgaire, on désigne
comme de même espèce (ce qui, dans l'origine, a voulu
dire de même apparence) les êtres qui se présentent aux
yeoi sous les traits d'une ressemblance aussi complète
que possible, oepeodant, il est des différences que Tex-
périence nous apprend à ne pas considérer comme les
caractères d'une espèce particulière? ainsi on n'a nulle
difficulté à admettre que les hommes bruns et les blonds
sont d'une seule et même espèce, que le cheval bai cl le
cheral pie ne forment pas deux espèces distinctes. On
admet donc que l'espèce n'est pas fondé(3 sur une iden-
tité absolue d'aspect et implique encore certaines varié-
tés dans les formes. Mais lorsqu'on s'étudie à rechercher
i quelles limites s'arrêtent les différences que peuvent
offrir les êtres d'une même espèce, on rencontre des diffi-
cohés considérables; car on s'aperçoit que le sens du
mot espèce varie suivant les personnes qui l'emploient.
Qoelques exemples feront comprendre ce que je veux
dire. Pour un homme du monde, pour un chas!>eur« le
chien brwfue et le cAi>» épagneul représentent chacun
one espèce distincte de chiens; pour un «griculteur, le
wtuf limousin et le bœuf charolais sont de deux espèces
diflérentes, le chou cabus et le chou-fleur ne sont pas de
la môme espèce. Et cependant le langage vulgaire désigne
aussi comme des espèces distinctes le rat y la souris ^ le
jotr, le muloty qui sont bien plus éloignés entre eux que
les êtres qui viennent d'être indiqués, puisque ceux-ci ne
wnt après tout que des variétés produites par i'indus-
tne humaine, tandis que le rat, la souris, le loir et le
œulot ont été créés différents les uns des autres.
Pour mettre de l'ordre dans cette confusion, les natu-
falisles ont senti la nécessité de définir le groupe d'êtres
inquel s'appliquerait le nom ù'e^ipèce. Mais, il faut en
convenir, cette définition est difficile à trouver, car Ves^
P^e éunt un groupe naturel créé et non une simple
reunion conventionnelle d'êtres semblables à tel ou tel
degré, la définition de l'espèce suppose une connaissance
plus complète que noiw ne l'avons encore de la véritable
nature de ce groupe fondamental. G. Cuvier a défini l'es-
pce dan» les termes suivants : « On doit définir Y espèce^
la réunion des individus descendus l'un de l'autre ou de
Parents communs, et des individus qui leur ressemblent
autant qu'ils se ressemblent entre eux {Hègne animal^
^J\^»troduction). • La définition de Cuvier s'applique
spécialement aux â7itmaux,bien qu'elle puisse sans incon-
vément être étendue aux végétaux ; mais il est évident
qn'dle ne saurait convenir en rien aux êtres du règne
minéral, dont -nous nous occuperons un peu plus loiu.
Lamarck, difiérant peu de G. Cuvier, considèrf l'espèce,
parmi les corps vivants ^aniraauxet végétaux), comme U
collection entière d'individus en tout semblables qui furent
produits par d'autres iudivid us pareils à eux et, par con-
séquent, qui forment race (Philosophie zoologique, 1. 1).
En un mot, sous une forme ou sous une autre, l'idée si
clairement exprimée par Cuvier est celle que les natura-
listes, loologistes et botanistes ont unanimement adoptée
dans l'état actuel de nos connaissances. Ainsi Adrien de
Jnasieu n'hésite pas à déûiûrV espèce^ ea botanique : t Le
collection de tous les individus qui se ressemblent entre
eux plus qu'ils ne ressemblent à d'autres et qui, par la
génération, eu reproduisent de semblables, de telle sorte
qu'on peut, par analogie, les supposer tous issus origi-
nairement d'uu même individu {Ùoursêlém. cThist nat^
Botanique). »
Malheureusement, cette définition ne ré^ut pas toutes
les difficultés que présente l'étude des espèces en histoire
naturelle. D'abord, au point de vue pratique, elle ne four-
nit aucun moyen infaillible de reconnaître l'espèce ches
des êtres qui ne vivent pas à portée de nos observations
et ne nous sont connus que par des dépouilles d'individus
morts on de quelques individus vivants isolés. Comment
savoir, en effet, si tels et tels de ces êtres sont descendus,
oui ou non, de parents communs ; nous n'en pouvons ploa
loger que par l'étude et l'appréciation de leurs ressem-
blances; le meilleur trait de la définition de l'espèce de-
meure insaisissable pour nous. De là viennent les diver-
gences et les incertitudes des naturalistes quant au nom-
bre des espèces, surtout en ce qui concerne celles que
nous connaissons seulement par les collections ou les
herbiers. Mais il faut avouer encore que ce trait fonda-
mental de la définition de l'espèce, la filiation des êtres
par voie de reproduction, fût-il partout appréciable, ne
lèverait pas toutes les difficultés. Ainsi le toupet le chiem
domesiigue sont accessibles à toutes nos observations, el
tous les traits de la définition de l'espèce peuvent être re-
cherchés en eux ; cependant les zoologistes ne sont pas
d'accord à leur égard : les uns les réunissent dans une
même espèce, les autres en font deux espèces distinctes*^
La difficulté provient de ce que le chien domestique a subi
entre les mains de l'honmie aises de modifications pour
que le vulgaire reconnaisse un très-grand nombre d'es-
pèces de chiens domestiques ; que, dès lors, il est possible
d'admettre le loup comme le type sauvage du chien, car
la louve et le chien, le loup et la chienne produisent en-
semble et paraissent capables de faire race, comme disait
Lamarck. Cependant le loup et le chien présentent des
différences aussi grandes que celles qui séparent beau-
coup d'espèces, et l'on ne saurait regarder leur aptitude
à produire ensemble comme une raison suffisante pour
les réunir dans la même espèce , puisque le cheval et
Vâncy qui, à coup sûr, sont d espèces différentes, produi-
sent le mulet et le bardeau. On a dû reconnaître, en
effet, que les individus d'espèces différentes, mais très-
voisines, peuvent, chez les plantes comme chez les ani-
maux, produire ensemble des êtres d'une conformation
intermédiaire, incapables de se propager ou ne pouvant
tout au plus donner qu'une ou deux générations qui s'é-
teignent par stérilité. Ces êtres anormaux, nommés mu-
lets et mêtis^ ne se produisent guère d'ailleurs que sous
l'influence de la volonté humaine ; à peine a-t-on pu
prouver que, dans la liberté de la vie sauvage, il se fasse
de pareils croisements. Ces croisements étant néanmoins
possibles, il en résulte une certaine incertitude relative-
ment à un des traits les plus importants de l'espèce. Ce
qui rend cette incertitude bien plus grande encore, c'est
la puissance accordée à l'homme par son créateur, non
pas seulement de croiser les espèces, mais de modifier une
même espèce dans les individus qui en sortent par géné-
rations successives. C'est en vertu de ce pouvoir que
l'agriculture a créé tant de variétés ou races dans les
espèces du chien, du cheval, du porc, de la chèvre^ du
mouton, du bœuf, du coq, du canard, etc. Aussi dociles
à la volonté humaine, les espèces végétales se sont mo-
difiées en des variétés infiniment nombreuses, et, comme
les variétés animales, elles diffèrent assez les unes des
autres pour q>:e le vulgaire les considère habituellement
comme de véritables espèces.
Tels sont donc les diflliciles problèmes que l'étude des
espèces donne à résoudre au naturaliste. Aucun guide
infaillible ne lui reste pour reconnaître si deux êtres sont
ou ne sont pas de la môme espèce ; c'est l'observation
patiente d'un grand nombre d'êtres analogues, l'habitude
ESP
890
ESP
de les comparer et d'apprécier leurs rapports qui, peu à
peu, rinstriiisent à r&ondre ces problèmes. Mais com-
bien ces résultats sont discutables et doi?ent changer arec
!*état de nos connaissances I Combien il serait présomp-
tueux Je prendre aucun d'eux comme une donnée sûre
propre à Justifier telle ou telle con8é(|uence pratique ! Que
lienser des naturalistes ou des politiques qui, àTexerople
de certains écrivains d*Amérique, ne craindraient pas de
légitimer resclavage des noirs, en affirmant que le genre
humain renferme plusieurs espèces dont l'une est faite
pour commander aux autres t Tout est incertain dans ce
principe anti-humanitaire; il est impossible de démon-
trer Jusqu'à réridence qu'il ▼ a plusieurs espèces hu-
maines, et il faudrait an moins une évidence absolue
pour se laisser conduire à admettre que le nègre, étant
d'une espèce inférieure, est dévolu à l'esclavage sous la
férule du blanc La science, si elle ne conclut pas avec
évidence k l'unité de l'espèce humaine, y incline plutôt
qu'elle ne s'en écarte ; mais en tous cas elle ne peut, sur
ce point, donner aucune certitude et ne saurait, par con-
séquent, fournir l'odieux témoignage qu'on veut lui arra-
cher.
Une autre question moins grave au point de vue pra-
tique, mais tout aussi importante au point de vue philo -
8ophi(|ue, doit être au moins indiquée ici ; c'est celle de
la fixité on de la variabilité de C espèce, « On n*a aucune
preuve, dit Cuvier [Hègne animal^ Introduction)^ que
toutes les différences qui distinguent aujourd'hui les êtres
organisés soient de nature à avoir pu être ainsi produites
par les circonstances. Tout ce qu'on a avancé sur ce su-
jet est hypothétique ; l'expérience parait montrer, au
contraire, que, dans l'état actuel du globe, les variétés
sont renfermée» dans des limites assez étroites, et aussi
loin que nous pouvons remonter dans l'antiquité, nous
voyons que ces limites étaient les mêmes qu'aujour-
d'hui. • Linné, plus absolu encore, avait dit, un demi-
siècle avant, dADss%Philosophia botanica : « Nous comp-
tons autant d'espèces qu'il a été créé de formes diverses
à l'origine des choses Chacune des formes et struc-
tures actuelles dérive de celles que l'Être infini a ini-
tialement produites, et elles ont subsisté semblables à
elles-mêmes à travers la suite des temps. » Mais un peu
{)Ius tard, dans un autre ouvrage (i4mœnt7a/eiacad!em.),
c même Linné a des doutes; il se demande si à l'ori^ne
toutes les espèces d'un même genre n'ont pas constitué
une seule espèce qui serait ensuite devenue multiple par
des générations hybrides, c'est-à dire des croisements.
Buffon, i la même époque, concevait autrement la varia-
bilité de l'espèce; des modifications graduelles devenues
héréditaires sous l'influence des conditions environnantes
?euvent donner, selon lui, des espèces nouvelles dérivées
es espèces primitives, mais définitivement différentes
de celles-ci. Lamarck a développé cette idée nouvelle
dans sa Philosophie zoologique et a trouvé des disciples
convaincus dans Geoffroy Saint-Hilaire et son école. L'i-
dée de la fixité de l'espèce adoptée avec une certaine
réserve par Cuvier a été, au contraire, accusée même jus-
qu'à l'exagération par Duméril {Erpétologie générale),
par de Blainville {Hist des se. de l'organ.)^ en zoologie;
par A. L. de Jussieu IGener. plant.), en botanique. 11 ne
convient nullement d entrer ici dans une discussion pa-
reille^ et Je me bornerai à dire que les idées modérées de
Cuvier sur la fixité relative des espèces, exprimées dans
le passage cité plus haut, sont aujourd'hui encore adop-
ti^Gs par la plupart des naturalistes. Les lecteurs curieux
do poursuivre la discussion que j'abandonne ici pourront
consnlter, outre les ouvrages que j'ai déjà cités, le résumé
lucide et consciencieux des vues des auteurs sur Vespèce,
que Is. Geo&oy Saint-Hilaire a donné dans son Histoire
générale des rèones organiques (t. II, 2« partie), ouvrage
que la mort prématurée de son auteur laisse malheureu-
sement inachevé.
Dans le règne inorganique, les difficultés que comporte
la question de l'espèce sont d'un autre genre. Les miné-
raux se présentent comme des portions de matière n'ayant
ni forme ni structure esse^itiellenjent propres et ne se
tenant par aucun lien de filiation, puisqu'ils ne naissent
pas de parents semblables à eux. Aussi, dans ce règne,
avant de définir l'espèce, il faut définir l'individu miné-
lalogique. Cette définition repose principalement sur la
constitution chimique et les formes cristallines que pré-
sentent les minéraux ; mais, dans la plupart des auteurs,
elle a qnelque chose d'artificiel qui se retrouve nécessai-
rement dans la définition de l'espèce roinéralogique ; il
en sera parlé au mot Règns lUNiaAL (voyez Racbs, Va-
aiéris, Rsprodijction). An. F.
ESPÈCES (Pharmacie!. — On appelle espèces des lé.
gétaux ou parties de vé^taux ayant des propriétés pbf>
siques et im mode d'action analogues, que 1 oa mélaiics
après les avoir fait sécher et que l'on conserve pour fo-
sage. On en fait des infusions, des décoctiotw/- poor
tisanes, bains, lotions, gargarismes, ooUyresi, injectiaos,
etc. Elles doivent être sécbées avec soin et cooaervées à
l'abri de l'humidité et de la lumière. Void quelles loet
les principales espèces :
É, toniques, — Ce sont, en général , des tnbwtaflcai
amères; elles sont presque inodores. Les plosadovenieD»
ployées sont les sommités de chamédiys (petit cbêoe;,é0
petite centaurée, les feuilles de méniantbe, Im fkimeieni,
la gentiane, le quinquina, etc. EUes recèlent en BteénI
du tannin, de l'adde gallique, c|ui exercent sur les tisn
organiques une impression fortifiante dans oertaioes as-
ladies chroniques et dans les convalesoenœa des fiènsi
de long cours. Dans ce groupe rentrent les sufastsoœ-
décorées des noms de stomachiques^ aniiscoràutiqmes, am
tiscrofuleuses, fébrifuges, dépStratives^ astringente^ el^
E, excitantes^ dites aussi stimulantes, — EUes soot
aromatiques. Ce sont les sonmiités de sauge, de thjm, ée
serpolet, de mélisse, d'hysope, de menthe poivrée, d'ab-
sinthe, etc. ; les baies de genièvre, la racine de valériase,
la cannelle, etc. Ces espèces recèlent une certsine propci^
tion d'huile volatile, de la rteine, du camphre, etc. On
range aussi dans cette catégorie : 1* les apéritifs : radsa
de persil, de fenouil, d'asperge, d'ache, de petit bom,
dites racines apéritives; 2o les sudorifiques : radoes de
salsepareille, ae squine, de galac, de sassafras; > lei
anthelmintiques, surtout ceux qui sont aroouitiques, tels
que l'absinthe, la tanaisie, la camomille romaine; tel
autres rentreraient plutôt dans la classe des toniques.
E, émoHientes, — On y distingue les feuilles sèdbes de
mauve, de guimauve, de bouillon blanc, de seoeçoo, de
pariétaire, etc., employées en décoctions pour usage ei-
teme; à l'intérieur, on emploie les infusions de fleon de
mauve, de violettes, de tussilage, de coquelicot, dîtes wak
espèces pectorales; en décoction, les fruste diu pedù-
raux on béchiaues; ce sont les dattes, les Jujubes, les
figues et les raisins de Corinthe.
On a encore donné le nom ai espèces àdesaiiédicaffieots
ches lesquels l'observation a démontré des propriété spé-
ciales et déterminées, ainsi : les semences froidei :
courge, citrouille, melon, concombre, avec lesquelles a
prépare des émulsions adoucissantes; les formes émoi'
liaUes:de graine de lin, de seigle et dorge; Im fa-
rines résolutives : de fenugrec, de fève, d'orobe et i*
lupin blanc ; les E, carminatives : fruits d*anis« de cani,
de coriandre, de fenouil^ employées pour faire évacuer
les gaz contenus dans le canal digestit
ESPÉRA^CE MATUÉMATiQDB (Probabilités;. — On
appelle ainsi, dans le calcul des probabilité le produit
de la probabilité d'un événement par le bénéfice qQ*oa
attend de cet événement. Lorsque aeux joueurs se met-
tent au jeu, leurs mises doivent nattirellemeni être pro-
portionnelles aux chances qu'ils ont de gagner. Celui qd
a 2, 3... fois plus de motils d'espérer qu'il gagnera, Its^
sardera volontiers 2, 3... fois plus. A l'inverae, celtà qm
a moins de chances de gain hasardera moins, ou bien,
s'il s'expose à perdre une forte somme, ce sera en vue
d'un bénéfice plus grand : or le bénéfice d'un Jooeor,
c'est la mise de l'autre joueur. Il suit de là que ks
joueurs doivent exposer des sommes proportion odks à
la probabilité qu'ils ont de gagner. Et c'est ce que l'on
énonce en disant que, dans im jeu équitable, l'espérsocs
mathématique doit être la même de part et d'autre.
Cette règle est générale et ne s'appuque pas teulemoit
aux jeux. Ainsi, lorsqu'un propriétaire assure sa maison,
l'événement qu'il prévoit est l'incendie, auquel cas oa
lui en payerait la valeur. Au contraire, l'assureur e^ȏn
que la maison ne brûlera pas, et que la prime sera uo
bénéfice. Pour que le traité soit juste, il faut que la Tt>
leur V de la maison, multipliée par la ptobabilité qu'elle
brûlera, soit égale à la pnme P multipliée par la pro-
babilité que la maison ne br&lera pas. Si 1 on sait que
sur 10000 maisons il en brûle une^ il laudrt que
*Xiûîôô=PxS' "^ *>»«•• P'^» •"«* SHÎ*»»
valeur de la maison. Bien entendu qu'on devra, de plus,
avoir égard à l'intérêt du capital de la compagnie d'as-
surances, aux frais d'administration et à son juste béné-
fice. Il faut, en outre, que la compagnie epère sur oo
grand nombre de maisons, afin que les moyennes qui tar
vent do base au calcul se vérifient ; ce qui arrivera in-
dubitablement en vertu de la loi des grtmds nombres^ si
ESQ
891
ESS
la compagnie assure un très-grand nombre de maisous
à la foi:».
Il est aisé de se convaincre» à Taide de ce principe de
l*espérance mathématique, que l'ancienne loterie n était
pas un jeu équitable. En effet, sur les 90 numéros^ il en
Tenait & à cbaque tirage; la probabilité de gagner un ex-
trait était donc ^ ou ^. Il aurait fallu, par conséquent,
que n^^ll^' ^" ^^® ^ somme 6, promise au ga-
gnant, fût ^ale à 17 fois sa mise M, c'est-à-dire que,
pour n a franc exposé sur un numéro, on aurait dû gagner
17 francs, si ce numéro venait à sortir { de plus, il au-
rait fallu, dans ce cas, rendre la mise, et il revenait ainsi
au gagnant 18 francs : au lieu de cela, on ne lui donnait
que 13 francs. Pour les ambes^ le gain de la loterie était
encore plus considérable. Les 90 numéros fournissent,
en effet, 90X89 ou 8010 ambes ou arrangements 2 à '2;
c'est le nombre total des chances, mais puisqu'on tirait
& numéros, il venait à chaque tirage 5X4 ou 20 arran-
gements; c'étaient les chances favorables. La probabilité
d'extndre on ambe déterminé était g^«=^. Il aurait
donc (ialla que ^G=jJÎM, ou que le gain fût de
S99 fois la mise. Or, on ne donnait ^ne 84 fois U mise ;
le b&iéfice de l'administration était de plus des |. U
était encore plus considérable pour le terne, le auateme
et le quine. Ainsi la loterie méconnaissait complètement
à son avantage le principe de l'espérance mathématique.
Ce principe n'est pu toujours suffisant pour régler les
conventions qui dépendent en partie du hasard. Il faut
y joindre la considération de Veipéranee morale. On ap-
pelle ainsi le rapport de la somme que l'on s'expose à
gagner ou k perdre, et de la fortune des joueurs. Ainsi
deux personnes jouent 10 francs à croix ou pile. Si l'une
possède 100 francs et l'autre 10000 francs, la première
risque ^ de son avoir, et la seconde seulement j^. Le
résultat, gain ou perte, sera bien plus sensible pour le
premier joueur que pour le second.
Voici un autre exemple : Si un particulier assurait
cûutro rincendie une maison de 800000 fï^cs, moyen-
nant qu'on lui parAt une prime de 300 francs, le contrat
pourrait être couorme au principe de l'espérance ma-
thématique, et pourtant le simple bon sens montre qu'on
ne saurait approuver un pareil )eu, car, pour un très-
petit bénéfice, ce particulier s'exposerait à un très-grand
mal, la perte de 300000 firancs en caa d'incendie. Mais
si une compagnie assure aux mêmes conditions plusieurs
propriétés, l'espérance morale justifie le contrat, parce
que, d'une part, la somme des primes forme un bénéfice
annuel par lequel elle peut s'exposer aux chances d'in-
cendie, et qne, d'un autre côté, le capital d'une compa-
gnie surpasse généralement celui d'un simple particulier.
A ce principe se rattache d'ailleurs uneremarque in-
géoieuae due à fiuffon. Lorsqu'une personne possédant
un capital de lOOOO francs, par exemple, s'expose à une
chance qui peut lui faire gagner ou perdre 1 000 Ihmcs,
Ifl gain ou la perte rapportés k sa fortune définitive sont
,Yj»J7 et HH • ^ seconde fraction surpasse la pre-
mière, de sorte que la perte ainsi estimée surpasse le
gain. Ainsi , môme dans les jeux équitables, le résultat
définitif serait toi3»Jouni une perte. L'évidence de ca prin-
cipe devient frappante, quand on expose une forte somme.
Celai qui, possédant 6000 francs de rente, en joue la
moitié, sWpose k avofr 3000 francs de rente, ou bien
9000 francs. Dans le second cas, il ne pourra pas dou-
bler aea jouissances; dans le premier, il sera forcé de les
rédnire à moitié.
Gea divers exemples doivent convaincre que les prin-
cipea du calcul des probabilités s'accordent bien avec
ceux du raisonnement ordinaire; et l'on peut dire avec
Laplace que ce calcul n'est, au fond, autre chose que le
bon sens léduit en chiffres ou en arithmétique (voyex
pROBaBiuTÉs {Calcul des). £• R<
BSPROT (Zoologie). — Espèce de PaissarUt dit aussi
Méiet harenguei (voyex Hareng).
ESQUILLE (Chirurgie). — Petit fWigment qui se dé-
tache d'un os fracturé, dans les fractures conuninutives.
Les esquilles sont plus ou moins volumineuses, plus ou
moins étendues. Lorsqu'elles sont libres et enUèrement
détachées de l'os fracturé, il faut les enlever, en les dé-
iachaot avec précaution des parties molles auxquelles
elles tiennent encore, et ne Jamais les arracher av«î vio-
lecce. Ce précepte d'enlever les esquilles détachées de 1 os
est basé sur ce que, ne pouvant plus en espérer la conso-
UdAtio^t ®^^ "^ feraient que déterminer des accidents
en agissant comme co^m étrangers. En général ^ U faut,
lorsque l'on veut les extraire, pratiquer des mcisions
asses larges pour n'en laisser aucune, parce que celki
qui auraient échappé s'opposeraient k la gtiérison et
pourraient déterminer plus tard des abcès, des fistules ou
d'autres accidents graves.
ESPRITS (Pharmacie). — On donnait asses générale-
ment ce nom à des médicaments liquides résultant de la
distillation de l'alcool sur une ou plusieurs substances
aromatiques végétales ou animales; quelquefois^ c'étaient
simplement des dissolutions dans l'alcool de divers prin-
cipes médicamenteux et surtout de principes aromatiques.
On les appelait aussi qrelquefois eaux ipiritueuses. An-
jonrd'hui, on les désigne sous le nom d'alcoolats. On
trouve indiqués dans les traités de phiirmade les E. (U-
cooliques de cochléaria, de genièvre, de lavande, de citron,
de framboise, de castoi^um, etc. ; VE. carminatifàe Syl-
vius ; alcool distillé sur les rachies d'angélique, d'impé-
ratoire, de galansa. sur les baies de laurier, les semences
d'angélique, de Hvèche. d'anis, sur la cannelle, Técoree
d'orange, le girofle, le gingembre, la muscade, le mais et
les feuilles de romarin, de maijolaine, de rue et de basi-
lic ; VE. huileux aromatiaue; alcool rectifié distillé sur des
écorces d'orange et de citron, la vanille, le mads, le gi-
rofie, la cannelle, le sel ammoniac (chlorhydrate d'am-
nooniaque), l'eau de cannelle simple, le sous-carbonate de
potasse, etc. Toutes ces substances médicamenteuses sim-
ples ou composées ont des propriétés pénétrantes, actives,
qui souvent stimulent fortement nos organes. Elles con-
viennent particulièrement pour relever les forces abat-
tues, dans les syncopes, dans certaines affections spasmo-
diques, etc.
Ou aencoredonnélenom d*e»priisk plusieurs substances
extraites par la distillation.
E, de corne de cerf. — C'est une espèce d'huile empy-
reumatique obtenue par la distillation de la corne de
cerf.
E. de Mindérérus. — C'est Vacélate d'ammoniaque
(voyex ce mot).
E, de nitre. — C'est Vaeide azotique affaibli (voyei
AzoTiQDB [Acide]).
E. de nitre dvicifié. — C'est un mélanse de 3 parties
d'alcool à 8&* et 1 partie d'adde axotique a 34*. Employé
comme diurétique.
E. de sel. ~ Acide chlorhydrique dissous dans 1 eau.
VE. de sel dulcifié est un mélange de 1 partie d'adds
chlorhydrique et de 2 parties d'alcooL
E. de succin. — C'est l'acide sucdnique huileux que
l'on obtient par la distillation du succin.
S, de Vénus. — C'est le rinaigre radical ou acide acé-
tique concentié, que l'on obtient par la distillation de
l'acétate de cuivre. , . . .^
E. de vin. — Tout le monde sait que c'est 1 alcool ob-
tenu par la distillation des matières qui ont éprouvé la
fermenution spfritoeuse.
ESQUINANCIE (Médedne), en grec sunanché. — Poor
les médecins, ce mot est synonyme d'angine; pour le
vulgaire, il sert k désigner un mal de gorge très-Tiolent
'^^l^^AiSîTÉcooomie rurale). - Voy. AwtuxES, Hochi.
ESSAIS .Chimie). — On désigne en général, sons le
nom d'estaù, des expériences faites sur une petite échelle
et qui ont pour but de déterminer la nature et les pro-
portions des éléments constitutifs d'une substance don-
née. Dans quelques cas, ces essais ne diffèrent pas d'une
analyse chimique ordinaire; c'est ce qui a Ueu, par
exemple, dans la recherche relative à la teneur d un
minerai. D'autres fois, on applique des méthodes spé-
ciales, dirigées de façon à signaler d'une manière rapide
la présence de certains éléments ; tels sont, par exemple,
les essais au chalumeau. Enfin, il y a un grand nombre
de cas dans lesquels l'essai a pour objet de doser un seil
des élénienU qui entrent dans la substance, l'opératioa
laissant volontairement de côté la détermination des
matières associées à l'élément unique dont il s agit.
Ainsi, par exemple, la plupart des maUères chimiques
employées dana l'industrie et les arta: acides, alcalis,
chlorures décolorants, etc., renferment, associé^ avec la
matière utile, des matières étrangères souvent fort com-
plexes. Il est clair que, pour que les iransactionf corn-
merciales ayant pour objet ces substances aientune base
équitable, il faut que le prix soit calculé d après e poids
réel de là maUère utile. C'est là le but parucuUer des
essais commerciaux, et ce but ne serait qu imparfaite-
ment atteint, si les procédés d'expérience n étaient pas
réduits à un degré d'uniformité et de simpUcité qui les
ESS t
rende ticcMsiblei I tout le mondit. Le leclcar trouirra
décrite, i des placée diversM, d«iia le Diclinnnaire, la
manière do ftirc Im esaais des acides, des polauei, des
maneanËses, etc. Nous ne parlerons, dans cet tuticle,
qae des esui» de monnaiea et bijoux d'or oa d'argent.
On sait que les moDnaieBsonlau lilre de^OOmilliënies,
c'est à-dire qu'elles deivenl renrermer neuf dixièmes de
métal Hn, l'autre diiiËme paurant être un métal quel-
conque, mais étant en réalité du cuirre, qui est plus
Srapre que tout autre k donner 1 la pièce la degré de
ureté contenable. La vaisselle et l'ireenterie toat au
titre de BSO milliËmei; les bijonx, au titre de 300 mil-
lièmes. Il y a en ontre nne tolérance de ! millièmes
en plus ou en moins pour les monnaies, et de b mil-
liÈmes en moins seulement pour la ïaiswlle, l'argenterie
et les bijoui. On a'\i. pai flié, pour ces derniers articli^s,
de tolérance en plus, Ee R\M naturellement ï l'inl^ret
des orfèvres, qui les empËcbe de dépasser le titre légsl.
Les essayeur*, dans tes hâtela des monnaies, sont de
deux sortes : les uns, chargés de conirûler la monnaie,
agissent comme agents directs de l'Ëtat et s'asaorent
que les pièces iivi^ par le directeur de la Tabricaiion
ont le titre légal et correspondent, par conséquent, ï la
valeur du franc, qui est la base de notre système moue-
tidre; ceui qui tont chargés de contrôler l'at^nterie
et les bijoux agissent aussi au nom de l'Ëtat, qui les
nomme; mais ils sont rémunérés par les personnes qui
font contrôler, d'une manière proportionnelle d'ailleurs
t la valeur des objets garantis. Ce sont les essijeurs du
commerce. Quand lia ont consisté que les objets soumis
à leur appréciation ont le titre li^^al, lia y Imprimeut
nne maniue ou contrôle, qui eet, pour le public, la ga-
rantie officielle du titre.
Nous allons indiquer succinctement les métbodes em-
ployées par les bureaux de gsraniie, eu distinguant tes
easais d'a^nt des essais d'or.
1* Eisaii d'argent. — Ou se servait autrefois, d'one
faton exclusive, de l'ingénieuse méthode de la coupells-
' e dans l'empliii d'uue C'upe//e ou cap-
sule poreuse Taîte de cendre d'os, dont m
nne coupe verticale. On pii
poids déterminé de l'objet à essayer
atlditionnelle de plomb, •' ■" =——-'■
t doUDODl 11
coupelle un
introduit la coupelle dans
la luouHe A du Toumeau de coupellaiion, dont notre
figure donne * la fois une vue et une coupe. Ce fourneau
a la disposition ordinaire de» fourneaux i révei-bère. La
moufle, formée d'un derai-cjlindre, s'appuie par son ei-
trémiié ouverte à la porte B, et par sa partie fermée
elle repose sur le support 8, qui est enclavé dans la
Eattie posiôrteure du fourneau. On conçoit que, si le
luineau est cbargé de combustible de G en L,lamounn
•era portée t une (rès-liaute température, et, comme
•Ue préeeote des fentes, il s'éUbUra d«u wa intérieur
un courent d'air nécessaire à rop<>raiioo tlle-Mat.
Voici, en effet, les phénoraènes cnripui qui se pw»]
dans la cotipellalion. Soos l'action de la tmipéralon^
véc, l'alllaée d'argent et le plomb fondeni; « dcnitr
s'oxyde, et roiyde de plomb fond i son tour. Si te miin
edt été seul avoc l'argent, il se sersît oiydj uni dmie,
mais l'oxyde n'étant pas fusible serait resté snr 1> en-
pelte. L'oxyde de plomb jooeà son égard lertlt ded^
solvant , et !es deux oxydea ainsi fondus sont ilintà
par les parois poreusea de la coupelle. Quant î i'irgfm,
comme il est inoxydable. D demeure sous la fannc ifia
bouton [bouton de retour), qu'il BiifBt de peser mit iiù
le poids d'argent On contenu dans la portion os l'illi^
soumise i l'expérience. Cette iaiéressante méi^oi
employée sur une grande éclielle.pour retirer l'irgeutda
minerais de plomb ar^^tilËrei; l'oxjdede plomb liimij
s'écoule par des entailles pratiquées sur la grsndB iw-
pelle em|>loyée dans cette drcanscauee, et fournit tiioi
uns partie de la lUhargt employée dans lecomoMne.
Comme méthode d'essai, la coupellation n'est pu irr^
procbable. En 0^01,16 boulon peut renfermer d«tn»i
de plomb d'une part, et d'an «Dire côté âne poctlu ds
l'aient peut être entraînée, soit par l'oxyde oiri pnw 1
travers la coupelle, toit par calui qui se volatiliw. G>)-
Lussac. qui remplit pendant de longoe* année» ksliiit-
tions d'eseayeur & la Honoaie de Paris, et qui mirnu
h ce service le cscbA de prédaioa qui 1« ai*tia|Biiil
UD degré ai éminent, Ht adopter on sjattne d'twl f u
la voie humide, qui est iofloimeot sopérteor sa fRct-
deot et que nous allons blre coaiuItrD.
Le principe de la méthode est la précipilatldi h
l'argent d'une dissolution argentifère par le cbbnin h
sodium, n se forme du chlorure d'argent oMiMaMi
insoluble, et qnl présente d'alileoiB cetM propriMbi
utile, que, si on agite le vase où il s'eM formé, IsliqKiz
s'éclaircit, surtout si elle est un peu chaude, par lirt>-
DÏOD des grumeaux constitutils du piédpià, D'ifrti
cela, voici comment on opère : On prend un poià dé-
terminé de l'alliage t essayer et on le traite par l'icili
aïoliqiie. Il se forme de laiotate d'argent « de fin-
tate de cuivre, que l'on verse avec uns csHaine qsuiU
d'esQ dans un Qacon, On prend ensuite om diMiliitiB
normale de chlorure de sodium, et oa en vene ds n-
lomes sacceasih dans le flacon, en ayant Min d'ipis 1
chaque foia. Tant que la Uqnenr ae tronUe, c'oi qo'^ I
a encore de l'argent, et, qnuid on aniTa à tu point id
qu'une nouvelle goaiie de chlontr« ne pndùs plu
rien, c'est que tout l'argent a étd prédjHté. SsAur
d'une part qu'il but 0F,6lit de chloritre de wdiDin pm
précipiter I gramme d'argent, et eoiuiaiesaiit d'sBleu'
le titre et le voinme de la disàolntioo amplofés, oa en-
çoit qu'on peut en dédoire exactement le podi dt fti<
gent contenu daw l'allUgs^ Pour pouvoir epénr inc
plus de précision, on se sert de deux diasohitioH. L'nne
est la dissolution normale, telle que dan* radiiUacile
litre il y ail la quantité de lel nécessaire poorprécipi"^
I gramme d'argent. L'antre est la liqueur dédme 4"
renferme une proportion dix tiiis plus forte d'eta. Ci»
cette dernière qu'on emploie ver* la fln dereiférina;
l'une et l'antre d'ailleun sont versées à l'li« df i*
Etmâ d'or. — Les sJliagei d'or et de c
Par la coupeilation ; mais, comme on
argent , on eu ajoute tonjours
nne certaine quantité; cette opéra-
tion prend le nom i'inquarlalion.
Le bouton de retour est recuit,
laminé et roulé en forme de cornet
Ifig. BBI), qu'on Introduit enaoîie
dans un matrss d'essai 1^7. 983}
avec de l'acide axotique. L'argent est
seul atiaquéi l'or conserve la forme
du Cl
« primi
, et Bnalement on le fait chauffer
dans la moufle et on le pèse. On oh.
tient ainsi le poids de l'or contenu
dans l'alliago en essai.
Las essais d'or se font générale-
ment par 0p,50: mais la quantité
d'argent et de plomb varie avec le r<i.tn ^t
titre de l'alliage à essayer. Voici ^^^
les proportions les plus ordinurement eniW"
I' llonit»i(«utilcc(lï MO/1000 li'.M ■''
î« Or «u tilre de 950/1000 I, » *
t* Or an llir* d< TH/IHO 1,1) »
ES3
893
ESS
rSSARTAGE (Agricolture). » Mode de défricbement
cl un soi couvert de bois et de broussaiUe», qai consiste à
arracher et à brûler sur place tont ce qai pourrait entra-
ver la oaarche de la cbarrae (voyei Fbicbi).
ESSENCES (Chimie). ^ Oo donne ce nom aux huiles
▼olatileg odorantes qui se trooTent tontes formées dans
les tiasos de certaines plantes^ on qui proviennent d*nn
dédoublement par voie de fermentation d'un produit or-
panique préexistant dans le végétal Les essences sont,
en général, un peu colorées en Jaune ; leur point d'ébnl-
lit ion est compris entre 190* et 200* ; elles sont habituel-
lement constituées par deux principes différents x on
liquide qui est l'huile essentielle proprement dite; rautre«
solide ; on le nomme siéaropiène. Quelquefois ce dernier
est en quantité telle, que Thuile essentielle en demeure
concrète. Les huiles essentielles font tache sur le papier;
mais cette tache disparaît en chauffant, tandis que les
huiles grasses font une tache qui persiste. Elles sont
quelquefois solubles dans l'eau, mais toujours en petite
quantité, plus solubles dans Talcool. Quelques essences
absorbent l'oxygène de l*air et se résinifient en parde.
Quelques-ones se chargent d'une grande quantité de
gax acide chlorhydrique sec. et donnent naissance à une
espèce de camphre artificiel. Leur composition est très-
variable ; à ce point de voe, on peut les diviser en plu-
sieurs classes.
ESSCRCM
hydroctrbu-
réet.
Euenet de térébenthine ftOHlc.
— de eitron C»0||8. .
— d'orange C»ui«.
— d'éléni CH)H«.
— de genièm; r.«OHl«.
~ decopebo C<OH«. .
— decnbebe C10H«..
— detibine C»Hti,
— de poivre C^»Htl.
— de laurier C«OHJ«.
— debooleau C>oui«.
Efasneai
qui aoat des
liydrvres
ou qui les su-
geadrtot.
EtiBifcas
aeidea.
Cssaiieat
»u If a réel.
EaaaiiCBa
nom
clataéta.
d'amandes amèret (hydrore
de bensolle)
de eanaelW (hydrore de ein-
aamyle)
d'anis encendrant (fbydrure
d*aBisvTe)
de cnnua, contenant l'by-
drure de cuminyle)
de girofle.
de piment...
de moutarde.
d'ail
de raifort. . •
de menthe. . .
de cèdre.. ••
de sassafras.
d'absinthe...
de roses.. ..
de lavande. .
Ct*HH)»...
Ci«H«Oï...
CWflSO*...
C*OH«10«..
(CtOHllO*).
r»Htto*..
r.SH»AsSS..
r.«H»S
l.»Ht«Ai«S.
Cl»HiO«..,
C*H».*
deeamomille CV^HitOt. .
deme C»HtOOI.^
de thym •
de Taiériane •
de bergamote
d'hysope.
de romarin
de jasmin.
....*•••..
Provenant des arbres résineux. . (p/mw maritima),
— du teste des citrons., \eitrui mediea).
— du seste d'orange. . . . Idtrui aurantium) .
— de la résine élémi. . . . Igardimia mmmifêrû) .
— baies de genièvre. . . r>imip«ni« eommuiif*).
— baume de eopahn.... Teopaifera oMcinalit),
— fruits de onbebe (ptper cmbeba).
— baies de ubtne Quniperus sabina) •
— ipip^niçrum),
— troac de (oçotea),
•— distillation du goudron
fourni par récorea
dn bouleau {betula alba).
" foum. parles amandes
amères au contact
de l'eau
— {einntoMmum etimeUa),
— [pimjrinella anisum),
— {ruminum qfmmum).
— des boutons des fleurs
du {i^tnryophyliuM arofmaiimu)9
— des graines du leapsieum anattum) .
— des gousses de Uinapit nigra).
— des racines de lalliHm iativum),
— Iraphanut satiout),
— Imenthapiperiia).
— • du cèdre de Virginie, labits cédrus).
— ..•.. (laurui iosaafroi) ,
•» (abtinthium vuigwn)»
— des espèces du genre [rota),
— des sommités fleuries
du {lavandula ipiea).
— [anthtmii nobiiii),
— |n»fa^raveo/«iif).
— (ihpmui wulgarii).
— de la racine de valé-
riane IvalerUna oMeinaOê).
— des testes du Icitrui limetia) ,
•^ (/lyMOpua officinaUt)»
• [roimarinus offcauiH^,
~ {jatmifimm ofjfieinate).
Le mode d'extraction des essences est très-variable,
suivant les cas. Dans quelques circonstances, la pression
suffit, comme pour l'essence de citron que laissent échap-
per les sestes des citrons quand on les comprime. D'au-
tres fois, il faut recourir à la distillation en présence de
l'eau ; la vapeur d'eau entraîne l'essence et la dépose
dans le serpentin refhoMi de l'alambic, d'où elle s'écoule
dans le récipient. Lorsque les hnile5 volatiles sont pins
légères que l'eau, en les recueille dans un récipient de
forme particulière, nommé rtfei-
pient fiormfiu {fiy, 084). A me-
sure que l'essence arriTe dans le
serpentin, elle déplace un volume
d'ean égal au sien, oui s'échappe
par le bec o« Quand l'huile vola-
tile n'existe qu'en petite quantité
dans la phmte d'où on veut l'ex-
traire, et qu'elle resterait dissoute
dans l'eau qui se condensera avec
elle dans le serpentin, on aime
mieux, pour ne pas employer une
trop grande proportion d'eau et
éviter pourtant les inconvénients
du chauffage à feu nu de l'alambic, faire circuler de la
vapour d'ean au contact de la plante chauffée elle-
même au bain-marie, de manière à ce que la tempéra-
ture de distinction de l'essence ne dépasse pas 100*.
Eufin, quand l'essence, d'ailleurs peu abondante, est
très-délicate et qu'elle pourrait être altérée par la dis-
tillation, on l'extrait par pression en employant une
builc crasse dans laquelle on parvient, par plusieurs
opcrationsi à en incorporer nne.très-forte lû^portion. On
Pis. »Si.
Setificat iorsalla.
élimine ensuite l'huile grasse par un dissolvant appro-
prié, alcool ou éther. Les essences ont été principale-
ment étudiées par MM. Blanchet, Sell, Dumas, Péligot,
Liebig, Piria, Laurent, Gerhiurdt, Cahours, WOhler,
Deville. a
ESSENCE o'OaiERT (Zoologie). — On nomme ainsi,
dans le commerce, une matière nacrée qui entoure la base
des écailles de certains poissons et avec laquelle on fa-
brique les fausses perles. VabU est le poisson sur lequel
on recueille particulièrement cette substance (voyex Abli^
Pesles \Fausses]},
ESSENCES UGNEUSES (Arboriculture).— Les fores-
tiers et les arboriculteurs emploient ce mot pour désigner
les espèces d'arbres, d'arbustes ou d'arbrisseaux que l'on
cultive en forêts on en bois^ en olantations d'alignement ^
en haies vives ou en oserates. Le môme mot a été adopté
par les artisans qui emploient le bols et s'étend alors à
un grand nombre d'arbres ou arbrisseaux étrangers. Nous
donnerons ici seulement, d'après Girardin et Du Breuil,
l'indication des essences forestières habituellement culti-
vées ou qui peuvent être cultivénen France, renvoyant
au mot FoRÉTS et à chaque nom d'arbre ou d'arbrisseau
pour les divers détails qui les concernent. Nous loignoni
à cette première série de renseignements une liste des
principales essences ligneuses exotiques mentionnées par
les voyageurs ou connues des colons sous des noms de
pays différents des véritables noms botaniques.
1. Essences ugredses roBESTiftaBS.— Nous diviserons la
liste de ces essences d'après le mode de culture qui leur
convient le mieux et le genre de sol qu'elles réclament!
ces divisions une fois établies, nous suivrons d'ailleurr
l'ordre alphabétique, en séparant, lorsqu'il y aura intérêt
57
ESS
891
ESS
l5s tmence9 A bois résineux des euemeeÊ non rénnemes
Cl Sa espèce» indigènes des espèces esociqacs.
A. — ASBSBS Oe AIBSISSEAUX Dl rOTAlL
§ ]• •* Sois argileux^ eompades o» glaiseux,
E^èccs ioUigèoeft i fesiUes csisqact.
R* 1. Bouleau blanc (M Bout l lard {Betula alba^Un.):
bsateor, 19 mètres; cireonférence, 1 mètre ; semoltiplie
par semence (40 kilogrammes par hectare) et réussit
sous le climat du nord de la FranoOt dans tons les ter-
rains et à toutes les expositions, sauf celle dn midi. En
futaie, on doit Texploiter à Tftge de 40 à 50 ans; bois
tendre, nuancé de ronge, fin et serré, prenant bien le poli
et assez élastique; il est employé pour la saboterie» la
menuiserie, Tébénisterie, le tour; il sert aussi pour le
chauffage des fours et la (abrication de la poudre de
guerre.
N* 2. Chêne rouvre ou à glands eeuiles {Quereus ro-
6ttr, Lin.) : hauteur, Jusqu'à 35 et 40 mètres ; circonfé-
rence, 3 mètres ; multiplication par semence (i20 déca-
litf es par hectare), sans recepage. Cet arbre aime les cli-
mats tempérés; le froid et le chaud en excès lui nuisent
également. En futaie, il est bon à exploiter entre 100 et
700 ans d*Age ; bols dur, brun et compacte^ très-précieux
pour les constructions civiles et navales et pour les arts
mécaniques; excellent combustible; Técoroe fournit un
tan très-estlmé.
N* 3. Chétte pédoncule ou à glands pédoneulét, Chêne
commun [Quereus pedunculata, Hoff.) : hauteur, 46 à
50 mètres; circonférence, 3*,50; se multiplie comme le
précédent, mais croit moins lentement et exige un climat
plus tempéré encore. Bon k exploiter k V^ de 140 à
150 aof , il donne un bois dur, propre aux ouvrages de
fente et à la menuiserie.
fi* 4. Bétre des bois^ Fayard^ Foyardy Fau, Fouteau
[Fagus sylvatica. Lin.) : hauteur, 35 à 30 mètres; cir>
conférence, 1*^50 à 3 mètres; multiplication par semence
moins résistant que le bois de chêne, très-recherché pour
la boissellerie^lasaboterie et pour la confection des pieux
à pilotis ; c'est un excellent combustible.
N« S. Orme commun ou champêtre {Ubnus camper-
trisy Un.) : hauteur, 20 à 25 mètres; circonférence attei-
gnant parfois 4 et 5 mètres; multiplication par semis;
Age d'exploitation, 100 à 1 10 ans. Bois dur, Jaune, mar-
qué de veines foncées; particulièrement estimé pour
le cliarronnage, pour les ouvrages destinés à demeurer
sous l'eau et pour le chauffage. VOrme tortillard cêH
une variété de l'orme commun, dont le bois doit à ses
fibres entre-croisées sans cesse une élasticité et une du-
reté incomparables ; on le multiplie par semis, bouturage
et marcottage.
N» 6. Orme pédoncule {Ulmus pedunculata, FougJ;
en tout analogue à l'orme commtm, au point de vue fo-
restier.
Etpèesf esoUqast à feuilles esdoqaes.
No 7. Bouleau à canot (Betula papyrifera, Mich.),de
I Amérique du Nord : hauteur, 20 mètres; ae multiplie
par semis; dimaU tempérés; bois tendre, très-nerveux
et d'un grain brillant, excellent pour l'ébénisterie et le
chauffage ; écorce épaisse, flexible et résisUnte, très-em-
Plo^ée dans son pays natal pour faire des boites, des
étuis, etc. Encore très-rare en France.
N* 8. Chêne blanc châtaignier {Quereus prinos palus»
tris, Mich.), de l'Amérique du Nord ; hauteur, 30 mètres;
se multiplie par semis, sans recepage; bois dur, trèa-
estimé pour le charronnage. Encore rare en France.
N* 9. Erable noir {Acer nigrum, Mich.), de l'Amé-
rique dn Nord : hauteur, 15 a 16 mètres; se multiplie
par semis; pays montagneux; bois dur, noirâtre, très-
estimé pour le chanflage. Encore rare en France.
ô N» 10. Hêtre rouge [Fagus ferruginea, Willd.),de l'A-
mérique du Nord: hauteur, 20 mètres; se multiplie par
^cinis, sans recepage; climat froid ; bois dur, très-fort et
très-compacte, avec un aubier très-mince, propre aux
mêmes usages que celui du hêtre des bois, mais de meil-
leure qualité. Encore rare en France.
Btpècei hidigènei à bois réiiaeax.
N« ( I . Pin d^Aîep, Pin de Jérusalem, Pin blanc {Pinus
halepensis. Ait.) : baotenr, 10 mètres; mnhipUcsiioQpir
semis (20 kBogrammes par hectare), sans recppt|e,oa
par greffe herbacée sor pin sylvestre ; climat méridioMl ;
Age convenable pour rexploitstion, 70 à Miii$;boi
contourné très-eoUde, A croissance lente, bos pour io
constmctions navales et pour le chauffage des foors.
N* 12. Sapin commun ou de Normandie {Âbie» j^cti-
nota, de Cand.) : hanteor, 50 mètres ; mnltiplicstioa pv
semence (31 kilogrammes par hectare) on parboaiares;
climat septentrional; Age convenable pour l'exploitstioQ,
110 A 120 ans; bois très-droit, très-léger et très-vibra&t,
trèa-estioié pour les constmctions navales, la rharpentt,
la menuiserie, la layeterie et aussi pour la fibriritiofl
des instruments de musique A cordes; cet arbre produit
la térébenthine dite de Strasbourg»
N* 13. Sapin épicéa {Abies excelsa^ de Cand.): hau-
teur, 20 A 26 mètres; multiplication par semence (ISki-
lo|;rammes par hectare) on par boutures ; climat sopiffl-
tnonal; Age d'exploitation, 70 A 80 ans; bots semblible
A celui du précédent et propre aox mêmes usages. Cet
arbre produit la poix de Bourgogne.
Etpèees exotiqasi à bois résineus.
N» 14. Pin du lord Weymouth {Pinui strobus.ljgi.),
de l'Amérique du Nord : hauteur, 30 A 35 mètres ; le phh
dans les climats tempérés ; bois propre A beaucoup d*Q-
sages et surtout aux construcdons navales pour les mi-
tures.
N* 1 5. Sapinette noire {Abies nigra^ Poir . ), de rAoé-
riqne du Nord : hauteur, 20 A 25 mètres ; bois très-proprf
aux constructions navales et A la charpente. Encore nit
en France.
§ 2. — Sols de consistance moyenne {argilocalaàm,
argilO'riliceux).
Bspèees iadigèaet à feuilles esdeqoes.
N* 16. il/ûîer coinmun on blanc, AUoudùet.dfmi'
lier {Çratœgus aria^ Lin .) : hauteur, lO mètres; circoo
féreiice, l mètre; se multiplie par semence mêlée es
petite quantité aux gndnes des autres essences ; âge d'ex-
ploitation, 25 A 30 ans; bois dur, très-résisiaot et d*ao
grain très serré, capable de prendre no très-beau poli
et de recevoir la teinture ; on l'emploie A t^briqoer lei
alluchons de moulin, les manches d'outils délicats, ki
flûtes ; on en tire un excellent charbon. On doit placer
auprès de Talizier conmiun VAlizier de FoHtaÎMbiim
(C. latifolia, Lamk) et VAlizier des bois ou Aioreiitr
(C. tonninalis. Lin), qui, au point de vue forestier, la
sont tout A fait analogues.
Bouleau blanc^ déJA cité au n* 1.
N* 17. Charme commun (Carpinus bttulus^ Lio.):
hauteur, 15 mètres; circonférence, 1*,40; moltiplicatk»
par semence (30 kilogrammes par hectare; ; âged'eiploi-
tation, 90 ans; bois blanc, résistant, pesant et lerré,
Sropre au charronnage agricole; excellent combosuliie,
donne im charbon employé dans la poudre do caen«.
Chêne rouvrcy déjk cité au n* 2. — Chêne pédaKuié,
cité au no 3.
N. 18. Chêne tawUn on angoumois. Chêne noir, Oée
brosse {Quereus tosa, Bosc.) : hauteur, 20 à 24 ioètr«>;
multiplication par semis, sans recepage ; climat oiâridîo-
nal; bois dur, noueux, propre aux oonstructioiis et an
chauffage.
N* 19. Frêne élevé {Fraxinus exeelsior, Lin.)!h»»-
teur. 35 A 40 mètres; multiplication par semence (53 ki-
logrammes par hectare), sans recepage ; dUnat tenpéré,
exposition an nord; Age d'exploitaUon, 100 A 110 ani;
bois blanc, A veines longitadlîkales, remarquable par mb
élasticité, employé pour le charronnage, leséchuleii ^
manches d'outils, l'ébénisterie commune.
Hêtre des bois, d^A dté au n* 4.
N* 20. Merisier {Prunus avium. Lin.) : hauteur, 10 à
12 mètres; multiplication par semis; climat tmpéré;
bois dur, roussAtre, facile A travailler, recherché pour
l'ébénisterie, la menuiserie, la tableuerie.
Orme champêtre et Orme tortillard, d^A dtis •■
n* 5. ^ Orme pédoncule, cité an n* 6.
Bspèees exotique* à feuilles eaduquet.
N* 21. Chêne blanc {Quereus alba, Mich.). de l'ÂBié>
rique du Nord : hauteur, 23 A 26 mètres; dimat tesi*
péré ; bois analogue A celui du chêne pédoocoMi On peat
citer auprès de cette espèce le Chêne à feutiies en /«*
{Q. falcata, Mich.) et le CMne à feuUles IpéesiQ^ Ir^
ESS
895
ESS
Hick . )» originairet da même payietqui tous deux attei-
gnent 38 mètres de hauteur. Rares eu France.
N* 22. Frêne (V Amérique ou Frêne blanc {Fraxima
umtricatia, WUId.) : hauteur, 26 mètres; très-analogue à
notre frêne commun, il se plaît dans un climat septen-
trional et donne un bois meilleur encore que celui-ci. On
peut en rapprocher le Frêne bleu {F. guadrangulata^
Mich) : hauteur, 2à à 30 mètres; le Frêne noir {F. sam-
kuafolia, Lamk ) : hauteur, 20 à 25 mètres ; le Frêne rouge
ou tomenteux{F. tomentosQ,Uïcb.) : hauteur, SO mètres,
qui donne an bois trèsdnr et d*un beau rouge. Origi-
naires de l'Améiique du Nord, ils se rapprochent beau-
coup de notre frêne comme arbres forestiers. Rares en
France.
K* 23. Orme rouge {Ulmus rubra^ Willd.), de l'Amé-
rique du Nord : hauteur, 20 mètres; mêmes usages que
notre orme champêtre ; bois rouge foncé. Rare en France.
N*> 24. Robinier faux-acacia, vulgairement Acacia {RO'
binia pteudo-^ieacm^ Lin.), originaire de rAroérigue du
Nord, naturalisé en France depuis près de deux siècles;
hauteur^ 20 k 25 mètres ; circonférence, 2 à 3 mètres ;
multiplication par semis, par boutures, par marcottage,
au moven des racines; âge d'exploitation, 30 à 40 ans;
bois très-dur, lourd, élastique. Jaune, à veines brunâtres,
prenant un poli net et fin, trèîf-estimé pour Tébénisterie,
la carrossene et aussi pour la confection des pieux, écba-
Isft, palissades.
M* 25. Vernis du Japon ou Aylanthe {Aylanihuê glan-
dulota^ Desf.), originaire de TAsie tropicale : hauteur,
36 à 40 mètres ; multiplication par semis ou marcottage
des racines ; bois Jaunâtre, bon pour la menuiserie et
rébéoisterie.
Etpèeet indigèoM à boii résin«ns.
N* 26. Mêlèse d^ Europe ILarix europœa^ de Cand.) :
hauteur, 35 à 40 mètres; circonférence, 2 mètres; mul-
tiplication par aemence (6 kilogrammes par hectare), sans
recepage; climat tempéré, versant septentrional des
Usâtes montagnes ; bois rouge ou blanc, très-bon pour la
charpente. Cet arbre fournit la térébenthine de Venise ei
la résine de Briançon.
N* 27. Pin sylvestre^ P. de Riga^ deRussie^de Genève
[Pinus sylvestriê. Un.) : hauteur, 25 à 30 mètres; mul-
tiplication par semence (15 kilogrammes par hectare),
tans recepage ; âge d'exploitation, 70 â 80 ans ; fournit â
la charpente et â la menuistrie un bois célèbre sous le
nom de bols du Nord ; on en extrait une résine abon-
dante.
N« 28. Pin maritime, de Bordeaux^ des Landes, Pi-
ntutre (Pinus maritima^àe Cand] : hauteur, 20 mètres
environ ; analogue d'ailleurs au pin sylvestre^ mais de-
oiaode un climat méridional.
N* 29. Pin de Corse ou Larieio {Pinus /ortcto. Lin.) :
hauteur, 35 â 40 mètres; multiplication avantageuse par
greffe herbacée sur le pin sylvestre ou par semence (20 ki-
logrammes par hectare) ; bois de charpente analogue â
celui du pin sylvestre.
Pin d'Alep, déjà cité au n« 1 1.
Sapin commun^ dé||â cité au n« 12« — Sapin épicéa,
cité an n* 18.
Etpèeet exotiques à boii rétineox.
Pin du lord Weymouth, déjà cité au n^ 14.
S 2* -^Sols légers humides (mélangés de silice, de cal-
caire et d'argile^ siliceux, graveleux).
Espèces indigènet à feuillet cadnquei.
N« 30. il une commun^ Aunée ( Alnus glutinosa, Gsertn. ) :
nautenr, t5 â 20 mètres; multiplication par semence
Ht kilogrammes par hectare) ; climat tempéré; âged^ex-
ploitation, 60 ans environ; bois tendre, mou, rougeâtre,
très-altérable sous l'eau, très-estimé pour pilotis, conduits
deaa souterrains, ouvrages de tout genre soumis à l'ac-
tjon de Peau; il se teint bien en noir et est employé dans
lebénisterie et la tabletterie.
D^eau blanc (voyex n» I).
Charmn commun (voyez n» 17).
«* 31, Châtaignier commun (Fagus castanea^ lin.) :
^suteor, 36 â 40 mètres; multiplication par semis; âge
^^Pioitation. de 1 10 â 140 ans ; bois dur et très-peu al-
^>^e avec le temps, très-employé dans la charpente, la
menoiierie, la tonnellerie et pour les ouvrages de fente.
ÏÎt' 'oMsm (voyei n* 18}.
'^''éne élevé (voyez n« 19 .
Orme commun et Orme tortillard (voyes n* 5) — Orme
pédoncule (loyei n» 6).
Espèces exotiques à feuillet eaduqde«.
Frêne (t Amérique, Frêne bleu, Frêne noir. Frêne
rouge (voyez n» 22).
Orme rouge (voyes n* 23).
Robinier faux-acacia (voyez n» 24),
Vernis du Japon (voyez n» 25).
Espèces indigènes ou exotiques à bois résineux.
Mélèse d'Europe (voyez n* 26).
Pin sylvestre. Pin maritime. Pin de Corse (voyet
n- 27, 28 et 29). — PinifAlep (voyez n* tl).
Sapiri commun (voyez n* 12). — Sapin épicéa (voyet
a* 13).
§ A.-^Sols légers {analojgues à ceux du § Z,sans humidité
m sécheresse).
Btoèeet à feuillet cadnqnet.
Alixier commun (voyez no 16).
Bouleau blanc (voyez n^ 1).
Châtaignier commun (voyez n* 31).
Cfténe tauzin (voyez n* 18).
Merisier (voyez n* 20).
Orme commun et tortillard (voyez n* 5). — Orme pé-
doncule (voyez n* 6).— Orme rouge (voyez n* 23).
Robinier faux-acacia (voyez n* 24).
Vernis du Japon (voyez n* 25).
Espèces à bols résineux.
Pin sylvestre (voyez n» 27). — Pût de Corse (voyez
n» 29). — Pin d*Alep (voyez n* II).
Sapin épicéa (voyez n* 13).
§ 5.— Sols légers secs sans calcaire (siliceux^graveleux)^
Espèces à feuilles caduques
Alixier des bois, Alixier de Fontainebleau (voyez
n» 16).
Bciuleau blanc (voyez n* I).
Châtaignier commun (voyez n* 31).
Chêne tauzin (voyez n* 18).
Merisier (voyez n* 20).
Robinier faux-acacia (voyez n* 24).
Vernis du Japon (voyez n* 25).
Espèces à bois résineux.
Pin sylvestre (voyez n* 27).
N* 32. Ptn pignon {Pinus pinea , Un.) x hauteur,
16 mètres; multiplication par semis ou par greffe herba-
cée sur pin sylvestre ; climat méridional ; âge d'exploi-
tation, 70 â 80 ans ; bois très-solide, mais contourné,
cônes très-çros dont les amandes sont estimées pour pré-
parer certamea dragées et peuvent être mangées au na-
turel.
Pin maritime (voyez n* 28). — Pin d'Alep (voyet
n» 29) .
§ 6.— Sols légers secs avec calcaire (calcaires avec argile
ou calcaires).
Etpècei à ff uillei caduques*
Bouleau blanc (voyez n* 1).
Chêne tauzin {voyez n*> i8).
Merisier (voyez n* 20).
Vernis du Japon (voyez n* 25).
Espèces à bois résineux.
Pin sylvestre (voyez n* 21), —Pin pignon (voyez n» 82).
— Pi» maritime (voyez n» 28). — Pin d'Alep (voyet
n» 11).
9 7. — Sols tourbeux, humides.
Espèces indigènes à feuilies eaduqnes.
Aune commun {voyez n* 30).
Bouleau blanc (voyez n* 1).
Espèce exotique à feuilles caduques.
Chêne à feuilles lyrées (voyez n» 21).
Etpèeet à boit rétioeux.
Pin sylvestre {voyez n» 21),-~PinctAlep (voyetn© U).
Sapin épicéa (voyez n« 13).
ESS
B. — Arbres ou abbrusbadx de tiilus.
§ I. — Sols argileux, eompaclet.
896
ESS
Etpècet ladigèoM à faaiUet eaduquei .
R* 38. AubHnne commune, tpine blanche {Cmtœgus
oxyacaniha^ Lin.) : hanteort 8 mètres; circonférence,
(r,80 ; se produit naturellement dans les forêts, où il dé-
tient sou?ent trop abondant ; bois dur, Jaunâtre et peu
employé parce qu^il est très-difficile à trarailler.
Bouleau blanc (voyez n* 1) ; en taillis il s*exploite à
10, 16, 20 ans, et ses souches durent SO on 60 ans an
plus.
CMne rouvre (?oyes n* 3); taillis très-durable; les
souches se sontlenuent plusieurs siècles sans dépérir. —
Chêne pédoncule (voyez n* 3) .
Hêtre det boi$ (voyez n* 4); durée extrême des sonches,
CO à 90 ans.
• Oi*me commun eX Orme tortillard (voyez n* 5). — Orme
pédoncule (voyez n* 6); les sonches d'ormes en taillis
durent de 100 à 150 ans.
N* 34. Peuplier tremble, vulgairement Tremble (Pt>-
ptlus iremula^ Lin.):hanteur, 12 à 16 mètres; multi-
plication par boutures de rameaux avec talon, par ramée
et plançon, par marcottes chinoises et marcottes en ar-
chet ; bois tendre, blanc, léger, Uant, recherché pour 1»
ouvrages de menuiserie, de layeterle. — Peuplier mrir
ÎPopulusnigra^lÀQ.) : hauteur, 28 mètres; cultivé sons
orme de têtard au bord des eaux ; bois propre au chauf-
fage et aux ouvrages de saboterie, de charpente et de
menuiserie rustique. Les souches des peupliers en taillis
ont une durée extrême de 40 à 60 ans.
N« 35. Poirier sauvage {Py ru* eommums^ lin.) : hau-
teur, 8 à 9 mètres; multiplication par semis; croît spon-
tanénaent dans les forêts de TEurope occidentale; durée
des souches en taillis, 30 à 40 ans; bois dur, serré, d*nn
grain trèi-An, capable de prendre le pinsbeao poU, très»
recherché pour Tébénisterie, la menniserie fine, et surtout
pour la gravure sur bois.
K* 36. Pommier eauvage (Punu mahu. Lin.) : ban-
teur, 6 17 mètres ; multiplication par semis; spontanée
dans nos forêts ; bois analogue à celui dn poirfer sau-
vage.
N* 37. Prunellier sauvage IPrunuê spinoea, Uxl) :
hauteur, 7 à 8 mètres; muluplication spontanée dans nos
forêts.
N* 38. Saule morceau on Manault (Salix eavrœa.
Lin . ) : hauteur, 10 mètres ; multiplication par semis, par
boutures de rameaux avec talon, par marcottes chinoises;
croissance très-rapide ; durée des sonchet, 30 à 40 am ;
bois propre au chauffage des fours.
Espèces «lOtiquM à fenillst ssdoqoes.
Chêne blanc, Chêne à feuilke en faux^ Chêne à feuilles
lyrées (voyez n* 21). — Chêne blanc châtaignier (voyez
n* «).
N* 39. Chêne à poteaux on de fer(Ouereus obtuiifblia,
Lin.) : hauteur, 15 mètres; bois d'une dureté excep-
tionnelle.
§ 2. — Sols de consistance moyenne.
Bipèeet indigèuet à feuillet eiduquet.
Alisier commun (voyez n* 16).
N*" 40. Argousier [Hippophai rhamnMes^ Lin.): hau-
teur, 10 à 1 2 mètres; multiplication par semis ou par mar-
cottage des drageons ; excellent pour fixer par ses racines
les terres mobiles.
Aubépine (voyez n* 33).
Bouleau blanc (voyez n* 1).
N* 41. Bourdaine ou Bourdène^ Aune noir {Rhamnus
flrangula^ Un.) t hauteur, 4 mètres; multiplication par
semis et habituellement par ensemencement spontané ;
climat tempéré ; cet arbrisseau aime l'ombrage des grands
arbres; durée extrême des souches, de 20 à 40 ans; bois
tendre, blanc, cassant, employé par les vanniers, don-
nant un charbon fin et léger très-estimé pour la fabrica-
tion de la poudre à canon.
Charme commun (voyez n* 17); les taillis de charme
donnent le meillonr produit à 20 ans, repoussent bien Jus-
qu'à 40 et 60 ans et ne dépassent pas 80 ou 100 ans.
Chêne roume (voyez n* 2). — Chêne pédoncule (voyez
n* 3). — Chêne tauzin (voyez n* 18).
JV 42. Chêne vert^ Yeuse, Eousé {Quereus ilex, lia») :
liA teor, 10 mètres; multiplication par semis, sans rece-
pige, comme tous les autres chênes; cUmat méridional ;
durée extrême des souches, 150 à 220 au ; bobtrè»^,
employé pour faire des essieux, dâ leviers, des coq.*
lies, etc. — Chêne kermès {Quereus coccifere, Ua.) !
hauteur, 4 4 5 mètres; multiplication paneslifpoou*
née sous le climat méridional ; bois menu propre ieule>
ment an chaulTage ; ce chêne nourrit un insecte (Toà Tgo
tire une matière tinctoriale.
N* 43. Cornouiller mâle (Cormus mas. Un.) ihÊxOeat,
6 à 8 mètres; multiplication par ensemeoceneot spon-
tané ; durée extrême des souches, de 20 à 40 ans; bas
très-dur, blanc, nuancé de rouge, d'un gndo très-fin, m-
ployé pour faire des rayons de roues, des édMtoud'é-
dielles, des coins, des chevilles, etc.
N» 44. Érable champêtre {Acer campestre^Uù,)ihU'
teur, 8 à 12 mètres; multiplication par semence (M ki-
logrammes par hectare) ; s'associe bien an charme ; dorée
extrême des souches, 80 à 120 ans; bois dur, jaoaâtre,
liant, bon pour les ouvrages d'ébénisterie, de toar et pour
la fabrication des Instruments de musique; dmrboode
bonne qualité, bon bois de chauffage. - Erable lycomm
{Acer pseudo-pfatanus^ Un. ) : hauteur, 36 à 40 mètro;
multiplication par semis, tans recepage ; bois dar,bIioc,
serré, bon pour le chsrronnage, rébéolsterie, la uiMSr
terie, pour la fabrication des instruments de naàf^
des bols d'armes à feu ôt pdnr la sculpture sur boii. -
Érable plane. Faux-sycomore {Acer piatanoUda, Uo):
hauteur, 15 à 20 mètres; analogue au précédent; bdi
grisâtre, moiré, propre aux mêmes usages qoe eeloi do
sycomore.
Frêne élevé (voyez n* 19) ; durée extrême des soocbes»
80 à 120 ans.
N* 45. Fusain d'Europe^ Bonnet de prêtre, Boitàlst-
doir {Evonymus europaus^ Lin.) : bauteur, 4 à Smètrei;
multiplication spontanée dans nos bois ; durée extitoi
des souches, de 20 à 40 ans; bois tenÂv, lé^, blio-
châtre, propre à la tabletterie et à la marqueterie; dooae
un chamn estimé pour la poudre à canon et trèB-«a-
ployé par les artistes, sous le nom de fusain^ poor trsnr
des esquisses.
Hêtre des bois (v(>yez n* 4) ; durée extrême des soudies,
60 à 90 ans.
N* 46. Houx commun, Aqrifon^ GHfiiul {Uex opif^
/itim. Un.) : hauteur, 8 â 10 mètres; mnltiplicitioo
spontanée dans nos forêts; durée extrême des soncbo,
enriron 40 ans ; bois dur. fin, serré, résistsnt, bon pour
l'ébénisterie, pour la conloction des csuvres de tonr, des
engrenages, aies alluchons de monlin. des maocbesd'oo-
tils, des manches de fouet; l'écorce donne uneexceOenie
glu d'oiseleur.
Merisier {rojet n* 20) ; durée extrême des soeches^
40 â 50 ans.
fi* 47. Micocoulier de Provence^ FabreeeuHer^ Fêbre»
guier {Celtis australis^ Un.) : hauteur, 12 à 16 mètres;
multinlication par semis; bob précieux par la mnltipS-
cité ds ses usages; il est dur, compacte, Uant et d'ode
souplesse incomparable; on l'emploie en menniserie, eo
ébénisterie, pour la sculpture sur bois, U hitlterie. b
tonnellerie, la vannerie, le charronnage, pour faire des
échalas, des vis, des fourches; enfin ses Jeunes poosses
donnent les fameux manches de fouet diuperpignnt
N* 48. Noisetier commun ou Coudrier {Coryhts (m^-
lana^ Un.) : hauteur, 2 à 4 mètres; roultiplicatioo par
semis; durée extrême des souches, 20 à 40ans;boti
tendre, souple, bon pour la vannerie et pour le cbauSage ;
charbon employé dans la poudre â canon; fraits comsi*
tibles.
0/fwe commun et Orme tortillard (voyez n'5).— Oitue
pédoncule (voyez n» 6). ^ ,_
«• 49. Peuplier blanc^ Ypreau, Blanc de Bollande{PO'
oulus a/6a,Lin.) : hauteur, 36 mètres; circonféreooe, 1
a 4 mètres; multiplication par boutures et marcottes;
durée extrême des souches, 40 ou 60 ans; bois tendre,
blanc, léger, liant, recherché par les menuisiels,les^][^
tiers, les tourneurs, les sculpteurs sur bois. — ^P^
argenté ovi cotonneux {Popufus nivea^ Willd ), l*****^
blable au précédent, avec une croissance plus rspids ^
un meilleur bois pour les mêmes usages. — Peuplttrgn-
sard. Grisaille (Populus canescens^ Smith), analogoe s
l'ypreau, avec moins de développement ; bois eoplt^'-
au chauffage des fours.
Poirier sauvage (voyez n* 36). — Pommier mt^r
(voyez n^ 36). — Prunellier sauvage (voyez n* 3î).
W 60. Prunier de Sainte-Lucie^ Prunier ^oki'^.V^
not. Cerisier de Sainte-Lucie {Prunus 'wa'*»'*;."^
hauteur, 10 mètres; circonférence, 0",90; moWpl»c«"r
par semis ; durée extrême des souches, 20 à 40 an»; '
ESS
897
ESS
plalt 8ur les pentes arides des coteaui ; boU dur, ferme,
serré et facile à trarailler, recherché pour rébéoisterie,
il ubietterie, la menuiserie fine.
Sauli marceau (voyez n* 38).
N' hU Tilleul commun de Hollande ou à larges
feuilles {îilia platyphylla^ Scop.) : hauteur, 30 mètres ;
moItipUcation par semis, par boatures de rameaux avec
ttlon ou par marcottes chiuoises; durée extrême des
quelles, 100 à 1 50 ans; bois tendre, blanc, asses léger,
asses liant, propre à la menuiserie, la layeterie, les ou-
Trages détour et de sculpture; le Iit>er des Jeunes tiges
sert à faire des cordes fortes et des nattes grossières. —
Tilleul à petites feuilles [Tilia sylvestris^ Desf.), ana-
logae au précédent, ayec an moindre déreloppement.
Etpèeet exotiques à feuillet cadaqMi.
Chêne blanc. Chêne à feuilles en faux^ Chêne à feuilles
lyrées^ Chêne blanc châtaignier (voyex n** 8 et 21).
Erable noir (voyez n^ 9).
N« 63. Erable à sucre {Acer saccharmum^ LiD.)> de
TAmérique du Nord; hauteur. 15 à 20 mètres; bois dur
€t fin, très-rcclierché pour Tébénistcrie ; la sève donne
par évaporation un sucre de même espèce que celui de
la canne.
Frêne cT Amérique, Fi^éne bleu. Frêne noir, Frêne rouge
(fovez n» 23).
Hêtre rouge (voyez n* 10).
Orme rouge (voyez n* 23),
Robinier faux-acacia (voyez n* 24].
Btpècei à bois résioeoi.
MêléMC d'Europe (voyez n» 26J.
Pin sylvestre (no 27), Pin de Corse (n« 29), Pin Wey-
moulh (no 14)» Pin maritime (no 2S), Pût d*Alep (no ii).
§ S. — Sols légers humides,
Bipèeei indigènet à feuillet etduquet.
Argousier (rûycz n» 40).
Aiâêpine (voyez n* 33).
Aune commun (voyez n* 30).
Bouleau blanc (voyez n* l).
Charme commun (voyez no 17),
Châtaignier commun (voyez n* 31),
Chêne tauxin^Chênevert^Chêne kermès (f oyez n** 18,
42).
Coruoutiler mâle (voyez n» 43),
N* 53. Cytise aubours ou Faux-ébénier {Cytisus labur-
num^ Lin.) : hauteur, 5 4 7 mètres; multiplication par
semis; durée extrême des souches, 20 à 40 ans; bois
très dur, brun, souple, élastique, très-durable, propre à
Tébéoisteric, à la tabletterie. — Cytise des Alpes {Cytisus
alpinus, Willd. ), de plus haute taille, plus rustique et
<l*ailleurs semblable au précédent.
Erable champêtre. Erable sycomore, Erable plane
(voyez n» 4»).
Frêne élevé (Toyez n» 19}.
Fusain d'Europe (voyez n" 45).
Micocoulier (Toyez n» 47).
Soisetier coudrier (voyez n* 48).
Orme champêtre et Orme tortillard^ Orme pédoncule
(voyez n** 5 et 6).
Peuplier blanc. Peuplier argenté, Peuplier grisard
(voyez ïi* 49). — Tremble^ Peuplier noir (voyez n* 3»).
Poirier, Pommier, Prunellier sauvages (voyez n'* 35,
3G, 37). — Prunier de Sainte-Lucie (voyez n© 50).
Tilleul de Hollande, Tilleul à petites feuilles {voyez
n»5i).
Sipècet esotiquet i feuillet caduquei.
Frêne ePAmérigue^ Frêne bleu. Frêne noir. Frêne
rouge (voyez n* 22),
Ortne rouqe (voyez n* 23).
Robinier faux acacia (voyez n* 24 }•
Etpècet à boit réiioeuv.
Pin sylvestre. Pin de Corse, Pin Weymouth, Pin ma^
ritime. Pin d'Alep (voyez n- 27, 29, 14, 28, 1 1).
§ 4. — Sols ni secs ni humides»
Espèces k feuillet caduquet.
Alizier commun (voyez n* IG).
Argousier (royez n* 40),
Aubépine (voyez n* 33).
Bouleau blanc (voyez n* 1).
Châtaignier commun (voyez n* 31).
Chêne tauzinXhêne vert. Chêne kermès (voyez no« id.
42).
Cytise aubours. Cytise des Alpes (voyez no 53).
Erable sycomore. Erable plane (voyez n* 44).
Fusain a Europe (voyez n* 45).
Merisier (voyez n* 20).
Micocoulier (voyez Qo 47),
Orme commia%^ Orme tortillard (voyez n* 5). — Omit
pédoncule (voyez n* B). — Orme rouge (voyez n* 23).
Peuplier blanc. Peuplier argent/^ Peuplier grisard.
Peuplier noir (vojrez n»» 49, 34).
Poirier y Pommier^ Prunellier, Prunier de Sainte^Lude
(vovez n«* 35, 36, 37, 50).
Robinier faux-acacia {voyez n* 24).
Bspèeet à bois rétineut.
Pin sylvestre. Pin de Corse, Pin maritime. Pin d'Alep
(n*«27,29, 28, 11).
§ 5. — Sols légers secs sans calcaire,
Btpèeet à CesUlet caduques
Alixierdes bois ou Aigrelier, Atiiier de Fontainebleau
(voyez n* 16).
\rgousier (voyez n* 40).
Iu6^pine 6royez no 33).
Bouleau blanc {voyez n* 1).
Châtaignier commun (voyez n* 31).
Chêne tauzin. Chêne vert. Chêne kermès (voyez n« 18,
42\
C^/t>e aubours, Cytise des Alpes (voyez n* 53).
Merisier (voyez n» 20).
^tcocoti/ier (voyez n* 47).
Peuplier argenté. Peuplier blanc (voyez n* 49).
Poirier, Prunellier, Prunier de Sainte-Lucie ivoycs
w- 35, 37, 50).
Robinier faux-acacia (voyez no 24).
Etpèett à boit rétiaeui.
Pin syhjestre,Pin maritime^ Pin d'Alep {voyez n** 27,
28, II).
§6. — Sols légers secs avec calcaire.
Espèeet à feuillet caduques.
Aubépine (voyez n* S3),
Bouleau blanc (voyez n* 1).
Chêne tauzin. Chêne vert. Chêne kermès (voyez oy 18,
42).
Cytise des Alpes (voyez n* 53).
Erable sycomore (voyei n* 44).
Merisier {vovez n* 20).
Micocoulier (voyez n* 47).
Prunellier, Prunier de Sainte-Lucie (voyez n** 37, 50).
Etpècet à bois résineux.
Pùi sylvestre. Pin maritime, PindAlep (voyez n*« 27,
28, II).
§ 7. — Sols tourbeux humides,
Espèees à feuillet caduquet.
Aune commun (voyez n* 30).
Bouleau blanc (voyez n* 1).
Peuplier blanc, Pewalier argenté. Peuplier gnsard
(voyez n* 49). — Peuplier noir (voyez n* 34).
Saule marceau {voyez n* 38).
Espèces à boit rétineux.
Pin sylvestre, Pind^Alep {voyez n** 27, II).
C — Arbres db plantations d'alignement roRESTiinRS^
§ 1. — Sols argileux compactes,
Etpècet iudigèoet à feuillet caduquet.
Chêne rouvre. Chêne pédoncule {voyez n"* 2, 3).
Hêtre des bois (voyez n* 4).
Ormechampétre et Orme tortillard (voyez no 5),0»we
pédoncule (voyez w** C).
Peuplier tremble (voyez !»• 34).
No 54. Peuplier pyramidal OM d'Italie {Pofulus fasH-
giata^ Poir.) : hauteur, 35 mètres; multiplication par
ESS
898
ESS
boatnret de rameaux arec talon, de rainée et deplançon,
par marcottes chinoises et en archet; bois tendre, blanc,
employé lealeraent comme Foligei pour poser les cou-
yertures en ardoises et pour faire des caisses.
Etpècet tsotiqoet à faalllet eadaquet.
Chént blanc châtaignier (n* 8), Chêne à feuillet en
fauT^ Chêne à feuillee lyrées^ Chêne blanc (lovet n* 21).
N* 65. ^^oyer noir {Jugions nigra, LSn. ), de rAmérique
du Nord : hauteur, 20 à 25 mètres ; multiplication par
lemis, sans recepage; bois dur, très-solide, noirâtre après
af oir été exposé à Tair, excellent pour les constructions
ci?lles et nayales, pour le charronnage et pour les con-
Btructions rurales. — Noyer pacanier Uug&ms olivœfor-
miV, Mich.), de l'Amérique du Nord : hauteur, 20 à
25 mètres ; analogue ao précédent. — Noyer à cochon
{Jugions porcina^ Mich.), de l'Amérique du Nord: hau-
teur, 30 et 35 mètres ; analogue aux précédents.
Espèces à boii rétineax.
Sapin commun, Sapin épicéa (Toyes n** 12, 13).
Ptn (TAlep (voyei n* 11).
§ 2. — Sols de eonsisianee moyenne»
EtpèeM indigènes à feoitles caduques.
Charme conunun (Yoyes n* 17).
Chêne rouvrcy Chine pédoncule (royes n** 2, 3).
Erable sycomore^ Erable plane (Toyex n* 44) .
Frêne élevé (voves n* 19).
Hêtre des bois (f oyex n* 4).
Micocoulier (yoyes n* 47).
Oime commun. Orme tortillard (?oyes n* 5), Orme pé-
donculé (yoyex n* 6).
Peuplier blanc. Peuplier argenté (Yoycf n* 49).
Tiifeul de Hollande, Tilleul à petites feuilles (voyox
n« 51).
Eipècet eiotiqaei à feuillet eaduquet.
Chêne blanc. Chêne à feuilles en faux, Chêne à feuilles
lyi'ées (voyez n* 21).
N* 66. Erable rouge {Acerrubrum, Mich.), de l'Amé-
rique du Nord : hauteur, 20 mètres ; multiplication par
soiiiis,sans recepage; bois dur, flo^serré, d'un poli soyeux,
tiè ^recherché pour l'ébénisterie.
' Frêne d'Amérique, Frêne bleu^ Frêne noir. Frêne
rouge (voyez n* 22).
N" 57. Mûrier blanc {Morus alba, Lîn.)» originaire de
l'Asie orientale, atteint 15 et 20 mètres de hauteur ; mul-
tiplication par semis et par boutures; climat méridional;
bois dur, brun pâle, excellent pour la charpente, la ton-
nellerie, la menuiserie, le charronnage.
N* 58. Noyer commun {Jugions regia. Un.), origi-
naire de la Perse et importé en Europe depuis plus de
1700 Ans : hauteur, 25 a 30 mètres; multiplication par
semis ; craint les hivers trop rigoureux ; bois dur, licite-
ment veiné de brun Jaunâtre, très employé pour la sabo-
iprie et surtout pour l'ébénisterie, la carrosserie, l'ar-
uuirerie.
Noyer noir, Noyer paeanier. Noyer à cochon (voyez
n* 55).
N* 50. Peuplier du Canada {Populus Canadensis,
Micli.) : hauteur, 20 à 25 mètres; multiplication comme
les autres peupliers (voyez n«* 34, 49,54); bois analogue
à celui de l'ypreau. — Peuplier de Virginie, Peuplier
suisse, Peuplier à chapelet {Populus Virginiann, Desf.),
originaire de l'Amérique du Nord comme le précédent,
auquel il ressemble â tous égards.
N* 60. Sorbier domestique ou Cormier {Sorbusdomes^
tica. Lin.) : hauteur, 12 à 16 mètres; multiplication par
semis; bois très-dur, rougeâlre, très-serré, très-n^stant,
excellent pour la menuiserie, rébéoisterie, l'armurerie,
la tabletterie, la mécanique.
Vernis du Japon (voyez n* 25).
N* 61. Platane commun d'Occident {Platanus vulga-
ris, Spach.)> originaire d'Orient ; hauteur, 80 à 36 mètres ;
multiplication par semis, par boutures de rameaux avec
talon, par marcottes chinoises ou en archet; bois dur,
serré, très-rapproché par ses qualités de celui du hêtre
des bois.
Robinier faux-acacio (voyez n* 24).
Bipècei à bois rétineui.
N* 62. Cyprès pyramidal (Cupressus sempervirens ,
u'x\.), originaire de l'Orient; hauteur, 14 â 20 mètres;
circonférence, C-,UO à l",20; multiplication par semis
en pépinière, sans recepage; climat méridional; bois dur.
fin, rougeâtre, odorant, employé en ébénisterie, eo ti.
bletterie,en marqueterie.
N* 63. lf{Taxus baccata. Un.) : Iiauteor, 10 à Dm^
très; multiplication par semis en pépinières; développe-
ment très-lent; bois très-dar, serré, fin, roage oraogé,
estimé pour la marqueterie et la tabletterie.
Mélèze (voyez n» 26).
Pin sylvestre. Pin de Corse, Pin mœritime, Pin ii^
lep. Pin Weymouth (n- 27, 29. 28, 1 1, i4).
Sapin commun. Sapin épicéa (n** 12 et 13).
§ 3. — Sols légers.
Espèces à feuilles eadnquea.
Aune commun (voyez n* 30); sols légers himridei
Charme commun (voyez n* 17); sols légws homidei
Châtaignier commun (voyez n* 81); sols légers quel-
conques, sauf les sols légers secs arec calcan^.
N» 64. Chêne quercitron (Quercus tinctoria, WA.\
de l'Amérique du» Nord : hauteur, 27 â 30 mëtr»; ter-
rains légers, secs et graveleux ; boit de chauffage, écorce
employée pour teindre en Jaune la soie et la Isioe: -
Chêne des rochers {Quercus montana, Mich.), de l'Amé-
rique du Nord: hauteur, 20 mètres; soli légers, lees,
pierreux et graveleux; bois excellent ponr les eonstnu-
tiens nayales et pour le chauffage.
Erable sycomore (voyez n* 44), excepté dam lessob
graveleux. — Erable plane (voyez n* 44), excepté dwH
les sols graveleux ou secs avec calcaire. — Erable mtge
(voyez n* 56) ; sols légers humides.
N" 65. Févier d'Amérique, Corouge à ndel (CMu-
schio triacanthos, Un.), de la Chine :baQteor,iOi
1 5 mètres ; bois dur, veiné de rouge — Févier de la Clw
{Gleditschia sinensis, Un.), de la Chine ; tout à lait u»-
logue au précédent.
Frêne élevé et les Frênes exotiques (voyez n^ 19 «
22); sols légers humides.
Micocoulier (voyez n* 47).
Mûrier (voyez n* 57).
Noyer commun et Noyers exotiques (voyez n* 55 et M»;
sols légers humides.
Orme commun. Orme tortillard. Orme pédosalé
(voyez n** 5 et 6) ; sols légers non secs.
Peuplier blanc , Peuplier argenté. Peuplier ttlialk,
Peuplier du Canada (voyez n** ^9, 54, 59), excepté dam
les sols légers secs avec calcaire. — Peiqtlier treM
(voyez n* 34); sols légers humides.
N» 66. Planera crénelé , Orme de Sibérie, Zelbm
{Planera crettato, Desf.), dos bords de la mer CaiptemM:
hauteur, 20 â 28 mètres; bois dur, rougeâtre, excelleot
pour le charronnage, la charpente, l'ébénisierie.
Platane tf Occident (voyez n* 61); sols légers humides
Robinier faux-acacia (voyez n* 24), excepté dam io*
sols légers avec calcaire.
Sorbier domestique (voyez n* 60) ; sols légers homidw.
Vernis du Japon (voyez n* 25).
Bspècea à bois résineux.
Cyprès pyramidal (voyez n» 62), excepté dans ta» «^
légers secs.
N* 67. Genévrier commun {Juniperus communiSfUn-]'
hauteur, 2 à 4 mètres; bois moyennement dnr, d'as
beau rouge, employé ao chauffage; se plaît dans les sob
légers secs.
If (voyez n» 63).
Pin sylvestre. Pin pignon. Pin maritime. Pin ^Altf
(n- 27, 32, 28, 11). — Pin Weymouth{^oyeMn*\k.\^
légers humides. — Pin de Cône (voyez n* 29), excepte
les sols légers secs.
N* 68. Pin austral, P, des marais {Pinus austrelis,
Mich.), de l'Amérique du Nord; hauteur, 20 à îSmètio;
bois dur, fort et compacte, excellent pour lesconstructio»
navales ; fournit une résine utilisée dans les arts soos le
nom de térébenthine de Boston; sols légers siliceux.
§ 4. — Sols tourbeux humides.
Espèces k feuilles caduques.
i4uiie commtm (voyez n« 80). ,.
N» 69. Chêne blanc des marais {Quercus P'wf «^
color, Mich.). de l'Amérioue du Nord: hauteur, 22 nô-
tres; excellent bois.— Chêne aquatique {Quera^J^'^
tica, Mich.), du même pays; hauteur, 12 â tbtaM^
Peuplier blanc, P. argenté, P. d' Italie, P. du Cmotis
P. de Virginie t voyez n-* 49, 54, 59).
ESS
899
ESS
Plttàane (TOccident (Toyei n* 61).
N* 70 8au/e tlanc{Salix alba^ Lin.) : haotenr, 10 à
14 mètres; circonférence, 2 mètres; cultivé en têtard aa
l)ord des eaux ; bois employé pour le chauffage.
Bipèeet i boit rétineui.
Pi» tyhestre^ Pin tTAlep (royei n*» 27 et U ).
Sapm épicéa (yoyes n* 1S;«
D. — AaBiissiAui PLARTis m baies titis.
On trouve dans le Traité (TarboricuUure de Du
lireuil le tableau suivant que je lui emprunte; il con-
tient une énumération des essences ligneuses que Ton
emploie en haies vives, rangées dans l'ordre de la pré-
férGoce qu'il convient de leur donner dans chaque espèce
de terrain.
NORD, LST| OURST
DE Ik FRANCE.
l« fOLS meiLioi.
Aubépine.
Prunellier uuvage.
Poirier sauTAge.
Nerprun cttharliqae.
Erable champêtre.
Huai commun.
Poomier saovagt.
Hêtre.
Charme.
Orme.
Paliore épineui.
Aubépiue.
Prunellier sauvage.
Poirier sauvage.
Grenadier.
Chêne kermès.
Erable de Montpellier.
Mûrier blanc.
Olivier sauvage.
!• TBIIAIXS lALARTS.
Tsmarix de Narbonne.
Argousier.
Tamaris de Narbonnt.
Arroche balime.
Argousier.
8» SOLS SILICIUI.
Aubépine.
Prunellier sauvage.
Poirier «auvage
Nerprun eathartique.
Pronier de Ste*Lucie.
Cbime.
Epine- vinetle.
Orme.
Oranger des Os^iges.
Olivier de Bohême.
Paliure épineui.
Aubépine.
Prunellier sauvage.
Poirier sauvage.
Prunier de Ste-Lucie.
Grenadier.
Cbène kermès.
Erable de Montpellier.
Mûrier blaoe.
Olivier sauvage.
Arjgousier.
OliTÎer de Bohême.
4* SOLS CALCAïaii.
Aubépine.
Prunellier sauvage.
Nerprun catbarlique.
Prunier de Sie-Lucie.
Epine-vinette.
Orme.
Paliure épineux.
Aubépine.
Prunellier sauvage.
Prunier de Ste-l.ucie.
Erable de Montpellier.
Chêne kermès.
Olivier sauvage.
Un grand nombre de ces essences ligneuses ont déjà
été indiquées dans cet article; Je dirai quelques roots
de chacune de celles dont il n'a pas été parlé jusqu'ici.
V Arroche hatime {A triplex haiimus. Lin.) est un ar-
brisseau de 1*,60 que Ton multiplie par des graines et
des boutures, à feuillage glauque argenté et persistant.
VÉpine-vineite {Berberit vulgaris^ Lin 1 est un arbris-
seau épineux que Too reproduit par graines et par dra-
geons; il donne des fruits assez estimés. VErubie de
Hiontpellier (Acer Monspessuianum, Lin.), arbre très*
ramenx, à feuilles persistantes, que Ton multiplie par
semis. Le Grenadier commun {Punica granatum^ Lin.),
\xA arbrisseau à fleurs ronges do couleur de corail et à
fruits très-délicats; on le multiplie par semis et par dra-
geons. Le Serprvn eathartique {nhamntu catharticus^
Lin.\ arbrisseau à baies purgatives; se multiplie par
semi& VOiivier de Bo/iéme, Chalef, Arbre du paradis
{Blœagnus angustifolia. Lin.), est un arbrisseau de 3 à
4 mèâes, d'un blanc soyeoz, à petites fleurs très odo-
rantes; il se reproduit par graines et par boutures. VO-
livier sauvage {Olea europœa,lÀQ.), arbre capable de
ft'élerer Jusqu'à 20 mètres, donne un bois tiis-estimé
à cause de son incorruptibilité; on le multiplie par semis
0a par drageons. V Oranger des Osages (Maciura auran-
tiaca, Nutt), originaire de la Louiriane, s*élève à 13 mè-
tres environ et n a pas encore été beaucoup employé en
France; on le multiplie par boutures de tronçons de
racines. Le Paliure épineux {JBhamnus paliurus^ Lin.)
est un arbrisseau de 3 mètres, mani d'aiguillons acérés
à la base de ses feuilles et que l'on trooTe abondamment
dans les terres arides du Midi. Le Tamarix de Narbonne
{Tamarix gallica. Lin., se multiplie par boutures; c'est
un bel arbrisseau à feuillage très-petit, avec de Jolies
fleurs en épi rose (voyes H au)
E. — OSESAIIS.
On cultive pour la production de l'osier plusieurs es-
pèces de saules, dont les principales sont : VOsier Jaune
ou Sauie osier {Salix viteilina^ Lin.), VOsier blanc ou
Saale viminal^ Saule à longues feuilles. Saule des van-
niers (Salix viminalis. Un.}; le Saule hélice (Salix /le*
/ix. Un.); VOsier rouge ou Saule pourpre ^Salix pur'
pureoy Lin.) (yoyes Osiia, Oseaaiî).
II. Essences ugneuses exotiques. — Bois d'absinthe,
Bois amer^ Bois de Quassie, nom donné à divers bois de
végétaux du genre Quassie, dont la saveur est remarqua-
blemeut amère. — Bois d'Acossois, Bois baptiste. Bois à
la fièvi*e. Bois de sang, Bois sanglant^ noms divers du
bois du Millepertuis en arbre {Hvpericum sessilifoliunî),
— Bois d'agouti on d'agatis, bois d'une espèce ae Gatti"
lier, le Vitex divaricaia, et de V Aschinomene grandi'
flora. — Bcis d*aigle^ d'aloès^ d'agalloche^ de Calant»
bac, nom de VAoauoche (Excatcaria oMcinarum) et de
ÏAquiiatia; le Bois de l'agalloche se brûle en Chine et
au Japon comme aromatique. — Bois d'Anon, c'est le
Robinier des haies {Robinia sepium), — Bois <f amande^
c'est le Marila racemosa et le Lourus pichurum. — Bois
d*amarante, bois des Swietenia mahogomei Senegalen-
m, sortes d'aci^ous. — Bois damomrette, deux espèces
de Mimeuses {Mimosa ienuifolia et Mimosa tamanndi-
folia), — Bois d^anis, bois du Laurier avocat {Lautnts
persea), d'un Limonier {Umonia madanascanensis . —
Bois (tanisette^ espèce de Poivrier, le Piper aduneum. •
— Bois d^arc^ le Cytise aubours,'^ Bois d'argent, espèce
deProtée{Proteaargentea)^ arbrisseau de l'Afrique aus-
trale. '- Bois cTaronde, à» ronde, de ronqle. c'est VEry-
throxylum laurifolium, «• Bois d'aspalath, c'est l'^^^-
palathus ebenus, — Buis de Chypre , de cygne, noms
vulgaires de VAspalathusebenu$,ixï Cardia gerascanthes
et du Cupressus disticha, — Bois de ber^oin^ nom des
badaroiers à 111e Maurice. — Bois de bitte^ nom que l'on
donne dans les Indes à une espèce de S&phora, le So-
phora heterophylla, — Bois à boutons, nom de divers
végétaux exotiques du genre Céphalanthe, — Bois bra-
celet, nom donné dans les Antilles au Jacquinilla armil-
laris, dont les paines ont été employa à faire des
bracelets. — Bots du Brésil^ Brésilùt, nom du Cœsalpi»
nia brasiliensis, sorte de bois de teinture. — Bois de
Campéche,à*Inde, de la Jamaïque, de Nicaragua, desang^
c'est le nom d'un bois de teinture trè«* employé, VHœma'
toxylum campechianum. — Bois cannelle, on en connaît
plusieurs sortes ; le blanc vient d'un Cannellier ( Cannella
alba) et d'un Laurier {Laurus capsuliformis); le gris est
VElceocarpus serrata; le noir est le Dryniis Winteri, —
Bois carié, de lardoire. Bois loustau, c'est le bois du
Fusain (Evonymus europeeus)» — Bois à cassave^ Bois
doux, c'est VAralie en arbre (Aralia arborea), — Bois
de cèdre; suivant les contrées, oe nom est donné à divers
bois au'il serait impossible de citer tous ici. ~ Bois de
chandelle, de lumière, diverses espèces de bois résineux
et de bois légers employés pour faire des torches. — Bois
de cheval. Dois mo\jor, cest à Haïti, VEry throxylum
havanense. — Bois de Chik, c'est le Cordia myxa, —
Bois de corail^ nom d'une espèce ô*Erythrine. — Bois
dentelle, c'est le Lagetta lintearia, dont le liber forme
une couche de flbres fines, semblable à une gase. » Bois
de fer, nom que leur dureté a valu à plusieurs essences:
à la Uuyane, ce sont des Robiniers; aux Antilies, un
Nerprun; dans la Malaisie, un Metrosideros, etc. — Bois
de Panama; on donne vulgairement ce nom à des éclats
de bois très-employés aujourd'hui dans l'économie do-
mestique pour le nettoyage des étofles, parce qu'ils
rendent l'eau savonneuse et alcaline; ces éclats pro-
viennent d'un arbre du Pérou et du Chili, nommé Quulay
dans le pays et que Poiret a nommé Quillaja saponaria
et Molina, Q. smegmadei-mos. Cet arbre est de la famille
des Rosacées (voyez Bois, Emploi des bo.s).
RSS 9(
ESSENTIEL tBatuiqoe. Hédetinej. — Otte^plUifeU
t'applique & ce qui CMceroe l'estenea d'nns chose: ai nbi
eBmi<lti:ine,tui dit qu'an lympitaie Mt timntiti lonqu'U
Mt carsetérJellqne, lonqu'il eit un ligne pathognomo-
niqui tl'nne maladie. Doe maladie ttttntieUt eu celle
qui ta dépend pu d'eue «nlre, doot l'eiislence ne «e
rattache à aucune aflèctloo locale oa générale dont elle
ne leralt qu'an symptôme ; car, dans ce cai, elle Hnilt
dite, par oppaailioD, maladie t^plomaliqut.
En c/iimte r'gilale, on appelait «ien/ie/»cerialna prin-
clpea dea tésiïlani, tels que dei huila ttimliullei, des
Kit tstentieU. Le» builea eisealiellei exiitent principa-
lement dani tes plantes aromatiques; on let en lépare
pir la distiilBtioD.et elles sont )a came de leurs princi-
pales propriétés (voyei l'article Essancï). Mais il n'en
est pas de même des «eltdlts«i«nr>c'>. La plupart sonlPi-
traitsparlncinérition de certaines plantes, comme l'absiii-
tlie,lacentaurée,eie. D'antres sont préparés parmacéra-
tioo ; tel eai le ael csscntielde La^^my e (eilrail sec de
quinquina}, d'un nasgeasseï fréquent Ce nesontdnncpns
Tériiablement des principes immédiats ; ceui-ci ont été
délruiia par la coinbnation lortqne .e'eat ce maTpn que
l'on n employé. Ainsi on brûlait en plantes, on leasiiait
leurs cendres et on obtenait par l'évaporation des sels
brunis par an reste d'imiles empyreuma'iqnes et de nia-
litres charboonensos, qui, croyait-on ï tort, conservaient
encore les lertus de la planta.
BSSKRE (Médecine). — Les médednsarabeaont donné
le nom Â'titera, aora à nne nfTectioa eian thématique,
caractérisée par des laclieBsenBibtcmentélevéesau-deBaus
do nircau de la peau, plutôt livides qae ronges, dures,
presque blanches A leur centre et accompagnées de dé-
mangeaisnng insupportables. On lui a donné aossl le oom
de porcriaine, parce qae, dani les endroits malades, la
peau présente un poli et une sorte de demi-tri osparence
qui lai donno un peo l'aspect de la porcelaine.
Kaycr U regarde comme une virléié de l'IA-Iicaire.
BSSONITE (Hlnénlogle). — Voyri Kimelsteik.
ESSORAGE, ERSOItEtlSES (Technologie). - On ap-
pelle esaornge l'opération qui consiste A enlOTer du linge
ou d'une étoffe la totalité de l'eau qa*OD peat en séparer
■*aat de les porter au sécboir. Le plus sourent et pirii-
culiËrpment dans l'économie domestique , on se sert de
la torsion: mais ce procédé est très-nuisible ï la solidité
du linie. lui peut|BDuvent se déchirer quand la torsion
est mal conduite.
On M sert asseï Fréquemment aujourd'hui, dans l'es-
sorage, d'appareils Ibndés sur II force cenirlfaee et qui
sont analogues i ceui qnc l'on emploie depuis bien plus
longtemps dans les ateliers pour le séctisge des étoiles.
Notre Sgure représeute une essoreuse trts-slmplement
) BS9
un mouTemeot de tolatîoD MlrbnemeDt ra^dc.lmqM
le tissa eit près dtt terme de sa dessiccatioD.
KSTAUPAGE rTechnologie). — OpératîDn mécuitM
qui a pour o^'et la tabricalioa de pièces préMotant du
reliefs, qu'on applique ensuite comme omemeol tor da
objets de dîteraes ailarcs. Ce procédé plus liaiplcd
Elus économique q» la graTure ou lerepaassépenôcidc
f rer au commerce, 1 dn prix eatrÊOHiBeol nuoioMi, da
omemeols d'un rria-grana éclat.
Les procédés de l'estampage sont analogues, n poloi
de Tue mécanique, t eeui do l'emboutissace (fojrei a
mot). Ils reposent sur les rnSmes prinripea, et Mot ni-
cutéé par les mémea machines: l>alaQCien,oioDloQi, eu.
Nous empninions au Dic/ibnnairv de» art» el mem/tH-
lurti de M. Laboulaye les con-idéralions intTanta, Urta
elles mêmes d'un rapport fait à la Société d'Encomaft-
menl par U. Amédée Durand.
Tout le monde sait que, pour tranaTormer en et otja
donné de sculpture nne forme plane di
tendre et de se raccourcir;
aTOc raaiiliaire des recuits, ne peoTent l'obieiiir qgr
dans des conditions de ptogresdon dont on ne peulln»
cbir les limitée sans s'aipoaeràToirieinéial tadécfaiiv,
et dans d'autres se plisser, comine le fait un pipitrl
Sltre placé dana un eutonnoir. Pour maittiw en étu
effets, la pensée concerralt l'idée d'an owule doal la
formes se prononeeraieot progres^TOment et pnperUm-
nellemeni, et arriveraient ainsi i cea beaux rriieli dt
sculpture que nous avons sous les yeui. Msic no id
moule ne saurait être réalisé dans l'état iciucl de nMit
Industrie, et c'est A des équivalents que l'estamp^ie >
été obligé d'sToir lecours. Voici en quoi ttmatiis
Un moule de fer est placé sur le tas du moiiiia:!»
sait qi« le point^n qui entre dans ce moule en ni idV'
ceau de ptomb qu'on y a coulé. Rien n'eat plu lisiple
que d'aliénnar avec an outil les saillies de ce poioto",
qui sont trop fortes pour qu'elle* ne déctaiieot p« li
feuille de eulne t mais, d'un autre cdlé. les aeni du
moule correspondant A < es saillies, n'offrant plu u gl>
sement sur elles-mêmes des molécules de plomb qui ^
ment le poinçon une résistance suffisante, la feuille dt
cuivre se trouverait sollicitée à prendre de l^n'ensite
dans des proportions qui dépasaeraiout ses limitci «
malléabilité. Pour obvier A cet incoDTénienl, oo i sion
recour* en plomb, el on en verae en fuiioo dass IB
craui du moule, dont on redoute la trop grande profco-
deur pour le commeocempoi de l'opération. Ou roil dri
lors que progressivement les creni du moule irriitw*
A présenter i la feuille en cetampage toute 1» pmho-
dcur, par la substitution de morceaui de plooib p*-
duellement moins épais, cl flnalement par leur up-
pression.
Les moyens qui viennent d'être indiqués et qoi mut
fondamentaui dans celte industrie, ne sont pas l(s n^s
employés et, sans parler encoredeceluidetouiqoia'n''
au plualiaut degré d'être signalé en raison denDiD|»^
tance et de la nouveanlé, nous diivns qu'un auitliiiK
est fourni an plomb par le cuivre lui mime qu'il 'i'
destiné A façonner.
Ces combinaisons de plomb coulé, aiiénud dini '*
Ibnue et frappé au marteau, ne satisferaient p» * '
condition esseoilelle d'une fabrication inii'Umk- 'f
célérité. Il a fallu recourir A un moyen plus Hxuom-
que de rwidre la résistance du ruivre décroissaiiit. >
mesure que deviennent plus petits les déiails du w-
fsces non façonnées. Pour cela, on commence par P»
plusieurs pièces superpoiéei; pue
■ - - ' -- on a recoon'
on en diminue le nombre; puis ci
dlapoaée. tJn aie vertical reçoit d'un moteur quelconque
et d'un système d'engrenages convenables an mouve-
ment de rotation plus ou moins rapide. Cet axe porte
an timlionr dont toute la surDice est percée d'ouvei^
tures, oa mieux encore est formée par une toile m^taU
liqna Le linge étant placé dans le iimbour, et la ma-
chine étant mise en mouvement, ta force centrifuge
détache les gouileletles d'exa qui s'échappeut ensuite
par les ouvertures de l'enveloppe.
Pour leséclinge dee éioTcs, on emploie des machines
Ilindécs sur les mêmes principes, et qui ne différent de
la précédente que pir les dimensions et par un svslèine
particulier d'engrenages destinée A donner fadlement
plus A craindre ; il réside dans la superposition m.
tanée de quel<jue« morceaux de feuilles de eiiivre.W
doublures, qui ont quelquefois des dimetision* tri*'''*'
tr^intes, oot reçu Je nom de chemites; elle* o^'- ?J
effet, pour objet d'opposer une résistance eflîcaw »w «■
chirurea, et de former une transition indispensal» Pj""
olilcnir certain* déi.iila de relief aniquels le nrfiïl "
refliserail de prime aboid. ^
Ce que nous avons dit des effets obtenus oii» "^
dustric de l'estampage de hi plasiiciié du plooiti si™'
incomplet, si nous ne parlions pas de rappli<:*"o»J""
remarquable qu'on en a faite pour asspniWer le P*""^
de plomb avec le mouton, qui est en foule de fUi » ''
Oier de I* mHdfen la plu* Mlide. kl, point d« vtodi
liiTMlnn. ni de def. ni ucun d» c« iDOfeuink'aD Bnt>
platasTec les mttlèrtaiMBtMtMi le ploabrjntOÊ»,
-•-it pa( trop de la aaialr pr- "' — -*— ^
|M le* bcfoim du iraTaii J
jeqal ■ lieaila mouton, ._. ..
de le dbe, eat eo kate du ftr à ta partie inHileim ter-
nioM par une «uftce planei eatte aocfae* i«çDlt aa
aio;«Q dn toor dea nlnurea clrcnlairci ceocentriqnea,
[<w iBiijea M bad qu'à l'uutf^ et pi^aMtant ahkri I»
partie emuaa de i'a«eaiU«ge dites queue d'anode. Poor
computer cet «owniUate, il auAlt de lalaiar tomber le
noatoD nr le plomb «eiiM daot le moDle et refroidi, ponr
que par la plaatidié de ce néial la aeconde niritii de
rawHrtMage aob prodnita. et qtie In langMttee clrca-
Uirca m queoe «raronde Tiennent ta mouler dana lea
i^niM indlvDécB prtofdemnieat. Si un teel coup de
mouton aalBt à produire cet aneembUga, on eoitçott que
(ooi ceux qui lui mccUent ne toM que le cenMlider.
E8T0HAC (Analonie). veotriaUiu dea Lailn», ga»ter
àtt Ont». — Ce mot djalgm», en Rendrai, la priodpale
dOatatiea de la caTitd digcMire et, par cooadqaent, celle
où t'aecompllnent les acte* lea phiBBUenllelt.
ciwi l'homme et Ira aaimaui qui loi reMOinblent, la
paitrlne eat téparée du rentre par
_. . muaculaim^
{diaphTOMie, Je lépara) i l'cMophage trarane eaue dc^MW
on peu à gauche du plu mâdian du corpa, et rMtomae,
qui lui lut mile, ae trau?e plaed ao-deNoui d'elle, dani
la portioa Bucbe et aupérieure du T«aire. C'eut niie
pzàm membranetue fintuM par oim dilatatlou dn canal
diMlf t •• <bniH e«t tonte ipAdale et ne peal Mie exprl-
méa que per ane Bgni«; c'est une aorte de aae orale
(/If. 9W),MDtODmt de gauche t droite et salrant une
Tona, n nohljdla n nir&ce et la eompUeatlon de laa
renflement* cbai leeberUrorMt le dernier terme 'ie cette
nodldcitloa eat le quadruple estomac des mnijnaaia,
qui aatlbnBépwlAfWiMe, lenimmon6on<wf, m/îm/^
n peu au-dessous de la pointe du cmur, mais
en eat siparâ par le diaphragme. Eu face du cardia se
TOlt 1* poTilon la plus dilatée de l'organe, ce qu'on nomma
le grand eul-de-mc ilomacal. L'autre eilrdmlté de l'es-
tomac est pins étroite, forme le p; lit cul-dt-tat et m rd-
trécil encore hrusquenieDt pour se terminer au pylore
(itulupit, portier), orifice par lequel l'eslomac commu-
nique aiee lea intestins.
La muqueuse de l'ealomac mérite nue attention par-
ticolUrei épuisas et Telouide, elle est enduite d'abooaan-
tes moBoailés : de nombreux vaisseaux sanguins rampent
aoua elle et lui donnent une grande vitalité. De plus, elle
eat tito-bien organisée pour une absoniilon énergique, et
les Teiues qui la parcourent Jouent Te plus grand réte
duia ce phénomène. Enfln cette même muqueuse est le
siège d'au sécrétion toute ipéciale; elle rournit par
toute sa surTace un suc diaesiir très-important, d'une
addiiâ très-netia. et que I on nomme le me gaitrique
lyaariif, ealomac). On attribue généralement cette sécré-
I follicule* delà muqueuse stomacale,
d'une manièn spéciale et appropriées fc cette onction
noorclle.
L'ealomac des autres mammifèrea ressemble, eu géïké-
rai, L celui de rbomme; cependant il varie avec le mode
d'aliatentatlon ; moins vaste et plus court ches te* eami-
01 r«i
.1 bépi'
r<t. Ml. — IllMH toM rOMBUl (Il BoulgH) (!}.
ht, la cailUlU (vojei RoHiKiim, Rdmuijition). On
trouve choi teaoUeanitraîsdilatallonSEtomaealea: c'est
d'abord, aor le tr^t de l'maophage, une première pocbo
nommée le jabX; puis, im peu plus loin, une légère dila-
tatlou à pafoi* épaiHC* et glandoleuMi et que l'on ap-
pelle le uenlrieule luccenbirié; enfin, tout i cAté de
celui-d et parfola conrondu avec lui, une troisième cavité
trèa-mutenlenae et trè*-rorte désignée «ous le nom de
" -..---. jji, ni„in,um dj^
le jabot est considé-
rable et seri~de réservoir aux grains svalés par l'animai :
le gésier est extrêmement Tort et sert à triturer c«a ma-
tières que l'oiseau ne peut Mumettre à une irituratiou
boccale. Le ventricule luccenturié eécrète un suc gas-
trique et représente à ce point de vue le véritable eiio-
mac Simple diei les reptilea, l'estomac, chei lea poisson*,
•*t très-variable dana m rorme, sea dioienalon* et l'épais
lenr de *es parois. L'estomac présente «ncore de nom-
breosea modification* dan* lea autre* embraucbeuienta ;
ienr détail dépaiaeralt les bornes qui noue sontassignéra
dain cet article.
Pour le* ronctiom de l'estomac, voyei l'artide Diuis-
ESTIUGON (Botanique], comiptloo du latin dniam-
ealtu. — Espèce de plante dn «are Armoite (vayci
ce mot] (Arttmùia ifmcuncu'uf , Un., dérivé de draeo,
dragon, i eanae de la racine qui fait jrinsieum tours comme
le eorpa du dragon). Ou la nomme vulgairement Dragom,
BerU dragon, Serptnlùte, Fargoa. Ceat une planta
' faute de (r,70 environ. Se* feuiltea Mwt al-
ternes, lancéolées, diâmne*. Sea Heurs petites, Jann&>
1res, sont en capitules globoleui, disposés en grappes
panicuUea. L'estragon rient dans l'Europe méridionale
et orientale. Toute* ««s pivtiea ont une odeur apéaUa
et une saveur aronmllque piquante. On emploie cette
plante comme condiment et aissiaonnement Elle a des
propriétés Btomachiqnea et antlecorbutjqaea. On ta pro-
page de graine*. On la lime en mars, et la récolte a
lien en Juin. Les ponate* peuvent être cueillies toua
les quinte Jours, lorsque ces plantes sont dana dea cir-
constance* favorable*.
ESTROPIÉS (Zoologie). — GeoETro; avait donné ce
nom au PapiUoiu d&lgnés par Linné sous le nom de
Popillom pïibéUni urScoiet: dans ta eliaslficaiion dn
Ilègne animal ILatrclIle), il* formeat le genre Hetpérie
(ïoyei '
ESTl
droptéryg , f. - ,
la forme générale dea aqnales; son corps est alloogét
son museau prolongé en avant, avec la bouche petite et
Ibndae endesHOs, à dents oartilsgiueuaes. Lalèvre su-
périeure, diTleOe en deux lobe», porte de chaque côté
qnatn barbillon* délié*, vermlfortnes, qui attirent le
petit paUsou à portéedere>turgeDn,Iorsque celui-ci est
caché au- milieu des roseaux. Ses opercules sont recon-
veru d'un gnmd nombre de atrie* aaillaotea et dures,
convergeant vers nu point central. Le des et les c4:éa
de l'animalporteat des ligues longitudinale* de plaques
EST
90«
ETA
dures, que Ton norome ieuuoni on boucliers. Oes
plaques rayonnées sont coniques et à pointe recourbée
fers la queue. La dorsale commence pw un rayon très-
^8 9t très-Tort, et est plus en arrière que les Tontralea;
l'anale est exactement aessous. La caudale a le lobe su-
périem plus long et pins large que l'inférieur. Disons
enfin, pour compléter les généralités sur ce poisson, qu'il
est Bxtr^msment fécond, qu'on le trou?e dans toutes les
mers et dans tous les grands fleuves, où il donne lieu
aux pèches les plus profliables, que la plupart des es-
pè^:es ont une chair agréable et recherchée, et que, mal-
gré ses grandes dimensions et sa force, il se nourrit de
vers et de petits poissons.
L'espèce la mieux connue est 1'^. ordinaire {A. sturio^
Lin.)t de l'ancien continent. Il est de couleur blanchâtre
tachée de noir; sa taille dépasse quelquefois G mètres de
long. Au printemps, il remonte les grands fleuves pour
déposer ou féconder ses œufs, et, au lieu des harengs,
des maquereaux et des gades, qui lui servaient d'aliment
au sein de la mer, c*est le saumon qu'il poursuit, ou les
vers qu'il recherche en fouillant la vase avec son museau.
Le» Romains faisaient le plus grand cas de sa chair; elle
n'est guère moins recherchée aujourd'hui. C'est sur le
Volga surtout qu'on en fait les pèches les plus considé-
rables, en pratiquant une ouverture au milieu d'un bar-
r:ige provisoire et en forçant ainsi les esturgeons à entrer
(hms une grande chambre dont on soulève ensuite le
fond. Majs comme ce poisson est d'une force considérable,
lefi pécheurs ne s'en approchent qu'avec précaution. Du
reste, il peut être gardé plusieurs Jours hors de l'eau sans
pOrir, parce que les opercules de ses branchies en fer-
ment exactement les orifices et v retiennent l'eau. L'Es-
turgeon habite presque toutes les nsers et remonte dans
les grandes rivières ; ainsi on le pèche abondamment
non-seulement dans le Volga, dans le Danube où il
abonde, mais encore dans le Pô, le Rhin, l'Elbe, la Ga-
ronne, la Loire, la Moselle, et quelquefois même Jusque
dans la Seine. Bosc en a vu prendre cinq on six dans
l'enceinte de Paris. En 1800, on en prit un à Neuilly qui
pesait 100 Icilogrammes et avait 2*», 4 5 de long. Il ftit
conservé vivant pendant quelque temps dans un bassin
de la M ahnaison. Mais c'es tsurtout dans les fleuves des
contrées septentrionales que ces poissons se rendent en
plus grand nombre pour frayer, en mars, avril et mai.
Ils y entrent par troupes, et on les voit fourmiller dans
l'eau. On conçoit dès lors l'importance de leur pèche,
non-seulement pour la chair délicate qu'ils fournissent à
l'alimentation, mais encore par des produits très-im-
portants, dont il sera parlé plus loin, le Caviar et la
coile de poisson ou Ichihyocotle,
Le Peiit E. ou Sterlet {A. ruthenuSy Lin.) a, au plus,'
0*,75. Son dos est noir et son ventre blanc rosé. 11 ha-
bite surtout la mer Caspienne. le Volga, etc. Frédéric 1*'
peupla les grands fleuves de Suède de cette espèce, dont
la chair est trèsrdélicate.
Nous donnerons une idée de la fécondité de l'estur-
geon, en disant que l'on a compté plus de trois cent mille
œiilii dans le corps d'une femelle de l'espèce d'Allema-
gne, dite Scherg (A, steliatus^ Un.). Cette espèce n'a
que 1",20 de long.
Le Grand E, ou Hausen {A, huso. Lin.), des mers
Noire et Caspienne, a de 7 & 8 mètres. Cnvier lui a«;si-
Fi|. 988. — Grand «flurgecn.
gne au plus 5 mètrr^.Son bec est plus court, sa peau
lisse, et ses boucliecs sont émoussés. C'est surtout avec les
œufs innombrables de cette dernière espèce, que les ha-
bitants des bords de la mer Noire font le caviar^ mets
très-recherché en Russie. Ces œufs forment le tiers et
parfois la moitié du poids de l'animal. On fait deux es-
Î>ècesdo Caviar; le Cav. gréné et le Sack Caviar. Pour
àbriquer le premier, on presse les œufs sur un crible,
on les manie en tous sens, pour les isoler des membranes
et des petits vaisseaux ; on les plonge pendant une
heure dans une forte saumure; on les laisse égoutter
sur un tamis, et on les entasse avec force dans des ba-
rils, pour les conserver à l'abri de l'air. Le second se I
prépare à peu près de même, aenlemeot on ae ntnli
les œufs que lorsqu'ils sont dans la saonu», poartai
amollir, et on les tord dans des sacs do toile avut de les
presser dans les barils. Il y aurait à donner encore pis-
sieurs antres détails sur les procédés de fkhriettioi,
mais leur développement noua entraloenit tiof lolo.
Le caviar est très-recherché en Turquie, rn AUen^n,
mais surtout en Runie, d'où les Grecs ea tireat use
grande quantité pour leur carême.
Nous avons déjà dit un mot de la déHcatewe de li
chair de l'esturgeon; elle a une saveur fine, on cemiD
degré de compacité qui lui donne rapparrocedec8&
d'un Jeune veau. Celle du mile est plus estimée qoe
celle de la femelle. Malgré tontes ces qualités et ribos-
dance de cet énorme poisson dans un grand nombre de
pajTs, les nations modernes ont peut-être trop négligé
cette source d'alimentation, d nt les peuples andeiis ti
raient un grand parti . Les Grecs et les Romifa» Pifiteoi
en grand honneur; Ovide a célébré ses Inoangesdin
ses vers {Acipenser nobifis). En Grèce, on leicciidi!i
comme le meilleur morceau dea festins. Aatrenh, a
Angleterre, le roi s'appropriait tous ceux que lo pé-
cheurs pouvaient prendre. On dit qu'en Cbioe, TefUih
geon est un poisson destiné à l'empereur.
Enfin, la vessie natatoire de l'esturgeon sert à M-
quer, par une préparation très-simple, l'idiUijoeolle
ou celle d9 poisson, si usitée dans l'industrie et ki iits
(voyes Colle»). F. L
STABLE (Economie rurale), siabulum des UtioL-
Lieu destiné au logement dn bestiaux, et plus pa.iîco-
lièrement des bœufo et des vaches; dans ce cas, oo kes
encore appelées bouveries, vacheries. Cest som ce point
de vue que nous en parlerons. Pour les antres logetneib
des bestiaux, vo^ex BEacBaiB, Écoa».
Les étables doivent être construites d'après les néa»
principes hygiéniques que les écuries: l'air, l'eipace, U
propreté, sont indispensables; mais deux points ddveoi
ici particulièrement fixer l'attention, et cda tient à U
conformation du bœuf ; ce sont les dispositions qui »
rapportent aux crèches et aux ràteUers. Dans une éttble
bien entendue. les râteliers doivent être remplace pv
un système de mangeoire plus en rapport avec la coo-
formation de l'encolure du bœuf qui ne loi peroet pu,
conmoe au cheval, de lever fadlement la tète poar pree-
dre sa nourriture. Une auge en maçonnerie pleioe.pn
profonde, haute à peine de O™,40à0",45etrégoaattoift
le long de l'étable, en laissant seulement on pssMfe i
chaque bout, constitue le meilleur mode pour cet ol^
On disposera sur le devant (te la mangeoire ooebtnitK
de 2 mètres d'élévation, formée de pilastres verticstn ee
bois, séparés l'un de l'autre Juste asses pour laisser pei-
scr la tôle de l'animal avec ses cornes. Cette bamèff
peut être divisée, aussi bien que la mangeoire, en eoo-
partiments pour chaque bète. Les étables peoreot é«
disposées sur un seul rang d'animaux; dan8cefa.%w
ménagera entre la crèche et le mur un couloir pour dos-
ner la nourriture aux animaux. S'il y adeoxrsopdf
botes, on aura deux crèches séparées par un coalwr;
quelquefois les animaux sur deux rangs sont opposés pir
la croupe; alors il faut un couloir derrière chanoe m«J-
gcoire. Ce systèrao demande plus do place et pl»>^ *
temps pour le service que lorsqu'il n'y a qu'un coaloif ■
Il est bon aussi d'avoir à l'une des extrémités de ce ««•
loir un robinet qui fournisse l'ean nécessaire pwf
abreuver le bétail et pour entretenir la propreté ^
ETAIN (Chimie). — Métal connu de touie antiqirt*,
par suite de la formation de l'oxyde
un métal fort mou et très-malléable ; lorsqu'il est en w-
guettes, il peut être courbé facilement en faisant eniw-
dre un craquement particulier, appelé cri de téten*^
phénomène est d'autant plus marqué que l'étsin est pi»
pur ; aussi les personnes qui sont habituées à B*f*'
de l'étain, Jugent de son degré plus ou moins grand v
pureté à la nature même du cri, ^^
L'étain fond à 2I0«; c'est donc un des métaux le» P»
fusibles ; aussi peut-on le couler sur du P»P*^^J?J
du linge sans brûler ces matières organiques. Qo*m"
est en fusion, il s'oxyde très-rapidement sous laci»"^
l'air atmospliérique, et, en enlevant la coocbe ^^^J
mesure qu'elle se forme, on obtient un* substance m*-
qoemment employée dans les arts comme msiièw •??
lir, c'est le protoxyde d'étain SnO, ou vulgyrt«JJ* "
potée d'étain. On igoute quelquefois un p^o de p»»?"
l'étain que l'on veut transformer en potée; lof**""
ET A
903
ÉTA
est alors plas rapide, à caase de Taffinité mamelle des
deai oxydes.
Les usages de rétaio sont aassi nombreux que ?ariéa.
L'innocoité reconnue de tes composés le fait appliquer
directement à la fabrication de la vaisselle ou poterie
d'étalo. Souvent aussi on recoorre avec une couche de
ee métal les vases de cuivre qui pourraient donner lieu,
aa contrains, à des produits excessivement vénéneux
(TOps Etamagb). Sa grande malléabilité permet de le
réduire en lames trèa-mincos, employées dans le com-
merce comme enveloppes d'un très-grand nombre de pro-
duits. On peut aussi le réduire en poudre par la percus-
sion ou par tout autre moyen, et rappliquer ensuite à
la surface de didiîrf nts corps, où on lui donne ultérieu-
rement un degré plus ou moins grand de poli avec le
brunissoir.
EvAm (Oxydes d'). ~ lien existe deux : le protoxyde
SnO dont il vient d'être question précédemment, et
l'acide stannique SnO*. C'est à la formation du protoxvde
qn'estdueraltération du poli des vases d'étain. Il est bon
de remarquer toutefois que la couche d'oxyde ainsi for-
mée est fortement adhérente au métal lui-même, de telle
façon que l'oxydation demeure tout à fait superflcielle,
et qu'en défluiuve les vases d'étain ont une assez grande
durée.
L'sdde stannique SnO* se forme lorsqu'on traite l'étnin
par l'acide azotique dilué (voyes Acidi azotiqob). Il so
précipite alors sous la forme d'une poudre d'une très-
grande blancheur, qui est un hydrate d'acide stanni-
que. Cest l'acide stannique qui constitue le minorai
d'éuin ou caasitérite.
Etain (Chlorcres n'). — Il en existe deux corres-
pondant aux deux oxydes : le protochlorure SnCl et le
biclilomre SnCl*.
Protochlorure d'étain, sel cTétam. — Ce composé, si
précieux dans l'art de la teinture et de l'impression sur
étoifes, s'obtient en traitant de l'étain en grenailles par
l'acide chlorhydrique concentré; la réaction est très-vive;
.1 se dégage du gaz hydrogène, et il reste une liqueur que
l'on concentre Jusqu'à ce qu'elle se prenne en une masse
cristalline. C'est sous cette forme que la substance est
l.vrée au commerce.
'^ C'est une matière blanche, d'une saveur très-astrin-
geote, très-acide, et présentant une odeur caractéristi-
que que l'on a comparée à celle du poisson pourri. An
contact de l'eau, le protochlorure d'étain qui commence
par s'y dissoudre ne tarde pas à s'y altérer, en donnant
l.ea i la formation d'un oxvchlorure dont la formule
estSoClfSnO. Il s'altère également au contact de l'air,
même sans l'intervention de l'eau ; aussi convient-il de le
conserver dans des flacons bien bouchés, et, quand on
doit l'employer dissous, de ne (hire la dissolution qu'au
moment de s'en servir.
Le sel d'étain est doublement précieux dans l'art de
la teinture, comme mordant et comme rongeant (vovez
Tei?iTQnE, Impression sor étoppes). La seconde propriété
e«t due à sa tendance chimique très-prononcée à passer
à l'état de bichlorure, phénomène qui s'accompagne né-
cessairement de la fixation de l'oxygène sur le métal de-
venu libre. Aussi, vient-on à verser du protochlorure
d'étain sur des dissolutions métalliques an maximum,
celles-ci sont ramenées toujours au premier degré d'oxy-
dation. Si, par exemple, on l'applique sur une étono
teinte en violet par un sel de manganèse, celui-ci passe à
l'état de sel de protoxyde incolore, et, partout ou le sel
d'étain a agi, il se produit du blanc. En mélangeant le
^\ d'étain avec diverses matières colorantes, on peut, sur
le fond oxydé, obtenir des dessins de la nuance que l'on
veut.
Bichlorure d'étain, — S'obtient en faisant passer Jus-
'^u'i refus un courant de chlore dans le protochlorure.
c'est un liquide fumant, appelé souvent liqueur fumante
de Libavius, du nom du chimiste qui l'a préparé pour la
première fois. D'une importance moindre que le proto-
chlorure, il est d'ailleurs employé, comme lui, au mor-
daoçage de certaines couleurs. On se sert souvent aussi
de chlorures mixtes, à constitution complexe; c'est ce qui
a lieu, par «xemple, pour la fabrication du /ïotirpre de
Cassius (voyez Oa).
On emploie souvent aussi les chlorures d'étain à la fa-
brication de stannates divers, utilisés soit comme mor-
dants, soit comme matières colorantes propres. C'est
ainsi, par exemple, que le stannate de chrome forme la
partie essentielle de la belle couleur rose que l'on appli-
que sur la fnîence fine d'Angleterre,
ErAi!i(SDLFURES d'). — Il oxisto deux sulfures d'étain.
SnS, SnS*. Le protosulfure s'obtient par précipitation*
en traitant un sel de protoxyde d'étain par l'acide suif-
hydrique. C'est un composé sans usages. Il n'en est pas
de même du bisulfure, appelé auaai or musnf, cr de Ju-
dée^ bronze des peintres^ et qui sert de temps immémorial
Sour dorer le bois, bronier les poteries, le plâtre, etc.
'est aussi avec cette substance qu'on frotte les coussins
de la machine électrique, pour rendre plus intense le
développement de l'électricité.
On le prépare en faisant d'abord un amalgame de
12 parties d'étain et 0 de mercure, qu'on broie ensuite
avec 7 parties de fleurs de soufre et 6 de sel ammoniac.
On chauffé le tout au bain de sable dans un matras,
d'abord modérément, puis à peu près Jusqu'à la tempé-
rature du rouge naissant. En cassant le matras,on trouve
l'or mussif sous la forme d'écaillcs Jaunes et brillantes,
légèrement agglomérées.
Etain (Allugbs d') -> L'étain s'emploie rarement dans
la poterie à l'état de pureté. Il est ordinairement allié
avec une certaine quantité de plomb. Toute-fois, en rai-
son des propriétés toxiques de ce dernier métal, la pro-
portion qui peut en être introduite dans la vaisselle ne
doit pas être troc forte, et est d'ailleurs soumise à une
surveillance spéciale.
lie plus important des alliages d'étain et de plomb est
l'alliage des plombiers, formé de 1 partie d'étain et 2 de
plomb (voyez Alliages).
Nous empruntons au Traité de chimie de M. Girardin»
le tableau suivant renfermant la composition des alliages
d'étain et de plomb les plus employés.
Alliage pour les Ttses et mesures
de capacité
Alliage poor cuillers, flambeaux,
écritoiret, sabliert, captulea de
bouteilles, ete
Alliage pour plats, Taisselle, fon-
taiue, etc
Alliage pour brillants do fabluo. .
Alliage pour jouets d*eafauts, ete.
Alliage pour feuilles des boites à
tbe, a eotelopper le chocolat,
le sucre de pommes, le tabac, etc.
Alliage des tubes pour vases sy-
pb«>ïdes des fabricants d'eaux
gaxeuses 56
ETAIN (Hétallorgib). — Le seul minerai d'étain est
l'oxyde. Il se trouve en sable, et est connu alors sous le
nom de minerai d'alluvion; on le trouve aussi en filons
dans les terrains métamorphiques, avec du quartz, des-
pyrites de fer et de cuivre, de la pyrite arsenicale, du
wolfram. L'oxyde d'étain est en cristaux, en veines ou
veinules , disséminé dans les gangues. En France , on a
exploré plusieurs gisements d'étain ; aucun n'est exploité.
On le trouve principalement dans le Comouailles, en^
Allemasne, au Pérou, dans l'Australie, à Malacca et
Banca dans l'Inde. La production totale de l'étain peut
s'élever à 9000 ou 10000 tonnes par an. L'Angleterre eiv
produit 6000.
On extrait l'étain par deux méthodes difTérentes : la
méthode anglaise et la méthode allemande.
Méthode anglaise, — Le minerai est presque toujours
très-pauvre; on l'enrichit par préparation mécanique. La
pesanteur considérable de l'oxyde d'étain rend cette pré-
paration facile. Pour les minerais impurs, on fait d'abord
un grillage qui élimine du soufre, de l'arsenic, et donne-
des sulfates et arséniates ; ceux-ci sont entraînés par
l'eau dans e lavaee auquel on soumet les matières gril*
lées. Le grillage s^effectue aujourd'hui en Angleterre h
l'aide d'un four à sole tournante que représente notre
figure. Au centre du plafond est une trémie C, par la-
quelle on projette le minerai; la sole est formée par un
plateau conique B en fonte, qui peut recevoir un meuve*
ment très-lent. Le râteau D est destiné à renouveler les
surfaces du minerai. Celui-ci descend peu à peu et s'é-
chappe par lecameau E. On peut arrivera avoir un
minerai riche à 66 ou 70 p. 100, en moyenne; le wol-
fram reste, mais lo quartz est enlevé en grande partie.
La réduction de l'oxyde d'étain se fait dans un grand
four à réverbère dont la sole a une surface de 6 à 7 mètres
carrés et dont nous donnons (/?^. 991) la coupe et le plan.
A est la sole concave dans laquelle sont des cameaux des»
tinés à laisser circuler l'air froid, F le foyer, B la porte
de charge, G la porte de travail, placée près du car-
neau conduisant à la cheminée H. E ouverture commu-
niquant avec les bassins de réception I. Le minerai m6-
EUin.
Ploml
82
It
80
2<^
92
60
50
S
40
50
36
64
à 74
44 à 2«
luigttdnehkrbeneatciiauirë lai-ltioleà la plmbuic
peu la températora Jusqu'à ce qae les Morica comiMn-
cent h coulrr; ninlgré ceU. les scories qui mteat aur
la sole, outre l'oxyde d'éinin, retiennent (oujonrs des
grenaille» d'ilai" mi'iallKlup. On Ira aorlduftur. pal»
cUea soDt boeardiics cl soniuisos i nne prfpamtlou td6-
-caniqtie pour en extraira Isa greniillea; quant siii
parties les plus lourdes dea scories elles- mênieB, on les
conserve pour les repasser i la fin dn la campagne du
four. L'dtain, à chaque opération, est coulé en lingots de
M kilogrammes qu'on soumet etinulle au rallinsge.
On traite ensemble tout l'étain prorcnant d'un même
minerai. S'il rat pur, il ne retient que du fer i il peut aussi
contenir de l'arsenic et du soiifre, et nne troisième qua-
lité contient du lungsiène. L'opération est toujours la
mfime; elle est fondée sur le phénomène cliimiijue de la
li>(UBtion, on met i profil ta plus grande fusibilité de l'é-
tain. Le lundi, au moment ou on met le Tour en feu, on
cluirgeleslingoudsnelefoiiripcuprtsfroid, etonchaulTe
très-lentement de manière & séparer l'élain de* alliages ;
onrrfoii le méuldaninn grand cylindreen fonteeliauffé
fu un fover particulier) la température est de iZi^ en-
if qui amène à laanifM loatea les bopaniOtiin
a)]iages lenu* ea Hwpawioat on enlève Is eoMaa
on coule en lit^ta, Sw la aole *e uouMMlMOMa
contentint beaucoupd'diajn; oncher«h»à]'(or«ani>i
les mélangeant k de« rognum do idie et de to-blMca
on donne un riolent coup de lèu ; l'éiiiD qu'or ~'''
Mt trës-impar, mail on psut Mcore le TCodK.
Méthodt allemamitt. — Les mlaer«>a d'AIkoumo»
tiennent moins de I p. 100 d'oi^de d'étsin ^tB({ I
bcanconp de quarts, de cliaoi flualée.de pyrite de fer, i
de eaiire et de pnite aisenlcale. Oa les numnlD* i
grillsge au rérerMre; on clKithe i en lemiIlirA
l'acide arsénieui dans des chambres de cosdaMiiM; i
poison les soumet k la préparation mécaniqtM peur» |
lever leasulfales et anéniatea. Oa peut lesMieiKtul
teneur de (H> à 70 p. lOO. On le* passe (nndn dam u
four à manche très-élevé ; te comboatible Mchuirtcw ,
tre lapoitiineqai seule est Tonicala,leimiMraicenirrli
«arnie. Notre flgnre repri'senie la disposhk» de n lur.
Il se compose d'un demi-1iaat-R>iimeau F ds itict
tresdehautet portant deui oaraftarea dispntn p»
du fond incliné qui le termine. L'une S sert à l'isinéK-
tlon d'une ta; ire, l'antre établit dm conunnnMaiiM iM
lecreuMI deréeaplton CCeluk:! communique d'iilhui
iTM an detiilfeine bassin à l'aide de la ri|ule 0. TV
la tbrme dn fcnr qui tb
conslamment en t'él.tr-
giswnt, la température
f<sl longie mps trAs-ralblc ;
les gai seuls agissent mr
le miuerai et pénètrent
diOleiiement dans la co-
lonne descendante t le
pouvoir réd u clifest donc
trtafaible. Malgré cela,
on réduittoiijoui* du l^r
et de i'araenic qui paa-
•ent dans l'élaJnt ie*
scorie retiennent beau-
coup d'oiyde et des pe*
nailliu. Ou les refond k
iMUte température, avec
un pouvoir rédnctifmo-
déré.danaun second fou r
k manche moins élevé,
pour en retirer de l'étaio
qui est toujours trèa-im-
Eir. pusnt i rétain, on ^ „,, ^p,,,»» iw^pvk
piiiie il lacuillerdans is*i« in ><•«>■ '*>-
le bassin où il est reçu
à la sortie du creuset, et on ie verae
granit, inclinées de 10 p. 100 environ,
an a placé quelques charbons allumés ) l'élain
les cr.isses restent; on le moule ensuite en bagueiw p-*
être livré au commerce. U. -r.
ETAIN .Minéralogie). — A l'éiat nalif, léwin i W
signalé dans lej sables aurilVes de la Sibérie, Mua tnnu
de petits grain» métalliques; 11 est altiéàuœUgtnt"
portion de ploiij). Le* minéraux Uaanilèret moi pci
nombreux | le seul important est :
Et«in oiiet DU CÙsivisiTE, qui «
ce métal (voyei CAssrrtana).
ETALOîi(Agriciili '
piKns»
'iMpdla
de soustraire a
lelamiM*
CI lUai enviun-'-
Ipéralion quispowhil
iGUOD oe 1 air et de» corpo éiiMp^"
■tal qui s'ftlièro facilement Poorca".
on recouvre le métal oiydable d'une coucbe d'upw^
méLol non oiydable, de manière que lesmétauduwn'.
L'iilain réalise trË»-bieD ce* condition* : d'ot le «^
à-ilamage. Ainsi on recouvre le ford'une coucha iJWi".
de linc, de plomb, pour l'etupCdier de »e rouiller i i w
humide i on recouvre d'étaia Ica ustensile» «a «i™
destiné* aux usafces culinsire*. pour s'opposer à a ;■""
malien des sels vônéneui de cuivre qui le fonosM*»'
dans la prépar.itioii des alluico's sous l'inflneiKC urJ
acide» que caui-ci peuvent eouienir. ,
Elanuige du cuiurt. — Pour que l'allias**; P"™"t
on commence pnr enlever l'otyde de la wrfart P" "■
déwjiage. On cbauffe la surface, on la «""P*" . 2
chlorhydrate d'ammoniac (sel ammoniar), qu» I ou ew"
sa moyen d'une étoupe, Loiyde se transforme en «^
ruro solubtB,que Is chaleur enlève ou que ^'"''"^.
par le troitement. On porte ensuite l'étaio ou un >ii"f
ËTA (
ffiklaO de plomb sDr la pitce(e«HeroIe,bu«iiip, elc.)
csnireatbteiDenl diknlKe, el on l'âoln aTeede l'éloupe.
SItatap du laiton. — Lo liiun, qui est ud Bllligf de
eijTMttda linc, peut k recooTrir de Tert-de-gri« mus
l'icifoD dmalUnée de l'air bumide et dei acides. Poar
^ii(rc«tinconTénlenl,on recouvre d'nne légère coorhe
ettita 1* lurbce de certaini objets (épinglea, boatons
en cbnaocile, etc.) tonné» de ciiWre et de tlnc, Alnil,
pour hunier ou bUachir le* épingles, on les décepe
d'ibmi en les ralsanc cliaulTor dans uoe diisolution de
crime de tartre ; piiis on eu place une coucbe dan* une
tomine de cuitiM A Tond ptat; On mal pir-dnsua une
Mncha d'élain pur en grenaille, et entuiie une eoacbe
de crtme de lartrc Oo remplit alnai la baaalne de ces
wicbEs alterDaliTBs. On verte doucement de l'eau lur te
tout, et on fait bouillir pendant une heure ; au bout de
ce temps, les épingles sont étaméca. Vold eequi se passai
la cr^ de urtre est formée d'aefala tartrlque et de po-
latie; sou aon iuRuenco, l'étais décompose i'eau, se
cainbioe avec son ointse et met llif drt^èoe en llberti!.
L'oijde d'étair produit eo combine avec l'eicès d'acld;;
iinriqne, et il te p-oduit un tartrate double de po-
IHW et de protoifde d'étalo. Alon, le dnc du laiton
décompose l'oxyde d'étain qui abandonne sur chaque
acrceandclaiion unecouclie trèe-ininceet tris-unifonne
deuDméui. Lee deux Btdtaui «onstilDeol une pile élec-
tnqne, où le pdle oégatir ftMuté par les épiogles refolt
rétain t meatu* qa'il k dépoae. Le même procédé pour-
rait tu« employé pour In antres métaux qui , comme le
mirre, ioot négati's i l'égard de l'étalu i mais pour l'éta-
nagedo fer et dn ilnc, il Ikudrait recourir a om pile
indépendaDla des métaux employés.
CrpndanI, conutie l'étaiD et le cuivre sont tiis-rap-
procbéi >a point de me électrique, il arrive que dana
(H pai de même si l'on remplace l'éiain par le dnc pli
éloi^é da eoitt* dans l'édielte électrique.
AiDii toienl de* éplnglea, dea boutons, eti-., en laiton i
on IM décape d'aboni avec de l'acide eblerliydrique, puii
on les pkwge dans an baiti bouillant fonué par une dis-
ulntkMi de ni ammoniac, où l'on a mis un excÈs de gre-
osille on de toarnure de dnc BieuiOt les objets sont
'noeverts d'une conelte deilnc, en venu d'une lotion
tkctiiqm analone à celle qui vient d'ËIre décrite.
£/ajna^ de la tOlt (vofei FEa-iLinc}.
Eimmige de la fOnie. — On recouvre la fonte, d'aboni
rtcDréeaveedaaabIe,d'iiaatliBgedécouvertpar H. Budi,
M compoaé de 89 partiea d'étain, ë partiea de nickel, et
S parties de fer IbDdueg ensemble. Cet alliage, plus fa-
>iUe, plna dnr et plna blanc que l'étaln, peut aussi être
■'utageoenwDt employé pour l'élamageda cuivre.
Etaatagt'kt glacet. — On commence par poiir la
•urTtce mipenae de la lame de verre, d'abord avec du
p^ gmiieraa moyen d'une antre glace de plus petites
dicwDileiH, pale avec de l'émeri, et enSn avec du colco-
Uur délayé ima de reau. Alon sor une table de marbre
tiiea dieasfo, encadrée de bob et entourée de rigoles, on
éieod nne feuille d'étain battu, avant les dimensions de
Isgitce; pida, avec nne patte de UËvre, on promine A ta
urbce une petite quantité de mercure pour l'imbiberde
ce métal, Aprt* cette première Imbibitioo, on verse une
uwcbe de mercure de 0>,00) k l)-,no& d'épaisaeur. On
place la glace stir onedes extrémités de la feuille d'élain,
il «0 la hit gliaser de l*çoa qu'elle pousse devant elle
l'uciadu mercure qui s'écoule dans les rigolea. Lorsque
l> Riace recouvre etactement ta coucbe de mercure, on
la cbaige de blocs de plitre, et on la laisse ainsi tons
xtie ptMaion pendant quinte A vingt Jours. Ces mdtaui
l'allient, et c'est A l'état d'un amalgame fermé, en gêné-
'■I, de I partie de mercure pour 4 parties d'élain qu'ils
ulhfeient à la surface.
EUttnagt det globes de verre. — En versant dans un
■elloD bin aec et un p«u cliaud un amulgame formé de
I partie de bismutb et de 4 parties de mercure, et, en le
^Umaga souvent lré>.beau. On peut étamer de la même
ntolère lea miroirs concaves et convexes. On fend en-
emble 1 parties de mercare, i partie d'étain,! partie
la plomb et I partiede biamntli. On verse dana le globe
lien net, au moyeo d'un entonnoir de papier qui prouge
usqn'att fend, on lui imprime on mouiemenl et le verre
al recouvert intérieurement d'une couctie d'amatgsme
loi adbbrejbrteinent. On trouvera i l'article rtLEscopss,
s procédé •'an^uture des miroirs, procédé qu'on peut
ppliqoer aussi aux baltooe de vervo. L.
considérant le calice comme le premferverllci Ile des fleurs,
ell'ia forment le trolsibne verticille. (Voy. ce mot,) On
donne le aïKn i'Androcée k la réunion des étamincs.
L'étamine se compote de trois psrtlee principale» i lé
SIel, Vantliii-e et le pollm (•(wei ces
mois'. Le fliet est la partie intérieure
qui se présente ordinairement sous }a
forme e'un corps allongé, Slamenteni,
et partant A son eitréoillé l'anÂère
ou partie supérieure épatsaie, creusée
A l'intérieur. Celte antbtre contient
nne matière formée d'une multitndr
de petite grains sous renne de pou*
sitre, et constituant le pollen ot-
matiiro fécondante. Quelquefois, l'é-
ismino ne présente pas ce* trois par-
ties. Il y a des fllets sans anthtres on
avec des anthÈres Incomplfetc» pour
remplir leurs fonctions; l'étamine . „^_„„„^
est alors dite avcrtive. D'antres, fois Ki npionii. -
c'est le Blet qni manque; on dit, A,ii>ibi™.— e.aii».
dans ce cas, que l'étamlne eal seasile.
L'étamine a pour bot la fecondatlon de l'organe femelle
\pi$lii ou gynMe). Lea anciens avaient obsorré lea éia-
minea sans te rendre compte eiactemeni de teora fenc- '
tluns. Ils n'en avdejil pas moins entrevu la présoice dea
sexes dans les plante*, et Tbéopbrasie donne i ce sujet
des détails tri»]udicleoi. Cest au savant anglais Grew
que l'on doit lea premltrea études de l'étamine et de ses
rapport! avec le pistil. Unné a considéré l'organe mAle
comme étant tellement important, qu'il a bûé but sea
csraclbres sou aysiËme de classi Beat ion. A.'L. de Jut-
siei;, pour sa métbode naturelle, s'est servi de l'insertion
des étamines comme earaclèie de ses classes (Epi-
CTHB, HiKCine, Ptaiciin}. C'est avec le caracttre tiré
du nombre des étamines, que Unné a établi ses treiie
premitree classes (UoNiitoaii, Dianoaii, Trundrie,
Ttrasman, Pin»iiDaii, elc.]. Lorsque les étamines
ont un nombre qui nediépasse pasdonie, et qui eat cons-
tant dans une eaptce donnée, las élHiiiines font dé-
finie). Qnand elles sont en pins grand nombre, comme
dsns les roses, Ee coquelicot, on les dit i^éfinie: Ou
ellcî sont diilinirlei comme dans ces plantes, ou elles
■ont soudées, soit par leurs fileU, soit par leurs anllitres :
dans le premiercaa, on lesdit adelphes: dans le second,
lyngénieii, comme dans les plantes de le femille des
Compotért. Les étamines ont une grandeur égale ou
Inégale, Il y a deux sortes de disproportions con-
sianwi : la didynamie et la Ulradgnamie ; l'une a
lieu quand les étamines sont an nombre de 4, dont J
les crucifère*. Quant A la disposition
„ ,. le» élamlnpa sont
oppotéei lorsqu'elles sont situées vil A-vls des divisions
du périanlhe; elles sont, au contraire, allernex quand
elles tout placéea entre ces dlvisiopa. Lea liHacées, les
primulacées, la vigne, le gaton d'Olympe, offrent des
exemples de la première dispoiitlon, et lea borraglnées,
les ombellilïres, des exemples de la seconde. Los éta-
mines, considérée* quant A leur longaeur relative avec le
périanthe, sont laillantej lorsqu'elles dépassent celul-d,
comme dans la scabieuse, la menthe, le fuchsia, le plan-
tain, etc., et incluKs lorsqu'elle» sont, au contraire,
renfennées dana le périanthe, comme dans le lilas, le
jasmin, le poil, la verveine. De même qu'on a comparé
les enreloppcB Corales A des feuilles modifiées, on s vu
dans lea étamines une organisation semblable, ùr lllet re-
présente le pétiole, et l'anthère, le limbe. Le développe-
ment a lieu, du reete, d'une façon analogue k celui île la
feuille. Dans le boulon, l'anthère est déJA formée, alors
qur le filei l'est t peine.
ÉTANU (Économie rurale). — Voyei Vivica.
ETENDARD IBoianique). — On désigne sous ce ncn
le pétale supérieur de la corolle paplllionscée. Ce pétale
eal ordinairement plna grand ane les autres, et redressé.
Il porte anaat le nom de Pavillon, Ou peut en voir des
exemples dans toute» les fleurs de la famille de» Papit-
liortacées, telles que celles des pois, des haricot», du laui
acacia, etc.
ETERSDMENT (Physiologie). — L'étemnment pro-
vient d'une conlraclion brusque et violente des muscles
eipiratenrt k la tuile de rocclusloa des volea aérwnaefc
ET H
906
RTIl
Au moment de Uyiolente oxpimîoii, cette occlasioo fait
pUce k Touvertore soudaine de la boocbeetdu nés à la
f^ ou du nez soûl, et Pair est chassé avec force. On a
donné pour explication à Téternument, que rirriution
des nerfs du nos se transmet an nerf trijumeau ; celui-ci
le communique an cenreau qui, par une action réflexe,
le transmet à tons les nerfs expiratenrs. La plupart du
temp», il annonce le coryza.
ETHAL (Chimie).— Corps gras neutre que Ton obticjit
par la saponification du blanc de baleine (voyez ce mot),
à Taide de la potasse en poudre. L*éthal est combiné dans
la matière primitive avec un acide appelé acide étha-
lique^ et les éléments de deui molécules d*eau. La com-
position de ces corps est d'ailleurs assez complexe, comme
le montrent les formules suivantes :
stbal r«HSH)«
Àcids éthiUque C»H»0*
L*acide éthalique parait identique, par sa composition
et ses propriétés, à Tacide palmitique.
La formule de l*éUial rentre dans la formule géné-
rale des alcoob (voyez ce mot) C«»H«»+K)«. On peut,
en eflet^ constater qu*il présente les réactions fondamen-
tades de ce groopede corps; aussi lui donne-tH>n le nom
&aico6l éthalique, Chauflé notamment avec l'acide pbos-
phoriqœ, 0 fournit le carbure dliydrogt«e Cs*H* {cétène)^
qui est à l'étbal ce que le gaz oléfiant est à Talcool or-
dinaire.
ETHBR (Chimie), voyez ÉTHias.'
ETHÊRISATION ou ETBtaisnB (diirurgie, Médecine).
— Mots récemment créés pour désigner la méthode chi-
rurgicale qui, par l'emploi de la vapeur d*éther ou de
toute autre vapeur analogue, suspend la sensibilité on la
contraction musculaire pour faciliter certaines opéra-
tions. Le mot élhérisme, assez peu employé d'ailleurs,
semble, par son analogie avec alcoolisme^ devoir mieux
•'appliquer à Tétat particulier que produit l'inhalation
do la vapeur d'étlier ; mais cet état ayant pour caractère
dominant l'insensibilité, on lui donne habituellement le
nom d^anesthésie (du grec a, privatif, et œsthèsit^ sensi-
bîlitô), bien que ce mot ait un sens plus général et ne
s'applique pas exclusivement à l'anestnésie provenant de
Téthérisation.
é phénomènes produits par Vinhalation de la vapeur
tPéiher sulfurique, — Si l'on fait respirer à un homme
en bonne santé la vapeur que dégage dwndammentl'éther
sulfurique à la température ordinaire, les premières ins-
pirations I révoquent un picotement dans le nez et dans
la bouche, avec serrement à la gorge, pêne dans la res-
piration, parfois une toux légère; mais cette irritation
cesse promptement,et, à mesure que la vapeur, pénétrant
dans les voies aériennes, y est absorbée, d autres effets se
manifestent. La face rougit et une surexcitation pro-
gressivement croissante se trahit par des mouvements
désordonnés et une certaine loquacité; un frémissement
intérieur se propage dans les membres en même temps
que les signes extérieurs de l'ivresse se montrent peu à
f)eu; puis viennent des rêves d'une nature souvent
agréable et gaie, quelquefois pénible; mais bientôt la
face se décolore, les yeux se ferment, les membres et
tout le corps tombent dans un état de rel&chement com-
plet; enfin la sensibilité est suspendue à tel point, que
les pincements, les piqûres. Faction des Instruments
tranchants, n'éveillent aucune douleur, ne sont même
nullement sentis du patient livré à un sommeil vérita-
blement léthaiigique. C'est alors que les plus grandes et
les plus pénibles opérations chirtirgicales peuvent être
pratiquées sans douleur, à l'iosu même du malade. Ce-
pendant r&me n'est pas ensevelie tout entière dans ce
sommeil, si semblable à la mort, une sorte d'extase la
transporte dans un autre milieu, souvent même dans un
monde supérieur au nôtre, une sorte de paradis rêvé.
L'état shigulier qui vient d'être décrit est celui à^anes-
thésie ou d'étftérisme ; il serait dangereux de chercher à
le prolonger en continuant sans interruption les inhala-
tions étliérées ; car les battements du cœur se ralentis-
sent, la chaleur diminue, et en quelques inspirations de
plus la vie suspendue s'arrêterait définitivement et sans
retour; Téther, agissant alors sans obstacle, se montre-
rait un poison narcotique et stupéfiant d'une redoutable
puissance.
Mais, quand on opère sur l'homme, on suit fidèlement
et, au bout do sept à huit minutes, Tétat tncsthé^
BC dissipe peu à peu. Dès qu'où cou&tate quelques ùgoe^
de sensibilité renaissante, on peut, avec quelqnes 1111»
lations nouvelles, prolonger l'anesthésie i plasieor& T^
prises, et la maintenir ainsi pendant une demi-lieoR
et plut. Enfin, lorsque le patient est abandonné à loi*
même, il se réveille bientôt, per(bb avec une piai
pétulente, parfois avec une sorte de mélancolie puu-
gère; puis, en cinq ou six minutes, E revient tout i (lii
à lui, et il ne lui reste plus d'antre trace du traitemeot
subi par lui, qu'un vague souvenir de ses impresiiooset
de ses rêvea pendant la période d'étbérisation. Vutt-
thésie produite par l'inhalation de la vapeur d'étber t
été, comme on sait, employée par les cliimrgieos de
puis 1846 pour supprimer la douleur dans les opérstiea
qu'ils ont la pénible mÛen de pratiquer, et, pour ce
motif, de nombreuses étude» ont été poursuivies sur m
singuliers phénomènes. On a d'abord reconnu que TâVr
sulfurique ne Jouit pas seul de ees propriétés an»
thésiquea, mais que les autres et hère ^ U Uqveur da BU-
tandais, Yaldéhyde, et surtout le chloroforme^ tÇÊSOi
de la même manièrei ce dernier agent a même nootré
une telle puissance, qu'il a aujourd'hui générsleflKfit
pris la place de l'éther entre les mains des cbirmie»;
au lieu de huit ou dix minutes qu'exige la vapeorCéliMr
sulfurique pour produire l'anesthésie, une mioaie h
deux suffisent avec le chloroforme, et son mode d'idot-
nistration est beaucoup plus facile, comme doos le fc^
rons tout à l'heure. Du reste, la nature des eAtsot
toujours la même. Les recbcrcbea des physiolopsto, a
principalement celles du profesaeur Looget, ootétiUi
2 ne l'éthérisation agit sur les centres nerreui en 8osp«n-
ant successivement leur action physiologique; le ce^
veau cède le premier, puis le cervelet, puis là noelk
épinière, et en lui la moello allongée, et, au DOoeiH
où ce dernier centre perd son influence, le cour œe*
de battre, la vie s'arrête sans retour. Cette courte tfa*
lyse fait assez comprendre combien réthérisatioo etf dé-
licate à pratiquer, puisqu'on peut dire, sans toca»
exagération et en adoptant une expression voi^ire, 40e
l'éthérisation amène le patienta deux doigts deJaiMrt;
mais il faut se hâter d'ajouter que les cbirorgiengoift
assez étudié cette opération pour déterminer toutes b
précautions qu'elle exige et l'appliquer avec toute U sé-
curité désirable, et qu'aujourd'hui, pour des milliei
d'applications heureuses, ce précieux moyen d'eolewr
la oottleor ne cause qu'un nombre très-miuimb a >ca-
dents ; en un mot, c'est maintenant, lorsqu'on se coofonae
aux prescriptions consacrées par l'expérience, ooe de»
méthodes opératoires les plus admirables et les mons
périlleuses qu'ait découvertes la chirurgie moderne.
MéUtode pratique d'éthérisation. ~ Après bien des ei-
périences, on est venu à n'employer auJoanThoi* cofluv
agenU anesthésiques , que Véther sulfurique oa, P^
conmiunément encore, le chloroforme. Ou **^^
nonce aux appareils compliqués qu'on eaipl<7*|'*^
l'origine ; onsesert simplementd'une éponge fine creoséf,
d'un mouchoir ou d'une compresse de linge plids pkisieon
fois, ou même d*nn tampon de coton placé dans ^f^
net de papier. On vene sur celui de ces récipieouque
a choisi de 15 à 30 grammea d'éther, 00 des»
l'on
8 grammes de chloroforme, puis Ton place im^iédiat^
ment le récipient ainsi chai^ sous les narines da pa-
tient, en observant avec grand soin les précsoûo» «f
vantée 1 1* ne pratiquer réthérisation sur aucos o«i»^
offrant les symptômes d'une grave altération o't*''!^^
du cœur, des poumons ou de l'encéphale; f ^rf^
pratiquer l'éthérisation que dans Tétat de vscoité or
l'estomac du patient ; 3* laisser pendant i*iD^^^
vapeurs anesthésiques un accès suffisant à 1*^^**?^;
ble, pour que l'hématose continue pendant l'étbérissn^;
4»ne faire Inspirer hi vapeur anesthésique,8urtoatBC»
celle du chloroforme, que par inhalations P'^TJfJT
ment graduées de façon à y habituer peu à P^ !?t^
ganes, et ne Jamais forcer, par une précipilA^^'xl
reuse, les doses de vapeur inhalées; h* *(i'^^
' *^ idnp»ti«o»i
avec insensibilité ; 7* ne procéder jamais Que f^.TT
lations intermittentes, si l'on a besom de P^^^^l^t
thésie, ce qui exige en même temps un ledoobwD'"
précautions et de surveillance. .^^
En observant ces prescriptions, le chlorolbroaiiufr^
ne produira que très exceptionnellement dfis '^^^
que l'on doive redouter, (iêltti qui a'est Ui^fi^ '^
ET H
901
ÉTH
le plus imaûneiit est la syncope, à laquelle cet agent
prédispose d*uoe manière évidente: cet accident peut
surrenir au roomeut même où se fait l'opération pour la-
quelle l'étbérisation a été pratiquée, ou se manifester
seulement plusieurs heures après et quand l'état anestbé-
sique a. depuis longtemps disparu. Pour combattre ce
redoutable accident, on se lifttora d'exposer le malade
à uu air (hds et pur, on donnera an corps une position
où la tête soit décliye, on ouvrira la bouche et ron atti-
rera la langue en avant, on pratiquera la respiration
artificielle par des pressions sur le thorax et Tabdomen,
cadencées de manière à imiter les mouvements respira-
toires; enfin on emploiera subsidiairement les frictions
et les corps irritants appliqués sur la peau. Dans quel-
ques cas exceptionnels, la syncope se pioduitd'une façon
soudaine et foudroyante par suite d'une prédisposition
spéciale du patient, que rhomme de l'art n'a pu recon-
naître tl'afance ni conjurer. Quant à l'asphyxie par le
cliloroforme, elle n'est pas à craindre quand cet agent a
été administré convenablement.
On a recours à l'éthérisation , dans l'ait de guérir,
pour aboUr la douleur pendant les opérations chirurgi-
cales, pour suspendre la contraction musculaire dans tes
circonstances où elle s'oppose au résultat que l'on veut
obtenir, telles sont les opérations obstétricales labo-
rieuses, les réductions des fractures, des luxations, des
hernies étranglées, le traitement des rétentions d'urine,
du tétanos, etc. Il faut s'abstenir d'employer les anesthé-
siques pour les opérations légères devant provoquer une
douleur très-courte ou modérée, surtout lorsque le ma-
lade ne témoigne pas d'appréhension ; mais il y a lieu de
recourir à ces précieux agents d'insensibilité, quand il
s'agit d'opérations douloureuses, redoutées des 'malades,
réclamant un repos complet ou le rel&chement muscu-
laire. On a observé que certains sujets adonnés à l'ivro-
gnerie deyiennent réfractaires à l'action de l'éther et du
chloroforme lui-même; quelques chirurgiens militaires
ont également vu dea militaires, excités par la lutte du
champ de bataille, rester aux inhalations anestbésiques.
Pour écarter les dangers signalés plus haut dans l'ins-
piration des vapeurs d'éther ou de chloroforme, on a es-
sayé de substituer à Vélhérisation générale une éthéri'
salion locale toutes les fois qu'on n'a besoin de suspendre
la sensibilité que dans une partie déterminée du corps.
La vapeur de chloroforme est alors dirigée extérieure-
ment sur l'organe malade. Jusqu'ici les résultats de ces
tentatives ont été trop incertains pour faire adopter gé-
néralement la méthode de Tanesthésie locale ; elle peut
rendre quelques services dans des névralgies bien cir-
conscrites, dans certains états pathologiques locaux.
La médecine vétérinaire a fait surtout usage de la
méthode anesthésique pour paralyser l'action muscu-
laire, lorsqu'elle s'oppose au traitement coratlf ou à la
pratique des opérations.
On doit à 11. le professeur Bouisson une étude aussi
curieuse au point de vue physiologique qu'au point de
vue psychologique, des modifications successives de la
sensibilité et des fonctions intellectuelles aux diverses
phases de l'étliérisation ; Je renverrai le lecteur à l'in-
téressant ouvrage de ce savant, Traité de la méthode
anesthésique.
Découverte de Véthérisation. — Cest au célèbre chi-
miste anglais, Humphry Davy, que sont dues les pre-
mières Dotions sur les agents anestbésiques, et elles sont
consignées dans ses R^erches chimioues sur Voxyde
nitreux (protoxyde d'axote) ef sur les effets de son inha-
lation, publiées en 1799. Davy y raconte de nombreuses
expériences constatant la propriété qu'a le protoxyde
d'azote de provoquer, lorsqu'on le respire, une ivresse
Eassaf^, accompagnée habituellement de rêvca agréâ-
tes, gais ou exstatiques; il y signale même en passant
l'abolition de la sensibilité et la possibiUté d'employer
les inhalations de ce gaz dans certaines opérations chi-
rurgicales, pour détruire la douleur. Cette indication
pft^sa inaperçue, et l'on ne s'attacha qu'aux nropriétés
enivrantes du gaz ; en essayant d'autres corps dans le
même but, les élèves des laboratoires de chimie et de
pharmacie prirent l'habitude de respirer la vapeur d'éther
sulfurique pour se procurer les douceurs de cette ivresse
momentanée. En même temps quelques médecins em-
ployèrent cette même f apeor, comme agent sédatif, dans
certaines affections névralgiques ou dans des maJadies
chirorgical du protoxyde d'azote ; il pratiqua, sans pro-
voquer de douleor, plusieurs opérations de son art, grâce
à cet agent anesthésique; mais, ayant voulu faire con-
naître a Boston sa découverte, il échoua dans une expé*
rience publique et abandonna sa profession et ses expé-
riences. A la même époque, le D' Jackson, de Boston
(Etats-Unis), étudiait l'action du protoxyde d'azote et
celle de la vapeur d'éther en répétant les expériences
bien connues dès cette époque de tous les élèves, et re-
connaissait l'état d'anetthésie que produisent ces corps
ffazeux. Ce fut seulement le !«* septembre 1840 qu il
Inspira au dentiste WilUam Morton l'idée d'essayer les
inhalations de vapeur d'éther pour abolir la douleur
dans l'extraction des dents. Le succès fut complet et
suivi de beaucoup d'autres. Sur les instances de Jackson,
W. Morton s'adressa au D' Warren, chirurgien de l'hô-
pital général de Boston, pour lui demander de tenter une
opération avec le secours des inhalations de vapeur
d^étber. Le 14 septembre 1846, le D* Warren exécuta
cette mémorable expérience devant un public nombreux
et rempli d'anxiété, dont les applaudissements enthou-
siastes accueillirent un succès qui promettait d'épargner
tant de douleurs. Cette précieuae découverte se i^andit
rapidement, vatâ^ré les odieux efforts de W. Norton
pour se l'approprier exclusivement et pour s'en réserver
le monopole. Le I7 décembre 1846, M. Robinson, den-
tiste de Londres, appliqua le premier les inhalations de
vapeur d'étlier à l'exercice de son art, et le 19 décembre,
M. Liston, chirurgien de l'hôpital du collège de l'Univer-
sité, pratiquait sans douleur une amputation do cuisse
et un arrachement d'ongle. Enfin, le 32 décembre, M. Jo-
bert (de Lamballe), chirurgien de l'hôpltt^ Saint-Louis
de Paria, faisait à son tour un premier essai peu satis-
faisant de la nouvelle méthode, mais obtenait deux Jours
plus tard un succès éclatant. MM. Malgaiene, Yelpeau,
Roux, Laugier, confirmèrent ce premier résultat par de
nombreux succès du même genre. Horace Wels, venu en
Europe pour faire valoir ses droits à la découverte qui
inunortalisait Jackson et W. Morton, se tuait à la même
époque de désespoir et de misère, sans avoir pu faire
écouter ses légitimes réclamations, (^pendant les chinir-
giens français soumettaient à une savante étude la mé-
thode anesthésique ; Le prof. Gcrdy, MM. Longet, Bouis-
'son .Serres, Flourens, Sédillot, multipliaient les expé-
riences, lorsque, le 10 novembre 1847, le D', Simpson
d'Edimbourg fit connaître les effets bien plus remarquables
encore du chloroforme. Avec ce nouvel et puissant agent
comilkencèrent k se révi'Ier les dangers qui ontété signalés
plus haut. Une étude plus minutieuse enseigna leur véri-
table nature et les précautions qu'on devait observer pour
les écarter. Ce point essentiel de la pratique de l'éthéri-
sation a surtout été nettement défini dans une discussion
soulevée en 1853 à la Société de chirurgie de Paris, et
dont le docteur Robert réunit les résultats essentiels
dans un résumé auuuel ont été empruntées les indica-
ions pratiques fournies ci-dessus. An. F.
ETHERS Chimie). — Ce sont des corps qui dérivent
des alcools pur l'élimination, dans ces derniers, des élé-
ments d'une certaine proportion d'eau. On les dirise en
deux grandes chuses : Ethers simples, Ethers composés.
Les premiers peuvent être considérés conune résultant de
l'union des radicaux alcooliques {méthyle, éthvle^ etc.)
avec l'oxygène, le soufre, le chlore, le brome^ l'iode, le
cyanogène, etc. Le» seconds comme produits par la
combinaison de ces étliers simples avec les acides miné-
raux ou organiques.
Ethers simples. — En partant des alcools ordinaires,
monoatomiques (CnH^n+'O*), les ethers simples ont
pour formule :
^gtn + Iq ^|jjg„ hydrique».
C*"h'"** a ethers chlorhydrique»
^>tn^în+ 1 s ^i,,^^ lalfhydriquef.
Ils diffèrent des alcools par les éléments d'un équivalent
d'eau C«»»H«»+»0« — HO = C«»H*» + «O.
Il arrive quelquefois ainsi que l'a montré M. William-
son que deux alcools monotatomiques s'unissant avec
élimination de 2 équivalents d'eau donnent lieu à des
espèces d'éthers mixtes ; tel est par exemple l'éther éthy-
lamilique (C*«H»«C*H»)0«.
Les corps halogènes (chlore, brome...) pouvant se
substituer à l'oxygène pour donner la série des ethers
simples, à chaque alcool correspondra toute une caté-
gorie d'éthers simples s
*LCO0L HÉTHTLtQDI
iLCOOL VINIOD
ucooi. riwnuQiri
UCWL ....
OB«OI
oa«o>
C«B>0>
Ëibtr urruriqu
C*H»0
aiorarcdgiD^lbTlt. C»H"C1
c'Hta
Chlonndipnpilf. C*IPC1
finmurcdeiitlkjl*. OHiBr
C'Htl
lodiindapropila.. WCl
EilIuKdi iiéllijl*.. C«H»S
Ëlt.«[ H.in>,driqi»
C*B>8
C;ui>r<de>i«lli]rl«. C»a»Cï
ÉlhBtï.iil.,driq......
C'BIC,
Le pliit importtnt dM étben (implea est l'étber nilfo-
rique(C^H'Oj«pp»rteDtntkli série de ralcoolordiiuire.
C'est le corpa qae le publie connaît seolemeiit wiu le
nom d'Etber. Dkns ta tliâorie des radicaux aleooUqaei
e'«W m tajd9 d'éthyle (CtH',0).
L'dibar est nu liquide Incolore, possédant noe odeur
^fA6^, agriible, d'une densité de 0,791; il bamt36*i
sa densité de Tapeur est ï,&6 ; son éqalTalent correspond
à 2 Toloniee de Tapeur, 11 brûle fortemeat par l'ap-
proche d'une Damme, et »a Tapeor l^me «tm r<anËne
OD méUnge détonant, comparable i celai que oonsUtue
l'brdraetne dans les mêmes drcoostaneea. C'eat nn dl»-
eolTut trta-utilM en chimie ; l'iode, le brome, l« soufre,
le phosphore, a'j disaolventt les deux premiers sortoot
en très-rorie proporilon. Lesmatlirea rtcbei en résinée
aont diiaontes i froid par l'éiber. Lui-mÉme, 11 eetun
peu soluble dans l'iao, et soluble en tonlee proportion*
dans l'alcool. I« chlore produit sur lai dca phéoominn
de substitutioi: rwnarqnsblaL
C<lttCttO... ËilierbishlordiHiLMnO
CK:1>0 BtlMrpercbloid (RniuH).
Les autres éthers almploa éprooTent, du reete, des tran»-
rornations du mémo genre; ainsi l'éther chlorlivdrique
donne pluaieun d<!rivés cbtorés : CtH*aCl,CtH*CI>CI
+ tZa = OUI.Xo
Ëtber lodhjdriqH. Zine, Zioc tlhjlc.'
L'éther produit sur l'organisation des effets k
quables qui sont décrits k l'article ÉmiatsinoN. k^a-
d'bai il D'eel pins guËre employé pour prodoiie Pu»
ihésie; on lui préftre générdemeat le iittlororoniK.liii
il a des emplois Importants dans la pbotognphie pw
bire le c«llodion, eo pharmacie ponr dm Ibole de jmip-
ratioQs, et dana les opérations de laboraUIn k an *
sespnoriélés diaBoltaotsa, Aussi la fabrication iadn-
trielle de cette substance pr^scnte-t-elle un aaa pul
intérêt. On l'exécate le irios ordiniremeat anjoord^
dans des chaudiËrea ebaulTéea k la Tapetir et diM Is-
qnellea od a préalablement iotrodait un ndaii|t fil-
cool et de quatre fols iod polda d'adde soUMqot, Cai
sortes d'alambic sont en eomnanfcation d'oH pût tnc
des «stagnons d'oà s'écoule un fliet contlan et li^
d'aieool,d'autrepart, arec des appareils de condenulJOa.
Les tubes qui conddsent k cea demlera, s'élènUfi-
bord «ertlcalemenl k une asoea grande banteor.tniioa
quatre mètres t cette disposition a pour rfcuhsl de n-
mener dans le aerpenUn une partie de la Tsnir
aqueuse, qui diminuerait le litre de l'éiber et naini
aa recliflcadpn pins dispendieuse. Quant an tabn qoi
amènent l'atcool, ili pénètrent jusqu'au Ibnd de rilim-
bic où ils s'ouTrent par tme série de petits trau uitlv-
gues k ceux d'ane pomme d'arrosoir.
Dans les laboraloirei, la préparation dg l'Alier M
fondée sur les mêmes principes, et les appaicib dilt-
rent seulement de ceux dont il rleot d'être qmlûn.
par la fonne et lea dimensions.
Notre figure 991 représente la diipoaltioo la plu n»
ti- m. — axUcUHii* TMir.
léa. L'appareil se compose d'une grande eomuaplMt*
dans on bain de sable et renferOiani do miliog* i*
100 parties d'adde sulfurique concentré el 70 pirtin
d'alcool k Sl'centésImanxieUecoamuniqaepiriaK d
aTecleserppDlind'unréMgénnietpirsttnbnlaKlTK
lin flacon rempli d'alcool de même deniiiéqua Cflnldi
Il cornue. Oncbsuffe, etdi«queleinélanc«eu*uclnl-
ÉTH
909
ÉTH
itkm, on y fait arrifer un filet contina d*ilcooI dont on
règle («quantité de C^on à ce qa'elle toit égale à la por*
tion qui s'étbérifie et distille.
Les appareils industriels ne diflèreot pas essentielle-
ment du précédent et comme lui ils fournissent un liquide
qai a besoin d*étre rectifié. Cette opération s'exécute sou
vent dans l'appareil représenté ci-contre. R est une chau-
dière qui en contient oans son intérieur une seconde où
se trouve l'éther à rectifier ; rinter?alle entre les deux
est chauffé par de la ?apeur venant par le tuyau V. Des
deux tuyaux T et T, l'un entraîne les produits do la dis-
tillation, Tautre ramène les prodoits les moioa folatils
condensés dans une colonne à tubes yerticaux entourée
d*ean froide. Quant aux parties légères, elles se rendent
dans le serpentin que contient la cuve E, s'y condensent
et coulent dans le vase P, d'où on les extrait directe-
ment. R est le robinet de ildange de la chaudière; S et
S' sont les points par lesquels airive et s'écoule l'eau qui
refroidit la colonne verticale.
f^AffYcompoiér.^Ilssontneutresou acides. Loêéthen
tomposés neutres rentrent dans la formule (O*H*n+<0, A),
A étant un adde minéral ou organique quelconaue, de
manière qu'on peut dire d'une manière générale que
chaque acide donne autant d'éthers composés qu'il y a
d'alcools.
(Etber oialique C«HS0,C10S
Etber fonniqae da méthyle.. C>HH),CtBOS
Etber aioteux de Kainyle. . . . CiOHiiO,ÀiO*
Ces corps, sous l'Influence des alcalis hvdratés, régé-
nèrent, en prenant de l'eau, l'alcool dont ils dérivent^ et
donnent en même temps un sel alcalin correspondant à
l'adde qui leur avait donné naissance t
C*HIO,C«0« -f KOHOrs KO,C«0» -f r>H«Ol
Ither oxalique. Pottue. OiaUte de pollue. Alcool, viniq.
Par Tammoniaque, ils régénèrent l'alcool et donnent une
amide (voyex Amoes).
Lee étners cjraniqnes engendrent, sous l'action de la
potasse caustique, une sér» curieuse d'alcaloïdes arti'
ficiels (voyez ce mot).
C*H»O.CîAxO
Etber cyaoique de Ttlcool
TÎnique.
•f i(KO,HO) = C^Wkn + S(KO,CO*)
Btbyliaqne.
Les éthers composés acides rentrent dans la formule
c*"h''**o,ho,î(a)
On les avait nommés d'abord acides viniques. Ainsi
l'adde sulfovmique^ provenant de l'union directe de
l'adde soliuriqoe à l'aicool ordinaire, a pour formule
C*HtO,HO,î(80«).
n y a ea au moment de sa formation élimination de
2 équivalents d'eau :
C^H«OS + iSO>,HO = C^HIO.HO.SSO* -f ÎHO
Alcool
▼îniqoe.
Aeide
talfoTiniqne.
Ces éthers acides forment avec les bases de véritables
sels cristallisant d'une manière nette ; un équivalent de
base se sabstitue à l'équivalent d'eau de l'éther adde
C«H*0,BaO,lSO>
SulfoTitttte de baryte Miuble dans l'eau.
Sous l'influence de la chaleur et de l'alcali hydraté en
excès, ces sels régénèrent l'alcool correspondant et un sel
C^HH).BaO,2SOS -H BaO.HO » C^H60t + tBaO,SOS
SnlfoTinate
de baryte.
Alcool
f inique.
Théorie de Péthérification, — La conversion des alcools
«Q éthers, ou Véihérificatùm , a été pendant longtemps
nn phénomène très-obscur, et sur l'explication duquel les
cîdmistes avaient des idées peu arrêtées. Les travaux
snccessifk de MM. Dumas, Regnault, Gerhardt et Wil-
tiaaison ont Jeté un grand Jour sur cette question si
controversée. L'explication qu'on donne actuellement
peat être considérée conune tout à fait rationnelle; elle
est bssée sur les fsits d'expérience suivants : l* Un
même poids d*acide sulfurique peut servir à la transfor-
mation d'une quantité indéfinie d'alcool en éther; 2* il
se dégage en même temps que l'éther une quantité d'eau
en vapeur, telle qu'en l'unissant à l'éther produit, Tal-
cool lui-môme pourrait être reconstitué; 3* l'acide sulfo-
viniqne, en agissant sur Talcool pur, produit de l'éther.
Partant de là, on doit distinguer deux phases dans l'opé-
ration ; dans la première, formation d'acide sulfovinique
et élimination de 2 équivalents d'eau :
C4H<0I -f tSOS,HO SB C«H<O.HO,1SOS + 3H0
Alcool viniqse.
Ae. fulfovinique. Eau.
Dans la deuxième, l'acide sulfovinique déjà formé réagit
sur une nouvelle portion d'alcool pour régénérer de
l'adde suiftirique et engendrer de l'éther qui se dégage :
C«H<0,HO,t(SOS) -h C^H<0< ss HO,HO,SSO* -h SC^HH)
Ae. fulfoviaiqne. Alcool. Acide «uifurique Éther.
hydraté.
On le voit, il doit se dégager de l'eau et de l'éther dans
les proportions nécessaires pour reronstituer l'alcooL
D'autre part, l'adde sulfurioue régénéré peut reproduire
indéfiniment les mêmes phénomènes. Les corps éthéri-
flants, antres que l'acide sulfurique, sont t l'acide phos-
phorique, le perchlorure de phosphore, l'acide chlorhv-
drique; en général, les addes persistants; le chlorure de
zinc, etc... Ahisi, avec l'acide chlorhydrique, on obtient
l'éther chlorhydrique ; quelquefois, pour les éthers sim-
ples, on opèro par double décomposition. Ainsi
c^H>i + KS = r>H>S -h Kl
Étber
iodbydriq.
Éther
fulfbydrique.
Pour la préparation des éthers composés, on peut faire
intervenir, pour produire l'éthérification, un acide puis-
sant en même temps que celui qui doit s'unir à l'éther
simple. Ainsi
cm«Oî + SQS.HO + KO.CtQS = C»HSO,CtOS + KO,SO» + SflO
Alcool
▼inique.
Oxalate de
potasse.
Etber
oxalique.
La similitude des réactions indique de grandes analo-
gies entre les éthers composés, letamides et les cor/»
gras saponifiables. Citons-en un exemple : soumis à une
action hydratante prolongée, celle des alcalis hydratés,
les éthers donnent t
C*H«0,Ct*HH)« + ÎHO = C1*H»0«.H0 + C*H«0*
âher bentoîque. Ac. benxoîque. Aie. Tinique.
Les amides donnent :
AzHtCl^H<0> -I- 2H0 = Cl^HlOS,HO -f AzH'
Benxamide.
Acide Amroo-
benxoique. niaque.
Les corps gras donnent t
C*0H»«O« -h 2H0 = Ct^H>0*,HO -f C«H«0«
Mono-
beozoycine.
Acide
benzolque.
Gl;-
cérine.
ÉTHias (Thérapeutique}. — Les éthers appartiennent
par leurs propriétés médicales à la classe des médica-
ments diffustbles antispasmodiques; ils forment un
groupe tres-naturel, qu'on pourrait peut-être séparer
des autres antispasmodiques sous le nom ô*anesthé'
siques; leur action physiologique est rapide, énergique;
portés dans l'estomac, ils font éprouver à Tinstant une
chaleur vive, brûlante, qui pourrait déterminer une in-
flammation, si on avait recours trop souvent à leur
usage. Ches quelques personnes, l'éther produit des
accidents nerveux, qui doivent dans ces cas le faire
rejeter. D'autres fois, et c'est le plus souvent, il calme
les mouvements nerveux, apaise souvent les convulsions
et suspend rapidement les acddents causés par l'ivresse.
On l'administre aussi avec succès dans certaines névroses
des organes de la respiration et de la digestion ; ainsi
dans rasthme, dans les crampes d'estomac, etc. Nous
ne parions pas id du phénomène phydologiquo de Véthé^
risation (voyex ce mot).
Appliqués sur la peau, les éthers produisent d'aborf^
58
ETI
910
ETI
un refroidissement très-marqué, dû à leur ?aporisatioD
rapide ; cette propriété est surtout remarquable dans les
éthers chlorhydriqne et azotique. Bientôt survient une
réaction superficielle avec développement d*uoe chaleur
très-passagère. Ils excitent aussi puissamment les mu-
queuses nasale et pharyngienne, et, comme ils sont très-
volatils, leurs émanations sont souvent utilisées dans les
cas de syncopes, de spasmes, de débilité.
L'éther sulfurique est presque le seul employé en mé-
decine ; quelques médecins font usage parfois des éthers
chlorhydrique, nitrique et acétique; du reste, ils parais-
■ent avoir les mômes propriétés; ils se donnent aux
mêmes doses et sous les mêmes formes. On fait entrer,
dans une potion, Téther à la dose de O^tSoà 2grammes,
ou bien 10 à 20 grammes de sirop d*éther. Les perles
d'éther du D' Clertan sont un bon médicament ; elles
ont Tavantage de porter Téther directement dans l'esto-
mac sans déterminer dans la bouche et dans l'arrière-
gorge cette irritation si désagréable pour certaines per-
sonnes. On donne le nom de liqueur cTBoffmarm à un
mélange exact, par parties égales, d'alcool et d*éther; la
dose est un peu plus forte que celle de Téther seuL
ETHIOPS, iËTHioPS (Chimie), du grec aitkops, noir,
ou càthiops, nègre. — Nom donné par les anciens chi-
mistes à certains corps composés métalliques, principa-
lement à cause de leur couleur. On appelait Etldops mar-
tial un ox^de noir de fer, ou plutôt une combinaison de
deux parties de peroxyde avec une partie de protoxyde.
— VEthiops per se, ainsi nommé par Boerbaave, n'est
autre chose que du mercure excessivement divisé, et que
Ton a pris longtemps pour du protoxyde de mercure
(Fourcroy). — On a donné le nom d'Ethiops minéral à
un protosulfure de mercure entre tes particules duquel
il existe une petite quantité de soufre interposé.
ETHMOIDE (Anatomie), du grec eihmos, crible, et
eidos, forme. — Nom donné à un des huit os qui compo-
sent le cr&ne, parce que sa lame supérieure est percée
d'un grand nombre de trous ; il contribue à former la
base du crâne et la voûte des fosses nasales.
ETHUSE (Botanique). — Voyez iETHCse.
'ETINCELLE électrique (Physique). — Passage brus-
que accompagné de bruit et de lumière, d'une certaine
Quantité d'électricité an travers des corps mauvais con-
ucteurs.
Lorsque ces corps sont solides, ils sont brisés par
rétincello, et de là naît le bruit qu'elle fait entendre
dans ce cas ; ce résultat peut être aisément reproduit au
moyen du perce-verre. Une lame de verre C peut y être
Au moment où FétiDcelle part entre ks deux beolflia
et 6, le liquide est refoulé dans le gros tube A. et m
niveau s'élève fortement dans le tube B comrnoniquot
avec le premier par son extrémité inférieure; fl peol
9
Pig. 995. — Pt'rc«-»cfre.
placée entre deux pointes métalliques a et 6 placées en
regard l'une do l'autre. Si on fait communiquer Tarma-
ture extérieure d'une bouteille de Leyde avec la pointe
inférieure, et qu'on approche l'armature intérieure du
bouton A de la pointe supérieure, l'étincelle qui jaillit
entre les deu| pointes traverse le verre et le brise.
Lorsque les corps sont liquides ou gazeux, ils sont re-
foulés vivement sur le passage de l'étincelle, et l'oscilla-
tion brusque qui en résulte dans la masse fluide produit
encore le bruit qui se fait entendre. Ce second phéno-
mène peut être rais en évidence au moyen du tliermo-
mètre de Kinnersley dont nous donnooâ ici la gravure.
Fiff. tse.-Thcrnoaèlrt dt KiiiiMrtl«j. Fig. M7.-HMtMr étedri^
même être projeté violenunent hon de l'apparefl. le
mortier électrique {fig. 997) peut servir au même osage.
11 se compose d'un petit goaet en bois M, trafené pv
deux tiges de cuivre dont les extrémités intto'eam h
et c sont écartées de quelques millimètres l'une de l'sQtiv.
Le godet est fermé par une petite balle de bois A, qoi
est projetée par l'expansion subite que prend Tair de li
cavité de l'appareil sous l'acûon de l'éUncelle^
En même temps que ces phénomènes ont lien, le pi
est porté à l'incandescence snr le trajet de l'électricité,
d'où naît la lumière do l'étincelle ; cet efiet est loi-nifiDe
accru généralement par le transport de parcelles iocm-
descentes arrachées aux deux corps entre lesquels pan
l'étincelle. L'éclat et la couleur de celle-ci varie, eoeilet,
d'one manière très-sensible avec la nature de cet coifi«
en même temps que l'on voit à leur surface des tnces
évidentes de ce transport.
D'après les recherches de M. Masson, le pooToir édu^
rant de l'étincelle électrique croît proportionodleaieoti
sa longueur, et proportionnellement à la quantité d'âee-
Uicité qui passe. Partout dans l'air et entre des boni»
de laiton, l'étincelle est blanche, légèrement violacée; h
cuivre rouge lui donne une teinte verdàtre. Dans \w
drogène, elle est pourprée comme dans l'air raréfié ; àsss
un récipient pr^ue vide d'air, l'étincelle est reoplscçe
par des lueurs violacées qui remplissent presque toote»
capacité du récipient. Le lecteur trouvera à l'article »8-
DucnoN les curieux effets de lumière que produit dam
les gaz raréfiés, l'étincelle de la bobine de M. Babfl-
korff. Dans les cabinets de physique, on garnit ordiott-
rement des tubes ou des ballons {fig. 998, W\^^
série de petits losanges d'étain placés bout i bout, séparai
l'un de rautre par un intervalle de l/2à (r,OOI, et doit
!cs deux extrémités sont mises en communication a^
deux montures en cuivre. Quand on fait passer ooe^
charge électrique au travers de ce» espèces de cbapelw
métalliques, un petit point brillant apparaît e^itre chiq«
losange, ce qui produit d'assez beaux eflîets <1<^^^'°!^
rite. Ces appareils portent le nom de tubes oo ghws
étincelants.
La forme de l'étincelle est très-capricieuse; ponr peu
que sa longueur dépasse 0*,01, elle est brisée eo ?*•-
sieurs points, ainsi qu'on le voit dans les éclairs qoi J»
sont que des étincelles électriques produites «"»" l^!
immense échelle (voyez l'article Osacb). Sa djw
est inappréciable, bien, que l'mipression qu*elie pjwa»
sur la rétine soit quelquefois très-persistante. On «JJ"
divisé en segments noirs et blancs, tournant dans JP^
rite avec une rapidité aussi granae qu'on paies» "»"J
parait immobile au moment où l'étincelle 1 édai^ et ^
segments sont aussi nets que s'il était «nôeltonjJJ^
repos. Le même effet est produit par les éclairs lU^j
si certains éclairs, ayant quelquefois plusieurs »»•*
longnenr, Tonl paraître In bord» des segments un
flous, ce qui indiqua que le disqup a eu le temps de t
placer légèrement penduil leurdurée, c'esl que ceaédtUn
SMit composés de plnsienra aulres qui m Miccèdeot boat i
t
ç:::.,i
r.|. »
bOQt, fc des itiLerralles sensibles, quoique
rapprocbù. L'ileetrlcité *e meut, en efTet, iTec une vi-
tessequidâpusepmbablemenliODOOOlieuea par seconde.
L« circulatioa nutuitanéeo'dectricité qui accompagne
le départ de rétincelle donne lieu k des plninomËnes d'un
Lftut intérêt, que noua pouTDos clasïcr en quatre groupes.
Effeti miconijud. — Kous alona cilé la ruplure de»
corps solides mauvais conduclours, produile par le pas-
sage de l'étiiicellc, l'eipansion des liquides et des gai,
l'arracbcmeni et le transport de pankules mét<iqiies.
Nous ajouterons seulement ici que si, au lieu d'une lame
de verre, nouspla(ons uno carte dans uueposition presque
mticale entre tes deux pointes du perce-verre écartées
l'une de l'autre de quelques ceniiiuËires, la carte est
percés d'un trou «tué presque lis-i-vis de la pointe par
iaqoelle sort l'éleetriciié tiL'fïalire, quand on opère dans
l'air, tandis que dans le vide ce trou se produit l égale
diatauce des deux pointes; ce qui indique pour les deux
électricitât une inégale Tacilité A traverser l'air.
SffeU calorifiques et lumineux. — Si, au moyen de
Vejxilateur imtctrttt (fiy. lOOD), on [ait passer une forte
décharge électrique à travers un fli métallique trèt-Gn, [
•trccoaTertd'uapapierblaaclefildiBparalCBtle papier |
1 ETl
se recooTre d'une poudre métallique eicessivement nne.
Le mftal a été volatilisé. Le même elTet a lieu quand on
Tait passer la décliar^i trarers onc trèvmlnce feuille
d'or batin, recouverte d'une carte sur laquelle on a en-
levé des découpures, représentant ordinairement le |>rolII
de Franklin (/!;. 101)1), et couvme elle-même d'une feuille
Fl(. IW. - rnlnll «I ritDtlin.
de papier blanc L'or volatilisé passe an travers dei dé-
coupures et Tient imprimer en vlulcl sur le papier le
portrait du pliyaicien américain. C'est à celle élévalioD
linorme de tempuValure qu'eel dU l'éclat de l'étincelle.
Effets magncliquet. — La drculaiion de l'électricité
autour d'un barreau d'acier naturel Tsimante, e(,E'il
éiait .limante à l'avance, elle peut déplacer ou renverser
sra pèles. Ce fait a éié signalé, pour la première fois, par
Franklin, en Juin I7&I, dans une lettre adressée k P.
Collinson, puis découvert de nouveau par UH. Arago
cl Sarary, aoiiante-dix ans plut tard.
Effets chimiques. — L'éiincellu peut enflammer le*
corps combuatibles (éllier, .ilcool, soufre, résine...] ; elle
Tait détoner un mélange dcdiloreou d'oiygime avec l'hy-
<trogÈoe. Ces Taits pourraient être attribués i la cbalcur
dég.-igée sur le passage de l'électricité ; mais on peut, pai
des séries d'étincelles, reproduire tous les phénomène*
cbimiques auxquels donne lieu la pile (voyci ce mot)
Effcis pliysiuloyiques, — Chaque fois qu'une étiiirelle
pnrt sur un point quelconque de notre corps, nous res-
sentons en ce point une piqtire quelquefois douloureuse,
accompagnée, si l'i^tincello est forte, d'une contraction
des muscles subite et involontaire. La décharge d'une
bouteille de Leyde au travers des deuï bras les contracte
violemment, et l'elTet peut s'étendre Jusqu'il la poitrine;
la décharge d'une batterie, dans les mCnies conditions,
serait dangereuse et pourrait même occasionner la mort i
l'électricité passant, au contraire, au travers d'an brai
et de la Jambe du même cûlé serait moins k craiudre,
mais ferait bondir le patienL Ou répèle souvent cette
eipérience entre plusieurs personnes se tenant par la
main, celle qui est 1 l'une des eiirénutés tenant, par
son armature eitenie, une bouieilic chargée dont elle fait
la uclicr l'armature interne par la personne placée i l'ei-
tréniité opposée de la clialrie. Les eitrémes sont les plus
vivement secoués; le milieu l'est moins, parce ^u une
partie de l'électricité passe par les pieds et par le soL
~ — » pliéûomincs, que noua pouvons reproduire
ec nos machines, se développent sur une im-
ense échelle pendaiit le* orayet |voyci ce mot).
J C'est Otto de Guericke, l'inventeur delà pre-
mlËre machine éleclriqne, qui, le premier, ob.
serva rétincelle. Hais ce fut Cunéus de Leyde
qui refut la première commotion violente, qui
l'eifraya si fort, et, après lui, tes physiciens i^ui
en teotireot l'essai ; mais on se romiliansa
prompiemenl avec ce phénomène, et, peu de
temps après, l'abbé Noilct essayait, conjointe-
ment arec Horand de l'appliquer au traitement
des paralysies, U. D.
ETIOLÈMEKT (Botanique). - Ce mot sert A
désigner une altération particuliËrequ'éprouveul
las plantes, lorsqu'elles sont privées de la quan-
tité d'air et de lumitre dont elles ont besoin
pour végéter. Les plantes alors poussent des
tiges longues, eililées, blanchUres, ou tout au
moin» d'une coloration moindre que dans leur
état ordinaire', elles deviennent, ainsi que les
feuilles, plus tendres, plus aqueuses, ont peu de
saveur et de sucs nutrjtira. La culture a profilé
de celte propriété de l'étiolemenl pour rendre
plus tendres et moins Acres lesdifTérenies parties
de certaines plantes que l'on a uLilisées pour
l'aliment al ion ; i cet efl'et on a eu recours k des moyens
artiHdela pour faire blanchir le céleri, la cUicorée, la
ETO
012
ETO
laitue, etc., dont on lie ensemble les feuilles, afin de les
soustraire à Tinfluence de Tair et de la lumière.
Vétiolement produit dans l'espèce humaine un phéno-
mène qui a quelque analogie a?ec ce qui vient d'être
dit i on remarque, en eflet, que la privation de la lu-
mière et de la quantité d*air nécessaire amène une déco-
loration de la pîeau avec relâchement du tissu cellulaire,
bouffissure, prédominance du système lymphatique; cet
état peut conduire à Vanémie, a la cachexie^ à la chlo-
rose^ surtout si les causes qui l'ont déterminé continuent
à agir (voyez RcspiaiTiON).
ETIOLOGIE (Médecine), du grecatVw, cause, et logos^
discours. — On appelle ainsi cette partie de la médecine
qui enseigne à connaître les causes des maladies. Etablir
rétiologie d'une maladie interne ou externe, c'est re-
chercher les causes qui peuvent lui avoir donné nais-
sance. GellesKÙ peuvent être distinguées en prochaines
on éloignées^ en prédisposantes on occasionne/ies^ en tn-
temes ou externes, 1* Les causes prochaines sont celles
en vertu desquelles la maladie existe; elles sont, suivant
Boerhaave, causes suffisantes de toute maladie ; elles doi-
vent être considérées, suivant Pariset, comme ne diffé-
rant pas de l'état maladif. Les causes éloignées sont
celles qui, agissant sur l'économie vivante, y détermi-
nent la disposition dont le résultat est la cause pro-
chaine. 3* L'oisiveté, la bonne chère, disposent aux affec-
tions goatteoses, apoplectiques; voilà pourquoi on les
appelle causes prédisposantes, pour les distinguer des
causes efficientes ou occasionnelles qui, agissant tout k
coup sur «ne organisation prédisposée, y déterminent
la maladie. 3* Les causes internes se trouvent dans l'état
particulier de nos tissus, de nos fluides, dans l'organisa-
tion de nos parties, dans la manière dont elles remplis-
sent leurs fonctions, etc. Ces causes sont donc toutes
celles qui naissent au dedans de nous, par un dérange-
ment accidentel du Jeu de nos organes. Les causes ex-
ternes dérivent de l'action de toutes les choses qui consti-
tuent la matière de l'hygiène, de toutes celles qui sont
appliquées à notre économie ; ce sont toutes celles qui
Srocèdent du dehors. Si l'on veut bien prendre la peine
e développer le cadre que nous ne pouvons qu'indiquer
ici, on verra combien sont nombreuses et diverses les
causes des maladies ; combien il importe au médecin de
les rechercher avec soin pour se diriger dans le traite-
ment, et combien il est urgent de les éloigner et de les
détruire, lorsque cela est possible. F — n.
ETIQCE (Médecine). — Ce mot, qui doit être banni
du langage médical, est employé généralement par le
vulgaire comme synonyme de tris-maigre^ décharné^ et,
dans ce cas même, il est plutôt appliqué aux animaux
domestiques ; ainsi on dit un chien, un cheval étiques.
Dans tous les cas, il faut se garder de dire fièvre étique
pour fièvre hectique (voyes Hectiqob).
ETISIE (Médecine). — Dans le langage vulgaire, ce
mot désigne un amaigrissement extrême qui survient
souvent à la suite du rachitisme chex les enfants, mais
qu'on observe plus particulièrement dans la phthisie
pulmonaire, et comme conséquence des plaies qui pro-
duisent une suppuration très-abondante; il est sync
nyme de consomption^ et son état se lie le plus souvent
à \h fièvre hectique.
ETOILE (Botanique).— Ce nom a été donné par Paulet
à plusieurs espèces de Champignons; ainsi VE, grise est
un agaric ; VÈ. polaire^ un mousseron ; 1'^. de terre est
la vesse de loup étoilée, etc.
Etoile blanche (Botanique). — C'est VOmithogalie
en omt)elle, vulgairement Dame d'onze heures.
Etoile d'bao (Botanique). — Nom vulgaire des Caili-
triches.
Etoile du bbegeb (Botanique). — C'est la Damasonie
étoilée.
Etoile des bois (Botanique). — On a donné ce nom à
la Stellaire des bois.
Etoile do matin (Botanique). — Nom vulgaire de quel-
ques Liserons dont les fleurs s'épanouissent le matin, et
surtout au Liseron nil {Convolvutus nil^ Un.).
Etoile de mer (Zoologie). » Nom vulgaire des Asté'
ries.
ETOILE (Zoologie). — Cette épithète a été employée
pour désigner plusieurs espèces d'Oï^aux de différents
genres : ainsi Buffon l'a appliquée à un héron^ le Butor
brun de la Caroline ; Levaillant, à un Gobe^mouche
d'Afrique, etc.
Etoile (Chiruri^e). — Nom d'un bandage destiné à
maintenir un appareil appliqué sur le sommet du thorax,
dont on se servait autrefois pour contenir les fractures
de la clavicule. H est à peu près abandonné aujoarnnl
pour cet usage. On distingue Véloilé sintple et VAoiié
double. Le premier, qui diflère peu du «psco, peut aêrvir
à peu près dans les mêmes droonstancos. 11 se fait arec
une bande de 6 à 8 mètres de longueur, roulée à un snil
chef. L'étoile double se fait avec une bande de 10 à
12 mètres, roulée à un ou deux cbeft. Pour avoir uat
idée exacte de ces bandages trop lon^ à décrire id, con-
sultes les traités spéciaux sur la matière.
Etoile (Botanique). — Se dit de certains organes
disposés en étoile ou en forme d'étoile. Les poils étoiles
sont ceux qui produisent des rameaux simples partant,
en divergeant, d'un centre commun, comme dans le ciste
à feuilles de polium, la guimauve et le crotoo pteidllé.
La corolle est étoilée quand elle est en roue avec les di-
visions très-aigues. Dans une espèce de lainpsane, le ca-
lice est aussi étoile. Le stigmate est disposé en étoile ou
étoile dans l'asaret, la pyrole à une Iteor et les gard-
nies. Les carpelles souâ& du damasone figurent par
leur réunion la forme exacte d'une étoile. Enfin , ua
?;rand nombre de plantes ont pour nom spécifique stet-
atus (étoile), qui fait allusion à la forme de quelqu'une
de leurs parties. La disposition des feuilles en étoBe
(verticilles) des rubiacées avait valu, de la part de Linné,
le nom d^étoilées à la famille des Rubiacées,
ÉTOILÉE (Zoologie). — Nom spécifique d'une espèce
de Poisson, du genre Raie {Raia asterias^ Rondel).
ETOILES (Astronomie). — Parmi les astres que nous
apercevons dans le del, les étoiles se distinguent en ce
que leurs distances mutuelles restent sensiblement les
mêmes; leurs configurations n'ont pas changé depuis les
plus anciennes observations. Les planètes que l'on pour-
rait, au premier abord, confondre avec elles éprouveot,
au contraire, des déplacements progressifs qu'avec uo
peu d'attention on ne tarde pas à reconnaître. Vues à la
lunette, les étoiles se distinguent encore à ce que leur
diamètre n'augmente pas, tandis que les planètes paras-
sent grossies. C'est que le diamètre des étoiles est réeUs-
ment insensible : leurs dimensions apparentes sont pu-
rement factices et dues à l'imporfectlon de notre oui et
des instruments. L'absence de scintillation peut aussi
quelquefois servir à reconnaître les planètes ; naais oe
caractère n'est pas infaillible, car Vénus et surtout Mer-
cure scintillent fortement.
On a classé les étoiles par groupes ou constellations^
qui ont reçu des noms particuliers. On les range ausn
d'après leur grandeur ou leur éclat. Les six premières
grandeurs contiennent environ 5000 étoiles viébles à
l'œil nu, et qu'on peut décomposer en :
10 étoiles de fr* grandtar.
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Cette classification est, du reste, aœs arbitraire, earil
n'y a pas de démarcation tranchée entre une grandeur et
la suivante. On a pourtant remarqué qu'en moyenne une
étoile d'une certaine grandeur est deux fois et demis
plus brillante que celle de la grandeur au-dessous.
 l'aide des lunettes, on découvre dana le del un bien
plus grand nombre d'étoiles, et d'autant plus que la lu-
nette est plus puissante; on a ainsi prolongé la série des
grandeurs Jusqu'à la seizième. Herschel évaluait à plus
de vingt millions le nombre des étoiles vidbles avec soa
télescope de 20 pieds dans toute l'étendue du del.
Les catalogues d'étoiles renferment la désignation des
étoiles avec leur signe, leur grandeur et leurs coordon-
nées astronomiques, c'est-à-dire leur ascension droite et
leur déclinaison. Â l'aide d'un catalogue, on peut cons-
truire un globe céleste sur lequel les étoiles seront rsp-
portées. Par des procédés analogues à ceux de la con-
struction des caries géographiques, on construit auni
des planisphères célestes qui servent utilement à étudier
le ciel.
La lumière des étoiles est généralement blanche oo
blanc-bleuàtre; mais quelques-unes, telles oue Arcturos,
Antarès, Aldébaran, a d'Orion, ont une lumièro roQ«
ge&tre. Procyon, a de l'Aigle, a et p de la Petite Onrsr,
sont Jaunâtres. Enfin , on rencontre parmi les étoiles
doubles plusieurs étoiles bleues ou vertes. On a uft eieah
pie d'un changement de couleur dans Sirius, qui e$t
blanc aujourd'hui, tandis que Ptolémée le dte comme
rouge.
U serait important de pouvoir conparar 1*^^:^ dis
ÉTO
913
ÉTO
êtwtnm étdlet; mais les méthodes photométriques sont
encore anjourd'hiii fort imparfaites. Voici pourtant,
d'après J. Herschel, an tableau donnant l'éclat relatif
de dix-sept étoiles de première grandeur, celui de a du
Centaure étant pris pour unité :
Siriot 4,16
it Argo yariab.
Caoopni t,01
aCenUare i,00
Arctonii 0.71
Rig«l 0,66
La Chètre 0,51
a Lyre 0,51
Procyon 0,51
a OrioD 0,4$
aEridaa 0,44
Aldébaran 0,4i
^Ceotaors. 0,40
a Croix 0,39
AnUrét 0,39
a Aigle 0,85
pi de laYierge... 0,31
Distance des étoiles. — Les étoiles sont excessivement
éloignées de la terre. Pour évaluer cette distance, ou
tout au moins pour s'en faire une idée, on emploie la
méûiode que la géométrie indique pour trouver la dis-
tance d'un point inaccessible. Elle consiste à prendre
oiM base que l'on peut mesurer, et à observer le point
•uccessivement des deux extrémités de cette base : on
obtient ainsi deux angles adjacents au côté connu dans
le triangle qui a son sommet au point en question ; et
ce triangle étant déterminé, on pourra en évaluer trigo-
nométriquement les autres côtés qui sont les distances
du point aux deux stations.
Pour appliquer ce procédé à l'étoile, on l'observe de
deux pdnu différents de la surface de la terre. Mais, si
éloifsnés que l'on choisisse ces deux points, on n'a Jamais
pu constater ainsi dans la position apparente de l'étoile
on changement appréciable pour nos instruments les plus
délicats. Cela prouve que les rayons visuels dirigés des
différents points de la terre Tors une même étoile sont
sensiblement parallèles, de sorte que la distanee qui
nous sépare de l'étoile est infiniment grande par rap-
port aux dimensions du globe. Bien plus, comme la terre
n'est pas immobile au centre de la sphère céleste, mais
qu'elle décrit annuellement une orbite dont le diamètre
est de plus de 70 millions de lieues, en observant l'étoile
à six mois d'intervalle on arrive à ce résultat que la
distance des étoiles à la terre est excessivement grande,
même par rapport à cette longueur de 70 millions de
lieues. On appelle parallaxe annuelle d'une étoile, l'an-
gle sous lequel, de l'étoile, on Terrait le deniHiiamètre
de l'orbite terrestre. Si cet angle éuit seulement d'uue
seconde, la distance de l'étoile serait 200000 fois plus
grande que ce demi-diunètre.
Jusqu'Ici une seule étoile a présenté une parallaxe
presque ^ale à 1^; c'est a du Centaure, de première
grandeur, qui est visible dans l'hémisphère austral, et a
été observée an cap de Bonne-E«pérance par Henderson
et par Maclear. C'est donc l'étoile la plus voisine de nous
parmi celles dont on a cherché la parallaxe. Sa distance
est 200000 fois 8& millions de lieues, ou 7 millions de
millions de lienes. Ce nombre est trop grand pour qu'on
puisse s'en faire une idée nette, car il est hors de toute
proportion avec ceux que nous ayons l'habitude d'appré-
cier. Prenons pour unité de longueur le chemin que la
lumière parcourt en un an, avec sa vitesse de 70000 lieues
par seconde, qui lui fait traverser l'orbite de la terre en
17 minutes |, nous trouverons que la lumière met 3 ans \
à nous arriver de « du Centaure, et si cette étoile venait
à s'éteindre tout à coup, on la verrait briller au ciel
encore pendant plus de 3 ans. On peut encore donner
une idée sensible de la distance des étoiles par la com-
paraison suivante : Si l'on veut représenter en petit les
distances relstives de la terre au soleil et à l'étoile la
plus voisine de nous, et qu'on donne im centimètre de
rayon à l'orbite de la terre, l'étoile devra être placée &
«ne demi4ieue.
Il existe quelques autres étoiles dont la distance est
assez bien connue. Et d'abord la 61* du Qygne, petite
étoile double, étudiée avec beaucoup de soin par Bessel,
qui lui a trouvé une parallaxe de 0'^84, ou \ de seconde.
Cette parallaxe correspond à une distance 600000 fois
plus grande que celle de la terre au soleil, et que la lu-
mière parcourrait en 9 ans \. Le procédé suivi par Bessel
n'est pas celui que nous avons indiqué en commençant.
D consistait à comparer la 61* du Cygne à une petite
éloile voisine, à l'aide d'un puissant instrument, Vhélio'
mètre de Frauenhofer. Les positions relatives de ces
deux étoiles étant tracées chaque Jour, on reconnaît au
bOQt d'un an que la 61* a décrit autour de l'autre étoile
one petite ellipse, qu'on appelle Vellipse parai lactique y
tonte semblable à celle que la terre décrit autour du so-
leil. Cette orbite apparente est due uniquement au chan-
gement de position de l'observateur emporté par la terre
dans son mouvement annuel. La détermination de la
f>arallaxe n'est donc pas seulement un moyen d'évaluer
a distance des étoiles, elle est encore la preuve la plui
directe et la plus irrécusable do mouvement de transla-
tion de la terre. Aussi les astronomes se sont-ils occupée
avec grand soin, d'après Bradley, à déterminer les pa-
rallaxes stellaires; mais ce n'est que de nos Jours qu on
est arrivé sur ce point à quelques résultats décisifs.
La parallaxe de la Lyre déterminée par W. Stmve, et
celle oe Sirius par Henderson, sont seulement égales à
0'',2 \ cela correspond à une distance que la lumière
mettrait 16 ans à parcourir. On voit, par ces exemples,
que les étoiles les plus brillantes ne sont pas néces-
sairement les plus voisines de nous; car la 61* du Cygne
est seulement de sixième grandeur, et elle est pourtant
moins éloignée que Sirius.
Dimension des étoiles. — Si l'on pouvait déterminer
le diamètre apparent d'une étoile dont la distance est
connue, on aurai' immédiatement ses dimensions. Mais
cette détermination n'est pas possible; le diamètre qu'elles
présentent à l'œil nn est purement factice et dû à une
sorte d'irradiation. Meilleure est la lunette, plus l'étoile
tend à se réduire à un simple point brillant. Les occul-
tations d'étoiles par la lune montrent que le petit dia-
mètre qui subsiste toujours dans les meilleurs instru-
ments est réellement insensible; l'étoile disparaît tout à
coup quand le bord do la lune vient à l'atteindre, tandis
que si son disque avait une grandeur appréciable, on
verrait son éclat décroître peu à peu. On conclut de ce
genre d'observations que le diamètre apparent des plus
belles étoiles est inférieur à ^ de seconde. 11 nefaut pas
croire pour cela que les dimensions absolues des étoiles
sont petitei, car, vu la distance où elles se trouvent, il
leur faudrait une énorme grandeur pour que leur dia-
mètre apparent fût sensible. Ainsi le soleil reculé à la
distance de a du Centaure ne présenterait qn*un diamè*
tre de ^ de seconde, et paraîtrait comme un simple
point barillant.
J. Herschel a trouvé qoe la lune dans son plein est
27000 fois plus brillante que a du Centaure, et le soleil
800000 fois plus brillant que la lune ; le soleil nous en-
voie donc :t2000 millions de fois plus de lumière que a
du Centaure. Transporté 200000 fois plus h>in, à la dis-
tance de cette étoile, l'éclat du soleil serait diminué dans
le rapport inverse du carré des distances, il serait
40000 millions de fois plus faible. En réalité, le soleil
paraîtrait donc deux fois nooins brillant que l'étoile a
du Centaure.
Ces considérations conduisent à regarder le soleil
comme une étoile, et, par analogie, les étoiles comme
des soleils analogues au nôtre, c'est-ànlire comme de
grands corps lumineux par eux-mêmes, et probablement
entourés ce planètes qui sont invisibles pour nous, de
même que la terre est sans doute invisible à la distance
des étoiles.
Mouvements propres des étoiles, — Ces astres ne sont
pas réellement fixes dans le ciel, comme le croyaient les
anciens. Ils se déplacent consununent, et de quantités
qui devieiment sensibles avec le temps. Ainsi Arcturus,
(& de Cassiopée, la 61* du Cygne, se sont déplacées de-
puis mille ans d'un arc plus considérable que le diamètre
delà lune. Une étoile de septième grandeur de la Grande
Ourse, Is 1830* du cauloguede Groombridge, parcourt
V par an; si son mouvement se continuait pendant
7000 ans dans la même direction avec la même vitesse,
eile quitterait la Grande Ourse et se trouverait dans la
Chevelurede Bérénice. Lesdistances mutuelles des étoiles
doivent donc s'altérer à la longue, et la figure des cons-
tellations ne se conservera pas toujours.
Remarquons, de pins, que ces déplacements qui ne
deviennent sensibles pour nous qu'après de longs siècles
sont réellement immenses, vu la grande distance où ils
s'effectuent. Ainsi le mouvement propre de la 61* du
Cygne, qui est de 5*^ par an, correspond à un déplace-
ment absolu de 370 millions de lieues.
Ces mouvements ont été constatés et mesurés pour un
grand nombre d'étoiles. Ils affectent toutes les directions
possibles. Toutefois, leur étude attentive a conduit
Herschel à y reconnaître un mouvement commun ; en
général, les étoiles tendent à se rapprocher d'un même
point du ciel. Il était naturel de considérer ce fait comme
une apparence due & un mouvement du système plané-
taire en sens opposé. Déjà en 1748, dans son Mémoire
sur la natation, Bradley avait entrevu ce mouvement
ÉTO
014
ETO
propre du soleil, et indiqaé la marche à Buifre p<mr le
constater. Herschel a pu affirmer d*niie manière assez
précise que notre mtème se dirige Ters la constellation
d'Hercule, les recaercbes postérieures ont confirmé ce
résultat, en fixant plus exactement le point vers lequel
le toleil se transporte L'ascension droite de ce point est
d'environ 26<, et sa déclinaison de -h^^ Quant à la
Titesee de translation, Bessel l'estime au double de la
Titesse de la terre autour du soleil, aoit 14 lieues par
seconde. Mais cette direction est-elle constante, ou bien
le soleil décrit-il une courbe autour d'un astre in-
connu? De longues obeerrations pourront seules nous
rapprendre. C'est déjà beaucoup d'avoir constaté que
le centre des mouvements planétaires n'est pas fixe dans
l'espace; le soteil. pas pios que la t«jrre, ne Jouit de
cette immobilité que les systèmes anciens leur attri-
buaient, et qui n'appartient probablement à aucun des
corps de la nature ^voyez Soleil, Ton LAciis, Ntao-
LB06IS, COKSraLLATlOlts).
Eroiuts cHJOiciAims. — On a remarqué que l'éclat de
plusieurs étoiles varie avec le temps. Quand ces change-
ments d*édat présentent une période, on dit que l'étoile
est p&Miqve. Ge chaasemeot peut consister en un pas-
nge d*une graadenr à one antre, mais il peut arriver
aossi que l'étoQe devienne laut ^ fait invisible pendant
nn certain temps et reparaisse ensuite.
Parmi les étoiles dont Téclat a varié sans qu'on ait
pu recouaaltre, dans ces variations, de lois ou de pé-
rîodkes, nous dterons < de la Grande Ourse, qui est au-
jonrd'hai de beaucoup inférieure aux autres étoiles de
cett« coBstellatioa, taîxlis qu'elle est mentionnée dans
lea aoctennes cartes comme égale à p et à y-
Mais le plus curieux exemple d'étoile changeante est
celai qu'a présenté de nos jours t) d'Argo ou du Navire,
compilation du ciel austral. En 1677, Halley, à Sainte*
Hélène, la rangeait parmi les étoiles de quatrième gran-
deur. En I7S1, Lacaille, au cap de Bonne-Espérance, la
uouvait déjà de deuxième grandeur. Plus tard, elle est
redescendue à la quatrième grandeur pour remonter jus-
qu'à la premièn», en 1827. Après one nouvelle diminu-
tion, elle s'est élevée à la fin de 1837 au-dessus des
étoilfts de première grandeur, sauf Canopus et Sirius,
alliai que l'a constaté John Herschel. Bientôt elle s'affki-
blit et devint inférieure à Arcturus, tout en restant en-
core, on avril 1838, plus brillante qu'Aldébaran. Elle
continue à décroître jusqu'en mars 1843, sans tomber
«u^lrsaous de la première grandeur ; puis elle a augmenté
de nouveau t en avril 1843 elle surpassait Canopus, et
doviut presque écale à Sirius. L'étoile a conservé cet
«Vlat extraordinaire Jusqu'au commencement de 1850.
IWptiis lors, elle a un peu diminué. Ces changements
M^^iUcs d'intensité sont encore inexpliqués, et se ratta-
t'h^nt sans doute à la même cause que lea étoiles tem-
|^\^iire■,
t)u«nt aux étoiles périodiques, les plus curieuses sont
e do la Baleine, et p de Persée ou Algol, o de la Baleine
rt^te de deuxièmeou troisième grandeur pendant 15 jours,
puis diminue rapidement d'éclat et finit par disparaître ;
après être restée 5 mois invisible, elle reparaît, mais
•ans repasser toi^ours exactement par les mêmes phases.
l^a période do ces alternatives est d'environ 332 jours
ou 1 1 mois. Elle a atteint sou éclat maximum du 15 dé-
cembre 1857 au 8 Janvier 1868.
U période des variations d'Algol est de Si 20^ 49".
(Vite étoile ne disparaît Jamais, mais son éclat s'abaisse
do la deuxième grandeur à la quatrième. Ce qui est re-
mHiH)uablo, c*ost qu'elle ne change pas d'éclat peu à peu;
\^U\ iHt*to consiaminent de deuxième grandeur pendant
h M^t laiiUU qu'elle emploie seulement 3 heures | pour
si\uouudh« à la quatrième grandeur, et autant pour re-
v^ur à la ilouxièmot aussi peut-on saisir assez exacte-
ui\»u( IMtmtiuU du minimum. Algol a été à son minimum
lo 1 1 lUviler 1857, à U^ 18" du soir. Au moyen de cette
\U(o t)l do la durée de la période, on pourra calculer
U'«v Hiutt Ititt nhateii de cette étoile remarquable.
tlu lient ntor beaucoup d'autres étoiles périodiques:
< \h\ 1 .yguo, (Udile doclntiuièmo grandeur, est invisible
uiukviuiU tthî Jours vl viiilblo nenuant 52 Jours; B de la
\\k\,\ liA-iko tlo la truUièine à la cinquième grandeur eu
t)4 nM d iie CiVlh^o. en M 8^ 40", passe de la quatrième
à \^ \'U\\[\ii(\\m lîraiiuour.
\\a vml^Uoim dVolat ne Kont pas toujours très-régu-
U\\y à^ vl v»u ou iMMore la oaiiso. Les uns ont pensé qu'une
i i^mIu t*iiv\>HU iriMro pat également brillante sur toute sa
kuU^.c . (Ut fettito quVn tournant sur ellc*même elle nous
^»i«WA4ia4i •uvc^'atlvomont ta face lumineuse et sa face
obscure. D'autres attribuent ce phénomène à la prodn^
tion sur l'étoile de taches analogues aux taches du so-
leil, mais de dimensions plus grandes. Une autre hypo-
thèse est qu'il existe autour de cea astres de gros
satellites ou des anneaux plus ou moins opaques, qui, de
temps en temps, viennent à passer devant eux et doqi
interceptent une partie de leur lumière.
ÉTOILES DOUBLES. — Besucoup d'étollos qui, à rœO
nu ou avec de faibles lunettes, paraissent formées d'un
seul corps se dédoublent eo deux étoiles très-vofsroes
l'une de l'autre, lorsqu'on les observe a^ec de forti
grossissements. On les appelle étoiles doubla: telles
sont Castor ou a des Gémeaux, qui est composée ae d^x
étoiles de troisième et de quatrième grandeur presque
en contact, a du Centaure, p d'Orion, la Polaire, etc.
Ge rapprochement apparent de deux étrâles, qui ne
permet pas de les distinguer l'une de l'autre à la
vue simple, peut tenir à deux causes : oa bien à ce
qu'elles sont réellement voisines, ou seulement à uneftt
de perspective, Tuno d'elles se trouvant, par r^iport à
nous, presqae derrière l'autre, mais à une graâde d^
tance. Lorsque les deux soleils qui constitaentuώtofle
double sont en effet très-voisins, la théorie de la gravi-
tation exige et l'observation vérifie qu'ils forment oa
système dans lequel la plus petite étoile circule aotov
de la plus grande, comme les planètes autour du soleil,
ou, plus exactement, elles se meuvent l'une et l'aotre
autour de leur centre commun de gravité. C'est WHliaoi
Herschel qui a mis hors de doute ce fait, l'un des plas
importants de l'astronomie stellaire.
Grâce aux travaux de Herschel, de Strtive et d'auties
astronomes, on connaît aujourd'hui plus de 6000 étoiles
doubles ; mais, sur ce nombre, beaucoup ne sont doubles
qu'optiquement, c'est-à-dire se trouvent plaoé» par ha-
sard sur une même ligne visuelle, sans qu'il existe entre
elles aucune sorte de dépendance. Quant aux autres,
leurs mouvements sont eo général si lents, qu'il fauiha
une longue suite d'observations pour en reconnaître les
lois et la durée. Bien que la découverte d'Herscb^ oe
remonte qu'à 1782, il existe cependant plusieurs systèmes
binaires dont la période a pu déjà être déterminée. Nous
citerons C d'Hercule dont les deux étoiles accomplisseat
leur révolution en 36 ans, k de la GrandeOurse, es
Cl ans, Y) de la Couronne, en 67 ans; mais il est proba-
ble que, pour le plus grand nombre, la durée de la ré-
volution se comptera par siècles ou par milliers d'années
En vertu du mouvement circulatoiie dont nous venons
de parler, les positions relatives des deux étoiles compo-
santes changent sans cesse et peuvent offrir de appa-
rences très-variées^ il arrivera, par exem|>le, que c^
qui était à droite vienne à gauche, ou rédproqoenMiL
C'est ainsi que Cd'Hercnle a présenté, en 1794 et en 1840,
cette particularité que l'étoile satdiite a passé au-devant
de la principale, ou, du moins, elle s'en est tellemeot
rapprochée qu'il y a eu occultation, et pendant quelque
temps l'étoile a paru simple.
Dans un groupe binaire, les deux astres composants
ont souvent des intensités différentes; souvent aiisBi as
sont diversement colorés : ^ d'Andromède est formée de
doux étoiles, l'une rouge, l'autre verte; l'étoile verte est
elle-même composée de deux étoiles qui ne peuvent être
aperçues qu'avec un télescope de 30 centimètres, ds
sorte qu'en réalité, ^ d'Andromède est une étoile triple.
Dans a du lion, la grande étoile est blanche et la petits
bleue. Les astronomes ont soin de noter ces diverse» par-
ticularités qui conduiront pent^tre ."un Jour à des consé-
quences importantes.
Il existe encore dans le ciel des systèmes plus compli-
qués que les étoiles doubles, ce sont les étoiles multiples t
i de la Balance, C du Cancer, sont triples on compostes
de trois corps formant système ; t de la Lyre est qua-
druple, n faudra bien du temps pour étudier les moore»
ments de pareils svstèmes ; on n'a gv^re pu Jusqu'ici
qu'en constater l'existence.
L'observation des étoiles doubles exige de bsns et
puissants instruments, et, à cause de cela, eUe semble
réservée aux grands observatoires. Elle a fouraà, eo
outre, à l'astronomie mathématique d'intéressantes que»*
tiens à résoudre. L'astronome français Savary a, le pre*
mier, donné une méthode propre à déduire d'un petit
nombre d'observations d'une étoile double, l'orbite que
décrit l'étoile satellite. Il a supposé que les deux astres
s'attirent proportionnellement à leurs masses et en rai*
son inverse du carré de leur distance, c'est-à-dire qu'il
a étendu aux mouvements stellaires la grande loi de la
gravitation établie par Newton pour les moavenwnts des
ÉTO
planètOB. S'il en est ainsi, Torbite décrite par une étoile
doit être ane ellipse ayant pour foyer l'autre étoile. Bien
Jusqu'à présent n*est venu contraire cette hypothèse,
et il est permis de croire que la môme loi règne dans les
si^stèœes d'étoiles et dans notre système solaire : la gra-
▼itattoA newtonienne pourra en toute rigueur être dite
oniversello. On trourera dans de récents mémoires de
M» Yvon Villarceau, des méthodes plus avantageuses que
celle de Savaij pour le calcul des éléments d'étoiles dou-
bles, et l'application qu'il en a faite à un certain nombre
de ces astres.
L*étade des étoiles doubles, outre l'intérêt de curiosité
qu'elle présente, doit conduire à une connaissance plus
approfondie du système du monde, notamment pour ce
qui concerne la masse des étoiles. Ainsi le rapport entre
la masse d'une étoile double et celle du soleil sera coimu
dès que l'on aura déterminé la loi de son mouvement et
sa distance à la terre. Par exemple, Tétoile a du Cen-
taure, l'une des plus belles du ciel austral, est formée
de deux astres, l'un de première et l'autre de troisième
^^raDdeur; sa distance est environ 200000 fois celle du
soleil à la terre; la durée de la révolution de l'étoile sa-
tellite est de 78 ans; de là on a pu conclure que la masse
des deux astref /éunis ne forme pas la moitié de la masse
da soleil.
Sinus, la plus brillante étoile du ciel, peut être rangée
an noaibre des étoiles doubles, depuis les recherdies de
Bcnsel, de Kœnigsberg. Cet astronome a constaté, en
^et, que Sinus possède un petit mouvement d'oscilla-
lion qu'il expliquait en admettant qu'il est soumis à
l'attraction d'un corps de dimensions considérables, mais
que l'on ne voit pas. Depuis cette époque le perfection-
aement des instruments d'optique, en particuher la con-
struction des admirables télescopes de M. Foucault ont
permis de séparer nettement Sirius de l'étoile dite com-
pagnon de Siriut, étoile si ingénieusement devinée par
Bessel. Suivant les conjectures de cet astronome et par
analogie avec ce qui a lieu dans notre système, il se-
rait peut-être plus naturel déconsidérer cet astre eorome
une planète de Sirius; mais tandis que notre nlus grosse
planète, Jupiter, n'est pas la millième partie de la masse
du soleil, la planète de Sirius lui est comparable, sinon
Î^lns grande. Quoi qu'il en soit^ et alors même qu'on ne
'aurait Jamais aperçu, on pourra déterminer l'orbite de
l'astre obscur, fixer sa masse, enfin suivre, sans le voir,
son mouvement dans le ciel.
Oa Jugera, par cet exemple, à quelles découvertes im-
prévues peut amener l'étude des petits déplacements des
étoiles, ces astres qu'on a si longtemps considérés comme
immolnles, et que les anciens regaixiaient comme inva-
riablement fixés à la voûte du cieL 11 y a à peine un
siècle que les moyens d'observation ont atteint un degré
de précision suflSsant pour mesurer ces déplacements, et
déjà des résultats inespérés ont récompensé les travaux
entrepris dans cette voie. L'astronomie sidérale nous
réserve certainement bien d'autres découvertes non moins
dignes d'intérêt (voyez Gibl, Constellations).
Etoiles mocvbllbs ou tbmpobairbs. — A diverses
époques on a constaté que des étoiles avaient paru su-
K^tement dans le ciel et avaient disparu de même. Ainsi,
125 ans avant Jésus-Christ, Hipparque observa un phé-
nomène de ce genre. En 389, une étoile parut près
de a de l'Aigle, brillant de l'éclat de Vénus ; elle dispa-
rut trois semaines après, sans laisser de traces. En 945
et 1264, on vit entre Géphée et Cassiopée, tout près de
la Voie lactée, une étoile nouvelle. Enfin, le ti novem-
bre 1572, et dans la même partie du ciel, fut observée
par Tycho-Brahé une étoile blanche, égalant en éclat
Vénus et Jupiter; elle passa ensuite au jaune, puis au
rouge, enfin redevint blanche ; mais en même temps son
éclat diminuait, et elle finit par disparaître sans s'être
déplacée dans le ciel.
Voici comment Tycho-Brahé raconte la découverte de
ce nouvel astre. « Un soir que je considérais, comme à
l'ordinaire, la voûte céleste dont l'aspect m'est si fami-
lier, Je vis avec un étonnement indicible, près du zénith,
dans Cassiopée, une étoile radieuse, d'une grandeur ex-
traordinaire. Frappé de surprise, Je ne savais si J'en
devais croire mes yeux. Pour me convaincre qu'il n'y
avait point 4'illusion, et pour recueillir le témoignage
d'autres personnes, fe fis sortir les ouvriers occupés dans
mon laboratoire, et Je leur demandai, ainsi qu'à tous les
passants, s'ils voysdent comme moi l'étoile qui venait
d'apparaître tout à coup. J'appris plus tard qu'en Alle-
magne des voituriers et d'autres gens du peuple avaient
prévena les utronomes d'une grande apparition dans le
915
ÉTO
ciel, ce qui a fourni l'occasion de renouveler les raille-
ries accoutumées contre les hommes de science. L'étoile
nouvelle était dépourvue de queue, aucune nébulosité ne
l'entourait ; elle ressemblait de tous points aux autres
étoiles; seulement elle scintillait encore plus que les
étoiles de première grandeur. Son éclat surpassait celui
de Sirius, de la Lyre, de Jupiter; ou ne pouvait le com-
parer qu'à celui de Vénus, quand elle est le plus près
possible de la terre. Des personnes douées d'une bonne
vue pouvaient distinguer cette étoile pendant le Jour,
même en plein midi, quand le ciel était pur. La nuit,
par un ciel couvert, lorsque toutes les autres étoiles
étaient voilées, l'étoile nouvelle est restée plusieurs fois
visible à travers des nuages assez épais. Les distances
de cette étoile à d'autres étoiles de Cassiopée, que Je
mesurai l'année suivante avec le plus grand soin, m'ont
convaincu de sa complète immobilité. A partir du mois
de décembre 1572, son éclat commença à diminuer ; elle
était alors égale à Jupiter. En Janvier 1573, elle devint
moms brillante que Jupiter; en avril et mai, éclat des
étoiles de deuxième grandeur ; en octobre et novembre,
de quatrième ; le passage de la cinquième à la sixième
eut lieu de décembre iô7dà février 1571. Le mois sui-
vant, l'étoile disparut sans laisser de trace visible, après
avoir brillé dix-sept mois, n Les Itmettes n'étaient pas
alors connues.
Le 10 octobre 1604, une étoile nouvelle fut découverte
dans le Serpentaire; elle avait l'éclat de Jupiter et dis-
parut au bout de seize mois. D'autres apparitions du
même genre ont eu lieu depuis, mais elles ont été moins
remarquables.
Un phénomène inverse consiste dans la disparition
d'étoiles bien constatées et enregistrées dans les catalo-
gues. Laplace expliquait ces apparitions et disparitions
par des mcendies ou combustions extraordinaires dans
l'étoile, et, à l'appui de cette hypothèse, il signalait les
changements de coloration observés dans les étoiles tem-
poraires. D'autres astronomes supposent que les étoiles
nouvelles pourraient bien être périodiques ; mais le temps
seul pourra décider cette question (voyez Etoiles chan-
GEAIITBS).
Etoiles pilantes. — Ce phénomène consiste dans
l'apparition subite d'un point lumineux, semblable à
une étoile qui traverse le ciel avec rapidité et dispa-
raît bientôt; souvent l'étoile filante laisse après elle
une traînée lumineuse qui persiste pendant quelques
secondes. L'opinion la plus généralement admise aujour-
d'hui consiste à considérer les étoiles filantes comme des
astéroïdes ou petits corps planétaires qui circulent au-
tour du soleil et sont trop petits pour être aperçus. S'ils
pénètrent dans l'atmosphère terrestre avec une grande
vitesse, ils peuvent s'enflammer par suite du frottement
et devenir visibles. Les étoiles filantes paraissent se mou*
voir dans le ciel suivant toutes les directions possibles.
On les a longtemps considérées comme des météores,
c'est-à-dire des phénomènes ayant une origine atmosphé-
rioue. Ce qui a conduit à abandonner cette opinion, c'est
qu on a reconnu dans leur apparition une certaine ré-
gularité. Ainsi, à certaines époques, ils reviennent en
plus grande abondance. Dans la nuit du 1 1 au 12 no-
vembre 1799, M. de Humboldt observa une véritable
pluie d'étoiles filantes à Cumana, dans l'Amérique du
Sud. Du 12 au 13 novembre 1832, on apercevait en Eu-
rope un phénomène analogue, mais avec moins d'inten-
sité. Cette époque du 12 au 13 novembre a été plusieurs
fois signalée par une apparition extraordinaire d'étoiles
filantes : en 1833, Olmsted et Palmer en observaient en
Amérique une pluie tellement abondante, qu'ils les ont
comparées à des flocons de neige, et que, pendant neuf
heures d'observation, on en compta plus de 240000. Une
autre époque remarquable est celle du 10 août.
Pour se rendre compte de ces retours périodiques, on
a supposé que ces astéroïdes ne seraient pas répandus
au hasard dans le système solaire, mais que leur ensem-
ble formerait un anneau continu dans l'intérieur duquel
ils suivraient une direction commune. Cet anneau cou-
perait l'orbite terrestre, et, aux époques où la terre le
traverse, elle serait enveloppée par le courant de ces pe-
tits corps. Mais on conçoit que le phénomène peut ne pas
se produire chaque année, puisqu'il dépend de la ren-
contre en un même point du courant et de la terre. Ainsi
la périodicité du phénomène parait constatée, mais il est
loin de se reproduire toujours avec la même régularité,
et il semble même, depuis quelques annexes, que les
maxima d'août et de novembre tendent à diminuer d'in-
tensité.
ÊTO
916
ËTR
Les étoiles filantes prennent le nom de bolides, lors-
qu'elles présentent un disqae appréciable. Les grandes
pluies d^étoiles filantes sont souveot accompagnées de
quelques bolides. L'apparition des bolides est eÛe-môme
quelquefois suivie de chutes de pierres n^étéoriques on
à*aérolitheM (?oyes ce mot). E. R.
ËTOUPB (Économie domestique, Oiirurgie). — On
appelle ainsi une espèce de filasse ou de bourre gros-
tière que l'on sépare par ÏQpeignagt du lin on du dban-
rre, au moyen du séran (Voyes Pkxgnaob, SiaAii). On
Ven sert i>our faire des matelas grossiers, pour garnir
des sièges de fauteuils, de canapés, des ballots, pour
boucher les fissures des futailles, etc.
rn chirurgie^ on se serrait autrefois des étoupes
pour panser les plaies, pour faire des coussins de rem-
plissage dans les appareils de fractures. Aujourd'hui on
ne les emploie plus guère que dans la chirurgie vétéri-
naire.
En botani(fue, on a comparé à de l'étoupe, et, par
suite, on a quelquefois appelé de ce nom, certains flo-
cons filamenteux, que Ton trouve soit au collet, soit dans
le fruit de qnelques plantes.
ETOCRDISSEMENT (Médecine).— C'est un état pas-
sager et de courte durée, dans lequel existent un trouble
et une suspension de l'usage des sens et des organes lo-
comoteurs ; les objets extérieurs paraissent tourner ou
se renverser, la vue s'obscurcit, il y a quelquefois des
tintements d'oreilles. Il peut être un symptôme précur-
seur de l'apop/exte, ôeVépiiepsie (voyes ces mots). Lors-
qu'il est très-fugaoe et qu'il n'est accompagné d'aucun
autre accident, il est ordinairement sans importance.
Cependant c'est quelquefois un avertissement qu'il ne
faut pas négliger, surtout chez les personnes disposées à
Tapoplexie.
ETOURNEAU (Zoologie;, Stumus, Lin. » Genre d'0^-
seaux, de Tordre des Passereaux^ famille des Comraslrts,
Leur corps t)^s-allongé a des formes sveltes que font
valoir leurs mouvements rapides et gracieux; leur tête
petite porte un bec aussi long qu'elle et de forme coni-
3ue ; les ailes sont pointues et atteignent les deux tiers
e la queue ; celle-ci est peu longue, élargie et légère-
ment écbancrée ; les pieds portent quatre doigts,dont un
pouce long et robuste, tandis que les autres doigts sont
médiocres. Les couleurs de ces oiseaux sont en général
sombres, métalliques et variées de mouchetures claires.
Ce genre, que Linné avait créé très-vaste, s'est réduit
successivement par la formation de nouveaux genres à
ses dépens; mais il est peu d'oiseaux plus connus que
l'espèce type, VE, vulgaire^ généralement nommée San-
sonnet (S.' vulgaris. Lin.). Chacun a vu son pinmage
noir, à reflets métalliques, violacés et verd&tres, tacheté
en dessus de nombreux points d'un blanc rouss&tre; on
sait qne, sociable et docile, il s'habitue facilement k la
captivité, s'apprivoise sans peine et se plaît à répéter
dans un gazouillement grave et articulé dans le genre de la
parole humaine, les phrases et même les refrains qu'il en-
tend habituellement. Pétulant, familier et affectueux, le
sansonnet débite son petit répertoire avec une loquacité
grave et fanfaronne qui en fait un hôte fort amusant. On
le nourrit avec une sorte de p&tée faite de grains de
chènevis écrasés et piles avec de petits morceaux de
viande; il accepte d'ailleurs volontiers une foule de
menus débris de la table du maître, surtout la salade,
les petits fragments de bœuf, de volaille. On peut con-
server un sansonnet en captivité pendant huit àdix ans.
A l'état libre, les étourneaux vivent en grandes bandes,
qui chaque année dès le mois de février reviennent dans
nos climats pour habiter toute la saison le canton qui les
a vus naître. Ces bandes se font remarquer par le tour-
billonnement continuel des oiseaux qui volent ainsi réu-
nis, et aussi par les cris perçants et continuels qu'ils
lancent dans les airs. Durant le Jour ils se dispersent un
peu, mais ils se réunissent en grand nombre pour aller
s'abriter dans les marécages; leur cri, qui retentit alors,
ainsi que le matin avant de se séparer, est un gazouille-
ment aigu et prolongé, fort peu harmonieux. Les limaces,
les vers, les petits insectes, certaines graines végétales
et certains fhiits constituent leur nournture habituelle.
Vers la fin de mars, la ponte se fait au fond d'un trou
d'arbre ou de mur, dans un nid grossièrement préparé,
Sarfois même dans celni d'un pic- vert ; elle se compose
e cinq ou six œuft d'un vert cendré, longs de û",028;
la couvée reste longtemps avec la mère; le m&le et la
femelle ont vaqué tour à tour aux soins de l'incubation.
C'est seulement fort avant dans l'automne que les bandes
d'étoumeaux Quittent nos climats. On p^nd ces oi-
seaux au filet, au piège; on les tœ facilenient aa feio,
car si l'un d'eux est frappé, les autres restent Mtonr m
criant, en sorte qu'il est aisé d'en attefndre ékm tm
grande quantité. La chair de cet oiaeao n*est paa bhui-
geable ; elle a un goût désagréable.
On connaît une autre espèce d'étonmeau propre à
l'Europe méridionale, c'est VE. unicoiore {8. unicohr, La
Marmora) de Sardaigne; on admet encore dans ce genre
plusieurs espèces étrangèrea. F. L.
ETRANGLEMENT (Médecine), Siranguiatio, des La-
tins. — On appelle ainsi un état de ooostriction de ce^
taines parties du coips, soit par un agent pbysîqae ex-
térieur, conune un lien appliqué anUmr da col, aoîl pv
une compression accidentelle déterminée par des parties
peu extensibles, qui empêchent le développement d'an-
tres parties, frappées dinflammatlon, par exemple, «
qui déterminent une série d'accidents plus on moios
graves, comme cela a lieu dans les hernies éumn^m.
Nous renverrons au mot Stranguiation^ pour oe qai a
rapport à l'étranglement par constrictSen da col, et so
mot Hernie pour l'étranglement, snf te d'une beraie nos
réduite.
Vétranglemeni peut arriver lorsqu'une pa: ;ie, preaant
acddentdlement un développement plus on moins coeid-
dérable, et étant enveloppée ou par une forte apenévross
ou par une gaine fibreuse, se trouve comprimée d'osé
manière dangereuse en rapport avec la sensibilité et
l'importance de l'organe étranglé, on avec la réaistaoee
et la ténacité du corps qui le comprime. Dana ce cas, le
développement de la partie enflammée ne ponrant se
faire, il en résulte non-seulement des douleurs trèa*vivâ,
mais encore l'imminence d'accidents quelquefois trèi-
graves dont la gangrène est le dernier tonne avec toutes
ses conséquences; le meilleur moyen d'éviter ces acci-
dents, c'est le débridement an moyen dindalons plos
ou moins répétées , qui permettent à la turo*HactiM
de se développer librement. F— a.
ETSANCuaiMT^ÎHTEaMi (Médedne). — Voyes lûtes.
ËTRËPE on ETBfiPBi( Agriculture). » Sorte de boa»
de défrichement, disposée de façon à ooaper entre den
terres les racines des i^oncs, genêts, bruyères et antres
arbustes qui couvrent les landes et les terrains non cul-
tivés (voyes EcoBUAGB, Labodr, Sol).
ETRIER (Anatonue). — On appelle ainsi on des «i^
selets de l'ouïe, ainai nommé à cause de sa forme (voyes
Oreillb).
Etbibr ^Chirurgie). — Sorte de bandage que l'on fcit
surtout après la saignée du pied, lorsqu'on a oovart la
saphène. Comme pour la saignée du bras, on laisse pen-
dre un bout de la bande et on fait des elrcnlalres alter>
nativement, en commençant par le coo-de-pied et eo
remontant sur le bas de la jambe. Lorsqu'il ne reste plos
que quelques centimètres, on fait avec les denx boots
une rosette au-dessus de la malléole externe.
dési
lequel le cavalier pooe son pied lers-
Etsieb (Hippologie). — Nom bien connu par lequel oa
signe l'appui sur lequel le
qu'ilest à dieval .
Eraïaa AMÉRicAm (Agriculture;. — On nomme alnû
un petit appareil fort bien conçu pour fixer le ceotre d»
la charrue contre l'âge sans entailler ce dernier, et «a
lui laissant, par conséquent, toute sa force. L'étrier amé-
ricain se compose d'une barre de fer (A) courbée sa
forme d'D, à angles droits, et dont les deux extrémitéf
libres, taillées en pas de vis, s'engagent dans one pla-
Fi|. 1002. — Blri«r améneftin iiolé.
•^
FIf . lOM.» L OM 4m plMQM de fonte fi|. tOi^ — Coslrt Èaà fm fif*
ercaelée», dasbnéM à maintenir l'élritr. m aejen U rétriM- ■■ériritn
que de fer (B) épaisse de 0",003 environ sur 0",oa de
large. Des écrous (G et D) servent à maintenir œs extr*>
mités dans la plaque, et l'on a ainsi un véritable collier
en fer, que l'on fixe autour de l'âge pour y maintenir sa
EUG
917
EUD
môme temps leooatre, eomine on le voit dans la figure;
le coin o sert à caler le contre de façon à lui donner la
position que Ton Jnse convenable. L'âge porte à sa face
Bopérienre et'i sa face inférieure une plaque de fonte
creoelée transversalement, que l'on voit 6gurée isolément
ci-oontre^^^. 1004), et qui sert à maintenir les branches
borisontales de rétrier. Cet appareil si simple et si so-
lide est adoptiî aujourd'hui par l'immense minorité des
constructeurs de charrues ou d'araires.
ETRILLE (Hippologie), en latin «/rt^7.— Instrument
dont on se sert pour enlever ce qui s'attache au poil du
cheval.
Etbilli ou PoaTum (Zoologie), Porttmus, Fab. —
Genre de Crustacés, ordre des Décapodes, famille des
BrocAytirf/, Cuvier, et des Cyclométopes ^ de M. Milne-
Edw., caractérisé par un test plus large que long, arqué
en avant et garni de cinq dentelures de chaque côté
pour les espèces qui vivent sur nos côtes; des yeux à
pédicules courts ; et les dernières pattes aplaties en forme
de rames. Ces crustacés qui sont comestibles nagent bien
et s'avancent dans la haute mer ; ils sont très-carnassiers
et se nourrissent généralement de cadavres d'animaux;
ils périssent rapidement hors de l'eau. VE. commune
{P^jmber, Lin.) est velue; son front est découpé de
petites pointes ; sa chair est très^estimée. La Petite E.
{P, corrugatus^ Penn.), plus petite que la précédente,
habite, comme elle^ les côtes de l'Océan et de la Médi-
terranée. Les espèces étrangères sont beaucoup plus
grandes.
ETUI (Botanique). — On donne ce nom à la couche
qai entoure immédiatement la moelle dans les tiges li-
euses des végétaux dicotylédones. On le nomme^ pour
cette raison, étui médullaire, Bill est le premier qui ait
parlé de cet organe formé de longs vaisseaux parallèles
qoi s'étendent dans la longueur du tronc Ce sont
des trachéea. «pouvant se dérouler, même lorsque le
bois est vieuxl Mirbel a démontré que la distribution des
vaisseaux do Tétui noédullaire variait dans les différentes
espèces. D'aprtePalissot de Beau vois, la forme de l'étui
Qoe remplit la. moelle est en rapport avec la situation
des feuilles. C&t observateur a prouvé ainsi « que dans
le frêne, par exemple, où les feuilles sont opposées deux
à deux, l'aire de la coupe transversale de la moelle est
obloogue ; que dans le laurier-rose, où les feuilles nais-
leot trois à trois à la même hauteur autour de la tige,
l'aire est triangulaire ; que dans le chône où les feuilles
•ont alternes et en hélice, de façon Qu'il faut cinq feuilles
pocr Caire le toar complet delà tige, l'aire est pentagone.»
ETUIS (Zoologie). — Ce nom désigne chez les insectes
la première paire d'ailes, celle qui s'insère à l'anneau
moyen du thorax toutes les fois que ces ailes coriaces,
dans une partie ou dans la totalité de leur étendue, ne
lervent plus an vol, mais sont spécialennent affectées à
recouvrir pendant le repos, comme le feraient des étuis,
les secondes ailes repliées sur elles-mêmes; le mot ély'
tret est employé plus généralement par les naturalistes,
à la place du mot étuis.
ETDVES (Médecine, Hygiène). — Au mot Bain, il a
été question des étuves ordinaires chez les anciens et
chez les modernes. Bans ces derniers temps, on a établi
des salles d'étuves dans les principales stations d'eaux
minérales, avec vestibule faisant l'office de iepidarium^
des gradins, et parfois des locaux contenant des bottes de
Tapeur pour bain total ou pour bain partiel. On y a
même, dans quelques étuves, établi des vestiaires, des
cabinets avec lits de repos ; telles sont les stations d'Amé-
lie-les-Bains, de Bagnères, de Luxeuil, etc.
EUCALYPTB (Botanique), Eucalyptus, L'Hérit ; du
greceu, bien, et kalupiô, Jecouvre, parce que le limbe du
calice se détache comme un couvercle. — > Genre do
plantes Dycotylédones dialypétales périgynes, famille
des Myrtacées, tribu des Leptospermées. Caractères :
calice presque globuleux, se détachant circulairement
comme un opercule au moment de l'épanouissement ;
pétales soudés ad calice et tombant avec lui; éta*
mines indéfinies; ovaire libre; capsule à 8-4 loges,
et renfermée dans le reste du calice. Les espèces de ce
genre, au nombre d'une centaine, sont des arbres souvent
très-élevés et résineux de l'Australie. Leurs feuilles sont
persistantes, coriaces, entières, et leurs fleurs, soli-
taires ou disposées en ombelle, sont (blanches ou d'un
Jaune pâle. VE, gigantesque {E, robusta, Smith) atteint
Quelquefois plus & SO mètres. On lui donne le nom
à* Acajou de la Noa^eUe-Uollande, à cause de son bois
très-beau qui s'emploie dans l'ébénisterie. Ce bois donne,
en outre, une matière tinctoriale. VE, résinifère \E.
resiniferay Smith) donne une gomme-résine. Son écore»
est subéreuse et sert à couvrir certaines habitations.
D'autres espèces donnent encore du tannin et une huile
essentielle. Les eucal^rptes peuvent se dévetonper en
plein air dan% le midi de la France. VE. glohulus de
Tasmanie, Gommier bleu de la Tasmanie^ est un JeU
arbre d'ornement lorsqu'il est Jeune ; il se faK remar>
quer par la couleur glauque, bleu de Suède tirant sur
le vert de mer, que présentent ses feuilles. C'est un arbre
très-rustique et dont la croissance est d'une rapidité
extraordinaire. C'est peut-être bien le géant des forêts.
M. Hamel en cite un qui avait environ 300 pieds anglais
de hauteur (91 mètres) et 90 pieds (27 mètres) de cir-
conférence à sa baie ; on estimait que son tronc présen-
tait 800 anneaux concentriques. Le même voyageur dit
qu'après quatre ou cinq ans, cet arbre atteint 26 à 80
mètres de hauteur. On a d^à tenté quelques essais de
semis soit à Londres, soit à Paris, ils ont donné des ré-
sultats encourageants. Un exemplaire né au Jardin des
plantes et mis en pleine terre, a grandi de un mètre par
mois de Juin à fin septembre, (nevue coUm, Décembre
1801, pag 615.) Voir Supplément, G— s.
EUCLASB (Minéralogie), du grec eu, bien, et klaein^
briser. — Minéral peu commun, d'un blanc bleuâtre ou
verdâtre, qui se présente en cristaux vitreux, prismati«
ques, courts, stnés verticalement, et sujets à se diviser
en lames par la plus légère percussion. Cette (higilité, ou
plutôt ce clivage si facile, explique le nom que porte ce
minéral, et que lui a donné Hatly. Les formes cristallines
de l'euclase dérivent d'un prisme rhomboidal oblique,
dont les pans sont inclinés l'un snr l'autre à 114* 60^ et
forment, avec la base du prisme, un angle de 123* 40^.
Poids spécifique : 3,10; dureté, 7,6; elle raye le quarts^
et se laisse rayer par la topaze. L'euclase, considérée
chimiquement, est un silicate d'alumine et de glucyne ;
elle est inattaquable aux acides, et fond au chalumeau en
un émail blanc. Cette espèce minérale se trouve au Pérou
et au Brésil dans des quurtzites micacées et talqueuses.
Elle est susceptible de recevoir un beau poli ; est ordi*
nairement d'un vert tendre, passant au bleu de saphir le
plus brillant ; mais elle se divise si facilement, qu'elle ne
peuc être employée par les lapidaires. Elle est du reste
extrêmement rare.
EUCOMIS (Botanique), Lhérit; du grec eucomos,
Î|ui a une belle chevelure ; à cause de la belle touffe de
îRuilles qui couronne sa grappe. ^~ Genre de plantes
Monocoiylédones périspermées , famille des Lifiacées^
tribu des Uyacinihinées, Ce sont des plantes herbacées»
bulbeuses, à feuilles radicales, larges, lancéolées, d'où
sort une hampe à grappe simple, couronnée par une
touffe de feuilles ; le fruit est une capsule coriace, à trois
angles ailés. Elles sont du cap de lionne-Espérance. On
cultive, pour l'ornement dans nos Jardins, 1'^. couronné
{E, regia, Alton ; Basilea coronata, Juss.) dont la hampe,
haute de 0",20 à 0",26, est garnie, en automne, de netites^
fleurs verdâtres, et VE, ponctué {E. punctata, Lnérit.)
dont les fleurs sont disposées en grappes très-longues.
Le genre Basilée de Jussleu a été réuni à celui-ci.
EUDIALYTE (Minéralogie), du grec eu, bien, et dia-
lyein, dissoudre. — Minéral lamelleux, de couleur vio-^
lacée, rouge&tre; densité, 2,90; raye l'apatite (phosphate
de chaux), se laisse rayer par le feldspath; cristaux dé»
rivant d'un rhomboèdre idgu dont l'angle est 73* 2V.
Cette substance est un silicate do zircone, de soude et
de chaux, avec oxyde de fer, oxyde de manganèse et ui^
peu de chlore à l'état de chlorure. On a trouvé l'eudia-
fyte au Groenland, dans des roches de gneiss.
EUDIOMÈTRES (Chimie). » Ce sont des appareils
destinés à faire l'analyse des gaz au moyen de leur com-
binaison mutuelle, sous l'influence de l'étincelle électri-
que. Le plus répandu et en même temps le moins exact
est celui de Volia avec lequel on opère sur l'eau. Il se
compose {fig, 1006) d'un cylindre de verre fort épais 6,
mastiqué dans deux montures de laiton A et B, munies-
chacune d'un robinet. Un tube de verre gradué EO se
visse au fond de la cuvette D. Pour faire usage de cet
appareil, on enlève EO et on plonge le reste de l'instru*
ment dans l'eau ; il se remplit ; on ferme alors le robinet
R' et on fait reposer l'eudiomètre sur une planche per-
cée, disposée dans la cuve à eau de façon que le pied P
baigne dans l'eau ; ce pied a la forme d'un entonnoir
renversé et permet d'introduire un mélange gazeux dans
A et B par le robinet ouvert R. Le gaz est introduit sous un
volume déterminé à l'aide d'un mesureur. On ferme alors
R. On remplit d'eau la cuvette D, et l'on visse le tube EO
plein d'eau. On met la monture B en communication avec
EDD
fimifttnre «léHeure d'une bouleille ie Uydp, et ï'<
approclie le bouton de celte boiiieillede l'eitrémlié ( A't\
tige ïe cuivre mnstiqHéednnsnn tube de verre i». L'ëti
^le jaiUlt BU teio du g» qui dâlone. On rouTre R, pi
R'i ler&ldunieni te renddaas le tube gradué EO, où
on le neaura. L'éiiacelle électrique s'est produite entre
rntrïmilé de 1» tlce I, qui ae Ihiutg d^ns l'intérieur de
S EUD
l'eudiomËtrF, et la monture A dont cette tige est telb
parle tube dererre v; cette montnra oommQniqoe pir
une lame métallique à la partie B, qai est elle-ni^ina
reliée par une chnine i l'armature eiiérjeiir« de ta ta*-
leiUe de Lejrde. On peut remplacer btk avantaga foi-
ploi d'une baut«itla de Leyde par celui d'une machina
d'induction de Ruhrakorff. L'électmphora stifflt soaieai
à produire la détonation.
L'eau contenant des itai en dtsMlation, eeoi-d wdé-
gafientsu contact d'uneatmoaphirerai^flée, comme ccOt
qui te produit généraleTnenl dans l'eudiooiètn apih
l'eiplosion ; on no peut donc aroir des réaolut* eiKii
en opérant sur l'eau ; il faut opérer sur le mercarsk
Le plus employé des eudiomèlres i mercnreanntwu
de UH. Rcgnault el DojËre était celui de Gaj-Lnsuc
C'est une simple épniiiTeite fort épaisse A (^7. 1006), qie
traverse i sa partie supérieure une lige de fer termioA!
par deuxboulca a, b, L'élïncslle électriqne jaillit cntm
0 et une boule e placce k l'extrémité d'an tube ed qai
plonge dans le mercure. Il fandra donc mettre l'onc in
armatures de la bouteille de Leyde en conunankitioa
aïec le mercure de la cuve, et l'autre arec le boutai
a. Au moment de la détonation, tes gai subissent une U4i-
forte eipansion qui tendt les faire sortir de l'endiomètre;
dans l'appareil de Voila, [e robinet R s'opposait 1 celte
aortie ; dans celui de Gay-Lussac, Il y a une soupape f
qui permet bien au gai d'être introduit, maisqui l'an-
péclie de sortir.
L'endiomËtre de Uilscherlich, celui de Bunsea, n'ont
rien de remarquable; il n'en cat pas de même de celui
de H. Regnautl dont nous empruntons la descriplian u
traité de âiimle de es savant.
• La figure ICKIT donne la projection géométrique dr la
face antérieure i la ligure IDDR montre une section leiti-
cale faite par un plan perpendiculaire i cette face; enta
la fleure 1000 donne une vue pcrapeetive de l'ensemble.
• L'appareil se compose de ileui parties que l'on peut
réunir ou séparer i volonTé. La première, le memmir,
serti mesurer tes gai d:ins des conditions détenninéei
de température ^'td'bumidité; dans la seconde, on soa-
met le gaz aux divers réactifs absorbants ; nous loi dt»
nerena, * cause de cela, le nom de labornioirt,
• Lemeaureur se compose d'un tube QA,de(r,OI51
(P,030 de diamËtre iutérieur, divisé en millimètni ei
terminé en haut par nn tube capillaire recoortri fa'.
FK. irnl. - HrfiOBil™ da ■. IttutnlL Fl(. lOM. - ladlntU* 4> U. R.[>iiu1L Fi|. 1*09. -
{TniJHUia lUlafiM uUrifBr>.J (ftadiDi Ti>r»<ltCDliint li lk<« uUfmn.)
l.'eilTémIié inférienre de ce Inbe est mastiquée dans une i un tube droit ih ouvert aui deai bouta, de même àitah-
pièce en ^nle pif ï deui tubulure* a, i, et munie d'un tre que le tube ab et divisé égalBiuent m millinittrs: la
robinet R. Dans la aeconde tubulure i te trouve mastiqué I robiuel R est ï trois voies ; el semblable i ceu dont m
EUD e
tii usage il IMqncnunent dans In appareils dwtinâi
I 1k masure de !■ dilalation des gai, dam Iw Ibermo-
afetres à sir et dac» le loluménoméire. On mut donc
Itkbitr & volonté leacommanicatioDSSDtre lesdeai tubes
lA, l'A, on faire commiiniqaeriealemeiit avec rnlérienr
i*Dii ou l^ntre de ces tubes.
a L'eoaenitd* des deai tobes verticam et de la pièce
ta fonte Tonne un appareil maitom^trique renferma dans
on nUkncbon de Tsm c^tiodrique pq, p'if, rempli d'eau
que l'on maintient à une température constante pendant
toute 1* dnrje d'une analvie. La température est donnée
par HD thermomètre T. L app&reil manomélrique est Sxé
•nr nn support en fbnte zz' muni de via calantes.
■ Le tube laboratoire se compose d'ans cloche de rerre
gf ouTerte par le bs» et lenninée en haut par un tube
capill&ïre recourbé fer. Cette cloche plonge dans une
cuTB à mereim n en fonie de Ter, dont le* Bgures 1008,
I0O9 et 1010 donnent une Idée exacte. La cuvetie tJ est
fixée Bur une tablette qoe l'on peut faire monter k ro-
lontâ le long du support venical de l'appareil, au
iDoren de la crémaillère uw qui engrène avec le pignon
dentâ o, mis en mouvement A raide de la manivelle B.
Le rocbet A permet d'arrêter ticrémaillèro, et, par luiie,
Ik euve D dans l'une Queleonqae de ses positions. Un
coDti«-poids flié au rochet racilitc la manœuvre; sui-
Tant qa'on le tourne d'un cdté ou de l'antre, le rocbet
engrène on n'engrine pas avec la pignon.
■ Les extrémités des tubes capillaires qui termiDent le
l»boT»loire et le mesurenr sont mattiqnéet dans deux pe-
tits robinets en acier r', dont les extrémité* rodées
s'ajustent exactement l'une sur l'antre. Ces deux robi-
nelB sont exécutés avec an soin tout particulier. L'un
de* robinets se termine par un cane saillant et
nne surface plsnaj le second porta également une
snrikce plane et an cdne crenx, qui s'appliquent exac-
tement sur la Borface plane el le cûne saillant du
premier. Pour avoir une fermeture complètement hermé-
tique, il sufBt de proaer cee deux parties l'une contre
l'antre, ou mafeo d'une pince que l'on serre avec les
Tïs aprts inie^MMiLion d un peu de caoutchouc Ibndu
on d'un corps gna quelconque.
< Le Vibe laboratoire est munienn dans une position
verticale invariable, au moyen d'une pince u garnie in-
lérienrement de bouchons, rt que l'on ouvre ou ferme
b est traversé vers b psr deux fils
de plBIlns opposés, dont les extrémités s'approchent à
nne distance de quelques millimètres i l'intérieur do la
cloche, et dont les autres extrémités sont fixées avec un
peu de cire sur le bord inférieur dn manchon. C'est à
l'aide de ces Bis que l'on détermine le pavage de l'étin-
celle électrique dans la cloche; l'eau dn manchon n'y
fait pas obstacle, si l'on provoque l'étincelle avec une
bouteille de Leyde. •
H est inutile, après cette doicription, d'iniister tur le
mode d'emploi de l'appareil.
H. Doyère emploie pour l'analyse des gai trois pipettes
d'Ettling, inodinées par lui et ayant la forme indiciuée
parUfigi
3. Il lui raut,
cure, aaalogue par la
forme t celle de l'endio-
mètre de U. Rpgnault, et
qui, gr&ce i sa proron-
dour, permet l' immer-
sion complète de la bran-
, cbe M de la pipette.
Quand l'on veut opérer,
on cammence par rem-
plir de mercure jusqu'au
niveau I l'une dea pipet-
tes qui servira de (rans-
diiit la partie ki sous la
cloche contenaat le gaz
pire par l'autreetlrémilé
de lapipett«, ce qui rsii
pénétrer le gai dam la
boule fi{ on descend i
dan* le mercure, on aspire encore, du mercure pénètre en
iW.el legai se trouve emprisonné dans l'iustrumenientre
deux colooncs de mercure. On ferme avec le doigt l'ex-
trémité qui a servi i aspirer; oc transporte la branche Af
dans une tprouvelte graduée plscén sur le mercure, et
l'on peut amsimesurertegai*tirl«queloa VBopérer, On
(. ino.- IsJlgmllR di a. thjirc.
9 EUH
reprend alors le gai avec une pipette semUaUe conle-
nant nn liquide alMorbant. si l'on veut apurer pîLr absorp-
tion, ou ayant dam sa boule B deux fils de platine mas-
tiqués, si l'on veut opérer par détonation. Dans l'eudio-
métre de M. DoyËre, qui est formé, comme on le voit,
d'un asseï grand nombre de pièces distinctes, des pré-
eautioos sont prises ponr mesurer exactement le votumo
et la presalon de* gat sar l«squeU on opère. H. G.
EUFRAISB (Botanique). — Voyet Euratatsi.
EDGfNIE (Botanique), Eneenia. Micheli; dédié nu
prince EugËnsde Savoie.— Genre de plantes Dicclylé-
douta dialypétaltt périgynet, famille des Myrlacéett
tribu des MyrUri. Caractères: calice i A-â lobe*;
corolles, 4-5 pétales; étamine* nombreuses en plua
sienrs rangées, insensés sur un disque <<pigyne; ovaJre
inrtre 1 2 lobes ; baie globulense couronnée par 1«
limbe du calice. Les espèces de ce genre, au nombrtt
de près de deux cents, sont des arbres et des arbn'a-
seaui de l'Amérique méridionale et de l'Asie. Leurs
feuille* sont opposées, eniièrea, ponctuée*; leurs fleurs
■ont blanches et leurs baies noires et rouges. L'£. d»
llkheli [E. Uichelii, Lamk), appek' aux Antilles, où il
est cultivé, Ctrisitr de Cnyenne. a les baies canne-
lées, écarlates; elles soot comestible*. L'£. pimeni (S.
pimenta, de(>nd. ; Myrtus pimmla. Lin.) est un arbre
de lOmëlres, originaire des Antilles. Il lournii le piment
ou poivre anglais. Plusieurs autres espèces iuléressantea
rentrent dans le genre Jambotier [Jajnbosa, Rumph.)
(voyet ce mol).
EULOPHE (Znolope), Eulophus, Geoff.; du grec eu,
bien, cl lopbos, aigrette. — Genre à'insedes, de l'ordre
des llym^optèm, section des TirëbranU, famille des
C/ialt-idiera. Caractérisés par : un corps mince et long)
IB tâte plus courte que le corscteti des aniennes de dix
articles terminées en massue; des pattes moyennes et
un abdomen presque linéaire. Ils sont petits, forment de
nombreuses espèces, et leurs larves vivent en parasites
sur d'autre* insectea. L'£. ramirornij. Lai., deO-,0Oî,
est vert brillant. Sa larve, qui est apode, vit aux dépens
dea clienilles,
EllHOLPB (Zoologie), Eumolpus, Lntr.;du erec eu-
molpoi, harmonieui, icause de son aspect gracieiu. —
Genre à'Inseclei. de l'ordre des Coléoptères, section de*
Télramères, famille des Cyclii/ues, tribu dea Chri/so-
méiinei jvoyei ce mot), Irts-roîsio du gcnro Gribouri ; 11
s'en distingue, d'après Latreille, par les derniers article*
des antennes presque tri angiil sires, ou en forme de cfine
renvené et légèrement aplati. Ce genre a d'aillenrs subi
des modifications par suite U'uneétude plus approfondie
des espèces qui y avaient été inscrites, el qui présentent
entre elles de» diSérenccs aaseï grandes. Chevrolat en a
formé plusieurs genres nouveaux dout im a|;:irdé le nom
d'£unio/pf,nialsne contient que des esnices américaines.
L'insecte dont il est question plus loin, sous le nom
d'Emnolpedeia vigne, rentre dans le genre Bromiutde cet
auteur, qui appartient da mècne à ta tribu des Chryto-
mélinej. 11 a été adopté par la plupart des xoologistes,
et entre autres par Dejean, qui y rapporte quatre espèces,
dont deux dea Indes Orlontalea et deux d'Europe, l'fu-
wtalpe obiaire et l'funiofpt dt la vigne.
EvHOLPi Di LA viGNK I AgHculture), Emnolpua vilii,
Eabr., ou Uromiui vilii, Chevrolat. — C'est une espèca
d'/nmc(e coUoplére, bien con-
nue des vignerons sous les
noms de Bêche, Coupe-àour-
geon, Piqaebrac, Liteltt, Gri-
bouri de la vigne. Diablotin,
Ecrivain, qu'on lui donne selon
les pays. Ce pelit insecte, lonn
de u".006, a le corps cylindri-
que avec le corselet noir, fine-
ment ponctué, et les élytrea
d'un rouge brun; la tète, qui
est tt^-petite, est presque ca-
chée sous le bord antérieur dn
corselet, et porte dea antennes rig.ien.-iuEiipadtixLfM.
fllirormes, asset longues, for-
mées de douie articles dont les nuit premiers noir»
comoie le corselet et la léle, les quatre derniers rougs
brun comme les élytres) les patte*, les lianclics, le*
cuisses et les tarses noirs avec les jambes rongea) tout
10 corps est voilé d'un duiet gris&tre, asseï court
Cet insecte vit aur la vigne, couinw son nom l'indique,
et y commet, * l'état de Urve et à l'état parfait, de*
dégiu qui deviennent parfois funestes aux vignobles.
Ses mtBun ont été étudiées par Audouhi, «t sur-
EUM g
teat dini cm d«mien temps, par II. Ib btnm Pmi] Tlie-
Dird) cei deui obeerratcun «valent principalement
tu rue ds reconaallre les moyens de eoœbàtire cet
ennemi de* vignobles. G'eil au printemps, en sTril
et mai, qas l'on trouve communément les eumolpes lur
1m premiers bourgeons de vigne qui viennent de s'épu-
nouir. Ils viennent, en efl>t, de subir leur demitre
transformât ion et montent sur Im cept ponrse repaître
et s'appareiller avant la ponte. A cette époque, ils se
tiennent eous lei fenîlles dont ils rongent le parenchyme
en y dëcoupant dos eaptces de fentes étroitea et coutour-
~'" ""'"t iee nervures demenréea Intactes rattachent
•eulea le* bords -,
» rentes ressemblent grossièrement
F». IMi. - F.Dill. dt Titn. iUh>*i ptr ttuwlpt.
dans leur ensemble i des caractère» d'écriture, ceflni
npUqae le nom vulgaire d'Ecrirain. que donnent i
Mnseete beaucoup de vignerons de la Bourgogne. Cette
destruction d'une partie du parenchyme des feuilles en-
core Jeunes ne saurait être quelque peu dieiidue sans
3 ne la vigne en ressente un pri^judicc sérieui, A la fin
u printemps, les femelles d'eumolpes descendent dépo-
ter leurs (eufs au pied des ceps, ou aous les feuilles les
plDi basses. Dii jours après, ces (Bufs donnent issue k de
Jeunes vers blancs, arrondie, qui le fixent au collet des
piod» de vigne et passent l'hiver sous le sol, rongeant la
surface des radnea et dévorant les radicelles ou hriiis dn
chevelu. Ces dégât», ajoutés k ceux de linwcte parfait
rendent >a vigne langnissanCe; ses feuilles se font rema>
quer par une coloration Jauniire ; les pousses ne pren-
nent aucune vigueur, se dessèchent ou avortent partiel-
lement au tiau de donner les fleurs ei les fruits qu'on en
pouvait attendre. En outre, les mêmes dégits reproduits
d année en année abrègent la vie de la plante et peuvent
■uivant M Tbenard. la réduire d'un fier». L^molp^
peut donc devenir, en se muliipiiam, un fléau pour Ira
Vignobles, et c m ce que savent trop bien le» vignerons
de ta Bourgogne, du Languedoc, du Houssillon et des
bords du Var, dont les pi.inle» ont fait tant de fois appel
an» naturalistes et aux agronome». On trouve asseieom-
Munément l'euniolpe dans d'autres contrées ïitiraies
tomme le» coteauid-Argenteuil, lesvIgLies des environs
de Paria, los treiliesde Fontainei.lcau, et méma le» vi-
gnobles du Bordelais, sang qu'il ait aérieuBement attiré
laileniion des vignerons de ces pays. Pourcorapléier ces
ren»eignement» succincts sur les mœura de l'eumolpe il
faut fouler que, comme beaucoup de coléoptères des
genres voisins, ce petit insecte, de» qu'il peut soupçon-
ner quelque danger, se hiisse tomberde» feuille» qu'il est
en tram ds dévorer anr la terre où il reste oueiiue
temps faisant le mort, les membre» ramassés, et se ron-
roDdant par ses couleurs avec les petites boules
0 SDH
lonMetnps. Sa défiance Mt aitrCa», l« lortnln h«k
snOlt pour l'éieiUer.
Les moyens do destruction imagiDés contre reaanlp»
de la vigne reposent nécesaairement sar 1& r nu n lia a» a
de ses mœur», et s'altaqaent à l'iosecte parût o« à la
lanre. Les eumolpes i l'état parfait ét;int beancoopilB
apparenU que les vers tapis au pied ilea ceps, Imt^bf-
ron» se sont attachés à pratiquer noe seuls à» daase »
printemps, et Audouin a décrit celle qo'il a tu fainduB
le Mftconnaii : • On place ordinaireinant aoy* les m|s
une corbeille d'envirjn 3 pieds lO~,Sa) de dîamlm; a
même temps, un ouvrier imprime an cep de petiksM-
tousses brusques qui font tomber les écriraâu tesM
panît^r ou'on a garni de quelques ftoniUe* frakba, an-
quelles il» s'attachent lorsqu'ils icpreaneot leurs netn
ment». On les tue ensuite en les Jetwit dkos l'eaii boail-
lanie. On recueillit ainit très-promptemeot, dû» k
vignoble du bois de Loiu, pria d'un miJlioa d'enc^fAi
Audouin signale ensuite, comme plna convtnabéaqse 1>
corbeille du Micoanais, un appareil qu'il s vu ea]i4i;jv
enfer-blanc, très-évasé et mùnisnr an cMéd'aneédiu-
crure en fenta, où l'on peut introduire la pied d«i%De;
la partie rétrécie de l'entonnoir est remuée pu on pedl
sac de toile où se recuùlieni les eomolpe*. Oe pot
d'ailleurs madifier à son gré et selon s«s tmoins le rtà-
pient où viennent tomber les insectes; le pnKéiU, u
fond, est toujours le même, mais il est d'une pnui^
plus ou moins prompte, plus ou moins elBcace. Aia
on peut se contenter, comme le taisait H. DeUnaeidi
Saint -Laurent) pour chasser les altises, do reeiieiUir la
eumolpes an moyen d'une tablette en linc on m fer-
blanc, de 0*,iiO da longueur sur 0',40 de Iaif«ar;ib(a4
légèrement relevé», pour retenir un corps graa don'i «■ Pt»
duit.etoù les insecies demeurent attacbds.MdepiAoMK
successivement cette palette t cbaqne pieid d» T%ae qs*
l'on secoue, Dn précepte imi>ortBnt de cette rtiMia aai
eumolpea révèle en même temps nn cnrisax umitdelean
mœurs; OU est obligé de prendra grand aoiii ^ ^■
cher, en y procédant, de faton i projeter aon nrtiiii sar
le» pieds de vignu que l'on vient de nattoyer, car il sok-
rsit de cette ombre sur les pieds encore lataeta poor rf-
frayer beaucoup de ces petits animaux qiûaecacbaaiai
à terre et échapperaient au chasseur.
La destruction 'des eumolpes à l'état parfait ^ la
moyen plus rncile. mais moins avantageux que la dvtreE-
tlon des larvos, car il s'attaque tl'insecte^nte loi svmt
laissé tout te temps de commettre aue part eot^^nUt
du dégll :il me semble préférable de faire périr les laiva
nu pied des ceps dba le premier éveil de la réfriCaiiis.
C'est ce que paraît réalisa d'ans taççn saliÂâtaale I»
méthode récemment mise en œuvre par M. le ban«
P. Thenard.. bans ma pratique, dit-jt. Je DM sub anêit
aui tourteauide coliaetde nareu, ivéparâsà uneiw
pérature maximum de SO* cent., et avec le mùns d'à»
possible [1 ou ï p. 100 au plu»). Chaque année, le lien
du domaine en reçoit 1 300 kilogrammes par beetan. Le
tourteau, préalablement réduit en pondre BOnsdn meolM
d'huilerie, est empioj'é du is février au là mars, anno-
ment où on commence à donner le premier coupai»
vigne. Chaque vigneron en emporte tous les matin» dsB»
»a botte SO kilogrammes pour ,!; d'hr -
t
e.il.'yii
I» la face inférit
petiiea norti
S récaution, en eflïl, i
omldiid du sol, il p
pioché aaasiiflt; i
perdre dan» l'atmosphère ta plus grande partie' da V»-
aence de moutarde qu'il eat susceptible de donner. IM
lors, il n'agirait plu» que comme engrais. > C'est, en tfa.
1 esaence de moutarde contenue dans les tourteau) qsi
lue le» larves, et Toili pourquoi il nefaui pastniptf'esB,
et pourquoi la température h laquelle ils ont éid ciBaf-
féa ne doit pas excéder gO*. A ces deux conditioni senle-
ment, l'huile essentielle de moutarde sera doasar*
Intacte. Voici quelque» chiffras donnés par M. TbsnatK
pour faire Juger des résultat» obtenus par lui au poiM
de vue agricole, le prix moyeu de» 1 000 kilogramoMa ds
culza étant de ll',&0 i
EUP 9
Cei chitr^ M rapportent aui MU obMrréa par
H. Tbennd, en Bourgogm {«Uputemeot de la Coie-
d'Orh Je le* du ici comme dea renBeigneoient!! fournia
puTeipérleDee.
On pourni cooiulter eur l'eamolpe de la vigne : Aa-
damn, Initet, nuù. à la oigne; — PiialTIienard, Journal
i'mfie. Ad. F.
BDHKNB (Zwkigie], Eumenet, Fab. i dn grec eumenit,
àoia. — G«imd'lruidet, de l'cn^lre (te* Hiiménoptha,
Kclian du Porfc-oini/Jon, ramille des Dipuiptim, tribu
da GM^ùirer, la (Ufltûifaant par 1 un corps irta^élaiicé;
dn mindibalee lomant ao bee long et «rolti dea an-
louHa BlilbmM»; dea aile«Hip4rieonBlcellale radicale,
al le pramkr lepiient abdominal en foraie de pMicule.
Il) unt de taille nwjenne et Tirent ieoMa dan* le* pajre
cbiad*. L'e*pèca tjpe, qoi habite le midi de la FrancN
wl'ff.AivaïlfcCâ.'Mirefafa.Fab.l.iMireaTee de* lignée
tDoneb Lea antres e«pècea lool peu nombrenue.
ECHËRODES (Zoologie). — Famltie établie par Ou-
Eiéril poor lea reptile* Bauriem, que Carier a comprii
dut lis famillea dea laeeriient, de* Içvamfu et de*
Gickotieiu.
EDDICB (Zoologie), Eimief, Cor. — Genre i'Annélides
trmnlti, de l'ordre de* DorsibraïKliet, famlUe de*
IiDiûùiu. Lear corps est linéaire et preeque cylin-
breuii pvfoU 400. Il* ont cinq grandes nntennee et
siie tête diiiincia arec deai yeai. L'£. de Haratte
[E. Hanum, £dw.l perte dea cirrbee tentaculairea dcr-
riirt la nuque. L'S. tançuint {S. tanguinea , Cur.},
d'aï rete vineui, rit dios dea tube* aablonneui et te
brin par la riolence de tes coDlraetlonB, quand on la
iiiiut.L'f.*^nfai« {E.gatlica, Aud.), IrÈs-petile, se
IroDie sur fea coquille* (Tbaltre. L'E. géante iB. gi-
fonfn, CuT.Jeat la plus grande des annéllde* codducs;
tUe a plna de l',iS de long, et habite 1* mer de* Indea.
LesttpècesprJcédenleariTentdaas lea eauxdela Hanche.
EDNICËE (Zoologie), Buaicea, Lamou. — Genre de
ZM^yfn, delà classe àttPolupei.oràn dea P. ùpolj/'
T>ùrt, famille de* P. eorlieaux, tribu dr* Ctratopnytei,
du grand genre Gorwnia, de Lia.). Ses caractfarês prin-
cipaux tout : poirpier rameui et arboreacent; dcorce
cjfliDdriqw, parsinnâe de mamelooa saillant* d'où eor-
Isot las pDlfpea râtractile* et à tentacule* allongés, arec
desbnoclueai ramraDi dpai*. Us sont d'un faurerou-
gtâtie, et rirent attachés aux rocher* ou i des corps
eurios. On en eoanslt noe diiaïne d'eapècea particulière*
aai risona intartroptcalca. Telle e*i X'E, anl^U dti
Ma Ifiorgonia antipalkei, Seb.),
EOPATOIRE (BataDique],£'i(Hi(oriian, Toam.id'Ë'u-
l'afor, n>ldeP(Hit,qui,lepTeinler, mit en nsaga nnedes
*H)èc**.— Genre de planiea DicotyMoneM gamopétales
pÀigynet, famille «tes Compaiéei, type de la tnbu des
Supatoriaeée* et de la aous-tribn de* Eupatoriiee.
Lis eauloirea, an nombre d'une centaine d'eapècea.
Mit dea plantes à reuîlles le plus soarent oppo-
■tei, k capitule* de fleurs violacées, et dlapoaéa en co-
rymlies ou en panieulos. Ils habitent parti eu liËreoient les
rigHHis tempirées de l'Amériqoe. La seule espèce qui
CToiiteen Europe, et qu'on troure abondamment aux en-
rirons de Parla, est i'£. c)ianvrin(E.eannab\num,\Àa.),
almi nommi i cause de se* feuille* qui reaierablent K
celles du cbanrre. C'est uneJoli>< berbe rirace qui croît
dsui les endroits bumlitea, au bord des étaoïgs. See ti);e*
•ontBiriAest les segments de lee feuillan sont lancéolés,
tcmiada en pointe, et ses fleurs sont d'un pourpre pâle,
quelquefois Ùancfaea; aes akènes ont S anglea peu pro-
Doocés, Lee radneade cette plantes, aromatinnes, i s»>
rear piquante et ambre, ont été Jadia emploféea comme
pluralités. Se» feuille* ont p usié pour apéntirearnlné-
rains. L'eupatoire cbanrrin fournit une teinture noire,
quand on le traite par le sulfate de feri elle est Jaune
pan'ilun. Parmi les autres espècead'eapaloirea, la plus
'i>ipi>rtanieeeti'Jv(i-pona(rayeicemol).Oncult)tedBns
les panerres X'E. pourpre (f.purpureuFn, Lin.), plante
du Canada, qui produit un enbi agréable par lea ligea
fXMirprci et *e* fleurs purpurine*. Caractères du genre ■
upitulEi muliiflore*; réceptacle uu ; inrolucrei écailles
>ur une, deux ou pliisieun aéries \ corolle dilaléo i la
gorgs) snthËrea non saillantes; akènes anguleux ou
>trï«*i aigrettes à eoiea scabres. G — s.
EUFÀTOUE [AiGaE>oiNi) |BotaniquB]. — Voyea Aicai-
EDPHORBE (Botanique), Euphorbia, Lin.; dédiée à
Euphorbe, médecin de JuIm, second roi de Mauritanie,
qui, le premier, employa une des espèces. — Genre de
ouptiorbea, dont on connaît pr^ de quatre et , •
sont dea plante* à suc laiteux, acre, tr^abondant dana
tontes leurs parties. Leur tige, ordinairement birbacde,
est, dans un certain nombre de*pèc«a, citamue comme
celle dn cactéea. Leun feuille* sont alternes ou nulles.
Ce* plantes habitent principalement lea régions tempé-
rées de l'hémisphère Iwréal. Pumi les espèces épineuses,
on diitingne l'S. duamâent (E. antiquarwa. Lin.), ainsi
nommée parce qu'elle a été regardée comme l'eapèca
dont te* anciens lalsaient usKge.) 3a tige anguleuse, por*
tant dea épine* brunltre*, s'élère i 3-1 mètre». Ses
fleura, trèa-petiie*, sont ]aune-Terdktr«. Elle croît en
Egypte et dans les Indes orientales. Le suc de cette
piaule est trèt-rénéneux, et la gommr-réalne qu'on en
obtient, nommée Euphorbium, constitue un riolent pur-
^tit La Tapeur qui s'en exhale cauae une grande irrita-
tion à la muQuenae de* fosses naialea. On retrouve les
mèmei proprlélée dans cerlalnea espèce* roiiine*. L'E.
officinale (È. offkinarum, LinO a la lige munie de 0- 10
angles, et manque de feuille*. Se* épine* *ont géminées,
coniques et Irès-durea. Le suc de celte eapèce, connu dans
le commerce soua le nom àegomrmcPeuphorbe, lorsqu'il
oal concrète, est de la même nature que celui de l'espèce
précédeute. Parmi les euphorbes charnue* et sans épines,
on cultive pour l'ornement l'E. lite de Méduse {E. capul
Meduia, Un.). S«h tiges épaisses poussent plusieursjeu
latéraux et se lortillenL On les a comparée* ainsi aux
serpents de la téta de Méduse. Cette espèce croît au cap
de Bonne-Espérance. L'£, ipurge, grande Éiule [E. ta-
Ihyrii, Lin.) a la lige glauque, haute de 1 mètre envi-
ron. C'Mt une plante dont le snc laiteux, très- abondant,
a été employé quelquefois i l'extérieur contre lea ma-
ladiee de la peau. Ses graines contiennent une huile
trës-pargative qui pourrait être employée comme l'huile
da croton, mail à plus haute dose. L'£. cAaraci'ai, Lin,
[du grec charax, palissade, parce qu'on s'en acrvall pour
les clôturée), a Ici liges nombreuse*, arrondies, veluesi
tes feiiillea coriaces, linéaiies, lancéolées, aigubi. Lea
appendice* de ses invotueres sont rouge-bniu. CelLe ea-
Eèce se trouve dans ta région médit erraDéenne. Pour
a autres espèce* indigènes (que l'on Iroure aux eo-
vlronsde Paris), voyez Titbtiuli, B^veille-hàtin.
Caractères du genre : fleurs monoïques, les mile* et
lei femelles réunies dans le m^ms involocre; involucre
(considéré comme calice par Linné) divisé en 4-5 lobes en-
tiers ou frangés; appendices extérieurs [pétales de Linné)
glanduleux, pétaloides, quelquefois bicornes; Qeurs miles
accompagnées d'une bradée; une élamine articulée sur
un pédicule; fleurs femellea; pédicule accompagné quel-
quefoia d'un calice très-court, et terminé par un ovaire
i 3 logea et 8 ilytcs biHdes, avec 6 stigmates; capsula
longuement pédonculée, t 3 coques, à déhiscence élai-
écaiÙeui ; pé'a'esen nombre égal Jk celui des sépales
nulai ëlamineai anthères exlroreea ; ovaire aupère* Ï-S
loges ou plus ; ovules solitaires ou géminés pendants ; fruit
Dubriclciitl>bu*il«iaeurs. — /rH,/Tii, Kleiinmiln,
iiculé lur i< pïdicïtif, ~ a anlhin.
1
EUR
922
EVA
ordinairement ca|walaire, cbaqne péricarpe partiel se
■éparant avec élasticité en 2 coques, on quelqaerois indé-
biscenti ^TaiQeaaccompapjéesd'arille. Leseaphorbiacées
aoot des Tégéuux àsac 4aiteox, à feuilles stipulées, à flears
ordinairement accompagnées de bractées. Ces plantes,
dont on connaît enfiron quinze cents esoèces, habitent
les régions cbaudes'sitaées entre les tropique9,principale-
Pff. 1017. Fif. me.
Fiff. 1«19. Fif . lois. Fif. 1016.
ment en Amérique. An sud de l'Afinque^les espèces qn'on
y trouve sont des plantes grasses. En Europe, le nombre
éea euphorbiacées s*élève à peu près à cent cinquante.
Cest dans cette famille (genre Croton) que se trouvent les
purgatils les plus violents. Le sec laiteux des euphorbia-
cées est Acre et caustique. L*endosperme de la graine est
drastique dans le ricin. On ne tire parti pour Talimenta-
tion que du manioc (royei ce mot) (jatrowi). Genres prin-
cipaux : Euphorbe [Euphorbia, Un.); Excceearia^ Lin.;
Bu'ti.Lin.; Mercurialù^ Lin. ; Mamoc^ Cassave(Jairopa^
Kuntb); Buis {Buxusy Tourn.}. — Travaux monographi-
ques: Adrien de Jussieu, De euphorbiaceis{\^2\) ; Raepcr,
XWtfMi. euphorà. (1824). — Bâillon, Eiud. du groupe des
Suf^orbtuc,^ 1 vol. gr. in-8». Atlas, Paris, 1858. G — a.
Kl PHOTIDE (Minéralogie). — Kocbe composée, formée
do diallaj:^ et de fcldspetb labrador. Ces deux substances
u^wX en gro9 grains que l'on peut distinguer aux carac-
u'^n'f suh Auts : le diallagc est cristallisé et lanielleux ; le
f^'KU(Mth, au contraire, a une cassuix) eâquilleu&e ; sa
liMntf varie du blanc grisâtre au bleu ou au vert. Le mi-
lierai le plus fréquent dans cette roche est le talc ; il s*y
rviHvntre à Tétat de petites lamelles qui, pénétrant Télé-
iu<^nt feldspathique, 8*en distinguent diffir.ilement & la
vue; mais, pour les faire apparaître, il suffit de chaulTer
la roche; par la calciiiation, elles dcvieunent brunes,
taiull» que le feldspath conserve sa couleur primitive.
I^'oitphotide se rencontre en Corse, dans les Alpes, au
munt Gonèvro. On la trouve aussi dans les Vosges; elle
contient alors du fer carbonate.
EUPHRAISE, EUFRAISE (Botanique), Euphrasia,
Lin. i du grec euphrainâ^ Je charme ; allusion à la vertu
ophtnalmique qu'on attribuait à une des espèces.— Genre
de plantes Dicotylédones gamopétales hypogynes^ famille
des Scrophularinées^ tribu des Rhinantnées, Caractères i
corolle à 2 lèvres. Tune supérieure, large, bilobée,
Tautre inférieure, étalée, triflde; anthères à lobea
terminés en une pointe ; capsule à 2 loges contenant de
nombreuses graines. Les espèces de ce genre sont des
herbes à feuilles dentées et à fleurs en épis unilatéraux.
Elles habitent les régions tempérées, principalement de
rhéniisplière austral. L'espèce la plus importante est VE,
officinale {S, ofhcinalit ^ Lin.), nommée vulgairement
Caase-lunêttêi^ umgeote^ Luminet, Ses fleurs sont blan-
che«, veinéos do roto ot marquées d'une tache Jaune qui,
rettAeniblant A un wU, lui a valu autrefois sa répuUtion
du plantn opliihuluiique.
par U«» cuisses trèstltWeloppées et caractérisés en outre
jiar ) Uott nnlonnes filiformes insérées devant les yeux, les
«riirlDS des Ursea tous garnis de pelotée, sauf leder-
iilur 0l ratulomon grand. Ils sont ailés et se tiennent
ftuuMMil mir lu» tiges dos plantes etsurtout des liliacées.
t,\»ht|||ti divise cette famille en deux tribus : lesSagrides
f$\ le» t'run'éi'ùUs,
lVi\\'\'\\ (Minéralogie). — Roche composée, formée de
\\\\p, fittwr romollt. — p, Sominel du pédicelle qui la porte. ^
Ox \ «lu M A, Uvaire. — «, Sligmatet.
\v\i ^tMO touque 0 léparéo, vue du c6té interne. On aperçoit
U h««t«t^ ^ <^ tt««#ri louvtrture par laquelle péné l raient lei
{\\^\ vMt^^«i*|MtH>a,aprètUdéhiieenceetrémiiiion de la graine.
\v^^^ Il mOMM c«>u|iOa verticalement. — > /, Téguments. <— p,
trois éléments, quartz, feldspath et mica. Sa coopocite
est la même que celle du granité ; mais le grain estti^
fin et les éléments indiscernables à U rue. Le mica vat
un peu moins abondant que dans les graniiea. Od j
trouve quelquefois des tonnnmlines.
EURYALE (Zoologie), Euryate^ Lamk; nom cnpnaié
à Tantiquité héroïque: — Genre de Zoophytes, de ti
classe des Eehinodermes, ordre des S. pédieàlés^ <am%
dos Etoiles de mer ou Astéries; les eoryales so&t, ci
effet, des étoiles de mer, à cinq brandtes: mmis cbaaw
de ces branches se divise de façon à offrir aoe âipeé-
tion arborescente, souvent fort compUqnée. Cette m»
fication est assez déliée dans Tune des espèces poir
former autour du corps de raninaai aoe sorte de cfan^
lure à forme do serpenta, qui a vahi à cette espèce le an
de Tête de Méduse. On la trouve dans la Méditerruée,
et Rondelet Ta décrite sous le nom d'Astérie aràorth
cente. D*autres espèces ont été cueillies dans la merda
Indes, sur les diverses cOtes de rAmérique, et dus
Tocéan Pacifique.
Ce même nom d'Euryale a été donné par Péroo à dm
espèces de Méduses des mers da Sud.
EosTALB (Botanique), Ewryale, Salisb. — Geon et
plantes Dicotylédones dialy pétales hypogynes^ Îèb^
des Nymphœacées. Ce sont des plantes aquatiques, ha-
bacées, armées d'aiguillons, à feoilles grandes, nageâ-
tes, orbiculaires, peltées, à flenrs bleues purporiaei
L'E, fécoiX {E. ferox, Saltsb.) est du Népaul et de b
Giiine, où on le cultive k cause de son rfaisome qui ot
comestible et de ses graines rafralchissaDtes, reniên&ée
dans une baie ovoïde.
EURYLAIME (Zoologie), Eurylaimus, HorseAdd; di
Çrec eurys, large, et laimos, goâer. » Genre d'O^mx,
de l'ordre des Passereaux, famille des Dentirostrer, wmù
des coqs de roche, propres à Tarchipel des Indes. Ils ont,
comme les m&nakins et les coqs de roche, deux doifti
extérieurs réunis sur un tiers de leur longneur; mais îh
sont surtout caractérisés par un bec très^orl, trèê-àé-
primé, démesurément large, avec une pointe un pet
crochue et légèrement échancrée, plus court que la léti
et très-fendu. Leurs ailes sont assez courtes, et leurs pi«^
robustes, à ongles forts. Leur forme générale est loordc
et ramassée; mais leur plumage est à fond noir édataa
et varié de couleurs vives; tous ont un collier decoule>r
très-tranchée. Ils sont insectivores et se tiennent sur les
bords des lacs et des rivières, suspendant leurs nids aai
branches de la rive. L'espèce type est 1'^. de Java [E, m-
vanius, Horsef.}, long de 0"*,30 jàdos, tète, ailes et coUîer
noirs, et ventre rosé. Il vit à Sumatra et à Java. Ht es s
encore environ huit espèces.
EURYNOME (Zoologie), Burynomiu», Penn. — Geoit
de Crustacés^ ordre des Décapodes, famille ûesBracÂyurer,
Us ont pour caractères : une carapace bosselée ayaat k
sa base une forme triangulaire; un rostre triangulaire
divisé en deux cornes également triangulaires; des yeux
petits; le troisième article des pattes-mâchoires forteamt
développé en dehors ; on abdomen de sept articles. Oc
n'en connaît qu'une espèce, r^". rugueux (£. asper%
Penn.), qui vit à une grande profondeur sur les côtes de
France et d'Algérie.
EVACUANTS (Matière médicale). — Médicaments doot
l'administration donne lien à la sortie, à Texpotaioit
d'une humeur ou d'une autre matière plus on moins li-
quide. Les évacuants peuvent être divisés en phisiears
classes : 1» les émétiques qui provoquent le vomôi^
meut ; 2* les purgatifs dont l'effet est d'amener des éva-
cuations alvines; 3* les diurétiques qui augmentent U
sécrétion des urines; 4* les sudorifiques on diap/Mtr-
ques qui excitent la transpiration et la sueur ; &• leser^
pectorants qui ont pour but de provoquer l'excrédoo des
crachats, etc. L'effet que l'on attend do chacun de cei
médicaments, c'est de développer l'activité, d'accâ^ier
le mouvement de l'appareil onranique et de proyoqoet
une augmentation dans la sécrétion normale qui s'y ^
fcctue. En étudiant cette action, le médecin borne trop
souvent son attention à observer ce qui se passe sur on
point isolé du corps, il ne considère que ce qni a tnlt à
l'évacuation qu'il a en vue, les autres effets produits par
le médicament lui sont indifférents; cependant ces phé-
nomènes, qu'on pourrait appeler secondaires, ont leur
importance, dont il faut tenir compte, bien loin de ks
négliger, avec d'autant plus de raison que quelque^
l'effet principal que Ton attendait n'a pas lieu, et qo*!!
s'en produit un autre; il ne faut donc pas f rop s'at-
Ucher à la distinction que, d'après les auteurs, nosi
avons établie plus haut. F — a
EVl
923
EXC
iEVANIALES (Zoologie). Eveniales Latr.— Tribu d7it-
xtes de Tordre des Hyménoptères, famille des Pupivores.
M ent des antennes sétacées de treize ou quatorze ar-
ides; des mandibules dentées; les pattes postérieures
>og«]e8, 4 tibias renflai ; les ailes conrtîes, reinées ; Tabdo-
len CTt porté sur un pédicule distinct, inséré très-haut
or le thorax, en sorte que Tinsecte semble mutilé. A la
uite de l'abdomen vient on corps ovale très-comprimé,
»Uis petit que la tête. Ils sont généralement noirs et pe-
its« et leurs larves vivent en parasites sur d*autres
nsectes. Cette tribu comprend les genres Fœne, Evante,
^élécine, Aulaque^ Paxyllommes,
EVÂNIES {/es) (voyez Evaniales) se distinguent par des
àiitennes coudées, un abdomen très-petit, comprimé, pé-
iiculé brusquement à sa naissance. VE. appendiyastre^
du midi de la France, et de TEurope, longue de 0",009
pst entièrement noire. VE, naine^ beaucoup plus petite,
est des environs de Paris.
EVANOUISSEMENT (Médecine), du latin evanescere,
s'évanouir. — Ce mot est synonyme de lipothymie et
syncope (\0ye2 ces mots).
EVAPORATION (Chimie). — Transformation d'un li-
quide en vapeur au contact de Tair. L'évaporation se
fait à la surface même du liquide, ce qui la distingiie
de rébollition ; elle est généralement très-lente, au moins
pour I^ea^ mais sa rapidité peut être accrue dans des
proportions considérables. Dans le vide, Tévaporation
serait instantanée; la préseuce de Tair, loin de la pro-
duire, lui fait obstacle. La couche d'air, immédiatement
en contact avec le liquide, se charge promptement de
vapeur; mais, pour qu'une nouvelle vapeur puisse se
former, il faut que la première se soit infiltrée entre les
particules du gaz et ait quitté la surface. C'est cette dif-
fusion qui est lente et que Ton peut favoriser par l'agi-
tation de 'air. L'évaporation est d'autant plus rapide,
que l'air est plus smté. Elle l'est d'autant plus encore,
que l'air au milieu duquel elle a lieu contient moins de
vapeur, on qu'il est plus sec et qu'il pourrait en contenir
davantage, ou qu'il est plus chaud. L'élévation de tem-
pérature du liquide accélère son évaporation qui devient
d'autant pins active, que le liquide est plus près de son
point d'ébullition. Aussi, l'éther, qui bout à une tempéra-
tare très-basse, disparalt-il très-rapidement. Enfin, l'éva-
poration croit avec l'étendue de la surface par laquelle
elle a lieu.
.Toute évaporation donne du froid (voyez Froid [Soui*'
ces de]].
EYAUX (Médecine, Eaux minérales).— Petite ville de
France (Creuse), arrondissement et à 23 kilomètres N.E.
d'Àubusson, où l'on trouve huit sources minérales sul-
fatées sodiques; température, 26» à 55» centigrades.
Elles contiennent entre autres sels OS',71 de sulfate de
Made, 0cr,16 de chlorure de sodium, Os^,! 1 de bisilicate
de soude. Employées surtout dans les rhumatismes chro-
oioues. Il y a un établissement bien tenu.
EVENT (Zoologie). — On donne ce nom à une dispo-
BÎtion particulière des narines qui caractérise la famille
des Mammifères cétacés nomm('>s Souffleurs; ce nom
est précisément dû à la faculté que leur donne la dispo-
sition dont il s'agit de rejeter Teau par un ou deux orifices
ûtaés 4 Ui face supérieure de la tête (voyez Cétacés,
Bauirb', SourFLEDRS.
On donne encore le nom d'évent à un petit appareil
propre à l'introduction de l'eau dans les cavités olfac-
tives, qui se voit à la face supérieure de la tête des raies
et de plusieurs poissons du genre Squale.
ÉVENTAIL (Sciences naturelles). — Nom donné à
Quelques espèces d'animaux ou de plantes d'après leurs
formes étalées en, secteur circulaire ; on peut citer, parmi
I» animaux : Y Éventail y poisson, du genre Coryphène;
nne coquille du genre Vénus; VÉ, de mer, espèce de
Polypier du genre Antipaihe. — Parmi les plantes : le
Palmier éventail ou Palmier nain (voyez Palmibr).
KVIAN (Médecine, Eaux minérales). — Petite ville de
France (Haute-Savoie), arrondissement et à 10 kilom.
E.-N.-E. de Thonon, sur le lac de Genève. Il y a deux
sources minérales bicarbonatées mixtes ; température,
lî* centigr. Elles contiennent en moyenne, environ
Ot'ïîO de bicarbonate de chaux et Ok',02 de bicarbonate
de 8oud&, cette faible minéralisation ne peut expliquer
i efficacité de ces eaux, et nous rappellerons ici ce que
ootis avons dit ailleurs que la chimie, malgré ses im-
penses services, ne rend pas compte de tout ce qu'il y
t dans les eaux minérales. En effet, il est bien prouvé
Celles sont prescrites avec grand succès dans certaines
Sections chroniques du canal digestif et surtout des voies
urinaires : ainsi les gastral^es, les dvspepsies ; les ea-i
tarrhes de la vessie, les coliques néphrétiques, etc. On
les prend en bains et surtout en boisson sur place. Il y
a plusieurs beaux établissements.
ÉVOLUTION (Physiologie), du latin evolutio^ dévelop-
pement. — Ce mot s'emploie souvent, dans l'histoire des
êtres vivants, conmae synonyme de développement. On a
spécialement appliqué ce nom à une théorie de la pro-
duction des êtres dans laquelle on suppose que tout être
vivant existe en germo infiniment peUt dans le sein de
son parent avant le moment où il est engendré et que sa
production au monde est un simple développement par
accroissement de ce germe préexistant. Cette théorie
a eu un grand crédit Jusque dans les premières années
de ce siècle sous le nom de théorie de la préexistence des
germes. On lui a opposé depuis la théorie de Yépigénèsf
(voyez RePAontCTiON).
EVONYHDS (Botanique). — Voyez Fosain.
ÉVULSiON (Chirurgie), du laUn evello. J'arrache. —
Mode d'opération chirurgicale qui a pour but d'arracher
une partie quelconque du corps devenue corps étranger
soit par suite d'une maladie, soit par l'action d'une
cause externe. Ainsi on extrait les esquilles d'un os
fracturé, les cils, les poils, les ongles, dans certaines
maladies, etc.
symptôi
par crises régulières ou irrégulières.
EXANTHEME (Médecine), du grec exanthema^ eflSo-
rescence. — On appelle ainsi « une phlegmasie principa-
lement caractérisée par l'accumulation morbide du sang
dans les vaisseaux capillaires de la peau (sans dévelop-
pement persistant de papules, de pustules, de vésicules
ou de tubercules), se terminant par résolution ou déli-
tescence, et le plus souvent suivie de l'exfoliation de l'é-
piderme. Tels sont Yérythème^ la roséole^ la rougeole^ la
scarlatine^ Vurticaire, • (Rayer, Dict. de médecine.) Ce
n'est guère que depuis Willan et Bateman que ce mot a
pris une signification aussi précise : ainsi, dans Hippo-
crate, il n'a point un sens déterminé ; on y trouve confon-
dus sous ce nom le lichen, la lèpre, etc. Cette confusion
s'est continuée Jusqu'à nos Jours, et M. Rayer, en don-
nant de ce ^upe de maladies la définition que nous
avons transcrjite plus haut, n'a fait qu'adopter en grande
partie la classification de Willan.
EXCiECARlA (Botanique), Excœcaria, Liu.; du latin
excœcoy J'avcuglo : le suc laiteux de ces plantes produit
une trà-vive irritation dans les yeux. — > Genre de plan-
tes de la famille des Euphorbiacées^ tribu des HippomO'
nées. 11 comprend des arbres et des arbrisseaux de l'Asie
et de l'Amérique tropicales. Leurs feuilles sont altemeSf
dentées ou crénelées. Leurs fleurs sont diolques ou mo-
noïques, disposées en épis axillaires. VE, sylvestre {B.
sylvestra)^ nommé Calœnbac ou Bois d'alois des Mexi'
coins, est un arbre dont le bois brun-verdàtre et odorant
sert a faire différents objets de marqueterie. L'E. agal*
loche {E, agallocha, Lin.) est un arbre des Indes dont
le bois, d'une saveur amère, répand, lorsqu'on le brûle,
une odeur aromatique agréable, dont il ne donne aucun
indice avant d'être brûlé; on le connaît sous les noms
vulgaires de Bois cCaloès^ B. d'agalloche^ B, de Calam"
bac. La plante fraîche contient un suc ftcre à l'excès,
dont l'action sur les yeux est capable, comme l'indique le
nom du genre, de faire perdre la vue. Les noms vulgaires
cités plus haut, se donnent aussi à d'autres plantes,
ainsi à YAquilaire ( voyez ce mot.)
EXCENTRiaTÉ. — Voyez Ellipse.
EXCENTRIQUES (Géométrie, Mécanique). — Les ex-
centriques sont desorganes qui serventà la transformation
d'un mouvement circulaire continu en un mouvement
rectiligne alternatif, et quelquefois à la transformation
d'un mouvement circulaire continu en un mouvement
circulaire alternatif.
11 n'y a guère de machine un peu compliquée qui ne
renferme dans ses éléments un ou plusieurs excentri-
ques. Cela vient de la commodité que présente l'usage
de ces organes et de la continuité de l'action qu'ils ser-
vent à produire. C'est surtout pàce à leur emploi qu'on
a pu construire ces machines si puissantes et si merveil-
leuses, qu'une fois lancées elles se passent presque de
rintelligence de l'ouvrier pour exécuter des travaux qui
étonnent par leur précision et leur régularité.
Voici en quoi consistent généralement les excentriques
destinés à transformer le mouvement circulaire en mou-
vement rectiligne alternatif. C'este un courbe solide
EXC
924
EXC
toornant antour d'an axe O qui n*e8t pas au centre de fl-
9ig. tMO*— Kxee«lriqu««a eiBttr.
qne ie mouvemeni ae l'excentrique dépi
•noins la barre, auirant que le point de Texcentrique où
la barre s'appuiera sera plus
ou moins Soigné du centre;
ainsi on voit très-bien d'après
la figure que le maximum d'a-
baissement de la barre cor-
reapondra au point A, qu'elle
s'élèvera successivement lors-
qu'elle touchera les points v,
m, n, t/ pour atteindre son
maximum d'élévation au
point B.
L'excentrique seul ne pro-
duirait qu'un mouvement d'é-
loignement; pour que le mou-
vement soit alternatif, on se
sert d'un ressort qui replace la
barre dans sa preoiière posi-
tion ou la maintient toujours
pressée contre l'excentrique.
Quelquefois cette force de res-
sort est puisée simplement dans le poids de la barre, lors-
que cette barre est placée verticalement, ou bien dans
I action d'un autre excentrique qui commence à agir en
sens inverse quand le premier finit.
Pour éviter des (h>ttements trop considérables de l'extré-
mité de la barre contre Texcentrique , frottements qui
exigeraient une plus grande dépense de force pour le Jeu
de l'appareil, on munit ordinairement l'extrémité de la
barre de galeU; le firottcment est alors un frottement de
roulement qui oppose une résistance beaucoup moindre.
L'étendue totale du mouvement rectiligne communiqué
) la barra. est évidemment la difiérence entre la plus
f rande et la plus petite distance du centre de l'axe au
contour de l'excentrique. Il est évident que la nature du
mouvement rectiligne produit, dépend de la manière dont
tarie la distance du centre de l'axe au point de contact
Avec la barre; si cette distance varie rapidement, le
mouvement sera rapide; si elle varie lentement, le mou-
vement sera lent. L'excentrique que représente notre fi-
gure est un excentrique en cœur. On voit^aisément que
pendant une révolution de Taxe, la barre exécutera un
double mouvement dans le sens vertical. On pourrait, en
employant une courbe à plusieurs branches, obtenir au-
tant de périodes qu'on le voudrait pendant une révolu-
tion de l'axe ; mais il conviendrait dans ce cas, à cause
de la rapidité môme du mouvement de la barre, de pren-
dre des précautions spéciales pour éviter les chocs.
Il est facile de voir comment, étant donné le mouve-
ment qu'on veut obtenir, la forme de l'excentrique qui
le produira sera déduite par une construction géométri •
que très-simple.
Soit O le centre de l'axe de rotation de l'excentrique,
«t AB la position initiale de la barre à pousser, et sup-
B A* A- 4' A o Â-,
fif . 1011. - Conitraetion du proBI de l'excentrique.
posons que a;, A", A*', etc., soient les positions que
prendra le pomt A par suite du mouvement qu'on doit
produire au bout des temps f , f, r.
du
comme
«m A #«- " "" "," "•"«»*>»"«•»•' wmiwruie, 1 angle
que forme un rayon quelconque de l'excentrique avec le
rayon OA est proportionnel au temps qui s'écoulera jus-
que ce que ce rayon soit venu sur la direction OA. La
connaissance de la vitesse angulaire de l'axe et celle des
temps r, /", r, suffisent donc pour déterminer la posi-
^n?.â^ ^T"^ ^y>' ^^"i' e^<î» <^o l'excentrique
qui viennent au bout des temps f,t\ r, etc., agir sur la
barre. La forme de Vexceatriqiie sera par là mHoeà-
terminée.
Supposons, par exemple, <|ii« le mouvement à«àA
soit uniforme, que/'(/îy. 1022; soit la positicn extr«ai
de A, que l'axe fasse uo tour entier en douxe secondes»
au bout d'une seconde, l'axe a toomé du doazièiDeéè
auatre angles droits, au bout de deux secondes de dm
ouxièmes, etc., et au bout de six secondes d'une demi-
circonférence; donc, à l'instant initial, le rtjon Os
Fig. lOlS. — CoMtraetioB 6ê l'eseeBlrtqtt* A
faisait un angle de 30* avec OA, le rayon On (kisaitoa
angle de 60«, Or un angle de 90*, etc. On troaven dose
la forme de l'excentrique en faisant en O avec OA, ai
angles égaux à 30«, 60« et en portant sur les côtés iM
trouvés des longueurs égales à oa, o6, oc, pois ksj»-
gnant par un trait continu de forme courbe, afio (féri
ter les angles. La figure ci-dessus montre la constroctîM
géométrique complète.
Mous n avons ainsi qu'une portion de la figure de Pex-
centrique ; il est vrai que c'est toute la partie importtnti
et utile, si l'excentrique ne doit tourner que daoi on seul
sens et qu'on pourrait, dans ce cas, compléter la coorbe
par un simple raccordement de figure quelconque. Mais,
comme il est souvent utile que 1 axe puisse à Toiooté
tourner dans un sens ou dans l'autre, on termine ordi-
nairement la courbe AA|A«''Atpar une partie symétrî^oe,
et la courbe prend alors la forme de courbe en cceor qn
a fait donner à ces excentriques le nom d'exon/nçêci
enccBur,
En général, pour déterminer la forme exacte de 1'^*
centrique, il faudrait considérer un plus grand nombre
de points que nous n'en avons pris ; ui difficulté o'eo se
rait pas plus grande, le travail seul serait un peu ptusloeg.
Quand la loi du mouvement de la barre est rnople, U
courbe de l'excentrique a une forme géométrique eoooiie:
par exemple, tous les lecteurs qui ont quelques notion
de géométrie auront reconnu dans la courbe de rexoeo-
triqoe destinée à produire un mouvement uDiibnne la
spirale cTArchirnèoe; en eflet, le rayon vecteur à partir
du point O crott proportionnellement à l'aoRle qail ^
avec la ligne OA, ce qui est la définition de la spiral*
d'Archimède.
Il arrive souvent que les pièces mises en mouvemeal
par les excentriques, doivent avoir plusieura périodei de
repos pendant une révolution de l'axe. Cela se reocootre
par exemple dans le Jeu des tiroirs destinés à la déteoti
de la vapeur. Dans ce cas on peut employer la di^po^i-
tion indiquée par la figure 1024. Le profil de rescea-
trique est formé de parties correspondantes aux moare*
ments cherchés, et ces parties sont raccordées par des
arcs de cercle ayant pour centre le centre méiiM de
l'axe B. Il est clair que pendant que la barre s'appuie
sur la portion circulaire, elle restera immobile poiequa
son extrémité sera constamment à la môme distance da
centre de rotation.
On obtient le même résultat à l'aide de l'excoitiiqae
triangulaire {fiç. 1 026). Cet excentrique est fonoé par va»
pièce triangulaire curviligne d'acier A, dont l'on descdt^
celui qui est opposé au centre du mouvement, est oo arc
de cercle concentrique à l'axe. Il suit de là qoeimiqu
dans la roution, ce côté glissera sur la paHie aopérieort
ou inférieure du ch&ssis qui supporte Ta barre, ceDe-a
sera immobile. 11 y aura donc, dans tme réfointion i9
l'axe, deux intervalles de repos entre lesquels se troorent
deux périodes de mouvement en sens contraire
Une seule chose limite l'emploi de ces organei nfo*
portants, c'est qu'ils ne peuvent servir à menerdesti^
rectilignes que lorsque les pressions sont peu cooiidéra-
9»
EXG
t»lcs,rtqoeU»1l«»»«art petite; ear._ , ,.
euiiirp 11 roorbe et contre la rainure dans luqtiele 11
mile amCne lie» ItotteoMilI* cOlUitUrilite», snruat kui
a 1« toit
jr la tramfljF-
I alimiBiir dépendant de laTornie
, même minifre que le mODve-
e mitoa
Boavent lei wcantriqra dt^Uatt à mener Ira barrei
pûM*» aont «dapiiM d'une hçon dtffdrenle, qui eai «ffl-
ployda MqunidMnt dana le» macbinea I rapear.
Uexeentrtqne f/l?. tOÎO) mt nn c«rc1a mablla aatodr
d'nnpoliil Kqiil n'e«lpas»on cenirp, it 1» barrai mener
lui eu ratuelide par un anneau ariicul4 à l'eitrémitA da
eette barre et qui enioiire le eti-ûe, ait
dam la fleure d-contre iTujei BictLi).
EnRn, Ut eKBiitrW|uea ppuvanl servir i
ai»tk)o d'un ntoutenteut circulaire continu on mi ibw
veineul clrcuhira sliemailr,
Un lerier toiirnani antMir d'un aie, et npoeant par
aon pold* VIT un eieeniriiine, recevra de cet exeeniriqua
on mouTementcircul
de cet eiceiiiriqun, de li même manière '
ment rectiliKmaltematir qui serait prodii
01 gai)'*. L'eiirémliédii levier p^orraii fiire nan^iii» ■• uim
maiiifcre quelconque k rettn sur l'eiceotriqDe, et le i4-
lultat serait évidemment temetne.
En résumé, les avaniai^ que préaenlent te* eicnitrl-
qnea proviennent de la coniiniiiiA de leur acilon, eoH-
tinoité qui a pour effet la suppression ou au nirtns la
i dloiiautioadeachocs.ces cause* trop fréquentes de pert»
1 de travail. D'un antre cOté, on ptnt construire e« orga-
; RM, torsqu'ila «ont ihnules, avec unetHIe aolidiU qu'ila
offeni une atseï grande rtsivance poar permettre de
produit* par leur aide des ellbru trt«-conM4rableat
lelaionteeui qu'on trauTe dans cet immenieadtcoiipoira
auxquels ifousfalsioDs alliiilDn ao comiiiencnneni dn cM
anicle(vo;et, pour plus de détailsJ'ffMtinr /aoam-
poÊttiim det mnetiinn, par HH. Lam et Béiancoor^- R>
EiiwiTaïQia (AMttHWinie). — Les anciens censldé-
rakiK le toieil et Ira jrianèies comme dérivant des cer-
clai axtminifitet, e'eal-frdire dont la terre n'occupait
pat le cmtre. lit ta rendaient oompe ainsi des prliicl-
palea Irrtoitlarlrfa dd leur mouveineni, cellea qu on ei-
plique aujotird'hui par relliptidtédesorbltea plauétalns
iTom AsTaonoMii, Puntto;.
EXCEaNb^DA ^HyglËne) — Choaesqtil doiveiit tir»
kIpIi!» an dehors (voiTi HicisNi). '•
EXCIPIENT (Matière nu'dicale), do lalln «Jrci'wr*,
recevoir. — On «ppelle ainsi det sub^lance destin^
i donner k un iDédlcament la forme, la contiitanee qu'd
doit avoir pour être administra plus facilement ï un ma-
lade. i,es eiclpiriits peuvent Stre inenca; ainsi on peut
trte'bien donner du luirare de quliiiue eu plluka, en ta
tenant pour excipient d'un entait atoa quelconque ou
tout timplemeoldemledepalD. D'autres foia,leaeiclpieata
liaient aux propriété du mAdicatoeat principal leun
propiiétés paniculiÈresi c'«t ce «ni arrive lonqne l'on
S rend pour eicipieat an aitrait actif, comme les eitraiii
e valériane, de Ralac, ete. Let uclpleott liquidst por-
tent B^ni'rateinent le nom de vékicuitt,
EXCISION (Oïlrurai^ du lalia txidtit, eonper. —
Rnm par lequel on d&iine le mode opératoire qui con-
iitie i eatrver dea panlet moUn p«i toloMtoeatet, aa
nnfPD de rinttniment tranchant L'eidaion sa Iklt p(n4-
ralemeiii avac le bitlouri ou lea ebeaai, suivant le vo-
inine, la nature de* partlea à reiraaclMv M la poaitlën
pari k-u liera qu'ellea eccupeati wnti enfak l'eiclKlDn
d'une verrue, d'un polypa, d'une petite tiunanr quel-
conque, elc
E\aTANTS(lIiDiuiiiim}iHatièra médicale). -On
ap) elle aiitai lea otédiduuanta qui ttimalatii, enttent lf«
tlaxiu vivaiiU M déterminent mwangneataileit d'acilviU
marquée dans l'eiercica actnel d«a fdnoiioiis autqsallea
lit tom datioét. On leur donne eoeore la Domde'fïntw-
Itn". Ils sont trèt-Dombreai, et on en fait un utaiie
lï^neni en médecine. Ou tniu, on les lire de* trois
K-F-ica de la nature. Panul la» Tëgétam, la fainille dot
libiil-m en Iburuit une p«nda quantité aatige, romarin,
lavande, mdllsta, meoiha, eie.). Vienoaut ensuite let
DnibrlIilïTi^ (seoNsKes d'anlt, de (tonuil, d« coriandre,
lariiie d'aiiRéliqua, da parril, etc.i. Parmi lea pbnwa
eiriiuuiea, on peut encore dter la me (niiaci>rsi, la ta-
bine V upreatiodetj et un certain nombre de predulis
tet^taui, tel* que iM baumea du Pénw, da Tuht, da
e au«i nn
copahu, la léiébenlhlne, le bei^o, ta myrrhe, elc. La
cannelle la vanille, le poivre, lé gingembre, let écorcst
d'orange, de citron, l'tnit éioilil, etc., tout eocore dea
tnbstaiicet ■timiilantet souvent employées dans lea phar-
macies et même dans nos cnlsine-' comme GOiidimentt,
Nous n'oublierons pas non plus l'usaae en titérapeuiiqut
du tossafra*, du galac. du safran, de l'ista (tMlda, de la
vahiriuie. de la noix miLSCûde, etc.
Lea subsiances anin.alns douée
que l'on peut Joindra 1 celte courte é
le mute le casioréum, l'ambre gris.
Le l'igné Inorganique ou minéral ne
cent'n nnmbre de médicameula exdtantsj iel« anui «
oxydes de mercure, la flriir do soufre, le nitrate de p>
tasse, l'ardiate d'ammonianue. elc. Ou doit auasl ranfft*
dniiB ce groupe pluiîounieaux minérales, et surtout cellea
On a quelquefois cnfondn.t tort, les sat»lances eiel-
tanves avec lei lo>iiqiiet; en elTel, les prcmibrea offrent
romnie principes pr^dominanis l'huile tolatile, la i4sine,
le baume, le camphre, l'acide boiixulque. Dans lea aiities,
tn couirain', le- principes qui pi-édonii lient sont le loo-
nln, l'acide patlique. Les substances eidlantet exlmloiit
me odeur raarqnée, iromilique on pénéirsnie; ellM
oni une saveur niqimnle chaude on icre. Les ioniques, à
pen pr4« ïnoilorvs, se distinguent en outre par une amer-
I
EXC
«26
BXK
paraissent languissantes, quand on reat augmenter Tac-
tivitéd'un appareil organique ou imprimer une vive im-
pulsion à Péconomie animale. Leurs propriétés les pla-
cent entre les diffusibles et les toniques. F — M.
EXCORIATION (Médecine ), du latin ex, hors, et corturn,
peau. -^ C'est une plaie supei flcielle de la peau. Elle
peut être déterminée par les frottements d'un corps dur,
raboteux, les coups d*ongles, la pression prolongée d*un
poids sur quelque région du corps, Téquitation sur un
clieval qui a le trot dur, etc. Lorsque Texcoriation ne
se complique ni de contusion ni d'inflammation, elle con*
siste dans un simple enlèvement de Tépiderme qui laisse
le derme à découvert, d'où résultent un léger écoulement
sanguin, une douleur cuisante plus ou moins vive. Cet
accident S6 guérit de lui-même, si Ton a soin d*empêcher
le contact de Tair et des corps extérieurs, ce qui peut se
faire au moyen d'un morcesu de sparadrap ou de tafletas
d'Angleterre. S'il y avait contusion, on aurait recours aux
résolutif» : aux émollients dans le cas d'inflammation.
EXCRÉMENTS (Chimie organique), du latin excemere^
rejeter au dehors. — On nomme ainsi les matières inu-
tiles à la nutrition qui sont rejetées du corps des ani-
maux par les voies digestives. Ce sont des matières solides
accompagnées de gaz et parfois de liquides, comme chez
les oiseaux, où Torine versée dans la dernière portion du
canal digestif sort mélangée aux résidus des aliments.
On trouvera aux mots Digestion et NoTaiTiON les no-
tions nécessaires pour comprendre d'où proviennent les
excréments et quelle est leur importance dans les phé-
nomènes de l'alimentation ; Je donne seulement ici quel-
?ues indications sur la nature des excréments chez
homme et chez quelques animaux supérieurs.
Chez l'homme sain, les excréments ont la consistance
d'une bouillie épaisse colorée par la bile en brun Jau-
nâtre. Berzelius en a donné l'analyse chimique que voici :
Ita 73,3 •
Matières soinblet dans TeaD :
m'e 0,9
Albumine 0,9
Matière extractlve particulière, brune rou- ) 5,1
geAtre 2,7
Carbonate de soude, phosphates de magnésie,
de chaux l,f
Matières non digérées ',. 7,0
Prittcipe bilîeus allcré et principe animal particulier. 14,0
Traces de soufre, de phosphore, de silice, de sulfate
de chaux. •
100,0
M. Barrai on a donné plus récemment une analyse
moyenne résultant de quatre expériences :
Eau .......,,
Matières organiques.
Matières mmérales. ,
77
19
4
iOO
Ao eontaci de l'air, le souf^, le carbone, le phosphore
des excréments humains absorbent de l'oxygène et don-
nent naissance à des corps acides ; en même temps, leur
hydrogène s'unit àl'nsote et produit de l'ammoniaque.
M. le professeur Clievreul a déterminé la nature des
Sttzqui accompagnent les excréments dans les intestins
e l'homme; nous citerons une de ses analyses sur des
gas que Magendie avait extraits des diflTérentesp arties
des intestins, peu de temps après la mort, chez un sup-
plicié de 28 ans, qui, 4 heures avant l'exécution, avait
mangé du pain, du bosof bouilli, des lentUles, et bu du
▼in rouge t
•SB Mfl IflTISTlIlS
Oxjgèoe
Aciiie carbonique. •
Bydroftène pur . . . .
Hydrogène raiburé.
Asole
00,00
25.00
08.40
00.00
66,60
coBcua.
90.00
lï.50
97,S0
1«,50
67,90
UCTOM.
09 00
4t.86
00,00
If. 18
45,95
rius, dans le rectum, de l'hydrogène sulfuré (voyez
jpicf. dfs vc. nfl/., article ExcaÉMENTs). Les travaux faits
depuis ce temps sur le même sn)et n'ont pas modifié sea-
aiblement ers premières notions.
Ces résultats sont d'ailleurs l'expression des faits ob-
•ervés et non une indication générale, car l'âge, leut de
•anté, le régime alim^taire peuvent les modifier consi-
uerablemeuL
Voici quelques analyses dues à M. Girard>B HqaH
cernent nos principaux animaux domesti<|UPa :
Bao ••••••••••
Matières oiganiquet i
Soluhies daus IVau •..«.
Solubles dans Talcool • .
Fibre ligneuse
Matières minérales (phosphates
de chaux, de nuguésie ; car-
bonate de chaui, silice, chl(H
rure de sodium, silicate^ de
potasse) .*•..
68,71
4,10
1,80
16,16
8,13
100.00
Tacks.
79,71
9,34
^00
9,71
4,13
78,8«
'iM
1,69 '> »,JI
11,19^
100,00
1,54
IM,gO
U5
19M9
Le même chimiste a analysé aosai dea eicréaMsii
d'oiseatu domestiques.
*-
-.
Eau ••.••.•.••..••...•••
7«,09
18,11
0,91
7S19
Matières organiques (débris ligneux, plumes;
acide uriaue, urate d'ammoniaque)
Matières saliurs (phosphate et carbonate de
chaux, sets alcalins, cte.^ .......a...
i«,J9
kl4
Graviers et sable siUeeux • •
»,»
locee
199,91
EXCRETA (Hygiène). ^ Ce mot, qui aignifie
rendues far évacuation, a été employé par Ualltf dam
sa classification des matériaux de l'hygiène pour déu-
guer des matièrra qni sont préparées au dedajw da eorps
pour être rejetéea au dehors; 1 auteur Itii-méme Ini pn«
fère le mot excemenda, choses oui doivent 6cn r^eiées.
Il en sera question au root Htgiim.
EXCRÉTEUR, Exca^riom (Pbyaiologie>. » Voyet Se-
caÉTiori.
EXCROISSANCE (Médecine), du laUn ex, bon, et
erescere^ c-roltre. <— Expression par laquelle on désigM
toute proéminence ou tumeur qui se manifeste daos ooe
partie quelconque du corps, tant à Tinténeiir qu'à Tex-
teneur. Fréquentes sur les parties molles, elles aorn rares
sur les os, où elles prennent le nom d*exa*iote9 Oe les
appelle polypes lorsqu'elles naissent dans les cmviiés ta-
pissées par les membranes muqueuses; /oirpea, qnaad
elles se développent dans le tissu cellulaire sooe^cwaiié.
D'autres s'élèvent de la surface des plaies, des nlcAre^
des ouvertures flstuleuses, des os cariés : on levr dt»*
oe les noms de fonaus^ fimgoiiiés. Les (mmemrt kéamr»
rttdiilalesy les pustutes^ les verrues^ qui se développent i
la surface de la pean, peuvent encore être rangées dais
les excroissances. Cbacnne de ces diftérentes form» d*ex*
croissance exige un traitement différent; il en sera que»-
tion aux diven articles qui les concernent.
EXENCÉPHALES, Exbngéphalikiis (Térmtologlel. da
grec exd, en dehors, et dn français encéfJkaie, dtfri-
vé lui-même de en, dans, et képhaté^ tête. -^ Vl
Geoffroy Saint-Hilaire, dans sa méthode tératolofi^qoe, t
établi sons le nom d^Exeneépftaiinu une famille dt
Monstres unitaires^ de l'ordre des Autosiiee, qni est ca-
ractérisée par un encéphale plus on moins àéhrtaé oa
incomplet, et placé, an moina on partie, hors de la ca-
vité crânienne, elle-même pins ou moina imparfaire.
D'après l'auteur cité, cette famille ooniprendrait six
genres de monstres : 1* NoteneéphaUs^ encéphale tfjfità
plus ou moins complètement hors dn crâne par la ré^
occipitale; — !• ProencéphaUs^ encéphale rejeté ao de-
hors par la région frontale dn crâne incomplet ; — >* f^
dencéphale, encéphale aaOlant au-dessus de U tête par
la voûte supérieure du crâne demeurée impiHaite; —
4» Hypérenvéfthaies , encéphale situé comme dans le
genre précédent, mais par diMîiut â oen près complet de
la voûte supérieure du crâne; — &* /Mi«fi»ceu*n/««, crâne
ouvert dans la région occipitale, avec une «sare du ra>
nal vertébral, encéphale en partie rctjoié hors du crâii«s
en arrière et en dessous; -~ 6* Bxmcéphrtttt, crâne dé>
pourvu de la plus grande partie de sa psroi supérieure,
fissure du canal vertébral, encéphale presque tout entier
hors du crâne et en arrière.
EX H
927
EXO
On obtenre Mses souvent dans Tespèce humaine des
fDODstres notencéphales ou hypérena^pbales ; les autres
S ores sont plus rares, surtout ches les animaux.
» monstres de cette famille expirent peu d*instantf,
on qiieU|uos Joara au plus aprèa leur naissance (voyez
TéaATouMiis).
EXERCICES (flygièiie). — On désigne sons ce nom
remploi régulier et physiologique de tous les actes exé-
cuta par les mouvements volontaires, Cx>nsidérés au
point de vue hygiénique ayant pour effet d'imprimer au
corps un mouvement dont J*usage modéré lui est avan-
tafceux et er^i nécessaire à sa conservation et à sa santé,
ils font partie, dans la class flcation do savant Balle, du
groupe de matériaux de l'hygiène auquel il a donné le
nom de Gesta (voyex HTGifcNs).
EXÉRËSE (Chirurgie), du grec ex, liors, et «tre^,
j'emporte. — Expression par laquelle on di'signe toutes
les opérations chirurgicales qui ont pour but de retran-
cher, d'enlever du corps humain ce oui peut être nui-
sible ou inutile; ainsi Tamputation d un membre, l'ex-
traction d'une dent, la ligature ou rexdaioo d*uo polype
«ont des exéi^hes.
EXFOLUTION (Ch{ro^ffie^ du Utine4P, de, et /b/ium,
léuille.— On nomme uinsi Tes parties exfoliées qui se sépa-
rent p;ir feuilles ou lamoUes d'un tendon, d*un cartilage.
d*un ligament, d'une aponévrose, et pliia spécialement
d'un os. Pour ce dernier cas, voyez Nteaosi. Lorsque des
tendons ou des cartilages restent dénudés et exposés au
contact de l'air, leurs lames superficielles se desȏclient,
sont frappées de mort» les parties voisine^ deviennent le
aîége d'une iiiflammation éliminatoire, elles se couvrent
de bourgeons charnus, les portions exfoliées se déta-
chent et finissent par se séparer complètement. Les apo-
siévrosca s'exfolieut généralement dann toute leur épais-
eeur Les panaris offrent louvent des exemples de ces
«xfoliations des gaines tendineuses, des tendons, etc.
L*exfoliatioo de ces différente^ parties a souvent des con-
fléouencea graves en raison des cicatrices vicieuses, des
dinonnités plus ou moins graves des parties, et surtout
de rimmubilité partielle ou complète qui pont en résulter.
EXHALAISONS (Hygiène)» Exhaiatio des Latins. —
Voyes BPTLOVBS, MAaAia, Miasmei.
EXHALATION (Physiologie . — Fonction par laquelle
laa parties les plss fluides du sang filtrent de l'intérieur
dos vaisseaux sanguine vers le di^îiors. Cest un pur phé-
nomène d'imbibition. et les ouvertures dont les anciens
avaient imagpné l'existence dans les parois des vaisseaux
ot qu'ils désignaient sooa le iKNn de oouchei exhatanttt^
o'ont Jamais pu être observés. Il importe de bien pré-
ciser la difléfonce qui existe entre Vexh/ilatiiM et la
^i-Hion; ceile-ci choisit pour les extraire du sang cer-
tains matériaux de préférence à d'autres, les modifie et
donne ainsi naissance à des humeurs particulières telles
que la bile, la salive, l'urine, les larmes. En outre, par
l'exhalation, le corps des animaux perd sans cei^se des
liquides, et surtout de l'eau, qui s'échappent à travers
SOS tisMis, et s'évaporent d(Â qu'ils parviennent à une
surface communiquant avec l'extérieur. L'exhalation qui
ae (ait à la aurface de la peau est connue sous le nom de
transpiration iusemiMû. parce que révaporaiions'v fait
ai rapidement qu'elle échappe à nos sens. L'exhalation
qui a lieu dans les poumons est facile à appiécier dans
les temps fioids, lorsque la vapeur qui s'échappe de notre
|>oitnne pendant l'expiration se condense dans l'air, lies
f)ertea que l'honune éprouve par ces deux voies sont coo*
aidérables; elles servent à contre-balonrer le poids des
Aliments qu'il prend chaque jour et à lui permettre de
«apporter les Yariations de la température ambiante ; en
eflfotf plus b température est élevée, plus l'exhalation
«at abondante, et toute évaporation étant une cause de
froid, «n voit que le corps pourra conserver ainsi la
nèuie températuie dans K'S milieux les plus chauds
D est clair one l'exhalation ne peut avoir lieu dans l'air
^ ne peut s exécuter chex les auimaux aquatiques ; mais
Il n'v a pas là un simple piiéuoniène physique, comme
la déperdition Jean que subit dans un espace sec une
éponge imbit)ée d'eau. Le tissu exhalant agit suivant
certaines afiiniiés, puisque toutes les substances liquides
oe sout paa aussi bien exhalées par un mt^me tissu vi-
vant, et celui-ci peut même absorber certains liquides
tondis qu'il est exhalant pour d'antres. Presque toutus
les surfaces membrauens<*s exhalantrs sont en même
temps le siég^ d'une absorption qui en compense les
eflets. Ainsi le péritoine exhale de la sérosité et absorbe
en même temps celle qui, exhalée amérieuremeut, s'est
modifiée eatre les surfaces qu'elle a lubrétiées. Toutes
les séreuses offrent les mêmes phénomènes, et c'est lors*
que l'équilibre de ces deux actes antagonistes vient à se
troubler et à être rompu, que la sérosité, raccumulant
daus les cavités closes de nos membcanes séreuses, forme
ces collections de liquide connues soua le nom vulgaire et
général d' A v^ro;pi>iiei. A. S — T.
EXOCET (Zoologie), Exocttut, Lin.; du grec exôkoitat,
qui couche dehors, parce qu'on supposait qu'ils se cou-
citaient sur le rivage. — Genre de Poitsom, de l'ordre
des UalacoptérygieHt abdominaux, famille des Esoces,
Ils partagent avec les pégases, k» dactyloptères, les
STorpènes, les prionotes et les trigles, le nom vulgaire de
Poiuons votants. Us se font surtout remarquer, en eÎDtot,
par l'excessive grandeur de leurs nageoires pectora'es
formées de rayons espacés et unis par une membrane.
Soutenus par ces sortes d'ailes, ils peuvent s'élever hors
de l'eau et se maintenir quelque temps en l'air ; mais le
dessèchement de leurs branchies les force bientôt à ren-
trer dans leur élément naturel. Ils sont caractérisés en
outre par : une tête aplatie en dosons et latéraleoBBOt,
écai lieuse comme le corps ; nageoire dorsale au-deHus
de l'anale; dix rayona aux ouïes.
L'espèce la plus connue est 1*^. voiant ou commun {B,
voUinnt^ Lin.), de (r,l& à 0"*,20 de long, qui vit dans la
Méditerranée. Sa chair est très-délicate; aussi a-t-il à
redouter, outre les pêclieurs qui le prennent sana difll-
culte, bien des animaux, les scombres, les dorades et
les coiyphènes oui le poursuivent au sein de la mer,
tandis que les fous et les frégates, du haut des airs,
fondent sur ce Joli poisson aussitôt que ses couleurs
brillantes paraissent au-dessus des eaux. Son corpe ea
en effet richement orné d'azur et d'argent avec lia na-
geoire dorsale, la queue, la poitrine d'un bleu foncé. De
reste, cette victime tant poursuivie fait d'autres victimes,
en dévorant bon nombre de petits vers marins.
On en connaît encore une dixaine d'espèces, divisées
en deux sections, suivant qu'elles soot ou ne sont pas
munies de barbillons.
EXOGÈNES ( BoUQk|Qe),exd,debors, gmmaô^ Je produs
— Nom proposé par A.-P. de Candolle pour d&igner les
végétaux dicotylédones, lesquels ont « les vaisseaux toua
sensiblement concentriques autour d'un étui cellulaire,
et disposés de façon oue les plus anciens sont au cen-
tre et les plus Jeunes à la circonférence, de manière que
la plante se durcit de dedans en dehors • {Tthéor. éUm,
de ta tfotan,, 18 1 3, p. 20t»). De là l'origine de oe nom
qui n'a pas été adntis, parce que le terme êndogènm ooo»»
paratif est vicieux (voyes EnooGàiii»).
EXOMPHALE(lfédecine).— VoyexOMatucALB(^fSpmM).
ËXOPUTHALMIB (Médecine), du grec ex, dehors, el
ophthtitmot, caiL ^ Nom par lequel on déaigne la sortit
de l'œil hors de l'orbite. Cet accident, dans lequel le
globe de l'osil est déplacé et poussé au dehors et ne peut
plus être recouvert par les paupiènas qui ont atteint lev
plus grand degré d'extension, peut être déterminé par
des blessuns de l'œil et des parties voisines, par le dé-
veloppement de tumeurs de diverses natures dans l'o^
bite, ou bien encore par le relâchement des parties q«i
fixent l'œil dans cette cavité. Lorsqu'il est la suite de
blessures avec un biton, un fleuret qui pénètre dans
l'orbite, il est dû à l'épancbement do sang oui chasse
l'œil en avant; dans ce cas, il peut être réduit et re-
prendre ses fonctions, ai les muscles et le nerf optique
n'ont pas été dé'-hirésou détruits en partie) malgré cette
complication même et avec la certitude que la vue est
perdue, il faut eooore tenter la réduction, afin d'éviter,
autant que possible, la difformité. Du reste, on aura r^
cours à un bsndage contentif, aux moyena antipblogisti-
ques, aux dérivatUs et au repos absolu. Diverses tumeurs
intra-otbitalres, avons-nous dit, peuvent déisrminer
l'exoplitlialiTiie; aitisi des tumeurs enk^'stées, des exoe-
toses, des abcès, des polypes, des canrers, etc. Dsns ce
css, le globe de l'œil est poussé en avant, les paupières
s'écartent, elles ne peuvent plus le recouvrir, lo coniaci
de l'air l'enflamme, il s'ulcère, il se recouvre de taches
blancltàtns q li amènent la perte de la vue. Le traite-
ment n'a rien de spécial, il cotisiate à combattre la ma*
ladie principale. Lexophthalmie par relAcliement dee
parties n'a paa été admis*' par tous les pathologiaies;
cependant il est difficile delà révoquer en doute, si l'on
en croit les rares observations deschirurgietis, et parti-
culièrement celle qui est rapportée par Verduc, de Tou-
louse. !•— ^.
EXORHIZRS (Botanique), dn gitK; exd. dehors, et t/iita^
racine. — L.*C Kictiard a donité ce nom aux eutbiyons
dont la radicule se prolonge pour devenir eUe-môme la
EXP
KS
EXP
racine, par oppotltion aux embryons endorkises dont
rextrémité radiculaire ronronne un tnbercalo radicel-
laire qui en sort par la germination, pour former par
•on prolongement la racine de la plante naissante (vc^ez
EnnoaniZBs}. Lpsvégétanx dont les embryons sont eio-
rbiies portent, d'après le môme botaniste, ce nom d'eaw-
rhites et coiiatiiuent rembraucbement des Dicotylédones
des antres auteurs.
EXOSTEMME (Botanique), Exoitemma^ de Gand.; dn
grec exô, dehors, et gtemnut^ conronne t allusion à la
cooronue que forment les étamines saillantea. — Genre
de plante* DicofyiédoneM fiùtif/pétoiei périgynKÊ^ de la
famille des Au^ino^, tribu des Cineiio/tée^^ établi par
L.-G. Ricbanl. Caractères : calice à 6 dents; corolle
tubnleuse, à 6 lobes linéaires; étamines à antlières
linéaires; f^nlt couronné par le limbe do calice, à 2 lo-
ges contenant de nombreuses graines imbriquées, en-
touréesd'une aile membrauense. Les eiostemmessont des
arbres et des arbrisseaux de TAméi ique méridionale,
prlMipalement des Antilles^ Leurs feuilles sont oppo-
sées, ceurtemeiit pétiolées, accompagnées de stipules.
Leurs fleurs, rouges ou blanches, sont axiHaires ou ter-
minales. On tonnait une douzaine d^espèces de ce genre.
L'iT. de» ÂHttUea {E, caribœum^ \^asm, et Schulti) ; Cm"
cAomi earfbœa. Jacq.) est un petit arbre à fleurs solitaires
odorantes. Il produit, ainsi que les antres espèces, les
foMt qndnquhmM qu'on a proposés comme succédanés des
yr$is quimiUinas; mais l'analyse chimiquo a démontré
qu'ils ne renfermaient ni guimtte ni ciuchoame^ et qu'ils
ne pouvaient dès lors être employés eomme tels. On
connaît dsns le commerce le qirmquina Piton ou de
SainieLncie, qui provient de 1'^. fl>tnfmnda. Les Bré-
siliena emploient souvent comme lébrifuge Técorce de
ÏS» cusjfùluta^ qu'ils nomment Quinode mato, VE, à
longuft fle»n Œ. hngiftorum^ Kcem. et Sch.) vient à
Caracas» Ses fleurs sont blanches, oderantea* G— s.
EAOïl^/ui:.^ ^^MNitiis; (itfciiuologie). ^ Produits
venus d'au delà des mers.
EXOS lOSB (Médecine), dn |^ee «v* hors, et o«/fOfi,
os. — On appelle ainsi une tumeur osseuse qôl se déve-
loppe à la surface ou dans ifnu^rieur d'ttn os. Les exos-
to»es ofl>entdes différences nombueu^es, sons le rapport
du nombre, de la forme, du vulnme de Ton qu'elles at-
ta<iuent, de leur nature, de lenrs causes. Elles peuvent
afUrtcter tons les us, mais plus particotièreni nt les os du
crAne^et les os longs des membres, et quelquefois, mais
aarcBieDt, pre^^que tous les us à la fois. L'exostose peut
être générale daiia nn os, e^est-è dire qu^le semble ré-
sulter d'une sorte d'iiypenrophre de toute sa subbtance
'•(bypérostoseï; lorsf|ue cela a lieu daus on os long, le
oanai niM«illaire s'efloce peu à peu et disparaît quel-
quefuls entièri'ment. Si la maladie se développe à Texté-
'Vieiir, et c'est le |rfus souvent, la tumeur peut être formée
aux dépens de la l.-ime qui entoure l'os, dans laquolle se
•Asit an dépOtde matière osseuse^ on bien par une exsu-
ilation à sa porface mémo; la lame interne demeure le
plus ordinairement étrangère à la maladie. La texture
te l'exostt se est quelqucrfbis celliitensr, lamelleuse; on
en reucontre dont le tissu est telleroent serré,'dtir et pe-
sant, qu'il oITVe l'apparence de l'ivofre (ébunn^e). Les
•auses les plus fréquentes sont les maladies véiiérieiMies.
Cependant les scrofulps, le scorbut, la gmitte, peuvent
aussi les déterminer. Pjrmi les causes externes, on peut
citer les couiusions, une irritation quelconque fixée pen-
dant longtemps dans le voisinage d'un os, etc. Le traite-
ment consiste dans l'emploi des moyens dirigés uono« les
^causes intomes sign:UéM plus haut. Lorsque la tomeur
n'ayant posdispnrn sous Tiofluence du iraifemeiit reate
itatioonaire, qtv'c4le est peu volumineuse et ne cuuoe au-
•unegène, il faut attendre et ne pas s'en occuper; mais
fli elle prend de Taccroissement, elle peut amener des
accidents qui obligent d'avuir recours k un traitement
cbirurgiral; dans ce cas, l'ablation de la tumeur et fulln
l'amputation sont les seuls moyens de sauver le malade,
quand ces opérations sont praticables. F—ff.
EXPEGTANTE (Médecine), du l.itin expectore, atten-
dre. — Il ne fuHt pas croire qu'il existe une théorie
médicale basée surTexpectation dans les malndit^, c'e^t-
à-dire qui consisterait à as^i9tersinipleui«'nt an dévelnp
pement d'une maladie, à en observtr les pliaaes, s»ns
Jamais rien faire qui puisse en dérauger la tnarehe Une
pareille théorie ne serat rien moinn que la négation de
l'art médical. Main il est bien vrai qu'il y a dans la mé-
decine d*ob<>ervMJoo une mé liode d'après laquelle l'ac-
tion du médecin, pmmpte, rapide dans rertains cas. doii
^tre au contraire patiente, guidée par une sage lenteur
dans les circonstances où d flint savoir temporiser, ai*
tendre et saisir le moment favorab e pour ffirm «la est
nécessaire. Considérée de ce point de roe, la médecine
dite exp**ctante, basée sur l'observation paUentvi et éclai-
rée due faits, est la seule raiioooetle. Mais il ne bot pas
conclure de là qu'elle doive se tramer à une emtt>*«ipla-
tion oisive delà marche d'une maladie; en aoivantd'aa
csil vigilant et sagaoe les eflorts de la nature, l«« mééndi»
devra les seconder par une sa^se applicntion dearèfles de
l'hygiène et fH) écartant avec aom tout eeqfii pentefitnnpcr
cette direction favorable. C'eat à l'aide de la connais-
sance profonde de l'histoire des oMUadiea, de la dteac-
tion à établir outre oellco qiri marclienc nvee ploa se
moins de régularité vers une terminakon henreeae, et
celles qui peuvent être entra véea dana ieor comrs pv^
des symptômes amiooçant quelques lésiofM ioterciiTrsQ-
104, que cette expeciation sage et éclairée détennlaera
la conduite du médecin, lui indiquera à quel tooeMOlil
doit changer les bases do traitement, et peeera aida 1»
limitée réciproques de oe qu'on appelle en médedoe,
ec/ion et tsEpeetatiiMé 11 existe aussi nne eenaioe chMS
de médecins d'un cara tère toujours lnd«^cîe, portés à
cra>ndm Teflet des remèdes les plus innocent et qui it-
tendeni toujours, négi géant ainsi roecaaioa lavoreMsqiS
paase pour ne plus revenir ; ce n'est pas là faire de la
médecine expectante, c'est faire de la médecine lioùde,
et qui ne peut avoir, dans la plupert des ena, que des
résultats fàcheox. F— ■•
EXPECTORANTS (Matière médicale )« do latioea.
hors, et peel'it, poitrine. — Médicanienta cpii ont psar
bot de favoriser 1 expulsion des mati^'res œniMtiiesdsns
les bronches, la tracliée-artère et le larynx. Ha mmi tria*
variables» suivant la nature de le maladie qui doaae
lieu a l'expectoration et lea dtconatances qui iofoeat
•ur le malade; ce sont le plus soevnnt dea tom^ue^ oe
exdtfmU^ lorfN|ue. pour Ikvorisw Texpecterst ion, il bat
exciter la tonicité des tissus. Ainsi les infu^looe excitantes
des i^tes hiblées, les loodis kermétisés, lea prépai iiiseï
de seille; quelquefois le» sniftires alealiiia, les mAdice-
monts balsamiques, les analeptiques, le qoliMMima
diverses fotmes ; dans les cas où il existe du rirriia
ce sont des imoUientê, des finreoft^ne», quelquefois
Vijfmatifs,
EXPECTORATION (Médecine), même étymologl^ que
le précédent. — Action par laquelle lea maiièras coe»^
nues dans lea voies aériennes »ont rtjeiées aodebsfi.
L'expectoration peut fournir, dans les malodira, d«a s^
gnes t n% de la nature des tttrdmia. Elle <
moins facile, suivant que lea crarhatsaont pluaoo
visqueux, et c'est dans ce cas que l'en a reooe(
médicaments dits expectorant^^ soitoot forstiue leer di-
minution o«i leur suppr^ssiOfT donne lieu à «lea symp-
tômes de suflbeadott imminente, oe à n» aoci olsawiint
d'irritation.
EXPIRATEORS (mnade^ (AnatomleK — On epprUt
ainsi les muscles qui, par leur oontraction ploa oe msae
simnltanée, contrionent à dinrimier la capacité d» la
poitrine et à expulser l'air contenu dana h^ poMWoeSi
Il n'est pas fkclle de déterminer e*une menière ptéoie
quels sont tous les muscles véritablement PKpi.-atet^s;
pourquelque»>uns, la quoat on n'estpos doutetiae s aiad
les iHtercottimx intemei et emtet'fée*; lea eomiKoehnEe;
le triangHéAiredu etet^num: le ortind peciofni, dans «a
trois qnaru supérieurs; le petit dmtHé pont^mir ta^
rieur; le gr^fêd doreot «Beau et Maiastat ; Im f^m^m,
dans sa portion doi'saio; le trantterae et les i^biitfwt* A
à*u('-ventre ; le pfframidmt; Vi$etitfhtoecift/frH et le rr-
tevettr de rtmuM^ sont véntabiemHit expiratenrm lîeax
pour lesi|Nels il y a quelques doutes, sont t le» sauveit-
taitw^ le eout'Ctavtier, \e petit pecVtrui^ \9yrntrt fhmtcté,
lep^tH de/tieté pô.itérietn' supérieur, ie<iruH aèdouaMt^
iecfirrédeti tomtte».'
EXPIRATION vPhj^iologle). — C'est on d^ «des di
la respiration, cekii pur hsquel l'air qui'a pénétre da«r«la
poitrine par Vinsf^ration eu est expulsé (voyes Ratfl»
aATION).
EXPLOITATiϕ AoaicOLi (AgriruHurr). _ LViplOl-
talion agricole suppose un dumaine rural r^niwaftidie
coiiditiurs suftiNanres pour faire e»|)érer lt« toméWces
qu'on en doit attendre. La première cliMae à AUh» pour
établir une exploitation agricole est donc île
Téiat du domaine, ce qui lui manque et ce qui le
lérise.
Les conditions d'une bonne exploitation rvrale
nent au sol. à la situation, à ramén}ig(HnentdeMeanx,i
i'étai dea débouches, aii prix delà main-d'«Mivfe| à i*eft^
EXP
929
EXP
«Ht et à la moralité des populations an milieu deiqnelles
l'exploitation ett placée. Cette condition, que Je gignate
'tn dernier^ eat une considération de premier ordre dant
hi clioix qu'on pourra faire do domaine rural t il faut
rechf^rclter, avant tout, an pays où les mœurs soient
aussi bonnes que posi^ible, où règne Tamour du travail,
de Tordre, de Téconemie. 11 n*y a rien à Taire avec les
populations ni^es ini*a envabite faroour de la dissi-
pation,de la dépemOfl espritd*lnsubordination, d*égofeiiie
-fit dVnvie. 11 faut aussi que la population soit asses nom-
■breuse pour fournir de bons ouvriers agricoles, à des prix
TmisoiinabteSk Se préoccupant enseire oe la vente des pro-
ihnts, on devra sMufomier desdâtKnichésqni existent et
de la fiscilitédea moyens de communication. Le bon état
des clieniins, le voÎNinuge des grandes routes, des canaux,
<lea rivières navigables, assurent le transport économi*
•qae des denrées ^ la proximité de marcliés importants
lenr donne une Taleur beaucoup pins grande. Les agricul-
tears places loin des marchés et perdus au milieQ des
•chemins difficiles, leto des grsodes voies de eirealatioa,
«ont obligés de restreindre la cal tara des gralas, des
fiMmages, pour s'attacher à l'élevage du bétail qui
peut Hn tranapoHé à de grandes distances, sans d'aussi
sranda frais. Le Toisinsge et l'aecès facile des grands
anarcliés permettent, au contraire, de tirer parti de tous
les genres de productions, et donnent souvent de l'impor-
tance à des objets de nulle valeur dans d'autres coo-
^iitions- En tous cas, il faut que le cultivateur se préoc-
cupe de mettre sa culture en rapport avec les débouchés
<loot il dispose, et faire le genre de produite qui se
Tend le mieux.
Après ces conditions générales, il Amt Indiquer oeHes
<tui concernent le domaine hil^méme. Sa configuration a
une grande importance pour la facilité des travaux : la
meilleure disposition est celle où les bâtiments d'eiploi-
tation sont placés au milieu d'un domaine d*nne seule
teneur. Les champs éloignés des bâtiments, surtout s'ils
sont de perite étendue, donnent lieu à des frais de cul-
ture beaiicovip plus élevés, sans que leurs produits en
aient plue de valeur sur le marché ; si, en outre, ils font
enclave an mïfien d'autres héritages, Us provoquent des
diflficulfé« el èes cinranes sans fin. L'étendue totale du
domaine rural dépend, avant tout, do capital AMt on
dispose pour l'exploitation rurale, et anssi du aenre de
•calture la plos avantageuse. A cet égard, oo mstingue
généra lemeot, en France, la granftf, la moyenne et la
;jefiYe cuiture. Lea donoaines de mnde culture me-
svrent au moins 00 à 80 hectares ; les travaux s'y font
4tvee des attelages et des machines ; le chef de l'exploita-
tion dirige et surveille ordinairement avec un certain
nombre dTemployés; auxquels obéissent des sous4naltres,
étm chefs d'attelage. Une telle exploitatton est «ne sorte
•de petit geovememeut «à le maître laborieux, récoher,
prévoyant et instruit, doit inspirer à toos la conllaace,
raffection et le respect Le capital, souvent considérable,
<|in se troave engagé peut rap^erter beaacoitp sous une
bonne direction ; il peot être gravement compromis par
riaciirie, le démordra, rineenduiie. La graude culture
est en même temps une csuvre qui intéresse à un haut
degré la proapérité do pays ; c'est elle qui Oiit les cé-
réale et les fourrages, qui élève les chevaax, les betes k
coraes et les béte» à laine; elle foit des moyeiis de pro-
dvctloB d'un pays l'emploi le plus économique ;*elle seule
peat réaliaer les améliorations agricoles et augmenter la
proapérité publique par une production plue abondante
et moins coûteose. On peat dire que le clief d'une grande
exploitation agricole bien eoitduite est ira 'des membres
les plus ntiles et les plu» indépendants dans une nation.
La moyenne culture, qui est extrêmement répandue en
France, suppose un domaine de 30 hectares en moins ;
OMis le chef d'exploitation ne dispose pas d*attclsges et
àê machines en grand nombre, souvent il lui suflh d'une
se«le charrue ; le travail se (ait, en grande partie, par
dca otnrrwrs^qoe le chef doit diriger et inspecter, tout en
consacrant hii-mêoie la partie libre de son temps à des
tiwaux manuels compatibles avec ses devoirs de sur-
▼eiUaooe. Au<Klessous des domaines de roqyenne culture,
-viennent les exploitations que Ton trouve surtout au voi-
«inage des villes et dans lès campagnes trè«>peuplé«>&. Lb
propriétaire exploite alors de ses nains et avec le i^e**
coers de sa famille, et s'attache à de* cultures spéciales
dont le choix est déterminé par les conditions lie vente
Journalière de la localité. Les maraîchers des faubourgs
des grandes villes présentent un type curieux et intéres-
sant parmi les chefs de petites exploiutions agricoles
(voyea Potacvr).
Le domaine rural doit être exempt de tontes ehaneea
d'inondation; mais il doit posséder, en quantité suffi-
sante, des eaux bonnes pour abreuver les bestiaux, pour
arro^r le Jardin potager, pour distribuer aux prairies et
pour servir à la consommation domestlqde. Enfin, il est
à désirer que le sol soit fertile, mais il doit cependant
être varié de façon à ofl'rir des ressources diflérentes,
selon lesaimées,età donner toujours des récoltes, quelles
qu'aient été lea circonstances aimosphériqoea. C'est uns
benne spéculation, lorsqu*oii acliète, de prendre on do-
maine susceptible d'être amélioré par «n bon sjfstèaM d«
culture ; avec du lempa, liu travail et de sages innova-
tions, on a le légitime espoir d'accrakre considérable-
meut la valeur da bi»n, en même temps qtfon iMisera
un progrès agricole utile dans la contrée.
11 y a quatre modes d'exploitation du domaine rural t
TexploitatioD directe par le propriétaire, l'ctxploitatloQ
rwrinlermédiaired'un régissenrj'eiploftation deceoMte
demi ou par métayage, enfin l'exploitation par lécatioD
on iMrmag». On trouvera au mot Férênagé des notieas
sur ees deux derniers nodea d'exploitatioa<, où le proprié-
taire n'est réellement plus chef d'explottatlom Qiumd
l'exploitatiofl est psr régie, elle conserve an propriétaire
la direction supérieure, mais le régisseur, placé immé-
diateroeot sons ses ordres, a entièremeat le pouvoir exé>
ctttif et la' responsabilité des faits accomplia vis-J^vis do
maltre.< Ce système est excellent avec on bon régisÉsur
et lorsque le propriétidre réside sur ses terres, et possède
d'ailleurs des connaissanoss agricolea suffisantea poor «e
pas être sur oe point à la merci du régisseur. Mais, en
France, il est fôânéralemeiit difficile de trouver de boos
régisseurs, et l'absence des propriétaires laisse libre
cours à toutes sortes d'abua. En ^n miK, le régl^seiv ne
doit pas être on homme indispensable pour soppléer à
Taberâce continue do propriétaire ou à son ianerance
agricole, H doit être snolement nn agent supérieur coo-
pérant à Tteuvre du propriétaire et assurant, dama tons
les détails* l'exécution de ses plans; Ihios ces conditions,
l'exploitât ion ee régie pe«t domier de très-bons résul-
tats; mais il Caedra laiœer'an régisseur une pleine au-
torité sor^toat floh monde, en même temps que faire peser
sur lui iSeul la responaràilhé tout entière, sans Jamais
s'atkresaer h aucun de ses subordonnés.
L'exploitaiiioa directe par le propriétaire exigé d'abord
en lui certAinca qualités qoe,miUlieareosemeat. les agri-
culteorssont loin de posséder toos.PhysiqQe«ient, Tagri-
coHenr exploitant doit être robnste, sain de corps et
capable de supporter los intempéries des stdaonê. Mora-
lement, H doit être rangé dana ses mesura et diène d'être
un chef de femilie respecté ; actif et industrieux poor
l'emploi du temps; ordonné datfis ses idées, réfléchi^ plein
de suite dans ses opérations, exempt d'iiésifatioii et d'in-
certitude, préi^qyant phts qu'aucun de ceux qu'il dirige ;
il doit se rendre compte de tbut et compwer sans cesse
les Irais et les produits; enfin, il doit savoir oommander
avec tact, «vec précision, iavee calme et fermeté, coaaiaM
avec douceur; Il a intérêt, sans laisser naître aueooe
familiarité gênante, à identifier néanmoins ses domesti-
ques avec son exploitation de manière à ce qu'ite la re-
gardent presque coosme la leur; il doit vetHor sur eux et
leur venir en aide an besoin, les dominer sans despo-
tisme et sormouter saw brusqclerie, sans irritation, lors*
qu'il s'agit d'innovations, les répugnances qu'il reoceQ" >
trera toujours en eux. L'sgriculteor doit avoir des
connaissancea asseï étendees; pohK|u'il est sans cesse
aux priées avec lee forces naturelles, il doit avoir des
idées exa^fs dea lois générales auxquelles elles obéia»
sent (voyes AoBicoLTvaii). Enfin, il faut que ragricekcf
sache faire le commerce, en apprécier les i'IiaAoea et en
tirer judicieusement parti; car, après avoir Csit naltie
des récoltes, des bestiaux, il doit savoir les vendre le
mieux possible.
Dans la pratioue de son exploitation, lé propriétaine
doit s'imposer rigoureusemeiH un certain nombre de
principes généraux , que l'on peut résumer ainsi, qu'il
suit : I* Maintenir ses entreprises en rapport avec la
force dont on dispose ; *2* consacrer à chaque opéraiioa
exactement la main-d'œuvre nécessaire, et jamais plua;
3* anbordonner l'ordre d'e&écutioo des travaux à ïear
importance, et établir cet ordre de Aiçon à ce que tout
travail essentiel soit fait à son temps, et à ce que tout
moment de loisir soit utilité pour quelque travail secon*
daire ; 4* ne jamais remettre d'une heure ce qui peut,
sans inconvétiient, s'exécuter immédiatement.
Une condition indispensable pour mener une exploita-
tion rurale, c'est de disposer d'un capital suffisant.
EXP
930
EXT
D*aM manière générale et sauf beaucoup de conditions
particulières, on peut estimer le minimum du capital
d*exploitation , toit d*après le loyer ou prix de location
du domaine, soit d'après l'étendue même de ce domaine.
Cette dernière base est préférable, et, suivant Mathieu
de Dombasle^ on peut admettre Qu'en France, pour un
domaine de 100 hectares, ii faut disposer au moins d'un
capital d'exploitation de 40000 francs («no francs par
hectare) ; pour un domaine de 200 hectares, on peut se
contenter d'un capital de 60000 francs (300 francs par
liectare). La Quotité du capital augmenterait ainsi pro-
gressivemeot a mesure que se restreindrait le fonds, ou
diminuerait, au contraire, à mesure que celui-ci serait
plut étendu. Beanconp d'exploitations agricoles se font
malheureusement avec des capitaux bien inférieurs à ce
qu'ils devraient être; mais c'est là une condition déplo*
rable pour l'agriculteur ; il en résulte pour lui la gène
et souvent la misère, pour son Ûen une culture impar-
faite et rimpoesibiUté d aucune amélioration.
Le chef de l'exploitation agricole a besoin d'être assisté
dans ses tra?aux par un personnel qu'il devra s'attacher
à rendre suflSsant pour les besoins de l'exploitation, mais
en se bornant au strict nécessaire. Certains travaux qui
durent tonte l'année sont confiéià des serviteurs à gaftes,
qui demeurent sous le toit du maître; ce sont les labou-
reurs ou charretiers, les bergers, les vachfsrs, les valets
de ferme et les filles de cour. D'autres travaux uni
reviennent à certaines périodes sont exécutés par des
Journaliers employés à la tâche ou à la Journée. A côté
do personnel, il faut mentionner le mobilier agricole,
c'est-à-dire l'ensemble des instruments nécessaires pour
travailler la terre, recneillir et assainir les produits,
préparer la nourriture des animaux, transporter les di-
verses denrées, équiper les attelages, etc. (voyez iNsrao-
MENTS AGaiOOLBS).
Un des grands problèmesqo'ait à résoudre le chef d'une
exploitation agricole, c'est le choix du sys/ème de cui-
iure ; c'est là qn'il devra examiner quel assolement il
lui faut adopter, quels animaux il doit nourrir sur son
fond»: nrréer, pu un mot, les traits généraux de son
entreprise, le plan approprié au toi qinl exploite. En-
fin, pour se rendre compte de aes opérations, il eat in-
dispensable qu'il établisse uue comptiUiilité régulière. Son
point de départ sera uo inventaire complet du domaine
au moment où il en prend l'exploitation ; un inventaire
analogue sera drewé chaque année à une même époque;
puis fl tiendra aes comptes courants au moyen : i* d'un
regietre-joumal où chaque Jour seront inscrits les tra-
▼aui, les dépenses, les recettes, les produits engrangés,
consommés on vendus; en un mot, toutes les opt^rations
de la Journée ; 2* d'un livre de caisse où seront consi-
gnées chaque Jour les recettes et les dépenses en argent;
3* d'on registre de dettes et de créances; 4* d'un livre
de compte de culture où chaque |fenre de culture a sa
comptaoilité spéciale; &* d'un registre du personwtl où
seront inscrites les Jonmées de travail et la paie de
chacun ; 6* d'un livre de bétail donnant à tout moment,
dana des chapitres distincts, l'état exact de Pécurie, de
la vadioric, de la bergerie, de la porclierie, de la basse-
cour, la mention des objeu consommés et des produiu
obtenus ; 7* d'un livre de dépenses du ménage, contenant
l'indication de tons les oljeu ou de tous les déboursés
consacrés aux besoins des gens de la ferme. Il est évident
qne le système de comptabilité peut d'ailleurs être mo-
difié de bien des manières ; il sera bon tontes les fois
qu'il fournira au propriétaire la connaissance exacte de
toutes ses opérations, et loi permettra de calculer rigou-
reusement les pertes et les bénéfices en appréciant les
causes auxquelles ila sont dus. An. F.
ExPLonanoii »■§ bois (Sylviculture). — Voyes Fo-
iftra.
EXPONENTIELLE. - Voyez Exposanib, Foncnona.
EXPOSANTS (Alsèbre). — En algèbre, l'exposant dont
une lettre est affectée indique le nombre de fcâs que cette
lettre doit être prise comme facteur dans un produit.
Ainsi 0* exprime le produit aXaXnXo. Cette défini-
tion suppose qne l'exposant est un nombre essentielle-
ment entier et positif. Une division impossible amène à
considérer dea exposants négatifs^. Lorsque n peut être re-
tranché de m, on a^ «- a*— B.S'iln'enestpasainsifOn
continue à représenter le quotient par n* - >, et il se pré-
sentera doux cas. Si m et n sont ^ux, on aura efi qui
devra être regardé comme équivalent à —^ c'est-à-dire
à l'unité. Si n est plus grand que m, en appelant p leur
différence, on aura ^=^=û-r. Une lettre affocté*»
d'un exposant négatif est donc éqnivalente nu qoedest
de l'unité divisée par cette lettre aflèctée da même ezp»>
sant pris avec le signe -f-. Ainsi ^ s'écrira o-».
De même que la division conduit aux exposants néga-
tifs, de môme l'extraction des racines a donné oaKftaBce
aux exposants fractionnaires. Poor extraire la radm 4«
de n*. Il faut diviser l'exposant par 4, ce qui donne os
ou ay Si l'exposant de a n'est pas diviaib'e par 4, la
due ne pourra plus s'extraire; néanmoins oa oontin
à indiquer l'opération, et Ton écrira, par exemple, oî
au lieu de v^. Ces conventions admîtes, on Toit q«e
-^ = Jk,l\ est d'ailleurs facile de démontrer que les rè-
gles établies poor les exposants entiov t'appliquent
aussi aux exposants négatifs on fractioonairea.
La fonction a* dans laquelle a est considéré eonmie on
nombre constant, et x comme variable, eat dite exp^
nentielle. On introdnit ^i^alemeot dans Tanalyse sopé-
rienre des exponentielles imaginaires. Une expretaioo de
la forme a* V^^ n'a par elle-même aucun sens. D font
la considérer comme un symbole désignant œ que devient
le développement algébrique de a*« lorsqu'on y remplace
xpar jV— *1 (voyez iMACiNAïaB, SÉaics). B. R.
EXPRESSION ALGÉBBiQOB. — Voycz ALcàaaa.
EXTASE (Physiologie), du grec ektasis, conteotSoa. —
Vextase physiologique^ que Poo doit distingner de Ter-
tn*e dinine (voyez Dict, des lettres, par BaclK^et et
Dézobry),est un état du cerveau dans lequel l'eialtatloo
de certaines idées amène un sentiment de raTistemeot
extrême et inattendu, avec suspension de lactioo des
sens extérieurs et des mouvements volontaires. L'habi-
tude de la méditation, la vie contemplative, ont (^nelque-
fois Jeté dans une sorte de rêverie avec intensibilité ex-
térieure, qui, plus tard, s'est renouvelée tant k» rgloor
de la cause qui l'avait fait naître. Dant la esdaiepeiêy
que l'on pourrait confondre avec l'extase, il y a a«5pen*
MOU complète des facultés inteliectuelJes ; c'est œ qui la
distingue de Textase.
EXTENSEURS (Anatomie).— On a donné ce nom A des
muscles qni portent une partie dans l'extension, tm
principaux sont les suivants : B. commun des doigts
{Epieondylo-^us-phalangetiien commun^ Chanas.) ; il va
de la tnbérosité externe de l'humérus (épicoodyle) au
Îjuatre derniers doigts. — B. du petit doigt {Epicimég'
O'Sus^phalangetlien dm petit dotgt, Chauss.}; de Tépi-
condyle au petit doigt. —Grcnuf B. du pouce {tubtÊa-gm»-
vhalangettien, Chauss.) ; de la face postérieure du ea-
nitus au dos du ponce. ~ Court B. da pouce {Çuinto-^miS'
nha'angien du ponce. Chauss.) ;dtt cubitus, do ItgaoMot
interossenx et do radius à la j»remière phalange dapoocft
— i7. propre de Pûtdex {Ùubito-^sui^aittngoiiiem de
t index, Cliauss.); du cubitos et du ligsment interof ui
à l'indox.-— B dugrosoiieil {Péronéo-eus^pksJangHtiem
du gros orteil^ Cliaus*.); du péroné et do ligameat
interossenx à la phalange nnguéale dn gros orteil. —
B, commun des orteils {Long péronéosus phaion^them
commun^ Chauss.); de la tnbérosité externe, du tdda el
du péroné aux quatre derniers orteils.
EXTENSION ( Phvsiologie , Chirurgie). — Action de
redresser ou d'étendre des parties qui ont été fléchies.
C'est tin des mouvements d*opposition dont les articula-
tions sont susceptibles, comme on le voit, au coude, aa
genou, an poignet, etc.
En chirurgie^ ce mot s'applique à l'opération par la-
quelle on tire en sens opposé un membre liizd ou frac-
turé : dao) le premier cas, pour ramener les suHkces
articulsires à leur situation naturelle ; dans le second,
pour affronter les fragments d'un os brisé. L'extension
{>rise dans ce dernier sons, et entendue de l'eflbrt fait snr
a partie inférieure du membre, est oppo:«ée à celui
sur la partie supérieure, et qne l'on nomme
tension.
EXTÉRIEUR (Hippologie). —On appelle ainai en
technie la description des diverses régions do resté»
rieur du corps du cheval. Ihurfois on l'étend par aoslo-
gie aux autres espèces domestiques (vo>*et Htreouosi^
EXTIRPATEUR (Agriculture).— Instrunieni agri<nii
à plusieurs socs, très-analogue au scarificateur^ mais
dont les socs, an lien d'être conformés en poime peu on
point élargie sur ses cOtét, sont, au contraire, aplatis m
EXT
931
KXT
fer de Unce. Cet instrnnient sert à exécuter les labours
saperflcieb oa binages, à recouvrir les semences, à dé-
chaumer los terres après la moisson, à éclaircir les semis
à la Tolée« ^rsqu*ils Tiennent trop épais (voyes Laboob,
Irstiiiimbnts agricoles).
i:XTinPAT10N (Chirurgie). —On appelle ainsi nne
opération de chirurgie au moyen de laquelle on enlëre
en totalité une tumeur au milieu des tisrnt, ou une
partie quelconque du corps affectée d'une maladie incu-
rable. Ainsi on extirpe un cancer, une loupe, un kYste;
c est nn mode d*exciuon qui par ce nom a une significa-
tion plus nette et plus complète*
EXTRACTION MS MiTTS (Chirurgie). — Quelles que
•oient les caoset qui déterminent le chirurgien à prati-
quer cette opération, et c*est presque toujours une ma-
ladie de la dent, il doit se préoccuper d'abord du clioix
de rinstrnœenl, pois de la position adonner au malade;
enfin du mode opératoire lui-même.
Les instruments inventés pour l'extraction des dents
sont très-nombreux; cependant ceux qui sont le plus
usité sont : le davier^ la clef de Garengeot, le pélican
et les difléreots leviers connus sous les noms de levier
droite pied'tMnehe, langue de carpe, etc.
Le davier^ dérivé, selon les uns, par corruption, de
c/ovit, clef; selon d'antres, de Tallcmand /atiAf , pigeon,
i cause de sa ressemblance avec le bec d'un pigeon;
eofln, plus probablement, du nom de son inventeur, est
une espèce de pimu droites, courbes ou coudées, dont
les nM>rF épais et courts sont garnis de dentelures pour
pouvoir saisir les dents avec solidité. Le davier droit
s'emploie de préférence ponr les incisives et les canines
(voyez Dent). Le davier courbe, qui a la plus grande res-
semblance avec un bec de perroquet, pour les petites
molaires ; on ne s'en sert snière, pour les grosses molai-
res, que lorsqu'on veut achever l 'extraction d'une dent
basculée par la clef de Garengeot ou le pélican. Pour la
dernière molaire on dent de sagesse, on ee sert, le plus
souvent, de la langue de carpe{ïigA02l.l) qnerou enfonce
entreelle et la quatrième molaire. Cet instrument est for-
mé d'une tige d'acier dont l'extrémité, en ter de lance
éQ)on»8é, est coudée à angle très-ouvert sur cette tige
montée elle-cnèroe sur un manche. Un des avantages
du davier, c*«st que, prenant le plus souvent son point
d'appui dan&. la main du chirurgien, il n'exerce ni con-
tnsioa sur les gencives, ni pression sur les dents voisines.
Pour se servsr du davier, on saisit la dent le plus près
possible de la racine, piiis on la tire directement dans
le sens de so n axe. en faisant exécuter des mouvements
de rotation pour l'ébranler et la luxer.
N.MSS.
— 1. CMàê QétmntH. — t. Langvt dtetryt. — S.Pi«U
^ clef de Garengeot [fig, 1026, 1), ainsi nommée dn
]^ de ce chirurgien célèbre, qui n'a fait
fait que la perfpc-
||onQer, car elle est d*origine anglaise, d'où lui vient aussi
■e nom de clef anglaise^ se compose d'une tige montée à
tioQoei
une de ses extrémités sur un manche transversal, et pré-
sentant à l'autre une surface quadrilatère, creusée d*une
mortaise, qui reçoit on crochet courbe plu5 ou moins long
et plus on moins ouvert, selon le voinme de la dent à ex-
traire. Cet instrument a été modifié de plusieurs ma-
nières: ainsi la clef à noix et la clef à pivot ^ qui per-
m.'ttent de donner au crochet toutes les directions; on
a aussi coudé la tige do l'instrument près de l'extrémité
qui reçoit le crochet, afin de rendre son introduction plus
facile pour l'extraction des dernières molaires. Avec la
clef de Garengeot, on peut déployer on» grande force
sans produire de secousses; mais elle offk« un inconvé-
nient grave, c'est de prendre le pnint d'appui sor la gen-
cive et l'alvéole sitiiÀ en dehors do la dent maladei de
plus, on ne peut guère éviter de briser l'alvéole do côté
vers lequel on renverse la dent : aussi est-il moins
employé an|onrd'hui. Pour opérer avec cet instrument,
le chirurgien le saisit de la main droite, applique le
crochet, à l'aide des doigts de la main gancne, sur le
côté interne de la dent malade, le plus près posiiibie de
la gencive; le côté du qnadrilatère opposié an crochet est
appliqué en dehors et-.vis-à vis; alors, par un mouve-
ment de rotation gradué sur le manclie de la def, la dent
se trouve basculée et renversée. Quelques chirurgiens
aiment mieux appliquer le crochet sur le côté externe
de la dent. On l'emploie surtout pour les grossss me»
laires.
Le pélican^ qui saisit la dent ao moyen d*an crochet,
et prend son point d'appui sur d'autres dents ou bien
sur le bord alvé«)laire; dans le pélican de Bucking et de
Dubois-Fottoon. le plus employé de tous, le point d'appui
a lieu au moyen d'une plaque métallique on peu concave,
ovalalre, assez large, garnie de peau. Cet mstrumeat a
été vanté par les uns autant qu'il a été blâmé par les
autres. Du reste, les dentistes habiles s'en servent avec
avantage. Pour extraire les fragments, oo emploie le
pied de biche Cfig. 1026, 8). C'est un levier qne l'on
enfonce sons les débris que l'on extrait par bas-
cule.
Les instruments que nous venons de nommer ont
subi un grand nombre de modifleationt, nous ne pou-
vons en parler, non plus que de ceux qui ont été in-
ventés pour des cas sfiéciaux.
La position la plus convenable est que le malade soit
assis solidement sur un fauteuil à dossier élevé, un peii
renversé en arrière; de son côté, le chirurgien devra se
placer de manière à pouvoir agir librement. La tête du
malade étant renversée, il pourra procéder à son opéra-
tion avec beauooap plus de facilité et de sûreté.
Quel que ioit l'inairoment dont on se servira, il est
des règles générales dont il ne faut Jamais s'énrter ;
ainsi, bien saisir la dent ou'on veut enlever, prendre un
point d'appui qui serve de levier à l'instrument, agir
sans précipitation, employer une force graduelle, cons-
tante et sans la moiudre secousse ; tels sont les moyens
par lesquels on évitera de fracturer la dent, de briser
l'alvéole et d'ébranler les dents voisines.
Lorsque la dent est arrachée. Il faut lais^r couler le
' sang pendant une ou deux minutes, en faisant garga-
riser le malade avec un peu d'eau tiède ; ensuite le dbi-
rurgien rapprochera les gencives en les pressant entre
deux doigts, et recommandera au malade d'éviter le
contact de l'air froid.
Les principaux accidents qui peuvent accompagner oa
suivre l'extraction des dents sont : I* La flruciure des
dents; pour l'éviter, il faut saisir la dent profondément
et la renverser vers le côté où elle est inclinée; si l'acci-
dent a lieu, et que l'on ne puisse enlever immédiatement
la racine, il faut l'abandonner et prévenir les accidenta
iiiflsomiatoires par les émollieots. Cependant,8i un frag-
ment d«' pulpe ou de filet nerveux était resté adhérent
aux parties profondes, il faudrait de toute nécessité Caire
l'extraction complète de ces fragments. 2* Vhimorrheh
gie ; cet accident peut n'avoir lieu que quelques lieiurea
après l'opération ; elle peut être causée par la présence
d'une esquille; il faut l'extraire, tamponner avec de la
charpie, et cautériser avec le fer rouge, si elle devient
inquiétante. On a vu aussi, ches des sujets prédisposés
aux liémonhagies, survenir des écoulements de sang
suivis des accidents les plus graves et même de la mort.
3* Les convulsions et les syncopes qui peuvent survenir
n'ont aucune gravité et cessent d'elles-mêmoa. 4* Les
fluxions et les al>cès seront traités par les antiphlogisti-
ques (voyez ces mots). &• Fracture de t alvéole. Cet
accident est plus fréquent avec la clef qu'avec le davier.
Lorsqu'on le soupçonnera, U faudra rechercher le
PAC
932
PAC
I
f^tfoient OMêux et en foire Pablatlon ftfec beaucoup
de pi^caiitions, parce que, s'il restait dans la plaie,
il pourrait donner lieu aux ab*:ès de la gencive, ou aux
phfegmm* dan^ répaisseur de la Jooiu F - m.
EXTRAITS (Pbarmaciei. — On nomme ainsi un pro-
doit d*uAe substance viuétole que Ton obtient par Téva-
poratioh d^m sue ou d*un liquide dans lequel on a f^it
macérer, infuser ou bouillir une plante verte on sèclie,
on quelqu'une de ses parties ; on en fait auaei quelques uns
tirés du Règne mamal. On prépare ordinairement les ex-
traitt assex mous pour pouTOir les malaxer fscilement;
cependant il en est de secs. On donne ordinairement le
nom de roh9 aux extraits obtenus avec des sucs de
fruits. On peut les classer, suivant qo*on les obtient,
par expr^Mon, par mat:éraH<m^ par mfusùm , par dé'
coction, etc. On les nomme extmits aqueux^ lorsqu'ils
résultent d'Infusions aqueuses, et extraits alcooliques^
lorsque la préparation • Heu an mogrtti de ràleool. Ot
peut aussi obtenir doa extraits éthinés^ mnemx^ adH^
ques. Us peuvent être gonaneux^ résimeux saorn-
neux, etc., suivant la anbstaoce prédcMnfaiBOte. t» n*
traits tirés du Hègne animai sont peu nombreux ; oa
ne connaît guèi>e dans ce groupe qoe Vext, de fiei éf
boeufs Yext, de cnntharides et qiiek|ii^s mafrea. Les
extraits bien préparés sont très-avantageosement em-
ployés en médcdne. P — ».
EXTRAIT DE SATURNE (Matière médicale . Vojet
AcéTATg DE PiJOUM.
EXTRAVASATION (Médecine), du laUn exira^ \iùk%
et vata^ vaisseaux. — On appelle ainai finlIltrmtioQ oe
Tépancbement de certains liqnidea <|ai eetn sertis étt
vaisseaux destljiés à les contenbr (vovea Eocimfoat).
EXOTOIRE i Médecine). — Voyes CaoràBa, Véské-
Toiai.
F
FABA (Botanique).— Voyex Fàvs.
FABAGELX.E (Botanique'. — Nom vulgaire du genre
Zyg^iphylluffi, Lin., du grec zygos^ paire, et phyllon^
feuille, parce que ses feuille portent une seule paire de
folioles. Ce sont dns plantes Dicotylédnues diatyjtétales
kvpogynes^ et ce genre est le tj'pe de la famille des Zygo^
phytiifs^ voisine des Oxalidées ; il a pour caractères :
cance à 6 divisions; 5 pétales; 10 étamines à filets
munis cbacun d'une écaille ; ovaire prismatique ; capsule
à b loges renfermant de nombreuses graines. Les laba-
ÎoUea sont des herbes ou des arbrisseaux. La plus répan-
ne est la K. commune (Z fabago^ Lin.)< Ses tiges sont
herbacées. Ses frnilles sont lissa, charnues, A 3 folioles,
et ses fleurs, souvent géminées, sont de couleur orangée
à la base et blanches au sommet. Cette plante est origi-
naire de la Syrie. Elle passe pour vermifuge. Sa saveur
est un peu Acre et amère. Ùl F.à feuilles simples • Z.
portulacoides. Fors.) a les fleurs Jaunes, solitaires. Les
Arabes en expriment le soc qu'ils emploient contre les
maux d'veux.
FABRfiCOULIER, FABaEQoiBa, FALABaBQOisa (Bota-
nique), noms vulgaires du Mitocoulier ,
FABBOMB (Botanique*, Fahronia^ Raddi. — Genre
de plantes Cryptogames acrogènes appartenant à la fa-
mille des Moustes. Il est principalement caractérisé par
une urne à péristome simple, comprenant huit paires de
dents qui se replient dans l'intérieur. Les quelques espè-
ces dout ce genre est composé sont petites, disposées
par touflbs, avec des feuilles bordées de cils. La P. ext-
gui {F, ptÂfi//a, Schw.) croit dans le nord de l'Italie et
en Suisse. Humboldt et Boopland ont trouvé au Pérou la
F. polycarwi. Cette espèce croit sur les racines d'une
espèce de cnône.
Face (Anatomie humaine). — Portion de la tête située
au-dessous du crAne, au-dessus et en avant du cou, sur
leouel elle avance par la saillie du menton.
La peau d<* la face est d'un blanc rosé, très-flne et ri-
che en vaisseaux sanguins, ce qui explique la facilité
avec laquelle elle se colore et se décolore, selon les divers
états de TAme; cliec Thomme, elle est recouverte, dans
ita parties latérales et inférieures, de poils qui, suivant
le point qu'ils occupent, portent le nom de favoris, mous-
taches ou barbe; elle est glabre, au contrairo, chex l'en-
Amt et la f<pmme. Elle est assez sujette A être atteinte
de cancer, lequel, en s'étendant, détermine des excava-
tions vastes et hideuses. L'érysipèle n'y est pas rare non
plus ; alors la figure est mage et tellement tuméfiée,
qu'on ne distingue presque plus les traita.
La couche graisseuse sous-cutanée renferme des mus-
dea, des vaisseaux et des nerfs nombreux. Chex les
scrofuleux, elle présente un épaississcment remarquable,
mais, en général, borné A la lèvre snpérieure; elle ft'en-
flamme et augmente aussi de volume dans les fluxions
causées par des dents malades; chex les enfants qui sont
convalescents de la scarlatine, on voit assez souvent le
visage enfler sans changer de couleur; cet accident est
dt presque toujours A ce que les petits malades ont été
exposés au froid ou A l'humidité ; on doit donc prendre
de grandes précautions pendant plusieurs semaines après
que l'éruption a disparu.
iM muscles sont presque tous grélea et fixés, par une
de leurs extrémités, ioren pdntdaaqoelette, par Tsmtn
sur la face profende de la peau. II en réaotie que Irar
contraction plisse l'enveloppe cntanée et préside majem
de la physionomie. Un d'eux, le risorikê de SmsrtmtA,
qui n'existe pai toujours, donne nalssanoe, laraqv*i se
contracte, A la fossette de la Joue^ cette petite dépieesieo
si gracieuse pendant le sourire. Si les muaeles étaJeot
tous paralysés, la face serait comme un masque aaoa ex-
pression, quelles que fussent les émotlona dont Vàso^ ptt
être agitée. An lieu d'être immot^ea, ces moades pen-
vent être aftectéa de spasmes, comme dans les convul-
sions des enfants. Dana la névralgie faciale, la douleur
occasionne aussi des contractions involontaires, qai oot
fait donner A cette afl'ection le nom de tie douioureta.
Quelques personnes, sans être malades, sont afleccées de
cootractiona involootalrea et presque inceseantea dam
les musdea de la face t ces contractions, connues aoos le
nom de Atcf , et oui siègent tantôt dans un muscle, taotét
dans un antre, donnent A la phyaienomie on aspect gri-
maçant, très^éaaffréable.
Le squelette de la face se dlsthigoe par la multIplicM
des os, leur disposition irrégulière, irâr texture eonsff*
tuée en grande partie par des lamelles trèa-mincea et qui
circonscrivent oe nombreosea cavités, la boncbe, les «r*
biiea, les fosses nasales et leurs sinus. Les oa de la &06
sont les os propres du nés; les os maxillaires aapéneors,
les os nnguis, les oa de la pommette. Lea cometa inté-
rieurs du nex, les os du palais, le vomer, le maxillaire
inférieur. Les nerfe moteurs de la face sont lea neds fsp
daux ; les nerfs trijumeaux sont les nerfs sensitill. Des
contusions, des piqûres de leurs diverses branches ont
pu doouer lieu A des névralgies rebelles; leor deatroe-
tion est suivie de la perte de la seo^^lité.
La face, en raison de sa position A découvert^ est ex-
posée A un grand nombre de blessures. Ld^ chlrurgiem
doivent prévenir les diflbrmités qui pourraient en régulier
en réunissant les deux bords de la plaiean moyen de sutures
faites avec un fil ciré et des épinglev Lorsqu'un lambeau
de chair est emportai cette perte de substance peut avoir
les résultats lea plus graves, sous le double point de vue
de la beauté du viaage et de l'exercice ae eertaines
fonctions, telles quels vue, le goût, l'odorat, l'articula-
tion des sons, etc. Aussi un procédé a-t-il été imaginé
pour réparer ces difformités; c'est Vautopfastie,
Chez l'enfant, la graisse abonde, lea muscles aont peu
développés; aussi les joues sont on relief et les contours
arrondis; la même disposition existe chex la femme;
l'homme a les traits plus accentués. Chez le vieillard, les
os deviennent saillanta, et la peau, privée de aon élasti-
cité, se couvre de rides. On a tonjours dit que le vjtnge
était le miroir de l'Ame ; aussi le médecin et le philosophe
clierclientils A lire dans son exprt!Ssion, l'un pour y
trouver des signes capablos de l'éclairer dans la con-
naissance des maladies, l'autre pour y deviner les dis-
positions inteileciuelles et morales. La couleur naturelle
de la figure est d'un rose pAle ; elle peut être remplacés
par une rougeur vive; dans les fièvres, les inflammatîoBS
aiguës, elle précède quelquefois un salement de nez,
un coup de sang, une attaque d'apoplexie, aurfout cbes
les vieillards. Loin de se colorer, la face peut devenir
plus pAle ; c'est ce qui arrive, en général, dana les ma-
j
FAC
933
FAI
ImdicB dmmlqnet, la con? afe^cence des maladies idgpJte,
de la cblorose; à la suite des pertes de sang, des ?eilles
pr^toofcées, de profonds chagrins. La privation da grand
air«t aie do soleil produisent le même résultat; ainsi,lcs
prisonniert sont en général très-pàles, et on a obsenré
la même chose chex les ourriers mineurs. Clies les per-
sonnes qui sont affectées de cao'^, le teint est d*un janne-
paille dillérent de celui qui existe dans la Jaunisse. Chei
«eas qui sont atteints de maladies du cœar, on obsenre
souvent nne pâleur un peu violette, accompagnée d*uDe
l^^gère bouflSsmire dn visage. Dans le choléra, la Agure e^t
Cruide et a une couleur plombée qui, toiote à l'enfonco-
ment des yeux, caractérise cette affection. Dans la fièvre
typbi>Id6, les yeux expriment la stupeur. Le malade pa
rstt étranger à tout ce qui se passe autour de loi, et a
4*air de ne penser à rien; lorsuu'on lui parle, ses traits
f:afdeDt leur caractère immobile et indiquent qu'il ne
comprend pas les paroles qui lui sont adnssées.
Si Ton eberche à associer la physionomie à certaines
dispositions géeérales, on trouve qu'un visage plat, mas-
sir, indiqne la bassesse des inclinations, la nuJIiié d'es-
£rit. Celui qui est court, gras, vermeil, marque la gaieté,
I bienveillaoce. La figure longue, pâle, maigre, accuse
régolsme, la mélancolie, la réflexion. Une face volumi-
oeuae, par rapport à un petit crâne, dénote la prédo-
mlnanœ de 1 instinct sur l'intelligence ; une petite face
couronnée par un crâne volumineux indique l'inverse.
La concentration des traits vers la ligne médiane trahit
des passions dissimulées. A. 8 — t.
FACHINGEN (Eaux minérales). — V. Giiuifu.
FACIAL (Anatomie humaine), du latin faaes^ face. —
Ce terme s'applique â divenes parties qui sont en rap*
port avec la face i V artère faùiale est un rameau de la
csrotide externe qui s'en détach<? au-deoeous de l'angle
de ta mâchoire, ^ au niveau du pli du cou et du men-
toD ; elle se porte vers l'angle de la bouclie, obliquement
^ en serpentant sur la face, et va se terminer sur Talle
du nex en s'untsM^nt an rameau nasal de l'artère oplitlial-
oafqne Cette artère donne ses ramenux à la partie infé-
rieare de la Joue, aux deux lèvres, à Taile du nés et an
menton.. «- La i^'ne fadaie naît par une veine pla-
o6^ sous la peau verticalement su milieu du front,
traverse la face obliquement de Tangle interne de l'œil
vers l'angle de la mâchoire^ et va s'aboucher avec la
veine jugulaire interne vers la partie latéral»' moyenne
da cou. — Le nerf facial est un des ncrft dits crâniens,
parce que, naissant de Tencépiiale, ils émergent â tra-
vers en des trous du crâne; le fsctal naît sur le côté de
la portion postérieure do la protubérance annulaire, un
pee Au-devant du nerr auditif; il sort du crâne parle
conduit auditif interne et Taqueduc de Fallope d'où il
envoie su nerf lingual une singulière ana»tomo!te, nommée
cor<#e du tvmpan^ donne aux muscles des osseleu de
Tonte {oreille moyenne) des filets nerveux, et, pénétrant
par le trou stylo-mastoïdien dans la glande salivaire pa-
rotide, ae partage en deux troncs qui distribuent leurs
rameaux aux muscles de la face, à ceux des cétés de ia
tète derrière l'oreille et des parties supérieures du cou.
Facial (Anclb) (Zoologie). — Voyex Anolb.
FACIES (Sdences naturelles et médicales), c'est le mot
latin qui veut dire face, apparence^ aspect, -» Les mé-
decine et les naturalistes remploient fréquemment pour
désigner l'aspect général du visage chex un malade, ou
Taspect général et caractéristique d'un animal on d'une
plante.
FAÇON (Agriculture). — Ce mot vulgaire déaigne cha-
cune des opérations par lesquelles le cultivateur prépare
Is terre à recevoir les graines ou plantes qu'elle doit
noorrlr, ou modifie son état à certaines périodes de la
végétation de ces plantes. C'est à l'article concernant
cbaqoe plante agricole que seront indiquées les façons
prittcipales que réclame la terre qui les porte.
FACULTÉS nxs sciences (Enseignemeut scientifique).
— En créant et organisant, de isnts à 1811, l'Univer>ité
de France, Napoléon V fonda les Facultés des sciences,
cbargéesde donner l'enseignement supérieur des sciences
mathématiques, astronomiques et mécaniques, des scien-
ces physiques et chimiques, et des sciences naturelles.
L'organisation de ces Faculiés sera expliquée au mot
UmvEasiTÉ , on compte actuellement en France 10 Fa-
cultés des sciences, ainsi réparties : Région du Nurd, 1 , à
Lille; région de l'Est, 5, à Strasbourg. Nancy, Dijon,
Besançon et Lyon; région du Centre, 3, a Paris. Poitiers,
Qemiont ; rémon de l'Ouest, V, à Caen, Rennes ; région
do Midi, b, à Grenoble, Bordeaux, Toulouse, Montpellier,
Maneills.
Facultés sEvénBCiNB (Enseignement médical). — Il
existe, en Fiance, a Facultés de médecine faisant, comme
cel'es des sciences, partie de V Université: elles ont leur
siège à Paris, à Lyon, k Montpellier. Il y en avait
nne k Strasbourg.
FAGARIER (Botaniqne), Fagnra, Forst Avicennes a
mentionné sous ce nom une plante aromatique. — Genre
de plantes Dicotylédones dmlrfpéta/es hypogynesy de la
fkmille des ZanihoxHlées Ou le faiit rentrer aniourd'boi
dans le genre Clavàiier tZfmt/ioxyl'm^ Lin.). Plusieurs
de ses espèces sont assex importantes. Le F. du Japon
{F, piperita^Un.) est un arbrisseau un peu épineux, ses
fleurs blancliâtres sont en panicules. L'écorce et les
capsules broyées de cette espèce sont employées comme
le poivre et le gingembre. Ses fouilles Jouissent de pro-
priétés médicinales souvent utilisées au Japon.
FA60NIB (Botanique), Fagonia, TOum.; dédiée à
Fagon, premier médecin de Louis XIV. — Genre de
plantes Ûieotyléflones diafypétaies hypogynes, de la fh-
roille des Zugophu/lées, Les fagonies ont : calice caduc à
b sépales; 6 pétales ; 10 étamines; capsule à & loges ren-
fermant diacune une graine, et s'onvrant chacune en
3 valves. Va F, de Crète {F, creticny Un.) est une herbe
au'on trouve aussi en Espagne. Ses feuillei sont à 8 fo-
olea, seasiles, et ses fleurs soHtaires et purpurines.
La F, dArahie F, aratnca. Lin.) est un peo ligneuse et
s'élève quelquefois à I mètre. Ses feuilles sont algues, ses
stipules épineuses et ses fleurs violettes.
FAGOPYRUM (Botanique). — Nom latin du genre
Sarraiin (voyex ce mot).
FAGOS (Botanique). — Nom latin du genre ffétre
(voyex ce mot).
FAHLUiNlTE (Minéralogie), du nom des mines de
Fslilun. en 8<iède. — On trouve dans les mines de cuivre
pyriteux de Fahlun la roche qui porte ce nom ; c'est un
silicate altmilnenx, de couleur variable, et dont on a dû
dbtinguer dès l'abord deux variétés bien diflërentes :
f La F. tendre de His'Uger, nommée plus généralement
aujourdlitii Triclasite, d'après Hausmann, a l'aspect
d'une stéatlterougeàtre ou d'un vert olive foncé, cristal-
lisée en prismes à six pans, tendre, fusible, et abandon*
nant de reao lorsqu'on la ca'cine; c'est un silicate alu-
mineux ferro- magnésien hydraté. 2* La F. dure de
Hisinger est nne variété de Cordiérite (voyei ce mot).
On trouve ces deux substances minérales dans quelques
autres localités que la mine d*où vient leur nom pri-
miUf.
FAILLE (Géologie), de l'allemand fall, chute, aflîsit-
sement — On donne ce nom à de vastes Assures qui in-
terrompent parfois la continuité des couches d'un terrain,
et sur l'un des côtés desquelles un affisitsement a détruit
la oorreapondance des couches dont ce terrain est ibrmé.
9t/
Pif. 1017. — CMcht <iisUqii4« ptr im fiUUM.
On attribue ces fissiures à des soulèvements qui, en rom-
pant les couches du terrain, les ont inégalement dépla-
cées. Souvent les deux bords de la fissure ne se sont pas
rapprochés, et des débris du terrain sont venus remplir
l'intervalle de la faille. Les failles se manifestent souvent,
à la surface des terrains où elles existent, par des crêtes
se prolongeant sur de grandes étendues, et dont les
Vosges, le J ura, les Alpes, les Cévennes, offrent, en France,
de nombreux exemples. La figure 1028 montre quelles
Fif . lOtS.- X&e«pl« i« faille.
dislocations les failles peuvent produire dans une même
couche a, 6, c, d; ces dislocations sont parfois telles que
les débris successifs d'une même couche prennent Tas-
FAI S
pcct do plusieurs couche» diffiren'.(u, et pouTent danitor
ueii t de graiidei erreurs sur ]> nature véritnbte d'im
gUe de Bubalance minérale. On fnncpira de quelle im-
porlance il e*t do bka recoonallre les failles el de pni-
Toir le* dispositions qui en ont pn résulter, louies tes
fois que l'on ft 1 diriger dos refhnrcii>» coacerDaat des
cxploilatloni lioulllères ou méullurgii{ues.
FAIM iPhyiioloeJp)- — La faim tr distingue du rfmpla
appitU en ce qu'elle a toujours quelque clioss de pénible g
elle se maniresie piir une «érie de sensations trte-difersea,
dont rinlenïitë varie 1 meaure que le besoin d'a'inwnJd-
lion devient plus Impérieux ; en Diéme temps,
tl se produit dans l'économie une série de phd*
nomènei importants dont la succession consli-
La faim se fait seniii' cliei l'bomnie au
moins deux fols par vingt -quatre Itpuresg mais
riiabitude exerce en ce point la plus grande
influence; toutefois, la période est d'auual
plus rapprochée, que l'ige est moins iTancé,
que ta TIC est plus active et !a dépeiue plus
grande (Toyei Rtom. Uiëtl),
On n'est d'accord nl^ur le siège, ni «nrtoiit
sur le mécanisme physiiilogique de ta faim.
FatM GiiMiia, Faim ni loup. Fa» h ratr,
FaineALLa lUédecinei.— Faim exagérée que
l'on observe chei l'homme et chei le* ani-
maux, et au'il faut attribuer k ime aflbctioii
nerreiite de l'csloniaci ceil« affection elle-
mCnie est en général sympiomatique d'une
autre maladie, ou, loat au moins, annonce l'eiistence
des vers Intestinaux [vojei Boui.tHii).
Tu^ykiAA^ FsiHULLB, Fi H-CABAi.LK (Hédeclno
Tétérinaint). — Sorte de faim eicpsaice ou boulimie par-
ticulière IM cheval, f t qui a le plus souvent pour cause
U mulilplicatioo de* versdaas letube digestif. L'Animal,
•D pleia trsTail, eat tout à coup pris d'nno faiblesse ei'
cetsive, qui le t«Dd incapiible de tout effort et cesse sea-
lemrnt loraqu'onlui adonné quelque chose à manger. On
gaérit cette affection par les moyens qui combaitent les
vers inteslinsui.
FAINE (Botanique). — Fruit et grslne du bét[«: od
eu tire une huile comestible Ivoyei Htimi],
Faisan (Zoologie), Pha-nanus, Un. —Genre d'Oi-
leaiu; de l'ordre 3e* GatUnacét , csraciérité* par des
lètc et d'appendices à la mandibule ia<itriaaK;ih«u la
tour d'>s jeux un et semé de papilles ou coonen de pla>
ma irfes-i'ouriesd'un aspect velouté ; laquent lor^ot.éts.
gée, composée de dix-huit penne» ploTéiaen deuitin^-
tudiiiali^menl, ei se réouvrant en forme d ilie de ihl
On en compte unequlnisined'eBpÈees,loiKo*origiuira
d'Asie: la plus connue eat le F. commun {P. euldfca.
Un.}, trouvé, auivsnt la tradition, par les Aijmaoïs,
sur les bords du Phase, dans la Cokbida; c'*»! du am
ancien de ce fleuve, appelé sujourd'liui Rion (HîiifrEliej.
que les Grecs ont tiré te nom de pAaiûnnu, d'oA vie»
,.-.,.,. i 'wvuiuiwalt plusiear*
,.vt»>»»if MU sonidépounui de créiesurla
le nom moderne qu'il porte dana tanlM les liifM
de l'Europe, où il se trouve ntuntenant répands im-
tont; à I eut sauTSge, 11 se ivncoatre abôndanaM
dans le Caucase. Le mAle est de la gRMseur ds toq;
msis ilmesuresvec tes plumes 0^,1H de longneor «IO*.U
d'euverKui*. SesformeatoDtéléganlM,«KiporttrK>eiii,
son plumage agréablement tarie: il s la lêtedoiée.inc
des reflets vonset blenf,etdeutoaniBSMi sotnm.leon
vert foncé, le doe et les cAlés d'aii marroa pourprt tA-
brillsnt, et la qiietie gris^liritre^ ï bande* noiras Irs»
verses. La reioelle est plus petite, et as* cealenn min
brillantes aonti le brun, le gjis, la rouet Is noir; iM
cinq sn* pourtant, elle iqaaombledsTairtsfBanntle;*
ta nomme slon ^iftM>i-«)oiMrt(,niaiB cette dénominiiits
s'applique Buui aumétitaufsiMnet de tapooIcLMics-
nea sont d'un gris uniforme et na penml
se reconniltre qn'i la premikre mue. 401 >
lieu pour tous i l'automne. Lavi«dilti>u
dure de huit t dix ans; 11 batdte de frilé-
rence les plaines boisées et bomidât, <4
lise nourrit de grslna et de baieadswrte
sortes, d'inaeciss, de vers, d'escai^tt, w
perchant plua ou moins faant. aaiiaia i*
temps , et nichant dans les toivin u
pied des arbres. La Faisane pood an mm
ou avril de 12 1 10 oauf* un psoms)
gros que ceux de la poala; ibaatnatW'
quille plut mince et sont d'uoptoitidliR
Uclié de bmn, L'incnbation dore ds vitfl-
qualre k vingt-sept Joais ; la ptiH* »
nourrissent particulièmMnldsdirinlIdH.
de fourmis. Le faisan est d'an natonl trts-
farouche et d'une IntelliraMe bornés ; t
l'état de liberté, il vit solitaire et s'tanlt
au moindre bruit, en poussant an cri M**
blable à celui de la pintade; à )'««*■
mestique. le faiaan donne peu de !!■<■'
gnagc* d'affection, mai* il n'eu pa> !■*'
Kble de reconnaîtra oeliii qol le ntorr*
bituellemenL On la dusse actinMM
su fusil, su IscM et avec les (Ucssi m
antres oUeaoi de vol ; car cbacos M V*
> sa chair est trËs-eatiméa. C'«sl peur b
mËme raison que l'on s établi des fs»*-
rfen'M, où iU sont élevét et eograiufc •>
prix de prétantiona multipliéei [tof '"-
sjuiiiaaia. FaDOOHNuiE, Ytani*)-
Le P. blanc n'est qu'une variété da I ■
pftee eoDimnne aCfociée d'albiabon. Ur-
panaehéMl niin seconde variété qui aamble réMlierda*
méliiii^ du faisan blanc et du commun.
Pluueurs anteura regardent encore comar pDtvsrMi)
du faisan commun, d'antrea comme ooe eaptadioiiiei^
le F. à collier |P, iorfwifu. Lin.}, dontlenMi"
plumage dn faisan eommnn avec nne tacbe d'oa bT"
éclatant de chaque eOté da coo. Je citerai eacon Mtt
FAI
935
FAL
de ChiM, dont la taille est à peu près celle du
RDIÎS2U1 coramnn et dont le plumage magnifique a conqnis
une aorte de célébrité : le F, argenté ou bicolore (P.
myeth<ewneru9^ Lin.)t blanc dessos a?ec des lignes noires
Krèe-llnes sar chaque plume, et noir dessous; c'est l'es-
pèce la plus fobuste et la plus fRcile à élever; le
F. tioré oa tricolore (P. pietua, lÀti,){fig, 1031), le pini
beaa de ums. dont la t6te est ornée d'une Imppe pen-
dante, d*on Jaune d'or, tandis que le cou porte nne col-
lerette orangée, et que le ventre est rouge de feu, le dos
▼ert, les ailes rousses, le croupion Jaune avec une longue
qoene brune, tachetée de gris. Le phénix de Pline n*éuit
pent-6tre que ce magnifique oiseau. Ces couleurs écla-
tantes n'appartiennent qu^an mile, ainsi que cela est or-
dinsiire cbei les faisans. Ces deux espèces produisent des
métis avec le faisan commun. Dans l'intérieur de la
Chine, il parait y avoir une antre espèce très-remarqua-
ble, le F, superbe (P. fttperbus, Temm.) dont les caudales
ont Jnsqa'à I",30 de long.
FaisAii DIS Antillbs, c'est l'Agami.
Faisan bofpé de Gatsmii (Zoologie). -* L'on des noms
de ruoaiaiii.
Faisan coaiiu, c'est le Tragopan ;
FAtSAïf DB MES, le Canard pitet ;
Faisan paou, l'Epronnier.
Faisan on pHASANteLLi (Zoologie), Phasaniella^ Lmx.
— Genre de Molittsques, classe des Gastéropodes^ ordre
des Pecfini branches^ famille des Trochcides, à coquille
oblong^oe et pointue, Touverture, pins hante que large,
est manie d un opercule pierreux ; le bas de la coluroelle
est sensiblement aplati et sans ombilic. L'animal a deux
longs tentacules portant ses yeux sur deux tubercules
sitoés à leur base externe, et de doubles lèvres écban-
cnftes et frangées. Ils sont communs dans la mer de^
Iodes. Leurs coquilles, autrefois très-rares, étaient re
^lercbées à cause de leurs belles couleurs; mais aujour-
dHioi toutes les collections en renferment. F. L.
FAISANDEAU (Vénerie). ^ Nom vulgaire du Jenne
FAISANDERIE (Zootechnie). — lieu préparé ponr l'é-
levage du faisan. Une grande faisanderie doit contenir
plusieurs arpents de terrain, couverts d'herbe dans sa
plus grande partie ^ coupés çà et là de buissons épais,
et entourés de murs assez hauts t3",50) pour en inter-
dire l'accès aux renards et autres ennemis des volailles.
Un faiaandier peut sufllire pour un enclos de 10 arpents
{94 mreB). L'élevage et l'alimenution des faisans exigent
la constrtiction de petits enclos carrés nommés parquets^
que Ton dispose dans la faisanderie de la manière soi-
Tante : an nord, un mur d'abri ; sur les trois autres cô-
tés, de petits murs ou des paillassons serrés de roseaux
ou de piiille de seigle, qui ne laissent pas les faisans se
Toîr entre en» Les parquets doivent être exposés an
midi et couverts de gaxon; chacun d'eux doit mesurer
de 19 k 70 mètres carrés , et recevra un faisan avec six
ou sept faisanes. Les petites faisanderies sont de simples
endos fermés de murs ou de treillages en fll de fer, où
Ton établit des loges carrées de 0»,32 de cdté, séparées
par des cloisons pleines, munies d'augcts pour recevoir
la nourriture et la boisson, et pourvues chacune d'un nid
en paille pour la ponte d'une feuielle.
On peuple la faisanderie avec des faisans de l'année,
âmisis bien portants et beaux en plumes; les vieux fai-
sans s'apprivoisent difficilement. Pour les mettre à l'a-
bri de 1 atteinte des chau, des fouines, on couvrira les
parquets avec un filet. Si Ton n'a pas à craindre ce dan-
ger, on se borne à éjomter les faisans pour les retenir,
c*est-4-dire qu'on leur enlève lo fouet d'une des ailes en
le serrant fortement avec un fil solide. La nourriture
qu'on donne aux faisans dans les parqueta se compose
de IriNé, d'orge, auxquels on mê'e, vers le milieu du mois
de mars, une petite quantité de sarrasin et de chènevis
arec denx œufs durs hachés. Le bon Age pour la ponte
est de deux à quatre ans. Au 1*' mars, on sépare les fai-
sans en les groupant dans chaque parquet, comme il a
été dît. Du l& au 20 avril commencent habituellement
les pontes ; elles se font vers deux heures de Taprès-
midi, e* le plus souvent de deux jours l'un pour chaque
faisane-v les dernières pontes se suivent h plus long in-
terralle. Jusqu'à la vingtième environ , qui doit être la
dernière. Chaque soir les œufo doivent être ramassés,
placés dans une petite botte remplie de son, et tenus dans
un lieu qui ne soit ni trop sec ni trop humide. Ils ne
sauraient, sans inconvénient, être gardés plus de douze
à quinze jours ; l'incubation est curdinairement confiée à
poules communes (les pooles pattues sont d'excellen-
tes couveuses), et chaenne est charfçée de donze à quinze
œufs; pour cette opération, on choisira une pièce d'une
température douce, comme un cellier. L'éclosion a lieu
yersle vingt-cinquième Jour, et on laisse encore les petits
un jour sous la poule sans leur donner à manger. On place
ensuite la couvée dans nne caisse longue de I mètre sur
0",50 de hauteur et 0">,S0 de largeur; intérieurement,
cette caisse est divisée par de petites tringles ilo fer es-
p%cées de 0*,0ô en deux compartiments inégaux ; Tun,
fermé par le haut, reçoit la poule,quiy demeure accrou-
pie ; l'autre, ouvert en haut et plus grand, reçoit les fai-
sandeaux qui, à travers les barreaux de la cloison, peu-
vent passer pour aller se réchauffer auprès de la poule.
Cette boite ou caisse est tenue dans une pièce tempérée
pendant deux jours, puis on la place en plein air dans
nne des allées de la faisanderie. Le cinquième jour, on
met la botte en communication avec le parquet mobile
en treillage de fil de fer, que l'on retire le dixième jour,
laissant aux faisandeaux la liberté d'aller et venir au-
tour de la boite oà la poule est toujours captive. I^
quinzième Jour, la boite est inutile ; on attache la poule
avec un ruban de fil à un pieu fiché en terre auprès
d'un abri en paille. Enfin, à deux mois, les faisandeaux
n*ont plus besoin de la ponle, qui est rMidue à la liberté.
Pendant cette période de deux mois, on a donné aux
jeunet faisans une nourriture méthodiquement choisie.
Le premier âge comprend les cinq premiers jours, durant
lesquels les faisandeaux doivent recevoir tontes les denx
heures un repas composé de quelquea pincéea de larves de
petites fourmis, ou, àlenrdéfaut.d'unepâtéedemiede pain
blanc et d'œufs durs hachés. Le second Age s'étend du
si^cième an douzième jour ; on donne dans cette période
la même nourriture en quantité double (2 centilitres par
bec et par jour) ; il faut que les larves de fourmis y en-
trent pour moitié; on y peut Joindre des vers dits asti-
eots purgés de la matière putride qui les remplit natu-
rellement. Dans le troisième Age. on augmente peu à peu
la proportion d'œufs hachés et ne pain, en même temps
que la quantité totale de nourriture. Au quatrième Age,
qui commence le ringt-cinquième Jour, on commence A
mêler A la nourriture des faisandeaux des grains de mil-
let, d'orge , de sarrasin , de blé. Parvenu au deuxième
mois, on leur donne dans leur ration ordinaire un pea
de viande cuite hachée menue et refroidie ; après le deu-
xième mois on m borne A leur donner du grain deux fois
par jour. Mais A tous ces soins il faut Joindre une pré-
caution indispensable . c'est de mettre toujours A portée
des Jeunes faisans, quel que soit leur Age, de petits vases
platsremplls d'une bonne eau potable, bien claire et re-
nouvelée soovent
Cette éducation est d'ailleurs assez délicate ; les fai-
sandeaux sont sujets A plusieurs maladies, et surtout A
la diarrhée sous l'influence du froid humide. A deux
mois, ils traversent nne période critique, où se renouvel-
lent les plumes de leur queue ; ils réclament alors les
plus grands soins; ils exigent aussi en tout temps de
granos soins de propreté, sans lesquels la vermine les dé-
vore et Ips fait dépérir.
FAÎTIÈRE (Zoologie). — Nom vulgaire donné A nne
coquille, A cause de la ressemblance dtî ses côtes avec le
faite d'un toit ; cette coquille, nommée aussi bénitier,
est la grande tridacne des naturalistes.
FALABREGUIER, FALABRIQUIER, Famabsega (Bo-
tanique), noms Yulgaires du Micocoulier dans diverses
parties du midi de la France.
FALA1SB (Géologie). — Escarpement des rivages de la
mer formant au-dessus des flots une sorte de muraille
plus ou moins complètement verticale, et que ceux-ci
viennent battre avec fracas. « Plus la côte est abrupte,
dit Rendant, plus elle est exposée aux dégradations des
vagues..... Lorsque le terrain présente ses tranches A
Taction des eaux, les parties inférieures rongées par les
chocs réitérés des flots, que rien ne contribue A diminuer,
se dégradent et se creusent successivement, et d'autant
plus vite que la matière est plus délayable ou plus fadle
A désagréger : les couches supérieures qui se trouvent
alors bientôt mises en surplomb, ne urdent pas A s'ébran-
ler et A se précipiter dans la mer. C'est ainsi que des
parties considérables de côtes ont été bouleversées A
diverses époques, que des promontoires ont disparu, que
d'autres ont été coupés et séparés du continent. Ces ef-
fets deviennent très-rapides dans les lieux où Hne mer
profonde engloutit A mojure les blocs détachés, ou dans
ceux où la force des vagues est asseye puissante pour bal-
lotter les débris, les uwr les uns par les autres et les
déblayer successivement, de manière que le pied de l'es-
FAL
930
FAN
«arpenient reste tonjoiir» à no. C'est ce qut arrive 6u^
tout quand le resseri-ement de deui côtes opposées dé-
lemiine de forts courants, comme dans lu Munclie (entre
4a France et rAngleterre), dans le canal de Saint-Geoiges
(entre TAngleterre et lli lande). Dans ces localitéa, la
imer gagne constamment Kur la montagne..^.; il eiîMe
un grand nombre de narrations qui Indiquent les dates
^es priDcipftux éboule ments, on l'existence de phares, de
(onrs,d*babitations,de tî higes même qui ont é é «iicces-
siYement abandonnés, et qui ont anjourdliui complète-
ment disparu » {Cours élém, d*hùt, natur. Géologie).
FALCIFORME (Anatomic humaine, animale ou vt^gé-
taie), du latin /ci/x, faux« et forma, rorme. — Ge terme
•désigne un grand nombre de parties ou d*organes de
rbomme, des animaux, des plantes, qui rappellent la
-forme du fer d'une faulx.
FALGINELLE (Zooloxie\ Et^Ha, Vieillot ; du latin
falx^ faux, allusion à la forme arquée du bec. — Genre
•d'Oiteatix, de l'ordre des Echasmrx^ famille des langi»
rostres^ tribu des tiécoâses, qui différent des Alouettes
•de mer en ce Que leur bec est arqué et qu'ils manquent
-de pouce. On n^en connaît qu'une seule espèce originaire
•d'Afîrique et qui a été vue quelquefois en Europe. C'est
ie Scolopax pygnttpc de Linné.
TALGONELLE (Zoologie i, Falcunculus ^ Vieillot. ^
^enre d*Oiseaux^ de Tordre des Passereaux, famille des
DerUiroitreê y tribu des Hee-grièdiei. Ils sont aussi
•nommés PieS'-grièches mésanges et sont caractérisés par
un bec comprimé et court, presque aussi haut que long,
•dont Tarûte supérieure est aigué et arquée, et la pointe
échancrée ; leur queue est courte. La F. frontale ou à
-masque {Lanius frontatus^ Lath.), de la Nouvelle-Hol-
lande, est de la taille du moineau avec les conteurs des
•mésanges et les mcBurs des pies-griëches. Le mile seul
porte la huppe, qui lui a valu son nom.
PALCONBS'ou Falconidés (Zoologie). — On dérlgne
sooB ce nom tous les oiseaux du geni« Faucon^ de Linné
•«u de Guvier. Ge groupe nombreux a ses espèces
.répandues snr toute la surface du globe, et elles se font
toutes remarquer par un bec courbé dès la base, et dont
1a mandibule siipmeure est garnie au bout d'une ou de
-deux dents saillantes. On remarque que les oiseaux de
•ce groupe qui volent le mieux sont los plus petits. Tous
appartiennent à la classe des Oiseaux de proie app lés
nobiesy parce qu'ils étaient employés dans 1 art de la fau-
connerie. Tels sont les éperviers, les faucons, les hobe-
reaux, les cresserelles (voyex Faucon, FAOCONN^ais).
c FALËRE (Médecine vétérinaire), d'un mot catalan qui
signifie promptitude, — Nom vulgaire d'une maladie
•commune parmi les bêtes i laine, dans le département
des Pyrénées-Orientales, principalement dans h« localités
-voisines du bord de la mer. Ce mal attaque les moutons
•que Ton a conduits dans d s prairies artificielles encore
•mouillées par la pluie ou par une abondante rosée. Tout
à coup, l'animal est frappé de stupeur, bientôt après
agité de convnisions violentes ; la respiration est géni^
^le plus en plus par un gonflement progressif et rapide
des estomacs, sous l'influence des gaz qui s'y dépgent;
en deux heures environ, ces accidents ont atteint leur
apogée, et l'animal périt. On trouve les estomacs remplis
•de gax hydrogène protocarbooé. Cette maladie redoutable
•est donc une variété de (ym/tnnite (voyex ce mot , et on la
<ïombat par les moyens que Ton oppose ordinairement à
^ïette aflection, la ponction de la panse et l'usage de quel-
-ques boissons stimulnnt<>s, eau salée, eau de diaux, am-
moniaque dans l'eau froide, à la dose de 20 à 30 gouttes,
•éther à haute dose, etc. La chair des moutons qui ont
succombé à la falère peut être consommée sans inconvé-
nients.
FALLTRANGR (Economie domestique), de l*allemand
/*a//,chute,et /roncA. boisson.-— Sorte de vnhtiraire suisse
nommé vulgairement thét/e Suisse, formé d'un mélange
•de diverMs plantes aromatiques (alchéroilla, armoise, as-
pérule, brunelle, bugK bétoine» menthe millepertuis,
pervenche, piloselle, primevère, sanicle, valériane, verge
-d'or, véronique, verveine, etc.), que l'on recueille dans
les montagnes, et dont ou vante l'efficacité poMr prévenir
les suites des coups ou d»s contusions provenant des
-chutes. On fait de ces plantes une infusion comme celle
du thé, et on l'administra par petites tasses pendant quel-
•qies heures. Ce remède ne peut Atre nuisible; mai» il se-
rait dangereux de lui accorder une grande confiance; il
fie peut conjurer aucun accident sérieux.
FALQdÉ (Botanique, du latin falcatus^tn forme de
faulx. — Terme synonyme de fatciforme et aopliqué,
•comme ce dernier, à certains organes des végéuux.
FALSIFîCATIONf^ (Technologl6>, fojet 9of«ifKi^
TiONS {Supplément),
FALUNS (Géologie;. — Nom viilicalre. en Toortm,
de certains dépôts de coquilSe» fbsalles, friabWs oo 4é^
brisées, que Ton rencontre à fleur de terre m qoi aost
employées à l'amendeAient des terres, à canada cirte-
nate calcaire qui les constitue. Bernard de PatiMf,k
célèbre potier, soutint le premier, contre tous lestarioti
de son temps (milieu du xvi* siècle), que les faliimétakat
des débris d'animaux marins, abandonnés à ta lorfaci
du sol par les mers qui Vont aatrefois ceoven. Résoiinr,
vers 1120, reprit l'étude de cet dépôts coquillins et ar
riva aux mêmes coDclusiona que PaUsej. Malp^ W m-
casmes ridicules dirigés par Voltaire oeoire nae opioa
dont il n'avait ni étudié lesraiftoiie, ni oh^rréleiai-
tifs, cette manière de voir est at^oard'hui acceptai»
contestation. « Les faluns de la Tonraine. dit Cmmuik
Prévost, sont évidemment de» dépôts de riva, e oarii «
d'embouchure d'un cours d'eau qui courait du tud-«M i
l'ouest ; aussi avec les coquilles nnarines troiive^-M al-
lés des coqttilleè d'eau douce et des ossements é'aaiMn
terrestres, et, si l'on étudie les divers aroaadefthusdi
l'ouest vers l'est, on passe en remonf sm de eess eè le
corps marins dominent à d'autres qui ne comieoo«iK|te
que des débris d'habitants des fleav es ou des wrm i^
cbes Ji {D'iet. univ, d'hitt, nat.^ art. Falhii). V^afh
tance des faluns est considérable ; Réaumor évitont le
volume des dépote qu'il connaissait à i:t0fftlooao idm
cubes (4 96^840000 mètres cubesi, et îl est resté tnéa
sous de la réalité. Les faluns de ta Touraime sosi gésé-
ralement considérés comme des dépôts de l'^MQue Wh
tiaire miocène on époque des molaBses (voyes ïmii»).
C'est surtout aux environs d'Angers et de Totus q«'«
rencontre ces condies do débris coquilliers, bico ooniai
dans le pays.
FAMEL (Zoologie). — Nom vulgaire da Benaré^Âfr>
que {Canù fameitcus, Cretsschmar) (voyex Rcnai»).
FAMILLE (Sciences natuteiles). — Groupe Dtfvtl
formé de la réunion des genres naturels, aysntertw
eux des ressemblances plus grandes qu'ils ot» oAfit
avec les autres. En général, on a cherché à désigntr efat*
que famille par un nom tiré de celoi du genre qté pesl
en être regardé comme le type. Cette ; êg>,surtost nivt
p.ir les botanistes, a prodoit des noms comoie ceu «s
Uiiacéesy des Iridées. des Hubiacéés, des Hentmeuieckt,
des Polygonéesy des Convolvulacées^ etc. Dans le rip»
animal, les groupes considérés comme des faouItaiMot
moins bien déterminés. Du reste . les principes ins !»•
quels repose la conception des fam&les naturelles sont la
principes mêmes de la ro^ode naturelle, et oa peovait
être indiqués à part.
FANAGE ( xgricultnre). — L'une des opérations de »•
coite des foins sur les prairies, le fanage, coa^iit^'*'
tourner plusieurs (bis avec des râteaux, desfoiirchttW
même des machines spéciales nommées /îmcwei, »
foins récemment f.iiieliÀi
FANES (Agricultuw), du verbe faner, — Ce «'^ *•"
goe vulgairement tous les débris herbacés ou ^^^^
qu'on réimit et qu'on laisse sécher pour lesiiitroow»*
dans la litière des animaux. On l'applique aussi, à cause
de cela, aux feuilles et aux tiges lierbacées qui tanao^
tent certaines racines ou certains tubercules; sn^
les fanes de la betterave, de la pomme de tert«,s«^
sifls etc.
FANFRE (Zoologie). — Nom vulgaire d'une n^^
Poisfon des côtes maritimes de la Provence, qui ^V^
tient au genre Pt7o/e (voyez ce mot).
FANON (Zoologie), corruption do latin P^nwsi'»»-
beau.— PU de la pean, souvent très-dével ppé,nj|P**J
sous le cou des bœufs, le long de la ligne ^^^^^'^^
dont l'usagti ne nous est pas connn. Ou uouune ratu^
fanon, la pelote graisseuse couronnée d'une lioupj "J
Clins plus ou moins longs, qui croit derrièie le bsiu^*'
pied des chevaux. .
Fanon (Chirurgie). — Sorte de coussinet cyliiwr'flf
employé autrefois dans le pansement des ff^^*"*?^
cuisse on de la jambe pour maiutenir les psrt'**"T
l'immobilité. Les fanons étaient faite avec une fWj
de paille de seigle, entourée d*utie bande d« lln^^ ^|T!
et fortement serrée; au milieu de la poigiHÎc<I^P*J"J^
plaçait une bagtiette en bois bien flexible pourloiiW"^
plus.de solidité. Aujourd hui on remplace ^J^"t^
leifitteUes (voyex ce mot). — On nommait autiwws/*jr
fatton «ne pièce de linge pliée en plusieurs di'uWrt. 1^
roulée à plat et repliée à ses deux extrémité», et «J]"^
irait également dans le pansement de» frsctuiw
PAR
037
FAR
On plaçait les fanK-fanons entre le membre
et le fanon s on emploie aujourd'hui à cet usage
^em coiisiàiift de Mie d*a?uine (voyez FRAcruns).
WAmo7k% /Zoologie). -;• Lames cornées qui remplacent
iieote à la mAchoirè supérieure dans les animaux du
genre Bnfeiu' <yuy«s ce mot).
FANTASCOPE i Plijsique). — Cet iostrmnent, destiné
êk prodoire des eAéts de fnntasmngorie (voyei ce mot),
&e compote d'uue belle h rintérieur de laquelle est une
lampe ; une cbeniioée donne issue aux gat de la corn-
biiecioa et est coudée pour que Ton n'aperçoive ancuàe
lumière. Sur ruh€ des faces ?ertica1es de la boite est un
r^Oectear lornié d'an «iroir eonoave, dont le fojrer coïn-
cide avee la flamme de la Jampe ; dans la face opposée
est pratiquée ane ouvertolv circulaire manie d*uo tnbe
métaJlMiue, portant nne lentille ordinairement plan-con-
ve)ie«qoi fait conierger les rayons h]mii»euxen on point.
Un peu en avant de ce point, le cylindre porte une fente
perpendiculaire à wm aie; dans cette fente, on introdnit
des Terres peints avec des couleurs transparentes, et qui
■e trouvent ainsi fortement éclairés. Une seconde lentille
est placée eu avant des verres peints, de sorte que cenx*ci
donnent nne imaice au foyer de cette lentille; cette image
Tient se faire sur la toile placée devant les spectateurs.
Yjx ^randeor de Tlmage varie avec la distance du fan-
taacope A la toile; auMi cet appareil est-il monté «ir
qtxjure roues, et peot*il se déplacer en roulant gihiérale-
ment sur dea rail^ de bois; ce déplacement doit se faire
ssuh bruit et en produire nn autre de la lentille, afln
que la toile soit toiifonrs an foyer conjufmé du verre
peint. On excentrique et une ceorroSe sans An permet-
tent de faire coexister ces deux mouvements. Pour faire
Tsrier Téclairem' nt, on forme le cylindre au moyen de
deux l.imes analogues à des lames de ciseaux, et qui,
suivant qu'elles sont plus ou moins écartées, donnent
plus ou moins d'intensité anx Images.
FANTASMAGORIE (Physique). -* Vqyes UNnaiii
■aciqok.
FANTOME (Zoologie). — Nom vulgaire de phisienrs
iiisectea di* 4'ordre des OrViaptèm^ et se rapportant aux
gnnre» ilNmie et Puatmit,
FAON (Zoologie). •* Nom du petit Cerfenmmun pen-
dant les sis premiers mois de la vie ; quelquefois, par
extension, on applique ce n6m à des Jeunes d'autres es-
pèces du Oléine genre (voyef Csar).
FARCIN (Médecine humaine et rétérinaire). — Ma-
ladie particulière an cheval, observée quelquefois dans
l'àne, le mulet, très-rarement dans le bœuf, et dont la
transmlsakMi à l'homme, signalée dès l'année 181?, fut
nottement étabUe en 1821, par Schilling, de Berlin. Ce
n'est i|u>n 18 1 que M. Rayer fit connaître la première
observation de morve aigtiè en France. Nous verrons tout
4 llieure l'aiiatogie que Toit est forcé d'établir entre le
farelii et la morve, et comment il se fait qtie les deux
maladies ont été confotidiies si souvent ensemble quant
aux causes aiix effets et à hi plupart des symptômes.
Le fareih mt tiiie maladie carHCtérl«ée par l'engorge-
meni des vaisseaux et des ganglions lympliaiiques, par
des tumeurs nniItlpU'S dôveloppéen sur leur trajet, le
ramollissement et la Supparaiiou de ces tumeurs. Térup'
tion de Uintons pins ou moins nombreux, qui s'ulctTeut
et se recouvrpDi decroûtrs ou dtf végétations fongueuses.
L'inocfflation du pus farci lieux repr<Hlnitou InniCme ma-
ladie, ou les symptômes qui caractérisent la morve; aussi
M. le pi^foaaeur Griitol e , sans étatHIr d*nne manière
nette que- les deux maladies ne sont téritablenieut que
des variétés de la même afTection, fiit-il cet aveu pré-
cieux : «1 Le forcin a le mèa^ conintfinm que la morve;
s'il exixte qiirl(|iie différence entre les deux maladies,
celle-ci lieni nniqui'ment an sit'^ ; en effet, dans la
morve, la lésion di*s fosses niasale<^ est constante, tandis
qu'elle ni:uique dans le farcin. » De son côté, M. le pro-
fosseiir Tartlieu décrit simultanément les dt*ut maladies,
en faisant ressortir aussi la différence que nous venons
de signaler. • L'affection morveuse cliex I homme, dii-il,
conipnMid deux états morbides diversrmtMit caractérisées,
mais résultant d'un même virus, et que Ton désigne par
les tioms de fm-cin et de morve empnint#*s à la patho-
logie vét^'iiuaire. ■ L'rp rtion des vétérinaires n'est guère
plus arrêtée; suivant Renault, il n'y a de diàtinctinn
que dans lu partie rù se déyt*l(>ppe la maindie *. Dnla-
fond, Ixiset, ne sont pas plus expli itcs. On pourrait
donc établir avec assez de vï*aisembranre que le farci n et
H morve ne sont que des nuances d'une seule et uiûme
maladie; que !<• f«ircin e^t une nuance moins grave, plus
focikmeiit curabie, qui ne s'accotnpague pas de la redou-
table lésion des fosses nasales, avec son écoolemeiit pa*^
raient, ses uirérations; et que le farcin a la plus grande-
tendance à passera l'état de mor e avec tous les dangers
qu'entraîne cette (brme du mal (vovex Mcavs).
Le fardn se montre à l'état nigu ou à l'état ehronù
^ue. Le fàrcim aigu dies l'homme, qu'il soit produit par
luoculatien on par contagion, s'annonce par oiBS fHssons^
du mal de téie, des nausées, des douleurs vagues dans
les musdes, les articulations, ta Hèvre; bientôt 11 sur-
vient sur diflt^rentes pan les do corps de petites tumeurt^
molle.*-, pâteuses, peu saillantes, indolentes, fluctuantes
dès le début, qui, le plus soavent, donnent issue à un pua
séreux, grisâtre, sanienx; puis on volt paraître des pos-
toles nombreuses, irr^^lièi«menl groupées, auxquellee-
soocèdenr quelquefois des bulles gangréneoses. If y a un
sentiment de faiblesse générsle, suivi d'une prosfrafion
croissante, puis surviennent le délire, divers phénomèniM
ataxiqnes, et enfin la mort. Le fnrcin chronique^ aveo
les^'niptômes moins accentués de l'état aigu, est carac-
térisé surtout par des sbcès multiples dégénérant en ul-
cères flstnipox, une altération profonde de la constitiTtlon ;
il se cenaine le plus souvent par la morve aigué. « On ne-
le voit qu'exceptionnellement soccéder au farcin aigu »
(Tardieu). Après quelques Jours de malaise, de lassitude,
d'inappétence, d*utie petite fièvre revenant par accès, 11<
se furttie des empâtements indolente dans différente»
paities dû corps; les forces diminuent t un mois ou deux
se passent, et l'on voit ces empâtements former rapide-
ment des abcès moltiples, s'o«tvrir et donner issue à du
sang ou â une sanie, à un pus visqueux ; quelquefois cea-
abcès dlspaiiai«sent brusquemet»t ; mais, au bout de peu
de temps, des tumeitrs surviennent, s'ab'èdent, donnent
lieu à des ulcères flittulenx, sauleux ; les os quelquefois
se dénudent, les articiikitions se déforment, la peau, si
elle n'est pas ulcérée, se dessèche^ le vhwge devient 11-
Tlde, le pouls est petit, il y a diarrhée, sueurs nocturnes,,
tonx, marasme complet ; enflu la mort arrive ou la ma-
ladie pisse à l'état de morve aigué. La guérison est très*
rare. La durée peut varier de quelques mois à trois ou
quatre ans. .
De tontes les formes de la maladie farcineose bu tnoi^
vcuse, le farcin :iigu est celui dont le pronostic est le
mo Qs grave; et les cas de guéri^n ne sont pas rares,
surtout chez le dieval ; ils le sont beaucoup plus chez
l'homme. Aussi est-ce surtout aux moyens préservatifa
qu*il Otut avoir recours. On devra veiller à l'assainisse-
ment des écuries avec le plus grand soin, les disposer
dans des endroits secs et aérés ; procéder à l'isolement et
à Tubauge des clievaux morveux et farcioaux^ naies
touclier et ne les soigner qu'avncde grandes précautions,,
et surtout faire i^avoir et répandre partout que la ma-
ladie peut se propager k lliomuie avec la plus grande
facîHté (voyez MuavKj. G*est diitt assez que les charre-
tiers, les palefieniers, les équarrisseurs, etc., y sont par-
ticulièrement sujeis. Le traitement institué par la ma-
jeure partie des vétérinaires consiste, à l'extérieur, dans
rem loi des topiques à base de préparations mercn-
rielles, arsenicales, des vé^icatoires, etc., puis, on peu
plus tard, des cantéri>atiuus avec le fer rouge ; la sai-
gnée est rareinAiit hnliquée. A l'intérieur, on a eu recourt
aux amera. aux ferrugiueux, quelques mercuriaux, l'iode ;
parfois les purgatifs.
On consultera avec fruit sur cet intéressant si^et : De
la moro. et du farc, chez C/t&m.y par P. Rayer ; — MAfu
de CActid. de médec, t. VI, l83? ; — Dth morv, «-
guccheithom.^ par Vigla(thè>e;, \%ZÙ\^ Mém.ii^hjg,
vétérin.y publiés par oidre du minis:re de la guerre,
Paris, l'^^H à «Sta; — et surtout la Uièse remarquable
de M. Tardieu, année I84:i, n» 13. F— ii.
FARD Economie domestique). — Pâte, poudre ou li-
quide destiné à être appliqué sur Is peau, pour lut don-
ner une coloratiou agréable et nn éclat convenu* Le fard
bianc est ordinal lement composé de sous-nitrate de
bisiunili et de craie de Hriançon (i:«lc éca'Hfnx) Le hlûMie
de ihf^tar/f^ cotuponé de fl ur d» zinc (oxyde dé Ânefj et
de talc, est on très-bon eosutétique blanc. H y a pfu-
sieuis sortes de flnrth rougex : le rnuge végétal s'obtient
au moyeu d'une dissolution de la matière colorante du
cartliamtï dans de l'ean alcaline S' dée, d'où l'on préd-
piie cette niaiièie courante avec du \us de citron ; -le
fard vermOiott est du cinabre («ulfure de mercure) por-
phyrl^é de manière A former une pondre impalpable. Pour
rendre cen deux poudres rot rées adhéientesà la peau,^
on Iks mêle intiiiuMnont avec do la craie de Briançon. On
nomme oinmyre de low/e^ue la poudre de carmin tenue
eu su^peusion dans du vinaigre au moyen d'une tub-
PAR
938
PAR
•lance nracilagiiiease. Enin, on appelle crépon de l'eu-
mine fine, teinte sans mordant, et qui, légèrement Im-
mectée et frottée sur la peau, lui communique sa couleur.
La couleur employée pour charger Je crépon est Tune de
celles qui viennent d*être mentionnée. A ces renseigne-
meots lires du ÀHctionm, de médee, de Njfsten(10*édit.),
il Tant ajouter ^elquet conseils, hygiéniques Le Mane
commun de$ théâtres est pernicieux, parce qu'il contient
de la céruse (carbonate de plomb) dont le premier effet
est de rendre peu à peu la peau Tanée, sèche et Jaun&tre,
et qui, agissant en outre sur Torganisme, y peut déter-
miner les acddents désignés sous le inmi de wiaiodies
4e plomb ou malndies saturnine». Les fards ronges ne
eontiennent pas de matières nuisibles, sauf le Tormillon
dont le mercure peut déU'rminer ceilains accidents, et
qui se doit être que très-discrètement employé. La fard
rouge des théâtres est fait au carmin et n'offre aucun
danger spécial. On compose a?ec le bleu d'asur (? oyez
Azob), le talc et la gomme, un fard bieu qui a la même
innocuité. Mais, d'une manière générale, l'application
habituelle de certains enduita sur des points déterminés
de la peau ne peut avoir pour effet que de flétrir par-
ticulièrement la peau dans ces parties, et peut y faire
naître des maladies.
FARINE iChimie industrielle). — On donne ce nom
an produit de la mouture de diverses substances, mais
particulièrement des légumineuses et des céréales. Parmi
ces dernières, la lîsrine de blé est de beaucoup la plus
riche en matières nutritives ; aussi est-elle esclusive-
ment employée, toutes les fois que cela est possible, à la
fabrication du pain. Le lecteur trouvera aux articles
MooTcai et Panipication Texposit on des procédés les
plus importanu relatifs à cette double industrie. Nous in-
diqueroni seulement dans l'article actuel les moyens
simples qui peuvent servir à faire reconnaître les farines
falsifiées. Pour Juger de l'iniérêt de cette reclierclie, nous
mettona ici un tableau de la composition des principales
£srines de légumineuses ou de céréales. Dans les pre-
mières, le principe azoté est la iégumine: dans les se-
condes, se trouvent Valbumine, la fibrine^ U caséine et la
giutine»
'1?
•
1
2
II!
8
2
*
5t.50
M.40
55.70
15.50
56,00
Î5.Î0
5S.70
U.80
48.30
30,30
48.00
27.30
63.05 '
14.60
6T.05
9,0U
63.07
I3,t0
61 05
11.90
59.09
lî,80
77.54
6.43
78,00
6,84
Fèretde BMrait..
Haricots
Untiltea
Pob JRuaet
Fércrollst. ••....
Blé
Urg9* «...••••« ••
Avoine.......
lltit. •
Bit
Ssrrtaia.
Les farines de blé sont souvent falsifiées, soit pour dé-
guiser leur qualité inférieure, soit dans un but de spé-
culation aux époques où leur prix est élevé.
On emploie, suivant les cours comnierciaui, la fécule
de pomme de terre, les farines d'autres graminées (riz,
mats, orge, avoine, seigle), les farines de léppumineuses
(féveroles, vesces, pois, baiicots, t^ieê, leutUles), la fa-
rine de sarrasin.
Le meilleur nxiyen de découvrir la sophistication des
farines consiste dans l'emploi du microscope ou d'une
loupe montée, indiqué, pour la première fois, par M. Ras-
pail à la suite de ses beaux travaux sur l'analyse de la
fécule. Comme d'ailleurs les alcalis ^nflent considéra-
blement les grains de fécule, sans agir sensiblement sur
les grains d'amidon, nous indiquerons les ingénieux pro-
céda dus à M. Donny pour Tessai des farines et pour
reconnaître la présence des diverses subbtances qui
servent aux faUiflcadons les plus usuelles.
Fécule de pomm^ de terre, — Etendre la farine en
couches très-niinc(« sur le porte objet d*une loupe montée
(grossis<^ant de vingt à vlugi-cinq fois) ou d*uu microscope,
mouiller la far ne avec une d ssiiuiion de potasse caus-
tique il**!?^ de potasse daos.luo grammes d*eau disttllée}.
Les globules de Mcole s'étendent en grandes pIsqiM, s
ont un volume qui atteint )iiaqu*A dix et qainie fciii eèÛ
des sraina d'amidon. D'ailleurs, le diamètre da grtin de
fécule de pomme de terre est | de millimfrtrs et cdi
du froment ^.
Farines de riz ou de me^. — On lUt une p&te tm
la farine et oo la malaxe sous nn fltot d'eau, en rscenat
le liquide sur un tamis de soie. On sépare atosi le gtsto.
On examine à la loupe Tamidon aptes l'svoér btiSi 4
farine contient du rii ou dn mafa, on décooTisfa
fragments angeleux, à demi trmnslacides, csloréi ei
Jaune- paille.
Fannede graine <#» lài. — On délaye avec nuialh
tion aqueuse contenant lO p. 100 de potasse, sur le porte'
objet de la loupe ou du microecope, un peo de brin
blutée. On découvre, s'il v a de la larioe de toorteanx*
graine de lin, beaucoup de petits oorpa très<ara(4éri«i-
ques, plus petits que les globules de fécale, d*ao mfsi
vitreux, le plus souvent colorés eo ronge et son km
de carrés ou de rectangles.
Farine de smr^ttin, » On agit conunepour hi Mm
de riz ou de mais. Les fragmenu observés sootiocohmft
moins anguleux que ceoi qol proviennent de ces ém
farines.
Farines de iégumineuses.^ On étend une tièi pmtr
quantité de la farine blutée sor le porte4>l4ec, et m t
ejoute quelques gouttes d'une solution ceoteoanc ée il à
12 p. mode potasse caustique* en ayant soioéssepn
trop agiter le mélange. Toua les granules ds 1'«m^
disparaissent et laissent apercevoir disdoctsotti a
tissa cellulaire réticulé, à maiUes bexagooalesi pisfct
aux légumineuses.
M. Donny a décrit en outre an procédé 9pédu fM
découvrir les farines de féveroles et de vescei.
Avec 1 ou 3 grammes de la farine, on enduit lei ft
rois d'une petite capsule de porcelaine, qu'os hustot
d'aboid avec un peu d'eau on de salive. D»>ij* P^
vide du fond de la capsule, on verse un peu d'sode s
trique, de manière qu'il ne toncbe pas la Cuiae. Os n-
couvre la capsale avec on petit disque ^J^^Jf
la chauffe légèrement avec une lampe à alcool, eo en-
tant l'ébullition de Tadde. Celoi-ci ae dégags ejMiprtn
sur la farine qui prend ane teinte Jaune, P'"»*****"!
la psrUe voisine de ^acid^ et qui va eo se depion
Jusqu'au bord supérieur. Au moment où cdsKiMS'
mence à s'altérer, on remplace l'acide oitriqMH[«
l'ammoniaque et on abandonne A l'air. S'il ysieiiwe-
rôles ou des vesces, il se développe auspliét ■»•?'!•
couleur rouge de carmin dana ia sone oM/eostoi a
capsule ; a'il n y en a psa« on ne volt qu'une wa»fi
des taches JaunAtros. On peut simplement biuBKlrrrD'
trémité d*une grosse baguette de verre avec oo peo «JJ
la plonger dans la farine, l'expeeer, ainsi ri>sr>w»"-
fine, A l'action successive dea vapeurs d aado oitnqw
bouillant et d'ammoniaque. ^ ,^ . ^ ^
II. Martena modifie sînsl ce procédé. On <««» f *
trait alcoolique de la farine, en couche mince, i »^
face d'une capsole de porcelaine. On ehsuffe à »«^f
on expose pendant une minute ou deas A » ■^"^i'î'T^
sive d'acide nitrique et d'ammoniaque ^^••^'"^iSi
trait se colore en rouge vermeil, s'il renfermer» »*J^
de féveroles ou de vesces. Cette sophisUcatlon d«^»^
Ear la farine de féveroles est commune, P^^^^J^Jwi
irine coûte généralement moitié moinsque "**^^Jr
et qu'elle communique à celle-ci nno nuaocs £"J**7Î
assez rocbercliée. Elle lait considérablrmeojjewj^^J
pain et permet au boulanger d'augmenter y***^L
volume d'eau, sans c|ue la pAte en parsisie Pf**, *%!
Les boulangers disent qu'elle donne au paie ^*:J2i
sionomie. Le pain prend d'ailleurs une teinte ^"^
et un goût très-désagréable, lorsque la proporuw
passe b p. InO. w» «i dé-
Pour en reconnaître la présence dans le V^ir^^r
laye la mie avec de l'eau froide, on ieue Is lieowjJJJ ^
un tamis ; la liqueur qui passe se sépare '•JJ~r7pj,^
deux couches. La couche aupérieure <**^"*^2ùoii«iii l'-
en extrait, esi impulsée par l'alcool ; puis "^^^di
coolique ct»ncentrée, A son tour laisse sur I^JJJTpif
la capsule une couche gue l'on traite »"€«*•* yîjpfjid
Ips vapeurs d'acide nitrique et d'ammonlsM«J«^"^r ^
partiellement un«î belle coloration roup\ ** ^ati
frelaté par :esfév«roles oo les vesces; •*'* •^.ï!!!, ^
a pas de coloration. Ajoutons que les tscbcs n)u^ ^
vent disparaître par une dissolution de I»*»^
dixiôroe. julkbi^
La détermination de 'eau hygrométrique os »•
PAS
939
FAD
peut 6tre utile. Il suffit de dessécher la farine à nne teni-
pérartirede 115* à 130*; la diminution de poids qu'elle
subit donne la quantité d*eau qu'elle reiifermaîu
La Cariuo les boulangers de Paris contient de 16 à
17 p. 100 d*e«u. Une proportion d'eau notablement dif*
férpnte indiquerait déjà que U farine ne peut pas être
dans son état oormal.
On rendrait probablement senrice à la probité du
comn;erce en constatant comparativement et par dos
moyennes, dans chaque localité, les proportions de glu-
ten et d*aniidon des grains du pays, en ayant égard aux
variations qui résultent de la différence d'exponition et
de 6ol, et des circonstances météoroloffiqnes. I>« farines
qui serrent ordinairement à la panification renferment
de 34 à 34 p. 100 de gluten humide. M. Barse les dis-
tingue en trois classes : la première contient 30 p. 100
etau'd«*ssu8 de gluten humide; la deuxième, 97 p. ion
et au-dessus; la troisième, 24 p. lOO et au-dessus. Toute
farine, avant d*6tre livrèB au commerce, pourrait être
ainsi titrée, et le pain devrait porter le titre de la farine
avec laquelle il a été fabriqué. L.
Farimb fossilb (Minéralogie^, nom vulgaire d'une va-
riété pulvérulente de chaux carbonatée.
FAaiNB eMPOiaoNNÉE (Minéralogie , nom donné par les
mineurs à l'oxyde blanc d'arsenic qu'on voit sur cer-
tains minerais de cobalt ou dans les fourneaux où Ton
fond ces minerais.
FABLOCSB (Zoologie), Anihus, Bechst. — Nom d'an
oisean o nnu aussi lous celui ^Âlouetle des préf^ et qui
sert de type au genre Farlouse, généralement nommé
Pipi- Ce genre appartient à l'ordre des Pastereuttx^
famille des Dentùrostres, tribu des H^cs-fhM ; longtemps
réunies aux alouettes, à cause de l'ongle long c|u*elîes
portent à leur pouce, les farlouses se rapproclieut des
bec5.flnB par leur bec gr61eetécliancré,et se distinguent
des bergeronnettes par la brièveté de leurs pennes et des
couvertures secondaires. La F, des pré» {Anthu* prtiten-
tis^ Bechst.) vulgairement Pipi des buisstms, Pieuqvette^
Piftifarlouse, se tient dans nos prairies humides et niche
dans les Jonc» ou les touffes de gaxon ; elle est d'un brun-
olivâtre en denus.blanchfttre en dessous, avec des uclies
brunes à la poitrine et aux flancs; sa longueur totale est
deO«,ib ; elle niche dans les Joncs ; en automne elle s'en-
graisse des baies sucrées et elle est alors recliercliée
comme un gibier délicat, sous le nom de bee-figue ou
de vinette. La F. rousseline {A. campes/ris^ Besch«t.),
TUlgnireoient Pipi rous^elin, a Ob,10 ae Inngutnir, habite
les lieux pierreux de l'Europe tempérée et roéridioiiule
et niche dans le sable. On trouve encore dans toute
l'Europe U F, des arbres {A. arboreus, Bechst.) qui
ciche sur lea coteaux couverts et dans les prairies, et a
la wllle de la farlouse des prés; et la F. Sfàoncelle {A,
ûquaUeuMf Dech ) de la taille de la F rousseline, qui
en hiver recherche Im lieux bas et humides, et en été
Ift plateaux des hautes montagnes. Ton» ces oiseaux ont
00 plumage brun oo roussâtre en dessus, avec le dessous
plus clair ou blanchâtre. Leurs oeufe sont grisâtres avec
des tsches noires ou brunes,
FAROUCM on Faboochk (Agriculture). — L'un des
noms vulgairea du trèfle incarnat»
FASCIA (Anatomie). — Ce mot tout latin signifie ^yi//«.
n désigne certainea expansions aponévrot iques, des feuil-
lets cc'llulens résistants , des aponévrose» d'rnvelnppe
it^iinées à maintenir des muscles on autres organes dans
leurs positions respectives. D'où Ton a distingué deux
lortesde fascia: les F, eeiluteuxet les F.n^ftuétjitttiquex,
I^ F, ce/luleux superficiel (superflcialis) est une
condie celluleuse souscutanée qui enveloppe tout le
corps snns être interrompue nulle part ; très-mince dana
ceruiines réicions, il s'épaissit sur le bas-ventre et vers
JM régions iliaques, et se confond sur le sternum et le
•|>ng de la colonne vertébrale avec le tissu fibreux ; c'est
dan» son épaisseur que se trouvent les musclos peauciers
w« animaux. /- I^e F, celluleux prt»ffmt/ s'éieitd sur la
face pariétale des membranes séreuses, qu'il suit dans
Ittbdonien, dans la poitrine, d'où il ne porte au col, où il
<e confond avec l'aponévroee d'enveloppe de cette partie.
Le F. i7//icaest un feuillet aponévroiique qui s'étend
d^ muscles psoas â la crête d** l'os des ilcs ; en bas, il
^anit au ligameni de Falhpe; en avant et en arrière an
r<uci'i /atn, avee lequel il se confond pour former la
p^rol posiérieure de l'arcade crurale ^ Le F. lutn est
J^plus rorte aponévrose d'enveloppe; il recouvre tous
i^niiitclcs de la cuisse; en haut, il se fixe au bnuin en
*ui>i>>siini, d'une part, au muscle grand obli(|ue de l'ab-
^^^^ona^ Ml tàfwa de l'arcade cmrakf, s'attache à la
crête du pubis ; d'autre part, il s'insère â la crête llla-
qne Jnsqu^à la ligne courbe supérienre de l'ilium, si
prolonge sur le moyen f&«sler, un peu sur le grand
fessier, en ne descendant Jusqn*â la cuisse que vers la
partie antérieuiede l'épine. En dedans, il s'implante sur
les liffaments de la symphyse du pubis, sur cet os et
l'ischium. Enfin, en arrière, il naît du tissu cellulaire que
recouvre le sacrum, le coccyx, celui de la marge de
Tanua; de cea difiérents pointa, il descend sur la cuisse
dont il enveloppe tous les mnsdes, en donnant des pro-
longf ments entre plusieurs d'entre eux. Enfin, il se ter-
mine en se confondant avec l'aponévrose de la Jambe,
avec le tendon du triceps, et en se fixant aux condyles
du fémur et à la tubérosité externe du tibia. — Le F.
trannersatis est une expansion fibreuse qui ae détache
de l'iircade crurale et do tendon du mtiscle droit, et entre
peur beaucoup dans la formation du canal ingtdnal
(voyex Ingoinal [Canal]),
Fascu uta (MtiscLB DD) (AoBtomie). ^ n oeenpe la
région externe de la cuisse, est court, aplati, a une forme
quadrilatère. Il naît de la crête iliaque, de l'épine an-
térieure et supérieure, entre le couturier et le moyen
fessier ; de là il descend vers le tiers supérieur de la
cuisse, et se termine par de petits faisceaux aponévro-
tiques qui se eontinnent avec Taponévrose fascia lata
(voyex plus haut), en se confondant avec elle. C'est le
muscle iléo-afionevrosi'fémonil ^ de Chaussier. U est
tenseur de l'aponévrose fascia lata. F — n.
FASCICULE (Zoologie et Botanique), du latin fascis^
faisceau. — Se dit des organes qui se montrent réunis
en fahK»aux.
FASCIÊ (Zoologie et Botanique), du latin fascia^ ban-
delette. — Ce terme s'applique aux organes ou aux ea-
pî*ces d'animaux ou de plantes qui se font remarquer
Kr une ou plusieurs bandes d'une couleur tranchée. On
mplole aussi pour désigner, chez les plantes, certaines
dispositions des fibres étalées symétriquement en bande-
lettes, comme on en observe, par exemple, dans l'inflo-
rescence de l'amarante à crête.
FASCIOLE (Zoologie), Fasciola^ Lamk ; du latin fas-
ciola, petite bandelette. — Genre de Vers intestinaux
ou Ueiminthes^ appelé au»! Distome^ et qui contient,
parmi ses espèces, la dotme du foie, si commune chez le
mouton, le bœuf, \ê cochon, et que Ton rencontre aussi
assez souvent clies l'homme (voyei Doovb , Distomb el
Vbss mTBKTINaOX).
FASCIOLAIRES (Zoologie). — Genre de Mollusques^
classe des Gastét'opodes^ ordre des Pectinihranches^ fa-
mille dea Buerinotdes^ tribu des Rochers^ détaché par
Lamarck du genre Fuseau^ dont il se distingue par deux
ou trois plis très-obliques et inégaux â ht columelle, vers
la naissance du sypiion. La F. tulipe oo Tulipe d'Inde
est rubanée, lisse. Jaune rongeâtre, rayée de lignes de
couleur variable ou tachée de points couleur de rouille,
rangés en lignea.
FASÉOLB (Botanique horticole). -- Nom vulgaire de
plusieurs espèces de graines provenant de plantes des
genres Fève, Dolie^ iiarkot^ ne la Aunille des Ugumi'
netues*
FASTIGIfi (Dounique). du latin fàstiglum^ faite. —
Se dit des végéunx dont les rameaux, au lieu de s'éten-
dre latéralement dans nne direction voisine de l'horizon-
tale, se dirigent vers le sommet de la plante en se ser-
rant contre la tige principale. Le peuplier pyramidal
{/.ovu/us fastigiata) offre un type de cette disposition,
s FAUCHAGE (Agnculture), du mot faulx^ iostrument
employé pour cette opération agricole. — La récolte da
foin et même des céréales au moyen de la fkulx reçoit le
nnm de fauchage; mais souvent on donne ce nom d'une
manière générale à Topération qui consiste â couper le
foiu 00 les blés, quel que aoit Tinstrument employé pour
rexécuter.
FAUCHRT (Zoologie), dn verbe faucher. — Nom vul-
gaire de l'oiseau que lea naturalistes nomment le Aie ai
Cîsettux (voyex ce mot).
Faetiirr (Agriculture). — Voyes FaocauNi.
FAUCIliiUR (Zdologie), PhUangtum^ Un. — Genre
d'Aravfmtttett, de l'ordre des A, trachéennes^ famille des
Htd^tres^ tribu des Pha/anoiens^ caractérisé par t des
antennes-pinces saillantes, beancoup plus courtes que le
corps ; deux palpes filiformes sans épines, terminées par
un article long et crochn ; des yeux portés sur un tuber-
cule rouimiin ; des trachées tubulaires ; des piedâ très-
longs et très-minces qui donnent des signes d'irritabilité
en te contractant quelque temps après avoir été séparés
du corps, lia ont ausii, à l'origiiie dM deux ineds posté*
^kV
940
PAU
rleon, an stigmate caché par les hanches. La P. dei mu-
railles {P. eomutvm, mâle, et OpiUo^ fenuflle. Un.) a le
corps OTale, ronssàtre, blanc dessous; deux rangées de
petit CI épines sur le tubercule qni porte les yeui ; les
antennes-pinces cornées dans le m&le ; une bande noire,
à bords festonnés sur le dos, dans la femelle. IL Kirby a
formé, aux dépens de ce genre, celui des Gonoleftieê qu*il
caractériae par des palpes épineuses; les hanches posté-
rieures trèsîgrandes et sondées entre elles, forment une
sorte de plaque sous le fentre.
FAUCHEUSE (Agriculture). — Machine destinée à
faucher les praines pour la récolte du fourrage (Toyes
iNSTaciiBirTS A«aicoi.e8j.
FAUCHON (Agrieulture), diroinotif de fiiuix. ^ Instru-
meut employé par les moissonneurs, et ollHmt dans sa
forme une ^ande analogie arec la fauli. CetinstrumtHit,
d*abord umquemetit employé en Belgique, et dont l'usage
se répand beaucoup en France, est plus habituellement
nommé $ape flamande (voyes Sàpb, Régolti, Instau-
MINTS ASaiCOUS).
FAUCILLE (Afixicalture), diminutif de faulx. — L'un
des instruments le pins communément employés pour
faire la moisson, et qui se compose d'un mauclie en hois
ou manette, long de U*,I.S environ, et d'un fer recourbé
en forme de G, tranchant ou dentelé sur son bord con-
cave. Cette ferme, du reste^ varie suivant les différents
rif. lOSl. — Paueillt I dtnU.'
fif. lOSè- — Ptneille mm dasb.
payai la lame est plus ou moins large; la courbe a un
ra;|ron plus ou moinn grand; tantôt le tranchiint est ai-
ffitisé comme celui d'une fuulx {fiy. lO-lî), d'autres fois
il est denté comme une Mîie fig, 1031 1. Quelle est la
meilleure des deux? L'expérience semble prouver qu'elles
sont également bonnes ; seulement la fauciJe déniée s'ufie
plus rapidement. Nous ne dirons rien de la manière de
se servir de cet inetruineut ; la pratique Journalière d(*s
pns de la campagne eu sait et peut nous en apprendre
beaucoup plua que tout ce que noua pourriona dire dans
une longue descnptir>n.
' L'emploi de la faucille pour la coupe des céréales a
cei^aioa avantage» qui, malgré les inventions récenifs
djnstrumenu agricoles, et surtout la pratique de la
faulx et de la sape appliquée à la moisson, la feitwt con-
server longtemps encore pour les exploitai ions rurales
roiniraea, et dans certains terrains d'un atcès diflicile.
Ainsi les Javeik^ sont plus régnlièn;metit faitesj elks
sout bien étendues et s^clieni d'autant mieux quelles
sont supportées par. un diauiue plus élevé, et que l'air
peut les pénétrer plus facilement ; k» épia n'étant pas en
contact avec le sol ne sont po*» aussi expo^^ à germer
dans les temps pluvieux et les années humides ; «ifln
i usage de la faucille n*exi«e pas une grandtiforcH; il
permet d'y employer tous les bras di»|ionibles. Mais A
coté de ces avaQMireb, il y a de grands inconvénient»;
c est im travail très-fiénible par la position que le mois-
sonneur est obligé de ^ardex toute la Journée, le plus
souvent sous on soleil brûlant; il est lellrnient lent,
qu'un bon ouvr.er bo peut pas cokper plus Ue 2(f ares de
blé par iour; un s:«ppur vigoureux en coufiera au imiin»
le double ; un bon laufiieur ira au moins à iin asi-s* Il
est vrai quil faudra lui adjoindre un enfniit ou une
femme pour disposer los javtllps; enfin la faucille lais^
un chaume trop long; de là une pêne notiU>l<i de paille
(voyex AiGOI.TB, iMfraiMIlKMa AfiAlGOUUi).
FAoaLLB (Zoologie). — Nom mlgalre donné à pis»
sieurs poissons, tels que le Sparty le Saumom^ le t>*
prin,
FAUCILLON (Agriculture). — Lea fommea ei les es-
fants des campagnes vont récolter le aienn boia, le»
broussailles, les fouillages, lea herbes, les fruiu sauvage»
avec une petite faucilie, que l'on noomie famaliom daas
beaucoup de pays.
FAUCON • Zoologie). — Le nom de Faucon a'appliqM,
auivant les pavs, à divers oiseaux analog^Ms entre eus,
auprès desquels les xoologistes ont dû rmn0er d'amies
oiseaux encore, désignés vulgairemeot par dm oooas par-
ticulière. Aussi Linné forma-til an grand genre Famom
\Fo/co), dont G. Guvier At sa seconde diYiekm de hi G^
mille des Oiseaux de proie diurnes^ et il caracténee aioâ
cette tribu i • Ils ont la léce et le cou revêtus de plumes;
leurs sourcils forment une saillie qoi lait paraître r«eil
enfoncé et donne à leur physionomie un caractère leat
différent de celle des vautours} la plupart ee Boorri»-
aent de proie vivante, roaaa lia diffèrent beaocoup enuv
eux par le courage qu'ils mettent A la poursuivre» »Daoi
leur Jeune âge, cea oiseaux portent des plomagea varié»
ou livrées fort différents de celui de leur Age adolle,ct
qui a souvent rendu très^lifficile la disUnctimi des es-
pèces ; les femelles sont d'un tien pins grosses qae te
mâles, et ceux-ci ont reçu de lA le nom vulgaire de r*er>
celets. Ce grand genre ou tribu comprend TéritaUcnrat
plusieurs genres, que G. Cuvisr a distribués dans deux
sections; la distinction de eesdeuii groupes repess pré-
cisément sur des différences d'oiganiaatkMi et de nksan
qui rendaient certaines espèces propres A la fkuoonneris»
ei qui en écartaient d'autreat aussi l'usage a-t^il foil
adopter, parmi les listurslistestlps JsAnxs terssea qs'esi-
ployaieut les fauooonieis. La première taetioo, oeUe des
Ftmcuta pt-opremerU c/ila, habitueUeneot tlénljinés soos
le nom (i'Otseaux de proie noUts^ comprenait* seiss
G. Cuvier, les deux genres Faucon et Gerfmd; mais,
comme Cuvier le soupçonnait lui-même, on a dû depuis
faire rentrer les espèces du second aenre dans la prrinier.
Dans la seconde section, celle des âiM«x d& proie ifse-
LfeSf c'esirà dire impropres ou peu propres A la llsocos-
nerie.se placent les genres Àiglê, Ài$ié'pécJkmr,»^àm'
sard. Circaète, Hatfne^ Aigle- Autour^ Amtawr^ Bpsruier^
Milan, Honorée ^ Buse, Husard^ Messager* VmirMm
doit on préférer aujourd'hui A cette diatcibuiion peu rs-
tioimeUe des genres de la tribu des Faucons^ ladivisios
proposée par ls« Geoffroy Saiut-HiUiie« et fondée aorte
forme aigué ou obtuse de l'aile : les Acutipenmes^ e^
sont les oiseaux de liant vol, comprendraient les ~
et les balbusarda; les Ohfusipem^s, qui wntles
de bas vol, comprendraient les autns
ci-desMia.
Genre Faucon {Faleo , Bechateln) ; çsv»cttt«s s bec
courbé dès sa base, armé d'unadout sSgué de OlN|ot
cOté de sa pointe; la plu» longue dM.peaBeadnCail%4Bt
la seconde, et la première est proeyie aitasi InngM^-ce
qui rend l'aile aigui et longue de façon A l'affaitaiir'poer
les efforts dans le sens vertical, et. les contraint A viéer
contre le vont pour s'élever dans les airs en ligne droite,
ou A preudie un vol oblique quand i^air est calsMu.Las
ailes des faucons soni« en général, Aussi lougnesaa très-
pou moins longues que leur qnene. Leur vol est irèi>
rapide, on en a vu parcourir des distancée de pla-
sieurs ct*ntaiiies
de lieues , avec
une vil esse soute-
nue de to lieues
A l'heure. Li^ur
marche est sau-
tillante et mala-
Uruite, parce que
leurs longs doigts,
armés d'ongles
courbes, se posent
mal sur le sol. Ce ficmi. -* têuét
sont les plus ohi- ;
mgAux des oiseaux de proie diurnes ; ils attaqoest rt
saisissent leur victime avec les aerres, se réservent h
bec i>our frapper. Lei» oiseaux, les peUu ownimiftfet,
teiiteia partiuulih^'nieut leur appétit; ils vont dai« uo
trou ou dans un creui a'arbre dénorer leur proie expi*
rante« qu'ils plument, si c'tsst un oi^eao, et a^aleiit psr
gros nton*eaux ; les poils on menues plumes^ les parties
contées, sont r^u}e« plus tard en une. psUie pt^lote,
Lt*s faucons habiti^nt les forêts, . 1^ moiuagoes^ à*
chaflopsi et rivent par couples soittaues» . .
FAD
941
FAU
Le F. ordinaire^ nommé aussi pèlerin^ passager {h\
cotnmunuy GmeL: F. peregrinus^ Brisson), est, malgré aa
petite taille, qoi ne dépasse pas celle d*une poule
(m Aie, 0",38 ; femelle, 0b,50) le premier des oiseaux de
proie par la puissance de son fol, la force de son bec
croclio, la Tigaenr de sea ongles longs, acérés, courbés
en demi-cercle; enfin, par son audace et son courage.
11 se distingue extérieurement par des moustaches noires,
triangiilaires, plus larges que dans les autres espèces, pla-
cées sur la joue, et des ailes pointues, au moins aussi ion«
gués que la queue, incommodes pour la marche, mais
constituées pour le ? ol. Ses couleurs varient suivant l'âge
et le sexe ; ainsi, les Jeunes ont le dessus brun, avec les
plumes bordées «Braies roussAtres, le dessous blancb&tre,
avec des tacites longitudinales brunes ; mais, à mesure
que l'oiseau vieillit, le dos devient plus brun et se raye,
en travera, de cendré noirâtre, les taches du ventre ten-
dent aussi à devenir noires et transversales ; le cou, an
contraire, blanchit; la queue est brune avec taches
rousses en dessus et raies plus claires en dessous, la
cire du bec et les tarses sont jaunes. Le faucon est com-
niuD dans tout l'hémisphère nord, et place son nid dans
les lentes des rochers escarpés, sur lesquels il se plaît
à, habiter. La femelle y dépose trois ou quatre cBub
Jaunes, tachés de brun, qu'elle couve pendant trois se-
maSnes, le mâle alors pourvoit â sa nourriture; dès que
les petits peuvent se suffire, les parenu les chassent
au loin avec de grands cris. Le faucon commun ni-
che en France, dans les Alpes, les I^yrénées et sur les
rocs de nos cotes. La vie du ûuicon est très-longue;
en 1793, on en prit un au cap de Bonne-Espérance qui
portait un collier d'or sur lequd était gravé le nom du
roi Jacques 1*' d'Angleterre, avec le millésime 1610.
n devait donc avoir plus de cent quatre-vingts ans;
pourtant^ il conservait encore beaucoup de vigueur.
Sa proie consiste ordinairement en un oiseau asses
gros» tel qu'on canard, un pigeon, un poulet, un fai-
san ; aussi les Américains le nomment épervier à vouies
et mangeur de poulets. Pour saisir sa victime, le laucon
t^*ékhfe et plane dans l'air, puis fond verticalement
sur elle comme s'il tombait ; il s'attaque de même au
milan. Cette audace. Jointe â la beauté de son vol et â
son aptitude pour se laisser apprivoiser, a fait rechercher
le fiaacon au moyen âge pour le bel art de la Fauconnerie
(voyez ce mot). Le trait essentiel du caractère du faucén
est la hardiesse ; Audubon en a vu un venir prendre une
proie à trente pas de son fusil. 11 ose pénétrer dans les
colombiers des fermes; il ne craint pas de s'établir dans
les villes^ et Bf . Gerbe en a observé un qui pendant plus
4'an mois a tenu domicile sur les tours de la cathédrale
<ie Paris et a vécu de pigeons domestiques qu'il chas-
sait Jusque dans les rues les pi us populeuses
Les antres espèces euro^ennes sont assex connues
sons des noms spéciaux. Le Hobereau (F. subbuteo. Lin.)
est plus petit que le faucon (taille du mâle, o^.ao); il vit
sédentaire en France, et se nourrit surtout d'alouettes
{Yoyex HoBBBBAo). VBmériilon (F. œsalon, Un.), qui se
nourrit comme le précédent, est plus petit encore; la
taille du mâle n'est que de 0",24 ; c'est celle d'une grive ;
il habite le nord de T Europe, en été, et descend ver» le
midi A l'approche de l'hiver (voyez Emérilloii). On trouve
en Pologne, en Russie, dans les montagnes des Etats
ayant 0*,28 seulement; il est rare en France (voyes
CKESSBBB1.LB orise). La Cresscreile ou Crécerelle {F.
tinnuncuiusy Lin.), connue aussi sous les noms à'Emou-
chet et de Mouauet^ a, ches le mâle, une taille de 0*,3S
à 0*,38 ; c'est I oiseau de proie le plus commun dans
TEurope tempérée; elle vit de souris, de mulots, de
lézards, de petits oiseaux et même d'insectes (voyez
CiiessBBBLLB). La Cresaerellette^ Petite Cresseretle ou
Crécerine {F, tinnuneuUÀdes^ Schintz et Temm. ; F. cen-
thrts, Frisch et Nauman) habite les rivages de la Médi-
terraiiôe, réside en Grèce, et se voit de passage en
France, au printemps et Jusqu'à l'automne; elle vit de
petits reptiles et d^insectes; le mâle a 0*,31 de taille
(voyez Cbessbrellettb).
L'Amérique possède, outre le Faucon commun ou Pè-
lerin ^ plusieurs espèces qui lui sont propres. La plus
remarquable est le F. de la Caroline ou Emérillon de
Saint' iJomingue, de BufTon (F. sparverius, Gmel.j, assez
voisin de la cresserelle, bien qu'un peu plus petit (taille
du m&le, 0",28 ; il a le dessus du corps d un roux vineux,
strié transversalement de noir, la tête grise avec le som-
met roux-vineux, du cendré bleuâtre sur le fiant de
l'aile, le bec bleuâtre et le tour des yeux d'un Jaune vif.
Ce faucon se nourrit de petits mammifères, de petits oi-
seaux, de reptiles et d'insectes ; il se plaît autour des
villages et des villes, sur les points les plus élevés qu'il
peut choisir; c'est ainsi qu'on le trouve sur le sommet
des plus hauts arbres, sur la flèche des clochers, au faite
des mâts de navire. « Bien loin de nuire, dit Aie d*Or-
bigny, il se rend utile en détruisant les rats; les habi-
tanu s'y attachent, et souvent ils nous ont cherché que-
relle pour avohr détruit leur voisin familier. On l'élève
fréquemment dans les habitations pour le faire chasser
aux souris, et il devient l'hâte de la maison, l'ami des
enfants auxquels il fait rarement du mal. » U niche de
septembre â novembre dans des trous de clochers ou de
rocs élevés; la ponte est de deux œufs blancs, alternati-
vement couvés par la femelle et par le mâle. On trouve
communément les oiseaux de cette espèce dans les deux
Améri(^ues. Les Etats-Unis jpossèdent en outre une espèce
très-voisine de notre émérûlon, c'est le F. des pigeons
(F. columbarius^ Gmel.), nommé aussi Hobereau des pi-
geons, Epervier dei pigeons, Bpervier de la Caroline;
cet oiseau poursuit surtout les troupes de pigeons émi-
grants, et aussi les troupiales qid émigrentde môme. M. Le
Maoût donne sur ht chasse de ce faucon les détails sui-
vants : « Quand cet oiseau de proie est blessé au vol, il
resserre l'aile blessée et descend en tournoyant Jusqu'à
terre ; si on ne le prend pas, il se sauve en clopinant ci
disparaît dans les oois; si le chasseur arrive près de lui
et essaye de le saisir, il hérisse ses plumes, pousse uu
cri aigre et s'accule contre un tronc d'arbre on contre
un rocher, en ouvrant ses ^ffes dont il menace son vain •
queur. » On peut encore signaler aux Etats-Unis, le F. à
culotte rousse, Emérillon couleur de plomb (F. femo'
ralis, Temm.), plombé noirâtre en dessus, plombé plus
clair en dessous, et dont le mâle a 0*,3S ae taille. Ce
faucon vit seul ou par paires â la lisière dos bois; il
guette patiemment sa proie du haut d'un arbre ou rase
rapidement la terre entre les arbres épars, pour décou-
vrir quelque victime; il est si peu farouche que Aie
d'Orbigny, en traversant les hautes herbes des prairies,
l'a vu souvent voler en avant de lui pour saisir les oiseaux
qui se levaient â son approche.
Parmi les espèces de l'Asie, Tune des plus curieuses
est le F. momeaii (F. cœrulescens, Gmel.), un peu plus
grand que notre moineau, et le plus petit des oiseaux de
proie ; il habile l'Inde, le Bengale, Sumatra. On peut
signaler en Afrique le F. montagnard (F. rupicolis,
Lath.), appelé au cap de Bonne-Espérance, où 11 est très-
commun, F, rouge ou F. de pierres; et le Hu^part ou
F. huppé (F. fi-oniaUs, Daud.)^ qui habite aussi le midi
de l'Afrique, et vit de pèche au bord des grands lacs ou
sur les plages maritimes ; le mâle a la taille d'iro pigeon.
Le genre Gerfault de G. Cuvier. qui comprenait une
espèce bien connue et deux autres moins incontes-
tables, n'a plus de raison d'être, puisqu'il est bien
éubli ai^ounTbui que le bec des gerfaults est armé
d'une dent de chaque cété, comme celui des faucons;
les fauconniers la limaient et produisaient ainsi le feston
nui a longtemps trompé les naturalistes. A peine les
g«imu«i«,«ourraient-ils(brmerat^ourd'hui un sous-genio
de faucons, distingués par leur queue notablement plus
longue que les ailes. Ùes^^ce la mieux connue est le
Gerfault du nord, G. blanc ou F. blanc (F. candicans^
Gmel.), qui est le Gerfault de la langue vulgaire ; grand
et bel oiseau dont le mâle atteint 0*,48 et 0*,50 de lon-
gueur, du bout du bec â l'extrémité de la queue. Cest
le premier des oiseaux de fauconnerie ; il se nourrit sur-
tout d'oiseaux gallinacés, et habite la région polaire de
l'hémisphère boréal. On s'accorde ai^ourd^hui â regarder
comme des espèces distinctes le Gerfault d^ Islande (F.
islandicus, Brehm), un peu plus grand que le précé-
dent, le G. de Nonoége (F. gyrfalco, Schleg.). Deux
espèces européennes se rapporteraient au même sous-
genre, le Laûier (F. lanarius, Schleg.) de l'Europe orien-
tale, et le Sacre (F. sacer, Schleg.) des mômes contrées,
qui n'est peut-être qu'une variété un peu grande du
précédent (voyez Gbbpaclt). Ad. F. et F. L.
FAUCONNERIE (Art de la chasse).— On nomme amsi
l'art de dresser des oiseaux de proie, désignés sous le
nom général de Faucons, à chasser d'autres animaux, et
surtout des oiseaux. Cet art est le principe de la chasse
à VoiseaUy l'un des passe-temps favoris des seigneurs du
moyen âge et de la renaissance. Dans les devx derniers
siècles, en s'habituant â la vie des cours, les flls des
seigneurs français délaissèrent peu â peu les plaisirs
60
FAU
945
FAU
do manoir héréditaire, en même temps que d^autres
habitudes de luxe absorbaient lears riches revenus.
Mainienaot que la noblesse elle-même a perdu son
existence privilégiée, la fauconnerie n*est plus guère
qQ*uD souvenir; ses traditions sont ensevelies dans
de vieux livres inconnus du vulgaire et ce n'est au*au
fond de l'Angleterre, dans quelques villes de 1 Alle-
magne, de la Belgique, qu'on trouverait encore des
fauconniers dignes des anciens maîtres, et capables de
gnider une chasse au vol ; l'un des exercices les plus élé-
gants qui se puissent imaginer, et Tnn des mieux faits
pour montrer quel pouvoir Thommepeut exercer sur les
animaux. Aussi la fauconnerie provoque-t-elle encore
aujourd'hui un sentiment général de curiosité, et quel-
ques détails sur cet art d'autrefois ne paraîtront pas dé-
placés ici.
Les oiseaux que Ton dressait surtout en fauconnerie
étalent : le Ger fouit {Falco candicans^ Gmel.) dont
la taille est de 0",49; le Sacre (P. «ocfr, Schlegel),
environ de la même taille ; le Lanier (F. ianarius^ Lin.],
taille. 0*,40; le Faucon commun (F, peregrùtus^ Lin.),
même taille ; VEmériUon (F, œsalon^ Lin.), taille. 0";24 ;
le Hobereau (F. subbuteo. Lin.), taille, 0",30 ; VÉoervier
(F. Nisus, Lin.), taille, 0",84 ; V Autour (F. patumoarius^
Un.), taille, U",48. On distingue parmi eux : 1* Les ra»
neurSy oiseaux de haut vol ou de leurre, à ailes minces,
déliées, peu convexes et fortement tendues anand elles
sont déployées, qui, doués d'nn vol aisé, rapide et puis-
sant, volent contre le vent, la tête droite, s'élèvent
sans peine dans les plus hautes régions et s'y Jouent en
tous sens ; ce sont le gerfaolt, le sacre, le faucon, le la-
nier, l'émérillon et le hobereau. — 2* Les voiliers^ oi-
seaux de bas vol ou de poing, à ailes plus épaisses, ar-
quées, moins puissantes, oui ue peuvent voler que dans
le sens du vent, la tête basse, et ne s'élèvent dans les
régions supérieures que pour découvrir leur proie; ce
sont l'épervier et l'autour. Huber de Genève, à qui est
empruntée cette distinction, la complète en relevant les
aptitudes et les manœuvres des faucons de l'une et de
l'autre catégorie. Les oiseaux de haut vol saisissent la
proie qui est pins It^gère que prompte, et IVappent, au
contraire; pour l'affaiblir, celle qui est plus prompte que
légère. Leur instinct guide leur premier coup au point
le plus vulnérable, le creux de l'occiput chez les oiseaux,
l'intervalle entre l'épaule et les côtes chez les quadru-
pèdes. Les plus habiles à porter ce coup mortel sont les
ritits oiseaux de haut vol ; ainsi, les émérillons semblent
peine toucher leur victime, et elle tombe expirante. Les
oiseaux de bas vol ne frappent généralement pas la
proie; ils la saisissent et la tiennent serrée Jusqu'à
l'étouiïer. Tandis que ces derniers, en quittant le poing
de leur maître, vont poursuivre les habitants des bois
et des huilons dans leurs retraites de feuillage, les oi-
seaiiv de leurre, dès (ju'on leur a ôté leur chaperon,
montent au haut des airsd'oi]i leur reeard découvre tous
les oiseaux qui s'v balancent, et, chobissant leur proie,
ils tombent sur elîe sans que rien les puisse détourner.
Enfln, la sen'e des rameurs, nommée main par les fau-
conniers, a des doigts nobles^ c*est-&-dire longs, déliés,
souples, et d'une plus vigoureuse étreinte; la main des
oiseaux de poing a des doigts ignobles, gros, courts, et
armés d'ongles moins crochus et moins scérés.
Ces aptitudes diverses, jointes aux différences de taille,
de conformation et d'appétits, expllouent les emplois di-
vers auxquels les fauconniers dressaient leurs oiseaux, et
la multiplicité des procédés mis en œuvre. On admet-
tait en fauconnerie sept vols distincts, c'est à dire sept
manières de chasser à l'oiseau : le vol pour le milan, le
vol pour le héron, le vol pour la corneille, le vol pour la
pie, le vol pour le lièvre, le vol pour cliaoïps, et le vol
pour rivières Les cinq premiers vols constituent la haute-
volerie, les deux derniers forment la ba<se-volerie,
Choii et dressage. — Dn bon faucon doit avoir la tête
ronde, le bec court et gros, le cou fort long, la poitrine
nerveuse , le haut des ailes, près du corps, large, les
cuisses longues, les Jambes courtes, la main large, avec
des doigts déliés et nerveux, des ongles fermes et re-
courbés, led aies longues. Û doit cA^uaucAt^r contre le
vent, c'est-à-dire lui résister lorsqu'on l'y expose sur le
poing. Le plumage doit être uniforme et les mains de
couleur vert d'eau. L'œil doit être fier et assuré, les
jambes fines, les formes élégantrs et sveltes. Il faut, en
outre, qu*il soit sain de toute maladie. Tela sont les pré-
ceptes de fauconnerie.
Lors<|u'oii n'achète pas l'oiseau d'un fauconnier, on le
prend à l'état de liberté, et il faut le dresser. Cette édu-
cation diffère selon l'âge du captif. On nttimie nms kt
faucons pris dans le nid; branchiers, ceux oui, Téceo-
ment sortis du nid, commencent à sauter de brâcebe en
branche ; sors^ ceux qui approchent de la première mœ;
hagards^ ceux qui ont déjà subi une ou plusieurs moei;
au-dessus de ces divers âges, les faucons sont adoltts.
Quand on a pris des faucons niais, on achève de tes
élever avant de commencer le dressage proprement dit
S'agit-il d'un oiseau de haut vol, on lui aonne pour mn
un tonneau défoncé à une extrémité, garni de paâls et
couché de côté sur un mur bas, ou un petit tPTCre à portée
de la main. S'agit-il d'un oiseau de bas vol, l'aire est
une hutte de paille nattée, posée sur un arbre bas. Leur
nourriture consiste en morceaux de viande de bœuf »i
de mouton, soigneusement nettoyée de la graisse, des
peaux ou des tendons qui y auraient pn adhérer; <n j
ajoute de temps en temps quelques fragments de voUille,
avec la plume et les os. C'est sur une planche ou tablette
adaptée à l'entrée du tonneau, que l'on sert cette mhu^
riture aux oiseaux de haut vol, tandis qu'on la letle i
terre aux oiseaux de bas vol, dès qu'ils sont capables di
descendre la chercher. Trois semaines environ après len
première sortie de l'aire, les oiseaux de bant vol mm-
tent à i^essor^ c'est-à-dire commencent à essayer leon
ailes en s'élevant dans l'air ; au bout de six semaines, 3i
savent v saisir les hirondelles, les chanves-sonris; Il ot
temps de procéder au dressage, et pour cela on s'eopsie
des Jeunes oiseaux au moyen d'un piège ou d'un filet.
Les faucons adultes se prennent avec un fliet à slooet*
tes; mais la diflSculté conaiste à les y attirer. Os tes
affriande à l'aide d'un pigeon attaché à rextréroité d'osé
longue corde dont l'autre bout est dans la main ds
chasseur. D'autres fois, c'est à l'aide d'un vieox faocoe
privé ou d'un grand-duc, auquel on fait prendre la posi-
tion d'un oiseau en chasse. Du reste, rien n'est plus
multiplié que les procédés de capture décrits par les as-
teurs de traités de fauconnerie.
On nomme affaitage le dressage dn fkocon pour U
chasse. On commence par couvrir l'oiseau captif d^m
lin^e qui le plonge dans 1 obscurité et le calme par l'abat-
tement qui en résulte. On lui met ensuite an chaperm
on capuchon surmonté d'une houppe, et bouchant les
yeux en laissant le bec libre pour manger; en même temps
on lui attache aux pieds, les jets, sorte de menottes de
cuir souple, munies d'une lanière de 0*,10 de longnerr,
que termine un anneau où est gravé le nom do maître,
et où l'on passe une corde de 1 mètre à !*.30. Ainsi
bridé, on fixe le faucon à un billot à fleur de terre, es*
touré de paille, et l'on s'occupe de rompre le natsrtl
farouche du captif. Pour se rendre maître do Ikocoa, il
faut d'abord briser ses forces par la fatigue et le Jcûoe.
Le fauconnier, placé dans l'obscurité, la main coufcrte
d'un gant, prend l'oiseau sur son poing et l'y tient oœ-
tinuellement, sans lui laisser ni repos ni sommrà, h
calmant ses mouvements de résistance par de l'eau troté»
qu'il lui jette, et dont il lui baigne la tête au besoin.
Cette épreuve, où se relayent deux ou trois dresseurs,
dure au moins trois Jours et trois nuits, sans que l'oiaesu
ait un instant de trêve. Enfin, il est épuisé, immobile et
comme stupéfié ; on lui met un chaperon. On ntabîiue
ensuite à se laisser docilement ôter et remettre le cha-
peron, à prendre, lorsqu'il est déchaperonné, le pàt ou
nourriture qu'on lui présente à la main. On lui donit
aussi de temps en temps des boulettes de filasse, nom-
mées curesy qui, en le purgeant, augmentent son appérft
et diminuent ses forces. Bientôt il reconnaît son maître
et s'y attache ; on lui apprend alors, en plein air, â sas*
ter sur le poing pour y prendre levât, et, lorsqnll est
formé à ce premier exercice, on le dresse à connaître le
leurre, sorte de représentation grossière d'un oisess
avec plumes et pattes, sur lequel on met sa viande poar
le lui faire rechercher. On Pexcite en m^me temps par
un cri toujours semblable , pour le rendre dodie à la
voix. Ce même leurre sert peu à peu à le dresser â fen-
dre dessus; puis on en vknt à attaclier sur ce letirre
l'espèce de gibier que l'on veut faire chasser â Toiseso.
On le lance ensuite peu à peu sur ce gibier captif d'abord,
puis mis en liberté. Pendant toutes ces leçons, on n'a
pas cessé de tenir le faucon avec une longue cords oo
filière. Enfin, quand on le croit assuré, c'e^t-A^ireassea
docile pour chasser et revenir au fàuconnit<>, on le fBïx
vnfer pour bon^ c'est-à-dire chasser eu liberté. Ceite né-
thode générale d'afiaitage est complétée par des prooM'»
spéciaux propres à chaque sorte d'oiseaux. Les plosdiT*
ficiles à dresser, à cause de leur fon e et de lear carac-
tère rebelle et fier, sont les sacres et les gerfaults ; hrvc:
FAD
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édncation demande de quarante à cinquante Jours de le-
çons assidues et méthodiquement graduées. ÏJ6 ftiuoon, le
Isoler réclament un dressage moins long et moins péni-
ble, trente jours environ. Biais le hobereau et surtout
l'^rillon se dressent bien plus racllement encore, grâce
è leur caractère doux et sodabie. L'autour et surtout
réperrler exigent à peu près autant de soinsque le (kucon,
mus ne se dressent pas de même (voyes AoTODasia»).
Les fsuconniers . en obsenrant minutieusement ces oi-
seaux, ont releré une longue liste de maladies pour les-
qaelles Us se transmettent des recettes de reiàëdes
biisrres, et Ils s'accordent tous pour recommander de
donner les plus grands soins à la santé des oiseaux de
ebasse. Ces précieux animaux sont en eflet sujets à des
affections oui attaquent soit Tapparell respiratoire, soit
l'appareil au toI, et sont causées par des efforts trop vlo-
Irats; à des chancres de la base du bec, à des taies sur
les veux, à des enflures goutteuses des serres, à des
abcès internes provenant de refroldissements^à des maux
d'oreille, à l'épilepsie, la gravelle, la telsne, etc.
Chane à toiêeau, — La chasse à rolseau était sur-
tout un spectacle, une récréation et n'avait guère d*autre
bat On recherchait donc pour proie l'animal dont la lutte
avec les Taucons offrait le plus d'incidents et provoquait
les plus élégantes manœuvres. A ce titre venait en pre-
mière ligne \^ vol du milan, « La première difficulté à
vaincra était de le faire descendra des hautes régions de
Tstmosphère où le faucon n'aurait pu l'atteindra : pour
cda, on pranait un duc (voyes ce mot) ; on affublait ce
doc d*nne queue de renard pour le raodra plus ramai^
quable, et on le laissait ainsi dans une prairie voltiger
è fleur de terre. Oientôt le milan, planant dans la nue
pour guetter une proie, distinguait de sa vue perçante
on objet bizarre s'agitant sur le sol ; il descendait pour
l'examina de plus près; aussitôt on lançait sur lui un
bucon, qui, dès l'abord, s'élevait au-dessus du milan
poor fondra sur lui verticalement; alors commençait un
combat ou plutôt des évolutions de rintérdt le plus varié :
le milan, An voilier, fuyait devant le faucon en s'élevant,
s'abaissent, croisant brusquement sa route, et prenant à
SDgle aigu les directions les plus imprévues : le faucon,
non moins agile que lui, mais plus courageux, et en
oatra stimulé par la faim, le poursuivait avec ardeur
dans ses mille circonvolutions; il le saisissait enfin et
l'apportait à son maltra » (Le Maoûl, Histoire natw^lU
des Oiseaux), •
Quant an vol du héran^ J'en donnerai une Idée en d-
Uot le récit d'une chasse faite à Norfolk (Ângleterra),
en 1835, pour essayer de relever un exercice tombé en
désuétude. La chasse eut lieu « dans une campagne
plate et marécageuse. Les chasseurs se rassemblèrent
dans rsprès-midi ; le vent soufflait du côté d'un gîte de
hérons. Il y avait quatre paires de faucons, tous fe-
melles, de la race (lisez : espèce) connue sous le nom de
faucons pèlerins^ une des plus estloiées en Angleterre
dans les beaux temps de la fauconnerie. Après une heure
ou deux de préparation et d'attente, quelques hérons
passèrent, mais à une trop grande distance. Enfin, Tun
de ces oiseaux parut venir à une portée raisonnable, et
les chasseora se disposèrent à Tatuquer. Chacun de ces
hommes, à cheval et un faucon au poing, s'a? ança len-
tement dans la direction où planait le héron. Dès que ce
dernier fut en face des chasseurs, quoique à une hauteur
considérable dans l'air, ils enlevèrent les chaperons de
la tête d'une paire de faucons. Les deux oiseaux de proie
restèrent sur le poing Jusqu'à ce qu'ils eussent vu le
héron : alors la chasse commença avec une grande ar-
deur. Les faucons partirent, droit comme des flèches, vers
le héron qui était alors à une grande distance au-dessus
de leur tête. Pendant qu'ils s'élançaient, un malheu-
reux corbeau s'avisa de traverser leur course. L'un des
faucons, à l'instant môme, se précipita sur lui. Le cor-
beau essaya d'échapper en se retirant dans une planta-
tion. Le faucon le suivit, mais ne put le prendre. L'autre
faucon gagna de vitesse le héron qui se prépara à rece-
voir l'attaque, m dégorgeant son lest qui consistait en
deux ou trois poissons. Cependant, le faucon, après avoir
volé en décrivant des cercles, fondit à la fin sur sa proie
et la frappa dans le dos. On tes vit alors, ennemi et vic-
time. tonit)er tous les deux d'une grande hauteur vers
la terre. Le premier faucon, qui avait perdu du temps à
chasser le corbeau volait maintenant à toute vitesse
ponr assister son camarade; il arriva juste au moment
où celui d et le héron étaient en train de descendre. Sur
ces entrefaites, un freux espèce de corbeau) eut la mala*
dresse de traverser le ciel : le faucon, désappointé, le
firappa, et ils tombèrent tons les deux à une vingtaine de
mètres de l'endroit où le premier faucon et le héron étaient
tombés l'un sur l'autre. A peine eurent-ils touché la teire
que chacun des vainqueurs commença à mettre sa victime
en pièces; mais aussitôt les fauconniera survinrent, les
leurres furent Jetés, et les faucons dévorèrent des pigeons
que chacun des chasseun tenait en réserve dans un sac
Les deux autres faucons, plus Jeunes et moins expéri*
montés, ayant été lâchés à leur tour, manquèrent deux
hérons ; mais ils en attaquèrent un troisième avec suc*
ces. L'aile de ce dernier oiseau était brisée, et le faa-
connier Tacheva » (D' Jonathan Franklin, La vie des ani-
mauT^ trad. d'Esquiroe, 2* série). Cette chasse n'était
Csans danger ponr le faucon i le héron a dans son bec
i et tranchant une arme défensive d'autant plus dan-
gereuse, dit Vieillot, qu'il a'ensert dans le moment qu'on
s'y attend le moins ; c'est pourquoi les chssseun ne doi«
vent l'approcher qu'avec précaution^ lorsqu'il n'est que
blessé ; car, en étendant le cou de toute sa longueur, il
peut atteindre au moins trois pieds à la ronde. Ce cou,
effacé et perdu dans les épaules, replié dans le repos en
forme de charnière, se développe comme un ressort, lance
le bec comme un Javelot lorsque l'oiseau le redresse brus>
quement, et l'œil de son ennemi est le but où il vise.
Aussi les fauconniers prenaient-ils grand sohi de suivra
la lutte de maniera à pouvoir intervenir dès que le héron
était à terra, ponr préserver les faucons de ses coups
furieux.
« Mais, dit Le Maoftt, de tons les vols le plus amu-
sant, le plus riche en incidents, le plus commode à ob-
server, le plus facile, iduon le plus noble, était le vol de
la corneille : on se servait, comme pour le milan, d'un
duc, afin de l'attirer, puis on lançait sur elle deux fau-
cons. L'oiseau poursuivi s'élevait d'abord au plus haut
des airs, les faucons parvenaient bientôt à prendra le
dessus; alora la corneille, désespérant de leur échapper
par le vol, descendait avec une vitesse incroyable et se
Jetait entra les branches d'un arbra t les faucons ne l'y sui-
valent pas et se contentaient de planer au-dessus. Mais
les fauconniers venaient sous l'arbra où s'était réfugiée
la corneille, et, par leurs cris, la forçaient de déseiter
son asile. Elle tentait encora de toutes les ressources de
la vitesse et de la ruse, mais le plus souvent elle demeu-
rait au pouvoir de ses ennemis. Le vol de la pie est aus»!
vif Que celui de la corneille : il ne se fait pas de poing
en fort, c'estpà-dira que le faucon n'attaque pas en par-
tant du poing ; ordinairement on le Jette à mont, parce
que Ton attaque la pie lorsqu'elle est dans un arbre. I^s
faucons, étant Jetés et élevés aune ceruine hauteur, sont
guidés par la voix du fauconnier et les mouvements du
leurra; lorsqu'on les juge à portée d'attaquer, on se hâte
de faira partir la pie, qui cherehe à fub d'arbre en arbre.
Souvent elle est prise au passage ; mais quand le faucon
l'a manquée. on a beaucoup de peine à la faire partir
de l'arbre qui lui a servi de refuge ; sa frayeur est telle
qu'elle se laisse prendre par le chasseur, plutôt que de
rexposer à la terrible descente du faucon. » La chasse
au fièvre, au faisan, au canard, à la perdrix, se fodeait
avec un chien qui forçait le gibier à quitter le gtte on à
s'envoler; le faucon, préalablement ^'eté à numtt planait
en attendant cet instant et se metuit aussitôt à la pour-
suite «te la proie.
Historique. — Aristote et Pline, parmi les anciens, ont
parlé de la diasse à l'oiseau ; Elieo en a donné un traité
méthodique , développé ensuite par Firmius. I^ rois
mérovingiens, d'après le témoignage de Gr^ire de
Toure, étaient amateurs passionnés des plaisire de la
fauconnerie ; peu à peu ces plaisirs coûteux devinrent
le privilège exclusif ue la noblesse, et les dames s'adon-
nèrent longtemps avec ardeur à un exercice qui repro-
duisait beaucoup des épisodes des grandes chasses tant
aimées des seigneurs, mais n'en avaient ni les fatigues,
ni les dangers. L'offre d'un faucon bien dressé était une
des galanteries délicates d'un jeune noble à celle qu'il
courtisait ; l'adresse et l'élégance dans les chasses au
faucon étaient des moyens puissants de séduction. Plu-
sieurs princes ou rois se signalèrent par leur habileté
dans la fauconnerie; à la cour des Carlovingiens , les
charges de fauconniers étaient lurcatives et pourvues
de nombreux privilèges; un capitulaire de Cliarleraigne
(805) défendaii aux serfs de prendre part i aucune
chasse à l'oiseau. Les empereurs d'Alleiragne conservè-
rent les traditions de leurs prédécpsaeurs; F»*^^? i"
(II&2-I19*») dressait lui-roônie des faucons* Frédénc II
(I2I2-I2&0), le plus habile fauconnier de son temps, ue
pouvait se priver de ce genre de plaishr el s'y livrait
FAD
944
FAO
même sur le cbamp de bataille pendant que ses troupes
donnaient contre renoemi ; il a compoeiâ un traité de
fauconnerie fort estimé {Uart de chasser avec les oiseaux
deproie). Les empenuirs Henri IIl ( 1 039), Henri IV (l 056)
firent graver un faucon sur le sceau impérial et aar
quelques-unes de leurs monnaies. Très^«ulti?ée obei les
Anglo-Saxons, la fauconnerie fût tenue peut-être eo plus
grand honneur encore par lus conquérants normands de
l'Angleterre ; Henri VI 11 avait pour la chasse à Toiseau
un goût passionné. « L'Importance des rangs et des per-
sonnes, dit un auteur anglais, se mesurait alors à la va-
leur de ToiseaqL de proie. Les gerfkulis étaient réservés
aux rois; le faucon proprement dit était l'oiseau des
princes; le faucon pèlerin appartenait aux comtes; le
hastard (yémériWon) suflSsait pour un baron ; le sacre,
pour un chevalier; l'autour, pour une dame; le hobe-
reau, pour un Jeune homme ; l'épervier, pour un prêtre.!
La oour des Valois, si avide de magnificence, ne né^igea
pas la fauconnerie; le roi Jean, durant sa captivité en
Angleterre, y trouvait ses plus douces distractions, et,
sous ses yeux, son diambeUan rédigeait un traité de
fiucoanerie pour l'édncation du Jeune Cbaiies V. La
plus belle époque de la fauconnerie, en France, lot le
règne de François I*r ; Henri U la maintint en honneur,
/t Charles IX, au miûeu des sanglants désordres de son
règne, s'étodiait à devenir un fauconnier sans rival.
L'usage des armes à feu, changeant complètement les
anciens procédés de chasse, ruina peu à peu la faucon-
nerie, et l'Europe^ tccidentale, dès lexvii* siècle, com-
mença à délaisser "cet art antique et renommé, qui périt
sans retour, avec les autres mesura de l'ancienne noblesse,
à la fin du xviii* siècle* Mais les peuples de l'Orient ont
conservé l'amour de la chasse à l'oiseau: les Persans y
sont particulièrement experts, et tous les indigènes du
nord de l'Afrique la pratiquent encore avec ardeur.
Parmi les nombreux ouvrages écrits sur la fauconne-
rie,Je renverrai le lecteur aux suivants, qui font autorité
aupnès des chasseurs: La Fauconnerie de Charles d'Ar-
cussiade Câpre, seigneur d^Bsparron^PuÏB, l627,in-4*.
— La Fauconnerie de Jean de Franehière, Paris, 1728,
in-4\ — L'article Faocojinuiib de la I** édition de VEn-
eyelop. méthodia.^ par Leroi, lieutenant des chasses du
parc de Versailles. — Observai, sur le vol des ois, de
proie, par Huber, Genève, 1784. An. F.
FADLX (Agriculture), du nom latin faix.— Voy. Faux.
Faune (Zoologl^, nom mythologique des divinités des
forêts. — > On emploie ce mot en histoire naturelle pour
désigner la population animale d'une contrée ou d^une
époone géologique. On appelle faire la faune d'un pays
ou d*un terrain, décrire les espèces animales qu'on a pu
recueillir dans ce pays, ou les débris fossiles d'animaux
provenant du teiraui. Le mot flore s'emploie d'une façon
analogue pour les espèces végétales. Souvent on ijoute
au mot une épithète restrictive, lorsqu'on ne décrit que
les espèces d'une classe déterminée; ainsi faune orm-
ihologiaue^ description des oiseaux d'un pavs ; faune
malactuogtque, description des mollusques ; faune ento-
fnologique. description des hnectes, etc.
FADVEAO (Agriculture). —On désigne ainsi ou bœuf
dont la robe est fauve.
FADVES (BÊm) (Art de la chasse). — Les chasseurs
désignent sous ce nom, d'après leur couleur, les cerls,
les chevreuils, les daims, tandis qu'ils nomment bétes
noires les sangliers ; bétes rousses, les roiards, etc. Le
nom de bétes fauves prend dans la Imngu^ vulgaire un
sens plus étendu.
FAUVETTE (Zoologie). — Ce nom rappeUe à tout le
monde les êtres les plus gracieux de la création, ces oi-
seaux alertes, mobiles, inoflensifo, familiers et timides à
la fois, qui, an retour du beau temps, peuplent nos buis-
sons et les font résonner de leurs chants variés et har-
monieux. « Le retour des oiseaux, au printemps, dit
Bnffon, est le premier signal et la douce annonce du ré-
veil de la nature vivante ; et les feuillages renaissants
et les booiges revêtus de leur nouvelle parure semble-
raient moins frais sans les nouveaux hâtes qui viennent
les animer. De ces hôtes des bois, les fauvettes sont les
{MUS nombreuses comme les plus aimables : vives, agiles,
egères et sans cesse remuées, tons leurs mouvemenu ont
1 air du sentiment, tous leurs accento le ton de la Joie.
Ces Jolis oiseaux arrivent au moment où les arbres déve-
loppent leurs feuilles et commencent à laisser épanouir
leurs fleurs ; ils se dispersent dans toute l'étendue de nos
campagnes t les uns viennent habiter nos Jaixiins, d'an-
tres préfèrent les avenues et les bosquets; plusieurs es-
pèces s enliMioent dans les grands bois, d'autrai ûéquen-
tent les endroits incultes et montueux, couverts de
broussailles et d'arbustes, et ouelquos-nnes se cncbeot
au milieu des roseaux. Ainsi les xanvettes rempUscot
tous les lieux de la terre, et les animent par les mouve-
ments de leur tendre gaieté. En leur donnant tant de
qualités aimaiiles, la nature semble avoir oublié de pa-
rer leur plumage. Il est obscur et terne, excepté q«el-
qœs espèces qui sont légèrement tachetées ; tooies lei
autres n'ont que des teintes plus ou moins sooibTCa de
blanchâtre, de gris et de roussAtre..^^ La ûtoveCM fot
l'emblème des amours volages ; cependant, vire ei gm,
elle n'en est ni moU» aimante, ni moins fldfelemcBt at*
tachée. Le mAle prodigue A sa Cemelle mille petits soios
pendant qu'elle couve; il partage sa soUicâtude pour ki
petits qui viennent d'éolore, et ne la quitte même oos
après l'éducation de sa famille.» Presque toute» les (ae-
vettes partent en môme temps, au mibeu de raetooiBe;
et k peine en voit-on encore quelques-unes en octobre :
leur départ se fait avant que les premiers ftoié^ vien-
nent détruire les insectes et flétrir les petits froit» dsot
elles vivent ; car non^aeulement on les voit chisser va
mouches, aux moucherons et chercher les ▼crmiaaeaQX,
mais encore manger les baies de lierre, de méséféon et
de ronces ; elles engraissent môme beaucoop, dans Is
saison de la maturité des graines du soremu, de llilèfalc
et du trofine. ■ C'est 4 cette époque que leur chair »a>
voureuse est recherchée de certains coormeta. Tootei
les fauvettes ont un chant remarquable, et on oertaia
nombre d'espèces lui doivent une célét>riié uiiiverMBe;
ce sont vrainMnt les musiciens de la bdle saisoo, et la
sonorité, la variété, l'expression de leur mâodiedeaaeoit
sans rivalité conune sans imitation . Ces petits artiitei
emplumés nous doivent intéresser encore à bien d'en-
trés titres. D'abord ils détruisent, pour se oourrir, dss
myriades d'insectes dont ils nous aident ainsi à eooiartr
les dégits. Les observations de M. Florent Prévost, de
M. Sacc, de M. Gtoger, de M. de Tscbudi, ont mis es
évidence l'énorme destruction de vers, de cheoilles, de
chrysalides, de sauterelles,. 4e pucerons, de charan-
çons, etc., que l'on doit à ces petits chasseurs mélodieux,
surtout pendant qu'ils élèvent leur famille. Mais ea
même temps ces observateurs ont signalé, avec la der-
nière insistance,le préjudice grave que causaient à l'agri-
culture la plupart des paysana, surtout dans nos déptf-
tements méridionaux, en se livrant à une chasse acharâér
des fauvettes, rossignols, rouges-gorges, traquets. berge-
ronnettes, et autres petits oiseaux insectivores désigrw^
souvent par le nom général de becs-fins ^ et, non contents
de poursuivre eux-mômes dans leur unprévovanoe ou
leur ignorance oes alliés naturels de raigricoltenr, ib
laissent encore Iws enfants adopter pour amusement U
destruction des nids et des couvées, que oes couples gra-
cieux ont cachés dans la verdure, vest une ceuvre de
bien public que de consacrer ses enbrts A changer sur ce
point les idéos et les habitudes de nos populations ru-
rales. Qu'elles apprennent à épargner ces bdtes printa-
niers, soit lorsque!, dans leurs migrations, ils traversent
les cUmats méridionaux pour se répandre dans nos pro-
vinces, soit lorsqu'ils ont établi leur demeure au màSeu
des campagnes qu'ils ne demandent qu'à protéger. Aux
qualités aimables et utile» qui viennent d'être signalées,
les Osuvettes Joignent souvent la plus intéressante adresse
dans la construction de leur nid, comme le pronvcroot
les détails donnés plus loin sur quelQues espèces.
Quelque attrayante que soit rétuoe de œa charmants
oiseaux, les naturalistes y ont rencontré des dilBcoltés
très-grandes, parce que le nombre d» oiseaux imecti-
vores, à bec fin, qui se rapprochent des fauvettes, est
énorme, et que les diflërences qui les peuvent (kire dis-
tinguer sont très-peu tranchées. G. Cuvier. dans son
Règne animal (2« édition), emploie le nom de Fam»etii
pour désigner un sous-genre d*Oi>eanx, de Tordre des
Passereaux, famille des Dentirostres. genre Bêc-fin (Jlfo>
tact lia. Lin.). Ce ffrand genre linnésn, adopté par Cu-
vier, a été généralement nommé depuis une tribu, et
les sous-genres de Cuvier sont alors des genres dont void
les noms : 1* G. 7ra7ue^(Saxioo/a4Bechst.) comprenant,
parmi nos oiseaux vulgaires, le traquet, le tarier, le mot-
teuxou cul-blanc; 2oG.iiii6te</e(Sv/tfin,Wolfetlle|yer),
oàse placent le rouge-goi^ le gorge-bleue, le rossigooi
de muraille ou gorge-noire ; 8* G. Fauvette (Cirrruoc,
Bechst), où l'on trouve le rossignol, le rossimiol de ri-
vière on rousserolle, la petite rousserolie ou eflarvate, U
fauvette des roseaux, pius les fauvettes jpropremeat diles
de nos bosquets et de oos buissons ; 4* u. Âccenfeur {Ac^
centor, Becbst), qui renferme la fauvette des AlpcSi il
FAU S
trklne-bniwoiM; 6* G. Boifelet od Figiàer (Açqv/iu,
Cu*.}, réDDiHuii le rolKlet, le* ponlllot» 1 6* G. Trrmlo-
(felc (Troglodyta. Cdt.}, qoi i pour tnie le tnffoijle
d'Earopej T* G. HoeKequait on Lavandière [Motacitia,
BecbsL]| g* G. Verggfimitetle [Budytet, Car); 9" G.
FarfouM tAntlau, Bechsl.}, qnl comprend te pipi, l'k-
lonette de pré on hriome. Il eit Impossible de rësmner
M lei tnrmai dont les obeaai qui aous occnpeot oot
étd l'oi^et depala CaTier, qui lea »ut lulmemc appelés
dttaM TcBDi ; ja me borne à Indtqnrr, pirmi les aauurs
Im plM ntilei i consulter, Cb. Bouipane, G«rb«. et lur-
toM Degluid [Ornilhot. europ.). Ii. Ceoffro; Sàint-Hi-
l*in,mB'inBpiTBntdeee*tr*T«ai, a donné des beca-Hns
«n Motaâlbt à» Uoné nne diilributloa générique, qaj a
été pDbliée dan* VHiit. nal. dei Oiseaux, de Le Maoûl,
«t qôi ne dlUËra gnère de cell? de G. CuTier qne par ta
rtnolMi dea Mpèeca do genre Hubieile i celles du genre
Genre Famttle {Syleia, Wolf et Hefer). Caradère* ,
Ijeê Béer- fini oaMotaeillieniOTit tous on bécdroltj menu,
■omblabte i on poinçon ; iet Fauvellet se dtstinfiiieot
d<* Bfrfftromella et des Parhtaes psr leur ongle du
pooce, qui n'est pas loog et qui est tr^recoarbé au lieu
d*etr« droit; let Maiertares des ailes ne sont pas lon-
gnes comme dam les Lavandièra; leur bec tr^Bn n'ett
pas déprimé fc la bsw comme celui des Tragueti, ni
gràle comme nue aliiiiille, ainsi que celui des RoiltUli
et Ab Troglodyte! ; enfln, les Aixenteuri se distinguent
pir la Tome légbremeoi rentrée des bords du bec, qui
rvnd celui-ci on peo conique, tandis que celui des Fau-
itette* eat ud peu comprimé.
Swu iniTre daraulage la marche méthodique dea sa-
Tant», J'indiqaerai les principales espècaa de Fauvettes
de no* paya, en les groupant, comme l'avait fait Tem-
minck, d'aprèa les lîeui qu'elles habitent; celte marche
••t plus convenable pour les penonaes du monde.
1* Fauvettes des bois, des baissnns,des lieux seet. —
D'abord ae présente le meilleur chanteur de ce genre, le
Hostignoi [Sylnia luttinia, iMh.). le plus célèbre des
oiaeaiii, qui nous arrire en avril et noni quitte vers la
■n (te septembre, pour émigrer vers le Levant; nuprta
de lui doit se pUcer le Grand Fossignol (S. philimela,
BeclMt.J de l'Europe orientale et de l'Aue Ivoyei Rossi-
•noL). Pais viennent ii>s csiitces dont G. Curier faisait
•on genre ; le Rossignol de muraille ou Bec-fin de tnii-
ratae, Bubietle, le flostignol de muraille oa Gorge-
aoirw.on Bec-fin de muraille {S. phcenieurus. Laih.), ai
commun m> Europe i le Bouge-queue (S, lilhys, Latli. ;
Motaeilla erythacus. Lin. ), qui vit tonte l'année en Pro-
BZ
le gracieux Rouge-gorge[S, rubtcula, La(h.),qi]C
preaqoe toute lann£e dans nos pays; le Gor^e-
(S. eyar>eeula, Hejer; Jtf. sueciea, Gmel.J, asseï
— aiitUdaD«no»conirées(vayei Rdbivtti, Rodoi-
F.nfln, nous arrivons bdi esptees qui portent vérila-
blemenl le nom de Fauvettes dans la langue vulgaire. La
FmaeUe proprement dite, nommée aussi Colombaudt^
Bee-fin orphie [S. orphea, Temm ], peut se reconnaître
à aafrande taille ((r,i7 dé longueur| parmi les fa
de France; son plumage est brun cendré en dessc
M fauvettes
<n plumage est brïin cendré en dessns, blau-
eÛtre en dessous, avec du blanc au bout de l'aile, la
penne eilerne de la qoeue bui deux lien blanche, la
suivante marquée d'une lâche blanche an bout, et tes
anlraa d'un lisété. Elle nous arrive en avril et report en
septembre, mais elle est surtout abondante en Provence,
en -(^moot, en Lombardie, en Dalm^itie; son nid, fait
de Arins d'herbe, de laine, de (ils d'aratgni'e, est aasc
peu soigné; ta femelle y di'poso quatre ou cinq œofc d'un
-5 PAC
blanc ssie, Jaapé de tirun et de gris, et dont la longneur
est de D-.Oie. La fauvette vit dans les hatea, tes bula-
aons; craintive, mais agile et gaie, elle voltige débran-
che en branche tout en cbantant, se tait an moindre
bruit et se cache dans la feoilléet pula reprend UtnlM
avec Iniouciance ses mouTemenia vagabonda et sa chan-
son {oyeuae. EllehablteentrelesbQlssons,tesboaqaetadea
Jardins et lea champs semés de tégames. On v volt let
fauvettes s'agacer, se poursuivre, se livrer de Iteeri
combsis que termine toujours quelqne chant de gaieté,
La matin, elles recueillent la rosée; on les voit, aniales
petites plaies d'été, conrfr sur lea feuilles . «latiillées et
ae bugner dans leigoattesqu'elles font tomber du fball-
lage. Le nid de la Ikavette orphée est on de eeni que le
coucou choisit leplns sonvent pour déposer sas cmb; en
ae sali trop comment elle le tolire sans s'en Inquiéter,
car, en toute autre drconatance, elle «buidbntM ae* teuA
dis qo'on ; a touché (0. Des Murs et Cbrna). On trouva
dans le nord de l'Europe une espèce un peu pinagrande
encore, qui ne se montre chu nous que de passage, dans
la Provence, vers le mois de septembre, e'ett \»tP,TayH,
Bec-fin rayé ou F. épervière [S. nisoria, BechaL), dont
la taille est de 0",n à 0*,IB, qui porte sur te ventre des
ondes grisâtres, Irsnsvensles, et qui d'ailleurs reaaemUe
i la précédente, surfont par ses mcenra et son caracitre.
Une des Fsptcea tes plus communes en France est ta F.
à lélenoire(S. ati-ieapilla, L»ili.),longuedeO*,H,bmn«
en dessus, blanchStre en dessous ; une calotte noire chea
le mAle, rousse chez la femelle. Son chant facile, par,
léger, modulé avec eipreaBloo, ipproche de celui du
rossignol, h tel point qae certaines personnes le préfb-
très-varié, qui compense par sa pureté le umbre
et plus eiprrâslfde la ~"'~ ' ' —
rossignol. La
chante avec moins d'étendue que le mâle, mais
avec doncenr. Cet oiseau gracieux noua arrive en avril
et noua quitte en septembre; pendant presque tout ce
sil'jonr, il chante depuis le lever du tolcil Jnsqoe fort
Uad dans la nnit, ne s'interrompant que dans les heure*
tris-chaudea du Jour. Coainm preaqne toutes nos fan-
vettcs, celle-ci fait deui couvées pendant la belle saison,
et le coupte se partage, avec une mutualité toncliante, les
soins que réclame chaque couvée. La fauvette i tète noire
se taisie élever en cage, s'apprivoise bien, et devient un
.laa hArr,* Ih nina BimiKlAI fiT,0 I'n1\ pqtsSe aVOlT. EltO
r un chant partlcu-
. contre les maille»
de sa cage, comme pour a'efforcer de rompre cet obstacle
et de te Joindre, et, par tin continuel tellement d'ailes
accompagné de petits cria, elle Hmble exprimer l'em-
{iressemeiit et la reconualasance.
< Un antre chanteur hardi et qui chante de tout ccaur,
est la 6rije»e, F. roussAIre de Cuvier, P. cendrée (S.
cinerra, Latli.) : ta chaleur du Jour, oui fait taire tous
les autres oiseaux, ne lui impose pas aiience ; il continue
SB cadence, ue se imposant que pour avaler quelques pu-
cerons sur les rosiers ou Ici chèvre feuilles, ou bien nne
mouche quand il peut en attraper ■ (Dei Murs et Chenu).
Celle fauvette, commune dans routes les parliea de l'Eu-
rope, arrive en mars dans le nord de la France, et re-
gagne au mois de septembre les climats méridionani. Bile
a Û',H de tongneur; le dessua de son corps est grla-
brnn-rouasttre, le detioas blanc, du blanc an bon et
au bout de la qnene, les longues plumes et les couver-
tures de l'aile bordées de roui. Elle niche asseï pria de
terre, dana les taillis, les broussailles, les collas ; son nid
est arrondi eu forme de ccupe et reçoit quatre â six teulï.
La F. des jardins, vulgairement F. bretonne. Petite F.,
Parserinelte, Bec-fin fauvette [S. hortensi; Bechst.], a
la même taille que ta précédente et se trouve peat-étre
plus communément encore en Fi'ancr. Elle a le deesas da
corps gris-brun olivâtre, le dessous d'un blanc J an nltre,
et point de blanc â la queue ; elle pose son nid k |',&U
environ sur les arbrisseaux, les bniasons, les touffes de
hantes herbes. VEeho du monde sotant cite un trslt
curieux d'une fauvette de cette espèce. Deux fois elle
avait consiTuit son nid dons un bnisson de lierre accolé
au murd'uu Jardin; deni fols le vent détruisit le trtle
édifice. L'oiseau reprit une troisième fols son ranvre an
même endroit, mais il apporta un brin de lune, et l'at-
tacha de telle manière à deni des branches du bulsaon,
que le vent put aonlDer dès Ion sans ébranler le nid.
N'est-ce pas le cas de s'écrier avec La Fontaine i
Qu'on an dSie, aprti ee réel'.
[ In/bi b^iOard &. t
a l'entend
L.L ■ n^r. it M la loit ■'■c>f .lote et rcmauite, le
. :a ait r-MBTi ^-iwmîaB hociMB iiépatt bluiche. de p«-
■L >^^ wr ^ jeuDca plaiHi de lapin, du» la foDrréa
.v-f» « t!T~r, «a cUe cMbe wo nid. S> Iragnenr e»t de
#•..1 4 ^.It; MO bec eu trts-menu: kid do. bninltre;
«M ^acw. Uanc; le Je»ia de I* itte, griiitre; la pre-
BÙ« jtien» de la queue nt blanche ai grande partie.
To^Bs CCS Ekufetio de baisnos et de lieui leo peu-
mt Nrv liletées en optiTilé et J Titre ane diiaius
■ loni^fs. On troureia an mA rottigttol quelqoM lodica-
nuoe HIT la Btanitre de In liabiiDer à leur prisoa et de
Culùrer leur talent pour le chanL
Lm DMBun et le genre d'babitatlon rapprochent des
buTVtiee qae je vien* de dt? r dejolli pelili oinani, qae
U Carier aTiil rjj^rochés des roitelels, et que l'on pa-
rait «'accorder t ramener aujaurd'hui dan* le genre
Fawfttt; ce toal : le Bn-fiit poiàUot on F. filit (S. tro
thilyu, laib-), répandu dini toute l'Earapo; le Bee-fia
9ilo€t, PiMil/oi coUybtie ou F. t>élon [S. rufa, Lalh.),
ïoaaoaen France, en SuUse, en lulieet eoAlleniagae;
le fvmilht ii/ivicolt, Btc-fin tifftrur on F.tylvàole (S.
ntlticalmr LiUh-), qni habile les oiSmet contrées; enfin,
k Grand Pi^uilt^l de Curler, F. hyfiotim oa Tulgajremeot
£MJctai«JrlS. Avfio/ai5. Laih.),qal paeea chei noua tonte
la belle otoitié de l'anoée (rojrez Pouillot).
î* Fonvffei rromaDM* ou dtt lieux kvmidei, — Snr
1m boni* 4e noa ririètea, de noa laca et de no* éUngi, et
m> flntni dans les lieax aquatiques de nos contrées, on
reiKonire d'auirei esp6cei de Fauveltet, qu! ont été rd'i-
uie* par plusleun auteon dans un sonseenre ou mCme
uD finra anus le nom de Koutterolki. C'est d'abord la
fc)iiM»ro/feon Roitiçnolde rivUrt IS. furrfoirfw,Tenim. ),
UingM de (TilSi p<iis la Pelile Houiuerolk, Sec-fin dei
uwnxoa£/7'arDafc(S.(iruRrfi*naceo,Lalh.),d'un tiers
cnrlr«n plus petite; la Ytrderolte[S. po/iufrif, Bechtt.),
de même taille que celle-d [«ofei Roussesoll^. Dans
taa mêmes lient se trooTent aoui la Botacark on Rot-
tifitoi dt BUraii [& oAi', La Harroon), de l'Europe in6-
«.-Fin
. t en hiver dans le roldj de la
Pranca; elle • ir,i4( wn plnmagacu bran chltaln en
deMm, blanc en dessous, aiec des tache* braneainr les
Omks. Son nid. anlaterarut conatrult dans les broua-
talUti épslases, lor le* grandes plantei aquattgoa, coo-
" ? «ufi d'iu roage briam, longs de
tient quatre oa dnq a
(P,0i9. Son chan^MoKfue sonore, eu
lire musical. La F. du jouet, GnuatI i
x-fin phrag-
flupîaliU (i
PAC
fluriatiUi^ Wolf], un p«n ptu ptat tl
a aiiirairs asBCi semblable an phragmite.
Parmi les laoratte* étrangères, cen^n opèm u-
sèdent, pour ta conslrnction de leur nid, ui« indium
df* ploi intéressantes. La F. ciiticole \S. d'Itak,
Temm.) conttrott on nid en forme de bouiw, foun
lupérieuremeni d'nne ooTertore oblique et winjippj
d'une lonOe de plantes aquatiques, au milieo deuMla
H reste diirimnld. lAF.pinc-pinc [S. Ittrix, VMa.Là
l'Arrique laitraJe, suspend ani
branchis d'un buisson épineui un .
nid arrondi, formé de duvet, et
dont h* parois ont une épaisseur
considérabip ; à son somnietM rail
un eoroncement o& l'oiseau se
fuisse, et qui le conduit i l'inté-
rieur. Le Toyageur LeTaîllanl, dans
sou Hitl. rûil. dti où. d'AMqHt,
saurait irouier place ici à caate
de son étendue. Je signalerai, en
terminant, la cnrieoi ioatinct de
la F. couluriirt [S. ntloria. Laib.)
ou Tati, oui rit dans l'Inde : elle
compose le tissu de ton nid de
Bbrea menues, de ploines,de duret,
d'aigrettes de chardon ; puis elte
Hle avec son bec et ses pattes le
coton qu'elle a recueilli sur les co-
lle Dralique ei
reuillci à limbe solide el
dans ces trous, elle passe son fli
de manière t coudre ensemble plu-
sleun feuilles qui forment dnsi
une petite tente suspendue, enve-
loppant parfaitement le nid qne
""' ' carJier t ses eaneois.
Le colonel Svkès a va de* nirls dans leaqueb le U *
cotoD éitit réellement iKinliié par no nood (La Mioti,
Hitt. Ml. AtOK.).
Parmi lei espèces que Curier lut-mbne élalt diifgsl t
raniier, comme on l'a généralement fait depuis, ds» ■
non spécial sous le DaradfÀixe»ttan{Aeaiitar,tiià»ti,
Il faut signaler la F. dei Alpa, Pigot ou ieceatar
atjpin iMotadUa alpina, GmelO. loDiuede D',l(i<'m
T™ i«n.'?5ïîr^«^P,!«'' . ?«''"','»(*«' 0"^ P'omage cmdré, arac la gom Maudis «olrtf» *
1 on ireuïo dans toute I Europe ; mais dans les roseaui noir ; Il habita les pàtunigM £ AlpaTùrit l'ewèw >>
lei borfs du Dinub*. on tnwTe le B>c-fl>, Hventin, F. I plu, inléressaute «t le™ bw-i-SU"" <«S«r m
A. move^tlUclac.niodvtarir,LiD.),\t,Ka\e Tiutetlequl
DOiu rmte ta hiirr et qui ég&le un peu cette uiioo par
•on «gréable ramlge. Cet oise&u rat, en dlwu*, d un
tauTe tachpiA de noir, et ceodri-ardoiié eo deuont. Il
niche deiii rois l'ut etK tieul toujours dans Ira buiuonii
■a tonguenr e«t de O'.I.S. Cette faiiTetle habile 1» belle
taisoD dans lei boli, et les quitie en automne pour Tenir
dniu !<>« Jardins où elle passe l'hiver. Ad. F.
FADX (Agriculture), du latin /oJlr, fani, d'où TÎenI
que Ton 6criTalc suireroH rt que plusieurs écrlTcal en-
core faulx. — Cet insiniment, si coniiu de temps immâ-
moriôl et dont l'uinge est al répandu, est apécialemeut
emplo^ pour couper l'herbe des prairici naturelles ei
arti&aelira, etl cet égard il ruurnii un iraiail trèaei-
péditir. Cest pourquoi, d«jll depuis longtemps, on s'en
ëtait lerri pour la coiipo de quelques rérâalei, lellei que
l'AToine PI l'orge, lorsqu'on eut l'idOe de remplacer
l'uaa^ de la raudlle, qui donne un travail trop leni,
par celui de la Taux, pour la ri'colie du blâ et du seigle.
Il an aen question plus loin. La Tonne de la Sun varie
sairant Ira diverwn conirâce agricoles, et suivant tei
produits k l'exploitation draqueli elle eal emplojâe. En
général, elle te compose d'nne lame mince, en acier,
Wgferement arquée, se relevant daucenieotTer^ la pointe
et UD peu coQieie à la face supérieure. Elle est lorgne
d'WTlron I œfctre, large de 0",I2 à 0~,I5 ver* lOn lalon,
et diminuaDt inaenaibleineot de largeur jusqu'à l'autre
eitréniitË qui te termine en pointe algue ; iranclianie sur
■on bord cnneave dana toute son étendue, elle présente
•or le bord convexe une arSui aolide, épuicw d'environ
«".OIO, oui coatribue à la maintenir fermement dsiia aa
' — « primlilve. Cette lame présente t — ■-'—
cbe par une torie virole k l'aise, permetiani, ta moyen
d'DQ coin de fer et d'an ou deni morceaux de cuir, de
taire larier, au pi du faucheur, l'ouverture de l'angle
que fonne la lame avec le manche; celui-ci est en boia,
long de 1 oiètrea. généralcmenl droit, el porte vert ton
minen ane poignée, quelquefoia une «uilo 1 aoa eitré-
milé. Plus l'angle que Tonne l'arilculaiion de la faux
arec le maocbe rat ouvert, plua le fauchage exige de
force, mais auul plos te champ parcoora par la faux
est grand et pin* chaqueeoup fait detravail. Ce qui fait
quelonquel hsibeeat trte-rone,tl faut diminuer l'ouver'
ture de cet angle. La figure lOSIj que nous donnent re-
présente la faui champenoise, one dea plus usitées on
France : celles qu'au emploie dans d'autres provinces et
en Allemigno, eu Angleterre, etc., offrent '"
— édifications pli -
et tODtea lea céréales k ilgra élevée», on a Thabitude de
fauehtr «n deriant. c'ral-k dlreriue l'ouvrier te place de
manière I avoir le grain i ta gaudie; il dirige ta faux
«edroiiakgaiiclM, et iMtlgei qu'il conpe «ont «tJetéea
7 F.\U
sur celles qui reatent debout. Un aide, femme ou enfant,
armé d'une raucille on d'un crofhrt de tuptur (voyei
cemoi), lea réunit et lea met en Javelle*. Pour o- travail,
la faux doit eire armée de deux bagueiln recourbera,
Bxéesau manche et maintenues par une petite truierM.
Cet accrasoire se nomme ploijon ou D%on ifig. f.i39]. Il
sert k empêcher Ira tiges coupées île tomber de l'autM
cAié de la lame, en gliasanl aur elle dans In mouvemenl
du coup de Taux. Pour lea cérëaleai tigea batsea (avoine,
orge), on fauthe m dehora, de gauche i droitej ici le
fiiucheur % le grain i sa droite et fait tomber les ligra
en debor* ; or, comme celles-ci n'auraient rien pour lea
soalenir, le manche de la faux rat garni d'utte espace da
ployon terminé par une trsverK a^aei forte, d'oil paneat
nualre ou cinq baguettes parallbles à la lame de la faiix
rt aiguinies k leur extrémité. Cet appareil se nomiue rd-
'-™ lAff- 10*0). Pcndiint l'opération du raiicliagc. Ira ligra
1
nflnlmenl suiva
renversée» par le mouvement de la ftiux te coiiclient sur le
rfilcau, une légtresecounse de l'ouvrier les dépose en aa.
voyeiFois.PminiM'.Ces pratiques .durpsie.varient
enl suivant les pays. Lemplot de li ta,ut nécra-
outilltge destiné k battre et k uigulscr Is faux,
qui se compose d'une ceinture, d'un cornet ou aiguière
en bois, on corne, en fer-blanc, d'unfi pierre à aiguiser,
d'utie petite enclume que l'oa pinate en terre et d'un
marteau Lorsque le tranchant de la (kni rat Irop
émoussé et qu'il ne peut plus être ravivé par la pierre k
.liguiaer, l'ouvrier est obligé de la battre. Pour cela, il la
démanche, plante sou enclume en terre, et, tenant la
faut de la maia gauche. Il pawe «ucceasivemenl toutes
les partie» du trancliant aur l'enclume, pendant que du
la droite il frappe doucement avec le marteau, Jusqu'à
ce qu'il ait obtenu l'ami ne it-ement désiné. Cette opéra-
tion demande de l'habitude et une grande adresse.
La fabrication dss faux est une Tadu^trie importante,
et qui demande de» soins pnriieullers. On en fabr.que an
France k Poligny, i Sarreguemineii, en Alsace, dans le
Doiibi, etc. H.iis on en importe beaucoup d'Allemagne,
etiurtout de Styrie; cra dernières portent une marque
particulière par chaque ftbriiue; Ici meilleures portent
un rilain, une ëcrevisse, une cler, un cierge, un calice,
un poitson, etc. l-e» importaiions de faux en France m
sont élevée», en IDÏJ, i ?&!>03& kilogrammes, dont la
nia)eure partie d'Allem^);ne, tandia que 1rs etportationt
n'ont été que de 7<iiii kilogramme». Hais l'imponaiion
va en diminuant tout te» ans, par l'activité croissantâ de
nos fabriques.
Faux [Anatomie]. — Certains replis membraneux, con-
figurés en un triangle courbé sur lui-mËme, rappellent
la forme d'un fer de faui et ont reçu le nom de cet
instriimenu Ainsi la faux du cervrait esl un repli de la
membrane aoicmée aure-mirt; ce repli pénètre dau» la
PAU
948
FAD
grande scissure du cerveau et sépare les deux hémi-
sphères de cet organe. La faux du cen eau s'attache par
son extrémité effilée à l'apophyse erista-galli de l'os
ethmolde: son bord convexe s'insère le long de la ligne
médiane de la voûte du crâne, et sa base va reposer sur
un autre repli de la dure-mère dirigé transversalement
par rapport au plan médian, et nommé tente du cerve^
M. En dessous de la tente du cervelet et dans le prolon-
gement de lèT/hux du cerveau se trenve un troisième
repli de la dure-mère, appelé faux du cervelet, qui, par
son bord convexe, est fixé à la ligne médiane du crftne;
par sa base, sous U tente du cervelet, et dont l'extrémité
onsommetatteintlegraiid treu occipital. —Divers replis
du péritoine, qui rappellent la figure d'une faux, ont aussi
reçu ce nom; le principal est la ^oiu/e faux du péri-
tome^ nommée aussi faux de la veine ombilicale, qui
s'étend de l'ombilic au bord antéro-inférieur du foie.
Faux ou Rerabo (Zoologie). — Espèce de Poissom du
genre Requin, nommé par Cuvier Charchariae vulpes, et
que l'on pêche sur nos côtes. Son nom vulgaire de Faux
est dû au développement du lobe supérieur de sa na-
geoire caudale, humà long que le reste du corps; sa
figure rappelle celle d'une lame de faux (voyez Rbqdui).
FAUX, Fadssi (Zoologie). — On applique cette épithète
à des organes ou à des espèces que l'on désigne par le
nom d'organes ou d'espèces semblables, dont on vent
néanmoins^ les distinguer. La plupart des noms aiusi
formés appartiennent plus à la langue vulgaire qu'au
langage des naturalistes ; mais c'est un motif précisé-
ment pour ne pas les omettre ici.
Fausses ailes. — Nom parfois donné aux euillerons
des insectes diptères (voyez Goillbron).
Faox-Bombtx. — Quelques auteurs ont réuni sous ce
nom dans une petite tribu les papillons nocturnes des
genres Arctie^ Callimorphe, Lithosie^ et quelques es-
pèces de Teignes^ :
Faux boordor. — Réanmur nomme ainsi dans ses ou-
vrages les mâles des abeilles,
FAUSSES CHENILLES. — Ou douno souvont ce ifom â
des larves de certains insectes hyménoptères qui ont 8,
1 8 ou 22 pattes on fausses-pattes.
Faux-Goraiu — Nom vague et mal fait par lequel
queloues auteurs désignent des madrépores arborescents,
grosmèrement analogues au corail rouge.
Fadssb-Friqarb. — Nom employé par De Geer pour
dc^signer les Insectes névroptères du genre Perle.
Fadx-Gbigi. — Nom d'une espèce d'Oireau du genre
âracari.
Faox-Gbivoo. — Nom vulgaire d'une espèce de Merle
[Turdus albicollis).
Fausse- LiNOTTB. — Nom vulgaire d'une espèce de Bec-
n (Oiseau), la Motacilla palmarum^ Gmelin, originaire
e Haïti, et nommé aussi Dimbelé.
Fausses nageoibes. — Se dit parfois des nageoires adi-
peuses, c'est-â-dire dépourvues de rayons et remplies de
iraisse qu'on observe sur certains poissons.
Fausses nymphes. — Certains auteurs appellent
%insi, sans raison, les nymphes (voyez Chrysalide),
de certains insectes , comme les friganes, nymphes qui
vivent enfermées dans un fourreau formé de matières
étrangères et y demeurent inactives.
Fausses pattes. — Ou nonome ainsi, on, plus Juste-
ment^ pattes membraneuses^ les tubercules saillants, non
articulés, pourvus de soies plus ou moins longues et di-
versement figurées qui tiennent lieu de membres chez les
Annélides, ou qui suppléent â l'insuffisance des pattes
chez les chenilles des insectes lépidoptères. ~ On donne
encore ce même nom aux petits appendices écailleux et
articulés que l'on voit sous l'abdomen (vulgairement la
qneue) des Crustacés.
Faux-Peiroqcet. — Nom vulgaire d'une espèce d'Oi-
seau du genre BeC'Croisé {Loxia, Briss.).
Faux-Pucerons.— Réanmur et De Geer avaient donné
ce nom â un genre d'Insectes hémiptères voisins des Ker-
mès et nonmié aujourd'hui Psyla^ d'après Geoffroy.
Faux-Scorpions. — Nom donné par Lalri>IIle à la
l'* famille des Arachnides trachéennes (voyez TRACHéEK-
NES). — On a aussi désigné sous ce nom le genre Pince
(voyea ce mot) , de la m<yme famille.
FAUX, ÏAtssB (Botanique). — Ces termes sont beau-
coup plu» répandus en botanique qu'en zoologie, parce
que, dans la désignation des plantes, la langue vulgaire
est plus pauvre encore que dans celle des animaux.
Faux- Acacia.— Cet arbre, connu dans nos jardins sons
le nom d'Acacia, n'est pas cependant un véritable acacia
el n'a môme avec les arbres do ce genre qu'une ressem-
L
blance Ineomplèta (voyez Acacia). Tonroefort,
le nom vol^^re , lui donna la dénomination latine et
Pseudo-acacia , mais, ponr coocacrer la mémoire de ieai»
Robin, Jardinier célèbre sons le H|gne de notre Hoari IT»
qui fit venir d'Amérique les premières graines de œi ar-
bre et le multiplia en France , Unné donna an Faux-
acada le nom de Robinier^ aqjoard'hol généralemeat
adopté (voyez Robinier).
Faqx-Acoros. — Nom volgaire et scientifique d'ans
espèce d'/m {Iris pseudo-acorus^ Lin.).
Fausse-Ambroisie on Ambroisib sAOTâen. — Nom vol-
gaire du Cochlearia coronoput. Un.
Faux-Amomb. — L'on dsB noms da Casns {jRibes m-
grum. Lin.).
Faux-Baume ou Pérou. — Nom Tolgaire dn MéHUt
bleu {Melilotus carulea, Lamk).
Fausses baies. — Baies qui ofteot intôrienreinent des
loges et des graines rangées dans un ordre apparent.
Faux-Bbnjoin. — Espèce de Badamier de FDs es
France, où son bois fin et serré de tissa loi mTait vala le
nom de bien-Joint. Gomme il laisse suinter de non éoorœ
une résine odorante qai rappelle un pen le ber\|oiii, cette
double ressemblance de nom et de prodait trooipa qoel-
ques personnes , qui prirent cet arbre poor oâoi d'oi
provient le benjoin véritable ; Linné fils y (ht tronq>é hii-
même. C'est pour signaler cette erreur promptement re-
connue Que cet arbre fut nommé Faux^bemoim; c'est le
Terminalia angustifolia on Badamier à feutUes étroites^
de Jacqoin. ;
Fausse-Bbanc-ubsinb. — Nom volgaire de la BGxe
branO'Ursine.
Faux-Bresillet. — Arbre exotique nommé Bstmlias-
irum par Lamark, et rappoHé par Jossiea an Pterom-
nia anHdtfina de Swarta iTérébentacées).
Faux-Buis. ^ Nom vulgaire da Fragon piautmL A 1*11»
Maurice, à Bourbon, on nomme ainsi one Rabiacée da
genre Femelia et le Buis de Chine Murraya {àuxifoUoy
Sonn.), de la Camille des AurantiacéM.
Faux-Café. — On donne souvent ce non aox firoits
de certaines plantes de la môme famille (Robiaoées) oa
du môme genre que le Café.
FauxGalambnt. — Nom donné quelquefois à Vlris
faux-aoorus {Irisjaune^ Glaïeul des marais),
Faussb-Gannellb. — Nom vulgaire do Laurier cassé
{Casse en bois).
Faux-Chamabas. — Nom vulgaire de la Germandrét
des bois CTeucrium scorodonia, Lin.).
Faux-Ghampionons. — On a donné ce nom , dans cer-
taines classifications, à one tribu de la fkmllle des !*•
chens, où les apothédes (partie qui renferme les organes
de la reproduction) sont rondes et charnues.
Faux-Chbrvi. — Nom donné dans quelques coniiées
à la Carotte sauvage {Daucus caroia).
Fausses cloisons. — Voyez Fruit.
Fausse-Coloquintb. — Nom d'une etpèoe de Cotcrfe.
Faux-Cumin. — Nom vulgaire de la graine d'une espèce
de Nigelle,
Faux-Cttisb. — Nom peu usité et appliqué à plnafteois
arbustes : le Vella pseudo-cytisus, VAnthyllis cyHêoideg
et le Cytise velu.
Faux-Dictamne. — Nom spécifique du Marrube fa%t^
dictamne.
Faussb-Digitale. — Nom donné par Boccone à la Ce-
ialeptique [Dracocephalum virginianum^ Jusa.).
Fausse-EbAne, Faux-Ebénibb. — Nom vulgaire da C^
lise aubours.
Fausses étamiiibs. — Filets d'étamines avortées qoe Ton
observe dans les fleurons stériles des plantes de la Ikmille
des Composées,
Faux-Froment. — Nom vulgaire de V Avoine élevée,
FAussB-GERMANDRée. — Nom vulgaire d'une Vérotufuey
la Veronica chamœdrys,
Fausse-Guimauve. — Nom vulgaire du Sida nMOoii.
Faux-Hellébobbs ou Faux-Ellébobeb. — DivenescB-
pèces d'Ellébores ont été souvent regardées comme FEl-
lébore des anciens ; à Paris on avaft conaidéré ooBune
tel VEll, vert ; ailleurs, VEll, noir. Certaines Adtmides
reçurent môme ce nom (voyez Ellébore).
Faox-Hermodattb. — On a pu désigner aiaai VIrù
tubéreuXy de Linné, regardé à tort comme VBermodëtle
des Anciens.
FAux-lNDiea ~ Nom vulgaire du Gale a of/kvtaL
Faux-Ipkcacuanhas. — Diverses plantes dont les rad*
nés ont été employées pour remplacer celles de llpéoa-
cuanha du Brésil, sont désignées vulgairement sons ce
nom. Tel est à l'Ile Maurice le Cynanchum vomiêornm
FAU
949
FÉE
ou Ipécacuanha blanc (asclépiadée) ; au Pérou, Yloni-
dium etneiicum (yiolacée). espèce très-semblable à la
Tiolette ; ailleurs le Cephœlis emetica (rabiacée), le Psy^
chotria emetica frubiacée), etc.
Fadx-Iiis. — Cest le Paua>acorus,
Fausse- IvBTTB. — Nom Tulgaire d'une espèce de Ger-
mandrée ( Teucrium chamcepitye. Un.)*
Faux- Jalap, — Nom vulgaire du Mirabilis jalapa.
Faux-Jasmin . — L'un des noms vulgaires du Jasmin
de Virginie (Bignone de Virginie) ou Tecoma radicans,
Fadx-Lotos. — Prosper Alpin a décrit à tort, sous le
nom de ioius, une espèce de Nénuphar d'Egypte. On
Bwmit aussi désigné, sans plus de raison, comme le lotus
des •ndens une espèce de Plaqueminier d* Afrique (voy.
Lotus).
Faux-Lopin. — Nom vulgaire d'une espèce de Trèfle
{Trifolium lupinaster^lAn,),
Fausse-Ltsimachib. — Nom que l'on donne quelquefois
à VÉpUobe à feuilles étroites.
Fadx-Mélanthb. — Nom donné par Rai à une espèce
à*Agrostemme,
Faux-H6ulot. — Nom donné parfois au Lotier com^
mun,
Faux-Nabcissi. — Ce nom a été appliqué à plusieurs
espèces du genre Narcisse.
Faux-Nabo. — Nom donné au bulbe d'une espèce d'Ail^
VAliium victorialis, parce que son aspect rappelle celui
da spica-nard du commerce.
Faox-Néfukr. — Nom vulgaire d'une petite espèce de
Néflier {Mespilus chamœmespilus^ Un.).
rAossES ifBsvoRBS. — So dit des nervures médianes de
la corolle des plantes composées.
Faossb-Ombblle. — Nom employé quelquefois comme
synonyme dn mot Corymbe,
Faussb-Obarcb. — Nom d'une espèce du genre Couroe,
dont le fruit, par sa forme et sa couleur, resseçaUe à rO-
range.
Faussb-Orongb. — Nom d'une espèce de Champignon
très- vénéneux et redoutable par sa grande ressemblance
arec une espèce comestible nommée Oronge (voyez
Ororgb, Amaiiitb) .
Faox-Pabasitbs. — Se dit des végétaux qui vivent sur
d'autres végétaux sans en tirer leur nourriture et y pren-
nent seulement un appui. Telles sont toutes les espèces
de lÀerre.
Faux-Pimbut.— Nom vulgaire d'une espèce de Marelle
{Solanum pseudo-<apsicum, Un.).
Faox-Pistacbibb. — Nom que Ton donne au Staphylier
à feuilles ailées.
Faux-Plataub. — Nom spécifique d'un Erable (Acer
pseudo-'plafttnus^ lÀn.), Vulgairement Sycomore.
Faussb-Poub. — Nom vulgaire de la Courge cale-
basse.
Faox-Poivsb. — Nom vulgaire du Piment (Capsicum),
Faux-Quinquina.— Nom fort peu mérité que l'on donne
parfois à Vlva fruiescens,
FAtssBS Radiébs. — Nom donné aux plantes de la fa-
mille des Composées^ dont les corolles labiatiflores ont la
lèrre externe très-développée de façon à ressembler à une
fleur radiée.
Faux-Raifort. — C'est le Cranson rustique.
Faussb-RSolissb. — Nom vulgaire de ueux espèces
de plantes : V Astragale réglisse et VAbrus precato-
rius,
Faussi-Riiubarbb. — Nom vulgaire du Pigamon ( Tha»
lictrum ftavum, Lin.),dontles propriétés sont analogues
à celles de la Rhubarbe.
Faox-Riz-db-montagnb. — Nom vulgaire d'une espèce
ô'Orge.
Faux-Sapin. — Nom donné à la Pesse d'eau (Hip
puris vulgaris^ Lin.).
Faox-Scobdiuh. — Espèce de plante du genre Ger-
mandrée^ le même que le Faux-Chamaras.
Faus8b-Sau6b-db8-boi8. — Autre nom vulgaire de la
même Germandrée fauxScordium.
Faux-Séné. — C'est le Baguenaudier arborescent,
dont les feuilles sont légèrement purgatives.
Faossb-Sehillb. — Un des noms vulgaires de la /ie-
nouée des oiseaux.
Faux-Soucbbt. — Nom qu'on a donné au Choin ma*
risque {Schœnus mariscus. Lin.), et à une Laiche {Carex
pseudo-cyperus. Un.).
Faux-Stcomorb. — Nom donné par Camerarius à VA"
zedarach bipinne {Melia aiedarachy Lin.).
Faux- Tabac. — C'est le Tabac des paysans on NicO'
tiane t^is tique (Nicotiana rustica, Lin.).
Faux-Thé. — Nom vulgaire de VAfsthonia thea.
Faux-Thlaspi. — Cest la Lunaire annuelle,
Faux-Thuta. — C'est une espèce de Cyprès {Cupressus
thuycides. Lin.).
Faussbs-Tbacuébs. — M. de Mirbel a donné ce nom à
des vaisseaux du tissu des plantes, dont les parois pa-
raissent au microscope marquées de lignes horizontah^
rappelant la spire qu^on voit dans les trachées, mais ir*
régulières et non déroulables comme cette spire. Les
fausses-trachées sont leAYtiivieskfix rayés de De Candolle.
FauxTrbmblb. -* Nom d'une espèce de Peuplier de
VAmériaue septentrionale {Populus tremulMes, Mich ).
Faux-Troénb. — Nom vulgaire du Putiet, Merisier à
grappes (Prunus padus. Lin.).
Faux-Tursith. — Nom vulgaire des racines de deux
plantes de la famille des Ombellifères : la Thapsie velue
et le Laser à larges feuilles.
FAUX, Faussb (Minéralogie). — Ce terme a été rare-
ment employé en Minéralogie.
Faux Albâtre. — C'e^iV Alabastrite^ Albâtre oypseux.
Faux-Asbbstb. — Nom ancien de V Amphibole fibreux
blanchâtre.
FAVEROLLE, Favbbottb, Faviole (Botanique). >- Voy.
FéVEROLLB.
FAVONIE (Zoologie), Favonia, Pérou etLesueur. —
Genre de Méduses exotiques, à ombrelle hémisphérique,
sans tentacules au pourtour, creusées inférieurement
avec un long pédoncule muni d'appendices propres à la
succion.
FAVOSITE (Zoologie), FatM)itYe«, Lamark, du latin /iri-
vus, rayon de miel. — Genre de Madrépores fossiles des
terrains les plus anciens, dont les cellules prismatiques
rappellent quelque peu l'aspect d'un gftteau d'abeilles.
Ce sont les Tubiporiies de Rafinesques et les Bunomies
de Lamouroux.
FA VUS (Médecine). Nom par lequel les Latins dési-
gnaient le rayon , le g&teau où los abeilles déposent le
miel. — A cause d'une certaine analogie de forme, on s
appelé Favus (M. Caxenave), Teigne faveuse fAlibert)
une maladie caractérisée par des pustules , dont la base,
légèrement enflammée, est souvent irrégnlière; elles
contiennent une humeur visqueuse et se couvrent bientôt
d'une croûte Jaune demi-transparente , et imitent gros-
sièrement l'aspect et la forme des cellules des abeilles.
Cette maladie constitue une des espèces de la Teigne, Is
Teigne faveuse (voyez Teigne).
FAYARD (Botanique), du latin fagus, hêtre. — Nom
vulgaire du Hêtre dans l'est et le sud-est de la France.
Ailleurs on le nomme Faou^ Fau, Fouteau^ Fayau.
FÉBRIFUGE (Médicament) (Matière médicale). —On
appelle ainsi les médicaments employés pour combattre
la fièvre. C'est particulièrement lorsqu'il s'agit des
que c'est plutôt
le phénomène de la périodicité que leur action se fait
sentir ; et cela est tellement vrai, qu'ils ont été administrés
avec succès dans des aflëctions qui sont rarement accom-
pagnées de fièvres, telles que certaines névralgies à carac-
tère périodique. Aussi plusieurs médecins ont-ils rem-
placé le mot fébrifuge par celui de anti-périodique. Au
reste, quelle que soit la cause encore ignorée de la pé-
riodicité dans certaines maladies et particulièrement dans
les fièvres d'accès, quelle que soit la manière d'agir des
médicaments dont il est question, il n'en est pas moins
vrai que l'efficacité de certains d'entre eux ne peut être
contestée. On doit citer en première ligne le quinquina
et surtout les sek de quinine, dont l'expérience de tous
les Jours constate les merveilleux effets. A côté, mais bien
auHiessous du quinquina , dont le prix , tonjours élevé,
limite trop souvent l'emploi , on a eu recours aux écor-
ces de chêne , de marronnier d'Inde , de saule, de frêne,,
d'orme, etc. ; aux racines de gentiane, de bardane,etc. ;
au musc, au castoreum. Mais le médicament qui a rendu
le plus de services comme fébrifuge, même lorsque le
quinquina avait échoué, ce'sont les préparations arseni-
cales tvoyei Quinquina, Absbnic). F— n.
FÉGBS, MATiftRBS PÊCALBS (Pbvslologie), du latin fœces^
résidus. — Voyez Excréments, Gadoue.
FÉCONDATION (Physiologie végéule). Voyez Fleur.
FÉEA (Botanique). — Genre de plantes Crypto-
games acrogènes de la ftemille des Fougères^ tribu des
Hyménophy liées. 11 est spécialement caractérisé par des
sporanges presque pédicellés, accompagnés d'indu-
smms nus, libres, et disposés en épis distiques à l'extré-
mité d'une hampe. Les frondes de ce fjsnre ont une con-
Bitince membrinense et sont ptnnttifléei. Let etpicâs
■ont toutes eiotlqnci.Ls P.pn/uyo'line {F.polypodine,
Borfl, aiDii nomni(<e pan» qa'ella prttcnle te port de
notre polypode lulgaire. estdeUGuadeloape. L> divi-
»ion JnKrieure ds tea frondes eit i deux lobes dont l'in-
férisnr est réfléchi. Ses bsmpes.longaw dsOx.OB 1 0-,tO,
M terminftnL par un épi composa de <juatre-rlngts
sporanga eavinin, dont la columelle fait aaiLie de
0>,Oii& on O'-One. La F. naine fF. tiaaa, Bo^), upëce
très él^anta de la Guyane et rapportée par Poiteau, a
les pinnulea OToldes et un peu crtpfes.
FÉCDLB (Botanique I, du latin, facula sédiment, dé-
pât. — Ce nom a désijiné autrefois 1«* dépOu fonuAs
dansles sucs eiprimés dos matibrei Tégélales; anjour-
d'hul 11 s'nppl.que surtout au ««dinitiit amylacé que
donne l'amidon dans un grand nombre de sucs, et <l est
presque devenu synonyme û'amidim. tvw botanistes l'em-
ploleni surtout pour déaignep la matière amylacée aceu-
mutée Bo amas farineux dans certains points du IIbsd
cettntaii^ végéial, et de laquelle les chimistes extraient
leur amidon. La fécule est une matière granuleuse de
dimensions tarlablès. Chacune des cellules du tissn
chargé de fécule renferme plusieurs de ces grains, ei
souTcni ils y sont tellement serrés qu'ils remplissent
eiBctement sa capacité. Généralement colorés en blanc,
ilsoBreot le caractère constant de bleuir inilantanément
au contact d'une solution d'Iode. Cette mïms solution
colore au contraire en brun ou eu Jaune les granules de
mstière aintée, de sorte que cette coloration bleue est
un des moyens propres L faire reeonnsltre la fécule. Les
mains de fécule ont d'ailleurs une forme reconnalssable,
mais qui Tarie suivant l'espèce végétaJe qui les produit.
Spttéroldaux ou polyédriques, ils font voir plusieurs
couelies ou cercles coi: ce n tri nues autour d'un point qui
est ordinairement à la iupcrHcîe du grain. Ce point,
qu'on nomme Mit ou osliole, est en elTet celui qui a
reçu la prcmitre lame de matière .imylacée, puis les
accumulées si
' le mémo
.ludiei plus anclenni^. Une étude attentive de
l'aspect des grains de fécule et une mesure exacte de
leurs dlmendonsonl permisde reconnaître très-sOretneot
chaque espèce. Voici, en millièmes de millimètre, un
Ublean de quelques-unes de ces mesures :
«■■■»■— *- t~"— *• *l.™. U-ml- l*.»^ ^.iT— ).
tieuic da pomna d« Ifrra de a».17Sl Ohm,) «s
— d'BD bi1iiirr_(Ciiniiii ;l«osIra) 0 ,1111
— dais rtia da mrsii!!!*"'.".'.' ".'!'.! B ',inS
— da Hgiiti (Cycdi circiMlfil « ,<i;0
— d« piliic .' 0 |o(0
— da lorfibo toaga 0 ,010
— du iiiillal dssaiHsm... '. 0 joiS
Les fécules que nous utllisous communément sont
celln que recèle la gtaine de* céréales dans ion péri-
sperme, la firalne des téiiumineiises (fèves, haricots,
pois, lenitlles) dans ses cotylédons. Les graines de cer-
taines clténopudées, telles que lesaiisérines, du sarrasio
ou blé noir, «u fouraiMeat égalemeoL Le nom da fécule,
11) C ctllHia rtmpli* d< (r>><» '^s ft^»!' d« pomma de lirra,
— D, Ersiadafceala da (nimrnL gonDt »r de l'ciu.— E, idem,
•tisuStcl fendillé. — F, idm.lec cl coupé par moitié. — C,
(nias d* deola de mêk.
FÉC
dans le laneage talgaire, est plus spécii
pour la matière amylacée que l'on eitnui, os u ynam
de terre, de l'igname de ta Chine, des ptisies, en m
mot, des plantes qui la tiennent en résene diDslEin
rhiiomes, leurs tubercnles, ou en gi^néril dîna lei «-
ganes autres que tes graines ; ainsi ta ^cule de S-igot itot
de ta lige das cycas et des palmiers; l'arrovmM, Ai
rhliomo d'un inoranla des Indes; le /apiom, do rÛ-
lome du manioc on manibot [voyei Auidom. Ciu-iui,
Faune, Hodluse, S£(»^ioi(i bei hajciu, Uun
ALiaiNmaE, AlmektV
Fkci'le, FfcuLziiiE tCItimle'. — On désigne iMn.
tement sons le nom de fécule la matière amylide qii
provient des tubercules, et l'on réserve le nom d'Jmdos
(voyez ce mol) 1 celle qui existe dans les céréales. Lin
toire clilmique de des denx corps est la mAH; >
n'y reviendra donc pas ici. La plus iniponaiiK èi
fécule* est celle de la pomme de terre (Sotonaila-
berasum). Celte plante conlient eu moyenos 10 jon
100 de fécule: mais ce rendement est irtt-nnilik
avec l'espèce que l'on emploie, l'époque de la réélit, Il
séchei'esm de l'année. La pairatiue Jaune, le tcbav H
cosEo, ta tardive d'Irlande, sont W plus leclMrcblniU
pomme do terre de Holiin, qui donne de* récollMiiito*-
dante8,eat peu eslimée, ses tubercules étant trop Hisni.
L'atelier où se l'ait l'eitraction de la fécule se nomu t-
cnlerie. Nous allons donner une idée du procédé dt Un-
cation qui est te plus généralemeni employé.
La première opération à faii« subir i la pooMli
terre consialB i ladtbarraNer de la terre adliér«ielu
surface; pour cela, on la fait tremper pendartqoctqn
lieures dans l'eau, puis on procède au lavage. Oneo-
ploieà cet effet un cylindre Incliné surrhoriioneirnat
deit^iigles de fer ou de bois laissant entre elles daims-
valles 1 jour. Ce cylindre plonge Jusqu'au liendimdi
l'eau ; il est animé d'un mouvement de quinze 1 'i^l
tours par minute i on y Introduit les tubercules pu li
partie supérieure, et ils reparlent par le bas aprts int
glissésur une grille l^élleotdalei la terraMdtfiâiBitt
le choc ou le frottement, et tombe à Iratera les Joui dr
la grille et du cylindre. Certain* industriels Dut puer
le» pommes de terre *ucceialTemePt dau dru laveon,
ce qui érile te trempage.
Après le lavage vient le ripage ; la rbte m va q^-
dre armé de lames de scie malnieiia** iVJHl le* ""
des autres, le* dents dépassant de a>,001 lasorfaon
cylindre. La ripe fait 700 i 80O tours par ninuie; la
lïiLiprcutes sont amenée au contact de ce cyliodndéra*
tour et sont déchirés et broyés avec rapidiiéi un IM
deau empêche qu'il n'y aita<ihérone«aveelfid«Bii.I«i
deux figures ctlointes, empruntée au Ùiaiaimt *
chimie ifluitrielle de HH. Barreswil et Girard, !»p*
sentent le lavage et le tamisage tel qu'il es
elTecdié. Le produit du rijjage er' '- ''
ensemble e«t ci
,.,. ,„l delà pulps,* Ité-
rai bii min oldes so lubies dtni I SSL Cri
iduii dans des tamis cylindrique iImi
iprunlons le dessin àl'ouTrsge préeédeniinonl oj^
La férule seule e»t aaseï fine pour passer 1 tnn" "*
trou* des Mmis et est amenée pu- dra eoursatt dw
dons de vastes enviera, où ellese dépote; plnrieiinU-
ulsagitt sont nécessaires. La fécule déposée dus ofCO'
ves est mélangée de sable; on agite vivement iln ^
mener les matières solides en Buspomion; pais, V|*
avoir attendu quelque» minutes, l'on décsoie I"*™'
encore en suspension, tandis que le sable plu» wt* f
d.'Jà déposé. Cette opération «I le désablage Imov^
des provenant de la décantation sont abandonnée >;< 7*
pos pendant trois ou quatre lieures, A la sopwK*?'
dépôt est une couche grisâtre que l'on enlève "* *
rtlclolr* et que l'on désigne sou» le nom de jriii dt^
cule; celte mailère fournit, par doslsvaffset """"j*
aages successifs, une fécule épurée aussi bisno» V*
celle dont on l'avait séparée. Ou laisHi égouti», ps""
m.TSse agglomérée et obtenne soua la fomie d'" F™*^
placée sur une aire en pliire poreux qui »'»*™'T;
dcment l'humidité i tes grains sont ensuiies*"* 'r
borda l'air libre, puis* l'éluve. Il ne reUe pl" I»'
écraser, bluter et mettre en paquets. h\ pnlp"""
ployée a la nourriture des beailaux ; tes psm twp"
de matières albuminoldes se puiréHent "**•'!''"/
s'en dégage des hydrogèoea carboné» et de rso* f^
tiydriqne. Pour se débarrasser de ce ''<>!*j?^-^
eréable, on les répand dans des prairiesen ''^jP'™''
on les rijMte danÏT-n c-urad'eau asseiconsIdénW-P^
les entraîner rapidement Ce* eaux, d'ailHun. n>*^
tuent un engraia eiceltciit.
PfiC
«81
FEL
(TMt n OMmcnt o4 1* pomme de tem vient d'ttr« 1 tbrme dam le mbeicale. Pendant lliber, fl Tant prter-
récolt^M M ironTeen plâoe Mliriid, qu'elle ecKitient I ver de la gelée ]«( nuttdrlani nnmafnwiote ; on j par-
Tleot en lei plaçant dani dn
tilM.
Lea mAntcferw pripanat
■MTCDt eUea^Dtmee I* H-
cala doM elle* ODt baaoio.
Voici Is racMuielleqiieU
dODM y. JolsOMUX dalH MB
eiceUeot livra Dt la Prrml
ri dit MûmMU d* tamiiagM,
Aprto afolr pcM le* lutter-
culà, on lot r«pe dani ua
rue oA il 7 a de l'eaii i paia,
loraque Mut e*t ripéf oa
agita la pulpe dana l'eau «t
on iilve KpoMr. Un ddpM
-'- — - - -ultM fermé.
avec prtcautlon, de bçoo i
ne IwMBT daiia le tbm» que
le ddpAt enqueatioo. C'e>t It
recula. Il ue i'a|>t plo* qoa
do bien lanr, de décanter
UDB uconde fola, de lilw»
le déptt ae fbrmer, de dé-
canter encan ei d'cnlmer la
fécule , qui doit èire alon
d'une blancheur parfaite et
que Ici Aideiioanea appal-
^ IMJ. — UijjE tl rlr>icli lifaui dt Itrri r^" NilruUHiU 11 iHuli. lait finir de pomme de
terre. On l'écraie aor dea
et donoB le plat de Kcnlei annt doit on commencer la i Ilngeaoauir dea fcailiei de papier non collet on l'ei-
fabrication dta que lea atrachases sont faiU; Il est ln>- pote au toleilj on la chaîne de linicB ou de papier
port&nt auail de terminer avant le mois de mtn, car iv tempa eo tempt, et lonqu'elle eit lècbe, on la
_. — . i_..i JA..I..» M I. r^ni. u i..n^ I -nn.«..= «Q g4i,_ j^ défaul de la chalev du aolefl,
alon la germination w déTOloppe et la fécale k tran*- I
d'aulrea Tariéléa
on M Mrt d« !■ chileor d'nn poèio oo d'an tta dotu.
Oam ea» emplola directi, la fécule eal tranibnnée en
dsxUim qnt lert k l'apprit d«a tiraoa, en more de t6-
culeoo (lucHeqid eit emplojA danila fabrication delà
bUre, dani la prtptration dea liqneon, de* airopt da
pbaroMcle,ete.
On troave encore dana le
■ " ■ 1 gén
i qui ■
Maranla anaiduiaaa,
IM Sofou qui prortent da la modle do SieoDTiu
VÀLBiiKi maia la pina grande partie de celai que l'on
trMiTedaiule commerce prorlenl de fécuir de pomma de
terre arint ubl nne préparatioo particulière.
-•* En Perae et en Atle Hinenre. de nombreoMa etpèeea
d'OrcAû pradulienl de peiiu tubercules qui, lavéïi l'eau
boaillante et éplucliéa, eortatiinoat le Soiqi. Clitcua da
ce* tubercule* eal rca.pli de fécule. On Imite le Salep
■v«c de la fécule ordinaire et de la fcomme. Ni ce Salep
artiOciel ni le véritable ne Mot lusceptible* de roAtuarer
lea IbrCM épnliéea, coinaie le croient beaaconp de per-
La Manie de mankM(/a(ropAa moaiAof) pwta la non
de MoMiaehe on Cipipa. Sécliée d'une cerlaioe (hçea,
cette (icDie t'agglomère et constitue le tapioca (voyet
Aaaow-aooT, Stcou, SALir, Manioc).
D*ntceidernier«iempsDQ a utilisé la fécale det ftvaa
dea févenillea et dea marrons d'Inde. H. &
PÉDIE (Botanique), Fffia. Mcooch,— Genre déplan-
te* Dieotybibmgt gamopi'alei pirigynet , de la fh-
mille dea Vûltrian^i, conienant de» bertx» annuel-
le* k ftaillee oppotéea, eniltte» ou dentées i fleur»
réanies eo une sorte de corymbe, et de couleur rose on
pourprée; calice monosépalei 3 deni», corolle monopé-
tale, en entonnoir, divisée en S lobes inégaui i î «laml-
nea, an oraire inftre tarmonlé d'un reul stvlei frult«
capsule k i loEfs. dont î toujours avortée», la r. corwe-
d'alxmdanet \F. contu-eopia. Lin.) croit spaolanément
dant lemidj de l' Earope et xteinKr.lT i o',3ii de bausenr.
FELDSPATH (Minéralogie i. — Voyei Filsutb.
FIÏUCIB (Botaniqne), fe/ta'a, Cassini. — Genre «
pinntet de la famille des Compotéei et propret au cap d*
Bonne -Espérance. Elle» te rapprochent dea Ailcri, «
n'offrent d'ailleurs aucun intérêt k d'autre* personnel
qu'a ni bornnistes.
FEUS (Zoologie). — Nom lailn du genre C'm(.
FEL
952
FËM
FELSPATH on FELDSPATH (Minéralogie), de l'alle-
mand Fels rocher, on Ftldy champ, et Spath^ pierre fra-
gile. — Ce nom s appliquait Jadis à une siil>stance mi-
nérale d'an aspect brillant, de texture et de cassure la-
melleusea, se brisant facilement sous le marteau, se pré-
sentant sonTent en fragments réguliers qui ont la forme
de parallélipipèdes obliqoangles composés de 4 faces per-
pendiculaires entre elles, brillantes^ polies, et de 2 autres
ftices obliques, ternes et beaucoup moins nettes. CSonsi-
déré alors comme une espèce minéralogique. le felspath
admettait de nombreuses variétés : F. aduiaire , r. vi-
treux, F, leanellaire, etc. Uétude de ces diverses varié-
tés a révélé entre elles des différences plus grandes qu'on
n'en supposait d'aJ>ord, et les minéralogistes considèrent
aujourd'hui chacune de ces variétés comme autant d'es-
pèces distinctes qui doivent se réunir dans un même
groupe, le genre Felspath,
Le genre Felspath peut se caractériser de la manière
suivante. Ces substances minérales ont une dureté peu
inférieure à celle du quarts, et , par conséquent, rayent
très-bien le verre; chauiTécs au moyen du chalumeau,
elles fondent et se prennent en un émail blanc. Les fel-
spaths se composent de silice, d'alumine et d'une autre
base, le plus souvent la potai^ la soude. Ils se présen-
tent habituellement à l'état cristallin, et offrent plusieurs
clivages, dont deux au moins mettent à nu des faces
également nettes et brillantes, et perpendiculairesj, ou à
peu de chose près , l'une sur l'autre. Les formes cristal-
lines des espèces de ce genre se rapportent à l'un des
systèmes de prismes obliques.
Ce genre contient trois espèces principales, auprès des-
quelles se groupent quelques espèces moins importantes.
Ces trois espèces sont : VOrihose, VAlbite et le Labrador
ou Labradorite,
VOrthose (nommée aussi Felspath ordinaire, OrthO'
clai, Petunii^ Felspath aduiaire, etc.) se voit le plus
souvent en parties lamellaires, translucides ou opaques,
blanchâtres ou couleur de chair. Les cristaux d'orthose
que l'on rencontre quelquefois bien reconnaissables, ont
pour forme primitive un prisme oblique à base rhombe,
dont les angles mesurent I19(> et 6i« ; la base est inclinée
sur les pans du prisme de 67« et de 113«. Cette espèce
offre, en tous cas, 3 clivages , dont 2 assex nets et exac-
tement perpendiculaires l'un sur l'autre. La densité de
forthose est de 2,56; quant à sa composition chimique,
c'est un silicate double d'alumine et de potasse, avec
soude, chaux, magnésie (3AlK)%SiO>-h(KO,NaO,CaO,
llaO)SiO'). Les roches qui contiennent habituellement
l'orthose sont les granités, la leptynite , la pegmatito, le
gneiss, la syénite, le porphyre, la syéodtono, l'arkose et
la mvosdte; c'est, exceptionnellement dans les fentes,
les géodes, que l'on trouve l'orthose isolée . Le felspath
aduiaire est une variété d'orthose transparente et inco-
lore; le jD^unz^ est, au contraire, une autre variété blan-
che et opaque dont l'éclat est utilisé pour la mise en
couverte de la porcelaine (voyes Pobcelainb). On nomme
pierre des Amazones (voyez Amazones) ou vert-céladon
une troisième variété d'un beau vert ; on connaît en-
core sous le nom de pierre de lune ou felspath nacré
une quatrième variété d'une teinte vert-bleuâtre & re-
flets blancs nacrés, chatovant dans l'intérieur de la
pierre quand on la tourne devant ses yeux ; enfin, on a
appelé pierre de soleil ou aventurine orientale une cin-
quième variété d'un Jaune de miel, send-transparente,
scintillant d'une multitude de reflets d'un Jaune d'or.
VAlbite (nommée aussi Clévelandite , Kieselspath,
Eisspath, Dehorl blanc, Téfartine, Péricline^ etc.) est,
au contraire, un silicate do i.ble d'alumine et de soude
associé à d'autres bases. Ordinairement de couleur blan-
châtre, ce minéral se trouve en cristaux dérivant d'un
{irisme oblique à base parallélogramme obliquangle, dont
es angles sont de 119* 1/2 sur 60» 1/2, tandis que la
base est inclinée de 65^ et US* sur les pans du prisme.
On y observe 3 clivages, dont 1 plus facile que les autres
et inclinés entre eux, non de 90*, mais de 93o 1/2. L'Al-
bite a pour densité 2,61 ; et, parmi les bases associées k
la soude dans sa composition, il faut dter la potasse, la
chaux, la magnésie (3Al>0>,Siœ+(NaO,RO,CaO,MaO)
SiO')..L'albite est rare dans les roches granitiques où
l'orthose est si répandue ; on la rencontre dans l'eurite,
le granitone, la protog>'ne,lagnégyne,le diorite; on peut
rapporter à cette espèce la plus grande partie des /e/-
spaths vitreux qu'on voit si communément en cristaui
minces et fendillés dans les roches tracbytiques, et qui
ont été aussi décrits conmie une espèce spéciale sous le
nom de Byacoliie. On peut rapprocher de l'albite l'O/i-
goclase^ qui est un sUicate double d'alumine , de iooés
et de chaux, ayant la même forme primitive, a&ais tcrçc
une base dont les angles sont de 11&* J/2 ei ^* 1/2, et
qui conduit i l'espèce suivante.
Le Labrador ou la Labradorite (nonmiée «osai /hf-
spath opalin), dont une variété, connue bous le Dom de
pierre de Labrador^ est remarquable par des reflets pR»-
que ausai brillants que ceux de l'opale, et colorés ee^
n^nirement en bleu et en vert oo en Jeune doii, §p!
détachant sur un fond gris obscur ; c'est un silicate doa-
ble d'alumine et de chaux avec soude, potana et
magnésie (3Al>OS,SiO\+(GaO,NaO,KO,lleO}SK)*)i aei
formes cristallines dérivent d'un prlsoie oblique à base
parallélogramme obliquangle, de 1 lO» et 61*, inctiaée de
06* et 1 lô* sur les pains du prisme. On y reconnaît é cli-
vages non perpendiculairee ; l'un d'eux est parCùt, Fan-
tre assez facile, et ils sont inclinés A 94* 1/2 l'un nr
l'autre. Le labrador se dissout dans l'acide chksrhidâ-
que ; sa densité est de 2,71 . Cette espèce de liiispau te
rencontre dans l'euphotide, l'hyperstliénite, la dolériie.
le mélaphyre, le basalte.
Certaines substances minérales seoiblent, udoo de
vrais felspath», au moins des felspaths mélangés à d'as-
tres matières ou simplement altérés dana leur compos-
tion . Tel est le Pétro-silex^ sorte de folspath compsrtf
de l'une ou l'autre deâ espèces précédemnient déoiisi^
mais môle à d'autres corps qui le colorent diverwieot;
sa cassure est cornée, cireuse ou écailleoae^ et rappéfe
l'aspect des silex proprement dits ; mab la ftiaibilité da
pétro>silex révèle sa nature felspathique. Le Jade on /^
spath tenace^ remarquable par sa ténacité et eos ûti-
tude à prendre uu beau poli, et ai employé d«is Fia-
dustrie chinoise pour la fabrication des objets de déo»-
ration , est du labrador mêlé le plus sooveot de £a^
la^, quelquefois d'autres matières minénUea; ov-
tainsjades sont des albites compactes plus on moms pa-
res. 11 fautencore citer comme variétés de roches fei^e-
thlques V Obsidienne, la Perhie, la R^imite^ la P9mt
(voyez ces motsi. Enfin, le Kaolin est un véritable M-
spath décomposé provenant de l'altération de 1* Pegma-
tite^TOch» grânitoide formée de felspaths laminaires et de
grains de quartz. En se dédoublant par la perte de sa
base alcaline et d'une partie de l'acide silldqoe, le lel-
spath s'est changé en un silicate alumineaz , qui, s^-
dratant peu à peu, est devenu une ai^le bUnche, œe-
tueuso, friable , très-recherchée pour la fabrication de
la porcelaine (voyez ce mot). Cette précieuse poterie
donc son origine uniquement à des felspaths — '
sons deux états différents.
Le rôle des felspaths est considérable dans A
tlon de la croûte solide du globe ; ils prennent part à la
formation d'un grand nombre de roches trèa-répandoes;
on estime qu'ils entrent pour 45 centièmes environ daas
la composition de oette partie de l'écorce solide de la
terre où nos investigations ont pu s'étendre. H en Kra
donc fréquemment question dans d'autres artidea. En
raison môme de cette importance, de nombreux travaox
ont été publiés sur l'histoire de ce genre minéralogiqee.
On consultera avec fruit Haûy, Traité de Mùtéïïwtope;
— H. Abicb, Ann, des Mines; — Durocber, Jwi. ées
Mines; — Alex. Brongniart, Archives du Mme. d^kùL
nat. ; — G. Rose, Ann, des Se, géolop, ; — Ch« DeviDe,
Contptesrend,defAc.desSc.^U XIX ; — Rivière, BaO.
de la Soc. géolog, de France, An. P.
FEMIIE (Anthropologie). — Voyes Hommb.
FEMMES MARINES (Zoologie). — Quelques aMODiBi-
fèrea marins, connue les phoques, les lameniins, lea de>
gongs, ont paru aux naturalistes fournir nne ezplieadoa
plausible des ikbiessi connues des femmee uiaiÉtsi, pais-
sons^ femmes et surtout des sirènes de Tantiqaflé. On a
pensé que, vues de loin sur les flots, les lëmelleB de ces
animaux, avec leur tête ronde, leurs épaules ton vertes
d'un poil coort méconnaissaUe à distance , et anitnt
leurs nuunelles placées sur la poitrine, avalent pn en
imposer à l'imagination des matelots et rappeler qaelqet
peu les formes de la femme ; tandis que les mâk» don-
naient naissance à la fable des tritons.
FÉMORAL (Anatomie), du latin femur^ coIsBe. — St
dit de certaines parties anatomiques qui se rapportant à
la cuisse; cependant la plupart de ces parties sont pte-
Xùi désignées par le mot erwral (voyes ce mot).
FÉMUR (Anatomie). -^ Mot Utin conservé en français
pour désigner l'os de la cuisse. C'est It phit long et te
plus gros de tous les os du corps. Son extrémité sapé-
rieure présente trois éminenoea, dont l'nne porte te nsa
de téte^ les autres celui de trochanter. La tdte do (éaer
F EN
953
FEa
est reçoe dans la carité de l'os iliaque, et c*eBi ee qui
c»iiAtitiierartiealation de la hanche (coxo-iréinorate)i entre
Im tdte et les trochanters, on remarque une partie étroite
nommée col ; c'est dans ce point que le fémur se fracture
lo plus souvent chez lesTÎeiIIards. L'extrânûté inférieure
da fémur offre deux éminences appelées condyles (du grec
condyias^ renflement), et qui représentent par leur Tén-
nioa me sorte de poulie, laquelle 8*articnw avec la ro-
tole et le tibia pour former le geuou.
FENAISON (Agriculture}, du latin fœnvm^ foin. —Opé-
ration agricole qui consiste à couper et fidre sécher les
foina anr les prairies; cette opération se nomme aussi le
fanage ; mais le mot de fenaison est seul employé pour
ddaigner Tépoque de Tannée où se pratique le fanage
(Toyes Fom, Paaians).
FENÊTRE (Anatomie), par analogie avec Touferture
d'une fenêtre. — Ce nom est appliqué à deux trous per-
cés dans la paroi osseuse qui sépare la cavité du tympan
de eelie du vestibule de l'oreille interne : ce sont la /*«•
nétn ovaU et la fenêtre ronde (voyes Oreillk). La pre-
oiièrey ou «eMtbtUe du Tympan, fait communiquer tu-*
semble ces deux parties : la seconde , ou Vowserlure
cochUenne du Tympan, fait communiquer la rampe In-
terne dn limaçon avec le tympan.
FENfiTRfi (Chirurgie). — Se dit des emplâtres et des
comprcaaea oà l'on a percé régulièrement des trous pour
liisaor écouler lea liquides provenant des parties raaladea
«ù Foo emploie lea empl&tres ou compresses.
FENIL /Agriculture), du latin fœnwn, foin. —On
nomme ainsi le bétimeot où l'on resserre et conserve le
fbin, dans une grande partie de la France et surtout dans
le nord (voyes Foin, GasMiER).
FENNEC (Zoologie), Canù Zerda^ Gm. — Espèce de
Mttmmifèree^ de l'ordre des Camatsiers^ famille des Di'
aitigrades^ tribu des ChienSy genre Renard, propres à
l'iotérietar de l'Afrique. U a les oreilles très-grandes ; sa
taille est petite et son poil laineux, même sous les doiffts,
fauve dessus et blanc dessous. Il se creuse des terriers
dans lea sables de la Nubie. Son corps a 0",96; sa
^uene, 0",20, et ses oreilles, 0",08.
FENOUIL (Botanique), Fceniculum, Adans. ; du iatln
fctnutn^ foini par allusion à son odeur qui rappelle celle
du foin. — Genre de plantes Dicotylédones diaty*
pétales périgynes, de la famille des Ombelli fèves ,
tribu des Sésélinées. H faisait autrefois partie du genre
Anethnm, Un. Ses caractères sont : pétales roulés;
fruit presque cylindrique i carpelles à 5 cdtes saillantes;
face commisaorale à 2 bandelettes. Les espèces de ce
senre, dont le nombre est très-restreint, sont des herbes
a feoillea découpées en segments filiformes et nombreux.
Leurs fleurs sont Jaunes. Le P. commun (F. vulgare^
Gcertn.; Anethum fœniculum^ Lin.), s'élève souvent
à 2 mètres. Ses tiges sont striées et ses ombelles,
sans involucre, ont de 12 à
20 rayons. Cette plante est
d'origine exotique, mais (Me
s'est naturalisée dans nos dépar-
tements méridionaux. Elle croît
principalement dans les lieux
secs et pierreux. Son odeur est
aromatique et sa saveur est
douce et agréable. Dans certains
endroits le fenouil joue un rôle
irès-im portant comme condi-
ment. On en assaisonne les lé-
gumes et le poisson. Ses graines
renferment une huile Jaune.
Elles passent pour carminatives
et stomachiques et font partie
des 4 semences chaudes ma^
jeuresj apéritives ou diuréti-
K%. 10*4.- FeMiâU cMMBon. qucs, Ou employait autrefois
le fenouil contre les rhuma-
tismes. En Italie, on fait une grande consommation
d'une autre eipèce de Fenouil, le F. dulce, C. Baub.
(AneiAum duice^ de Cand.)« appelé aussi F. d'Italie,
Sea tiges, que l'on fait grossir par divers procédés
de culture, se mangent crues, à la manière des ar-
ticbanta à la poivrade, mais plus ordinairement en
asaaisonnement. Dans les États romains, à Naples, on
eo fait surtout un usage très-fréquent, et, pendant six
moia de l'année, le fenouil est servi presque tous les
Jours aur lea tables. On en garnit la volaille, la viande
rôUe, les ragoûts, ou bien il est cuit à la sauce blanche
ou au J ne; U entre aussi dans la pn^jparation du maca-
xoni. Avani de l'employer dans ces différents mets, on le
nut cuire préalablement dans l'eau, avec un assaisonne-
ment composé qui ajoute à sa saveur aromatique. G~s.
FENOUILLET (Horticulture). -* Variété de Pomtnes
asseï peu recherchée ai^onni'hul et uommée anis ou
F. gris parce qu'elle a un parfum qui rappelle l'odeur
du fenouil ou de Tanis. C'est un fruit gris, rouss&tre, sans
couleur vive à sa surface, de grosseur médiocre et un peu
allongé; chair fine, Jus fort sucré. Bonne en décembre,
elle peut se garder Jusqu'en février et mars; elle se fane
aiséôient. Le F, rouge court»pertdu est plus relevé que
Vanis, Le F. Jaune est le Drap-d*or,
FENU-GREC (Botanique), du latin fignum grœcum^ foin
grec; allusion à sa ressemblance avec la iuxerae. — Es-
pèce de plantes du eenre Tngonelle (voyes ce mot), de
la famille des Papilionaoées, C'est le Trigonella fomum-
grœcum^ Lin. Le fenn-grec est une plante annuelle, éle-
vée environ de 0",30. Ses folioles sont obovales, dentées
et ses stipules en forme de fer de faux. Ses fleurs sont
blanches, et sa gousse, de môme forme à peu près çue
ses stipules, est deux fois plus longue que le bec qui la
termine. Cette plante est indigène. Lea anciens la cul-
tivaient pour servir d'aliment aux bosu(s et môme aux
hommes. Aujourd'hui encore, on la cultive pour lea mômes
usages, surtoutenÉgypte, oà elle ne demande, pour ainsi
dire, aucun soin. LeasemaiUeBsefontdans le limon lorsque
les eaux du Nil sont retirées, et la récolte se fait très-
abondante au bout de six semaines. Lm graines de fenu-
grec renferment un principe colorant dont on tire peu de
parti, malgré les avantages qu'il présente. On préfère en
extraire une huile qui entre dans la composition de cer-
tains onguents, notamment du diach^Ion. Ces graines ont
une odeur très-agréable ; elles contiennent un mucilage
abondant, avec lequel on prépare des lotions^ dea injec-
tions, des lavements adoucissanta ; réduites en farines,
on en fait des cataplasmes émolUents et résolutifii. Le
fenu-grec s'emploie aussi comme fourrage, et, dana plu-
sieurs parties de rÉgvpte, il est recherché comme légume.
Ses tiges vertes, qipMi prépare de diflérentes manières,
sont connues sous le nom de hellée. Il serait à désirer
qu*une plante aussi utile fût plus répandue en France ;
elle ne se cultive que pour le fourrage qu'elle produit.
G— s.
FER (Chimie). — Le fer, le plus précieux des métaux
incontestablement, l'auxiliaire le plus piussant de la ci-
vilisation et dea arts, est en môme temps l'une des ma-
tières les plus répanduea dans la nature. U n'est pas de
terrain, pas de roche qui n'en renferme des quantités
plus ou moins notables, et ses minerais proprement dits
(voyes plus loin Fia [Métallurgie]) paraissent devoir
suffire piandant un ten:ps excessivement long à la consom-
mation toujours croissante de cette précieuse substance.
Associé intimement à l'organisation animale, il parait y
jouer un rOle considérable, car tout le monde sait que la
thérapeutique tire un parti puissant des médicaments
dits ferrugineux ; les eaux mmérales ferrugineuses pré-
sentent également dans beaucoup de cas une efficacité
bien reconnue.
Combiné avec une petite quantité de charbon, il donne
lieu à la fonte et à vaàer, subsunces qui, par leurs
propriétés spéciales, sont comme des métaux nou-
veaux susceptibles de varier et d'étendre les emplois dn
fer d'une manière pour ainsi dire indéfinie.
Malcpré cette diffusion extraordinaire du fer dans la
nature, malgré le rôle exceptionnel de ce métal, qui le
rend aussi nécessaire à la fabrication des instruments les
plus simples qu'an développement de la civilisation la
plus raffinée, il est à croire que son usage a été nota-
blement postérieur à celui des autres métaux usuels,
circonstance qu'il faut attribuer à la difficulté de son ex-
traction, n est certain que les anciens ne connaissaient
qu'imparfaitement l'art de le travailler, car souvent l'al-
liage de cuivre appf lé airain fut employé à la fabrica-
tion de leurs armes. Toutefois, sans ôire très-employé, le
explicite*
travailler le fer à Tubal Cahi ; les païens le faisaient re-
monter à une époque beaucoup moins reculée, au règne
de Minos I", qui vivait environ vers le milieu dn
XV* siècle avant notre ère.
Au point de vue chimique, le fer est un corps simple,
métallique, d'une couleur gris-bleuàtre, d'une densité
égale à 7,8. Son équivalent Fe = 27,S. C'est le métal le
plus tenace; un fil de fer de0",002 de diamètre peut
supporter sans se rompre un poids de 250 kilogrammes.
C'est cette propriété qu'on a utili^ dans la construc-
FER fl
lion des ponta ■niT>ffii]uii. Qasnd il est iiiffltaminenl par,
Ih (^ piiKiède une ir*s-|rande diicti'itéj on fabrique
pour Ifs harpons des baleiniers dm ti|[es à» fer qui peu-
finiiMni se rompra oa se désagréger, être roulera un
grand nombre de fois sur eilea-mc^mni. Le fer tapporle
mr'ni bien l'action du Uminoir que celle de la filière.
'est nn métal dur ; mais il acquiert an degré de lool-
leasa relailve par Ik présence de quelques corps, tels que
te lanadium (cprtaint fera de Sutde].
Il ne fond qu'à une température très^letée, l£0> du
■jmmètradeWcd^oodt aussi n'emploie- t-ou Jamais la
lmk>n pour lui donner les formes qn'il doit recevoir; on
le Ârge et 11 est «laei mou pour snblr cette opération k
M> du pjrromitre.
Le fer pu.-' s'obdent an rfdalstat l'oijide de f^rptr
HTdrogtne.
Le l^r est no métal trfes-oiydable. Lorsqu'il résnlle de
la réduction d'un otjde par l'hidrotène. Il s'enOamme
ipontonéinont au contact de l'air; Il est pyrvpborique.
Le ttr ordinoira brute dans l'oxygËne k une lempér*-
tnra élevée si se cooTertit en oivde magnétique (F^*).
A la température ordinaire, le fer est inaiiéraUe par
rtnfgbM sec et part'ean priTée d'air. Usia II ('altËr«
bellement mm l'action combinée de ces deai causes.
L'air bomlds Ibime à la surface du fer une poudra
)annlirf , aipelée raniHt, qui est nn bjdrate ne per>
La UmalUe de fer plaeée dans l'ean, eiposéfl à l'air, se
convertit en un oivae noir, appelé élhiops morfioJ.qnl
est l'oxyde mBf;n4ifque.
Enfln, qaaLid le fer est soomis ao rouge k faction du
narlesD. Il s'en détache de* écailles appelées balMvrei,
qui ne sont autres encore que cri oxyde magnétique.
Il faut bien remarquer que l'oiydation du fer se fait
k l'sir bnmidfl, et que, par conséquent, il est urgent de
détruire la rouille dsns sou principe, car si le fer s'oiyde
d'abord aui dépens de l'air. Il ne tarde pas k s'otyder
en décomposant l'eau par suite de la formation desprt'
Biiéree txcbes de rouille qui constituent, avec le reste
dn métal, un élément de pile dans lequel celui-ci est
éleetro- positif.
.'jes alcalis s'opposent i l'oiydaliondu feri rh-depo-
imse mêlée à de l'eau suOit pour conserver le Fer dons
ce liquide. Hais si la quantité d'alcali derenilt plus
faible, l'action oiydante serait locnlisêe, pouralnsi dira,
dans CCTiaius points où II se forniemil de gros tuber-
cules d'oiydfi. Ou s'oppose k leur fomialion dans les
tayaui ie conduite en recouvrant le métal d'une couche
d'huile llihargyrée.
Sous rinOui
compose l'esu
peut «voir lieu même k 60*. Ou conçoVdès lors que
dans les chaudières k vapeur 11 doit se Ibriner de l'iiy-
A-.igène, qui probablemRnt n'est pas étranger aoi ei>
plDsjons de ces mémea chaudières,
A l'aida d'un acide, le fer décompose l'eau à 1* teni-
pératura ordinaire; Il en résulte de l'bydiogènB et peul-
Cira aussi un peu d'hydrogène Itrré.
Faa (OiTDis pi). — On connaît, comme noni venons
de le dira, plusieurs degrés d'oiydation du fer qui don-
WHit lieu an protoxyde, an lesqnioiyde et k l'adde fer-
Protoxi/de (FeO). — Le sslhte de prototyde de ter
traité par l'ammonlaiius donne un précipité qui serait
blanc, si l'en opérait à l'abri de l'air, mais qui, au con-
tact de ce gai, passe rapidement au vert [bydraied'oiyde
Magnéilque) et au Jau]ie (hydrate de peroxyde).
On vott.d'apria cette expérience, cou 'bien le protoxfde
dt (er est avide d'oiyg^ne. Cette avidité est telle, qu'il
est k pea près Impossible de se procnrw ta corps k
TiHat de pureté.
La nature nous présente quelques sels de protoiyde
de fer, entre autres te carbonate, qui presque iDii)ouri
se trouve sssocié t ceui de chaux et de mangsntae. et
constitue alon le fer tpatbiqtie dea terrains primiiilk on
dcslerraiiu houillers.
C'eal encore ce protoif de qui sa trouve en dissolution
dans les eaux rirrugineu^ea. Il est dissous k la faveur de
radde carbonique. Hais quand ces eaux viennent k la
•urface du soi, le contact de l'air saroiyde le méisl, et
le nouvel oiyde étant peu basique se précipite en flocons
JaaoeronBekue, laadU que l'acide carbonii(ue se dé-
Penxi/dtoa tttquituuiit dt fer (Fe'O*). —En cliauf-
fuit le proiosulfate de ter, le sel te décompose, l'sciile
H àigtift an partie et cède niie portion de ion oiygène
4 FER
k la base qui se snroxyde également, de tslle isRaqM
l'tin tronve dans la cornue du peroxyde de lEriM|e(at
cotbor].
Cet oxyde est trèa-répondu dons la oatata.
On le trouve :
1* A l'état natif, fer apéculalre, ttr oligîste;
1* A l'état d'hydrate, fer limoneux ongranaltire:
8* Al'éiat d'hydrate combiné avecTarillEiGstcoati-
naliont portent le nom d'ocre (jaunei et da snfsor
(rouoe).
"it byl
e quand on précipite n
1a rouille est de même un hydrate de pennyéeétb.
Le sérum du sang ou une autre matière orpnlqiie aUti
k un set de peroxyde empêchent aa prédpiuiioo f m
alcali dans les sels solubto.
Dans l'art de la teinture, on Imite ce qui se psiwilui
les eaux ferrngineusea. Si l'on plonge, en effet, asauji
blanche imprégnée de sulfate de protoiyde de fa iM
un carbonate iJcalin, la toile exposée a l'air se colonn
en jaune i>ar le dép4t dan* son tlsoa de sesqidnydtdc
fer hydraté.
Lorsque lesesqoioiydedefïr eat préparé par 1i nit
humide. Il ml fscilemeot réduciible par rbfartttai;)t
fer réduit coosiilue on médicament ferragioevt, ma
employé depuis quelque temps, n arrive MqsaaoMI
que le fer ainsi préparé est pyrDpbori((ae, e'M-ldin
qu'il s'enOamme spontanément quand on lepniMsiiis
l'air. La fleure cl-conire représente l'appar«l pnfn 1
la préparation de cette snbstance.
Oxyde magn^liqueÇFéKi*). — Celoivde (stcdallv
battitures; c est aussi l'éihiops martial. Celle psid»
noire qui résulte de l'action du fer aur t'eaa eo mit
peur, c'est encore te fer oxydulé dea mluA^ogUa d«
une vaHété constitue l'aimant naturel. On peut le «s-
sidérer comme on oxyde salin (FeO.FeK)') lésollssl*
la combinaison du proloiydeet du sesquioirdcdl Ik.
Acide femijuâ (FeO'). — Ce compote, «eoetert |»
M. Fremv, s'obtient par la déoompoaitioa dn hrrW*
potasse. On se procorad'ailleuts cette deraiMtvWwB
en calcinant longuement le peniyde de fer aiec k w-
Fsa (CmaaoaM n). — fl en existe deox mw
dant an proioiyde et su sesquioxyde. , .
Pnloclilorure de (tr (Fea*. — L'adds tfcWf
drlque dissout la limaille de Ibr; Il en rénlte ast^
3uenr verte qui flnit par dépoeor des erisuai vert F"
e protochlorur* hvdrsté. On l'obtiendrait aabfM •
faisant passer de l'acide chlorhydrlqoe sac ssrds"
métallique. D est alors incolore, trk».(kiaibla«volata M
*°°^Uontr* dt fer (Fe«C]^ — Le *r k m»*;
400<> nt vivement attaqué par ta cbhrew:; i«"™|
suite des vapeurs rougekires qui se condensent «tp"[
lettes brune», roop*, très-écNuutea, C'est le nsq^
chlorure ou te perchlornra de fer. II est beaneoup pi"
volatil que le protocblorare. t_ _. «te
Depuis quelques années, te perehlormed»*» « "^
préconisé en inéde*toe, soit c"-"™ Wmo«aliqi* ■*
comme agent modlDcaiear ir^
r de oe combutiibk
Le sonrra rend le fcr «-«^
ïuiUbk aufflMOtpo"»*^
FER g
BUiDlquer eelM propridU flcbenfe. H nkta ptaihon
■alfurea ds Ter dont voici le« piincipaax i
Prvtotulfiirt 'U fer [FeSl. — Ce tulfure l'obtient i
I*Ed ippliquanidu loufre Burda ferctKiUréaaroDg»-
blAoc ; 3* en calciaant des lamei de Ter iTec du eanfre ;
>• cil imprégnant d'eau dmude na méluBe de far et de
■outre; 4* (ta précipitant ub hI de praunjde pkr du
ioUIiydnie alcalin. Le précipité obtean ici rat noir;
c'est un protosuiriire bvdraté. L'bjdrats de protoeuli'are
«t Mluble dani l'eau chargée d'hjdrogîne talfuré.
Le protwiiruteeat Jaune aombrëiEwn nuBndllqM, pf-
ropliorique, et ae tnntrornual en aullkte.
L/iraqae le protoaulTure eet préparé bt le mélange
dn aoulre et de la limaille de fer humidei, U réaction
a'scconipngne d'un détcagcment decholeur, qultaporiae
bnuqnemont une certaine quantité d'eau. Si le mélange
est enterré, p>r eiemple, le sol eat Muleré et il *e pro-
ialt aae aorte d*értiptioD, que le chimiaie Léner; arait
Msimilée, Ibrt ineiactrnwnt d'ailloura, à une érapttoa
folcanique; ds li le nondsvo/MU d* Umeryàoaaé
depnia Ion i cette expértenc*.
SeifiaiuZ/Wre d» fer (Pe>Si). — Ce compoeé l'obtient
eu faiiant pouer de l'hydrofiène lulfurd lor du peroxyde
de fer cbauIM au-deuoua de lOO*. C'eat un hydrate de
ce carpe qui M foriDe quand ou précipite les tela de
p«roifde par un monoiuirure alcalin, msia quand on
TMi M later et le deaaéeber. Il l'alitre par le ceniact de
l'air qui oiyile le luéul et met le loafM t nu.
Ceit une matière grii-Jauniire , décoropoeable an
roDga Dalsaaotet réductible en pyrite magnétique (BFe3,
Fe&), La nature le préieQle oaD* la pyrite cuinvute
Ite^S», Cu«8).
Bitulfure dt ftr (Fr S>). — Ce eorp* eat tria-eommna
dam Ift niture. Il l'y prétente i deux étais diRËrenta,
■oua des formel erlatallines dlalincies et tncompatlblea.
Ce lout la pyrite Jaune qui ctiftalliae dana le lyUtma
CBbiqne, et la pyrite blanclie qui prend, au contraire, la
RMine priemaiique. La ptemîÈre, étant calcinéfl. donne
Ca aouire et arquirrt la propriété de a'efDeurir k l'air
biunide en ae irauBrarmant eu lulfaie, propriéié que la
Kconde po«tde naturellement. C'eat 1 la chaleur dé-
gagée dana cette tranaTamiacion qu'on attribue le* in-
Cfodiei apouianéa qui ae manireaicni dam lea adiiatei
bODlIleri et dîna lea mlnea de bouille.
On a employé lona l'emplr» et on emploie encore au-
)otird'liai. dans cenainea contréea, les pyrilM pour en
«tnir« du aoufre par la calcinaiion. La pyrite eet pla-
obtient aloii de l'acide aulTureni, lequel, dirigé enauile
itn doa chambre* de plomb, y eM ■'•inrertl ea acide
auimriqne. La plua grande partie de rat idde em-
ployée dana l'induatrte eat aujourd'hui fabriquée à l'aide
de* pyrite* (Toyei Bonraa, SuLraiigoi \Aeide\).
Pgritt magnMjue iBFeS.Fett^. — Ce corpa ae trotire
du* la nature. On peut l'obtenir aoaal aniOciellemeal:,
■oit par 1* caidnition des autre* pyrites, aolt en ploo-
geant une barre de Ter, chatifTée au rouge blaac,daniiui
erentet contenant du aotiTio Tondu.
Fia (CtaMiu Di). — Voyei Aciem, Foim,
Fta (FiaaocTjUiii» DiJ. — Vojea CiÂMuai* bao
ni Plusse.
Fi» (Stu Di). — Lea lela de (èr «e diatingoent netl^
meut de toua lei autres lela métallique* par les eanc-
tèi«« tulTint*. Danilei aeiade protoiyde, lepniMlaie
rouge de potaate donne un précipité bleu, et la noli de
£lle on précipité qui ne tarde pa* k noircir ao contact
l'air. Dans lea aela de aesquioiyde, l'amaionlaqiM
donne un préclpiié rouille caraciérisiique, le pnuaiala
Jaune an précipité bleu (bleu de Pruaae), et la doIi d*
galle un piéapité noir (encre). Le plua impcrttnl de*
aela de fer, par ces application* Industriel Ira, eat le Mt-
Tate de proioiyda de Ter on protosulfita de ter.
Fil (PiOTOSDLFiTi DR) (FeO.SO'), Vitnol vtri, Ctm-
prrate verlt, Vitnol marbal. — Il ae présente t l'état
criitalliaé loua la loroK de priimea rhomboldaui obli-
ques, d'un beau Tert émeraude : il contient dans cet état
1 équiralenia d'ean de cristal li Mil on, et *a formule tat
alors FeO,SO*-l-7I10. Eipoaé i l'air. U ne larde pas k
Jaunir peu k pen, ce qui tiPal k la auroiydailon de la
matière et à la formation d'un auifate de seequioiyde.
Eu diHohition dana l'eau, il éprouve plua ptompiement
encore lamémetranafonnation; aoaai, ai l'on Teat te coi>-
serrer pur, il faut le renfermer dana un Bacon aiee de*
baguette* de fer qui occupent touie la profondeur du
Lea uaagea do aulble de fer aont nombreut et Impor-
IBni*. Il entre dan* la cnmposilloD de toua le» bain* de
teinture en noir, grli on lioiet; arec la noix de galle, Il
sert k la tabricaiion de l'encre ^ calriné, il foumll de
l'acide aulfurique dit de Saie, et luiue pourréatdu le
rouge d'AngleterT« ou rouge de Prut-«i mêlé arec le
clilorure d'or, il réduit le métal et le précipita k cet état
de poudre Bue où on l'emploie pour la dorure de la por-
celaine, etc.
On peut préparer le lutrata de Ter par l'action de
Faclde aiilfurique allaibll *ur le Ibr lui-même; mail la
plua grande panls a'exirall, lolt par le grillage des py-
rite* on des schistes pyriteui. aoit par le leesivage des
pyrites qui l'eflleurl-iaeiit apontanément t l'air. Plusieurs
- ilèTM employée* dan* ef" '^'--■— '—
rtnfermantdi
mêlé à du sulfate de oui
qups-unea dl sea applici
<ée dan* des tubra en gris A, qnl, au nombre de dit k
douze, aoni dfitpo^-- dans un fourrirau de galère. Le sou-
fra, Tolall'Tié par la chaleur, ae rend par le tube recourbé
6 dans le n^rvoir en fonie C qol coittlen' de l'eau.
Ce procétié eai k pen près aan« inlérft aujourd'hui,
on tant qu'il a'agii de I» fabricatioa dii Kiafre, Hai* 11 a
ilfate de fer
rr«, qui pourrait nnir« dana quel-
Lion*. On l'en débarraauen met-
iniBcl arec dea lames do trr qui
précipitent I* ciiiTre. Quelquefoia, au contraire, la pré-
■ence du cuivre eat *vaniageuBe; ainsi on fabrique, sou*
le nom île vilriol d* SaliLou-g, un auifate double qui
contient i équivalente de protosulfate de fer et I de sol-
Ûitedeciii»re. P D.
FKR (Méiailarîie). — Mlneraùdefer, — Dn minerai
de fer eai une substance ferrugineuse ataei riche etaiaei
pure pour qu'on puisse en ettralre du fer moichand,
c'esi-k'dire k bas prix.
On peut diviser le* minerai* de fer en froit claNS*
d'après leur riclieaae i minerais riches, contenant de
tSp. lliOJuaqu'k 70 p. 1«0 de fpr; minerais moyen*, de
30 t 4.S p. 1110. et minerai* pauvre*, de VO k 30 p. 100.
Au-dessous de >0 p. uni, ce sont des snhoiance* rermgi-
neuse* qu'on peut employer comme Tondant rt non comme
. minerai. Plua lOuvpnL, on classe les minrrili d'après la
' gangue qui lu accompagne et qni a la plus gronde in-
' Ouence sur le imlierrient nn^iallurgique. On a les mine-
rais arfileui, calcaire*. slHceui, alumiueux; on petit
avoir aussi le* minerais argilo-FlIiceui, ar^lo-calcalie*,
s'il y a un« gannue composée. On divise au'^i lea mine-
fusion plu* on
is plu» 1
«ibies so
_. .. _ . . , parmteui. ceui qui renfer-
motit une notable propnrtion de manganèsi- ; les minerai*
réfraftaim anui qnartieui et alumiiicui. EnHn, dans un
minerai, l'oiyde de i«r peut être réduit avec plus on
(Dçiiia de (acilité; on a donc In minerais réductibles M
FER
956
FKh
irréductibles. La porosité plus on moins grande du mine-
rai est ici à peu près seule en jeu. Si Toxyde de fer est
combiné à la silice, on aura un minerai compacte et peu
réductible; si, au contraire, il y a une substance Tolatile,
de l'eau, de l'acide carbonique, le minerai deriendra po-
reux pai> la calcination et, par suite, réductible. Dans
les usines, on se sert de Texpression ré(hu:Uire pour dire
qu'un minerai est difficilement Visible et réductible.
, Diverêes espkeê de mineraù.^Fer oxyduU ou ma-
ffit^^TM.— S'il est complètement pur, U contient 72,4 de
fer; on le trouve cristallisé ou en roche compacte; il con-
tient souvent de l'oxyde de manganèse et de Tacide tlta-
nique. Ses gisements sont presque toujours dans les ter-
rains anciens; sa gangue est ordinairement siliceuse. En
France, on le trouve dans peu de localités, dans le dépar-
tement du Var ; sur les côtes de Normandie où il en existe
un gisement plongeant sous la mer ; on l'a trouvé aussi
près de B6ne, en Algérie*
La Suède en possède des gisements importants qui don-
nent des fers d'une supériorité universellement reconnue.
Des redierches récentes ont montré que les meilleures
qualités de ces minerais contiennent une gangue très-
intimement mélangée, infusible par elle-même et man-
ganésifère. Les fers oxydulés sont^ en général, compactes
«t asses difficiles à réduire.
Fer oligUte, — Ce minerai se rencontre dans les mômes
terrains que le précédent et, par suite, a la nième gan-
gue; il est compacte, mais plua facile à réduire. Quel-
quefois, il contient de la banrte sulfatée; c'est une ren-
contre f&cheuse, parce qu'elle rend les (ers sulfureux.
L'Ile d'Elbe possède des gisements trè»-importan(s de ce
minerai.
Hématite rouge et fer oxydé rouge compacte, -^ Ces
minerais se rencontrent dans les terrains de transition et
dans les terrains secondaires; ils se préisentent souvent
en masses rouges compactes, quelquefois en masses fi-
breuses ; ils contiennent de la silice en combinaison, sont
asses difficiles à traiter à cause de leur compacité, mais
assez fusibles. Ils sont toujours moins purs que les fers
oligistes; ils contiennent souvent du phosphore et de la
banrte sulfatée. L'argile et l'alumUie sont les gangues
nrdinaireB.
Hématite brune, ~ C'est du ier oxydé hydraté ; il con-
tient 63 p. 100 de ter^ en ne supposant pas de gangue.
On le trouve dana les terrains secondaires et les terrains
tertiaires; il est très-recherclté à cause de l'oxyde de
manganèM qu'il contient; la gangue est argileuse. On
le trouve, en France, dans les Pyrénées, la Dordogne, le
Périgord; on le rencontre dans le lias, à Bességes, mais
il contient de la baryte sulfatée.
Fer oxydé hydraté en roche^ limonite, — H a la même
•composition que l'hématite, mais d'autant plus Jaune
qu'il contient plus d'eau; il est toujours à gangue ai^
S lieuse et moins riche que l'hématite. Jl contient souvent
u phosphore, de la baryte sulfatée. On le trouve dans
les terrains de formation actuelle et marécageux.
Minerai en grains ou piei forme. — U s'est formé par
voie de concrétion ; presque toujours au centre se trouve
un grain de sable ou de substance végétale. Lea grains
ont agglutinés par une argile ferrujgineuse. On le trouve
en amas à la base des terrains tertiaires. En France, on
le trouve dans toute la Franche-Comté, la Champagne, le
Jura, le Berri, la Vienne, la Charente, la Dordogne; il
Ibrme quelquefois des épaisseurs de 16 à 30 mètres.
Ce minerai est presque toi^jours de bonne qualité. La
grosseur des grains est très* variable. La ganguo est de
l'argile plus ou moins mélangée d'hydrate d'alumine, ce
qui les rend réfractaires. U faut, en moyenne, 8 mètres
cubes de ce mmerai pour en donner, après préparation,
un de bon à traiter et à 35 p. 100 dis teneur moyenne.
Ce minerai alimente les trois quarts des hauts fourneaux
au charbon de bois en France.
Minerait oolithiques hydratés, ^Ca sont de petits grains
agglutinés par un ciment rouge. Ce minerai contient du
phosphore et donne des fers cassants à froid. On le trouve
dans le Jura, dans la Suisse, daus l'Âveyron à Deca-
Teville, dans l'Isère, l'Ain, l'Ardèche, près du Creuxot,etc.
U est très-répandu en Allemagne. La gangue est calcaire
ou argilo-calcaire fusible par elle-même. On lui a donné
le nom de mine chaude.
Minerait carhonatét cristallisét. — A gangue tantôt
calcaire et tantôt quartxeuse. Souvent il contient des
pyrites de cuivre. Dans la Styrie, ce minerai contient 4
à 5 p. 100 de manganèse; on lui adonné le nom de mine
d'acier.
Minerai carbonate terreux, — Ce minerai se trouve
très-souvent dans les houillères ; il fait la ridieise i».
l'Angleterre sous le rapport du fer ; il se trouve es cou
chesde rognons intercalés dans les couches de hoaiOe; i
renferme toujours de la pyrite de fer, souvent dsTicide
phosphorique. Sa richesse varie de 30 à 40 p. 1 00.
Silicatet de fèr, — Les silicates de fer existent rsre*
ment à l'état isolé dans la nature; on ne les compte
guère comme mln^ais, et on les emploie plutôt comme
fondants.
Préparation det minerait. — Les minerais, avaM d'être
traités, ont presque tonjours besoin de soUrans pr^-
ration. Quelques-uns, tels que les minerais bydrst6B,oi»
besoin d'être cassés sons des bocards et lavés, sSo de
les enrichiTi (Vojr. Minerais [prépta^Uion mtemiem
des].) Certains minerais argileux sont exposés à liir
pour enlever l'argile par délitement; en anêmi ton,
il se produit une transformstion chimique; cela&dRe
la réduction; H se dégage de l'acide carbonique, le ftr m
peroxyde, les pyrites sont décompos^fes et le sotftfe de
fer est dissous par Teaa de plcde. Très-souvent, sortoat
pour le traitement au charbon de buis, on fait ont esld-
nation & l'air t c'est un véritable grillage. L'eao, Tsade
carbonique se dégagent, le minerai reste plus poresx et
facilement réductible Ce griOage se fkit dans dei tan
analogues aux fours à chaux. En Suède, oo se sert da
gas des hauts foumeaux pour prodnirela cbaleor.
Extraction du fer, -^ l, MMhodt eatalane. - Oste
méthode ne donne qu'une partie da fer des tstoiii-,
les dépenses sont pins fortes que par les autres pn>-
cédés, mais elle a deux raisons d'être : %• la ëttirM
des transports qui force l'usine & être mobile poor ito
chercher le minerai et le charbon de bois ; 3* eUs doose
de meilleurs fers, car la réduction s'y fidt i nnetanpé-
rature relativement basse, et les matlèfBS étnaglni
n'entrent pas en combinaison.
Un foyer catiUan n'occupe que dix perBonnes ; les ehsla
d'eau donnent la force motrice; oo n'a qee }&,(N)Oi
30,000 firancs de fhds d'établiasement, et on psat obte-
nir l&O tonnes de fer. Lea minerais doivent être ftniblei
et d'une réduction facile. Les minerais calcaires ne coe-
viennent pas, car l'acide carUmlqae, en se dég^lBaot)
enlèverait trop de chaleur.
ïjù foyer catalan est un bas foyer E (fig* ro4l)&iBi
seule tuyère très-plongeante, de 320 à 99» d'iocUasiNO;
la profondeur ao-deswus de la tuyère est ds ê*,40 à
0%48 ; la hauteur totale de 1 mètre; la largeur fMk
de 0",66 à 0",80, ainsi que la longueur. Ls fond s« for
mé par une plaque de granit ou d'argile réfractsire; ks
parois, de lopins de fer empilés. Le vent est fooni par
une trompe; la pression va en croissant du ooomeaoe-
ment à la fin de l'opération ; elle varie de S à 1 oeoii-
mètres de mercure.
La trompe est fondée sur la propriété qu'a l'eso ee
mouvement d'entraîner de l'air par adhérence. ni^atoM
chute d'eau d'au moins 5 mètres; l'étranguilloa m en
placé à 0",45 ou 0",48 en contre-bas da réservoir B et
a 0",lO à 0",i6 de largeur, sefon le volume de l'eeaà
dépenser; le volume de Tair entraîné est égal aaTolone
de l'eau.
Le minerai concasaé est séparé en morceaux etpoos-
sières nommées greillade. Pour une opération, on seltoH
le foyer, on le remplit de charbon Jusqu'à la toyèrejà fiidi
d'une cloison, on le divise en deux ; sur le dernère, oi
place du charbon et on réchauffé les lopins de l'opéfitMo
précédente; sur le devant, on place du minerai dont os
recouvre le dessus de Oraisil tassé ; on donne la veatet peo
& peu on soulève la cloison. Les gas traversent le tsm
rai et la réduction s'opère. L'oxyde non réduit se eoo-
bine à la silice et forme des scories ; quand coïts divp
a'est affaissée, on la renouvelle et on charge '"'^^
rière de la greillade humectée pour l'empêcher de do^
cendre trop vite ; elle est rapidement réduite, et spres
deux heures et demie à trois heures, on a au Mjoê
loupe de fer carburé et des scories ; par-deseos ^^^^
bon en combustion agissant pour réduire foxyde de nt
des scories. On passe alors à la deuxième pbsse de fo-
pération. On fait descendre le reste du oo^n^t ^^j]^
proche le fer carburé de la tuyère, le carbooe roijd<^
l'ouvrier, monté prèa du foyer, reroue Is tout et ebercM
à souder les particules ferreuses. Après cinq heures et o^
mie à six heures, il obtient une loupe de 160 kitog**^
mes environ, provenant d'une charge de 470 iilotrsflsM|
de mineraL On la porte au marteau et on It difiee eo »
ou 6 parties nomméias massouqueta. On las récfasowpee^
dant la première partie de l'opération «w^^*'*'* ^•^ZÎ
étire en barres au marteau. La consonuuatioa wcnarwa
m d*<flTireD 30n UlOfruui
' ' ode, perTeclionoéa !~~~
I, demuide Ji l'ttn
n d'erbo* ; on duriB donc p^r le gasnlânl
11» uvimuiuc a • w. c-wo. doctlon fit dw Tonduit* nn nnportJoiH convenablea i pir
II. ilAAodc i& Août /btatwiw. — Le htnt foarneaa wt k bu, on luw datent qolim t^opârer la combustion;
iD *pr>rail [«r(>lt,eii M MB* quil permet de ToUnr d'à
on ■ dnii deui coloDoei, l'aM dMceuduile tt l'muti*
McenduteL Let mtllëre*, dam la hant, où U tempér»-
' i], K dcHtcbcDl, perdent leur
«rboniquet put* >• minerai
loaH de l'oif de mepif tlqoei
M 1« ulicaut *e bnnent SI
1 rddolt, Il i* CMDblDen i U
it dMK qM plM le minerai «t
I mortesDi eont m*; rnolni
la partie ai t'opëv la rMofr-
luKwni toDtbiaaat I descMi-
dUcatee IbadenL SI la rédpe-
dane EMta partie nt la tenipé-
10* i 1800°), l'acide carbonique
le DOorean en oijrde de car-
lommeralt beaucoup pini de
arrtvmtà l'oonuet '* 'O*
MI fieréo pour A&o tout eo-
ie doit donc être de pen de
ilBianie pour fbndre, malt pa*
contact de l'adde earbonlquei,
•ctSoo oifdutei irriTte an
bae. lee maUbiea fbndnei te
■ipârent par ordre da àeo-
aiié. la fbnta ao-deasoui et
■p deeeai let Witen qu'où
Ut éeoukr d« tempa ec
lempaïUa m doitem jamali
uriver an-deaan dea toyb-
rea. Hna l'ouTiage ett large.
rlf. MM. — Fttft «Wm O kaaft m
■nlnanl tout le fer qu'il conlleot i l'état de Tonta ou Ter
carbord. Un haai fonnwaa te compoM etaentlellemeiit
tfy. I(HB) de deni tronc* de ctee réunit par leur grande
baae, placée an-dMsai d'une partie ettenueltement ejliii-
drlqne.Leiparoiitonteomatfrianstrta-réfraclalrei.doot
l'dpainenr TariedeO-.Hdani le bat à D-,10 dam le haut.
Le totitettennloppédaiwnnmattlfpfrù^^^'DXou-
Berle en brfoiie» ordlnairea M loUdement armé. Dans le
baatontpereMtauatreaaTertareanammdeaeilibraiurcs :
troia serrent à ^acer dea tDybrea pour lancer h rent &
nntérleur; U qoatriime, plot large, Mrl an triTlil du
baut ronmean. On bant roonean a donc quatre partlet
dittinctet : le bat, Jusan'aui tayèrea, forme le creuMI G,
dont ronTertnre ett fenoée par non pitee téparée da
haut foumean qu'on nomme la dame; aepnii làlaj-^res
Joiqa'au premier tronc de cène E ou 1 l'onnagei le pre-
miw troue de cane D se nouime étalage; la grande btaeC
t'appelle le yenire et le second tronc de c4ne B se nomme
U cuT«isa petite base A eat appelée gueulard. Latympe
eit la partie du baut fournean plaiSe ao-dewiu de la
dain& Lflebautt roiimeaui ont det dimensioni trti-Ta-
liablei arec le mfnpral qu'on traite et la production
qu'au Teut obieuir; te combustible que l'on emploie agit
tnrtoat sur la haulenr ; let fourneaux au charbon de bois
oat de 10 i il mïtrât, elles Ibunaucoke de 13 1 ICnfe-
trea. L'étude dea modiflcationa qui le produisent dans
un baut fonmenu fera compivodre les causée qnl Influent
leplna sur lea dimeustoni. Le minerai de Ter contient
des sabalancea étrangère* qn'll faut séparer du feri on
■ ' — )reniilicaiet fiibible*, '—
la températnr* eonrenablA,
2000* enrlron. La hauteui
de* éi alagei Tarie avec la pi m
on moins grande AisIbiUté
da* maiitreti on place le
rentre entre le tïert et le
, quart de la hatiteur du hant
fourneau.
Quant t la lone sscen-
' daiitr, set modlfl citions toot
trts-timpica i on lance de
l'air i une prettion rarltble
rur Taincre les ré^stanc*^;
donne d'abord de l'acide
carbonique. Cette mue a
tris peu d'étendue, car immédialcntont, au contact du
combustible, Il donnedel'oifde de cartone. Celiii-d sert
L carburer le Ter et ensuite i réduire l'oi^de de Ter. Il
faut alors qno ta température ne soit plus astci fone pour
que l'acide carbonique produit te transforme de nourean
en oiyde de carbone j la consommation de carbone serait
douUée.
Ou voit que, pour une lone donnée du Tonmean, on
doit loi^oun avoir seniiblement la même température,
et lea matières doivent être arrivées à la mAme période
leun tranaformatlon*. Par la forme dmnée i Vappai-
„ . pult, à partir du icntre, la diminution de tection
Tait qu elle m maintient t peu près constante. Ponr Ua
minerais facilement réductibles on tendus tels, on donne
quelquefois li la cuve une forme à peu prèscylindriquei
ordinairement le gueulard a un dlam<.ire égal i la moi-
tié de celui du ventre. SI on mélangeait tnilmement lea
mallËrea que l'on tn^le, U combniiiao w propagerait
pnr le contact, et le charbon teralt UentOt enflammé
Jusqu'au haut; le point où la combustion s'opËre tendant
continoollement * s'élever, on évlto cet inconvénient en
chargeant alieruati rement le minerai et le combustlMs
qui forment dee toim succe^ves dans le haut four*
neaui ta réduction n'est tlon opér^ en grande partie
que par l'oiyde de carbone. La proportlondesmatières
3u'on ptsM et leur eut ont d'ailleurs la plot grande In-
umce (Dr ]■ marclw des opération!.
let préparaiiona k (Ure luUr aux ml-
combuttiUe emploj'
le coke et la
pFn 9
cIjaiteD de boU, quelqaeTolt, en An^erra, l'uthrtcita
011 I» boDille anthradleaie. I« d^Ànmect de eu de 1>
bouille ordlnsln «nItTeralt trop de cTiilmr.et, «oiu l'in-
tl'ience da la praatloD, la cMdu, réduit en ponMlËre, ne
tutleryt pu à obitiWT 1« fonmskii M i amener des
oiplaaiDiw. Le coke peat cootcotr du Mofre, de* cendiea
et eue pluaoamoliu denM: le aoufra paiaeen partie dam
lïnMte,eo|)artledaiutMlaltierailnoet>dretAirmeoldet
laltkn, mali la rilice, aitr«n<enieBt diriiie, ae rAdatt et
•e comUiM t la fooie. La demité du coke doit eue aMet
bnemarqnll nea'icrawpaa; malt plu elle eil grande,
ptos le Tfol pénètre diffidlement dîna In porta et doit
Mre taocd k dm hante preaaloa. Quant an cbartooide
S FBR
Atk la coke, 11 but augmenter la tKporÙm I» ct^
Une, k cauae dea cendm nlicenic».
Il rautarolr fait appraxiinatltemeot m* déteimaul»
avant de mettre no roumeau en marche. Oo comacBCi
par leadcherdnq &id( mois, puiaonToM daconb»
tlble. Aprta deax mob k peu prèa en eha>se do aiani
et du rendant en eiote, fc cauae daa MOdm dn maim-
tiUe, et troii mois aprte, pour Ma panda bam Ito-
nean). on cet arriva à la marche nonnale. U aanv*
peat durer dît ou doms aoa avant de tneitre Iwn fci.
On rail oïdiDairement deoi coulén de i»te paijwr,
■oit dans du flKbIe.BQlt daot det monlea en bnle. UM-
sonunation en comlMHUUe varie de 100 1 300 IDop»-
deboiaiMialKtli
1 tonneadefeMtM
JoaratoKifeC
donie ooTMi.
grand bant Iban
Cl M
bois, diargé en mareeaai plus petits, il réduit beaucoup
plus tacllemEnt le minerai, demande une température
iiiea molog élerîe, ne contient presque pas de substancas
étrangères, de aorte qu'il donne dea fontes beaucoup plus
pnree. I^ pmsion du vent est bien molni Tone.
Pour le cbarboD de bois, on lance le vent arec une
pression variable de ! 1 1* de mercure pour un coke po-
reux de S k i:* ol pour un coke dense de I2 ft 10*. La
frisblllié plus ou moins grande du minerai Intervient
aussi pour faire varier ta prwslon. Quant i la quanlilé
d'air, on doit compler environ 5', 8 pjtr kilogramme de
carbone. Dvpuis quelques anudes, on emploie beaucoup
l'dr chaud, qui piDcure une notable économie de com-
bustible, car on se sert, pour l'âcbautler, det oai du gueu-
lard, qui auDararaut ilaieni perdus ; de plut, c'eat on
moyen de faire varier ImmédjaEcmeot la température k
l'intérieur. Leagaa suffisent encan pour produire U va-
peur nécettalre aux macbi nés sonnante
Quant aui laitieta, leur composition est trèt'variable
nvec le minerai, le foumean et la fonte qu'on cherche k
produire. Ils sont comprii entre les protosilicales et lea
trisillcales. En général, on chercha k se rspprechur du
bisllicaie; mala al le minerai contient du louft^, si on
veut empËchrr la réduction de la silice. Il faut te rappro-
cher du protosilicate. Voici les compositions mojeones
de ces trois espèces de laitiers :
/bnffe-OadaÔgpt
titrise^ètealebaiK
lalbote grise faanai
EaDcrkUbDMaoiit,
tingoe auMlU <i>t>
éi nunlaia, qai w
delallwiepte,«lD
AmU d'aBaiM; ^
«attoq]<wiad*blMii
traltdeoa bUacbsO
qiielqaefïitdelsIiBii
grite. La(MKpit
dltafcu
leuse. Elle eat alors trèa-pure.
DanslafoQle blanche.tout le c-u-bone.qudquiiMit
8 p. 100, est combine, tandisque, dans lafoeù^tn il
n'v en a qu'une partie; le reste, tenu en diMDWIMa.>
crltlalllsé parle reTroidittemeDLLkqDaatildMnatn
être asseï grande pour donner i la fiin le la coolesr ssiKi
on l'appelle alors Tonle noire. Ia toaia tniiiéa sK l'io-
lermédiaire entre cea deux espbeea. LadeaiiiédttlNM
varie entre n.fl et 1,11; U Tonte blanche eat tMmol r"
dure que l'acier trempé; la fonts griae, an coalftkt, M
assez tendre. La ténacité dee fonlM eat lUIila, malillla
offrent une résistance trèa-graiideirécraiemMU.Ooal
parvenu k souder ta Ibnte par tuaiou. Tout «
un baul fourneau, leod fc augmenter U temp..
vorise la Tonnatioa d« ta fonte griae; mais U neltatiM
que le niincrù fonde trop facitemeni, car la carborsiiM
ne durerai t pat asMz longtempa. Le* minerait fosiklH. >>
minerais manoanéaifètea aurUut, dounul de la li'*
blanche. Lea Lauu fourneaux an charbon da boit'*»
nent, en général, de la font* n^ae. Quand on aupH")
U température, on obtient, ordinairemeni, dealbatopM
Impures j la silice se réduit en plut grande qstaliU ■>
entre dans la fouie; te soufre dn minerai et du ctaiM-
trtofusiblci elle te carbure dil&ileaient «te* .
toulourt t l'état de fonte blanclM. Touiea les (M*,"
coke contiennent du ailicium, aorloat lea faiU*.^^
obtenues k une plus haute température ou ta il™*
chaude; la proportion varie de I k & p lOO. I* léBscia
est alors beaucoup plus ftilble; mais en fondiuds Im"
nne seconde fois, on peut en éliminer au moins Ip- 1**'
PEU G
Tout 1m mlnmliinuigui^IIËTeidoniMOtdetrDnieicoB-
unMitda iDiii«atw;cw fonwa Knt lurtout reelier-
ché«t, à caoH M l«ar ficUe épuration, pour prodain de
l'ader on dn fat adéreni. L» préHDce dn cuim duu
■ * ■ '— ilMtlmpotclblade '~~ "
Moulage de la fonte. — On emploie la Toole i peu prts
depubtroli riËcl«^ m^ khi nuf» ne •'«•! riptuda que
«lepule leattcle dernier. Anjmml'hui, elto ■ tenpUeé dâiM
be«DMnp de CM le brome t ftuit pliu fluide, eli« M manie
BieDipemnpndairadMdMtinipliHdélkatet eUeie di-
late plw an nwnwnl de «on re(roldi«eiMat et, pv «aite,
■'applique mIwixtaTlemoule. A riid« détenu», en ptot
il bal qu'elle «oit U
IleMOM
I, qu'elle
e. La fonu blaoehe, aprta
le I la fiwtegriee «rt ploi tenace.
Ea|tn4ral,oiiMeendeIalbDteBri(e|ioarnwal«ri dana
qneliiaMcaaeicapliooMU, oAroanôt ana grande du-
reté,on emphrfelafoau traitée LealbnteapbMpbonMn
■oattrèfrliMibleaet trte4luldet; od les emploie quand on
dé-
toôa lëa ot^ mouî^ w dîTltênt en dêai clatae* i lei
•bjeu mouU* ai premUre tudoo «t Im ebjeia moulée en
■CMode ftwioo. Pour les pmnien, on coule la Tonte dans
les Quulet au eortlr du baut IburiMau ; on la pulu daui
le creuwt lui-même) oo Toit qu'on ne peut aroiralnii
que de petites piAcÔL Pour un grand oombre de piècea,
la fonte de premlËre fntion ne pouède génér'
le partie _
liciuDi, et la (bote eat plua compacte ; enAu, cela permet
de fondre enaemble pintieun eepècei de Ibnte. On a re-
connu que, par le mélangs, on améliore louTent la qua-
lité dn prodnltt du reaUi. dani beauranp d'eodrolta oA
on faii le moulage, on n a poiut do hauta rourneaui.
Lb moulage pour léaoUet* oe première fntion h fait
ti4»-«implement : on pulae la fonto dani dea pocbea en
fonte dont l'inlérimir eat letttn d'argile et on va la
rener dans les moulw.
Moulage en teconde futvm. — La foule wt refondue
dan» leecaUlatB.eiceptionnellementdaudeafaan k ré-
Terbèra pour le* groMW pièce*. Le* moule* Mit faits en
sable on «n argile; pour le* pièces qn'on Tout durcir beau-
coup, on moule eu coquille, c'estl-dlre duu des moules
«élalliqDe* qui refroidl**Bnt bnuquement la fonte et
trempent la surface.
Le cuUlot eit un foameaa k cuve de I mètres k 1~,M)
de hsDtear et de ir,M fc I mèlre de diamèira iolérieur.
Rf. IM*. - CièM.
aeloD la quantité de fonte qu'on vent obtenir. Hainte-
D>nt on bit de* cubUols de 6 mètres de banieur, arec
un vide iniérienr analogue k celui dn haut fourneau j on
7 trouve économie de eombuttlble. L'appareil se com-
pose d'un tour en maçannerie de (T.M) A (r,GO de bau-
tniir. aa-ââ*oi, . une [riaque de fonte formte de deui
parties, surmontée d'un pname on d'un cylindre en Uls,
ordinairement d'une fieflle chaudière i vapeur ; on gar-
ait rintérleurde naiib«* réfraciaire*. Dan* le baa, on
0 Fea
perce une perte pour la coulée, et fc diffârentea fatutenr*,
irojg, quatre ou cinq troua pour autant <to lu; ère*. Elles
ont ou large diamUJo, car le veut n'eit hncé qu'i unu
preatloDde'l cent on I tant, eidomi an plurOo deasècbe
le four.on le cbaufft lentement, on fonne la. purta decou-
lée avec des briques, en labaant une place poar le trou de
eoaUe,oa remplitk maiUédecoks,ui mettant au baa du
charbon allmné, et pan aprèt on donne le tent; on peut
aloischariterlarontedanala proportion de & contre I de
coka et «a Borcaani da 4 k&kik^rammeti oo^oute un
Cdefondaat pour les eandrcadu coke. A maure quels
« i'dlèTe, 00 élève la luvèreon le* luyére» soufllantes.
On bouche le* autre*, pu». Il ' ' '
I, la charge fondue, on coule
dent beaucoup de Ibote.d ,
avec dee grae*. D « a un déchet de C k 7 p. lOO de fonts
et, en onire, oo nolt la{(*er au-dessus de l'objet moulé
une certaine qnantlté de fanle ou masiclotte pour le com-
primer et lui donner de la compacité. Pour luOde fojiit
moulée, on doit an fondre iio.
Quand on vent monler de grouea pièces on réunit Ir*
produitadepiusleuncubilotsaù l'on aesert pour la fusion
du Ibur à réverbère. La sole eit rectangulaire et présen-
tant une indinaisan de B k iOp. 100 ver* le traa de cou-
lée, de manière t bnuer Inaaln quand il est boacbé La
■oie est en bdqne* rélVaciaires, aarnontéo d'uno couclio
d'argile (rès-maigre. On peut réunir les produits de deui
de ce* fours. C'est ce qu'on lidt, en général, pour fbndre
lee canons. Ls coniammaiion en bouille est d'earlnM
SO p. 100 de fontei le ddcbet pool aller à &0 p. 100.
Les catdiota eonueiment de lOOOk 1 000 kilogramme*
de fonte. On en a fait pour Ibndra 6000 kilogrammeai
ils n'ont pss donné de bons résultats.
En delior* de* uiagea apédaua et li Imporlanta de la
fonts, celle-d n'est qua l'iolennédiaire pour arriver an
ter. Le lecteur trouvera k l'article Focts la deacriptiou
des procédés qui sont employés pour la conversion de
la fonte en fer. Voy. aussi l'irticle Aaaa. pour la con-
version de la fonte en ader pa* le procédé Bessemer.
Essai dti minerais de fer. — Dan* presque toutes
les usines, on emploie la vole sèche pour les essais
de fer; on obtient Irèi-eiaclement la fonte q^ue peut
donner le mloeral et. Jusqu'à un certain jXHot, des
indications sur la qualité du produit, la nature et la
quantité dei Fondania k emplojrer. Il faut d'abord sa
procurer une prise d'essai représentant fc peu près la
moyenne du minerai fc traiter. On le pulvérisé ( on traite
par l'adde chlotliydrfqDe étendu ; s'il y a eflërroâci^nce,
le minerai contient des carbonates ; avec l'iisbilude, on
peut as*ei bien distinguer li l'acide earbooiqne provient
do carbonate de chaut ou de ls dotomie et du carbonate
de fer. S'il n'y a pas attaque, oo doit concentrer l'acide
etcliaaffert on verse sur un filtre la liqueur chaude i si
eUe Altra lentement, il y a de l'arsile attaquée. Alors on
évapore k sac, de marnera k rendre la silice insoluble;
on reprend par l'adde chlorhydrioue faible. La partis
insoluble comprend le quarii, la silice, l'argile inalu-
quéeet les sulratas; s'il yens, il faut alors une recher-
cbespéelalei la liqueur contient 1i chaux, la magnésia
et la Ibr. Au toucher, on distingue bien l'argile dn quarts ;
on connaît alors la nature da In gangue. Dans la liqueur,
on dose la chant et la magnésie ensemble; on peut alors
calculer les fondants t ajouter pour scorifier la gangue.
Oii cherche k obtenir les même» laitiers qu'au haut four-
neau, c'e*t-k-dlre ib k 40 p. 100 de silice pour le coke,
et 40 k &0 p. 100 pour le cliorbon de bols; on a des lai-
tière convenables avec 1 d'argile ei 1 de cirbooite de
chaui, 1 de quart! et l/t de dolomle-
3' Le minerai, en quantiié bufli^iauie, 10 ou 10 gram-
mes, selon larichesae, 0*1 mélangeant rondanlseieliaufrû
dans un creuset brasqué. C'est un creuset dont l'inté-
rieur est garni de charbon de bois pnlvérisé. On recouvre
le minersi de chsrboo, puis on place le cuuverde qu'on
Inte, ainsi que le fromage sur lequel le creusai se pose.
Le* fours dont on se rert *onI très- variables; l'psseatlel
Sât de pouvoir y obtenir une hauts température. L'eesai
est fait ordinairement aor quatra échantillons k la fois.
On doit élever la tempéralnro irte-propressivement, de
manière k réduite tout l'oxyde de fir avant la formation
des lilicate»! k la Un, elle doit Mie suRlsante pour toui
foire entrerenfnsion.La plupart du iemps,eiroo aasaei
chauflé, les creiiwta sont un pen déformés. 11 faut deut
heure* pour cette opération avec un bon Ibumeau. I.«s
creusets r«riiiidis sont csasés ; au fund se trouve le cotoi
de fonte et au-dessn* la scorie, qui soxvent contient d>'s
greoaillea; on pèse 1» tool et «n eiamine la scorie; si
FER
960
FER
elle est fiolacée, le minerai contient da manganèse; le
iltane est indiqué par une pellicule rougeàtre & la sur-
face; ai la scorie est d*un fert intense, fessai est man-
Îné, i*oxyde de fer n'a pas été réduit en entier. A Taide
u barreau aimanté, on cherche à enle?er les grenailles
Su'ette contient^ Quant & la fonte^ on la pèse> on Juge
e sa ténacité, et on voit si elle est grise, traitée ou
blanche; on doit ensuite l'analyser pour chercher le
soufre, le phosphore, l'arsenie.
Soient!
A Les nalièMS fixss du migrai, poids obttna après grilltf • ;
B poids des foodants Routés;
F poids das gaoguos. quarts, argile, etiaui;
F' Le poids de la fonte eontenant 95 p. iOO de fer;
F* Poios de la leorie ;
M a :
A+B-
F*
- (F' -f F') = Oi|gène do fer à l*éUt de peroi|de.
^ (F + B)s: Chrome, titane, manganèse, etc., de la
ioorie.
<}uelquefoi8 on se sert de fondants préparés, mais on
ne peut plus réduire de l'analyse que la teneur en mé-
tal. M — T.
Fita CBROMi (Minéralogie). ^ Minéral formé d'oxyde
de chrome, de peroxyde de fer et d'alumine. Sa composi-
tion est fariaUe à cause de l'isomorphisme des corps
2ii entrent dans sa constitution : tantôt il répond à la
nnule ÂlK)*,FeK)*,}Cr^, tantôt, mais plus rarement,
il doit être écrit AlH>*,FeH)>,GrH>*. n est ordinaire-
ment en masses amorphes, d'une couleur gris de fer très-
Ibncée, et dont la densité est 4,50. On l'a trouvé, à Bal-
timore, cristallisé en octaèdres réguliers, ce qui prouve
qu*il appartient au système régulier. Ce corps est employé
comme minerai do chrome, et sert à préparer les chro-
mâtes et le Jaune de chrome que l'on emploie en pein-
ture.
Fsa ouoiflTB (Minéralogie). — Sesooioxvde de fer na-
turel : lorsqu'il est pur, il correspond à la formule
FeH)»
et contient 69 p. 100 de fer, ce qui en fait un minerai des
plus importants. On le trouve, soit & l'état cristallisé,
soit en concrétions, soit encore mus forme terreuse. A
l'état cristallisé, il se rencontre sous deux formes incom-
patibles, ce qui en Csit une des substances dimorphes
connues. Les deux formes primitives sont le rhomboèdre,
sous Tanffle de 86«,10, et l'octaèdre régulier. La pesan-
teur spécifique des premiers cristaux est 6,24, celle des
seconds est 4,82» et quelquefois même beaucoup moindre.
Le fer oligiste cristallisé se trouve souvent dsins des vol-
cans en masses lamelleuses éclatantes qui ont reçu le nom
de fer spéculaire. Bn concrétions, ce minéral constitue
des stalactiques plus ou moins considérables d'un rouge
brun et & structuie fibreuse : les fibres, souvent trèsrdé-
liées. rayonnent du centre à la circonférence. Ces varié-
tés ont reçu le nom d*hématHe rouge : leur dureté est la
même que celle du fer cristallisé, et permet de les em-
ployer pour le polissage des métaux précieux i on en fait
alors des instruments appelés ArtmtifoiW. Lesesquioxyde
de fer terreux est d'un aspect terne et d'un rouge vif t
U sert, quand il est pur, sous le nom de tofi^tiiiie, & faire
des crayons : mais ordinairement il est mélangé avec des
proportions variables d'arcile. Le fer oligiste est abon-
dant dans les terrains anciens et les terrains de transi-
tion. Dans les volcans, où il est très-fréquent, il semble
dû à un phénomène de sublimation, et plusieurs gîtes
considérables, parmi lesquels on peut citer celui de ille
d'Elbe, paraissent dus à la même cause. En filons, on le
rencontre, soit à l'état cristallisé, comme en Suède, au
milieu du fer oxvdulé , soit sous forme de concrétions,
comme dans les filons de Framont, dans les Vosges. Enfin,
le fer oligiste s'est présenté aussi en couches au milieu des
terrains secondaires, ainsi qu'on a pu le constater aux
mines de la Youlte, dans le Gard. Le fer oligiste ociaé-
drique a été trouvé d'abord au Brésil, puis au Pérou, et
enfin dans le Puy-de-Dôme et aux mines de Framont ; la
netteté des cristaux de cette dernière localité, qui ont
Juelquefois de 3 & 4 millimètres, ne permet pas de douter
u dimorpbisme de ce corps. L'usage principal de ce mi-
néral est soQ' emploi comme minerai : nous avons d^
signalé ceuxdel'hémaUterougeet de la sanguine, (voyez
Fes. \ Métallurgie). \jlv.
Fia oxTuoLÉ (Minéralogie). — Oxyde de fer magné-
tique, pierre d'aimant. Ce minéral, par sa composition
dnmique, peut être regardé cooune formé de l'union d'un
équivalent de protoxyde et d'un équivaleat desesqoioxyde
de fer, Fe^O* + FeO ou Fe»0^. La quantité «mnidérablt
de fer {',% p. 100) au'il renferme en fait le plus riche mi-
nerai de ce métal. On le trouve en cristaux ou en osâmes
grenues. Sa couleur est le gris de iisr. sa densité &,09 :
il est magnétique et possède même quelquefois des pôles.
Le fer oxydulé cristallise dans le système cnbique ; l'oc-
taèdre et le dodécaèdre rhomboldal sont les deux fonaes
les pins ordinaires. Ce corps fournit la pierre d'aimant
naturelle ; mais certains échantillons ont seuls le pouvoir
d'attirer et de repousser le pôle de l'aiguille aimantée et
de posséder par conséquent doux pôles. Ces variétés ont
ordinairement un aspect terreux x on les munit en géné-
ral d'armatures qui permettent de mieux oonstalcr leur
polarité magnétique. Le fer oxydulé appartient esdioi-
vement aux roches anciennes : on le trouve disséminé
en très-grande abondance dans les schistes micacés oô il
remplace quelquefois le mica, ainsi qu'oo peot le voir
dans quelques mines de l'Aveyron. Les roches amphlbo-
liques sont un gisement encore plus abondant du te
oxydulé : rOuraf, les États-Unis, et surtout la Suède,
sont fort riches en n^es de cette espèce : c'est à elles
que la Suède doit la supériorité du ièr qu'elle prodiét.
Les qualités adérenses qui le distinguent et le font re-
chercher n'appartiennent pas à tous les minerais de fer
oxydulé de oe pays. La mine de Danemora cat la pas
importante. Lar.
Faa-BL4iic. — Le fer exposé à l'air humide se rouflle
facilement et profondément, de sorte que lea feuilles de
fer (tôle) ne tardent pas à se trouer.
Pour empêcher cette altération qui reatreiodrait beaa-
coup l'emploi du fer, on fait adhérer à la aorlace de la
tôle une couche d'étain qui la change en fer^donc
La tôle h fei^blanc est iiidte, en généraL mvec du fer
préparé au charbon de bois. Il faut d'abord la décaper.
Décapage.-^ Pour huit caisses de 22& feuilles chacune,
on prend 2 kilogrammes d'acide chlorigrdriaiie à 3&* et
1 2 kilogrammes d'ean t on plie les feuilles en ibroM de A t
et on les plonge Tune après l'autre dans l'acide, de ma-
nière que les deux surfaces soient bien mouillées. Au bout
de cinq à six minutes, on les enlève avec um barre de
fer pour les porter dans le four à dessécher tbaofle an
rouge obscur. Quand elles ont atteint cette température,
on les laisse refroidir à l'air. Leur surikoe se découvre
par la séparation d'écaillés d'oxyde, que l'on fkvorise en
les frappant contre un bloc en fonte. On les paeae eona on
laminoir à cyUndres durs.
Lessivage, — iV)ur feire disparsltre quekioes tadies
noires qui restent, on tient les feuilles plongées pendam
dix à donse heures dans uno eau légèrement acidulée,
avec du son qu'on y a (kit macérer pendant huit à dix
Jours ( on les ag^te ensuite, pendant une beore, dans ds
Teau renfermant queloues centièmes d'acide anlfurione.
Enfin, on les place rapidement dana de l'eau pure, on on
les frotte avec de l'étoupe et du saUe. et où on lea con-
serve Jusqu'au moment de l'étaœage a l'abri du cootnot
de l'air, sans oxydation.
Btamage, ^ Plusieurs caisses sont disposées lea unes
à côté des autres dans un même fourneau.
Dans la première caisse remplie de graiase fbodœ,
on plonge d abord les feuilles une à une, et on les j laisse
environ une heure. Elles sont mieux disposéea à nreodi«
idecniM
le bain d'étain ; on les plonge ensuite dans la seconi
renfermant un bain composé de parties égales ^éimm m
saumons ex d'étain en gnuns, avec 1 kilogrsmme de enivre
pour 70 kilogranmies d'étain. Le métal fondu est recou-
vert d'une couche de suif ou de graiase de l décimètre
d'épaisseur, afin d'empêcher l'oxydation. On ▼ laisao kss
feuilles pendant une heure et demie, afin Qu'il palme se
former au contact des deux métaux un alliage de fer et
d'étain.
On laisse ensuite égoutter sur une grille de fer ; l'excès
de l'étain se raasemnle surtout & la partie infêneuret
mais il s'en trouve auasi sur plusieurs points de leur sur^
face avec de l'oxyde et de la crasse. Pour les nettoyer,
on procède au lavage, opération qui consiste & fondre par
l'application d'une chaleur brusque le métal exoédani.
et à le happer par des bains d'étain et de graisse, qui
sont eux-mêmes la source de chaleur.
On plonge les feuilles dans une troisième caisse, m»
fermant de l'étain impur qui déuu^he l'eicèa d'étain resté
sur les feuilles après leur première inmiersion; on les
retire et on les nettoie rapiuement avec un plncean.
Enfin « on les plonge dans une quatrième caisse, con-
tenant de l'étain trâ-pur qui les couvrs d'nn vernis bril-
lant formé d'étain pur, puis on les place dana une
doqnième renfermant du suif foodo L'étain q<4
FER
061
FER
«*éttit attaché en trop grande qaantité aor les AhiII-
lea, a'éconle et s'aoeamnleen bourrelet fera le bord
inférieur de la feuille. Il anffit de plonger ce bord
pendant quelques ioatanta dans une aixlème caisse,
oui ne renferme que quelqnea centimètrea de hauteur
o*étain fondu, pour détacher ce bourrelet. En donnant
«n ciNip fif afec une baguette, l'ouvrier fait tomber tout
le métal excédant Pour enlever la graisse qui se trouve
sur les feuilles, on les frotte avec du son. Pour que l'éta-
«.'tge Boit bon, il faut qu'aucun point de la surface du
kr ne soit à nu ; car, s'il en était ainsi, l'oxydation se
ferait beaucoup plua rapidement que sur le iér seul, dès
que le fer-blanc serait exposé à l*eau ou à l'air humide,
à cause du couple voltalqoe qui s'établit entre le fer et
r(?tain, et qid décompose l'eau. Quand le fer-blanc est
pi^wi, on le bat de manlèore à ramener la cauche d'étain
aur le point qui n'est paa suffisamment étamé.
De même, quand le fer-blanc est coupé, Il faut passer
de l'étain fondu sur tons les bords pour qu'il se conserve,
autrement l'oxydation s'étend très-rapi^ment des bords
à toute la aurface.
11 faut de 130 à 140 grammea d*étain pour recouvrir
1 mètre carré de tôle.
On connaît an .si dans le commerce un fer-blanc nommé
ieme-doux, H se fabrique comme le fer-blanc brillant-
donx avec un alliage de 'i parties de plomb et 1 partie
d'étain. Le fer-blanc de France se fabrique surtout dans
tes départements de la Haute-Saône, dea Vosges, du
Doubs et de la Nièvre. L.
Faa M GBivAL (Zootechnie). — On nomme ainsi une
bande de fer plua large qu'épaiase, contouniée sur ello-
méme pour s'appliquer sur le bord du pied du cheval.
La partie antérieure du fer se nomnM la pince; de cha-
que côté de la pince est une portion nommée mamelle,
fUnB en arrière le quartier, et enfin les éponges qui for-
ment les extrémités libres du fer. Chaque bord du fer se
nomme rtue ou circonférence; la partie centrale de la
rive interne vis-à-vis de la pince, s appelle la voûte, La
largeur du fer est sa couverture: on nomme ajusture
une lé(^ère convexité du fer à la pince et aux mamelles,
convexité qui imite la forme donnée naturellement an
sabot par l'usore ; enfin la Ummtare du fer est le mode-
lage de ses contours sur ceux du sabot. On distingue les
fera suivant le bipède auquel Ils doivent a'adapter; le fjsr
de devant ou à devant est plus réguUèrttnent circulaire
que celui dr derrière ; fl est également épais dans tontes
ses parties et porte, pour recevoir les clous propres à le
fixer, six à huit trous ou ^/oinpurei répartis à écpile dis-
tance aor la pinte, les mamelles et une portion des
quartiers île fer de derrière ou à derrière est plus épais
en pince que dans le reste de son étendue, et ne porte
pas d'étampnre dans cette panie: sa branche externe,
pit» épaisse et plus large que l'interne, a son éponge ou
extrémité recourbée en un crampon ; Téponge intenie
porte un renflement pyramidal, nommé mouche.
Le ferd'ftoe et de mulet, moins arrondi que le fer de
cheval, se rapproche de la forme quadrilatère; la pince
est plua large que le reste du fer. Dans les pavs de mon-
tagne, on trouve avantageux d'employer des fers qui dé-
bordent les pieds des muleta on des ftnes; mais le fer à
la florentine, qui a la pinee prolongée en une pointe re-
levée et dirigés en dedans, doit être entièrement r^eté.
Le fer de bosuf, double ponr chaque pied, est une
plaqoe mince, ovalaire oonune la face plantaire de l'on-
gion ou aabot du hcsuf ; on ne peut mettre de clou qu'à
la rive externe qui seule correspond à un bord corné;
la rive interne est une lame flexible, rubanée et repliée
à froid.
FERMAGE (Agriculture). — On désigne sous ce nom
on des systèmes d'exploitation des propriétés rurales.
9 Dne propriété rurale, dit le comte de Gasparin, peut
être exploitée de idusieurs manières i 1* par le proprié-
taire lui-même, et les ouvriers dont il dirige les travaux
et paye les salaires, en se réservant le produit des ré-
eultes; 2* perdes métayère qui font les travaux et don-
nent au propriétaire une portion déterminée de la ré-
colte, qui représente la rente du sol ; 3* par des fermiers
qui font également les travaux et payent an propriétaire
une valeur fixe, sans rapport avec les variations annuelles
de la récolte, valeur qui forme égslement sa rente, n Ge
n'est point ici le lieu d'envisager le fermage et le mé-
tayage ah point de vue de la science économique (voyez
le Dictionnaire pén. des Letti^es, des Beaux-arts et des
Sciences mot, et polit,) \ quelques remarques pratiques
aur ces deux modes d'exploitation peuvent seules trouver
olace dans ce Dio/ibmiatfv des Sciences^ et c'est au
comte de Gaaparin qu'elles seront empruntées (BibHoth.
du cultivât, — Fermage, 3* édit).
« Le métaysge se retrouve dans les pays de mauvais
sol, où toutes Im cultures demandent à être Oiites avec
économie ; dans ceux où les cultures sont très-variées et
difficiles à soigner sans exposer à dea pertes de temps
qui tomberaient à la charge du maître; uina ceux où les
récoltes sont casuelles, incertaines, et exigeraient qu'un
fermier à prix d'arsent ffit nanti d'un très-fort capital
ponr pouvoir faire ravanoe de plusieurs fermages ; dana
ceux où les cultivateurs sont pauvres et sans avances, et
où, par conséquent, aprèa avoir profité avec impré-
voyance des bonnes années, ils ne pourraient offrir au-
cune sarantie du payement d'un fermage dans les
mauvahes; enfin dans ceux où les mesure portent les
propriétaires à haUter les villes et à s'adonner au com-
merce, de préférence à l'agriculture et au s^our des
champs. • Quoique le métayage aoit sans doute la ma-
nière la moina Imparfaite de résoudre le problème si
difficile d'obtMiir un produit net dans de teUea drcon-
stances, on ne doit pas s'en dissimuler les inconvénients.
La pauvreté des métayers s'oppose à la perfection de la
culture ; leur ignorance met obatade aux améliorations;
leur intérêt n'est stimulé qn'imparfidtement par la per*
spective d'une récolte partaaée; la fraude se glisse fed-
lement dans la division des fruits de la terre, et enfin ua
manque total de récolte oblige le propriétaire à dea
avances inévitables et à des abandons onéreux pour ne
paa voir déserter son domaine. De plus, ce genre d'ex-
ploitation exige une aurveillance asses active et la pré-
sence très-fréquente du propriétaire, non-seulement pour
le partage dea récoltes, mais pour surveiller la manière
dont elles se font. Il faut quil ait l'oeil à ce que la cul-
ture ne se porte pas en plus grande partie sur les genres
de produits dont le métayer a nécessairement la plus
forte part, le iardinage et lea Mgumea conservés Ihiis ; à
ce qu'il emploie tout son temps sur la ferme, et que,
ponr entreprendre un travail lucratif, il no négligo pas
le terrain qui lui est confié. En un mot, il n'est guère
possible d'avoir une terre en métayage, sans la voir de
ses yeux et sans s'aasujettir à une résidence rappro-
cnec*. .
« L'exploitation par lea fermiers qui payent une rente
fixe, sans égard aux variations annuelles des récoltes,
mala en prenant pour base leur valeur moyenne, sépare
presque entièrement le propriétaire de sa propriété..... ;
mais elle rend la culture d'autant plus active et perfec-
tionnée, qu'elle la met dans la main d'hommes qui doi-
vent être pourvus d'avances considérables, suffisantes
pour faire face aux accidents imprévus qui menacent les
récoltes et leur valeur, et que c'est de leurs travaux que
dépendent la conservation et l'augmentation de ce ca-
pital. Il ne faut pas cependant comparer en tout une
propriété rurale affermée à une somme d'arsent placée
à intérêt, qui ne demande d'autre soin que de s'assurer
de la solvabilité de celui à qui on l'a confiée Le con-
trat qui engage le propriétaire au fermier serait celui
dn possesseur d'une manufacture qui livrerait le local
en s'engageant à fournir au preneur les matériaux de la
fabrication dans une mesure donnée; et cependant ces
matériaux seraient entassés dans des magiîsins dont ce
dernier aurait la clef. • En agriculture, en effet, la terre
est véritablement un magasin de matières premières se
renouvelant dans une proportion fixée par les conditions
naturelles ; la ferme est une usine qui met en œuvre ces
matières premières pour en manufacturer des produits
agricoles.
« Que l'on se mette dans une telle position, ajoute
de Gasparin, et l'on verra que l'on doit veiller : 1* à la
conservation de la propriété ; 2* à oe ^ue la consomma-
tion dea matières premières du magasm (matières terti-
lisantes renfermées dana le sol) soit proportionnée à ce
qu'il en rentre chaque année, sans quoi il y aurait di-
minution dans la valeur du capital. Cette position est
réellement celle du propriétaire. Le contrat de ferme est
donc un contrat très-compliqué, beaucoup plus compli-
qué que tous les autres contrats de louage, où il suffit
de conatater l'état de la chose louée au moment de la li-
vraison et au moment de la reddition. Ici les valeurs ne
peuvent être appréciées. La science ne nous fournit
aucun moyen d'estimer la valeur comparative d'un môme
terrain à deux époques différentes. La ^irévoyancC* de
l'auteur du bail et la surveillance du propriétaire pour
aasurer son exécution sont donc éminemment nécessaires
pour prévenir les dégradations. ■ Le savant auteur au-
quel nous empruntons ces sages enseignements ne voit
FER
962
PRR
dd Mlut pour le propriéuiro d'un bien rand, aa miliea
de difficultés si nombreuses et si délicates, que dans une
instruction agricole qui lui permette de Juger avec saga-
dté les opérations du fermier et do protééer efficacement
le fondt remis entre les mains de ce dernier. Aussi faut-il
répéter plus opiniâtrement que Jamais le vœu exprimé à
ce propos, dès 1827, par cet éminent agronome et qui
Jusqu'ici a été si peu eiaucé : « Réunissons nos voix, di-
sait-il, à celle que M. le baron de Silvestre a fait entendre
si souvent et avec tant de persévérance, pour demander
que l'enseignement académique ne soit pas privé plus
longtemps de cet chaires d'agronomie, qui, en répandant
une instruction salutaire, contribueront aussi à faire
marcher la science. »
« L'ezptoitation par fermiers, ajoute le même auteur,
ne peut avoir lieu que dans les pa>'8 0ù il eiiste déjà des
capitaux accumulés dans la classe agricole ; dans ceux
où les récoltes offrent des chances positives d'une réus-
site moyenne dans un temps donné ; dans ceux où la
vente des denrées se fait avec facilité, et où, par consé-
quent, il existe à la fois des consommations, des dé-
bouchés et un commerce organisé. C'est ce genre d'ex-
ploitation qui est le plus propre à porter à la perfection
la culture des vastes domaines, parce qu'il unit la ri-
chesse numéraire du fermier à la richesse territoriale du
propriétaire, et que cette association double les res-
sources de tous deux Vouloir introduire le fermage
à prix d'argent dans les pays pauvres et sans capitaux,
c'est s'exposer à ne pas être pavé et avoir des terres
d'autant plus mal cultivées qu'elles sont plus étendues.
Mais partout où il existe de raisance dans la classe agri-
cole, on obtiendra la plus haute rente possible du fer-
mage à prix fixe, on proportionnant l'étendue des fermes
au capital moyen des fermiers. »
Parmi les nombreux ouvrages que Ton peut consulter
pour ce qui concerne le fermage au point de vue ac-
cole, nous citerons surtout : le comte de Gasparîn, Bi-
blioth. du cultiv,; Fermage; Métayage; — Stoeckbardt,
La ferme^ guide du jeune fermier,
FERME (Agriculture). ^ On désigne par ce root l'en-
semble d'une exploitation agricole, et il comprend alors
les terres où sont établies les cultures et les bâtiments
4estinés à abriter le bétail, à emmagasiner les produits,
à loger le fermier et les siens, A l'article Exploitation
auBALB nous indiquons d'après quels principes il con*
vient de choisir l'emplacement d'un domaine rural, nous
ne parlerons ici que des bâtiments de ferme et nous de-
vons nous borner à de très sommaires indications sur
une matière si di fildle à traiter, et qui ne rentre pas
absolument dans le domaine de la science agricole.
Les bâtiments de la ferme comprennent : i* le bâti"
ment d'habitation occupé par le fermier ou chef d'exploi-
tation à quelque titre que ce soit ; il doit v avoir, outre les
pièces destinées au coucher du maître, des enfants et des
domestiques, une cuisine grande, et qui, le plus souvent,
sert en même temps de salle à manger et même de
chambre à coucher pour quelque membre de la maison
rurale, un fourneau pour la cuisson des aliments du bé-
tail et des animaux en général, un fournil, une buande-
rie, très-souvent une laiterie, des caves ou celliers, des
sreniers ; » 2» des écuries pour les chevaux; — 8* des
étables à vaches qui, le plus souvent, oe diffèrent pas des
écuries et qu'il convient cependant d'adapter plus spé-
cialement aux habitudes et a la conrormation des bêtes
à cornes, ainsi qu'on l'a fait en Angleterre, en Belgique,
en Allemagne (voyex Êtablb) ; ^ 4* des bergeries qu'il
convient oe placer à une exposition chaude, ou tout au
moins à l'abri des variations brusques de température;
— 6* une porcherie; — €• un pouloUler et un clapier
pour les lapins; — 7* un hangar pour remiser les cnar-
rois et le matériel agricole; — 8* un gerbier^ si les gerbes
des récentes doivent, d'après les usages du pays, être
rentrées en grange au lieu d'être mbes en meules; —
9* des fèniis ongreniers à fourrages,
FERMENTATION (Chimie). ^ Lorsque les matières
01 paniques, soustraites aux forces vitales qui les ont pro-
duites, sont abandonnées â elles-mêmes dans certaines
circonstances, elles peuvent subir des altérations dans
leur forme et leurs propriétés, par suite d'un pliénomène
appelé fermentation. On a donné autant de définitions
de ce mot qu'il y a de chimistet ayant écrit sur la ma-
tière. On a, à. une certaine époque, distingué les ferment
talions^ le%. putréfactions^ les érémacausies. Dans les
fermentations, une seule molécule complexe se trans-
forme en plusieurs avec dégagement de gas inodores.
Dans les putréfisctions, plusieurs moléeules complexes se
transforment en produisant des gas fétides. Daas Féré-
macausie, il y a oxygénation par une sorte de combos-
tion lente. Ces dénominations tendent à disparaître.
Les actions précédentes se produisent aous^l'inanenoe
de corps asotés appelés/ennefi/^. A diacone des fennea-
tations les mieux étudiées, l'on a constaté qu'il oorres*
pondait toujours un ferment spécial particolièremeol
apte à la produire; peut-être même, ce fSeroMMit a^t4l
dans ce sens â l'exclusiou de tout antre. GTest aiiMi, qs'à
la fermentation alcoolique, répond eomme ferment la
levure de bière; â la fennentation laeUqoe, oorrespoad
la levure lactique ; la fermentation de Famygdalioe ert
due â l'émuUine, etc.
Certains ferments, tels que la diastase, l'émnlsine. la
pancréatine... sont solubles dans l'eau ; mais, le plus
souvent, les fermentations sont dues â des ferments so-
lides et insolubles. Ces derniers poMèdent« ea général,
une structure organiséo qui les caractérise ; quelques uns
d'entre eux, tous peut-être, sont formés par des groupes
de cellules vivantes susceptibles de développement et de
multiplication. Quelquefois le ferment disparait pendant
l'expérience; le plus souvent, il se régénère à mesure, et
â la fin de la réaction se trouve en plus grande quantité
2n'au commencement; dans ce cas. Il faut la présence
'une substance axotée étrangère.
Cette multiplication du foment rappelle la croissanoe
et le développement d'êtres organisés. Il y a même peut-
être, dans tous les cas, ph» qu'une ressemblance entre
ces deux phénomènes; les ferments qui se mnltipUoit
possèdent, en effet, une stnictore organiséau ce sont des
végétaux ou des animaux microscopiqiies. L'existcoeede
ces êtres coexiste avec certaines fermentations ; les sennes
de ces êtres microscopiques peuvent niâme excner les
fermentations quand ilssetrouveutdansdesciroonstanoes
favorables â leur développement. D y a donc ensemence-
ment, reproduction, multiplication à la manière d'us
végétal ordinaire.
Les conditions favorables â la fermentation sont, en
général :
1* La présence de l'eau;
2* Une température de 25* â 40*;
3* L'intervention au début d'une certaine quantité
d'oxygène.
Le temps nécessaire â la fermentatioa est d'aillears
plus ou moins long.
Ces généralités posées, nous allons aborder l'étode de
disque fermentation en particulier.
Fermentation alcoolique,'^ Nous donnons, avec M. Pas-
teur, le nom de fermentation alcoolique à \û transforma-
tion du sucre en slcool et adde carboniqQe, sons l'in-
fluence de la levure de bière.
Cette demikvsubstance est formée de ^ob«iles ovoïdes
étudiés su microscope d'abord par Lenwenboeck, en 16)0,
par Cagniard-Latour, Schwann etTurpin,del83& à I8S7,
puis par Mitscherlich, et enfin par M. Pastenr, en ltt9.
Des travaux de ces divers savants résulte que les globales
sont formés par de petites vésicules â paîois élantiqnes
pidnes d'un liquide qui est associé â une matière moQe,
plus ou moins granuleuse et vasculaire, logée de préft-
rence au-dessous de la pard, mais panant peo à peu It
centre i mesure que le globule vieilfit. Ces giolmMs se
reproduisent par bouiipeonnement, sartont qnand ils œ
contiennent pas eneore les granulations qui sont poar
eux l'indice de la vieUlesse. A l'état brut, la lerûro est
nécessairement imprégnée d'une quantité ploa on moim
grande des nwtières solubles de l'orge et dn honbloa,
ainsi qne des matières étrangères entrdnéesdans l'écume
de la bière ; on enlève par des lavages à l'ean es qui
n'est pas le ferment proprraient dit, pour ne conseï i cr
que les globules.
Quand la fermentation est en train, on voit snr le
pourtour des globules se dévdopper de véritables bour-
geons annexa aux cellules mères. La levure va ainsi
augmentant de volume, se développant à la fiiçoo d*a«
végétal; s'il se trouve en présence d*une noniritare eoo*
venable, le ferment engendre donc le Itemeat.
Le sucre dissous dans l'eau, rais en présence de la
levure, se dédouble en adde cariMmiqne et alcool. Os
fait a été reconnu, pour la première fois, par I«av<oistert
seulement ce savant n'avait pas vu que les sacres de
formule Ci*H<H)<* Jouissent seuls de cette propriété, et
3 ne le sucre de canne se transforme d'abord *ea ancre
irectement fermenteacible par la fixation d'un éouiva-
lent d'eau. MM. Dumas et Boulay avaient pressenti eetie
transformation préalable, démontrée rigourensemeet de-
puis par BL Dubrunfaut. La formule de la réaction nd«
FER
963
FER
miw Jnsqa» dan» cet deroion temps par tout le» cbi-
iniBteB était donc :
Sncrt fermentetcible. Alcool. Aeidt carbonique.
D«H««0" aa îr>H«0« + 4C0i
Gay-Lfi9sae, qui l'a fait adopter, n'en ariit paa fériflé
l'eiactitiide par des analyses quantitatifes, mais elle pa-
raissait si rationnelle qu'elle ne ftit contestée par per-
sonne. M. Pastenr a Dut roir ooe la quantité d'acide
earbonic^ue que donne un poids déterminé de sucre n'est
SS5 aussi considérable que l'Indique l'équation. Ge sucre,
*après ce savant, se dédouble en acide suceiniqoe, f^jr-
oérine et acide carbonique, d'après la Ibrmule complexe
SiMr* de eanat. Bu. Ao.tacciolq. Glyeériae,
49C<SHtlOll + I09HO=11(.IH«OB+ 7tC«HM + SOCOt
Les proportions de l'acide sucdnique varient entre S et
7 millièmes, et celles de la glycérine entre 35 et 36 milliè-
mes du poids du sucre. Plusdelp. lOO du poids du sucre
se fixe sur la levure à l'état de matières diverses, parmi
lesquelles se trouvent des substances grasses reconnues
par M. Pasteur, et de la cellulose signalée par MM. The-
nard, Payen, Mudlcr, Scblossberger et Pasteur. On voit
donc que sur 100 grammes de sucre, & à 6 grammes ne
suivent pas l'équation de Lavoisier et Gay-Lussac.
Avant les expériences de M. Pasteur, oui ont Jeté un
Jour nouveau sur la question, la théorie de la fermenta-
tion alcoolique le plus généralement admise était celle
de liebig. D'après ce savant, le ferment est une matière
altérable qui se putréfie et qui entraîne dans sa décom-
position le sucre qui l'avoisine; la destruction de l'édifice
moléculaire pour la levure amènerait le même phéno-
mène pour le sucre, à la manière d'une maison qui,
s'écroulant, entraîne dans sa chute les constructions qui
ravolsinent. Telle est la théorie dite du mouvement com"
ffnmiqué. « La levure de bière, dit Liobig, et en général
toutes les matières animales ou végétales en putréraction
reportent sur d'autres corps l'état de décomposition dans
lequel elles se trouvent eUes-mêmes ; le mouvement qui,
par la perturbation de l'équilibre, s'imprime à leurs pro-
pres éléments se communique également aux éléments
des corps qui se trouvent en contact avec elles. •
Cette théorie avait d'ailleurs été déjà proposée par
StahL
M. Pasteur reprend les idées de Cagniard-Latonr, qui
diaait : « Que c est très-probid>lement par quelque effet
de leur végétation nue les globules de levure dégagent de
l'adde carbonique de la liqueur sucrée, et la convertis-
sent en liqueur spiritueuse. » M. Dumas, adoptant cette
manière de voir, enseigne dans son Traité de chimie :
« Le ferment nous apparaît comme un être vivant, or-
ganisé, qui absorbe à son profit la force an moyen de
laquelle étaient unies les particules du corps qui éprouve
la fermentation; il consomme cette force et se 1 appro-
prie. Les particules des corps désunies se séparent en
produits plus simples» Le rôle que Joue le ferment, tons
ies animaux le Jouent; on le retrouve même dans toutes
las parties des plantes qui ne sont pas vertes. Tous ces
ôtres ou tous ces organes consomment des matières or-
ganiques, les dédoublent et les ramènent vers les formes
phis simples de la chimie minérale. » Voici comment
M. Pasteur s'exprime à son tour i « Mon opinion pré-
sente la plus arrêtée sur la nature du ferment alcoolique
est cellOHci : L'acte chimique de la fermentation est es-
seatieUement un phénomène corrélatif d'un acte vital
commençant et s'arrètant avec ce domier. Je pense qu'il
n'y a Jamais de feimentation alcoolique sans qu'il y ait
simultanément organisation, développement, multiplica-
tion des globules, on vie pour^uivl^. continuée des glo-
bules déjà ftmnés. » M. Pasiam ttfH^ki^ considérations
soirantes qui précisent sa ibéeriar.; i^ ^ la levure est an
contact d'un liquide sucré, albttflsineux, elle se développe
même aaos la présence d*oxygène libre, et la fermenta-
tion sa produit avec énergie; si, an contraire, l'oxygèoe
de l'air est mis abondamment en rapport avec la liqueur,
la levure se développe beaucoup plus rapidement, mais
n'a qu'une activité très-faible conmie ferment. Il parait
donc y avoir corrélation entre le caractère ferment et le
fait de la vie sans gax oxygène libre. Gela posé, faut-U
admettre <)ue la levure de bière, si avide d'oxygène qu'elle
se mnltiphe avec une énergie Jusqu'alors inconnue, quand
on lui fournit du gax oxygène libre, n'en utilise plus au-
cune trace pour son développemept dès qu'on lui reAisa
ce gax sous forme libre, sans le lui rtttmet lous forme
de combinaison. N'est-il pas vraisemblable que le mode
de vie de la plante est le même dans les deux cas, sauf
que, dans le second, elle respire avec l'oxygène emprunté
à la substance fermentescible? Ge serait, par conséquent,
dans cet acte physiologique qu'il faudrait placer rorigine
du caractère ferment. »
Il est bon de remarquer que si cette théorie, actuelle-
ment asses généralement adoptée, a mis tant de temps
à s'asseoir, c'est que l'on arguait contre elle de certains
faits. Ainsi dans la fermentation du Jus de raisin se
transformant en vin, l'on n'j^oute pas de levure de bière ;
d'une autre part, il résulte des expériences de Thenard
et de celles de Golin, qu'une dissolution sucrée finit par
fermenter au contaa de certains corps putrescibles, tels
que l'albumine. Mais il a été reconnu que la levure de
vin est identique à la levure de bière; d'un autre cété,
Turpin a trouvé qu'après les fermentations lentes, d'ail-
leurs provoquées par l'albumine, on trouvait dans le li-
quide un dépét de levure de bière qui s'était formé. D'où
cette levQre peut-elle vem>T Probablement de germes
apportés par rair au sein du liquide fermentescible. La
matière albuminolde en vSie de décomposition a fourni
au développement du mycoderme les substances néces-
saires que le sucre ne pouvait lui fournir.
Fermentation tactique. — Tout le monde sait que le
lait abandonné à lui-même tend à s'aisrir. Or, dans le
lait existe un principe sucré, le sucre de lait, qui, pen-
dant que le lait s'ai^t, se transforme par vole de fermen-
tation en acide lactique. La formule oe la réaction est t
CISHilOtl -|-H0= 1C<H«0*
Sucre dt lait.
Ae. laetiqat.
Beaucoup do principes sucrés, et en particulier le sucre
de canne, sont ainsi susceptibles de se transformer en
acide lactique. D'après les premiers savants qui ont
étudié ces phénomènes, un grand nombre de suMtances
axotées sont susceptibles d'exciter la fermentation lacU-
que I ainsi le caséum du lait, les membranes animales
modifiées par un séjour dans l'air humide, etc. La fer-
mentation s'arrête quand la liqueur est devenue trop
acide; aussi, quand on veut qu'elle w continue Jusqu'à
épuisement des substances, faut-il ijouter dans le liquide
fermentescible de la craie qui sature l'acide lactique à
mesure qu'il se forme.
Jusqu^en 1860, l'on n'avait vu dans ce phénomène
qu'un effet de communication de mouvement, et la théo-
rie de Liebig semblait lui convenir parfaitement. M. Pas-
teur, reprenant la question, remarqua ime substance
grise qui forme une xone distincte au-dessus du dépêt
de craie; examinant cette matière au microscope, il la
trouva formée de petits globules ou de petits articles
très-courts, isolés, ou en amas, constituant des flocons
irréguliers. Ses globules sont beaucoup plus petits une
ceux de la levure de bière. Si l'on fait une aisaolotion
d'eau sucrée, que l'on y ijoute de la craie^ une décoc-
tion d'une matière plastique axotée^ et que l'on sème
dessus quelques globules de matière grise, la fermenta-
tion lactique se développe.
Se fondant sur les expériences précédentes, M. Pas-
tenr admet que la substance grise est le ferment lacti-
Sue, que cette substance est organisée, que la fermenta-
on lactique et la production de cette matière organisée
sont deux phénomènes corrélatifs.
Fermentation butyrique, — La fermentation lactione
est généralement suivie ou même accompagnée de la fer-
mentation butyrique par laqueUe l'acide lactique sa
transforme en acide ImUrique et quelques autres pro-
duits moins abondants. D'après M. Pasteur, il existe un
ferment butyrique distinct ; ce serait un infusoire dont
voici la description : Ge sont de petites baguettes ordi-
nairement cybndriques, arrondies à leurs extrémités ,
ordinairement droites, isolées, ou réunies par des chaînes
de deux, trois, quatre, dna articles, et quelquefois da-
vantage. Leur largeur est de 0^,002 en moyenne; leur
longueur, à l'état d'articles isolés, varie de 0**,002 à
0^,001. Ces infusoires s'avancent en glissant. Pendant ce
mouvement, leur corps reste rigide ou éprouve de légères
ondulations, ou bien ils pirouettent ou se balancent^, ou
font trembler vivement la partie antérieure ou posté-
rieure de leur corps. Ils se reproduisent par fissiparité.
On peut semer ces infusoires comme on sèmçrait de la
levure «îe bière ; ils eni^t.drent alors la fermentation bu-
tyrique. Unepaiticulanté remarquable qu'ils possèdent.
FER
961
FER
e*ett que noD-Muleinent ils pmiT«nt Tivre sans oijrsène,
malt que Toxygèoe les tuo. ^
Fermentation visqueuse. — Les Tins Wincs peurent
être aflectés d'aoe maladie qui le$ rend fllanti, c'est ce
que l'on oomme, dans le commerce, la graisse des vins.
Des dissdutions d*ean sacrée peurent oflHr le même
phénomène, pourra qu'elles contiennent certaines ma-
tière antées; il se dégage de l'hvdrogèneet de l'acide
carbonique; quant à la matière visqueose, elle est iso-
mère delà dexirine. Ce phénomène a été considéré conmie
une iérmentation. M. K'iigot a reconnu que le ferment
était globulshre, très-analogue k la lefùre de bière par
son aspect microscopique, et qu'une fois développé il en-
Spndrait à Totonté la fermentation visqueuse dans les
issolutions sucrées dans lesquelles on l'ajoutait. M. Pas-
teur est reveou sur la question ; il a isolé un ferment
végétal, constitué par de petits globules réunis en cha-
pcleU; le diamètre des globules varie deO-",0012 à
(r*,0014. Lorsqu'on les sème dans an liquide sucré, te-
nant de l'albumine en dissolution, on obtient toi^ours la
fermentation visqueuse; seulement, parmi les produits
de l'opération, se trouve de la mannite signalée déjà par
MM. Pelouze et Jules Gav-Lussae comme résultat de la
fermentation visqueuse. M. Pasteur a reconnu qu'il se
produisait 51 parties de mannite pour 100 de sacre em-
ployé ; il assigne pour formule à la réaction s
l5(CltHttOU) + ISHO = ii(CMHtOO«0) 4» ...
Sucre. Matière viiqueiiie.
+ ll(Cl>HiH>it) ^ fliCOi + ItHO
Mannite.
Mais il arrive souvent que la proportion de matière vis-
queuse augmente, tandis que celle de mannite diminue;
alors on voit un second ferment mélangi^ au premier, et
formé de globules plus gros ; ce ferment, que Von n'a pu
isoler, transforme pieat-dtre le marc en matière visqueuse
sans production de mannite.
Fermentation acétiqtie.^lM liquides alcooliques, tels
que le vin, la bière, le ddre, abandonnés au contact de
rair, laissent subir à leur alcool une transformation qui
le change en adde acétique on vinaigre. Cest là im do
ces phénomènes auxquels on donna le nom ^érémacau'
sies, bien des clilmistes éprouvant de la répugnance à le
placer à côté de la fermentation alcoolfqne. à cause de
la différence qui existe dans la nature de la réaction chl*
mique produite. Cependant, on remarqua qu'une sub-
stance mucilagineuse se forme dans le vinaigre; on fut
porté à croire qu'il y avait là un ferment auquel on
donna le nom de mère du vinaigre; on trouvait surtout
cette substance en masse gélatineuse se formant peu à
peu dans le vinaigre même. Attribuer à cette matière le
rôle d'un ferment était une erreur, conmie l'a démontré
Berselius ; mais si l'on considère la fleur du vinaigre il
n'en est plus ainsi ; c'est là la véritable mère du vlnâgre,
et ce nom lui a d'ailleurs été aussi donné fort souvent.
La fleur du vinaigre est an mjcoderme(myrod!pn7ui aeett^.
Cette plante, cultivée à la surface d'un liouide alcoolique
quelconque, produit du vinaigre. Dès qu^il est immoi gé,
le mycooerme n'agit plus; sHl manque d'alcool, il s'at-
taque à l'acide acétique lui-même et le transforme en
acide carbonique. Pour Que la plante végète, il lui faut,
outre l'eau et l'alcool, des phosphates et des matières
azotées en petite quantité.
Fermentation ammoniacale. — L'urine contient une
substance appelée urée^ corps neutre qui ne peut causer
aucune irritation dans la vessie ; mais, au contact de
l'air, cette substance se transforme peu à peu en un
produit caustique, le carbonate d'ammoniaque. Cest à
cette transformation que M. Dumas a donné le nom de
fermentation ammcniacah.
M. Jacquemart a fait voir que le dépôt blanc qui se
Idrme dans les vases où l'on recueille habituellement les
urines provoque énerviquement la fermentation ammo-
niacale, et qu^ii y a heu de croire qu'il constitue un vé-
ritable ferment M. Van Tieshem a prouvé que ce fer-
ment existe en réalité, que cest une torulacée; oue la
transformation de l'urée est corrélative du développe-
ment de ce végétal . Cette torulacée est blanchâtre, consti -
tuée de chapelets globulaires sans granulations, sans
enveloppe dhttincte du contenu, et qui paraissent se dé-
velopper par bourgeonnement; leur niamètre est de
0*».00i& environ. La transformation de l'urée peut se
r^liscr sous Tinfluence de ce ferment, en dehors de
toute matière albamiiioldet L'artn^ des herbivores m
comporte comme ètlle de l'homme; Il est seoleneol à it
marquer que l'acide hippurique qœ l'oo y troore «o
plus se transforme, soos l'influence do mten ~
en acide benzolone et glycollammine.
L'éthylurée nW pas altérée.
Fermentation betuoï'fue. — Le soc des
contient une substance, Vam^gdaiim (vi^es ea BOC),qai,
sous l'influence d'une autre matière, remnisine oa. q^nap»
tase, se dédooble en acide cyanhydrique, glaooM el bous
esseutielle d'amandes amères» appelée aoisi hifànare es
benzdUe» La synaptase Jooe donc le rôle de fenDem, mais
elle est toute différente de ceux qoi ont été étudiés pié-
cédemm nt; ainsi elle n'est point organisée ai se dlsiont
complètement dans l'eao. D*ailleors, comme dans toois
fermentation, une très-petite quantité de synaptase soSt
à la décomposition d'une grande oaaotlté d^aoqrgdalias,
et une températore de 80* à 40* favorise la réaction qm
cesse à 100*.
Fermentation smapisique. *— Elle doit être rappro-
chée de la fermentation benzotqae. La graine de moa-
tarde, sous l'action d'un ferment qu'elle ccmtieiit, b
myrosine, donne lieu à l'huile essentielle de mootarde.
C%st à MM. Robiquet et Bussy que Ton doit la déooo-
verte de la myrosine, ferment soluole dans Tean eooims
rémubioe.
Résumé. ^ Nous bornant aux fermentaftloiis préeé-
dentes qui sont les plus importantes on les mleax éta-
diées. nous vovons qu'une nonvelle classiflcatioo doit être
établie, et qull y a lieu de séparer en deux groopes les
fermentations, selon qu'elles sont produites par des fei^
ments doués de vie ou inertes et solublea. D'aiUears,
tout n'est pas dit sur cette question qui est phis qae
Jamais à l'étude. « H. 6.
FÊROLIE (BoUniqu^, Feroiia^ Anbl. — Genre ^ér'
bres qui parait appartenir à la famille des Chsysobahnées^
voitine des Rosacées, et felsant partie des plantes Dico-
tylédones dialypétales périgynes. Il comprend de grands
végétaux de la Guyane, à feuilles alternes entières, or^
les, terminéesen pointe, blanchâtres inférleorement. Lems
fruits, disposés en une sorte de grappe, ont 2 crêtes et
contiennent on noyau à 3 loges. Le bois de œa artres est
très-estimé dans l'industrie où il est connu soos les noms
àt bois satiné ybois marMyhois dtCayemte et boif de
FéroU, On l'emploie surtout dans la marqueterie. Il est dor,
pesant, à grain ihi ; son aubier est blanc et satiné. Gs bois
présente en outre différentes cooleors, ttiles que le ronge,
le Jaune, le vert.
FBRONIB {Zoologie), Feronia, Latr. ; nom d*ane tfvi»
nité chez les Romains. — Genre A*lnseetet^ de Tordre
des Coléoptères, section des Pentamères, fkmill^deê Car^
nassiers^ tribu des Carabiques^ division des S6N»fi«-
manes^ éuUi par Latreille, et conservé par Mean, Blaa-
cfaard et presque tous les entomologistes. Les tarses
an.érieurs des mâles ont les trois preimers articles forte-
ment dilatés, en forme de cosur renversé ; Ils ent one desM
bifide au menton ; le corselet plus ou moins conllforaie«
arrondi, carré on en trapèze ; les Jambes intermédiaires
toi^ours droites. Ce genre nombreux, dans lequel BooeOI,
Ziegler et autres avaient opéré des coupes différentes, a
été beaucoup travaillé par LatreHIe et le conte Mean,
et aujourd'hui, d'après ce dernier entomologisie. Il est
réparti en dit sous-aenres. !• Les PoKilee: S» les Argn-
tors; c'est la première division de Latreille; lia ont le
corps plus ou moins ovale, les antennes fllfbnnes; Oi
sont généralement ailés. La deuxième divfoion de La-
treille comprend des espèces généralement ailées, qnl
ont lecoips droit, plan ou horisontal en dessos; on les
trouve dans les Itieux fixais ou hnmides. Detoan en fiait
les sous-genres t 9« des Platgtmes; 4* des Oitieaew r. La
troisième division de Latreille, plus nombrsose, se oos-
pose d'espèces asses analogues aoi précédentes, mais
toujours sans ailes; ce sont: 6* les Cophoses; 6» les
Abax; 7* les PMrostiehes; 8« les Molops; 9» les 8iér^
pes; f 0» les Perçus, Un autre genre, les Àmares, avait
aussi été admis par Dejean ; mais Latreille a vainement
cherché dans les antennea, dans les parties de la ben>
che, des caractères qui puissent les distincner dea a»>
très genres. Nous allons dire an mot de coacnn de «s
sous genres.^ P Les Pϝiles (Bonn.) ont le oorsdet pres-
que aussi long que large, les antennes aseei oourtea, Is
troisième article comprimé et angoleux. Ils sont trè»-
sgiles et courent rapidement pendant la plus grande
chaleur. Le P. punetulotn. (rab.) se trouve aox envi»
rons de Paris; c'est le type Je ce soo^-genre. ^ 2* Les
Argutors (Még.), qui leur ressemblent, uut les antennes
proportionnellement i^as longuea fils sont moins
FER
965
PER
te tiennent ordlnalreineni souft les pierret, an bord des
eaux ; VA. vemalis (Fab.), type du groupe, se trouve
dans toute l'Europe et aox eofirons de Paris. — 3« Les
PiaiysfMSf aptères on ailes, ordinairement de couleur
métaHique ou noiro, ont le eonelet cordiforme ou rétréci
postérieurement Le type du sous-genre est le P. piei-
nume (Creuts.) de France et d'Allemagne; asseï rare.
^- 4* Let Omoiiui (Ziegl.) ont une taille au-dessus de la
moyenne, ordinairement aptères; noirs et luisants, ils sont
peu a^lee et fe tiennent sons les pierres; l'O. ieucophthal*
fimt i^abw) est très-commnn ani entirons de Paris. —
S* Lee CophMês (Ziegl.) ont le corps en carré long on
cylindrique, le corselet presque carré; taille au-Kiessus
do la moyenne, noirs et luisante comme les précédents,
mais plus allongés; le C magnus (Méger.) est le type
da aoQS-geore. U est de Hongrie. — 0* Les Abax de
Boneili ont le corps large et aplati, généralement orale,
le corselet grand, presque carré. Us sont toujours aptè-
res, noirs, luisants, peu agiles, se tiennent dans les lieux
humides, sous les pierres ; VA. 9tHoia (Fabw), type du
sous-genre, se trouTo dans les bois et les oMmtagnes de
l'Europe. ~ 7* Les Ptéroitidiei de Boneili renferment les
espèces les plus brillantes dn groupe des féronies. Elles
■ont en général dorées, cniyreusesoa bronsées; on les
tronfe sous les pierres, an bord des ruisseaux, dans les
montagnes. L'espèce type, le P. rutUans ffion.)^ d'un vert
doré, trèa-brillaot, habite les Alpes. — 8** Les Molops de
Boneili ont une taille au-dessos de la moyenne ; aptères,
noir lolsant, très^peu agiles; Hsont le corps court, asses
^aia, les paittes fortes. Le. if. tem'colo (Fab ), do France
et d'Allemagne, se troute aox environs de Paris. —
9* Les Stéropes (Méger. ), taille an-dessus de la moyenne,
toojoors aptères, ressemblent beaucoup aox Omaseus.
L'espèce type est le S. madiduê (]Fab. ), qu'on trouve en
France. 7^ 10« Let Perçus (Bon. ) sont au-dessus de la taille
rooyrané, toujours aptères, d'un noir loisant,pea agiles.
Le P. corsieus (Latr.), espèce type, n'a encore été trouvé
qu'en Corse. Enfin, nous avons vu que Latreille n'avait
po trouver dans le gronpe des Amares des caractères
asses précis pour ea \9Are un genre à part. Voici toutefois
let prmcipaux que lui assigne le comte Dejean : Antennes
iUifonnet et peu allongées; dent bifide au milieu de
réchancmre du menton; corselet transversal; élytres
légèrement convexes; taille moyenne; presque tous ailés,
couleur métallique ou brane, souvent très-agiles, quel-
quefois lourds. Habitent let champs secs et arides. L'es-
pèce type est VA, ewrynoia (KugelL;, qu'on trouve en
France. Consultes W Speeies général des coléoptères dn
comte Dejean.
FERRAIRB (Botanique), Perraria, Lin. ; dédiée au bo-
tanfete italien J.-B. Ferrari, qui vivait au xvii* siècle.
— Genre de plantes Monocotylédone» périspermées^ de
la famille des Iridées, type de la tribu des Perruriées,
Caractères : périantfae à 6 divisions oblongues, ondu-
lées, 3 extérieures plus larges; 3 étamines; stigmates
pétaloides , bilobés , découpés ; capsule à 3 angles. Les
plantes de ce genre sont des herbes à rbixome tubéreux
et à fleurs iàgaces. Elles habitent le cap de Bonne-Espé-
rance. L'espèce la pins répandue est la P, ondulée (F.
tuM/ula/a, Un ), très-belle plante à tige rameuse, haute
de 0^,66. Ses feuilles sont eogatnantes, droites, vert
foncé, les inférieures ponctuées de rouge, et ses fleurs
anses grandes, vénnSet par 2 on 3,Bontcoloréet en pour-
pre brunâtre avec det points Jannes. Elles s'épanouissent
en avril. Serre tempérée.
FERRËB (Bas) (Matière médicale). — Cest nn des
moyens les plus simples pour administrer le fer comme
médicament} 00 oboeni vecmfsrréet soh en éteignant
plusieurs foui de suite un fer rougi au fee, dans l'eau
ntiidef soit en versant sur des dont ronillés de l'eau
bouillante qu'on laisse reih>idir. L'eau ainsi préparée
contient du 1er oxydé, et d'autant plus que la quantité
do fer mifie en contact avec l'eau a été plus grande
(voyes FBaaoGiNBox).
FERRIKSINEUX (Madère médicale). — Médicaments
qai ont le fer pour base, et dans lesouels on comprend à
lA fois ceux que Ton prépare dans les laboratoires et ceux
qne l'on emploie dans 1 état où nons les trouvons dans
la nature; telles sont les eaux minérales ferrugineuses.
Quelle que soit la forme sous laquelle 11 est administré,
le fer Jouit de certaines propriétés très-remarquables,
qui se résument en général dans une augmentation de
la pléthore sanguine, de K tonicité des organes et parti-
cnlièrement de la reconstnntion du sang. On comprendra
dès lors qne ce médicament a une action assez énergique
pour que le médecin doive le proscrire lorsqu'il existe
quelques prédispositiont Inflanmiatoiret, lorsque let
lades ont éprouvé quelque chose de suspect du oété
de la poitrine, qne des cicatrices évidentes de scrofules
peuvent foire soupçonner un commencement de tuber-
cules pnhnonaires. quand bien même ils offriraient des
symptômes de chlorose ; on s'en abstiendra aussi dans
les affections essentielles dn cœur, etc.
Parmi les maladies dans lesquelles la médication fér>
roginense compte le plus de succès, la chlorose (voyes cm
mot) tient le premier rang ; on pourrait dire qu'elle est
q)éciflqoe de cette affection. Viennent ensuite l'anémie,
surtout à la suite des pertes, avec le cortège des accl-
dentt nerveux de toute espèce qui l'accompagnent aussi
bien que la chlorose; quelques névroses (astimie, coque-
luche, etc.). Le fer a encore été employé contre quelques
fèvres intermittentes jMludiennes^ contre les scrofules^
le diabète, les cachexies^ les leucorrhées, etc. Enfin le
peroxyde de fer hydraté a été vanté contre rempoison-
nement par l'arsenic ; mais, comme il n'agit qne psr sa
décomposhion et par la formation d'un arsénite de fer
qui est insoluble, on conçoit qu'il faut l'administrer
avant que le poison ait exercé sur l'économie des désor-
dres irrémédiables.
Los préparations ferrugineuses employées en méde-
cine sont extrêmement variée»; nous ne dterons que les
principales : \* Le fer métallique réduit en limaitte
orute ou porphyrisée se prena à la dose moyenne de
O^'f&O, en tablettes, pilules ou électuaire: ou bien
réduit par l'hydrogène en pondre d'un noir mat^
la dose de 0*',&0; ce sont de bonnes préparatlona
2* Voxyde noir (étliiopt martial), même dose ; aaseï
bonne pr^ratioo. 3* Le peroxyde est employé comme
astringent contre les bémorrfaa^es; nous avons parlé
plus haut dn peroxyde hydraté. 4* Différentes variétés
de cet oxydet, connuet tout les noms de coleotar^ de
safiran de mars apéritif, de safran de mars astri/i^
gent^ etc., sont beaucoup moins employées qu'autrefois
et avec quelque raison; il faut pourtant faire une ex-
ception pour l'eau ferrée àioaX l'usage est très-firéquent;
c'est un asses bon médicament qui a le mérite d'être à
bon marché. 5* Le protocarhonate de fer^ le plus sou-
vent en pilules ; dose moyenne, 0**,S0 1 asses bon. 6* Le
lactate de fer^ bonne préparation*, soluble; dose de
Os'.lO à 4 ou & grammes ; en pilules, en pastilles, dra-
gées, sirop. 7* On a encore dté les citrates de frr,
8« Les tartrates de fer forment la base du tartre cha-
lybé^ de la teinture de Mars, des lioules de Mars ou de
rfancy, du 6aiime vulnéraire de Dippel, du vin chalybé^
prescrit encore asseï souvent. Le tartraie ferrico-potas-
sigue, à la dose de 1 à 2 grammes en pilules, est un mé-
dicament soluble, que l'estomac supporte très-bien. 9* Le
perchlorure de /er, pour usage externe, est précieux
dans le traitement des hémorrhagies; à l'intérieur, il ne
peut être employé qu'à des doses trèt-fkibles. 10* Le
proto-iodure de fer contre les scrofules et contre cer-
taines formes de phthisie, se donne à Tintérieur à la
dose de Qc^tOS à 0^,25 ; on le prescrit aussi en injoctions
et en bains. Il* Enfin les eaux ferrugineuses dont nons
allons dire quelquet mote.
Eaux ferrugineuses, n est à remarquer qu'à très-pea
d'exceptions près, toutes les eaux minérales renferment
du fer; ce nVsst donc pas par la présence seule de cet
agent que l'on pourrait let classer, mais par sa prédomi-
nance sur let autres principes, qui y existent en propor^
tion trop faible ponr pouvoir assigner à ces eaux des carac-*
tères spéciaux. Toutefois, la quantité de fer est toi^oura
faible et ne s'élève guèreldans celles qui en contiennent le
plus qn'à (PyOS ou 0*',Ô9 de sels de fer par litre d'eau ;
ainsi, d'après le Diclionn, des eaux minérales, Spa,
0«',092; Schwalbach, 0*»,088; Anteuil, 0«',071 ; Pyrmont,
01^,051; Forges les-Eaux, 0«',058; Passy, 0«',045, etc. On
trouve les sources ferrugineuses, principalement dans le
nord et l'ouest de la France et de l'Europe. Cependant,
bien que leur nombre soit asses considérable, on pourrait
être étonné de les voir si peu fréquentées; si l'on ne réflé-
chissait qne les eaux ferrugineuses n*ont guère d'action
thérapeutique que par le fer qu'elles contiennent, et que
la matière médicale est assez riche en préparations mar-
tiales, d'un usage sûr, facile et peu dispendieux; austî
les médecins s'imposent-ils généralement l'obligation de
ne les prescrire que dans des cas bien déterminés. Du
reste, elles sont peu employées en bains, et, quoique le
transport et la conservation les altèrent généralement
plus que les autres, leur usage en boisson est trèt-
répandu, sans avoir besoin de se rendre aux stations
minérales, si l'on en excepte Spa, Schwalbach et quelques
FER
966
FER
Autret. Lw prindpalet eaux minéralet ferragineases
sont : Audinac, Ant^U, Bagnères-deBigoiTe, Boasang,
Campagne, Cransnc, Forges-let-Eanx, Paasj, Profins,
Pyrinont, Rennes (Aude), Schwalbadi, Spa, etc. {^ofei
El 01 MiNtsALES [(CAtrmV)]. F — N.
FERRURE (Zootechnie). — On nomme ferrure d'ao
ctieval 00 d*an bœnf l'ensemble des fers dont on garnit
les sabots on les ongkms; pois ce mot s*appliqae aussi à
la manière de fixer les fers sons les pieds des animaux,
à la pratique de l'opération la pins importante dans
l'art du maréchal-ferrant. Le bat que l'on se propose
en adaptant ainsi une lame résistante su pourtonr de la
face plantaire des sabots, est de prérenir l'usure rapide
de cette partie sur des chemins pavés on empierrés;
mais parfois aussi on utilise les fers pour remédier à cer-
Uins défauts de l'animai ou à certaines maladies du pied.
Aussi les vétérinaires distinguent-ils deux sortes de fer-
rures : la ferrure hygiénique et la ferrure chirurgicale.
Ferrure hygiénique, — L'application des fers aux
animaux qui ont les pieds sains est soumise à un prin-
cipe fondamental ; le fer doit protéger le pied sans rien
changer à sa forme, à sa position sur le sol, aux aplombs
naturels de l'animal et à la liberté de set mouvements.
Pour cela, il faut d'abord que la tournure du fer coin*
cide exactement avec la configuration du sabot, là où il
s'y doit adapter; ensuite le maréchal-ferrant ijustera le
fer de ûiçon à ce que le membre ferré pose sur le sol de
la même manière qu'il posait avant de recevoir sa fer-
rure. Le fer doit laisser la sole du pied (voyes Hippo-
logib) libre dans ses mouvements et ne doit nullement
presser sur elle. Il ne doit pas non pins gêner l'élasticité
du pied, et particulièrement le Jeu de ressort des talons;
aussi convient-il de placer les élampure» (c'est- à dire
les trous percés dans le fer pour recevoir les clous qui
le fixent au sabot) surtout vers la partie antérieure du
ier. L'épaisseur du fer doit être partout égale à elle-
mûme pour ne pas changer 1m aplombs de l'animal, et
d*un autre côté, en rognant l'ongle pour poser la fer-
rure, il faut retrancher également pour ne pas en altérer
les formes natorelles.
On ferre habituellement à chaad, c'est-à-dire qu'après
avoir choisi un fer dont les dimensions générales con-
viennent à celles du pied, et après avoir rogné le sabot,
le maréclial chaulTe le fer an rouge bran ; on aide main-
tient le pied de l'animal replié de manière à ce que la
face plantaire soit tournée en haut, et le maréchal pré-
sente le fer chaud sur cette race, le onrige immédiate-
ment avec le marteau sur l'enclume , le présente de
nouveau, et idnsi de suite, Jusqu'à ce que ce fer s'ajuste
Rarfaitement au pied ; alors il le fixe aa moyen de cloua
mgs et pointas, dont la tète est à la face inférieure du
fer et dont la pmnte vient sortir près du bord de la mu-
raille, où le maréchal la rive aa marteaa. Les essais que
l'on a tentés pour changer cette méthode et lui substi-
tuer la ferrure à froid n'ont pas eu de succès Jusqu'ici,
parce qu'aucun des procédés mposés n'est aussi simple,
aussi prompt et aussi bon pour la solidité de la ferrure.
Ferrure chirurgicale» — La ferrure est employée par
les vétérinaires : 1* Pour favoriser les pansements après
certaines opérations, telles qae celles de Javart, de clou
de rue, de seime, de crapaud, de dessolure; le genre de
fers employés dans ce cas porte le nom général de fers
prolongés, parce qu'en effet ils diffèrent de la ferrure
hygiénique par des prolongements de leur bord externe,
de leurs éponges ou extrémités postérieures, de leur
pince ou partie antérieure. — 2o Pour remédier aux ma-
ladies ou aux défauts du pied proprement dit; mais, dans
ce but, on donne aux fers des dispositions très variées
qfie l'on rapporte à quatre genres s les fere couverts dis-
tingués en demi-couverts , couverts^ très-couverts, à
bords renversés, qui sont larges et minces, et qui s'em-
ploient pour les pieds plats, combles, à oignons, à sole
mince ; les fers à éponges réunies oa à planche^ dont les
éponges ou extrénutés postérieures sont réunies par une
bande de fer transversale ; ils sont bons pour m pieds
bicimeux, encastelés, à seimes quartes, à faux quar-
tiers, à talons serrés, parce qu'ils concentrent l'effort
sur la fourchette du pied et en garantissent les parties
latérales : les fers en croissant on fers à lunette^ qui,
réduits «lans leurs dimensions, manquent des parties
postérieures, ne couvrent, du bord antérieur du sabot,
quo la pince, les mamelles, la portion antérieure des
quartiers, et conviennent pour les pieds étroits, serrés,
encastelés; les fersûix» à caractère^ dont les étampures
ou trous pour recevoir les clous sont irrégulièrement
placés pour correspondre aux parties encore rétistantes
de la eome du sabot ; ils servent pour la feffwe éet
pieds dérobés et à faux quartiers. — Z* Pour coopenser
des vices d'aplomb des membres ; ce sont : les fen trm-
qués, qui, selon les Indications do vice d'aploinb, Mot
raccourcis en pince, en éponges oa branches, etqn'oB
applique aux chevaux qui forgent (frappent en trottam
les pieds de devant contre ceux de demère), qai te coih
chent en vache, qui se coopent (frappent en trottant oa
en marchant le pied levé contre le pied pos^ ou qui ost
subi au pied quelque opération colrargicsle; pois ks
fers renflés en qoelQu'une de leurs parties, enploféi
pour reinédier aox pieds rampins, bouletés, de traven,
et pour empêcher les chevaux de se oonper.
FÉRDLB (Botaniqae), Ferula^ Lin.,de /S!rtre,frspper,
parce que sa tige servait à corriger les éeoUen. -
Genre de plantes Oico/y/l^oiiet diiuypétakspiriMii,
de la &miUe des OmbelUfères, toiba des Peueéaisétt,
(laractères : firuit à bords dilatéa, carpelles à h côt»
dont 2 latérales, dilatées, valléculis dorsales à I bande'
lettes. Les férules sont des herbes souvent asses élevén.
Leurs racines sont charnues, épaisses; leurs fesilki
décomposées et leurs fleurs Jaunes. Elles habitaDt «
général les réglons méridionales de l'Europe et de TAiie.
L'espèce la pins importante est la F. oûa^a^idâ [F,
assa-fœtida^ Lin.). C'est une plante élevée de 1 atètra
environ. Ses tiges sont arrondies, garnies depétiolei
engainants. Ses feuilles radicales sont.peonstiiéqiiéei,
à divisions oblongues. Cette plante croit en Pêne. Elle
produit une gomme-résine employée en médedoe, M
connue sous le nom d*assa fœtida. Cette gomme, qa'ot
obtient par incision de la tige an collet de la radoe, a
la consistance de la cire. Son odetnr très-alliaoés eit is-
supportable. Sa saveur est amère, acre. Malgré m
odeur repoussante, les anciens se servaient de l'aisi-
foetida pour aromatiser leurs mets. En Orient, on l'esiplei»
encore aux usages culinaires. Cette substance est on oié-
dicament très-énergique ; elle passe pour un pninant rer
mifuge. Elle est aussi employée eoname résolutif et fo^
tout comme antispasmodique (voyes Assà-ffsnsA). La
Fi commune (F. œmmunis, Un.), que l'on col^ quel-
auefois dans les Jardins, haute de l«,80, a les seKoeoti
e ses feuilles linéaires. Elle croit spontanément dans tai
lieux pierreux du midi de l'Enrope. G— s*
FESSE (Anatoraie). - U sailUe de la fesse n'eiisM
véritablement que dans l'espèce humaine; ches lei^
maux mammifères et ches les autres vertébrés, la régioo
correspondante est charnue plus ou moins, mak n'a pM
le même développement. La station vertlcaleyqiii est par-
ticulière à l'homme, exige une forte masse Braseulaire
qui maintienne le bassin au-dessus des deox coiM ^
ce sont précisément les muscles destinés à produire fei-
tenslon de la cuisse sur le bassin, et réaproqueoieot.
qui forment la saillie de la fesse. Gette saillis est n
effet constituée par plusieurs plana mneeolsires et do
tissu cellulaire graisseux, abondant surtout loos la pflao
de cette région. La fesse est Umitée dns HioauMseo
haut, par le bord supérieur de l'on iUaque; eu sfaat^
en dehors, par une ligne Joignant l'épine iliaqoe aograsd
trochanter; en bas, par un pli qui la sépare ds la cufle;
et en dedans par un enfoncement en forme de sUleBi m
fond duquel est Tenus, et qui est formé par lei dea
fesses elles-mêmes. , ._
En anatomie vétérinaire, on nomme fesss one réM
extérieure, située à la base du membre postdriear, U*
mitée en haut par la rachie de la queue et la cn^*
en bas, par la Jambe; en arrière, par le rspbé oMJtf
placé entre les deux fesses. Cette tiSgion, ches le bon*
prend, en termes de boucherie, le nom de cuhtteinpi
HtppoLoen. Racn). Elle correspond à la feweetàu
face postérieure et externe de la coIsm chesPhoe^
FESSIER, Fkasiftai (Anatomie). — Ge non déigM
chez rhomme et cbei les anUnaux vertébrés les piuo-
paux muscles, vaisseaux et nerb de la région Mt'*»
Cette région comprend en eflbt, ches ITioinMe, dtfi >^
partie supérieure, trois plans musculaires WP^P^* 1^
qui sont trois muscles: le grande ^"wyenfiitfs^
fessier; dans sa partie inJérieure et profonde, diu
plans musculaires seulement formés, par lei mon»
pyramidaux et jumeaux du 6âsim, d'une P'^^.fJ^
nne portion du muscle o6/ttrai«r intimé, de lasn^
Le muscle grar.d, fessier ou saero^émorai ^eCwjp
sier est un muscle large, épais, quaurilatère, dirigé ew;
quement de dédans en dehors, qui recouvre eotièiwey
tous les autres muscles de la même région; son mih^
tion supérieure se fait sur la ligne semi-drcols^soPr
rieare de l'oa iUaqne, le sacrum, le oooigrx ettoofiaiw
FKS 91
Mcrs-idallqae ptaUriMir; ion inamiDa ÎDfiMdHiv i ib>a
Bur le flimur, eaira le grand trocbanler et le commen-
rMnaat de 1> ligne ipre. H dteod la coIih sur le buafn
et I». nmbM en ddmn, lonqn'elle a ëié portée Tcn le
plu ■"*^«» da con». Le me^cn fttiier oo grtmd ilio-
troehatUtim de CnaoMJer eatsltoé tout le pricAdeat;
M (orme eu aplatie el triangulaire; fiid par le hani k
la crtle llUqas el dani une poiiion de la foeae lllMioe.
il ra s'at'achar ioNrieurament au grand InWiaDter d«
féniar. Il Hécbil la cnlite et la bit tourner da deduH eo
debori. Le petit ftmet ou petit Uitt-trôAanlirien, Ch.
eit placé soni le mojon toaier; pini petit et de forme
analoRue, Il le Bie, d'une part, \ la fkce externe da
l'ot iliaque, pria de la cavité cotjlolde et lu grand tn»-
llf. MM. — FetoqnB du pi4i.
cluDlar dnKmur; il Béeliit la cuiiM et lui imprime un
miMiTfaient d« rotatioa da la coiue en dadan*. — Var-
iera ftuiènf aaad oomittée iliaque potUrieun, naît de
^nhint de la grande écbancrnre iachiatique.
Hoa du muKle p^amidal et le di«tribu<
en deui branche* atu miudei ds la Teaie, & l'artico-
latiou de la hancbe et fc la pean de cette région. La
tonne ftuHre aecotnnagiM cette artérei — Ileilata
deux iktA fetritrt : le nairiiur, oui cet on ranwan
cnllUéral du plexut laeré, nnmit «eabrancbea aux mna-
clea moyen et petit feadsri l'in^inr eU plua cooni
FED 9
«•III le Dom de petit nerf teiatupu (TOret ScUTiqnt}.
PESTUCACBEd JBoiuUqoc). — Nom d'une de* tribu
de le bmille de* Gramiaie; qui a pour tjrpe le geni*
FUmqw {Falufa, Un.}.
FÉTIDIBR (Boiaalque), Falùtia, Cainiii.,MiMi Dommé
à came de le maatalH odear de mu boit. — Genre de
planlee Dicotylédonu dialgpélalei fiérigytit* de le ^
mille dee Myrtœitt. CAractËrei : cÀlîce pmophylle, t
1 dirlsJoiu; corolle Dulle; éUminei iodâliiieet orure
à 4 loge*; UigmiiM à 4 lobec: capeole upileiue, ccn-
ronnée nr la limbe rëSëcbi du calice. La F. de Mauri-
lanie {F. wiaurtlanka, l^iuk], appelé Tulgairemant
Boà puant, h cause de l'odeiir déMgrétble que répand
•on boi5.esl un grand el bel arbre des liée Hauiiee et de
la RâuQJDii, qui, par B« groueur et son itéwillon, ret-
■emble aaiei bien i notre noyer. 5m leullln lonl co-
riacee, ovalee, entières, el m> fleuia lont loUtairet i
l'aUselle de feuilles. Le bols rougeitte et raimS de cet
arbre t'emploie daim rël>ânislerie.
FËTUQUE (Botanique), Fetluea, Ud.\ du celtique
fetl, pâture, aliment. — Gen e de plantes Monoeolylé-
donti périipermétt de la famille àr* Graminéet, tribu
4e» Fettucacéet. Caracttres : épillets t 6-10 Oeort ou
dafantage; glnsKlte ioférieuie aiguë, muoie au lom-
OMtd'Diie arête i Hlgmaiei lerminaoi et ordinairement
-eeMOea. Lw espècM trèe-nombrensM de ca genre sont
dt* berbee i feniDee linâalrea, à lleun en paoienle ou en
grappe. Qlei haUtent 1m riglooi tempérées, prîiicip»-
lement dana riiémlipbère tmrAal. On en couiple une
quiniaine d'eapices aux «nvlroos do Paris, sur qnatre-
riDgta à peu prte que comprend le genre. Noos aterons
la F. dtt bnbù {F. oDino, Un.) {fig. lOM); c'eit une
>tierbenionnante,k tigesgrtlea. Ses nulUes sont earoa-
Mea, litacdes et rudes au toucher. Bile donne on ibur-
rage aaseï médiocre, mate trèa- recbercfaé des moutont, et
TénHltdaaades terrtliisBeca,tllicenioucatcalrea. LaP.
éleeée {F.tlelior, Ua.){fig. lOUJettstolonirtreeti'élèie
-wnventk plus de 1 mttîes. SapaidcnleeatdiRuie, iria-
.«•nde, et ses épilieia un peu flolacés ont t-& Benrt. La
F, det prés \F. praimni.auàt.) ifig. 1 DU . a les épiUeu
linéaires, oblongs et composés de &-I0 llenn. Aunsl bien
■que la précédente, elle réussit dans les terrains (râla et
ricbea et le* sois hitmidoi. Toutes les léluques se ren-
contrent en proportions notables dons les prairie* aatn-
relles, el elles constituent un boa fourrage. D'après
Hath. de Oombaile, pour ensemencer un liectare à la
Tolée, BOT 3Ti> kilog. de douia sortes de graines, la K-
tuque des prés doit entrer pour Sfl kilog. G — I.
FED (Chimie). — Voyw pBLoaiSTiOD&
Fed (IIMecine). — Pour tout ce qui concerne l'emploi
du feu en médecine et en chirurgie, voyei CÀDTÏai.Cio-
TianxTioii. — Ou a donné rulgaircment le nom de feu
ou feux k certaines maladies de la peaa. — Les Feux de
denli sont des élerure* ou papules blanches ou rongea,
qui se développent snr la peau dee eoranta pendant le
premier tge et sont accompagnée! d'une démangeaison
vIto, rtrenant par accia et ■ euspérant jpar la chaleur
du lit; cette affection, qui «e lie au tratail de la denti-
tion, est une variété de lieheit timple , nommée lichen
itrofiilui (vDfei LnmiH). — Le ?, pem'fueait une autre
maladie cutuiée, que les médecins Donuoent xcna (voyei
ce mot). — Lef. tacri n'eat pas autre chotequelVryr*-
péle aimpU. — Le F. (2rniinlJn/otRi>n'est pu une affection
détenninée ; ce nom a été appliqué, dan* le langage po-
pulaire, t certaines maladiea charbonneuses ou gangre-
neuses dont les ravagp* sont affreux et le plu* souvent
martels, et qui, t oertalnm époque", ont pris le carac-
tère d'épidémies (voyei Cbabson, EacoTiiHa). EnHn, on
donne parfciis le nom de F. volage on F. muvage à dM
affiliions de la peau, qnl sont des acnés, de* eoaperotety
■àBiéiylhèmes (ïoyn» ces mots).
FEDILLAISOK .Botanique). - Voyei Foliation.
FEDILLE (Boianiijue et Analomie végétale), du nom
latin /o/i'imi, qui, lui-même, parait dériver du nom grec
pkgllon. — LÙ feuilles sont dea organes tatéraut an-
neiéa i la lige des vé^taui phanérogames, et dont les
analogues, chei certains végélaui cryptogames, portent
le nom dn frondej. l* Forme des kulllea varie beaucoup
d'une plante i une autre , et parfoU sur une même
plante; mais leurs fonctions étant toujours les mêmes,
leur structure intérieure présente de bleu moins grandes
dlKrences que leurs formes.
Coni;»ii7i'ini ynénili des feuilles. — La feuille con-
^ste habituellement en une lame verdoyante de paren-
chyme végétal dans laquelle sedistribuent des vaisseaun.
Cette tame est désignée par le nom de disque ou limbt
si directement Inoérd inr la tip en lalmadttqripH»
■ -U, liBki. -^, pAml — ■(.ilfilMH ruusi^l
la tige, la feuille ou m» pétiole pissante omM
fbllaoée, qui tantdt embrassa la bruche «a latipKhs
Tonne une qatnt, tantût reat» Maléede diaqn* cMa
prend alors la nom de rii'pn/cit. La ItuiUe CompittecM-
prend slnaf trait parties : le limbe, le péliolt, la MrAr
vagdtate Iflt. lOï7)caiiBlJiaain OMffdMroadistMèr
(voyes ce mot]. Le limbe ert b pattla «Hentielb m b
feuille) c'est It que l'etéeutentleafonclloMaBuadBli
feuille eat destinés ; c'est lui qui offra i Tétule le* «iC-
renées lea plus nomhtsines et les plut csrsctéririiiii»
Forme» des ftuUUs.— Sous le rapportde kmn iitw^
les Ifeuilles olbent k étudier leur nei-m/ûa etlrarmjf-
gwotion.
La «emaf (OH des ftalliea eat le mode de distrilntiDete
neiTures dans leur limbe. On diatlogue 1 c« poiai M iki
rlMt^ni\\t»iaiciaaireHfig. 10S8)(duladnaMf,ii|dli|
~7,p4b>tt.~f,|dH»
duntlesnerrures restent réunies et laiaionliisbiulleN
titre la forme d'un pétiole terminé par une poi"* "Vt
qu'on obberre chea les pins, Ira sapins, 1m *
' Les feuilles à nenation peiata on (**«'""
1>) (du lailn pnuia, plume), ktrsqoe le '>'*^*'
nervures se continue dan) la direcUon du P**** ■
émettant fc droite et k gauche des bjsceaui MtMW**
(As. 1
PEU 3
dUp««ét pu rtppoK à lui comme Im barbes d'ans plume
snr ha tajma. La nerrure primiire rfQO't '^ ■'""> ^* ncn«r(
m^iane oa cite de !■ feuille ; c'al ce qu'oo absarre sar
■et Ihiillcs de l'onm (A?. 1060), du cbSoe, da chàiai-
giitn',dnliltB,ducbW(ii«, etc. 3*LeareaiUe* kMrvalion
f«/imb o< polmmervet (àa Ullii paimn, miin] dut les-
qoelltt le* nemiree, d6* Il Joncilou dn limbe an pttiole,
M diTîtent ennn ecrtiianombredelkiKeauià peu prte
d'égale imiioTtuice , qoi vont en l'écutant comme In
éoicts de U main onfvteg la row-trdmière, la vigne,
rérable (fig. 1001 1 montrcDl «nr le un léuilln une nem-
ttoa palmffl. f Le* Teuillei à nertatioTi pelUe ou pelli-
ttemet (da latin p«/(<i, petit bouclier), dont le pétiole
■liutre aa milieu da llinbe pioa on mobu eiactemeni
amndl, et y djitribne mi oerrurea en rajonnaoti la
capucine, l'écuelle d'ein ont ee mode de nerralion.
La configtiratUm de la renilte résulte de la diitrlbo-
lion de* nerrares et des contoon que préuDI« k paren-
cliyme vert autour de cette première charpente. On peut
distinguer d'abord deui grandes série* : Ica feuHltiiùn-
plet et le» feaillti compoiies.
On nomme feuUle limptt, celle dont le limbe Ml d'une
wnle pièce et réunit tontei lea nerrnra en une seule
IwM foliacée ; mai* celle lame ac monlre entière ou dé-
cODpée'. ^UB DU moins profomfément t aon poortoar.
Aussi nomme- t-oii:nft#ru,leafeuille* dont le bord droit
etsimple ne présente aucune ècbaiicmre(Dénaphar,Ulu,
ifig. IH!), isbac, belladone); dtntéts, celle* qd sont
légèrement érhsncréei entre In nervnrfe et olli«nldea
angle* •■illaal), aigu, au niveau de cLacune d'elles
(fllu), |THptrl>IU(i.IMnt..)
\OTiii%\flg. 10S9), eliàtaignicr); tréntliti, lorsque craasil-
IK* on dents sont émoutaée* ou arrondies (cliéoe, lierre,
bétoioe) 1 fcndun ou tri-, quadri-, qvinqué-^muHi-fâtt,
» l'KO
lorsqu'au nlvein deslutersticesdeanerrumleiimbeest
échancié par des fenle* qui ne s'avancent nat su delà
de la moitié de sa larseur; ces fisuilln Teçoivant eocor*
répilhètode foMr»(érable, tigne, rirln li
parfo^At on fri', quadri-, qti-nqui-^
mtdti-pariila fig. 1061) (du latin
parfifiu, partagé), si lea découpures
loat plu* avant dans le limbe {aconit,
coquelicot, valériane)) tri-, quadri-,
ailti-téqtittt , *[ ces ddcoupum at-
•ëpuÏ!* le* uns i.n auirea {fig. lOGA]
jfïaisler, crasson d'eau, géranium-n>-
bcrt). Si dans l'épiibèie dé^gnant la
forme on veut rappeler en mtoMiempa
le mode de nervslioo, on forme lea
mots pamatifidet du falmalifidei,
ptnna li-partiitt, palttuduéqaiti, etc. ,
dont le sens Mt facile k saisir.
On appelle ftailkt compoaAf, crilea
dans iràqaelles cha<iDe lobe da Umba
qui entoure les nervuree aecondaires
ne s'étend paa Jusqu'à la nermra pri<
maire; de telle sorta que le limb« eat
rédlement fMctlonné en plnslear* /&■
/ibtnqu'on pourrait, au premier «bord,
prendre pour autant de feuilles dis- Fif. tw*. — rniir>
tincie*. On reconnaît cependant que ""'t'itEri^ **
c'est une feuille unique, parce que
toute* ce* partie* soDt a peu prè* dans le même plan ; qu'à
la choie des feuille*, tout cet assemblage de foliole* se sé-
pare de la branche d'une seule pièce et comme une seule
feuille : qa'enfln le boui^eon, qui habitaallement est In-
séré à rainelle de cUaque teaitle, manque à la base de
chnqne foliole et aetrouveà l'Insertion delà fbnllle compo-
sée. Selon le mode de nen atioa, la feuille composée sera
ditepainA(;to. 10661 (faut acacia) avec une nerrare loé-
dloneou pétiole commundesfolioleeque l'on nomme i-ûcA»,
ou bieoelleserafw/niA [marronnier d'Inde, vlgne-viet^J
(fig. lOGt). Parmi les léulllea pennées. Il an est dont
les foliotée naissent par pairea de duqne cdté du r*«his,
et, suivant le nombre de* paires, on les dit Ai'-, (ri-,
qtiajri-,mitlli-jus/uies (do latin juj^um, paire) ; la (Quille
composé* pennée ett avrc ou tant impaire, selon qu'elle
porte ou non i l'extrémité du raclits une foliole impair*.
AJonUKH enfin que cbaque foliole peut à son tour être
en<iire, dentie, crénelée, etc., comme nous l'avoaa vu
Îilus haut pour Ir* feuilles «impies. Le nombre des A>-
ioles e*i quelquefois désigné pir les mots de bifoliolée,
triMioUt, etc. {fin. 106f(), que l'on ajoute i ta feuille.
11 eat certaine* feuilles composées dont le limbe oITce
une plus grande subdivision, chaque foliole Ml i son
tour décompofée en plusieurs pièces: on les nomme
feuillM décompoiée* on même jupra-décrrmpotiet, si la
■ubdlvlsion est encore portée plus loin. Parfois les frag-
ments du limbe divisé presque à l'infini sont véritable-
ment comparable* i de petits lambeaux, et on dit aloi*
que la feuille est laeiniée, déchiquelét ijig. 1068).
Le* modiflcntioos de formes que ] al signalées Jn».
qu'ici ne concernent que le limbe de la feuille i le pé-
tiole en présente quelques-aoes, qu'il esl bon de fairo
connaître, n laiie dons sa langueur, comparée à celle
du limbe ; on le trouve en général plus court ; d'autres
fola égal DU même plus long. Il est aussi, tsniût épais et
rigide (tilleul, marrDanien,'aniét grêle, allongé et lleil-
Ue (tremble, bouleau). Une de* plu* imporiamo* modi*
il dam d'tntrai de m
on certain nombre d'capècet, «
K'ca phyllodea. ■ On peiit,dureite,diitliipiemaipràt
plifllode i* limbe, noiMealeaMDi p«r ceUe dinete
gdoârale du !■ lune Terte, maii aosai p^r le Mode de
oerretton ) dans le phyllode, le* aeirtuM ne broMst pas
UD nnhiM rdgnliiremeat ramiHt elles te dbatOoM
puallèleoient le* anei au aatrea, de la base an icwi»
da pbj-ilode.
La partie Tiginale dsl* buitle cUnalle dana eenaioa
plantes; dan* d'autres, die rorme dm gabt pli* ••
nwina prolongée pu bqoelle la péliole emhrMK la tifi
OQ brandie d'où U Dalt {fig. lO&T); dan* d'aaires cniâ,
elle cdOïiilue de petit* appendicM foliacà, plu* on Dtta
indApendanli du pétiole, et ane l'on noaune rtÂmJa {f^-
lO&G). La dispoiiiiop de* *tlpiil«i, en Btednd trtsoni-
furme dan* an même groDpe, fournit lOinml de ban
caraetËrea. Ceriaine* piaule* ont deiEiipnlea rMnlKal
une pointe, un Btunent, dim dcaille; dan* iratUK>.ai
contraire, ]ei*tipale*afit ane apparence oeUeaaMM Ûi»-
cëe et reetemblent prcwjue k de petite* feuilles {/ig. min}.
pufoi*, le* deui tUpuleau deoi touille* oppotta m rto-
niaient et forment mw M»rte de gaine oufoiia(;^. iva\
ou, *1 le* feaille* ne «ont pa* oppoaée», les deu Ml-
puloa d'une mente feuille font se i^otndre de rallia
ciHd du rameau (/!f. lOTl).Ce*dlTn*e*diBpoaitleo*hai
comprendra commaol le* itlpoleaplui unie* et plia Ma-
m r r™.u,
r. rr*(«.t
1, •IpillM.
■ t, boarpon. — [. foili.'
FEU
971
FED
dues prcDMnt l'aspeciet la conformatlOD d*une Téritable
Italoo entourant le rameao qui porte la feuille \fig, 1067).
FnNiueinment, les stipules sont caduques, et après leur
chute un grand nombre de
végétaux à feuilles réelle*
ment stipulées semblent
être naturellement dépour-
vus de ces appendices;
l'observation des feuilles
récemment développées
rectifie seule cette erreur.
Il importe de remarquer
3ue Ion n'observe Jamais
e stipules ches les végé-
taux monoootylédones.
Durée des feuilles, —
Les feuilles, comme l'on
sait> sont des orsanea tem-
poraires de la ^ante ; ar-
rivées à leurs dimensions
définitives, elles durent un
temps plus ou moins long,
puisseflétrissent et tombent
pour être remplaeéet par de nouveHea feoilles. Dans nos
climats, la plupart des véséiaux ne gardent leurs feuiUes
que quelques mois; sous des climau plus chauds, beau-
Wï%. IfIS. — Fmilb à« raatranU
(I).
Pif. IfIS. > renlUt «hmim <*■■• raMatét (eéptetoaUM •eeMraUl) (f).
coup de plantée conserfent leurs ibuillea plus longtemps;
on les y voit souvent persister deux ans et plus. Cette por-
sistsoce comble la lacune qui existe dans la plupart des
végétaux de nos pays entre la chute des feuiUes an-
denoes et le développement des nouvelles. Ces plimtes
De se montrent pas dépouillées comme le sont nos arbres
pendant la saison rigoureuse, et on les désigne souvent
psr les mots d'arbrisseaux, arbres verts ou toujours verts ^
ou, mieux encore, de plantes à feuilles persistantea. On
peut citer chei nons, parmi les plantes à feuilles persis-
tantes, les pins, les houx, les chônes-verts; le nombre de
ces espèces est très-considérable dans les r^ons tropi
cales. La feuille vieillie commence par perdre Téclat de
sa couleur verte; souvent, comme dans la vigne, les poi-
ners, elle se marbre de taches jaunes et rougeAtres,pui8
elle tourne peu à peu à une teinte d'un brun iaun&tre,
teinte spéciale dési^méo sous le nom de teuille-morte.
Cette couleur parait due à une altération particulière
de la matière verte ou cftlorophylle (voyes ce mot), qui
se transforme en une nouvelle substance Jaunâtre, et
nommée, à cause de cela, xantkopftylle (du grec xath
/Ao#, Jaune). Une fois fiétries, tantôt les feuilles se désai^
iicolent à leor base et tombent des rameaux, tantôt ellea
restent sur la plante et ne s'en détachent que lentement,
i force d'être secouées par les vents..
Comparaison des feuiUes des végétaux dicotylédones
et des vépétaux monocotylédones. — Los fouilles des vé-
gétaux dicotylédones présentent toutes les formes, do-
pais les plus simples Jusqu'aux plus compliquées. Leurs
nervures pennées on palmées se ramifient en formant
des anglea de divergence bien accusés, et vont ensuite
entremêler leurs plus fines extrémités en un réseau con-
lina qui s'étend sur tout le limbe. Cette disposition ré'
tieutée des nervures se retrouve à peu près constamment
dans les espèces de végétaux dicotylédones. Dans legronpe
des végétaux monocotylédones, les feuilles sont simples et
ie plus souvent entières. Leurs nervures ne forment ja-
niais de réseau; quelquefois, comme dans le bananier
{fig. 1074) et quelques autres, elles se montrent pennées ;
mats les nervures secondaires, nées de la prinJpale par
une direction curviligne et non angulaire, restent paral-
lèles entre elles, sans branches transversales de commu-
nication. Dans les antres plantes monocotylédones, les ner-
(t^ A portion de la feuille. — r, ramesu. — «, stipules soo-
S«« m aoe seule sur le côlé opposé du rsmeau.
(t) '* '^ametu. »/; feuilles. — «, stipules soudées d'une feuille
• raatre.
vnres des feuilles sont toutes parallèles (fia, I07&),comme
on peut le voir sor les fais, les roseaux, le blé, le m:|Is. La
plupart de ces feuilles peuvent être considérées comme
de véritables phyllodes. et doivent à cette circonsUnco
la diqxMition parallèle de leurs nervures. Dans quelques
?/
P||. ifTi. . r««ill« i«
très-rédoite.
fig. 107 â. — rvrtion 4*aM féiaie de
inailDét (phtUr'M bif«rré) q}.
monocotvlédones, conune le gouet» le lamier commun
(sreau de Notre-ûmne)^ la salsepareille, l'igname de la
Chine, le limbe se développe, et il offre alors les nervures
ramifiées et réticnlées qui le distinguent chez les dico-
tylédones. La partie vaginale des feuilles des monocoty-
lédones est ordinairement très- développée; elle forme
souvent uno gaine fort longue qui enveloppe la tige
ifig. 1075), comme on peut l'observer dans le blé et dans
les autres plantes graminées.
Quant aux plantes cryptogames ou acotylédones, les
fougères seules, pjrmi elles, ont de véritables feuilles;
ces feuilles sont grandes, en général très-compliquées de
forme et pourvues de nervures très-ramffiéos, formant
dans le limbe un riche réseau. Chez les acotylédones,
voisines des fougères, telles que les marsiléas, les lyco-
podes, les mousses, on trouve encore des appendices fo-
liacés, mais d'une organisation extrêmement simple ;
chez les autrea , comme les lichens , les champignons,
les algues, etc., les feuilles manquent totalement
Insertion et arrangement des feuilles. » La feuille
normalement confornoiée est essentiellement constituée
f>ar un faisceau de vaisseaux qui va s'épanouir dans une
ame celluleuse on limbe de la feuille, pour y fkire res-
pirer la sève de la plante. La tige ou la brenche qui
porte les feuilles n'a Jamais une année accomplie de dé-
veloppement, et elle contient à son centre un étni médoi-
laire formé de trachées et d'autres vaisseaux. De cet
étui se détachent les vaisseaux qui occupent le centre
du pétiole de la feuille et vont se distribuer dans les
nervures. Ce faisceau centrai du pétiole est entouré de
tissu cellulaire qui va se Joindre à celui du limbe, et
qui, à la base de la feuille, correspond à l'enveloppe cel-
luleuse du rameau. Souvent, au point de jonction, une
structure plus serrée du tissu cellulaire indique un point
de rupture, que l'on nomme articulation^ et où la feuille
se détache dès qu'elle commence à se flétrir. Cette dis-
position articulée des feuilles s'observe surtout chez les
plantes dicotylédones i feuilles composées.
On nomme oati/iniii're«(du latin cau/t^, tige) les feuiUes
qui s'insèrent sur la tige ; raméales (du latin ramtts, ra-
meau), celles qni s'insèrent sur un rameau. Parfois, la
tige extrêmement raccourde dépasse à peine le coUet
de la plante, et les feuilles, ramassées vers ce point, for-
ment une touffe qui semble naître de l:i racine, comme
(\)gvt partie vaginale de la gaine. — gl. partie libre dt U
gaine, asnnnée ligule. — A ïïmbt de la feuille.
"liTL^.'"'."?:
FEU 9
«n le voit, par aienple, duii Jm prlmavAreii dam ce
IIS, Im fnifllei Mint appcIâM rodicala (du latin radix,
Qaell« qne mU U partie de la plante où les Teuillea
MBI luifréM, leur ■rraïuemenl n'y est pas abandonnd
•a Iiasard, làsSa j est ^tenniné pM certalnea coraU-
Misons doc( les rtglea mnitiloeat une 4lnde spéciile,
racoT* nouvelle et dé^jiâesoot le mm» de phyilotaxit
idH pec ^I/UOH, AnilM, M fox», dbpoeitioal. SonTODI
latteiiiariU de l'arrMiganteDt dei lèaîlleaaurle ratoeau
w révËle 1 loos l«s jeai, «t depuis longtempa ions les
hauntete* ont distlapti lous ce rapport le* fenillM op-
■oMiM, le> renilles vertitHlitt, les builles aJttnts, les
ttsilles éparae». Les haillts «mt oppotétt, lorsqu'ollea
Muil iDsér£«a deux par deni, ducune d'un cAlé oi^Hwé
de la lige, & la même hauiear TirA-iis l'nne de l'antre.
liaUtuellement, dans ce oa, la directloD des paireasoc
(•salTeBdekuJiletalleme.debçoiitlet placereacroixles
«tiespBrrappoKauiantrt9(;tjr- 10T6),oton dltaloraqne
kl léuilles opposdea sont décûaée* (du latin d«natatiu,
croisé). On nomme /eutllei iwrficfjffcf (yCff. 1017} edies
qut s'inièicDlantKimbredeplnsdedeni, à la mfioiehaa-
Mur autour de la ttg«, et j iorment une sorte d« osrde
uammd verlieille. Leahuil-
lesa/f(m«(/l?-l01S),sanl
insdriesionralonrl gau-
che et 1 droite de la t|èe, i
inierralieafgaux. mais ja-
mais i la mCme hauteur.
EnBn,oci(Ui quetesfeultiRs
sont éparsea quand elles
t'Insèrent sur dire» points
du nmean sans râgularlté
apparente.
Vet* le milien du dernier
siècle, le phlloeopha natu-
raliste Ch. Bonnet St re-
marquer, le pirmier, qne
les feuilles aliemet sont In-
Bér£e* dételle fs^n, qn'en
relimoi par une ligue leurs
intenections snccèésiTM on
iJtticDt une spirale r^lière contoumantle ramean qui
kl porte. HH. Al. Braun et Scliimper reprirent, ven 183^,
cMie dtude de l'arrangement des léuilles sur la ilge, en
nbnetempaqgeHH. L. etA. Bravais ee IJTraient, de leur
t«U, à des traianj analogues. De ces recherches est ré-
sultéelamise en lumière de quelques lois dont on trou-
i«n une exposliloD sucdoete au mol TiçUtL Mali
•a doit dire ici d'une manière générale que tes renilles
deh «igétaui sont toujours insérées suivant une spirale
déciite à la surbce de Tsie qui les porte. Cette dbpMi-
tioD est caractéristique de ces orguiea, et, comme Us su-
Usieut p^rFois des modiScationi capables de les rendre
méconnaissables, ce seul fut autorise 1 décider de Is na-
ture des appendices où on l'otaerre. < Ainsi, dit Ad.
de Juuieu. sur l'asperge, obsenant de petites âcaitles
iosérées sur la tige et diipooées en «pinle, nous n'bési-
icrona pas i penser que ce sont les feuilles réduites k
lenr partie vaginale. >
Les végétaux monocotylddones OOt en général leurs
feuilles alternes on
éparsasi un très-
petit nombre ssmble
avoir des fouilles
opposées ou verti-
cilléesi mais elles ne
sont pas rigoureuse-
hauteur. Les dicoty-
lédones ont Isun
premières feuilles
oppotées, comme les
cotylédons ; mois
beaucoup d'entre
eui perdent iiwné-
diotemeot ou peu à
peu cet arrange-
de plantes, la dis-
position des lèiiillei peut caractériser tout le groupe. Les
acotylédones qui pMsËdent des feuillet le*
aanl disposées suivant nne ligne spirale,
n ,_..,__!.. j___ '■«rangcinenl ta
Cette régularité dans l'k
■ngcineni dM bnilkei a ase
consdqneiiee importante; cooum chkcnne dM bailla
porte no bourgeon i son aisselle, les ramuui qui ni»-
sent decesbourgeoussa conbrment auv mèaxs rÛa
d'arrangement, et tout la port du végétal se trean um
en rapport intime avec le moded'iDsenioa desfesillH.
Mod-fietttion* de la fnàxUt. — Oa trouve sur cwtvn
végëtaui les feuillea transfttnoAea : 1* en filaionUinm-
lourtify, ttoaiatttvrUtet, comme dans Us pois, 1elTwe^
...'O
m piqiumit qui s'obserttGt. ml
_ . _„ nitTara, comme dans Icsboi-
les chardons, soit k ta place de ta feuille elle aXaM _
par une transformation eoaplèle de cet organe, coaac
on pent le voir dons l'éplns-vlDette, toit i la bsetoéoi
de la fouille par nne modiflcaliDU des atipulss, «n»
on l'obserre sur le robimer Ikui-acacia; 3* en écsilb
plus on moins foliacée*, on plus on moins IIbmwi,
comme on en voit sur les bourceons; 4* eamcHin
on feuilUt /toraUi,qnl sont des feuilles jrfsôftt ai vsi-
slnage des fleurs, modifiées par suite de* DM^Icatioai
mêmes d'où résulte la fleur ; car on pM I voir an met Fr(v
que cette partie compliquée et s) taiérvasantede laplaiM
est réellement an ramean avec ses feuille* trasslbniil
on no appareil particnlier pour aasorer la proéodin
dPB graines.
Slntcture du fruillts. ~ Les feuilles étant, chet l^
plantes, les organe« de la resplratloe. leor «tnetoredgil
étie en rapport avec le milieu ob s4yoarM la feuOe.
oomiDe les poumons, les trachée*, le* tranchi». msi,
chat le* Bolmaai , des modUkationi d* Ftpr*^
mergâes dsni l'ean ont l'organisatloa la plus ùspla;
c'est par elles qn'il vaut mieux commencer.
Parmi les plantes aquatiques, les unes, coomm
poiamogëlons, se tiennent cotistomment submw^n: kt
autres, comme les nénuphars, tiennent leurs fenDIis éta-
lées k la surface de l'eau, et nmageaat de Ikfoa ) (ss-
lerrer leur Ikce supérienre tonjonn en conlKt avec fi^
extérieur. VutftuîUtttiAmtrgif iflg. IO>0}seceDi|«csl
Vl|. use. — TnHte al
ilquement de tissu c^nlalre proprement dit oupsifl
cAyiM, leecelluleipourTnesdesgraiinlatioot
iiordsuûalrA
leuflntértenrtootbaMtBell«owmr*i>g*ea*urdBM«ag
couches sealenwnt <l'*P"t'««;_»*f™î^«î';"3£,
,...» contre le* SI.—., , .
et trte-p«n»éable k l'eau aBbiaats. !»• Qi*" >'* " ^
submetfées sont un peu épalssr*, on y oli»«"« ""J
cunes très-régulièrement coolbrméM et con.,)IWi»™
closes par les ceUule* envipoonante». Ce sont des «^
de vessie* aériennes qui contribuent à soutenir la issu"
dans le liquide environnant; ce* feuilles, d'une su«»o'«
FEU
d ilnple tt dépourtuea de lout jpUarnw, m deubchrat
« u cri«peot rapidement bon de Tmii. Lem fèuiilei sur -
wageaalet wt bqs Mnutm d^A plu* compUquée. Leur
pareDthjme est tMTend de nooibreui tkiacMui tucu-
Ldm, qu/ formeiiL de* nerrorei trte-MiUvHei k la IvM
lofériaura-ia la feuille. D'ane autre part, ellee «ont re-
eonTSTlea d'oo é^ddenna <)m l'en ne trouTait pai ior les
ftsille* lubaieTsée». Cet épldenpe a'éunduir tonf- '-
twiilBj maiik liknicen>p4ri«Dr«,qBlBBten ccDlact
rtk, il ett pweé de ttomattê on onaiM d'abtorptloo
tpa non* décriroM plu loin t à la lace inHrlaara, il
n fat oMpldUDMnl dépourra. Ce* ddtaila ÎDtdreawuu
wr la unctare dee feniliea aquatiques «mi du* aui
trafam de H. le prereMeur Ad. Brongalart.
Lm fruillti aAiflnet, qni winl coauafluneDI plongtet
dan* l'auwnpbtn, eool foRDëes d'na parenclnme on
tten eellulaira an milieu duquel ee diatribneut tes his-
miii de Rbrea M de TSlaaeaDi que nous atona i
dira l'^ds Mtérieim des IËuille9, Ma» le nom
tum; le* deux fan» de ««• feuilles sont
par une lame d'épiderme pmmue de iteoiaUs, La po-
ren^me est rormd
Q dfl daui coneltes
distiuctes de cel>
^ pUes des gruiulea
,j TSTta de la lub-
slaace colorante
n*. itu.- rHiitaii]UMiM(t). uemmés cMoro-
p/iflU (Toyei ce
a>ot);mai*Iaconcbec«Dtisu«àia face «upérieura de la
ftuille est couqtacla et «errée, laodb que la coucbe iafd-
rieue, formée de celkilea lAdtea et irr^^ùlitrea, renferme
de Dombrenses lacune* que lempliMiot des ■«■■■'•FM >■-
leuea. Chei les planiM à feuUlea ëpateea, n
«litiUtepea rjcbMei
à peine qœlquea lacunea eotre
lucolalre* qui _... „ ^,
dtvmaaeatRirindsdBinwhéei, de Talsseaui «iriés, -—
coUs, rayé*, et de Sbrea ligneuses. L'dpideme est nos
ettdie rinUtre de cdlnles Juiiapaeée*, que Von peut
compaier à une sort* d* mMalqoe. Par sa face inlerne,
eeite tame épidermique set adhérente au parencbyme
■oiu-]acent;»a aurhce eitérleure ea( ea contact stcc l'air
anbiani; elle est recoaTerte d'une bëbm polliculaeatitoe-
aent iranspircnte, et que l'on nomme calicule. La super-
Acie de t'épiderme est parsemés d'organes gpécîvui d'ab-
wrplioQ et d'Bihalotion, que j'ai déji cités aous le nom de
'tatnalu. ïéritableB pores k Ibrres renflées, qui font com-
muoiquer les cellules et Ice lacunes du parencbjme a*ec
lupéricur*. —ti. ^pidcrmf de !•
u iioeutat. — m, t[
dooM fropreuaal di
l'air extérieur. J.es deux lArres sont formées diaeuM
oellule épidermit^ue, soulerdaei gonfléei aUw
eauduqodjft
luH épidermique, soulerdae
e eliea un petit oritee an b
.... loireot pénétrer par le
est en relation ' '
lairea.
ble lacatoir de loi l'air puisé an defaon. Jamais
La disposition de
ce* pores de l'âpidenne Tarie d'ailleun sur la feuille \
dans Ina feuilles aénennea, le* itoniiiea *ODt liabituellc-
ment beaucoup plus abondants à la face inférioiire qn'l
la Face supérieure de la fiiuille. Les feuilles sumageautiii
n'ont, au ecmtraira, de siomatee qu'i leur hce *npé-
lieure, qni seule est aérienne. Les feuilles submergéei,
n'ayant pa* d'épiderme, n'onl pas de atomat«e. Généra-
lement diaeéminés sur les baillée sans ordre apprédnbla,
Ira atomates forment, lar eellee de certaine* rspèces, dee
série* rectilipies divcrsemeniespaeée*. Certaioee plantée
des funlUes de* B^oniaoéei, des PrvUatéfi, do Sort-
fmgéu, ont leur* aiomatea rénnis par groupes où on le*
voit senéa In ans contre le* ButreB, taudia que les en-
tre* partis* de la lurfaee de la feuille en sont privées.
PoneîioTu deM feuillet. — Le* feuillea, par le* fan»
(tona nombrauaei qu'elle* eiercent, jouent datis la nutri>
tiondes plantes un r'aie considérable. Par elles s'exécute
ipécialement une de* plu* imporiantu fonctions de la
vie de la plante, la rfjpimlion (royei ce motl, fonction
complexe par laquelle le végétal puise, dans i'iilmosplibre,
de l oxygène pour des pbénom^ea intérieur* de com-
bustion lente, comparable à celle des auimsiu, et du
carbone tous la fonned'acidc carbonique, pour en constl-
Iner tes parties las plus solides ei les plus durables de
son être. Outre ceite fonction si remuquable, les feuille*
sont encore des organes d'atuorplion et ù'ex/ialaHon ;
seion l'état du milieu où rlles sont plongées, les feuilles
absorbent de la vapeur d'eau, de l'eau en nature, ou
bien ellesen laisnent transpirer et en eibalenl. Ce der-
nier phénomène s'éiablit dits que l'air qui environne le
végétal est src, tandis que dans l'air liumide ou dane
l'eau, c'est l'absorplion qui s'eiécute. Dans l'un et l'an-
tre de ces actes, les stomates jouent un rôle important
et donnent passage aux Huidesqoe la plante exhale on
absorbe. La vapeur d'eau eibalée par lea feuillea se dl*-
(1) w, «lluln épidfrmiqitH. — p, ccllnlii du pireiH)i]iiii«.
- l, uoa IicBB* du parenebjnit m, méats oa opUMS ialsr-
tllaliim va kl t" Bircultul. -~ i. itssal* avic m deux
^) *, callul* tpidcraiqw. — i, Uoaial*.
FEU
974
PEU
•émîne le plus 80u?ent daot l'air ambiftnt; mais parfois,
trop abonoante on condeoaéc par le froid, cette rapear
forme aor les feuilles des gouttelettes d'eau, comme on
en voit souvent le matin à la pointe des feuilles de cer-
taines graminées, ou dans les petites ca? Ités de la surface
supérieure des feuilles du cboa. On les a longtemps attri-
buées à la rosée ; Muscbenbroeck a, le premier, démon-
tré qn^elles sont dues à l'exhalation aqueuse. L.-C Tre-
viranus a, plus récemment, confirmé et étendu les expé-
riences dn savant hollandais, et mis le fait hors de toute
contestation. D'autres expérimentateorst tels que Haies
et Senebier, ont cherché à constater quel rapport existe
entre la quantité d'eau absorbée par les racines et celle
qui est exhalée par les feuilles. En général, le végétal
perd par la transpiration les deux tiers de l'eau absor-
bée; du reste, l'état de Tatmosphère a une influence
prépondérante. Par un temps chaud et sec, l'exhalation
aqueuse devient très-active; elle se ralentit par un temps
humide et devient presque nulle dans certains cas. La
nuit, cette fonction parait interrompue. La jeunesse et
la vigueur du végétal augmentent l'activité de 1 exhalation
aqueuse. Plus les surfaces sont riches en stomates, plus
elles exhalent de vapeur d'ean ; aussi y a t- il à cet égard
de grandes différences d'nne espèce à une autre, et,
pour la m6me raison, la face inférieure de la plupart des
feuilles exhale beaucoup plus que la face supérieure.
Quand, par une cause quelconoue, la transpiration de-
TÎeut trop active, le végétal se lune et perd sa vigueur ;
c'est ce qu'on observe dans certaines plantes lorsqu'elles
sont exposées au soleil^ et d'une manière générale dans
celles qui souffrent de la sécheresse.
Mouvements des feuilles. — On possède aujourd'hui
un asses grand nombre d'observations relatives aux
mouvements exécutés par les feuilles; les uns se mani-
festent sous rinfluence de la lumière, les autres en sont
indépendants.
D'une manière générale, les feuilles se dirigent vers la
lumière, et leur face supérieure tend à regarder le ciel.
Si, sur un végétal vivant, on contraint une branche à se
diriger *vers la terre, les feuilles au bout de quelques
Jours se sont tordues sur leur pétiole, de manière à pré-
tenter de nouveau leur face supérieure à la lumière. Chex
beaucoup de plantes de la famille des Légumineuses^ on
trouve, à l'aurore, les folioles horizontales; à mesure
que le soleil s'élève sur l'horison, elles se dressent vers
la position verticale; au déclin du Jour, elles se pen-
chent do nouveau vers le sol et sont presque pendantes
durant la nuit (voycx Sommeil des plantis). On peut
•bserver ces faits sur les haricots, les pois, etc.
Les mouvements les plus curieux des feuilles sont ceux
qui ne dépendent pas de l'influence de la lumière. La
Sensiiive {Mimosa pudica^ Lin.) est justement célèbre
sous ce rapport; au moindre contact, les foUoles nom-
breuses de ses feuilles, gracieusement décomposées, se
rapprochent vivement en accolant deux à deox leurs
feces supérieures, et la feuille tout entière, par une in-
flexion du pétiole, s'incline vers le soL Le choc dn vent,
l'ombre d'un nuage ou d'un corps opaque, l'action de
réiincelle électrique, la chaleur, le froid, les gai irri-
tants provoquent ces mouvements Jusqu'ici inexplica-
bles. Le chloroforme les suspend et semble endormir la
plante. Le Sainfoin oscillant (Jiedysarum gyrans^ Lin.),
du Bengale, a des feuilles composées de S folioles, dont
les 2 latérales sont animées spontanément d'un double
mouvement rapide, saccadé, continu, d'inflexion et de
torsion sur elles-mêmes; pendant ce temps, la foliole
médiane et impaire se redîresse ou retomte vers le sol,
suivant les progrès de la lumière solaire. Une plante du
Pt^ron, nommée par les botanistes PorHeriahygrometrica^
Bu. et Pav.^ de la famille des Zygophyllées^ rapproche
et accole ses folioles aussitôt que le ciel se couvre de
nuages et se prépare à la pluie. On trouve à la Caroline
une plante plus curieuse encore qoi prend et tue des
insectes ; c'est la Dionée attrape^nimche {Dionœa musci-
pu/a, Lin.), de la. famille des Droséracées, Ses feuilles
sont terminées par deux lobes arrondis, articulés le long
de la nervure médiane, munis de poils serrés sur les
bords. Dès qu'un insecte toncbe leur face supérieure,
ces deux plaques se redressent l'une fers l'autre et tien-
nent l'animal serré entre elles deux, tant que les mou-
vements du captif entretiennent l'irritation de la plante.
liae petite plante de la même famille, commune aux
environs de Paris, le RossoHs à feuilles rondes {Drosera
rotundifotia^ Lin.) offre une conformation analogue et
exécute des mouvements semblables dans les mêmes con-
ditions. L'Inde, 111e de Madagascar, nourrissent des
plantes non moins singulières, qoi forment va „
connu sous le nom de Neventhes, et serrent de types ils
petite famille des Népenthées. Leurs feuilles son» pnmiai
à leur sommet d'une sorte d'orne creuse, fermée 9vaa
petit couvercle foliacé, artleolé H niobfle. A rattrore,Voni
est remplie d'ean et lîermée ; elle s'oavre avec le jour, et
le Uqnide diminue pea à peu. On a lien de croire que
cette eau est excrétée la nnit par la plante. Pour teraâ*
ner ce qui concerne eette question, il serait intérenat
de pouvoir indiquer la cause de ces nsonvementi des
plantes ; mais Jusqu'Ici, malgré bien des recherches, el
f»articulièrement malgré de longs travaux de Dutrechi^
a cause et le mécanisme du mouvement des léoilktoflai
sont entièremeat inconnus. Asw F.
Feuilles rLoaiLis (Botanique). — Nom donné, aaai
bien que celni de bractées , aoz feoilks voisioei éa
fleurs, quand ce yoislnage en a modifié Dotablemest la
dimensions et les fbrmes (voyes Beactébs).
Feuilles paiMoaniALES (Botaniqne). — On doooeca
nom anx feuilles qui résultent du déreloppement deb
gemmule de l'embryon, et qui apparaissent les preerièrei
dans la germination. Souvent, eues ont one fbrme très-
différente de celle des feoilles du végétal adulte .voyei
GEaMINATION).
Feuilles séiinuLBS (Botanique). — Nom donné pi^
fois aux cotylédons (voyex ce mot).
FEUILLEE (Botanique), Peuillea oo Peoilleû, Lia.;
dédié au père Feuiliée, voyageur du xtu* siècle.— Geor»
de plantes Dictylédones dialypétates périgvnes de Ii b-
mille des Cuciîrbitacéu, suivant de Jussieu, et dont
Auguste Saint-Hilaire a fait le type de la fkmille àm
Nhandhirohées, voisine des Passtflorées et adopiée pv
Ad. Brongniart Ce genre se distingue par : fleoxs dioi-
ques;c»liceà bdiviaions étalées; corolle gamopétale i
5 lobes; dans les mâles^ 10 étamines libres, dont S sté-
riles ; dans les femelles, un ovaire presque infère; & it|lei
et 5 stigmates; baie volumineuse, à 3 loges etiéoorte
dure ; c'est le genre Nandhiroba de Piamier. dO sost
des herbes grimpantes, munies de vriUes. Leurs leailles
sont alternes et leurs fleurs sont axiUaires. filles habi-
tent, en général, l'Amérique éqnatoriale. La F. À feud-
les cordées {F. eordifolia. Un.) a les feuilles cordiCar-
mcs, anguleuses. La F. pcmebtée {F, jmnetata,liû)
présente des feuilles lobées, avec des ponctuatioQi m
dessous. Cette espèce croit à Saint-Domingue.
FÈVE (Botanique). Faba^ Toum.; dn celtique /«#.*
Genre de plantes Dicotylédones dialffpétalespéngfm,
de la famille des Papillonacées, tribu des Viaées, et qai
quelques auteurs pdvistent, à l'exemple de Linné, à na-
ger dans une division du^enre Vicia . La F, cosumm
tières, glauques, et ses stipules dentelées sont un peo
sagittOes. Ses fleurs, réunies par 2-S sur un pédeocsk
court, sont blanches avec une tache noire sur cbsque
aile, et répandent une odeur agréable. On croit la tm
originaire de Perse, dans les en? irons de lasKr C»
pienne.
Parmi les rariétés cultivées de cette plante, os
distingue la grosse F, ordinaire^ qui est celle qoefos
cultive le plus communément dans les Jardins st daoi
les champs; la F. de Windsor^ à graines larges et pres-
que rondes (variété plus estimée comme fournie qot
pour ses gratines, parce qu'elle est peu productive}; u
F. naine hàiive, qui donne des gousses aboodistei,
ainsi que la naine rouge ; la F. verte^ dont les gooM^
restent vertes à la maturité (variété de la Cbhie) ; It r*
violette, dont on a une variété à fleurs pourpres, irèi-
belies; la F. à longue cosse (variété tardive, grande et
très-productive) ; enfin, la F. des champs^ appdét soi"
F. de cheval, Féverole et Gourgane (Faba mgtru
equina), se distinguant par sa graine aJlongéf, «a pes
cylindrique (voyes FAveroli), .
Los (eves sont cultivées dès la plus hante aotiquli
Elles ont été autrefois l'objet de plusieurs snperstitioaL
Les Egyptiens, loin d'employer les fèves oonunt ^I^'b^
les regardaient comme inmiondes et les restaient ivec dé-
goût lorsqu'ilsen rencontraient. Pythagore. Cieéroo, Ar^
tote même, ont attribué aux fèves certaioei propriéta
fâcheuses, et ont défendu à leurs disciples de mao^î st
ce légume. Le premier • enseignait, dit Jaocoorf ui*
V Encyclopédie^ que la fève était née en même teflcps qsi
l'homme et formée de la même corruption; or, cooatu
trouvait dans la fève Je ne sais quelle ressemblaoceafse
les corps animés, il ne doutait pas qu'elle n'eût M«t m
FÊV
975
FÊV
Ime M^te, comme les aotres, aux vidsftitudes de latrans-
migranoOtpar conséqneot que Qaelqnes-uns de ses parents
ne fussent devenus fèves; de là le respect qn*il avait poar
ce légume, dont les pythagoriciens s'abstenaient. » Ho-
rtceOiv* n« BAt* C, T.eS) a fait nne allnsion moquense à
cette idée en ces termes : • Quand verrai -Je apporter
lur ma table frugale la fève, parente de Pythagore (Py-
ihagora cognatêjy et des légumes assaisonnés d*un lard
lavoureoiT » Les Romains cultivaient les fèves pour s'en
Boorrir, et elles tenaient an des premi^'rs rangs parmi
leurs légumes. Ceux qui voulaient gsgner les faveurs da
peuple, lui faisaient distribuer des légumes parmi les*
qneui se trouvaient des lèves, ainsi qu'il est dit dans
cet autre passage d'Horace : • Irais-tu consumer ton pa-
trimoine en pois, en fèves et en lupins, pour Toir la foule
t*ou?rir devant toi dans le cirque, on pour figurer en ai-
rain sur un piédestal, quand ta folie t'aurait dépouillé
de l'héritage paternel 7 • (Uv. II, sat. 3, ?. 182.) Les fbves
fournissent un aliment nourrissant, noais un peu indi-
geste. On ne les sert gnère sur les tables de la bour-
geoisie que daos leur primeur. Les paysans en font un
usage très fréquent à l'état sec, et les marins, dans leurs
voyages, en consomment de grandes quantités. La fa-
rine de (ève a été emplovée mêlée à la farine de blé pour
(aire du pain eu temps de disette. On donne aux besUaux
les tiges et les feuilles de fèves coupées en vert avec les
fleurs. Les graines sont aussi une bonne nourriture pour
te bétail G— s.
FivB (Horticulture). — La fève que l'on cultive dans
les Jardms, ou dans la petite culture des champs, est la
F, commune^ F. de marais (F. vulgat^isy de Cand. ; F,
major). Elle sert de nourriture aux homnoeset aux ani-
maux; sa culture dranande, en général, une terre sub-
stantielle, fraîche, non exposée au grand soleil, amendée
et bien divisée. Cependant celles qu'on sème en novem-
bre ou pendant rbiver seront placées de préférence dans
des terres douces et légères, sur des pûtes-bandes ex-
posées au midi, si l'on veut en avoir de bonne heure. Les
semis d'été réussissent bien lorsque la saison est plu-
vieuse et dans les pa>'s fh>ids; mais lorsque l'été est
chaud et le terrain sec, elles sont souvent atuquéev par
les pucerons, et il n'est pas facile d'y remédier. On plante
les fèves en rayons espacés d'environ 0",30, ou en touf-
fes espacées de même, et composées de trois ou quatre
graines déposées dans le même trou ; on les sème encore
eo bordures, en plein carré. Aussitôt qu'elles sont le-
vées, on rapproche la terre des Jeunes tiges ; on les bine
ordinairement deux fois pour détruire les mauvaises
herbes, et à la seconde on les rechausse, pour que leur
végétation se soutienne mieux et que le produit soit
plus abondant. Ordinairement, après la fleur, on pince
le bout des tiges pour arrêter la sève et qu'eUe se porte
sur le fruit. On peut, en recueillant les fèves très-Jeunes
pour les manger comme primeurs, et en se hàtaot de
couper les tiges, espérer une seconde pousse qui don-
nera une nouvelle récolte, si la saison est favorable. Ces
tiges font un très-bon fourrage pour les vaches. Dans
tous les cas, c'est au printemps que l'on doit semer les
fèves destinées à éire récoltées mûres. Les fèves, surtout
lorsqu'elles sont Jeunes et tendres, sont farineuses et
d'une saveur agréable ; dans cet état, en les dépouillant
de Técoroe qui les recouvre, elles constituent un ali-
ment nourrissant ; on les appelle alors fèves dérobées ou
privées de leur robe; elles sont plus faciles à digérer.
On a quelquefois mêlé la farine de fèves à la farine de
blé, dans les moments de disette; cette fraude n'est
réprébensible que si elle entre en quantité trop notable
dans le mélange.
Dans quelques pays, on sème souvent pour fourrage
la grosse fève avec la féverole, les pois, les vesces et les
lentilles; ce mélange, conpé au moment de la fleur, s'ap-
pelle dragée. Quelques cultivateurs sèment aussi les
lèves pour engrais, vers la fin de l'automne ; lorsqu'elles
•ont en fleur, on les enterre avec la charrue, ce qui
forme un bon engrais.
En médecine^ la farine de fèves est employée quelque-
fois pour faire des cataplasmes que l'on applique sur les
tumeurs inflammatoires ; aussi est- elle inscrite au nom-
bre des farines résolutives. On faisait usage autrefois,
ooflune cosmétique, de l'eau distillée de fleurs de fèves.
') Caractères du genre : calice à 6 divisions ; étendard plus
longque les aile» et la carène; 10 étamines dont 9 sou-
dées par leurs filets ; ovaire allongé, comprimé ; gousse
oUon^e, i valves très-épaisses et contenant de 3 à
4 graines très-grosses, oblongues, renflées à l'extrémité
ou se trouve le hile.
FàvE (Zoologie). — Nom vulgaire par lequel on désigne
la chrysalidedesbombyces, et particulièrement len cocons
du i;erà soie (voyei ce mot).
Fbvi (Médecine vétérinaire). — Voyex Lampas.
FivE DO Bengale (Botanique). — Ou a donné ce nom
à une espèce de galie décrite par Dale et Geoffh>y ; le
premier avait « pensé que ce pouvait être le myrobolan
citrio Ini-même, devenu monstrueux par suite de la
J>iqûre d'un insecte ; mais il parait qu'elle croit sur les
èuilles de l'arbre, et sa forme de vessie creuse, sem-
blable à celle des galles de l'orme et du térébinthe,
indique qu'elle est produite par des pucerons » (Gui-
bourt). Quoi qu'A en soit, cette galle est astringente.
Fève ni CALAtAa. — Yoyea Galabab, au Supplé-
ment. "^
FivE A COCHON, FivE DE PORC (Botanique). ^Noms qui
correspondent, en fhmçais, à celui de la lusquiame, dé-
rivé du grec uoskuamos, de us, cochon, et ivtiamof,graine.
Fivc DU DUBLB (Botaniouo). — Nom vulgaire du firuit
d'une espèce de Câprier, le Capparis cynophallophora^
nommé aussi Pois mabouîa ou Bois mn&iuui.
FitVE DOOCE (Bounique), Faba dulcis^ Mérian. — Nom
vulgaire du Dar trier des Indes (Cassia alatOy Lin.),
nommée encore Herbe à dartres^ parce qu'avec ses fleurs
on faisait un onguent employé contre ces maladies.
FàvE d'Eotpte (Botanique) . — Nom donné par le com-
merce au fruit du Selumbo nueifera. de Gertner, Nf/m-
phœa nelumbo^ Lin., du genre Nelumbium, Juss., famille
des SéiumbonéeSt Brong. Cette plante aquatique, très-
répandue autrefois en Egypte, dans le Nil^ d'où elle a
disparu, n'eat autre que le fameux loios sacrée que l'on
voit si souvent figuré sur la tôle d'Isis et d'Osiris, et dont
Théophraste nous a laissé une description si précise que
Rbcide et Rumphius, qui ont retrouvé cette plante dans
l'Inde et aux Moluques, l'ont reconnue à l'exactitude de
ces deacriptions. « Sa tige, dit-il, de la grosseur du doigt,
s'élève à quatre coudée; sa fleur est rose, double de
celle du pavot, et son fruit ressemble à un rayon de miel
circulaire, divisé en cellules contenant les fèves. » Sa ra-
cine se mangeait cuite ou crue ; les anciens mangeaient
aussi le fruit réduit en farine. C'est une très-Jolie plante
d'ornement (voyez Nelombo). *
FivE tPAissB (Botanique). » Un des noms vulgairea
de V Or pin reprise {Sedum telephium. Lin.).
FÈVE PVNÉBAiBE (Botanique). — Voyez Fbve de Pttha-
GOBB.
Fbve de galébien (Botanique). — Dans le Midi, on
donne ce nom à une variété de Fève, d'une grosseur re-
marquable.
FÈVE DE SAINT-IoNACB OU DBS JftSOTTEB, ou Noix IGASOB
(c'est le nom malais) (Botanique). ^ Nom donné aux
graines d*un arbre des tlea Philippines, dont Linné fils a
fait un genre de la famille des Lyganiaeées, sous le nom
de Ignaiia, Lin., et qu'il a détaché des Strydmos, Son
nom vient de ce que les Jésuites portngais qui, les pre-
miers, le découvrirent, le dédièrent à leur patron saint
Ignace, à cause de ses importantes propriétés. Vlgnatia
amer [tgnatia amara^ Lin. ; Strycfmos Ignatii, Bergius)
donne de très- belles fleurs blanches, répandant une agréa-
ble odeur de Jasmin. Ses fruits sont globuleux et gros
comme une des plus belles poires. Leur péricarpe, sec
et dur, renferme dans son intérieur 20 à 24 graines pla-
cées au milieu d'une pulpe charnue; elks varient de
forme et de grosseur, tantôt ovoïdes, anguleuses, com-
{irimées ; on en trouve qui sont grosses comme une ave-
ine, d'autres comme une petite noix. Elles sont dures,
cornées, semi-transparentes, de couleur brunâtre à l'In-
térieur, et d'une amertume excessive. Ces graines, qui
sont les fèves de Saint-Ignace^ sont très-vénéneu^^es et
contiennent une forte dose de strychnine (voyez ce mot).
On les emploie dans les Indes comme purgatif, comme
vermifuge et pour combattre les fièvres. Elles y sont con-
sidérées comme une véritable panacée universelle. On
doit leur introduction en Europe au P. Camelli. Pendant
Bon séjour aux Philippines, il en envoya des graines
avec des échantillons du végétal an botaniste Rai, qui,
en 1699, en fit le si^et d'un mémoire inséré dans les
Transactions philosophiques de Londres, Pelletier et Ca-
ventou ont fait l'analyse de la fève de Saint-Ignace, et
y ont trouvé une matière cristalline particulière, d'une
amertume excessive, à laquelle on a donné le nom de
strychnine^ parce que les mêmes chimistes l'ont égale-
ment trouvée, quoique en moins grande quantité, dans
la noix vomique^ fruit d'un arbre de nnde, nommé
strychnosnuX'Vomica, et dont les propriétés toxiques sont
iU)«)lument les mêmes (voyex Stbtchkos.
FÉV
976
FÈV
FfevR d*1rdb (Botaniqoe). — Foralcael a donné le nom
de Dolichojt faba indica à une espèce de Dolic.
FÈVE DB LOUP (Botanique). — Nom yulgidre de V Hel-
lébore fétide.
Fbvb tOTiRB :Botanique). ^ Nom donné an fruit du
Lupin blanc ^ dans quelques partie» du midi de la France.
Fiif R aB Malac ou de Malacca, FàvE de Maladon CBo-
tanique). — Noms vulgaires donnés par les Portugais au
fruit de V Anacardier à feuilles longues lAnac, longifo^
lium^ Lamk). On l'appelle encore Noix de marais,
Fbvb marins (Zoologie). ^ Les anciens avaient donné
ce nom à l'opercule d'une coquille du genre Sabol^ qui a
quelque ressemblance avec une fbve; on lui attribuait
autrefois de grande vertus en médecine.
FÈVE MARINE (Botauiquo). — Sur quelques-unes de nos
eûtes, on donne ce nom à une plante de la famille des
CmssHlacées^ le Cotylei ombiliqué {Cotylédon umbili-
eus. Lin.).
FÈVE NAINE (Zoologie). — Nom donné à une coquille
du genre Buccin^ le B* neriieum de Linné, à cause de
8a forme orbiculaire et aplatie.
FÉVB pciNTB (Botanique). — Nom vulgaire du haricot
commun*
FàvB piCBuaiM, piCBONiN, piCHOLA, PiCHORA (Botani-
que). — Noms que Ton a donnés dans le commerce à
deux espaces de fruits provenant de l'Amérique méri-
dionale, que l'on a aussi appelés Noix de sassafras^ parce
que les arbres qui les produisent portent improprement
dans le pays le nom de sassafras. Les premiers, nommés <e-
menees de pichurùn vraies^ sont oblongs, d'une longueur
de 0",036 environ, brunâtres en dehors, couleur de chair
en dedans; leur saveur et leur odeur tiennent de la
muscade et du sassafras. L'autre espèce ou semence de
pickurim fausse est longue de 0"y026 environ ; elle est
noire, .et son odeur ne se développe que lorsqu'on la
ripe. Ces deux fèves paraissent appartenir à plusieurs
espèces de l'ancien genre Oootea^ dont elles ont été déta-
chées pour former le G. Neciandra (famille des Thymilées)^
entre autre* le N. puchury major de Nées, et le N. pu-
churyminor de Nées.
Fb\b poroativb (Botanique). — C'est le fndt du
Ricin ou Palma Ch-isti.
Fbvb de Pytoagorb (Botanique). — A l'article FivB
(Botanique), il a été dit que Pythagore croyait que les
Ames des morts pouvaient être contenues dans les fèves.
Petit-Radel, dans un mémoire lu à l'Institut en 1808, a
prétendu que la fève réprouvée par Pythagore n'était
aucune des fèves dont nous faisons usage, mais bien le
fruit du caroubier (voyez ce mot), dont la pulpe sucrée
est d'un rouge de chair qui semble se changer en sang à
la cuisson.
Fbvb tonka (Botanique. — On appelle ainsi le fhiit
d'un arbre de la Guyane, décrit par Aublet sous le nom
de Coumarouna odorata^ et appartenant aujourd'hui au
fenre Dipterix^ de Sclireber iPapillonacées), adopté par
L Ad. Brongniart ; Willdenow désigne cet arbre sous le
nom de Dipterixodorata ( voyez Goomaboo). Son boit, qui
est très-dur et très-pesant, se nomme à Cayenne bdis de
qaiac, La fève tonka, longue de ir,03 environ, a la
forme d'un haricot aJlongé; elle est renfermée seule
dans un endocarpe semi- ligneux, recouvert lui-même
d'une espèce de brou dessiéché; le tout a la forme
et le volume d'une grosse amande. Cette graine a ses
deux lobes ou cotylédons protégés par uae enveloppe
mince, luisante, d'un brun noirâtre; leur saveur est
douce, huileuse, aromatique, et leur odeur agréable. On
s'en sert particulièrement pour parfumer le tabac, qnel-
quefoia en la réduisant en poudre, que l'on y mêle en
très-petite quantité ; le plus souvent en la mettant en-
tière dans le vase qui contient le tabac, ou simplement
dans la tabatière. Son odeur est due, suivant M. le pro-
fesseur Guibourt, â une matière ciistalline spéciale,
trouvée par lui et â laquelle il a donné le nom de cow'
marime; cette opinion , combattue par H. Vogel de
Munich, qui la regarde comme de l'acide beozolque, a
été depuië confirmée par l'analyse due à BIM. Boullay et
Bontron.
¥ksE DE TaàrLB (Botanique). — Nom vulgaire donné au
fruit de VAnagyris fétide,
Fbve a vibaoe (Botanique). — C'est un des nooos vul-
gaires du haricot commun.
FÉVEROL^ (Botanique apicole). — Faba vulgaris
eauina^ Fève ae cheoal, vanéié de la Fève de marais
{Faba vulgaris^ Lin.), dont elle se distingue par ses
moindres dimensions et l'abondance de ses produits. Ses
graina sont presque cylindriquea, sa peau coriace; c'est
la plus cultivée du genre ; elle est plus tardive que lei m»
•très et craint les fh)ids Ses qualités comestibles sont bits
inférieures â celles des autres variétéSk On connaît cocum
sons- variétés, la F, d hiver, pluaroLoUe qoe celle qoi
nous cultivons d'habitude, et la F. (fRéUgoland dont lei
produits sont plus abondants que ceux de la isaHr»>
riété précédente. Les féveroles réaanssent dans tons lei
pays situés sous la latitude de la Fï^nce, et même oa pet
pins au nord, particulièrement en Belgique. Gomme la
autres fèves, eue préfère les terrains humides etfridi, elle
vient encore assez bien dans les terres légères maii (ni-
ches ; dans tous les cas, le sol doit être profbndémeut i»
mué par plusieurs labours dont le premier sera ao moiai
de 0",26 de profondeur. Cette plante affiectionse sunoot
les engrais riches en potasse et en phosphate de chao,
tels que gnano, cendres de bois, poudre d'os, soir
animal, mêlés ou non avec du fumier ordinaire. L'époqai
convenable pour semer dans le Midi est novembre et
décembre; dans le Nord, c'est ordinairement aprii
l'hiver, dès les premiers Jours de mars. Le maiUeor mode
de semaine est en lignes, «quoique plusieurs cuHivateaii
sèment â la volée. Les lignes doivent être étoigoétt
de (r,SO â 0",S5 ; les semences étant â environ d^lA
les unes des autres seront recouvertes d'une épsisiear
de terre de 0",0S à e",06; cette opération se frra i
la main, et mieux avec le semoir â broootte (Tofd
Sbmois). Huit â dix Jours après, les Jeuoae plantes éust
sort es de terre, on fait un hersage eo travers. EUei ti^
ront d'ailleurs deux binages pendant la végétatioo. Oi
conseille Vécimage ou pincement da sommet de la pliote,
aussitôt après la floraison ; mab quelques-uns leeoodaa>
nent comme inutile. La récolte se fait fin septembre oi
octobre, suivant les pays. Les féveroles sont employa
pour la nourriture de l'homme, aosst bien qui poor eelk
des bestiaux ; les sommités pro-
venant de l'écimage peuvent
être mangées à la manière des
choux. Quant aux féveroles
elles mêmes réduites en farine,
elles peuvent très-bien entrer
en petite proportion dans la
farine pour faire le pain ; loin
d'être una fraude nuisible, le
mélange de cette farine contri-
bue à rendre le pain plus blanc,
et il n'a du reste aucun incon*
veulent. Dans quelques psgrs,
on les mange cuites, seules on
avec d'autres légumes. Mais
c'est surtout pour les bestiaux
que la consommation des féve-
roles est oonsidérable. Les ti-
ges, à toutes les époques de
leur développement, et même la
paille, sont un très-bon four-
rage. Le» graines sont données
aux chevaux, dans certaines contrées, comme de l'avoiae.
Les moutons, la volaille, s'en accommodent très^iieD; et
elles servent aussi â Tenç^ssemeut des hœab et àm
porcs, soit cuites, soit réduites en farine.
FÉVIER (Botanique), GledUschia^ Un. ; dédié à Gle-
ditsch, botaniste prussien, du xvtu* aiècle. — Gssn di
plantes Dicotylédones dialypétales périgynes de la fa-
mille des Césalpiniées, Caractères ; fl«irs polygaaMs;
certains pieds portant des fleurs femelles aeàlssMot
ou mêlées à quelques fleurs mâlesi d'anires P^
portant dos fleurs hermaphrodites, mêl<^ daai h
irê-ne grappe avec des fleurs mâles; calice eo cajxilit
6 pétales inégaux, insérés sor le calice ; S étamiMii
même insertion; ovaire sessila ; gousse sèche à omos
plusieurs graines. Les féviers sont de beaux arbret i
feuilles pennées, et â fleurs Tortes disposées ea épii.
Le F. à trois pointes {G. triacantkos^ Lia.) s^élèveà
10 ou IS mètres environ. U est gsrni de .F|^
épines, souvent trifides et ligneuses. On le moltipUeai
graines» et il réussit bien dans les terrains légeii, •*
bleux ou calcaires. On en a une variété oui eit dé-
pourvue d'épines. Cet arbre, qui croit spontaoeoMatdaai
la Virginie, le Canada, la Louisiane, et d'auties partim
de l'Amérique septentrionale, y est connn sons Is mm
de Carouge à miel, et donne un bois très-dur, sice^y
pour le chauffage. Le F. à grosses ipmes (6. smcS"
cantha^ Desf. ) est à peu près de la même grandeor qa>
le précédeut. Ses feuilles sont composées, peooéei»^
portent 7 à 8 paires de folioles alternes; ses épiaeiij*|
très-fortes, tK's-nombreuses, rameuses et conapek Sel
rtf^ loiB. « réMTfW.
PÉV
toiu liériMtM d'épiMt •( inpéMtrkblM. La F. de la
Chine (G. iinmfi'j, Luak) aie tronr. Iiériud d'tpliici
meiiaes fort pointoet, loniaca deOB.IO à Ob,1&, tr
hnet; il aiteint la taille du précédent et prorient des
" "I exiile DUC tariété uni dpines et
n FTA
t former dtt cMtan* laMar des ebaatp» et dee Jwdiaa,
eo les laillaal et en lei enpScliaot de s'Aérer. •
FEVRIER (Agricallare], da latin febnmrt, pariSer,
parce que pendant ce nwia, qni était le doniume de
l'année ehet le* anciene ttocnaioa, on cdlftbralt dee cérA-
nwniea eipiatoirea. Cétaieni pantcaUèramenl le* Ole*
fébrualei, JMtltuéee par Nnma, et qnl conaietaleiit fc
faire desMcriflces ani dieux inlenMUi, afin de lei reiK
dre propice* aux merts. L'Btf iie célèbre ineal la tite
de la Piirifi':alim de la Vierge, le I réTticr, et ce moi*
cet aDjoard'hal le deiiiième da l'année. Ija cuKiTaUnr*
el le» gens de la campagne regatdeot certain* Jonrtda
Uviier comme criiique* pMir l'uricultnre; ce anot ie*
}, e, :i et 38.
Ce miri* cal imporiant pour Ja caltiir& Le* Maaillea
dn prlnlemp* aaronl bientM eonflée* à la terrei le» la-
boure qtM la aaiiort rend praticable* aeRHil termlala. Ik
aeront faiU, en iMiéral, quel(|ue* Joort a*aat cea ■*-
mailles, afin que la terre, ^ant le teinpadesereeaBfer,
EniM* plos fadlenent ttre dlvMe «t émlettée par 1»
erse, àiaritéade recouTrirte gr^nà une petite profi»-
deur. Loraqoe le lemp* e*t bran, on cûnmence t temer
ver* la derblbro qnlotalna d* fénier. Ce *oni d'abord
le* pauoU on mlleittt en terrain léger et anbitantisl,
IrèMaperficiellMsemi le* fivtroléa du prinlempi en
lerre* rortea et aisileii***, i 0*,aa on O'.oe de profon-
deur ; \t blé dt mari *e gème bien en rârrier en terre
riclie et fralcbet dan* I* JlidJ, on commeoce rar* la Or
de HTrier à leaier loa brlltrmet; dans les antre* con-
trée! et i la nkéme époaoe, le* choux pomméi qn'oo r^
pique en maloujulni le* paitgrù, ai on ne craint paa
^ les dernière* gelées, quelqat* avoine i anui, qui doiui»-
OB,io à n>,l&, très- ' ront de très-bons produits.
C'eat au*a le moment, dan» les propriétés boisées, de
semer les glandt, les fallut, les graines i'érabitt, A'aut-
»«, etc. On prépare le sol poar le* arbre* ré*lneni. On
transplante lia arbres, lorsque ceta n'a pas élé fait en
aotomna. On procède i l'eiploilMioa oes bois «t des
taillis Dans In rignes, on comnmce k provlgner; on
termine les planlattonst on taille après le premier labour.
Quant ani prairie* nanrolle*, les soin* 1 leur donner
coiûistenten amsagaa, que l'on doit pratiqner, •
à rameaux pendants- Enfin, oi
■ lins paj ■ - -
n Joli I
trifides.
Les féviers sont peut-être les pins élégnnts des arbres
rustiques. • Ils aiment, dit Deaibntaines, les terres lè-
pres et de bonne qualité. On peut las cultirer en plein
air dan* le nord de la Prancej ils j résistent aui (Voids
le* pto* rignureni. On le* sème an prinlempa, dans un
tarreaubiendiTlsé; on abrite les ]eiini>*planis]nsqu'i ce
qu'ils aient aaseï dé force pour supporter le* gelées. Ce*
Éibm ont une belle (orme «t un feuillage léger, qui eoa-
•erre H nrdure Jiisqn't l'approche de i'lil*er. Ils fleu-
rissent aa commencement de l'été, et leurs fruils sont
mura en aulomoe. Jusqn'fc ce jour, on n'a cultivé les fé-
Tien qtie pour l'omenient «* paitset des bosquets;
mais il serait mile de le* propager dan* nos foréis: leur
boÎB, 4al est trto-dur, liant, veiné de muge, d'un gr:iln
to et serré, peurraii servir * dea ouvrages de menuiserie
M d'ébénisterie. On assure qn'il se conserve longtemps
dans l'CMi sans s'altérer, el qu'il est très-bon pour des
pUotl*. On pourrait an**i emplorer utilement les févien
lue possible, par dM rigole* qui j amËnent les eaux
iianneuiMdës champs; mais, dw que la ^~''"'
le la végétation et
claires el limpidee. À cette époqu*, on etmem d'y faim
paître le béiail. On aura soin d'éteodra le* taupinières.
On Gulbve, autant qu'on le peut, le* plantée niiislblesi
on raouise lesTeoiUesmortesde* arbre*; elles oniraient
au développement des plantes. Enfin, c'est dans ce moia
qu'il faut commencer à diifricber les pkturages que l'on
veut livi'Or 1 d'autres cultures, et que l'on fait avec uti-
lité le drainage des prtlries el de* terre* à ensemencer.
C'est dans le mois de février Que lea poulinières cooi-
mcucent 1 mettre ba*i il en est de mèma dea vaches, de*
brebis et des truies ; les petit* et les mère* exigent de*
soins que nousoa pouvons décrira ici; c'est on si^etqui
doit être étudié dans les traités spéciaux.
En Âarlieullvrt, les travaux de février prennent de
l'extension ; on termine ceux du mois précédent. On (ait
le* labour* lonque le tempa la pormel. On sème de l'e^
gnon, des pois li&iïlï, dea fève* de marais ; versla fiii da
mois, de la chicorée sauvage, des épioards, de TMeille,
des panais, des carottes, du per*il, etc. Le* melons, le*
concombre*, qitelqueslaliuea, las cboui-Oeurs, etc. sont
soignés sor couchés avec cUssis et réCkRuds. Las arbre*
fniiiier* sont tai lés (poiriers et pommiers]; on rabat la
(été des framboisiers pour les faire ramiSsr ; on achève
lesderniëres transplanialloos; enRn on donne le labour
Les produit* de ce moia sont peu abondsntsi mats,
dans les serres i légume*, on trouve le céleri, lea cbico-
rées, scaiDlr«, cboui (leurs, cboui de Bruxelles, clioui de
Uilan, etc. ; on a même en pleine terre, si le temps eat
doux, des miches, des raiponces. Ou trouve encore, dans
le fruitier, un peu de nisin, de* poires da beurré d'AreaK
berg, doyenné d'hiver, pûso-eolmar; des poaimes de
fËnouillet, la reinette franche, le calville blanc, le cbA-
taignier, etc. On adfjà quelques Beurs en pleiun tnrei
ainu la petite pervenche, la plqueretle, qudques vie-
lettcs, le perce-neigo, le romarin, l'ailélnrine, le corcbi»-
rus du Japon, etc. Nous ne parloDS pas de tout ce qui
vient en serre chaude.
nATOLB [Zoologie], Slromalau fiotola. Lin. — Es-
pèce de Poiuon dn genre StromaUt (voyu ce mot), dent
le corps, liisposé en lesaogs allongé, e*t reanarquaUe par
PIC s
M* Ucbw et iM buidet iDierrampnei, de eonleiir dorée
■ar an Ibnil plomM, pir le bien e&aie de son dos cl le
U*nc argeatlo de ton ventre; c'ett dm des Jolioi espacée
deleMéditerrandeetdelk mer Bouge; on le pedm en
mal, ear la ceiee de Nice ; la cbair eet délicate 11 me-
mat. (f.ii à o~.tO de loogaeQr. La senre Siromatie
eppartienl k l'ordre dea Poùiont aamlhoptéiyjimt,
famille des Sconibéroidei.
nSItES, FiaRiDi, FiuiLLis (Anatomie animele et t6-
Bét:jel. — Vorei Adatohie «fcfrALt.
FIBRINE (Uilmie). — SuUtance protâqoe qni forme
h baie ewentiello de la flbre mnacoiaira qui m troare i
l'eut de toluiion dans le aang, ontnd il circule dani lei
Ti^Heaui d'un animal, et qui len précipite en enlrat-
8 FIE
racine fraldw pour appHqaer mr dea tamenra Ubop-
rholdeles; aajonrdiint elle o'eet plo* enphir**. On (■
cultiTe une TWéld à flenn doable». Dam emtin ttj%,
«es fealllei m nanaenl en iaiftde.
nCOlDE (Bolmiique), du lailn fieui, teae; noadoeiit
rToiimerort à canu de la rorme dea frniti. — Gwt
planlei désigné par Uoné uma le nom de Matm-
bryanthemum (du gm mtttmbria, le midi, et ardit'. Jt
anqud on attribue pourtant la formule de l'albumine. Il
entre donc daot ta eoniiiution dnq élémenia : carbone,
hydrogène, oiygèoe, itote et lonlVe. On l'eitrait du
•ans en battant-celul-d vlTemeot avec un fabceau de
petitee bagoelUa, an mooMnt où tl sort de la nine. La
Dbrine s'attache ani begnettea lone la fbrme de Bbrea
ddliéô, d'une couleur an peu rougefttre; on la recueille,
on la EOomel i l'action prolonaëe d'un Olet d'eau qui
entraîne ou diuout une partie dei matlèree élranicèrés,
puie on la traite par la plupart dei dissolTanla, alcool,
éther, acides dilués, etc. On lui fait enBn subir un der-
nier Javage i grande eau. Elle se présente alors sous la
forme de Blaments blanchàtrea, inodores, lusipides, in-
soluUee, s'allérant à la longue par leur contact STec
l'air, épniUTant dans ce cts une oiydatlon et abandon-
nant de l'acide carbonique. La abrlne décompoee, par
unt action de présence , l'eau oiygénée et le bisulfure
d'hydrogène; lea acide* la cooTcrtissent en nne rapèce
dégelée; 1 cbaiid,ra<idechlorhydrique concentré ladis-
•out en prenant une colorailon TÎolacée. La fibrine a été
étudiée dans tes propriétés chimiques par Vauquelin,
Bcrielius, OieTreal, Dumas, Liebig et Cabonrs. On dis-
tingue ausai une Bbrine végétale (Toyei Gluten}. B.
FIBULAIRE iZoologie), Pibylaria, Lmx; du latin fi-
bula, bouton. — Geure de Zoophyta, classe des £e/ii-
nodtrmtt, ordre des Pédicellts, famille des Our>i>i<,
connus autrelois sous le nom dîOurtini-bfialom. Leur
forme est globuleuse et OTOldc; une série de pores for-
ment sur leur dos une sorte de rosace ; t'anus est infé-
rieur à Is face inférieure et prts de la bouche. Ces onr-
^ni, semblable* à un boalon globuleux, sont les espèces
les [NUB petites de la classe àxaEdiinodérmet; ils ont ea-
firon la grosseur d'an pois, Agasdi et Desor ont adopté
ce genre et y mentionnent quatre espèces virant dans les
Fie (Médecine Tétérin^ire), du latin /Inu, Hgue. —
Les véûrinaires désignent ainsi une tumeur cbamue, A
pédicule étroit et A sommet renflé, quelque peu com-
parable t une Sgue et qui se déieloppe isolément on en
groupe sor diverses parties du corps du cheval, e( sur-
tout de rtne et du muIeL Ces tumeurs, parfois considé-
rables, wigneot an moindre contact et eihaleni parfois
une odeur fétide ; souvent elles deviennent squlrreusee.
On les Toit surtout se développer sur toutes les parties
du pied et au voisinage do l'anos. Quelquefois elles se
multiplient beaucoup sur le mSme snimal et forment ce
qu'on nomme de* grappft; il wt alon impossible de
guérir le mal. Dans les autres cas, on les bit tomber
par 4ine ligature à leur base, on on les arrache ; niaîa il
nut cautériser la pisie au fer rouge, car les Bcs se re-
produisent très-raciiemeul.
FICAIRE (Botanique), Fiearia, Dill. ; allusion aui pe-
tit* lutiercnle* de sa racine, qui ressemblent aux pet des
chevsui. — Genre de plante* Dicolytédonu dialypé-
tttlti hypogynts de la famille d«a Hfnonevlacfyi, tnbu
de* Renoneul^i; les etpèces qui le composent fai-
saient autrefois partie du genre Ranunculut; mais
elles an ont été séparées à cause de leur calice à
I pièce* et de leur cerolie t B ou S pétales. La F. faune-
rtnaneuie {F, ranunculiidj) , Mocnch.), appek'e aussi
Ptttle dtélidoine^ Petite Éclaire, Mairtlle, Herbe aux
himarhobltt, est une petite pirnte vivace, S lËullles
glabre*, lisses, et i fleurs d'nn beau Jaune. Cette espèce
est irts-alondanle aui eniirons de Paris, dans les en-
droits ombragés et bumidea. Ole donne desQeutadèi li
flo du mois & mars. Ecrasée et appliquée sur la peau,
la racine produit de l'irritation et peut i la longue don-
Ber lieu k de* Téaicoles. On s'est serri autreliiia de cette
calice ; étamine* IndéHnles; le plus aourent i H{'«ii
OT^re infère k t-3D logea; capsule d'abord chame.*-
venant sècbe et llgneoso.
Les Scoldes sont des planlo* hertaeéea m des irtats
k feuilles chamoes, opposéea. LeareOearaprésenieolda
couleurs variée* et s'épanouissent d'habitude 1 deabeoia
déterminéea. Lm eipècea de ce genre sont irte-nombrtiuB
(en 1831, Haworih en comptait Un] et habitent pre^M
toutes lacapdeBoone-Espérance.LaF. nodiflert{M.'t-
flcoldes Ie4 plus remarquables est, sana contredît, b f-
crislallirte \U. criita/iiitum, lia.). Elle est connae ïuI-
gnirement sous le nom de Glaciale. Ses tigca hsntnle
ir ,30 k O'.tO, courtea et herbacées, aes feuillea ttsMtt,
grosses, charnues, larges, succulentes, sont couvemic
Eetites vésicules transparentes et brillantes, qni raseii'
lent i de petits morcexui de glace. Criie iniénsuiilt
plante croit dans l'.irchipel grec et aai Canarm. On '■
cultive dans nosjardint, à canieda bel eBet qee sroduit
son feuillsge scintillant au soleil. Elle donne en JeilM i^
petites et blanches. On peut employer losl m
accomiùgaer la salade, ou, comnw a..
cuites avec. un peu d'oseille. On peut ciier encan pouf
la beauté de leurs fleurs, la F. violette (V. tùtonsm.
deCand.),! fleur* ii.oyennes,d'un beau ronp rloM ;
ta F. ponceou on bicolore {M. bieolor. Lin |. i l«n
Srandes, nombreuses, d'un ronge orangé biHllastiU^-
feviltti deltoïdes {il. delloUei, Lin.], Beon scii-
breuses, rose ptle, d uce odeur agréable. Ijê tnlJa
se propagent de boutures au mois de juin ; oudspùM
semées sur couche au printemps. ÉUea ersigoeal i'b»
mirtité. G-».
FIDONIE [Zoologie), Fiitonia, Treitschke. -frirt
i'Inteclet de l'ordre des Upidoplèrti, fami Ue di* Sot-
lumei, Iribu de* Phjiiènei, cûactériaé par : ks jse
mièrc* ailes arrondies, parsemées de points de nuini
foncée, se détachant sur un fiind cUIr et paliénilni.'t
de* antennes en forme de plumet ches le* mlkt. U
chenille a un corps svette, cylindrique, liste, nji ■»
gitudinDiemcni de couleur* Tarién, M vit sur les ailins
et tes plsntesligneusea, telles que le gentt et Is bruj<^«
Ce* Insectes volent le Jour et sa plaisent dam lu en-
droits secs. La ^. à p/ume( est commone sets le> im*
de mars et de septembte, au environ* de HlmM ««
Montpellier,
FIEL (Physiologie animale). - Ancien nomdsiaiuf
(voyei ce mot).
FicL DB Tsaaa (Botanique). — Nom Tulgatra dooné »
sei communément k deux plantes ambies, la tuadutt
et la petite ceataniée.
Fiel di vebre (Technologie). — Désipie le* laipoiMI
ou écume* non vltriflables qui, pendant la faiwnéN
matières première* destinée* AI* t'abrkailon dsvtA
FIE
979
FIE
se séparent de la masee vitriflable et montent à la sur-
face da bain. Le fiel de ?erre le compoae souvent de
chlorure de sodium et de sulfate de potasse ou de soude.
FIENTE (Physiologie). * Voyex ExcnéMEiiTS, Fomiibs.
FIÈVRE (Médecioe) . fehrU des Latins, de fervere,
être chaud; pyretos^ des Grecs, qui signifie chaleur ar-
dente, et dont on a fait le mot pyrexis^ en français py^
rexie, employé sourent dans le langaffe médical, comme
synonyme de fièvre. — Ces étymolo^es nous montrent
que pour les anciens, et entre autres pour Hippocrate,
1 augmentation de la chaleur du corps était le principal,
sinon le seul symptôme de la fièvre, ou plutôt c'était la
fièTre elle-même; c*en est, en eflet, le phénomène le plut
constant et le plus caractéristique. Toutefois, la cbaJeur
perçue par le malade n'est pas toujours en rapport avec
celle qui existe réellement, ce dont on se rend parfaite-
oient compte au moven du thermomètre qui accuse à
peine dans les cas onunaires une sur élévation de I <> à 2\
U peut arriver même que cette augmentation de chaleur
réelle coïncide avec une sensation de froid perçue par le
malade; c'est ce qui se remarque au début des accès des
fièvres intermittentes^ dans cette période connue sous le
nom de frisson et particulièrement dans une variété
de fièvre intermittente pernicieuse dite à cause de cela
fièvre algide (du latin algidusy glacé). Un symptôme non
moins constant delà fièvre, c'est l'accélération du pouls;
déjà Celse le place à côté du précédent, lorsqu'il dit : «La
chaleur et la fréquence des pulsations des veines (les ar-
tères) sont bien les deux nnncipaux caractères de la fiè-
vre, mais seuls ils ne la constituent 'pas, etc. ■ Cette
fréquence, du reste, peut exister dans certaine» conditions
morbides, sans qu'on puisse la rapporter à un état fé-
brile ; ainsi dans les convalescences des maladies graves,
à la suite des hémorragies considérables, etc., elle peut
être constitutionnelle et ne se lier à aucune maladie; on
trouve des personnes chei lesquelles le pouls normal
donne Jusqu à 75 à 80 pulsations par minute. Le degré
d'accélération du pouls varie beaucoup dans la fièvre; il
devient quelquefois si fréquent qu'il est impossible de le
compter. Dans cette appiéciation, du reste, il faut avoir
égard à l'&ge et au sexe ; il y a là des différences très-
importantes à noter (yoycs Pools). On observe encore
comme sjrmptômes de la fièvre, certains troubles du côté
des fonctions nerveuses, de l'agitation, des rêvasseries,
du délire même ; en même tempe, la respiration s'accé-
lère ; il y a de la fatigue, un sentiment de malaise, de
courbature ; il y a de la soif, perte de l'appétit ; la langue
est sèche, quelquefob recouverte d'un enduit plus ou
moins épais; les urines sont plus rares, plus ou moins
briquetées; la peau est sèche, aride, souvent moite ; il y
a quelquefois oq la sueur. Tels sont les principaux phé-
nomènes qui constituent ce qu'on appelle la fièvre.
Mais lorsque le médecin, arrivé auprès du malade, a
constaté qu'il a de la fièvre, il ne sait pas encore autre
chose, sinon qu'il y a maladie ; quelle est-elle? La lièvre
ne le lui dit pas. Il faut donc porter ses recherches plus
loin, interroger successivement les organes, analyser les
désordres fonctionnels, examiner l'éiat des liquides ex-
crétés; en un mot, faire une revue exacte de l'état du
ooalade, et presque toujours on viendra à bout de dé-
couvrir le point de départ de la lésion qui produit la
fièvre; ce sera le plus souvent une pblegmasie d'un or-
gane <|uelconque, et il n'est pas nécessaire que cet or-
gane ait une importance capitale dans l'économie; on a
vu s'allumer une fièvre violente à propos d'un panaris,
d'un petit abcès des gencives, etc. Ainsi, tout en tenant
grand compte du rôle de l'organe malade, on devra avoir
^gard aussi à la violence de l'inflammation, à l'état ner-
veux du sujet, à sa sensibilité normale. U faut dire aussi
qu'en raison de certaines circonstances accidentelles,
très- difficiles à apprécier, l'inflanunation d'un organe
central important, tel que le poumon, par exemple, peut
ne donner lieu qu'à une fièvre peu intense. C'est dans
ces cas surtout que l'on a pu trte^ouvent diagnostiquer
et traiter comme essentielles des fièvres qui étaient &ous
la dépendance d'inflammations méconnues, et qui, pour
cette raison, sont nommées latentes (de latens^ caché).
Nous parlerons bientôt de ce qu'on entend par fièvres es-
gentielles. C'est donc surtout au début des maladies aigufis
que la fièvre se développe. Ainsi elle se montre dans les
phlegmasief bien localisées, telles que les pneumonies, les
pleurésies, jes encéphalites, les péritonites, etc. ; dans tou-
tes les maladies dites éruptives, variole, rougeole, scarlv
tine, miliaire. Elle est encore un symptôme des fièvres dites
de mauvais caractères , fièvre typhoïde , fièvre jaune,
peste, etc. £lle peut aoedmpagner aussi certaiues affec-
tions chroniques, particulièrement lorsqu'il se fait un
travail d'inflammation lente, de désorganisation, de sup-
puration des os ou des parties molles, lorsqu'il existe
danr le poumon, dsns le mésentère des tubercules en
voie de ramollissement, etc. Dans ces diflérents cas, elle
est quelquefois le seul indice qui puisse éveilla l'atten-
tion du médecin et le mettre sur la vole det ^désordres
cachés qui s'accomplissent dans la profondeur des or-
ganes, surtout lorsque le mouvement fébrile est violent
ou qu il se prolonge, car alors il dénote la gravité des
altérations. C'est ce que l'on a désigné sous le nom de
fièvre hectique.
En constoérant la fièvre sous le rapport de sa marche,
de son mode d'être, de sa nature, de ses symptômes, de
son type en un mot, on a admis généralement quatre for-
mes principales et distinctes : P les F. continues ; 2* les
F. intermittentes; 3« les F. rémittentes; 4» les F. pseudo^
continues.
On appelle fièvre continue^ celle qui, une fois établie
dans les conditions énoncées plus haut, se prolonge au
delà de quelques jours d'une manière continue, soit
qu'elle se termine par une maladie éruptive, qu'elle soit
le symptôme d'une pblegmasie évidente ou latente, qu'elle
précède l'invasion d'une fièvre de mauvais caractère, ou
qu'elle vienne conipliquer une désorganisation lente de
quelque partie. Quelquefois encore, on la volt disparaî-
tre soui l'influence d'un mouvement critique (vcyes
CâiSB), après avoir persisté pendant plusieurs jours, sans
qu'on ait pu découvrir si elle était liCe ou non à un état
pblegmai^ique d'un oigane quelconque.
D'autres fois, la fièvre est intei^mittente , c'est-à-dire
que, loin d'être coutiuue, elle affecte ce qu'on appelle le
ùpe intermittent périodique, c'est-à-dire qu'après avoir
duré pendant un certain tempe, trois, quatre, six, huit
heures, par exemple, les symptômes diminuent^ tout rentre
à peu près dans l'ordre, jusqu'au moment où un nouvel
accès fébrile arrive pour durer et se terminer comme le
précédent. Ces retours d'accès se renouvellent ordinaire-
ment par périodes d'un, deux, trois jours, etc., pour re-
venir aux mêmes heures, quelquefois cependant avec us
retard ou une avance de quelques heures. C'est ce qu'on
appelle fièvres intermittentes, à types quotidien, tierce,
quarte, etc. Elles peuvent se développer dans les mêmes
conditions que les fièvres continues ; mais, le plus sou-
vent, elles reconnaissent pour causes des dispositions lo-
cales particulières; il en sera parlé à l'article Inteiimit-
TBNTBS {Fièvres).
On donne le nom de fièvre rémittente à celle qui, tout
en conservant la marche de la fièvre continue, sans au-
cune intermittence , présente cependant à des interv&Ues
déterminés une certaine diminution, une certaine remit'
tence dans les symptômes, suivie d'un accès comme dans
le cas précédent, le plus souvent à type quotidien ou tierce
(voyes RtmTTENTB [Fièvre]), Enfin une dernière forme,
c'est \9l fièvre pieudo«mtinue, ainsi nommée parce qu'elle
a les plus grands rapports avec la fièvre continue (voyez
plus loin Fièvre pseudo-continue).
Quoique la fièvre, comme nous venons de le dire, ne
soit en général qu'un symptôme de diverses altérations
orgajniques appiéciables, et le plus souvent de phleg-
masies aiguës ou chroniques, cependant il arrive quel-
quefois qu'elle forme le caractère spécial de la maladie,
et qu>lle la représente à elle seule, sans qu'il soit pos-
sible delà rattacher à aucune lésion organique saisissable.
De là ime diivision des différentes espèces de fièvres en
fièvres symptomatiques^ c'est-à-dire qui sont la coosé-
âuence, le symptôme d'une affection bien définie, bien
éterminée ; nous en avons parlé plus haut ; et fièvi^s
essentielles^ qui existent par elles-mêmes.
Maintenaut y a-t-il réellement des lèvres essentielles,
des fièvres que l'on ne puisse rapporter à aucune mala-
die locale d'un organe T Bordeu parait avoir fait le premier
pas dans la voie où plus tard on devait découvrir la na-
ture de toutes ou au moins du plus grand nombre des
maladies fébriles. U a entrevu que la plupart d'entre elles
dépendaient de t'inflammation. «Toute fièvre, dit- il, prend
son siège dans l'uriUtion <i'un viscère. > Broussais l'a dit
après lui et a cherché à le prouver par une puissante ar-
gumentation, et avec une vigueur de critique et de dis-
cussion qu'une conviction profonde pouvait seule inspirer.
Le docteur Prost [La médecine éclairée par les ouvertures
du corps^ 1804) avait d^à attribué exclusivement à la
souffrance de la muqueuse intestinale les fièvres inter-
mittentes, toutes les ataxiques sans excei>don, etc. Ce-
pendant, malgré les recherches les plus minutieuses,
malgré les observations des médecins les plus conscien-
PiÈ
980
FIE
deux, la sdenee n'a pa ratifier complètement, quant à
présent, la doctrine de ces aateara, et Ton ne peut s'em-
pêcher de reconnaître qu'il existe des maladies que Ton
est obligé de considérer comme des fièvres essentielles. En
aera-t-ii tot^ours de même, et Tanatomie pathologique
a t-elle dit son dernier mot sur cette question 7 Mous ne
le pensons pas, et nous citerons à l'appui de notre opi-
nion les paroles bien pins autorisées de M. le professeur
Trousseau : « Les mots estentititiesientialHé^ et les idées
que ces mots expriment, appHouésaux maladies, aont des
expressions fausses ; il faut les bannir du langage médical.
Snoi qu*on fasse, elles inspirent une répugnance instinc-
ve, en impliquant que les maladies sont des êtres indé-
pendants, des €S9encei, des espèces créées ceoune les
essences ou espèces des trois règnes de la nature. • Ecou-
tons, d'nne autre part, ce que dit M. le professeur Gri-
solle : « Ce mot essentiel ne doit pas signifier que la
fièvre existe par elle-même, qu'elle ne constitue qu'une
perversion ou une altération du principe vital; mais
nous voulons dire par oe mot que la lésion quelconque
qui existe certainement oomme point de départ de la
maladie nous est encore inconnue dans sa nature et dans
son siège. Le mot essentiel exprime donc, si l'on veut,
notre ignorance ou une lacune de la science, mais il ne
S réjuge rien sur la cause qui produit et entretient la
èvre . » Sage et prudente réserve à laquelle ne manque-
ront pas de se rallier tous les esprits sérieux et logiques.
D'après tout ce qui vient d*être dit, et en raison de la
difficulté de distinguer les fièvres dites essentielles de
celles qui se lient à une maladie déterminée, on conçoit
combien ane classification des fièvres doit être am-
tralre ; chaque auteur a, pour ainsi dire, la sienne, et
nous nous contenterons de citer celle que propose M. Gri-
solle dans son Traité de pathologie interne. L'auteur, après
avoir établi qu'il existe une classe de maladies qui doivent
recevoir le nom de Fièvres, les divise en cinn genres.
1" genre. La F. continue proprement dite, compre-
nant sept espèces différentes, qui sont : la F. éphémère,
la F. inflammatoire , la F. typhuMe, le Tyvlius d'Eu'
rope^ la F. bilieuse des pays chaoéi, la F, jaune ^ le
Typhus dOrient ou Peste.
2« genre. Les Fièvres dites éruhtwee : Variole et Va-
rioloide. Varicelle^ Bougeole^ Scarlatine, Suette mi-
iiaire» •
3* genre. Il se compose des F» intermittentes bénignes^
pernicieuses et anomales,
4< genre. F. rémittentes et pseudo-continues^ qu'on
pourrait, dit Tauteur, considérer, à la rigueur, comme
une simple variété ou sous- genre des intermittentes. Ce
sont, en eflet, des pyrexies qui ont la même origine mias-
matique, et qui cèdent au même spécifique. De là le nom
de Fièvres à quinquina, sous lequiel on les a parfois dé-
signées et confondues entre elles.
6* genre. Enfin, la F. hectique, lente on chronique.
Dans un article de diciiomiaire, nous ne pouvons don-
ner de plus amples développements au sujet des diffé-
rentes classifications des fièvres ; une de celles qui ont eu
le plus de vogue au commencement du siècle^ c'est celle
de Pinel, que l'on trouvera exposée dans sa Nosographie
philosophique. Celle dont nous venons de donner le ta-
aleou renferme toutes les maladies auxquelles on peut
donner le nom de fièvres. D'autres dénominations, basées
tantôt sur un symptôme prédominant, d'autres fois sar
une nuance plus grave ou plua légère de la maladie, etc.,
ont encore été données aux fièvres; comme ces noms ont
encore cours dans la science et dans le monde, nous
allons brièvement les passer en revue; on y retrouvera
ceux qui figurent dans la dassificadon de M. Grisolle.
Fiàvas ADéNO-MÉNiNGia, du grec adén^ glande, et mé*
ninx, membrane, r* Pinel avait donné ce nom à la F.
muqueuse des auteura. Son histoire se trouve confondue
aujourd'hui avec celle de la F. typhoïde (voyea TtphoIob
[Fi^re)).
Fitvaa ADÉNo-iiBaviosi. — Pinel avait donné ce nom à
\tk pesté fvoyei ce moi).
Fiàvai AorNAMiQUi, du grec dynamis, force, et a, pri-
vatif. — Nom donné par Pinel à «ne de ses fièvres qui
constitue aujourd'hui une des formes de la F. typhoïde
(vovez TTPHOlDi [Fièvre]).
Fikvaa ALSiBs, du latin algidus^ finoid, glacé. ^ On a
désigné par ce nom une fièvre intermittente pernicieuse,
dans laquelle le malade éprouve un firoid glacial et con-
tinu (voyex IifTBaMtTTXBrrB [Fièvre]).
Ftkvaa ANGiOTéNiQUB, du grec angéhn, vaisseau, et
teinâ^ Je tends. — Seus ce nom, Pind a désigné la F.
in/UtmmaMre (voyex larLAMUAToias f Fiev^v])*
FiÉvsB aansTrra. — C'est le cmmis des muci«oa. Pbel
la regarde comme une complication de la F.
ou bilieuse avec la F. inflammatoire.
Fikvaa ATAXiQim. ^ Cest une des ibrai«a de la f .
FièvBB AUTOHRALB. — On donno qnelqo«loiB ce mm
aux fièvres que l'on observe plua particultèreoieiit dsm
Tautomne ; les plus fréquentes sont : les F. rémittentes,
les intermittentes quotidiennes et quartes; on TeH r^
gner aussi quelquefois les F. typhùkks, à forme so-
queuse.
Fiàvaa biliiosb; Miiffiioo-6AST«iofiB, do Pind; sis-
Tat^iTB, do BalHou. — Elle est oonsidéréo auJouFfliai
comme une des formes de la F. typhoïde. Elle ne psnit
guère exister qu'au début de cette maladie, et est carsc^
térisée psr la prédominance des OTmptôoieB Mieux,
bouche amère, langue Jaunâtre, nanslea, Tocnisaemems,
teinte Jaune de la peau, etc. Cependant ces ayiaptOmes
ne penvent se rattacher à la fièvre typfaolée que kss-
qu'ils ont une certaine gravité ; autrement eo les roit
souvent, après avoir persisté pendant quelques loors, cé-
der à des moyens simples, au régime, aux betssoas dé-
layantes, à un léger purgatif. Dau oe cas, il est évident
que cet état est déterminé par quelque souifHiece de Fe»-
tomac, du foie et des organes dlgestifii ^i génénl, et qa'il
a les plus grands rapports avec ce qn*on oorame em-
tHtrras gttst tique.
FiÈvaB DES CAMPS. — Quèlqucs antettn ont donné œ
nom aux maladies épidémiques qui se manifestent quel-
quefois au milieu des armées; voyez les mots TrracSf
TtpboIob {Fièvre).
FifevBE CATARRHALB. — Ou a douné, à tort, ce nom as
mouvement fébrile qui accompagne la plupart des catsr^
rhea, et particulièrement le catarrhe pulmonaire. CAte
fièvre n'est qu'un symptôme inséparable de la maladie
principale, et qui ne doit pas être traité à part. Plosieun
auteurs ont aussi décrit sons ce nom la forme mnqoeoie
delaFr typhoïde,
FiisvaB céaÉBnALB. » Ce nom a été donné à plusiean
fermes de maladies ; ainsi Pinel l'avait donné a une va-
riété de sa fièvre ataxiqoe, dans laquelle prédominent ta
symptômes cérébraux ; eUe rentre ainsi dans le cadre de
la fièvre typhoïde; d'autres ont donné cette dénomms-
tion anx mflammations du cerveau et des méoifl^es; ce
nom est même resté dans le langage du monde.
FiBvaa CHASBONiiBesB (Hédecine vétérinaire). — Ms-
ladie épisootique dont les symptômes, par leur gravite,
ont une grande analogie avec ceux du cbarboo; eHe se
distingue, dès le début, par le hérissement des poissor
le doa et les côtés; le pouls est petit et serré, les conjonc-
tives sont injectées; Inentôt surviennent ées frissons, des
tremblements nerveux durant quinze à ringt minâtes,
suivis d'un calme souvent trompeur. Le sang des saigaées
est noir, poisseux ; les malades tombent; Us r^ettent psr
les narines une écume sanguinolente et périssent au bout
de Quelques heures. Quelquefois on observe, au ventre si
sur les flancs, des tumeurs charbonneuses que Ton a son-
sidérées conune un mouvement critique favorable. Csttt
maladie est contagiense ; elle attaque leachevaox^ lesbaafi
et les moutons. Elle a été observée panicalièrement dsas
les départements de l'Allier, de la Nièvre etde laSsanae.
Les causes qu'on lui a assignées sont : les eaax posatei,
saumàtres, stagnantes, dont on fait abreuver les aai-
manx, les changementa brusques de température, ks
habitations basses et humides, les paya maréc^seax. U
traitement consistera dans Fusaga des boiasons aroan-
tiques, le vin, la bière, les toniques en général ; so in-
cisera les tumeurs, que l'on cautérliera et qui seieBt
recouvertes d'un vésicatoire. On aura Uen aofo d'éviter
de se blesser en ouvrant ces tumeurs; il poorrait en ré-
sulter de graves accidents. Si Kon peut dépiqpier les aai-
maux^ ce sera la première chose à feire.
FiÈvax coLLiQOATivB. — Voyos Hactioea (F^iàifvK
FiBVBB coMATiosB. •» Sawages a donné ce aoa àaai
F. pernicieuse quarte, dont l'aocèa était marqué psr oa
assoupissement profond.
Fifc?aB M coNSomnnoff. — Voyex Hscnoim (Ftévrr^
FiBvas coNTiNOB. — On désigne soua ce nom les i*-
Tres qui ne présentent dans leur cours nf rémisiinns si
intemussioa, et qui persistent ainsi pendant toute tonr
durée ; on y observe seulement quelquea exacerbatisa^
On a vu phis haut qu'elles pouvaient former na cnae
divisé en sept espèces, savoir : la F. éphémère Jtk F. >•*
ftammatoire, la F. fyphcide, le Typhus d'Èwye^
F. bilieuse des pays chauds, la F. juune et le Typ*'
dOrient9
PIÈ
981
PIÊ
TtiiTmm iHrtJUHfiBiirrÉiiQiiB. — Yoyn Enrfeo-ifi-
SGmiAiQOB (Fièvre).
FiivKE ÉPBiiiJuiB, — Voyex ÉPHÉniiB {Fièvre),
Fiàvftis ÉmupTiYis. — Genre de Fièvree ûiguès qui te
distingaent par une marche déterminée, très-peu variable^
à type contma, et suivie an bout de qoelqaes Jours d'une
éruption à la peau ; ce sont : la vanoie et la vanoiMe^
la varieeile, la rougeole^ la scarlatine et la suetie ou
miliaire»
FiÈYBB «▲STBiQOB. — Nom doDBé par plusieurs auteurs
à la fièvre aae Pinel a appelée F, méningo^gastrique ;
c'est acdoordliui la fonne dite hilieuie on gastrique de
la F. typhcUde (voyes TyphoIdi [Fièvre]),
FiÉvBB HECTiQOB. — Voyes Hbctiqub (Fièvre),
FiivBB ]>*b6pital. — Nom donné quelquefois au fy-
phus des hôpitaux encombrés.
FiàvRB iiiPLAMM ATOisB. — Voy. iHPLAiiMATOimB {Fièvre),
FitvBt DiTBBiirmiin. — ^Voyex JiiTEaHiTTBirrB(Fiéi;re}.
FiivaB JAuiiB. — Voyes Jaone (Fièvre),
FiivBB ]>B LAIT. ~ On appelle ainsi le mouvement fé-
brile qui se développe chei la femme, quelques Jours après
raccouchement, pourpréparer la sécrétion du lait; elle
s'annonce ordinairement du troisième au quatrième ou
dttoniènie Jour, quelquefois plus tdt, d*antres (bis plus
tard, par Tangmentation de la chaleur, le gonflement des
leins, qni, léger d'abord, peut devenir considérable,
au point de rendre les mouvements très-difficiles et
éouioureux ; il survient bientôt de la fièvre, de la soif,
de Tagitation, quelquefois un léger délire; il y a de
la céphalalgie, perte de sommeil, diminution ou même
cessation des suites de couches. Cependant, an bout de
vingt-quatre on trente-six heures, les symptômes com-
mencent à diminuer, les seins s'aflkissent, la fièvre tombe
peu à peu, la peau est moins sèche, s*humecte, et bien-
tôt une sueur abondante vient terminer cette courte
maladie; alors aussi les seins, qui Jusque-là n'avaient
donné qu'une petite quantité d'une sérosité sucrée nom-
mée coiostmm (voyez ce mot), commencent à fournir du
lait. Ce mouvement fébrile est quelquefois peu marqué,
surtout lors<jue les soins hygiéniques et particulièrement
le régime alimentaire auront été surveillés avec soin. 11
est moins fort, en général, chez les femmes qui accouchent
pour la première fois et ehes celles qui allaitent leur en-
fant Le traitement d'une maladie aussi légère et qni n'est
même qu'une des phases d*une fonction normale, l'ac-
couchement, consiste à éloigner les causes capable d'en-
traver le mouvement fluxionnaire qni se prépare du côté
des seins*, ainsi les organes digestifs seront maintenus
dans le calme par une abstinence qui sera réglée suivant
les forces et l'état de santé sénérai de la nouvelle accou-
chée ; elle sera maintenue dans une température douce,
sans être trop chaude, ce qui serait très-mauvais ; on
lui reconunandera le plus grand calme physique et mo-
ral ; elle prendra queloue boisson douce, telle que : eau
de gomme, de mauve, ae violette, et on se gardera bien
de tous ces prétendus aotilaiteux prônés par les bonnes
femmes et leà oonmières et oui ne sont le plus souvent
que des excitants et des toniques réprouvés par tous les
médecins sages et éclairés. Nous ne saurions trop recom-
mander aussi les plus grandes précautions pour éviter la
suppression intempestive des sueurs critiques qui suivent
U fièvre de lait ; c'est un précepte sur lequel nous devons
^peler l'attention la pins sérieuse. Quelquefois ce mon-
Temeot fébrile se trouve dérangé ou dévié par une cause
quelconque ; le médecin doit veiller avec soin à ce que tout
le passe d'une manière normale et. s'il survenait quelque
complication perturbatrice, v remédier au plus tôt.
FifcvsE LABVÉB, dn latin /arva, masque. — On adonné
ce nom à des affections de différentes natmresqui, bien
qu'elles ne présentent aucun des caractères des fièvres
intermittentes, en sont cependant rapprochées par une
certaine analogie, basée sur les circonstances de leur dé-
veloppement^ de leur périodicité et surtout de leur gué-
nson par le médicament spécifique des fièvres Uitermit-
^te^ le quinquina.
FiÈvsE halignb; Fiévrb ataxiqub de Pinel. — Cest
nne des formes de la Fiè^jre typhoïde,
îlfcVBB DES MABA1S, FlftVBB PALOOiBIlNB. — VoyOZ In-
ïïWiiTTBNTE {Fièvre),
Fii^'BB M BNiNGO-GASTBiQOB — Nom douné par Pinel à
^i.f^re gastrique des auteurs, une des formes de la
Fièvre typhoïde,
FlàVBE MIUAIBB. ^ VoyeS HlUAIBE, SOBTTB.
FiÈvaB MOQUBUSB, FiàvBB ADiNO-MÉMUiGiB de PiueL—
»oyez TiPHOiDB iFièvre),
l^iivRB REBVBUSB. ^ C'cst uno d jA formos de la Fièvre
àtaxique de Pinel et de la Fièvre typhMe des mo*
demes.
FiÉvBB BosoooMiALB. — Cest la Fièvre éTMpitai,
FifcvBB OBTiÉB. — V<^es Ubticaibb.
FlàVRB PALUnÉBNNB, FlÉVaB DBS MABAIS. ^ Voy«B Ilf-
TBBMITTBIITB PERIIICIEUSB (Ft^re).
FiftVBB PBBFIICTBDSB.— voyez IlITEBlIlTTBMTB {FtèVTéi,
FièvBB DE LA PSSTB. — Voyez Pbstb.
FiBVBB PiTumosE.— G'est la Ft^e muqueuse,
FlkVSE DES PBISONS. — VoveZ ÎNTBBiniTBIfTB PBBNf-
ciBOSB {Fièvre) et TypboIdb (Fièvre).
FiàvBB PSEODO-coNTiiioE, du groc ;>jeiiifo«, faussement.
— Espèce de fièvre observée dans les pays marécageux
et dont le type est générsiement continu, bien que les
causes, les symptômes généraux, la nature de la mala-
die, son traitement, offrent la plus grande analogie avec
les intermittentes à infection paludéenne. Rare <&ns nos
climats, on l'a observée dans les pays chauds et surtout
en Algérie. Elle peut être continue dès le début ; d'autres
fois, elle commence par des accès intermittents quoti-
diens qui se prolongent de jour en Jour et se rapprochent
jusqu'à ce qu'il n'y ait plus ni Intermittence ni rémit-
tence. On hi voit souvent dégénérer en fièvre typhoïde,
le plus souvent à forme adynamique. Cette maladie^ si-
gnalée par Sydenham, n'avait guèra été observée par les
médecins fhmçais avant la conquête de l'Algérie^ et l'ex-
périence n'a pas encore prononcé d'une manière défini-
tive sur la marche du traitement à suivre; la base de
cette médication est bien évidemment le quinquina ; mais
si dès le début il ne paraît aucune complication d'un
caractère pernicieux, on pourra avec avantage recourir
à la saignée, aux ventouses scarifiées ou aux sangsues
dans le cas où il y aurait des signes de congestion ou de
phlegmasie vers un organe importait; puis on adminis-
trera le sulfate de quinine. M. Grisolle voudrait môme
2 n'en associât les deux médications pour peu que lesacd-
ents pernicieux parussent imminents.
FiàvEE pnBBPtRALE. — Voycz PcEapÉRALB {Fièffre)y
PÉarroiiiTB.
Fièvre pdtbidb, FiftvRB adybamiqdb de Pinel. — C'est
une des formes de la Ft^re typhoïde.
Fievee qdartb, double qoarte, QuiirrANE, etc.— Voyec
IRTERMITTENTE {Fièvic),
Fièvre a qdinqoiiia. — Le quinquina étant le médica-
ment héroïque employé contre les fièvres intermittentes,
remit t entes ^pseudo- continues^ larvées et même continues
à forme pernicieuse, plusieurs médecins ont désigné tout
ce groupe de fièvres sons le nom collectif de Fièvres à
quinquina.
Fièvre quotidieutie. ^ C'est la forme des fièvres in-
termittentes dont les accès reviennent périodiquement
tous les Jours (voyez Ihtermitterte [Fièvre],
Fièvre rodge. — Voyez ScARLàTiNE.
Fièvre sdb-intrarte. — On a donné ce nom aux fièvres
périodiques dans lesquelles les accès se succèdent sans
laisser d'intervalle complètement libre. Elle ne diffère pas
de la Fièvre rémittente.
Fièvre stwoque.— Synonyme deFièvre inflammatoire.
Fièvre tïphoIde. — Voyez TyphoIdb (Fîéi;re), Tvpho».
Fièvre tierce. — C'est une fièvre intermittente dont
les acci» reviennent tous les deux Jours.
Fièvre tbaomatiqub, du grec trama ou trauma, bles-
sure. C'est la fièvre qui accompagne les blessures et la
suppuration des plaies.
Fièvre verbale, du latin vemalis^ de printemps. —
Ce sont les fièvres qu'on a l'habitude d'observer au prin-
temps ; telles sont surtout les Fièvres inflammatoires^
intermittentes^ etc.
Fièvre vitolaire (Médecine vétérinaire). — Espèce
de fièvre que l'on observe sur les vaches à la suite du
vêlage. Les symptômes de cette maladie présentent
quelque analogie avec la fièvre puerpérale de la femme
et consisteut en un affsiblissement rapide des forces, un
coma profond, respiration lente, pools grand, peu fré-
quent. Elle est presque toujours mortelle. On conseille
les excitanU diffusibles, quelques laxatifs salin», quel-
quefois le quinquina, le camphre, etc.
Parmi les nombreux ouvrages que nous pourrions
recommander, nous nous contenterons de citer quelques-
uns de ceux qui traitent des fièvres en général, ren-
voyant à chacun des grands groupes des fièvres par-
ticulières, pour l'indication des ouvrages spéciaux; nous
nous dispenserons aussi de citer les traités généraux
de médecine qui tous s'occupent longuement des fièvres*
Notice bibliographique,— Bordeu, Œuvres complètes^
réunies par Richerand, 2 vol.. Paris, 1818 {passm)\'^
en lïwiçtli pir
Doln de Cbaiiuler; — S:oll, Apfioriima,.,. tur iti /U-
vrtt [enlktin, Vienaa,lTBS]. trftd. en fruitaitpkrMahoii
flt ConiMfft, I8l'9i — Gi-Fmaud, Court complu du fi-
vrtt,% jOl.ill-B*, Montpellier, 1701;— Pin«l, Nomgra-
phiepkilMopftioiie.Znl. in-B°, cdlt. de ISIg; — Prost,
la médecine Mairie par Cobtemation et Iti omerlurei
dueorju, iiol. io^*, Pirii, IB<H; — finiuuiia. Examen
ttei dodriiut midicatei. 1 toI. la-B°, édit. de 1811, et
Histoire dei phlegmaiiei ckromquei, 3 voL ïn-S*, Mit. de
1 Bî! ; — CliomBl . Pyr«/o%t> pAvn'o'., 3' édiu ; — CifDn,
Traité analyt. des fièiiretenenl.,t roi. in-8", 1811; —
Bondiu, Traité de gtograplâ» et de italitliqtie médic. et
det maladiet endim., iTol. In-B*, 1861; — Dutrouleau,
Traité dei maladiei du Kwropéent dan* le» payt chaude,
in-S*. IBOl. F — H.
FIGITE (Zoologie], Figilet, Lai. — Genre i'Inieclu
de l'ordre des finméâopterei, raniille des Pu.pivorei,vn^
detGo'/tMbf, groupe on grand gearelinnéead«sC^i*pf.
Les flûtes le distingaent des autres cyolps par leur» an-
tennes grenues, plus groMes Tert l'eiu^mjté, leur abdo-
men ovDida et la dlspcaltion de« nerrure* des «lie* sapi!-
rieures. Ce sont des insectes le plustoiiTent DoiiSilongs
de quelques millimiCres et <fue l'oo reucontrfi soucent sur
lea vieux murs dans riutdneur des villes, sur les Deurs
et qaelquerois sur les eicréments humains. Selon plu-
«ieurs observsleurs, les larve» de» Agite» vitraient en
Çara^ltcs sur d'autres larves; tel est le F. du tyrphe
nsecle diptËro] (F. tyrphi, Newman).
FIGUE (Botanique). — C'est le Iruit du Figuier (voyei
On a proposé d'«a bire le type d'un genre spécial loua
le nom de Ficia.
FICDE-Mcovi (Botanique). — Fruit d'une varidié du
Bananier dei eagei{Uu3a lapientium. Lin.), connu aussi
tous le nom de figue banaw. Sa ctiair est fratclie, déli'
cale et fondante; elle se m.-in|;e toujours crue.
FiGua-UQDa ou Ficocaqub (Uotanique). ~ Nom vul-
5 aire du fruit d'une espèce de P/oqueminier de la Chine,
ont on fait usage romme alimenl,
FiGui DE HK« ou Figue HjtrinE iZoologie). — EspÈcs
d'animaui msrins du groupe des Alcyons.
Figue dk Hsn ou Flous HiBiNs (Botanique). ^ Noms
d'une eaptce de Ficoide ou lléteinbj-yanlkéme, la Ficuide
eomeslible, nommée aussi Figuier des Hollentols.
FIGUIER (Botanique), Ficus, Lin. ; aliération probable
du nom grec syki. — Gtore de plantes de la famille des
Marées, caractérisé ainsi : fleurs unisemécB et polygames
rduniesdansuD réceptacle CDaimuii,cDncsve,creui,pyri-
fonlie,chamu, ouvert au sommet, muni & sa base de brac-
léoles écailleuse» et Tenné A son
oriBce par d'autree petite^écail-
les; ce réceptacle porte dan» m
cavitd les Oeurs staminées en
baut et les pisiillée» en bas; les
premières ont uu périanllie à
3 divisions, 3 éiamine» i fllet»
capillaires; les secondes ont uu
périanllu à i denlclures, ovaire
posa tur un court gynopliore et
un style latéral continu avec
celuici, uu stigmate k deux
branches Inégales ; ta A-uctilIca-
tion SB compose d'utricules
tte la» co I membraneuses insérée» au de-
«HhrwHat">(i|. dansd'un réceptacle succulent ;
c'est ce qu'on nomme une figae
(voyei l'sr^cle FicciiEs [Arboriculture]]. Ce genre, qui
renferme plus de cent espèce», comprend des arbres éle-
vés et des arbrisseau! fcrimpaats i tue taiteni, k feuille»
rudes au toucher, enlière*, lobées ou dentée». Ces vé-
gétaux habitent les régions chaudes de l'Asie et de l'Afri-
que. On en trouve aussi dans le midi de l'Europe. L'es-
pèce la plus Importacie est la F. commtin (F. corica,
Lin.], ainsi nommé parce qu'il passait pour être origi-
naire de la Carie, mai; que les botinisies regardent vo-
lontlen comme n'étant autre qu'un petit arbre de l'Eu-
rope austi'ale, la F. tauvage ou Caprifiguier, amélioré
par la 'uijture. On connaît beaucoup de variétés de cette
espËce, parmi lesquelles certains botanistes ont distingué
plusieurs espèces et même deux genres comprenant,
l'an, les F. éomtttiauet, et l'autre, taa F. tawaget. La
anciens avaient éubtl déjà cette distinclioa. Aujourdliui.
on eM porté à croire que ce* flgniert provfenDent fa
seul et mèmehrp*) on poiUTt, tarée point,
monographie du genn Figuier de M. CBaparrini.
Les figues ont Joni, ctm les eacleat, nul babitaieat le*
contrées méridlonaUa de l'Europe, d ane estioM qui
étonne parfoia Iw peuples des contrée* plus Mçtentrie-
nalesi manger des Agiies était, aai yeux de» ancieni, im
de» Irait» d'uneexistencemolle et somptueuse. Lea Athé-
uiens. parmi les Grecs,a*Bicnt Tait de fa culture du flguia
une cle» source» de leur commerce d'exportation. Leun
ligues sèches se vendaient sur tous lea marchés de l'Asie
occidentale et figuraient avec distinction sur la table da
opulanta monarques des Perses. Ce fruit pr^em, dont
les variétés commune* foiimissaient l'aliment hatMiuel
des gens de» campagnes et dont les variété» etquitei
étaient l'objet d'un commerce lucratif, fut placé dan»
l'origine soui la surveillance d'inspecteurs ^lécîaai,
nommés sycop/iantei, et chargés d'en ré^er l'exporia.
tiOD en temps de disette. Les exactions arbitraires de ce*
agent» singuliers firent abolir leur charge et immortali-
sèrent leur nom comme synonyme de délateur, hypo-
crite et imposteur. Les historien» grec* n'ont pat crainl
d'affirmer que. dan» set alLiques contre le* Gr«ca, Xenèi
ne fut pas insensible au désir de conquérir le pays qui
produisait les figues. Les Hgurs de l'Afrique septentrio-
nale eurent l'honneur d'être appelée* en témoigiûge pour
exciter les Romains k la troisième guerre punique qui M
termina par la conquête de CarlIiaeB. Ou se rappelle, e*
elTet, <fue,pour y décider le sénat, longtemps aourd à set
obsessions persistantes, Caton, selon l'Iutarque ■ PliM
l'Ancien, apporta dans uu pU de sa loge dea Bgues d* Afri-
que, renommées dès cette époque pour leur beauté, al
les jeta au milieu de la salle du sénat, puis, profitant de
l'admiration qu'elles excitaient cliei ces auatèrn aDc«-
IrcE des Vitcllîus et des Apidus : ■ La terre qui porte
ces fruits, leur dit-il, n'est éloignée de Rome que de trois
Journées de navigation; voilà la disiti.ce qui qod» répare
de l'ennemi. • Pline nous apprend par quel procédé la
anciens tiraient des figues une sorte de vin et même du
vinaigre. Ces habitudes se sont coosenéee iradiiiao-
nellenient Jusqu'à nos Jours dans la Grèce et les llet de
l'Archipel, en Italie, en F^spaene. Un tu-tide spécial fera
connaître l'importance actuelle et la culture do flgu^
j en France. Les figues forment d'allleui* no aliment soin;
I elles font légèrement émollien tes et loiativc»; on Ira re-
I garde comme favorables pour combattre les affeciions di
, poitrine, le» maux de gorge. Galien vanta l'usAge de*
I llgiies comme aliment adoucissant; et dam leur en-
thousiasme pour le figuier, les anciens noua ont iraaunit.
II] r,»'
Il lufici iattiBt du i^ctptids i
dan» les écrits de Dloscoride Bt de Pline, une Ibute di
recettet où entrent, comme médicaments, Téiimxe, le»
Jeunes pousses, lea leuilles, lea cendres du Bguier, An-
j _,. ,., . usage Jusqu'l
'a été conservée ei
. recelte* n
DOS jours. Quant au bois du figuier commun, il est blanc-
JaunAlre, tendre, très-élastique lor^u'il est bien tec Les
serrurieci, les armuriers utilisent sa texture spongieust
pour en faire de» polissoira à huile et i poudre d'&ieri.
Dans le Uidi, on fubrique des vis de pressoir avec lis
gros tronc» bien secs. On l'emploie aussi pour le ctiaup-
fage. Le troue et Ifs branches do figuier donnent par
incision nn suc laiteux. Acre, caustique et qui coi>>
tient environ un dixième de ton poids, de caouicb' oc
Celte matière précieuse est bien plu» abondante dans 1*
luc de* espËcn de figuiers qui croisteot soiu les dimati
FIG 91
trapiewi. Ctat prddtfaient m qni > vain ton nom k
GM Mpèce fie* monugne» dn Nëpsol. le F. élaiiique
[F. ekutiea), givod irbre k reuiUw ellipijqaa qni doit
ttra àti parmi !«■ TdgéUai AmrnlfMnt le caonlchonc
H coramerce. Le Bcoisr comniDn fient et IhicliSe Irto-
ricilemeot du* 1m cooMn da bâuln Hâditemnien i
mu* Il réelftOM duu le nord une culiure laboneoie. On
minge Isa flgaw fraîche», oui! duu le llidl, U prép*-
ntkia dei ftpiei ikclm «i uoo reHource cooildéntUe
et fournil i I» roîi od aliment abondnnt nui calliTaieur*
el QD atjel de commerce d'uae Buei grande im]Mi Unce.
.. . -- qui trtoHiaitda du» l'antiquité, le MT
COK da DM ]oai* dtni certaine* parties de l'Archipel
grec et de l'Atle Hlncun. La capriflcailon consiste à
pNfoqoer la piqAre d'an certain insecte sur les figues
que l'on Teat fifre mûrir. Pour cela, on r^lta enluin
et Jaillel lea flgu«s des dgulert aauTagea on eaprlDguiers,
qui tant I ceitadpoooe remplies des petits in ^c les en
qnwioa prêta i sortir ; on suspend ces figues réunies en
chspelels aai tmmeaiu des figuiers culiirés, et i mesure
que les moucberoBiiorteut, ils loni piquer lea figues de
ces arbrea, et cellaK-d, commu nos pommes el nos poit«t
piquées des Ter», marisseit beaucoup plus rapldemenL
TauraeTort a, le piemierdes écritaios Trantals, décrit
cette opdratioD daoi son Voyage du Lei>anf,'m:iia Pline
et d'autres auieniasnelenslaiaienteux'minieslongne-
ment npliquëe. L'ulllitd de celte pratique longne el
ptnibleest aujourd'hui fort contestée ; mais, ro lous cas,
eUen'eat nullement employée d»ns nos culiuree. On a
beiucoop diapald ponr ssToir quel est l'insecle qui In-
Urneot dans la capriflcatlon ; c'est un cynips, mal* on
ne laaraii préciser GOreineDt quelle espèce.
Le singulier mode de floraixin du figuier a fait long-
leniiM mdconnMtre le* Oeurs, et on le regardait comme
donnant des Cruils sans avoir Oeuri préalablement. C'est
■enlemeulen 1712 que de La Elire décrivit ei il gur a les
Aenis mttes et femelles enfermées dan* ce réceptacle en
forme de poire (fig, lOEO}, si semblabls i un fruit ordi-
naire, Unnd donna nn peu plus tard l'eiplicatiDn eom-
plèie du mode de repraduclion des figuiers.
Ploaleurs espèces de figuiers eiotique* méritent d'étie
tigiialtet. Le F. du pagodei {F. rthgioia. Un.) est en
tnuide*éndratiODdan*rinde]Cebel arbre, dont la tronc
atteint plu* de I mètre de diamèire, a une cime rameuse
étendue horiiontalement el un ombrage ép.-iis remarqua-
blement étendu. C'est sons cet abri mqjestueni qui?, ae-
Ini le* traditions religieuses de llnde. le dieu Vichnou
a TU le jour. Ceiie croyance a rendu l'arbre sacré; on le
plante auiour des pagodes, tes prélres le soignent et nul
ne pemt y toucher. Le F, du Btnyait ou F, det Indu
(F.mdica, Lin.l.fuigairement Pi>a/ et Arbre de pagode,
est nn arbre Traiment merïeilleuï d'aspeci qui croit
dans les même* contrées. Son tronc, fort gros, s'âlève i
10 on 15 mbtres si ta cime âtale au loin se* vastes bran-
Cbet borUontale* ; le* pins voisines du sol émellent de ] reprei
longs Jetacjlindrlques, pendants, nns, semblables A des crotssement
nouvelle pouiu qni W développera l'année suivante, ht
plut ordinairement on trouve i cûté de cet œi), et qnel-
quefoli à ton etclnsion, un antre boulon ,fi) également
écaillenx, mal* nn peu plut Tolumlneui, de forme ar-
rondieetdépriméeic'estle rudiment des fleurs ou Jeunet
Sgues. Ces boulooi à fleur sortent bientôt de leur enve-
loppe écaiUense, grotslstenl asseï rapidement el app»
raistent sooa forme d'une figue qui atteint la roatnrid
vert la fin de l'été.
Dans les centrées où la tempéralura moyenne no des-
cend pas au-de!ious de + lî>, la végétation et la tnic-
tlBcaliondn figuier tontconllnuetj là où la températim
moyenne s'abaisse au-dessous de cette limite, le figuier
peni ses feuillet, el ta végétation est interrompue. Il m
passe alors un phénomène aaseï remarquable : le bour-
geon (B, fig. I0Q31, né an printemps, ne pent développer
coniplélement el md-
u ombre des figues
qu'il porte, celles de
la base [Al. Celles du
sommet (C), qui ne
totileucoi-equ'Âl'étal
rudîmentaire.Bont ar>
rËtéet dans leur évo-
lution par les pre-
mier* froidt; elles res-
pendan
ctbles, qui^ «'allongeant ver* la terre, y prenni;nt racine
dts qu ils y parviennent, fornieiit comme des Ironca sup-
plémentaires soutenant et alimentant les branches Infé-
rieures el deviennent le point de départ d'arbres nou-
teaui groupés autour de la souche commune. Ainai se
forme une sorte de monument végéial couronné de ver-
dure el porté sur de nombreuses colonnes. Souvent les
Indiens a étudient k diriger ces r^Jeinn* dra branches en
arcade* régulières, puis ils în^ttUent leure idoles sous
CCI temples de verdure. Les deui etpice» qui viennent
d'être citées fournissent de lalaque(voyezcemotj. Beau-
coup d'autre* espèces intéretaaiitet de l'ancien el du
nouveau monde pourndent encore être citées ici, ai les
bornes de cet article le permettaient. Ad. F.
FiBDiEB (Arboriculture). — Le figuier [Ficut carica,
Lin.j croli sponianément dans toutes lea parties chaude*
de l'Europe, en Asie et dane le nord de l'Alrique. C'est
k la colonie grecque qui fonda Marseille que nous de-
vons l'introduction du figuier daus la Provence. Aujour-
d'haï cette culture est généraledaus le midi de la France,
en Algérie et dans toute l'Eurape méridionale.
Pendant cinq mois, la figue entre pour une part no-
table daus le régime de* habiianls de* contrée* méridio-
nales Desséchée, elle y Joue encore un rdie important,
et ce '4ui ,D'y est pas consommé devient l'objet d'un
comoierce considérable avec le Nord.
Mode de /i-aelificalioH il Je végitation.— Si l'on eia-
■nine ta printemps un jeune bourgeon de figuier, on
tem|)s suivant, el
à CCS figues le nom de
de premiértÉ flguet, '
fiyuetd'il^oa figuei-
fleuri. Celles qui ont
coir.mei^cé k se former
BU printemps, à la
partie inférieurs des
bourgeon* (A), et qui
mûrissenl au com-
tomne, prennent le
nom de leirondei fl-
guet oajigua d'au-
loniae. On v< . ,
soua le climat du Mi-
di, le figuier donne
annuellemeni deui récolte*. Comme lea Agnes d'automne
naisaent sur le même bourgeon que celles qui ne mArl-
ronl que l'été suivani, on confoic que plus on récolte de*
premièiea, moins les figues Qeuis sont abondantes. Aus-
si les variétés précoces, c'eet-ï-dire qui peuvent mùrirun
grand nombre de figues d'automne avant tea pr«miei«
froids, doniMOt elles, en général, moins de figues d'été qu«
ri|. IDH. — KtBUH « k«irnn et >lMr
loBu 11} U du t|iu rxhaiiUiu (Q.
h* T»ridMi UidtTe». Pv U Dtenie nboD, kl flguN flrara
RonI d'iutaot pliu aboailaiite» sur te* arbrci, qiie 1 ou
■'éloigne d»*iint«ge du Midi venle Nord. Soui 1« climat
rip. 1M4. — Fltaiir Hinqaitli.
de Parti, Im Tkriété», atitae Im plui pif coco, ne penrent
4(NicMrqDe des Agoea-fleon; ce D'e^t qu'exceptionnelle-
meut, et duii de» UDAeatriB-chaudes, qu'os peut f ob-
Mnir qnelqiiM flgnw d'automne.
ronJtA.— Leuuieroara nn grand nanbre deiu-iétéa.
NODf indiqiKnM Id qDriquM-unes de* meilknics parmi
c«llei qa'oa enblfs «n Provenee.
Napoljlame. — Figue d'anlomae, trèa-bonnc; eicel-
leat« t tëcher; mDritau commencement de «epteœbre;
donne quelque* flgups-fleurs. Cultivée & Aix et i Salon.
P«rrfo/f.— Très-bonne frsldie et BèchBi mûrit comme
la précédente. CulUvée i Brignolei et i Salon.
bottrjattolte, tarnistolle blanche. — Chair roagos
très-bonne fraîche et aèche : u plaît dan» In bons ler-
rsioB.oùrarbK l'âlère trto-h «m. Commune à Marseille;
marii comme les précédentes; diamètre, D*,03S &0*,nfO.
Bianguelle {fig, lOM)- — Ronde, médiocre; mOrit k la
mi-août. Geai la ploa cnllivée au nord de la négion des
oliTÎera, et nolataroent aous le climat de Paris i on ne la
fait paa sécher; diamètre, ir,0î6 t (r,030; donne det
flgues-lleun.
Coucourtllebianchttfijfueangéliqwlfig. 1095).— Mé-
diocre; mûrit fin Juillet; elles naissent de dénia quatre
nf. IMt. - r«H OHRnnlta Mucki.
CfuemUe i l'aisNUe de« feuilles i dtrivent être récoltén
trè»-mûrtai terrains secs; diamètre, <F,Ola à O',0SO.
Marttillaitt, fii/ut ifAllHhitt. — Petite, arrondie, trt»
«Dcrée et très-délicale. C'est la plus eaitmée pour faire
sécher; mûrit An d'aollt; terrains secs, abrilésdu nord,
peu éloignés de la mer; cultivée i Marseille et 1 Toulon.
Dr Vertailln, royale. — Chair me; donne beaucoap ' etlamoui'itonnî. Plus
de flgurs-fleors, aasoi gro«se, très-bonne ; mOrit mi-Joil- ' férer la blanguellt
let; dis-"— "-"■"'»-"■' '•■- ■ ■■'- ■
Co) det damtt,eot de Sig»ort. — hoSMat
Tariélé; cnltirée ea BonaBllon.
Eipagtiole,tfEipaffiii. — 'trt^hoaaeica»iit m
uMocement de seplenbre ; cobifAe à Aîi.
Variété très-répandue; flgnea fleurs
trèi-bonnes , mûrissant k la mi-jui
médiocres, plos petites; on lr~ '~
slintielle» et fraîches. Arbre rii
DeGrane, Granenaue, Fiai
- * • ' .h. . n„ jï.
fait SI
. - MédiocMfisI-
clie, très-bonne sèrhe ; flii d août ; diamètre des tigut,
ô',076 i (r,OliO ; donne quelques Ogues-ttentt-, lemfai
De Jérutalem. — Trè»-bann« v&riété cullifée 1 Aîi;
fln d'août.
Safranie. — Eicdlenle ft-alclie et sèchei i '
bre; cuIllTée k Nice et i Saloa.
diamètre, 0",M0 k 0-,WS.
abondantes, médiocres; figues d'automne, bonnes ;(luir
rouge ; diamvtte, (f.làâ. Terrain frais. CM, im 1>
blanquette, celle qui s'ac«ommode le mieux du cUbU
de Paris.
Belione. — Très-bonne fraîche et sèche; fln à'iMi
diamètre, 0-,0t& à 0>,OSO; quelque* agucs-Deun; I»
rains substantieU et frais; cultiiée i Graae, Dn|<d(*H
et Marseille.
De Cuers, des Dame», Sani-partille, — TrtsJMM)
cultivée i Bargemout et ailleon.
Bourjaisattt noire. — Très-bonne fraldw ; miril *-
puis le t»mmencenient de septembre Jusqu'au <^<^^^
cernent de l'hiver; terrainsgraset frala; diamMte,0*,l)N
i, 0-,0&5.
Mouùtorme viofeite. — Peau Irèi-flne, bleuâti««çrfr
Tassée; chair tougn; excelleiilB.frateheet s*chei*>i*
Ire. o'.OtO ; donne aussi des figues-fleurs en Jnillti,)»»
moins bonnes. Terrain frais. .
Sultane, — Excellente; vient de Tunii; cnlnnel
Balon.
Dana le Hidf , les récoltes de Agnes d'antomne»»! 1^
Jonrs plus abondanies que celles de Bgues-Beun. Jr»"
lenrs, les premières sont loujoars plus sactëeSi '*•['
aqueuses et font de moilleurs Jniib secs. On cbtWi™^
les variétés à fruits d'automne pour Ikire Im (WM
planiations destinées à alimenier le commerce "i u™
secs. Toutefois, ce choii devra être tel, poor dm"*"*
eaitté, qne la malnHié et la récolte puissent <"* "Sr
nées au moins qninze Jonrs avant la eaison éw p™'.
car ce laps de temps est nécesmire- pour sécher l""***
au soleil. Sous le climat de Haneille, lee mdlleorçst^
riélés pour sécher sont la rnarseiUaae, cel> * «**
- ^ - nord, i Ofaogî, 00 deïrtPJ'"
., , .. _u delA, la (ouCTWrirtf ««H™;
D'autreavariétés, égalenwniprepRaàètraiécbé«Srl*°''
FIG
985
FIG
nient être certainemeiit préférées à ceUes-ci, au point
de Toe de la qualité; mais elles sont plus tardives, et on
sertit obli^â, pour les ùdre sécher, d'avoir recours à un
appareil à air cbattd. Quant aux rariétés fortiles en flgues-
fleois^ on les réserve exclusivement pour être mangëos
fraîches. On en fome des plantations dans le voisinage
des grands centrea de population; et ces variétés sont
cfaofoies de fii^n que, la maturité de leurs fhiits se suc-
cédant sans o&sse, on puisse en manger depuis la fin de
Joio, épeque à laquelle mûrit Vobservantine, Jusqu*à la
fin de Juillet, où commencent les figues d'automne; on
leur dit eoaniie succéder les figues d'automne les plus
précoces, puis viennent les variétés les plus tardives,
comme la lomianotle noire, dont la maturation se pro-
leoge Jusqu'à rentrée de Thiver.
Climat et êoL — Le figuier appartient surtout au cli-
mat du Midi. Il rebute le même degré de froid que l'oU*
vier; ouds sa végétation, beaucoup plus prompte, répare
bientôtlea dégâts occasionnéB p«r la gelée. Plus la tem-
pératui» est élevée, plus ses fruits acquièrent de qualité.
La cdture des figues s'avance Jusque sous le cb'mat de
Paris ; mais il faut l'v abriter contre les froids de l'hiver.
An noid du climat de Paris, les figues-fleurs ne mûris-
sent plus. On trouve des figuiers sur tous les terrains,
depuis les plus secs Jusqu'aux plus humides i nous avons
indiqué, dans la liste qui précède, les besoins de chaane
variété sous ce rapport. On reconnaît cependant qu en
fléo&*al c'est dans les sols calcaires, ricnes et frais, qu'ils
donnent les meiUemra produits. On dit que le figuier
veut avoir le pied dana l'eau et la tête au soleiL
CuUure, — Le figuier peut être multiplié au mqyen des
jaittff, des fnorco/tec, des drageonSf des boutures et de
la greffe. Les semis ne sont presque Jamais employés, à
oaose oe U difiSculté de se procurer de bonnes semences,
de k lenteur de ce procédé et du grand nombre de va*
riélés médiocras que l'on eu obtient. Les nuurootles sont
d'un usage plus fréquent. On choisit des rameaux d'na
i deux ans, on pratique une ligature ou uoe indaion sur
la partie enterrée (vo^es Masgoti^ci), on sèvte à Tau-
tomne, et Ton plante umnédiatemeet àdemeure. Gomme
le figuier n'aime pas à être transplanté, on peut, pour
oe pas déranger les racines de la marcotte, fmre celle-ci
daû m panier, oonune nous l'avons expliqué pour la
vigoe en treille, avec cette diflérenoe que le sommet du
rameau qui sort de terre neserapaa tronqué. Les dra-
geons sont le mode de multiplication le plus simple et le
plus ordinairement employé. On les enlève à rége de
deux ans au pied des figuiers, et on les plante à demeure
en automne. Mais les figuiers que l'on multiplie ainsi
présentent l'inconvénient de produire à leur collet un
trèa-grand nombre de drageons qui épuisent la tige. Aussi
serait-Il préfiftrable d'employer les boutures. Geo boutures
6ont fûtes à l'automne. On choisit des rameaux vigou-
reux, nés depuis le printemps, longs de 0",20 à 0*,25,
et à la base desquels on a conservé le talon. Ges boutures
sont plantées à demeure et de façon que le bouton ter-
minal excède la surface du sol de 0",0d ou 0",04 seule-
ment. Pour préserver ce bouton des iutempénes de
riuver, on le couvre d'un petit capuchon en cire, que
l'on retire au printemps. La greffe n'est employée que
pour améliorer la nature des figuiers. Toutes les sortes
de greflbf réussissent sur le figuier, mais on se sert or-
dinairement des yreff^i en fente simple^ en couronne et
ai sifflet, La greffe en couronne est réservée pour les
grosses tiges.
Les soins que réclame la culture du figuier varient
suivant le climat. Nous allons donc les examiner séparé-
ment sous le dimat du Midi et sous celui de Paris.
Culture du figuier dans le midi de lu France. — Le
figuier peut être planté en quinconce, dans un verger
sgreste, auquel on donne le nom de figuerie. Les arbres
y sent placés à la distance de 6 ou 7 mètres. Ce mode
decalture est toutefois peu répandu, à cause d'un cham-
pigneu parasite qui, attaquant les racines, passe d'un
arbre à l'autre et détruit rapidement toute la planta-
tion. C'est peur cela que l'on préfère généralement plan-
ter le figuier en lignes isolées, entremêlées d'antres
arbres, tels qu'amandiers, oliviers, etc. On les place
aussi dans les vignes, de distance en distance. Dans l'un
et l'autre cas, on ameublit et Ton amende le sol, à cha-
cun des points où les figuiers doivent être plantés, sur
une largeur de 1 mètre et une profondeur de 0*,80.
Quelle que soit la ferme de la plantation, il faut la dé-
fendre de ht sécheresse pendant les deux ou trois pre-
mières années , soit par des irrigations , soit par des
binages ou des couvertures.
Formation de la tige, — Dans le Levant, l'archlpe
grec, l'Afriaue, les figuiers développent un tronc do 3 à
4 mètres d^élévation, et de 0",30 à 0*^40. He diamètre;
ce sont de véritables arbres. En Provence, la température
moins élevée et les gelées fréquentes s'opposent à ce
qu'ils prennent ces grandes dimensions ; mais il y a
avantaôe à leur faire développer un tronc, parce que
cette disposition leur permet, en général, de prendre de
plus grandea dimensions et de donner des produits plus
abondants, et que l'on peut tirer meilleur parti du ter-
rain placé sous la tête des arbres. Toutefois, les parties
les plus chaudes de la Provence permettent seules de
profiter des avantages des hautes tiges, car cette forme
expose davantage les figuiers aux rigueurs de l'hiver. La
ticpe devra donc être d'autant moins élevée qu'on s'éloi-
gnera davantage des bords de la Méditerranée, Jusqu'à
ce qu'elle disparaisse complètement aux limites de la
Provence, pour être remplacée par une cépée. Cette der>
nière forme devra être également adoptée, même en
Provence, pour les figuiers des terrains légers non sus-
ceptibles d'être arrosés.
Quand les figuiers doivent être pourvus d'une tige, on
laisse se développer librement, pendant les deux pre-
mières années, tous les bourgeons qui apparaissent sur
les Jeunes si^ots. Alatreisièroe année, au mois de mars,
on choisit le rameau le plus vigoureux, on le dresse avec
un tuteur, et l'on supprime tous les autres. A partir de
ce moment, on ne conserve sur cette tige que le bourgeon
terminal, jusqu'à ce ou'elle ait atteint la hautetur a la-
quelle elle doit se ramifier, c'est-à-dire enviren 2 mètres
pour les parties les plus chaudes et les mieux abritées de
la Provence. Alors, an printemps, on supprime le bou-
ton terminal et l'on fait ainsi développer vigoureusement
les boutons latéraux destinés à former la tête; le déve-
loppement de celle-ci est ensuite abandonné à lui-même :
on veille cependant à ce qu'elle preime une disposition
à peu près régulière.
Quant aux cépées, elles se ibrment d'elles-mêmes par
les bourgeons qui naissent sur toute l'étendue des Jeunes
plants, et aurtout vers la base, pendant les premières
années qui suivent leur plantation.
Dans l'un et l'autre cas, il est pvadent d'envelopper
de paille, pendant les deux premières années, les ra-
meaux des figuiers pour les défendre des froids de l'hiver.
Taillé, — Quoique beaucoup de figuiers du midi de
la France soient abamlonoés à eux-mêmes après leur
formation, il n'en est pas moins vrai qu'une taille prati-
quée avec discernement produirait les plus heureux ré-
sultats. Cette opération est d'ailleurs fort peu compli-
quée : chaque année . au mois de mars, on enlève les
rameaux gouimands inutiles qui se sout développés à la
base des branches principales ou sur le collet de la ra-
cine. On supprinxs également un grand nombre des ra-
meaux latéraux qui sont nés sur la partie du prolonge*
ment de chaque branche âgée de deux ans; on ne conserve
que ce nui est nécessaire pour former dm branches de
second ordre destinées à combler quelque vide dans
l'arbre.
Moins on usera de la serpette pour le figuier, mieux
cela vaudra. Aussi il conviendra de supprimer les pro-
ductions inutiles, autant que possible, lonqu 'elles seront
à rétat de bourgeon. Dans tous les cas, les plaies qu'on
sera obligé de faire devront toujours être recouvertes
avec du mastic à greffer dès qu'elles présenteront uu
diamètre de (r,02.
Bernard, quia écrit à Marseille, en 1776, un très-bon
mémoire sur la culture du figuier, parle d'un procédé
déjà fort ancien et qui a pour but de h&ter la maturation
des figues. 11 consi^te dans l'application d'une très-petite
goutte d'huile d'olive' fine au centre de l'œil de la figue.
Cette opération est encore pratiquée avec beaucoup de
succès dans queloues localités de ht Provence, et no-
tamment à Martigues : l'huile est mise avec un brin
de paille très-fine, de façon à ne toucher que le centre
de l'œil. On la pratique aussitôt que l'œil a pris dé-
cidément une teinte rouge, et, autant que possible, le
soir après le coucher du soleil. La figue, qui était
verte, petite et dure, apparaît dès le lendemain gon-
flée, molle, arec une teinte jaune. L'œil est ouvert, la
floraison commence, et l'on cueille la figue le quatrième
jour au matin, au moment où les semences vont se for-
mer. On obtient ainsi un fruit qui a acquis plur de par-
fum et de douceur qu'avec la maturation-naturelle, et
qui est privé de ces nombreuses graines dont la présence
est désagréable. Cette opération offre un autre avantages
c'est que l'arbre, soulagé par cette récolte anticipée.
FIG 91
toonilt dei »uc» plus «bondanu ani tralu qui lu! ont m
lùuâs « qui dfe» lori mùriMenl plu» tôt. Toutefois, cette
pratique m i\i rfaerrie juwo'à préMOt pour hjter »
iiMu?Ml(.n de» ftgiies que l'on mençIWi;he».OD n ï
pas irouïé qu'elle pùl Être ^ipltqu«e d une manlÈre éco-
nomique sui flgues 1 sécher.
L» naiuMice dn ligues étant condnne lur ebaque
bourgeon pendant tout le tetnpi qu'il «'lUonge, nn cer-
Uin nombre d'entre elles, plwée» ver» 1» bwe de U moi-
Uo supérieure de» bourgeons, sont surpHtei p*r le» pr^
D:en froid» aT4nt d'être mûre», ei lorsqu'elles sont déji
trop BTMcée» pour rW»ter i l'IÛTOr et m déïelopper
ricDée «uitinte comme le» fleues-fleur». Ce» %ies tom
bcront kui premier» ]ours du prjatemp»; 11 Tant donc
■ûeui les lupprimer M*^IOt qu elle» ont atteint le pre-
■lier tier» de leur groweur. On économite «n»i la sAïb
•n'ellei aui-aient abaorbéejosqu'au moment de leur ehuie.
Labourt,e.,graii,ÙTigalwn. — Otait Un d octobre,
«t même plusiùl, quand le» flguierï»e sont dépouiliesoe
leurs feuille» et que la récolle est Wte, on leur donne le
Er«mier labour avec la plocba ou la bou« fburchue. On
liBMun petit! ' - - - -■
nir le» pluies d'—™ , — — - ■ .,
décemln«,ct plusldl si rblier est précoce, on conible
fcusin ei l'on butte le pied de» arbre» le plat haut poa-
Flf , l«n. — UfH it IfDW twtouèÊ #■■ Uiiia.
RiUe, afln de lee prdterrer du froid. Au eommancsment
d'avril, aprie la taille, on rabat cette terre et l'on doiiue
ue second labour moins profond que le premier. Apiis
i'éboDrgeonuemeaC.on pratique un premier binage, qu'on
répile ensuite tous l«s mois }u*qu'à la An d'août. CetbI-
1 âges ameubliment parfailement la surface du sol, re-
tieuneut l'bumidité, font groasirles flgues et accél^ent
Quoique le figuier doone de* produit» passables dan»
des terrain» tellement maigre», que lei aulre» arbre»
fruitier* ne lauraieut y vWre, il est irfes-avide d'engrai»,
M la beauté ain^ que l'abondance de se» fruit» payent
largement ceui qu'on lui applique. Comuie pour le»
autre» arbre», ce sout le» engrais a décompo»ilion lente,
lets que le» os concassé», les cornes, les cbilToiis de
laine, etc., qui lui conriennenl le mieui. A leur déAut,
tes culttTateurs dn Hidî emploient les fumlen de mou-
ton, de cheval, la colomldue, pour les lerraina rrâia, et
k fuinier de vac lie pour les sou légers. Ces dlver» engrais
iout enterrés lor» du labour d'automne. Le» premiera
eugrais n'oDi besoin d'être renourelés que tooi le* six
ou bull ans, et les seconds tous le» deux on troia an».
Pour le» flguJeridoot le produit eat destiné àiécber, on
fume légèrement, parce qu'on obtient ainsi de» flguM
Èis sucrées, moins aqueuses et qui se deisticheiit pliu
ilement
Certaines * ariélé» de figuier», notées dan» la liate que
UDu» avoiu donnée, supportent asses facilement la sécbe-
resse; néanmoin» on peut din que toute» le» Tariétéa
se trouvent bien de llrrigation, pourvu qu'elle ne soit
pas trop fréquente et qu'elle ne fasae qu'entretenir I»
fraîcheur du sol. Le» figuier» dont on doit (aire sécher
U nScolte defrout Mn arrosé» plus modértnwnt qne
ceux dont lea b^i» doivent être mangés frai».
Le figuier dure fort longtemp»lor*qu'il est placé sou»
nn climat {.torabls. On trouve en Abiaue de» figulet*
Ïii ont plus de deux sitcte». Dans le midi de la France,
durde des figuier* en cépée e»t presque indéfinie, parce
qu'il* su renouvellent constamment ao moyen do nou-
Cuiluft du fig¥ itr t«u* le dimitt d« Paru, -
B FIG I
climat de Pari», le flgnier est cnltirtM cépéttdltf»-
fées en ligne» isolée» ou réunie» sur no temis ifkal
dit figuerfe. On ne laisse pas acquérir sut tign de ca
cépées plus dn l*,&Oà ! niètnsde longuear.ifiDdcpM-
Toïr les abriter facilement pendant l'hiver. On ne e:iliiii
3ue les Ttriiités fertilea en flgan-flean, car Ici Igm
'automne n'y mfirisaent prewjoe Jamais,
Argenteuit et la Fretle lont lesdeui localités 1» plu
renommées ponr la cultur« de cet ortre ani enviion di
Paris; elle» raitrniss''nt toute* les flgno frslcbet qnt
l'on voit sur les marchés.
L'introduction du figuier k Argenteuil pinlt dater M
plus de deiii ai^ele■. Il r est cniiiré en ma»if dani iki
sole profondément amenblia, ricbement fumii, de bum
siliceo-cilcairo- argileuse, abrité» des vent» da BOitla
du nord-ouest, et eiposé» du midi au levanL C«tie té-
Inre comprend une sarface d'environ, iO bectaro. qû
produisent en moyenoe vsnoOO Agnes. U variéiécaliM
«st celle que non» avons décrite «otis le nom de Uosfvfh
lfig.lù9ti. Voici comment on proebdetoetlecBitsrt.
Ou pi^nd des marcottes en paoier i on tes pUale u
mois de mars, dan» des trou» de l'.SO de dlanrln, fn-
fond* de O'.SO, et rempli» de terre Ineo tmeoétt. U
plantation est faite de l^açon que la partie eandoitdi
la marcotte soit enterrée k (f^ on IT,» de profcodMt,
et de manière aussi ienirarer O-.lSonO'.lOdelaiite.
dont le sommet sort obliqueawot dn loL Poor brm
plus vite ik cépée, on pourra planter deux ourcMU
dut* chaque trou au lieu d'au; daos ce Oit kideu
panier» leront placés en lignes parallUeat I» ligne It
plantation, t 'r,!0 In un» des autres, et de msa)iRi)iit
te» tiges soient opposée» l'une à l'autre sur estle lim
On a soin de laisser la surface dn tion i O'.W ts-^
sons dj »ol enrirunuant. L'eicédantde la lenesidii-
posé en ados autour du trou, afin de retenir plu bcBe-
ment l'eau des pluie» au pied dM Jenoe* Ognien. l/>
arbres sont plantés i 5 mèlresde dlsiance kl iDtéa
aotresdans le» lignes, età t mbm» eotrsieslitiKS'*
façon i former une sorte de quinconce. On sbandouM
ces Jeune» plauts i eut-méme» pendant tout l'été, m la
préservant toutefois de la eécheresse au owne de I*
nage» ou de couverture». Dan» la première qmonùK 11
noTembiv, lorsque les premier» froid* conméowi», 9*
les feuille» sont complètement tombées, et que 1» f*
n'est pas trop humide, on choisit un beau JoorM l'on
Indine.avec précaution la Jeune tigejosqu'au niieiiid"
fond de la fo>»e; ou la couvre ensuite, ainsi qoele pied,
d'uoecoucbede terredetr,10à I)-,«0 d'épaiMem-, psoi
la défendra contre tes fioid». Vers la fin de févriwi lot»-
que le temps est devenu doui, on découvre les tipt «
l'on rétaUit la foue comme elle était avant le (oudu»
La développement du Jeûna pli
1 lui-même pendant léié, pui
n le recouche a
Lor» du troiiième printemps ipH» la planiatioc. pv
un temps doua, on coupe la Jeune tige iC.liostr,»
du sol, afln de favoriser, ver» la base, le développenEoi
de nombreut bourgeons destinés fc former les di«na
brskcbes principale» de la cdpée. On les cooche le» ^
milieu de novembre.
On cboisii poor cela un temps sac et le owtnsut i* b
terre, bien friable, pourra s'engager fadlemeoi «iPt
todies le» branches sans laiuer de vide. Elle •en'euopie
de feuille», d'berbe ou de paille, qui, se pourviasat, t>-
clieraient ce» branche» et lea feraient pounir eliMii;
mes. Il convient aussi d'abattre le* figue* d'aiitcmoeiiiii
olfrirsient le même inconvénient que le» fisuilIOL CeU
fait, on divise lea branche» de la cépée ta qnatiebisceui
égaui, puis on serre chacun d'eux au moyen de lip*
On ouvre alondan» la sol autant de tbasetletqD'KT
a de taiaceaui, ayant tme profondeur et une largeur ml'
flsantee pour contenir ks faisceani. Si le terrain est es
pente, elles «ont toute» dirigée» vers le mAme cé>é de *
cépée et contrairement k U pente dn terrain. IJ^)^
e»t boriïontal, elle» rayouoeiit également en Cfoi». Oi
recouvre cliaque faiaceau avec une eoucbedstcnedu
moin» O^.ao d'épaisseur et di»paaée en adoa. L» wkm
elle-mfime est abiitéepar Laterrequ'onjaccnmsitW*
la forme d'un c4ne.
Ver» la fin de Février da la quatrième anoée, et P»
un temps doux et humide, on dérouvre le» figuieti^Pn*
cette opération est faite de bonne heure, plus la t4»^
tion est précoce, ainsi que la maiurité des figu» : au
aussi la récolte est souvent détruit* par les l»f ~'
dive». Le* tiges »ont maiutenuas égaisoNul nsatiMi'''
Fio e
Bne* de* «ntm poar empMMr lu conniïioa, el l'on Mu-
tent cellei dui mieraleat pbcée» Uop b«s. Oa donne
-ia sol une dupoiltlon tdle qne les caiii pIiiiialM soient
' ' 'e ch»que eépée. Pend.int l'été qui
« i iDi-même l'allongemeDl des
cnam au ried <ie
I, on «bandonM ei
jusqa'i c« qu'on en compte, (ur chaque cépée, qufttone
Au printempa de I» liiième année, lei tiges lea plus
Mciennement formées Hnl mnslituéea comme l'iadiqup
la Dgtire I0U3. Algra on pratique Viiorgnage, c'e«l-li-
dire qns par im tcmpi doux et auuitdt que les figuiers
wrUtde terre conimeneeiit 1 présenter quelques signes
de vigétation, on lupprime le bouton tenninal de tout
les rameani latéraui (A), aflii de délerminer le ddiq-
kippcDient doa boulon à boîi de la base, puis aussi de
Tatie nouer plus racilemeDl les Hgu es fleurs dooi il« mon-
trent d4fA In rQdiiiMiili(A,/îf. 1100}. On âborgue égile-
7 FIG
on peut eepesdttit, dam le* aonéM faronblM, en obt»-
nir un certain nombre. Pour hl ter leur dévetoppeiaent,
on Iils«« k la base des rampaui fructiltrcB les plut t1-
goureni dent boargeonian lien d'un ffig. 1101). Le plus
rapproelid do lu bue (C) eU deellué t la production de*
flgues-flean de l'année suivante, l'autre (D) porte lel
Sues d'antomne. Pour Torcer celles-ci k croître plus ra-
lenient,onpiDcece bounmon lorsqu'il a atteint une loo-
511 enr de 0',)2 environ. Comme cette récolle de Dguea
'automne épuise le* arbns et dîmliius l'abandaucQ
des figues-fleura poor l'année sulianie, on devra ne l'em.
ployer que surlesflgiiiers les plusTigoureux. Lorsque, par
suite de geléM tardives, Is récolle des figues a été dé-
truite, ce qui peut éire apprécié vers le milieu de mil, on
ment la moitié euTirea des boutons i boli latéraux, en
cboislssaat ceux (B) qui Kcempagnent le rudimeat det
Bgnea. On en conserve toujours deui (D) i la base de
eli>u]ue rauieau, et un IC} fers le sommet, pour j attirer
la «ère. Qutuit an rauwan terminal de chaque tige, on
le aoumet i la même
C opéralioii, seulement on
doit le laisser pourvu du
/ bouton 1 bois situé im-
médlatemenl au-deesona
de celui do sommet, el
de deux on troii autres
situés t (r,ao environ
les uns de* «uirea, et
qui doDoeront lieu i de
nouveaux rameaux la-
Loraqoe lea bour>
geons ont atteint une
langueur de 0",05 en-
I, on pratique Té-
tons les rumeaoi laté-
raux et aur la ramenu
terminal de chaque lige.
Sur iM premiers, on ne
conserre qu'un seul
bourgeon C ifig. 1100),
le plus rapproché de la
base, pour qn'il
muée. Sur
le rameau terminal, on
aommet qui prolonge chaque
dea latéraux dcsiioés à Tor-
, i fruit l'année suiraute. Ces
«nueis sont eapacés de fiicoa qu'ils soient également
irappés par le soleil. Lorsque tout ce travail est terminé,
«n enlève égalemeol les oonveaDx bourgeons qui nais-
••°t "ur la souche.
Quoique les figoea d'automne mOrlaseal dlfilcilemenl.
n|. lltu - tiBiu <• tfâB tftit k rlHNi itt 1|iiii liai
pratique la lûillt m vert, c'esl-ft-dire qu'on coupe
cbacun des raneaui Istéraui sur le bouton i bois le
ttus rapproché de la tige. Le rameau terminal eat laissé
iiact. Il résulta de cette opération que l'actioQ de la
sève est refoulée sur le vieux bois et y fait dévelop-
per uo grand nombre de bourgeons. On en profile
pour remplir les vides; mais on ne laissera, de ces
bourgeons, que ceux qni sont réellement utiles. Cet éboiip-
geonnemenl est pratiqué au moment que aooa avons
dé] A indiqué.
L'application de l'huile, dont nous avons parlé plus
haut pour avancer la maturation des figues, est aussi
pratiquée à Argenleuil.
Après la récolte des figuea-fleors, chaque rameau i
fruit présente l'aspect delà figure 1 100, ou celle de la li-
gure I toi si l'on a réaervé deux boui^eons pour en con-
sacrer un (D) k la production des figues d'automne. Vera
la fin d'août, et par un temps bien sec, on procède an
nettoyage des figuiers. On coupe en B le sommet des
rameaux qui ont fructifié; on enitve les bourgeons ina-
tiles, immédia sèment au-dessus de l'ceîl lo plus bas; ri
cet œil se développe l'année suivante, on Tâbourgeonna.
On enlève encoie les ramifications desséché», msis tout
pris de Is tige, et l'on couvre les plaies avec du mastic.
Quelques cultivateurs ne font ce nettoyage des figuiers
que l'année suivante, au printemps; mats les amputa-
tions que l'on fait k ce moment donnent lien k one dé*
perdition de sève plus considérable, et les plaies se cica-
trisent moins facilement. Après la chuto des feuilles,
chaque lige du figuier ainsi opérée est constituée comme
elle doit Être pour l'année suivante.
An printemps de la septième année, les rameaux
Istëraui de cbaqne tige aont traités comme ceux de
t'uniiée précédente, i l'eiceptîon toutefois des quelques
rameaux qui ont donné dea figues d'ootonute 1 an-
née précédente et qni aont coupés au-dessus du ra-
meau Inférieur. Les autres opérailons sont semblables k
celles de l'année précédente. On continue ainsi chaque
année d'allonger tes brsacben principales en j conser-
vant, de distance en distance, des rameaux k fruit qui sa
remplacent succeasiremeatcommecciu du pérlier. Lort-
FIG
flM te» «B» «nt »»»^'" ontloogMor d« I-,SO k I
tt«, on «sM de le* illangcr, parce que la Mve (
dwwwût lo»r»mft«ii4 fraitito la baie, etqna cei
flcimient par )e deMécher. On traiw «Ion le «caei
prelonKment de oe« lige» comme nom 1 «Tona ln(
ponr iBï ramejuii latéraux- U couchage auquel on
net (baqne annj* Ice tl^ea dn tlgu\rr leur impoM
direotion liOT<i«nial(i i li-,CO on 0-,BO du •oi.vat
le noutrenileallEuret J toi et 1 103. C'eM là ua étéoM
snccéi; eu. d'nne part, letfrnlu, penéloÎEn^ dusol,
TecoîTont plus de cbileor et mûrineat mieux, et, d'aii-
(te part, laclion de U lève e»t mteut repartie entre
les aiven raneaui fatârani. Lea Bguiera d'Ari^leuil
Il i (ractifler i (il anii ili bodI en pltin rap-
cellea-cj à la Bn d'août luivanL On donne 1 cet flgi
an labour chaque année, an printemps, apiès aroir oe-
. tcrrd les tiges rt avant de rcrormcr U Tasse qui entoure
chaque pied ; on leur appliqua, eo outre, plntieurs bi-
aages dani le courant de l'été. Ut sont fumés (oui les
La culture du figuier 1 la Frette paraît être postérieure
k celle d'Argenteiiii. Elle ne comprend poëre qu'une sur-
face de 8 Lectaret. La Tariété de figuier qu'on t rencon-
tre eat une flgue violetie que nous aïons désignée sous
le nom à'Aubiquoua ou jf auc de Bordeaux [fig. lutKi), La
Blanqvitie y est autai cultivée, mais BicPpiionneUemeat
el dans les terrains secs, dont elle a'sccomiitode mieui
Îue l'aubiquoun. La différence qu'oBra la culture de la
relie, comparée k celle d'Argcnieuil, e£l dus en grande
partie k la variété de figuier i^u'on y a clioitie.
Les Qg^'O''* ■<■"< *4 mËireaau lieu de â. On ne prati-
que pas rébui^age, car il ferait couler les fruits de celte
variété. Go lais&e tous les baurgeous sa développer, puis
on enlËve ceux qui sont inutiles, uo imis avant la ma-
turité des flgues et par un temps doux. On ne conserve
^ntiquelesbourgeoittiodiquéepaurla blanquette. Dan t
(es étés humides, on pique souvent les figues pour ; io-
troduire l'huile, au lieu de lea toucher seulement.
La maturitd de l'aubiquuun est plus tardive que celle
de It blanquette, mail cette Ague est plus lavoureuaei elle
est auiu plus grosse, malt moins abondante.
Uatadiei. — laseelei nuùibles, — Les maladie* du
figuier sont déterminées soit par I» sécheresse
da sol, soit par l'iotenùié de* gelée*.
} FIG
Dana le midt de la France, la •écberesae eat Idk p»
fois, en été, que les figuiers perdent Icnn feuillet, '|M
le* fruits tombent, ou gu&,ceai qui mOrisseot «ont lUii-
pides H malsains. Il n'y a d'antre mojta de prénmt
cet accident que d'arroser, de temps en temps, l« pitd
des figuier* pendsnt le moi* d'août.
Le figuier du midi de la France est anati sensible u
froid que l'olivier i mai* U rapidiU de sa vé^atioo
lui fait réparer bien plus vite qu'L celui-d le* diflii
causés par cet accident. Il n'en est pasdememeamt
lea (Minier* do climat de Pari* : le* gelâes tardiie* bip-
peot souvent la récolte principale, tes tgwt-lnrt
Lea %tiert kttainU par les getées léclameU des &.in
différenU, suivant qu'ils sonl morts Jusqi^M tsDeliit
la radne, ou que c^uelques brandies teulemeni oui cil
frappées. Dans le premier cas, on arrache le figuier, -i
moi* de mars, en séparant la souche des giotst* awa
su point où celles-ci commencent iétre bus sainei. Oo
laiûe l'eicavation ouverte, et l'on recotitreleagrMa
racines de O*,0î ou O",0ïde terre fine bien smeii*».
Pendant l'été, cette eicavalion éUnt mainlenoefrilcbe,
on voit apparaîtra dea bourgeons vigoureui qui luisKit
des racines. A l'anlomne, on conserve seulement k pia
vigoureux. On referme la fosM fc rentrée de l'hiver ii«
de la terre neuve, et te rejeton est ensuite traité cconie
un Jeune figuier. Dans le second cas, on supprime pt"-
dant l'été suivant loua les tionrgeons qoi nalusi n
ploi grand nombre que do coutume au pied de It lire,
tous l'influence de létal maladif de la tête de l'srbrr;
ou enlËre toutes les flgne* dès qu'elles eot li grosteur
de petites fèvei, afin que toute la sére soit emplo^ 1
la formation de bou ' _ . . .^-
lemps suivant, on c . . _
l'on rapproche Irsautressur lesnineani le» pies biini.
Plusieurs Insectes attaquent le Usaier dant la Nidii
le plut redoutable eat une eapècede«ennfooucMitM>^f
(cûceiu/tcu» corioB, Oliv.) (fig. 1104). Cet insecte, ijl
connu et décrit en 1733 par Cesioni, est ovale, cmint,
de coulonr cendrée. Les peiitt, qui «closent tout II d»
au mois de mal, sa
Jettent lur lea bour-
geoni, les feuillet et
même le* Bgnes, dont
ils épuisent la téve.
Les bourgeons restent
courts, les feuille* et
le* branches se cou-
vrent de tachea noires,
les fruits tombent sans
mûrir, et le figuier
lui-même finit par
succomber. C'est vers
le mois d'ao&t que lea
Jeunes kermès aban-
donnent lea feuilles
pour te réunir i la '
bce inliirieure des ra-
nteau t et des branclm
obliques ou borisonta- *•*■ n»*- — ■•«* *■ 'r"*-
les. Lk, il» continuant
de growr jusqu'au mois de mai sulrast, et chscan iit<'i
donne naissance k une noQvelle g&iératioo, roniMd
de donxe cent* individus environ. le œojea le )""<
simple pour combattre ce lléan est de frotter m niKiiu
infestés arec une Irnsse rude trempée dant de* uni «
lessive. On s« sert également de l'eau bouiUinte, r&oft-
mandée contre Ifc pïi«le de la vipie (vqj-ei Piuuj-
Récollt. — Le* flgne* «ont mOies lorequs le nk tu*
et laiteux qu'elles coniiennent est ehanfâ so noe (M
limpide et sucrée, qu'elles ont prit la coukor qatl^
tiague chaque variété, qu'elles sont doveoaes bwa
charnues et pendanles. Dan* le Uidi, celle* qui «Mi i>»
tinéesïétre mangées fraîche* iootcneilliei un peai<»>
leur maturité complUet sou* lé climat de Paris, alm "
peuvent Jamais être trop mOitt. Les flgues qit«i ««
faire sécher sont cueilUe* complélament mOreielB™
un pea Oétriee, ce qoi accélère leur de*siocatiefcD|M
tous le* tas, il Ikut altendre, pour les cueillir, I'*'"''
leit ait vaporisé la rotde qui les oom*.
• Les BguM destinées à Hre séebéeasont plai» t*
desclaiea faite* en nMeauUeD tecBSt sapaâMuM-
leil, dans un endroit le plut chaud possible. Dm ''■^
bien aérés, éloignée de toute manvtilie odest, >* "<*".
pendant U nuit et les joun de pluie. Touutob. «j»
I qui en sèchent une grande quantité os l«*re«i'«"'F
I mail, et empiloot lea claies tous les aoli*, ta M»)»*
FIG i
chaque pile WMunelotle eM«. Toni l«a joun, temklln
K ft midi, OD raUanie let figue* pour lei tklre téehtr
tnr tonm M poiDU. LMtqa'ea spIttiHaot 1ei flpieatur
leur qaeoe, etlt» m te Tendent pu, on let retire ; plm
tM, elles muralaot nollMMi et Mgtterucnt: plus
tard, ellM devIendrtUent trop dures. Cnaqae matin, en
MHtMit les elalea, oo retire 1m flgaes qui Hnt ttiet iet-
aécbé«a, on les dépose rar des dreps^dan* ans chambre
aérée M sËcbo, en i^paranl celin qai sont altérées. Lors-
qae toutes In Bgoes sont tioil deûécbéet, on lei apisilt,
Dais on les sépare en trois qualités diBérentes pour let
litrar «H comaierco. Dana les auiomnes pliiaieui, les
CDltirmtaurs duHldi sontobligés défaire sécher les flgnea
an four; rouis il s'en faut de beaucoup qu'elles soient
d*»nnl bonne qualité que celle* qui ont éié desséchées
an aolefl. A. Do fia.
FiGDiui d'Ada> (Bolsnlooe). — C'est le Bananier.
FiaoïBK Di BiKB»iB (Boiwique]. — Ifom Tnl|>ire
du F. eTIniit ifiptMtia fiau indica).
FiGDiBm BD Cir (Boianiqae). — C'est le Picvide ecm»t'
lible, appelé aaul Figuier dti Hotttniot:
FwDiBi d'Ikdi (Boinnlquo) (Opunfia ficta indien, Ha-
wortli). — On donne ce nom et celui de F. de Barba-
rie el F. d'Améri-
que k nne espèce de
Caetier on Caelta,
du genre Raquette
iOpiàtilia, Tuumef.),
très-commuoe dans
tout le battin médi-
e det parties
cbaudet de l'Améri-
que, ce Tégét*! croît
MMi sponianément
dans 1* tmtà de r A-
Mnae. On 1'* trans-
porté de It en Sicile
et en Corse, où ton
[roil Ml une ressour-
ce inappréciable pour
les habitants det
campagnes. A Cata-
ne, on fait sécher la
Bgue d'Inde, et l'on
en compose des mas-
icies pour
fralcliei
que l'on
qui Im porte. Ce que
ttfti lEiharti. de l'importance de
cette platiie pour la
Selle s'applique également ii l'Algérie. U,cm fruits sei^
TMt en outre à u nourriture dM bettiaui, qui en sont
trti-Hi4e*t *)■>*) que det TeniltM de Tannée. Enfin, le
n*. ii«B.-nfitw#]
rif. !■•«. — nnr H *■■>« ^tèà,
Bgtiler d'inda fonne une dAtore «icsllenle pour les
champs, et no mofen de défense pour les haUtalions.
M. Moll a remarqué en Aleériedeux variétés bien dit-
dnetM de Ibnier d'iode : rone.i laquelle en donne le
nom et F, du ekamtau, • da* tnili nugw, de 1» po*-
PIfi '
tear d'un petH caaf de poule i les fmlts et les rsquellM
-ont couverts de piquante trt«-dun. lon^ de D",OIS h
i',OIO. Cast la variété qu'on choisit pour ciainn. L'an-
-re, i laquelle 1m Arabes dnnoant le nom de F, du
cArVfi'du.offreaurses raquettes et teeTrulit de* piquant*
plus faiblcb. plo* petit*. Elle a une Tégélation pliit ji-
Creuse, des raquelln plus défeloppérs, plu* tuccu-
«*,deé fruil* meilleurs et d'une grosseiirdoubte. C'est
cette variété qu'on multiplie pour ralimpritaliDn. Il en
existe aussi en Sicile plusieurs variétés Irès-recomman-
dibles par la qualité et la posaeur de leurs fniits.
Le tif nier d Inde résiste bien aux peiitr* (talées, et on
le voit vivre, conuiie l'onuiger, pendant un certain nom-
bre d'snnéM, dans les centrées où l'i'au se cnngile ton*
le* hivers, liais une saison un peu rigoureuse le fiit dia-
paraître. Il se développe dm* tans It* terrains, les creux
des Isve* et des rochers, les limons, les catcsiret ; il ue
redoute que Im terrains eonatamment humides. La mul-
tiplication du Hguier d'Inde est des plue simples et peut
avoir lieu en tonte saison; on prélïre cepciidant Ica
mois d'août et de sepiembre. On coupe une niquetle,on
lalaiue pendantquelquesjourssunern', Jusqu'à ce que
la section se soit à pen pr^ cicatriiée, puis on li plante
à demeure, la teclion en bas, dans une lerre ameublie
par quelques coup* de pioche, oA on l'enfonce de U',0&
BniwdïU.
— rnli ta ^itat tliit Oi
a {P,(M. L'arrossge n'est pas néce«tidre, i moins qne !•
terrain ne soit d'une nature et i nne etpoaition irè»-
siclie. Dan* M cas, on retarde la plantation jusqu'en
septembre. Si, an lieu d'une seule rviuette, on peut
planter une branche afant an peu de vient bois et cinq
ou sii raquettes, on obtient des produits beaucoup plua
promplement. Qnsnd on plante en plein, on dispose le*
ligne» k l",SO ou î m*tret de disiance les unes des au-
tres. Le figuier d'Inde n'eiige aucune culture; cepen-
dant un DU deui labourt, donnés chaque année dans l'in-
tervalle des lignes, seront Itr^nment payés psr une
augmentstion de produit. La taille n'est pus nécessaire
A la bonne venue du Is plante, msia elle est utile pour
en diriger la crDiseance, On tulle donc de façon qii'an-
cil lie branche n'intercepte le psuage entre les figuier*.
On supprime ainsi en Juillet, août et tepiembre, le>
feuillM in^rieure* de l'année ponr procurer de la iMrar-
rilure aux animaux. Ces feuillea on raqnnttes sont con-
pée» en Irancbea. comme on le fait pour let radnee
fburragtres. On peut, pour les rendre pins appétinsntes,
les uapoudrer de ton. A. du fin,
FiGDiHB DES Ikde* {Botanique}. — Cest le Papayer.
FicniER iKTïaniL (Botanique). — Nom vulgaire du
jtirin et de l'jli^mnoinï du Mexique.
FiGDiia MucpiT raine {Botanique).— Le Fwuiertrfttrfe.
PiGViEa HADorr mabbor {Boianlquel. — C'est le C/u*
sier raie iCluidaeéa] à Saint-Domingue.
Ficaïaa ni Puiwit, F. ticoiioaa (Botanique). — Nom
vntgaire d'une espèce du genre Figuier (F. tyeomonu.
Un.}, grand arbr« d'Egypte, dont le bois incormptibl*
eervaitl confectionner lesbolleaoù nonttrouvonales mo-
mlMég^P^enn^^Ses fruits loni petits, fermes, Jaanttres,
d'une saveur doueeltte pan d^liesto; on Im mange cepeit-
dant,et l'arbre lui-même est cultivé en vue de ce produit.
Il sert pour l'opération de la eaprificalion.
FicoiEa Di SeniHAH (Botanique]. — Nom de 1* Ciero-
pi'e pelUe ou Cou/<uuib (Artocarpéee) .
Fmdiui (Zoologie). - Bulfon avait désigné tout cA
•S
pio :
nom nii groupe d'Oitraux ptaieraaux, i bec drott, dallé
el poinlu, iTOc deux pelltet dcbuicrurM ven l'extrtuiltj
de Ift mandibale sapérieura ) mais lei DonTetln eipèces
découTerles par les vovagean ont tii toate valenr k le
Rionpe, et Carier l'a abtuidoriné an rdnnitiant les flguien
de BufTon tui rolleleti et aux peailiota dam le geere
KoilrM [Htguiut).
FIGDBB Di u mat (Astronomie). — Nom ntlioDiToir
k l'ariiete Tiane qne la Tomie de nom globe ne difTËre
S as beaucoup d'un ellipioîdede rârolulion aatoer de l'axe
ea pÂlei. L» ddtermlnitloD rigoureuse de cette Usure et
de MS dlmeoslona est l'nbjet de la géodésie. LetdTnrw^
mesure* qui ont été TailM condolscnt,
d'anrèa Beuel, au nombre &I3I ISO
I pour la longueur du qu»rt da
dien, au lieu aé & 1 30 T40, nombre
adopté par la commission du lysiènte
mébiqoe. Le m&tre légal, qui en eat )k
dii millionième pirtie, senlt donc nn
S in trap petit, mab Mulemenl d'une
action de millimètre, ce qui «et t pan
prtdnsigniniuit La quart du méridien,
an lieu d'être eiactement ^al k
IO0OOO.00 inètru, TaudrMt lOOOOSSfl
mètreif .'et le quart de l'équateur
lOOnSHmètree.
Le petit rafon, deral-aie dea paies
eat, tolijoun d'après Beaael, 6150 080
mètre*, et le demi -diamètre de l'éqiia-
leur 6 377 89S mètres. L'api atlieenient,
eu la dUrérrâce des dcui aie* divisée ^
par l'aû le plm grand, est rft- Laeor-
ttob de la terre eM de 61 000 milliom
d'Iwetare». La tone torride on com-
prend enrtron 30000, les daoi loae*
tempdrâea !7 000, et le* lonee glacialea
4 090.
Quand, en astnuiemle, on prend pour unité le rayon
de la terre, c'eat la demi-aie Âquatorial qu'il s'agit, dont
la longueur est d'environ 637T4lkl mèirci. Lorsqu'il na
s'agit pu d'éraluaiions bien précises, od suppose ta dr-
conlïrence de 40000 kilomËtros, et le rayon de 63ËS ki-
lomètre*.
Les mesures itinéraires employées vulgairement sont
basées sur ce* derniers nombres. Âlnii le mUk marin est
la eo* partie de l'arc de i*, c'e*t4-dlre qu'il correspond
k une minute sur nn arc de ^and cercle de la terre. Cn
■R d'uD degré.étant la 90* partie de 10000000 mËirei,
«ant llllll'.II, et an arc d'une minute, ou un mille,
Ithl^fià. Cette distance, parcourue dans le sens d'un
méridien, répond à uue variaiion d'aae mlautc dans la
lilitude. Parcourue sur l'équawur, celte dittani:» répond
de njËme k une minute de tongitude. Mai* Il n'en eat
pas de même sur nn parallèlo : Fa longueur d'un arc de
parallËIe est égale à l'arc de grand cerc)e d'un niéine
uombre de degré* multiplié parle cosinus de la latitude.
La lieue marine, ou de !0 au degré. Tant 3 milles ou
!>S&S~,U ; la lieue de !6 au degré, dont les géogrsplies
font encore mage, vaut I444-,14. Quant k fa lieue da
poste, elle est de 4 kliomèiret.
On peut, dans bien dea cas, dans la navigation par
Biemple, faire alialraction de l'aplatissemeat et consi-
dérer la terre comme spbérique. En la supitosanl ellip-
soïde, on se rapproche davantage de la vérité. Unis sa
ligure est réellement beaucoup plos compliquée. Les ma-
sure* TailM eur des mi^ridiens difEérents proutent que ces
méridiens ne sont pas égam. Mais les différence! sont
toujours petiies, et II est d'ailleurs fort difficile de les
dégager des erreurs dues k l'observotioa (voyei Taaai,
P^DtAit. TauncvUTio;)]. E. R.
FIGURES ACoDSTfOiEa IPbyùque). — l« son étant
klmpmsiou produite sur l'ot^ne de l'ouïe par les t1-
bratious des corps, ou conçoit que cet état vibratoire,
outre ton effet acoustique propre, puisse être perçu di-
rectement ou indireciament par l'œil, et doDoe lien
ainsi k un phénomène optique particulier. Si, pareiem-
ple, on répand k la surface d une plaque du aabla fin,
et qu'on détermine la vibration de la plaque k l'aide
d'un archet, le aable mia en mouvement par la vibration
du corps ee déplacer» lui-même en a'accumulant dans
les parties immobilea, et dessinera ainsi divene* Bgurea
dont l'étude se lie d'une niaaière intime k celle de* sons
produit* par les plaquas (loyei PLiguu, Vnaea). De
nifiiiie,.«i k un corp* sonore queU-oiique, onvlenf lillier
un petit style pouvant tracer un trait sur une aiirraee
mobile, et qu'on mette la corp* sonore en fibratlon, le
K) Pld
*t;le tracera *ar la aurftce iioe conrbe dent les ^nna
siODosiié* aeront une représentation Sdtle lu dobt^
ment Tibraloire du corp* lui-même (voyei Soa.Tnu-
M. Lissajorn a fait de ce mode CinrtstigiiiM ds
phénomène* acoustiques, nne applieulon nonralle et 1»
téreaaante dont il est parlé ki^articleDuHM*,et4a
nom allons exposer ici avoc un pea piita de détd.
Supposansqu'onintroduiaeduaiue d" ~ * '*
id miroir lI,etïnliriMN
tomber nir l'écran B| Use formera sur c« écna, d t
un certain point I, une Image du soleil, qu'en psiim
rendre tits-nette et très-britlante en plaçant connaiM-
ment la tentille L.
Si les deux miroir* sont immobiles, limage I Mrs In
l'attaquant avec nn archet de manitn k écattv »>
branches dans leur propre ^an, le ra;oB IdmiHoi iix>
dent fait successivement différents an^oi tist 1« ni-
roir sans changer de plan, et par coméqueat Tlaip
réfléchie 1 oscillera snirant une direction venicsie II '
A cause de la rapidité du mouvement vibnloirt, l'iul
aporcïPTra ane traînée lumineuse «rerticsJe l'I'. Si lo il*
pason étant en repos, on faisait toamer le miroir H u-
tour de sou axe vertical, l'image épronrarait as a»
traire un déplacement dans le sens horiiimt*l)ri,|ar
conséquent, on produit cm deux dépUeemeottl b fe<^
en faisant tourner le miroir pendant que le diif»<"
vibre, on observera sur l'écran une ligne simKiM ir,
dont chaque sinuosité correspond k naa vitnliM a
diapason.
Supposons actuellement qu'on remplace le miroir H ^
un second diapason D' (^^. I M 0), dont le plan soit prta^
ment perpendiculaire liceluideD,sion[aitvibrertt4v-
niercUapason tout seul, l'image éprouven oadlpls»
ment boiiiontal, semblable k celui que preduinii U
rotation du miroir H, à cette dillérençe pris q» ta «;
qiient, rcëil apercevra- »ur l'écran nna ligne Wi**
horisoniale, dont la longueur décroîtra grsiiiKllsiiK>|
avec l'amplitude de la vibration. Si on M vitrer M
deux diapason* simultanément, la petjia iiugt d» ■*'
Iflil I formée sur l'écran pourra èlre considéré) tm*
animée de deux mouvements, l' ' i— »
„„_„.. .courbe dont la forme dépend du ispfBTtiH"
deux sons, c'est k-dire de* Tittwe* relatives en pW"
Considérons, par exemple, le es* où lasdtiu dii^^
sons seraient à ranitson; don* c« cas, le mouvença' *
chacune des extrémités do disoaaon, et, partute,*
l'image qui en est la représenUtion BdËle, pcBt tin i^
présentée par les deux «qualiaiH auivaoUa (vcjh 'I***
^a-)
■•(;-')
barinntal, rftalra ami le
101 FIL
i lârialîijues de l'unltaon. En second llou, M e'ert 11 le
CM-actèrele plu impoutnt, [t pcUudlIKrencede ban
Icnr am^nA une dilTéitucc de pluue gradueUemeni craii-
■anre, de lelle lorte qu'au Itoa d'aT^ DMieale flpiHi,
[ on t une luite de figum pauaal le* luiei wit antre» e>
>e Tcproduiiant périodiqaemcDt diini
le ueme ordre. CeU une torte d'oMil-
latioD de la ligure uonatlque, doDt Ik
dnrée Mrs d'autant plu» grande que
rtiuiMOD lera pliii prta d'ëlre rigou-
Cette rirtronslkace permet de com-
ptirer loi diiert dispaâons k un mtme
diapason normal, aTW une prâciaioa
iiiflnimeiUïupdrleureicfUedootierail
Butceptlble 1 oreille ta plua eiercdOi
C'est là l'inUr«t le plu* ait dea méth»-
deade H. LitaaJoni, en ce qu'elle* ppr-
lorltenL H'nndeiMDsdeMippiéeri iiii
autrd, lortqne ce dernierdeTient Iniuf-
OsanLL'appamildontMiert H. U-u-
Joui M compose du dfapaaon normul A
Ifig. un), dont l'une doa brnndM est
munii d'une leniîlle obJeetJTs a, Aa-
deittiw e*t dispoté un oculaire C for-
monl avec a un rdriiable microscope.
Le dlapaMin à comparer B. dlapo^A
dans un plan perpendiculaire à A,
préeenle sur l'une dea branchée nu
point délié </ trao^au diamant, et qu'os
obaerte ï l'aide du microscope. Cola
posé, il l'on lait Titrer Im deui di>
paaons, l'cail placd derrîjire l'oeulairu
apercevra nue Hgure acoualîque cor-
Ntpoodanle an rapport dee sona qw-
Poor anur l'fqatitlOD de la trajectoire décrite par doÎTont donner las deux instrumenta, et le* oscillation-
nmap, tl mat d'éniiiinar ( entn iMdaai éqoatloiu de cette BguNelle-iuèiM donneront ane idée du plu* ou
pricédentea, ce qui se fait tris^iiément On peut, en moia* grand dc^ de rigueur de l'^nstemnnt.
dn, dérelopper le second membre et tirer ensuite les
Tilenn de cm ïk - et sin In ' , ce qui donne
S en ajoute membre t membre, )ei jqnations précé- !
'rates, aprte lea arolr prialablemeat éieTéca au carré. '
M obtient I
i|--JcM.Vf-i) = «ii«t,|e' -
«■1
Cette éqiiaUon représente, en général, une ellipse.
Il:iii cette ellipse peat devenir an cercle, lorsque a at
■' RDI énni, e'eet-à dire quand le* mouTemenia vi-
bntoJr«s dea deux diapaions ont la mSme amplitude Si,
uUe dernière hypothiae te vériflaat d'ailleurs, on avait
UDutie c'^c, ce qni veut dire que lea vibrations des
dnii dispasona n'ont aacuoe dUTérence de phue.réqua-
tioa de la tr.ijecloire devient u i~ x, ce qui n'est autre
fboae que l'équation de la ligne droite bissectrice de
Faufila do* deui aiea. Enlln, dans le caa oiï c' — c-^i,
l'équuioa de la tr^actoire devient t/^^ — x, ce qui repré-
oniseon, on devra apercevoir sur l'écran une Agure
'elliptique on circulaire, ou même reciiligne. Du reste,
l'iiFiBion était rigoni'eui, c'est la ntama Agure oui pcr-
-'-~iit tar l'écran, éprouvant seulement une dimlaulloii
' — eorrespoiTdante à la diminution d'ampli-
. ement vibratolr«. Hal* cet unisson rigou-
Jamaii obteout U f * lonjoura une petite
danila hanieur dea MDiaoDa, bien que cette
uKrenc* ndw tbt «isea petite pour échapper l l'ob-
•crvation de l'oreille iBèma la ploa eiercde. Cette dilTé-
y^, se manirtate optiquement par dent raraettre*.
'7*'"i^K<nent, ke trac4 de la couriie eat légèrement al-
lât i malt tl I'imImoq eat approché, cettclégën allé rvlion
■■ modiSe pa* MOsiWement la phrijonomie do la ligne
Itninense qui prénote tattjoan rune àm tttau» carte-
I
Poar édiflcr pli» complètement le lecteur sur ce sqjot,
noiiaplaton* plus loin Ifl9- 1111} te tableau dea 1lgun>t
acoustiques correspondaJitee ï l'unisaon, A l'octave, k la
qninte de l'octave et \ la quinte. P. D.
FIL a PLoua (Physiqnn). — Appareil servant soit t
déterminer la verticale d'un lieu ou la ligne perpen-
diculaire 1 ta surface de* eaui tranquilles, toit, ca qui a
lieu le plus ordinairement, à vérifier la verticalité d'un
objet. Dar.i ce dernier cas, le SI 1 plomb te compoa*
d'une ficelle gliesanl librement an «ntr» d'âne petite
plaque de cuivre carrée, et tenant raipendu h ion esiri-
mité un poids en cuivre fkfooDé en (brmede tnwcda
cAn^ dont la plu large baie nt dlrifte tran la baa et a
FIL
903
FIL
on dianètie égil an côté de la plaqua. Ce poids ét^t
primitif emeotana balle de plomb, d*où ?iaot le nom de
fil à phmb, aetoeUament le plomb, trop mon, a été reoBr
plaeé par le enirre Jaune qui oflre pina de réûttanca à
la déformation. Quand on feot, par eiemple, Hriler k
verticalité d*on mor, on fUt toucher à U paitk m^
riemt de ce mor l'un des cdtéa de la plaqua vem W
risontalemeni;paia,en lâchant peu à peu U iedk. «
Élude optique des mouvements vibratoires, par M. Lassajoua.
CMHet fkt«»rt f»r '■ tmftMÊÊ •ft^M il 4m ■MtfMt'i iVknùkm iê ënOm ralMgililm.
Série (1 1 ).
OiCIUO^.
DiffcTf nce de phase.
Séri«(l:S).
OCTATI.
Diffère ice de phaee.
Série (I :3).
QOI.ITB M L*OCTA'VB.
Différence de pbai^.
Série (2:3).
QOIHTB.
Différence de phase.
Fig. llli.
fah descendre le poids dont Taréte inférieure doit effleu-
rer le mur dans tous les points de sa hauteur.
La diroction du IH à plomb, quand il est au repos, re-
présente eiactement la direction de la pesanteur.
FILrNOTRB-DAMB ou Fil db la Viiaoa (Zoologie).
— Charnu connaît ces flocons de filaments blancs, très-
légers, nui se balancent lentement au milieu des airs,
dans les Jours calmes d'automne, lors des premiers
brouillards. Hormann fils les regardait i»mme produits
par diverses esptees de Miles ou Acnrw (entre autres le
Gamase tisserimi, G. lelariuê de Latreille), qui TiTcnt
sur les feuilles de certains arbres, et surtout du tilleul, et
les recouTrent de fils très-fins. G. Curier a cru leur re-
coniiaitro une origine un peu différente. • Ces flocons
blancd, dit-il, sont certainement produits, ainsi qne nous
uous en sommes assuré en suiTsnt leur point de départ,
par diverses Jeunes araignées, et notamment des épeires
etdi>fl thomises ; ce sont principalement les grands fils qui
doivent ser?ir d'atuche aux rayons de la toile, ou oeux
qui en composent la chaîne, et qui, devenant plus pe-
sants à raison de l'humidité, s'affaissent, se rapprochent
les uns des autres, et finissent par se former en pelo-
tons; on les voit souvent se réunir près de la toile com*
mencée par l'animal, et où il se tient. 11 est d'ailleurs
probable que beaucoup de ces aranéides, n'ayant pas
encore une provision asaes abondante de sole, se bornent
à en Jeter au loin de simples fils. C'est, à ce qu'il me
parait, à de Jeunes araignées lycoses qu'il faut attribuer
ceui qne l'on voit en grande abondance croisant les sil-
lons des terres labourées, lorsQu'ils réfléchissent la lu-
mière du soleil. Analysés chimiquement, ces fU* de la
Vierge offrent précisément les mêmes caractères que la
soie des s'iiignées; ils ne se forment donc pas dans Tat-
mosphère, ainsi que l'a conjecturé, faute d'observations
propres, un savant dont l'autorité eat d'un si grand poids,
ll.lecbavaUarde Lamarck»(fiéj7fieamm.,t. IV,p.210).
FILAGB (Botanique), Filago, Toumef. ; du latin filum^
fil, à cause des filaments cotonneux qui recouvrent ces
plantée. —Genre de plantes Dieolyléd<me$ gamopétales
périçyme, femille des Compneées, tribu *• SéiwjJ^
dees, section des Gnaphaliées. Capitules •ffifo"'*'^
l'aisselle ou au sommet des rameaux, fleurs d'an baie
Jaunâtre, dont les marginales pourvues d'etsmioWi»'
centre, des fleur» hermaphrodites ou pistlllées, iflvoii^
ovoïde à 5 angles; fruit surmonté d'une aisrftienp^
caduque. Le duvet dont ces plantes sont reveoNi Miri
fait donner le nom vulgaire de Cotatmières ; oo \m w^
dans nos moissons ou dans nos champs. Ls^* "^
(P. pugmœa. Lin.) est une petite plante bsrbsoe, tj
simple, à peine longue de (r,027 à Tétat ssoniM»^
gnaiit environ (r,06 par la culture, fleois ^^^^
bractées nombreuses, cotonneuses, blaocblow-, l^
maritimes et étangs desséchés de l'Europe toém^-
FILAIRB (Zoologie), FUaria, MOIIer; da la^U^
fil,«à cause de la forme de ces animaux. — Us rm^
sont des vers intestinaux, remarquables parliaf«gg
filiforme; leur corps, tot^ours très-alloosé, cit ^VTtJ
temps fort mince ; maia cette forme générale s «y
comprendre sous ce seul et même nom dfs ^f^^^
habitudes, et probablement la confomatioe,M8ieip
suIBsamment semblables. En étudiant quriqueMs»^
plus grosses espèces, oo a pu reconnaître 9>'"'|'2
continue avec leur corps, nw pourvue d'socsaai^
ni suçoir; c'est un orifice rond ou triangolsifeqv^
doit dana un cssophage grêle s'abouchant ««■■;
tesUn plus gros ; l'anus est près de l'extrésritépewwa^
du corps. La plupart des nlaires que Ton awg*^
on en a observé beaucoup d'espèces, hsbitsat w* j**^
intérieures dn corps des animaux, soit >ab^^M> "^
l'intestin, soit le cosnr, les vaisseaux sangw ^
forme effilée semble leur permettra, daos ^f^^
de traverser sans inconvénient sensible le osa **_.
pèces : rune, qm namce le insu asmuwvp^ -^ j^
peau, eat célèbre sous la nom de DragcMtf^
Guitiée, Ver de Médim; c'est U P. de Méim [f- ^
FIL
993
FIL
éhÊCMis, Gmel.) des natunilittes; on U trouve dans lea
féf^oos intertropicalet de l'ancien continent, où elle se
logeporticnKèreoient sons la peau des Jambes de rhomme.
Ce fer-y prend 'An déreloppement énorme, puisqu'on
ilfinne que sa longueur pieut aller à 3*,S0 et môme
4 mètres» el sod corps n*esi pas plus gros qu'un tuyau de
pkime de pigeon, selon 6. Gu?ier. Pendant qu'il prend cet
sccroiweeinent. il n'incommode pas sensiblement, et peut
rester des mois et même, assure-t-on, une ou deux an*
nées sans faire souffrir le patient; mais à un certain
degré d'accroissement, ce singulier parasite se fait Jour
à travera la peau. On ?oit apparaître nue tumeur sem-
blable à nu clou ou furoncle, surmontée d'une vésicule
transparente ou noirâtre, fortement enflammée et très-
éouloorense; bientôt un petit pertuis se fait au sommet,
et le corps du dragonneau commence à se montrer.
Mais il sort lentement, et, pour hâter l'extraction de cet
bote incommode, on l'enroule sur un petit cylindre de
linge que l'on tourne doucement une ou deux fois par
Jour Si, par une traction trop brusque, on vient mal-
benrensement à le rompre, le frogment resté sous la
peau provoque une redoutable exaspération de l'état
inflammatoire. Il faut ordinairement une vingtaine de
Joars pour l'extraire entièrement, lorsqu'il n'y a |>asde
rupture. Ce singulier ver et l'affection qu'il produit ont
été décrits dès le lu* siècle par les médecins de l'école
d'Alexandrie, et nous n'en savons aujourd'hui guère plus
qu'eux à son sujet. On peut douter que ce singulier ani-
maltoitdu même groupe naturel que la fliaire si commune
[F. piicium. Lin.) dans la cavité abdominale de certains
poisions; que la fliaire du cheval {F, paftiUosa^ Ru-
dolp.) qui habite de même la cavité abdominale de cet
aaimal, mais qu'on a trouvée Jusque dans lea enveloppes
de son cerveau ; que la fliaire {F. rubeila, Valentin et
Vo^) découverte dans le sang de la grenouille; que la
lliaire {F. truncata^ Rudolp.) parasite de la chenille,
d'une teigne; que les deux fllidres enfin {F. aquaiilia et
F. tacustris, Dujardin) trouvées dans l'eau douce, où
elles vivent habituellement.
Covier avait établi un genre des Filaires, rangé dans
la classe des Intestinaux, ordre des Cavitaires; mais
d'aprèft des travaux plus récents, et dans l'impossibi-
lité, dit M. le professeur P. Gervais, où l'on est d'établir
une caractéristique certaine des fliaires et de les classer
méthodiquement d'après les véritables affinités de leurs
espèces les unes avec les autres, on les énumère en sui-
vant l'ordre des animaux dont ils sont parasites. {Dict,
iChisl. natur,^ par C d'Orbigny.)
FILAO (Botanique). — Nom madécasse des arbres que
K» botanistes nomment maintenant camarinns (voyez ce
mot). Runiphius avait conservé co nom do fifao, qu'y ^i
encore appliqué vulgairement à certaines espèces.
FILARIA (Botanique), PhylUrea^ Lin.; du grec phyl'
/oa, feuille, à cause du feuillage remarquable des espèces
de ce genre. — Genre de plantes Dicotylédones gamopé'
tûUs hypogynes, famille des Oiéinées, tribu des Olées^
voisin desTroônes, qui se distingue ainsi : calice à ô dents ;
corolle rotacée à 5 lobes; anthères presque sessiles ; ovaire
à 2 loges ; drupe charnue, à 1 loge. Les espèces de ce genre
■ont des arbrisseaux k feuilles persistantes, coriaces,
■essiles. Leurs fleurs sont blanches, disposées en grap-
pes, et leurs fruits sont noirâtres Les fliaria croissent
spontanément dans l'Europe méridionale. Le F. à iarges
feuilles (P. lutifolia, Lamkj s'élève souvent à plus de
& mètres. Ses feuilles sont opposées, glabres, dentées, et
fM fleurs un peu Jaunâtres naissent en grand nombre à
raisseUe des feuilles. Le F. à feuilles étroitet (P. an-
fnutifolia. Un.) a les feuilles très-allongée», entières, et
les fruits apiculés. Ces deux espèces qui croissent en
France ornent agréablement les Jardins paysagers. Dans
le nord de la France, on les plante souvent dans les
bosquets, au lieu des alatcmes, qui sont moins rustiques;
cependant ils craignent les grands froids. Leur bois, assez
dur, est employé par les tourneurs. G — s.
FILASSE (Botanique). — Voyez Chanvrb.
FILET (Botanique) . — On donne ce nom â la partie
<ttdinairement filamenteuse de l'éianiine qui supporte
1 wthère. Cet organe manque quelquefois, comme dans
l'aristoloche ; l'anthère est alors dite sessile. Le filet a
Itmème organisation que les pétales; aussi présente-t-il
quelquefois la même forme que ceux-ci ; ainsi, dans les
Mlisiers, il est large, mince, souple, coloré cononie im
P^e; on le dit alors pétalcide. Le filet est capillaire
qaand il a la finesse d'un cheveu, comme dans la plu-
I^ des graminées et des plantains. Dans le sparmannia
d'Afrique, il est toiii/eux, c'est-à-dire qu'il présente des
renflements comme des nœuds de distance en-dbtanco.
Le filet peut être encore crénelé^ spirale^ génicuié^ etc.
Le filet est en outre velu comme dans l'avocatier, glan*
duleux dans la fraxinelle, barbu coomie dans les mou-
rons, n est quelquefois aussi doué de mobilité. U est
élastique dans la pariétaire, et irritable dans l'éplne-vi-
nette, la rue, etc. (voyez ELAsnQ0B8).Lea filets peuvent
être soudés entre eux (voyez Diamlpbib, AHTBàaa, ÊtAi-
MINB, FLBOa).
Filets (Chasse, Pêche). — Ce nom s'applique d'une
façon générale aux liens plna on moina compliqués que
l'on dispose pour capturer des animaux. U y a lieu d'éta-
blir une distinction fondamentale entre les filets dont on
se sert contre lea animaux terrestres ou aériens, et ceux
que l'on emploie contre les animaux aquatiques.
Les premiers, ou filets de chasse, sont particulière-
ment usités pour s'emparer des diverses espèces d'oi-
seaux. Il faut signaler d'abord comme lea plus simples
les pièges k oiseaux nommés lacets et collets (voyez ces
motsK qui ne sont pas de véritables filets. Les filets pro-
prement dits sont nombreux ; on trouvera ici l'indication
des plus importants.
Varaigm est un filet à mailles de fil délié, disposées
en losange et larges de 0*,0& k 0",08 ; sa laiigeur est de
4 mètres sur 6 mètres de hauteur ; on le teint habituel-
ment on brun ou en verL On le tend verticalement sur
un arbre pour capturer des oiseaux de fauconnerie au
moyen d'un duc privé ; ce filet doit tomber à la pr^
mière secousse que lui imprime l'oiseau de proie. On
fait pour les merles des araignée à mailles larges de
(r,027 ; le filet a 2".G0 de hauteur sur 3 mètres à a",&0
de largeur; on les dispose d'une manière analogue au
milieu d'une haie.
Le hallier est un filet beaucoui) plus long que haut, et
r9 l'on soutient au moyen de piquets fix6 en terre, de
tance en distance, et qui forme une espèce de barrière
où vient se Jeter la proie. Gomme on emploie ce genre
de filet pour prendre les faisans, les canards, les poules
d'eau, les plongeons, les râles, les perdrix, les cailles, etc.,
les dimensions des halliers et celles de leurs mailles dif-
fèrent beaucoup selon le genre d'oiseaux auquel on les
destine.
Les nappes sont un filet double employé surtout pour
prendre les alouettes, et dont la disposition est assez
compliquée, parce que les deux morceaux du filet, éten-
dus sur la terre, doivent pour capturer les oiseaux se
redresser ne tournant autour d'un de leurs côtés et venir,
comme les deux vantaux d'une trappe, se refermer sur
l'aire où on est parvenu k attirer ces animaux. L'oise-
leur est blotti dans un trou creusé en terre, à quelque
distance, et c'est au moyen de cordes attachées aux deux
nappes qu'il les referme, quand il le juge à propos. Pour
attirer les oiseaux sur l'aire laissée entre les deux nappes
tendues, on se sert d'un miroir k facettes ou de mo-
quettes (voyez MiROias a alouettes, Moqoettb).Ou em-
ploie aussi les nappes pour prendre les ortolans; enfin
on fait encore la chasse au canard avecdes nappes teintes
en brun et huilées. Les nappes à alouetter ont ordinai-
ment !ô à IG mètres de longueur sur 2",C5 de largeur,
et leurs mailles en losange ont 0",020 d'ouverture ; dans
les nappes à canards, on donne aux mailles une largeur
de (r,08n.
Le traîneau ost un filet long de 16 à 20 mC^ressnr
5 A (i mètres do îorge ; la dimension des mailles dépend
du genre de gibier auquel il est destiné : à chaque extré-
mité on attache une perche aussi longue que la largeur
du filet. La chasse se fait la nuit par deux oiseleurs por-
tant chacun un bout du filet ; si l'on a pu reconnaître
d'avance le point où s'est remisé le gibier, elle consiste
simplement à étendre en silence ce>aste filet sur l'em-
placement où gîtent les animaux endormis. Lorsqu'on ne
sait pas où est remisé le gibier, les oiseleurs tiennent
leur filet k petite distance de terre^ un des côtés traî-
nant presque, de façon à éveiller les oiseaux par le bruit,
pour abattre aussitôt le filet sur eux. On chasse ainsi les
alouettes, les cailles, les perdrix, les bécassines.
La tirasse est un long filet de 12 à 15 mètres, avoc
mailles en losanges, larges de (r,040; on l'emploie pour
chasser les cailles et les perdrix, avec l'aide d'un chien
d*arrèt bien dressé. Deux chasseurs tiennent le cordeau
de la tirasse, et, dès que le chien tombe en arrêt dans
une pièce, les deux chasseurs avancent sur lui en traî-
nant le filet t ils font ainsi lever le gibier qui s'engage
dans le filet en fuyant dans le sens opposé au chien. •
On nomme rafle un autre filet contre-maillé, large de
4 à & mètres sur 3",30 de hauteur. La chasse se fait par
FIL 9
IM nritt 1m p)"! Mira ir. l'IiÎTer, ctfiîBcan moim
quatre pcraaonea. On emploie ce B'f t le ioag d'anc baie
sA l'ibrilenl la oiieani Ift nuit; deai perches lëgèras,
hnignet da 4 mttm i 4'.30, wntieniieDt lei deux cAtéi ;
(I«ni ebotienn les porleni, pendant qu'an troUIfeme,
«rec DM lOTcbe, le tient derrière le fliet par npport
1 la liaie; «nfln, )« qnatrltnw cbatsear, placé de l'autre
cAté lie la baie par rapport aux trots première, la frappe
tire Vue ganle pour fali« envoler le» oiseaux qui, ae di-
rigeant *eia la lomière, se prennent dani la rafle qoe
l'nn abat sur eui.
La tonnelle mvrft e«t nn fliel I aloneltea, en Ibnne de
(nuide boorsc naillJM. terminée en pointe. On flie cette
pointe avec an piquet an fond d'un sillon de terre la-
Iwnrée; t'ontrée, qui a an moins BmMrei de hanteor,
rttfliéo d'antre part ao moren de deux piqnels. De cha-
qiiecOtédecelUptprincipat Mnt disposés d'aulrct flleti
ipiidns de biaia et en dnni-eerclo. Lrs ebaseeors en
luaci grand nombre et mardiant conrbés rabattent tes
Blooeitn -
-<^V^^
1 FIL
F1L04ELLK (Zooloic. iiidiittri. — Toya* \r> a vk.
F[LOD(ZooIofle],B/)«iti/«f.Co».— & *— *
de l'ordre deaJeoiifAôpfAiir-' — »-- -=-
du icrand genre Uibrt de L
Cuiier a formé ce genre pour
une espèce de poissou de I* m
des Indes, que l'on avait ran|
Jusque-là piraij \e% sparcs; c'<
le Sparui imidialor de Pallu,
poisson roogRltre, rcmirquable
par l'extrËnie eileaston qu'il peut
donner i la bouche; cdle-d k
IransFonne niot* en une nrle
de liibe qui saisit sn passage W
petits poiMons dont k. nonnit
le fliou. Son nom français eomne
M» Dooia litina font allusion à
cette confonnation.
nLTRATIOr""
La flitralion a
qui a pour but de séparer d'un
liquide une sulwtance solide qnH
lirnt en EnspensioD. H faut dis-
tinguer le» flilrations faîte* en
grand de celles qui ne s'exécu-
tent que sur de petites portions.
Dans ce dernier cas. l'on emploie
dr préférence desfllires en pa|rier /
non collé, l'our le*faire,onpn-nd _. .„, .j^t. .
un carré de papier que l'on plk ^ — , ■
ronime l'iodique la Dgnre IIU,
de façon à obtenir le rectangli; Ane On rwntoa oi
_i - pliant autour de orf et de ne. On a '
deux psr des pi
niera peuvent erre eu
nitre k obtenir sciie diiisloni sur nue de* f^ei t»
recrangle, les divisions convergeant toaie* ver* «^ U
Alire ainsi tenninil, on l'ourre, et l'or conatate â deci
endroits oppoii}» deux plia consécutib dt merM ma; «■
forme on petit pli intermédiaire appelé pli' d^ wtmttmi
Berlholkl. On replie leflllreeton le coupe (Jlg. Ittï.
ee qui lui donne la forme ronde. Les plis du Btre dofnm
Mre fortement arrêtés par la pression de l'ocre, nais ac
doivent passe prolonger Josqu'aii centre o, parte qu'es
ce point le papier pourrait ce percer. Pour oovrir le fi-
fre,on souOle dedins, puis on le placedaurtnlaDDoir.
an bord duquel il doit arriver presqne eiacl«me<it. Pour
verser un liquide dans leOIttf, il faut le fairbcookr >
lin fond, et lesoiseaox «ont capturé*.
On emplme, pom- chasser les bécaaes, des filet* com-
posés de nappe» et asseï compHqués, nommés panfAt^i,
A>nt il sera parlé k un article apécial{vo;ex Pairrailnt].
Les Blets constituent de» engins de cbasie tris-
d«tractenn. Aussi les braconniere en font-ils un
grand nsage. Lee lots et règlements protecieort du
gibier interdisent l'usage d'un grand nombre de ces
engin». Quant aai fllets k poissons, voyei Ptcns. —
Consnitez : Dubamet, Irait, oéx. dei jiéchet. — Bau-
dilUard et de Oalngerr, DiW. dei ehasiei et det péchu,
FILEDSES (Zoolnitle). — Nom donné I nne fsmllle de
rentre des ilrachntilct pulmonaire); Il est s^nonTme d<
rtlui d'Jran^idn (voyca ee mol), et comprend le irai
genre AaAicMte.
l'lLiËltiiS(Zoc*ogie). — On nomme ainai les organes
qui produisent, dans les araignées, les flts dont elles tis-
sent leura toile». Réaumur les a bien décrits, et après
lui Trévlranus. L'apparoil sécréteur de la sole est slloé
dan»l'abdoraon,prè«de son origine; lise campoaed'nne
petite vésicule transparente, placée de chaque côté k la
bsse d'un groupe de six tubes recourbés six i sept fois
sur eux-mêmes, et qui Tiennent aboutir à deux ou trois
paires de mamelon» charnus k l'extrémilâ, cylindriques
DU coniques ; ce sont les filiirtt. Leur exlrémltL' est
percée d'une infinité de irons très-petit» par où sorlent
les fils eitrCmement ténns, qui s'unistent pour former le
III d'araignée. On verra au mot Vm a
soie comment sont dEspoçées lesfllitrea
■« clwnillM.
FILIPEKbULE (Botanique), dn la-
.]ii filtm, fli, pmfuiuT, qui pend-, k
I nuse de la forme des racines. — Eb>
p4^cedeplantesdu genre Spi*rA(vo;ei ce
ii:at) [Spiraa filipendula, lÀa.), ippar-
■enant k la famille des Spiriaeées, trte-
vnisine des Ifosscées. C'est une berbe vl-
vnce élevée k peu près de (r,GO. Ses rv
cinw tubéreuses sont Irès-rlcbesen ffi-
r nie accumulée dans de gros tubercules
'iispendo»kunfllnraenH/io. lll3).Sts
touilles sont composées de segmenta fi^-- ni',
eblongs, aigus, dentés. Ses fleura, dis-
posées en corymbes Ikcbes, seul blan-
1 lies, i sépales réflécliis. Ses carpelles
sont veluE', disposés parallèlement. La
nii pend nie est une planie IndigbnB. Bile
est asseï commune dans le« bois sablon-
neux et frais dea environs de Paria. On
r 1 rencontre aussi quelquefois une ra
ritftS k (leurs doubles. Les racines de
cette plan te renferment une s SSCI grande
quantité de fécule qu'on pourrait uti-
liser pour l'alimoniaiion. Elle est unie
Aun prioeipoaBtringentdontonpeutfa-
cliement laprlver |A Hicbard] etqui
rend la plante propre au tannage des
cuirs. Ces lubcrculea pourraient même
fournir un légume sain et nourris- p,. mt. _coi(«ihs*'m Ww.
FILON (Géolo^e). - C'est nn* ,^
disposition particulltre des roches dans le Min do I» i loogd'unebagoettequi dirige ce liqoidettlofcit !•■■
urre; elle est déBale et eipliqn4e au 3iat Ml^ES. | ber tans choc snr les paroi* du Bltro. La Igwe IIIC
FIL 9
motre le Unaa d'un prtd^té Wpe*é mu )e filtre que
rocoit reatoiuwlT F.
Lm Blti«i «n papier loni d'un qmi* fort restnuit i lU
•-' -■-■— ' Tiarmacie* et II vie
i* coniiderablet, on
^
u
^>
il
lami de poinlee Buxqaelles on iccracbe one toile à
inaïlles One*; on doit, btuiI choque opdralioa, monJIIer
.a toile kllQde|ODlIer ie« Bbreietde serrer le tinu.
, de forme conique, hit
1 croisé. Elle aervait lui *□-
iTant d'en faire usage, on la
[liijdo pareil à celui que l'on
les pore» du lissu; ou la dis-
■ ordinairement- -' —
Ia chaosH eat
irétolTc de laine ou de
tiens il llltrer rbvpoci
iaiaBG îmmr —
leut filtrer, <
pose enanite . . .
ou en étaiu. Les liqnortsieK en lont un fn-and usage,
m»is, en général, ils en gamiueni l'intérieur avec de la
p&ta t papier tris-blanche. Celle p&te s'attache fortement
Mix paroi* de la cbaiisae et concourt à la flltralion.
1<ea eaui qui servent & l' aliment a lion aont souvent
traubieseldoivenc être filtrées; cette opiïrationee Tait chez
le particulier même, dans des rontuiie:^ affectées k cet
usage, on bien encore dant des appareils qui flllrciit
d'un aeul coup loaie l'eau destinée t un grand établisse-
ment ou mSme à une fille entière. On «n acrt alors
comme matière flitnuite d'épongés, de pierre calcaire
poreuse, de eharbon pulvérisé, de sable, de laine -
. Les eam du Niger ont en!
lur des éponges. En Ktpagne, c'est par
iQclarifle les sirops, Amy, arocat — "—
lemcnt de
ES éponges doivent étrechnisifs bien saines,
d'ur. ji-aln assez fin, régulier et semS i elles doivent avoir
été débarrasaées au préalable de toute mstiÈre terreuse.
Quand elles servent, elles doivent être plongées complé-
lemcnt dans la masse d'eau, et quand elles ne aerrenl
pas, on doit les dessécher parfaitement; s.ins celte pré-
caution, elles moisissent et communiquent un mauvais
Eût RU liquide. Si cet accident k produit, il faut les
IV macérer pendant quelqna temps dans une solution
faible d'ammoniaque. Quand les éponges sont amollies
par l'nsage, on leschange.
Lra aitre» en pierre poreuse sont aussi connus depuis
longtemps, et on peut encore leur appliquer celte dt
cripiion donnée par Duchesne, en 1800 (Diciiomaire:
riiidvsirit): • Les fontaines en pierre flllrante sont i
pierre de liais, rondes ou carrées. Jointes ensemble par
B mastic Impénétrable ï l'eau, et peintes extérieurement
ï l'huile en forme de granit ou
iliyre . Elles COO'
Fa
_ . 1 (biid de la ftonttiM nne petits chambra plu* Mi
moins grande et bien mastiquée, avec trois à quatre
pierres de 0',0ï7 d'épaisseur, dressées de champ, pou-
vant contenir à peu près deux I troia pintes d'eau. Ce*
Siema filtrante* viennent de Picardie. C'est on posiani
travers ces pierres que l'eau versée dnns la fontaine
filtre M s'épure, et de «aie et bourbeuse qu'elle était,
elle en sort claire et limpide par un robinet qui pénËtr*
dan* cette chambra lerDKe,dBni laquelle entra un lujau
mastiqué qui, venant aboialr au haut de la fontaine, sert
à donner de 1 air i l'intérieur de la chambre on résef'
voir, et fadllte l'écoulement de l'eau. A peu prèstou*
les trois mois, el loi^ue le* pores de la pierre flllninte
■ont bourhéa par la boue et les saletés de l'eau, on ri-
tisse 1* pierre avec un raclolr et on lave. Ccst afin (fue
la pierre qui courra la petite chambre s'encroûte moius
quelle est posée eu forme de toit. ■
Lee mof ens de filtrage que nous venons de décrire sont
limités aux usages domestiques. Il faut Indiquer miin-
tenaat les procédés emploi-és en grand. La ville de Pari*
seMTtdes filtres Fonvielle {fia- un), modifiés parlIH.
HarcMbal m compagnie. Ce Bllre se compose de couche*
superposées A,A', ^" d'épongés, de gros sable légtremeni
tassé, de jTts On, de gros sable de rivibre, et enfin t la
partie Inlerleura de charbon végétal, grossièrement pul-
vérisé i chacune de ces substances e»t séparée des autres
par dee faui fonds percés de trous. L'eau arrive sous
nne pression due à l'él^vailoD de «on niveau. Cequ'ily a
deplusremarauable, c'est lo mode de nettoyage employé
SerH. FoDYlolle, et qui con*isi« dansractionaimultaiiM
e courants d'eau qui pénètrent brusquement dans de*
direcilonsettdeshauieurs diverses, remuent la masse dea
matières filtrantes et eatralnentrapidcmentleBlnipuraté».
Cn autre système de filtre d'un usage assci avv.lagcui
esi le filtre Soncbon. Il se compose de deui partlesi
1* le dégrsisseur; 1* le Bllre propremout dit. Le dégriia-
•eur est constitué par des caisses eu bois do 0*,4D de
hauteur et 0',80 de cûié; à 0',09 du toud est tendue
une loile. L'eau (ûrive par la partie inférieure, s'élève en
traversant la toile qui s'oppose au passage dos sédi-
meou trap volumineux. Do temps k autra, ou nettoie le
fond de la caisse. L'eau se rend de là dans le Bltre. Ce>
Ini-daecompose de couches superposée* de laine ton-
tisse, maintenues par des morceaui de serge et desgnl-
laacs méWliques ; l'eau s'écoule de haut en bas k tra-
vers cet assemblBEe. Ces filtras se salissent rapidement,
mais se nettoient avec une grande facilité. La lai ne, avant
d'Être employée, doit être parfaitement dégraissée, puis
blanchie au soufre. Pouréviier le goût que peut commu-
niquer ce mode de blanchiment, on procède a un lavage
par l'eau additionnée de carbonate de soude. Sans ces
précautions, les matières eonteuups dans la laine peu-
vent entrer en fermentation putride.
On appareil qui a eu aussi beaucoup de succès et le
filtra des bains chinois dû 1 MM. Lanay et Sormey. Le
filtra est drculaira et tes matièras flllranles y iont dis-
posées en couches^ concentriques j I eau pénètre par la
cliangeroent
I- circonférence et s'écoule par o
vH do porpl.j.-. I - — - ,
I, auivant leur grandeur. Au résulte deux avantagea MA
.1 ....-..•...,{• ;niiiridiifw.viDni ' KniftAiiprift la direction vertical
lTaT.Ï»"°a7é;.'.|C.l r»ï"ï' 1""^^^^
FIS
996
PIS
reao dépofe tes plui grosses impuretés. 2* La surface
du filtre mise en contact avec Teau «st au débat coosi-
ddrablff Les matières Altraotes sont da grèo en poudre
et du charbou pilé.
La flltration des eaux pour Talîmentation des villes
a*a été encore employée que dans fort peu de cas. Elle
a soulevé des objections, principalement de la part de
M. Grimand de Caux, dans son livre intitulé : Des eaux
pûbHques et de leurs applications, H. G.
FlHfiBIARIA (Botanique), du latin /Imftn'tf, frange. —
Genre de plantes Cryptogames acroçènesy de la famille
des Hépatiques^ tribu des Mardianttées^ éubli par Nées
d*JSaenbeck {Hor, pftys. Berol.U pour des végétaux qui
croissent sur les rochers, la terre ou les mousses, dans
les hautes régions montagneuses des deux hémisphères,
et dont cinq ou six espèces se trouvent en Europe sous la
forme d'expansions verdoyantes, membraneuses, de pe-
tite taille.
FIMBRISTYLIS (Zoologie), do latin flrimbria, frange,
uni au mot style. — Genre de plantes Monoootylidones
périspermées^éiMiptir^tAïX. {Ènum, II), dans la famille
des Cypéracées^ tribu des Sdrpées, et qui a pour type le
Scirpus nutans de Halacca. Caractères distinctife : style
articulé avec Tovaire; réceptacle dépourvu de soies;
chaume sans nœuds ; feuilles étroites, le plus souvent
canaliculéek Les espèces sont nombreuses et répandues
dans les régions tropicales. La F. fileuse de l*lle Maurice
est d*une belle teinte glauque; la.tige est haute de 0",6S.
La F, mucronée croit à l'Ile de Halion.
FINTB (Zoologie). — Espèce de Poissons^ du genre
Alose (voyez ce mot); c'est le Clupea finta (Gurier),
nommé venth par les Flamands, agone par les Lom-
bards, lachia et alachia par les autres Italiens. Plus
allongé que l'alose, ce poisson a cinq ou six taches noires
le looç du flanc. D habite tout le bassin méditerranéen ;
sa chair est bien moins estimée que celle de l'alose .
FIROLLE ou FiROLE (Zoologie), FûY>to, Pérou —Genre
de Mollusques f classe des Gastéropodes^ ordre des
Bétéropodes, Ces animaux, formés d'une substance géla-
tineuse, transparente, sont des espèces de limaces com-
primées latéralement pour nager et difficiles à voir à
cause de leur transparence même. Ils ressemblent aux
carioaires par la conformation du corps, de la queue, du
pied, des branchies et des viscères, mais ils n'ont pas
(le coquille. Leur museau s'allonge en une trompe re-
courbée, et leurs veux ne sont pas précédés de tentacules.
Souvent, de l'extrémité de leur queue, pend un long filet
articulé, dont la nature n'est pas bien connue. La
F, Cuviera^ Lesueur, Pterotrachœa coronala (Forsk.),
très-commune dans la Méditerranée, est la plus grande
du genre ; mais on en connaît beaucoup d'autres espèces.
FISSILABRES (Zoologie).— Première section du grand
genre Staphylin de Linné (Insectes coléoptères penta-
mères, famille des Brachéljutres) ; établie par Latreille
et comprenant les genres ôxypores^ Astrapées^ Siaphy^
lins propres, Xantholitts, Pinophiles, Lathrobies; ils ont
pour caractères communs, la tête nue, unie par un rétré-
cissement bien visible au corselet, qui est carré, demi-
ovale, arrondi ou découpé en cœur.
'FiSSlPARITÉ (Physiologio), du latin fissus^ fendu, et
parère^ produire. — Mode de reproduction observé chex
on assez grand nombre d'êtres organisai, animaux ou
végétaux, d'une organisation très-simple , et particulière-
ment chez ceux de ces êtres que l'on nomme habituelle-
ment infusoires. Le corps de l'être vivant s'étrangle par
un rétrécissement spontané, de façon à se montrer bien-
tôt conformé en deux lobes; puis, l'étranglemeoit deve-
nant de plus en plus marqué, l'être organisé se divise
bientôt en deux êtres distincts qui, séparés l'un de l'au-
tre, se montrent aussi complets que leur parent commun
l'était avant la division. On dit que ces êtres sont fissi--
pares ou snissipares.
FISSIPÈDES (Zoologie), du latin fissus, fendu, et pes,
pied. — Ce nom a été appliqué par divers naturalistes
pour désigner les mammifères ongulés, dont le pied se
compose de deux ou quatre sa-
bots, comme les cochons, les
cerfs, les bœufs, les moutons.etc.
FiSSlROSTRES (Zoologie) ,
du latin fissus, fendu, et ros-
trum^ bec — Cuvier donne ce
nom à une famille d'OtVeatu;,
de l'ordre des Passereaux, qui
ont le bec court, large, aplati
horizontalement . légèrement
crochu, sans échancrure et fendu très-profoodément. Ces
-\^^
f||. 1118. — TéU d'un oU«ao
SMir»ftr« («iigoolcfcnt d'Io-
ropt).
oiteanz, euentieflemeot iuaeetivorei et par
de passage, engloutissent dans leur làrit boodie ont
quantité prodigienae d'insectes qufls aMUmpem aa voL
On les divise en F. diurnes ou Biromdeiiee. et «o F. mot-
tûmes ou Engoulevents (Toyex eea mots).
FISSDREdb Glasir (Anatomie), fissura^ tete. — On
appelle fissure gléndidale on de Gloser one petite isale
que Ton remarque au fond de la cavité articulaire (oontf
gUnMe) de l'ot temporal. Elle doone paasage kVmp^
physe grêle de Raw« qui appartient à l'oa
teau, au muscle antérieur do eet os, «
auditifo externes, à la corde du tympan.
Fissnaa a l'anos (Gbiruivle) . —On désigne par <
unepetite solution de continuité ulcéreuse, allongée, aa-
perflcJelle, qui a son siège entre les plis de la oieoifaraBs
muqueuse de l'extrémité inférieure du rectum. A peÛM
signalée par quelques auteurs, tels que Lernoonier, Sa>
batier, cette maladie n'a été pariîsitemeni décrite 4|oe
par Boyer. Elle semble due, suivant lai, à la eooslrîetiao
spasmodîque du sphincter de l'anus, et est caractérisés
par une douleur fixe dans un point da pooitaor àt
ranna. Cette douleur, d'abord légère, devieot bseotdi
insupportable, surtout pendant la défécatioa et quelque
temps après. La crise dureordinairenientplttsieorsIieiM
et foit redouter aux malades d'aller à la çarde-mbe. CeOt
»n, que l'on aperçoit (katement en écar-
petite ulcération,
tant les plis de l'anus, est oependant qoelqueftiia aitaie
trop haut pour être visible ; dans tous les cas, le doigt
introduit dans le rectum éprouve une constrictioa
forte et cause une douleur vive, lorsque l'oo appok
la gerçure. Le traitement institué par Boyer
dans une incision qui opère la section dea fibres ciroB-
laires du sphincter, et est pratiquée sur la fissure mêiBe,
ou bien sur tout autre point du pourtour, n est bien en-
tendu que l'on n'aura recours à ee mojen que loraqos
l'on aura essi^é vainement les émoUieots, les deni-
bains, les injections narcotiques, lea suppositoires avec
les pommades opiacées, etc. On devra pendant ee temps
prescrire un régime délajrant, dea laxatift, etc. D'autres
praticiens, MM. Bretonneau , Trousseau , etc., pensent
que la maladie consiste dans le relâchement de la por-
tion du rectum située immédiatement ao-deesos ds
sphincter ; que, dans cette portion rel&chée, les naaUèrcs
s'accumulent au point que chaque fois que le malade va
k la garde-robe, les efibrts inouïs qu'H (ait finissent par
amener le plus souvent une déchirure qui constitue la
fissure ; frappés de cette idée, ils ont sonêé à administrer
la ratanhia, pour rendre à la portion inférieure do refr^
tum le ressort qui lui manque ; non paa qu'ils en fasseoi
un remède spécifique, car, suivant ces praticiftia, il
est probable que d'autres substances végétales se rap-
prochant de la ratanhia auraient les mêoaes propriétés;
telle est la monésia employée par MM. Payen et Uanec
Voici comment M. le professeur Trousseau formule an
traitement par la ratanhia {Traité de thérapeutique^
par Trousseau et Pidoux) : • Nous faisons prendre cbaqoc
matin au malade un lavement à l'eau de son ou de gui-
mauve, aflu de vider l'intestin ; une demi-heure apnès
que le lavement est rendu, nous administrona un quart
de lavement composé de 150 grammes d*ean, et de 4 à
10 granmies d'extrait de rat^inhia; noua y ajoutons
4 grammes de teinture de ratanhia. Le malade ne doit
conserver ce lavement qu'un instant, et il eo prend uo
semblable le soir Si la fissure est profonde^ on donne
des injections de solution astringente, qui seront ren-
dues immédiatement • Souvent , pendant les premiers
Jours du traitement, les douleurs sont plus vives, parte
que les malades vont plus souvent à la garde-robe ; dans
ces cas, on fera bien de ne donner qu'un lavement par
Jour au lieu de deux, pendant les premiers Jours. Ce
traitement, du reste, peut subir quelques niodiflcat.^ifli
dont le médecin sera Juge.
On appelle aussi fissw^ ou fêlure d'un oa une so-
lution de continuité sans déplacement, qui n'intérei
qu'une portion de l'épaisseur de l'os. F — n.
FISSURELLE (Zoologie), Fissurella^ Cuv. —Geoie ds
Mollusques de la classe des Gastéropodes^ ordre des &»
tibranchesy détaché par Cuvier de la tribu des Patelk*
de Ltunarck. Ce sont des animaux oblongs, à tète dis-
tincte, terminée en avant par une trompe courte et ar-
rondie à l'extrémité de laquelle est la bouche, et garnis
de deux tentacules coniques très-saillantt portant les
yeux au côté externe de leur base. Leur manteau (sl
fig, 1 119) est grand, mince, ouvert en avant pour la cavité
branchiale, au fond de laquelle est l'anus, et ftndu| »ur
le milieu du dos; deux grandet branchies eu fomedspë*
PIB
997
PIS
nict» égaies et dirigées eo avant, naUaent de diaqae eùté
au doa. Leur pied {p) est très-grand, ovaICt épais et mus-
eiileai.Lk coquille est eonfbrméeen ctee surbaissé, avec
an aoainiet tronqué et muni d'nno ouverture {n) un peu
allongé» aerrant à la fois d*anui et de passage pour la-
rif. tus. — ruMirctU (i'Aftinal «1 U eoqiuU«).
tfoduire dans la earité branchiale Teau nécessaire à la
respiratiOD. Ces mollusques sont communs sur toutes les
cetes; ils ae fixent sur les rochers et se déplacent fort peu.
La F*, de Magellan (F. picto, Lam.) a une grande et
belle ooqoiUe (longtienr, 0«,00) commune dans lea col-
lectioiis. La F* tqunmoia est la plus grande et se trouve
à l'état fossile aui environs de Paris. L'espèce la plus
commune dans la Méditerranée, la F, grecque (F. grœea^
Gmel.), eat connue à Msrseille sous le nom é*Oreuie de
saint Pierre. Lespéclienra en mangent quelquefois l'ani-
mal.
FISTULÂIRE (Zoologie), Fiatularia, Lamk; du latin
fytula^ tnyaa. — Genre de Zoophyiet de la daase des
tdànodermee^ famille des Holothuries de Lamarck ; elle
est caractérisée comme il soit par cet auteur : corps
libre, cylindrique, mollasse, à peau coriace, rude et pa-
yeuse; bonche terminale entourée de tentacules dila-
tés en gâteau au sommet C'est un démembrement du
genre Holothurie^ destiné aux espèces dont le corps est
eflUéet rooni de forts tubercules.
FttTDLAims (Zoologie), Fistularia^ Lin. ^ Genre de
Fùieeons de l'ordre des Acanihoptérygient, famille des
Bouches en flûte^ caractérisés par un corps cylindrique
k>og et mince dont la tête forme le tiers ; cette tète est
constituée par no tube long au bout duquel est upe bou-
die horizontale et peu fendue; six ou sept rayons bran-
chiaux, des appendices osseux s'étendent en arrière de
la tète et reoforrent la partie antérieure du corps ; dor-
sale au-dessus de l'anale ; canal digestif droit à deux
cœcums. Covier divise en deux sous-genres : 1* les
F. proprement dits {Fistularia^ Lacép.), qui ont la na-
geoire dorsale et l'anale composées de rayons simples ;
les intermaxillaires et la mftchoire inférieure garnis de
petites dents et an filament mince aussi long que le corps
fixé entre les deux lobes de la caudale. Leurs écailles
sont très-petites. La plus grande espèce est le F. petim-
bre (Fv tabacttfia^ Lin.)i qui atteint 1 mètre de longueur
et vit dans les mers des Antilles ; sa chair est maigre et
de mauvais goût. 2* les Aulostomes^ qui ont le museau
plus court et la vessie natatoire plus ^nde que les pré-
cédents, une dorsale précédée de plusieurs épines libres,
des m&choires sans dents et le corps écailleux et moins
grêle. On en connaît une espèce de la mer des Indes.
FISTULANE (Zoologie), Fistulana^ Lam. — Genre de
Mollusques de l'ordre des Acéphales^ ftunille des Acé^
phales testacés, tribu des Enfermés^ se rapprochant du
genre Taret et menant le même genre de vie. Ils se per-
cent dans le sable, le bois submergé, certaines pierres ou
eertaines coquilles des trous qu'ils tapissent d'une ma-
tière calcaire constituant pour ranimai un tube complé-
mentaire en forme de massue et entièrement fermé par
le gros bout. Ce tube contient la coquille qui est libre et
a dent valves petites et brillantes, avec un ligament exté-
rienr droit. On en connaît plusieurs espèces vivantes et
«Msiles; celles qui vivent aujourd'hui sont exotiques.
FISTOLE (Chirurgie), du latin fistula, — On appelle
unsi une solution de continuité constituant un ulcère en
forme de canal étroit, profond, plus ou moins sinueux,
entretenu par un état pathologique des parties molles
OQ des os, ou bien encore par la présence d'un corps
étranger quelconque. Parmi les fistules, les unes s'ou*
yrent seulement sur la surface de la peau par un ou pln-
nears orifices; d'autres ont en même temps une ouver-
ture à la Aeau et aboutissent par un ou plusieurs ori-
fices sur ces membranes qui appartiennent aux systèmes
muqueux, séreux, synovial. Ce sont des affectiuna con-
sécntifcs à qnelqae maladie primithre; ainsi le dé*
collemeot de la peau, raflaissoment, la destruction dn
tissu cellulaire à la suite d'abcès, la situation déclive
d'an foyer profond dans lequel le pus stagne, l'ouvorture
ulcéreuse d'un kyste, d'une grande cavité» d'un vaisoesa
Ij^mphatiqae, les plaiea avec solution de continuité des
sinus frontaux, des sinus maxilUires, du larynx, etc., la
carie, la dénudation, la nécrose des os, des cartilages, la
présence de corps étrangers, etc. Toutes ces diverses
causes doivent être prises en sérieuse considération
pour le traitement Obs tri^ets flstulenx fournissent
par lear sarfî^e interne des liquides purulents dont la
nature varie auivant lea parties aHèctées, Tandenneté
de la fistule, son étendoe, son plus on moins grand de-
pé d'inflammation, etc. Ils sont tapissés d'abord par dea
bonrgeooa celluleux et vasculaires qui bientôt s'aflUssent
et sont remplacée par une couche membraneuse roo-
geàtre, humide, dont l'épaisseor augmente peu à peu,
et qui ont une cwtaine analogie avec lea membranea
muqueuses. Leurs orifices sont généralement entourés
d'engorgementa celluleux, plna ou moins dura, qui cons-
tituent des fényositis ou des callosités.
Les fistules cutanées occasionnéea par le décollement
et l'amincissement de la peau on lorsque celle-ci n'a
pas été entièrement dépouillée de son tissu cellulaire,
cèdent quelquefois à une compression méthodique se-
condée par le repos -et quelques injections stimulantes
(eau iodée) propres à provoquer le développement de
rinflammation. 81 ce moyen échoue, il faut fendre
le tn^t fistulenx et le réduire à une plaie simple que
l'on panse avec la charpie. Les fistules profondes gué-
rinent quelquefois aussi par la compression et une
situation qui dscilite l'écoulement dea liquides; on est
obligé parfois aussi de fendre la paroi antérieure du foyer,
si cela est possible, ou de praûqoer une contre-oaver-
Uire pour y passer un séton. Lorsque la fistule est entre-
tenue parun%#fe,s'ilestsuperficiel,il faudra l'extirper,
ou bien, s'il est trop considéirable, l'ouvrir largement et
L faire des inJi>ctions irritantes ou appliquer un séton.
*s trajeta fistuleux qui communiquent avec les grandes
cavf/^f sont graves; ils peuvent être entretenus par une
inflammation chronique de la plèvre, des .poumons, du
péricarde; on doit les tenir suffisamment dilatées pour
faciliter l'écoulenoent des liquides ; on y fera des injec-
tionsémollientes,résolutives;leurguérison est lente et très
problématique. Lorsqu'elles sont entretenues par la pré-
sence d'un corps étrange, il faudra l'extraire, si cela
est possible. Dans le cas où il y aurait quelque compli-
cation tenant k un vice scrofuleux, scorbutique ou autre,
on aurait recours à un traitement général approprié,
dans le but de modifier l'état des parties. Dans tous les
cas, les fistules anciennes, pour peu qu'elles aient d'éten-
due et que Técouiement des liquides soit un peu considé-
rable, ont toujours pour résultat un aflaiblissement des
forces, une atteinte souvent assez profonde à la consti-
tution qui demande l'emploi d'une médication tonique,
d'un régime fortifiant et de conditions hygiéniques fa-
vorables. Enfin, les fistules déterminées par une lésion
des canaux excréteurs, quelle que soit la cause qui a pro-
duit cette lésion, constituent une classe à part dont lea
principales sont : les F. lacrymales^ les F. salivaires^
les F. biliaires^ les F. à Panus^ les F. urmatre^, etc.
Nous allons dire quelques mots de celles qui ont le plus
d'importance et que l'on rencontre le plus souvent dans
la pratique.
!• Fistule lacrymale^ tumeur lacrymale, — Ces deux
expressions servent à désigner les deux phases, les deux de-
grés d'une seule et même maladie. La tumeur lacrymale^
qui ason siège près du grandanglederoBil,seterminequel-
quefois par la guérison; mais le plus souvent elle ne fait
que précéder la fistule, fille est formée par le sac lacrymal
distendu parles larmes et des mucosités. Plus ou moins
volumineuse, de forme ovoïde, si on la comprime, elle se
vide par les points lacrymaux. Le fluide qui s'écoule va-
rie de consistance, de transparence suivant l'état plus
ou moins sain de la muqueuse; la tumeur, du reste, se
remplit bientôt, et si on l'abandonne à elle-même, le li-
quide s'altère, l'inflammation survient, il se forme un
abcès au-devant du sac, l'ouverture est faite par le chi-
rurgien ou spontanément, le pus s'écoule, la tumeur
s'afiaisse; mais la/i^^u/eMcryma/eest établie. Lescauses
de cette série d'accidents sont toutes celles qui ralentis-
sent ou empêchent le cours des larmes dans le canal nasal;
ainsi rinflammation chronique de la membrane pituitaire,
l'adhérence de la valvule inférieure du sac, etc. Le canal
oasal peut aussi êtro oblitéré par les fractures des os
FIS
«98
PIS
liropres da nés oa de l'apophyee mootaDte da maiUlaire
supériear, par one exostose. un polype. Cependant, il
existe nn épipliora incommode, la ?ition est ^née par
le liquide qui ne cesee de baigner Tceil, la narine dessé-
chée ne permet pas an malade de se moocher da côté
delaflstole.
Traitement. — Lorsque la tumeur lacrjrmale tien-
dra à rinflamroation du canal et du sac, ce qoi arrive
le plus souvent, il Aiudra la traiter par les émol-
lienu et les antipblogistiqnea ; ainsi quelques sang-
sues au grand angle de ToBil. des cataplasmes, un
régime approprié, etc. Si le sujet est d'une mauvaise
constitution, on devra soumettre le malade à un trai-
tement général en rapport avec cet état. Si les moyens
employés ont échoué, il faudra avoir recours à un
procédé opén^ire. On en a proposé et préconisé suc-
cessivement un grand nombre qui peuvent se résumer
dans les trois propositions suivantes : 1* rétablir les voies
naturelles des larmes; 2* créer des voies artificielles ;
S'oblitérer le8voieslacrymales.DominiqoeÀnela fondé la
première méthode générale, quiconsistedanslerétabltsse-
ment des voies naturelles d« larmes; c*est celle qui est
ronnne sous le nom de procédé d*Anel ; il comprend le
cathétérinne et Vif^'eetion. Pour pratiquer le cathété-
risme, on se sert d'une sonde tr(s-mince terminée par
nn petit renflement olivaire qui n'excède pas le volume
d'une soie de sanglier. La paupière aupénenre soulevée
et tirée légèrement, la sonde introduite dans le point
lacrymal supérieur est poussée presque perpendiculaire-
ment de bas en haut, puis obliquement de dehors en
dedans et de haut en bas; elle est tournée légèrement
entre les doigts, et lorsque le malade éprouve du cha-
touillement et qu'il mouche quelques gouttes de sang, la
sonde est arrivée dans le méat inférieur. Quelques dii-
rurgiens préfèrent pratiquer le cathétérisme par le point
lacrymal inférieur. Du reste, il ne peut guère être employé
que comme moyen d'exploration et pour faciliter la
voie aux injections. Celles-ci se font avec une petite
seringue d'or ou d'argent ayant nn siphon trto-ténu;
elles seront pratiquées comme le cathétérisme, le plus
souvent par le point lacrymal inférieur. On les répétera
deux on trois fols par jour. Jusqu'à ce que les larmes
aient repris leur cours naturel. Ce procédé n'a guère
réussi que dans les cas les plus simples; il a été modifié
par un grand nombre de chirurgiens et, entre autres,
par J. L. Petit. Celni-ci incisait le sac, y plongeait un
bistouri cannelé profondément, conduisait sur cette can-
nelure une sonde pour désobstruer le canal et substituait
à cette sonde une bougie que l'on changeait tous les Jours
Jusqu'à ce que les larmes eussent repris leur cours na-
turel. Cette méthode est bien préférable à celle d'Anel.
Une foule d'autres procédés ont été employés encore ;
l'espace nous manque pour les signaler ; nous ne ferons
3ue citer celui de Dnpuytren, au moven de la canule à
emeure^ et nous renverrons pour plus de détails aux
Traités de médecine opératoire. Nous dterons, en fi-
nissant, le passage suijant du professeur Sédillot. Après
avoir apprécié les différentes méthodes, il ajoute : « Voici
la marche à suivre dans le traitement de la fistule
lacrymale inflammatoire, qui est incomparablement la
plus fréquente : Antipb logistiques, émollients et révul-
sifs d'abord ; ensuite, si les tissus sont trop altérés pour
revenir à l'état normal, incision du sac, dilatation et
détersion ou cautérisation au moyen d'une mèche que
Ton rend catliérétique ou caustique et que l'on introduit
de bas en haut (dans le canal nasal). Ici, d'ailleurs,
comme dans tant d'autres cas, il est impossible de po-
ser des règles absolues. » (Voyez Sédillot, Traité de méde-
cine opératoire,)
2« Les fistules salivaires sont de deux sortes : ou elles
ont leur point de départ dans la parotide même, ou sur
le trajet dé son canal excréteur, nommé canal de Sténon.
Celles de la glande parotide proviennent le plus souvent
d'abcès critiques qui ont laissé un trajet fistuleux. Le
traitement de cette aflection consiste dans la cautérisation,
la compression, les injections irritantes, l'excision. Celles
qui viennent du canal de Sténon^ sont plus graves, et plus
difficiles à guérir; plusieurs méthodes ont été employées;
la cautérisation a quelquefois réussi, aussi bien que la
compression, l'introduction d'un fildans toute l'étendue du
trajet fistuleux etdu conduit excréteur. La méthode la plus
usitée est celle qui consiste à convertir la maladie en
nue fistule interne buccale an moyen d'un procédé dû
h un chirurgien nommé Leroi et àDuphénix, perfection-
né par Déguise et adopté par Béclard. Pour la description
de ces procédés, qui serait trop longue et peu utile dans
notre Dietionnaira, consultes les Traitét de Mw^ket
de médecine opératoire.
Z^Fiêtuieà /'dmia.— On donne ce nom tax teideiè
rintettin rectum ;roaia on désigne aussi par la Bêneii'
pression des tn^^ flstaleiix aitnéa près de l^oos, te
qu'ils ne pénètrent pas dans l'intestin ; de là la diitioctin
de ces fistules en : F. compté tee^ cpii s'ouvrent (Tsw^
dans l'intestin et d'autre part aar lasorfkcedeltpeu;
F. incomplètes internes ou horgneeùdemes^ qoi s'sofreB
dans l'intestin, mais non an cfehors; F. MOOMpMa e»
ternes on borgnes externes, qui o*ont qu'on orttoe a-
térienr, mais ne perforent pas l'Intestin.
Dans les fistules complétée^ l'orifice externe est notes
multiple, rinterne l'est raremeat; le tr^|et fiitaim.ti-
rect le plus souvent, est quelquefois flexneox; fis'oam
dans l'intestin à une distance du rectum qui Dedépsw
pas 0",010 à 0*,013 saivant Ribea. M. Velpstai os-
staté quatre Ibia sur trente-cinq une distance de 0",(ST
à 0",n6S et one fins de 0*,080, les trsnie sotro à la
profondeur signalée par Ribea. Les causes ks phn M-
quentes de cette maladie sont les abcès qoi se ééielo^
peut près de la marge de l'aona, détennîDéi toofat
par l'mflammation et la sopparation des bémeiriioidr»
et du tissu cellulaire volain. n faut donc nnml-
1er avec grand soin le développement de ces sbete,ieBr
appliquer nn traitement antiptilogiatiqne éoergiqae et
les ouvrir largement avec rinstrumeot tranchsntdèiqoe
la tumeor proémine à l'exlériear et qu'elle offre oetcB-
pàtementoui précède la fluctuation. On panse sree ose
mèche de Unge effllé enduite de cdnU. Si, à l'eafertan
de l'abcès ou dans les pansements, on s'speroeriit k
la présence des matières fécales^ c'est qu'il y aimit u
oriiSoe dans le rectum, et que l'on aurait affaire à aoe fis-
tule complète. Pour constater d'one manière oertaise
l'existence de l'orifice interne, on introdairs le doift
dans le rectum, on aura le plus sonveot la perc^Kùa
de l'ouverture si elle est large; dans tous les cv , a
stylet flexible introduit dans l'ouverture extérieure ret-
contrera le doigt à one hauteur quelconque. Oo piot
encore ii^ecter par la flstole on parle recuun oaliqQitie
coloré qui ressortira par l'autre ouverture si U fistok
est complète. On reconnaît les fistules borpei iatene
par la présence sur les matières fécales d'an pcs ph»
ou moins épais ; quelquefois la défécation est trèMOo-
loureuse ; en pressant sur le rectum et lo périoée, «
peut souvent faire refluer le pus dans le rectum, le doigt
peut atissi reconnaître l'existence de rorifiee intena.
Contrairement à l'opinion vulgaire, la fistule à rtae
n'est pas, en générai, nue maladie grave; elle ne peut
l'être que lonqu'il y a de vastea fp^ers de suppontiûo et
une dénudation étendue de l'intestin.
Traitement. — Cette maladie guérit rtremeot saai
opération ; on a pourtant eu recoura aux oogoeats, au
caustiques, à la compression, à la ligature, etc., m»
presque toujours sans succès. Depuis quelque teops, os
a obtenu quelques goérisons an moyen de« ii^jectioaiaTec
la teinture d'iode. Mais la meilleure méthode est noa-
sion de tout ce qui existe entre le tnyet fistoleox etie
rectum, en étendant même un peu cette incision da cote
opposé, vers la fesse ; si la peau est décollée, oo leio^
sera; on aura ainsi une plaie plate que l'on paosen à»
manière des plaies simples ; on placera eu mânie tetap*
dans le rectum une mèche de charpie que l'on eop^
entre les lèvres de Tincision. Plusieurs mojeoi oot «
proposés pour faire cette incision; on s'eit i^JJ
autrefois d'un instrument décrit par Galiw, aooj^
syringotome (du grec syringios, fistule). C'eitooD*
touri dont la lame arquée est terminée par oo s^
flesible. On l'introduisait dans la fistule, ^ *^|:
doigt porté dans le rectum, on ramenait ** *^
par l'anus et on faisait Tincision avec U part» w»"|
chante. Aujourd'hui, on procède de la manière «J-
vante : une sonde cannelée mince et flexible •*fj^
duite dans le trajet ; avec le doigt porté dans le j*^'^
on la ramène au dehors, et en faisant glisser an wtoon
sur la cannelure, on fait l'incision (procédé de Sawnff^-
Lorsque l'orifice interne est très^evé, Desault portw
dans le rectum un gorgeret de bois; une sonde ^^r^
introduite dans la fistule vient heurter dans la canww^
du gorgeret, et en glissant un bistouri sur la cw^^f^
de la sonde, on incise tout ce qui est compris eotre»»-
ci et le gorgeret. ^^
La fistule borane ex/eme sera trait«5e comme «o^
ordinaire; si elle persiste, on opérera par lioo"^
comme s'il y avait un orifice interne. ^^
La fistule borgne interne sera conTertie,siliop**»
j
PLA î
hitit compile, «n retenini le pai dani le lofa tu
tinyea d'un tampon porté lur l'ouverture ; ou bien on to-
cùcr» comme »i I'od avaiL alTaire t une fisiule complète.
Pour 1m autre* Bilulr*, voyei les trailit •pfciaux de
dii-ur'/it tt dt médecine opératoire. ¥ — a,
FIStUL]NE(B[itanlque),f(>fu/mii, Bull.;dinluntirdD
Mia IUtu/a,lolie. ~Gtonàtf\».nttaCryplogao%etam-
fliigna,i« b elaue dei Champignon», ordre dei Bu-
»éaeniueée*, de Uiecliondct Polyports de H. LiteUié,
fucBullianl a dlabli et caractérise par leaiabei placét
MU k cbapeaa, lesquel* sonl libres «t non loudé* entre
daot lei BoleU. La F. tugtouoide \F. bu-
iirine, eat un groi champignon I pëdicule court, latiral
iB Dul; son cbapeao en arrondi, charnu, gluant, t »ur-
bcË rouge roncÉ. Daiu la jtunpate, cette auriaceeat coa-
iine de pctilea upérit^i. Lra tuba sont btinc«,piu*
f un jaune roui, et la ebaJr, mollasse, bloncbe, est lonée
if, rose ou do rougo. Ce champignoti, qui acquiert ton-
KUt on grand rolume, croît »ur le tronc des artmu
dantnoB enTtroDS, It est cotnestible, mais ne doit SIra
aiaogd que lorsqu'il est Jeune. Sa eavenr est uu pou li-
Kuw acide Ou l'are^rdé comme un topique calmant
Solenauder l'a lantO cooire les accès de goutte.
FLABEIJ.AIRE (Botanlone}, Flabeltwie, Lami; du
kiia flaùetium, éieniail, à causa de la dJipoaltion de*
fsailln.— Genre de plante» Crypfofame«ampA^j|^M*de la
tiauedes Algties, appartenant ila famille an rucocrfM,
irilia ittSiphoniu. LtF.de Dei/rmlainti {F. Dttfontoi-
ni, Ltmx}eataiie belle plan tequibabitelaHédilerratiCe.
On la tnava wir le* cDie* de France. Sa tige Mt cflin-
drime al imet nue fronde en forme d'érenlall ou spa*
talée nraogée. Cette algue est toqjoun Terte et *e dii-
ipgiie «inii dea genre» Tomina dont la coalenr rarie
NiT*Dl l'eipo^tion ou la lomlËre. U. le professeur De-
caisoa a r^unl cette algne aai eapfecet du genre Vdoît
4t Lantoaroui.
ruCODnTIACBES. FucovaiuNtu (BoUniqne).
rUCODBTIB (Botanique], Flaamrtia. L'HdriL i dédié
1 Blienn d« Flacourt, «recienr de la compagnie lïan-
(aln d'Orient, au itii* liècle. — Genre de plantei
Dkotaltdonet dialyoitalta lii/pogynet de la ramille
im Biziniei, on FlatoitrUacée; parce que le genre
dont It s'agit eat an dea type* de ce groupe. Carac-
Mne : calice t i-S di>i»fans iirofoode* et penistanle*;
pélttMDula; dt»niine* indéfinie* sur un réceptacle bâ-
BÙipbérique; oTure i 10*ti loge»; stigmate pénis-
luit; baie globuleuse. La* espèces de ce genre sont del
arbiiMeaut à feuillet persistante* et à fleura blanche*. '
La plus importante eat la F. Ramonlckt, h'HénL, \
tulfaiiemeat nommée Bamonlchi, à Hsdagaacar. C'eit
m arbrisiesu da 4 à & mbtrea. Il e*l surtout remarqUs-
Wc par ses Dutt* coloré* d'abord d'un rouge ni, puia
d'un Tiolet foncé i la maturitét on le* mange à Ha- |
dagMcar, malgré leur Mveur un peu Écre. P^r se*
fruit*, ae* feuiTles, son bols, son écorce, cet arbre rea-
semble fc notre prunier.
FLAGELLAIRB IBoUnlquel, Flagellaria, Ua.i du
htin/ta^Mum, fouet, par allusion 1 la forme des teuilles.
— Genre de plante* UonoeolyUdotia piriiptrmiti, que
iossicD a rangri dans la famille des Atparagiei. et Ad.
■roogniarl dan* celle de* Joncar.éei. Il est caraci^riid
par : 3 stigmates Bliformes, étalé* ; fruit drupacé & une
Maie graine; embryon lenticulaire logé enjiartle daua
une Ibtsette du périsperme farineui. La F. de Plnde
(F.DK/ini, Lin.) est une belle plante pouTaot s'életer 1
1 mètres. Ses feuilles «ont terminées par de* trilles en
qiirale. Ses fleura sont disposées en panicule* rameuse*.
Cette espèce, appelée autai Panumou-va/li. croit ipon-
lanément dans les Indes onontales et i Uitdigascar.
PLAGtOLRT lUjkaicoT} (Botanique). — Nom Tulgaire
donité au Haritot gonflé yPhtaeolut ttanidxu, Sav.), connu
, _. .. ._. - if^f }{^ pi-incttit. Nain dAmtriqut,
FLAMANDES (lUcss) (Ecouomle rurale). — La Flan-
dra a l'beureux privilège do posséder et de fournir au
DouTement agricole de* racp* d'animaux dome*tiqae*
prédenies. Ainii la race des mouton.! flamands qui ap-
partiennent au groupe de* longues laintt est féconde,
prodoctivo et bonne pour la boucheriei la race des clu-
MBz flamand*, dit* cAit>aiu; du Nord, envoie par toute
la France d« gros chefaui de trait ; la race de* vachts
flamande*, trte-bonnei laitièn», «t qnt Mt' ^moiIMI»-
ment travailleuse. Ml extrêmement nombreuse (vovm
Htcas •oviNBi, R. cuntLinaa, R. ovine*).
FLAUBE [Botanlfjue]. —Nom vulgaire de l'/.ù ger-
moHigue (I. germanica.Ua.).— On ik nommé iOMii F. Û-
tarde, ïlris faux~acore (/, p««urfo-aooru*. Lin.), connoe
aned ton* les nom* de I. dtt marias, 1. jaune, Gltaeui
dei mariiir [loyei Inia).
FL4HDÉ {Zoolf^e), GeoK ; Papilio podaliriut. Lin.
-~ E*pèee de Papillon, de la famille oë* Diurne*; ca-
ractéiW p.Tr i dM bandM noires transverse* en forme
de flammM lur le deuu* dn ailM; liorp* d'un Jaune
pAle, avec une bande noire le long du dos et iino rangée
de petit* poinU de dwque côté ; à aon extrémité, du c«é
intérieur, Mt une lacbe fanve, bordée de bleu par en
baa. L'extrémité dM queuM eatiaune, 1m antennes sont
noIrM. Cmi an des plo* beaux du genre. Oa le troofe
asiei communément d'avril t août, I l'Ile Adam, Hont-
morencv, Saint-Germain, quelquefoia an bois de Boulo-
gne et i Vinccnuci. Longueur, 0",04.
FLAMBOYANTIi (Ul (Zoologie). - Nom donné qiiti-
qoefoli à nne coquille du genre Cane, le C. flamboytmt
{ConuJoentra/is,Uo.).
FLAUUANT (Zoologie), Phtmieoptei-tis, Un. — Genre
i'Oiteaux, classé par Cuvier, parmi Im Eehanîers I
cause de la hauteur excessive de leurs Jambes, et se
rapprochant des P al mi pèdMpiu-lM trois doigts de devant,
qui sont palmé* Jusqu'au bout. On le* nomme aussi PW'
niàoptèrti, à cause de la couleur rougefeu de leur plu-
mage. Ih ont en outre pour caractèrM propres : le doigt
di! derrière trè*<courbei "" l**<s trèa-long, formé d'un*
Ibule inférieure orale, ptoyée lon^tudlnalement an
canal demi-cylinJriqiie, et d'une sD|>érieure oblongue,
plate, ployée en travers dan* son milieu, de maaitirt k
FLA
1000
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Joindre enetement U première ; les bords de cei man-
dibules soni gtmis de lames transfersalet très- fines;
une langae tres^paisse, des narines longitadinales pla-
cées au milSen du bec, recouvertes par une membrane
et on eou très-long. Lear plamage, fin et soyeox, est
employé comme foarmre, et leur chair est asses estimée,
la langue, principalement. Ces singuliers oiseaux habi-
tent les contrées chaudes et tempérées des deux conti-
nents, mate surtout TAfirique.
On en connaît quatre espèces principales : f * Le P.
commun ou Béchora (P. ruber^ Lin.), de l'Europe méri-
dionale et de l'Afrique. Il a environ l",20 de haut; son
plumage, brun cendré la première année, devient rose
dès la seconde, puis à la troisième il passe sur le dos
an rouge-pourpre, tandis que les ailes sont roses avec
des pennes noires. Leurs pieds sont bruns, leur bec
jaune et noir au bout. Ils vivent en troupes, dans les
Saines marécageuses du littoral de la Méditerranée, à
Camargue par exemple, se tenant souvent sur de
longues lignes droites, et cherchant dans l'eau et la vase
les petits poissons, les vers et les mollusques dont ils
font leur nourriture. A cet effet, ils tournent le cou de
manière à rendre inférieure la mandibule supérieure qui
est plate, puis ils fouillent dans la vase en imprimant
à leur cou des mouvements oscillatoires. Us dorment
sur un pied (leur démarche est d'ailleurs lente et em-
barrassée. La femelle, gênée par ses longues jambes,
place son nid sur un endroit élevé et se met à cheval pour
couver. M. Grespon affirme qu'il n'en est rien et qu'elle
replie ses Jambes sous le ventre. 2* Le P. pugmée (P. mt-
nor. Un.), de l'Afrique centrale et méridionale ; moitié
du précédent. 3* Le P. rouge (P. bahamensit^ Lin.), des
Anulles, de prosseor moyenne. 4* Le P. d manteau de feu
(P. ignicapiiius. Un.), de l'Amérique du Sud. Ces oer-
nières espèces ne sont que des variétés de la première.
FLAMME (Physique). — One flamme est une masse de
gax portée à une température suffisamment élevée pour
devenir lumineuse. Elle n'est brillante qu'à la condition
de contenir des particules solides dans son intérieur.
Ainsi la flamme de l'hydrogène est fort peu éclairante ;
mais elle le devient quand on y place de petits fragments
d'amiante. Une flamme provient généralement d'une com-
bustion, et il en résulte qu'elle doit être constituée de
deux manières différentes, selon que les particules solides
qu'elle peut contenir en suspension sont le produit de la
combustion ou sont dues à la décomposition par la cha-
leur d'une partie de la matière combustible elle-même ;
le premier cas est celai delà flamme du phosphore, et le
second celui de la flamme des hydrogènes carbonés. Mais
dans ces deux circonstances il v a une différence bien
tranchée. Quand le produit de fa combustion est solide
et se trouve porté àrignition dans la flamme, c^est dans
la partie extérieure de celle-ci, à l'endroit où il y a com-
bustion, et par conséquent production du corps solide,
que l'on trouve le maximum d'éclat. Dans le second cas,
au contraire, la flamme présente trois parties distinctes:
une première partie extérieure, peu lumineuse parce que,
l'oxygène y étant en quantité considérable, les particules
solides combustibles ne sauraient y subsister et brûlent
à mesure qu'elles y arrivent. La partie moyenne contient
une grande quantité de matière qui se trouve décom-
I>osée par la chaleur même de la combustion, et s'y main-
tient a l'état de particules solides incandescentes, parce
que la matière combustible est ici en excès sur la ma-
tière comburante. La combustion qui se produit quand
on enflamme les hydrogènes carbonés qui proviennent
de la distillation de la houille est tout k fait de cet ordre.
La flamme de nos bougies et de nos chandelles présente
aussi ces mêmes caractères.
Cette propriété des corps solides de donner ainsi beau-
coup d'éclat à la flamme a été utilisée pour la formation
d'une lampe fixe et éclairante. Elle consiste en un bec
drculaira percé de trous par lesquels sort un courant
dliydrogène mêlé d'oxyde de carbone. Ce gax s'obtient en
décomposant l'eau par une température élevée et avec
l'aide du charbon. Au-dessus des trous par où sort le gaz
combustible est une petite toile métallique ciroulaire, en
fil de platine. Cette toile est portée à une vive incandes-
cence par la chaleur de la combustion du gax, et il en
résulte une lumière parfaitement fixe et fort éclairante.
Dans l'étude des particularités des flammes que l'on ren-
contre le plus ordinairement,c*eat-à^]iredecellesdef>econde
espèce, nous prendrons pour type la flamme d'une bougie.
Elle a I*. forme d'un tronc de cOne (fig. 1122) dont la
petite base est dirigée vers le bas, et dont la grande est
surmontée d'un cône. On y distingue, comme il a d^à
été dit, deux enveloppes, l'une extérieure epia kn^
nense, l'autre OM^yenne t très-brillante, qui eit Is «A
vraiment utile pour l'éclairsge; enfin la partie iotériesn
m est complètement obscnre, il oe s'y effectue pss de et»
bustion, ceai seulement le gax combustible qui l'occsfi
avant de brûler. Pour se convaincre de cette coostHali«
de la fiamme, il faut la couper par une toile "#ilft!|M
qui intercepte la partie supérieure {fig.i m); cette lofla.
en effet, roroidit asses le gax pour empôdier riiM^sdei-
cence de se pronsger d'une sur&ce à Tantre, bin q«
cependant le gaz s'élève comme précédemment. Qsarf
on a ainsi fait disparaître la partie supérieure de k
flamme, on voit en regardant au-dessus trois sbmsb
concentriques. On peut, en fidsant dans la toile ooe pe-
tite ouverture correspondante an point central, mooMr
3ue l'on peut introduire dans cette partie de Is flsass
es corps très-combustibles, du soufre, de U poadre,6ie,
sans qu'il y ait inflammation ; il est donc psrfsiteaal
consuté que cette portion de la flamme n'est pai pin
chaude qu'elle n'est brillante.
U nous reste k expliquerla forme ooniqnede la flsoar.
Pour cela, figurons-nous une bulle unique de gM eon-
bostible. Cette bulle étant enflammée va subir pir rie-
tion de la chaleur deux effets. Elle va tendre àwMV
Fif. lin.
CMitilaUoii«lal
Pi|.llll>
de volume par l'effet de la combustion ; d'sotre part,
sous l'action de la tempéreture qui s'élève, elle n n
dilater; mais, en diminuant de densité, la balle n donc
s'élever nécessairement dans l'air; l'eflbt delsdiltt^
tion l'emportant d'abord sur celui de la oombas!ion,eUi
augmentera de volume et engendrera dans loo dooi^
ment ascensionnel une portion de cône, la P^^ jï*
du tronc étant dirigée vers le bas ; mais bientôt li an-
tation cessant de l'emporter sur la combostioo,toWl>
diminuera jusqu'à devenir nulle, et alon elle forneniee
s'élevant un cOne dont la base coïncidera aveclsliiii
du tronc de cône du premier cas. Telle est Is cssMdi
la forme des flammes que nous employons; seukaMss
au lieu d'une bulle de gaz, il y en a une série, de as-
nière que nous en voyons continueUemeat dsos toet*
les positions à la fois.
Ce qui vient d'être dit peut servir à expliquer certs»
phénomènes que nous observons cootinuelieoieat dsni
noslsmpes. Quand on diminue le courant d'sir, la wsum
s'allonge, car alors la matière combustible o*^^^
brûlée assez vite s'élève toujours jusqu'à ce 4°'^~^
trouvé assez de gaz comburant pour être ^^^^f^^^f^^
consumée; aussi, dans ces circonstances, arrive^-ii^
du chsrbon se d^age de la cheminée de la IsnpSv l>|'*
d'avoir été brûlé par l'oxyfcène de l'air : on dit sloit4«
la lampe file. SI, au contraire, l'on augmente le «>«"•
d'air, le gaz combustible étant brûlé plus vite, U nt^a»
est moins haute. Mais cette augmentation ^*^^^^
accroît nécessairement la chaleur de la ^^'^"^^^^^V
l'on utilise pour cette raison daps les l'^P^^/fJ'!!!
leur, sfiit différemment sur les propriétés *^*{ÎJ|J?!
suivant les circonstances; quand les mai'èrss •^|*J"t
suspension dans la flamme sont le produit de Is ^j^^
tion, la clarté est augmentée, parce que l'excès de civ
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100!
FLfi
snnint rendant la'combiistioQ plus complète et plus
fmpide augmente dans uo temps aonné la prodaction de
ces matiires solides qai rendent la flamme lominease ;
Bats, dans le cas où la clarté de la flamme est due a
one décomposition da combustible, Tafilai de Tair di-
■linae Téclat, car tonte la matière combustible est brik-
Ue.
Si Ton met dans une flamme un corps bon conducteur
à^ la chaleur, ce corpA refroidit la flamme et diminue
son éclat; c'est un effet de cet ordre que produit dans la
flamme d*une chandelle le champignon charbonneux ^u'j
fbrme la mèche au boutd*un certam temps, et d*où vient
rasage des mouchettes. C*e.st aussi à des causes de ce
cenre que sont dns les phénomènes remarquables pro-
onits par les toiles métalliques sur la flamme, et dont il
a déjà été question. Une toile métallique sera d'autant
fins efficace pour arrêter nne flamme, que les mailles
en seront plus petites, les flis plus aros, la toile plus
friN'de. Cette dernière condition est indispensable. Telle
toile arrête une flamme quand elle est frdde, qui ne
f empêche plus quand elle est échauffée. Il faut aussi faire
entrer en ugne de compte la température de la flanmie;
la même toile peut empêcher la flamme de Thydrogène
carboné de se communiquer, et n'arrêter nullement la
flamme du mélange d'hydrogène et d'oxygène qui est
bien plus chaude.
GTest en utilisant cette propriété des toiles métalli-
ques, que Davy a construit sa lampe de sûreté des mi-
neurs qui n'est autre chose au fbnd qu'une lampe ordi-
Daire entourée d'une enveloppe en toile métallique.
Voy. Lavpb de snasTf.
Flamme, Flammbttb, autrement Phlébotomi (Méde-
dne humaine et fétérinaire), du grec phlebs, veine, et
Umnô, Je coupe. -^ Instrument de chirurgie très- ancien-
nement employé pour pratiquer la saignée. C'était une
espèce de lancette (Toyes Saignés) dont on se serrait en
appuyant la pointe sur la veine, puis, avec un petit bâton,
eo frappait sur l'instrument pour Taire la section de la
peau et de la veine en même temps. Cette pratique, or-
dinairement employée du temps d Albucasis, est encore
celle des vétérinaires pour saigner les chevaux. Seule-
nent la flamme dont ils se servent a des dimensions plus
considérables Les médecins allemands ont inventé nne
espèce de flamme à ressort ; la lame est renfermée dans
une botte et mise en mouvement par un ressort qui la
bit sortir au moyen d'une bascule dont le chirurgien
lâche la détente, forsqne l'instrument a été mis en place
sur la veine que l'on veut ouvrir. Usitée dans quelques
parties de l'Allemagne, la flamme â ressort est tout â
fiit négligée en France, aussi bien par les vétérinaires
que par les médecins.
Flamme blanche (Botanique). — Nom vulgaire d'une
espèce d'/rir (/m germaniea. Un.).
Flamme des bois (Botanique), Flamma sylvarum^
Rumpb. — Espèce de plante du gieinre Ixora^ famille des
Hubiacéès^ nommée Ixora écarlate ( Ixora coccineo. Lin.).
Elle est renurquable par la belle couleur de feu de ses
nombreuses fleurs qui forment un corymbe éclatant et de
bf^^ durée au sommet des rameaux. Elle croit dans
rinde, et on la cultive dans nos serres.
Flamme des bois (Petite) (Botanique). — Nom donné
par llumphius â la Pavetta de Vlnde {Pavetta indica^
lin.). Joli arbrisseau du genre Pavetta, voisin du précé-
dent (Ixora) de la famille des Rubiacées. Il donne d'août
à octobre oes fleurs d'un ronge jaunâtre, â long tube,
petites, trèS'Odorantes. Il vient de l'Inde.
Flamme féTins (Botanique). — Nom vulgaire d'une
espèce d'/m, VIris fétide, le Glayeul pwtnt.
Flamme de Jopiter (Botanique). — C'est la Clématite
droite {Ciematiserecta, Un.).
Flamme de mes (Zoologie) . — Nom vulgaire d'une es-
pèce de Poisson, du genre des Rubans (Cepola^ Lin.).
irost la Cépole bandelette [Cepola ruhescens^ Lin.), con-
nue aussi sous le faux nom de Cepola tœnia. De couleur
rougeâtre. De la Méditerranée.
FLAMMULES (Botaoique\ de flamma, flamme, feu, â
«anse de leur effet brûlant. — On donne ce nom â deux
espèces de plantes de la famille des Renonculacées. L'une
est la Renoncule petite douve {Ranuneulus flammula.
Lin.), et l'antre est la Clématite odorante {Clematis
flammula^ Lin.). Ces plantes sont aussi nommées Flam^
mettes (voyez Clématite et Renoncule).
FLANC (Anatomle). — On appelle flancs les deux ré-
gions latérales de 1 abdomen, qui s'étendent depuis les
fausses côtes où elles se confondent avec les hypochon*
très jusqu'aux crêtes illaques, où commencent les ré-
gions OQ fosses fllaqoes. Lssdeni flanetsont aéptiés par
h région ombilicale.
Flanc (Anatomle vétérinaire). — Les flancs sont une
partie Importante â considérer dans les animaux domes-
tiques. Us ont pour base principale la portion charnue
du muscle petit oblique; on v distingue une partie mé-
diane, saillante, c'est la eordr du flanc; une partie dé-
primée située au-dessus et nommée le ertux; enfln, une
troisième ao-deisous, et qui se continue avec le ventie.
On dit oue le flanc est cord^lorsque le musde petit obli-
que qui constitue la corde est trèsHudllant Loraque la
partie inférieure du flanc est peu développée, on dit qu'il
est retroussé. Un flanc court indique toqjours la force ;
c'est un genre de beauté que l'on recherche dans le
cheval. Au contraire, dans le bosuf et le veau, on préfère
un flanc long^ parce que cette région donne beaucoup do
viande. L'irrégularité dans les mouvements des flancs,
dans la respiration du cheval, est un signe pathognomo-
nlqoedela potif^fvoyes ce mot).
FLANDRINES (yacbes) (Economie rurale). « Dans le
système de classification des vaches laitières de Guénoo,
les vaches flandrines forment la première classe. On
leur a aussi donné le nom de înaiennes, Ca sont les
meilleures laitières. ElloB se distinguent par un écusson
qui, partant du pis et des faces internes des cuisses, re-
monte sur le pennée sans interruption ; il diminue de
larseur ches les moins bonnes laitières de cette classe.
FLATB (Zoologie), F/a/a, Fab. — Genre dlnsectes
établi par Fabricius, dans l'ordre des Hyménoptères^ fa-
mille des Cicadaires muettes, et qui constitue le genre
Pceciloptère de Latreille,très-4«pprochédesFulgores.Ces
insectes s'en distinguent parce qu ils ont les élytres ordi-
nairement plus larges, et que leur tête, le plus souvent
transverse, ne se prolonge que très -rarement en forme
de museau ou de bec. La P. d nervures, que l'on trouve
dans les bois aux environs de Paris, est longue de 0^,009,
noirâtre ; elle a les ailes transparentes, avec les nervures
blanches et ponctuées de noirâtre. Flatdosité. —
Voy. PREDMATOSI. ^
FLAVERIE (Botanlque\ Flaveria^ Juss. — Genre de
plantes Dicotylédones gamopétales pm^y^ej, famille des
Composées, tribu des Senécionidéesy sous-tribn des Flavé-
riées. Ce sont des plantes herbacées, annuelles, de l'Amé-
rique australe. La F, eontre-poison (F, eontrayerba ,
Pers.) est une plante herbacée, annuelle, haute de i mè-
tre, â feuilles opposées, portant des calathides terminales,
agglomérées en corymbe, â corolles Jaunes, velues â la
base. Cette plante est du Pérou et du Chili, où on l'em-
ploie â teindre en Jaune.
FLÉAU (Botanique). — Nom vulgaire de la Fté(de des
prés»
Fléau (Agriculture). — Instrament dont on se sert
pour le battage des céréales (voyei EGS^NAei).
FLÈCHE (Zoologie). — Nom par lequel Pallas désigne
un poisson du genre Callonytne^ le C. flèche (C. #a-
gitta. Pall.).
Flèche d'eau fflotanique). — Nom donné par quel-
ques botanistes âla Fléchière (Sagittaria eagittœfolia.
Lin).
Flèche d'Ifidb (Botanique). — On a désigné par le
nom de Flèche^ Roseau à flèches. Herbe aux flèches^ une
espèce de plante du genre Galanqa^ le G. à feuilles de
balisier {Martmta arundinacea, Lin.), parce que les In-
diens se servent de ses tiges pour faire le corps de leurs
flèches.
FuscRB DE MER (Zoologio). — Ou a donné ce nom vul-
gairement au Dauphin ordinaire {Delphinus delphis,
un,), parce qu'il est célèbre par la vàodté de son mouve-
ment, qui le fait quelquefois s'élancer comme nne flèche
sur le tillac des navires.
FLâcHB DE PI ERSE (Zoologio). — Nom sous lequel on a
désigné quelquefois les coquilles fossiles dites Bélem-
niies, â cause de leur forme allongée et conique.
FLàcH*-BN-QDE0E (Zoologio). — Quolaues naturalistes
ont appelé ainsi l'oiseau nommé le Grand Phaéton {Phaet.
œthereus, Lath.), appelé aussi Pai7/e-en-^eue, parce qu'il
porte de chaque cOté de la queue un long brin garni de
barbes courtes et blanches, et qui ont quelquefois Jusqu'à
0",65 de longueur.
FLÉCHIÈRE (Botanique), SagittaHa, Lin. ; du latin
sagitfa, flèche, tiré de la forme des feuilles. — Genre de
plantes Monocofylédones avérUpermées de la fkmllle des
Alismacées^ tribu des AlisméeSy caractérisé par : 3 sé-
pales verU; 3 pétales colorés; étamines nombreuses;
anthères â t loges séparées aux deux extrémités;
ovaires nombreux â une loge et un ovule, et réimis
PLÉ
1002
FLÊ
BUT un réceptacle globuleux ; fîrait formé de carpelles
terminés en bec Les espèces de ce genre, an nom-
bre d'ooe Tingtaine environ, sont des lierbes Tiraces, à
fléolUes sagittées, hastées, à fleurs blanches réunies en
asseï grand nombre à rextrémité d'une hampe. Elles
habitent les eaux et les marab des régions tempérées de
l'hémisphère boréaL La plus répandue en Europe est la
F. à feuilles sagiilées {S. sagittifolia. Un.), appelée
MSÛFièchecTeau. C'est une plantée rhixomes renflés,
contenant une substance amylacée. Ses fleurs sont blan-
ches, rosées rers la base. Cette espèce a passé pour toI-
néraire, détersive, astringente. Les Chinois cultl?ent
comme plante alimentaire la F. <ie ia Chine (S. «tnm-
sis, Lin.). Ils mangent ses rhizomes crus ou bouillis
comme les châtaignes. G — 8.
FLÉCHISSEURS (Hosclis) (Anatomie).— On a donné
ce nom à nn nombre asseï considérable de muscles, à
cause de leur fonction qui a pour but d'opérer la flexion
de certaines parties. On les rencontre aux deux mem-
bres où ils ont presque partout leurs analogues.
Au membre supéneur : 1* Court ftéchiueur du petit
doigt {Carpo-phalangien du petit doigt^ Ch.); il man-
que souvent, se fixe au ligament annulaire du carpe et
an bord antérieur de l'apophyse de l'os cunéiforme
d'une part ; d'autre part, à la partie externe du tendon
de l'adducteur du petit doigt, fléchit la première pha-
lange. 2* Court fiéchtsteur dupouce .Carpo-phaiangiendu
pouce^ Ch. ), fixé d'une part an ligament aimnlaire du
carpe, au trapèze, au grand os et au troisième métacar-
pien ; d'autre part, à Ta première phalange du ponce et
à l'os sésamolde. Il fléchit la première phalange du
ponce. 3* Long fléchisseur dupouce (RadiO'fhalantfetiien
du pouce^ Ch.). Couché sur le radius sur leouel il s'in-
sère, il se termine en bas sur la première phalange du
pouce, i"" Fléchisseur profond des doiats (Cuoito^phaian-
gettien commun, Ch,). Fixé à la partie supérieure du cu-
bitus, et en bas au-devant de la troisième phalange des
quatre derniers doigts, n fléchit les phalanges successi-
vement l'une sur l'autre ; ensuite le métacarpe, puis la
main sur le bras. 6* Fléchisseur sublime des doigts
[Epitrochlo-phalanginien commun, Ch.)« U naît ducon-
dyle interne de l'humérus {épitrochlée^ Glu), de l'apo-
physe coronolde du cubitus, descend verticalement et
se divise en quatre portions qui se portent aux quatre
derniers doigts. Il fléchit les secondes phalanges sur les
nremières, celles-ci sur le métacarpe, etc.
Au membre inférieur : 1* Fléchisseur accessoire des
orteils. Des faces inférieure et interne du calcanéum, il
va se terminer au-dessus du tendon do grand fléchisseur
commun auquel il sert d'auxiliaire. ^* Court fléchis^
seur commun des orteils {Cakanéo-sous'phalanoinien
commun^ Ch.). Du calcanéum aux secondes phalanges
des quatre derniers doigts, par des tendons au moyen
desquds il les fléchit sur les premières, etc. 3* Court
fléchisseur du gros orteil {Tarso-sous-phalanoien du
premier orteil^ (2k,). Du calcanéum et des deux derniers
cunéiformes à la première phalange du gros orteil, qu'il
fléchit. 4* Court fléchisseur du petit orteil (Tarso^sous'
j^lanaien du petit orteil, Ch.). Du cinquième métacar-
pien k fa prenuère phalange du petit orteiL qu'il fléchit.
5* Long fléchisseur commun des orteils {Tibio Dhalan^
gettien commun, Ch.). De la face postéricnre du ubia aux
troisièmes phalanges des quatre aeruiers doigts. 6* Long
fléchisseur du gros orteil {PéronéO'Sous-Pnalangettten
du pouce, Ch.). Il naît du péroné et du ligament interos-
senx, descend verticalement derrière le péroné, se ter-
mine par un tendon qui au niveau de l'articulation
tibio-tarsienne se réfléchit k angle droit, passe dans une
coulisse, devient horizontal et va s'attacher à la der-
nière phalange du gros orteil, qu'il fléchit. F— n.
FLÊOLE (Botanique) {Phleum, Lin.), de phleos : nom
que les Grecs donnaient aux plantes nommées massetles,
les pA/tfum des modernes, ou fléau vu]gairement,à cause
de la forme des inflorescences qui ressemblent en petit
aux massettes. — Genre de plantes Monocotyiéaones
périspermées de la famille des Graminées, type de
la tribu des Phléoidées, Caractères : épilleta à glumes
égales, libres, comprimées, acu minées ou un peu tron-
quées; gtumeile inférieure carénée, tronquée; glumelle
supérieure à 2 dents et 2 carènes; 2 styles ; sti^ates à
poils simples. Les fléoles sont des herbes des régions
tempérée? ^e l'hémisphère boréal. Le plus grand nombre
se trouve en Europe. Leur inflorescence est en panicules
resserrées, ayant la forme C)Iindrique. La F. des prés
(P. pratense. Lin.) est vivace et s'élève souvent à plus
de (r,60. Ses glumes sont tronquées brusquement.
Cette espèce est un excellent fourrage que 1« cbevan
préfèrent le plus sonrent à toute autre espèce de y.T<-
nées; elle constitue, i elle seule on assodée a« uèfti
rampant ou à la lu-
seme Inpnline, une ^
prairie artificielle d'un
rapport considérable.
On la désigne souvent
sous le nom de Queue^
de-rat, que l'on donne
aussi quelquefois au
vnlpin de« prés. Elle
réussit bien dans les
terres et les climats
hnmides, et peut ren-
dre Jusqu'à 6 et 8 000
kilogrammes, ||ar hec-
tare, de gros foin d'as-
sez bonne qualité. Sui-
vant M. de Gasparin,
elle donne par hectare
un produit de 19524
kilogrammes et S 900
de regain. On l'a en-
core peu cultivée en
France, quoique les
premiers essais aient
bien réussi. On la sème
en septembre, octobre,
mars et avril, à raison
de 7 à 8 kilogrammes
de graine par hectare.
C'est une espèce tar-
dive (1® iÀvre de In
Ferme),
La F. noueuse (F.
nodosum. Lin.) eat con-
sidérée comme tme
simple variété de la
précédente. Elle ne s'en
distingue que par une
plus petite taille et les
tiges noueuses. Ces
plantes se trouvent
communément aux en-
virons de Paris, ainsi
que la F. de Bœhmer
(P. Bœhmeri^ Wibel;
Phalaris phleoides) ,
remarquable principa-
lement par ses pani-
cules spiciformes, dont
les rameaux portent
plusieurs épilleta.
G-8.
FLET , FLiTBLBT ,
FLftroii (Zoologie),
Pleuronectes flesus.
Un., nommé aussi le Picaud, Poisson qnl a les fer-
mes de la Plie (voyez ce mot) dont il est nne espèce; It
a les taches plus pâles, et de petits grains à la lipM
saillante de la tète. Sa ligne latérale a des éca lies héris-
Bées. Sa chair est moins bonne que celle de la plie
franche. Il remonte très-haut dans les rivières.
FLÉTAN (Zooloeie), Hippoglossus, Cuv. — Soa»-ceore
de Poissotis , de 1 ordre des Malacoptérygiens nO&rt-
chiens, famille des Poissont plats, an giând genre des
Pleuronectes de Unné. Ils ressemblent beanoonp aux plia<'
dont ils ont les iisgeoires et la forme ; les michoiresec le
pharynx sont armés de dents (brtes et aiguès. Os ont gêné-
ralement une forme plus oblongue. Les uns ont les ye«a
k droite, les autres à gauche; il en est de même de ta
ligne latérale. L'espèce la plus importante de ce senr«*«
peu nombreux du reste, est le Grand F. on HeibutJPiew
ronectes hippoglossus. Un.), très-commun dans les i
du Nord et au voisinage des lies Halouines et de
Pig. IISI. -^ n4«1« ta fNlw
Neuve : il a les yeux à droite, la ligne latérale arqaus
itérmm
au-dessus de la pectorale; le dessus du corps
brnnplusou moins foncé. Ces poissons parviennent èJr«
dimensions énormes. Selon Cuvier, ils atteignent 2*,3t
de longueur et peuvent peser Jusqu'à 200 kflograoBse^
et même d'après Andersen, on en aurait pris enWorw^gs
de près de 6 mètres. Ils sont très-voraces et se nouiris*
sent de gades, de raies, de crustacés, etc. On sale la
cbnir des flétans, qu'on manee aussi fraîche oo fomle;
elle est d'une digestion diffidle. La Méditerrmnée ee
BU*, bUncbllre en dnioiu. Le P. de Boie {H. Boieii),
an p«D plus grud, m distingue pir de gnodi yeai et
de belle* ticbei noires. Lenr chair « un bon goût ■ On
connaît tria-peu, dit Rlsu, te» habitude* naturelln des
flétnjis; habiiaat (ouU l'&nnée le* profonde un TâseitKi,
il* e'approdiBnt rarement da Uttoràl, où le> femelle* dé-
poeent lean oeub en été, et le* peiit* indÏTidu* cem-
meneent à rolltnv prt* de 1* lumce de l'eia, rert la
Kn de teptembre. Leur clinir a un bon goAt ; Ut ne Mot
pas commun* *ur no> riv:igo* (de Nice). >
FI.EDR [Botanique], an Tatin floi, eu grec anfhoi, —
Lk /teur eu l'ensemble de* organe* qui servent 1 la re-
proUncUon du Tégéul i um de les parties, tnrriiant
aox sutiea, le déreloppe eu un pouicI ot^m, qui est
le ft-uit; et enOn, dut* le fruit, *e troGie ta orat>t«,*orte
d'ouf TétAtal où l'on toit d^à tbrmée 1* ]eane plante
qu'elle pourra produire aa grand jour. Ton* ce* organea
ont une trbs^aade importance dan* la Tie du TWtal t
il* TouraiMent en outre le* morenste* plu* rnenesde
dietiogaer les planlei entre ella. Je vais décrire ta fleur
la plus enmpliqiije, ce qae le* botaniste* appellent la
fltur eompiite. La fleur eompfèle ae compose de quatre
térlea d'organe* disposé* en cercles concentrique* ou
ptrtieilki, i l'extrémité du pédoncule qui porte la fleur.
Cm quatre rertldlla sont, en allant de la périphérie au
centre i 1* le Calici; 7' la CoJKtllt; V les Etaminet;
4* le Pistil oa le* Piiliù.
l^ncaliet tu renreioppeU plu* ettérieure delà fleuri
Flf. 11IS. — Cnf* fi*LiHl« (
il M continue ordinairement avec l'écorce même du pé-
doncule, et «D conserte SDirnnt l'aspect herbacé et
TSrdoynDt Celle enveloppe, 00 verticille floral ex Ume,
est coiupoiéa de bliolM rapptiaat un pou l'apparence des
bractée*, el que l'on nomma les tipalm do calice. Le
nopibr* da* aéiMlM varie, et noua TOrron* tout i l'heure
quelle* ntodifteation* priocipalea peuvent présenter ce*
La coro/'e, seconde enveloppe de lBflenr,encontiitne
ordinairement la partie la plu* remarquable, par son
déreloppemant et par l'éclat de ae* couleur*. Elle eet
Ëncée en dedao* du calice, et te compose de roliole* dé-
Wtea, colorée* et diversement flguréc*, que l'on nomme
le* pilala (dn grec^la/on, lbaille|. SI Ion examine un
pétale taolé, on voit que c eit une lame wdJMirement
rétréde vere le point qui l* Bialt dan* ta fleur, et élar-
gie dan* la partie opposée. On nomme /i»tâ« cette ex-
paiiaiondu pétale, et oigM I* portion étroite par laquelle
» enveloppe* pro-
■■ISBaBl la* onlM, — M|r, itjlc*. —
Irémitë l'anMërv, corpstenflé, arrondi, oblengou de loule
autre forme, mas qui cet toujours ereiii, et contient dsi»
*a cavité, le pin* aanvent double, une pouseière h*bilue1le-
menljaune, que l'on nomme lepo/Zen. La Ibnction de lé-
tanine eat pi^iaéntent de produire cette poniaibre pour
la répandre sur le pistil, où elle provoquera ta dérelop-
pement de* graines. Le pollen, en Kn mot, eet 1* poui-
*itie fécondante de* vjgéiaai, et Vitamine, qui ta pro-
0).
diKctral
diiit.en considérée comme reprétentut le sau mile
dan* le* plaotn. Le* étamine* sont *itjetu* à des modi-
Hcatlons triv^in portante*, que nous éiudieroDS bleniAt
Souvent l'ensemble de* éiamloe* est désigné sons le nom
de vertirilte slaminifire on a»droeét du grec anèr,
mile, oi'Ua, maison).
Bnfln le ou le* pitlib, an centra de la fleur, organe
tnntét unique, tantôt niiilliple. On j doit distinguer gé-
néralement trots partie* i la plu* importante est "o-
vaire, renflement globuleux ou atlongé, qui ae volt 1
la biae du pistil et renferme le* ovule», c'eat-l-dim
le* petit* corps qui , aprè* avoir éprouvé riafluenca
du pollen, se développeront pour constituer la graine,
en aAra» tempe que l'ovaire tout entier sera devenu
le frvû. Cette fonction de produire le* grains* fait
repu-der le piilil comme l'organe hmelle de* plan-
te*. L'ovaira e*t surmonté d'un on de pluaieurs pro-
itylet, que termine le iHgmalt,
enduit d'une mallbre gommeose.
le aUgmate rc-
àtors sons le' nom de iHgmale ttttile. Beaucoup de vt
taux poieMent dans nne même fleur de* pistils miiiu-
(desjDeanconpaatal n'en ont qu'un seuil mais 11 en est
un trie-grand nombre qui, avec nn pistil unique en np-
parence, en ont réellement plusieurs soodé* ensemUe
d'une faton plus ou moins intime. On le reconnaît 1 ce
que l'ouatre, formé entlËrement d'une seule masae, est
creusé Intérieurement de plusieurs logea. Alors on voit
souvent Vosaire surmonlé d'sutanr de ityl'.i qu'il y a de
1o^; parfois te style unique se termine par plusieurs
ttiymatei, dont le nombre correspond 1 cetitl des toge*;
enfin, si la soudure des pistils multiples est asseï intime
pour que \»slylu el les ili^ma 'si soient réunis comme
les ovofrei, au moins le tligmote composéqul en résulte
atteste encore par le nombre de ses tobei .celui de* pis-
til* simple* que l'on doit *upposer dans la fleur. En ré-
*umé donc, le plslil ne possède plusieurs toges que lors-
qu'il Mt composé de plusieurs pistils «impies ; mais il
ne renferme élément s iremeoi qu un ouaiie creusé d'une
loge conique contenant l'ovule ou les ovules, el au-dessus
de cet ovaire un leul ilule, terminé par un seul tlij-
matt. Tel est le pistil élémentaire i|ne les botanlsta
nomment habituel loi nent un carpette (du grec tarpoa,
frulQ, et aonvent pour indiquer la composition d'une
fleur, ils 'disent, par exemple : ovaire composé de cinq,
six carpelles; cela veut dire surtout que l'on compte
cinq, Bli logea uvariennes.
Ces quatra vertlcilles de I* fleur sont supportés par
nne portion élargie du pédoncule qui forme te fond de
la fletir, et que l'on nomme le rieeplacle ou fonu. Sou-
(I) Ce«p« nrtleil* d< Il fltur dg li clKiflét. — ea, uUt»
oowt *t *p*ts,*td'aaMl(Bil(
PLE
dnieai, quelquerolL — -.. .
ptriemdM de p^nu técréteara. Cm orgMiM tout les
mflaim oa giandei aeclariftrti, qui firaniiuent ordi-
nainment I» mtoifere odorantt M iiici^e, que l'on iMmnie
le miet oa le nectar da Otura. On en iroura qaairadui
la giroOée, traii dans l'bjacinlbet dàai Ift nwe, tout le
lonu tti recouTert d'une couche necUiKbre.
Mcdifitatùtia gintraU» dt ta peur, — Ia fleur ne
préMOte pu toojourt une uub grande eomplIcMion que
]e Tien* de l'eipooer; duu benuconp de TégéUwi, elta
tatmeorr^ytèU, c'eat-A*dJre qu'il lui manque un ou plo-
tienn de le* quatre verticillea. 3oui ce rapport, il y a
d'abord une grande disUnction k âtablir. Ln fUwi cotn-
pliUs rtuntisent an centre de leurs enveloppe* florake
tes organe* uiftlei ou étaminei avec l'orgaoe (bmelle ou
pùlil; un grand nombre de fleuri iiieomplèltt oITMnl la
mtme conformation. Haii dans d'antres on ne retrouTe
plus les deui kxm rtuois, chaque fleur ne priieate que
diiei les Oeura compllte* , „„,
à la foi* étamioes et pistil*; e^es qui ne powèdeni pas
limultanëment ces organes sont untMtxuits. Parmi ellee,
tes une* ne présentent qne des dtaminei, es sont les
/leur» mûie» on fltun ilamùiia! le* aiitm n'ont Que le
kiÏBttk Alt 1a. pJ.iïi. ^* ^^ 1,» _^ ~ ^^....- * riT.. .
it obserrer les ■
le individu, i
w«)m.
ingement* solvant* i on Ueo
I fleor* pistilléee sont r^unisa
snr on mâme individu, sur un mbne pied vÀiJtal »
alora la plante est dite mon^« |dn grec mmot 'un
sent, oikoi, maison) i on bien elles loat portdea i>ar' d«
Wlridu. distinct, e-est-à-direq» Vi»^S^^^
de deui »toitaui. l'un qni prodoit les fleon stamibées
jjHl^et wi«hp«<ïft«»He; d«» ce cas, r«.p6ce
Mt duique (du gtec dit, deux); on bien enfin l'esptee
fl)
M«Br snlisiBfa da BolHtln. _ », t
IIuniBU. - 1. tBTolBcn totmi d* bn
1 qai «araMlnl roviir*.
Flsen BBiHiBéd di poUroa : A, fleor
est polj/gomtj c'<ei4-dire qoa nr w wtm Uiléi
on voit de* flenra staminées, de* Beors idnilHaeiita
fleon hermapb redite*. Le* Oetin hsmiaiitandllaMt gt-
cessaiiemrnt une organlsatioD pins eoQi|iHqiiileqnta
fleur* anbexQâoa; ausai ast-n parmi cwdvidhti<]Bt
sa rencontre la Oenr rMolle i VeitrCme éoflUil U
saule blanc (ramilte dos Antenlaeéefl nous olbe u cita-
pie de oe genre ; tet flaiin «ont nnfmirfts; Il Iwr k
melle >e compose d'un pistil allongé en foroiB de ainlit
et accompagné d'une simple bractée éc^lMM, On
bractée tient lieu dn calice et de la caraOe. la ter
mftleconûiaen deui étamine* prot^géetdeiaïwpir
une sirople écaille. D'autres fleura noiseioée* nm-
prêchent beaucoup plu* du Beun complttM; riialh
flaar mUe do melon élire cinq étamine* eUMita d'ut
^rolle et d'un calice trts- nettement cwaaMMi ï
pistil, dans la fleur femelh, cet pareillement |Ktté|fpr
une double enieloppe. En im mot. la présmce liBiiU-
iiée des organes mUea et d«a oiganea fantilnéaili
fleur, ou leur «éparatlon dan* des fleor* dlttiaott, ■'*
Gorre tantdi aiecd-i enreloppes Boraleatris-lMOi^liia
on mCme nulles, tantôt avec un calice et aiiaonilt
bien confonnés.
Eiaminons maintenant les modiflealIansgtoénlaiiH
peut offrir la fleur, non pins dans ses ergmeuDDil^
mais dans ses emeloppea. I«s botanistes itûpuit U-
qoemment les enveloppe* Boralea sou* le nomï^a-
IV (du gt«c péri, autour, ml/m, fleur); quand la Inir
possède nne fxtrolle et un ealiet, elle a on finalii
double; mais il arrive souvent que l'onnepenij «no-
naître qu'une seule enveloppe , et ce périinilH tioplt,
qui parfois, comme dans le lit a l'ajpectd'iiiMctniIic
n'en a pas moins étâconiidérd par la plupart datMi-
nittes français comme un calice. Les mots de périfOi
ttmplt ont l'arsntage de bien faire compreDdn n T»
eiiue sans fonmir matiëra à aucao* discaadM.EH
Oiut pas, d'aUenn, s'eiaBérer l'impottance de h cota»
tion et de l'aspect du pirianlbe;lesvécttsBi,H«a
rapport, nous offi«nI toutes les comUnatWD*. U «fit
générale est qoe le périantbe double se compose d'ut
corolle colorée d'autres ouaucea que le vert, eld^ioa-
lice verdoyant comme le* parties berbacéeida iMui;
mais que d'eicKittoo* \ cette rtgle I Tout le Duoéat»-
naît ta fticbsta, dont la cnralle violacée est eoieuiée Jn
caliee rou^ pin* on nuliN funeé. D'antres végétsai «u,
an contraire, leundaai envdoppes florale* (otaria*
vert. Totiles ces remarques doivent Ure piÙM sn rirtew
conddéntion «mt apprendre l reconnaître les Itn
lors mené qu'elles ne »ont plus de brillant* ecneaaii
du végétal, comme cellea de la renoncule, de Is ptroiM.
de la rose, de l'oeillet, etc. Enrdsumé.nousMveoswii-
florales pent osagsR, de
. . _ jit simple Hall il r s ■■■
des Oeur* chei leâquellee on ne trouve plu* ni eonllt ni
calice, et qui, dépourvues de toute enveloppa Bnittaii«<
ont rrâu le nom de fleurs nue« ou np^nMlMC. IX"
Imperfection s'obeerve dans beaucoup lîa te» ev
seiuée* ; celle* du saute, du Mrisetiar, nea eo «al dft
DMntré de* exemples.
QiMlqnea plantes senblent oMrde* âentilieMW*-
te*,qui délient cet aaneet à U choie pié—iai*"
certaines partir* du périantbe. Ainsi 1* coqodicBia
fleor ne préteoia qu'une aenle envelomo Utà» «»
posée de quatre btiole* rouget, et oapeDdaotiltaspof
sddénne seconda pitueiténenre, fectnéededseinli»
ives verdi^Dtee ; nutb ellee *enl lonbëes •* w-
de la floraison. C'est li ce qo'on appelleos al*'
caduc {codera, tomber). La vigne en fleur seoiUs a'tw
pas de périantbe, et cependant anr le bmlsnlHilia
peut eonsuter i'eiiiience d'une corolle M d'aï csIk'-
Celui-Gi est «iiTèmemmt court, et feaaenbli ésM b
épanoalel un rebord sinueux du réceptsdeMl^
quant ft la corolle, elle eat tombée an boom <•
la floraison; sas cinq pétales se «onldétacbésperblsK
en restant unis an sontmet du bontoD, et boMIMM
eomme une sorte de eoilTe, pour laisser t oa le tW' «
lesétamioei qo'ila recauTraient. Dans ce sccoh f^
-'- nous avons une eora/fe eixAioiie.
rfes madifleatiom dt la fliur. - U* neA-
I Je viens de m'occuper IntéreMBl le sMtn
'•-.-Âft
Jeviensdem'occuper in„_ —
. de* vartldllea floraux, «t l'ai da le* •■.
part pour le* mettre ndeoi en retlef. L'Aod* farti"-
liète de chacun de es* verticilles montre bite ï**»"
modiflealloo* dan* chacun d'eux, et nous sarvieednsi
ainsi à comprendre comment des oisane* dSins «•f»-
< (itian idenuque comme le loat 1m Ikun peunH mu*
FLB
lOOS
FLE
moins présenter une Inépaisnble variété. Cet roodiflca-
tiorw te prodaisent d'ailleurs par un petit nombre de
procédés ou principes que je vais indiquer brièvement.
De réiade comparative des diverses fleurs résultent
deax faits lundaroontaui qui servent de base à tous ces
principes : i* La flear tjrpe des Monocotylëdonées afTec*
tionne dans les parties de ses veriicilles le nombre trois;
2* la fleur type des Dicotylédo\)ées affectionne dans les
parties de ses verticilles le nombre cinq.
On pourra donc concevoir une fleur qneleonqiie de
monorotyiédonée comme dérivant d*un type ainsi com-
posé : Un périanihe composé de six pièces, mais formé
manifSpstement de deux verticilles ifig. 1 130. p etjf) très-
rapprochéfl, et dont les folioles alternent entre eoi au-
tour de la fleur ; chacun de ces verticilles compte alors
trois pièces ou folioles; des étamines, au nombre de
trots (<•), aliernant avec le verticille le plus intérieur du
périantbe ; un pt>/t7 à trois loges, c*est-i-dire composé
de trois carpelles e, alternant avec les étamines.
La fleur oes iridées réalise à peu pri-s ce type.
Tonte fleur de dicotyiédonée pourra être conçue comme
dérivant d*nn type ainsi composé : Un ca/iee, de eina
sépales ifig. liai, «); une corolle^ de cinq péulesp, ai-
Wt$. IlSl.— OiafnnraM da la leur fif . 111t. — Diagramme d« la tavr
tjf é«$ MoMcaljlédoséaa. Ijp« im Dieoljled^n^ea.
temant avec les sépales; des ^/amme^ e, au nombre de
cinq^ alternant avec les pt^tales et par conséquent oppo-
sées aux sépales ; un pistil , formé de cinq carpelles c, al-
ternant avec les étamines^et nécessairement opposés aux
pétales.
Ce tvpe est réalisé dans la fleur des crassules, crtU'
sula (famille des Crassulacées ou Joubarbes),
Ces deux types de la fleur dos Monocotylédonées et de
celle des Dicotylédonées se modiflent : 1* par le mode
d'insertion des parties; 2» par adhérence; S* par multi-
plication ; K* par dédoublement ; 5* par réduction ; 6* par
dégénérescence et transformation des parties. — 1* Sous le
rapport de Vinsertiou^ les verticilles de la fleur doivent,
dans le type primitif, s'insérer sur l'axe qui constitue le
pédoncule distinciement les uns des autres, et dans Tor-
dre suivant : le calice d'abord, un peu au -dessus ou plus
en dedans la corolle, puis les étamines et enfin le pistil.
Nous verrons que ces rapports s'altèrent fréquemment.
D'abord il y a très-souvent fusion i leur base des pièces
de deux verticilles qui devraient rester distincts; j*y
vais revenir en parlant des modifications par adhérence.
D'une autre part, cette union des pièces d'un verticille
avec celles d'un autre change le lieu apparent d'inser-
tion de ces pièces; et nous verrons bientôt que les éta-
mines offrent, sous ce rapport, d'importantes modifica-
tions. — 2* Vadhérttnce des parties ou leur soudure
introduit dans les fleurs de curieux changements. Tantôt
elle unit entre elles les pièces d'un même verticille, tan-
tôt elle unit les pièces de deux verticilles différents.
L'union des étamines avec la base des pétales est un fait
très-fréquent; l'adhérence peut intéresser en même
temps trois et même les quatre verticilles difitirents de la
fleur et les souder tous ensemble à leur base. Quant k la
soudure des pièces d'un môme verticille les unes avec les
autres, c'est un fait très-commun pour le pistil, les éta-
mines, la corolle et le calice. — 3* La multiplication àe^
parties peut porter sur le nombre des verticilles ou sur
les pièces de chacun d'eux. Il peut arriver, en effet, que,
le nombre des verticilles demeurant le même, chacun
d eux contienne un plus ou moins grand nombre de piè-
ces en excès sur le nombre qui appartient à la fleur
^pique.11 peut se faire aussi que l'accroissement numé-
rique des sépales, des pétales, de^ étamines on des car-
pelles, résulte do la multiplication des verticilles eux-
mêmes ; la fleur alors contiendra deux ou trois verticilles
calicinaux, deux ou trois verticilles corollaires, etc. Les
étamines se multiplient très-fréquemment do cette ma-
nière. — 4* Il y a dédoublement des parties quand oo
observe des parties identiques placées Tune devant
l'autre, de façon à se multiplier plus ou moins abondam-
ment. Ce cas diffère de la multiplication des verticilles,
en ce que l'alternance des pièces de deux verticilles voi-
sins ne s'observe plus. L'opposition de ces mêmes pièces
l'une à l'autre prouve qu'il n'y a qu'un seul verticille
dont 1rs pièces primitives se sont dédoublées. — &* Après
avoir cherché comment s'accroU le iMimbre des parties
de la fleur, il est naturel de chercher comment il diminue»
La réduction dans le nombre des parties porte fréquem-
ment sur celles de chaque verticille sans que le nombre
des verticilles change en rien; ainsi on observe des
fleurs de Dicotylédonées qui n'ont que quatre pétales,
quatre étamines, etc. La rue commune, rata grtweolenê
(famille des Hutacées)^ offre ime singulière preuve de
cette réduction ; on trouve sur le môme végétal des
fleurs pourvues de cinq parties k chaque verticille, et
d'autres, en grand nombre, où les verticilles floraux ont
toutes leurs parties réduites à quatre. La réduction peut
ne laisser subsister que trois, deux parties dans chaque
verticille. Il pont se faire aussi qu'elle n'atteigne que
les parties d'un seul verticille, ou de deux ; en un mot,
tontes les combinaisons possibles sont réalisées dans ces
curieuses modifications. Quand la réduction se mani-
feste sur le nombre même des verticilles, on a des fleurs
incomplètes dont y àï parlé plus haut. Ainsi se produisent
les fleurs apétales ("ans corolle), les fleurs fmnelles (sans
étamines) et les fleurs mâles (:<ans pistil). J'aurai lieu
de revenir sur ces dispositions organiques. — 6* Il y a
fVéqnemment dans la fleur des dégénérescences ou des
transformations de parties, et ce sont \k les modifica-
tions les plus variées. Tantôt l'étamine se transforme en
pétale, et c'est ainsi que la culture produit les fleurs
douliles ou les fleurs pleines ; tantôt l'organe se tran^
fbrme par atrophie d'une de ses parties : ainsi on trouve
des étamines réduites k leur filet, l'anthère étant atro-
phiée ; tantôt, et c'est le cas le plus fréquent, telles on
telles parties de la fleur se réduisent à de petites glandes
ou à des écailles dans lesquelles, au premier abord, on
les reconnaît difficilement, et que Ton a désignées autre-
fois sous le nom général de nectaires.
C'est aussi par une transformation des parties, par un
développement inégal que la symétrie primitive de la
fleur s^altère, et que, à côté des fleurs dites régulières^
on en observe d'autres que l'on a dû nommer irrégu-
lières, — Une fleur est régulière quand on peut parta-
ger dans tous les sens ses verticilles en deux moitiés
semblables ; elle est irrégulière quand cette division ne
peut s'exécnter que dans un seul sens ou n'est même
possible en aucune façon. On ne s'attache dans les des-
criptions qu'aux irrégularités qui proviennent du calice
ou de la corolle.
Loi d*alternance des verticilles de la fleur, — La
flour est, comme nous allons bientôt nous en convaincre,
un véritable bourgeon dont les pari les, en se dévelop-
pant, sont restées rapprochées sur on axe très-court, et
se rapportent k la disposition phylloiaxiqne habituelle-
ment désignée sons le nom de rosette. Aussi la position
relative des diverses parties de la fleur est-elle réguliè-
rement coordonnée d'après les principes mêmes de la
phyllotaxie, et il en résulte une loi à pou près sans ex-
ception, et qu'on a nommée la loi d'alternance des ver»
ticilles; on peut la formuler ainsi : Dans la fle v com-
plète et régulière, il y a nlteruaièce entre les parties d'un
verticille et celles des deux verticilles entre lesquels le
premier se trouve placé On entend par alternance une
disposition par laquelle chaque partie du verticille cor-
respond à l'intervalle des deux parties des verticilles
voisins, tandis qu'il y aurait opposition si cette partie
était placée vis-à-vis de celles des autres verticilles.
Cette loi a, du reste, la conséquence suivante : Les éta-
mines alternent avec les pétales et les carpelles, et sont
opposée aux sépales; les carpelles alternent avec les
étamines et sont opposés aux pétales; ils alternent par
conséquent aussi avec les sépales.
Im fleur est une rosette de feuilles modifiées, — Après
avoir expliqué d'une manière générale la constitution de
la fleur, nous allons montrer maintenant que cha-
cune des parties est réellement une feuille modifiée,
et que l'organe tout entier représente une branche sor-
tie du même bourgeon, et dont les parties sont rappro-
chées en une véritable rosette. Cette concep^!oi\ de la
fleur est basée sur six considérations principales : —
1» Sur un grand nombre de plantes ou voit les feuilles
se modifier insensiblement à mesure qu'elles sont plus
rapprochées des fleurs. Dans ce cas, les feuilles les plu»
B4
FLE
i006
PLE
iroiftiiies de la fleur en viennent à ressemblei pins on
moins corapléteroent aux sépales. Nous verrons bien-
tôt que sons ces formes déjà modifiées, on leur donne le
nom de feuilles floraUs on bractées, — 2* Chez certaines
plantes, où ^ quatre vertidlles essentiels de la fleur
sont mnltiples et comptent un grand nombre de pièces,
on observe une transition presque insensible des folioles
du calice ou sépales à celles de la corolle on pétales. La
fleur du magnolia, celle du tulipier montrent très claire-
ment cette espèce de fusion des deux enveloppes florales.
D*antres fleurs, comme celles du nénuphar blanc, n'of-
frent aucune délimitation bien tranchée entre les pétales
et les étamines; on voit les pétales les plus internes
s'amoindrir et se transformer progressivement en éta-
mines. Enfin, on pourrait citer des carpelles, comme
ceux du baguenandier, du pied d'alouette, de Tancolie,
qui ressembl*'nt évidemment k une feuille repliée sur
elle-même. — 3* La structure des sépales, des pétales,
des étamines et des carpelles offre les mêmes organes
élânentaJres que la fenille. On y trouve un parenchyme
dans lequel se distribuent des nervures, et l'épiderme
recouvre la superficie de chacun de ces appendices. Le
mode de développement des parties de la fleur est d'ail-
lenrs le même nue celui des feuilles — 4* Les principes
de la phvUotaxie (voyex ce mot) s'appliquent sans diffi-
culté à rarrançement relatif des diverses parties de la
fleur, et J'en ai formulé plus haut une des conséquences
U» plus importantes, la loi d'alternance des vertidlles.
— 5* L'étude spéciale de chacune des parties de la fleur se
comprend mieux en les considérant comme dérivées de la
feuille ; nous aurons surtout lieu de le vérifier en nous oc-
cupant du carpelle. — 6* Toutes les altérations aoormaîes
que subit la fleur annoncent la nature foliacée de ses par-
ties con8*ituantes. Ainsi, les monstruosités des fleurs
consistent fréquemment on un retour de quelques-uns
de ces organes k l'état foliacé. On a en bien des fois
l'occasion d'observer des pétales, des étamines ou même
des carpelles ramenés ainsi, en tout ou en partie, à la
forme et à la couleur d'une feuille. La cnlture produit
des phénomènes du môme genre ; elle fait des fleurs dou-
bles dans lesquelles les étamines les plus externes sont
converties en pétales; et lorsque cette conversion a porté
sur la totalité des étamines, la fleur, devenue stérile,
prend le nom de fleur pleine. Les roses de nos Jardins
sont toutes dérivée» de réglantine doublée d'aboixi, puis
modifiée par divers procédés de culture.
La fleur est donc une véritable branche; le bouton, qui
a été son premier état, est un bourgeon terminal; mais
les feuilles modifiées qui en sont sorties ne portent pas
de bourgeons nouveaux à leur aisselle; les embiyons
seuls représenteront ces organes à l'aisselle des car*
pelles . Il résulte de cette absence ou de cette modifica-
tion des bourgeons que la fleur ne produit aucune antre
branche, et que l'axe qui la porte ne pourra ni s'allon-
ger ni se ramifier au delà. D'ailleurs, dans cette rosette,
les feuilles seront d'autant plus transformées qu'elles se-
ront plus intérieures à la fleur, c'est-à dire situées plus
haut sur l'axe de cet organe. Ainsi les sépales rappel-
lent bien plus l'aspect et la nature des feuilles que les
étamines ou le pistil.
Puisqu'il est établi que nous devons considérer la
fleur comme un véritable bourgeon, il est incontestable
que sa situation doit dépendre du mode général de dis-
position de tous les bourgeons sur la plante, c'est-à-dire
de ce qu*oo nomme la ramification ; comme on constate
en outre que celle-ci dépend elle-même du mode de dis-
iribuilon des feuilles (voyex Végétal), on vdt que
tous les organes de la plante sont groupés d'après les
mêmes principes, parce que tous sont dérivés de la
feuille par transformation ou par multiplication. Ou vé-
rifie pleinement l'exactitudede cette induction, lorsqu'on
étudie l'arrangement des fleurs sur la plante, c'est-i-dire
ce qu'on nomme V inflorescence (voyex ce mot).
Du reste, la modification profonde qui transforme en
fleurs une ou plusieurs rosettes des feuilles de la plante
ne tranche pas brusquement avec l'état foliacé des par-
ties voisines des ^eurs. Toutes les feuilles placées au
voisinage des fleurs sont plus ou moins modifiées, amoin*
dries; mais cela est surtout remarquable pour les feuilles
à l'aisselle desquelles naissent les pédoncules portant les
fleurs. Ces feuilles, nommées bractées^ diffèrent presque
toujours des feuilles de la plante, et souvent de la façon
la plus complète (vovex BaAcréB, iNFLoasscsNCB).
Des enveloppes florales. — Le périanthe des fleurs
complètes est ordinairement double, c'est-à-dire formé
(!• deux vertidlles le folioles différentes de forme ei de
coloration. Le calice est l'ensemble des follsics ext<^
rieures ou sépales; la corolle est le vertidne foraé p>r
les pétales ou folioles intérieures. Les pièces de û »•
rolle sont les plus profondément modifiée^ V» plméio<
gnées de la nature foliacée ; on verra donc sao» grinà
étonnement que lorsque la fleur moins complète oaoque
de l'une de ses envâoppes, ce soit la corolle *|iii âu^
défaut et non pas le calice. Cela est évideut poarlM
Dicotylédonées à périanthe simple, que de Jones a
nommées apétales^ et dont l'enveloppe floral*^ uoiqwi
tous les caractères d'un calice. Mais il est plus difidli
de préciser la nature du périanthe simple des Moqooo-
tylédonées. Parfois, comme dans la fleur del'asperiB,
les pièces de ce périanthe ont une coloratioo verte qd
s*accorde assez avec l'aspect habituel du ealvx; waà
dans un bien p>us grand nombre, conmie le lis It tulipe,
la Jacinthe, l'iris, il est vivement coloré et a tout ru*
pect des pétales. D'anciens autenrs l'ont dans œ os
nommé la corolle: plus récemment, on a fait remarqoer
que bien souvent le périanthe simple des Monorotyléà-
nées forme deux veriicilles. Dans le lis, la tulipe, ririi,
il se compose en effet de six pièces, dont troic plu ci-
ternes alternant avec trois autres plus intemea Ob i
donc proposé de considérer le vertialle externe en iiHè-
rieur comme un calice^ et le second comme ooe corolk.
On s'est même autorisé, pour soutenir cette aambt de
voir, des différences de formes et parfois de coloratioa
qu'on observe souvent entre les folioles des deoi mti-
cilles. Mais cette distinction incontestabfedanscertaifia
fleurs de Monocotylédonées, est impossible dani b(«t-
coup d'autres, et n'offhe aucun caractère de génénJiti
Beaucoup de botanistes ont donc persisté à nomioer cette
enveloppe unique un co/tice, parce que c'est le tjfitèiH
d'enveloppe le plus extérieur de la fleur. D'antre» eofii,
sans entrer dans ces discussions , s'en sont tenu u
termede périyone ouà colui depérian//i«,queUnDétTiî(
employé pour désigner le calice, lorsqu'il est en contact
immédiat avec les étamines ou le pistil.
Nous savons que le calice est le vertidlle le plnsené*
rieur des enveloppes florales, et qn'il est ooœpoié de
pièces ou folioles nommées opales. Le calice deiMoo»-
ootylédonées renferme habituel leroent six sépales, isaveM
disposés sur deux verticilles, fréquemment pétaloidev
Le calice des Dicotylédonées est très-variable, sttisdiiB
sa régularité typique il cniioimé de cinq sépales brsctè*
fortnes et venloyants. Dans l'un comme dans l'sotn
cas, il se modifie par adhérence des parties. C*est4-diif
que les sépales peuvent se souder tous par lears M»
voisins et fomner une sorte de tube dont le bordacesse
encore par le nombre de ses dentelures le oombre pri-
mitif des sépales. 11 se produit ainsi des calices d'aM
seule pièce, nommés monosépoles ou gamosépnki', te
calices à plusieurs pièces distinctes, nomm^ polypéttki
ou dialypétales (voyez Calicb).
La corolle^ qui est la seconde enveloppe florale, iaté>
rieuro au calice, extérieure aux étamines et ao piitil. *
compose de folioles habituellement alternes avec oelb
du calice, et que Ton nomme pétales. Un grand soabri
de fleurs de Dicotylédones comptent cinq pétak^ nos
ce nombre peut se modifier soit par multiplicùtm, soît
par dédoublement^ soit par réduction dans le uomlifto*
avortentent des parties, i.'étude comparative du calice et
de la corolle, et le principe de l'alternance penBUteot
facilement de déterminer quelle est celle de ces ioflueoco
qui a multiplié ou diminué le nombre des pétales. La
modification par adliérence des parties a pour réwliit
de partager les corolles en deux groupes très^UstiDCti,
suivant que les pétales sont soudés entre eai ou na^
libres. On appelle coroHe monopétale ou gemùpéis^
une corolle dont les pétales sont soudés en ooe aeolt
pièce. On appelle corolle polypélale ou dialypélêle ték
dont les pétales sont libres les uns des autres. Daoscbar
cune de ces formes de corolles, il y a lieu de distiogstf
encore des corolles régulières on irrégulières. La dff^
monopétale ou polypétale est régulière lorsque toatii
ses parties sont symétriquement disposées satosr dt
l'axe fictif de la fleur; elle est irrégulière lorsqo'ao co«-
traire cette symétrie n'existe plus, et la fleufw <« cecai,
ne peut plus se partager que d'une seule nwoiM «^
deux moitiés pareilles. Outre ces distinciious giaéml».
les formes si variées des corolles ont été décrites Vff
soin pour l'étude des espèces, et les plus remarqoaws
ont reçu des dénominations particulières qa*il est iodS'
pensable de connaître (>oyez Cosollb). Le tabieaa mi*
vaut en rappellera seulement les nomst
(irté(«ii*«i.. {j p;;^2;j^-
Det organri aTenlie't de lu fleur, — Lcsdêni Terti-
dllei jniérienn de 1& fleur ont un rûle phytlo logique d'un
arin Irta-élevd qni en (»\i Ira panira eMcniielIra de
M argutie. Les éUuninpstit lea p»tilt toni Im organes
pir loMtDeJ» B'eiécute In Técondstion dei germes. C'est
■npciintdf Tae de ces Tonctions jmportinies qu'il con-
rieDld'Jtodk'r leur stnicliire.
Le Tcrtidile suminal (ffnmcn, élunine) e»t composé
do foliolM eilremenient modiMes, et transfonnées cho-
cnne en un organe spédal bien dëflnl, chsrgé de pro-
iein In poltm od poussière fécondanlé des Tégétaui ;
' c'en u que l'on nomme une Hamine. Ce vprticllle n'a
tr andnjcie \anèr, mile, oikia,
D«m s'tsl pea répando, el l'on a conservé l'habitude de
dire naipl^nient /« ilammes.
Ebminea. — Non* Mtoni qne Vitamtne se compow
hibirnellcmenl d'un jf/«f sapportaatranfAéivou renfle-
tneiil qui contient le pollen. Cn peu plos loin, nom âiu-
dieromcliacune de ces parties btoc attention; oeeiipons-
Dona d'abord de résumer tes modiRcailans ewenlicMes de
Tindivcée. Les botanistes ont succesaiTement arrêté leur
ilienrion sur le nombre, lea proportions re'alives, les
eonKfxiom des étaniinea. Ils ont attaché i leurminf;
, timrrlion une importance toute particiiliftrp, et en rai-
na de laquelle JVn parlerai bientôt ipécIaiemeiiL
Le nombre dri étamine» avait élÔ considéré par Linné
iKlémenl el comme un cu«cièi« utile pour son aj^tème
, dg claaaiRcalion ; il avait , d'après cela , dialingué des
rtgélMï monanrfrf t, rfwnrfres, triamires, etc. Dans une
'que de la fleur.f
s par rapport à la symétrie générale de
œt organf. Nous avons établi que la Heur des Monocn-
iflédooées pouvait se comprendre comme dùrivant d'un
Ijpe oA les étaminea seraient au nombre de trois, tandis
que la fleur des Dimtylédonée* dériverait d'un typo t
cinq étamines. Dana I une comme dans l'autre de cei
. deui grande* dltlslenu, le nombre des étamines est «a-
riaUs, lantdt sapérleur, tsnliM inférieur ait nombre pri-
mordial. L» multiplication peut résulter soft d^ ce que
le vertidlle staminal est double, triple au quadruple, soit
de ce que dans le Tertlellle simple chaque éramine s'est
^ublée ou triplée. Le premier mode est tieaucoup plus
ordinaire que le senond, et c'est la loi d'alteniaiice qut
permet de décider par quel procédé nalnrel s'est aiig-
mEQlé le nombre des élumines, par multiplication ou
par dédoablemeni des parties. Lorsqu'une (leur possède
un nombre d'étsminea égal à celui dra pièces de la co-
rolle et de celira du calice, on la nomme fleur isoslé-
<n(M((dD grecttcM, é^i, >/^idn,dtBinliie|, tandis qu'elle
eu onùoriAnone (anuoi, inégal) lorsque le nombre des
étamines n'é^a pas o^lul iTes pétales on celui des sé-
pales. 8i Im étamines sont en nombre moindre, la fleur
est aéi^lémone [meiOn, moindre) ; si elles sont en nom-
bredoobl« de celui des pétales et de celui des sépales,
die est diplotlémone {diplous, double! ; s'il y en a plus
du double, elle est polytléirame (polys, uombreui). Je
rsppelle Id qu'en vertu de la loi d'ahernance, les éta-
mines doiTent normalement alterner avec les folioles de
l'enveloppe florale qui Ini est coniigue, et aussi avec les
carpelles du pistil; il en r^ulle que dans une fleur à
double périanthe elles doivent être opposées aui sépales.
Les pn>parfto)u relatives des étamines entre elles sont
aiseï variables d'une espace à une autre. Tantat elles
unt touiM d'égale longueur, tantût elles sont inégales.
Lorsque la fleur a beaucoup d'étaminea, elles peuvent
élre d'autant plus longues qu'elles sont plus inlérieurrs ;
d'autres fois, c'est l'iaverse. Les fleurs diplo»iémores
[itamincs en nombre double} ont presque toujoun les
l'adliérrnc
ÏT FLE
étamines opposées aiii pétales plus courlea que celle»
qui leur sont alternes. On appelle, d'après Linné, tt-
irodynamit |du grec tetlarea, quatre, dynami; puis-
sance) les étamines des CnidfËres (giroflée) qui sont an
nombre de six, dont quatre longues et deux plu* courtes
opposera entre elles.
C'est autel d'après Linné qn'oo appelle étamines di-
'fyni)'iir5{i/i'i, deux fois) tes étamines qu'on DbMm dans
les Ubiée* (Istnier blanc), les ScnphularMea (mufle de
*eau), et quelques autres plantes i tieun
monopétales irtégullèrei. On y trouve
quatre étamines, dont dpux plus longues
répondent aux cétés de la fleur, tandis
3u'à sa partie supérieure correspondent
eux étamines plus courtes. La ciaquiè-
me, dont lasyniétriede la fleur réclame-
rait l'existence, est plus ou moins com-
plètement avortée. Ces deux dispositions
résultant de l'Inégalité relative des éta-
mines ont seules reçu des noms particu-
liers; il en existe beaucoup d'auii«asur
lesquelles il n'y a p-is lieu de s'arréler.
Lra proportinns relvtivei des étanùora
et de la corolle sont exprimées par les
termes suivants : on nomme laillanla
les étamines qui sont plus longura que
la corolle et la ddpnsKnC (ie fuchsia) ; on
les dit incluiet lorsqu'elles sont plus 1" '""i»" *■
courtes et que celle-ci les cache entre Tt.
ses pétales [In campanule).
■- - ifuon* des étamines, soit entre elles, soit oïPC
organes de la fleur, sont dra plténoinèncs
3 des parties. Je parlerai des conneilous drs
étamines avec le verticille extérieur qui les avoisinc, co-
rolle ou calice, en décrivant spéelalemenl l'inserilandcs
étamines dans la fleur. Quant aux adhérences qu'elles
peuvent contracter avec le vei (ici Ile interne on les car-
pelles, on doit remarquer Ira plantes où [es étamines
soudées au pistil forment avec lui un seul et mPaie
corps; dans ce cas, on les nomme gynimdrt». Les Aris-
toloches montrentainsijusqu'isixétaminrasoudéraavec
leur pistil-, les Orchl< offrent un phénomène du même
genre, mais de leurs trois ét.Tmines soudées au pialil, deux
sotit avonées et rudimeniairfas,
Le même phénomène d'adhérence dra parties d'un
même verticille qui nous a donné dra calicra gamasd-
pales, des corolira gamopétales, s'observe avec plus de
variétés encore dans ie verticille staminifïre. Les élo-
oijnes sont entre elles libres (androcée dialystémone) mu
soudera (androcéegamratémone). Uaisl'adliérence ou In
soudure des étamines s'effectue par leurs anthères daus
Ira plsntra de la famille des Composée! et dans queiqura
autres; Linné leurdonnnit alors le nom d'Kfaminï* nit-
génèses; de Jussieu les Dommait mieux encore Stamints
synanlMt-tti [sun, qui exprime la Jmietion). Le plus
communément radhérence s'éinblil par Ira dlels, et it y
avait alors dans le langage figuré de Linné, adelphie
\adripho3, frère) on fi-aieroité entre Ira élsminra. Il nom-
mait élaminei monadelphee [ntonoi, un seul) celles dont
Ira fliets sont soudés en un seul groupe qui Ibrme alors
un tube ou un anneau alentour du pistil i Ira étaminra
sont dinilelphea, trindelphes on polyadelpliet , quand
leur adhérence Ira partage en deux, trois ou un plus
grand nombre de groupes.
Considérons maintenant Ira formes dra deux partira
qui composent rasentiellement l'éiamine.
Le fl'el est habituellement un fliamcni mince, allongé,
cylindrique ou légèrement effilé au sommet. Tantôt il est
consistant, rigide; tantôt il rat mince comme un cheveu
et tombe entraîné par le poids de l'anthère; quelque-
fois c'est un large ruban ou même une lame qui rappelle
la forme et l'aspect dra pétales. Beaucoup de filets ont
ï leur base dra partira accessoirra qui leur donnent un
aspect étrange, a'autant plus que parfois cra appendicra
se prolongent en une lame presque aussi grande que
i'étamine elle-même; la bourrache en offre un exeuiple
curieux. Le fllet devient quelquefois irèa-couri, au point
de pouvoir être considéré comme nul, et l'anthère est
L'onibire Ml lin renflement de forme variable qui est
inséré au sommet du fllet. Il suffit de la couper traoever-
salement pour s'assurer qu'elle rat creusée à l'intérieur
et remplie d'une Une poussière, souvent colorée eo jaune,
et qu'on nomme le pollen. Certaines anthèrei n'ont
qu'une seule cavité ou togei c'est un cas aaaes rare,
inaU qu'eu observe cependtuit cliei les Halvacécs (ia
BiMTe, l>roa»-tréniièTe,etc.]etquel[|iica lutres plantes.
On lilt lion qiiB l'Mitbère est wiiiocutaire. Le eu le
ploi orilnilre eat celui où l'autbir* pouMe deai loges,
MOD lanonuae >1ort tiloetilairt, Oo connaît quelques
mw oiemplM d'antbèrei ^itatfrtAKii/airM (I t loge*).
L« forme eitérienre de l'anlhtre est trt«>Tkriable, mais
«0 ■énénl on y reconn«lt une doable saillie qui Annonce
FLE
desdenx CAviiàintérieureB.Onotnerred'd*
leur«des»n[l)èreaKlobul<-uies,d'MlreBeo long c^liadra
grêle, d'autra en Tonne de ter contourné. Les unUna
sont adnéet lonqn'ellee ont leon deai lo^« kcoUm
entra elles on sccolA» sur les c4tte de la sommiit di
fllnl. Le plut soDieot on trouve entre les deux logra oa
i_. j ...; ^^ j ij, ,,„(,_ ^ qj^ c,^ nonmt la
conntctif. Ce corpa est pwibis tris'déTeloppé et donne t
l'juiibïrô des conflgaratfonB iMMrre*, comme an pourrait
le ïMf dan» la saaee, te laurier-rose et quelque» anlrea.
On dit ane te* aubères sont orciiianles quand le fllel,
an lieu ou se continuer largement nvec le connectlf, »'*
lustre par une pointe Oie sur laquelle l'sntbâre oscille a
chaque mon veinent de la fleur. L'anclière porte ordinal-
rement an sillon trËviisible qui sépare les logeai on
nomme /â« de l'antljère ralle où se voit le mieux ce
ullon i le câté opno'é est le dos. Ou nomme sussi base le
point le plus inrÉriPur, et mmmtl le point opposé. La
plupart des ëtamines onl leur bce tournée vers le centre
de la fleur, et on les nomme alors inlromi; on les dit
erlrwtei dan» le c«» plo» rare où la face de l'anthËre
regarde l'eitériour
Le ptel de l'étamine correspond aa limbe de l.i renille
dont cet organe est ane transformation; onytrouve ane
wrta de nerrure médiane faimée par on faisceau de
~ I, puis nne couche celluleuse qui l'enieloppe et
e âpiderme rarement pourru de stomates. Le
connee/i/est souvent glan-
— .j^ — ,^_,^,^.,..^^ duleui, parfois les trachées
j_l_TjJ_£,f^r'V/ du filet s'y conilnueuuL'an-
' y^ffsl t^'^ Bst une modiflcatian
<l^Ji»\'!Lt apéciale d'une [.oriion dn
£^-'m-^ limbe de la foliote stami-
nale. Elle a nne «(rnctura
trÈs-variable suivant l'épo-
que de son développement
où on l'étudié. A l'état par-
fait, elle est creusée d'utie
ou deui cavités remplies de
t. Les paroi» de ces cavités soiil formées d'un tiisa
il qui consiaie en de» cellules uniquement limitie»
_..trc elle» par un Bl spirale, annelé ou réticulé. Oa cel-
lule», que I on a nominées fibreuttt, constituent un lissu
que l'humidité, en goadont le 111 contourné, renfle facile-
ment ic manière à en déterminer la rupture sur nue lïftne
DUCS tissu est naiarellement interrompu. Tel eit le méca-
nisme de la roDture ou dihitcgtKt {dehiteere, H fendi«]
de» loges de 1 anthère, qui permet que le pollen soit ré-
pandu autour de l'éiamine et juique anr le pistil. Ce
tiitu bfgroroétriqiie est recouvert eiiérieurement d'un
mince épidémie souvent pourvu de sioiuatu. Le niodt
dt d^hiicfncf df ranihère est donc déterminé d'avance
par la stniclure môme de cet organe. Hais, selon la
brme, la position des étamlne», selon la direction et les
dimensions du pistil et de» autres parties de la fleur, le
mode de déliisceuce varie pour arriver t la plus exacte
dissémination du pollen. Le plus tonveni la débiscence
l'effectue par une Ibnie longitudinale sur la face de
raniherrt d'antre» fois celle-ci étant dam une direction
(I) l.ditaHBKia.logsrsrtlIsdcl'antbtn: A, lo^a tt^rilc ;
icaniMclif- — 1, (l( Il perveDcb* : a, laïk^rei : i, flM. — 3,
■D Itiriir: a, h)ic di l'mlhn-s ounne; b, fll«ti c, élinind
a>«4éci. - t, <■■ Il bourrache o, appcndi»; b, Rlet. — B,
IcUm. — 7, dà lill«Md.'- a, du ulnnpbtr Jiiih. id'.
(t) «. cOHki tilcrac conpoMe da cttiulci de VtfiAttmt. —
•f.etlIslHlIbrssMtfsnMBtlicoiickciilcruld'iptiidtJiiMitB).
transversale par rapport an fliet, la dë-
devlent tnmiveriaie. Dans des ca» pin» rara,
la loge de t'aniliËre s'ouvre seulement par ua oriOce sa-
périeur, la fente longitudinale restant frrméc Jam la
partie Inférieure. Dn mode plu* remarquable cm ceisi
qu'on obserre dans la Heur de la pomme de terre «t dn
autrea lolanum; chaque loge se perce à >on sommet aa
Elu» rarement t sa base d'ui por? par lequel s'écbapiic
I pollen. Il eat enfln un mode de déliiïcenc« ptoa rare
encore, et qut l'on peut voir dan» certains lauriers; l'aii-
thére ne » ouvre ni par une fente ni par un pore : use
portion de la paroi se soulève comme une ralir, laiuaiK
nne large ouverfur»! par laquelle se vide la loge. Dsm
ton* les cas, la débiseeDce a taujoun lieu sur Is /a-^ di
l'anthère.
En résumé, on pent donc admettre cinq modes priaci-
pani de déliiKence des anthère* i ta di^ùcmcv fai^rh-
itinalt (le lis, la Iulipe, etc.], ta déhiaetnrx tmaiwrrmlf
^ mauve, la rose-ii^miènij, la rf^AiVcntce InnçilialuiÊk
incomplUe (la bruyère, la violette), ta dtliiscaiv: ftr
un pore apicial on basilairt (la pomme de terre, la pv-
rolel, la déhùeena valvalairt [les laorien, l'épine-tV
netle).
Du pollen. — Le pollen est une aubstance polvéru-
lante on pluUt granuleuse dont nous verniM plot tari
le» foncilons, mais dont Je vais indiquer la atrotlBrr
Chaque grain de polli-n est une utriculc qui, fc I'Jbi d.-
maturité, présente généralement une double («rclopre
membraneuse, et contient dans sa caTitë oaa mmî^
fluide, épaisse,où nagent de nombraui i iihiiiihIm|.ii
nuleui et opaques, des gouttelettes d'tauilo, « pvCa.i
quelques grains de fécule. Cette matière liiiCilmj. qri
joue un rû le essentiel dans la reproduction daWalMte.a
reçu le nom de fovilla; l'enveloppe eitsroe Mgraa
Eollinique se nomme ex/iym^in< (du grec urf^M <W
Dr», hynUn, membrane;, et l'interne riinf^iaifa^ [ «
don, en dedans).
Vexhyménine est en général dura « coiMi*aBta.<i
donne ta grain de pollen sa forme et aa cnglear. TmiiX
elte est tissa, laniét liérissée de peiita pointa nglim
de mamelon», d'éminenci-s plus ou moins aiKnta.(>ctaiia
pollens montrent i leur surface une aorte degauft^rai
forme de réseau, et alors elle exsude en gèaini aa li-
quide huileux ei coloré qui donne au grain »a culoraiiE>iv
Les pollens tisses sont ordinairement încolom. Quastk,
la forme des grains polliniqiie*, elle se modifia »aivaA
le degré d'humidité du grain, et ianiût c'est un ^obola
arrondi ou poljédriiiue, lantât un corps allongé ea é~''
lipae aiïué k ses extrOmités. L'endkymtniat est oni^
minco, délicate et transparente; die eat aurioal irù»<t^
lenaible. On la trouve quelquefois sdMreato t la bc*
interne de l'exliyménine,
l^fmillarax, comme J'ai dit, un fluida vîsqoeox.M*-
vent mêlé de gonttelettrs builiHi<o^ On j voit an* fcalt
de rorpuïcules, les un» petits et arroodia, Im aiiii«s.«
moins grand nombre, globuleux oa Jlloiigëa, ie»k pha
gros. Cea corpuscules sont-ils animés do moavi-nwiiM
pnpras, DU subissent-ils seulement cette agitatioa. <*
fourmillement mécanique nue présenta mètna ta Bt-i
(lire iOETta réduite i l'état de flnas fraaulation», <« quk
PLE
1009
FLE
Yùti connaît sous le nom de mouvenieni hrcwnien (l)t
C^ une question que les obsenratioos les plus minu-
tieuses n'ont pas pu résoudre Jusqu'ici. On a soavent
nommé po/Zeny iolide» des pollens dont les grains res-
fif. 11)7.— Gnin àê poIlM et fonlta 46 la nooneuls, wm m HderoMopt (S).
ti^t agglutinés en une seule masse, ou seulement en pe-
tites masses de 4, 8 ou 16 grains. On observe ce fait
dans les Orchidées ; il ne change d'ailleurs en rien les
foncUons et les propriétés essentielles du pollen.
Au premier âge de la fleur, c'est-à-dire quand son
bouton commence à se montrer, le filet n*est pas encore
développé; l'an thère,sessile encore etrudîmentaire.con-
sisteen un petit mamelon cellulaire parfaitementhomo-
gène. Bientôt la masse (Je i anuiere se creuse de quatre
cavités destinées à se réunir deux à deux pour former
les deux loges de l'anthère. Chacune de ces cavités est
remplie d'un mucilage qui s'épaissit peu à peu ; puis il
s'organise en c<^llules dont les unes, extérieures et plus
petites, furroeront les parois de la loge, les autres, cen-
trales et plus grosses, vont servir à la formation du pol-
len ; on les nomme utriettlespoiliniquesoa celluies-mérêi
du pollen. D'abord transparentes, les uiricuies poiliniques
s'obscurcissent bientôt par le développement dans leur
intérieur d'une matière granuleuse abondante. Cette
matière se transforme assex promptement en une masse
solide qui se partage en quntre parties dont chacune est
UD grain de pollen. Ainsi chaque cellule mère donne ha-
bituellement naissance à quatre grains poiliniques. Plus
ùrd, le tissu des cellules-mères se détruit et laisse les
.ipains poiliniques libres dans la cavité générale de la
loge de l'anthère^ quelquefois cette destruction est in-
complète; on retrouve entre les grains une matière gé-
Istinense qui est le débris de ce tissu des cellules-mères;
d'autres fois, il en reste des filaments qui unissent encore
Iss grains quatre par quatre. Enfin, dans les pollens io-
Udes^ c'est la persistance partielle du tissu des cellules-
mères qui a provoqué l'agglutination.
Nous sommes arrivés au verticille pistillaire le plus in-
terne de la fleur, que l'on a parfois dé-
signé sous lo nom de gynécée (du grec
gynè^ épouse, oUtos^ demeure); c'est
celui dont les folioles sont roodinées en
carpelles pour la production des ovules
ou jeunes graines. On a longtemps con-
sidéré le pistU comme un organe uni-
que, creusé d'une seule ou de plusieurs
cavités ou loaes : alors on reconnaissait
des fleurs a pistils multiples et des
fleurs à pistil simple, etc. Les idées
que nous avons aujourd'hui sur la na-
ture de ces parties nSsultent d'une étude
plus approfondie. Je commencerai par
rappeler ce quo J'ai dit plus haut, et ce
que montre 1 étude la plus superficielle
des fleurs.
Au centre de toute fleur complète se
trouve un organe ou un groupe d'or-
ganes dont voici la composition : à la
base, un renflement ^A, fig, 1 138) qui
contient les Jeunes graines ou ovules, et
qu'on a nommé V ovaire (ovum, œufi :
aa-dessns derovaire,unpro1ongement
semblable aune petite colonne B, et
qu'on appelle le style (du grec stylos^ colonne); et
à l'extrémité libre ou supérieure du style un renflement
glanduleux C très-diversement figuré, et nommé le ttig
(I) Cè phénomène slng«li«r a été déeooTert par M. E. Brown
il a mdu lTè«-do«tente la notilité dei graaulet de la fovilla, <|ue
dn obier? Biiont entérieurea de Gleieheo et de M. Ad. BrooKuinrt
avaient f«it admettre juique-là. D*une autre part, M. Pritieb,
de B«rliu, a couataté raoalogiede oeagranulalloos avec la matière
'^euleole, ce qui teod à leur 6ter tout caractère de apécialité
o»?«nique.
(t) 1, membrane esterne on eihyménine. — 6, membrane in-
t«roe on endbyuiénioe. » A graoulea ds la (ovilU à un fort groa-
■istenenl.
^•M13|.-UBpi«U1.
mate. Tel est le pistii^ et, en le comparant avec lui-
même dans un grand nombre de fleurs, on observe
âue ; 1* dans certaines fleurs il existe un pistil unique^
ont l'ovaire est creusé d'une seule loge, snnnonté a'tin
seui style et d'un stigmate unique (haricot, p^her) ;
2* dâDt d'autres on trouve encore mt pistu' unique;
mais le stigmate est ou divisé en plusieurs lobes, on
complètement multiple; le style est souvent multiple an
même temps que le stigmate ; enfin, l'ovaire a générale»
ment autant de loges qu'il y a de divisions ou de stig-
mates, ou même quMl y a de styles, ou s'il y a une seiJe
loge, elle a été primitivement divisée, et c'est dans le
cours du développement que les cloisons ont disparu (gi-
roflée, marronnier d'Inde, bruvère, oranger, lis) ; 3* dans
d'autres fleurs on voit le pistil formé de plusieurs ovai-
res en partie soudés, et surmontés chacun de son style
et de ton stigmate (nigelle et plusieurs renonculacéea) ;
4* enfin, dans d'autres encore, mn compte plusieurs pu-
tils parfaitement distincts, et dont chacun a exactement
la constitution du pistil unique signalé sous le numéro 1*
(nénuphar, tulipier, fraisier, renoncule, aconit, pi-
voine, etc.).
Tels sont les faits principaux; voici comment on les
conçoit, ou, pour employer le terme habituel, voici la
théorie que l'on en donne. Le verticille pistillaire se
compose de feuilles modifiées dont chacune pent consti-
tuer un pistil simple, comprenant un ovaire à une seule
loge, avec style unique surmonté d'un seul stigmate;
c'est ce pistil simple que nous nommerons dès à présent
le carpelle (du grec carjM, firuit).
Composition du verticille pistillaire, — En appliquant
ao verticille pistillaire ainsi conçu dans sa constitution
primordiale, les principes qui ont servi pour expli-
quer les modiilcattoos des autres parties de la fleur,
nous comprendrons sans peine les faits si variés que la
nature offre à notre observation. Commençons par une
étude précise du carpelle, comme nous avons étudié le
pétale ou Vétamine: puis nous en examinerons les mo-
difications essentielles. Le carpelle est uw! feuille re-
pliée sur elle-même suivant sa nervure médiane, la face
inférieure en dehors, la face supérieure en dedans; dans
ce mouvement, la feuille se réfléchit donc vers l'axe qui
lui a donné naissance, en rapprochant de cet axe les deux
bords de la feuille. Jusqu'à ce qu'ils viennent se souder
pour fermer ainsi la cavité ou loge du carpelle. L'ot;air«
est donc formé par le limbe de la feuille carpellaire, le
siffle est un prolongement de la nervure médiane, et le
stigmate une modification glanduleuse de l'extrémité de
cette nervure. Il est des cas où la nature elle-même nous
montre la Justesse de ces déterminations; on peut s'en
convaincre en étudient comparativement le pistil d'une
fleur simple de cerisier et celui d'une fleur double.
Ce mode de formation du carpelle nous y fait considé-
rer, à part une face correspondant à la nervure médiane
et qni sera extérieure ou dorsale, deux faces latérales
correspondant aux cêtés du limbe, et un angle de sou*
dure qui regarde l'axe de la fleur.
La loge que forme la feuille carpellaire en se refer-
mant du côté de son axe doit enfermer le bourgeon que
la feuille porte normalement à son aisselle; au lieu
d'avorter comme ceux des sépales, des pétales et des
étamines. ce bourgeon prend un développement tout spé
cial et devient Vovule, Vovule est donc pour nous le
bourgeon de la feuille carpellait^ enfermé par elle dans
la loge de l'ovaire. De même que l'on trouve sur cer-
taines plantes plusieurs bourgeons à l'aisselle d'uns
feuille (le noyer, certains chèvrefeuilles) ; ainsi la loge
d*un seul carpelle pourra, dans certaines fleurs, renfer-
mer plusieurs ovules. Dans tous les cas, chacun de ces
bourgeons ou ovules est uni par des faisceaux fibro-
vasculaires & l'axe de la fleur, et par lui au reste de la
plante. Datis la loge du carpelle pénètre donc un fais-
ceau vasculaire qui se rend à l'ovule unique ou envoie
ses ramifications aux ovules, si la loge en contient plu-
sieurs. A ces vaisseaux venus de Taxe s'en Joignent d au-
tres qui descendent du style vers lovule, et cette réu-
nion des deux tissus nourriciers (brme sur un point
variable de la surface intérieure du carpelle une saillie
plus ou moins sensible, et sur laquelle s'insèrent ei^
quelque sorte les ovules ou l'ovule unique; c*est cequ'on
nomme le placenta (placenta, g&teau), placentaire oo
trophosperme{diï grec trephein, nourrir, sperme, graine).
En général, \e placenta est situé le long des bords de la
feuille carpellaire, c'est-à-dire dans l'angle de soudure,
et par conséQuentdansla partie de la loge qui est tournée
du côté de l axe, X)^^& ce cas, oo dit que le carpelle a
«M plaeentalioH axiU {axii, «ib). ^olll tmwm qnB | de ITiBloIre du cupalle. OccupooMiOi» nu
dam )•■ vniim à pluilenn loges Ik placeauitioii ou 1» l'enMmble du «ertielUe pinmaira rt de m*
poaition du placent» peut faner noublement. La loi modlflcaiioiu.
d'alUrunee doot il • été eouvent quutlDi) veut que le* | Mo^ficaliMi du vertialU^ pùmatn.
avec Isa éuminei et wleat oppoaéi
complËte te compose de reuiltee roadifléee, dont chaeimo
eonstitaenn carpelle; J" le carpelle forme avtc le limbe
de la feuille un maire, el la rerviire médiane se pro-
longe en UD *ly/e lerminé par un stigmate ; 3° on dis-
llngtie sur le carpelle une face dorsale (nervure médiane
de la feuille] et une suture ou angle de soadure qui re-
garde r»ti| 4* la loge du carpelle contient an ou plu-
sieurs bourgeons aiilluiret qui fonneut l'oTule ou \m
ofQlcs; ï° mnleou les ovules sont liés au végétal par
des vaitseaui provenant do l'axe de la fleuret de la
feuille csrpfllairB elle-même ; ces vaisseaui constituent
le ptaemta ou plaeenlaire,<st se rendant k l'ovule; G° on
nomme plncmlotitm axite la disposition par laquelle le
Slac^nu est situd le long de la soudure dea bords de la
■ulUe carpetlaire, c'esl-t-dire ven l'aie de la Oeiir;
T* les carpelles sont alternes avec les dlaminee et op-
posés aui pétales.
Ce* sept proposition* contiennent le* faits générnui
.Ml-
IhiU* sa ripliul eosr Conair la cirpall*. - 1. la h
■•HceH
uriMliet librH : ■. nerora Xdlw* i t. bordi to.i».
iiaijla piiiilliira de Irait «rpall» wgdéi par
£^!£
niro et les tt)lm. — 1, piMJI unu|iic »
te trikM. réMltiDl d* 1. Miular. »>, pr
itinià
urpalla.. - t, «wpa d'o» «tir* ftî™* d
«dé! Mira «Bi par lian bordi. tbmtai mi
Kïu:
••eo 1* potilioD dM otvit* : a, suluM doniit : ». tui»
-ie.M
upt tmuvamla d*i tnli urpcllct d« la tg»
■DivaiHla dta trgi> earpallata* It Iciirt S. -
«Oupalti
•>y«. -
lak^ l'giaire triearpallé da la Hgnra » ; p
li'mvt d-HD aiaira i l»ii lam doal lai
•ri.'*j:;;.':r.'^ " da^i^ppa-^^ -q.i p,*-,.
.»rix
acolvlédim
iridàûe;(
li. — (, tijtt. — I, ttiRlBlU
carpelles. L ,.
de la Itenr des Dicotylédnnéea. i
comptnait dnq cvpellea. QdH que t--ii
le iKMnbre des partiea de ce vertidUt ia-
lértenr, il se oiodlfler* comme k Mot
modifié* les Buirea.
Si les earpella i«*toat librt*. oo m
eu présence àes bits quo l'on désigEiit
aalrefois par l'expivtawm da pùHlê naf-
liplei. Cenombrepourrft d'aiHeanttn
augmenté soit par mW/rp/icattoa, ni
par dédoublemtnl des carpeUesi nù
cette Bugmentation eM eoandénMr.
tantôt ib bniHiront plusieurs TcHkilIn,
taoïOtonlos trouver* KTOupéa sans snin
apparent sur un réceptacle plo* oansui
dévekippéi et qu'on nomma ninp/wJf tu
gyrmphore (du grée q'j^, dpooae, f-W^
i«in, porlei^. Dana lea nsn^ita/ia. In
nénoptiar*, les tulipiers, lea DOoibrm
carpelles dessinent plusieurs apim as
verticilles Uen recODDaiaaabtea; daiu la
Alisier, le framboisier, la renoncule, ou ti«UTe Irsctr-
pelle* épats sur un gfuopLore ou râCApMcle. Le Miabn
B réfUtetiim : K
des carpelUi libret peut aussi sutrir
aura de celte manière de* fleurs k quatre, trois og dcai
carpelles diBtincla; mais ce seront toujours les fleurs k
pittilt m u/fip/ci d'cit refois. On trouve aioej qaaire car-
palles à peu pHa libres dsus la cunsoude et jrfiisil un
Dorraginées. L'sconituapel
officinale, la pimprenelle
n'eu possèdent que deux.
Portée à l'eitrëme, la r^
ductiuu dans le nombre des
carpelles donne un seul cai^
pelle, c'est-à-dire le pUlil
limple el unigue, k une
seule loge, un seul sljle,
un seul stigmate nou divisé.
Le haricot, le pois, les I^u-
inineuse* en général, l'abri-
vinette. «ont dra exemples hhiu. ""'
de cette réduction extrême
du verticille pistillaire. Oa petit nombre de plante* c«a-
servent dans leurs fleurs le nombre normal de* carpeBet
llbrM entre eui, et rcsttni par conséquent eaempus de
modlUcations. Parmi les Dicolylédonâe*, on en traun de*
eieiDples dan* la Fauiilte dos CrattuliKéet lie anfiuii oa
orpin reprise, les crauu/a, etc.), dan* la famille da
RenûJievlactti, l'aucolte, etc. Parmi les HoooootrMe-
nées, on peut citer les palmiers, dont la fleur femelle
ou pistillée renferme trois carpelles libiei.
Outre ces modiScatious dan* le nombre, M aonveot
avec elle*, se mauifestcut trte-habituellemaai des meili-
flcations par adhéreaee ou toitdtrt da partit». Ce*
adhérences peuvent uiiir les earpellaa arae qo^a'aa
des autres verticilles de la fleur ou lea unireotre eoi.
Déjk nous avons vu des éiamlne* gynaudran, c'est^-dira
soudées avec le pistil; nous verrona un peu ploa lola
qu'il existe aussi des faits d'adbérenoe du piuil srsc
te
luriuc eitérii
FLB
ranadaieiiTeloppeitlaralea; occupons--.
ducurisDiei diipaaitioDs qal réiulLeat uh i« i
d«> urpelJei enire eui. Ces fiiu ont une Imp
looM particulière, car 11 «'agit d'expliquer la at
da pistil & pluBieun loges que l'on considérait
nn irui oritnne, « que notu allom biauUt
comme nn organe compleie.
Loreqijfl les rarpel'ei se soudent enirr eux,
uuTenl ils Totit se rencontrpr par l'angle où se
laaondnre des bords de lileuillecarpellalra. leurs facM
Itlérales s'appliquent l'une uiatre l'autre, el toon bce*
dorsales, placée» lei unes à cûté de» autres, fomtent la
""^•"' ""^-■■uro de la masse unique fbrmÂe par cet
La Terticille pistillaira sa pr4seaie, dans
uj uvH w.uun; uu scul corps dont lea paniss primitives
KHit [dus OU moins eouFondaes ensemble; mais si t'en
lUi nue conpe de l'oialre, on ; trouve, non pins nne
na)e logo, mais deux, Irmi. quatre, cinq logei, etc.,
■oiTaiii le nombre de* carpelles dont le pistil se eon-
pon. On dit alors que Fovairf est ii-, IH-, quadt
În-aqué-, multilotulaire. Les c/Diiom qui séparent (_._
iffi résultent de l'accolement intime des deux faces la-
Unies de deui carpelles voisins. Sonreul les ntyli. . ,.
lent distincts ; d'antres fois ils participent à ta soudure
des parties, mais les ttigmalti resienl eu nombre égal
et dlitincts. On voit anatl les stigmates mutiîples se
léunir en une seul» masae qui soiiTeiit, par ses lobe*,
léowigne encore du nombre primitif des carpelles. 11
une dernière partie dont il (sut suirre les TÏcissltudts
duis [xtle soudare des carpelles, c'est l'ovule avec son
placenta. D'aprèa la description que j'ai donnée du car-
pelle simple et de son mode de placentation, on doit
comprendre qu'en se réunissant par leur angle fie lou-
dare lea earpellee ont amené cliacun leur placenta ven
t'aie de la Heur, de telle sorte que si l'on considère l'en-
, semble de l'ovaire «vec ses loi:^ multiples, les pln-
cenuset leurs ovules sont groupe sutoarde l'aio des
veriicillcs floraax, et là encore /a placenlalùm ei( axile.
Ce Diode de placentation peut subir une modification
imporisnte; dans certains ovaires multilocuiaires dans
le principe, les cloisoni se détruisent à mesure que le
développeroent s'effectue, et à iio certain moment l'ovaire
Mt léellemeni uniloculaiie, bien que formé par plusieurs
carpelles. Dana ce caa. lea placentas accolés t l'aie et
IKiritnl leurs ovules t«slent comme une colonne au cen-
Iradelaloge; la ptatxntalion eit eenlrale.id* csillati,
«I en général les autres caryophyllées, ol&ent des eiem-
pies de ce mode de placentation.
Jasqu'id nous avons supposé les carpelles d'abord
làen replié* lor eux-mêmes et s'accolant; mais il faut
xiBM les concevoir soudés entre eni sons que pr^atabte-
ment cbscun se Tilt constitua en une cavité close. Au
lien de venir Jusqu'au centre de la fleur, les côtés du
carjielie formeront des fragments de cloisons portant de
lapsroi de l'ovaire; et alors les ovules avec leurs placen-
Us ta trouvant encore te long des bords des feuilles car-
peUaim cesseront d'être sxlles, mais seront accolé» aux
paroi* de l'ovaire, de manière que la placentation aéra,
i*ot ce caa, pariéiale. Ici chaque placenta correspond
ui borda de deux feuilles carpllairesdifféreniea, tandis
qH dan* le cas précédent il correspondait aut deux
bordsd'une seule et même feuille. Ainsi, quand la ;i/a-
çfiifolton est axile ou centrale, le carpelle ferjné sur
tul-meme s'est ensuite accolé par ses faces laléralca aui
«rpelles voisin»; quand la placentation est pariétale, le
earpellaire n'a plus soudé ses deux bords, mais la feuille
urpallaire s'est unie bord à bord avec les feuilles car-
pallaires voisines; il en résulte un ovaire mnlticarpellé.
et cependant uniloculairei mais In long de chacune des
lignes snttiralea qui Joignent ses feuilles carpellaires se
trouve 00 placenta pariétal. L'ovaire de la violette, de
I» pensée, du pavot, montre une placentation pariétale.
Parfois les placentas pariéiim sont très-sai Hauts, s'avan-
cent dans ta cnvité de la loge et y simulent au premier
abord de* cloison» 1 nterincul aires ; mais jamais ils ne
parrienurni Jusqu'à l'aie; on leur a donné alors le
nom de faïaaet cloitont; le pavot eu possède un grand
nombre.
Je vii», comme jt l'ai fait plus haut, njanmer en quel-
VKs prqnsitions les faits relatifs aux modincalions du
verticiii« pbillhire i plusieurs carpelles. !• Tout pistil
plan- OD muliiloculoire est formé de plusieurs carpelle*
>oud^ entre eux ; 3* on trouve des pistils en apparence
uiiilçculairea qui résultent réellement de la soudure de
Pluiieun carpelles; c'mt flu'aton, ou les cloisons ont
*ilit« kux premier* tampt ou développemeui et se sont
détruites, ou loseloison* «ont incomplet*», pai««i)velaa
teul II es carpellaires ne sa sont pas entièrement repliée*
sur elles-mémcs.mais soudées seulemententreellespres-
qae bord fc bordj 3* en général, on retronvesnrlvstyls
ri(. iiM..—
IH
et tout an mains sur le stigmate la trace de leur mnltk
plieité primitive; i* la disposition do placenta varie
suivant le mode d'sdliérence des carpelles, et on peut
distinguer : la p/nimtfa/iori oTi/e.oi) lei placentas «ont
appliqués contre l'axe do la fleur et du pistil ; la pfaem-
lation eentmle, dans laquelle Ils forment au centr* du
pistil un corps isolé qui supporte les ovulm-, enfla, la
placentation pariétale, dans laquelle ils sont appliquas
contre les parois de l'ovaire, le long des lignes da suture
des feuilles carpdlairos entre elles, ou sur les elolsona
incomplètes qu'elles Ibrment; &• le nombre das earpalle*
soudés dans un pislil composé est d'aillean variable
d'après les mêmes principes que j'ai exposés au sujet
des carpelles libres : de lï. résultant des mairet bilom-
laira (crucifères, ombellifèresl, (nVocv/air^j (capucines,
marronnier d'Iude. millepertuis, chèvrefeuille), quadri-
loeulairei [houx, fusain, bruyère, verveine, romarin et
labiées), viulHlorulairti (nénuphar, msivacées) ; G' dons
lea Dicotylédonées, on nuicontre ttte-fréquemraent un
ovaire i cinq Iojh^, c'est-ji dire formé de cinq carpelles
soudée. Dons les Honocotytédonées, Il est tr^-ordiniiire
de trouver un ovaire i trois loges formé par la soudure
de trois carpelles. Ce sont là les nombres primitifs de la
fleur dan* chacune de ces grandes divisions.
On peut éprouver quelque embarraa pour délennlner
dans une fleur quelconque le nombre des carpelles; voici
comment on y parvient.
On examine d'abord l'ovaire, et l'on constate le nom-
irr cf«ici^gn,-s'ilyenaplasieun, il est formé d'autant
de carpelles qu'on y compte de loges; s'il n'yenaqu'une,
la cfuclusiait n'est pas ausM simple. Non* avons vu, en
efTet, que l'ovaire uniioculaira peut être nu carpelle sim-
ple, ou résulter do la destruction des parois d'un ovaire
plnriloculaire, ou enfin étia un ovaire k plusieurs car-
pelles soudés en une seule loge. Pour décider>quelle est
la véritable nature du pisiil, un peut tirer d'utiles indi-
cations de l'examen des styleiul dt» iligmatei. Dan» les
Caryophyllées on trouve un ovaire nniloculaire, mais
surmonté de styles multiples, deux dans l'ceillet, trois
dans le mouron des oiseaux, cinq dans ta nielle des blés.
Dana l'hélianthème [famille des Ciitinées), que l'on cul-
Lve dans nos jFirdins, on trouve un ovaire unilocubira,
un style unique, mais un stigmate trilobé qui annonce
l'aiistence de trois carpelles; le réséda (famille da» R^
ifdaeiti) ottxv nn eiampla du mÉme genre. EnÂn, i
• cas indications bnt défaut et pour vérifier d'ail-
ce qu'elles semblent anuoDcer, il faut étudier la
placentation. U est l'organe qui, d'onllDairg, ne tronipt
m 1,
■«Miiip, pLaenl
iirpti;< da J> tyiimichls •
. à (•Bill*! d'orna, nonirwl lr<
PLE i(
pu et accuM nettemeat li vérlUble asiura du pistil. Il
y a, en général, autnnt de ligne* pUceniaires qu'il j ■
de feuilles carprtl&ircs. Il faut donc, pour con^later ce
nornlii*, bien obeerver combien il y a de lignes tracées
sur la paroi ialeme de l'oralra par ]«■ insertions des
Telle est la tliterie dj carpelle ; elle • le mdrlle de
slmplifler la prodieieuBe toriéië des fleurs en etpliquant
umte» les Tormet que celles-ci préwnienl, par l'appltca'
UoD successive dos mêmes procédés modiScalcurs sur
clucun de* vertieillei C'est la modificalion par m/hé-
itnee dei paiiifi qui produit les calices moiio^palea.
les comlles monojijtales, les Mamines monadelpbés, les
pistils coDipojés; cosonl les modiflcaTÏDiis par réduction
tfnn* It nomàrc, par mtillifilicolion, par déilouh/emml,
qui Jetienl une ii g'ande vandié dans la composiiion
numérique dn veriicilles (liiraïu. Enfin, outre ca mérite
de simplicité, la théorie du carpelle a tous les carac-
tères de la probabilité ei s'accorde avec tous les r«ils que
l'on obaerre.
En ce qui concerne l'ovaire eu ptrrlcnlier, ]'al pnu de
cliOM ajouter aui développements qui précËdentj la
forme de l'ovuire est lariable, mais die est, en général,
spliéroidaie ou ovoïde. SouvenLtti'S sillons eilérieura Ira-
blasent le nombre de ses logi^i torsqu'elles sont multi-
ples; quelquerois auasî le milieu de la (ace dorsale de
cliaque cirpHlle est marquÉ d'une Haitlie qui rappelle la
nervure mildisae; mais d'autres fois c'est un corps par-
fiUteinenl uni k l'eilérieur, bien que pluriloculairc.
Le slyle est rimiiU ou ntulliple sur un même ovaire.
Enire ces deui (ormes eiirémes, il présenie bien dea
Tormes inlArmédi aires, il est btpde, Irifidt, etc. ; Mpar-
tite, Iriparlite, etc. La forme du style est d aiUeun astei
variable; ce n'est pas toujours un proton giement giËle
et cylindrique Dans l'irlt chaque style a la Torme d'un
péule ; ailleurs il est court et (tros ; parfois il devient
nul, comme dans le pavot, et on dit alors que It atigmate
ni itttile. On trouve sur certains styles dea polis que
l'on a nommés colltclmrs, et qui semblent avoir pour
mission de recueillir les grains de pollen et de les retenir
sur le pistil.
Le style est creusé, saivant sou axe, d'un canal étroit
qui s'étend du stigmate i l'ovaire. Ce canal est ontinai-
rement rempli d'un tissu celluUire trËs-Uche. k cellules
longues et fleiibles: on a nommé ce tissu 'i>!u condue-
leur, à cause du rûle qu'il Joue dans la récondalton.
Du iligmale. — Le stiemate do carpelle simple est or-
dinairement d'un tissu cellulaire liclio. dont les cellules
extérieures allouKées forment des papilles ou même de
véritables poils. Ces poils s'allongent parfois Jusqu'à
donner an stigimtte l'aspect d'une plume, et on le dit
alors plumeiix; ou observe celte forme dnns les deux
Biigmaies des Gi aminées (blé, avoïnn, seigle). Ce lîssn,
trâ-aiialogue au tissu conducteur du style, semble en
Atre une continuation. Il vient ainsi s'épannuir au de-
hora en un stigmate lanlûl terminal, évasé au soinmel
du style, lamai latéralement feitdu en une sorte de cor-
net, tan'él fendu de deux céti3s opposés de manière i
ne double languette papille use.
(I 1. iiip..i. »i
-Xili|n>»i.ilit.
«II.. -,C. t.tltM
^ilitBM >1h lUgaisit.
CMi. La famille des ScroptatluriH/et (muflier, btndllBa
lanc) montre un stigmate
bilobé correspondant k
deux loges, c'est-à-dire à
deux pistils; la bmilledfs
CampantUaeéei oITre, se-
lon les espère*, un stig-
mate trilobé ou quiaqué-
flde qui décèle l'eiisienca
de 3 ou de & carpelles, car
l'ovaire a 3 Ou ï l^igps. On j^^
otnerve dan a pliisieun (^
plante» la soudure des Y=3
■tigiuatea en nn seul corps, ^^^
comme dans l'arbousier, , ,.,_
l'épi ne-vi nette, ete.
Rnpporti de poiilion dn étaminet et da pUNli Am
In fleur.~Ci» rappnrtsoot été exprimé* par da tenas
d nt il est Important de bien connaître la valear. Lltt-
aertion des élamiiies prêtante deux différences très is-
portantes ; ou bien ceilea-ci sont libres ft leur haw n
oui une insiTtion distincte de colle de tome autre partir
di: la fleur ; on bien, au contraira, les étaniioea loot, k
leur base, soudées avec la corolle et ont a*ec elle one
Insertion commune. Ce dernier cas s'observe lonjoan
dans les fleurs à corolles monopétales. On nomoM iU-
épipé'ales celles dont la basa
Sues, épigynes : voici la signiflcstion prdcîae de clucna
I ces termes. Les éiamines sont hi/pogyitet [ia fne
!ii/l>o, en dessous) lorsq^ie, librts delà corolle on kni-
dées avec elle k leur base elles seront d'ailleurs indépen-
dantes du pistil et du calice {fiq. IMii): dans ce cas, eo
effel, elles s'Inséreront directement sar le torui on ré-
ceptacle de la fleur, et pni' conséquent an-deHout da
pistil. Les él ami nés sont périgyaei (du grecp^j-i', autour}
lorsqu'au lion des'mséror directement tu r le torua, «lie*
s'inaËrenl sur le calice qui les élâva uéceasai renient avec
lui k une certaine hauteur nu-de&sus delà baae du ptsiil ;
couime on peut le
le dans le précédent, la corolle peut ètra uoii
* cas.
s par Si
pérïgyne. Les éta.mines sont ipig\ints (du grsc i. i, sur,
au-dessus) ioisqne, libre* ou soudées par la baie k ia
corolle, elles s'insèrent sur l'ovaire m^me ijf'/. Itt;].
D.ins ce cas, il y a ordinairement foudnre des qaaii*
verticilles de la Heur, de telle sorte que le calice derenu
adbérent k l'ovaire semble porter conimd lui loi éiami-
nés, et au premier ubord on peut confondre cea inaer*
tion; épigynes avec les pdrigynes, ou inversMneal.
connaître ici. Cette soudure plus on moins complète des
qiiaire verticJllen flnraux a été doublenient désigoéepir
les mots de co/t'c« ndliéitnl ou oviirt odfH^enl; H
comme, dans le cas d'adhéreuce de l'uvair», cm orgaoe
FLE
4013
PLB
èe \a Aeur, on \» nommait autrefois ovaire infère^ tandis
qu'A éi9\i supère dans les autres cas. Certaines disposi-
tionsd'étamines périgynes simulent
extériearement l'adhérence de IV
Taire et du calice. Cest ce qu'on
peut voir dans la rose. Son calice
offre dans sa portion basilaire an
renflement qui pourrait sembler un
ovaire soudé au calice; mais, en
l'ouvrant, on reconnaît la parfaite
indépendance des ovaires et dn ca-
lice. Ces carpelles multiples, im-
plantés & l'intérieur d'une cavité
formée par le calice, ont reçu le
nom é* ovaires on car/ telles parié-
taux. L'adhérence de l'ovaire en-
traîne l'hypogynie ou an moins la
périgynie des étamines.
De ta floraison ou épauouisstment des fleurs. — La
floraison on anihèse^ ou épanouissement de ta fleur ^ a
rif. flM. — Of«ir« iafire
et «ilbércHl lU la fl«ar du
poinsr.
rif. IIM . — fl««r à ear^IlM p«riéUai da rotl«r (1).
Heu babittiellement à l'époque où la fécondation va s'ef-
fectner. Elle est soumise à llnflucnce des saisons, de la
lamiëre, de l'état météorologique du ciel. Chaque espèce
fleurit dans un même pays à une époque déterminée de
Tanoée; le printemps et Tété sont, dans nos climats tem-
pérés, les saisons où s'épanouissent la plupart des
fleurs; cependant les autres saisons ont aussi leurs
fleurs, jnais bien moins nombreuses. On a, d'après
l'époque delà floraison, distingué des fleurs prmtanières
qui, comme les violettes, les tulipes, les primevères,
s épanouissent durant les mois do mars, avril et mal ;
estivales^ qui fleurissent de juin en août ; automnales^
qui, comme le colchique, s'épanouissent en septembre,
octobre et novembre; enfin les fleurs tiil>emates, qui
s'ouvrent l'hiver, comme l'ellébore ou rose de Nofil
(îoyez CALENoaiEa ob Flobb). L'époque de la floraison
d'une même espèce varie d'ailleurs selon les pays, ce qui
prouve que le phénomène est déterminé par l'ensemble
des conditions atmosphériques et reste indépendant du
temps lui-même. Chaque fleur s'épanouit, en général, à
une heure déterminée de la journée, mais l'humidité du
matin parait favoriser beaucoup ce phénomène, car beau-
coup de fleurs s'ouvrent à cette heure. Il en est cepen-
dant qui s'épanouissent le soir; d'autres, plus singulières,
«'ouvrent et se ferment à certaines heures delà nuit.
Quelques météores, tels que ta pluie, l'orage, l'accumu-
lation des nuages, favorisent l'épanouissement de cer-
taines espèces au point d'en être la condition nécessaire.
La lumière paraît indispensable à la floraison de beau-
coup de plantes. Bory de Saint- Vincent n'a pu faire épa-
nouir certaines fleurs exotiques qu'en remplaçant, pen-
dant la nuit, la lumière solaire par un éclairage artificiel
concentré sur la fleur avec une lentille.
Beaucoup d'autres observateurs ont reconnu ces di-
verses influences des agents météorologiques sur les
fleurs. « Les unes , dit le professeur H. Lecoq, s'épa-
nouissent au lever du soleil et se ferment peu à peu, à
loesure que cet astre descend vers l'horixon. Les autres
M couchent de bonne heure et se réveillent très- tard. La
cAtcoré? sauvage ferme ses Jolies fleurs bleues dès 11
^res do matin, mais quelquefois cependant elle at-
tend Jusqu'à 3 et 4 heures pour dormir complètement.
(1) •, snire inféré, avec plusieur tutrM tur le face interne
d'un calice renflé et timu>aul Tadhérence. — «', styles et stig-
mates.— e, disisions foliacées du calice. ^ «, les étamines.
Ces fleurs, comme beaucoup d'autres, ont une grande
tendance à se diriger du côté d'où vient la lumière ; elles
se retournent d'elles-mêmes pour être plus fortement
éclairées. Il en est peu toutefois qui suivent, comme on
l'a dit, le mouvement du soleil, phénomène qui, pour le
grand Soleit des Jardins, par exemple, existe dsns tous les
livres , mais non dans la nature. A 2 heures, le mou-
ron des cfiamps, si gracieux par ses corolles de saphir
ou d'écarlate, s'assoupit Jusqu'au lendemain. V œillet
prolifère, plus dormeur encore, permet à peine que
midi ait sonné pour fermer ses pétales, et il attend neuf
heures du matin pour les ouvrir. Chacun a pu voir le
pissenlit se fermer à diverses heures de l'après-midi, et
les corolles blanches et roses des liserons sommeiller
dès cinq heures du soir. Les pourpiers^ les fictAdes, les
snnchus ou taiterons se repoi^nt à des heures diverses
de la Journée, et la dame-d^onze-heures^ dont le nom
seul indique la paresse et la nonchalance, ne s'endort
pas moins dès que 3 heures ont sonné. Mais, s'il est
des fleurs qui attendent la vive lumière du soleil pour
s'ouvrir, il en est un plus grand nombre qui attendent
la nuit. C'est alors qu'elles éclosent; on les trouve an
réveil. Les mirabilis ou betles-de^iuit, contractant en
dehors 1m fibres de leur calice, éclosent dès 5 heures
du soir et voient couclier le soleil ; le géranium triste se
prépare à ouvrir ses fleurs sombres et parfVimées; et,
pendant que la plupart de ses congénères sommeillent^
le silène noctiflora (ou silénée noctiflore) reste ouvert
jusqu'aux lueurs du matin. Les coquelicots de nos gué-
rets, les gessef qui s'attachent à dos buissons, les déli-
cates graminées qui se balancent dans nos prairies, les
œnotnères et les épi lobes qui suivent le cours de nos
ruisseaux, ]hprimevère de la vallée et la soldanelle des
montagnes profitent, pour s'ouvrir, de la sérénité de la
nuit Le cactus grandifiora attend les ténèbres pour
épanouir ses nombreux pétale-», pour écarter ses innom-
brables étamines et exhaler le parfum le plus suave et
le plus délicat » {Botanique y^opùlairey p . 373). Linné,
en réunissant les fleurs qui s'épanouissent aux diverses
heures de la Journée, a formé une horloge de Flore (voyes
Horloge).
Dutrochet a prouvé « par d'ingénieuses expériences,
que dans les fleurs qui s'ouvrent et se ferment alterna-
tivement, l'incurvation de la corolle vers le centre de la
fleur s'effectue sous l'influence de l'absorption de l'oxy*
gène de l'air par les fibres internes de ses nervures, tan-
dis que l'incurvation en dehors, celle qui ouvre la fleur,
est due à la déplétion du tissu cellulairedela corolle qui
se gonfle de l'humidité atmosphérique.
L'épanouissement des fleurs a une durée variab!e;
quelques-unes se fanent avant la fin du Jour qui les a
vueséclore; un grand nombre durent plusieurs Jours;
quelques-unes plusieurs semaines; enfin on en cite dont
la floraison dure un et même deux mois.
Quelques auteurs entendent par le mot ^oraison l'or-
dre dans lequel s'épanouissent les fleurs u'une inflores-
cence (voyes Inflobbscbrcb).
Phénomènes de chaleur et de mouvement dans les
fleurs. — Les fleurs respirent, à l'inverse des parties
vertes, par une absorption d'oxygène et une exhalation
d'acide carbonique. Cette respiration, analogue à celle
des animaux, est accompagnée dans quelques plantes
d'une production très-manifeste de chaleur; d'autres en
développent une quantité beaucoup plus faible. La fa-
mille des Ardidées (Monocotylédonées) a surtout présenté
des faits de ce genre, et Lamark les signala le premier à
l'attention. Il constata que dans V*>rum italicum^ ou
gouet d'Italie^ le spadice et sa spathe , au moment de
la floraison, manifestent une élévation de température
de 9^ environ. Bory de Saint- Vincent et F. Hubert ont
observé sur une |^ande espèce de gouet de l'Ile de France,
Varum cordifoitum^ que, par une température ambiante
de 19*, le spadice accusait une élévation de tempéra-
ture de 44* à 49o. Voici quelques autres observations sur
des plantes de cette même famille : arum dracunculus^
ou gouet serpentaire, augmentation de température de
14*, suivant M. Gœppert et M. Ad. Brongniart; caia'
diwn pinnatifidum^^*^by suivant M. Schultx; colocasia
odora^ 22*, suivant MM. Van Beck etBcrgsroa
Les fleurs dont la nature foliacée a été établie précé-
demment présentent parfois une motilité analogue à
celle des feuilles. Dans la rue odorante, ruta graveotens
(famille des Rutacées), on voit, au moment de la déhis-
cence des anthères, les 8 ou 10 étamines se redresser
vers le stigmate, y déposer leur pollen, puis reprendre
leur direction horisontale et déjetée en dehors. Les éta*
FLE
iOI4
FLE
minet de l'épine-vinette (famille des Berbériclées) se
resserrent et se rapprochent vers le pistil, lorsqu'on les
soumet ^à la moindre irritation mécanique. Parmi les
Ortic^', h pariétaire, le mûrier à papier ont leurs éta-
mincs infléchies en dedans, au-dessous du stigmate;
lors de K déhiscence des anthères, elles se redressent
avec une brusque élasticité et lancent leur pollen snr le
pistil. Les kalmia^ de la Tamille des Ericacées^ tribu des
Rhod(yfendrées, voisine des Bruyères, offrent, au moment
de la fécondation, un mouvement encore plus compliqué
dans les étamines, pour apporter le pollen sur le stig-
mate. D'une autre part, les styles et les stigmates des
cactus, des nigclles, etc., se portent vers leséiamines au
momei.t où s*échappe le pollen ; dans certaines Compo-
sées, les deux lames du stigmate se rapprochent chaque
fois que le pollen y tombe. On pourrait citer encore bien
des exemples du m^o genre ; mais jusqu'ici la cause et
le mécanisme de ces mouvements nous échappent com-
plètement.
Quant aux fonctions essentielles des fleurs, comme
elles concourent à la grande fonction de la reproduction
des plantes, il en est traité au mot Reproduction. — On
trouvera au mot Règne vicérAL Tindication des carac-
tères qu'ont fournis les fleurs pour l'établissement des
groupes naturels ou artiflciels parmi les plantes. Enfin,
pour ce qui concerne la culture des fleurs au point de
^ue de l'agrément et de rornemeut, voyes au mot Jaidin
A FLBuas. Ad. F.
Fleurs (Hyg ène. Thérapeutique). — Les fleurs ab-
sorbent uue grande quantité d'oxygène qu'elles trans-
forment en acide carbonique au moyen de leur carbone.
Cet effet a lien Jour et nuit pour les fleurs exposées
ou non à la lumière. On avait renfermé une rose dans
uue cloche; au bout de six heures, l'air était assez
altéré pour éteindre deux fois de suite une bougie al-
lumée (Marigues). L'expérience a réussi aussi bien avec
des fleurs inodores qu'avec les fleurs les plus odorantes;
et le roOme observateur a trouvé que les fleurs de la
mauve et du solidage-verge-d'or donnaient beaucoup plus
d'acide carbonique que le lilas, la violette et le Jasmin.
Du reste, toutes les autres parties vertes de la plante
produisent le même phénomène^ nnais seulement pen-
dant le jour et à la lumière. Au reste, ce n'est pas seule-
ment pal Ja formation du gax acide carbonique que Ls
fleurs produisent des effets délétères, car les feuilles
fournissent souvent autant et même plus d'acide carbo-
nique que les fleurs, et pourtant leur présence dans les
appartements est loin d'offrir autant de dangers, même
lorsqu'elles sont très-odorantes, comme celles de \hlippie
citronnelle et autres. Cet effet tient évidemment à l'or-
ganisation des différentes parties de la fleur, particu-
lièrement des pétales et des étamines, et est déterminé
par des émanations dont la nature n'est pas encore bien
connue. Quoi qu'il en soit, ces propriétés délétères ont
été observées trop souvent pour être révoquées en doute.
M"* Laumonier (de Rouen), femme du célèbre chirur-
gien de ce nom, avait eu l'imprudence de conserver
dans sa chambre des fleurs de lis; elle fUt prise d'an-
goisse, de céphalalgie, de défaillances très-graves, et
Èiillit être la victime des émanations de ces fleurs. Une
demoiselle étant couchée avec sa servante dans une pe-
tite chambre où il y avait beaucoup de fleurs, fut éveillée
an milieu de la nuit par des angoisses extraordinaires ;
sa servante fut aussi malade; elles parvinrent avec
peine à ouvrir la fenêtre, et se rétablirent (lugenhousz).
Une jeune fille périt, parce qu'on avait laissé une grande
quantité de violettes près de son lit, dans une chambre
très-petite (Triller^. A Londres, une femme fut trouvée
morte dans son ht, sans qu'on put soupçonner d'autre
cause que l'effet produit par une grande quantité de
fleurs de lis qu'elle avait conservées dans sa chambre.
Nous nous contenterons de citer ces faits pour prouver
combien il faut éviter l'encombrement des fleurs dans
k» appartements; le moindre inconvénient qui puisse eu
résulter, ce sont des éiouffements, des maux de tête, des
syncopes; quelquefois des cardialgies, des vomissements,
de l'engourdissement dans les membres , l'aphonie, les
convulsions, presque toujours un état de somnolence, de
faiblesse avec diminution dos mouvements du cœur : de
telle sorte qu'il paraît bien résulter de l'ensemble des
symptômes observés, que le principe délétère agit plutôt
sur le système nerveux que sur les phénomènes chimiques
do la respiration, comme cela a lieu dans l'asphyxie. On
a remarqué (^ue c'est presque totiiours la nuit que les
accidents 4irri vent; cela tient probablement à ce qae
l'air n'étant pas agité et déplace comme pendant le Jour
par i'ouvertore des portée et des feoètrei, par le aon-
▼ement qui se fait dans l'apparteoient, les émenitteoe
délétères s'accumulent, se concentrent^ et agtaaeat avec
d'autant plus d'intensité que les indiYidos qui y asoc
exposés, profondément endormis, n*ont pas eonscieaoe
des premiers symptômes, qu'ils ressentinîieot daosfétai
de veille.
Les moyens de remédier à ces accidents sont d'absrd
de mettre les malades au grand air frais, d'appliquer dfs
compresses froides, de faire respirer du vinaigre, de TaiD-
moniaque affaiblie, de faire avaler quelque pea die Uqoeor
forte, de frictionner ]a région du cœur, etc. D o*y a,dii
reste, aucim moyen d'empêcher, malgré tout ce que
l'on a pu dire, l'effet délétère des émanations des fleors;
le seul capable de l'atténuer an tant soit peu, c'est
d'établir un courant d'air; autre inoonTénîent presqat
aussi dangereux.
La thérapeutique tire aossi an grand parti des fleots,
on peut dh«, en général, qu'elles ioniasent desmêoKS
propriétés que les autres parties d'une plante ; cep«a-
dant il y a de nombreuses exceptions à cette règle. Quel-
quefois on emploie avec la fleur une petite portion dfs
feuilles ou de la tige dont il serait dlflBcile de l'isokr,
et qui, d'ailleurs, recèlent la mi^ure partie des prin-
cipes actifs : ainsi la Fauge, le serpolet, la lavande, la
menthe, la mélisse, l'hysope, la germandrée, et prevjoe
toutes les Labiées sont dans ce cas. Les fleurs de la fa-
mille des Composées, dont il est impossible d'isoler tes
petites corolles qui d'ailleurs ne Jouissent d'aucune sa-
veur, sont employées dans leur entier avec le réceptada
et le périanthe communs : telles sont les fleurs de camo-
mille, d'armoise, de centaurée, d'arnica, etc. D'antres
fois on ne fait usage que de la fleur et des parties qoi la
composent, comme les violettes, les mauves, etc. EoAa
on se sert quelquefois d'une seule partie do la fleur, tes
pétales de roses, de coquelicots, les stigmates dilatés et
charnus du safran, etc.
Toutes les parties que nous venons d'indiquer con-
tiennent des principes dont la médecine fait joaraeUe-
ment usage ; ce sont : du mucilage, des huiles casentiaBes,
d(4 principe» astringents, amers, narcotiques, ete,, ce qui
permet de classer les fleurs, au point de vue tli^^peulique,
en plusieurs groupes : ainsi les émollien/es^ comme les
mauves et guimauves, le bouillon blanc, le tussilage ou
pas d'&ne, la bourrache, les pétales de coquelicot, toutes
les espèces dites pectorales, etc. Les toni^fu^ astrîi^
genteSy amires, etc., comme les pétales de roses rouges,
de grenade (astringentes); les sommités fleuries de char-
don bénit, de centaurée (toniqnes amères) ; la fleur de
la brayère anthelminthique, connue sous le nom de
Kousso, etc. Les fleurs narcotiouef ou stupéfiantes dam
lesquelles on trouve celles de belladone, de jusqniaœ,
de pavot somnifère. Les excitantes^ parmi lesquelles, à
côté des labiées, on peut placer les fleurs de giroflier, de
cannelUer non épanouies. Les évacuantes^ qui compr^-n-
nent les purgatives, fleurs de pêcher, d'amandier, de
faux ébénier, et quelques-unes qui sont vomitives. Les
expectorantes, etc. F — a.
FLR0R8 (HistoifO naturelle).— Ce nom, au singulier
ou au pluriel, auquel on ajoute presque toujours une
épithète indicative, a été doniié à un certain nombre de
plantes et à quelques substances minérales; nom allons
mdiquer les principales.
Flbus d'Adonis (Botanique). — (Test VAdonide.
Fleos AiLÉB (Botanique). — Nom donné à VOpkride
mouche, à une Mantésie, à une R/iexie.
Futoa DB L'Ata (Botanique), Aérides, Loureiro; da
grec aetis, aeridos, habitant de l'air. — Genre de plantes
de la famille des Orchidées, à racines linéaires, à
tige droite, hautes de 0",32, à feuiIIo<i linéaires,
portées sur de courts pétioles, à fleurs pAles, presque
charnues, disposées en grappes simples et pendantes.
Cette plante croit dans les bois de la Chiue et de la Oo-
chinchine, où Loureiro l'a trouvée ; il la dit très- odorante.
Elle pend aux branches des arbres, sur lesquelles ses
racines ne servent qu'à la fixer, et prend toute sa ooor-
riture dans l'air. « En effet, dit Loureiro, noe branche
de l'espèce nonmiée Ae rides odorat a (Lour.),suspendae
eu l'air dans les maisons, privée de terre et d'eau, y
croit, y fleurit et y fructifie pendant nombre d*anoée$w
Je le croirais à peine, i^oute-t-il. si Je ne m\u étais pas
convaincu par l'eipérience Journalière. » Bosc dit d'ao-
tre part : « On en a apporté un pied à Paris, il y a d^
quelques années, que j'ai vu suspendu dans un panier,
et végétant avec force an plafond.» Il eo exista ai^r-
d'hoi dans loi serres du Jardin des Planter
FLK <(
nmM D'timHOiHi (Hlndntogte). ~ Voyet Antiho
■lin {Àfidt).
Plidi» iKDtiNTiRM K'iiiTiiioiNi (HiiiAnlogie]. —C'est
titan d'Akkéhii (Botsni'iue). — Nom viilgtire de
TaiHri rfe /«*/«.
n.(Du Di ■uijoiii iHaiièro médicale).— (THti'acide
tfnl^TiM fioyai Beujoik).
FiJDis DE Biratm (MiaérmtogleV — Kom donné qu«l-
tifKlOa k l'oiyrte de hismilh.
fttiiMBii CIEL (Botuiiriun). — Oa a appnlâiiini! les
Noitocli Irénifllr cl Nml'rh ordmoirt (Algueal, parce
que, comme ell« pariiueni sur la terre Immédiatement
iprttlMiiluios, dinsquelquei contrées, on s cru qu'elles
umbiient da ciel arec l'esn.
fiMBt DE coacoD |Botanii|iie), -~ C'est un des noms
■pMBquM de la LycAnirfe il. flisnmli. Lin.!.
PijDs DE cijtMDD |Botanî()ue). — Un dos nomi inl-
pirasda ItSIo/i^lie panocA^e, parce qu'elle a une odeur
MMléMgrâable.
Fleoii di Siint-Jacocei (Botanique). — Ceit la Ja-
oM {SaïKinJicobaa, Lin.).
FLiDa M JopiTEB (Botanique). — Nom donnd A la
U/thnide /leur de Jupiter [L. flot J<iui$, Lami).
Fiao» Bï NOBL [BoianiqneJ. — Ces! fk'lldbore noir.
FuDE BE LA MBsioH {Baianlc|ue). — - Nom vulga re de
(nrei Soofei).
Flmii de une (Hlnéralagis). — Ozyde dt linc (vofei
ZlRC).
FLEDRETTB, FLOirrr* (Botanique). - On appelle
iiiiri ki petiua fleum dont la réunion fiinne, en appa-
rence, une seule floar, comme on peut le »oir dans les
rimilleadea Compoi^i, deo IHpiacéei, etc. Ainsi, dans le
ilahtii (Composées), chaque fleuretie repose sur un
disque ou ea/iilute commim ; et la réunion da ers Il?u-
lettei constitue ce que l'on nomme Tulgairemeni la/trur
•k daSlia. On appelle ausal quelquefois /leuritlei les
^IMs des GramviéeM.
FLBOHISTES (Ihmh, JAioiniia) (Botanique). -
Tores J A EDI H.
FLEURON IBounlqne), floKvli. — On donne ce nom
' ~ 1 tuboIflotM rdgniiArw dont le limbe se
. rdgulierw dont le li
ea égaux, et qui con
rtle des plantes de la
pittàfie M rinq dents od lobea
les capltnles d'une grande partie des plantes de II
dM Componéei. Ainsi cbacnoe de* petites fleur* du ch:
ik», d'un aster, est un fleurrm. Les plantes dont le* *
ptlolas sont unlquemenl composés de fleurons sont d
fioKattiiÈtt {fig. ll&O), M foraient une dinsion de la Ta-
mille{ToumefortJ. On nomme i/emi.^purnnj [fig. \lh\i
les petite* Beun irrvgiilitret dont le limbe rendu dans
UBjnndeétendae se déjetta en deborsen une languette.
M «llnnn* pu !• stfl* billds •■
FLE
inée par cinq petites dents, comme dan* le* rapi-
de la clilcorée, du saltifls, etc. I.es plantes dont le*
capitules sont composés de ces demi-fleurons sont dltea
temi-flosculeiiiei. Les fleurons ont une forme aaseï va-
riable. Ils sort n'gulien ou irrégnllen, 1 lobe* ou i
J-4 dents F.nflo. suivant la nnture dp* orjiiiie* «ciuel*
qu'ils abrilenl, ou l'absence ou la réunion de reui-ci,
FLEUVES et HivièÉes iG.>ologie). — La dislincllon
que lesgéogpophes ont éiiiblio enire cca deui mots n'a
aucune iinporiance en Réolugej les conn d'eau douce
ne présentent pas dans leur manlËie d'étrr de diffét'pnces
trancliéei lorsqu'ils «ont porter leurs eaui directement
dans la mer ou lorsqu'ils vont préalableinenl les coaron-
dre avec d'autres. L'idée générale quo l'on poul se faire
face des (erres peut se résumer ninsl qu'il suit. Plus des
quatre cin(iuiËine8 de la superflcîe du globe sont formel
par la surfti;o libre des mprs; In plus grande fartie de
celte vaste surlncc est liquide et ne cesse pas d'émeitro
de la vapeur d'ean que l'nir emporte avec lui. Sur les
continents ou les lies, cet air chargé de nusges vaporeux
rencontre des aommets froids sur leitnnels la vapeur se
condense en neige perpétuelle, en gtaciera ou même en
ean dans quelque* cns Ces sommets cliargés de frimas
deviennent des niservoln d'eani que la fonie progressive
de la couche glacée laisse inflitrer dans le so! sous-Ja-
cent; ainsi engagées dans Ira Hssuret de* hauts aammeia,
les eaui s'y accumulent jusqu'i ce qu'elles s'écoulent
par quelque point où ce* Assures vlenuent aineurer au
nivean du aoi. Ainsi se pj-oduisent dans les minlagnes
et les hautenrs des «ources noinbreuus dont les eaui
s'écoulent aaturellemrnt vers les terres rl"s basses, et,
convergeant ainsi ver» le 'bnd des vallée», tendent i jr
cr^r de grands cours d'eau, fleuves ou rivières, dont
nous indiquerons rapidtment les princlpaui pliénamËne*.
Il ne faudrait pas croire que les hautes montagnes char-
gées de neiges sont seules capables de donner nsissinee
k des cour* d'eau ; tout terrain élevé peut s'imhlbér de*
«aux du cid el les tenir en réserve tout en les laissant
éeooler peu kpeu; toute surface inclinée do sol provo-
que un écoulement des eaux vers sa partie déclive. Aussi
voit-on souvent des saillies très-peu marquées ou A
pentes trt»<lDuce» verser néanmoins dans les vallée* im
grand nombre de rulttseaui ou rtviëres ver* un cour»
d'eau d'une asaei grande puissance. La France présente
de* exemples remarquables en ce genre. Son sol est ail-
lonué dans diverses directions par la Seine, la Loire, le
Rl.'One, la Garonne. Hais tandis que le Rliéne reçoit dan»
son lit encaissé les eaux de* Alpes, du Jura, de* Vosge».
dearaontsFaucilles.delaCéie-d'Orot desCérennes, qui
l'entourfint de toutes parts, la Loire, née dans les gorges
et sur l'autre versant de» Cévennee, n'a bientôt plusan-
cnlte chaîne de montagnes qui la sépare des bassins da
la Seine et de la Garonne; la Seine, qui prend lun ori-
gloe dans nn pays accidenté plutOI que véritaMeount
montagneux, n'a pour limite» au baaain de aeseaui,dan*
la plui grande partie de leur coura. que les pentes à peine
■ensibles des cotoaux rie la Picardie, do l'Orléanais, du
Perche et de la Normandie. Toutes ces eaux, dissémi-
née* dan* l'air par l'évaporalion et condeuaées sous forme
solide ou liquide, vont donc en déllnitive s'écouler en
ruisseaux, torrenls, rivières et fleuves el restituent de
toutes parts au bassin des mers ce. qui leur avait été en-
loumerencore plus lard par Ii-s mûmes voies.
Ce* cours d'eau, alïmonléssan* cesse par l'éraporaiioD
de» eaux marines el découlant continuellement dea par-
ties saiUaQtee do globe vers les océans, porieni partout
la vie et la fécoodiâ ; sur leuia bords ou dans le» vallées
qu'ils parcourent, les planica sa développent A l'envl,
les animant trouvent au milieu d'elles li's abri» et le»
ressources alimentaires indispensables i leur existencet
l'homme enfin ; fonde ses demeures, y développe sas
arts el couvre bieuKït le sol de seaculturas. Ce pouvoir
fécondant n'est pas Oil il* s'ulc présence de l'eau \ il
sst dû aussi aux mntériani divers que les riviâre* et te*
fleuves emportent avec eux el distribuent en dépoli pro<
gresbils tout le long de leur cours. Ces alluvions font la
richesse des vallées, et leur surface décomposée lente-
ment au contact du l'air et sons l'influence des agents
météorologiques consiitiie peu A peu un sol arable pitw
ou moins terljle, selon la nature de* débri* dont les allu-
Tiong étaient pri m ili rement formées. Ainsi le* cours
d'eau travaillent san* cesse ï eniratuer vert le* vallée*
du* débri! «ilavé*aai*omi)Mliquile*doiniiisot,MftVM
PLE
1046
FLE
les dèdes ils doivent diminuer le relief des parties sail-
lantes et combler les parties déclives de la surface des
terres. L'étude générale des cours d'eau douce permet de
tracer la marclie habituelle de ce t:«vail de transport.
Nés au milieu des montagnes, les cours d*eau,et surtout
les plus graudsi s'accroissent successivement d*affluents
qui roulent comme eux dans des vallées encaissées et
fortement inclinées. Le resserrement et la pente de ces
vallées hautes donnent le plus souvent à ces cours d'eau
du haut bassib des fleuves la rapidité et l'impétuosité
des torrents; puis, à certaines époi|ues, les pluies du
ciel, la fonte des neiges enflent encore ces ruisseaux et
augmentent d'autant leur puissante action sur les roches
au milieu desquelles ils se précipitent. Ainsi leurs eaux,
rapidement emportées par leur propre poids, entraînent
avec elles des oloct erratiques, des gatetSy des cniUoux
roulés^ les graviers^ les $abies et le /imon que l'on re-
trouve dans tous les fleuves, et elles les roulent vers les
vallée basses et les plaines par où se poursuit leur tra-
jet vers quelque océan. A mesure que la vitesse des eaux
se ralentit, ces matériaux transportés se déposent, les
plus lourds d'abord; les sables flus et le limon sont seuls
charriés jusqu'à l'embouchure. Les eaux des fleuves
éprouvent sur ce point un arrêt provenant de la résis-
tance de l'eau des grands lacs ou des mers où elles vien-
nent se verser ; cet arrêt dans le cours des fleuves déter-
mine le dépôt abondant des limons et des sables dont ils
jonchent déjà toute la partie basse de leur lit. Ainsi se
forment les bancs de sabie^ les barres^ les atterrissements
et aliuvions de tous genres si conmiuns aux bouches des
cours d'eau. Ce travail lent mais continu a formé avec
les siècles et accroît encore chaque jour les deiias des
fleuves, et c'est lui qui a dès longtemps divisé leurs eaux
en plusieurs bras serpoiitant Jusqu'à la mer à traversées
alluvioos fluviales. On peut citer surtout comme exem-
ples de cette configuration des bouches des fleuves, le
Rhin, le Rhône, le P6, le Danube, en Europe ; le Nil, le
Sénégal, en Afrique ; l'Euphrate, le Tigre. l'Indus. le
Gange, le Bralimapoutre, l'Hoang-ho, en Asie; l'Oré-
noque,leMiasit»sipi,eo Amérique. Lorsque vers l'embou-
chure le lit du fleuve a une profondeur considérable, les
atterrissements s'y font moins facilement peut-être à cause
^de la masse d'eau accumulée, d'où résulte une pression
qui accélère l'écoulement vers la mer ; en tous cas, les
atierris-«^ements qui peuvent se former demeurent suh*
mergés et le fleuve se termine par une sorte de petit
bras de mer que Ton nomme un estuaire (du latin œstus^
reflux), parce que la marée y fait sentir ses mouvements
aussi bien que dans la mer elle-même. Gomme exemples
d'estuaires, il faut citer, en Europe, la Gironde, formée
Sar la Garonne et la Dordogne ; la mer d'Azof, à l'em-
ouchure du Don; l'esuiaire du Dnieper; en Asie, le
golfe de rObi^ celui du Jenissef ; en Amérique, les es-
tuaires du Saint-Laurent, de l'Orégon ou Columbia, de
rOreliana, dit aussi Alara^non ou fleuve des Amaxones. le
Rio de la Plat a, estuaire immense formé par la réunion
du Parana et de l'Uruguay.
Cours des fleuves, — Les sources méritent au plus haut
degré d'attirer l'attention des géologues par les phénomè-
nes variés et inattendus qu'elles offrent en divers lieux;
les plus remarquables sont indiqués au mot Soona. Je me
bornerai à parler ici de la situation générale des sources
des fleuves. La plupart s'observent dans les montagnes
élevées et se trouvent ainsi voisines l'une de l'autre, tout
en donnant, sur les diverses pentes, des cours d'eau qui
s'éloignent asses les uns des autres pour ne pas sembler
au premier abord avoir aucune parenté. Ainsi, en Eu*
rope, partent des Alpes centrales les bassins du Rhône,
du Rhin, du Danube et du Pô. En Asie, les montagnes
de la Daourle versent l'Angara vers la Sibérie et le
Sakhalian vers la Mandchourie ; l'Indus, le Gange, le
Bralimapoutre sortent de l'Himalaya. Kn Afrique, la
même chaîne de montagnes donne naissance au Niger,
au Sénégal, à la Gambie, au Rio-Grande ou Gabon. En
Amérique, enfin, les Montagnes- Rocheuses servent d'ori-
gine aux grands bassins de l'Orégon, du Mi«s8uri, du
fleuve Nelson, du Hio-Golorado, du Rio-del-None et de
l'Arkansas ; le Mississip^ sort des montagnes, dont l'autre
versant est baigné par le Lac-Supérieur, Tune des ori-
^nes du Saint-Laurent; le massif puissant des montagnes
du Pérou donne les oHgines du Maragnoo (fl. des Ama-
sones) et de forts aflluents du Parana.
En général, on se représente le bassin des grands
fleuves comme une vallée large et ouverte ; cependant,
on peut citer de nombreux exemples de fleuves se frayant
leur route à travers plusieurs vallées successives en tra-
versant des chaînes de montagnes. Le Rhin ooule d'abord
dans une vallée alpestre, où il forme le lacdoCoostaoce ;
puis, traversant par une gorge resserrée les montagnes
de la forêt Noire, il pénètre dans une vallée iiOQve]l«^
ouverte entre les Vosges et les Alpes de Sooabe : c*est
l'Alsace; enfin, il se fraye un chemin à Cobleota, entre
les montagnes de l'Eifel , dn HuudsrOek et do Wes-
terwald, et descend vers les plaines des Pays-Bas. Le
Rliône franchit aussi la chaîne du Jura, entre le fort de
l'Écluse et Saint Geneix. L'Elbe, après avoir arrosé aa
f crémier bassin, qui est toute la Bohême, paaa^ à travers
a chaîne de l'Ers Gebirge pour se répandre dans U 8ase.
Le Danube coupe les Carpathes à Orsova pour pénétrer
dans les provinces danubiennes. La plopsù*t des grandi
fleuves des autres parties du monde, et surtout eevxds
l'Amérique du Nord, offrent de nombreux exemples des
mêmes faits. Oans quelques cas. deux bassins de fleuret
ne se trouvant, sur quelques points, séparés que par on
espace nivelé à la même hauteur, communiquent par on
canal naturel, permanent ou temporaire.C*e8t ainsi que,
dans l'Amérique méridionale, TOrénoqae et le Rio-N«-
gro, un des affluents de l'Orellana, se joif^ent par If
Cassiquiare et mêlent les eaux de ces deux vastes bas-
sins. C'est en passant ainsi d'une vallée à Teatrequele^
fleuves rencontrent parfois des solutions de continoité
dans leur lit et présentent les phénomène» des rapédei,
cascades^ cataractes, ou même se perdent dans des espèces
de conduits souterrains. ■ Les cascades, dit AL Broo-
gniart [Dict, des se. nat,)^ et les cataractes surtout, s*ob>
servent ordinairement : 1* dans le cas où une rtvièrs
descend comme d'étage en étage les flancs d'aoe cbslas
principale, dans la plaine, en suivant une din^tioo <)tii
coupe, sous un angle presque droit, celle des chalnom
latéraux ; 2» quand un cours d'eau, après avoir coulé
tranquillement dans une plaine, rencontre une cfasiae
ou groupe de moiiugnes et le oonpe, comme le proo««nt
les exemples cités plus haut Deux dispositions psr-
ticulières produisent le phénomène de la perte dea ri-
vières : P lorsque la vallée que auit le cours d'eaa m
trouve barrée par une colline transversale composée de
roches caverneuses; 2* lorsque le cours d'eaa abeoHcà
des terrains meubles on spongieux. Dans le preaiereas,
les rivières suivent leur cours sons terre et reparaissent
souvent à pen de distance. Dans le sccofid cas, elles soot
entièrement soit absorbées, soit évaporées et ne reparais-
sent plus BOUS la forme d'un cours d'eau. »
Plusieurs rivières de Normandie se perdent dans des
gouffres nommés bétoires dans ce pays ; la Meuse, à Ba-
soille (Vosges), se perd pour réparai tie 'i kilomèues plos
bas ; le Rhône, près du fort l'Ecluse, disparaissait daas
une vasto fente verticale du sol, sons un rocher que
l'on a détruit en 1828 pour établir un canal de iottage.
Parmi les chutes d'eau , on peut citer : la cascade de
Gavarni, dans les Pyrénées (hauteur. 400 mètres); cdle
do la Druise, en Dauphiné (hauteur, 40 mètres); celle du
Staubbach, dans l'Oberland (hauteur, 330 mètres); U
chute de l'Orco, sur le versant italien du mont Rose
(hauteur, 800 mètres) ; la Gotha-Elf, qui sert d'issue sa
grand lac de Wenersee, en Suède (bauteur, 40 mètrea) ;
la chute de Rjukandfoss, sur la Maanelf, en Nonrège
(hauteur, 310 mètrrs) ; la chute du Rhin, à Laufen, pi^
de Scbaffouse (hauteur, 20 mètres) ; les chutes du Fé-
lon, sur le Sénégal (hauteur, 30 mètres); la cataracte do
Zaii)jbèse, au Congo (hauteur, lOO mètres): la cascade de
Montmorençv, au Canada (hauteur, 80 mètres) ; la oé-
lèbre chute du Niagara, entre le lac Ërié et le lac Oota-
rio (hauteur, 60 niètres) ; l'inamense chute de Yoseod^,
en Califoniie (hauteur, 800 mètres).
• Dans une rivière ou dans un fleuve, dit encore AL
Brongniart, les diverses parties sont douées et de vitesse
différente et même de raouTcmcnts très-différents. Aiasi :
1» l'écoulement est d'autant moins rapide, que la ri-
vière, en approchant de son embouchure, perd de sa
pente, et cela malgré le volume d'eau considérable qa'cUe
acquiert au moyen des affluents qui s'y rendent. Tèb
sont. l'Amasone, qu i, malgré sa masse iiupoaaaie, a*a du»
les Llanos( Savanes) que ^ de pouce (0*,«IOI) de pente par
100 pieds (30 mètres). La Seine, qui entre Saint-Cload «c
Sèvrc8,u'aquc l pied(0*,a2)surl,i00toiseB(2,13OnètrH)i
Le Rhin, qui parait si rapide entre Scbaffouse H Seras-
bourg, n'a que 4 pieds (1»,296 par mille. 2* L'éconle-
ment le plus rapide est ii la siuface et dana la milieo ds
la rivière. Vers le fond, le mouvement eat pins lent, et
cette disposition est d'autant plus senait>le qoe le ceoit
d'eau est plus puissant et p us lent. 3* Vers les rive»,
non-seulement le mouvement d'écoukoMint est «Boort pli«
FLE
1017
PLB
lent, mais il est oblique, etsouvent mémo rétrograde dans
one grande étendue et Jusqu'au premier cap qui reporte
l'eau versi'axe de la rivière. Ce mouvement rétrograde si
facile à voir est ce que l'on nomme le remous. Il est très-
remarquable vers l'embouchure des fleuves qui se rendent
dans Tocéan et dans lesquels la direction du courant sur
les bords est très-longtemps opposée à celle du courant
?en l'axe pendant le flux et le reflux. Le mouvement obli-
que résulte de la combinaison do mouvement dii-ect du
milieu et du luouvement rétrograde des rives ; il est
prouvé par la marche des corps flottants qui viennent
tét ou tard échouer sur les rives. » (DicL des se, nat.)
là masse d*eau qui s'écoule dans le lit d'un fleuve est
parfois très-variable d'une époque à une autre. Certaines
rivières, certains fleuves, larges et abondants en hiver,
tarissent plus on moins complètement en été. C'est ce
qu'on observe souvent dans les pays chauds, surtout
dans ks montagnes peu élevées où le terrain est per-
méable à l'eau. L'Espagne, lltalie. l'Afrique intertropi-
cale offrent de nombreux exemples de ce fait. Les crues
des fleuves sont des phénomènes très-fréquents et désas-
treoxle plus souvent. Les causes de ces crues sont très*
variées. Quelquefois un vent violent soufflant à contre-
courant retarde le mouvement des eaux et élève leur
niveau dans la partie supérieure du cours d eau. Mais
c'est là une cause peu active et peu fréquente. Le plus
souvent l'abondance des pluies, leur continuité, la fonte
rapide des neiges sont les véritables causes de l'accrois-
sement des cours d'eau, et ce sont aussi les causes les
Slas redoutables. Aussi est-ce surtout en automne et vers
i fin de l'hiver que ae produisent les inondations. Les
pluies d'orage donnent parfois lieu à des crues subites
qui changent en torrents les cours d'eaux encaissés des
contrées montagneuses. La fonte des neiges exerce sur-
tootson influence au printemps, et cette Influence très-
générale se fait sentir sur les plus grands fleuves. On
doit donc craindre à cette époque tout adoucissement
brusque et considérable de la température ; la fonte ra-
pide des neigtis en est la conséquence inévitable et pré-
Gre des inondations dans les bassins des fleuves voisins,
plus souvent dévastatrices, elles portent avec elles la
désolation; mais lorsqu'une certaine régularité permet
de les prévoir et qu'elles ont lieu sans impétuosité exces-
sive, ces inondations déposent avec elles des limons fer-
tilisants que l'agriculture peut féconder. L'opération du
colmatage est fondée sur cette propriété des eaux d'i
Dondation (voyex Inondation). La plus célèbre des crues
bienlaisantee est la crue périodique du Nil. Ello com-
mence dans la haute Egypte au mois de juin, et an Caire
dans les premiers jours de Juillet, pour atteindre son
maiiuiom vers le 30 septembre. Pour que les eaux bai-
gnent dans toute sa largeur la vallée cultivée, il faut
qu'elles s'élèvent à 9 mètres environ au-dessus du niveau
des basses eaux. Demeuré stationnaire pondant quatorze
Jours, le niveau de l'inondation s'abaisse peu à peu Jus-
qu'au mois de mai suivant 'Dici. gén, de biographie et
d'hisUrirt^ art* Nil). La cause probable de cette crue qui
féconde chaque année l'Egypte est dans les pluies abon-
dantes qui au printemps arrosent les montagnes de l'A-
byssinie. Le Gange, l'Orénoque, le Mississipi, le Niger, le
Sénégal, ont aussi leur crue annuelle.lEnfln, il est une
caase encore très-eflicace de la crue de certains cours
d'eau, c'est la résistance quïh éprouvent à leur confluent
dans quelque autre cours d'eau ou à leur embouchure
dans la mer. Ce choc des deux masses d'eau retarde la
plus foible et tend à la faire déborder sur les parties
plates de ses rives. La Saône inonde souvent ses bords
parce qu'à son confluent l'impétuosité du Rhône la rend
stationnaire ou lui imprime même un mouvement rétro-
grade. Quant à la résistance des mers, on peut l'obser-
ver à presque toutes les embouchures des fleuves ; une
sorte de lutte s'établit entre le fleuve et l'océan, et lors-
que la marée monte, la résistance de celui-ci augmente
au point de refouler Teau du fleuve souvent avec une gi-
gantesque puissance. Le plus imposant phénomène de ce
genre se voit à l'embouchure de l'Orellaua, l'un des plus
vastes fleuves du monde. On le désigne sous le nom de
pororoca*,.aux fortes marées, ce sont trois ou quatre
lames de 4 à 5 mètres de hauteur qui remontent l'em-
bouchure du fleuve avec un fracas horrible et une vitesse
inerveilleus() Cette impulsion de la marée se transmet
sur le cours du fleuve Jusqu'à 200 lieues au-dessus de
son embouchure. Le phénomène se reproduit plus ou
moins intense, selon la saison, deux fois chaque jour. I^a
Dordogne, au bec d'Ambes, au moment des grandes eaux,
offre un phénomène analogue; on le nomme mascaret;
une sorte de vague élevée remonte le fleuve snr tonte sa
largeur et jusqu'à 7 on 8 lioues, avec une vitesse de 4 à
6 mètres par seconde ; elle est suivie dedeux ou trois autres
vagues semblables.LaSeine, à l'équinoxe d'automne. ofiTre
aussi un mascaret sur lequel on a récemment attiré Tat
tention des curieux. Moins prononcé à d'autres embou-
chures, ce phénomène consiste seulement on une vague
élevée, constante, à mouvements irréguliers et que l'on
nomme barre, L'Adour, en France, a une barre très-re-
marquable. Enfin, dans un grand nombre de fleuves, le
mouvement des marées se transmet assex loin sur la par-
tie inférieure de leur cours.
On a l'habitude de comparer la longueur des prind-
paux cours d'eau du globe ; mais cette manière de les
étudier est subordonnée aux hasards des dénominations
et à plusieurs autres conditions arbitraires. Je donnerai
néannx>ins ici quelques renseignements de ce genre.
àrPLUBTITS DU BASSIN MÉDITIBSANéEN.
Lonr ueur de U suorce
t rembottciiara.
A(lig« Sis kilomèi.
Ebre 780 —
Danube î 750 —
Duiéper î 000 —
Don I 780 —
Pd 650 —
Rhôoe 1 030 —
Tibre 300 —
A?PLUENT DX hk MBS CASPIBKNB.
Wolfa 3 340 kilomèt.
A5FLUENTS DB L'OCtAN ATLANTIOUE XT DB SBS DiPCNDANCKS.
Cuadtlquivir 400 kilonèt.
Guadiana 700 ^
Tage I lîO —
Donro 810 —
Garonne 570 —
Loire WO —
Seine 630 —
Meuse 900 >
Rhin 1 100 —
Elbe 1 J70 —
Oder 890 —
Vistule 960 —
Niémen 830 —
Dwina 670 —
Toraea , 466 —
Angerman (Suède) 340 — >
DanSuède) 46Î —
Tamise 340 —
Tweed 160 -
riMiv** d« rA«i«.
AFPLUBNTS DB LA MBB SLACIALB.
Obi^ 4 300 kilomèt.
Ienisseï 5 180 —
Uns 4 140 —
AFFLUE.NTS DB L'OCÉAN PACIPIOOE.
Amour 4 380 kilomèt.
Hoaog-Ho 4Î20 —
Tan-tse-Kiang 5 330 —
Cambodje 3 890 —
AFPUEMTS DB LA MES DES IltDBS.
Brahmapoutre • • 3 SOO kilomèt.
Gange 3 110 —
Indus « 3 630 —
Euphrate 1760 —
Hmivm «• rArrHi««.
un 4 ÎOO kilomèt.
Sénégal « 150 —
Gambie 1*30 —
Niger 3 800 -
AFPLVEHT8 DB L'OCiAN ATLANTIOUB.
Saint-Uttrenl 3 300 kilomèt.
Missouri et MiMitaipi 6 590 —
Rio Grande 3 440 —
Orénoque î 800 —
Orellana (Fleuve des Amaxones).. 5 660 —
Parana et U Plata 3 650 ^
APFUBNTS DE L'OCÉAH PACIFIOUB.
Columbia ou Orégon Î400 —
Rio-Colorado 1470 —
Ad. p.
PLO
1018
PLO
FLORAISON iBotnnique). — On appelle Fhrnwm on
Antkè.se l'ensemble des phénomènes qui accompagnent
I épanouissement des fleurs. Il ne faut pas confondre la
floraison avec l'inflorescence, celle-ci est l'arrangement
des fleurs snr le rameaa qai les porte, et par conséquent
des unes par rapport aux autres. Pendant la floraison,
les plantes se parent de leurs couleurs les plus brillantes,
et exhalent de» odeurs plus ou moins suaves et agréa-
bles. Quand toutes les fleurs sont passées, et qu'il n'en
paraît pas de nouvelles, la floraison est terminée. Le
temps de la floraison des végétaux peut être accéléré ou re-
tardé par certaines canses, dont la principale réside dans
l'intensité et la durée de la chaleur ; en les semant plus
tôt ou plus tard, dans des conditions différentes, soit sur
couches, soit dans les serres, etc. , on peut trës^ien faire va-
rier cette époque ; ceci est pour les plantes cultivées. Quant
à celles qui n'existent qu'à l'état sauvage, le temps de leur
floraison varie, dans la zone géographique qu'elles habi-
tent, suivant qu'elles occupent la limite méridionale ou
la limite septentrionale de cette zone. Toutefois, la natu-
ralisation et Tacclimatation de certaines plantes dans des
climats nouveaux pour elles, et les soins qui leur ont été
donnés en raison des services qu'elles pouvaient rendre,
ont pu changer l'époque précise de leur floraison, de telle
sorte qu'en y joignant toutes les plantes naturelles à un
climat, elle se trouve comprise entre des limites très-rap-
prochées» ce qui fait que les saisons, les mois et presque
les Jours, ont en chaque pays leur floraison particulière,
et que l'épanouissement des fleurs peut servir à composer
un calendrier de Flore. Lamarka publié, de la floraison
annuelle de quelques végétaux indigènes ou exotiques
qui croissent aux environs de Paris, un tableau que l'on
trouvera au mot Calendrier de co Dictionnaire.
L'art d'orner les Jardins est fondé en partie sur la
connaissance des époques de la floraison ; et la succes-
sion non interrompue de fleurs différentes par leurs cou-
leurs, leurs formes et leurs odeurs, ajoute beaucoup à
l'agrément des parterres et des bosquets; nous avons vu
plus haut quelques-unes des causes qui peuvent faire
varier la floraison; il en est d'autres que nous devons
mentionner au point de vue de la décoration des Jar-
dins. Ainsi les arbres ne fleurissent pas dans leur pre-
mière Jeunesse, à moins qu'ils ne soient fatigués par
leur séjour dans un mauvais terrain ou par un long
voyage. Si de Jeunes boutures fleurissent dans la pre-
mière année, c*est signe de faiblesse et non de vigueur.
Les vieux arbres sont plus précoces et donnent quelque-
fois des fleurs plus abondantes. Au contraire, un excès
de nourriture et une grande vigueur dans une plante
sont un obstacle à la floraison des végétaux ligneux, et
par conséquent nuisent à leur fécondité. Cependant, trop
de faiblesse peut devenir contraire à la floraison. Il faut
prendre en grande considération ces difl'érentes circons-
tances, -lorsqu'on veut planter un jardin. ^
FLORAL (Botanique). — Epithète qui sert à désigner,
à caractériser les organes qui dépendent de la fleur.
Ainsi on appelle enveloppes florales le calice et la co-
rolle. Les feuilles florales sont celles qui sont situées à
la base de certaines fleurs, comme le chèvrefeuille des
Jardins ; lorsqu'elles diffèrent des autres feuilles, on les
appelle hructées (le mélampyre à crête), etc.
FLOIŒ (Botanique). — Nom mythologique de la déesse
des fleurs, donné par les botanistes à un catalogue des-
criptif de lu plupart des plantes qui croissent naturelle-
ment dans un pays, une contrée, un canton ; telles sont
la Flore française^ de Lamark et de de Candolle ; la
Fiore de Laponie^ de Linné; la Flore de P Atlantique,
par DesfonUines; la Flore du Piémont, par Allioni,etc.
FL0RICEP8 /Zoologie). — Gavier a établi sons ce
nom un genre do Zoouhytes, de la classe des Vers m-
testinaux, oràro dis Parenchymateux, Umiiie des Té'
nioïdes, dont oh connaît plusieurs espèces, et auquel
Rudolphi a donné le nom de Anthocephalus, Ces vers
sont voisins des Tctrarhynques. Ils ont quatre petites
trompes ou tentacules armés d'épinesrecourbées,parle
moyen desquels ils s'enfoncent dans les viscères. Toutes
los espèces connues sont parasites des poissons.
FLORIDÊES (Botanique).— Ordre de plantes Cryp-
toyamci. umphigènes établi par I^mouronx dans sa
classe des Hydrofihytes^ dont les auteurs plus modernes
ont fait la première famille des Algues ou Phycées^
et comprenant des plantes marines dont les couleurs sont
très-vives, surtout à l'air. Leurs frondes sont quelquefois
très-grandes, plus ou moins divisées, rameuses et munies
souvent de nervures plus foncées que le reste. Les fruc-
tiflcations de ces plantes sont situées sur los nervures ou
à Textréroîté des frondes. On les trouve ausd èparminr
leur surface. La dimension des Floridées eat très-variahle.
Il y a de ces plantes élevées de pins d'an mètre laadis
que d'autres n'atteignent pas plus de 0*^1. LnTlqti-
dées habitent les mers des riions tempérées de Fbè-
misphère boréal. Dans les portions les plos chaudes, ces
algues sont surtout abondantes au oommenoement da
printemps et de l'été. Genres principaux : Ciatàdée^ Ûe-
lessérie, Gélidie^ Gigartiney Aeanihap/iore.
Consultes le travail de Lamouronx, AnnaL du Mms^
t. XX, 1813. — Decaisne, ilfifMi/. des Se. iwif.. Juin 1841.
— Kûtz, Phye. Gen,, p. tS-142. — Les ait. Pinroowén
et Floridées du Diet. univ. de d'Orbigny, par M, non-
tagne.
FLORIFÈRES (Botanique), dn latin /Wre, porter,^
res^ des fleurs. — Les botanistes ont dooné œ aorn aux
parties de la plante qui portent les fleura. Les brectéo
sont florifères dans les chatons du noisetier, du pea-
Î>lier. du saule, etc. Les feuilles sont florifères dans la
enticule exiguë (lentille d'eau), dans les x3rlopliylles.eic
FLORISUGA (Zoologie). ^ Nom donné psr SA» à
V Oiseau-mouche à gorge v€rte, de Vieillot; OûeaiHnoif-
che de Cayetme, vert aoré^ de Buflbn ; c'est le Tndulm
mellisugus de Linné.
FLOSCULAIRBS (Zoologie), du latis floaculus, petite
fleur. — Genre d*lnfusoires, de la divisioa oq sons-dasse
des Rotateurs de Ehrenberg, Systolides de Di^|ardJB, b*
mille des Flosculariens. Ils sont en forme de BMsae,
lorsqu'ils sont fixés sur leur pédicule ; mais quesd Ss
s'épanouissent ils présentent la forme d'une coupe et
petite fleur, d'où vient leur nom, avec cinq ou six lob«
saillants, et une houppe de longs cils non vibralilfiL
On trouve aux environs de Paris, dans les esox dt
Meudon et de Fontainebleau, une espèce de F/osaMte
dépourvue de gatne, et dont le bord porte cinq tuber-
cules ciliés. Une autre espèce, Floscularia omafa^ Ebr^
est pourvue, suivant Ehrenberg, d'une gaine tnn^s-
rente, terminée par six lobes munis de dis : ses asofi
ont des poinu rouges. — Voyex Infks. Suites à Bu/fhu^
609 et 610, par M. Dujardin. — Bbrenbeiig, Mém. I8J0 à
1833, In fus.
FLOSCDLEUSES (Botanique). — Nom donné par
Toumefort aux pisntes formant Tune des trois sectioai
de la famille des Composées, et caractérisées par àm
capitules formés entièrement de fleurons (vojes ce mol).
Ainsi les chardons, l'artichaut, rarmoise, etc., sont des
plantes flosculeuses. Cette classe de Toumefort adoptés
par Desfoutaines (la 12*, désignée sous le nom d'Heréet
flosculeuses) correspond, en partie, aux CynarooMsdtÊ
de Jussien (voyex GTNAaocéraALBS), et aux Tubmltflemu
des botanistes contemporains.
FLOTTANTS (Coan) (Physique). — Lorsqu'un corps
est plongé dans un liquide en totalité on en partie, il re-
çoit de la part de ce liquide une poussée dirigée de bas
en haut et dont la valeur est le poids même du liquide
déplacé. Ce principe a été découvert par Archimède, et
l'on en trouve la démonstration dans tous les traités de
physique. Un appar^l que l'on montre snr les places pu-
bliques, le ludion (voyex ce mot), en est une applkatioe
curieuse. Tout corps plongé dans un liquide est donc
soumis à deux forces : d'abord à son poids, appliqué en son
centre de gravité, et ensuite à la poussée du fluide, qui en
appliquée au centre de ^vité de la masse liq uide déplaeée.
Si le poids est plus faible que la poussée, le corps flotte
et s'élève au-d^us dn niveau du liquide Jusqu'à ce que
la masse déplacée soit devenue asses petite pour que sa
poussée ne surpasse
plus le poids du corps
flottant. A ce moment
il y a équilibre, pour-
vu qu'une seconde
condition soit rem-
plie, à savoir : que le
centre de gravité du
corps G et le centre
de poussée P soient
sur une môme verti-
cale; il ne suffit pas,
en effet, que lu poids
du corpset la poussée
qu'il supporte soient
deux forces égales, il
faut, de plus, qu'elles
B B'
pif. un. — C*iT« iolUaa.
soient directement opposées. Si le corps, an Hea d'avoir
la position AB, avait la position A'B", il toumsrait de
façon à so coucher sur la surface de l'eau.
PLO i
L'Apifllbra peut itr« instable, comine dana 1» posi'
thin AB; car ai on déplace un peu la rorps pour l'amenei
ta A'B', il tend, comme il a élé dit, à m placer boritOD'
UlemenL
L'iqailibre pent être «table. D'abord H In Mrs toujoun
(|iiind le centre de ftravilé G' se Iroiii'era ou-deMOas dn
(HtiedepoiiHdeP'(^/.IIS8i,ceqii
_. .__ cyiinjre AB«o(|uel
i 11 partie Inrëneure,
BC raileen mëtiltrès-
denK;«eulenient.ilneraudrail
pas croi ra qu e cetlP ce nd i 1 1 0 n de
aiabllilé, cjat eit sulBsania, anit
neces«airf>.AIi»l,daniun bateau
Ifig. i lâl), il arrite lu plupart
do tempe que le ceatrede pous-
■évPeoii inférieur au centre do
gratité, et si cependant le ba-
teau a'indlne de manière i quit-
ter la position ABC pour la po-
eltioD A'B'C, son poids et la
poiώe qu'il subit s'uniewiit
pour le relever. Il faut, dani
ce cas, se préoccuper de la po-
sition d'un point appelé mOla-
centret ce point n'existe d'ail-
lenrs que dnns les corps qui
jauiieent de celte prapridié
in'en leeincliaani. le centre de
^Titd et le centre de poussée se maintiennent dans le
bSom plan rertical. Cette liypoUièse ayant Hé supposée
ulisriile dan* la figure, on Toit que la Tenicale menée
par le noureau centre de poussée P renconirerait la
ligne GP, qui, dans la position d'équilibre, Joiitn.iii le
centre de pouseéu P au centre de grarité; ce point de
rencontre est le ipéteceotre. Il est évident que, li le mé-
tt' IIK-&iT> IdIIuIi.
ixnlre sa trouve au-deasous de G,
dini le cas actuel, le corps est ramené jt sa position d'é-
quilibre ABC, qui esl une position d'équilibre stable ;dios
le CM contraire, l'équilibre serait Inat.ib1e.
Si l'on fait tourner lur liti-méme un corps flottant, des
poiiiioa* d'éqnilibre stable et non stable se succéderont
àe poitioos d'équilibres a llernati veinent stables et in-
ntbiM.
Bi la corps flottant est une sphère liomogène, l'équi-
lihe eit indifférent, car le centre de poiTssée et le
centre de gravité sont toujoure sur 1.1 même verticale,
La ncbërcbe précise des conditions d'équilibre d'un
corps Ooitant, dans un cas quelconque, est du ressort de
1* mécaniqoe rationnelle. H. G,
FLOOVE (Botanique), Anihoxmihum, Lin. ; du grec
ealAw, Oeor, et xonlAoï.Jaane; k cause de la couleur
des épiiL -~ Genre de plantes Monocotyléiiones v^riiitrr-
"i*M, (amille des Grurniaéet, tribu des Phatanàfy,. Ca-
'^ctères iépillels k 3 fleurs dont 2 stériles ; la flpur fer-
tile s I ftlunwlies beaneoup pins courtes que celteg du
Hennslérlleil glumescarénérà.lasupérieure pins grande
du double que l'inrârieure; glumellea presque égales;
JiMines, Il ovaire glabre, et terminé par î styles et
* itigmalea. Ces plantes, ciont on ue connslt queqoel-
jJM» wp*ees,Bonideeheri)e»odorantes, viToces, à feuil-
■n iHanea, accompagnées d'une ligule ailongée, Ellea
croiaMoten Europe. Lapluecommuiteetenraème tempe
la pins importante esl la ^. odoranle {A. odomlum,
UtM. vnlgairoment F. dei Braianti.
w la rencontre dès le printemps dani les endroits
l'es, sablonneux, montueui. Ses chanmos sont droits,
uoti de 0",3i| k (r,fln, naissant plusienra ensemble, et
dupoeéi en touffe, fc p&nicales oblongnes, d'un vert Jaii-
lUie; ellefleurit en mai et Juin. Giite plante acquiert
par la dessiccation une odeur animntiquo agréable, due
t ladde benioiqiie contenu dans ses racines. La
r. am^ {4, amarum, Broiero) ressembla beaucoup à
cendré. Elle croît i
ment en Portugal. G— a.
Flodvi (Agriculliire). — L»
/Inrme ixtoran/r e«l un eieel-
lent fourrage, mais qui fournit
peu, et qui, 1 canne de sa flo-
raison précoce, arrive t ma-
turité evani les autres plKntea
fourragères; il est, du reste,
fin, peu nbondimt, aiseï nu-
tritif, et aiiamouie la qualité
du foin par l'odeur aromatique
qu'il lui communique. I) con-
vient aui prés et au:i ptlura-
gesdetousleaierrainset vient
bien mémel 1 l'ombre. Quel-
ques agronomes ont essayé de
cultiver cette pinnie seule;
elle peut, do cette mnnière,
fournir troie coupe». Mais il
est préférable ilo la niéinr avec
les autres plantes fourragères,
et même dans des propwriions
modérées : H. Demoor (De In
eulluredes iiivitnet) conseille,
dans les terrains sablonneiil
on cnicaircs pouvant Être irri-
gués,dela mMer.dans lupro-
portionde 'Jsur ïe,tdonieaD-
tpesgraineij unpeumoinsdatw
les terrains nrgilo-sablonneui
ou argilo- calcaires. On latrouve
Bsseï souvent dans les prairies
del'arrandiaseiaenl d'Avesnes,
dans celles du canton de Vie
(Hautes-Pyrénées), etc.
FLUCTUATION Médecin^,
dn latin fluetus, fiai. — Hou-
u dans une cavité
mine celle de la
ptËvre, du péritoine, on acci-
dentelle, comme toToyord'un
abcès dans le tixsu cellulaire.
Lorsqu'un liquide, quri qu'il
soit, pressé sur un des points
de la poche qui le on'ieni,
vient faire un elTort plus ou
moin* perceptible sur le point
opposé, on dit qu'il y a fluc-
tuation. Pour la rendre plus
sensible, 11 faut que la pulpe
d'un ou de plusieurs doigts
d'une main étant appuyée sur Fi|, iitt. - niu» gdai.n>(.
un des céiés de l'abcès, par
exemple, l'autre main eierce une pression légbrr-, mais
un peu brusque, aflii que le flux du liquide, se dépinçant
rapidement, aille Itcurier la msin exploratrice. On ru-
nouvelle ainsi la même manœuvre en alternent le mou-
vement de pression de l'une k l'autre main. Lorsque
la collection est superficielle, la fluctuation est facile k
percevoir ; mate lorscju'elle est située un peu profondé-
ment on que les parties otfrenl un certain embonpoint, Il
faut procéder & cet eiamen avec une grande attention.
Quelquefois mf'me elle est tellement obscureque, malgré
une gronde habilnde, et ne pouvant se rendre exacte-
ment compte de l.i nature de la tumeur qu'il s'agit d'ex-
plorer, on est obligé d'avoir recours k ce qu'on appelle
une ponction erploralrict (voyei Ponctiou).
FLUOR, pHTuoaa ;Cliimie). — Corps simple dont les
ciiimisies admettent la présence dons la fluorine ou
s/iatli fluor et dans les fluorurtt. Il existe, en effet, en-
tre les fluorures, d'une part, le* eblomres, indurés, bro-
mures, de l'autre, deaanalogiesqui, sans être complttes,
sont toutefois réelles. D'ailleut*, les fluorures soumis k
l'action de l'acide aulfuriqua donnent lieu i un acide
énergique analogne à l'acide cblorhydrique. D'après ces
remarques, Ampfere eut, le premier, l'idée de lupposer
que les fluorures sont des composés binaires résult;int de -
I union d'un métal avec on radical élémentaire analoiioe
an chlore, auquel i< donna le nom de p'ifAore; 'depuis,
on a adopté plus généralement celui de fluor emprunté
au nom mfme de la fluorine. Toutes lea leutolives f&iics
jnsqn'k présent pour isoler le fluor ont élé infructueuses;
FLU U
Mil tient i M que le flaor paraît attacroer stm une In-
ct«r>t>le (îiiGrgip, nn-i-wiilemciit 1m m^iaui, maU louiei
les sabsisiicei dans ii-»qiielles on essaye de le renfermer.
HM. Knox et Louy t eurent l'idée ingénieuse de ed snr-
ïir de «asea en tpii'li flvor. el ili esMiyèreni de décom-
poser dans de^ *ajes de cette nature le fluorure d'nrsent
par le cMom. Ils obtinrent ainsi un gai incolore, d'une
odeur pénétrante, attaquant fkibtement le «erre, gai
qu'ils Bupposèrvnl être le fluor. Il n'e«t pas possible de
ae prononcer sur ce point; il eat certain mime que s'il
j aTail dans le gai obtenu du fluor, celni-ci était Tort
impur ei iiirlangé part le nljère ment de chlore dont l'ac-
tion sur le fluorure n'c^t pas complËie. On a eu égnlo-
ment recoun à l'aetiou de la pile, sans obtenir des ri-
sullaU plus décisifs, enr k la lenipéraiiire élevée k
laquelle commence la décomposition du fluorure, les
rases dontonsesert sont très-rapidement perforés et mis
hors de service. M. Frémy a fait une expérience do ce
genre avec lefluorure de potassium, nainienu i la lem-
Sérature d'un feu de (orge dans l'iniérieur d'une cornue
e platine. Un fll de même méisl établit la communica-
lion avec le réopbore positif do la pile ; quant an réo-
phore négatif, il est en contact avec le corps mtme de la
eornne. Aussitôt que ie courant passe, il se dégage par
le col de la cornue un gai qui décompose l'eau en pro-
duisant de l'acide fluorhydrique ; le fll de platine est
d'ailleurs rapidr^ment altnqné, ce qui met fln nécessai-
rement t l'eipérience. Le gai obtenu dans ces circoo-
elsnceeesl probablement du Duor.
Il est à remarquer qna tes diverses réactions co□ce^•
Dant tes fluorure» pourraient s'eipliquer en admettant
queceui-ci sont des fluates-, toutefois, cette opinion n'est
plus admise aujourd'hui par les clilinistes. Au nombre
de» raisons qui l'ont fait abandonner, il ftuit citer l'ac-
tion du eblore sur les fluorures; si c'étaient des fliifttes
(MO.nO), le chlore derrait mettre en liberté de l'oiygèue,
ce qu'on n'obsenre point. Nous donnons ici In figure de
l'appareil qui periuet de fUre agir le clilore sur le spalh
fluor. Le chlore produit dani le ballon A et purifié dans
le* flacons B, C, D, est ensuite desséché avec la plus
grande rigueur, en traversant le tube EFGB de plus de
(0 PLn
driqne a pour denrité 1.06; il na se congUe i iimini
température et bout i 3D<. Son affinité pour Tean M
encore si grande que chaque ^routie qu'on en <rene dais
ce li<{uide y produit l'eAt:! d'un fer rouge; eiusi répaiidm
k l'air d'abondaotea flimées blanches. Il allaqae pmqu
tous les corps, même la silice et sos combioaisoiu. Cnu
propi iété a été mise t profit pour l'nnalyse ie% aiiican
et pour In gravure sur verre. En recouvrant une lunede
verre d'une coucha de vernis des graveur» sur laqteOa
on trace un dessin t la pninte sèche, puis eipotant cens
lame aui vapeurs d'aciilc fluorhydrique, le verre est îé-
pi'li partout où il a été mis à nu par la pointe. Si, ig
lieu de vapeurs d'acide, on employait l'acide liquidelai-
raéma, celni-d creuserait un sillon dans te verre saule
dépolir, (Test d« l'une ou de l'autK de ces deux maaibe
que l'on grave les tiges des thermomHrM et Iw tuba ga
i cet eVH d'aB(
„. ,. jutfnriqne et àe
spath fluor destiné i, produire l'acide flnorhjdriqw. On
chaufl'e cette auge en plusieutr endroits, i l'aide it
'ampes i alcool (usqu'à ce qnc l'acide flnorhydrtqiM
1 — ji p^jj up cnucbelo tube snrraops
I reullle de p.tpier. Aprto du m
quinie minute d'eipo-i-
tlon, on la retire M «d
eolive le xernis par le
moyen de l'alcool m M
l'easence de tbiribo-
thloe. ^ _ ^
b^iclde flnoroydriqn:
ae prépare en traitui
dant une corn ne de ptsat
IfSg. IlSIjduflueraredt
caldum minéral trts-rt-
pwidu dans la nature par
de l'acide aulfiiriqœraB-
ceDlr4 et dianffant crts-
. réIHgérant. L'acide nt
' OToairvé dant dea tocs
. de plomb ou de platine
: mètres de tonguenr, et nmpU d'adde phosphorlque
anhydre, m' est une petite nacelle on platine renfermant
le fluorure de caldum ; elle est maintenue k la lempéra-
tnm du fen da fo^e. Le gai qui se dégaf^ par le tube IJ
est entièrement abeoitaUe par la potasset il ne ren-
Itrme donc pas d'oiygène. P. D.
FLUURHYDRIQDË(Aci») [FlRi tChimIe}. — Com-
nisé d'une proportion (iflj de fluor et d'une proportion
(1) d'hydrogène Quand 11 est pur et privé d eau, il est
g.iieui k U température ordinaire et ne te Nquéne qu'ï
I ■:• au-dessous de léro [Fremy]. Il est d'ailleurs tellement
avide d'eau, que an préparadon à l'élai ailbydrt eal fort
difflcilo, et qu'on lu ci>imalt pour ainsi dire i peine sons
cet état.
Combiné avec une proportion d'eau, l'acide Ooorhy.
ble» que l'oi
Lorsque les mains reo^
' ^*'' trop loncwiDpa eapnaéa
à as Tapeor, etta de-
viennent d'abord sourdement douloareuias, ptib pes i
peu les soulTraoces s'eiaspèreul et Hnissent par «ire ai-
cesaives. Une goutte de cet acide sur la peau y déiarniine
une ulcération profonde accompaiinéé de doulenra tria-
cuisantes et segiiérissanttr^lentement. Si la brAliuvéttit
un peu éiendue, elle poornit devenir oioneUei, Anaai
doit-on le manier avec la plu* grande préeaotiod et re-
tendre suffisamment d'eau pour qu'il caae de toaurt
l'air. p. D.
FLUORIKE (Minéralogie), spath fl'H>r,ehamx Jbitttk.
fluorure dt ealeiam. -^ Soua ces différenis noms mi 4é-
signe un minéral qui ae rencontre le plus ordinalre—att
cnttalliaé en cubes, quelquefois en masset HuiciéBac-
nées d'nae airuciure lamr lieuse. Suivant Gay Lu^iac, k
apalh fluor est lo résultat da la ccmUuaiwu du calàuu
FLU
ton
PLU
arec on élément inconna, appelé /ftior : ta densité est
8,1 5; on le reconnaît aisément aux vapeurs blanches
qu*il émet, lorsqu'on le traite par Tacide sulfurique; ces
Tapeurs rongent le verre. Souvent hyaline, cette sub-
stance est toujours transparente, quelquefois colorée en
violet améthyste ou en vert blen&tre: les échantillons
qoi possèdent la dernière teinte sont ordinairement di-
chroltes : violets dans un sens, ils paraissent verts dans
rtutre«.Le apath flnor appartenant au système cubique
possède la réfraction simple; son indice est ],43G;il
polarise la lumière sous Tangle de S« 9' avec la normale ;
ses cristaux deviennent phosphorescents par la clialcur,
lorsqu'on a usé une de leurs faces sur une meule de grès.
La chaux fluatée est essentiellement une substance de
filons; elle y accompagne tantôt Tétain, tantôt le plomb
ou le lioc On l'emplora quelquefois comme fondant dans
le traitement de quelques minerais; dans les labora-
toires, le spath fluor sert à la préparation de Tacidc
fluorbydrique. Les variétés à couleurs vives sont utilisées
pour fabriquer des vases ou des objets de fantaisie ; les
vases murrhins , célèbres dans Tantiquité , étaient en
fluorine. Lbf.
FLCORDRE de silicium (SiFl*) (Chimie). — Composé
de fluor et de silicium. C'est un sax incolore, d'une den-
sité égale à 3,57, répandant à 1 air des fumées acides
trls^paisses et se décomposant, au contact de l'eau et de
riiumidité, en acide silicique ou silice (SiC), qui a la
foime d'une gelée transparente, et en acide fluorhydri-
que iFlH),qui se combine avec du fluorure de silicium
non décomposé pour former de Vacide hydrofluosiiicigue
l(FlH},2(SiFl'). Sa saveur et son odeur sont analogues à
cellea de l'acide chlorhydriqne, avec lequel on l'a con-
fondu pendant longtemps. 11 se produit quand on fait
agir l'acide fliiorhydriqoe sur le verre ; on le préparc en
chauffant nn noélange d'acide sulfurique concentré, du
silice et de fluorure de calcium. Il a été décnuverc par
Scliéele en 1171 et étudié en 1812 par John Davy (voyex
BTDXorLOosiMCiQUB [ocide],
FLUORURES ratdbels (Chimie). — Les fluorures na-
turels sont :
ire Section. Cubiques : fluorine (FlCa); 3rttrocéritc
Fl.YiCe].
2« Section. Rhombiques : cryolithe [Fl«AI«Na»).
FLUSTRES (Zoologie). — Suivant M. Milne- Edwards,
ces animaux appartiennent à l'embranchement des Mol'
lusquesy sous-embranchement des Molluscotdes ou 7^-
niaers^ classe des Bryozoaires; ils forment, dans tous
les cas, nn genre étabtipar Linné {Flustra), et qui avait
été rangé par Cuvier parmi les Polypes k polypiers cel-
luleux. Spallanxaoi, Lamark, Blafnville et beaucoup
d'antres ont étudié ces animaux, Jusqu'à M. MJine>-
Edwards qui parait avoir précisé leur véritable place
daos le cadre xoologique. M. le professeur Paul Cervais
résume ainsi les caractères de ce genre : c On peut dire
que ce sont des polypes bryoïoaires (du grec 6)-yon,
mousse, et xdon. animal) dont la peau externe se durcit
en grande partie, et forme des polypiers d'apparence
cornée, à loge ou cellule complète pour chaque animal. ■
La léunion de ces espèces de polypiers est fixée en forme
de croûte foliacée aux corps sous-marins. On en trouve
dans toutes les mers et a toutes les profondeurs. La
F. foliacée (F. foliacea. Un.) est une espèce grande,
froudescente, que Ton trouve sur nos côtes. Il y en a
plusieurs à l'eut fossile.
FLUTE (Zoologie). — Nom vulgaire d'un Poisson du
tenre Murène^ la Af. commune, et d'un autre du genre
Fistutaire^ la F. petimbe lE. tabacaria, Bl.)
Fldtb no SOLEIL (Zoologie). — Ces mots paraissent
être la traduction exacte de CuraM^remembi, nom par
lequel les Guaranis (indigènes du Paraguay) désignent
une espèce de Héron, Ârdea cyanocephala de Latham,
Bihoreau flûte du soleil de Lesson. Ils l'appellent ainsi,
parce que, croient-ils, le sifflement doux et mélancolique
qu'il répète souvent, à certains moments, annonce des
changements de temps. Ces hérons sont assex communs
au Paraguay, dans les plaines sèches ou humides, plutôt
qu'au bord des lacs et des rivières. Ils passent la nuit
perchés sur les arbres, où ils placent leur nid dans le-
quel la femelle pond deux œufs.
Flutb (Grefpb eh) (Horticulture). — Voyei GaiffE.
FLUTEAU (Botanique). — Voyex Alisme.
FLUVIALES (Botanique). —Quelques auteurs, et entre
autres Venlenat, ont donné ce nom & la famille des
Katac/^e^deJussieu. M. Ad. Brongniartl'a adopté pour
désigner sa quinzième classe de végétaux ; il la caracté
rise ainsi : périanthe libre ou adhérent, double ou quel-
quefois nul, l'externe sépalolde, l'Interne pétalolde. Eta-
mines indépendantes du pistil, souvent dans des fleura
distinctes. Cette classe comprend les familles des Hydro-
charidéeSf des Buiomées, des Alismacées^ des Natadées^
des Lemnacées,
FLUVIATILES (Botanique). « On donne Quelquefois
le nom de Plantes fluviatiles à celles qui croissent dans
les eaux courantes; telles sont plusieurs espèces de Ae-
noncules et de PotamotSy etc.
FLUX (M édedne), fluxus , du latin fluo. Je coule. «
On entend par là toute évacuation surabondante de
quoiqu'une des bumeura renfermées dans le corjis ou
produites par un état morbide; ainsi Ul diarrhée est quel-
quefois api)eléo flux de ventre, — Le flux de sang est la
ayssenierie ; — on appelle flux hémorr/undal U)i\ie espèce
d'écoulement qui accompagne les hémorrhcides.eic. —
Plusieurs nosologistesout aussi employé cette expression
pour désigner certains groupes de maladies. Sauvages
avait admis quatre ordres de flux : les F. de sang^le»
F, de ventre^ les F. séreux, les F. dj gca*
Flux et eetlox (Astronomie). — Mouvement régu-
lier et périodique qu*on observe chaque Jour dans les
eaux de la mer, et qui constitue le phénomène des ma-
rées. Dans les mers étendues, l'eau monte pendant six
heures environ et s'étend sur les rivages, c'est le flux ou
le flot ; après cela, elle descend pendant six autres heures,
ce qui forme le reflux ou Jusant. Il y a donc deux flux
et deux reflux eu vingt-quatre heures, ou, plus exacte-
ment, entre 24^ 49", intervalle moyen de deux passages
consécutifs de la lune au méridien. Les marées sont à
peu près insensibles dans la Méditerranée ; elles acquiè-
rent, au contraire, d'énormes proportions dans certains
bras de mer en communication avec l'Océan, tels que la
Manche (voyez Masécs).
FLUXION (Médecine), du latin fluere, couler, affluer.
— On désigne par là tout afflux d'un liquide vers un
point qui est le siège d'une excitation quelconque. Mais
on lui donne plus particulièrement ce nom lorsque le
phénomène se produit dans certaines parties de la
Duuche, telles que les gencites, l'épaisseur des Joues, lea
glandes salivaires, les ganglions lymphsUques; de là
plusieurs espèces de fluxions. — La fluxion des gencives
reconnaît pour cause, le plus souvent, une carie dentaire,
l'extraction d'une dent, etc. Dans ce cas, le froid la dé«
termine très-souvent ; elle se termine ordinairement par
la résolution que l'on h&ie au moyeu des bains de pieds,
des lotions ou bains locaux avec les décoctions de gui-
mauve et de tôte de pavot, etc., ou par un petit abcès
qui s'ouvre seul, quelquefois à l'aide d'uu petit coup de
lancette. — Xa fluxion des joues s^wa siège dans le tissu
cellulaire de cette région ; mêmes causes, môme termi-
naison, môme traitement, on y Joindra des cataplasmes
émollients. Lorsqu'il survient un abcès, la sup-
puration se fait Jour ordinairement dans Tintérieur
de la bouche; c'est le cas le plus heureux; rarement
Tabcès s'ouvre à l'extérieur; alors, la fistule du canal
de Sténon peut en être la conséquence (voyez au.
mots DiGBSTioif, Fistules sauvaues). — Ce qui vieni
d'être dit peut s'appliquer smx fluxions qui ont leur siège
dans les glandes salivaires^ dans les ganglions lyoïpha-
tiques ; mais ici, en raison de la nature des tissus, l'in-
flammation est moins active, la résolution s'en fait sou-
vent attendre plus longtemps, et lorsque la suppuration
a Ueu, c'est presque toujours un abcès froid (voyez
ABcfcs, Bdbon, Glande, Ganglion lyhpuauqub, Scao-
I fule).
Floxion de poitrine (Médecine). ~ On désigne vul-
gairement par ce nom la pleurésie, la pneumonie, la pé-
ripneumome à l'état aigu.
Fluxion (Matliématiques). — Newton désignait ainsi
ce que nous appelons aujourd'hui la dérivée ou le coefficient
différentiel Ce mot était, pour lui, synonyme de vitesse.
Si, en effet, l'on représente géométriquement la fonction
y >B Ax), on pourra concevoir la courbe comme étant en-
gendrée par le mouvement d'une droite parallèle à l'axe
du y^ qui se meut uniformément le long de l'axe des x,
tandis qu'un point parcourt cette ligne avec une vitesse
variable qui dépena de la fonction f{x). Le rapport de la
vitesse de ce point à la vitesse de la droite est égal à ^
ou à la dérivée de y par rapport à x. Pour Newton, c'é-
tait le rapport de la fluxion de l'ordonnée à la fluxion de
l'abscisse, et il la désignait par |f . Mais la considération
de vitesse et de mouvement n'étant pas essentielle au
«6
FOI
1022
FOI
•u]ee, n est plus simple de définir la dérif ée comme étant
le rapport des diiTérentielIes ou la limite du rapport des
différencesflnies(ToyeiDéRivÉBS, Calcol DiFrésENTiEL).
E. R.
FGENE (Zoolorie), Fartusy Fab. — Genre d'Insectes,
de Tordre des Hyménoptères, section des Térébrants^
famille des Puwivores, tribu des Evaniaies; à tarière
trës-saillante aans les femelles, formée de trois fl'ets
distincts et égaux, Tabdomen comprimé en massue, les
tmbes postérieures très grandes, les antennes filiformes,
languette entière ou simplement échancrée. Très-
Toi^ins des Efaoies dont ils diffèrent en ce que dans
celles-ci la tête est sessile et l'abdomen excessivement
court, ils se rapprochent encore des Icbneumons. Ils vivent
sur les fleurs. On les rencontre aussi voltigeant dans les
lieux secs et sablonneux, avec de$ abeilles solitaires et
des sphex, et ils déposent leurs œufs dans riutérienr de
leurs larves ou à cdté d'elles. Leurs petits venant à éclore
dévoreront ces larves avant de subir leurs métamorplio-
Fig. IIM. - FsM ISBdcr (fomcUe).
tes Le F. lancier {F, jaculaior^ Fab.), long d'envi-
ron 0",0i2, est d'un noir obscur, mince et long; il a le
premier article des pattes postérieures blanc, avec un
petit anneau blanc à la base des jambes. Les pattes pos-
térieures, plus longues que les autres, ont oes jambes
très- grosses. Les ailes supérieures sont transparentes
avec des nervures noires ; Tabdomen est long et menu ;
la tarière des femelles est presque de la longueur du
corps. C'est l'espèce la plus connue. Geoffrojr le désigne
ainsi : lefmeumon tout noir, à pattes postérieures très-
longues et grosses. Le F, aff éclateur {F, a/fjsctator, Fab. )
est noir comme le précédent, mais de moitié plus petit.
FOENICULDM (Botanique). — Nom latin du Fenouil.
FCENUM caiKiJii (Botanique). — Nom spécifique de
la Trigonelle fenu-grec^ vulgairement Fenu-hrec,
FOÈTfiLÂ (Zoologie). ^ Nom d'une variété de Poisson
de YHolocentre gaterin de Lacépède, dont Forskal et
Linné avaient taïi one espèce de ISciène^ sous le nom de
Sciœna fœtela.
FOETUS (Zoo!ogie). — Ce mot, conservé dans la lan-
gue française, du même mot latin qui signifie /Hii7, pro-
duction^ sert à désigner le petit animal et particulière-
ment l'enduit, lorsqu'il est encore dans le sein de sa
mère. D n'entre pas dans le plan de notre livre de faire
l'histoire du fœtus, que l'on trouvera dans tous les
traités spédaox ; mais il y a des fonctions, telles que la
circulation^ et par suite la nutrition, dont l'importance,
dans le fœtus, demande quelques développements que
Ton 'trouvera au mot Ripboductioii.
FOI£ (Anatomle numame), en latin hepar. — Organe
glanduleux, d'une couleur rouge-brunàtre, situé dans 1 hy-
pocondre droit et dans TépigaAtre, et retenu dans sa posi-
tion par des replis du péritoine, appelés ligaments. Il est
le plus volumineux et le plus pesant de nos viscères. Sa
forme est assez ûrrégulière. Par sa fkce supérieure, con-
vexe et lisse, il est en contact avec le diaphragme qui le
•épare du cœur, du poumon droit et des sept ou huit
dernières côtes par lesquelles il est protégé. Sa fisce infé-
rieure, qui regarde un peu en arrière, présente un dllon
profond divisant le foie en deux lobes inégaux , grand
ioàe ou lobi droite lobe moyen ou lobe gauche; un
autre sillon, partant transversalement du premier, sert
à loger la veine porte ^ Vartère et le conduit hépati-
que^ des vaisseaux lymphatiques et des ner/^; derrière ce
sillon transversal, dans l'arrièrenïavité du piâritoiae, on
trouve une sorte de mamelon d'un fort volume, c^esi ce
qu'on appelle le lobule , petit lobe, oa lobe de SpigtL
I» fote est en rapport, à gauche du sOIoq antéro-pos-
térieur, avoc Vestomae qumI recouvre en p trtie, et I
droite, avec la vésicule au fiel^ le rein droit, le côlon
transverse, la uftne cave inférieure à laquelle il fonos
une gouttière. Il reçoit du péritoine une enveloppe pres-
que complète; d^ plus, fl possède une <tioiqne propre,
fibreuse, novKBée capsule de Glisson. qui loi adhère par
une foule de prolongements fibreux. Son parenchyme est
constitué par les divisions de la veine porte ^ de l'ortie
hépatiqua et des veines sus hépatiques, et par les cana-
licules biliaires, sécréteurs et excréteurs. Tous ces vais-
seaux sont entre eux dans les rapports suivante : la r^ine
porte^ Vartère hépatique et on conduit excréteur aont
réunis en faisceau i autour de ces troncs principaux m
trouvent placés les conduits sécréteurs de la bile ; plot
en dehors est le prolongement cylindrique de la capsule
de Glisson, avec les capillaires qui s'y distribuent. Cet
cylindres, pressés les uns contre les autres, renfermant
d.ins leurs intervalles les veines sus-bépatiqnes, et aais
entre eux par les anastonooses des capilUûn» biliaire et
sanguins, se présentent à la surface du foie sous la forme
de granulations ou à*acini diversement colorés, et dont
la portion jaune est formée par les caoalicalea biliaires,
et la portion rouge par les vaisseaux sanguins.
Le foie renferme trois ordres de vaisseaux sanguins :
I* Vartère hépatique née du tronc cœliaqne, et apportant
au foie du sang rouge qui le nourrit; 2* la veine varie
formée de la réunion des veines des intestins, de Pesto-
mac, de la rate, du pancréas, et qui, se distribuant daos
le foie comme le ferait one artère, y amène le sang
ayant circulé sur les parois des voies digestircs et charte
de certains produits de la digestion; 3* enfin dans m
tissu hépatique naissent les radicules de plusieurs rft>
meaux veineux, nommés veine* hépatiques, qui sortent
du foie par sa fiure supérieure pour s'aboucher immédisr
tement dans la veine cave inférieure.
La principale fonction du foie est de sécréter la bile
Certains matériaux qui doivent donner naissance à cette
lioueur passent à travers les parois adossées des capil-
laires sanguins, et des canalicules sécréteurs, coulent dans
les conduits excréteurs qui leur fout suite, et aboutie
sent, au niveau du sillon transverse du foie, à deux ca-
naux qui se réunissent enfin pour former le canal hépa-
tique par lequel la bile sort du foie. Le canal hépatiqQe
reucontre bientôt le canal custique^ auquel il ae Joint à
angle aigu pour donner naissance an canal cholédoque
(du grec choie, bile, et dechomai, Je contiens). Ce qd
advient à l'embranchement des deux canaux varie sui-
vant que l'on est à jeun ou dans la période de digestion.
Dani le premier cas, la bile, parvenue à la Jonciioa des
canaux hépatique et cystique (du grec eystis^ vessie), se
partage en deux portions, dont l'une rétrograde par le
canal cystique dans la vésicule biliaire qu'elle remplie
peu à peu, tandis que l'autre continue son trajet par le
canal cholédoque, et parvient dans le duodénum; pen-
dant U digestion, la vésicule se vide.
Les usages de la bile sont peu connus; cependant Ton
sait, d'une part, qu'elle agit comme liquide alcalin pour
émulsionner les graisses conjointement avec le soc pan-
créatique ; d'une autre part, que certains de ses principes
constitutif, par exemple sa matière colorante, sont ex-
pulsés avec les excréments; on a pu la considérer comme
un des réactifs du travail digestif et comme un des pro-
duits excrémentitiels de la nutrition (voyex Norainoa).
M. le professeur Claude Bernard a découvert, en 18^
que le foie, outre la sécrétion biliaire. Jouissait de la pro-
priété singulière de créer du sucre de toutes pièces aox
dépens du sang. Ce sucre remonte par les veines soi-
hépatiques daus le cœur et les divers organes, où il est
incessamment détruit par la combustion respiratoire ; ea
a donné à cette fonction nouvelle du foie le nom de G/jf-
coyénie (voyes ce mot). S — f .
Fois (Pathologie). — Le foie est sujet à des maladies
nombreuses, et presque toi^ours très-graves. Lorsqu'une
cause quelconque détermine l'obstruction du canal ex-
créteur de la bile, ou suspend le travail sécréteur do
foie, les éléments de la bile cessent d'être retiréado saag
et communiquent à ce hauide une teinte Jaune caractf
ristique à laquelle participe la peau. Ooi étal oiorbide,
désigné sous le nom d*ietere^ volgahfement dé yvum'ste^
accompagne un grand nombre de maladies du fitte à l'one
ou l'autre de leurs périodes, ou même pendant toute
leur durée. D'autres fois aussi 11 constitue à lut sent
une afl'ection particulière que l'on désigne sous lesi
d* ictère ou Jaunisse (voyex Icriai),
FOI
1023
FOI
Le foie est sujet à une autre affection non moins fré-
quente que la Jaunisse et moins remarquée, t'est la con^
Îiesiion du foie signalée à Tattenlion des médecins, par
e professeur Andnil {Clinique^ t. V), puis étudiée en oé-
tsH par f Haqiel {Malad. de rAloéne), L. Fleory (^y^fro-
/Aéhipie), Frericli8(rnit7. prat aet malad. du foie). Cette
maltdie se rérèle par de la pesanteur et de la douleur au
côté droit, une teinte Jaun&tre delà peau particulièrement
marquée aux pommettes, autour de la bouche, au blanc
des yeux, enfin par une augmentation notable du volume
du loie, que Ton reconnaît au toucher et à la percussion.
Souvent l'appétit a disparu, d'autres fois il est capricieux
ou excessif; mais les digestions sont toujours pénibles. Un
amaigrissement marqué accompagne ces symptômes, bien
qu'habituellement il n'y ait pas de fièvre. Le plus sou-
vent, cette affection n'est que la suite d'un embarras
dans la circulation pulmonaire ou dans le Jeu du cœur ;
sussi la congestion du foie est- elle un des accidents ha-
bituels dans les maladies organiques du cœur : elle est
aussi un des symptômes accoutumé des maladies pro-
duites par les émanations marécageuses. Parfois aussi
cette congestion du foie se produit d'elle-même, mais
c'est surtout dans les pavs chauds, comme en a pu Tob-
server en Algérie; les individus JeunM, vigoureux, et
non acclimata dans le pays, y sont particulièrement ex-
posés. Ches les habitants des mêmes contrées, vivant
dsQs Thumidité et éprouvés longtemps par les fièvres, la
congestion du foie est encore commune et se lie souvent
à une maladie du canal digestif. En tous cas, la conges-
tion du foie consiste en une accumulation du sang dans
le tissu du foie, qui est rouge ou violacé. Cette maladie
s une durée très-variable, parce qu'elle se produit dans
des drconstances très-diverses. La congestion simple et
récente cède promptement à nue large émission sanguine ;
mais lorsqu'elle est le contre-coup d'une maladie plus
grave, elle s'amende ou s'aggrave avec elle. Sous nos
climats, cette affection est peu erave, mais il en est tout
autrement dans les pays chauds. Dans sa forme aigué,
elle résiste rarement à la saignée générale ou à l'appli-
cation des sangsues à Tanus. avec un régime doux,
l'nssge des bains alcalins et de l'eau de Vichy en boisson.
La congestion chronique, beaucoup p!us rebelle, a été
très- heureusement combisttue par les douches d'eau
froide (voyes HToaoTHiaAPiB); les eaux minérales de
Vichy, Hambourg, Kissingen, Carlsbad, sont aussi re-
commandées dans ce cas. Lorsque la maladie tient aux
influences locales citées plus haut, le dépaysement est Is
meilleur moyen s'il est possible.
L'mflammation du foie est désignée sous le nom d'Aé-
patite et se termine quelquefois par Vabcès du foie
(Tojrez Hépatite).
t'hvpertrophiê du foie est une maladie qui ofl^ sou-
vent des apparences de la congestion chronique, mais qui
en est essentiellement d stincte (voves HvpBaTaoPHiE).
Le foie peut aussi être attaqué a*airophie ou de dimi-
nution de sa lubsiance. Cette affection obscure et difficile
i reconnaître ne laisse guère d'espoir de guérison ; au
début, les forces et l'embonpoint déclinent peu à peu, le
visage devient p&le ; un peu plus tard se déclare une ascite
tbdomioale ou hydrepisle du ventre ; en explorant la
région du foie, on reconnaît un amoindrissement notable
<ic l'organe. Cette maladie n'est pas très-commune.
On nomme cirrhoee du foie (du grec eirrhos^ roux) une
maladie grave dont le fait principal est l'hypertrophie
d'une partie des granulations du foie et l'atrophie du
Î>lus grand nombre ; les parties hypertrophiées prennent
a couleur de la dre Jaune. Cette affection n'a été dis-
tinguée nettement que par les médecins modernes. Boni-
laod {Mém, de la Soc. d'émulation^ t IX), Becquerel
{Archit, de méd.. 1840). Monneret {Ârchiv, de méd.,
1862), Gubler (Thèse p. Pagrég.^ 1853). La cirrhose peut
être liée avec des maladies graves du cœur, des pou-
mons, des reins, et elle se perd souvent alors au milieu
du cortège d'acddents, que ces affections déterminent;
elle n'est le plus souvent reconnue qu'après la mort,
■ Tonverture du corps, si elle a lieu. Mais la cirrhose
est aussi parfois u»e affection primitive, et voici à
peu près sa marche. Son début est insensible; les ma-
udes, sans éprouver aucune souffrance, pâlissent peu à
peu, maigrissent et perdent leurs forces; le ventre de-
vient hvdropique, et cet accident persiste et l'accrolt en
général avee une ténacité invincible; s'il devient consi-
^able dans le ventre, Tépanchement séreux s'étend
psqu'aux membres inférieurs , tandis que la face» les
bras s'amaigrissent, prennent une teinte terreuse ou
Jtoo&tre. La peau est sèche au toucher; l'appétit, qui
d'abord avait été conservé, disparaît à la fin ; les urines
deviennent rares et bourbeuses. La marche de cette re-
doutable maladie est lente, et c'est après de longs mois,
ou même quelques années, que le patient succombe à
son mal ; souvent cette terminaison funeste est hâtée par
quelque complication, éiysipèle, pleurésie ou pneumonie.
Le réle du médecin est pénible en face de cette maladie,
car son art est impuissant à en conjurer les fatales con-
séquences, et il ne peut que pallier les accidents qu'elle
présente; quelques purgatifs énergiques diminuent Thy-
dropisio ; la ponction dîevient nécessaire lorsqne l'épao-
chement séreux est trop abondant et trouble les fonc-
tions essentielles. La cirrhose est d'ailleurs difficile â
distinguer avec exactitude de plusieurs autres affections
du foie, et le plus souvent on en admet l'existence en
constatant que les caractèresde ces autres affections font
défaut C'est cliex l'homme et dans la période moyenne
de la vie que la cirrhose s'observe le plus souvent ; la
femme et surtout l'enfant v sont bien moins sujets. Peut-
être les habitudes d'user a tout propos des boissons al-
cooliques ou fermentées sans aller même le plus souvent
Jusqu'à l'ivrognerie, plus communes chez l'homme d'un
âge mûr, sont-elles la cause de cette préférence. L'alté-
ration spéciale du foie, dans la cirrhose, ofl^ trois de-
grés : au premier, le foie n'a pas changé de volume
ou a même augmenté, mais son tissu est d'une cou-
leur Jaune générale, marbré de lignes rouges, sinueuses
et irrégulières; en même temps, le tissu cellulaire qui
joint les lobules du malade est plus dense et de con-
sistance flbrcnse. Au second degré, le foie diminue de
volume, prend un aspect mamelonné et une coloration
roussâtre qui rappelle celle du cuir; il est aussi plus
dense et singulièrement résistant; dépouillé de la cap-
sule de Glissbn, il semble formé de petits mamelons jau-
nâtres, seirés les uns contre les autres. Le troisième
degré s'obswve rarement; il serait signalé par un ra-
molliésement du tissu hépatique qui se convertirait en
un détritus brunâtreb
Le cancer du foie est une affection assez déquente
sous nos climats (voyez CANcsa) ; cette maladie incurable
et inévitablement mortelle accompagne presque toujours
une altération de même nature en quelque point de
l'estomac. Ou pourra consulter sur cette affection r^
doutable le travail de M. le professeur Monneret (Archiv.
gén. de méd. f mal i8&6). H est rare que le cancer du foie
se développe seul et primitivement; les si^jets où il se
produit piortent habituellement un cancer externe ou in-
terne sur quelque autre point de leur organisme. En tons
cas, un tr.Utement palliatif est la seule ressource que
laisse au médecin l'Impuissance de son art. La vésicule
biliaire est sujette également â Taffection cancéreuse.
Sous l'influence druno violence extérieure, un coup
porté, «ne pression énergique, une chute sur l'hypocon-
dre droit, le foie peut éprouver une rupture; quelquefoia
cette déchirare du tissu du foie se produit spontanément.
Dans tons les eas. Il s'ensuit une liémorragie interne qui
ne détermine ordinairement pas d'inflammation du péri-
toine. C'est, n^inoolns, un accident funeste qui se révèle
brusquement par une douleur locale, vive et déchirante ;
la face est snxiense et contractée, le pouls petit et ac-
céléré; Il y a des syncopes; la mort qui peut survenir
en quelques heures ne tarde Jamais au delà d'une disaine
de Jours. La vésicule biliaire peut se rompre, dans cer*
tains cas, avec une douleur atroce ; une péritonite sur-
aiguë emp<Hrte promptement le malade.
Il faut encore signaler, parmi les affections du foie,
la production des calculs biliaires (voyez Calcul).
Le foie est donc, en résumé, sujet à de très-graves ma-
ladies ; sa position superficielle et son volume considéra-
ble le rendent très-accessible aux fâcheuse» influences
de la constriction de l'abdomen. C'est en effet un des or-
S;anes que l'usage des corsets serrés peut offenser le plus
isdlement, et la coQuetterie, qui a provoqué ce funeste
abus, est plus tard bien cruellement punie.
Une espèce de Ver intestinal, nommé Douve^ Ver
plat^ Distome hépatique^ Ver du foie {Fasciola hepatùsa^
Lin.), se moltiplie parfois dans la vésicule et les conduits
biliaires (voyez Donvi) . Mais une autre affection vermi-
neuse, commune dans le foie, est celle que caractérise
la présence de vessies enkystées, remplies d'un liquide
clair, nommées Rydatides et que Laênoec a plus spécia-
lement appelées acéphalocystes (voyez ces mots). Cette
affection, comme la précédente, est srave lorsque les hel-
minthes se sont abondammoit multipliés; la médecine
oe les combat pas très-efficaeement. F — h.
Fou (Anatomie animale).^ Les fonctions du foie i9Bt
FOI
1034
FOI
sans doute d*aiie graude importance dans la nutrition
des animaox, car chez l'immense minorité d*entre eux
on reconnaît toujours un appareil organique sécrétant
nn liquide huileux, d*une couleur Janne verd&tre, en un
mot offrant tous les caractèree de la bile. Toutes les fois
que cet. appareil organique a la conformation d'une
glande, c'est véritaUlemeat un foie.
Tous les animaux Vertébrée ont nu foie parfaitement
analogue, pour la poeition,raspectgénéral et les fonctions,
au foie de l'espèce humaine; mais on s'aperçoit par une
étude comparatife que cet organe n'a pâi ches 1 honune
un développement complet , et que le f éritable type de sa
composition complu se troure dans les Mammifères
carnivores et rongeurs. On y observe alors cinq parties
ou lobes bien distincts : un loàe principal divisé à sa
face inUârieure par deux scissures dont la droite loge la
vésicule du fiel, et l'autre reçoit l'un des ligaments sus-
rtnsours da foie ; un lobe gauche et un lobe droit ajoutés
droite du lobe principal; enfin un lobule gauche et nn
lobule droit annexés eux-mêmes chacun à run des deux
précédents. Dans cette façon de décrire le foie, imaginée
par Duvemoy {Anal, compar, de G. Cuvier, 2* édit.,
t. IV, 2* part.), celui de rhoaune consisterait unique-
ment dans le lobe principal et un rudiment du lobe
droit, qui serait le lobe de Spigel ; les trois autres lobes
ne seraient pas développés. Le cAot^ le chien^ Vécureuil,
la marmotte^ le rat, le lapin^ le lièvre, le cochon d'Jnde^
ont un foie complet avec ses cinq lofaà. La plupart des
autres mammifères ont cet organe composé d'un plus
grand nombre de lobes que dans l'espèce humaine; ce-
pendant les urangs^ les semnopithèques^ les ruminants,
les cétacés carnassiers, n'ont aussi que le lobe principal
bien développé. Plusieurs rongeurs, l'ai, Vélephant^ le
pécari, le tapir, le daman, le rhinocéros, toutes les es-
pèces du genre Cheval^ celles du genre Cerf, celles du
genre Chameau, les dauphins,\ti baleine^toni dépourvus
de vésicule du fiel.
Les Oiseaux ont le foie comparativement plus volumi-
neux que les mammifères; il consiste ordinairement en
deux lobes égaux ou à peu près, que l'on doit considérer
comme analogues au lobe principal de celui des mammi-
fères, divisé en deux portions; parfois on trouve, comme
chez les perroquets^ le nandou, plusieurs palmipèdes,
un lobe de Spigel ou mdiment du lobe droit. La vésicule
du fiel manque chez les perroquets, les coucous, la pin-
tade, la gelinotte, les pigeons, V autruche d'Afrique,
Encore plus grand proportionnellement que cnez les
oiseaux, le foie chez les Reptiles n'offre que peu ou point
de divisions, et prend chez les serpents une longueur re-
lativement très^nsidérable; il est large et court chez
les espèces d'une forme ramassée. Les grenouilles et les
crapauds ont le fde divisé en deux lobes par une scis-
sure qui loge la vésicule biliaire et reçoit le ligament
suspenseur. De tous les animaux vertébrés, les Poissons
ont le foif relativement le plus volumineux; tantôt il
n'offre aucune division, tantôt il présente deux lobes ou
mûme trois, mais rarement un plus grand nombre. Les
reptiles et les poissons paraissent être tous pourvus
d'une vésicule biliaire.
Chez les animaux Articulés^ le foie, quand il existe, a
une organisation peu parfaite; ce n'est souvent qu'une
agglomération plus ou moins nombreuse de tubes sim-
ples ou ramifiés, versant chacun la bile immédiatement
dans l'intestin. Chez les Crustacés décapodes (crabes,
écrevisses, langoustes, homards), c'est cependant une vé-
ritable glande assez comparable au foie des vertébrés.
Les Insectes sont tous dépourvus de foie, mais non pas
de sécrétion biliaire ; le fbie est, chez eux, suppléé par
de longs tubes sinueux, plus ou moins nombreux, diver-
sement groupés, et qui s'ouvrent de diverses manières
dans l'intestin ; ces tubes ont reçu le nom de canaux bi-
liaires, car ils sécrètent intérieurement la bile dont la
coloration est parfaitement reconnaissable (voyez In-
8IGTB8).
Les animaux Mollusques ont un foie généralement
volumineux, qui rappelle celui des vertébrés, mais ne
possède pas de vésicule biliahre. Chez les Céphalo-
podes {seiches, pouipes, calmars), en particulier, cet or<
gane est très- semblable à ce qu'on le voit chez les
poissons, et un canal bien distinct verse la bile dans
l'intestin à la suite de l'estomac. Les Gastéropodes {li-
maces, eseargois^^ {imnées) offrent une disposition du
foie analogue, mais cette glande entoure déjà plus inti-
mement le canal digestif. Chez les autres mollusques
{huUres, moules, peignes^ anodontes, etc.), le foie enve-
loppe l'estomac, s'unit étroitement à ses parois, et y
verse la bile par des canalicules multiplea. La circula-
tion spéciale de la veine porte, qui s'observe chez lei
vertébrés, n'existe pas chez les animaux invertébrés.
Chez les animaux Rayonnes ou Zoophyteâ, «m ne trowe
plus de foie; la bile est Ibumie par des organes aim^e^
logés dans l'épaisseur des parois du canid digestif. Eo-
core chez les espèces les plus simples ne tronve-t-on pas
toujours une c:ivité digostive bien distincte, et mlon on
peut douter qu'il subsiste aucune trace de la sécrétioa
biliaire.
Pour étudier l'histoire du foie chez rhommeeC Ie& ani-
maux , on consultera surtout : Sappey , Traité danat
descript,, t. 111 ; — Duvemoy. Leçons d'anal, eonnt, de
G. Cuvier, 2« édit., t. IV et V; — Siebold, Uhràmà
{Maifueld'anat, com^.,en allemand) ;— KOlliker, Anat,
mÙTOScop, ; — Kiernan, The anat . andpiiys, of the Uver
{Anatom. et physiol, du foie, en anglais); — N. GmUol^
Ann, des se. miftir., 3* série, t. IX, 1848, Métnoire; —
Huschke, Sncyclop. anatom,, t. V, et SpianehnoL ; —
LerebouUet, Mém, sur la struct. du fbie. Ad. F.
Fois DE BOKUP (Botanique). — Nom vulgaire du geme
Fistuline (Champignons).
FOIN (Agriculture) , fœnum des Latins. — L'entre-
tien, l'exploitation des prairies naturelles on des prés a
pour but les p&turages et la récolte des herbages; dans
ce dernier cas, l'herbe est fauchée pour être consommée
fraîche à l'étable, ou pour être séchëesur place, conver
tie en Foin et conservée pour l'usage des bestiaux. Aax
mots FooRRAGB, PaAiRiB, OU trouvera les divers modei
d'exploitation des herbages de toute espèce. Il ne sera id
question que du foin.
La saison j>endant laquelle se fait la récolte du foin
ou la fauchatson doit être déterminée de telle façon que
l'on obtienne à la fois le fourrage le plus abondant et le
meilleur possible; c'est au moment die la floraison de la
plupart des espèces de plantes qui composent les prai-
ries. Plus tôt, il y aurait perte sur la quantité et mte»
sur la qualité, les plantes n'ayant pas acquis tout leur
développement et toute leur saveur ; pins tard, on grand
nombre de tiges défleuries seraient dessédiées et au-
raient perdu une partie de leurs qualités nutritives,
plusieurs même ne repousseraient plus. C'est, en gM-
ral, vers le 15 Juin que la fauchaiaoD doit être faite sous
le climat de Paris, pour être dans les circonstances les
plus favorables. Cependant cette époque peut varier sui-
vant la nature du sol, les espèces qui entrent dans la
compodtion de la prairie ; on sait aussi que si le loin est
exclusivement destiné aux bêtes bovines, il doit éire
coupé un peu plus tét. D'un autre côté, il est bon quel-
quefois de la retarder Jusqu'après la fructification des
espèces que l'on vent conserver, afin qu'avant la lan-
cbaison aies puissent i^pandre leur semence. Nous de-
vons dire aussi que l'époque de la fauchaison doit êcnr
calculée suivant l'importance que l'on veut donner à la
seconde coupe de foin, c'est-à-dire les regains ; celle-ct
doit se faire, encore assez tôt en automne, afin qoe Ton
puisse compter sur quelques Journées chaudes pour le
fanage. C'est donc à la sagacité et à l'intelligeiice da
cultivateur à peser toutes ces coosidérstions.
Le fauchage des prairies se fait le pins souvent avee
la faux (voyez ce mot), quelquefois dans les grandes vsr
ploitations avec des machines d'invention récaatea. nom-
mées faucheuses, dont les perfectionnements Jouroalieii
permettent d'espérer l'emploi presque exclmuf dam un
avenir prochain (voyez iNSTaoMBirrsAcaicoLBS, psaians).
Elles ressemblent beaucoup aux moissonneuses.
Le fanage est la série d'opérations qui consiste a faire
sécher le foin et à le rassembler pour le mettre en
meules, en bottes, ou pour le rentrer dans cette priie
des b&timents de l'exploitation, nonmiée fenil, Toaic
l'herbe coupée avant 9 ou 10 heures du madn doit
être répandue sur le pré avec des fourches, des râ-
teaux ou des faneuses; ce foin sera retourné à midi,
puis à six heures du soir on le réunira en petits tas
nommés boccotes, chevf^ttes. Les autres portiea fancbées
dans la Journée resteront Jusqu'au lendemain matin en
andains (ce sont les rangs d'herbe coupée que le fan-
cheur Jette à terre à chaque coup de f^ux). Le )eode>
main on étendra l'herbe fauchée la veille et le matin, de
plus celle qui aura été mise en tas. Le soir oo dans le
Jour, s'il survient de la pluie, on le remet en tas qoe roo
fait de plus en pluis gros à mesure qu'il aèche davan-
tage, et le troisième Jour ordinairement on le réunit en
très^ros tas dans lesquels le foin s'échauffe nn peu, ans
et acquiert plus de qualité; le lendemain, après la ro-
sée, on le reLtre. Plusieare moyens sont empJoyéa poor
plmienn e*pÈces de faneuses parmi lesquelles noiiscire-
nni la faneuse anglaise de Woburn. • Elle le compote
d'un grand tsmboiireD forme do li^riMon, qui peut s éle-
ver oa ï'abiisBer k Tolonté, sBn d'npprocher plu» oii
moins du sol. Ce hOrisaon est composé de huit ritMOi a
deaude 1er recourbi;es, leaiiiielle», *lnnt assujetties à la
foisidetiï mouïe]nenis,"riin de translation paratlÈlc-
ment au terrain et commun i tonte la machine, et 1 au-
tre de rotation autour d'un axe, éparpillent lo foin qui
M tMuïo sur leur passage • ITrailÉ élém. tTogrieull.
par ). Girardin « A. Du Brcuil). H eiisle auail plusieurs
wpËce* d'inslrumenia 1 cheval pour ramasser le foin i
ainsi le titeaii i cheval de Howards, la lierse hollan-
diiw, le ralleur Iiollondai», te raOeur anglais, etc. Nous
donnons ici la Agure d'uu r&teau i cheval, d'un mécft-
m FOI
I résultat que tl l'on opérait i l'ombre ■ (U livre de ta
I Ferme, par P. Joîgneaux).
On nmstrve le foin en meules ou dans le
fenil, botielt!' on non boltelé. Les meuiea peu-
vent étrfl temporaires on permaiieiite* ; les
premiËm (fia. iifll) se font aur la prairie,
dans U partie la plu* élevéei ce sont loat
(implcmeiit des tas râgullen , de foime
ronde, légAremenl coniques, dans lesquels
on taMC et on comprime le foin aussi éga-
lement que posaible. On les fait ordiiiairo-
DHnt hautet et lart^s. Elles ne restent que
qnelqnea semaines dana le pré. Lei meules
permanent*! ifig. ii(iî) doivent être faites
avec plus de soin ; ordinairement elles occa-
pMt un emplacement sec dans une cour
de la renne. On les isole de terre, soit au
moyen d'un appui en fonte, EOit en les éla-
blisaant inr un lit do paille, t^e cotsa, de clie-
nevottesou même de fa^ti. Le plus louvFni
on plante en terre, solidement, une perclie
uo peu pin? haute que ne doit être la meule,
et an tasse soigneusement le foin k l'entour,
couche par ccu<^ho. Cela fait, au somuiel
de la perche, on attache Tortemeot de la
■ MI lei bm>i paille tout autour, en forme de chapeau,
1 djni ani fittt pooT reeouvtir la meule; il est bon de creif
uni im itnw di ger à une petite distance une rigole clrcu-
•i>i»iutii tnBi ]^rg pourleaeaai pluïialra. On a construit
°^' ^'"L'i^ il *""' ^^ meules carrées ou d'autres foi^
mes. Lo foin conservé dans les meules, et qui
aété ainal plut aéré, est préfÉraUe; lo tiélail
le mange mieui et il lui est plus piofllablei
mais II faut reconnaître que dans les climats pluvieux ce
nltme trte-siniplo, mais qui demande une certaine force
pour ta inanœuir« du levier, lorsque tes dents sont
clitrgéea de foin.
Quels que soient les moyens employés, te foin qni pro-
«teni d'un bon fanage se reconnaît • à sn couleur en-
Mre verte, k sa souplease et K son parfum; le foin mal
préparé a une contear grise, le soleil l'a blanchi, l'a
raidu cassant; iimnne sous ta fùurehe; il est peu aro-
matique; il se reconnaît encore à sa couleur sombre,
torsqne le fanuge, au lieu d'avoir été contrarié par na
•olell ardent, l'a éiL' par des pluies prolongées. En ad-
mettant que le ciel soit clair et le soleil trop ardent, il
faut bien se garder do trop éparpiller l'herbe avec la
fourche. Si celle du dessus se desstche trop vite, elle
soustrait au moins celle du dessous i l'Intensité de la
chaleur solaire, et l'on obtient i peu pria ainsi le mûroe
moyen eatdifflclleeteilga beaucoup de soins; aussi «'est
en Angleterre, et surtout en Hollande, qne l'on a le iilus
pérfecikmné cette pra-
tique. Ls foin peut se
conservor -'—~ •-*-
longtemps
nais alors
Lun^ tellement
_ „ serait difflcile de
l'arracher B' ■ • -
tfull a
•stators dans
par iranclies poui'
dont la roi-ms
Dans le cas oâ
rait obligé de ce
le foin en grange, il
faudra aussi le tasser
dans le fenil, afin qne
la poussière y pénètre
le moins possible. En
général, lo foin se con-
nibre; il perd de ton
arôme , si souvent
même il contracte ui
Il vaut mieui, dana
FOL
1026
FOL
e'eit une méihode plus facile et plus avantageuse; elle
permet une distribution plus régulière au bdtail, et il y
a moins de gaspillage. Un manœuvre habile peut faire
dans une Journte deux cents bottes do foin, du poids
de 5 kiloi^amnios. Depuis quelque temps, on emploie
en Angleterre, et môme en France, des presses hydrauli-
ques au moyen desquelles on comprime le foin au point
quMl n*occupe qu'une très-petite place. On fait observer
avec raison que par ce procédé le foin se conserve mieux,
qu*il ne se charge pas de poussière, que Thumidité ne le
FIg. lies. — Coupe-foin.
pénètre pas, qu*U occupe inflnhnent moins de place, et
qu'il peut se conserver pendant des années. Pour la con-
sommation, on le tranche avec le coope-foin.
L'emploi du foin est bien connu ; il sert particulière-
ment à la nourriture des chevaux, des vaches, des mou-
tons. Lortqu*il a été avarié par une cause quelconque,
il faut le secouer à Tair et le mouiller avec de Teau
salée. On prépare avec le foin une espèce de décoction
à laquelle on a donné le nom de thédkfoin^ et que l'on
emploie avantageusement mêlée avec du lait, dans la
nourriture des Jeunes veaux. On utUise aussi quelquefois
les graines de foin pour la nourriture des vaches et des
porcs; pour cela, après les avoir bien vannées, on les
mouille avec de l'eau chaude pendant cinq ou six heures.
Le regain, qui est le foin de seconde ou de troisième
coupe (voyes Regain), est très- recherché par les embal-
leurs. Ou sait que le foin est souvent employé par les
tapissiers, dans la confection de certains ameublements
communs, où il remplace la laine ou la bourre pour faire
des sommiers, des paillasses, etc.
Foin (Botanique).— On appelle ainsi quelquefois Ten-
ie«ble des tubes qui garnissent le dessous des champi-
gnons du genre Bolet. — Les aigrettes et les fleurs qui
garnissent le réceptacle de Vartichaut avant son épa-
nouissement portent aussi vulgairement le nom do foin»
Foin DB BouncoGNB (Botanique). — On donne généra-
lement ce nom et celui de oros foin^ ou simplement de
Bourgogne^ au sainfoin {Hfdytarum onobryvhis, Liu.),
parce qn*il croit naturellement en Bourgogne. Quelques
personnes ont encore appelé ainsi mal à propos la luzerne
{Medicago sativa^ Lin.}.
Foin DE Msa (Botanique). — Nom vulgaire de la plante
nonunée Zoslère marine.
FOIROLLE (Botanique). — C'est la Metvuriale an-
nuelle^ ainsi nommée vulgairement^ à cause de son action
légèrement purgative.
FOLIACÉ (Botanique). — Se dit des organes qui ont
l'apparence, la nature et l'organisation des feuilles. Les
stipules sont foliacéei dans la plupart des cas, ainsi que
l'involncre. La spathe est foliacée dans les glayeuls. Le
terme foliacé s'emploie surtout pour qualifler certains
cotylédons qui, minces et souvent relevés de nervures,
ressemblent tout à fait aux feuilles, comme dans iei
bolles-de-nuit et autres nyctaginées, quelques euphor-
biacées, comme le sablier explosif {hura crépitons) ; tels
sent encore les sterculiers, les tilleuls, etc.
FOLIATION ou Fbdillaison, Défolution, PairouA-
TiON «Botanique). — Ces divers termes, dérivés du mot
latin folUtnif feuille, et des prépositions de, qui marque
la chute, et prœ^ qui vent dire avant, se rapportent au
développement et à la chute des feuilles chei les végé-
taux.
Foliation. — Cest le développement des bourgeons en
feuilles an retour du printemps. L'époque de la foliation
▼arie sous bien des influences ; elle dépend des espèces,
des cUmats, de la température de Tannée, des circons-
tanoDS particulières où les individus sont placés, enflu de
certaines prédispositions héréditaires qui caractéiteat
les variétés d'une même espèce. 11 est donc impossible,
sur ce sujet, de rien dire de général qui soit en même
temps bien précis. Adnnson, au siècle dernier, a dressé,
pour la foliation de quelques espèces d'arbres sous le cli-
mat de Paris, la table suivante, qui résome dit années
d'observations :
ImMioltoa.
Sureau, ChèTrereuille...... Il féTrier.
GroMilÛer épineux , Lilat, Aubépine l*** mtn.
Groseiliier commun, Fuiain, Troëne, Rosier. S —
Saule, Aulne, Obier, Booie-de-neige. Coudrier,
Pommier 7 —
Tilleul, Marroonier, Charme • tO —
Poirier, Prunier, Pécher ÎO —
Nerprun, Bourdaine, PruBellier ••.... !•« avrâ.
Charme, Orme, Vigne, Figuier, Koyer, Prène. ÎO —^
Chêne.... i*' mai.
On a remarqué, quant à l'influence de la tempéra-
ture^ ()ue. suivant les espèces, elle varie beaucoup et que
cette influence paraît considérable cour déterminer fé-
poqne de la foliation. M. H. Lecoq cite lesfaiusnivaou:
I« chèvrefeuille de nos haies et de nos bois montre ses
feuilles à partir de -f 3* cent ; le groseillier, le blas, &
partir de -+- &* ; le noisetier, -+- 9* ; le noyer, + 10* ; le
robinier faux-acacia, 4- H^. • La môme température de
14^, i^oute cet observateur, suffit à l'acacia pour fleurir,
tandis que le lilas, qui feuille à S», ne fleurit qu'à 10«.
Au contraire, le noisetier, qui s'épanouit dès a«, ne peut
feuiller avant 9» • {Botan. popul.).
Préfoliation. — Ce terme désigne la disposition des
feuilles dans le bourgeon qui leur donne naissance ; oo em-
ployait autrefois dans le même sens le mot vemation (da
latin ver, printemps). Cet arrangement, calculé pour entas-
ser les jeunes feuûles dans le petit espace que leur hUsse
le bourgeon socs ses écailles ou feuilles extérieures, est
toi:yours le même pour les espèces d'un même genre ; par-
fois même il s'étend à une famille entière. Aussi les bo-
tanistes ont ils dû s'en préoccuper pour mieux caractériser
les groupes natureU. Pour décrire la préfoliation, il y a
lieu de considérer successivement la disposition de chaqne
feuille, puis celle des diverses feuilles du bourgeon, les
unes par rapport aux autres.
Dans leur disposition individuelle, chacune des fenlOes
peut être plane ou légèrement convexe, pliée on roulée
sur elle-même. Mais le mode de plicature peut être fort
varié aussi bien que le mode d'enroulement; de là beau*
coup de termes distincts dont les principaux vont être
définis plus bas. Quant à leur disposition relatire, les
feuilles d'un même bourgeon peuvent être appliqiÊéet les
unes contre les autres, et alors ordinairement chacune de
ces feuilles n'est ni pliée ni enroulée sur elle-même; elles
peuvent être, au contraire, divttvement encbcvêtréei en-
semble lorsqu'elles sont pliées ou enrouléei. D'après ces
diverses données générales, on pourra comprendre la série
des termes suivants qui caractérisent les feuilles dans leur
état de préfoliation t appliquées ou applicatives^ lorsque
les feuilles, sans être puées oo roulées, sont luxtapoeées
face à face, comme on le voit chez beaucoup de végétaux
monocotylédones ; dans ce cas, si eUes se toncheot j>ar leor
bord sans se recouvrir, elles sont valvées; si elles ne le
recouvrent que partidisment comme des toiles, elles sont
imbriguées; elles sont réclinées ou réplicalives^ lorsque les
feuilles pliées transversalement ont leur moitiô supérieure
appliquée sur leur moitié infiSrieure. en rapprochant la
base du sommet (ex. : aconit, tulipier) ; condmpliquée$
ou conduplicatives^ lorsque la plicature a lieu loogita-
dinalement, de manière à appliquer la moitié droite de
la feuille sur sa moitié gauche (ex. t hêtre, chêne). Si
une feuille conduph'quée en embrasse complétenaeot une
autre en chevauchant sur elle, la prélbliation est éout-
tante ou amplective (ex. : troGne, ins) ; si elle reçoit oans
son pli la moitié d'une autre pliée comme elle, ces feuilles
sont demi-^quitantes ou semi-amplectioes (ex. : sapo>
naire) ; plissées ou plicatives, lOrsque les feoBlea sotu
pliées le long de leurs principales nervures (ex. i éraUe,
charme) ; chiffonnées ovLCorrugatives^ lorsque lea fettiik<s
sont irrégulièrement plisséeset ramasséessur eUes-inèaMs ;
cirdnées ou cirdnales^ lorsque les feuilles sont roulto
sur elles-mômcs transversalement du sooomei vers la base,
de manière à rappeler l'aspect d'une crosse ahbe^iaie
(ex. : fougère, roselle, parnas&ière) ; ctmvoluiées ou corn-
volutivesy lorsqu'au contraire, l'axe de chaqne feuille res-
tant droit, celle-ci s'enroule en oornet sur elle^Dêcnt-
FOL
1027
FOL
(ex. t fromeot, seigle, mais, bananier) ; si Tenronlement
courbe en dedans les deux moitiés de la feuille en deux
petits rooleanx parallèles, celle-ci est tnvointée (ex. : pom-
%m) ; si cet enroulement a lieu en dehors, c*est-à-dire
Ten la face inférieure de la feuille, celle-ci est révolutée
(ex: romarin); curvatives on courbées^ lorsque, trop
étroites pour s*enronler, les feuilles sont courbées seule-
ment; st</)tfrt;o/ii/irtf#Y lorsqu'elles sont courbées de façon
i s'eofelopper les unes les autres (ex. : abricotier).
Les dispositions que présente la préfoHatUm se retrou-
reot sous le nom de pré floraison dans les boutons à fleur,
et les termes cités plus haut sont aussi employés pour
Farrangemejit des aiyerses parties de la fleur dans le
bontoo.
Défoliation, — Ce terme s'applique au phénomène que
l'on nomme habituellement chute des feuilles. Comme
U foliation, la défoliation est soumise aux influences des
climats, des sai8ons,de l'organisation particulière à chaque
espèce de plane, etc.; mais la principale cause de la
chute des feuilles est leur noortlfication par suite de Tar-
rêt du mourement nutritif de la plante et de l'absence
de la 8é?e dans la feuille. Une fois fhippée de mort, la
feuille se sépare de la plante Tirante comme une partie
gangrenée tombe du corps d'un animal. Certains végé-
taux cependant conservent leurs feuilles flétries, comme
00 le voit sur les chênes ; on dit alors que ces feuilles
sont marcescentes. L'aspect dce végétaux vivaces pen-
dant l'hiver diflFere beaucoup suivant la durée dca feuilles
lor les rameaux Si les feuilles se flétrissent et se déta-
chent avant que les nouvelles soient sorties de leurs bour-
foos. l'arbre reste dépouillé pendant l'hiver et on le dit
feuilles caduques. Si, an contraire, les feuilles ne
ffleorent qu'après une nouvelle foliation, la plante con-
lerve toute l'année sa verdure et est dite à feuilles per-
tittantesi on désigne ces végétaux soui le nom vulgaire
de toujours verts. On a tort de dire que ces végétaux ne
)erdeDt pas leurs feuilles ; seulement ils en portent ton-
ours parce qu'elles se succèdent sans interruption sur
eurs rameaux. Dans les pays intertropicaux, la plupart
des arbres ne se voient jamais dépouillés, parce que le
mouvement de la sève n'est pas suspendu par une saison
ri^ureuse. La durée des feuillus sur la plante varie,
luivant les espèces, de quelques mois à plusieurs années :
le frêne commun ne garde les siennes que trois ou Quatre
mois; le pin, deux ou tn^s ans; les sapins, Jusqu^à dix
et onze ans; les araucaria plus longtemps encore Quant
à l'époque de la chute des feuilles, elle varie suivant les
espèces, les climats et l'état des saisons. Ad. F.
FOUE (Médecine)^ lusania^ des Latins; Morbi men-
fâ/ef,deUnné; Folte^d^ Sauvages; Aliénation mentale^
4t Pinel. — Cette dernière dénomination a été générale-
meot adoptée, et si nous lui avons préféré celle de folie,
c'est que le sens en est plus connu pour les gens du
monde et pour le public auquel s'adresse notre livre.
Rien n'est plus difficile qu'une bonne définition de la fo-
lie. Pour Esquirol, c'est une afTcctlon cérébrale, ordinai-
rement chronique, sans fièvre, caractérisée par des dé-
sordres de U sensibilité, de l'intelligence et de la volonté.
Selon Georget, c'est une maladie apyrétique (sans fièvre)
du cerveau, ordinairement de longue durée, presque tou-
jours avec lésion des facultés intellectuelles et aflectives,
sans trouble notable dans les sensations et les mouve-
ments volontaires et sans désordre grave ou même sans
désordre marqué dans les fonctions nutritives, etc. Locke
avait déjà dit : Les aliénés sont semblables à ceux qui
posent de faux prindpes, d'après lesquels ils raisonnent
très-Juste, quoique les conséquences en soient erronées.
Nous ne pousserons pas plus loin ces réflexions ; nous
ferons seulement observer combien il est difficile de sai-
sir le point précis où la raison commence à devenir dé-
sordonnée et où la folie commence. Cette question déli-
cate et ardue, trop souvent tranchée par les familles
avec une imprudence fatale par les conséquences qui en
ont été la suite, l'a été aussi quelquefois par les magis-
trats avec une précipitation regrettable, et dans un sens
opposé à l'avis des médecins, seuls compétents, sinon in-
faillibles pour U résoudre, avec la sage réserve et l'ex-
périence de leur profession. On s'est trop persuadé gé-
néralement que les aliénés ne raisonnent pas; on a pris
pour dea individus sains d'esprit de véritables fous, des
monomanes, déraisonnant seulement sur un on sur quel-
ques points, sur une idée fausse, partant, comme dit
Locke, d'ao principe faux et en déduisant logiquement
toutes les conséquences erronées, mais conservant, sous
tous les autres rapports, une mémoire excellente et le
Jugeooent le plus sain, et montrant à côté d'une faculté
pervertie une série d'autres facultés intellectuelles, In-
tactes et parfaitement conservées. Ces individus, que
Ton vous présentera comme des aliénés, vous étonneront
par la lucidité de leur esprit, tant que vous ne toucha
rex pas à l'idée qui les domine, et sur laquelle l'insanité
de leur esprit va se manifester au premier mot. Un aliéné
causait depuis quelque temps avec un visiteur, ^ui, sa-
chant avoir affaire à un fou, était émerveillé de son
calme, de sa tranquillité, et suitout du charme de sa
conversation ; il allait se retirer, croyant avoir été dupe
d'une mvstiflcation, lors<^ue le nom de Jésus-Chriat (ut
prononcé : « Oli ! pour cea,d{t notre homme, on sait bien
que c'est moi qui suis le Christ, ainsi n'en parloni
pas ! etc. » La corde sensible avait été touchée , la dé«
tente était partie, il n'y eut plut moyen d'en rien tirer
de raisonnable..... Nous pourrions multiplier les exem-
ples à cet égard ; nous citerons seulement le suivant t
un vieil employé de la Monnaie poussait l'esprit d'ordre
Jusqu'à la manie ; il était minutieux, morose, triste, tou-
jours inquiet de l'avenir; il voulait que tout fût mis en
place et y restât; une chaise, un livre, une plume déran-
gés le rendaient chagrin, furieux, n se levait invariable-
ment à 5 heures du matin, faisait son feu, si c'était en
hiver, avec un soin tel qu'on ne voyait devant le foyer
pas un atome de poussière ; il procédait ensuite à sa
toilette, époussetait, essuyait, rangeait, j^'.) lieures pré-
cises, il partait pour son bureau, d'où il revenait exac-
tement à 4 heures et demie. A lO heures, il se met-
tait au lit sans jamais retarder d'une minute. Sa cave,
son bûcher, toi^ours bien garnis, étaient rangés comme
une bibliothèque avec une propreté remarquable. 11
changeait de linge tout les lundis et avait pour les
quatre saisons de l'année dea vêtements qu'il prenait à
Jour fixe. Toute visite l'aurait importuné et aurait mis
le désordre dans la svmétrie de son appartement ; aussi
personne n'entrait chez lui. Une barre de fer disposée
en crémaillère lui permettait d'entr'ouvrir sa porte pour
parler aux importuns. Comnoe son médecin, J avais seul
le privilège d'être admis ches lui. Le garçon restaura-
teur lui apportant son dîner à & heures précises était
reçu comme les autres par la porte entrebâillée juste
asses pour passer les plats du Jour et remporter lu vais-
selle de la veille avec le prix du repas enveloppé dans
un papier contenant la commande du lendemain. Cet
honame, qui avait vu la grande révolution , craignait
beaucoup d'en voir une autre qui aurait pu Jeter le dé-
sordre dans son existence si bien réglée, et dès 11(28,
en pressentant une nouvelle prochaine^ il ae Jeta dans
la Seine après avoir écrit son nom tnr un papier enfermé
dans im morceau de taffetas gommé ; il rat sauvé, mais
le 21 mai 1830, après une contrariété de famille, il ^
brûla la cervelle d'un coup de pistolet dans aa chambret
On trouva pour la première fois sa clef sur la porte d'en-
trée et son cercueil tout prêt et tout ouvert aux pieds
de son lit ; il le gardait depuis longtemps dans un petit
cabinet au bout de ton alcôve. Cet homme était-il un
fou 7 Évidemment sa raison n'était pas saine, et s'il eût
commis un crime, aurait-on pu en toute justice le dé-
clarer coupable? Voilà donc une forme de déraison dont
il est diflicile de préciser la nuance.
Parmi les causes de la folie, l'hérédité tient le premier
rang, surtout chez let riches, chez lesquels elle est à peu
près de moitié, d'après EsQnirol,et seulement du sixième
ches les pauvres. Quant â l'âge, voici le tableau que nous
avons extrait d'un travail de Georget basé sur 4 409 ma-
lades en France et en Angleterre : de 3U â 40 ans, 1 sur
3 aliénés; de 20 à 30, 1 sur 4; de 40 â 50, 1 sur S; de
50 â GO, 1 sur 9 1/2; de 60 â 70, 1 sur 25; au delà de
70 ans, 1 sur 126. Pour le sexe, il paraît bien établi que
les femmes y sont plus sujettes que les honomes. La pro-
portion, suivant Esquirol. est de 5 hommes â 7 femmes.
Le célibat joue un certain rûle dans la production de la
folie. On trouve 1 homme marié sur 3 4/5 aliénés et
1 femme mariée seulement sur 4 1/3 (Desportet). 11
n'est pas difficile de concevoir que le progrès intellec-
tuel, en imprimant au cerveau une plus grande activité
fonctionnelle, a dû produire un plus grand nombre d'a-
liénations mentales, et dire que l'accroissement des lu-
mières a contribué â augmenter le nombre dea fous, ce
n'est pas faire le procès a la civilisation, c'est simplement
mettre en lumière un fait de toute évioence, et qui n'est
que la conséquence du perfectionnement de rhumanité.
Ainsi, tandis qu'à Londres et â Paria on trouvb / fou sur
200 individus, à Blilan, c'est 1 sur 242; à Rome, 1 sur
481 ; â Naples, 1 sur 759; â Madrid et â Saint-Péters-
bourg, 1 sur 3000 environ ; au Caire, 1 sur 23000. Pur
FOL
i(R8
FOL
la même raison, le nombre des aliénés va croissant dans
ane progression non interrompue ; à Paris, par exemple,
le nombre des fous admis à Bicèlre, à la Salpôtrière et
à Charenton, qui était de 1 012 en 1827, atteignait le
chiffe de I 445 en 1838, dans an espace de douze années.
A côté des causes que nous Tenons d'énumérer, il faut en
placer nn grand nombre d^autres tenant : au tempérament,
ainsi le bilioso-nerreiix, le bilioso-sanguin ; aux saisons, les
mois d*été, t ar exemple ; aux professions, celles surtout
qui exigent une ffrande contention d*esprit, qui excitent
rambition, la soif du pouvoir, des richesses, etc. ; aux
perturbations morales de toutes espèces ; aux veilles, aux
excès de tous oenres, à Tabus des liqueurs alcooliques,
aux revers de fortune, aux maladies du cerveau, etc., etc.
Les désordres des fonctions cérébrales qui constituent
la folie ou aliénation mentale, en général, peuvent se
présenter sous un grand nombre de formes diverses, qui
ont permis aux patbologistes de les classer en plusieurs
groupes. Les anciens divisaient cette maladie en manie
ou délire général, avec disposition à la fureur, et méian-
colie ou délire exclusif, avec propension à la tristesse.
Cullen adopte cette distinction , en faisant remarquer
pourtant qu'elle ne comprend pas tons les genres de
folie. Pinel en admet quatre espèces : la manie ou délire
général, avec agitation, irascibilité, penchant à la fu-
reur; la mélancolie^ délire partiel avec abattement, tris-
tesse, penchant an désespoir ; la démence^ débilité des
actes dePentendement et de la volonté ; Vidiotisme, sorte
de stupidité plus on moins prononcée. Esquirol , en
adoptant cette division, donnait le nom de monomanie
à la mélancolie, et distinguait avec raison Tidiotisme
congénital de celui oui survient accidentellement.
Quelle que soit 1 espèce particulière de la maladie
que Ton veut étudier, la folie présente des carac-
tèref généraux essentiels à examiner; ce qui frappe
d*abord, ce sont les aberrationi dans la perception des
objets chef un certain nombre de malades, d*où ré-
sultent des idées, des Jugejnents, des raisonnements
faux ou ridicules, lorsque, par exemple, un aliéné prend
un homme ponr une femme, un inconnu pour nn ami,
un frère, etc. 0*autree fois ce sont des perêeptionK sans
objet, ce qui produit des hallucinations (voyez ce mot).
Ainsi on en trouve qui voient des objets qui n'existent
pas, c'est l'histoire des revenants; souvent ce sont des
voix bien distinctes pour eux, des odeurs plus ou moins
fétides ; de là des désordres dans les idées, des combi-
naisons intellectuelles bizarres, extravagantes, des opi-
nions ridicules, des propos décousus. Quelques-uns re-
fusent de manger, d'autres craignent de respirer, d'aller
à la garde-robe. Il y en a chez lesquels ces désordres
amènent un état de colère , de fureur même, des cris,
des menaces de casser, de tuer, etc.
Nous allons dire deux mots des caractères particuliers
de la folie considérée dans chacune des espèces énoncées
pins haut: l*Dans la monomante (Esquirol)ou mélancolie
{ Pinel), le délire est tellement dominé par une idée exclu-
sive, et rintcUigence est tellement libre sous les autres
rapports, que le malade peut paraître sain d'esprit tant que
son attention n'est pas dirigée vers l'objet sur lequel il dé-
raisonne. Quelques-uns sont en proie de tempe en temps
à une agitation , à une espèce de délire général. Les
idées qui dominent chez les monomaniaques sont, le plus
souvent, relatives aux passions et aux affections; unsi
celui qui était ambitieux se croit roi, p:«pe, Dieu même;
un autre, qui était très-rel'gieux. est affecté de la mo-
nomanie religieuse; celui-ci, qui aimait les richesses,
possède des ch&tesux, des terres^des millions, etc. Quel-
3uefois cependant c'est le contraire, et on en a vu passer
e l'irréligion la plus profonde à une dévotion extrême.
Chaque espèce, chaque variété donne à celui qui en est
affecté un port, une attitude, des gestes en rapport avec
ses illusions. Dans la forme nommée mélancolie propre-
ment dite, les malades sont tristes, inquiets, chagrins ;
ils sont dominés par la frayeur (Lypémanie d'Esquirol,
du grec lypé, tristesse). C'est pùtni les monomaniaques
que l'on observe surtout les hallucinations ; H en est
qui sont sans cesse tourmentés, poursuivis par les voix
qu'ils croient entendre. Dans une autre variété, ces mal-
heureux s'imaginent avoir, dans quelque partie de lenr
corps, des ennemis, des animaux, des diables, ou bien
ils sont morts, ils n'ont plus d'âme ; d'autres fois ils sont
changés en individus de sexes diflërents, en chien, en
oiseau, etc. Plusieurs aliénés, à force d'être tourmentés
par ces idées incohérentes, bizarres, Unissent par l'/io-
micideovL le suicide, quelquefois par les deux.
2* Dans la manie^ le délire est général, sans idées
dominantes, sans pasdon fortement prononcée; des
les uns, l'esprit est continuel lemaot surexcité ; ces sa-
lades parlent beaucoup et avec vilabJKté mak avec
suite et justesse; ils ne peuvent restar tranquilles; Ds
ont des fantaisies que Ton ne peot toa|ouT« aadsfidrcs
alors ils se fâchent, le délire augmente, et ib peuvent
devenir dangereux. D'antres sont traoqnillea, ila rvm-
nent on déraisonnent suivant les objets qoi les frap-
pent, les idées qni leur sont suicitées; ils ont des mo-
ments où ils retrouvent toute leur raison etlenr^Kitude
intellectuelle. Quelqnes-nns enfin , et c'est le d^iré la
plus intense de la manie, ont des idées oonfoaes, ineo-
liérentes; ils sont agités, chantent, orient, ont des mou-
vements désordonné, font des menaces; leur atteotisn
ne peut être fixée sur rien ; ila sont sonvent méchann,
fiirieux, frappent, brisent et deviennent dangereux.
C'est sous une de ces deux formes de la folie que Too
rencontre surtout ces cas dans lesquels la raison parait
si peu altérée, qu'il est facile de s'en laisser imposer,
si l'on ne se livre qu'à un examen superficiel. « On est
surpris, dit Georget, en parcourant les divers qnartioi
habités par les aliénés, de rencontrer des individos qui
ont conservé presque en totalité l'exercice régulier de
l'intelligence, dont le sentiment de la conscience on du
moi conserve beaucoup de force, qui ont des idées, des
passions, des déterminations volontaires, qui sont acces-
sibles à la joie, à la hunte, h la colère, à la fi^jeor, «ce,
sensibles aux bons comme aux mauvais pitîoédés, qd
observent sonvent avec leurs commensaux tons tosé^uds,
toute la politesse, toutes les convenances de la société.
La manie la plus intense présente des iotervaDes phs
ou moins Incides ; dans la mélancolie la plus profonde,
le malade peut quelquefois oubKer l'idée qni le pour-
suit, u Ce sont ces nuances peu accusées, fugaces, difl-
ciles à bien prédser, qui ont trompé les personnes pea
habituées à observer; en efGst, on se figure toujours qoe
les aliénés sont agités, violents, furieux, proférant des
mauvais propos, des injures, prêts à frapper, brissat
tout, faisant du omit, du tumulte, et ne cédant qœ par
la contrainte et les châtiments.
3* La démence est l'affaiblissement de tontes les b-
cultés intellectuelles ou affectives; ainsi la mémoite. fe
jugement, l'ai tention. l'association des idées, toots'éteiot
plus ou moins; ces malades sont ordlnalreoieflt tran-
quilles, indifférents à tout; Sis parlent sonvent seuk,
rient ou pleurent quelquefois; leur physionomie perd
son expression ; ils tombent par degrés dans la stupidité
complète, ne reconnaissent plus personne, ont à prise
la conscience de leurs besoins. Mats, en géoiâral, ils n*ar-
rivent à cet état qn'après avoir passé par tontes lei
phases qui signalent l'alTaibUssement gradua de nnid-
ligence, et quelquefois par des nuances légères et de
longue durée. La démence peut être primitive ; elle pst
le plus souvent secondaire et succède à la manie on à h
monomanie; c'est la terminaison naturelle de ces deux
formes lorsqu'elles ne guérissent pas.
4* Enfin Vidiotisme est la quatrième espèce de fSsIiB
admise par Pinel et Esquirol ; il en sera question an met
iDIOnSMB.
M. Baillargé a signalé et décrit, dans ces deraiefs
temps, une variété curieuse de la folie à laquelle il a
donné le nom de foUe circulaire. Las malades qoi en
sont affectés sont en proie pendant quelque tempe à uw
période d'excitation générale comme dans la manie, pob
vient une phase de l'état mélancolique, snivie d'oo re-
tour à rétat de santé. Ces périodes, qoi sont quelquelois
longues, se renouvellent à des Intervalles pins on noies
éloienéft. En voici un exemple «lui nous parait rentrer
parndtemeot dans la variété aécrite par M. Baillargé. Cne
rieille demoiselle^ de plus de soixante ans, vivait en
communauté avec toute sa famille composée de deox de
ses sœurs, d'une nièce mariée et mère de famille et d'une
autre parente ; c'était une famille pieuse, d'une grande
sévérité de mœurs et d'une aisance très-modests. La
malade était naturellement ealme, douce, bonne et trè^
économe, plutôt triste que gaie, laborieuse, d'une teaoe
propre, mais d'une extrême simplicité. Tout à coup
son caractère changeait ; elle devenait plus gale« s'ha-
billait plus coquettement, pariait, riait, faiaait toilette
et sortait une partie de la Jonmée; elle, si éconeof,
achetait des fleurs, des bonbons, des eolificbou de tout*
espèce dont elle rentrait chargée le soir; elle s'airètait I
toutes les portes du voisinaoe pour causer, bavarder,
sans divaguer positivement. Cependant peu à peu cette
humeur lovisle diminuait de jour en jour ; elle sortait
moins, sWbillait plus simplement, était plus taotumoi
FOL
1039
FOL
M le?ait phii tard -, enfin elle devenait triste, morose,
faisait cent tours dans sa chambre sans s'asseoir; elle
cessait presque de manger ou no le faisait que par la
eontraintc% elle répétait sans interruption , pendant des
heures entières^deux ou trois mots ; c'était le plus souvent :
Hai mon Dieu, mon D»m/sansqneron pût en tirer autre
chose ; puis elle finissait par ne plus quitter son lit, rou-
lée dans ses couvertures, silencieuse et immobile. Au
bout de ouelquM Jours, cet état diminuait et elle reve-
nait peu à peu à sa santé ordinaire, sans qu'elle parût
avoir souvenir de ce qui s'était pasiéu Du reste, la pé-
riode ludde était beaucoup plus longue que les autres.
J'avais vu commencer cette aliénation mentale qui a
duré plusieurs années et p'est terminée par la mort, à
la suite d'une période de démence assez courte.
n nous resterait encore bien des choses à dire sur la
folie; mais cet article est déjà bien long, et nous craindrions
de dépasser les bornes d'un dictionnaire ; seulement, pour
faire sentir au lecteur les différentes nuances de cette
cruelle maladie, nous ne pouvons résbter au plaisir de
citer le tableau saisissant d'une maison d'aliénés, tracé
de main de maître par Esquirol. « Que de méditations
pour le philosophe qui, aedérobant au tumulte du monde,
Sarcourt une maison d'aliénés I il y retrouve les mêmes
\ée&y les mêmes passions, les mêmes infortunes.... Cha-
que maison de fous a ses dieux, ses prêtres, ses fidèles,
ses séides ; elle a ses empereurs, ses rois, ses ministres,
ses courtisansi ses riches, ses généraux, ses soldats, et
QD peuple qui obéit. L'un se croit inspiré de Dieu, en
communication avec le Saint-Esprit ; il est chargé de
convertir la terre, tandis que l'autre, possédé du démon,
livré à tons les tourments de l'enfer, ^mit, se désespère,
maudit le ciel, la terre et sa propre existence. L'un, au-
dadeux et téinoéraire, commande à l'univers et fait la
guerre aux quatre parties du monde ; l'autre, fier du
nom qu'il a pris, dédaigne ses compagnons d'infortune,
vit seul et à l'écart, et conserve un sérieux aussi triste
qu'il est vain.. Celui-ci, dans son ridicule orgueil, croit
posséder la science de Newton, l'éloquence de Bossuet,
et exiee qu'on applaudisse aux productions de son génie,
qu'il débite avec des prétentions et une assurance comi-
ques. Celui-là ne bouge point, ne fait pas le moindre
mouvement ne profère pas an mot; on le prendrait
pour une statue. Desséchié par les remords, son voisin
traîne avec ennui les restes d'une vie qui se soutient à
peine; il invoque la mort. Près de lui, cet homme qui
vous pardt être heureux et Jouir de aa raison, calcule
finatant de sa dernière heure avec un aang-froid épou-
vantable t il prépare avec calme, et même avec Joie, les
moyens de cesser de vivre. Que de terreurs imaginaires
dévorent les Jours et les nuits de ces mélancoliques !
Eloignons-nous de ce furieux, il se croit trahi, désho-
noré; il accuse tout le monde, et ses parents et ses amis;
dans sa vengeance effirénée, il n'épargnerait personne.
Celui-ci louit d'une imagination qui l'Irrite, est dans un
état liabituel de colère; il crie, menace, injurie, frappe,
tue. Cet autre, que vous voyes renfermé, est un fanatique
qui, pour convertir les hommes, veut les purifier par le
baptême de sang; il a déjà sacrifié deux de ses enfants.
Cet insensé, dans l'explosion bruyante de son délire, est
d'une pétulance invincible ; il semble prêt à commettre
les plus grands désordres, mais il ne nuit à personne.....
Cet autre, transporté d'aise, passe sa vie à se réjouir;
il rit aux éclats..... Dans une maison de fous, les liens
^>ciaux sont brisés, les amitiés cessent, la confiance est
détruite;... on agit sans bienséance, on obéit par crainte,
on nuit sans haïr ; chacun a ses idées, ses pensées, ses
affections, son langage ; chacun vit pour soi ; l'égolsme
isole tout..... •
La folie est une maladie grave , surtout lorsqu'elle
tient à l'hérédité et à des causes morales irréparables.
Elle est très-sujette à récidive.
Quant au traitement, il se réduit le plus souvent à
agir sur l'intelligence, sur les passions; c'est ici que le
médecin doit déployer toutes les ressources de sa science ;
comme nous l'avons dit ailleurs, celui qui se livre au
traitementdes aliénés doit avoir une instruction étendue;
il doit posséder des qualités du cœur et de l'esprit d'un
genre particulier, pour démêler la cause des maux dont
u est témoin, ]>our corriger et redresser tel malade, ani-
mer et soutenir tel autre, frapper l'esprit de celui-ci,
sller Stt coeur de celui-là, et dominer ses malades par la
puissance et l'ascendant de sa volonté. A côté du traite-
ment moral, il y a le traitement thérapeutique, très- va-
riable, suivant les cas, et sur lequel nous ne pouvons nous
étendre; ainsi les saignées, les dérivatifs (vésicatoires.
sinapismes), les pnrgatiiii, quelqueiois les narcotiques et
les calmants de toutes espèces, les bains, les douches, etc.
Ces deux derniers moyens préconisés souvent outre me-
sure ont rendu des services réels. Les bains tièdes et
froids seront administrés sans qu'il y idt surprise ou im-
mersion subite, ce qui sehdt très-mauvais le malade
sera placé dans un bain tiède dont on videra l'eau peu à
peu d'un côté, tandis que , d'un autre, on le remplira
d'eau fh>ide. On a fait aussi abus des douches dont on
n'a pas, du reste, dirigé toi^ours l'emploi avec prudence.
La douche ne doit être donnée qu'à un petit nombre de
malades, avec un mince filet d'eau, à Jeun et seulement
pendant quelques instants ; on a aussi eu recours avec
avantage aux demi-bains tièdes, aux bains de pieds, aux
affusions froides, etc. Nous avons déjà parlé du traitement
moral ou psychique, La première condition et le moyen
le plus propre à préparer sa réussite, c'est V isolement;
tous les médecins sont d'accord sur ce point; l'aliéné
doit être soustrait à ses habitudes, à sa manière de vi-
vre; il doit être séparé des personnes avec lesquelles il
vit habituellement, avec lesquelles il raisonne, discute,
s'anime, s'exaspère; des curieux qui viennent le visiter;
il doit être séquestré et placé dans une habitation spé-
ciale, soit dans son propre intérêt, au point de vue de sa
Suérison, soit par mesure de s(b«té ; et cette habitation
evra être, autant que possible, éloignée de son domi-
cile, afin d'ériter les visites trop fréquentes. Il faut qu'il
vive au milieu d'étrangers qui lui en imposent toujours
davantage, dans des maisons destinées à oet usage, et
dont les appropriations sont organisées d'après une ré-
glementation minutieuse et bien entendno de Tadmlnis-
tration, comme on le verra plus loin. En général, trois
principes doivent diriger le médecin dans le traitement
des aliénés. « 1* Ne Jamais exciter les idées ou les pas*
« sions de ses malades dans le sens de leur délire ; 2* ne
• point combattre directement les idées et les opinions
« déraisonnables de ses malades par le raisonnement, la
« discoasioo, l'opposition, la contradiction, la plaisan*
« terie on la raillerie; 3* mais fixer leur attention sur
« des objets étrangers au délire, communiquer à leur
« esprit des idées et des affections nouvelles, par des
a impressions diverses > (Georget, Diet, de médecine).
Les principaux ouvrages à consulter sont t Pinel, Traité
médico-philosophique sur PaUénation mentale ou la ma-
niey 2* édit, 1809, Paris. — Esquirol, Des maladies men^
taies ^ Paris, 1838. — Scipion Pinel, Physiologie de
rhomme aliéné, — Broussais, De tirritatum et de la
folie j Paris, 1839. — Brière de Boismont, De l'influence
de la civilisation sur le développement de la foliCy 1839.
— Falret, Des maladies meniates et des asiles d aliénés,
Paris, 1864. — Leuret, Du traitement moral de la folie ^
Paris, 1840. — Mare, De la folie dans ses rapp. avec les
?uest, médico-judiciair, — Belhomme, Considér, sur
appréciai, de la folie, etc. (Mém. 1834-1848). — Marcel,
De la folie causée var l'aous des bois», alcool, ^ thèse
]g47. — Boilean Castelnan, De la folie instantanée^
185).— Renaudin, Etude médico-psycolog, sur l'aliénât,
ment , 1854. — Delastauve, Journal mensuel de méde*
cine mentale, — Considér, génér, sur l'ensemble du ser^
vice des aliénés du département de la Seine, par M. l'ins-
pect. génér. de ce service, le docteur Girard de Cailleux,
{Gaietf, hebdomad. de médecine^ 1861). — Tardieu,
Dict, dhyaièn, publique, art. Auénés, 3« édit,, 1862.—
Et une multitude d'autres travaux de MM. Marc, Foville,
Calmeil, Délaye, Moreau (de Tours), Lékit, Girard de
Cailleux, Delasiauve, etc.
Mesures administratives,-^ kwtnto\t les aliénés étaient
confondus avec les criminels et renfermés dans le fond
des cachots ou dans les cellules de quelques maisons re-
ligieuses ou d'hospices, et complètement privés des soins
hygiéniques et de traitement médical. Anjourd'hui, pàce
à la puissante impulsion donnée par Pinel et contmuée
par Esquirol, la sollicitude des pouvoirs publics s'est
éveillée, et les aliénés, reçus dans des maisons spéciales,
sont traités par des médecins sélés, Itommes de bien et
instruits. La loi du 30 Juin 1838 a réglé toute cette partie
du service de manière à ce que tous les établissements
publics et privés soient placés sous la haute surveillance
de l'administration.. Dès 184ê, on comptait en France
62 établissements publics contenant 16000 aliénés, sans
compter 30 hospices où ils peuvent être reçus dans des
quartiers particuliers, en attendant leur transfèrement
dans les grands établissements. L'administration a réglé
en même temps ce qui regarde la translation des aliénés,
la sitnntion ei la disposition intérieure des asiles, le ré-
gime des aliénés, le travail et le genre de vie auxqueli
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ils peuTent être soomis. No pouvant entrer dans le détail
de ces différentes prescriptions , nous nous contenterons
de citer quelques-unes des dispositions législatires et
administratives les plus nsneiles et les plus utiles aux
gens du monde.
Loi du 30 juin 1838. ^ Art. S. Nul ne pourra diriger
ni former un établissement privé consacré aux aliénés,
sans rautorisaiion du gonvemeroent. Les établissements
privés consacrés au traitement des autres maladies, ne
pourront recevoir les personnes atteintes d'aliénation
mentale, à moins qu'elles ne soient placées dans un local
entièrement séparé.....
Art. 8. Les chefs et préposés responsables des établis-
sements publics, et les directeurs des établissements
privés et consacrés aux aliénés, ne pourront recevoir une
personne atteinte d'aliénation mentale, s'il ne leur est
remis : 1* Une demande d'admission contenant les noms^
profession, âge et domicile, tant de la personne qui la
formera que de celle dont le placement sera, réclamé, et
l'indication du drgré de parenté, ou à défaut, de la na-
ture des relations qui existent entre elles. La demande
sera écrite et signée par celui qui la formera, et, s'il ne
sait pas écrire, elle sera reçue par le maire ou le com-
missaire de police, qui en donnera acte. Les chefs, pré-
posés ou directeurs devront s'assurer, sous leur respon-
sabilité, de l'individualité de la personne qui aura formé
la demande, lorsque cette demande n'aura pas été reçue
par le maire ou le commissaire de police. Si la demande
d'admission est formée parle tuteur d'un interdit, il de-
vra fournir h l'appui un extrait du Jugement d'interdic-
tion. 2* Un certificat de médecin constatant Tétat mental
de la personne à placer, et indiquant les particularités
de sa maladie, et la nécessité de faire traiter la personne
désignée dans un établissement d'aliénés et de 1*^ tenir
renferntée. Ce certificat ne pourra être admis s'il a été
délivré plus de quinze Jours avant sa remise au chef ou
au directeur, s'il est signé d'un médecin attaché à l'éta-
blissement, ou si le médecin signataire est parent ou
allié au second degré inclusivement, des cheu ou pro-
priétaires de l'établissement, ou de la personne qui fera
effectuer le placement. En cas d'urgence, les chefs des
établissements publics pourront se dispenser d'exiger le
certificat du médecin. 3* Le passe-port ou toute autre
pifece propre à constater rindividuahté de la personne à
placer.....
Art. 13. Toute personne placée dans on établissement
d'aliénés cessera d'y être retenue aussitôt que les méde-
cins de l'établissement auront déclaré, sur le rostre
énoncé en l'article précédent (art. 12), que la fl;u£'ison
est obtenue. S'il s'agit d'un mineur ou d'un interdit,
1 sera donné immédiatement avis de la déclaration des
médecins aux personnes auxquelles il devra être remis
et au procureur du roi (impérial).
Art. 14. Avant même que les médecins aient déclaré
la guérison, toute personne placée dans un établisse-
ment d'aliénés cessera d'y être retenue dès que la sortie
sera requise par l'une des personnes d-après désignées :
1* le curateur nommé en exécution de l'article 38 de la
présente loi ; tt^ l'époux ou l'épouse ; 3* s'il n'y a pas
d'époux ou d'épouse, les ascendants ; 4* s'il n'y a pas
d'ascendants, les descendants ; &* la personne qui aura
signé la demande d'admission, à moins qu'un parent
n'ait déclaré s'opposer à ce qu'elle use de cette faculté
sans l'assentiment du conseil de famille ; G* toute per-
sonne à ce autorisée par le conseil de famille Néan-
moins, si le médecin de l'établissement esf d'avis que
l'état mental du malade pourrait compromettre Tordre
public ou la sûieté des personnes, il en sera donné préa-
lablement connaissance au maire qui pourra ordonner
immédiatement un sursis provisoire à la sortie..... Ce
sursis provisoire cessera de plein droit à l'expiration de
auinzaine, si le préfet n'a pas, dans ce délai, donné d'or-
i-es contraires..... Eu cas de minorité ou d'interdiction,
le tuteur seul pourra requérir la sortie.
Art. 18. A Paris, le préfet de police et dans les dépar-
tements les préfets ordonneront d'office le placement,
dans un établissement d'aliénés, de toute personne.....
dont l'état d'aliénation compiH>meitrait l'ordre public ou
la sûreté des personnes.....
Krt. 19. En cas de danger imminent attesté par le cer-
tificat d'un médecin ou par la notoriété publique, les
commissaires de police à Paris, et les maires dans les
autres commones, ordonneront, à l'égard des personnes
atteintes d'aliénation mentale, toutes les mesures provi-
' soires nécessaires, à la charge d'en référer dans les vingt-
quatro heuret» au préfet qui statuera sans délai.
ViZ. 116%. ~ fMiBc triMiilé«4ita
Voyex, ponr de pins amples remeignemaots : 1* ii
texte même de la toi de \i^; 2* Voraonvmeed» roi
portant règlement sur les établissements, ekt^ do II dé*
cembre 1839; 3* Varticle AutniBdu Dictùmmiiredi»'
giène publique^ par M. le profesêeor Tardien ; 4* Ysriidt
AuÉNÉs du Dietitmnmre général d'admimstrotkm, pir
M . Alfk«d Blanche. F— a,
FOLIOLES (Botanique) « dimfnndf de feuille. -Oo
donne ce nom à chaque partie ou petite fenille<|fli»
trouve articulée sur le pétiole commun des feuilles
posées, et qui peut en
être détachée sans dé-
chirement. Il y a des
feuilles qui ne portent
qu'une seule foliole ar-
ticulée sar le pétiole ;
elles sont alors ^tes
unifoliolées^ comme
dans le citronnier, le
rosier à simple feuille,
les bauhiniers, etc.
D'antres ont 3 folioles,
comme dans le faux
ébéni^, le sumac, le
trèfle d'eau ; 4, comme
dans la marsiléo à 4
feuilles ; &, comme dans
la potentiUe rampante,
la ronce commune; 7,
dans le marronnier
d'Inde, etc. On nomme
aussi quelquefois folio/es les divisions du calice {njm
Sépales) et celles de l'iiivo/ticre (voyes ce mot).
FOLLE- AVOINE (BoUniqoe). — Nom vnlaaire (Tase
espèce d'avoine, l'ât^ena fatua (voyex Avomi).
FOLLETTE (Botanique). ^ Nom vulgaire de Vam-
che des jardins (voyex AaaocBa).
FOLLICULE (Anatomie),du latin /bZ/ïcn/iff, petit sic.
— Ce nom l'applique
à des organes ti^-eim-
pies de sécrétion, qui j[
sont logés dans l'épsis-
seurdesdiversesmem- j
branes muqueuses on
da la peau. Creusés
dans la membrane p
même par un véritable ^
refoulement de sa sub-
stance, ils offrent une
cavité en forme de cnl-
de-sac, de tube simple
ou lobé, toujours ter-
minée en cul-de-sac et s'onvrant, d'antre part, ilêsat-
face de la membrane. L'épithéHum, dont oellc d eit I^
vêtue à sa surface, descend
dans le follicule et en ta-
pisse tout l'intérieur. Un fin
réseau de vaisseaux sanguins
serpente dans le tissu de la
membrane autour de cha-
que follicule, et apporte les
matériaux d'où cet organe
si simple extrait le mucus
qu'il verse. La plupart dca ^
Mandes proprement dites
paraissent constituées par
des éléments analogues aux
follicules, pour la forme et
la structure, mais, réunis
en très-grand nombre et
abouchés dans des canaux
communs de déversement;
c'est ce qui donne aux lobules
élémentaires de ces glandes
une configuration extérieure analogueà ceUed*aDefrtppe
de raisin, et leur a valu le nom de glandes à eàm tflo
latin acinus^ grain de raisin). On a donc pu, arec nitoi^
considérer les follicules comme le type de l'élément i^
créteur; mais cette forme élémentaire u'exdut ptf M
(I) A, épithélium. — B, coocha fibreuM d« U MslMf *^
queuse. — C, titBu cellulair* tous-jaceot. » 1 et > rolMCti»
simplet. — 1, follicule ruiUilol>é.
(t) aa\ épidémie. — ci'6. derme. — c. tiMo ce luU»rt. -
ê^it glonérules formés par l'earoulentat desfolUcsIct.'-'*'^
iitbcs ucréteurs*
Fif . lies. . Foilieukt tm m-
f otaM (1).
r»f. llU.^unMMmmnM
j
FON
i03i
FON
diflérences nombfeates entre lei di> en follicules , et^
d'aprèi leurs formes et la nature de répitbélium qui
lea tapiise, on en distingue deux genres et plusieurs
espèces 1 1* les F. droits {fig. 1166), tels que ceux des
▼oies digestif es, des conduits biliaires, et en général des
miiqneuses tr(»-profondément situées ; 2* les r, enroulés
(fig. 1166S qui s'obsenrenl surtout dans la peau, dans la
muqueuse du conduit auditif.
On a souvent confondu sous le nom de follicule des
grappes simples, comme celles qui sécrètent la matière
grasse ou sébacée de la peau , comme les glandes de
Peyer dans l'intestin. C'est également à tort qu'on a
donné parfois à Torgane qui produit le poil le nom de
follicule pileux, (voTei Bolbb).
FoixicDLB (Botaoique)f môme étymologie que ci-dessus.
— On désigne sous œ nom des fruits secs à une seule
loge fonnéo par la feuille carpellaire repliée sur elle-
même et sondée par ses bords, qui constituent le placenta
sur lequel sont insérées les graines dans liotérieur.
C'est dans les follicules surtout qu*on peut observer et
comprendre Torigine des péricarpes, et Tanalopie de
leur organisation atec celle des feuilles. Les fruits des
ellébores, des pieds d'alouette, des nigelles, des apo-
eyns. etc., sont des follicules (voyes FaoïT).
FOMENTATION (Médecine), Fomentatio des LaUns,
de fovere, récbaufler. •* On appelle ainsi toutes les
applications chaudes que l'on fait à la surface de la
pfSQ, autres que celles qui sont en bouillie, comme
les cataplasmes^ ou tout à fait liquides, comme les
ht ions. Elles peurent être sèclies ou humides ; dans
le premier cas, on les fait au moyen de liogBs, de
flanelles, de sachets de sable, de cendres, de farine,
de briques, chauffés à un certain degré, de boules, de
bouteilles d'eau bouillante, etc. Elles agissent surtout
par le calorique qu'elles communiquent aux parties
sur lesquelles on les applique, et sont, en conséquence,
plus ou moins excitantes suivant la température à la-
quelle on les aura portées, et suivant le plus ou le moins
d'aptitude du corps employé à transmettre le calorique.
Lea fomentations humides se font avec des linges, des
flanelles, des éponges, que l'on imbibe avec des li-
quides chauds de diflérente nature. Elles agissent à la
manière des cataplasmes comme un bain local, et sont
employées surtout lorsque les parties sont très-sensi-
bles, très-douloureuses, et supporteraient difficilement
le poids de la bouillie du cataplasme ; du reste, on les
fait avec des décoctions, des dissolutious quelconques, ou
d'autres liquides actils par eux-mêmes, comme le vin,
l'alcool, le vinaigre, etc. Elles peuvent étJ% imoUientes^
narcotiques, excitantes^ toniques^ astrinaentes^ etc.
QeMes que l'on emploie le plus souvent sont : les F, émoi-
uenies^ avec les décoctions de toutes les espèces émol-
Uentes; — les F, narcotiques, avec les décoctions de
pavot, de belladone, de Jusquiame, de stramoine, etc. ;
^ les F. excitantes^ toniques, avec les décoctions de
quinquina, le vin cbaud, l'alcool affaibli, les décoc-
tions de plantes excitantes, etc.; — les F. résolutives,
avec les décoctions de fleurs de sureau, de méililot, etc.,
seules ou additionnée de vin, d*alcooI; — lés F. as-
tringentes, avec les décoctions do quinquina, d'écorce
de grenade, de chêne, additionnées de vin, d'alcool,
de chlorhydrate d'ammoniaque, d'une solution d'a-
lun, etc., etc. F— N,
FONCTION (Mathématiques). — Une quantité est dite
/bitchofid'une autre quantité a;, lorsqu'elle varie avec elle
et qu'elle acquiert une valeur déterminée pour chaque
valeur attribuée à la variable x. Pour bien comprendre
cette signification du mot fonction, qui est anjourd'hui
employé dans toutes les parties des mathématiques, il
importe de rappeler quelques définitions. Dans toute
question, on a généralement à considérer deux sortes de
grandeurs, les constantes et les variables. Une constante
possède une valeur fixe et déterminée; une variable
peut recevoir successivement diverses valeurs dans la
même question.
Prenons pour exemple la formulede géométrie A «icr*,
qui détermine l'fldre d^un cercle dont le rayon est r. Cette
formule est vraie, quel que soit le cercle; il s'ensuit que
A et r changent de valeur suivant le cercle particulier
que Ton considère : ce sont des variables. Mais ic est
une constante, car on devra toujours prendre pour cette
lettre le même, nombre 3,1415«,... Les deux variables
A et r sont liées entre elles par cette équation, de telle
sorte que si l'on donne à r une valeur, la surface cor-
face correspondante A se trouve déterminée. Comme les
valeurs attribuées ainsi à /* sont entièrement arbitraires,
on dira que c'est la variable indépem'ante, et que A est
variable dépendante on fonction de r. Cest une fonc-
tion explicite, car on voit quelle opération il faut exé-
cuter sur r pour obtenir la valeur A. Mais si l'on ignorait
la nature des opérations qui lient la surface du cercle
avec son rayon, A serait fonction implicite de r.
Dans l'équation ys-fy-fo;»!, y est fonciion impli-
cite de X, car il en dépend manifestement, mais on ne
sait pas résoudre l'équation. Si l'on trouvait moyen de la
résoudre, y deviendrait une fonction explicite.
On distingue les fonctions explicites en fonctions algé*
briques et fonctions transcenaantes. Les premières ne
renferment d'autre opération aue l'addition, la soustrac-
tion, la multiplication, la division, l'élévation à une puis-
sance déterminée^ ou l'extraction d'une radne de degré
connu . Voici des fonctions algébriques.
y=xS-f oj:! + 6, y =
x>-H
y_l+Vxt-H
La première est rationnelle et entière ; la seconde, (nf
tionnaire; la troisième, irrationnelle. Les fonctions
transcendantes sont celles où la variable est soumise à
d'autres opérations; ainsi les exponentielles, les loga-
rithmes, les lignes trigonométriques ou fonctions drct»-
laires. y=^a^, log x, sin x, arc tang x, sont des fonc-
tions transcendantes.
Toute fonction peut être représentée par une courbe
qui en indique la marclie et les propriétés. Si, en effet,
on donne ime relation y^f{x) entre deux variables x
et y, on peut concevoir que la variable x prenne succes-
sivement toutes les valeurs de — o» à -f- «, et qne l'on ail
calculé les valeurs de y correspondantes. La géométrie
analytique donne le moyen de se représenter t^-nette-
ment la succession de ces valeurs en nombre infini. Pre-
nons deux axes rectangulaires Ox, Ou; soient OP égal à
une certaine valeur de x, et MP la valeur correspondante
de f{x), on détermine ainsi un point M. Si l'on marque
de même les points oui répondent à des valeurs de x três-
rapprochées, on obuendra une courbe AB qui sera la re-
Srésentation géométrique de la fonction y>Msf{x)^ etquieo
idiquera la marche et les
propriétés, bien mieux que la
discussion analytique de la
fonction ou qu'une table de
ses valeurs numériques. Si la
courbe est continue, la fonc-
tion elle même sera dite con-
tinue. La seule inspection de
la courbe indiquera les va-
leurs de X pour lesquelles la
fonction est maximum ou mi-
nimum , s*annnle, devient
infinie, ou prend toute autre valeur particulière.
Cet emploi des courbes est anjourd'hui très-fi^uent.
On s'en sert, en physique et en mécanique, pour repré-
senter les lois des phénomènes, c'est-à-dire la relation
constante qui existe entre deux grandeurs. Ainsi la ten-
sion de la vapeur d'eau à diverses températures, le degr4
de solubilité des sels, la marche des tempéntturos dans
le cours d'une année, la loi des oscillations barométri-
ques, celle de la mortalité, etc. (V.GaAraiQUB8[rrac^«]).
Une quantité peut être fonction de plusieurs varia-
bles, c'est-à-dire dépendre de plusieurs éléments dont la
connaissance est nécessaire pour que cette quantité soit
déterminée. Ainsi l'aire d'une xone sphérique dépend à la
fois de sa hauteur et du rayon de la sphère sur laquelle
elle est tracée. La densité d'un gas dépend de sa tem-
pérature et de la pression qu'il supporte. La température
moyenne varie avec la latitude du lieu et sa hauteur au-
dessus du niveau de la mer. Les fonctions de deux va-
riables peuvent aussi être utilement représentées à l'aide
des courbes. On en peut trouver dos exemples dans \i9
Traité de météorologie de Kaemtx (voyes Calcdl nipri-
aBNTlBL,GéOMÉTBlB ANALTTtQOS).
Fonctions ubcolairbs (Trigonométrie).— Les fonctions
circulaires ou lignes tiigonométriques d'un are x sont : le
sinus, le cosinus, la tangente, la cotangente, la sécante et
la cosécante de cet arc. On peut voira l'article Tbicono-
MiiaiB les relations (lui existent entre ces diverses lignes.
Nous indiquerons ici celles qui existent outre ces lignes
et l'arc, et en particulier les développements de sin x et
de cos X en fonction de x,
La formule de Maclanrin (voyez Sébibs), étant appU*
quée à la fonction /l[xj «=&io x, donne
Fif. 1167. — B«préienlaUon gU-
aélriqu« iTiui* fonctieo.
FON
103â
FON
l.î.3.i.S
Bt de môme on trouve pour le cosinus
xi X*
•Ces séries sont dues à Newton ; elles sont toujours con-
Tergentes, et, comme les termes sont alternativement
positife etn^atifs. Terreur commise est moindre que le
terme auquel on s'arrête.
Il est essentiel de faire attention que, dans ces for-
mules, X n'est pas l'angle exprimé en degrés, mais le
«apport de l'arc au rayon. Elles pourront servir à former
une table de sinus et cosinus naturek; puis on en cal-
culera les logarithmes. Mais il existe aussi des formules
propres à calculer directement log sin x et log cos x,
•On les trouvera dans V Introduction aux tables de Callet
(voyez SÉaiBS). £• R*
Fonction (Physiologie), du latin /wn^i, s'acquitter de.
^^ Chaque corps vivant est, en effet, une agrégation de
molécules hétérogènes, groupées pour former, dans ce
<K>rps, des instruments spéciaux dont l'ensemble constitue
une véritable machme animée. Ces instruments variés,
-dont est composé le corps vivant, se nomment des or-
ganes (du g^rec or^onoii, instrument); la machine animée
qui résulte de leur combinaison harmonieuse est un or-
.ganisme ou un individu. Chaque organe accomplit un
certain acte, toujours identique, qu'on nomme sa fonc-
/îbfi. L'entretien de la vie résulte de l'ensemble des fonc-
tions qui s'exécutent dans un organisme. Cet organisme
n'est complet qu'autant que pas une de ses molécules
n'a été retranchée; chacune a son rôle plus ou moins
important ; on ne peut l'enlever sans troubler l'ensemble,
on ne peut en ijouter d'autres à volonté. Les matériaux
<}ui constituent ces organes, comme la viande, la matière
osseuse, la matière verte des végétaux, sont eux-mêmes
des produits de la vie ; Jamais Hs ne se trouvent isolés
dans la nature minérale; de telle sorte qu'il existe des
matières qui.^bien que formées aux dépens du monde
inorganli^ue, ne se rencontrent cependant que dans les
orgaiir.>aes corps vivants; c'est ce que nous nommerons
•des matières organiques. En un mot, l'être vivant ma-
nifeste en lui une série de phénomènes spéciaux con-
formes aux lois de la vie^ et qui lui sont absolument
propres; on les nomme ses ^onc^ton^. Aussi l'étude des
corps vivants donne>t-«lle naissance à des sciences nou-
velles, qui ont pour but la connaissance de la vie. L'ana-
tomie est la science qui décrit les organes ; la physiologie
est celle qui cherche à expli(^uer leurs fonctions.
Les fonctions des êtres vivants ou organisés se rap-
Krtent à -deux grands buts : r le développement et
ntretien de l'individu ; 3* la conservation de son es-
pèce. A ces deux buts correspondent deux grandes fonc-
tions générales, que Ton rencontre ches là animaux et
-ehes les végétaux, la nutrition et la reproduction. Les
animaux possèdent, en outre, des fonctions qui leur sont
propres, et qui concourent à la fois à l'accomplissement
4e la nutrition et do la reproduction ; ce sont les fonc-
tions de la me animale ou fonctions de relation : la sen-
sihilUi et la/ocomolton(voyes Ndtsitioii, Reproduction,
SBNsiaïuTÉ, Locomotion).
FONDANTS (Médicaments) (Matière médicale). — Ce
nom avait été donné à une classe de médicaments aux-
quels les médecins attribuaient la faculté de diminuer
la consistance du sang, de la lymphe, de combattre
l'épaississement de ces humeurs, de dissiper, de fondre
les obstacles» les concrétions que produisent la conden-
•sation, l'agglomération de leurs molécules. Ces médica-
ments ont Joui d'une grande réputation. « Le vulgdre
lui-même, dit Barbier (d'Amiens), entendait cette expli-
cation et ne doutait pas de sa Justesse, et tous les esprits
croyaient saisir parfaitement en quoi consistait l'opéra-
tion fondante. Aussi le terme fondant est-il prodigué
dans les anciennes matières médicales. » Mais si cette
\ théorie surannée des anciens médecins humoristes a dû
être rejetée par les modernes comme fausse et erronée,
il n'en reste pas moins un fait d'observation précieux,
qui prouve la Justesse de leur appréciation, et, loin de
contester l'efficacité de ces médicaments, ni les succès
qu'ils ont jïrocurés dans une foule de maladies, telles
que les gonflements atoniques des viscères, les engorge-
ments des vaisseaux lymphatiques, les affections stru-
meuses, le rachitisme, etc., il faut reconnaître que les
eflîets immédiats qu'ils suscitent expliquent parfaitement
les avantages qui suivent leur emploi et li répntatioo
dont ils ont Joui. Effaçons donc du langi^ médical, « le
termede médioamentsfoBdsntsetlatbéorieqaiavaiidoué
lieu à ce nom, et remettons à leur véritable j^sm cette
classe d'agents thérapeutiques. « Nous pensons qne tooies
les maladies contre lesquelles on vante lei londioti ré-
clament l'usage des excitants, et nous ne voyant qotdes
médicaments doués de cette propriété dans les agents
que l'on désigne parle titre de fondants » (Barbier). Nota
renverrons donc ce que nous avons à en dire aa mit
Excitants. F— u.
FONOULE (Zoologie), Funduius, Laoép. —Genre de
Poissons^ de l'ordre des MaUscoptérygiens oMomàma,
famille des CyprinoUdes^ établi par Lacépède soi dépen
des loches ou cobitis. Ces poissons ont beaacoep de np-
port avec les poscilies; mak leurs dents sont en Tetoon
et la rangée antérieure en crodiets ; ils n'ont que qosre
rayons aux ouies. Le F. cœmculus , Vslenc, Cobitis tif-
teroclita^ Cuv., est le type du genre. On le troore dsas
les rivières de la Caroline. Cest le cobite llmoneax à
Daubenton.
FONGICOLE ou Fdnoicolb (Zoologie), Fimgieolt
Cuv., du latin fungut, champignon, et colercMitr.
— Famille d* Insectes, de l'ordre des Coléoptères, swioa
des TrimèreSy caractérisés par : des antennes plos loa-
gués que la tête et le corselet ; celui-ci est en fonne ée
trapèze ; des palpes maxillaires flHformes, à peine rea-
flées à l'extrémité, et le pénultième article des tarses pro-
fondément bilobé. Us vivent dans les champignons qui
croissent sur les vieux arbres on même sons réoorce,tel3
3 ne les bolets et les agarics. Cette famille te compose,
'après Latreille, du grand genre Ewnorphe^vo^rtà
en quatre sous-genres : les Eumorphes propres }m dojnes,
les Endomygues et l^ Lucoperaines. Mais le nombre >
été beancoup augmenté depuis, et l'on y a ^onté joi-
qu'à quinze nouveaux genres, parmi lesquels les Os^
eères de Brongniart, que Latreille classe dans lei Jjé-
phaget»
Le nom de Fongicole avait aussi été donné par Mac-
quart à nue tribu i* Insectes de la seetioo des Tiindéret,
de la famille des Némoeères. ordre des Diptères; mais pl«
tard il a supprimé cette tribu, et l'a remplsoôe paroeOe
à laquelle il a donné le nom de Mycétopnilides.
FONGIE (Zoologie), du latin /kiii^ti#,cbampignoD,tl-
Insion à la ressemblance de l'aspect de ce polypier ivee
le dessous du chapeau du champignon comesul)Ie. -
De Lamarck a créé sous ce nom, en 1801, an genre {»«
des polypiers dont l'animal lui étaltenooie inconnu. Ces
polypiers consistent en une masse pieireuse, orbieium
ou oblongue, concave et raboteuse en deasow, cwme
en dessus, et oflhmt au centre un enfoncenieat^Ntf
d'où partent en rayonnant des lames dentées es bériflée
latéralement. Comme Tavait pensé de Lamarck, chacuo
de ces polypiers est la base solide d'un seul animal coe-
formé d'une façon analogue à l'organisation des uàoKi.
Les travaux postérieurs ont fait reoonnaltfe qse le georc
Fongie était un type d'organisation autour ^^^^
valent être groupés plusieurs antres genres; MM' iUid^
Edwards et J. Haime {Ann. des se, nat,, tMf ^\
fait le type d'une famille étendue, à laquelle ik ont
donné le nom de Fongides. , .
Famille des Fongides. — Elle appartient A I ŒWf«;
chôment des Zoophytes, classe des Polypes, orart*»
P. à polypiers de Cuvier, sous-ordre des ^«w"ï^'
division des Astréides, caractères t polypier simp» «
composé, très-court, étendu en tome dedisqocw*
lames foliacées; cloisons formées de Ismes compl^^
faiblement nerforées, à bords dentés, avec f««« "^
couvertes de saillies épineuses. MM. MiIne-Edj»r«o
J. Haime subdivisent cette famille en deux sousAma»-
!• les Fongiens; 2» les lopAowWw*. Dans les W*^
le plateau commun ou muraille, sur î^°*^ *J!5jjT
plantés les feuillets rayonnants, est dépour? «d <p«'«n;
c'est-à-dire de dépôt calcaire surajouté par le trtw «
sécrétion des tissus mous de l'animal ; «^P^^^^JJuet
donc à nu sous le polypier, et il ett tortemetrt «w*
toujours plus ou moins poreux. Parmi les fJC"f.V-,iai
sous-famille figurent le G. Fongie {Fungin, I-»®^'*™^
espèces proviennent de la mer Bouge, de i'<x^ •[JJJu!
des mers de la Chine et de celles de rOeéaBieéq«»"»f;
le G, Anabacie (Anabacia, d'OrbIg.) <lw» "«^i^Viûrtc
teau ou muraille n'est pas développé (/!;. 11^^'*?.!»»
que le dessous du polypier est à lameile& r^l^jT^
comme le dessous. Toutes les espèces connues toa
siles et ont été trouvées dans les terrains J"'^»^*U3je
Dans les Lophosériens, le plateau oommuo oomw*-
FON
1033
FON
n'est ni poréas ni étoile. On remarqae dans cette sous-
(amille les genres t CyelolHe (Cyeloiiies^ Lamk) dont
toutes les espèces sont fossiles et ont été rencontrées dans
Vif. lits. — Aiuteeit «rbolito, tm en d«Mui.
tes terrains crétacés et les terrains tertiaires inférieurs ;
Paîœoqfcle {Patceocycltu ^ Miln.-Edw.et J. Hai.], genre
fossile perdu, des terrains siluriens; Cyc/oierif (Miln.-
'if* IIA». — CfCloUU «UiptuitM, TM en dMiut.
£dw. et H.)t dont les espèces sont : les unes, vivantes, des
men tustrales et des mers de la Chine : les autres, fos-
^Ics, des époques crétacée et tertiaire ; Lopho»eris (Bliln.-
E^w. et H.), Pavonia de Lamarck, dont les espèces nous
Tiennent des diverses mers des pays chauds; Agaricie
{Âgarkiaf Lamk), dont iesespèces, également vivantes,
sont des mers d'Amérique, de l'océan Indien.
FONGOSITË (Médecine), du latin fungus, champi-
gnon. — On appelle ainsi une excroissance produite par
Qoe végétation charnue, spongieuse, mollasse, ayant l'ap-
parence de champignon, qui se développe souvent à la
surface des plaies, des ulcères, aux orifices des trajets
flstuleux, des sétons, etc. Elles sont composées de ma-
tière granuleuse amorphe, do tissus fibro-piastiques, de
capillaires souvent trèÂ-nombreoz, ce qui rend ces fon-
gosités saignantes au moindre contact, etc. Elles sont
oéterminées qudquefois par des pansements faits sans
loin et sans méthode, le séjour du pus, la présence de
corps étrangers, d'esqniUes osseuses, l'abus aes topiques
faritants ou émolJients. Le traitement consiste d^abord
» éloigner les causes que nous venons de signaler, en-
■uite on emploiera les caustiques légers (alun calciné,
nitrate d'argent); quelquefois on est obligé d'avoir re-
cours aux caustiques plus énergiques, et même à l'excision
w certaines fongositM auxquelles on a laissé prendre un
déTelopperoent trop considérable.
FONGDS (Médecine), du latin fUngus, champignon. —
On désisoe sous ce nom des tumeurs de diverses natures
reBsemblant plus ou moins par leur forme à un champi-
{non, et qui se développent à la surface ou dans Tépais-
Mur de la dure mère, de la peau, des membranes mu-
qatttses, du p^oste, dans le sinus maxillaire, etc. On a
encore donné ce nom aux végétations des ulcères cancé*
veux, aux tumeurs variqueuses formées par le dévelop-
pant accidentel des vaisseaux capillaires, artériels ou
veineux, connues sous les noms d'envie, norvu^. 11 résulte
ûa vague de cette expression que, dans la plupart des
^ on y a ajouté une épithète pour en préciser la na-
*)^f ou le siège, ou le caractère ; ainsi on a dit fongus
'*«»w^ocfe, fongus de la dure-mère^ etc.; d'autres ont
JJÇ« les noms particuliers de épul\$t ostéosarcome^ po-
Les fongus de la duie^mère peuvent être formés à»
tissu nbro- plastique ou vasculaire; d'autres fois, de
matière tuberculeuse. Ils peuvent faire saillie au dehors- -
après avoir usé et percé les os du «ràne, ou déprimer
le cerveau et se loger dans son épaisseur. Ils sont sou-
vent difficiles à reconnaître. Dans tous les cas, ce sont
des maladies très-graves et réputées incurables.
Les fongus du sinus maxillaire sont rares chez les-
enfants; ils sont déterminés le plus souvent par la réci-
dive fréquente des fluxions dentaires, du coryza, les
contusions violentes sur les os de la pommette, les^
blessures du sinus maxillaire, le vice scrofulenx, etc.
Leur accroissement produit à la face des désordres énor-
mes ; ainsi ils déjettent en tous sens les parois des sinus
maxillaires, dépriment l'arcade alvéolaire et la voûte
palatine ; les dents sont ébranlées, l'œil est chassé de
l'orbite ; des ouvertures se font au sinus ; la tumeur se
fait Jour dans la l>ouche, dans les narines, etc. Et la
mort arrive après avoir fait languir et souffrir le malade
pendant des mois^ quelquefois des années. Une opéra-
tion chirurgicale peut seule arrêter les progrès d'une
aussi cruelle maladie. EUe doit être faite aussitôt que
l'on a reconnu l'existence et la nature de la maladie, et
être confiée à des mains habiles et exercées. Les bornes
de cet article ne nous permettent pas d'entrer dans les
détails de cette opération minutieuse et délicate.
Les fongus de la vessie se développent le plus sou-
vent vers le bas-fond, vers le col, sur la surface du tri-
gône ; quelques-uns naissent de la prostate. Leurs symp-
tômes sont difficiles à distinguer de ceux du catarrhe,
du cancer, de l'engorgement de la prostate. Le pronostic
do cette maladie est très-grave.
Nous ne ferons que citer les tumeurs fongueuses ou les
fongus de la peau, du tissu cellulaire, des muqueuses,,
des séreuses, du périoste. Du reste, nous devons dire
que tous ces fongus diflfèrent par leur structure, leur
marche, leurs modes de terminaison, etc. (voyez ënvib«
Epulis, Njivos, OsTKosAicoHe, Polype.
FoMGUS BJUiATOui.— Voyez au Supplém.
FONTAINES (Physique). — Il y a cette différence en-
tre une source et une fontaine, que le mot source désigne
les eaux naturelles quand elles se trouvent dans leurs
conduits souterrains aussi bien que lorsqu'elles en sor-
tent, tandis que l'expression fontaine est réservée pour
indiquer un bas!>in situé à la surface du sol, et versant
au dehors ce qu'il reçoit par des sources intérieures ou^
voiâines. L'origine des fontaines doit être indiquée plus
spécialement au mot Sodrcb; nous n'avons ici qu'à nous
occuper des singularités qu'elles présentent quelquefois.
Il arrive, en effet, le plus ordinairement qu'elles ont un
cours soutenu et produisent sensiblement la même quan-
tité d'eau, du moins dans la même saison. D'autres fois
l'écoulement cesse et recommence à des intervalles de
temps égaux et souvent fort rapprochés. Les fontaines^
sont dites alors intermittentes. On distingue aussi les in-
tercalaires dont l'écoulement, sans cesser entièrement,
éprouve des retours périodiques d'augmentation et dé
diminution.
Le nombre des fontaines intermittentes est considé-
rable. Pline en cite une, qui était à Dodone, dont l'écou-
lement cessait tous les Jours à midi et reparaissait
abondamment à minuit. Josèphe, l'historien des Juife,
rapporte qu'en S^rie. entre les villes d'Arce et de Ra-
phonées, une fontaine appelée sabbatique était à sec six
Jours sur sept. Brynolphe Suénon dit avoir vu en Is-
lande, près de la capitale de l'Ile, une fontaine intermit-
tente d'eau chaude qui coule une heure sur vingt^uatre.
Childrey {Traité des curiosités de VAngUtetTe) indique
dans le comté de Derby, près de Buxtoii, nue source qui
coule chaque quart d'heure, et une autre analogue située
à Giggleswich, à un mille de Settle, dans la province
d'York. Une autre, d'après le même auteur, est située
dans le Westmoreland, près du Loder, et coule plusieun
fois par jour.
Dans les Transactions philosophiques^ on trouve citée
une fonuine appelée Bofderbom (bruyante), située près
de Paderbom, en Westphalie ; elle coule et est à sec deui
fois par Jour. On trouve dans le même recueil que li^
source de Lawyell, près de Brixam, dans le Devonshire,
est intercalaire, et que, pendant la période de son maxi-
mum, il y a des intermittences dans la quantité d'eau
qui se déverse, intermittences qui se reproduisent jusqu'à
seize fois dans une demi-heure.
Bernier, dans son Voyage de Cachemire^ parle d'une
fontaine qui, au mois de mai, coule et s'arrête réguliè-
I rement trois fois en vingt quatre heures, au commence-
Piit da Im de CAme eat nne fonUtne qui, tro<« toU
parjoar, groult et diminuo. Pline le Jeune en tiil iMn<
tloa du» Il 19* âpllra du litre IV. En Savoie, près de
Hiate-Combe, va lea bordi du lac du Boarget. exiile
la FonUiM dés meneillet qui couIp et cewe de couler
deux fata MF benre. Sur le dioœiii de Touillon i Pan-
tuiier, en rnndie-Goaitd, te troure une faaiaiae ioter-
mitteau; quand te Oui la commencer oa entend uu
booilloiiiietnent, puii l'eau sort de troii cdléa eu ronnaut
des Jeta dont la b&uteur augmente d'abord, pi^ diminue.
L'eiM JallUt tlnsipendaDt»ept àbuitiuiaatefipnkcane
peodaDt deot minaiet.
Oa poorralt citer encon bleu d'antre* eiemples. Pour
expliquer cee pbénocnènM, on lappose qu*uiM eource
•rrire par no canal adani un réeerroir H, el n'en puiau
tOTllr qoe pftr un conduit abc formant lipboa. L'eau
■'accnmole dans le riMrroIr Juaqu'i ce que le iiplion
■oit aoioreâ; la fomtaiae commeace alon 1 couler par
l'oriBce e, mal* li le débit dn lipbon eil aupérieur à
celui de ik source qui alimente le réservoir, celoi-d m
ride et l'écouiemeut eeaae Jusqu'à ce que le tiphoa le
■oit amorcé de nouveau.
Od tniuTe dan* le* cabineu de pbjslque, sous le aon
de Kl» dt Tantale, un petil appareil fondé sor le même
■uiocipe. C'eet un tsm dont te pied eet trareraé par la
leosue bnuicbe d'un siphon ; oo met de I'cmi dan* le
FON
. __ . . _ p«r aa >nbc plnsbi^U.
Quelquefola au place Hir le beat du vate «m I|in«
donl le* litres wweat à la banieor du coude du Bpb»;
it est évident que l'eana'éeoalerkdÈa qu'elle •cfatnirii
à Ja bauienr d«B Mme* de cette BRore, d'o4 la nom le
vat»4e Tanlale iotaék tel mmi,
La fottlaint inUrmiUnle oee caUnels de fbpifa^
est tolatemeo t di IKreatedea fonlalMa iDtemiueoles utO'
relie* telle est duet Starmiu*, et oOMiateea oitimI
[fig. m JJ boucha ll'émerietinaitlqDédaiisniiepiècidt
laiton manie de troi«robiaet*laiér«iu D,D'. Le ihumi
jMrté par un tube B qui t'ouTre dana la partie upé-
rieure du vase A. Ce tube est (snuiné k l'autre eitrèoiiié
par un biseau et supporté par un trépieil. Tant rup*-
rell repoae aur on basaio C, percé en son ceolie d qm
petite ouverture. La vase A éianl plein d'ean JiMqo'u
Difeau du tube B, l'écoulement ae produit pir lesntl-
net* DD' ; l'eau qui looibe s'accumule dan* le baaii
C el se trouTe remplace par de l'airqu'amèMBiiuii
■1 le petit trou percé dans le bassin eat InsnOaant tua
*oa oégagement, l'eau s'aecumutant obstnw la pinie
Inférieure du tube B, et l'air ne ponv ant plu* itOra
dan* A, t'écoulement s'arrête Juiqu'i ce que t'etltémiit
da tabe B, étant mise 1 décoaf en, permette de bootm
la rentrée de l'air,
Ia fbntaint dt Eéron e*t aunl un appareil qd >«U
itppUqaé qoelquefoii. II cooaiste en deux tmss ^^n•
que* B et Csuperpoeé* et surmontés d'une corctul.
Lm deux fases communiquent par un tube D, tudii
qu'on tatre tube B réunit la cutette an *ase C On rao-
Taaeetrécoulement ne leproduit qu'âpre que le liquide
eat anlfé 1 la plut haute courbure du siphon qui te
InnTe amorcé ; ce aiplioD est aoureni Tormé par un tube
comprime l'ait de C, et, sous l'action de «
transmise, te liquide de B eal projeld par ui.
tube qui d^udfie au-dea*u* de la cuvettei ron oKit°<
ainai un Jet d'eau.
Héron arait adopté nue diipodikin un peu diSMaii
La cnvetleA {fig. 1 174] était remplacée par un»iiionM>|-
Les deuiTasaasphériquean'eiisteDt plus, msiilitarp''*
se trouvent tes deux compartiments Bel C d'DDTWT
lindrique; le tube ai remplace le lube D, et le ts^''
remplace E. Au début, l'on mettait un peu d'os dw
i'enionnoir, et alors, pat suite de la preMon.ls ''t'if
de B montait par le tube d dvis le vase 0, -^ .^i ""
venaitaanstarirdaus l'entonnoir qui nes'efl]plH>i< F*-
Héron Iranaformaît son *pp.ireil en une lampe n>M*
nani toujours l'huile à la mèclie. B et C sool deel «*
FON
i035
FON
arttnients distincts ; le supénear contient de Tean sur
iquello la pression atmosphérique s*exerce par l'ori-
ice O ; il commoniquo avec le compartiment C par le ro-
binet H; récoalement do Teau
chasse l'air qui, par le tube E,
exerce sa pression sur llinile eoo-
tenue dans A. Le réservoir A est
d*aillears clos de toutes parts, de
sorte que IHiuilo est obligea de
monter dans la mèche par le tube
FF'. La lampe hydrostatique de
Girard est fondée snr le même
principe (voyes Lampis .
C'est avec un appareil constrnit
sur les mômes principes qu'o.i
opère répuisement des eaux des
galeries d'une mine de solfuro de
plomb, à Schemnits en Hongrie.
Les eaux à expulser peuvent être
amenées par le robinet / dans un
récipient placé au-dessous de leur
niveau. D'un autre côté, une
source A située à la surface du sol
amène par le tube t ses eaux dans
le réservoir B, d'où le tube t' peut
amener l'air dans le récipient. Au
Fif. ii7t.-Laap« d« Héron, début, les robinets /et e étant ou-
verts et b fermé, le récipient infé-
rieur se remplit d'eau, l'air s'échappant pare. Ou ferme/
•t f , on ouvre 6 et a, l'écoulement se produit de A en B,
Vair comprimé s'écba.^pe par f, et fait monter par^ l'eau
^•^afer
Fif. 1116. — Ktebine de SdMOUulL
dont on veut se débarrasser. On recommence ainsi suc-
Cttsivemeot la même opération, en ayant soin à chaque
fois de vider B, ce qui se fait en fermant b et a\ et ou-
vrant c et d. H. G.
FONTAIMB riLTaANTB. — VoyOZ FlLTRATION.
FONTANELLE (Anatomie). — On désigne sous ce nom
i^ espaces membraneux qui existent chez le fœtus et les
^^Jeunes enfants aux régionsdu crftne où se rencontre-
ront les angles des os, lorsque leur ossification sera com-
plète. Les fontanelles résultent de ce (^ue Tossiflcaiion
<lc ces os se faisant lu centre à la circonférence par
une progression régulière, les points les plus éloignés,
qui sont les angles, sont atteints les derniers par Ten-
ci^iement osseux; pendant ce temps, ces intervalles
^nt complétés seulement par Tadossement du péricràne
et ds la dure-mère. Ce nom vient probablement de ce que
<^ régions paraissent plus humides que les autres par-
ues du crâne. Celui de Fons puisalilis des Latins leur
A été donné, parce que l'absience des parois osseuses
permet d'y sentir les mouvements d'élévation et d'abuis-
wmeutdu cerveau. Ou compte six fontanelles, deux en
'^^ savoir : une 4 la réunion du coroual et des angles
antérieurs supérieurs des pariétaux ; c'est la plus lin»
portante et la plus connue du vulgaire, qui a soin d'évi-
ter, et avec raison, toute compression sur cette partie;
la deuxième à la rteoioodes angles postérieurs inférieurs
des pariétaux avec Toccipital. Il y eo a deux antres de
chaque cOté, la première située entre le pariétal, l'oc-
cipital et le temporal, au-dessus de l'apophyse mastolde;
et la seconde à la réunion du pariétal, du coronal et du
sphénoïde dans la fosse temporale.
FONTE (Affi.xacb db la), Comvbssioii de LAroim en
FER (Chimie, Métallurgie). — Cette opération est divisée en
deux, la partie chimique et la partie mécanique. La
partie chimique, qui prend plus particulièrement le nom
d'à ffl/iage^ a pour but d'enlever a la funte son carbone et
quelques autres substances étrangères, de manière à
obtenir du fer; comme on opère toi^ours sur la fonte
en fusion, le fer ne s'obtient qu'à l'état d'épongé dont
il faut rapprocher les parties pour les souder; c'est le
cinglage. Le for ne se livrant au commerce qu'à l'état de
barres régulières, il fauten outre un étirage. On le fait soit
au marteau, soit avec des cylindres; il prend alors le
nom do Imninagr, Pour la partie chimique, on a deux
méthodes différentes, la méthode allemande ou comtoise
et la méthode anglaise. L'affinage allemand ou au bas
foyer, très ancien, s'est modifié en passant d'un pays
dans un autre, de sorte qu'on peut compter quinze à vingt
procédés différents; il se fait au contact du combustible,
qui est le charbon de bois; l'affinage anglais, d'invention
récente, se fait au cent xt de la flamme, dans des fours
à réverbère qui preuncnt le nom de fours à puddier,
quelquefois puddiing^ti l'opération se nomme puddlag^.
Dans l'affinage allemand, l'étirage se fait au maneau ;
dans l'affinage anglais, avec des cyhndres ; depuis quelque
temp> on emploie un procédé mixte, qui emprunte à
chacun une partie de ses opérations ; l'étirage au cylin-
dre est beaucoup plus rapide ; l'affinage allemand, con-
sommant beaucoup plus de combustible et particulière-
ment du charbon de bois, doit nécessairement disparaître
dans nn temps plus ou moins rapproché . «
Fontes d'affinage, — Les fontes grises produites à une
plus haute température que les fontes blandies «voyez
Fbs) sont généralement plus impures; elles contiennent
plus de sihdum ; de plus, les fontes blanches passant j^ar
l'état pâteux, le carbone qu'elles contiennent est combiné
et, par suite, très-divisé; Toxydation est plus facile. On
peut donc dire qu'en général les fontes blanches sont plus
propres à l'affinage que les fontes grises. Mais si les mi-
nerais sont très-impurs, s'ils contiennent du phosphore, du
soufre, il esi possible que l'oxydation du carbone allant
trop vite, les autres substances n'aient plus le temps de
s'oxyder; il faut alors produire des foutes grises ou tout
au moins truitées. Enfin, on n'est pas toujours maître
do produire la fonte qu'on veut au haut fourneau ; on
doit alors blanchir les fontes grises au moment de la
coulée. On a remarqué que lorsque la fonte est refroidie
brusquement, le carbone combiné à la fonte n'a pas le
temps de se séparer, et la fonte reste blanche. On peut
opérer ce refroidissement en Jetant de l'eau à la surface,
et enlevant la fonte par plaques minces. Pour les hauts
fourneaux au coke, on préfère couler la fonte dans des
moules métalliques dont on refroidit quelquefois le des-
sous par un courant id'eau. En recouvrant les moules
d'un lait de chaux, on évite l'adhérence et on expulse un
peu de soufre; un peu avant que la fonte ne soit figée,
on Jette de Teau à la surface; le dégagement de gaz qui
se produit rend la fonte caverneuse, et il se dégage de
l'hydrogène sulfuré. On blancliit aussi la fonte par une
opération spéciale, le mazéage; on remployait surtout
pour l'aflinage anglais ; il est maintenant à peu près
abandonné partout.
Âffinuije allemand, — Une forge allemande comprend
des bas jfoyers, des marteaux et une machine soufflante;
autant que possible, il faut éviter l'emploi des soufflets
à cause de leur faible rendement. La force motrice, en
général, est fournie par un cours d'eau.
Foyer, -> Il est toujours adossé à un mur et se com-
pose d'un vide prismatique de 0*,()5 à 0*,8à de longueur,
de 0",.'iO à 0-,65 de largeur, et de 0",35 à 0*,40 de pro-
fondeur. Les cinq faces sont formées par l'assemblage de
cinq plaques do fonte. Ces cinq plaques ou taques^ sont:
la soie celle qui forme le fond du creuset, le contrevent
opposée à la tuyère, la plaque de Warm du côté du mur,
la haire^ ou ruatine^ taque ne derrière, et le c/«to ou latéro,
tu(|ue do devant, percée do deux trous pour l'écoulement
des scories. Lu plu<|ue de fond se pose toujours la der-
nière et doit cti eindépeudante, car elle se change au moins
tant let huit Joan. La teura 1117 OMntn UposEb'oode
,_ . -.__.,., ^luaidolsforrtouilufojer. Celai-
|io(MpoiirIed«g*cementdeigai.Ce
qu'on «ppella ordinairement la pralbodear d'un tel Ibyer
ci e>t lurmontdd'uM lioll« pour le ai
ttl la dlatance du fond aa point d'appui de I> tuyÈre;
elle Tkrie de0*,16 àC.IS; selon qu'au reut Taire agir
plua oa moins actiTsmenL l'air but la fonte. M selon Ja
qtiaiitédeiren qu'on reoi obtenir.. Quand on a de maa-
Taiiet ToDles, qu'on clierche seulement k obtenir ra-
pidement le fer sans tenir i la qualité, on diminue In
proiiDdouri auisi en Boui^ane, où lea TonleB sont
piMpboreuaea, elle n'est que de (P.ie i (P,I7, et l'in-
clinaJson de. la la; ère est de 3* S, tandis que pour les
foutes grises au bôiade bonne qntJiié, on donne (T.iS à
(r,!0, et une inclinaison de ii* i 7* ; pour lea tontea
traitées ai| coke, (T.lSà 0>,13,et 10* fc il*.
Pour les fontes grbea au coïe, on arrirei O'.SR, et
de* incUaalaousde tr, 10" et meute là'. La tuyËnarance
dans le foyer de O-.K i O-.IO.
Quant aux marteaux, on se sert surtout du marteau k
MiuËTemeotet du marteauà queue. Le marteau à sou-
te FON
lecAtd,iolt par son eitrëmilé, mais aloral'eiidiiM n'ai
plus aussi libre. L'arbresenleré fient a'appujvsoiaiis
Mconde pibce de boia, nommée rabat, qui, à cane 4a
ton élattieilé, le reoToie arec plna de brca. Le outliag
pèse environ !00 kilogrammes et a one lerée de «".TO t
D-,80(il frappeBOà 110 coups par minute. Pins la Wi
ou panne du marieao eat étroite, plut chaque cooppn-
duit d'eObt; mai* let oorrien draTCnt anal «nplo
eiercte; lea pannet étroite* en fer forgâ ool de (T)» i
Ô',!! deiattieur.
Le marteau kqueae k compose anaai d'un aItrew^
nant autoor d'an ate, portant la tète à dm de ms n-
trémitéa, et le moteur agit sur l'antre; la pume pral
n'avoir que 0;M k D',U8i Ils frappent Jnsqn'l Ut 1
600 coujM par minute. Eu géoér*), ila piaent owiDs de
300 kilogrammei. On peut mum ae Bemr dn mirtoo
O/iéralion de l'affnag». — Elle comprend la hnoa,
le loulfvtmmt qn on peat divber en deu, « l'R*-
lagt ou fbrmailoD de la loupe.
On commence par rejeter dans le foyer le dnrtN
incandescent qui reete ; on ranplit de ebarbon mii Jm-
qu'à 0",12 ou O'.ift an-deanai da la tuyère; to-deiM
on avance les gaeotes de fonte de manière à tooin-, n
les place, autant que possible, Tort pria de la nna ai il
se produit de l'adde carbonique, tout en éritaot d> pi-
Métrer. Pendant la fusion, on récbMfle dans le lli;êrlE9
lopins de l'opération précédente et ou lea étire. On duitt
dans le foyer des battitures et dea scories ricbeiH kt,
qui fondent r^ldemenl; lea goultelettea de Dmie tnn^
tant la looeoiydante.s'oiydencen partie^ l'actioaMpsnc
burtoul sur le fer et le carbone oui sont ki eona pmi)-
minanti; le silicium qui s'aiydeTorme avec mple de
fer des silicates très -basiques, dont l'action M oMniiat
avec celle des scories basiques i cea demièna réaglaeai
sur les maiièm fondues; le carbone de la (bou rtdmi
l'oiyde de fer et s'oiyde ; uDeparUederoiyKËoeiepMt
sur le silicium, le toufie, le phosphore; on fût lôalK
une partie dra scories lorméët; l'oiiTeitora éuat pmèf
k 0',10 environ au-dessus du fond, 11 reautoijDan lot
coucha aiHlasBus de la foule qui la préaerve d'une acte
tropotydaniei rouvrieravecaontingaidrecoautltawle
toucher l'état des maiièreti si la (bute est anaire nide,
l'épuraiinn n'est pas temUnée, on n'a pas mis hmi di
scories; mais il ne faut pu que l'opersâoB »ard)etn|i
vlte.car les corps étran^tert, comme (eionTre, le pbMpboR,
le si licium, n'auraient pas le tempade a'oiydaripiMirtstn
marclier, il faut arriTcrà l'état piteux apte un >alf^
du reste, très-variable avec le foyer et b fonte.
Il reste alors Irès-pea de anbatances étraogèni dm
la fonte. Quand elle est aaset consistaoïe, on procèdi u
souUvtmenl. Oa enlève la foole Bgée et ou la plate du>
le liant du foyer; on remet du curbou mis et «> M
une seconde fois en accélérant plus ou moiM,Mi«l(
degré d'avancement de l'épuration. Il h prodalt iioc
réaction analogue à la pi<écédente , et I* dtcariiun-
tion se complète; l'ouTrler remue le touipoDrininrt
l'homogénéité et aouder; puis il procède à Is fonsiuto
, de la loupt. En réunissant en une bouk uiiqir. I»
I partieoies ferreuses, ou élève la tempéiatufe pour biea
auxquels oa doono l>
lOnne de parallélippè-
des. Ou les repocie dus
le loyar et ou tai «dit
en battes. QuasdoDi
esaentieUeaieat d'un aibre en bois , consommé varie de 140 k 100 ki
la loupe est L'
paitëe et tramlbnufr
en barre d'ane Msle
Selon le* nsinei, l'opf
ration dureda 10' Blan
teatetworas; hebup
eu foute «BtdatI km
peu prts cDBBtaoi mdt
18 p. 100; I* (total
1 jp^ iMkUop.
suspendu ï une de ses extrémités k un aie autour duquel On utilise maintenant lei au^uiSrar *
U peat tourner, et portant à I autre le marteau propre- fonie ot k produire de la vaBeuT Dourl'asioa.
IMiitditqullrappe*urlencluuie.ileetsoulevésDilpar | On volt que, danj cette méthode, l'air et
FON 1(
tgiiseiit pouraiyder les m&Eièrea étnngbrM, l'air oiy-
duil surtout les corps dominant^ Ter et earbam, le«
KOri[«i{riiMiitpourox]'der Ira Bulrss corps; si l'oa eoi-
floîe DD foyer plus prolbnd, qu'en diminue l'MiiaD de
ïir,<)n'on sjoule beaucoup de sccries, on pourra oxy-
der les snbMtDces ëlrangËres, toat en laissant une no-
table proportion de carbone combiné arec le Ter; ce sera
de l'acier. Il faut toujours, quand on veut en oblenlr,
employer des fontes de choii, autant que possible raan-
fanfeiftifs, 4ui seules donnent detaciende bonnaqus'
lild ; enfln employer des laitiers très-époranta, moyenn»-
ment décarbnranta et trfes-fa^btea.
MÎIhade anglairt. — Elle comprend trois parties cor-
respondantes aux opérationt de la méthode allemande,
an maiéage on nnage {fusion allemande), puddlage (affi-
aage], enfin le râchnuffb^ ou carroyaes. Depuis quelqnet
iDDtés, on a inpprimé le maiéage. Lee appareils dont
«D se sert sont ; four à puddler, ftiur 1 réchiLuffer, mar-
teaux dÎTere, cylindres lamineurs et dialtles. Ia vapeur,
en général, fournit toute la force motrice; elle est pro-
duite par les sat sortant des foun.
Four à ptiâdler. — Atcc le maiâage, on emploie un
'snr i rërerbËre ordinaire, 1b mazéage en effet corret-
>ondantt la fiision aHeinaadc, avec cette seDlediCHrence
la'on opère snr des charges beauconp plus forte», pn-
nOe déjï la Ibnte i te silicium est oxydd ; on peut donc,
•u réverbère, empécfaer les scorie» de ronger trop furt»-
■aeui ke parois en ajoutant dea battitiires et scories
wnïeuiblei. C'est la pnddlage mc; par opposition Is
puddiage des fontes non maiéea se nomme puddiage
^01, et le four, faur bnuil/ant. La soie D a à peu près
I mitre» carrés de surface, et fst entourée de parois en
finteiéparéeideBbriqnesréfrnctairea,deni»nitrequ'elles
puisseat être refitiîdies par un courant d'air, quelquefois
oncourant d'eau. Elle ettd'<iilleursrorm«ed'uneplaquede
unia detàâmitresd'épafsseur, suriaquelleonaplacé
a k fl mètre* de scories battilum, et, dans quelques
Miiiea.du minerai de fer agglutiné, ta sole est alors dite
■«« en ribloni, La grille A varie avec le r«nibuslible,
"^ - - 1 mètre carré. A la suite de la
e wuvent mie plus petite poiw
diaufferla fonte de la charge suivante: puis lei nimm
aui chaudières ou ilacheminéeG. Ce four alroisportot
une B pour cliarger le combustible, uno E pour le IraraiP
une ponr la petite soie; la cheminée est munie de nZ
gistrea afiu de nîgler le tirage, & moins qu'une mgm*
cheminée ne serre pour plusieurs fours ce nuiesteicen-
tionnel. Ces fours sont garnis i l'eitdrieur de plBqnu
métalliques et solidement armées.
I^ four i réchauffer onlinaire est aaseï semblable 1
?" 'L"'j * Pnddler sans garniture de fonce; la soleest
formée de bnques recouvertes de sable réfraclaire; ella
a une pente d'environ 1 p. 100 pour l'écoulemen! des
scone»; un trou de coulée est à reitrémiié; la partie
impor'wue est la dislance du pont au-dessus de la sole ;
elle doit 61rc telle que les flammes ne viennent pas sur
le 1er et I oiyder. Les dimensions varient avec le ter 1
obtenir. I>our la tûle seule, on a des fours d'une forme
particulière.
Puddiage. — Dno charge terminée, l'ouvrier éceul«
les scories, charge la grille, pique le feu pouracliver.et
charge 180 i JOO kilogrammes de foule en saumont
chauffés dans la petite sole et ferme la porte Après 20
on 30 minutes, quelquefois avant, lont est fondu ■ l'on-
vHer ferma le clapet de la cheminée, brise avec son
ringard les fragments nou fondus, cliercbe i maintenir
Ja fonte piteuse de manière & faciliter
I oxydation; le clapet lui permet de ré-
gler le tirage. U fer est l'iJlémerit domi-
nant, i) K surtout absorbé l'oiygèna < l«
CarboiiidB b foute réduit Toiyde formé,
et donoedei'oiydede carbone rjji vient
brûler à la surface ; le brassage facilite
la réaction. L'ouvrier ^oute de temps
en temps des battitures qui fournissent
de Toiygène; 11 las incorpore dans la
masse; en même trrmps les corps Âran-
■s absorbent de l'oiygèiie, le silicium
es, le se
soulève I
ordinairemeo'
phore s'oxydent, les scories augmentent
et deviennent plus Quidcs ; l'ouvrier, s'il
le juge A propos, en fait écouler una
pariie; !a flu de l'opération esi indîqitéa
n di^gagemeut abondant de gai qui
.o I. ,.,^. C'est lesboniilon-
uemeni; u no se produit pajt dans la
puddiage sec Le changement est trèa-
rapide-, la foute fondue est un peu rou-
geltra, les particules ferreuses appa-
raissent avec un blanc éclatant; l'ou-
vrier n delà peine A remuer les maiièrea;
. il doit alors fermer la porte, charger la
■ grille, ouvrir le clapet pour chautfer
fortement, en mùme temps éviter l'oxy-
dation ; m minutes après environ, il
soude le 1er et forme les loupes en lei
presMUt pour exprimer les scories et te*
roulani sur la soie pour recueillir kx
patilculea ferreuses. Il faut alors opérer
rapidement pour éviter l'oxydation. On
en fait 4 on h. On donne un dernier coup
de feu, et on les porte au maf leaii [voyei
Harteavi de fohoe) en les traînant 1
l'aide de tenailles on sur de pciits cha-
riots. Les loupes manelées sont portées
sux cylindres puddleurs et transformée»
en barres. Un four occupe constammeul
2 ouvriers; on a un déchet moyen de
10 p. 100, et on consomme environ 100
p. lOO de liomllc, selon la qiiahté. En
H heures on produitîaooi aoiiotiilo.
tes de fer puddlé. Ces barres sont pesées el eîsail-
longuenr convenable ; on en forme des paquets
qu'on porte au four 1 récliaufler; quand la fer est au
Ûanc soudant, on les porte aux cylindres marrhands ; lu
carbone s'est oxydé, le silicium lestsntei un peu de fer;
il faut éviter d'avoir dans le fer de l'oxyde Ou aurait un
fer brûlé. Quand les paquels sont trop gros, dea ouvriers
doivent saisir les barres pour les repusser par-dessus les
crlindres, car la barre entre toi^oura du même cûlé; &
cbaque passage on la retourne de 90° pour détruire les
bavures qui se produisent. On a ainsi le fet corroyé. On
peut la cisailler de nouveau pour In réchauffer une se-
conde fois, soit seul, sait en la mélangeant dans Isa pa-
quets avec du fer puddlé; on obtient ainsi divenos qua-
lité de fer. On a reconnu que lo fer s'améliore jusqu'm
troisiima rétiiauffage.
se
Ci
Le iiehet du premier réclmiifTije est do 1 i lO P- IM i
.._ marchand.
cil foDr à puddler ne travaille guère que l&O iosn
a an, et peut puddler I&O à 800 loonei de fonte.
Oa distingue dans le canimerce les fen Toru, ttn Kn-
■es et fers loéiii qui tienneni des deai ; les fen nuii-
ralns sont dca fers «uirnrem casuut & chaud.
Leafeix forts plient à froid et ne ae nuopeni qD'iprti
'Oir t'Ié pliL-s pliis)eur« fais i la même place ; Us fri-
Esntent nne cassure nerreuw, te qui les a fait appela
ftrs à nerfi. Les fers tendres cassent par des ctocs
eiercés Ji froid ï leur casiure est preiiuCi on les s
Dommés fers à graint. On produit maintenant ces Ici
d'une manière courante ; ils sont dits ffn à gnu'iu n
DCt^i-eux. fil dans le puddlai^e on emploie une plut grande
Unanlilé de scories, de nuuuÈre à augmeater rstlion mj-
dante, qu'an traTtUlle à une plus Laaie températarf, tu
aura de ce* fers. EnBn, «ioDteiertdeafaura bouillul),
i sole plus petite afln d'aroir une plut liaut« lempin-
ture, qu'on opère aans un bain de scories axec dealbolts
convenables, on aura de l'acier. C'est anrtonl pont ts
puddlage que le bouillonnenient est couaidëraUci la
Dittsse se boursouflo beaucoup, et le ToUroe peut deieoir
qu^Llre ou cinq fois plus fart; on doit i ce momealéiila
toute action oiyditntei Ion dp la fonnatiuD de* Iwpei,
opérer le plus rapidemont possible et cingler itamédii'
tement la loupe dès qu'elle est formée.
Cyhndm lantmeuri.— L'ensemble de* cflindKtqii
finissent une barre forment un traio. Un train fclIMi
cainprendordinBiremenl2 paires de cylindres, qndijDHiù
4 etSpoor les petits cylindres. On distingue lescrlindtti
dt'grossisseun et Anisseurs. Les cylindres dégroûisKon
ébauchent la barre. Les entailles ou csnnelum d»M les-
quelles In barre prisse sont entaillées dans les deoi^eilo
sont ogivales et Is tonaion ïîi en décroissant; pont les
cylindres finisseurs, les cannelures sont eniaiU&iiliai
celui du dessous, et «oui eut la cylindre snpérifur enirs
liigèrement dans l'antre. Elles sont en général itcan^
laires. On distingue le train puddleur qui lamlDelefrr
puddlé,etle« trains mtrcbuidsquifaat leferownLiiidi
on les dirlse eo gros tr^, trmln moyen et peiii uù,
ou gros mil], mill moyen «t petit mill. Ln peliismlb
ont souvent trais nlindrei superposée; les csiaeliini
MQtentAilldes dans le cylindreilii milieu; imleiirdoiM
la section que doit avoir le fer auuchaiid à fabriqua'
Elle vatoujonn en décroissant de U pramièra i la dr^
ulËre. Une barre ne paase Jamais dans tonles le* canne-
lures Lasérie dont onsesert dépeuddesdinwDHSMda
ter k obtenir; les cylindres WDt réunis pardespicca
nommées trè/la pour la cammaaicMloii du uMocemeci.
Les trains puddleun font tO tonrm p*rmianU;leen'
train marcliand. JO i 60 ; le petit mOI, deISO à «W. Quisi
•uxcisailles(/f7. lIBI],ellessontde*pliuiiin|dM : aaie-
»ier mobile autour d'un axe reçoit le mooT»nei"t* '*■
et-vient ï une de ses eitrémilée, et i l'anlie porte u
tranchant en acier, qui Tient paner anprt* d^ ■'"^
tranchant en Kier, que porte une pièce llM- Ce tran-
chant n'est autre chose qu'une petite barre à art(e<i"-
Procidé Bmttmer. — Dons ivoni dit quelqnei bwu.
i l'article Acies, de ce procédé qui, il y a qndqMs u-
néea, mil en grand émoi le monde IndustntJ- La pM|-
bUité de produire & volonté et d'une façon TraiiaenilRS-
rapide de l'acier ou du fer donne i cette méUwdi ud
intérêt particulier. Tous les progris qu'elle eeoipwU
d'ailleurs ne sont pas encore accomplis; rbOUHfénM
de* macères obtenues laisse sOuTenl à déaiier, M »*
l'état actuel de cette fabrication, elle rdassil peni^
mieux pour l'acier que pour le fer. Quoi qu'il en '"'
ftu teeond, 4 1 S p. 100. Quant fc la consommation de
houille, die est très-variable ; on doit compter au moins
iOO Ulogntouae* pour le p'^'^ier récbauôige. En tout,
, cédé du mMéage, anjourd'hal tsM 11^
I néralement abandonné, camiae il e« i»
pliu haut, et qui «vali pour effet la «o-
venion de la tonte grise en fcnie («•»
ou Ant mêlai, pins pivpre t l'aflaV-
in M un plan dn K
elitl»
on /Inerte. La sole A est pi^iaiéa sW
dn sabla et des scorks nposaol iv »
briques réfractwrei; le* patoto seal *t
niées, sur trois cfttés au nMins, par des doubles pW*«
en mctal, entre lesquelles se trouve de l'eao serw» "_
rtfrlgértu». Le rent fourni par la madùM st"
FON
FON
bnci pariii tufËres/, /. Ces tuytreiwDt (double paroi, [ réiulle delà combustion de ce dernier éK-mcatesfeiees-
■icement élevée, car elle se concentre djns
l'oiyde de Cer obienii, au lieu de ae diisiper
en partie pur des produits gaieui, tins! que
cela arrive pour le carbone. C'est Û Vorigi-
Dalité léritnble du procédé Batasemeripitici dd
reveadiiiiié d'ailleurs par Mortier, Nœsmils,
Avril et autres induiiriels. A cette tempéra-
tui-a eicejsivement âlevee, une réactioa ra-
pide s'éioblit entre les produit* oiydés M la
ronie non encore altérée ; cette dernière t'at-
Bne rapidement et on obtient du Ter qui mttne
est parTiiipinent liquide et peut être coulé et
moulé k la manière de In fonte.
Nous empruntons au Di'cfionnai'rerfecAimie
indastriclle de MM, Barreswill el Girard la
descrjpttnn et la Agure do l'appareil dans le-
quel s eiécute le plus ordinairement le procéda
BceMemor. • Il se compose d'un petit cubilot rf
cylitidrique consirnii en matériaux 1rs plus
réfractaireu possible, de I mètre de Ijatiteur
sur 0',&& de diamètre intérieur; le ddnie e
peut être soulevé pour l'iniroducliau de la
route If'inlde, et il porte une ouvePtnro par
laifiielle s'écliappent l<?i étincelles. Le Tondent
uni et Incliné en avant vers l'ouverture ft, par
laquelle on fait écouler après l'opération le
Ter liquide et les scories. Autour du cubilot se
trouve un gros tuyau o, d'où partent des
lujaui en Ter pUis petits c, par lesquels l'air
' pénètre dans I intérieur du cubilot à une pe-
tite distance du Tond et dans une direciion
un peu eicentri(|ue pour donner li la fonte
liquide uu mouvement de rDt;iiton trè«-rapide.
On commence par remplir le cubilot de
charbons allumés, dont on entretient la com-
bustion très-acti>e Jusqu'i ce que les parois
>ul llDIérlenr aient acquis une température très-éle-
I on ne:toie bien eiactenient la sole, on ferme l'oa-
ure i el on verse 300 t 400 kilogramme* de fonte
comme celle» des hauw founieaui [fig. 1183), el peuvent
être constamment rafraîchies par un courant d'eau. La
Sgure montre la manière dont l'eau coule des vases !> dans
le tube <, pour circuler dans le canal concentrique et de li
l'écouler par «dans le t.-isc v. Sons l'action ou courant
d'air, 1^ fonte entre en fusion, le (ilicium s'oijrde presque
coniplélement pour donner naissance k de l'acide siliciqne
qui te combino avec l'oiyde de fer fortné, pour faire du
■Jlicale de fer qui surnage la fonte en fiiaion. Ce silicate,
ordinairement très-rlclie en fer, est attaqué par la fonte
elle-mËmc. dont le carbone réduit l'oiyde doferen passant
h t'état d'oif de de carbone. Il y a donc ainsi élimination
du silicium et d'une partie du carbone. Le creuset se
remplit de fonte épurée et de scories qui eiirna^eni. Lors-
que l'ouvrier sitpposc la réaction lermiuée, il oiivre le
trou de coulée du creuset, et te mijtal coule dans une ri-
gole plate, où il *e moule sous forme de plaques. On Jette
iiie l'eau à la surface, on enlève les scories qui ont fmirni
tine coucLc vitreuse sur le fonte refroidie et l'on briae
celle-ci ec fragmeuM qui doivent âlro soumis au pud-
G'eat ce puddlige quele procédé Bœsaemer évite, eo
donnant i l'ensemble des opérations qui viennent d'être
décrite* un de^ de développement et d'efficacité dont
la Snerie n'était pas susceptible. Cette efficacité tient
tuTtout à b bauta température A laquelle on porte la
foate, température qui permet, qutuid on insuffle de l'air
daoi son intérieur, de déterminer une combustion im-
médiate des éléments combustibles de la fonte (carbone, _.__ _ ._ ^..._
alficiumj ei puticulièrcment du fer. La température qui | ptebar que la* ouvertorM e m aolent boucM«* La
FOR
1040
FOïl
prettion de Tair insufflé doit être telle, qu'elle paisse
Taincre facilement la pression de la colonne de fonte
liquidei,l/3, 3/) d'atmosphère) • Au bout de deux mi-
nutes diyé la réaction défient apparente, la fonte se
boursoufle considérablement, des gerbes d'étincelles
s'échappent violemment de l'ouverture supérieure et
brûlent avec une flamme jaunâtre brillante. Peu à
G m (au bout de dix minutes) elles prennent une teinte
eu&ire et le boursouflement diminue. Lorsque les
étincelles et la flamme reprennent la teinte Jaun&tre,
Topération est terminée. On débouche b et on laisse
écouler le fer fondu qui est d'un rouge blanc des plus
éclatants et parfaitement fluide. » L^nconvénient ca-
Kital du procédé Bcessemer est de n'éliminer que très-
nparfaitement le soufre et le phosphore, et de donner
ainsi des fers souillés de ces deux éléments si fâcheux
pour sa qualité. En outre, la séparation du fer et des
scories se faisant mal, on a souvent des produits man-
quant d*homogénéité. Mais si l'on a à traiter des
fontes aciéreuses renfermant très-peu de soufre et de
phosphore, le procédé devient excellent, et il peut
être surtout appliqué à la production de l'acier d'une
façon tout â fait avantageuse. Nous n'entrerons pas dans
le détail de la description des appareils fort analogues
à celui qui vient d'être décrit; il suffit de dire que
l'injection de Tair doit être arrêtée lorsque le silicium
de la fonte est éliminé et une le carbone est amené â la
proportion qui correspond à la nature chimique de
l'ader. M - t.
FONTICCLB (Médecine), du latin fonticulwt^ petite
fontaine. — Ce mot peu usité est â peu près synonyme
du petit ulcère artifiael, nommé cautère.
FONTINALE (Botanique), Foniinaiis, Lin.; du génitif
latin fonds, fontaine, â cause de Tbabitat de la plante.
— Genre de plantes Cryptogames acrogènes^ de la fa-
mille des Mousses, tribu des Bryacées^ et rangées par
M. Montagne dans son ordre des Pieurocarpéef^ tnbu
des Fontinalées, Caractères : urne latérale, presque ses-
sile, oblongue, â peu près cachée dans le périchélion ou
petite rosette de feuilles; péristome double, l'extérieur à
16 dents élargies, l'intérieur â 16 cils en réseau ; coiffe
campaniforme. Les fontinales habitent les eaux cou-
rantes, et leurs tiges prennent alors un allongement assez
considérable. L'espèce la plus commune est la F. incom-
bustible (F. antipyretica^ Lin.). Ses feuilles sont lan-
céolées, amplexicaules, aigués, disposées sur 3 rangs.
Cette plante, qui atteint souvent 0",ôO, est abondante
dans les eaux courantes des environs de Paris. On trouve
rarement ses fructifications. Son nom spécifique lui vient
de ce que l'on avait cru que le feu ne pouvait la dé-
truire. Elle brûle lentement, il est vrai, â cause de Thu-
midité qu'elle retient ; aussi, en Laponie, an rapport de
Linnée, Temployait-on pour préserver les cheminées
du feu. G — s.
FONTIS (Géologie). ~ On appelle ainsi certains ébou-
lements qui ee font dans les carrières. Voici comment
AL Brongniart explique la formation des fontis. « Les
carrières souterraines offrent toujours des cavités consi-
dérables. Le toit de ces cavités étant souvent très-solide
n'est ordinairement soutenu que par un petit nombre
de piliers. Mais, au bout de quelques années, des parties
de ce toit se détachent par l'influence de l'infiltration des
eaux pluviales. 11 se forme dans le milieu du toit de ces
vastes cavités des espèces de cônes, que les carriers nom-
ment cloches ;\eQT sommet se rapproche d'autant plus
vite de la surface de la terre, qu'il atteint plus promp-
tement des matières friables. Oèè matières finissent par
s'écrouler dans l'intérieur de la carrière ; la surface ex-
térieure de la terre s'enfonce et présente une sorte d'en-
tonnoir profond, que l'on nomme fontis, »
Autrefois ces fontis étaient fréquents dans les nom-
oreuses carrières anciennement exploitées, «ui existent
sous la partie méridionale de Paris ; aufounl'bui ils sont
extrêmement rares depuis que l'administration a pris
des mesures sévèrement exécutées pour obvier à ces ac-
cidents. (}es mesures consistent dans la construction de
murs qui prolongent jusque sur le sol de la carrière les
fondements de tous les édifices ; de plus, on a soutenu
par des piliers tontes les étendues de toit trop considé-
rables.
FORAMINÉS (Zoologie}. — Dans la classification xoo-
logique de Lamarck [Htstoin des animaux sans verte'
bres^ Lamarck, 1816), les polypes â polypier forment le
troisième ordre divisé en sept sections, dont la quatrième
porte le nom de Polypiers foraminés. De nouvelles études
ont Uix répartir les espècea qui la composaient dans des
groupes très-diffôrents, et Ton a mène reconna qw ^»
sieurs appartenaient au règne végétal; tel est le geore
des Nullipores de Lamarck, que les travaui réceoti dé
M. le professeur Décaisse ont foit classer parmi loi/.
gués calcifères.
FORAMINIFÈRES (Zoologie), du latin /bromm, tros,
et ferOf je porte, â cause des pores nombreux de li co-
quille donnant passage aux filaments qui serveot 4 li
reptation. — Ce nom a été donné, en 1826, par M. Aie.
d'Orbigny, à de petits aninuux protégés par qm co-
quille et infiniment multipliés sur les plages mâritimei;
leur rôle dans la création dépasse tout ce qa'oA petit
imaginer. « Qui ne s'effMerait, dit Aie d'Orbigny, m
sangeant que le sable de tout le littoral des mers eu tel-
lement rempli de ces coquilles microscopiques, n élé-
gantes de forme, que l'on peut dire qu'il en esi loofeotà
moitié composé? Plancusen a compté 6 OOOdios ose ooce
(30^,69) de sable de l'Adriatique, et nous en avons trooré
jusqu'à 4K0000 par 3 grammes de sable clioisi vu Aih
tilles L'étude que nous avons faite du sable de uwtei
les parties du monde nous a démontré que leun resta
forment, en grande partie, les bancs qui gênent la nari-
gation, viennent obstruer les golfes et les détroits, com-
bler les ports (nous en avons la preuve dam celoi
d'Alexandrie), et forment, avec loi coraux, ces Iles qoi
surgissent tous les leurs au sein des régions chaudes da
grand Océan. Si 1 on juge du rôle actuiel des foraioioi*
fères par ce qu'on voit dans les couches de l'écoree de la
terre, on se convaincra de ce que nous venons d'afaocer
potu* les espèces vivantes. Il nous sera facile de démon-
trer par des faits qu'ils entrent pour beaucoup dam la
composition de couches entières. A l'époque des terraiDs
carbonifères, une seule espèce du genre FusuHm àfomé,
en Russie, des bancs énormes de calcaire. Las terraim
crétacés en montrent une inomenae quantité dans la craie
blanche, depuis la Champagne jusqu'en Angleterre. Lei
terrains tertiaires plus que tous les autres viendront doqi
en donner la preuve évidente, témoin les Nummnlita^
dont est bâtie la plus grande des pyramides d^Égjrpte
{Descript. de P Egypte; Hist. nat.^ t II ), le oorabw
prodigieux des foraminifères des bassins tertiaires de la
Gironde, de l'Autriche, de fltalie et surtout les calcaires
grossiers du vaste bassm parisien. Ces couches, dans cer-
taines parties, en sont tellement pétries, qu'on pouce
cube (0"«,000,019,886) de la pierre des carrières de Geo-
tilly nous en a offert plus de 58 000, et cela dans dei
couches d'une grande puissance, résultat qui fait soppo»
ser par mètre cube à peu près 3 milliards et nooi dis-
pense de pousser plus loin les calculs. On peut donc eo
conclure sans exagération que la capitale de la Frtnoi
est presque bâtie avec des foraminifères, ainsi que les
villes et villages de quelques-uns des départemenU qol
Tavoisinent. Ainsi ces coquilles, â peine saisissables à la
vue simple, changent aujourd'hui la profondeur des eaui
de la mer et ont, aux diverses époques géologiques, coo-
blé des bassins d'une étendue considérable «(OiW. wiv,
d'hist, nat., t. V, p. 66?).
C'est vers le milieu du xviii« siècle que sont mot la
première fois signalés, parmi les curiosités menreukoscs
révélées par le microscope, ces petits êtres si étoooam-
ment répandus autour de nous. La forme de leurs co«
quilles engagea Linné â les rapprocher des Ammmitet
et des Nautiles, et ils furent, jusau*en iSîS.rangés jw
tous les naturalistes panni les Moiltuaues céphalopoaeu
Des observations de F. Dujardin, d'Alc d'Orbigny rt de
qiielques autres firent enfin connaître l'extrême simpB-
cité d'organisation de ces petits êtres; ils furent dès Ion
classés parmi les Zoophytes ou animaux Rayonnés.hcm
des Animalcules infUsotres, Les uns considèrent malste»
nant les foraminifères comme formant une classe ptfth
culière; c'est l'opinion d'Alc. d'Orbigny j les autre* «
fbnt un ordre de la classe des hifusoires, Quoiqn'iljJ
soit, les foraminifères sont généralementdes animain mi-
crosropiques dont le corps est tantôt une masse chanoe
globuleuse, tantôt composé de lobw ou segraeofs jaiM|-
posés et dont chacun ressemble au globule uoi^^f^ï
constitue tout le co«*ps diex les premiers. Ce corps, qsw
que soit sa forme, est d'une seule et même substsDCJi
sans qu'on y ait pu distinguer Jusqu'ici d'organe ww*
rieur; il porte des filaments contractilestrès-exteosWeii
très variés de forme suivant les espèces et placés dm»
manière non moins variée. C'est au moyen de ces w»-
menu que ces petits ôtn», s'attachant aux corps m«i
attirent leur propre corps et parviennent à P^**']^*?
Enfin, tout cet animal, si singulièrement simple|»«"^
couvert d'une coquille qui reproduit sa Ibiroe sinupsw
FOB i(
oompow d'un tlmi eiilmirc t.intAt coiu-
pncti<, UnliU poreux, tintât d'u|iect vilni. La espèces
cannuei de ce groupe, Iftnt vivantos qno rouilM, déjiu-
lent Je nombre de I 600 ; Aie d'Orbigny les s clugées,
d'aprtn l.i composittoa de leur corpi ou le ni;<dc de grou
pcnienl di^ segmenli qu'il peut offrir, en wpt ordres :
1" ordre, llonoitigues : iDimnl
Toriné d'un BCut so|inicnt, coquilti'
d'une «enjp loge. Kos men wtucllcs
renfermem de riombreiisra espÈces
dis gffnrw Gimnie, Orbulinr, Ooli-
nf. D BBlrea csp('cc»fonii«nl d'suln»
p;nre« ae trouvcoi h l'éial TihbIIc
dont les ternina (ertiiim et jura>-
»( nss — OibuiiH ** "^i^"- Cycloitègut» : animal
iiKirHiii. composé de KgmenU nombrciii
groupés sur det lignes circuliùres.
coquille dtecoidaio. Le genre Orbitolite reprétente seul
celle diTision parmi le» espèces manies j le»Bnlre«»ont
des genres peraui que l'on n retrouvés dans les terrains
crétacés et lertiaires [TOjei la flgnrc 1I8C, l'OrWfoWe
plM& sur une seole ligne, coqnille forim'e de loges an-
porposécs bout k bout. Les BCnrrs de col ordre sont tons
rfpriiwntÉs dans les mers aeliielle» et le plus souTent par
di; nombreuses eapl-ces; cependant S réiat fossile on
commence i rencontrer des cspùccs de ce poupe dans
le terrain de lias, et elles se continuent k tmven les
On peut citer les genres Hohuliw [fig. 1188], FunitiM
(Aî- IIBD), A'i"nmH/i(f (/i,7. riBOl.— î' Les TurfijnoiVAj,
dont les direrses espèces, se rapportant k quinze ouseiie
fceurea, appartiennent aussi A tomes les époques, depuis
et y compris Ins terrains carbonifl'res (/!?. 1191, CÂry-
taltdiiK grndtiée).
i' ordre. Enlrmioiligues: Aaimtt compo'ui de segmeau
altarnDB formant nno spirale; coquille eirouiéc. On on
ronnalt quelques genres h e<!pJ:ceB vivimias et fossiles
■les étapes crétacés et tertiaires.
G* ordre. Enalloslèguei : Animal composa de segiueois
-aij«ii*..r»juit.
lions de l'époque [
calairt nnnu/uire),
4< ordrt. HélifotUgun ; animal composé de segments
eorotdésen spirale, lo;,'e9 de la coquille formant unesorie
I assemblés par alternance, sans former de spiralej co-
n|. its>. — Btboliu tpintnu. i quiiio i loges alternes, rangées snr doiu ou irois axes
distincts, sans disposition en spirale. Ici encore, les geti-
dltélicc autour d'uD aie. Cet ordre e^t le pliia riche en ros asseï nombreux sont distribués dans deui familles ;
(iptces, Aie. d'Orbigny le partage eodeui familles: l*les | i*]«sPolymoriiliinidiei, qai vivent ponr la plupart daos
FOR
1043
FOR
DOS mert actuelles; 2» les Textuiaridées^ qui peuplent
aussi principalement nos mers (voyez la figure 1192,
lextulaire deMeyer), Les plus anciennes espèces fossiles
de cet ordre sont de Tépoque crétacée.
7* ordre. Agathistègues : Animal formé de segments
pelotonnés autour d*un axe et déterminant un arrange-
ment analogue dans les loges de la coquille dont le test
est lisse et compacte. Les genres de ce dernier ordre
forment aussi deux familles : !<> les Miliolidées, qui sont
de Tépoquc actuelle ou des terrains tertiaires parisiens;
3* les Mvltif oeuf idées répandues surtout dans nos mers
actuelles, et dont les espèces fossiles appartiennent aux
époques crétacées et tertiaires.
Ouvrages à consulter : Aie. d*Orbigny, Foraminif. de
la craie blanche, Mém, de la soc, de géol., t. IV; —
Foranu des Antilles '^ — Foram. de Vienne-, — Cours
élém. de paléonlologxe.
FORBICINE (Zoologie). — Voyez L6pisme.
FORCE (Mécanique). — D*une manière générale, on
appelle force toute cause qui tend à modifier Tétat d*un
corps sous quelque aspect qu'on Tenvisage. A ce point de
Tue, les forces de la nature se divisent en autant de classes
qu'il existe de classes de phénomènes distincts. L^deux
grandes divisions des sciences physiques (physique,
histoire naturelle) correspondraient ainsi à deux grands
groupes do forces : les forces vitales qui embrasseraient
tous les actes de la vie organique des animaux et des plan-
tes; les /brce^p%5f^^ comprendraient tout ce qui est en
dehors de cette première classe, c'est-à-dire les phénomè-
nes de la nature bj^ute ou morte. Un grand nombre d*entre
elles ont reçu des dénominations spéciales qui les font
sortir du cadre de cet article, et nous réservons plus spé-
cialement le nom de force, au point de vue purement mé-
canique, à toute cause qui tend à modifier Tétat de repos
ou deonouvement d'un corps. Dans cette acception res-
treinte, les forces sont encore très nombreuses €i se divi-
sent en forces d'attraction ou do pesanteur, forces molé-
culaires, forces électriques et magnétiques, forces calo-
rifiques (dues à la chaleur), forces musculaires, etc.
{voyez Attraction cNn erselle. Gravitation, Affinité,
Cohésion, Chaleir, ^.lectricitI, Magnétisue).
Les forces ne produisent pas toujours le mouvement ;
des résistances peuvent neutraliser leur action. Dans ce
cas, elles douaent lieu à une pression ou à une tension.
Une pierre preste le sol qui la supporte on tend le fil
auquel elle est suspendue. Toute pression ou tension
donne lieu à une réaction égale et contraire dans le corps
pressé ou tendu. Le sol pousse la pierre, et le fll la tire
de bas en haut exactement comme ils en sont poussés
ou tirés de haut en bas. Quelle que soit une force qui
produit une pression ou une tension, il existe toujours
on poids capable de donner lieu à un même effet; on peut
doue comparer mécaniquement les forces à des poids qui
leur servent de mesure. C'est aiusi qu'un cheval de rou-
lier, qui travaille six Jours par semaine et fait environ
28 kilomètres par Jour, exerce une force de traction
moyenne de 50 kilogrammes et que l'eflort maximum
qu'il puisse produire en tirant s élève, en général, à
400 kilogrammes. L'évaluation des forces en kilogrammes
s'effectue ordinairement au moyen des dynamomètres
(voyez ce mot) , elle peut se faire également, suivant les
cas, au mo^en de la balance ou de toute autre manière.
La direction que prendrait un point matériel, si, partant
du repos, il cédait à l'action d'une force sans qu'aucune
résistance ou autre force vienne en gêner l'action, est ce
que Ton appelle direction de cette force. Un corps que l'on
tient à la main et qu'on abandonne à lui-même sans lui
donner d'impulsion, au milieu d'un air calme, tombe en
parcourant une ligne droite verticale ; la verticale sera
donc la direction de la pesanteur. Les corps sonttrèi-loin
de suivre toujours la direction des forces qui agissent
sur eux, parce que le plus souvent chaque corps est sou-
mis à Taciion de plusieurs forces simultanées qui s'in-
fluencent mutuellement. Lorsque les forces réagissent
ainsi les unes sur les autres, de telle façon que le corps
se trouve, quant à son mouvement, dans le même état
que s'il n'était soumis à aucune force, on dit que ces
forces se font ^ytiiViôre (voyez ce mot). Tel est, par exem-
ple, le cas d'un corps qui appuie sur le sol : son poids
est équilibré par la résistance de son support.
En dehors des conditions d'équilibre, lorsque plusieurs
forces agissent sur un même corps, comme, parexemple,
lorsque plusieurs chevaux tirent sur une môme voiture,
on peut ordinairement imaginer une force qui, à elle
seule, produirait le môme effet que toutes les autres réu-
nies; celte force est appelée résultante, les forces elles-
mêmes sont appelées composaniei. Inveraemeiit,
une force unique agit sur un corps on peut imaginer sa*
tant de forces qu'on voudra, qui, réunies, produinieni h
même effet que la force primitive. Les règles à suivre dsas
ces substitutions sont les suivantes :
10 Deux forces agissant simultanément sur un urine
point 0 ifig. ]i93) ont une résultante représentée a
grandeur et en direction par la diagonale OC du pa-
rallélogramme^ dont les côtés OA, OB. représcstrat et
grandeur et en direction les deux forces . Dans le ca
f|articulier où ces deux forces agiraient suivant une mêae
igné, dans une môme direction ou dans deux dircctio&i
opposées, leur résultante aurait la même direction elk>
mêine et serait égale à leur somme ou à leur diSéKoct,
2* Si le nombre des forces concourantes était supéneor
à deux, on choisirait deux quelconques de ces forces F
et F' ifig. 1 194), on en construirait larésultiuite OR coouBe
Panilélognmaie dei fercM.
Fif. lits. Piff. IIH»
précédemment^ puis, substituant cette résultante OR à
deux composantes, on diminuerait ainsi d'un le nombre des
forces données. En renouvelant cette opération partidJe
Jusqu'à ce qu'on ait épuisé toutes les forces, on arriverait
finalement à la résultante cherchée. Dans le cas particu-
lier où toutes ces forces agiraient suivant une même li-
gne^ leur résultante serait égale à la somme de toutes les
forces agissant dans un sens diminué de la sonune ds
celles qui agiraient dans un sens opposé.
3* Lorsque deu]^ forces P et Q ifig, 1 195; de directions
parallèles et de même sens agissent en deux points diflé-
rents  et B d'un même
corps, elles ont encore
une résultante. Cette
résultante est elle-
même de direction pa-
rallèle aux premières
et de même sens ; elle
est, de plus, égale à
leur somme et passe
entre elles, en un
point 0 tel que le pro-
Ar-
iff
\
Fig.llM. CompAsiliondcsrorMSpanilitM.
doit de chacune des forces multipliées par sa distance à
la résultante soit égal au produit de l'autre multipliée
par sa distance à la même résultante»
4* Lorsque deux forces semblables aux précédentes
ont^ an contraire, des directions opposées, leur r^ultaats
est égale à leur différence; elle est située en dehors des
deux forces du côté de la plus s[rande, dont elle cooscrre
la direction, et dans une position telle que les produits
des deux forces par leur distance à leur résultante soieat
égaux entre eux. Si les deux forces étaient égales, il o'y
aurait pas de résultante possible; on aurait un couple
dout l'effet est de produire un mouvement de rotation
sans translation du corps dans l'espace (voyez RoTAnox).
b^ Lorsque le nombre des forces parallèlos dépi^
deux, on procède successivement à leur compo&itioa
comme pour les forces concourantes.
6^ Dans le cas où un nombre quelconque de forets
agissent dans des directions quelconques, en di?er3 pointi
d'un même corps, le problème est plus complexe ; mais
comme, dans la pratique, ce corps est toujours assujetti
à tourner autour d'un ou de plusieurs de ses points, Û en
résulte des simplifications qui nous font renvoyer, poor
l'examen de ce cas, aux machines simples dans lesqueUci
il peut se présenter (voyez LsviBa, TaioiL, etc.).
Toutes les fols que la résultante de plusieurs forces
est nulle, ces forces sont en équilibre, à moins qu'on n'ait
un couple, auquel cas l'équilibre ne peut être produit
que par un couple équivalent et de sens contraire. Quand
cotte résultante n'est pas pas nulle, une force éfl^e et
FOR
1043
FOR
directement contraire à U réeoltante ijoutée anx compo-
Bantes produit Téquilibre, parce qu'elle détruit l'effet de
leur résultante. Quand une force n'est pas équilibrée sur
an corps, elle le met en mouvement et s'appelle alors
force motrice^ nom que l'on donne aussi à la force qui
entretient dans une machine le mouvement que les résis-
tances arrêteraient plus ou moins rapidement. La force
est encore dite accélératrice quand elle accélère le mou-
vement, et retardatrice quand elle pi'oduit l'effet opposé.
La pesanteur est accélératrice pour les corps qui tombent,
retardatrice pour ceux qui montent.
II existe entre les forces, les corps sur lesquels elles
agissent et les mouvements qu'elles produisent en eux des
relations importantes à connaître. Elles sont tirées d'une
manière plus ou moins directe de l'expérience, mais tou-
jours en accord parfait aTcc tous les faits observés.
1* Sous le rapport du mouvement, taction (Tune force
nr un corps est indépendante de tétat de repos ou de
mouvement dans lequel peut se trouver ce corps. Un
exemple va faire comprendre cette loi fondamentale de
la mécanique. Nous Jouons au billard dans un café, le
mouvement de chaque bille est réglé par l'impulsion que
nous loi donnons. Le billard est transporté dans le salon
d'an bateau qui glisse le long d'un fleuve ; billes, billard
et joueurs, tout participe à la marche du bateau, et ce-
pendant rien ne sera changé dans nos mouvements et
dans notre jeu ; le même coup de queue produira exacte-
ment les mêmes effets, pourvu que le bateau marche sans
oscillations ni secousses.
2o Quand plusieurs forces agissent simultanément sur
un même corps^ l'action de chacune déciles est entière-
ment indépendante de toutes les autres. Cette seconde
loi a besoin d'être entendue d'une certaiue façon. Ima-
ginons que nous lancions un corps horizontalement avec
une vitesse de 400 métros par seconde, ce qui est la
vitesse moyenne des balles de munition. Si la pesanteur
n'existait pas et si nous pouvions fuire abstraction de la
résistance de l'air, la balle se mouvrait d'un mouvement
rectiligne et uniforme, et au bout d'une seconde attein-
drait sur la ligne horizontale un point situé à 400 mètres.
D'autre part, si la balle était abandonnée librement à
elle-même sans vitesse initiale, elle tomberait verticale-
fient d'une hauteur de 4*,9 pendant la première seconde.
En réalité, noti'e balle pesante lancée horizontalement
avec la vitesse indiquée plus haut, n'en atteindra pas
moins en une seconde à une distance horizontale de
400 mètres; mais, au Ueu d'être restée sur la ligne hori-
zontale elle-même, elle se trouvera descendue au-dessous
de cette ligne d'une hauteur verticale de «*,9. Le mo-
bile a parconru un chemin réglé par la double in-
fluence des deux causes simultanées, mais dans l'effet
complexe nous retrouvons chacun des déplacements qui
eussent été produits par chacune de ces causes agissant
séparément.
3* Lorsque plusieurs forces continues et constantes
Qoissent sur un même corps pendant le même temps ,
elks lui impriment des vitesses qui sont entre elles dans
le même rapport que les forces. Supposons, en effet, que
l'une des forces soit trois fois plus grande que l'autre,
nous pourrons la considérer comme étant formée par la
réunion de trois forces égales entre elles et à la dernière.
En vertu de l'indépendance des forces, l'efiet de trois
forces égales'sera triple de l'effet d'une seule d'entre elles.
4* St deux forces continues et consta/des^ agissant
pendant le même temps sur deux corps, leur impriment
la mente vitesse ^les forces seront entre elles dans le même
rapport que les masses des corps. Supposons, en effet,
l'une des masses double de l'autre, partageons-la en deux
parts égales, partageons de même la force correspon-
dante et supposons que chaque moitié de force agisse sur
une moitié de masse, rien ne sera changé. Nous aurons
alors trois forces agissant sur trois masses égales et leur
imprimant une même vitesse ; ces trois forces sont donc
de même intensité et la moitié de la plus grande est
égale à la plus petite.
60 De ces deux dernières propositions, on tire cette
cinquième : St deux forces F, P continues constantes,
agissant sur deux masses Af , M', leur impriment, au bout
de t unité de temps des vitesses V, V. les forces seront
entre eiles dont le même rapport que les produits M V,
M'V'des masses par les vitesses, ou ce que l'on appelle
F MY
QOAKTITÉ DE MODVEMEIIT. p7 = ip^. ^DèS lorS, si UOUS
prenons pour nnité de masse la masse des corps qui«
soumis à Tunité de force ou le kilogramme, en reçoit au
bout d'une seconde une vitesse de l mètre, masse dont
) le poids est égal à 9^,8088, noua pourrons dire'qu'nne
force constante a pour mesure la quantité de mouvement
qu'elle imprime en une seconde à une masse quelconque.
C'est, en effet, souvent un moyen commode de mesurer
certaines forces.
La quantité de mouvement qu'une force constante ira*
prime à un corps pendant un temps quelconque croît
dans le même rapport que la durée de son action. 11 n'en
est plus ainsi quai)d la force est d'intensité variable;
dans ce cas, cepi^ndant, la quantité de mouvement MV
que possède le mobile au bout du temps T représente la
sonune des impulsions données par la force, et en divi-
sant cette somme par le temps -;p, on aura une expres-
sion de Viutensité moyenne de la force, c'est-à-dire la
force qui, pendant le même temps, produirait le même
effet que la force variable.
FoacBS irstantanAes. — On donne ce nom à des forces
dont la durée d'action est assez courte pour qu'on ne
cherche pas à l'évaluer ; il n'existe pas, en effet, de force
instantanée dans le sens rigoureux du mot. Les forces
instantanées se mesurent par la quantité de mouvement
qu'elles communiquent à leui-s mobiles (voyez Projec-
tiles, Balistique).
FoaCB VIVE, PCISSANCB VIVE, QUANTITÉ DE TBAVAIL DIS-
PONIBLE D'un CORPS. «^ On donne, en mécanique, le nom
de force vive au produit de la masse d'un corps multi-
pliée par le carré de la vitesse dont il est animé; ce pro-
duit, divisé par 2, s'appelle puissance vive et représente
la quantité de /rniat/ accumulée dans le corps tous l'in-
fluence de la force motrice et pouvant devenir à son tour
la source d'un nouveau travail. Ces expressions ont une
grande valeur en mécanique. Un exemple fera compren-
dre la signification qu'on doit leur attribuer.
Une chute d'eau verse par seconde 1 mètre cube d'iine
hauteur de 2 mètres. Le travail de la pesanteur sur cette
eau est égal au poids du mètre cube, soit 1 000 kilogram-
mes, multij)lié par la hauteur de chute, c'est-adire
2 000 kilogrammètres (voyez Travail). Si la chute est
employée à faire mouvoir une roue hydraulique, si nous
supposons cette machine parfaite, en sorte que l'eau lui
transmette tout le travail qu'elle reçoit de la pesanteur,
l'eau arrivera dans le bief d'aval exactement avec la vi-
tesse qu'elle avait dans le bief d'amont. Si, au con-
traire, la chute est libre, l'eau n'en recevra pas moins
2 000 kilogrammètres par seconde, et comme aucune
portion de co travail ne sera employée au dehors, elle le
gardera tout entier ; sa vitesse ira, en effet, en croissant
epuisle sommet Jusqu'au bas de la chute. L'accroisse-
ment de vitesse est, dans ce cas et d'une manière géné-
rale, égal à v^2oA, la racine carrée du produit que l'on
obtient eu multipliant la hauteur de chute h par le dou-
ble de Taccélération duo à la pesanteur g (voyez Pesan-
teur). En désignant donc par H la masse de l'eau, la-
p
quelle est égale à son poids divisé par^ o%i - (voyez
Masse), nous aurons pour valeur de la puissance vive
^ =^ X 2^A= PA, c'est-à-dire 2 000 kilogrammètres,
en nous rappelant que P = 1000 et A=2.
Nous voyons que l'expression de la puissance vive peut
nous fournir un moven d'évaluer le travail d'une lorce
sans rien connaître de cette force,sinon la vitesse qu'elle
a imprimée à un mobile et la masse de ce mobile. Quel
est, par exemple, le travail de la force explosive de la
poudre dans un fusil d'infanterie ordinaire, sachant que
le poids de la balle est de 29 grammes et que sa vitesse
est de 405 mètres environ au sortir du canon ? L'expres-
Mon ILI-LT devient 0^29x405 x 405_.>.
sion -J-— -5^ ne vient rx^=:Fo«i —^^'*
Ce travail est donc de 262 kilogrammètres ou égal à
celui qu'il faudrait dépenser sur un poids de 262 kilo-
grammes pour le soulever d'une hauteur verticale de 1
mètre. Le travail de la poudre est, en réalité, plus grand,
à cause des résistances que le projectile a dû surmonter
dans l'intérieur du canon. M. D.
FORCE HÉDicATEicE (Médedne). — On donne ce nom
à cette puissance conservatrice en vertu de laquelle les
maladies se guériraient d'elles-mêmes sans le secours
des médicaments. Un grand nombre de médecins avaient
déjà admis une force médicatrice, lorsque Sydenham
vint mettre en lumière la puissance de la nature dans la
cure des maladies. Sans entrer dans une longuiiï disser-
tation pour admettre ou pour repousser l'existence d'une
force particulière qui serait la force médicatrice, cons-
tatons ici que la force qui a produit, organisé un être
FOR
1044
FOR
Tifant, d*après certaines lois bien précises et bien déter-
minées (vo^ez Force vitale), doit être la même qui con-
serre, continue de maintenir dans son intégrité et tend à
ramener sous sa loi l'organisation lorsqu'elle s*en écarte
au point de constituer la maladie. Ce n*est pas ici nier
le rôle du médecin dont la mission serait sans objet, si
la nature était toujours assez puissante pour accomplir
son œuvre de restauration de la santé sans un secours
étranger; mais il ne saurait en être ainsi, mille causes
de dérangement viennent à la traverse, qui altèrent plus
ou moins profondément la composition intime de nos or-
{^anes, modifient leurs fonctions, par cela même Jettent
a confusion dans Téconomie vivante et déterminent cet
désordres que Ton appelle maladies. Lorsque ces mala-
dies se déclarent, c'est alors que le médecin doit aider
cette force médicatrice, cette force vitale toujours active
et toujours agissante à ramener sous ses lois le fonction-
nemeut des organes accidentellement perverti, en écar-
tant les causes qui ont amené et qui entretiennent ces.
dérangements ; c*est alors qu*il appelle à son secours
toutes les ressources que lui fournit d'abord l'hygiène,
puis la thérapeutique, la matière médicale, etc. Son rôle
devient ici d une utilité incontestable. Pour nous donc
la force médicatrice n'est pas autre que la force vitale
qui tient sous ses lois tous les êtres vivants. Pour faire
comprendre toute notre pensée, citons un exemple : la
domestication des animaux et des plantes consiste à ap-
proprier aux besoins de Thommo un certain nombre d'ê-
tres vivants ; pour cela, il doit les façonner d'une cer-
taine manière, en vue du but qu*il se propose, au moyen
d*une série de mesures qui les modifient, les transfor-
ment et en font, pour ainsi dire, des êtres nouveaux,
des êtres artificiels. Aux yeux de Dieu, ce ne sont plus
ceux qu'il a créés, ce sont des bâtards, des monstres,
de véritables malades ; le bœuf engraissé et mené à
l'abattoir n'est pas le taureau de la création ; le cochon
domestique, le chat, ne sont plus ceux de la nature ;
d'un autre côté, la rose mousseuse, la belle rose en-
tièrement doublée n'est plus la fleur de l'églantier, etc.
C'est la main de l'homme qui a amené toutes ces trans-
formations, qu'il la retire, qu'il cesse d'agir, et bientôt
la force vitale, la force médicatrice, si vous voulez, aura
ramené le coclion domestique à son type primitif, le ro-
sier mousseux sera redevenu un églantier ne donnant
plus que la rose simple, la vraie rose, telle que le Créa-
teur l'avait faite ; voilà donc bien la force vitale agissant
pour redresser ce que l'homme avait fait dans un sens
opposé aux vues du Créateur ; c'est bien évidemment la
force médicatrice, si vous voulez considérer comme des
maladies ces transformations que l'homme avait opérées
Sour ses besoins personnelsoa pour ses agréments. Ainsi,
onc, il n'y a pas de force médicatrice proprement dite,
mais une force vitale avec ses lois, sous l'empire des-
quelles elle tend incessamment à ramener tous les êtres
vivants de la création, lorsqu'une cause quelconque a
dérangé cette merveilleuse harmonie.
Force vitale (Physiologie). — La force vitale, celle
qui constitue la vie, est cette puissance en vertu de ia-
Suelle les êtres organisés, animaux ou végétaux, existent
urant un espace de temps pendant lequel ils naissent,
croissent, se reproduisent et meurent pour rentrer sous
les lois de la matière brute, inerte. C'est par elle que
les organes exercent les fonctions qui font remplir à l'ani-
mal et au végétal toutes les phases de son existence ;
sans elle aucun être organisé ne pourrait même commen-
cer à exister. Cependant les phénomènes que présentent
les fonctions des corps vivants sont en partie des consé-
quences des lois de la physique et de la chimie, mais
elles ne peuvent les expliquer tous ; il en est, en effet,
2ui ne se produisent que là où il y a vie, et la vie, loin
'être elle-même la conséquence de l'organisation de la
matière vivante, est, au contraire, la raison d'être de
celle-ci. « La nature propre de chaque animal est fixée
longtemps avant que celui-ci ait aucune des particula-
rités de structure à l'aide desquelles cette nature se ma^
nifestera. Le germe n'est pas une mimature de l'animal
qui doit en provenir, mais le siégo de la fofce oi^anogé-
nique qui déterminera l'édification de cet être nouveau »
(Milne-Edwards, leçons «ur ia phytiolo^^ t. I, p. %).
De sorte que lH>rganisatîon ne doit pas, soivantles idées de
la mineure partie des physiologistes, être considérée
comme étant tont dans les corps vivants ; au contraire,
« chacune de ces machines admirables, en naissant dans
la main du Créateur, me semble être appelée d'avance à
exercer une série d'actes déterminés et porter en elle le
germe de la puissance qui la Jera agir^ avant que d'être
pourvue des instruments nécessaires à l'exercice decettt^
force. Il y a toc^ours harmonie entre les fonctions et les on
ganes; mais ceqni domine dans l'être animé ei commuMle,
en quelque sorte, la nature qui lai sera propre, e'eitU
manière dont les forces qu'il met en jeu doivent s'exercer
dans son organisme, et non la manière dont ses ornoei
sont constitués » (Milne-Edv?ards, loco cit,). Quelle en
maintenante nature de cette force vitale, des k^ gé-
nérales auxquelles elle est assujettie? C'est m» ques-
tion dont la discussion nous entraînerait trop Ioîd. !ïott»
dirons seulement que la matière organisée n'est pat
soustraite absolument à l'action desptiissances pbyâqves
et chimiques, et surtout qu'elle n'est pas en oppositia
avec ces puissances; seulement les lois de la vie exer-
cent une influence plus ou moins grande sur celles en
corps bruts, et les modifient dans quelques pardes, aiiai
que cela se remarque aussi dans ces corps, 1ots<^ Io
affinités chimiques, par exemple, sont modifiées pv lis-
fluence d'agents physiques, tels qne l'électricité, la cha-
leur, etc. Ajoutons, en terminant, que la physiologie éâi
repousser bien loin les opinions d'une certaine école (foo-
tre-Rhin surtout, dont les prétentions consistent k râet
l'existence des lois de la vie, qui serait tout sioiplemeot
le résultat des forces physiques et chimiques. Soinot
M. Lehman, « tous les phénomènes propres soi êtr»
vivants doivent pouvoir s'expliquer par les lois dels|èf-
sique et de la chimie... aussi, dans un avenir peu éloigna,
la physiologie animale sera-t-elle entièrement réduite
aux s(.*uls principes de la physique et de la chimie. »
Telle n'est pas, du reste, ropinion de chimistes (hinçaisde
premier ordre, MM. Dumas et Chevreul, dont le témoi-
gnage dans cette question ne doit pas être suspecLAitKi
le premier dans ses beaux travaux pose en fait qu'i.«»dé-
pendamment des phénomènes physico-chimiqoes qtô
existent dans les êtres vivants, il y eu a d'autres <^
sont sous la dépendance d'un principe immatérieL H.
Chevreul n'est pas moins explicite: tons les actes fooç-
tionuels, suivant lui, ftissent-ils expliqués par les lois
de la matière inerte, le problème ne serait pas réaola,
et « il est évident, dit-ii, qu'il y a au delà une caio»
plus générale dont l'effet, réduit à l'expression la
plus simple, se révèle dans le développement pro-
gressif du germe et de l'être qui en provient, etc. »
F — R.
FORCEPS (Médecine), mot latin qui veut dire teaaillei
^ On appelle ainsi, dans l'art des accouchements, on
instrument en forme de pince, employé, dans oertaioi
accouchements difficiles, pour saisir la tête du fotos^
ramener au dehors. Deux accoudieurs anglais, Ghaoï-
bwleyn et Drinlcwater, paraissent être les premiers qo
se soient servis d'un forceps, de l'inTention du prenier,
{)our terminer les accoucbexnents laborieux ; c'^t ?en
e milieu du xvii* siècle. Mais on ne sait rien de prèa»
à cet égard, ces médecins ayant fait un secret deleorpr»'
tique ; il faut aller ensuite Jusqu'en 1721 pour tnwver le
véritable forceps. A cette époque, Palin, proftsNor i
Gand, montra à l'Académie des sciences de Paréos
instrument qu'il appelait mains^ destiné à saisir la^
du fœtus, et c'est véritablement à lui que revient 1jo(^
neur de l'invention du forceps. Depois cette époque, d^
perfecticmnements nombreux et utiles ont modilli cet
Instrument dans sa forme, sa longueur, ses diaes-
sions, etc. Et, sans nous étendre davantage '^ ^^|n
nous dirons qoe celui que l'on doit à Levret est pivert
EST l'immense m^orité des accoodiears, Gooiint|^
» forceps, il est composé de deux branches ^'"^^
cune desquelles on distingue la cuiller, le fomt^J^ "
point de jonction ; la cniller est fisnètrée et <'0'>'^*"'^
le plat pour s'accommoder à la forme de la ^^^"^*T°|!!
elle est aussi courbée sur son diamp, et cette coanNirt
est tout entière au-dessus d'an plan borixontal sur^
quel reposerait l'instrument. La forme des brapcMij^
assez indiff'érente ; seulement elles doivent offrir m F»
de prise possible aux mains de l'acooadieut . e^J^
dimensiou doit être teUe que le lieu de leu^ if°f^
soit justenaeot le point où elles flniseeot et <>V<|^
mencent les caillera. Les moyens d'onion ^^^^^^-J/T
rement im pivot porté sur la branche dite branche «mkci
mieux nommée brùnche droite^ et reçu dans uns ■Jl
taise de la branche femelle ou droncAe ^•'"'^ÎvjÎ^
Jonction peut se faune aussi par une dooûe ^l^^f^
par tout autre moyen. La longueur du forceps de wjnw
est de 0-,40 à 0«,43, les cuillers comptant environ pow
(r,2S, et les manches pour 0»,I7. Pour U maweof i«»
cet instrument, nous sommes obligé de xeuTQ)^ "^
Traités d'accouchemenii. F — »•
FOR
1045
FOR
FORCES (MédeciDe).— L'appréciation des forces d'iin
>alade est un point très-important pour diriger la con-
aite du médecin. Aussi la plupart des nosologistes ont-
s reconnu des maladies sthàiiques ou actives et des
laladies asihéniques (du grec sthenos, force, et de l'a
rivatif) ou passives. Malheureusement, dans la pratique,
3tte évaluation est souvent très-difficile, et il ne faut
ien moins qu'une grande habitude d'observation et une
rande sagacité pour discerner les cas« souvent très-ob-
curs, dans lesquels les forces sont en excès ou en défont.
es forces, dans l'homme malade, peuvent être augmen-
tes ou diminuées, perverties ou opprimées.
Vaugmetitation aei forces se reconnaît à la colora-
ion de la peau, à l'élévation de la chaleur, à la force du
ouïs, à l'ampleur de la respiration, à l'animation de la
ace, à la fermeté des chairs. Elle est plus marquée au
lébut des maladies que vers le déclin. La diminution des
'orces se distingue par rabattement général, par la ten-
eur et l'indécision des mouvements, par la p&leur delà
»eau, la faiblesse du pouls, la fréquence de la respira-
ion, la diminution de la chaleur, la mollesse des chairs,
a gène dans le décnbitus, etc. Elle est quelquefois très-
*apide, comme cela ae remarque dans les fièvres de mau-
vais caractère, dans le choléra, dans quelques inflamma-
ioiis aiguës. Aux signes indiqués plut haut viennent
ilors se Joindre successivement l'affaissement de la phy-
âonomie, la difficulté des mouvements, l'amaigrissement,
la sensibilité au froid; dans les maladies aigufis sur-
tout, les sueurs froides, les déjections involontaires, les
défaillances, les syncopes ; dans les maladies chroniques,
la maigreur générale, l'œdématie du tissu cellulaire,
b difficulté des mouvements, etc. Lorsqu'il y a pervers
sion des forces^ on remarque un désordre ^us ou moins
p^d dans les manilidstations des phénomàies qui cons-
tituent les forces, les malades se montrent tantôt exaltés et
dans un état de surexcitation extrême, le moment d'après
dans un état d'abattement et de prolapsus considérable.
Ces alternatives se remarquent surtout dans les fonc-
tions de relation ; ainsi dans les facuttés intellectudles,
dans les sensations, dans les gestes, les mouvements, etc.
Voppression des forces est plus difficile à apprécier,
et il serait dangereux de la confondre avec la faiblesse
dentelle offre souvent les principaux caractères, tels que
l'abattement des traita, la pâleur de la peau, la difficulté,
la lenteur des mouvements, la paresse et l'engourdis-
sement des sons et des facultés intellectuelles, la petitesse,
quelquefois l'irn^nhirité. du pouls, le froid des extré-
miiés, etc. La difficulté est grande quelquefois pour re-
connaître si cet ensemble de symptômes tient à la ftd-
blesse ou k l'oppression des forces; cependant, void par
exemple ce qu'on observe; on a affaire à un sujet jeune,
bien constitué, on est au début de la maladie, il n'y a pas
eu de fatigues excessives du corps ou de l'esprit, pas de
privation d'aliments; le malade était habitué, au con-
traire, à la bonne chair et à l'oisiveté; il n'a pas été eo
proie à des chagrins profonds ; enfin les premiers movens
employés pour combattre la makulie ont été des débili-
tants (saignée, diète), ou bien il y a eu des évacuations
Datorelles (sueurs, hémorrliagies, évacuations a1vines),6t
le mal a diminué, les forces se sont relevées ; il est bien
évident oue dans ce cas, il y avait oppression des forces.
Mais si des émissions sanguines, si des évacuations na-
turelles ont augmenté la faiblesse, si, an contraire, les
toniques ont modéré le mal, c'est qu'on avait à combattre
no affaiblissement réel. Laônnec conseille d'explorer avec
loin les battements du cœur an moyen du stéthoscope; si
les contractions du ventricule sont énergiques, on pourra
^igoer sans crainte; si, au contraire, elles sont faibk»,
je pouls eût-il de la force, il £atut se défier de la saig^.
On voit, d'après tout ce que nous venons de dire, avec
3uelle prudence le médecin môme le plus expérimenté
oit instituer son traitement dans les cas obscnrs, que
les tAtonnements, dans le début, lui sont bien permis
quelquefois, et qu'il est excusable de snspendreson ju-
Senient, pour ne pas agir au hasard. F— n.
FoacBS (Économie rurale). — Ce nom a été donné à
QD instrumeut particulier que l'on emploie pour la tonte
des moutons (voyez Tonte).
FORESTIER (Gahm) (Sylviculture). — Voyei Foaârs,
SîLVlCULTCRB.
FORESTIERA (Botanfqne). — Genre de plantes Dico-
tylédones diolypélaUs hypogynesy type de la petite fa-
mille des Fores&érées, dans la classe des Crotoninées de
M. Ad. Brongniart. Etabli par Michaux, soks le nom de
^eiia, auquel Willdenow a substitué celui de Borya^
ce genre a reçu le nom qu'il porte de Poiret, en mé-
moire de son ami Forestier, roédedn à StiBt-Qaentin»
amateur zélé de la botanique. Ce sont des arMsseanx à
feuilles opposées, pétiolées, à fleurs axillaires, diofques.
On les rencontre en Géorgie, dans la Floride. La F. è
feuilles de cassine (F. cassin<àdes, Poir.) croit aux An-
tilles; ses fleurs sont petites et réunies dans l'aisselle des
feuilles en petits paquets pédoncules.
FORESTIÈRE ( Ecolb ) (Sylviculture ). — Etablie à
Nancy, le UO août 1824, eette école a pour mission de
former et d'instruire des Jeunes gens qni se destinent as
service de l'administration des forêts. Elle dépend du
ministère des finances, et reçoit tous les ans, après us
concours, un nombre limité d'élèves (de 30 à 30) qui
passent deux ans à l'école. Les conditions pour concou-
rir sont : d'être Français , d'avoir de dix-neuf à vingt-
deux ans, d'ôtre pourvu du diplôme de bachelier es
sciences, et d'avoir un revenu annuel de 1 ôOO ft'ancs. LeS;
examinateurs sont les mêmes que pour l'Ecole polytech-
nique, et les matières sur lesquelles les élèves sont inter-
rogés sont presque identiques. L'enseignement de l'école
comprend les mathématiques, la sylviculture, l'histoire
naturelle, la législation forestière, le dessin, etc. Les
élèves qui ont satisfait aux examens de sortie ont rang
do garde général, et sont employés dans l'administration
au fur et à mesure des besoins. Ils jouissent provisoire*
ment du traitement de garde aénéral adjoint,
FoRBSTitas f Zoologie). — Nom employé par d'Azara
pour désigner aes Oiseaux qui habitent constamment les
bois épais et fourrés, sans même se poser sur les bran-
ches sèches. Ce groupe, dont les caractères manquent de
la précision nécessaire ponr former nn genre distinct, se
rapproche des Fringilles sous certains rapports. Vieillot
leur en a trouvé beaucoup avec ses Némosies. D'Azara
en a décrit cinq espèces, toutes de l'Amérique méridio-
nale.
FORÊTS (Géographie physique). — Chacur. sait que
l'on nomme forêt une vaste étendue de terrain couverte
d'arbres ; le mot bois s'applique ordinairement à des éten-
dues beaucoup plus restreintes de sol couvert de végétaux
arborescents. Cette distinction n'a pas néanmoins un»
grande précision. Les forêts, selon le dicton vulgaire, sont
vieilles comme le monde ; la plupart des pays où les races
humaines se sont établies et ont grandi en civilisation
nous apparaissent dans l'histoire comme abondamment
boisées à l'origine. La forêt semble témoigner de la fer-
tilité du sol qu'elle tient en réserve ; elle entretient cette
fertilité ; plus d'nne fois llionmie, regrettant des dérriche-
meots trop précipités, a dû s'efforcer de reboiser des
terres impruoemment dépouillées de leur végétation fores^
tière. Les eontrées orientales des États-Unis américains
semblent nous représenter ce qui a dû se passer plus ou
moins rapidement dans la pins grande partie de notre
Europe, et il est curieux de remarquer que ces deux ber^
ceaux de la civilisation humaine, l'un exploité depuis
trois mille ans, l'autre presque vierge encore, mais d^
consacré par les progrès merveilleux des peuples qui
viennent d'y éclore, figurent parmi les contrées du globe
où la végétation forestière avait le plus riche développe-
ment. L'Amérique méridionale recèle encore à notre épo-
que des forêts où le pied de l'homme civilisé n'a pas
marqué sa trace et qni nous olfrent le spectacle grandiose
de la nature primitive dans toute sa puissance de produc-
tion spontanée, e Parmi les phénomènes de la nature^
dont la peinture élève l'&me, dit un célèbre voyageur^
se trouve surtout l'immense région boisée qai, dans la
sone torride de l'Amérique australe, remplit les bassins
réunis de rOrénoque et du fleuve des Amaaones. C'est
cette région qui, dans le sens le plus rigoureux du mot,
mérite le nom de forêt vierge ou forêt primitive, dont
on a fait un emploi si abnsif dans ces derniers temps. Si
chsque forêt sauvago et touffue à laquelle llioaune n'a
point encore mis la cognée dévastatrice doit s'appeler
primitive^ il faut reconnaître qu'il existe beaucoup de
ces forêu dans les lones froides et tempéréei Mais s'il
s'agit id d'un territoire impénétrable où l'on ne peut pas
même se frayer une route avec la hache entre des arbres
de 8 à 12 pieds de diamètre, la forêt primitive appartient
exclusivement aux trof^ues. Go ne sont pas toujours,,
comme on se l'imagine en Europe, les lianes grimpantes,
sarmentenses, flexibles qui causent cette impénétrabilité ;
les lianes ne forment souvent qu'une très- petite masse de
buissons. Ce qui entrave principalement le passage, os
sont les plantes frutescentes qni occupent tous les inter-
valles... En jetant un coup d'oeil sur la région boisée qui
occupe toute l'Amérique méridionale, depuis les savanes
de Yénésuela (llanos de Caracas) Jusqu^aux pampas d»
FOR
1046
FOR
Baénot-AyKS, entre le 8* de latHade nord et le 19« de
latitade sud, on reconnaît qae ce hy/ée{àu grec hvlaion^
espace boisé) de la zone tropicale surpasse en étendue
toutes les autres contrées boisées du globe. Sa superficie
est environ douze fois celle de TAUemagne. Traversée en
tous sens par des fleuves dont les afQuents de premier
et de second ordre surpassent quelquefois, par l'abon-
dance de leur eau, notre Danube et notre Riiin, cette
contrée doit Texubérance merveilleuse de sa végétation
triiorescente à Tinfluence combinée de l'humidité et de
la chaleur. Dans la zone tempérée, particulièrement en
Europe et dans l'Asie septentrionale, on peut dénommer
les forêts d'après Tes espèces d'arbres groupés comme
plantes sociales, qui composent chacune d'elles. Dans les
forêts septentrionales do chênes, de sapins et de bou-
leaux, dans les forêts orientales de tilleuls, il ne domine
ordinairement qu'une seule espèce d'amentacées, de co-
nifères ou detiliacées; quelquefois une espèce de coni-
fères s'associe à quelques amentacées. Cette uniformité
de groupes est étrangère aux forêts tropicales. En rai-
son de 1 énorme multiplicité d'espèces de cette flore syl-
vaine, on ne saurait demander de quoi ss composent les
forêts primitives. Une quantité prodigieuse de familles
véi^tales s'y trouve condensée; à peiney existe-t-il quel-
ques places occupées par une seule et même espèce.
Chaque Jour, à chaque temps d'arrêt, le voyageur ren-
contre de nouveaux genres; il aperçoit souvent des
fleurs qu'il ne peut atteindre, tandis que la forme
d'une feuille et la ramification d'une tige attirent son
attention. Les rivières, avec leurs innombrables branches
latérales, sont les seules routes du pays... il existe des
villages isolés de missionnaires, à quelques milles seule-
ment l'un de l'autre, dont les moines mettent un jour et
demi pour se faire des visites réciproques, en suivant,
dans un tronc d'arbre taillé en canot, les courbures des
petites rivières.. Les Jaguars, disait un Indien de la tribu
des Durimonds, s'enfoncent, entraînés par leur humeur
vagabonde et leur rapacité, dans les massifs si impéné-
trables, qu'il leur est impossible de chasser sur le sol ;
étant réduits à vivre longtemps sur les arbres, ils devien-
nent la terreur des singes et des belettes » (Al. de Hum-
boldt, Tabieaux delà nature, t I, trad. de F. Hœfer).
J'emprunte encore au même ouvrage les passages sui-
vants qui complètent cette description : « Le lit du fleuve
(l'Orénoque, un peu au-dessus du confluent de l'Apure)
n'avait plus que 900 pieds de large et formait en ligne
droite un canal qui, des deux côtés, est bordé de bois
touffus. La lisière de la forêt oflre un aspect inaccoutumé.
En avant du massif presque impénétrable composé de
troncs gigantesques de Ctesalpinia^ de Cedrela et de Des-
monthusy on von le rivage sablonneux garni d'une haie
très-régulière de Sauso. Cette haie n'a que 4 pieds de
haut ; elle est formée d'un petit arbrisseau, VHermesia
castaneifolia, genre nouveau de la famille des Euphor-
biacées. Tout près de là se trouvent quelques palmiers
épineux, à stipe élance (peut-être des Martinazia ou Bac-
iris), que les &pagnol8 nomment Piritu et Corozo, On
dirait une haie de jardin taillée, qui présenterait des ou-
vertures, très-distnntes les unes des autres, pareilles à
des portes. Les grands quadrupèdes de la forêt ont sans
doute eux-mêmes percé ces ouvertures pour arriver plus
commodément à la rivière. C'est de là qu'on voit sortir, à
l'aube du Jour et au coucher du soleil, le tigre d'Amé-
rique, le tapir, le pécari, conduisant leurs petits à l'a-
breuvoir. Quand ils sont inquiétés par l'apparition d'un
canot d'Indiens, ils ne cherchent pas à rompre brusque-
ment la haie de sauso ; on a le plaisir de les voir se re-
tirer lentement, pendant quatre ou cinq cents pas, entre
la haie et la rivière et disparaître par l'ouverture la plus
rapprochée. Durant notre navigation, presque non inter-
rompue de soixante-quatorze jours, dans une étendue de
380 milles géographiques sur l'Orénoque , Jusqu'aux
sources de ce fleuve, sur le Cassiquiare et le Rîo-Negro,
nous vîmes, enfermés dans notre canot, ce spectacle se
répéter sur beaucoup de points et, Je dois le dire, tou-
jours avec un nouveau charme, nous vîmes apparaître
par troupes les animaux des classes les plus différentes,
descendant le rivage pour se désaltérer, se baigner ou pomr
pêcher; aux grands mammifères se mêhdent des hérons aux
couleurs variées, despalamédées (kamichis) et des boccos
à la démarche fière... Au-dessous des misstons de Santa-
Barbara de Arichuna, nous passâmes, conmie d'ordinaire,
la nuit en plein air sur la rive plate et sablonneuse de
l'Apure, bordée à peu de distance par une forêt impéné-
trable. La nuit était d'uno douce moiteur et il faisait un
beau clair de lune... Les rames de notre radeau étaient
solidement fixées dans le sol pour y attacher nos liaiDaci
Il régnait un profond silence ; on n entendait qu'à de rares
intervalles le ronflement des Dauphins d*eau tfouce,pi>
{>res au delta de l'Orénoque... Après onxe heoies, il s'é*
eva dans la forêt voisine un tel vacarme, oa'ii Mot
renoncer à tout sommeil pour le reste de la non. DDba^
lemeot sauvage retentissait dans la forêt. Parmi les m
nombreuses qui éclataient à la fois, les Indiens ne parent
reconnaître que celles qui se faisaient entendre seoln
après un court temps d'arrêt. C'était le piaoiemeot plu>
tif des alouates ou singes hurleurs, le gémissemeat fllté
des petits sapi^ous, le grognement babillard da Sa^
nocturne rayé {Nj/ctipithecus trivirgatw)^ les cris sicc^
dés du grand ti^re (jaguar), dn couguar ou Uond'Aisé-
rique sans crinière, du pécari, de l'ai et d*une légioo àt
perroquets, de parraquas et d'autres oiseaux sembliUo
aux faisans. Quand les tigres approchaient de la lisèR
de la forêt, notre chien, qui Jusque-là aboyait sans iot^
ruption, venait en hurlant chercher un refuge soas nos
hamacs. Quelquefois le cri du tigre partait du haat d'an
arbre, et alors il était constamment accompagné des tm
modulés, plaintifs des singes, qui cliercbaient à se so»
' traire à quelque poursuite inattendue... La scène tooia]-
tueuse me paraissait venir d'un combat d*aniinioi oé
d'un accident, continué longtemps et !« développtQt eo
proportion. Leja^ar poursuit les pécaris et lestapin,
qui , dans leur fuite, brisent les buissons arborsK:^)!!
épais qui leur barrent le passage. Ainsi ala^^lé^ les singes
mêlent du haut des arbres leurs cris à ceux des gr^
quadrupèdes; ils réveillent les troupes d'oisasoi po^
chés en société, et peu à peu l'alerte se communiqae à
tous les animaux... Avec ces scènes de la nature, qai se
renouvelaient souvent pour nous, contraste 8illguiièr^
ment le silence qui, sous les tropiques^ règne vers Ilievrt
de midi pendant une journée extrêmement chaad&M Le
thermomètre, à l'ombre, marquait plus de 40* RéauiDor
(50* cent)... les blocs de pierre et les rochers nos étaieot
tous couverts d'une multitude de gros iguanes à écailles
épaisses, de lézards geckos et de salamandres tachetées.
Inmiobiles, la tête levée, la gueule béante, ils lembleot
aspirer avec délices l'air embrasé. Les graocb nuuanu*
fères se cachent dans les taillis*, les oiseaux s'abritfot
sous le feuillage des arbres ou dans les fentes des ro-
chers. Dans ce calme apparent de la nature, Toieilli
attentive aux moindres sons perçoit un bruit soord, un
bourdonnement d'insectes près du sol et dans lescoocta
inférieures de l'atmosphère. Là tout annonce-no ooode
de forces organiques en activité. Dans chaque boistoo,
sous l'écoroe crevassée de l'arbre, dans la moite de terre
habitée par des hyménoptères, partout enfin la vieie r^
vêle hautement : on dirait une de ces mille voix par tes*
quellesla nature parle à l'&me capable de la comprendre.»
Le vaste massif de forêts dont A. de Humboldt s a
bien tracé quelques tableaux se continue en suiraot lei
parties montagneuses des diverses régions de TAmérKioe
méridionale. Cet océan de verdure séculaire remonte dioi
le bassin du Maragnon Jusque vers les sommetsdes Andes,
au Venezuela, à la Nouvelle-Genade, au Péron; pai; u
se poursuit avec les Cordillères dans le Chili et jtfqQ^
Patagonie. Interrompues aur d'immenses étendues parles
llanos de Venezuela au nord et les pampas de la f^
au midi, les forêts reprennent leur empire dans toot^
les parties de l'Amérique du Sud qu'arrosent de granA
cours d'eau, sur les bords de l'Uruguay, du Parago^yi
du Rio-Colorado, du Rio-Negro, etc.
Peuplée d'autres essences forestières où dominent m
pins, les sapins, les mélèzes, les aunes, les booleani, k*
peupliers, les saules, les érables, les flânes, les chêfles.
les noyers, etc., l'Amérique du Nord, mal^rûi»**?
rapide et triomphante dies colons européens, possMS
d'immenses forêts, surtout au nord et à l'est de ^ ^
étendue. Il n'y a guère qu'on siècle, le territoire des
États Unis, qui s'étend sur environ 160 000 lieues car-
rées, entre le Wabash et l'océan Atlantique, nétii^
selon Malte-Brun, qu'une seule forêt, sauf les plaiocida
Kentuckv et du Tennessee. Vers le milieu da denuer
siècle, dit F. Cooper, une vue à vol d'oiseau de tumi*
région à l'est du Missisaipi ne devait oflrir qu'une tssk
étendue de bois bordés d'une frange étroite de teirejt"'
tivée sur les bords de la mer et coupés par la tap^
brillante de différents lacs et par les lignes t»^^^^
de quelques rivières; des solitudes tolenneiles éteadiKA»
leur large ceinture sur toute la Nouvelle-Angleterre*
offraient le couvert des forâts aux pas silencieux da f^
rier sauvage. L'activité prodigieuse des colons am«iricai»
a rompu cette unité grandicie dee fbrêts pour iirrer*
FOR
1047
FOR
ne culture iotelligente et féconde bien des TaUéee cachées
codant des siècles sous les bois ; mais elle a*a pn encore
nlever à cette contrée son caractère éminemment fores-
ier. D'ailleurs lu forôt r^e encore sur presque tout le
lanada et remonte vers le nord Jusqu'aux Troids ri?ageB
e la baied'Hudson, au Labrador, au Maine oriental, aux
loavelles-GalIes. Sur Tautre versant des Montagnes-Ro-
heoses elle revêt de ses ombrages séculaires la Colombie
nglaise, TAniëriquerusseJusque sur les bords de la mer
e Bebring. Mais son empire s'arrête à TOrégon et au
lississipi. A l'ouest et an sud de ces grands cours d*eau,
?s vastes prairies se déroulent sans fin, et les forêts ne
evètent pins que les montagnes, sur les flancs desquelles
n les trouve encore reléguées au Mexique et tout le long
e l'istbme de Panama, par où elles vont se lier, en sui-
ant les Andes, aux vutes forêti de Caracas, de TOré-
oque et du Brésil.
L'ancien continent n'est pas comparable an nouveau
onr l'abondance des contrées forestières. L'Asie et l'Â-
riqne renferment dans leurs parties centrales de vastes
lateaux on plaines arides qui surpassent de beaucoup
es prairies de l'ouest du Mississipi, les llanos du Vâfié-
uela et de la Nouvelle-Grenade, les pampas de Buenos-
Lyres et de la Plata. En Asie, non- seulement la Sibérie
tend au nord de TAltal ses steppes interminables, non-
eulement l'Arabie, à l'ouest, déroulo ses plaines de sables
trûlants, mais encore entre la Sibérie, la Chine et l'Inde
ifgne le détert de Kobi ou Go6t, nom mongol qui signi-
ie nu et sec et qui a pour synonyme le nom diinois d&ert
\e Cftamo, c'est-à-dire mer de sable. Ce désert mesure
)00 lieues de Test à l'ouest, et tel est son aspect désolé,
|ue Ips géographes sont portés à le considérer, selon les
raditions locales, comme le fond d'une mer dessécliée
lepuis quelques siècles seulement. L'Afrique, sur ce point,
surpasse encore l'Asie; au sud des États barbaresques.
mtre le Fezzan, le Sénégal et l'Atlantique s'étend le grand
iésert ou Sahara des Arabes, continué entre le Fexam,
'Egypte et la Nubie, par le désert de Libye. De l'Égvpte
i l'Océan, ces vastes étendues, à peine recouvertes d une
régétation rabou^ie, comptent 1 200 lieues de longueur
iur plus de 500 lieues de largeur; c'est une surface plus
paude ()ue celle de toute l'Europe. Le centre de l'Afnque
^uatoriale, encore incomplètement connu, malgré les
découvertes nombreuses qui y ont été faites, parait abon-
1er en plateaux sablonneux arides et eu plaines maréca-
geuses remplies de lacs stagnants, foyers d'exhalaisons
iangereuses. Cette diflérence marquée dans la végétation
forestière de l'ancien et du nouveau monde s'explique
par la distribution toute différente des eaux à leur sur-
uice. Ce qui donne à la terre des continents le pouvoir
de produire des forêts, c'est un réseau de rivières nombreu-
ses et de fleuves arrosant leur surface. Nulle contrée n'est
plus riche, sous ce rapport, que le continent américain^
et partout où l'ancien continent a reçu la même faveur,
il a porié on porte encore de magnifiques forêts, A tra-
vers les steppes de la Sibérie, l'Altaï fait couler vers
l'océan Glacial de grands fleuves presque parallèles; l'Ir-
tyche, l'Obi, l'Ienisseï, l'Angara, la Lena et leurs nom-
breux tributaires roulent, comme dit Malte- Brun, à tra-
vers des plaines désertes, d'où l'étemel hiver bannit les
sfts et la vie sociale; mais leurs bords sont fréquemment
ombragés par de sombres et vastes forêts. Sur les cotes
orientales de l'Asie, un climat plus doux coïncide avec
UD vaste système de cours d'eau; aussi la Mandchourie
et la Corée possèdent dans leurs parties élevées et mon-
tagneuses des forêts puissantes et étendues. La Chine, si
aboudamment arrosée, est depuis longtemps exploitée
par une population merveilleusement nombreuse, qui ne
laisse presque pas un coin de terre sans culture et a sans
doute depuis longtemps défriché les forêts qu'a pu porter
cette riche et immense contrée. Les deux Indes , dans
leurs montagnes et le long des grands fleuves du Cam-
boje, du Meloam, du Brahmapoutre, du Gange, possè-
deot peut-être les plus belles forêts de l'Asie. Enfin, la
Perse fut dans la première antiquité un pays de forêts
touffues (|ue l'homme a depuis longtemps dépouillé. Les
parties bien arrosées par les fleuves sont particulière-
ment rares en AfKque ; mais la Barbarie, la Sénégambie,
la Guinée et d'autres parties de ce vaste continent sont
boisées asses richement dans certains cantons pour tran-
cher complètement avec l'aspect général sous lequel nous
nous représentons la nature africaine. Une des véritables
[^ons forestières de l'ancien continent est sans contre-
nt rEorope, avec ses terres profondément découpées par
1^ mers et sillonnées de nombreux cours d'eau. Aussi
^utes lei uiMiitioas nous la représentent-elles comme
abondamment boisée dans ses diverses parties avant que
les peuples qui l'habitent, croissant et grandissant en
puissance et en civilisation, n'eussent détruit, surtout
dans rOcddent, une grande partie des forêts européen-
nes. I^s trois grandes péninsules méridionales, l'Es-
pagne, l'Italie et la Grèce, portaient aux premiers temps
de Thistoire d'épaisses forêts sur les sommets du Rlio-
dope, du Pinde, des Apennins, des Sierras-Nevada et Mo-
renaet des Pyrénées. Dans l'Espagne, en particulier, les
Carthaginois ont trouvé une vaste forêt nommée par les
anciens la forêt Castnlonienne, dont il ne subsiste que
des débris méconnaissables. La Gaule, les lies Britanni-
ques, couvertes de forêts épaisses, abritaient dans leurs
profondeurs les mystères du culte druidique.; L'Alle-
magne ou Germanie antique était plus boisée encore,
puisque, an dire de César, une immense forêt, la forêt
Hercynienne, la couvrait des bords du Rbin jusqu'aux
confins de la Sarmatie (Pologne et Hongrie) et de la Da-
de (provinces Danubiennes) Cette forêt n'était sans doute
pas absolument continue, puisnue Tacite, à la fin dn
i«^ siècle de notre ère, tout en indiquant en Germanie
des forêts considérables dans les parties que nous nom-
mons actuellement la Saxe, le Meckembourg, le Brande-
bourg, la Silésie, le Hanovre, la Hesse, la Frauconie,
mentionne en même temps des plaines feniles en céréales ;
mais la forêt Hercynienne couvrait certainement plus des
trois quarts du pays entre le Rhin et l'Oder. Ces forêts
se prolongeaient sur la Cliersonèse Clinibrique, le Dane*
mark d'aujourd'hui et sur la plus grande partie de la
presqu'île Scandinave. Quant aux pays slaves ou sar-
mateÂ, ce sont encore de riches régions forestières. L'Eu-
rope a donc vu jadis, avant la formation des nations qui
ont pendant des siècles illustrô son histoire, des peu-
plades nouibreuses mener à l'ombre de forêts épaisses
une existence analogue à celle des Peaux-Rougcs de la
Nouvelle-Angleterre ; à mesure que ces peuplades se sont
fixées et policées, leur agriculture plus active a défriché
ce sol destiné à tant de vicissitudes, et aujourd'hui cei^
taines contrées conservent à peine quelques débris de
leurs forêts premières, tandis qne d'autres, comme l'Al-
lemagne, la Pologne, la Russie, la Suède et la Norwége,
recèlent encore des trésors de végétation ligneuse dont la
conservation et l'entretien sont véritablement d'intérêt
général en Europe. « Parmi les productions de l'Alle-
magne, dit Malte-Brun, les forêts tiennent le premier
rang, puisque, outre qu'elles fournissent à la consomma-
tion des habitants, aux constructions, aux fabriques et
aux mines, elles donnent un excédant considérable à
l'exportation ; elles couvrent, selon l'opinion reçue, un
tiers du pays. Dans la région centrale, le chêne est l'ar-
bre dominant, et toutes les collines sont ornées de cet
KTbn national, autour duquel se groupent les. hêtres,
moins beaux cependant qu'en Danemark , des frênes
magnifiques, des ormes, des peupliers, des pins et des
sapins, tandis que, dans les posiuons plus abritées, les
noyers, les diàtaigniers, les pommiers, les poiriers, les
amandiers, les pêchers et toutes sortes d'arbres fruitiers
étalent leurs riches productions. Les arbres conifères, et
Krincipalement le pin, qui, dans cette zone, se tient aux
auteurs moyennes et occupe quelques terrains arides,
' se multiplient davantage dans les plaines sablonneuses
qu'arrosent l'Oder et l'Elbe; mais ce n'est généralement
que l'espèce la plus commune, et il ne faut chercher
dans TAllemagne septentrionale ni le pin au bois ferme
ni le sapin élancé que la Scandinavie fournit aux con-
structions navales..... Il faut en excepter les belles col-
lines du Hobtdn oriental, du Mecklembourg maritime,
de 111e de Rugen, où les chênes reparaissent sur un sol
moins sablonneux ; cette lisière appartient à la région
des lies et péninsules dano-cimbriques. » Dans le midi
de l'Allemagne, notre auteur signale deux échelles de vé-
gétation forestière, l'une sur le versant nord des Alpes,
depuis le l>rol Jusqu'au Danube, l'autre sur la pente
orientale du même massif de montagnes, en Autriche,
en Styrie, en Carniole. Dans la première xone régnent sur-
tout le sapin, le mélèze, le pin dmbro, le bouleau ; dans
la seconde, les essences sont plus variées et se succèdent
plus rapidement suivant les altitudes Le Danemark,
au xi« et au au* siècle, était richement boisé dans le Jut*
land; il ne conserve plus aujourd'hui que de longues
bandes de forêts dans sa partie orientale et dans le Lauen-
bourg la forêt de Sachsenwald; les frênes, aunes, ehênet
et bouleaux dominent sur ce sol humecté. La Norwége
compte parmi ses plus précieuses richesses les vastes fo-
rêts qui se dressent sur les rochers aigus du pied de ses
montagnes, forêts où abondent le bouleau, dont la sève
FOR
1048
FOR
lérmentée fournit aoe sorte de tîd blanc mousseux, 1*^ .
rable, le pio, le sapin, c|ui panrient Jusqu'à pins de
60 mètres de bauteur et offre une valeur incomparable
pour la m&ture et la charpente. C'est le principal objet
de commerce avee Tétranger. Dans le midi de ce pays
glacé, le cbèue reprend son empire comme essence fores-
tière. La Suède, où TagHculture a un développement
remarquable^ exploite fructueusement des forêts immen-
ses de pins, de sapins, surtout dans la partie moyenne
et septentrionale. Presque toutes les parties de la Pologne
possèdent des forêts, et la Masofie en particulier ; les
pins dans les plaines sablonneuaes, les hêtres, les sapins
sur les terrains Ole? es, les chênes sur tous les sols vigou-
reux. « Les mélèzes, dit encore Halte-Brun, les tilleuls.
Terme et le frêne, m^ant ensemble leur ombrage, don-
nent à plusieurs forêts de la Pologne un aspect agréable-
ment varié. La plus belle forêt de bouleaux est près de
Yarka, en Masovie, et les plus grands tilleuls ombragent
Prenn. sur le Niémen. Cependant, quoique les forêts de la
Pologne comptent au delà de cent espèces d'arbres, ellAs
en possèdent peu qui soient propres à la construction. »
Pour la Russie, les forêts forment une des premières ri-
chesses naturelles, « source qui restera longtemps iné-
puisable, dit un auteur, et qui le serait absolument n
elles étaient entretenues d'une façon plus méthodique et
plus exacte. » On estime que dans cette contrée les forêts
de pins, sapins et autres arbres verts couvrent 7G millions
d'hectares. Au-dessus du bbfi de latitude, les tilleuls et
les bouleaux se marient dans les bois aux arbres rési-
neux. Une des plus vastes forêts de l'empire russe, en
Europe, est ««elle de Volkhonski, entre Novgorod et T ver.
Les chênes, (bs érables, les hêtres, les penpiiers sont
assez répandus au-dessous du S3« de latitude. Toutes ces
essences sont un important objet de commerce, surtout
les pins pour la m&ture et les constructions. Le sud de la
Russie d'Europe est dépourvu entièrement de bois; là se
déroulent des plaines sans fin riches en céréales. En résu-
mé, la Russie d'Europe possède 170 millions d'hectares
de forêts de tous genres, c'est-à-dire plus du tiers de son
territoire. Les autres contrées de FEurope sont moins
riches en forêts; le défrichement n'y a laissé que des
lambeaux de leur ancieime végétation forestière ; l'Es-
pagne, l'Italie, l'Angleterre sont particulièrement appau-
vries à cet égard. On peut souhaiter, et l'on se préoccupe
d'y pourvoir, que le déboisement s'arrête en France là où
il est parvenu et que même sur plus d'un point les efforts
de riiouune parviennent à réparer d'imprudentes des-
tructions. Sur une superficie totale de 53 millions d'Iiec-
taros, notre pays possède 7 800 000 hectares de forêts
{\ environ du territoire) principalement situées dans les
provinces orientales et couvrant des Ardennes aux Alpes
les Vosges, le plateau de Langres, la Côte-d'Or, les £é-
vennes, le Jnra ; en outre, les bassins de la Seine et de
la Loire renferment de belles forêts, telles que celles de
Compiègne (14 385 hectares), de Fontainebleau (J6 438
hectares), de Rambouillet (12 81 H hectares), de Villers-
Goiterets (11 134 hectares), d'Orléans (43àS0 hectares).
Quant aux espèces d'arbres qu'on j cultive, on pourra
consulter l'article Essincbs forestibbes. L'article sui-
vant est consacré spécialement à l'entretien et à l'exploi-
tation des forêts. Ad. F.
Forêts (Sylviculture). — La culture des arbres fores*
tiers peut être envisagée sous les trois poiius de vue sui-
vants : 1* lorsque les arbres répartis sans ordre anr tonte
la surface du sol sont reproduiu après leur exploitation,
soit à l'aide de nouvelles tiges qui naissent sur les an-
ciennes souches, soit au moyen d'ensenoencements natu-
rels ou artificiels, ai ces surOsoes boisées pnteentent une
étendue considérable, elles prennent le nom de forêts^ et
eelui de bois lorsqu'elles sont plus restreintes; 2^ lors-
que les arbres sont régulièrement plantés en lignes pa-
rôUèles plus on moins nombreuses, qu'on leur laisse
acQuérir tout leur développement avant de les abattre et
qu ils sont renouvelés seulement à l'aide de nouvelles
plantations, ce mode de culttire prend le nom de planta^
tion d'alignement; 3* enfin quand les arbres maintenus
à une faible hauteur sont disposés de manière à servir
de clôture et forment ce que l'on nomme une haie vioe.
Aux articles Plantation et Haib, il est traité de ces
deux derniers modes de culture, et l'article Essences
roRBSTiiau contient l'indication des espèces d'arbres
cultivées au point de vue forestier. H ne sera donc ques-
tion ici que de la culture des boiê et forêts.
Les forêts doivent leur formation soit à des ensemen-
cements naturels, soit à des ensenoencemonts artificiels
ou à des plantations. Le repeuplement des forêts par l'en-
semencement naturel est à la fois te plus éco&onriq» q
le plus durable; nous verrons, en traitant de reotrt^
et de l'exploitation, les soins que Ton doit apporter âas
ces opérations pour favoriser le repeuplement. MalbiK
reusemeut il n'est pas toujours possible d'en pTt<lte
pour perpétuer les forêts. Souvent le petit Domtire m
l'infertilité des arbres existants dans on canton de b«
ne permettra pas d'en attendre ane quantité loffisamt
de semences pour le repeuplennent nativeL D'aorn
fois, l'espèce de bois existante sera tdlement maans
ou chétive, qu'un changement d'espèce deviendra xik»
salre. Enfin, certaines circonstances pourront forrerft
couper une Jeune forêt avant qu'elle puisse foomir e£b
même les semences nécessaires à son entretioi . Dans cet
diverses circonstances, on sera donc obligé d'aroirrr-
conrs soit aux ensemencements artificiels, soit an p!s&>
tations ; mais, hors ces exceptions, il sera toujocn phs
profitable d'avoir recours aux ensemencements DAtor;iL
Les forêts, en généra], peuvent être partagées eo /«A
/û et en fuiaie ; on distingue également des fariii iftr-
bres dune seule espèce et des forêts mixtes.
Les taillis sont des bois que l'on coupe ordinsireoKct
assez Jeunes, soit pour les employer au chauffage, m
pour en faire du charbon, des échalas, des cercles, et&
Ce qui les distingue surtout des futaies, c'est qa'ih re-
poussent de leur souche. On divise ordinairemat to
bois taillis en trois* classes : les Jeunes taillis, qai s'ex-
ploitent à l'âge de sept, huit ou neuf ans ; ils foot g^
ralement composés de sa nies marceau, coudrieis,cbi!3i-
gniers, bouleaux, employés à divers usages et sortoQt »
chaujQTage des habitants de la campagne. Les tiijSa
moyens sont ceux que Ton exploite à Tâge de dii4mit i
vingt ans pour en tirer du charbon ou du petit hM de
chauffage. Les hauts taillis s'exploitent à l'âce de jio^
cinq à quarante ans et fournissent du bois de cbnib^
pour les villes, de petites pièces de charpente et de cfaa^
ronnagc et surtout des bois de fente pour h latte, ia
échalas, etc. La futaie se distingue du taillis en cp qn'die
se repeuple presque entièrement par les semis. Ondiràe
les futaies en plusieurs classes caractérisées par leur ig
Ainsi on distingue les recrus, âgés de un à dis ms; n
gaulis, âgés de onze à trente ans; les perchis oa jeoie
futaie, âgés de trente à soixante-dix ans ; la bante fawt,
âgée de soixante-dix à cent ans ; les vieilles écorces,àf^
de plus d'un siècle. On nomme futaie sur taSli» les
jeunes arbres ou baliveaux de tous les âges résotés éas
les taillis.
Il existe peu de forêts d'arbres d'une seule e^
Nous exceptons toutefois les arbres résineoi, qra enprt
presque tous ce mode de culture. Les forêts mixtes snt
composées d'espèces mélangées; mais le nombre des»-
pèces est toujours d'autant moins grand que te bois i
vieilli davantage, les grandes espè<?es, cooune le hêtre, k
chêne, survivant à toutes les antres.
Les travaux relatifs à la culture des forêts cooti^i
dans les trois opérations suivantes : la créeiion, Xwft-
tien^ Vex^loitation, Ces tr<rfs opérations constitueot itn^
tout la science forestière.
Tout ce qui concerne la création des bols et wW w
traité au mot Reboisement (v. Supplément) ; ii ««
sera question dans le présent article que de leur en-
tretien et de leur exploitaUon.
!• Travaux d'entretien.
Dans tout ce qui va suivre, soit pour les ^ï^J^J^iî
trotien, soit ponr l'exploiution, nous confoofflW»
forête artificielles et les forêts naturelles, car Jeta»"
qu'elles récUment à cet égard ne présentent aocooea»-
férence.
Assainissement. — Quoiqu'il swt possible ds cai^
en bois les terrains les plus humides, il y «"ï*/®"* *5îfr
tage à débarrasser ceux-ci de leur ^^^^^zlHr!!
dante; les bois qu'on y fera croître y •«^'"•"Tj^
plus grande valeur. Toutes les fois donc que le w «^
lier sera exposé à un excès d'humidité, »"r***î*,^
gnation des eaux, on étudiera la conflgoratioo d« t^
et l'on s'eflorcera de diriger ces eaux hors ds i» w*^
à l'aide de rigoled et de fossés multipliés. ,^
Ciâtuttûs. — D serait désirable dt pouvoir ^^^
forêts d'ime clôture impénétrable; on éritffsit tfwjr
dégâts occasionnés par les maraudeurs et par l «"J^
sèment des bestiaux. Mais ce résulut ne P«J^L^
atteint qu'à l'aide de clôtures murées ou de «w J*^.
sades dont la dépense excéderait de beaoooopM**
tages qu'on en obtiendrait j aussi ces (wrlss de aw«
FOR
1049
FOtt
sont^Ues rtervées senlement poar les petits boh oa pour
les parcs. Toutefois il sera utile d'entourer les forêts d'un
fossiâ de 2 mètres de largeur sur ln,50 de profondeur, en
ayant soin de r^eter la terre du côté de la forôt. Ces
fossés se rempliront bientôt de ronces et de broussailles
qui en feront une clôture solide.
A 6m — Sur les bords de la mer, où il est si difficile
de faire réussir les plants forestiers sans avoir formé des
abris préalables, il est nécessaire de consenrer, lors des
exploitations, des massifs d'une dizaine de mètres de lar-
§eur destinés à protéger contre les vents la végétation
es Jeunes plants ou Te recru des taillis. On r^rvera
dans le même but, autour de chaque coupe, des lisières
de 2 à 3 mètres de largeur, particulièrement dans les lo-
calités dont le sol est sec et élevé.
Nettoiement des iailiis» — L'opération du nettoiement
consiste à faire couper, dans les taillis figés de cinq à
dix ans, les épines, les ronces, les viornes, les genêts, la
bruyère, les brins ou Jeunes tiges difioitnes qui croissent
sur les mémrs souches que les brins bien venauu, las
plants de nerprun, bourdaines et autres arbrisseaux sem-
blables qui n ont qu'une courte durée ; enfin les plants
de charme et autres espèces inférieures, lorsque le sol
est suffisamment garni d'espèces du premier ordre. Tou-
tefois on ne devra pas oublier, en pratiquant le nettoie-
ment, que le sol forestier ne doit rester découvert dans
aucune de ses parties, pas môme dans les endroits uni-
quement garnis d'épines ou autres arbrisseaux de peu de
Taleur; car aussitôt qu'un vide se produit, le sol, dessé-
ché par le soleil, devient stérile, et les arbres dépérissent
Eelaircie et éiagage des taillis, — Pendant l'été qui
suit la coupe d'un taillis, il se développe sur chaque
souche un certain nombre de bourgeons qui donnent lieu
à autant de brins. Geux-d sont généralement trop nom-
breux pour pouvoir acquérir tous un 'Jéveloppement con-
venable */de là la nécessité d'en supprimer plusieurs afin
de concentrer l'action de la sève sur quelques-uns seu-
lement. Mais celte écIaircie doit être faite avec prudence.
Si, pour un taillis qui sera exploité à Tàge de trente ou
quarante ans, on supprimait d'un seul coup et pendant
Tune des premières années tous les brins qui ne doivent
pas être conservés Jusqu'à cet âge, il en résulterait un
grand Tide entre chaque souche, et, le soleil desséchant
alors la terre, la croissance du bois souffrirait beaucoup.
L'éclaircie des taillis, et surtout de ceux qui doivent avoir
ane longue durée, doit donc être faite progressivement
et de manière que le sol, étant toujours couvert, il ne se
dessèche pas autant. Il faudra veiller aussi à ce que les
brins, suffisamment rapprochés, croissent plus droits et
plus élevés et que les nouveaux bourgeons qui pourraient
naître intempestivement sur la souche âpres chaque
édaircie soient étouffés par le manque de lumière. Pour
remplir ces diverses conditions, on opérera de la manière
suivante.
Deux ans après la coupe des taillis, dont la durée doit
être portée à trente ou quarante ans, on éclaircit une
première fois. On laisse sur chaque souclie douze à qua-
torze brins, en choisissant de préférence ceux qui sont
les plus rapprochés du sol, et on les répartit le plus ré-
gulièrement possible sur tout le périmètre de la souche.
Vers la dixième année, on applique aux soudies une
seconde éclairde. Le nombre de brins qu'on laisse sur
chacune d'elles est déterminé par la vigueur de ces brins
et par la distance qui sépare les souches ; mais on ne
doit pas, en génértil, en conserver plus de huit ou dix
sur chaque souche.
Pour les taillis qui ne doivent durer que de quinze à
vingt ans, on n'éclaircit qu'une seule fois, à l'âge de huit
ans, et on laisse sur chaque souche un nombre de brins
un peu plus grand que pour les taillis de plus longue
durée. C est à ce moment ()u'on pratique aussi le net-
toiement et l'élagage des brins.
Si, malgré toutes les précautions que l'on a prises pour
prévenir le développement de nouveaux Jets à la place
de ceux qu'on a coupés lors des éclaircies, quelques bour-
geons paraissaient au pied des souches, on ferait passer
dans ce taillis, âgé au moins de dix ans, un troupeau de
t)étail pour brouter ces brins, afin d'en accélérer la des-
truction.
éclairde des futaies d'arbres non résineux, — La
première opération à faire dans les jeunes massifs de fu-
taie de chêne on de hêtre, repeuplés au moyen de l'en-
semeneemem, consiste à enlever, vers la vingt-quatrième
année, tous les bois blancs dont la présence est devenue
inutile pour abriter les autres espèces et qui en gênent
le développent* Biais cette première suppression est in-
snflisante pour des arbres dont l'exf Joftatlon n'aura lieu
qu'à quatre-vingts on cent ans et qui sont souvent pla*
ces à moins de 1 mètre de distance les uns des autres.
Ils devront donc être eux-mêmes successivement enlevés
Jusqu'à ce qu'il existe entre chacund'enx un espace suf-
fisant pour qu'ils puissent attendre sans se gêner le mo-
ment 00 Texploitation. Quant à cet espacement, il est
subordonné au degré de fertilité da sol, à la nature des
espèces qui peuvent croître plus ou moins serrées, enfin
à l'ftge qu'on laissera acquérir à la futaie. Dans tous les
cas, ces éclaircies successives devront toujours être faites
au moment où les arbres à enlever commencent à souf-
frir, et de manière que le sol soit constamment assez cou-
vert pour ne pas être desséché par le soleil ; les arbres
devront toujours rester suffisamment rapprochés pour
qu'ils tendent à croître en hauteur. Dans le plus grand
nombre de cas, ces éclaircies seront faites tous les douze
ou quinze ans.
Eelaircie des forêts résinewes.^ Les massifs d'arbres
résineux doivent aussi recevoir des éclaircies successives ;
mais l'expérience a démontré Que, pour développer des
tiges bien filées, ils ont besoin d*être plus rapprochés que
les arbres non résineux. Quant à la distance à laisser
entre eux, elle variera aussi suivant les espèces et la
nature du sol : le mélèze et les épicéas seront tenus plus
serrés que les pins. D'un autre côté, les mêmes espèces
devront être plus rapprochées dans un terrain sec et peu
profond que dans un sol substantiel et profond. Lors de
ces éclaircies progressives, on ne supprimera chaque fois
que les arbres qufsont dépassés paries autres et qui sont
sur le point d'être étouffes.
Etalage des arbres de haut jet. — L'élagsge des ar-
bres plantés en plein bois et destinés à former des futaies
est presque toujours inutile. En effet, ces arbres sont tou-
jours maintenus tellement serrés, que la lumière ne peut
pénétrer au-dessous de leur tête et favoriser le d '^velop-
pement des ramifications inférieures. A mesure que les
arbres grandissent, ces ramifications se détruisent d'elle»
mêmes sans qu'il soit besoin de les retrancher. Toutefois,
lorsque, par une circonstance quelconque, ces arbres se
trouvent plus ou moins isolés pendant leur jeunesse,
teb que ceux oui, sous le nom de baliveaux, sont réser-
vés dans les taillis ou bien encore ceux qui croissent sur
les lisières des futaies, il faut, si l'on vent avoir des troncs
bien droits et suffisamment élevés, leur appliquer l'opé-
ration de l'élagage. Mais cette opération tout exception-
nelle doit être pratiquée avec une grande circonspection
et avec les soins que nous indiquons plus loin, en par-
lant de l'élagage des plantations d'alignement.
Du mamage des bois. — L'emploi de la marne a pour
efiCst de rendre les sols compactes plus perméables à l'air
et à l'eau et de favoriser la nutrition des plantes en ren-
dant solubles dans l'eau certains principes utiles à la
végétation. L'action de cet amendement calcaire, presque
exclusivement employé jusqu'ici pour la culture des
plantes herbacées, parait agir aussi efficacement sur l'ao*
crmssement des arbres. Plusieurs observations nous l'ont
démontré. Nous citerons, entre autres, un marnage exé-
cuté sur un taillis situé dans la commune de Bacqueville
(Seine- Inférieure) et assis sur un sol argilo-siliceux. Cette
opération, faite immédiatement après la coupe du tail-
lis et pratiquée seulement sur la moitié de la surface
d'un terrain parfaitement homogène et soumis aux
mêmes influences dans toute son étendue, a donné lieu
à une végétation moitié plus vigoureuse sur la partie qui
avait été marnée. L'efficacité de la marne pourrait être
expliquée, selon nous, par la présence dans les terrains
couverts de boto d'une grande quantité de débris orga-
niques à l'état acide et, par conséquent, non solubles dans
l'eau et que la présence de l'amendement calcaire trans-
(brme en éléments natritifé. Les terrains humides et sur-
tout ceux qui sont privés de l'élément calcaire devront
donc être soumis à cette pratique. On choisira pour Tef-
fectner le moment de laconpe des bois, afin qne la marne,
entièrement exposée à l'action des intempéries et surtout
de la gelée, se délite plus complètement. Quant à la quan-
tité de marne à répandre sur une surface donnée et au
laps de temps qui devra s'écouler entre chaque marnage,
on pourra suivre les indications fournies par la pratique
de âiaque contrée à l'égard des terres labourées.
2« Tiravaux d'exploitation des bois et forêts.
L'exploitation des bois se compose en général de deux
opérations bien distinctes i V aménagement et VexploUa^
tion proprement dite*
FOR
lOSO
FOR
De taménagement. -^ L'aiDénagement est l'art de di-
Tîser une Torêt en coupes Buccessi?es ou de régler reten-
due ou r&ge de^ coupes aonaelles de manière à assurer
une succession • constante de produits. Admettons qu'il
s'agisse d'un bois de 10 hectares exploité inté^enient
à chaque diiième année ; si l'on veut convertir ce pro-
duit pénodîQue en an leTenu annuel, on divise ce bois
en 10 fractions égales qu'on exploite successivement
d'année en année : TelEèt de cette nouvelle disposition
est de permettre à chaque fraction de croître Jusqu'à
10 ans, tout en assurant à perpétuité une coupe an-
nuelle.
En général, l'exploitation la plus restreinte doit em-
brasser un intervalle d'au moins lO ans, parce que ce
laps de temps est nécessaire pour que les produits ligneux
soient susceptibles de quelque valeur. Mais on a toute
latitude pour choisir nne période d'aménagement beau-
coup plus longue; elle peut varier de 10 à 160 ans et
même plus. La principale question à résoudre est de sa-
voir à quel âge on doit régler Va ménagement cTune
forêt po ur en obtenir le produit le plus avantageux
possible.
Si un bois âgé de 10 ans ne développait chaque année
qu'une masse de produit ligneux égale à la quantité dé-
veloppée pendant chacune des années précédentes, il n'y
aurait d'autre avantage à l'exploiter à un Age plus ou
moins avancé Que celui d'avoir du bois d'un échantillon
plus ou moins fort; mais l'expérience a démontré que le
volume des arbres se développe suivant une progression
qui s'approche de celle des carrés des nombres naturels.
Ainsi^ si le produit d'un hectare de bois Agé de 10 ans
équivaut à 100, le produit du même bois présentera la
progression suivante en avançant en Age :
A 10 aiit.
iiequî!
raudra à
400
A 30
—
900
A 40
—
1000
A 50
—
S 300
A 60
^
3 600
A 70
.1^
4 000
A 80
—
6 400
On pourrait donc en conclure nue l'aménagement de-
vrait toujours être conçu de manière que l'exploiutlon
n'arrive pour chaque fraction de la forêt qu'au moment
où le plus grand nombre des arbres présentent des signes
de décrépitude, c'est-à-dire à l'Age de 100 A 250 ans et
plus.
A la vérité, on a cru reconnaître que le plus grand pro-
duit en matière ligneuse n'était pas en rapport avec le
plus grand produit en argent; on a prétendu que plus l'a-
ménagement avait de durée, moins le bénéfice net était
élevé, et cela en raison des intérêts composés des capi-
taux engagés dans cette culture; mais les recherches
publiées récemment par Quelques forestiers ont fait voir
que la valeur de la superficie permanente ou la richesse
propre des forêt saugmentait sans cosse à mesure que l'on
augmentait la durée de l'aménagemeut, et que cette plus
grande valeur compensait et au delà la perte occasionnée
par les intérêts composés. D'où il suit que l'on devrait
s'en tenir ,à notre première conclusion.
Mais on .conçoit qu'il n'y a qu'un être moral comme
l'État, dont l'existence est continue, qui paisse adopter
un aménagement de 100 à 300 ans et attendre pendant
ce laps de temps la réalisation de ce produit. Les com-
munes, les particuliers ont besoin d'adopter des aména-
gements beaucoup moins prolongés. D'un autre cété,
comme la durée de l'aménagement influe nécessairement
sur le mode de reproduction du bois après chaque exploi-
tation, on a dû adopter, suivant la durée de chaque amé-
nagement, un mode de culture différent. De là, les futaies
qui se reproduisent uniquement au moyen des semences;
les taillis sous futaies qui se régénèrent à la fois an
moyen des souches et des semences; eufin, les taillis pro-
prement dits qui sont entretenus setlement au moyen du
recru des souches. Disons maintenant un mot do la durée
de l'aménagement qui convient le mieux A chacune de
ces sortes de forêts.
Aménagement des futaies. — Nous venons de le dire,
l'améoi^ment desforôts en futaies ne convient guère qu'à
l'Ëtat^ qui peut attendre la réalisation de pareils pro-
duits. Quant à la durée de l'aménagement, au point de
vue du maximum du produit, il devra nécessairement
varier suivant la nature des espèces qui composent la
futaie Nous indiquons ici cette variation t
lipèoM eo*|K»ttat la faUle.
Cbèae \
Hèlre J
Bpicéa )
Sapin )
Erable
Fréoe*
Orne
TiUeul
Pin I
Mélèze {
Boaleau é
Aune j
DuHm*ê
.. 140àl60tM.
.. IlOi 120 aas.
loeiiio
?• I 80 a».
iS A IS an».
Ces indications sont pour un sol de fertilité looje&Be.
Dans un terrain d'excellente qualité, la durée de rasé-
nagement devra être un peu augmentée ; elle sers ro-
trmte, au contrahre, dans les sols de qualité ioCérieare.
Aménagement des futaies sur taillis. — Noos tsroat
qu'on nomme futaies sur taillis les forêts composées de
baliveaux réservés dans les taillis à chaque expîoitatioiL
L'usage le plus général est de réseryer 50 baUveaaipir
hectare. Supposons qoe la durée de raménageiDeot da
taillis soit de 36 ans, on réservera, lors de la premitn
coupe, 60 baliveaux par hectare, en choisissant de pit-
férence les brins provenant des seaieoces. Lors de h m-
eonde coupe, on ne réserve pi as par hectare que i S de
ces baliveaux, et l'on abattra de préférence ceux qnitost
faibles, difformes ou trop rapprochés les ans des autres;
ces 18 baliveaux seront alors Agés de 50 ans. A U tnî>
sième coupe, ces baliveaux, alors Agés de 76 ans, leroot
réduits au nombre de 8 par hectare. A la qostntâai
coupe, ils auront 100 ans, et l'on n'en conservera pi»
qu'environ 3 par hectare ; enfin, aux coupes suirsat»,
on pourra encore, lorsque le sol sera de bonne qusStè
et que ces baliveaux continueront de croître, en réserrer
1 ou 2 par hectare. Lorsque tous les baliveaux ont aiaa
successivement disparu, on fait une nouvelle réserre teo-
blable à la première.
Toutefois, le nombre des baliveaux qoe nous vsiKiai
d'indiquer comme devant être réservés sur le tailiiiden
être un peu diminué dans les terrains humides qui ont
besoin d'être aérés; ou l'augmentera, au contraire, du»
les terrains secs qui doivent être abrités contre l'ardeor
du soleil.
Cette espèce de forêt présente en quelque sorte ki tfao-
tages réunis de la futaie et des taUlis. Ainsi, U coope do
taillis permet au propriétaire de réaliser une partie do
produit A des époques rapprochées, et les réserrcs ^
baliveaux lui fournissent, comme la futaie, dea bois de
construction. D'un autre côté, lorsque les balivesoi tr-
rivent A un certain Age, ils répandent des graines qoi
concourent A la régénération du taillis.
Mais ces avantages ne peuvent se produire sans uo»-
veulent dans toutes les circonstances. En effet, il wU
d'abord admettre, comme première condition de wwn
que l'aménagement du taillis sera réglé au ooiosi-i^
ou 26 ans. Si les réserves étaient faites sur un m»
coupé A 10 ans, par exemple, les jeunes baliveaui. o^
tant plus serrés, ne croîtraient plus aasex eo bautear, ec
l'on n'aurait ainsi que des arbres mal faits; ^^^
leur tête étant très-large et peu élevée, le Uillisdu des-
sous serait bientôt étouffé.
Le succès des futaies sur taillis exigeant «<>f /**J
durée dans l'aménagement du taillis, ceUe sorte de twti
ne convient que pour les communes aisées ou les naa
particuliers. ,.
Aménagement des taillis. — Si Ton a en vue, dans «^
ménagement d'un taillis, d'obtenir le produit !e p|u
avantageux sous tous les rapports, on devra, ptfSuiK
du principe que nous avons posé plus haut, conduire|*
durée de l'aménagement Jusqu'à sa dernière ^^^i^fz
limite est déterminée par l'Age auquel les »"°^
chaque espèce d'arbres peuvent donner W^** ^ ?f* J^
velle végétation, après la coupe des tiges qu'elles p-
taient. On conçoit, en effet, que, si l'on <Mpf***,!,^
Age, on verrait bientôt disparaître le taillis, pon^a j*^
se perpétue ^ue par le recru successif des wucbes. wo»
inaiquons ici l'Age auquel les souches de cbsqae esp^
cessent en général de donner de nouveaux recrus, tr"
que le taillis a été exploité plusieurs fois.
Bipèeat d*arbr«i. Darét «atrla* *u in<^
Chêne lWà!î«»^
Hêtre 60 à W
Charme 80 à lOO
Châtaignier SO i <«
Irable M iilA
Oi'u...
ItD 4 ISO IM.
tilt
à <»
à ISO
à to
1 sa
HtJsii un taillis ëlMtunéaagii à l'ige moyen daSO'ani,
pu uemple, beaucoup de Mucbes turaieni disp&ru âa
iwnicnl de l'eiploitatian, parce que lear recru aurait
iliélDnffépar Ib végétatioa des briua Ira plut vigourcuit
ie une qu'aprèi la coupe, lei •oudies ae IroaTeraient
beaiicoop plus upacées que lora de la pre-
mi^ni aonée j le aol présenterait beaucoup t I I t i
doidca et, le terrain n'étant pas atseï
couvert, h tAi^tation en toulTrirail. De là
Li céceuiii! de ne pas donner aux toiéna-
gemcpls dos taillis ans diiT4e auasi longue
que celle que Voa pourrait adopter si l'on
Isoiit compte seulemeol de ta durée des
uucUcs du taillis. Aussi les amëDaKements
ac dépassent ils guère 10 ans. 11 a'eo faut
mïme de beaucoup que tous lea talilis
idieut conduits jusqu'l celte limite. Le
plut grand nombre sont eiploltéi à des
^poqsesqui varient entre 10 et 30 ans,
Quant nu dioii entre ces divenes épo-
ques d'eiplojiatioD, il est diitermlDé suit
par le* besoins du pmpriéiaire, besoins
qui eilgtot que les produits soient réalisés
1 da époques plua ou moins rapprochées,
Hit par la nature du sol et par [es espèces
qui dotnlaant dam le taillis et Tout que ce-
lui-ci arrive plus ou moius vite an degré
H FOR
llgiM poDctudea de notre figure, seront réduites k I hec-
tare, et le nombre s'élèvera de !0 à 30. Puis, nu lieu de
suspendra les coupes pendant lO ans, pour laisser à la
plus ancieniM (A) le tempe d'acquérir 30 ans d'ftge, oa
commeneara l'eiploitatiOB l'année méoie, en coupant d'a-
bord la parcelle (A)qule$t lapluaigéa. On confoic qu'ea
opéraut ainsi, le réaullat cherché sera obtenu à la lin de
la révolution de l'anidnagement Ou remarquera toole-
Tois que le revenu du propriétaire sera diminué d'un
tien pendant le* premières années; mais le tailtla svsn-
çaot en ige i mesure que l'on s'éloignera de la première
année d'eiploitatlon, il en résultera une augineniatioa
telle dans le rereaa.qu'i la quatortiËme année ce revenu
sera égal i ce qu'il était lors de rscDénsgemeut de 20 ans,
et qu'a la trentième année l'augmentation de produit
sera dans la proportion de ! à 3.
«anta*e,si . „ .
doits. Veut-on faire sertir les bois ani ourrages de fente,
i l'eiptoilation des mines, etc., 11 faudra laisser vieillir
le taillis. Possède-l-on untaillii coiuposé uniquement de
chilaignier, de coudrier, destiné* i faire des cercles, il
faudra le couper aumoment où lea brins seront propres
i cet usage. Un taillis de frêne s'eiploita lorsque les
perchei ont atteint les dimension* propres ani ouvrage*
de cbarronuage. Un taillis de chêne doit être coupé avant
l'époque où 1> qualité de l'écorte commence 1 se dété-
Tout ce que nous Tenon* de dire relatÎTement aux tail-
lis dénwntre que cette aorte de boisconiientiurtout aux
particulieia qui ne peuTeni, comme l*Éiat ou les com-
muota riches, attendre une époque lite-ncalde pour t4a-
liser les produits.
Exiailion de ram^agement. — Abomemmt. — Lora-
qne ce* diverse* queitioa* *oat résolues, on partage la
surface de la forèl en autant de fractions que la révolu-
tion du mode de l'aménsgement choisi compte d'années,
et on limite chacune de en Tractions par un abomement-
Auireloia, lorsque le sol avait peu de Taleur,on marquait
les limite* de ctiaque coupe par de* arbre* auquel* on
(touuait le nom de piedi comiert; ces arbre*, qui acqué-
raient des dimension* tonvent colossalea, étaienl de*ti-
nét à pourrir aur pied. Hais, sujourd'bai qa« les arbres
et le sol oui acquia une plut grands valeur, les limite*
antre le* coape* sont déterminéei par dH bomea en pierre
portant le numéro d'ardre dee coupes. On emploie le
même moyen, ainsi que des fossés, pour séparer lea forèl*
CDutigués; mais 11 est plus cooieptible d'ouvrir une route
mitoyenne aur ton* le* points de la propriété qui sont
limilrophoa d'une autre forêt. Cette route, bordée de Tôt-
lés, ouvre une vole commodu pour l'eiiractioa dea boia>
mamnaiitaitct du touptt pi'icédinttt. — S'il s'agit
de changer l'aménagement d'une forêt, on devra le faire
d'une manière progreaalvc; le* cbangemenis brusque*,
iDiiqu'ils ne sont pat impossible*, ont au moina pour
aflét de priver momentaDément le propriétaire de te* i»-
venu». On évitera cet inconvénient en rManDai*tant lea
coupes précédente* et en aogmentut ou en diminuant
leur étendue, selon que l'on voudra diminuer on aug-
menter la duràe de l'aménagement. Admettent, par eiem-
pis, qa'un taiUh (fia, 1106] de 30 hectares, aménagé
d'abord k 30 ans, doive être eiploité avec plus d'avan-
tage à 30 ant, les coupes, qui présentaient d'abord une
élêndue de 1 hectare M centiares, comme l'indiquent le*
Forwie et étendue des coupei. — Lu conOguration de*
coupes ou vente* doit eire déterminée de manière que
l'exploitât ion soit d'une surveillance facile et que chat|ue
vente abouiiMO sur une roule destinée à l'extraction
de* bois. Ces ventes sont ordinairement séparées par des
chemina tracés en ligna droite (jt?. IIST). S'U *' agit de
forêt* aménagée* en futaie et de*iinéee k te repeupler
su mcfen d'ensem au cernent* naturels, il e*l bon da don-
ner aux coupe* une forme et une étendue qui facilitent
cea réenaemencementa t sur une surlace plane ou peu
tourmentée, les coupes auront la disposition de rec-
tangles très-allongés, de manière que les Jeunes plant*
soient abrités par lea arbres voisins. On dirigera autant
que possible ces bandes de l'est à l'ouest pour procu-
rer de l'ombrage aux plants. Pour les mêmes Torêt*
en fatale, mais u*i*e* sur de* terrains en pente rSf
pide, on fait tourner les coupes suivant la peute du ter-
rain , afin d'empêcher l'eau des pluies d'entraîner lea
graioea, ce qui aurait lieu ù cea coupea étalent dirigées
parallèlement t la pente.
11 est bien Important de conserver autant que po*-
plble la conligulié des conpe* qui doivent être exploitée*
suceessiremeot et d'éviter qne la traite des coupes ne te
tatse i travers le* Jeunet recru*. 11 faut éviter aussi
FOR
1052
FOR
d*oaYrir la série des coupes an sud et au 8ud*ouest, à
cause des iofloences trop Tives de la chaleur et des vents
d*orage.
Quant à retendue des coupes, doivent-elles offrir une
étendue égale eu stiperiicie ou donner seulement des pro-
duits égaux ? Il est évident que, l'intérêt du propriétaire
étant surtout d'avoir un revenu égal chaque année, les
coupes devront avant tout présenter des produits ^aux.
Ces deux conditions se trouvent remplies si l'on a eu le
soin d'aménager chaque partie différente suivant la na-
ture du sol, les espèces qui forment les massife et Tusage
le plus avantageux que Ton peut en faire. A. Do Bu.
FoaftTS (Exploitation propbiiient orra des) (Sylvicul-
ture). — En général, les coupes de forêts sont vendues
sur pied, et ce sont les acquéreurs qui tirent ensuite le
meilleur parti possible de la vente, en donnant à chaque
espèce d'arbre ou à chaque partie du même arbre la
destination la plus avantageuse. Mais quelquefois aussi
le propriétaire se charge de ces soins, il vend séparément
les divers produits de son exploitation. Toutes les fois
qu'on pourra s'occuper de ces détails, on ne devra pas
hésiter à le faire, car on tirera un bien meilleur parti des
coupes ; mais ce mode exige des connaissances spéciales,
et il faut savoir séparer les artères qui sont les plus propres
aux usages suivants :
r Bois de chauffage;
2* Cercles de futailles;
3* Ëchalas;
4* Perches propres à divers usages ;
&* Ëcorces pour le tannage ;
6* Buis propre à faire le charbon.
Dans une futaie, il faudra pouvoir distinguer :
1* Les bois propres à faire des pièces de marine ou de
«harpente;
2" Les bois propres aux ouvrages de fente ;
8* Ceux propres à la menuiserie et à l'ébénisterio ;
4* Ceux propres au cliarronnagc ;
5* Les bois recherchés par les sabotiers ;
6* Les bois de chauffage;
7* Les menus bols et copeaux.
Ces divers produits sont d*abord mis à part à mesure
^e l'on exploite; on les façonne ensuite selon leur des-
ànation. Nous avoiib indiqué plus haut, en faisant l'étude
apéciale des prindpaies espèces d'arbres forestiers, les
divers usages auxquels le bois de chacun d'eux peut être
employé.
Évaluation des produits d'une coupe.
Si la coupe est exploitée par le propriétaire et vendue
en détail après qu'il en a fait façonner les diverses sortes
de bois, il n'est pas difficile d'évaluer les produits de
^ette coupe, car il suffit de faire réunir en masse régu-
lière ces diverses qualités et d'en déterminer la quantité
en mètres cubes; mais si l'on veut évaluer les produits
d'une coupe sur pied, l'opération présente plus de diffi-
cultés.
Pour un bois en futaie, il fsudra, si l'on veut une éva-
luation exacte, mesurer
isolément chaque tige
pour en connaître le vo*
fume en mètres cubes.
On mesurera d'abord la
circonférence à [",10 du
sol, à l'aide d'une chaî-
nette en fil de fer divisée
en centimètres.
On détermine ensuite
la hauteur de la tige à
l'aide de l'instrument
imaginé par M. Noirot
ifig. 1198). On place cet
instrument, au moyen
d'un pied planté en terre,
à 10 mètres de Tarbre;
on dispose horisontale-
ment l'alidade fixe (Â),
au moyen du petit niveau
(C) en la dirigeant vers
la tige de l'arbre. On fait
monter l'alidade mobile
(B) jusqu'au point où elle
permet de voir dans sa
P%. 1119.— Infftramani pour BMortr
la hauteur de* arbrei.
direction le sommet de la tige; on la fixe an moyen d'une
Tîi *? Pf/^^o""» «t i' n« »*affit plus que de lire sur le limbe
W de 1 instrument le nombre de mètres et de décimèti«t
qui expriment la hauteur de la tige an-dessns de llo^
trament. Il faut ajouter à cette hauteur la distsMentre
le sol et le point de la tige où l'alidade fixe est dir^
La grosseur du sommet de la tige est également dét€^
minée à I",16 de ce sommet Pour oonnaltre^Ue trn-
sième mesure, il faut tenir compte de la groMsar de h
tige vers sa bnse et de sa hauteur, pois se rafmler que
dans les futaies sur taillis la grossenr de la tige d'aa ariic
décroît de 0*,08 par mètre de haatenr, et que dsns ks
futaies pleines cette décroissance n'est que de (r,04 par
mètre. On arrivera facilement de cette manière I €sti.
mer la grosseur da sommet, et comme on oonoaltnd'sfl-
leurs la grosseur de la base, on pourra établir la grosev
moyenne, qui. Jointe à la hauteur, permettra & tna^
former fociiement la tige de chaqoe arbre so mètni
cubes. Ajoutons qu'en prenant la cireonfiSreoce dn som-
met et de la base de chaque tige, on dcfn dédoire fé*
paisseur de Técorce, laquelle équivaut m doqaièiM de
ces circonférences.
Pour évaluer le produit d'une coupe de taillis sur piad,
on peut faire abattre un quart d'hectare dans la med*
leure partie de la coupe, un quart d'hectare dsosla pâ^
tie raédbcre et un quart dans la pins mauraiae paiîk.
On fait soigneusement débiter le bols provensnt de d^
cune de ces portions, on additionne leurs |Ht)daitsréoiiii
et le tiers du total forme la valeur moyenne d'os quart
d'hectare. Quoiqu'il en soit de ces divers modes d'esti-
mation des produits sur pied, il est certain qu'ils Isksest
toujours un vaste champ à l'incartlUide, et qae restim-
tlon à vue d'œil, par dds hommes entendus et rotopm à
ce genre de travaux, présentera toujours plos de pnéd-
sion et sera en même temps d'une exécution plostinple
et plus facile.
Exploitation des futaies.
Les futaies peuvent être exploitées de différentes ma-
nières, mais elles sont loin de présenter toutes les nèaa
avantages.
Jardinage. — Ce mode consiste à pareoorir toute fé*
tendue de la forêt et à enlever çà et là les arbres qd d^
périssent et ceux oui sont parvenus à l'époque de leor
maturité. Ce procédé présente surtout les incooTénieots
suivants : Il donne un revenu beaucoup plus ISuble; Tex-
traction des arbres occasionne des dégAts notaUei; lei
Jeunes plants de recru, étouffés par les grands arbres, te
développent très-lentement et un grand nombre pérmat
pendant leur Jeunesse.
Coupes par bandes. — Au lien de chercher ç^ et là le»
arbres mûrs ou dépérissants, on fait chaque année ose
coupe pleine à laquelle on donne la forme d'an rectangle
très-allongé ou d'une zone. Tons les arbres qui se trou-
vent dans cette surface sont abattus, à l'exceptioo dt
quelques porte-graines. Cette bande forme la coope an-
nuelle, qui se repeuple naturellement par de jeusespiaott
qui se trouvent déjà sur le sol et surtout par ceu qai
doivent provenir des graines qui tombent des nm^ià
d'arbres entre lesquels cette lisière est resserrée. D»s
la vue de favoriser les semis naturels, on enlève les berbes
en grattant le terrain à la pioche. Les arbres isolés qoe
l'on a laissés de distance en distance pour aider aa re-
peuplement doivent être coup^ aussitôt qae le plaot fit
assez épais et asses fort pour se passer d'abri Tosteftîs
on reproche à ce mode d'exploitation les deux incoofé-
nients suivants : les réensemencements s'y Ibot ineom*
plétement et souvent les recrus périssent (kute d'on tm
suffisant ; en second lieu, ce noode donne prise aox TentSi
qui, pendant l'hiver, renversent on grand nombre ds
arbres réservée.
Coupes par éekiirdes. — Lorsqu'on msssif est J^
prochainement exploitable. Il est rais en défense qnelqo^
années à l'avance; c'est-à dire que, pour eonserrer n
graines, le pâturage et le pacage y sont interdits. QsiM
le moment de l'exploitation est arrivé, on P<^x^^j^
siette de la première coupe ou coupe sombre^ ao dé»
gnant pour l'abatage les arbres situés dans les eodtedi
les plus épais, de manière que ceux qui restent coa^
vent un ombrage égal à toute l'étendue du sol. CetM
opération ImporUnte et délicate a le double objet depfli^
mettre an semis de lever et d'empêcher l'aceroisseaMoi
des herbes. L'air circulera à travers le massif, Is \nBm
commencera à s'y introduire et les Jeunes plsols m ^
velopperont, en même temps qn'Us seront piôtégéscoBOi
les gelées et la chaleur. .
Lorsque le plant, répandu unlform«^Dient sur le loM
pris une hauteur de 0*,30 à 0",40, lonqu'oo nspw
J
FOR
1053
PUU
Ikici de eraindre que le soleil et la aédieve«e le fts-
aent périr, lorsque enfin le maasif est Uen garni, on pro-
cède à la coupe secondaire ou coMpe c/otrf. Dans celia-d
on comprend ^ne grande partie des arbres lestants, en
obeerrant pour l'espacement de cenx que Ton conserre
des règles à peu près semblables à celles de la coupe
sombre. Ces arbres conservés subsistent Jusqu'à Tépoque
où le semis, ayant atteint une hauteur moyenne d'un
mètre, est def enu assez robuste pour être exposé sans
inconvénient à rinfluenoe de Tair, du soleil et des mé-
téores. A cette époque, on procède à la toupe définitive^
laqnelle comprend tous les arbres restants, sauf quelques-
ans, destinés à servir de porte-graines dans les endroits
que Ton ne Juge pas snflSsaroroent repeuplés.
Ces trois exploitations embrassent ordinairement une
période d'environ dix années. La rareté on Tabondance
des graines, la rapidité ou la lenteur de la croissance des
plants en déterminent les époques respectives. Dans les
sols de bonne qualité deux coupes sufiOsent pour opérer
le repeuplement. Les trois coupes ne sont indispensa-
bles que dans les terrains trop secs.
Des trois modes d'exploitation que nous venons d'indi-
quer, on devra généraleroent préfiirer le dender, car 11
Caciiite surtout le repeuplement naturel.
Exploitation des taillis.
Deux procédés peuvent être employés pour l'exploita-
tion des taillis, la coupe pleine et le furetage. Le pre-
oiier procédé est le plus généralement employé.
Du furetage. -« On appelle ainsi le mode d'exploita-
tion qui consiste à couper dans un taillis les plus gros
brins, en laissant subsister les petits Jusqu'à l'époque
où ils auront atteint la dimension des prôniers. Dans
les bois où le furetage s'exerce, l'exploitation revient
tous les dix ans dans la m6me partie de la forêt. Sur
chaque souche il y a des brins de trois àses différents.
On coupe tous ceux qui ont plus de (P,33 de tour, et on
laisse subsister les autres. On conserve tous les brins de
semence.
Les coupes nouvellement furetées sont couvertes
d'herbes, de genêts, de brins cassés ou plies ; mais quel-
ques années après on n'aperçoit aucune trace des dé-
^ts que l'exploitation avait occasionnés, et les arbustes
parasites sont étouffés. Les petits brins, trouvant l'espace
nécessaire pour se développer, croissent avec force ; et
coomie le sol n'est jamais découvert, les racines reçoi-
vent une nourriture abondante: le taillis procure aux
derniers Jets des souches un abri contre les vents dessé-
chants et contre les gelées. Ce mode d'exploitation peut
être avantageusement employé dans les terrains secs et
légers, surtout pour le hêtre. Nous devons cependant
faire remarquer que, le furetage ayant pour effet de ren-
dre impossibles les repeuplements naturels, les souches
s'épuisent, ne produisent plus après un certain laps de
temps, et laissent bientôt des vides nombreux dans les
taillis.
Coupe et ubatage des bois.
Futaies» — L'abatage des futaies se fait de deux ma-
nièies t les arbres sont coupés à blanc ou en pivotant.
Pour la coupe à blanc, on se sert ordinairement de la
cognée. On fait d'abord une entaille tout à fait à la base
de la tige et du côté où l'arbre doit tomber ; et, lorsque
cette première entaille est assez profonde , c'est-à-oire
lorsqu'elle comprend environ la moitié du diamètre de
l'arlnre, on en pratique une seconde du côté opposé, en
augmentant progressivement sa profondeur Jusqu'à la
chute de l'arbre; si l'arbre penche du côté opposé à
celui où l'on veut qu'il tombe, on fixe, près du sonmiet,
on câble avec lequel on le tire.
On commence à remplacer, dans cette sorte d'abatage,
la cognée par la scie. Dans ce cas, on fait d'abord une
légère entaille avec la cognée du côté de la tige où l'ar-
bre doit tomber; cette entaille doit être placée le plus
bas possible, afin de ne pas diminuer la longueur du
tronc Puis on introduit dans cette entaille la scie ap-
pelée passe^partout, et on la fait manœuvrer par deux
ouvriers. Lorsque cette première section est assez pro-
fonde, on en pratique une semblable du côté opposé, on
y introduit un coin, et, en le chassant lentement, on dé-
termine la chute de l'arbre.
La coupe en pivotant consiste à faire une tranchée
autour de l'arbre et à couper ses racines latérales ; l'ar-
bre tombe, et l'on gagne ainsi 0",40 ou 0^50 sur sa
longueur. C'est à ce dernier procédé qu'on devra générar
lement donner la préférence : on ne perd alors aucune
partie de la tige, et les racines ainsi coupées donnent
souvent lieu à un nouveau recru. Quel que soit le n»ode
d'abatage employé pour lea fhtaies, il est d'un grand in-
térêt d'employer des bûcherons adroits, afin d'éviter que
la chute des arbres ne brise d'autres arbres voisins, ou
que l'arbre abattu ne soit lui-même endonunagé dans sa
chute. Le mieux est d'élaguer sur place les arbres dont
les branches ont quelque valeur.
Coupe des taillis, — Les taillis se régénèrent surtout
par les nouveaux iets qui naissent des souches après
chaque coupe ; il importe donc de les exploiter de ma-
nière à placer ces souches dans les conditions les plus
favorablM, pour donner lieu à de nouvelles productions.
Le mode de coupe le plus en usage consiste à couper les
brins sur les souches snns attaquer ce]l»-ci, de sorte
qu'après trois ou quatre couches successives les souches
s'élèvent an- dessus du sol et deviennent volumineuses.
Mais comme, lorsque ces souches, dont le produit se dé-
veloppe toujours vers le sommet, viennent à périr, rien
ne remplit le vide qu'elles laissent, on a proposé de les
couper entre deux terres, à chaque exploitation, on, tout
au moins, de les ravaler immédiatement au-dessus du
collet, il en résulte que les nouveaux brins qui se déve-
loppent, naissant presque toujours du sol, s'y enraci-
nent; la souche principale meurt, mais chacun des brins
donne lieu à une souche nouvelle. Ce nouveau procédé
n'est pas sans inconvénient i il arrive souvent, en effet,
qu'un certain nombre de souches ravalées à la surface
du sol, ou même entre deux terres, ne repoussent pas.
On éritera ces accidents en laissant intactes les souches
de hêtre, d'aune, les grosses souches de chêne et de
frêne qui ont encore produit des brins vigoureux, et en
ravalant, au contraire, les souches de charme, d'orme,
de tremble, ainsi que les vieilles souches de chêne et de
firêne.
Dans tous les cas, la coupe des brins devra être faite le
plus près possible de la souche^ et, lorsque cette dernière
devra être ravalée, on le fera immédiatement an-dessus
du collet. Ces diverses coupes devront toujours être lé-
gèrement inclinées, afln que l'eau des pluiâs ne puisse y
séjourner et déterminer la carie.
Epoque la plus favorable pour la coupe des bois, —
De nombreuses expériences ont démontre que la saison
la plus favorable pour la coupe des bois est l'hiver. On
a reconnu que les bois coupés pendant le repos de la
végétation ne se gâtent pas aussi promptement et ne se
gercent pas aussi facilement; ils sont moins rite attar
qués par les insectes et fournissent plus de chaleur que
ceux abattus en temps de sève.
L'abatage des bois pendant lavégétation présente, lors-
qu'ils'agit de taillis, un autre désavantage: laséve du prin-
temps ayant été dépensée au profit des brins que l'on
exploite, les recrus qui naissent sur les souches immé-
diatement après la coupe sont maigres, chétifs, et ont à
peine le temps de s'aoûter avant l'hiver. C'est donc du
mois d'octotm au mois d'avril que la coupe devra être
pratiquée. Il est toutefois une époque plus précise en-
core pour l'abatage des taillis ; car si on les exploite au
commencement de l'hiver, la coupe restera exposée Jus*
qu'au printemps à toutes les intempi^ries, et le recru
sera moins vigoureux; il sera donc préférable, surtout
dans le Nord, de ne commencer cette exploitation qu'a-
près les grands froids, c'est-à-dire en février, et de la
terminer en mars.
Quant à la question de savoir si l'on doit avoir égard
aux phases de la lune, nous pensons avec Duhamel, Bau-
drillart, de Burgsdorf, etc., que rien ne Justifie l'opinion
qu'on ne doive abattre les arbres que pendant son dér
cours ; il est donc indifférent de les exploiter pendant
les différentes phases de cet astre.
Ecorcement du chêne,
La meilleure écorce pour faire le tan est celle qui pro-
vient des taillis de chênes âgés de 18 à 30 ans. L'écorce
des chênes de 60, 7 S et 80 ans sert bien au même usage,
mais il faut qu'elle soit nettovée, c'est-à-dire que les
rugosités soient enlevées. C'est du 10 mai au 10 Juin que
l'on enlève l'écorce sur les brins de chêne.
L'ouvrier abat la tige à la cognée, et, au moyen de sa
serpe, il fend l'écorce et l'enlève ensuite à l'aide d'une
espèce de spatule appropriée à cet usage. L'écorce en-
levée est inunédiatement mise en paquets. Quelquefois
récorcement se fait sur pied, ce qui est plus facile qu'a-
près l'abatage, parce que la sève se retire presque aus-
67
FOR
1054
FOR
•itôt qne le brin ert coupé; mais^ ri l'on eit obligé de
BooflHr ce mode, il faut eiiger qœ le brin soit abattu
aussitôt après son écorcement ; car, si l'on tardait et qae
la Ronche eût le temps de poosser des bourgeons, on les
détrnlrait- infailliblement en conpant plus tard le brin
éoorcé. On doit également feiUer à ce qa*avant l*écorce-
ment sur pied Touvrier coupe drcnlairement Técorce à
la base de la tige ; sans cette précaution, les lanières
d'écorce enlevées pourraient se prolonger au-dessous du
collet da brin et nuire à la nouvelle production de la
soucbe.
Vidange des coupes,
II est de la plus grande importance de ne point laisser
trop longtemps dMis les coupes le bois abattu : il em-
poche une partie des nouveaux Jets de pousser, et le pas-
sage des hommes, des bestiaux et des charrettes nuit
beaucoup à ceux qui sont nés. Pour les taillis, la vi-
dange doit être faite avant la végétation des soudics.
Quant aux futaies exploitées par éclaircies, elle doit
être eflectnée à l'instant même, avant le développement
des Jeunes plants. Lorsque le commerce du sabotage,
des cercles, on d'antres circonstances, imposeront la né-
cessité de laisser séjourner le bois dans la forêt au delà
des époques que nous venons de fiier, on devra au moins
le faire réunir le long des chemins ou dans les endroits
vides. A. oo Ba.
Pour ce que nous aurions à dire sur l*admlnistratioB
des forêts, nous renvoyons à Tart Eaux et FonÊis da
Dietiorm. des LeU. et des B, - Arts dt notre Encyclopédie.
FORFICULE (Zoologie), Forfieuia, Un. — Genre d*ifi-
êectes, de l'ordre des Orthoptères, famille des Coureurs^
caractérisé par : trois articfes aux tarses ; les ailes pliées
tn éventail et se repliant en travers sous des étuis crus-
tacés trèsncourts; le corps allongé, étroit, déprimé^avec
deux grandes pièces écailleuses, mobiles, formant une
pince à son extrémité postérieure ; la tête est prévue
triangulaire, découverte, les antennes filiformes, lan-
Kuette fourchne, corselet carré en forme de plaque. On
rencontre ces Insectes, plus connus encore sous le nom
de Perce-oretUes, toit à terre, soit sur des plantes, dans
certains fruits auxquels ils font beaucoup de tort, soit
sous les écorces des arbres où ils semblent vivre en
grande société. C'est là surtout que le iardinier doit les
chercher pour les détruire autant qu'il le pourra.
Les cuneuses recherches de M. Léon Dufour ont parti-
cnlièrement dévoilé Torganisation intérieure de ces ani-
maux ; elles sont consignées dans son Mémoire, Annal,
des scienc. naltar., l'* série, t. XIH. Ces insectes lui
paraissent devoir former un ordre particulier, qu'il
nomme Labidours (du grec ialfis, idos, pince, et oura^
queue).
Parmi les espèces peu nombreuses que renferme ce
genre, nous citerons particulièrement la F. auriculaire^
Grand Perce^reille (F. auricularia , Lin.), lo gue de
Û",0i4, brune, la tête rousse, les bords du corselet gri-
sâtres, les pieds d'un Jaune d'ocre, antennes de 14
articles. Cette espèce, bien connue de tout le monde en
Europe, a été frappée d'niM^ pros-
cription générale, soit en raison
des torts qu'elle cause dans nos
Jardins, soit parce qu'on a supposé
qu'elle s'introduisait dans l'o-
reille; nous allons examiner briè-^
vement ces deux raisons : pour la
première, la proscription dont
ces insectes sont l'objet n'est que
trop Justifiée ; en effet, pendant
la nuit ils dévorent les Jeunes
pousses, les fleurs et les fruits. Ils
s'attaquent particulièrement aux
abricots, aux pêches, aux prunes,
et même aux poires et aux pom-
mes des espaliers, et quelquefois
des arbres en plein vent. Ils font
aussi le désespoir des fleuristes, en rongeant les plus
belles fleurs, œillers, dahlias, etc., avant leur épanouuse-
ment. Le meilleur mojren qu'on ait trouvé Jusqu'à préMut
pour s'opposer à leurs ravages, c'est de leur fournir, près
des endroits qu'ils fréquentent,des retraites où, après leurs
excursions nocturnes, ils puissent se réfngier à l'appro-
che du Jonr; ainsi des claies, des paillassons roulés, des
pots à fleurs vides et renversés, de larges ardoises, des
tuiles, des pierres mises à plat sur un sol inégal, des
tiges creuses de roseau, de sureau, d'hélianthe, etc. On
a employé aussi des coquilles d'escargots, des saboU de
Fig. 1199. - ForfleuU.
pieds de moaton ou de cochon, dont oa gsmitliibii
guettes que l'on met aux fleurs poor leur tenir de ti-
leurs. Les forficules, qui fuient la lumière, se rifoçat
dans ces cachettes, qne l'on a soin de visites tonlei
matins pour détruire tontes celles qu'on j tràove. Oi
visitera aussi avec soin les troncs d'arbres, et on un
soin d'enlever les fhigments d'écoroe qui soot détidrii
et qui leur servent de retraite. N'oubHoos pM que kt
volailles en détruisent aussi un grand nombrB,etqoelei
oiseaux leur font nne guerre acharnée. La seconde aw
de la proscription dont sont frappées les lbrflailei«a
moins sérieuse. On a dit qu'elles s'introdaisaieDtdm
l'oreille de l'I.onmie, perforaient le tjropao, pteteiieM
même dans le cerveau où elles devenaient la source è
désordres mortels. Depuis longtemps, les nstnraHrteifi
les médecins ont fait Justice de cette fable hsateaen
démence par Geoffroy, et si l'on doit admettre no'a
perce-oreille a pu s'introduire dans l'oreille externe d%
mdividu couché par terre, ce qui est vrai, il Inadiit
aussi que la présence d'un h^te aussi incomoMde d'i pi
être tolérée assez longtemps dans un endroit losti ne-
sible pour lui permettre de perforer le tympan. et à w^
poser qu'il eût été perforé auparavant, raottoaiie k
l'oreille prouve qu'il n'avait aucun moyen d'sUr p)«
loin et de pénétrer dans le cerveau. Du reste, il n'oiitt
dans la sdence médicale aucun fait de ce geoR, a
M. le docteur Blanchet, médecin des 80urds«06ti,qiB
a fait à ce sujet un grand nombre d'expériencei, qai i
scruté avec soin ce que la pratinue de ses defaadeait
la sienne propre ont pu lui fournir de documents, n'eai
pas recueilli davantage. Il faut donc T%yex cette &ble de
lliistoire de l'insecte qui noua occupe. La F. nme, htA
Perce-oreille {F, miuor, Lin.), qui n'a guère qoeiTiOtl
à 0",008 de long, en brune, à corselet et tète noin,
pattes Jaunes, se trouve fréquemment aotoor dei fi*
miers. On la voit quelquefois le soir se brûler eo icBiit
voler autour de nos lumières.
Le nom de Perce^oreille, qui a surtout été CMie de
l'antipathie générale que l'on a pour cet insecte, ries-
drait, selon quelques-uns, de la ressemblance que Toai
cru trouver entre les pinces qui terminent leur ibdooen
en arrière, et les petites pinces courbées doot le »
valent autrefois les orfèvres, lorsqu'ils voulaieot perw
le lobe inférieur de l'oreille pour y introduire dee bee>
clés d'oreilles, et qu'ils appelaient Perce-oreillet.
FORGER (Hippiatrique;. ~ Oo dit qu'on cfaetal for^
lorsque, dans les allures du pas et du trot, il (oucfae in
fers de ses pieds de devant avec U pince des fende ceax
de derrière. Ce défaut, qui produit un choc doot oo m-
tend facilement le bruit, se rencontre souvent cbex la
Jeunes chevaux qui n'ont pas encore acquis tonte letf
force ; ches ceux dont le corps est trop ooort reUiite-
ment à la longueur des membres ou dont les jamba de
derrière sont trop allongées . Dana le premier cas, il dit-
parait ordinairement lorsque le cheval a acquis toate a
vigueur. On remédiera autant que possible à cet iscee-
vénient,dans le second cas, en raccourcissant la loafMV
de la pince aux pieds de derrière et en adoptant os Ar
à crampons tronqué sur le devant aux dépens da bord
externe et de la face inférieure ; pour les pieds de devant,
on se servira d'un fer à pince épaisse, à tâtons coom ^
minces.
FORGES ou FoaoBS-LBS-EADx (Médecine, Eaax niaé>
raies). — Bourg de France (Seine- Inférieure), arrondie
sèment et à 20 kilomètres S.-E. de Nenfcbàtel es-
Bray , où l'on trouve plusieurs sources d'eaa mioénli
ferrugineuse bicarbonatée froide (trois anciennes et une
nouvelle). Les trois anciennement connues sont la Ca^
dinale, la Royale et la Reinette ; elles paraissent deroir
les propriété toniques dont elles sont douées, loitoot i
l'existence du protoxyde de fer crénaté : la Caidioaie
en contient 0*',098 ; la Royale, (I*%n67, et la Reinette,
0'T,022: il y existe aussi une matière organique que loe
retrouve dans les canaux parcourus par ces eaox, mèi»
à un dépôt ferro-calcaire. A l'état sec, ce dépôt contient:
matière organique, 0*', 14 7 ; sesqnloxyde de fer et de eus*
ganèse, 0**,81 1 ; carbonate de chaux, conferves. (ffixl
Les eaux de Forges sont franchement toniques et ceo*
viennent parfaitement dans la ch'orose, faiiéinie, t^ U
faut commencer à boire l'eau de la Reineue, et amw'
par degrés à celle de la source Cardinale, qui at»p|
portée difficilement lorsqu'elle est pure ; on peut tr»
bien la mêler par parties égales avec la ^^^^^;J^
eaux, que l'on emploie surtout en boisson, se conwnw
mal, à l'instar des principales eaox francboment fcitjj
gineuses (voyex FKascGiNsoso [i^aiixj). EUts oat e»
FOR
1055
FOR
retommaiidëes contre la stérilité, et lear vogne t'est
mccrue à la naissance de Louis XIV, arrivée quelque
temps après uo voyage qu*y avait fait Anne d'Autriche;
tout le monde sait que cette reiue avait été stérile Jus-
que-là. Elles ne sont pas très-fréqueotées aujourd'hui.
FoRQBS ou \jk CHÀPSLLi-soa-EaDaB (Médecine, Eaux
mioénUes). — La Chapello-sur-Erdre est un village de
France (Loire-Inférieure), arrondissement et à lO kilo-
mètres N. de Nantes^ à 1 kilomètre duquel existe une
source minérale ferrugineuse bicarbonatée froide, d'une
minéralisation faible. Elle ne contient, en effet, que :
carbonate de chaux, 0*',0033; carbonate de magnésie,
CjOieS; oxyde de fer, 0*',0I99, etc. Cependant, elle a
été employée avec succès contre la chlorose, les engorge-
ments des viscères abdominaux.
FoacES- us-Bains, FoacEs-soa-Baiis (Médecine, Eaux
minérales). — Villa^ de France (Seine-et-Oise), arron-
dissement et à 22 kilomètres S.-E. de Rambouillet, où
Ton rencontre plusieurs sources d'eau bicarbonatée mixte
^ide contenant en moyenne : carbonate de soude et de
magnésie, O^'JdS; sulfate de chaux et de magnésie,
O^filb', chlorure de sodium et de magnésium, C^ISO;
des traces de fer et de matière organique. Depuis une qua-
rantaine d'anndes, ces eaux dont la minéralisation n'ex-
plique pas une vertu thérapeutique précise, sont pourtant
employées contre les scrofules diex les enfants, et parti-
culièrement ceux que l'assistance publique de Paris y
envoie chaque Jour. Maintenant quelle part fautiifaix^
dans les succès obtenus, d'une part à rusisse de ces eaux,
d'autre part au séjour de la campagne, dans une vallée
bien aérée et d'une salubrité reconnue, aux soins de pro-
preté, etc. ? C'est à l'expérience à prononcer, après avoir
tenu compte de tous les faits. En attendant, l'Académie
de médecue, consultée sur la question, n'a pas voulu en-
gager sa responsabilité « au sujet de cette station, et a
refusé, sur la considération de 1 analyse chimique, de lui
attribuer im caractère véritablement thérapeutique,
c'est-à-dire d'admettre les eaux de Forget«ur-Briis au
nombre des eaux minérales, etc. IDict, des eaux miné-
raies). Comme on le voit, ce n'est pas ane négation
Absolue, mab bien une prudente réserve qui ne préjuge
rien pour l'avenir et oui doit provoquer de nouvelles re-
cherches. Ces eaux, du reste, sont administrées en bains
et en donches dans un établissement indépendant de celui
de l'assistance publique. F— n.
FORBIATIONS géologiques (Géologie).^ Voyez Tba-
bahis.
FORMES (Vétérinaire). ~ On donne ce nom à des tu-
meurs osseuses qui se développent autour de la cou-
ronne des pieds des chevaux. On les remarque le plus
souvent aux pieds de devant et de chaque cOté du pied.
Cette eiostose se présente sous l'apparence d'une tumeur
dure non adhérente A la peau, qui, en acquérant un certain
développement, détermine une boiterie intense, principa-
lement lorsqu'elle est située snr le trajet d'un tendon ou
de quelques ligaments. Cette maladie est grave surtout lors-
qu'elle a déterminé la déformation, l'atrophie du sabot,
rankylose, etc. En général, c'est une de celles qui résis-
tent le plus aux moyens de traitement. Si l'on a quelques
chances de réussir, c'est au début qu'il faut employer
énergiquement les antiphlogistiques, les résolutifs, les
fondants, les vésicatoires, enfin les irritants, les causti-
ques, boutons de feu appliqués soit en pointes profondes,
soit en raies. Trop souvent tous ces moyens sont iueffi-
Foams cai^ALLiNes (Minéralogie). — Voyez Csistal-
LISATIOll, CaiSTALLlN •SySTBMB).
FORMICA 1RES (Zoologie), Formicariœ^ Lat. — Nom
d'une tribu d'Insectes^ de l'ordre des Hyménoptères^ itc-
tioa d» Porte-aiguiilon^ famille des Hétérogynes; c'est
le grand genre des Fourmis {Formica, Lin.), « si vantées
pour lonr prévoyance, dont plusieurs sont si connues, les
ânes par les dé;iàts qu'elles font dans nos Jardins, dans
l'intérieur même des habitations, où elles attaquent nos
sucreries, les viandes conservées et leur communiquent
ane odeur de musc désagréable ; les autres, par le tort
qu'elles font aux arbres en rongeant leur intérieur pour
^y établir et s'y propager • {Règne animal). Les formi-
caires se distinguent par le pédicule de l'abdomen en
forme d'écaillé ou de nœud; les antennes coudées, ter-
minées ardinairement en massue; la tête triangulaire;
les mandibules très-fortes dans le plus grand nombre;
l'abdomen est presque ovoïde et muni, dans les femelles
et les ouvrières, tantôt d'un aiguillon, tantôt de glandes
situées prte de l'anus et qui sécrètent un acide particu-
lier connu sous le nom d'octde formique ( voyez FoamQOB
[acide]). Ces insectes vivent en sociétés nombreines* ei
chaque espèce est composée de trois sortes d'individus,
les mâles et les femelles, qui ont des ailes longues, tK-tr
caduques, et les neutres, sans ailes et qui ne sont que des
femelles dont les ovaires sont iroparùiits. Les mâles sa
distinguent par des antennes de 1 é articles, la tète petite^
les youx très-grands, les mandibules faibles, l'abdomeu
terminé par des pinces ; ils sont beaucoup plus petits
que les femelles; celles-ci ont des antennes de 1 2 articles^
les mandibules très-développées, les yeux moyens et peu
saillants. Les neutres sont aptères, à tête grande et glo-
buleuse, avec des mandibules; ils ont des yeux moyens
et pas d'ocelles. Nous renvoyons au mot Fousmi pour en
qui regarde les mœurs de ces insectes, leur organisation
en société, etc. (^tte tribu se divise de la manière sui-
vante : 1« les Fourmis proprement dites; 2» les Polyer-
gués; Z^ les Ponères, comprenant le sous- genre des
Odonf arnaques ; 4* les Myrmiofs^ comprenant le sous-
Snre Êciton; 5* les Attes de Fabricius, CEcodomes de
itreille ; €• enfin les Cn/ptocères,
FORMICANT (Pools) (Médecine), du latin formica,
fourmi. — Galien a doimé le nom de pouls formicanî
à une espèce de pouls inégal, extrêmement petit, faible
et fréquent et qui produit sous le doigt une sensation
semblable au mouvement que ferait une fourmi en mar^
chant. 11 annonce une extrême débilité et un danger im-
minent. — On a aussi quelquefois désigné sous le nom do
douleur formtcpnte une douleur que l'on a comparée i
celle qne produiraient des fourmis qui s'agiteraient dons
une partie du corps.
FORMIQUE (AciDB) (C*HO>,HO) (Chimie). — Liquida
incolore, d'une saveur brûlante, d'une odeur vive, ré*
pandant à l':dr des fumées quand il est monohydraté, se
solidifiant au dessous de zéro, en donnant dcscristaix
bien définis; sa densité est 1,145; son point d'ébullition,
lOÛo ; sa densité de vapeur, 2,135. Cest uo produit fré-
quent de l'oxydation des matières organiques ; il est ce-
pendant susceptible lui-même d'une oxydation plus avan-
cée; en prenant 2 équivalents d'oxygène, il se transforme
en eau et en ncide carbonique, produit ultime de la cent-
bustion des substances carourées. Traité par l'acide su 1-
furique, il se convertit en oxyde de carbone. On peut
extraire l'acide formique des fourmis rouges qui le mî-
crètcnt en quantité notable, ou mieux encore en oxydant
l'amidon, la cellulose, à l'aide d'un mélange de peroxyde
de manganèse, d'eau et d'acide sulfurique; mais, dans
ces derniers temps, M. Berthelot a donné un mode do
préparation bien plus commode et qui donne l'acide f r-
mique en abondance. Il introduit dans une grande ; o>
nue un mélange de 1 kilogramme de glycérine sirupen^'O,
de 1 kilogramme d'acide oxalique et de 1 00 à 2i>0 grammes
d' ~
ICO».
pris naissance est mélangé dans la cornue avec la glycé-
rine non décomposée. On ajoute alors de l'eau, on dis-
tille, on neutralise le produit dbtillé par le carbonate de
plomb ; il se précipite dn formiate de plomb qu'on dé-
compose ultérieurement par l'hydrogène sulfuré.
Formiates, — Ils ont pour formule générale MO,C*HO>.
Un grand nombre de formiates sont solubles; les prin-
cipaux formiates insolubles sont le formiate de plomb,
le formiate de protoxyde de fer, le formiate d'argent. Le
formiate d'ammoniaque oflre cette particularité que, par
la chaleur, il se dédouble en eau et acide cyanhydrique.
L'acide formique et ses composés ont été principale-
ment étudiés par MM. Gehlen, DObereiner, Pc^ouie,
Laurent. Berthelot, Guckelberger, Schlicper. B.
FORMULAIRE (Médecine). — On appelle ainsi les re-
cueils des recettes ou formules de médicaments. Les uns
contiennent les préparations officinales que Ton trouve
toujours dans les pharmacies et qui, pour la plupart, ont
été dans l'origine composées par des médecins célèbres
et plus tard adoptées, modifiées, réformées par les corps
savants. Ces formulaires ont le plus souvent un caractère
semi-officiel et contiennent un ensemble de formules
sanctionnée et approuvées, des principaux médicaments
que l'on conserve dans les pharmacies pour le service
des malades. Tel est le Codex medicamentarius de la
Faculté de Paris. On peut citer encore les formulaires
particuliers à l'usage des pauvres, des hospices civils,
des hôpitaux militaires, etc. Toutefois, dans ces derniers
recueils, on ne trouve guère que les médicaments les plus
usuels, et les médecins attachés à ces établissements y
choisissent ceux qui sont à leur disposition et dont ils
peuvent se servir dans le traitement des malades
FOR
1056
FOR
amqueh» ils sont appelés à donner leurs soins. Il y a des
formalaires dans lesquels on ne trouve que des recettes
particulières dues à des praticiens célèbres et qui ont
obtenu une vogue plus ou moins méritée; ce sont des
poudres, des pilules, des pastilles, des éliiirs, des
opiats^etc. Enno,à la suite d'une pratique un peu longue,
chaque médecin ne manque pas d'avoir son formulaire
particulier, fruit de son expérience, formé en général
d'un nombre asses restreint de médicaments simples ou
composés, choisis avec le discernement et l'aptitude pro-
pres à chacun et à l'aide desquels il a pu satisfaire à tous
les besoins de sa pratique.
FORMULE (Médecine). — On appelle ainsi une près'
ciâption pharmaceutique ou, pour parler vulgairement,
une ordounance de médecine indiquant quelle devra être
la composition d'un médicament^ désignant les substan-
ces qui doivent y entrer, les doses de ces substances et
même la manière de préparer et d'administrer le médi-
cament. L'art de formuler exige des connaissances très-
étendues sur les diverses propriétés physiques et cbimi-
2 nés des médicaments, sur tours provenances, sur les
oses auxquelles ils doivent être employés, sur leur ac-
tion physiologique; en un mot, c'est un art difficile, mi-
outieux et auquel les Jeunes médecins ne sauraient trop
s'appliquer. Les substances qui entrent dans la composi-
tion d'un médicament ne doivent pas être prises au
hasard parmi toutes celles dont les propriétés sont ana-
logues ; avant de les réunir dans une formule, le médecin
devra se rendre compte des modifications qui peuvent
résulter de leur association, des réactions de leurs prin-
cipes immédiats les uns sur les autres ; Il devra aussi
examiner conmicnt, dans certains cas, il devra atténuer
ou augmenter l'action physiologique et les propriétés
thérapeutiques du médicament qui doit Jouer le princi-
pal rôle dans sa formule. Nous ne pouvons indiquer ici
tout ce qiw demande d'attention, de soin, d'exactitude
et surtout de science, cet art qui vient r^umer dans une
formule le résultat de l'examen d'un malade, le Jugement
que porte le médecin sur la maladie et les effets qu'il
attend de sa prescription. Cest un moment solennel pour
lui, et le vieux médecin peut se rappeler que plus d une
fois la main lui a tremblé en écrivant sa prescription,
dont le résultat pouvait être la guérison d'un chef de
famille ou d'un enfant chéri. Disons encore que, pendant
qu'il formule, le médecio doit donner toute son attention
à ce qu'il écrit; il fera faire silence autour de lui pour
ne pas être distrait; il écrira le plus lisiblement possible,
les doses seront clairement indiquées, il relira sa pres-
cription à haute voix, indiquera la manière d'adminis-
trer le médicament et les précautions qu'il pourrait y
avoir à prendre. Les médecins avaient l'habitude autre-
fois de formuler en latin ; cette méthode, qui pouvait
avoir un bon côté, n'est plus dans nos usages. Nous
croyons devoir aussi donner une indication sommaire
des signes employés autrefois dans les formules et que
l'on retrouve quelquefois dans les auteurs et de leur
valeur en poids décimaux. Toute formule commençait
par ce signe R ou ^, qui voulait dire prenez et
qui représentait plus ou moins exactement un R en
latin recipe. Le signe Sk placé en accolade après deux
ou plusieurs substances indiquait qu'elles devaient être
prises à la même dose; venaient ensuite les signes sui-
vants : Ib, une livre ou &0Û grammes; %, une onœ ou
32 grammes; 3, un gros on 4 grammes; gr., un grain on
C^OS; ^, un scrupule on 1*',30. Il y avait encore quel-
ques autres signes, mais beaucoup moins usités.
Les préparations pharmaceutiôues que prescrit le mé-
decin sont de deux sortes : 1* les préparations offici-
nales: ce sont celles dont la composition est indiquée par
le cooex et que l'on trouve en général toutes préparées
dans les pharmacies. 11 n'est point nécessaire d'en don-
ner le détail dans la prescription; on les indique seule-
ment avec le nom qu'elles portent dans le codex ; seule-
ment le médecin doit en connaître la formule, et lorsqu'il
veut la modifier, il doit l'indiquer clairement an phar-
macien; ainsi les pilules de Méglin, par exemple, sont'
une préparation officinale dont voici la formule : extrait
de jusquiame, extrait de valériane, oxyde de «ne, de
chaque 2 grammes; faites, selon l'art, 86 pilules; si le
médecin veut changer la dose d'une de ces substances.
Il fera bien de l'écrirs en entier. 2« Les préparations
dites magistrales sont celles dont la composition est in-
diquée en détail par le médecin pour un cas spécial et
déterminé et que le pharmacien pnâpare immédiatement.
Dans toute formule» on distingue la hast on substance |
active et les associations; qudquefob on i^te l cm
base un adjuvant^ un auxiliait^j qui a pour bot le pto
souvent d'augmenter son énergie; parfois an correcù/
dans l'intention d'adoudr son effet trop énergique; eob
V excipient sert d« véhicule à la base; ce sont 4fli iafih
sions, des eaux distillées pour les mâiicamenti fiqaidei,
des poudres de réglisse, de l'amidon, de la gooune din
les médicaments solides, etc. N'oublions pas le ooqs
édulcorant, qui doit entrer dans la plupart des médica-
ments liquides, tels que les potions, les loochs, dam ooi
proportion qui rende le médicament supportable sa |oèt;
ce sont les sirops appropriés à la maladie, le soere, le
miel. Nous ne répéterons pas ce qui a été dit aiUeon
sur la fixation de la dose (voyez ce mot) des a^dka-
ments, nous i^outerons seulement un mot sur Vkabii^dt
et la tolérance. Il est des médicaments qui, administi^
d'abord à faible dose, peuvent ^ètre portés, au boatde
ouelque temps, à des doses énormes ; ainsi nous SToarq
de pauvres malades torturés par des donleuit ioco-
santés qui ne pouvaient plus être calmées que par du
doses effrayantes d'opium (nSusIeurs grammes) ; i oM
de cela, il y en a d'autres dont il Ûrat bien se gBdcr
d'augmenter les doses inconsidérément; ce sont lu poi-
sons qui désorganisent les tissus et qui agissent cmm
caustiques; l'expérience, aidée du raisonneroent, dent
guider le médecin dans ce cas. La tolérance est bieo âne
espèce d'habitude ; une des conditions pour qu'elle l'éti-
bhsse, c'est de réitérer les doses à de courts intemUa;
mais elle se distingue de l'baUtude en ce que oeQ^d
persiste tant que Ton administre le médicament, tandii
que la tolérance cesse quelquefois tout à coup peadaat
l'administration de la substance, qui peut sabiteDeot
révéler son activité et son éner^^e par une série d'acd-
dents plus ou moins redoutables ; c'est alors que Poodli
qu'il y a saturation. F— s.
FoBMOLB (Algèbre). — Expression algébrique qidcoo-
tient la solution générale d'un problème (vojes ÂÛtsai}.
Formols criiiiqdb (Chimie). — Réunion désignes re-
présentant d'une manière abrégée la composition dd-
mique d'un composé. Pour établir les formules des eorps,
on est convenu de représenter chaque corps simple pff
la première lettre de son nom écrite en majuscule et ni-
vie d'une autre lettre en minuscule quand eeis est née»
saire pour éviter la confusion. Ceat ainsi que l'oxygène,
l'hydrogène, le carbone, le chlore, le cobalt... sont repré-
sentés par les signes O, H, G, Cl, Cb... Ou est ccnmn,
de plus, qu'à ces symboles seraient attachées des vateors
numéri(iues constantes pour chacun d'eux, variables de
l'un à l'autre et exprimantles proportions suivant lesqoel-
les les corps simples se combinent entre eox {wftt
Equivalents). Ces proportions sont pour Voif^jâat,
0 = 8; pour l'hydrogène, H -= i ; pour le carbone C=<.
Enfin, on est convenu d'écrire à cOté les uns des aotits
les symboles des corps simples qui forment le composé,
et, lorsqu'un corps simple y entre en plus d'âne pro-
portion, de représenter le nombre de proportioos dam
lequel il s'y trouve par un chiffi^ placé au-dessoi et i
droite du symbole qui représente ce corps. L'oiide de
carbone et l'acide carbonique ayant pour fonnolei chi-
miques CO et CO*, nous en conclurons que le prenier
est formé par l'union de 0 parties en poids de cbartoo
pour 8 d'oxygène, et le second de 6 parties de cbarboo
pour 16 d'oxygène.
Nous avons donné à l'article Equiyalerts le tsUean
des nombres proportionnels des divers corps simples, et
à chaque composé, nous faisons connaître sa fomnle,
en rappelant les nombres proportionnels des coips qn
entrent dans sa composition.
FORTIFIANT (Médecine). — On donne ce WMn*J*
substances alimentaires ou médicamenteuses, aaxqeelKS
on attribue la propriété de ranimer les forces Ion*
qu'elles paraissent alxsttues, de les augmenter lo(v
qu'elles sont affaiblies. Cette dénomination naa^
d'exactitude et de précision, et ne peut servir à ddsigotf
un groupe d'aliments ou de médicaments que l'on potae
caractériser d'une manière nette; cela tient surtoot i<*
que le mot faiblesse n'a pas lui-mèUM on sens bies dé-
terminé. En effet, elle peut tenir à l'affaiblissemeot d'os
ou de plusieurs systèmes d'organes ; ainsi le ^ptèoi
nerveux est-il frappé d'inertie pins ou moins subite, m
influence peut se faire sentir sur le système mnscolaire;
de là un accablement, de l'indolence, de la débililé, cet
état cédera à un agent excitant, diffosible, akooti^oe*
éthéré, vineux, qui provoquera le réublisserocnt de I *
flux nerveux. D'autres fois, il y a faiblesse géoéralipv
défaut de nutrition, qui peut tenir à te causai "
roR
i057
FOR
-dans ce eta, il fitndra relever les forces par ooe alimen-
Ution salMUotieUe, aidée d'une médication tonique,
«idtante^ etc., afin d'assurer une digestion parfaite et
une asaimilatlon réparatrice.
FORTIFICATION (Génie militaire). — U fortiflcaUon
est l'art d'organiser une position de telle sorte qne le
«orps qnl l'occupe puisse y résister sans désavantage à
un corpa de troupes plus considérable. Elle comprend
•deux grandes divisions : la fortification naturelle et la
forti^atùm artifieielie. Nous ne noos occuperons pas de
la pvemière.
La fortification artificielle; c'est-à-dire créée par la
nain des hommes» se subdivise en fortification passa-
gère et fmrtifkaiion permammte, suivant le but qu'on se
fyropoee d'atteindre. Lorsqu'une position, par son em*
plaeement et par les richesses qu'elle renferme, est d'une
importance constante, on l'entoure de ibrtifications per^
manentes. Au contraire, lorsqn'il s'agit de fortifier un
point auqud la position respective de deux armées on-
fiemles donne une importance momentanée, on a recours
à la fortification passagère.
Fortification passagire, ^ Loa ouvrages qui ressortis-
«ent de la fortification passagère prennent, en général,
le nom de retranchements, lis doivent remplir les deux
•conditions suivantes i 1* intercepter les projectiles de
rassaiUant; 2* arrêter l'assaillant lui-même etl'empé-
cher d'arriver Jusqu'au défenseur pour l'attaquer à
rarme blanche. On obtient ce double résultat en creu-
sant on foesé suffisamment large et profond dont on re-
jette les terres du côté de rintériear, de manière à
former une masse couvrante on parapet destinée à ar-
rêta* les projectiles et à présenter un obstacle à l'assail-
lant. L'ensemble du parapet et du fossé prolonge en
ligne droite snr une certaine longueur porte le nom de
face. En général, nn ouvrage est formé de plusieurs
nces faisant entre elles des angles dont le sommet peut
^tre tonmé à l'extérieur ou à l'intérieur; ils sont sait-
ianis dans le premier cas, et rentrants dans le second.
Si l'on sonpose que le retranchement soit construit sur
un terrain horizontal, la hauteur du parapet au-dessus
du sol est invariable, et si l'on imagine un plan vertical
perpendiculaire à sa direction générale, l'intemection de
ce plan et de la face eat une figure consunte à laquelle
on donne le nom de profil droite et ûoni {fig, 1300) notre
dessin indique la forme générale : ABCDEF est le remblai
ou parapet; GHIK est le déblai ou fossé; AK est la
ligne du sol horisootal.
D, l'arête la plus élevée du remblai, s'appelle crête
intérieure ou ligne de feu ; les défenseurs font feu par-
dessus. Sa hauteur au-dossus du sol dépend de l'éléva-
tion de l'objet à couvrir ; la hauteur minimum est de
2 mètres pour l'infanterie et 2",ôO pour la cavalerie.
En avant de la crête intérieure est le talus DE auquel
on donne le nom de plongée. C'est sur ce talus que les
fusiliers appuient leur arme; EF est le talus extérieur,
et l'arête E, intersection de la plongée et du talus exté-
rieur, se nomme la crête extérieure. L'épaisseur du pa-
rapet est la distance de comprise entre les deux plans
verticaux passant par les deux crêtes. Cette épaisseur
varie suivant la nature des projectiles que doit employer
Tassaillant, depuis 3" 30 pour les bouleto de 12 jusqu'à
0",ôO pour les balles d'infanterie.
Les défenseurs font feu par dessus la crête intérieure,
en montant su' la banquette horizontale BC dont la lar*
geur dépend du nombre de rangs de défenseurs qu'on veut
y placer. On lui donne 0*,80 pour un seul rang, et 1"*,20
poor deux rangs. CD est le talus intérieur; AB le talus
de banquette. FG est une petite bande de terre qui sé-
pare le remblai du fossé ; on lui donne le nom de terme;
elle a poor objet de reculer la masse du parapet, de
manière que son poids ne fasse pas ébouler les terres du
fossé, et, en second lieu, elle facilite la conâtruction de
l'ouvrage.
Le fossé se compose de trois parties distinctes : GH
ou talus d'efoofpe; HI, fond du fossé; et Kl, talus de
contrescarpe. La largeur du fossé, qui se compte ton*
Hf. 1100. — ProSI droit 4*aa rtirancbenenL
r.
0
I
I
rif. IMl. — Tru4 d'os front do rorliflealion.
Jours à la partie supérieure, ne peut être moindre que
de 4 mètres, afin que l'ennemi ne puisse le franchir avec
des planches ou des madriers ; la profondeur est généra-
lement comprise entre 2 mètres et 4 mètres.
Formes générales des ouvrages de fortification* — On
peut regarder comme un résultat de l'expérience qu'au
moment d'une attaque le soldat abrité derrière un para-
pet dirige son coup de fusil perpendiculairement à la
crête. Il résulte de ce fait que, dans les retranchements
en liçne droite, les feux battent tout le terrain en avant
depuis le sommet de la contrescarpe, si l'on a choisi
convenablement la pente de la plongée ; mais le fossé
est évidemment au-dessous des coups partant de la crête
intérieure. C'est là un inconvénient très-grave, car l'as-
saillant peut, en sacrifiant plus on moins de monde, at-
teindre ce foMé, et il y est alors complètement à l'abri
pour préparer ses moyens d'escalade.
Les faces formant entre elles des angles saillants ont
le même défaut que les retranchements en ligne droite,
c'est-à-dire que les fossés ne sont atteints par aucun
projectile ; mais elles ont encore un autre inconvénient,
qui est la conséquence de la direction générale du tir.
Considérons, en effet, les crêtes Intérieures de deux faces
d'ouvrage et élevons-leur des perpendiculaires à leur
point d'intersection. Il est évident Que toute la portion
de terrain comprise dans le secteur formé par oes perpen-
diculaires ne sera atteinte par aucun coup de fen ; on
lui donne le nom de secteur dépourvu de feux. Les
FOR
4058
FOR
asMlIUnts poarront donc s'approcher, sans courir ancnn
danger, du sommet de Touvrage en cheminant le long
delà biMectrice de l'angle des faces qa*on appelle la ca-
pitale de l'angle saillant.
Le dernier inconvénient qne noos Tenons de signaler
disparaît, du moins en partie, lorsqu'on emploie une
succession d'angles altematirement saillants et rentrants.
te premier effet d'angles saillants à côté d'angles ren-
trants est de faire flanquer le secteur dépourvu de feui;
mais il y a encore un antre avantage, celui du flanque-
meiif d'une partie des fossés quand les faces forment entre
dles des angles convenables.
Lorsque les positions à défendre sont isolées et accès-
sildes de tous côtés, comme un plateau, un villajge, etc.,
00 les défend par on ouvrage fermé. Au contraire, si la
|KMition à défendre présente un fh>nt d'une étendue
plus ou moins considérable qui ne peut être tourné, les
retranchements doivent occuper toute la longueur du
fh>nt du côté des attaques ; on leur donne alors le nom
de iignes, SI les lignes sont formées de faces Jointives,
sans antres interruptions qn'un petit nombre de pas-
sages étroits nécessaires aux communications, on leur
donne le nom de lignes continues. Mais si l'on défend le
front au moyen d'une série d'ouvrages isolés, les lignes
snnt dites à intervallef.
Les principales formes employées dans la fortification
passagère sont : le redan^ composé de deux faces faisant
entre elles un angle saillant tourné vers l'extérieur, et
d'une ligne de gorge; la tenaille, composée de deux faces
faisant entre elles un angle rentrant ; la lunette, com-
posée de deux faces à angle saillant et de deux autres
hces appelées /fancf^ faisant aussi des angles saillants
avec les premières, et d'une gorge; de la queue d*hi'
ronde, qui n'est antre chose qu'une tenaille augmentée
d'une face à chaque extrémité; enfin, le front oastionné
dont le tracé est emprunté à la fortification permanente,
et dont nous nous occuperons spécialement plus loin.
^ Défilemenu »- Il arrive rarement que le terrain sur
lequel on doit asseoir un retranchement soit horisontal.
Us sol offre le plus souvent des accidents qui changent le
relief et quelquefois aussi le tracé de la fortification.
Supposons, pour plus de simplicité, qu'un retranche-
msnt soit placé sur un terrain horizontal, mais qu'il y
ait en avant d'une des faces de l'ouvrage une hauteur
située dans la limite de la portée des armes. Les coups
éo l'ennemi partant de 1",50 au-dessus du sol de la hau-
teur et rasant la crôte plongent dans l'intérieur de l'ou-
vrage dont les défenseurs ne sont plus à couvert L'art
dn défilement consiste à les garantir de ces coups plon-
geants. On arrive à ce résultat en mettant les crêtes dans
un plan passant au moins à 2 mètres au-dessus du terre-
plein que l'on veut défiler, et laissant à 1",S0 au-des-
sous de lui toutes les hauteurs dangereuses dans la limite
de la portée des armes. Ce plan porte le nom de plan
ée défilement.
Notions historiques sur la fortification permanente,
— Les premières fortifications oastionnées datent du mi-
Seu du XV* siècle. Les défenseurs d'une position, qui se
contentèrent d'abord d'une ligne de pieux, durent plus
tard remplacer le bois par la pierre, et s'entourer de
•lurailles. On donnait à ces murailles de grandes épais-
seurs, d'abord pour augmenter leur solidité, ensuite
foiur établir à la partie supérieure une large plate-forme
sur laquelle se tenait le défenseur pour surveiller les
mouvements de l'ennemi ; la muraille était habituelle-
ment précédée d'un fossé. Le défenseur monté sur la
plate-forme se trouvait en partie garanti par un mur à
liaateur d'appni. Lorsque ce petit mur était assez élevé
pour couvrir complètement un homme, on l'interrompait
dedistance en distance, et, dans ces intervalles, il arrivait
seulement à hauteur d appui ; on disait que le mur était
crénelé. C'était par les intervalles appelés créneaux que le
défenseur lançait à l'assaillant des dèches et des pierres.
Plus tard , afin d'augmenter la défense du pied des
murailles, on écarta du mur principal le petit mur su-
périeur, en le soutenant au moyen de consoles de pierre,
un espace plus ou moins lar^ existait alors entre les
doux murs, et, à travers ces intervalles appelés mâchi-
coulis^ le défenseur pouvait faire pleuvoir sur l'assaillant
toutes sortes de projectiles.
Les fortifications très-élevées au-dessus du sol, et com-
posées essentiellement de maçonneries, se soutinrent pen-
dant tout le moyen âge ; mais l'invention de la poudre
changea les svstèmes d'attaque et de défense. Il fallut,
pour faciliter les manœuvres des pièces d'artillerie, aiig-
menterlalargeor desplate-formesi et se résoudre à abais-
ser les murailles que l'assaillant pooraH battre en kbà»
de loin. 0'« songea bientôt à les couvrir par das term-
senients; en même temps, on remplaça les andeon
tours élevées destinées à flanquer les fossés par éa
tours réduites au même niveau que l'enoeime, et tib-
agrandies, qui prirent le nom de boulevards.
L'assaillant, changeant alors de tactique, aiNtadoon
les attaques sur les remparts proprement dits, etleiiv-
porta sur les boulevards dont le point saillant était pin
faible. Ce ftit alors qu'on introduisit la forme bistioiiifr
à laquelle on ne saurait assigner de date précise. Leiis-
génieurs les plus célèbres par lenrs travaux sur Is forti-
fication bastionnée sont : l'Italien Marchi^ FAUesnad
Daniel Speckle^ les Hollandais Freytag et Coâton, kt
Français Errard^ de VUle^ Pagau^ Vauban^ foadstev
de l'école fhmçaise, et Cormontaingne. La fortikstieB
de nos places fortes est basée sur les idées de FonAo,
modifiée par Cormontaingne,
Tracé d'un front de fortifieatiom. — LQrBqQ*sefea
entourer une ville de fortifications, on commence ftr In
circonscrire un polygone dont les côtés ont i peoprèiU
même longueur. Ce sont les côtés extérieurs i*vi\MBt <k
fronts bastionnés dont la réunion forme l'eoceiots ée le
place. La liçne de notre tracé {fig, 1301) lepréseste h
partie supénenre de la maçonnerie de l'escarpe, l h-
quelle on a donné le nom de maaistrale.
Soit AB un de ces côtés extorlears dont la losfoiBr
varie entre 350 et 370 mètres. Sur le milieu 0 os Is
élève une perpendiculaire 01 égale au sixième de ssla^
geur, et on Joint l'extrémité de cette perpendicolsift
avec celles du côté extérieur; on obtient ainsi lei£-
rections des faces qui ont pour longueur le tien da fHà
extérieur, et qui donnent des feux croisés en avant de U
ligne du front ; pour défendre en même temps et ta
}>artie du terrain en avant des deux points A et B et b
bssés des deux faces, on en construit deux aotrei CE«
DF, en abaissant des points C et D des perpendicohim
sur les prolongements des premières faces ; les denUèm
prennent le nom de flancs. Si les lianes de défense AF,
BE, ont des longueurs convenables, lesdeox plsosiati»-
font bien à la double condition de porter des feux forle
terrain en avant des points A et B, et dans lesfosséi
des faces AG et BD. En Joignant les points E et F, oo
obtient une cinquième face appelée courtine, qni doaae
des feux directs sur le terrain eo avant de AB. Les an-
gles C et D se nomment angles d^épaules^ et cent dn
flancs avec la courtine angles de flancs, A et R soot la
saillants des bastions; lo minimum de ces deroi'n an
gles est de CO degrés.
La nomenclature des différentes parties do psrspet
est la même que pour la fortification passagère; liseaie
différence est dsns le relief et l'épaissenr. La faïuteor
de l'escarpe du corps de place est de 10 mètres quand
le^ fossés sont secs, et 8 mètres quand ils sont ^Idoi
d'eau. Au saillant du bastion, la crête a un eommstà-
ment de 7 mètres sur la campagne, et se trouve à I siè-
très au-dessus de la magistrale. Un pan coupé, de 4 aè-
trea de largeur, perpendiculaire à la capitale, pemet
de tirer dans cette direction. La crête de la bce s aoe
pente de t",SO du saillant à l'angle d'épaule. Les cr«ces
des flancs et de la courtine sont borisootales, avec oo
commandement de 6",S0 sur la campagne et oo rtfitf
de 2",60 au-dessus de la maigistrale.
On arrive du sol de la ville sur le terre-plein da bs»-
tion au moyen d'une rampe inclinée généralenwot i
8 mètres de base pour 1 mètre de hauteur. Ooeroede
8 mètres au moins de largeur, nommée rue miKtêire,
sépare les pieds du talus de la fortification des eoaMnto*
tiens civiles.
En avant de l'escarpe est le fossé dont la largsor »
saillant est de 30 mètres. Les fonda des fossés secs cet
une pente vers le milieu ; les eatix pluviales on das
sources se rassemblent dans un petit fossé auquel oo s
donné le nom de cunette. En avant du fossé l^^l^
sont soutenues, soit au moyen d'un mur en maçouMrie,
soit par on simple talus en terre, aussi roide qoe posa-
bloi c'est la contrescarpe. Au delà de la contrescarpe»
trouvent lea glacis destinés à couvrir les maçoooeriei*
l'escarpe contre les coups éloignés de Tartillerie.
Une ligne do fronts bastionnés ainsi organisés pour
raitsufiire, à la rigueur, à la défense d'une pUoe; rcs-
ceinte de Paris est construite dans ce système. Msi» ci
se contente rarement d'une défense aussi •^"V!^j?
i^oute presque topiours sur chaque fh>nt bastlonnéyjM'
ques ouvrages de fortification dont le plus géoéiakuMSt
employé est la demi-lune, qui a la forme d'un redtf ««
FOS
1059
FOS
le* Ibces t'arrêtent à la contrescarpe da corps de place.
Ljo long des contrescarpes da corps de place et de la
demi-lane se trouve le chemin couvert, où le défenseur
eat abrité par le massif des glacis dont la surface en
pente douco doit être parfaitement iNtttne par tous les
crarrages en arrière. P.
FOSSANE on Fossa (Zoologie'. — Nom par lequd
•n désigne à Madagascar une espèce de Mammifère du
ffiffire Genelle (voyez ce mot), Viverra fossa^ Lin., pro-
pre à liadagaKcsr et an snd de rAfHaoe. Elle a le des-
sua dn corps, les flancs et la quene faores, le dessons
et les Jambes bkme-JaunAtre ; des taches roux-brun for-
ment snr le dos quatre bandes longitudinales; et des
demi-anneaux roumAtres sur la quene, qui n*a que moitié
delà longueur du corps . Poivre, qui a envoyé, en 1761,
à Bufi>n la première peau bourrée de cet animal, pré-
tend qu'elle n'a pas de poche odoriférante, ni odeur de
parfum. Cet animal est très sanvage» et, quoiqu'il mange
volontiers de la viande, il préfère k» fruits et sortent les
bananes, snr lesquelles, au rapport de Poivre, il se Jette
avec voracité.
FOSSE (Anatomie), FofMt, du latin fodio,ie creuse.
— Les anatomistes ont employé ce mot pour désigner
des enfoncements, des cavités plus on moins évasées et
profondes, dont l'ouverture est plus large que le fond ; il
en existe un aasex grand nombre dans le corps humain ;
c'est surtout en ostéologie, quelquefois en splancfanologie,
qu'on a fidt usage dn mot fbsfe. Noos citerons les plos
importantes.
Fosse canine. — Cavité plus ou moins profonde, exis-
tant de chaque côté à la face, en avant des os maxil-
laires supérieurs, immédiatement sur les dents canines.
Im muscle canin s'attaclie à sa partie moyenne.
Fosse iuaqde. — La F. iliaque externe est un espace
large, concave, situé à la face externe et supérieme de
l'os des iles, au-dessus de la cavité cotylokle; elle est
occupée par les muscles fessiers. La F. iliaque interne^
F. iliaque proprement dite, est une large excavation
qui occupe toute la face interne supérieure de l'os des
îles, et où s'insère le muscle iliaque.
.1 Fosse JocoLAïas. — Cavité plos ou moins profonde si-
tuée A la partie inférieure du rocher, sur le sillon qni
résulte de son articulation avec l'occipital; elle loge le
golfe de la veine jugulaire Interne.
Fosse lacbymalb. — Petit enfoncement que l'on re-
marque de chaque côté, en dehors de la portion orbi taire
du coronid, et où se trouve logée la glande lacrymale.
Fosse malairb. Fosse MAxiixaiaE. — Ce sont les fatses
canines.
Fosse nasale. — On appelle ainsi deux grandes cavités
situées dans l'épaisseur de la face, au-dessous de la base
du ciAne, au-dessus de la voûte palatine, entre les fosses
orbitaires et canines. Presque tous les os de la face con«
courent A les former. Elles sont tapissées dans toute
leur étendue par la membrane pituitatre, qui est le siège
du sens de Todorat (voyez Nex, Nasales [Foests]^ Odorat.)
Fosse oaaiTAinB. — Grandes et profondes excavations
situées sur les côtés du nez, au-dessous de la base du
crâne et au-dessus des sinus maxillaires. Les os coronal,
paladn, maxillaire, sphénoïde, malaire ou de la pom-
mette, ethraolde, unguis ou lacrymal, concourent a for-
mer cliacune d'elles. Elles renferment l'Geil et toutes ses
d(3pendances (voyez GEu.}.
Fosse PAaiÉTALE. — C'est la portion concave de la face
interne de chacun des pariétaïu. Elles correspondent
aux bosses pariétales.
Fossb piTuiTAiRE, Fosse spuéNOlDALE, Fosse turcique.
— Ces mots servent à désigner une cavité peu profonde,
creusée dans l'épaisseur du corps du sphénoïde, dans
laquelle est logée la glande pituitaire. On a cru trouver
A cet enfoncement quelque ressemblance avec une selle
tunjoe, d'où lui est venu aussi le nom de selle turcique^
ephtppion (en grec, une selle do cheval).
Fosse pitRYGoioiENNE. — Excavations que l'on re-
marque A la face postérieure des apophyses ptérygoldes,
entre les deux lames ou ailes de ces apophyses. Elles
donnent attache aux muscles ptérygoldiens internes.
Fosse mus- épineuse. — On appelle ainsi la portion
de la Ceu^o externe ou postérieure de l'omoplate, qui est
située au-dessous de l'épine de cet os. Elle donne attache
au muscle du même nom.
Fosse ses- épineuse. — Cest la portion de la face ex-
terne de l'omoplate située au-dessus de l'épine. Elle
donne attache au muscle sus-épineux.
Fosse socs-scapolaire. — Toute la face antérieure ou
costale de l'omoplate forme une concavité peu profonde
h laqoelle on a donné le nom de F, sous'Scapulaùr^
Le muscle sons-scapulaire s'y attache.
Fosse temporale. ~ Situées A la partie antérieure laté-
rale du crAne, les F. temporales forment de chaque côté
de la tête une dépression bornée en haut par la ligne
courbe temporale, et en bas par l'arcade ^gomatiqut.
Elle loge le musde temporal Quelqnes anatomistes Itt
nomment F. tempor, extern.^ et appellent F. tempor*
internes oo F. latér. tnoyennes de la base du ciAne, on
enfoncement situé de chaque côté de la selle turcique.
Fosse ircoif atique. — C'est la continuation des fosses
temporal<*s, la partie la plus profonde de celles^ ; elles
sont situées entre la face postérieure de l'os maxillaire
et la partie adjacente du sphénoïde.
Fosse d'Amtntas (Médecine). — Espèce de bandage
pour les fi'actures des os propres do nez, imaginé par
Amjrntas de Rhodes, et auquel Galion a donné le nom de
son inventeur. U se fait avec ime bande longue d'envi*
ron 6 mètres, sur on travers de doigt de largeur. 0>d
la fixe d'aboid aotour de la tète, puis les tours vien-
nent successivement se croiser sur la face, et surtout sur
la racine du nez en formant tme espèce d'X. Un toor
de bande qui passe sur le bout do nei est destiné A
relever les pièces osseoses situées au-dessus, en leur
faisant faire une sorte de bascule.
Fosse a rtmisa (Economie rorale). — Voyez FuiiiBa*
Fosse i>'AisANCES(Hygiène),que nous emploierons comme
synonyme de Latrines. — On sait ce que c'est qu'une
fosse d'aisances; cette expression porte avec elle son éty-
mologieet sa définition. Il n'en est pas de mémedn mot /a-
trines. Suivant Varron, expert en science archéologique, il
viendrait du latin /aoancfo dont on aurait fait lavatrinœ^
salle de bains, endroit où on lave. II n'aurait donc pas la
mènoe signification que chez les modernes. En eflet, il n'y
avait pas dans l'ancienne Romede latrines particulières, et
le Tibre> dans lequel se déversaient de nombreux canaux,
servit pendant longtemps de latrines publiques. Le mot
htrina devait donc signifier le vase que l'on employait aux
mêmes usages, et que l'on faisait laver et leter dans les
cloaques particulières conduisant A la grande cloaque. U
y avait aussi d'autres petites cloaques servant aux usa-
ges privés (usibus prwatis servientes) (Marliani, topo-
graphie de Rome), « Jmmundis quacumque vomit la*
irina cloacis (Columel.) : la latrine rejette toutes choses
quelconques dans les immondes cloaqueb.' Longtemps
avant. Plante avait dit : « Non pluris fado quam ancil-
lummeam quœ lavât latrinam: Je n'en fais^as plus de
cas que de U servante qui lave ma latrine^ » 11 parait
donc prouvé que les anciens n'avaient pas de latrines;
tout au plus y avait-il dans les palais des espèces de cloa-
3ues conduisant par des canaux souterrains les immon*
ices , soit dans le Tibre, comme nous l'avons dit plus
haut, soit dans cette immense cloaque (ce mot est fémi-
nin en archéologie, d'après le Dict. de PAcad,)^ cloaca
maxima, entreprise par Tarquin l'Ancien, et termi-
née par Tarquin le Superbe, l'an 239 de Rome, 500 ans
avant Jésus-Christ. Nous empruntons A M. Dézobrv
considérer
publiques de l'ancienne Rome. Elle
« commençait vers l'extrémité nord du Forum, le traver-
sait du nord au sud, et aboutissait dans le Tibre, on peo
au-dessous du pont Palatin, aujourd'hui le Ponte rotto.
Sa longueur était d'environ 600 mètres, sa largeur de
4",47, et sa hauteur. A partir du sol, de plus de 10 mè«
trcs (Barthélemi ne lui donne que 4 mètres (1 2 pieds et
quelques pouces de hauteur) {Mém. de l*Acad, des inS'
crtpf., t. XXVIII). Il était couvert d'nne voûte A plein
cintre, de trois rangs de voussoirs posés en liais ou l'un
sur l'autre, et alternativement en travertin et en pépé-
rin. Il en existe encore environ 170 mètres, A partir du
Tibre. Ce qui distingue cette cloaque, c'est qn'elle fût
fondée dans un marais, qu'elle estbAtieen grosses pierres
de taille posées et Jointes sans ciment, que le sol où elle
se trouve est sujet aux tremblements de terre, et qoe
cependant elle dure depuis environ 2360 ans. » On
voit que nos édiles parisiens ont, avec Juste raison, fait
de nombreux emprunts A ceux de Rome, et pour qœ
l'analogie soit plos complète, Dion Ca.<isios nous rap-
porte qu'après avoir fait curer et nettoyer ce canal.
Agrippa voulut le visiter lui-même, et qu'une barque le
reçut qui le conduisit Jusqu'au Tibre. Avec le tempg^ cet
étatde choses avait changé. Des latrines publiquesavaient
été construites, dételle sorte que, vers la fin du iv* siècle,
au rapport de Publius Victor, \cui nombre s'élevait A
144 ; il est vrai que quelques écrivains ont réduit ce chif-
FOS
1060
FOS
fre à 44. Quoi qa*n an soit, pais<|Q*il y A?ait deslatrinet
publiaoes, il dut y avoir aussi des latrines particalières
pour rusago des somptueuses habitations des patriciens, et
particulièrement sous rempire, dans les palaisdes souve-
rains. On sait quel fut le sort de l'empereur Elagabale (Hé-
Bogabale>, tué par les prétoriens, et dont le corps fut jeté
dans une petite cloaque, cloacula (Laropride). D'autre
part, on a trouvé dans les ruines du palais, sur le mont
Palatin^ des latiines construites en marbre. Il faut dire
aussi que, dans un grand nombre de maisons considéra-
bles, bâties dans les quartiers excentriques de Rome, il
■*y avait pas de ces petits réservoirs conduisant au grand
égùui eoilecttur^ mais seulement des vases en bois,
nommés sellœ /hmi/ïareff, dana.lesquels on déposait toutes
In immondices de la Journée, et que l'on faisait trans-
porter le soir par des esclaves dans la cloaque la plus
voisine ; c'est ce qu'on appelait sterquilinium. Et Colu-
melle nous dit môme qu'il en fallait deui, l'un pour re-
cevoir les déjections récentes, et l'anf re pour les ancien-
nes qui, de là, sont conduites dans les champs. On trouve
dans le dictionnaire nommé fe Calepin, du nom de son
auteur Calepino, la définition suivante de ce mot sterqui-
linium : • Un endrMt plein d'ordures , ou un récepta-
cle d'ordures. »
On trouvait aussi dans un grand nombre de carre-
Iburs de vastes amphores servant d'urinoirs aui pafwants ;
ceux-ci, comme encore aujourd'hui, n'en souillaient pas
moins trop souvent les édifices publics. On évitait ces
malpropretés en faisant peindre sur les murs deux ser-
pents, pour indiquer que c'était un lieu sacré.
L'usage des latrines dans les maisons particulières
des modernes remonte assez haut, surtout dans les
grandes villes. On peut voir dans le savant Rapport de
M. Chevallier, sur le concours ouvert par la soaétédTen»
eouragement pour l'industrie nationale, 1848, ce qui a
été (tkt dans ce genre depuis 1348; à cette époque fut
instituée une pénalité contre les habitants qui ne net-
toyaient pas la partie de la voie publique située devant
leurs demeures; et en effet les boues, les immondices
et les excrénientd rejetés dans les rues s'entassaient sans
que personne prit soin de les enlever ; malgré les pres-
criptions de l'autorité qui, après le pavage de <|uel(|ues
mes, ordonné par Philippe-Auguste en 11 84, enjoignaient
anx habitants de balapr les ordures qui encombraient
le devant de leurs maisons. Ces sages mesures n'eurent
Sas tout le succès qu'on était en droit d'en attendre; les
abitants s'associèrent, par quartiers, pour louer un
tombereau qui allait porter et verser au loin dans la
campagne ces ordures et ces immondices. Mais bientôt
ces tombereaux mal construits laissèrent tomber inces-
samment sur la voie publique une partie des déjections
ou immondices dont ils étaient remplis ; de telle sorte
que les habitants du faubourg Saint- Honoré, que tra-
versaient surtout ces véhicules^ demandèrent a l'auto-
rité de ne pas subir les effets des prescriptions contenues
dans le rescrit. Bien plus, il arrivait souvent que ces
tombereaux déposaient leur contenu tout simplement
sur les places publiques, si bien qu'en 1392 il fallut dé-
fendre de porter pendant la nuit, sur la place de Grève,
les fientes des, latrines: et encore cette défense ne fut
Ruère écoutéeV' puisqu en 1395 un édit condamna les
contrevenants à CO sols (f amende et à être jetés en pri-
son au pain et à Peau, Enfin, on trouve dans des lettres
patentes de Charles VI, en 1404, la mention que • plu-
sieurs personnes portaient et jetaient dans la seine tant
de boues, fumiers, autres ordures et immondices, que
ces eaux en étaient corrompues et très-préjudiciables à
la santé publique. » Nous en avons dit assez pour justifier
les rigueurs de nos administrations modernes, dans l'ac-
complissement des prescriptions qui leur sont imposées
par les devoirs de leurs charges. Trop souvent l'igno-
rance, l'incnrie^ Tindiflérence, l'égotome, Hotérôt mal
entendu des particuliers viennent luttercontre les mesures
de Tadmluistration éclairée par une longue expérience
et par les progrès de la science. En remontant la chaîne
des temps, on voit combien Tédilité parisienne a eu de
résistances à vaincre pour arriver où nous en sommes;
gr&ces lui soient rendues pour l'activité vigilante de ses
membres, qui défendaient avec persévérance le dépôt de
la santé et du bien-ôlre public qui leur était confié, en
présence surtout de cette incurie inconcevable des habi-
tants. Nous n'avons vu jusqu'à présent aucunes traces
de latrines ou de fosses d'aisances; il devait pourtant
exister quelque chose d'analogue, puisque, dans une or-
donnance attribuée au roi Jean en 1348, on donne le
Bom de cliambres basses, que ton dit courtoises^ à des
etpèees de foseea d'ajaaaeea on réceptacles
qui existaient alors dans un grand nombre decRH,ci
que l'on appelait auasi fosses à privez^ fosses à nefreâi,
conservant le nom de prinez pour les latrinci. EnÉi,
sous le règne de François 1", an arrêt du parienaa
du 13 septembre 1533 rend obligatoire à Paris la ce»
traction immédiate de fisses à retraits dans tomes In
maisons qui en sont d^orroes^ à peine de ssiae
des loyen des maisons pour faire leadites fosasSi D lit
ordonné en même temps de faire vider cea foeses la anit,
au moyen de tombereaux fermés. MtdheiireiiBemeBt en
prescriptions furent encore négligées, pu^n'on éditéi
parlement de ISSl dit qne Pordre de ta poHee est émii
Nous ne voulons pas mettre sons les jreux do lecteur eeoi
série d'effbrts de l'administration, trop aoavent vaiaeai
par la résistance passive de la population, et noos cas*
rons seulement pour noos résumer no arrêt do paHeoest
du 4 juin 1734, constatant que ces fosses n*eiiâeai
point partout, et que les maisons du faobovg Mot-
martre particulièrement en sent déponrvoest Noos m
parlerons pas de la construction de ces (bnes, ose nm
no r<%lementait et qui étaient faites aux capneei dei
propriétaires. Sauf quelques mesnres »>noeniant te pa^
cours des tuyaux, la confection des ventooses, etc., m
n'avait pris ancnne précaution poar les fosses; oes'àiit
souvent que de simples excavations pratiquées «bai
le sol, d'où s'échappident les matières liquides; celtai-
d s'infiltraient dans la terre et allaient inlècter ia
eaux souterraines qui alimentaient les poito du voisi-
nage. Il y avait encore un antre inconTénieat, c'est qoe,
lorsqu'on enlevait les matières solides d'ane Ibsse, les li-
quides ambiants aflloaient dans la fosse vide, et les oi»>
vriers vidangeurs couraient le risque d'être aspbyxiéi
pendant leurs travaux.
H faut arriver bien près decv>us, jusqu'à 1800, pourvoir
modifier d'une manière sérieuse et salntaiie un état de
choses aussi déplorable ; à cette époque Tadministntkn,
éclairée par l'expérience des temps, imposs à tooi Im
propriétaires, pour U construction des fosses d'aisaoca,
une série de règles dont les dispositions les plos irnsor-
tantes, résumées dans le travail de Parent-Duehatd (ar-
ticle Latsines du Dtcf. de PIndust.), sont lessuivaBtef :
1" Toutes les fbsses auront sous clef one hauteur suffi-
sante pour qu'un homme puisse s'y tenir debout.
2* On ne doit plus employer que des pierres silicsoMi,
réunies au mortier hydraulique, ponrlaconstructiooda
sol intérieur, des murs latéraux et de la voête.
3* Les angles seront partout arrondis.
*• L'ouverture pour 1 extracti<
'extraction des matières aura ose
dimension triple de celle qui est nécessaire poor le pas-
sage d'un homme.
5* Enfin deux ouvertures seront ménagées. Tune poer
la chute des matières, et Pantre pour donner issne aoi
gaz qui seront conduits par nn toyaa an-dessus de la
toiture des maisons.
Ces dispositions, sévèrement exécutées et saganest
modifiées à mesure que l'expérience vint éclairw l'ad-
ministration sur de nouvelles exigences, ont en pour ré-
sultat la suppression successive de la très-grande majo-
rité des fosses perdues, qui auront bientôt complétesMat
disparu. Une nouvelle amâioration, dont Tidée renaote
jusque vers la fin du siècle dernier, est eelle àrnséparû-
leurs; elle est due à Gouriier, architecte de VetsaiJlQs,
en 1788, il proposa de pratiquer dans la fosse one doi-
son transversale qui la diviserait en deax parties, l'ooe
située immédiatement au-dessous dn tuyau de décharge,
destinée à conserver les matières solides, uodis que l'autre
recueillerait les matières liquides qui déborderaient de la
première. Ce système, dont l'application a été longtemps
retardée, a enfiu été adopté avec les modifications qa1l
a dû subir, et en 1834 et 18&4 l'administration sa s
prescrit l'emploi. Son principal mérite est de naàn Isi
vidanges plus faciles et moins dangereuses pour les oo-
vriers, moins incommodes et moins coûteuses; mail
pour qu'il joigne à ces avantages celai d*enlever la maa-
vaise odeur, il faut qu'il se complète par un boa sys-
tème de ventilation (voyez Sépasateos, Vbntiutior)»
Dans ces derniers temps, M. Deplanque a saisi l'admi*
nistration d*un nouveau procédé qui a pour but de faire
écouler dans l'égout « uu liquide presque inodore ^
{»rivé de la majeure partie des matières organiques qui
'accompagnent au moment de son excrétion, et oui ae*
raient retenues dans la fosse par une décomposinoD et
nne précipitation continue et dans un éu^t nui permet-
trait de les employer utilement pour les besoins de
ragricoHore » (Tardiea, Dict, d^h^fgièm pMiq^é^ Ûi
P08
t06f
F05
Byitène, dit fmeàtiphon^ est à Fflisid et A<befoin poor
être tpprédé de la saaction de U pratique (voyei SiraoR
A. Giraudi architecte distingué de Paris, a proposé, en
I18&, le système des fosses molriles, dont l'idée première
appartient, aux anciens. Celui de Giraod consiste dans
une grande cure placée dans une cave sous un châssis
élevé, afin que Tair circule librement tout autour. C'est
Tioalogoe de la fosse ordinaire. Sous le châssis, on
met on petit réservoir portatif qui, au moyen d'un robi-
net de 0", 16 de diamètre et d*un large tuyau, reçoit les
déjections. Lorsque le petit réservoir est plein, on Ten-
lève et on le remplace par un autre. Le séparateur a été
appliqué aussi aux fosses mobiles, et l'administration
parisienne en a prescrit l'emploi dans son ordonnance
do 8 novembre 1861, qui porte, article 7 i A l'avenir, les
appareils de fosses mobiles devront être disposés de telle
sorte que la séparation des matières solides et liquides
s'opère dans les fosses.
Tout ce que nous venons de dire s'appllqne particu-
lièrement â la ville de Paris ; malheureusement • il s'en
&ut de beaucoup, dit M. Tardieu, que l'usage des la-
trines et des fbsses d'aisances soit aussi répandu qu'il
devrait l'être, n suffit de parcourir les rapports des eon-
seils d'hygiène des départements, et particulièrement
ceux do midi de la France, pour reconnaître d:uis com-
bien de cités de premier ordre, les habitations sont dé-
pourvues de latrines (Dict. d'hygiène), « Il résulte d'une
teJle négligence deux inconvénients graves. Le premier
est rinsaiolunté des logements, du pauvre surtout, causée
parleméphitisme des matières fécales Jetées sans soin
dans des latrines mal disposées et tenues avec une
malpropreté dégoûtante lorsqu'elles existent , et, â leur
défaut, répandues le plus souvent sur la voie publique,
après avoir été r^^servées pendant le Jour dans quelque
coin des habitaKjsîis. Si d'un autre côté Ton considère la
mauvaise odenr-qui s'exhale an loin des établissements
où l'on reçue! Ile et où l'on travaille les matières prove-
nant des latrines et des fosses d'aisances, on compren-
dra que le désoût bien natnrel |>oor ce genre de travaux
impose aux administrations municipalesrobligation de les
éloigner le plus possible des grands centres de popula-
tion, et surtout de provoquer par des encouragements
de toute espèce les découvertes capables de transformer
et désinfecter ces matièrea sans nuire â leurs qualités
agricoles. C'est ce qui nous amène au second des deux in-
convénients que nous avons signalés plus haut La perte
pour Tagricalture est considérable si l'on ne recueille
pas afecsoin, dans des fosses d'aisances bien construites,
les matières fécales liquides et solides, pour les utiliser
au profit de la culture des terres; nous ne pouvons en-
trer dans les détaila oue comporte ce sujet. Nous ne
dterons qu'un chiffre d'après les travaux.de M. Cheval-
lier; les I 600 000 habitants qui composient la popula-
tion de Paris, en nombre rond, produisent chaque année
438 000 000 kilogrammes de matières tant liquides que
solides, qui seraient capables de fbmer très-fhictueuse-
ment 38 000 000 d'hectares de terres, c'est-à-dire nlus
de la moitié du territoire de la France qui n'en contient
qoe 52 ,760 798. . Le problème à résoudre pour la con-
struction des latrines et des fosses d'aisances, consiste
doue, d'une part, à éviter les miasmes délétères et les
odeurs nuisibles et désagréables ; d'autre part, à conser
ver toutes les matières liqnldes et solides, et à les enlever
rapidement au moyen de procédés qui ne présentent de
danger ni pour la salubrité publique, ni pour les ouvriers
chargés de ces travaux (voyex VinARGES).
Quel que soit le système employé pour recevoir les
matières fécales, elles doivent être conduites par des
tuyaux de décharge et de raccordement dont la con-
struction demande certaines précautions ; ainsi ils de-
vront être aussi directs que possible; les courbes qu'on
sera forcé de leur faire subir ne présenteront pas
d'angles où les matières pourraient séjourner ; leur sur-
face sera lisse et polie ; on choisira pour les construire
des matières oui ne puissent être altérées en aucune
manière par 1 action des gaz ou des ordures liquides et
solides qui devront les traverser; ils devront être en
fonte et les Joints seront bouchés avec du mastic ; ils au-
ront un diamètre au moins de 0*,30. Ces tuyaux sont
bien préférables à ceux de poterie, souvent mal cuits et
mal ijustés.
Quant aux latrines elles-mêmes, on distinguera dans
leur construction ce qui regarde les cabinets d'aisances
d'une part, d'autre part les sièges. Le sol des cabinets
devra avoir une inclmaison suffisante du côté de la fosse
afin de proewer an éeoalemeot facile aux liquidée «ri*
neux ou antres tombés par accident, Il sera eonatroit
en bitume ou en dalles Jointes au ciment romain, surtout
dans les latrines des établissements puUics» on dans
celles destinées â plusieurs ménageai il devra être uni
et ne présenter aucune cavité où les parties liquides
puissent s^oomer. Les murs seront peints. De plus, ce
cabinet sera pourvu d'une fenêtre, et la propreté la plus
scrupuleuse sera maintenue au moyen de lavages fré-
quents. « Nous sommes disposés, dit M. Tardieu, à
adopter ce principe paradoxal oue le cabinet d'aisances
doit être le lieu le plus propre d'un établissement ; s on
pourrait dire aussi, d'un appartement. Quant au siégera
sera de bols de chêne, avec un couvercle également de
chêne, poli et dré', au-dessous, on enchâssera dans du
bois dur, de la pierre ou de la fonte, une cuvette de
faïence ou de terre cuite vernie. Plusieurs movens oiit
été proposés pour éviter la fteite dea émanations mé*
phitiques qui remontent de l'intérieur de la fosse. Les
cuvettes inventées par MM. Rogier et Mothès, consti-
tuent Jusqu'à présent le meilleur système de fermeture
hermétique. C'est une simple valve en forme de cuiller
mobile aur un axe par une de ses extrémités et qui s'a-
baisse sous le poids d'une très-petite quantité de liqnlde.
Placé à rorifice du tuyau de conduite, il se relève de
hil-même aussitôt que la pression a ceMé, de manière â
empêcher l'Issue des émanations fétides. Dans les la-
trines particulières, on fera bien d'avoir un plancher de
chêne ciré.
Mais toutes ces précautions prises, il restera encore â
se préserver des miasmes et de l'Infection produite par
les émanations de la fosse et des tuyaux de chute, qui
peuvent remonter de la fosse dans le cabinet. C'eat ce
qui arrivera toutes les fois que la force élastique des
gai de la fosse et do conduit est plus grande que celle do
cabinet. On remédie â cet inconvénient par un ensemb!e
de procédés que l'on trouvera exposés aux mota Ventim-
TiON et ViDAifGis, et qui reposent sur la construc-
tion du tuyau d'appel dont il a été question plus haut.
Nous n'entrerons paa dans de plus longs détails sur ce
sujet et surtout sur ce qui regarde la construction, la
surveillance et l'entretien des latrines et des fosses dans
les établissements publics (oonsultei l'article Fessas d'ai-
sances du Dict, d hygiène pMique^ par M. le professeur
Tardieu, 2* édition).
Mesures administraiipes. Voici les prina pales dispo-
sitions administratives qui règlent cette partie si im-
portante des services publics.
L'ordonnance concernant le service des fosses mo»
biles, du 6 Juin 1884, porte :
Art. 28. 11 ne pourra être établi dans Paris, en
remplacement des fosses d'aisances en maçonnerie ou
pour en tenir lien, que des appareils approuvés par
l'autorité compétente.
Art. 29. Aucun appareil de fosses mobiles ne pourra
être placé dana toute fosse supprimée dans laquelle il
reviendrait des eaux quelconques.
L'article 80 réglemente la profession d'entrepreneur de
fosses mobiles dans Paris.
L'article SI dit que le transpor^des appareils aura
lieu de 7 heures du matin â 4 heures du soir du 1** oc-
tobre au 81 mars, et de 5 heures du matin â 1 heure du
l" avril au 80 septembre.
Les articles suivants prescrivent aux propriétaires qui
voudront établir des fosses mobiles d'en faire la déclara-
tion préalable à la préfecture de police ; un plan de la
localité sera Joint â cette déclaration. Les appareils se-
ront établis sur un sol rendu imperméable, et disposés
en forme de cuvette. Ils devront être enlevés et remplacés
avant que les matières débordent, mais seulement sprès
une déclaration faite à la direction de la salubrité. Noos
avons donné plus haut l'article 7 de l'ordonnance du
8 novembre 1851 qui prescrit l'emploi des appareils sé-
parateurs pour les fosses mobiles.
L'ordonnance du 23 octobre I8&0 réglemente ce qui
est relatif aux fosses d'aisances. Elle ordonne de ne cons-
truire ni de réparer aucune fosse sans une déclaration
préalable, avec plan de la fosse à construire ou à répa-
rer, à moins que les travaux ne soient prescrits par rar-
chitecte de radministration. Défense de combler des
fosses ou de les convertir en caves sans la permission
du préfet de police. En on mot, ne procéder â aucun
travail dans les fosses sans déclaration et autorisation.
Les ouvriers travaillant dans les fosses devront être
ceints d'un bridage dont Ta tache sera tenue par un ou-
vrier placé â l'ext^eur. Il y aura toi^urs autant
POS
1082
F08
d'oiiTrien en dehors qiran dedans delafoise. Lespro-
prîétairef ou entrepreneurs seront responsables, etc.
(voyez les mots Eiciéiieiiits, Fdhibb, Plomb, SApara-
TEon, Siphon {fotses à), Tutaox n* appel, Ubires, Vbrti-
LATIONJ VlDAli€B8, VoIBIB).
Ouvrages k consulter : Reeh. iurla nature et ieseffets
du méphUisme des fosses d'aisances^ par Halle, I78&. —
Mém. sur la construction des latrines publiques et sur
r assainissement des latrines et des fosses d'aisances^ pw
Darcet. — Rech. sur le méphitisme des fosses d'aisances^
par Dapuytren, Thénard et Barmel {Joum. de méd,^
t. II.) ~ Bapp, sur les améliorations à introduire dans
les fosses daisances^eic, par MM. Labarraque, Qieval-
lier et Parenl-Duchatelet {Ann, d'hyg.y etc., t. XIV). —
Dict, de Vindustr., art. Latrines, par Parent-Ducbatelet.
•— Observations sur le méphitisme et la désinfection des
fosses d'aisanceSf par M. A. Guérard. Annales d'hygiène,
t. XXXn. — Rapp. adressé à S. S. M. le Ministre de
Fintérieur sur la construction et V assainissement des
latrines et des fosses d'aisances, par Grassi, 1858 {Ann.
d'ityg, IBbd). F— N.
FOSSILES (Géologie), du latin /o««t7/j, enfoui.— L'étv-
iDologie de ce root le rend applicable à toutes les sub-
stances extraites du sein de la terre, et c'est dans ce
sens qu'il fut d*abord employé par les minéralogistes; il
désignait alors en même temps des minéraux proprement
dits et des débris de corps organisés conservés dans les
roches. Linné appliqua ce nom à sa troisième classe du
règne minéral, et partagea cette classe des Fossilia en
trois ordres : 1" Fossilia terrœ (sable, ocre, argile, hu-
mus); 2*Fos<ilia concreta (caillou, stalactite, poudin-
gue, etc .) ; 3* Fossilia peirificata (soolithe, omitbolithe,
phytolitbe. etc.) . Peu a peu les corps compris dans ce
dernier ordre, et dâiignés d*abord sous le nom de pétri-
fications^ conservèrent exclusivement le nom de fossiles^
et actuellement les géologues et les minéralogistes fran-
çais s'accordent généralement à nommer fossiles tous
les débris ou traces de corps organisés, animaux ou vé-
gétaux, que Ton trouve dans les matières minérales dont
le sol est constitué, et dans une position et des condi-
tions telles que ces 6tr es organisés ont dû exister avant
que la roche où on les rencontre ne fût formée.
Il y a longtemps que des débris, des moules, des em-
preintes d'animaux et de plantes observés dans les roches
extraites des mines et des carrières ont frappé Tattec-
tion des savants ou des philosophes; mais on peut dire
aussi que pendant longtemps leur véritable nature, leur
origine et les phénomènes généraux, que leur existence
nous doit révéler, furent absolnment méconnus. Cette
ignorance des observateurs est restée naïvement em-
preinte dans le nom même de jeux de la nature (lusus
naturœ)^ qui servit longtemps a désigner ces corps bisar-
res, parce qu'ib n'étaient pas compris. Parmi ces Jeux
de la nature, celui qui étonnait le plus les savants des
anciens âges était la présence dans le sol des montagnes,
de coquilles analogues à celles que la mer rejette sur
ses rivages. La première vue exacte sur ce phénomène
Be trouve dans l'ouvrage des Eaux et fontaines^ publié
en 1580 par le célèbre Bernard Palissy. Pythagore parait
avoir admis autrefoÎB ces mêmes idées, autant qu'on en
peut Juger par ce que nous en disent les auteurs an-
ciens, Ovide, par exemple iMélamorph.j liv. XV). Dans
on remarquable exposé de renseignement de Pythagore,
le poète romain, développant la théorie de la transforma-
tion indéfinie des êtres terrestres et de la matière de
notre planète, met dans la bouche du philosophe ionien
des vers dont voici le sens : « J'ai vu par moi-même ce
qui Jadis fut une terre ferme devenue actuellement une
mer ; j'ai vu des terres produites par l'océan, et loin des
mers reposent des coquilles marines, et procula pelage
conchœ jacuere marinœ ce qui fut une plaine devient
nne vallée par la chute des eanx courantes, et l'inon-
dation nivelle une montapne en une plaine unie. »
« Un potier de terre, qui ne savait ni latin ni grec, est-il
dit dana l'Histoire de t Académie des sciences de Pan's^
année 1720, fut le premier, vers la fin du xvi* siècle,
qui osa dire duns Paris, et à la face de tous les doc-
teurs, que les coquilles déposées autrefois par la mer
dans les lieux où elles se trouvaient alors, que des ani-
maux et surtout des poissons avaient donné aux pierres
figurées {osaementA fossiles) toutes leurs diflërentes figu-
res..... et il défia toute l'école d'Âristote d'attaquer ses
preuves : c'est Bernard PaIlaqr,S2dntongeois, aussi grand
physicien que la nature en puisse former on ; cependant
Bon système a dormi près de cert ans, et le nom même
de l'auteur est presque mort. Enfin, les idées de Palissy
se sont révdUéOBdaas l'eaprit de pHuieiirB savantst cBei
ont ftât la fortune qu'elles méritueni. • BuiiM,en n^
ciuit ce passage dans sa théorie de la terw, as début
d'un expoeé de ses idées sur les coqulllea et autres pro-
ductions de la mer, qu'on trouve dans rintâneur de b
terre, et, coome si ces idées même» formaieolà ns jf«as
le fondement d'une théorie de la terre, il prenait pov
épigraphe de son osuvre les vers d'Ovide que J*ai cité»
tout à l'heure. Notre grand naturaliste démoniieafec
une force incontestable que les coquilles, les poiaoos pé-
trifiés, les madrépores, les fragments de test de crottseés
et d'oursins, sont des dé^illes d'animaux ayant véca
dans 1m mers qui ont baigné la suKace des continfnu
actuels, et qui ont travaillé à la fonnatlon des rocbeioà
se rencoutrent oeB débris organiques. Il aignale en m&asè
tem|« l'existence, dans le sein de la lenre, d'ossemesto
d'animaux terrestres et de végétaux fossiles étrangers à
nos pays, et il y voit les traces d'un oioode que le tenpi
a détruit. Comment comprendre qu'eu présence de cei
interprétations sagaees de faits laborieusement réonis,
Voiture, avec une raillerie mesquine, ait ridiculisé lasi
examen ces premiers eflbrts de la géologie naissaoteTLa
poissons fossiles sont pour lui des poissons rares, r^età
de la table des Romains, parce qu'ils n'étaient pas frii»;
les coquilles ont été rapportées et semées sur leur dmais
par les pèlerins du temps des croisades. « Goounsot le
peuvil, s'écrie BufTon, que des personnes éclairées et
qui se piquent même de philosophie aient encore an
idées fausses sur ce si^et ?» Et le savant prend toio de
réfuter sérieusement ces misérables ot^fections!
Cinquante ans plus tard, le 1** pluvidse an V (SOJas-
vier 1797), Georges Cuvier ouvrait une ère nouvelle a U
géologie et à IMiistoire des fossiles; il lisait à U nooielk
Académie des sciences son premier mémoire sur les ^
phanis fossiles. Ce grand homme donna un sens tout
nouveau à l'étude dâ fossiles. « Les savants, dit-fldaas
son Discours sur les révolutions de la surface dugkk,
étudiaient, à la vérité, les d<^bris fossiles des corps o^
ganisés mais, plus occupés des animaux ou des plan-
tes considérés comme tels, que de la théorie de la terre,
ou regardant ces pétrifications ou ces fossiles ooaune des
curiosités, plutôt que comme des documents historiques,
ou bien enfin se contentant d'explications partielles sor
le gisement de chaque morceau, ils ont presque toojoon
négligé de rechercher les lois générales oe positioo oa de
rapport des ibesiles avec les couches. Cependant l'idée
de cette recherche était bien naturelle. Comment ne
vovait-on pas que c'est aux foBsiles seuls qu'est due U
naissance de la théorie de la terre ; que, sans eoi, Tod
n'aurait peut-être jamais songé qu'il y ait eu dans la
formation du ^lobe des époques successives et ooe i^
d'opérations différentes? Eux seuls, en elfet, dooeeBt la
certitude que le globe n'a pas toujours eu la mêiDe en-
veloppe, par la certitude où l'on est <|u'i]s ont dû rnie
à la surface avant d'être ainsi ensevelis dans la profon-
deur. Ce n'est que par analogie que l'on a éteoda aux
terrains primitifs (terrains cristallins) la conclusion que
les fossiles fournissent directement pour ks terrains se*
coudalres, et, s'il n'y avait que des terrains sans fosnlei,
personne ne pourrait soutenir que ces terrains n'oat pas
été formés tous ensemble. C'est encore par les fiMsîHS,
toute légère qu'est restée leur connaissance, que ooos
avons reconnu le peu que nous savons sur la nature des
révolutions du globe. Us nous ont appris que les coo-
ches qui les recèlent ont été disposées p.iisiblementdaiB
un liquide ; que leurs variations ont correspondu à cellei
du liquide ; que leur mise à nu a été occasionnée par le
transport de ce liquide ; que cette mise à nu a oo lien
{>lus d'une fois : rien do tout cela ne serait oertahi sans
es fossiles. • Cette sorte de programme d'une ideooi
nouvelle fut admirablement rempli, et la paléontologie
ou science des êtres anciens dùie oe Cuvier ec lulsarvivri
longtemps. Bien des travaux ont enrichi cette sdeoce
sans sortir de la vole tracée par son fondateur, et an*
jourd'hui encore l'histoire des fossiles repose sur t«
principes établis par lui.
Avant de Jeter un coup d'ϔl sur les principales sort0
de fossiles que l'on rencontre dans les couches da globe,
il est bon de recliercher comment ces débris ont po k
conserver et quelles transformations générales Us ont pa
subir, n est bien connu de tout le monde que dans lai
conditions les plus ordinaires les cadavres d'aoiinaos,
les débris de végétaux se détruisent après un temps <F
n'est pas fort long ; les parties molles cèdent les pit*
mières à la décomposition et ne durent en générsljjsl
quelques années s les parties cornées, OBseoses^lignoaiiii
FOS
1063
FOS
rJsbtent mieux, mai^, après un on deax siècles, la plus
grande partie des êtres oui ont vécu à une certaine épo-
que ont disparu Jusque dans leurs moindres traces, il le
faut bien, car tout nous enseigne que, comme le disait
déjà Pytliaffore, rien ne périt dans notre monde, tout se
transforiEe et reparaît sous une nouvelle face, naître
c'est commencer à être autre chose que ce que Ton a
été mais^ an milieu de ces transmutations, la somme
do matière demeure constante (Ovide, i/^/om., liv.XV).
Les générations qui périssent doivent donc livrer leur
matière à celles qui les suivent; la conservation pro*
lon^to de ces cadavres troublerait indubitablement la
production de leurs descendants, si elle devenait un fait
quelque peu général. C'est donc exceptionnellement que
se conserveront intactes certaines dépouilles d*6tres vi-
vants ; il faut que peu de temps après la mort une ma-
tière non putrescible et incrustante les enveloppe, les
pénètre, les ensevelisse ou les pétrifie. Les eaux seules
charrient des matières de ce genre, et ce sont elles qui
nous ont préparé les fossiles. Mais qu'on ne s'y trompe
pas, bien que le nombi*e des débris fossiles que nous ren •
controns soit considérable, dépasse même toute imagi-
nation, nn petit nombre d'entre eux conservent encorela
matière qtn les a constitués pendant leur vie. D'abord
les parties molles ont disparu, et nous n'en retrouvons
parfois des traces que dans les empreintes ou les mou-
lages qu'elles ont laissés dans la matière minérale fossi-
lisatrice. Quant aux parties dures, bien souvent leurs
formes seules subsistent, la substance minérale amenée
par les eaux s'est lentement substituée à la matière or-
ganisée et en a fréquemment pris tout à fait la place.
Ainsi des myriades d'êtres vivants qui ont peuplé les di-
verses époques de l'histoire primitive de notre globe, le
plus grand nombre a péri sans qu'aucune trace de leur
être subsiste aujourd'hui ; im grand nombre néanmoins
ont laissé dans le linceul minéral, que les eaux leur ont
fabriqué peu à peu, des empreintes, des moulages, des
pctriflcationf^ beaucoup moins d'entre eux nous ont
transmis véritablement quelque portion de leur corps de-
meurée plus ou moins intacte, malgré les siècles. Cons-
tant Prévost a démontré que la formation des fossiles
n'est pas d'ailleurs un phénomène particulier aux épo-
ques antérieures à l'&ge actuel, mais qu'aujourd'hui en •
core sous nos eaux il s'en forme peu à peu, comme cela
t'est fait auparavant; mais ils demeurent, comme les
dépôts où ils s'enfouissent, inaccessibles, quant à pré-
sent, à nos investigations.
En résumé, on peut distinguer parmi tontes les traces
d'êtres organisés auxquelles s'applique aujourd'hui le
nom de fo'isilfs :
1" Les foêsiles proprement dits ou les parties d'ani-
maux ou ae plantes conservées sans altération ou à peu
près: ce sont des os, des dents, des cornes, des ongles,
des piquants, des écailles, des coquilles, des carapaces
de crustacés, des madrépores, des fragments de bois; en-
core la conservation n'est-elle complète que dans les
terrains les plus récents, et les altérations sont d'autant
pins grandes ouo l'on retrouve ces parties dans des cou-
dics plus anciennes.
X* Les pétrifications ou débris organiques dont la
substance a été complètement remplacée par des molé-
cules de matière minérale, sans que les formes caracté-
ristiques, et souvent la structure intime, aient cessé
d'être recounaissables; les matières minérales qui ont
le plus souvent imprégné de cette façon des débris orga-
niôues sont le carbonate calcaire, le sulfate calcaire, la
silice, le fer oxvdé.
3* Les moules et empreintei qui sont des reproduc-
tions de formes extérieures des êtres vivants ou de
quelques-unes de leurs parties ; tantôt le corps moulé a
été détruit, et la matière minérale environnante nous a
conservé en creux le moulage ou plutôt l'empreinte de
Ms formes ; tsmtôt, dans un moule en creux do ce genre,
de nouvelle matière minérale s'est introduite et a donné
an moule en reliet Ainsi nous sont parvenues les formes
de parties molles incapables de se conserver; ainsi nous
ont été léguées parfois Jusqu'aux empreintes de pas de
<|QSdrapèdes, d'oiseaux, de crustacés, sur les grèves sa-
blonneuses des mers anciennes, durcies aujourd'hui en
des masses de grès (voyes Empreintes).
".4* U est une dernière sorte de débris d'origine orga-
nique qu'il faut mentionner ici, malgré leur nature sin-
Ç>Uère,oe sont les coproiites ou matières fécales fossiles.
Mtôt ces matières forment de petits amas comparables
aux couches de guano de l'époque actuelle; tantôt elles
^observent au milieu de débris retraçant un animal et
correspondant à la cavité abdominale, de telle sorte que
ces coproiites étaient évidemment contenus dans l'intes-
tin quand l'animal a succombé ; tantôt enfin les copro-
iites sont de petits corps arrondis, souvent contournés
en spirale, de consistance dure et d'une couleur blonde
ou grise. On a souvent dans les coproiites reconnu des
firagments concassés d'animaux, comme cela se voit com-
munément dans les matières fécales de poissons, de rep-
tiles. La forme des coproiites a permis de reconnaître
souvent la classe ou même la famille des animaux qui les
ont produits.
Ces diverses sortes de fossiles se rencontrent dans les
diflérentes couches des terrains de sédiment, suivant un
ordre qui va être indiqué un peu plus loin. Mais aupa-
ravant il convient de consigner ici quelques résultats
généraux d'une haute importance : 1* Si l'on compare
les débris fossiles d'êtres vivants avec les parties analo-
gues des êtres actuellement vivants auxquels les pre^
miers ressemblent le plus, on rencontre rarement une
ressemblance assex exacte pour regarder les espèces
comme identiques. On est donc amené à cette conclu-
sion remarquable, que les espèces animâtes et végétales
qui ont peuplé lu surface du globe aux diverses firiodes
dont les terrains de sédiment sont les traces, étaient dif'
férentes des espèces gui la peuplent dans la période ao-
tuelle. Cest seulement dans quelques dépôts récents que
l'on trouve des fossiles identiques avec des espèces en-
core vivantes. — 2" Non-seulement les espèces d'êtres
organisés de l'époque présente sont différentes de celles
des époones géologiques ; mais la même diflérence s'ob-
serve ordinairement entre les espèces d'une époque quel-
conque et celles des époques antérieures. — 8* On ne
voit Jamais une espèce, rencontrée dans un terrain et
disparue dans les couches immédiatement superposées,
se montrer de nouveau après une certaine période; cha-
que espèce a eu son temps et a disparu ensuite définiti-
vement. — 4* En outre, plus on remonte vers des ter-
rains anciennement déposés, plus les espèces d'êtres
organisés sont dissemblables à celles qui vivent aujour-
d'hui. Il en résulte qu'elles nous donnent l'idée de gen-
res distincts de ceux que nous font connaître aujourd bui
le règne animal et le règne végétal, et nous admettons
qu'il y a des genres perdus, comme il y a des espèces
perdues. — &* En examinant des terrains plus anciens
encore, nous reconnaissons de la même manière qu'il a
disparu des groupes oe genres qui formaient de vérita-
bles familles naturelles ; enfin l'étude des terrains le
plus anciennement déposés nous révèle des formes si
éloignées de celles des animaux et des plantes de notre
époque, qu'il faut les rapporter à des ordres, a des clas-
ses maintenant sans représentants et disparues à Jamais.
Ces résultats généraux de l'étude des fossiles nous font
concevoir dans celle de notre globe une série de pé-
riodes où les conditions générales de formation des ter-
rains, de végétation et de production animale étaient
successivement différentes. Aussi les espèces fossiles
sont-elles propres, par leur présence ou leur absence, k
faire reconnaître les terrains les uns des autres et à dé-
teiminer les limites exactes des époques géologiques uni
ont précédé celle où nous sommes en ce moment. Cuvier
et Al. Brongniart ont, les premiers, montré dans leur ou-
vrage sur les terrains du bassin de Paris combien l'étude
des fossiles de chaque couche en révélait nettement les
rapports d'âge avec les autres couches voisines, et don-
nait de la certitude pour reconnaître soit cette même
couche dans d'autres localités, soit, dans d'autres loca-
lités aussi, les couches contemporaines d'une nature
minénde différente (voyez Terrainsj. Mais dans le pré-
sent article, préoccupé surtout de faire connaître les
principaux fossiles. Je laisse de côté les inductions que
leur étude fournit pour l'histoire même des terrains, et
Je m'attache à l'indication des principaux types d'êtres
organisés antédiluviens, aujourd hui connus.
COUP D*«IL SUR LES FRINCIFADX FOSSILES.
1* Période paléozoique.
1. Epoque cambrienne et silurienne. — Cette première
époque de l'apparition des êtres vivants nous a laissé des
débiîs d'animaux appartenant aux quatre embranche-
ments du règne animal, de telle sorte que dès l'origine
les quatre grands plans d'organisation suivant lesquels
sont conformés les animaux actuels firent représentés^
dans la création.
Parmi les animaux Vertébrés^ ce sont des Poissons^
POS
corapuMot dÏTen neorei éteints d« la
C/iondroplirygieru Ou Poiiioiu cartilagineux, fuBilIe
dM Séladtnt; c'est au près des Catraeioni de Cm'r-
que en genre* perdus Tiendraient te grouper.
\.'enibiai\cbeaienlàe*ArliculéioaAnnelétét»il»anoul
KpTiacDié dans cette première période psr un groupe de
Cmtlaeés aœt différents de ceui qnel'on coouill siijour-
d'Iiol pour former aa moins une ramille, sinon un ordre
distinct, sons le nom généril do Trilobilet {fig. 120Î,
1303). Les Ansilea de ce groupe noua montrent, en géné-
ral, la fonae d'un Iwuclier ovale , composé d'arliclea
diTisét en trois parties par deui dépressions longitudi-
nales lymé tri quement placées de cimque cété; le plus
anlériour de ce* article* est beaucoup plu* Knuid et
conititue une plaque ïoûtée, arrondie, ponant deui jeui
à lacetles semblables à ceui des crusucés actuels, que
is Lùimh* ifig. 1211), On présume que CCS
tlf. ItM. -
lia lPki*4«M« tpianlim^
cnistacéifévidemmenlinariDi, an moins pourle plu* paod
nombre, vivaleiit loin des cÀtcs ou dan* les bns-tonds,
réunis en fsmilln nom-
breuses, qu'ils nngcaient
sur le dos, et que, leurs
pitds etiltèrement charnus
ne pomant les Bier sol'do-
incnt aux corps submergé*,
ils devaient habituellement
les enui. L'époque silu-
rienne a ru le maximum
de développement des trilo-
bites dont aucune enpèce
n'A survécu k la fin de la
période carbouiffere. Dans
cet ordre d'an îmaui éteint),
on a pu distinguer Jusqu'i
sept famillrs dans lesquelles
se distribuent plus de vingt
« (ïoyei TaiLOiiTM;.
-?i|. I
u (cir-»
Uop
annelés, celle des ilnn^/i'(fe/,
RViJt aussi de* représentants dans ces mers du premier
ftgc de la création viiante, car on connaît dans tas cou-
ches cambrienne* une belle esji{:ce de Néréide repréwnlée
Ici pnrla Rgure IIOI.
De* genres nombreux, dont quelques-uns se «ont per-
Sétiiés jusqu'i notre époque ci dont la plupart se sont
teints, représentent, aux époques cambrienne et •lin-
Tienne, les principales classes d'animaui Mollutqtiet ; ]«
ne puis que ciier ici quelquea-uns des plus remarqui^
blés. Ua genres de Céphalopode qui vivaient à cotte
époque M rapporient Ions bu groupe de* Nautila ou
Céphalopodes i. coquille* divisée* par des cloison* en un
grand nombre de chambre* successives. L'un des plus ré-
pandas parmi ces genres aujourd'hui éteints est le genre
Liliiile dont on volt ici une de* etpÈces {fig. iïOi). On
pcui ejtcore citer les genres GyrorfiaW» et Qrtlioriralitt
dont non* retrouverons d« nombreuses espÈcre à l'épo-
Sue suivante. Le* espèces de Mollusque* gaal&opodei
e cette époque se rapportent K quelques genres encore
ciislant*, les genre* Milice, Cabochon, Hticion, ou, en
Um plu* grand nombre, k dM gcnrci pndv, M
les Scalila, les JfurcAMOiiu, le* Btltàvph,-'
re Mil «poquea M '
logueate présentent pomlMMoUutquet acépl^eilal*-
ci»; la clM*e de* Bradùopodei compte plDHeait|HM>
propre* à cette période : la* genre* Orttàiina ffy. IMI
%
rtf. IMf.-MfMdnB
Siphonolrela {fig. I30T), d'autre
se retrouvent auasi dan* d'aoln
iie»,l(«Penlot7iér«,leeOr(Ai5,d , .
encore par de* espèce* actuellemeni viTaoïe*. lesfeons
Lingule {fig. 1109), T&^bratule. Pourcomiriélvctqii
l'eiwtence d'nn asseï grand mmbre de Bryownri^
Polype] ctllulaini de Cuvier, génértlemonl repi**
aujourd'haicoauneapparienaot aatïpe dst i)M)lla*<|<'*
Ces genres, presque tôt» perdM, s« rappracbaiMn *■
Cellépores de nos mers actuBlte*.
Le demlerembrsncbeiueDtda règne aniaa),celti'>'
FOS 1
I<Ktpkf/tu on Animaux rayotmii, peuplaii le* raenan
liqan de nombrauioi eaptcw i'Eehinoderrneit de Po
Ij/pet à polypùri, de SpiMgiaires. Le» Echmodermet d<
cctle première époque te rippottent k des jenrei Uu
ipédtni du groupe dea Coniatulea et dei Encrints. m
«tqui 0
dominalei, comme on p«ut leToir dîna In Ogiire ci-}aiDi
du Pleriihlhyt cornu (/ïj. Clï). Hais, oulrf cet poi»-
Bona à Fonnos spéciales et dout besocoup de genres m
■ont éleinls k lu fin ia l'époque ddronienae, cette époque
•emblesToir vu apparaîtra le* Replilet lavrient dus
in genre nouimé Sauropttrit par les paléontulogiates.
Lm animaui Articulit ou Àniulé$ compieot ODCorek
cette époque den g;cnrM de Trilobitei
r<(,lllS.-C]ilbiienlldiI>>linu. rii. IIIL-Limuli ingndTI.
aui Polypiers on Uadrépcru de l'époque silurienne, il»
tODl M«ei Docabreui, aa^ci varias, et lorment des fieiirfs
t peu pria tous éteints aujourd'liuî ; on verra figurées
eitontro une espace du (.tnre Halycile (^g, lïOB) ou
Calék^iort. aujourd'tini détruit, une notre du genre
Cyathaxonie [fig. lîlO], également perdu,
LeitfcneT^ial de l'époque ciinbrieooe et ailnrlenae
n'a pas laissé dea débris trfas-abonduita, et ceux qu'on a
k mieux reconnus jusqu'à présent prOTiennent de pliD'
tes marines de rembrancbement des Acotylédonti on
Cryptogames. Celle Dora antique n'est d'ailleurs pas
•saei bien étudiée rncore pour se distinguer nettement
de celle de l'époque carbonirèra qui Ta se présenter
IxentO^ Hais l'existence de dépôts de houille k l'époque
lilurienno Tait conjecturer qu'elle » possédé dea Tégâlaui
lormlres Jusqu'Ici inconnus pour nous.
IL Staaue déconienne, ^ La fiune et la floN de cette
souieUe époque ont de grands rapporta ««ec celle* de
l'époque précédente. Pttrml le* Milmaux YerUbréi, t6-
[ouent ï rtge déTonien de* ramillei tomes parUciilières
de Poi$totu : les Diptéridit i écailles presque carrdea,
siec dem nageoires dorsales, deux anales, et la qneoe
di^osée comme celle de noa squale* actuels; les icro-
appafkiitait certaines eepfccea i' Aitit^iidt* labieokit des
de l'époque déronienne : les Gyroefralitti (l!13], les
Cli/rnéniesffig. 1 21 1), de nombreuses espèces de Gastéitt-
podtt et i'Acéphahi Itilacii, dont quelques-unes repré-
sentent des genre* encore vivants aujourd'hui , comme
les genre* Turbo, Pkaiiantllt. Dentale, Photadomye,
Ludne, Moule, Feigne. Certains gonrei de Brac/iiù-
pode» fournissaient t cetle époque dea espèces toute*
spéciales, comme la CaMolt aandaline, Is Téribratule
élargie. Enfin l'embranchement des Zoop/iytet ft donné
i l'époque déïonlenne de namhreu» Echinodermeë cri-
noides, tels que les Capresiix:rimlei (fig- 1215), def Po-
h/piert et quelques Si«mgiairti.
Le règne végétal complaît à cette époque de nombreux
snalei les Jcàn^AodiVWil qui ne diffèrent de» précédents j repré»enlanta dans les mers et sur I* terre ferme; mai»
que pir des écaille* presque microscopiques g les Cipha- la Oore dévonienne, très-analogue k celle de l'époque
lipitUtt singuUan poi*K>ii* cuiru*é* de plaques o*- I eartmoitère, n'en a pas encore été bien nettement dl*-
a groupe des Sigiiloriéa, aoBlogiiei, pjkr
nos arbres verts résineux d'aujoai'd'iiiii.
m. Epoque atrbnnifère. — Les ààbn»
'is Tsriésa»
betuiDi'pplus Tsrjésdt
nouvelle pinède. Pour t:
eouclM cwboD inna, et qui se rapportant t d(B camp»
dui J puildei PoÛMfMtllMKC,qiwlESL^M(A«MMM
es dn cluses des In-
de Poraminifimvoyet en motet d'Bfftiuirffj 'fig. 1318),
Dans les niers ou les fleures de celtei^poq ue dnmiii filent des
PojMor«cnrfiV»ji"fiii,ïOisinsde nos raies, de nossqii»-
les, <lantlesdcDU nous sont siirtoal cooserTées dans le*
ri|, lllt. - RnrDrUrte UUr*t.L|11( (Tnifn).
seuls rappeler encore ■ujourdlinl, et qui dt^rent cMul-
tuer le groupe spdciil des Palaaiùdila,
oùnf«ulsurlould[erle«Pa/«mùoue(
les Amblyplents ifig. i:i7), «C d'sBni
pois«>ns de le p!us grand* tuitle, à dsolt
fortes et striées, très-Toiiiai des npblet
, Cennemes océans nounissataat des Cl*
tacéttrilobites, de petiu EnlomtnlratA,
TOisins da no« Cjprls, qneiqiiM eqtitti
da genre tctuel iàLirnula;pmst^f*
des MoÛutqmt tiphatopoda, y^Aâmin
Nautilss, diTems espèces de Gatlir-ia-
dtt, A'Acéphatu leilaer't. de ft'oc*'»-
podet; ennn des Zoophylri de gnnie
des Oui-ti'ru et de celai dea CriiuUa.i»
nombreux Polvpa & pol7pien ttltttti.
Les lerreequeuign aient cet menAiNo'
)- nombreuses et paraùaenl avoir fi>ni>dil>s
sortes d'arohlpels an milieu detqBdsds
grandes dlendues de terre ferme se iDtiBieDt 1 dH ik>
plus restreintes. Sur les eûtes Tivaient quelque* KtjJil"
laurieni. tels qae ceui qu'on a nommés Soliimvtt,
puis des Ifisteiei cotéoplires, orlhoplèrti, ntawli'V,
nne espèce de Scorpion d'un genre âteJDt aDjourdlal'
Hais les richesses loologiques conaerréea dans n
coacliea du lerraio earbopiflire, ont moins d'islMI M"
cora que les débris de véxéuui fossiles dont la* «pw
de celle époque nous ont gardé les empreinte* toHM
bien reconnsissiblee. • C'est à l'époque carboniltra, m
Aie d'Orbigny , que se montre un luxe eiub*»«l «
Tégélaui ! ces élépnlesfousfrei arborescentes, WW*
lage léger comme la plus riclie dentelle; ces UpiM^
drons élance (As- 1!!0); ce» feuilles ai 'arié** «i
Fougtrts {fia. lîlBl, de» Lycopodia<éti^ dool la lent
devait être couverte j ces S<gilla,iéft [fij/. lUI) W»»-
tesques luttant de hauteur avec les Crmifira M- "l"!
de l'époque. Rien sans doute aujourd'hui n'^altnit
le pittor^sqne d'une telle richesse végétale, dont iiéaa-
moins nous donnent une idée qiielques-aoes ^!^
tim montueuKS pritritégiées de la ton* lornd^ CM*
magnifique végétation coumint alors les '^"'^"Xl
cales, les région* tempérées et Jusqu'au! r4gioo*d*li>*
Melyille, où, depiii», les frimas sont étenieb; «»
végétation croiesant parloat *ou* oh lampérMon ■*•-
nlr pour In race humBim i
■il pu marreilleui qu'elle
de rjvoluiiam ._.
I une iioiiTElle Prafidencel
: coniervde comme
I, CM iDëpU
ds proipériU M Im plu* .
djTeloppenent de l'Induttrie et du commerce. * M. I«
profeneur Ad. BraTigiiiiii, qui > créé ]t Bclence dea tA-
gétiux loiiillrs, porte à enriron SOO le nombre de» es-
pèce! de pliDtN ■cluellemenl connue* d«Di le* coucliei
carbontrèrM ; Bile* se clattcnt tJnit : Cryplogamet om-
phigitta, !; CrypI. aerogènet, Fougirei, !97| Idem,
Liicopodiacétt, 109; idem, Squiaélae^tt, lli Ditotylé-
donet Bijmnotptrmtt , lïl. dont 46 Sigitlariéei e>
leConi/èret; quelquea Monoeotylidoites encore aitl dé-
peur donner à riiomme, sur loin cei poinu maintenaiii
rerroldis et ioiivenl kId^^'' ""^ cbaleur Tactice que la
Qiture ne oroduit pim? n'ut-ilpu merveilleux deroir.
fil. Itn. — »i(illMtito Bkiii; trt|Btal4>'d nrtuê JibtH.
iptia ua lnpg de lempa it conaldërftble, celle ftntiqne
i^taiioD riraliter et mCnie dépasser la n'gétatinn mn-
«eroe pour ka oeni cet qu'elle rend i l'humaniiéfOn
>b)M>M» (••»«» «aui
Itnico. Le garant bounjsie résume ainsi ie« caroctËre*
de 1b dore carbonifère : «Absence complète dei Dicatif-
lédona angiaspeiTiKs ; absence complËie ou presque
complète des ifonoculy/^onu; prédominance des Cryp-
tooanui acrogénet, et fomes {nsoliie* ci actuellement
diTlruites dan^ le* familles de* Fougère!, des Lycopoiiia-
céti et des Equiaétacéei ; grand develappement de* Di-
colylédonet gymnoiperma, mai* réaultant de l'eiisteitea
de familles complètement détruites, non-seulement ac-
tuellement, mais dès la Bn de cette période. ■
J'ai donné quelques déieloppenients à ce* dtquisse*
des faunes et des Oorcs des premiers Ages des Ëire« orga-
nisés, parce que J'ai touIu faire bien connaître quel*
pviids groupû DU types de furmes organiques ^a sont
montrés des ces premiers temps : on peut déJH se rendra
compte s'il est vrai que les éires les plus iniparfaiis on
tes plus simples en organisation aient paru les premier*
dans l'un comme iIhub l'antre règne, et combien il im-
porte dtu» de pareilles question* dé réfréner par l'étude
minutieuse dea faits les élans auxquels l'imagination est
lonjoun reniée de céder. Mais cette question reviendra
IV. EÎio-iiie iifrniUnne.~ Dne révolution considérable,
en terminant l'époque carbonifère, parait avoir Irèa-oota-
blenicnt modifié les conditions générales de la vie Jkla
surface du globe, car les loologistes et les botanistes ont
également reconnu qu'avec la période carbouifère Unis*
sent une population particulière d'anïmani et une vé^
talion toute spéciale. Cependant l'époque permienne
semble un dernier reflet de la période carbonidire eipi-
ranle; la période permienne, selon la professeur Ad.
Brongniart, n'en pi'ésenle qu'une sorte de résidu dé|&
privé de la plupart de se» genres les plus caractéristi-
ques] et pendant la période suivante, noas n'en trouTons
plus aucune trace. Aie d'Orbi^ny constnte que l'étuda
des animaux fossiles île l'époque pcrmi'nne donne le
même résultai. ■ Les mers perraiennes, dLi-il, offraient
des animaux voisins, comme ensemble dp caruciërcs, de*
autres étages paléoxolques précédents : par esemp'e, le*
méine* genres que ceux de l'iiiage Carbon i férié n, et ea
outre des genres et surtout Jet espèces bien distinctes.
Cette faune se composait de deux genres de Rtpliles,
sans doute livernins et marins, de cinq genres nonve^ui
de fiiâinm placaides (carlilai^inenx] et '/naeiilet [coq-
verts d'écaitles brittantcs en modique' teulemenl, de
CrtittaiMs, de Mollttsquti de toutes les clnsse», parmi
lesquels trois genres iiouvenui. Les Huîtres, par exem-
ple, commence? ni i se montrar avec quelques //•npliiltt
, lu aper;u>JuMiu 'alors. iLes vég^auxdonUesdébrisreui
ont été conmréi «ont àea Algues, dm Fougéret, des
Mfuiiétecéei, d«s Lyoapodiaeiet, de» Coniféra, plaaies
narfcm et leirestm.
V Piriodt Iriait'gin.
Vm secoDde période coaim«iiM érldomment pour Ik
oréMion animale et végétale, iprèa l'époque permKnne.
nul de traii ceotB àm K^nre» d'aniiniui de la pÂiode
précédente dùparaiiaeni pourloujoure; ainti aTeel'épo-
qoe pennlenne a'étsigitent le i^Dre Nol/ioiaurt parmi
lea Keptiitt, une (olxautaine de genres de Poitiont car-
ttlagitMDi ou DSEeui, tout legraupe d«a Citutaeii trilo-
6i7en,diï-iept genreB de MoUusquei cépha/opodei,vinf,t-
■li genres eDviron de GasI&opôdti, Âcéf)ialei Itatacit,
Braihiopodei, et de nombreui genre» de Zoophylts, e1
NrtODl, parmi eut, de CriNoidei. Avec cette même épo-
que permlenoe finit auul, pour te rtgnn végétal, ce que
H. le profetseur Ad. Bronjcnian appelle le rigne dtt
Cryptogamei aerogèms Ifougèrei, Lycopndioc^es, Egui-
tiiacéti, etc.). Ainsi l'étude des rouiiea des deui rtgne*
conduit au m£me résultat lur ce point et révèle avec
évidence an changement important dans les éirea orga-
nisés, au moment où nous sommes panenui dans la
*érie des Iges antédiluviens.
La nouvelle période, nommée par beaucoupde paléon-
tologistes période trieuique, est marquée surtout par la
tremlËre apparition des Oueavx, un développement tout
fait caractéristique de la classe des Reptiles, et sur-
tout dea grands Sauritns entièrement perdus aujour-
d'hui, l'apparilion des Crusiacéi dicapoda.ten Ammo-
nites, Tngonies, Piicalutes parmi les Mollusoues, Uee
PtntncHnes parmi lea Zoopkyles crindidts; enfin parmi
les végétaui au règne des Cryptogames aeragènes suc-
cède ceini dea Dicotylédones gyjiav<spermet(tonifirts,
Cycadéet et groupes voisins}. Dans les deux règnes, toitlee
les espèce» de cette seconde période sont absolument dir-
féroniea de celles qui ont vécu pendant la première.
Selon toQls nviaemblaiiee, la période triadqw a né*
duré que la période paléouique ; on n'y dii^agH |*t
que deux époques.
1. Epoque coitchytienae ou du UuttMkaik. — ùêU-
le sable de ses grèves aujourd'hui wlidiflé en grès da
couleurs Tariées Tes empreintes pirraiiement reconnais-
tables dos pas de plusieurs eapècï»d'Ol»™ua:</eriB«De,
a cnire-croisant avec ceux de plusieurt Tortues, de di-
fors Replilii, parmi lesquels il faut peut-être ranger
DU grand animal dont le pas surtout eat connu par lea
empreintes qui nous en restent. U msemUance grw-
Bièra de cette empreinte avec une main a fait donner &
1 animal Inconnu (peut-être une sorte de cnpBiid gigau-
leique), qui a foulé ces rivage* de son poids, le nom de
Chtrotirivm (du grec chtir, main, et therion, aoioMl^
iM genres de Reptiles sauriens n'étaient pa* sealemW
nombreui à l'époque conchylienne. Us offraient de» for
mes animales, grandes et Irès-biiarrti ; les plus imixr
innls SMlt les genres PaUesam-e, Lnhyritilhixlof, S"*-
ïiiuK, IcMhuosaure, Plésiosaure. La périoda tdiiiiHi
nous fera miem tomialtre ces deux demie™. La Pais-
sons oflTrent auav des formes nouTellea à cette éi*qw.
on verra ci-eontra quelques débris de ces aoitnaai. La
premier» représentants de la runiatàtaAmfrton^lt'Itiim
Céralite) comptent parmi eux une espèce vraÎDieni es-
racténailque de cette époque, iV -. -^-
4> Hi ^iiu rbiit lf\ttoim iipi).
dea TrigoQin], des Umat, de» Peritet, dM Cgpn'nei. Bn-
Bd, puiDÎ les Zoophi/lei, cette époque ■ prodatt eoeore
dei Echinodermet annlogaei i nos EloiUt dt mer et
nn gnnd nombre A'Encrinita Ifig. tîïfll.
Le r^ne T^gdlal nom i laitout IbIb^ lei netes de
fcRuf^ref ïBseï nombre usn, de fbmiea
rea, et dont pli
grand nombre d'cfipËcea de Conifèrti m rapportaot à
deui nenres perdus {Yollzia ffif}. lîîS) el Haidingera},
II, Epoque lalifèrt. — Dans cette seconde ép(i9iie*p-
partissent les Sfa//uijunappartenuit aux véritables geii-
"■ ' li*, Trigonit, Plicalvlt, Gtnr'- '
tarratt, de Spong\
encore nombrer"
nouielles qui, i
cMte (poqua ,
i'Eehito-
■es étaient
» sont, en générai, des formes
lies des nouresui anlnianx de
par leurs analogies annoncer
iBinn^ui: qui Ta auiTre; les Equuélaiiiei, les Cycadéet,
useï nombreuses ; les Conifères ont cliaugë d'aspect et
maagureiii plusieurs genres iiiii légéteront «bondunment
durant l'époque jurassique.
3* Péi-iodejurasHqiK.
Ici cnmnicnco une longue période composée d'une
diiaine d'époques, toutes d'une grande durée. Les Sires
des iges pak'ozolques (!'• période) sont, pour
maiorill. dél
-Ti de transition «era un nouveau t
«rgaoliéa. Les HepliUi de grande laille,
*""-— sont plus déieloppés que Jamais,
à écailles osseuses et luisantes, .
rimmense
Id 4^0 s
nià^tt par Agauli. Lee genre* « eaptcea de Crtulaets
ilécapoars et liopcdes, de Hollviotiei de ti '
ù' Ethinodtrvm iQhinidtt et Crinobtia m
qnra Mammifèrti terrestres. Dans le t^eTé^tal, la
période Jurassique est ciractéritée par la prédominance
que prennent sur les plantes Conifem les CycotUei qui
se rencontraient en petit nombre dans la période préc«-
i. Êpoqua du 'ûii. — L'espace dont nous pouTOnsdls-
poser ne me permet p>i de considérer une i nne les
neuf ou dix époques delà période Jurassique, et,BuiTUit
Liïenira les couches : i* du Lia$ proprement dit
Mire à grypMei arguéei; S'dn Calcairt à bi-
t ; 3* des Mamti du liât.
a apparaître, pour 11 première
dei C^fAalc
1 dipli
'.opodet
tèret;
ÏÏ33î,lï33,lI34)el
rUite;àf»Âeiphalt>àta
gtnraa Vnieardt et À*-
tarlé; in» Echmodermrt
éehàadu du genre Dia-
démt (fig. 1330). Les
anfmani Tes ploi cam-
miiDs da ceiu époquedu
Fi(. lUi. — ianmiM WHiulni. liw dUiont, duis lea
nien,\?tGryfAéearq\tét
Ifig. IÎ3B), dîyeri Ourtiru, de nombreuses Ammonilet
ifig. 1331). Lh deuxlËcie époqae ^ tu naître lea formes
plat remarquable de celte époque du globe
• L'hhfhyntavnu, dit Cuvier, a la tSle d'un 1
inais prolongée en nn museau effila, arma de dents c»-
niqa* et paintnest d'éDonnes yeai doot la wlôrotiqae
est renfbrcto d'nn cadre de pièces osseuses; une épine
composée de TSrtèbres plates ccmme des dames i Jouer
et ccncsve* par len™ deai faces comme celles des pojs-
10 POÔ
geoires tout d^aDe ]ri6ee, à peu pris mo* ioflEdoai: ub
logues, en un mot, pour l'osage comme poer rorpnài-
tien, i celles des Cètsefs. Ces repUIn Tirdant Ëïta
mer ;i terra ils aepoavaientteut aapInsqiM natpak
la ffisuitre de* phoques; iDutolbis il* teuMcot Mr
atmosphérique. ■ Ou en counalt anjoardliid lUieA^
d'espi^es, la plupart du £iar proprement dit Itm-
mière de r^N>que conchjliennei les doultra diifaM-
eeot aTBc la série de* époques du lias. L'eeptce la pki
eommnTie (/. mniFnunû, Cm.) MWignait jasqa'à S nton
et B'M de loognenr.
« Le Ptefibraunu, poursuit Cnrier, derat psrtlw
encore plu* monstrueui que l'IchtAyoïaunu. il ea inii
aussi les membres, mais déjl un peu plus allDaiiiieipb
flexibles; son éiwnle, son bniein étaient plus ratudnia
qui le distiogiiait de tous les qiiadrupb-
des ofipam et TiTlpares, c'était un cou
grêle, aussi long que son corps, com-
posa de trente et quelqum rertèbres,
nombre supérieur 1 celai du cou de Tous
les autres an im au I, s' élevant sur te (rone
comme pourrait faire un corps de ser-
pent, et se temiinant par uns très-
petite tâte dans laquelle se trttuTaient
tous les caracitreaesscniiele de celle des
lézards. Si quelque c ho- c pouvait justi-
fier ces liydres et ces autres monstres
dont les moDumeats du moyen ige ont
si souTeot répété lea ligures, ce serait
infonleatabiemenl ce plexi ois unis. • Net
«n mbne temps que les iehibyoeaarea, ''i'^^SSi
les plésiosaures en égalent la taille gi- ïii^im.
gaiitesque, mais ils ne se sont éteints
qu'A une époque moins ancienne, puisqu'on pcéttodca
SToir trouTé des restea Jusque dans les couches créuc^
ATec ces singuliers ro|itilês en riraient d'antres hmm
de nos crocodile» acluel*, des l/yilrii
KOne, dea cAles gréleg, u
•emblables t ceui des I „™„„.,™,™,.,uu«ij
n bassin peilt et faible, et quatre membres dont les hu-
meru» et les Kmur» sont courts et gros, el dont les un-
iw os, aplatis et rapprochés lea uns des autres comme
ces pâtés, composent, enïeloppéa de Is peau, des iia-
gotavres, la plupart de irâs-granda uille, et iei^
trouTS de nombreux coproUlti ou eicrémenia fowirt,
qui sans doute leur appartifsncat,
renfermant des fiagmeuis d'os fc
poissons et même d*autrcs reptila.t<
qui nous apprennent ainsi quel denii
être leur ri!^*me alimpntain.
Les Céft/iaiapates, voisins dei O
maraqni nous oncsourent laissé pw
toute trace de leur existence en ^
Sliers blconnets pierreux, amtA
lenmiles, non* ont Iransmii dus
le Usa de Lnue-ftegis iDorsetthiK
[AnglelerreJ)leunp(Khe*leacneo-
core intactes [/{f. 1737), sonnotK-
compainéesde rr*|menuét«»dnda
la coquille ou lame dorsale, nm>c*t
■ ' r*iar, «
g^-^,.... ^.JBtârïeupoiii «
bélemnits.
Les Poinoia eoiraaaés d'écaiïn
osseuses peuplaient les men des époques liasiqoes de
genres noureaux, types de familles nourelles, ei se n>
nhant quelque peu de nos Eslurgrom. Ou loii ci-
us Ifig, 1338) le trait d'oD de ces poissons. id<)u'cn
peut en restaurer l,i figure d'uprts les débris qui nom
U itga» figéUI Ailt repr^senié à cm mtmM dpoques i
ptrqtwIqDCk J/giin (iv>nt dam ts» men, paft, «ur la
tam tanne, qnelqaei CAoïnpf^nofu et LifAmi. de nom-
tumaa npicM de Fougêrtt, I* plupart diallncUa do
Mlltidea EpoqoM plus ftnclcniMi par lea nerrora* rétl- '
culéei M léara feuiilca, dea UamlAu^t, des Lt/copa-
ibactu, quelques EijuMIiieéei; pula, parmi Je* Qicory-
AUow», de BombreuuB Cyeaaéea m rapportant k des
pnna Tariéi {Zamtta, Pterophyllum, Nilitonia), et
qDcIqoti Conifèrti. P«ut-etre ceiie flore, ainsi (iue cellei
dei 4poquM mtulfjue», renfermail-elle quelqaas Monmx-
tyl4dmti; mali, avec ce que nous rannaisioiu de dé-
brii ronilea, 11 e»t impossible de l'afllrmer.
IL Kpoqua ooliliquet. — Sons ce no[n,jB r^unii l'ëpa-
qof où M aoDi déposées tes niftrnes de Port-eii Deuin,
1 Mlite à» Bayeiii, et une seconde époque d'une Rranile
doT^e probable, celle de la grande oolHn. Les Hrpli/ts
ont HKore habité en grand nombre lea riTage* de ces
mer»! ceiont, parmi les Crncodilient, de» Tetéasauret,
•ortei de gaTÎnls longs de h mitres, des Miguloimirei,
intl^ei aux monitori ictuelg, mius de taille plus co-
loMsIe encore (il à 1& mètres). • C'éiilt, dit Cuvipr, nn
léttid grand comme une baleinen • EnBa, il faat citer
■oni Doe espèce de Plérodadyles. Unis le hit loologiqae
tuentiel des dpoquM ooliiiqnes est la découverte faite
dans In schiilns de StonnHeld, pria d'Oiford, en An-
gteierte, d'oasemeats ajaot ^Tldemment appartenu & de
petin aninani Mammifirtt terrestres, du groupe dca
. itarnipiaux. On en * meioe pu reconnaître trofa ospècei
ril. im. - -nirlaialbMu
Ht indubitable que les mlcboirw inrérleures trouvées i
SioMsIleld proTienn^nt de rentables mammifères ; mais
tonuDB elles sont les seuls témolgnaiies de l'eiistence
des mMuai rares terrestres durant la période Juraasique,
que la période erétscée, qui la suit, n'en ofTre aucune
trsce. tandis qne la férilable apparition do ces auimaui
tenble aroir eu lieu seulement ivec la période terdnire,
les paliontologiBtes se montrent trÈsdéflants sur ce Fait.
Déji Cutter, dans le premier quart de ce litcle, pei
que lea pierres qui incruileut les ossements da Sto
Md étaient peu^Ëlre dues t quelque recompo^itii
cale et postérieure i l'époque de la Toroiaiion pri:
dti bancs. Al. d'Orblgnf, lingt-cinq
„ , ... li pnralt le fait le plus eitraordinaire que
pnlsM offrir l'iiittcilre des premiers Iges de la terre; il
__ j. . _ . I .,. . |l^ troUTJl limnn'iei oiie quel-
tes par-
tfes les plus étrollrs de la Télé, ne seraient p»* tombées
étanei tertiaires dans lea lentes des étsffes Jurasai-
qnes, comme on l'a parfois observé pour d'autre* foa-
-iilea, d'une façon tonl à fait incontestable.
Quant tini antres groupes nooTeaui dont l'apparition
l'est faiie aux époques oolitioiies, ce unt surtout desMo/-
lufquet de diverses classes, des Eehinndemus du groupa
des Ouriim etde celui des CrinoVIei libret. L«s B^lem-
de diverse* espèces, de nombreuses Airtmonitet
1241], des Panop^rt, des neriiHies. des Tn'goniea,
ses espi;c08d'Aii(/re.i, des îéréhmlnlet, domioaleat
dans lea mers an milieu d'une grande abondance d'au-
tres animaai, et snrtont d'une multitude de Zoopkylt»,
La flore dea époques ooUtiqnes ne parait pai préacuier
de caractère spécial qui la sépare des plantes qui ont vé-
gété ani époques suivantes Jnsqu'i la périodn crétacée.
J'en parierai d'ensemble 1 la fin de la période Jurassique,
IIL Epoque oxfordienne. — La faune de cette époque
M compose de* mêmes genres que ccui desépoques ooli-
tlqaest cependant quel lues nonveani groupes appsrais-
•mt I dea Imtctet himiptèru, llyménoptirei^ Upido-
- Iiriilt^in Hllirlallai. itrnqiin «liUiim,)
it plus tord, était
enura dans la mftms tacerlitnde ; l'eiistence de Trali
mimmlftrea isolés au milieu de lapériadojurassique,et
précédant tôt» les antres animaux de cette classa tppM-
rii.llM.-BitMllfnIpISmiil". 'II 1US-- EKliir
miersCruffncffïUopnrfM.Kn même temps rfegn en! di
la naturesnlméo les groupes deSitmrnonifM, des Trij
iiiei des Huttret, des Cruilaett décapodes, et surto
FOS IC
du nomelle* tonm» de grandi Reptila saurimM, el avec
Wi le groupe si singulier de« PtérodaclyUi. • La Etnio-
Inre de ces animaiii, dit Backiind, c«t il extraordinai-
retneat anormale, gae le premier ptérodactyle décoiiTert
Fut coaMéri pu un naiuraliMecomniB un oiieau, pu
un auire comme une eepËce de chanve-aouiii, et par un
troisième comme an reptile Tolant. Cette élonnaoïe di-
rergence d'opbiona sur un Cire dont le squelette était
presque entier, ptiJïient d'une réunion de caractères ap-
partentuit & ciiacun de ces trois groupes d'animaux. L>
forme de la tête M la loagneur da cou ntipellent les oi-
D' autres elauei 4'
■eauij let ailes approclient des dimensions de celles de*
chauves-souris, et le corps ainsi qne la aueue ont quelque
uialogie avec ceux des mamniïftres ordinaires. Ces trait*
e te le, 1
■e cliei Ira reptiles, st II un bec armé d'un
Uiine de dents pointues, pr^ntent ujic combinaison
d'anomalies apparentes dotjt il était réservé au génie de
Cuvier de nous expliquer l'accord. Dans ses mains, cette
créature dé-Tancien monde, si monairnense en appa-
rence, se transrormn en un des plus beaux exemples
qu'eûtencare rournis l'auatomie comparée. de l'hamionie
que révile tonte la nature duns l'pjlaptRtion des mêmes
Îiarties de la forme animale i des cojiditions d'eiisteoce
nflnlnieat variées. ■ Intermédislrea aux reptiles et aux
oiseaux par les divers caractères de leur sqaelelle, les
ptérodactyles ont une eiirémilé antérieure organisée
comme on ne la voit chez aucun autre animal ; on y
trouve, en eflèt, trois ou quatre daigis courts poarrua
d'onglet forts, el le cinquième oo doigt externe déoM-
tarémcnt allongé en une sorte de b:igueite robuste qui
soutenait évidemment un repli de la peau des Oane* dont
la disposition probable a été indiciuée par une teinte
noire dans la Ogure lîtO. La taille de ces animaux Utar-
tes n'avait d'ailleurs rien de gigsoleeque; on en connaît
aujourd'hui dix-sept «p^ces dont quatorac appartieD-
nenl k l'époque oirordienno, et leur taille varie, selon
l'eipreuion d'Alc. d'Orbigny, entre celle d'une bécas-
•Ine et celte d'un cormoran. ■ Avec des troupes de pa-
reils êtres voltigeant dans l'air, dit encore Bufklund,
avec des bandes non ir
et de plésiosaure! répandues dati
crocodiles, des tortues gigantesques rampant sur les ri-
vages dos lacs et dei rivières soliquea, l'air, la mer et li
terre devaient être étrangement peuplûs dans ces pte-
iniert iges de l'enfance de notre monde. • Comme noi
chauves-souris, les ptérodactyles se noiirriunient d'in-
sectes îles pierres où on a retrouvé leurs ossementsrenfer-
nMnieoméuie temps de nombreux débris de ces animaux.
d'iclithyosaurcs
p6cfla de Crvitaeéi décapodu de ^uan perdus, qui Mt
paru à cette époque, et en même temps n
{ou demoiielle) fossile des mftmes terraios.
lieu de l'immense qusnillé de fossiles
!|ne nous ont conservés les dépou ox-
ordiens, il faut se borner dsns les ci-
tations que l'on en fail ; car Je ne puis
énuiuérer utilement, sans auirea détails,
lO genres nouveaux de Hr/jUiet, 14^-
res de Poissons, 31 de Cruslac^i, a ds
Céphalopodti et 1 i' Acéphales tesiacét,
g a'Echinodermeif 6 de Poli/pet agH'
git, b de Spongiaires, qui (om sent
spéciaux à cette époque.
IV. Epoque fwallterme. -~ Dne nou-
velle crise a modifié le monde tenestra
et inauguré une nouvelle époque ; quel-
ques genres d'animaux manns apparais-
sent pour la premiùre fois; de nou-
velles espèces d'Ammonites, de Trigo-
nia succèdent k celles de l'ige pi^é-
dent; les Zoop/iyfes du groupe des
Oursins, de celui des Crinoides /lire», de celui d«s '►
types madrépori'iuet, se développent de fai^ i <""
laisser la trace de genres perdus, très nombreux «I irt'
itAm m MpfecM. Od nnre de coquille* anlvilvoi, trte-
ramirquable k celle époqcia mf rmbonduice des IndI'
TtdDsqu|]ent|»^nntent, est celui à»itSérintti'fis.
précëdeDI
« de bélier. &i i^u'iné, (
lonomie dtstinclc, > de grand*' r
V. Hpoquekimmiridgittmeet porllattditimt.— \iaivr-
nier hic Tient UrmiDér ta touKuo pdrioda JurMiique et
enteifdir à Janiui du» le paué la plupart det forma
d'Atra Tivanta qui l'onl si Tortenieiic cartcl^rliée. Dans
la premiËre piiriie de cetle époque dernière apparaii-
■ent deut nooTeaui genres deTVf mi aquatiques (KtRy,
Plalimyi) et trois nouveaiii genres de Btplilti croeodi-
liens, en mèn\f temps que rignetii, pour «'éteindra, les
genrea TéUotaurei et Pliomure». Dana um les groupai
kpea près nom relK>iivons,i l'époque dont noai parlani,
là mtcnei oenrM qn'aui époques précédentes, maie du
npècei diUrenut. Le* Zoopfiytet diminuent beaucoup
da uKnbra, et les men abondent sartout en Uulluiqiut
?tuléropoaeM et aiép'iaitt. Cne petite espèce d'hultr«,
Sx«gyTt virgule {fig. lii]), j (ormui dei bancs multi-
pUéaet Tort étendui.auxqiif Use mêlaient dea bancs d'au-
tres eapbcea du même ceora; le sable des grÈvesmeélait
-' ' -Mp/)J«iBn>y<J(;l?. Ilâljatd'autresca-
flon, qtielqne incomplélemant cMnne qu'alla soit meon
pooT non*, tait corps avec celle de* épociuas Uasiiues, ei
d4iMDce pour la régétation une grar)de période junasi-
qalllsgea analogues. Il semble, du reste, d'après les débris
fe9tilwdec«tteépoque,qu'elleBaltlapériodededéc«denc«
da ces raunea Jurassi-
que* qui se sont aaccédd
M rithe» et si Tariéea ;
une autrepériode se pré-
pare ; une UDuielle
Vf. IW.^WltJami» 1 ittH ili
Avan t d 'abo rdor cette
période no nielle Je dolâ
donner quelqoos indi-
cBiion* sur les plantes
dont l'Biistencé noua est révélée par les fossiles des tgns
coUtlque, axrordien, ceralUen et portiandien. Le* v^d-
laui rossilea de cette sésie il'époquea ont été surtout re-
coeiUls >ur la c4t« du Yorkshire (Angletarre), dans les
dépdtsoolitiques; en France, prte de Lvon.deNtntua.ds
Chàleauroui, de CbiiUlon'Sur- Seine, ae Uamers, de Ver-
dan; en Allrnugne, dans le calcaire schlsieui oifordien
da Solenhofeu (Bavière). ■ Uaia, dit le professeur Ad.
Brougnlart, ces localilâs si direrses se rapportent i det
Plages très-diffibentads la téria oolltlque, et coostilueioot
peat-Mn, lorsqu'elles seront mleai connues et plus com-
plètement explorées, des époques distinctes. > Pnisil ré*
•ame ainsi les caractères de I a flore que composeraient les
débris connus et déterroloésjnsqu'icl ; • Ce sont, parmi
HS Fougère; la rareté des espèces ft nerrures réticulées,
si Dombransa* dans le Uh t parmi In Cyeadie». la fré-
qusnee des 0(oiami'«i at dai Zamiat {flg. llàSI propre-
issnt dites, c'ast-i-d(ra des CyeadUet les plus analogues à
ceUssdn mande actul et la diminution des Clenii.Ple-
"tpitylliàtK et Nittmtia, fienras bien (dus éloignés de* es-
pèces viianM ; enfln la plM grande Mquance desCoai/ï-
^,BTtielaipliylhim n rAm'tw, beaucoup pliiararaa dans
I* Uw. t Oétte flore a compté jusqu'ici, parmi le* Crufh-
■Woniei, t Btnrea d^J^yuat, It de Fougères {fig. lîjit),
Ide lltniléaeée*,iAàU/a)podi<icéet, lA'Bijmnlactei;
P*nuiiesi)walyWoMt(ym>tM{MnNei,6BBarMde C\iea-
lUttffa. i:
1 catiolistf
. IIM}, & de Conifère)} peut-«tre Atut-ll ajouter
1 catio lista devësélaui aujonrâliui perdus, dent ou trois
Vi|. ISIL -Cfnteflnli Xuimiut ifH^mY
4* Pénode crétaeti.
La nDOTOlte période qui durant ses nombreuses et lon-
gues époques a déposé les divers bancs de la série des
terrains crétacés «M caractérisée par l'ettlnctlon d'un
grand nombre de groupes d'aoUnaui. Si réalleiDent la
période janssiqoe a connn dM Mammiffret lemstrsi,
OD n'en trouve plus trace durant la périodn arétacdai
le rèftie des grands RepUiet est floi et ce sera senlement
par exception que se montreront pucore quelques repi^
les gigantesquea. En tons cas. dii-buil genres da letta
classe de Vertébrés se sont éleinia i la fla de la période
Jurassique. En même temps ont disparu tO georcs da
Poiuotu, M de Crmlaeit, IS i'iebitioderma», 44 de Po-
Fos a
lypu madrèporiques. Les HoUuniiim (ont loin d'Mra
»!iMt décinift», quelques genrra d« chiqiip cltfee wwDt
perdue ii ce mDDieDt; mai* le grou|ie de» Amnumila
prend un d£relopp<'menlmo>nau Jusiju'à h période cré-
ueée et avant de s'éLeindre k ton tour déflnitiTemeat, U
peuple les mers de coquilles prodigieiisemem vtriéetde
itJIle et de formes, sourent d'une merveillouse é'iganœ.
Pour nunpiacer les genres détruits, 1& pOriode ci^ucés
Toil appiurallre, parmi les Oiteaux, tes premiers genres
de Palmipidei; plusieurs types nouTcsux de Heplilll
cMlimiens et laurtnu; de nouveaux genres de Poistotu
appartenant aux jcroupea généraui qui comprennent
dmis le monde aetue! nos liarengs, no) saumons, nos ma-
quereani, nos brochets, nos perelies, et qui ne sont pas
représentés dkns la nsturp animée avant h période crd-
taeée. Un grand nombre de genres nouveaux de Mollus-
oves et de Zoophytr$ iponginirei font co même temps
leur première apparition.
Ls cT^tioii vitale entre anssl dans une nouvelle
phase; le règne des DicnlyUdonfi gi/mnospermfi qui
s'est ouvert avec la période triaaique Unit avec la pre-
mière époque de la période créinci^; avec la deuxième
époque de cette grande période commence le r^gne des
tHeolyltdonea ang'OJi'Vrmei qui prendra toute son exten-
sion dnni la période terlIairL! pour se continuer Jusi^u'à
I. Epnqvt v>eat liienne on néocomtmne. — Dne légère di-
vei^nce ae ptvdult entre les résultats do l'étude des vé-
Itétnui fosniles et celle des animaux de cette époque. La
faune jurassique finit incontestablement avec l'époque
portlandlenne, et IV/KH^ue n^omimne ou UKaMtenn;.
bien qu'ayant encore quelques rapports avec la période
Jurassique en a beaucoup plus avec la période crétncée
au commen cernent de laquelle on la rapporte; la flore
wealdieAae donne un réaullnt Inverse ; anx yeux du pro-
fesseur Ad. BrongnÏKrt, elle est fraiichi'mBni Ji —
■ On remarque
i, dit-il
. ninele règne des Gymnoipfiinei, se
lie par l'ensemble de ses caractères aux siiires époques
Juraavques, et se distingue do l'époque crétacée qui lui
■urcide, par l'absence complèfn de toute espèce pouvoni
rentrer parmi les DicolyUdones angiospermet, tant en
France et en Angleterre que dans les dépét* de l'Alte-
magne septenlrinnale si ricite en espèces variées. Au
contraire dua? la craie Inrérieure. glauconie crétacée,
quudcnandstein ou ptanerkalk d'Allemagne, on trouve
immédiatement plusieurs sortes de feuilles appartenant
évidemment à la grande division des Oicolylédontt an-
gm$permei et quelques restes de Palmirn, dont on ne
voit, au contraire, aucune trace dans les dépâta weal-
diens. > L'abondance dre Cycadées pe.nistedans ces dé-
pota comme i l'ige porilandien; les Cimifèrti août re-
EnSsenbies surtout par des Brathyphylltm qui rappel-
tnt un peu nos ArinKariai et qui ont peuplé toute la
période fura^fique. Les Fougiresvial nombreuses et aur-
loui parmi elles une espèce, le Lonchoptera dellanteH;
quelques Martiléacéts. Egitùitacétt «t une espèce à'At-
Îucicomplèlent cette flore intéressante. Lesdépâts iveaU
Icus oITrent un Tait géologique fort curieni h signaler.
Dana l'Ile de Purtland, eu Angleterre, cet dépàti renfer-
rif.t<u.-
nwnt une couche boueuse noirttre de tl",30 à O'tti d'é-
paisaeuret qui parait avoirétéle toi végétal d'nne foret
decette époque antédlluTteouej mais W qu'il y a d'In-
léreatanl, c'esique les souches da arbres de celte foret,
learaironct même souvent Jutqu'ï 1 mètre de hauteur se
■om contervét (latu la position oùils avaient pousné, des
(ragmeutstrontéa près d'eux ont permit de reconstituer
[dusienndeces tigeaauriiet T mètrea de longueur. Avec
cet troncB et cet brandies d'art res se rencontrent des inn-
ebetde Cycudit», parmi lesqueJlea la figure ci- contre se-
ptiauMXtC'jcadcàdtamigaphylliailig.liWiJiiuittaxe'ba
analogue s'observe sur la cote voisine dans la Ooraet-
tliire,aiaitMeceefaitplii(reDiarquabieaucoiBquelacou-
Qnantaux anlmani de t'époqne wealdienne einéwt-
mienne. Ils aHect^nc un grand nombre de formes nouTel-
lesetappartienneat Jilaroisi nne faune marine, fliiriil»
et terrestre. > Les sables ferrugineux placés, en Angle-
terre, au-dessous de la craie, dii Cuvier, contieannti a
abondance des CroeorfiVM, des Torfuej, des Mégalam-
rei et surtout un reptile qui oiïrait encore un cartdèit
tout particulier, celui d'user set dents comme ins owa-
milèros herbivores. C'est k
M. Hanlell, de Lewes, en
Sustex, que l'on
mal, ainsi qae des s
|pvnds reptiles de ces i
inférieurs 1 la craie,
lé Iguanndim. n
aol-
Alc
époque comme trèe-
remarquable par le grand
nombre d'espèce* et la mul-
tipliciiéde formes gêné riq uei
qu'affectent les Moltumvei
céphalopoda , qui y offrent
Aei immimilts gigantesques
et desespèces i sillons trane- p,,, ,tn, _criH>ni tt imi.
verses très espacés, des an-
tylocérasifig, IISN], delmèlresdedéveloppemant.etM
genres» singuliers des SfapAi'fei, des RaniifM.des Toi»-
errai, des Plycùeertu, des Heleractnu, dea Htlvxtmi,
des Crioctrat, etc, [fig. tI5T,IIâ9, 1160]. Dans leseiui,
que peuplaient ces grandes eapècea de C^AofiwiJet k«e-
quille clol sonnée, vivaient d'autre* Uolliùqu»t JntqD'ilsn
inconnus {Jurrilelltt, Yarigèra, CrestaUUtt, eie.1, lis
nombreux Sdiinndentte* degenna nouveatis, dw Pw)i-
Ciert, des ^wnoi'nirej «tune moliitude ds Poinott- Est
H rivageea'agitsientvneoredenMubreni Apti/MdiS^
In plupart <laceuxdeBé|)oquasJurB«qe<a.M
daetylei.tfà v:
FOS U
n, Époquti crtlae^i proprement dilei. — JencsiitTral
psa une i une le» antres époque» de la période créucée
(TOjei CitTic£s) ; en ce qui concerne le* aniinftdx et les
plaatea, ce» i}poqiiCK ofTreiit un ensemble de traits com-
muns avec de simple» diflïrences dans les diïlnils Je me
bomCTBJ dnnt. à signaler dans la faune de ces époques
qoalques eirc» remarquables 1 un titre ou i un autre.
■ Dans la craie, dit Curier, on volt des restas de Tor-
tue* {ÇMlo-iidiei). de CiiKoâileM (on grand» Saurieni);
les (kineuM* carrifere» du craie tulTau de la montagne de
Sainl-Pierre, prèsdeHaSsIricht. liai appariiennsnt à la
formation de la criie, ont donné k e4té de grande» lor-
tueada mer et d'uneinflniié de coquilles et de loopliy^'s
murine, un genre delézanjs non moins gigantesques que
le Heialosaunis, qni est devt-nu câlèbre parles recher-
ebes do Cunperoi par les figures que Faujas a données
da >ea os. dans son bittoire de cette moDtagne. Il était
lonç de3& pieds (S*,30) et plu», aes grand» mtchoirea
étuent armées de denti très-forte», coniques, un peu u^
qaAc» et relevée» d'nne atile, et il partait ausai quelques-
unea de ces denta dan» le palal». On comptait plua de
cent tronte vertèbres dans son épine, couTeiea en avuit
en arrifeie. Sa queue était haute et plaie. M
ne large rame verticale. ■ Ce gr»od reptile pa-
' en les pied» paient et virait évidemment en
' les rivages, en partie dans les eaai o 11 na-
squales actuels les p „ . . .,._..
environ 10 mètm etleurs dents n'ont queu',Ob de hau-
teur »ur 'i», ne environ de largeuri que penser dea squale*
qui dan» les dépdtacrélacé» oiit la!»sé de» denu de (T.IZ
debautenr? Les pois»on» dont elles armaient labouclio
devaient iittcindre une longueur de près de ît mttre»
la bouche ouverte avait peut Etre Z mètre» de largeur.
Les autres animaui marias de cette époque sont eitrè*
ibreuietje citerai •eulunentquelqi
Flf. II«i. — TutUila 1 (hilia. Rf. llit. — «il— iiilli
lemMittt et particulièrement une eagèee très^onuniiM
dsDila craie bltmcbe, la Bélemnite oa Bilemnilelle mu-
cron*, formes animales qui
riode crétscée. Parmi les M
peut signaler les N&méet [/
répoqnejurassiqiieetqui, ai
■ " de nouyelfea for
des Otiranét,
tiplient H
gealtavec facilité. LaBgure 1361 représente un magni-
fique ^hantillon de (ète reeaellU k HaCstrlcht et conservé
mn Muséum àè Paris ; elle a I ',30 de longueur. H. Cony-
beare, en roéuwire de la ville près de laquelle ont été
trouvés las restes de ce géant amphibie, l'a nommé Mo-
MMHT* (du latin JfoM tnifntwn, MaSstricbiJ.
no» ftvtlret i
lama (flg. 13
etc., et s'7 i
nrislns.S/NHu
Gervilkt, et
diiûpodei di
telles qua lei
Bodiofitti (fii
eidéea. Les i
groopedesO _
alors très-multlpliés t pliisleun de ces
genres sont encore représentés dans nos
mer* actuelles, la plupart sont perdus.
Les débri» de coraui, madrépores et
spongisirea de et» époques sont noto-
breui et variée et beaucoup de ces ani-
maut par l'abondance de leurs débria
Ibnl reconnaître ces députa lea una de*
autre* ; mais Je ne puis insister davan-
tage »tir la faune ci4tacée.
Si nous passons malulenant au règne
végétal, on a déJA pu voir quel événement considérable
pour lui afgnale la période crétacdt proprement dite,
c'est l'apparition première de* Dieotyléaonei angiom
tptrmei, dont la prédominioee dans la création végé-
tale deviendra décisive ji Is période tertiaire, et l'appa*
rltloa iluultaiié* dM premières MMoeatyUcmtt umii*
FOS 1076
intoblra. LMdébriscIcpIwiieBrosBllpBneKonl d'uilleura grande iurftcc du lolet iiuiniiement comixMtc f^I^M
pûïtrÈ»-rép»nc1u»d»nïleïYMieBC0iichwdecetie périodes i pai-Bissnm *e rnpporter à un mOma eeore (CSwidnlaV
oi^Utoocn* trouvdassPiBboiidïmmeiitdtasIegrtjTert, | M. Ad. BrongnUrty roît rindicaiioad'oncépD(jut[4nL-
(Ui:i !• cr^e Terl« ou cblorilée. Lé flore que l'on peat culière, époque fuceàdieniM, reuiarqusble pu m hilqv
neompOBer avec ces débris compienùt : parmi les Cryplo-
aamei «mphigi»e»,dta Alyvti 11 ou i&rapi'ces, pundi
les Cryp. aeroginet, det Fougiret 9 rapècM; punnl let
Mo»oeolgléd<met, 4 Naîidées, I Palmier»; parmi le* Di'-
cotglédtintt gymnotperma, 8 Cyeadia, 10 Conifèrm;
parmi les 0. angiotpermti^ 1 Myicit, \ Bttulaett, i Ch-
puliftre, 3 Saliein^et,
lAeéinte,} Juglandée,
etune«Lngiamed'eBp6-
I cwdoiil larimllle u'a
pu eire déterminée.
• Cette flore, qui coin-
Tiroa uD i 10 espèce*
connoM, dit le profes-
seur Ad. Drongniart,
est, comme au ie TOit,
remarquable en ce que
les Dicoly/Monft on-
gioipermex égalent I
peu près les gymnm-
pemies. et par l'eiis-
tence d un nombre en-
core asseï grand de
Cyeadées bien e»r»cté-
risées qui cessent de se
montrer à l'époque éo-
cËne des terrains ter-
tiaires. I. Le sBvanI bo-
unisie raitaclieA lu fin
de la période crétacée
les plantes Tossiles ren-
contrées en uu Krand
nombre de localiiés de
l'Europe méridionale,
depuiileaPyrénéesJus-
qu aai environB de
Tienne et mêoie en OJmée, dans une ronantion marine
nOTRmée gréi oa maàgnot à fucoiifes ou flysh de la Suisse.
Ces ftanies TonDent une flore répandue stir nue trto-
fit. IMB.— ■ipfunUi Ti
ce» espèces d'algues ou rocotdes n'ont rien de woon
a>ec celles des époques créucées précédeales, ai me
celles des premières époqu«
S* Période lerliain.
A traveis ses singulières et profondes Iran^onnstiRa,
Ja cré»tion organisée s'acbumi ne peu fc peu jenienHii
actuel, et ta période tertiaire qui n'a plui aucnne (v(a
d'jIntinoRiV^i, de Bélemnite; de Reptile» gipoleqie
inaugL<re l'apparition d'un nombre coiiBJdériLble iea»-
TPaui groupes d'animaui. L'événetoenl le plutcwûlt-
rsble de ce genre est l'apparilion des diveis ordm dt
Mammifères, les Rmigeur,, Jet PachyJennet. lei Co
les Cllriroplértt, les Célacéi, le» RuBtwmtt,
' "---iridonsimu"' ■''--• — ■-
.. ._. .. Paifertaui
le* Gallinacéi, les Griwpeurt. On doit eucore Hpiis
comme apparaissant avec la période tertiaire, la Hip-
(tVei ophidieiu,\e»Batrttcieiu, les PoittonipitwvKtB,
piiil les Myriapodet, les Crustacéi ampkipoda M SI*-
mapodei. L'onit* des Mamna/érei pachydemiet J'«!>'
la terre Terme d'un nombre considérable de genni fB-
dus riches eu espèces ; cet ordre domiite jinni li fi-
riode lertiaira, tandis qu'aujourd'hui il <M dam nix
Tdritable décadCDce reIntiTe.
• L'ensemble des végétani de cette périod^ dit le |n-
fessciir Ad. Brongniart, est un des plus carscténiéL L'i-
bondance de* légétaui DirolylMonei angiuff^-
relie des Èfonomlfftédonei de diverses ramilles e> urimu
des Palmiert, pendant une partie du moins de Mit |é-
riode, la distinguent immédiatement des pérMei pJ»
anciennes. Cependant les obaertations faites inr kl ff-
qnes crétacées, ont établi une sorte de traii*iti«ii run
les (ormes des époqoes jurassiques et callst des éfoqia
tertiaires. Haï* tandis que dan» la période créiaéttli*
angiiupermra paraiiscnt égaler t peu prit le» ;i
tpermet, daiie la période tertiairo, elln les dépar
beaucoap. tandis qu'à l'époque crrtacée, il j a
des Cycadif et de» Coni/irei voiiinea de* gmie* W»-
régions tropicales; pendant la période lenitut
)r/^M paraissent manquer compléiemnt ai E>-
rope,'e( tes Conifères appartiennent à des georts ^
régions tempérées.
C^iacun sait qo 'il est dans les habitudes des géslap*
I partager eti iroisépooueela période teriiairei bia4«
l'élude de» animaui et des plantes de ceite piriode li^
pressentir qu'il fsudra prochiioFnwni ; diftingoer u
Slns grand nombre d'époque*, Je resterai quant Iprt**'
dèle aux traditions.
I. Epoque iotène ou porùienne. — ■lleilste.dantlaier'
rnins tertiaire?, dit Aie d'Orbignï, plits de SOVO mfèm
d'animaux entièrcmeal ililTéfenis de CMii des péncda
antiïneuresetde répo()ue actuelle et pouTaotcarâcM**
ces terrains. ■ Sur ce total, le aarant paléootnlaaMJf
allribue 2 :M à l'époque éoc^TM; on cAiDpread qs^ »■
lieu d'une pareille multitude Je me bonierd à tip>*
quelque» sni m an X remarquables. •OettepopolaiiMBi^
mule, dit Cuvier, porte un earactfere tris-noiiqaM
dans l'abDntJsnce n la rariété de eertaio* geana d*r* |
chydetiHtt qui m Ruqueut enti&wmBWt panni kM m**"'
FOS H
pèd«a de a» jotin, st dont les carAcfËres se rapprochent
plus ou miiÎDS dm Tapirs, de» Rlimoréros et des C/iii-
mntux. Les Palaothériums reuemblaieat iiix Tapiri
par la (ninui générale, par celle de U tête, notamment
par It briireté dea w du nei qui annonce qu'ils avaient,
comniB lea tapln, une petite trompe; enfin par les aii
Incisives et tes deui canines t chaque mlebofro; mata
Ils resacmbl aient aux Rhinocéros par leurs dénia mlehn-
l)(»Tsdoat les snpérieuresétaient carrées, iTecdescrËtn
MÎilantes diversement ronOgurécs, et iea inri^rleures en
forme de doubles croisnanu, ei par leurs pieds, tons les
quatre divisés en trois doigts, tandis que dans les tkpln
ceui de devant en ont quatre. C'est un dM genres les
plus répandus et les plut nombreux en espaces dans les
lerrainsdecEt Ige. Nos plttrièrfs des environs de Paria
en rourmillent. • Cuvier cite alors T espèces Irouvéei
dans ces cambres et dont la taille variait de celle d'un
lièvn: 1 celle d'un cheial; deui antres espèces de t«ille
Intermédiaire ont été trouvées dans les mèmea hnnaiiona
près d'Orléans et pris d'issel. ■ Lea A'ioplolhériunii,
■jouie le bndaleur de la paléontologie, ont deux carac-
tères qui ne s'observent dans aucun autre animal i dea
pieds t deux doigts dont lea métacarpes et les méistatsee
demeurent distincts et ne se soudent pas en canons
comme ceux des mmîllanla, et des dents en séria contl-
nneecque n'interrompt aucune lacune (6lnelt,, I can.,
I mol-j... Lii teie est de forme oblongue et n'annonce
Cque le muaean se suit terminé ni en trompe, ni en
loir. • Cuvier considérait ces singuliers animaux que
l'on ne peut comparer i rien dans le nature vivante
comme ayant dea afflniiéa muliîpliées avec le* cljcvaui,
las cochons, les hippopotames, lea rhinocéros et In cha-
meaux. On en connaît deux espèces de l'époque éocène ;
l'un avait environ la laiUe d'un sanglier, avec une grosse
et loufcue queue, Il nageait probablement et habilait
lai r!ves des grands laes^ l'autre ne dilTère du premier
Sue par une taille plus pellte. Les plitriëres des environs
e Paris recèlent d abondants débris de ces deux espèce*.
Avec ces «nimaux, mais moins communément répandu*
vivaient d'autre* espèces de genres voisins Clément
perdus, tes Lopkiod'ini, asseï voisins de* tapirs; lea in-
thracolliérivm!. qui avaient de grauda rapports avec lea
ciKhona; les Charapolamts , animaux Intermédiaire*
entre les pécaris et les bippopoiames; les H^amfA^nunu
asiei voiMtis dn genre précédent i lea Ailapia, petits ani-
maux de 1b taille d'un lapin. Mai* d'antre* ordres de
Hamminires avaient au^sl leurs représentants k la même
ipoque; ainsi l'on peut citer une espèce de siuge do
|«Dre Macamu; des chauves-souris des genres Veiperlï-
lion et IfolOfie; un camosaler plantigrade d'un genre
perdn [Titnothtrivm), des espèce* perdues de* genre*
UUm, Gtntltei un genre perdu de rongeurs {Trogonlbe~
rimitffig. lITl),deswpbcf«if^eumaVf,da£.«r«;nn eé-
loed volâin dea lamaatins, le Zeuglodoa, de* dauphins
fbnnkDVleaienrea perdus Zi^Aiuf,Ba/œ(»non ou se rap-
portant au genre encore existant des vrais OaupAi'iu.
n FOS
Les carrière* de Honimartre renf rment encore 1** os-
sements de deux espèces de Sarigut, ïieii qne les espV
ces acluelles de ce genre soient propre* à l'Amérique,
Il est curieux encore de constater le développement de
la classe des Oiseaux h l'époque éocène ; on y a reconnu
des Aigles-p^cheurt, des Busts, des Hiboux^ un genra
perdu de PitMserraux {Prohrnit), an autre genre
perdu do Grimpeurt [Halq/umis], une espèce da
Perdrix, des Tanlalei, des BÎcnsses, dea Poule*
d'eau, des Cormoran», Le squeieltc al fragile de*
iriseaui s'est généralement mat conservé; aussi
be.iucoup de ^itea appartenant évidemment à
cette classe n'ont pu être exactement déterminés.
nu des caractères remarquables de ta Aune
^ éocène, c'est l'apparition d'un nombre considé-
rable dt! genres nouveaux de Poisrani de ions le*
iorinsciSt Zoop/ii/htéchinodermei. polype3,eic.;
tandis que parmi les mollusques ot les articulés
s'éteignent un grand nombre de genres remplacés
seulement par quelques genres nouveaux.
La flore de l'époque éncèiie eit Hcbe en espaces
(on en connaît plusdo 100) dont les Dicoif lédones
angin.'^pri mes forment prùs de la moitié et les Ho-
nocotylédone.i unviron an sixième. A celte époque pré-
dominaient les Algues et \e» Monoro^g/édnnes imt'uk*, i
Cluse de l.-i grande étendue qu'occupaient les terrain'
marins: quelques espèces seulement do Pii/miernema-
Flt. Itra. - OiHii (Mina tel rllMtru it ■wteul».
riaient sur la terre ferme avec de^ Conifhts, de* ^nien-
laeées variées et plusieurs espèces de Ùguniimuses, de
CunsFlàlaeées, de Mnlvatées, ti'Ei-icoeées, etc. apparte-
nant t des genres perdus. Les espèces de Conifères sont
iiombreiiSA*, mal* déjA la plupart se rapportent 1 des
S ores île l'âpoque actuelle et particulièrement au groupa
genre qnl a pour type le* Cypris.
W.Epoquemiocèneoo faluniennt.— A l'époque moyenne
de la période tertiaire la daase de* Mammifères te corn*
plète par l'apparition de* pretniera geure* à'Amp/iibiet,
de Carnaiiiert iiuectmara, A'Edenlët et d« Ruminantt;
eu même temps apparaltaent parmi les Rtptilts et le*
Baf raci;n«, les premières espèces des genres Cou/euurc et
Grenouille. Cette épo<|ue a encore possédé deux ou trois
espèce* de Palaolliériums, B Lo/iliioiiuiu,! AnliimcolM'
riums, et avec cela de nouveaux genres de Pachyderniet
aujourd'hui perdus IMocnue/ietiia, Torodon, Chalico-
theriUHi, Oplolherium, HippotheriUm), au encore exla^
tMiU {Cochon, RAirmc^iw, Tapir). Parmi tei Buminanli
U tkut BÎgDaler comme genrei nouvcaui, le gcare Siva-
Iherium, singulier type Inlennétliaire aui gmiid* pachf-
dennca et aut ruminiiila, ave une leie annâe pro-
bablemenl de t eoniM et probablemenl aussi un nei
proloaeâ en une pelile trompe; puis les nenrcn'Clievra'
loin, AniHope, Ctrf. Les aiiin» ordre» soiil représentés
par diia on th genres de singes \Pillifque, Semnoiii-
ttiéqne, OuUlili, S'ipaiou, Pi-olopithèque), de» genres de
Carnattieit insectivores perdu» {Oxygomphius . Dimy
lut) ou encore eiislants [H^rùjon); nue espèce d'Ours k
canines trèa-lranclinnles, pluiieure genres Toisins ié-
truils aujourd'hui {Agnotherium, Aniphicyion, Amp'ii-
arcloi], de* carnsBsiers digîiigrades [genres Chim. Chai,
Martre, Plêrodon,Miichairodiis,À'njixodon), les genres
Phoque «t Mortet; de* genres pFrdus de rengeurs, les
Vegamyi, Archoomyi, Sleiieofiber, Polaomy», etc.,
avec dea Uarmollei, des
liait, des Hamtlert, des
Campagnols, des Coitort,
dea Spei-moplii/et ; un
grand Wcnlé, le Macrathé-
I n'uni, lin céucé tOîbîd du
Dugong, le Mélaxytké'
riiim, un Lamanlin, des
ZtiAiu», plusieun Daa-
phitu, un Cachalot et
mtcne une Baleine. Mail
ce qui est tout i Tait re-
manjuable à l'époque mio-
cène, c'est le dAveloppe-
r>i II». — i>«i dt «uiniini* mot de deui genres per-
utMMiii*. dus de la famille des Blé-
pliants, [et Mastodonlei ou
éléphaoti à dent* molaires tnametoanéea, dont on con-
naît maintenant Dne vingtaine d'espèces, les Dinolhé-
riamt dont l'eilslence nom est révélée par quelques
débris gigantesque!, par eiemple une teie longue de
l',10&, et uni paraiiisent avoir did ponnrus d'une trompe
comme les elépbaats, an même temps que leur mtcholTe
liilïrieure recourbée Ters Is terre à u partie antérieure
portait deai déren&es au lien de la mïcboire supé-
rieure. On s essayé dans la Bgure 1274 de représenter
Ira formes extérieures qu'avaient probablemenl ces gi-
gantesques animaui dont nous eoonaisaons deui espèce*.
A cette mAmu époque miocène, se sont multipliés In
Oiieaux pautreaux; les Poitiont le rapproclient de plu*
•n plu* de 00) genres actuels; les Crusiacis iléeapôda
voisins de nos crabes se monireDI sur les rivages; les
Uollvsqats aussi se développent vers leur* formes ac-
La Qore m i ocène est ri die en Pn 'ni i'«r; et il o us oUre en gé-
néral un mélsngesingulier de plantes sujourd'hui propres
aux pays cbauda avec dea plantes de» rtglani tempérées.
Ainsi des Palmiert (IC espèces}, une espèce de Bambou,
des Lnurin^i {i espèce), des Combrétacées (J espèce»),
dw Légumineuses analoguca i celles de do» «intréea In-
tertropicalea, une espèce de Bubiacée lout i Tait tropicsie.
Ait Apocynéfs t} espèce»!, voisine» de genres actuel» de'"
flore équaloriale se trouvent, dans les niénif- '---'^-
localités
i«% Chénei, de» Charmes, de* Hêtres, des Ai
Flalanet, des Peuplieri. M. Ad. Brongniart fait encore
remarqcer quï dans la Dore miocène les Dieotylidonei
gttmopitala sont représoniée* seulement par quelque*
genre*.
III, Epoolup/l'oeélM ou nAnpennine. — Cette demlèrn
époque de la série de* temps gëologlqu<s est cooune une
Mirera dé la créatloQTlvauUnnlemporaiiw. Toutes let
'8 F OS
eapèeei qui l'ont animée dificront de celles qui vital »*•
Jourd'hui, m&is II; a identité cntn beauconpdegenra.
Vingt-trois genres de Mammifèret de l'époque piécâ-
denie, parmi lesquels le* genres DmoIWtiun, JTtrrg-
Ihérium, Hippoihérium, Cioalhérirnn.aM pénavrcTip.
que miocène ; en échnnge la faune pliocène s'est enrichit
d'espèces des genre* Cheval, Talou, Haaf, Callilrvir
farnii les mammifères ; Aigle, Vçulour, Pie, Cof , parmi
s oiseaux; Brochet, l'.obou, parmi les poiasons, et dt
plusieurs genres aujourd'hui perdus de divenesdiMi
dont les formes sioguliires constituent les traits les p)»
curleui de cette époque. • Les men, dit Aie d'Ûrbigif,
étalent alors peuplées des mêmes genre» d'animmi qii à
l'époquo précédente. A peine non» montrent-elles snc
quelques genres nouveaui de Poiitoni. 3 fonne* dm-
velles de Cruslaeei, quelques genre» de MotlutOMn, ée
Foraminifères. La Cnune msrineest pour ainsi iTuT^ut
couleur tranchée. Les continents au contraire étateii
animé» d'une Caiine composée d'un grand nombn d'Hm
ausai reniarquablos pir leurs proportion» que pir Irti'i
cnrnclères. Les Mammifères dominaient sunoiil. Cf
alart qn'avee beanroup de nenrrs dVérenti de ceui da
époques antérieures et dilTârenta de la faune actocOc,
Siarmi ieiqueltto remarquaient les C/yprw/oiu, In Jftga-
imyx,\fiMigathiriumi,\ai Mglodoni, le» UatlodiMlt!,
aui fbrme* massives, venaient déji u mêler d« fan*
qui ont survécu Jusqu'à nous, les Kté/ihanls. les Bifipnpo-
tamts, les Chameaux, les Girafes, les Chevaux, ec
Beaucoup à'Oiseaux auiniaïeni la campagne; en n>èiK
temps que des Replitei et dea Botracieiit multiplia u
nombre dcsqnol», commn pour rivaliser avec le» gigin-
teeques Mammifèree cités plus haut, se trouiui li
fameuse Satamandre d'CKiiIngeti , prise pour un toani*
fossile (vayei Anthrokut»}, encore plu» eitraordinsin
pour sa taille comparée i ce que nous conniiuan
aujourd'hui. Pour nourrir ces énonnes aoimitii \xr-
bivores, qui couvraient notre sol, de l'Italie J[|<q"'t
la mer Glaciale, anlmaui qui ne se trouvent plus main-
tenant que dan» Ica régions tropicale* les plos fin-
risée* sou» le rapport de ta végétation, la naiure dniii
offrir la flore la plus variée et la plui iuiueute. ' Le Mi-
galhérium dont on « retrouvé de* aqueletiea eniim
dans le» alluvlon» des Pampas [Amérique du Sudj r(
dans les cavernes du Brésil, était de la lAilie des plut
grands rhinocéros (t mëtr«s environ de longueur ri 1
mètres de hauteur); sa conformation était t la foii cHIe
des tatous et celle de no» paresseux aciuult. Orgmiii
pour se nourrir de racines, ce Léviathsn des Pimpu,
comme l'appelle Bucktand, était armé d'ongle* figis-
tesques avec lesquels ses membres maaaifd fouillaicnl U
terre, pendant i|ue sa queue singulièrenient large SI piû-
santé feurnissait un appui au poids du coknse. Dae ca-
rapace aaaeusfl adhérente à la peau parait avoir pni^
les parties supérieure* du corps, comme dans iMchlunf
phoreade l'Amérique actuelle; de sorte qu'il fautitui-
ni.UIS.- liUUUt di M>«àlkMi« «
être regarder le Migafhériwn MmnwkjrantaMsl ^^^
Ulnellemeiit sont terrei «• ooeT" ' i—j*— «i^
Mite luppMliion lur laquelle li
F08 iC
io^rin dn douta ririeux. Auprët de ce gduil vlvaleDI,
' ixia )m mËmM contrâe*, qaatrc opicea un peu moins
' pudM de Uégalmi/i dont lu Tormea moins lourdes que
Hlln det mégailiériumi s'ra npprocliaïeni en gdnârnl,
liait dont \bi mcmbrai inlérieun pliii longs que let
pt[e systèDie de dnntiiioo rippelleot ceux de
naii. C'est encore A cesdernien iiiiiniui que
I les liylodoiii dout on counalt trois et-
ci étaient in-
ais s'pn «p.
piDchsienl d'ailleurs par toule leur conrarmation. Ils
pu-alMent cependant s'être uoiirris de touilles et de boui^
pou, et leurs pieds, paurrug de cinq duigu, pariaient
lui ans des griffes, aui autrea des sabots. Le savant an-
glais n, Owen a éludid minutieusement le squeleUe de
Mi grandi munmirÈres qu'il nomme mtqolMriovles, et
Il est arriié k penser qu'ils étaient organisas pour se
oftorrlr les tins et les suires dei feuilles de* arbres et
qneleun membi*ea colossaux lem* permeltaiunl de dâracl-
aer ccux-d du pied, puis de les faire tomber par un puis-
•aot ébranlement: suivant lui le mâgaitii^rium aurait âtd
enoutrepourru d'une trompe. [Atm. date. natw. 1B(3,
1' série, 1. XIX, p. ÎÏ1).
ht Glyplodon était un tntou colossal-, sa taille était
•niiron un tiera de celle du mégailiérium avec lequel il
|li dans les vaatss alluvloas i limon rougeitro des Pam-
pas de Biienoa-Ajres. Une carapace oueuse en Torme de
dAme protégeait tout son corps, et sa queue, sa iSte
élaleol cairasséo pareillement Ces mêmes dépôts suba-
pennins des Pitmpiis, dont l'étendue égale environ le*
inii dnquiëatea de la supeHIde de la France, noua ont
de celte époque Uen des
9 POS
rougeâlres, dtiu les carêmes do BiMl et de l'Europe
(voyei Os^EHENTSK Ces assameuu noai font reconnaître
beaucoup d'animaui des alluvions subapenoines mëtét &
d'autres plus particulièrement propres aux cavernes.
le grand Ouri det eavernci (d'un quart plus grand que
DO* ours] et cinq ou sii autres espcices du même genre,
VUyène des cavei-mt. des tigres, des pantliËrea, des
loups, des ren^s, etc., d'esptcea dilTérenies de celle*
que nous avons aujourd'hui ; les nuire* étaient des ber-
Livores, des omuEvores, des rongaiirs qui semblent sou-
vent avoir été, avant ou aprî* leur mort, la proie de»
carnatAicrs dont leurs os portent encore les (race*! c'd-
lalenl des bœufs, des eljpvaui, des cerfs, des rhinoc^ro), -
drslilppopouiniet.deséléphanls, lousdifTérenlsau moiii*
comme espèce des animatii analogues de la Ikune ac-
luello. C'est dans lei tourbibres d'Irlande qu'a élâ trouvé
le Cerf à boix gigimieique dont Ips bois I large empau*
mure ne mesuraient pas mains de 3 mËirea d'envergure.
Enfln Je termine cette longue énumération de quelques-
uns de* hablianta les plus remarquable! de l'épooiie sub-
apenniD« oo citant parmi les Oisenux. le genre Dinnraii
dont on connaît cinq e«pËcei, l'une liante de 1 mttres,
et qui était iiitermifdiaire aui casoars et aux aptéT]ri du
monde actuel.
Le règne végétal offre i l'époque subapennine une
Shysionomle différente de celle qu'il présentait t l'époque
ilunienne, et diatîiicte en même leuip* de colle de la
flore con temporal ne. Le* Dicolj/lédonei y dominent et
sont ricljes en eaptces variée* (nj/mnospermes 31, on-
gioipermei 104); le* Monoroli/lédoaei y sont rare» (4 es-
paça connnss teulemeni) et les Ptxtmieri manquent
entièrement dans In dépôts tubspennin* de l'époque
subapennine de l'Europe. D'ailleur* toute* les planie*
montrent des analogies générales avec celles qui peuplent
aujourd'hui les régions tempérées de l'Europe, de l'Ame-
riqne leptentriotiale et du Japon. Les Dicoli/lidonet go-
mopétalti sont encore, comme i l'époque précédente, h
peins représentés 1 mais les Csmllles que Ion rencontre
le plus abondamment dans la flore inbapennine sont les
Cimifèret (31 espèces), les Cuimiifères (3! espèces), les
£/yuintnmtH (17 espèce*}, les nAanmto (14 espèces), le*
Aafrinéei (I& espèces).
Il Importe de dire Ici qu'aucune des espèces végé-
tales de cette époque ne rit encore auJonrd'huL II
semble qu'une grande perturbation dont le soulève-
ment de la vaste chaîne des Andes est peut-être la causa
principale, a Jeté les eaux bars de leurs lits et terminé
cette époque par une catastrophe falaleauxUrea vivants
l'elle n<
t. Ce
a dû SI
td coassé* en |raud m
les grands animaux terresiras sur tout les pointa du
globe à la fois, comme il a partout transporté cm iédi-
menis limoneux rougeïtrcs où leurs oasemi'nts sont an-
louia. C'est t cel Instant que de* masses considérable*
d'ïlluvions terrestres couleoani des otaernenra de masto-
donlBs.d'élépbaniseld'autresiinimaui d'espèces éteinte*
auraient été cliarriées à la surface de* continents, en
France, en Italie, dans le* deux Amérique* et sur d'au-
tres parties du inonde Jusqn'aa pale nord. Là, sur le*
bords glacés des fleuves Eibérinns, quelques-uns de* aoi-
mani ainsi détruits se sont conservés entiers dans des
montagnes de glace sur lesquelles le* siffles ont passé
sans les aiieindre. La première découverte
de ce genre Tut faite au siècle dernier par un
pécheur et elle nous Bt connaître uo individu
de l'espèce d'éléphant qui vivait k cette épo>
que {voy. Ei.ËrtiitK'r), dont ta peau était cou-
verte d'une laine rouge abondante et d'un
long poil noir et luisant) des défense* éliigam-
ment enroulées et d'une taille énorme ornaient
, la lite de cette grande espèce.
^ Aliûl s'est terminée par uns sorte de déluge
universel la plus récente de* époques ter-
tiaire* ; après cette cataatrophe s'onvre la pé-
riode actuelledontle trait essentiel, au miliea
du renouvellementdesespècesd'ètre* virants.
Bat l'apparition de l'homme sur la terre. On
trouvera ailleurs (rayai Hohhc rostiLi, An-
THaopoLiTt) l'histoire des débris les plus an-
ciens que l'on coonaiste,de l'espèce bunutlne,
et les raison* qui tont douter li ce toi ds la création
organisée n a paru surla Irrra qu'après l'époque pliocène,
après la diiuvium Ou déluge géoérsl qui a terminé c«tl«
époque. Ce déluge n'a d'ailleurs aocnn rapport avec ladé-
1 lige blbliquodontrbomme a été itimoin atdonion retrouva
lu trace* M commwcenMOt d« r4|K>qiw oontemporslott,
FOS
1080
POS
Conclusions. — Le nombre des espèces fossiles ani-
males trouvées jasqu'ici dans les divers terrains s'élève
à près de 34 000, dont le tableau suivant dressé d'après
les résultats des recherches d'Air. d*Orbigny, donne la
répartition. Ces 24000 espèces se rapportent à environ
1 473 genres dont 938 sont aujourd'hui perdus.
lM««pi<aUll«« à*m fMirM «4 4m «
■Hiviiat Ira r*^»*** •* '*■ ■■**'
cnouPES
SOOLOOIQUIS.
Mamnifèrei.
OiMAUI
Rtptitet
Poiftiont
Articulés
Mollusques
Zoo|)hytes
Totaux
iMbrt
4m
nfètn
msUts
400
66
ilS
1 000
2 OÛO
16 951
3 2U
iZ 937
imu m 6' nu iiu ld triiiiis
u\%vn
S
67
SI
127
88
•ttivAat !«•
335
•« !•• §r— <■
Irta-
•iqiM.
•
18
15
S
65
30
133
jini-
liqics.
•
27
56
89
139
124
437
cré- l«r-
lacis. lUirn.
3
16
46
43
193
188
113
41
21
141
130
23t
160
489 836
é» planton laaailaa,
àm règaa végétal.
CROUPES
»• TBAÎTAUX.
Cryptogames ampbi-
gèoes
Cryptogames acrogèo.
Ilonocoivlédooes
Uicotylédonei gymno-
spermet
Dicotylédones angio-
spermes... ••
Totaux
iMikri
fS^CU
iMSUfl
67
639
88
398
361
1 553
loiiii NI cuiu MIS US nu&io
MMs-
9
63
6
26
104
trk* Jirt»>
■
9
3
18
13
39
8
20
cré ur-
tacéi. tUint.
80
11
18
3
10
7
14
13
14
30
99
49 I 170
I«e second tabloan est un relevé sommaire des résultats
publiés par le professeur Âd. Brongniart; Ton peut Juger
ainsi de l'état de nos connaissances en fait de fossiles
dans l'un et dans l'autre règne.
On remarque imnoédiatemeiit une différence notable
dans le nombre, entre les fossiles d'origine animale et les
végétaux fossiles. Au lieu d'en conclure que les faunes de
ces époques antédiluviennes étaient plus riches que les
flores correspondantes, il vaut mieux songer que les vé-
gétaux sont en général d'une bien moins facile conser-
vation que les animaux et que la destruction entière a
frappé bien plus de plantes que d'espèces animales. Ce
qui semble confirmer cette conjecture, c'est que d'une
manière générale les faunes et les flores fossiles sont d'au-
tant plus riches qu'elles se rapportent à une époque plus
récente. Aie d'Orbigny conclut néanmoins oes ch ffres
an'il a si minutieusement réunis pour la paléontologie
es animaux, que le nombre des formes organiques a été
en augmentant depuis la période paléoxoique jusqu'à la
nôtre. Si cette conclusion n'est pas incontestable, elle est
au moins probable.
Un des résultats curieux de l'étude des plantes et des
animaux fossiles est la révélation de ce fait que plusieurs
groupes d'êtres vivants, ont eu à l'une ou à l'autre des épo-
ques géologiques, par le nombre et la variété des genres
et des espèces, an développement quMls n'ont plus A notre
époque ; tandis que d'autres groupes sont au contraire
Plus abondamment représentés aujourd'hui qu'ils ne
ont été durant les périodes précédentes.
Il est une idée qui a été souvent présentée avec com-
plaisance comme un des résultats incontestés de l'étude
des fossiles et que Je tiens à rappeler ici pour en consta-
ter l'inexactitude On a répété que l'auteur des choses
avait peuplé la terre par dea créations successives, en
oommeoçânt par les animaux et les plantes les plus sim-
ples en orgamsation, pour s'élever d'époque en époque à
des combinaisons organiques plus compliquées et plus
parfaites et cooroiuier enfin «on œuvre à l'époque actuelle
par la création de l'homme. C'est là on rêve sédoiMst,
et rien de plus. L'étude des fossiles démontre, à It vtrité,
que la terre a d'abord été inhabitée de tout être vivint;
qu'à un certain moment la puissance aouTeraioe a créé
à la fois des animaux et des plantes; que depobce ■•«
ment la population animale et végétale de notre tmti
changé enriron viDgi«ept fois, par la destruction ^éoc-
raie des espèces, par l'anéantiseeroent de bien dn georti
et des dusses, par la production d'espèces nouf Hles a^
partenant souvent à des groupes nouveaux; nw l'opto
humaine a sans doute été créée seulement an déboi di
la période actuelle ; mais, loin de montrer les formes o^
ganiqnes se succédant suivant les degrés de leor perfet-
tionnement croissant, cette étode dément entièmoeat
cette hypothèse. Après avoir pendant plus de doo» in-
nées laborieuirement examiné les documents da cette ia*
portante question. Aie. d'Orbigny a établi par une véri-
table statistique des faits connus, que dans Tordre
chronologique des âges du monde 1^ quatre embrtock*
ments du règne animal et les classes qui composestda*
cun d'eux ont apparu parallèlement et non pas toeoh»
sivement selon leur perfectionneooent relatiftqoe Tacoord
du degré croissant de perfection des organes avec Tordre
d'apparition dea espèces dans la série des âges, ne te
réalise qu'exceptionnellement dans le fait de rsrrii^
tardive des Mammifères; <|U6 loin de se perfectioB»
successivement, les animaux oot louveot à cet égard
moins gagné que perdu, d'antre» fola sont restés ttstioo-
naires, dans la succession des époques de notre gl^be.
M. le nrofessenr Brongniart arrive piar l'étude des fc$c-
taux fossiles à dea conclusions analogues; en étabUfluot
que la longue série des siècles qui a présidé à l'enfante-
ment successif dea diverses fornoes do règne végéoi,
peut être divisée en trois longues périodes : le rfpe àa
Aeropènes (terrains cambrien, silurien, dévooiet, ca^
boni/ere et permien), le règne des Gymnospernitt {tff'
rains triasiques et Jurassiques) et le règne des ia^
spermes (terrains crétacés et tertiaires); « ces expreiwws
ajoute-t-il, n'indiquent que la prédominance soccewre
de chacune de cea trois grandes divisions du règne Wfé-
tal, et non l'exclusion complète des autres Ainsi dios
les deux premières, les Acrôgènes et les Gyiunosperoei
existent simultanément ; seulement les premières rem-
portent d'abord snr les secondes en nombre et en gn&-
denr, tandis que l'inverse a lien plus tard. • Go rtasr-
quera d'ailleurs que le premier groupe prédomhunto'est
pas celui des Cryptogames les moins perfrctioonés, nuïi
au contraire celui des Cryptogames les plus rapprodtei
des Phanérogames et dans ses formes les plni coopli*
quées, celles des Fougères. Que l'on cesse donc de dois
représenter un Dieu c^teur s'essayant pour aion dire i
perfectionner progressivement son œuvre; non, llntefli-
gence suprême a pensé ^ la fois toute la création « i
réalisé les divers types d'êtres organisés parallèteaiûtt
et successivement suivant un ordre dont la raiior. nooi
échappe tout à fait.
Les résultats de l'étude des fossiles imposent à vm
esprit le fait des créations multiples et soccessive», p^
qu'à chaque époque les espèces sont renouvelées, pais-
qu'il y a des genres perdus et que d*autres genres n ap-
paraissent que tardivement. Cette condusioa a pani
inacceptable à certains esprits éminenta qui ontesafé
de faire dériver les espèces d'une époque de celles de fé-
poque précédente par nne voie naturelle de modiflcstiîwi
organiques sous l'influence de changements dans les en»
di tiens extérieures; cette opinion ne repose sur socoa
fait et n'a pu être admise par les savanu qoi veaieot
avant tout s'appuyer sur robservation et l'expérieiKe.
Pourquoi s'étonner des créations successives ooliiples
puisqu'il faut inévitablement admettre qu'il y a eu crtt-
tion au moins une fois; le plus incompréhensible po*"
nous, c'est la création et non la multiplicité des laanif»-
tations du pouvoir créateur; acceptons donc les rénhts
de nos observations actuelles sans y mêler d'hypotbàie
inutiles ; rassurons-nous eu songeant d'ailleurs qoe dV
près le livre saint aussi le monde n'est pas l'cBQvre du
seul instant, ni d'un seul jour. Ce n'est pas là la eeoie
conclusion conforme aux révélations divines qui rsHorM
de l'étude des faits géologiques et l'on peut diire ^''^j'^
savant et rc^ligieux fiuckland : « Le teinps «;st v«ib oè
les découvertes géologiques, ne semblent|àus devoir nom
faire connaître aucun phénomène qui ne s'accorde p»
avec les preuves fournies par les antres science» pt^'
ques de rexistence et de llntervenUon d'un ê»i« ttn»q»«»
créateur souverainement sage et puissant ; maisricoiM^
tout au contraire i^uter aux clartés do la religion n*»-
POU
1084
Pou
rolle des lumières éclatantes qui manquaient incontear
uÛement Josqa'lci, et naissent des faits révélés par
i*ôtude de la structure de la terre.... Tout le cours des
faits que nous venons d'examiner a montré que Tbistoire
phoque de notre globe, où certains esprits n'ont vu que
destruction, désordre et confusion, fournit des témoi-
gnages sans cesse renouvelés de l'esprit d'économie,
d'ordre et de prévoyance qui préside à tout. Le résultat
de toutes nos rechercbes à travers les souvenirs de ce
passé sans monuments écrits, a été de raffernnr pins ao-
lidefflent notre croyance en un seul créateur souverain de
toutes choses; d'exalter notre confiance dans Timmensité
de ses perfections, de sa puissance, de sa majesté, de sa
sagesse, de sa bonté et de sa providence par qui tout se
maintient. •
Ouvrages généraux à consulter sur les fossiles : Aie.
d'Orbicny, Cours éiém. de Paléontologie; — id., Pa-
léonfol. française; — id.. Prodrome de Paléontologie ;
— Cuf ier, Rechercnes sur les ossements fossiles; — Agas-
six. Poissons fossiles; — P. Gervais, Zoologie paléonio-
log»; — Ad. Brongniart, Hist des végét. fossil, et article
Végét. fossil. {Dicl, univ. d*Hist. '«û'.); — Bulletin de
la soc, géol. de France; — Lyell, Nouv, Èlém, de Géolog.
et Principes de Géol,, trad. de l'anglais; — W. Buck-
Und, Geology and kÊinevalogy ; — De la Bêche, Géolo-
Sical Manual; — Mantell, Geolog. of, Sussex, etc. ; —
lurcbisoo, Silurian System^ — Conybeare, Geol, of
Kngland and Wales; — Lmdley et Hutton, Fossil,
Flora; — Géologie, Tronsuct, et Philosophie, Trans.
divers mémoires. — Goldfuss. Petrefacta, Ad. F.
FOSSOYEUR (Nécrophobb) (Zoologie), Necrophorui
vespillo, Fab. : Silpha vespillo^ Lin. — Espèce d* Insectes
de l'ordrfdes Coléoptères^ du genre Nécrophore, Il est long
de 0",02, noir, les trois derniers articles des antennes rou-
ges; sur les étuis deux bandes orangées, transverses, dont
les bords sont terminés irrégulièrement, à pen près comme
ceux des points de Hongrie. Leurs Jambes sont courbes.
Geoffroy, qui l'avait confondu avec les dermestes, lui
avait donné le nom de Oermeste à point de Hongrie, Le
même auteur assure l'avoir toujours trouvé dans la flento
et sur les charognes, et Jamais sur les fleurs, que Linné
Id assigne comme domicile. Lister a fait la même obser-
vation que Geoffroy. Quant au nom de fossoyeur qui lui
a été donné depuis, il tient aux mœurs des insectes de ce
genre ; il en est parlé au mot NÉcaopuoaK.
FOTHERGILLE (Botanique), Fothergilla; dédié par
Linné flU au célèbre médecin anglais John Fothergill. —
Genre de plantes Dicotylédones dialypélales périgynes,
de la famille des Hamamélidées^ caractérisé ainsi : ca-
lice à S-7 lobes; corolle nulle; 24 étamines périgynes;
anthères en fer à cheval ; capsule bilobée au sommet,
s'oovrant en 2 valves. Le F. à feuilles d'aune {F, alni-
foliOy Lin. fils) est un Joli arbrisseau de 0".70 de hau-
teur, pubescent^ à feuiUes alternes, obovales, penniner-
vées. Ses fleurs, disposées en épis terminaux,sont blanches
et répandent une agréable odeur. Ses fruits s'ouvrent
avec élasticité. Cette espèce, qu'on cultive en plein air
pour l'ornement de nos Jardins, croit spontanément dans
l'Amérique du Nord, principalement dans la Caroline.
Elle multiplie de graines et de boutures. Terre de
bruyère humide et à l'ombre.
FOU (Zoologie), Snla, Briss.; Dysporus, lllg. ; connu
aussi sous le nom de Boubie, du mot anglais hooby^
niais, benêt. — Génie d* Oiseaux de l'ordre des Palmi-
pèdes^ famille des Totipalmes ^dn grand genre Pélican de
Linné ; caractérisé par un bec long et droit, à pointe on
peu arquée, les borda dentés en scie, à dents dirigées en
arrière ; les narines prolongées Jusqu à la pointe ; la gorge
nue, ainsi Que le tour des yeux; l'ongle du doigt médian
denté en scie ; les ailes bien moindres que les frégates,
dont ce genre est voisin, et la queue un peu en coin ; des
Jambes courtes qui semblent rentrer dans le ventre. Ces
oiseaux, de la taille de l'oie, ne sauraient avoir avec cette
conformation qu'un port lourd et disgracieux. A terre, ils
ne se tiennent guère, en effet, nue debout, en s'appuyant
sur les baguettes élastiques de leur queue, et dans l'im-
possibilité où ils sont de prendre leur vol, ils se laissent
approcher et tuer sans résistance. Cette stupidité appa-
rente leur a valu leur nom, autant que la facilité avec
laquelle les frégates leur font dégorger leur proie pour
s'en emparer. Ils nagent rarement, ne plongent jamais,
mais planent avec agilité et enlèvent habilement le pois-
son qui vient à la surface de l'eau. Ils s'écartent peu des
côtes et placent leurs nids à côté les uns des autres sur
lea rochers.
Le F. c/f PUe de Basson (F. Bassanus^ Brisa. ; Pelec.
Bassanus^lÀtL) est blanc ; les premièrea pennes des ailes et
les pieds noirs; le bec verd&tre; il est presque aussi gros
2ue l'oie; et habite la petite lie de Bassan, dans le golfe
'Edimbourg (d'où lui vient son nom), dû il multiplie
beaucoup, quoiqu'il ne ponde qu'un œuf par couvée. Sa
longueur est de près de 1 mètre et son envergure de
1*,70. Il en vient asses souvent sur nos côtes en hiver,
c'est la seule espèce dont on ait pu étudier les mœurs*
Ils nagent rarement et no plongent pas, mais ils volent
et saisissent le poisson avec une grande agilité. On les
voit quelquefois dans une attitude presque verticale, posés
sur un rocher ou même sur un arbre, épiant dans une
immobilité complète le poisson qui leur sert de nourri-
ture ; ce sont principalement des harengs et des sardines.
Comme ils ont la peau de la gorgo très^xtensible, ils
peuvent avaler une proie d'un volume assex considérable.
Leurs nids, construits négligenuuent sur les rochers et
les falaises, au milieu d'épaisses broussailles, sont grou-
pés en grand nombre à côté les uns des autres, au point
que les couveuses se touchent. Le cri de ces oiseaux est
fort et tient de celui du corbeau et de l'oie; c'est sur-
tout lorsqu'ils sont poursuivis par les frégates qu'ils le
font entendre. Le F. oritn^ Petit Fou^ Cordonnier do Com-
mersou {Pelec. sula^ Lin.), est commun aux Antilles, à
Cayenne, à la Caroline, etc. Selon Vieillot, c'est Tespèco
la plus répandue. Sa longueur, du bout du bec à l'ex-
trémité des ongles, n'est que de 0<b,70. Il a le ventre
blanc, tout le reste du plumage d'un cendré brun.
FOUCAUO, Foucault (Zoologie). - Nom donné quel-
quefois par les chasseurs à la Petite Bécassine {Scolopax
gallinula^ Gm.), plus connue sous le nom de la Sourde,
FOUET (Coop db) (Médecine). — On appelle ainsi une
douleur vive» subite, que l'on a comparée avec raison à
un coup de fouet et qui saisit la partie poatérieurc do la
Jambe dans un mouvement brusque et violent d'exten-
sion du pied. Cette sensation douloureuse parait rt^sulter
de la déchirure de quelque portion tendineuse ou de
quelques fibres musculaires ; elle a pour effet de rendre
la marche impossible pondant un temps asaex long. Quel-
quefois il se manifeste une ecchymose vers la région du
mollet. Un repos prolongé quelquefois pendant plusieurs
semaines est le seul remède à employer.
Fouet de Cailz (Zoologie). — C'est la troisième par-
tie ou la plus extérieure de l'sile des oiseaux. Quelques-
uns d'entre eux, tels qne certaines espèces de Vanneaux
des pays chauds, les Kamichis^ les Jacanas^ parmi les
Êchassiers^ ont le fouet de l'aile armé d'un et souvent
de deux éperons ou ergots. On trouve la même disposi-
tion ches un petit nombre de Palmipèdes; ainsi la Ber-
nache armée ou Oie d'Afii^ue n'a qu'un petit ergot à
l'aile, tandis que VOie de Gambie se fait remarquer par
les deux gros éperons dont le fouet de son aile est armé.
O sont véritablement des armes pour ces oiseaux.
FooBT ÉPINEUX (Botanique). — Espèce de Championon^
d>' l'ordre des Hyménomycètes^ puire %cfne, trouvée par
Paulet dans la forêt de Sénard et formant de petits bou-
quets composés de plusieurs individus à tige blanche,
mince et aJlongée. Rien n'annonce en lui de mauvaises
qualités.
FOUETTE-QUEUE (Zoologie). — Sous-genre de Bep-
tiles, ordre des Sauriens, famille des Iguaniens^ de la
section des Agamiens et do grand genre Steition de
Cuvier. Us n'ont point la tête renflée comme le sous-genre
dos StelKons ordinaires ; les écailles du corps sont pe-
tites, lisses et uniformes; celles de la queue plus grandes
et plus épineuses qu'à ce sous-gepre. Une série de pores
sous les cuisses. Le F. queue a Egypte {Sfellio spinipe*^
Daud.), long de 0b,65 à (r,90, a le corps renflé, d'un
beau vert de pré. Il est des déserts voisins de l'Egypte.
Belon l'a pris, pans preuve, pour le Crocodile terrestre
des anciens.
FoDBTTE-QOEDE OU Gecko DU PÉsou. — Voyex Gecko.
FOUGf^.RE (Botanique), Fi/ice^ des Latins. — FamiUe
de plantes Acotulédones ou Cryptogames acr^ènes^ classe
des Filicinées de Brongniart. Ce sont les plantes les mieux
organisées de la cryptogamie, celles qui se rapprochent
le plus des plantes monocotylédonées. Couo fanulle com-
prend aujourd'hui plus de a 000 espèces, dout un grand
nombre sont depuis peu très-importantes en horticulture.
Beaucoup ont un feuillage élégant et brillamment coloré,
ce qui les a fait adopter pour Tomement des Jardins. Lea
fougères ne sont que des herbes souvent très-petites dans
nos climats; mais dans les régions chaudes, elles ont des
espèces arborescentes qui atteignent une grande hauteur.
Les fougères herbacées ont un rhizome horisontal sou-
terrain s*allongeaut par une extrémité, tandis que l'au'ni
FOtl it
H détnilt gradndleeoent ; qucli]iiorol« ee rhiioine est
grimpuiL Du» 1b9 Toagèrea en arbre, qui ont taivz hWn
le port det polniiers, il exista
nne premiÈn! tige qui périt lora-
qn'il i'pn Mt déVeloppé iinp
■□tre droite et élerée. Gdle-ni
mt mHrquAe de cicatrices ré-
mitant des feuilles tombées et
prAwate qaetqueroi* un ren-
flfinent au Minmel, Les feiilltei
deroiig&rea.naïqueilesqiielniies
auteurs ont donné le nom da
fi-oHdfi (voyeï ce mot], pnrce
qu'ils regardent ces organes
eoDime des rameaux roliacés.
aontlsplus souvent dit Isées, plus
riremenlslmples.LadisiMMitiDn
delenn nervures est variableet
roiiroit de bons caractères spéd-
flf|nes. Larructlflcaliondes fan'
flères est ordinairement située
à la ^lœ inlérieure des feuiilea.
Elle M compose de capsntes
nomoiées aussi tporange», con-
tenant les sémimilet, qui re-
présentent tesgrsinrs. Ces cap-
sules sont enionréea d'une eii'
r» im — FHctn ti» iiit^- vcloppe nommée iinneaa; re-
riiu» da II trwK. lut-d esi doué d'élasticité et
optre ainsi & !« nnturité la
rupture de* pareil de la cnpsule, ce qui permet la soi^
de des sdminnle*. Les groupe» que ronneni les capsules
■euilea ou pédirillées par leur réunion sont nommés
*orej. SouTenl un repli salil.-uit résuUaat de l'éplderme
les entoures ce repli porte le nom d'im/iuie. M. Du-
cliartre décrit ainsi la germination doBrougËri-s, qui n'est
bien connue que depuis quelques années : * Lorsqu'une
séminale gera~.e, sa membrane externe ou son éiiiiport
CTËieetM membrane interne, fvnflée par l'humidiié, s'al-
longe au deliors et bîcntât se partage en deui cêlliilea.
"^PÎ u" d'« «rH «'ùp* Tfrt/t.l™«l, _ ,, D«r.Mre qui le
porM._(, induiiuni oa repli qui It luu.rs. - e cp^ulci.
(t) L'une d« oipulH sèpii^* m nomest de h dfhlirenca,—
« POtJ
L'inférieure dB cellei-ct deneulli rkdicote, la siiilMean
se développe en une petite lame ecllulaira nomntt pn-
emliryim, qui esi d'abord trian|tuUir«, pubeocoor no-
versé ou même échancré aui deiii exlrémiléa. U te
Inférieure du proembryon éitiet dm radicelles al pn^
les anlkiridiet ou otniies mlW, pour U plDpart voit
en arrière, et les arrMg->ner on organes (taiHlH nmiot
nombreni, situés en avant, te ra l'éclianmire utéritiiir.
Dan* ces archéicones, fécondi-s par l'adh» àmmUén-
tàdet aonis des anthéridies, m forme on embrnn qii
l^rossil, devient une masse arrondie, crtve l'irdi^itOHi.
pour l'allonger enfln en tige dans lehant,eDraaneifn
te b3s. C'est le développement de cette li^ qui predoii
la plante sur laqaelle naîtront plus t»nl les rapulM iirt
leurs siJminules. » Les fougères babiieot printipïlTiHii
les réttions chaudps de l'faéniisphère austral. Cdlei qti
sont arborescealcs forment quetquefoU des lorRi dan
les régions tropicales. A Sai me- Hélène, le» Ibncèm tea-
posent le tiers de la llore ; A Tahiti et il l'Ile deTnnce,
elles en forment ie cinqiiii'mB. Ces plante* mmi sni
asseï abondantes dans Im clîmau tempéra M «tflK
froids. Au Groenland, elles compoMnt la diildnepsnja
de la Bore, tSJidis qu'en France, elles n'en formeni qnt
la soUante-tro.sième partie. Les usages des foupra
sont assri restreints. En général, les teutllM dacrtié-
Eélaux contiennent un mucilage aromatique et fttietiL
Quelques fougëm ont des propriéiA* ludoriBqnesf/Uy
podium ealaguala)el «nthelmiothiquea iPlerù aa:uiM-
Polystiehium fi/ix n.ai). D'iulrea ont d»> propriéléi lli,
meniaires lie oeLai des Iles Sandwich est tiié def.^*-
gioplerû entêta). On se sert suui de* feuillM de ha-
gères pour faire di-s matelas sur lesqnrii on concbcla
enfants rachiliques et scrorulfux.
La fiunllle des Fougéret a été divisée par H. Ad. Bno-
gnlsn en plusieun tribuK fondées particulièremeiii «r
la structure des capsules et sur leur mode d'in«enioo,«
celles-ci en sections dont les llmitea, du reste, d'ipris
l'auleur lui-même, sont moins bien établies. NoomcD-
terons que les tribus et quelques genres prlnapan i
1" tribu, \ia Polypodiacéa; genres prineipitn, Gnwt
mile, Naioehiène, Polypadium, Chtilanl/it. Câpilltirt
ou Adianle, PItria. Blechnr, Scolopendre, Atpittùm n
Domdillr, Aspidie, Polytlie. î' tribu, les CualMKêti;
genres principaui, Cyulhée, Altophilf. f iriln, 1»
UymiHOphylUei;gEan principal, Ht/rnénophyllt. Ctriba,
les Parkériétt; genre principal. C^ratoplent. i' Irihi,
les tyoorfito;genrea brincipaui, Uiffmiium, Àitwiâ.
fl* tnbu, les Oimonifées ; genre principal, Otmavti.
7* tribu, les Hatvthiéei ; genres priucipaui, Angioplt-
m, Maralhia. B" tribu, les Opfiioglo**éti ; geni» pria-
cipsiii, Ophiogioise, Bolryeliion.
Parmi les nombreux et importanta travaux iiuqneli i
donné lieu la famille des Fougèrtt, nousclterooi N<ila-
ment les suivanui Snarii, Icona /Uicum (ISOï); -
Macvicar, GerminalÙM dei fougèm (Traïa. rm. Sa.
Êdimb., 18î*)i - Mooker e» Gréville, Iconei ^ea
(1837)] ~ Haddl, Filict»; — Guslaio Kunie, AmfaO
pleriiiograpliiea. — Presl a donné plusieurï traiaoi, n
nombre desquels un des pins remarquablai MttPli-
ridograp/iie. — EnBn H. Fée a publié plusieurs nwpj
flques mémoires sur les fougères. G — •>
FoCGiia FEMiLt,! iBotBuique]. — Ce nom a été daniii
vulgairement A deux planter de la famille des ^iW'u
(Toyei ce mot), i* LePIA-ù oftn/iii, Ptirit aigle mph
rial {P. aquilina. Lin.), du genr^ Pferi>de Liniié,tribo
des Po/vpbrfiucéeï, nommée aussi grand* fougrit, f»
gère commune on simplement fougère; c'est une pluiK
à souche traçante, presque horiiontale; fronJa *
I mètre à i-,8ii, larges de OV" i 0",80; pétioles tris-
longs, bruns dans le bas, profondément enfoncéi M
terre. Elle présenta cette singulière pariicularii*. q*
lorsque l'on coupe cette partie inférieure obliqaeBitaL.
la section offre la figure de l'aigle i deai leiM, d'oà lai
est venu son nom. On la trouve dans les champs Béni*
î" La seconde niante nommée F. ttmtUt est VÂOv^i»
Ëi*re/'emW/ê(-i./î/ij/lzuiiF,a.Rolli); à souche ipaiusi
lie* lisses; frondes de 0',&0 ï i mdirf, «i twfi>
„iemeni pétiolécs. Sores coiiHuenti k la muuriiL
Elle croit particulièrement dans les liaics ri Iti lim
ombragés. Toutes dent eoiiI communes aux ejjvirowdi
Paris. Les racines de ces deux plantes et de plmieiin
espèces de fougères ont été employée» cocnoe ««"■
fuges; elles sont ï peu près inusiiée* ait]ourd'biil El"
partageait l.i répulation de la fougère mile.
Fouctni MALE (Botanique). -- Nom ioub Icqurl °>
dii.iigne génératomeat le Polypodium /Uix mu, iA
POO -
1083
potr
(Polyttichum aspùUum, Swartx), plante fort commune
d»o8 les bois bamides de tonte la France. Sa tige sou-
terraine est épaisse, traçante; ses frondes en tonffoa
longuet' de 0",ôO à 0^,80 et plus ; à pétiole écailleux,
lortoat dans le bas ; sores asseï gros sur deux lignes
rapprochées. Sa racine a nne saveur âpre et légèrement
amère, nne odeur nauséabonde et désagréable. On en a
retiré, an moyen de Tétber, indépendamment de sa ma-
tière colorante,, nne huile volatile odorante, de Télalne
et de la stéarine; puis du résidu épuisé par Téther et
traité par Talcool, du tannin, de Tacide gallique et du
sucre locristallisable. Enfin une certaine quantité de
gomme et d'amidon. Les anciens médecins pharmacolo-
gistes ont beaucoup vanté Tefïicacité do la fougère màle
comme vermifuge ; peut-être y a-t-il beaucoup à rabat-
tre de cette réputation qui ai^ourd'bui parait usurpée,
surtout si Ton considère que Ton Joignait constamment
à son emploi celui des purgatiCs énergiques. C'était sous
la forme de décoction, de poudre, d*électuaire, qu'on eo
faisait particulièrement usage.
FouciuiBS P068IIJ» (Botanique). — De toutes les familles
botaniques, celle des Fougères est celle qui présente le
plus d'espèces fossiles, et ce qu'il y a de remarquable,
c'est que le plus grand nombre se montre avec des carac-
tères identiques à ceux que l'on rencontre en si g^ande
quantité autour de nous, et particulièrement duns les
terrains les plus anciens, le grès houiller. Parmi plus
de deux cents espèces connues aujourd'hui, on n'en
a trouvé que hait à dix dans le grès bigarré, une qua-
rantaine dans la période oolitique et un très-petit
nombre dans les terrains sous-crétacés et dans les ter-
rains de sédiment supérieur. C'est donc, comme nous
l'avons dit, dans les couches anciennes que les fougères
se sont montrées immédiatement en grande abondance.
Mais quoique les fonnes qu'elles présentent soient peu
différentes de celles qui existent aujourd'hui, cependant
la fructification manquant dans les trois quarts des fou-
gères fossiles observées, comme il ne reste plus pour les
caractériser que le mode de nervation, M. Ad. Bron-
goiart est d'avis qu'il faut les classer seulement d'après
la nervation et le mode de distribution des frondes.
D'après ce principe, il a établi onxe genres dont les prin-
cipaux sont : l'ecopteriSy Schiiopteris, Sphenopterù^
lievropteriSy etc. On trouve aussi dans les mêmes ter-
rains des tiges semblables à celles des fougères arbores-
centes de notre époque ; telles les tiges des Cauiopteris
de Liodley. « Le Ù. peltigera, dit M. Brongniart, est plus
gros qu'aucune tige de fougère en arbre que Je con-
naisse (voyes FossiLB). »
FOUINE (Zoologie), Mustela foina. Un. — Espèce de
Mammifères y du genre des Maries proprement dites,
faisant partie du grand genre Mustela de Linné, et uni,
pour plusieurs auteurs, parait être une simple variété
des Martes propres ou des Zibelines. La fouine a la taille
d'uQ Jeune chat, c'est-à-dire environ 0">,30 de long ; la
queue a, en outre, 0°>,23. Elle est donc plus petite que
la marte dont elle se distingue d'une façon trto-caracté-
mtiqne par so gorge et sa poitrine blanches. Son pelage
est, du reste, brun- bistré sur le dos, avec le museau
pâle et les pattes et la queue brunes.
Elle vit dans les régions occidentales de l'Europe, ro
rapprochant plus que la marte des lieux habités. On la
rencontre aussi bien dans les forêts que dans les vergers,
les fermes ou les villages. C'est surtout dans la demeure
de Tbomme qu'elle cherche sa noarritiirc et qu'elle élève
ses petits. Elle vit solitaire, se cachant le Jour et ne sor-
tant que la nuit de sa retraite pour pourvoir à ses besoins
et à ceux de sa famille. Elle chasse alors les oiseaux, les
rats, les taupes; mais c'est surtout dans les poulaillers
6tles basses-cours qu'elle fait les plus grands ravages.
Son naturel sanguinaire la porte a tuer, en effet, bien
plus d'animaux qu'il ne lui est nécessaire pour sa nour-
rittirt-. Elle eo porte une partie à ses petits ; mais elle ne
quitte le théâtre de son carnage qne lorsque les premières
lueurs du Jour lai font craindre quelque danger. Cepen-
dant, malpé cet instinct féroce, la fouine peut s'appri-
voiser. Boitard dit avoir vu un ancien garde-chassie pos-
sesseur d'une fouine qu'il appelait Robin et qui n'avait
Jamais été à la chaîne ; elle courait dans toute la maison,
répondait à la voix de son maître, ne le caressait pas, il
est vrai, mais semblait prendre plaisir à ses caresses.
Elle vivait, dit-il, en bonne intelligence avec Bibi, petit
chien terrier qui avait été élevé avec elle. A ce tableau
Boitard ajoute malicieusement : « Robin et Bibi n'étaient
pour leur maître que des instruments de vol et des com-
plices. » Eu effets ce trio intéressant allait rôder autour
des fermes et des basses- cours, et Robin étranglait par-
fois une poule égarée que Bibi rapportait -à son maître.
La fonine est de la taille d'une marte commune (0",S0) ;
elle exhale une forte odeur musquée désagréable. La fe-
melle porte, dit-on, autant de temps que lu ébatte (cin-
quante-cinq à cinquante-six Jours); les plus Jeunes ne
font que trois ou quatre petits, les plus Agées Jusqu'à
sept. C'est ordinairement dans un trou de muraille ou
d'arbre, dans une fente de rocher qu'elles s'établissent
pour mettre bas, après y avoir porté de la mousse, du
foin, des herb^. Si on les inquiète, elles transpor-
tent ailleurs leur famille. Les fouines, comme les mar-
tes et beaucoup d'autres animaux, ont près de l'anus
de petites glandes qui sécrètent une matière fort odo-
rante.
FoDiNB DB LA GuYANE. — Nom vulgairo du Grison^
espèce de Mammifère du genre Glouton.
Fouine de la Guyane (Petite). — Buffon a décrit sous
ce nom un petit mammifère, qui ne serait, selon Dcsma-
rest, qu'un Jeune coati. Il avait été dessiné vivant à la
foire de Saint-Germain eo t7G8. Lacépède l'a désigné
sous le nom de Mustela gutfanensis.
Fouine de Madagascae (Petite) de Buffon. — Cest la
Mangouste vansire (voyex Mangouste).
FOUISSEURS (Zoologie), Fossorei; du latin fodere,
fouir. — Ou donne ce nom général à tous les mammi^
fères qui creusent la terre pour y trouver un abri on
des aliments; ils ont les membres antérieurs constitués
fortement et des ongles très-longs; mais comme ces
animaux, malgré cette analogie, diflèrent essentiellement
entre eux par d'autres caractères plus importants, ils ne
peuvent être classés dans une même division. Tels sont
les Taupes (insectivores) ; les Spatax (rongeurs) ; les
Tatous (édentés); les Echidnés (monotrèmes), etc.
FouissEoas (Zoologie), Fossores, Lat. — Famille d*/n-
seetes de l'ordre des Hyménoptères^ section des Porte"
aiguillon^ noomiés aussi Guépes-ichneumons. lisse distin-
guent parce que tous les individus sont ailés; ils sont de
deux sortes et vivent solitaires. Leurs pieds sont exclusi-
vement propres k la marche, souvent pour fouir; les mâ-
choires sont généralement allongées et fortes. Vos ailes
toujours étendues. La plupart des femelles placent à côté
de leurs œulii des insectes ou des arachnides qu'elles ont
percés de leurs aiguillons, pour nourrir les larves. Os
insectes sont ordinairement très-agiles et vivent sur les
fleurs. Ils ont souvent les mâchoires et la lèvre allongées
et eo forme de trompe. Les larves sont toujours apodes,
et se métamorphosent dans une coque qu'elles se sont
filée. Cette famille a composé le grand genre Sp/iear, de
Linné, et Latreille Ta divisée en nombreux sous-genres
distribués en sept coupes principales : 1* les Scotiètes,
sous^enres Scoiies propres, Tiphies^ Tengyres^ Myzines^
Mèries; 2» les Sapygites sous-genres Sapyges propres,
Thynnes, Polochres ; Z^ les Sphé^des^ sous^nres Pep*
sis, Céropales, Pompiles, Planiceps^ Apores, Ammo-
phile, Sphex^ Pronù^ Chlorion^ Dolichure^ Ampuiex^
Podies, Pélopées; A* les Bembéetdes^ sous-genres Bctw-
bex, type de ce groiipe, Monédules^ Stizes ; 6* les Lar^
rates, sous-genres Palares^ Lyrops, Larres, Dinètes,
Miscophts; G* les Nyssoniens, sous-genres Asiates^ Nys^
sons^ OxybèleSy SUèles, Pisons ; 7» les Crahronites,
sous-genres Trypoxylons, Gorytes^ Crabrons^ Sfigmes,
Pemphredons^ Melltnes, Alysons, Psens, Philanlhes di-
visés en Philanthes propres .et en Cerceris,
FOULQUE (Zoologie), Fulica^ Briss. — Genre d'Oi*
seaux de l'ordre des Echassiers^ famille des Macrodac-
tyles^ faisant partie du grand genre Fulica, de Linné.
Ces oiseaux ont le bec courte conique, avec une plaque
frontale considérable &\ forme d'écusson, des doigts fort
élargis par une bordure festonnée, ce qui Ipnr permet de
nager très-bien. Leur plumage est lustn': ces disposi-
lions facilitent leur séjour presque continue, sur les étangs
et les marais. Ils établissent la transition entre les
échassiers et les palmipèdes. La femelle ne se distingue
du mâle qne parce que son écusson est moins étendu.
Les Jeunes deviennent souvent la proie des buzards. On
eo trouve dans toutes les contrées des espèces dont la
taille et la couleur sont variables. Ces oiseaux, connus
aussi sous le nom de Marelles, se réunissent l'hiver en
troupes nombreuses sur les lacs dont les eaux ne gèlent
pas; conmie ils voient très-bien pendant la nuit, c'est
pendant ce temps qu'ils cherchent leur nourriture,
consistant en petits poissons, insectes aquatiques, sang-
sues, graines, etc. On ne les voit guère voler le Jour;
quelquefois le soir elles passent d'un étang à uo autre.
La F* noire {F, atra, Gm.), Morelle d'Europe^ est de
I
Pot
1084
pot
eonleur foncée d*ardoi8e, plaqne du front et bord des
ailes de couleur blanche, la plaqne décrient rouge dans
lasaison de la ponte; on la trouve en Europe, partout. où
Il y a des étangs. Elle est de la grosseur d*nne perdrix
(environ 0",35 de long.). Sa chair est estimée, aussi la
chasse-t-on activement sur tous les étangs. La femelle
Diche à terre an milieu de roseaux , et pond de 8 à
15 œufs couleur café au lait, pointillés de brun, lones de
0",04S àO",050, surO^.O^iO. II y a une variété albinc à
laquelle Spix a donné le nom de F, leuchorix. On trouve
une espèce, la F. bleue {F. cœruiea, Vandel.), qui a le
plumage noir A reflets bleus, plaque frontale rouge, crête
blanche. La F. à créle (F. cristata, Gm.), habite Mada-
gascar; elle se trouve aussi en Chine.
FOULURE fMédedne). — Ce mot, peu employé dans
le langage médical, est svnonyme û*Éntor$e,
FOURBURE (Véiérinairé). — Expression très ancienne-
ment connue par laquelleon désigne une maladie du pied
particulière au cheval, et qu*on rencontre quelquefois chez
certains ruminants. Elle a porté indistinctement les noms de
Forbure, Fourhature,Forbaturej FùrboitureJ^orbissure,
Foiirôwnire ; Vatel rappelle Pooophlegmatite^ et Publ.
Végèce, dans son Traité de tari vétérinaire, donne au
cheval fourbu le nom d'Orthocoius. La plupart des au-
teurs la considèrent comme une inflammation que Girard
Erécise comme affectant le tissu réticulaire du pied. On
i rencontre le plus souvent dans les temps chauds, après
un régime trop substantiel, de blé, d*avoinc, d'orge, ce qui
lui a fait donner par quelques auteurs le nom d'Hordeatio.
Elle résulte souvent des fatigues, des marches prolongées
sur un sol dur, résistant, sur les pavés, les rentes fer-
rées. Mais une cause qui agit spécialement pour la pro-
duction et surtout pour l'aggravation de la maladie, c'est
la disposition du pied du cheval; enfermé dans une
botte cornée, inextensible, qui ne lui permet pas de se
développer, lorsque par la fatigue Tafllux du sang vient
gorger ses tissus, il est alors serré, étranglé par la prison
qui le contient, il devient le siège d*uue inflammation
violente, accompagnée d'une vive douleur.
La maladie débute par une sensibilité extrême des
pieds, une chaleur anormale, la difficulté et même l'impos-
sibilité de marcher ; l'animal se tient fréquemment couché
sur la litière; bientôt survient une fièvre plus ou moins
iniense, l'inappétence: l'animal témoigne par l'insomnie
et l'agitation générale, des souffrances aiguâ qu'il endure.
Il y a souvent des symptômes nerveux. La maladie peut
se terminer par la résolution, mais souvent aussi par la
suppuration, le décollement partiel du sabot, sa chute, la
gangrène, etc. Ou bien les symptômes diminuent dou-
cement, mais les pieds restent gonflc^s, diflurmes, la
marche est difficile, douloureuse, les sabots ofi'rent sur le
bourrelet des cercles saillants et souvent la congestion
des tissus produit la Fourmilière ou le Croissant (voyez
ces mots). Les deux form3s de la maladie que nous ve-
nons do signaler constituent la F. aiguè et la F. chro-
nique.
Le traitement consiste dans remploi énergique des
saignées générales et locales ; les bains froids prolongés à
l'eau courante; les réfrigérants locaux; des frictions
avec les huiles essentielles sur les genoux, les Jarrets, les
reins, comme moyen dérivatif; quelques petites prome-
nades lorsqu'elles sont possibles, des boissons salées, de
légers purgatifs, des lavements, des diurétiques, etc.
Lorsque la maladie devient chronique, on aura recours
aux astringents, aux purgatifs ; mais en général le trai-
tement n'est guère que palliatif, la maladie à cet état
étant presque toujours mcurable. La foûrbure même
aiguë est toujours très-grave, surtout lorsqu'elle se pro-
longe, parce qu'alors il en résulte presque toujours des
déformations du sabot.
La foûrbure du bœuf, beaucoup plus rare que celle du
cheval, est beaucoup moins dangereuse; elle se présente
avec les mêmes symptômes, moins graves, reconnaît les
mêmes causes et réclame le même traitement. On l'ob-
serve quelquefois chez le mouton, mais elle n'nfTre rien de
particulier. F— n
FOURCHE (Agriculture), Furca. — C'est un instru-
ment à deux ou trois dents mousses ou aiguës, droites ou
recourbées, dont on se sert pour remuer, retourner, ra-^
masser les fourrages ; dans ce cas elles sont ordinaire-
ment en bois de frêne, d'orme, de charme, de châtai-
gnier, de micocoulier ou bois de Perpignan. Le manche,
que l'on choisira le plus droit possible, sera d'une lon-
gueur de l",50 à i",70 pour les besoins ordinaires de la
fenaison; il sera plus long pour les fourches destinées à
hisser les gerbes de céréales ou le foin sur !cs voitures,
les meules, etc. Les fourches en fer, dont cote sert mi-
ment pour les usages ci-dessns mentionnés. Bout plotA
employées poor remuer et charger les fiamien; eBa
sont très-souvent à trois, quatre dents plus oa doIm
signes.
FOURCHET (Vétérinaire). — H existe entre les dm
onglons du mouton, un petit canal tortueux, en forme éi
poche repliée sur elle-même, nommé canal bMeic Le
fourchet n'est autre chose <^ue l'ioflammaiioo de €e a*
nal, causée par raccumulation de l'humeor sAscée qii
y est sécrétée. Elle se manifeste par le gonflement de ce
canal, la difficulté de marcher, des souffrances ma
vives qui font maigrir le malade. On Ka vu se tenmner
par des abcès, l'nlcération du canal, des tendon, la
fangrène. Le traitement cons'ste dans remploi dn
mollients, des lotions, des cataplasmes, pois des rèoln*
tifs. Lorsqu'il y a des ulcérations, Girard conseille d'ex-
tirper !e canal biflexe. Cette affection est <\w\(^
fois compliquée du Piétin ou de la Limace (îoyei m
mots).
FOURCHETTE (Anatomie vétérinaire). — On spp^
ainsi cette partie du sabot du cheval, formée par voe
corne molle, élastique, qui s'élargit vers le talon et qri
est monlée exactement sur le eousfinet plantain^ patk
molle et charnue située sons le pied. Cest, dit Ginid,
« une partie exubérante, pyramidale, dont la pointe ot
antérieure et prolongée dans le milieu de la sole; don
la base, bifurquée et plus élevée, se continue de cfaaqoe
côté avec les talons et tennine postérieurement bi d^
conférence do dessous dn pied. Elle porte deux braochei
disposées en V, et séparées par un enfoncement iriango-
lairc nommé le vide. Elle est composée d'une oome (rfs
ou moins flexible, concourt avec le bord de la paroi i
l'appui, modère les eflipts des percussions violentés, en-
pêche l'animal de glisser sur le pavé mouillé oo plonbé,
et sert spécialement au toucher. »
FooRCRtTFB ( Maladies db la) (Vétérinaire). - Oi
connaît deux maladies de la fourchette : 1* elle est din
échauffée ou irritée^ lorsqu'elle présente un suintHnest
d'une humeur puriforme, noirâtre, fétide, qui s'anamel
séjourne dans le vide de la fourchettes ^Cette ahératioi
finit par désorganiser la corne et par d^nérer en fom-
chette pourrie dont on pourrait la considérer conote le
premier degré. *2« On l'appelle poutre lorsqu'une nrte
de pourriture s'empare de la fourchette qni deriem
mol.'e, filandreuse, peu cohérente, et laisse écbi^per ooc
humeur noirâtre, d'une odeur ammoniacale trèMëiide;
il survient souvent un prurit considérable qui force Pi-
nimal à frapper do pied contre terre. Gesdeax alecti«i
résultent en ^nérâl du séjour des chevaux dam la
lieux bas, humides et malpropres, surtout dans l'urine et
le fumier ; elles sont aussi la suite de la négligence de
parer le pied et de laisser trop pousser la corne cfaei
ceux qui marchent peu. Pour le traitement, en ffn
d'aboixi cesser les causes signalée; on nettoiera titc
soin la fourchette, on parera le pied, oo l'honecan
avec quelques gouttes d essence de tdràbentbioe, et os
fomentera la partie avec de l'eau fortement vlnalgiéeoi
saturnée. Oo sera quelquefois obligé d'avoir recoin à
un fer à lunettes ou à branches raccourdeK surtout
s'il y a de la pourriture et que la maladie se pro-
longe.
FooncHBTTB (Anatomie humaine). — Ce nom, toobé
dans le langage vulgaire, avait été donné par ks todess
anatomistes & l'appendice cartilagineux du steroum qù
est quelquefois bifurqué; c'est V Appendice xiphskk,
FOURCROYA, FoncnoA, FtmcaoTA (Botanique). -
Genre de plantes établi par Ventenat dans la fjouDe
FOURMI Zoologie), du latin fbrmica^ Hyrmêi à»
Grecs. — Ce nom si célèbre s'applique, mêroeenoeeoo*
sidérant que notre pays, à un groupe d'espèces semMibtA,
la plupart communément répandues aux environs de Ps-
ris. Il a été appliqué on outre A bien des inseeimei^
tiques plus ou moins semblables à nos fourmisiodigèiA.
des Amarvltid^es , très-voisin des Agaves.
Linné avait formé de toutes ces espèces on m^
genre Fourmi (Formica), que le nombre toajoort
croissant des espèces a contraint de considérer msis-
tenant comme unesorte de famille renfermant ]ttsqa1
neuf genres.
Conformation des fowmis, — Les fourmis sont d»
insectes de l'ordre des Hyménoptères, ou insectm à qss*
tre ailes membraneuses et nues, section des f^^
aiffuillon, famille des Hétérogy nés ^xxihw desFonwcMrt**
Dans cette i<cc lion des Porte-aiguillon, se trouvent &>sc
les fourmis, les guêpes, les abeilles, les boordoat; ks
FOU
108»
FOU
Pig. lllt. - Foami fauve, fei
longorar: 0«,01t
iell«;
Ft;. 1283.— Fourni Ftove, neutre ;
loof-'eur ; 0b,<K>8.
Toanuis forment le genre type de U famille des Hôte-
rogjmes. En généiAl, chique espèce de cette famille est
r«prâseotée par trois sortes d*indi vidas, les miles, les fe-
melles 2i les neutres ou femelles stériles, nommées aussi
ouvrières^ mu^
lets. Le grand
genre Foiirwt de
Dnnéy tribu des
Fottnicaires de
Latreille, com-
prend des hymé-
noptères mant
en sociétés sou-
vent fort nom-
breuses, et for-
mées de femelles
et de m&les ai-
lés, et de neutres
privés d'ailes
(chei tous les au-
tres hyménoptères qui vivent en société, les neutres sont
ail^). Leur corps, grêle et allongé, se compose d'une
lôte Bsses grosse, triangulaire eu ovoïde, d'un thorax
assez volumineux et d'un abdomen ovalaire se Joignant
au thorax par un nœud dou-
ble ou simple, que forme le
premier ou les deux premiers
anneaux abdominaux. Lespat-
tes sont grêles et terminées par
deux crochets sans pelotes. La
bouche est armée oe mandi-
bules cornées, protégées par
on labre carré, très-fortes et
trè&«aillantes dans les neutres
et dans les femellea, de forme
ordinairement triangulaire et
dentées sur leur bord libre ; les
mâchoires et la languette sont
lotîtes, avec des palpes maxillaires et labiales, filiformes
oa sétacées. La tête port<> de chaque côté un ceil composé,
arrondi, plus gros chei les m&les qui possèdent en outre,
ainsi que les femelles, trois petits yeux lisses ; ces yeux
lisses manquent souvent chei les neutres. Les antenses,
plus courtes que le corps, sont coudées et légèrement
épaissies vers leur extrémité libre. Les ailes des m&les
et des femelles sont grandes et tombent facilement; on
n'en trouve aucune trace chez les neutres. Bien que
rangées dans la section des Por/e-ai^mV/on, les fourmis
n'ont pas toujours cette arme défensive naturelle ; dans
beaocoup d'espèces, l'aiguillon manque, et l'insecte, pour
se défendre, lance par l'anus une liqueur acide, sécrétée
par des glandes spéciales, et que les chimistes ont décrite
comme un acide particulier sous le nom diacide formi-
ftie; c'est lai qui exhale l'odeur connue de tout le monde
que répandent les fourmis et qu'elles laissent souvent
pour trace de leur passage.
L'existence ou l'absence de l'aiguillon combinée avec
la présence d'un nœud simple ou double & l'union de
l'abdomen avec le thorax, fournit à Latreille les moyens
de partager ses Formicaires en trois groupes faciles à
distinguer, et qui ont été conservés : l* Fourmis ou For-
micaires dépourvues éTaiguilhny le premier anneau de
^'abdomen ne formant qu'un seul nœud; genres Fourmi^
Latr. ; Polyergue^ Latr. 2* Formicaires pourvues d'un
aigmUon (rhez les femelles et les neutres^ premier an-
neau de V abdomen formant un seul nceud; genres Po-
nère^ Latr. ; Odontomaque^ Latr. 9* Formicaires pourvues
d'un aiguillon chez les femelles et les neutres^ premier
anneau de l'abdomen formant deux ncsuds; genres
Myrmice^ Latr. ; Eciton, Latr. ; CBeodome^ Latr. ; Atle,
Fabric ; Cryptocère^ Latr.
Genre Fourmi, — L'espèce de fourmi la plus commune
daos notre pays est le type du genre Fburmide Latreille
{Formica), caractérisé par ses mandibules triangulaires,
très-dentées; c'est la F. noire {F, nigra, Un.}, qui
établit son habitation sur le bord des chemins , dans
les chamiM, les Jardins, et creuse à flenr de terre de pe-
tites galeries aboutissant à son habitation. Le neutre,
que 1 on voit le plus communément, a 0",006 de lon-
gueur; il est brun-noir&tre , avec les mandibules et le
premier article dçs antennes plus clair, les tarses d'un
rouge p&le. La F. échancrée [F, emarginata» Oliv.) est
aussi très-commune en France, et habite les fentes des
RinrSy le pied des arbres; elle pénètre dans les mnisons
pour s'attaquer aux friandises que l'on y conserve. Elle
rcsaomble Ik^uêêk^p à la précédente, mais sa couleur est
le brun marron, et le corselet est rou^&tre. On trouve
communément snr les arbres aux environs de Paris, la
F. fiiligineuse ou enfumée (F. fûliginosa, Latr.}, de la
taille des précédentes, avec le corps d'un noir lolsant,
très-fbncé, la tête grosse, en forme de cœur.
Plusieurs espèces habitent les bois, où Ton rencontre
conmranément la F. fauve (F. rufa. Lin.). Elle y
construit avec de petits morceaux de bois, de paille, de
feuilles et un peu de terre et de sable, de vastes fourmi-
lières qui s'élèvent en pain de sucre ou en dôme Jusqu'à
(P,80 et 0",90 au-dessus du sol environnant. Les indivi-
dus neutres ont (r,007 & u*,008 de longueur; ito sont
noir&tres avec une grande partie de la tête, le thorax
et le nœud de l'abdomen de couleur fauve. Les femelles
et les m&les ont environ 0*,01, et portent des ailes d'une
couleur roussAtre. Cette espèce est remarquable pour
l'abondance de sa liqueur acide ; les neutres et les fe-
melles la lancent avec force dès qu'on les irrite ; leurs
fourmilières, lorsqu'on y touche, exhalent aussitôt une
forte odeur d'acide formiqne. Les chimistes ont long-
temps extrait cet acide de la fourmi fauve. Dans les
mêmes lieux que la précédente espèce vit la F. sanguine
(F. sanguinea, Latr.), qui lui ressemble beaucoup pour
la taiUe, mais s'en distingue par la coloration ; la tête
et les antennes sont d'un rouge sanguin, le tliorax et
les pattes fauves, l'abdomen d'un noh* cendré. On trouve
encore dans les tels deux autres espèces, la F. mineuse
(F. cunicularia, lAtr.), longue d'environ 0*,006, la tête
noire avec des antennes reuge&tres, le thorax d'en fauve
p&le, l'abdomen noir cendré, les pattes fauves ; la F. noir-
cendré (F. /Wos, Un.), longue de 0*,00S ou un peu
plus, d'un noir cendré, les pattes et la base des anten-
nes rouge&tres. Cette dernière espèce est très-commnre.
Genres voisins de celui des Fourmis» — Notre pays
possède encore comme espèces communes, rangées dans
les genres voisins, la F. resserrée \Ponera contracta,
Latr.), très- petite et qui vit sous les pierres; la F. roug^
{Myrmica rufa^ Latr.), qui fait d'ossex fortes piqûres ;
la F. roussâire{Polyergus rufescens, Latr.) ou F. amazone
de Huber, d'un roux p&le, longue de 0*^009 environ ; la
F. maçonne {Àtta structor^ Latr.), asses répandue en
France, où elle construit des nids dans la terre sablon-
neuse et forme, avec la terre qu'elle retire de son habi-
tation, une sorte de couvercle qui en protège l'entrée.
Les Fourmilières, — Toutes les espèces de fourmis
vivent en sociétés qui se construisent des nids souvent
considérables* bien connus sous le nom de fourmilières.
La place choisie pour l'établissement de ces demeures
populeuses diffère selon les espèces, et selon l'emplace-
ment aussi le mode de construction varie. Pierre Huber,
le fils de cet aveugle opini&tre, qui fut Thistorien des
abeilles, nous a décrit l'architecture des fourmis, et les
distingue des F. charpentières dont les fourmilières sont
construites avec de petits morceaux de bois, les feuilles
linéaires et rigides des sapins, des brins de chaume, etc.;
des F. maçonnes ou mineuses ^ dont les nids, en forme de
monticules, ne sont composés que de terre, sans autres
matériaux; des F. menuisières ou sculpfeuses, qui se
creusent dans l'Intérieur du tronc d'un arnre une demeure
composée d'une multitude de chambres formant plusieurs
étages. Les belles observations de Huber, confirmées de-
puis par Latreille, ont été résumées par ce naturaliste
qui, lui-même, est un maître comme historien des four-
mis. Je ne puis mieux faire que de lui emprunter ce
résumé sur rarchitecture de ces curieux insectes.
• Une espèce des plus multipliées dans toute l'Europe,
et dont on donne les larves et les nymphe?, sous le nom
d* oeufs de fourmis, en nourriture aux perdreaux et aux
jeunes faisans, est la F. fauve (F. rufa. Lin.) L'ha-
bitation des fourmis de cette espèce est composée de
brins de chaume, de fragments ligneux, de cailloux et de
coquillages d'un petit volume ; en un mot, de tous les
objets <rnn transport facile qu'elles rencontrent; et,
comme elles ramassent souvent, dans le même dessein,
des grains de blé, d'orge et d'avoine, on a cru qu'elles
faisaient des provisions pour l'hiver et les temps de di-
sette Cette habitation se présente sous la forme d'un
monticule ou d'un dôme arrondi, dont la base est sou-
vent couverte de terre et de petits cailloux, et au-dessus
de laquelle les matériaux ligneux s'élèvent eu pain de
sucre. Tout parait d'abord disposé sans ordre; mais un
œil attentif découvre bientôt que tout est arrange de
manière à éloigner les eaux de la fourmilière, à la dé-
fendre des injures de l'air, des attaques de ses ennemis,
à lui ménager la chaleur du soleil, et à conserver celle
de son intérieur. La portion la plus considérable du nid
69
FOU
iOS8
FOU
est cachée et s*étend plus oa moins profondément dans
la terre. Des avenues eo forme d'entonnoirs assez irré-
goKers conduisent du sommet de Tédiflce dans son iaté-
rlenr ; leur nombre est proportionne} à la population^ et
leur ouverture est pins ou moins large. On en trouve
quelquefois une principale à la partie supérieure. Sou-
vent aussi il y en a plusieurs à |)eu près égales, et au-
tour desquell^ sont placés circulairement» depuis la base
du monucule Jusqu à son extrémité, beaucoup de pas-
sages plus étroits. Bien différentes de quelques autres
espèces du même genre, qui se tiennent volonUers dans
leur nid et à l'abri du soleil, les fourmis fauves semblent
préférer de vivre en plein air, et ne pas redouter, dans
kurs travaux, notre présence. Les habitations en déme
de plusieurs autres fourmis sont fermées avec de la terre
de tous cAtés, et n*ont qu'une issue assez petite près de
leur base^ à laquelle même on ne parvient souvent que
par une galerie tortueuse qui serpente dans le gazon.
On serait tenté de croire que les fourmis fauves ont
moins de prévoyance, puisque leur demeure est percée
d'un grand nombre de portes, où les eaux pluviales et les
ennemis de ces insectes trouvent un accès facile. Mais
elles ont soin, vers le déclin du Jour ou aux approches
du mauvais temps, de iérmer les passages et de se bar-
ricader; elles apportent d'abord de petites poutres près
des galeries, dont elles veulent diminuer l'entrée, et les
enfoncent même quelquefois dans le massif du chaume;
elles vont ensuite en chercher d'autres, mais plus fai-
bles, Qu'elles placent sur les précédentes, dans un sens
contraire; enfin elles emploient des morceaux de feuilles
sèches ou d'autres matériaux d'une forme élargie pour
recouvrir le tout. Les dernières portes étant fermées,
quelques individus sont placés derrière, pour la garde et
pour veiller à la sûreté des autres. Au retour du soleil
sur l'horizon, les barricades sont défaites et les passages
ordinaires sont rétablis. Ces travaux se renouvellent cba-
2ue Jour, soir et matin, pendant la belle saison ; si cepen-
ant le temps est pluvieux, les portes restent fermée.
« Ces fourmis coomiencent leur habitation par creuser
dans la terre une cavité plus ou moins spacieuse. Les
unes vont ensuite chercher aux environs les matériaux
propres à la construction de la charpente extérieure, et
les disposent dans un ordre peu régulier, mais de façon
à couvrir néanmoins l'entrée de la demeure. D'autres
ouvrières apportent les parcelles de terre qu'elles ont
détachées en creusant l'excavation, les mêlent avec les
matériaux déjà mis en œuvre, afin de remplir les vides
et de fortifier l'édifice. A en juger d'après ses dehors, on
croirait qu'il est massif; mus il n'en est pas dnsi. Son
intérieur est divisé en plusieurs étapes et oflre des gale-
ries, des salles spacieuses, qui, quoique basses et d'une
construction grossière, sont commodes pour leur usage;
les larves et les nymphes (jeunes fourmis dans leurs pre-
miers âges) y sont transportées à certaines heures du
jour. La salle la plus grande est presque au centre de
l'édifice. Elle est beaucoup plus élevée que les autres, et
traversée seulement par des poutres soutenant le pla-
fond. Toutes les galeries y aboutissent, et c'est là que
se tiennent la plupart des fourmis. La (erre étant dé-
lavée par les eaux pluviales, et durcie ensuite par le
soleil, forme une sorte de mortier qui donne de la soli-
dité à rédiflce. L'eau même, après de longues pluies,
n'y pénètre guère, lorsqu'il est habité et qiTil n'a point
été dérangé au delà d'un quart de pouce (0%007) à par-
tir de sa surface. On ne peut en observer la portion sou-
terraine que lorsqu'il est situé contre une pente. Si on
enlève le monticule de chaume, on verra la coupe inté-
rieure du bâtiment; des loges pratiquées horizontalement
dans la terre composent ces souterrains. »
Latreille, donne ensuite des descriptions de Huber,
le résumé suivant sur les travaux de construction des
fourmis maçonnes : « Le monticule élevé par la F.
noir-cendrée (F. fuiea^ Lin.) offre toujours des murs
épais, composés de terre grossière et raboteuse, et à l'in-
térieur des étages très-prononcés, ainsi que de larges
voûtes soutenues par des piliers solides, et dont la force
est proponionnelle à la largeur de ces voûtes. On y voit
partout de grands vides et de gros massife de terre. On
n'y ^«rouve point de chemins ni de galeries prq>rement
dites, mais des passages en forme d'oeil de bœuf. La
F. brune ou F. notre (F. nigra^ Un.) est beaucoup plus
industrieuse; ion nid est construit par éuges de 4 à ô li-
gnes ((r,OiO à 0",0I3) de haut, dont les cloisons n'ont
pas plus d'une demi-li^ne ((r,001) d'épaisseur, et dont
la matière est d'un grain si fin, que les parois intérieu-
res des murs paraissent fort unies. Ces étages suivent la
pente do terrain et ne sont pas toujoun arraagéi use u
même régularité, ni sur un plan bien fixe; mais le m-
périeur recouvra toujours les antres, et cette dispnitidB
concentrique est continuée Jusqu'aux logements somo^
rains..... La fourmilière que cette espèce plaœ tooTot
dans les herbes, sur le bord dea sentiers, a um (broe
arrondie ; redoutant les ardeurs du soleil, ces barmîi
s'y renferment pendant le jour, ou n'en sortent, qoojqoe
le nid ait souvent à sa surface deux on trob petites oo-
vertures, que par des galeries souterraines doot riaioe
est à quelques pieds de distance. » Cette demeure popu-
leuse oflnne souvent une quarantaine d'étages, dont la
moitié environ an-dessous du niveau do sd; dnqoe
étage se compose de logea où peuvent se tenir les foonnii
adultes, de logettes plus étroites où elles plaœot,! di-
vers étages, suivant la température des divoies beom
du jour, leurs larves et leurs nymphes, l'espoir de Tn-
dustrieuse cité, enfin de galeries s'entre-croissotparda
sortes de carrefours, et qui font communiquer tagei et
logettes les unes avec les autres. Rien de plusiAtérwiDi
que le travail de la construction de cette foonmiière;
Latreille le décrit ainsi d'après Huber : f N'aysot pov
pouvoir lier les molécules terreuses employées eidaa*
vement à la construction de leurs ouvrages d'sDtmr»
sources que l'eau, elles ne se livrent au travail qoedtu
les instants du Jour où la chute d'une pluie douce les;
invite. Elles profitent surtout de celles du prbtemps, et
la nuit même alors ne suspend pas leur activité. Da
étages entiers sont entièrement construits da loir m
matin. M. Huber est parvenu parfois à les fkhe tnniikr
au moyen d'une pluie artificielle. Les fourmis ntismi
avec leurs mandibules la terre du fond de leur dooudk,
en détachent dea molécules, les réunissent en ooepetii
pelote, l'emportent avec leurs dents et l'appKqnBot t
l'endroit où elle doit rester. Elles la divisent et U pas-
sent avec ces organes, de manière à remplir Isi petiia
irrégularités des murs ou des piliers quelles ei»ffiB«h
cent par construire; elles palpent à chaque iostaottree
leurs antennes les brins de terre, et, après leur am
donné la disposition convenable, elles les affenniiKQteB
se servant de leurs pattes antérieures. Ce trsTzil n
très vite. Les fondements des piliers et des doisooiéttiu
Jetés, elles leur donnent plus de relief par U laperpo^
tion de nouveaux matériaux. Souvent, lorsque deox pe-
tits mun, destinés à former une galerie, élerés fisl-ns
l'un de l'autre et à peu de distance sont à la bsatearde
4 à 5 lignes (0",010 à 0*,012), elles s'occupent de b
construction du plafond en travaillant maintenant dus
un sens horizontal ; elles attachent contre Tarftte inté-
rieure et supérieure du mur des brins déterre mouilla
lui forment ainsi un rebord qui, s'étendant peu i peo,
vient à rencontrer celui du mur opposé. La lanteordc
la galerie est le plus souvent d'un quart de pooce(0',007i
et les cloisons ont environ une demiligne(n*,OOi)d'ép»*
seur. Le plafond est cinti^ Les sommités des pilien.
les angles produits parles rencontres des murs,lei bordt
supérieurs, sont toujours les points d'appui et les lbad^
ments des voûtes et des plafonds, ou des loge8,deinUei
et des places qui partagent l'intérieur des étages. Oo m
peut s^empècher d'admirer leur activité à porte le 1B0^
tier, l'ordre qu'elles observent dans leurs opéntins «
l'accord qui règne entre elles. La pluie angmeoteUo»-
hésion entre les parties et fait disparaître les ioégslit^
de la maçonnerie. Trop violente quelque/bis, elle pçot
détruire des cases dont la voûte n'est pas encore Asie;
mais les fourmis ne tardent pas à les relever. Soqvco<
un étage complet est achevé dans l'espace de sept en boit
houres. M. Huber a cependant vu ces insectes détrcirc
les cases qui n'étaient pas encore recouvertes, et es ré>
partir les matériaux sur le dernier étage de ThabititioBt
à la suite d'un vent violent du nord, oui, eo dmédMtf
trop promptement la maçonnerie, diminuait l'adhércsa
de ses parties et dès lors sa solidité. Ces foonDbiiT«in|
donc à la fois miner et bâtir, et leurs travaux le fbotda
concert, tant dans les excavations inférieures qae dad
la partie supérieure de l'édifice qui s'élève au-de»Qtdi
sol. Elles construisent aussi avec de la terre, oi à la os-
nière des termes, (rermtÏM, Latr.) des galeries caarerttf
qu'elles conduisent depuis leur nid Jusqu'au pied dA
arbres, même Jusqu'à l'origine des branches, amd'ètiv
plus en sûreté dans les excursions qu'elles font poorcte^
cher leur nourriture. » «•
Huber a décrit aussi les travaux plus grossieft de im
(ourmis noir-cendrées, et voici les réflexions cun^i^
que lui suggèrent ses observations : « Je me sois av^'
dit-il, que chaque fourmi agit indépendammeat et «*
FOU
1087
FOU
compAgoes. La première ^ui conçoit un plan d*une exé-
cution facile en trace aussitôt Tesquisse ; les autres n'ont
plus qu'à continuer ce qu'elle a commencé : celles-ci ju-
gent par l'inspection des premiers travaux de ceux
qu'elle doivent entreprendre ; elles savent toutes ébau-
cher, continuer, polir ou retrancher leur ouvrage, selon
l'occasion; Teau fournit le ciment dont elles ont besoin ;
le soleil et l'air durcissent la matière de leurs édifices ;
elles n'ont d'autres ciseaux quç leurs dents, d'autre
compas que leurs antennes, d'autre truelle que leurs
pattes de devant, dont elles se servent d'une manière
admirable pour appuyer et consolider leur terre mouillée. •
D'autres espèces de fourmis, habitant sur les arbres,
développent d'autres aptitudes encore, ce sont les me-
noisières ou sculpteuses de Huber. « Qu'on se représente,
dit-il en décrivant la demeure de la P. fidigineuse (F.fu-
%ino^a4«atr.), l'intérieur d'un arbre entièrementsculpté,
des étages sans nombre, plus ou moins horizontaux, dont
les planchers et les plafonds, à 5 ou 6 lignes (0",0l2 ou
(r.OlS) de distance les uns des autres, sont aussi minces
qu'une carte à Jouer, supportés tantôt par des cloisons
verticales, que forment une infinité de cases, tantôt par
une multitude de petites colonnes assez légères, qui lais-
sent voir entre elles la profondeur d'un étage presque
entier, le tout d'un bois noiritre et enfumé, et l'on aura
une iaée assez Juste des cités de ces fourmis. La plupart
des cloisons verticales qui divisent chaque étage en com-
partiments » Bon t parallèles; elles suivent le sens des
couches ligneuses, toujojars concentriques, ce qui donne
QD air de régularité à l'ouvrage : les planchers, pris dans
leur ensemble, sont horizontaux; les petites colonnes
sont de 1 à 2 lignes ((P,003 à 0",006} d'épaisseur, plus
ou moins arrondies, d'une hauteur égale à l'élévation de
l'étage qu'elles supportent, plus larges en haut et en bas
que dans le milieu, un peu aplaties à leurs extrémités^ et
rangées en ligne parce qu'elles ont été taillées dans des
cloisons parallèles. Quels nombreux appartements, quelle
multitude de logements, de corridors, ces insectes ne se
procurent-ils pas par leur seule industrie ? Et quel tra-
vail une si grande entreprise n'a-t-elle pas dû leur coû-
ter? > La fourmi fuligineuse habite en sociétés nom-
breuses de bien des milliers d'individus les troncs des
saules et des chêne >• Les vieux châtaigniers donnent
asile, surtout dans le midi de la France, à la F, éthio-
pienneiF. œthiops Latr.) et à la F. hercuie ou ronge'
bois [F. herculaneoy Un.), deux espèces bien moins in -
dastneuses que la fuligineuse. On trouve encore sur les
arbres des espèces qui, au lieu de sculpter, gâchent avec
UQ peu de terre, des toiles d'araignées et des parcelles
de la vermoulure des arbres, une sorte de matière ana-
logue an papier mâché, et en font leur nid. Telles sont
les habitudes de la F. rouge {Murmica rufa^ Lin.) et de
la F. jaune (F. lutea^ Latr.). Cette dernière espèce est
très-conmiune dans les Alpes ; son nid a dans les mon-
tagnes une forme allongée, régulière, calculée pour ré-
sister aux accidents du temps; il est constamment dirieé
de l'est â l'ouest ; le sommet et la pente la plus rapide
regardent le levant d'hiver, et de l'autre côté le nid
s'abaisse doacement en talus. Les montagnards des Alpes
ont une telle confiance dans la constance de la direction
du nid de cette espèce, que dans la nuit ou au milieu
des brumes épaisses, ils se servent des nids de cette es-
pèce çonmie do boussoles pour s'orienter. Huber a cons-
taté que cette confiance n a rien d'exagéré; mais ce qu'il
s vu de plus curieux encore, c'est que la môme espèce,
dans les plmnes, ne donne plus â son nid cette forme
particuli^, sans doute parce qu'elle n'a plus les mêmes
dangers â prévoir.
Il parait que l'observation des espèces de fourmis des
pays exotiques ajouterait bien des faits nouveaux â ceux
que l'observation des fourmilières de nos pays a fait con-
naître. N M. le professeur E. Blanchard cite plusieurà
nids curieux que possède le Muséum d'histoire naturelle
de Paris, sans indications précises sur les espèces de
fourmis qui les ont construits. L'un, rapporté des Indes
orientales, a près de l pied (0",33) de diamètre ; il est
entièrement formé d'une terre Jaune assez semblable â
de la terre glaise. Cest un immense labyrinthe dont le
chemin est garni, dans toute sa longueur, d'un murasses
élevé pour protéger les travailleurs. Cette habitation
n'ofiDre qu'une seule ouverture à son sonunet par laquelle
les fourmis redescendaient. Un autre, rapporté d'Amé-
riqne, ne présente â la vue qu'une masse immense de
petites branches de bois enchevêtrées les unes dans les
autres; la forme de cette demeure n'est pas moins sin-
gulière, elle est ronde comme un fiomage de Hollande.
La F, émeraude (F. smaragdufa) du Sénégal construt
son nid dans les arbres avec des feuilles assemblées con-
venablement; la F. fonoueuse (F. fïmgosa, Fabr., on
F. bispinosoy Latr.) de Ta Guyane forme, avec le duvet
tiré des capsules du fromager, une matière .outrée ayant
l'aspect de l'amadou, et dont son nid est entièrement
composé. On emploie â Cayenne cette espèce d'amadou
pourétancher le sang dans les hémorragies. Une fourmi
du Brésil (F. merdicoia)^ observée par M. Lund, récolte
des parcelles de la fiente des chevaux et des mules et en
construit son nid, qu'elle fixe sur des tiges d'arbustes.
Véducation des jeunes. — Dans ces demeures compli-
quées et spacieuses dont la disposition vient d'être in-
diquée, loge une population dont l'abondance est devenue
proverbiale. On y rencontre plusieurs femelles mères qui,
plus tolérantes que la reine des abeilles, vivent sans dé •
bats dans la même cité ; des mâles beaucoup plus nom-
breux, et enfin des myriades d'ouvrières ou individus
neutres. Les occupations de ce peuple industrieux con-
sistent, outre les constructions qu'exige la fourmilière,
dans l'éducation des œufs et des larves et dans la re-
cherche de la nourriture. Dans le milieu de l'été a lieu
la ponte qui se fait avec une sorte de solennité. La fe-
melle qui doit pondre conunence par faire tomber ses
ailes au moyen de ses pattes postérieures ou les neutres
les lui arrachent. On 1 installe dans la partie de l'habi-
tation la plus convenable, et une sentinelle soigneuse-
ment relevée de temps en temps veille sur elle pendant
que dans son ventre, qui gonfle peu à peu, se dévelop-
pent les œuf^ qu'attend son laborieux entourage. Le
moment venu, un cortège de douze ou quinze ouvrières
se forme autour d'elle, et l'accompagne en la comblant
de caresses et de prévenances ; on la conduit, on la porte,
au besoin, dans les divers quartiers de la fourmili^ et
les œuft, â mesure que la ponte a lieu, sont relevés par
les neutres et rangés en petits tas dans des loges choi-
sies. Ces OBufo sont cylindriques et d'un blanc opaque;
ils grossis^nt peu â peu et deviennent de plus en plus
transparents, Jusqu'à ce qu'on distingue dans leur masse
limpide les anneaux de la larve nui s'v est formée. C'est
quinze Jours après la ponte que l'œuf éclôt et donne lo.
Jour â une larve d'une parfaite transparence. C'est un
petit ver blanc, de forme conique, dépourvu de pattes
et composé d'une petite tête écailleuse suivie de douze
anneaux. La bouche est armée seulement de deux petits
crochets écartés, qui sont des rudiments de mandibules;
au-dessous se voient deux paires de petites pointes, et
au milieu de la seconde un mamelon cylindrique et ré-
tractile, avec lequel la larve reçoit la becquée que lui
donnent les neutres chaque jour. Ce Jeune nourrisson a
déjà coûté bien des soins atix ouvrières; tout le temps de
l'incubation de l'œuf, elles s'ed sont occupées sans relâche,
le tomnant et retournant pour le nettoyer et l'humecter
sans cesse avec leur langue, le transportant, selon les
besoins, dans telle ou telle partie de Thabitation. Cc^
soins niinutieux sont indispensables au succès de l'éclo-
sion, et des milliers d'œufii les reçoivent en même temps.
Les larves n'exigent pas moins de dévouement; il faut
aposter près d'elles une garde pour les défendre; il faut
aller à la quête des liquides sucrés qui font leur meil-
leure nourriture. « Mais, dit M. le professeur E. Blan-
chard, à peine le soleil commence-t-iJ à Jeter ses rayons,
que les fourmis placées en dehors de la fourmilla vont
au plus vite en avertir celles qui sont restées dans l'in-
térieur; elles les touchent avec leurs antennes, elles les
entraînent avec leurs mandibules, pour leur faire com-
prendre de quoi il s'agit La scène la plus singulière et
la plus animée va se passer alors. En peu d'instants
toutes les issues sont encombrées par les fourmis qui so
pressent vers le dehors. Les larves sont emportées en
même temps par les ouvrières, pour être placées au
sommet de la fourmilière et ressentir les effets de la cha-
leur du soleil. Les larves des femelles, plus grosses que
celles des mâles et des neutres, sont transportées avec
plus de difficulté à travers les passages étroits de l'habi-
tation ; mais on redouble d'eflbrts, et on parvient tou-
jours â les déposer près de celles des autres individus.
Pendant quelques instants, on voit ordinairement les
fourmis elles-mêmes se tenir réunies en groupes nom-
breux â la surface de la fourmilière, et se complaire
aussi sous l'influence du soleil. Cependant elles ne lais-
sent pas longtemps les larves exposées â une chaleur di-
recte aussi fbrte ; elles les retirent bientôt pour les met-
tre dans des loges peu profondes, où elles peuvent encore
ressentir une chaleur pleinement suflSsante. • Outre ces
soins laborieux, les ouvrières s'occupent sans cesse â
FOU
i088
FOU
nettoyer les larves, à les aider lors de chaque mue à se
débarrasser de leur peau vieillie. Au terme de leur ac«
croissement, les larves des formicaires dépourvus d'ai-
guillon se flleot une coque de soie, de couleur gris-jau-
nàtre, sous laquelle elles passentàTétat de nympbe, mais
d*où elles ne sortent qu'avec le secours des ouvrières.
« Ce qu'il y a de remai^iiiable, i^oute le môme observa-
teur que Je viens de citer, c'est qu'elles savent toujours
connaître le momeiit où Tiusecte va éclore, car elles ne
se trompent Jamais. Ce n'est pas sans difficulté que ces
laborieuses ouvrières viennent déchirer la coque des pau-
vres prisonnières. Plusieurs individus se mettent à la
fois après la même ; ils commencent par arracher, et
c'est toujours à la partie supérieure, quelques fragments
de soie pour aminar TétofTe; ils parviennent & la percer
à force de la pincer, de la tordre en divers sens, et à
l'entamer complètement en passant leurs mandibules au
travers. Mais il leur faut encore agrandir l'ouverture
pour que l'insecte nouveau puisse sortir. C'est quand
cette opération est achevée qu'ils commencent à en tirer
la prisonnière, en prenant les plus grandes précautions
pour ne lui faire aucun mal. Le malheureux insecte
n'est cependant pas à ce moment libre de prendre son
essor; son état exige encore des soins de la part des ou-
vrières ; il est encore revêtu de l'enveloppe delà nymphe.
Ce sont celles-ci qui doivent l'en débarrasser. Peu à peu
le nouveau-né , ayant ses antennes et ses pattes déga-
gées^ commence & marcher ; les ouvrières lui apportent
aussitôt de la nourriture dont il parait avoir un pressant
besoin. Pendant plusieurs Jours encore, les habitants do
la fourmilière donnent une attention particulière aux in-
dividus qui viennent de naître ; ils leur apportent la
subsiatsoce quotidienne; ils les accompagnent en tous
lieux, comme pour leur faire connaître toutes les issues
de l'habitation. Les laborieuses ouvrières s'acquittent
également du soin difficile d'étendre les ailes des indi-
vidus miles et femelles qui viennent d'éclore, et elles s'en
acquittent toujours avec une assex grande adresse pour
ne pas rompre ces membranes fragiles. Enfin, elles ne
cessent de diriger tous leurs mouvements Jusqu'à l'instant
où ceux-ci vont quitter la fourmilière. »
Uuber et LatreiUe ont observé l'un et l'autre que la
sortie des individus ailés (les miles et les femelles) n'a
lieu que lorsque la température extérieure s'élève à en-
viron 20* cent., et que chez la plupart de nos fourmis in-
digènes la dernière transformation des jeunes n'a lien
qirau milieu de l'été, et même en automne. Dès que le
temps est favorable, miles et femelles nouvellement éclos
abandonnent la fourmilière. Huber a décrit plus d'une
de ces scènes curieuses ; voici conuoent il raconte le dé-
part des individus ailés de la Fourmi des gazons {Myrmica
cespitum^ Latr.) : « Quels objets brillent i nos yeux sur
cet autre monticule qui s'élève dans l'herbe Y Ce sont en-
^core des miles de fourmis qui sortent par centaines de
leurs souterrains^ et promènent leurs ailes argentées et
transparentes i la surface du nid ; les femelles, en plus
petit nombre, traînent au milieu d'eux leur larse ventre
broDié, et déploient aussi leurs ailes dont l'éclat chan-
geant ajoute encore i l'aspect agréable qu'offbs leur réu-
nion. Un nombreux cortège d'ouvrières les accompagne
sur tontes les plantes qu'aies parcourent : déji le déMr-
dre et l'agitation régnent sur la fourmilière ; l'efTerves-
cence augmente i chaque instant; les insectes ailés
montent avec vivacité le long des brins d'herbe, et les
ouvrières les y suivent, courant d'un mile à un autre,
les touclieut de leurs antennes et leur offrent de la
nourriture : les miles quittent enfin le toit paternel ; ils
s'^èvent dans les airs comme par une impulsion géné-
rale, et les femelles partenr. après eux. La troupe ailée a
disparu, et les ouvrières retournent encore quelques ins-
tants sur les traces de ces êtres favorisés, qu'elles ont
soignés avec tant de persévérance et qu'elles ne rever-
~ ront Jamais. » La plupart des femelles et des miles d'une
génération abandonnent, en efitet. la fourmilière natale
pour leter les fondements de cités nouvelles, et parfois
assez loin de leur lieu natal. Après cette Joyeuse excur-
sion des miles et des femelles à travers les airs calmes
et attiédis par le soleil, les femelles destinées i devenir
bientôt mères savent se construire une demeure provi-
soire; en attendant que des ouvrières sorties de leurs
flancs prennent le poids de ces travaux, elles les rem-
plissent sans embarras Jusqu'au Jour où des neutres
élevés par leurs soins les déchargent de ce labeur inusité.
Du reste, tous ces individus ailés, miles ou femelles,
ne survivent pas i l'automne, et il ne reste l'hiver dans
la fourmilière que des neutres plus ou moins engourdis.
La vie des neutres parait se prolonger deux oa trois au.
Certaines espèces de founnls exécutent ce que Huber
nomme des migmlions; c*est-i-dire qu'elles abandonnent
une fourmilière trop ombragée, trop humide, trop voi-
sine d'une fourmilière ennemie ou dérangée par qoelqas
accident, pour fonder une nouvelle yille. Ces migràtioiis,
si Ton en Juge par la manière dont e'ies se pratiqœat,
ne résultent pas d'une résolution générale de la natîm ; il
semble plutôt qu'une ou quelques oufrières en oonçoiv^at
le dessein et le fassent accepter de leurs nombreuses
compagnes. On voit en effet quelques fourmis s*a|>procbar
des autres et après quelques caresses se saisir d'eflo
plus ou moins brusquement et les emporter au nouveso
lieu d'habitation qu'elles ont choisi. Dès que les porteuses
que fluber nomme recruteuses^ ont déposé leurs recroei
dans la nouvelle fourmilière, celies-d repreaneot k
chemin de l'ancienne, non pour s'y établir de nouvesD,
mais pour recruter i leur tour de nouveaux émigranK
d'une façon tout aussi cavalière. En peu de temps «bt
organisé un transport général des habitants du vieai
nid vers le nouveau. On peut alors observer sur le che-
min qui unit les deux haoîtatioos un va-et-vient conti-
nue] ; mais toutes les fourmis qui se dirigent vers b doo-
velle fourmilière portent une compagne; tontes cell^
qui marchent vers l'ancienne sont libres de tout fiardeaa.
Valimentalion des fourmis^ leurs troupeaux, — I^
fourmis ne se préparent point, comme 1^ abeilles, Ict
guêpes, les bourdons, une nourriture spéciale; chacus
sait qu'elles butinent partout, sur les viaodcas fraldies
ou avancées, sur les fruits, sur les sucreries principale-
ment. Elles s'attaquent i plusieurs espèces de larves et
d'insectes, mais surtout aux chenilles; elU« déchaneni
rapidement les cadavres des petits vertébrés, à tel poioi
3u'on les emploie souvent pour préparer des aquolecto
e petits oiseaux, de petits mammifères, de petits rep-
tiles. Ce sont surtout les fourmis (auves de nos bois qui
nous rendent cet office. On croit en général que les (bur-
milières renferment de vastes greniers où la prévojraote
fourmi entasse d'abondantes provisions pour Tluver;
c'est li, sinon une erreur, au moins une grande exagéra-
tion. Les fourmis de nos pays s'engourdiaseot l'hiver
dans leurs fourmilières bien cfoees et n'ont besoin <ran-
cunes provisions pour cette saison; c'est donc seule-
ment pour les temps rigoureux où elles ne peuvent sor-
tir, qu'elles réunissent dans quelques coins de leur
demeure de menus débris dont elles poissent subsister.
Toutefois si l'observation précise a dépouillé les fonr^
mis d'une de leurs vertus proverbiales, c'est pour nous
révéler des faits bien plus curieux que ceux d une épar-
gne prévoyante. «Ou n'eût Jamais deviné, dit Huber,
que les fourmis fussent des peuples pasteurs I » ^ en effet
qui voudra croire sans le vérifier par soi-même que œr^
taines fourmis savent se créer un bétail qu'elles vont
traire pour alimenter leurs larvesetpour se râgaler eUes-
mêmes d'un mets exquis?.... cependant c'est on das
faits les mieux établis de leur histoire. Beaucoup d'es-
pècea de fourmis sont très-friandes d'une liqueur sucrée
que les pucerons font sortir par lea deux comea de Tex-
trémité postérieure de leur corps. Aussi sont elles fré-
quemment occupées i rechercher ces animaux que Liuaé
nommait les vaches des fourmis. Bien loin d'obtenir
violemment la lioueur désirée, elles en font doucemait
la iraite; Huber les a vues caresser doucement de leors
antennes l'extrémité postérieure du corps des pocereos
et aussitôt le liquide sucré s'écoule; la fourmi tmvecse
saisit avec ses antennes la goutte de miel qui se nroM
au bout de chaque corne et la porte i sa bouche. Msis
non contentes du nombre de pucerons libres qu'elles pe«»*
vent rencontrer dans leurs excursions, plusieurs eqiièoes
élèvent et établissent pour leur usage de vraies éta-
bles i pucerons, soit dans le voisinage de leur fourmi-
lière, soit dans la fourmilière même.
Los P, jaunes {F, lutea) ne sortent presque Jamais
de leur demeure et Huber ne pouvait s exptiqner oocu-
ment elles y subsistent. « Ayant un Jour retourné la
terre dont 1 habitation de ces fourmis était composée, il
trouva des pucerons dans leur nid. Lesracioesdes grami-
nées qui ombrageaient la fourmilière, en offraient aussi de
différentes esp&es et rassemblés en familles aasez nom-
breuses. Lm fourmis semblaient épier auprès d'eus le
moment de leur évacuation miellée, ou la détennioatent
mime par les moyens indiqués ci devant. 11 importait
de savoir si cette cohabitation était générale. M. Huber
se bita de fouiller dans un grand nombre de nidi ds
fourmis Jaunes, et il y trouva toi^oors des poccrohs
surtout après des pluies chaudes. Il ne taitia pas i étra
FOU
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témoin de r&fTectioD intéressée qu'elles ont pour eux et I
qui va hisqu*! la Jalousie. iSlIes les prenaient souvent à
la bouche et les emportaient an fond du nid; d*autres
fols elles les réunissaient au milieu d'elles, ou les sui-
vaient avec sollicitude. L'établissement d*une de ces peu-
plades de fourmis, avec leurs pucerons, dans une boite
vitrée, lui donna la facilité de constater encore ces obser-
vations, et de se convaincre qu'elles les gardent avec la
même vigilance, et les traitent avec les mêmes soins que
s'ils étaient de leur propre famille. Le corps de ces pu-
cerons étant très- mou, que de précautions délicates ne
doivent-elles pas prendre, lorsqu'elles veulent les déta-
cber du végétal auquel ils sont fixés avec leur trompe,
afin de pouvoir les transporter dans leur demeure 1 C'est
toujours eo les caressant avec leurs antennes. Qu'elles
les engagent à retirer l'instrument oui leur sert à pom-
per les sucs de la plante. Souvent d'antres fourmis voi-
sines tichent de les leur dérober ; mais les propriétaires
connaissent tout le prix de ces petits animaux, et défen-
dent avec chaleur leur possession.... Quatre ou cinq
espèces possèdent des pucerons, mais en plus petit nom-
bre et moins constamment que les fourmis Jaunes. Plus
actives et vagabondes, dles peuvent grimper sur les vé-
gétaux charges de pucerons, et se pourvoir sans les dé-
placer. Il en est même qui se construisent avec de la
terre un tuyau qui les conduit de leur domicile à la
branche où sont leurs nourriciers, et peuvent sans crainte
ramener les pucerons au logis. La fourmi rouge {Myr-
mka rufa), celle des gsxons {M, cespiium)^ la brune
(F. nigra) et une autre espèce presque microscopique,
ont toujours, en automne, en hiver et au printemps, de
ces insectes. Ceux qui habitent avec la dernière, sent
proportionnés à sa petitesse. Pins ingénieuses et plus
prévoyantes encore, d'autres fourmis b&tissent, avec de
la terre, autour des tiges des plantes, des maisonnettes
destinées aux pucerons Qu'elles y réunissent. Tantôt elle
est en forme de sphère, lisse et unie en dedans, telle est
celle que M.* Huber a trouvée au milieu de la tise d'un
tititymale oui lui servait d'axe : elle avait dans le bas une
ouverture fort étroite, et par laquelle les fourmis brunes,
propriétaires du bercail et pouvant en Jouir paisiblement,
sortaient et entraient et se trouvaient a proximité de leur
propre habitation Tantôt cette demeure des pacerons,
comme celle que le même observateur a Tue au pied d*uD
<:hardon et dont il attribue la construction aux fonrmis
ronges, avait la forme d'un tuyau, long de 2 pouces l/*2
l(r,067) sur 1 1/2 (0",0n). L'ayant ouvert, il s'aperçut
qu'elles y vivaient avec leurs larves et des pucerons
Les pucerons du plantain commun se retirent, lorsque
sa tige se dessèche sous les feuilles radicales. Des four-
mis les y suivent et s'enferment alors avec eux, en mu-
rant avec de la terre humide tous les vides qui se trouvent
entre le soL et le bord des feuilles. Creusant ensuite le
terrain sitiaé au-dessous, elles se donnent plus d'espace
pour approcher des pucerons, et se ménagent des gale-
ries souterraines qui vont de là à leur propre habitation.
Les fourmis ne s'engourdissent qu'à 2* au-dessus de xéro
du thermomètre de Béaumur (2* 1/2 de l'échelle centi-
grade), et lorsque l'hiver n'est pas rigoureux, la profon-
deur de leur nid les garantit, et leur activité n'est point
interrompue. Sans des ressources particulières elles se-
raient donc alors exposées à périr. Ces pucerons four-
nis^nt à leurs besoins ; et, chose extraordinaire, ils s'en-
gourdissent au même degré de froid que les fourmis, et
sortent de leur léthargie en même temps qu'elles. Les
fourmis qui n'ont point l'instinct de se les approprier,
connaissent du moins les lieux où ils sont cachés et rap-
portent à leurs compagnes le peu de miellée qu'elles ont
recueillie auprès d eux... La conservation des pucerons
est d'un si grand intérêt pour les fourmis que les œufs
mêmes de ces insectes sont l'objet de leurs soins. C'est
ce que M. Huber a observé relativement aux fourmis
Jaunes. Elles rassemblent et gardent ces œufs avec le plus
grand soin ; elles les lèchent constamment, les enduisent
d'un gluten qui les colle ensemble, et remplissent, en un
^ot, toutes les conditions nécessaires à leur entretien,
de sorte quils éclosent dans leur habitation, comme
s'ils avaient été abandonnés aux soms de la nature » (La-
trcillc). i
Us guerres, les conquêtes et Vesclavage chez les fourmis,
•^ Nous venons de voir les fourmis architectes, nourrices,
g'Vdeusesde troupeaux ; le tableau va changer maintenant;
is guerre avec toutes ses horreurs, la guerre acharnée et
meurtrière, vas'allumer entre les fourmilières d'espècesdif-
f«^rentcs, tantôt pour la réduction en esclavage d'une partie
<les vaintues, tantôt pour l'extermination d'une des répu-
bliques ennemies. Ce petit insecte grêle porte en lui un
grand courage et une confiance évidente dans la puissance
du nombre et de l'union des volontés. 11 a d'ailleurs son
équipement militaire tout prêt sur loi, arme de Jet, et
arme tranchante.' L'ennemi estU hors d'atteinte^ la
fourmi se redresse snr ses pieds de derrière, fait passer
son abdomen entre ses Jambes et lance avec force un Jet
d'acide formique. La lutte a-t-elle lieu corps à coros, les
mandibules sont l'arme cruelle avec laquelle la fourmi
saisit et déchire son ennemi. La taille les effraye peu, car
elles savent se mettre plusieurs à lutter contre un ennemi
qui a snr elles cet avantage.
Deux de nos espèces indij^ènes, plus spécialement guer-
rières que les autres, dédaignent les travaux paisibles et
ont le curieux instinct d'enlever des ouvrièra d'autres
espèces et d'en faire des esclaves <juî soignent leurs de-
meures, élèvent leurs petits et deviennent les ménag<*res
dociles de ces brigands paresseuji. Ces deux espi^oes
nommées fourmis amazones par Huber, qui nous a ré-
vélé ces fûts extraordinaires, sont la fourmi ou polyergoe
roussàtre [Polyergus rufèscens^ Latr.), et la fourmi san-
guine [Formica sanguinea, Latr.), qui l'une et l'autre
vivent dans les bois. C'est le 17 Juin 1804, entre 4 et 5
heures de l'après midi, aux environs de Genève, que P.
Huber vit pour la première fois une de ces raxzias des
fourmis ronssàtres. A ses pieds défilait avec rapidité un
corps d'armée de ces fourmis ; la troupe occupait 2*,.S0
à 3 mètres de longueur, sur 0",tO environ de largeur.
Elle traversale chemin oùmarchadtrobservateur, pénétra
sons une haie vive, puis déboucha dans une prairie à trar
verslaquelleellese dirigea vers un nid de fourmis noir-cen-
drées {F. fusca, Latr. ) dont le dôme s'élevait dans l'herbe à
vingt pas de la baie. Les sentinelles de la fourmilière mena-
cée s'élancèrent à la tête de l'armée ennemie pour repousser
l'attaquCtpendant que quelques-unes d'entre elles allaient
Jeter l'alarme dans la cité, d'où sortirent bientôt de nom-
breux renforts. Mais l'arma des fonrmis ronssàtres était
trop rapprochée; après un combat très-vif, mais très-
court, les fourmis noir-cendrées culbutées de toutes parts,
allèrent se cacher dans le fond de leur ville dont les por-
tes furent promptement envahies par les vainqueurs, qui
d'ailleurs ouvriront dans les flancs de la ville prise plus
d'une large brèche. Trois ou quatre minutes après cette
prise d'assaut, chaque fourmi roussàtre ressortit de la
fournilière, emportant à sa bouche une larve ou une
nympue de noir-cendrée, et l'armée retournant par où
elle était venue, disparut emportant ses prisonniers.
Cette scène de violence s'offrit bien des fois depuis aux
yeux du patient observateur, il appela ses amis à véri-
fier l'exactitude de ses observations, bien des naturalistes
ont pu s'en assurer depuis et récemment encore, un
littérateur philosophe que l'étude de la nature a captivé,
M. llichelet, se refusant de croire à un fait choquant et
hideux suivant lui, a dû s'incliner aussi devant la bru-
tale éloquence du fait ; il vit et observa en tousses points
une de ces expéditions qui répugnaient si fort à ses con-
victions, et ne pouvant plus nier le fait, il s'est consolé
en cherchant une excuse à la Providence pour avoir mis
dans la création d'aussi mauvais exemples. Plus natnra-
Uste et moins raisonneur, Huber ne chercha qu'à com-
prendre le but de ces expéditions fi^uentes, et il recon-
nut que les fourmis roussàtres ne sont capables d'aucun
des travaux nécessaires à l'éducation de leurs petits,
qu'elles ont absolument besoin d'esclaves de l'espèce in-
dustrieuse des nohr-cendrées pour vaquer à ces travaux
domestiques. Aussi ces esclaves, sur le sort desquels
M. llichelet est disposé à s'attendrir, se plaisent dans la
cité où la violence a placé leur berceau ; elles y vivent
sur le pied d'égalité avec les guerriers dont elles élèvent
les rejetons, elles y retrouvent une patrie avec une pro-
tection plus efficace peut-être que parmi celles de leur
espèce. C'est ainsi que se forment ces fourmilières mixtes
des polyerguos roussàtres où Ton trouve toujours deux
sortes de neutres bien distinctes, les uns de couleur
rousse, exclusivement guerriers, les autres exclusivement
ménagères, de couleur noire cendrée.
Les fourmis sanguines ont les mêmes habitudes et
leurs fourmilières offrent constamment, outre les neutres
de l'espèce qui sont véritablement des soldats, des neu-
tres de la fourmi noir-cendrée ou de la fourmi mineuse,
{JFwmica cunicularia^ Latr), conquises de la même fa-
çon que dans les cas cités pr^'demment et adonnées aux
travaux domestiques. Huber a décrit une des expéditions
des fourmis sanguines, observée par lui le 15 juillet à 10
heures du matin. La tactique est un peu différente de
celle que suivent les fourmis roussàtres. Une poignée de
FOU
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FOU
soldats s'avancent en éclaireurs; ils reconnaissent & la
li&te un nid de noir-cendrées situé h vingt pas de leur
rounnlUère mixte, et se dispersent autour de la ville
(lirils projettent d'envahir. Les noir*cendrées attaquent
bravement cette avant-garde, qui s'arrAte aussitôt comme
l»our attendre du renfort ; en effet de petites brigades de
iburmii sanguines arrivent saccessivement, rattaque
est reprise, mais en même temps plus d'un messager
va demander de nouvelles troupea. Lea noir -cen-
drées sont sorties cependant de leur dté et se sont
rangées en bataille sur 0*,40 de front et0*,30 de profon-
deur; les sanguines encore inférieures en nombre n'en-
gagent pas encore le combat sur toute la ligne, et livrent
s(3ulement çà etlà sur le front de bataille quelques escar-
mouches où les noir-cendrées sont toujours les premiè-
I os à attaquer. Toutefois ni leur nombre ni leur ardeur
à attaquer ne rassurent celles-ci sur Tissue de la lutte;
ut) certain nombre d*ouvri5res des noir-cendrées s'occu-
ltent à transporter leurs nymphes hors de la fourmilière
et les rassemblent sur le côté opposé au champ de ba-
taille, pour être mieux prfoarées à les emporter en cas
de défaite. Du même côté fuient les Jeunes femelles oui
portent l'espoir de la république menacée. Dès que les
sanguines sont réunies en nombre suflSsant, une attaque
générale a lieu ; les noir-cendrées résistent vaillamment,
mais enfin il leur faut abandonner la victoire, elles fuient
en emportant les nymphes mises en réserve. Les san-
guines victorieuses pénètrent dans la ville prise où les
noir-cendrées ont laissé encore de nombreuses nymphes;
les sanguines les enlèvent et les portent dans leur de-
meure. Bientôt elles changent de résolution, et abandon-
nant leur propre demeure, elles s'établissent dans la cité
des noii^cendrées, et méditent de là de nouvelles con-
quêtes. Ces expéditions euerrières des fourmis sanguines
oat lieu cinq ou six fois dans un été; butinant tantôt sur
les fourmis noir-cendrées, taotôt'sor lesfourmismioeuses,
1*1 les possèdent souvent à la fois dans leur fourmilière des
(sclaves de ces deux espèces. Plus actives dans leurs
mœurs guerrières, les fourmis rouss&tres pratiquent leurs
razzias plusieurs Jours de suite et régulièrement à la
même heure.
^ D'autres espèces de fourmis se font la guerre par
^imple rivalité de voisinage, comme les nations n'en
donnent que trop souvent l'exemple dans l'espèce hu-
maine. « Si nous voulons, dit Huber, voir des armées en
présence, une guerre dans toutes les formes, il faut aller
i!ans les forêts, où los fourmis fkuves établissent leur do-
mination sur tous les insectes qui se trouvent sur leur
passage. Nous y verrons des cités populeuses et rivales,
lies routes battues, partant de la fourmilière comme au-
tw^nt de rayons et ft^uentées par une foule innombrable
lie combattants, des guerres entre des hordes de la même
espèce ; car elles sont naturellement ennemies et Jalouses
du territoire voisin de leur capitale. C'est là que J'ai pu
observer deux des plus grandes fourmilières aux prises
Tune avec l'autre. Je ne dirai pas ce qui avait allumé la
discorde entre ces républiques; elles étaient de la même
espèce, semblables pour la grandeur et la population, et
situées à cent pas de distance. » Huber racontelalors une
bataille livrée sur an champ d'environ un mètre carré
entre des milliers de soldats ; au lieu d'odeur de poudre
c'était une odeur pénétrante d'acide formique, puis de
nombreux cadavres pêle-mêle avec des blessés et dos
deux parts un égal acharnement. La nuit vint suspendre
la bataille qui fut reprise avant l'aurore, vers le milieu
du Jour un des partis perdait évidemment du terrain
quand une longue pluie vint mettre fin à cette lutte
sanglante. Pendant toute la bataille un ceruiin nombre
d'ouvrières restées dans chaque fourmilière n'avaient pas
cessé de vaquer tranquillement à tons les travaux habi-
tuels de la cité. M. Michelet nous a raconté avec un vé-
ritable charme de style et une grande chaleur de senti-
ment, une bataille entre deux espèces différentes; Je me
fais un plaisir de citer ce morceau où le brillant écrivain
so borne à dire ce qu'il a vu et senti. « Le 8 iuin au
soir, on m'apporta de la forêt un gros morceau de terre
mêlé de petites bûchettes de bois et surtout de petits dé-
bris d'arbres du Nord, des aiguilles de sapin ou menues
feuilles piquantes qui semblent des épines. Au milieu des
habitants pêle-mêle, de toute taille et de tout état, œuf;»,
larves, nymphes, ouvrières fort petites, grandes fourmis
qui semblaient être des guerrières et des protectrices,
enfin quelques femelles qui venaient de prendre leurs
ce peuple brun&tre ayant au corselet une même tacbe
d'un rouge obscur... c étaient des fourmis charpentî^'««
de celles qui éiayent leurs étages supérieurs avec les
bûchettes de bois. Ce peuple, dans ce gaand changemau
de situation n'était nullement abattu. Il continà^t ses
affaires. Le capital, c'était de soustraire les œnfe et les
les nymphes à l'action d'un soleil trop fort. Le mouve-
ment général les avait tirés de leurs souterrains et les
avait mis en dessus. Les petites fourmis s'en occupaiem
activement. Les grosses allaient, venaient, falsaidit des
rondes, et même extérieurement, aatour d'un grand vaw
de terre qui contenait ce fragment démombré de la cité.
Elles marchaient d'un pas ferme, ne reculaient devant
rien. Nous-mêmes ne leur fkisions pas peur. Qoand xam
présentions devant elles quelque ol^tacle, une brandiette
ou notre doigt, elles s'asseyaient sur leurs reins, ma-
noBuvraient à merveille leurs petits bras, et nous tapaieot
à la façon d'un jeune chat.
« Dans leurs rondes autour du vase, ell» renoootrè-
rent sur le sable des noir -cendrées qui ont pris possessioa
de notre Jardin et y ont fait en dessous de grands éta-
blissement8.%.. La rencontre fut peu amicale. Qnoiqiie
les grosses chnrpcntières eussent parmi lea leurs des
fourmis de taille asses petite, elles différaient fort des
noires par leurs hautes jambes et la tacKe ronge du cer-
selet. Elles furent impitoyables. Peut-être soupçonnakst-
elles que ces rôdeuses noires étaient des espions en-
voyés pour observer, pour préparer des embûches à la
colonie émigrante qui venait de débarquer. Brel^ les
grosses charpentières tuèrent les petites maçonnes. Cet
acte eut des résultats terribles et incalculables. Le vase
était malheureusement placé près d'nn pommier convert
de ces pucerons lanigères, qui font la désolation des Jar-
diniers et la Joie des fourmis. Nos maçonnes veoaieiit
de prendre possession du précieux troupeau sacré ei s'é-
taient campées dans les racines mêmes de l'arbre, à por-
tée de cette grande exploitation. Elles y étaient, sots
terre, en corm de peuple, dans un nombre infini. Le
meurtre eut lieu à 1 1 heures. A 1 1 heures on quart,
au plus tard, tout le peuple noir était averti/éoulévé, il
était debout, monté de tous ses souterrains, sorti par
toutes ses portes. Sous ces longues colonnes sombres, le
sable avait dispani ; nos allées étalent noires, vivantes.
Le soleil, qui tombait d'aplomb dans le petit Jardin,
piquait, brûlait la multitude qui n'en avançait que plus
vite... La furie de la chaleur, surtout la crainte que ces
géants envahisseurs n'entreprissent sur leur famille, tout
cela les poussait intrépides au-devant de la mort. D'one
mort qui nous semblait certaine, car chacune des gros-
ses charpentières, pour la taille et l'épaissenr, valait bies
huit ou dix de ces petites maçonnes. Aux premières ren-
contres nous avions vu qu'une grosse sur une petits
l'exterminait d'un seul coup. Les maçonnes avaient le
nombre. Mais quoi? Si les premiers rangs étaient ar-
rêtés, périssaient, puis les seconds, puis les troisièmes
si l'armée, avançant, ne faisait que fournir de nouvelles
victimes ? Telles étaient nos inquiétudes. Noos craignions
tout pour les petits indigènes de notre Jardin, troublés
par cette intrusion d'un peuple étranger que nous avioos
amené, peuple mal appris et brutal, qui, sans provoca-
tion aucune, avait débuté par des meurtres snr les ha-
bitants du pays. Nous n'avions comparé, il faut l'avouer,
que les forces matérielles et non tenu compte des forces
morales. Nous vîmes au premier choc une adresse et
une entente du côté des petites noires qui nous étonna.
Six par six, elles s'emparaient d'une des grosses, chacune
tenant, immobilisant une patte; et deux encore lui mon-
tnnt snr le dos, sautaient aia antennes, ne les lâchaieoi
plus ; de sorte que ce géant, ainsi lié par tons les mem-
bres, devenait un corps inerte. Il semblait perdre fes-
prit, s'hébéter, n'avoir plus conscience de son énorme
supériorité de forces. D'autres venaient alors, qui dessus,
dessous, sans danger le perçaient. La scène, regardéede
près était effroyable. Quelque intérêt (^ue les petites mé-
ritassent pour leur héroïsme, leur fùne faisait boneor.
Il était impossible de voir sans pitié ces pauvres géants
garrottés, misérablement traîna, tirailk^s à droite et à
gauche, nageant comme en pleine mer dans ces flots dr
rage et d'acharnement, aveugles, impuissants et sans ré-
sistance, comme de pauvres moutons à la boucherie.
Nous aurions voulu, pour beaucoup, les séparer. Mais
comment faire? Nous étions devant l'iofioi. Les forces
do l'homme expirent en présence de pareilles multitudes.
Elles n'auraient pas lâché pied, et le torrent écoulé, le
massacre eût continué. Le seul remède, mais atroce, et
pire que le nnl, eût (^tt^ à force de paille, de brûler tes
FOU
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deux peuples, les \'a{oqtieiirs et les faincus. Ce qui nous
frappa le plus, c*est qu'en réalité il n'y avait de garrottées
que bien peu de grosses. Si celles qui restaient libres
fussent tombées sur les assaillantes, elles en pouvaient
faire aisément un épouvantable carnage. Mais elles ne
s'en avisaient pas. Elles couraient éperdues, et Justement
fuyaient au fond du danger même. Hélas! elles n'étaient
pas vaincnes seulement, elles paraissaient devenues fol-
ies..,. Je les excuse. Nous-mêmes, nous avions presque
terreur à voir ces légions de la mort, cette terrible ar-
mée de petits squelettes noirs, qui avaient tous escaladé
le malheureux vase de terre, et^ dans ce lieu resserré,
étoulTé, brûlant, n'ayant pas môme de place, furieux
montaient les uns sur les autres. A mesure que la déroute
des grosses devenait certaine, des appétits effroyables se
révélaient chfs les noires. Nous en vîmes le moment....
Ce tui un coup de thé&